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Full text of "Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter;"

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Xr^-^C^ 




NOUVELLE 

BIOGRAPHIE UNIVERSELLE 

DEPUIS 

L£S TEMPS LES PLUS RECULÉS 

JUSQU'A NOS JOURS. 



TOME QUATRIÈME. 



Baaden-Durlach. — Beaumanoir. 



PÂRia. — TTP06RAPHIB DB miIH OIDOT FRARBA, RUB UCOBy 56. 







NOUVELLE 

BIOGRAPHIE UNIVERSELLE 

DEPUIS 

LES TEMPS LES PLUS RECULÉS 

JUSQU'A NOS JOURS, 

AVEC LES RENSEIGNEMENTS BœUOGRAPfflQUES 
BT l'htmcatioii db mobgbs a Gorovi.ni; 

PUBLIÉE PAE 

Ml. FlRllN DIDOT FRÈRES, 

SODB LA DlEBCnOR 

DE M. LE D' HOEFER. 



'iomt €tttatrtrmr. 



PARIS 



> 



FIRHIN DIDOT FRÈRES, ÉDITEURS, 
UMunmu-UBBAnu» ra L'oranniT bb nuxcs, 

ME JACOB, W. 

MDCCCLin. 



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a.'bM'JY^ 



NOUVELLE 



BIOGRAPHIE 



UNIVERSELLE 

DEPUIS US mPS us PLUS BBCmiS JOSQiri ROS JOURS. 

Les articles précédés d'uo astérisque [*] ne se trooTent pas dans la dernière édition 

de la BiograpMe Universelte, et sont aussi omis dans le Supplément. 
Les articles précédés de deux astérisques [^] concernent les hommes encore Tivants. 



B 



* BAADKEi - DURLAGH (Marguerite de), 
femme artiste allemande , yhrait dans la seconde 
moitié da dix-huitième siècle. EUe grava des ta- 
bleaux d*après Rembrandt et Schmidt. On Toit 
au musée de Munich une reproduction de ce 
genre, datée, à la plume, du 10 féTiier 1760, 
Oldenbourg. 

Nag^ler, Neuet jéllçemeinei KHiuUer-Lexiean. 

*IIAADBB (Amélie), femme peintre alle- 
mande ,*née en 1763. Elle copia des tableaux de 
Rembrandt, Schmidt de Berlin et d'autres. EUe 
peignit aussi au pastel. 

Magler, Neuei jillgemeinu Kûmtler-Lexieon. 

BAADBB (Clément-Alots), conseiller bava- 
rois, firère aîné du précédent, né le 8 ayril 
1762, mort le 23 mars 1838. U s'est fait con- 
naître par la publication d'un ouvrage biofaiblio- 
graphique, intitulé GtUhrtes Baiern (Bavière 
savante). 

ConvtnationS'Lexieon. 

* BAADBB (François-Xavier de), philosophe 
mystique allemand , né à Munich en 1765 , mort 
dans sa vfUe natale le 23 mai 1841. Dans sa jeu- 
nesse, il était atteint de somnambulisme, qui re- 
tarda le développement de ses facultés. H étudia 
d'abord la médecine à Ingolstadt et à Vienne; 
puis iJ se rendit eo 1788 à Freiberg, en Saxe, 
pour apprendre la minéralogie sons le célèbre 
professeur Wemer. En 1798, le gouvernement 
bavarois le nomma inspecteur général des mines, 
et, après l'établissement de l'université de Mu- 
nich , il obtint la chaire de la philosophie spé- 
culative, qu*il garda jusqu'à sa mort Dans ses 
livres et dans son enseignement fl s'était pro- 
posé pour but l'alliance religieuse mystique des 
■sciences naturelles, ou de la philosophie avec la 
tbédogie. Jacques Boehme fat le piécorseur de 
ces doctrines. Les principaux ouvrages de 

IfOOV. BIOGR. CHIVEBS. — T. IV. 



Baader, écrits en allemand, ont pour titre : 
Éléments de physiologie; Hambourg, in-8'*, 
1797; — Du carré de Pythagore dans la 
nature; Tubingue, 1799; — Éléments de la 
physique dynamique; Berlin, 1809 : ces opus- 
cules forent réimprima dans les Philosophische 
Schr\ften (Écrits philosophiques), 2 vol. in-S*", 
Munich, 1831; — Révision des préceptes de 
Vécolede Hegel, concernant le christianisme; 
Stnttgard, in-8*, 1836; — Cours de dogma- 
tique spéculative, 5 cahiers in-8*', Stuttgart et 
Munster, 1828-1838; — le Catholicisme occi- 
dental et le catholicisme oriental; Leipzig, 
1841 , in-8* ( ouvrage postfamne ). II. 

F. Hoffmann, Introduction d la doctrine spéeulatice 
de FT. Baader ( en aUemaad) j Aachairenbour?, 18S6. 

*BAADEB(/ean) , peintre bavarois , mort en 

1779. n se rendit en Italie avec le célèbre Knol- 

1er, et au retour peignit, pour plusieurs églises 

de son pays, des tableaux qui lui assignent un 

rang distingué parmi les peintres religieux. 

Ifagler, Notés jtUgcmeines KÙmUer-Uxicon. 

* BAADBB (Jean-Michel) , peintre allemand, 
né en 1736. Il étudia à Paris en 1759 , et revint 
en 1788 à Eichstedt sa ville natale, pour y 
exercer l'emploi de peintre de l'évèque de cette 
ville, n peignit des tableaux d'intérieur et repré- 
senta aussi des sujets d'histoire, entre autres la 
Fille de JepKté. 

Nagler, Heua AUgtmtinu KUnstler-Lexicon: 

BAADBB (/osep A), ingénieur bavarois, frère 
des précédents, né à Munich en 1763, mort 
dans sa ville natale le 20 novembre 1835. Il 
étudia d'abord la médecine , mais se livra ensuite 
exclusivement à la sdenoe de l'ingénieur, et per- 
fectionna ses connaissances par de longs voyages 
en France et en Angleterre. Ses principaux écrits 
(en aU^maiid) ont pour titres : Théorie de 



3 BAADER 

ia pompe foulante et aspirante; Bafreoth, 
1797, in^'»; 2« édit, Hof, 1820; —Conseils 
concernant le perfectionnement des machi- 
nes hydrauliques emploffées dans les mines; 
Baireuth, 1600, in-4°; 2" édit., Hof, 1820: -- 
Atuveau système de locomotion ; Mumch » 
1817; — Huskisson et les chemins de fer; 

Munich, 1830. 
Convertationt'Lexicon. 

BAADER (Joseph- François de Poule) , mé- 
decin allemand , né à Ratisbonne le 15 septembre 
1733, mort en 179 i. Il étudia successivement la 
théologie, la philosophie et la médecine. En 
1759, il fût nommé physicien de la Tille d'Am- 
berg , et bientôt après attaché en qualité de mé- 
decin à la personne du duc Clément à Munich. 
En 1777, il obtint le titre de médecin de l'électeur 
Maximilien-Joseph 111. On a de Baader : Dis- 
sertatio de Natura corporis huinani viven- 
tls; Ingolstadt, i757,in-4°; — Ànkûndigung 
eines baUamischen Seifen-syrups als eines 
beinahe specifischen Mittels in Schleim und 
Obstructions Krankheiten (Annonce d'un sirop 
savonneux balsamique, c>omme remède spécifique 
dans les maladies d'obstruction', etc. ) ; Augs- 
bourg, 1783, in-8^; trad. en français par Tau- 
tear, Munich, 1784; — Purgirender Mandel- 
syrup fur Kinder (Sirop d'amandes purgatif 
pour les enfants); Munich, 1789,hi-8°; trad. en 
fhtnçais par Tautetir , Munich, 1789, in-8^ 

Biographie WMéieaie. 

*BAADBB ( Tobie), sculpteur baTarois, ▼!- 
Tait dans la seconde moitié du dix-septième siè- 
cle, n exécuta plusieurs œuvres pour les é^ses 
et les couvents de son pays. On remarque 
parmi ses sculptures : un Christ sur la croix 
avec la Mère de douleur; — une Vierge avec 
Vcnfant Jésus ; — une autre Vierge , destinée 
à l'église de l'hôpital de Munich, et qui mit le 
sceau à la réputation de cet artiste. 

Naglrr. If eue* Âllgemtines KOn/tler-Lexicon. 

* BAàHDI?r.MEHEaiBT-GEBET-AMBH , doc- 

tcur persan, vivait probablement dans la se- 
conde moitié du dix-septième siècle ; il laissa la 
Somme d'Abbas, abrégé de droit civil et ecclé- 
siastique, entrepris par ordre d'Abbas le Grand. 
Baahdin ne composa que les cinq premiers li- 
vres; le reste fut écrit par son disciple, sur le 
plan, la division et les ai^guments du midtre. 

Moréri , to Grand IHctiotmaire kistoritue. — Rtchard 
et Girard, Bibliothèque sacrée. 

* BA AK-HATTIGH ( Jean ), peintre flamand, 
vivait vers la seconde moitié du dix-septième 
siècle. Il peignit des paysages dans lo genre de 
Pœlenburg; ses tableaux se rencontrent peu dans 
les musées. On voit À Saint-Hiobs-Gasthuis une 
œuvre de ce peintre datée de 1642, et qui mérite 
d'être r^narquée. On en voit une autre dans la 
{;alerie d'un amateur de Rotterdam, M. Jacques 
Meyer. 

Nagler, Netiet Mlgemeinei Kûnstter-I^xieon. 
\ BAABB {Ferdinand }, pianiste et compo- 
siteur allemand, né le 15 avril 1800 à Hende- 



-- BAA19 4 

leer, près de Halberstadt. n eut ponr maîtres 
de piano et de composition Hummel et Fr. 
Schneider. Il remplit d'abord les fonctions d'or- 
guiiste et de directeur du chœur à l'église prin- 
cipale de Halberstadt, et se fixa plus tard à Wol- 
l^bQttel. On a de lui des chansons, rondeaux , 
sonates et walses, dont le catalogue se trouve 
dans Fétis. 

Fétu, Biographie universelle des Musiciens. 

* BAAL, roi de Tyr, mort Tan 592 avant J.-C. 
n succéda à Ithobal, et fut détrôné par Nabu- 
chodonosor. Après lui , les Tyriens furent gou- 
vernés pendant quelques années par des juges 
dépendant des Assyriens. 

Joaèplie. Contra jippUm., Ht. III. - Mor6rl, Diction 
naire historique, 

BAALE (Henry V\n ), poète dramatique hol- 
landais, mort en 1822. Il laissa deux poèmes, 
intitulés De Sarficenen et Alexander. 

Rose, New Biographîcal Dictionary. 

*BAALE9r (^Pierre de), médecin hollandais, 
connu seulement par l'ouvrage suivant : De 
Cortice peruviano, ejusque in febribus inter- 

mittentibus Usu ; Leyde, 1 /35, in-4*'. 

Biographie médicale, 

BAAN (Jacques de), peintre hollandais, fils 
de Jean Baan, né à la Haye en 1673, mort h 
Vienne en 1700. A dix-huit ans il peignait des 
poitraits qui égalaient ceux de son père. Il sui- 
vit ensuite le roi Guillaume III en Angleterre , 
où il continua de peindre dans le même genre. 
Le portrait du duc de Gloccster fut surtout re- 
marqué. Plus tard Baan alla à Florence , où le 
grand-duc Taccueillît avec bienveillance , puis à 
Rome, où il s*appliqua à reproduire les œuvres 

des maîtres. 

Bryan , Dictionnaire. — Napler. Ncues Jtlgemeines 
Kûnstler-Lexieon. 

BAAN (Jean de), peintre hollandais, né à 
Hariem le 20 février 1633, mort à la Haye en 
1702. Il peignit le portrait, et s'acquit dans ce 
genre une grande réputation. Il eut d'abord 
pour maître son oncle Pirmans , peintre peu re- 
nommé, puis Jean Racker, et s'attacha surtout à 
imiter Van Dyck , ayant fort peu de goAt pour 
la manière de Rembrandt. En 1660, Baan vint 
à la Haye, où il fit les portraits des orinces de 
Tarente, du comte de Hom et d'autres person- 
nages considérables. H se rendit ensuite en An- 
gleterre où l'appelait le roi Chartes II, qu'il pei- 
gnit, ainsi que la reine Catherine de Portugal. 
L'envie quMl avait di^jà rencontrée sur son che- 
min, en Hollande, l'attendait aussi en Angleterre. 
n revint alors dans son pays natal, où il peignit 
les de Witt (Corneille et Jean), qui laissèrent 
une si grande trace dans riiistoire des Pays-Bas. 
Leurs portraits donnèrent Keu à un de ces in- 
cidents qui caractérisent la populace de tous les 
temps. Après avoir massacré les deux frères de 
Witt, les meurtriers exigèrent de Baan les ta- 
bleaux qui représentaient leurs vtotimes. On 
fouilla sa maison; mais il avait su mettre son 
œuvre en sûreté. La populace furieuse conrutalors 



BAAN — BAARSDORP 



6 



à la maison de ville de Dordrecht, d'où èOe arra- 
clia ti mit en pièces iiil aatrâ portrait de Jean de 
Witt, chef-d'oNurre de Baan. C'était un tableau de 
grandeur DatarèUe, où linfortoné grand pension- 
naire paraissait assis sur on trophée d'armes, on 
bras appuyé sur la booched'un canon. An-dessns 
da héros, Toltigeaient des enfants qui la ooaron- 
naient de lauriers, et une Renommée publiant ses 
louanges; à gauche, une femme et des enfants 
vidaient aux pieds du magistrat hollandais une 
corne d'abondance; dans le lomtain, on aper^ 
cevait la prise de Ghathamet l'incendie de plu- 
sieurs navires. 

Le courage et le patriotisme du peintre des da 
Witt lurent mis à une autre épreuve. En 1672, 
il fut invité par le duc de Luxembourg, gou- 
verneur d'Utrecht, à venir peindre Louis XIV, 
qui se trouvait alors à Utreeht. Baan refusa, 
après en avoir référé au prince de Waldeck. 
Louis XTV sut apprécier ce refus; et, loin d'en 
témoigner du roécouientemeot, il chargea le comte 
d*Avaux, son ambassadeur en Hollande, de con- 
sulter l'artiste hollandais dans tous les achats à 
faire pour la France. Plus tard Baan, conseillé 
en cela par sa femme, qui n'aimait pas l'éti- 
quette des cours, refusa le titre de premier peintre 
de Frédéric-Guillaume, électeur de Brandebourg. 
A la cour de Frise, où il fut appelé ensuite, il 
peignit les princes et I4 princesse de Nassau, 
comme antérieurement il avait reproduit sur la 
toile un autre prince, le grand-duc de Toscane, 
qui avait lait placer dans sa gislerie et parmi les 
tableaux des maîtres l'flBUvre du peintre néer- 
landais. Ses succès dans le pays de Frise expo- 
sèrent Baan à des dangers sérieux , et c'est encore 
la main de l'envie qui tenta de le frapper. Un 
peintre frison conçut contre lui une teUe haine, 
qu*U fit ei^piès le voyage de la Haye pour tuer 
l'artisls dont il était jaloux. Après avoir inutile- 
ment tenté de le frapper dans la rue à cause d'un 
chien qui accompagnait toi^ours Baan, le Frison 
se présenta chei son confrère, demandant à voir 
ses faMeanx, et cb^^cha, pendant qu'on les loi 
montrait, à frvpper Baan, lorsqu'un ami de ce- 
lui-ci survint assez à temps pour arrêter le bras 
de l'assassin, qni prit la faite. 

Dans une antre occasion , Baan n'échappa an 
poignard de ses ennemis qu'après avoir perdu 
un doigt de la mafai droite. Pour prouver à ses 
envieux qu'il n'était point privé de la vue, comme 
ils en répandaient le bruit, il fit encore, en 1692, 
le portrait du prince d'Anspach-Brandebourg. 
Celui du prince de Nassau-Ziegen , devenu la 
propriété du roi de Prusse, passe pour le clief- 
d'ceuvre de Baan. Y. R. 

Kjigier, N^Uêi AOgêmêinei KUtuUer'Lexicon. — 0e«- 
cbami», ^f^ <^ Peintres. 

* BAAKA, dief de brigands, vivait dans la pre- 
mière moitié du onzième siècle avant J.-C. £n 
compagnie de Rechab son parent, il assassina 
Isboseth, fils de Saiil , et, croyant plaire à David, 
lui porta la tète de la victime. David ch&tia les 



meurtriers : il leur fit couper les pieds et les 
mains, et les fit pendre dans cet état près de la 
pisdne d'Hébreu. 

Bois, Uv. Il« ch. ZY. — Josipbe, jintiq., I. VU , cb. xt 
— Morért, te Grand Dictionnaire historique. 

BAAB ou BAB {Qtorge'Louis UB). VOffi 

Bar. 

BAABBT. Fojf. BAAKT. 

BJLâBLAHDouBABLAirD (Adrien Van), sa* 
vaut flamand, né en 1488, mort è Louvain en 
1542. n fit ses études à Gand sons le P. Schot ,, 
et enseigna le latin dans le collège de Busleiden 
en 1618 et 1520. De là, il se rendit en An- 
gleterre avec Antome, seigneur de Grimbergen, 
fils du prince de Bergen. Revenu k Louvam, 
Baarland professa la rhétorique à la place de 
Jean Paludanus. Il fit des élèves remarquables* 
Ses opuscules historiques et géographiques ( de 
Urbibus ir^ferioris Germanio!; de Litteratis 
urbiâ Romas principibus; de Ducibus VeneOs; 
de Comitibus HolUmdiaB ; de Episcopis Vitra- 
jectinis; Chronologia brevis ac historia ab 
orbe condito ad annum 1532; Chronieon du- 
cum BrabantiâB) ont été imprimés à Cologne, 
ches Bernard Gualtérus (Walther) en 1603, 
in-fol. 

VaL ADdré« BUfUoth. Belçica. — Le P. de la Roe . Ce- 
lekrtêt Xeeland. — Wcéroo, Uémoires. - Morérl, le 
Grand Dictionnaire historique. 

BAABiuaHH ou BARLAJiD ( ^ubert Vam ), 
médâcin flamand , natif de Baarland en Zélande , 
vivait dans la première moitié du seizième siècle. 
Q exerça d'abord la médecine à Narour, et passa 
ensuite une partie de sa vie à Bâle auprès d'É- 
rasme, qui fait de lui le plus grand éloge. On a 
de Baarland : Epistola medica de aquarum 
distillatarum fiicultatibus ; Anvers, 1.536, 
in-8° ; — Velitatio tnedica cum Amoldo Noot- 
sio, qua docetur non pctucis abuti nos vulgo 
medicamentii simplidbus, ut capillo Vene- 
ris, xyhUoe, xylobalsamo, spodio; Anvers, 
1532, in-S**: c'est une réfutation d'Amoud Noots, 
médecin de Louvain. L'auteur y établit que les 
médecins ne savent point se servir des simples, 
du capillaire notamment, et relève plusieurs 
erreurs d'Avicenne à ce si^et. Baarland a aussi 
traduit du grec en latin : Saneti Basilii oraiio 
de agendis Deo gratiis et in Julittam mar- 
tyrem; — De medicamentis paratu/acilibus, 
deGalien. 

Valère André, Biblioth, betg, — Morérl, Dictionnaire 
fiistorique, 

*BAABSBOBPouBABBSDOBP (Corneille) ^ 
médecin néeriandais, né à Baarsdorp dans la 
Zélande, mort en 1565. n fut médecin et cham- 
bellan de Charies-Quint, et laissa : Meikodtts 
universx artis medicœ, d'iqkrès Galien; Bruges, 
1538, in-fol. 

André, Bibt. belg„ I. — Morérl, Dictionnaire historique. 

«BAABSDOBP (Morin-Corneille), prêtre 
néerlandais, fils du précédent, vivait dans la 
première moitié du seizième siède. H embrassa- 
l'état ecclésiastique, fit un pèleiinage, et, an re- 

1. 



BAARSDORP — BABA 



8 



tour, devint directeur de l'hôpital PotenrykeD, 
fondé en 1525. H laissa tons ses biens à cet hA- 
pita], pour servir à l'entretien d'enfants pauTres 
qui pouvaient y être admis, instruits et exercés 
à une profession, à partir de l'âge de neuf ans. 
Jf orérl, te Grand DMUnuuUre kMoriquê, 

*BAABT OU BABBT (Amoud), jurisocm- 
sulte brabançon, né à Bruxelles en 1554, mort 
le 29 mai 1629. Il débuta par le barreau, et pro- 
fessa ensuite le droit à Douai. Plus tard, il re- 
vint à Bruxelles, où il exerça la magistrature et 
fit partie du consefl de Malines. La science de 
Baart était si profonde, qu'il savait, dit-on, par 
cœur les Pandectes et la plupart des autres lois 
romaines. H laissa : Lectiones extraordinarim 
Duaci habitm ; — des Remarqnes sur la Prac- 
tica criminalis de Jacques de Bello-Visu. 

JAcber, AUçemêinu Gêlêhrtên-Lexieon» — Morért, 
te Grand Dictionnaire Mstorique. 

BAART OU BAARDT (Pierre), médecin et 
poète natif de la Frise, vivait au dix-septième 
siècle. Il composa des poèmes latins et hollan- 
dais. On a de lui : Friesch barre Practica (Pra- 
tique des laboureurs frisons). Ce poème a été 
comparé aux Géorgiques de VirgOe, au moins 
chez les Hollandais ; — De Friesche Triton (le 
Triton du pays de Frise), autre poème ; — Deug- 
den Spoor, ou N^mh Ifdmhnum, poème, 
1645, in-8^ 

Éloy, Diet. de la Méd. - Marcbuid, DM. Hitt^ t. II, 
p. 94. — Adelang, Supplément à VAUgtmeinM CeUkr^ 
ttn-Luieon de JOcber. 

BAA8A, roi dlsraèl, fils d'Ahias, vivait) dans 
la seconde moitié du dixième siècle avant J.-C. 
11 usurpa la couronne dlsraèl, après avoir tué 
Nabad , fils de Jéroboam , et exterminé toute la 
race de ce prince; puis il déclara la guerre à Aza, 
roi de Juda, et se livra à tontes sortes de dérè- 
glements. Jéhu, qui vint, au nom du Seigneur, 
faire des remontrances à ce roi coupable , fut 
victime de sa mission : Baasa le fit mourir. 

Roii, m. is. 

*BAAT (Catherine), femme peintre sué- 
doise. Elle ne se distingua pas moins p^ son 
savoir que par son talent pour la peinture. On a 
d'elle : /es TaJbles généalogiques de la no- 
blesse de Suède, rédigées et peintes par Cath. 
Baat. Elle y releva les erreurs de J. Messenius 
sur le même siqet 

Chaadon et DeUndlne i JVomwati Dictionnaire. hMo- 
rique, 

BAAZ OU BAAZIU8 ( Benoit ), littérateur sué- 
dois, frère de Jean Baadus, vivait au commen- 
cement du dix-septième siècle, et mourut en 
i650. Il exerça divers emplois considérables, 
entre autres celui de gouverneur du château 
royal , à Stockhohn. On a de lui : Oraiio de 
geminis germanis sororibus, sobrietate et cas- 
iitate; Upsal, 1629, in-4''; — JHsp. de Défini- 
tione cminuB in génère; Riga , 1632, in-4*'; — 
Disp. de prindpiis corporum naturalium 
intrinsecus &esp. Erico Bergio; Dorpat, 1623, 



in-i" ; — Disp, gradualis deMundo, ejusque 
partibus; ibid., 1633, in-4*'. 

Adelung, Supplément à JOcher, AUçemtintt CeUhrlen- 
Leiicon. 

BAAZ (Jean ), théologien suédois, vivait dans 
la seconde moitié du dix-septième siècle. Il 
laissa InventarUim Bcclesiœ Sueo-^othorum ; 
Uncoping, 1642 ; — Harmonia evangelica, 

JOcber, jiUgemeinei GelehrtênrLexieon. 

*BAB (Jean), théologien arménien, mort 
vers la fin du neuvième siècle, n étudia la théo- 
logie et l'histoire au monastère de Meîrav^ank 
en Arménie, et s'acquit un grand renom comme 
savant. Il laissa manuscrits : Commentaire des 
quatre Évangiles ;— Explication de VÉpttre 
de saint Paul aux Romains; — Chronolo- 
gie de V histoire ecclésiastique, depuis la nais- 
sance de J.'C. Jusqu'au temps de Fauteur : 
c'est une controverse en faveur du rit arménien. 

Chaadon et Deiandlne , Ifouodau Dictionnaire kitto- 
rtçue. 

BABA, imposteur turc, vivait dans la première 
moitié du treizième siècle. Il parut dans la ville 
d'Amassée en l'an 1240deJ.-C., et fit adoptera 
ses disciples cette profession de foi : a n n'y a 
qu'un seul Dieu, et Baba est son envoyé. » Les 
mahométans tentèrent des'emparerdeBaba ; mais 
U leur échappa, et leva une armée avec laquelle 
fl soutint contre eux de nombreux engagements. 
Secondés par les Francs, les musulmans finirent 
par le mettre en déroute et disperser sa secte. 

Chaodon et Delandlne , Nouveau Dictionnaire hit- 
torifue. 

* BABA ( SudairAbitoerdi ), poète persan, na- 
tif d'Abiverd dans le Khorassan, vivait au qua- 
torzième siècle. Il prit le nom de Sudai à l'oc- 
casion de son initiation à une secte qui vivait 
dans la contemplation de la Divinité. Il fut fort 
estimé des poètes et des princes de son temps. 
Les ravages qu'une tribu tartare exerça dans la 
ville natale die Baba , lui firent adresser au sul- 
tan Shahkokh un poème qui exprimait les do- 
léances des habitants. Cette requête éloquente 
eut un entier succès : le sultan prit des me- 
sures pour que ces malheurs ne pussent désor- 
mais se renouveler. Baba s'adressa aux autres 
princes ses contemporains , pour les arracher à 
la torpeur des sens. On répète encore en Perse 
et è la cour les bons mots du poète. 

Brsch et Graber, jiUgemeine Enejfclopmdie. — Ham- 
mer, GetcMckte der gehoenen Aedekuntt Pertiens , 
p. S76. 

*BABA (Gabriel), abbé et théologien italien, 
natif de Venise , vivait dans la seconde moitié 
du dix-septième siècle. H devint secrétaire du 
cardinal Bichi. Gabriel Baba laissa : Principi e 
Documenti délia vita cristiana , tradotti del 
latino del card, Giov. Bona; Rome, 1676, 1677, 
in-12 ; — Discorso sopra Vesaltazione di papa 
Àlessandro VIII; Rome, 1689; —Vita del 
card, Lot, Brancati; Rome, 1699; — la Sta- 
tua équestre diLuigi XIV, scultura del Ber- 
nino, panegirico in rime; Rome, 1678, in-fol. ; 
I Bologne, 1679, in-12. 



9 



BABA — BABEK 



10 



MaizQCbelll, SeHUùri éPliaUa. — Catatoçuê de la Bi- 
biiotkéqme ro^aU de Paris. — Adelong , Supplément à 
Jdeher, MlgoÊUines Celehrtew-Lexieon, 

■LâBA-ALi , premier dey indépendant d'Alger, 
mort en 1718. Élu en 1710 à U^ place dlbrahim 
emporté par une rérolution, Baba- Ali sacrifia 
dix-sept cents indiridos à sa sûreté. H secoaa 
ensuite le jong des pachaa tores: Baba-Ali fit 
arrêter et embarquer pour la capitale de la Tur- 
quie le pacha qui avait voulu empêcher l'âection 
de 1710, et envoya à Constantinople un ambas- 
sadeur chaiigé de présents, avec ordre de décla- 
rer qu'Alger n'avait plus besoin d'un pacha ; que 
le âêy se chaînerait parfaitement de ces fonc- 
tions. On fit droit à cette demande, et k partir 
de ce jour le dey gouverna seul le territoire al- 
gérien. Baba ne fut pas moins habile politique 
à l'égaord des puissances étrangères. En 1716, il 
fit exécuter un Maure qui avait osé frapper le 
consul anglais. Ce foit cimenta l'alliance du 
dey avec l'Angleterre. Le fatalisme oriental de- 
vint funeste à Baba-Ali. Pris de fièvre, il ne 
vouhit pas aller contre les décrets du ciel en re- 
courant à un médecin français, et se laissa mou- 
rir sans secours. 
CùnK«r$atUm»~Lexie<m. 

*BÂBi-L&L, dief de secte, naquit à Malwa, 
au commencement du dix-septième siècle. Il flit 
disciple de Chétana-Swâmi. Son système tient 
le milieu entre la phflosophie Yédanta et celle 
des sofls. Ses sectateurs se nomment Bdbârlâr 
Us. n a laissé un grand nombre de vers lundis 
sur les matières religieuses. Langlois. 

M. Gareln de Tusy, UUMre de la littérature htn- 
dome. 

*BLâBA-NASiBi, marchand persan , mort en 
1537. n exerça k Tabriz l'état de confiseur, et fut 
en grande faveur auprès du sultan Yaeub. 

Bnch et Graber, jâtlçetneine Encfclopâdie. — Ham- 
■1er, GeieMeAte der gchœne Redekunst Persiem, p. vre. 

* BABAS, conseiller d'Hérode l'Ascalonite, vi- 
vait dans la première moitié du premier siède 
avant l'ère chrétienne. Son mérite donna de l'om- 
brage à Hérode, qui, an lieu de récompenser 
Babas de ses conseils et de ses services, lui fit 
crever les yeux. 
Joaépbe, jéntiq, * MorérI, le Grand DUt. hittor. 

;babba«b l Char les) y mathématicien an- 
glais, né vers 1790. n est professeur de mathé- 
matiques à l'université d'Edimbourg, et membre, 
de la Société royale de Londres. On a de lui (en 
an^s ) : Sur les jeux de hasard (Transact. de 
la Soc. d'Édimb., 1821 ); — De rappltcation de 
tanalyse à la recherche de théorèmes sur les 
Ueux géométriques (Transact. de la Soc. d'É- 
dimb., 1 823 ); — Observations sur la mesure des 
hauteurs par le moyen du baromètre (Édimb., 
Journal of sdences, 1824) ; — Magnétisme par 
rotation (Transact. de la Soc. de Lond., 1825); 
— Observations sur ^application des machi- 
nes propres à calculer (Philos. Magaz., 1825) ; 
—.Détermination du terme général de quel- 
ques nouvelles classes de séries infinies (Tran- 
sact de Gomb.y t. H); — Erreurs des tables 



de logarithmes (ibid.); — Pe Vinfluence des 
signes dans le raisonnement (ibid. ); — Ro- 
tations électriques et magnétiques (Transact. 
de laSoc de Londr., 1826); — Micromètre zé- 
nithal ( Mém.de la Soc. astron. de Lond., 1. 1); 
— Sur les causes de la décadence des sciences 
en Angleterre; Londr., 1833. M. Babbage est 
aussi llnventeur d'une machine à l'aide de la- 
quelle on peut exécuter, avec précision, le calcul 
fastidieux des éphémérides astronomiques. 
Biographie des Contemporains, lapplément 

* BABBABD ( Ralph ), mécanicien anglais, vi- 
vait dans la seconde moitié du seizième siècle. 
Contemporain d'Elisabeth, fl adressa à cette reine 
la liste des inventions dont fl était l'auteur. Les 
détails qu'elle contient sur l'une de ces inven- 
tions ferait croire que le mécanicien eut le pre- 
mier l'idée du bateau à vq>eur. 

Raniwcll, Rara mathematiea, p. St. - Rose, Biogra- 
phieal dietionarf. 

*BABBi ( Christophe ), compositeur italien, 
né k Césène en 1748. H éhidia le violon sous 
Paul Alberghi, et devint maître des concerts de 
l'électeur de Saxe en 1780. On a de lui des 
concertos de violon, des symphonies pour l'é- 
glise et la chambre, des quatuors, des duos pour 
la fltrte, et une cantate pour le clavecin ; Dr^e, 
1789. 

Fétlf, Biographie taUvenelle dés Mtuieiens, 

* BABBi ( Gregorio ), musicien italien, natif de 
Césène et frère du précédent, n était, vers 1740, 
un des premiers ténors de lltalie. Si on juge de 
l'importance de son talent par celle de ses ap- 
pdntements, on admettra qu'elle était grande, 
car il toucha 24,000 crusades ( 132,000 ft, ) poar 
deux années d'engagement 

F«tls, Biographie des Musieiem. 

BABBiBi (Mathieu), chanteur italien, né en 
1754, mort en 1816. En 1785 11 fut engagé au 
thé&tre de Vienne; en 1789 fl chantait à Venise, 
et en 1792 fl eut des succès à Berlin, dans l'opéra 
sérieux il Varia, H voyagea ensuite dans les 
principales vflles de l'Europe, revint en Italie, et 
chanta à Mflan en 1802 dans l'opéra de Nicolini 
i Mania, et dans i Misteri JSleusini de Mayr. 
n se retira ensuite du théâtre. 

Fétis , Biographie des Musiciens. 

*BABB (/edn-/ac9t<e5), jurisconsulte alle- 
mand, vivait dans la première moitié du dix-sep- 
tième siècle. On a de lui : Praxis juridica ad 
Camerœ Imp. proeessum. 

JùeheTt MIgemeines Celehrten-Lexiecn. 

*BABBK OU PAPBK, selgueur persan, vivait 
dans la première moitié du troisième siècle. Le 
prince régnant était Artaban ou Aidewan IV, der- 
nier des Arsaddes. Babek avait un serviteur 
nommé Sasan, en qui fl découvrit de si hantes 
facultés, qu'A en fit son gendre. De ce mariage 
est issu le fameux Ard^chir Babegan, connu 
chez les Occidentaux sous le nom d'Artaxerxès 
ou Artaschir. 

D'RertMlot. tiUcIe Ardsehir Babegan, — Bncb et Gm- 
I»er, JUgewteine Bnegctopâdie» 



11 



BABEK — BABER 



12 



BABEK, suraommé fforremi on Eorremdinf 
sorte d*athée persan, Tivait vers le huitième 
siècle de J.-C. (201 de l'hégire). On le surnomma 
Horremi ou Horremdin , c'est^i-dire professeur 
ou auteur d'une religion de Joie ou de plaisir : 
un tel culte trouvera toi^ours des prosélytes. 
Babek eut donc bientôt à sa suite une multitude 
nombreuse, et ensuite une armée avec laquelle 
il yainqmt et tua de sa main le général du khalife 
Al-Mamoun. H fallut toutes les forces de Motas- 
sem, successeur du khalife , pour réduire et faire 
prisonnier ce singulier sectaire, on lui fit subir 
une mort cruelle : après avoir été promené sur 
un éléphant dans les rues de Samara, et exposé 
de la sorte aux outrages du peuple, il eut les bras 
et les jambes coupés, et fut mis à mort ensuite. 
On fit périr en même temps un des deux hommes 
employés par Babek à ses exécutions, et qui ra- 
conta qull avait pour sa part exécuté plus de 
vingt mille individus. 

Morért , Dictionnaire hiitoriqw. — D'Herbelot, Bibl, 
orient, — Chaudon et Delandine , Dict. hist. 

* BABEL (P.-E. ), orfèvre et bijoutier français, 
mort en 1770. H dessina et grava l'architecture 
et l'ornement. On trouve, dans l'ouvrage de Blon- 
del sur l'architecture, des planches gravées par 
Babel, entre autres une ïhétis avec ses Nym- 
phes. C'est encore d'après cet artiste queVivare 
grava un livre d'ornements et de dessins. On a 
de Babel : Nouveau Vignole, ou Traité des cinq 
ordres d* après Vignole. 

Heineken , Dictionnaire des jértUtes. 

* BABEL (Hugues), philosophe et rhéteur 
néerlandais, mort en 1556. 11 professa à Lourain 
le latin, le grec et l'hébreu, et voyagea ensuite 
en Angleterre et en Hollande. On a de lui : Gram- 
matica; Dialectica; Rhetorica, et des poèmes 
inédits. 

JOcher, AUgemeinet Cetehrten-Lexicon. 

* BABBLL ( Guillaume), compositeur anglais, 
né vers 1690, mort en 1722. n reçut de son père, 
qui jouait du basson au théâtre de Prury-Lane , 
les premières leçons de musique, et devint plus 
tard élève de Haendel. Le jeune Babell i\it ensuite 
nommé org^iste de l'église de All-Hallows 
(dans Bread-Street), et musicien particulier du 
roi George V. U composa d'abord des leçons de 
clavecin sur les airs de Pyrrhus et de Rinaldo. 
Les dernières sont excellentes, mais difficiles à 
exécuter. On a en outre de lui : Douze solos 
pour violon ou hautbois; — Douze solos pour 
flûte allemande ou hautbois; — Concertos 
pour de petites flûtes et des violons, 

FéUs, Biographie des Musiciens. 

^BABELONIITS (Àugustc), savant français, 

vivait dans la seconde moitié du dix-septième 

siècle. On a de lui : Suetonius, in usum Del- 

pfttni; Paris, 1684, in-4». 
JOcher, Atlçemeines Gelehrlen-Lexicon. 

* BABBLOT, oordriier, aumdnier du duc de 
Montpensier, vivait dans la seconde moitié du 
seizième siècle. Il quitta le cloître pour suivre 
les années, et donner carrière à la haine impla- 



cable qu'il portait aux calviniêtes. « Quand on 
luy amenoit (au duc de Montpensier) quelques 
prisonniers, dit Brantôme, si c'estoit un homme, 
il luy disoit de plein aix)rd seulement : Vous estes 
un huguenot, mon amy ; je vous recommande à 
M. Bahelot. Ce M. Ëabelot estoit uncordelUer, 
sçavant homme, qui le gouvemoit fort paisible- 
ment et ne bougeoit jamais d'auprès de luy, au- 
quel on amenoit aussytost le prisonnier ; vi luy, 
un peu interrogé, aussytost condamné à mort 
et exécuté. » Ce simple récit ftiit connaltri' suf- 
fisamment le personnage. îl eut son tour : pris 
par les soldats du prince de Coudé, Bahelot fut 
pendu à un gibet extraordinairement haut. C*est 
encore Brantôme qui raconte le fait. 

BrantAme, f^ies des grands Capitaines^ t I. — Chaa- 
dob et Delabdtae, Noubeau DUUionnaire historique. 

«BABESBEBe, famille princière allemande, 
descendante des rois firmes , établie d'abord en 
Franoonie aux environs de Babcnberg. Elle gou- 
verna cette contrée avec le litre de Gaugravês h 
partir de la première moitié du dixième siècle, 
et compte parmi ses membres Léopold I**", devenu 
margrave d'Autriche en 983. Cette tnalson s'é- 
teignit en 1246 dans la personne de Frédéric le 
Belliqueux. 

La ligne collatérale, fondée par le prince 
Henri, fils de Henri Jasomlrgotl, mort en 1177, 
et dont les chef^se faisaient appeler ducs â'Au- 
triche-Moedling , s*étaît éteinte, dès l'an 1226, 
dans la personne de Henri le Cruel. 

Cenversaiiont-LetUion. 
^BABENOST.-HITBKB {Louis), philosophe 

allemand, né à Leiningen (Bavière) en 1660, 
mort en 1726. B entra dans l'ordre des Béné- 
dictins en 1682 ; de 1695 à 1702, il fut régent 
à Salzbourg; de 1703 à 1706» il professa la théo- 
logie scolastique, et l'Écritare sainte de 1706 à 
1716. B ftit aussi chancelier et tiœ-rectenr de 
l'université. M se retira ehsuite, potir n'en plus 
sortir, dans le monastère de son ordre. On a de 
lui : Problemata et Theoremata philosophica ; 
Salzbourg, 1689; — Qu»stiones philosopfiicx ; 
Salzbourg, 1692; — Fundatrix Ettatensis, 
id est thaumaturga; Munich, 1694, in-4'*; — 
Reg^ila morum , seu distamen conscicnliœ ; 
Salzbourg, 1697; — Tractatus de jure et jus- 
tifia, U)99,--Deusab5Conditus in sacramento 
altaris; Salzbourg, 1700; — De Statu par- 
vulorum sine baptismo morientium; ibid., 
1700 ; — Philosophia Thomistica Salisbur- 
gensis ; AugBhouTg, 1716, 1724, in-fol. ; — Priw- 
cipia bonitatis et malitix actuum humano- 
rum; Salzbourg, în-4o; _ Vindiciarum pr.r- 
determinadones physicx ; Salzbourg , 1707 , 
in-4°; — JHssertationes theologicx contra 
Ouesnelii propositiones , in-8"; — Prolusio- 
nés academicx, 1724. 

Adelaof, Supplément k JOcber, Allgemeines Celchr' 
tetk'IjÊxicont 

BABBB OU BABOUB, princepcTsan, grand- 
père de Timour et fils de Baisanidior, mort en 
1457. n goaTenuât FAstérabad en 1446, époque 



13 



BABER — BABEUF 



14 



de to mort de son père Shàà-Rokh, et atee l'aide 
de 800 frère Ala-ed-Daala, prince dHérat, il alla 
déposséder Ulng-Bey de la Tranaoxiane; mais 
les devi frères se divisèrent bienlAt, et Baber 
ne se contenta pas d'enlever k Ala-ed-Daula sa 
part de souTcraioeté; il détrâna encore et fit 
mettre à mort, en 1461, son autre firère Mobam* 
med, qni régnait k Irak et à Fars. Baber se trooTa 
de la sorte maître d'États assez considérables : 
en 1463, il Tainquit et contraignit à demander 
la paix Abon-Sald, souTerain de la Transoiiane, 
qoi Tenait de preiidre les armes contre lui. Les 
excès de Baber le Tainqnirent à son tour : qnoi** 
qu'il eôt fiiit Tœu sur la tombe de l'imam Resa 
de s'abstenir devin, il mourut des suites de son 
intempérance. Son fils Blirza-Sbab-Mabmood ne 
garda pas longtemps les possessions quil te^ 
nait de son père : il en fot dépocdllé par d'autres 
princes de la ftonille de Timonr. 

IVHertelet, Bibi. ûfîmM; HMalcolm, Peni^. - Mo- 
rérl, fa Grand Déetiommair» kiitçriqwê. 

BABBB on màBOïm( ZuMr-éd'DêeH'iêO' 
hammed-Saber- PfMiitbah ) , fondatear de la 
dynastie indienne du Timonr, mort le 17 juin 
1669. Son père Omar-Shaikb-Mirza, qui descen- 
dait du puissant auteur de la race, gouTemaitle 
petit royaume de Kokan ou Fergbana , dans le 
nord-est de la Transoiiane, vers l'an 1493. Oe 
prince eut un singulier genre de moit : il ftat écrasé 
par la chute dVm pigeonnier. SonfiU, dont il est 
question ici, eut d'abord à lutter, comme il ar- 
rÎTC toujours en Asie, contre lès princes envi- 
ronnants ; mais il sut les repousser tons , et en 
1497 il se trouva en pleine possession de Sa- 
maricande. Un autre ennemi se présenta bientôt, 
c*étdettt les Uzbekhs , qui , dirigés par Sheibani 
ou Sbahibek-Kban , eurent bientôt conquis la 
Transoxiane. Après aroir longimps lutté contre 
kscDvabissenrs, Baber les repoussa, et recouvra 
Samarkande en 1500 ; mais il fut de nouveau dé> 
fiût, et obligé de fuir avec une poignée d'bom- 
mes. 11 s'avança alors snr le territoire de Caboul, 
oà il fini proclamé roi; et, après la mort de 
Sheibani , chef des Uzbekhs , il tenta avec l'aide 
des Persans de rentrer dans ses Étsts. Le sort 
loi fnt encore contraire : il fut battu en U14 
dans le Toisinage de Bokbara, et de nouveau 
obligé de se réfiigier dans le royaume de CabooL 
Une inspiration céleste, dit l'historien Aboi- 
Fazl, fit diriger à Baber ses regards vers l'Hin- 
doostan. Il se fit un prétexte et un titre des con- 
quêtes de son aïeul Ximour, et profita surtout 
de la décadence du royaume de Delhi. H mit 
quelques années à réduire le royaume de Caoda- 
bar et le reste de l'Afghanistan, et ce ne fut qu'en 
1 624 que Baber envahit sérieusement llndoustan. 
D fut mis en possessâon de Lahore par Oowkit- 
Khan, gooTemeor du Pa^jab, mécontent de l'em- 
pcreor Ibrahim-Lodi, que Baber vainquit le 21 
avril 1626, malgré une nouTèlle défection de 
Dowlut-Khan, dans une bataiUe restée câèbre 
•006 le nom de /oimi^ de i'an^w^. Ibrahim fiit 



laissé pour mort; et c'est à partir de ce moment 
que fut assise dans llnde la dynastie du vain- 
queur. Il fut tout aussi heureux contre un nouvel 
ennemi, Rana-Sanka, rajah d'Oudipour, qu'il défit 
en mars 1527 sur le champ de bataille de Byana. 
Ce nouveau suooès valut à Baber le titre de gkasi, 
ou défenseur de l'islam. H réduisit ensuite les 
princes de Mal wa et de Bengale, indépendants jus- 
que-là du royaume de Delhi. Mais sonutempé- 
rance, surtout sa passion pour le vin, ne le lais- 
sèrent pas longtemps jouir de ses conquêtes. On 
a de lui : Vakiatt Boberi (Mémoire de Baber), 
traduit en persan par Moiza-Kban-Kbaman, et en 
anglais, en 1826, par Erskine et Leydin, pour la 
Société orientale de traductkNi. Ces Mémoires 
sont écrits en turc dj^gatai ; Us se divisent en 
deux parties : la prôxâre s'étend depuis l'avé- 
nement de Baber au trône, jusqu'à l'an 908 de 
l'hégire. C'est un exposé mêlé de nanrations, 
de biographies et de détails topographiques. On 
y trouve des renseignements sur les États voi- 
sins de Baber, sor lesmooors desprinces ooatem- 
poralbs. La seconde partie, en^forme de journal , 
contient sortout l'autobiographie de l'aulear, ou- 
tre des détails intéressants sor llndoostan, le Ca- 
boul, et les princes musutanans de ces contrées. 

du mond€, — Bneifcl. Noumile. 

BABET ( Hugues ), poète français, né en Bour- 
gogne en 1474, mort en 1556. B étudia en France 
et en Allemagne , et professa à Lonvam , qn'H 
quitta ensuite pour visiter Oxford et Cambridge. 
Plus tard il alla en Italie en qualité de gouver- 
neur de jeunes gentilshommes, et il assista lui- 
même aux leçons des plus célÀres professeurs. 
A son retour à Louvain il fit des cours de linguis- 
tique ; en 1648 il alla à Heidelbeig, et revint mou- 
rir à Louvain. On a de lui des poésies qui se 
trouvent dans les oeuvres de Gilbert Cousin. 

GUiiert Coiula , OEuorêt. ^ 

BABEUF {FrançoiS'Noél)f sanommé Coéui- 
Gracchus , pubiâdste et novateur français, né 
à Saint-Quentin en 1764, moit te 27 n^ 1797. 
lies commencements de Babeuf présentent quel- 
que chose de confus, de tourmenté et même de 
peu honorable. Orphelin dès l'Age de seize ans, 
il devint cemmissaire à terrier après quelque 
temps d'apprentissage chez un architeote aipe»- 
teur de la petite ville de Roye (Sonune). n 
salua avec enthousiasme l'aurore de la révolu- 
tion , et il en défendit et propagea les principes 
dans un journal d'Amiens, intitulé le Corres- 
pondant picard. Sa polémique violente lui 
attira dès ce moment des poursuites. Conduit 
et mis en jugement à Paris, il fut acquitté le 
14 juillet 1790. Nommé ensuite administrateur 
du département de U Somme, Il fut destilHé 
presque aussitôt après son entrée en fonctions, 
et envoyé avec le même titre à Montdidier. 
Dénoncé à cette époque comme laussafare, il 
vint se réfugier à Paris , où il fut arrêté pour 
être traduit devant le tribunal de l'Aisne; <t 



15 



BABEUF 



16 



cette fois encore fl fat acquitté. ReTcno de 
nouTcaa à Paris en thermidor an n (11 juiUet 
1794), il créa le journal le Triàun du peuple, 
ou le Défenseur de la liberté de la presse, 
et signa CaHus-Gracchus un article auquel il 
donna pour épigraphe cette maxime de Rous- 
seau : Le but de la société est le bonheur 
commun. Puis il continua de dérelopper dans 
cette feuille les doctrines de Végalité absolue , 
qu'A s'appliqua bientôt à traduire en actes. C'est 
en mars 179A que Babeuf et ses adhâvnts, deye- 
nus nombreux , se constituèrent en comité secret, 
centre de la société lyabouTiste, dite du Pan- 
théon, Douze commissaires centraux d'arron- 
dissement deraient se mettre en rapport ayec 
les sections , inconnues les unes aux autres ; 
d'autre part, des commissaires deraient gagner 
les réghnents de la garnison de Paris et des 
environs. On ne comptait pas moins sur les dé- 
partements, où Ton ayait agi de manière à y 
organiser une armée insurrectionnelle, n y a 
plus : on s'était réuni avec un autre comité 
formé de quelques députés proscrits en thermi- 
dor, et dont toute l'ambition se bornait à faire 
proclamer et exécuter la constitution de 1793. 
Quant aux espérances des conjurés, dles por- 
taient tout entières sur un prétendu effectif de 
seize mille hommes destiné à ouyrir l'attaque , 
sur le concours de l'artillerie de Yincennes, des 
inyalides, des grenadiers du corps législatif' et 
de la légion de police ; enfin sur l'adjonction des 
ouvriers, une fois l'action engagée. 

Quant au plan d'attaque, il paraissait des 
plus simples : les sections des douze arrondisse- 
ments devaient se porter simultanément, et en 
trois corps, sur le directoire, sur le corps légis- 
latif, et sur l'état-major. A la même heure, des 
divisions spéciales devaient attaquer les portes 
des barrières et tous les dépôts d'armes qui se 
trouvaient dans Paris. Les mesures paraissaient 
donc bien prises; mais les conjurés avaient 
compté sans la circonstance ordinaire , celle de 
la révélation par l'un d'eux. Ce fut un nommé 
Grisd, agent de la coiguration au camp de Gre- 
nelle, qui dénonça le complot au gouvernement. 
Pour mieux connaître encore tout le plan des 
coiyurés, le directeur Barras avait fi^t offrir 
an directoire secret d'entrer dans la conspira- 
tion. Cette ouverture avait en lieu le 9 mai; et 
le 10, an moment où l'on fixait an sein de la 
réunion le Jour de la prise d'armes, les princi- 
paux conjurés furent arrêtés , séauce tenante. 
Babeuf lui-même Ait saisi k son domicile , an 
moment où fl rédigeait arec Buonarotti, qui 
devint l'historien de la conjuration, les mani- 
festes qui devaient établir et réglementer l'in- 
surrection. Linstruction du procès commença 
immédiatement Les conjurés, au nombre de 
soixante-cinq, comparurent devant la haute 
cour de Vendôme, composée de jurés nommés 
par les électeurs des départements , l'un des 
accusés, Drouet, ne pouvant, à raison de sa 



qualité de rq[>Té8eiitaiit , être traduit devant une 
autre juridiction. Le procès dora trois mois. Ba- 
beuf se défendit en homme convaincu ; mais le 
ministère public lui interdit le terrain des princi- 
pes. Le 5 prairial an V ( 26 mai ), le jury prononça 
son verdict : Babeuf et Darthé Âirent condamnés 
,à mort; sept antres, parmi lesquels Buonarotti, 
furent condamnés à la déportation ; les cinquante- 
six accusés venant ensuite furent acquittés. 

Babeuf et Darthé se poignardèrent sous les 
yeux de leurs juges, au moment même du pro- 
noncé de l'arrêt. Comme Robespierre, ils furent 
portés expirants sur l'échafaud. 

Babeuf n'est pas un personnage historique 
ordinaire. 11 mérite une place à part, pour deux 
raisons : la première, c'est que, le seul peut-être 
des acteurs de la première révolution, il assigna 
à cette profonde démarcation entre les temps 
anciens et modernes un sens moms politique 
que social; — la seconde raison est^ qu'à la 
différence de tous les utopistes , les anabaptistes 
exceptés, il tenta, en raison même du milieu 
où il se trouvait jeté, de réaliser par la force 
les théories édoses dans sa pensée. 

Platon avait dit dans le livre des Lois : « Quel- 
que part que cela se réalise ou doive se réaliser, 
il faut que les richesses soient communes entre 
les citoyens, et que l'on apporte le plus grand 
soin à retrancher du commerce de la vie jusqu'au 
nom de la propriété. » A la suite du grand philo- 
sophe de la Grèce, et sans sortir du domaine de 
la spéculation, Thomas Morus dans son Utopie, 
Campanella dans la Cité du soleil , Harringfon 
dans VOceana, Jean Bodin dans sa République, 
enfin Mordly dans le Code de la nature, s'étaient 
tous bercés, en l'appliquant diversement, de l'I- 
dée d'une société exclusive de la propriété indivi- 
duelle. C'est de Morelly surtout que semble pro- 
céder Babeuf; quelques-unes de ses innovations 
sont copiées du Code de la nature. Dans ce 
dernier ouvrage tout citoyen estdédaré « homme 
public, devant être sustenté, entretenu et oc- 
cupé aux dépens du public ; — les individus 
n'ont rien en propre : Us échangent entre eux 
les fruits de la terre dans la mesure de leurs be- 
soins. La nation, dans ce système, se trouve di- 
visée en liunilles, tribus, cités et provinces. 
L'excédant des produits d'un district comble les 
vides d'un autre. » 

Voyons maintenant ce que proposent Babeuf et 
ses adhérents : « Il nous faut, porte le Manifeste 
des égaux, rédigé par Sylvain Maréclial et jeté 
au sein de la population en avril 1796, il nous 
faut non pas seulement cette égalité transcrite 
dans la Déclaration des droits de Thoramo et du 
citoyen, nous la voulons au mUieu de nous, sous 
le toit de nos maisons. Périssent, s'Ule fau^ tous 
les arts, pourvu qu'il nous reste l'égalité réelle I » 

Et plus loin : « La loi agraire, ou partage des 
campagnes, fut le vceu instantané de quelques 
soldats sans principes, de quelques peuplades 
mues par leur instinct plutôt que par la raison. 



17 



BABEUF 



IS 



Noos tendons à qodqne choM de plus sublime 
et de plus équitable, le bien commun ou la com- 
munauté de bîens. Plus de propriété individuelle 
des terres: la terre n'est à personne. Nous ré- 
clamons, nous Youlons la jouissance communale 
des fnnts de la terre: les fruits sont à tout le 
inonde. Noos déclarons ne pooroir souffrir da- 
Tantage <iue la très-grande migorité des hommes 
traTaiile et sue an service et sons le bon plaisir 
de rextrftme minorité : assez et trop longtemps 
moins d'un million d'indiridus disposa de ce <iui 
appartient k plusde vingt millions de leurs sem- 
biabies, de leurs ég^ux. » 

£t aîDeors : «Qu'il ne soitphud'antre différence 
parmi les hommes que celles de TAge et du sexe. 
Presque tous ont les mêmes facultés, les mêmes 
besoins : qu'il n'y ait plus pour eux qu'une seule 
éducation, une seule nourriture. Os se contentent 
d'un seul soleil et d'un air pour tons : pourquoi 
la même porticm et la même quantité d'aliments 
ne sofGraient-elles pas pour chacun d'eux? » 

Ces citations résument la doctrine des babou- 
▼Istes. Cette doctrine, qui à sa naissance passa 
presque inaperçue, et fut renouvelée dans ces 
derniers temps, se heurtera tovyoors contre l'é- 
tat actuel de la société, et contre la nature même 
de l'homme. 

Dans le pn^ de Babeuf, dont le Manifeste 
n'est que l'exposé des motifs, on trouve un ar- 
ticle premier, aux termes duquel nul membre de 
la communauté ne peut jouir que de ce que la 
loi donne par la tradition réelle du magistrat » 
Là est tout le communisme; l'individu, cette 
réalité vivante , doit s'effacer , disparaître, de- 
vant one alMtraction qu'on appelle l'État ; l'indi- 
vidu, pris isolément, n'est rien, l'État est tout : 
seul il subsiste, dirigeant le corps et l'ême de 
chacun de ses membres. Ce système léviathani- 
que , dont la conséquence immédiate serait le 
despotisme le plus mtolérable (car l'état des 
communistes finirait toujours par n'être qu'un 
homme), n'a pas même le nHhite de la nou- 
veauté : quelques peuples obscurs de l'antiquité, 
comme les NiJi>athéens , qui ne vivaient que de 
brigandage dans l'Arabie Pétrée,l'avaient pratiqué 
en partie ; et certaines théories prêchées en 1848, 
d'après lesqudles l'État devait être le commandi- 
taire général de la société, étaient depuis long- 
temps pratiquées, an grand abrutissement d'un 
peuple industrieux, par un pacha turc, par Mé- 
hémet-AU, vice-roi d'Egypte. Les saint simoniens 
ont cherché en Orient la femme libre; les ba- 
boovistes, plus henreux, y trouvent leurs maxi- 
mes de gouvernement 

L'erreur de tous les systèmes, c'est de n'avoir 
jamais po garder l'équilibre entre deux extrê- 
mes : si ailleurs on a exagéré le spbitualisme, 
on pousse id le matérialisme jusqu'à ses der- 
nières limites. D'après le chef du communisme, 
rhomme n'est qu'une espèce de mécanique; 

c'est l'automate qui se meut géométriquement, ^_ r— — - w..,.-.^. ^« »«....^.^e^«, 

et qoe l'on préserve seulement de la rouille i puis, ^ès la déportation de son UenfSrîteur, 



pour le faire virre plus longtemps : « Un logement 
sam, commode et proprement meublé ; des habil- 
lements de travail et de repos , de fil et de laine , 
conformes an costume national ; le blanchissage , 
l'éclairage et le chauffage ; une quantité suffisanto 
d'alimentaen pain, viande, volaille, poisson, 
œufs, beurre ou huUe, vin ou antres boissons usi- 
tées dans les différentes régions ; légumes, fruits, 
assaisonnements et antres objets dont la réunion 
constitue une médiocre et frugale aisance. » 

Quant à la nourriture intellectnelle, elle n'est 
qu'une soperfétation inutfle; l'homme automate, 
qui ne pense pas pour se diriger, peut s'en 
passer parfaitement : « Ni philosophie , ni théo- 
logie, ni poésie, ni roman, ni peinture, ni sta- 
tuaire, ni gravure, sinon comme délassement. 
Sera artiste qui voudra, à la condition de rede- 
venir laboureur, et de laisser le pinceau ou le 
ciseau pour retourner à la charme. » 

« Nul ne pourra émettre des opuûons contraires 
aux principes sacrés de l'égalité. Avant d'être 
inscrit an livre des citoyens, il fondra confesser 
publiquement la croyance communiste. » 

Dans le code de la nature de Morelly on trouve 
la même prescription, mais avec une sanction 
pins sévère : « Celui qui osera prononcer le mot 
propriété sera enfermé comme fou furieux dans 
une caverne. » 

D'après le babouvisme, l'éducation est com- 
mune , égale ; les sexes sont élevés dans des éta- 
blissements distincts. Point de grands centres de 
population ; peu ou point de villes; point de pa- 
lais , des maisons commodes et uniformes ; les 
Têtements seront nuancés suivant les Ages , les 
sexes et les travaux ; mais à part cela, uniformité. 

Les théories qui précèdent non-seulement ne 
tiennent aucun compte de la nature humaine, 
mais elles seraient d'une impuissance absolue à 
faire le bien. C'est pourquoi elles ne sont que des 
utopies. Il est incontestable que, dans tout état 
de société, des améliorations sont nécessaires et 
possibles. Mais tout système qui voudra anéantir 
la liberté individuelle, le libre arbitre, et faire ta- 
ble rase du passé de l'humanité tel que l'histoire 
nous l'a légué, choquera la raison et le bon 
sens. Les siècles écoulés témoignent de cette 
vérité , et le temps présent la confirme. 

On a de Babeuf : Cadastre perpétuel^ ou dé- 
monstnUion des procédés convenables à la for- 
mation de cet important ouvrage ; Paris, 1789, 
in-8°; — Du système de dépopulation y ou la 
vie et les crimes de Carrier ; Paris, 1794, in-8*. 

Boonarottl , ConâpiratUm pour f égalité dUs Bibeaf , 
tuivie du procès auquul elle donna lieu, et des pUcu 
JustiJUatives { Bruiellei, 1818,1 vol. 1n-8«. — EneyelO' 
pédie nouvelle, article Babbuf, par Buonarotti.— Le 
Bas , Dictionnaire encfclopédigue de la France. — 
Reybaod. Études sur les ré/ormateurs contemporaiiu.— 
Sudre, ffist. du Communisme, p. tSt ; Paris,' 1848. 

BABBUF (Emile), né le 29 septembre 1785, 
fils du précédent, fut, à la mort de son père, 
adopté par Félix le Pdietier de Saint-Fargeau; 



19 



BABEUF — BABIÉ 



90 



accaefffî chez un libraire de Paris, ches leqoel 
il demeura m\ ans. Il Toyagea ensuite pour un 
libraire d'Allemagne, et s'établit enfin à Lyon. 
En 1814 il donna les preuves du plus ardent pa- 
triotisme, et suivit Napoléon à 111e d*£lbe. Il 
publia en 1815 une brochure oti 11 protestait 
contre VActe additionnel, et adressa à la même 
époque une lettre au comte Carnot, où il pro- 
posait d*ouvrir une souscription en faveur des 
victimes de la dernière invasion. Cette lettre 
fut réimprimée à Troyes en lettres d*or. Sons la 
deuxième restauration , Babeuf, éditeur du Nain 
tricolore, dont quelques articles blessèrent le 
gouvernement, fut arrêté en vertu de la loi du 9 
novembre , et condamné à la déportation. H subit 
sa peine au mont Saint-BUche] , fut gradé en no- 
vexnbre 1818, et revfait à Paris, où il reprit son 
commerce de librairie. 

Ijc Bas, Encffcl&pédie hUtoriquê de la Frmwe. 

BABET {Athcmase-Marie^Pierre), avocat, né 
à Orgelet en 1744, mort à Salines le 9 novembre 
1815. Nommé député aux états généraux par le 
tiers état du bailliage de Laval, U embrassa avec 
chaleur la cause de la révolution. En 1790, il 
s*opposa au remerctment voté an département 
de la Meurthe , pour sa conduite dans les évé- 
nements malheureux qui avaient eu lieu à Nancy. 
En 1791, il réfuta l'opinion de l'abbéMaory snr 
l'échange du Clermontais , vota contre la suspen- 
sion des assemblées primaires , et rédama la pré- 
sentation d'un projet de loi contre l'émigration. 
Après la fuite de Louis XYI, il appuya la propo- 
sition de Yemier, insistant pour que rassemblée 
fût investie de tous les pouvoirs. Le 15 juillet de 
la même année, il demanda la déchéance de 
Louis XVT, s'il refusait à accepter la constitution, 
et la suspension provisoire dn pouvoir royal. La 
session terminée en 1792, il fut nommé député 
à la convention nationale par le département 
du Jura. 11 vota , dans le procès du roi, la ré- 
clusion et le bannissement, et proposa la convo- 
cation des assemblées primaires. Peu de temps 
après, décrété d'arrestation comme signataire 
de la protestation contre les 31 mai , 1*' et 2 juin 
1793, il fut dn nombre des soixante-treize dé- 
putés incarcérés à cette occasion, n parvint 
à s'échapper de sa prison, et se réfugia en 
Suisse. Il fut rappelé avec ses coUègnes le 8 
décembre 1794. 

Biographie des CorUemporaim, 

BABBT ( madame ), soeur de Bureau de 
Puzy, se rendit célèbre au commencement de la 
révolution par un trait de courage : Lee habitants 
d'Auxonne se portèrent sur un diâteau habité 
seulement par une femme avancée en âge et par 
sa nièce. M'^*' de Puzy rassemble aussitôt ses do- 
mestiques, se met à leur tête, et court s'opposer 
à cet acte de brigandage. Armée d'une hache, elle 
terrassa un des assaillants, et imposa aux autres, 
étonnés de tant de fermeté de la part d'one jeune 
personne de dix-sept ans : plusieurs des assail- 
lants se retirèreot, et le pfais grand nombre se | 



réunit à éDe pour Moonder ses généreox efforts. 

BiofrapMe de$ Ctoifevi|fora<iu. 

BABi {JeanrFrançois) y fameux terroriste, 
né à Tarascon en 1769, exécnté le 9 octobre 179«. 
n commanda , sons le régime de la terreur, l'ar- 
mée révolutionnaire de Toulouse. Glauael, d^uté 
de l'Arriége , Tacoasa, vers la fin de friinaire an a 
(décembre 1793), d'avoir oontinnéde comman- 
der une armée dissoute par le gouvernement, et 
fit rendre contre lui un décret d'arrestation. BabI 
vint aussitôt à Paris, se justifia adprès du comité 
de salut public, et repartit quelque temps après, 
chargé de survdller secrètement les contre-ré- 
volutionnaires du département où il avait des 
propriétés. Le 9 thermidor an 2 (27 juillet 1794) 
mit un terme à sa mission ; il fut arrêté, et traduit 
devant le tribunal crimind de Foix, comme accusé 
d'actes arbitraires et deooncussion. Le 4 brumaire 
an4 (26 octobre 1796) lui rendit la liberté. Pen- 
dant sa captivité ses propriétés ayant été entiè- 
rement dévastées, il se présenta au conseil des 
cinq-cents pour réclamer des indemnités. Sa 
demande Ait rejetée après un discours de Bordes. 
Babi fût du nombre de ceux qui, dans la nuit du 
23 au 24 (hictidor an 4 ( 9 et 10 septembre 1 796), 
se portèrent à l'attaque du camp de Grenelle. U 
fut arrêté sur la route de Sèvres , condamné à 
mort, et exécuté à l'âge de trente^ept ans. 

Biographie des Contemporaims, 

*BAB1GH (Thomas), linguiste hongrois, vi- 
vait dans la première moitié du dix-huitième 
siècle. On a de lui une grammaire iUyrienne in- 
titulée: Czvit razligoga mjirisa diUiovnoga, 
in-S**, imprimée à Venise. 

HorMayi^Mém. hung. — Adetoof, Suppléaient iJSelwr, 
JUgemeineê CelthrUn'lexicon, 

* BABlA DB BBBGBNAT ( FtançOtS ), pubtî- 

dste français, né à Lavaur (Tarn) le 29 mars 
1761 , mort vers' 1830 (?). Petit-neveu de Tabbé 
de Radonvilliers , il fût destiné, dès son en- 
fonce, à l'état eodésiastiqne; mais il ne prit 
que les ordres mineurs, et se maria. On a do 
lui ! V Éducation militaire nationale, ouvrage 
dédié àla Fayette; Paris, 1789, in-8°; ^Mé- 
moires sur les consulats, publié par ordre du 
ministre delà marine Trugœt; Paris, Impri- 
merie nationale, 1798f; — V Antique Home 
(texte); Paris, 1798, avec des gravures do 
Grasset-Saint-Sauveur; — V Homme de laNO'- 
ture, ou Voyage chez les peuples sauvages, 
d'après les Mémoires de l'abbé Richard, 1802, 
3 vol. in-8*; — Histoire de Louis XVI, roi de 
France et de Navarre, 1800; Paris, 2 vol. in-8'^; 

— Vie de Marie-Antoinette d* Autriche, 1802, 
3 vol. in-12; — Oalerie militaire, ou Notice 
historique sur les généraux en chef, depuis le 
commencement de la révolution jusqu'en 1805 ; 
Paris ( Barba), 7 vol. in-12, ornés de sdze poi^ 
traits; en oollaboration avec L. Beaomont; 

— Archives de V Honneur, etc., 1806, 4 vol. 
in-8*; en collaboration avec Imbert de la Pla- 
tière ; ^ Muséum de la Jeunesse; Paris, 24 ca? 



3t 

hîerSy 1798, iii-8®; le libraire Achard a rédigé 
959 articles de ce recueil; — Dictionnaire des 
Non-Girouettes; Paris, 1816, in-8° : cet ou- 
yrage fat saisi lors de sa publication, et la Tente 
éa fat prohibée par la police; — Voyage en 
Russie pendant les années 1812, 13, 14 et 15, 
diaprés les Mémoires d'un officier français; Pa- 
ris, 1816, in-8°; — Correspondance de Louis 
XVI, avec des notes, par M"* Williams, 1805, 
2 vol. in-8°; — les Titres de Bonaparte à la 
reconnaissance des Français; Paris, an X 
(1802, in-8**, publié sous le nom de Sulpice de la 
Platière. Babié a, en outre, travaillé successive- 
ment à la rédartion des journaux suivants : le 
Paint du Jour, le Mercure universel, le Cour- 
rier de Paris, et le Journal des Indications, 

Biographie des Contemporains»— Quérard, ta France 
littéraire, l«» toL, p. IW. 

BABur ( François ) , théologien, né à Angers 
le 6 décembre 1651, mort dans sa ville natale 
te 19 décembre 1734. Il était chanoine, grand 
vicaire et doyen de la faculté de théologie d'An- 
gers. Il rédigea les dix-huit premiers volumes 
( de Tédition en gros caractères ) des Conférences 
du diocèse (T Angers, fort estimées et fort ré- 
pandues. La suite, contenant trois volumes sur 
la grâce, est de Joseph-François Audebois de 
la Chalinièrc, grand pénitencier d'Angers, mort 
en 17r>9. Les cinq autres sont de difTércnts au- 
teurs. Le style de Rabin est précis , clair et mé- 
thodique. Les Conférences d'Angers formaient 
28 volumes in-12, que l'on a réduits à 14, petit 
caractère, et auxquels on a ajouté depuis 7 vol. 
Babin est encore auteur d'un Journal ou Rela- 
tion fidèle de tout ce qui s* est passé dans Vu- 
niversité S Angers , au sujet de la philosophie 
de Descartes ; 1679, iiH4'. 

Moréri, Dictionnaire historique. 

*BABi5ET (Jacques) y physicien français, 
naquit à Lusignan le 5 mars 1794. Descendant 
d'une famille de magistrats , il fut d'abord des- 
tiné au barreau ; il fit ses premières études au 
lycée Napoléon , où les leçons de Binet dévelop- 
pèrent en lui un goût décidé pour les sciences. Il 
entra ensuite successivement à l'École polytech- 
nique et à l'École d'application de Metz. Il fut 
quoique temps aitaclié au cinquième régiment d'ar- 
tillerie, et devint, sons la restauration, proGssseur 
de physique au collège, Saint-Lfiuis. De 1825 à 
1828,, il fit un cours de météorologie à l'Atlié- 
née, suppléa, en 1838, Savary au collège de 
France, et succéda, en 18'<0 , à Dulong , dans la 
section de physique générale de l' Académie des 
sciences. On a de M. Babinet : Résumé complet 
de la physique des corps impondérables, con- 
tenant, outre V acoustique y un essai sur leur 
nature, la théorie de leurs vibrations , leur 
application à tous les phénomènes de l'électri- 
cité et du magnétisme , de la lumière et de 
la chaleur; Paris (au bureau de l'Encyclopé- 
die portative) , 1825 , ia-32 ; — Résumé complet 
de la physiqw des corps pondérables, etc.; 



BABIÉ — BABINGTON 



33 

ibid., 1825, in-32; ^ Expériences pour véri- 
fier celles de M, Trevelyan sur la vibration 
des métaux chauffés; Paris, 1835; •— Sur la 
mesure des forces chimiques; sur la masse de 
la planète Mercure; sur les couleurs des ré- 
seaux; sur la détermination du magnétisme 
terrestre; sur la cause du retard qu'éprouve 
ta lumière dans les milieux réfringents, etc., 
dansles Mémoires de la Société philomathique. 
On doit aussi à M. Babinet quelques perfection- 
nements apportés à la machine pneumatique , à 
l'atmomètre et à l'hygromètre. 

Quérard, la France littéraire. — Dictionnaire de la 
Conversation. 

*BABillGTOii (Antoine) f Anglais, partisan 
de Marie Stuart, mort le 20 septembre 1586. 
C'était un riche propriétaire du Derbyshire , et 
dévoué au catholicisme. Ayant appris .qu'un 
individu, appelé Savage, avait juré de tuer la reine 
Elisabeth, Babington encouragea ce fanatique, 
et fit entrer quelques autres gentilshommes dans 
le complot, qui fut découvert à Walsingham 
par Pooley, un des espions de ce ministre. 
Babington demanda l'avis de Marie Stuart elle- 
même; et, dans une lettre qu'il lui adressa, il 
déclara qu'il avait résolu avec ses amis de la 
délivrer, et « d'expédier sa puissante ennemie, 
la reine Elisabeth. » Il pressait Marie Stuai-t 
d'autoriser les conjurés à agir pour elle et en 
son nom, et de leur tracer la conduite qu'ils 
devaient tenir. Comme il arrive toujours, le 
gouvernement , prévenu , laissa faire jusqu'au 
moment indiqué pour l'exécution : on tenait 
d'ailleurs à faire tomber Marie Stuart dans une 
sorte de guet-apens , en l'amenant à répondre h 
Babington. Celui-ci fut arrêté, et traduit en juge- 
ment avec ses complices, au nombre de quatorze. 
Babington se reconnut coupable , et fut pendu et 
écarielé le 20 septembre 1586. Elisabeth eût 
voulu que les condamnés soufTrissent un genre 
•de mort nouveau et plus barbare. Mais il lui 
fut représenté que ce serait une infraction à la 
loi ; elle consentit alors à ce que l'on n'infligeât 
que le supplice ordinaire, à cette condition que 
l'exécution serait prolongée jusqu'à Tcxt rémité 
de la peine, et en présence du peuple. Elle fut d'a- 
bord obéie ; mais ( chose reraaniuable pour l'é- 
poque) le sentiment public se prononça tellement 
contre ce rafiiaeraent de cruauté , que la pres- 
cription de la vindicative sœur de Marie Stuart 
ne put être remplie jusqu'au bout. V. R. 

D'Israén . Curiosités de la littérature, III , 1C3. — 
[.Inirnni. Hist. d'Angleterre, III. — Brsch rt Gfubcr. 
Encyclopédie allemande, 

BABINGTON ( Gervais) , savant prélat an- 
glais, né dans le comté de Nottingham vers le 
miUeu du seizième siècle, mort le 17 mat 1610. 
Il fut élevé au collège de la Trinité à Cambridge, 
promu à l'évëché deLandulTen 1591, et succes- 
sivement à celui d'Exeter en 1594, et de Wor- 
cester en 1597. Il légua à la catliédrale de 
Worcester, qu'il avait fait réparer, une riche 
bibliothèque. On a imprimé ses œuvres in-4^ 



2S 



BABINGTON — BABOIS 



24 



et ensuite in-folio, en 1615 et 1637, avec des 
additions; elles contiennent des commentaires sur 
plusiem-â livres de Y Ancien Testament, sur le 
Creifo^ les Commandements de Dieu, VOraison 
dominicale, quelques sermons, etc. Ces ou- 
vrages, écrits dans le style pédantesqœ du temps, 
sont pea estimés sous le rapport Ùttéraire. 

BêograpMa Britannica. 

«BABiRGTOBr (Jean), mathématicien et 
artificier anglais , yiTait dans la première moitié 
du dix-septième siècle. H laissa un traité des 
feux d^ artifice ( Fireworks ) , publié à Londres 
en 1635, fort remarqué alors et encore estimé 
aujourd'hui. On y trouYe annexé un Traité de 
géométrie, avec table et figures. 

Roie, ffew BioçrapMcal DietUmanf. 

BABIBTOT (Albert), littérateur, né dans le 
Poitou vers la fin du quinzième siècle , mort 
yers 1570. H embrassa la doctrine de Calvin, et 
était, dit-on, si pauvre qu'il gagnait sa vie à ven- 
dre des caques de harengs. On a de lui un poème 
intitulé la Christiade, Poitiers, 1569, in-8^. 

Dreux du Radier. Biblioth. JUiforiçM du Poitou. 

BABLOT ( LouiS'NicolaS'Benjamin ) , mé- 
decin firançais, né à Vadenay en Champagne le 
9 septembre 1754 , mort à ChAlons-sur-Mame le 
24 novembre 1802. H étudia à Reims et s'établit 
à Châlons-sur-Mame, où il introduisit le premier 
Tusage de la vaccine. Oatre un certain nombre 
d'articles insérés dans la Gazette de Santé , 
on a de lui , entre autres ouvrages : ÉpUre à 
Zulmire sur les avantages et les obligations 
du mariage; 1783, in-12 ;— Mémoire à consul- 
ter sur une impuissanceprovenant d'une cause 
morale, dans la Gazette scUutaire, 1786, n** 50, 
et la Gazette de Santé , n° 45, même année ; — 
Discours sur les maux qu'enfante Vignorance 
des lois; 1795, in-4' ; — Poëme sur la néces- 
sité d'une religion naturelle; 1797, hi-8® ; — 
Réflexions sur les dangers de Veau courante 
des rivières, et moyens de parer à la crainte 
de se noyer; 1796, in-8". 

Qttérard, la France UtténUre. 

*BABifi6G (Antoine), chanteur et composi- 
teur allemand, né à Vienne le 10 novembre 1794. 
Il étudia en Allemagne à une époque où l'art 
du chant était enseigné d'une manière impar- 
faite, et il s'est fait remarquer par la beauté de sa 
voix plutôt que par la pureté de sa vocalisation. 
On a de lui des sonates à quatre mains pour le 
piano, gravées à Vienne. 

FéUs, Biographie univenellêdet Musiciens. 

BABO (Joseph-Marie), poète dramatique 
allemand , né en 1756 à Ehrenbreitstein, mort le 
5 février 1822. H fut professeur d'esthétique à 
Munich. Sans être au premier rang, Babo a fait 
preuve d'un talent peu commun dans ses pro- 
ductions dramatiques. U débuta par quelques 
drames à scènes incohérentes, mais rkhes de 
couleur et de sentiments énergiques. La tragé- 
die d*Otkon de Wittelsbach, représentée en 
1782, lui valut un succès éclatant et mérité. 



Goethe, par son Gœtz de Berliehingen , avait 
mis en vogue les pièces chevaleresques*, la tourbe 
des imitateurs se jeta dans cette ornière; mais 
l'ouvrage de Babo , par l'heureux choix du sujet 
et l'entente de la scène, se maintint toujours an- 
dessus d'eux. Plus tard Babo descendit au drame 
bourgeois , et obtint un grand saocès pour son 
Bûrgerglilek(\t Bonheur du citoyen. ) C'est une 
composition simple et vraie sans trivialité, po- 
pulaire sans blesser le bon goût, donnant corps à 
une idée morale sans appeler l'ennui. On a de lui : 
Othon de Wittelsbach, déjà dté ; les Peintres; 
les Strélitz; le Bonheur du citoyen; Berlin, 
1793, 2 vol. in-S*; et un 2» vol., en 1804, conliî- 
nant le Pouls, Gènes et la Vengeance. Babo ré- 
digeait en 1804 le Journal intitulé ÏAurora, 
auquel Jean-Christophe d'Ârétin coopérait à la 
même époque. [Enc. des g. du m., avec add. ] 

Conversationt-Lexicon, 

*BABO (L., baron de) , agronome allemand , 
président de la Société d'agriculture de Hcidel- 
berg, né à Manheim en 1790. Il étudia d'abord 
la jurisprudence; mais bientôt il abandonna cette 
carrière pour se livrer à l'agronomie, où il eut 
pour maître le célèbre Thaer. Propriétaire d'une 
beUe terre près de Weinheim, dans le Palatinat, 
il a consacré la plus grande partie de son tem|is 
à la culture de la vigne. H a consigné le résultat 
de ses observations dans un ouvrage intitulé 
Traubenvarietêsten (Variétés de raisins); 
Manheim, 1836-1838. On a encore de lui : Be- 
lehrungûber die zweckmxssige Behandlungs- 
art, etc. (Enseignement sur le meilleur traite- 
ment des vms en cave) ; Heidelberg, 1837, in-8''; 
— Kurze Anleitung zur Wiesencultur (Ins- 
truction abrégée sur la culture des prairies); 
Heidelberg, iSZôi — Lehrbuehfur die Wein- 
baupraxis ( Traité de viticulture pratique); Hei- 
delberg , 1840 : l'auteur s'y applique particulière- 
ment à comparer les résultats de ses expériences 
avec ceux contenus dans le Traité de la culture 
de la vigne et de la viniculture, deB.-A. Le- 
noir; Paris, 1828. En ce moment, Babo publie à 
Manheim un ouvrage sur l'agriculture en général, 
qui est comme le résumé de toute sa longue car- 
rière agricole. — « Je crois qu'Q est de quelque 
utilité, dit-il, de consigner dans un dernier écrit 
les résultats des nombreuses expériences que j'ai 
pu faire pendant ma vie, afin qu'elles ne des- 
cendent point avec moi dans la tombe, et que la 
jeunesse puisse en profiter. » £. jAQuoim. 

ConversatUnu-Lexicon. 

«BABO (lambert), graveur aDemand, oon- 
teroporain. Il reproduisit des vues et des ruines ; 
parmi lesdemi^, on remarque celles de Wein- 
heim, et les vues de Riesenstein, de Neckersrei- 
nach, do couvent de Lorsch d'Heppenbein et 
de Starkenberg. Quelques-unes de ces gravures 
portent la date de 1815. 

Nagler, Neuei Âllçemeinei Kûnttler-Lexieon, 

«BABOIS (Marguerite -Victoire), femme 
poète, née à Versailles le 8 octobre 1760, morte 



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BABOIS — BABRIUS 



36 



à Paris le 8 mars 1 839 . Elle était nièce de Dnds, 
avec qui eDe eotretint une correspondance sui- 
vie. Dans une de ses lettres . Ducis semble dé- 
plorer Fisolement où la réduisit son mari : « Oh! 
combien tous mérites d'être heureuse! et yous 
n'aTOs pas été sentie! et Totre cœur est veuf 
avec un époux! Oh! que la moitié de tous ces 
trésors aurait rendu un homme sensible encore 
plus heureux! » Madame Babois ne commença 
à écrire qu'à trente ans. Elle venait de perdre 
une fiUe qu'elle adorait; sa profonde douleur lui 
Inspira sur cette mort une âégie qui la fit pro- 
clamer poète. « Quand on pleure comme madame 
Babois, dit à ce si^et le critique Geoffroy, on 
ne démit jamais sourire!» Madame Babois sou- 
tint sa réputation littéraire jusqu'à son dernier 
jour. On a d'eUe : Élégie sur la mort de sa 
fille, âgée de cinq ans ; Paris, P. Didot, 1805 , 
in-8*; — Élégies et poésies diverses; Paris, 
1810, in-8*'; deuxième édit, 1828, 2 vol. gr. 
in-18, avec figures, avec des lettxes inédites 
de madame Babois et de Duds; — Élégies no- 
tionales, 1815; — Élégie sur la mort de 
M, Duds; Paris, 1816, in-8* de huit pages; — • 
ÉpUre aux romantiques ;Vm&y 1834, in-18 de 
dix-huit pages. Madame Babois est, en outre, 
auteur de plusieurs romances. 

Qaénrd, ia Ftwum Uttératrê, 1. 1**, p. IM. — A. de 
Cbcaael , Biographie de$ femmêi OMUmn eowtêmpo- 
rainfU fntnçaisêif Parti, IIW. ln-8«, p. lit i itt. 

«BABOLEiH (saint), premier abbé de Saini- 
Manr-les-Fossés, près de Paris, mort Tan 860. 
n seconda Tévéque Audebert et saint Landry, son 
successeur, dans les services qu'ils rendirent au 
diocèse de Paris. Saint Baboldn contribua à la 
fondation de plusieurs églises et bépitaux. 

CiMadoa et OetoiidlM , DUUtnuuUrê kUtoriquB, 

BABON, burgrave de Batisbonne, mort en 
1030. fl avaittrente-deux fils et huit filles , qui 
furent dotées par l'empereur Henri n. Les en- 
fants de ce bûgrave furent la tige de plusieurs 
maisons nobles d'Allemagne, entre antres des 
comtes d'Âbenaberg et des comtes de Franoo- 
nie, liunilles depuis longtemps étemtes. 

Ari de vérifier les datet. 

*BABOu (Jean, baron de Sagonne), sieur de 
la Bourdaisière , grand maître de l'artiUerie vers 
1529, mort le 11 octobre 1569. 11 fut d'abord 
gouverneur et bailli de Gien, et eut la charge de 
maître de la garde-robe du dauphin François, fils 
aîné de François I*', ensuite du roi Henri H et 
de son fils François H. Après la mort de ce der- 
nier, Catherine de Médicû choisit le sieur de la 
Bourdaisière pour gouverneur de François, duc 
d'Alençon, son second fils, et le fit lieutenant de la 
compagnie des gendarmes de ce prince, capitaine 
de la ville et du château d'Amboise, gouverneur 
et bailli de Touraine, et gouverneur de la ville 
de Brest. Il commanda l'aùrtillerie à la bataille de 
Saint-Denis le 10 novembre 1567 , et Ait Dût 
chevalier de Tordre du roi en 1568. Il servit à 
la bataille de Jamac le 13 mars 1569. On le 
nomma conseiller d'État le 25 mai suivant. Le 



l 



marquis d'Estrées se démit en faveur de Babou 
de la charge de grand maître de l'artillerie. 

De Coorcetlet, DietUmnaire Miteriqve des généraux 
fronçait. — Brevets mUUaires. — Pinard , Ckrmoiogie 
militaire, L III. p. «8S.— Aiuelme, Histoire générale et 
ekronologi^tie des grands o/Jlciers de ta couronne, 
L IX, p. lOi. 

BABOVB. Vog, BiUlBR. 

BABBIUS ou BABBIA8 (BâCfKOC, Bo^oc), 

poète fabuliste grec d'une époque inconnue, pro- 
bablement du deuxième sièclede l'ère chrétienne. 
Cest une destinée étrange que celle de la collection 
connue sous le nom de Fables d^ Ésope; on 
ignore à queDe époque précise commencèrent à 
circuler ces petits apologues, et dans quel siècle 
ils reçurent pour la première fois une forme poéti- 
que. De tous les auteurs grecs qui, dans l'antiquité 
classique, rédigèrent avec quelque talent, soit en 
vers, soit en prose, les fables attribuées par la 
tradition au vieil Ésope, pas un jusqu'ici n'avait 
pu être retrouvé. Les paraphrases et les abrégés 
écrits durant le moyen Age semblaient avoir seuls 
survécu. Toutefois, dans l'informe recueil d'a- 
pologues en prose qui de cent quarante-quatre 
piècà s'était élevé, par des découvertes succes- 
sives, après de cinq cents pièces, on distinguait 
çà et là une rédaction plus élégante, et même 
des traces d'une ancienne et savante versifica- 
tion; je ne parle pas des fables réduites en qua- 
trafais par te morne Ignatius Magister au neu- 
vième siècle , et qui paraissent avoir joui long- 
temps d'une véritable popularité. Mais certains 
manuscrits, surtout celui de la biblioUièque Bod- 
léienne que Tyrhwitt a signalé, n'ofTraient sou- 
vent qu'une copie altérée, sous forme prosaï- 
que, des ïambes de Babrius ou Babrias, poète déjà 
connu, par les citations des grammairiens, comme 
un des plus habiles rédacteurs de fables ésopi- 
ques. Avec ces secours, une critique hardie, 
mais peut-être légitime, nous avait restitué vingt 
fables complètes en vers scazons, d'une assez 
bonne fàdiire, sauf quelques erreurs inévitables 
dans un pareil travail de restauration (t). C'est là 
qu'en étident nos études et nos connaissances sur 
les fabulistes grecs, quand M. Minoïde Mynas, 
envoyé en Grèce, avec une mission de recher- 
ches philologiques et littéraires, par M. Ville- 
main, mmistre de l'instruction publique, décou- 
vrit au monastère de Sainte-Laure, dans le mont 
Athos, et en rapporta un recueil de fables en vers 
scazons, que le manuscrit attribuait à im certain 
Balebrius. Ce recueil fut bientôt après publié, 
avec une traduction latine et un commentaire, 
par notre grand helléniste M. Boissonade (2), 
qui s'était déjà occupé de Babrius, et qui avait 
publié en 1813 une notice élégante sur ce per- 
sonnage, dans le Journal de VEmpire. Cette 

(1) Vo7ei BaJbrii fabutm et fabularum fragmenta, 
éd. Knoch; Halet, IMS. ln-8«. 

(2) BflûSp(ou MuOCatu6oi. Babrii fabulm iatnbieœ 
CXXIII...; Paris, UU.gr. In-S». chez, Flrmln Dldot Irèrc*. 
M. Boissonade publia, qaelqoes mois après, une édlUou 
elaislque et abrégée, en un peUt tolume In-it, diex le 
même libraire. 



91 



BABRIUS 



M 



publicatioa fut accueillie du monde savant avee 
un vif intérêt ; elle provoqua bientôt des critiques, 
des éditions , des traductions nombreuses. 

Sur les cent vingt-trois fobles contenues dans 
le manuscrit de Sainte-Lauré, douze se retrou- 
vent, avec des variantes, dans le recueil dû aux 
travaux successifs de Tyrwbitt, Schneider et 
Knoch. Plusieurs vers des cent onze autres sont 
cités par Suidas ou d'autres grammairiens. En- 
fin, certaines fables en prose, déjà connues, 
viennent s'adapter si naturellement aux ïambes 
de Babrius, qu'il est impossible de ne pas recon- 
naître dans ces derniers l'original sur lequel elles 
ont été rédigées. A cet égard donc, U ne peut 
rester le moindre soupçon d'erreur ni de surprise. 
Le manuscrit du mont Athos, incomplet par 
malheur, nous offre réellement une moitié en- 
viron (les fables y sont rangées par ordre alpha- 
bétique, et s'arrêtent à Vomicron ) de l'ancien 
Babrius ; il nous fait remonter de i^usieurs si^ 
clés vers une forme de l'apologue qu'ont bien 
défigurée au moyen âge les Tzetzès, les Ignatius 
et les Planudes. Mais à quel siècle, enfin, nous 
fait-il remonter? L'article Balnius, dans Suidas, 
ne nous apprend rien sur l'âge de oe fabu- 
liste. Avianus, qui le cite dans la préface de ses 
fables latines , est lui-même d'une époque encore 
incertaine. Le jurisconsulte Dositheus, transcrit 
textuellement deux de ses apologues, mais sans 
en nommer l'auteur. Le témoignage très-préds 
de l'empereur Julien porte du moins avec lui 
une date qui ne permet pas de placer Babrius 
au-dessous du troisième siècle de l'ère chré- 
tienne, bien qu'Ausone, au quatrième, ne pa- 
raisse pas le connaître, ou du moins ne le nomme 
pas dans un passage où il semble que ce nom 
fût le premier qui dût se présenter à lui (1). Sur 
ce point, les textes publiés par W. Boissonade 
n'apportent pas d'argument d^sif. Deux préfaces, 
l'une mutilée, au dâ)ut du premier livre; l'autre 
complète, au début du deuxième , toutes deux 
adressées à un certain Branchus, fils du roi 
Alexandre ; une allocution au même Branchus 
dans la fable 74; un rensdgnement sur les 
mœurs des Arabes dans la faUe ô7 , renseigne- 
ment qui semble prouver que l'auteur visita 
l'Arabie , ou même y vécut : tels sont à peu près 
les seuls indices chronologiques qui viennent 
s'ajouter aujourd'hui aux précédentes conjec- 
tures des érudits. On peut croire , avec M. Bois- 
sonade, que Babrius est un contemporain des em- 
pereurs syriens , dont l'un du moins, Alexandre- 
Sévère , n'était pas indigne de protéger les lettres 
grecques. Ce rapprochement même expliquerait 
assez bien comment Babrius attribue aux Sy- 
riens l'invention de l'apologue, comment il té- 
moigne une certaine prédilection pour les apo- 

(1) DotUhei magUtri fnUrpretamentorum Mri iti , 
éd. Bocklng ( BoDQ, im), p. 18-M, où l'on trouve seize 
apolotfues ètopiques, parmi lenqoete la Fourmi, le Mou' 
cheron et le Taweau. Voir les autres témoignages clas- 
slqocs dans Fa^rldos, BW, Gr.,t. I, p. «ts. éd. Harles. 



logues relatifs aux mœurs de l'Orient (1). Ainsi 
ce poète serait postérieur à Phèdre, qu'il surpasse 
ordinairement par la précision élégante de son 
style, toujours par la régularité de sa versifica- 
tion. Ce seraitrpeut-être qijelque Romain d'Asie, 
Grec par l'éducation et le langage ; son nom com- 
plet, Valerius Bcdirius, aurait été successive- 
ment altéré , et confondu avec celui d'un méchant 
écrivain du moyen âge, de Gabrias. Dans les 
cent onze fables qui nous sont rendues de Ba- 
brius (déduction faite de celles dont on avait 
d^àle texte iambique), on ne doit pas s'attendre 
à trouver autant de sujets complètement nou- 
veaux. Loin de là, neuf stqets seulement (sans 
compter les deux prologues ) ne nous étaient 
connus par aucune rédaction publiée jusqu'ici, 
soit en vers, soit en prose (2) ; dix-huit se re- 
trouvent dans Avianus, dix-neuf dans Phèdre , 
deux dans Avianus et dans Phèdre , deux dans 
l'appendice des fables de ce dernier auteur (3). 
Les autres fables se lisent jusqu'à deux et trois 
fois, sous diverses formes, dans les recueils en 
prose grecque. Quelques-unes même sont déjà 
familières aux enfants pour le fond du récit, 
puisqu'elles faisaient partie du recueil classique 
des fables d'Ésope en usage dans nos collèges (4). 
n est vrai que, dans les rédactions grecques en 
prose, l'apologue ésopique de Babrius est sou- 
vent méconnaissable; on en a un exemple frap- 
pant dans la charmante faUe de Mercure et les 
Arabes, dont la rédaction en prose était presque 
barbare et inintelligible. Les nouveaux textes 
oITnsnt aussi la matière de piquants rapproche- 
ments avec Avianus qui y perdra beaucoup , 
avec Phèdre qui y perdra quelque chose. H y a 
telle &ble, par exemple , le Bat de ville et le 
Rat des champs, où Babrius rivalise avec Ho- 
race, et surpasse avec lui La Fontaine. H y à tel 
vers, par exemple dans le Chêne et le Roseau, 
qu'aurait presque envié notre inimitable fabu- 
liste. Toutefois l'intérêt qui s'attache à ces com- 
paraisons ne doit pas nous faire illusion sur 
la valeur réelle des fid>les récemment décou- 
vertes, et sur le talent du poète. Même déga- 
gées des interpolations évidentes ou seule- 
ment probables que renferme le manuscrit de 
Sainte-Laure , les fables de Babrius ne sont pas 
toutes des chefs-d'œuvre. Irréprochables peut- 
être sous le rapport du mètre, elles sont quel- 
quefois bizarres et peu décentes pour le choix du 

(1) Prologue t®. Comparez lies fiables : Mercure et le» 
Arabes; t'Jrabeet son chcuncau; le Chameau datuant. 
Deux autres apologues de la collection ésopique (n"* 118 
et MB, éd. Coray ), où les Arabes soot mis en scène , 
proviennent peut-être aussi de Babrius. 

(t) N"> S, 8, 46, U, 60, «i. uo, lit. ti«, aoxqucU on 
peut ajouter le n» t6, fable dont II ne restait que deux 
vers cités dans Suidas, et que M. Knoeb, par une erreur 
alors bien etcuiabie , rapportait à uie autre fable 
[Fragm. S6). 

(8) N«« 80, 81, répondant aux fables 108 et 8V de Ba- 
brius. Quant à la M* de Babrius, elle ne ressemble que 
par le UU^ au n« 80 de l'appendice de Pbèdre. 

(4) Fables 6. 7, 18^ 84, 48, 80. 81. 98 et 181, répondant aux . 
fables 84, 88, 89, 88, 88, 88, 81, 89, et 8 du recueil classique. 



» 



BÀBRIUS — BABYLAS 



80 



sujet oa poor Texpressioii. A cet égard, les faUet 
les plus neores ne sont |nis les plus pfédeuses ; 
sur dix , il y en a une diamante, et tout à fait 
digne du siècle de Lucien , le Laboureur ^i a 
perdu 9on kôyau , et trois ou quatre que roB 
sacrifieraH sans regret. Panni les antres, à oAté 
des meilleures pîèees, comme , les Oiseaux et le 
Choucas (même soijet que le Geai paré des 
plumes du Paon ), le Corbeau et le Renard , le 
Mulet, et surtout le Lion malade (c'est-à-dire 
le Lion, iê Renard et la Biche), long rédt de 
cent Ters , entremêle de discours , et qui semble 
un épisode anticipé du fhmeux Roman dn 
Renard; h côté de ces pièces excellentes, on 
en remarque certaines qui font peu d'honneur 
au bon goAt de Babrius , et qu'on eOt volontiers 
laissées dans la prose de Planudes ; telles sont : 
V£n/ant gui a mangé les entrailles d'une 
victime, le Chameau , le Cheval devenu 
vieux, le Statuaire et Mercure, On y trouve 
certaines descriptions trop naïves, un conte li- 
cencieux qui figure étrangement dans un recueil 
adressé (comme le Ait plus tard celui de la 
Fontaine) au jeune fils d'un roi; bien des fables 
dootla moralité, obscure ou iausse, se rattache 
pourtant d'une manière intime au récit qui les 
précède. On s'étonne surtout de trouver dans 
un recueil si court, à très-peu de distance l'une 
de Tautre, deux ou trois fables difTérentes, con- 
sacrées à la même idée morale. La Grenouille 
qui veut devenir aussi grosse que le Bœuf, le 
Lézard qui veut devenir aussi long qu'un Serpent, 
et le Milan qui perd sa voix naturelle pour avoir 
voulu imiter celle du Cheval, sont-ce U trois jeux 
du même poète , ou les essais de trois poètes 
différents sur un seul thème? J'en dirais autant 
des deux apologues , U Chêne et le Roseau, le 
Sapin et la Ronce, que je vois aboutir à une 
seule et même moralité. Ces répétitions et ces 
remaniements de la même idée ont quelque chose 
de trop étrange pour qu'on les attribue au même 
poète. Maïs le reeneil par ordre alphabétique 
que M. Mynas a retro u vé pourrait n'être qu'un 
tablier où, è cdté des apologues de Babrius, figu- 
rent quelques pièces de ses confrères et de ses 

imitateurs. £. Egceb. 

TnwhUi, Ht BabrUi fabularmm ^etopiearum serip' 
têrt; L«id. 1774, réliiiprliné ptr Hirlet k Briangen, 
ITM. — Lrs éditions do Meineke ; de Larhniann , Berlin, 
1M ; de OrelU ci Baeter, IMS : de FU . IMI : de WeUe . 
Lripiif, ISII, tt la Mire de M. DOboer ii Fr. Jiscobs : 
^Miaiadverslonei crUiae <U Babrii MvOiduêoïc: 
?arU, 1M4. 

*BAB17 {Jean), auteur de poésies en patois 
poitevin, mort vers 1700. Il était docteur en 
ttéologie et curé de Soudan , petite paroisse à 
dnq lieues de Niort. Il consacra vint^ ans de sa 
rie à la conversion des calvinistes du bas Poi- 
tou; et, ponr ae faire mieux comprendre, il em- 
pnmta le dialecte même de ceux à qui ses tra- 
vaux de controverse étaient destinés. Voici un 
échantillon de son style : 

M< qfti doas non largoD Os do Vers plus de mille , 
Pr'etpliqarr S nos gens les œuvres de Virgile ; 



Mé qui chanty TyUn, Atoll, CoridAQ, 

Et Silène eqdoml so rooibre d'in brandon ( Imiuan ), 

Je veux do même style expliquer U créance. 

Et (aire ver l'esprit dos hugucnaux de France. 

On voit, d'après les premiers vers, qu'il avait 
traduit une partie des ouvrages de Virgile en 
dialecte poitevin. Cette traduction ne nous est 
point parvenue. Un sieur de la Xerraudière rc- 
cueillit ses poésies après sa mort, et les fit pa- 
raître à Niort en 1701, sous ce titre : Églogues 
poitevines sur différentes matières de con- 
troverse, pour rutililé du vulgaire de Poitou, 
par /eu messire Jean Babu, docteur en 
théologie; iii-12. Joseph Boulmier. 

Drcui dn Badier, MbiiotÂèque àitUwiquê et critique 
du Poitou, L IV, p. 911 à 319. 

* BABCBA ou BABvm , peintre hollandais, 
vivait àUtrecht au commencement du dix-sep- 
tième siècle, n eut pour mattre Pierre Neef, et 
excella à re|)résenter des intérieurs d'église. 
A Santo-Petro-in-Montorio, on voit une Descente 
du Christ au tombeau, exécutée par lui, dont 
on admire le coloris. Jérôme Darid et Com. 
Bloèmart ont travaillé d'après lui. 

Nagler, Jfeues Mlgemeines Kûnstler-Lexieon. 

BABUR. Voy. Baber. 

*BABV (/ean-^rançois), républicain fran- 
çais, né à Tarascon en 1759 , exécuté à Paris le 
18 vendémiaire an Y (9 octobre 1796), se montra 
l'un des plus énergiques patriotes du départe- 
ment de rAriégCy où il leva une petite armée ré- 
volutionnaire. U fut accusé de continuer les 
fonctions de général, malgré le décret qui avait 
licencié ses troupes. Décrété d'accusation, il 
vint se justifier auprès du comité de salut pu- 
blic , qui approuva sa conduite et le nomma 
commissaire de la république dans son dépar- 
tement. Baby remplit sa mission avec sévérité 
et justice jusqu!au 9 thermidor. Peu de temps 
après cette catastrophe , il fut arrêté et conduit 
au tribunal criminel de Poix, sous la pré- 
vention de terrorisme; il allait être condamne, 
lorsque ramnistie de vendémiaire an ni vint 
l'enlever à ses juges. Pendant son emprisonne- 
ment, ses biens avaient été dévastés. Fort de sa 
conscience, il se présenta, le 10 messidor an iv, 
à la barre du conseil des cinq-cents, et réclama 
une indemnité; mais il fut représenté comme un 
farouche terroriste, et sa demande fut rejetée. 
Baby se jeta dans la conspiration du camp de 
Grenelle, et fut condamné à mort par une com- 
mission militaire. [Le Bas, £nc, de la France,] 

Moniteur, de l'an xv. 

BABYLAS (saint), évèqne d'Antioche, mourut 
en 251 martyr delà foi, sous l'empereur Dèce. 
n défendit l'entrée de l'église à l'empereur Phi- 
lippe, qui était monté sur le trône par le meurtre 
de Gordien, son blenfatteur et son pnpille, Gallus 
César fit transporter le corps de saint Babylas 
à Daphné, faubourg d'Antioche, lien célèbre par 
l'oracle d'Apollon ; ses reliques imposèrent si- 
lence à cet oracle, auquel Julien l'Apostat en- 



31 



BABinLAS — BAGGARmi 



32 



treprit, en 362 , de reodre ta parole. Saint Cbry- 
sostome a foH Téloge de samt Babylas. 

Bayle, DietUmnain hUtùrigue. — Le P. Herllo, dftu 
le JùtÊmal de Trévoux, }atD 1787. 

BABTLOHB (Fronçois de), gravenr firançaisy 
mait au seizième ^ècle, da temps d'AÛiert 
Durer. On ignore l'époque précise et les détails 
de sa vie. n avait adopté pour unique marque 
de ses estampes un caducée, ce qui Ta fiiit sur- 
nommer le Maître au caducée. Quelques au- 
teurs rappellent aussi Martin, On dte de lui : 
un Sacrifice à Priape ; — Apollon et Diane; 
—une Sainte Famille;—- F Adoration des Rois; 
— Saint Jérâme écrivant; — Un Batelier tra- 
versant une rivière, et quelques autres ceuvres. 

Hubert, Meumel des Curieux, t. V. p. 66. — Florent 
Lecomte. Cabinet A'jérehitecture, 1. 1, p. 178. 

*BABTNBT ( ffuçucs) , chinugien français, 
vivait dans la première moitié du dix-septième 
siècle. On a de lui : to Manière de guérir les 
descentes de boyaux sans tailler ni faire inci- 
sion; la Haye, 1630 . H s'y trouve des recettes 
assez vulgEdres et de peu d'utilité. 

Adelung^ Sapçlémtut kVJUgemeineM CttekHen-Uxic. 

;bac {Théodore), jurisconsulte français, 
né à Limoges en 1308. Avocat en 1830, il de- 
vint, en 1837, un des collaborateurs du journal 
r Europe monarchique. Un procès célèbre , ce- 
lui de W^ Lafarge , commença sa réputation. H 
plaida la cause de l'accusée avec un tel talent, 
que l'innocence eut ses partisans aussi bien que 
la culpabilité. C'était assurément un des plus 
beaux succès que les annales de la défense eussent 
enregistrés. M. Bac, qui ne s'était pas borné à la 
seule étude du droit positif, mais qui avait en- 
core approfondi les matières qui en font res- 
sortir l'esprit et la philosophie, se voua ensuite 
avec ardeur à la défende de la presse. 

En février 1848, M. Bac fut nommé commis- 
saire du gouvemementprovisoiré dans la Haute- 
Vienne. Élu membre de l'assemblée consti- 
tuante par ce d^rtement, il vint siéger à la 
Montagne, et fit partie du comité des affaires 
étrangères. La tribune fut moins favorable à 
l'orateur que le barreau ne l'avait été à l'avocat, 
quoique sa parole an sein de l'assemblée ne 
manquAt ni de chaleur ni d'élévation. Il fut un 
de ceux qui défendirent Louis Blanc , accusé à 
la suite du 15 mai. En 1849, M. Bac, nommé re- 
présentant par la Seine et la Haute-Vienne, opta 
lK>ur ce dernier département. H fut obligé de 
quitter la France, en vertu d'un décret du 11 
janvier 1852 ; mais un nouveau décret vient de 
lui permettre de rentrer dans sa patrie. V. R. 

ManiUur «mitwrtel. 

^BAGALABiA (Hugucs)^ troubadour pro- 
vençal, vivait vers la seconde moitié du douzième 
siècle. Un troubadour nommé Gauoelm Faidit 
lui proposa une tenson, espèce de lutte poétique 
sur laquelle les cours d'amour étaient appelées 
à prononcer. Gaucelm posait à Hugues cette 
question : « J'aime sincèrement une dame qui a 
un ami qu'elle ne veut pas quitter. Elle refuse 



de m'aimer si je ne consens qu'eDe continue de 
lui donner publiquement des marques d'amour, 
tandis que dans le particulier je ferai d'elle tout 
ce que je voudrai : telle est la condition qu'elle 
m'impose. » Hugues répond : « Prenez toujours 
ce que la jolie dame vous offre, ^ plus encore 
quand elle voudra. Avec de la patience on vient 
à bout de tout, et c'est ainsi que bien des pau- 
vres sont devenus riches. » Gaucelm n'est pas 
de cet avis : « J'aime mieux cent fois, dit-il, n'a- 
voir aucun plaisir et rester sans amour, que de 
donner à ma dame la pennission extravagante 
d'avoir un autre amant qui la possède. Je ne le 
trouve déjà pas trop bon de son mari; jugez si 
je le souffrirais patiemment d'un autre ! J'en 
' mourrais de jalousie, et, à mon avis, il n'est pas 
de plus cruel genre de mort. » Hugues insiste : 
« Celui qui dispose en secret d'une jolie dame a 
bien envie de mourir, s'il en meurt. J'aimerais 
mieux l'avoir à cette condition que de n'avoir 
rien du tout. » La dispute continua, et les deux 
troubadours convinrent de s'en reporter à de 
belles dames, dont on ignore la décision. 

Cretdmbenl, Giunta eMe vite de Provenxatit P* MO. 
— Glngaeoé, Histoire tittëraire d* Italie, t. 1. 

* BAÇAWou BAZAN ( Ferd. ), théologien amé- 
ricain, vivait dans la première moitié du dix-sep- 
tième siècle. Il professa la théologie à Mexico. 
On a de lui : Commentaria in primam se- 
cundx et in tertiam partem S. Thomx de 
Aquino, 

Jôcher, jtllgemeines C^ekrtenrLexieon. 

*BAGCA (/>i«rre), théologien hongrois, vi- 
vait probablement dans la seconde moitié du dix- 
septième siècle. On a de lui : Defensio simpU- 
citatis Ecclesxx Christi adversus decisionem 
quœstionum aliquot theologicarum, ejusque 
vindiciœ adversus Irenxi Simplicii Phila- 
delphi epistolam; Franeker, 1663, in^"». 

AdeloDg, Supplément à JOcber, ÂUgemeines Celehrten- 
Lexieon. 

BACGALAR TSABTHA ( Ftitcenr ), marquis de 
Saint-Philippe, historien espagnol, né en Sar- 
daigne d'une famille espagnole, mort à Madrid 
en 1726. U occupa, sous les rois Charles II et 
Philippe V, d'importantes fonctions en Saixlaignc; 
et lorsque cette lie se révolta contre la domina- 
tion espagnole, Baccalar fit tant pour la cause 
du roi, que Philippe V le fit marquis de Saint- 
Philippe. On a de Baccalar : Histoire de la 
monarchie des Juifs, en espagnol, traduite en 
français; — Mémoires pour servir à r Histoire 
de Philippe F, de 1699 à 1725, in-12, égale- 
ment en espagnol, et traduits en français. 

Adeluog. Suppléaient à VjâUoemeines Geiehrtenrijexi' 
coA. — N. Antonio, Bibl, Hisp, nova. 

*BACGABiHi (Giacomo), peintre de l'école 
de Modène, né à Reggio au commencement du 
dix-septième siècle, mort en 1682. H fut élève 
d'Orazio Talami, dontU imita avec succès la ma- 
nière sage et pleine d'expression. Parmi les nom- 
breux ouvrages dont il décora sa ville natale, 
on remarque principalement un Repos en 



83 BACCARINI 

ÉgypUt et un Saint Alexis mort, qall peignit 
poar l'église Saint-Philippe, et qui ont été grarés 
par BnonTidni. E. B — v. 

LMÊUi, Storia deUa Pitftira. — Tlooxil, DUUmario def 
Pittari, 

*UàC€VUSi.( Mathieu) f poète italien, de 
rordre des Minorités, mort en 1614. En 1594 il 
fut dkoisi poor prédicateur, confesseur et lec- 
teur de son ordre. On a de Baccelini : Teatro 
eritiiano, owero Rime spirituali sopra la Pas- 
sione; Paris, 1601, in-8*; — Rime spirittuUi 
sopra varj iogetti; Paris, 1601, in-S**; — 
Psalmà Penitenziali, tradotti in versi; Ma., 
1604, in-12; — ^forismi politici e militari; 
ilBd., 1610, in-12. 

MazsncheiU, Serittori d^ItaUa. - Adelong, Sapplé- 
■lent à VJUgemeinêt Getehrtm-Lexieon, 

BACXBLU ( Jér&me), littérateur et médecin, 
né à Florence en 1514 ou 1515, mort dans sa 
ville natale en 1581. H ftit consul de rAcadémie 
florentine. On a de lui une traduction italienne 
de l'Odyssée, publiée après sa mort par son 
firère Baodo Saooeili, sous ce titre : VOdissea 
di OmerOf tradotta in volgar Jiorentino; 
Floroioe, 1582, in-8^ Cette traduction, en Ters 
sciolti (non rimes), est dédiée par l'éditeur an 
grand-doc de Toscane François V^, Cette dédi- 
cace et les premiers vers de ki traduction ont été 
imprimés par Lami, dans le Catalogue des 
manuscrits de la bibliothèque Riccardi. On 
oonsenre, dans cette même bibliothèque, le msr 
Buacrit original de la traduction italienne des 
sept Ihrres de Y Iliade , et celui de V Odyssée en- 
tière. 

Gtognené, ttitUHv littéraire dé VltalU. - Paltonl. 
MM. deçtt mttùH volgari%i., t m, p. ». — Atfelung, 
Sopplément à VjtUif€MÊeinM$ Geiékrten-Lexieon. 

BAGCETTi (Nicolas) f historien italien, natif 
de Florence, mort en 1647. Il devint abbé de 
SainIrLncas de Clteaux , et s'acquit quelque re- 
nom par ses écrits. On a de lui : S^timanœ 

Historix ; Rome, 1742 , in-fol. 

Manacbelll , Sariitori tTltatia, — Chaodon et OeliD- 
dtee , IfoHveau Dietionuaire historiée, 

«BAGGBiJS (Michel) y médecin italien, natif 
de Lacques, vivait dans la première moitié du dix> 
septième siècle. On a de lui : Discorso acade- 
mieo délia Peste ^ e suoi remedii; 1631 , iork^, 

Ltoa, jÊllatii ape» urbanm. 
BAIXHAHBLLl OU BACCANBLCIIJS (Jean), 

médecin italien, natif de Reggio, vivait dans 
le seizième siècle. H était contrefait comme 
£sope, et plein d'esprit. On a de lui deux ou- 
vrages imprimés ensemble : De Consensu medi- 
corum in eurandis marins libri quatuor ;— De 
Consensu medicorum in cognoscendis simpli- 
eibus liber; Lutetiie, 1554, in-12; Venetiis, 
1555, in-8*, 1558, fai-16 ; Lugduni, 1572, in-12 : 
on y trouve ce qull y a de plus utile dans la 
pratique des médecins grecs et arabes. 

BioçrapMe médicale. 

«BAGCBUiBLLi ( FinceuM ), peintre , né à 
Florence en 1672 , mort vers 1745. On ne con- 
naît de loi d'autre ouvrage que son propre por- 

ifouT. BiOGK. muvsns. — T. IV. 



— BACGHENI 



34 



trait, qui a été gravé dans le BHuée de Florence, 
mais qui ne figure même plus aujourd'hui dans le 
nouveau catalogue de cette galerie. £. B. 

Lftiol, Storia délia PiUura. — GalUria r&aU di 
FirenMê, — Tlcoxil, IHsiotMrio dei PUtori. 

* BACGHBBBST, amiral hollandais, vivaitdans 
la seconde moitié du dix-huitième siècle, n 
commanda une escadre de la flotte envoyée, sous 
le commandement de sir John Balchen, pour 
dégager sir Charles Hardy, bloqué dans le Tage 
par Rochambeau. Plus heureux que Balchen, 
Baccherest ne fht pas emporté dans la tempête 
où se perdit, en 1745 , l'amiral anglais. 

ROM« New BiograpkicfU IHetUmanf. 

* BAGGHiABiiJs , moiue et théologien italien, 
vivait probablement dans la seconde moitié du 
sëzième siècle. H laissa : Bacchiarii monachi 
opuscula de fide et de reparatione lapsi, ad 
axiices Bibliothecx AmbrosiansB , nec non ad 
priores editiones castigavit , dissertationibus 
et notis augit Franciscus Florinus Canonicus 
Theologus S. patriarchalis ecclesiœ Aquile- 
jensis; Rome, 1750, p. 4; — Anonffmi Bac- 
chiarium Ulustratum, dans les Recueils Calo- 
gerana , p. 27. 

Maratorl, jânecdota, t. II. — Adelong, Supplémeot à 
Jôcber, jtllgemetnei Gelehrten-'Lexieùn. 

* BACGBiABius, écrivain ecclésiastique de 
l'Église latine sur lequel on n'a presqu'aucun 
renseignement II pan^ qu'il était Irlandais, dis- 
ciple de saint Patrice, et contemporain de saint 
Augustin. Son livre de Fide et la lettre à Za- 
marius de Reparatione lapsi sont insérés dans 
la Bibliotheca Patrum. 

Geonadlu, De viri» iUutiribui, & M. - Soplth, Dict. 
0/ Creek and Boman Biograpkif. 

^BACCBIDBS (BoExxidv)^), ounuque de Bli- 
thridate, vivait dans la prôôiière moitié du pre- 
mier siècle avant J.-C. Dé&it par Lucullus, 
Mithridate, désespérant du sort, ordonna de 
faire périr sa femme et ses enfants : c'est Bacchi- 
des, appelé aussi Bacchus par Appien , qui iiit 
chargé de mettre cet ordre à exécution. C'est 
encore le même qui gouvernait Sinope au temps 
où Lucullus vint assiéger cette ville. 

Stribon, XII, p. SM.— PlaUurque. LuaUtut.— Appleo, 
Bell. MUhrid., n. 

«BACCBIDÂ8, général de Démétrius-Soter et 
gouverneur de la Mésopotamie, vivait dans 
la seconde moitié du second siècle avant J.-C. 
n vint en Judée pour y rétablir Alcime dans la 
sacrificatnre. H combattit Judas Machabée, qui, 
Vayant attaqué avec des forces inférieures, périt 
dans le combat. Mais Jonathas contraignit Bac- 
chidès d'abandonner la Judée. 

Chaadon et Delandlne , Nouveau Diction, histor. 
BAGGBIHI (Benoit), littérateur italien, né le 
31 août 1651 à Borgo-San-Donnino , dans le 
duché de Parme, mort le 1*' septembre 1721. 
B étudia chez les jésuites, et entra en 1668 
dans l'ordre de Saint-Benoit , d'où le prénom 
de Bernardin qu'il portait d'abord. Préparé 
par de sérieuses études, il se livra bientôt à la 
prédication. Devenu en même temps secrétvre 

3 



u 



BACGHIJSl — BACCHYLIDE 



M 



de l'abbé de Saint-Benott à Femrt, Bacchini la 
suivit à Vante, à Plaisance, à Panne et à Pa- 
doue, et put coonattre ainsi les célébrités littéral- 
vesoontemporaines. En 16ft3 il quitta son emploi 
et la prédication, pour s'adonoer à la cultaré 
des lettres. £a lesa U derint thédegien du duc 
de Parme, qui Toohit s'attacher on bomme de ce 
mérite. Kn 1689, Baocbini introduisit dans le i«- 
glement des bénédictins de Saint^Aleiandre de 
Parme, dont on lui avaH eonié la direetien, des 
modifieab'ooaquine piureBt pas généralement, et 
qui Tobiigèrent même de qidtter Parme. Le doc 
de Modène bd offrit une compensation en le nom- 
mant, en 1691, eomulieur du saint office. 
Après de noureanx voyages dans llntérét de la 
science, et le raftas d*aeeepter les olfr^g du car^ 
dinal Agnirre qui le voutelt retenir à Rome, 
Bocchlni ftit nommé Mbliotbécaire du duc. 
En 1704, on conféra au saysot bénédictin le 
prieuré de son ordre à Modène. B Itat ensuite 
rerétu d'autres dignités eedésiastiqnes, et mou- 
rut à Ferrare à l'âge de soixante-^ ans. On dit 
qn"!! arait Fabord rude et les manières peu 
agréables. H laissa : Ora%¥mt ntlV eseqnie 
délia ser, Margherita de* Mediei, duehessa 
di Parma , 1670 ; — Giomale rfe* Letterati; 
Parme, 1686-1690, et Modène, 1692, 1693, 1696 
et 1697, 9 volumes in-4^ ; — Helen» Lucretias 
(quK et scholastica) Corncllâ? Piscoptœ, virginis 
pietate et eruditione admiraàilis , ordinis 2>. 
Senedicti privatis votU^ adscriptâs opéra qux 
quidevii kaberi potuerunt ; Parme, 16S8, in-8«, 
avec ime vie de celle dont Téditeur a recueilli 
les œuvres \ — Saggi ^AnatanUa, traduits du 
français; in Parma, IMft, ln-12,et 1713,in-13;— 
Ciarm. K. iliilonio Magliabeeko, Map, Etr, 
JHteés BihhtâhMmhù , Dam. Betèedictus Bac- 
chimus; Parme , 1M8 , in-4'' : il est question, 
dans cette lettre, d'uM médaille de Scipion l'A- 
fricain; — De sistrorum fi$uria ac differentia 
ob sittri mmancm ^ffifinm cemmunicatam , 
dissertatio; Bologne, IMl in-4» ; Utrecht, 
1096 , in-^**; — Anofisrmi Dialogi très : de 
Constantia; de DIpHtate tuemâa; de Amore 
erga rempuNieam; Modène, 1691 ; ^ Deir /s- 
toria del Monastero di 5. Benedetto di Po- 
Urone^ nello Stato di Mantwa ; liàri cinque; 
Modène, 1696, fai-4^ : la première partie seule 
a été imprimée; — De ecclesxasticx hlerarchix 
ùriginibus diuerto/to; Modène, t703,in-4^ 

MauoclielU. S«rm<ni d'italia.- Nicëron . MénuHreSf 
LXX. • 

BACCBivs (BoExxtToç) , sumommé t Ancien j 
musicien grec, vivait vers le commencement du 
quatrième siède da J.*C. On ne sait rien sur sa 
vie. n est l'auteur d'un livre intitulé IntroduC' 
tion à Vart musical; 3 traite de l'harmonie 
et du rhyihme» Le texte grec a été imprimé avec 
une traductiea latine dans Meibomius, Antiqum 
musicx Auctares septem^ 2 volumes in-4°, Ams- 
terd., 16&2. Le nèsa» ouvrage se trouve, par 
fkagnaents, dans les ffarmoniqu€S de Manuel 



Sryennius ( II, 6). H a été imprimé par Ferdi- 
nand Beilermann dans : Anonyme Scriptoris de 
Musica, Bacchii senioris Introductio artis 
musica (EXaaywrii téxwk ^ouvixi^), Beriin, 
1841, in-4° (texte grec ) , avec des notes et des 
variantes tirées de trois manuscrits de Paris , et 
de deux manuscrits de la bibHotlièque de Napies. 
Le P. Mersenne a donné une traducttcn françaisn 
du livré de Bacebius dans son7>«il^ de ruar- 
monie universelle, publié en 1627, in^, soue 
le pseudonyme du sieur de Sermes, p« 93 à 106. 

FétifS, BtoçrapMê Hnivên. det MmMtnà, — SelMett^ 
HM. de ta Mtéraiurê çreequê, L V. - Saltli. DM 9f 
Creeek and Ronum Biographi/» 

BACCHius de Tanagre, médecin d'Alcxan» 
drie, disciple d'Hérophile, vivait entre les années 
300 et 250 avant J.-C. €talien cite de lui un Épt- 
Umé du Pouls (GsJ., De différent. puis,f IV, 
10 ), des commentaires sur plusieurs éeritsd'llip- 
pocrate ( Sur Fo/ficine du médecin ; sur le» 
Apkorinnes ) , et la formule d'un médleameal 
dont Auguste se servait oomroed'un remède oon* 
tre la sciatique. Il avait aussi composé une es- 
pèce de lexique (Xi^c) d'Hippoeratc, diviaé en 
trois Hvres (Vtnf. Érotien, GtoSMf., p. •). 
Enfin, Goîius AuréBanus (Jford. CAran., Il, 
10 ) cite de Bacebius une dassMcatien asscn nh 
ttonneBedes différentes espèces d'tiéraomgjtee. 
— Il 7 avait plusieurs autres BaccMus, parmi 
lesquels nous citerons Bacehins de MBel, ifâ 
avaft écrit sur l'agriculture. 

PabrksiM « BêbUttkêea frmem , édlt. RSrtai , t. fil 
p. «M. - Hatter. J4MtoM. mêdU., 1. 1, p. ISB. - SetotM 
HUtoire médicalef Upz.. In-i», p. 381. — M. UUré, OEu- 
vres (THippoerate, 1. 1, Introd., p. 8^. 

BACCHTUDE , poëte lyrique grec , natif d'Ioa 
lis dans l'Ile de Céos, vivait à fai cour d'Hiéron, 
tyran de Syracuse , vers la 77* olympiade (472 
avant J.-C.). H était oncle d'Escbyle, et neveu, 
par sa mère, du célèbre Simonide, son compa- 
triote et son modèle. Il Ait même , dit-on , le 
poëte favori d'Horace, qui le préférait à Pin- 
dare. Quelques vers de celui-ci, pleins d'un dé- 
dain superbe pour des rivaux peu dignes de son 
génie, et quelques fragments semi-apologétiqucs 
de Bacchylide , le donnent à supposer. Longia 
le reconnaît inférieur à Pindare. Au dire du sco- 
liaste de Pindare, il y aurait eu rivalité entre ces 
deux poètes, qui se trouvaient ensemble, ainsi 
que Smonide, à la cour d'Hiéron. On remarque 
beaucoup d'élégance et de douceur dans les dé- 
bris si mutilés et si peu nombreux qui nous 
restent de ses poèmes, surtout dans le beau 
Psean adressé à la Paix , que Stobée nous n 
conservé en partie , et dans le fragment d'une 
scoUe en l'bonnenr du vin, que nous devons à 
l'abréviateur d'Atbénée. Baccbylide avait cultivé 
toutes les formes et tous les rhythmes de la 
poésie lyrique, que les créations successives de 
deux siècles avaient portée à son plus haut point 
de développement. On cite de lui des bymnes de 
diflérentes espèces, des ditbyrambes, des chants 
de victoire comme ceux de Pindm, des dianla 



37 



BAGCaeriLIDE ^ bacxiiarelli 



88 



pour te diDMt et pfwr les etoore des berges, 
des poésies érotiqaeSy etc. Ces ontreges étaNnt 
éerili daas le dideete dofiea, dès lorseichwite- 
meot eonseoré à le muse lyrique ; par leur style 
iit se rapproehaient siicHlièreiDeBt des eboBiirs 
des tragiques. Nous avons encore, sous le nom de 
BaccbyKde, deux épSgrammee, Tone en dorien» 
l'autre ea îoBieD, qui font partie de l'Anthologie f 
et que rien n'autorise à contester au ehaatre de 
Céos. Lee firagmentsdeses autres poésies, épars 
«lans les auteurs de l'antiquité, ont étérecueiliis, 
d'une manière plus ou moins inoomplète, par 
Iféander, H. Estienne, Fulvio Orsini, Brunck et 
Jaeoba ( dans les Analectes et la première Antho- 
logie ). Cbristian-Frédério Neue en a donné une 
oûlleiàîon nouvelle qui en eontient soixante et 
une , y eoropris les roots isolés et les dtattons 
indirectes, le tout aoeompagné d'une inten^réta- 
tion latine et d'un savant commentaire, dans la 
monographie iatttulée Baeehylidis Cet frag^ 
menia; Bertin, 1822, p. 76} in-ê^. [Bne.ëes g. 
du m,] 

SiUdM. — StrabOB, llb. X. - smth, DMitnarf of Gr$ek 
WÊd Roman Biographe. 

* BACCHTLUS ( BoxxuUoç], évèqiie de Corin- 
the , vivait dans la seconde moitié du second 
siècle, n écrivit, selon Eusèbe et saint Jérôme, 
sur la question, si souvent controversée .de l'é- 
poque où il convient de placer la fête de Pâques. 
Saint Jérôme dit en termes formas que Bacchy- 
las écrivit : De Pascha ex omnium qui in 
Àchaia erant episcoporum persona. 

PaMIelas, BibIMh, ffwe., XII, M». -BmAe, BUt. 
meléstmsL, V, ti, •. - MrOoie, CMcItf. riror. UhtM- 
trium., etc., c 44. — Smitti , Dtciionmrif nf Greek an4 
Howutn Bio^raph^. 

* BAcci {Antonio^ peintre médiocre de re- 
celé vénitienne, né à Padoue, vivait en 1663. H 
habitait Rovigo, où il a laissé plusieurs tableaux 
de fleurs et de (rnits. £. B. 

Laozl, Storia delta Pitturû. — F. Coroneitt, f^iagçj, 
— Oméâa M aovigù. 

BAGCf (Charlêê), hénédlàlin et tbéo1(|gien 
italien , né le 25 avrit 1039, mort en 1683. De 
FloreBee, où il ensein^ la théologie, Il alla ea 
Pologne, et y fonda la eongrégaUon de Oasslnt. 
11 revint ensuite à Rome, où il mourut. On a de 
Id : i)ê Prineipiis univenm ikeoiogia mora- 
lis, seu de Aeiibui kumànii ; Florence, 1667, 
in-fol. 

WMunehem, StrittaridFtUUia. - Adêlong, SappM- 
mcol à Jôcher, Jltgemeinss C^Ukrten'Lêxicon, 

^BACCi (Pi^rre-Zoc^ttei), compositeur ita- 
lien, natif de Péronse vers la seconde moitié du 
dix-septième siècle. Il laissa Alfigml^ opéra re- 
présenté à Città del Pieve en 1691. L'air Pensa 
aquesf hora, que Ton trouve dans cet opéra, 
est d'une remarquable beauté. 

FéUs, BioifrapAiê mtiveruUe des MuiUiens. 

BACGiAKBixi (MarcelUn), célèbre peintre 
italien, né à Rome le 16 février 1731, mort à 
Varsovie le 5 janvier 1818. Élève de Benefiali, 
il fut engagé en 1753 par Auguste m, roi de Po- 
logne, électeur de Saxe, à ae fixer à Dresde, où 



O travaiUa aux dessins de TcMlTre fpt^éè de la 
eélèbre gdtfîe. Ayant suivi le roi ea Pologne, Il 
y fit ooanaisaanoe avee le jeune Stenistos-Auguste 
Ponialowsy, qui, monté sur le trône, devait l'ap- 
peler à sa eour, et lui témoigner toute sa vie la 
ihveurU plus marquée. En 1761, nous voyons 
fiaœiarellifiiireun voyage à Vienne, où il fit les 
poitrails de la fomiUe impériale, et où l'on possède 
encore de lui une grande composition représen- 
tant Apollon et les Muses sur lemant Parnasse, 
Quatre têtes dans ce tableau reproduisent les traits 
des archiduchesses, filles de Marie-Thérèse. Le 
roi Ponlatowski appela Bacciarelli auprès de lui 
en 1765, et depuis cette époque on lui confia la 
direction des beaux-arts de Pologne. Void les 
^principaux ouvrages qu'il a Ulssés dans ce pays. 
Au château de Varsovie, dans la salle dite de 
marbre, une série de portraits des rois de Po- 
logne depuis BoMaa Gbrobri insqn'à Stanislas- 
Auguste; dans la salle de bel, un plafond re- 
présentant Jupiter faisant sortir le monde du 
chaos; dans la salle des chevaliers, six grands 
tableaux hiateriques : 1** Casimàr le Qrand don- 
nant des lois, etprotégeani lespojfsans à WiS" 
litra (1346); 2" la Fondation de l'université 
de Cracovie (1369) ; 3"* ffowimage du due Al- 
bert de Prusse au roi Sigismond /* (1525); 
4° Union de la Pologne et de la Lithuanie à 
Lublin (1569); 5* Paix de Chotrim (1621); 
e* Délivrance de Vienne par Sobieshi (1683) : 
le troisième de ces tableaux Ait porté au Louvre 
en 1807, et ne revint à Varsovie qu'à la suite des 
événements de 1815. Dans la même saUe, les 
portraits des dix personnages historiques sui- 
vants : Christophe Radziwill, Rewera Potoc- 
ki, Stanislas Eozius, Roman Sangunko, Jean- 
Charles Chodkiewia, Jean Tarnowski, Martin 
Kontski, André Olsrowski, Copernic, et Cra- 
mer. A la résidence royale de Larienki, près de 
Varsovie , l'histotre de Salomon en plusieurs ta- 
bleaux, où un grand nombre de tètrâ de femmes 
sont des portraits des beautés les plus marquantes 
de la cour de Stanislas-Auguste. A la cathédrale 
de Varsovie, un tableau représentant la Vierge 
, et Vendant Jésus entourés d'anges , ayant à leurs 
pieds samt Jeaa-^Biq>tiste, le patron de l'église, 
et saint Stanislas, le •patron de la Pologne. Ce 
tableau (M offert par BacciarelU à la place de celui 
de Palma le Jeune, que les Français avaient pris 
en 1807. A Surorse en Lithuanie (propriété de 
la famille Chreptowies ), un Saint Isidore labou- 
reur, et le Christ bénissant les enfants. Enfin 
deux grandes compositions, représentant le roi 
Stanislas-Atiguste dans la cabane du meunier 
lors de son enlèvement par les confédérés , et sur 
son lit de mort à Saint-Pétersbourg (les nom- 
breux assistants y sont rendus avee une ressen»- 
hlance parfaite ) ; et un tableau de Napoléon don- 
nant une constitution aux Polonais à Dresde 
en 1 807. Bacciarelli a fait en outre plusieurs cen- 
taines de portraits, et a pemt presque toutes les 
sommités contemporaines; son atelier était une 

3. 



89 



BACaARELLI — BACaO 



• 40 



Traie école de peîntuTe pour le pays qu'il aT&it 
adopté. Le roi Stanislas- Auguste TaTait nommé 
directeur g^éral des bâtiments de la couronne; 
la diète lui conféra des lettres de noblesse; ses 
tableaux lui yalurent une belle fortune , et le roi, 
lors de son abdication à Grodno en 1795, kd 
donna enooro un bon de yingt-dnq mille ducats 
à &ire yaloir dans la liquidation des dettes que 
les puissances copartageantes s'étaient engagées 
à payer. Bacdardli était membre de la Société 
royale des amis des sciences de Varsovie , de 
TAcadémie de peinture de Saint-Luc de Rome, 
de celles de Dresde, de Berlin, de Venise, de 
Bologne . etc. A la création de ronîTersité de Var- 
sovie, on le nomma doyen de la faculté des beaux- 
arts. 8a famille lui a érigé un monument dans la 
cathédrale de cette ville. Bacciarelli se distingua 
par la pureté du dessin, une composition savante, 
le talent de saisir la ressemblance, un pinceau 
facile et un coloris agréable; mais presque tous 
sen^ ouvrages accusent une certaine pâleur, et 
présentent les divers défauts de cette école des 
Vanloo et des Boucher, à laqueDe ses études et 
le goût du siècle le rattachaient. 

Cauxte Mororewicz. 

B. RasUwtecki, Stowniek malartow poUkieh,' Wan- 
rava, 1881» 1 1. 

*BACCiLLERio (Tl^e), philosophe et mé- 
decin italien, natif de Crémone, mort en 1511. 
n professa la médecine à Bologne , à Ferrare, à 
Padoue et à Pavie, et mourut à Rome. Il laissa en 
manuscrit des commentaires sur Aristote et 

sur Averrhoes. 
Biographie médicale. 

^BACCINBTTI (Horace), savant italien, natif 
de Buonconvento, vivait au commencement du 
dix-septième siècle. Il laissa : De Lucido eique 
subordincUis ; Sienne , 1612, iorA^» 

Mauachelll, SeriUorid*Italia. — AdeloDg, Sappiémenk 
ki6ehtT,jiUgemêine$ Celehrten-Lexieon. 

^BACCIBO (Dominique), médecin italien, 
natif de Tabîa, vivait vers la seconde moitié du 
'dix-septième siècle. On a de lui : Tractatus de 
angina ulcerosa; Pavie, 1691, m-12. 

Dictionnaire des Sciences médicales. 
BAGCIOOU BABTOLOMMBO DELLA POBTA, 

connu aussi sous les noms de Fra Bartoloh- 
HEO, de Fra BARTALomEO DA S. Marco, OU sim- 
plement II. Fratb, célèbre peintre de Técole flo- 
rentine, né en 1469, au village de Savignano, près 
Prato, à dix milles de Florence, mort en 1517. Dès 
son enfimce, son goût pour la peinture se ma- 
nifesta de manière à ne permettre aucun doute 
sur sa vocation. Ce ftit, dit Vasari , Benedetto da 
Majano qui lui fit connaître Cosimo Rossèlli , 
dont il devait être un jour le plus beau titre de 
Ivoire. Après plusieurs années passées dans Ta- 
tetier de ce maître , Baccio le quitta pour se li- 
vrer tout entier à Tétude des diefs-d'œuvre de 
Léonard de Vind , à la manière duquel il fit^lus 
d'un emprunt. Ce Ait alors qu'il alla demeurer 
dans une maison située près la porte San- 
Pietro Gatholini, ce qui lui fit donner le surnom 



de délia Porta, qu'il conserva jusqu'au jour où 
il entra en religion. 

Baccio excella également dans les sujets de 
petite proportion, et dans ceux de dimension 
colossale. Ses petits tableaux sont pleins de grAce 
et finis avec le plus grand soin, tandis que quel- 
ques-unes de ses fresques, et notamment le cé- 
lèbre tableau de Saint-Mare de la galerie Pitti , 
sont touchés avec une hardiesse comparable à 
celle de Michel-Ange. Habile dessinateur, savant 
anatomiste, il traçait toutes ses figures nues 
avant de les draper. Il dut à l'étude des œuvres 
du Vinci une parfaite intelligence du dair-obs- 
cur, un emp&tement et en même temps une 
transparence de couleur dignes des premiers 
maîtres de l'école lombarde : mais c'est avec 
raison que d'Aginooutt lui repioche d'être de- 
venu quelquefois pesant , en donnant aux con- 
tours un relief excessif. Raphaël étant venu à 
Florence en 1504, se lia d'amitié avec Baccio, 
et l'initia aux règles de la perspective. Cette 
liaison ne profita pas seulement au peintre flo- 
rentin ; le chef de l'école romaine dut à la vue 
des ouvrages et aux conseils de Baccio de tour- 
ner ses eflbrts vers l'étude du clair-obscur et 
du relief, qui peut être obtenu par l'empâtement 
des couleurs. Ce fut à partir de ce moment que 
le Sanzio commença à s'éloigner du faire de son 
maître le Pérugin, et à faire présager le peintre 
de la Transfiguration et de la Madone de Saint- 
Sixte, 

Quelques années plus tard, Baccio étant allé à 
Rome, y perfectionna encore sa manière par 
l'étude des ouvrages de Raphaël et de Michel- 
Ange; mais le premier parut toujours occuper 
la principale place dans ses sympathies. Inven- 
teur des mannequins mobiles, le Frate dut à 
cette découverte la possibilité d'étudier les plis 
des draperies d'après nature, comme il le faisait 
pour tous les autres objets que son pinceau avait 
à reproduire. H n*excella donc pas moins dans 
cette partie de l'art que dans la plupart des au- 
tres, et c'est à tort qued'Argenville l'accuse de 
manquer de légèreté dans ses draperies. Son ar- 
chitecture est généralement de bon goût; les 
escaliers sur lesquels il se platt à grouper ses 
figures sont d'un ^et majestueux , et les bal- 
daquins dont souvent il les surmonte rie man- 
quent pas d'élégance. Enfin, avec un peu plus de 
noblesse parfois , piMs d'habileté d'ordonnance , 
plus d'imagination surtout, le Frate n'eût peut- 
être pas para au-dessous de Raphaël lui-même. 

Le seul ouvrage important que Baccio ait exé- 
cuté à fresque avant de renoncer au monde fut 
le célèbre Jugement dernier, que nous admi- 
rons encore dans l'ancien cimetière de l'Iidpital 
de Santa-Maria-Nuova à Florence, bien que 
cette peinture ait été terminée par Mariotto Al- 
bertinelli (1). Cette fresque précieuse est aujour- 

(1) Da Ttf ant de Baocio. et non pas aprëa aa mort, 
comme le prétend Fantozil dana ta Description de Flo- 
' renée; car Baccio monrot eo i6iT, et AlberUneiU en Mis. 



41 



BAcao 



42 



dliui protégée par un Titrage : mais malhenrea- 
sèment cette précaulioi» a été prise trop tard, 
car la peinture, qui n'était pas sons un portique, 
aTait à6jl^ beaucoup souffert, et sa partie infé- 
rieure est presque entièrement détruite , ce qui, 
du reste , ne pourait manquer d^arriyer, car elle 
desoendaît jusqu'au sol. C'estprobablement aussi 
dans cette première période de sa yie que 
Bacdo peignit, dans le clottre de Santo-Spirito 
de Sienne, un Christ sur la croir^^qui ne nous 
paraît pas tout à fiût digne de son auteur. 

Naftureliemait porté à la dévotion, Baccio sul- 
-vait aTec assiduité les prédications du fameux 
SaTonarole, et il avait été un des premiers à pré- 
cipiter ses ceurres pro&nes dans le bûcher éleré 
à la Toix du fougueux réformateur. Baccio était 
présent lorsqu'on vint pour arrêter Savonarole, 
qui, aidé de ses partisans, soutint un véritable 
siège dans le couvent de Saint-Marc. La bra- 
voure n'accompagne pas toujours le génie et le 
talent; et, s'il faut en croire Yasari , la frayeur 
fit alors faire à Bacdo le voeu de renoncer au 
nx>nde s*il échappait au danger. Le supplice de 
Savonarc^ ne fit que h&ter l'acoompUssement 
de son vœu ; et le 26 juillet 1500, à Tàge de trente 
et un ans, Baccio, Tami et le disdple de Savona- 
rôle, prit lliabitde dominicain dans le couvent de 
Prato. Tout entier aux pratiques de son nouvel 
état, il resta quatre ans sans toucher ses pin- 
ceaux, qu'il ne reprit qu'à la sollicitation de ses 
frères, et que désormais il consacra presque 
exclusivement à l'embellissement des couvents 
de son ordre. H ne resta que quelques mois à 
cdui de Prato, et fût envoyé par ses supérieurs 
au monastère de Saint-Marc de Florence. H pa- 
rait toutefois qu'il revint plus tard à Prato, car 
il a exécuté dans l'église une Madone qui existe 
encore. H a laissé élément une belle Cène dans 
le couvent de Saint-Dominique de Pistoja. Pen- 
dant un assez long séjour qu'il fit au couvent 
de la Maddalena, sur la route de Mugello , il fit 
un grand nombre de fresques, dont quelques-unes 
ont été sciées, et transportées à Florence dans la 
diapelle du dortoir du couvent de Saint-Marc, 
et dans la galerie de l'Académie des beaux- 
arts. C'est dans ce couvent, véritable musée, 
"grâce au séjour de Fra Angelico et de Bacdo, qu'il 
faut chercher ks plus belles fresques de ce der- 
nier maître, telles que le Saint Benoit servi 
par les anges, le Christ entre saint Jean, la 
Vierge , saint Benoit et Sainte Catherine de 
Sienne, œuvre sublime dans toutes ses parties; 
une Vierge et un Christ véritablement divin, 
boit portraits de saints de l'ordre de Saint-Do- 
minique, plusieurs Madones, etc. 

On trouve des tableaux de Bacdo dans la plu- 
part des grandes galeries de l'Europe. Le musée 
du Louvre en possède deux, la Salutation an- 
gélique et le Mariage mystique de sainte Ca- 
therine de Sienne, La galerie publique de Flo- 
reooe offre une Vierge sur un trône, grande et 
iDaguifique composition, l'un des mdlleurs ou- 



yragesde Bacdo, etdeuxprophètes: /odet Tsate, 
Le palais Pitti , outre le Saint Marc dont j'ai 
déjà parlé et qui est revenu de Paris en 1815, 
compte quatre autres ouvrages de Bacdo : le 
Christ au tombeau, le Christ ressuscité, une 
Sainte Famille, une Vierge sur un trône. A 
Rome, si la galerie du Vatican ne présente au- 
cune oeuvre àd Bacdo , si celle du Capitole n'a 
qu'une Présentation au Temple peu authen- 
tique, on retrouve ce maître dans plusieurs pa- 
lais. Au Quirinal, il est représenté par un 
Saint Pierre et un Saint Paul, tableau que 
Raphaël ne dédaigna pas de terminer ; au palais 
Doria, par une Sainte Famille; par une autre, 
au padais Corsini; enfin par un Mariage de 
sainte Catherine, au palais Braschi. Le musée 
de Naples possède une magnifique Assomption, 
Londres, BruxeUes, Madrid n'ont aucun ou- 
vrage du grand maître florentin; il n'en est 
pas de même des capitales de l'Allemagne. A la 
Pinacothèque de Munich, on admire une Sainte 
Famille du style le plus grandiose, à côté dhme 
petite Madone, imitée de la manière du Yind. 
A Vienne, une Présentation au Temple est 
datée de 1516, et porte cette inscription, qui 
semble un pressentiment de la mort prochaine 
du mattre : Orate pro pictore, olim sacelli 
hvjus novitio, A Berlin , se voit une grande A^ 
somption peinte en compagnie de Marietto Al- 
bertinelli. Enfin , citons encore dans la galerie de 
TErmitage, à Saint-Pétersbourg, un Saint Jean 
et un Saint André. —Des travaux si nombr^ix, 
joints aux pratiques ascétiques, durent user rapi- 
dement l'organisation de Bacdo. Frappé d'une 
attaque d'apoplexie, il Ait envoyé aux bains de 
San-Filippo , près de Radicofane ; mais il n'en 
éprouva aucun soulagement. Une indigestion de 
figues lui laissa à peine le temps de revenir à Flo- 
rence, où il mourut le 8 octobre 1517, âgé seule- 
ment de quarante-huit ans. nfutentcnrréancou- 
Tent de Samt-Marc. Ses élèves furent CheocUno 
dd Frate, Benedetto Cianfanini, GabrieUe Rustid, 
Fra Paok) Pistojese, et le Sogliani. ( Voy. ces 
noms. ) Ernest Breton. 

Yaiarl, FiU dHPittori, etc. - Lanzt, Storia délia 
Pittura. — Jheeêdario pittorico. — Baldlnucd, No- 
Usfo dei Proftuori, — Tlccozl, DiUanario 0^ pittori. 
— WlncfcelmaDO, Ntuei MaMar-LexUon. — L. Vlardot, 
Mutées de l'Europe. — D'ArgenvlUe, rie de» Peintret 
italiens. — ITAgtncourt, HitMre de l'art par les m»- 
numentM. — Stendhal, Histoire de la Ptintmre en Ita- 
lie, ete. 

BACCIO DA MONTE LUPO, sculpteur et ar- 
chitecte florentin, né vers 1445, mort Ters 1533. 
Le véritable nom de cet artiste parait avoir été 
Bartolommeo iMpi ; on ne sait pourquoi il prit 
le surnom de Monte-Lupo, chât^ sitaé sur les 
bords de l'Amo, à douze milles de Florence. Dès 
sa jeunesse, il se destina à la sculpture; mais 
longtemps il négligea ses études pour se livrer 
aux plaisirs. La sagesse étant venue avec Tâge, 
il se mit sérieusement an Irsvafl, et de rapides 
progrès couronnèrent ses efforts. Vasari ne dit 
pas qudfut son mattre, mais Baldinucd remarque 



4S 



BACaO ^ BACCIUS 



44 



avec raison quHra etamen attenfir de ses œo- 
Tres indique dairement qall sortit de Técole de 
Lorenzo Ghiberti. SI Ton trmiTe plus de moel- 
leux et d'ampleur dans les draperies de Baccio, 
on doit l*attril)uer à l*étnde qn^fl put faire des 
ouTrages de Michel- Ange. 

Baccio débuta dans la carrièr« par vn écns- 
son au\ armes de Léoa X, soutenu par deni 
enfimts , et plaoë à Tangue du palais Puccî et de 
la via dei Servi, écussou qui a beaucoup souf- 
fert des injures du temps. Après avoir sculpté 
pour Pierre François de Médicis un Hercule au- 
jourd'hui perdu, il fut chargé, à la suite d'un bril- 
lant concours, de faire un Saint Jean évangéliste, 
statue de bronze qui obtint le plus grand succès, 
qui est encore re^rdée comme son meillenr ou- 
yrage, et comme l'une des plus belles parmi les 
ligures qui décorent l'extérieur de l'église d'Or- 
sammichele. n fit ensuite plusieurs beaux cru- 
cifix de grandeur naturelle et même de propor- 
tion colossale, soit en bois , soit en marbre. Un 
des plus estimés se voit à Florence, dans le cou- 
vent de Saint-Marc. Cicognara lui attribue aussi 
celui qui décore le maltre-autel de l'église Saint- 
Laurent, et que les guides de Florence indiquent 
soit comme étantrouvrage de Jean Bologne, soit 
comme étant le fameux crucifix de Benvenuto 
Cellini. Ce dernier est à l'Eaeurial. On ignore à 
quelle époque de sa vie II fit une statue de Mars, 
(|ui accompagne le tombeau du général Bene- 
detto Pesaro dans l'église de Santa-Maria-dei- 
Frari , à Venise. Cette figure est froide , mais 
accuse une grande habileté de main. 

Baccio avait déjà érigé à Florence un are de 
triomphe pour l'entrée solennelle de Léon X ; 
dans sa vieillesse, s'étant retiré à Lucques, Il 
quitta la sctilptnre, devenue sans doute trop pé- 
nible pour lui , pour s'adonner à rarchilecture. 
Je passerai sous silence diverses constructions 
de moindre importance , pour ne eiler que l'é- 
glise de Saint-Paolino , premier évèque de Luc- 
ques. Cette église Ait construite par Racdo en 
1522; elle n'a qu'une seule nef en forme de 
croix latine , et d'ordre dorique ; mais ses pro- 
portions sont nobles et élé^tes; et l'édifice 
entier est digne des beaux temps de l'art. Baccio 
y reçut la sépulture, étant mort à Lucques à 
râgc de quatre-vingt-huit ans, laissant plusieurs 
enfants, parmi lesquels un fils qni, lui aussi, fut 
un habile sculpteur. ( Voy. Raphaël da MoirrB- 

Lupo). Erkest Bketox. 

Vnarl , nu dei PUtori . «to. - IMdliracel , NoHwlg 
é0i Projfêuori, -> CIcogMra , Storia é^Ha Jniftfim. — 
Antonio Mazurosa. Guld^ 4i LuoM. iSM. — JbeeedO' 
rio pittorico. 

* BAcciocnt (FéliX'Pa9cal)y époux delà 
sœur atnée de l'empereur Napoléon , naquit en 
Corse, d'une famfile noble mais pauvre, en 1762, 
et mourut à Bologne le 28 avril 1841. Entré de 
bonne tieure au service, fl n'était que capftainedln- 
fanterie lorsqu'il épousa en 1797 Marie-Élisa, 
sceur de Napoléon , alors général en chef de 
Tannée dltalie, dictant à Léoben les prâind- 



nairesd'un tnMé qni eoniMt TAulrMie eom irni 
épée victorieuse. Napoléon fet mécontent de en 
mariage; mais H admit néannMlM Baedoclil, 
comme membre de sa famille, h prmdre part à 
sa fortune. Bnccesslfetnent colonel d Infanterie 
légère, président du oewell éleoteral du d^rtn- 
ment des Ardennes , sénateur ( 1804 ) , général, 
et grand-cordon de la Légion d'Honneur, il eti- 
tint enfin la principauté <te Ffombino et de Lac- 
ques, et f^ couronné, avec sa fismme, le 10 
juillet 1805. A partir de ce moment, tes deux 
époux vécurent séparément: Bacefoeld en simple 
général, Élisa en princesse toute-pnissante , 
sœur de l'empereur Napoléon. Quand la fortune 
renversa les trônes ftMidés par le génie de son 
beau-frère, le prince Félix, qui n'avait gnère été 
que le premier des s«4Ha de sa femme, dut sen» 
tir moins vivement qu'elle le passage de la puis- 
sance k la condition privée. 11 aUa en Allemagne, 
et résida qudque temps à Trieste. Depuis 1831 il 
jouissait d'une rente de 100,000 écus, avec le titre 
de prince romain. [Ene. ée$ g. du m. ) 

Bioçraphie des Oo wlempom im. 

BAGCiocvt {Ètarie'Anne-ÉtimBùnkPkitm, 
M**). Voftz NàPOLéoit. f 1. Sœurs de Vempe- 
reur, Élisa.] 

* RAcciocm-àlMiftlfii, né en Goi*se, parent 
de Féiix BAcciocni, entra au service en 1761, 
ftat fiiit riievalier de Saint-Louis en 1 788, et lieite- 
nant-coloneldeschasseun royaux corsesen 1789. 
Il resta attaché à la cause des Boutions pendant 
la révolution, émigraavec ses trois firères en 1 792, 
et servit dans l'armée de Condé en 1799, 1800 et 
1801 . Les efforts des étrangers unis aux émigré«( 
n'ayant pas eu le succès qu'ils espéraient, et le 
licenciement de l'armée de Condé s'étant effec- 
tué. Bacciochi retourna en Corse avec ses frères. 
Établi ensuite à Montpèliier, il y exerça les fonc- 
tions d'inspecteur aux revues, dont il se démit 
volontairement à la nouvelle des événements du 
20 mars 1815. Après la seconde restauration, il 
fût rétabli dans ses fonctions, et nommé en 1810 
officier de la Légion (f honneur. 

NoureUe Biographie des Contemporains. 

* BAcx:io!ffl (/05C;j/0, professeur de musi- 
que, né à Florence en 1763. H composa pour^ 
l'Église, mais ses travaux en ce genre sont n^' 
tés manuscrits. On a de lui un Traité dt Vart 
du c/iflwf ; Florence, 18Ô7. 

Fôtli, Biographie unttfenelle des Mtitêeient. 

Bàcctrs ou BACCIO l André) f médecin 
italien, natif de Milan, vivait dans te seconde 
moitié du seizième siècle. B professa la botanique 
à Bome depuis 1567 jusqu'en 1600, et devint 
médecin du pape Sixte-Quint. Il dépensa sa for- 
tune, et, poursuivi par ses créanciers, il accepta 
un asile dans la maison du cardinal Ascagne 
Colonna. Ses ouvrages, oui roulent en grande 
partie sur l'histoire naturelle et la médecine, sont 
intitulés De! Thxre tibri II, n^quali si traita 
délia natura ddV acqne, speeialmente dei f\^• 
vere e def f acpte anliche di Homa ; Bone, 



4$ 



BÀCcms 



155S, tii*t* ; ttid., IMO, fft-4« ; -^ lH8Cor$o^U' 
aeque Albule^ bagni di Cx$are Auyusto a Tï- 
90ll,ele.;RMM,t664,iii-4<';IMd., lM7,Sih4*$— 
Diêcono deWAlkowm, dêUa ntimrût dêtt AH- 
csm» « delU mê eceeUetUUHmê wtrtùi Ho- 
raiee, 1S73, ifr4% et IMt, ist4^ \ ^De thêrmis, 
Mb. 7 ; YcalM, 1571, in-M.; — 2Vi6iite simpli-' 
ehtm medieamentorum ; Rone, 1677» te-4* ; — 
fViiwIa In qwL trdû univeni ei Auffumamm 
êdentiarum prima momtmenia eontinentw; 
Rome, 1581 ; — D«<Je 1) pMre prenioêe che 
HspUndevano nella verte ioera dei êommo 
imerdo ie ; Rome, 1581, ni-4* ; — JDe naturaH 
viRorvm hist^ria, de vinit rkUix,tt de Con- 
f^vHs onHqnortim, deqne Rheni, ÛedliâP, Bfiê- 
jMfiûe tt de toUus Swropm vinfo, etc. ; Rome, 
1596, te-fol. ; — Délia gr&n beeUa de a da^H 
antiiki Au», e délie sue proprietà; l^oroe^ 
1587, te-4* ; — mrattaio dette (femme e pieire 
presloÊe ; Francfort, 1 W3, iii-8»; 1843 ; — De fe- 
neni$ êi AntidoUs preê^/omena ; Rome, 1590, 
ift-4*; — roriffine delT antieà ctfM Ctuona, 
eke oggi è la noM ferra di Sanf Blpiéke; 
ouvTB^e posinume. 

Ginguentf, Histoire littéraire dritaliê. 

«ttAcxmT (Osée), méAedn d philosophe 
gOMTols, moTt en 1849. Devena pasteur de Vtr 
glise réformée à Grenoble, tt s'appKqna à soulager 
les kifinnttés de ses enaflles. On a de toi : FA-- 
pothicaire charitable; GrenoUe, 1670, 1n-8* : 
Baocoet s'y occupe partioullèrement des sidM- 
tanoes alimentaires et médicamenteuses les plus 
usitées; — Atrium Medidnse ffelvetiûrum; 
Genève, 1091, in-13. 

Bêagrapkiê médicatê. — Adétoog, SnppKiMiit ft 
lOeMr, jta§miêinê§ Getêk rêm L âs tôtm. 

*BA€GVS (J7enri), imprimeur et sarant 
allemand, Yitatt dans la prenrière moHié du dis- 
sepitième siède. On a de lui : une description 
dn royaume de Naples ai italien, at:^mentée 
pur César d'fiugenio, et que Ton trouye dans le 
Thésaurus antiquitatum et histor. Italix, 

iCMiier, jtttçemHnes CetehrtÊn-Lexieon. 

*EACGI78I {HippoHyte)j moine et compo- 
idteor ftaSen , du seirlèine dècie. I! fut maître 
de diapelle de la cathédrtie de Vérone vers 
1590, et fut un des premiers musiciens qui, pour 
soutenir les Toix dans la musique d'église , y 
joignirent des instruments jouant à Tunisson 
des Tcdx. laissa, entre autres compositions : 
jnppbl-yti BaccusH, eeel. Cath, Vercnasmusiex 
utagistri , fnissx très tutft voce , (um omni 
instrumentons génère camtaiw accotnino- 
datissimXf eum octo vocOms ; Venise, 1596 ; 
— Sippolyti Baeensii^ eccl, Cath, Veronse 
musices prarfecti, Psalmi armes qui a sancta 
Jtamana Beclesia in solemnitatHms ad vespe- 
ras deeantari soient, cum duolnts Magnificat, 
tum viva Wfce, tum omni instrumentorum 
génère cantu aecommodatissimi, cum octo vo- 
dbus , num prvmum in lucem editi; Venise , 
1197 } — qn^ines autres oompositioiis (mocfri- 



«• BACH 46 

gaux)\ — Bamumia céleste di divereiêxeel' 
lentissimi musiei ; AuTers , P. Phalèse, 1593 ; 
— U Trion/b di Vori, recueil de madrigraiL ; 
Vcirise, 1499,etÂnTen, 1598. 

Petto, 9i90raphiemniMtiêllê des JTniMtnj. 

BACMAâK { Antonio -Baràosa) y éerifate 
Portugais, né à LisbouM en 1610, mort en 
1883. n lit d^ftXoelleHtes études chez les jéeuNee , 
et, après avofr pris ses degrés dans la facnHé de 
droit, finit par êtro reivétn d'un emploi dans la 
haute magfstratare de Porto. Bacellar s*ooenpafl 
beaucoup de poésie à une époque de déeadenoe ; 
eftnous ne dftx)ns rien Ici de ses vers, qui hii ont 
valu m oertabi venom : on les trouvera réunis 
dans un recucA bien eomm, intitulé Feni% re* 
nasoida. Comme historien , les services quH 
a vendus sont plus réels cA regardent surtout le 
Rrésfl ; il pttMia vers le milieu du dix-septiênie 
slède le Kvre solvant : RHacûe dUxria do siîko 
e tomada da/erte praça do Redfc , récupéra- 
çêo dos capitonnas de îtamaracd, JPoraiAa, 
Rio-Grande, Siara et Itha de Femdo de iVo- 
ronlker,por Francisco Barreto^ mesire gênerai 
do Stado do Brazile, govemador de Pemam- 
buco; Lisboa, 1654 : ce livre obtint du succès, 
et fbt traduit immédiatement en italien. Bacellar 
a donné un autre ouvrage concernant le ^ége 
d'Klvas, à fépoque où Alphonse VI , dirigé par 
Castd Mdhor, soutenait une guerre active contre 
fEspagne. FEaumAND Denis. 

Barbosa Macbado. BibHotheea tAuUana. 

*BAcrABB {Valentin), luthiste hongrois, 
vivait au seizième siècle. On a de hii : Tabia- 
ture du Luth; — Harmonix musicx in usum 
testudinis; Cracovie, 1565 , in-4*. Il se pour- 
rait que ce musicien fôt le père du suivant , 
bien que les noms soient terminés de manière 
différente. 

Fétts. Biographie wnivertê^ dei Mtaieims. 

*BK€VhWf (Jean) y lutliiste hongrois, né 
à la fin do seizième sièide. On manque de détafls 
sur sa vie. H n'est connu que par quelques 
morceaux de sa composition insérés dans le 
Thésaurus' musicus de Besard, 1603. 

FéCia, Biofraphie vmiioeneUe dei MuiidêM. 

BAGB (1) , oélèbre faille de mosicîeiis qui 
i^emoBte au seinème siède, et qui, dans le cours 
de deux cents ans , a donné à rAHemagae plus 
de cinquante ariisles. 

Leéhef deeette fanûflefut VbitBàgii, boulanger 
à Presbourg, qui, forcé de quitter sa ville natale 
è eaase de la religion protestante qu'il avait 
embrassée , vint s'étabHr meunier à Weclimar, 
village de Saxe-Gotha. Passionoé pour la musi- 
que, qui charmak ses loisirs, il commiunl<^ace 
go8ft à ses deux fils. L*atné devint père de trois 
enfante mâles qui , à leur tour , eurent diaoun 
trois fils ; et depuis lors te ihraflie Barti deviat 
très-nombreuse. tSes BMniires , dispersés plus 
terd dans dMéraites centrées de TAHemagne , 

(1) Ce Mm peut ae tndaln ea ltaDC*t« par ilffMf«k 

qol eat aiiMl ao Don de tamiUe Irte-répando. 



AI 



BACH 



48 



étaient OHiveiuifl de fle réunir nne fois chaque 
année, à jonr fiie , pour célébrer une fête mu- 
sicale. Ces réunions eurent lieu jusqu'au milieu 
du siècle dernier; et , ce qui est un fait unique 
dans les annales de l'art, on vit quelquefois 
plus de cent musiciens du nom de Bach , hom- 
mes, femmes et enfiints, jouant ou chantant 
ensemble des morceaux de leur composition. Un 
autre usage non moins remarquable s'était établi 
dans cette Camille : elle rassemblait toutes les 
compositions de ses différents membres dans un 
recueil qu'ils appelaient /es Archïvei des Bach, 
CBARLES-PHiLippE-EaMàifOEL Ics possédait en 
dernier lien. Après sa mort elles ont été Tendues, 
et nne grande partie en a été acquise par 
M. Polchao , à Berlin , amateur distingué , qui 
possède une collection d'ouvrages de musique 
des plus rares et des plus précieux. L'espace 
nous manque pour parler de tous les Bach en 
particulier. Nous nous bornerons à citer les 
plus célèbres, qui sont les quatre suivants. 
[Bnc. des g, du m.] 

BACH ( Jean-^ébitttien ) , célèbre or^iniste 
et contrapuntiste allemand , né le 21 mars 1685 
à Eisenach , mort le 28 juillet 1750. A peine Agé 
de dix ans , il devint orphelin, et fut obligé de 
chercher un asile auprès de son frère aîné Jean- 
Christophe, organiste à OrdrulT, qui lui donna 
les premières leçons de clavecin. Sébastien fit 
des progrès rapides ; mais la mort de sou frère 
survint peu de temps après , et , abandonné à 
lui-même , il se rendit à Lunebourg. Là , il 
trouva moyen d'entrer au gymnase et d'y suivre 
le cours d'études classiques. Mais il ne renonça 
pas à l'art pour lequel il était né; et, recherchant 
les occasions de se fortifier sur le clavecin et 
sur l'orgue , il fit plusieurs excursions à Ham- 
bourg pour y entendre le célèbre organiste 
Reinke ; fl visita aussi la chapelle de Celle , 
composée en grande partie d'artistes français, 
dont la musique était une nouveauté pour lui. 
En 1703, il vint à "Weimar, où il fut nommé mu- 
sicien de la cour grand-ducale ; mais fl quitta 
cette place , l'année suivante, pour celle d'orga- 
niste de la nouvelle église à Amstadt. Comme 
Buxtehude passait pour l'un des plus grands 
organistes de l'époque , Bach fit le voyage de 
Lubeck pour l'entendre : fl y resta trois mois, 
pour étudier en secret la méthode du célèbre 
virtuose , et revint ensuite à Amstadt En 1707 
fl se rendit à Muihausen , où fl accepta la place 
d'organiste; mais, dès l'année suivante, fl quitta 
cette viUe pour Weimar, où fl fut nommé orga- 
niste de la cour, et plus tard, en 1714 , maître 
de concert. C'est le qu'A écrivit ses plus beaux 
morceaux de musique sacrée , et qu'A atteignit , 
sur l'orgue , un dêffé de perfection qui jamais 
n'a été égalé. Sa supériorité était tellement re- 
connue, que personne n'osait se mesurer avec lui ; 
et l'on raconte à ce sujet une anecdote asseï 
plaisante. Marcliand, câèbre organiste français, 
était venu h Dresde , et avait obtenu beaucoup 



de succès par son jea briflani Ydmnier, maître 
de concert de la cour de Dresde , invita Bach à 
venir en cette viUe pour soutenir une lutte 
musicale avec l'artiste français. Bach s'y étant 
rendu, proposa le cartel à Marchand, qu'on lui 
avait fait entendre en secret Bach fot exact à 
l'heure du rendex-vous; mais Marchand , qui 
avait accepté , se fit attendre. On envoya enfin 
le chercher, et grande fot la surprise lorsqu'on 
apprit que dans la nuit U avait pris la fuite. Bach 
alors se fit entendre seul à la société nombreuse 
que la curiosité avait rassemblée, et qu'A étonna 
par les prodiges de ses savantes improvisations. 
De retour à Weimar, fl fut appelé à la cour du 
prince d'Anhalt-Koethen, devint maître de cha- 
peUe , et conserva cet emploi près de six ans. 
Dans la suite, la place de directeur de musique 
à l'école de Saint-Thomas de Leipzig étant de- 
venue vacante en 1733, Bach l'accepta, et 
l'occupa jusqu'à sa mort H reçut plusieurs 
autres marques de distinction; en 1736, U frit 
nommé par le duc de Weissenfels maître hono- 
raire de sa chapefle, et en 1736 fl reçut le titre 
de compositeur du roi de Pidogne, âecteur de 
Saxe. 

Toute l'Allemagne retentissait de la gMre de 
Bach. Frédéric le Grand ne pouvait résister au 
désir de l'entendre : sur soninvitation pressante, 
Bach se décida à fiiire le voyage de Berlin. H joua 
devant le roi à Ptosdam, et son succès frit com- 
plet. Après avoir improvisé une fugue sur un 
thème donné par le roi lui-même, fl en exécuta 
une autre à six voix , d'après un thème de sa 
propre invention. A Leipzig, U écrivit une fogue 
à trois parties sur le théine du roi, un Ricercare 
à six, et quelques canons avec la suscription : 
Thematis regii elaborationes canonicje, H les 
fit graver avec quelques autres compositions, et 
dé& le tout au roi, sous le titre d'Qffrande mu- 
siccUe (Musikalisches Opter ). L'excès du tra- 
vafl avait affrûbU sa vue. Une maladie d'yeux le 
décida à l'opération de la cataracte, qui, deux 
fois manquée, finit par le rendre complètement 
aveo^. Sa santé s'altéra par l'usage des médi- 
caments , et fl succomba à une i^plexie le 
28 juillet 1750, à l'Age de soixante-cinq ans. n 
s'était marié deux fois , et avait eu, de sa pre- 
mière femme, wsçX enfants, et de la seconde 
treize; en tout onze, fils et neuf fiUes. Tous ses 
fils, élèves de leur père, forent musiciens de 
profession , mais quelques-uns seulement se sont 
distingués. Quant aux compositions de Bach, 
fl en a laissé une prodigieuse quantité, qui sont 
des chefs-d'oeuvre dans tous les genres. Quel- 
ques-uns de ses ouvrages ont été publiés durant 
sa vie; mais la plus grande partie se trouvait 
manuscrite dans les Archives des Bach y et 
entre les mains de ses élèves. De nos jours on 
en a gravé plusieurs, mais fl en reste encore 
bon nombre d'inédits. En France, on connaît plus 
particulièrement son recueil de quarante-huit 
préludes et fugues pour le clavecin. Cet ouvrage. 



49 



BACH 



60 



admirable fioas tons les rapports , 8iiffirai| sans 
doute à lui seul poar donner rimmortalité à son 
antenr ; mais Baett a etr encore des titres plus 
importants à la gloire. Pour apprécier toute la 
portée du génie de cet bomme, il faut connaître 
ses grandes conceptions de musique sacrée, 
telles que ses messes, Toratorio de la Nativité 
de Jésus-Christ, et surtout la Passion d'après 
saint Mathieu, Cette dernière a été, en 1829, 
cxéeotée à Berlin devant une foule immense , 
et a excité l'enthousiasme des connaisseurs. 
Elle a été publiée la même année. [Enc, des g, 
du m,] 

Son fils, Jean-Christophe-Frédéric, né en 
1732, mort le 26 férrier 1795, fot maître de cha- 
pelle de Guillaume, comte de la Lippe-Schaum- 
bouTg, et passa toute sa vie à Bâckebourg ; ses 
compositions portent le cachet d'une simpUcité 
noUe et ferme. La plupart de ses œuvres sont 
encore inédites ; parmi celles qui ont été publiées 
on remarque : Cantiques sacrés de Munster, 
deux collections ; Leipzig, 1773-1774, in-4»; — 
six Sonates pour le clavecin , violon et basse; 
Riga , 1777 ; — trois grands Concertos pour le 
clavecin ; Francfort-sur-le-M ein, in-fol. 

Fétls , Borne wnuiicale , n«* is et M de 168S. 

mAGH ( Charles-Philippe-Emmanuel), mu- 
sicien allemand, deuxième fils de Jean-Sébastien, 
naquit à Wehnar en 1714 , et mourut à Ham- 
bourg le 14 décembre 1788. Destiné au barreau, 
il fit ses premières études à l'École de Saint- 
Thomas à Leipzig , fréquenta ensuite les cours 
de jurisprudence àTuniTersité de la même ville, 
et passa, pour terminer ses études de droit , à 
Tonirersité de Francfort-sor-roder. Toutefois il 
ne négligeait pas la musique, dont son père lui 
avait enseigné les principes. Ayant organisé un 
concert d'amateurs à Francfort, il en dirigea 
l'exécution, et finit par renoncer à la Jurispru- 
dence pour se vouer entièrement à son ûrt favori. 
En 1738, il se rendit à Berlin, où sa réputation 
musicale l'aTait déjà précédé ; et le grand Fré- 
déric, alors prince royal, le reçut avec des 
marques de bienveillance. Devenu roi deux ans 
plus tard , ce prince le nomma musicim de sa 
chapelle et accompagnateur, emploi dont Bach 
s'acquittait avec beaucoup de talent, en accom- 
pagnant les morceaux de flûte que le roi jouait 
en amateur distingué. Après un s^our de vingt- 
neuf ans , Bach quitta Berlin pour se rendre à 
Hambourg, où on l'avait appelé pour être le 
successeur de Telemann, en qualité de directeur 
de musique. Arant son départ, la princesse 
Amélie de Prusse, voulant récompenser ses 
services, lui donna le titre de maître de sa cha- 
pdle. Arrivé à Hambourg en 1767, il y passa le 
reste de sa vie , refusant toutes les offres avan- 
tageuses que lui adressaient d'autres villes d'Al- 
leÈaagne. 

Quoique moins célèbre que scm père, Em- 
manuel Bach tient cependant un rang distin- 
gué dans les annales de l'art. Ses compositions 



portent l'empreinte de l'originalité : s'étant 
aperçu de bonne heure que jamais il n'égalerait 
son père, il se fraya une route nouvelle, et se fit 
un style où la mélodie s'unit à une science pro- 
fonde. « La musique, disait-il , doit toucher le 
cceur. » Toutes ses compositions sont le commen- 
taire de ces paroles , et il suivit le même prin- 
cipe dans son exécution. Son jeu était plein de 
grâce; faire chanter l'instrument était son prin- 
cipal soin. En 1753 il publia son^^^at sur Vart 
de toucher du clavecin, ouvrage classique qui 
eut un succès immense, et servit de base à une 
foule de méthodes qu'on a écrites pour cet in»- 
trument. Mozart se plaisait à reconnaître qu'il 
devait tout son talent d'exécution à la méthode 
d'Em. Bach, et à l'étude assidue qu'il avait faite 
de ses œuvres. Le nombre de ses compositions 
est considérable. Elles consistent en 210 solos 
pour le clavecin, dont 70 sont restés inédits ; 
52 concertos de clavecin avec orchestre, dont 9 
seulement sont publiés; 47 trios pour clavecin, 
violon et basse ; ou pour 2 flûtes ou 2 violons 
et basses ; 18 symphonies d'orchestre; 12 so- 
natines pour le calvedn, avec accompagnement 
de divers instruments ; 19 solos pour instru- 
ments à vent , la viole da gamba , le violon- 
celle et la harpe; 3 quatuors pour clavecin, 
flûte, alto et basse. Parmi ses compositions 
pour le chant, on remarque 22 Passions; 
2 Oratorio, àé& cantates, des motets, et une 
foule d'autres morceaux, dont il serait trop 
long . de faire ici l'énumération. [ Enc, des g. 
du m.] 

FéUa, Bioifraphi* univertéUê des Musiciens. 

* BACH ( Guillaume-Priedemann ), musiden 
allemand, fils aîné de Jean-Sébastien, et sur- 
nommé le Bach de Halle ( à cause d'un séjour de 
vingt ans qu'il avait fait dans cette ville ), naquit 
à Weimar en 1710, et mourut à Berlin le f juil- 
let 1784. Son père lui enseigna le clavecin, l'or- 
gue et les principes delà composition. Il l'envoya 
ensuite à Leipzig pour y faire ses humanités à 
l'École de Saint-Thomas. Ses études terminées , 
le jeune Bach voulut se vouer à la jurisprudence, 
dont il suivit des cours à l'université de la même 
ville. Mais il revint bientôt à la musique, et s'é- 
tablit en 1733 à Dresde , où il fut nommé or- 
ganiste de l'église de Sainte-Sophie. Appelé en 
1747 à Halle, pour remplir la place de direc- 
teur de musique et d'organiste à l'église de Notre- 
Dame, il y resta jusqu'à 1767. On ignore les mo- 
tifs qui lui firent quitter cette place; mais il vé- 
cut depuis, en particulier, dans différentes villes 
de l'Allemagne , et mourut à Berlin dans la mi- 
sère. 6.-F. Bach a peu écrit, et presque toutes 
ses compositions sont restées manuscrites, à 
l'exception de deux sonates de clavecin, impri- 
mées, l'une en 1739 à Halle, et l'autre en 1744 
à Dresde. Cette dernière devait, selon le litre, 
être suivie de cinq autres, mais elles n'ont pas 
paru. Douze polonaises ont été publiées en 1829 
à Leipzig. Tons ceux qui l'ont entendu impro- 



51 



lACH 



\\seT sur l'orgue ft*lM6oident k dire qu*l étill 
on des plus sayants hannoiititeB, et que, pow 
le fag:ne, fl ne le cédait qu'à son père. Ce qai 
Tempècha d'oMenir dam le nmide le smoèi 
qu'il méritait y ce Alt Mil carMttre «ombre et 
misanthrope qni, refoaaat de ee pHar anx Ml 
de la politesse , le priva d'amis , et finit par élof • 
gner de lui toutes les p e rBowne a dent les aerri- 
oes ou la protection aanient ptt loi ètare utiles. 
[Ene, des g, du m,] 
Fétu. Biographie univerÈêtlê en M^uMmê, 

BACB ( Jean-Chrénem ), nw olci» aHemand» 
fils cadet de Jean-Sébastien, et seneinmé le 
Milanais on f Anglais, à cause de son e^onr 
en Italie et en Ani^eterre, naqirft à Leipzig en 
1735, mourut è Londres en Janvier 17M. Il ftit 
l'élève de son frère Emmanuel, ^, après la 
mort de leur père, Ml donna des leçons de cla- 
vecin et de composition. En i7S4, il partit pour 
ritalie et se fixa à Milan, où on loi confia l'era- 
ploi d'organiste de la cathedra. H y resta einq 
ans, et ce séjour dans le pays de la mélodie ferma 
son goût pour la musl^pie vocale, qui M valut 
de nombreux succès. En 1759 il se rendit à 
Londres, od il passa le reste de sa vie en qua- 
lité de maître de chapelle de la reine d'Angle- 
terre. Peu de temps avant sa mort, il avait fait 
le voyage de Paris, oà il fit grever la partition 
de son opéra à'Arnadis de Gauie, Outre me 
foule de compositions pour le daveein et autres 
instruments , on a de lui quatorze opéras ( Oa- 
ton, Oriony Orphée, ThémistoeUf etc. ), grevés 
pour la plupart à Londres ; un oratorio , nn 
Salve regina, et quelques antres moreeanx de 
musique sacrée. Dans aes compositions pour les 
instruments , il s'éloigna de l'école sévère de aa 
famille, et visa k la popularité. Awsi eurent^ 
elles , à l'époque de leur publication , on siiooès 
de vogue. Dans ses opéras il préfère la grâce à 
la force, et beaucoup de ses idn d'une ro^odle 
flatteuse firent longtemps les délices des ama^ 
teurs de Londres. Ses accompagnemeirts, riches 
pour l'époque où il écrivit , se âstinguaient par 
l'heureux emploi des instruments à vent [Enc. 
des g. du m.] 

Félts, biographie univertêlh de» Mtoieietu. 

* BACH ( Antoine ), médechi aUemand du dix- 
huitième siècle, n laissa entre autres ouvrages : 
Abhandlung ûber Kentnisse der Gtsund/ieiis- 
pjlege (Tndté de la connaissoMe de l'art de 
guérir); Neiss, 1787, in-8*; — Abhandlung 
ûber den fiutten der gebrétuliehsten Brd- 
geworchse in der Arzneywi$sen»chtnft , nebst 
einer phytoîogischen VaraussetzungfàrJUelh 
haber der Botanik (Traité de l'ntilité des plan- 
tes les plus usueSles, avec un exposé pliytologi- 
que destiné aux amateurs de botanique) ; Breeton 
et Hirschberg, 1789, iii-8*; — Abhandlung 
ûber den Nutzen der Blutigeln in der Arzneg- 
Wissenschaft ( Traité de l'utilité des Sangsues 
dans la pratique de la médecme) ; Breslan, 1789, 
in-8^; — Abhandlung ûber die tigienmêpch-' 



tifê Epgr «Car iVMir oclef ûmummig der Kran- 
kin ûhne Armeg ( Traité des effiets tont-pnia- 
sants de la tbérepentique naturelle, on guérison 
des MMiades saM le aecom du médecin); — 
Aàha9iëlun§ ûber die ti9{faeken Fluss* 
KfwnkkeUen nebst timr Voramsiet§wn§ die 
/«Are des hohem AUws vu êrreichtn ( Treilé 
des bémorreides simples , arec des indications 
surin manière d'atteindre 11^ le plue avanoé); 
Brealau et HiriBhbeig , 17M,in4°$— SécAere 
AnkMum§ une mon btg iCrmnkkÊlUm iich 
und dêm ArsU tine glûcttiehê Kur nur- 
chen kœnne (le Meilleur guide pour assurât an 
malade et an méda Bi n one cure lienrenae); 
— Abkanâimng ûber dée SlssHciimt oder 
Sprmmkr^fd des MetuchiiekeH Karpers 
(TVaiié de l^étettcifé du ooifs humaiB ) ( Bnalao 
et Hlndibefg , 1794» 

gem^hie mê4ioaU. 

* 9AC0 ( Geoi'fe )» philosophe allrmandy mort 
en lô49. Il était reeteur du gymnase de Stras- 
booig. On a de lui : Vindicix pro analgsi le- 
gicaC&rn. Martini; Strasbourg, 1636, in-8«s 
— Vindiciae tertHgeneht communUsaiionis ad- 
versus »0ph4$ticatianês Joh, Cofnbachii, in /t- 
brosu9 decomsnunicatkme idiomatum; ibid., 
1641, in-fi^i — Examen prirtcipiarum , çui- 
bus recmmores Phgsici opéra naiurx maie 
superstruunt , rerumque iUiarum AristoteH 
qRpof t^arvm» nemnatim principioruni mun- 
di^vapariSfSpiritus et ludSfJo.Am- ComonH ; 
ifatf., 1649, in-8*. 

Adel«n8,6iip9lénMii*J0clier, AlUgeme^nm Getehrtm- 

Lexiçon^ 

BACB (/ean-i4ii^tufe), jurisoonsnKe alle- 
mand, né à Hohendorf en Mlsnte le 17 mai 
1721 , mort à Leipzig le 6 décembre 1759. Il 
étudia è Leipzig, et y devint, en 1750, profes- 
seur de jurisprudence ancienne. On a de hii : 
Comment, de divo Trajano , sive de legibus 
Tr^Jani; Leipzig, 1747, ln-8"; — Bistoria 
jurtsprûdentix romanx, ouvrage principal de 
l'auteur» qui eut plusieurs éditions : la meilleure 
est cèle de Stockmann; Leipzig, 1806, in-S®; — 
de Mysteriis Eleusiniis; Leipzig, 1747, in-8*. 
Ce traité , et onze autres dissertations sur des 
siyets de jurisprudence , ont été recueillis par 
Klotz, sous le titre d'Opuscula ad historiam et 
Jurisprudentiam spectantia; Halle, 1767, 
in-8°. On doit aussi à Bach unecxcelicntc éditien 
de r(£eonomi^i(e, de X Apologie, de YAgétilas, 
de r^i^o» et du Banquet de Xénophon; 
Leipzig, 1749, in-8*; ainsi que l'édition du grand 
ouvrage de Brisson de Formulis ; Leipzig, 1754, 
in-fol., et de VŒconomia Juris de Bei^er; 

Leipzig, 1755, ln-4*. 

PlatDcr, Éloge de Bach , Ldpt., ITM, ta-f*, niimpiiné 
ewM le« Oputcmim de KloU. 

* BACH (Lothaire ne ), musicien et mathéBMi- 
cien IVnncaia, né è Trêves le 17 noôt 1661 , mort 
le î9 juHÎet 1717. Il M, nutiden et mathémidi 
eiai de réteeieor de CelogpM. Eb 1688 laHaà 



BACH - BàGHàUMONT 



64 



VgfiBf devint docteof m médMiiie^ et obtint le 
titre de profiesseor d'astronomie à Cassel. 

On a de tan : Praxis Astrc/namiae utriusque 
et Gmt^raphiœ exereiiia per nsum gîobi fer- 
nâirit tt eûelêiUs; — Cyclia lunaris eelip- 
iéem$ perpetuu$f — PimietUabium;'- /ovi- 
tUaèUim; — SaiumikMum, On fgnofe la 
dniede CM pubUcationB. 

Htnhetai, BitHûth. Coton. — Adelung , Supplément à 
aodher. ^ ÛgnMdmei Celtèirten-Lexieon. 



( Viefor ), médecin, né rers 1770 à Vil- 
lefinanche ( ÀTeyron ) , mort à Paris yers la fin 
de 1799. n exerçait sa profession à P^s lorsque 
éclata la réTolotion, dont il embrassa les pvln- 
dpes avec enthousiasme. Pendant les luttes de 
la conrentiotty il se montra partisan déterminé 
de la Montagne. En Tan VI, nommé électeur du 
département de la Seine, il manifesta hautement 
ses (minions démocratiques. Traduit devant un 
jniy <raccusation pour avoir attaqué dans une bro- 
chure (/a grande Conspiration anarchique de 
Porateur renvoyée à ses auteurs, par le d- 
toffen Bach ) le Directoire et les auteurs de la 
loi du 23 février an VU, il fut renvoyé absous, 
et continua sa lutte contre Tautorité directoriale. 
Après la chute de Larevellière-Lépaux et de ses 
cdlàg^es, il parla au club du Manège sur les 
dangers de U patrie, et proposa, pour la saurer, 
une oonstihition dont les idées se rapprochaient 
du système Babeuf. Bach avait plusieurs fois 
prédit que la république serait détruite par un 
soldat : révénement du 18 brumaire vint justi- 
fier ses prévisions. Fidèle à ses principes, et ne 
voulant pas vivre sous le despotisme militaire, il 
se brûla la cervelle au pied de la statee de la Li- 
berté, sur la place de la Concorde, à l'endroit 
même où fut guillotiné Louis XVI. 

Le Bas, Déctionnaire enegelopédique de ta Ftancê, 

«BACBACZER OU BACSACics (Martin), 
coMKographe allenand, natif de Prague, mort le 
17 fiÉvrier 1611. n remplit d*abord à Vienne , 
aoprès de l^éviéque Mi^ius, les fonctions de 
4Ji ll igia phe, étudia ensuite à Leipsig, pais à Par- 
doMtz, et devint recteur à Prague. 

Le désir de se perfectionner dans ses étndes 

loi fit ft-éqnenter les universités d'Altdorf et de 

Witlenberg, on il Ait reçu dooteur en théologie. 

fl Tctouna ensuite en Bohème , devmt recteur à 

SateelL et professa à Prague. On a de lui une 

édUion êstànée de TouTrage de Honlers : De 

iMimmitis eosmoqrapMcis ; Prague, 1695, 

iB-6*( et des noMemr aeadémiguês dans Mart. 

Giczinsky, Programmât. Acad. Prag. 

âdcKnff , SoppléumiC k JOdier, Jttgemeinet Géiêhr' 
tÊm-fjoeiewiL — Voigt , Atta Liter. Bohem., I, p. Bl, lis. 
— Baibial, Bok^mia dœta, t. n. p. tT». 

*mÂG«AiB-ttBH-ASBBK, rabbhi espagnol, 
salir de Saragosse, vivait dans la seconde moitié 
du treizième siècle. On a de hii : Kad Bakht- 
mach, etc. (Commentaire sur divers passages 
de rÉcrfture); Venise, 1546; — Biur al Bat- 
prah ( Commentaire sur la loi ) , édition de 



l^Nlvrage estimé de Salomon ben Addereth , dont 
Bachaie fut Télève. 
BarthotocdiM, ÈWMheea magna rabHniea. — Wolf, 

^BACHAIE {Baddayan-Ben-Joseph-^e-Pe' 
kuda ), rabbin juif, vivait vers la seconde moitié 
du tiHilsième siècle. H laissa en arabe Khovath 
Bmilevavoih (Obligation de coBur) , trad. de 
Tanbe en hébreu par Jndas-Aben-Tibbon. n 
est questfon dans cet ouvrage de la vie spiri- 
tuelle, des devoirs de Itionune envers Dieu, en- 
vers le proehain et envers lui-mèDie; CkMutanti- 
Bople, 1660. 

BoMl, DiÉlonarto 4êffU Bhr. 

* BACBABTIBB - BBAVPITV ( j|fic^f-i4r- 

mand), général de division, fils de Baehartier- 
Beaupuy eft de Jeanne Beaupuy de Vilar, né k 
Saint-Médard (Dordogne) le 14 juillet 1755, tué 
à la batalHe de Beuttingen le 19 octobre 1796. 
Sous-Heotenanf dans le régiment de Bassigny 
le 2 mars 1773, il passa par tous les grades, et 
Iht nommé général de division le 15 mai 1795 ; 
il mourut à TAge de quarante et un ans. Sur un 
certificat délivré par le ministre de la guerre, on 
Ut : « Le ministre certifie que ce général a Ihit 
« aux armées du Bhin et de TOuest, et du Rhin 
« et Moselle, les campagnes de guerre de la ré- 
« volution jusqu'au 19 octobre 1796, époque à 
« laquelle fl fat tué à l'armée du Rhin et Mo- 
« selle. » Le nom de ce général est inscrit sur les 
tables de bronze du palais de Versailles. S. 

Archives d& la guerre. — Moniteur (rétinpressioii ), 
t. XIX, 88-68; XXV, TM } XXXIII, m, SS8, MS, 8SS, 41». 

BACHAUMonr ( François le Coigneux db ), 
littérateur et bel esprit , né à Paris en 1624 , 
mort en 1707. Fils d'un président à moriîer, il 
était lui-même conseiDer-clerc au pariement de 
Paris , lorsque commença la guerre buriesque 
de la Fronde. H figura parmi les ennemis du mi- 
nistère, et ce fht même à lui que ce parti dut 
le nom que l'histoire lui a conservé, n dit un 
jour que les opposants ressemblaient aux éco- 
liers qui , jouant à la fronde dans les fossés de 
Paris, se dispersaient dès que le lieutenant dvil 
approchait , et recommençaient quand fis ne le 
voyaient plus. Cette plaisanterie fut aussitôt 
adoptée par des gens qui se moquaient de tout 
et d'eux-mêmes ; et dès lors les ennemis de Ma- 
zarin prirent pour signe de ralliement des cor- 
dons de diapeaù en forme de fronde. Bientôt ce 
signe devint une mode générale, et tout ftlt à la 
fronde : les nœuds d'épée, les rubans et même 
le pain. La plume était aussi bien , et plus que 
Tépée, l'arme des frondears; et Bachaumont, 
qui maniait les yers avec esprit et facfiite, lança 
contre Mazarin maintes épigrammes et plusieurs 
chansons. Quand les troubles (tirent calmés, et 
que le pariement revint offrir de serviles hom- 
mages au ministre dont il avait mis la tête à 
prix, Bachaumont vendit sa diarge de conseifler 
pour passer ses jours dans l'oisiveté et le plaisir 
avec Chapelle, le Broussln, et tons les ahnables 



65 

épicuriens du Marais. Les recueils de ce temps 

contiennent de lui un grand nombre de couplets 

et de pièces légères , insérés sans nom d'auteur. 

Ami intime de Chapelle^ il fit et raconta «yec lui 

ce voyage 

Qui da plof cbannant iMidlnage 

Fat la plus chtmiaote leçoo. Voltàxu. 

Plus tard , l'épicurien se conrertit H épousa 
la nièce de madûne de Lambert, écriyain mora- 
liste du dix-huitième siècle, et répéta k ses amis 
étonnés cette maxime : « Un honnête homme 
doit vivre à la porte de l'église, et mourir dans 
la sacristie, u Le Voyage en Provence de Ba- 
chaumont et Chapelle, publié sépuément à 
Utrecht, 1704, à la Haye 1732, et quelques au- 
tres écrits de Bachaumont, se trouvent dans les 
œuvres de Chapelle; la Haye et Paris, 1755 , 
in-12. 

Le Bat, DietiontuUre ê$uiifelopédiquê dé la Ftanee. 

BACHAUMOBrr (Louis), littérateur, né à Pa- 
ris vers la fin du dix-s^[^ème siècle , mort le 
28 avril 1771. H se fit connaître par une espèce 
de recueil historique et littéraiilB intitulé Mé- 
moires secrets; 6 vol. fai-12V 1777. Ce recueO 
fut continué par Pidansat de Mairabert et autres, 
qui y ajoutèrent encore 30 vol. in-12. A cette 
époque la publicité n'avait d'asile ou d'organe 
que dans les salons ; on y critiquait avec réserve 
encore les actes du gouvernement; on y lisait 
de mordantes épigrammes, on y chantait le soir 
les couplets achevés le matin. Une séance à l'A- 
cadémie, une première représentation aux Fran- 
çais, à ropéra, étaient de grands événements. 
Abbés coquets, marquis et mousquetaires, pré- 
lats libertins , robins et femmes de cour, femmes 
de théâtre et grands seigneurs, gens de lettres 
surtout, figurent tour à tour dans ces Mémoires. 
Hs renferment en 36 volumes un amas confus de 
vers, de prose, de procès mémorables, de 
séances académiques, de contes graveleux ou de 
dissertations savantes, n n'y a point de lecteur, 
fut-il infatigable , dont ce volumineux recueil ne 
lassât la patience; on y trouve cependant de sin- 
gulières anecdotes , des mots plaisants, des traits 
agréables et fins, des vers bien tournés, d'agréa- 
bles chansons, et des facéties qu'on ne rencon- 
trerait pas ailleurs. On y lit de curieux détails 
sur le théâtre de Collé, sur M"' Amould et ses 
reparties si piquantes quand eUes sont gaies sans 
être obscènes ; on y assiste aux débuts de la 
Harpe, aux m^ventures de Poinsinet, au retour 
de Voltaire à Paris, ainsi qu'à sa maladie, son 
triomphe et sa mort. 

C'est surtout dans les salons de madame Doublet 
que Bachaumont recueillit ses renseignements. 
Ces Mémoires, en 36 volumes, comprennent 
depuis le 1*' janvier 1767 jusqu'au 1*' janvier 
1788. On prétcâid que Bachaumont ne présida pas 
toujours à la rédaction de ses Mémoires, et que 
son valet de chambre le suppléait quelquefois. 
M. Ch. de y... a donné un Choix de Mémoires 
secrets; Londres (Paris), 1788, 2 voL iii-12. On 



BACHAUMONT — BACHELET 



66 

doit encore à Bachaumont : Lettres critiques 
sur le Louvre, POpéra et la place Louis XV, 
et les salles de spectacle; 1751, in-S"; — Essai 
sur la peinture, la sculpture et Varckitee- 
ture; 1752, in-8»; — Vers sur r achèvement 
du Louvre; 1755 ; — une édition de Quintilien, 
traduite par Gédoyn, avec une vie du traduc- 
teur; 1752, 4 vol. in-12. Il existe plusieurs abré- 
gés des mémoh*es de Bachaumont. Le dernier a 
éte donné par M. F*. Barrière dans la Biblio- 
thèque des Mémoires relatifs à V histoire de 
France du dix-huitième siècle, avec im avant- 
propos, des notices, ete., 12 vol. in-18; Paris, 
1846,FirininDidot. 

Quérard, la France UUéraHn, — Cbandoo et Delan- 
dîne, DietiofUMirt hiatorigue. 

*BACHAU8 ( Jean-Louis ) , organiste et com- 
positeur allemand, vivait dans la seconde moitié 
du dix-huitième siècle. Il eut pour maître Stoel- 
zel, et fut regardé comme un des meilleurs com- 
positeurs pour le clavedn. 

FéUs, moçrapMe univenettê des MutUiau, 

BACHB (Benjamin-Franklin), imprimeur 
et journaliste américain, mort en 1799. U était 
petit-fils du célèbre Franklin. Jeune encore, 
Bâche vint à Paris, où il travailla dans llropri- 
merie Didot. En 1785 il alla étudier au collège 
de Philadelphie en Amérique. En 1790, Baclie 
commença la publication du General Advertiser, 

Roie. New fftneral Bioçraphieat Dienonarf. 

* BACHB (Guillaume) , médecin américain et 
petit-fils de Franklin, mort en 1797. On a de lui, 
outre un Mémoire sur la pomme de terre, pu- 
blié dans le Columbian Magazine en 1790, A 
dissertation being an endeavour to ascertain 
the morbid ^ect ofcarbonic acid gas orfix^ 
ed air, on healthy animais, and the manner 
in which they are produced; Philadelphie, 
1796, in-8». 

BioirapMe médicale. 

BAGBBLBBiB (Hugucs DE LA), troubadour 
français, natif dlJzerche dans le Limousin, vi- 
vait vers la seconde moitié du douzième siècle. 
Il fut, avec Anselme Faydit, son ami et compa- 
triote, un de ceux auxquels Savary de Mau- 
léon posa la question de savoir quel est le plus 
heureux : de l'amant encouragé par un regard d'a- 
mour? de celui à qui sa dame a serré ta main? 
ou enfin de celui dont elle a doucement pressé 
le pied ? On trouve dans Millot un fragment du 
poème qui reproduit ce grave débat. Il ne reste 
de Bachelerie que sept pièces, parmi lesquelles 
deux chansons d'amour assez gracieusement 
tournées. 

MllIot, Biit. dê$ troubadùws, II Raynouard, Ckoix 

da poésies originala. II, IM. -Jkuguli, les PHtes 
françaU depuis le douMiime siècle, h SSO. 

• BACHBLBT-DAM¥iLLB (Louis Alexandre), 
général de brigade, né à Saint-Aubin (Seine-In- 
férieure) le r' novembre 1771, tué à l'attaque 
du village de Gossa (Saxe) le 16 octobre 1813. 
Soldat au premier bataillon de la Seine-Infé- 
rieure le 1*' mars 1792, 11 fit les campagnes de 



57 



BÀCHELET — BAGHELOT 



58 



1793 à 1799, et devint aide de camp da général 
Vandennaeflaen. Admis au traitement de ràbrme 
leaaTril t803,fl reprît duservieele 6 janTier 1804, 
fit les campa^ies de TEspagne, et obtint le grade 
de général de brigue le 30 mai 1813. Le nom 
de ee général est inscrit snr les tables de bronze 
dn palais de Versailles. A. S... t. 

archivée de la ifuerre. — Fietokm et eonquêteg, 
t XXll. 

*BAGHBtET (Jocques) , graYcor français, 
né kPont-l'Éyèqoe en 1710, mort ea 1781. H ne 
commença à graver que vers Tâge de trente ans ; 
il Yint étudier alors à Paris, sons la direction de 
Le Bas. On a de hil des marines et des paysages 
estimés, gravés d'après les maîtres hoUsiiidaiSy et 
qui hii valurent de devenir membre de TAcadé- 
mie de Rouen. On dte entre antres les gravures 
suivantes : Vue €P Italie et Vue du Tibre, d'après 
Brennberg; — Vue du pont des Vosges, d'après 
le mékne ; — Vue du château de Myswiek, d'a- 
près Ruyadaei ; -— Vue des environs d' Utrecht, 

d'après le même. 

Knch et Grober, BMqfcL — N aglcr, NetM MûmUer- 
Lexieon, 

*BACHBLiBE (Jeon'Morguerite), notaire 
et membre du condté révolutionnaire de Nantes 
en 1793, mort dans cette ville le 10 août 1843. 
On l'a accusé d'avoir fait frapper de mort tous les 
notaires de sa ville natale, pour augmenter le 
nombre de ses clients; mais cette accusation, 
partie d'un royaliste rédacteur de Mémoires, 
n'a jamais été appuyée de preuves. Bachelier, 
condamné à mort comme complice de Carrier, 
fut gracié quelque temps après. Il tomba dans la 
dévotion vers la fin de sa vie , traduisit en vers 
les Psaumes, et composa des Cantiques. 

Moniteur tmineruL 

^CHBLiBK (Nicolas) y sculpteur et archi- 
tecte, né à Toulouse d'une fiunille originaire de 
Locques, travaiUait encore en 1553. Dans sa 
jeunesse, il étudia à Rome sous Michel- Ange, 
anquel fl dut un style plus noble et plus ku^ 
que celui de la plupart des sculpteurs Arançais 
de son époque. Peu apprécié de ses contempo- 
rams. Bachelier mourut ignoré, et ce ne fut que 
longtemps après qu'il fut placé an rang qu'il mé- 
ritait piurmi les artistes du seizième siècle. 

E. B— R. 

Enc^clùpédH» du dte-nmvUvw Hiele. 

BACSBLiBB ( Jeau-Jocques) , peintre paysa- 
giste français, né à Paris en 1724 , mort en 1805. 
Il fonda, en 1763, une école gratuite de dessin 
en faveur des ouvriers, et l'ouvrit, en 1768, à 
quinze cents élèves. H consacra à cet établisse- 
ment les 60,000 livres qu'a avait gagnées dans 
la peinture de genre. Le succès répondit k 
son attente : il obtint des lettres patentes, et 
un présent royal de mille louis, pour l'acquisi- 
tion et la disposition des bAtiments. Les sous- 
criptions privées vinrent encore augmenter les 
fonds de ôréation, et cette utile école alla désor- 
mais en prospérant. Bachelier contribua aux 
progrès de la manufiictare de Sèvres, qu'il dirigea 



pendant quarante-quatre ans; fl fit abandonner 
les peintures chinoises, et donna l'origine à ces 
dessins qui ont fait la réputation des porcelaines 
sorties de cette manufacture. Il aida aussi Gaylus 
à retrouver la peinture à l'encaustique des an- 
ciens, et peignit plusieurs tableaux à l'aide de ce 
procédé. On lui doit la découverte d'une autre 
espèce d'encaustique pour enduire les statues de 
marbre, et empêcher ainsi certains lichens de les 
détériorer. H peignit des fleurs et des fruits; et 
ces peintures ont du naturel et de la fraîcheur. 
On cite de hii une Chasse à VOurs et une Chasse 
au lion, tableaux du Louvre. 

Ragler, JVeiMJ jiUgemefnes Kumtier'LexUcn, — Chau- 
don et DelaDdlne, Jifauveam DietUmnaire MttoriçMe. 

* BACHBLiBB (Pierre, sieur de Gentes), 
philanthrope français, né à Reims le 7 juin 161 1, 
mort le 4 mai 1672. Après une jeunesse dissi- 
pée, et après des voyages qui ne diminuèrent en 
rien son goût des plaisirs du monde, se sentit 
subitement enclin à un autre genre de vie, et se 
donna tout entier à la charité et au soulagement 
des pauvres; et c'est par là qu'il mérite une 
place dans la mémoire des hommes. 

Morért , le Grand INeCloimairs kMoHfue. 

* BACHBLOT ( FrançoiS'MoTie ), membre de 
l'assemblée législative, vivait dans la seconde 
moitié du dix-huiUème siècle. II passa inaperçu 
dans l'assemUée législative dont il faisait partie, 
et frit nommé, en 1795, dépoté du Morbihan 
au consefl des dnq^ents; il ne prit la parole 
qu'une seule fois, dans la séance du 8 vendé- 
miaire an Ti, pour défendre le projet de résolu- 
tion qui excluait de toutes les fonctions publi- 
ques les ci-devant nobles. B prouva que c'était 
à leurs intrigues qu'il frdiaitatfaribuer le massacre 
des républicains de son département. B sortit 
peu de temps après du corps législatif, et rentra 
dans l'obscurité. 

Le Bas , Encfetopédie kMori^ue de la France, 

* BACBBLOT (Jean'Alexis-Auçustin), théo- 
logien fiimçais, né en 1790 près de Mortagne, 
mort en 1838. n professa d'abord les humanités 
et la théologie. Vers 1826 il frrt nommé par le 
pape préfet apostoliqne aux lies Sandwich, et 
se dirigea aussitét snr Honolulu-Oahn. Une fois 
installé, fl eut à lutter contre les missionnaires 
anglicans, qui finirent par défendre aux indi- 
gènes d'assister à ses prédications. Lui-même 
reçut l'ordre de partir, et fut embarqué de force, 
n se réiugia snr les edtes de la Califomie. S'é- 
tant remis en route dans l'intention d'aborder 
aux lies dn midi de l'océan Pacifique, fl mourut 
des fatigues du voyage. 

Feller, DtetUnmaire hlâtori^ue, 
; BACBBLOT DB LA PTLAIB (ii.-/,-Jf. ), 

naturaliste fiimçals et antiquaire, né à Fougères 
(Ble-et-yflame) le 25 mai 1786. Possédé de la 
noUe passion des sciences naturelles , fl voyagea 
de bonne heure pour la satisfaire, et rapporta, de 
ses nombreuses excursions, des collections de 
plantes fort curieuses, qu'A a données généreose- 



59 



BAGHELOT 



ment aa Muséum de Paria. M. Bacbelot de la 
Pylaie est membre et correspondant de diverses 
sociétés savantes, et entre autres de la Société 
royale des antiquaires de France. On a de lui : 
Flore de Terre-Neuve et des (les Saint-Pierre 
et Miguelon, avec figures dessinées par Tauteur 
sur Implante vivante; Paris, F. Didot, 1829, in^** 
(interrompue depuis plus de vingt ans, cette pu- 
l4ication n*aura, selon toute apparence, aucune 
continuation) ; — Traité des algues marines ; 
Paris, 1929, in<8° ; — Manuel de conchyologie ; 
Paris, 1838, in-18 : M. Girault de Saint-Far- 
geau , dans son Guide pittoresque en France, 
dit que ee livre est le premier qui ait été publié 
sur ee tiqet; — Notice sur la ville de Sainte- 
SuMonne , sur les débris des fortifications vi- 
trifiées de son and/en ckAteau, et sur les dol* 
mens situés dans son voisinage (Recueil de la 
Soclélé des antiq. de France, t. Ym, 1829) ; — 
ia Moche aux fées (ibid., t. Xn). 
Qaémvd, l0 Frmnee lUÊértUrt (sapplémcnt)» 
* BAGBBLQ ( GUbcrt^Désiré-Joseph , baron), 
général français, né à Dôle ( Jura ) le 9 fé- 
vrier 1777, mort à Paria en jiwi 1849. Son père 
était conseiBerHariattre à la cour des comptes 
de cette ville. Le jeune Bacheln fut reçu, le 3 jan- 
Tîer 1794, élève sous-lieutenant à récole du génie 
de Meta, fibmmé capitaine en 179&, il fit en 
cette qualité la campagne du Rhin, et se distin- 
gua pendant cette fiâmeuae retraite qui plaça Mo- 
reau au rang despremiers ^généraux français. H 
passa enauile en Egypte, el se signala à la prise 
du Caire, où le général Kléber le nomma chef 
de bataillon. Après s'être battu successivement 
à Damiette , k Alexandrie , à Koss^r sur la mer 
Rouge, il revint en France avec les débris de 
Tarmée d'Orient Promu au grade de colonel 
aussitôt après son arrivée à Paris , Bachelu fit 
partie de Tarmée expéditionnaire du général Le- 
clerc, destinée è fiiire la conquête de Saint-Do- 
mingue, et y servit comme oolond du génie et 
comme aide de camp du général en chef. De re- 
tour en France, il fut successivement nommé 
membre de la Légion d'Honneur et officier de 
cet ordre. Pendant qu'il remplissait au camp de 
Boulogne les fonctions de colonel chef d'état- 
mijor du génie , un décr^ du mois de janvier 
1805 lui donna le commandement du 11® régi- 
ment de ligne, à la tête duquel il fît la campagne 
d'Austeriitz, ainsi que celle de 1807 en Dalmatie, 
sous les ordres du maréchal Marmont Le 30 mai 
de cette même année , il attaqua , près de Castel- 
Nttovo, une position occupée par deux bataillons 
russes et cinq mille Monténégrins, qu'il mit en 
pleine déroute et auxquels il fit éprouver une 
perte de quatre cents hommes. Cette action, et 
sa belle conduite en Croatie durant les années 
1808 et 1809, lui valurent, le 6 juin de cette 
dernière année, le grade de général de brigade. 
Après avoir pris une part glorieuse à la bataille 
de Wagram, le général Bachelu obtint le com- 
mandement eo second de la place de Dantdg. 



— BACHER 60 

En 1812, il fit la campagne de Russie sous le 
maréchal Macdonald , et prit une part active , 
pendant la retraite , au combat de Plcktispones 
près de Tilsitt, en débusquant deux fois les 
Russes de ce village. An siège de Dantzig il dé- 
ploya un sang-froid et une bravoure sans égale. 
Nommé général de division le 26 juin 1813, il 
rentra en France après l'évacuation de Dantzig, 
et fut confirmé par Louis XVIII, en 1814 , dans 
le grade de lieutenant général. En 1816, Bachelu 
reprit les armes. Napoléon lui ayant confié le 
commandement d'une division du deuxième 
corps anx ordres du général Reille, il passa ta 
Sambre à Màrchiennes le 15 juin, attaqua un 
corps de troupes alliées vers GosseUes , le cnl- 
buta, le poursuivit sur la roule de Bruxelles, et 
lui fit deux cent cinquante prisonniers. Lo 16 , il 
se battit aux Quatre-Bras, et, le 18, son sang 
conta comme celui de tant de braves sur le champ 
de bataiUe de Waterloo. Après te licenciemenl 
de l'armée de ta Loire, ta général Baehelu revint 
à Paris. Il y vivait tranquille, lorsque, le 1& oo- 
; tobre, lenànistrede la poUee ordonna sen arres- 
tation. Sa captivité, qui dura quatre mois, ftit 
suivie d'un exil hors de France. Rappelé en 1817, 
on le replaça dans le cadre de Tétat-major de 
l'armée; mais en 1824 il fut compris dans I*or- 
donnance royale qui mettait à ta retraite FéKte 
des officiers de l'empire. En 1831, il devint mem- 
bre du conseil général du Jura ; élu député pur 
le collège électoral de Dôle en 1837 et par celai 
de ChÂlona-sur-SaAne en 1838, Il prit ptaoe sur 
les bancs de Topposition, et mourut à l'Age de 
soixante-douze ans. 

AuG. Ame. 
Biographie nouvetle des Coniemporaimt. — Let Fatt§$ 
de la Légion d'Honnntr. 

BAGHEn OU BACHBKTUS (Gcorge-Frédéric), 
médecin français, né à Blotsheim, dans la haute 
Alsace, le 26 octobre 1709, mort à Paris vers ta 
fin du dix-huitième siècle. Il étudia à runivcrsifé 
de Besançon , où il fut reçu docteur. Il se fit une 
grande renommée par ses pilules d'ellébore, pres- 
crites contre certaines hydropisies. Il les préco- 
nisa dans les écrits suivants : Précis de la 
méthode d'administrer les pilules toniques 
dans les hydropisies; Paris, 1765, 1767, 
in-12, et 1771, avec des annotations; — Obser- 
vations faites par ordre de la cour sur les 
hydropisies, et sur les effets des pilules toni- 
ques; Paris, 1769, in-12; — Exposition des 
différents moyens usités dans le traitement 
des hydropisies; 1765, in-12; — Recherches 
sur les maladies chroniques; 1776, in-A**; — 
Traité des incorporations , vertus et proprié- 
tés des eaux minérales; 1772, in-.12; — Se- 
conde lettre à M. Bouvart, sur les maladies 
chroniques; 1776, in-8*. 

Son fils , Alexandre- André' Philippe-Frédé- 
ric, né à Thann vers 1730, mort à Paris le 19 oc- 
tobre 1807, fut également médecin. Il commença 
d'abord par travailler à ta rédaction du Journal 



4ë màkeinê éÊptià ITTt JdM|a^ fTW. Éière 
4e M« firé, tt yM«iiiiiiH« à Ptrit, dy it^li» 
detenealté ea 177ï. Il ptéuÈâamretapkiàm 
yttolei teiM|iiei d» aoi |îàr» coatrt riqrAr«yM0, 
et coatmoa le Journal de MédMiJie de Icny 
depoit îTf^fmtfa^m 1793. Oemiitil «'«eeiipèit 
en même terof» de philosophie, il étadla tes 
prhidpes émis daii9 il Héclatùtion des droits 
de r homme, et, partant de là , il conçut m plan 
de rénoyallon complété de la société. Son pre- 
mier projet était d'étaMtr im Cours de droit 
pubtU, dans lequel il detàH, dëtdopper son sys- 
tème ; mais il ne put trootef une chaire pour son 
enâeignemelit. pftt alors te parti de faire im- 
primer sea idées sous ce titre : les opinions 
écartées pat té^iâence, répertoire politique 
et moral, ^tc En 1805, parurent deui Tolumes 
de son Cours de dtoii public, oof devait en 
avoir cinq. Ces derniers , quoictae fanprtmés , ne 
forent pas mis en vente ^ an6$i sont-ils extrême- 
ment raiea « iU iiifllifnt néanmoins pour (aire 
lOMinUre l«|te de l'antwri qgi eal «q deaplus 
balte qni amt tu le jour* oii lui reprodiew 
afyle dur et de frdqnantea répétitions. 

NumvêtU âiofrugkU det OonUmporaint, - Quérva, 
la France tlttérairt, t K'. - hifhitt, txamen des dte- 
Uomiatrrs huê&rifêes, t f*, f . tt. — Cattere, BtMo-' 
fMfM MJlcrtffM m êtiHtm 49 19 mééeeb», ~ tH^- 
tétmaaire d* A'toy. - ikecmil d«» oturoations/aUêt dans 
la hôpitaux fnmtaites, année rHl, \n-k». 

* BACHER (N.), marchand i Naples, tiratt 
diuis la pfemlère moMé do Ai-^neifTlème siècle. 
D conspira en Tm vif, dans te hert de renenve'' 
kr les Vêpres steOieflnes , en massacrant Par- 
mée frança^ ({ni ocenpatt Namcs. Le complot 
ayant été découvert, Bâcher mt eondanmé à 
mort , et exécuté «tec qnelqQea^m» de an com- 
plioes* 

Le Bat, tHctionnain enefctopédiqm de la France, 

BACH Km ( Théobal4)t Aplomate flrançaîs, né 
le 17 Jotn I74a à tlMam en Ahace, morf en 
1813. n safvU d*abord la carrière mtiifaire, et 
remplit, de 1797 à 1813, les fonctions de chargé 
d^atfolres en Suède , à Ratisbonne et à Francfort. 
Il a laissé quelques mémoires totéressaitts atir 
TAIlemasne et la Sofsse. 

Biographie det ComtêmporatM. 

BAOKflAcirr ( Hmri), médeefai russe, né 
à SMnt-PéfershoQfg le S7 déeenfcre 1725. Ses 
étades faites, fl entra en qualité d'élève à Thâ- 
pitai de MoacoQ, et devhil ensuite chlrarglea à 
llidpital delà martee. En 1746, tl alla compléter 
ses études médicales è Fétrani^r, antaumcHt à 
Leyde et à GcetHngne. U fet reçu doetenr dMM 
la première de ces deui vlBes le w février 1750 , 
et revint eosidle dans sa patrie à la thi de la 
même année. £n 1751 , â fot nonané médeiln de 
l'artiQerle et du génie; H e» 1776, apfèt avoir 
rempli cet eo^t^ot pendant vhigt-sl& an», H ftjt 
attaché à la marine impérMe. On a de Hit : MHs* 
seriafiû inaugufalis été ligameniorum morIHs ; 
Leyde, 1750, lfr4*: ^ Praetisehe Àbhandlung 
ueber den Schtaràoek , vum Ge^tmehé der 
Wundsertle bel étr thtsêiieh MMêrHeken àr- 



«- BAGiiKT 

mee une FMie (Traité pacti^ue da acMtet, à 
fosage des chiiniiiiens de Tamée et de la flotte 
impériale rmaa) ^ Ssint^Péterabourg, 1790, iB-8<' ; 
*— d*aolrfla traitéa fur diverses matières médi* 
calcB s sur fori d'inaeuhr (en langue russe, 
1769> i»>6* I — un Truèté sur les m€Uaâies que 
raèms des plaisirs vénériens Joit naUre chez 
les deux sexes fm msse); SaîBt-Péteraboiirg, 
1765, to-a». 

Êk^ratMê méàic9ii9. 

•MUiBBica. Feyrt BaoBBa. 

BACBBV (Olaude-Quêpard, aieur de Mezi- 
riac) 1 aavaBl firanfaés, né à Bearg-eB-Bresse le 
» oclolve I6ai , mort le 25 février 1638. U passa 
nne grande pi^ de sa jcimesae h Paria et k 
Hane. Dana eette dernière viUe il s'exerça à la 
poésie NaHflHie , ayant pour éamle Vaugelas , qui 
a^y troBvaM avssi è cette époque. Pendant son se- 
Jour h Paria, il Ihl question dà le ftère précepteur 
da Lonia xm. Mezirina était ai pea ooortiaan, 
et il avait tant d*am6ar pour l'indépeadanoe, 
qn*nae pamille prapoaWon l'eflîraya. H quitta 
hi B sq i i a m a ul la cafMaia, et diaait qu'il n'avait 
jamais été al «d pehie, ainiginant déjà porter 
anr aea épaolea le loord fardeau da royaume. 
De latear oliez hd k Bonrg, U se maria avec 
PMHberte de Chahe«, mie de Claude de Cha- 
hin , écnyer da Fafiet. Boa cheii Ait heureux, 
è 66 qa'n pnraM ; car il arroae hn^mème que c'é- 
tait la meMeare choee qail e6t felte en aa .vie. 
naaé d'un eaprll vif, natotel et trèa-eoltivé, 
d'une hameat douce et eajonée^ il gagna l'ea- 
tlMM et raffeettoB de toaa cem qnl le connais- 
saient, n était l^unl da poète Raean^dont tt fit 
jeiaer les MeF§eHee k Bo«rg anr uifthéàtre de 
•eeiélé, aprèa aveèr Mt qaelqnea ehangementa 
à la plèee. Bn 1636, TAcadémie fraaçaise, qui 
i«Bait d^6lr6 cféée^ la reçut au nondtfe de aea 
membres. Meziriac fut, au jugement de Bayle, an 
assea hon poète cb français , ea italien et en 
latin ; nn excellent grammairien , un halyile heHé* 
niste et un grand critique. Il fat aussi philosophe, 
théologien et mathématicien. Voici la liste de 
ses ouvrages : Problèmes plaisants et délecta- 
bles qui H font par les nombres : ce livre, le 
prenner que publia Meziriac, fut imprimé en 
1613; onze ans après, l'auteur lui-même en 
donna une seconde édition, corrigée et augmentée ; 
— Diophanti Alexandrini Arithmeticorum 
libri sex, et de naiaeri^ wultanfulis liber 
unus; mmcprimum ffrsece et latine editi^ 
algue absoiutiseimiseommeutarus illustrati, 
auetore CUntdio eaapare Baeheto Me^riaco 
aebusiane; Paria, 16ai| in-fial. ; Pelhssondit que 
Fermât, et loua eeu qui eatendaienf l'algèbre, 
ftâsaiaat grand caa de cet ouvrage ^ Vossius en 
a parlé «vea beaacoap d'éloges; Descartes le 
tcnatt aussi ai grande estime. Maie il n'en était 
pas da biAbw de lliattMrt)e : un jour qu'il entendait 
louer outre meaure ce livre comme fort utile au 
public, il demanda ^il ferait amender le pain ; 
on eût pu adresser U mAme question au poète 



6S 



BACHET --> 



aa scjel de ses odes; — Chansons dévoies et 
saintes sur toutes les principales Jétes de 
Vannée et sur autres divers sujets; 0qon, 
1«15, in-S"; LyoD, 1618, lii-12 : on y troure 
quelquM pièces de son firère Gufllanme Bachet; 
— les Épitres d^Ovide en vers français, avec 
des commentaires fort curieux, par Claude- 
Gaspard Bachet, sieur de Meziriac, première 
partie, à Bourg-en-Bresse, par Jean Teintu- 
rier, 1626, in^** : cet ooYrage a fiât prindpa- 
lement la Tépntation de Meziriac; ce n'est pas 
à cause de la traductimi, car die est difitase, 
et dégénère soayent en une langoissante pa- 
raphrase; la poésie, d'ailleurs, en a TieiUi, et 
det»uis longtemps on ne la lit plus; mais les 
commentaires que Tanteur a joints à cette tra- 
duction font autorité parmi les savants; une 
érudition ridie et yariée, une critique judi- 
cieuse, un style clair et aussi agréable que de 
pareilles matières peuvent le pennettre, en ren- 
dront toiqoors la lecture utile et même at- 
trayante. Cet ouvrage était devenu une véritable 
rareté typographique, lorsqu'on en publia une 
nouvelle édition, augmentée de plusieurs opas- 
cules du même auteur, tels que : une ÉpUre de 
la Vierge Marie à Jésus-Christ, en vers latins; 
des Poésies italiennes; la Vie d'Ésope, tirée 
des anciens auteurs; un discours sur la tra- 
duction; des remarques sur Forigine du mot 
Lugdunum; des remarques sur un passage 
de Pline (XXXm, 3) : tous ces opuscules 
avaient été publiés séparément ; les deni der- 
niers seuls étaient inédits. Cette nouvelle édition 
parut à la Haye, chez M.-H. du Sauzet, 1716, 
2 vol. in-8*. Enfin, parmi les ouvrages que Ba- 
chet se proposait de publier, si la mort lui en eût 
laissé le temps, se trouvait un commentaire 
sur Apollodore, que Fauteur parait avoir laissé 
en manuscrit. 

Morërl, DUtimnairû kMorique, — Joly, ÉU>9t$ éê 
«wlguei auUun fronçai*. — Gateheoon, HisMre de 
la Bresse et du Buçef. — Le Bas, Dictionnaire ency- 
clopédique de ta France. — Nlcéron, Méwwires. 

* BAGHBT {Guillaume ) , traducteur et poly- 
graphe français, firère du précédait, vivait vers 
la première moitié du dix-septième siède. On a 
de lui, entre autres, Épltre d'Œnone à Paris, 
traduit du latin d'Ovide; Lyon, 1618, in-12. 

Nlcéroa, Mémoires. — AdeluDg, Sapplément à JOctaer, 
Âllgemeknes Gelehrten-Lexicon. 

BkCBVT (Pierre), seigneur de Meziriac ou 
de Meyseria, jurisconsulte français , vivait dans 
la seconde moitié du seizième siècle, n lut 
lieutenant général du bailliage de Bresse, sous 
Henri H, puis juge de&x appellations lorsque cette 
province passa sous la dommation de la Savoie. 
On a de lui : Consultations, 2 vol., et Let- 
tres, 1 vol., c(Mitenant sa correspondance avec 
les prindpanx savants de l'Europe. — Pierre 
Bachet avait épousé la fille d'un gentilhomme 
portugais, Françoise Soria, dont il eut Claude- 
Gaspard. 

Morért, DictionnMre MstoHqué. 



BACBDBIVILLE e4 

*BAGBBTOH ( Jér&mB'LéopM) , médecin 
du dix-huitième siècle. On a de lui : Anatomia 
medicina theoreticm et practicx ministra, 
cautelisque in praxi observandis Ulustrata; 
In8pTUGk,1740,^in-4«. 

Adelong, SappléflBent à Jfleber, AUgwneines Celekr- 
ten'ùexieon. 

*BAcaBTTi (Laurent), médecin et juris- 
consulte itaUen, natif de Padoue, vivait dans la 
seconde moitié du dix-septième siècle. Il pro- 
fessa la médecine à Padoue de 1688 à 1708, et 
se fit égEdement remarquer dans la pratique de 
son art Onadelui: Dialoghi sopra l'acido e 
sopra Vàlkali, con un esame di quakhs ri- 
flessione del siq. Boyle sopra questi prin- 
cipj, dans la Galleria di Minerva, 1. 1 ; — Os- 
servazione nel cadavero del padre don Pio 
Capodivacca,d*un estraordinario ed énorme 
allungamento delventricolo, dans le Giom, de" 
letterati d'rtalia, t. XXX. 

Mauachein , Serittori dritalia. — Adelong. Sappte. 
meot à Jùcb&r.Mlgemeines Gelehrtgn-Legeieon. 

♦BACHBTTOiri (/osepA-iftirte), médecin 

italien, natif de Bologne , vivait dans la première 

moitié du dix-huitième siècle. On trouve son 

nom dté avec éloge dans les commentaires de 

llnstitut de Bologne. On a de lui : Lettera 

scruta air illustrissimo D. IHonisio Sancas- 

sani, Jilosqfo e medico delW illust. città di 

Spoleto, dair sig. Giuseppe Maria Bachettoni, 

2>. in filosofia e medicina chirurgo, litotomo 

ed oculista del illustrissimo ed eccelso se- 

nato di Bologna; Spolète, 1729, in-4«; on y 

trouve l'indication des moyens de guérir la plaie 

qui résulte de la lithotomie. 

BiographU médicale, — AdeluDg, SapplémcQt à J6- 
cber. JUçemetnes GeMkrien'Lexicon. 

* BACHE¥iLLB ( les frères Barthélémy et 
Antoine), officiers et voyageurs français, na- 
quirent tous deux à Trévoux, et mounirent, 
le cadet à M&icate, au mois de juin 1820 , et 
l'alné à Paris , en 1835. Ils suivirent la carrière 
des armes, et assistèrent à toutes les batailles 
qui illustrèrent les armes françaises depuis 
1804 jusqu'en 1814. Lorsque Napoléon eut ab- 
diqué, rainé, Barthélémy, le suivît à l'Ile 
d'Elbe. II combattit a?ec son frère à Fleu- 
rus et à Waterioo. Après cette courte et désas- 
treuse campagne , les deux frères se retirèrent 
dans leurs foyers. Accusés de conspiration poli- 
tique, ils parvinrent à s'échapper des mains des 
gendarmes qui devaient les arrêter. Us quittè- 
rent la France, où leur tète avait été mise à prix, 
et se réfugièrent d'abord en Suisse; puis ils 
parcoururent la Bavière, la Saxe, laSilésie ; et ar- 
rivèrent à Varsovie, où ils furent bien accueillis 
de la comtesse Dembinska. Après un séjour de 
quelques mois dans le diÂteau de cette dame , 
ils se rendirent en Moldavie, où ils se séparèrent 
pour ne plus se revoir. Antoine resta à Jassy, et 
Barthélony partit pour Bucharest. De là il vint 
à Constantinople, où il apprit que l'ambassadeur 
français n^ociait sonextradition. Pour pnîvenir 



^ BACHEVILLE 

le danger qui te menaça» , fl s'cmbarqna poar 

par le besoin, scol, isolé sur une terre étrangère, 
S^gans espoir d»6tre secouni, le malheurcnx 
Barthétemy étatt rédmt au désespoir, lorsque 
reçut un jour la TisHe d'un agent du femwx 
Ali^acha, qui rengageait à son service. Barthé- 
lémy partit avec une caravane pour Janma. 
Après quelques jours de marche, fls 8en9|- 
gèrait dans les gorges du mont Olympe, où Us 
fiuent assaillis par une bande de brigands turcs 
qui rayageaient la contrée. BachevUle prit le 
commandement de la petite carayane, attaqua 
reonemi, te culbute, et robligpa à chercher son 
salut dans la fuite. Le succès de cette rencontre 
k recommanda auprès d*AlirPacha, dont ilobtint 

la confiance. ^. x j i 

Cependant Antoine, son frère, impatient de le 
revoir, se mit en route pour Constantinople. 
Trompé dans ses prévisions, et peu désireux de 
revoir le sol natal avec la perspective d'être jeté 
dans les fers, U partit pour l'Egypte, passa de là 
en Perse , et se rendit enfin à Mascate, où les 
fatigues du Désert, et te regret d'être séparé de 
sou frère , lui causèrent une maladie dont il 
iDoarut dans le courant de juin 1820. — De son 
côté Barthélémy , indigné des atrocités d'Ali- 
Pacha , quitta le service du tyran de Janina; il 
sortit furtivement de la capitate de l'Albanie, et 
revint en France, où il purgea sa contumace, et 
fut acquitté. Aogtjstb Amic. 

rôiaaet d»M frèrtt BaehwUU en Turquie et en Asie, 
apréi leur condamnation par ta cour prévàtaU du 
MUOne en 1S1«, i TCrt. ln-8», in». 

* BACHi ( Jean oe ) , compositeur français du 
seizième siècle. U laissa des motets, publiés dans 
le Thésaurus musicus de Neubert et Monte- 
nus; Nuremberg, 1564, 1. 1. 

FêUft, Biographie univenelie des MuâieUnt, 

* BACHiACCA (Francesco-Ubertiniy dit le) , 
peintre, né à Florence, mort dans cette ville en 
1557. 11 fut élève du Pérugin, qui enseigna long- 
temps en Toscane; mais ce fut sans doute à 
Tamitié et aux conseils d'Andréa del Sarto qu'il 
dut de s'éloigner de la manière roide et sèche des 
anciens, pour se rapprocher du style moderne; 
en effet, ses draperies ont une ampleur que l'on 
chercherait eu vain dans celles de son maître, 
n excella surtout dans les sùjete de petite pro- 
portion; en ce genre , on admire avec raison un 
Martifre de saint Arcade , peint sur un gradin 
d'autel dans l'église de Samt-Laurent. H peignait 
habilement ces arabesques que les Italiens ap- 
pellent grotesques; il ne réussissait pas moins 
bien dans la représentetion des animaux, dont il 
décorait des plafonds, des lambris, et jusqu'à 
des meubles. On dte parmi ces derniers te lit 
Buptial de François de Médids et de Jeanne 
d'Autriche. Bachiacca fournit . aussi' des car- 
tons qui furent exécutés en tepisserie par un de 
ses frères , Antonio Ubertini. Son autre frère, 
Baccio, fût un peintre de talent. £. B....N. 

Vasart, f'iU det pUton,- Uozl. Sloria délia ptttur». 

ROOY. WOGB. çraVERS* — T. IV. 



— BACHMÀISN 



66 



— BaMIouccl, NoUzU dei pro/«ifori. ^ Tleottl, Diato- 
«arfo dei pittori. — OrUodl , Jbeeédario pmôtico, — 
F. Fantozzl , JVuotHi guida di Firenze. 

* BACHiCH (Antoine)f moraliste hongrois, 
mort en 1769. Il appartenait à l'ordre de Saint- 
François, et remplitd'importantes fonctions dans 
sa communauté. H laissa une morale chrétienne 
en langue slave, sous ce titre : Istina Karst- 
jansha, 

Horany, Mémoria Hungarorym. — Adelnng, Supplé- 
ment à iOcber, AUgemHnee GeMriêiirLexieoH, 

BAGHièHB ( Guillaume-Albert) , géographe 
hollandais,né en 1718, mort ea 1783. Kn 1759,11 
fut pasteur de Tégpse réformée et de Maestricht , 
et en 1764 11 professa l'astronomie et la géogra- 
phie dans te même viUe. On a de lui : Aardrig- 
kundige Beschr^ng van hei Joodsche Land 
(Description géographique du paysdes Israélites), 
neuf cahiers, 1765, avec douie cartes; — Ker- 
kel\jke GeographU, etc. (Géographte ecclésias- 
tique), 1778, cinq cahiers avec cartes; — Nieuwe 
Géographie van de vereenigde Nederlanden 
(Nouvelle géographie des Pays-Bas), faisant 
suite à l'ouvrage de Busching. 

Son frère, Jean- Henri Bachièiir, né en 
1708, mort en 1789, publia des ouvrages de 
morale et de théologie, dont les principaux ont 
pour titre : Berste Beginzelen der goddelijke 
Waarheden, 1759; — De Leer der Sacror 

menten, etc.; 1771. 
Sai, OnomaiUeon lUerarium. 

*BACHiLiiAiri, philosophe et théologien 
arabe, mort à Bagdad en 1014. Il exerça les 
fonctions de juge dans cette ville, et fut chargé 
par le khalife de se rendre à Constantinople 
poilr y conférer sur certeùis pointe de doctrine 
avec les théologiens grecs. Bachlllani discute 
tout un jour avec eux sur ces matières, et trans- 
crivit ensuite le résultet de cette conférence. Il 
fit d'autres ouvrages, restés inédite. 

T.éOQ rAMcalo, de Medicii et PhilotopMt, * JOclier* 
Mlgemeinês Celekrten^Lexieon, 

«BACHIM (Arnold)^ philosophe allemand, 
vivait dans te seconde moitié du dix-septième 
siècle. On a de lui : Pansophia Enchiretica, seu 
Philosophia universalis experimentalis in 
Academia Moysis, primumper sex prima car 
pita Geneseos tradita^ demum per ignem exa- 
minata et probata; Nuremberg, 1672 ou 1682. 

AdelaDff, Sapplément à JOCber, AUegemeinet Getehr- 
ten-Lexicon. 

* BACHINI (Théodore) f compositeur etcor- 
delier italien, du sebdème siècle ou des premières 
années du dix-septième. Il devint maître de 
chapelle de l'archiduc d'Autriche, duc de Man- 
toue. On a de lui : de Musica, traite vraisemWa- 
blement reste manuscrit, et composé vers 1636. 

Féti», Biographie univenelie det JUuiieient. 

BACBius ( J,'A. ). Voyez Bach. 

BACHMANlf-AllDBBLBTZ (lebarou NiCOlOS 

François de), général suisse, né te 27 mars 
1740 à Naefcls (canton de Claris), mort en 
1831. A neuf ans, il entra au service de la 
. France, et fit, en qua)ite de capitaine, te 

3 



67 BACHMAI9N 

guerre de «ept ans. Eb 1708, il obtint le grade 
de iTiajor; en 1769, il lit manoeuTrer, au camp 
de Yerberie, quatorze bataillons allemands et 
snifiseSy sous les yeux de Louis XY; après la 
journée du 10 août 1792, il se déroba par la 
fuite à une mort certaine. H prit du service en 
Sardaigne, où il obtint le grade de général-ma- 
jor. Les événements le forcèrent à rentrer dans 
son pays, où il prit part, contre les Français, aux 
combats de Zvrich, de Feldkircb et de Zug, 
pendant le règne du parti français en Suisse, et 
s'établit, qnelque temps en Souabe. A la rentrée 
des Bourbons il reçut des mains de Louis XVm 
le brevet de commandeur de Saiut-Lonis, et se 
retira dans ses terres (canton de Claris), où il 
tmramt à TAge de quatre->Tingt-onze ans. 

Girard, NMoire dei officier» tuiuu q\»i m «ont di«- 
tlnpK^f aux services étrangers i Frlboarg, I78l, t. \, 
p. 48. 

«BACBMABni (M. -Antoine), philosophe al- 
lemand, vivait dans la première moitié du dix- 
septième siècle. On a de lui : Januas linguo" 
rum cum prxfatione Andr. Rivini; sans 
date, in- 12 ; — DUs, de hodiemo rei numma- 
riês itatu; Halle, 1622, in-12; •— Janua Lati- 
nitatis bipatens, h. e. Phrases et Vocabula- 
rium lot. et germ., etc. ; Leipzig, 1631, in-16. 

Adelaog, Supplément ft Jôeber, AUQ«metM$ Celehrtetp' 
IsxUan, 

*BkCHMANVl (Charles-Jxmis), luthier et 
musicien allemand, né à Berlin en 1716, mort 
dans la même ville en 1800. Déjà remarquable 
par son talent sur la viole, il se distingua sui*tout 
eorome luthier. Ses instruments, et particulière- 
ment ses violons et ses violes, sont fort estimés 
en Allemagne. On lui doit l'invention des che- 
villes à vis pour la contre-basse, qu'il appliqua 
ensuite aux violoncelles et mâme aux violons. 
Vers 1780 il imagina une espèce de guitare à 
clavier qui portait vers la droite de la t^ble un 
mécanisme au moyen duquel on faisait frapper 
les cordes par de petits marteaux. Cet instru- 
ment ne réussit guère. En 1765, Bachmann fut 
nommé luthier de la cour. Cinq ans plus tard , 
il fonda, conjointement avec Benda, le concert 
des amateurs de Berlin. Bachmann est mort à 
quatre-vbgt-quatre ans. Ses deux fils devini'ent 
musiciens de la chapelle du roi. 

FéUt, Biographie des Musiciens. 

* BACHMANN (Chrétien-IauU), médecin et 
musicographe allemand, vivait dans la seconde 
moitié du huitième siècle. En 1785 il étudiait à 
l'université d'Erlangen. On a de lui : EntwurJ 
zu Vorlesungen iiber die Théorie der Musik, 
inso/em sie Liebhabem derselben nothwen- 
dig und nûtslich ist (Idée d'un cours de 
théories de la musique , autant qu'elle est né- 
cessaire et utile aux amateurs de l'art ) ; Erlan- 
fçen, 1785. Au jugement de Gerber, c'est une 
reproduction de la dissertation de Forkel sur 
le même sujet; — Dissert, inaug, medica de 
efjectibus musicœ in hominem ( sans date ). 

Gerber,* Dlographischt-Lexieon des Tonkûnstler. — 
PéUa« Biographie des âfiuieiens. 



Gê 



BACHMAn (Jaequn-JoêephànUme'Uger, 
baron de), rai^or-général suisse au service de 
U France, né en 1733, mort le 3 septembre 
1792. Entré jeune encore dans un des r^iments 
envoyés en France, il prit part à la guerre de 
sept 'ans, reçut plusieurs btessures sur le champ 
de bataille, et se distingua par une rare habileti^ 
dans des manomvres. H était major général des 
Suisses à Paris le 9 aoAt 1793, et défendit alors 
à la tête de ses troupes le roi Louis XVI. Bach- 
mann fit preuve décourage alors; et le jour sui- 
vant, arrêté etoonduit à l'Abbaye, puis k la Con- 
ciergerie, il fut traduit en jugement devant le 
tribunal dit du 10 août. En vain récusa-t^il cette 
juridiction par le motif tiré de sa nationalité : on 
passa outre, et Bachmann ftit condamné, puis 
exécuté, le 3 septembre 1792. 

Biographie nouvelle des Contemporains. 

BACttMAiiiv (Jean-Henri), généalogiste al- 
lemand, né à Feochtwangen le 13 janisier 1719, 
mort. à Deux-Pont<} te 15 juillet 1786. Il ëlail 
conseiller intime et archiviste du duc de Deux- 
Ponts. On a de lui (en allemand) : Droit poli- 
tique dupalatinat de Deux- Ponts; Tubingen, 
1784, in-8", avec dix tableaux synchroniques de 
la généalogie de la maison de Deux-Ponts ; — 
Exposition des droits par fidéicomm'ts de la 
maison palatine en général, et du duc régnant 
de Deux-Ponts, sur les pays et les sujets laissés 
par /eu Maximilien-Joseph , électeur de Ba- 
vière, avec 64 documents et une table généa- 
logique; Deux-Ponts, 1778, in-4";— Douze 
chartes, pour servir à Vhistoire de la captivité 
de Philippe le Généreux, landgrave de Hesse, 
tirées des archives de Deux-Ponts , et accomr 
pagnées de notes; Manheim, 1767, in-6°. 

Saz, Onomcuticum literarium. 

* BACHMANN (Louts) , philologue Contempo- 
rain et habile helléniste. On ignore la date de 
sa naissance. U a donné la meilleure édition de 
Lycophron. Deux volumes &Anecdota, extraits 
de la Bibliothèque de Paris et des scolies d'Ho- 
mère, d'après un manuscrit de Leipzig. 

* BACHMANN (Sixte) , compositcur alle- 
mand, né le 18 juillet 1754, mort vers 1820. A 
neuf ans il lutta sans désavantage avec Mozart 
sur le piano. H entra ensuite diez les bénédictins 
de Bittershausen, et dès lors il commença à com- 
poser sur le piano. Chez les prémontrés de Marcli- 
thal , où on l'envoya plus tard , il étudia avec 
ardeur la science du contre-point. Baclimann 
composa beaucoup dans le style ecclésiastique, 
mais publia peu de clu^se. On a de lui : deux So- 
nates pour le clavecin; Vienne, 1786 ; — Collcc^ 
lion de petites pièces pour le même instrument ; 
Spire, 1791 ; — Sonate pour le piano; Municl), 
1800 ; — Fugue pour l'oigoe; Spire, 1792 ; — 
plusieurs ouvrages manuscrits, parmi lesquels 
des messes, des cantates religieuses, une sym- 
phonie, des sonates et quelques Jugues. 

FéUt, Biographie des Musiciens. 



69 



BACHMANN - BAC«OV 



70 



«lUCHMAHN (Goithb)f Gompo^iteur alle- 
mand, né le 28 inan 1763, mort ver» 1810. A 
qwae ans, il reçut de Torganiste Frecb des le- 
çons de piano et de solfège. Sept ans plus tard; 
Bachinann composa quelques sonates de piano. 
En 178â , il se rendit à Leipzig pour y étudier le 
contre-point et les iaelles-letlres, et se passionna 
pour les eompositions de Koaeludi et les quatuors 
de Pleyel, qu'A imita. Mais Haydn et Mozart le 
firent revenir de cet engouement ; il prit pour mo- 
dèles ces deux grands maîtres, et écrivit dans 
leur style des quatuors et des symphonies, tu 
1790, il se rendit de Leipsôg à Dresde auprès 
de Naumann, qui le consdlla utilement, et dont 
il adopta les pr^ugés contre la musique instru- 
mentale, d'abord préférée. £n 1791, Badunann 
devint organiste à Zeitz, où il demeura jusqu'à 
sa mort On a de lui, entre autres compositions : 
Pluedon ei Ncâde, opéra en un acte; — J)on 
Silvio de RosalvQf deux actes arrangés pour le 
piano; Brunswick, 1797; — Orphée et Eury- 
dice, deux actes; Brunswick, 1798 : — Poé- 
sies légères de Matthison et de Jacobi, mises en 
musique ; Halle , 1795 ; — douze Chômons alle- 
mandes; Offenbach; — Héro et Léandre^ bal- 
lade de Bùiger ; Offenbach, 1798 ; — Complainte 
d'une jeune flUe, deSchiUer; Augsbourg, 1799; 
— Léonard et Blondine, ballade; Leipzig; — 
Léonore , ballade de Biirger; Vienne; — JHe 
Burgschqfty de Schiller; Vienne; — Ballades, 
de Goethe; — plusieurs Sympheniespour l'or- 
chestre, des Sonates , etc. Les premières de ces 
compositions ont été jugées assez faibles. 
Fétis. Biographie iet ifu$icietu. 

BACBMBGYBi ( Etienne - Paul ) , médecin 
hongrtns , natif de Trentschin vers la fin du dix- 
septième siècle, mort en 1735. H étudia dans les 
universités allemandes , et devmt versé dans les 
mathématiques et la chimie. Il croyait à Talchi- 
mie, et y pcûrdit une partie de sa fortune et sa vie : 
réclat d'un vase qui lui servait dans une opéra- 
tion chimique lui fit 4 la figure une blessure grave 
dont Tulcération lui causa la mort. On a de lui : 
ObserwUUmes de morbo CSŒMEB Hungarus ^ 
endemio, que Ton trouve dans les Disputationes 
medicx de Jean Milleter; Leyde, 1717, ^1-4**; 
~ Otia Bachmegybiana, documenta veritatis 
fidei ronuauHiatholicx forma colloquii; Tir- 
nau , 1733, in-S** ; — d'autres observations, dans 
ÏBsOltservatioms médicinales Vratislavienses , 
tentam. vm-XV, et dans le Commerdum lit- 

terarium Noricum: 1733. 

Wesiprem , Bioçraph, msdie. Hungar, — Adelong', 
SapplémeAt A iOcber, JUgemêinet GelekrUihLexteon. 

BACBON (Jean), mathématicien français, 
vivait dans la seconde moitié du dix-septième 
siècle. Il laissa : Demonstratio quadraturae 
dreuH ; Paris, 1657, in-8°, et d'autres écrits dans 
le même genre. 

D« Chalet, HUt dg$ Lttnnatt, t. Il, p. «t. — Adelunc, 
Svppiéncst à JOcb^, AUgemeinea GêtehrUn-Lêxicom. 

* BACHOT (Etienne), médecin français et 
poëte latin natif de Sens, vivait dans la seconde 



moitié du dix»se|^ième siècle. Il fut membre 
de l'Académie de médecine de Paris. H soutint 
une thèse sur la question de savoir si Vusage 
du chocolat est salutaire; et laissa entre 
autres ouvrages : — Apologie ou défense 
pour la saignée contre ses calomniateurs,, 
et réponse au libelle intitulé : Examen 
ou raisonnement sur l'usage de la saignée; 
Paris, 1646-48, in-8''; — Sonnets d'Jsaac de 
Benserade , traduits en vers latins, sans indica- 
tion de date et de lieu d'impression ; — Vespe- 
riâB et pileus doctoralis cum quâBstUmihus 
medicis; Paris, 1675; — Parerga seu horx 
subcesivaB , quitus continentur poemata la- 
tina et gallica; Paris, 1686. 

Carrère , Bibl. de to Ptéd» — Addong, Soppléoifiit k 

JOcbsr, JUgemeines Gêlehrten-Ltxicon. 

BACHOT (Gaspard ), médecin français, né vers 
1550 dans le Bourbonnais, mort vers 1630. B 
étudia à Paris sous le célèbre Riolan, et exerça 
sa profession à Thiers. U est connu par un ou- 
vrage aussi intéressant que rare, intitulé Er- 
reurs populaires touchant la médecine et le 
régime de santé; Lyon, 1626, in-8^. Cet ou- 
vrage, divisé en cinq livres, était destiné par 
l'auteur à réfuter celui que Joubert avait publié 
sous le même titre. 

Carrère , màHUkétue de Médedme. 

BACHOT D'BCHT, nom d'une famille origi- 
naire de Cologne, devenue noble sous l'empe- 
reur Charles V, vers 1525. Les personnages les 
plus remarquables de cette famille sont les sui- 
vants: 

L Beinhart ou Beinier BàCHov n'Ecirr, 
théologien allemand , né en 1544, mort en 1614. 
U devint bourgmestre de Leipzig, où il s'établit 
en qualité de commerçant; mais il ne tarda pas 
à être banni de cette vûle pour ses doctrines cal- 
vinistes, et fut bien accueilli à Heiddberg, où 
fl mourut. On a de lui : Catechesis Palatina- 
tus testimoniis scripturx ac Sententiis Pa- 
trum quiprimis 100 a C, N. annis in Ecclesia 
claruerunt omata. 

Son fils, portant le mémeinom que le père, 
naquit à Leipzig en 1575 ; on ignore la date de 
sa mort. Ce Ait un jurisconsulte distingué, et 
professeur à Heidelberg en 1613. Privé de son 
emploi pendant la guerre de trente ans, et 
obligé de se retirer du Palatinat, il vint> Hcil- 
bronn en 1622, et retourna plus tard à Heidel- 
berg, où il s'adonna tout entier à l'étude et à la 
composition de ses ouvrages. Au rapport de 
plusieurs écrivains, il abjura avant sa mort la 
foi catholique , et embrassa les doctrines luthé- 
riennes. On a de lui : Notx et Animadv. ad 
TrentleriDisput,;3ycA.',EeiddhN^, 1617-1619, 
in-4» ; — Notae et Animadv, in Practica Vesen- 
beciii Cologne, 1611 ; — Nota et Animadver- 
siones in Ant.-Fabr, Bationalia, et liàrum de 
Erroribuspragmaticorum ; Francfort, 1630 ; — 
Tractatus de pignoribus et hypotheçis; Franc- 
fort, 1656; — Tractatus de actùmUms; 1657, 

3. 



71 



BACHOv -^ BAacao 



72 



m-A"; — Comment, in prHnam pcertem Pan- 
dect.; Spire, 1630, in-4*; — Comment. Theor, 
pract. in lib. IV Tnst.; Francfort, 1628, in-4®. 
Yinnias a fait usage de ce dernier oumrage sans 
mentionner Fantenr. 

* n. Frédéric-Jean Bachot , diplomate alle- 
mand, né à Gotha en 1643, mort en 1736. Il 
remplit les fonctions de ministre du duc de Gotha, 
et se distingua particulièrement comme diplo- 
mate dans ses rapports avec les cours étrangères. 
On a de lui ; Disp. de morum cumjure scripto 
contentUme; Halle, 1701, in-4°; — Vissert. 
octo juris feudtjUis, publiée à Halle en 1701, 
avec programme de Jacques-Frédéric Ludo- 
vid. 

*ni. Louis-Henri Bkceoy d'Ecbt, diplomate 
et poète allemand , né à Gotha en 1725. Il étudia 
à Leipzig, et devint conseiller privé de la cour de 
Danemark, qn*il alla représenter ensuite à Ma- 
drid, à Dresde et à Ratisbonne. Il cultiva les 
sciences et la poésie. On a de lui : un Essai 
d*odes et chants spirituels; in-8**, 1774, Al- 
tenbourg. 

JOcher. jiUgêm. G€tehrterk-L$xieon, avec leSupplément 
d'Adelang. >- Brsch et Grober, jâUgan. Bncfclopmdie. 

* BAGH8CHMIDT (Antoine), compositeur alle- 
mand, natif de Moelk en Autriche, vivait vers 
la première moitié du dix-huitième siècle. H 
ae fit remarquer par son talent sur la trom- 
pette, dont il tirait des sons qui ne semblaient 
pas appartenir à cet instrument. Attaché à la 
chapelle du prince de Wurtzbonrg, Bachsclunidt 
fut obligé de quitter cet emploi, parce que la 
trompette causait des maux de nerfs à la tante 
du prince. Deux autres princes remployèrent 
ensuite à divers titres. Le prince d*£ichstœdt 
l'envoya en Italie. Au retour, Bachschmidt com- 
posa, dans le style de Grann, plusieurs opéras 
italiens et allemands. 

Fétls . Biographie uniD9ruUe de» Musieims. 

BACHSTEOM (Jeon-Frédéric) , savant alle- 
mand, né en SOésie à la fin du dix-septième 
Hiècle, mortiers le milieu du dix-huitième. Il eut 
une vie fort agitée. H étudia d'abord la théo- 
logie à Halle; en 1717, il fut professeur au 
gymnase de Thom; de 1720 à 1728, aumônier 
d'un régiment saxon à Varsovie; puis il étudia 
la médecine, et devint membre de la Société 
royale des sciences de Londres. En 1729, il 
fonda une imprimerie à Constantinople, et en- 
treprit une traduction de la Bible en turc. On a 
de-: lui : de Plica polonica; Copenhague, 
1723; — Nova xstus marini Theoria, etc.; 
Leyde, 1734, in-8°; —Art de nager, ou in- 
vention à Vaide de laquelle on peut toujours 
se sauver du naufrage; Amsterdam, 1741, 
în-8*^, etc. On lui a attribué XtDemocritus redi- 
vivus. 

Saz. Ononuutieum. — JOcher. AUgem. Celehrten- 
Lexiccm, avec le Supplément d'Adelung.) 

BACBTISHI7A. Voy. BAKHTICmiA. 

BAGiARELLi (Marcellin), Voyez Baccia- 

BEIXI. 



BACiGGio on BAGGiccio (Jeon -Baptiste 
Gauli), peintre italien, né à Gènes en 1639, mort 
en 1709. Il perdit de bonne heure ses parents, et 
entra dans l'atdier de Borgongone; mais il eut à 
peine le temps d'y apprendre les principes du des- 
sin. A rage de quatorze ans, entraîné par le désir 
d'étudier les chefs^'oeuvre de Rome, il se mit à 
la suite d'un envoyé de la république de Gènes ; 
arrivé à Rome , il fut placé chez un marchand de 
tableaux , chez lequel il eut le bonheur d'être re- 
marqué du Bemin et de Mario dei Fiori , qui 
l'aidèrent de leurs conseils et de leur appui. A 
vingt ans U fit son premier tableau, une Vierge 
entre saint Roch et saint Antoine. Ce ta- 
bleau fit quelque bruit, et valut à son auteur un 
mariage qui, le mettant au-dessus du besoin, 
lui permit de se livrer sans préoccupation aux 
travaux de son art. Ce fut alors que le prince 
Panfili lui confia l'exécution des pendentifs de la 
coupole de Sainte-Agnès de la place Narone. Ba- 
ciccio y peignit de grands sujets allégoriques pleins 
d'une grAce peut-être excessiye. Le coloris est 
loin de la vigueur ordinaire du maître, ce que 
l'on attribue à des conseils qu'U avait reçus du 
Bemin. 

La réputation du Bacicccio parvint aux oreilles 
du pape Alexandre YII, qui voulut le connaître; 
il ordonna au chevalier Bernln de le lui présen- 
ter, et lui commanda son portrait. Par rinfliienoe 
du Bemin, qui ne cessa de le protéger, le Bacio 
cio obtint, malgré la redoutable concurrence de 
Ciro Ferri, de Carlo Maratta et de Giacinto 
Brandi , d'être chargé de la décoration de l'é- 
glise de Jésus. Il fut cinq ans à accomplir cette 
immense entreprise , son plus beau titre à l'ad- 
miration de la postérité. Le cul de four repré- 
sente V Agneau sans tache adoré par Us saints 
et les anges. Le style en est un peu mam'éré, 
mais la composition est pleine de vigueur, et le 
coloris est magnifique. La coupole représente 
J.-C. offrant à son Père les instruments de sa 
Passion. Aux pendentifs sont les Quatre évan- 
gélistes. La pailie capitale de l'œuyre est la route 
de la grande nef, représentant V Adoration du 
nom de Jésus. Un groupe de démons foudroyés 
par des rayons qui partentirdu saint nom, et que 
l'auteur a placé hoi^ du cadre, semble se déta- 
cher de la voûte et tomber sur le spectateur. Il 
est impossible de pousser plus loin la vigueur 
du relief et l'entente des effets de lumière. Les 
lunettes et la voûte de la chapelle Saint-Ignace 
dans la même église sont également du Baciccio, 
qui y a représenté les miracles du fondateur de 
la compagnie de Jésus. L'esquisse de cette com- 
position se trouve dans la galerie Spada. 

Les autres ouvrages de Baciocio, soit à fres- 
que, soit à l'huile, sont nombreux dans les 
églises de Rome. Il serait trop long de les énumé- 
rer ici. Son principal et son dernier grand ouvrage, 
après la voûte de Jésus, fut celle de l'église des 
Saints-Apôtres, qu'il exécuta en deux mois, à 
l'Age de soixante-sept ans; diligence qui du reste 



73 



BAacaO — BACK 



74 



Ait nuisible à la perfedian d68onŒaTre,et sans 
doute aussi contribua à raffaiblissement de sa 
santé. Le Bacicdo y représente le Triomphe de 
f ardre de Stdnt-François. Trois ans après , 
ayant été chargé de composer les cartons des 
mosjûqnes de Tune des petites coupoles de Saint- 
Pierre, s'échauffa à les mettre lui-même en place 
pour juger de leur effet, et gagna une pleurésie 
qui l'emporta en peu de jours , le 2 avril 1709» 
à rige de soixante-dix ans. 

Le Badocio excella surtout dans les portraits, 
et dans ces grandes compositions que les Italiens 
appeUeat opère macchinose, La fougue de son 
imagination et la TÎgueur de son coloris le ren- 
daient éminemment propre à ce genre, dans lequel 
il n*eat pour rivaux que Luca Giordano, Pierre 
de Cortone, et Lanfirânc. Son dessin n'est pas 
tooioars parfiiitement correct ; ses draperies sont 
un pea lourdes , ses compositions parfois hasar- 
dées et faûarres; mais ces défauts , surtout sen- 
sibles dans ses tableaux, sont rachetés par une 
grande firalcheur de coloris , par la grâce et la 
variété de ses tfties, par une touche spirituelle et 
paissante à la fois, enfin par une parfoite entente 
des raccourcis, qualité si essentieile dans un 
peintre appelé par son génie à la décoration des 
ToMes et des plafonds. 

Le Badcdo compta parmi ses élèves Giovanni 

Odaizi, Fianoesco CivalU, Ludovico Mazzanti, 

Gian-Battista Brughi et Pietro Blanchi. 

Ernest Breton. 

Lanil, Storia deila Pittura, — TieoiCl, DizUmario 
dei PUtori. -lOrUndi, jébecedario pittorieo, - PascoU, 
rUe dei Ptttori, Scuttori ed Jrehitetti mod«mi — 
WlockelnMnn, JVeiiet Mahltr-Lêxieim. — lyArgenvUle, 
rie dei Peintre» italient. 

^BACiLLUS, préteur romain, vivait dans la 
seconde moitié du premier siècle avant l'ère chré- 
tienne. Le désespoir qu'il éprouva de ce que 
César reAisatt de le mettre à la tète d'une pro- 
vince , porta ce Romain à se donner la mort. H 
n'est pas Impossible que ce«per8onnage soit le 
même que BahnIKus, dont Cicéron place la mort 
à la mtaîe date. 

Dion CaMiot. XUU, 47. •> Oeéroii àjtmeut, XIII, 4«. 

BAGiLLT {Bénigne ue), prêtre et composi- 
trar français, né dans la basse Normandie vers 
1625. Entre antres ouvrages-, on a de lui : 
Recueil des plus beaux vers qui ont été mis 
en chant , avec le nom des auteurs tant des 
airs que des paroles; Paris, 1661 , 2 voL in-12; — 
Memarques curieuses sur Fart de Hen chanter; 
Paris, 1668, in-12 ; -^Premier et deuxième re- 
cueils dtairs spirituels à deux parties, par /eu 
Jf. de Bacillff ; Paris, 1692, deuxième éd,; — 
Premier et deuxième recueils <jPairs bachi' 
ques ; Paris, 1677, in-S** oU., deuxième éd. ; — 
Memarques curieuses sur Fart de bien chan- 
ter, et particulièrement pour ce qui regarde 
le chant français ;9z;n& (Ballard), 1668 et 1679, 
avec une défense de son livre ajoutée par Ba- 
cOy sons ce nouveau titre : tArt de bien chan" 
ter, de Jf. de BacUlg, augmenté é^un discours 



qui sert de réponse à la critique de ce traité; 
Paris, 1679, in-12. 

FéUs, Biographie un iverseile des Mmieietu. 

BACio (Henri), savant jésuite, né à Nancy 
en 1609, mort à Pont-à-Mousson au commence- 
ment de 1 68 1 . D'origine italienne, fl fut successive- 
mentprofesseur de rhétorique au collège deDgon 
et préfet des classes à PontÀ-Mousson. On a de 
lui deux éloges historiques : Illustrissimi ducis 
Bellegardii Laudatio, 1647, m-A'*; — Elogium 

Henrici Borbonii II; 1647, ln-12. 
LelooK, BibUotkéque Mttorique de la France. 

BACiocHi. Voyez BAcaocHi. 

* BAClOGHi (Jean-Dominique ), chirurgien 

italien, natif de Cortone, vivait dans la seconde 

moitié du dix-huitième siècle. Il exerça pendant 

onze ans la chirurgie à l'hôpital de Sainte-Marie 

de Florence, vint ensuite s'établir à Bresda, et 

donna ses soms aux malades de l'hôpital de cette 

ville. On a de Badochi : Lettera intomo Ves- 

trazione d^un calcula esistente sotto la lin- 

gua; Bresda, 1749, in-8®. 

MauochelH, Scritt. d'Italia. — Adelang. Sapplément 
à JSctaer, jéUeçemeinet CelehrUn-Lexicon. 

* BACiO€Hi (Jean-Thomas ), moine et poète 

italien, né à Gênes en 1668, mort en 1723. était 

derc régulier de la Mère de Dieu de Gênes, et 

laissa des poésies insérées dans plusieurstecueils, 

notamment dans le Perideo Trapezunzio, 

Matsoehelll, SeriU, ^Ratta. — Adelao^ , Sapplémant 
à J4cher, JUeçemeinei Gelehrien^Lexieim. 

* BAGI8 (Bdxtc), poète grec d'une époque 
incertaine. On lui attribue les Testaments secrets 
('Ano^xai 6ta0i^xai), dont il est question dans 
le plaidoyer de Dinarque contre Démosthène, et 
d'où dépendait, au rapport deBdske, le salut d'A- 
thènes. Cette assertion ne se soutient guère de- 
vant ce fait, qu'Aristophane a révoqué en doute 
la véradté de Bads. Quelque haidi que fût le 
langage du comiqne grec, il est douteux qu'il 
eût plaisanté sur un siqet où le sahit d'Athèies 
se serait trouvé en jeu. 

SmlUi. DieHonary ctf GrUk unâ Momim Biographif. 
BACK ( Abraham); Voyez Babk. 

* BACK ( George) , capitaine de vaisseau dans 
la marine anglaise, naquit en 1792. Cest l'un 
de ces habiles et courageux offiders qui, sur les 
pas de Forbisher, tentèrent de se frayer un pas- 
sage dans les régions du nord, ^tre la mer Pa- 
cifique etl'océauAtlantique. Bfidshipman à boni 
de VAréthuse , il avait fait en 1809 la campagne 
d'Espagne, où il eut le malheur de tomber entre 
les mains de l'ennemi. Lorsque la paix lui eut 
rendu la liberté en le condamnant au repos, il 
tourna son énergie vers des luttes plus utiles et 
non moins périlleuses. Il fit en 1818 le voyage 
an SpitEberg avec Buckan, et prit une part im- 
portante et glorieuse aux deux célèbres expédi- 
tions do capitaine Franklin. Malgré les souf- 
frances inouïes qu'il y avait endurées, il s'offrit, 
en 1833, pour conduire une expédition à la re- 
cherche du capitaine Ross parti depuis 1829 , et 
dont on n'avait aucune nouvdle. B appareUla le 



75 



BACK — BACKER 



76 



17 férrier 1833, accompagné du docteur King, 
saTant distingué, et il revint à Liverpool le 17 
septembre 1835, après une absence de deux ans 
et sept mois. Dix mois après son départ, 11 avait 
appris rheureux retour du capitaine Ross dans 
sa patrie. Back se trouvait alors dans les grands 
lacs de TAmërique du Nord ; il résolut, puisque 
Je premier objet de son voyage n'existait pas, 
de lui domier du moins une utilité scientifique: 
il s'engagea dans un fleuve considérable que les 
naturels appelaient le Tlew-ee-Cloa, et auquel 
la Société géographique a donné depuis le nom 
de Bach; et après une navigation de 530 milles 
géographiques au milieu de rescifs , de chutes 
d'eau et de bancs de sable, il arriva enfin dans 
la mer Polaire, dont la communication avec les 
lacs du nord fut ainsi constatée. Il étudia ensuite 
soigneusement cette partie des cdtes de la mer 
Polaire, et remplit le blanc qui se trouvait sur 
la carte entre le passage Bathurst, le lac du 
Grand-Esclave et la baie d'Hudson. Ces décou- 
vertes géographiques ne furent pas les seules; il 
fit aussi d'importantes observations dans un hi- 
ver où le baromètre s'abaissa jusqu'à 70 degrés. 
On lui doit surtout une étude complète sur les 
phénomènes des aurores boréales, dont il adressé 
sept cartes très-intéressantes. Il constate leur 
influence sur la boussole, où l'une d'elles produi- 
sit sur raigniUe une déviation de 8 degrés. Le 
capitaine Back ftit aussi chargé, en 1836, d'une 
deuxième expédition dont le but était d'établir 
la géographie des o6tes entre le passage du Ré- 
gent et le cap Tumagaln. Surpris par les glaces, 
il est resté piualeun mois dans la plus afl'reuse 
situation qui se puisse imaginer, et c'est à grand'- 
peuie s'il a pu ramener en Angleterre son équi- 
page et son vaisseau. Le capitaine Back a été 
nommé baronnet en 1838, et la Société de géo- 
graphie lui a décerné une lAdaille. B a écrit 
lui-même deux relations de ses voyages, qui sont 
bien plus remarquables an point de vue litté- 
raire que ne le sont généralement les composi- 
tions de ce genre. En voici les titres : Narrative 
of the expédition along the Shores of the 
Arctic Océan, in the years 1833, 1834, 1835; 
in-8°, Londres, 1836; — Narrative of an 
expédition undertaken with a View to geo- 
graphical discovery on the arctic shores , in 
1836, 1837; in-8'', Londres, 1838. 

T.D. 

Edinburgh Review, JalUet 18», 1S48, V.. O. - Qua- 
terlff Review, 1770, V. — ^ chronotogical Hittorn of 
voyages into the aretie reçiùneê tmdertaken cMeHyJot 
tkepurpose ttf éiêeoveram§ a Ifcrtk^Btt, Iforth-fTêtt 
or poUar passage between tke jiUantie und PacijLe 
océan ; ln-8" , Londres, 1818, bj sir Jhoo Barrow. — iVe w 
navn Liste, 1810. 

* BACK (Jacques db ), médedn hoUandais, né 
à Rotterdam dans la première moitié du dix-sep- 
tième siècle. B fut un des premiers à adopter et 
à soutenir la doctrine d'Harvey sur la drcnlation 
du sang. Au rapport de Manget, Bach, dans une 
lettre intitulée de Catculo, bsérée dans l'ouvrage 



de Berovicius, se nvra &'Qfle discussion Impor- 
tante sur certains points de médecine, notamment 
sur la gravelle. On a de Back : Dissertatio de 
corde, in qua agUuf de nulUtate splrituttm, 
de hœmatosi, de Viventium catore; Rotter- 
dam, 1648, in-12. L'auteur nie, dans cet ouvrage, 
l'existence du fluide nerveux, et rapporte foutes 
les opérations du système nerveut à l'action des 
vibrations. 

Rose, New Biographicat DteHoMTf. 

* BACKBI7SCH (Joachlm-Gérard), poëtc al- 
lemand, natif de Sfcttin, vivait dans la première 
moitié du dix-septième siècle. On a de lui: Hi»* 
toria de Passione J,-C. carminé heroico ex- 
pressa; Stettin, 1638, in'4'*. 

Adelancr) Sap^éAelil ft JÀdier, jil^femeUiês-Gêfekr' 
ten^Lextcon. 

BACBBR, nom d'à grand nombre d'artistes 
hoUandais , dont les prinapMix sont les quatre 
suivants t 

I. BâCRBB {Adrien), peiatre hoUandais, né 
en 1643, mort en 1686. 11 étadlaenltalie, et peignit 
le portrait et l'hiitolre à Amsterdam. On lui attri- 
bue un jugement dernàer placé à l'hOtel de ville 
d'Amsterdam, et qui dénote on grand artiste. La 
gravure a reproduit plusieurs œuvres d'Adrien 
Backer. 

*II. BACKBB (François br)» peintre hollan- 
dais, vivait dans la première moitié du dix-hui- 
tième siècle. Appelé à la oour de l'électeur pala- 
tin Jean-Gufllanme, Backer s'y fit remarquer 
par d'excellentes peintures. On le voit en 1721, 
à la suite de la femme de l'électeur, à la conr 
de Cosrae m, duc de Florence. Ce grand artiste 
fut aussi peintre de l'électeur de Mayence. 

m. BAGBBB {Jacques ), appelé aussi Jacques 
de Palermê, peintre hollandais roalgi'é ce sur- 
nom, né à Anvers en 1530, mort en 1660. Il 
travailla toute sa vie, de si courte durée, (lour 
un marchand de Pakâme qui exploitait son ta- 
lent en affirmant à l'artiste que la vente de ses 
oeuvres était des plus diflicUes. L'excès du tra- 
vail tua Backer. Il excellait dans la disposition de 
ses sujets. Ce fut surtout un bon coloriéle. 

IV. BAGKBB (Jacques), peintre holUndal.s, 
né à Harlem en 1608 ou 1609, mort k Amster- 
dam le 27 août 1641. Il vécut en grande par- 
tie à Amsterdam, et y peignit l'histoire et le por- 
trait. Il avait pour ce genre une telle fociUté , 
qu'U lui arrivait souvent d'en peindre plusieurs 
en un ]our. U réussissait particiiUèncment k 
icndre les contours musculaires, surtout lors- 
qu'il s'agissait de reproduire k corps de la 
femmes Ses tableaux sont, pour la plupart, en 
Espagne. On volt à Anvers un Jugemeni der- 
nier, de sa mciHeure exéoution. 

Nagler, Nmus AUgeimeimin MûnsUmr-Lexieom, — Hoo* 
brakeo, f^ie des peintres fiamands. 

BAGKBB (George), médecin anglais, vivait 
vers le milieu du dix-huitième siècle. Il fut mé- 
decin ordinaire de la reine d'Angleterre. On a 
de lui : de Catarrho et Dysenteria Jjûndincn' 
sihus, epidemicis utiisque, anno 1762; Loa- 



77 



BAGKER — BACOIEISTER 



78 



dres, 1764; — Bteherches aur les avantagea 
de VinoculaiUm; Londres, 1776, in-8''; — 
Opuseula medica; Londres, 177 1 , in-8* ; — Ei- 
std sur les causes de la colique endémique du 
Bevonshire; 1767, in-8''. 

. Biûprafikiê médicale. 

KACKBA (George de), irapriniear et libraire 
à BraxeUet Tcrs la fin du dix-sqptième et an 
conmienGeinent da dix-h«itiènie siècle. On a de 
kn : une édition renie et corrigée de la traduo- 
tioa firançaise de Lasarille de Tormes , i»ar 
l'abbé de Cbames, 1696, a vol. in-12; — JHc- 
tionnaire des Proverbes français, avec leur 
explkxUiùn ei leur origine, 1710, petit in-8°, 
oQvragerare, reproduit par Leroux, sous ce ti- 
tre : Dietionnaére comique^ salgrique, criti* 
que, kuriesque , libre et proverbial ^ Amster- 
dam, 1718, in-8®9 snhi d'autres éditions avec des 
additions qui aot fiiri par en fiûre un gros livre 
as8« KeeAcienx. Badier a traduit du flamand 
V Histoire du Saini Saeremmt de miracle,^ 
P. CafiMyer ; Braxeles, 1720, in-4«. 

* BA<»Ba ( Pierre) , scolpteor pnissien , vi- 
fait dans la aecoade moitié! du dix-septième 
Mèda. n ent pour mMIre le célèbre fiddùtter, et 
eiéeata plusieurs «tabMS d'après les modèles de 
ee naître. Baeker exéonta la pinpartdes figures 
coupées an pied de la stalae de Frédéri<HGuil* 
isoBK, plaoée sur le grand pont de Berlin. 

W^nr. jfemM jiUgtmeimâ MUmtier'LuteoH. 

*UMtMMMmmL (M/ef), peintre hollandais» 
Tirait dans la seconde moitié du seizième siècle. 
n fut contemporain de Rubens, dont il imita la 
manière. An rapport de Pilkington, les œuvres 
de Backereel peuvent être mises sur la même 
ligne que ceHes de Rubens et de Vandyck. Quoi 
qn'il en sait de ce jugement, on doit dire que le 
saint €3haTlcS BomMnée de la catbédrale de Bru- 
ges, oewre de Backereel, est un tableau du plus 
grand efM; ledeasin en est plus correct que 
celai de Rubei», et la pureté du coloris ra|)peUe 
la manière de Vandyok. On voit k Bruxelles et 
à Anvers d'autres bons tableaux de Backereel. 

Hoabrâkea, f^t» 4ei petaires fUuMmd$. — N«ffl«r, 
Jf9ue$ jéiifêm. KttMller-UxUon. 

*BACiiiiAcrsBH ( Wandelin)^ écrivain mi- 
litaire allemand, né en 1614, mort en 1667. On 
a de lui : Niitzliche, grûndliche und lustige 
Besckrcièung der bei der Infanterie jetziger 
Zeit çebrxuchliçJien milttxrhchen Exerci- 
tien (Utile et amusante description des exer- 
cices actuellement en usage dans l'arme de lin- 
lanterie); Maiporg^ 1664. 

Adeluog, Soppléioenl k Jôcher, Mlçemeiiies Gcldir^ 
ten-Leiicon. 

*BACKHtTSK!t (Jean-Afartin), écrivain alle- 
mand, vivait dans la seconde moitié du dix-hui- 
tième siècle. Il laissa : Apologetium quo Pio- 
genem Cgnicum a crimine et stultitix et im- 
pudentùT expeditum sistit ; K6niggberg, 1727. 

aéeltine, Siippt. à JAcher, Mlgem. Getêhrten-Leaeknn, 

•ACsevTSBH, Vog, Bautotseu. 



BAGKMBisTBB ( MortnumH' louis-^kris^ 

tian), savant allemand, né en 1736 à Hembom 
en Wétéravie, dans la principauté de Nassau- 
DiUenbourg; mort à SaintrPétersbouiig en 1806. 
Il fit ses études en Allemagne, et fut appelé vers 
1770 en Russie, où il dirigea le coliégie allemand 
de Saint-Pétersbourg. On peut dire qu'il a gran- 
dement contribué au progrès des sciences et des 
lettres en Russie. Q liât nommé mentbre de l'A- 
cadémie de Saint-Pétersbourg et décoré de l'ordre 
de Saint-Wladhnir. On a de lui (en allemand ) : 
Histoire de la Nation Suédoise ; Leipzig, 1767 ; 
^Abrégé de la Géographie de V Empire russe ; 
Pétersbourg, 1773 ; — RecueU de mémoires et 
de pièces authentiques sur l'Histoire de 
Pierre /*; Riga, 1785 ; — Bibliothèque russe, 
en 11 vol., 1777 à 1788. 
Biographie nouvelle des CoHtemporatns. 

BACKMEisTBR (Jean), médecin allemand, 

né le 24 octobre 1680, mort vers 1750. H étudia 

à Leipzig , et devint médecin du prince de Ba- 

den-Durlach en 1707. H laissa: Acta Philippi- 

ca, avec des notes ( sans date ) ; — Historia 

académie Rostoch, et continuatio Annalium 

Herulorum ac Vandalorum Nie, Marescal" 

chi, et Antiquitates Rostochienses ab anno 

1160 ad 1700, ouvrage de Backmeister père, 

édité par le fils. 

JOcber, AUgemeiMs Celehrten-LexUon, — Biographie 
médicale. 

* BACKMEISTER ( Lucos ) , tiléologien et com- 
positeur allemand , né à Lanebourg le 18 octo- 
bre 1530, mort à Rostock le 9 juillet 1608. 11 
a laissé : Oratio de Luca Lossio ; Rostock, 1 562 ; 
— des commentaires sur la Bible, et plusieurs ou* 
vrages inédits. 

Son fils Lucas, né en 1570, mort en 1638, 
a laissé quelques sermons, des écrits de contro- 
verse fhéologique, et Commentarius in pro- 
phetas majores et minores, excepto Daniele. 

àdclaog, Supplément * JOcher, Mlgemeinet GêlehrUn" 
Lexicon. — Adam, P^iUe entdileirvm. — Moller« dm- 
bria literata. - PéCb, iKo^rapAto wHwnf fte cto iftirt- 

BAGKMBinvB (jlfe^Aleif), Bsédocin alle- 
mand, né à Rostock le 28 septembre 1560, mort 
le 7 janvier 1626. H étudia la médecine dans sa 
viUe natale, fit en 1599 un voyage en AUema^ie, 
et se rendit à Gopenliague en 1603; puis il 
suivit en Angleterre le chevalier de Friesen. Après 
d'autres voyages à Leyde et dans diverses cités 
unlversîtaire^^de TAllemagne, il refvint à Rostock, 
pour y prendre en 1606 le double titre de doc- 
teur en médecine et de mettre en philosophie, 
n exerça ensnile la médecine à Kiel jusqu'en 
1612 , puis revint donner des leçons de mathé- 
matiques à Rostock. £n 1616, il devint mé- 
cm du district de Lunebourg, et en 1621 mé- 
decin ordinaire du prince. U Uûssa, suivant Mol- 
1er : un TroÀté général de médecine pratique, 
en vingt-huit dissertations, inapriniées d'abord 
ducuiè séparément; — ime édition des quatre 



79 



BÀCRMEISTER — BACXER 



80 



premiers Tolumes des Opéra medica posthuma 
de Fr. Joël. 

Son fils Jean, mort en 1651 » fnt professear 
à ranirersité de Rostock. On a de loi les disser- 
tations suivantes : de Apoplexia; Rostock, 
1641, in-4<'; — de Quartana; \ÏM,, 1641, 
m-4'*;-' de Cachexia; ibid., 1658, in-4*; — 
de Casu laborantis podagra ; ibid., 1658, in-4* ; 
— de Hydrope Ascite; ibid., 1664, in-4''; — 
Problemataphysiologico-medica; ibid., 1664, 
in-4»;— -de ImbeeilMate ventrieuH; ibid., 
1664, in-4*. 

Sax, Onomattieon. — JOcber, jittçeaulnêt G^tehrten- 
Lexieonf stcc le Sopplémeot d'Adelang. — Moeer, 
Cimbria literaU$. 

* BACKOFEH ( /.-O.-JSTenri ), compositeur al- 
lemand, né à Dorlach en 1768, mort vers 1840. 
n étudia à Nuremberg, et excella bientôt sur la 
clarinette, la flûte, la harpe, le cor anglais, et le 
piano. Après quelques voyages il vint à Gotha 
en 1802, et revint à Nuremberg Tannée suivante. 
On a de lui, entre autres ouvrages : Anleitung 
zum Har/enspiel mit eingestreuten Berner- 
kungen ûber den Bau der Harfe (Instruction 
sur Vart de jouer de la harpe, avec des remar- 
ques sur la construction de cet instrument); 
Leipsick, 1803; — Anweisung fàr die Klari- 
nette und das Bassethom ( Méthode pour la 
clarinette et le cor de bassette) ; ibid., 1803 ; — 
d'autres compositions médites. 

Fétls, Biographie universelle des Musiciens, 

*BAGRiii, philanthrope français, mort vers 
1815. Il quitta sa patrie pour aller chercher la for- 
tune dans un autre hémisphère. Ayant amassé de 
grandes richesses et s*étant établi avec ses frères 
à Alger, il se fit un devoir de visiter les bagnes 
africains , et de consacrer sa fortune à délivrer 
ou à secourir ses compatriotes qui gémissaient 
dans Vesclavage. En 1799, il vint à Marseille 
dans ce but, et y équipa plusieurs navires pour 
Malte. Mais Q devint suspect au Directoire, ainsi 
qu'un de ses frères, secrétaire de l'envoyé d'Al- 
ger ; et le gouvernement, après les avoir incar- 
cérés , les fit reconduire sous escorte jusqu'à la 
frontière, avec défense de rentrer en France. 

Biographie mmffelte des Contemporains. 

r * BAGKTiSHUA. Foyes Baktishwa. 

KACLBE D'ALBB (Louis-Albert-Ghislttinf 
baron) , peintre et ingàneur-géographe , naquit , 
le 21 octobre 1762, à Saint-Pol, département du 
Pas-de-Calais, et mourut àSèvres le 12 septembre 
1824. n partit à l'âge de vingt ans pour lltalie; 
il s'arrêta dans les Alpes, et choisit SaUenches, 
«u pied du Mont-Blanc , pour son séjour habî- 
tuei : il y demeura sept ans. Il fot tout à la fois 
peintre et naturaliste, et bientôt ses tableaux, 
répandus en Suisse et en Allemagne , lui valu- 
rent une grande réputation. Il fit de grandes 
explorations dans les montagnes; c'est làqu'Q 
étudia les rapports de liaison de ces groupes de 
montagnes, et jeta dans sa mémoire les fonde- 
ments de cette topographie pittoresque qu'il 



devait bientôt mettre à exécution. Le oonrs des 
événements amena la guerre dans la vallée de 
Chamouny, en Savoie. Bâcler quitte ses pin- 
ceaux, se fiût militaire, et vient joindre en vo- 
lontaire un bataiOon de chasseurs de l'Ariége. 
Cerné en une rencontre par des paysans insur- 
gés , il tire son sabre , place sa femme et ses 
enfants sur l'avant^rain d'une pièce de canon, et 
traverse le rassemblement, qu'il intimide par ce 
trait d'audace. Lorsque Bonaparte prit le com<« 
mandement de l'année d'Italie, des reconnais- 
sances militaires confiées à Bader et exécutées 
avec bravoure et succès , des dessins exacts de 
machines de guerre, le firent remarquer par le 
général en chef, qui l'attacha à son état«roajor 
avec le titre de directeur du bureau topographi- 
que. Bader prit part à toutes les actions de la 
mémoraUe campagne de 1796 ; il se distingua 
particulièrement à la bataille d'Arcole , dont il 
a fait , en 1804 , le si^et d'un grand tableau , 
remarquable par sa belle exécution. Il a dressé 
également la belle carte du théâtre de la guerre 
en Italie (Paris , 1802, en 54 feuilles), et diffé- 
rents dessins de nos fiîstes militaires. Les chan- 
ces de la guerre, en arrachant lltalie aux Fran- 
çais en 1799, dépouillèrent Bader du fkuit de 
ses longs travaux. Ce revers ne le découragea 
pas : il lui suffisait d'avoir pu sauver ses desdns 
topographiques; et , retiré une seconde fois à Sal- 
lenches, puis de retour à Paris, il avait presque 
refait une partie de ses cuivres , lorsque le gou- 
vernement autrichien lui rendît ceux qui avaient 
été transportés à Vienne. Bonaparte, à son retour 
d'Egypte, donna à Bader le titre de directeur 
de son cabinet topographique, et l'emmena avec 
lui dans toutes ses campagnes. Devenu succès- 
sivement adjudant-commandant en 1807, géné- 
ral de brigade en 1813 , Bader parcourut toute 
l'Europe. Admis dans la oonflanoe la plus intime 
de l'empereur, fl dressait chaque jour l'esquisse 
des mouvements des troupes projetés pour le 
lendemain. Épuisé enfin de trayail, il ne pot 
résister aux fatigues toujours croissantes de In 
campagne de 1814. Il revint à Paris, ota il se 
rendit encore utile dans la direction du d^t 
de la guerre. Mais , en 1816, il perdit son em- 
ploi; retiré à Sèvres, il reprit le crayon et le 
pinceau , et toijyours avec succès. Il y mourut 
au milieu de ses travaux. 

On a de Bader d'Albe : Annales pittoresques 
et historiques de paysagistes (recueil de gra- 
vures autraitetàraqua-tinta, d'après les meil- 
leurs ouvrages connus et inédits des peintres 
paysagistes detoutes les écoles ), accompagnés de 
notes historiques et crOiques sur la vie des 
peintres , le mérUe de leurs ouvrages et les 
principes de Part; Paris, 1803, in-4® de 36 pUm- 
ches ; — Souvenirs pittoresques, ou Vues litho^ 
graphiées de la Suisse, du Valais, etc., 17 11t. 
in-fol. de chacune 6 planches; Paris, 1818 et 
suiv. — Souvenirs pittoresques, contenant la 
cofnpagnetPJBspagne, suite d'estampes llthofEra» 



81 BACLER 

pliiées, 17 tir. fn-fol., diacooê de planches; 
Paris, 1824 ; — PramenadespUtoresques dans 
Paris et ses environs , 8 liv. in-fol. de 48 ptan- 
ches IHhûgraplnées. — Vues plitoresques du 
h(tut FatM^ny,graTaresen ooulear. Parmi ses 
tableaux, qui ont figoré àVexpositimi, on remar- 
que la Bataille d'Aréole y qui passa pour son 
cber-d'œurre, la BataUU d^ Austerlitz^ tAPâris 
chez Œnone, qui a décoré la galerie de la Mal- 
maison. [Enc. des g. du m. arec addit.] 

mUtotin de la SoeUtédêlçéoçrapM» « t II , p. SOO. - 
Jomrnai 4tt Foya^ef. t. XV. p. 181; t XXIV, p. Ut. - 
Manorial dtt seienee$ et des arU, t IV. 

BACO DE LA caAPBLLB ^ magistrat fran- 
çais, mort en 1801. n était procureur du roi à 
Nantesy lorsqu'il foi député aux états-généraux 
de 1789. n travailla beaucoup dans les comités, 
et ne numta à la tribune qu'une fois pour rejeter 
sur Tabbé Maury tous les troubles qui divisèrent 
rassemblée. En 1792 il défendit Nantes, dont 
il était maire, contre les attaques des Vendéens^ 
11 fut ensuite emprisonnée T Abbaye, pour s'être 
prononcé contre le 31 mai, et ne dut son salut 
qu'an 9 thermidor (27 juillet 1796). H fut envoyé 
alors par le Directoire exécutif, en qualité de 
commissaire du gouvernement, aux lies de France 
et de la Réunion. Mais les colons refusèrent de 
le reconnaître ; il fut même déporté aux Manilles. 
A son retour en France il obtint la direction de 
rOpéra; puis il fîat chargé de se rendre à la Gua- 
ddoupe en qualité de commissaire. H s'acquitta 
avec succès de cette mission, et mourut à la 
Basse^Terre. 

BiographU nomMê dês ConUmporaim. 

*BACo ( Jean-Baptiste) y avocat et auteur 
dramatique français, vivait dans la seconde moi- 
liédu dix-huitième siècle. On a de hû : to Mayo- 
naisef comédie en un acte et &k prose; Paris, 
1756; — Belphégor dans Marseille^ comédie 
, acte et en prose ; Marseille, 1756. 

BibUcthèque du Théâtre, III, Ut.- Adeluog, Sopplé- 
ment à VAllçemeinet GeUhrten-Uxieon de JOcher. 

BAGOH, nom propre de plusieurs personnages 
anglais célèbres (1). Robert et Roger Bacon, 
placés en tète , appartiennent au moyen Age ; les 
autres, classés par ordre alphabétique des pré- 
noms, ont vécu depuis le seizième siècle. 

BAGOH (Robert) f moine et tiiéologien an- 
^s, né en 1168. U était de l'ordre des Domi- 
mcains : on l'a souvent confondu avec Roger 
Bacon. Il étudia à Oxford, et vint se perfectionner 
à Paris. De retour à Oxford, il y enseigna la 
théologie, et se fit remarquer comme prédicateur. 
Sons Henri m. Bacon s'associa à l'opposition 
que firent les barons à ^radministration du mi- 
nistre Pierre des Roches (de Rupilms) et à 
llnfliience des Poitevins ses compatriotes, admis 
par lui à tons les emplois. Lorsqne le parie- 
ment fut convoqué en 1233, Bacon déclara de- 
vant le rot que le seul renvoi de Pierre des Ro- 
ches pourrait faire cesser le mécontentement gé- 

[D Le mot inglils Baecn ilgnlfle lard. 



— BACON 



89 



néral. Ce renvoi eut lien, et rAngteterre oessa en 
même temps de subir la domination des étran- 
gers. 

Rose, New BiOffrapMeai Dietionanf. .— Tanner, Bi' 
blioth. BHt. 

BAGQEV (Roger), célèbre moine anglais, 
surnommé le Docteur admirable, naquit en 
1214 à llchester, dans le comté de Soromerset, 
et mourut à Oxford en 1294 (en 1284, suivant 
Pitsaeus; en 1248, suivant Leland). Pendant que 
les philosophes scolasttques perdaient leur temps 
dans les vaines discussions du nominalisme et du 
réalisme, et ne juraient que sur les paroles d'A- 
ristote et de quelques autres autorités ancien- 
nes, Roger Bacon lisait attentivement dans le 
grand livre de la nature. « Je ferais , disait-il , 
brûler tous les livres d'Aristote, si J'en étais le 
maître ; car on y perd son temps à y étudier, et 
ils ne servent qu'à propager Terreur et ligne- 
rance (1). » C'était le langage d'un grand révo- 
lutionnaire. R. Bacon fut un des hommes qui en 
devançant leur siècle sont tocgours méconnus, 
persécutés par leurs contemporains , et souvent 
même broyés par la roue du temps, dont ils s'ef- 
forcent d'accélérer le mouvement. 

Roger Bacon étudia d'abord à Oxford, sous 
Edmond Rich, depuis archevêque de Cantorbéry, 
et sous Ridiard Fitzarre; il fit des progr^ ra- 
pides dans toutes les sciences qu'on y enseignait 
alors. De là, pour compléter ses études, il se ren- 
dit à Paris, dont l'université était alors la plus cé- 
lèbrede l'Enrope,et surtout très-fréquentée par les 
Anglais (2). Après avoir obtenu le grade de doc- 
teur en théologie, il revint, dit-on, en Angleterre, 
et entra dans l'ordre de Sahit^François, par le 
conseil du savant Robert Greathead ou Grosse- 
tête, évêque de Lincoln, qui l'honorait de sa 
bienveillance et de sa protection. Suivant d'au- 
tres, ce fut à Paris qull entra, vers 1240 (selon 
Ond^), dans l'ordre des Cordeliers. Ce qu'il y 
a de certain, c'est qu'il passa plusieurs années 
dans le couvent des franciscains à Paris, et qu'il 
y eut beaucoup à souffrir de l'ignorance hitolé- 
rante de ses fanatiques confrères (3). Le frère 
Roger se fit d'abord connaître en 1259 , selon 
Cave et Oodm, par un sermon qu'O prononça à 
Oxfoid devant Henri m. A y censura le roi de 
ce qu'il déférait trop aux avis de Pierre, évêque 
de Winchester, et de ce qu'il donnait les pre- 
miers emplois du royaume à des étrangers. 

Un goût prononcé pour les sciences physiques 
le porta ensuite à s'appliquer avec ardeur à l'é- 
tude des phénomènes de la nature. Pénétré de \h 
nécessité d'aUier les sciences avec les lettres, il 
apprit àfond (chose rare à cette époque) les lan- 

(1) St haberem potestatem saper lUtrot Àriatotellfl, 
ego focerein omnet creaiarl, qala non est ntal {empo- 
rte amlado «tadere lo iUte, et caoïa errorta, et muItlpU- 
caUo IffBorantUt. (B. Baeoo, Opia nmius,) 

(t) Parislos Angll praflcisci «olelMOt. Uaquam ad mer- 
catoram booamm arUnoi. iHUt. «t antiq. Jead, Oxcul^ 

p. IM.) 

(t) Waddlng, ^niMl. Frat, ifteon; Lagdas.» sm, 
I t. ll.p. U9. 



as 



BÂOON 



84 



giB68 IsHné y grecqiw ^ hébi^qiM y mbo, aiii d6 
pouToir lire les ancieiis dans le texte oriRÎiial. A 
l'exemple de Platon, il regardait les roathémati- 
ques oonmie la clef de Toute des antres seieaoes 
(prima erit interscientias, et prsecedens alias, 
et disponens nos adeas), Opus mni., part. IV, 
p. 61 . n rechercha avec beaucoup de soin les ou- 
yrages de raniiquité,et n'épargnait rien pour se 
procurer les livres les plus précieux et les plus 
utiles. ArriTé à Tâge où l'homme qui réfléchit s'a- 
dresse les questions les plus graves de la vie , il 
substitua un des premiers l'autorité d'Arisfote à 
l'autorité de l'expérience. H s'entoura d'un grand 
nombre de jeunes gens qu'il se fit un devoir d'ins- 
truire, et qui, à leur tour, l'aidèrent dans ses re- 
cherches expérimentales. H ne recula devant au- 
cun sacrifice; et il raconte lui-même, dans son 
Opus majus , que dans l'espace de vingt ans il 
dépensa, en expériences, plus de 2,000 livres de 
France {duo millia librarum Parisiensium) , 
somme énorme pour ce temps. Pourvu d*une 
sagacité extraordinaire, d'un esprit d'observa- 
tion inconnu au moyen âge, et surtout d'une 
persévérance à toute épreuve, le Docteur admi- 
rable devait arriver à des découvertes jusqu'a- 
lors inouïes en astronomie, en physique, en 
chimie, en médecine, etc. Ce fut à Paris, dans 
le couvent des cordeliers, que Roger Bacon com- 
mença à se livrer à l'étude des sciences. Le 
premier il s'aperçut de l'erreur du calendrier 
Julien relativement à l'année solaire, et proposa 
en 1264 , à Clément IV, de le rectifier (1). Il ne 
fut point écouté. Hélas 1 il avait parlé trois 
siècles trop tôt. Le premier, il étudia l'action 
des lentilles et des verres convexes ; il inventa 
les lunettes à l'usage des presbytes (2). Il donna 
le premier la théorie et la pratique des téles- 
copes. « Nous pouvons, dit-il, tailler des verres 
et les arranger de telle manière par rapport à 
notre obU et aux objets , que la réfraction et la 
réflexion des rayons se feront dans le sens que 
l'on voudra. H devient aussi possible de lire à 
une distance incroyable les lettres les plus peti- 
tes, de compter les grains de sable et de pous- 
sière, à cause de la grandeur de l'ange sous le- 
quel nous apercevons ces objets (3). » En par- 
lant des tables astronomiques qu'U avait le pro- 

(I) HUt. et ûmHq. Ommu, p. iss. — JfU. Cepêndc, ii 
Prœmlo, Op. de RerolDUoolbM «rbitm eolMUam. 

(t; Opui majus, p. ut : si vero bomo asplclat Ittens 
et alias m mlnataa per medlam erystalll, tel Tnil, vet 
ftltertas peraplciH soppotiU lÈbtrtê, etittporfl« nlaor 
•ptene ri)^ coareitUa aU venus octtliiai, «t «évloa aR 
to aère, longe meilas vldeblt ilteras , et Apparebant ei 
majores. — Et Ideo boc iDstmnoeotum est utfle aenlbas 
et habentiboa ocoloa dd>lleB. Kan merani ^««lUMitte 
parvam posaant vldere In sofflcienU magnltudlne. 

(t) Opns tiu0iu, p. tCT : Nan pomiubim «e flgvfare 
persptcaa et taUter ea ordloara respeeta noetil vtona et 
renim , qaod Cringentor radti et fleeteotar ^«ocwi^ae 
vohierimufl , nt sub qaocinM|ae aiifelo volaerltaos f en 
prope tel longe, et sie et iDeredfbfll dlftntlt legereoitts 
IReras mlnntlsslmas, et palverea et arenas mmenrenM, 
propter magnltiidknem angoll sab quo vidrremus maxlmi- 
' qne edrpora de prope vis Tidcrlnos propter ptmtalein 
gogall, sub qao vlderenua* 



jetdedraHor, BiisBrBieoiidtt t «Majsctqni 
est imtoiit nëoMMire, oe aérait d'avoir des gens 
qui entendissent bien l'optique, et qui fusweni 
k même de oonatroirste instmoMots que cette 
84sienoe demande, pane qne lea instnnîients de 
l'aatranomie n'agiaaeni qne par la vue, selon les 
lois de l'optique (1). » Dans nn antre endroit il se 
plaint de ce que k vérité importone tout esprit 
ignorant. 

Ce fiit surtout par ses observations astronomi- 
ques et astrolof^qnes qne Roger Baoon s'attnra 
raoeosation de magie et la haine fenatiqne de see 
contemporains. Lignorance et Tenvle de ses 
confrères lui suscitaient toutes sortes d*end)er- 
ras. Les supérieurs de l'ordre auquel il appar- 
tenait avaient fait un règlement par le^oel il loi 
était expressément défendu de commoinquer ses 
écrits à qui que ce fttt, sous peine de les perdre, 
et d'être lui-même mis au pain et à Tean (2). 
Cest pourquoi fl n'osa d^abord répondre A la 
lettre que lui écrivit Clément TV avant d'être 
pape, et dans laquefle fl fit, par l'intermédhiirc 
de Kaymond, de Loudan, demander an Mrt Ro- 
ger un exposé détaillé de ses merveWeuses in- 
ventions. Mais Tanden secrétaire de saint Louifs 
(Toy. Clément IV) étant devenu chef de l'É- 
glise peu de temps après (en 1205), fl réitéra sa 
demande. Ce fut alors qne le frère Roger lai 
envoya son Opus majus, ainsi que divers au- 
tres traités, par Jean de Paris, son disciple chéri ; 
11 lui envoya aussi quelques instruments de ma- 
thématiques qu'A avait constmits, et s*ofTHt d'al- 
ler lui-même à Rome pour donner verbalement 
toutes les explications nécessaires. Cette infrac- 
tion aux règlements des supérieurs de son ordre 
devait bientôt hii devenir fatale (3). Pendant la 
vie de Clément IV, qui, loin de désapprouver, 
cherchait plutôt à encourager les travaux de 
Roger Bacon, les cordeliers, envieux et igno- 
rants , n'osaient pas attenter publiquement à la 
liberté de leur confrère : ils se bornèrent à le 
tracasser de BÛUe numières, à le déranger de ses 
études, et à lui rendre la vie insupportable. 

Dix ans après ^ en 1278, sous le pontificat de 
Nicolas JH, iérôsae d'EsciUo, géaéi*al des fran- 
dscainsy vint à Paris en qualité de légat du saint» 
siège. Les cordeliers profitèrent aussitôt de cette 

(t) ..... Tabnlc astronomfcx, tn qntbos semel tssnt 
omnes motus c«toniRa eertMcalt ■ prtaciplo maiidivs^ve 
■d iaeei ; — et ion onal die poesemua cOMMerare In 
coelo causas omohiai qne lu tem rcooTeotor. et con- 
slmllem dtsposltionefii eœll qncrere In prfttertto , et lu- 
Teolre constantes affeetus, et aie de fntore et omola «k 
fnosecrentar. (Ofw T&rUnm ad Ciemwnitm, fna.Cot.. 
JM.c.) 

(t) Sob prccepto et p«tna amtsslonls llbrf . et Jcjnnio 
tn pane et aqaa plnribos diebns , proMbaeront eem t 
«omnonieaodo aerlptvoi allqood a ae laetiun cinb (sHIs 
qaibaaaiiDqtie. ( Opîu majus , dis. Cet., fol. L ) 

(8) La réponse que le pape fit ù la lettre do firère Ba- 
eon peut donner one Idée de l'aotocraUe absolue den 
«dlnea dans teim oourisntii îm p«nUfe otaveratn recm»- 
mnde diUeta jUio Aegerio , dicto Baceon, de lui faire 
coonnttrelr résiultat de kcs rrnhcrches aussi sccrMement 
qail le pourrait : hoc quanto ucretius poteris , fadas ^ 
(Waddlog, Ànjml Fratr,itm., t II, p. tsk) 



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BACON 



86 



occasion pour dénoncer leur confrère comme 
magicien astrologue , et comme ayant fait un 
pacte avec le diable. Un des principaux articles 
qui motivèrent son accusation et sa condamna- 
tion avait été fondé sur un passage de TOpt/^ ter- 
Hum ad Clementemr, et que Clément IV avait 
cependant tronvé lui-même fort innocent. H y est 
dit qn*en consultant chaque jour les Tables astro- 
nomiques, par rapport à Vétat actuel des choses^ 
on n'aurait qu^à cliercher dans les temps passés 
le même arrangement des corps célestes, pour 
arriver à prédire les événements de Tavenu*. H 
syoute qu^il avait souvent travaillé à dresser 
ces tables, mais que Tignorancc de ceux aux- 
c]ae]s il avait affaire ne lui avait pas permis de 
les achever (non potui consumare, propter 
stuUHiam eorum cum quibtis ha^^ui facere), 
A Taccusation de magie, il répliqua par sa lettre 
J}e nullUate magiœ. Quant aux expériences 
physiques^ que Tesprit de Tépoque regardait 
comme l'œuvre du diable, il répondit : « Parce 
que les choses sont au-dessus de votre intelll^ 
gence, vous les appelez oeuvre du démon. Les 
ttiéologicns etles canonistes, dans leur ignorance, 
les abhorrent comme des productions de la magie, 
et les regardent comme indignes d'un chrétien. » 
Aucune de ces raisons ne prévalut contre le 
fanatisme. La science perdit sou procès ; l'igno- 
rance triompha. Les ouvi*ages de Roger Bacon 
furent condamnés comme renfermant « des nou- 
veautés dangereuses et suspectes {novHates 
suspectas)^ » et l'auteur lui-même expia son 
génie par une longue détention (1). Le géjiéral 
des franciscains fit coniirroer cette condamnation 
par la cour de Rome. 6. Twine raconte qu'on 
enchaîna les livres de Roger Bacon aux tablettes 
de la bibliothèque des cordeliers d'Oxford, ob 
Ils furent entièrement rongés parles vers. Jérôme 
d'Esculo fut plus tard élu pape sous le nom de 
Nicolas lY. Ce fut donc en vain que Bacon en 
appela au saint-siége : au lieu d'être relâché de 
sa prison, il ne fat resserré que plus étroite- 
ment On rapporte que, pour fléchir le pape, il 
lui avait adressé , comme preuve de Finnocence 
et de l'utilité de ses travaux , un livre Intitulé 
De Prolongatione Vitcv, qui se conserve en 
manuscrit à la Bibliothèque nationale de Paris. 
Enfin, lorsque, usé par une vie si agitée et si bien 
remplie , le pauvre frère Roger ne parut plus 
redoutable, on le mit en liberté. Accablé d'in- 
finnités, il se traîna jusqu'en Angleterre, et vint 
mourir à Oxford , une année après sa mise en 
liberté, n faut que ce grand génie, qui aimait 
tant la science, ait été bien malheureux , pour 
qu'il ait pu sur son lit de mort, laisser échapper 
cette plainte amère : « Je me repcns de m'être 
donné tant de peine dans l'intérêt de la science. » 

(1) Per muttos annoi vincuUs dêtentus, Antiq. Univ. 
Oxon., p. 138. — Bacuo ne fat rois en liberté qu'en itn 
{ un an ayant m mort ) : en supposant qn*it ait été con- 
damné en fSTB (année où Jérôme d'Esctila Tint à Parlji), 
ce génie imuortçl a.vtfa Jangui pendaDt qaloze ans eo 
priaoB, 



Voilà ce qu'il en coûte à vouloir éclairer les 
hommes. 01. Borrfchius {de Oratu, de Progressu 
Chem.) dit avoir vu à Oxford (au dix-huitième 
àiècle) la maison de Roger Bacon, appelée the 
house of friar Bacon. Son corps firt enterré 
dans Véglîse des franciscains , où l'on montrait 
longtemps la cellule où le frère Roger traTaUlait 
en repos. 

Ouvrages de Boger Bacon. La critique a 
beaucoup à faire dans l'appréciation exacte des 
livres attribués à Roger Bacon. Le même oa- 
vrage porte souvent deux ou trois titres dlfTé- 
rents. 11 en est résulté qu*on a singulièrement 
grossi la liste de ces livres, que P. Borel porte 
au moins à vingt-huit. 

Parmi les ouvrages de Roger Baoon qui 
nous sont parvenus, on doit placer au premier 
rang son Opus majus présenté à Clément IV 
{ad Clementemquartum)^ publié en 1733 par 
le docteur J. Jebb , à Londres , vol. m<-fol. Cet 
ouvrage, qui traite de presque tontes les sciences, 
y compris la linguistique, renferme des parties 
qui ont été publiées comme des traités particu- 
hers. Les chapitres les plus intéressants et les 
plus détaillés sont relatifs aux dirers phénomènes 
de la himière. VOpus minus et VOpus tertium 
reproduisent, sons une forme plus abrégée, les 
doctrines et les observations contenues dans 1*0* 
ptts majus. Roger Bacon doit être réellement con- 
sidéré comme l'un des fondateurs de l'optique. 11 
donne très-bien la théorie des miroirs ardents, 
et nous apprend qu'il en fabriquait lui-même 
de très-bons en acier(rfe chalyhe bono) pour 
dix livres, monnaie de Paris. Il explique le point 
focal où les rayons se réunissent: n H ftiut croire, 
ajoute-t-il, que l'Anticfarist se servait de ce moyen 
pour brûler les cités, les camps et les armées ( 1 } . » 
En parlant de la réfraction que les rayons de la 
lumière éprouvent dans l'air. Il expliqué pourquoi 
nous voyons un astre £l!éremment à l'horizon 
qu'au zénith. « Si on observe, dit-il, aux envi- 
rons des équinoxes, à l'aide d'instmmeitts d'ob- 
servations célestes {per instrumenta quitus 
experimur ea qtix sunt in calestilms)^ le point 
d'une étoile à son lever, et qu'on observe ensuite 
le point de la même étoile dans la ligne méridienne, 
on trouvera que cette étoile est plus éloignée 
sensiblement du pêle boréal du monde quand die 
est au méridien que quand elle est à son lever 
(distare sensibiliter invenieteam in ioco me- 
ridiei plus a polo mundi septentrionali, quam 
quando fuit in or tu), L'ceil v<Nt donc de ma- 
nières différentes dans des temps différents. Quand 
l'étoile est dans la ligne méridienne, c'est-à-dire 
au lénith ou Mwlessus de la tête de l'observa- 
teur, les rayons arrivent dans l'oeil perpendicn- 
lah-ement; et alors, n'étant pas réfractés , l'odl 

(1} Omnet radll qui eadnnt In toiam soperflelém spe- 
enll eoncamuit In punctom nntiin ,... quia eadnnt ad an- 
gulos seqaaies, et Ideo rcOectnntnr ad punctum unum In 
aie... Et credendom est qaod AnUcbrUtna Ms uteivinr, ut 
cWttatet. et castra et exerdtas comparât (Op. mt^f., p. 99,) 



87 



BACON 



Yoît Fétoile, en ligne droite, dans son point Té> 
niable. Quand les rayons nous arment, au con- 
traire, soua des angles obliques, au lever de 
Tastre, ils se réfractent : la yision s'opère par des 
lignes brisées, et Toeil se trompe sur lepoint yé- 
ritale qu'occupe VaÉtre (radii franguntur^ et 
ideo oims tune videt per Hneas fractas , et 
erat in loco stelUs), Et j'ai tu cela avec des 
instruments, et c'est une cbose certaine i^ego 
consideravi in instrumentis hoc idem, et cer- 
tum est) (1). » — On Toît par ce passage que Ro- 
ger Bacon avait entrevu de grandes découvertes, 
qui ne devaient être plus nettement formulées 
que plus de trois siècles après. 

n explique le premier la formation de l'aro- 
en-ciel par l'action des rayons réfléchis et réfrac- 
tés dans un milieu diaphane (gouttelettes de pluie), 
difiërent de celui de l'air. Il lyoute plus loin que 
c'est le même genre de phénomène coloré qui se 
produit, quand , tenant la bouche pleine d'eau , 
on lance cette eau sous forme de pluie fine dans 
l'air, contre le soleil (2). n appela le premier l'at- 
tention des physiciens sur la décomposition de la 
lumière et le spectre coloré. « Quand un homme, 
dit-il , dans ua beau jour d'été , au moment où il 
s'éveUle, toame ses regards subitement vers une 
ouverture par où pénètre un rayon du soleil, il 
aperçoit des couleurs. » Puis il indique d'autres 
expériences qui r^roduisent le. même phéno- 
m^ae(3)4pf^ 

Albumasar avait déjà observé que le phéno- 
mène de la marée dépend de la lune : fluxus et 
refiuxvu currunt sicut luna variatur in par- 
tilnucœli. Mais Bacon, admettant cette explica- 
tion, attribue le phénomène plus particulièrement 
k l'attraction que la lune exerce sur l'élément li- 
quide (4). 

Dans le chapitre intitulé du Mouvement de 
ia balance i on trouve, entre antres détails as- 
tronomiques fort remarquables , l'mdication de la 
précession des équinoxes, et la réforme du ca- 
lendrier, que nous avons mentionnée plus haut 
Voici un des passages les plus saillants : « L'an- 
née Julienne, de trois cent soixantenânq jours 
et un quart entier (quarta diei intégra), ne 
donne pas la quantité réelle de l'année (non per- 
venit ad veram anni guantitatem). U est 
prouvé par tons les oomputistes andens et nou- 

(1) omu «Mtfiu. p. 1*. 

(1) Opmt sM^iu, p. n : Iris fenerator per reflecUoDei 
multtpUeet. Non pOMont eMm nidll congregiri, nlil per 
frtcUoneai et reflecttooem. Et p. MS : Simillter si qals te- 
neos aqnan In ore, et forUter spargst aqnan In radlls, 
ei stet a latere radlomio. 

(S) Oput WMfut, p. Ut : Atque si bomo In «state, qvando 
surgit a somno , et habet ocolos nondnm bme apertos, 
auMto asptdat ad foraroen per qnod Intrat radins solls, 
vldebtt colores ; et simillter il claudat oealun , continglt 
Idem sab unbra snperclUorun , et Iterom Idem acctdtt 
per vas Tltreum plénum *8qoa In radlls solls ; et sic per 
Inflnitos roodos tam natnrales qoam artlfldales continglt 
colores bq|asraodl apparere, aient dlUgens experfmenta- 
tor noTlt reperlre. 

(4) Oput wiahu, p. tt : Radtt ImuB attnbiuit vaporea 
ad aerem. 



veaux , mais surtout par les voies de l'astronomie 
(per vtas astronomix), que la quantité de l'an- 
née solaire n'est pas si grande, mais qu'elle est 
plutôt momdre (quod guantitas anrtl solarls 
non est tenta , immo minor ) ; et cette différence 
est évahiée à envfron la cent trentième partie 
d'un jour. C'est pourquoi, en comptant tous les 
cent trente ans un jour de phis, on oorrigoralt 
l'erreur du calendrier. B y a ensuite une erreur 
plus grande, rdativement à la fixation des équi- 
noxes et des solstices; mais cette erreur ne vient 
pas seulement de la quantité de l'année, mais 
encore d'antres défauts graves. Ainsi, on a placé 
les équinoxes et les solstices à des jours fixes, 
comme s'ils devaient y rester éternellement (1). » 

Attentif à tous les phénomènes naturels, R. 
Bacon Ait le fondateur de la vraie méthode e\- 
périmentaIe,'dont il préconise sans cesse les avan- 
tages. « Comme le commun des étudiants ignore, 
dit-il, entièrement la science expérimentale 
(sdentia expenmentalis a vulgo studentium 
estpenitus ignorata), je ne puis |^ leur per- 
suader son utilité, k moins qu'on en montre 
les avantages. Ce n'est que par la métliode ex- 
périmentale qu'on arrivera à connaître tout à fait 
la nature, l'industrie et l'art, et que l'on parvien- 
dra à comprendre la vanité des encliantements, 
de la magie, etc. (2). » 

Dans son traité sur la Perspective (3), Bacon 
traite des points les plus abstrus de l'c^que. 
Avant lui, les médecins paraissent avoir ignoré 
un des faits les plus curieux de l'anatomie, l'entre- 
croisement du nerf optique , dont il donne même 
la raison (4). — Plus loin, il explique la scintil- 
lation des étoljes par la densité du milieu vapo- 
reux {propter densitatem medii vaporosi); et 
comme les vapeurs sont plus épaisses à Hiorizon, 
les étoiles scintillent plus au lever et au coucher 
qu'au zénith (5). — 11 démontre aussi géométri- 
quement que Tangle d^incidence des rayons est 
égal à l'angle de réflexion, et donne parfaite- 
ment la théorie des verres convexes, des verres 
concaves et des verres plans , les effets de la ré- 
fraction, la construction des miroirs, des lu- 
nettes, etc. (6). 

Après VOpus MajuSf un des ouvrages les plus 
remarquables et en même temps les plus autlienti- 
qnes deRoger Bacon, c'est VÉpitre sur les œuvres 
secrètes de Fart et de lanature, ainsi que sur 
la nullité de la mo^ie (Epistola fratrisRog. Ba- 
oonis, de secreti operibus artis et natuite et nulli- 
tate magiœ; opéra Joh. Dec. Londinensis, e pluri- 
bus exemplaribus castigata; Hambourg; 1618, 
12... (80 pages ) ; Manget., Bibl. cAim., 1 1, 616. 

(i) Opui WMjm , p. ITO. 

(t)/Md., p. UT-US. 

(S) Rog. Bscconts AngU Pêrtpeetiva, opéra etstadio 
Joh. Combsch; Francfort, ISU, ln-t«. 

W Pêrtpeetiva « p. 18 : Et nervus qui Tenlt a dextoa 
parte vadlt ad slnlstrum oculum , et qui a slolstro radlt 
ad dexlmm, nt recta ait extoisto nervorom ab origine 
aoa ad ocnloa. 

(I) Penpect^ p. m. 

(•) iM4., p. IM» IM, Ifl, 11», UT et lulv. 



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BACON 



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Les éditîoii8 antérieures sont : Paris, 1542 , lii-4<* ; 
BAIe, 1393, fn-S^; Hambourg, 1598et 160&,iii-8''). 
Les proposHiûiis qui s'y trouyent devaient pa- 
raître bien étranges à Tépoqne où elles forent 
émises. L'aiitear est en opposition flagrante avec 
Tesprit général de son temps : c'est on anachro- 
nisme YiTant. « Le monde, dit-il , est rempli de 
prestidigitatenrs qui trompent le public en loi 
faisant croire ce qui n'est pas. Les Tentrfloqoes 
(vocum varietatemin ventrefingentes) imitent 
des sons de voix éloignées, et font sen^)lant de 
cmiYerser avec les esprits. D'autres, par l'adresse 
de certains tours de mains , étonnent les badauds. 
Malheureusement l'homme est tocyours disposé à 
croire ce qui semble surnaturel ; et il ne se donne | 
pas la peine de scruter et d'interroger la nature • 
à l'aide de la raison. » —Roger Bacon a passé Jus- 
qu'ici pour le premier auteur qui ait fait mention 
de la pondre à canon. J'ai ftdt rofar ailleurs que 
Marcus Grascus Tarait depuis décrite en termes 
plus explicites que ne le sont les passages sui- 
▼ants de Roger Bacon : « Nous pouvons, avec 
le salpêtre et d'autres substances, composer 
artifideilement un feu susceptible d'être lancé à 
toute distance. On peut aussi par&itement imiter 
la lumière de l'éclair et le bruit du tonnerre. Il 
suffit d'employer une très-petite quantité de cette 
matière pour produire beaucoup de lumière, 
accompagnée d'un horrible fracas : ce moyen 
permet de détruire une ville ou une armée. Pour 
produire les phénomènes de l'édair et du ton- 
nerre, fl faut prendre du salpêtre, du soufre, 
et Luru vapo vir can utriet » Le troisième 
ingrédient, que Bacon ne nomme pas, est évi- 
demment le charbon. Aussi qudques savants 
ont-ils cru lire dans ces mots cabalistiques l'a- 
nagramme exprimant une proportion de charbon 
pulvérisé. 

L'auteur a dit à peu près la même chose 
dans son Opus majus^ et rappelle à cet égard 
rexpérience du salpêtre qui brise avec bruit 
un morceau de parchemin ( pétard ) dans 
lequel <m l'enveloppe. « Cette expérience, ajoute- 
t-il, est connue, comme un jeu d'enfimt, dans 
beaucoup de pays. » Ainsi, leseflets de la com- 
tostion du salpêtre et de la poudre étaient géné- 
ralement connus dès le treizième siècle. Dans 
ce même Traité des oeuvres secrets de Tart, 
Roger Bacon dit des choses si étonnantes con- 
cernant la physique et la mécanique, que l'on 
serait presque porté à croire qiiîl connaissait 
la madiine à vapeur et le ballon aérostatique. 
« On pourrait construire , dit-il, des machines 
propres à faire marcher les plus grands navires 
plus rapidement que ne le ferait toute une gar- 
nison de rameurs : on n'aurait besoin que d'un 
pilote pour les diriger. On pourrait aussi faire 
marcher les voitures avec une vitesse incroyable, 
sans le secours d'aucun animal. Enfin, il ne se- 
rait pas impossible de faire des instruments qui, 
au moyen d'un appareil à ailes, permettrait de 
voler dans l'air, à la manière des oiseaux, » 



lÀbêlluideàlehiimia^euitUulw : Spéculum 
alchemUs; Norimberg, 1014, 4; Th«U, cMm,, 
t.y;Maoget.,f id/.cAtm., t n. Ce petit traité a 
été traduit en français par Jacques-Girard de 
Toomus, sous le titre de Miroir d*Alquim»e; 
Lyon, 1557, in-12; Paris, 1612, 1627). On y 
trouve plus de théories que de faits d'observa- 
tion. A Texemplede presque tous les alchimistes, 
l'anteur regarde le soufre et lemercureoomme les 
éléments des métaux. « La nature cherche, dit-il, 
sans cesse à atteindre la perfection de l'or. Mais, 
contrariée dans sa tendance et siqette k une 
foule d'aeddents, elle engendre des métaux moins 
parfaits, suivant le degré de pureté de soufre 
et de mercure. — Les éléments peuvent [être 
retirés, soit des plantes, soit des substances 
animales, soit des minéraux. Mais ce n'est pas 
tout ; il faut ensuite les combiner dans une jiufe 
proportion ( secundum debitam proportianem) 
qoeresprithumalnignore. U faut doncavanttoot 
découvrir une matière dans laquelle le mercure 
soitd^à uni à la quantité nécessaire de soufre, n 
fiiut imiter la nature, qui procède tovjours par 
des voies simples. Les métaux s'engendrent 
dans les mines. Il s'agit de commencer par cons- 
truire un fourneau qui ressemble à une mine, 
non pas par sa grandeur, mais par une disposi- 
tion particolière qui ne permette pas aux ma- 
tières volatiles de s'échapper, et qui concentre 
la chaleur d'une manière continue. Le vaisseau 
dont l'opérateur se sert doit être de veire, ou 
d'une substance terreuse ayant la résistance du 
verre; le col doit être étroit, et son orifice 
exactement fermé avec un couvercle et du bi- 
tume. De même que dans les mines le soufre et 
le mercure sont préservés du contact immé- 
diat du feu par des matières terreuses intermé- 
diaires, de même aussi il finit avoir soin que le 
feu ne touche pas immédiatement le vaisseau : il 
convient, pour cela, de l'entourer d'une enveloppe 
solide qui puisse distribuer partout une chaleur 
égale. » 

R. Bacon admettait' un élixir rouge pour jau- 
nir les métaux, et un autre pour les blanchir, 
c'est-à-dire pour les transformer en or ou en ar- 
gent, selon les Idées des aldiimistes. Faut-il en- 
tendre par ce quil appelle feu le gaz d'éclairage, 
produit de la distillation d'une matière organique 
quelconque? « Les sophistes m'objectercMit sans 
doute,* dit Bacon, qu'il est de la nature du 
feu de monter au ciel, et qu'il est impossible 
d'emprisonner la flamme dans aucun vase. Mais 
je ne vous demande pas de me croire, à moins 
que vous n'en ayez vous-mtoie fait l'expérience 
( non eredas mM, nisi experiaris). L'air est 
l'aliment du feu ( aèr est cUnu igni$ ). » C'est 
là ce qu'avaient déjà dit les anciens. Mais Bacon 
fait observer qu'A y a un autre air qui éteint la 
lumière. « Cet air tient, lyoute-t-il, delà nature 
de l'eau, laquelle est contraire au feu. » C'est 
sans doute l'adde carbonique ou l'azote dont 
Bacon a voulu parler. — Bacon ne nie pas la pré- 



01 



BAœN 



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pantian artificieae des mélanx. « Il est « ditrU, 
impossible de créer des arbres, parce que les vé- 
gétoox se composent d'éléments trop hétérogè- 
nes; il n'en est pas de même des métaux., qui 
tous sont de nature homogène. Mais la première 
condition pour fiiire des métaux, c'est de les ré- 
duire préalablement en leurs éléments. » •— Ilcon- 
seille ensuite de ne pas prendre des oolorations ac^ 
«dentelles pour de TéiitaUes transformations. 
«C'est ainsi qu'il est ûdle de blanchir le cuiyre, 
en tenant une lame de ce métal an-dessus du sel 
commun chauflé fortement; mais de ce cuÎTre 
blanchi à l'argent, la distance est grande. » 

Spéculum Secreiorum, Le Miroir des Seorets 
est un abrégé d'alchimie qui, selon l'intention de 
l'auteur, est destiné à ceux qui n'ont pas les 
moyens de se procurer beaucoup de libres. C'est 
dans ce traité qu'on trouve les idées les plus 
nettes qui aient été émises sur la fiuneuse théo- 
rie de la transformation des métaux. Voici oook- 
ment raisonne Bacon, avec cette justesse d'esprit 
qui le caractérise si éminemment : « Vouloir 
transformer une espècedans nneautre, ûdre de 
l'argent arec du plomb, ou de l'or «vec du 
cuivre, c'est aussi absurde que de prétendre créer 
quelque chose de rien. Jamaislea vrais alchimie^ 
tes n'ont eu oette prétention. Mon. H s'agit de 
retirer d'abord, par le moyen de l'art, d'un mi- 
nerai terreux et bmt, un corps métallique bril- 
lant, comme le ploinb, rétain,le cuivre, etc. 
Mais ce n'est là qu'un premier degré de perfec- 
tion, auquel le travaQ du chimiste ne doit pas 
encore s'arrêter ; car il faut maintenant cher- 
cher quelques moyens de ramener les autres mé- 
taux, qui existent toiqours attirés an sein de la 
terre, au plus parfiiit de tous, l'or, qui se ren- 
contre toiqours dans la nature avec l'aspect qui 
le caractérise. L'or est parfUt, parce que la na- 
ture en a achevé le tnvaû. Il dut donc imiter 
la nature ; mais ici se présente un grave incon- 
vénient : la nature ne compte pas les siècles 
qu'eOe met à achever son travail , tandis qu'une 
heure peut être le terme de la vie d'un homme. 
Il est donc important de trouver un moyen qui 
permette de faire en peu de temps ce que la na- 
ture fait dans un intervalle beaucoup plus long. 
Ce moyen, c'estce que les alchimistes appellent in- 
différemment élixir, pierre phllosophale, etc. » 
L'alchimie, ainsi envisagée, trouve même encore 
ai]Û<><u^'bui beaucoup de partisans. 

Leplupartdes traités chimiques deRoger Bacon 
se trouvent réunis en un seul volume , imprimé 
en 1620. n contient en partie les écrits suivants : 
l** Brève breviarum de dono Dei. « Lesouf^, 
le mercure etl'arsenic sont, dit l'auteur, les prin- 
cipaux esprits qui entrent dans la composition des 
métaux. Le soufre est le principe actif, et le mer- 
cure le principe passif; l'arsenic est l'intermé- 
diaire qui dispose à leur combinaison. L'arsenic 
Manc ( adde arsénieux ) se prépare en sublimant 
l'orpiment avec de la limaille de fer. Il est blanc 
et transparent comme le cristal {ut cristMus 



lucidum), » R. Bacon ne dit rien des propriétés 
vénéneuses de ce corps. A propos de salpêtre, il 
signale la propriété de fuser sur les charbons 
ûicandescents. 11 le purifie en le dissolvant dans 
l'eau, et en évaporant la liqueur filtrée. Le 
n*' 1 1 ^ ( fonds de Saint^Germain ) des manuscrits 
de la Bibliothèque nationale renferme un traité 
de Roger Bacon, De AcUuris melallorum in 
ratione aUMmica et €artificicUi transmuta- 
tione. Ce traité n'est autre chose que le Brève 
Breviarumde dono Dei^ moins quelques varian- 
tes de peu d'importance. — 2° Verbum abbrevia- 
tum de Leone viridi. Ce petit écrit, de fort peu 
d'importance, traite de la distillation de quelques 
acétates métalliques , et des vertus prétendues 
surnaturelles d'un liquide rouge provenant de la 
décomposition du vinaigre, n termine par la des- 
cription du meilleur mode de projection. On l'ap- 
porte que c'est par le traité Du lion vert que 
R. Bacon se concilia les bonnes grâces de Raymond 
Granfred, général de l'ordre des Franciscains, qui 
le fit délivrer de sa prison. — 3^ Secretum se- 
cretarum nature, de laude lapidis philosopha-- 
rum. Malgré son titre prétentieux, cet écrit ne 
renferme rien qui mérite d'être signalé. — 4^ 
Tractatus triumverborum. Le traité des trois 
verbes se compose de trois épttres adressées à 
son disciple Jean de Paris. Dans la première , 
l'auteur fait une remarque qui devait plus tard 
attirer l'attention de tous les chimistes : il dit qu'en 
soumettant différentes substances ( organiques) à 
la distillation, on obtient dans le récipient, non- 
seulement de l'eau, mais encore de l'air, et que 
l'air peut être distillé comme l'eau. » ▲ ces deux 
éléments il faut, dit-il, encore ajouter le feu. » 
Ainsi l'eau, l'air et le feu passent dans le réci- 
pient, tandis que la terre reste au fond de la 
cornue. — 5® Alchimia major. L'auteur rappelle, 
dans ce livre, que l'air est l'aliment du feu; et 
il s'appuie sur l'expérience suivante : « Lorsqu'on 
allume une lampe d'huile et qu'on l'emprisonne 
sous un vase, on voit qu'elle ne tarde pas à s'é- 
temdre; c'est qu'elle manque d'air. » La plupart 
des idées contenues dans ce livre sont reproduites 
ailleurs. Quant aux traités intitulés Medulla at- 
ciwnim , deArte chemica^ Breviarum chemin, 
ils sont à peu près identiques avec V Alchimia 
mt^or. Le livre de Potestate artis et n/Uurœ, 
qui se trouve imprimé dans Artis aurjferx quam 
chemiam vqcant , est le même que VEpistola 
de secrelis operilm et de nullitate magix, La 
seule différence est dans le titre (1). Il n'est pas 
certain que les ouvrages signalés par Balxus et 
PitssBus , et attribués à B. Bacon, soient tous au- 
thentiques. — Le manuscrit n° 6âl4 de la Bi- 
bliothèque nationale contient un fragment du 
Brève breviarum de dono /Mi, que nous avons 
cité. Un autre manuscrit renferme un traité de 



(1) Il a éié ttvdatt en français par iacquet-Cifard de 
Tournai, tous le Utre de l'admirable pouvoir et puit' 
tancé dé Vari, de lanature, etc.; Lyon, 1587, 1d-S«( irts- 
rare ) ; Paris, iStt, In-s*. 



BAcaa 



94 



R. Baooa, éêPfûimffâÊiÊiuyUmp fui» tij^ne 
ne trampe, D'est pis iodiqué dan» tee eatalogp» 
de laBibttotbèqiieiielîoiiale. tes autres ooTrages 
de Roger Bacon, qui s'ont pas on rapport direct 
avec la chhme,. sont également trèa-nombreux; 
ib etiateritcB partie imprimée^ en partie encore 

F. H, 

I, De UlmêMbm$ Attçèim iff^Mriàw . ~ W«4- 
Minamm, — Du Bovlar» UUt, univ.; Pa- 
ris, t. II. — Wood, HUt. et 44iUUfnU. univ.,- Oioq. — 
OwUn, Comment de teripi. eeetet., t III. -^ LelMtf , 
ComimerU. de teript. U ri fe im. — Taiiaef , jNWMAmN 
Mntmmîm-mbenHem, — mo9r«pkim Mrit^nnifia. — 
HUtoire litUrakre de la France (t. XX. p. tr-l5S}, 
eiceUent article de M. V. U Clerc. — êennf BncfetepeÊ' 
dUu - V. Conita, Jemtmai des AnMitff» tM6, - F. Hot* 
ta*. Mimkra de le Chimie» 1. 1. 



«BJàGOif (Aniia), Amme aavanleanglaiae, ntfe 

Tere l'an 15S0, seconde fille d'Antoine Cook, 

préeepteor d*Édoanrd IV. Elle épousa en secondes 

nooes te garde des soeanx Mioofais Bacon, dmit 

cUe ent deax fUs, Antoine et Françeb , le célètm 

phflosophe. — Anna Baeen prit une piinde 

pari à réduoation deses deu& enftoits. On ad'eUet 

Apolofifffor thê ehurth ofMnglpnd^ trad. dn 

Ûin de Jewd en anglais; Iiondres', i&04; — 

une traduction de tingt-cinq sermons de Bernard 

Ocbin. 

AddDDg, Supplément à Joeher, ÂttgemUtuê Celâhrtm' 
Lnete a n , — mograpMm Britannica, 

*BAOon (l^koias, sir), jurisconsulte aqglaja, 
né en isio, mort en 1579. n fU l'ebilet de la te- 
veorde Henri YDI et derint garde des sceau» et 
mcmhre du consefl privé sons ÉUsabetii. Cette 
reine étant venue visiter un Jour Hioolas Bacon 
dans une modeste maison qu'A possédait à Red- 
grave, Id dit en riant : « C'est là une bien petite 
demeure pour un liomme comme vous, m -^ 
« C'est la faute de Votre Majesté, qui m'a fait tnp 
grand pour ma maison, répondit le diancelier. » 
En 1568 et 1571, n pré^a les commissions 
diargées de l'examen des plaintes réciproques de 
Marie d'Ecosse et de ses svjets : il laissa manus- 
crits des traités sur la politique et la législation , 
et un commentaire sur les petits Prophètes. '— 
mooias Bacon est le père di suivant. 

BtûçrapMa BrUmmiea, 

BACON (François, baron deVérulam, vi- 
comte de Saint-Alban), célèbre philosophe an- 
glais, né à Londres le 22 janvier 15«0, mort le 
9 avril 1626. — Bacon est un de ces grands 
hommes dont on parle beaucoup plus qu'on ne 
les connaît. Il était fils de sir Nicolas Bacon, 
garde des sceaux sous Elisabeth , et tenait à la 
vieille famille des Soffollc. Son père s'était tou- 
jours montré un rigide observateur des lois; sa 
mère joignait à une piété vive des connaissan- 
ces singulières dans une femme : elle avait tra- 
duit de ritalien en anglais des ouvrages d'ascé- 
tisme, et s'était même mêlée aux controverses 
tbéologiques. Lintelligence du jeune Bacon avait 
grandi de bonne heure sous cette double in« 
fluence d'une mère reUgieuse et d'un père ins« 
trait La cour, à laqudle on l'avait présenté tout 



enfant, répétait les gaillies naïvement spirituelles, 
et âisabetb l'appelait, en souriant, son petit 
gardé des steaux. — On conçoit, sans peine, 
que sir Nicolas ne négligiea rien pour l'éducation 
d'un fils qui donnait de si belles espérances, n 
l'envoya, âgé k peine de treize ans, k l'univer- 
sité de Cambridge ( 1574 ) ; puis, ses études ter- 
minées» il le confia k sir Amyas Pawlet, am- 
bassadeur d'Angleterre k la cour de Rome. C'est 
ainsi que le jeune Bacon se trouva en rapport 
direct avec les hommes actifs et intelligents qui 
travaillèrent par toute l'Europe, et notamment à 
Paris, à opérer une révolution dans les sciences. 
P#k son parti était pris| ce n'était plus une sin- 
gularité, à la fin du seuième siècle, que de se 
prononcer, dès la première jeunesse, contre la 
scoiastique; et le futur réformateur était encore 
sur les bancs de l'école lorsqu'U écrivait un opus- 
cule contre cette physique de définitions et d'abs- 
tractions qui n'est guère qu'une logique fort il- 
logiquement appliquée. En arrivant à Paris, où 
il resta trois ans ( 1577-1580), il dut bientôt se 
créer des relations dans ce cercle d'élite qd, dix 
ans auparavant, avait applaudi Ramus, et devait, 
dix ans plus tard, applaudir Jordano Bruno (1). 
Néanmoins il est difiicae de savoir à quel résul- 
tat précis aboutit le commerce intellectuel de 
Bacon avec la France savante. Poussé par son 
ambition et par le vœu de sa famille, le j^me 
philosopiia se consacra d'abord aux aflaires. H 
s'acquitta avec bonheur des missions délicates 
que l'ambassadeur lui avait confiées pour la reine, 
et pamt s'oemper de l'état des sciences beaucoup 
moîna que de l'état de l'Europe , sur lequd il fit 
an petit traité» 

Cependant son père venait de mourir, et, avec 
un beau rang à soutenir, lui laissait peu de for- 
tune. L'eirattaehé d'ambassade se livra avec 
ardeur k l'étude du droit, pour trouver dans le 
barreau un chemin k la fortune et aux honneurs ; 
mais il ne devait y arriver qu'à travers mille 
obetades. Elisabeth, qui n'aimait les supériorités 
d'aucun genre, se sentait peu de sympathie pour 
Bacon, qu'elle traitsit, comme Louis XTV devait 
traiter Fénelon, d'esprit chimérique. Aussi ce 
Itat en vain que, mécontent de son titre peu lu- 
cratif de conseiller de la reine, il demanda la 
place de solliciteur général ; et, sans la générosité 
do comte d'Essex, qui lui fit don d'un domaine, 
il se serait trouvé sans moyens d'existence. — 
Cependant le philosophe devait trouver le peuple 
moins ingrat que la cour. Il fut choisi en |1595 
pour représenter le comté de Middlesex à la 
chambre des communes. Malheureusement il ne 
fit pas de eon mandat un usagis fort honorable. 
U se rangea dans les rangs honteux de cette 
demi^opposition qu'on renoontre dans plus d'un 
pays, et qui , inclinant tantôt vers les vœux po- 
pulaires , tentât vers les ambitions ministérielles, 

(I) On peut se convaincre, par la lecture dei ouvraves 
de Bacoo, qui! avait beaucoup la Montaigne; il rUnttc 
phu S*ttM (Ole daoa aei f «toM de nnçrale. 



95 



BAœN 



96 



faSi acheter chèrement par le pooroir les bflls 
d'indeEnnîté dont il a besoin. Néanmoins les com- 
plaisances du nouveau député pour les ministres 
ne lui procurèrent d'aboid qu'un médiocre pro- 
fit. En vain 8*abaissa-t-il jusqu'à flatter la yanité 
féminine d'Elisabeth par les éloges les plus em- 
phatiques ; en vain, lorsqu'on accusa d'Essex, son 
bienfaiteur, de hante trahison, plaida-t-il contre 
celui à qui avait juré une reconnaissance éter- 
nelle ; en vainl pubUa-t-il même à cette occa- 
sion un opuscule intitulé Déclaration des, 
trahisons de Robert, comte d'Essex; la reine 
trouva que cette décltxration ne tournait pas 
suffisamment au pamphlet : « n est aisé de voir, 
« dit-elle aigrement à Tautenr, que vous n'aves 
« pas oublié votre ancienne affection. » Fléchi par 
l'opinion qui pardonne rarement les ingratitudes, 
suspect au parti triomphant qui ne voulut pas 
payer la sienne, Bacon n'obtint aucune place; et 
fl tomba dans un tel degré de pauvreté, qu'il ftit 
deux fois arrêté pour dettes. 

Sur ces entrefaites, Jacques I*' montait sur 
le trône. L'héritier d'une couronne opère tocgours 
une petite réaction contre le gouvernement qu'il 
remplace : le disgracié d'Elisabeth devint le fa- 
vori de son successeur. Ce qui augmenta encore 
l'influence dont il jouissait, ce fut l'habileté qu'il 
déploya dans une circonstance fort dâicate. Le 
parlement l'avait chargé de porter an pied du 
trône des représentations respectueuses à la fois 
et énergiques au siijet des déprédations que com- 
mettaient les pourvoyeurs de la couronne. H 
fallait pour s'acquitter de cette difficile mission, 
et pour contenter la chambre sans mécontenter 
le roi, un tact exquis et un rare bonheur de 
parole. Bacon eut l'art de satislûre la cour et le 
pariement. Le parlement lui vota des remerct- 
ments publics ; le roi lui donnadenx pensionsqui 
montaient ensemble à cent livre» sterfing. Bien- 
tôt après, en 1607, il lui accorda la place qu'il 
avait jusque-là vainement demandée , de solûd- 
tenr-général. C'était l'époque de tous les bon- 
heurs pour le pbflosophe. Les causes lucratives 
afQuaient dans son cabinet d'avocat; Il obtint en 
mariage la fille d'un riche alderman de la Cité , 
Alix de Bamham ; il fht nommé garde des sceaux, 
pois lord grand chancelier (1619); enfin il flit 
élevé à la pairie, et décoré successivement du 
titre de baron de Vérulam et de vicomte de 
Sahit-Alban. 

Ce fut précisément alors que le malheur et la 
honte vinrent l'atteindre et le rendre à la phUo- 
sophie, que jamais, pour sa gloire, il n'aurait dû 
abandonner. La chambre des communes l'accusa, 
auprès de la chambre des lords, de concussion et 
de vénalité. On lui reprochait d'avMr reçu des 
MMnmes considérables, soit pour les brevets de- 
places ou de privOé^ qu'il dâivrait comme 
garde des sceaux , soit pour l'expédition plus 
prompte des afTaires de justice. Il parait certain 
que, par une coupable condescendance pour son 
protecteur Buckingbam et pour ses iolérieursy 



le chancelier avaittoléré les grtves abus qne lui 
fanputaient les communes; fl s'était même laissé 
aller, bien que la cupidité ne fàt pas le fond de 
son caractère, à prendre sa part dans ces gains 
fllidtes. Du reste, c'était bien moins an chance- 
lier lui-même qu'au savoir et peut-être an roi 
qu'en voulait la chambre des communes. Peut> 
être Bacon eât-fl pu sauver àdenù son honneur en 
avouant, avec ses torts, la part considérable qu'y 
avait prise Bucking^iam. Mais le roi et le favori 
intenînrent offldeusement ; ils déterminèrent 
l'accuflé à éviter l'édat d'une poursuite judiciaire. 
Bacon eut la faiblesse de suivre leurs conseils , 
et, an lien de dévoiler devant la chambre les cir- 
constances qui atténuaient sa faute, il implora ia 
clémence de ses jnges. La chambre, qui, au fond, 
avait plus d'un motif pour être sympathique à 
Bacon, n'en fut pas moins obligée, par l'opinion 
publique, de prononcer contre lui un jugement 
des plus sévères. Le chancelier fut condamné, 
le 3 mai 1621 , à une amende de 40,000 livres 
sterling, et dédaré incapable de siéger au parle- 
ment, d'occuper un emploi public, et d'habiter 
les lieux où se rendait la cour. U dut même être 
enfermé dans la Tour de Londres pendant le 
temps quil plairait au roi. On conçoit sans peine 
que sa détention fht de courte durée. Protégé par 
les ultra-royalistes , il put bientôt revenir à Lon- 
dres; et même, quand ce parti triompha sous 
Charles V, il fut publiquement réhabilité, etol>- 
tint un siège au pariement (1625). Du reste, il 
ne devait pas jouir longtemps de ce retour de la 
fortune, n mourut bientôt après, chez son ami 
lord Àrundel. Le temps de ses disgrâces avait 
peut-être été le mieux employé de sa vie : il l'a- 
vait consacré à rédiger ou à revoir ses écrits phi- 
losophiques. 

Ouvrages de François Bacon, 
Les écrits de Bacon qui constituent son vrai 
titre de gloire, et qui ont fait répéter sur tous les 
tons ce mot d'Horace Walpole, « Bacon est le 
prophète des vérités que Newton est venu en- 
suite révéler aux hommes; m ces écrits ont 
trouvé plus d'admirateurs que de lecteurs, et l'on 
peut affirmer avec un philosophe contemporain 
« que leur véritable valeur est encore un mys- 
tère. » Pour en présenter une analyse plus exacte, 
nous les diviserons en deux séries : 1° ouvrages 
de morale et de politique; 2° ouvrages philo- 
sophiques, ou relatifs à la question de la mé- 
thode. On s'étonnera peut-être que nous ne par- 
lions pas id dcH ouvrages de physique d'un phi> 
losophe qui passe pour avoir créé cette sdence. 
Mais, en vérité, ces ouvrages ont une valeur si 
contestable. Bacon s'y montre si étranger aux 
travaux sdentifiques de son siède, si antipa- 
thique à ses plus belles découvertes (il se pro- 
nonce contre la théorie de Copernic), que nous 
avons cru devoir les laisser dans l'ombre (l). 

(1) « A ne considérer qoe les cxpértenec», dit un de ses 
adminCeors enUiouiUstes, oo le prendrait pour an tço- 
' lier.» 



97 BACON 98 

Quelques phrases assez énîgmatiques, et qui sont f » Écriture ont été le Krre de mes méditatioDS; 



une simple reproduction des idées de Gilbert, ont 
donné lieu à cette opinion assez généralement 
admise, que Bacon a eu le pressentiment de la 
grande doctrine de Tattraction unirerseUe. Mais 
cette opinion ne résiste pas à un examen sérieux. 
I. Ouvrages de morale et de politique, — 
Noos rangeons sous ce titre les Éléments de 
droU coutumier, les Essais de morale, la Nou- 
velle Atlantide, V Histoire de HenH VII, les 
Considérations politiques sur la guerre d'Es- 
pagne, le Diatogue sur la guerre sacrée, la 
Profession de foi. — Il serait extrêmement dif- 
ficile de détenniner d'une manière précise les 
doctrines de Bacon sur la morale et sur la so- 
ciété. Bien que mêlé aux affaires publiques, il 
semble ne les aroir jamais considérées que dans 
leur détail. Cependant, à défaut de principes net- 
leoient définis, nous trouTons, dans les divers 
o u vra g es que nous venons de citer, certaines 
tendances qu'il importe de constater. 

Dans les questions religieuses , Bacon semble 
sacrifier un peu à la politique, lorsqu'il entre, en 
écrivant an duc de Buckingham, dans les détails 
du dogme anglican ; mais fl suffit de se rendre 
compte de Tesprit général qui anime tontes ses 
cravres, et des idées auxquelles se rattachent ses 
plans de réforme scientifique, pour reconnaître 
que non-seulement il admit, dans la smcérité de 
son âme, tous les principes de la religion natu- 
relle, mais que, de plus, il crut profondément à 
la v^té et à la fécondité immortelle du christia- 
nisme. M. de Maistre, qui se trouvait toujours 
heureux d'attaquer les gloires reconnues par le 
dix-huitième siècle , a vainement tenté de sou- 
lever des doutes sur la bonne foi religieuse de 
Bacon. Hume et d'Alembert la lui ont reprochée 
avec assez d'aigreur pour que l'on puisse y croire ; 
et M. l'abbé Eymerj nous parait beaucoup mieux 
inspiré que M. de Maistre , lorsqu'il range Tfl- 
histre philosophe ang^s parmi les gloires du 
christianisme. Il suffirait, du reste, pour s'en 
convaincre, de relire cette belle prière qu'on a 
trouvée dans ses papiers, après sa mort, et qui 
conomence par ces mots : « O Seigneur infini- 
ment bon. Père faifiniment miséricordieux, qui 
me protèges depuis ma jeunesse, j'adore en toi 
mon créateur, mon rédempteur, mon consola- 
tenr. Tn pénètres, 6 mon Dieu , les retraites et 
les repUfl les plus cachés de tous les cosurs , tu 
sais quelle est leur sincérité; tu juges l'hypo- 
crisie ; tn pèses comme dans une balance les 
libres pensées des hommes et leurs actions ;;to 
mesures, comme avec une rè^^e, tous leurs 
desseins, et ni leur vanité, ni leur perversité 
ne peuvent t'échapper. Daigne te rappeler, d 
Seigneur, quelle marche a suivie ton serviteur 
à ton é^Effd; sonviens^toi de mes premières 
recherches et de mes premières intentions. J'ai 
chéri tes fidèles, j'ai déploré les divisions de 
ton Eglise, je me suis plu dans l'éclat de ton 
sanctuaire... Ta création et surtout ta sainte 

nOOV. BIOGE. D!«IVER8. — T. IV. 



« je fai cherché dans les cours, dans les champs 
« et dans les jardins', mais je t'ai trouvé dans 
«t ton temple. » N'en déplaise à l'école de M. de 
Maistre, il y a dans ces belles paroles un acceni 
de sincérité religieuse qu'on ne saurait mécon- 
naître. 

Nous soupçonnons fort les écrivains qui ac- 
cusent Bacon de matérialisme, de n'avoir pas lu 
les curieux chapitres qu'il consacre dans le De 
Augmentis aux sciences morales. Bs se seraient 
facilement convaincus qu'il les regarde non- 
seulement comme possibles, mais encore comme 
nécessaires. Bs auraient même vu qu'il adopte , 
sur plus d'un point important , les principes des 
scolastiques. Comme les scolastiques, par exem- 
ple, il distingue l'flme rationnelle et l'âme irra- 
tionnelle : distinction qui , pour le dire en pas- 
sant, prouve qu'il n'inclinait pas vers le sensua- 
lisme, dont eue est une évidente négation. Seu- 
lement , il se sépare d'eux en ce qu'il ne vent 
pas qu'on définisse Tftme rationnelle Vacte der- 
nier ou la forme du corps. B pensait, non sans 
raison peut-être, que cette définition conduisait 
à cette conséquence fiineste : « qu'il n'y a entre 
ff rftme humaine et celle des brutes que la simple 
« différence du plus au moins , et non une dif- 
« férence vraiment spécifique. » B semblait 
qu'arrivé là , Bacon n'efit plus qu'an pas à faire 
pour saisir la vérité, et qu'après avoir si bien vu 
l'impuissance de l'observation extérieure à déter- 
miner la nature de l'âme, fl dût proclamer la 
nécessité de l'observation interne et des études 
psychologiques. Malheureusement fl se contenta 
de poser les prémisses, et ne sot pas conclure. H 
admit que la révélation seule était appelée à ré- 
soudre les problèmes de psychologie. Nouvelle 
preuve, du reste, que le chancelier ne vit pas 
toujours les harmonies profondes de la philoso- 
phie et du christianisme ; sa tendance fut plutôt 
de limiter arbitrairement la raison, que de mé- 
connaître les droits de la tradition religieuse. 

Dans les questions politiques, la pensée de 
Bacon est beaucoup plus difficUe à saisir. U sem- 
ble se défier à l'excès des vues générales, et par 
conséquent des innovations. Non sans doute qu'A 
les trouvât mauvaises en elles-mêmes; mais fl 
sentait une grande révolution qui se préparait 
dans l'ombre, et U oonsefllait aux ministres, sur 
lesquels fl avait de l*faifluence, tontes les mesures 
qui loi paraissaient capables de la conjurer. 
C'est peut-être cette crainte d'une grande per- 
turbation sociale, aussi bien que son intérêt 
personnel, qui lui inspira un aveugle dévouement 
pour la prérogative royale, et en fit le courtisan 
de tous les favoris du jour, l'adversaire de tous 
les puissants de la veiUe. 

En matière d'économie politique, on ne trouve 
absolument rien dans les écrits du chancelier 
qui soit digne d'être relevé : il n'eut pas le plus 
léger pressentiment de cette science. A ses yeux, 
le numéraire est la seule richesse, et fl se pro- 

4 



M 



BAœN 



100 



nonce hautement pour ce que Ton a depoia ap- 
pelé le système de la balance du commerce : 
système qui n'est au fond que la négation de 
Véconomie politique, puisque, niant tout rapport 
entre le numéraire À les autres yaleursi il im- 
plique qu'il n'y a pas de lois générales qui prési- 
dent à la production , à la distribution , à la con- 
sommation des richesses, ou, en d'autres termes, 
qu'il n'y a pas de science des richesses. I>a reste, 
comment s'étonner que Bacon n'ait pas connu les 
principes d'une science qui ne devaient être 
formulés qu'un siècle après luiP Ciomment s'é- 
tonner aussi que, dans cette absence de toute in- 
vestigation scientifique sur l'industrie et le com- 
merce, le chancelier, dans sùa Histoire de Henri 
VII, approuve les mesures funestes et arbi- 
traires par lesquelles ce prince avait interdit cer- 
taines exportations, et fixé le prix de nombreux 
produits, ainsi que le salaire des ouvriers .'C'est la 
fi^HaiirA naturelle de tous ceux qui n'ont pas 
réfléchi aux lois immuables de la richesse, de 
s'imaginer que l'intervention de l'État dans les 
phénomènes de la production et de la circulation 
industrielles est aussi nécessaire que légitime. 

Ce qu'il y a de plus curieux peut-être dans 
les oMivres politiques et morales de Bacon , c'est 
l'exposition méthodique de trois projets sur les- 
quels il revient souvent, et qui préoccupent 
vivement son esprit. 

Le premier de ces projets , tel qu'il Texpose 
dans deux opuscules spéciaux , était de fondre 
en un seul code les dispositions si nombreuses 
et parfois si compliquées de la législation d'Angle- 
terre. Deux siècles avantla révolution française, 
Bacon voulait réaliser pour son pays ce qu'elle 
conçut et prépara pour le nôtre. Le second 
projet de Bacon était d'engager les puissances 
européennes dans une croisade contre l'Orient -, 
il l'a développé dans un traité spécial ( Dialogue 
sur la guerre sacrée), qui pacut en 1622. Ce 
traité rappelle, en le devançant, le curieux 
opuscule de L^bnitzsur la conquête de l'Egypte. 

Un lait très-déplorable , et qui existe encore 
aujourd'hui , donna lieu au troisième projet de 
Bacon. Le chancelier était fort préoccupé de l'é- 
parpillement funeste des efforts intellectuels 
dans l'humanité , et de cette espèce d'anarchie 
du monde scientifique , au sein de laquelle tant 
de force spirituelle se dépense sans profit. H 
aurait voulu coordonner tous les travaux dans 
im vaste plan qui auraitassuré un échange rapide 
et fécond de toutes les découvertes. 11 consacra 
au développement de cette idée un de ses ou- 
vrages les plus curieux , la Nouvelle Atlantide, 
Dana cette répubtique imaginaire , qu'il donne 
pour modèle aux Etats européens , il plaça un 
vaste institut, appelé Société de SaUmon^ 
« lequel, dii-il, est spédalement destiné, à l'étude 
« et à la contemplation des oMivres de la Divinité, 
<( en un mot, de toute la création. » Une simple 
indication ne suffisait pas ; Bacon décrit en détail 
le règlemoit de cette société , montre les avan 



tages, émimère lea lesaonniea dontelie jouit, et 
fait voir comment, par une division rationnelle 
du travail scientifique, elle arrive à une production 
régulière et immense de richesses spirituellea. 
Voici, du reste, comment un des principaux 
membres de la Société rend compte, dana la 
Nouvelle Atlantide, de son organisation : 

« Douze d'entre nous sont chargés, dit-il, de 
« voyager dans les pays étrangers, mids sous lea 
« noms d'autres nations; car noua dérobons avec 
tt soin à toutes les autres la connaissance de la 
«t nêtre. Bs ont ordre de rapporter, des contrées 
« qu'ils ont parcourues, des machines, des instm- 
a ments, des échantillons, des modèles , des ex- 
« périenees et des observations de toute espèce; 
« nous les appelons commm'çants de lumière. 
« Trois autres membres sont chargés de vecueil- 
« lir dans les livres les expériences utiles ou lur 
« mineuses qu'ils pourront y trouver : noua 
a qualifionsceux-ci âe plagiaires. Nous enavona 
a trois autres pour extraire de tous les arts 
« mécaniques , ainsi que des arts libéraux , des 
« sciences même , et de tontes ces pratiques 
« isolées qui ne font pas encore partie des arts 
« proprement dits, toutes les expériences et 
a les observations qui peuvent se rapporter k 
« notre but : ces derniers sont nos collecteurs. 
«Trois antres encore s'occupent k tenter de 
« nouvelles expéiienees, sur le choix desquel- 
ce les nous nous en rapportons à eux ; ceux-ci 
« sont nos pionniers ou nos mineurs. Nous en 
(c avcms aussi trois pour ranger dans des tables, 
«sous leurs titres respectifs, toutes les exp6- 
« riences et les observations faites ou recueillies 
« par ceux des quatre premières classes ; ce qui 
« facilite beaucoup les opérations do l'esprit 
« nécessaires pour tirer de tous cos fait» des 
« conséquences g^éralcs et en extraire les prin- 
« cipes; nous quafifions ceux-ci de compilateurs, 
« de rédacteurs. Trois autres encore , chargés 
« d'examiner toutes les expériences , de les 
« comparer, soit entre elles , soit aux difn^rents 
« buts et besoins de la vie humaine, t^hent do 
« les appliquer à l'utilité des auti'es liommcs , 
« soit pour améliorer leur condition , soit pour 
« donner de nouvelles lumières aux savants , 
« lumières destinées à diriger la pratique et à 
« faciliter la découverte des causes ; à donner 
« une base aux prédictions et autres genres de 
« conjeetures; enfin, à acquérir la oonnussance 
« des particules, des forces et des mouvements 
« les plus intimes des oorpa : nous donnons à 
« ceux-d le litre d'évergètes on de bienfaiteurs. 
« Gela posé, et après plusieurs assemblées géoé- 
« raies , destinées à examiner tous ces faits et 
« à se consulter réciproquement, trois membres 
« tAchent d'hnaginer d'autres expériences plus 
« lumineuses , plus décisives : noua donnons k 
«c ces trois derniers le nom de lampes, Noos en 
« avons encore trois pour exammer les expé- 
« riences de ce dernier genre; et ils doivent 
« ensuitenous en communiquer tous les résultats 



101 



BÂGON 



102 



notai les affaliiiitleB 
« gr^$Ur$. Enfitt, il en eftifoi, après wàttcon- 
« 8id6ré tontes les obserYatioi» ftttcs par M 
préoédenli, ebareheat les ? apports de tootos 
eas Tentés, el tâobeot d*en tirer des oooaé- 
qoeocea générales: noos appelooi des demkrB 
iniefprèin dé ia nature. Mous arons aussi, 
oomne tûos le pouvei penser, des notices 
oo âèfea pour perpéloer notre «rdrè, qd, 
snoi cette préoaotlon, s'éMndratt UentM. » 
Il y a sans doute dans les détails de ortte 
organisation Men des singolarités qni profit 
qocnl nn aonrtre tevohmtalra. Mais qui ne voit 
que le mal anqnel elle était destinée à portor 
lenadde, eiisté tn^ réeDenient } et qui pourrait 
dire qu'on Jour fl n'y aura pas, entre tous les 
homnies qoi traTaiUent de Tesprit, unetasteet 
fecoade asBoeislionP 

n. Ouvrages philosophiques de Bae&n. — 
Nous eomprenons sous ee titre : 1* lagrande Mes- 
tmiroHùn des scienees, dont le Nouvei Organe 
n'est qu'une partie; -^Vki Production tirile 
du siècle; -- dP les Pensées ei Vues sur Vifh 
terprétatkm de la nature ; —4* la BéfutaHon 
des SfMtèmes philosophiques. Ces dirers ou- 
rrages ont eu la fortune la plus diverse: connus 
eiduslreaient, au dix-septième siècle, par les 
lioniBiee les plus éminents, fis furent, au dtx^ 
Iniltième, Toliiet d*nD eolte presque nnlTerBél ; 
c'est alors que te chaneeHêv ftrt sumonnaé le 
rénovateur des seienees, regardé eomme \ë père 
de eette philosophie nouvelle à laquelle on 
derait les immortelles découvertes de Newton. 
n semble que de nos Jours la gMre de Baeon 
ait m pen dédbé. H s^est même tronré on 
grand écritaki qui a risqué contre le philosophe 
du seizième siècle un pamphlet comme hd seul 
sait les Inre, plein de paradoxes et de sagesse, 
didéea justes et de sattles plus qne singuHèrss, 
prodnetloo IndéfinissaUe qui Irrite à la Ibis et 
aCtaebe taiTlnoIblement le lecteur impartial , et 
oÉ il ae se rencontra pas une pivase, pas un 
mot qui ne renfain i c ou une théorie surprcflante 
de profondeur, on one contre-Térilé pins suiw 
prenante eoeora par son audace impertnrhable 
à braTcr le bon sens. On devine que doob ton- 
kma parier de M. de Maistre et de son litre 
poeflumie, }'ir:i»ine9» de la PhiiosopMe de 
Bacon . 

AnmiHeo detutd'appréeislioBseQBtradiciQintt, 
on est la térilé f Faut-O croire atec les cncydo- 
pédiateaqne la philosophie et la sdenee actueUea 
(c'esi4-dire la dtiUsallon modene) rémenieiit 
âBaooo?FtoMldfa« ateodoMaistrn^etl'écQls 
qui depuis quelques anées s'évertue à exagérer 
«es exagérations , qne Bacon n'a été exalté par 
ks encyclopédistes que parce qu'il lut le pré- 
curseur deliOeke, le saint Jean-Baptiste du scn- 
«naUame, el qne, du reste, il n'a rien ûiventé , 
rien éclairé, rien fidt, en un mot, pour le pro- 
grès des sciences? 
Pour résondre ce problème, qni a an tutérèt 



hisforique Ineonlestàble, o'eot4-dlm pour âé^ 
tcmnner quelle a été la part de Bacon dans la 
grande révohition intellectneile d'oh est sortie fat 
pensée moderne, il tant rendre compte de l'état 
du seizième siècle, et savoir à qneUes con- 
ditions le génie d'un homme pouvait accomplir 
cette rétention. 

Il y avait longtemps d^ , lorsque Bac<Hi pa^ 
rut, que la phfloaophle d'Arislote et les procé- 
dés sdentiiiques dont eHe est l'origine avment 
été attaqués dans leur radicale tanpuissance. 
Cependant l'antique édifice de ki métaphysique 
et de la science du moyen âge se soutenMt 
eooora, soit par sa propremasse, soit parceqne 
le genre humain n'atane pas à se sentir dans le 
vide, et qu'en foce des vieilles doctrines com- 
promises , mais debout, il ne trouvait que des 
théories plus jeunes à la vérité , mais plus corn- 
promises encore , et surtout plus compromettan- 
tes, n résultait mène de cette absence complète 
de doctrines fixes , raisonnables , logiques, dans 
le camp des novateurs, que , tout en sentant les 
vices des méthodes reçoes, Ils étaient loin d'avoir 
nnenoUoB exacte. Us parlai«rt beaucoup d'expé- 
rience, mais lis ne savaient pas élever l'expé- 
rience à la dignité d'une méthode régulière ou 
d'un art. l|nel obstacle empochait donc ces 
ardents et vigoureux génies, qui ont fait tantde 
déoeuvertes, de oonsUtner, d'organiser scienti' 
flquement cette faiterprétation de la nature, 
d'après les Ms , dont ils entrevoyaient la pw's- 
sanoe et hi nécessité? Ce qui les arrêtait dans la 
voie mconde sur le bord de laquelle ils étaient 
placés, c'est que les principes métaphysiqnes 
qui devaient mnïr de point de départ aux mé* 
thodes nouvelles eomme aux nouvelles décou- 
vertes n'étaient pas encore édaircis pour la 
pensée humaine. 

En général^ on foit we trop large part à Bacon 
dans la crise intettectneile du seizième siècle. 
Comme les métaphysiciens du moyen âge, il re» 
connaît les qnatreespèces de causes. Comme enx 
encore il admetqnedetoutes ces causes la cause 
formelle est la principale, sinon la seule dont la 
sdenee se doive préoccuper : « Quanta la cause 
<t finale, dit4, tant s'en fout qu'il soit ntile de 
«t la considérer fréquemment dans les sdences; 
« que c'est cette considération même qni les a lo 
<c pluâ sophistiquées... Quant aux causes maté- 
« rielles et eiUcientes, ce sont toutes notions peu 
n approfondies, tout à foit superficielles, et in- 
(t suilsantes pour parvenir aune science réelle... 
ic Mais s'il existe un mortel qui connaisse les 
« formes, c^est cethomme seul qui peut se flatter 
«( d'onbrasaer les lois gâiiérales de la nature, et 
« de la voir parfoitemeni une, même dans les 
n matières les plus dissemMables. » 

n ne fondrait pas croire néanmofa» qne Bacon 
en soit purement et simplement revenu aux 
théories du treizième siècle. Ces théories, d^ 
ébranlées par Duns Scott, étaient smgulièrement 
discréditées depuis Ockam, et surtout depui»' 

4. 



103 



BAœN 



104 



Pierre d'AIDy et GenoD. Aussi , quand le chan- 
cdier s'explique sur la nature de la foime, sa 
pensée semlile parfois ^facOler. Ordinairement il 
la regarde comme nne qualité sensible, inhérente 
à Tobiet, et qui le constitue dans son être intime, 
en ce sens que toutes les autres qualités, qnll 
désigne sous le nom de fuUûreSf s'y rattachent 
C'est pour cette raison qu'il l'appelle nature 
naiurante, faisant entendre par là qu'elle cons- 
titue dans les substances le principe intime qui 
les détennine et produit tout ce qui est en elles. 
A ce point de Tue on peut dire que la théorie 
de Bacon ne diffère de celle des scolastiques 
qu'en ce que la/orme de ceux-d est une qualité 
abstraite, tandis que celle dont le chancelier 
propose la recherche à la sdenoe est une qualité 
concrète, et qui tombe directement sons notre 
perception. 

Les procédés intellectuels décrits par Bacon 
ne sont pas ceux qu'a adoptés la science mo- 
derne. Pour s'en convaincre, il suffit de les ana- 
lyser avec quelque exactitude. Suivant Bacon, la 
véritable méthode consiste à disposer dans trois 
séries distinctes, ou, pour parier son langage tech- 
nique, en trois tables, les laits que l'on observe. 
Bans la première, quil appelle table de Ves- 
eence et de la présence, il range toutes les qua- 
lités qui semUent se rencontrer naturellement 
avec celle dont on recherche la /orme on le prin- 
cipe essentiel. S'agit-il, par exemple, de déter- 
miner la forme de la chaleur? il mettra dans la 
table de présence la ^ffmi^e)le mouvement, 
la vie : pourquoi? parce que l'expérience prouve 
que là où il y a vie, mouvement, lumière, la cha- 
leur se produit on peut se prodnire. 

La seconde table, qu'il nomme table de dë- 
clinaisan et d? absence dans les analogues, 
est la contre-partie de la précédente. Pour la 
soustrahre, on prend, une à une, toutes les qua- 
lités que Ton a énumérées dans la table de pré- 
sence^ et l'on spécifie les circonstances où ces 
qualités, qui se rencontrent ordinairement avec 
celle qu'on étudie, peuvent néanmoins se rencon- 
trer aussi en son absence. Par exemple, nous 
avons mis la lumière dans la première table; 
nous la mettrons aussi dans le seconde; « car, 
dit Bacon, il suffit d'observer les rayons des 
étoiles, pour se convaincre que la lumière peut 
être là où n'est pas la chaleur. » 

La troisième taUe (stable comparative) est 
destinée « à faire comparaître devant rentmde- 
« ment, suivant les propres expressions du 
« chancelier, les exemples de sujet où la nature 
« (hi qualité ) qui est l'objet de la recherche se 
« trouve à cûfiérents degrés, en observant les 
« accroissements et les décroissements, soit 
« dans un seul sujet comparé à lui-même, soit 
« dans plusieurs sujets comparés entre eux. » 

Maintenant, ces tables une fois construites, 
quel usage en faire? La réponse est facile, si l'on 
se rappelle le bot de la science d'après Bacon. 
Ce but, c'est de déterminer la forme d'une na? 



Inre domée, c'esMhdire la qualité essentidie , 
identique à la chose même , et qui se rencontre 
toujours avec cette nature, disparaît, augmente 
ou diminue avec elle. Or, cette qualité essen- 
tielle doit ressortir, d'aprte Bacon, de l'examen 
comparatif des trois taUes. £n eflét, si une 
qualité s'est rencontrée, dans ces tables, qui 
se trouve partout lorsque la nature étudia est 
présente, ne se montre jamais en son absence 
et se présente avec le même degré et dans la 
même proportion qu'elle , it est dair que cette 
qualité est la forme que l'on cherche. 

Tels sont les procédés que recommandait le 
grand philosophe anglais, et dont l'ensemble, à 
ses yeux, constitue Vitutuction, Or, ses procédés 
ne sont pas ceux dont se servent les sciences 
modernes. 

« Rien de plus illusoire, dit-il, et de plus in- 
« suffisant dans sa totalité que la méthode par 
R laquelle on veut ordinairement nous conduire 
« des sensations et des faits particuliers aux 
« principes et aux conclusions. Cette méthode 
« se divise en quatre parties, auxquelles répon- 
« dent autant de vices qui leur sont propres. 
« D'abord les impressions même des sens sont 
« vicieuses; car, on les sens nous refusent leur 
« secours, ou ils nous trompent £n second lieu, 
« rien de plus irrégulier que la manière dont on 
« s'y prend ordinairement pour extraire les no- 
« tiens, et les déduire des impressions des sens; 
A rien de plus vagne et de plus conAis que ces 
« notions.. . En troisième lieu, cette sorte d'induc- 
« tion qui procède par voie de simple énuméra- 
« tion ne vaut pas mienx. £Ue déduit de l'ob- 
« servation et de l'expérience les principes des 
« sciences , sans la précaution d'employer les 
« exclusions de faits non concluants, et d'analy- 
« ser suffisamment la nature; en un mot, sans 
« choisir les laits. En dernier lien,cette méthode 
« d'Invention et de démonstration, qui consiste à 
« établir d'abord les principes généraux , à y 
« appliquer ensuite les principes moyens pour 
« établir ces derniers, cette méthode, dis-je, est 
« la mère de toutes les erreurs.... La màhode 
« expérimentale qu'on suit de nos jours est tout 
« à fait aveugle et stupide. » 

Noos pouvons conclure de là le véritable rAle 
de Bacon dans la question de la méthode. Il ne 
vit pas comment on peut s'élever des faits par- 
culiers à la notion générale; mais il vit qu*on 
ne pouvait s'y âever immédiatement et sans une 
coordination régulière des laits; ou, en d'autres 
termes, il montra qu'on ne pouvait lire, dans les 
idées que nous soumet le monde extériienr, l'es- 
sence des êtres qu'il renferme. 

En résumé, le philosophe anglais a parfaite- 
ment reconnu les vices des méthodes et dei^ 
systèmes qui régnaient de son temps. Parmi 
les philosophes, le premier il a proclamé que, 
si les sciences n'étaient pas arrivées encore à se 
constituer, c'est que les sens ayant obtenu une au- 
torité trop grande, les savants avaient prétendu 



105 



BACOIN 



106 



saisir immédiatement dans un fait uniqiM les 
principes essentiels et dès lors universels des 
choses. Enfin y il eut rbeorense idée d'ériger 
l'expérience en méthode régulière et systémati- 
que; mais cette idée ne fut sériensement réalisée 
qDe<far Descartes. 

Les œones de Bacon , tant en anglais qu'en 
latin, n'ont été réunies qu'un aiède après sa mort. 
Les deux éditions les plus complètes sont celle 
de 1765 (Londres» 6 toI. in-4''}, qui fut donnée 
par Robert Stephens, Jean Locker et Thomas 
Birch ; et celle de 1826-183Ô, qui fut publiée éga- 
lement -à Londres en 12 volumes in-S**» par Bazil 
MoDtagu. Antoine Lasalle en a donné une tra- 
doctiott française, tronquée, avec des notes; 
Dijoo, 1799-1802, 15 Tol. in-8. Nous ne citerons 
pas k» traductions partielles. — Les ouvrages de 
Bacon écrits en latin sont : Instauratio ma» 
çna, divisée en quatre parties; — De DigrUttUe 
et Auffmentis seientiarum libri novem; Leyde, 
1652, in-12 ; — Novum Organum, sive Indida 
vera de interpretatione tuUurx ^ libri duo; 
Leyde, 1650, in-12; — Parasewe ad Histo- 
riam naturalem et experimentalem, etc. ; — 
BiMtoria ventorum; — Historia VitSB et Mer- 
tis; — Historia Densiet Rari ; Londres, 1623, 
in-8"; Leyde, 1636, in-12; — Historia gravis et 
levis aditus sympathiaeet antipathisB rerum ; 

— Historia sul/uris, mereurU et salis; — 
Historia et Inquisitio de sono et auditu ; — 
(^tupstiones circa mineralia; — Inquisitio de 
magnete; — Cogitationes de natura rerum; 
—ProdromuSfSive AntidpationesphilosophuB 
secundœ; — Cogitata et visa de ïnterpretor 
tUme naturx; — Descriptio globi intellec- 
tualis; — Impetus philosophici ; — Par- 
menideSy TeUsii et Hemocriti PfUlosophia; — 
Historia regni Henrici sep^imi; Amsterdam, 
Eberir, 1662, in-12 ;— Sermones fidèles, sive 
iHteriora rerum; Leyde, 1664, in-12; — l>e 
Sapientia veterum ; Leyde, 1633, in-12;—- 
Nova Àtlantis (ouvrage resté inachevé); — 
Imago Julii Cxsaris ; — Imago Augusti Cse- 
saris; —IHalogus deBello sacro; — Medi- 
tationes sacrx ; — Varias Epistolx. — Bacon 
écrivit d'abord en anglais et traduisit ensuite en 
latin son grand ouvrage sur le Progrès et la Di- 
gnité des Sciences, et les Essais de morale. 

MoRm. 

IfaUet, rtê de Boom. — VolUlre, Uttrti sur Ut 
JuflaU, — Deleyn, jinalyae de la PMlosophiê de Ba- 
eem, I folnmes In-U ; Paris, ITBI. — Delac. Précit 
de im FhOoêopkU de Bacon, t voL li»^; GendTe, 1801. 

— La préface que Laoalle mit en lète de «a traducUon des 
CBavretde BacoA. lS00-l«9; Paris, !• volumes In-S*. — 
L'abbé lyoïery, le ChrUUanitme de Bacon, l vol. to-ii ; 
Parla, vm. — U. BooUlet, les OBuvrei philosopbiques 
de Jtacmi, in4-lS8K. - Examen de ta ^hiloeophie de 
Baeom, oavrage posthume da comte J. de Maistre , l vol. 
lo-t"; Paris, ISM. — Pierre Leroux, dans VBneyclopédie 
nomvelte. — Macaalay, dans la Reoue d'Éditnbourg 
(jaMet UVT). — llenj«nlii Lafkye, dans la Reoue fraU' 
foUe et étrangère. — M. Charpentier, les OEuttree 
rkUoiopkiques de Bacon. — Dictionnaire des Seieneet 

pk Uoetpkiquetf iMt (1 voL In-lS ). - Biograpkia 0rf- 
icnica. > Bcrtia, Histoire de lavieetâeê ouvragée 



I deFr. Bacon; PAris, 1788, iû-8*. - WUilam Rewiey» 
'I yiedu chancelier Bacon, 

BAGOBi (Nathaniel) , peintre anf^s, fils de 
Nicolas et frère consanguin de François, vivait 
dans la seconde moitié du seizième siècle. Il étu- 
dia la peinture en Italie, et néanmoins il adopta 
la manière flamande. On voit en Angleterre, par- 
ticulièrement à Oxford , des tableaux , des pay- 
sages frais et gracieux, dus au pinceau de Bacon. 

Horace Walpole, Jncient Paintingt. — Peachan, 
> Crapkice, or the moit ancient and excellent art of 
Drawing, etc. 

BAGOir (Jean), sculpteur anglais, né à 
Southwark en 1740, mort en 1799. H peignit 
d'abord sur porcelaine, et sentit s'éveiller en lui 
un goût prononcé pour la sculpture, à la vue 
des modèles exposés dans la manufacture où il 
travaillait. De 1763 à 1767, ses travaux rem- 
portèrent neuf fols le prix; et en 1768 il devint 
lauréat, puis membre de l'Académie des arts, 
fondée tout récemment Une statue de Mars le 
fit d'abord connaître ; vinrent ensuite d'autres 
œuvres : le monument élevé au comte Chatham 
dans l'abbaye de Westminster, et d'autres du 
même genre ; une statue de l'Élisa de Sterne 
(miss Draper) ; Vénus, Mars, Narcisse, etc. On 
volt des sculptures de Bacon à Calcutta, à la 
Jamaïque, et dans d'autres parties du monde. 
On hii reproche un manque de simplicité dans 
les lignes. Ses bronzes sont particulièrement re- 
cherchés. Bacon a publié : Recherches sur le cch 
ractère de la peinture et de la sculpture, 
dans le Dictionnaire de Chamber. 

Cécll, Mémoires. — Rose, New Biograghical Dietio* 
narg. - Nagler, Neus AUgemeinee KOntiler'Lexicon. 

* BACOR (Phanuel ), écrivain comique an* 
glais, né en 1700, mort le 10 janvier 1783. U 
étudia à Oxford, devint ministre à Bramber et 
recteur de Balden. On a de lui : the Taxes, 1757, 
in-8«; — the Insignificants, 1757, in-8®; — 
the Tryal of the timekillers, 1757, in-8«; -- 
Snipe, dans Y Oxford Sausage;^— The artift- 
eial Kite, 1719, réimprimés dans Gentleman's 
Magazine, 1758. 

Biograpkia dramatica, — Rose, Ifew Biog, Dict, 

* BACON {Samuel ), missionnaire américain, 
mort le 3 mai 1820. En 1820, il Xut chargé par le 
gouvernement de son pays d'aller établir une 
colonie en Afiîque, et, le 9 mars de la même 
année j arriva à la Sierra-Léone avec quatre- 
vingt-huit hommes de couleur. De là il pénétra 
jusqu'à Campelar, sur la rivière du Sherbro ; mais 
fl fut atteint, sur la route, d'une maladie qui l'em- 
porta an moment oii il eût pu rendre encore de 
nombreux services. 

Rose, New Biograpkical Dietionarg, 

BACOM-TAGOX {Pierre^eon-Jacçues), an- 
tiquaire, né en 1738 à Oyonnax (département de 
l'Ain ) , mort en mars 1817. Il voyagea en É^rpte 
et en Grèce, d'où il rapporta, entre autres, un 
buste d'Alcibiade en marbre, quil attribua à 
Socrate, parce que ce nom se lit sur la base. Il 
se rendit ensuite en Russie, et se fit maître de 



107 



BACON — BACREVANTATZY 



106 



laogae k Saint-Pétenbourg. A Tépoque de la lé- 
Tolution, il fut nommé membre du conseil géné- 
ral de l'Ain par rarrondiasement de Nantna; et 
en 1 793 il vint à Paria, où rédigea des brochures 
et des articles de journaux intéressants. Il M, atta- 
ehé à la police, et chargé en 1796, par le Direc- 
toire, d'observer l'esprit public à Lyon et dans 
les départements Toisins. Sous le consulat et Tem- 
pire il fut éloigné de Paris, et s'établit mardiand 
d'antiquités à Lyon. En 1807, il fût condamné 
par le tribunal de Naotua, pour escroquerie, à 
trois mois de prison et à 600 francs d'amende. 
Pendant les Cent-Jours il revint à Paria, et y 
mourut deux ans après. Outre plusieurs hro*> 
cbures de circonstance, on a de lui : Traété d*4- 
guitation et des maladies hippiatrigues , etc.; 
Paris, 1776, in-S**; -^ Manuel du jeune ^ffi- 
cier; ibid., 1782, in-8''; — Nouvelle histo^e 
numismatique des différents peuples anciens 
et modernes t et de tous les papters-monnaies 
de r Europe, 1792, in-8»; — Jiecliercàes sur 
les origines celtiques, et principalement sur 
celles du Bugey, considéré comme le berceau 
du Delta celtique; Paria, 1793, 2 yoI. in-8''i 
réimprimé en 18b8. Cet ouvrage se termina par 
des Recherches onomatopigues sur divers 
noms celtigues , etc. 

Quérard, la France Utt&ain. ~ Blogtx^Mê (M 
hommei vivants. — Archivée du Rhône, L XIX, p. iso. 

BACourrflEOP ou bacon (Jean), dit le 
Docteur résolu, théologien anglais , né à Bacon- 
throp (Norfolkshire) à la fin du treizième siècle, 
mort à Londres vers l'an 1346. L'usage du temps 
était de caractériser les docteurs par une épi- 
tbète; Jean fut surnommé le Résolu, k cause de 
la décision qu'il apportait dans la solution des 
cas de controverse qui lui étaient proposés. On 
a de lui : Commentaire sur le Maître des ^en* 
tences; Blilan, 1611, in-fol.; ^ Traité de la 
règle des Carmes, 

Rose, JV«» Biographieal DieHonarit. 

* BACOT DB LA BBETosmi^BB {Prançois)^ 
médecin français, né vers 1670 à Verdun-sui^ 
Saâne. H était docteur de la faculté de Louvain. 
On a de lui : Réponse à M. Moreau, médecin 
de Chdlon; Cbâlon-aur-Saône, Nanti, 1710» 
in-12 ; — Analyse des eaux chaudes minérales 
de Sourbonne, avec une dissertation sitr les 
différents genres de coliques, et des remèdes 
pour leur guérison, etc. ', DQob, de Fay, 1712, 
in-12. Joseph Boulbier. 

PapUlon, Bi(>H9th, cfei auteurs de Bourgogne, 1 1, p. S. 
— Carrére, Bibl. dé la Médecine. — Addung, Supplément 
à JOcher, Mlçemeines Gelehrten-Lexieonm 

* BACOT DB EOBiANS ((7{.-Jteii^, -baron), 
publiciste français, né à Tours vers 1780. H fbt 
préfet de Loir-et-Cher, plus tard membre de la 
chambre des d^Mités. On a de hii t Observations 
administratives; Tours, 1823, in-S**. 

Qoérard, la France Uttéraire. 

BACorB (Léon), théologien ihuiçais, mort 
le 13 janvier 1694. H abjura le luthéranisme, se 
fit réoollet, devint évèque de Glandèvea en 1672, 



et évéqoe de Pamiers ta 1686. On a de lui : Del- 
phinus, seu de prima prineipis institutkone , 
libH VI, poémet Toulouse, 1670, fn-4*, et Paris, 
1685, in-12 ( — Banetisslme ac beatissimo par 
tri Clementi MX Carmen pemegyr^oum; — une 
traduction de la Somme de théologie do P. 
Henri de Villalobo, 1636, is-fol.; Paris. 
MorérI, Die(Umnmêre àlskiritm, 

*BACQijé (Joseph), médeohi et ddmrglen 
français, contemporafai. Il proCnsal'aoatomie et 
la chirurgie, et devint ehirttfgfeQ en ehef de l'hô- 
tei-Dien de Saint-André de Bordeaux. On a de 
lui un oovraga intitulé Ow^térenee faite le 22 
avril 1816, à la Soeiéié rvffale de médecine de 
Sordeaus, sur laJ^rmeMon des pierres dans 
la vessie, les prétendms tithoniriptigues, et 
un nouveau procédé de cgstotomie latérale; 
Bordeaux, 1816, in-8^ de 16 pages, avec une pi.; 
— Réjtexions sur tinventien et Vineonvénient 
de l'instrument à ressort pour tepéraiion de 
la cataracte par emtrachoni Bordeaux, in- 18. 

Qaérard, la Frumee lUtéreiret 

* BACQuàBB ( ^eno(^ nB), théologien fran- 
çais du dix*aeptièDie siècle. Il laissa : Senum 
Medicus; Oologne» 1673; une autre partie du 
livre est butitolée Senum Salvator, remédia 
suggerenspro êeuum saluie mtema» Les eoa- 
seils qu'y donne l'auteur n'ont rien de bien neuf. 

Carrèrs, BUUiothégm ds la Médecine. — Adelone. 
Supplémeot a JOcber, jillgewteines Celehrten-LexieoH. 

BACQVBT (Jean), Jurisconsulte français, 
mort en 1597. Q était avocat du roi près la 
chambre du trésor à Paris. On a de loi plusieurs 
traités sur le droit romain et le droit fran- 
çais, commentés par Perrière. La dernière édi- 
tion a paru à Lyon en 1744, 2 vol. In-fol. 11 
mourut de cliagrin d'avoir vu rompre en place 
de Grève son gendre Charpentier, lecteur et mé- 
decin de l'université de Paris, supplicié comme 

ligueur. 

Morért, Dictionnaire historique. 

* BACQVBTItLB DB LA POTHBRIB, histo- 
rien français, natif de la Guadeloupe, vivait dans 
la seconde moitié du dix-septième siècle. En 
1697 il visita en qvafité de commissaire royal 
la baie d'Hudsoo, et remplit ensuite les fonctions 
de gouverneur adjoint de la Guadeloupe. On a 
de lui : Histoire de V Amérique septentrio- 
nale; Paris, 1772. On y trouve, outre la relation 
du voyage, la description du Canada, avec des 
détails qui ne sont pas toqjours authentiques ou 

fondés. 
Adetaog . Sappléamt à J6«her, ÀUem^ OelÊkrten 



* BACRBTANTAnT ( Dooid ),' théologien ar- 
ménien, né à Bacran» ville de la grande Armé- 
nie , vivait dans la première moitié du septièmo 
siècle. Après avoir étudié la philosophie dans 
son paya, il devint interprète au service des Grecs 
de Gonatantiaopit. En 647, 11 fut chargé par Tem- 
perenr Constance de rétablir l'union et la bonne 
harmonie entre les deux peuples. Dans une as- 
semblée tenu* à Tbouîn rannée suivante Tw* 



109 



BACREVANTATZY — BADALOOCHIO 



110 



Toyé de Constance prononça vn disGoore remar- 
quable en faveur de la paix. H retonma ensuite 
à Constantlnople, où fl mourut. On a de lui : to 
Forte de ta Sagesse; ■— un Sermon sur la 
conformité de laprqfessUm de P Église grecque 
avec celle des arméniens. 
CtuDdoo et DeUndioe, ffouveau Dietionnatr0 hittO' 



BACUIET {Paul), professeor de phflosophieà 
Génère en 1032, devint pasteur protestant en 
1641, et passa en cette même qualité à Grenoble 
eo 1634. On a de lui : Disputatio logica de Cou- 
sis; Génère, 1634, in-4'*; ^ Disputatio phy- 
tlea de Materta; — IHsputatio physiea de 
Bhtndù, diss. inédites; — Bosias^oa PApo- 
tMcttire charitable; Genète, |n-8®, 1670. 

*BACimiV8 on BATvaivs, nA des Ibires, 
▼irait dans la première moHié da qnatrième 
rièele. n régna sur les peuples <p]i babitaient le 
mont Caucase, du côté de la mer Caspienne. 
Converti au chriirtlanisme en fan 327, il devint 
cottte des domestiqaes et gooremenr de la Pa- 
lestine sons Constantin. On assigne à la conver- 
«on de BacorioB des motift extraordinab^. 
C'est ainsi qu'une esclave ebrélieone ayant guéri 
de la fiiçon la plus désint é re s s ée la femme et les 
fils de ce prince, auraK été robfet de toute son 
admiration. Une antre ftris, Bacurins se trou- 
vant à la cbasse, et sorpris par une tempête, se 
serait adressé au Dieu qu'adorait l'esdave cbré- 
tiemie, et au moment même Vorage auraitoessé 
et le prince aurait retrouvé son chemin, grtee à 
In darté do joor subitement revenue. 

Ii«r<rl , DktiatmMrm hUtvriqtu, 

* BAcgao on «LOiMELAca , obroniqoeor po- 
kMMis, vivait dans la seconde moitié du treiaième 
âècle. n était gardien de la bibiiotbèqae de Po- 
MB. A la mort derévéqueBagalnlphelI, Baciko 
e ati epri t la oontinnation de la chronique de Po- 
logne oommoicée par le prélat, et mena à bout ce 
travail, malgré de nonbraax empécfaementa et un 
voyage qu*il fut obligé de faire à Rome en 1265. 
Ln cfaroniqoe do Baoïko va jusqu'à Tan 1271. 
Le manuscrit, longtemps supposé perdu, a été 

lefcroové ci livré à llmpression par Sommersberg. 
flMBBcnacrt, Sertptarêi rtntm SUêtiaeamm. -> 

* BADA(/oief»A ), archiieoieespagnol, vivait à 
Halaga vers 17 19, et mounit en 1756. à acheva 
la construction de lacathédralede cette ville, dont 
les travaax étaient suspendus depuis 1623. Les 
premiers dessins ayant été perdus , Bada en pré- 
pnn d'antres; il dressa le plan de la fiiçade, qui 
Ait «técotéeen 1794 par Aœro. 

Rote, Ifev Bloe n ^ k t om l Dietiimar$. 

«BAmAJOE (Jman na), arehitecte espagnol, 
natif de la viUe dont il porte le nom , vivait an 
commencement du seiaième siècle. Il fit partie 
de la conunjssion des neuf architectes consultés 
en 1612 sur le proijet de la nooveDe cathédrale 
de Salamanqoe, qui Alt commencée en 1513. La 
mâme année, BadigoK fut chargé de l'érection de 



la principale chapelle de Téglise Saint-Isidore à 
Léon; Un de ses chefs-d'œuvre est le cloître du 
monastère de Saint-Zoïle à Carrion, dans la VieOle- 
Castille, commencé en 1537; on y remarquait 
une profusion de médaillons, d'ornements, de 
sculptures et de statues représentant des scènes 
bibliques avec les patriarches, les prophètes, etc. 
C'est encore lui qui commença la somptueuse 
façade du couvent de Saint-Marc , à Léon. 

Rom, JV«i» Biogri^kiMl Dietionarg, 

BADAKflSHi (Meulana), poète persan, na- 
tif de SUmarcande , vivait ai» dixième siècle , 
sous le règne dlJlug-Beg. Ses ceuvres furent 
très-célèfara dans le Mawaranahar, province 
voisine de roxns. On a de fan un divan on re- 
coeO de poésies persanes , parmi lesquelles on 
remarque cette posée écrite à propos d'une in- 
fortune arrivée à quelques seigneurs : « U ne 
faut pas s'étonner de Taltemalive qui se ren- 
contra dans les choses du monde, puisque la 
vie des hommes sa mesure par une horloge de 
sable, où il y a toujours l'heure d'en haut et 
l'heure d'en bas qui se suivent » 

DaiilBtihali,Po#lM J^wiu. — M. d« HiniiMr, Cec- 
ekiehu dêr Sckénm Bêdê kêmt* Pmrtimu. - IKBerbe- 
lot , MMMMfM oiimtaiê, 

«BAnAURi (Jean^Be^tiste), théologien ita- 
lien, vivait dans la premièra moitié du dix-hni- 
tièmesiède. D proftesa la phaoeophie et la théo- 
logie, et se livra avec soeoèo à la prédication. On 
a de loi : Fraçmentorum theoloçorum mora^ 
Hum, seueasuum conscientiso div er s orum col- 
ieetio; Smiga^, 1730, 1 1*'. 

MiUttdieUl. ScrUtori d'ItaUa. - Ad«lai«,8ap»MM««l 
à JOclier. Mlgemeinet Celehrten-LÊxietm. 

nADALOGCHio {Sisto-Rosa), peintre et gra- 
veur italien, né à Parme en 1581, mort à Rome 
en 1647. H fut l'aide et l'élève d'Annibal Car- 
rache en même temps que Lanfranc, auquel fl 
fut peu inférieur pour la f^icilité, mais très-su- 
périeur pour la franchise et la pureté du dessin. 
Il possédait ces qualités à un tel degré, qu'An- 
nibal Carrache disait qu'A dessinait mieux que 
lui-même. Si Badalocchio n'a pas obtenu la ré- 
putation à laquelle il semblait être appelé, il le 
dut à la position secondaire qu'il occupa presque 
toujours, soit auprès d'Annibal Carrache, soit 
auprès du Guide, du Dominiquin, ou de l'Ai- 
bane, qu'il aida dîans leurs travaux. Quoi qull 
en soit, les ouvrages qu'A exécuta seul peuvent 
donner la mesure de son talent. On cite de lui, 
à Bologne, la coupole de Saint- Jean, très-belle 
copie de celle du Corrége à la cathédrale de 
Parme; au palais ducal de Modèoe, les Travaux 
d'Hercule; à Parme, dans l'église de la Trinité 
des Pèlerins, la Vierge avec sainte Anne, saint 
Joseph , saint Joachim et saint Philippe de 
Néri; et dans la galerie, un Saint François ra 
cevant les stigmates , son meflleor tableau. Non 
moins habile graveur que peintre, Badalocchio 
dédia en 1 707 à Annibal Carrache une bdie série 
de planches de la galerie Famèse, gravées en 
compagnie de Lanfranc. H a graivé avec un é^ 



111 



BABALOCCHIO 



succès la coupole de Panne, d'après le Corrége. 

£. Breton. 

Lanzf , Storia délia PiUura, — TIcozzI, DUUmario 
dd Pittori. — OrUndl, Abecedario pittùrieo. — Malva- 
■la , FeUina piUricê. 

B^DALVCCHI ( Ange ) , antenr comiqae ita- 
lien, natif de Pergola dans le duché dUrbin, 
vivait dans la première moitié du dix-septième 
siècle, n est appelé à tort Baldalacchio par Alla- 
tius. On a de Badalacchi deux comédies : la 
Fraude, Venise, 1597, in-8°; — - la Cortesia, 
Vitert», 1009, in-12. 

Nauacbelli, SeHttori d'/tolia. — Adelasg , Sapplé- 
ment à JOcber, jéUçemeUus GeUhrten-Lêxieon, 

BADALCGCHi ( ScipUm ) , phUologue italien , 

vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. 

11 laissa BxposUio brevis et elegans in Vtr- 

gilU elegiam de Rosa; Bresda, 1574, in-4«. 

MazzacbelU, Scrittori d^Italia. — Adelong , Sopplé- 
ment à Jôcber, jâUgtmetneg CetekHen-Lexicon. 

* BADAHi ( George ) , médecin italien , natif 
de Plaisance, vivait dans la seconde moitié du 
dix-septième siède. On a de lui : Adnotationes 
cenlumin simplUHa Menus ; Pavie, 1568, in-S*". 

Cirrère, BMiotkéqw Uiterairé de to Médecine. — 
Dictionnaire de$ Seiefwet médicalee. — Adelang, Sap- 
plément à JOcber« jUlgemetnes Gelekrten-Ugicon, 

* IIA.DABACCO; (6ttt5ep!pe), dit le Sordo 
peintre, né à Gènes vers 15S8, mort en 1657. H 
fut élève pour le dessin de Bemardo Strozzi, et 
pour la peinture d'Andréa Ansaldo. Ayant quitté 
ces maîtres pour aller à Florence, il se mit à 
étudier les ceuvres d'Andréa del Sarto , et les 
imita avec un tel succès, qu'aujourd'hui dans la 
plupart des galeries ses œuvres sont attribuées 
au grand maître florentin , et que son nom ne 
se rencontre presque sur aucun catalogue. 

Son fils (Giovanni-Raffaele) , né à Gènes en 
1648, mort en 1726, fiit aussi un peintre distin- 
gué, n passa de l'école de son père à celle de 
Carlo Maratta , qu'il abandonna aussi bientôt , 
pour celle de Pierre de Cortone, dont le genre 
facile était plus de son goM. H s'est fait un nom 
par la suavité , la richesse et la solidité de sa pa- 
lette : ses tableaux sont nombreux dans les 
églises et les musées. Ses deux plus importantes 
compositions sont k la chartreuse de Poloevera. 

£. Breton. 

Lanzl, storia deUa PUtura. - SopranI, f^ita de* PU- 
tori, ScuUori ed Ârchitetti CenooeH, — RatU. Délie vite 
dtf Pittori , Seultori ed ArekUeUi GenovesL — Orlaadl, 
jébecedario pittorico, — TicozzI , Ditionario dé* Pittori. 

BADAEO (Jean ) botaniste italien , né à Lan- 
guelia, près de Gènes, en 1793, mort en 1831. 
Après avoir étudié à Pavie, il visita les Alpes, 
les Apennins, la Sardaigne, et s'embarqua, en 
1827 pour le Brésil, où il mourut On a de lui : 
Observations sur les parties les plus remar- 
guables des fleurs pour leur classification 
botanique, insérées dans le Journal physico- 
chimique de Pavie; — Observations sur dé- 
férentes plantes de la Ligurie occidentale et 
de la Sardaigne (dans le même journal); — 
Sur une esp6:e de brassica qui se trouve sur 



— BABDER 1 13 

les Apennins maritimes de Ligurie; — Plan' 

tarum lÀgurix occidentalis Centuriœ decem, 

inséré dans la Flora italica de Moretti. 
Journal pkfftieo-chiwtiçiÊe de Pavie. 

* BADBT (Jean), ouvrier anglais, brûlé 
comme hérétique, né au milieu du quatorzième 
siècle, mort en 1409. n fut une des victimes 
de la persécution des Lollards, sous Henri IV. 
A la question d'Arundel, archevêque de Cantcr- 
bury, s'il croyait à la transsubstantiation, Badby 
répondit : « Je crois en la sainte Trinité une et 
indivisiUe; mais si l'hostie consacrée était le 
corps de Dieu , alors il y aurait vingt mille dieux 
en Angleterre. » Badby fut condamné à être 
brûlé à Smithfield. Le prince de Galles ( plus 
tard Henri V ) assista à son exécution , l'exhor- 
tant, mais en vain, à se rétracter. Lorsque le 
patient fut au milieu du feu , il s'écria : « Merci ! » 
Le prince fit éteindre un moment le bûdier, 
et âigagea Badby k se rétracter; mais Badby 
resta inflexible. 

Rose , Jifew Bioçrapkieal DietUmart. 
BADGOCK. (Samuel), critique et théologien 
anglais, né à South-Molton , dans le comté de 
Devon, en 1747, mort à Londres en 1788. Il 
adopta successivement les doctrines des roéUio- 
distes, et des unitaires , et des sociniens. On a 
de lui des morceaux de critiques théologiques 
insérés dans divers onvragies périodiques, no- 
tamment dans le Monthly Review, 

Monthl9 Heview. 

BADCOCK ( Richard ) , botaniste anglais , vi- 
vait dans la première moitié du dix-huitième 
siècle, n a, un des premiers , observé an micros- 
cope la structure des anthères et l'émission de 
la poussière fécondante de plusieurs espèces vé- 
gétales. 11 communiqua en 1746, à la Société 
royale de Londres, le résultat de ses observa- 
tions microscopiques sur les fleurs du houx 
et de la grenadille, ainsi que sur la poussière 
fécondante de V\f (Lettre à M. Barker, dans 
Philosophical Transactions, t XLIV, n<^ 479 
et 480.) 

Pkiloeopkleal TrantaetUtm of tke Jloy. Soc. qf J/W' 
don, L XLIV. 

*BADDAM, savant anglais, vivait dans la 

première moitié du dix-huitième siècle. Il n*est 

guère connu que par l'ouvrage intitulé Memoirs 

of the Royal Society, or a new abridyment of 

the philosophical Transactions from 16Ô5 (o 

1740; Londres, 1745, 2* édition. 

Adelunir. Sopplément à Jôcber, ^Ugemeinfee Cetehr^ 
ta^Lexicon. 

* BADOBR (B,)^ poète finançais, natif du 

Bassigny, laissa un ouvrage intitulé Poèmes 

d^ Amour, 1616, in4®, à Amsterdam. 

AdeloDg. SnppléBMnl* JOeber,^i0««i«lnef Celehrien» 
Lexicon. 

*BAODBB (Louis db), peintre néerlandais'» 
vivait dans la première moitié du seizième siècle. 
Il peignit le paysage, et réussit surtout à rendre 
les brouillards et la Umpidité des eaux. 

Kagler, ffemeiJUgeauin^t KUHftlet'Lexicon, 



113 



BADE 



114 



■JkDBy en allemand bader (i } (docs, mar- 
I^Tes, grand&-duc8), princes souverains alle- 
niands, dont l'origine remonte au onzième siècle, 
paraissent d'abord dans l'histoire sous le nom 
éeduesdeZâhringen. Berthold^filsdeGebhard, 
comtruisity vers 1040, le château de Zahringen 
«n Brisgan, obtint de l'empereur Henri IIX l'ad- 
ininistration du duché de Souabe, et (ut la sou- 
che de la maison ducale de Zahringen, dont les 
armoiries sont encore portées par la famille 
grand-ducale actuelle de Bade. Son fils aîné 
Bertfaold n, et ses descendants, possédaient une 
partie du duché de Bourgogne, et de riches do- 
maines dans le Brisgau, le Neckargau et le 
Scfa^varzwald. La ligne directe s'éteignit en 1 218, 
à la mort de Berthold V. Ce dernier laissa deux 
fillea : l'une, Agnès, femme du comte d'Urach, 
eut en héritage Fribourg en Brisgau, avec une 
grande partie des biens que la maison de Zab- 
rii^en possédait en Souabe ; l'autre, Anna, femme 
du comte deKybourg, hérita des domaines que 
cette maison pnncière possédait en Suisse et en 
Bourgogne. 

L Anciens margraves de Bade. 

fferman /"'(mort le 25 avril 1074), second 
Itts de Berthold I*'' , continua après la mort de 
son frère aîné, la Vigpée masculine des ducs de 
Zahringen. H posséda, du vivant de son père, 
Bade et Hochberg en Brisgau, et prit le premier 
le titre de margrave de Bade. 

On en trouve la première mention dans les 
chartes , à propos d'une fondation faite en 1052, 
coram Bertholdo duce et Hermanno mar- 
chione. Berthold de Constance le nomme Her- 
fnanus fnarchio, filins Bertholdi ducis. L'a- 
nonyme de Malck, auteur qui écrivait au com- 
mencement du douzième siècle, loi donne la qua- 
lité de saint. Dégoûté du monde par les troubles 
qui commençaient à s'élever entre l'empire et le 
sacerdoce, Herman quitta en 1073 sa patrie, et 
se retira dans la célèbre abbaye de Cluny, ou il 
mourut l'année suivante. 

Son fils unique Herman II, mort en 1130, 
qa'un diplôme de l'empereur Henri IV, conservé 
dans les archives de l'église de Spire, qualifie de 
comespagi Uffgowi (Bade), hérita par Adelbert, 
son grand-père matàmel , d'une partie du pays 
de Bade. Ce fut à la «Èète tenue à BÀle au 
mois de février 1130, qu'il conmiença à porter 
poor la première fois le nom de margrave de 
Bade : Hermanus, marchio de Baden. H fut en- 
terré dans l'église du mcmastère de Backnang, 
qo'û avait fondé pour des chanoines réguliers 
de Tordre de Saint-Augustin. 

Herman III, fils et successeur d'HermanH, 

(1) Le nom de Bade Tient de ses bain», déjà renom- 
nés da temps des Romains. On appelait Bade Themue 
in/eriorei, pour le dlsUngaer de Badê (Thermm supe- 
riorei) en Suisse. On loi donne aussi les noms de jéqtrn 
jturelite, CMtas Aquentis, Thermm Marttante.htnota 
de Bade on BtuUa se tronve pour la premlire f oli dans 
pae ctiarte de l'empereor Henri IV, en 104e. 



mourut en 1160. H servit en 1140 l'empereur 
Conrad m au siège de Weinsberg, et le suivit 
en 1147 à la terre sainte. £n 1158 , il fut un 
des conseillers de l'empereur Frédéric H dans 
le jugement que celui-ci' rendit à Augsbourg, 
le 15 juin, contre Otton, évèquedeFrisingue, et 
Hemi de Lion, duc de Bavière. Dans le diplôme 
qui renferme ce jugement, on donne à Herman la 
titre de margrave de Vérone. 

fferman IV, fils et successeur d'Herman HI, 
mourut en 1 190. Il partagea avec son frère Henri 
les domaines patrimoniaux, et fonda les deux 
lignes de Bade et de Hochberg. H obtint de l'em- 
pereur Frédéric I^, dit Barberousse, la ville de 
purlach (qui avait appartenu jadis aux ducs de 
Zahringen) comme dédommagement de la moitié 
de la ville de Brunswick , qui lui revint du chef 
de sa femme. B prit le parti de Welphe, neveu 
de Henri le Superbe, doc de Bavière, dans la 
guerre qui s'éleva en 1164 entre lui et Hugues, 
comte palatin de Tubinge, appuyé par Frédéric, 
duc de Souabe, et d'autres princes. En 1183, il 
fut un des signataires du traité de paix que l'em- 
pereur Frédéric H fit, à Constance, avec les villes 
deLombardic. £n 1189, il accompagna cet em- 
pereur à la terre sainte, soutint le choc des ar- 
mées musulmanes près dlconium, et mourut, 
ainsi que l'empereur, en CiUcie. L'un et l'autre 
furent inhuma dans la cathédrale d'Antioclie. 

fferman V, dit le pieux f mort le 16 janvier 
1243, succéda à son père Herman lY dans la 
portion de ses biens dont le château de Bade 
était le chef-lieu. 11 assista, en 1215, au couron- 
nement de l'empereur Frédéric H à Aix-la-Cha- 
pelle , et demeura fidèle à ce prince dans ses dé- 
mêlés avec un fils rebelle, Henri, roi des Bo- 
mains. 

fferman VI, fils et successeur d'Herman V, 
augmenta l'éclat de sa maison par son mariage 
avec Gertrude, fille de Henri llmpie et héri- 
tière de Frédéric le Belliqueux, duc d'Autriche, 
mort sans postérité l'an 1246. B s'adressa an 
pape Innocent IV pour être confirmé dans cette 
succession. Innocent lui accorda sa demande par 
lettres datées de Lyon le 16 octobre 1248. Mais 
Herman ne jouit pas longtemps de sa fortune : 
il mourut empoisonné le 4 octobre 1250, et laissa 
pour héritier Frédéric I*'. 

Frédéric, margrave de Bade, né l'an 1249, 
mort le 29 octobre 1268-^ succéda à son père 
Herman YI en 1250 , sous la tutefle de Ger- 
trude sa mère, qui fut frustrée de son héritage. 
A la mort de Gertande, Frédéric, toojours mineur, 
fut recueilli par Louis le Sévère, duc de Bavière, 
qui donna en même temps asile à Conradin, pe- 
tit-fils, par Conrad son père, de l'empereur 
Frédéric H. Ces deux jeunes princes, privés, 
l'un de l'Autriche et de la Styrie, l'autre de la 
Sicile, passèrent ensemble plusieurs années à la 
cour de Bavière, et y contractèrent une amitié 
fondée à la fois sur les liens du sang, la presque 
égalité d'&ge,et leur infortune. Coi^adio, euM 



115 



BADE 



116 



par les Ilab'ens à Tenir reprendre la Sicfle sar 
Charles d'Aijoa, partit avec son cousin Frédé- 
ric, Tan 1667. Tons deax furent pris, après une 
bataiUe sanglante , le 23 août 1268, et exécu- 
tés ensemble, sur le marché deNaples^le 29 oc- 
tobre suiyant. Ainsi, dans la même journée on vit 
périr sous le même glaive Tandenne maison des 
Hoenstaufen et la branche aînée de la maison de 
Bade. Frédéric eut pour successeur Rodolphe I*^, 
son oncle, second fils de Hennan V. Voy. Gon- 

BADin. 

Voici les margraves les pins marquants qui 
ont succédé à Rodolphe F'. 

BemhardT", fils de Rodolphe VU, dit /èZon^, 
partagea en 1372, avec son frère Rodolphe YIH, 
les États paternels, dont la partie inférieure, avec 
Horzheim et Durlach, échut à Bemhard; et 
Bade, avec la partie supérieure, à Rodolphe. Ce 
dernier étant mort , en 1391, sans enfants, hiissA 
toute sa succession à son frère. Bernhard prit 
une part active à la guerre des princes de l'Em- 
pire contre les villes libres de TAllemagne. En 
1395, Bemhard conclut à Heidelberg un traité 
d*alliance avec Tarchevêque de Bfayence et Té- 
lecteur palatin, contre une association de nobles 
dont le but était de réparer leurs afbires par 
le brigandage. Léopold, duc d'Autriche, et 
Eberhard, comte de Wurtemberg, ainsi que la 
plupart des villes de Souabe, étant entrés dans la 
confédération des princes, formèrent, avec eux, 
une armée qui anéantit. Tannée suivante, la so- 
ciété des nobles. En 141 2, Bemhard aida Charles, 
duc de Lorraine, à rqx>usser Edouard , duc de 
Bade, qui avait fait une invasion dans son pays. 
£n 1421, il se brouilla avec les villes du Brisgau, 
à l'occasion de la liberté qu'elles se donnaient de 
recevoir ses sujets au n<ûnbre de leurs citoyens 
lorsqu'ils venaient chez elles établir leur domicile, 
et de les faire jouir de leur indépendance. Ces 
villes, de leur côté, se plaignaient des impôts que 
le marquis, étant gonvemem* du Brisgau, avait 
établis de son autorité, et à son profit, dans la pro- 
vince. L'empereur Sigismond tenta en vain d'a- 
mener les choses à un accommodement. Les villes, 
au mois d'octobre 1422, firept une confédération 
entre elles, pour dnq ans, contre le margrave 
de Bade; et Louis, électeur palatin, entra dans 
ce traité, Tannée suivante, avec les villes d'Al- 
sace, dont il était gouverneur. L'an 1424, les 
confédérés, auxquels s'étaient joints le comte de 
Wurtemberg et Tévèque de Spire, firent une ir- 
ruption dans le margraviat: ils brûlèrent Ras- 
tadt, avec plusieurs viUages des environs, et 
mirent le siège devant Muhlberg. Ce siège du- 
rait depuis trois semafaies, lorsque Diétric, ar- 
chevêque de Cologne, Jean , évêque de Wurtz- 
bourg, et Albert , comte de Hobenlohe, arrivè- 
rent comme médiateurs, et vinrent à bout de 
faire agréer aux parties belligérantes on traité 
compris en neuf articles, qui fut signé le lundi 
«près la Saint-Pierre (3 juillet }. 

Jacques P% margrave de Bade, fils du pré- 



cédent, né le f 5 mars 1407, nort en 145S, avait 
gouverné, du vivant de son père, la Maidie 
d'Hochborg. Sa sagesse et sa tibéralîté envers 
les églises lui valurent le sonom de Satomon, 
« Lorsqu'on lui rapportait, dit iBséas SytviuB 
(devenu pape sous le nom de Pie II), qnll s'était 
commis un vol sur tes terres, fl faisait venir 
ceux qui avaient été volés, et leur Msdt rem- 
bourser par le fisc tout ee qu'ils affinnalent, 
avec serinent, leur avoir été pris; ensuite se 
mettant à la poursuite des voleurs , s*il parve- 
nait à les arrêter, il les eondanmait sans misé- 
rioorde au suppliée de la roue. Par là il vtat 
à bout, en peu de temps , d'établir dans aes 
domaines une parfaite tranquillité. H ne lui 
manquait que d'être lettré pour être un prince 
accompli, et 11 sentait vivement lui-même ce dé- 
fiint; ce qui fit qu'il ne négligea rien pour l'édu- 
cation de ses enfants. » 

Charles /*', son fils et suooesseur, mort de 
la peste (choléra) en 1475, est contré par 
iùiéas Syhrius anx deux plus ftoieux oapltafaies 
de ce temps-là, Frédéric, électeur palatin, et 
Albert, aithiduc d'Autriche. Il fut choisi pour 
arbitre dans les querelles qui s'élevèrent entre 
les princes de l'Empire. H montra un dévoue- 
ment absolu à l'empereur Frédéric IV. 

Christophe f margrave de Bade, né le 13 
novembre 14&3, mort le 10 avril 1527, fiU 
ahié de Chartes V, accompagna en 1477 l'ar- 
chiduc Maximilien dans le voyage qu'il fit en 
Flandre, pour épouser l'héritière de Bounso^ie. 
Il assista, en 1409 » ce prince dans la guerre 
qu'il eut avec la France, et prit, entre autres , 
la ville de Luxembourg. En 1503, il hérita, en 
vertu d'un pacte de Ikmille, des terres de Hoch- 
berg, de Sausenberg, de Roetheln et de Buden- 
weilcr. La validité de cet héritage fut contestée 
par le duc de Longneville; Tafl^ire (ht portée 
au tribunal de Tempereur , et resta indécise 
.pendant l'espace de soixante^x-hult ans; après 
quoi elle fht terminée à Taralable par un traité qui 
maintint la maison de Bade dans la jouissance 
des droits contestés. En 1515, Christophe, acca- 
blé par les infirmités , fit entre ses trois fils , 
Bernhard . Philippe et Ernest , le partage de ses 
terres, aodiqua le gouvernement entre leurs 
mains, à condition toutefois que de son vivant 
ils ne l'exerceraient qu'en son nom et comme ses 
vicaires. Philippe Berould de Bologne, son con- 
temporain , parie auisl de loi : « Le margrave 
de Bade Christophe, neveu, par sa mère , cle 
Tempereur Frédéric IV, surpasse tous les au- 
tres princes par sa grandeur d'àme et par ses 
autres belles qualités. L'empereur Maximilien ne 
fit aucun exploit mémorable sans quil y eût 
part. Les Allemands s'accordent à le mettre à la 
tête de tons les grands capitaines de son temps , 
et lui défèrent unanimement le prix de la va- 
leur. » Bemhard III, second fils de Christophe 
«t son tucoessenr, né le 7 octobre 1474, fût 
élevé dans les Pays-Bas, à la cour de Mailmi- 



117 



BADE 



118 



H<n, et*paua la phu grande partM de sa vie à 
Bodeinaeher, Tille voisiiie de laooar de Braxdles. 
n introduisit daas ses États la religioo protes- 
tante , ci mourut le 39 Juin 15M. 

Philippe, fils de Christophe, assista en 162i 
à la diète de Wonns, et «i 1526 à celle de Spire, 
en qualité de oonunissaire de Charles-Quint. Il 
fit, le 14 mai 1533, à Muhlberg, un testament 
par lequel il léguait ses États à ses frères Ber- 
nard et Ernest , et mourut le 17 septembre de 
la même année. Dès lors l'ancienne maison de 
Bade se divisa en deux branches', celle de 
Bade-Bade, qui est étemte, et de celle de Bade- 
Vurlaeh , qoï règne encore. 

n. Margraves de Bade-Badc, 

Quillaume P', maigravede Bado*Bade, né le 
là juillet 1593, mort le 22 mai 1677, succéda 
à wa père Edouard 1**, dit le Fortuné, et essaya 
de rétablir daas ses États la religion catholique. 
Pendant ia guerre de trente ans, il reçut en 1631 , 
de l'empereur Ferdinand ni le commandement 
de Varroée du haut Rhin, qui ftit déiSule par Gus- 
laTe-Adolpbe : les troupes suédoises enTahircnt 
le margraviat et le dévastèrent. En 1640, il 
ouvrit la diète de Ratisbonne , et fit de vains 
efforts pour amener la paix entre les catholiques 
et les piotestants, dont Frédéric !•% manprave 
de Bade-Duilach, avait embrassé le parti. 

Louii*Giiillaufne I", margrave de Bade- 
Bade , petit-fils de Guillaume I*S naquit à Paris 
le 8 avril 1655, et mourut à Rastadt le 4 janvier 
1707. n eut Louis XIV pour parrain. Sa mère, 
la princesse de Carignan, désirait qu'il fût 
élevé à Paris; mais, à l'Age de trois ans, il iiit 
enlevé par les ordiés de son père et de son 
aieul. Il débuta dans l'art de la guerre sous 
MonteencQlli et sous le duc de Lorraine. En 1679, 
«près la paix de Nhnègue, il revint dans ses 
^ts , mais pour y rester peu de temps. Lors* 
que Vienne Ait assiégée par les Turcs, il se 
jeta dans cette place : par une vigoureuse sortie, 
il opéra sa jonction avec le roi de Pologne 
Sobteski , et contribua puissamment à la défaite 
des Ottomans. Dans les campagnes suivantes, 
il acquit une ^oire méritée à Berckan, à Bel* 
grade et à Bode. Quand rAutriche et la France 
ae firent de nouveau la guerre, le prince Louis 
resta seul chargé de la défense du Danube; il 
battit les Turcs à Nissa en 1669 , et à Salenke- 
men en 1691. Deux ans après, il fut opposé, 
en Souabe, aux années de Louis XIV (1693) , 
xf^fài lleiâelberg , puis alla en Angleterre pour 
concerter avec le roi Guillaume les opérations 
de la guerre contre la France. En 1694 il fit une 
irruption en Alsace, et déploya une activité re- 
marquable. En 1697, il se mit sur les rangs 
pour succéder à Sobleski sur le trtee de Polo- 
gne ; mais il échoua. La paix de Ryswick lui 
donna quelque repos. Mate , lors de la guerre 
de la suecession d'Espagne , il reprit les armes, 
et s'empara de Landau ; toutefois il fut battu à 



Friedllngen par Vfllars et Catinat. En 1703 ; il 
fit construire les lignes de StoUhofen, qui s'é- 
tendaient depuis la forêt Noire, par Biihl, jus- 
qu'à Stollhofen et an Rhin. VUlars pourtant 
remporta une nouvelle victoire- à Hochstœdt, où 
les Français furent battus, à leur tour, l'année 
suivante. Les dernières années du prince Louis 
furent mohis éclatantes que les premières. Il 
avait fait vingt-six campagnes, coonnandé à vingt- 
cinq sièges , et livré treise batailles. On montre 
encore au chAteau de Rastadt les trophées que 
le maigrave rapporta de la guerre contre les 
Turcs. 

IIL Mërgravetd€ Baâ0*Durheh. 

George-Frëdériel**, margrave de Bade-Dur- 
lach , né le 30 janvier 1673, mort k Strasbourg 
le 24 septonbre 1636. H succéda k son frère 
Eraest-Frédério F', et défendit les protestants 
contre Maximilien I*S duc de Bavière. En 1610 
il entra dans l'union de Halle, conclue, sous les 
auspices de Henri IV, centre la maison d'An- 
triche , et prit parti pour Frédéric V, électeur 
palatin, appelé au trône de Bohème. Il resta 
fidèle k la cause de ce prince, même ( chose rare 
surtout ches les princes } lorsque cette cause se 
trouva perdue. En 1622, il abdiqua en faveur 
de son fils aîné Frédéric I*', et leva une armée de 
16,000 hommes, avec laquelle il livra et perdit 
eontre le comte de Tilly la bataille de Wimpfen. 
Cet échec (ax pour le margrave de Bade une 
source de nouveaux désastres; ses États furent 
envahis par les Bavarois , et lui-même dut se 
réfugier k Genève. En 1627, il tenta de nouveau 
le sort des batailles, grAce à des secours d'ar- 
gent qu'il avait obtenus de Chartes I**^, roi d'An> 
gleterre, et au moyen desquels il avait levé une 
armée. Hais il se trouva en présence de Wallen- 
stein, qui le défit. A partir de ce moment, le 
margrave ne tenta fiius de lutter contre une for- 
tune déoidéraent contraire. Il mo'irut à Stras- 
bourg, où il s'était retiré. 

Frédéric /*'', margrave de Bade-Durlach , fils 
de Gcorge^Frédéric, n^ le 6 juillet 1594, mud le 
6 septembre 1659. Dans l'impossibilité où il se 
trouvait de concilier la conservation de ses Élats 
avec la cause du protestantisme, il se ligua et fit 
la guerre avec Gustave-Adolphe. Après la mort 
de ce roi de Suède, et après avoir assisté k l'as* 
semblée d'Heilbronn, fl soutint la cause des pro- 
testants jusqu'à la paix de Wes^balie, qui le 
fit rentrer dans ses Etats, envahis par les Autri- 
chiens. La France etla Suède le soutinrent égale- 
ment alors ; et ses droits furent réglés et sauve- 
gardés par les articles dix-neuf et vingt du 
traité. 

Frédéric II, margrave de Bade-Durlach, fils 
etsttccessenrduprécâent, vivait dans la seconde 
moitié du dix*septième siècle. Chargé de com- 
mander les années du roi de Suède Charles- 
Gustave, il combattit contre les Français sous 
BlonteencuUL 



lia 



BADE 



120 



Charles-^GuilUmmê 1*^, margnye de Bade- 
Duriach, né en 1679, mort le 11 mai 1738, suc- 
céda à Frédéric m. C*est lui qui fonda, en 1715, 
la Yîlle de Carlsrahe à une lieue deDurlach; 
et, pour perpétuer la mémoire de cette fonda- 
tion, fl créa Tordre de la Fidélité. Il cultiva les 
sdenoes et les lettres, qu'il aTidt sérieusement 
étudiées à Genève , à Lausanne, à Utrecht. Il 
aimait particulièrement la botanique , en même 
temps que le luxe et les plaisirs. 11 eut , dit-K>n, 
à l'exemple des princes orientaux, un sérail dans 
son palais. Son petit-fils Charies-Frédérk lui 
succéda. 

IV. Grands-dua de Bade. 

Charles-Frédéric , d'abord margrave , puis 
électeur, enfin grand-duc de Bade, né à Garlsruhe 
le 22 novembre 1728, mort le 11 juin 1811. Il 
fiucoéda, le 11 mai 1738, à son aieul Charies- 
GuiOaume. Après avoir fait ses études à Lau- 
sanne, il visita la France, lltalie, l'Angleterre, la 
Hollande, et ne revint à Garlsruhe qu'à l'expira- 
tion de sa minorité en 1750. H embellit sa capi- 
tale par un grand nombre d'édifices, et en aug- 
menta de prte de moitié la population, eny attirant 
les étrangers par une gruide tolérance politique 
et relif^euse. Pendant la guerre de sept ans il 
sut préserver ses États des maux qui affligèrent 
l'Allemagne. En 1771, il hérita des domaines de 
son cousin , le margrave de Baden-Baden , par 
l'extinction de cette branche aînée. A l'époque de 
la révolution, fl perdit ses possessions en Lor- 
raine et en Alsace, et il fit les plus grands sacri- 
fices pour rester en paix avec la France. Mon- 
sedement il ne s'opposa point à l'enlèvement du 
duc d'Enjeu en 1804 , mais fl publia, peu de 
jours après, un décret d'exclusion pour tous les 
émigrés et tous les individus attachés à l'armée 
de Condé. H resta fidèlement attaché à la fortune 
de Napoléon , dont fl adopta le code. En 1803 
U prit le titre d*électeur, qu'A échangea, en 
1806 contre celui de grand-duc^ que lui donna 
Napoléon. Grftce à sonpuissant allié , fl agrandit 
considérablement ses Etats, qui, avant le règne 
de Charies-Frédéric , comptaient à pefaie 200,000 
habitants. Ce Nestor des souverains mourut à 
Carlsruhe , à l'âge de quatre-vingtrtrois ans. Il 
eut de ses deux mariages quatorze enfonts, qui 
Dirent élevés sous ses yeux avec une simplicité 
patriarcale. L'une de ses fiUes avait épousé Maxi- 
milien> roi de Bavière ; une autre , Gustave IV, 
roidcSuède ; et une troisième, l'empereur Alexan- 
dre. Sa première femme, Chariotte-Louise de 
Hesse-Darmstadt, morte en 1783, avait entretenu 
une correspondance avec Voltaire (de 1758 à 
1764). Son petit-fils Louis-Frédéric lui succéda. 

Charles- Louis- Frédéric f grand -duc de 
Bade, petit-fils du précédent , naquit à Caris- 
ruhe le 8 Juin 1786 , et mourut à Rastadt le 8 dé- 
cembre 1818. Il assista, en 1804, au couronne- 
ment de Napoléon, qui lui fit épouser, le 8 avril 
1806, sa fiUe adoptive mademoiaeUe Stéphanie 



Tascher de la Pagerie, cousine de llmpératrioe 
Joséphine. A peine ce mariage conclu, U fut ap- 
pelé à (aire partie de la campagne de la Prusse 
et de la Pologne. B se distingua à la bataille de 
léna et au si^e de Dantticky et obtint le grade 
de général d'infimterie. Il fit plus tard la cam- 
pagne d'Autriche, et succéda, en 1811, à son 
grand-père, dont fl adopta les principes politi- 
ques. Le grand-duc de Bade fut l'un des der- 
niers à abandonner l'alliance (hmçaise; et celte 
fidélité foiUit lui faire perdre une (irande partie 
de ses États, convoités par le roi de Bavière. 
Mais sa fermeté prévit ce partage. Peu de temps 
avant sa mort, il avait donné à son peuple une 
constitution semblable à celle du royaume de 
Wurtemberg. Le grand-duc Charles ne laissa 
que trois fiUes, et eut pour successeur son oncle 
Louis-Auguste-GoiUaume. 

Louis-Auguste^iuillaume , grand-duc de 
Bade, fils de Charles-Frédéric, naquit le 9 février 
1763, et mourut à Carlsruhe le 30 mars 1830. 
Destiné d'abord à la carrière militaire, il servit 
dans l'armée prussienne jusqu'au traité de 1795. 
n revint ensuite à Carlsruhe, et fiit, jusqu'à hi 
mort de son père, mfaiistre de la guerre. Pendant 
le règne de sonneveu,fl vécut retiré des aflaires. 
Appelé au trône en 1818, fl s'empressa de faire 
sûiîctionner le système représentatif, accordé par 
son père. Mais les chambres s'étant montrées 
hostiles au gouvernement, elles furent prorogées 
à plusieurs reprises. C'est sous ce règne que, 
par un décret de la diète de Francfort, le com- 
té de Hohengeroldseck, dans la forêt Noire, 
possession seigneuriale des princes Von der 
Leyen, et que l'Autriche avait séquestrée, fut 
réuni au grand-duché, qui dédommagea l'em- 
pereur François en lui cédant une partie propor- 
tionneUe du bailliage de Wertheim. L'intégrité de 
Bade ayant été posée en principe par ce décret, 
la Bavière réclama aussi un dédommagement 
pour la partie du comté de Sponheim cédée à la 
France ; et cette question litigieuse n'est pas en- 
core résolue définitivement. Le grand-duc Louis 
mourut le 30 mars 1830, sans en&nts. Les let- 
tres patentes du 4 octobre 1817, qui avaient dé- 
claré margraves et princes du sang, avec faculté 
de succéder au fcrâne , les comtes de Hochberg, 
issus du mariage de Charles-Frédéric avec 
Louise-Caroline, comtesse de Hochberg, née 
Geyer de Geyeraberg, eurent leur plein effet , et 
l'ainé des maiigraves, Léopold, monta au trône. 
ZéopoMi*',grand-ducdeBade,mortle24 avril 
1852, succéda à Louis-Auguste-Guillanme le 30 
mars 1830. Ilestfilsataié, issu du mariage morgana- 
tique du grand-duc Chvles-Frédéric avec la com- 
tesse de Hochberg, de la maison de Geyer-Geyers- 
herg. Les enfants de cette onion ftiient déclarés 
éventueUement successiUes par le statut organi- 
que de 1806 et les lettres patentes do 4 octobre 
1817, actes reconnus en 1819 par les grandes 
puissances, moins la Bavière, que l'intervention 
de VAnferiche empêcha d'appuyer ses réclama** 



191 



BADE — BADEN 



123 



fions par la force. C'est de raTénement du grand- 
duc Léopold qae date , à vrai dire , la sincé- 
lité du régime constitatioimel , «{uoique Bade 
cftt une oonstitutioii depuis le 22 août 1818. 
Cette phase politique du f^venieiiieDt fut d'a- 
bord marquée par l'adoption de plusieurs 1<ms 
de réforme et d'ntOité publique : réduction de 
4ô0y000 florins sur le budget du ministère de 
la guerre; dimînntkm de 747,000 florins sur 
les impôts en général; augmentation du salaire 
des instituteurs de campagne; adoption d*on 
eode militaire et d'une nouvelle procédure d- 
▼ile; loi sur le rachat des corrées, et nouveau 
système municipal; enfin, proclamation de la 
loi qui règle la liberté de la presse. Ajoutons 
un fait économique de la plus haute importance , 
l'agrégation de Bade au zoBverein, union doua- 
nière, en 1835. Mais une réaction ne devait pas 
tarder à se faire ]our..La révolution de Varsovie 
en fut le signal : aux termes des décrets de la 
diète fédérale, la loi de la presse fut retirée par 
te gouvernement badois (28 juillet 1832). Ce 
conflit entre l'esprit libéral et une direction po- 
litique contraire se prolongea jusqu'en février 
1848. La xévohition survenue alors en France 
féveOla les espérances du parti libéral, qui se 
transforma bîôitât, pour devenir ra^Ucal. Le 
grand-duché de Bade devint alors le théâtre des 
pins graves agitations. La constitution de l'em- 
^re, votée le 28 mars 1849, d'abord adoptée 
par le gouvernement badois, devint le prétexte 
cTane insurrection républicaine qui éclata parti- 
oolièrement àRastadt (mai 1849). Le grand-duc 
Itat obligé d'abandonner ges États et de se réfu- 
gier à Strasbourg. Mais les secours delà Prusse, 
dont les forces, dirigées par le général Peucker, 
battirent en juin 1849 les républicains, com- 
mandés en dernier Heu par Mierola^rski, chan- 
gèrent la face des choses, et le grand-duc fut 
rétabli dans sa souveraineté. Cette restauration 
lut suivie d'exécutions, toujours regrettables, 
qnel que soit le parti qui triomphe. Cependant le 
grand-duc ne profita pas de la victoire pour fliire 
▼iolemment rétrograder les esprits. D'accord 
avec les chambres, le gouvernement badois ^tra 
dansune^iolitique plutôt conciliante et modérée. 
De» lois nouvelles réglerait Tadministration 
des communes, la presse , le droit de réunion. 
On adopta un nouveau code pénal, un nouveau 
code de procédure , et cette législation assure à 
l'aotorité une grande influence. 

J.-€br. Sieiii. BUUêUung ta Mê GucMehU derMark- 
gnufteJUtft u»d det martbgra^ichên altfortfiieken 
Banan^Badin; Carbrahe. 1764, mt, • yoL ln-4«. ~ Al. 
Seliretber, Bttditeké Getehichte ,- Ibfd., IMT. — Bader, 
Badisehe LandêtçucMchU i Ibfd., iSM. — Hauncr. 
i^eMMwUrdigkêiUn %ur Gesehichte der Badisehe» Béw- 
iÊttion. — Art de véri/Ur les dates, 

* BADB6ISILB, évèquc du Mans et maire 
dn palais, mort en 685. Il fut maire sous Chil- 
péric I^', et derint, par la faveur de ce roi, évè- 
qoe du Mans en* 581. Marié, il ne se sépara pas 
de sa femme lorsqu'il fut élevé à Tépiscopat. Les 



annales du temps le rq>résentent comme 
adonné au désordre et cruel envers ses diocé- 
sains, qu'il était loin de traiter comme ses 
ouailles. H assista au second concile de MAcon 
ieson en 585, et signa avec les autres évèquea 
les constitutions synodales. Cet évèqne, si peu 
digne des fonctions qu'il remplissait, mourut à la 
suite d'une fièvre qui le saisit à table. 

Gréfolre deToant, HUt. de France, L VI, ch.9. — Mo> 
réri, Dictionnaire historique, 

«BADBHOEN (Siçismond), théologien alle- 
mand, né le 21 mai 1585, mort le 9 juillet 1626. 
n étudia à Leipzig, où il professa ensuite la langue 
hébraïque. On a de lui : Àrm€Uura Davidica, 
Leipzig, 1620, in-4°. 

AdeluDg, Snppl. à JOctaer, Allgem. CeUhrten-Lexieon. 

* BADÈME ( saint ), souffrit le martyre le 9 avril 
376 de notre -ère. On ignore la date de sa nais- 
sance. H fat arrêté pendant la persécution de 
Sapor, et emprisonné avec Nersan , prince d'Asie. 
Le courage de ce dernier s'étant démenti, on lui 
accorda la vie à condition qu'il percerait Badème 
d'un coup d'épée; ce qn'il exécuta. Le corps de 
Badème fut traîné sur la dale; mais les chré- 
tiens, l'ayant enlevé secrètement, lui rendirent 
les honneurs de la sépulture. Quatre ans après, 
le roi Sapor étant mort, ses disciples furent mis 
en liberté. 

Actes de saint Badème, écrita en ayriaqne par aatnl Ma* 
tbarbuf, et publiés par Aaaemann, Heucbenlus et Rolnard. 

*BADBN (Grii5tove-£ouix), jurisconsulte et 
historien danois, né à Altona le 29 février 1764. 
Il devint docteur en droit en 1793, bourgmestre 
en 1794, et remplit plus tard d'autres fonctions 
importantes. On a de lui, entre autres ouvrages : 
Silva d\ffereniicarum prxcipuarum juris ro- 
mani et Germanico-Danid, quoad universam 
docttinamdecura atque tutela, etc., dissert, 
inauguralis; Copenhiague, 1793, in-4"; — 
Danske Riges historié ( Histoire du royaume de 
Danemark) ; Copenhague, 1797 ; — Det Norske 
Riges Historié (Manuel d'histoire du royaume 
de Norwége ) ; Copenhague , 1804, in-8" ; — For^ 
sog til et Jkmsk-norsk Juridish Ord-og Sa- 
glexicon (Essai sur la juridiction norwégienne 
et danoise); Odensée, 1814, in-8''; — Dansk^ 
norsk historisk Bibliothek (BibUothèque histo- 
rique danoise ) ; Odensée , 181 5. 

Njenip etKran. Almindeligt Uteratur-Lexiconfor 
Danmark, Norge, oç tsland, 

* BADEN ( Jacques ), savant philologue danois, 
né à Yordingborg le 4 mai 1735, mort en 1804. 
n alla étudier en Allemagne, à Gcettingoi et à 
Leipzig, devint recteur d'Altona en 1762, pro- 
fesseur d'éloquence en 1780, et membre de l'A- 
cadémie des belles-lettres de Copenhague. Ses 
principaux ouvrages sont : J)e generalUms 
tkeologiœ polemicx mediis, 1754; — i>e pos- 
sibilitate tniraculorum, 1755; — De scientia 
divina contra Poiretum, 1756; - Grœsk 
Grammatik (grammaire grecque ) ; Copenhague, 
1764; — Anweisung zur dsenischen Spracke 
nebst Chrestomathie (démonstration delalangue 



198 



BADEN — BADEO 



1S4 



danoise, aooompagpée d'une ciireitomiittiie) ; 
Copenhague et Odensée, 1767 ; — Spnbola ad 
augendas linguœ vemaeulse copias e SaxonU 
grammatid interpreiaiione danica; Copeo- 
hagne, 1778 et suiv., ia-4''; — Orammaiéca kh 
tina; Copenhague, 1782; — ForesUaninger 
over det danshe êprog eller resonnerei dansk 
grammatica ( Leçon sur la langue danoise et 
grammaire raisonnée); Copenhague, 1785 et 
1792 ; — Cyropœdie de Xenophon, traduite en 
danois; Cop^ague, 1786, in-8**; — TVid^e 
traduit et annoté; MB, 1773-1797, fa-8*»; — 
Quintilien, traduit et annoté; Copenhague, 
1 776-1 777 ; — Phxdri Fabulx , in usutn scho- 
larum editx; Copenhague, 1777; — Horace, 
œuvres complètes , traduites avec commentaires, 
Copenhague, 1792-1793; — Boratii opéra om- 
nia, ex optimis recensionibus; accedunt variée 
lectiones e duobus codiMus mstis regiis, etc. ; 
Copenhague, 1793; — S, Aur. Propertii Ele- 
giarum liber quartus in usum scholarum, 
commentario illustrât,; ibid., 1798; — Sué- 
tone, trad., 1802-1803; — Holbergii Synopsis 
historix universalis , revisa et aucta; Copen- 
hague, 1773; — Compendium historix ro- 
mana;; Copenhague, 1781 et 1793. 

Ryenip et Kraft, Mmindeligt Litteratur-Lexlcùn 
for Danmark, Norçe 09 Island. 

* BADBif (taurids de), thélogien danois, né 

eo 1616, mort en 1689. H devint recteur de Hor- 

sen , sa vHle natale , en 1648. On a de lui ; ffim- 

melstige (Ascension) : c'est un traité de morale 

publié plusieurs fois à Copenhague en 1670 et 

1740 notamment. 

Kjerup et Kraft, Mmindelifjt LiUraiur-Lexicon/or 
Dmnemark, Norge og Itland. 

* BADEN (Sophie- Louise-Charlotte), mora- 
liste danoise, née à Copenhague le 21 novembre 
1740. Elle étudia sous la direetiou du professeur 
J. Baden , et laissa Derfortsatte Grandison (le 

nouveau Grandisson); Copcnlugne, 1792. 
Ùamk'norsk Littcratur'LeTiton, 

BADBN ( TorMll ), philologue danois , né le 13 

avril 1668, mort en 1732. H devint recteur à Bol- 

berg dans la Zélande, et laissa : Condifnentà*l€h 

tinitatis, seu elegantix latinx ; Copenhague, 

1717, 1720; — TUbregistes over Biskopeme 

nol Siôllandy 1720; — Roma danica, harmo- 

niam atque qfflnitatem lingux danicx cum 

romana exhibens; Copenhague, 1699, in-8^; 

— Parentalia grammatica, $eu observationes 
philosophie» ad grammaticam; Copenhague, 
1716, in-8». 

Atfeloog,Sappl. à JOcber, Mtgem. GetehrUn'Lexieon, 

— Nyerop et Kraft, Jlmindeligt, lÀttratm-Ustcon, 

BADBB ( Torkel ), pfailologae danois, né à Fré- 
dérichsborg le 27 Juillet 1765, mort en 1804. n 
voyagea en Italie et en Aflemagne de 1788 à 1791, 
devint docteur en philosophie à Geetthigue en 
1789, et professeur d'âoquence à l'université de 
Kiel en 1794. On a de lui : De eloquentia Pou- 
lina, 1786; — De ara Deo ignoto dieata, 
Act, XVB, 1786; — De cousis negleetm a Ko- 



numis tragœéimp 1789; — CommetUaiio de 

arte acjudieto F. Philostrati in deseribendiê 

imaginibus ; Copenhague, 1 792, in^'' ; — Bri^ 

ûber die Kunst wm und an Bfagedom ; Leipzig, 

1797; — Hercules furens, specimtn novh 

reeensioniê tragœdiaruim L, Ânnxi Senec»^ 

1798, hi-8». 

Nyenip et Kran, jiiwUitde U gt Lm9rakmt-I,t:rtetn/9r 
Danmark, Norgt og Itland. . 

*BADEZffBAVPT (Hemumn) , oomposîteiir 
norwégien, vivait au milieu du dii-^eptième si^ 
cle. Il était directeur de mnsique à Yéffise de 
Glukstadt, et fit imprimer dans cette ville , eo 
1674, un ouvrage intitulé Choragium MeUr 
cum, qui renfenne quarante morceaux de ma- 
sique sacrée à troix voix, deux violons et bnsse. 

Fétla, Biographie univ9r$elU du Mutieimu, 

*BADmNiva (André), théologien allemand , 
mort en 1667. u se livra d'abord à l'enseigne- 
ment, et plus tard à la prédication. On a de lui : 
Wider des mûhseligen Lebens scknelle Hin^ 
flUchtigkeit lehrt Gott KlugheU sur Himn^ 
lischen Weisheit d'après les psaumes 90, 91 
et 93 (Dieu nous élève vers la céleste sagesse 
pour nous consoler des ennuis de la vie éphé- 
mère); Hambourg, 1667. Cet ouvrage eut 
beaucoup de succès. 

Adeking, Sappl. à 46tbtr, JUgtat, GêlekrUn'Lêgieom. 
«BADBH11T8 (Christian), théologien alle- 
mand, fils d'André, virait dans la première moi» 
tié du dix-huitième siècle. Il se livra aux étii» 
des théologiqnes et à la prédication. On a de 
lui : Johanniticum de veritaie Testimonium 
(le Témoignage de Jean sar la vérité); Ham* 
bourg, 1710;— Trifohum Hadelicum , projet 
d'histoire locale du Hadlerland. 

Adeiong. Soppl. à JOcbcr, jéUçtm, CeUkrten-U^leoH. 

*BADEBfius (God^oi-ChUtian), théologien 
allemand, fils de Chrietian, vivait dans la pre- 
mière moitié du dix-huitième siècle. Il mourut 
à vingt-nenf ans, d kdssa : ùtxdXoyo;» la Loi de 
Dieu, 1710. 

Adelang, SoppL à JScher, ^l/fim. CeleArttA-LMriMi» 

*BADEHS (François), peintre hollandais, 
surnommé plus tard V Italien , pour son chaud 
coloris, né à Anvers en 1571, mort en 1603. n 
a réusri dans les taMeaux d'histoire et le por- 
trait; il a peint des fêtes, des assemblées ph- 
lantes, des danses champêtres. Le ton de sa 
couleur est édatant et doré, comme celui des 
meilleurs maîtres de ritalie. 

Son frère Jean Badens, né à Anvers en 1576, 
mort en 1603, se distingua dans la poriraitare. 
n fit sa fortune de bonne heure ; mais il fut piQé 
par des gens de guerre, et en mourut de cha- 
grin. 

Nagler, Ifeues Âllgemeinet KQnstler-Lexteon. 

*BADBO (Reginald), théologien et domini- 
cain allemand, vivait dans la première moitié du 
dix-septième siècle. Il devint en 1044 prédica- 
teur général de son ordre. On a de hd : Brevis 
instructio instituendi Rosarium perpetuum 



195 

proaifimi$a!Mug9 trad. à$ 
d'Aïtaamtti Bamberg, 1641. 

«BADBa (Char le»), sayant bénédictÎB, Datif' 
d'Efltaly TÎTaît dans la première moitié du dix- 
hwtièiDe aidcle. On a de lui : SaiU , IsraelUa-^ 
rum ex^éx, 170S; — Samson PhUisUBO' 
rumflagellum; 1709; — ÀmàUio severe cas- 
tigaia in Maaskmo T^ranno; 1710;— Po^ien- 
iia aUamUaium vMrix in Jobo^Mtisseeo 
principe: 1711. 

Adduf , toppL à Jdcher, AUgtm» GéUhrUi^Lueiotn^ 

«BAOBB (irniefO» podte latin, vivait dans la 
première moitié do dixrhuitièoie siècle. H laissa : 
Poemata varii ar^umenti Hermeot Iffrica, ele- 
giaeai I^eowaide» 1702, iD-8*. 

Aéélxmttf êurtL * iOdicr, JU§mh Gêlêkrtm^L$*ieoii. 

*BADBa (UattMaa), pbikdogae allemand , 
▼irait dans la seconde moitié dn dix-septième 
tiède. On a de loi : NamenelaUfr4aiino-ger'' 
manieuSf trad. en français | — Cempendium 
prosodix; — Jfomenelator êeeundum decem 
prxdicamenta; — one Rhétorique, tirée de 
Mélanchtfaoa et Crnsins. 

JOcber, jiUgeOiêines GéUhrUn-lêxieotL 

*BAOBBic ou BJLDBBicH, prince thurin* 
fgnai, mort en 530. H était fils de Basin , roi de 
Thuring^, et fut tué en 530 par son frère Her- 
menfied, qui convoitait la possession exdusiye 
des États laissés par Basln. 

Grégoire de Toars, 1. 1. — Horérl, Dictionnaire hist. 

«BADBBRA (Bortohmmeo) , peintre de Té- 
ook de Panne, né à Plaisance, vivait à la fin 
du âix-sq>tième siècle. H fut élève du cav. Fer- 
rante; infatigable et studieux, il travainait mal- 
heureusement avec plus d*intelligeDce que de 
gâiie,et Franceschini put dire de lui avec jus- 
tice qu*ît avait frappé à la porte des grands pein- 
tres, mais que la porte lui avait été refusée. 

E. B— N. 

hatttlfStofia délia PUtura.— Tlcotzl, Dizloaatio del 
PUtori. - Guida d< Piaeenza. 

* BÂOBSt (Jérôme) t poète italien, vivait dans 

la seconde moitié du seiiième siècle. Il laissa : 

Poema de Sacello Exquilino a Sixto F, ex- 

trueto; Rome, 158S, in-8^; — Poemata, Epi- 

grommata et alU varii generis Carmina, sans 

date connue. 

aienachcUl, Serincrt drUaila, - Adeiatiff. Supplé- 
Bueiit à JOcher, jtUsemHmes Gelekrîêh'Lesioon. 

«BADB8SA (Poiii), poète siUcien , natif de 
Messine , florissait vers le milien du seizième 
siècle. On a de lui : une traduction en cinq li- 
vres de VHiade d'Homère, en vers libres 
(Mio/li); Padmw, 15A4, in-4*; et des traduc- 
tions kiéditet de VOdifuée et d*nne partie des 
Mtétamarphoee» d'Ovide. 

MoDfttore, BVUiùlkeca SUula, t. II. — Giomal9 êtf 
IjtttmxM, vol. XXIV. 

*BADBTO (Arnaud) ^ théologien français, 
de Toidrede Saint-Dominique, vivait dans la 
premièro moitié du seizième siècle, H fût suo- 
oeseifemeiit docteur en théologie, prieur à Bor- 



BABEO — BADiA 
de Richard 



13G 



deaux, et , en 153f , inquisiteur général à Tou- 
louse. On a de lui : Breviarium de Mirabilis 
hu$ Mundi; Avignon, 1499; — Margarita m* 
rorum illustritim; Lyon, 1529;— Margarita 
%acrm Seripturx; Lyon, 1529. 

Mirftos, de Seript, iaee. Xf^I. — ^bard, Scripî, €>rd* 
Preed. — Moréri, Dictionnaire historique, — /Ocher, 
Atlgemdna Gelêhrten'Lesieon. 

* BADBTTO (Vineent'Marie), dominicain et 
historien ecclésiastique italien, vivait dans la se- 
conde moitié du dix-septième mède. H laissa t 
Annaliumordinis Prardico/ortim; Rome, 1650, 
part, r* , in-fol., publiée en collaboration avec 
Bfamachi, Polidorio et Christianopolo. 

Adelang, Soppl. à JOeher, Âllçem. Gelehrten-I^exicoin, 

BADt-Bi/-ZB9i AB , souverain du Khoraçan , 
le dernier descendant de Tamerian , mort en 923 
de lliégire (1517 de J.-O.). H fut vaincu par 
Chalbek, khan des Uzbecs , et se réfiigia en Perse 
auprès d*Ismaél-Séiy , qui hii assigna la ville de 
Tauris pour résidence. Après la prise de cette 
ville par Fempereur tufe Sélim I*', il fUt conduit 
à Constantinople, où il mourut. 
Uammer, Iliitoiru de r Empire ottoman, 

*BADi (pauUÊmile)y littérateur italien, vi- 
vait dans la deuxième moitié dn dix-septième 
siècle. On a de lui trois comédies : le Oare deW 
Inqanno t dell Amare; Venise, 1689; — U 
Trion/o d^Amore e di Afor/e; Venise, 1669, 
in-12; — VArgene; Ibid., 1669, in-8*. 

MazzucbeUI, Sertttori ^ItaUa, 

* BADIA (Char les- Augustin), compositeur 
italien, vivait à Vienne an commencement du 
dix-hoitième siède. H était maître de chapelle de 
Léopold V. On a de lui : Narciso, opéra ; Vienne, 
1699; — la Ninfa Apollo; Vienne, 1700; — la 
Carte céleste, oratorio pour la fête de sainte 
Catherine, 1702; — Amore vuol somiglianza, 
1702; — il projeta Elia, oratorio, è Venise, 
1720; — Giesii nel Pretoria, oratorio, 1730; 
— Cantati à voce sala e cembalo; — Tributi 
armmici, collection composée de douze cantates 
à voix seule et davedn , gravée sans date et sans 
nom de lieu. 

ScblUlng, Uni», Lexieon der Tonkunst , etc. — FéU». 
Biographie universelle des Musiciens. 

BADIA (Charles-François), prédicateur ita- 
lien , né à Anc6ne le 20 juin 1675, mort à Turin 
le 8 mai 1751. Il prèdia dans les principales 
villes de TltaKe, et fut nommé, vers 1730, pré- 
sident de l'université de Turin , qui venait d'être 
rétablie. Pendant la maladie qui Tenleva, il dit 
à son médecm, qui lui faisait entrevoir la possi- 
bilité de le guérir : « Je n*ai pas le tourment de 
respérance. » On a de lui : Prediche Quorest* 
mojl; Turin et Venise, 1749, gr. in-4°; — Pa» 
negiriei, Eagionamenii ed orasioni diverse; 
Venise, 1750, in^*. 

ManoelieUl , SerlUori dritaiku - Glngoene • iiUMra 
mteraire de ntaUe. 

* BADIA (Joseph-Antoine), médecin italien, 
vivait dans la première moitié du dix-huitième 
siècle. Il fut professeur à Turin. On a de lui : 



127 



BADIA — BADINUS 



128 



Storia rara di un sangue cavato col siero nero 
ed esperienze sopra lo stesso , dans les Opus- 
tuH scientif., t. XVni; — Vocaàula latini 
italique sermonis ex aureis, etc.; Turin, 
i73f, ixH4", 2 vol., qa*0 publia en communauté 
avec Tabbé Pasini. 

AdelQDg, Soppl. à JOcher. Allçem. CeUkrUn-Lexieom. 

BADIA ( Thomas) f tbéologien et cardinal ita- 
lien, né à Modène vers 1483, mort à Rome le 6 
septembre 1547. Il entra dans Tordre des Domi- 
nicains, et fut envoyé par le pape Paul m au 
colloque de Worms en 1540, où il se fit remar- 
quer par son sèle pour la religion catholique. Il 
eut une grande part à la rédaction du Consilium 
delectorum cardinalium et aliorum prœlaio- 
rum de emendanda Ecclesia, Paulo III ju^ 
bente, conscriptum et exhUntum ; Rome, 1 538, 
in-4^. La lettre de Badia au cardinal Contarini, 
sur le colloque de Worms , a été imprimée dans 
les prolégomènes de la 3* partie des Epistolx 
selectae du cardinal Polus. 

Éebard, Seriptoreâ ardt». Pfwdieatonm, t. II. 

BADIA T LBBLICH. Voy. Au-BeY. 

^BADIALA (Jacques), dramatiste italien, vi- 
vait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. 
On a de lui : VUmanUà ristaurata dalla gra* 
zia, nella nascita del Bambino Gtmt, cfrom- 
ma sacro; Naples, 1691, in-12; — la Forza 
délie stelle, owero amare è destino, tragi- 
commedia; Naples, 1693, in-12; — t^ Finto 
D. Luigif owero V onore di/eso dalV amore, 
tragicommedia; Naples, 1695, in-12; — i Pro- 
digj délia Vergine del Carmelo, dramma sa- 
cro; Naples, 1699, in-12. 

MaxxuctaeUI, 5cr<tCori d'/lolio. — Adelanff, SappléoMot 
à JOcher. Mlgemeines Celekrt€H-J.exieon. 

*JIABIALB {Alexandre), peintre et graveur 
italien , natif de Bologne , mort vers 1626 , selon 
d^autres en 1628 on 1643. B fut élève de Flaminio 
Torre, et laissa de nombreuses et remarquables 
gravures, parmi lesqudles ondte une Descente 
de Croix, d*aprèsF. Torre; — une Vierge à V en- 
fant, d'après Cignani; — une Sainte Famille, 
d'après Torre; — une autre Sainte Famille, y 
compris saint Antoine et saint Philippe, 

Nagler, Neue$ Âllgemeines Kûmiler-Uxicon. — Tf- 
coul , Ditzionario <W Pittori. — Orlando, jébeeedario 
Pittorieo. 

* BADIB (Louis- Augustin dbia), général 
français , né le 24 aoM 1696 , mort en 1765. U 
entra an service comme sous-lieutenant au régi- 
ment de Picardie, le 13 novembre 1708 , et fit 
ses premières armes à la bataille de Malplaquet 
en 1709. fl fit socceMivement toutes les campa- 
gnes de 1727 à 1744, et se distingua principale- 
ment aux lignes d'Etlingen, au siège de Philis- 
bouiig , à la prise de Prague, à raifaire de Bat- 
tingen, et à la bataille de Fontenoy le 1 1 mai 
1 745. Les sièges de Toumay, d*Oudenarde, d'An- 
dermonde et d'Ath furent également témoins de 
sa valeur. Devenu lieutenant-colonel de son ré- 
giment le 8 mai 1746, il assista en cette qualité 
à la bataille de Reaucourt, au siège de Beiig-op- 



Zoom en 1747, et à celui de Maestricht en 
1748. Nommé brigadier le 10 février 1759, il ser- 
vit sur les c6tes , se rendit avec son régiment, 
en 1760, à l'armée d'Allemagne, combattit à la 
bataille de Clotercamp en 1761, et revint en 
France en 1762, où il Ait promu au grade dema- 
réchal de camp, et mourut peu de temps après. 

A. A. 

Btati. militaires. — Caiette de France, 

* BADiBB (Jean-Étienne), bénédidm et 
théologien français, né en 1650, mort en 1719. 
Après être entré dans les ordres, il professa avec 
succès la théologie et la philosophie à l'abbaye 
de Saint-Denis. D devint ensuite successivemeot 
prieur de Saint- Julien de Tours et de Corbie. On 
a de lui ! i>e to Sainteté de Vétat monastique, 
oà Von fait wÀr r histoire de F abbaye de Mar- 
moutiers et de celle de Véglise royale de Saint- 
Martin de Tours, pour servir de réponse à la 
Vie de saint Martin donnée par M. Oervaise, 

Le Cerr, BibL kUt. et erit, dee autatn de ta cûmgre- 
cation de Saint-Mamr. — Adelung. Sopplémentà Jôcbcr 
dans FÂUçemeinet CelehrtenrLexicùn. 

* BADiLB (Giovanni-Antonio ), peintre de 
l'école vénitienne, né à Vérone en 1480, mort en 
1560. n fut le premier dans sa patrie qui aban- 
donna complètement le style ancien, et qui réus- 
sit à rendre les mouvements et les aflcctions de 
l'âme. Son coloris, vif et chaud, a une fmi- 
clieur et une morbidesse qui avant lui étaient 
également inconnues à Vérone, On cite parmi 
ses meilleurs ouvrages : une Résurrection de La- 
zare, à Saint-Bemardino, et une Vierge avec 
VEnfant et saint Jean-Baptiste, à Saint-Nax- 
zaro. Malgré son mérite incontestable, Badilc 
serait peut-être peu connu, s'il n'eût eu l'honneur 
d'être l'oncle et le premier maître de Paolo Ca- 
liari, si célèbre sous le nom de Paul Véronèso. 
B compta également le Zclottl parmi ses élèves. 
( Voy, ce nom. ) C'est par erreur que Borghini 
nomme Badile Antonio Baillo, £. B...N. 

f^nzl, Storia délia Pittura. — ricozzl, Dizionario do 
Pittori. — Pozzo, rite de' Pittori^ d^çli SeuUori e 
deçli jérehitetti reronetl. — Malvasta, Guida di Boto- 
gna. — Borffblnf , il Ripoeo. — Ridolfl, le Âleravifflie 
deW arts, etc. — BennastuU, Guida di Fcrona. ~.Maffel, 
Ferona illustrata. 

* BADi Lio (Fatôre), médecin italien du dix- 
septième siècle, n exerça la médecine à Vérone. 
On a de lui: Tractatus de seconda vena in 
pueris, vel ante quatuordecim œtatis annum ; 
Vérone, 1606, in-i** : cet ouvrage était dirigé 
contre la dochrine opposée de Messaria. 

Biographie médicale. 

* BADIN (Martin), traducteur anglais, vivait 
au commencement du dix-huitième siècle. U n'est 
connu que par une traduction anglaise des 
Commentaires deJules^César; Londres, 1705, 
fn-8«. 

Lelong. Bibl. hittor. de la France , édit. de FonteCtp. 
— Adelong.Snppi. à JOcber, ÂllffÊm. CeUkrten*Lexieon, 

* BADiHrsou BADINO (Louis-Dicudonné), 
poète et musicien italien , né à Mondovi le 7 
août 1675, mort le 18 novembre 1742. Il se voua 



129 



BADINUS — BADIUS 



180 



à rétat ecdésiastique, mais n'en cuItiTa pas 
moins aTec ardenr et succès la musique et la 
poésie, n fat maître de chapelle et recteur du 
séminaire de MondoYÎ. Voici ses principaux ou- 
Trages : Saeri qffectus poetici in honorem B. 
Marix Virginis; Mondovi, 1712; — BegU 
montis flores Àpoilinei ; ibid., 1715; — Alpha- 
betum Àutonomastico-poeticum, Virgini Dei- 
parx ; Montis regalis sacrtim ; UÀô,, 1716. 

Maxiacbelll, SertUori d'ItaUa. 

* BADirs, chefcampanien, né environ 21 2 ans 
avant J.-C. Il provoqua son compagnon Quinc- 
tins Crispinus à un combat singulier, lorsque 
les Romains assiégeaient Capoue. Crispinus, bien 
qued*un camp opposé, refusad'abord le défi, en se 
fondant sur Tamitié qui l'unissait à Badins. Mais 
ses soldats l'ayant excité, le combat eut lieu, et 
Badius fut bl^sé à mort. 

TUe-Uve, XXV, it. - Val. Mai., V, i, f ». 

BADIUS (Jodoeus ou Josse)f imprimeur et 
poète satirique, naquit en 1462 dans le village 
d'Aasche, près de Bruxelles, d*où le surnom 
â*AscensiuSf et mourut en 1635 (1). Il fit ses 
premières études à Gand et à Bruxelles ; puis il 
voyagea en Italie, iqtprit le grec à Ferrare, sous 
Baptiste Guarini, et fut initié à la typographie, 
invention alors tonte récente, qui clôt le moyen 
âge. En 1491 , il vint s'établir à Lyon, où il ensei- 
gna, pendant une dizaine d'années, te littérature 
grecque et latine. Badius y exerça en même temps 
l'art typographique. « U composa et imprima, dit 
de La Caille , quantité de bons livres chez Jean 
Treschel, imprimeur de Lyon, duqud il épousa 
la fille, nommée Thalie. » Au commencement du 
seizième siècle , Badius fut appelé à Paris. « Ce 
fut à hii, poursuit de La Caille, que le savant 
Robert Gaguin , vingtième général de l'ordre des 
Trinitaires, qui connaissait son mérite et sa ca- 
pacité pour la correction des impressions , écrivit 
pour imprimer ses ouvrages, ainsi qu'on le voit 
par la lettre que ce général lui adresse , qui est à 
la tète de ses Épitres in-4'>, l'an 1498; ce qui 
oMigea Badius à venir à Paris vers l'an 1499 ou 
1500 , après la mort de son beau-père, tant pour 
y enseigner la langue grecque que pour y réta- 
blir l'art de l'imprimerie, qui commençait à 
décliner (2). »' 

Le père Dn Moulinet prétend que Badius ap- 
porta le premier en France les caractères ronds , 
et qu'avant lui les imprimeurs s'étaient servis de 
caractères gothiques : « Il vint dltalie en France 
environ l'an 1590, tant pour y enseigner le grec 
à Paris , que pour y établir une fort bdle impri- 
merie, qu'il appela Praelum Ascensianum (3). » 
Ce renseignement, reproduit sans examen par 
presque tons les biographes, est tout à fait 
inexact : d'abord Badins , avant de venir à Paris , 



(1) Cette date a été bien établie dam le DMtonnaire 
de Bayle . L 1 . p. 007 , note F. 

(t) De La Catilc, UisMre de l'Imprimerie , p. 71, 7t. 

(1) Le P. Du Moalioet, dans le Jtfumal des SavanU, 
tt)«Ofler iS8».p. S8. 

BOOT. filOGB. UK1VBE6. — T. IV. 



fit, comme nous venons de le voir, un ass^z long 
séjour à Lyon; ensuite, dès 1469 et 1470, on 
avait imprimé en caractères ronds à Paris (1). 

On vit sortir des presses de Badius un grand 
nombre de livres classiques, tels que Horace, 
Perse, Térenoe, Juvénal, Théocrite, Salluste, 
Yalère Maxime, Quintilien, Aulu-Gelle, Cicéron, 
Ovide, Sénèque. Ces éditions sont, pour la plu- 
part, accompagnées de notes et de commentaires 
estimés. Badius composa lui-même plusieurs 
ouvrages satiriques, comme . Sylva tnoralis 
contra vitia; — Epigrammatutn liber; — 
^avis stultifersB CoUectanea, 1513, en vers 
latins , tirés presque tous des anciens avec un 
commentaire en prose ; — Navicula stuUarum 
mulierum ; trad. en français par J. Droyn , sous 
le titre : la Nrf des Jolies; Paris, lôOl , in-4** : 
l'auteur y attaque les vices des femmes, à limi- 
tation de Sébastien Brandt, qui, dans sa satire 
Navis stult\fera, avait flagellé les hommes. 
Enfin, il a écrit : De grammatica ; — De conscri- 
bendis Epistolis ; — Psalterium B, Marix ; — 
Vita Thomx a Kempis. 

Érasme fit le plus grand cas de Badius; il en 
loua le savoir, la pureté de style, et le mit au- 
dessus de Budée. Les amis de ce dernier savant 
en jetèrent les hauts cris, et accusèrent Érasme 
d'ii^ustice et de partialité. Le bruit en vint même 
jusqu'aux oreilles de François r*^ (2). Après avoir 
fait ressortir le mérite des œuvresdu poêle* impri- 
meur, Érasme ijouta que Badius aurait encore 
mieux « foit, si l'inquiétude de son ménage n'eût 
souvent troublé et interrompu le loisir et la tran- 
quillité de ses études (3). » 

Badius eut un grand nombre d'enfants , ce qui 
fit dire dans son épitaphe, en jouant sur les mots 
libri et liberi, qu'il aurait fidt autant d'enfants 
que de livres, s'il s'y était pris plus tôt. Cette épi- 
taphe est de son petit-fils Henri Estienne, fils de 
Robert Estienne, lequel avait épousé Perrette Ba- 
dius (4). 

Hic, liberomm plarimoram qui parens, 
Paréos Ubroniin plaiimoram qai fait. 
Situa Jodociu Badina est Aaceosiiia,; 
Plorea (aérant Uberis tamenUbrl 
Qaod Jam senescena cœplt Ulos gigoerc, 
iEtate florent cœplt hos qaod edere (8). 

(!) Voyez CheTlIUer, Origine de l'Imprimerie de Pa- 
ris, ^.U.^ nirle Gertog avait déjà, mais trèa-ioiparfvl- 
tement, employé les caractères ronds. 

(t) Si verut est rumor, sic fervent amici Budsei, quasi 
ineinerespatris acmatrisiUius imminxerim. Clamant: 
O eœium, o terra, Budseum eum Badio t CÀamapi me 
invidere glorias Budmi, mâque muUis epigrammatiu 
dilacerant.... Causa delata est et ad régis cognitionem.,. 
Érasme, Epist., lib. XX, 71. 

(8) Erasme, Epist., 11b. XXII. M. — Balllet. Jugements 
des Savants, t. H, p. 141. 

(4) Oeax autres filles de Badias avalent épousé Michel 
Vascosan et Jean de Rolgny, « qui prit la marqae de son 
beau-përe, et arbora i ses édlUoos le Prmkan Âseensia' 
num pendant plus de vingt-cinq ans. » ChevllUer, Ori- 
gine de Fimprimerie de Paris, p. 1S8. 

(8) Henri EsUenne . De artts tgpograpkiem guerimo- 
nia. — Alfoeloveen, De vUis Stephanùrum. « Cette épl- 
tapbe,dlt Bayle, n'est point celle qae l'on volt sur te 
tombeau de Jodoeus Badias, au charnier de l'église col- 
lègUkle de Salnt-Beoolt, à parla } c'est là qn'U fat enterra, 



131 BADIUS - 

Le fils de J. Badîos» Conrad, né à Paris en 
lôio, mort vers 1560, stÛTÎt les traces de son 
père. Les premiers ouvrages sortis de ses 
presses sont datés de 1546. Couad avait em- 
brassé les doctripes de Calvin ; pour se soustraire 
aux persécutions religieuses, il quitta Paris en 
1649» et se retirai Genève^ où il publia, d'abord 
avec Jean Crespin, puis avec Robert Estienne 
son beau-frère, un grand nombre de belles édi- 
tions, enricbies de prélaces estimées, parmi les- 
quelles on cite , comme un exemple de modestie, 
celle Kreophagia ou Cyclops de Tbéodore de 
Bèie. Conrad Badins a, en outre, publié une tra- 
duction française (incomplète) doiVÀlcoran des 
cordelierf, avec des notes; Genève, 1656, in-12 ; 

— les Vertus de notre maitre J\fostradamus , 
en rimes; Genève, 1662, in-6''. Sennebier {His- 
tùire tittéraire de Genève) hn attribue une co- 
médie contreCastalion, i^Jelj (Remarques sur 
le Dictionnaire de Mayle)^ les Satyres chres- 
tiennes de la cuisine papale; Genève, 1660, 
în-S" (très-rare). A. F. D. 

Valère André, BMMhecB Bttgica. - Mimu, De 
scrtvtor. smcuii Xf^l. — Erasme , EpHt. - B«ylc, DU- 
tknmeUre hUtorique, avec les remarques de Joly. — Pros- 
per MardiADd, Dictionnaire MMioriqne. — Là CatUe, Hit- 
Mr« 4e rim^rimerie. - CtacTiUler, Origine de rimpri- 
wmrie de Pnrit, — Ambr. Flrnbi OlUot, Euai tur l'His- 
toire de rimpHm«rto. 

* BABius ( Raph ) , théologien italien , natif 
de Florence, vivait dans la seconde moitié du 
dix-septième siècle. Il était de Tordre de Saint- 
Dominique, et devint maître en théologie et doyen 
de la Faculté. On a de lui entre autres ouvrages : 
Constitutiones et décréta universitatis Flo- 
rentins, theologorum una cum illius pri- 
mseva origine. 

Écbard, Serij^ru ùrdinit Prxdieût. 

* lUDics OU BADVS OU BALDVS (Sébas- 
tien ) , médecin italien , natif de Gènes, vivait 
dans la seconde moitié du dix-septième siècle. 
n a laissé : Disputatio de sanguine incales- 
cente non mutante naturam; — Anastasis 
corticis Peruvianm contra J.-J. Chijletium; 

— Tractatus de pestilentia; — De phleboto- 
mise necessitate in tforiolis , etc. 

Vao der UndcD, De Seriptoribtu wtedieit, — OMoio, 
Jtkenteum Liguslinan. - Jftcbcr, Mlj/etneinee Getekr' 



BàDjBB ( Louis ) , apprMeur d'étoffes à Ljron. 

Lorsque cette ville lut prise en 1793 par les 

troupes de la convention, le frère de IjOuIs 

' Badjer était à lltôpital, par suite des blessures 

r*fl avait reçues pendant le siège. H fut oepen- 
at cité devant la commission militaire établie 
pour juger oenx qui avaient pris paît à la défense 
de cette ville. Louis Badger l'apprit; et sachant 
que son frère était d'avance condamné, il alla 
se présenter à sa plaee et marcha an supplice, 
heureux de hd sauver ainsi la vie. 
Le Bas, Eneyelùpédiê de la Fronce. 
*ai4BO (yeon), poète hongrois, vivait dans 
la seconde moitié du dix-septième siècle, n Ait 
en grandil r^uiatioo dans son paf s, et laissa un 



BAOOLET 133 

poème sur la mort et la résurrection de Jésus- 
Christ. 

Boraojrt, Stemor. Hung. — Benkoc, Trant^lv.f t. s, 
p. S6S. - Adeloog, Supplément à JOcbcr, jillgemeinet 
(MeArten^Leacicon. 

BADOARO ( Frédéric), diplomate et littéra- 
teur italien, né en 1618, mort en 1693. Il re- 
présenta dix fois la république de Venise auprès 
de Charies-Quint et de Philippe II , et fonda en 
1666 TAcadémie vénitienne dite delta Fama, 
qui devait imprimer avec soin une collection des 
meilleurs auteurs, mais qui Ait, environ dix ans 
après, supprimée par un décret du sénat. On 
attribue à Badoaro plusieurs écrits diplomati- 
ques inédits. 

Maziochelll, Serittori dPttalia, t. III. 

BADOABO ( Jacques ), poète italien , vivait à 
Venise vers le mOieu du dix-septième siècle. Il 
fut Tami de Fra Paolo Sarpi. On a de Badoaro : 
le Nosze di Enea con Lavinia; Venise, 1640, 
in-12; — l'I7/ti5e erran/e; tbid., 1644,in-4'>, 
in-12; — VElena rapitadaTtseo;\\ÀA,, 1666, 
in-12; trois drames, représentés à Venise sur 
les théfttres de Saint-Jean et de Saint-Panl. Son 
drame, il Ritomo d^Ulisse inpatria, repré- 
senté en 1641 , parait être resté inédit. 

MazzDcheUl, SerittoH drittUia. 

BADOABO ( Jean), théologien Italien , mort 
le 17 mai 1714. U fut patrioe et patriaralie de 
Venise, puis cardinal; et en 1706, évôqoe de 
Bresda. On a de lui : Industrie spirituali per 
ben vivere esantamentemorire; Venise, 1744. 

HauuchelU, ScrUtori d'Itaiia. — Adelung, Svpplé- 
ntU à JScher, JUgem^nes CeUMrten-Urieon, 

BkBOABO (Lauro), poète italien, né à Ve- 
nise vers 1646, mort en 1693. Il entra dans la 
congrégation de* Croei/eri, se fit remarquer 
comme prédicateur, devint évéque d'Albe, et 
laissa : Rime spirituali ; Bologne, sans date, 
in-4® ; — Cansone al sommo ed ottimo Pan^ 
tiftce Sisto V; Rome, 1689, in-4*'; — i Setle 
Saim PenitenwUi ridotti in rime italiane, 
sous le pseudonyme de VAgitiUo; Mantoue, 
1691 et 1694, in-4^ 

* BADOEBO ( Camille ) , poète iUlien, vivait 

dans la seconde moitié du dix-septième siècle. 

11 laissa : Poésie; Venise, 1662, in-12; — il 

Sesto Tarquinio, dramma; Venise, 1678, 

in-12; -— i/ Lsamdro, dramma, on Qii Amors 

fataU; Venise, 1679 et 1682, m-12. 

HassueheUI, SerUtoH d'ttaUa. - Adelosg, Sapplé- 
ncBt à JScber, Mlpemêinês Geickrten'Lericùm. 

BAiK»BBO (Pierre), doge de Venise depuis 
939 jusqu'en 942, époque de sa mort. Il chan- 
gea son nom de fiunille Particiaceiù en celui 
de BAdoere. Ilobtint de Bérenger n, roi d*IU- 
Me, la confirmation des libertés de la république 
de Venise, ainsi que le droit régalien de battra 
des monnaies d'or et d^ent. n eut pour succes- 
seur Pierre Candiano m, 

Slsmondl. Histoire des Bip. Oël. 

BADOLBT (Jean), mfaiistre protestant et 
professeur d'humanités au odlége de Genève 



133 BADOLET 

Ters le milieu du dix-septième siècle. On a de 
lui : la Harançfue de Frédéric Spanheim ( Ge- 
nevarestituta }, traduite en français, 1635, in-4*; 
— Conscientias humanae Anatomia; Genève, 
1«59, in-4*; — V Excellence de Phorlogerie, 
in-12; — Secrets curieux sur diverses choses 
de la nature et de fart, in-B^, 

Senebier, Histoire littéraire de Cenive, 

*RADOH (Edmond), auteur dramatique et 
romander français, mort en 1849. Ses débuts 
littéraires datent de Tépoque de la grande que- 
relle des classiques et des romantiques. Il écri- 
vit alors des pièces de théâtre; et, plus tard, des 
romans, où Hmaginatioii va souvent Jusqu'à 
l'exagération. Il mourut trop jeune pour sa re- 
nommée; il donnait en effet des espérances sé- 
rieuses. On a de loi : I7n Duel sous EichelieUf 
drame en trois actes mêlé de couplets; Paris , 
Bariiia, 1832, in-8", et dans la France drama- 
tiçue, 1 834 ; " Une Aventure sous Charles IX, 
comédie en trois actes, en coDaboratîon avec 
Frédéric Soulié; Paris, Marchant, 1834; — 
Mtmilfrun, ou les Huguenots en Dauphiné; 
Paris, Prudhomme, 1838, 3 vol. in-8* : c'est un 
roman écrit dans la manière de W. Scott; — 
GingSnes, ou Lyon en 93, publié par le Journal 
des Débats. 

Qoérvd, la rtmcê lUtÊrair§. - l'iUiutratton, u lep- 
Umbre ISBS. 

BAMlii (Jean-Ee^iste)^ théologisn, faère 
de la DoetriM chrétianne, natif de Toulouse, 
nMMumt le 6 septnafare 1727, au milieu de l'exar- 
c»e desoa nkiistère, pendant une inowlatioB de 
la Garoone. On a de lui : Exercices spirituels, 
aœc un eaUchisme et des cantiques pour 
eàdtr les peuples à pntfUer des nUssUms; 
Toulouse, 1718, in-lS. 

Toaloose. mt, io-u. 

* BADOURBaiT (/.-J*.)» graveur français, 
contemporain. On a de lui quelques gravures 
recherchées des amateurs , eiitre autres : DeuJp 
Bi\fants Jésus, d'après Raphaël, 1819; — 
les Sabines d'après D%vid; — le Christ et la 
sainte Vierge, d'après le Titien ; — la Mis- 
sion dangereuse; -— Napoléon à cheval} — 
la Vierge à la chaise et la Vierge au pois- 
son, d'après Raphaël ; — le Christ, d'après le 
Titien; — Saint- Jean, d'après le Domiuiquin. 

Naf l^. Neues Allgem€inei KUtutler-Lexicon. 

BAHOUVlLliB (Pierre), aide de camp de 
Pichegru, né à Poissy-le- Sec (département de 
l'Yonne ) vers 1760, mort vers 1810. Engagé vo- 
lontaire en 1792 , il se distingua dans les campa* 
pies du Rhin, et fut employé par Pichegni pour 
traiter avec le prince de Condé etrambassadeur 
anglais Wickam. La prise des équipages de M. de 
Klingjin, agent du prince de Condé, fit découvrir 
ce complot. Badouville était désigné sous le nom 
de Coco dans la correspondance du général. Il 
fut arrêté et mis au Temple à la siûte du 18 
fructidor (4 septembre 1797), et subit différents 
interrogatoires , pendant lesquels il ne répondit 



— BADUFL 134 

que ces mots : « Je ne suis pas Coco ; qu'est-ce 
que Coco ? je ne connais pas Coca. » Badou- 
ville fut renvoyé, et échappa ainsi à la déporta- 
tion, à laquelle Pichegni et ses complices tu- 
rent condamnés. H fut encore arrêté à deux re- 
prises différentes et toujours renvoyé absous, 
par défaut de preuves suffisantes. Depuis 1805, 
il vécut retiré dans son département : sous la sur- 
veillance de% police. 
Biographie dot Contemporaini. i 

* BADBÀs (Béè^z) OU BABB8 ( Bé^nz), gé- 
néral perse, vivait dans la seconde moitié du 
sixième siècle avant J.-C. 11 éUit de la tribu de 
Pasargade, et fut chargé du commandement des 
forces navales dirigées par Aryandès , gouver- 
neur d'Egypte, contrôles Barcéens, pour venger 
la mort d'Arcésilas m. Après la prise de Barca, 
Radrès voulut poursuivre ses succès en prenant 
Cyrène;mais il se trouva paralysé dans ses des- 
seins par le reAis que lui opposa Amasis , com- 
mandant des foirces de terre. Ce Badrès est sans 
doute cehii dont parie Hérodote comme ayant 
commandé un corps d'armée dans l'expédition 
de Xerxès en Grèce. 

Hérodote, IV. 187, MB ; VII, TT. -* SaoUh^DicUonary «/ 
Oreek and Roman Biograpkp» 

* BADBBsai (Abraham) , poète juif, vivait 
en Espagne au treizième siècle, n était père du 
dUèbre Jedala Appenini ou Penini. On doute si 
on doit attribuer au père ou au fils le poëme du 
Jour de PExpiaiion. Stoccurs lo reproduit 
dans l'édition du Eeehinath Olam qui a paru à 
Vaatoue. 

De aoMl, JNAtofi. ttorie, dei/l, mUor. E^et, t, 89. 

^BADSTÛBBB (André), jurisconsulte da- 
nois, né à Copenhague le 9 mars 1728, mort 
en 1808. n devint conseiller de chancellerie. On 
a de lui : De antiquo jure postlimiuii, 1748; — 
De diserepantiis pr^ecipuis juris danid et 
saxonid drca arrestum, i7M; — Pe Usuca- 
pione Danorum, 1749 ; — De Testamenti Foc- 
tione jure danico, 1750. 

Nyerap et TLntt, AlmindeUçt Litttreiur-Lixieon for 
Danmark tNorge, og Island, 

BAOCAEius OU PADUABivs (Eonsemblau- 
te$ ), théologien italien, natif de Padoue , mort 
le 28 octobre 1369. Il était frère du cardinal Bo- 
naventure Baduarius, et mourut, dit-on, empoi- 
sonné. Il a laissé : Lectura super i,2 et 3 
trente niiarum ; — Quœstiones phUosophix et 
Iheologiœ, 

Pandqlphus. De seriptoritnn AugustiniviU*' — Eblas, 
Encomiast. Jttçustin. 

BADCBL (Claude), littérateur, né à Nhnes 
vers la fin du quinzième siècle, mort à Genève 
en 1561. n s'éleva, par la protection de la reine 
de Navarre, sceur de François I", à un rang 
distingué dans l'université de Paris, et fut 
nommé, en 1539, recteur du collège des Arts 
que François I**" venait d'établir à Nîmes. En 
1555, il Ait obligé de se retirer à Genève pour 
échapper aux poursuites dirigées contre les cal- 
vinistes, n y devint ministre et professeur de 

5. 



135 BADUEL 

philoeophie et de mathématiques. On a de lui, 
entre autres : Oraiiofunelnis in funere Flo- 
rettx SarrasùB habUx; [epUaphia nonnulla 
de eadem, 1542; trad. en français par Ch. Ro- 
zel ; Lyon , 1 546, in-4° ; — De ratione vitx stu- 
diùsx ac lUteratx in nuttrimonio collocandx 
ac degendx; Lyon, 1544, in-4''. L'auteur y 
montre Texcellence du mariage, et Jes désordres 
qui accompagnent ordinairement le célibat. Il en 
existe une manvaise traduction française par Guy 
de la Garde, sous le titre : Traité très-fruc- 
tueux de la dignité du mariage, et de F hon- 
nête conversation des gens doctes et lettrés ; 
Paris, 154S, in-8^ 
Morérl. DiclUmnaire Mstùriquê, 

* lUDUBRO OU BADOUARi, femiUe noble de 
Venise, dont quelques membres turent revêtus 
des premières dignités de l'État. 

J. BADCBBO ( Ursus P' ) , dofle de Venise, 
mort en 881. H Ait élu en 864, battit les Sar- 
rasins qui infestaient les o6tes de Dalmatie, et 
reçut en récompense, de l'empereur Basile V, le 
titre de protospataire, 

n. BADITBRO ( Urstis II)f vivait dans la 
première moitié du dixième siècle. Il fut élu 
doge en 912. Sous son gonvecneroent, Venise 
reçut de Rodolphe de Bourgogne le droit de 
battre monnaie. Badnero se retira dans un cou- 
vent en 932. 

m. BADUBRO (lottis ), vivait dans la pre- 
mière moitié du dix-septième siècle. Député à 
Constantinople vers Soliman n, il conclut avec 
ce souverain un traité secret, en vertu duquel 
la Morée était cédée aux Turcs. 

IV. BADUBBO (Ange) y sénateur vénitien. 
Accusé en 1607 de correspondre avec Alfonse 
de la Cueva, ambassadeur d'Espagne, il vit ses 
biens confisqués et (ht condamné à la dégrada- 
tion de sa noblesse, à l'exclusion des fonctions 
publiques, et à une année de prison. 

Moréri , DietUmnain AMorifiM. 

* BADUSADB, évéque de Paderbom, vivait 
dans la première moitié du neuvième siècle, n 
gouverna ce diocèse depuis 815 jusqu'en 863, et 
Ibnda à Paderbom une école destinée à répandre 
rinstruction que ooroportait l'époque. 

HMoirê mut mire de la France, t IV. 
*BABIA GEBS, sumommée aussi IHves, He- 
renniusy Sulca, Pamphilus, Le premier de 
cette gent, qui obtbt les honneurs du consulat, 
fut Cn. Bsbius Pamphflus en l'an 182 avant J.-C. 
£n voici les principaux membres dans Tordre 
cimmologique : 

* L BJSBIIJ8 (Lucius)f vivait vers 220 avant 
J.-C. 11 fut un des ambassadeurs envoyés par 
Scipion à Garthage en l'an 202 avant l'ère chré- 
tienne, et fut chargé ensuite par le célèbre capitaine 
de commander le camp des Romains. 

*1I. BJSBics (Quintus), tribun du peuple, 
vivait vers 200 avant l'ère chrétienne. Il se fit re- 
mai-qucr par son opposition à la guerre contre 
Philippe de Macédoine. 



— BAECK 



136 



*UI. BABius (Marcus), un des trois com- 
missaires romains envoyés en Macédoine en l'an 
186 avant J.-G., pour s'enquérir des griefs des 
Maronites et autres contre Philippe, roi de Ma- 
cédohie. 

«IV. BJSBius (ZtictiM), vivait vers 180 avant 
J.-C. Il fut un des trois commissaires romains 
envoyés en Macédoine en l'an 168 pour étudier 
l'état du pays, avant l'expédition de Paul-Émile. 

*Y. nMBiMJs(Aulus), vivait vers 170 avant 
J.-C. Il fit donner la mort aux membrcsdu sénat 
étolien en l'an 167 avant l'ère chrétienne, et fut, 
pour ce fait, condamné à Rome. On ignore s'il fut 
gouverneur de toute l'Étoile, ou seulement de la 
ville où ce meurtre fut comnols. 

* VI. BJSBIUS (Cottfs), tribun du peuple, vivait 
vers 80 avant J.-C. H fût suborné par Jugurtba 
lorsque ce Numide fameux vint à Rome. Bsebius 
imposa silence à ceux qui interpellèrent Jugurtha 
sur certiins actes de sa vie, à Mummius parti 
culièrement. 

*VII. BJSBIUS (Cojttu), général romain, vi- 
vait vers 60 avant J.-C. Il fut appelé aussi i^ar 
Sextus César à prendre le commandement des 
troupes romaines dans la guerre sociale. 

Tlte-LIve, XXX, U; XXXI, XLIV, 18; XLV. », 31. - 
Poljbe, XV, XXXIII. 6. - SallDtte. Jmgurtk^ U, u. — Ap- 
pteD. I, 4S; l.7t, iUfr., U. — Flonu, III, tl. - Clcérooj 
tn PU., te. — tacatn, II, lit. 

BABGK (Abraham), naturaliste et médecin 
suédois, né en 1713, mort en 1795. Il étudia à 
l'université dlJpsal, et s'y distingua dans tontes 
les branches de la science. Il fit ensuite de nom* 
breux voyages en An^eterre, en Allemagne et 
en France, et demeura deux ans à Paris. De re- 
tour en Suède , il devint assesseur du collège royal 
de médedne en 1745, médecin delà cour en 1748 
etordinairedu roi en 1 749, président du collège cn 
1749 et en 1765, enfin membre de la commission 
chargée do dresser les tables de naissance et de 
mortalité. On a de lui plusieurs mémoires inté- 
ressants sur l'histoire naturelle; par exemple : 
Sur un poisson ( le narwal ) dont la corne s*était 
implantée dans la carène d'un navire, dans les 
Mémoires des curietix de la nature, t VUI; 
— Sur la couleur des Nègres, dans les Mé- 
moires de F Académie deSuède, 1748, réimprimé 
dans les Analecta Transalpina; — Sur le Pi- 
churim, espèce de plante du Brésil, dans les 
Mémoires de F Académie de Suède, 1759; ~ 
sur le Spartium scoparia (ge&èt à balai), 
1765; — Oratio de memorabilUfus inseetis, 
traduction latine d'un discours suédois de liuné. 
Baeck a foit pour l'Académie royale des sciences 
de Stockholm, dont fl était membre, les éloges 
d'Hasselquist, d'Olaûs Celsius, et de Linné. 
Enfin , il a fait précéder d'une introduction la tra- 
duction suédoise de l'ouvrage anglais do baron de 
Dinsdale, intitulé Smallpox inoculation (Ino- 
culation de la vacdne); Stockholm, 1769. — 
Lhmé a consacré à Baeck , avec lequel il était 
très-lié, un genre de plantes (Baeckea) de la 
Camille des salicariées. 



137 



BAEGK — BAEBDEl 



188 



Rose, BioçrapMeai Dietiùnarif. — GeiéUas, Bioçra- 
phUkf'Lerieon. 

BAECK OU BECK {Jean-Georçê), gravearal- 
femand , né Ters 1675 il Angsboarg, moit Ter» 
1726. n a gravé quelques tableaux da Poussin, 
et des siijets dldstoire ou de paysage, d'après 
des peintres flamands. On dte de lui les portraits 
de Louis XIV et de Gustave- Adolphe, roi de 
Suède. Ses estampes étaient marquées des ini- 
tiales /. B.f ou simplement d'an J^. 

DteMonnaira det Monogrammes, p. isi. — Bavere] , 
Hotiet iur Us gra v e u r s , L I, p. W. 

BJiCK (Joachim)y théologien français, né à 
Utrecht te 10 août 1562 , mort dans cette ville 
le 24 septembre 1619. On a de lui : un écrit sur 
la Conscience; en français, Bruxelles, 1610, 
ln-12; — F Interprète ou V avocat des vrais 
catholiques; à Bruxelles, 1610; — V Adversaire 
des ffumpais co/Ao/i^ves; Bois-l6>Duc, 1614; 
~ U Ban de tous les hérétiques^ des politiques 
et des catholiques corrompus; Anvers, 1616. 

Vilin André, BibUotJUttie Belgique. - Moréri, Die- 
Uenaaire historique. 

*BÂBCK OU BBGK ( T^Nioric ) , jésuitc et 
mathématicien allemand, né à Ùeberlingen en 
1599, mort en 1676. Il professa les mathématiques 
à Fribourg , et la théologie à Luceme. Il fut en- 
suite pendant trente ans confesseur du cardinal 
Frédéric de Hesse , et mourut à Rome. On a de 
loi : Archiiectonica militaris, oppugnata ae 

defensiva, 

AllaUns, jtpet Vrbaitm. 

^BACBBB {Cas^ir) , harpiste prussien, né 
à Beriin vers 1790. n fut amené fort jemie en 
France par madame de Genlis, qui en fit son 
aère de prédilection pour la harpe. £Ue lui en- 
aeigna à jouer de cet instrument d'après son sys- 
tème , qui consistait à faire usage , dans l'exécu- 
tioD, du petit doigt de chaque main. Vers 1808, 
M. Bxcker joua dans^les concerts, et se fit ap- 
plaudir par le brillant et la netteté de son jeu, 
ainsi que par la beauté des sons qu'il tirait de son 
instrument. B avait alors dix-huit ans, et n'était 
ooonu dans le monde que sous le nom de Casi- 
mir; puis il cessa tout à coup de paraître, et 
rentra dans la vie privée. Ce n'est que dix-huit 
ans après, qu'il vint réveiller l'attention du 
pablic par l'annonce d'un cours de harpe d'après 
la méthode de madame de Genlis; depuis, fl 
n'a pas cessé de se livrer à l'enseignement de la 
harpe. . 

Fflli, Biographie universelle des Musiciens. 

* BAEHBB OU BKBVS (....) , théologien et mé- 
decin suisse, né en 1486, mort en 1568. Il pro- 
fessa les belles-lettres à Strasbourg, y étudia la 
théologie et la médecine, et ensuite s'établit à 
Me. n devint recteur en 1529 et en 1532. Son 
rectorat rendit le calme à l'université, divisée jus- 
(fue-Ià par des questions religieuses. 

B»her fut, en outre, médecin de la ville de Bâle. 
On a de hii : Commentaire sur F Apocalypse 
de saint Jean. 

Lelong, Bibliothèque sacrée, lihfol. p. 697. — Moréri; 
k çnnd Dictioimaire historique. 



BABHB (Jettn)f musicographe allemand, né 
en 1652 à Saint-George sor l*Ëms, mort au mois 
d'août 1700. Il fut maître de chapelle du duc Au- 
guste de Saxe et des concerts du duc Jean-Adolphe 
de Weissenfèls. Ses ouvrages, qui sont presque 
tous des pamphlets, ont pour titres : Ursus mur- 
murât, etc., Vours murmure, ou preuve claire 
et évidente de ^ignorance de M. Godefroi Voc- 
kerodtf etc. ; Weimar, 1697 , m-S"*. Baehr se dé- 
signe lui-même sous le nom d* Ursus, parce que 
Baehr signifie ours en allemand. Volckerodt 
ayant défendu son opinion dans un autre écrit 
intitulé Abus des Beaux-Arts , et notam- 
ment de la musique, Baehr l'attaqua plus vio- 
lemment encore dans une satire .qu'il intitula 
le Renard est pris, ruse contre ruse, ou la 
chasse musicale aux renards; Weissenfèls, 
1797,jlH4^ — On a encore de lui : Ursus saltat, 
ursus triumphat; — Bellum musicum, odcr, 
musikalischer Krieg; Weimar, 1701, in-4°; — 
Musikalische JHscurse durch die Principia 
der Philosophie deducirt, etc.; Nuremberg, 
1719, in-8° (ouvrage posthume). Baehr a laissé 
en manuscrit un traité de composition intitulé 
Schola phonologica, seu tractaius doctrinalis 
de compositione harmonica , qui fut en la pos- 
session de Matheson. B mourut attemt d'une 
balle à la chasse au sanglier. 

V. Matbeioo, Crunâlage einer Ehren-P/orte, p. 18. 
— Fétifl, Biographie universelte des Musiciens. 

; BABHB (Jean-Chrtstlan'Félix), célèbre 
érudit aUemand, né le 13 juin 1798 à Darmstadt. 
fl fit ses études à Hddelberg, où il ftit nommé, 
en 1826, professeur de littérature ancienne. 
Son enseignement, basé sur un savoir profond, 
eut et continue encore d'avoir beaucoup de re- 
tentissement. D'une activité à toute épreuve, 
M. Baehr a rendu en outre les plus grands ser- 
vices, soit conmie conservateur en chef de la 
bibliothèque de Heidèlberg, qui s'est augmentée, 
depuis 1833, de 30,000 volumes, soit comme 
directeur du Lycée (depuis 1839), et du sémi- 
naire philologique (depuis 1845). 

Voici, dans leur oixlre chronologique, les ou- 
vrages publiés jusqu'à ce jour par le célèbre pro- 
fesseur de Heidelbô^ : une édition de VAlcibiade 
de Platarque, avec des commentaires; Heidèl- 
berg, 1822, in-8*»; — Vies de PhilopcBmen, Fia- 
miniuSf Pyrrhus ( de Plutarque) ; Leipzig, 1826; 
Fragments de Ctésias, recueillis et commentés, 
Leipzig, 1826; — Geschichte der Rômischen 
Literatur (Histoire de la littérature romaine); 
Carlsruhe, 1828, vol. m-8% 3' édit., ibid., 1844- 
1845, 2 vol. in-8°. Cet ouvrage, qui est le prin- 
cipal titre de gloire de l'auteur, est le meilleur 
qu'on ait jusqu'ici publié sur cette matière. Son 
abrégé (Ahriss der Rômischen Literatur-Ges- 
chichte), Heidèlberg, 1633, a été traduit en 
français par Roulez (Louvain, 1838). Trois sup* 
pléments se rattachent à ÏHistoire de la litté' 
rature romaine : 1^ Die Christlichen Dichter 
und-Geschichtschreiàer Roms (les Poètes et 



139 

liistoriens chrétiens de Rome) ; Carlsruhe, 1636 ; 
— 2® Die Christlïch-Rôfhische Théologie (la 
Théologie romano-chréUenne); ibid., 1837; — 
3° Geschickte der Rômischen Literatur im 
iarolingischen Zeitalter; ibid., 1840. Dans son 
quatrième supplément Tauteur doit traiter de 
V Histoire de la littérature romaine depuis 
Vépoque carlovingienne Jusqu'au treizième 
siècle. C'est surtout dans Son grand ottTrage sur 
Hérodote (Leipzig, 1832, 1835, 4 TOl. iû-B^) 
que Vauteur s^est distingué par une érudition 
ausdi yariée que solide. Parmi ses travaux moins 
connus peut^tre, quoique tout aussi importants, 
nous citerons encore : De literarum universi' 
taie Constantinopoli quiHto sœculo condita; 
Heiddberg, 1835; — Die Entfàhrung der Hei- 
delberger Bibliothek nach Rom im Jahre^ 
1623 (la Transportation de la bibliothèque de Hei- 
delberg à Rome en 1623); Leipzig, 1845; enfin 
un grand nombre d^arlicles de critique historique 
et archéologique dans Jahn, Jahrbûcher fût 
Philologie; dans Pauly, Real-Encyctopàdie ; 
dans Ersch et Gruber, AllgemeinB Encydopà- 
die (depuis la lettre C), etc. M. Baehr est con- 
seiller aulique intime du grand-duc de Bade , et 
chevalier de Tordre du Lion de Zahringen. De- 
puis la mort de Muncke, 1847, il fut chargé de 
la rédaction en chef des Annales de ffeidelberg. 

ConveriotionS'Ijexieon. 

^BÂBHRBifS {J.'E.'F.), agronome allemand, 
né en 1760, mort en 1830. Le premier il saitit 
l'importance dés engrais artificiels, pour ajouter 
à l'action des engrais naturels. H exposa ses priiv 
dpes à cet égard dans un ouvrage intitulé 
System der natûrlichen und Kûnstlichen 
Dûngemittel fur pr(iktische Landtnithe, mit 
ffinsicht auf englische Landwithsehq/t (Sys- 
tème des engrais naturels et artificiels pour les 
cultivateurs praticiens , avec des vues sur l'agri- 
culture anglaise) ; hi 3' édition parut en 1820 à 
Bortmund, vol. in-8*^. Des commissions nom- 
mées par les gouvernements de la Saxe, de la 
Westphalie et de plusieurs antres pays, pour 
examiner cet ouvrage, reconnurent Teiactltude 
des principes qu'il contient, et le soin qu'avait 
pris l'auteur de les appuyer sur la pratique. On 
a encore de Baehrens : Unterrickt ûber die 
Cultur der Angorischen Kaninchen (Instruc- 
tions sur la culture des lapins d'Angora), bro- 
chure in-8®; Dortmund, 1796; — Ueber das 
Westphœlische Grobbrodgenannt Pumpemic- 
kel (sur le gros pain de Westphalie connu sous 
le nom de Pumpernickel) , brochure ln-8°;. 
Dortmund, 1798;— Seitrsege zur Pastoral- 
medicin ( additions à la médedne rurale ) , bro- 
chure in-8° ; Halle, 1785. E. Jaquemin. 

BABLBOLZ ( Daniel ), poète allemand, natif 
d*£lbingen , mort en 1688. n devint membre du 
eonseil de sa ville, et laissa : un recueil de Son- 
nets intitulé ffylas, au nombre de cent, sous le 
pseudonyme de Balthis ; Lubeck , 1674 , in-l 2 ; 
— Der Denhwùrdige Weinmonath ( le Mémo- 



BAËHR — BÂENÀ 



140 

rable mois des vendangea ), sons le pseudonyme 

dt Charydes; Hambouiig, 1678, in-8°. 

RcaraeUter. Ûe poetii Germants, — Adelang. Supplé- 
ment à JOcher, Mig^neines Celekrten'Lexicott. 

BÂBLt ( François) , poète et archéologue ita- 
lien, né à Mllatzo en Sicile le 15 d^mbre 
1639, mort vers 1710. Il séjourna sept ans à 
Paris, où il étudia les mathématiques : puis 11 
demeura le même espace de temps à Madrid , 
et visita enfin presque tons les pays de l'Europe. 
De retour en Sicile , il publia : lo Statista ris- 
tretto; Venise y 1676, ln-12; — la Pollisena^ 
comédie en vers ) Venise, 1676 , in-12; — la 
Corona , owero il gioco degli Àsili , nuova 
invenzione; Venise, 1677, in-12; — il Stci- 
liano veridico , owero risposia e vera dimos- 
trasione del présente e sussequente stato 
délia cittàdiMessina;FrancîOTi, 1676, in-12. 

Mongltore, Bibliothêea Sieuia, 

*BABire {Chnitiai^Étiênne)^ géographe 
danois ou norwéglen , vivait dans la seconde 
moitié du dix-septième siècle. On a de lui : 
Descriptio urMs ChHstianiég in Ifbrwegia ; 
Christiania, 1651 , hl-4^ 

Stbbem, BI6I. Dam., p. i4i. —^Adelung , Supplenieni i 

*BAB!I6 on BABiroiirs {Pierre), écrivain 
ecclésiastique suédois, mort en 1696. On ignore 
la date de sa nalssaiioe. H devint évéquc de 
Wybourg. On a de lui : Comtnentaire sur 
VEpUre de Saint-Paul aux Hébreux; — 
Chronologie sacrée ;—- Vie de saint Anschaire 
— Histoire ecclésiastique de Suède. 

CbaudoB et Delandlne, DtetioanaUnB hMoriqm, 

*IIAEXA (il{/bn«e de). Voy. Ali«onsr dr 
Baena. 

* BAfeliA ( Antonio -Ladislau - Monteiro ) , 
historien géographe portugais, né en Portugal 
vers la fin du siècle dernier, mort vers 1851. tl 
se destina de bonne heure À la carrière du génie 
militaire , et servit dans l'artillerie. Fixé d'abord 
è Rio-de-Janeiro , il fut revêtu de titre de moço 
^fidalgo du palais impérial. Il alla ensuite au 
Para, dont il étudia la topograpliie, et prit part à 
quelques expéditions militaires qui eurent liei 
durant les derniers troubles. Établi dans ce pays 
avec sa famille, il y demeura jusqu'à la fin de 
sa carrière. Quelques années avant sa mort il 
avait pris sa retraite, et conservait un titre équi- 
valant à celui de colonel. Les travaux entrepris 
par Monteiro Baena , sur la vaste contrée con- 
nue jadis sous la dénomination d'Amazone , ont 
aujourd'hui pour la France un double intérêt : 
ils doivent être recherchés des savants et des 
hommes d'État, puisqu'ils décrivent de vastes 
régions qui confinent avec nos possessions de la 
Guyane. Baena a donné , il y a une douzaine 
d'années, deux ouvrages malheureusement trop 
peu connus en France ; le premier est intitulé 
Compendio das eras do Para; Pard, 1838, 
in-8° : c'est un abrégé historique dans lequel 
Barredo a été mis fortement à ooDtriiiutîoa, et 



141 



BAEnA — BAERENSPRUKG 



14) 



qui s*aiTéte anx événements de 1823. Le second 
est on traité spëcialenient eonsacré à la géogra- 
phie et à la statistk|oe, qud porte le titre suivant : 
Bnêoie coragra/ico iobre o provinda do Fard; 
Para, 1839, in-8°. Malgré quelques erreurs de 
détail , c'est surtout ee dernier travail cpii est 
dipie de l'intérêt des savants, et qui peul recti- 
fler les eiieun grossières qu'on trouve dans 
nos cartes; fl est le résultat d'eiplorations suc- 
cessives qu'on ne peut attendre que d'un géo- 
graphe fixé sur les Houx, égayant acquis déjà 
des connaissances étendues sur la topographie 
de lintérieur. La Carogrqfia Paraense ayant 
soulevé une polémique acerbe dans la revue 
trimestrielle publiée par llnstitut historique de 
Bio-dé-ianeiro, Bhena y a répondu par une bro- 
chure rarissime en France, qui porte le titre 
suivant : Disenrso dirige ao insMuto HU- 
toHco gêogra/ico do Brasll, pelé ieu tocio 
correspoiidenteA.*L,'M. ^oefui,ele.;Maran]iflo, 
1844 , in-8*. Dans ce travaO , qui est presque un 
Hvre , le géographe se défend contre les critiques 
de M. Joié- Joaqnim Machado de Otiveira , an- 
cien président de la provfaice du Para. Noos 
tenons de bonne source que M. Baena possède 
en manuscrit un second vohime faisant suite à 
son Compendéo das ertts. H est f l fs ii ie nt à dési- 
rer que sa ûmille se décide à publier ce livre, 
rempli, dit-on, de documents du plus haut in- 
térêt. FBRDUCAra» Dams. 

* BABis ( Robert ), théologien anghus, vivait 
dans la seconde moitié du seizième siède. On 
a de lui : De vita,Jlde et morte Jo. CaiviM, 

* BABft {CkarleS'JSmest na ) , naturaliste et 
médecm russe , naquit , le 17 février 1792 , en 
Esthonie. 11 étudia à Dorpat. En 1817, il devint 
prosecteur à Koenigsberg, et, deux ans après, 
professeur ordinaire, et remplaça Burdach dans 
la direction du cabinet analomiqoe agrandi. En 
1834, il fut nommé bibliothécaire de l'Académie 
de Saint-Pétersbourg. On a de hn : un ouvrage 
sur V Anthropologie, i^ volume, à Kœnigsberg, 
1824 (ouvrage faïadievé) ;— Vebcr dU Enlwick- 
iungsge$chicMe der Thiere ( Histoire du dé- 
veloppement des animaux); Koenigsberg : le 
!« vol. parut en 1828 ; le 2" ( hicomplet), en 1837 ; 
— Epistola de ovi tnammalium et homi^ 
nis genesi; Leipzig, 1827, fai-4'>; — Vnter- 
ntekungen tteber die Eniwickiungsgeichiekte 
der Fische ( Recfaeréhes sur Thistobre du 
dévdoppement des poissons); Leipzig, 1836, 
Iah8*. En 1837, Baer fit un voyage en Laponie 
et dans la NouveUe-Zemfale, dont il a publié la 
relation dans le Bulletin Mcientifique de fÀ" 
eadémiê de Sahtt-Pétenbùwrg, vol. 2 et 3. D 
a aussi fait Insérer dans ce même Bulletin : 
Xntwiekelungsgesehichte der ungetehaum- 
fsfen BatraeMer ( Histoire du développement 
des batracienB sans queue); 1835. — Les tra- 
vaux de Baer portent le caractère d'une exae- 
HtDd^ flcfopuleuse, jAQvuuff* 



BABB (Frédérie-Charles), théologien pro- 
testant, né à Strasbourg le 15 décembre 1719, 
mort dans la même ville le 23 avril 1797, associé 
correspondant de l'Académie des sciences, et 
professeur de théologie à l'univ«rsité de Stras- 
bourg, n a publié un grand nombra d'ouvrages» 
dont les principaux sont : Oraison funèbre dm 
marchai de So^ce, prononcée en 1751; — JFssoi 
Htr les apparitions , traduit de l'aBeinand de 
Meyeri dans Lenglet-DnÊresooy , Hecueil de 
dissertatUms , t U, p. 277 ; —Hiémeére sur la 
plantation et la culture des orties, tiré da 
recueil de l'Aèadéniie de Stockhohn, et publié 
dans \ee Nouvelles Bphémérides économiques, 
1776 ; — LeUre sur V origine de Vimprinierie , 
«erponf <fer<fponâeauxObservationsde Foumiec 
jeune sur rohvrage de Schœpflin ; Strasbourg, 
1761, in-8«; — Essai historique et crUiquesùr 
les Atlantiques ; Paris , 1762 ; — Becàerehee 
sur les maladies épizootiques, traduction du 
suédois; Paris, 1776, in-8'; — Dissertation 
philosophique et critique sur le vau de 
Jephté; Strasbourg et Paris, 1765, fai-8''; — 
Oraison funèbre de Louis XV, prononcée à 
Paris, 1774, hM"; — Recueil de Cantiques, 
en allemand ; Strasbourg, 1777,in-8°; — Sermon 
sur les devoirs des sujets envers leur souvc'- 
tain, traduction de l'aitemand en français; Ge- 
nève et Paris, 1775, hi-4°. 

Qoérard, la tYonee lUtéraîre. 

*BABB (Mco/<»), poète allemand, né le U 
juillet 1639, mort le 12 aoM 1714. Il composa 
des poèmes latins qui ne sont point dépourvus 
de mérite. Il improvisait même avec facilité. Il a 
laissé : Omithophonia ; — Phalainodia; « 
Crocodilophonia; — Regillicinium ; — Arcto- 
phonia ;— une traduction des é|^k)gne8 de Virgile. 

JOcher, jttt(remêinei Celekrtëi^Lêtieon. 

BABBBBISTB, rol dcs Dsccs, contemporain 
de César et d'Auguste. H rejeta les Sarraates an 
delà du Borystbène ( Dnieper ), défit les Bolens, 
se rendit tributaires la Thrace, la Macédofaie 
et une partie de la Pannonie, et alfarit soumettre 
llUyrie , lorsqu'il fbt assassiné par quelques re- 
belles, peut-être envoyés par Auguste. 

Biographie Vnlteneltr. 

* B ABftBflrs#Btm6 ( Sigismond ) , théokh 
gien allemand, mort en 1738. Il appartenait h la 
rdigion réformée, et se trouva engagé avec litti- 
gen, Titio et Lo'ischem dans des controverses 
violentes qui lui firent perdre son emploi. On a 
de lui, entre autres ouvrages : Vorstellung, was 
von denweltûbliehen Eechen und Tansen zu 
haiten ( Ce qu'il faut penser des danses et d» 
banquets mondams); Leipzig, 1700, in-4°; — 
Collatio cum Th* Iltigio de eoftfessione pri'^ 
0ala; Halle, 1704, in-4*; — Vnterschied der 
Evangêlischen und Socinisehen Lehre ( De la 
différence qu'il y a entre le sodnianisme et la 
doctrine évangéliqoe); Francfort, 1717, in-8«; 
Leipzig, 1721, in-8^ ; — Grosse^Bewalt des Tew- 
féls an %weg merkwûrdigenExempeln^ Ber- 



I4S 



BÀEREMSPRimG — BAERT 



144 



lin; 1719, in-8^ ( la grande Pimsanoe da diable 
prouTée fiar deux remarqnaUes exemples ) ; — 
Diê Wiederherstellung aller JHnge in ihren 
ersten guten Ztutand der Schoepfunç ( Réta- 
blissement de toutes choses dans l'état primitif 
et parfait de la création) ; Francfort, 1739, iaS'; 
œuvre posthume. 
Adelaog, Soppl. à JOeber^ ÂUgem, GèUkrtên'Lexieon, 
RABRLB (Gaspard Van), plus connu sous 
le nom latin de Barueus, poète, théologien et 
médecin, naquit le 12 février 1584 à Anyers, 
et mourut à Amsterdam le 14 janvier 1648. 
11 étudia d'aboid la théologie à Leyde, puis û 
se livra à l'étude de la médecine, et devint 
en 1635 professeur de philosophie et d'élo- 
quence à Tuoiversité d'Amsterdam. On a de lui : 
aratUmes, 1632, in-fol.; — Antiputeantu; 
1633, in-4"; — Medicea hospes, etc.; Amst, 
1638, in-fof.; — - Marie de Médicis entrant 
dans Amsterdam f trad. du latin; ibid., 1638, 
in-fol. ; — Brisacum capta ( en vers latins ) ; 
ibid., 1639, in-fol. ; — Pœmaia; Amst., 1645, 
in-12, 2 vol. ; — hpistol»; Amst., 1667, in-8% 
2 vol.; — Lettres de /. de Vicqu^fort, avec 
les réponses de Barlée ( en latin et en fran- 
çais ) ; Amst., 1696, in-12 ; et Utrecht ( en fran- 
çais ), 1712 , in-12; — Rerum in Brasilia ges- 
iarum Historia; Amsterdam, 1647, in-fol.; 
Clèves, 1660, in-S" ; — Ens rationis , dans Adr 
miranda rerum Encomia; 1677, in-12; — 
Faces Augustx (envers latins), de concert avec 
Cornélius Boyust, 1643, in-8<*; 1656, in-4<». 

Son frère , Lambert Van Baerle, a laissé un 
commentaire sur le Timon de Lucien et la Théfh 
çonie d'Hésiode. 

Cortinus, Oraison fun^fn d4 J. Baerle. 

BABRLB ( MelchiùT Van ) , onde du précé- 
dent, littérateur hollandais, natif d'Anvers, vivait 
dans la seconde moitié du seiiième siècle, n pé- 
rit en tombant dans un puits. On a de lui : 
Brabaniia Dos, libri F, carminé fieroico, et 
Antverpi» Encomium, 1562, in-8'*; — De 
Dits gentium libri elegie ; ibid., 1562, in-8*' ; — 
Bwolica, et Raptus Ganymedis; ibid., 1572, 
et dans les Delidx Pœtarum Belg,, t. V, 
p. 212-229; — Oro^io de vitx kumanœ felici- 
tate, avec un poème De rerum humafiarum 
VicissitudinCf ad Casparum Bartœum fror 
trem; ibid. ( Ptentin ) ; 1566, in-8^ — De Mi- 
seras vitx humanas, 1566. 

Coapé, Sotréet littéraires, L it, p. ro-lM. — HoeTflt, 
Pamassut latinO'beigieus, p. 41-48. — Foppens, BiblUh 
theea Belg. — Sai. Onomuuiieon. 

BAKRMAHN (Geor^e-i^édéHc), grammairien 
et mathématiden allemand , né à Wittembeig 
▼ers le commencement du dix-huitième siècle , 
mort le 10 février 1769. Il étudia à Marboung 
BOUS le célèbre Wolf , et devint professeur de 
mathématiques à Wittemberg. On a de lui : une 
édition des Éléments dlËudide, sous le titre de 
Elementorum Euclidis libri XK, ad grxci 
contextusfidem recensiti; Leipzig, 1740,in-8'*; 
.— le Maître d: éloquence, traduit du grec de 



Luden, en allemand; Ldpiig, 1745, in-8*; — 
diverses thèses publiées dans les Aeta Erudito- 
rum ; — Courte Introduction à la grammaire 
allemande ( ouvrage posthume ); Ldpzigy 
1776, in-8». 
Adelang. Soppl. à JOcber, Jtlçem. Celekrten'Lexieom. 

* BABBMAini (ITenri ) , célèbre darinettiste 
allemand, né à PotSdam le 14 février 1784, mort 
vers 1840. On a de lui : Œuvres 24, 27 et 28; 
Ldpzig (BrdtkopfetHaertd); —des airs va- 
riés avec ordiestre, œuvres 12, 20, 21 et 29; 
Bonn et Paris; — des fantaisies et des sonates 
avec orchestre, œuvres 26 et 31 ; — Des quin- 
tettis pour clarinette , deux violons , alto et vio- 
loncdle, ceuvres 19, 22 et 23 ; Leipzig; — des 
quatuors pour clarinette, violon, alto et basse, 
œuvres 18 et 25 ; Ldpzig. 

FéUs. Biographie univergeUe det Jtftttteteju. 

* BABBMANN ( Charles ) , frère du précédent» 
premier bassoniste de la chapelle du roi de 
Prusse. On a de lui : un travail sur la Nature 
et les Propriétés du basson , sur son usage 
comme instrument de solo et d^orchestre, qui 
a paru dans la Gazette musicale de Ldpzig 
( ann. 22% col. 601). 

Fétia, Biographie universelle des Musiciens. 

BABBSDOBP ( Corneille Van ), médedn hol- 
landais, né à Baersdorp, village de la Zélande, 
vers le commencement du sdzième siècle; mort 
à Bruges le 24 novembre 1565. Il devint pre- 
mier médecin, conseiller et chambellan de 
Charles-Quint. On a de lui : De Arthrilidis prx- 
servatione etpuratione; Franoofurti, 1 592, in-8"; 
— Methodus universa ttrtis medicx, for- 
mulis expressaex Galeni traditionibus , qua 
scopi omnes curantibus necessarii démons-- 
trantur, in quinque partes dissecta ; Bruges » 
1538, in-fol. 

Biographie médicale, 

'*BABRSiU8 OU BBKBNSTIL (Henri) ^ Im- 
primeur et mathématiden de Louvain , an sei- 
zième siècle. On a de lui : Tabula perpetux 
longitudinum ac latitudinum planetarum; 
1528; — De compositione et usu decretorii 
planetarum, 1530; — De compositione et usu 
quadrantis, 1535. 

Vtlère ADdré, BWMh, belg, - MorérU Diet. hiUù- 
rique. 

BABBT (Alexandre-Balthasar-Prançois de 
Paule, baron oa ) , géographe , né à Dunkcrque 
vers 1750, m«>rt à Paris le 23 mars 1825. H 
voyagea en Russie , en Angleterre et en Espagne. 
Envoyé en 1791 à l'Assemblée législative, il s'ef- 
força vainement de sauver Louis XVI. Après 
le 10 août 1792 , il se rendit aux États-Unis, qu'il 
parcourut en observateur, et revint en France 
après le 9 thermidor. De 1815 à 1816 , U siégea 
à la chambre des députés. On a de lui : Mémoi- 
res historiques et géographiques sur lespags 
situés entre la mer Noire et la mer Caspienne ; 
Paris, 1799, 1 vol. in-4'' publié sous le voile de 
l'anonyme; on y trouve V Extrait cfii» vof/age 



145 



BAERT — BAFFl 



146 



entrepris en 1784 dans la partie de ta Russie 
qu'avaisine la mer Caspienne; — Tableau de 
la Grande-Bretagne, de VJrlande et des pos- 
sessions anglaises dans les quatre parties du 
monde , 4 vol. in-8** arec fig. et cartes; Paris, 
1800, ouvrage sonreof consulté par Napoléon. 
On lui attribue aussi un ouvrage anonyme, le 

Consommateur, in-8'' ; Paris, 1802. 
Qaérard, /a France Itttéraire, 

BAERT OU BABRTius {François), jésuite 
Ramand , né en 1651 à Ypres , mort le 27 octobre 
1719. n Tîsita les bibtiothèqnes d'Allemagne, 
particolièrement ceDes de Prague et de Vienne, 
pour y puiser des documents utiles à l'histoire 
ecclésiastique. Il aida le P. Papebroch à la tra- 
duction des Àcta Sanctorum ( mois de mai et 
de juin, 15 toI. in-fol. )» et a publié un Commen- 
taire plein d'érudition sur la vie de saint Ba- 
sile le Grand. 

Oolll. CnTpert {Cupêrim$), l'éloffe de Baeit daiu le 
tone II de Juillet (^«rt Sanet,). 

BARET {Philippe ), généalogiste belge , vivait 
dans la seconde moitié du dix-buitième siècle. Il 
était bibliothécaire du marquis de Chastelar. On a 
de lui : Supplément au nobiliaire des Pays-Bas 
et de Bourgogne; 2^ édit., Louvain, 1772, in-l2 ; 
— le vrai supplément aux deux volumes de 
ce nobiliaire ;id,^ 1774, in-12; nouvelle édition 
publiée par le ma^r de Holleber ; — Bssai his- 
torique et critique sur une ancienne ville et 
forteresse saxonne nommée Sigisburg, située 
dans le comté de la Marck , laquelle fut dé- 
truite au treizième siècle; 1803, in-8*; — De 
comiiibus Bruxellensibus (en manuscrit). 

Qoérard, fa France littéraire, 

* BAERTLiif 6 (Pîert'f-Conrad), théologien 
allemand, né le 24 novembre 1680, mort en 1734. 
Ses études faites, il voyagea en Allemagne, en Rol- 
ande , et se fit remarquer par ses connaissances 
théologiques, n laissa : Zeit und Ewigheit, oder 
die gegenwxrtige und Lukujtftiçe Welt, in al- 
ler-hand zufislligen nun-alischen Andachten, 
nach Anleitung einiger schr\ftsteHer (le 
Temps et TÉtemité, ou le Monde présent et à ve- 
nir, considéré sous plusieurs aspects et d'après 
diflérents auteurs); Brunswick, 1735, in-4% 
oîuvre posthume. 

Adeluny, Suppl. i J&cber, Allgem, CeiehrUn-Lericon. 

«BAERWALD {Frédéric- Henri), Il a paru 
en 1833, sous ce nom , une brochure de quatre 
feuilles , qui a pour titre : les plus Nouvelles 
inventions et les derniers perfectionnements 
des instruments de musique, etc.; Quedlin- 
bourg et Lelpsick, God. Basse , 1833 , in-S**, avec 
3 planches contenant 77 figures. 

Fétu, Biographie universelle dei Musicient. 

B ASTON (BatT(ov), géomètre grec, attaché au 
service d'Alexandre le Grand vers 334 av. J.-C. 
n était chargé de mesurer les distances des mar- 
ches de Tannée macédonienne en Asie. De son 
oovrage intitnlé £taO|AAt xi); AXfiÇdtvSpou itopciac 
(les Stations de la marche d'Alexandre), il ne 
reste que des fragments. 



Athénée. X. p. ilf . - Pline. ». N., VI . 17, S SI. 19. 
4 99. — Solln. W. — MQUer, Fragmenta Hittor. grmcor, 
dans la Bibliothèque gréeo-latlne de M. A. Flrmlo Dldot. 

* BABX ( Joachim ) , écrivain ecdésiastique , 
né en 1562 à Utrecht, mort en 1619. 11 était 
prêtre d*un des États des Provinces-Unies. On a 
de lui un certain nombre d'ouvrages de polémi- 
que dirigés contre les protestants. Ils sont écrits 

en hoUandais. 
Valère André . BiblMA, belge. 

*RABZA {Balthazar), théologien espagpol, 
originaire du Portugal, mort en 1638. Il devhit 
prédicateur du roi d'Espagne. On a de lui : Com- 
mentaria in canticum Mosis; in canticum 
Esechix; in canticum Jesaiœ; in epistolam 
Jacobi apostoli, 

Iflc. Antonio, BiMiotk, hiipana nova,* 

RABZA (Dle^ooE), théologien et prédicateur 
espagnol , né en 1582 à Ponferrada dans la Ga- 
lice, mort à Valladolid en 1647. Il entra dans 
l'ordre de Saint-Ignace, et se fit de bonne heure 
connaître comme prédicateur. On a de lui ; Cotn- 
mentarii monUes in Historiam evangelicam; 
Paris et Lyon , 11 vol. in^fol., et un recueil de 

sermons, in-4^ 
RIbadeoeIra , BWlQth, Soe. Jeta, 

* RARZA {Gaspard db). Jurisconsulte et tra- 
ducteur espagnol, vivait dans la première moitié 
du seizième siècle. On a de lui une traduction en 
espagnol de Paul Jove , et divers ouvrages de 
droit. 

Marlana, Hitt. kiip. - NleoUs Antonio, Biblioth. Mis- 
pana nova, — Moréri , Dictionnaire hiitorigue. 

* RAFARCLL {Thomas), théologien espa- 
gnol, de l'ordre de Saint-Dominique , vivait dans 
la seconde moitié du dix-septième siècle. On a 
de loi : Auovas Indias del Rosario. 

Nie. .Antonio, Biblioth. hitpana nova. — Kcliard, Serip- 
tor. ordinle Prmdieat. 

RAFPA on RAPFI ( Françoise) , femme poète, 
vivait à Venise vers 1545. Ses vers, comme ceux 
de la plupart des poètes italiens, sont épars 
dans différents recueils. Elle a composé un grand 
nombre de sonnets, dont la meilleure partie parut 
dans Giolito, Madrigali del cav. luigi Cas- 
sola,; Venise, 1554, in-8*, et dans Domenichi» 
Rime diverse; 1549. 

MaixncbetU, ScrittoH drUatia. 

RAPFA ou BAFPi {Nicolas), heOénlste na- 
politain, vivait au 4ix-huitième siècle. Quand 
les Français entrèrent dans Naples, il prit part 
à la révolte générale que leur vue excita. Après 
la rentrée du roi dans sa capitale, Baffi fut 
condamné à mort. 

Cbandon, Dictionairê Mstoriqne, 

*BAPFi {Barthélémy), théologien italien, 
mort à Bfilan entre 1577 et 1580. A l'Age de 
trente-trois ans, il prit l'habit de capucin, 
devint professeur à Pavie, et assista au concile 
de Trente. On de lui : Orat, de Religione, 
ejusque Prx/ecto diligendo; Bologne, 1559, 
in-4°; — De PfobilUate urbis Mediolani; Bo- 
logne , 1562, in-4*' ; — - De admirabili Dei Pro- 
vâentia erga Romanum populum; Milan , 



147 BAFFI — 

1562, in-4*; — Orai, ad PP. eoncilH Trid, 
habita; Bresda, 1563, iD-4*; et dans Condl. 
de Labbe, 14" part. — De Felidtate urbis Flo- 
rentin: Bologne, 1565, in-4'' ; — Orat. ad po- 
pulum Romanutn in comitiis generalilms ha- 
bita; Milan, 1565, m-4'' ; —Orof. de admira- 
IfUi Charitate divina; ibid., 1569 , in-4^'; — 
Orationum variarum, vol. I; BreBda, 1570; 
— Orat. de S. S. Theologi» prxstantia ; Pa- 
Tîe, fai-4". 
' Mazzncbeilf , SeHttmi d^iuaim. 

* BAFPi (Jean'Bt^tiite)f médecin et poète 
italien , natif de Pérouse, mort en 1596. H fut 
premier professeur de médecine dans sa TiUe 
natale, et devint membre de l'Académie dea/n- 
sensati. On a de loi : Oratio de rei mediex 
Majestate, discours prononcé à l'Académie dont 
il était membre; Péroase, 1593, in-4*; — Ora- 
iio de hominis Prmstantia, antre disoonrs dans 
la même assemblée; Péroose, 1S93, in-4"; — 
des Poésies, dans le recueil de L. Sancedo, Ve- 
nise, 1614, in-12. — Libellas de non usu as- 
trologie in medidnaf — de Sustentanda va- 
ietudine adversus podagram; — de Aquis et 
de Morbisoculorutn;— dePebribus. Ces der- 
niers ouvrages furent écrits Ters l'époque de la 
mort de l'auteur. 

Biographie médicale. - JOeliet. Âttffëmelnêt Oëlekt^ 
tm-Lexieon. — Oldoin, ÂtkefUÊtan iÀgutUeum. 

BAPPtN ( William ) , célèbre pilote anglais, né 
Ters 15S4; fué au mois de mal 1622, au siège 
d'Ormus. 11 accompagna, dans leurs navigations , 
HudsoD, Thomas Button, les capitaines Gibhins, 
James Hall, et Bobert Bileth. On trouve dans 
Purchas, Pilgrimages ^ t. ID, liv. 4, le journal 
de la campagne que Baffm fit en 1612 avec James 
Hall. En 1615 et 1616, il fit ses dernières expédi- 
tions au pôle arctique pour trouver un passage qui 
devait conduire par le nord de l'Amârique dans 
la mer de la Chine. Ses cartes ont été perdues. On 
a supposé que les terres qu'il avait vues étaient 
Jointes k la c6te occidentale du Groenland , et 
formaient cette vaste baie qui dans toutes les map- 
pemondes porte le nom de baie de Bafftn. Ce 
pilote a le premier observé la plus grande dé- 
clinaison de l'aiguille aimantée (56** du nord au 
sud). On a de lui qnelqnes déterminations de 
longitude par la cnlmination de la lune, et une 
lettre adressée à John Wostenhobne, dans la- 
quelle il dit positivement « qu'il n'y a pas de 
passage au nord du détroit de Davis , ni espoir 
d'en trouver. » Baffin périt pendant le siège 
d'Ormus, ville du golfe Persiqoe, qui fbt prise 
par les Anglais le 23 mai 1622. 

Pênnjf Cjfelojutdla. 

BAFFO, surnommée Safiié (la Pore), snltane 
favorite d'Amufath m, native de Tenise, vivait 
dans la seconde moitié du seixième siècle. La rte 
de cette chrétienne, devenue toute-puissante en 
Orient, offre des particularités qui ne sont pas 
dénuées d'intérêt. Prise par des corsaires sur 
tm vaisseau vénitien qui la transportait à CorfoQ 



BAFOR 



148 



avecBaffo son père, eOe Att donnéeà Amnrath lU, 
qui conçut pour die vne passion que justifiait an 
reste la beanté et, selon toute apparence, le ca- 
ractère de la jeune Yénitienne. Si plus tard elle 
eut des rivales, elle conserva toujours sur le 
cœur et l'esprit du sottan une influence évidente. 
Ses ennemis (et elle en eut un grand nombre ) 
l'accusèrent de recourir àdes moyens surnaturels 
pour captiver ainsi Amurath ; et ce monarque, qui 
ne brillait guère par la force du caractère, fit 
donner la question aux femmes qui sertaient 
Baffo, pour avoir le secret de son empire sur lui. 
Cette sauvageprocédureU'aboutlt pas : les IHnmes 
de la sultane ne révélèrelit rien, parce qu'elles 
ne savaient rien ; et Amurath hii-même, ayant re- 
connu te ridicule de ê(m accusation, rendit à BafFb 
toute sa tendresse. Cependant elle ne devint pas 
impératrice , et redemanda eu vain k Amurath sa 
liberté. A la mort d'Amurath, BaiTo gouverna de 
même son fils Mahomet ni; mais, en 1603, sous 
AchmetlII, elle fut reléguée dans le vieux sérail, 
et l'on n'entendit plus dès lors parler d'elle. 

V. ft. 

Dictionnaire des Femmei eëlibres. — Chaudôo et De- 
Itndlfte , iVomwan Dictionnaire MHoti^ê. 

HAFFO {George), poète vénitien, mort en 1769. 
Doué par la nature d'un génie gradeiit et facile, 
H n'a su obtenir que la triste gloire d*étre le ri- 
meur le plus licencieux de son temps. Ses poésie, 
écrites en langage vénitien, ont été publiées h 
Venise sous le titre de Cosmopoli, 4 vol. in- 8*, 
1787. Ses compatriotes vantent l'originalité Je 
ses pensées, relevées par un style élégant et 
naif ; la naïveté, du reste, ust à peine \\n mérite 
chez un poète qui écrirait dans le dialecte de 
Tenise, si caressant, si doux, si enfantin. Une 
singularité bien digne de remarque, c'est que 
BaCTo était aussi réservé dans la conversation 
que Kbre dans ses vers, et que jamais un root 
inconvenant ne trahissait, dans ses discours, le 
poète licencieul. 

La sultane favorite d'Amurath ni (Vog. l'ar- 
ticle précédent ) était de la famille de ce poète. 

Tlpaldo , Biografia degli ttaliani i/tustri. 
BAFFUS, BAFFO OU BAFFt (LUCUllUS), ÏO^ 

decin , philosophe et poète Italien , natif de Pé- 
rouse, mort le 16 mars 1634. Il professa ta mé- 
decine à Pérouse, et fut membre de l'Académie 
des Tnsensati. 11 ne laissa que des |)oésies. On 
a de lui : De antiquitate Perugiic, poème ; — la 
Fama nel nascimiento del gran principe (ti 
Toscana; Venise, 1590, în-4". 

Son fils, mort le 25 juin 1644, publia un re- 
marquable discours sur les antiquités de Pérouse, 
et un autre à la louange de la même ville. 11 fit le 
panégyrique du roi de France Louis XIIL On a 
en outre de lui : il Coro délie Muse; Pérouse. 

Oldolo , ^thenmmn lÀçustictan. — Biographie médi- 
cale. 

* BAFOR (Balthasar ne), conseiller d'État 
allemand , né vers te milieu du seiiième siècle, 
mort à Varsotie en 1620. Il était dans la confi- 
dence des empereurs Rod(4i4iey Mathlas et Fe^ 



149 



BAPOR - fiAGARRIS 



150 



dinand, qni n*entrepreoftient rien d^important 
sans le connilter. Bafor était un cathotiqoe zélé; 
il s^eogagea dans les guerres religienses qui, de 
la Bohème, gagnèrent tout Tempire autridrien. 
n fut envoyé comme chargé d'affaires près de 
Sigismond m en Pologne, où il mourut. 

SUroToUdiift, MoHMmentû Sanustorumi Cracot., 16U, 
In-folio. 

*SA<SJEU8 ffisyatoç), seigneur 'perse, vivait 
Ters la seconde moitié du siiièroe siècle avant 
J.-C. n fht chargé par Darius Hystaspe de faire 
exécuter Otx)es , le satrape rebelle de la protinte 
de Lydie. Âtriré h Safdes, Bagcras sonda d'a- 
bord les dispositions des (^es du satrape; et 
lorsquHl eut acquis la oonviction (pie Tordre de 
Darius serait obéi , il le fit connaître et exécuter 
flans résistance. 

Hérodote, 111. lis. - SoiUb, IHetfonory of Greek and 
Bomanbîograpkf, 

* BAOjBim ( BaYxaToc), général perse» vivait 
dans la première moitié du quatrième siècle 
avant J.-€. Il était frère du satrape Pbama- 
baze, et commanda, au rapport de Xénophon, 
m corps de cavalerie qui vainquit Agésilas, 
dans le voisfaiage de Dascyllmn, lors de Tinva- 
skm de ce Lacédéfflonlen en Asie, en l'an 396 
avant J.-G. 

Plntanim, Jçëtiidt. « X«a6i»boii ^ HWI., III « è, 1 18. 

AAliARb {César), sculpteur lorrain, sur- 
nommé le grand César, né à Ifancy en 1639, 
mort en 1709. Il vint avec Jaquin, son roattre, à 
Paris, et y exécuta , ehtre autres sculptures, la 
Forte el la Vertu^ figures allégoriques destinées 
i décorer Tarc-de-triomphe érigé, en 1659, à 
l'occasion du mariage de Louis XIY. Bevenu à 
IVancy, Bagard produisit de nouvelles et nom- 
breuses cBUvres : un buste de Louis XIV, pour 
la portede Nancy, construite en 1673 ; — /c Tom- 
beau de Jean Rousselot, représoitant Jésus- 
Christ à table avec les disciples d'Emmatis; — 
deux Génies ailés , pour le tombeau de Bassom- 
plerre, aux Minimes de Nancy; — les statues 
de saint Jean de la Croix et de sainte Thérèse, 
pour les Cannes de la même ville; — un devant 
(Tatcfei sculpté en bois, et représentant la Nati- 
vité, pour la même église» et une Vierge (en mar- 
bre) soutenue par des anges, pour Notre-Dame 
du Mont-Carmel; — un Christ, pour l'église Saùit- 
Sébastien de Nancy ; — nne Vierge, pour le cou- 
vent des religieuses de Sainte-Elisabeth de 
Nancy ; — quatre statues colossales, pour le no- 
viciat des jésuites de Nancy ; — Saint Pierre et 
saint Paul, en pied; — Hercule enfant; — 
nne Sainte Famille; — nne Vierge en bois de 
Sainte-Lucie; -- un Saint Pierre, pour les Cor^ 
deliers de Nancy; — un Bcee-ffomo, grandeur 
naturelle, pour une chapelle dans le voisinage 
de Nancy ; — plusieurs ouvrages qui décoraient, 
avant la révolution qui les détruisit, la Char- 
treuse de Bosserville. 

BAGARD {Toussaint), fils du précédent, 
tnort è Nancy en 1712 , suivit honorablement les 



traces de son père, et, comme loi, se distingua 
dans la sculpture. 

Nagler, ifeuei jiUgemeinei Kûnrtler-ljexieoH. 

*BAfiAilb {dofn Henri), savant bénédictin 
de la congrégation de Saint-Yan , natif de Nancy, 
mort à l'abiâye de LongeviUe le 26 mars 1709. 
On a de lui : Histoire abrégée de la Lorraine'; 
— Traité des Alliances de la maison (F Autri- 
che et des Alliances de la maison de tffr- 
raine, ouvrages inédits. 

Calmet , Bibliothèque dé Lorraine. 

*BA6AROTTÔ OU BAHABATO, jurisconsulte 

italien , vivait à Bologne au commencement du 
treizième siècle, et mourut vers 1242. H était con- 
sul de Bologne, et sut se faire dlsthigtter aussi bien 
par sa bonne administration que par les travaux 
qu'il a laissés. On a de toi : Traité sur le re- 
proche des témoins; — Traité sur les délais et 
les déclinatoires» — Ces traités ont été réunis à 
flon7Vac^a/i» universaiis juris , 1584. 

Bamaldl, Bibliothêca Banonientis. 

BACARRis { PierrO'Antoine Rascas, sieur 
ba ) , gentilhomme provençal , vivait au commen- 
cement du dix-septième siècle. Il était amatenr 
d'antiquités et possesseur de médailles et de 
pierres gravées, et ftet choisi par Henri IV poor 
exécuter le projet d'établir le cabinet de médailles 
que ses prédécesseurs avai^eu l'bitention défor- 
mer. Il vint à la cour en 1608, et eut un long en- 
tretien avec le roi. Il raconte lui-même , dans ses 
Mémoires, qu'il fut introduit dans la chambre 
du monarque, et qu'après lui avoir montré des 
médailles romaines et des pierres gravées dont 
il décrit les plus intéressantes, Henri retint le 
tout pour en former un cabhiet. 

Le roi fit ensuite à Bagarris plusieurs ques- 
tions sur les médailles , sur leur antiquité , sur 
leur différence d'avec les monnaies , et sur lenr 
utilité. Bagarris discourut assez longuement sur 
ce sujet; il a fait imprimer l'espèce de discours 
qu'il fit au roi, et qui contient un petit traité de 
1 numismatique assez curieux pour le temps. Cet 
ouvrage est intitulé la Nécessité de Vusage 
des médailles dans les monnaies; Paris, 1611, 
in-4*^. Il est rare et incomplet. Tous les exem- 
plaires de ce livre ne vont pas au delA de la 
26' page , qui a pour réclame le mot Discovas. 
T. de Murr, dans sa Bibliothèque de peinture, 
de sculpture et de gravure, dit que le manus- 
crit original se tnmvait entier dans la bibliothè- 
que du coUégede Louis le Grand, à Paris. 

Le roi oiâonna à Bagarris de trouver des 
dessfais de médailles pour en composer l'histoire 
de sa vie, et l'autorisa à fUre la recherche des 
monuments et des trésors de l'antiquité qui 
avaient été dissipés pendant les troubles des 
guerres civiles, pour en enrichir les cabinets de 
ses maisons royales. Il lui en donna l'hitendance 
sous le titre de mattre des cabinets , médailles 
et antiquités de S. M.; Bagarris prit celui de et* 
méliarche , qui avait une forme scientiâque, et 
plus convenable à un antiquaire. 



161 



BàGàRRIS — BAGET 



153 



La mort de Henri IV , ftirivée deax ans après, 
suspendit toute cette affoire. An comm^ceinent 
du règne de Louis xm , Bagarris fit tout ce qu*il 
put pour faire réussir ce que Henri IV avait 
projeté ; mais la grande jeunesse du roi, son peu 
de goût pour l*étude des médailles, et les guerres 
de religion qui survinrent, ne lui permirent pas 
de s'en occuper. Bagarris repartit pour la Pro- 
vence en 1611 , avec les pierres qu'il avait ap- 
portées. 

Les pierres gravées de Bagarris furent acquises 
de sa veuve par Lautbier, d'Aix en Provence, 
et, après sa mort, son fils les céda au roi. Elles 
sont maintenant au caUnet de médailles de la 
BIbliotfaèque royale. On remarque parmi ces 
pierres : le célèbre cachet de Micbèl-Ange» le 
Mécène de Dioscoride, quelques autres pierres 
très-intéressantes, et un Sacrifice sur jaspe san- 
guin, qui est gravé à la tète de l'ouvrage de 
Bagarris. [ M. Duhbbsaic , dans VEnc, des g, 
du m,] 
Dictionnaire du Hommêt iliuttret dé la Provmee. 

*BA«ATBLLA (ÀuMne) , musicographe ita- 
lien, né à Padoue dans le milieu du dix-hui- 
tième siècle. On ignore la date de sa mort On 
a de lui : Regole per la cosiruzione de' violini, 
viole, violoncelli e tHoloni; memoria presen- 
taia air Academia délie scéemef lettere ed 
orti di Padova, al concorso del premio delT 
arii deir anno 1782; Padoue, 1786, 24 pages 
grand in-4", avec 2 planches ; ouvrage couronné 
par TAcadémie de F^oue. « Il y a dans cet ou- 
« vrage, dit Fétis, quelques préceptes utiles pour 
« la construction des instruments à archet, puisés 
« dans tes proportions de Stradivari et des autres 
« habiles luthiers de Técole de Crémone; mais il 
a est à regretter que l'auteur du mémoire ne lui 
<i ait pas donné plus de développements. » L'ou- 
vrage de Bagatella a été traduit en allemand 
par Schaum, sous ce titre : Ueber den Bau der 
Viotine, Bratsche und Violoncell; Leipzig, 
Kûmmel, 1806, in-S"*. 
Véti», Biographie universelle det Musieient. 

* BA6ATTI {François ) , compositeur italien , 
vivait à Milan an commencement du dix-septième 
siècle. Il a publié deux recueils de motets, ainsi 
que des messes et des psaumes. 

Plcctneltt, Âteneo de' LetteraU Mikuuti, 

*BAOAZOTTi {CamUlo), peintre de l'école 
romaine, né à Camerino, petite ville de la Marche 
d'Anoône, vivait vers le milieu du seizième siècle. 

fève et imitateur de Fra Sd>astiano del Piombo, 
a laissé dans la collégiale de Spello une Com^ 
munion de sainte Lucie, entièrement conforme 
an style de son maître. Ce tableau est signé 
Camillus Bagazotus Corner, faciebat. 

E. B— N. 

Uozl, Storia délia Pittnra. — Onlol, Riipotta aile 
Lettere fiHtorieke del tignor jtnniàale MariottL 

BA6DBDIN ( Mahomet ) , mathématicien 
arabe, vivait au dixième siècle. On lui attribue, 
entre antres, un traité Sur la division des su- 



I perfides, traduit en latin par Jolm Dee, de 
Londres, et par Fréd. Comm«indini, d*Urliin; 
Pesaro, 1570. Selon quelques critiques, cet ou- 
vrage n'est que la traduction arabe d'un livre 
grec d*£udide, ai^ourdliul perdu. 
IVRerbelot, Bibliothèque orientale. 
BAGB (Robert), littérateur anglais, né en 
1728 à Darley, village du comté de Derby, mort 
en 1801. On a de lui des romans qui eurent un 
succès de vogue. Les principaux ont pour titres : 
le Mont Heneth; — la Belle Syrienne; — 
James Wallace ; — Barham Downs ; — /' Hom- 
me tel qu'il est; — V Homme tel qu'il n'est pas. 

Roie New, BioçÊraf^ical Dictionar§. 

* BAGBLAAB ( Bmest-Guillaume-Jean ) , 
graveur et dessinateur, vivait vers la fin du dix- 
huitième et au commencement du dix-neuvième 

* siède. 11 débuta par les armes ; et ce ne fut qu'en 
1798, à la vue de dessins d'anciens maîtres, qu'il 
se sentit disposé à mardier sur leurs traces. Il 
commença par le dessin, et donna, deimis 1802 
jusqu'en 1820, plus de 300 planches gravées, 
n choisissait ses siqets dans le paysage qui Ten- 
vironnait; souvent aussi il suivait sa propre ins- 
piration. Son dessin n'a rien d'affecté, et sa gra- 
vure ne manque pas d'originalité. 
Ragler, Jfeuee jtUgemêinet KUnetUr'ijexicon, 

* BAGBBAL ( Beouebomp) , gentilhomme e\- 
cenfarique, né en Iriande vers 1741, mort en 
1801. Il eut une réputation de duelliste, et risqua 
sa vie dans une vingtaine de rencontres. Son 
terrain fiivori était le dmetière de Killinane, dans 
le comté de Cariow : cet endroit lui était com- 
mode, en ce qu'étant boiteux iiar suite d'acci- 
dent, il pouvait se maintenir droit en plticant 
la jambe la plus oourte sur la pierre d'une tornlM* ; 
et, de là , il essuyait le feu de son adversaire. 

Roce. New Biographieal Dietionarp. 

^BAGBBBAU (Nicolas) , jurisconsulte fran- 
çais, vivait dans la première moitié du dix-se|>- 
tième siècle. U fut avocat au parlement, et écrivit 
sur certaines matières de droit et de procéilure. 
On a de lui : Diverses leçons sur Vordonnance 
des crt^; Paris, 1613, \nAl\—Convmentaire 
sur rordonnance des quatre mois ; — Décisions 
sur les ordonnances des tailles et de la juri- 
diction des ^/t»; Paris, 1624, in-8^ 

Mémoirte manuBeritt de N. Boachcr d'Argts. - Mo- 
rért, iHetionnaire hietorlgue, 

* BAGBT (Henri-Jean), anatomiste (hmçais, 
vivait à Paris vers 1730. On Ignore la date de sa 
mort, n enseigna Tanatomie, et fit aussi un cours 
d'accouchements. On a de lui : Ostéologie, pre- 
mier traité, dans lequel on considère chaque 
os par rapport aux parties qui le composent; 
Paris, 1731, in-12. Portai estimait beaucoup cet 
ouvrage, comme le résultat de longues expé- 
riences;— Jtfyofo^e; Amsterdam, 1736, in-8**; 
— Elementaphysiologix juxta selectiora ex- • 
perimenta; Genève, 1749, in-8"; — Lettre 
pour la défense et ta conservation des parties 
les plus essentielles à V homme et à CÉlati 



153 



BAGET — BAGGE 



154 



GenèTe, 1753, m-12 ;— Réflexion» sur un livre 
intitolé Observations sur les maladies de Vu- 
rèire; Paris, 1750. 
Quérard. la Frtmeê liUérairê. 

* BAfiBT (Jean , cheralier de) , général firan- 
çais , né à LaTîtrde-Lamagne (Taro-et-Garonne ) 
le 19 octobre 1743, mort le 14 février 1821. Il 
fit les campagnes de 1759, 1761, 1762, en Alle- 
magne, et y obtint un avancement rapide. Il 
était capitaine quand la révolution éclata. Baget 
se prononça en faveur des principes nouveaux, 
et fut nonmté aide de camp da général Valence le 
10 mars 1792. Il passa à l'armée de la Moselle 
en 1793, combattit ài la bataille d'Arlon le 19 
juillet , ^ 7 reçut une blessure à la tête de son 
régiment. Devenu général de brigade, il com- 
manda la cavalerie de Tavant-garde pendant tout 
le reste de la campagne, et se distingua d'une 
manière particulière à la bataille de Weissem- 
bourg et au déblocns de Landau ; mis en 11 alte- 
rnent de réTorme le 13 février 1793, il devint peu 
de temps après inspecteur général des remontes, 
et 'conserva cet emploi Jusqu'en septembre 1802, 
époqvie à laquelle U fut pourvu du commande- 
ment de la 10* diyision militaire , commande- 
ment qu'il conserva jusqu'au moment de sa re- 
traite en 1807. A. A. 
Ui Patte» de la Légion d^honueur. 

BAGBTri OU BAGiSBTTi (Josepfir Pierre), 
peintre paysagiste, né à Turin en 1764, mort 
dans sa vflle natale en mai 1831. H étudia d'a- 
bord Tarcbitecture , et devint en 1793 profes- 
seur de topographie à l'école du génie à Tu- 
rin. £n 1807 il fut appelé à Paris, et attaché au 
ministère de la guerre avec le grade d'ingénieur 
géographe, n fut spécialement chargé d'exécuter 
à TaquareUe des tableaux représentant les vic- 
toires des armées françaises. Dans l'espace de 
huit ans, il acheva phis de quatre-vingts tableaux 
qui se trouvent dans la galerie de Fontainebleau 
et au dépùt de la guerre. On conserve an Musée 
un tableau inachevé , de la plus grande dimen- 
sion, représentant une vue générale de lltalie, 
depuis les Alpes jusqu'à Naples. En 1815 il re- 
tourna à Turin, où il reçut une pension du roi, et 
continua de cultiver son art. On a de lui : Ana- 
lisi delV unitàdelV qffetto edelV imitazione 
nelle belle arti; Torino, 1827, in-8''. 

Tlpaido, Mioçrapkia degli Itaiiani illuttri del te- 
cûlo Xf^nt. 

BA6FOBD (/eon), antiquaire anglais, né à 
Londres en 1657, mort en 1716. Il fut d'abord 
cordonnier, pi^s il devint libraire et antiquaire. 
il fut chargé par le docteur Moore , évèque de 
Norwich et par le comte d'Oxford, de former les 
collections des livres rares et des manuscrits 
dont ils ont enrichi leurs bibliothèques. On a de 
hn plusieurs Lettres conservées au Muséum 
Britannique, et le prospectus d'une Bislo&e gé- 
nérale de Fimprimerie, mséré dans les Philoso- 
phai Transactions en 1707. 

Blographia Britannica* 



BA6GABBT (/eoit ), médedn hollandais, né à 
Flessingue vers l'an 1637, mort en 1710. Il exer- 
ça sa profession avec succès dans sa ville na- 
tale. Bejetant l'autorité des anciens et des mo- 
dernes, il en appelait toujours à l'expérience, 
comme seule autorité légitime. On a de loi deux 
ouvrages en flamand : la Vérité dégagée des 
préjugés par un raisonnement juste sur les 
six choses non naturelles , etc, , avec un dis- 
cours préliminaire sur la petite vérole , ei 
quelques observations sur lafermentalion, et 
sur d'autres sujets importants; ouvrage où 
Von met en évidence la Jausseté des idées 
qu'on s'est faites sur les acides et les alkalis ; 
Middelbourg, 1696, in-12; — Traité de la Pe- 
tite Vérole et delà Rougeole, où Ton décrit la 
nature, les causes, les signes , les pronostics 
et la cure de ces maladies. On y montre aussi 
les mauvais ^fets de la vieille méthode de 
tenir les malades chaudement, au péril de 
tes étouffer ; kmsXeséam, 1710, in-12. 

Vao der Uoden, De teriptoritu» medieis, 

* MkGS^ (Charles-Ernest, baron de), cham- 
bdlan du roi de Prusse , vivait à Paris vers 
1783, et mourut en 1791. Amateur passionnédela 
musique, il recherchait les artistes et savait ap- 
précier leur talent; mais il n'avait pas ce tact 
pour lui-même : il jouait mal du violon, et se 
croyait de première force. Dans cette persuasion, 
fl invitait les plus célèbres violinist^ à prendre 
de ses leçons ; et lorsqu'ils lui objectaient, pour 
se débarrasser de ses fanportunités, la néonsité 
d'utiliser le temps pour vivre, il leur offrait de 
les payer pour qu'ils devinssent ses élèves. Ce 
ridicule Idi fit donner le nom de Francaleu du 
violon. L'empereur Joseph n lui dit un jour : 
« Baron, je n'ai jamais entendu personne jouer 
du violon comme vous. » — Outre son goût pour 
le violon, Bagge avait aussi la manie de composer ; 
il a fdit graver à Paris (en 1773) six quatuors 
concertos pour 2 violons, aKo et biisse, en 1782 ; 
un concerto que M. Kreutzer, alors fort jeune , 
exécuta avec beaucoup de succès. On dit qu'il 
mourut empoisonné par sa maltresse. Hoffmann 
a fait du baron de Bagge le 8^jet d'un conte fort 
original. 

Fétu , Biographie univerteUe dei Mutieiens, — Ger- 
ber. Lexieon der Tonkûnstler. 

BAG«B (Jacques), amiral suédois, né en 
1499 dans la province de Haland , mort entre 
1565 et 1570. n servit d'abord dans l'armée que 
Gustave I*' envoya au secours in Danemark, et 
se distingua surtout au siège de Haimslad, où il 
fut blessé. En 1555 II reçut le commandement 
d'une expédition contre les Moscovites, qui à plu- 
sieurs reprises étaient venus envahir et ravager 
la Finlande. Cette expédition conduite avec ta- 
lent, se termina par la conclusion d'une paix de 
quarante ans. Bagge soumit ensuite la ligue des 
villes hanséatiques, qui voulait miner lecommerce 
de la ville de Bevcl. Vainqueur des Danois dans 
le combat naval de Bemholm , il en fut vaincu 



155 



BAGGE — BAGGOWOTH 



156 



à son tour en i56i, et mourut dans les fers. | 

Geyer, Histoire de la Svéie, 

BAGGBR (Jean), prélat danois luthérien, 
né à Lunden en 1646 , mort à Copenhague en 
1693. Après plusieurs voyages en Allemagne et 
en Angleterre, il devint d*abord professeur des 
langues orientales à Lunden, puis pasteur à Co- 
penhague, en^ évèque de cette capitale, n doit 
rhonneor d*étre mentionné dans Thistoire à un 
acte d*intolérance inqualifiable. Consulté en 1684, 
par son gouTemement, sur la question suivante : 
« L'intérêt de la religion évangélique luthérienne 
« permet-il que les réformés calvinistes, expul- 
« ses de France par Louis XIV, viennent s'éta- 
it blir en Danemaric ? » l'évéque luthérien ré- 
pondit « que Tadmission des cdvinistes expose- 
« rait lésâmes des fidèles lutfiériens aux dangers 
« de la tentation, aux risques de la damnation 
« étemelle ; que les calvinistes, pleins de prin- 
ce cipes de rébellion, étaient les auteurs du régi- 
« cide commis sur la personne de Charles 1'% et 
« qu'ils avaient, en quelque sorte, provoqué et 
« nécessité la Saint-Barthéleipy ; que leur fausse 
« religion, abominable aux yeux de Dieu et de la 
« sainte Eglise, n'est que le voile d'une ambition 
« politique qui a pour bot de bouleverser le 
R monde entier; enfin, qu'en leur qualité d'hom- 
a mes, ils sont nos prochains, et ont droit à notre 
» charité , mais que le meilleur service de cha- 
« rite à leur rendre, ce serait de cherchera les 
« convertir. » 

Mémoire du temps. 

r BAGGBSEff (Z^ns, c'est-à-dire j^mmanuf/), 
poète danois, né le 15 février 1764 à Korsoer, 
dans nie de Zélande , mort à Hambourg le 3 oc- 
tobre 1826. Ses premiers essais poétiques sont 
écrits en danois; mais rinfiuence de Klopstock 
et de Wieland s'y fait déjà sentir. Protégé par le 
prince de Holstein-Augustenbourg, il fit en 1787 
un voyage en Allemagne qui le mit en rapport 
avec les poètes les plus distingués de ce pays, 
alors si riche en beaux talents. Dès ce moment 
la langue allemande devint pour Baggesen un 
instrument poétique dont il se servit, de préfé- 
rence à son idiome national. A Paris, il assista 
en spectateur enthousiaste aux premièics scènes 
de la révolution française. A partir de ce premier 
voyage , toute sa vie se passa en courses : son 
caractère inquiet le ramena à diverses reprises 
de Copenhague en France, en Italie ou en Suisse. 
En 1793, il épousa à BÔne une petite-fille du 
célèbre Haller ; en 1797, après la mort de sa pre- 
mière femme, Q se maria avec une Genevoise 
à Paris, où il demeura plusieurs années, pen- 
sionné par le roi de Danemark. De 1814 à 1820, 
on le retrouve à Copenhague, engagé dans des 
querelles littéraires avec le poëte Œhlenschlaeger ; 
vers 1 820 il quitte de nouveau sa patrie avec toute 
sa famille , sans espoir de retour. Cependant, peu 
de mois avant sa mort, poussé par la nostalgie, 
il s'achemine de nouveau vers Copenhague, et 
meurt en route à Hambomg. — Baggesen offrait 



un singulier mélange d'éléments contraires : c'é- 
tait, <£ez lui , une lutte continue entre l'athéisme 
et la foi, la haine et l'amour, l'orgueil et l'humi- 
lifé, la réflexion et le sentiment. Ses œuvres re- 
flètent ces contrastes : jamais d'ensemble, rien 
d'achevé; mais une imagination souvent gigan- 
tesque, et une sensibilité profonde. Il imita aveo 
bonheur le style grandiose de Klopstock, la déli- 
cate gaieté de Wieland, l'habUe versification de 
Voss. 

Ses poésies lyriques allemandes ont paru pour 
la première fois en 2 vol. in-8*', à Hamboui^ 
en 1803; une autre ooHection du même genre, 
intitulée Haidenblumen (Fleurs de bruyère) Ait 
publiée à Amsterdam, 1808, 2 vol. m-8°. Vers 
le mèmetanps parut son principal ouvrage : Par- 
thénaïs, ou le Voyage dans tes Alpes (Hamb. 
et Mayence, 1806 ; Amsterdam, 1807 ; Hambourg, 
1811 ; Leipzig, 1812 et 1819). Cetteépopée-idylle, 
dans le genredelaZotiuede Yoss, et dontM. Fan- 
riel a donné une traduction française (la Par- 
thénéide), précédée d'une introduction de lof 
(Paris, 1810, in-12), renferme beaucoup de 
beautés de d^aU, par exemple, la personnifica- 
tion du vertige, que le poète place sur la cime 
du Schreckhom. A partir de 1810, le talent de 
Baggesen prit une direction satirique et polé- 
mique; il se plaisait à flageller Fichte , Scfaelling, 
et les coryphées de l'école mystique qui se répan- 
dait alors en Allemagne. Son Faust achevé ( Vot- 
lendeter Faust), qui devait, au gré de l'auteur, 
abattre la susdite école, est resté manuscrit. Son 
dernier ouvrage allemand, Adam et Eve, on 
ffistoiredela chute de F homme (tépn%, 1826, 
in-8*'), que Baggesen a Intitulé Epopée huma» 
ristique, est un mélange de satire triviale, de 
passion entraînante , de frivolité maniérée. — Les 
ouvrages de Baggesen, imprimés en danois, con- 
sistent en drames lyriques assez insignifiants, en 
épttres, en vers fugitifs, en épopées comiques, 
qui le placent au premier rang des littérateurs 
de sa patrie. Le plus remarquable de ses ouvrages 
en prose danoise est, sans contredit, le Labf^ 
rinthe, ou excursions d'un poète en Europe 
à la fin du dix-huitième siècle et au commen- 
cement du dix-neuvième; Copenhague, 1792- 
1793, 4 vol. in-8*. Il a paru jusqu'ici 11 vol. de 
ses œuvres complètes, en langue danoise (de 
1827 à 1831 ). Les fils de Baf^gesen ont publié la 
correspondance de leur père avec Jacobi et Rein- 
hold (Leipzig, 1831, 2 vol.). Dans ses lettres , 
écrites de 1790 à 1801, il parie avec esprit de 
la révolution française et des chefs des écoles 
philosophiques en Allemagne. [Enc. des g. dum.] 

Notice nécrotogique sur Baggesen , dans la GOiettê 
littéraire du Danemark, année 181$. — D. Frtcke, M 
memoriamJ.'J. Baggesen : H»na>ouTt t tSfT, br. Ia-S« 
( le doettor Fridia . qui avait fait l'aotopale de Baggcaca, 
trouva le cenreaa de ce poète semblable à "celai d'un 
aliéné ). 

BAGGOWOTH , général russe, mort le 7 oc- 
tobre 1812. Il commanda l'avant-^sarde àEylan, 
et se distingoaaux batailles de Heilsberg, deFried- 



f57 BA060WOTH 

laadyfle BonidilM, et Ail («é dtelwolet de C4II0II 
au omliAl de Tanmtino. 

BAGiitu ( /acguêê ), chirurgim français, mena- 
bre de l'Acadéipie de chirorgie, vivait dans la 
second* moitié du dÎE-hiiityiroe si&le. On de loi : 
Lettre au svjet de quelques remarques insé' 
rées dans V édition de JHoniSf par jJkfaye ; Pa- 
rie, 1750, 'm-W^ — Deux Lettrée 9 Vune sur 
plusieurs chiures du Traité de la Gangrène 
de QÊtesnay, Vmtire sur U Traité des Plaies 
d^amus h feu de Desponts i Paris, 17âe, iii-12; 

— Nouvelle Lettre sur plusieurs cJiapUres 
du Traité de la Gangr^e; Parie, 1751, in-12; 

— Ssutmen de plusieurs pifTties de la chirur- 
gie , Sapfèe les faits gui peuvent y avoir rap- 
port; Parie, t !•', 175ê; t. H, 1767, iii-J2; -- 
Smr Fampuiation renouvelée de la partie sait- 
lamiê de Foi,à9Dê lee Mémoires de V Académie 
de dUrurgiê ( t U, p. 274 )• 



^BACUVAtfW (Boywtocvik)» Babjrloiiieo, qui 
vivait daoe la eeeoDde moitié dn quatrième siècle 
avavt rère cMttemie. n abandopiia Beesoe et see 
fempllwi aa moment où Aleiaodre poursuivit 
Darius em Tan 830 avant J.-O., et U iofonna 
Alcxandst dudaostr que fiooiiitle roi de Perse. 

- Afffica . Ili, n. - <l0lalr^urc«, V, U. 

KAAMASB 00 MàBiAQMi {Cesare\ peintre 
itaHea, né à Bologpe vers 1525, mort è Parme 
m 1580. n raçol les premiènes leçons de soa 
père, peiBtremédiocrjB, et, comme disent les Ita- 
Hms, di douina. U eut bientôt surpassé son 
millre. B eneeUa surtout dans les (leurs, les 
fruita et les attributs, et dans Ins pajrsages, dont 
il touchait le leoiUé avec une rare habileté. Il 
réussit moins bien dans les sujets de âgpres, et 
dans ka arabesques et cartouches dont il accom- 
papiail a<Bs groupes d'attributs , et qui générale- 
ment sont bizarres eC de mauvais gpût. Sa ma« 
nière était légère et expéditive, ainsi qu*U oonve- 
aait an genre qu'il avait adopté. Ses compositions 
M manquent pas de variété. BagUoni était d'un 
eandère enjoué, spirituel etorigMuU, qui lui avait 
attiré l'amitié des Canrache. On raconte que tra- 
vaillait au palais ducal de Panne où se trouvent 
ses priBcipaox ouvrages, et ayant à peindre des 
ndiiee, il partit en pantoufles et en bonnet de 
noit, sans prévenir personne, pour aller les faire 
d'après nalnre.... à Rome. H était bon musicien, 
et Imprevisait de jolis vers, <^*fl chantaiten s'ac- 
compagnant sur sa lyre. 

Ba^ioni compta parmi ses élèves Spada, Den< 
tene» Storali et PisaneUi. ( Vog, ces noms). 

E. B— K. 

Uiiii, Storia 4tUa HMifre. - MtlTasta , Feltlna^tt- 
Srttê, - italfail» , PiUure, Sculture ed Jrchitetturt 
«ilqlaipa. — Ticoizl, Diiionariùiei Pittqri. — Orlaodl, 
jÊèÊcUario PiUorico. 

BAGLioHB (Giotwmni), peintre italien, né 

à Rome vers 1573, mort vers 1650. H Ait élève. 

de francesoo Moreili, et concourut dès Tâge de 

quinie ans à la décoration de la bibliothèque 



— BAGUOItl 158 

du Vatican. Peintre înfttigahie, il a laissé d'iu- 
nombrablesouvrages, dont les principaux sont : le 
grand arc delà chapelle Borgbèse, à Sainte-Marie 
M^'eure; la voûte de la chiqielLe Saint-Pierre, à 
Sainte-Pudentienne$ deux Sy billes, à Saint- 
Onopbre; le don des Vases sacrés, k la tribune 
de SaintrJean-de-Latran; une Adoration des 
MagesjA uae.Présentation au Temple, k Saint- 
Louis des Français ; enfin Titus devant Jérusa- 
lem, plafond du palais RospigUosi. Ses meilleurs 
tableaux sont deux Chiens et un Nègre, au pa« 
lais Cbigi; un Saint Mtienne,dmi la cathédrale 
de Pérouse; et une Sainte Catherine, dans la 
basilique de Lorette. La manière du BagUone 
approche de celle dii Cigoli, et son colons ne 
manque pas de vigueur : cependant il est diiBcile 
de trouver ce maire complètement à la hauteur 
de l'immense réputation dont il jouit de son vi- 
vant et des honneurs dont il fut accat)lé. paul Y 
lui donna un collier d'or, et le créa cbev^ier de 
l'ordre du Christ L'Académie de Saint-Luc lui 
ouvrit ses portes, et le choisit pour prince ou 
président. 

£h 1642, BagUone publia un ouvrage intéres- 
sant, intihilé Vite de' Pittori, ScuUori, Archi- 
tetti dal pont\ficato di Gregorio XIII, del 
1573 it^fino ai tempi di papa Vrbano VIII, 
del 1642 ; il se compose d'une suite de dialogues 
fismiliers entre un étranger et un gentilhomme 
romain amateur des arts. L'auteur se montre im- 
partial, sans prétention, et enclin è l'indulgence. 
« Toutes les fois que je le Us, dit Lanri, il me 
semble entendre parler un vieillard vénérable 
qui msinne plutôt des préceptes de morale que 
des r^es de beaux-arts, dont il est peut-être 
par trop sobre; ce qui DÎit supposer qu'il avait 
travaillé plutôt par une disposition naturelle au 
talent d'imiter, que d'après les principes d'un 
goût solide et d'une critique approfondie. » 

BagUoni est enterré à Rome, à Saint-Cosme et 
Saint-Damien, dans la chapelle de la Vierge et de 
saint Jean, qo'U avait fondée et décorée de ses ou- 
vrages. EaiiBST BanroM. 

Mluertal. Sloria éêtr,Jcm4êmi9 M San-Luea. — 
Laozl, Storia êeUa PiUura. — T\u»A . Dizianario dH 
Pittori. — PUtQiezl, Dacrisionê di Rotna, — Wiackel- 
Biann, Neuet Mahûr-Lexieon. 

BA6UOR I ( Dominique) , poète itaUen , natif 
de Pérouse, mort le 25 février 1568. Il entra 
dans Tordre de Saint-Dominique, et laissa : Car- 
mina etrusca varia ; Carmen in laudem Jo. 
ChrysostanU, operis de Conversione peccato- 
rum; — la Vita di S. Catarina da Siena, 
en vers italiens; — Delta fuga di G,-C. nelt 
Egitto;ipo&n6& écrits, la plupîart, peu de temps 
avant la mort de BagUoni. 

Ecliard, Seriptor. ordin^ Prédicat. 

BAGUOHi l Jean-Paul), tyran de Pérouse , 
mis à mort par Léon X, qui l'avait attiré k 
Rome, sous prétexte de le consulter sur les af- 
faires de l'État. Tantôt condottiere au service de 
César Borgpa ou des Vénitiens , tantôt souverain 
de Pérouse, piUs chassé de cette vttle, et repre- 



159 BAGLIONI 

liant son andeo métier de condottiere , il eut 
une vie d'aventurier, comme la plnpartdes petits 
tyrans itatiens duXIV* et dn XV* siède. 

BAGLiom {Àstarre)f mort en Chypre en 
1571, ftls du précédent. Après la mort de son 
père, il se retira avec sa mère à Venise. La dé- 
fense énergique qu'Q fit de Famagpuste, assiégée 
par les Turcs, et sa mort, l'ont rendu célèbre. 
Pendant quatre mois la garnison et les habitants, 
encouragés par BagBoni, combattirent avec le 
courage du désespoir. Les tours, les murs minés 
par les assiégés s'écroulaient, en ensevelissant 
sous leurs décombres des troupes de Turcs lors- 
qu'elles montaient à Tassant. Les femmes , les 
enbnts, len vieillards , faisaient un rempart de 
leurs corps pendant que les Grecs et les Vénitiens 
combattaient , et que les habitants reconstrui- 
saient leurs murs. Soixante mille Turcs périrent 
pendant le siège de cette ville , que Venise aban- 
donna à son Qialheurenx sort, malgré tous les ef- 
forts delà femme de Baglioni, pour dédder la Ré- 
publique à venir au secours de tant de braYCS. 
Aprèsquatre mois d*héroîqnes efforts, le i^'août, 
la ville obtint des conditions honorables du per- 
fide Mustapha, qm commandait l'armée turque. Il 
accueillit avec bienveillance sous sa tente Ba- 
gMoni, Bragadin, Tiepolo, Hector Blartiningue, 
et ce qui restait d'offiders; puis, sous un vain 
prétexte, il les fit cruellement égorger tous sous 
ses yeux, excepté Bragadin, qu'il réserva pour 
de plus horribles supplices. En perdant Fama- 
gouste, Venise perdit à Jamais 111e de Chypre. 
On compte Astorre Baglioni an nombre des 
peètes les plus élégants de son teAps. H ne reste 
de lui que deux sonnets impriinés en 1720, 
in-8^ , avec ceux de Coppetta et d'autres poètes 

de Pérouse. 

Grallanl, Hitt. de FUe de Ck^pn. — Dam, Hittoire 
de ywitê, — MoFért , iMcttomiairs AMortfiM. 

BAGLIONI (i;e/to), théologien florentin, 
mort le 31 mars 1620 à Sienne, oii il professait 
la théologie sous l'habit de servite, qu'il avait 
pris en 1591. On a de lui : Tractatus de Prx- 
destinatione ; Florence, 1577; — Apologia 
contra le considerazUmi di M, Paolo da Ve- 
neziOf sopra le censure di Paolo V; Pérouse, 
1606, in-4*. Beaucoup d'autres écrits théologiques 
sont restés inédits. 

MuzuclielU, ScrUtori d'Italia. 

BAGLIONI ( Louis ), violouistc et compositeur 
italien, vivait à Milan vers 1760. On a de lui : 
Tancrede; — la Guinguette allemande 
(1777). Ces deux ouvrages ont été représentés à 
l'opéra de Stuttgard. 

Félls, Biographie universelle de» Mutlcient. 

* BAGLIONI (Lucas) y prédicateur italien, 
vivait dans la seconde moitié dn sdzième siède. 
11 se fit remarquer par ses prédications dans plu- 
sieurs villes d'Italie. On a do lui : rArte del 

predicare; 1562, iU'S*'. 
Mazzuchelll, Scrittori d'Italia. 

BAGLIONI (Thomas)^ imprimeur italien, 
exerçait son art à Venise. Parmi les livres nom- 



— BAGLIVI 



160 



brenx sortis de ses presses, on remarque au 
commencement dn dix-septi^ne siède : VHts- 
toire des guerres de Flandre, depuis l&àO 
jusqu'en 1609, par Fr. Lanario d'Aragon; Ve- 
nise» 1616, in-4*, en italien; réimpression de 
l'édition d'Anvers, 1615, in-4«. C'est un ouvrage 
assez rare. 
Panxer, ytnnalei ^rpogropAi^iief . 

^BAGLiOTTO (Jo«epÂ-3farie, appelé aussi 
Joseph'Marie de Navarre ), théologien itaiien, 
de l'ordre des Capucins, vivait vers la seconde 
moitié du dix-septième siède. Ses principaux 
ouvrages sont : Descrizione del Seraglio, Ira- 
dotta delJraneese;WïiUï, 1687; — la Vita 
di S. Gaudenzio, primo vesœvo di Novara; 
Venise, 1678; —le Dellzie Serafiche in des- 
crizione del saero monte di Orta; Milan, 1686. 

Adehing, Sappl. à JOctaer, jiUgem. Celehrten^Lexieon. 

BAGLIVI ( George ), célèbre médecin italien, 
né à Raguse en septembre 1669, mort en mars 
1707 (1). Sa vie est tout entière dans ses œu- 
vres : comme Bichat , il monnit à la flenr de 
l'âge. Desoendantd'une famille arménienne pauvre 
et persécutée, il prit le nom de son père adoptif 
Baglivi (Pietro-Angdo), riche médecin de 
Lecca, qui n'avait pas d'enfiuts. Il eut d'abord 
pour précepteur le jésuite Michd Mondegago , 
qui lui ensdgna le grec et le latin. Devant suivre 
la carrière de son bienfaiteur, il fréquenta suc- 
cessivement les universités de Saleme, de Pa- 
doue et de Bologne, n visita ensuite les princi- 
paux hospices de lltalie, et vint en .1692 à 
Rome, où il eut pour maître et bientôt pour ami 
le célèbre anatomiste Malpighi , médedn du pape 
Innocent XII. Peu de temps après, il fut nommé 
professeur d'anatomie au collège de la Sa- 
pience (2). 

Son enseignement, neuf, éloquent, hardi, rom- 
pant avec les traditions routinières du passé, lui 
attira une multitude d'élèves ; le nom de Ba- 
glivi franchit les Alpes , et ne tarda pas à être 
connu à l'étranger. La Société royale de Londres 
et l'Académie impériale des Curieux de la Ma- 
ture s'associèrent le jeune professeur, le collègue 
de Malpighi et de Pacchioni. Mais sa consti- 
tntion débile ne résista pas longtemps aux ex- 
cès du travail. Pendant l'automne de 1705, il se 
déclara une asdte qui enleva, deux ans après, 
cdui-Ià même qui prétendait avoir trouvé le 
moyen de prolonger la vie au delà de cent ans. 

Les ouvrages de Baglivi ont été édités plu- 
sieurs fois sous le titre de Opéra omnia tne- 

(1) ToDf les biographes, à rciccptlon de Fabrooi, ont 
donné td des dates loeuctes. Les uns font naître Bagifvl 
en ]6<8, (es autres en i<68. Or, Baffllvl raconte lal-ai«ane 
( Prafat. in ipecim. IV, Li^ronKiit de Fibra, etc. \ qu'il 
tomba malade d'une flftvre algue en Janvier latt, et ^a*U 
avait alors vinçt-4roi» ane : U naquit donc en IMI, et II 
mourut ,à l'Age de lrente*hnit ans, c'est-à-dire .en ITVr, 
et non en nos, comne on l'a pcètendu. 

(t) Munui dœendm anatomes in jtrehiggmmuio Jlo- 
tnano obtinuit, Fabroni, f^itae Jtalorum, etc., t. IV. 
p. 79. On Tolt que Baglivi n'enseignait pa* b chirurgie, 
comme le prétendent presque tons les biographes. 



161 



8AGLIVI — BAGNACiiVALLO 



169 



dieo-praciica : heyôe, 1704, 1710, 1715, 1745, 
1765, iii-«*; Paris, 1711, in-4»; Anvers, 1715, 
iii^«; Bile, 1737, iii-4''; Venise, 1754, m-4'>. 
On a imprimé 8é|>arément : De Praxi medica 
iUMTi II; Rome, 1696,in-8«; Leyde, 1699, in-S"; 
traduction anglaise, Londres, 1703, in- 4* ; trad. 
allemande, Leipzig, 1715, in-4*. C'est dans son 
traité de la pratique médicale que Baglîvi se 
montre grand partisan de la méthode d'observa- 
tion, d'après ce précepte du chancelier Baoon : 
Pion fingendum, aut excogitandum, sed inve- 
niendum quid natura facitU, aut ferai. H y 
essaie de ramener les médecins aux saines doc- 
trines des anciens, notamment d'Hippocrate ; il 
les exhorte à se tenir en garde contre la puis- 
sance des préjugés, la manie des systèmes, 
et contribua beaucoup au rétablissement de la 
médedue en renversant les théories galéniques. 
n trace, sous la forme aphoristique, des règles 
excellentes sur le pronostic et le traitement des 
maladies, et s'élève surtout contre l'abus des 
remèdes. « Les remèdes, dit-il, prodigués à des 
intervalles trop rapprochés ou d'une manière in- 
tempestive , font souvent dégénérer la maladie, 
et produisent des modifications infinies, que le 
médecin ignorant confond avec le cours de la ma- 
ladie même, tandis qu'elles eont le résultat d'iro- 
prudentes prescriptiotts. » Baglivi n'a pas écrit 
un traité didactique de pathologie : il a essayé 
de classer méthodiquement les maladies; et 
s'il y a quelque exagération à comparer, comme 
il a fait, les dents à des ciseaux, l'estomac à une 
cornue, les vaisseaux sanguins à des tubes hydrau - 
Hqoes, le cœur à un piston, les intestins à un 
filtre, le fliorax à un soufflet , les muscles è des 
leviers, on ne saurait nier qu'O a, l'un des pre- 
miers, ouvert la voie aux grandes découvertes 
physiologiques. Avant lui , presque tous les mé- 
decins attribuaient les maladies à l'altération des 
fluides ; le premier il établit que les parties so- 
lides du corps sont presque toujours la cause 
roorbifique, et que les fluides ne sont, dans quel- 
ques cas rares, affectés que secondairement. Il 
d4*vint ainsi le fondateur d'un système nouveau, 
le tolidisme, lui qui avait tant parlé contre les 
systèmes. 

Les antres écrits de Baglivi, imprimés séparé- 
ment , sont : Spedmen quatuor librorum de 
/Ufra motrice etmorbosa; Pérouse, 1700, in-4** ; 
Rome, 1704, in-4* (dédié au pape Clément XI) ; 
ttrecht, 1703, in-S*" ; Londres, 1703, ln-8°; BAle, 
1703, ni-8''; Altdorf, 1703, in-8^ Ce traité a 
été attribué , dans la Galeria di Minerva^ à 
Jean Casalecchi, médecin de Reggio. L'auteur 
y établit sa cél^re hypothèse d'une force sys- 
taltiqne de la dore-mère : il représente cette en- 
veloppe fibreuse du cerveau comme la cause 
première du mouvement des membranes en gé- 
néra] ; — Dissertatio de utu et abusu vesican- 
ftum; Londres, 1699, in-4*; l'usage des vésica- 
toires , introduit par les Arabes , est utile dans 
beaucoup de cas que l'auteur essaye de déter- 

HOOT. BiOGR. UNIVERS. — T. IT. 



miner ; —Disseriatione sugli ^etti delta mu • 
sica nelle malaitie occagionate dalla morsi^ 
eatura délia tarantola; Rome, 1696, en latin; 
ibid.,mème année; Londres, 1699, in-4**. L'au- 
teur y cite plusieurs observations tendant à prou- 
ver que la morsure de la tarentule peut être 
guérie par la musique. Cette opim'on a été con- 
tredite par des observateurs plus récents. 

F. H. 

FabroDl . fitc Italorum doeirina exeeUentium qui 
smcuUs Xril et Xrilt /loruerunt, t. IV. p. 77, 10*. 

*BAG?iACATALLO (Bortolommco Ramen- 
ghi, dit), célèbre peintre de l'école bolonaise, 
né à Bagnacavallo en 1484, mort en 1542 (da- 
tes de BarulTaldi). H eut d'abord pour maître 
Francla. Il entra ensuite à l'école de Ra- 
phaël , qu'il aida dans la décoration des loges du 
Vatican; mais on ignore absolument quelles 
parties peuvent lui être attribuées. C'est 'aux 
exemples et aux conseils de ce grand maître, 
dont il fîit le constant imitateur, qu'il dut la ma- 
nière tout à fait moderne qu'il rapporta à Bo- 
logne, et que l'on retrouve dans ceux de ses ou- 
vrages qui existent encore dans cette ville. 

Au couvent de San^Salvatore , en compa- 
gnie de Biaggio Pupini, il peignit' à fresque, 
avec des retouches à sec , une Multiplication 
des pains dans le réfectoire, et dans la biblio- 
thèque la Dispute de saint Augiistiny un de 
ses meilleurs ouvrages, et celui sans doute qui 
rappelle le plus le genre des compositions de 
Raphaél. Il peignit également, sur une voûte du 
palais du podestat, quelques médaillons ; à l'é- 
gKse des Servi, des fresques retouchées depuis 
par Nicolas Bertuzzi, et accompagnant une An- 
nonciation d'Innocenzo dlmola; enfin, à Sainte- 
Marie-Madeleine, une Madone entre saint Sé- 
bastien et saint Roch, Près du couvent de 
Saint-Dominique, dans la rue et sous un portique, 
est une autre Madone avec VEnfant et saint 
Jean , ouvrage apprécié par le Guide. Au col- 
lège d'Espagne, beaucoup d'ouvrages^ du Ba- 
gnacavallo ont disparu; cependant une vaste 
fresque offre des débris pleins de vérité et d'ex- 
pression; elle représente le Couronnement de 
Charles Va Bologne par le pape Clément VII. 
La figure de l'empereur, assez intacte, est singu- 
lièrement fine et madrée; la tète du poète Tris- 
sino est une de celles qui ont le moins souffert. 
Cette peinture, contemporaine de l'événement 
qu'elle retrace , est fort curieuse sous le rapport 
historique. Dans une loge du même collège est 
une Vierge avec VEnfant, saint Jean et saint 
Joseph, et dans la partie supérieure un ange 
jetant des fleurs. Cette composition est tout à 
fait dans la manière de Raphaël. Si comme des- 
sinateur Bagnacavallo fut au-dessous des prin- 
cipaux élèves de Raphaël ; il les égala comme co- 
loriste, et les surpassa souvent par la grâce qu'il 
savait donner à ses figures , surtout aux Mado- 
nes et aux enfants. Cela est follement, vrai que 
le Guide ne craignait pas d'avouer qu'il devais 

6 



ja9 



BAGWACAVALLO — BAGNI 



1M 



beaucoup sous ce rapport à l'étude des œuvres 
du Bagnacavallo , et que les Carrache ne dédai- 
gnèrent pas de le copier, et parfois même de Tl- 
miter. Regardé par ses contem|)orains comme le 
premier maître de Técole bolonaise, Baguacavallo 
mourut, estimé et enyié , à l'âge de cinquante- 
huit ans. 

Sontilâ iQiovanni'Batista)^ mort en i^Oi, 
aida Yasari dans la décoration de la salle de la 
cbancellerie. Ces fresques, représentant des ^rat^5 
de la Vie de Paul Ilf, fiireiit terminées dans le 
court espace de cent jours , et se ressentent de 
cette pr^pitation. Giovanni-Batista aida aussi 
le Rosso et le Primatice dans les travaux qu'ils 
exécutèrent eq France. Eaioest Behtqn. 

Vasart , yita dei Pittori. - Lanii . Storia délia PU- 
tura. — Baldlnuocl, NoUti» éé' pro/Miori. — ftcanelll, 
— il Microûosma dtil^ f*itlur«, ~ M:<lv«sU. Ftliimf 
PlUric^. — Ticoui, DizianariQ dei fit'Prt- — QargOlnl, 
it Ripoto. — Buiualdi . Minerva BçnouiensU. — saruf- 
faldt; yue d^ più insiçni Pittori s SeuUêPi ferpureii, 

*BAQKA«^VAi«i.o (BarlMQWkVMo Junior), 
peintre de l'école bolonaise, vivait à la fin du 
seizièmo et au commeiieeroeBt du dix-septième 
siècle. Il était eooftin selon Ticosn, neveu lui* 
vant Orlaadi, de Gjovaoni-Battistiit U peignit 
avec habileté rarchitecturo et rornfimeBt. On 
croit qu'il fut le père d'ua autre Giovapoi-Bat- 
tista, dont il est questioa dans les manuscrits 
d'OreUi. 

r^ PmQriCQ. 

*ilA«NACAYAL|«o ( Scfpioite ), fils d^ Qlo* 
vanni-Battista, partagea les travaux de son cou- 
sin Rartolommeo Junior. 

Tleozzi , Dizionario dei Pittori. 

* BA6NAGATAI.LQ ( Joseph-MarU ) , biogra- 
phe et capucin italien, natif de Bologne, mort en 
1742. On a de lui : Vita délia suor Lucrezia 
MicheliniiMoAhnet 1726. 

Mazzuchein . Scrtttwi d'IteUia. 

* BAeil.\pollBoa BAGKATOBB (Pittro-MOr 

rUi) y pehitre de l'école vénitienne , né ^ Bres- 

da , travaillait en 1 594, et vivait encore en 1611 . 

Élève ou imitateur du Moretto, i| orna sa vlUe 

natale d'un grand nombre de freçKpios et de 

tableaux ps^rmi lesquels on remarque un Mas^ 

sacre des Innocents , placé dans l'é|^|ise Saint- 

Frauçois , et signé Balneafor. Le coloris de ce 

maître , par une exception rare dans l'école 

vénitienne, manque un neu de vigueur; mais 

son faire est sage et consciencieux , qualité qu'il 

dut sans doute à l'étude des gravures, dont i| 

avait réuni une nombreuse collection qui à sa 

mort passa dans les mains du comte Camille 

de Gon^ague de Novdlara. £. B— n. 

Couando , Mstrello délia Storia BrêtcUmOt ISM. — 
Zamboal, MÊmarie toittnio mU껥bbHtàê faètrteke piû 
taid^l MtoeélM 4i #r«MHa> rna. - Unzt,.Si«r«i 
d«|/a Pittvra.- OrUiKÛ, Â^ctdqrio Pittorico. 

*BjkQ3iÂAk (don Pietro)^ peintre italien, 
vivait dans la première moitié do seizième siècle. 
n était attaché en qualité de directeur des 
dhceurs h Saint- Jean-de-Latran^ ce qui le porta à 



peindre plusieurs tableaux destinés à son ordre. 
On Tolt, dans la sacristie de Téglise de Saint- 
Jean-de-Yerdura, une Sainte Famille dont il 
est l'auteur;' on voit un autre tableau de ce 
peintre à Ast|. Ses teintes ont le défaut d'étro 
trop pâles. 

JNagler, Neuet Âllgemeinet KUnitler-Lexicon. 

«BACNABA (don Pietro cfa) , .|)eintrc de 
Pécole romaine , fils ou neveu du précédent, tra- 
vaillait vers le milieu du seizième siècle, II était 
chanoine régulier de Saint-Jean-de-Latran. Élève 
de Rapliaêl, il réussit h Hmiter au point que 
les fresques et les peintures à l'huile dont il en- 
richit l'église et le couvent du monastère de 
Santa-Maria-di-^Porlo à Ravenne, et $nrif)ut les 
arabesoues de la voftte du réfectoire, rappellent 
tout à fait la manière du grand maître d^Url]^o. 
Il laissa un ouvrage (inédit?), intitulé Aatura^ 
uso e differenze de* colori, etc. E. B — v. 

TicozzI, DizlonariQ de' Pittori. - MazzuchcHI, Sera- 
tori d'Halia. 

BAGB Asço OU BAGNA SACGO ( Antoine ) y 
jurisconsulte italien, vivait au commencement du 
seizième siècle. On a de lui : De sucçessione 
regni Galli^: Turin, \^^^. 

Maziuclielit , SeHUori dltatia. — Adelonir, Sapplé- 
meatijflelier, j4ll9em9tnet G«<#âr/ai»-449Vint. 

«BAGHAGArri (Calimeriû), appelé aussi 
Belacato CaHmerU), poète et avocat italien, 
natif de Brescla, vivait dans la première moitié 
du seizième sièole. U eoroposa des poésies lati- 
nes , entre autrw des épigrammes, ipii eurent 
du sueoèa. 

MauufheUI, ScrUi^i €ltulia. 

*BÀ6NATi ( Ignace), savant carmélite na- 
politain , né en 1 659 , mort le 34 j uin 1 798. Il oqb- 
sacra sa jeunesse aux mathématiques et à l'astro- 
nomie; pins tard il s'attacha exclusivement à 
l'éloquence sacrée , et se fit un nom oomme pré- 
dicateur. On a de lui * Vera mundi Acta défi- 
nitaet demonstralaB ouvrage posthume, édité 
par Coscioni; Naples , 1742 , in-4°. 

Mazzucbclll.icrtttori 47^144. 

* BAGNATi (Simon), jésuite napolitain , né 
le 28 octobre 1651, lyiort le 19 octobre 1727. 
Q prit l'habit en 1668, parcounit ritalîc, et y 
devint célèbre comme prédicateur. On a de lui : 
Panegirici saeri e sennoni i ediz. Il i Venise, 
1701, 1702, 5« partie, ia-8°; — Àltrative di 
Giesiiin seno a Maria, S0rmoM e Panegirici ; 
Venise, 1107, in-a*" ; — il Venerdï santificaio, 
cioè la Passione di G^^C, ; ediz. Il ) Naples , 
1700 , in-8''; — Apparato £uoarislico , eioè 
Jdeditaiioni di appareccio alla communione, 
ediz. Hi Naplea, 1710, vs^-Sf* ; — Quareiimale ; 
Naples, 1717, in-4*s si divers aoti'es écrits édi- 
fiants* 

Maf zacbelll, SçriUori d'IttUia. 

*BAGiii (jQta^io), tliéologieii Italien, cha^ 
nome régulier de la congrégation de San-Salva- 
tor, près de Terracine. Il a été général de sa 
congrégation. On a de lui : Cxremonix obser- 
vandœ a redtantibus O/ficium divinum ei 



tes 



BAGNI - BAGOAS 



166 



a eeiehrtmiUnu JfoMW miyores ; Bonie, 1710; 
— Q^idu pmpria canon, reguL Cançrega- 
tionû S. a^Uvat g Rome» 1613 1 — JOt oraiio- 
numtpUrittuUimmextrcmoi^wmt 1613$ — 
jygfirweipuiB S, Jt. Mcolesém déçtUMUms ; Bo- 
k«Be, 1696, 154», m-4^ 

* BAAiioiâi ( Giovanni-Franceseo ) , peintre^ 
né à Florence en 1678 , mort en 1713. On ne 
ooonalt ntr» cbote de ce mattre qne ion por- 
trait peint par Ini^iDèmey qui figorc dans ]a col- 
lection des portraits de la galerie de Florence. 

E. B— M. 

UbxI I Storia éMm PlUura. — Çalieria impmrMê e 
reale di FUren»^. 

'BAGHOLI (Vineenzio)t sculptenr, né à 

Regglo-di-Modena , Tivait à la fin du seizième 

siècle, n exécuta, atec l'aide de son frère Ber- 

nardo, lea Quatre évangelisteSf et les ornements 

du chœur de Téglise Saint^Pierre de Bologne. 

E. B— N. 
Ortandi, jfbeudario Ptttorko. 

BA690LI {Jules-César) ^ pdëte italien, né à 
Dagna-Cavallo, près Ferrarc , vivait dans la se- 
conde moiUë du quinzième siècle ; il moumf ters 
1630. Il se plaça an premier rang des poètes ita- 
ffens par son talent. Michel Pereth, prince de Ve- 
nafre, nereu de Sixte V, le combla de bienfaits. 
On a de lui : les Aragonais^ tragédie; Trapanl, 
lea?, in-4*; — le Jugement de Paris; — une 
Cantone dédiée à Orégoh^ XV; 1623. 

Brttreo, Hnacûtkeca iwutg. iUuttr. yirorum, 

* BAGHOLi (Pierre) y savant camaldule de 
Bagna-CaTallo , Tirait dans la deuxième moitié 
«lu seiaième siècle, et fut général de son ordre. 
On a de loi : Oraiiones hahitsB in adventu Ant. 
Pisani; RaTenne, 1560, in-4<*; — in Adventu 
Jui. Felirii de Rwere; ibid., 1562 , in-4*; — 
nabitx in AbbatiaClassensi, iUd., 1585, in-i"». 

Maixachtil. Serttiori dTIUMa. 
BA«HOLi (Jean-Paul), Vop. Bacuoni. 

* BAGitOLiif o (Giùvanni'Maria Cbrva, dît), 
|ieintre de l'école bolonaise, trayaillait de 1640 
à 1 667 . Malvasia hii donne les prénoms de Pietro- 
AnioniOy tandis que quelques biographes le nom- 
ment Giovanni-Maria da Bologna, n Ibt élère 
de Menichino del Brizio , et peignit beaucoup à 
Venise et dans le Padooan. E. B— n. 

Orettt, Memorie, rms. — TIcoul, Dttionario <M Fit- 
torl. ^ LiBil, StoHm dalla Ptttm a. — MalTstria, rcMM 
PiUriM. , 

■A«souiio (Jér&me), poëta ilalleo, viTait 
dana la première moitié du seizième siècle. On a 
de lui : Optretêa quai traita degli nUrabili 
/a$ti de un caoallero detto JipaldOt Ferrarese 
{in ott4wa rima); Venise, 1522, in-4^ 

Ma<iia«b0Ui . feriUori d'ttaUa, — Adclanf, Sopflé- 
roeol A Jflclier, MlgewtBinet Ceiehrten-Uxieon, 

BA63VOLO (Jean-FrançùiS'Joseph, comte), 
jurisconsulte et mathématicien, né & Turin on 
1709, mort en 1760. Outre son explication des 
Tables de Gubbio^ Venise, 1748, son principal 
ounage, on a de lui : Sulla Gente Curzia e deir 



Età <ft Q. Cwzio rislarico; Bologne, 1741 » 
in-8**; *^ Sut Ortatore (emploi de la marine) ; 

— SulP Àurora boréale; — un Treûté sur le 
carré des nombres, dans la collection Caloge- 
rana. 

MazzocbelU. Serittori d^Italia. 

*BAGifroE.o (le comte), général napolitain, 
né dans le royaume de Naples à la fin du seizième 
siècle, mort dans la seconde moitié du dix-sep- 
tième. Ce général Ait appelé par Philippe IV à 
servir dans un corps d'armée qui parvint à 
chasser les Hollandais du Brésil. Dans sa lutte 
contre Maurice de Nassau 11 développa une habi- 
leté incontestable ; et, ne pouvant résister ouverte- 
ment à cet habile générai , il prit la résolution de 
se replier sur Balài ; ce fut là qu'il reçut du vioe- 
roi le commandement en chef de l'armée biési- 
lienne. Xssiégé dans la capitale par le prince 
Maurice, il le força, en 1638 ( 28 mai), à regagner 
Pemamboco, après avoir souflert des pertes con- 
sidérables durant un siège de quarante jours. En 
récompense de ce service, il Ait créé prince par 
Philippe IV, et reçut dans le loyaume de Naples 
un majorai tianamlssîble à ses enfants. Les écri- 
vains portugais altèrent son nom en l'appelant 
Banholo ou Banhuolo. Ferdinand Denis. 

GaHpar Barlœns , Rerum per œtennium i» BroiiUa et 
a/IM CMtarum tub praféetu MÊauritU, NassotHi co- 
miUs kiitorktt Amst.. 1647, ta-foL — Sootbney, muorv 
of BrazU. 

BAGOAfl, eunuque, favori d'Alexandre le 
Grand, d'abord attaché h Darius. Il était doué 
d'une remarquable beauté, et Alexandre eut pour 
lui une de ces passions trop fréquentes dans 
l'antiquité ; il lui arriva de l'embrasser en plein 
thé&tre. 

Q.-Curce, VI, • : X, i. - Plutarque, Àlexandrû, «7. 

BAGOAS, ennuque égyptien, vi?ait dans la pre- 
mière moitié du quatrième siècle avant J.-G. Il 
commanda les années d'Artaxerxès-Ochus, qui 
en fit son ami, et lui confia la direction d'une par- 
tie des mercenaires lors de son expédition en 
Egypte; ce qui n'empêcha pas Bagoas do l'em- 
poisonner ensuite, pour venger, à ce que dit 
Élien, l'ootrafa fait à la religion égyptienne par 
la mort du bœuf Apis. Il est plus probable que 
le roi Artaxerxès-Ochus s'étant rendu odieux 
par ses cruautés, Bagoas traduisit par un assas- 
sinat le sentiment d'aDiroadveision publique ex- 
cité par ce prince, et dont il craignait sans doute 
de voir rejailtir les effets sur lui-même. 

Éllen, V, iïor., VI, 8. - DIod. de Sicile, XVI, 47, 49, M- 
XVII, 5. - Slrabon, XV, p. 788. - Arricn, Anab,, II. ki\ 

- Q.-Cttree, VI. s, | ii. 

«BAOOAB-GARITS, fevori d'Hérodele Grand, 
vivait dans la première moitié du premier siècle 
avant l'ère chrétienne. 11 fat surnommé Cams à 
cause de la faveur dont il Jouissait auprès d'Hé- 
rode, ce qui ne l'empêcha pohitde conspirer 
contre ee prince, 4 ^ose des cruautés que ce 
dernier commettait en Judée. Le complot (ht dc^ 
couvert , et Bagoas fht puni de mort avec ses 
complices. 

Josépbe, Anti^ms, Ut. X?1L - Mortrl, i>M. mu ; 

6. 



167 



BÂGOLIJNO — BAGRATION 



168 



^BAGOLiNO (Jean-Bapiiste) , médcdn de 
Vérone, fils du précédent, Tivait dans la der- 
nière partie dn seizième sièele. II possédait par- 
faitement le grec et le latin , et il a même laissé 
des traductions dans ces deux langues. Il colla- 
bora à un grand travail sur Aristote, qui ne fut 
imprimé qu'après sa mort. 

Rose, New Biographical Dietionary. 

*BAGOLiMO (Jérôme) f médecin italien, né 
à Vérone au commencement du seizième siècle. 
La date de sa mort est ignorée. Il fut professeur 
de philosophie et de médecine pratique à Tuni- 
versité de Padoue. On a de lui (en collaboration 
avec son fils) : De/cUo, deque eo quod in 
nostra potestate est, ex mente Àristotelis, li- 
ber eximius AlexandriAphrodisiensis, latine 
vertu Hieronymus Bagolinus; Veronœ, 1516, 
in-fol. ; Venise, 1541,in-foI.; 1549, 1553, 1559, 
iu-fol.; — Aristotelis priora resolutoria, la- 
tino sermone donata, et commentariis illus- 
trata a J. -Francisco Burana, ojdjecta Aver- 
rhois expositione secundi secti de faeultate 
propositionum , et Averrhois in eosdem com- 
pendio, eodem Burana interprete,cumannot. 
If. Bagolini; Venise, 1536, in-fol. ; Paris, 1539, 
in-fol. ; Venise , 1567, in-fol. ; — In Aristotelis 
libros duos de generaiione et corruptione, 
comm^ntarii Johannis Philoponi, U. Bago- 
iino, interprète; y enâse, 1541, 1549, 1555, 
1559, 1563, in-fol. ; — Commentarii Syriani in 
iib. III, xriIetXIVMetaphysicorumAristo- 
ielis, ex interp, H. Bagolini; \eiiuae, 1558, 
Iq^o. ^ collectanea in libros priorum, in li- 
bros I et II pùsterioTum Analyticorum , lee- 
tura privata. Les manuscrits de ces deux der- 
niers travaux existaient à la bibliothèque de Pa- 
doue, du temps de Tomassini. 

Maxzocbelll, SeriUori dritalia, 

BAGOLiHO (Sébastien) f peintre, musicien 
et poète italien, né à Alcamo en Sicile le 19 jan- 
vier 1560, mort le 27 juillet 1604. On a de lui : 
£tnblematum moralium D. Jo. Horoscii Co- 
vazMVias et Leyva, libri II i ex hispana lingua 
latino carminé redditi; Gii^genti, l601,in-8*'; 
— Sacra symbola ad Qlementem VIII, ejusdem 
Horoscii latinitate donata; Girgenti, 1601, 
iii-8*; — CarnUna; Palerme, in-8*, sans date. 

MauQcbc ut, 5cri(tor<d7to/ia. — Adelang^Sapplémcill 
A J6cher, JUJfemeines CêiehrUU'Lexicon. 

«BAGOPHAMBS, général babylonien, vivait 
dans la seconde moitié du quatrième siècle avant 
J.-C. n commandait la citadelle de fiabylone, et 
la remit avec les trésors royaux à Alexandre , 
après la bataille de Gaugamèle en 331 avant J.-C. 
QulDte-Curee. V, i. 

BA«OT (Jean), jésuite français, né à Rennes 
en 1680, mort le 22 août 1664. Il fut professeur 
de philosophie dans plusieurs collèges de France, 
censeur des livres et théologien de son générai 
à Rome, et enfin recteur de la maison professe 
à Paris. Parmi les ouvrages qu'il a publiés, il y 
en a un, De/ensio juris Bpiscopalis, 1655, qui 



souleva de graves dlscussious , parce quil s'y 
trouvait diverses propositions ultraroontaines. 
L'ouvrage Ait supprimé par rassemblée du clergé. 
Le P. Bagot prit part aux querelles de sa société 
avec Port-Royal. On lui attribue Tétablissemeot 
à Paris d'une société de jeunes prêtres qui de- 
vint, plus tard , le séminaire des Missioos étran- 
gères. 

Le Bat, Encfelopëdte de la France. 

* BAGOT (Louis), théologien anglais, né dans 
la première partie du dix-huitième Siècle, roort 
en 1802. U était fils de lord Bagot, et étudia à l'é- 
cole de Westminster, puis au collège du Christ, 
à Oxford, on il se distingua. U fut ensuite nommé 
chanome, et obtint Tévèché de Bristol, et succes- 
sivement ceux de Norwich et de Saint-Asapli. 
On a de loi : Lettre au docteur Bell sur le sa- 
crement de r Eucharistie; in-8*; — Sermons 
sur les prophéties; — quelques discours el 
éloges. 

Chaodon, Dictionnaire hMorique. 

BAGOT (N...), médecin à Samt-Brieuc, dans 
le département des Côtes-du-Nord , adopta les 
principes de la révolution sans comprendre ses 
impérieuses exigences. Nommé en 1791 à l'as- 
semblée législative, il siégea constamment parmi 
les modérés , qui combattirent toutes les mesures 
patriotiques. Dans la discussion qui s'éleva à la 
séance du 20 octobre 1701, à propos du serment 
exigé des prêtres, il vota contre toute loi ré- 
pressive. Depuis ce temps, il ne parut plus sur 
la scène politique. 

Le Bas, Enqfclopédie de la France. 
BAGRATION ( Pierre, prince) , général russe, 
né vers l'an 1762, mort le 24 septembre 1812. 
Descendant des Pagratldes de Géorgie , il entra 
aa service de Russie en 1782 avec le grade de 
sergent, et prit d'abord part à la guerre contre 
les peuplades du Caucase et du Cuban, qui furent 
soumises à la domination russe. Colonel en 1788, 
il assista à l'assaut d'Oczakow, et en 1794 il se 
signala à l'armée de Pologne. Distingué par Sou- 
warof , il fit, avec ce général, les guerres dltalie 
et de Suisse. Le 10 avril 1799, il se rendit maître 
de Brescia, et fit prisonniers dix-huit cents hom- 
mes, n lutta avec avantage contre Serrurier et 
Morcau. Il commandait l'avant-garde à la ba- 
taille de la Trébie, et se signala ensuitedans l'État 
de Gênes , puis en Suisse. A son retour en Rus- 
sie, il tomba, comme Souwarof, dans la disgrftco 
de Paal I*'. En 1805 , soas le successeur de ce 
prince, il commanda l'avant-garde de l'année 
austro-russe de Koutousof. 11 fit des prodiges de 
valeur dans les journées des 13 et 16 novembre, 
et contribua à dégager l'armée de Koutousof en 
lui permettant, par d'habiles et vigoureuses di- 
versions, d'arriver à Znaïm. Bagration Ait élevé 
alors au grade de lieutenant général. A Austcr- 
litz, il commandait encore une avant-garde, celle 
du prince de Lichtcnstcin, et se comporta dans 
cette journée, comme plus tard à Eylau età Fried- 
land, avec une constante valeur. £n 1808, U 



160 



BAGRATION 



occupa la Finlande, et battit les généraux Loe- 
wenhidm, Klingsparre et Doebeln ; et le 10 mars 
de la même année, il entra à Abo. £n 1809 , il 
prit part à la bataille de Silistrie, et mit fin à la 
gaerre en écrasant les Turcs yenos du camp 
d*Andrinople. H fit encore une partie de la cam- 
pagoe de 1812, mais moins heureusement cette 
fois; il écbona à Mohilew contre DaToust, et fut 
frappé mortellement à Mojaisk le 7 octobre. Peu 
de généraux eurent une carrière mieux et plus 
honorablement remplie. 

(UmvgnatUmâ'lfeaeican, — M. de Ségor, HUtoire de 
KapoUim êtdsla grande armée. 

BAGRiANSKT (Michel IvonovUch)^ méde- 
cin russe, né à Moscou en 1760, mort en 1810. 
Il fut professeur à la Faculté, et secrétaire de TA- 
çadémie médico-chirurgicale de Moscou. Il de- 
meura quelque temps à Leyde. A son retour en 
Russie Ters 1790, il fut arrêté sur le soupçon de 
propagande des principes révolutionnaires fran- 
çais, n resta enfermé jusqu'à Favénement de 
TempereoT Paul, qui l'envoya comme médecin 
oflficiel dn gouvernement à Yaroslav ; il fut promu 
en 1800 au poste d'inspecteur du corps médical, 
n a laissé quelques mémoires mentionnés dans 
le Dictionnaire des auteurs russes de Snigne- 
wy. 

SAigoenjt Slovar, ete. 

BAfiSHAW {Chrisiophe)^ théologien anglais, 
mort à Paris en 1525. n étudia la logique, la phi- 
losophie et la théologie, et passa successivement 
dn protestantisme au catholicisroe, sans trop 
s^attacber à Tun on l'antre des deux cultes. On 
a de lui, entre antres : Declaratio motuutn in- 
ter Jesuitas et sacerdotes seminariorum in 
Anglia ; Rouen , 1 601 . 

Wood. Atkenm Oxonienset. 

* BAfiSHAW (Edouard ), jurisconsulte anglais, 
mort en 1662. Il se fit d'abord connaître par son 
opposition à Tépisoopat anglais. Devenu membre 
du long parlement en 1640 , il s'aperçut bientôt 
des tendances violentes de cette assemblée , ce 
qui Ini fit prendre la résolution d'embrasser le 
parti du roi. Mais il tomba aux mains d'un corps 
d'armée parlementaire, et fut emmené à la prison 
du banc do roi. On ignore la durée de cet em- 
prisoDoement. On sait seulement qu'il écrivit 
alors ses œuvres de polémique. On le trouve 
en 1660 au service du roi, avec le titre de tréso- 
rier dn Middle-Temple. On a de lui : ^Ae Might 
o/ the crown qf England as it is established 
by Law ( le Droit de la couronne d'Angleterre 
suivant qu'il est établi par la loi ) ; — Ikfence oj 
the Church, in respect qft/ie Revenues, and 
in respect qf the Doctrine, lAlurgy and Dis- 
cipline ( Défense de l'Église au point de vue 
des revenus, de la doctrine , de la liturgie et de 
la discipline). 

Rote, yew MoçrapAieai Dietionary. — JOctacr. jiUg. 
CéUkrtok'Lexicon. ~ Wood , AtJuiu Oxon. 

*BA€SHAW (Edouard), fils du précédent 
Edouard Bagshaw, pubiidste et théologien anglais, 
mort en 1671. Sa vie ne présente qu'une longue 



— fiAHABUL 170 

suite d'agitation et de tourments. Élève d'Ox- 
ford , puis second professeur à Westminster, il 
embrassa ensuite l'état ecclésiastique; mais à 
partir de ce moment fl se trouva engagé dans de 
si nombreuses polémiquer, il y déploya une teUei 
violence, que le gouvernement eut recours à des 
mesures arbitraires contre lui. Il fût emprisonné 
à Gate-House, à la Tour, enfin à Nevrgate, où, dit- 
on, il mourut. On a de lui : Dissertationes an- 
trsocinianss , 1 657 ; — 2ïe Monarchia absoluta p 
1669. 

Vfooi , jéthenm Ommiênset. — Rom, Jf&w Btcçro' 
phieal DteUonarg. 

* BAASHA w (Henri), trère du précédent, théo- 
logien anglais , mort le dO décembre 1709. Son 
caractère et sa vie présentent un parfait con- 
traste avec ceux de son frère. Élève d'une force 
comme lui , H accompagna en Espagne, en qna- 
h*té de chapelain, l'ambassadeur anglais Richard 
Franshaw. A son retou r, U remplit les mêmes fonc- 
tions auprès d'antres personnages considérables. 
On a de lui : Diatr^es et discours contre les 
papistes et les sociniens; 1680. 

Rose f New Bloffraphieai^DieUonarf. 

* BAGinm ( PietrO'Martire) , scnlpteor po- 
lonais, vivait à la fin du dernier siècle, n excel- 
lait dans l'ornement ; ses décorations, de très>boa 
goût, sont justement appréciées dans plusieurs* 
églises de Bologne , telles que celles des Servi , 
des Gâestins, de Sainte-Catherine de Saragosse, 
et de Santa-Bfaria délie Muratelle, 

E. B— N. 

MalvasU, PHture, Sculture ed jtrehUêUare délia 
•Città di Botogna. 

* BAAWELL ( GuUloHme) , mattiématiden et 
astronome anglais, vivait au dix-septième siècle, 
n est l'auteur d'un ouvrage très-connu, intitulé 
the Mystery ofÀstronomy mode plain ; in-12, 
Londres, 1C55, 1673. Clavel, dans son catalo- 
gue, lui attribue un autre livre : Sphynx The-- 
banus , deseription arithmétique de deux glo- 
bes. Bagwell fit partie de la commission char- 
gée d'apprécier la validité de la demande de Bond, 
qui prétendait avoir découvert la longitude. 

Rose , New Bioçraphieat DletUmary, 
RAHA-DAULAH. Voy, B0HA-EdD4ULAB. 

*BAHABUL (le Fou), boufTou d'Haroun-al- 
Rasdiid, vivait dans la seconde moitié du dix- 
huitième siècle. Parmi les reparties qu'on lui 
attribue, il en est qui ne manquaient ni de sel , ni 
même de profondeur. Ainsi, on lai annonça un 
jour que le khalife l'avait'établi surintendant des 
loups, renards et singes de l'empire : « C'est-à- 
dire, répondit-il au porteur de cette nouvelle, que 
le khalife m'a fait souveram de tout le pays , et 
surtout des courtisans. « — Une autrefois, il lui 
arriva d'aller s'asseoir sur le trône du khalife. 
On l'en chassa à coups de canne lorsque ce 
souverain entra : « Prends garde! dH-il au kha- 
life. Pour m'étre assis à ta place, j'ai reçu bien des 
coups ; que ne dois-tu pas endurer, toi qui t'y viens 
asseoir chaque jour? >• 

Cbaudon et DeUodioe, Dteffonnolr* HMoriqfU, ^J 



171 



BAHAMONDE - BAHtI 



178 



* BAHAMONDB (Jo.'Martinez)^ écriTain es- 
pagnol, vivait dans la première moitié du dix- 
septième siède. On a de lui : BhffUa de aigu- 
iMi gantas y santas, y de algunas harones 
excellentes en vertud; Maycaoe, 1611, Mtii, 

Jùtket, JUgemUmm Gtttkrtim Lixfnm, ^ Aat»nlov 
MitUûth. kùf. «ooo. 

* BAH ARAH-ccBiy ftultan dePerse, vÎTaitdasa 
la première moitié du cinquième «ècle. U eut 
pour précepteur Noaman le Sage. Pendant qu'il 
était en CtialdéeaTec lui, un usurpateur s'em- 
para de aea États. Baharam vint l'attaquer avec 
une armée considérable. Mais au moment d'en 
Tewr au maÎMy on a*arrèla 4 un aocoamode- 
meat iwnewlier : U Ait convenu que U eouiouM 
aérait 4 eeiiii qui irait la prendra entre deux liona 
affiuoéa. An jour fixé, rssttrpatear, nommé Keaniy 
éluda la convention : « Je sut» souverain, disait- 
il} œ n'est donc pas à moi daeoHnnencer. u Son 
compétitear n'hésita plus aiora^ il se^ précipita 
BUT les lion»^ lea tua, ei mit la eovonne sur sa 
itte. Frappéa de ce couraga extraordinaire , les 
Persans et Kesra Ini-mème ae soumirent an pou- 
voir du vainqueur. U régna dix*littit ans. il est 

qoestiott délai dans Saadi, Réyne de Gulisian. 

GliMMlOB et IMMOàia^f DUttotMoin AMofitiM. 

^BAMiBR (/eau), oratonen et poète fran- 
çais , mort en 1707. 11 a laissé : Fuquetiuê in 
vinculis, poème latin composé lors de l'arresta- 
tion du surintendant Fouq^et; — In tabella» 
pictoris Jo. de Wemer, ad JBusiacMum Qui- 
not Carmen. 

Leiong, BiUi9lh» hiiL de la Ftanm. 

* BAHIL (Mathias)f ttiéologien hongrois, vi- 
Tait vers la seconde moitié du dix-huitième 
siècle. Il traduisit l'onnige de G|prien snr 1*0- 
ri^tne et la nuurehe pra^resakee de la papauté 
dan* la Bohême ^ et fut perséouté |Mwr eo mo- 
tif. ObUgé de s'enfuir de la Hongrie, il se nandii à 
Bieg, où il publia son histoire et ses tribulations 
&otts le titre : Traurige AMildung der Proies- 
tanten in Ungam; 1747, in-a*. 

AdcluDg. SHppléioeat à JOcter, AUoêmmnu 6'c/«Arr«i« 

*BABir (Christian-Attg.), théologien et po- 
lygraphc allemand, né le 28 mai 1703, mort le 7 
octobre 17Sô. II étudia à Wittenberg, devint 
prédicateur, puis aumônier d'un riment de ca- 
rabiniers qu'il suivit en Pologne. A son retour, 
Bahn fut arcliidiacre à Frankenstein, et plus tard 
pasteur à Sachsenbourg. On a de lui : Schediasnia 
de Alpha et Oméga Grxcorum; Meissen, 1731, 
in-4*' ; — Kurze und grûndliche Beschreïbung 
des Amies , Schlosses und Stàdchens Fran- 
kenstein (Histoire de la ville de Frankenstein) ; 
Dresde, 1747, in-4° ; — Die Freude ûber ivohl 
gerathene Kinder (De la joie d'avoir des enfants 
bien élevés), 1748, in-4'>; — Historische Na- 
chrichten von Frankenberg an der Zsoschau 
und Sachsenburg in Meissen ; Schnéeberg, 1745. 

Adelang, Sapplémeot à JAclier, Allgemelnes CtUhrten- 

*BAflif (A'ico/(u), théologien allemand, né en 
1064, mort en 1704. Il étndta à léna, et devfait 



pastenr à Dobra et ailleurs. On a de lui : (le 
Sang innocent répandu), J)as unschuldig ver- 
gossneBlut, 1099;— Bas ri eue Lied (le Chant 
nouveau); — JHe ton Gûit kommenden grau- 
samen sturmieinde tteleUe in f 715, vlel tau- 
sende BdnmeindensUdUehen Wdidem, etc., 
(de l'épouvantable Ouragan envoyé de Dieu peiar 
déraciner des mitHers d^arhres dans les forfit.^ 
méridionales), 1715; -- Jagd und Jagd-hisio- 
rie (Vénerie et histoire de Vénerie) , en ma- 
nuscrit 

Adelnag, SappléneaC à JOcher, Mlgeeiélnet Ceteàrten' 
Lexicnn. 

BAIi«gE!f (Benoit) y théologien mysficiue, 
natif d'Eyderstaodt dans le Holstehi, vivait dan-.; 
ta seconde moitié du dix-septième siècle. Il 
exerça d'abord à Amsterdam le métier de teneur 
de livres. Il publia sôus son nom divers ouvrages 
mystiques, tels que : VAnti'Chrïstianisme^ 
dont le véritable auteur était Joachim Bctktus; 

— le Traité mgstkfue des trois siècles et de 
leur grand mystère, de Jules Superbu.s ; — 
FAvant-eourenr de la grande conjonction de 
1663, de GodelW>i FOrchtettichts; — les Révé- 
lations divines communiquées à Christophe 
Cotêetn, depuis tannée itt6 Jusqu'à tannée 

1624. 

JOcher, jéitgem. Gelehrten-Lexicon. 

BABN ( Jérôme ) , théOlogicn allemand , natif 
de Hambourg, mort en 1744. On a de lui : 
Hôchstverderbliche Auferziehung der Kin- 
der bey den Pietisten,.,, (Mauvaise 6liication 
des enfants chez les Piétistes]; 1700, in-4«; — 
Johann Amdius Anti-Pielisla ; 1712, în-8". 

Adelung. Sapplémeot à JOcher , Allgeutêûus Cetehr» 
ten-Lexicon. 

*BAHR {Joseph-Frédéric)^ théologien alle- 
mand, né en 1713, mort en 1775. De Leipzig, 
oà U étudia en 1730, il vintà AViftenberg. En 1 739, 
il devint diacre à Bischofswerda on 174 1, pasteur 
à SclMPnfeld ; puis il remplit successivement di- 
verses autres fonctions ecclésîa.stlquc5, en môme 
temps qu'il obtint des grades et des titres nou- 
veaux ; enfin II devint surintendant (évoque pro- 
testant). On a de lui entre autres ouvrages : Ab- 
handhcng der reinen Lehre unserer Evange- 
lischen Kirche von der Sterbichkeit und dem 
Leiblichen Todedesmenschlichen Geschlechts, 
iMerden Democritum rediviuum, undandere 
Socinianische Schwxmier (Traité de la pure 
doctrine de notre Église évangélique au sujet do 
la destmctibilité et de la mort corporelle dcTea»- 
pèce humaine, pour répondre au Démocritc 
ressuscité et autres sociniens); — Desapien- 
tissimo legls et Evangelii nexu; Leipzig, 1741). 

— Prxcepta oratorix sacrx ; — Lebens- 

Geschichie Jesu Christi (la Vie de Jésus» 

Christ), 1772. 

AdduDg, Soppléincotà JAcher, MlpemeàMs (M^àr* 
ten-Lexleon. 

* BAHB ( Thomas ) , tliéologion allenuuiil, 
vivait probablement dans la seconde moitié du 
dix-septième aiède. On a de lui : Dissert, il 



17S BAHft — 

de Cartesio de omnibus duhiiante; Gv&ts- 

vrMf 1693, iiM*;— Laniena Paséwalcensis ; 

Prenalowi 1705, b-4*. 

AdehiBff , SoppléiBcnl à JAcber, jéUgeaMiiMs Gelthr- 
ten-Lexteom. 

BAHKDT l Chartes-Frédéric) , fhéologieil 
protestaat, né à Bischofls-Werda , en MIsnie, 
k 15 août 1741, mort le 24 ayril 1792. 11 étudia 
àLdpxigy et se fit d*abord connaître comme 
prédkatear. Controversiste ardent, se fit par- 
tout de nombreux ennemis, et, doué d'un esprit 
inquiet , il quitta suecessiyement toutes les pla- 
ces qttll ayait occupées à Leipzig comme pro- 
fesseur de philologie biblique ; à Erflirtta, comme 
professeur de phOosophie ; à Giessen, comme 
|M«dîcateur; à Masdilins (canton des Grisons }, 
comme directeur du Philanthropinon , et 
comme superintendant-général (archevêque pro- 
testant) à Durliheim, dans les domaines du 
prince de Linange-Dachsbourg. Déclaré inca- 
pable d^exercer aucune fonction ecclésiastique, 
ayec défense de pilier aucun écrit dans les 
paya de l'Emph-e gennanique , il se réfugia à 
Halle en Prusse, et établit, aux portes de cette 
Tille, une taverne achalandée par sés nombreux 
élèves et par une foule de curieux. H moutut 
accablé de chagrins domestiques <iue lu^ avait 
attira sa conduite irréguUère. Entre autres 
ouvrages, on a de hii : Essai d'un système 
dogtnattque biblique, 2 vol. in-8* ; Gotha et 
Erfurfih, 1769-1^70 ; — Considérations libres 
sur la religion de Jésus; Leipzig , 1785, in-8'; 
^les Nouvelles révélations de Dieu, 4 volumes 
in-8^; Riga, 1774; — Profession de foi occa- 
sionnée par un arrêt de la cour impériale; 
HeiUûf 1779, fai-a*; — Traduction de Tacite, 
7 vol. ; 1 711, ni-a* ; — Satires de luvénal, tra- 
dates en vers ,1781, in-S" ; — Apologie de la 
raison, appuyée sur les principes de r Écri- 
ture; Ziiluchaa, 1781, in-8*; — Exposé com- 
plet des dogmes de la religon; Berlin, 1781, 
in-S** ; — Delà liberté de la presse, etc., 1787 ; 

— Histoire de la vie , des opinions et des desti- 
nées de Ch.-F. Bardt; 4 vol. in-8^., Berlin, 1791 ; 

— Catéchisme de la religion naturelle, etc.; 
Goerlitz, 1795, in-a*"; — Bibliothèque de théo- 
logie universelle ; Mittau, 1775, 4 vol. Ui-8*. 

Erscb et Grab«r. Mi§em, Bnegctopmiiê. 

*UkunBn (Philippe Van), ^ite néer- 
landaîa , vivait dans la seconde moitié du dix- 
seplièrae siècle. H peignit avec succès les fleurs 
et la niiiiiatufe, et devint inspecteur de la gale- 
rie de peinture de l'archiduc Léopold. 

Slasler, JHèua MUg^meints SantUer-Lexieon. 

*BAl OU BAIS ( Thomas ), chanteur et com- 
positeur italieià, natif de Bologne, mort le 22 dé- 
ccfiibre 1714. Il lut d'abord ténor, puis maître 
de la chapelle du Vatican. Il laissa un Miserere 
à» et à 4 voix. C'est un clief-d'œiivre , dont le 
■17 le est plein d'élévation ; on le chanta chaque 
anée au Vatican, concurremment avec le Mise- 
rere d^Allegn. L'œuvre de Bai se trouve dans la 



BAîDÈt 



174 



Collection de musique sacrée de Choron , que 
l'on chante dans la chapelle pontificale pendant 
la semaine sainte. 
Fétii, Biographie univertettê âa MUtttimi, 

fiAiAft Ou luioft ( André) , prêtre indien, 
natif ^e Goa , vividt dans la première moitié dtt 
dix-septième siècle. H embrassa le christianisme 
et vint à Rome, où il entra dans les ordres. On 
a de lui : Traduction de V Enéide envers grecs; 

— Traduction de, la tAuiade de Camoëns, en 

vers latins. 
CbaudoD et Oettndlne , DteUùhnàlfê kUt9ri<iiie. 

BAiABDi od «AiABbo ( André ) , poète Ita- 
lien, natif de Parme, virait au eoromencement 
du seitième siècle. Il obtint la fkvetir de Ludo- 
vic Sforze, doc de Milan. Il eut même une cer- 
taine opulence, et posséda le chMeau d'Albari, 
qui avait été pris et démantelé efl 1482. Ses 
poésies sont peu remarquaMes. On a de loi : 
Libro d^Arme e d^Amore nomato Philo- 
gine; etc.; Parme , 1507, in-4* ; Venise , 1520 ; 

— Recueil de Rime, composition médiocre , dont 
une partie a été publiée par J.-Fr. Fogliazzi ; 
Ifilan, 1756, m-8", avec la vie de Taotenr. 

Mauncbeni, SerittoH éTltalUi, 

BAiABlii 00 BAlAKMi (Octavc-Antoine) , 
antiqaaife HflHen, Bévers 1690, mort vers 1765. 
n embrassa Tétat ecdésiasUqae, et devint bientôt 
référendaire et notafa« do sabt-slége. En 1747, 
il commença, sur l'ordre de Charles ni, roi de 
Naples, la description des raines d'HercillAliutn, 
nouvellement exhumées , par la rédactiofl do ca- 
talogue des monuments rassemblés k Portld. 
Le travail entier, entrepris sur one trop grande 
édielle , était précédé d'un prodrome oà étatont 
diseotéa avec ose grandepraUxité l'époqne, les 
suites et TiMiyté des foofliee d*iieMaiBooni« Ibh 
patienté du retard de la deaeription même dee 
monuments , le roi en cbargea phialeara savante 
composant l'AcadéMle Brcotanese. Balardi resta 
œpôidant président de oetle aeadéorie avee le 
traitement de shL Biilleécua. U laissa des poésies 
et d'aotree ow fi nges mmoscrita. Le scnl ouvrage 
imprimé est le p r ud i ume eité; il a pour titre : 
Prodromo délie antichità â'Brcolano $ Kaplee, 
1742-1756, in-4*', 5 Toi. , orné du portrait en 
médaillon de l'aotenr. Baiardi a ooHaboré à la 
première patte du magoiflqae ouvrage intitulé 
le Antichità di Èreolano esposte , con qualche 
Spiegatione; Naplee, 1757-1792, iH-Ibl., 9 vol. 

divisés en peintBres ( 5 vol. ), bromes ( 2 volOi et 
candélabres ( 1 fokmw). 

Vabbé narttMtraiy, f^ogugê M ikilto, p. It. lll, SQff 

et 409. 

* BAIBBT ( louis) ^ évèque et théologien an- 
glais, mort en 1632. II laissa Praxis pietatis, 
ouvrage qui, à partir de 1732, eut quatre-vingt- 
dix éditions. 

Adelang, Sop^léneot à Mclier. jéUgetneinéi Ceîehfim^ 
Lexiton. 

* BAiDBL ( mcotas ), théologien français, vi- 
vait dans la première moitié du seizième siècle. 
On a de lui à la Bibliothèque de Paris : Sermo* 



175 fiÀlDEL 

nés dominicales et de Sanctis dormi secure 
nuneupati; Paris, 1538, in-8°. 
Adelung, SappL à JAcheft AllQem, (Mekrien'LeTiccn, 

* BAiDHAR OU BAISSAS, roi d'Egypte, Ti- 
rait à une époqae incertaioe. Il 'dÎTisa son 
royanme entre ses quatre fils]: Cabth , Ishrooum, 
Atrib, eC Ssa. 

CSiampollIoo, rÉQtpU ious les Pharaons. 

* BAiDHATi (Nassereddin-Ahusaid-Abdàl- 
lah ben Omar), commentateur et théologien 
persan, Tirait dans la seconde moitié du treizième 
siècle. On a de lui : Commentaire sur le Ko- 
ran, oorrage utilisé par du Ryer pour sa traduc- 
tion du Koran en français ; — Attavaleh ou dog- 
mes et principes de la religion de Mahomet; 
— Nezàm attawarikh (Histoire générale). 

Rose, New Biographical dictiouarjf. 

BAiDU-RHAN OU BAiDiJ-OGVL, roitartare 
on mongol , de la race de Djenghiskhan, mort en 
1294. Ses partisans firent périr son prédécesseur, 
pour mettre Baidu-Khan sur le trtoe. Mais il eut 
bientôt à lutter contre Gazan , gouremeur du 
Khorazan, qui, roulant renger la mort du précé- 
dent sourerain , se fit un parti à la cour de Baidu, 
et enroya des troupes ccmtre lui. Il fut aban- 
donné par les siens, puis raincu et mis à mort 
par Neuruz, général de Gazan, après un règne 
de huit mois seulement 

D'Rerbelot, Bibl. orient, — Moréri, Dictionnaire 
historiqtte. 

* BAttLV (Jérôme), traducteur allemand, ri- 
rait dans la première moitié du dix-septième 
siècle, n laissa un traité de Senectute de Cicéron, 
traduit en allemand; Augsbourg, 1626,in-8''. 

Adelanfri SappL à JOcher, Allgem, Gtterkten-Lexicon. 

* BAIBR (Ferdinand-- Jacques), médecin 
allemand, né à Altdorf le 13 férrier 1707 , mort 
rers 1770. 11 étudia dans sa rille natale, et y 
soutint une thèse : de Fulminibus ordini lit- 
terarorumfatalibus; Wûrzbourg, 1724, in-4°. 
Pour examiner les eaox. thermales et la minéra- 
logie, il fit un royage sur les bords du Main 
et du Rhin: il visita Spa, et séjourna quelque 
temps à Leyde, à Amsterdam, à Hambourg, 
et parcourut le Harz. A son retour dans sa 
patrie, Baier fut reçu docteur, et en 1750 il 
obtint le décanat da collège médical de Nurem- 
berg. On a de lui plusieurs mémoires, tels que 
De Vulnere dysipuleto scroti scarificatione 
sanato; — de Pungo verrucosoper sectionem 
féliciter ablato; — de venx Sectione prophy^ 
lactica, purgatione prxmittenda; —- de indo- 
lis variarum gentium in museo Garentis P, 
M. quondam olwiis; — de Medicamentis /a?- 
tumpellentibus verecor^fortativis ; — demorbi 
complicati Specimine singulari ; insérées dans 
les Actes de la Société des Curieux de la nature, 
dont il était membre ; — Epistola itineraria ad 
Chr.'Jac. Trew, 176C;— I7riiite Gansix epis- 
tola arcana, ad Jo. Frid, Heresium; Ochsen- 
furt, 1768, in-8«. 

yiWl, ffQmberg, Gekhrim-Uxicon» 



- BAIER 



170 



BAiEB {Jean- Guillaume), dit V Ancien, théo- 
logien allemand, né en 1647, mort en 1695. H 
était fils d'un marchand de Nuremberg, et fut 
éleré arec som. H s'appliqua également au droit 
et à la théologie; et en 1673 il profiessa Thistoire 
ecclésiastique. En 1682, il fut chargé de confé- 
rer arec réréqua de Tina sur les moyens de ré- 
concilier les protestants arec les catholiques. £n 
1694 il professa la théologie à Halle; et en 1695 
il fut appelé à Wdmar pour y faire partie du 
consistoire, et remplir les fonctions de chapelain 
du prince; mais il mourut bientôt après. On a 
de lui : Compendium theologix positivx ho- 
mileticx, historicx moralis et exegeticx; 
1686, iu-8® ; — Collatio doctrinx pontificio- 
rum et protestantium ; t692, in-4°; — Col- 
latio doctrinx Quakerorum et Protestan- 
tium; 1694, in-4*'. 
Jôcher, Mlgemêines Celekrten'Lêzicon. 

* BAIBR (Jean-Guillaume) , fils aîné du 
précédent, théologien et naturaliste, né à léna le 
12 juin 1675, mort à Altdorf le 11 mai 1729. Il 
ne fut pas moins célèbre que s<m père en théolo- 
gie. On a de lui : Disputatio de Behemoth et 
Leviathan, Elephante et Balena ; Altdorf, 1 708, 
in-4^ ; — Disputatio de Fossilihus, diluvii uni- 
versi monumentis; Altdorf, 1712, in-4''. Baier 
prétend que les deux grands animaux dont parle la 
Bible, au lirre de Job, sont la baleine et Télé- 
phant; il s'attache aussi à prourer que les fos- 
siles sont des monuments du déluge unirersel. 

Biographie Médiraié. 

BAiBE ( Jean-David), théologien, frère cadet 
du précédent, né à léna le 30 décembre 1081, 
mort le 11 septembre 1752. Après aroir fait ses 
études dans sa rifie natale, fl risita Leipzig, 
Halle et Nuremberg. H fit ensuite une éducation 
particulière et fut quelque temps attaché comme 
prédicateur à la cour de Weimar. Il remplit 
plus tard plusieurs autres fonctions ecdésiastî- 
ques dkns direrses localités. En 1730 il alla pro- 
fesser la théologie à Altdorf, et remplit avec dis- 
tinction cet emploi jusqu'à sa mort. 

11 laissa, entre antres ourragfs : Disputatio de 
Errorilms politicis Constantino M. imputa 
tis ; — Soliditas vix, quam vocant , causait^ 
tatis, pro asserenda numinis existentia, 
contra Poiretum; léna, 1707, in-4"; — Disp. 
de Jo, Hunniadis, S. Corvini, Hungarlr gu^ 
bematoris ortu et natkvHate; Téna, 1708, 
in-4® ; — Disp. de Phanicibus, eorumque stu- 
diis et inventis; léna, 1709; — Probl. Theol, 
utrum Johannes Baptista fuerit TVkrama- 
turgus; léna, 1734, in-4''. 

Adelang. Suppl. à JOchcr, Mlgem. Getehrttn-UxleoH^ 

BAIBR (Jean- Jacques), trère des deux pré- 
cédents, médecin et naturaliste, né à léna le 14 
juin 1677, mort le 14 juillet 1735. 11 était le plus 
jeune des fils de Jean-Guillaume Bâter, le célè- 
bre théologien, n étudia la médecine dans son 
pays natal, et parcourut ensuite tout le nord <le 
rAOemaçie, pour rerenir enfin à léna, où H ftit 



177 



BAIER — BÀIF 



17S 



reçn doeteur. Agrégé an coHége des médecins 
de Narembeiig, il fut appelé, en 170a, comme 
professeur à Altdorf. Lucas ScbraecL Tadmit 
an nombre des membres de TAcadéraie des Cu- 
rieux de la nature, sons le nom d*£ugenianus. 
Il en devint sncoesslTement président adjoint et 
président honoraire, avec le rang d'arcbiatre 
impérial et de comte palatin. Il fut aussi pro- 
fesseur de physiologie et de chirurgie à Altdorf, 
et il occupa cette chaire jnscpi*à sa mort. On a 
tie lui un grand nombre d'ouvrages, entre autres: 
Orydographùi fiorica^ $\ve rerum fàssilium 
ad minérale regnum pertinentium^ in terri- 
tarw Norimbergensi (^jusque vicinia observa- 
tarum, suceineta Descriptio; Nuremberg, 
1708, 10-4** , tab. 6. L'auteur en a donné des 
suppléments qui ont été imprimés dans la des- 
oriptioa de son musée, publiée sous le titre de 
Sciagraphia, et insérés dans les Actes des CU" 
rieux de la nature, vol. 2, appendix. L'ou- 
vrage principal et les suppléments furent réim- 
primés ensemble à Nuremberg, avec 8 planches, 
en 1758, in-fol.; — Sciagraphia musœi sui ; No- 
rimbergaB ; 1730 , în-4'* ; — Adagiarum medico- 
rum Centuria; AHorfii, 1718, in-4»; — Horti 
mediei Aeademiœ Altorftnensis Historia; oc- 
cedit ejusdem auctoris Commemaratio celé- 
briorum Germanicœ hortorum botanico-medi- 
eorum; Altorfii, 1727, in-4»; — Biographia 
pro/essarum médicinx qui in aeademia Al- 
torjlna vixerunt; Norimbergae et Altorfii, 
1728, in-4» ;— Orationum varii argumenti Fas- 
eiculas; Altorfii, 1729; — Animadversionesphy- 
sico-medicx in Novnm Testamentum^ 1736, 
in-4* ; — Dissertatio botanico-medica de Arte- 
misia; Altdorf, 1720, in-4*. — On trouve en- 
core une foule de dissertations de Baler dans les 
Tolumes n et m des Actes de V Académie des 
Curieux de la nature (1730 et 1733). 

Son fils a publié des suppléments au principal 
ouvrage du père, sous ce titre : Monumenta re- 
rum petnficataTumprxctpua^ Oryctographix 
NaricêB supplementi loco Jungenda, inter- 
prête filio Ferd.'Jacabo Baiera; Norimbergœ, 
17â7, in-fol.; — Bpistol» ad viros eruditos, 
eortmdemque Responsiones (1700-1733 ), cu- 
rante filio Ferd.-Jacobo Baiero; Francfurt et 
Leip»g,1760, ^^4^ 

Biographie medicate. — Adelang, Sappltoeal à Jft- 
cher, ytligeineine$ Celer hten-Leticon, 

baIp ( Lazare de), savant et diplomate fran- 
çais, né Ters la lui du quinzième siècle au châ- 
teau des Pins, près de la Flèche (Sarthe) , mort 
en 1S47. H fut conseiUer du roi François P% et 
ambassadeur de France à Venise et en Allema- 
gne. Outre les traités de Re navali, de Re ves- 
Itarto, de Re vascularia jOa a de lui : V Electre 
de Sophocle traduite en vers français; Paris, 
1737, in-S"", ainsi que VHécube d*£uripide; 
Paris, 1550, in-8*. 

ioaehtm du Bellay hii attribue d'aroir intro- 
duit le premier les mots tirés du grec Épi" 



gramme. Élégie, et le mot composé aigre-dodx^ 
Son fils a traduit le traité de Ente de Pic de la 
Mirandole ; Paris, 1577, in-8^. 
La Croix da M alae et Doverdler, BibUoik, franc- 
baIf (Jean-Ant(Àne de), littérateur, né à 
Venise en 1532, mort à Paris le 9 septembre 
1589. Il était fils naturel du précédent, ambas- 
sadeur à Venise, qui l'avait eu d'une Vénitienne, 
n fut élevé avec le plus grand soin par le célèbre 
professeur Daurat, dont la réputation attira à 
ses leçons le jeune Ronsard, qui devint ainsi le 
condisciple et l'ami du jeune Baif. Louis le Roy^ 
dans sa Fie de Ronsard, nous a conservé des 
détails intéressants sur l'intimité studieuse de ces 
deux jeunes poètes. « Ronsard, dit Daurat , qui 
« nourri jeune à la cour, accoutumé à veiller 
« avoit été tard, continuoità l'étude jusqu'à deux 
« ou trois heures après minuit , et , se couchant , 
« réveillait Biûf , qui se levoit, prenoit sa chan- 
« délie, et nelaissoit refroidir la place. » Ils furent 
tous deux de la pléiade poétique que leurs con- 
temporains se plurentà former des sept poètes les 
plus estimés de ce temps ( toy. Daurat, Jo- 
DBLLE, JoocAim DU Bellay, Bbllbau, Pontusdu 
TmARD et Ronsard ). Baïf a manié haibilement le 
yers de dix syllabes; et dans ses sonnets de Mé- 
line et de Francine , on remarque plusieurs 
chansons dont le style est facile etmèmebrillant. 
Il s'efforça d'introduire dans la langue fran- 
çaise des termes latins et surtout des mots grecs, 
et Toulot même y naturaliser les^comparatifs et 
les superlatifs des langues mortes , ce qui lui va- 
lut de Joachim du Bellay, autre hardi novateur, 
cette pièce de vers qui commence ainsi : 

BraTlme esprit tor tons exceUenUaie, 
et qui finit par : 

Et nul de toy bardlenrement en France 
Va déchatsait riodoetlme Ignorance. 
Docte, docUeur et doctlme BaU. 

Ce sont ces essais malheureux qui faisaient 
dire au malin cardinal du Perron : « Le Baif 
<( est un fort bon homme, mais un très-mauvais 
« poète )> A ce goût d'innovations il joignit l'idée 
impraticable d'appliquer aux vers français, outre 
la rime, une mesure basée sur la quantité des 
syllabes, comme en grec et en latin {vers bai- 
fins). Il avait fabriqué aussi un alphabet de dix 
voyelles, de dix-neuf consonnes , onze diphthon- 
gués et trois triphthongues. La bizarrerie de son 
orthographe, afin d'écrire conformément aux 
sons, sans aucun égard à l'étymologie et à l'or- 
thographe généralement adoptée, système que 
Ramus voulut également mettre en pratique, 
n'eut pas plus de succès que des tentatives sem- 
blables n'en ont eu de nos jours. Le chancelier 
Bacon, dans son livre de V Accroissement des 
sciences, s'exprime amsi à ce sujet : « L'ortho- 
« graphe vulgaire a donné heu à des disputes : 
« doit-on écrire les mots comme on les prononce, 
« ou ne vaut-il pas mieux se conformer entière- 
« ment à l'usage P L'écriture qui se donne pour 
« rtformée, c'cstvà-dire conforme à la pronon- 



179 



BÀIF — BAIL 



180 



« dation^ Mt une de ces eobtUltés qa'on peuf 
« regarder oomme fontiles ; car la proîioticiatioB 
a varie k chaque instant , et n'a rien de fixe; ce 
« qui fiitt disparaître ent l èreine ut lesdérl?«tk)iis 
« de mots, sartmit de cent qui aont tîréa des 
« langues étrangères... A quoi bon eette inaov»- 
« tion?» 

11 y avait alors dans tons les esiHIs one 
ardeur dlnnovaticms très-remarquable; et même 
leurs tentatives malheureuses ^ comme celle de 
Baïf, eurent un edié utile, en appraunnl à leurs 
successeurs h éviter les éoieils contre lesquels H» 
s'étaient brisés. Baif, malgré son manque de for- 
tune, M comme le ceotR des Httératenrs les 
plus distingués de son temps. Jean de Baif avait 
obtenu en iô70, au siqel de féunions littéraires 
qui avaient Ueu ehes lui, des lettres patentes de 
Charics IX pour l'établissemeot d'nne académie 
de poésie et de musique. U peut donc être eon- 
sMéré comme le fondateur de la plus ancienne 
société littéraire en Prance.Yoid oequ'on Nt à ce 
sujet dans unmanuscrit de Colletet sur la Fte <te 
Ba{f'. « Le roiChariesIX, qui aimait Balf comme 
un excellent homme de lettres, parmi d'autres 
gratifications qu'A hil lit, l'honora de la qua- 
lité de secrétaire ordfaialre de sa chambre. Le 
roi Henri 111 voulut qu'à son exemple toute 
la cour PeAten vénération; et souvent même 
Sa Majesté ne dédaignait pas de l'honorer de ses 
visites Jusques en sa maison du faubourg 
Saint-Marcel , où fl le trouralC loqioors en oom- 
pa^e des Muses, et parmi les doux concerts 
des enfiifits de la musique, qu'il ahnatt et qu'U 
entendait à merveWe. Et comme oc prinœ libéral 
et magnifique hii donnlt de bons gages (1), il 
lui octroya encore de temps en teaqts quelques 
oflices de nouvelle création, et de certaines con- 
fisccttions qui procuraient à Baif le moyen d'en- 
tretenir aux études quelques gens de lettres, de 
r^er chez loi tous les savants de son siècle, et 
de tenir bonne table. Dans cette faveur insigne, 
celui-d s'avisa d'établir dans sa maison une 
académie de bons poètes et des meilleurs esprits 
d'alors, avec lesquels il en dressa les Ma, qiri 
Ibrcnt approutées du rai, jnsquesau point qu'il 
en vouhit être, et obliger ses principaux fovoris 
d'en augmenter le nombre. J'ai vu autrefois 
Y Institution écrite sur beau véHn, signée de la 
propre main du nri Henri IH, de Catherine de 
Médicis sa mère, du duc de Joyeuse et de quel- 
ques autres, qui tous s'obligeaîent, par le même 
acte, de donner une oertahie pension annuelle 
pour l'entretien de cette fimieuse académie. Mais 
liélas !... » Ici Colletet raconte les cireonstancee 
fimestcs qui la ruinèrent. 

Ses principaux ouvrages sont : Œuvree de 
J,'Ant. de Ba^, secrétaire de la chambre 

(1) En tisi le roi donna à Ronurd ot à Baif la nome 
de dioui^ mille Uvrei comptant poor lei vert (naaea- 
rtdeti, combats et toomola} qa'lls avalent eompoaéa ant 
iloo«a d« ine de Joyente, outre lea llvréet et le* éloffon de 
solo dnnl cet llkittre MlKoear leur avatt fnlt prétciil à 
dMcao. (Salote-SeuTc, TabUau et la poésie, ele., p. 4ti.} 



du rop, contenant 9 livres de poèmes, 7 livrm 
des Amours f s livres des Jeux, 5 livres dee 
Passe-4emps: Paris, 1572 et 1573, 7 vol. in-8% 
rares. — Sirènes de poésie firançoêse an ver» 
mesurés; les Besognes et Jour d'Méeiode; le» 
Vers dorés de Pithagerast Ànsenemmis dé 
Fùuàilides; Ansenemens de Nammaeeau» 
fille» àmarier; Paria, 1 674, to-4*}-- Mihnes, Bn- 
seignements et Proverbes, en 7 livres; Paria, 
ia7ê, m-l3| en 4 livras; Paris, 1997, to-ê* ; — 
Tombeau de la rogne de Nnoarre Morgue^ 
rîte, on TV-Mliieflon ife cent distUfues latin» 
des trois sœurs Anne , Marguerite et Jetmnm 
de Segmour, sur le trépas delà rogne de A'a- 
t>afre, par Baif, dn Bellay et Denisot; Paris, 
1651, fai-8*. — Antigène, tragédie en vers de 
cinq pieds , traduite du grée de Bopbœle ; 
Paris , fai-8*. ~ le Brave on le TaiU&bra», 
comédie en 5 actes, bnltée de Plante, en tersde 
quatre pieds; Paris , 1467, tai-6*. 

nnverdler et Ln CroM «a Maloe. JMfMA. tren$, • 
Beauebamp Heehêrc/iêt tur le tkéâir» /rauçttUt, t !•', 
p. 436 de l'in S». — Francis Wey. Bittoire dês Herotm 
ti&ni du langafê en Frnwee. — Salnte-Raore, Tableau 
de te poMe /ramfmlee êm ieitUma iHeiê, p. tî et «te. 
éd. IMS. 

BAio (lb), médecin français, vivait dans la 
seconde moitié du dix-huitiènoe siècle. U exerça 
et professa la médecine à Montpellier, et laissa : 
Mémoire sur la nature et les propriétés des 
eaux minérales de Bagnèresi Pau, 1760, in-8**. 

Adelang. SuppL à JOcher, MUçem, CeieArten-UxUoH. 

*RA1L (sietir du), romancier français, vivait 
dans la première moitié du dix-septlÀne siècle. 
On a de M i le Roman d'Albanie et de Si- 
ciltt; Paris, I62A. mS'^i^Sélisandre; Paris, 
1638, in-8"; — la Fille supposée; Paris, 1639, 
in-8° ; — le Fameux Chinois ; Paris, 1 642, in-8*' ; 
— le Prince ennemi du tyran; Paris, 1642, 
în-S". 

Bibliothèque de» Komans. — Adelonff, SappWment 
à iocAer, ^npenftrtner Ge^eHuen-Lexieen, 

BAIL (CA0flai-/osepA), pvbHcIste français, 
né en 1777 k Béthune, mort le 20 lévrier 1827. 
n suivit d'abord la carrière mllitalra, m fai cmn- 
pagne de Belgique en 1793, et fut chargé an 18t7 
de l'organisation admMstraUfe dti ivyaumo de 
Westpliaile , dout il pnhlfta one excelleate atatis- 
tique. Il obtint la place dinspecteur aux rcYuea, 
et la garda jusqu'en 1818; il fut afor» mis à la 
réforme. Depnia lors il s'occupa de travaux d'é- 
conomie politique, d'histoire, etc., et fut un «les 
oollaboratenrs de la Bévue Bncgelopédigue. 
Outre la publication de la Correspondance de 
Bemadotte , prinee royal de Suède, nvee >Va- 
poléon; Paris, 1819, ln-8*, et quelque* bro- 
chures sur les afMres du tanrps, on a da Hali : 
Des Juifs au diX'-neuvième siècle, ou Conek^ 
dérations sur leur étai etvil et politique em 
Europe, suities de la biographie des Mfa le» 
pins iRnstres; Paris, I81M817, fat-S**; — 
Qu'est-ce que le clergé dans une monarekiê 
eonstittttionnelle? ou de PÉgHse selom la 
Charte; Phria, t8f8| hH*^ *- M €adaMr§ 



181 



BAIL — BAILLÉS 



182 



considéré dans ses rapports avec VéconomU 
politique et la répartition des impôts; Paris , 
1818, In-S**; — - De t Arbitraire dans ses rap- 
ports orne nos institutions, on la police, les 
prisons, le Jury, les foù pénales et la peine de 
mort en ]Mmee; Paris, 1819, in-8*; — Bis- 
tùire politique et morale des révolutions de 
France, oa chronologie raisonnée des événe- 
ments mémorables depuis 1787 jusqu'où la fin 
de 1810; Parts, 1891 , 2 vol. iii-8« ; — État des 
Juifk en France et en Europe ( compténient du 
premier (Wirrage); Paris, 1823, in-S**; — 
Études littérairts des classiques français; 

Fans, 1814, 2 Tol. tn-H. 

H ahiU, jâtuuÊHin néerûtôçi^9. '— Qdénrd , la Fratut 
HSUrmin. 

«BAIL (iMiê)^ tbéolûgiea fraaçais, natif 
d'AbberiUe, mort à Paris « 1669. n fvt docteur 
m Sorlioiiiio» curé de Hootmartre, et soiia-péai- 
tencîer de Paria. Ses ovmmea, aivourd'hui ou- 
liliéa , firent qiieiqM brait da Tirant de ranteur. 
Ob n de Jin : De triplici calamine ordinando' 
rmm co^fessorum et pcsnitentium ; 1651, 
i»-8*;— SummaeonciliorumfPsiriA, 164&-1650 
el 1659, % Tol. ÎB-I^; — Sapientia/iris prsedi- 
cmu; 16Ô6, \ii-k»',-^Theoiogiaaffectivaii%l%t 
2 TOI. in-fol. ; — Be Menefido crucù; 1653, 
iB-8*. Llurtenr semble Toaknr atténuer Vidée qne 
Pascal donne de la morale Rlàobée des easnistes. 

Moréri, DietUmMên MOarique. - Uloag. BièUo- 
tMque française. 

*mkihMk {H, DE) , jurisconsulte italien, natif 
de Bologne, Tîvait dans la seconde moitié du dix- 
septième siècle. On a de lui un traité des Ac- 
tions. 

Sm^igaj . autoirt du droit romain au moifen Û09. 
— loM , New Bioffraphieal tMetUmarf. 

«BAILA (/ose^), jurificonauHe itaHen, lié à 

Monréaleen 1585, mort en 1645. Il s'acquit une 

grande réputation comme légiste, et remplH 

d'importants emplois. En 1625 il Ibt appelé à 

Home, en qualité d'atocat du consistoire des 

panTrea. Ba3a compta parmi ses clients, qui 

étaient en grand nombre, la fille d'Amédée n , 

duc de Savoie. A la noutelle de la mort de cet 

homme distingué, le pape Innocent X s*écria : 

JUinistrum amèsimus de e^fus fide , probitaie 

etjustitia securi vivebamus. 

MuiiicheUt, Serttiarid'tUUia, - Rom, Aie» Biogra- 
pkiaU DteUifUary. 

BAiiAT (Naihanaèl), grammairien anglais, 
Tirait dans la première moitié du dix-huitième 
siècle. On a de lui : Victionnarium Sritannicum 
quo continentur etymotogisB verbortim; Lon- 
dres, 1736^ in-fol. 

AddooR. Snppt. à iOe&er, ÂUffem. Celekrten-Letieon. 

* BAiLDON ( Joseph ), musicien anglais, TiTait 
dans la seconde moitié du dlx-huItième siècle. 
On a de lut : Me Launrel a new collection of 
English songs; Londres, 1697;— Ode to con- 
tenlwèeni; Londres, sans date; — Love in a 
village, en société aTec Bernard, 1763. 

Fétta, Uioçrapkie univerteite dei Musiciens. 
«BAILB, BATLBT OU BATLT. VOff, BATLT. 



BAiLBT (Anselme), théologien et musioo- 
grapbe anglais, mort en 1794. Outre une Oram- 
maire hébraïque, et l'Ancien Testament en 
anglais et en hébreu , on a de lui : A pratical 
Treatise on Singing and plaging wiih just 
expression and real élégance ; Londres, 1771, 
in-8*. Il ne s'y troote guère que des préceptes 
généraux et connus. 

Péili, Biog. ttulv. des Mnsieiêni. — Biograpk. BriUnk 

* BAILBT ou BALBT (/>ierr«}, médecin an* 
glats, néen 1529, mort le 3 mars 1592. Il étudia 
à Winchester et à Oxford, et derùit médecfai de 
la rdne Elisabeth. On a de loi : A brie/ dis- 
course of certain Médicinal Waters in the 
county of Warwich, near Newnham ; Londres, 
1587, in-12; — A brief treatise on the préser- 
vation of the eyesight; Londres, 1602, 1673; 
— i>trec<fon5/}r Bealth, Natural and Artifi- 
cial, with two Treaiises ofapproved Medicines 
for ail Diseases, etc. ; Londres, 1626, in-4''; — 
Sxplicatio Oaleni de potu conv€Uescentium 
et senum, et praecipue de nostrx Alx et Bi- 
rix prasparatione , en manuscrit. 

Kofe , Ifew Bioffrapkicai OMUmarp. 

* BAILBT (Pierre), journaliste et poète an- 
glais , mort le 25 jauTler 1823. Ses études fkites, 
U dcTSlt débuter an barreau ; mais la Tocation 
littéraire l'empo^. Il publia le recueil périodi- 
que appelé Muséum, et laissa : Sketchesfrom St 
George's Fields bg Giorgine di Castel Chiuso, 
poème humoristique; — Idwal, poème dont le 
sujet est tiré de l'hisldre de la conquête de Galles, 
soItI d'un poème grec publié pins tard dans le 
Journal classique; — A Queens Appeal in the 
Spenserian stanza. 

GenUetMa, Magazine, — Rose, JT«w Bioçrttpkieal 
Dktionary. 

BAILIBS (Guillaume), médecin allemand, 
d'origine anglaise, mort à Berlin en 1787. fl était 
attaché an serriee de Frédéric H de Prusse. Ce 
roi lui dit UB jour que, pour aToir acquis tant 
d'expérience , il dcTail aToir tué beaucoup de 
inonde. — « Pas antant que Votre Miyesié, » 
répondit le doetev. On prête 4 pen près le même 
mot à Corriiart, roédedB de l'empereur Napo- 
léon. OnadeBailiM : An essay on the Bath- Wa- 
ters; Londres, 1757, iB-4*; — A Narrative of 
facts demonstraiing the existence and cause 
qfa physical eois/ederacy; Londres, 1757; — 
An historical account e/ gênerai hospital in 

City qf Bath ;UmàtUf 1758, ia-i». 
Oioçrapkéé n^édieale. 

* BAiLi.ABT(ifdfne), médecin fiançais, Tîvait 
probablement dans la seconde moitié du dix sep- 
tième siècle. On a de lut : Discours du tabac, où 
il est traité partictUièrement du tabac en pou- 
dre ; Paris , 1 668 , 1 693, in- 1 2. L'auteur tient en 
grande estime la plante qui lait l'ofc^t de son liTre. 

Carrére, BittiotA. médic. — AdelDng,Sopplément à 
J(kfaer, jéllgemeines Getekrten-Lexicon. 

* BAILLÉS (Jacques-Mari&- Joseph), érèqoe 
de Luçon, né à Toulouse le 31 mars 1798. Or- 
donné prêtre en 1822, H remplit successiTement 



183 



BAILLES — 



les foocUons de secrétaire général de Tévèchéde 
Verdun, de vicaire-général et de supérieur da 
grand séminaire de Bayonne, de vicaire -gé- 
néral de Toulouse. Nommé évêqiie de Luçon 
par ordonnance royale du 15 août 1S45 , il prit 
possession de son siège le 11 janvier 1S46. En 
1849, M. Lai^uinais, alors ministre de Tins- 
truction publique et des cultes , ayant envoyé 
un Israélite professer la philosophie au col- 
lège de ^apoléon-Vendée, W de Luçon or- 
donna rinterdiction de la chapelle du lycée. 
Cette affaire, envenimée par la polémique des 
journaux, reçut une solution favorable aux légi- 
times réclamations de l'autorité épiscopale. Le 
ministre reconnut qu'il avait commis une faute, 
et le professeur de philosopliie ne fut point main- 
tenu dans une ville où les convictions des catho- 
liques sont si profondes et si vivaces. 

Un conflit de juridiction ecclésiastique s'est 
élevé récemment entre M6' Baillés et son mé- 
tropolitain, l'archevêque de Bordeaux. Voici à 
quelle occasion. Un curé du diocèse de Luçon » 
que sa conduite avait rendu indigne du sacerdoce, 
fut suspendu de ses fonctions par son évèque, qui 
prononça contre lui une sent^ce de conscience 
informée. Le curé qu'elle frappait appela de cette 
sentence au métropolitain. £n avait-il le droit? 
cet acte de l'autorité épiscopale pouvait-il être 
invalidé? M. l'évèque de Luçon se prononça 
pour la négative, et son avis prévalut. H pu- 
blia à cette occasion un ouvrage intitulé Des 
sentences épiscopales dites de conscience in- 
formée, ou du droit de suspendre un titulaire 
même inamovible, et de V appel de cette sen- 
tence. A. R. 

VAmi d0 ta rêUffion, 

BAiLLBT (Adrien ), érudit français, né le 13 
juin 1649 dans le village de la Neuville, près 
Beau vais, mort le 21 janvier 1706. D'abord ré- 
gent au collège de cette ville, où il avait (ait ses 
études, il entra ensuite dans les ordres, et fut 
nommé vicaire de campagne avec un traitement 
annuel de 300 francs. L'amour de l'étude lui fit 
quitter ses fonctions et sa province pour venir 
s'y livrer entièrement à Paris, où il devint bi* 
bliothécaire de M. de Lamoignon. Occupé dès 
lors exclusivement des devoirs de son emploi et 
de ses travaux scientifiques «t littéraires, il con- 
centra pour ainsi dire son existence dans ses 
livres et dans ses manuscrits, ne faisant qu'un 
seul repas, dormant à peine quelques heures, 
et souvent tout habillé. Û devait produire beau- 
coup, et sa fécondité Ait d'autant plus grande 
que, méditant toujours de nouveaux ouvrages , 
il donnait trop peu de soin k son style. On a de 
lui : Jugements des savants sur les principaux 
fmvrages des auteurs, 1685 et 1686, 9 vol. in-12. 
Baillet ne fit que la première et la deuxième par- 
tie (incomplète) de cet ouvrage qui devait avoir 
neuf parties, et qui lui attira les critiques des 
jésuites, choqués de ce qu'on y avait fait l'éloge 
des écrivains de Port-Royal; — Des enfants 



BAILLET 184 

devenus célèbres par leurs éludes et par leurs 
écrits, 1 688, in-1 2 ; — Des satires personnelles, 
traité historique et critique de celles quipor^ 
tent le titre d'Anti, 1689, 2 vol. in-12: cet ou- 
vrage est dirigé ccmtre Ménage, qui avait publié 
une Critique des Jugements des Savants, oti 
Baillet n'avait pas été épargné ; Amsterdam, 1725, 
8 vol. in-12; Paris, 1730; — Auteurs déguisés 
sous des noms étrangers, empruntés, suppo- 
sés, /ails à plaisir, chiffrés, renversés, retour' 
nés ou changés, d*une langue à une autres 
1690, in-12; réimprimé avec des notes de La 
Monnoie; Paris, 1722, 7 vol. in-4'*;— Vie de 
Descartes, 1691, 2 vol. in-4°; abrégé; 1693, 
in-12; — Histoire de Hollande, depuis la 
trêve de 1609, où finit Grotius , jusqu'à notre 
temps; 1690, 4 rô\. in-12, publiés sous le nom 
de La Neuville; — De la Dévotion à la sainte 
Vierge, et du culte qui lui est dû, 1694, tn-12 ; 
— De la conduite des âmes, 1695, in-l2, sous 
le nom de Daret de Villeneuve; — Les Vies 
des Saints, 1701, 3 vol. in-fol. ou 12 vol. in-8*, 
ce qui fait un volume ])Our chaque nwis ; — His- 
toire des Fêtes mobiles , les Vies des Saints de 
l'Ancien Testament, la Chronologie et la Ta- 
pographie des Saints, 1703, in-fol., ou 5 toI. 
in-8?; nouvelle édit, 1704, 4 vol. in-fol., et 1739, 
10 vol. in-4*^. « Cet ouvrage, dit l'abbé Lenglet, 
« est ce que Baiilet a fait de meilleur ; il n'a point 
« laissé passer de miracle qu'il ne l'ait examiné 
a de tout sens; » — les Maximes de saint 
Étiennede Grammont, 1704, in-12, traduit du 
latin; — Vie d'Edmond Richer, I714,'in-I2; on 
doute que Baillet en soit l'auteur; — Vie de Go- 
de/roi Hermant, 1717, înrI2; — Histoire des 
démêlés du pape Boniface VIII avec Philippe 
le Bel, roi de France, 1717, in-12, réimprimée 
en 1718; — Relation curieuse et nouvelle de 
Moscovie, 1709, in-12, publiée sous le nom de 
Sait, Hezeneil de la Neuville, anagramme de 
Baillet de la Neuville en Hez. On attiiime 
aussi à Baillet la Nouvelle relation contenant 
les voyages de Thomas Gage dans la Nouvelle' 
Espagne, traduite de VanqlaÀs par Beaulieu 
Huet Oneil, 1676, 2 vol.in-8'' ; 1699, 2 vol. in-l 2. 
[Bnc, des g, du m., avec addition]. 

Nicéron, Memolrei des hommes itlnstres. — Qucrard, 
la France littéraire. 

BAILLBT. Voyez SàimsJduen. 

BAILLBT (Christophe-Ernest, comte de), 
jurisconsulte belge, né le i" septembre 1668 
au château de la Tour ( duché de Luxembourg ) , 
mort à Bruxelles le 7 juin 1732. Il fîit président 
du conseil privé de l'empereur Charles Vf, et 
rendit des services lors du soulèvement de Ma- 
tines en juin 1718. 

archives pour rkUtoire eivUê et tUtéraire des 
Pays-Bas, 1. 111, p. floi-m. 

* BAILLBT (Jean) y orateur fhmçais, né à 
DQon d'une ancienne famille de robe , mort à 
Paris le 30 janvier 1651. Il était doyen de la 
Sainte-Chapelle de D^on , et archidiacre de Los- 
cheret, dans l'église de Châlon. On a de lui ; 



185 



BAILLET — BAILLEUL 



186 



Compliment à Henri de Condé ( cet cmyrage 
te trouYe p. 89 de la Description que Pierre 
Halpoy donna de l'entrée de ce prince à Dyon 
en 1632; Dijon, Guyot, 1632, in-fol.); — 
Sarangue faite le 6 mars 1648, à Louis de 
Bourbon, lorsqu'il prit possession de son 
gouvernement; Dijon , 1650, in-4*; insérée dans 
le Théâtre de V Éloquence française, Châlon, 
Cufiset, 1656, in-4'*. Joseph Bodlmier. 

P^rry, HUt. dé ChdUm, p. Ml ; PaplUon, BibUolh, des 
jtut. de Bourçogne, 1. 1, p. 8. 

* BAiLLBT ( dom Pierre ) , bénédictin et hia- 
toTÎen français, né à Sedan le 27 noTembre 1698. 
Il appartenait, dans son ordre, à la congréga- 
tion de Saint-Vanne de Verdun, où il entra en 
1698. On a de Ini : Histoires de plusieurs 
mon^tères de Saint^BeTioit , notamment celui 
de Mobtier-en-Derf, de Saint-Vanne, de Saint-Ar- 
non-de-MetE , en latin. 

11. Calmet, BibUoth. de Lorraine, 

* BAILLEUL (Gaspard), ingénieur et géo- 
graphe français , yivait dans la première moitié 
du dix-huitième siècle. Il laissa plusieurs cartes 
géographiques estimées, entre antres : la Pro- 
vence; Paris, 1707; — V Alsace; Paris, 1708; 
— la Forêt de Compiègne, 1728 ; — les Envi- 
rons de Landau, sans indication de date. 

On a du fils de Bailleul : PÉvêché de. Dijon; 
Dijon, 1746, in-fol. 
AdelttOff, SappL à JOcher, jéUffem. Getekrten^Lexteùn. 

BAiLLBVL ( Jacques-Charles ) , magistrat 
français, né en 1762 à Bretteville, près du 
Havre; mort à Paris le 16 mars 1843. Il était 
avocat au pariement de Paris lorsque la révolu- 
tion commença. Se trouvant inoccupé par suite 
de la désorganisation des tribunaux, il alla exer- 
cer à Montdidier, puis au Havre, où, après avoir 
été jugç de paix , il fut élu d^té à la conven- 
tion. Sa conduite dans cette assemblée fut ti- 
mide et incertaine. Il siégea constamment parmi 
les membres qui composaient la Plaine. Dans le 
procès de Louis XVI, il vota pour la réclusion, 
la déportation à la paix, et l'appel au peuple. 
s'éleva encore contre la Journée du 31 mai et la 
mise en accusation des girondins. Forcé de fuir, 
il fot arrêté à Provins et détenu à la Conciergerie, 
d*où il ne sortit qu'à la chute des montagnards 
purs, n fut ensuite membre du conseil des cinq- 
cents jusqu'à la révolution du 30 prairial , et pu- 
blia sur cette journée et sur celle du 18 fructi- 
dor des notices curieuses. Ce fut lui qui prési- 
dait l'assemblée lors de Tinaugaration de la salle 
du PalaÎB-Bonrbon. Appelé au tribunat, Il con- 
serva de l'indépendance, et fut éliminé en 1802. 
n fut cependant, en 1804, nommé directeur des 
droits-réonis dans le département de la Somme, 
n a occupé cette place jusqu'à la seconde restau- 
ration. Il apporta de notables améliorations dans 
le système financier de la France. Baiflenl fbt un 
des fondateurs du Constitutionnel , où il publia 
un grand nombre d'articles d'économie politique. 
On a de loi phuienrs brochures, dont on trouve 



les titres dans la France littéraire de Qnérard. 

Êlû^e de BaUleul par M. Tteot, 1848. 

BAILLBCL OU BALiOL (Jean db), roi d'E- 
cosse, mort en 1305. La couronne lui fut d'a- 
bord disputée par Robert Bruce; mais les 
états d'Ecosse ayant soumis la contestation à 
Edouard I**^, roi d'Angleterre, celui-ci accepta 
l'arbitrage , comme un droit afférent à sa cou- 
ronne, c'est4-dire comme suzerain de l'Ecosse. 
Il donna raison à Baliol, qui lui prêta serment en 
ces termes ( 26 décembre 1292) : « Monseigneui 
sir Edouard, roi d'Angleterre, lord suzerain du 
royaume d'Ecosse, moi Jean de Baliol, roi d'É- 
oosse , je me rends votre homme lige pour le 
royaume d'Ecosse et pour toutes ses apparte- 
nances et dépendances; lequel royaume je tiens 
et dois de droit et prétends tenir par héritage 
pour moi et mes hoirs, rois d'Ecosse, de vous et 
de vos hoirs, rois d'Angleterre; et je voue foi et 
loyauté à vous et à vos héritiers, rois d'Angle- 
terre, de vie et membres, et de toutes les di- 
gnités de ce monde, contre tous les hommes 
qui peuvent vivre et mourir. » U put bientôt 
mesurer toute l'étendue de son vasselage : une 
des conséquences les plus graves était celle qui 
permettait aux parties qui s'étaient présentées 
devant les cours du roi d'Ecosse d'en appder 
au seigneur suzerain. C'est ainsi que, dès la 
première année de son règne, Baliol fut assigné 
quatre fois devant le roi d'Angleterre, une fois, 
entre autres, pour répoudre à la réclamation 
d*un marchand qui pi^tendait être payé d*und 
somme due par Alexandre m, prédécesseur du 
roi d'Ecosse ; huit jours après, il fut encore as- 
signé à l'occasion de Macduff, comte de Fife, 
emprisonné par ordre du parlement écossais. 
Abreuvé de dégoût , Bailleul fit avec Philippe le 
Bel une alliance qui ne put aboutir. Les troupes 
écossaises, qui avaient pris l'initiative des hos- 
tilités, furent défaites à la bataille de,Durobar 
par le roi d'Angleterre ; et, le 24 juin 1 296, Baliol, 
a monté sur un petit cheval (a Gallouxiy), 
tenant à la main une petite baguette blanche, 
emblème du vasselage, vint trouver le vain- 
queur dans un cimetière, et lui exprima son re- 
pentir de son alliance avec le roi de France et 
de sa rébellion contre son seigneur lige. » ( TAn- 
gard ). B n'obtint point son pardon ; et, le 2 juil- 
let, il dut signer à Eincardin un acte de recon- 
naissance du droit du suzerain de rentrer en 
possession du fief; puis il fut envoyé à la Tour 
de Londres, mais traité courtoisement. B g^rda 
un train princier, et eut la liberté de circuler à 
vingt milles au delà de la Cité. Le T' avril 1298, 
il déclara qu'il renonçait à toute immixtion dans 
les affaires d'Ecosse. Le pape fht garant de l'exé- 
cution de cette promesse, et Baliol fut remis en 
1299 aux mains de l'évéque de Vienne, légat du 
pape. Par une circonstance digne de remarque , 
le roi d'Angleterre fit cette réserve : que cette re- 
mise ne conférerait au pontife que le droit de 
disposer de la personne du roi d'Ecosse et de 



107 



BAILLEUL — BAILLIE 



188 



ses bwDs en Angleterre. Six ans plus tard, le rai 
décho mourut daas sa seigneurie de Château- 
Gaillard, en Normandie. Os lui doit la fondation, 
à Oxford, d'un collège qui porte son nom. Ce 
prince était peu (ait pour les agitations de la 
royauté, surtout k Tépoque orageuse où il Técut. 

V. Ç. 

Rapf Tboyras, Hist, d'Angleterre. ~ Uagard , iiitt. 
d'jtngleterre. 

BAILLEUL OU BALiOL ( Éd&uard ) , flls de 
Jean Bailleul, roi d'Éoosse, virait dans la se- 
conde moitié du quatortième siècle. Appuyé par 
Edouard m, roi d'Angleterre , il revint en Ecosse 
en 1332, défit quatre fois le roî David Bruce, et, 
après s*ètre foit couronner, fit hommage de son 
rwyaume au roi d'Angleterre. Mais les Écossais 
eurent honte de cette bassesse de leur roi : Ils 
se révoltèrent, et le chassèrent. H se réftigia à 
Carli&le, et ne garda que pour la forme le titre de 
roi. n devint le pensionnairo d'Edouard , en fii- 
veor duquel il abdiqua le 20 janvier 1350. 

Moréri, Diet, kitt. — lÀngttA. HUt. dif dngUUrrê. -- 
RaplB Thoyrat, iiNil. d^jtnglêUrfê. 

*BAiLLBiJX ( Antoine )f compositeur fran- 
çais, mort à Paris en 1791. H était professeur et 
maiéhand de musique à Paris. On a de lui : le 
Bouquet de V amitié ^ cantatille; — Six sim- 
phonies à quatre parties ; Paris, 1758 ; — Mé- 
thode de chant i Paria, 1760, in-fol.; — Six 
symphonies à grand orchestre; 1767 ; ~ Mé- 
thode de violon i Paris, 1779 et 1798 1 — les 
Petits concerts de Paris , soljégis pour ap- 
prendre facilement la musique vocale et ins- 
trumentale i Paris, 1784; — Journal d*A- 
riettes italiennes, 

WéiXt, Biographie wUverulle des Musieient. 

* BAILLI ( Bernard), prêtre et helléniste al- 
lemand, vivait dans la première moitié du dix- 
buitièroe siècle. 11 fut abbé d'un monastère à Ra- 
tisbonne, et laissa : Ilias in nuce , seu pauca 
prxcepta ad grxcam linguam breviter ac/e- 
iicHer discendam ; Batisbonne, 1722. 

Adelung, Suppl. k Jocher, Migem. CeUhrleii-Leiicon. 

BAiLLiB {Guillaume) f dessinateur et gra- 
veur anglais, né vers 1736, mort au commence- 
ment du dix-neuvième siècle. Il suivit d'abord 
la carrière militaire, parvhit an grade de capi- 
taine, et quitta le service pour se livrer à sa 
passion pour les beaux-arts. Il se distingua dans 
la gravure au burin, à la pointe, au lavis et en 
manière noire. Ses morceaux les plus estimés 
sont ceux qu'il a gravés d'après Rembrandt. On 
a de lui une copie fort remarquable du Peseur 
d'or, qu'on prend souvent pour l'original. BaiUlea 
restauré fort habilement la planche connue sous 
le nom de la pièce des cent florins , morceau 
de Rembrandt, représentant la Guérison du Pa- 
ralytique. BaÙlle marquait ses estampes de la 
date de l'année et de celle du mois où il les avait 

terminées. 

StniU, Diei. of Bngravers. — Nafler, jillgemêlng$ 
KliniUêr-Lêxleon. 

màiLLiB ( Joanna ) , femme de lettres écos- 
saise , sam du précédent y née eo 1762, morte 



en 1851. Elle occupa on rang distingué dane 
cette période de la poésie anglaise qu'illustraient 
les Moore, les Coleridge , les Scott et les Byron. 
Ses premiers travaux parurent en 1799, sous le 
titre : Séries qf plays on the passions. L'en- 
thousiaste admiration de Walter Scott valut à ses 
œuvres une réputation que Justifient, du reste , 
une grande connaissance du cœur humain , des 
caractères fortement conçus et nettement traités, 
un style sûr, et riche en brillantes images. Mais 
en se limitant eOe-mème, dans chacune de' ses 
pièces, è l'analyse et è l'exposition progressive 
d'une seule passion, raoMNur dans Basile, U 
haine dans Montford , le remords dans Henri- 
quea, la jalousie dans Romiero, miss Bailllc 
donna à ses drames un caractère métaphysique 
et un air de travail systématique qui ne s'accor- 
dent guère avec le mouvement et l'infinie itxiélé 
de la nature. Aussi, ses œuvres dramatiques, 
quels que soient, du reste, leurs mérites supé- 
rieurs, n'abordèrent jamais la scène, ou ne purent 
s'y maintenir. Le monument qu'elle s'est pro- 
posé d'élever n'en reste pas moUis Tune des 
études les phis remarquâmes que le g^ie poé- 
tique ait laites sur le sujet inépuisable des pas- 
sions, et il assure à son auteur une place lu>no- 
rable au-dessous de Shakspeare, il est vrai, 
mais bien au-dessus du plus grand nombre des 
dramaturges anglais. Miss Baillie a donné aussi 
deux recueils de poésiesjvariées, où se remarquent 
des chants et des ballades qui ne le cèdent en 
rien & ceux de Walter Scott, et un poemo lyfiqiie 
( le Beacon ) qui est peut-être Tœuvre la plus par- 
faite de miss Joanna, et Tune des œu%Tcs les plus 
remarquables du temps. Outre les Plays on the 
passions (Londres, in-8'', 1799-1812), on a 
d'elle : Miscellaneous plays; in-8*', Londres, 
1804; — Mitrical legends qfexalled charac- 
ters;\Tk''V, Londres, 1821 ;— Fugitives verses; 
in-12, Londres, 1804 ; — Poelicalmiscellanies; 
Londres, 1823; — Bramas, 3 vol.; Londres , 
1836. — Ses oeuvres dramatiques ontélé réimies 
en un fort volume, et publiées séparément; Lon- 
dres , 1851 , in-8^ T. D. 

QuaSerlêg KevUw, voL 11. U, S7, u. - Edinturgh 
Review, vol. M, S7, 69. 

BAiLLiB (/oAn ), orientaliste anglais, né à 
Invemess en 1766, mort à Londres en 1823. 
Entré dès 1791 au service de la compagnie des 
Indes, il profita de sa position pour étudier les 
langues de l'Orient. En 1797, il fut chargé |iar 
le gouverneur général, sir John.Siiore, de tra- 
duire de l'arabe le code Imamea, recueil de lois 
musulmanes : malheureusement il n'en parut 
qu'un volume, contenant les lois eommerciales. 
n enseigna l'arabe, le persan et le droit mu- 
sulman au collège du Port-WlUiam. Jusqu'à 
1807, il résida quelque temps en qualité d'en- 
voyé à la cour du nabab d'Aoude, et en 1818 
il quitta le service pour retourner en Angleterre. 
En 1801, fiaiUie a publié des tables destinées à 
fadliter.ses cours de langues ; et,de 1802à 1803 g 



180 BAILUE - 

il donna rédilkm à» textes origtoaux d$ cinq 
ooffifBft Im phM estimés sur la gnwinMire 
arabe, savoir : Miet Amil, Scherh Miet Amil, 
Hubah^ Mûdaffêt ÀlnahWf et la Cafia d^Bbn- 



BAibLi* ( MaiMmi ) , médecin et anatomisto 
anglais , né, le 27 oetolm I76i . dans on petit 
villî^ dn eonté de Laoark en Ecosse; mort le 
33 septembre 1623. U était neveu des célèbres 
muitomistes Jesn et Guillaorne Hunter. Après des 
élodes Mas sons la direction de son père d V 
bonl, pois à roni? ersité de Glasgow, il prit ses 
Crndee à Oxford, et vint à Londres, ou il lut 
nmplofé, en qosJlté de préparateur, par Jean 
Hunier, auquel U sooeéda dans la chaire d'ana^ 
tomie. Plus tard il devint médecin de llidpltal 
Snint-Geerge, et merobue dn eoUéis des méds- 
dus de Undres. Ce fut en 1798 seulement que 
Bnfllie enmraença à se livrera la pratique delà 
wrfdssiwe avee un succès extraordinaire. Il de- 
vâil médecin du rai et de toutes les notabilités de 
TiUitfelerre. Ses qualités personnelles n'étaient 
laa inlérieures à son talent comme médecin et 
coimne professeur. Outre une fortune de deux 
«fciiK«n« iMiaSt à sa tamille\ il lânia an ooUéee 
des médecins de Londres toute sa bibliotbèque, 
a«s prépa i mtkins analomiques» et des sommes 
eonsidérables pour le sonlasamsnt des veuves et 
dne snAnte de médecins. Les principsnx ouvres» 
de BaiUie ont peur titre i êhê MarM ÀmUmnf 
qf leme qfike moët knporkmt parts q/ lAe 
krnmtm bmift Londres, 1796, in*8<»; manuel 
d'nnetoraie pidbologiqne, réimprimé avec dee 
nnsmentetions en 1798, 1607 et 1612 : il a été 
tnîduit en • Hfy^amf par Hfthnbawm et Soumne- 
riag; Berfin, HM-Uao, in-S**; en italien, par 
Coni; Venise, 1820, 2 vol. in>8<»; en flrançais, 
imrVBrrai, Paris, 1803$ et par Goerbots, Paris, 
181&, in-r ; — 8eHei (tTSngrmHngs intendêé 
$m iUmêraiê thê Marbéd Anatam^, fascic. 
1-10; iMd., 1790-1812, in-4* t c'est une série de 

dn suite à l'ouvrats précédent ; ^ Ltciurst an4 
MserMMottj on médecine, Ibid., 1826, in-8*; 
trwtell en aOemend par Hoteibaum; Leipsig, 
m?; -^ une édition avee notes de rouvrage de 
O. Hunier sur lUno^omie/wlAo^i^ife de Tu- 
ténu if «ne y bmm e enceinte; Londres, 1924, 
la-4<. Lss Mémoires de Baillte, publiés dans tes 
PhilosopMeal Transaeiionêf et quelques autres 
écrite, ont éte recueillis et publiés par J. War- 
drap, avec une notioe étendue sur sa vte; Lon* 
dres, 1815, 2 vol. in-8''. _ 

Aa«f JdMfwitfpilie.— Notice iqr U vte tlloi ÏMTrsgM 
«c BaWiiB, Sut te ironO/y-AeiiUtr, p.», vol C VIII, p. M. 

«AiLUB , en Utin VATUOS ( Kobert ) , théo- 
logien et htetorien écossais, né en 1559, mort en 
IM2. n étudia d'abord te théologie è Glasgow, et 
fut ensuite attscfaéj à te maison de lord Mont- 
gomery ; pute il remplit successivement diverses 
lOQcttone eoçlésfastiqnes. fin 1640, il fut chargé 



BAILLON 190 

par les lords écossais d'aller protester à Londres 
contre les innovations que Varchevèque Laud 
voulait introdqire dans l'Église écossaise. A sou 
retour, Balllie professa la théologie à Glasgow; 
et, en 1643, il représente l'Église écossaise au 
synode de Westminster. En 1661 , il Ait chargé 
de diriger l'universite de Glasgow, en rempla- 
cement d*un partissn de Cromwell appelé Pa- 
trik GOlespie ; et en 1649 a alte complimenter 
Charles II à te Haye, au nom de l'assemblée 
générale du clergé. H eût pu être évoque; 
mais il refusa , ne voulant pas être appelé sei- 
gneur. « On ne voit pas dans TAnden Testement , 
disait-il à Tarchevéque de Glasgow, qu*U y ait 
eu des seigneurs dans la maison de Jésus. » On 
a'de lui : Antechesis elenciiea errorum qum 
hodievexant£cclesiafn;lModns, 1654,in-8';— 
J>issuasive/r<m the errors o/the times ; Lon- 
dres, 1655, in-4»; — Ojms historlcum et ekro- 
notogicum; Amsterdam, 1663,in-foI. i-^Ade- 
fence ofthe Befin-mationofde ehurch o/scot- 
land, against M, Maxwell, bishop q/ lto9s\ a 
Paratlel between the Scothish Service-Book 
and the Romish Missal, Breviary; Londres, 
ta-4« ;— Letters and Jaumais, written by the 
deceased M, Rob. Baillie, careMly trans- 
cribed by Rob. Aiken, eontaining an im- 
partial account o/ public Transaction civil 
ecclesiastical and military , both in England 
and Scotlandfrom 1637 to 1662: Édimbours 
1777. ~ 

Adeluog. SoppLà Jocher, ÂUçtwk. Gehhrten^Uxiam. 

BAiLLiF(£e Roch), Voy, RiviÈaE {de la). 

BAii^tiONi ( M,'Giovanni\ mécanicien ite- 
lien, natif de Milan , vivait au dix-buitième 
siècle. Il tevente un orgue mécanique d'une ^ 
construction ingénieuse, destiné à être placé dans 
les jardins de Leinate, appartenant è la comtesse 
Visconti. Il en a donné la description sous le 
titre : Machina pneunuUica, inventata de 
M.'G, Baillioni, fatta dordine delta eccel- 
lentissinuisignora Visconti per le delizie delta 
sua villa di leinate^ dans te Giomale efe' let- 
terati d'Uatia, t. X. 

FéUs, Biographie univertetiê 0$$ MutUient, 

BAILLON (Emmanuel), naturaliste français, 
mort h Abbevillc en 1802. Il cultiva avec suc- 
cès romHhologie et la physiologie végétale, sous 
les rapporte de l'utilité immédiate qu'on en peut 
retirer dans l'économie rurale et politique. Sans 
sortir de son pays, il trouva le moyen de re- 
cueillir un grand nombre de Ihite nouveaux et 
curieux ; fit une étude particulière des oiseaux 
de mer qui habitent lesc6tes dete Picardie, et 
communiqua ses observations à BuAbn, qui le 
cite souvent avec éloge. Tous les ans il envoyait 
h Paris des oiseaux aquatiques vivante, que l'on 
élevait au jardin du Muséum. 11 avait le talent 
de préparer avec beaucoup de dextérité et de 
grâce les oiseaux pour les collections d'histoire 
naturelle, et le Muséum lui doit en grande par- 
tie sa coUection d'oiseaux de mer et de rivage 



191 BAILLOT 

des côtes de TOcéan, dont plusieurs sont très- 
rares, n donna le premier une notice détaillée 
sur la bemache , que BufTon n'avait fait con- 
naître qu'incomplètement. On a de lui plusieurs 
ouvrages justement estimés, entre autres un 
Mémoire sur les causes du- dépérissement des 
bois , et les moyens d*y remédier, 179f, in-4', 
qui lui valut le prix proposé sur cette question 
par l'assemblée c<mstitnante , et un autre Mé- 
moire sur les sables mouvants qui couvrent 
les côtes du département du Pas-de-Calais, 
et les moyens de s'opposer à leur invasion. 
L'auteur proposa, pour fixer les dunes , la cul- 
ture du hoya ou roseau des sables (arundo 
arenaria). Bâillon avait entretenu avec BufîTon 
im commerce de lettres, auquel notre célèbre 
naturaliste attachait le plus grand prix. 

Le Ba«, Dtettonnain mci/etopédique de la France. 

*BAiiMVOT (Pierre- Joseph), musicographe 
français, vivait dans la seconde moitié du dix- 
huitième siècle. 11 dirigea la musique ordinaire 
du duc d'AiguiUon. On a de BaîUon : Nouvelle 
méthode de guitare selon le système des meil- 
leurs auteurs y contenant les plus clairs et 
les plus aiséspour apprendre à accompagner 
une voix , et parvenir à jouer tout ce qui est 
propre à cet instrument; Paris, 1781 ; — la 
Musique lyrique, journal d'ariettes, avec ac- 
compagnement de guitare ou de harpe, 1772- 
1784. 
FéUs, Biographie des MusMems. 

BAILLOT (Etienne-Catherine) , littérateur, 
né à Évry-sur-Aube en 1758 , mort dans sa ville 
natale le 15 avril 1825. Avocat au bailliage de 
Troyes , il fut en 1789 député aux états géné- 
raux , et embrassa la cause de la révolution. 
Depuis 1791 il vécut retiré dans son départe- 
ment. On a de lui une traduction (en prose) des 
Satires de Juvénal (par B...);Paris, 1823, in-8*'. 
Il a laissé en manuscrit des Recherches sur 
Vhistoire de Champagne. 

Biographie des Champenoii. 

BAILLOT (Pierre), littérateur, né à Dqon le 
8 septembre 1752, mort le 20 février 1815. U 
fut professeur de littérature française et de rhé- 
torique au lycée de Dijon. On a de lui : Èécit 
de la bataille de Marathon , lu le ïi septem- 
bre i79i, dans la société patriotique de Dijon, 
aux gardes nationaux volontaires de la Côte- 
d'Or lors de leur départ pour V armée; 1792, 
m-8^; — Phaedri Fabulx sélecte, avec des 
notes; Dijon (Bligny), 1806., in-8» ; — Ovi- 
dii Métamorphoses selectx, ad usum lycœo- 
rum, avec des notes ; Dijon (Coquet) , 1808. 

, Qaérard, la France littéraire. 

BAiLLO T ( Pierre - Marie - François - de» 
Sales), célèbre violiniste, né le 1**' octobre 1771 
à Passy, mort à Paris le 15 septembre 1842. 
Il eut pour maître Viotti , et lut attaché en 1791 
au théâtre de Monsieur, En 1795, il entra 
au Conservatoire comme professeur de violon , 
en remplacement de son ami Bode, parti pour I 



— BAILLOU 



192 



la Russie. U détendit ce nouvel établissement de 
musique contre les attaques de ses adversaires, 
dans une brochure intitulée Rectteil de pièces 
à opposer à divers libelles dirigés contre 
Conservatoire de Musique ; Paris, 1803, in-4'*. 
Le U décembre 1812,àlaséancepubliquepotirla 
distribution des prix, il lut une Notice sur les 
travaux du Conservatoire impérial et sur les 
objets soumis à son examen pendant Pannée 
1812, in-4*de dix pages. De 1805à 1808, Baillot 
fit admirer son talent en Russie; en 18l5,il par- 
courut la Belgique , la Hollande et l'Angleterre, 
et y recueillit gloire et profit. Baillot ne iiit pas 
seulement un des premiers violinistes de son 
temps par un jeu hardi et original ; mais il fut 
un homme probe , désintéressé et généreux. Le 
principal ouvrage de Baillot est FArt du violon, 
dont la première édition parut en 1803. On a 
aussi de lui une JVotice sur J,-B, Viotti ; Paris, 
1825, in-8". Parmi les pièces de sa composition 
on remarque : douze Études caractéristiques 
pour le violon , avec accompagnement de basse 
chiffrée ; — des duos, des trios, des quatuor, des 
concertos, une symphonie concertante poor deux 
violons. 

EscDdler, arUcIe snr Baillot dans U GaietU musieale 
année IMI, n« 4S. ' 

BAILLOU, en \àiàiBallonius(GuUlaume de), 
célèbre médecin français, né à Paris en 1538, 
mort en 1616. Il était fils de Nicolas Baillou, 
architecte, origmaire de Nogent-Ie-Rotrou : il ap. 
prit d'abord les langues latine et grecque, et les 
enseigna ensuite lui-même au collège de Montaigu. 
Puis il étudia la médecine sous HouUier, Femel 
et Duret, et fut successivement reçu bachelier 
en 1568, et docteur en 1570. Il ne tarda pas à 
être attaché comme régent À la Faculté, dont il 
fut élu doyen en novembre 1580. Vers cette 
époque , la ville de Paris était ravagée par une 
épidémie catarrhale ( injluenza) ; les écoles 
étaient désertes , par la fuite des professeurs 
et des élèves. A l'épidémie se joignirent la guerre 
civile, et des tracasseries suscitées par le corps 
des chirurgiens, qui, avec l'appui de Henri m 
et du pape Grégoire xm , cherchait à foire un 
corps à part dans l'université. Ces calamités 
réunies fournirent à Baillou l'occasion de faire 
preuve de son zèle. Il fallait alors nn certain 
courage pour rappeler les médecins, presque tous 
l)artisans de l'école arabe , à l'observation des 
faits; Baillot le tenta heureusement, et ouvrit 
ainsi un des premiers la grande voie de la mé- 
thode expérimentale, si féconde en résultats. 
11 avait cependant beaucoup puisé dans les li* 
vres de Galien , et il avait pris Hippocrate pour 
modèle. Aux talents de médecin Baillou joignait 
les vertus qui font l'homme de bien. Recherché 
comme praticien, il eût pu facilement arriver 
aux honneurs et aux charges les plus élevées; 
il leur préféra l'indépendance et l'étude. Baillou 
avait embrassé le calvinisme : il fut désigné 
pour aller à Saint-Denis offrir à Henri IV les 



193 



BAILLOU — BAILLY 



194 



hommages de la &eattéde Pari8.Ilserritde mo- 
dèle à Sydenham/et ftit smnomné le Sydenham 
français. On l'appelait aussi le fléau des ba- 
cheliers (flagellum baccalaureorum) , à cause 
de la force de soq argumentation et de sa dia- 
lectique. 

Ses ouvrages, qui témoignent d'une vaste éru- 
dition et de profondes études littéraires, ne Ai- 
reat publiés qu'après sa mort par ses deux ne- 
veux, Jacques Chevart et Simon le Letier, 
tous deux médecins. Voici, du reste, la liste de 
ses ouvrages dans l'ordre chronologique : Con- 
sUiorum tnedicinalium liber primtu; Paris, 
1635, in-^** ; — Cansiliorummedicinalium liber 
seeundus; ibidem, 1636, in-^"; — Definitionum 
medieinalium Uber; Paris , 1639, in-4<' : U y 
explique les termes dont Hippocrates'est servi; — 
Epidemicorum et ephemeridum libri duo ; 
Paris, 1640,10-4** : c'est unrecueil de constitutions 
é|»démiques depuis 1570 jusqu'en 1579, com- 
pote d'après la méthode d'Hippocrate; — Cotiv- 
mentarius in libellum Theophrasti de verti- 
gine ; ibid., 1 640 , in-4* ; — De Convulsionibus 
liôellus; ibidem, 1640, in-4*; — lÂber de 
Bheumatismù et pleuritide dorsali; Paris, 
1642, in-4*; — De virginum et mulierum 
Mùrbis liber; ibidem, 1643, 10-4" : c'est un de 
ses meilleurs ouvrages; — Opuscula medica de 
Arikritide,de Calciêloeturinarum Hypostasi; 
Paris, 1643, in-4*' ; — ConsiliorutntMdicina' 
Itum liber tertUts et postremus; Paris, 1649, 
in4*' : c'est im rédt des maladies qu'il a obser- 
vées; il en indique les causes, et confirme ce qu'il 
avance par des exemples tirés de sa pratique; 
— Àdversaria medicinalia; Paris, in-4*'; — 
Opéra medica mnnia , studio Jacobi Chevart; 
Paris, 1635, 1640, 1643, 1649, in-4*, quatre vo- 
lumes; Venise, 1734, 1735, 1736, in-4*, quatre 
tomes en deax volumes; Genève, 1762, quatre 
Tolomes in-4*', avec une préface de Ttiéodore 
TroDchin. — Baillou avait, d'après le précité 
d'Hippocrate, 'essayé de chercher, dans la cons- 
titution atmosphérique, le principe des épidé- 
mies, amsi que les causes des maladies parti- 
culières à dîaque saison et à chaque diinat. H 
fit le premier bien oonnattre la nature du croup. 

F. Hi 
Van der Llnden, De tertptoriàui mêdieU. — Kenten , 
Mediiinitehm-lAXiam. - NlcéroQ, Uémoirei, t. XX. - 
SprenireU CescMeAte dêrmeAiain, t III. — Biographie 

*KAiLLOi7 (Louis) , musideu français, vivait 
dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. 
Après avoir reçu des leçons de violon de Capron, 
BaiQou se rendit en Italie. 11 fut attacha à la 
Scala de Milancomme chef d'orchestre, et écrivit 
pour ce théâtre la musique de plusieurs ballets. 
On a de lui , entre autres ouvrages : Àndro- 
nacca e Pirro^ représenté m 1777;— Àpollo 
phcato, 1778; — CcUipso €ibbandonata, même 
amiée; — la Zingarariconosciutaf 1783; — 
lodovico il Moro , 1786; — Guatimozin, o la 
conguisia del Messico, 1787; — Guillelmo 

■ODV. BIOGR. DRIVEES. — T. IV. 



Tell, 1797 ; — Lueio Giunio Bruto, 1798 ; — la 
Ditfatta di Àbderame, 1809 : ce dernier ou- 
vrage en société avec Gapuzzi. 

FéUa, Biographie universelle des Musiciens. 

BAILL1T (Pierre on), baillibc ou balliu, 
graveur flamand, vivait à Anvers dans la pre^ 
mière moitié du dix-septième siècle. Il avait 
passé quelques années à Home, où il s'était per- 
fectionné dans son art. On a de lui beaucoup 
d'estampes d'après Rubens , Vandyck , Cortone , 
le Guide , Amifl»! Carrache et Rembrandt. 

Descampi, Fie des Peintree flamands. 

*BAiLLT (Alexandre) , peintre finançais , né 
à Paris en 1764. H fût élève de David, et peignit 
le portrait H exposa plusieurs fois, et avec 
succès, à Paris, Ntmes, Montpellier et Marseille, 

Nagler. Neuee AUgemeHoM KûnsUer^hexieon. 

BAiLLT (Antoine^Denis) ^ prote d'impri- 
merie, né à Besançon le 8 novembre 1749, 
mort à Paris entre 1815 et 1820. H surveilla 
l'impression de la plupart des beaux ouvrages 
sortis des presses de Didot jeune, et décida ce 
dernier à faire une partie des fhus de publica- 
tion des Études de la nature de Bernardin de 
Saint-Pierre, livre pour lequel l'auteur n'avait 
pu trouver d'éditeur. On attribue à Bailly : Die- 
tionnoàre poétique ^éducation, Paris, 1775, 
2 vol. 10-8**, publié sous le pseudonyme de De- 
lacroix; — Choix éP anecdotes anciennes et 
modernes, recueillies des meilleurs auteurs, 
in-i2, 4' édition, Paris, 1824, 3 vol. in-18. 

Aloiè-lftrtln, Mewioirts sur la vie de Bernardin de 
Saint-Pierre. 

* BAILLT (Antoine), inspecteur général des 
ffaianees, mort en 1851, fils du précédent. On a 
de lui : Histoire financière de la Frcaice de- 
puis f origine de la mionarehie Jusgu^à la 
fin de 1786, avec le taUeau général des an- 
ciennes impositions, et un état des recettes et 
des dépenses du trésor royal à la même époque; 
— Administration des Finances du royaume- 
uni de la Grande-Bretagne et d^ Irlande, con- 
tenant les documents sur l'échiquier, la dette 
nationale, les banques, la navigation , le pro- 
duit et l'emploi des contributions , droits, taxes, 
péages, émoluments perçus par l'État sur leclergé, 
la magistrature, les comté, les paroisses, les 
corporations, etc. ; Paris, 1837, 2 vol. in-8** (Fîr- 
min Didot firères). — Ces ouvrages, contenant 
le résultat de documents originaux mis à la dis- 
position de M. Bailly, qui fut envoyé plusieurs 
fois en mission en Angleterre pour y étudier 
et approfondir le systtoe financier, sont fort 
estimés. 

* BAILLT (itovid), peintre hollandais, né à 
Leyde en 1588. Il eut plusieurs maîtres, entre 
autres Corn et Vander Voort. H se mit ensuite 
à voyager, et vint à Rome. A son retour, il refusa 
une pension que lui offttiit le duc de Brunswick, 
et s'établit à Leyde. Ses portraits, surtout ceux 
qu'il traçait À la plume, lui firent une grande 
néputatiop. 11 avait débuté avec assez de succès 

7 



195 



BAILLY 



196 



dans la fçnvuef qu'il laissa ensoito pour la 
peinture. 

Nagler, Jfeuet jillfemeinêi Mûtutler'JLixiean. 

RAILLT ( François )f Uttéraleur français , 
mort en 1651 , à Sainte-Vertn^ près de Chablis. 
n était fils d'un Tigneronde la paroiaae de Saint- 
Père d'Auxerre. Il commença ses étodes dans 
cette Tille ) et les poarsoÎTit à Paris» où il fut 
diargé de Tédocatioil du comte de Tonnefte. 11 
▼oyagea ensuite en Italie et en Flandre. A son 
retour, quoiqu'il ne ftt que ihnple dere » il lut 
pourvu de la cure de Yitry, dans le diocèse 
d'Auxerre. Mais bientôt , renonçant à Tétat ecclé- 
siastiqae, pour lequel il n'arait pas de Tocation , 
il se maria. On a de lui différentes pièces de théà- 
tn et i^usieurs sonnets, etc. ; Anters , in-i"". Ce 
recueil est dédié à rarohiducliesse Isabelle. 

J. B. 

PapillM, BiblMh. da Aul, 4f Bourgogne, 1. 1, p. •. 

* BAILLT ( €reor§e ) » général français , né en 
1685 , mort le 22 mars 1 769. H entra comme lieu- 
tenant an régiment d'Infanterie de Nararre en 
1705 , devint officier d'artiUerie e|i 1706, et fit la 
campagne de cette année en AUeroagne. Après 
avoir rempli successivement les fonctions de com- 
missaire extraordinaire et de commandant ordi- 
naire, le jeune Baflly assista au siège de Douai , à 
ceux de Quesnoy, de Boucbain, de Landau, de 
FrttMMirg, et fut pronui au grade de major d'ar- 
tillerie au siège de Fontarabie en 1719. Devenu 
commissaire provincial le 4 août 1721, il com- 
manda en cette qualité l'école de Grenoble jus- 
qu'en 1733, époque à laquelle il se rendit à l'ar- 
mée dltalie , où il combattit à la bataille de 
Parme, aux sièges de la Mirandole, à la prise 
du chftteau de Gottîne, de Reggiolo et de Té- 
Tènft. Après avobr Mt b campagne de la Bohème 
en 1741, 9 rentra en France avec l'armée en 
1743. Nommé brigadier te 20 flivrier de cette an- 
née, il fiit employé ù l'année du Rhin sous le 
maréchal de NoaHles, y commanda rartflterie à 
la bataille de Bettingen , et servit ensuite à celle 
dltalie depuis 1744 Jusqu'à la paix. Pendant 
les deux campagnes de 1745 et 1746 en Pié- 
mont, le brigadier Baitly rendit des services 
signalés à l*armée fhuiçalse, et y déploya autant 
de courage que de taleut. Nommé maréchal de 
camp le i" mai 1745, il obtint le grade de lieu- 
H^nant général de l'artillerie le l** juillet 1746, 
et cdui de lieutenant général des armées du roi 
le 10 mai 1748. Après la conclusion de la paix, 
il se retira dans ses Ibyen, oh il mourut à Tàge 
de soixante-quatorze ans. 

Catette de France, -^ Annales des temps. 

*BAii.LT (ffenri)j compoaiteur français, 
mort le 25 septembre 1639. B Ait surintendant de 
la musique de Louis Xtn, et laissa, outre des 
ballets et divertissements, plusieurs tKotets pour 
la chiçeile du roi , entra autres un Super fiu- 
mifuiy qui eut quelque retentissemfflt. 

Fétti, Biographie unÊversêtte des Musicien», 

BAiLLT (/ocgtfex),. peintre français^ né à 



Graçay en 1629, mort m 1679. n peignit av^ 
succès les fleura, les fruits, les cvnemèots. Ses 
coolenra avaient une tdie force, qu'elles péné- 
traient la piem; l'emploi des ingrédients qui 
le» composaient amena la mort de l'artiste. 

Cbaodon et Delandine, Nouveau dictionnatre kisto- 
Tique. — Il agier, Neues AUgetneines kUnstter''Lexieon. 

BAILLT { Jacques) f garde des tableaux du 
roi, né à Versailles en 1701, mort le 18 no- 
vembre 1768. U travailla dans le genre comique, 
et fit qudques parodies qui eurent un snooès 
passager. Son théâtre parut en 1768, en 2 vol. 
in-S"*. On a encore de lui le Oaiaiogue des ta- 
bleaux du cabinet durai au Uoxmàour^ ; 
Paris, 1777, in-12. Jacques Bailly Itat lepèredti 
savant astronome et infortuné maure de Paris. 

Le Bas. Dictionnaire enegeteip éé itu a de ta France. 

BAILLT (Jean^fivain), saivant célèbre et 
premier maire de Paris , né à Paris le 15 sep- 
tembre 1736, mort le 10 novembre 1793. V*»- 
bord desiiaé à la prefessioft de pielBCre, Il ne 
fit que de médiocres progi^ dans te dessiU, 
lorsque le hasard lui ouvrit une reute dlnstmc- 
tîon plus sérieuse. Un MatbémntfcicA nommé 
Monearville avait on fils, auquel Ballly donna 
des leçons de dessin en échange de quelques 
leçons dfe mathématiques. Aprîs av^ir épuisé 
les connaissances de Muncarvilte, BaiHy eut 
pour maître le père du célèbre Clairanl. Quel- 
qiies succès littéraires d'un de ses amis enflam- 
mèrent son imaginatiott, et à l'Age de seiae ans 
il composa deux tragédies, Cleiairt et IpM- 
génie en tïturide. Dans la première de ces 
pièces, l'auteur, par une piMestInatlon singu- 
lière, met en scène im maire de Paris, massacré 
par le peuple. Bailly consulta sur ses essais dra- 
matiques le comédien la Noue, qui lui conseilla 
de quitter le théâtre pour la science. Le jeune 
littérateur suivit ce conseil, et eut bientôt Toc- 
caskm de se lier avec l'abbé de la Caille, qui lui 
fit partager ses goûts et ses travaux pour Tas- 
tronomie. 

Dès 1763 Bailly présenta à l'Académie des 
sciences ses Observations sur ta iune, et, 
l'année suivante, il publia un kmg travail sur 
les ^^oifes todiacates. En 1766, parut son 
Essai sur les satellites de Jupiter, avec des 
tables de leurs mouvements, i vol. in-4°. En 
1771 il fit paraître un Mémoire sur la lumière 
de ces satellites. Ce mémoire, plein de vues 
profondes, le dassa parmi les grands astro- 
nomes de son temps. En 1775 Bailly donna le 
premier volume de son Histoire de Vastro- 
nomie ancienne et moderne ( ce volume in-4* 
comprend seulement Vhistoire de Vastrenomie 
ancienne depuis son origine Jusqu'à Fétablis^ 
sèment d^ Alexandrie), Ce volume flit 'suivi de 
V Histoire de fastronomte moderne (Jusqu'en 
1781 ), 1773-1783, 3 vol. to-4*>, et ce n'est qu'en 
1787 que parut l'histoire de V astronomie in- 
dienne et orientale, 1 vol. {n-4*.Ce grand ou- 
vrage est plein de recherches savantes et d'aper- 



m 



BÀOXY 



IdS 



90s iagéiMiix; H est écrit don tm BtjfeéMjgiiAt, 
doâtFoHtairelfe a le premferdoBBéreteinple danfi ' 
les oftHères Msfcenttfiqaer. Quelques olijectiotts 
que loi fit ToHaire sur la philosophie des brames, 
qu'il croyait tes lutenteurs de toutes les sciences, 
etaMèreut Bàilly à puMier en 1777 deux écrHs 
mtéreSMAts : Lettres sur ToH^lne des sciences 
(tôt. to-T), et VAtîantide de Platon (vol. ht-8''). 
L'aoteur y ettKbue la crâitloki de tous nos arts 
à mi peuple andeft , origMre du nord , habitant 
priiiiititenMM tes haoifcs plateatkt de la Tartarle 
orieolaie, people qui aurait disparu du i^obe 
pu quelque rétohitioli de la nature, et n*a\irait 
lusse mx autres nations que les âéments de 
ses conMlsflmtes , quelques tradiUons et d*obs- 
eors soureairs. De ce peuple détruit, les arts 
aoraieiit passé aux Chfaiois, aux Dsdfens, aux 
Cbsldéens, aux Grecs, etc. — Baflly se délassait 
desestrataux astronomiques par la littérature. 
H eut raœessit à TAcadémie française pour ses 
Élofes de Chartes V, de Molière; et à Rouen, 
pour edol de Cemeille, L*Acadânte de Berlita 
coaroma son Éloçfe de leUmitz. On doit encore 
i BaiOy, les Étôçes de Cook, de ta Caille et 
de Greaef . Ces éloges (Virent publiés sons ee 
litre : JMscours et mémMTes, 1770, 2 toi. in-8*. 
Les Éh^ de Chm-les F, de Mùl^e, de Cor- 
neille^ de l'abbé de tû Caille et de Leibnitz 
avaient été publiés précédemment en 1770 , toI. 
ia-r. Cette Tarlété de talents et les grftces de 
son style lui odvriivAt les portes des tr<^is Aca- 
démies de Paris, honnenr singulier qui n'ayalt 
jamais été obUeiiu que par Fontelielle. Son dis- 
cours de réceiMIoii à l'Académie française est 
très-remaninable par l*agréme»t de la diction, et 
la manière adroite arec laquelle II loue son pré- 
déeesaeur le comte de Tressan {Discours de 
réeeptkm, 1784, Iflri^). Cbmme commissaire 
de TAcadânle des sdences, Bailly publia en 
1784 et 17M deux Rapports Importants. Le 
preaiier a pont objet l'examen du magnétfsme 
animal, quH considère comme une des illuslotts 
de Tesprit humain {Rapport des commissaires 
chargés par r Académie des sciences de Vexor 
moi du magnétisme animal, 1784, ln-4*»). Le 
fiseond a pour but de ftdre substituer quatre 
liépitanx, dans quatre quartiers différents, à 
iliûpital unique qui existe à Paris ( Rapport des 
amnmissaireM chargés par F Académie des 
sciences de Pexamen du projet d^un nouvel 
hétd'lHeu, 1787, fo^**). Cet écrit, plein de 
oonnatosaiices physiques, d'énergie et de sensl- 
bililé, avait déterminé l'autorité à exécuter ce 
prolet «tfle, lorsque la rérolution tfalt l'arrêter, 
et ourrit à Bafily une noorelle carrière. Nommé 
âeeteur de son district, puis secrétaire de l'as- 
semblée âeetoraie, enfn député aux états, 
BaiUy se rendit h Versailles, oh déjà l'assemblée 
naHoînie se trouralt divisée sur la question 
rondamentale du vote par tète ou par ordre. A 
son arrivée, Û fut élu doyen du tiers état, 
dont il ae trouTa dès lors appdé à sovlenhr les 



justes prétendons. La rédstance â^ ordres pri- 
vilégiés ayant enfin obligé les communes à se 
constituer en assemblée nationale^ BaiUy, de 
shnple doyen du tiers état, se trouva prési- 
dent de l'assemblée constituante; ce fut lui qui 
eut l'honneur de présider la séance du jeu do 
paume. Lorsque le maître des cérémonies vint, 
de la part do roi, ordonner aux membres du 
tiers état de sortir de la salle , Bailly lui répon- 
dit : « La nation assemblée n'a point d'ordre à 
recevoir. » Il réclama, en sa qualité de prési- 
dent, le droit de prêter le premier serment ds 
ne pas se séparer avant d'avoir établi la consti- 
tution sur des bases solides. 

On sait comment, après un vain essai de coup 
d'État, la cour se vit forcée de souscrire à la 
réunion des ordres, sans avofar rien gagné à son 
imprudente tentative , sinon de constater à la 
fois ses regrets et son hnpnissance. On sait aussi 
qu'après avoir appelé des troupes sous Paris 
pour dissoudre la représentation nationale , le 
ministère fut vaincu de nouveau dans la fameuse 
Journée du 14 Juillet, qui vit tomber à la fois la 
Bastille et le pouvoir absolu. Le lendemain de 
cette journée, une députation de l'assemblée na- 
tionale, dont faisaient partie BaiUy et la Fayette, 
8'étant rendue à l'hôtel de ville, une acclamation 
universelle décerna fie 16 juillet) au premier le 
titre de maire de Paris, au second celui de 
commandant général de la milice parisienne , 
qui venait de s'organiser spontanément. Le 17, il 
reçut h; roi à l'hôtel de ville, et lui présenta la 
cocarde nationale. On remarque cette phrase 
dans le discours qu'il adressa à ce prince : 
« Henri IV avait conquis son peuple; ici c'est 
le peuple qui a reconquis son roi. » BaiUy fut de 
nouveau proclamé maire dans cette même jour- 
née. Le 25 août , il prêta, en cette quaUté, le 
serment suivant au roi : « sire , je Jure à Dieu , 
entre les mains de V. M., de faire respecter votre 
autorité légitime, de conserver les droits sacrés 
de la commtme de Paris, et de rendre justice à 
tous. » n offrit ensuite au roi un bouquet enve- 
loppé d'une gaze sur laqueUe était écrit en lettres 
d'or : K tfommage à Louis XYI, le meUlcur des 
rois. » Dans la journée du 6 octobre, fl vint rece- 
voir le roi à la barrière de Versailles , et lui fît 
un long discours, auquel Louis XVI ne répondit 
que par ces mots : « Monsieur, c'est toujours 
avec plaisir et confiance que je me trouve au 
miUen des habitants de ma bonne ville de Paris. » 
Le 10, lorsque l'assemblée vint tenir sa pre- 
mière séance à Paris , fl la complimenta. Il alla, 
le 6 février 1790, féliciter le roi sur la séance 
qu'il avait tenue la veiUe à l'assemblée, et sur 
le discours qu'U y avait prononcé ; il lui dit, entre 
autres choses, n qu'U réunissait tous les titres 
âe& monarques chéris, Louis le Juste, Louis le 
Bon, Louis le Sage, et bientôt Louis le Grand. 

Dans ses fonctions nouvelles , Bailly trouva de 
grands et diificiles devoirs à remplir. Il arrivait 
au milieu d'une famine, au milieu d'une insurrec- 

7. 



190 



BADLLY 



200 



tion, à la tète d'une administFation toute neuve, 
dont rien encore, ni la marche, ni les attribu- 
tions, ni les prérogstires, n'étaient déterminées. 
S &Uait maintenir Tordre au sein de TeOerves- 
cence, suppléer par la persuasion k Tauforité 
qui n'exiltait plus nulle paît, assurer diaque 
jour la subsistance d*une population de sept cent 
mille âmes, et chaque jour répondre du succès 
sur sa tète. H y réussit par un tiayail de tous les 
instants et par un dérouement sans bornes. H 
courut de grands dangers, et se fit de nombreux 
ennemis; mais il mérita Testime publique, et 
sut même conserver sa popularité , qui ne re- 
çut point d'atteinte sensible, jusqu'au jour où 
Louis XYI, entraîné par d'aveugles conseils, 
s'enfuit vers la frontière, laissant derrière lui un 
manifeste contre la révolution qu'il avait d'abord 
adoptée, et, découvert dans sa fuite, fut ramené 
captif dans la capitale irritée. 

L'assemblée, si grande jusqu'alors, fit id la 
faute immense de rappeler au pouvoir, de re- 
mettre en face de la révohition effarouchée, le 
prince qui , hostile à cette révolution , ne pouvait 
plus lui inspirer de confiance; qui , vaincu et fait 
prisonnier par die, ne pouvait plus lui inspirer 
de respect. Pour réaliser cette combinaison mal- 
heureuse, il lui fallut s'engager dans une voie 
de réaction. Des divisions commencèrent d'éclater 
entre les partisans de l'ordre nouveau ; des résis- 
tances se manifestèrent : un mouvement popu- 
laire eut lieu au Champ-de-Bfars; des mesures 
répressives devinrent nécessaires, il fallut pro- 
clamer la loi martiale. 

Dans cette pénible occurrence, la Fayette et 
Bailly firent leur devoir, quelque pénible qu'il 
pût être. Conduite par eux, la garde nationale 
s'avança vers le théâtre de l'insurrection, pré- 
cédée du drapeau rouge. Cette démonstration 
n'ayant pu calmer le désordre , il fallut employer 
la force. Le sang coula, et de ce jour la Fayette 
et Bailly devinrent odieux au parti populaire. 
On leur imputa ce qu'on se plut à nommer les 
massacres du Champ-de-Mars; on leur fit un 
crime d'avoir prêté mainmorte à la représenta- 
tion nationale, menacée par des résistances hos- 
tiles , comme si le pouvoir, alors même qu'il a 
pu se tromper, n'avait pas droit d'être protégé 
contre la violence et la révolte. Abreuvé de dé- 
goûts, Bailly aurait voulu dès lors renoncer aux 
fonctions publiques. Élu pourtant une seconde 
fois, il pensa que la gravité des circonstances 
lui défendait de refuser ; mais, la constitution ter- 
minée, il donna sa démission. Les inatanf^ de 
la commune le décidèrent néanmoins à rester en 
place jusqu'à l'époque des élections ; et, le 18 no- 
vembre 1791, il remit ses pouvoirs entre les 
mains de Péthion , nommé son successeur. Aendu 
à la vie privée, Bailly aurait pu trouver en An- 
gleterre un asile contre les ressentiments qui le 
poursuivaient. On le hii proposait; il reftisa: 
« L'homme, dit-il, qui s'est vu chargé d'une 
grande administration doit, quelque danger qui 



le menace, rester pour rendre compte de sa con- 
duite. » B se retira à Nantes, où il passa la der- 
nière année de sa vie dans la maison de M. Vil- 
lenaire ; ce fut là qu'il apprit les événements du 
10 août et du 21 janvier. B espéra trouver une 
retraite phis sûre à Mdun prto de son ami, le 
célèbre Laplace; il y fut devancé par un déta- 
chement de l'armée révolutionnaire, formée après 
le 31 mai. A son arrivée, une émeute édata, ii 
fut arrêté, et, peu de temps après, transféré à 
Paris, sur l'ordre du comité de sahit public. Une 
première fois il fut tiré de sa prison pour déposer 
comme témoin dans le procès de Marie-Antoi- 
nette; bientôt ce fut son tour de comparaître en 
accusé devant le tribunal révolutionnaire; il 8*y 
défendit sans faiblesse, et reçut sans pâlir son 
arrêt de mort. Dans ses derniers moments, Bailly 
montra la dignité d'un sage et la constance d'un 
martyr. Traîné lentement au supplice à travers 
les imprécations d'une multitude furieuse, glacé 
par la pluie qui tombait à torrents, sa bouche 
ne fit pas entendre une plainte. Arrivé au lie» 
de l'exécution , on brûla devant lui le drapean 
rouge; on démolit l'échafaud préparé, pour ne 
pas souiller de son sang le champ de la fédéra- 
tion, et on le releva sous ses yeux dans un fossé 
voisin. Pendant cette longue agonie, un instant on 
le vit frissonner. «Tu trembles, Bailly, » lui dit un 
de ses satellites. — « Oui, mon ami, mais c'est 
de froid, » répondit-il avec douceur. Bailly avait 
vécu cmquante-sept ans. Sa taille était haute, 
ses traits allongés, sa figure noble mais froide 
son caractère sérieux , son âme douce et sensible. 
Outre les écrits ci-dessus mentionnés, il a laissé : 
1* des Mémoires qu'il commença à Nantes, mais 
qui ont été achevés par une autre main , et où 
l'on trouve des détails intéressants sur les pre- 
miers événements de la révolution (M^noires 
d^un témoin oculaire de la révolution, on 
journal des faits qui se sont passés sous ses 
yeux, et qui ont préparé et fixé la constitution 
française (de 1791); Paris, 1804, 3 vol. in-8% 
réimprimés en 1822 ) ; — V* Essai sur les 
fables et sur leur histoire, qui parut imprimé 
en l'an vn ( 2 vol. in-8"), ouvrage posthume que 
l'auteur avait composé en 1781 et 1782 : un exem- 
plaire en fut présenté en hommage au corps lé- 
gislatif, et deux députés, Baudin et Rewbdl, sai- 
sirent cette occasion pour payer, du haut de 'la 
tribune, un tribut d'hommages et de regrets à la 
mémoire du savant et du citoyen; — 3* Rap^ 
port secret sur le mesmérisme ( dans le 
Conservateur de François do Neufchâteao, 
an Vm, 2 vol. in-8'»); — 4«» Procès-verbal des 
séances et délibérations de Vassembtée gêné- 
raie des électeurs de Paris , 1790, 3 vol. in-S* ; 
— 5^ Becueil des pièces intéressantes sur les 
atts, les sciences et la littérature, ouvrage 
posthume, 1810, hi-8''; on y trouve les vies des 
peintres allemands. Le célÂre pefaitre David a 
fait le portrait de Bailly. 
Èlog9 MftoHffM de J.^,'BûiUff (par Mcrart de 



301 



BÀILLY 



203 



Sainl-jQit h Loodret. îlU. In-t*. ( DMoC tloé , tTM. ) — 
Delisie de Salles. Éloge de BaUlf. — Ulaiide. Étoçe 
4e BaUig, 1794, 1d-««. - Lacretelle, Éloge Oe BaiUg. — 
BoodroC, GaieriofrwMç^ t. IL — M. Vr. Ango» Biogro' 
p*te de B€Mi9 1 Parte, IMI, 1b-4*. 

«BAiiXT {Jo$eph\ peintre flamand, natif 
de Gand , errait dana la seconde moitié da dix- 
tmitiènie aiède. H peignit arec sopérioiité le 
paysage; et, sans la biblesae de sa santé et sa 
manraiaefortnney il aurait peal-ètre égalé Glande 
I^xrrani. 

Hagler, Hemat jittgem ei n u KUntUÊr^Ltxieom, 

BAILLT (Joseph), médecin, né en 1779 à 
Besançon, mort le 15 décembre 1832. H étudia 
la méfiBdne et la phannade, et prit part comme 
officier de santé à la malheureuse expédition de 
Saint-Domingue. Il lit en qualité d'aide-mijor 
les campagnes de rAUemagne et de la Ruade. 
En 1823 il prit part, comme ptiarmaden prin- 
cipal, à l'expédition d'Espagne, quoique sa 
santé fût d^à très-afTaiMie par les fatigues et par 
la maladie qui devait le conduire au tombeau; 
Outre nn £suU sur les puiis artésiens, Besan- 
çon, 1830, br. in-S"* de 20 pages, BaiUy a publié 
drrers articles de sciences d'application, insérés 
dans les Mémoires de la Société d^agrieulture, 
et qui ont pour titre : Essai sur la culture du 
lin; Essai sur Pagrieulture , considérée dans 
ses rapporta arec les arts indnitrlels; Noticesur 
le ftroment loeular, — Les articles suiyants 
sont imprimés dans les Mémoires de l'Académie 
de Besançon : Du But philanthropique des 
sciences et des arts; — Souvenirs ttun voyage 
à Grenade; — Notice sur File de Saint-Do- 
minçue; — Burgos et la Vieill&Oastille , sou- 
Tolrs de 1823; — Valence et ses environs, 
excursion sur les côtes orientales de l'Espagne; 
— Recherches sur les moyens employés sue» 
eessivement en France pour extirper la mon- 
diciié et réprimer le vagabondage. BaiDj a 
laissé en manuscrits plusieurs nourefles et des 
Mémoires inaoheTés. 
M. Wetea, «dIL da Diettotmaire kMoHgue de PeUer. 

«■AiiXT (Pierre), médecin français, virait 
dans la première moitié du dix-septième siècle. 
On a de lui : Questions naturelles et curieuses, 
recueillies de la médecine, touchant le régime 
de santé, par ordre alphabétique; Paris, 1628, 



Carrtre, Bibiioiltiquê de la MéÛÊtim, - Adelanf , top* 
pléowot A JAcber , AUgemeinei CelêhrUn'Uxicon. 

■;aili.t db juillt (Edme-Louis-Sarthé- 
lemf ), bomme politique, né à Troyes en 1760, 
mort en juillet 1819. H était oratorien et profes- 
seur an collège de JniUy à l'époque de la rérolu- 
tion, dont il adopta les principes. En 1792, il fbt 
noauné député à la oonrention nationale. B se 
prononça dans le procès de Louis XYl pour 
rappel au peuple, pour le bannissement, et en- 
suite pour le snrsb. En mai 1794, il fut ncMumé 
secrétaire de la oonrention. Envoyé en mission 
à Strasbourg après le 9 thermidor, fl rendit 
compte à cette assemUée des maux qve la ville 



avait soulferts pendant le règne de la terreur, et 
lui annonça qu'il venait d'éliminer tous les em- 
ployés attachés à la faction de Robespierre. Dana 
la Journée orageuse du r*" prairial an m (20 mai 
1795 ), Bailly occupa le fauteuil en r^nplacement 
de Vernier. Devenu membre du comité de sûreté 
générale, il en remplit les fonctions avec modé- 
ration. Les liaisons qu'il avait formées avec les 
principaux membres du parti clichyen le firent 
comprendre sur la liste de déportation, lors de 
la journée du 18 fructidor an V. Mais le député 
Malès ayant &it observer que Bailly était prêtre 
assermenté et marié, parvint à obtenir sa ra- 
diation. Bailly fit encore partie du corps législatif 
en 1798. Il y fut attaqué ouvertement par Gau- 
ran, son. collègue, qui le dénonça à l'assemblée 
comme k un royaUste échappé à la déportation 
de fiructidor, et comme un lâche. » Après les 
événements du 18 brumaire, il fut nommé préfet 
du département de Lot En 1813, U fut révoqué 
par suite de quelques machinations de ses em- 
ployés. Depuis lors il vécut dans la retraite, et 
périt par une chute de diligenoe sur la route de 
Rouen, et après avoir subi l'amputation des deux 
l»as fracturés. On a de lui : Rapport sur 
Forganisation des sociétés nationales des 
sciences, belle»-4ettres et arts,pTéeeaté au con- 
seil des cinq-cents, aanom du comité de l'ins- 
truction publique, br. in-8% 1799. 
* BiograplUo dos CoHtomporaimt. 

* BAILLT DB MONTHION (FronçoiS-Gé- 

déon, comte) , général français, né à 111e Bour- 
bon le 27 janvier 1776, mort en 1846. Destiné 
de boone heure à la carrière militaire, il entra 
comme sous-lieutenant dans le 74" ré^mentde 
ligne le 24 février 1793, et fit les inremières 
campagnes de la révolution dans les armées 
de la Moselle et du Nord. Lorsque la conven- 
tion eut décrété la destitution de tous les officiers 
nobles, BaiQy deMonthion fat obligé de quitter 
le service de larépubiique. Toutefois cette suspen- 
sion ne fat pas de longue durée. Le 10 octobre 
1793, il reçut le brevet d'aide de camp du géné- 
ral Turreau, qu'il suivit aux armées des Pyrénées- 
Orientales , de l'Ouest, de Sambre-et-Meuse, de 
Mayenoe, et combattit avec lui sur le Rhin, en 
Suisse, sur le Danube, et en Italie, n se dis- 
tingua à Marengo, et Ait nommé colonel sur le 
champ de bataille d'Austerlitz. H prit une part 
active aux batailles de Smdensk , de la Mos- 
kova, de Malvizaroalawitz, et au passage de la 
Bérésina. Promu au grade de général de division 
le 4 octobre 1812, il seconda le prince Eugène 
dans toutes ses opérations militaires sur l'Elbe, 
et lassIMa aux bataifles de Lutzen, de Bautzen 
et de Wurtchcn. Depuis le 8 novembre 1813 jus- 
qu'an 1" janvier 1814, il remplit les fonctions de 
major général de la grande armée en l'absence 
dtf prince de Wagrap, qu'une maladie éloignait 
momentanément du théâtre de la guerre. Il fit 
aussi la campagne de France de 1814 ; et lorsque 
après la première restauration , en 1816, une 



jttS BAILLY 

nouTdle invasion menaça le territoire français, 
il fit, comme chef de l'état-major eénétal, la 
campagne de Belgique, et reçat une blesaore à 
la bataille de Waterloo. Il était en non-actîTité 
depuis la seconde reatauratioii, loraqu^en 1836 
le ministre de la guerre l'employa dans Tinspec- 
tion générale de Tialantene. |ie général Bailly fut 
élevé à la pairie lé 3 octobre 1837 , et obtint la 
grand-cnûx de la Légion d'bonnaur le 19 avril 
1843. A. A. 

Biographie dêt ConUmporaùu. 

BAiLLT-BBiST (Jean-Baptiste)j jurioon- 
suite, né en 1729 à Besançon, mort le 27 octobre 
1808. On a de lui un livre intitulé to Comté de 
Montbéliard agrandi et enrichi au pr^udice 
de la Franche-ConUé, par l'échange conclu le 
21 mai 1786 entre le roi de France et le duc de 
l^urtemberg (Besançon)^, 1789, in-8'' de 336 
l>ages. 

. BeOtr^ Dictionnaire hUtorivtUféàiL, a. a. W«Im. 

«BAiLOJi (Pascal) f moine et théologien es- 
pagnol, mort à Yfllaréal en 1592. On a de lui : 
Principales mysterios de la Vida de Christo ; 
de la veneradon y diynidad dei SS. sacra- 
mento de la Eucharistàa , principaUs actiones 
de Nuestra Senhora, y muerte de S. Anna su 
madré, 

N. Antoolo , àiUotk. Mtpana nofta, 

*BA1LS (D. BenUo)f musicographe et ma- 
thématicien espagnol, né à Barcelone en 1743. 
n eut la direction des mathématiques de l'Aca- 
démie de San-Femando, et fut membre de l'Acadé- 
mie royale espagnole d'histoire, sciences natu- 
relles et arts de Barcelone. On a de lui : Lee- 
dtones de clave ypriTicipias de harmonia, trad. 
de Bemetzrieder; Madrid, 1775, in-4^ 

FéUi, Biographie wUvtrtetle de* Mutleieni, 

*BAiLT ou BAiLBT (Abraham) , auteur 
comique anglais, vivait dans la seconde moitié 
du dix-septième siècle. Il laissa : the Spight/ul 
Sister, 1667, in-4^ 

Biographia dramatiea. — Adelong, Sappliîmeot à 
JOcber, /tUgemeines CeiorMtenrLexieon. 

;BAitT {Edouard Moches), sculpteur an- 
glais, né à Bristol en 1788. Il occupe aujourd'hui 
le premier rang parmi les artistes de la Grande- 
Bretagne. Élève iavori de Flaxman, Baiiy a su 
puiser à l'école de ce grand maître le sentiment 
et le goût de l'art antique. Ses compositions, 
pour la plupart très-remarquables, se distinguent 
par une correction de lignes, une harmonie et 
une grAce qui le rapprochent bien phis des 
sculpteurs grecs et italiens, que des Chartrey 
et des Westmacock, les maîtres de l'école an- 
glaise. Ses productions les plus célèbres sont : 
Hercule Urant Àlceste des enfers ^ qui lui 
valut la médaille à la Société des arts; Eve à la 
Fontaine^ qui Ibnda sa réputation et lui ouvrit 
les portes de la Société royale de Londres; — un 
Jffercule jetant Hylas à la mer, groupe qui ne 
manque pas de mérite , bien qu'inférieur à celui 
do Canova; — V Amour maternel; — une or- 



-«- BAILY 3IM 

nementafion monumentale à la façade ds Buckin- 
gham-Palace, représentant le Triomphe de la 
Gtrande- Bretagne ; — dea statues nombreuses 
de célébrités du jour, le lord Eylemond, leconUe 
Grey (14 pieils d» haut), m cfiic d:Es$€» co- 
lossal ; et surtout È^A ém^mt une Jeune Jille 
se préparant pour k l^n; — la JKympiu 
endomm; les trois dréeeê, at le Metour du 
cfimsew: XatàgsuL t. d. 

EcieeUe Review, IMI, t*. woV 

* BAII.T {Francis) , savant anglais, membre 
«ocrespondaiitdieVInstitotdeFnnce, né an 1774 
k Newbnrg, mort le 30 aaût 1844. ta première 
partie de sa carrière lut consacrée au commerce 
et à la finance, oà il fit unn fortune eonsidéralile. 
Membre influent de la Société des agents de 
change à Londres, il Ait chai^ de les défendre 
contre les attaques de la Cité, et publia à cette 
occasion des onvi:ages qui fixèient sur lui l'atten- 
tion publique. A cette époque de sa vie se T^h 
portât aussi ses travaux historiques, et ses 
tcaitéa remarquables anr les assurances, qui fu- 
rent traduits en phisieurs langues, et sont encore 
considérés anûoard'hiii comme lo meilleur ou- 
viage composé sur la matière. En 1823 il aban- 
dunna les afiaires ; <t, s'adonnanTdès lors tout en- 
tier À la soienee, il commença cette série de tra* 
vaux qui devaientrittustrer. Président de la Société 
astronomique de Londres qu'il avait fondée, il 
déploya une infotigabie activité dans des entre- 
prises innombrables où il nous serait impossible 
de le suivre. Ses principaux titres à la gloire sont : 
1° la réorganisation du NauUcal Almanach^ 
qui lui fut confiée par l'amirauté, et dont il fit un 
des plus remarquables noonuments scientifiques 
de notre époque; 2* la fixation de la yard, 
unité de longueur dont l'étalon avait été détruit 
dans l'incendie du parlement; 3* la détermi- 
nation de hi densité de la terre, od il contrôla , 
par 2,153 expériences successives, les ma^i- 
fiques travaux de Cavendish, et substitua le 
nombre de 5,660 à 5,448 trouvé par le célèbre 
philosophe; 4* la révision du cataiogno des 
étoiles, pour laquelle il oolUgea et mit en ordre les 
catalogues de Ptolémée, de Tycho-Brahé, d'Hal- 
ley, de Flamsteed, etc.; 5* enfin, la réduc. 
tion des catalogues de Lalande et de la Caille. 
Il rédigea presque seul, jusqu'à sa mort, les 
o(miptes-f«ndus annuels de la Société astrono- 
mique, où il publia phisieurs mémoires impor- 
tants, aussi bien que dans le Philosophical 
Magazine, Ses ouvrages ont pour titres : Tables 
for the purchasing and renewing of stades ; 
in-8*, Londres, 1802; — Doctrine ofinttresf^ 
annuities, and assurances; Umâre»^ 1810, 
in-8% tradoit en fhmçais par Alfred de Courcy ; 
Paris, 1830;— A synopsis of the principal 
éléments of astronomy deduced )rom La- 
place; Londres, 1812, ln-8'; — A neu> chart of 
history ; Londres, 1 8 1 7 ; — i4 catalogue of 1 760 
stars by la Caille; in-6*, 1827 ; — Mayers cata- 
logue of stars corrected; în-4% LoïKlfes, 1830; 



205 BAILY *- 

— Anaeeaunt of tke Bev, John Fianuteedy 
frist royal astronomer; iA-4", Londres, 1835 : 
cet ouTrage ifii|ioftaHt fut publié {Mt ordre des 
toHs oommissalret de rAmîranté, ot aax fni» de 
l'État T. D. 

i*A<lo9opMeol agaçaUhê, 

BiiifBEi«DB (Jean), médeein et astro- 
nome aillais, né en 1582, mort en 1643. U fut 
élevé à Cambridge et s'appliqua surtout à Vas- 
tronomie, pour laqœBe il avait un go6t prononcé. 
n Tint ensuite à Londres, où il fut agrégé au col> 
lëgede médecine. U se 6t surtout remarquer par 
sa description de la flhraeuse comète de 1618 , ce 
qui lui TaJut de la part d*Henri SayeUi, fondateur 
de la chaire d'astronomie d'Oxford, le Utre de pror 
fiœear de cette science. Ses ouvrages sont : An 
asironomieal description of Phê coon^eé Jrom 
tke \%^ of novomber 1618, to tke 16>^ of 
december fbHowin^ ; Londres, 1619, in-4*; — 
ProeU Spkjsra Ptolomœi de ffypotkeêibus 
pianetarum liber sêmfittaris; Lonires, 16)0^ 
in-4»; — Ptoiomœi Canon regnorum; — C»- 
nieuiaria, or TreoHse coneemi9igtkedog'$$ar 
and tke canicuta dey; Oxford, 1648, ia-4^ 

moçr*pMe MMitaiê, - Rom, KHbw Bioffa^^Meal IMe- 



SAIRIKTAR 



906 



* B A ix ES ( Rodolphe ) , philokiiue anglais , 
mort en lâao. Il professa la langue hébraïque à 
Paris, devint évéque de Lichtfeld en Angleterre, 
sons la retne Marie, et perdit son évtehé sous la 
reiDe Elisabeth. Outre un Commentaire sur tes 
Proverbes f on a de lui une Grammaire ké- 
braique estimée; Paris, 1550, în-4^. 

iôcber, JUçemeines GeUhrten'Lexiccn. 

' *«AiNi (Joseph), musicien itaUen, né à 
Rome en 1776. Il entra dans les ordres, et s'ap- 
pliqua de bonne heure à Tart musical, n devint 
directeur de la chapelle pontificale. Il se fit con- 
naître par ses compositions dans le genre sacré, 
restées manuscrites, et surtout par un Miserere 
composé pour la chapefie Sixtine, par ordre 
de Pie Yn. On a de lui : Lettera sopra il 
motetto a quatro cori del sig, D. Marco San- 
Uicci, corne lavoro di génère nitovo^ 1806 ; — 
Sag^io sopra VidentUà de' ritmi musicale e 
pœiico; Florence, 1820, 76 pages ia-8°, tra- 
duit en français par le comte de Saint-Leu, sous 
ce titre : Essai sur Videntité du rhytkme poé- 
tique et musical; Florence, 1820, in-8''; — 
ifeiRorie storico-crUiche délia vita e délie 
opère di Giovanne Pierluigi da Palesirina, 
ÇapeUano cantore^ e quiwU composUore délia 
eappeUa poHtifiçia^ maestro di cappella délie 
basilicke Vaticana, lateranense, e I4àeriana, 
deUo il principe délia Musica; Rome, 1828, 
2 vol. bk4^. C*est un des meillews ouvrages en 
ce goire, et le plus important de ceux qui sont 
dos à la plume de Taoteor. 

I Fétii, Biogra§kàê wUatrmUê dêi Mtuioimu» 

* «âiH viLft« ( Ckarlei ) , peintre et musicien 
ftaaçais, mort à Paris ea 17&4. H était parent de 
BoOéaa, ailiiûc4MifietltadecattiTer ap«inture. 



Q laissa plusieon compositions, des Pièces fugir 
tives, un opéra qui n'a pas été misen musique, 
et un grue nombre de chansons bachiques. 

*BAiR OU BATBB {Meiokior), orfénrrê aQa- 
mand, natif de NHremh0rg,mort e« 1577. Use 
fit remarquer par de uombteux travaux d'art, 
parmi lesquels on die un dessus d'autel eo argent 
exécuté pour te roi de Pologne. 

* BAIBAKTAB OUBBlllAftBAB (MUSiapàOr 

Packa), grand vizir ottoman, né ett 1756, mort 
le 14 novembre 1808. Dès ctti défaut dans la eac^ 
rière des armes , il se distingua par sa vaieur. 
En ! 806, devenu peeha de Rooschouk, il eomltat- 
tit \e9, Russes qui avaient envahi la Moldavie, La 
Valachie, et s'étaient emparés de fiucharest. Lors 
de la revotte des janissaires et de la déposition 
de Sélim, Bairalitar cojachit un armistice avec 
rennemi, et marcha sur Constantinople. On ne 
soupçonna pas d'abord ses desseins et le paiti 
qu'A embrasserait. SéKm, qu'il voulsit rétablir 
surletrûne, avait été son bienfisiteur; Mustapiia 
le retenait prisonnier , et le ift étran^i^ef , pour 
que Bairaktar ne pût le délivrer. Mais cekit-ci, et 
le jour même de son instaUatien, fit exposer à la 
porte du sérail (rente-trojs tôtes : c'étaient celles 
des assassins dn suMan Sélim, de leurs complices, 
et des (avons de HÔusÉapha. il fitétian^er et jeter 
dans le Bosphore les officiera des yamacks. Les 
femmes du sérail, qui avaient manifesté de la 
joie en. apprenant la mort du sultan Sélim, furent 
cousues dans des sacs et précipitées dans la 
mer. Bairaktar le vengea en déposant Mostfr- 
pha, et en mettant la eouroane sur la tdte' de 
Mahmood (26 juillet 1808). Le pacha devint hii- 
même grand vizir. H destitua le grand mnphti et 
les ulémas, auteurs et complices de la révolte des 
janissaires; il augmenta Tarmée, et voufat y mtro- 
duire des réformes utiles, afin d'avoir désormais 
des troupes régulières capables de résister aux 
Russes. A cet effet, fl eonvoqua à Constantt- 
nople tous les pachas de rempôre ; son plan Ait 
adopté, et le muphti approuva bi décision. Mais 
l'orgueil lui fit négliger la prudence dans les 
moyens d'exécution du nizam-dgedid. Ses en- 
nemis, pour Faiiaiblir, suscitèrent Mebi-Aza, célè- 
hre par ea valeur et ses brigandages, à envahir 
Ronsohottk. Bairaktar envoya à plusieurs re- 
prises une partie de ses troupes les plus dé- 
vouées. Bravant le péril , il repoussa les oun- 
seiU que lui dominent ses amis de se retirer à 
Andrinople en emmenant avec lui Monstapha et 
Mahmoud, et resta à Constantinopie. En se ren- 
dant chez te muphti le jour do Ramazan , son 
escorte armée frappa le peuple qui ohstruait les 
rues. Les janissaires se soulevèrent de nouveau; 
secondés par la populace, et appuyés sur 
la flotte, ils entourèrent le sérail le 15 no- 
vembre 1808, et sommèrent le vizir de rétablir 
Mustapha. Bairaktar se défendit vaillamment; 
mais les insurgés mireaft Je feu au palais; Tin* 



307 



BAIRAKTAR — BAITELi.1 



308 



cendie, s'étendit et menaça d'enrahir Ck>ii8taii- 
tinople. Mahmoad renfenoé dans le sérail se 
défendait hardiment contre les jamssaireSy et, 
secondé par le capitan-pacha, se maintenait 
derrière les murs dû sérail. Témoin de cet hor- 
rible incendie , tooché des cris des tidimeSy et 
Toyant nne partie de ses meilleuTS soldats re- 
poossée, fl autorisa le capitan-pacha à étran- 
gler Mastapha, et fit cesser le feo. Toat rentra 
dans l'ordre. Biais lorsqu'on pot s'approcher du 
palais du grand ywr, on y tronra Bairaktar, 
son esclaTe ft?otite, et Feomique qui les aTait 
suivis, asphyxiés dans une chambre souterraine. 
(YoirSÉUHin.) 

Tacbereao de Saint-Denja, BnoimUiim de CcmtUuUi- 
nûplê en isorr et ISOS; ParU. ISI», i toL lo4*. — Lamartloe, 
Forage an OriaU, — ConvêrtatUm-Lexieen. — Roae, 
New Biographieal MetUmarf, 

BAiED (sir David), général anglais, né Ters 
le milien du dix-huitième siècle, mort le 18 août 
1829. Il serrit d'abord dans llnde, où il derint, 
dans le combat.de Perimbancnm, prisonnier 
d'Hyder-Ali, qui ne le remit en libôrté qu'an 
bout de trois ans et demi de captirité. Il prit 
part, en 1791, 1792 et 1793, an si^ deSeringa- 
patam et de Pondichéry. En 1801 , il serrit en 
Egypte sous les ordres du général Hntchinson, 
et commanda, en 1806, l'expédition qui enleva 
aux Hollandais la colonie du Cap. En 1809, il 
commanda les troupes anglaises en Espagne, et 
ftit blessé au combat de la Ck>rogne. 

Théodore Hook. f^ie de Hr David Baird ; LoDdrea 
t TOI. ID-S*, isti. — Jtiatle Journal de last. 

* BAiEO ( Pierre ), médecin itaUen, né à Turin 
en 1468, mort le 1^ avril 1558. Il étudia et 
exerça arec succès la médecine dans sa ville 
natale. Il compta parmi ses clients les personna- 
ges les plus considérables de son temps, et ob» 
tînt le titre de médecin de Chartes n, duc de 
Savoie. On ade Bairo : De PestiUntiaf jusque 
Curatione per prœservationum eicurationum 
reçimen; Turin , 1507, in-4% et Paris, 1513 ; — 
LexipyreUs perpetuœ et qnestiones et An- 
nexorumsolutio ; de NobilUcUe/acultatis Jlfe- 
diesB; Utrum Medicina et Philosophia sint 
nobiliores utroquejure, scilicei civili et ca- 
nonico; Turin, 1512, in-fol.; — De medendis 
humani; wrporis Malis Bnchiridion quod 
vulgo Venirmecum vocant ; BAle, 1560, in-8'^, et 
Francfort, 161 2 ; ~ Secreti medidnali ; Venise, 
f585,in-8^ 

MauttcbelU, ScHUoH d'ItaikL - Bioçraph, wUdte, 

* BAisANGOE, nom de quelques empereurs 
mogols et tnroomans. 

* Baisancob , fils de Caldu-Khan, succéda à 
son père dans l'empire des Mogols, avant que 
ces peuples se fussent répandus £ns la province 
de l'Iran, en deçà du fleuve Gihon. Ce prince 
eut deux frères, nommés G4ucalemgom et 
Giusmagm, Le premier devint le chef de la 
tribu nommée Tahlut, et le second, de celle qui 
porte le nom de Sahint. Baisancor laissa un fils 
nommé Tumakhan , qui lui succéda, et duquel I 



les Mogols tirent la gébéalogie de Gln|[^Jihan. 

* Baisangor-Mudca, sultan de la dynastie des 
Turoomans du Jfo«<oii^jBtoiic,morten 1491. Il 
avait dix ans lorsqu'il fut proclamé sultan. Les 
Turoomans se trouvaient divisés alors entre deux 
factions, dent Tune éleva sur le trdne Massig- 
Beg, l'antre Ali-Beg. Us furent chassés l'un et 
l'autre par Rostam-Beg, qui s'empara de leurs 
États. Quant à Baisancor, placé sous la tutelle 
du sofi Khalil-Mosuli , H nexégna qu'un an et 
huit mois : il fut déûUt et tué par Rostam, au- 
près de la ville de Berda. 

* BA]SAiicoB-MiBza,undes derniers princes de 
la racedeTsmerian,dela branchedeMiranschah, 
qui régnèrent dans la Transoxane,mort en 1499. 
Son père Mahmud mourut en 1494 à Samarcand, 
et laissa quatre fils, parmi lesquels Mirza-Baisao- 
cor, qui obtint le gouvernement Je Samarcand. 
Attaqué par son frère Massud, et hors d*état de 
lui résister. Il se tint caché et déguisé jusqu'à œ 
qu'A pût se retirer auprès de Khozru-Schah 
dans la ville de Conduz. Son frère Massud Ty 
vint attaquer encore; mais Baisancor fut délivré 
par Khonnachah, qui se servit de cette défaite 
dans llntérèt Je son ambition. Il fit mourir Bai- 
sancor, et devint maître ainsi de Gonduz, BoUan- 
Heasar, Badakschiam. 

DUerbclot, BM, Orient, - Mor«rl, DieUomuUre Ms- 
torique, 

* BAiTBLLi (Angélique), femme savante 
italienne, native de Brescia, vivait dans la se- 
conde moitié du dix-septième siècle. Elle appar- 
tenait à xme famille noble , aujourd'hui éteinte. 
En 1646, Angélique devint abbesse du couvent 
des Bénédictines, placé sous l'invocation de sainte 
Julie. On a d'elle : Annali Utorici delV edi- 
ficazione , ereazione e dotazione del serenis- 
simo monasterio di S, ScUvatore e S, GiuUa 
di Brescia, alla Sede Apostolica ed alla regia 
potestà immediamente sottoposto; Brescia, 
1657, in-fol.; — Vita, Mariirio e Morte dt 
S, Giulia Cartaginese; Brescia, 1657. 

Mauncbellf, ScritUiri d'ilalta, — Adeluny. Soppléoieot 
à iOcber, Mlgemetnes Gelehrten-Leiieon. 

* BAiTBLLi (Françoise), femme poète et 
savante italienne, née le 27 octobre 1706. Elle se 
fit remarquer comme poète aussi bien que 
comme savante, versée qu'elle était dans les 
lettres grecques et latines. On trouve de ses 
poésies dans les Compontmen^i recitati in una 
letteraria ildummsa; Brescia, 1746. 

Mazzochein, Sertttori d'Italia. 

* BAITBLU ( François ), poète latin, natif de 
Brescia , vivait probablement dans la seconde 
moitié du dix-septième siècle. On a de lui : 
Rime eon un discorso délia Nohiltà; Brescia, 
1625; — la Scipiade, poenui; Brescia, 1636, 
in-8*; — VAdulazione, discorso. 

MauacbelH. SeriUori d'itatia, 

* BAITBLU ( Jules ), jurisconsulte italien, né 
en 1705. n étudia le droit à Padoue , devint doc- 
teur en 1728, et remplit divers emplob Impor- 
tants à Brescia, d'où fl était originaire. On a de 



109 



BAITELLI — BAIUS 



210 



loi : Componimenti reciiati in una letteraria 
Advnanza, édités par Baitelli; Bresda, 1746; 

— Renoaiqiws snr les Tre Lettere delP antico 

Staio d^ Cenomani; Bresda, 1745. 

JKtMorte intomo air antko Stato de* CmoMMml. • 
MatraftifUI, Serittori d^italia. ~ Adelang, Soppiémcnt 
à JOcher. jâUgnuinê* Gêlêkrtm^-JjKtieon. 

■AITBLU (GHtlia ). Voy. Feharou. 

*BAiTHB oa BUTHB (Etienne), botaniste 
et ttiéologien boogrois , Tivalt dans la seconde 
moitié da seizième siède. H ftat, eo 15S2, prédi- 
cateur protestant ao cbAteau de Gissing, appar- 
tenant aa comte Battfaiani. C*est à Baithe que 
le célèbre botamete Clnsins (L'Écluse) dut la 
commonicatioa de qoelqnes plantes rares de la 
Hraigrie. On a de Baithe : A Keresstjféni tudo- 
maniak rôvidsummaia ( Ck>art résumé de la 
doctrine chrétienne ), 1582, in-8* ; — Mikeppen 
a Heresztseget Vr vaUortyai; Gissing, 1582; 

— Nomenclator stirpium Pannonicus, dans 
dnsiusy Hisioria stirpium rariorum Pan- 
noniXf 1583, et dans Czwittinger, Specim, 
Hunyar. JÀtterar,; 1583; ^ Fuves kônyo, 
/uveknek es /aknak nevekrôk; Nemet-Ujvary 
1595, in-^"* : c'est la description dHm herbier en 
langue hongroise (ouvrage très-rare); — Ma- 
gyar Postula, on Sermon pour chaque diman- 
che; — Carmen congratulatorium Steph, 
Pathag , etc., 1592 ; — Sncoméum ubiqui- 
siistiatm contra Brentianos; Gissing, 1597, 

m-8«. H. 

Ronnyf, MéPMT, HvMçar. — Wesprem, Bioçr. 
Mèdie. Htmgar. — Adelnng, Sapplénent à JOeber, Mt- 
gemttnt» GeîekrUn-Léxtcon. 

BAiTBOSvs, Juif, fondateur, avec son disciple 
Sndoc, de la secte des saddooéens, qui portait 
aossi dans l'origine le nom de baàthôsiens. Ce 
sectaire niait la vie étemelle et b résurrection. 
Voy, SAnoc. 

CiModoo et Delundlne, ifouveau DieUonnairê ki$tt>- 
riqu». 

*BAITTIB l Guillaume), médecin anglais 

du dix-huitième siècle. On a de hd : À treatise 

on madness ; Londres, 1757 ; — Àphorismi de 

eognoscendis et CMrandis morbis nonnulli; 

Londres, 1762. 

CaiTère, Bibl. Aê la Médecine. — Adelung, Sopplé- 
Benl à Jteber, AllçemHnet Celehrtên-LexUon. 

*BAITZ ( Jean-André- ffartman ), construc- 
teur d'orgues, né en Hollande, mort en 1770. 
n construisit plusieurs orgues, entre autres celui 
de Zierikzée, de seize pieds, à quarante-six 
jeux ouverts, trois claviers à la main, un de 
pédale, et neuf soufflets; celui de Benacbop , à 
on seni clavier; celui de la grande église de Gn>- 
Bûigue, en 1755 ; cdui des Mennonites d'Utrecht 
(1765); cdnr de Wenden, en 1768; celui de 
Ysscflsein, cehii de l'église française de Heusden ; 
et celui de Tilburg. 

FéUs. Biographie univenelle des MfMeien*. 

^BAiTZ DB GOLOBiBiBB (Aude ob), gé- 
néral français , né en 1610, mort au mois de dé- 
eembre 1657. H fit ses premières armes dans 
le légjhnent de Lyonnais en 1630, soos le mar- 



quis de Toiras , dans le Montferrat. En 1635, il 
retourna en Italie avec son régiment, et resta 
sur le thé&tre de la guerre jusqu'en 1640, époque 
à laquelle eut lieu le siège et la prise de Turin. 
En 1641, il servit sous le comte de la Mothe- 
Hoodancourt en Catalogne , où n assista à la 
prise de Vais, an siège de Tarragone, et à l'as- 
saut de Tamarit. Apiès avoir contribué an suc- 
cès de Taffidre du 7 novembre, à l'issue de la- 
quelle les Catalans abandonnèrent le siège d'Al- 
ménas qu'ils tenaient étroitement bloqué, Baitz 
se distingua de nouveau aux combats des 19 jan- 
vier, 24 et 31 mars 1642, où les Espagnols 
furent battus. Au combat du 19, il fut blessé 
d'un coup de mousquet. A pebe sa Uessure était- 
elle cicatrisée, qu'A ^joignit son régiment, avec 
lequel il se trouva à la journée de Lérida en 
1644, an siège de Boses en 1645, et à la prise de 
Porto-Longone en 1646. H servit de nouveau en 
Italie, où il obtint le grade de maréchal de camp 
le 23 avril 1649, et celui de lieutenant général 
le 8 octobre 1656. H mourut Tannée suivante, 
à l'âge de qoarante-sept ans. 

A. A. 

Dép^ de 9a çmerr». — Méinoirei du tempe. 

BAivs ( Michel ) , nom latinisé de De Bay, 
théologien belge, naquit en 1513 an village de 
Melin, près d'Ath, dans la province de Hainaut, 
et mourut le 16 septembre 1589. Doué d'une in- 
telligence vive et profonde, que révèle un por- 
trait que l'on a de lui, il se lafssa aller au mou- 
vement qui à son époque entraînait tous les pen- 
seurs. Chariefr<hiint, en 1551, lui donna une 
chaire d'Écriture sainte à l'université de Louvain. 
Bientôt Baius, nommé chancelier de cette uni- 
versité, oonservateor de ses privilèges, inquisi- 
teur général, mérita l'attention de Philippe n : 
il fut désigné pour représenter l'université de 
Louvain au condle de Trente. C'est à cette époque 
qu'il publia ses doctrines sur le libre arbitre et 
la grâce, empreintes de fatalisme et renouvelées 
de Pelage. Les doctrines de Baius, blflmées d'a- 
bord par quelques docteurs de l'université de 
Louvain, furent déférées à la faculté de théo- 
logie de Paris par quelques dominicains français. 
La Faculté censura en 1560 dix-huit articles, 
et, sept années après , le pape lui-même. Pie Y, 
lança cootre soixante-seize propositions de Baius 
une bulle que le cardinal de Grandvelle fit pré- 
senter à l'université de Louvain par son vicaire 
général Morillon. Baius se soumit ; mais, en 1569, 
le docteur l'emportant sur le prêtre , fl publia 
une seconde apologie de ses doctrines. En 1579, 
Grégob« XHI, à l'exemple de Pie V, lança contre 
ce livre une nouvelle bulle. Cette fois, Baius fit une 
rétractation publique de ses doctrines; et si , an 
fond de sa conscience, fl continua de les tenir 
pour vraies, an moins il cessa de le dire. Il 
mourut bientôt après, à l'âge de soixante-seize 
ans. Ce qui donne à Bains une certaine célébrité, 
c'est que ses doctrines devaient être reoueillies 
plus tard par Jansénins, dans son livre d6 



lit 



BAIUS - 



VÀugutHMU, et qaH était dans leur destjnée, 
80118 le nom de janiénisme, d'agiter le monde 
pendant quatre-TÎ^gta ans. 

Les œnTres de Baiiu ont été imprimée» par 
les soins de Gerberon, À Cologne, an 1696, in-4^. 

&. J. 

Val André, »^U. BeinleA, - Sajk, Diet, kUtoriquii, 
— Swerltus. Mheruc Belgtcse, — I^lreiu, Etogia ilbis- 
trium Beigil Scrlptorum. 

BAIUS (Jacques ), théologien belge, neveu dn 
précédent, et mort en 1614, a laissé : J>e Eu- 
charistie sacramento et de sacrificio missx ; 
^uYain, 1605, in-S" ; — Institutionum Chris- 
tianœ religionis libri III ; Colore, 1620,în-ft>l, 

Tal. André, AfM. Belgica. 

BAizÉ (Noël'Phikppe), pfètre de la Doc- 
trine chrétienne , né à Paria le 26 octobre 1672 , 
mort dans sa vOle natale le 4 janTier 1746. Il 
lut directeur de la maison de Saint-Charles, rue 
des Fossés-Saint-Victor, et rédigea le catalogue 
de la bibliothèque de cette maison , catalogue 
( 22 Tol. in-ft)l. ) qui se trouve aujourd'hui à la 
bibliothèque de l'Arsenal. Outre ce cataJogne, 
on a de lui : Téloge du P. le Séraelier, iqséré 
dans le Mercure de juillet 1725; quelques ar- 
ticles dans le supplément de Moréri , et uœ bia- 
loire abrégée de la congrégation de la i>octrine 
chrétienne et de ses généraux dans le t. VD de la 
ektllia christiana, avec des pûfecea à la fin du 

vohime. 

Le p. Oeftame , Éloge kiUari^ti* te P. Batzc ato» la 
Mtreur$ de rr«nc#» |olo iH$. 

«B4MGCA {Jea»rBafilist€)t biographe et 

jariscoDsulte italien, natif de COpaey maii dans 

la première moitié du dU-aeptiitoie siècle. H 

remplit remploi de aecKétawe da cardinal Caglia, 

à Rome. On a de lui : to Vita M cavaJ^ Qio.- 

Bai. Marini; Rome, 1626, 163S, in-t2. 

MazxocbeUl. SenUori d^Itatia. - Addaof, Sopplé- 
roenCà Jôcber, jéUgemein0t CeUArten-Lexlcon, — Qé" 
ment, Blbl, curieute. 

*BAJARDi (André), Fojf. Baurdi. 

MazznehelH , SerUtoH d^ltalia. : 

* BAjABBi ( Octave-Anioine ). Yoy. Rausdi. 

*BÂJUkBDO (Qitnxmni'BiUiiâUi), peinhre 
ittKen, né à Génea, mort jeune en 1657. lasu 
de parents panvrea , il étaii parvenu presque 
seul, par l'étude des tableaux des derniers 
maîtres, à se former un talent qui donnait les 
plus grandes espérances, et qui déjà lui avait 
procuré une assez belle fortune, (piand il Ait 
enlevé par la terrible peste de 1657. Ses ou- 
vrages sont nombreux à Génea : lea prindpaux 
aont les fresques du dottre de Saint- Augustin ; 
le tableau du maltre-autel de l'andenne égUae 
des Jésuites, Saint JéràÊM et saisU Xavier; 
le plafond de la chapelle dea Reliques , dana 
Féglise du Jésus di Granar^^lo de* iHinéial; 
et surtout deux fresques maHienrpnsemant 
lort endommagées, sous le portique de régUse 
8aint>Pierre. Ces demièrea sont d*nn beau 
atyle, surtout te Christ reçu au ciel par 
son Père, en présence de ptuêieurs saints, 
bi vo6te est ornée de Joliea arabesques. La 



BJJAZeiB M9 

nauièra do 9»iêÊda est aoiide» CiMile el grur 
dense; en trouve dans ses ouvrages de la doa- 
ceur, une grande pmreté de oonlaursy de la 
vivadté de colaris , «6 une parfaite eataite des 
eOeta d'oHdbre et de lumière. S. B—h. 

aopraai. f^Ue d^ Hilori, SettUaH ed JrdU»$m C*- 
novesi, 1674. - UbiI . Stvria délia FUtura. — laMI- 

nacd. -yVofUIf c(e profeeeçri, — Ticoxzl , ^és^onorio 
dci PUtori. — OrlanO^ ji^cedaria Pittorico. 

* BA4AT {Simon et Mie fiel) ^ deux frères che- 
valjiers espagnol^, vivaient dans ta seconde moitié 
du dotuième siècle. lU vinrent en Hongrie avec 
Constance d'Aragon, fUle d'AUbnse n, et femme 
d'Émerich ou Henri de Hongrie. C'est d'eux que 
descaode9t les familles de Mariinsdorf et de GU- 
weqgen, dont U dernière se distingua particu- 
lièrement dans Ve& annales de la Hongrie. 

Bngel. /;e«cA. dM ua^r. Reirhs, l,riS. — Addtmi;, 
Sopplément t JOcher, JHçemeines Gûleàrten-Lericon. 

BAJAZETH OU 9AJAZID. Deux princcs de 
ce nom ont occupé le tréne des Ottomans : 
le premier est le plus célèbre; le second, flis 
du sultan Mahomet ou Mohammed U, régna 
trente ans, de 1481 à U12 , et mourut de poison 
après avoir été détrdné. Le pri^e Bajazbtu, qui 
fait le sujet de la tragédie de Racine , était OIb 
d'Ahmed l***, et devint victfane , en 1735 , d'une 
intrigue tramée par les femmes du sérail en l'ab- 
sence du sultan. 

Bajazet V^, sultan des Othomans, Glsd*A- 
mourath ou Mourad 1*', né l'an de Thégire 748 
( de JL-C. 1347 ) , mort l'an de l'hégire 806 (1403 
de i.-C. ). U monta &ur le trôn^ en 792 (de J.-C. 
1369) , après la mort de son père , tué à Koa- 
lova, dana une allhira contre les Servians. 8ea 
premier acte M de Mre étrangler son fînère 
puhié, qui voulait hii diapuler le pouvoir ; e»> 
suite H commença ces étonnantes comptes qui 
le firent surnommer llderim (la Foudre). A 
cette époque où l'empire de» Seidjoukides 
n'existait plus, il s'était élevé sur ses débris 
plusieurs petites prindpautés indépendantes que 
Bjy azet voulut réunir à ses États ; elles formaient 
une espèce d'heptarchie consistant alors dans 
les États des princes de Sourakhân, d'Aïdinet 
de Mentechâ, qui possédaient toutes les côtes de 
l'Anatolie , et dana ceux des princes de Germian 
et de Caramanie, dans l'intérieur de l'Asie Mi- 
neure. Un autre Baia^* surnommé ICœuturum» 
c'eaUi-dire U Boiteux ou le Perclus, régnait 
sur lea bords de la mer Noire ; et la famille 
d'Osman occupait les sancliaka actuels de Kho- 
dia, m, Khodavendiar et Sultan-Oeghi. La 
deuxième année de son sègne , Udirim en sou- 
mit une partie; et, bien qull eût épousé la fille 
du prince de Germian (l'an de l'hégjure 763, de 
J[.-C. 1361 ) , il n'en fit pas noins son beai^pèce 
prisonnier, et le dépouilla de ses États. La con- 
quête de la Caramanie Ait plua difficile. Ti- 
moiirtaach , général de B^aael, fhft pria après 
quelques succès, pendant que le sultan était 
allé chAlier Etienne, prince de Moldavie, qui, 
eàâÊotk aune inaUflatlQna de Kmatuium . a'étaiÉ 



I» 



BAJÀZET 



au 



empalé de la Valnehie et de ]a Beaaarabie. A la 
noavdle de la captivité de Timourtasch , Bajazet 
rêvait rapidement en Oaïamanie, la soumit toat 
entière, a'eTança même encore à Test Tera 
SÎTaa, Tokak et Kaissariyé, marcha ensuite tcfs 
la mer Moire contre Koeuturum , s^empara de 
Sakmiqne et de lenichehr (de l*hégire 796, 
après J.-G. 1393) , assiégea Constantinople , et 
força l'empereur Manuel à accorder aux Turcs 
un fimbourg , une mosquée , et un juge de leur 
nalioB. Avant de s'éloiçMr, il fit construire sur 
le canal , au lien où il est le plus étroit, le châ- 
teau de Gnieldche ou AnatoU-Yissar ; puis il 
alla gagner en Hongrie la célèbre bataille de 
MicopoMs (de Vhé^ 799 , Fan de J.-C. 1396 , 
le as seplembre ) , et revtet ansaitét après en 
Orient, pour ^jouter à ses États la Grèce et la 
Mofée. On a cm que l'empereur de Constanti- 
nople , eflhiyé de la rapidité des conquêtes de 
B^et , atait appelé contre lui Tiroour et ses 
armées. La prise de 8ivas , qui appartenait au 
sultan Bonrhanedin , avait d^à évdUé les crain- 
tes dn Tfttar ; mais ce n>e8t point là encore la vé- 
ritable cause de cette guerre, qui ne se termina 
que par la captivité de B^azet. 
Le prince Ahraed-Dcbelaïr, fils du sultan ObAs, 
* et Kata-Ioussovf, ftis de Kara-Mohammed*-Beg, 
prince de la dynastie Kara-KoyoonH, c'est-à-dire 
de la Téte-Noiret dépouillés de leurs Étato, s'é- 
taient retirés aupi^ de Barkok, sultan d'Egypte; 
mais, comme fis craignaient que celui-ci , qui 
avait foit périr les ambassadeurs de Timour, ne 
les livrât entre ses mains pour obtenir son par^ 
don , ils se sacrvèrent auprès de B^azet qui les 
accueillit avec bonté, et même donna la sœur de 
Dchelair en mariage à son fite Mustapha-Theleln 
(de l'hégire «03, fan de J.-C. 1499 ). Sur ces 
eolrefiûtes, Bjyazet a'cmpaa de la vitte d'Erfen- 
dskhàn j k prince qpt y gouvernait s'enfuit chex 
Timour, qui avait alors aussi dans son camp les 
princes déponiHés de Saroukhàn , d'Aidin , de 
Hentechà et de fitmamaniA , Timour demanda à 
Bijazet de lui livrer Dcbdaïr et Kara-Iousaonf : 
celui-ci a)ant refusé , et plusieurs ambassades 
ayant été sans succès, les deux conquérants en 
vinrent aux mains dans une plaine près d'An- 
gora , capitale de Tancienne Galatie ( de l'hégire 
âû4, après J.-O. 16 juin 1401 ), dans les lieux 
mêmes oà Pcnnpée défit autrelois tfithrubte. 
Hff*'*'pir*^ et Uoussa , fils de B^azet , s'enfui- 
rent les premiers, et'entratnèrent par leur ea^em- 
ple la désertion des Tatars aoxiÛaiies. Le sul- 
tan fbt fait prisonnier, et mourut deux ans 
après dans le cjin^ du vainqueur, à Aschkehr, 
d'une oAladie inflammatoire. Il est inexact de 
din que Biiiatct se toit fait mourir lunnéme. 
Fendant sa captivité, Timour le traita toujours 
avee bonté, ^ l'histoire de la cage de fer est 
une pute invention des écrivains modernes. 
Le témoigna^B de Seadeddin et de ses prédé- 
cisaenrs Mola-fdris et Nechri , ainsi <pie le si- 
Inee dellûslorien persan CheeefSedin de Jead, 



panégyriste de Timonr, ne laissent anoim doute 
à cet égard. Hatesi, Mirkhond, Khondémir, 
sont également muets sur oe point. Bivaxet fit 
de lonaMea efiarts pour réfaffqier hi justice, et 
rendre les juges un peu moins corruptibles. Ce 
fut aussi lui qui hitroduisit dans le cérémonial 
de la cour ottomane les habits de gala (kha- 
hat ) dont se revêtent les émirs, et qui sont 
plus connus sous le nom de kt^ans. Ce prince 

Sortait toujours son turban à l'ancienne mode, 
ait de taille petite et ronde, avait le teint co- 
loré, les yeux bleus, la barbe brune, et un grand 
nez. Les auteurs orientaux le comparaient à un 
lion, n avait bâti , pendant ses quatorze ans de 
règne, un grand nombre de mosquée», entre 
autres une à Andrinopleet une autre à Brousse. 
Ces deux villes^ situées l'une en Europe, l'autre 
en Asie, étaient alors les résidence ordinaires 
des princes ottomans. [M. de Là Nourkais , dans 
V£nc. des g. du m. ] 

Hammer, HUtoire du Ottçmans. 

BvAZ£T U, fils de Mahomet II , succéda à 
son père en 1481, et mourut l'an de l'hégire 918 
( 1512 de J.-C. }. n eut d'abord à combattre 
Dzem ou Zizim, son frère cadet, qui se réfugia à 
Rome où il périt misérablement IVoy. Alexan- 
dre YI et Ziziu). B soumit la Bosnie et la Croatie 
(1481-1438) , et étendit ses conquêtes jusqu'aux 
embouchures du Danube et du Dnieper. B tourna 
ensuite ses armes du cOté de TAnatolie et de la 
Syrie, tombées alors an pouvoir de Caid-Bey, sou- 
dan des Mameluks d'Egypte; mais cette entre- 
prise n'eut aucun succès. Après avoir enlevé et 
perdu plusieurs phices, il fut battu deux fois, et 
obligé d'accepter la paix. Toi;uours agité du désir 
de conquérir, Q tomba sur l'Albanie, qu'il pilla 
et ravagea entièrement. B arma ensuite par mer 
et par terre contre les Vénitiens , sous prétexte 
de secourir Louis Sforce , duc de Milan , et il 
s'empara , dans laMorée, des villes de L<^anle, 
de Coron, deModon.Ses progrès rapides e0>ayè- 
rent les Vénitiens , et les fiorcèrent à demander 
la paix. Différentes lévoltes dans l'Ultérieur de 
ses États l'occupèrent plus que les guerres 
étsangères, et la dernière lui fit perdre l'em- 
pire. Les janissaires , gagnés par son fils Sélim , 
l'obligèrent de hû céder le trône. Ce fils rebelle, 
pour mieux s'assurer la couronne* fit en^poiaon- 
ner son père en 1512 par son médecin, qui était 
un juif. La réparation des murs de Constantino- 
ple , et des édifices superbes , sont des monu- 
ments de la magnificenee de B^jaxet La lecture 
des livres d'Avenroès le détourna des affaires, 
sans hii inspirer un csKactère plus doux et plus 
humain. Dès le commencement de son règne , il 
fit assassimnr, on, selon quelques auteurs, assas- 
sina lui-mèmie dans un festin le pacha Acomat , 
son général , à hi bravoure duquel il était re- 
devable de son trOoe. [Sne. des g, du m.] 

Bamnier. Histoire d$ Vêmpirê ottoman. 

9AJA4BT, fils d'Ahmed 1" et de la sultane 
Koisens, mourut étranglé l'an de l'hégire 1044 



315 



BAJAZRT — BAKER 



SI6 



( 1635 de J.-C. ). Son frère Amnnth IV, jaloux 
des qualités sopérieures de Bà|azet, le fit périr 
pendant une expédition contre- les Persans. Ce 
sujet a été tranqwrté snr la scène par Radne. 
Haamer. ffisMr* de VêmpUre ottoman, — iooMnln , 
te Turquie, dans VVnivon pUtortê^uê . 

BAJAZBT, sultan, fils de SoUman I» et de 
Roxélane , mort Tan de lliégire 966 ( 15S9 de 
J.-C.)- D^uis la suite d'une guerre suscitée 
contre son frère aîné Sélim , Bajazet fùtTaincu, 
se retira à la cour du roi de Perse , et y Ait 
étranglé par ordre de Soliman V. 

Hammcr, Bistotn ds Fewtpin o tt oman.', — La 7irr- 
gaUt iànêVUnivenpittomquê. 

*BAjOLB (Jean)f jésuite fhmçais, natif de 
Condom, mort à Bëziers le 31 mai 1650. H n'est 
connu que par une Histoire sacrée d^ Aquitaine; 
Cahors, 1644, in-4*' ; ouyrage qui n'est rien moins 
qu'historique. Les contes pieux y abondent. 

Cbaudon et Delaadlne, Ifouveau DtetUmnatn Msto- 
riquê, 

BAJON , médecin naturaliste français, mort 
▼ers la fin du dix-huitième siècle. En 1763 , il fut 
euToyé comme chirurgien major à la Guyane, où 
il resta.douze ans. Pendant son s^our à Cayenne, 
il adr^sa plusieurs notes d'histoire naturelle à 
Danbenton , qui le fit nommer correspondant 
de l'Académie des sciences. H rapporta de son 
▼oyage beaucoup de plantes et d'animaux , et 
publia ses obserrations sous le titre : Mémoires 
pour servir à t histoire de Cayenne et de la 
Guyane française , dans lesquels on fait eon- 
naître la nature du climat de cette contrée,eic.; 
Paris, 1777-1778, 2 Toi. in-8', fig.; traduit en al- 
lemand; Erfnrth, 1780-1784, 3 vol. in-8*. Bi^n 
a en outre publié plusieurs articles dans le /otir- 
ncU de Médecine et dans te Journal de Physique. 
Buffon a fi&it usage de son Mémoire sur le tapir. 
On ignore la date précise de la naissance et de 
la mort de Bajon. 

Feller, IXeltoiinair» hUtoriquê, nouvelle édition par 
M. IWelm. 

* BAJTAi ( Antoine) , jurisconsulte hongrois, 
né le 14 décembre 1717,morten 1775.11 étudia à 
Rome, Tint à Paris, Tisita les principales Tilles 
de l'Europe, rerinten Hongrie d'oùilétaitoriginai- 
re, et y enseigna la philosophie expérimentale. En 
] 749 il adressa aux états assemblés une harangue 
qui eut tant de succès, qu'il Ait nommé professeur 
d'histoire et d'antiquités à l'Académie de Lich- 
tenstein à Vienne. Chargé d'enseigner l'histoire à 
l'archiduc, depuis empereur Joseph, Bajtai com- 
posa à cdte occasion une Histoire secrète de 
la Hongrie, restée manuscrite. Les serrices de 
Bajtai lui Talurent plusieurs récompenses hono* 
rifiques : il ftit créé éTéque, préTOt du collège 
des prêtres de Saint-Martinde prôsbourg, etbaron. 
n laissa : Discours solennel adressé aux états 
de Hongrie, à Poecasion de la pose delapre- 
mière pierre du château d^Ofen; Ofen, 1749 ; 
Breslau, 1756; —Spécimen raconte in histo- 
rids institwtionibus susceptx; Vienne, 1750, 
in-4\ 



Adelang , SappL à JMher FÂiigtm. Cétikrtm'Isr^ 
ton. — Horanyl , Memorta Hungar., etc. 

BAKB ( Laurent ) , poète hollandais , sei- 
gneur de WulTerhoft, né à Amsterdam Tcrs le 
milieu du dix-septième siède, mort en 1714. On 
a de lui en hollandais : Poésies bibliques^ 1 toI. 
in^4*; Amsterdam, 1682, réimprimé en 1721; 
— Poésies mêlées: Amsterdam, 1737, 1 Tol. 
in-4''. 

jiUgmnêttut Hist-Lexiemu 

BAKBB (....), Toyageur anglais, mort en 1580. 
n partit en 1563 pour la côte de la Guinée, oh 
il resta quelque temps. A son retour en Angle- 
terre, fl essuya de telles calomnies, quil résolut 
de s'expatrier tout à Ciût Baker se mit alors an 
senrioe d'une compagnie, et se rembarqua ( c'était 
pendant la guerre entre la France et l'Angle- 
terre). Après unetraTersée heureuse, Oab(»da 
snr les côtes de Guinée, et descendit à terre, 
dans ledessdik d'aTOir aTec les nègres des rela- 
tions de commerce. Un orage époorantable l'ero- 
pècha de remonter snr son Taisseau et d'aller 
retrouTer ses compagnons. Ceux-ci, ne lOToyant 
plus rcTenir, résolurent de retourner en Angle- 
terre. Baker fut alors exposé à la faim , et au 
danger d'être déToré par les annnaux féroces. 
Ayant réussi à se rembttrqoer après une nuit hor- 
rible, il se retrouTa le lendemain en présence 
des nègres, qui heureusement n'en Toulaient 
qu'aux Portugais, et lui donnèrent même des 
TiTres. Qodque tonps après, il fîit recueilli sur 
un Taisseau firançais, qui le traita en prisonnier 
de guerre. Baker racheta sa liberté et revint en 
Angleterre, où il mourut. On a daloi: Relations 
du voyage sur les côtes de Guinée, en 1563. 

Préface de l'onTrage de Baker. 

BABBB (David OU Augustin), bénédictin 
et jurisconsulte anglais, né en 1575 à Abeiga- 
Tenni, près de Montmonth, mort à Londres en 
1641. n étudia à Oxford, et s'appliqua d'abord 
à l'étude du droit Au rapport de Wood , Baker, 
d'abord incrédule jusqu'à l'athéisme, se couTcrtit 
ensuite à une foi si tItc, qu'A alla en Italie et 
entra dans l'ordre de Saint-Benoit, où il remplaça 
son prénom de David par celui d'Augustin. Il 
revint en An^eterre en qualité de missionnaire. 

Baker a fait d'immenses recherches, res- 
tées inédites, snr l'histoire de son ordre et snr 
l'histoire ecclésiastique de l'Angleterre. Ces do- 
cuments ont servi àReyner et à Cressy, qui n'ont 
fiiit que les classer dans YApostolai des bé- 
nédictins et dans VHistoire de V Église d: An- 
gleterre. 

BlograpJUa BriUmniea. — Wood, Âtktmm Oto- 



* BABBB (Da»id Erskine), bfographe en- 
tais, mort Ters 1770. n était de la fiimille de 
l'auteur du Eobinson, Daniel de Foë. La voca- 
tion littéraire de Baker l'emporta sur tous les 
efforts qu'on fit pour qu'il embrassât la carrière 
industrielle. Retiré à Edimbourg, il y publia en 
1763 une pièce de théâtre intitulée : the Muse 



217 



BAKER 



»8 



<{f Osfkm, qui eut peu de succès. Baker prit part 
aussi à là Biographie dramatique, 1764. 

Rose, Jfew-Bioçraphieai DUtUmarf, 

^BAKBii {Geoffroy) f moine et historien an- 
^8, Tirait dans la première moitié du quator- 
nème siède. On a de lui une Histoire des rois 
Edouard I*' et Edouard II, traduite en latin du 
français de Thomas de la More, à la prière de 
ce dernier. 

TÉmer, iVM. en ÀmgU Saxons, - Rose. New Blogra- 

*«AmBft (George), médecin anglais, vivait 
dans la seconde moitié du seizième siècle. On a 
de lui : ^A« Natures and properties of ^lotci- 
sUver^ 1575, dansClowes, de Morbo gallico; 
Book of DestUkUions , containing several 
exedtaU remédies of destilled waters; Lon- 
dres, i676,iiH4*,et 1699. 
« Ailehiag,S«ppl. àiOcber, jtUg€m,GelekrteH'LBxécou. 

* BAmB» ( Guillaume ) , imprimeur anglais , 
né en 1742, mort en 1786. H étaitfils d'un maître 
d*école. On a de lui : Pérégrinations of the 
mind hg the Rationalisi, in-12, 1770 ; — The^ 
ses grxcx et latin» sélect,, in-8* ; — Remarks 
on the english language; in-8*, 1774. 

aoM, New BiOQrapMeiU-DieUoiuuTf. 

* BAKER (JSr...), écrivain anglais, vivait dans 

la première moitié du dix-huitième siède. On a 

de hn : Medulla Poetarum romanorum, or the 

most beautiful and instructive passages oj 

the roman Poètes; Londres, 1737, iIHI^ 
AdelBog, SnppL k JOcfaer, jéUçem, Cekkrten'Lexieoik, 

*BAKBR (Henri), naturaliste anglais, né 
à Londres vers le commencement du dix-hui- 
tième siède, mort dans sa ville natale le 26 no- 
vemhre 1774. H se livra d'abord à la poésie et à 
l'éducation des sourds-muets , puis il s'adonna 
à rétode de la nature. Ses red^rcfaes philoso- 
phiques sur la cristallisation lui valurent en 1744 
la médaille d'or, prix fondé par Cowpley. Les 
résultats de ces recherches sont consignés dans 
son ouvrage intitulé the Microscope mode easy ; 
Londres, 1743, in-8% traduit en français sous le 
titre de Èlicroscope mis à la portée de tout le 
monde, par le père Pezenas , 1764, in-S**, et dans 
JSmplogment for the microscope, Londres, 
deuxième édition, 1764. Ses poésies ont été pn- 
bliéesen 1726 et 1726. On a encore de lui beau- 
coup de mémoires dans les Transactions philo- 
sophiques, n"* 467-497. H légua à la Société 
royale de Londres 100 liv. st^ing, applicables 

à une chaire d'anatomie ou de chteiie. 
Moff^paia BrUanmea. 

*BAKBB (Humphrg), mathématiden an- 
glais, du seizième siède. Il vivait à Londres 
au temps de la renie ÉUsabeth. On a de lui : 
the Well Spring of Sciences. C'est un traité 
d'arithmétique, devenu populaire; Londres, 
1662 et 1687, m-12;— Rules and Documents 
(Bèglu et Documents), relatifs à l'usage des 
ahnanachs, traduit du français, in-4* ; Londres, 
1687. 

Feimg CgclopoAia» 



*BAKBB (Jean), amiral anglais, mort le 10 
novembre 1716. Capitaine de vaisseau en 1692, 
fl aooompagna sur George.Rook, chargé d'escorter 
la flotte de Smyme. Sous la rdne Anne, Baker 
se distingua dans l'expédition dirigée contre Ca- 
dix, n prit part à la campagne navale qui Ait 
marquée par la prise de Gibraltar et la victoire 
remportée sur la flotte française de Malaga. En 
1716, il s'acquitta avec succès de la mission de 
reoouvder les traités d'alliance de l'Angleterre 
avec les États barbaresqnes , traités dans les- 
quels fl fit comprendre les Hinorquins. Baker a 
son monument dans l'abbaye de Westminster. 

Bow, Ne» BiogropMealriHetUmarif. 

* BABBB (/oAn ),chancdier anglais, mort en 
1668.'£n 1626, il accompagna l'évèque de Saint- 
Asaphdans son ambassade en Danemark. A 
son retour, fl devint membre de la chambre des 
communes, et Ait nommé suceessivement spea- 
ker attomey général, membre du consefl privé, 
et chancefler de l'échiquier. Sous Edouard VI, 
Baker fut un de ceux qid refrisèrent de signer le 
bfll qui devait exdure du trône les deux sœurs 
du roi. 

Rom, New Biograpkteai DieUanarg. 

*BAKBB ( Richard), poète anglais, né dans 
le comté de Kent en 1668, mort le 18 février 
1646. Après avoir été créé chevalier en 1603 
par Jacques I*', et nommé en 1620 premier 
shérif da comté d'Oxfoid, fl Ait réduite la pau- 
vreté, et mourut dans la prison pour dettes, .pour 
avoir cautionné des parents de sa femme. On a 
de lui entre autres ouvrages : Cato variegatus, 
mis en vers, 1636 ; — Theatrum redivivum, 
en réponse à VHistriomastix de Prynne, m-8*; 
— Croniele of the Kings of England, 1663. 

Wood, AUwnm Oaemignaes. 

*BABBB (Robert), médecin anglais , vivait 
dans la seconde moitié du dix-septième siède. 
On a de hn : Cursus osteologicus, being a conir 
pleat doctrine of the bones; LondrM, 1699, 
in-8». 

Cârrère. BibttotMque de ta Médecine. — Adetony. 
Sapplénent k JOcber jUgemeine» CeUàrten-Lexiew. 

BABBB ( Thomas), mathématicien anglais, né 
vers 1626 à Ilton, dans le Sommersetshire, mort 
en 1690. Il était vicaire de Bishop's-Nymmet , 
dans le Dewonshire. On a de lui : the Geome- 
trical Keg, or the gâte of Equations unlo- 
cked; or a New Discovery of the construc- 
tion qf the équations, etc. ; Londres, 1684, 
fai-4*. 

Biograpkia ttrUanntea. 

BAKBB (Thomas), antiquaire aurais, né en 
1666, mort en 1740. B étudia à Cambridge, et y 
remplit bientôt l'emploi d'aide (fellow), qu'A 
perdit par suite de son reftis de serment à 
George I*^. Baker se Uvra dès lors à l'enseigne- 
ment privé, et s'appUqna avec ardeur à l'étude de 
l'antiquité. On a de lui : Reflexions upon Lear- 
ning, wherein is shown the inst^ffidency 
1 thereqf in ils several particulars , in order 



S19 



BAKER -* BARHUYSKN 



fo e^âfœt îhê vntfulneu tmd necessitf of nt- 
ttUdim: O mi lHii %B , iO09 et 1738; — des 
Essais MXtcitiqueSy tnanascrite , 23 Tohmie* 
in-fol., dans le British Muséum, 

Adelung. Soppr. à lOeher. Mt^em, GtiihrtÊii'UxIcon. 

i*BAKBWBLL ( Robert )y eâèbre agronome 
anglais , né en 17S0 â DiaUey, eomté de Leioes- 
ter, mort le 1" octobre 1795. En 1755, aprèa 
aroir dirigé pendant qodqaes années Teiqploita- 
tion de son père, fl commença, sur le croisement 
des races bovines et OTfnes, une série d'expé- 
riences qui eanent des résoHats inespérés. 11 
remporta les premiers prix dans tons les con- 
cours agricoles ; les âereors Tenaient, de tons 
les points dn royaume, admirer et étudier les 
animaai de BakewsU. H n'est pas de branche do 
l'exploitation ag^cole 4|ai ne doive à cet agro* 
nome quelque perfedSonnement; mais un de ses 
plus beaux titres de gloire est d'avoir créé la race 
de IHshlefWï NéuyLeleestershire. Promptement 
répandue dans tmites les parties de la Grande- 
Bretagne, cette race en a depuis longtemps 
fitmchi les limites; et aujourd'hui elle se trouve 
être Toljet d'un commerce important avec les 
pays du contineat , qui tous cherchent à amé- 
liorer leurs nées orines indigènes. Bakewell 
porta aussi ses recherches sur les races borines 
à longue oonieS) et sur celle des gros et forts 
chevaux noirs, propres surtout an service de 
l'armée. Les races pordnes et la culture les 
fourrages d'hiver attirèrent aussi son attention. 
Enfin il introduisit et propagea puissamment 
dans sa contrée l'art de conshruire et d'irriguer 
les prairies. Il mourut âgé de soixante-dix ans, 
à la suite d'une longue et cruelle maladie. 

Jau^bhui. 

Domtitieal Eneffelop.f Londres, isot, L I, p. 160. 

BAKHTIAtt. Foy. AXZE-Kn-DAtJULAU. 

BAKHTISRWA, BAKBTtCHtlIA OU BACTt- 

aBiTA, nom d'une famille chrétienne nestorienne 
d'oh sont sortis, au temps des Abassides, plu- 
sieurs médecins de la cour de Bagdad. Les plus 
remarquables sont : 

I. BARBTiSRWA (Geurgis ou Geurgis AU 
Jondlsabouri), vivait dans la seconde moitié do 
huitième siècle de J. -C. De sa ville natale Jondisa- 
bour, à l'hospice de laquelle il était attaché, fl 
vint en 769 à la cour d'Al-Mansonr, pour y don- 
ner ses soins au khalife malade. CeluKci, voulant 
convertir à l'islamisme son médecin, lui dit qne, 
devenu mahométan, il entrerait en paradis : — 
« Je ne demande, aurait répondu Geurgis, qu'à 
aller où sont allés mes ancêtres , enfer ou pa- 
radis. » 

n. BAKT18BWA {Bên-Geurgis), fils du 
précédent, vivait dans b seconde moitié du 
huitième siècle. Son père lui laissa l'emploi de 
médecin de fhdpital de Jondisabour, qu'il rem- 
plit jusqu'à ce qu'fi ftit appelé à donner ses soins 
an khalife Al-Hadl , qui, iradu à la santé par 
Bakhtishwa, voulut faire mourir les autres mé- 
decins mutais habOes qne leur confirère. Celui-ci 



prévint» dit^on» l'exécutioQ de cet ordre barbare 
en administrant du poison au khalife (an 786). 
Baktishvra fot ensuite appelé en 787 à la cour 
d'Haroun-Al-Rasehid, qui le combla d'honneurs 
«I l'âeva à la dignité d'archiatre ( ragis-al- 
(Uébba). 

m. BAKHTI8BWA ( Giobril'Ben'GiurgkS' 
Ben ), médecin , mort vers 828. Recommandé 
par son père au ministre Jaafar, et ayant sauvé 
le khalife Haroun-Al-Rascfakl d'une attaque d'a- 
poplexie , GiabrQ Bakhtishwa devint l'un des 
médecins de la cour de ce prince, dont fl mérita 
surtout la foveur en guérissant d'une paralysib 
une des femmes du khalife. La fortune du mé- 
dedn changea en 809. Irrité de ne pouvoir être 
guéri d'une nouvelle et dernière maladie, Al-Ras- 
cliid oidonna qu'on fit mourir Bakbtiihwa. Lu 
mort du khalife prévint l'exécufiori de cet ordrt 
barbare. Le successeur d'flaroun témoigna, au 
contraire, une entière estime au médecin de son 
père, an point de ne rien vonlofa* manger ni boire 
sans que Bakhtishwa le lui permit. 

Les vicissitudes de ce médecte ne touchaient 
point à leur fin. A la mort d'Al-Amfn, il fet mis 
en prison par ordre d'ÂI-Namonn, successeur du 
khalife , et y demeura quatre ans; puis , après 
un court intervalle de liberté. Il (Vit emprisonné 
de nouveau, et resta captif duq autres années. 
Relâché enfin, parce que ses soins étaient né- 
cessaires au khalife, Bakhtishwa resta en faveur 
jusqu'à la fin de ses jours. Devenu malade, et 
ne pouvant accompagner le khalife dans une ex- 
pédition contre les Grecs, 11 envoya son fils à sa 
place, et mourut bientôt après. 

lY. BAKBTISBWA {Ben-GiabrlUBen-Bokh- 
^isAioa), quatrième médecin du nom, mort en 
870. 11 succéda à son père en qualité de méde- 
cin d'Al-Mamoon, et éprouva, lui aussi, les vicis- 
situdes de la fortune banni et rappelé tour à 
tour, il n'arriva pas à temps pour sauver le 
khalife de la maladie qui le fit mourir (833). 

y. BAK BTISB WA(Gia^rt/-^en-06ei(f-i4 Uah- 
Ben ), mort en 1005. se fit remarquer dans la 
pratique de la médecme , et laissa plusieurs ou- 
vrages inédits. 

VI. BAKBTISBWA (Obsid-ÀUak'Ben'Gia' 
hril), surnommé Abou-Sa, vivait dans la se- 
conde moitié du dixième siècle. On lui attribue 
un ouvrage hititulé Al-Randat aliàbiat ( ffor* 
tus medicinx), en cinquante chapitres , à Tu- 
sage du khalife Motaki. L'écrit intituk^ De 
utilitate guse ex Animalibus percipi potest , 
et dont parie d'Herbelot comme se trouvant à la 
BibUottièqne de Paris sons le n** 939, est attri- 
bué à un membre de la famille de Bakhtishwn, 
du nom dn AbdallahrBen-Giahril'Ben'Baàh- 
tishfoa, 

D'Hrrbelot. Bibllotk, Orient., sa mot BàkhtUehw. 
— IbD-Abl-Oulbia. Fonte» Relationum de Ctastiàns 
MedieonOM. — Abdl-Karad), HM. Dfnatt,, p. IM. 
▼ert. lat. 

BAKBUTSBN OU BACKBUTSBN ( Ludolpke) 

célèbrepefotreet graveur hollandais, néàBmbden 



»1 BÀEBUYSm — BAROfiS 

en l63t,iiBortàAi mia<lM i i €m709.Bftit»dn»fi 



3M 



père, secrétaire dM étoH-géBér»» ; tenmtte 11 
csfm diM iflK BMnoB de oûmmèitsi à AmsteT' 
dtti) cC) tsBS iwnHMB coMiii^tticft lAii dcstîn y fl 
oonmcnfB à deiifanf les TaiflMMnt (|iii àni- 
Taient dans le port Ces essais Mreiit tneomt- 
gés , et fl rt0Dlui de se livrer euCfèvuneiit à la 
peinture. H reçat d68 teçotts d'Ercn fl ngen, M 
acquit bientôt, par son asBMttlté et hesfinél^éHtes 
visites dans les ateliers des meilleiirt artistes, 
ni degrt extPÉordlnaire de finalité et d'adresse; 
mais ce qni contriiMa le plus à rendre ses pro- 
grès rapides, ce fut le lèle avee lequel il étudia 
la nature. U avait coutume, à rapproche d'une 
ten^tèle, de s'embarquer dans un léger bateau, 
oà M obeerrait avee calme le mouvement des 
vagues, le choc effroyable des brisants, et les te» 
Gousses des vafsaeauk agités. Les MaHni épou- 
vantés rMI($Mlttit Muvêtti & regagner la tcï're , 
malgré ses plM vives BMpDcathsni. L'esprit 
plein de ce qu'A avM vn^ i se tiAlHit de retour^ 
ner diez M, sans dfvfe nti mot on sans le laisser 
dtsCiaiie pKt anomi 019^ : la II eniiplélait, avtoe 
une admifalile exsfcUtnd^ et jiisqne dans les pins 
petits délMls, les el<|nlnM qn'M atnit déjà pi*^ 
pâtées. C%t amodr ptMionné podf son art donna 
aux tableaux dé BaklHiyscii nae leDe vérité) 
qn^ft sont platISS att premier nng dansce genre 
de peinture. Plusieurs princes visitèrent ses atn* 
llers, et PîeiTe te 6Hmd Inl-uième désira pitti- 
dre des leçons d'un si habile artiste. Les bourg- 
metÉres d'Amsterdam hn commandèt'ent une Mù* 
rfne, ponr laquelle ih donnèrent i,300 florins. 
Us II piéeentèfàit à Louis XTV en I660. Cerna* 
gnflAque tableatt se voit aujourd'hui au Louvre, 
ainsi que sept antres tafaieanx, parmi lesquels on 
distingue une Vue tFAmsterdatn, et celle d'une 
Mer houleute à Ventrée d'un port. Le plus 
grand mérite de ses oavrages est une parfaite vé- 
rité. Son ooloris et sa tonchè sbnt remarquaMea 
pour représenter les eaux et leurs mouvements : 
ses dels sont légers et d'une grande variété. 
Balklniysen a aussi gra?é à l'eau forte quelques 
Yves mnrffimef ; il s'occupa aussi de poésie» et 
donna des leçons dé calligraphie. Sa gaieté et sa 
ftiree d'esprit ne Fabandonnèrent même pas du* 
rant les longoes souffrances qui mhrent fin à sa 
vie, à l*age de solxante-dix-hnit ans. Par une ds 
ces dfiginalltés communes aux artistes, quelque 
tHB|W avant sa mort , il fit acheter le meilleor 
tM qu'on put trouver, et renferma dans une 
bonrsis nu grand noiiibre de pièces d'or ; puis 
par son testâsnent il Invita ses amis à son om- 
voi , les pria de boire le vin acheté , et de dé- 
penser dans la Joie l'or qu'il leur laissait A la 
vente de la galerie de tableaux de P. de Smefh, 
d*Amstêrdam, en 1810, quatre tableaux de 
Bakhuysen f\irent vendus 350, 805, 980 et 1,400 
florins. 

Un autre lMdo\f Sakhuysen, petit-fils du 
précédent, né en 1717, et mort à Rotterdam en 



178i, ftit ansÉl on bon peftitre, après avoir été 
d'abord négociant et ensuite soldat Ses taUeaox 
représentent des scènes gnerrièras. [Enc, des $. 
du m., avec âddit. ] 

* BAnftKâ (Adrien), neven de Jaeques, pein- 
tre boOandais, mort en 1«86. Il peignit l'bia> 
tofre et te portrait. Son œuvre la )piNs remar- 
quabre est un Jugement dehtièr que l'on voyait 
il y a quelques année» à llMMièl de ville d'Am»* 
teirdam. _ 

Bnch et Graber, ÀUçemeiiu E%e^eîcp<Bdie, 

)^klLvML {QerbreOid) , médeehi hollandais, 
né à Enkhuisen, dans la Nord-Holtande , le 
V* novembre 1771, mort à Groningue le 14 juil- 
let 1828. n éhidla à Leydè, où il Art reçu doc- 
teur en 1794. Depuis 1811 jusqu'à l'époque âe 
sa mort il 'occupa, pendant dix-huit ans, la chaire 
d'anatomie, de physiologie et de chirurgie à 
Funiversité de Groningue. tl fit édater son zèle 
pendant l'épidémie qni désola Groningue. £n 
1836, outre plusieurs notices, publiées en hol- 
landais, sur le Magnétisme animal et les Vers 
intestinaux^ ou a de lui : Oratio inauguralis 
de iis qusB artis obstetridx utilitatem augere 
possunt, et graium magis aeeeptumque red- 
dere; Groningue, 1814; — Descriptio iconis 
pBltHs feminas et sehematum capilis ir^an- 
titis , tis^tce iUustratus partus humani me- 
cfamismus ;ibid., 1816, grand in-fol. i^Osteo- 
graphia piscium, Gadi prmsertim Reglefini^ 
eamparata eum iampride guttato,specie ra* 
riof»; Ibid., 1832^ in-8*, avec 13 planches; — 
Bpidemia qum anno urbem Groningam qf- 
/hxit tn hrtti conspectu pasita^ 1836, in-8** ; 
— De naiura Kominis liber etemeniarius ; 
ibîd., 1827, 2 vol. in-8<'. , 

CaMtcD. MêdlMinitohiii SthtiftttêUer-Uxicim. 

* nAliEBft ( Meeuws Meindertstoon ), méca- 
nicien hollandais, vivait dans la seconde moitié 
du dix-oeptitom siècle. En 1690, il inventa le 
camel, ou machine au moyen de laquelle on 
pouvait transporter facilement snr des chaloupés, 
an Texel, autant d'hommes de guerre que les 
dreonslsnees pouvaient l'exiger. 

Wa^Maer, Betehr, van jtmtUrdam. ~ Chobnoft, Bio- 
frapkUeh ff^oordenbak. 

BAKKBB ( Pierre- JTtfyxiff^a ), poêle hollan- 
dais, né en Amsterdam en 1717, mort dans sa 
ville natale le 32 octobre 1801. On a de loi : un 
Poème sur nnondation de Vannée 1740; — 
Satires contre les Anglais, vol. in-4° ; — Sur 
la vers^caiion ancienne et m/odeme des ffol- 
iandaiSf dans les Mémoires de l'Académie de 
Leyde; — une traduction des poésies latmes de 
T.-W. Higt, Snr le printemps, 

Wagenaer, Notice mt ^«fttar. 

*BAmi>is (Jean), linguiste allemand, natif 
d^HermannsMt, vivait dans la seconde moitié 
du dix-septième siècle. H laissa r Kurzer und 
reehtmdssiger Grund der hochteutsehen 
Spraehe, etc. 1 Hermaonstadt, 1677, fai-12; on* 



333 



BAKOSS — BALANCRE 



234 



yrage âéDoentaire, àriuage de ceux qui Teulent 
apprendre rattemand. 

Benkoe, Trantglv., t. Il, p. 4tl. — Adelong, Sopplé- 
meot à JOâier, jiUgimeinei Gélekrtm^Lexieon. 

* BAKSAi ( Abraham ) , histonea et Joriscon- 
8uKe hongrois, natif de Scbemnitz, Tirait dans la 
seconde moitié da seizième siècle. H fut con- 
seiller priTé dtt palatin de Pologne et du prince 
de Kesmark. On a de lui : Chronologia ducum 
eiregumBungaria; Craco^ie, 1567. 

HortDyl, Mewtar. Hunçar. -^ JOcber, jiUgtmêines 
CeiehrUn-Lezicom. 

* baksaI ( Bernard ), jurisconsulte hongrois, 
virait dans la seconde moitié du seizième siècle. 
Il fut secrétaire du roi Jean de Hongrie, et con* 
tribua à la paix conclue entre ce roi et Tempe- 
reur Ferdinand m. On a de Bakssa : Commen- 
tarium ad Jus Werbœtzi tripartUum Hun»- 
^orictim, in-4^ 

Horanyl, Memor, huitgar. — AdèloDg, Supplément 
à JOcber, MIgemelnet Gelehrtai'Lexieon, 

* BAKUSi , géographe arabe , dirait dans la 
première moitié du neuvième siède. On a de lui : 
une Géo^apAie, que l'on a traduite dansleitéper- 
taire de la littérature orientale , t. n, p. 4. 

Adelaoc, SoppL à JOcher, Mlgem. Celékrtên'Jj$xiam. 

BALAAM OU BiLBAM, de PéthoT (Mésopo- 
tamie), fameux devin, Variolus de la Yulgâte, 
prophétisa vers Tan du monde 3,515 (1489 
avant J.-G.). Balak, roi de Moab, chargea ce 
devin de prononcer contre les Israélites les im- 
précations solennelles avant de marcher pour 
les combattre. Balaam hésitEi d'abord. Doué 
d'assez de finesse pour prévoir les infiiillibles 
succès du peuple conquérant , fl voulait se garder 
de toute démarche qui l'indisposerait contre lui ; 
d'un antre eôté, il avait quelques précauti<xis à 
prendre pour se mettre à l'abri de la colère de 
Balak. H se prévalut donc de son caractère sacré, 
et déclara qu'il ne prononcerait d'imprécations 
que dans le cas où Dieu le lui p er me t tr a it A 
trois reprises , an lieu dimprécations , il ne pro- 
nonça que des bénédictions, et s'en excusa en 
alléguant des ordres célestes qui lui avaient été 
donnés, et des menaces miraculeuses qui lui 
avaient été faites. L'Anesse, dit-il, dont il s'é- 
tait servi pour son voyage, ef&rouchée par une 
vision qu'il n'apercevait pas lui-même, l'avait 
emporté à travers champs ; puis se jetant à terre, 
cxoédée des coups dont fl l'accablait, elle avait 
plis une voix humaine pour se plaindre : alors 
seulement fl avait remarqué l'ange du Seigneur 
qui, l'épée à la main, lui barrait le chemin, et 
qui ne lui avait permis de continuer sa route 
qu'en lui enjoignani expressément d'obéir aux 
inspirations qu'A recevrait du del. [ Enc. des 
g. du m.] 

lÀvre des NomtrM, XXII et XXIV. 

* BALAGB , prtfet de l'empereur Constance, 
vivait dans la première moitié du troisième siècle. 
11 {lersécata les chrétiens, et ce fut lui que 
saint Antoine menaça de la vengeance céleste. 
Cinq jours après, Balaoe, mordu à la cuisse I 



par un cheval ftirieux, mourait des suites de cette 
blessure, et justifiait ainsi la prédiction du saint. 

MorérI , DUUumuiirt hittoriq^», i 

* BALADCNO ( Ponce), écrivain oonnn seu- 
lement par nne Bistoria Fratucerum qui cèpe- 
runt Jérusalem , en manuscrit à la biblio- 
thèque de Paris. 

Fabrictoft , MMtoCA «Miil* 0t IMmr JrtoMi. — JOcber, 
jiUgewteUut G^lêhrUn Isxieon. 

BAUKIJB. VOff. BàLB. 

BALA6HT (Jean DB). VOff, MOHTIJDC. 

* BALAfiBUS ( BdXoYpoc) , écrivain grec, qui 
vivait à une époque incertaine. On a de lui : 
Maxcdovixd (ouvrage sur la Macédoine), eu 
deux livres. 

ÉUenne de ByiaDoe, an mot X(IaX6oc 'OXCi^Xoc, 

Au^X^^* ~ Sadtb, PieUomuiry ^ oreek and roman 
MofrropAf. 

*BAi4AKLBi (le sultan), prince des Tartii- 
res-Zavologénèses, vivait au commencement du 
treizième siède. H profita, en 1221, des dissen- 
sions intestines des ducs de Russie pour envahir 
eette contrée. Lorsque les ambassadeurs de Ba- 
lakld vinrent chez les Lithuaniens pour en exi- 
ger un tribut , ceux-d leur coupèrent les oreflles 
et le nez , et les renvoyèrent ainsi mutilés au 
sultan lenr maître. Les Russes s'allièrent en- 
suite avec les Lithuaniens contre Balakld , qui 
flit déûdt et mis en fuite à la bataille de Koida- 
nowo. 

Suntilay. Sarnldns, ^wmaL PokmM / Up*., I7it. lo4ol. 

* BALAM ( Richard ) y matfaématiden anglais, 
vivait dans la seconde moitié du dix-septième 
siède. n était ami du cdèbre Oughtred , l'auteur 
de Clavis mathematica. Immédiatement après 
l'apparition de cet ouvrage, Balam, qui s'était 
fait ausu le disciple d'Oug^tréd, publia un Trait* 
d^algèbre ; Londres , 1653, in-12. 

Row , N$w Bioçraphieai DMUmnarf, 

BALAHioou BALAMT { Ferdinand) ^ roé- 
dedn originaire de la Sidle , vivait vers le mi- 
lieu du seizième siède. Il fut médecin de Léon X, 
et cultiva, outre son art, la poésie et les langues 
andennes. H a traduit en latin plusieurs opu»> 
cules de Galien, imprimés d'abord séparément, 
mais réunis ensuite dans l'édition de Galien 
publiée à Venise en 1586, in-fol. Void les titres 
de ces opuscules : de CUks boni et mali succi ; 
Lugduni, 1555, 1560; •— GoUni liber de ossi- 
bus ad tyrones; Valenti», 1555, in-6^; Franc- 
fôrt-sur-le-Mem, ld40,in-fQl., avec les remarques 
de Gaspar ; — de Opiima nostri corporis Cons- 
titutione; — de Bona Valetudine ; — de Hyru-^ 
dinibuSf cucurbitula, cutis incisione etsca- 
r^ficatione; Rostock, 1636, in-8*. 

Mongltore, Bibliothêca Sicula. — Vander Uadeo , De 
Seriptoribms mêdiciM. 

* BALANCRB, sergent de grenadiers au si- 
xième bataillon du Doubs , se signala dans un 
combat sur les hauteurs d'Aversdorf (9 décem- 
bre 1793). Atteint de trois coups de sabre à la 
tète, fl se défendit contre trois dragons autri- 



325 BALANGRE 

chiens, taa run, blessa les deux autres, et se re- 
tira en criant: Vive la liberté! 

Le Bm, Enc^ciopédie de la Ftanee. 

* «ÀLAHi (X>. GaMel), compositeur italien, 
Tirait à Fano Ters la fin du dix-septième siècle. 
Il a composé de la musiqoe pour la prise d'iia- 
bit d*uQe religieuse, et Ta fait imprimer sous ce 
titre : Sacre Canzone; Fano, 1682, in-4''. 

Kett«. Bioçr. univers 4ei MfUicUM. 

* BALABCS, prince gaulois, virait dans la 
première moitié du second siècle avant l'ère 
chrétienne. H envoya des ambassadeurs à Rome 
pour offrir son concours dans la guerre entre- 
prise contre les Macédoniens. Pour lui témoi- 
gner à son tour sa satisfaction, le sénat envoya à 
Balanus une chaîne et une coupe d'or, des armes 
de luxe, et un cheval richement enbamaché. 

Tite>Ufe. XUV. \h. 

* BALAHZAC (François de Bremono, baron 
BE ), tm des chefs du parti de la réforme, vivait 
au mflteu du seizième siècle, et mourut en 1592. 
Il embrassa avec ardeur le calvinisme, religion de 
sa mère, et combattit à Dreux et à Saint-Denis. Il 
signa, avec le prince de Condé et d'autres capi- 
taines, le traité de paix proposé par la cour en 
1568. Cette même année, il fut condamné à mort. 
par arrftt du parlement de Bordeaux , comme 
chef du parti protestant ; mais, par une singulière 
erreur, on mit dans l'arrfit le nom de Charles, 
qui était cdul de son cousin, l'un des capitaines 
de Tannée catholique. L'arrêt ne reçut point 
d*exécation. L'année suivante, François de Bre- 
mond combattit à Jamac, Pamprou, Jaze- 
nettil, etc. Attaché an roi de Navarre, il prit part 
aux affaires de Chizé, Fontenay-le-Comte, Saint- 
Maixent Balanzac de Vaudoré ( car il s'appelle 
désormais ainsi, du nom d'un château de sa 
femme ) se distingua surtout à la bataille de 
Coutns (20 octobre 1587), et contribua au suc- 
cès de la journée. Montausier et Vaudoré, qui 
restaient inébranlables à leur poste, voyant le vi- 
comte de Tnrenne lâcher pied avec les Gascons, 
que Henri de Navarre vantait à tont propos, s'é- 
crièrent: « Ce ne sont là ni Xalnctongeois ni 
Poictevins!... » — « Nulle autre hanmgue, dit 
« d'Aubigné, ne pouvoit valoir celle-là, car, 
« au lieu que ce fust un exemple pour la fuite, il 
« le fut d'émulation. Cette noblesse serra les 
« dents et le poing, et y en eut des deux troupes, 
« entre autres Longchamps, qui entamèrent le^cu- 
« teau douze pas avant leurs compagnons. » Ce 
retoor soudain des fuyards rompit l'armée du 
duc de Joyeuse, et décida de la victoire. Ba- 
lanzac se retira ensuite au château de Vaudoré ; 
mais en 1590 fl reçut un message de Henri IV, 
qoi l'invitait à venir l'aider à repousser le dnc de 
Parme. L'ancien chevalier reprit son épée , et 
revint mourir dans son manoir. 

Raiogoet, BUiçraphie Sainiangeaise. — Sally, Mémoi- 
ret. — P. Aosclme, HUt. des gr. officiers de la couronne. 

* BâLARD ( Jean ), syndic de Genève en 1 529. 
On 8 de lui un Journal de tout ce qui $*est 

■OUV. BIOGR. cniVERS. — T. IT. 



— BALASSI 



226 



passé à Genève depuis 1525 jusqu*en 1531, 
manuscrit conservé à la bibliothèque de Genève. 
Sennebler, Hist. littéraire de Genève. 

* BALARD (Jean)f joueur de luth, vivait 
vers la fin du seizième siècle. On trouve quel- 
ques pièces de sa composition dans Besard, Thé- 
saurus harmonicus. 

Fétis, Biogr. univers, des Musiciens. 

BALARD ( Marie-Françoise-Jacquele-Àlby ), 
femme poète, née à Castres en 1776, morte dand 
sa ville natale le 8 avril 1822. En 1810, elle pu- 
blia sous le voile de l'anonyme l'Amour mater- 
nelf poème en 4 chants , assez favorablement 
accueilli, bien qu'inférieur à celui de Millevoye. 
L'année suivante, elle remporta deux prix à l'A- 
cadémie des Jeux Floraux, l'un pour une élégie, 
et l'autre pour un Hymne à la Vierge; après 
quoi, son admission à l'Académie fut pronon- 
cée. Elle y lut l'année suivante, en séance pu- 
blique, un Éloge de madame Verdier, qui fut 
suivi du Tombeau deSylvandre, de Velleda (su- 
jet tiré des Martyrs de Chateaubriand), et de 
quelques autres pièces moins remarquables. On 
cite, comme un modèle de simplicité touchante, 
ce dernier vers de l'idylle du Tombeau de Syl- 
vandre : 

Je ne veux pas ne consoler. 

Qaérard, la France littéraire. 

BALARD {Antoine'Jér(hne), chimiste fran- 
çais. Voy. Ballard. 

* BALASPi (Thomas), théologien hongrois, 
vivait au commencement du dix-septième siècle. 
Né d'une famille noble, il fut d'abord curé, puis 
évèque de Presbourg. Il écrivit un ouvrage con- 
tre le protestantisme : Tsepregi oskola, Mellyben 
a Lutheranus es Kalvinista; Posonii, 1616, 
in-8^ 

Horanyl, Memor. Hungar. 

balas. Voy. Alexafidre-Bàlas. 

BALAS8A (Valentin)f poète hongrois , vivait 
an milieu du seizième siècle. Il était comte de 
Gyarmath et de Keke. On a de lui des poèmes 
latins et hongrois qui ont été remarqués. Ses 
Hymni de variis argumsntis ont été imprimés 
plusieurs fois à Leutschau et à Debrezin. Ho- 
ranyi l'appelle soldat distingué et poète latin 
agréable. 

Bod de Felsâ tsematan, PatriSB Âthenee; — Horaayl, 
Memoria Uungarorum. 

* BALASSI {Mario ), peintre italien, né à Flo- 
rence en 1604, mort en 1667. Il reçut les premiers 
principes de l'art de Jacopo Ligozzi. Il accompa- 
gna OttavioPiccolomini en Allemagne, où iltnm- 
vade brillantes occasions d'exercer son pinceau. 
De retour à Florence, il peignit ses deux meil- 
leurs tableaux, le Saint François, de la con- 
frérie des Stigmates de Florence, et le Miracle 
de saint Nicolas de Tolentino ressuscitant des 
perdrix, pour Saint-Augustin de Prato. 

En avançant en âge, Balassi crut avoir fait 
fausse route , et voulut changer sa manière. U 
retoucha tous ceux de ses tableaux qu'il put faire 

8 



227 



BALASSI — BALBES 



228 



rentrer dans son atelier, et malbeureiiseinent 
les gâta a» lien de les améliorer. Ses figures ne 
manquent ni de coloris ni de relief, mais géné- 
ralement il ne brille pas par TinTention. Pendant 
sa YÎe il jouit d'nne grande renommée, et gagna 
des sommes considérables ; mais sa cluuité était 
telle, qn'il mourut pauvre, ayant encore besoin du 
secours de ses protecteurs. Il fut enterré à Sainte- 
Marie-NouTelle. Son portrait est au nombre de 
ceux de la galerie de Florence. 11 eut pour élève 
Gai^olli, peintre médiocre. E. B— n. 

Baldlnucct, Notixi9 dH Profeiiori. — Lanil, StorUi 
délia Pittura. — Stcoul, Dizionario dei Pittori. — Or- 
IsDdl, Âbecedario PUtorieo. 

* BALAvn OU BkLkZVn ( Guillaume ), trou- 
badour proyençal, vivait dans la seconde moitié 
du douzième siècle, sous le comte de Toulouse, 
Raimond Y. On a de lui un poème que Ton trouve 
dansSainte-Palaye, et ob 11 peiilt son amour pour 
la dame de Joviac; il y mêle des vers d*un autre 
troubadour appelé Barjac, qui Rit son ami. 

MlUot, Histoire tUtêraire dei Troubadours. 

* BALBAN {GheiaS'éddin'Balban'Shah\ 
célèbre roi de Delbi, vivait vers 1260, et mourut 
en 1286. 11. succéda à Nasser-eddln-Mahmoud en 
1265. Son premier acte fût de se débarrasser de 
quarante cbefs qui avaient en vue de se partager 
Tempire s'il mourait; après quoi, il adopta une 
administration régulière et équitable. H engagea 
une campagne contre les ï^ïewattis, tribu qui dé- 
vastait le pays; cent mille d'entre eut furent 
tués. Une chaîne de forts qu'il fit élever le pré- 
munit à Tavenir contre leurs incursions. Une ré- 
volte s'éleva peu de temps après dans le Bengale ; 
elle fbt étoufn^, non sans quelque difficulté. La 
splendeur de la cour de Balban éclipsait même 
la magnificence dont il est tant question dans 
les annales de llnde. Quinze souverains de l'A- 
sie lui envoyèrent les présents les plus riches, 
comme témoignage de leur admiration. Les 
hommes lettrés de toutes les parties de l'Asie 
fliiient attirés à Delhi par sa libéralité et par 
celle de ses fils, qui firent de vains efforfs pour 
arracher Saadi , le grand poète persan, à sa re- 
traite de Shiraz. Les derniers jours de Balban 
furent empoisonnés par la perte de Mohammed, 
son fils favori, mort au moment de sa victoire 
contre 20,000 Mogols; le désespoir le contiiC 
Bit peu de temps après au tombeau. 

Fértatha, Histoire de rtnde, etc. 

BALBAKl ( Nicolas ), biographe italien, natif 
de Lucques , vivait dans la seconde moitié du 
seizième siècle. On a de lui : Storia délia vita 
di Galeazzo Caracciolo, chiamato il Sig. Mar- 
ehese; Genève, 1581 et 1587; traduit en français 
en 1587, en latin en 1596. 

MaixorhPlIl. Serittnri d'itatia. - aémcnt, Biblio- 
théQue curieuse. — Adelung, Sappléoieiit à JOcber, jiilifé' 
meines CeUhrten'Lexieon. 

«BALBA8TRB { Cloude-Louis ) , oTganlste 
célèbre, né à Dijon le 8 décembre 1729, mort à 
Paris le 9 avril 1799. D fut l'élève et l'ami de 
Bameau. Après avoir étudié avec fhiit la edencç 



musicale, Balbastre se fit connaître au concert 
spirituel de 1753, et obtint en 1777 l'orgue de 
Saint-Roch, puis celui de Notre-Dame, les deu\ 
meilleurs de Paris» par la protection de Mon- 
sieur ( Louis XVni ), qui avait apprécié, à Di- 
jon , les talents de cet habile artiste. Les noela 
qu'il exécutait attiraient un si grand concoura 
aux églises, que l'archevêque de Paris fut obligé 
de lui défendre de toucher de l'orgue aux grandes 
fêtes. Pendant la révolution, Balbastre exécuta 
souvent ses variations sur la Bataille de Fleu- 
rus et la Marseillaise^ et excita toujours t'en- 
thousiasme de ses concitoyens. B suttstitua le 
forté-piano au davedii, et opéra ainsi une révd^ 
lution dans cette partie de l'art musical. On a 
de lui : plusieurs concertos d'orgue ( manus- 
crits ); — un livre de pièces de clavecin; Pa- 
ris ( sans date ) ; — Quatre suites de noëls 
avec variations; Paris (sans date); — un 
livre de quatuors pour le clavecin^ avec ac- 
compagnement de deux violons, une basse et 
deux cors, ad libitum, « Tous ses ouvrages 
« dit Fétis, sont écrits d'un style lâche et in- 
« correct. » 

Le Bat, Enq/elop. de la France. — Fétis, Biogrtipkêe 
universelle des Musiclent. 

BALBB {Prosper, comte de), diplomate et 
savant italien , né à Quiers le 2 juillet 1762, 
mort le 14 mars 1837. Il descendait de la fa- 
mille des Balbes. En 1796, il (\it ambassadeur de 
Sardaigne près la république française. Kn 1805, 
il fut nommé recteur de l'université de Turin; 
puis, en 1816, ambassadeur à la ootir de Ma- 
drid ; enfin, ministre de l'intérieur. Il garda œ 
portefeuille jusqu'en 1821, et conserva toujours 
la présidence de l'Académie des sciences de 
Turin. On a de lui, entre autres ouvrages : Rt^ 
porto storico estratto degli atti delt Àcca-- 
demia reale délie scienze di Torino; — Vita 
dei d*Antoni; — Discorso sullà fértiîità dut 
Piemonte; — Lezioni sut métro sessagesi-- 
maie ; — Lezioni sulV universltà di Vorino. 
Ces divers écrits ont été réunis et publiés par 
Cibario, sous le titre : Opère varie dei conte 
Prospero Balbo; Turin, 3 vol. in-8% 1830. 

Le cfaevatler Clbarlo, Êloçe du comte de BtUlfe. 
BALBE-BERTON. Voy, CrilLON. 

BALBES OU BALBi, ancienne famille santé qui 
se prétend issue du Bomain Balbus, qui aurait 
fondé la république de Quiers vers la fin du 
sixième siècle. L'histoire se borne à nous ap- 
prendre que cette république florissait dans les 
onzième et douzième siècles, époque de la gran- 
deur de tant d'autres villes d'Itidie, et que les 
Balbes en étaient ta première famUle ou tribu : 
Us la dirigèrent dans les guerres qu'elle eut k 
soutenir contre le marquis de Monferrat. A au 
moment de l'invasion de l'empereur Frédéric 
Barberousse, ils lui firent embrasser le parti 
guelfe; une chaîne de forteresses, dont ils avaient 
ceint leur territoire, est encore connue soos le 
nom de Tours des Balbes, Plus tard, cette fa- 



9S9 



BALBES — BALBI 



SSO 



mine donna plnnenn podestats à la républicpie 
de TestoiMy ToiaiBe et alliée de celle de Quiers; 
les sa maisons ^Albergne {Àlberga )yqûî Ye- 
naient immédiatement après celle des Balbes , 
ayant Tonin lui enlerer le pouvoir, une lutte s'é- 
leva, el dura cinquante années : tes Balbes en 
sortirait Tainqueurs. Moins d*nn siècle après, les 
dissensions, intestines deTenues plus yiolentes que 
jamais, les décidèrent à fliite passer leur pakie 
sons les lois d*un souverain assez puissant pour 
la oQBtenir et la contraindre au repos; ils choi- 
sirent Amédée de Savoie , dit le Comte vert Le 
traité ccNDdn avec ce prince, du oonseotement 
des nobles et du peuple de Quiers, conservait à 
la république la plupûi de ses droits, et assurait 
aox Balbes de nombreux privilégias : pourtant, à 
dater de ce moment (1347), leur grandeur ne 
tarda pas k décroître. En 1455, Louis II, duc de 
Savoie, ordonna qo^ seraient assimilés aux no- 
bles des maisons d'Albergne, et ils se débatti- 
rent en vain contre un arrêt qui leur paraissait 
le mmUe de TÛDJustice. L'un deux, Gilles de 
Berton, quittant cette patrie où Ton avait détruit 
jusqu'aux traces de leurs anciens honneurs, vint 
s'établir à Avignon; il y détint la tigede la mai- 
son de Grillon (voir Crillon), aujourd'hui le 
seul reste, avec les maisons de Quiers et de 
Turin , de cette tribu des Balbes, qui comptait 
trente-huit branches au tr^ème siècle. — Les 
Balbl de Gènes » d'ailleurs très-ancienne fomille, 
ne sortent pas des Balbes ou Baibi de Piémont; 
oB croit que ceux de Venise peuvent y ratta- 
cher lev origine. [ Sne, des g, du m.] 

Mùrtn, Metionnair« kittotiquê, 

Aalbi, nom de plusieurs écrivains mention- 
nés dans l'histoire littéraire dltaUe. 

BALBI (Jean db), dit de Janua ou Januen- 
sU, parce qo*il était Génois, de Tordre des Frè* 
res Prêcheurs, vivait vers la fia du treizième 
siècle. On l'a souvent confondu avec un autre 
Génois son contemporain, égislement de l'ordre 
de Saint-Dominique , c'est-à-dire avec Jacques 
dit de Voraginef l'auteur de la Légende dorée, 
Jean de Balbi composa vers l'an 1286 une es- 
pèce de DMionnaire on d^Bncpelopédie, sous 
le titre de CtUhclkon (Universel), traitant des 
matières les phis diverses, telles que théologie, 
histoire natinnelle. orthographe, prosodie, éty- 
mologle, jorisprodenoe, etc... C'est un des pre- 
miers livres sur lesquels on ait fait l'essai de la 
typographie. Schœderet Jean Faust, après avoir 
imprimé, d'abord (avec date) le Rationale di- 
vinontm qffleiomm de Guillaume Durand, évê- 
qoe de Mendes, à Mayenne en 1459, donnèrent, 
l'année suivante, le Catholicon : Summa grcan- 
maiieaUs valde notaMis, qu» Catholicon 
nomknatur; Hogunti«, per Joannem Faustum, 
1460, in-ffli. Cet ouvrage (ht ensuite réim- 
primé à Augsbonrg, 1469 et 1472', par Pierre 
Sdiseffer; à Nuremberg par Kobnrger, 1483; à 
Venise, 1487, augmenté et revu par Pierre 
Gilles. 



On attribue aussi à l'auteur du Catholicon 
un traité ttiéologique portant le titre de : ùia- 
logus de qtuestionUnu animx ad spiritum, et 
un Opus paschale pour trouver facflement la 
fête de PAques, ouvrage qu'il avait écrit avant 
d'entrer dans l'ordre de Saint-Dominique. 

PoueTlB, 1 1, Apparahu tacer, U I. — AmbroUe de 
AlUtann, BWMkêea orditUs Prêtdieatorum , p. ss. — 
Do CâBge, In Prmfm. CUmmt. iMd. «f MA laUnitatU, 

BÀLBi OU BALBO (Jérôme)^ littérateur vé- 
nitien, morten 1535, à un âge fort avancé. Après 
avoir suivi à Rome les leçons du célèbre Pom- 
ponio Leto, il passa en France, et obtint une 
chaire dans rûniversité de Paris. Obligé de 
quitter cette ville à la suite d'une vive polémique 
qiiil eut à soutenir contre deux de ses confères, 
il se retfati en An^kAerre, puis de là se rendit à 
Vienne, où lui Ait conférée, par l'empereur Maxi- 
miiien T', une chaire de droit de l'empire ger- 
manique. Cédant encore à son humeur errante, 
Balbi quitta de nouveau cette résidence pour se 
rendre en Hongrie, où il parvint à gagner la con- 
fiance du roi Ladislas, à tel point que ce prince 
Ini abandonna l'éducation de ses ràfants, et le 
chargea ensuite de divenes missions importantes. 
A cette époque, le professeur vénitien, dont les 
mœurs avaient été jusque-là peu graves, changea 
tout à coup de conduite) et entra dans la carrière 
ecclésiastique , où son chemin (ai si rapide, qu'en 
1522 on le voit évêque de Gurek ou Gorits, en 
Carinthie. Il assista à ce titre au couronnement 
de Charles V, et écrivit alors un livre assez cu- 
rieux, intitulé De CoronatUme principum, im- 
primé à Bologne en 1530 , réimprimé à Lyon la 
mêmeannée, età Strasbourg en 1 603, in-4*'. Outre 
l'ouvrage cité, on a de lui : Ognuculum epigram» 
matum; Augsbonrg, 1404, iB-4* : plusieurs de 
ces épli^ammes sonitrès-lieencieuses; — Rhe- 
toriê glorioêi lÀker, per modum dialogi 
exaraius : c'est une attaque contre Guillaume 
Tardif, qui répliqua par VAnti'Balbica, vel re- 
criminatio Tardiviatui ; — Ad Clêmeniem F//, 
De CiviU et beltêca fortitwiine iAber; Rome, 
1526, in-4*; Bologne, 1530, iDrV*\ la seconde 
partie, traitant de l'origine et de l'empire des 
TurDS,apour titre : De Rebvs Tureicis lÀbri JV. 

PoiMvUi, ^Mwratet aaetr. — FabitehM. BibiiotM. lai. 
tked. et inf. attaiU. 

BALBI (Gaspard\ était un joaillier vénitien, 
qui, s'étaat rendu aux Indes Orientales, y resta 
neuf ans, de 1679 à 1588; de retour dans sa 
patrie, il donna une relation exacte des pays qu'il 
avait parcourus, sous ce titre : Yiaggio délie 
IndieOrientali;yeiùae, 1590; cette relation a 
été aussi insérée dans le Recueil des Voyages 
aux Indes Orientales, par les firères de Bry; 
Francfort, 1606. 

Gloffaené, Histoire littéraire de tltalie. 

^ BALBI {Adrien) y géographe célèbre, né à 
Venise le 25 avril 1782, mort le 14 mars 1848. 
n Alt d'abord professeur de physique et de géo- 
graphie dans sa vOle natale. Ayant épousé une 

8. 



281 



BALBI 



282 



actrice, il se rendit avec éUe, en 1820, en Por- 
tugal. Dans ce pays il fit oonoaissance avec les 
principaux hommes d*État et les savants tes plus 
distingués, et puisa surtout dans les archives du 
gouTemement les matériaux pour son Essai 
statistique sur It royaume de Portugal et 
d^Algarve, comparé aux autres États de V Eu- 
rope; Paris, 1822, 2 vol. in-8"; suivi de Varié- 
tës'politiques et statistiques de la monarchie 
portugaise; ibid., 1822. Cet ouvrage contient , 
entre autres, un chapitre remarquable sur le 
Portugal sous les Romains, et plusieurs docu- 
ments curieux sur la littérature et les arts dans 
ce pays. La partie politique de l'ouvrage est fai- 
ble ; M. BaUM le reconnaît lui-même, en Dûsant 
valoir des considérations particulières par les- 
quelles il a dA se laisser gvider. Après avoir re- 
cueilli à Paris, pendant plusieurs années, des 
matériaux riches et variés, il y publia, en 
1826, le premier volume de son Atlas ethno' 
graphique du glotte, ou Classification des 
peuples ancien^ et modernes diaprés leurs 
langues , 1 vol. in-fol. , avec 1 vol. in-8* d'é- 
claircisseroents. Cet ouvrage fit connaître aux 
Français les recherches d*Adelnng, de Vater, et 
d'autres philologues de l'Alkmagne; mais l'or- 
donnance de ce travail est supérieure à celle des 
écrivams allemands, et l'auteur a qouté beau- 
coup de renseignements nouveaux qu'il a puisés 
dans les travaux des voyageurs, tds que MM. de 
Humboldt, Blosseville, Freycinet, Gaimard, Les- 
aott, Pacbo, etc.; dans ses entretiens avec les lin- 
guistes Àbel deRémusat, 6. de Humboldt, Cham- 
p(^on, Hase, Jomard, Jaubert, Klaproth, dans 
•es rapports avec Malte-Brun , et dans les ou- 
vrages de Chartes Ritter. Ce qui, dans son 
Atlas et dans son volume â*É€laircissmnents, a 
rapport à l'ethnographie, est bien mieux traité 
que ce qui a rapport aux langues. Le chapitre 
concernant l'écriture chez tous les peuples de 
la terre est surtout d*nn haut intérêt. Malgré 
la réserve habituelle de Balbi sur tontes les 
questions pditiques, son Atlas fit ombrage à la 
censure de Vienne , qui éleva des difficultés , en 
exigeant la représentation préalable du manus- 
crit; mais M. A. de Humboldt parvint à pro- 
curer à l'auteur rentrée de son ouvrage dans 
les États autricidens. Balbi publia ensuite, 
avec le concours d'un grand nombre de sa- 
Tants toujours scrupuleusement nommés par 
lui, des tebleanx statistiques de la Russie, de 
la France, des Pays-Bas, etc. Sous le minis- 
tère Martignac, le gouvernement français ac- 
corda à l'auteur de tant d'estimables travaux un 
secours qui lui facilita son séjour à Paris, n quitta 
cette ville en 1832, après avoir terminé son ex- 
ciê\eBLi Abrégé de Géographierédigé sur un plan 
nouveau, qui résume , en un seul gros vohmie 
hi-8^ (de CXI et 1392 pages), toute la science 
géographique. Cet ouvrage Ait augmenté, et tra- 
duit dans les principales langues de l'Europe ; et 
Balbi se retira à Padoue, où il fit paraître son 



Essai sur les Mliathèques de Vienne, 1835. 
n collabora à différents recueils, entre autres 
VSncyclopédie des gers du Monde et le Dic- 
tionnaire de la Conversation. Outre les ou- 
vrages cités, on a de lui : Traité élémentaire 
de Géographie; Paris, 1830-1831, 2 vol. in-8*', 
publié, en partie sur les papiers inédits de Mal- 
te-Brun, de concert avec Larenaudfère et Huot ; 
— la Monarchie française comparée aux 
principaux États de V Europe ; Paris, 1828 ; — 
Balance politique du Globe, 1828; — V Em- 
pire russe comparé aux principaux États 
du monde, 1829; — the World compared 
îDith the British empire, 1830; — Statistique 
comparée de Finstruction et du nombre des 
crimes ; 1829. [ Enc. des g. du m. avec addit. ] 

Btoçraphie des ContemportUni. 

* BALBI ( Andréa di Lando ), peintre etlScuIp- 
teur de l'école de Sienne , vivait en 1572. On a 
de lui une statue de saint Ansano, placée sur 
la porte principale du palais public de Sienne. 

E. B— w. 

Roiugnotl, CêMU Storid jtrUitM M Siena. 

BALBI (la comtesse de), confidente de 
Louis XVin, née en 4 753, morte vers 1836. En 
1770, elle se maria au comte de Balbi, qu'elle fit 
interdire comme aliéné. Plus tard, pour subvenir 
à ses folles dépenses, elle exerça de bonne 
heure sur le comte de Provence les charmes de 
son esprit, et le mit plus d'une foi^ dans l'em- 
barras par ses prodigalités. M*"* de Balbi avait 
encore toute son infiuence sur lui lorsque la ré- 
volution éclata. Dans la confidence du départ de 
Monsieur , elle accompagna Madame jusqu'à 
Mons, où ils arrivèrent tous en même temps, 
quoique ayant suivi des routes différentes. 
M"* de Balbi se rendit ensuite à Coblentz avec 
Monsieur ; mais l'empire qu'elle exerçait sur lui 
dut céder la place à M. d'Avaray. Trop péné- 
trante pour ne pas prévoir une disgrâce, elle 
quitta Coblentz, se rendit en Hollande, oùl'éclat 
de ses amours avec un comte émigré lui ferma 
pour jamais le chemin de la cour. Elle passa en 
Angleterre, et y resta jusqu'au moment du gou- 
vernement de Napoléon, nommé premier consul. 
Elle profita de l'arrêté qui fut fait en faveur des 
émigrés, et alla se fixer dans son château de 
Brie-Comte-Robert. Quelques soupçons d'intri- 
gues déterminèrent le gouvernement à l'exiler 
à Montauban, où elle établit une banque de jeu. 
Elle se trouvait encore à Montauban, lorsqu'on 
y apprit la nouvelle de l'abdication de Napoléon. 
Apr^ s'être portée au-devant de l'armée an- 
glaise en 1814, elle se rendit à Paris, et employa 
inutilement tous les moyens pour être présentée 
au roi. Plus heureuse en 1816, elle en obtint une 
audience particulière. Depuis ce moment, elle 
vécut à Paris dans une profonde retraite. [Enc. 
des g. du m. 1 

BioçrapMi det Contemporains. 

BALBI ( Dominique), auteur dramatigue ita- 
lien , vivait à Venise dans la deuxième moitié du 



233 



BALBI — BALBIN 



334 



dix-septième siède. On a de Im : lo ^ùrtunato 
Pariente, operetta morale, arec des ariettes; 
Venise/ 1667, in-12; — il Castigamatti, ov- 
vero QuaAemi morali in lingua veneziana; 
Venise, 1663, 1683, 1695,in-12; — e2 ParUo- 
ionburlao, comnt^efta; Venise, 1670,in-12; ~ 
il lÂgammaiti, doè raecolte morali in lingua 
veneziana, estese in Quademi ; Venise, 1675, 
in- 1 2 ; — il primo Zanne disgrœtiafo me%tano 
de* MatrimonJ, commtdia in prosa ; Venise, 
1677, iD-12; — il secondo Zanne detto Bagat- 
tino, Javorito da Amure; Venise, 1676, 1696, 
in-12; — U Cacciatore intHdiato nel vatore, e 
insidiato nella vita, tragi-commedia in 
prosa; Venise, 1680, in-12. 
NazzncheUl, Serittori d^ltaiia, 

* BALBI (Jofredus-La^franeus)y jnrisoon- 
solte italien, natif dn Piémont, Tirait dans la se- 
conde moitié du quinzième siècle. On a de lui : 
Tractatus plurimamm decisionum per mo- 
dum concltuionum, seu semita recta causidico- 
rum et judicum; Turin, 1497, in-4''; Milan, 
1519 , in-4* ; — Àdditianes ad communes doc- 
torum opiniones ; Turin, 1545 ; — Decisionum 
Decurix F, cum sextx fragmento ; Lyon, 1 546, 
et Francfort, 1583. 

Mauachelli. SeriUori dritalia. 

BALBI {Jean- Jacques), médecin italien, na- 
tif de Gènes , Tirait Ters la seconde moitié du 
dix-septième siècle. H est compté par Soprani 
panni les auteurs liguriens. On a de loi : Prse- 
lectio in qua invitât scientias ac disciplinas 
ingenuas ad novum Genuensium Lyceum; 
Gènes, 1651, in-4*. 

Biographie médicale. 

* BALBI ( Imtrent ), eompositeiir etTîolonœl- 
iîate, dont on ignore l'époque. On a de lui : So- 
Tusta da caméra, a violino, violoneello e 
continua ; — Sonate a violino solo e continua ; 
— Sonate a due violini e violoneello. Toutes 
ces compositions ont été ^aTées à Amsterdam, 
et sans date. 

FSCto , BiatrapMe univêneUe 4e* Muiieiênt. 
BALBI OU BALBO (Lûuis), compositeor ita- 
lien, natif de Venise, Tirait Ters le milieu du 
dix-haîtième siècle. Il était élère et imitateur 
de Constant Porta. On a de lui des messes, 
Tépres, compiles, motets et madrigaux, en- 
tre anbies ; Cantiones eeclesiasticx ; Venise, 
1776 ; — Ecclesiasticarum cantionum IV vo- 
atm; — Eeelesiastici concert., 1-8 toc. — Bo- 
denadiafcc a inséré 4 motets à 8 Toix de ce musi- 
cien dans son Florilegium musicmn Portense. 
H ne bot pas confondre Louis Balbi arec son 
homonyme, juriconsulte Ténitien qui a laissé 
des ooTrages inédits, cités par Blazzochelli. 

rétift. BioorapMe vniverutfe det Musiciens. — Mazza* 
cbelU, ScrUtori a*ttalia. 

BALBI {'Marc- Antoine), musicographe Téni- 
tien , dont on ne connaît pas l'époque. H était 
moine à Venise. On a de lui un petit traité in- 
titulé Régula l^evis musicœ practicabilis , 



cum quinque generibus proportUmum prae- 
iicabilium (sans date ni lieu de publication). 
Fétls. Biographie universett» des MtuMens. 

* BALBIAH (Just he), médecin italien, né à 
Alost an milieu du setrième siècle, mort à Gouda 
en 1616. n arait étudié à Padoue, et exerça la 
médecine à Gouda pendant longtemps. U em- 
brassa le calTÎnisme, et (iit enterré dans le tem- 
ple de sa Tille natale , où on lit cette épitaphe : 

Singulot dies, ilDgnlw Titas pnta, 

JmttA. Balbian, 

Flandri AlosUni, Phiio-Ghymid, ^Jusque bsredum, 

tepolcmm- 
lUe beri» ego bodie, tu cras, 
Obilt aono 1616. 

On a de lui : Tractatus septem de Lapide 
philosophico e vetustissimo codice desumpti; 
Lugd. Bat, 1599, in-8^; — il Specchio délia 
chimia; Rome, 1629 (traduction italienne du 
trarail précédent). En somme, Balbian n*était 
qu'un simple compilateur. 

Tkeatrym Chimicumi Strasbourg, M», 1. 111. — Nova 
Ratio Praxeos Medicm ; Ventoe, 1600, ln-8*. — Hoefery 
Histoire de la Chimie, 1. 11, p. 184. 

* BALBILVS ( C. ), gouTemeur d*Égypte sous 
le règne de Néron, l'an 55 de notre ère. Étant 
sénateur romain, il s'était montré fort attaché 
an parti d'Agrippine. Cette princesse, pour le 
récompenser, lui fit donner le gouTemement 
d'Egypte. Balbilus était un homme d'un grand 
sa?oir. H aTait écrit un ouTrage sur l'Egypte el 
sur ses Toyages dans cette contrée. 

Tacite, jénnales, XIII, il. —Sénèqae. Quesst. nat.^ 
IV. t. - PUne. B. N., XIX, Proaminm. 

BALBIH (JMcius'Cœlius), empereur romain, 
né dans la seconde moitié du deuxième siède de 
notre ère, mort à Rome en 238. L'histoire na 
nous apprend rien de l'enfance ou de la jeunesse 
de Balbin, si ce n'est qu'U était né dans une &- 
mille patricienne dont l'illustration remontait à 
Théophane, poète et historien célèbre de l'Ile de 
Leàbos , admis an droit de dté romaine par le 
grand Pompée. Destiné par sa naissance à exer- 
cer les hautes magistratures de l'empire, Balbin 
reçut probablement une éducation littéraire des 
plus complètes, puisqu'il doTint habile orateur, 
et (ut regardé, ainsi que nous l'apprend Jules 
Capitolin (1), comme l'un des premiers poètes 
de son temps. Parcourant d'un pas rapide la 
carrière des honneurs, il prit part, sous diffé- 
rents titres, à l'administration de l'Asie, de l'A- 
frique, de la Bythinie , de la Galatie, du Pont , 
des Thraces et des Gaules. Quand il apparaît 
pour la première fois dans l'histoire, nous le 
trouTons sénateur à Rome, deux fois consulaire, 
jouissant de toute la considération qu'attirent 
une grande fortune, de hauts emplois, une hu- 
meur fadle et bieuTeillante, le goût du luxe et 
des arts. Le rieux Gordien et son fils, peu de 
jours après aToir pris la pourpre. Tenaient de 
périr en Afrique par une de ces réTolutions mi- 

(1) J. CapU. V. BaXb., f tu. 



SS5 



BALBIN 



236 



litaires si tréqnenles alors, etMaxJoiia s'aTançait 
contre Rome pour la punir d*avoir soutenu ses 
rivaux. Le sénat tremblant se nsseoshle dans le 
temple de la Concorde, oomme le ditCapitotin (1), 
on, comme le veut Hérodien (H), dans le tempie 
de Jupiter an Capitole , afin qoe œtte solennité 
reçût de la sainteté du Uen une eonsécration 
nouTelle. Là, Maiiine Pupiénos et Balhin furent 
élus à Tunanimité dos suffrages pour prendre le 
titre d'Augustes, et devenir tous deux les sau- 
veurs de Tempire, l'un par son courage, l'autre 
par ses conseils. A peine cependant TélMtion 
était faite , et les deux empereurs étaient encore 
au Capitole, remerciant les dieux, lorsque le 
peuple, effrayé de la réputation de sévérité qu'a- 
vait méritée Pupiénus , se montra si hostfle au 
choix des sénateurs , que les nouveaux élus du- 
l'eut s'abriter sous le nom aimé de Gordien , et 
donner le titre de César au jeune enftnt, seul re- 
jeton de cette race. 

Cette première concession n'apaisa pas long- 
temps l'esprit de désordre ou de révolte. A peine 
Pupiénus était-il parti pour aller combattre Bfaxi- 
min, que les fM^toriens et le peuple ensanglan- 
tèreot la ville de leurs querelles. En vain Balbin, 
bomme paisible et sans énergie, publiait édits 
sur édits; on n'en tenait aucun compte. S'il vou- 
lait payer de sa personne, on méprisait son grand 
âge, on insultait à sa faiblesse. H fut blessé, 
ditron, d'un coup de pierre, et aurait couru risque 
de la vie , si un homme du peuple, d'une taille 
élevée, n'eût apaisé pour ce jour-là le tumulte, 
en élevant sur ses épaules, et faisant voir à la 
multitude, le jeune Gordien revêtu de la pourpre. 
Mais les dissensions se renouvelaient sans cesse. 
Les prétoriens s'étaient retirés dans leur camp, 
les vétérans s'étaient joints à eux. Le peuple vint 
les y assiéger, et les força de se rendre en coupant 
les aqueducs qui leur amenaient l'eau, fis ren- 
trèrent alors dans la ville, où ceux qui n'avaient 
pas connaissance du traité les accueillirent en 
ftisant pleuvoir sur eux , du haut des terrasses , 
des projectiles de toutes sortes. Cette fois le pil- 
lage fut complet : les soldats ftirieux mirent le 
feu dans plusieurs quartiers à la fois; les malfei- 
teurs profitèrent de la circonstance, et la plus 
grande partie de la vUle Ait dévastée par ce double 
fléau. Aussi c'était avec la plus vive impatience 
que BalMn attendait le retour de son collègue, 
vainqueur de Maximin. Il sortit à sa rencontre 
avec le sénat et le ])euple ; mais la joledu triomphe 
lit oublier toute prudence. On exaltait les princes 
choisis par le sénat aux dépens de ceux qu'avait 
choisis l'armée : « Ainsi agissent les empereurs 
éhis par des hommes sagw, disait-on ; ainsi pé- 
rissent ceux qui n*ont pour partisans que des 
hommes sans expérience. » Cette (^lification 

(I) Ibld., { X. U réunion eut Uea le 7 des \ûn de Joillet 
de l'an de J.-C.trr, pendant la célébration des Jeux Apol- 
lloalrea. f^owe% Casaubon, Seript, hi§t. Jug., éd. Varior., 
et le Nain de TllleiDont. t. III^p. 4S9»qal rectifient le texte 
de CapitoUn, oà on Ut le 7 de» kaleodes de Juin. 

W auu, l VII. 



I 



maladroite du choit des sénateurs homilia pro- 
fondément les soldats, habitués depuis longtemps 
à placer leur épée dans la balaooe o<i se pesaient 
les titres des candidats à Ven^pire. En vain Maxime 
et Balbin gouvernèrent llome pendant quelque 
temps avec sagesse et modération; en vain les 
lois étaient bonnes, le Justice execte; tout cela 
ne sufiisait plus : l'année yoalait un souverain 
de sa i^içon. Elle profita d'im jour eu le peuple 
assistait dans le cirque aux jeux célébrés en l'Iioii- 
neur de Jupiter Capitolin, et se porta en tumulte 
au palais des empereurs, p^à ces deux iirinoes , 
dit Héredieoy n'avaient plus cette entente par- 
faite quileeavait sauvés au début de leur règne (l) : 
Balbin enviait à Pupiépns a|t gloire militaire, 
Pupiénus enviait à Balbin sa naissance : cliacun 
d'eux se croyait capable de gouverner seul , et 
voyait un rival dans son eollègue. Ce fut leur 
défiance mutuelle qui les perdit Pu^iiénus, averti 
à temps de la révolte des soldats prétoriens , 
avait fait appeler un corps de Germains qui lui 
était, tout particttUèrement dévoué : Balbin, crai- 
gnant que, sous le prétexte de les opposer aux 
cohortes prétoriennes, Pupiénus ne s'en servit 
contre luinmème, donna des ordres contraireb. 
Cette indécision fit triompher la rébellion. Les 
portes furent brisées , les gardes du palais ren- 
versés. Les deux' Augustes , entnUnés dans les 
rues de Rome par une soldatesque en déroenoe, 
subirent les plus grossières insultes. Leur sup- 
plice aurait été phis long , si les Germains ne se 
lîissent enfin ébranlés. Craignant de se voir ar- 
racher leur proie, les prétoriens se hâtèrent de 
mettre à mort ces deux vieillards, dont l'élection 
protestait contre le despotisme militaire : Borne 
avait encore lewglwnps à le subir (2). 

Nou. DCS VEBccas. 

ialet CipltAllD. Féa éù Maxime H Balbim, - Héro- 
dien. 1. VII et VUi. - U Nain de TlUcmont, Histoire 
dei empertun, roi. III. — Bckbel, Doetritka nmmwtermm 
Vêteruw^ voL Vit. p. SûS et aolv. 

BALBIH OU BAUIIVUB (AiPfU Aolcttoi ), 

savant jésuite, né à Ktaiggratz en lAll , nert 
en 1689. Il entra cbei les jésnilet en leM. On 
a de lui : Spitome kittoriea rerum Bohemica- 
rum; Prague, 1677, m-fol.; — àRseelloMoa 
kisiariea r&fni Bokemorum; Pragye, 1670- 
1687, 10 vol. hi-fbt. : cet ouvra^, ^ est resté 
faïadievé , devait avoir vingt volumes ; il traite 
de l'histoire naturelle , des habitants , des vies 
des saints de Bohème, et des généalogies ; on y 
trouve anssi des détails intéressants sur la eons- 
truction et la disposttien d'un grand o^ple élevé 
dans l'église métropoUtaine de Prague; ^ Qnjr- 
fi^aoro/orta; Augsb. 1711, in-T'.c'ert on traité 

(1) Popléans et BalMa «eaMept avoir veeta «aallMlcr 
leur aeeord par lea types de leur» monnaies. On trouve 
plnaleors niédalUet portant au rcTera deoi malfls loUHei, 
et pour exergue : amor. mvttti. avoo.; on mms. 
■■▼TVA. AVGO. ^opes Befcbel, t VU, p. aos. 

(t) Balblo avait alors environ solsaole ans. Il était élu 
depuis plus d'une année ; mais si l'on ne compte aoo avè- 
nement que de U mort de Bfailnio, U n'avait régoé qec 
troll nota. 



987 



BALBU^ — BÀLBOA 



988 



dair et préds des rèigles èe Téloqueiiee; — des 

poésies latines. 

CbaodoD et Deluitfloc, Didionnaire hiitoriqtte, — Frl- 
le. Bioçraphie mntverulte, '■^ yet\% , Bioçraphie un^ 
vtrUU» des MusMens. 

*BAL.BUi ( Paul )y médecin, philosophe, poète 
et mathématicien italien, natif de Bologne, vivait 
dans la seconde moitié dn dix-septième siècle. 
11 étndia à Bologpe, y professa la médecine en 
1714, et l'anatomie en 1735. U fut membre de 
rinstitut de Bologne, et fonrmt à ce corps savant 
plnaieurs mémoires qui se trouvent dans les 
oommentaires de l*Institat, entre autres : l>e 
Belliniano problêmate drca wi cicatricu- 
ican; — sur les inégalités dn baromètre de Tor- 
rioeltl ; — sur la fabrication du verre. Il rapporte 
une observation fidte dans une verreriede Bologne, 
savoir que les petites fioles de verre non por- 
tées au fonr à recuire se brisaient sons Taction 

(In moindre grain de sable qu'on y jetait. 
Dioçraphie médicale. — Adetang, Supplément à JOcher, 



* BALBuiufl, consol ramaîB trepte ans avant 
J.'C. U avait été pioaorit par les triiimvirs en 
43; mais il revint afec Sextus Pompée en 39, et 
arriva au eoosulat. Aucun auteur, si ce n'est Ap- 
piea , ne mentionne ce fait. 

AppÉeo,lV, fQ. 

«BALSiMUS on BAi«lliN (Jean), poète lati» 
bohème, mort le 16 février 1570. U devint secré- 
taire près le tribunal d'appel in&litné à Prague 
par le roi Ferdinand l*', et laissa : Querela Jus- 
titùt de suo exilio et de ejusdem ejcUii causis ; 
Pragpie, 1666, in-4° ; — Carmen gratuUUorium 
%m triumphalem advenlum Pragam Ferdi- 
nandi i^ ; Prague;— F^^a S. Joannis Aepo- 
muceni, dans les Actes des Saints, t. 3. 

Bohoito» Balblflot» Bohemia docta. — AdeluDg, Sup- 
|»lesient à JOcber, Jltgemeinei Gelehrten-f..exicon. 

EALBis ( Jean- Baptiste) f botaniste j^ien, 
né en 1765 à Moretta (Piémont), mort le 13 fé- 
vrier 1831. n étudia la médecine à l'université 
deTurin, ets'appliauasurtoutàla botanique, sous 
la direction du célèbre Allioni. Après la conquête 
dn Piémont en décembre 1798, Balbis fut un 
des membres du gouvernement provisoire. En 
1800 y il succéda à Allioni dans la chaire de bo- 
tanique et la direction du Jardin des plantes à 
Turin. £n 1814 il perdit ses places, et se retira 
d*abord à Pavie auprès de son ami Nocca, qu'il 
aida dans la publication de la Flora Ticinensis; 
pois il vint en France, et obtint en 1 8 i 9 la chaire 
de botanique et la direction du jardin des plantes 
à Lyon. Les principaux ouvrages de Balbis ont 
pour titre : Enumeratio plantarum o/ftcina- 
/tum; Turin, 1804, in-4*»;— Flora Tauhnen- 
sis; ibid., 1806, hi-S**; — Materies me{/tca;ibid., 
1811 , 2 vol. in-8*; — Flore Lyonnaise; Lyon, 
1827-1828, 2 vol. in-8"; — Miscellanca bota- 
nica prima et altéra ; — De Crepidis nova 
specie, dans les Mémoires de V Académie de 

Turin, H. 

Grannfer, Notice «tir Balàit, dam lei Archive* du 
êtparmMMt eu HMôue, U XIUV, p. tn. 



I 



«BALBIS (Silviù)y littérateur piémontais , né 
à Caraglia en 1737 , mort en 1796. U fut un des 
écrivains les plus estimés de son temps. Il avait 
étudié U théologie et reçu le grade de doc^ 
teur. On a de lui : une paraphrase poétique 
de Ifakum ; Saluzzo , 1762 ; — Saggio di poésie 
varie di Silvio de Malins; Vercelli, 1782. Sui- 
vant Vallauri, U s'est le premier servi du dia- 
lecte piémontais pour écrire. 

TtpAldo. BioçraM d^ii itutiani, etc., I. III. p. 16S. 

* BALBO ou BALBi {Scipiou ), poète italien, 
natif du Modénais, vivait dans la seconde moitié 
du seizième siècle. Il composa des poèmes latins. 
On a de lui : Peregrinatio Latwetana, en vers 
latins ; Bologne, 1533, in-4<^. On luiathribue aussi 
un poème sur la fortune. 

MaxxurbelU , Scrittori d'italia. 

* BALBOA {Alfonse)f bénéficier de l'église de 
Palenzia, a publié à Tolède en 1501 : Dechado 
dos religiones, livre dont il reste peu d'exem- 
plaires. 

Antonio, Bibliotheca kitpana ttova. 

* BALBOA {François de), écrivain d'origine 
espagnole , vivait au milieu du dix-septième siè- 
cle. Il était juge de la haute cour de Naples, et 
conseiller de l'inquisition d'Espagne. On a de 
lui ; Monarchia regum , hoc est, de jure imo- 
narchiée;^SLfAes, 1630, in-fol.; — Retralo del 
privado christ iano politico ; Naples, 1 635, in-4^. 

Nie. Antonio, Bibliotheca hispana nova. 

* BALBOA (Miguel Cavello)^ missionnaire 
espagnol, vivait dans la deuxième moitié du sel 
zièroe siècle. 11 servit d'abord durant les guerres 
de France, puis embrassa l'état ecclésiastique, 
et passa en Amérique dès Tannée 15G6. Il s'éta- 
blit à Santa-Fé-de-Bogota, où un frère mineur, 
nommé Juan de Orozco, lui communiqua de 
nombreux documents relatifs aux antiquités amé- 
ricaines ; ce fut sans doute ce qui l'initia à ce 
genre de recherches. Parvenu à Quito en 1576, 
il s'occupa surtout des antiquités historiques du 
Pérou, et fut encouragé dans ce travail par 
D. Pedro delà Pena, évêque de l'ancienne capitale 
où il s'était fixé. En 1586, son livre, qu'il avait 
intitulé Miscellanca austral, était terminé, et ih 
le dédia à D. Fernand Torres y Portugal, comte 
de Villar, vice-roi du Pérou. Ce livre si curieux, 
et qui contredit en plus d*unc circonstance et sur 
des faits capitaux Garci Lasso de la Yé^^a, ne 
devait voir le jour qu'en français, sous le titre 
à* Histoire du Pérou, Vans, 1840, in-8«; il fait 
partie de la précieuse collection publiée par 
M. H. Temaux-Compans. Ferdinamo Demis. 

BALBOA ( Vasco JS'unez de), célèbre con- 
quistador espagnol, né à Xérès de les Caballe- 
ros en 1475, mort à la CastiUe d'Or en 1517 (1). 

Issu d'une famille noble, mais pauvre, il ût 
d'abord partie de la maison de D. Pedro Puerto- 

(1) L'habile btotorien da Htxlqoe et do Péroa, Prairott, 
dit arec rai&oD que, dam ccUe vaUlaate chefalerte do 
l'Océan, U n'y a que Naùez de Balboa qui cftde Ur. paa à 
Cliriilopbe Colomb. Il s'en faut bien cependant qu'on ait 
aor loi looa iea documciila blograpbiquea déaUnMaa. 



â39 



BALBOA 



940 



Carrero, sdgneur de Mogucr; ef lorsque Rodrigo 
de Bastidas eut formé sa grande entreprise mer- 
cantile qui devait être si utile à la géographie, 
Balboa 8'engagea volontairement pour faire partie 
de l'expédition. Peu de tempa après son arrivée, 
il s'établit à Haïti, dans le bourg de Sahratierra, 
où il cultivait un terrain; mais^ se trouvant &!" 
dette, comme la plupart des premiers colons 
espagnols, il tenta la fortune en accompagnant 
Enciso dans son expédition vers le continent, 
et en éludant Tordonnanoe du gouverneur, qui 
avait défendu formellement de prendre à bord 
des navires aucun individu poursuivi par ses 
créanciers. Pour quitter Ttle, Balboa n'imagina 
rien de mieux que de se faire rouler à bord du 
navire d'Enciso dans une barrique , ou enveloppé 
d'une voile: ainsi se cachait presque honteuse- 
ment celui qui devait annoncer à l'Europe les 
splendeurs d'un autre Océan. L'irritation du chef 
de l'expédition iiit grande lorsqu'il apprit l'é- 
trange stratagème dont s'était servi Balboa 
pour le suivre en terre ferme: il le menaça de 
l'abandonner dans quelque tle déserte. Mais, 
après tout , c'était une lance de plus à opposer 
aux flèches empoisonnées des Indiens; et il lui 
pardonna. Las Casas, qui se connaissait en 
aventuriers, nous a dépeint le conquistador tel 
qu'il était à cette époque ; r C'était, dit-il, un 
honmie de trente-cinq ans plus ou moins , dispos, 
dont les membres annonçaient la force, et la 
bonne mine le gentilhomme ; du reste, fort en- 
tendu, et fait pour souffrir un grand travail. » 

Comme le dit le vénérable historien, un grand 
travail attendait Balboa ; sa résolution , sa saga- 
cité naturelle lui firent tout surmonter; le chef 
légalement reconnu (Femandez Enciso) fnt con- 
traint de lui abandonner ses pouvoirs et de quit- 
ter la coloiile. Une des premières preuves que 
donna Balboa de sa haute capacité comme colo- 
nisateur, ce fût de transporter l'établissement 
formé déjà par les Espagnols en terre ferme, 
dans le lieu où s'élève aujourd'hui Santa-Maria 
de la Antiguay sur les rives du golfe où se jette 
ce rio Darien qui imposa son nom à une por- 
tion du détroit, etque l'on nommeaussi VAtrato, 
Tous les chroniqueurs nous représentent Bal- 
boa comme un homme essentiellement propre à 
remplir les fonctions qu'il avait pour ainsi dire 
usurpées , mais dont il se montrait digne par sa 
prévoyance, sa commisération, et surtout son 
énergie. Lorsqu'on se rappelle que vingt nations, 
dont quelques-unes étaient vraiment redoutables, 
furent subjuguées par lui, en moins de quelques 
années, avec une poignée d'Espagnols, on com- 
prend qu'une tAche pareiUe ne pouvait être ac- 
complie que par un conquistador digne de 
figurer à côté de Cortez et de Pizarre. « C'était, 
disent les contemporains, la meilleure lance et 
la meilleure tète qui eussent jamais protégé un 
camp en terre de sauvages idolâtres. « 

n ne faut pas croire cependant que les lois de 
l'humanité fussent beaucoup phis strictement 



gardées par Balboa) qu'elles n'étaient observées 
par les peuples implacables qu'il devait com- 
battVe. Si ceux-ci faisaient usage dans une guerre 
d'embuscades de flèches empoisonnées par le 
curare , dont les blessures devenaient pour ainsi 
dire incurables, le conquistador avait introduit 
sur le continent l'emploi de ces terribles lé- 
vriers , qui avaient déjà pris l'habitude du car- 
nage dans les champs dévastés d'Haïti. Leoncillo, 
le lévrier favori de Balboa, le fils terrible de 
Bezerillo, représentait à lui seul, aux yeux des 
Indiens, plus de vingt hommes armés; aussi 
recevait-fl régulièrement la paye d'un bon sol- 
dat, et trente animaux comme lui eussent 
suffi pour dépeupler l'istlune du Darien. Un mot 
de son mattre suffisait, ditron^ pour l'apaiser dans 
sa plus grande furie; ce mot, Balboa aimait à le 
prononcer souvent bien avant la fin du combat ^ 
et, chose étrange, l'homme au redoutable lévrier 
était chéri des Indiens. 

Nous ne saurions dénombrer ici les diverses 
expéditions qui partirent de l'Antigua, en quête 
de ces régions aurifères qu'une vague tradition, 
sortie des villages de la côte, faisait connaître aux 
indigènes, et dont ceux-ci ne dévoilaient l'exis- 
tence qu'à la dernière extrémité. Un nombre de 
fables se mêlaient àces révélations. 11 y avait entre 
antres une idole d'or massif du dieu Dobmba qui 
à elle seule représentait une sorte d'El-Dorado ; 
trésor imaginaire, dont la recherche entraînait 
dans les plus affreuses solitudes ces hommes 
intiépides, et qui, tofijoiirs convoité, n'apparais- 
sait après tout que dans un mythe toujours dé- 
cevant. Ces expéditions secondaires, si impor- 
tantes cependant au point de vue géographique , 
nous ne saurions les rappeler même sommaire- 
ment : les deux faits principaux qui se détachent 
de cet ensemble de travaux gigantesques, c'est 
d'une part la connaissance assez vague que l'on 
eut alors des régions péruviennes , et de Taûtrc 
l'expédition audacieuse qui conduisit en qudques 
jours les Espagnols sur les bords d'un autre 
Océan. 

Balboa, suivi de son lieutenant Colmenares, 
recevait nn jour l'hospitalité d'un des chefs les 
plus puissants de ces contrées; et Coroogre, ravi 
déposséder, sous le vaste appentis qui lui servait 
de palais, des êtres redoutables dont l'alliance 
lui assurait une prééminence marquée panni les 
siens, les comblait de présents, lorsqu'une cir- 
constance insignifiante, et qui se renouvelait alors 
bien fréquemment, mit tout à coup le conquis- 
tador sur la voie de ses grandes découvertes. 
Les Espagnols se disputaient l'or que Comogre 
leur abandonnait avec tant d'indifférence, et se 
plaignaient d'un déni de justice dans sa réparti- 
tion , quand le cacique arrêta tout à coup les 
balances dont on se servait pour le peser. « No 
R vous animez pas entre vous : ceci est peu de 
« chose. Si c'est le désir de posséder de l'or qui 
a vous amène dans notre pays, vous en aurez à 
I n satiété : mais il faut être plus nombreux que 



141 



BALBOÀ 



343 



« TOUS n'êtes id. Mille d*entre vons suffiraiçnt 
A toatefois pour subjuguer des pays Toisins où 
A régnent des chefs puissants » où Ton boit dans 
« des vases d*or, où Von navigue sur des barques 
« presque semblables aux vôtres. U faut voir six 
«< fote le soleil pour contempler la mer qui baigne 
« nos plages de ce c6té (et il leur montrait le 
« sud). levons servirai de guide. » Ce discours, 
que les historiens prêtent à Gomogre le cacique, 
est nne tradition douteuse que nous admettons 
im moment ; mais une réalité magnifique , ce fut 
la découverte mémorable qui te suivit. 

Riche des présents de Gomogre, plus riche 
en espérance des biens immenses qu'il lui an- 
nonçait, Balboa retourna à la bonrgade naissante 
du Darien ; an bout de quelques mois, il expédia 
vers Saint-Domingue le regidor Yaldivia, chargé 
de remettre à l'amiral le quint du roi, et de lui 
demander un millier d'hommes pour poursuivre 
les conquêtes de la terre ferme. Pendant qu'une 
tempête engloutissait dans les flots l'or de Ferdi- 
nand, et faisait taire les nouvelles magnifiques 
qui s'adressaient au monde, Balboa, qui venait 
d'apaiser une révolte dindiens et de s'attirer plus 
que jamais la confiance illimitée des siens , Bal- 
boa se jetait dans les forêts inextricables de 
l'isthme à la tête de cent quatre-vingt-dix Es- 
pagnols et de mille indigènes, et commençait une 
révolution dans la géographie , dont Magellan 
devait dire le dernier root. On serait dans une 
erreur étrange, à l'on supposait que les vagues 
discours de Comogre lui eussent donné des idées 
précises snr l'empire d'Atahualpa : comme Co- 
lomb, il s'en allait en quête des contrées asiati- 
ques révélées par Marc Paul, et c'étaient les ri- 
chesses de Cipangu qnH croyait entrevoir à l'ho- 
rizon des forêts. Mais ce n'était ni à lui, ni à son 
courageux lieutenant, qu'il était donné de faire 
évanouir ce rêve; un homme dédaigné peut-être- 
alors de ses compagnons (car il avait été, dit- 
on, porcher en Espagne) devait en avoir la 
gloire: François Pizarre marchait inconnu parmi 
les compagnons de Balboa ! 

Ce fut du port de Céreta, où l'avait amené un 
brigantin et dix canots d'Indiens, que le conquis- 
tador partit pour accomplir sa grande décou- 
verte. Le 1*' septembre 1 513 , un jeudi , il quitta 
la plage et s'enfonça dans les forêts. Un chef 
dindiens nommé Ponça, qui avait commencé par 
fuir devant la petite armée des Espagnols, revint 
à lui sur sa réputation d'équité, À lui d<Mma des 
guides pour le conduire à travers les gorges de 
montagnes. Les Indiens ne se montrèrent pas 
partout si bienveillants et si pacifiques : ceux de 
Quaréqué , au contraire , durent être soumis à la 
suite d'une action sanglante où leur chef Torecha 
perdit la vie. Ce combat, les difficultés d'un che- 
min inextricable, les marécages qu'il fallut tra- 
verser, les nombreux précipices qu'il fallut fran- 
chir, expliquent comment un voyage qui, du port 
de Càreta, ne prenait pas même une semaine, ne 
put s'accomplir qu'après vingt jour» de marche. 



Oviédo nous a conservé ce prédeux itinéraire, 
et il prolonge même de huit on neuf journées ce 
périlleux voyage. Tout examiné, il parait certain 
que la narration du vieil historien doit être sui- 
vie, et que le 25 septembre 1513 fut bien le jour 
où l'un des plus grands problèmes de la géogra- 
phie moderne put trouver enfin sa solution. 

Tout à la fois homme d'action et homme à vues 
profondes , Balboa ne comprit que d'une manière 
confuse sans doute l'immensité de sa découverte; 
mais il en sentit l'importance, et il voulut jouir 
le premier du spectacle que lui avaient annoncé les 
Indiens. Il laissa ses compagnons, et gravit seol 
la montagne. L'histoire qui a enregistré tant de 
mots apocryphes, tant de paroles pompeuses 
transmises après coup, n'a rien dit qui soit plus 
éloquent que le geste du conquistador : à genoux 
sur la cime escarpée d'où il contemplait l'Océan^ 
il éleva les mains au del , en signe d'admiration 
et de reconnaissance. Ce Ait cette prière muette 
qui annonça aux Espagnols de combien de ré- 
gions inconnues allait s'accroître leur immense 
empire... Ils comprirent la pensée de leur chef, 
ils gravirent à leur tour la montagne , et ils s'em- 
brassèrent; puis, une croix façonnée grossière- 
ment l\it drMsée au-dessus d'un tumulus de ro- 
ches amoncelées sans art. Chose étrange, c'est 
le seul monument qui ait jamais été élevé pour 
rappeler aux hommes la découverte de Balboa I 

n était dix heures du matin , nous dit Oviédo, 
lorsque le conquistadoryit\à mer ; fl fallnt encore 
se battre avant d'atteindre la plage. Un chef 
d'Indiens, nommé Cheapes, voulut en défendre 
l'abord aux Espagnols; qudques décharges d'es- 
copettes et les hurlements des féroces lévriers 
suffirent pour mettre en fuite ces bandes de sau- 
vages ; Cheapes servit d'hôte à ceux qu'il voulait 
d^abord exterminer. Balboa s'arrêta quelque 
temps dans ces parages; mais fl envoya François 
Pizarre , Juan de Escary et Alonso Martin , en 
quête du chemin le plus court pour se rendre 
à la mer ; ce fht le dernier des trois qui gagna 
kl plage, et qui , se jetant dans un canot amarré 
le long du rivage, put dire qu'U avait été le pre- 
mier à se balancer sur les flots de l'océan Paci- 
fique. — Le 29 septembre, vers le soir, Balboa, 
suivi de vingt-six de ses compagnons , en prit 
possession d'une façon tonte solennelle. 11 ne jeta 
pas son annean à la mer , comme le faisait le 
doge parlant^à l'Adriatique , au milieu des pavois 
dorés : revêtu de sa simple armure, environné 
de ses rudes compagnons, U marcha quelques 
instants dans les flots, puis s'arrêta; d'une main 
U tenait la bannière de Castille, de l'autre il agi- 
tait son épée nue. Alors seulement fl prononça 
les paroles qui consacraient la prise de posses- 
sion , sorte de ritnd guerrier admis en ce temps. 
San-Martin-de-Val-de-Yglesias , le tabellion du 
roi, dressa l'acte qui rappelait cette cérémonie. 
Désormais la mer du Sud et les vastes régions 
qu'dle baignait devaient appartemr à CastiUe et à 
Léon sans qu'aucune puissance de l'Europe pût 



9AI.B0A 



M4 



rédamer sa pirtdaiis cette étraiiie eonquète. 

Balboa quitte bientôt le golfe de San-Mignel» 
car ces lieux aidaient re^a le nom de Tarcbange 
guerrier, qa'ila portent encore aiyourdlmi i il n- 
site les régions d'alentour, sonmit de noaveaux 
eaciqoes, et, malgré les tempêtes, s'en alla jus^ 
qu'aux Iles sanfages où l'on recoeiUait ces 
perles dont l'édat avait sédoit les Indiens eux- 
mêmes, n y trouva ce qqe Venise eût appelé la 
dot de répoosée ; car un deê chefs lui remit, avec 
les pëpétes d*or dont il prétendait ignorer Tori- 
gine, vingt marcs de pertes dont le fen avait mal- 
henrensement altéré l'orient, mais qui laissaient 
deviner pour l'avenir des trésors ignorés jusqu'à 
ee jour. Le 19 janrier l&t4, Balboa revoyait la 
ville du Darien, après quatre mois d'absence. 
Son entrée fîit un vrai triomphe. U était suivi de 
plus de huit cente escteves, et, indépendam m ent 
d'un butin immense, il rapportait quarante mille 
jMsoi d'or. L'équité parfeite avec laquelle tontes 
ces richesses furent r^rties entre ceiix oui 
avaient pris part à l'expédition et ceux qui nV 
vaient pas quitté Sante-Maria de U Antigpa, aug- 
mente singulièrement la popularité dont jo«is84||t 
d^ l'intrépide explorateur. 

Cette époque de prospérité devait avoir «w 
terme procham. Endso, de retour en Europe, 
éteit allé à te cour, et avait présenté U conduite 
de Balboa sous te jonr te pins défovorahte. Fer* 
dinand avait pris immédiatement te résolution 
d'arrêter cet empiétement de pouvoir. Cependant 
l'arrivée de Colmenares, la gnMute nouveUe 
qu'il apporte, les rtehesses cofuidér^lites quV 
remit au roi, modifièrent te jugement porté sur 
le conduis /octer : û fut nommé adekmêêéo de 
la mer du Sud. Ceci n'empêcha pas te roi de 
persévérer dans te choix qu'il avait fait, et d'en- 
voyer dans ce pays, que l'on nommait d^à la 
CasHUê d*or, l'homme qui était te moins propre 
à le gouverner. Don Pedrarias Dévite, chevalier 
de Ségovie, auquel d'anctennes prouesses dans 
les tournois avaient valu les surnoms dei GcUau 
et del Justador, partttpenr te Dnrien à te tête 
de quinze voiles tell avril 1514, eldébaïquaà 
Sante-lf arte-del-Antigaa te 29 juin de te même 
année. L'expédition qui t'amenait avait coûté plus 
de cent dnquante miOe docate, somme énorme 
pour te temps; et elte allait débarquer aur ces 
rives pour arasi dire désertes, où quelques ca- 
banes s'élevaient à grand'peine, une foule do- 
rée, qui se faisait les idées les phis exagérées 
de la rictiesse du pays. Celui que bien des gens 
Imaginaient trouver dans un patete, siégeant sur 
un trône d'or, et commandant à des milliers d'es- 
eteves, Balboa donnait des ordres pour qu'on 
renouvelât te chaume de son habltetion,et met- 
tait lui-même la mam à l'œuvre , teraque In 
messagers de Pedrarias se présentèrent à l'en- 
trée de te vilte naissante, et exhibèrent leurs 
pouvoirs. 

La première pensée des anciens eetam tut qu'il 
lUIait repousser par te force ceux dont on deri* 



nait les prétentions. Mais Balboa, s'avançant gra- 
vement sur te rivage à te tete des siens, entonna 
te Te Dmm devant te flotte, et reçut solenneDe- 
ment Pedraites comme gouverneur de U Cartille 
d'or. Dès lors fout chaqgea dansées lieux, où na- 
guère il commandait; et les Ip4>cns, dont fl s*é- 
teit acquis l'aitectian par son esprit de justice, 
furent les premières victimes d'une rapacité 
enieUe. Leurs flèches empoisonnées firent plus 
d'une fotejustiee de ces déprédations sans cesse 
NnouveléM,et fosBspi^nols ne comptèrent phis 
bientôt un seul allié paimi les cMs. Balboa, ce- 
pendant» ne fot guère mieux traité que ceux 
qu'oa dépouillait par te force : ople dépoqilte par 
tenues on soumit son «idmintetration àunecn- 
quête, et, si op lui latesa te liherté, U fut rainé 
eemplétement. Sa valeur peraonneUo, sa con- 
naissanee merveifleuse des localités, l'aSection 
de ses anciens compavmns, hii conservèrent 
néanmous une réeUe prépondérance, en dé^ 
d'une eipédition malheureuse où U avi^ été 
envoyé par l'astucieux gouverneur» et d'où il re- 
vmt dangereusement blessé (1). 

lies hittes qui se renottveteieut sans cesse entre 
fedrarias et Balboa devaient cependant avoir un 
terme; et Quevedo, te premier évêqqe du D»- 
rien, eut une asses grande tefloegoe pour que te 
gouverneur et Vadelantadç fissent trêve à leur 
inimitié. Uobtmt plusencore : comme gage d'une 
paix durabte, l'onpieillenx Pedrarias oonaentit à 
donner te mam de sa fille ateée à Balboa* Mal- 
heureusement oeUe qui devait resserrer ces liens 
encore peu soUdes éteit en Castille; l'union pn>- 
mise ne pouvait être immédiatement contractée ; 
ces délais laissèrent toute leur liberté aux sourdes 
menées de Pedrarias; et te haine qn*fl avait teit 
taire un instant «e réveilla toujours dissimulée, 
mais toc^oors imptecabte, lorsqu'il eut entrevu 
1m projete de Yadelantado, 

Ces projete étaient grands, ils étaient disses 
en tout de celui qui avait pris possession, au 
nom de te Castille, d'une mer inconnue; ite eue 
sent infailliblement amené te conquête du Pérou 
vingt-cinq ans plus tût; et jamais te génte entre- 
prenant de Balboa ne se montra plus entrepre- 
nant, plus actif qu'au moment où il fut arrÊté 
dans ses efiorte vraiment prodigieux. Se rendre 
à Acte, cette bouigade merveilleusement située , 
que Pedrarias avait fondée nouvelleiocnt sur tes 
bords du golfe; te fortifier de nouveau; Je là se 
mettre en quête des meilleurs hôte de cunstruo- 
lioo; abattre ces arbres géante dans tevoisinage 
de te mer du Sud, et quand ce^bois se sont dé- 
tériofés au sete des forête hiwnides, ep choisir 
d'antres que des maies liafailes équarrisacutt et 

(1) Depuis le Joar 4t m grande décoevcrte Jm^n'à Var- 
rtrée de PedrvUs, Balboi STett, dlt'OO, ciécuté plue <!• 
Ttogt folf . en sens Avers, la traversée Se riscaae dlMe 
Mer à raabe; c'est ce «al s felt direan i#Réral èeoaie , 
rhomnc le plus compétent en ces sortes de mallércs, que 
l'oD connaissait beaacoap mlenK cette région an eelslèiiie 
Blècle que de nos Jours, oà fus mM * pou pide tevailt* 
toleneet Ice 



U4ê BALBOA 

i|ti*iia ei|int ûig^nîeox traBafoime en naviret; 
mettre denx bngjMitins en mer, les gréer; s'as- 
surer, en un mol, que cette mer inconnue, qui 
a été déiKNiTerte trois ans aoparaTant, sera sfl- 
Iqniiée Uat(UA par les Yofles des Européens : tout 
cela (bt raOaire de quelques mois, mais tout cela 
Tut inutile à celui qui Tavait entrepris. 

Jioraque pedrarias eut reçu la nouvelle que le 
pjiTiUoQ de Oastille flottait d^à sur la mer du 
Sud, il comprit que ces régions à peu près igno- 
rées, dont pariaient sans cesse les Indiens comme 
d» lieux d*où ils tiraient leurs richesses, allaient 
rpcevoir un conquérant. Sa jalousie s'exagéra 
même la gloire qui en devait rejaillir sur son 
rival : il le manda au fort d'Acla , où il devait lui 
remettre, disait-il, certaines instructions sur la 
conduite ultérieure qu*il devait tenir. Balboa ne 
Ait pas plutôt arrivé sur les bords du golfe, qu'p 
fut arrêté, et qu'on lui mit que lourde chaîne de 
fer an cou. Pedrarias lui donnait toujours, il est 
vrai, le titre de gendre, et se plaignait de la 
dure nécessité qui te forçait à dresser une en- 
quête sur sa conduite. H espérait, disait-il, 
qu'elle lui serait fiivorable ; mais les idculpations 
qui s'élevaient contre lui étaient trop essentiel- 
lement contraires aux intérêts de la couronne 
pour qu'il ne fit pas taire ses intérêts et son af- 
fection, n ne pouvait pennettre, en un mol, la 
réfaeUion flagrante, pfonvée par l'armement des 
navires. En sa qualité d*adeknUëdo, Balboa n'a- 
vait été nullement an delà des privilèges que sa 
dudiie lui concédait; aussi les magistrats ne 
fnreai-ils pas dupes de l'hypocrisie du gouver- 
nenr : mais ils condamnerait néanmoins... L'al- 
cayde mayor Espinosa résista en vain : lorsque 
llienre de Texécntion fut arrivée, Il exigea un 
oidre formel, écrit de la mabi de Pedrarias. Cet 
ordre vint; et, après une protestation en forme, 
Balboa eut la tète tranchée sur un tronc d'arbre 
qui servit de billot , et son cadavre mutilé resta 
exposé plus de doute heures sur le lieu du sup- 
plioe. On avait exécuté avec lui Luis Botdlo , 
Andrès de Yalderrabano, Heman Manoz, et plus 
tard Fernando de Argilelles, qui étaient restés 
ses constants amis, et qui avident partagé ses 
périls. FERDDiAim Deios. 

Oviedo, Hlitoria centrait l>b. XXX IX, ctp. t. — Bar- 
ei«, IfMfprtadMWf primiîivoê 4ê Inééat, 1749, Ip-fol. — 
O. Itooacl Jfoaef QuinUsa. f''idaM dé Etpwhoiê* ««la- 
Srcf . - J. Acotta . Compendio hUtorico de la Nu4va 
i;rBiM4fa; Parte, 18U. In-t*. — Waihlogton Itving. Foya- 
§Ê$ d ë j fl o wwrf et dtt eûmpagnmu de Coiomtà. ( ^oy. U 
tradacttoo avee ootea dannée par Varete, dana la BiàtiO' 
têca del ccmerdo dêl Plata Montevideo, ISM.) — Na* 
farrctc, CoJ gort aw de ^iajes, eto. 

BALBUBRA ( Bernard db ) , évêque et poète 
espagnol, né à Val-de-Penas en 1568, mort à 
Porlo-Rieco en 1617. n accompagna sa famille 
an Mexique; et il avait à peine attemt sa dix- 
•eplièroe année, qu'A se fusait d^à remdirquer 
par son talent poétique. H revint quelque temps 
seulement dans son pays natal , mais il passa tout 
le reste de sa vie soit à k Jamaïque, où il exerça 
les fondiensde juge; soit à Porto-lUcco, dont fl 



— BALBUS %4ê 

devint évêque. n était dans cette ville an 1635, 
lorsque les Hollande la vinrent piller ; il perdit 
dans cette fâcheuse circonstance une bibliothèque 
assez nombreuse. On 4 de lui : Siglo de Oro en 
lof selvQM de BriphUe; Ifadrid, 1608, et Ha- 
drid, 1831, édition de l'Académie, in-8*. Cet ou- 
vrage, qui n'est pas dépourvu de mérite, est 
écrit comme si l'auteur n'avait jamais vécu qu'à 
Madrid. Quoiqu'il vunte le bonheur des temps 
primitiis , le style a du charme et de la douceur : 
fl rappelle le beau temps de l'école italienne ; •— 
El iemardo^ poema heroico del doctçr don 
Bemardo de Balkuena; Madrid, 1624, in-4% 
et 1808, 3 vol. in-8», contenant Quarante mille 
vers , reproduits en partie par Qomtana ; — un 
autre poème mtitulé Grandeza Mexicana; Ma- 
drid, 1604, bi-8*. Ce fut aussi au Mexique que 
l'auteur remporta un prix de poésie contre trois 
cents concurrents. 

Tlckoor, Hittor^ (^ SpanUeh LUeraturt, — Qaln- 
Uoa. Poetia» éjectai, t. U. - N. Antonio, JIMfolA. 

«ALBiTi , nom de plusieurs Romains illustres 
par leur naissance, par leurs emplois et par l'é- 
nulition. Les plus remarquaUes sont*les onxe 
suivante : tous, sauf le dernier, étaient antérieurs 
(de 50 à ]Mans)àJ.-C. 

I. BALBiig (ZMcHfs-InctiHM), jurisconsulte 
romain. U avait étudié sous Mutins Scévola et 
sous ServiuB SuIpUins. 

n. BALBiJS(Qtfin#i»-£iici/iiM), philosophe 
stoïcien. Cicéron le compare aux plus illustres 
philosophes de la Grèce; il en foit un des inter- 
locuteurs dans son traHé^e la Naturedes dieux. 

m. BALBVS {LneiuS'CwméiiuS'Théopha- 
nes)f consul romain, était natif de Cadix; 
ses services dans la guerre contre Sertorius 
faû méritèrent de la part de Pompée le titre de 
citoyen romain. Il lut maintenu dans ce titre 
par Crassns, Cicéron et Pompée, qui plaidèrent 
pour lui. Le premier des citoyens d'origine étran- 
gère , il obtint, mais garda peu de temps, le con- 
sulat. Ami de César et de Pompée, qu'il cher- 
cha à réconcilier l'un avec l'autre, Il s'attacha an 
parti du premier. Déjà riche par lui-même, il 
agrandit encore sa fortune par Théntage que lui 
laissa l'historien Théophanesde Lesbos, qui l'ar 
dopta et dont il prit le nom. Il avait écrit un 
Journal det adUmê de César. 

IV. BAUlUi (ComéHus ), surnommé mnor. 
n était, comme le précédent, d'origine espagnole, 
et fut chargé de négocier avec Lentulus, par- 
tisan de Pompée, et triompha des Garamantes. U 
lut le premier parmi les étrangers qui obtint les 
honneurs du triomphe. C'est à tort que VeUéiua- 
Paterculus attribue le fait à l'onde de Coméliua 
Balbus. Celui-ci fit bâtir à Cadix une ville nou- 
velle. 

V. BALBUS I0ctavius)f jurisconsulte. D 
était contemporain de Cicéron, et se 6t remar- 
quer par ses connaissances en matière de juria- 
prudence» ainsi que par sou application comme 



U1 



BALBUS — BALCHKN 



34d 



juge à fidre rendre bonne justice. Sa mort fut 
un exemple de dévouement paternel : proscrit 
par les triumvirs en l'an 42 avant J.-C., il était 
parvenu à s'éciiapper; mais, chemin fidsant, il 
apprend que les sicaires vont tuer son fils; aus- 
sitôt il revient, retrouve son fils sain et sauf, et 
tombe lui-même percé de coups. 

VI. BALBUS (AéHus), père d*Atia, et par 
conséquent aïeul d*Auguste. H fut préteur en Tan 
62 avant J.-C., et gouverneur de la Sardaigne. En 
Tan 69 il fut un des viginHviri chargés, en vertu 
de la loi Julia , de diviser la Campanie. C'était un 
personnage peu influent, et Cicéron l'appelle, par 
dérision, collègue de Pompée. 

Vn. BALBUS ( Ampius ) , plébéien , tribun du 
|)euple. n proposa qu'on décem&t à Pompée, 
alors absent de Rome, mais victorieux en Asie, 
outre les honneurs du triomphe, une couronne 
de laurier, il devint préteur en l'an 59 avant 
J.-C., et gouverneur de Cilide l'année suivante. 
Lorsque la guerre civile éclata en l'an 49, il prit 
parti pour Pompée. Plus tard, U quitta l'Italie, 
puisque nous le trouvons sur le point de piller le 
temple d'Éphèse; il n'en fut empêché que par 
l'arrivée de César, qui le bannit et lui pardonna 
ensuite, sur les instances de Cicéron. 

ym. BALBUS {$p.-rAoHtM),tribundupeupIe. 
Ce fut un orateur populaire , et, durant son tribu- 
nat, il fit porter une loi agraire dont on a retrouvé 
quelques fragments sur des tables de bronze. 

Balbus écrivit, à ce qu'a paraît, sur l'histoire 
de son temps; et Suétone cite quelques observa- 
tions de César sur un ouvrage de cet écrivain. 
Il est encore question de hii dans le quatrième 
livre De Vita popuU romani, de Varron. 

IX. BALBUS iQ.'Antoniua), plébéien. On 
suppose qu'il fut le même que leQ.-Antonius qui 
fut préteur en Sicile en l'an 82 avant l'ère chré- 
tienne et tué par L. Philippus , I^t de Sy Ua. 

X. BALBUS (Ia;/ii£«), vivait vers Tan 40 de 
J.-C. n accusa Atia, femme de P.-Vitellius, de 
lèse-majesté, la fit condamner, mais n'obtint pas, 
par suite de l'opposition de Junius Othon, le 
salaire alloué d'ordinaire aux délateurs. £o 
Tan 37, il fut condamné comme un des favoris 
d'Albttcilla, que Tacite appelle multorum amo- 
riàtis /amosa. U perdit sa dignité de sénateur, 
et fut envoyé en exil dans une lie. Cette condam- 
nation fut vue avec plaisir : Balbus n'avait su 
que persécuter l'innocence. 

Vell. Paterculus, II. M et 11. — Cicéron. ad Fam., I, «; 
VI, » ; ad ééttic, VIII; De Notera Deomm, 1, 6.- Tlte- 
Ure. Bpit., 86. - Suétone. - Pline, HUt. NaU, VU, U; 
V, I. - Dion CaasiQs. XLVIU. tl,et XXV. - Tacite. An- 
nalti , VI, »T, M. - SmlUi , IHetionarf of Crteh and Ro- 
tnan Mographff. - Pauly, EnefclopaedU der jttter- 
tAumtteistenschaften. 

* BALBUS, surnommé Mensor, ingénieur du 

cadastre de l'empire sous Auguste, avait rédigé 

des Commentaires, par provinces et par cités, de 

cette gigantesque opération. Frontin les cite et 

les célèbre dans son ouvrage sur les colonies ro- 

nudnes. On sait, par le monument d'Ancyre, 



qu'Auguste avait obtenu, par on recensement gé- 
néral , l'état des revenus de l'empire entier, c'est- 
à-dire presque du monde alors connu, y com- 
pris la Judée, dont le cadastre eut Heu selon 
l'historien Josèphe, l'année de la mort d'Arcfaé- 
laûs, en 7-8 de l'ère chrétienne. Cette date se- 
rait même, selon l'évangéliste Luc, cdle de la 
naissance de Jésus-Christ , et aurait suivi de qua- 
torze ans l'époque d'Hérode, à laqudle on fait 
remonter ce grand événement 

Quoi qu'il en soit, ce Balbus ne parait pas de- 
voir être confondu avec Tingénieur militaire qui 
accompagna Trajan dans son expédition contre 
les Daces; car il y a un siècle de difTérencc. 
Lachmann attribue à ce dernier une Exposi- 
tio et ratio omnium formarum de toutes les 
provinces de l'empire. Cet écrit est dédié à Cel- 
sus , qui Alt consul pour la deuxième fois en 1 13, 
et fut tué à Baies, selon Spartien ( Vita adriani, ) 
Ce Balbus serait aussi l'auteur d'un petit traité 
sur Vtis , ou les divisions de la livre romaine , 
publié d'abord par Gronovius, et en dernier 
lieu par Bocking. Isamrcrt. 

i. FroDUo, de Cx>ionUi, p. IM, 141, 1 M de l'édll. de Van 
Goes; Amsterdam, 1674» réimprimé par Lactimaon. — 
Gromatiei vetere»; Berlin. 1S48. — Fragment de VExpo- 
«Mfo de Batbua. dans Lacbmano; Ibid., p. 91-108. — Rockioff, 
dana rédltlon des textes aotéjusttnleoa; Bonn.. iSBi, 
p. S». — Hase , JounuU de$ SavanU, 1S4«. p. las. 

BALBUS (Pterre), théologien italien, natif de 
Venise, mort à Rome le 9 septembre 1479. Il 
fut parent d'iEnéas Sylvius, connu depuis sous 
le nom de Pie n. Il remplit, sous ce pape, di- 
verses fonctions ecclésiastiques, etdevint évêque 
de Tropéa. On a de lui , entre autres ouvrages : 
Gregorii Nysseni Dlalogus de immortalUate 
animœ; — Gregorii Nazyanteni Sermo de 
Amore paupertatis ; — Joannis Chrpsostonii 
Sermp de Eleenu^syna ; — Basilii magni Hermo 
de Oratione. 

Ugfaem, luuiaiaera, IX, 468. - Moréri. />4c(Jomialre 
historique. 

«BALCANGUAL (GouHer), théologien écos- 
sais, vivait dans ki première partie du dix-septième 
siècle, et mourut en 1645. H suivit Jacques I*' 
en Angleterre, fut nommé chapelain du roi, re- 
présentant de l'Église d'Ecosse au synode de 
Dordrecht, et doyen de plusieurs églises. La ré- 
volution qui commençait à éclater le força à fuir 
de place en place; il expira au château de Chirk 
(dans le Denbrogshire). II avait travaillé à la 
Déclaration du roi Charles i" concernant 
les derniers troubles en Ecosse, in-fol., 1630. 
On a de lui les Lettres sur le synode de Dor- 
drecht, et quelques sermons. 

Chaodon et Oelandlne , DicHonnaire hittorique. 

BALGHEX (Jean), amiral anglais, né en 1669, 
mort le 3 octobre 1744. En revenant de porter 
des secours à sir Cli. Hardy, bloqué daLS le Tage» 
Balchen fit naufrage près de Jersey. Le vaisseau 
sombra, et il périt avec tout son équipage. La 
mémoire de cet accident est perpétuée par un mo- 
nument élevé dans l'abbaye de Westminster. 

Biogrdphia Britannica. 



349 



BALCIAI9ELLI -* BALDASSERONl 



tso 



«BALGiAHBLLi (Morc-Antoine), poète Ha- 
lieo, natif de YéitMie, met an oonmMnoeiMnt 
da dix.«eptièBB6 siècle. On a de lui : EjtUioU 
ertnche (in v^Hsdolti) ; Vérone, 1594> ln-12 ; 

— Bkm, ibid., 1604, iii-12; — Affeti di JÀdia 
ad Suriliû,idilUo; Venise, 1613, in-i2. 

U»Tmében,ScrmaHéeitaUa. — Adelung. Supplément 
à JAcher, jâUgemetnes Gelekrtei^Lexieim. 

*BALD{iin(/ers), prédicateur suédois, né en 

1679 et mort en 1751. H étudia à Upsal, et de- 

Tint en 1747 pasteur de l'église de Sainte-Catlie- 

rine, à StocÛiolm. On a de lui : JHssertaiio de 

Ftaisreli9imisinScandia;V^, 170S,in-4°; 

— Passions predikunigar; Stockholm, 1758 ;— 
Forklaring ôfver SvangeL ; Stockholm , 1761 ; 
-^Betr, qftfersândags Bpistlame; ibid., 1766. 

GexéUiu, Mogr. Lexiccn. 

* BALDACCHiHi (Philippe), poète italien, de 
Cortone , TiTait dans la première moitié du quin- 
sième siècle. Reçu docteur en droit , il fut nommé 
protonotaire et référendaire apostolique à Rome. 
Léon X lui conféra diverses dignités. On a de 
lui : Nox illuminata, oweropredica d'amore; 
Ftorence, 1519, ni-6*, écrit moitié en latin, moi- 
tié en italien; — Fortuna Toscolana, 1522, 
in- 16 ; Pérouse, 1526, in-8°; — Protocinio, nel 
quale si contiene Stato del amore, Prieghi d'ch 
more, etc.; Pérouse, 1525, in-8^. 

MjzxttCheUt. ScrUtori d'italia. 

*BALDACGI (Antoine, baron), diplomate au- 
trichien, né à Presbourgen 1767, mortiers 1830. 
n ftit un des ministres de François II , et devint 
célèbre par sa haine contre Napoléon. C'était une 
monomanie réelle, que les AUemands traitaient de 
Gùtilicher ffass (haine surhumaine). Baldacci 
figura dans la guerre de 1809, et fut attaché à 
l'armée des alliés en 1813, 1814 et 1815. Son ca- 
ractère n'était pas aimé des Viennois. 

Row, Jfè» Bioçraphiati Dietionarf. 

*BALDAGiHi (Antoine- Lcrtiis), violoniste ita- 
lien , vivait vers 1720. Il a publié Douze sonates 
à trois parties; Amsterdam, sans date. 

Petit , Biographie uMttnelU dêi Musiciem. 

*BAl<DAMiTS (Jacques-Conrad) y théologien 
aUemand, né à Metzendorf dans la province de 
Maplebourg en 1694, mort le 5 février 1755. H 
étudia à Halle, et occupa phis tard diverses fonc- 
tions eodésiasiiques, entre autres celle de doyen 
général. On a de hii : Dissert atio de Veritate 
religionis christiansB, JudsBorum obtrectatio- 
niàus conjlrmata; Halle, 1718, fai-4'*; — Me- 
diioHo theoloçica de Arbore scientix boni et 
maii, qw)d ab eventu, quem Deus prœvidit , 
dicta sit, et quod testetur, a Deo prœcautum 
atque prsevisum esse, ne homo peccarei. Ac- 
céda séries positUmum et observationum ex 
probatis theologis de prœscientia Dei et causa 
peecaii, doctis et piis meditationibus oblata ; 

MagddMurg, 1732, in-8^'. 
Adfeiuiig, Sopplénait à JMber, Aiîg€Wi4inet GeMurtm^ 



BALDABi (Giovanni-Battista), peintre de 
l'école Qénotoe, vivait vers la fin du seizième 



siècle. H ftit employé par le Paggi , et il l'aida 
dans ses travaux à la cathédrale de Pistera. Il a 
peint seol et à fresque le grand aro de la cha- 
pelle du Saint Sacrement, et y a représenté des 
traits de la vie de saUit Félix. £. B— zi. 

Tolomel, Guida di Pisioia, ittl. 

BALDAS8ARI (/osepA) , médedu et* natu- 
raliste italien , natif de Monte-Oliveto Maggiore, 
vivait au milieu du dix-huitième siècle, et exer- 
çait son art à Sienne. Il consacra ses moments 
de loisir à l'étude de la chimie, et à recueillir des 
curiosités d'histoiro naturelle qui se conservent 
dans le cabinet de Giovanni Venturi Gallerani. 
On a de lui : OsservœUoni sopra il sale délia 
Creta, con un saggio di produtioni naturali 
dello Stato Sienense; Sienne, 1750, in-8* : l'au- 
teur y fit le premier connaîtra la nature de la 
craie ; — DelV acque minerali di Chianciano ; 
Sienne, 1756, in-4''. 

MazzttCheUI. Serittori d'italia. — Élo7> DicU de 
Méd. - Carrère, BUtl. de la Méd, 

*BALDASSARi (Pierre ),compositeur italien, 
né à Rome dans le dix-septième siècle ; on ignore 
l'éfioque de sa mort. Il a publié à Bresda, en 1 709, 
un oratorio intitulé Applausi eterni delV amore 
manifesto nel tempo. 

Péth, Biographie univenelle dei Musiciens. 

* BALDASSARi ( ValeHo), peintre de l'école 
florentine, né à Pescia, vivait dans la première 
moitié du dix-huitième siècle ; il fut élève de 
Pier Dandini, dont il imita les défauts sans en 
avoir les qualités. E. B — nr. 

Lanxzi. Storia délia PUttera, — Tleottl, Dizionario 
deiPtttoH, 

* BALDASSBBom (Giovonni), homme 
d'Ëtat toscan, né à Livoume en 1790. D'abord 
employé dans les douanes de Pise, il devint en- 
suite inspecteur de la comptabilité à Florence, 
puis administrateur des finances. Son lèle et le 
talent dont il fit preuve dans ces diven emplois 
kii valurent , le 4 novembre 1845, le titre de 
oonseillerd*État,et,enaoût 1847, la direction g^ 
nérale de l'admhiistration financière. Il fut main- 
tenu dans ces fonctions en septembre et juin 
1848, quoique le gouvernement eût adopté d'au- 
tres principes. Mais il dut se retirer avec le mi- 
nistère Ridolfi devant la démonstration répu- 
blicaine du 30 juiQet 1848. n ne sortit de sa re- 
traite que le 24 mai 1849, pour prendre la 
présidence du conseil dans le cabinet conserva- 
teur qui fut nommé alore. En 1850, il suivit le 
grand-duc à Vienne, d'où fl revint avec des lois 
suspensives de la constitution, et restrictives de 
la liberté de la presse. H augmenta aussi les 
impôts directs et mdirects. La Toscane lui doit la 
négociation d'un emprant de 30 millions de firanca 
à dnq pour cent. M. BaMasseroni est un finan- 
cier intègre et habile. 

ConversaUons Lexieom, 

* BALDASSBBOHI (Jean-Jocques) , juris- 
consulte italien, né le 13 mai 1710 à Pescia, 
mort vers 1780. H étudia à Pise, et cultiva avec 
ardeur et simultanément \t droit, l'histoire, les 



951 



BÀLDàSSERONI — BALDE 



i6i 



imrtiiéinatiqaes e( la pUhMOphle. En 1733, fi de- 
▼int professeur da droit eonoD, et Ait un deo 
prindpoax oolIsborateoTB do Maçaz3Êino Tôt- 
eano, n pabUa : PondenaUmi sopra le amtrai* 
tastUmi maritime^ de Chailes Sarga. 

MazzncbeUI. SerUtort é'ItaHa. 

* BALDASSBSOifi (Pompée), jtirisooiisalte 

italien, né à Leghoni Ters le mflUeii du di\- 

huHiènie siècle, mort à Breseia en 1607. H 

éfndla le droit à Pise, et, après avoir oocapé 

quelques postes intérieurs à Sienne et à Gènes, 

il fbt nonuné membre du haut tribunal à Modène, 

puis conseiller de la cour d*appel de Bresda. 

Ses travaux Uttérafares ont paru en articles dans 

la Série di Ritratti cf tfomini Ulnstri Toseani 

(Florence, 1706); ils Itarent remarqués pour la 

darlé et la variété du style. Comme légiste B 

laissa : Leggi e costuma deieambio, assia trot' 

tato délie lettere del cambio ; ouvrage qui a en 

quatre éditions jusqu'en 1805 ; —- Dissertazione 

sulla necestità ed importanza délia compi- 

Uaione di un codice générale del commercio 

di terra e del mare del regno d^Italia, Bal- 

dasseroni s'est aussi occupé d'un code de corn- 

merce; il en avait réuni les matériaux. 

Poiuttl, CiomaU ^tUa Sçeteia dUneùrragiamtnf .• 
MlUfi^ IMS. 

BALDAS8I (Jérôme), historien italien, né à 
Jési (Marche d'Anoône)vers 1720, mort dans sa 
ville natale en 1 780. A l'exemplede sononclelho- 
mas Baldassini, auteur des Notizieistoriche di 
Jesi, 1703, in-fol., il consacra sa vie à réunir des 
matériaux pour l'histoire de sa ville natale, et 
les publia sous ce titre : Memoriê istoricke 
délia cUà di Jeti; ViUefranche, 176&, in-4'. 
npiMô, BioQr«i0a, dtfli ItefteMl «luCH. 

« BALDâutiri (Tkomaa), oratorien et théo* 

logien français, vivait dans la première moitié 

du dix-huHième siède. On a de hii : la Vita del 

P.'G*o. Magnanti, 1681, fai-4'; — la Vita 

(feUfffuorJfarto-J^/ieeSpInefn; Bologne, 1692, 

faK4' ; Venise, 17&2, in-4« ; — Ifotizie istoriche 

délia regia cittàdi /eH; Jesi, 1703, in^. 

Miuochellt, Serlttort ^ItûUa. — Adelanfi Sapplénent 
à JOclier, /tUfffmUmn Gêlêkrtei^Ltsiean, 

BALBATA (Af^mso-Gonçolvei) , voyageur 
portugais, vivait dans la première moitié du 
quintièrae , siècle. Ëchanson du célèbre infant 
D. Hoorique, il ftit désigné par ee prince pour ac- 
compagner 6il-Eannes retournant pour la seconde 
fois an cap Bofador, qui avait été doublé dès 
1434. Baldaya eut alors le commandement d'un 
barinel, c*Mt-à-dire d'une embarcation à rames 
fort usitée alors. Sur ce frêle navire, il s'avança 
avec son compagnon à cinquante liraes au ddà 
du cap désigné plus haut, et il pénétra dans une 
baie à laquelle les deux navigateurs imposèrent 
le nom d^Awfra dos rivos. Le pays qulls re- 
connurent ahms était dépourvu d'habitations; 
mais ils remarquèrent sur la plage des traces 
d'hommes et de chameaux: ce Ait cette demièrB 
observation qui engagea llnAuit à charger Bal- 



d^a d*ane exploratloii nonvdle le long delà 
côte d'Afrique. Le barinel qui avait servi à la 
première expédition Ait armé de nouveau , et le 
hardi navi^iteur choisit pour raccompagner 
quelques hommes hitrépides. L'hilluit avait tout 
prévu: aussi deux dievaux propres k parcourir 
la plage avaient-Os été embarqués. Arrivés ii 
soixante heuee au delà des parages oA l'expédi- 
tion précédente s'était arrêtée, Baldaya fit Jeter 
l'ancre; et deux jeunes gens pleins de bravoure, 
Heitor Homem et Diogo Lopez d'Almelda, s'offri- 
rent pour aller reconnaître ce pays désert ils 
avaient à peine dix-sept ans, et étaient bons gen- 
tilshommes, nous dit la chronique. S'élancer 
sur les chevaux, légèrement armés, faire six 
lieues d'une traite dans l'intérieur, fut raflkire 
de quelques instants. Os ne tardèrent pas à ren- 
contrer un groupe de dix-neuf Maures qui, sur- 
pris de cette apparition inattendue, les poursui- 
virent : une escarmouche s'ensuivit ; l'un des deux 
jeunes gens Ait blessé au pied, mais tton sans 
riposter d'une fiiçon vigoureuse ; et il fiillut rega - 
gnerle navire cependant Ils n'arrivèrent sur la 
plage que le lendemain, au point du jour. Aus- 
sitôt qu'As eurent pris quelque repos, Baldaya 
fit lever l'ancre, et mettre en selle ses deux 
braves cavaliers ; il voulait remonter le fleuve 
qui depuis a été désigné sous le nom de RUnto-- 
Otiro jusqu'à l'endroit où les jeunes gens avaient 
été attaqués , et vers lequel ils se dirigeaient de 
nouveau. Sa diligence Ait inutile : les Maures 
s'étaient euAiis, laissant à la merci des étrangers 
un assez pauvre butin dont ceux-ci s'emparèrent, 
ne pouvant s'emparer d'aucun des habitants , 
comme l'infant en avait donné l'ordre. Revenu 
sur le bord de la mer, Baldaya fit harponner une 
innombrable quantité de loups marins dont la 
plage était couverte, et dont les peaux formèrent 
bientôt un excellent chargement pour son em- 
barcation. Il fit encore cinquante lieues le long de 
la côte, et arriva jusqu'à un rocher qui affectait la 
forme d'une galère. 11 appela ce point de la oôte 
Porto da galUe, nom sous lequel II est dési- 
gné dans les cartes portugaises et véaitifliines 
du quinzième siècle, et il revint en Portugal, il 
y était de retour en 1436; mais on ignore quels 
Airentpar la snitejses travaux^ tMidis que l'his- 
toire signale plus d'un exploit du jeune Heilsr 
Homem. FEsoniAff» I>bmis. 



Goaes EauMt de Asimn , Orcmiea éo 
€ coitqitUta de Guiné, Firto, 1S41. ^ Joâo et Auiw, 
Âsia, decmdo pHaieim. 

*BALDB (ComiZ/e). Yoy. Baldi. 

BALDB (Jacques)^ jésuite et poêle alsa- 
cien, né à Ensishdm en 1603 , mort à Neuboug 
le 9 août 1668. 11 enseigna pendant six ans les 
humanités et la rhétorique, et vint ensuite prêcher 
à la cour de Bavière , qui applaudit ses sermons. 
Mais il cultiva particulièrement la poésie, et avec 
un tel succès qu'il Ait surnommé l'Horace de 
son pays. Herder et A.-W. Schlegel ledlest avec 
éloge. On a de hii : Carmen p nm êggr ie um 



M 



BALDE «^ BÀLDELLI 



S54 



AogBbonrg» 1699;— FraneUe» Andrem, eth 
miti de Tîiiy, geniaiêoe prêsêogum carmêH; 
logofaMt, 1630; — MaaHmiianus pHinnè^ 
Ansmaetii; lo^Madt, 1631, iB-6% et Mwddt, 
1639: e*est QM idfltoir« de Maxittiflien I*% eà 

Boimis dftci ef Marim Àusiriaè»; Munich , 
1635; — Heeâiombé de vànUaiê mundi, 
1636 et 1651 ; — JfUs Batfttehomg&maelH» 
etMott, pôlUiem ei pàtemieus; Ingolstadt, 
1637;FrÉttdbi% lâM, iii-4% etdansltf Pahiaseede 
ta Sodétéde iésod ; — Templuiit honoris apet- 
twn vHfuié Ptfdihdndi lit, ÀusMaei, 
TBifii Rohumorum; Ingolstadt, 1637, iii-6*; — 
Agaihptus, tHtomiutn Mthicàrum, poème 
oattiMqaiè; Munich, 1638; — Ode Par^ 
thenUi, sive de laudibiÈi Beats Matim Y¥r» 
^inii, en Ters aUetnands ; Munich, 1638 et 1647 ; 

— Olympia sacra in staàio Mariano, sive cer- 
temen poêHeum de Umdibus BeaUs Mari» 
VW§iniMt super ode partàonia fermanieai 
Colof^, WÊËÈ8 date, m-r* ; — Li/ricorum /^ 
bri iV, Bpodùn liber t; Munieb, 1643, inrl2| 
et AmiteidaDB, 1646» in-i2 ; ~ Syhx lyricsi 
Munich 1 1648, in-lS; — Antagathyrsus , apo^ 
Icyiapro pinguilmSf eoTers héroïques; Munich, 
1643 et 1661| iiHl2 ;— Poesisosco^ sive drama 
^eoryteimi, in quo belli meUa, pacis botia 
toTMiM arUiquo, ete.; Munich, 1647, în-4**; 

— Chorea tnorialiSf sive Lessus in obitu 
cuyustissittus itiqferatricis Leopoldinx, Cx- 
sari Perdinando II! nupta anno 1648 , in 
ptterperio mortuss anno 1649; Munich, 1649, 
en vers titins et aUenands ; — Jephtias^ trvh 
gadia: 1654, in^** ;— Poëmatum tomi 4, 1660; 

— 5olaA«m ^odo^iiGorum, en Yen ; Munich , 
1661 ; — De ecl^i soiari anno 1664, die 12 
ingusHf a piuribus spe^ata tubo opticà^ ito^ 
nmi a Jaeobo Balde tubo saiyrico perluS' 
troÈa; Mamch, 1668» in-12;— Urania Vie- 
trig, sive aninue christiansi certamina ad- 
tersus Utec^ras qninque sensuum eorporis 
lut; Munich, 1663, faHi* : cet ouvrage talot à 
rtoteur une médaille d^ot de la part d'Alexa»- 
dre YII; — BSBpeditio polemicO'poeiica, 
ihf€ castrum ignoranHm , a pœiis wteribus 
ac novis obsessnm , expuynatuM , eversum ; 

— Âpparatus novtanm InMnftontim et if»' 
matuM seribendomm ; Munich, 1694, in-16 : 
c'est l*e\trait d'un mémohe latin du P. Oudin ^ 
jésuite. — Lés cenThBs choisie de Baide ont 
été publiées par Ordlus ; Turin, 1805-1808. 

Jôcher, jtUgemwinei Cêtehrten^Lexicon, — Herder, 

BALDBoQ BALtiiBiTil (Philippe), mfssfoii^ 
naire hollandais , virait dans la seconde moitié 
ài dbi-septième siècle, n ibt pendant dix ans 
représentant de la compacte dés Indes Orien** 
taies dans Plie de Ceyian, et ftt de nombreut 
^orts pour propager le diristianisme dans ees 
parages. On a de hii : Descriptitm de nie de 



Ceyian , ûe MàMat et de Coromandel, en 
hoUandais; 1672, in-fol. 

Ktttig, mbllûtkeca t!ehu H nova, — Btorérl , tHetUm- 
flair* MiMH^te.- PbrtBéy, jOréOé 4« Fhist. êteléalaê' 
liflitf , t 11, p. 18 M ralf. - CiMiidon et OeUndUn» 
Dictionnaire kUtorique, 

BALbB bA VBkttoi^ [Pierre) y juriscon- 
sulte italien, né à Pérouse en 1324, mort le 28 
avril 1400. n fht disciple et bientôt rirai de 
Barthole, et professa le droit dans sa ville hatale, 
puis à Padoue et à Pavie. A son arrivée dans 
cette dernière ville, où sa réputation Tavait fait 
appeler par Galéas Visconti, un plaisant qui 
assistait à une de ses leçons publiques s'écr^» 
à la vue de hi taille exiguë du professeur : 
Minuit prsBsenlia famam ; à quoi il rendit 
avec présence d'esprit : Augebit cmlera virtus, 
£t il tint parole. U compta parmi ses élèves 
des hommes devenus célèbres, entre autres 
Pierre de Beaufort , depuis pape sous le nom 
de Grégoire XI. Il mourut, dît-on, des suites de 
la morsure d*un ehien on d'un chat enragé. 
On a de lui : 3 volumes hi-M. sur des matières 

de droit et de Jurisprudence. 

Sax, OnomaMeom fUmaHm, t II.- Mordri, DiUUm' 
nairo hUtoriquê. -* Tftlsand, U» ^iêt dêi ptui eéti&r$i 
Juritconsuttes. 

nkLDtLLLt( François) , savant italien, natif 
de Tortone ^ vivait dans la seconde moitié du 
seitième siède. Son eiistenee est tout enfièm 
dans ses études et ses travaux. On a de lui une 
grande quantité d'ouvrages, entre autres : les 
traductiotts de Pfailostrate, d'Eusèbe de Gésarée, 
de Dion Cassins; de Flavius Josèphe, de César 
(Venise, 1554-1575), de Polydore VirgOe {Dia- 
logue; Venise, 1550 , hi-8® ; Ùes Inventeurs 
des c^ies; Florence, 1587 et 1592, in-8*); — 
la Guerre des chrétiens contre les Barbares, 
pour lerecouvrtment des lieux saints, du latin 
de Benoit Aocolti; Venise, 1549 , iti-8*; — ta 
Gutrre des princes chriHens contre les Sar- 
rasins, pour le même st^et, du latin par le 
mofaie Robert; Florence, 1552, fai-8*. BaldelU a 
laissé , en outre , qudques poésies , taotemment 
des sonnets. 

Bdinl, Bime Pîaeevotif Vtedflee, tads, IikiI. 

BÂLDBLLi (le comte Jtan-BapOste), litlé- 
ratenr Hatten, né à Coftaue en 1766, mort à 
Sienne en avrfl 1831. n servit fort Jeune dans 
rarroée française. De 1800 à 1804 , il voyagea 
dans le nord de l'Europe; en 1815, il devint 
président de la crnsca et gouverneur de Sienne. 
Outre des édithms estimées de Maclnavel , de 
Maioo-Polo et de Boeeaœ» on a de hd : Del 
Petrarca e délie sue opère libri guattro; 
Florence , 1797, fai-4<'; 2* édit, ibid., m-8<*; — 
FIto di Giov, Boccaeio, 1806, hi-8« ; à la fin de 
cette édition se trouvent cinq dissertatiotts de 
Baldelii : Sur les diverses fsHunes que la 
littérature grecque a ^nmuvées en Italie ; — 
sur la fmn^lle et lé lieu de la naissanee de 
Boceace; — Sur le Décaméron; — Sur les 
calomnies répandues contre Boceace, avec 
leur réfutation; — Sur la fiamettu. 



555 BALDELLI — 

Tlpaldo, Biog, deçU lUU, iUuUH. - BnmclL, Mamwl 
du libraire. 

l BALDBXECKBR (/eoit-BemareQ, violiniste 
et pianiste, né à Francfort-sur-le-Mein ao com- 
mencement du dîx-neuyième siècle. Il s^est fait 
connaître par diverses compositions pow le 
violon et le piano. On a de lu : Trois duos 
pour deux violons; — Polonaises pour le 
piano; — le Cercle ^ divertissement en trio 
pour violon , alto et violoncelle; — différents 
thèmes pour piano et violon. 

Félte, Biographie universeilê du Mutieiens. ' 

* BALDBNBCKBR (TVtcoto), père du précé- 
dent , a publié plusieurs ceuvres de sonates et 
de solos pour le piano; plus, douze chansons à 
voix seulcî, avec accompagnement de piano. 

Féll*. Biographie univer$elle de» Musiciens. 

* BALDBM BBBB ( Udarlic), musiden de cour 
et violiniste à Mayenoe , a publié à Francfort, 
vers 1784, Sir trios concertants^ pour violons, 
viole et violoncelle, 

Fétla, Biographie universelle des Mutieiens. 
BALUBBlcou BAUDBT^chroniqueur français, 
évèque de Dol, naquit vers le milieu du onzième 
siècle à Meun>sur-Loife, et mourut le 7 janvier 
1130. Après avoir fait de brillantes études à 
Angers , dont l'école était alors célèbre, il em- 
brassa la vie monastique à l'abbaye de Bour- 
gueil en A^jou , dont il devint abbé en 1079. 
Vingt-huit ans après, en 1107, il fut nommé à 
révèché de Dol, et reçut de Pascal U le pallium. 
n mourut dans une terre dépendante de son 
évèché , et où il s'était retiré depuis quelques 
années. U avait foit en Angleterre un voyage 
dont il a laissé une Relation ; il était allé plusieurs 
fois à Rome, et avait assisté à tous les conciles 
qui eurent lieu de son temps. U avait fait d'inu- 
tiles efforts pour rétablir la discipline dans les 
monastères; il compare un de ses moines à un 
juif qui voudrait observer les préceptes de l'É- 
vangile : Sabbata eustodis , tanquam Judaeus 
ApeUa, quum tamen altehus legis iter teneas, 
Baudry occupe un rang distingué parmi les 
écrivains du on^ème et du douzième siècle. On 
a de lui un assez grand nombre d'ouvrages, dont 
void les prindpaux : HistoriiE Hierosolymitanœ 
libri quatuor : c'est une histoire de la première 
croisade, depuis 1096 jusqu'à 1099; le fond en 
est pris de Tbeudebode , dont l'ouvrage £Bdt 
partie des historiens de France publiés par D. Du- 
chesne; Baudry retoucha cette chronique, y 
ajouta les faits qu'il avait appris des témoins 
oculaires , et la fit revoir par Pierre , abbé de 
Maillesais , son ami , qui avait été de l'expédi- 
tion ; c'est le plus considérable et le plus estimé 
de ses ouvrages; on le trouve dans le recueil de 
Bongars; — Vita Roberti de Arbrissello. Bau- 
dry avait été l'ami de Robert d'Arbrissd; sa 
biographie , qui porte le cachet de la véracité , 
est un précieux monument pour l'histoire du 
onzième siède. Elle a été publiée à la Flèdic 
en 1641, et se trouve, à la date du 25 février, 
dans le recueil de Bollandus. — Baudry s'était 



BALDEWIN 266 

aussi exeroé à la poésie : entre autres poëines 
qu'il avait composés, il nous en reste un, inti- 
tulé de Conquistu Angtix , qui se trouve à la 
Bibliothèque nationale parmi les papiers de Du- 
chesne, vol. XDC, p. 637 ; et un autre sur les 
événements du rè^ de Philippe I^% qui a été 
publié parmi les historiens de France du même 
savant. On attribue encore à Balderic deux ou- 
vrages ayant pour titres : Acta S. Valériane , 
et Vita 5. Hugonis Rotomagensis. Le premier 
a été inséré par F. du Bouquet dans son His- 
toire ecclésiastique de France, et le second fait 
partie de la Neustria pia d'Arthur de Moustier. 
Enfin D. Bouquet a publié, dans ses Historiens 
de France, une lettre curieuse, adressée par 
Baudry aux moines de Fécamp, sur les mœurs 
des bas Bretons, et sur l'état des monastères 
d'Angleterre et de Normandie. 

Histoire lUtiraire de ta Fronce, t. VIII, p. WO. — 
D. Bouquet et Dncliesne. Historiens de France. — Le 
Bu. Diet. eneyclop. de ta France. 

BALDBRic, chroniqueur français, surnommé 
le Rouge, fils d'Albert, seigneur de Saclionville, 
en Artois, fut évèque de Noyon et de Toumay , 
et mourut en 1097. On ignore la date de sa 
naissance. Il nous reste de lui une Chronique 
de Cambray et d'Arras , qui commence à de- 
vis et va jusqu'en 1090. C'est un ouvrage cu- 
rieux , et plein de recherches savantes. Il a été 
publié en 1615, parles soins de George Colvcncr, 
professeur de théologie à Douay. M. Le Glay en 
a donné en 1834 une nouvelle édition, revue 
sur divers manuscrits, d'après laqudle MM. Fa- 
verot et Petit l'ont traduite en français (Yalcn- 
dennes, 1836, in-8".) Il faut joindre à l'édition 
originale : Supplementum seu continuatio 
chronici Cameracensis Balderico adscripH... 
Cambrai, 1786, in-8». — Colvener, dans sa 
préface, cite, sous le titre de Chronique de 
Morinie, un autre ouvrage, de Balderic, qui 
n'est pas parvenu jusqu'à nous. On a souvent 
confondu Balderic le Rouge avec le précédent. 

^eta Sanetorum, Il aosiut., p. f70. - Histoire iiUe- 
raire de la France, t. VIII. - U Ba*. Ene. de la France. 

*BALDBSi ( Antoine), médedn florentin, vi- 
vait dansla première partie du dix-septième siède. 
On a de lui : Quaestio gangrenœ et sphaceli 
diversa curatione per Ant. Baldensium, col-- 
lecta ex colloquiis et controversiis a Juliano 
Segno Pistoriensi cum pluribus doctoribus 
habitis;¥\OTeood, 1613, in-8°; — Quœstio de 
gangrena et sphaceli diversa curatione, col- 
lecta et recognita per Joh. Castellanum ; Ve- 
nise, 1616, in-4<*. 

Maixuchem, ScrUtoH d^ltalia, 

• BALDBWiN OU BAUDOix , moine de Saint- 
Remi de Rdms qui vivait vers le milieu du dou- 
zième siède, et qui a laissé un ouvi-agc intitulé De 
miraculis sancti Gibriani presbyteri libri tll. 
Cesmirades s'accomplirent en l'année 1 145,après 
la translation du corps du saint dans une nou- 
velle ch&sse; et l'auteur raconte (lib. 2, n" 8) 
qu'il se trouva présent à l'accomplissement de 1» 



257 



BALDEWIN — BALDI 



258 



l^opart d*eDtre esxx. Danid Papébroch a publié 
cette relatioD en 1688, dans un appendice an 
8 mai , t vn ( Àcta Sanctorum, mensis maH ), 
pag. 619 et soiTantes, d'après on manuscrit de 
Tabbaye de Saint-Remy; et il y a lyouté une 
préface et des notes. Ce. Richard. 

OadlD. Com. 4e Seriptor, eeeUk., t II. c U. 84. 

* BALDI (Àccurtio)^ sculpteur, né à Sanso- 
Tîno en Toscane , Ti^aît en 1584. On connaît de 
lui deux anges dans la sacristie de Téglise de 
SantehUariordelkhScala, à Sienne. 

E. B— N. 

RoaugnoU, CemU Storid, ÂrtMM di Siêtuu 

BALDI (Bernardin). Voy. Bàldi nlIaBin. 

BALDI (Bemardino), peintre bolonais de la 
fin du seizième siècle. Il tint longtemps à Bo- 
logne une académie très^fréquentée , et a laissé 
on assez grand nombre de tableaux dans les 
^ises de cette Tille. £. B— r. 

Malvasta, PiUuf, Seolturêêd ArehiUUurê M Bolo- 
fna. — Orlandi, Jbêeedario PiUorieo. 

BALDI on BALDB (ComUlt) ^ pbUosophe 
et littérateur italien, né à Bdogne Ters 1547, 
mort en 1634. H étudia la plUlosopbie à l'uni- 
Tersité de Bologne, et devint professeur de logi- 
que à la même université, où il resta longtemps. 
On a de loi : Comment, in Physiognamica 
Aristoieiis, etc. ; Bologne, 1621, In-fol. i^Trat- 
taio corne da una lettera missiva si conoscono 
la naiura e qualiià deUo scrittore; Garpi, 
1622 , in-4*'; traduit en latin; Bologne, 1664, 
iih4<*; — Délie menHte e qffese di parole 
corne iiposàanoaecomodare, etc.; Venise, 1590, 
ifr4% et Bologne, 1623, in-8'' ;— Trattato délie 
tmprese annesso alV Inirodu%ione alla virlii 
morale , etc. ; Bologœ, 1624, in-8^ ; — Buma- 
Mtrum propensionum ex temperamenti prsB- 
noiûmUnts Tractatus; Bologne, 1629-1644, 
iiM*; — De naiurali ex unguium inspec- 
ii&ne Prxeagio Commentaritu ; Bologne, 1629 
et 1664, in4''; — / Con(fre$ii civili, 1681 et 
1698, in^'*. 

Mazzncbellt, Serittori ^lUdia. — GliiUiil , TkMtro d' 
Vomini tetUrati. 

BALDI ouBALDVS (...), médedu florentin, 
mort en 1665. n enseigna la médecine à Rome 
an collège de la Sapience, et devint médecin or- 
dinaire des papes Urbain Vm et Innocent X, 
qui lui accordèrent un canonicat. On a de lui : 
PrxUctio de Contagione pesttfera; Rome, 
1631, in-4<'; — JHsquisitio iatro-physica, ad 
textum ffippocratis de Aère, Aquis et Lo- 
de; aceedU de calculorum Cousis et açwe 
Tiberis Bonitate; R<Hne, 1637, in-4*;— De 
Jjoco affecto in pleurilide XHsceptationes ^ 
canira Joannem Manelphum; Paris, 1640, 
in-8'*; Rome, 1643; — Opobalsaimi orientalis 
in confidenda thehaca Bonus adhibiti me- 
dicse Propugnationes ; Rome, 1640, in^* ; Im- 
berg, 1644, in-12 ; — Relatione del miraeolo 
insigne operato in Roma, per intercessione di 
5. Filippo Neri; Rome, 1644, in-4«; — Del 

BOUT. BIOGR. UKIVEaS. — T. IV. 



vero Opobalsamo orientaie, Diseorso apologe- 

tico; Rome, 1646, in•4^ 

Van der LtadeD, De ScriptorUnu medieis. — Biogra- 
phie méMcale. 

*BALDi (Gérard) f théologien italien, natif 
de Florence , mort le 17 octobre 1660. Il pro- 
fessa la logique et la théologie à Pise , devint 
conseOler de inquisition, puis doyen à Florence. 
On a de lui : Berum actualitas in^ordine ad 
motum; physica disquisilio; Florence, 1642- 
1644, in-4*'; — Dialecticss institutiones et No- 
va opinandi ratUmes, publiées à des dates non 
indiquées. 

MauacbelU, Serittori d*Italia. 

JJBALDI < Jean ), organiste italien , né à Pis- 
toie vers la fin du dix-huitième siècle. Il est 
considéré en Italie comme un des meilleurs 
élèves de Philippe Chorardeschi. Baldi a com- 
posé beaucoup de musique pour le violon, des 
messes et des psaumes. 

FéUs, Biographie t/aUveneUe des Mutieient. 

* BALDI (Innocent), théologien italien, né 
à Bologne en 1544, mort en 1608. Il fut reçu 
docteur en théologie dans sa ville natale, et pro- 
fessa dans plusieurs couvents de Tordre des Car- 
mélites, dont il faisait partie. On a de lui entre au- 
tres ouvrages : Oratio de LaudUms civitatis 
Pamus; Parme, 1587, in-4^ 

MazzucbeU1.5^rtt<oH d^ttalia. 

BALDI (/osepA), médecin florentin, vivait 
▼ers la fin du dix-s^tième siècle. On manque de 
détails sur sa vie. 11 a laissé en manuscrit un 
ouvrage contenant des observations curieuses 
sur la propagation des champignons. Le but 
principal de ses études ftit d'expliquer la physio- 
logie de ces plantes, et de découvrir I& source des 
principes vénéneux que tant d'espèces possèdent 
n y pîjsrle d'un champignon prétendu vénéneux 
que Ton présenta à Cosme de Médids en 1685, 
et qu'il fut chargé d'analyser. H trouva que ce 
champignon ne contenait aucun poison. Morelli 
cite souvent avec éloge l'ouvrage manuscrit de 
Joseph Baldi, qui ne doit pas être confondu avec 
son homonyme, le médecin florentin. 

Cataioçue de la Bibliothèque Nani, n« M ; Venise, 1778. 

* BALDI (Lœtiaro), peintre de l'école floren- 
tine, né à Pistoia en 1623 ou 1624, mort à 
Rome en 1703. Attiré par la grande réputation 
dont jouissait alors Pierre de Ck>rlone, Baldi 
partit pour Rome, et entra dans l'atelier de ce 
maître, sons lequel fl fit de rapides progrès, et 
dont il réussit à s'approprier la manière. Pro- 
tégé par le cardinal RospigUosi, qui plus tard dCe- 
vmt Clément IX, il Ait chargé par Alexandre Vn 
de peindre pour le palais du Quirinal un David 
tuant Goliath. Dès ce jour Im commandes ne 
lui manquèrent pas, ainsi que l'attestent les nom- 
breux tableaux qui décorent les églises de Rome. 
Les principaux sont une i4nitoncta/ton à Saint- 
Marcel ; la Vierge, sainte Catherine et sainte 
Brigitte, à Santa-Maria-della-Pace ; et Saint 
Philippe Neri, à Saint-Anastase. Il a beaucoup 

9 



259 



BALDI 



260 



travaillé aussi dans les'aotres villes de l*État eo- 
cléslastique. A CJamerino, on admire tTec nùson 
un des tableaux les plus étudiés qoMI ait produits, 
représentant Jésus-Christ instituant saint 
Pierre chtf de son Église. — Généralement 
les fresques de Baldi sont bien inférieures à ses 
tableaux ; et ce n*est pas le Saint Jean évan- 
géliste^ figure colossale qui se voit à Saintnieaa 
de Latran , non plus que Tabside de Santa- 
Maria-alla-NaYÎceUa, qui peuvent donner la me- 
sure de son talent. C'est évidemment par erreur 
que les guides de Rome lui attribuent les flnesques 
de la voûte et du vestibule de Saint-François- 
Xavier : cet oratoire ne fut fondé par le père 
Caravita qu'en 1711, c'est-à-dire huit ans après 
la mort de notre pdntre. 

Bien que Baldi ait passé à Rome la plus grande 
jiartie de sa vie , il a cependant enriclii la Tos- 
cane d'œuvres assez nombreuses, telles que la 
Vierge au Rosaire, à l'église des Dominicaines ; 
et Saint Pierre d^Alcantara avec sainte Thé- 
rèse, à celle d'Ogpissanti à Florence. A Pistoia, 
sa vUle natale^ on voit une Sainte Agathe dans 
la chapelle du palais public; à Saint-François, 
une Annonciation dans laquelle, conformément 
aux usages juifs, la Vierge est représentée priant 
debout; enfm, à Santa-Maria dell* Umilita, le 
Repos en Egypte, un de ses meilleurs tableaux. 

En 1681, il avait publié la vie de Lazare, 
moine grec et peintre du neuvième siècle, auquel 
Vempereur iconoclaste Théophile eut la barbarie 
de »ire brûler les mains. Baldi Ait enterré en 
l'église de TÂcadémie de Saint-Luc , dans la cha- 
pelle Saint-Lazare, qu'il avait lui-même érigée à 
ses frais et enrichie de ses ouvrages. 

Bon coloriste , compositeur ingénieux, Baldi 
était en môme temps pieux, charitable et dévoué ; 
aussi ne fut-il pas moins estimé pour ses quali- 
tés privées que pour son talent. E. Breton. 

Unzl, Storia pittorica. — TIcomI , Diziormario dH 
i*iaoH. - Pascoll. rite do* Ptttori, SeuitoH e jtrchi- 
um modemi, 17S0.— OrlandI, Abeeedario Pittorteo.- 
PUlolui , DetcriMiont di Borna. — Faotozzl , Ifuova 
Guida di firenze. — OiY. Fr. Salomc!. Guida dl Pistoia. 

* BALDI (Pier. Maria) ^ peintre et architecte 
florentin , vivait dans la seconde moitié du dix- 
septième siècle. Comme architecte, il fut surinten- 
dant des b&tûnents de Cosme m, et prit part à 
tous les travaux publics exécutés sous ce prince. 
Comme peintre, le prinqpal ouvrage qu'il ait 
laissé est un Baptême de saint Augustin, dans 
le dottre du Santo-Spirito de Florence. Ce fut 
Baldi qui dans un voyage qu'il fit à Paris, ayant 
été chargé par le grand-duc d'acquérir quelques 
ouvrages de notre célèbre graveur Robert Nan- 
teuil, rapporta son portrait peint par lui-même 
au pastel, portrait qui figure encore dans la col- 
lection de Florence. £. B— N. 

Baldlnuccl, Ifotiziô dé' prqfessori, — Fantoul, Kvuova 
Guida di Firenzâ, 

* BALDI (Valentino ), peintre de l'école flo- 
rentine, né à Pistoia en 1744, mort à Bologne en 
1816. reçut les premières leçons de son art de 



Francesco Beneforti; mais il le qnitta bientôt 
poor aller, jeone encore, s'établir à Bologne, où il 
entra dans l'atelier de Mauro Tesi, qui le prit en 
aflection et se fit aider par lui. Il excella su»tout 
à peindre des fleurs , des fruits, des arabesques, 
et des encadrements d'excellent goût. Quelques- 
uns de ses ouvrages se voient au palais Braoclo- 
lini, à Pistoia. n était habile restaurateur de ta- 
bleaux, et s'adonna aussi à la gravure. A sa 
mort, arrivée le 22 octobre 1616, il fut enterré à 
la chartreuse de Bologne. £. B— m. 

Cav. Fr. Tolomel, Guida M PiiMa. - Mal? asia, Ptt- 
ture di Btaogtm. 

BALDI D'CBBiif (Bemardin) , savant nui- 
thématicioi et littérateur, né à Urbin le 6 juin 
1553, mort dans sa ville natale le 12 octobre 
1617. n cultiva avec un égal succès les sciences 
et les lettres, et sortit de cette école où furent 
formés tant d'illustres disciples, et où il s'était 
rencontré avec Guido-Ubaldo4cl-Montc et avec 
le Tasse. H eut pour précepteur lean-Ântoine Tii- 
roneo , qui lui enseigna le grec et le latin. Il dit 
lui-même qu'il avait un goût très-vif pour la pein- 
ture ; mais que ses maîtres, pour l'en détoomcr, 
employaient jusqu'à des châtiments corporels. 
Contrarié dans ses dispositions pour les arts» il 
s'appliqua aux mathématiques; et l'on assure que 
Commandin, son maître, se servit do lui pour 
dessiner les figures de ses traductions d'Eiiclide 
et de Pappus. Mais bientôt Baldi fut foroé |Mir 
ses parents d'embrasser une profession plus lu- 
crative, et il se rendit, en 1573, à Padono iNMir 
étudier la médecine. Cependant il lui flit impos- 
sible d'abandonner ses études favorites; les 
mathématiques ainsi que la littérature grecque 
continuèrent à occuper tous ses loisirs. L'amoiir 
le rendit poète, et il se montra de bonne heure 
écrivain correct et versificateur élégant. L'épi- 
démie qui désola en 1576 la Lombardiele força 
de quitter l'université, et de retourner dans soa 
pays. A vingt ans , il entreprit la traduction des 
Autmnàtes d'Héron ; mais avant de la terminer 
il eut le malheur de perdre son maître Com- 
mandin , dont plus taM il écrivit la vie. Baldi 
termina sa traduction (Vérone, gli Automati) 
en 1576; elle parut d'abord à yenise en 15i89, 
in-4^; mais il la corrigea, et la fit imprimer de 
nouveau dans la même rille en 1601. 

Baldi prolongea son séjour à Urbin pendant 
plusieurs années, s'occupant toujours des mathé- 
matiques et des langues anciennes ; il essaya aussi 
d'interpréter les tables Eugubines,C^csih\àmème 
époque qu'il composa les Paradoxes mathèma-- 
tiques, et commença une collection d'inscriptions 
qu'il ne put pas compléter. A vingt-six ans, il ftit 
appelé auprès de Ferrand Gon/^ue , prince de 
Mantoue, pour lui enseigner les mathématiques; 
mais son élève étant allé en Espagne, Baldi se 
rendit à Milan, où il se lia intimement avec 
saint Charles Borromée. Après la mort de celui- 
ci, il retourna à GuastalU, et fut nommé 
en 1586 à l'abbaye de cette ville. Pour mieux 



261 



BALDI 



iG2 



ampttsoén la Bihle, il 6'appUqua à la langue 
bébfaîque et att chaidéea. Une discussion qa'il 
eut a?ec ses cbanoines^ sur le costume particu- 
lier auquel il croyait a?oir droit, le conduisit k 
Rome, où il retourna plus tard, appelé par le 
cardinal Aldobrandini. C*est alors qu'il sollicita 
qu'on le laissât à Rome, pour « pouvoir étudier ; « 
autoriaatioo qu'il ne put obtenir qu'en alléguant 
le prétexte du costume, « ce motif étant beau- 
ottup plus lé^time que le premier, » lui dit le 
car^BnalGonxague. Pendant son séjour à Rome, 
il étudia l'arabe et la langue illyrienne sous la 
directiûii de Raimondi, qui présidait aux pubii- 
cations orientales de la typographie des Médicis. 
Malheureusement Baldi ne se bornait pas aux 
traTaux littéraires : comme abbé de Guastalla, il 
se montra sévère et intolérant. Il eut fréquem* 
ment recours à l'inquisition, et, par excès de zèle, 
se brouilla plusieurs fois avec les autorités ci- 
viles. Ces discussions, qui se renouvelèrent sou- 
vent, (tirent probablement la cause qui le dé- 
termina, après vlngt-ctnq ans de possession , à 
renoncera sa ricbe idibaye. Il retourna alors 
dans sou pays, et se mit an service du duc d'Ur- 
fain, qui l'envoya comme ambassadeur à Venise. 
11 passa les dernières années de sa vie à Urbin , 
traduisant des oavragesde scioioe du grec et de 
l'anbe, composant à la fols des poèmes philo- 
sophiques et des traités de gnomonique, et tra- 
vaiOant toujours à une grande biographie des 
mathématiciens qui est restée malheureusement 
inédite, et dont le public ne connaît que la partie 
chronologique (Cronica d€ matemaiiçi; Ur- 
bin, 1707, iii-4*), etles Fies de Commaiidinf 
iPffénm ei de Vitruve. Bien que distrait par 
des affaires domestiques, par ses fonctions au- 
près do duc d'Uibin, et par une correspondance 
très-étendue, Baldi «^prenait tous les ans quel- 
que nouvelle langue; de sorte que, lorsqu'il mou- 
rat à l'âge de soixante-cinq ans, il n'en possé- 
dait pas moins de seize. Sa connaissance des 
langues orientales était telle, qu'un auteur con- 
temporain affirme qu'il avait l'habitude de Hre 
après dîner, pour récréation, VBuclide traduit 
en arabe que l'on venait de publier à Rome. 
Du reste, les nombreuses traductions d'auteurs 
arabes qu'il a laissées prouvent qu'en effet les 
langnes sémitiques lui étaient très-familières. 

Baldi n'a fait aucune de ces découvertes qui 
donnent llmroortalité; néanmoins on ne saurait 
s'empêcher d'admirer cette fiiculté smgnlière 
qu'il avait de pouvoir s'occuper avec succès des 
objets les [dus variés et les plus dissemblables. 
Un esprit ferme et souple à la fois, une infati- 
gable activité, une sage distribution de son 
temps (fl avait écrit un dialogne intitulé Sopra 
futile ehe si eava délia vigilama), voilé le 
^secret du talent de cet homme universel, dont 
on parle si peu ai^ourd'hui, et qui pourtant a 
laissé, sur les diiTérentes branches des sciences 
^t de la littérature, quatre-vingt-dix ouvrages 
<iui sont tous remarqiiables à plusieurs égards. 



et dont quelques-uns forment jusqu'à douze 
gros volumes. 

La traduction de Quinhu CalaJber a placé 
Baldi presque à côté d'Annibal Caro son Art 
nautique (Nautica), en 4 livres de rimes sciolti, 
est un des meiUeurs poèmes didascalîques qui 
aieot été écrits en langue italienne (!)• H avait 
composé aussi un Poème sur Poriçine des cor- 
nons, et un autre Sur ^invention de la bous- 
sole, avec des Commentaires : ces manuscrits 
existaient dans la bibliothèque d'Albani, et ils ont 
été dispersés depuis. 

Ck>mme philologue et commentateur, Baldi mé- 
rite d'être placé au premier rang pour ses Tra- 
ductions des Automates et des Machines de 
guerre, et pour ses commentaires sur Vitmve 
IScamilli impares Vitruviani, nova ratione 
explicati , etc. ; Augsbouiig, 1612 , in-4*'; — De 
Vitruvianorum verborum significatUme, sive 
perpetum in Vitrutium FollUmem Commen-- 
tarius ; Augsbooig, 1512, in-4°; et sm* la Méca- 
nique d'Aristote ( in MaehinUia Aristotelis Pro- 
blemata BxereUationes;Hxymoe, 1621). H faut 
y joindre. Heroni^ Ctesibii Belopœea, gr. et 
lat.; Augsbourg, 1616, in-4», hiséié dans les 
Mathematici veteres; Paris, 1693, in-fol. Ses 
écrits sur la Gnonomique prouvent qu'il était 
profondément versé dans les mathématiques, et 
les nombreux travaux historiques qu*fl a laissés 
montrent qu'il possédait les quaOités de l'histo- 
Tiea» 

Outre ses travaux sur l'histoire des ma- 
thématiques, dont il a été question, Baldi a 
laissé une Histoire de Guastalla manuscrite, 
et une Histoire du Calvinisme; il a écrit les 
Vies de Frédéric Commandino et de Guido- 
baldo de Montefeltro (dans le GiomcUe de* 
Lettorati, t XIX), réimprimées à Milan, 1821 , 
2 vol. in-6», et une Histoire universelle géo- 
graphique. Mais c'est surtout comme orien- 
taliste qu'il doit être dté. A l'exemple de Beni- 
vient et d'antres savants italiens, Baldi, qui 
avait d'abord étudié les langues sémitiques pour 
lire en hébreu les écritures, ne tarda pas à s'a- 
percevoir de la richesse de cette littérature orien- 
tale que depuis la renaissance des lettres on 
semblait «voir oubliée. B traduisit en italien la 
Géographie d'Édrisi, dont le manuscrit se trouve 
à la bibliothèque de Montpellier ; et c'est proba- 
blement par suite de ce travafl qu'il s'appliqua 
avec ardeur à la géographie. Il commença alors 
un immense JHctionnaire géographique, qu'il 
ne put conduire que jusqu'à la lettre C, et qui 
contient cependant quatre énormes volumes. Baldi 
avait composé aussi une Grammaire et un Dic- 
tionnaire arabe, une grammaire persane, un 
Voc(tbulaire turc et un Vocabulaire hongrois; 
enfin, il avait traduit du chaldéen et commenté 
le Thargum d'Onkelos : ce travail immense. 



(1) M. J. AiîDiiod de GalUinl l'a traduit en proae fran- 
çaise (Parla, 1840, ln-8«) : le teite iUllen etC en reffard 
de «a ? eraloD. 



9. 



263 BALDl — 

qui a mérité les éloges des plus savante orienta- 
listes, fat terminé par Baldi dans Tespace d^une 

année. 

Ses ouvrages poétiques sont : la Corona 
delP anno; Vienne, 1589, in-4«; c'est im re- 
cueil de six cents sonnete sur les principales 
fêtes de Tannée ; — Versi e prose ; Venise, t590, 
in-4'' j Egloghe miste; — Sonetti romani ; il 
Lauro, scherzo gkwanile; Paris, 1600, in-12; 
la Dérobe, ovvero gli oracoli délia Sibilla Cu- 
mea, Monodie; Venise, lfi04, in-8«; —il JH- 
luvio universale, cantato œn nuovamaniera 
di versi; Paris, 1604 , in-4°; — Concelti nuh 
ra/i; Parme, 1609, in-12; — Carmina la- 
iina; Panne, 1609, in-12. 

Ballo, Fita di B. Batdi. - G. Ubrt, BiMMn dei 
seieneei mathématiques en Italie, t. 4, pp. 70 à 7f . - Tl- 
raboacht, StoHa délia LetL Itai. 

» «BALDiGARA (Bcg^UsU), {diysicîen italien, 
natif de Venise, vivait dans la seconde moitié 
du seizième siècle. On a de lui : Del^ cose ma- 
ravigliose de' pesci trovati nelV aeque dolei e 
nell* acque salse, e délie cose navali di di- 
versi principi; Venise, 156a,in-8». 

ManacheUl. SeriUoH d^ltalia, — Adebmg, rapplé- 
neot àiJAcher, JUgemeinêi CeiehrUnrLexUscn. 

«BALDiNACCi ( Vinccn^ ), jurisconsulte ita- 
lien, né à GubWo en 1526, mort dans son pays 
natal en 1590. Il obtint une grande réputation à 
Rome pour la manière dont il sut engager la 
question des bénéfices. On a de lui : Lihri 
XXXVIII in cousis benefidalilms, 

Mauucbellt , Scrittori d'italia, 

BALDiNGER (JSmest-God^roi ), célèbre mé- 
decin allemand, naquit le 13 mai 1738 à Gross- 
Vargula, près d'Erfurt, et mourut à Marbourg 
le 21 janvier 1804. 11 fit sesétiides classiques aux 
gymnases de Gotha et de Langensalza. Il étiidia 
ensuite la médecine aux universités d'Erfurt, 
de Halle et de léna, où il fut reçu docteur en 
1760. L'année suivante, il vint joindre l'armée 
prussienne devant Torgau ; il fit en qualité de mé- 
decin militaire la pluijart des campagnes de la 
guerre de sept ans. Appelé en 1768 à la chaire 
de médecine et de botanique à léna, il Téchan- 
gca, en 1773, contre upe place de professeur à 
Gœttingue. Enfin, nommé premier médecin de 
Frédéric H, margrave de Hesse-Cassel , il fut 
chai'gé de la réorganisation de l'université de 
Marbourg. Au nombre de ses élèves, on compte 
Sômmering et Blumenbach. 

Parmi ses ouvrages, dont Creutzer, qui a pro- 
noncé son oraison funèbre, fait monter le nombre 
à quatre-vingt-quatre, nous citerons les suivants : 
— Dissertatio de t^ectibus salutaribusy qui 
fiunt inmorlns;\évAy 1 760, in-4";— De mia^ww 
morbis, imprimis exercitus régis Borussix; 
Wittemberg, 1763, in-4»; — Introductio in 
notUiamscriptorum medicinx militaris ; Ber- 
lin, 1764, in-8* ; — Biographien jetzt-lebender 
Aerlzte und Natur/orscher in-und ausser 
Tetitschland ; léna, 1768, in-S»; — Catalogus 
dksertationum, qux medicamentorum histO' 



BALDim 



264 



riam^fata et vires exponunt; Altenboarg, 
1768, in-4«»: C.-D. Nebel a puWié une seconde 
édition corrigée et augmentée de cet ouvrage; 
Marbourg, 1791, ln-8''; — Ueber dos Studium 
der Botanik, und Erlernung derselben; Ber- 
lin, 1770, in-8*; — Programma de secali cor- 
nuto; léna, 1771 , în-4* ; — Programma de Fri- 
derici Hoffmanni et ffermanni BoerkaavU 
meritis in medicinampracticam ;lénA, 1772, 
in-4* ; — Supplément à l'ouvrage de Fr. Bœrner 
Nachrichten von jet&tlebenden Aerzten und 
Naiurforschem in-^nd ausser Deutschland 
ergcenst; Brunswick, Leipzig et Wolfenbôt- 
tel, 1773, in-8'; livre qui contient des addi- 
tions importantes à la biographie médicale de 
Bœrner; — Index plantarum hortietagri te- 
nensis; léna, 1773, in-8»; — Magasin fuer 
Aerzte; Clèves et Leipzig, 1775-1778, 2 vol. 
in-8» : chaque volume est de six cahiers, dont le 
premier seulement a laru à Clèves; — Neues 
Magazin fuer Aerzte; Leipzig, 1779-1799, 
20 vol. in^' ; — Programmata IV : Historia 
mercurii et mercurialium medica; Gœttingue, 
1780 et 1781,in-4*j ibid., 1783-1785, in-8"; — 
Medizinisches Journal ; Goettini^e, 1 784- 1 796, 
• quatre-vingt-six cahiers in-8' ; — Programma : 
Historia mercurii et mercurialium medica 
continuata; Cassel, 1785, in-4^ On y trouve 
une histoire détailléedes principales préparations 
qu'on fait subir au mercure dans les pharmacies ; 

— Opuscula medica; Gœttingue, 1787; — 
Prxussische Medizinisch-pkysische lÀtera- 
tur ; Marbourg , 1792 , in-8'. Il n'a paru qu'un 
seul cahier de ce journal. 

JVeuettef Ph^tisch-medizinitcKet Journal iWwboun: 
1. 1, nwi-nWi t. Il,l7»9.l8oo. — GeorR-Frledrlch ('«axer 
Memoria Ern, Codo/r. Baldingeri; MarbourB, JSD*, ln-4«. 

BALDIKI (J^occto), orfévrect graveur, nalii 
de Florence, vivait dans la seconde moitié dn 
quinzième siècle. Ses œuvres sont rares. Il tra- 
yailla avec Sandro Botticello, et en imita si liten 
la manière, qu'U est souvent diflicac de distinguer 
ce qui appartient à l'un ou à l'autre. Les œu- 
vres de Baldini remontent à 1477. On trouve 
de lui, à partir de cette date : Une montagne, 
au pied de laquelle est placée une échelle 
dont les Vertus montent les degrés; — le 
Sauveur, qui place sa main gauche sur le 
cosur, etilève sa droite vers un ciel d'anges 
etdechérubins; — VSnfer (1); — les Sibplles ; 

— les Nymphes endormies; — r Ascension 
de Marie; — Vénus enlevée dans un char 
traîné par des colombes; — le Soleil sur un 
char porté par des coursiers; — Saturne sur 
un char porté par des dragons ; — Mars sur 
un char à deux chevaux ; — Mercure sur un 
char traîné par deux faucons. Ces gravures se 

(1) Ce» trois première» pièce» ont été RTtvéei pour U 
MmU ianeto di IMo, da jintoiOo [BctUnll da Sirna 
(Florence, 14.TT, tn^»). premier IWrc connu où l'on trouve 
des planches en isille-douce. Dne réimpression de cet 
ouvrage ( Florence, U9I, In-fol.) contient des copies de 
ces trots estampes, gravées sur tols. 



365 BALDIJNI — 

trouyeût dans la galerie Monroe, à Londres. Aa 
rapport de Duchesne,BaIdimaiirait aussi exécuté 
des nièUes. La chose est assez Traisemblable, puis- 
que les nielleff étaient en vogue à cette époque. 

DacbMoe , EsnU tmr let NiêUei, p. Si. •> De Bare , 
Catalogue de» Worts dé ta tWiothéquB dé M. tê due 
de ta yaUièr*. — Nagler, Ame« AUgemetnéti-KiHutler- 
Lexi€C9L — Le Blaac, Manuêt dé eamatWT ^utampes. 

BALDiBTi (Baccio)f médecin et orateur, mort 

en i585y professa pendant longtemps la médecine 

à Pise, et fut premier médecin dn grand-duc de 

Toscane Cosme I, dit le Grand. Membre de 

l'Académie de Florence, il fut chargé en cette 

qualité de la révision du Décaméroti de Boc» 

caoe. n dirigea aussi la bibliothèque Lauren- 

tienne. On a de lui : Discorso sopra la mai' 

cherata délia genealogia degli dei dé* gen- 

m ; Florence, 1665, in-4* ; — VUa di Cosimo I, 

gran-duca di Toscana; Florence, 1578, in-fol.; 

ibid., 1615, in-4* ; — Discorso delV essenza del 

fato e délie forze sue, soprale eose del mondo; 

Florence, 1678, in-4**; —In librum Bippa- 

cratis de aquis , aère et locis commentaria, et 

tractatus de cucumeribus; Florence, 1 585, in-4*. 

Biographie médicale. — JOcber, Jllgemtinêê Celekry 
teU'Ltxicon. 

BALDim (Bernardin) philosophe, mathé- 
maticien et médecin, né à Borgo dlktra en 1515, 
mort le 12 janvier 1600. H professa la médecine 
à Pavie et les mathématiques à Milan, où il mou- 
rut Ses principaux ouvrages sont : De Multitu^ 
dîne rerum, et de Vnitate ejus qttod est; de 
Materia omnium disciplinarum ; publiés l'un et 
l'autre dans le même volume à MOan, 1558, 
in-S** ; -— Epistola varia; in guilms cum aHa- 
rum, artium prascepta tumphilosophixpotis- 
simum illustrare contendit; Milan, 1658, 
in-8®; — Dialogi de prxstantia et dignitale 
juriê dvUis et artis medicx; Milan, 1559, in-4* 
et 1 574, iii4® ; — Problemata excerpta ex corn- 
mentariis Galeni in Bippocratem; Venise, 
1567, in-8*, et 1587, ln-8*; — De bello a Chris- 
tianis et Othomanids gesto carmen ; Milan, 
1572, in-4**, et 1574, în-4*; — /n pesMentiam 
iibellus, en vers; Milan , 1577; — De Stellis, 
Osque qui in stellas et numina conversi di- 
euntur homines, en vers; Venise, 1579, in-4'* ; 
— De dHs/abulosis antiquarum gentium^ 
en vers ; Milan, 1 588 ; — Carmina varia ; Milan, 
1574 et 1600; — V Art poétique d'Aristote; Mi- 
lan, 1576 et 1578; — l'Économique; Milan, 
1678; — les huit Livres de la Physique d*A- 
ristoie (trad. ital. ) ; BfUan, 1600, in-4*. 

JUoffraphi» tndtfleato. 

* BALDiHi ( Fra Tiburzio ) , peintre bolonais. 
On igBore à quelle époque O vivait. H a laissé 
dans TégUse délie Grazie de Brescia deux bons 
taUeaox, un Mariage de la Vierge, et un Mas- 
sacre des Innocents. £. B>-m. 

Avenidl, Gudda di Breseia. — Orlaadl , Abecedario 
PiltoHco. — TIcosxl, IHiionariodei Pittori. 

*»ALDixi (Giovanni) j peintre florentin, vi- 
vait an commencement du seizième siècle. Il n'est 



BALDINOTTI 






connu que pour avoir été pendant quinze mois 
le maître du premier peintre de l'école de Fer- 
rare, le Garofalo. E. B — n. 

Unzl, Storia Piltoriea. - Vaurl, FiU dei Pittori. — 
Barufaldl, rUe de più imiqni PUtoH e Seultori Ferra^ 
rtêt. — Orlaodl, jibecedario Pittorieo. 

BALDiKi (Jean^François), naturaliste et 
théologien italien , né à Bresda le 4 février 1677, 
mort en 1763. Il entra dans la congrégation So- 
masque, enseigna la philosophie d'abord à MUan» 
puis à Rome, fut revêtu de plusieurs dignités, 
et devint vicidre général de son ordre. On a de 
lui l'Lettera sopra le Forze viventi, dans ilac- 
colta Calogi, liv. 4; — Meditazioni sopra la 
Passione di J.-C; Rome, 1733, iA-12, traduit 
de l'espagnol, du P. Baxos; — Relazione delV 
Aurora boréale veduta in Roma H 16 dec, 

1737, Yenendo li 17 ; Rome, 1738, in-4<* ; Venise, 

1738, in-4°; — Dissertazione sopra Vasetti di 

CretOf etc., dans les Saggi di Dissertaz. Acch 

dem, de Cortone, 1738, t. H; — Dissertaz, 

sopra un* antica Piastra di bronza; ibid., 

t. ni; — Numismata Imperatorum Romano- 

rum, per Jo. Vaillant; editio prima Ro^ 

mana, aucta; Borne, 1743,'in-fol., 3 vol. — li 

Alberi, idillioFrancese, tradotto in ver si La- 

tini e Toscani; Florence, 1751, in-8*. 
Manocbelll , Serittori d'itatia. 

BALDIH 1 ( Philippe) , médecin italien , vivait 
à Naples dans bi seconde moitié du dix-huitième 
siècle. On a de lui un recueil de mémoires d'hy- 
giène sur les exercices de la chasse , de la pê- 
che, de la natation, eto., intitulés Saggi in* 
tomo alla preservazione e cura délia umana 
salute; Naples, 1787, 5 vol in-8**. Un autre de 
ses ouvrages , traduit en français, a pour titre : 
Manière d'élever les enfants à la main, à 
défaut de nourrice; Paris, 1786, in- 12. 

Tlpaldo. Bioçrafta degli ItaliarU iUuUri, etc. 

* BALDIK I ( Pietro-Paolo ) , peintre de re- 
celé romaine , vivait vers la moitié dn dixrhui- 
tième siècle. Selon Titi, fl aurait éte élève de 
Piyre de Cortone. Les tableaux de Baldini, qui 
existent dans diverses éfpises de Rome, indi- 
queraient une école plus pure et de meilleur 
goût. Dans le choenr de Téglise Saint-Dominique 
et Saint-Sixte, il a peint à fresque un trait de 

la vie de saint Dominique. E. B—n. 

Unzl, Storia PUtoriea, — TItl, Studio di Pittura, 
SeuUura e JrehUettura Hêllê CAieiê di Roma . l«74. 

* BALDINI (Victor) y historien italien, vi- 
vait dans la première moitié du dix-septième 
siècle, n était imprimeur. On a de lui : Crono" 
logia ecclesiastica, laquale contiene le vite 
de*Sommi Pontifici;Vemxe, 1600, 1604, in-8''. 

Mazxuctaelil . Scrittori d'itatia. 

* BALDINOTTI ( Bartolomeo ) , jurisconsulte 
italien , vivait au quinxième siècle. 11 enseigna le 
droit à Pise jusqu'au moment de la peste (1478) 
qui le fit se retirer à Pistoie. On a de lui deux 
volumes de Commentaires sur le Digestum 
novum , et quelques écrits sur les poèmes de 
Perse et de Dante. 

Mazxucbclli, Scrittori d'itatia. 



267 BALDINOTTI — 

*BALDiNOTTi {Th4)mas), poète italien, né 
à Pistoie le 25 ayril 1529, mort en novembre 
1601. n Tmt étudier à Paris, et à son retour 11 
témoigna tant d*amour pour certaines femmes, et 
sortont pour Laure Reali, qu'il composa plusieurs 
poèmes à leur scjet. Lorsque cette ardeur se 
Itit calmée, il rechercha la solitude, entra dans 
les ordres, et devint prêtre. On a de lui : Sagçio 
délie rime Toscane di M. Tkommaso Baldi- 
noiti da Pistoja, estratto dai manuscrit H 
del detto autore, publié par Stabios Baldinotti, 
1702, in-a». 

Mtuachelll, Seriitori d^ltaUa, — Zaeearta, BWio- 
iheea Pistoieruis. — Adelaof, Supplément à JOcher. 
Mlçemeinet Celehrten-Lexicon, 

*BALDiiffSEL (Guillaume), voyageur fran- 
çais, commandeur de Tordre de Saint-Jean , vi- 
vait dans la première moitié du quatorzième 
siècle. Il fit, en 1337, le voyage de la Palestine. 
On a délai : Hodœporicon ad Terram Sanctam, 
dans le recadl de Canisins : Thésaurus monu- 
mentorum. 

Cbaudoo et Delandine, Nouveau Dictionnaire histo- 
rique. 

BALDiNVCCi (Philippe), littérateur italien, 
né à Florence vers 1624 , mort le f janvier 1696. 
La protection du cardinal Léopold de Médicis et 
celle du grand-duc Ck>8me m le mirent à même 
d'entreprendre un grand ouvrage sur rhistoiredes 
artistes célèbres. Cet ouvrage fut publié sous le 
titre : Ao^iz<e de* Prqfessori del'disegno da 
amabue, etc. (1260-1670), 6 vol. in-4», Flo- 
rence, 1681-1688 , par les soins de son fils ; se- 
conde édition, avec notes de Manni , 20 vol. in-4**; 
Florence, 1767-1774. On trouve aussi séparément 
la vie des plus célèbres graveurs, sous le titre : 
Cominciamento e progressa d,elV arte delV in- 
tagliare in rame colle vite, etc., Florence, 
1686, in-4*; nouvelle édition oitreprise par 
Joseph Piacenza, architecte de Turin, avec des 
dissertations et des annotations, 2 vol. iiH4'>, 
1768-1770, édition inachevée, reprise et tenninée 
on 1813-1817. 

Une quatrième édition, augmentée de deux 
autres ouvrages de Baldinucd, a para à Blilan, 
] 808 , 14 volumes m-8'', dans la coUectton des 
Classici italiani. Deux écrits posthumes {Let- 
tera intomo al modo di dar proporzUme aile 
figure in pittura, scultura, etc, ; — Vita di 
Filippo di ser Brunellesco) ont été publiés, le 
premier par Poggiali (Livonme, 1802, in-8*), 
le second par Moréri (Florence, 1812, in-8°). 
Heineken compte Baldinucci au nombre des gra- 
veurs, et lui attribue une pièce quUl décrit, U, 59. 

ManarhelU, Scrittori â^ltalia. — Hetnekcn, DicU des 
Artistes. — Bruoet, Manuel du iÀbraire, 

* BALDiT ( MTtchel), médecin français, vivait 
dans la deuxième moitié du dix-septième siècle. 
11 étudia à Montpellier, et exerça la médecine à 
Mende. On a de lui : Hydrothermopathie des 
Nymphes de Bagnols en Gévaudan, ou Mer- 
veilles des eaux de Bagnols; Lyon, 1651, 
in-8"; — Spéculum sacro-medicum octoge- 



BALDOVINETTI 



268 



num , in quo medidna oclo ex angulïs , ve- 
luti totidem fontibus a primo et in primtim 
salientitms, sacra reprœsentatur, prdsfixq. 
appendice gemina tanquam vita speculum^ 
âsquilibraliter sttspensura; Lyon» 1670 , in-^. 

Carrère . Bibiiotkique ée ta, MéOeeine. 

BALDOCK (Balph DE), théologien anglais» 
né vers le milieu du treizième siècle, moi*t à 
Stepney le 24 janvier 1313. Archidiacre de Mid- 
dlesex, doyen de Saint-Paul en 1294, il fut 
nommé en 1304 évêque de Londres. En 1306, 
il fut désigné par le pape pour être du nombre 
des commissaires chargés d*examiner les accu- 
sations portées contre les templiers. L'année d'a- 
près, il fût nommé grand chancelier d'Angleterre ; 
mais Edouard I"* étant venu à mourir, il n'en 
remplit qu'un an les fonctions. U contribua à la 
construction de la chapelle de Sainte-Marie dans 
réglise de Saint-Paul. Il avait écrit une Histoire 
d^ Angleterre , jusqu^à Vépoque de son temps ; 
cet ouvrage, que Leland dit avoir vu à Londres» 
a été perdu. Il a laissé aussi une collection des 
statuts et des constitutions de l'église de Saint- 
Paul, que l'on conserve dans la bibliothèque de 
cette cathédrale. 

Bioçraphia Britannica. -» Leland, Seript. ÂnçL 

^BALDOLi {Jérôme) , médecin italien, né à 
Foligno dans la seconde moitié du .sei/.ièine 
siècle, mort à Rome en 1622. On a de lui : De 
Peste et de tuenda Sanitate ; — Theoremata 
Collegii\doctoratus doctoribus Fulginatibtu 
biduum disputanda; Venise, 1578. 

Mauachelll, SerUtori d'italia. 

* BALDONASCO (Arrigo), poète italien, vivait 
vers 1250. On a de lui quelques sonnets impri- 
més dans les Raccolta de* Pœti del primo 
secolo délia lingua Italiana, 

Cennly Bioçraphici. 
BALDOVIN BTTI OU BALDUIN BTTI (AUssio), 

peintre flocentin, né en 1424, mort en 1499. 
Ses premiers travaux furent deux chapelles, 
toutes deux détruites aujourd'hui, l'une à Santa> 
Maria-Nuova, et l'autre à Santa-Trinita. Cette 
dernière a été renversée en 1760; et. nous 
devons d'autant plus en regretter la perte, que 
dans la composition représentant la reine de 
Saba, l'auteur avait btnxluit les portraits d'oa 
très-grand nombre de personnages célèbres, ses 
contemporains. Suivant Vasari, Alessîo avait 
simplement exécuté l'ébauche à fresque, puis l| 
l'avait terminée par des retouches à sec, en y mê- 
lant un vernis de sa composition qui bientôt 
s'écailla, et entraîna la rume de la peinture en- 
tière. La même remarque s'appllqtic à la Sali- 
vite, tableau pehit sons le portique de lAnnun- 
iiata, et dont il ne subsiste guère que le dessin, 
la faiblesse des tdntes n'ayant pu résister à l'ac- 
tion du temps. On peut cependant y reconnaître 
encore de la vérité, de la correction, de la no- 
Uesse, et une intention d'imiter la nature pous- 
sée souvent jusqu'à la sédieresse. Baldovinetti af. 
fectionnait le i>aysage, et y réussissait assez lûeB 



209 



/BALDOVINETTI — BALDUCCI 



270 



n fit aossi quelques traTaux de mosaïque. Son 
pfus beau titre de gloire est d'ayoir été le 
raaitre du Ghirlandajo, qui à son tour fat celui 
de Michel-Ange. Ernest Breton. 

Vasari, nte de' PUtori. — Baldinucct, Notizie de' 
Pro/esMori, — LaDZl, Storia Pittorica. — Bottari, 
A'ote aile vite del Fatari. — Tlcoszi , DizUmario dei 
Pittori. — Oriartdl, Jbecedarïo Pittorico. 

*BALDOTiifBTTl {Befiêûtito di Poggio)f 

énidit italien, natif de Fiorenca, Tivait dans la 

première moitié du dix-huitième siècle. On a de 

M : Letteru intomo M origine del Prcverhio 

cAe Mi dice : Store o eonversare in Apolline; 

— IHscorso iniomo alla valuttaione del tes- 

terzio Romano. * 

MazxachelU, Scritlori d^ItaUa, — Adelong, Sopplè- 
Deot « JOclier, AU§emeinei Celerhten'Lexicon. 

BALJ>oviKi (François)^ poète italien, né 
le 27 férrier 1635 à Florence, mort le 16 no- 
▼eoibre 1716. n étudia le droit à Pise, et 8*en- 
gagea dans les troupes du pape Clément Ym. 
Phis tard il embrassa Tétat ecclésiastique, et 
devint chapelain de l'hôpital de daint-Sixte. On 
a de loi : tamento di Cecco di Varlungo , sous 
le nom de Fiesolano Branduci (anagramme 
à&Prancesco Ba/dovini ); Florence, 1694, in-4% 
Kfet des notes d'Horace Marrini ; Florence, 1 755, 
in-4® : cette idylle comique passe pour la meil- 
lenre du genre. L'édition de Marrini a été réim- 
primée à Bergame, 1772, ln-8*; à Bresda, 1807, 
Jn-8** et hi-4<*; à Florence, 1817, in-8*. John 
Mnnter en a publié (Londres, 1800, in-8°) une 
traduction en Ters anglais ; — Chi la forte, ha 
nemicay ttsi Vingegno; — Componimento 
drammatico; Florence, 1763, in-8*; — des 
stances , dans le recuefl des Poésie burlesche del 
Bemi e d'Ain; t m, Florence, 1723, hi-8'. 

Mazinchent, SeHttort d^ttatia. 

*BAU>EACAHI {Alexandre), poète et ora- 
teur italien , natif de Forli , tirait dans la seconde 
moitié du dit-septième siècle, n détint chevalier 
cit commandeur de Tordre de Saint-Etienne; puis 
il se rendit en Espagne, et mourut à Saragosse. 
n laissa on Becueil de poésies, hnprimé à Forli 
en 1685, in-12;et à Ferrare en 1711, hi-4°. 

Mazzocbeill . Sertttori d'ItatUL 

*BALDRAcco (Dominique), romancier ita- 
lien, natif de Rome, titait dans la première 
moitié du dix-septième siècle. On a de hri : il 
J^orcino inamorato; Macerata, 1618, in-8^; — 
f due Norcini; Tami, 1620, in-8*; — TAlber- 
gatriee; Macerata, 1622, in-8** ; — la Zingara 
tvrba; Rondgfione, 1623 ;— la Persiana;BnD' 
dano, 1629; — la Vedova mascherata, sans 
indication de date et de lieu. 

MaziacbelH, Serittùri d'itatia. — Adelonff.Sopplé- 
mcnt à JOefaer. jUgemetnet Gelekrten-Lexieen. 

* BALBKATi (te père Barthélémy), cordelier 
ilalicB, a técn dans la première moitié du dix- 
septièine siède. On a de lui en manuscrit : one 
MÊessê à vingUgwUre voix; — des MoteU à 
cinq et à six. Ces manuscrits se troorent à la 
BibKolfaèque nationale. 

F€Ua, BlograpMe universelle des Musidetis. 



«BALDUGBi {Giuseppe), peintre de l'école 
de Parme, né à Patie ters 1722, mort à Parme 
en 1802. n avait étudié à Florence sous la direc- 
tion du Meucd, puis à Paris, où il exécuta un ta- 
bleau qui obtint un grand succès, et lui valut 
le titre de membre de l'Académie de cette ville. 
De retour en Italie, il fut nommé peintre de la 
cour de Parme; son Prométhée délivré pas* 
Hercule, et le grand tableau représentant la fa- 
mille de Philippe, duc de Parme, accusent un 
talent hors lijg^. Baldrighi fit plusieurs bons 
aères, dont le principal fut Pietro Ferrari. 

£. B—H. 
Lanal . Storia délia PiUura. 

BALDUCCI (François), poète italien, né à 
Païenne ters la fin du seizième siècle, mort à 
Rome en 1642. Entraîné par un caractère aven- 
tureux et une imagination ardente, il consuma 
sa jeunesse dans une vie pleine de hasards et de 
misère. A bout de ressources, il s'était enrôlé 
dans les troupes que Clément VDI arait envoyées 
en Allemagne. Revenu en Italie, il dut rechercher 
la protection de grands seigneurs auxquels son 
humeur inquiète et hritable, comme celle des 
poètes, le rendait bientôt à charge, n vit dans 
l'état ecclésiastique un refuge contre la misère, 
et devint chapelain de l'hôpital SamtrSixte. Le 
prince de Gallicano lui offrit un logement cliez 
lui; il y tomba malade, et, craignant d'être in- 
discret, il se fit transporter à l'hôpital de la basi- 
lique de Saint-Jean de Latran, où il mourut dans 
le délire, après tingt-deux jours de flètre. Ses 
poésies ou Bime l'ont placé sur le rang des meil- 
leurs poètes anacréontiques qu'ait produits l'Ita- 
lie; peutrètre y a-t-il encore plus de mérite dans 
ses Canzoni SUnliane, écrites en dialecte si- 
cilien, qui a tant de naïveté et de charme. Elles 
furent publiées à Palerme, dans le tome I^' 
des Mfise Siciliane, 1647 et 1662, in-12. Les 
ittme furent publiées à Rome, 1645-1647, ni-12. 
D'après Cresdmbeni, Balduod serait le premier 
qui aurait composé des oratorio et des cantates. 
[£nc. des g, du m., atec addition. ] 

MtzsncheiU, 5oriftoH d^ltalia, 

* BALDUCCI (Giovanni), pemtre, sculpteur 
et architecte, natif de Pise, travaillait de 1339 à 
1347. Il fut employé par Castmccio, seigneur de 
Luoques, et par Azzo Yisconti, seigneur de Mi- 
lan. Nous ne possédons de lui que quatre com- 
partiments de la ToAte de la cathédrale d'Arezzo, 
exécutés en 1341 en collaboration atec Alessio 
d'Andréa. C'est surtout à Milan qu'on peut l^>• 
préder son talent de sculpteur ; c'est là , que dans 
l'église de Samt-Eustorge , nne des plus anciennes 
de U ville, se trente le fomeux mausolée de 
saint Pierre, martyr, reste curieux de l'art au 
quatorzième siècle, chef-d'oeuvre de BalduccI, 
l'un de ces maîtres primitifs si naïfs et si vrais. 
La bizarrerie de quelques détails est du temps 
et non de l'artiste; et cet outrage serait parfi^t 
si l'imagination eût alors été réglée par le goôt. 
Comme architecte, il construisit à Milan la fa- 



371 



BALDtrCCI — BALDUIN 



272 



çade de Tégli^e de Bera. Od lit encore sur la 
porte : MCCCXL\ll,iemporepr3Blationisfra' 
tris GuHelmi de Corbetta, prxlati hvjiu do- 
mus, Johannes Balduccii de Pisis œdificaoit 
haneportam, E. B — n. 

Glnwppe Placenza, GiurUa aUi notizU di Baidinmeet. 
— Laozl y Storia Fittorica, — Latnada , ùeêeriziani di 
Milano, 1717. — Torre, RitrtÊiio di Mikmo, 1<74. — 
MorroQa , PUa UtuitratOn — Plro? aao . Nuova Guida di 

mumo. 

*BALDUCCi (Giovanni) j dit Cosei, peintre 
florentin, mortà Naples en 1600. Orphelin dès 
Tenfance, il fut éleTé par un onde maternel ap- 
pelé Cosci, dont il adopta le nom par reconnais- 
sance, n fut élèTe de Battista Naldini, qu'il aida 
dans ses travaux pendant plusieurs années. Bal- 
ducci Alt tonte sa vie protégé par le cardinal 
Alexandre de M édicis ( depuis Léon XI }, qui lui 
ourrit la carrière. Il fit pour lui ses premiers 
ouvrages, de petits sujets à la détrempe repré- 
sentant les âges de Vhomme , ornant deux sa- 
lons de son palais, qui appartient aujoard'hui aux 
comtes de la Gbenûrdesca. Parmi les autres ou- 
vrage qu'il exécuta à Florence, on remarque, 
dans le cloître de Sainte-Marie-Nouvelle, plusieurs 
fresques, la plupart fort endommagées , tirées du 
Nouveau Testament et de l'histoire de saint An- 
tonin, évèqnede Florence; dans la chapelle sou- 
terraine de Saint-Antonin à Saint-Marc, la fresque 
du mattre-autel exécutée en 1 580 ; dans la cathé- 
drale, à la chapelle Saint-Zanobi , un beau Céna- 
cle peint à la détrempe sur fond d'or; enfin son 
œuvre principale, la décoration de Féglise en- 
tière du Gesû pelleçrino, qui date de lô90. 
Trois grands tableaux repr^entent le Sauveur 
ressuscité apparaissant à sa mère; le Christ 
dans une gloire ; et la Vocation des fils de Zé- 
bédée. Sur les murailles , il a peint à fresque les 
douze apôtres et des siqets du Nouveau Testa- 
ment; enfin, à la voûte, P Ascension. L'Invention 
de la Croix, superbe toUeau qui déooreJe maltre- 
autel de T^se de la Crocetta , lui est attribué 
par Baldinucd et Lanzi, bien que GargioUi et 
quelques autres le croient de Piero Poppi. Le 
chœur, peint à fresque, représente scnir Domi^ 
nique du Paradis, fondatrice du couvent, re- 
cevant un brades mains de Léon X. 

En Toscane, on trouve encore de Balducd, 
dans la cathédrale de Volterra , cinq grandes 
figures de saints assez médiocres; et à bi voûte, 
un Père étemel et trois sujets du Nouveau 
Testament, A Pistoia, sous le porche de la ca- 
thédrale, sont deux grandes fresques que lui at- 
tribue Tolomei, et qui pourraient être comptées 
au nombre de ses meilleurs ouvrages ; la Femme 
adultère, et le Christ adoré par les Anges. 

Emmené à Rome par son protecteur, Balducci 
peignit à Sainte-Praxède des sujets de la Pas- 
sion , et huit anges sur des pilastres ; et à S.- 6io- 
Tanni decoUato, plusieurs saints à fresque, et, 
sur un autel du dottre, la Résurrection de La- 
zare. Appdé à Naples , fl fit, pour Téglise des re- 
ligieuses de S.- Giovanello, une Vierge, V Enfant 



et saint Jean-Baptiste, ouvrage fort loué par le 
Ceîano. Le faire du Balducci était parfois dur et 
heurté , son style un peu maniéré ; mais son ima- 
gination était brillante et son talent flexible. 

Ernest Bretoft. 
Lanxl, storia PiUortea. — Baldlnaed, Notiaia dtT Pro- 
/«siori. - BagUone , FiU dei PUtori, Seuliori, jirehi- 
tetti dal 1V7S >lJio al 1641. — Tleozzl, DisÂùnario dei 
Pittwri, — Oriandl, Abeeedario PiUarieo. — Faotozzl , 
ffuooa Guida di Fimuê. — Car. Fr. Tolomei, Guida 
diPitMa. 

* BALDircx:! ( Jean ), dit Cosd , peintre ita- 
lien, né à Naples vers 1560, mort en 1600. Il 
exécuta des fresques à la cathédrale de cette cité, 
et fit qudques travaux pour Rome et pour Flo- 
rence. Son dernier dessin, à Tencre de Chine, re- 
présentant le Christ au milieu des scribes, a 
été gravé par Scaodati. Les décorations qu'il a 
pdutes pour les noces de Christinede Lorraine, à 
Florence, ont été gravées par des artistes habiles. 

Nagler, Lexieon der EûnsUer. 

* BALDUCCI ( Jacques ), jurisconsulte italien, 
vivait vers la fin du dix-s^ème siède. On a «le 
lui : Observations et commentaires sur les Co- 
mitia et sententiss de Ramonins, 2 vol. in- 
fol., 1689. 

NaunehelU , ScrUtùH dPRaiia. 

* BALDUCCI ( louis ) , philoBophe et poète 
italien , vivait dans la première moitié du dix- 
huitième siède. On a de lui entre autres ou- 
vrages : Vita del conte Lod. Pioiza ; Forli,' 1726. 

MazzucbellU Serittori d^Itatia. — Adelung, SuppléiBeni 
à JOcher. JUgemeinei Getêhrten-Jjexieo». 

* BALDUiH ( Christian-Adolphe ) , mini.stre 
allemand , né à Dôbeln , près de Misnie ( Saxe ), 
le 29 juin 1632, mort en décembre 1682. Fils d'un 
ministre prot^tant, il étudia d*abord le droit à 
Ldpzig, à WittenÀeiig et à Altdorf. Il résida 
ensuite quelque temps à Ratisbonne, où son 
père avait ranpU les fonctions de surintendant 
eodésiastique (évéque protestant). En 1654, il 
retourna en Saxe, où fl obtint la place de mi- 
nistre à Hayn. Il consacra tous ses moments de 
loisir à Tétiide des sdences physiques, et parti- 
culièrement de la chimie. Il était, sous lé nom de 
Hermès, membre de TAcadémie des curieux 4e 
la nature, et de la Sodété royale de Londres. 
Outre qudques écrits théologîques et plusieure 
panégyriques, on a de lui : Hermès Curiosus , 
sive inventa et expérimenta physioo^hymica 
nova; Ldpzig, 1667, h]hl2; Hayn, 1679, in-8*; 

— Aurum Aura vi magnetismi, attractum 
per inventorem anagrammatizomenum : Sic 

SOL DCPU» ABURDÀT IH AURIS ; 1673, ÎU-l 2 ; Ccdu 

( sur la Sprée), 1674, m-S** ; — Observatio circa 
umas gentilium Germanorum a 1074 inven- 
tas; Hayn, 1674, in-8^;— Observatio circa 
regenerationem argenti novo artificio In- 
ventam; Hayn, 1674, in-4°; — Aurum su- 
perius et it\feriusaurxsuperioris etinferioris 
Aerme^icum; Ldpzig, 1664; Francf., 1675, in-12 ; 

— Phosphorus hermeticus, sive marnes /iimi- 
naris ; Ldpzig, 1674, in-1 2 ; Francfort et Ldpzig, 
1675, in-12 ; — Venus aurea {^informa ehrff^ 



273 



BALDUm 



MocollxJàssUii) cum fulmine eœlitus delapsa, 

prope Haynam^ die 28 maii 1677; Hayn, 1677, 

in-12. F. H. 

MorbitB , DtebeliSehe Chronik, p. Ml. — Dresde, C4- 
tekrU J^iûeigtn, année ITM, p. 1S5. 

BALDCHfOUBALDUIKUS. VoyeZ BàCBOU». 

^BALDiTiif (Francis) f jnriBconsulte, né en 
Belgktoe en 1520, mortàParis, en 1573. H étudia 
socoessÎTenient à LouTain et à Paris et se ren- 
dit près de Mâanchthonetde CalTin,poarbien se 
pénétrer de leurs aigoments contre le papisme. 
Il se consacra enfin à la profession da barrean. 
Sa maxime foyorite était que « Tliistoire lue 
sans discernement est un guide aveugle. » On 
a de lui : De institutione Historix universx^ 
ei ^ju$ cum jurisprudeniia conjunctione ; — 
Leges etedicta veterum imper atorum de chris- 
tUmis ; — Eumenis oratio de scholis ; — et quel- 
ques antres traraux. 

D. p. Freker, 7Aeafr«iii Firorwm erwiitione ela- 



BALBinir ( Frédéric ) , tiiéologien luthérien , 
né à Dresde en 1575, mort à Wittenberg en 
1627. n étudia à Meissen, devint prédicateur à 
Prague, enfin professeur de théologie. On a de 
hn des ouvrages de théologie, parmi lesquels on 
remarque un commentaire latin sur les ÉpUres 
de saint Paul, et une Dtfense de la confession 
<tÀugsbourg. 

WItte . Memorim thêologorutn. 

BALDUiB on BALBWiw ( Guilloume ), mo- 
raliste anglais, né vers la fin du quinzième siècle, 
mort vers 1564. Il étudia à Oxford, et se livra 
toute sa vie à l'éducation des enfants. On a de 
lui : Ifirror/orma^^a/es; Londres, 1559; — 
Treaiiseon the use of comédies , as welas, 
of adages , similes, and proverbes; Londres, 
1 560 ( souvent réimprimé ) ; — Treatise of mo- 
ral phïlûsophy, 1557 ; — the Funerals ofking 
Edward F/, poème, 1563. 

Wood, Atk, Oxotu, 1, Vt\, edtt. BlU, — RlUon, Bibl. 
P9H^ p.lsl. 

BALDUur *ou BALDWIH ( Thomos ) , sur- 
nommé DepORit<5, moine de Clteftux, évèquede 
l^oroerter, puis archevêque de Cantorbéry, né 
àEneter vers le milieu du douzième siècle, mort 
en 1191 au siège de Ptolémaîde. Il suivit 'le roi 
Richard l*** dans son expédition de la terre 
sainte. Cétdt un homme bienfaisant et plein de 
toiéranoe. Le pape lui écrivit un jour une lettre 
dont Tadresse portait : MonachoferventissimOf 
aàbati oUido^ episcopo tepido, archiepiscopo 
remisso. On a de lui : De corpore et sanguine 
J)omini ; — Desacramento altaris, etc., traités 
imprimés dans la Bibliothèque des Pères. On 
trouve encore quelques-uns de ses écrits dans la 
Sibiiothèque Cistercienne. 

MOrérl, Bibliothéqtu historique. 

BALDVur ouBALDwm (Timothée)^ vivait 
dans la seconde moitié du dix-septième siècle. 
On a de lui : Expediti ducis de Buching/iam 
in Eeam insulam llie de Rhé}, œuvre pos- 



— BALDUS 274 

thume d'Edouard Herbert, baron de CheriiHiry, 
éditée par Balduin, 1656, in-8*. 
Adetong.SappLà Jôcher, ^M^«at. GêUhrten'Lexieon, 

BALDUHG ( Jean)^ surnommé Grûn, peintre 
et graveur sur bols, né à Gmûnde ( Souabe ) vers 
1470, mort à Strasbourg en 1550. Contemporain 
d'Albert Durer, mais non son imitateur ni même 
son rival, comme on Ta dit à tort Sa ma- 
nière, surtout dans ses tableaux historiques, 
rappelle vaguement celle de Técole de Nurem- 
berg, quoique l'exécution soit plus froide. Pour 
la composition, rien de plus fantastique, quelque 
chose d'extravagant qui s'âoigne complètement 
d'Albert Durer. Ses tableaux, qui ornent la ca- 
thédrale de Fribonrg, attirent l'œil par la vivacité 
et la fraîcheur de leur coloris, que le temps n'a 
pu altérer. On distingue, entre autres, le Cruci- 
* fiement, pour la beauté du dessin et le fini de plu- 
' sieurs têtes. Au bas on lit cette inscription : « Jo- 
HAMN Baldomc, cognomine Grûm, GamundiO"- 
ntw, Deoet virtute auspieiisfaciebat^ 1516. » 
On trouve encore de ses ceovres an musée 
de Berlin, dans la galerie de Schleissheim et à la 
chapelle Moritz. Ses portraits de Maximilien r% 
Charles V, etc., qu'on voit dans la galerie grand'- 
ducale de Carlsruhe, sont généralement faibles de 
ligne et de couleur. Parmi ses gravures sur bois 
on remarque : Jésus-Christ et les douze apôtres 
(\b\h)\-'AdametÈve(ibik)\'-Xanthippe 
à cheval sur des rats ( 1515 ) , ouvrage plein de 
mouvement et d'étrangeté; — Bacchus ivre, 
couché près d'un tonneau du haut duquel un enfant 
lui pisse sur la tète ; — un Sabbat ; — des Pay» 
sages gravés à l'eau-forte. Quand Baldung n'aurait 
fait que ses gravures, il serait déjà un artiste hors 
ligne. S'ils'y rencontre par hasard quelque trivia* 
lité, il sait la sauver par le mérite de l'exécution et 
par des contrastes pleins de noblesse. A. W. 

Kunâtblatt, 1SS4, n« 68. 

* BALDfTHGirs OU BALDUNG (Jér&me), mé- 
decin suisse du quinzième siècle. On a de lui : 
De Podagra ; Strasbourg, 1497, in-4* ; dédié à 
Sigismond, duc d'Autriche; — Aphorismi corn- 
punctionis; Strasbourg, 1497, in-4^. 

Biographie médicale. — JOcher, Atlçemeines Ce» 
lehrien-Lexicon. — Fabrlclnt , Biblioiheea Wêsd. et in- 
Jimm aetatii. 

* BALors OU BALDBSCBi , jurisconsulte 
italien, né à Péronse en 1327, mort à Paris le 
28 avril 1400. Il fut un des plus éminents légis- 
tes, et professa le droit pendant près de dnquante 
ans , soit à Péronse , à Pise , à Bologne, à Flo- 
rence, à Padone, on à Pavie. Sesprindpaux 
ouvrages sont!.: Commentaires sur le Vieux et le 
Nouveau Digeste, etc.; — Commentaires sur le 
Liber feudorum et sur le traité de la paix de 
Constance, tic. \ — Leçons sur trois livres des 
Décrétâtes ;-- Additions wï Spéculum de Du- 
rante; — Practica Judiciaria; — De Juris 
Doctoribus vel de Commemaratione ,e\c.; •— 
De Pactis; — Disputatio de Vi turbativa. 

Sat Ignjr, Geich. dee Bomiech, Bechti im JUitteiatter, 

BALDUS (Bernardin). Voy. Baidi. 



St5 



BALE 



276 



BALB, en latin BAUers IJetm)^ célèbre 
théologien et biographe anglais , né le 21 no- 
vembre 1495, inort eh notetnbre 1!»63. n toi 
placé à rflge âe douze ans dans oh CouTent de 
Tordre des Carmes, et Tint ensuite continaer ses 
études à Cambridge ; i! les acheva ters 1514, dans 
un collège de jésuites. Oh le trouve en 1529 
remplissant à Ipswich les fonctions de prieur 
d*un couvent. Quelque temps après , soit con- 
viction , soit hifluence de Tépoquê et du milieu 
dans lequel il se trouvait placé, un grave change- 
ment s'opéra dans les Idées et dans la position 
de Jean Baie. H embrassa le protestantisme, et 
mit parunactedédsif,parlemariage,une barrière 
infranchissable entre te passé et Tavenir. Aussi 
bien s'attira-t-fl ( c'est lui-même qui s'en plamt 
dans une lettre à Cromwetl ) les persécutions du 
clergé romahi, contre lesquelles il f\it défendu 
par le puissant protecteur de la république d'An- 
'gleterre. A la mort de Cromwell , Baie se tint 
pendant huit ans dans une retraite studieuse, 
miiquement occupé des travaux de la pensée. 
Il rentra dans la vie active sous le rot Edouard YI, 
auquel il tai présenté à Souttiampton, et qui 
l'appela en 1553 à l'évèché d'Ossory en Irlande. 
n voulut être consacré suivant le nouveau céré- 
monial de l'Erse d'Angleterre. Mais les efTorts 
qu'il fit alors pour amener à la religion nouvelle 
les prêtres de son diocèse et ses ouailles, dans 
un pays qui fut toujours attaché à l^Iise ro- 
maine , l'exposèrent bientôt à une irritation et 
à une impopularité qui firent explosion à la 
mort d'Edouard VI. Sa maison Ait assaillie; 
plusieurs de ses serviteurs furent tués , et lui- 
même ne parvint k se réfugier à Dublin qu'avec 
ime escorte de trois cents soldats. Arrivé 
dans la capitale de lltlande, il se retrouva en 
face des mêmes périls, auxquels fl échappa en- 
core en gagnant, déguisé en matelot, un vais- 
seau zélandais. Il n'était pas à la fin de ses 
peines : le bâtiment Ait capturé par un corsaire 
hollandais qui le fit prisonnier, et lui enleva tout 
ce qu'il possédait. Jeté par une tempête sur la 
côte de ComouailleSy il (ht pris et accusé de tra- 
hison , mais relAdié bientôt après. Rembarqué 
sur le même bâtiment, il fut conduit en Hollande, 
et y demeura en prison pendant trois semaines, 
an bout desquelles il recouvra sa liberté en 
payant une amende de trente Kvres sterling. H se 
retira alors à Bâle, où il résida durant le court rè- 
gne de la reine Marie. Il retourna m Angleterre, 
à l'avènement d'Elisabeth. Mais il ne voulut plus 
reprendre ses fonctions épifloopales en Mande, et 
proféra, à une dignité qui lui avait causé tant 
d'ennuis , les dooceors de la vie privée et les 
produits d'un bénéfice dépendant de la cathé- 
drale de Cantoibery, qu'il tenait delà munillceiioe 
de la reine. 

Le style et la pensée de Baie ont été diverse- 
ment appréciés, suivant la passion de chacun de 
ses critiques. On doit reconnaître seulement que 
son zèle remporta trop loin. On a de lui les ouvra- 



ges suivants, divisés par lui-même en écrits anté- 
rieurs et postérieurs à sa conversion au protes- 
tantisme, et en œuvres dramatiques en vers : A 
new Comedy or Interlude, concernyng the 
Lawes of Nature, Moises and Christe; in-8**, 
Londres, 1538 et 1562; — 1 BrUfComedp 
or Enter Inde , eoncerhyng tke tentation of 
our/onf; Londres, 1538, ln-8®;— ATragedy or 
Bnterlude tnani/esung tke chief promises oj 
God unto Mon ; Londres, 1538 et 1577 ; — vèl 
a Course at thé Romysh ^foxé , against Ed- 
mond Bonnet , Bishop of london ; Zurich, 
1543; — A mystety of Iniquyte contayned 
îDithin tke hereUcat Genealogye of Ponce 
Pantolabns; Genève, 1545; — the Actes of 
English votaryês ; ^esel, 1546, fai-8**, et Lon- 
dres, 1560 ; les deux premières parties ont seules 
été publiées; — the True Bystorie qf thé 
Christen departyng of the révérend Man D. 
Martyn Luther, translated firom the latin qf 
Justus; Jouas, Michel Celius et Johannes Au- 
rifkber; Londres, 1546; —i4 hrife and/ayth- 
fuit déclaration of the true faith of Christ ; 
Londres, 1547 ; — Illustrium mqjoris Sriian- 
nUc scriptorumsuminarium, in quasdamcen^ 
tfirias divtsum ; Wesel, 1 548 ; Bâle. 1 557 et 1 569. 
On trouve une copie autographe de l'édition de 
1548 dans le Britisk 3fuseum; — theLabo- 
ryouse Journey and serche of Juan Ley lande 
for Englande's antiquities ; Londres, 1549; et 
dans la tie de Leland , 1772 ; — ;l Dialogue or 
Communieaeyon fo he had at a table betwene 
two Chyldren gathered out Of the holy scrip- 
tures, by John Baie for his two yonge son- 
nes ; I^ondres , 1549, {n-8° ; — the Confession 
qf the synner after the sacred cHptures; 
Londres, 1549; — the Apology of Johan Baie 
against a ranke Papyst; Londres, 1550; — 
the Image of both Churehes ; Londres , 1 550 
et 1584 ; — the Vocacyon of John Baie to the 
Bishoprick of Ossorie in Jrelande, hisj>erse' 
cucions in the same and finale Delyveraunce ; 
Londres, 1553 ; — A Déclaration ofEdmonde 
Banners articles concerning the cleargye oJ 
London dyocese; Londres, 1561 , m-8^; — 
Acta Romanorum pontificum , a dispersione 
discipulorum Christi usque ad tempora 
Pauli quarti , ex Joannis Balœi Catalogo 
anglicorum scriptorum desumpta ; Francfort, 
1569, et Leyde, 1615; — ^Ae Pageant of Po- 
pes, traduit du latin de Baie par Jean Stwiley; 
Londres, 1574 ; '--DereUgioneCarmelilana et 
scriptoribus qjusdem, in-4°, manuscrit conservé 
dans le British Muséum ; — d'autres manuscrits 
dont on trouve la liste dans Tanner, ei quelques 
écrits sous le nom d'Harrison. Y. R. 

PiUeiu , il0 ScHpiarilnu 4ngUm. — P. RloanC , Cêm- 
mm eMnwm aueUnntm. — VertoHden, Bîoçia prats^ 
tanti&rum ûiiqmai theiUoç&ntm, — Taftner, 8tbtMkeem 
BritannicO'Hibernica — Fabrlcli», umiéUtêca madim 

«r inJiiMt sptatls. — Pennif Cyclopœdia, 

*BALB {Robert), théologien anglais, mort 
en 1503. n devint prieur des carmes de Norwicb| 



ÎT7 



6ALR — BALESTRA 



27È 



et laissa une bibliothèque considérable pour 
répoque. On a de lui : Annales crdinis Car- 
meliiarum: — Historia Elix prophetœ , 
oaTTages publiés quelque temps atant sa mort. 
Wood. jttkenm Oxontenses. — JOcheri Mlgieaulnet 
Gêiêkrtat'LÊXieon. 

BALécHOU (Jean- Jacques-Nicolas) , gra- 
lear, né à Arles en 1715, mort à Avignon le 18 
août 1765. n fit ses premières études chez un 
grsrear de cachets à Avignon; puis il vint à 
Paris , et se mit sous la direction de Bernard 
fÉiilcié , secrétaire de l'Académie de peintnre. 
n acquit en peu de temps une telle renommée, 
qu'on le chargea de la gravure du portrait en 
pied d* Auguste, roi de Pologne , destiné à être 
mis à la t6te de la collection de la galerie de 
Dresde. H s'en acquitta avec le plus grand ta- 
lent ; mais n'ayant pu se disculper d'avoir vendu 
les meUleures épreuves de ce portrait à sonprofit, 
il ftit rayé de la liste des membres de l'Académie 
dont il ûdsait partie, et forcé de se réfîigier 
à Avignon. G^est là quil exécuta dans la retraite 
ses trois belles estampes d'après Yemet, les 
Baigneuses, le Câline^ «^ ^ Tempête, ainsi que 
sa Sainte Geneviève d'après Carie Yanloo ; ce 
fut son dernier ouvrage. Baléchou a laissé, 
cooune buriniste, une réputation qui n'a pas en- 
core été effacée : ses productions se distinguent 
surtout par la hardiesse et la vigueur; mais on 
loi reproche quelquefois, avec raison, de la du- 
reté dans les détails. Le portrait du roi de Polo- 
gne est, sans contredit, le chef-d'œuvre de la 
gravure ; le peu d'exemplaires qui en restent se 
vendent aujourd'hui un prix exorbitant. [Enc, 
des g. du m. ] 

Bdneckea, Dictionnaire de» Artittet, eus. 

BALBN OU BALLBR {Henri Fon), peintre 
d'histoire, né à Anvers en 1560, mourut dans 
cette ville en 1 632. Il voyagea en Italie, où l'étude 
de l'antique et des grands maîtres épura son 
goût et perfectionna ses talents. Il est regardé 
comme un des meilleurs peintres flamands : ses 
compositions sont belles et habilement ordonnées; 
ses tableaux sont harmonieux et d'un excellent 
ton. Ilfot Icppcmicr mallre du célèbre Van-Dyck. 
Les ouvrages de Van-Balen sont en grand nom- 
tirv. Ses principaux tableaux sont : le Festin 
des Dieux; le Jugement de Paris, et un Saint 
Jean préchant dans le désert, qui orne la 
chapelle Notre-Dame d'Anvers. On remarque 
anasl dans oetle é^seune Sainte Famille, peinte 
par Balea. On a vu an Musée de Paris deux tar- 
bleanx de ce peintre ; l'un représentant Abraham 
renvogant Agar et ton fils Ismail; l'autre, 
une Sainte Famille dans le désert, servie par 
les anges. 

Dcteampf , ^to det Peintret fiamandt. 

BALBN ( Matthias ), historien flamand, né en 
lISll à Dordrecht , mort en 1680. H se livra d'a- 
hord à la poésie, et passa ensuite le reste de sa 
▼ie à recueillir des matériaux sur l'histoire de 
M ville natale. Ce travail parut en flamand, sous 



le titre ; la Descriptiûn de Doi-drccM , conte- 
nant son origine, ses accroissements et son état 
présent , avec la généalogie des principales fa- 
milles, etc.; Dordfecht, i677, 2 vol. In-^". 

Barbter. BTomeH éritique. — Patjûot, Mémoiret pour 
§enHr à tHMotre mohràln êet l^f-Mi, ls*lM.^ 1 1» 

p. U8. 

* BALEN Bif A ( Bemord nn ), poite espagnol, 
natif de Valdepenas, vivait vers 1625. Il est 
connu pour quelques œuvres, entre autres pour 
un poème héroïque intitulé Bernard^ ou la 
victoire de Roneevaux, 

Rote, Nêw Biograpkieul DictionarW' 

BA1.BS ( Pierre ) , caUigraphe sa^gàiB » né en 
1547, mort en 1610. n se rendit célèbre par son 
talent dans l'art d'écrire en petit. On rapporte qu'il 
a écrit d'une manière lisible , sur une place de 
l'étendue d'une pièce de six liards, le Pater, le 
Credo, les dix Commandements de Dieu, une 
Prière en latin^ son nom, une devise et la 
date, le tout «lohâssé dans une bague d'or, 
qu'il présenta à la reine d'Angleterre en présence 
de sa cour et de beauooup d'ambassadeurs étran- 
gers. Il était aussi très-habile à imiter des ma- 
nuscrits, et fut employé par Walsingham, se- 
crétaire d'État, pour certaines opérations diplo- 
matiques. Il publia en 1597 son Maître d^écrir 
ture, en trois parties iiH4° : dans la première, il 
enseigne à écrire vite, dans la seconde à écrire 
correctement; et la troisième est destinée à la 
calligraphie. Son Alphabet linéal était une es- 
pèce d'écriture cun^orme : tontes les lettres 
étaient représentées par de simplesr li^ies ou 
traits dirigés en différents sens. 

Bioffrapkla sntanmica. 

BAUUDiuis ( Jean ), éditeur firançals, né à 
Paris vers la fin dn seizième siècle, mort le 
27 octobre 1675. Il fîit reçu membre de l'Acadé- 
mie par l'influence du chancelier Séguier, dont 
il était secrétaire. Compétitenr avec Corneille, il 
écrivit à l'Académie pour la prier de faire atten- 
tion àson peu demérHeet àréminente supériorité 
de son concurrent. On lui sut gré de cet acte de 
modestie, et il flot nommé deux ans après, n a 
très-peu écrit, et s'est boiné aux fonctions d'é- 
diteur. On a de lui : les éditions de la plupart 
des écrits de Savonarole; des Blogia de Jean-Pa» 
pire Maison, avec une vie de l'autear ; Paris, 
1638, 2 vol. in-8^ ; du Traité de Veau-de^vie de 
Brouaut;du Chartiltidium logicse, jeu decartes 
pour enseigner la logique de Thcmias Mumer; 
des Œuvres s^^irituelles de samt Grégoire de 
Tours; des Bpîtres de sainte Catherine de 
Sienne; — une traduction âes Fables d'Ésope, 
et d'autres travaux moinà Importants. 

U Bai, EncfclopédU de la France. 

BALESTftA ( Antonio ), peintre et graveuf , né 
à Vérone en 1666, mort le 2 avril 1740 (1). A la 
mort de son père , il se trouva forcé d'embrasser 
pendait quelque temps la carrière dneommeroe; 
ffuiiK bientôt sa vocation l'emporta : à vingt et 

(1) Giurlnt le fait mourir vers ITM, et OrlaoA en 17M. 



379 



BALESTRA — 



an ans il jMurtit pour Venise, et entra dans Tate- 
lier d'an habile coloriste , le Bellaoci. Sons sa 
direction, il étudia pendant trois années les 
grands maîtres de Técole vénitienne, et pnisa 
dans lears œoTres la magie des couleurs et Tin- 
telligence du dair-i^MCur. H passa ensuite quel- 
que temps à Bologne, et se rendit à Rome, où, 
sous Carlo Maratta , il simbut des grands prin- 
cipes et du goût de Baphaâ et des Carrache. 
Après quatre années d*^des suivies dans la cft- 
pitale des arts, Balestra voulut aussi voir à Na- 
ples les eeuvres des Lanfiranc, des Luca Gior- 
dano, et des SoKmène. 

De retour de ce denier voyage, il se présenta, 
en 1694, dans Tarène ouverte à Rome par TAca- 
démie de Saint-Luc« Le si^et du concours était 
ia Dé/aUe des Géants, Le prix fot adjugé una- 
nimement au dessin du Balestra. Plus tard, cette 
même académie l'admit au nombre de ses mem- 
bres. En 1695, il quitta Rome pour se rendre de 
nouveau à Venise , et de là dans sa patrie, où il 
ouvrit une école qui tùt tr軫uivle. Il compta 
parmi ses élèves Bfichel-Angelo Prunati, Gio- 
vanni Bettino CignaroU, Peochlo, Pietro Ro- 
tari, G.-B. Mariotti, Giuseppe Nogari, Pietro 
LongM', Angdo Venturini , Gario Salis, etc. 

Les ouvrages du Balestra sont nombreux dans 
les États vénitiens; fl suffira de dter les prin- 
cipaux : le tableau d'autel de la chapelle Saint- 
Antoine dans la cathédrale de Vérone; une 
Sainte Thérèse dans celle de Bergame; une 
Vierge immaculée dans celle de Mantoue , enîQn 
deux sujets tirés de la Vie de saint Came et 
saint Damien, à Sainte-Justine de Padoue. Son 
portrait peint par lui-même figure dans la coUeo- 
tion iconographique de la galerie de Florence. 

Véritable éclectique, Balestra s'était formé un 
genro qui avait emprunté à toutes les écoles, 
mais qui tient moins peut-être de l'école véni- 
tienne que de toute autre. Habile dessmateur, 
bon coloriste , peintre studieux et réfléchi. Bar 
lestra conserva jusqu'à sa mort sa vigueur de 
main et d'esprit, et fut un des derniera artistes 
qui aient honoré l'école vénitienne. 

Le Balestra fut aussi un habile graveur à 
Feau-forte ; on connaît de lui plusienre pièces fort 
recherchées, telles que les Trois Anges chez 
Abraham ; — la Vierge ; — V Enfant Jésus et 
saint Jean; — deux Guerriers; — le Portrait 
de ^architecte San'Micheli, etc. Il faut se gar- 
der de confondre les œuvres d'Antonio Balestra 
aveecellesde (HovanniBalestra, graveur an butin. 

Errbst Brror. 

PozM, U rUê d«r Pittori, HeçU Seuttori « dêçli ArcM- 
tetti frëronui, 1718. — Zannettl, d§Ua PUtura vtnê- 
xiana, 1771. — OretU, Mêmorit. — Unzl, Storia délia 
PUtura. — MalTuta, Pttture, Seotturt êd jtrehUeetun 
dé BolopM, — Tleozzl, DUiamuio dei PUtori. — Or- 
laodl, jibeeedario Pittùrieo. — D'ArveoTllIe , riê des 
Peintre» itaUent, - Cb. le Blanc, Manuel de FjtwusUur 
d^eetampe», 18M. 

«BALB8TBA (Joscph), cbirurgîeD italien, 
natif de Lorette, vivait dans la seconde moitié 
du dix-septième.siècle. On a de lui : gli Acci- 



BALESTR1NI 380 

denti del mal contagioso observati nel lazzor^ 
retto ail Isola; Rome, 1C57, in-4«; —del 
Culto e di miracoU delta B, Colomba^ trad. 
en latin par BoUandus. 

Biographie médicale. - Jeta Sanetorum, mois de mai. 
— MazzacbellU Scrittori d'Italia.- Adeluag, tapplémeai 
à J6cber« jillgemeines CeleàrtethLexicon. 

* RALBSTftA ( Pietro ), sculpteur, né à Sienne, 
vivait en 1692. On a de lai une bonne statue de 
Pie m, placée dans la cathédrale de Sienne. 

RomagnoU, Cenni Storico-jirtistiei di Siena e tuoi 
suburbii, 1840. 

*BALBSTAA (Raimond), compositeur iCa- 
lien, vivait au commencement du dix-sepUème 
siècle. J. B. Bonometti a hiséré plusieurs psaumes 
et motets de Balestra dans sa collection intitulée 
Pœmassus musicus Ferdinandœus, publiée en 
1615. 

FéUa, BiographU utUvenelle des Musiciens. 

«BALB8TUBBI (Dominiguc), poète italien, 
né à Milan le 16 avril 1714, mort vers 1755. Il 
étudia d*abord le droit, qu'A abandonna ensuite 
pour s'adonner exclusivement à la poésie. Il ot»- 
tint un grand succès, surtout par ses morceaux 
écrits dans lidlome ponulaire milanais. On a de 
lui : Hime Ifitonese; Ifilan, 1744, in-4«; — il 
Figliuolo prodigo ; iUd., 1748, in-6«. 

MaizocbeUI, Scrittori O'ttaiia. 

*BALBSTBiBRi ( ffortcnsius ) , }ésuiie ita- 
lien, vivait dans la seconde moitié du dix-hui- 
tième siècle. On a de lui : Esercizj spirttuaii di 
S. /j^nosio; Venise, 1633, in-12; — Conside- 
razioni sopra i IV Novissimi; Venise, 1741, 
in-12. 

MazznctaeUl, Scrittori d'Italta. — Adelang. Supplé- 
ment A JOcher, jiUffemeines Gelehrten-Lexieon.' 

«BALBSTBiBBi l Pierre- Jean ) , poète ita- 
Uen, vivait dans la seconde moitié du dix-hui- 
tième siècle. On a de lui : V Arcade Favota 
Boschereccia; Parme, 1703 et 1713;— Le- 
zione sopra certe Poésie cPalcuni signori Par^ 
migiani; Parme, 1717; — rBrashna, favota 
boschereccia; Parme, 1720; — VAntimande 
favola boschereccia; Parme, 1726. 

MasziicbeUl, Scrittori d'itaiia. - Adelaiiir, Soppie- 
ment à iOcher, Jtlgemeines Geteknmk^UTieoa» 

«BALB8TBIBBO ( Gtuseppe), pdntre de l'é- 
cole napolitaine, né à Messine en 1632, mort 
en 1709. Il fut élève et copiste intelligent d'Ages- 
tino ScOla ; il était bon dessinateur, et sans 
doute II eût fait honneur à son maître, s'fl n'eftt 
embrassé l'état ecdésiastiqoe, et abandonné ton 
art après avoir produit quelques bons tableaux. 

E. B— K. 

Ha€kert, Mcmoriê dei Pittori Mestimesi, m%. — 
Lanzi, Storia Ptttorica. 

* BALBSTRINI ( Philippe ) , médecin et ana- 
tomiste italien , natif de Gènes, vivait dans la 
première moitié du dix-huitième siècle. On a de 
lui : La notomia modema delP ossa , délie 
cartUagini, dé* Ugamenti, con curiose e dotte 
osservazUmi del Kerhingio sulla sceletto del 
feto e una storia notomica del porto, con la 



381 



BALESTRINI — BALFOTJR 



282 



differenza degli ossi dapo la NascUa; Gènes, 
1708, in-8*. 

MazkDCbelll. Serittori dritaUa. — Adeloog, Supplément 
à Jdcher, jéllgewuinês Celtkrimi-ljtxieon.^ Biographie 
Médical». 

BALBTTi (Blena Riccoboni)^ connue sous le 
nom de Rose BaleiU, cantatrice italienne, née à 
Stuttgart en 1768. Au mois de noyembrc 1788, 
die débuta an concert spirituel à Paris, et elle 
entra immédiatement après dans la troupe des 
Bouffons du thé&tre de Monsieur. Vers 1792, elle 
retourna à Stuttgart, où elle devint cantatrice de 
la cour du doc de Wurtemberg. 

FéU«, BU»çrapki0m^»er$êUedeê Musiciens. 

BALBrri (Gianetta-Roia-Benozzi), actrice 

française attachée à la Comédie italienne» native 

de Toulouse, mourut en 1758. Ses parents 

étaient Italiens. Elle prit au théâtre le nom de 

SpiviOf et obtint pendant plus de quarante ans 

la laveur du public. 

Cbaadon eC Delandine, Nouveau DieiUnuuUre histO' 
riqve. 

BALBTTI (Jos^h), sumommé Mario, mari 
de la précédente, attaché au Théâtre-Italien, vi- 
▼ait dans la première moitié do dix-huitième 
siècle, n fut un de ceux que le régent lit venir à 
Paris en 1716 , pour y rétablir la Comédie ita- 
lienne, n remplit avec succès les rôles d*amou- 
reax. 

Chaudon et DeUndlne, Dietiomnairê historique, 

BALBT (Gauthier), médecin anglais, né en 
1629 à Portsham dans le Dorsetshire , mort le 
3 mars 1593. Il fut professeur de médecine à 
Oxford, et Tun des médecins ordinaires de la 
reine Éisabeth. On a de lui : TraUé de trois 
sortes de poivre commun^ 1558 ou 1588, in-8*' ; 
— Petit Traité sur la conservation de la 
vue, publié d'abord in-12 ; réimprimé à Oxfbrd 
en 1616 et en 1654, in-8''; — Directions pour 
ia santé naturelle et artificielle, avec des 
remèdes pour toutes les maladies des yeux , 
1626, in^*^ ; — Explicatio Galeni de Potu con- 
vaiescentium et senum, etc. 

Moçraphia Britannica. 

; BALTE (ificAe/-G«i//at«me), compositeur 
irlandais, né le 15 mai 1808 à Dublin. Il eut son 
père et Hoin pour premiers maîtres. Knoore 
enfant, il se fit remarquer par son intelligence 
musicale. A sept ans il exécuta en public un 
concerto de Viotti; à seize, il remplissait à 
Londres le rôle du chasseur dans le Frey- 
ehùtz. Quelque temps après, le jeune artiste 
dirigeait, en qualité de chef d'orchestre, ceux 
qu'il surpassait déjà par la maturité du talent. U; 
se rendit à Rome en 1825 ; et, Tannée suivante, il ' 
écrivit le ballet de La Pérouse, pour le théâtre 
de la Scala; mais laissant, cette fois, la compo- 
sition pour le théâtre lui-même, il débuta aux Ita- 
Hens de Paris sous le nom de Balft, et remplit avec 
aocoès les rôles de Figaro, de Dandini, du Po- 
desta, de D. Giovanni. Il revint bientôt à ce qui 
était sa vocation et se remit k composer. Cependant 
fl remplit encore en 1846 les fonctions de direc- 



teur de l'orchestre de l'opéra de Londres. La 
manière de ce maître a de la grâce ; elle se rap- 
proche de la musique française, comme le carac- 
tère irlandais lui-même de celui de nos compa- 
triotes : souvent même Balfe cherche à hniter 
nos compositeurs, Auber en particulier. Cette 
observation s'applique surtout au Puits dA- 
mour et aux Quatre fils Aymon , opéras exé- 
cutés à Paris. Les œuvres de Balfe sont : i Rivali, 
1830; — Vno avvertimento , 1832;— Enrico 
IV, 1834 ; — VAssedio di la Rochelle, 1835 ;— 
Manon tescaut 1836; pour M*"* Malibran, 
opéra auquel cette grande artiste Ht un succès 
de vogue; — /. Grey, 1837; — la Dame 
voilée, et Falstqff, 1838; — Jeanne d^Are, 
1839; — Keolanthe, 1840;— /a Gypsy, (844; 
le Puits d'Amour et les Quatre ûls Aymon , 
exécutés à Paris en 1843; — V Étoile de Sé- 
ville, opéra représenté en 1846, avec peu de 
succès, à ropéra de Paris, quoique interprété 
par Gardoni et M<"" Stoitz ; — the Bondman 
(le Serf), représenté à Londres^ 1846 ; — le 
Mulâtre, Berlin, 1848. Enfin, H a publié à Lon- 
di^, en 1852, Indispensable studies for a so- 
prano voice, in-fol. Y. R. 

ConvcrseUions'Lexlcon. 

* BALPOUR (Alexandre), écrivain écossais, 
né à Monkie ( Forfarshire ) en 1767, mort le 18 
septembre 1829. Il commença par être employé 
dans le commerce, où il déploya de grandes res- 
sources d'intelligence ; bientôt il fut à même de 
faire le négoce pour son propre compte; mais la 
crise de 1815 le précipita dans le gouffre d'une 
banqueroute , et il se vit contraint de renoncer 
aux affaires. Comme il s'était exercé depuis 
longtemps à des travaux littéraires, il se fit écri- 
vain, et débuta en 1819 par une nouvelle inti- 
tulée Campbell, or the Scottish probationer. 
n contmua à donner au Magasin d'Edimbourg 
des poèmes et des contes sur les mœurs écos- 
saises. On a de lui, en volumes : Contemplation, 
and otherpoemSfiS'iO ; — the Foundling of 
Gtenthom, or the Smugglefs cave; — High- 
land Mary, — M. Moir a publié les œuvres 
choisies d'Alexandre Balfonr, sous le titre de 
Weeds and Wild flowers, 

Cbambert, Emincnt Seotektncn, 

BALPOUR (André ), naturaliste écossais , vi- 
vait au dix-septième siècle. Il était fort riche, et 
employa une grande partie de sa fortune à la 
fondation du Jardin de botanique et du muséum 
d'Edimbourg, où jusqu'alors (1580) on s'était à 
peine occupé de l'étude des végétaux. Robert 
Brown, voulant tirer son nom de l'oubli, lui a 
dédié un genre de plantes (balfouria) delà 
famille des apocynées, qui ne comprend qu'une 
seule espèce, originaire de la Nouvelle-Hollande. 

Biographie wtédicale. 

* BALPOUR (François ), médecm anglais, né 
à Édùnbonrg dans la seconde moitié du dix- 
huitième siècle. Sa mort n*est pas constatée, n 

* exerça longtemps à Calcutta, et a laissé des ou- 



283 



BALFOUR — 



vrages pleins de notes corieuseti, basées sur sa 
méSiode expérimeatale et jastifiées par les foits. 
On a de lui : On the influence of the moon in 
fevers; Calcutta, 1784,^-8"* ; Edimbourg, 1785, 
in-8%et Londres, 1815. n existe une traduction 
allemande par Lauth, Strasbourg, 1786, in-8®; 
—the Forms o/Herkren ; Calcutta, 1785, in*4* ; 

— Mémorial présentée to the £ast India Com- 
pany , comparing his own practice in mali- 
gnant, bilious, yellow, îic.^/evers, with that qf 
other doctors in theEast; Londres, 1790, in-8'; 

— Onputrid intestinal remitting fevers, etc.; 
Edimbourg et Calcutta, 1792, in-8°; traduction 
allemande à Breslau et Hirscbberg, 1792, in-8* ; 

— On sublunar influence in fevers; Calcutta, 
1795, in-8* préimprimé en 1811 et en 1815. 

UtiaUe MUiêareket, • TransaeUons qftÂê ro^alSO' 
eietjf qfEMnbitrgh ; — Roae.iVéïp Bioçmpkical DictUh 

BALFOUR (Jacques), de Pittendreîch, juris- 
consulte écossais, mort en 1583. D'abord des- 
tiné à l'Église . il se liTra ensuite à Fétude des 
lois. Plus tard il embrassa les doctrines de la 
réformation, et se montra partisan de Jean Knox. 
En 1547 il Ait fait prisonnier en même temps que 
ce sectaire, lors de la prise du château de Saint- An- 
dré par les Français, auxiliaires du otrdinalBea- 
toun, et fut transporté en France. La paix de 1649 
le rendit à son pays ; mais, à dater de ce moment, 
on le voit passer tour à tour d*une croyance à 
Tautre, et d*un parti à un parti opposé. C'est ainsi 
qu'il se déclara revenu au catholicisme. Ré- 
compensé par un aichidiaconat, il sérit contre 
ceux qu'A appelle des hérétiques, en particulier 
contre un vieux prêtre appelé Walter Mylne. 
En 1559, Balfourprit parti pour la reine régente, 
lors de la guerre civile qui éclata cette année. A 
l'arrivée de la Jeune reine , en 1561 , il fut 
nommé lord de la session (lord of session). 
n présida ensuite la cour des commissaires d'É- 
dinibourg, et devint, le 5 Juillet 1565, membre du 
conseil privé de la reine. B suivit en même temps 
le barreau, fl se trouva avec la refaie à Holy- 
Rood , dans la nuit de l'assassinat de Rizzio, 
dont DanUey l'accusa d'être complice ; ce qui fe- 
rait croire à sa culpabilité, c*est qull fut comblé 
de nouveaux honneurs, fl prit part ensuite 
avec Lesly, évêqoe de Ross, à une compilation 
des actes du parlement depuis 1424 jusqu'en 
1564, destinée à devenir le code du pays. Ce 
travail fut fait avec beaucoup de précipita- 
tion, et Balfour s'y consacra avec ardeur. Mal- 
heureusement il rentra de nouveau dans cette 
carrière d'intrigues et de sang , pour laquelle il 
Bissait particulièrement fait L'accusation, 
dirigée contre lui à l'occasion du meurtre de Riz- 
zio, le poussa à se joindre aux ennemis de Dam- 
ley. On le voitensuitenégoder avecIerégentMur- 
ray; et ce qui l'accuse formellement, c'est qull 
range, parmi les conditions de reddition d'une 
forteresse, qu'il ne pourra être recherché pour 
le meurtre de Damiey. U s'associa en même temps 



BALGUERIE 3B4 

à la protection que Murray accorda à la réforme. 
Ce qui mérite d'être cité à son avantage, c'est 
qu'il paya de sa personne à la bataille de Lang- 
side en mai 1568, à la fin de cette année. B fit 
des efforts pour faire avorter l'enquête ordonnée 
par Elisabeth an siOet dn meurtre de Damiey. 
Emprisonné pour cette c<Midttite par lord Lennox , 
et accusé de meurtre , il recouvra sa liberté, 
mais perdit sa place de président de session. 11 
échappa aussi plusieurs fois aux aocosations di- 
rigées contre lui à Poceasion de ce meurtre. Deux 
fois il se réftagia en France. On sait que cette ac- 
cusation tourna easuitecontre Morton lui-même, 
qui, reconnu coupable dn meurtre de Damiey , 
eut la tête tranchée. Balfour contribua à ce 
résultat B intrigua ainsi Jusqu'à ta fin. On peut 
le considérer comme le type de cette ineons- 
tance et de cette souplesse politique, que d'autres 
temps ont vu se reproduire. On a de lui *. Prae- 
tick q/ the Xoto, recueil estimé, 1574, entrepris 
par ordre du régent d'Ecosse. V. R. 

Pmtnif Ci/elopmUa, — Knot. HUtor^ of th» Refor' 
maUaiL — Goodal, Pr^ace to Ba{four» PractU/u. — 
Keltlu, UUtort ^<A« BmforwuUian. 

* BALPOum ( Jacques }, jurisconsulte et phi- 
losophe écossais, né le 14 novembre 1730, mort 
le 6 mars 1795. Après avoir été proposé pour 
une chaire de lé^slation vacante à l'université 
de Cambridge et avoir rempli les fonctions de 
substitut de shérHT pourle comité d'Edimbourg, 
il se livra à l'étude des matières philosophiques. 
On a de lui, outre les écrits destinés à combat- 
tre les doctrines d'Hume, un ouvrage faititulé 
Philosophical Essays, publié vers 1764. 

/'eiiiiir C^elopmdia, 

^BALPOUB (Robei't), philosoplie écossais, 
vivait au da-septième siècle. Moriiof en parie 
comme d'un célèbre commentateur d'Aristote. 
Deinpster l'appelle le phénix de son siècle, un 
philosophe connaissant à fond les langues mortes, 
un mathématicien consommé. On trouve la listu 
de ses ouvrages dans le travail du docteur Ir- 
ving. 

inrlog, Uv9s of ScoUWk poetêê. 

BAL6VEBIB - STITTTBBIBBBC, industriel 

français, né à Bordeaux en 1779, mort à fia- 
goères le 25 août 1825. H entra de bonne heure 
dans la carrière commerciale, qui était celle de 
son père. Au retour de la paix en 1814, il fit, 
l'un des premiers, paraître dans les poils do 
l'Inde et de la Chine le pavâlon français, qui 
avait cessé de s'y montrer depuis si longtemps. 
Ce fut lui aussi qui forma ces associations de ca- 
pitalistes qui achevèrent si promptement le pont 
de Bordeaux, celui de Liboume, ceux de Mois- 
sac, d'Agen, d'Aiguillon, de Goësmont et de 
Bergerac. Bordeaux lui doit son entrepôt , sa 
banque, et plusieurs autres édifices industriels. 
Dans les derniers moments de sa vie, il était oc- 
cupé d'un vaste projet : il voulait, en défricliant 
les landes de la Guicnne, réunir Bayonne à Bor- 
deaux, et ouvrir ainsi à sa patrie de BCWveOes 



2S$ 



BALGU£RI£ — BALIN 



386 



voies (je oommiuuçation. Une poaladie de lan- 
gueur l'enlera arant qu*i{ eût pi) réaliseir cette 
belle conception. 

U Bas, Dietionvtairê encyelopédiquft <te Iq France. 

BALCITT (Jean }, sarant théologiefi, iié eit U86 
à Sl^fBel4 dans le comté d*York, mort en 1748, 
Il fot admi9 en 1702 au collège aç Sai^t-Jew h 
Cambridge, où il prit ses degrés en arts; il 90 
distingaasî ayantageosement, que Tévéque Hoad- 
ley loi donna une prâ)ende dans l'église de Sa- 
lisbury ; et en 1729 il obtint le vicariat de Nor- 
tbaHerton, dans le comté d*York. Les plus re- 
marquables de ses écrits sont : une Leêirê à tm 
délite iur la beanUé et FexceUence des vertuê 
tnoraiei , 1716, în-S* ; -^ le Fondement de la 
btmté m^raiô, on recherche approfondie dû 
rariginede noi idées de la vertu, 1728,in-8°; 
— Mscherches sur les perfections morales de 
Dieu, particulièrement relativement à la 
Création et à la Providence, 1730, in-i"*; — un 
Muai sur la Médmnption ,1741, in^"* ; — Ser- 
■MOU sur diifféreasH st^ets , S vol. in-8*. 

BiograpMa Britannica. 

B1L6UT (Thomas)y théoteeien anglais, flis 
du précédent, né m I7ie, mort « 179A. H fot 
él^é an collège de ^Hinl- Jean ^ Cambridge, M 
il y prit ses degrés en théologie. Il fut ensuite 
prébendaire de Winchester et 4r(4ûdiacre de c# 
diocèse en 1781 ; il refusa Véféclié de Glocestef, 
Oq a de lui : un I>^^cours sur le gouverna 
ment de V Église, in-4"; — cjeiifx ^courssuf 
Us devoirs respectifs de^ tninû^re^ et des 
fidèles, in4® ; — Exhortation de l'archidiacre 
de Winchester, in-^"*;— ui|e Xotipe sur le 
docteur Plowell , principal du collège de Sainte 
Jean, à la tête de ses sermons ; — In Bonté d^ 
Pieu prouvée et vengée, in-8<*; — une Préface 
et on Essai sur la rédempéon, par son père, in-S". 
1^ recueil de $es discovkrs et exhortation» a été 
iwprimé, in-a". 

ftofte, Ntw Biographiical DicUonary, 
«n^LPOlUf ou 1IAI.LHAIVV (LOUiS-GuH- 

laume), littérateur aÛemand, né dans le duché 
de Holstein an cpmmencement du dix.-lMiitième 
siècle, mort le 2Q mai 1777 à Neustadt, où il de- 
vint surintendant (érèque protestant), après avoir 
exercé diverses charges éoùnentes dans l'ensei- 
gnement, n fot membre et secrétaire de la Société 
latine dléna. On a de lui : Spicilegium ad 
VorsUi Latinitatem selectam, en 1752; — de 
Jena, literarum sede, ante coftditam ibi Aca- 
demiam, oratio; léna, 1753,' in-4» ; — De Dits 
Snlvatoribus , 1753; — De scientia, summo 
HerilH bono , a Ciceronis et Lactantii ani- 
madversionibus vindicanda; Altona, 1758, 
în.40;— />r. de institutionis Scholastica ter- 
mtntf; Hanovre, 1760, in-A^'i — De studiis lit- 
terarum illustribus apud veteres Romanos; 
léna, 1755, fai-4* ; — De Minerva urbis Pra^ 
side; Hanovre, 1761 , ùi-4° ; — De Peccatis di- 
li9entium,mâ,, 1763, in-4»; — iV. de bono 
Sventu, veterum Deo, 1765, in-4'»; — Pr, de 



libris quibusdam rariovifms, $orum maxi- 
me, çiu^ Ijatinas litteras cura aut cogita- 
tione dignls prol., ï, IV, 1766, 1767, 1770, 
in-4*'; — Pr. de usurpatis quibusdam Latinm 
lingtue exercitationibus comparandas ver» 
(jw facultati noxiis , 1772 , în-4*. Enfin , un 
ouvrage piusical, iptitpié pe Phonascis ve- 
terum, vocis formandx conscrvandxque ma- 
gistris ; Altona et tîapovre, 1762, in-4*^. 

MeuMl, GeUhrUnt DeuUchlund. — Adelang, Snpplé* 
Dcot à JOcfaer, AUgoMinu CelehrUn'Lexican. 

^BALiANOS (Jean-Baptiste), physicien et 
mathématicien italien, mort en 1666. On a de 
hii divers ouvrages écrits à des époques et diins 
des localités difiârentes : De tempestate maris ; 

— De matu animatium ; — 4» detur vacuum ; 

— De ambitu terrss ; — Qua ratione gravia 
descendant;— Detrochlea;-r-DeTnremem4h 
veada vela^us ;^De Curru oammodiori ; — 
De Forma metiendi latetpa imegualia; — De 
Unea; — D^ sokari hçirQhgio; — De Vi- 
sione; — De Coloribus ex vitrea organo 
ortis. 

OMoln* Âthenmw* liguUivuvL — Sopraoi, Scrittori 
liguri. — Jôchcr, Allçemeines GeUhrten- Lexicon. 

BALiGOumT (Marguerite-Thérèse ) , célèbre 
comédienne, née vers le commencement du dix- 
huitième siècle, morte le 4 août 1743. £lle dé- 
buta au Théâtre-Français le 29 septembre 1727, 
par le rûle de Cléopàtre. Ses débuts furent assez 
brillants pour qu'un mois après elle fût reçue 
sociétaire à part entière. L'année suiv?uite, elle 
ressuscita par son talent la Médée deLongepierre, 
oubliée depuis trente- quatre ans. Tous les Mé- 
moires du temps attestent que mademoiselle Ba- 
licourt n'avait point encore joué de rôle où elle 
eût fait paraître tant de talent , et qu'elle y pro- 
duisit un effet incroyable. Mademoiselle Clairon 
a cherché à détruhe cette réputation par une 
seule ligne de ^ Mçtfloires : elle prétend que 
cette actrice avail l'uir roide et froid. Or, 
mademoiselle Clairon n'avait même pas quatorze 
ans quand mademoiselle Baticourt débuta. Son ju- 
gement est donc, ^u moins, prématuré; il vaut 
mieux s'en référer à celui des contemporains. 

P.-D. Lemiixmler, Galerie hittor^q^ô des Acteurt 
français, 

* balibutb ( Joseph- Hippolgte ), linguiste 
espagnol, du dix-huitième siècle. On a de lui : 
Alfabeto, o nueba qoloqazion de las letras 
qonozidasen nuestro idiçma qastellano, para 
qonseguir unaperfelta qorrespandenzia entre 
la esqritura a pronunziazion ; 1731. in-4'*. 
Le titre de cet ouvrage donne une idée du sys- 
tème de l'auteur : faire accorder l'orthographe 
et la prononciation. De nos jours, M. Marie a 
renouvelé sans la connaître peut-être cette idée, 
que l'origine des langues ne permettra jamais 
d'admettre. 

Suppléraent ft JOcber, Atlçemfines Gelehrten-Lexicon. 

BALiN (Jean), prêtre et historien, né à Vé- 
Bonl vers 1570, mort à Wesel , dans la première 
moitié du dix-septième siècle. Il fut aumônier 



287 BALIN 

de régiment et témoin des événements de la 
guerre de Flandre, qui se termina par la paix de 
1608. n en publia llûstoire sous ce titre : De 
Bello Belgicosub auspieiis AmbrosUSpinolx; 
Bruxelles, 1609, in-S**. On a aussi de lui : De 
divx Magdalen» gestis, ubi et ^fus tuwigatio 
in Provinciam^ et pcmitentias locus descri- 
buntur ; Paris, 1607. H le publia la même année 
en français, sous le titre de Poème héroique de 
Sainte Madeleine. ^ 

Foppcns, BibUoUiêea Mgiea, 

BALiHGHBM (Aii^oiJMDB), jésuite et théo- 
logien, né en 1571 à Saint-Omer, mort à Lille le 
24 janvier 1630. H ftit professeur dans divers 
collèges, et se lirraparticnlièrement à Féducation. 
Outre un grmd nombre d'écrits traduits de Tita- 
lien et de l'espagnol, cités par Paquot , on a de 
lui : les Plaisirs spirituelscontre-guarrezaux 
sensuels du quaresme^enant ; Douai, 1627, 
m-12; livre trè»-rare; — les Après^îners et 
Propos de table contre Vexcès au boire et au 
manger, pour vivre longuement; LOle, 1615, 
petit in-S"; — Zuoicatfiiia, seu morum a brutis 
petita Institution ordine alphabetico tum 
virtutum tum vitiorum; Saint->Omer, 1621, 
petit tn-6* : livre singulier, qui parait avoir donné 
an P. Leroy l'idée de celui qu'il a intitulé la 
Vertu enseignée par les oiseaux ; Liège, 1653, 
in^o; _ Scriptura sacra in locos communes 
morum et exemplorum digesta; Douai , 163 , 
2 vol. in-fol. 

Paqiiot , Métnùire» vour tenAr à rHittolm liUérain 
dêi Paps-Bat, I. Il, p. l4S,lo-ll. 

BALiOL. Voy, Bailledl. 

*BÂL1STA, Romain, préfet des prétoriens , 

mort vers Tan 264. Déjà préfet du prétoire sous 

Yalentînien , U se fit remarquer par la vigueur 

avec laquelle il sut organiser la discipline dans 

Tannée, qui le choisît pour son chef lorsque 

Valérien tomba, en 260, aux mains des Perses. 

11 combattit courageusement contre ces derniers 

en Cilide et en Lycaonie. H fat un de ceux qui 

détermmèrent Macrin et ses deux fils à prendre 

la pourpre , et fl continua de remplir sous le 

premier ses fonctions de préfet. Il revêtit enfin 

k son tour la pourpre lorsque Macrin et son 

fils furent vaincus par Auréole. On présume qu'il 

fut tué par un soldat d'Odénat, lorsque ce roi de 

Palmyre marcha contre les troupes romaines. 

Trébelllnt PoHlon,X,€f TrmU Ttrani, XVI I. — PauJj, 
Béai BncttciopœdU», 

«BALiSTA (Quintilius), théologien italien, 
mort en 1703. On a de lui : Quxstiones de o/fi- 
cUs; RoveredOy 1698, in-fol.; et Padoue, 1703, 
fn-fol. 

Adelong.SoppI. il JOcher, Àllgem, CeUhrtsn'Lexieon. 

BAUTBT (Claude- François) , magistrat 
français, né àGray en 1754,mort le 19 avril 1813. 
Il fut envoyé comme député à la convention par 
le déparlement de la Haute>Saône. Il siégea 
parmi les membres qui formaient la Plaine. 
Dans le procès de Louis XVI , il vota pour la 



— BALL 

réclusion et le bannissement à la paix. Après la 
session conventionnelle, il entra au conseil des 
anciens, et en Ait nommé secrétaire an mois de 
septembre 1798; il en sortit bientôt, et ne fit 
plus partie d'aucun corps législatif; mais fl fut 
nommé commissaire du Directoire» près de l'ad- 
ministration centrale de s<m département Ao 
18 brumaire, fl résigna ces fonctions et se retira 
à la campagne. 
Le Bas, DietUmnairt enevelopéMtuê de la ftatue. 

* BALK (Daniel-George ), publiciste allemand, 
né à Kcenigsberg en 1764, mort à Tver. 11 était 
professeur de médecine à l'université de Dor- 
pat, et directeur de l'institut médico-clinical. Ce- 
pendant fl n'a laissé que des travaux politiques 
et littéraires, entre autres : Was war Kurland, 
undu>as kann esJetsU unter Katharina's Scep- 
ter werder (Ce qu'était la Coorlande, et œ 
qu*eUe peut devenir sous le sceptre de Cathe- 
rine) ; Mittau, 1795 ; — Menschengrosse ( Gran- 
deur humaine), poème didactique ; — et quelques 
antres poésies. 
BMe, Ntm BloçrmpkietU DieUonarf, | 

BALK (Éverard), jurisconsulte hollandais, 
natif de Deventer, vivait dans la seconde moitié 
du seizième siècle. Il professa d'abord le droit 
à Bourges, puis à Harderwyck. On a de lui, 
entre antres ouvrages : Electa Juris; Hanler- 
wyck, 1529. — De Intellectu; liv. 5, ad ood. 
adZ.'J. Majestat,; 1622. 

Chandon et Deltndtae, Nowêtm /Mcttoimoir» Ai<- 
torique. 

BALL OU balAb (Jean)^ prêtre anglais, hé- 
résiarque, vivait vers la fin du qnatorxièroe siècle, 
etftitexécutéen 138i . Les biographes anglais nient 
qu'A ait été disciple de TViclcf. Ce qu'il y a de 
certain, c'est qu'A devint le chef de l'insurrection 
de 1384, qui menaça très-sérieusement l'autorité 
de Richard n. Il s'était rendu populaire en prê- 
chant l'égalité et le bonlieur commun, en soute- 
nant que la division des sociétés par classes et 
la distribution inégale des richesses étaient I'ohi- 
vre d'hommes qui voulaient s'emparer de toute 
la somme d'autorité et de bien-être, et dominer 
les autres. Les vers suivants servirent un jour 
de thème à un discours prononcé devant des 
milliers de campagnards : 

Wficn Adam deWcd and Eve span , 
Who was then Uie gcnUeniao. 

C'était surtout contre le clergé qu'A dirigeait ses 
attaques. Les évêques le firent emprisonner. On 
vit bientôt ses partisans, au nombre de 100,000, 
se ruer sur Londres, briser les portes des pri- 
sons , et délivrer celui qu'ils appelaient lenr mes- 
sie. Richard II, voyant son autorité débordée , 
se vit obligé de traiter avec la rébellloa. On lui 
livra l'archevêque de Cantorbéry, le cliancelier 
et le grand trésorier, qui furent mis en pièces. 
Cette insurrection dura deux années. Les soldats 
anglais, qu'elle avait d'aboixl eiïra^és, vinrent 
à bout de la maîtriser. Jean Bail fut pris de 



289 



BALL — BALLAN 



290 



Dourean; od loi fit m» procès, et U fut exécaté 
à CooTcntry. 

Rote, New BiograpMeai DicMonary. • 

B1.L1* OU BALéB ( Jean ), théologien paritam, 
né en 1585 à Gaasiiigtoii ( Oxfordsbîre ), mort en 
1 640. n étudia à l'université d'Oxford, et remplit 
les fonctions de pasteur et de maître d*école dans 
on petit Tillage du comté de Stafford. On a de 
loi : A short treaHse containingjUl the prin- 
cipal çrounds of the Christian religion ; 1630 : 
ce iirre a eu un grand nombre d'éditions, et a 
été traduit même en langue turqoe; — Treatise 
on Jaith; in-4% 1631 et 1637; et une foule 
d'autres traités ^r les motifs de séparation, 
le pouvoir de la piété, la méditation théolo- 
fiqtie, etc. 

Samod CUrk , Biograph, 

* BALLA {Joseph-François ) , magistrat fran- 
çais , né à Yalleraugne (département du Gard) 
le 25 juillet 1737, mort le 8 septembre 1806. 
Avant la révolution, BaQa était juge royal à Yal- 
leraugae. En 1792, il iiit nommé membre de la 
oonTention nationale par les électeurs du dépai> 
tement du Gard. Appelé à se prononcer sur le 
sort de Louis XYI, il vota pour l'appel au peu- 
ple, pour la réclusion pendant la guerre et le ban- 
nissement i^rès la paix. A la mort de Louis XYI, 
il quitta Paris, et se retira dans une petite pro- 
priété (la Bovie) située sur la commune de la 
Bouvière , canton de Valleraogue. Sous le con- 
sulat, U Alt nommé (Il juin 1800) président 
du tribunal civil du Yigan, emploi qu'il conserva 
jusqu'à sa mort. On a de loi : Opinion du ci- 
toyen Balla^ député du département du 
Gard , sur le eirdevant roi; imprimée par or- 
dre de la convention nationale, de Fimpri" 
merie de la citoyenne Fourougue; br. de huit 
paiges in-8*'. Anguviel. 

MamUuT. — RégiUrê de ntat dvU, etc. 

* BALLA ( Philibert ) , jésuite itaUen , né le 

2 février 1703 aux environs d'Asti, mort vers 

1770. U enseigna la philosophie et la théologie 

à Crânone , puis à Turin. On a de lui : Notizie 

istoriche di San Savina, vescovo e martire; 

Turin, 1750, in-8°; — Risposta aile lettere 

teologico^morale scritii dal P, N, N,, sotto 

nomed^EuseMo Jl^ramiA^e, etc.; Modène, 1754, 

in-8<'. 

■azzacheili, ScriUori d^IttMa. — Adeluag, Supplément 
à Jôcher, jiUgewÊêinM CêUkrten-Lexicon. 

BALLA BÈKB (Grégoire ), compositeur italien, 
né à Rome en 1730, mort dans la même ville en 
1800. « n s'est lait connaître du monde musical , 
dit Fétis, par une messe composée du Kyrie et 
da Gloria^ k quarante-huit voix, divisée en 
douze chceurs, chef-d'oeuvre de patience et de 
saToir. La cour de Portugal ayant fait demander 
àPasquale, par son ambassadeur à Rome, un 
Dixii à seize voix en quatre chceurs réels, ce 
IHxit fut essayé dans l'^se des Douze- ApOtres 
par cent cinquante chanteurs ; et on profita de 
€etfe occasion pour essayer aussi l'ouvrage de 

lK>tV. BI06B. tJlflVEES. — T. IV. 



Ballabène, dont l'effet parut incertain , inconvé- 
nient inévitable dans des compositions si compli- 
quées. L'abbé Santini possédait en manuscrit un 
Dixit à seize voix de Ballabène, un autre Dixit 
à huit, des messes et des motets à cinq, la Sé-^ 
quence de saint Augustin à quatre, et un i4 men 
à quatre. 

Vabbà Balnl, Mêmori» diUa nta di G. Pierluigi de 
Palêttrina / — P. Martial. jépprovanUme ragionata, — 
Fétis , BioçrapUU univtneUe des MtuMent. 

* BALLADOBi ( Jér&me ), théologpen et poète 
itaUen, né à Crémone en 1619, mort te 29 août 

1683. On a de lui : t< Tre^ficemte céleste, Oceano 
di Santità; Crémone, 1674, in-4**; — Ristretto 
délia vita e morte del Benedict, Vianij Bfilan, 

1684, in-12. 

Mazzocbelli, SeiHttori d^ItaUa. — Adelaog,SappléiiieDt 
A JOcher, JUgemeinet GelehrtenfLexieon, 

* BALLAiHi ( Jean ) , franciscain napoUtain, 
vivait dans la deuxième moitié du seizième 
siècle. Wadding, Coppi et d'autres le nomment 
inexactement Balanio. H fut directeur des étu- 
des à Venise. On a de lui : Pet. Talareti, in 
physicam,metaphysicamet ethieani Aristote- 
/t<,eto.; Venise, lô71, in-4°; — Sententias 
S. Bonaventurx libri IV, emendati et expu- 
gnoH; Venise, 1573, in-4% 4 vol. ; — Index ge» 
neralis in IV libros Sententiarum S. Bona'- 
venturx; MA., 1573, 1580,in-fol.; — Expo- 
sitio S, Bonaventurx in libri Sapientix ei 
Lament. Hieremix, ouniaddUton.;'ibid., 1674;, 
~ Summa Alexandri Alensis; ibid., 1576« 
in-fol., 4 vol. 

MauucheUi . SermoH âfitalia, 

* BALLAIHVILLBBS ( le boTon de), anciea 
intendant de Languedoc, d^uis conseillerd'État, 
né en 1760, mort le 24 septembre 1835. Au 
commencement de la révolution il embrassa le 
parti de la cour, îxA chargé par Louis XVI de 
plusieurs missions secrètes , et devint, pendant 
l'émigration, intendant général de l'armée des 
princes. Rentré en France après le 28 yendé- 
miaire an IX, il y vécut dans la retraitejusqu'aa 
retour des Bourbons. Nommé alors conseiller 
d'ÉUt et chancelier du conseil de Monsieur ( le 
comte d'Artois ) , il présida provisoirement le 
conseil des mmistres pendant une absence du 
président titulaire. On a de lui : Traduction des 
Odes et de l'Art poétique d'Horace, en vers 
français, par M. de ***; Paris, 1812 , Ui-12; — 
Montaigne aux Champs-Elysées, dialogue en 
vers, et les Soirées de Campagne, conte en 
vers; Paris, 1822, in-8';— Discours sur Jac- 
ques- Augtute de Thou, conseiller d'ÉUt; Paris, 
1824;-- Œuvres diverses , précédées d'une 
notice sur l'auteur; Paris, 1837, in-8^ 

Le Bas , Snegeiùpédie dé Ut France. — J.-M. Quérard,- 
ta LiUérahire francisée contemporaine, i8l7-J8M( suite 
<le la France Uttéraire ), t !•', p. 184. 

*BALLAH ouBALAH {Antoine), général 
français, né àPont-Beauvoisin (Isère) le 27 aoftt 
1751, mort vers 1832. Nommé colonel d'un régi- 
ment à la bataille de Jemmapes, il commanda 

10 



291 



BALLAN — BALLARD 



292 



CD 1793 Tannée qni 86 troarait dans les environs 
de Guise. Mis à la retraite après la campagne de 
1796 en Italie, il se retira à Guise. 
Le Bas, DietUmnaire ent^eiopédique de ta France, 

BALLABicBB (Pierre'Simon)^ littérateur et 
philosophe, né à Lyon en 1776, mort le 12 juin 
1847, à la fois grand écrivain et penseur profond, 
doué en quelque sorte d'un esprit prophétique 
qui hii fit deyiner Ilûstoire et pressentir rare- 
mr sociaL C'est, en efiGet, sans grandes recher- 
ches et sans études archéologiques que Ballanche 
est panrenu à créer l'un des systèmes histori- 
ques où les traditîotts générales de l'humanité 
ont été le mieux comprises; c'est aussi sans 
chercher un point d*appui dans la métaphysique 
on l'idéologie, et même dans l'otMerration de 
l'homme et des ûûts sociaux, qu'il a rattaché à 
ses Yues historiques une conception sur les des- 
tinées ftatures de la société humaine. Balianche, 
l'nn des premiers, a senti et proclamé que l'épo- 
que au milieu de laqudie nous Tivons est une 
époque de transition à on ordre nouTcau , une 
époque de rénovation sociale. Ch. Bonnet avait 
conçu l'idée de la palingénésîe mdividuelle. Bal- 
lanche l'a transportée à l'espèce humaine, aux 
nations, aux formes politiques et sociales; et, 
pour son temps , il s'est considéré comme l'un 
des organes de la nouvelle parole d'initiation. 

C'est depuis une vingtaine d'années seulement 
que le nom de Ballanche a acquis de la célébrité. 
Cependant ses premiers travaux datent du com- 
mencement de ce siècle. Mais Ini-roéme en s'y 
livrant n'avait pas prévu qu'ils seraient sitdt 
compris et deviendraient presque populaires, au 
moins dans leurs résultats généraux. Il a fallu 
pour cela le grand mouvement intellectuel et so- 
cial qui s'est fait depuis dix ans en France. 
Avouons aussi que la forme des écrits de Bal- 
lanche n'est point propre à les répandre , malgré 
un éclat et une nugesié de style qui lui assignent 
un rang élevé parmi les prosateurs de l'époqtie. 
Bien différent de la plupart des hommes qui de 
nos jours sont anriî^ à une brillante renommée^ 
Ballanche a dédaigné le bnût» et il a attendu la 
gloire, voulant la mériter par des travaux soli- 
des, destinés à répondre, non aux caprices de 
la mode ou du goût , mais aux sentiments les 
plus élevés et les phis profonds de l'humanité. 

La première édition de ses œuvres fut figîite 
pour un cercle choisi, et n'entra point dans le 
commerce de la librairie. C'est encore un carac- 
tère propre aux travaux de Ballanche. 

n publia d'abord Antigone, poème historiqne; 
puis un Essai sur Us institutions sociales 
dans leur rapport avec les idées nouvelles. 
Dans ce fivre , l'époque de la restauration était 
envisagée du pomt de vue élevé oh la charte de 
1814 avait ptaîoé quelques hommes de bonne foi 
et de bonne volonté, en prétendant renouer la 
chaîne des temps, c'est-à-dire rattacher à la tra- 
dltion nationale le développement nouveau de la 
société moderne. Ce n'est pohit la faute de ces 



hommes si l'esprit ancien n'a pomt compris Tes- 
prit nouveau , comme l'esprit nouveau lui-même 
comprenait le passé. 

Orphée est encore un poème historique, mais 
d'une portée bien supérieure à celle A^Anligone. 
OrpA^e est l'exposition symbolique delà manière 
dont s'opère toute grande évolution sociale. Le 
poète a choisi la fondation de la civilisation grec- 
que, tout comme, lorsqull s'est agi de révolu- 
tion politique des diverses classes d'une même 
cité, il a choisi l'histoire romaine pour symbole 
général de la lutte des races et des intérêts. Les 
principes philosophiques de cette méthode sont 
développés, sous le titre, de Palingénésîe SO' 
date , dans les prolégomènes généraux qui for- 
ment Vintroduction d'Orphée, 

Le dernier ouvrage publié par M. Ballanche 
est la Vision d'Hébal^ chtfd'un clan écossais. 
Hébal, doué de seconde vue, saisit dans un éclair 
de sa pensée toute l'évolution historique de l'hu- 
manité. Ce livre, très-sommaire, est le résumé 
de la philosophie de Ballanche; mais il est em- 
preint d'une couleur mystique qui en rend l'in- 
telligence fort difRcile. 

Ballanche a laissé un des noms les plus purs de 
notre époque. Sa vie s'écoula dans une retraite 
contemplative, et dans la culture assidue et tou- 
chante de quelques amitiés de choix, à la tête des- 
quelles se trouvaient Chateaubriand et madame 
Récaroier. [Enc. des g. du m. avec addit.] 

M. de Loménltf , Galerie des Contemporaitu. — IHc- 
ttonnaire de la Omversatlon, 

* BALUANTi ( Jean- Baptiste), sculpteur it»- 

tien, né à Faenza en 1763, mort en 1836. Il a 

fait un grand nombre de statues de saints et «le 

sujets religieux pour les diverses églises des pio- 

vifices d'Italie. 

Ttpaido, Biograpkia degH ItalkmtA Uluitri, etc.. IV , 
81B-SI8. 

BALLARD , famille d'imprimeurs de musique 
qui, pendant près de deux siècles, eut le pri- 
vilège d'imprimer des livres de musique en 
France. Les caractères dont ils se servaient 
avaient été gravés en 1 540 par Guillaume Le Bé ; 
en 1750 ils s'en servaient encore, a|irès y avoir 
ajouté seulement quelques signes devenus indis- 
pensables. Chaque fois qu'un typographe voulait 
introduire quelque perfectionnement dans cette 
partie de l'art, les Ballard s'y opposèrent, en 
vertu de leurs privilèges; et la cour soutint letirs 
prétentions. 

I. BALLARD ( Robert ) , fut pourvu de la 
charge de seul imprimeur de la musique de 
la chambre, chapelle et menus plaisirs du roi, 
conjointement avec Adrien Le Roy , son beau- 
frère, par lettres patentes de Henri II, en date du 
6 février 1552. Charles IX confirma leur privi- 
lège. Ils imprimèrent, en société, le livre de Ta- 
blature de Gniferne (guitare ) d'Adrien Le Roy, 
in-4', 1561 ;— Psaumes de David, en vers, par 
Marot, avec la musique, 1562, in-8*; — les 
Œuvres de Nicolas de la Grotte, 1570, in-8*; 
et beaucoup d'autres collections. 



393 



BALLARD — BÀLLAR1NI 



294 



fr n. BALI4ABD ( Pierre), fils du précédent, fot 
maintena dans la charge de son père par Henri m 
et Henri lY. Ayant fiUt près de cinquante mille 
livres d^dépenses pour Tacquisition des poinçons 
et des nwt^*«ff de Le Bé, somme énorme pour 
ce temps , Louis XIII le récompensa en lui ac- 
ooràaot dea lettres patentes en 1633. Parmi les 
ouvrages qu*il imprima, on remarque Cent dn- 
gwamie psaumes de David ^ mis en musique par 
CtendiB le jeune, 1615, in-8**; ^ et Airs de 
différents auteurs^ mis en tablature de luth, 
lflt7, in-4». 

m. BALLARD ( Robert ), fils de Pierre, fut 
poorru de la même charge de seul imprimeur 
da roi pour la mosique, par lettres patentes de 
Louis Xm, en date du 24 octobre 1639. Il fut 
soecessiTement jnge, consul, administrateur des 
hâpitanx et syndic de la chambre des libraires 
dépota 1663 jusqu'en 1657. 

IV. BALLABD ( ChrUtopke }, fils de Robert, 
ftot confirmé dans les attrflwtions de ses pères 
par lettres patentes de Louis XIV, en date du 
11 mal 1673. 

T. BALLABD ( Jean-Boptiste^kristophe ) , 
Oa du précédent , obtint les mêmes préroga* 
tîrea que ses ancêtres par lettres patentes de 
Louis XIV, en data du 5 octobre 1695. 11 a 
beaneonp imprimé, tant en outrages théoriques 
que praâqoas. H moamt avee le titre de doyen 
des CF*Bda Jttges oooanls, en 1760. 

Yl. BALLABD ( Christùphe^eof^Fronçois ), 
fis de Jean •Baptiste -Christophe, obtint de 
Louis XV des lettres patentes confirmatives , en 
dalednfl BMl 1760. Il mourut en 1765, laissant 
m fils nommé Plorre* Robert-Christophe , qui 
obtint aussi des lettres patentes de Louis XV, 
en date dn 20 octobre 1763. Tons ces privilège 
ont été diolis dqmis. La ftunille des Ballard, qui 
s*était montrée si peu désireuse de faire foire des 
progrès à llmpr^lon de la* musique, ftrt atta- 
quée dans ses intérêts par la grarure, et ne put 
soutenir longtempscette dangereuse concurrence. 
Cependant, sans luTenter de nouveau système 
pour la composition des caractères, il aurait été 
facile de rajeunir les formes; mais les Ballard 
s^obatinèrent à conserrer leurs notes gothiques. 
En Tain Founiier et Gando, en France, An- 
tonio de Castro, à Venise, et Brdtkopf, à Leip- 
zig, Toyaient leurs efforts couronnés par le 
SMÎeès : la fiunifle DaUard, fière de son privilège, 
crut pouToir se reposer sur lui du soin de sa for- 
tune ; cette fortune était d^ anéantie plusieurs 
années arant la révolution, qui rendit à chacun la 
lawrté de son industrie. 

Le Bm, MeU/çmnmiif meteUipédiquê de la FrancB, 
^ Féito, BiographU wUveruHe des Musiciens. 

* BALLARD ( Gtorge) , auteur anglais, né à 
la fin du dix-septième siècle à Cam|)den ( Glo- 
eestershire ) , mort en juin 1755. Il s'est beau- 
coup occupé d^antiquités, et surtout de littérature 
saxonne; mats il n'est connu que pour un ou- 
Trage trèa-eatimé en Angleterre, et qui est inti- 



tulé Memoirs of British ladies who hâve been 
celebrated /or their writings , and skilt in tks 
learned languages, arts and sciences; Oxford, 
1762, in-i'»} 1775, in-8^ 
Aose, New Biographical Dictionarif. 

2 BALLARD OU BALARD { Antoine- Jérôme) , 
chimiste français, né à Montpellier le 30 septem- 
bre 1802. n a d'abord exercé la profession de 
pharmacien. Il a été successivement préparateur 
à la faculté des sciences de Montpellier, profes- 
seur à l'école de pharmacie et au collège de cette 
ville; enfin professeur de chimie à la faculté des 
sciences. Déjà connu dans le monde savant par la 
découverte d'un nouveau corps simple, le brume, 
il M appelé à Paris pour occuper une des chaires 
de chimie de la fiiculté des sciences, lorsque 
M. Thenard vouhit abandonner l'enseignenient, 
pour se consacrer tout entier à l'administration. 
M. Balard enseigne encore la^chnnie dans cet éta- 
blissement ainsi qu*au collège de France, où il est 
devenu professeur titulaire, après avoir appar- 
tenu pendant plusieurs années à l'École normale 
à titre de maître de conférences. 

En 1844, il fut nommé membre de l'Académie 
des sciences, en remplacement de M. Darcet. n a 
publié des mémoires sor divers pomtsde la cid- 
mie, hisèrés dans les Annales de Chimie et de 
Physique, parmi lesquels les plus saiUants , et 
qui hii ont concilié les suffirag^s de rAcadémle, 
sont la découverte du brome ftdte en 1 826, et des 
travaux de chimie industrielle poursuivis vingt 
ans avec une grande persévérance, et qui Vont 
amené à extraire directement, de l'eau de la mer, 
le sulfate de soude, base de la febrication de la 
soude factice, ainsi que des sels de potasse pro- 
pres à être convertis en carbonate de potasse 
artificiel analogue à la soude artifldelle ; industrie 
nouvelle dont les produits sont appelés à fournir 
abondamment et à bas prix la potasse, que l'on 
n'avait obtenue jusqu'ici que par l'incinération des 
végétaux. 

* BALLARiHi ( François), historien italien, 
vivait à Côme dans la première moitié du dIx-sep* 
tième siècle. Il embrassa l'état ecclésiastique, 
devint protonotaire apostolique, archi prêtre à 
Lucamo , et, en 1597, vicaire général de l'inquisi- 
tion. On a de loi : Compendio délie Croniche 
délia città di Como ; Como, 1619, hi-t*^ ; — gli 
Felici Progressi de' Cattoliei nella Valtellina, 
per Vestirpazione délie j^reste ; Milan, 1623, 
io-4** : c'est la continuation du précédent onvrage. 

Mazzuchein . ScrlttoH d'Italia, 

* BALLARiivi (£ri/ipo/y^e),théologien italien, 
natif de Novare, mort en 1558. n entra d'abord 
dans Tordre des Bénédictins, puis dans celui des 
Camaldules. U devint en 1545 abbé de Samt-Mî- 
chel de Murano à Venise, et général de son ordre 
en 1556. On a de lui : Tractatus de diligendis 
inimicis, sans indication ni de date ni d'endroit, 
et traduit en italien par Moroshii ; Venise , 1555, 
in-8^ ; — Tractatus super Orationem Bomini- 
cam, encore sans faidication. 

10. 



395 



BALLARmi t- BALLEROY 



296 



ManoebeUl, Serittori âfltalia, - Addong, Sopplé- 
iDOit à JAcher, Mlgemelneê Celekrten-Lexicon, 

* BALULmiHi ( Paolo ), peintre, né à Bologne 
en 1712 , vivait encore en 1782. H étudia la figare 
8008 Francesco Monti , et rarchîtectore sons 
Stefano Orlandi et Ferdinando Bibîena. Son co- 
loris était brillant, qualité qui était surtout sen- 
sible dans ses paysages et ses peintures d'orne- 
ments. Il a travaillée Venise, àXrieste, à Vienne, 
à Saint-Pétersbourg, etc. E. B— h. 

Malvaila , Pitture , SaUture ed ÂrdUtetture di Bo- 

JOffTM, 

* BALLARINI (SifRon) , antiquave italien , né 
le 28 octobre 1716, mort vers l770.Ilfutd'abord 
quelque temps secrétaire de Tévéque de Garpen- 
tras, et retourna à Rome en 1744 , où il devint 
conservateur de la bibliothèque Barberini, et 
bénéficier de Saint^eaurde-Latran. On a de lui : 
AnHnadversiones in muséum FlorenHnum 
Ant. Franc. Gorii; Carpentras, 1743, in-4°. 
•— Origine di saXutare quando si stemuta; 

Rome, 1747, în-S*. 
MazzaebeUl, Serittori dfttaUa, 
"* BALLASOTTI (iVaitçoU) , musicien ita- 
IICD, vivait à la fin du dix-septième siècle. H a 
oomposé la musique à*Alciade e violenta d^a- 
more, conjointement avec Charles Pollarolo et 
François Gasparini. Cet opéra a été repré- 
senté à Venise en 1699. Ballarotti a écrit aussi 
Ariovisto, avec Perti et Magni (Milan, 1699}^ et 
FAmante impazzito; Venise, 1714. 

FéUs, BloçrapMB untveneliêdei MusieUnt. 

*BALLB (NicolaS'Edinget), théologien 
dands, né le 12 octobre 1744, mort en 1816. Il 
entra dans le sacerdoce, devint doyen, professeur, 
Qoadjuteurà Tépiscopat, enfin commandeur de 
Tordre de Dannèterog. (Hi a de lui, entre autres 
ouvrages : Très oraiiones de Danorum Norva- 
gorumque in litteris eaxolendis diligentia, 
cum epistola ad Walchium de legibus studio- 
rum in Danis Mis nostro tempore , 1782 ; 
-— Luthers Catechismus mit Anmerkungen 
(Catédûsme de Luther, avec observations) ; Co- 
penhague, 1786; — Histaria Ecclesia chris- 
tianx in usum auditorum primis lineis 
odumbrata, pars prima; Copenhague, 1790; 
— €hratio de dignitate verbi divini, per Lu- 
therumrestituta; Leipzig, 1769, in-4^ 

H jerap et Kraft, jUmindeliçi Utteratur Lsxieon. 

BALLBHDBH OU BBLLBNDBN (/ean), lit- 
térateur écossais, mort à Rome en 15ô0. Ca- 
tholique ardent, il fit de vains efforts pour 
arrêter la propagande religieuse des réformés, et 
fiit en gnuide faveur auprès do roi Jacques V. 
Il occupa diverses places dans l'Église et dans 
l'État. Outre quelques poésies lyriques, on a de 
lui : Histoire et Chronique i Ecosse, 1&36; 
Edimbourg, in-foL 

Moçraphia Britannica. 

* B ALLBNSif BDT ( Jeon - Georgc - Justus ) , 
théologien allemand, né en 1756 à Scbœningen. 
n était pacteur de Pobstorf, en Prusse. On a de 
lui : Die Çrwelt, ouvrage qui eut du retentisse- 



ment en Allemagne, en ce qu'il révèle des étu* 
des importantes en géologie, in-4*. 

Bncb et GrQber, jiUgenuifiêi'Snefeiopedte. 

BALLBBuri (Pierre), théologien italien, na- 
tif de Vérone, vivait dans la première moitié du 
dix-huitième siècle. H entra dans les ordres en 
1722. En 1724, il publia un ouvrage intitulé 
Metodo di S, Agostinonegli studj, qui souleva 
une vive controverse sur le probabîlisme. Il pro- 
fessa ensuite les bdles-lettres à Vérone, puis la 
théologie, et se trouva Jeté dans de nouvelles 
discussions. Ce savant vivait encore en 1757. 
Outre il Metodo di S. Agostino negli studJ , 
Vérone, 1724, in-12, Rome, 1757, in-12, (tra- 
duit en français par NiooDe de la Croix, sons 
ce titre : Méthode d^étudier, tirée des ouvrages 
de saint Augustin, Paris, 1760, in-12), on 
a ^oore de lui : Risposta alla lettera del 
P, Segneri sopra la materia del prohabile : 
Venise, 1732, in-8'; — Saggio délia Storia di 
Probabilismo; Vérone , 1736. ln-8*; — Sancti 
Zenonis episcopi Veronensis Sermones , nune 
primum editi ; Vérone, 1739, in-4*'; — Sancti 
Antoni arehiepiscopi Florentini, Summa theth 
logica, correcta, avec des notes, observations^ 
et une vie de l'auteur ; Vérone, 1740 et 174 1 ; — 
S. Raymundi de Pennafort Summa , ad oui- 
nuscriptorum fidem ; Vérone, 1744, in-foL; 
— • la Doctrina délia chiesa cattoliea, circa 
Pusura dichiarataedimostraia; Vérone» 1734» 
in-4*; et Bologne, 1747, in-4'» ; — De Jure 
divino et naturali drca usuram, libri Vi; 
Bologne, 1748, in-4*; — S. Leonis Magni 
opéra, post Paschalis Quesnelli reeensionem 
ad complures manuseriptos codices exarata, 
emendata]etineditis aueta; Venise, 1755-1757; 
-K- Moraiium aetionum régula in OpinaMi- 
bus; Venise, 1756 , in-4'; — Xéder de Viae 
Ratione primatus pontificum, vers 1756. 

MMtxachein, SerUtoH d'Italia. — AdeiaiMr, Supplé- 
ment ft JOclier, jiUçem9iius CtMtrtm-Lexieon. 

BALLBRuri (Jérôme ) , érudit italien , frère 
du précédent, naquit à Vérone le 29 janmr 
1702, et mourut vers 1770. On a de lui uno 
édition des Œuvres du cardinal Noris; Vérone, 
1732,4 vol. in-fol;— 0/>^a JoA. Giberti, episcopi 
Veronensis , nunc primum collecta; Vérone» 
1732, in-4' ;— quelques notices dans le Muséum 
Museliano. 

MauDcbelll, Serittori ffltalia, 

BALLBBOT (JacqucS' Claude -Augustin ) » 
marquis db La Cour, général français, né le 20 
janvier 1694, mort en 1773. H fut d'abord pre- 
mier écuyer du duc d'Oriéans , puis goavernenr 
du duc de Chartres, n s'occupa longtemps de 
la réalisation des idées émises dans l'ouvrage 
du marquis d'Aigenson, intitulé Considérations 
sur le gouvernement ancien et présent de la 
France. Il fut un des membres les plus actifs de 
la réunion politique connue sous le nom de Société 
de C Entresol, parce que les séances se tenaient 
dans un entresol de l'hôtel du président Hénaoit» 
place Vendôme ; elles étaient présidées par rabtxS 



297 



BÀLLEROT — fiÀLLESTEROS 



998 



Akry. MonteflqnieOy Tabbé de Saâit-Pierre, etc. , 
faisaient partie de cette société, et y lisaient quel- 
ques-uns de leurs travaux avant de les faire 
imprimer. Balleroy y avait lu les fragmentsd*une 
Histoire (inédite) des traités depuis la paix de 
Vervins, 

Beoé d'Argeoson, Baai daiu I0 çoOt de eeus de Mon- 
taéçm§, — iAttm de Bottngbroàe, L III, p. Ml. 

BALLBSTBB OU BAUBSTBB (Joackim), 

graveur e^»agnol, né vers 1750, mort en 1795. 
iUtravaîIla avec Carmona et Sehna aux magni- 
fiques allégpries qui accompagnent le texte de 
rouvrage dTriarte sur la muâque. On lui doit 
aussi les gravures de la grande édition de Don 
Quichotte publiée à Madrid en 1780. 
Ifagler, JVmm» jéllgemeinei KllnttUr'JAXieofL 

BA.LLBSTBROS ( Fronçois ) y général espa- 
gnol, né à Saragosse en 1770, mort à; Paris 
le tï juin* 1832. H entra au service en 1788 
dans le régiment dlnfanterie des volontaires d'A- 
ragon, fit la campagne de Catalogne en 1792 et 
1795, sous les ordres du comte de l^nion, géné- 
ral en dief de l'armée du Roussillon, et gagna 
le grade de capitaine. Destitué en 1804, par suite 
de raocnsation portée contre loi d'avoir détourné 
trots mille rations à son profit, il reçut une ré- 
paration éclatante de la part du prince de la 
Paix, alors tout-puissant , qui le fit nommer 
oommandant du resguardo (des douaniers) 
d'Oviédo , dans les Asturies , emploi très-lucra- 
tif , ordinairement réservé à la faveur. Lors de 
llnvasion des armées françaises en Espagne 
CD 1808 , la junte provinciale des Asturies 
nomma Ballesteros colonel et commandant des 
troupes qu'il fot chargé de lever, et qu'il con- 
duisit souvent à la victoire. Réuni avec son 
corps à l'armée de CastOle, commandée par 
Castanos et Black, il fut nommé brigadier gé- 
néral et ensuite maréchal de camp par la junte 
centrale établie à Séville. Le gouvernement qui 
succéda à cette junte, sous le titre de régence 
de Cadix f l'éleva au grade de Uentenant géné- 
ral , et Iti! confia le commandement en chef de 
Tannée d'Andalousie , dans lequel il eut affaire 
aux chefs français les plus habiles et les plus 
renommés, tels que Soult, Mortier, etc., aux 
poursuites desquels il a toiqours su échapper, à 
l'aide d'une tactique à lui particulière. La mesure 
de la régence de Cadix , par laquelle le com- 
mandement général de toutes les armées fut con- 
féré an doc de Wellington , déplut souveraine- 
ment à tous les généraux espagnols et aux 
patriotes. Elle trouva une opposition vigoureuse 
dana Ballesteros, qui , non content de la blâmer 
avec aigreur dans différentes brochures , vou- 
lut nÊme en appeler au peuple. Cette conduite 
indisposa le gouvernement contre Banesteros : 
il le destitua, le fit arrêter comme coupable de 
bante trahison, et l'envoya au préside de Ceuta. 
On l'accusa aussi d'avoir fait manquer qudques 
opérations militaires par pure jalousie; mais 
depuis il se justifia pleinement de cette imputa- 



tion. Un bataillon sacré créé par Ballesteros, 
et auquel .il avait donné le nom de Barbones 
(barbus), n'attendait que son ordre pour le 
soutenir les armes àla main. L'armée nombreuse 
qu'il commandait, et tous les patriotes en géné- 
ral, étaient dans les mêmes dispositions. Balles- 
teros eût pu résister aux volontés de la régence; 
bien loin de là, il s'y résigna. Pendant son trijet 
pour sa destination , et à Ceuta même, il ne 
cessa d'adresser au gouvernement et aux certes 
de respectueuses suppliques pour obtenir sa 
liberté. H la recouvra en efTet, mais sans com- 
mandement et sans emploi* 

C'est dans cet état que le trouva le retour de Fer- 
dinand en Espagne. Ballesteros s'empressa d'aller 
au-devant du roi, de lui offrir ses services, et de 
faire abj uration de ses principes libéraux, en recon- 
naissant et proclamant avec enthousiasme le trop 
fameuxdécretdu4 mai 1814, destructeur des liber- 
tés espagnoles, à cause de la fkusse sécurité qu'il 
inspb^ aux patriotes. Parvenu par ce moyen à 
la faveur de Ferdinand, il fut nommé ministre de 
la guerre en 1815; nuûs, plus propre à manier 
le sabre qu'à diriger les affaires du cabinet, 
Ballesteros ne sut point se maintenir. H fut 
remplacé ea 1816, et envoyé en résidence à 
Valladolid , avec ordre de se présenter tous les 
jours au capitaine général , qui était alors don 
Carios O'Donèi. A la première nouvelle de l'in- 
surrection de rae de Léon en 1820, il fit parve- 
nir au roi un mémoire dans lequel il s'élevait 
avec violence contre les hommes qui l'avaient 
provoquée , et le suppliait de mettre sa fidélité à 
l'épreuve en lui confiant le commandement de 
l'armée destinée à agir contra eux. Ces offres 
non agréées, et la conduite antérieure de Balles- 
teros , étaient inconnues aux constitutionnels , 
dont les efforts venaient d'être couronnés du 
succès, n s'agissait de contraindre le roi à réta- 
blir la constitution. Ballesteros fut chargé , par 
les principaux chefis, de cette mission délicate, 
dans laquelle il réussit au delà de leurs espéran- 
ces. Porté au conseO d'État et admis dans la so- 
ciété des communeraSf il louvoya si bien, que 
chaque parti le regardait comme lui iq>partenant. 
En 1823, après l'entrée des Français en Espa- 
gne, Ballesteros fht nus à la tête de l'armée la 
phis belle , la mieux disciplinée et la plus aguer- 
rie d'Espagne, dont fl enchaîna l'ardeur en signant 
avec le duc d'Angoulême une capitulation insi- 
dieuse qui la mettait dans la plus complète inac- 
tion. On a accusé Ballesteros et quelques-uns 
des autres généraux qui ont capitulé après lui 
et à son exemple sans coup férir, d'avoir cédé à 
des insinuations peu compatibles avec l'honneur : 
quoi qu'il en soit , au retour de Ferdinand à 
Madrid, ils se sont vnsiforcés des'expatrier. Bal- 
lesteros est mort à Paris dans l'obscurité et dans 
l'oubli. [Enc. des g. du m.] 

Conversationt-Lexieon, 

* BALLESTEROS ( Louis-Lopcz ), financier es- 
pagnol, né en Galice vers 1778. Il parvint, à force 



299 



BALLESTEROS — BALLI 



300 



dlntrignes, à remplacer, en 1825, son ancien pro- 
tecteur Garay au ministère des finances. C^est de 
cette époque que datent ces emprunts ruineux 
pour la nation espagnole, mais extrêmement pro- 
fitables pour ceux qui s'en sont mêlés. C'est sons 
l'influence de ce ministre que le comte d'Oralia 
Gonclot, en 1828, un traité qui aurait dû avoir 
pour résultat l'ajoumement du payement de la 
somme énorme que rAngteterre réclamait de l'Es- 
pagne, attendu ta situation critique de celle-ci, 
mais qui ne produisit qu'un surcroît de gêne dans 
les finances, la perspectiTe de la banqueroute, 
et toujours des dépouilles opimes pour les mêmes 
coryphées des emprunts étrangers. Au demen- 
rant, si le système financier de Ballesteros a con- 
tribué à plonger la nation dans des embarras 
dont elle ne sortira qu'à grand'peine, sa con- 
duite politique, sa modération, et l'opposition 
qu'A n'a cessé de faire , avec le premier ministre 
Sabnon, contre ses collègues Caloroarde, Salazar 
et Zambrano , rachètent une grande partie de ses 
torts. Lorsque le malheureux général Torrijos 
ftxt pris, avec ses cinquante-quatre compagnons 
d'infortune, dans l'Andalousie , le roi Ferdinand, 
Ballesteros et Salmon Youlaient qu'As fussent 
régulièrement jugés ; mais Ils trourèrent une telle 
résistance dans le reste du conseil, que le roi 
changea d'avis, et ces patriotes furent mis hors 
la loi, et flisiilés sans jugement. Ballesteros Ait 
renvoyé du ministère en 1833, lorsque la reine 
Christine prit les rênes du gouvernement. iBnc, 
des g, du m. ] 

Conversations- Lexicon. 

BALLET {François), théologien français, de 
Paris, vivait dans la première moitié du dix-hui- 
tième siècle. Il fut curé de Gif et prédicateur de 
la reine. On a de lui, entre autres ouvrages : Bis- 
toire des temples des païens, des juifs et des 
chrétiens; Paris, 1760; — Panégyrique de 
saint Bemy; Paris, 1755; — Panégyriques de 
saint J.'Népomucène, de sainte Anne et de 
saint Gaétayi; Paris, 1755, in-l2; — Panégy- 
riques des Saints; Paris, Prault, 1758, 5 vol. 
in-l2 ; — Vie de la sœur Françoise Sony, fille 
de charité; Paris, 1761, in-12. 

Quérard , la France littéraire. 

BALLET (/ea7t)> jurisconsulte, né vers 1760 
dans la Marche, mort le 30 avril 1832. H exer- 
çait les fonctions de juge au tribunal d'Êvreux, 
lorsqu'il fut nommé député de la Creuse à l'as- 
semblée législative. Le 12 avril 1792, il fit, au 
nom du comité des finances , un rapport siu* la 
caisse de l'extraordinaire, et demanda que les 
assignats en circulation fussent portés au diiffre 
de seize cent cinquante millions. Le 28 août , il 
fit décréter l'envoi, aux quatre-vingt-trois dépar- 
tements, des premières pages du Livre rouge, 
comme preuve des déprédations de la cour. Il 
ne fut pas réâu membre de la convention; en 
l'an xm (1805), fl était procureur général près 
la cour impériale de Limoges. A la réorganisa- 
tion des tribunaux, en 1811 , A fut nommé avocat 



général près la même cour. En 1815, les électeurs 
du département de la Creuse l'envoyèrent à la 
chambre des représentants : sa conduite à ce mo- 
ment fut honorable. Tandis que la chambre des 
représentants discutait, au mAieu des baïonnettes 
ennemies, sur l'établissement d'une constitution. 
Ballet fit la propositiw de n'élever de statue à 
aucun monarque vivant, voulant faire oom- 
prendre qu'A était inutile de «'occuper d'une 
constitution que le nouveau roi pouvait ne pas 
accepter. Ballet , destitué par les Bourbons ren- 
tra dans la vie privée. 

Le Bas , Encjfctopédie 4e Im Fran/et. 

BALLBTTl. Voyez Bàlbtti. 

BALLEXSERD {Jocqucs), médedn suisse, né 
à Genève le 3 octobre 1726, mort en 1774. 11 
s'est principalement fkit connaître par les ou- 
vrages suivants : Dissertation sur Véiucalion 
physique des enfants, depuis la naissance 
Jusqu'à Vdge de puberté; Paris, 1762, în-8*, 
couronnée par l'académie de Harlem ; — Disser- 
tation sur cette question : Quelles sont les 
causes principales de la mort d'un aussi grand 
nombre d'enfants, et quels sont les préserva- 
t{ft les plus efficaces et tes plus simples pour 
leur conserver la vie; Genève, 1775, in-fi*. 
L'académie de Mantoue couronna ce mémoire en 
1772, après l'avoir fkit traduire en italien. 

Bioçraphie médicale. 

BALLET DiBR , général français , né à Annecy 
(Mont-Blanc), le 12 février 1763, mort vers 1840. 
Il fat nommé an commencement de la révolution 
commandant des volontaires d'Annecy, et servit 
avec ta plus grande distinction sous les généraux 
Edlermann et Dugommier. Il passa ensuite à 
l'armée dltalie, où A se distingua également. 
Après la campagne de Franconie , qu'il fit sous 
les ordres du général Augercau , A devint com- 
mandant de rUe d'Elbe et colonel du dix-huitième 
régiment d'infanterie légère. Il se signala encore 
dans les campagnes de Hollande et de Russie. 
Nommé deux fois général de brigade, sa modestie 
lui fit constamment refuser ce grade, dont, au 
rapport de I>ugommier, A n'y avait pas, dans 
l'armée, d'officier qui fût plus digne que lui. 

Le Bas, Ewyclopédle de la France. 

* BALLI l'Ancien (Antoine), jurisconsolte 
ItaUen, natif de Trapani, mort à Palerme le* 8 
novembre 1591. On a de lui: Annotationes ad 
bullam apostolicam Nicolai V et reg. pragm. 
Alphonsi régis de censibus, dans l'ouvrage de 
Pierre di Gregorio, (Palerme), intitulé De censi- 
bus; Palerme, 1609, ln-4*, et 1622. 

Mazzuchellt , Scrittori d^Italia. — Atfelonif, Supplé- 
ment à Jôolier, AllgewtêiiÊÊt Ceiekrtim-LêxUon, 

* BALLI le Jeune (Antoine), juriseonsnlle 
italien, neveu du précédent, mort le 23 avril 1 598. 
Il fut juge à la cour royale de SicAe. On a de loi : 
Variarum tractatuum libri VI omnem /ère 
materiam eriminalemjudiciorum et tùrtwam 
complectentes ; Païenne^ 1600, in-fol. ; il Lfon, 

1662, Ifr4». 

• HazzQcbelll, Scrittori d'Itûlia, 



801 



BALLI — PALLmG 



*BALLI ( Fabius), poète italien, mort à Pa- 
ïenne le 23 mai 1632. On a de lui (eo dialecte 
napolitain) : Palermo liberato, poème en rime 
octaTe; Païenne, 1612, iih4*'; -- Caïuoni Siei- 
iiane, dans Muse Sidlicmei Païenne 1647, 
1662, 11^12. 

MâuoelicUl, ScrittoH 4^ltaUm. 

*BALU. Voyez Bàiui, 

*BALi«i (Paokt)t peintre, née à Bologne , 

nraît à la fin da dii-s^Uème siècle et an oom- 

menoement du dix-huitième. Un de ses tableaux, 

ose Vierge plaoèe à Bologne dans réglise de la 

Madonna délia Grada, porte la signature Pao- 

la de JUdUsfécU, 1701. E. B— if. 

Iblvuta, PiUmrê, Scultunêd JrchiiêUunM Bolo$nm, 

* BALLI (StjHoii), peintre, Tivail an eom- 
meneemcnt dn dix^septième siècle. Il quitta fort 
jcoM Floreiioe où il était né, pour aOer se Axer 
à Gènes. Son style liott beaucoup de celui d'An- 
dréa del Sarto. On trouTe dans les galeries de 
cette Tille un grand nombre de petits tableaux 
desainteté peints sur eaiffe par BalU. Il exécuta 
aussi deux grands tableaux pour l'église del Car- 
mène, et pour roratoire de saint Barthélémy de 
Gènes. E. B — «» 

Sopnot, FiU àe PUtori, ScultoH «à ArchUêtU C«- 
«oeeri p 1674. ~ Lanxi, Storia PUtorica. » Tlcoizt , IN- 
Miomario de* PUtoH. — Orlandl , jibecedttrio Pittorico. 

BALUARl {Jean-Baptiste ), physicien génois, 
né en 1586, mort en 1666. On a de lui un traité 
remarquable, écrit en latin. Sur le mouve- 
ment naturel des corps pesants, 1638-1646. 
BalUani était sénateur de Gènes ; il est à re> 
gretter que ses fonctions politiques ne lui aient 
pas permis de se Uyrer entièrement à l'étude des 
sdences, qu'il aurait pu enrichir par ses décou- 
vertes. 

■auQcbem, SeriitoH d'Itatlct. 

BALLites DB LAisBMBïiT {Charles- 
Louis-Denis ), musicographe français, né à Pa- 
ris le 9 mai 1729, mort à Rouen le 8 noTembre 
1800. n cultira tour à tonr la musique, les 
lettres, la chimie, 1^ mathématiques, et dsTînt 
Tfe&préddent de TAcadénde de Rouen. H eut 
des relations arec J.-J. Rousseau , d'Alembert, 
IMerot et Toltaire. On a de lui : les Fêtes de 
rB$men, ou la Rose , 1746 ; — Deuealion et 
Pfrrha, 1751; — le Rossignol, 1751 ; -- le 
Hetour du Printemps, 1753; — Zéphyr et 
Flore, 1754, opéras comiques, dont il a écrit 
les livrets ; — Eloge de Le Cat, docteur en mé- 
decine; Rouen, 1769, in-8®; — Essai sur les 
problèmes de situation; Rouen, 1782, in-8% 
avec sept planches; — une nouvelle édition du 
Qazophylaeium Graecorutn de PhDîppe Cattier; 
Paris, Bidot, 1790, fo-S"* (1) ; — Théorie de la 

(t) • Dealt Bililèn de LalMmtnt, afotUctlre S RoDcn, 
M paCrire, et de l'Acadénte de cette vlUe «losl 4|ae de 
ceOe de la Conceptloo, a fait réimprimer à set dépens (à 
Pirte, chei F.-r. Dfdot, en ]790,ln-8«) le Caaophylor 
eta» Grmeorwn de Philippe Cattier* avocat au parlement 
de Paris, poblié pour la premMre fols à Paria en im, 
\Br%*'. poar la deailètne k Francfort en 1708, In-S»; pour 
la troisième en 17S7, In-e*. à Dtrecbt. Balllére n'a fait tl- 



302 

musique; Paris, 1764, in-4*. Les auteurs du 
Dictionnaire des Musiciens {Paris, 1810), ont 
remarqué que cette théorie était essentiellement 
vicieuse ; elle fut cependant approuvée par l'Aca- 
démie de Rouen. 

FeUs, Biographie universelle des Musidmu, — Jour- 
nal des Sav€mtt, année 1765, p. Ml-SlO. 

BALLiii {Claude), orflîvre, né à Paris en 
1615, mort le 22 janvier 1678. Il prit le goût du 
dessfai en copiant les tableaux du Poussin, et se 
fit connaître du cardinal de RSclielieu , qui acheta 
de lui quatre grands bassins d'argent sur lesquels 
Ballhi, Agé à pebe de dix-neuf ans, avait repré- 
senté admirablem^t les quatre Ages du monde. 
Le cardinal, ne pouvant se lasser d'admirer ces 
chefs-d'œuvre de ciselure, lui fit faire quatre 
vases à l'antique pour assortir les bassins. Bal- 
lin porta son art au plus haut pohit. 11 exécuta 
pour Louis XIV des tables d'argent, des gué- 
ridons, des canapés, des candélabres, dos va- 
ses, etc. On estimait surtout les bas-reliefs, oà 
il avait ciselé les songes de Pharaon. Mais ce 
prince se priva de tous ces ouvrages pour fournir 
aux dépenses de la longue guerre qui finit par 
la paix de Ryswicit. Ce fut Ballin qui cisela la 
première épëe d'or et le premier hausse-col por- 
tés par Louis XIV. Lorsque, après la mort de 
Varin , il eut la direction des balanciers des mé- 
dailles et des jetons, il montra dans ces petits ou- 
vrages le même goût qu'il avait fait paraître 
dans les grands, H joignit à la beauté de l'antique 
les grâces du moderne. 

Le Bas , Encyclopédie de la France, . 

BALLIN {Claude), orfèvre, neveu et élève 
du précédent, né vers 1660 à Paris, mort le 
18 mars 1754. Il avait dessiné la plupart des 
ouvrages de son onde. 11 travailla pour les prin- 
cipales cours de l'Europe, et ses ouvrages se 
distinguent par leur pureté et leur élégance. On 
dte comme un de ces cliels-d'œuvre la couronne 
du sacre et le cadenas de Louis XV. n tiavailloit 
à uu manteau d'or pour ce roi, quand la mort 
Tint le surprendre. 

Le Bas, Dictionnaire encyclopèdinuc de la France, 

^BALLi:«ERT {Jean), peintre italien, né à 
Florence vers 1580. On ignore la date de sa 
mort. Il était élève de Cigoli, qu'il imita si bien , 
que leurs tableaux ne pouvaient se distinguer. 
11 peignit à Rome pour Clément VIU, puis il re- 
tounia à Florence, où, étant devenu aveugle , il 
mourut de misère. 

Naglcr, Ncuéi JUgemeinet Kûnitler-Lexicon. 

* BALLiKG ( Emmanuel ), romancier danois, 
né en 1743, mort en 1795. On a de lui entre au- 

rer qu'an trèspeUt nombre d'eiemplairea de sa réim- 
pression , poar les donner à set amis. Le même Balllére 
flt Imprimer en 1786, encore à ses frais et pour être dis- 
tribué ft ses amls« un Joli poème latin de Jacques Cati, 
Hollandais, sous le titre : Bfontta amorti Firçind^ slvë 
O/JUiuM puetlarum ils easUs omoribMe emàUmate ex- 
preuum i Haasborgl ( c'est-à-dire à Rouen ), ln-8* de ts 
psKCs, au fronUsplce duquel, an lien de Senron, Balllére 
a fiitt mettre une espèce de carré mxgiqae en lettres 
majaneules et mffiu«cules, an he% duquel on IK ; Conim* 
tia fiorum. m { NMe de Mercier de .satnt-t.enrr. ] 



303 



BALLING — BALLO 



304 



très ouvrages : Caroline og Lambert^ enfortœU 
ling (Caroline et Lambert, hoarèlle}; Copen- 
hague, 1792, in-S*; — lÀndor og Elise, en ori' 
ginal moralish fortœlling (Lindor et Élise, 
nouveDe morale ); Copenhague, 1799, in-8*. 

Nyerup et Knft, Almtndêliçt lAtteratuT'Lexieon. 

*BALLi]lGALL (George) , médecin écossais, 
contemporain , natif d*Édiml)oarg ( on ignore la 
date plaise de sa naissance ). Il devint chirur- 
gîea du roi, professeur de chirurgie militaire à 
runiversité, et remplit plus tard d'autres impor- 
tants emplois de sa profession. On a de lui : 
Dissertatio inauguralis de Apoplexia son' 
guinea; Edimbourg, 1819 ; — Practical obser^ 
vations on fever, dysentery and liver comr 
plaints, as they occur amongst the euro- 
péen troops in India, with introdttctory 
remarks on the disadvantages of selecting 
hoys for Indian military service; Edimbourg, 
iSfB; — Essay on Syphilis; Edimbourg, 1818; 
— Introdnctory lectures to a course of mili- 
tary surgery; Edimbourg et Londres, 1830. 

Callisen. MedieifUsehesSchriftsteUer'Lexicon. 

*B4LLiHi (Camillo ), peintre Ténitien, vivait 
dans la première moitié du dix-septième siècle. 
n lut élève de Jacopo Palma , le jeune. Son 
style, qui, quoique maniéré et manquant de vi- 
gueur, n'était pas dépourvu d'agrément, le fit 
employer an palais ducal de Venise. Dans la 
salle dite du Scrutin, il a peint dans un grand 
ovale, au milieu du plafond, la Victoire navale 
remportée par la république dans le port de 

Ttapani. E. B— n. 

ZanetU. Delta Pittura F'eneziana. — Laazl, StoHa 
nuorica. — OrUndt, Ab^cedario PUtorieo, 

BALLiRO ( Jules }, jurisconsulte et littérateur 
vénitien, vivait dans la seconde moitié du sei- 
zième siècle. On a de lui : Vita di Mose, com- 
posta da Filone ébreo; Venise, 1560, in-4^; — 
Trattato di Plutarco delV Amor de^ genitori 
verso ifigliuoli; Venise, 1564, in-8" ; — la Mo- 
rale Filosofia brevemente descritta per due 
filosoft, Epitteto stoico e AristotHe peripate- 
^ico; Venise, 1564-1565; Rome, 1689, in-8«; — 
Trattato d^Aristotile délia Virtù e d€ YizVi; 
Venise, 1566, in-8*»; — le Prediche del gran 
JBasilio, arcivescovo di Cesarea, etc. ; Venise, 
1566, in-8»; — Disegni délie piii illustri Citta 
e Fortezze del mondo, con una brève istoria 
délie origini ed accidenti loro; Venise, 1560, 
in-4*'. Ce. volume est resté inachevé. 

Tlraboschl. Sioria delta Letteratura italiana. 

* BALLiONi ( Jérôme ) , compositeur italien 
du seizième siècle. On trouve de lui un motet 
h six voix, dans le Fhrilegium Portense de 
1k)denschatz. 

JFéUs, Bioçraphie vAiverulte dei Musicieiu, 
BALLISTA. Voy. BaLISTA. 

* BALLiTET ( Jean ) , biographe et théologien 
français , natif de Séez , mort le 20 avril 1 734. On 
a de hii : Une Vie de Jacques Chevreteau, ou- 
trement dit Jérôme de Saint-Joseph, ermite 
célèbre du diocèse de Langres, mentionné dans 



VBistoire littéraire de la France. On ignore 
si cette biographie a été impriméeé 

Leiong, BiMMMqve Atotori^m de la France, t. IV, 
n* itMi , loppl., éd. de Footetle. 

* BALUOBR (J.-Chr, ), écrivain rosse, vivait 

la fin du dix-huitième siècle, n n^est connu que 

par la publication de cet ouvrage : PraJUisehe 

Anmerkungen ûber verschiedene die Haushàt- 

tung in Russland betr^fende Arttkel, aus 

lauter Erfahrung zuzamtnengetragen , etc. 

(Ouvrage sur Téconomie rurale en Russie), 

in-S**; SaintrPétersbouig, 1783. 

jietês de la SodtU éeonemiique dé SaM-PitêrtbOMnf, 
•• vol. 

BALLO ou BALLi, nom common à plusieurs 
Siciliens qui se sont distingués dans les lettres. 

L BALLO (Fabio), poète et jurisconsulte, né 
à Palerroe vers le mUien du sdzièroe siècle, 
mort le 23 mai 1632. H est auteur de quelques 
Canzoni imprimées dans le t P% 2* partie, des 
Muse Siciliane; Païenne, 1647-1662, In-i2, et 
d'une églogne inUtniéeAlfesibeo, 

n. BALLO (Jean-Dominique), fils du pré- 
cédent. Il fut d'abord avocat , puis ecclésiastique. 
QuelquesHmes de ses Cansoni se trouvent im- 
primées avec celles de son père. 

Mme SieUiane, L !•'. s* partie. 

m. BALLO (Joseph), savant Italien, né à 
Palerme le 29 juillet 1567, mort à Padoue le 
2 novembre 1640. Il renonça à la carrière des 
armes, à.laquelle ses parents l'avaient destiné, et 
se livra à l'étude des sciences. H étudia ensuite 
la théologie, et entra en 1635 dans la compagnie 
de Jésus. Entre autres ouvrages,' on a de lui : />e 
Fecundidate Dei drca productiones ad extra ; 
Padoue, 1635, in-4'^ ; — Demonstratio de motu 
corporum naturali; Padoue, 1635, in-4*'; — 
Resolutio de modo evidenter possibili trans- 
substantiationis panis et vini, in sacrosanc" 
tum Domini Jesu corpus et smiguinem, etc.; 
Padoue, 1 640, in-4*' ; ^ Assertiones apologeticje 
cum suis diluddationibus pro Scholasticorum 
reverentiaexaratx;Paàoae, 1641, in-4^ Ballo 
soutenait, selon Mazzucbelli, que « les accidents 
( gli accidenti ) qui restent dans l'Eucharistie 
sont les accidents du corps de J.-C;.,Biodifié6 de 
manière qu'ils représentent l'espèce du pain. » 
Une querelle allait s'engager sur cette matière 
entre les théologiens , quand la mort de l'auteur 
vint y couper court. 
MauucheUi, Serittori <rnaUo. 

IV. BALLO^( Thomas), poète, vivait à Pa- 
lerme vers la fin du seLd^e et au commen- 
cement du dix- septième siècle. Il était cheva- 
Uer de l'ordre de Saint-Étienne et membre de 
l'Académie des Accesi. On a de lui des poésiee 
qui se trouvent dans les Rime de cette académie, 
et un poëme épique intitulé Palermo liberaia; 
Palerme, 1612, in-4^ Cette œuvre, en rimes 
octaves, est dédiée à Cosme II, grand-doc de 
Toscane. 

MaztucbelU, ScrUtwri d'IMith - MVDgltore • itibêh^ 
th€ca Siaiia* 



305 



BALLOIS — BÂLM£ 



SOA 



^RÂi«LOis {ltmis-Jos^h-Philippe)f pubii- 
dsle, né à Périgaeax (Dordogne) en 1778, 
mort à Paris le 4 décembre 1803. H publia à 
Bordeaux un joaroal plein de saines idées et de 
patrioliflme (f Observateur de la Dordogne), 
£n 1798 y son compatriote Laroarque, nommé 
ambassadeur en Suède, le choisit pour son secré- 
taire; mais le Directoire reftisa d'i^iouTer ce 
choix. Ballois, désespéré de cet acte dligustice, 
tenta de se tuer; mais il se manqua, et continua 
d'écrire. Au 18 brumaire, son journal M sup- 
primé; alors Baflois s'occupa d'économie po- 
Htjqne , et fonda les Annales de statistique 
Jhmçaise el étrangère ; Paris, 1802-1804, 8 toI. 
in-8«. Balloisa été l'éditeur de la lettre du che- 
Taiier Sindair sur Yagriculture, les finances, 
les statistiques de longévité^ svMe d'un c^fterçu 
sur les sources du revenu public; 1802, in-8^. 
Homme membre de l'Académie de Bordeaux , il 
'rôt à Paris où il mourut des suites de sa blessure. 

le Bat, Sncfclcp, de la France, — Qnérwd, Franeê 
ttUéram, 

BAUiOH ( Louise-Blanche-Thérèse Perru" 
card DE ), fondatrice des Bernardines réformées, 
naquit en 1591 , au chAtean de Vanclie en Sa- 
fwe , et mourut le 14 décembre 1668, au mo- 
nastère de Seyssel. EUe entra fort jeune au cou> 
'veat de Salnte-Catherine^ur-Annecy , et en en- 
treprit la réforme sous la direction de saint 
François de Sales. Ole fit introduire sa non- 
▼dle discipline h Saint-Jean-de-Maurienne , à 
Grenoble, à Seyssd, à Vienne, à Lyon, et dans 
d'antres monastères. Ses constitutions ibrent 
a p p rouv é es à Rome en 1631. Ses oeuvres de 
piété ont été imprimées par le P. Grossi, de 
rOratoire; Paris, 1700, m-8^ 

Fié dt la mère Ballon , en tête de set iXuvret, par 
Je P. Groast. 

* EALLOiTFPEArx (Gcorge d'), bailli d.*Ecb- 
temach, conseiller du roi au conseil proyin- 
cial de Luxembourg, antiquaire lorrain , Tirait ; 
dans la première moitié du dix-huitième siècle. 
On a de lui : Réponse aux Observations de 
M, Galland sur les explications de quelques, 
médaillons de Tetricus le père et d'autres; 
Luxembourg, 1702, in*8*, et dans les Opéra 
selecta âtUndonm, Y. R. 

D. Calnet, BlNiotA. de Lorraine, p. 7B. — Adelong, 
SvppUneotà JOdier, Mlçemetne$ GetekHen-Uxicon. 

* BALLrB, député à l'assemblée législative 
par le département de la Somme, n était notaire 
et juge de paix lors de l'élection. Ballue ne monta 
qu'une seule fois à la tribune, le 26 août 1792, 
pour déclarer qu'il avait écrit à la commune de 
Paris que pinceurs de ses collègues , apparte- 
nant an parti royaliste, avaient demandé des 
passe-ports pour se rendre dans les départe- 
ments infectés d'aristocratie; l'assemblée ap- 
prouva sa conduite. Depuis ce moment, Ballue 
ne reparut plus sur la scène politique. 

Le Bat, Sne^dopédêe de la France. 

* BAliLVBBCA , peintre espagnol , vivait dana 
9 «eot»^ moitié dn dix-Mptième siècle. Il fit en 



1695,pour le couvent de las BaronesasàMaànd, 
une copie du Christ de Burgos. Les œuvres de ce 
peintre, que l'on voyait encore au commencement 
de ce sîède, n'étaient pas dépourvues démérite. 

Nagier, Nenet jiUgemebMt Kûnstler''LexUon. — QoU* 
Uel, Didionnaire de$ Peintre$,etpaçnoiM. 

*BALLT l Victor), médecin français, mem- 
bre de l'Académie de médecine , né à Beaurepaire 
(Isère) vers la fin du dix-huitième siècle, n fit 
partie de l'expédition de Saint-Domingue, en 
qualité de chef du service de santé; et lorsque 
la fièvre jaune exerça ses ravages sur la mîd- 
heureuse Barcdone en 1621, il ftit un des mé- 
decins français qui se dévouèrent pour s'opposer 
à ce fléau. On a de lui : Histoire de la fièvre 
Jaune observée en Espagne, et particulière" 
ment en Catalogne, dans Vannée 1821 ; in-8% 
1623 : MM. François et Pariset, ses collègues, 
ont pris part à la rédaction de cet ouvrage; — 
Coup d^ceil sur f histoire de la gymnastique; 
Paris, 1817, in-8^; — Rapport au conseil su- 
périeur sur la fièvre Jaune; Paris, Didot, 1824 ; 

— Dtf tffphusd^ Amérique; Paris, Smith, 1814; 

— Mémoire sur les forces vitales; — Obser- 

vations sur le scorbut; — Mémoires, publiés 

dans la Revue encyclopédique (1819), la ite- 

vue médicale (1820) et la Gazette des hôpitaux 

(1849) ; en outre, deux éditions nouvelles , trè»- 

angméntées, dn Formulaire magistral, etc., de 

Cadet de Gassicourt. 

Le Bas, Enq/elap, de la France, — Qaérard, la France 
littéraire. 

BALLTET (^mifumwe/), antiquaire, évéqne 

et consul de France à Bagdad, né en 1700 À 

Mamay (Franche-Comté), mort à Bagdad, de 

la peste, en 1773. H avait été d'abord religieux 

carme-déchaussé. On a de lui un compte-rendu, 

écrit en latin, de sa mission, adressé sous forme 

de lettre au pape Benoit XIV; Rome, 1754. On 

y trouve des détails intéressants sur les peuples 

de l'Asie occidentale. B y avait à la bibUothèque 

du duc d'Orléans le journal des voyages de Bal- 

lyet, d'où d'AnvOle a extrait la Description 

iun monument de sculpture découvert dans 

une montagne. 

Qaérard . la France lUtéraire. 

BALMB (Clttude'Denis), médecin français, 
né au Puy-en-Vâay le 24 janvier 1742, mort le 
29 novonfare 1805. Après avoir étudié À Mont- 
pellier et à Paris, il s'établit comme praticien 
dans sa ville natale, où il exerça jusqu'à sa mort. 
11 collabora au JourA'al de Médecine de Paris 
depuis 1768 jusqu'en 1790. On a de lui : Disser- 
tation sur le suicide, i7S9, in-8<^ ; -^ Jlfémoi- 
res de médecine pratique sur les ^forts; le 
Puy, 1791, hi-12; —Recherches diététiques 
du médecin patriote sur la santé et sur les 
maladies observées dans les séminaires , pen- 
sionnats, etc.; le Puy, 1791, in-12; — Ré- 
flexions sur le traitement de la petite vérole ; 
le Puy, 1761, in-12; — Considérations cliniques 
sur les rechutes; le Puy, 1797, in-12; — Ré- 
clamations importantes sur les médecins ac- 



307 



BALME — BALOCHI 



308 



cusés d'irréligUm, et sur Ut nourricei mer- 
eenairei ; le Puy, 1304, in-8^ 

Qnérard, /a FrwUê lUtirairê, 

* BALMB (Henri de), et non d« Palma, u^ 

Tant franciscain , natif de la Bahne ( Isère), mort 
le 23 février 1439. On a de Ini un livre de tliëo- 
logie mystique, commençant par ces mots : Vix 
Sion Ingent, et qu*on a attrUmé à saint Bon»- 
Tentnre; il se troaye parmi les opuscules de ce 
dernier. Ce lÎTre existait autrefois, sons le titrede 
Triplici Via ad Sapientiam , parmi les manos* 
ciits de la inbliotii^pie de Saint-Victor de Paris. 
II y avait à la bibliothèque Pauline de Leipzig 
d^autres traités mystiques qui portaient aussi 
son nom, et qui, à cause de leurs divers titres, 
de Imitatione ChrisH , de Compunctione, de 
interna consolatione , semblent présenter une 
grande ressemidance avec les opuscules attribués 
à Thomas à Kempis. 

OudlD, Corn, de Script. Eeeles,, t. S, eoL tl41-lMl. — 
Waddlog , Jnnalet mlnomm, L IV. 

*BALMfts {Jacques'Lueien) , publidste et 
pbflosophe espagnol, né à Vkh en Catalogne 
le 28 août 1810, mort le 9 jufllet 1348. 11 ensei- 
gna quelque temps les matbématiqttes ao col- 
lège de sa ville natale , ftit exilé sous la régence 
d'Espartero, et fonda en 1844, à Madrid, un jour- 
nal politique hebdomadaire, intitulé El Penser 
mientas de la Nacion , org^me du parti religieux 
et monarchique. On a de lui : Observacianes 
sociales , polUicas y econon^eas solfre los bie^ 
nés del Clero; Yich, 1840 ; — Consideraciones 
poMicas sobre la situacion de Espana; Bar- 
celona, 1840; ^ Maximas de son Francisco 
de Sales paroiodos los dios del anno^ la He- 
ligion demosirada al alcance de los ninos; 
Baicelona, 1846, 1 vol. in-3''; — el Criterio; 
Barcelona, 1845, in-3*; traduit en français sous 
le titre de FArt d'arriver au vrai^ un vol., I8dl; 
— EserUos politicoSf 1 voL in-4''; Filoso- 
phia /undamental; Barcelona, 1846, 4 vol. 
in-8° ; traduite en français, 3 vol., 1852 ; — Curso 
defilosofia elemental ;yiadndy 1837 ; — PioIX, 
Madrid et Paris; fai-8°; — el Protestantismo 
comparado con el catohcismo en sus relacio- 
nes con la dvilisacion europea; 3 vol. in-8*'; 
Madrid, 1843. C'est le principal ouvrage de l'ai>- 
teur. 

DoD Antonio Soler, Bioçrt^kUt del doetar. D, J, Aol» 
me*.— Garcia de lot Saotoa* f^ida de Balme*, — D. B. de 
Cordoba , Nodcia hittorico-literaria del doetor. D. J. 
Balmet, Revitta kispano eemericana- — A. de BbndM- 
Ralta , Jacquet Balmis, êavieei$e9 cmvrao^, lo-4«. 

* PALMÉS (François-Xaaier), cUnûipende 
la coor d'Espagne, vivait an commencement du 
dix-neuvième siècle. Il parooufut en 1803 lea 
colonies espagnoles pour y répandre les hinafaito 
de la vacdne. Il consacra un an tout entier à 
ce pèlerinage, passant par les Canaries, Porto- 
Riooo, Caraocas, les Oes Philippin^ , la Chine, 
Samte-Hélène, etc. Au mffiea de ses travaux 
Incessants, il trouva encore le moyen d'étudier 
les plantes les plus rares de la Chine; il en dressa 



un album de dessins coloriés, qnH déposa en 
1316 à la bibliothèqnd du musée de Madrid. On 
ade lui un petit ouvrage sur les propriétés an- 
tîsffphilitiques de Pagava et du b^onia, tra- 
duit en italien (Rome, 1795, m-3''). 

Roce, New BiograplUcal INcCionorf. 

* BALMOVT (la oomtasse nn SAINT-), auteur 
tragique, vivait dans k seconde moitié du dix- 
septième siècle. EUe était d'une Ulustre famille 
de Lorraine, et se fit remarquer de bonne heare 
par ce caractère fortement trempé, particulier 
anx femmes dn pays qui vit naître Jeanne d'Arc 
Aussi bien reeherchail-elle volontiers les exer- 
ciees virils. Pendant que son mari, le comte de 
Saint-Batanont, suivait le duo de Lorraine à la 
guerre, et ^'elle vivait retirée àla campagne, un 
officier de cavalerie, en ganiison sur ses terres, 
loi fit un ontrage; cUe lui eavoya aussUAt ua 
cartel signé le chevalier de Saint- Balmont , 
dans lequel celui-ci se déclarait décidé à venger 
sa belle-sœnr. L'officier accepta le défi. La eoBii- 
tesse vint an rendei-vous, en habK d'heonae. 
£Uedésarmarofflcier,etloldit: «C'est une fomne 
qui vous rend votre épée, monsieur, et non In 
chevalier de Saint-Batanont. Ayez déaonoais plus 
de considération poor les prières des dames. » 
L'officier fut si oonfiis de cette aventure, qu'oui 
ne le revit pins ensuite. La comtesse de Sain** 
Bafanont ne s'en est pas tenue à ce drame en ac- 
tion; on a d'elle : tel Jumeaux martyrs^ on 
Mare et Marcelin^ tragédie composée en quime 
jours, et imprimée en 1650. Y. R. 

DicUoimaUre dee/emmet cHébreê. — Bi^ grmpM e wrt- 
tertelle dM femmes eéUbres. - BiHMàé^im du Théâtre, 
t S, p. 86. - Histoire littéraire de* femmes savantes, 
1. 1. p. 401. ~ Adelung, Sapplément A JOclier, jiUgeme^ 
RM CelehrUtt'Lexicûn. 

* BALii A TES ( Henri ) , poète écossais , né à 
Kirkaldy en 1520, mort à Edimbourg en 1579. 
se déclara hautement de la religion protestante, 
et fut en 1564 un des complices du meurtre du 
cardinal Beaton, et, en conséquence, accusé de 
trahison et excommunié. Il resta longtemps 
exilé en France; mais il fut rappelé plus tard, 
car il fut nommé en 1563, par le collée de jus- 
tice, membre de la commission de révision du 
livre de discipline. On a de lui : t/ie Coi\fession. 
of Faith; Edimbourg, 1584, in-8°; — un poème 
commençant ainsi : QaUandis all^ ferff and 
coll..., publié dans le second volume de la col- 
lection Ramsay. 

Mackentle, LUfu ^ eeoSek wrtterâg — Irvlit, i tte m 
0/ scotch poets, 

BALOCBi OU BAiJLOCO (Louis)^ poêtc et ju- 
risconsulte italien, né à VerceH en 1766, mort 
à Paris, do choléra, le 23 avril 1832. H étudia le 
droit à Pise, et quitta bientét le barreau pour les 
Muses. En 1802, lors de la réunion du Piémont 
à la France , il vint s'établir i^ Paris, où il tra- 
vailla pour lethéâtre italien. On a de Ini : i/ Merto 
délie Donne f traduction italienne dn poème 
de Legouvé; Paris, 1602, in-lS; — i Vkiuosi 
ambulanti, dramma giocoso in duo atti; Pa- 



309 



fiALOCHI — BALSAMINO 



310 



ris, 1807, in-8* ; — en société avec M. Soumet, le 
Siège de Corinthe, tragédie lyri<iue en 3 actes; 
Paris, 1816, in-8*; — Cantata per Vitlustre 
nascita di Sua AUezza il duca di Bordeaux; 
Paris, 1820, in-S*"; — il Viaggio a Reims, 
dramma giocoso in unatto, composta per Vin- 
mronazione di 5. M. Carlo X, ital. et franc.; 
Paris, 1825, în-8"; — avec M. Jouy : Moïse, 
grand opéra âi 4 actes; Paris, 1827, in-S"*; — 
Roberto il Dîavolo, imité de Robert le Diable 
de Meyerbeer. Ha fait, en outre , les paroles et 
la musique de plusieurs romances , cavatines, 
cantates, etc. 

Tlpaldo , Biografia degll ttaliani Ulustri, etc. 

;balo«h (Janos), député hongrois, né en 
1800, dans le comitat de Barsli. H figura, à partir 
de 1825, enqualitéded^tédececomitat et de 
celui de Komom, dans toutes les diètes de Hon- 
grie , et fit constamment partie de l'opposition. 
Aussi bien défendit-il avec énergie les droits du 
peuple contre la noblesse, ce qui fut Toccasion 
d'un duel entre lui et Zichy, député de Pesth. A 
une autre époque , il s'acquit une grande popula- 
rité en faisant siennes les paroles prononcées en 
pleine diète par Nicolas Wesselényi, déclaré, 
pour ce fait , coupable de haute tratiison et privé 
de sa liberté. Balogb resta membre de la diète 
malgré les instances du pouvoir pour Ten faire 
exclure. Repoussé ensuite, lors d'une demande 
d'emploi au gouvernement qu'il avait combattu, 
il rentra dans l'opposition; et, après 1848, il sié- 
gea à l'extrême gauche. On l'a accusé, sans preu- 
ves , d'avoir trempé dans le meurtre du comte 
de Lamberg. On lui doit cette justice que, soit 
à l'armée, soit dans ses fonctions de commissaire 
chil , n servit énergiquemcnt la cause de la oa- 
tiooalité hongroise. Et lorsqu'elle fut perdue, il 
gagna, avec Kossuth, le territoire turc. 

ConttrsaUoM' Lexicon. 

*BALO€H DE ŒSA ( Pierre) , orateur hon- 
grois, né au milieu du dix-huitième siècle , mort 
en 1816. n Alt une des sommités du parlement 
liongrots de 1790 à 1791 , et 7 défendit avec ta- 
lent et fermeté les droits des protestants. Dès 
rftge de vingt-trois ans il était mêlé aux affaires 
publiques , et occupait les postes les plus impor- 
tants. En 1789 , il devint inspecteur général des 
communions protestantes d'Augsbourg. Plus 
tard, il s'asseyait à la chambre législative, et y 
recommandait avec talent, comme orateur, la 
tolérance mutuelle pour les opinions religieuses. 
Lors do synode de 1791, établi dans le but d'ar- 
ranger les affaires des protestants en Hongrie, 
il déclina la présidence en faveur de Ladislas de 
Pronay , doyen d'Age, dont il reconnaissait d'ail- 
leors le mérite. 

KlMh. BpUàaiamimm s 9tAht ftlSj — Feratia piœ 
wtewtorUB ExetU, Dni Pvtr, Balo§h, etc.; — Bnch et 
Gniber« ÂUgenuku Enegclopàdi», etc. 

*BAi.os (Fîersès), hérésiarque, vivait an 
quatorzième siècle. Il étudia d'alx>rd la rhétori- 
que el la théologie dans un monastère de la 
hante Arménie, ensuite auprès d'un mission- 



naire romain venu dans cette contrée. Après 
avoir acquis les connaissances nécessaires, em- 
brassé le rit catholique, et avoir été sacré 
évèque d'Ormy, JSalon adopta les maximes des 
anabaptistes , excita de grandb troubles dans 
toute l'Arménie, et se sauva en 1341 à Avi- 
gnon, auprès du pape : là, il forma un parti, 
accusa r^ise arménienne de 117 articles d'hé- 
ré«e, et donna lieu à la tenue d'un concile à Sis 
en 1342. Balon , toiyoars poussé par les mission- 
naires, continua à aigrir les esprits , et empêcha 
k réunion des deux églises. U resta en Europe 
jusqu'à sa mort. On a de lui : un Abrégé Als- 
torique des rois , des patriarches de FAT' 
ménie depuis leur origine jusqu'à tan 1370 ; 
^ une tradoctioa, en arménien, des Vies des 
papes et des empereurs, écrites par le frère 
Polac-Martin et par Jacques Gaatan. Le traduc- 
teur a intercalé dans l'ouvrage les Vies des 
princes rupéniens. 

lUcbard , Biblioth» iocrée. 
*BALOUFBAir OU BALOUPPETBAU (/OC- 

ques) , fameuK chevalier d'industrie, né à Saint- 
Jean-d'Angely vers hi fin du seiilème siècle, 
mort en 1628. U était fils d'un avocat au parie- 
ment de Bordeaux. Dès sa jeunesse 11 maidfesta 
l'esprit d'intrigue, et se fitoonnaltrepar des aven- 
tures scandaleuses, n parut dans le monde tan- 
tôt sous le nom de baron de Samt-Angel , tan- 
tôt sous le nom de baron de Sainte-Foy. Il 
courut dans différents pays , où il fit beaucoup 
de dupes et épousa plusieurs femmes. Empri- 
sonné à DQon, Il parvint à s'évader, et se réfugia à 
Bruxelles. De là il vint à Paris, où il dénonça une 
prétendue conspiration, ce qui lui rapporta deux 
oentaécus du roi de France et deux mille livres du 
gouvernement anglais , qui les lui fit compter à 
son passage à Londres. Ce héros d'escroquerie 
étant revenu en France pour y mener grand 
tram , fut reconnu et pendu, après avoir subi la 

peine de la torture. 

Oolllonnet-Merville. Beektrckêi sur SaM^êon-itÂn- 
çêl^. — Mercure de France, t XII. 

* BALSAMiRA (Caméi/e), célèbre cantatrice 
italienne, née à BGlan vers la fin du dix-hui- 
tièroe siècle, morte le 9 août 1810. Douée d'une 
sensibilité profonde, d'une très4)ell6 voix de 
contralto, et possédant une vocalisation parfaite, 
elle fut accueillie avec enthousiasme partout où 
elle se fit entendre. Vers 1607, elle fot engagée 
comme première cantatrice à la cour du prince 
Eugène, vice-roi dltalie. Appelée à Paris à l'oo- 
casion du mariage de Napoléon Bonaparte avec 
Marie-Louise, archiiiuchesse d'Autriche, elle fht 
surprise, par un temps affreux, sur le mont Cé- 
nis; sa santé en fut dérangée, le mal empira, et 
elle ne revint à Milan que pour y mourir. 

Fétis, Biographie universeUe des Musiciens. 

^BALSAMiHO {Simon), poëte tragique ita« 
lien, natif de Saint-Marc, vivait dans la seconde 
moitié du seizième siècle. On a de lui : la Perlag 
in rima libéra; Venise, 1596, m-8*. 

liazxttClieUl, ScriUori d'Itaikh 



311 



BALSAMO - BALTADJl 



S19 



BALSAMO <m BALSAMORB (Tgnace) , jésuite 
italien, né dans la Fouille en 1543, mort le 
2 octobre 1618. n servit pendant trente-cinq ans 
les intérêts de son ordre, et ses supérieurs rem- 
ployèrent dans plus d'une mission délicate. On 
a de lui (en italien) : Instruction sur laper-- 
fectkm religieuse^ et sur la vraie méthode de 
prier et de méditer; Cologne, 1611, in- 12. Cet* 
opuscule a été traduit en latin. 

MtzzoelieUI. Serittùrt d'itaiia. 

BALSAMO (Ignace), jésuite, Datif de Mes- 
sine, mort dans cette TiUe en 1659. On a -de lui : 
Lettera di Nostra Signera alla città di Mes- 
sina; canzone; Messine, 1653, in-i" ; — Jfor- 
tirio d€ santi Placido e compagni ; canzone 
e rime; Messine, 1653, in•4^ 

On Ta confondu «jnelquefois arec Laurent 
Balsamo, poète sOiden, natif de Païenne, et au- 
teur des Cansoni sacre et des Octaves insérées 

dans les Muse Siciliane; Païenne, 1653, tn-12. 
Mongttore, BibliotM. Sieula. — MaisncbelU, Serittorî 
érnaiia. 

BALSAMO (Joseph), Voy> CAcuoraio. 

*BALSAMO(/«t^inien), théologien italien, 
natif de Messine , mort en 1670. n devint cha- 
noine et chantre de la cathédrale de sa ville na- 
tale, puis commissaire de l'inquisition en Sicile. 
On a de lui :, IHscorso sopra favorita lettera 
délia S. Vergine , seritta aUa città di Mes- 
sina; Messine, 1646, in-4". 

Mazzochcill, SerittoH d'Italia. 

BALSAMO (l'abbé Paul), agronome italien, 
né à Termini ( Sicile) le 7 mars 1763, mort à Pa- 
ïenne en 1818. n était professeur d'agriculture 
à l'université de Palerme , et. jouissait des béné- 
fices d'une riche abbaye. H fut envoyé par le gou- 
vernement de Naples en Lombardie, en France et 
en An^eterre, où il se lia avec Arthui Young, le 
rédacteur des Annales d^ Agriculture. H proposa 
d'importantes réformes financières,qui furent pour 
la plupart adoptées par le roi, qui nomma Balsamo 
son bibliothécaire. Ses écrits agronomiques, la 
plupart insérés dans les A nnales d'agriculture, 
ont poui^tret il Constante vile prezzodi generi 
non dénota e non cagiona richezza e prospé- 
rité nello Stato; — lo Spendersi del denaro in 
unpaese, quali utili effettiproduca nelpaese 
medesimo; — gli Interessi nazionali e lagius- 
tizia rîchiedono che non si awilisca il valore 
délia moneta; — Diligenze e pratiche per- 
ché H vini regger possono alla navigazione 
ed alla lungua conservazione ; — Sopra la 
birra, il sidro e Vidromele ; — Pensieri sopra 
Vagricoltura di Sicilia; --Sopra finfluenza 
délie scienze nel miglioramento délie arti; — 
Sopra il piacere delF agricoltura, memmia 
di A, Young; tradotta dalV inglese; — So- 
pra il dazji relativamente air agricoltura ed 
alla richezza nazionale; — la Sentenza del 
villano; — il VillanofilosoJo.— TJpaldo n'in- 
dique pas la date de ces publications. 

Ttpildo, BioçrapMa deçU lUUiani iUuêtH del se- 
coh xruL 



BALSAMOK (ThéodcTe), canoniste grec, pa- 
triarche d'Antioche, né à Constantinople vers le 
milieu du douzième siècle, mort en 1204. H fut 
nommé chancelier et bibliothécaire de Sainte- 
Sophie; on le regarde comme le plus habile ca- 
noniste qu'aient eu les Grecs. Sies ouvrages sont 
empreints d'une grande animosité contre les 
Latins. Le plus important est un commentaire 
sur les canons des apâtres et des sept conciles 
oecuméniques, sur le code de l'Église d'Afrique 
(réponses à soixante-quatre questions canoni- 
ques de Marc, patriaithe d'Alexandrie), etc.| 
Oxford , 1692 , in-fol. On a encore de hd : 
Commentaire sur le Ncmocanon de Photius; 
Oxford, 1615, in4* ; — un Recueil de consti- 
tutions ecclésiastiques , avec des notes de Leun- 
davius et de Fabrot, publié sous le titre : Par 
ralitla. 

Leonctefios , Jm grmethnmaïufm. — Cotelle^ Jfon»- 
menta BeeUiim. 

*BALSABATI (Jeon-Guy) , médecin hon- 
grois, né à Dombegyhaza en 1529, mort le 7 
avril 1575. On a de lui: AKereoztyeni Vallas 
Agazatenak vaevid summaia; Pesth, 1571, 
in-8^; — De remediis pestis prophylacticis , 
1564. 

Horanyl. M«mor, Btmçar, 

;balsbb (George- Frédéric -Guillaume), 
médecin allemand, né à Giessen en 1780. n 
devint médecin et chirurgien à Giessen en 1801, et 
professeur de médecine en 1803. On a de lui : 
IHssertatio inauguralis,sistens primas lineas 
syttenuitis scientiss mcdicx, 1801, in-4®; ou- 
vrage conçu dans les idées de ScheUing. 

CalUten, Medieinitehet Sehriftsieller-Lexiam. 

* B ALSEB ( Jean-Christophe ) , jurisconsulte 
allemand, né le 31 janvier 1710 , moit le 14 juin 
1750. n étudia à Giessen, sa ville natale, et y 
devint professeur de droit. On a de lui : IHss, 
inaug,depomastupri; Giessen, 1736, in^*; 
— Disquiss. de libertate religionis, qua Joh. 
Pétri Bannit», prof, Wurzeb,, doetrina de 
tolerantia diversarum religionum in eodem 
territorio ad rationes et Imperii R, G. le- 
ges expensa rtfellitur; ibid., 1738, iii-4*. La 
liste complète de ses ceuvres se trouve dans 
Adelung. 

AdelQDgjSappl. k JScher, Mlgtm, GelêkrUn'Legteon. 

*BALSBT (Christophe), médecin danois, né 
le 16 janvier 1628, mort en 1693. Après ses 
premières études, il voyagea à l'étranger, et se 
fit recevoir docteur en roédedne à Utrecht. On 
a de lui : Disputatio inauguralis de nepAii- 
rkfe,1658,in-4*. 

Nyerap et Krtft. Mntindaiçi tÀtttraiitr^JMrieon, 

* BALTADJl (Mohammed), grand vizir de 
l'empire ottoman, né vers le milieu du dix-sep- 
tième siècle , mort à Lemnos en 1712. H com- 
mença par appartem'r au corps des baltadjis 
ou licteurs qui marchaient en têfe du cortège du 
sultan. S'étant attiré la confiance de son maître, fl 
arriva au grand viziriat. C'est en cette qualité < 



318 



BALTADJl — BALTAZARUSI 



814 



qail commanda Tannëe destinée à s'allier ayec 
Charies xn de Suède contre Pierre le Grand. H 
commença par envelopper les Russes snr les 
bords du Prntfa ; et Ton ne comprend pas 
que le Tfzir, cédant aux suggestions de Cathe- 
rine, ait signé le traité de paix de Falezi, qui 
lui faisait ;perdjne tous les fruits de son luilâe 
stratégie. Charies Xn lui reprochait avec co- 
lère de ne point s'être saisi du czar : « Si j'a- 
vais pris le czar, répondit Baltadji, qui aurait « 
gonyenié ses États ?.. H n'est pas bon que les 
souYerains quittent leurs royaumes! » Charles 
ftit si piqué de l'allusion , qu'à déchira d'un coup 
d'^teron la robe du yizir; et, plus tard, lorsqu'il 
connut les clauses du traité, il accusa de trahi- 
son Balûi4iî» <I<ù fut exilé à Lemnos, où il mou- 
rut H y fîit enterré près du fameux poète mys- 
tique Misri-Eflendi. 

HimiBer, BiiMrede PEmpin ottosiaii. — Voltaire, 
atsMrê de CAarUs XII, 

«BALTARD (Louis-Pierre) ^ architecte et 
graveur, né à Paris le 9 Juillet 1765, mort le 22 
janvier 1846. H se livra d'abord à l'étude du 
paysage, et c'est dans ce but qu'Q entreprit de 
parcourir lltalie. La vue des admirables mo- 
numents qui couvrent la terre classique des 
arts modifia sa vocation; parti paysagiste, U re- 
vint4iichitecte, et fut dirigé dans cette nouvelle 
voie par Peyre, le célèbre architecte du théâtre 
de rodéon. Nommé architecte du Panthéon et 
des prisons de Paris, il construisit les Chapelles 
des maisons de détention de Saint-Lazare et 
de Sa/Me-Pélagiê. H âeva vers 1820, sur le 
boulevaid Baumarchais, un vaste grenier à sel 
ffù 9at démoli peu d'annéesaprès, pour faire place 
à des habitations particulières. H a fourni les 
plans et presque achevé la constructi<m du 
grand jMilate de Justice àetyon^ fondé en 1834. 
Enfin, à l'époque de sa mort, il était membre du 
conseil des bâtiments civils et du conseil des 
travaux publics ; il professait à l'École des beaux- 
arts depuis 1818. Malgré ces nombreux travaux, 
Baltard trouva dans sa longue carrière le temps 
de graver, tant pour ses propres ouvrages que 
pour d'autres publications, une multitude de 
planches à l'eau-forte , au burin ou à Vaqua- 
tinta, avec une habileté, une hardiesse égales , 
et une pureté de dessfai supérieure à celles du 
fameux Piranesi. 

Les principaux ouvrages' de Baltard sont : 
Paris et ses monuments^ dessinés et gravés au 
burin, 2 vol. in-fol., 1803, texte par Amaury 
Duval ; — Écouen, Saint-Cloud et Fontaine- 
bleau , in-fol. , faisant suite à l'ouvrage précé- 
dent ; — Planches pour le Voyage dans la 
basse et la haute Egypte^ par Vivant Denon ; 
Paris, Didot, in-fol.. 1802; — Voyage pittores- 
que dans les Alpes, suivi tTun recueil de 
vues des monuments antiques de Rome, 48 
pi. à Vaqua-tinta, précédées de lettres adres- 
sées à Perder, 1806, m-4'' ; — la Colonne de 
la grande armée, 145 pi. grand b-fol.; Calco* 



graphie du Musée, 1810; — Planches pour le 
Voyage en Espagne du comte Al, de La Borde, 
2 vol. in-fol. ; — Athenxum , journal d'art , 
texte et planches, par Baltard; — Planches 
pour Antiquités de la Nubie, par F.-C. Gau, 
in-fol., 1821-1827 ; — Planches pour le Voyage à 
l* Oasis de Thèbes, par F. CaiBiaud , in-fol., 
1822; — Architectonographie des prisons, 
in-fol. , 1829; — Grand prix d'architecture ; 
projets couronnés par l'Académie royale de 
France, gravés et publiés par L.-T. Vaudoyer 
et L.-P. Baltard; Paris, 1834, hi-fol. : cet ou- 
vrage est continué par Victor Baltard ; — Pro- 
jet d'orangerie et de Jardin d'hiver pour Va- 
chèrement de la place du Louvre; — Mé- 
moires et plans pour les eTnbellissements de 
la ville de Lyon, etc., etc. 

Baltard a gravé avec un ^$^1 succès des 
siyets historiques , et n'ayant aucun rapport 
avec l'architecture , tels que Rebecca et Elié- 
zer, les Aveugles de Jéricho, et Saint Jean 
baptisant sur les bords du Jourdain, d'après 
Nicolas Poussin; U planches pour le traité de 
Charles Lebrun sur les rapports de la face hu- 
maine avec celle des animaux ; plusieurs por- 
traits , dont Napoléon, le Poussin , Jean Bul' 
tant, etc. Ernest Breton. 

Quérard, te Frnne* UUérair; 

JJbaltaed (Victor), architecte français, fils 
du précédent, est né à Paris en 1805. 11 rem- 
porta le grand prix de Rome en 1833. Nommé 
architecte du gouvernement et de la ville de 
Paris, il a exécuté-avec une rare intelligence les 
restaurations ou la décoration des églises Saint- 
Germain-des-Prés , SaintSeverin et Saint- 
Eustache, U a dirigé la construction du nouvel 
hôtel du Timbre; enfin, au moment où nous 
écrivons, ilestcfaai^ coiqointementavecM. Cal- 
let, de l'immense entreprise des halles cen- , 
traies, 

M. Victor BaKaid a continué la puMication 
des Grands prix ^architecture , commencée 
par son père; il est auteur d'une splendide Mo- 
nographie de la villa Medicis, in-fol, 1847; 
enfin , c'est lui qui a dessiné d'après nature les 
bdles et nombreuses planches qui accompa- 
gnent un ouvrage aussi remarquaÛe par le fond 
que par ea magnifique exécution, imprimé par 
les soins de M. le duc de Luynes, les Recher- 
ches sur les monuments de V histoire des Nor- 
mands et de la maison de Souabe dans l'I- 
talie méridionale, par A. Huillard-Brâiolles; 
Paris, hi-fol., 1844. E. B— n. 

BALTAZAEiNl, dit Bcoujoyeulx , musicien 
italien, vivait au milieu du seizième siècle. La 
reine Catherine de Médids l'avait fait venir du 
Piémont , et l'avait nommé son premier valet de 
chambre, sous Henri m; il iht intendant de la 
musique et ordonnateur des fêtes de la cour. 
On trouve le détail de l'une de ces fêtes dans 
un écrit intitulé Ballet comique de la royne, 
fait aux nopces de M. le duc de Joyeuse et de 



815 



BALTAZARna - BALTIMORE 



316 



mademoUêlU dé Vauiemont{ Paris, 1582 , 

FéUt, Bioffra^hie wUverteUê des MutieUm, 

*BkiTUK(Suen ), théoloipen suédois, né en 

1713, mort le 19 novembre 1760. H étadia à 

Upsal , y acquit ses degrés, et devint pins tard 

prévôt de la cathédrale de WexisB. On a de lai, 

entre antres ouvrages : Vàr fràtsares, Jesu 

ChrisH historia, Wexiœ et Stockholm, 1755- 

1760. 

Gezelliu, Bioçraf. Lexleon, — Adelanir. Supplément 
à JOcber, AUgemeinei Gelêhrten-Lexieon, 

BALTHâSAR {BelcMotior ), roi de Baby- 
lone, contemporain deCyrus, paratt avoir ré- 
gné de 554 à 538 avant J.-C., et être le même 
que le personnage désigné par Bérose sons le 
nom de Laborosoarchod, et par Ahydène sons 
le nom de Laborossoarcbns ; d'autres auteurs 
ont reconnu en lui Nabonnède. Rien de plus 
oommon, pour ce qui concerne les monarques 
orientaux, que œs confusions de noms prove- 
nant sans doute de la diversité de prononcia- 
tion , même dans les langues orientales qui 
avaient entre elles le plus d'affinité. Lliistoire 
de rinfortune de Balthazar est rapportée an cin- 
quième chapitre du livre de Daniel. Dans un 
grand festin qu'il donnait à sa cour, ce prince 
fit apporter, pour les faire servir à ses orgies, 
les vases sacrés que son aïeul Nabncbodonosor 
avait enlevés du temple de Jérusalem. En ce 
moment une main miraculeuse l\it aperçue tra- 
çant sur un mur de la salle du festin des carac- 
tères que ne purent lire les sages de Babylone, 
appelés aussitôt par le monarque épouvanté. 
Sur ravis de la reine, qu'on croit être, non l'é- 
pouse de Balthazar, mais son aïeule Nitocris, 
veuve de Nabuchodonosor, le prophète Daniel fut 
appelé , et déchiffra dès le premier coup d'ceil 
les caractères menaçants , soit qu'ils fussent d'une 
écriture étrangère, soit qu'ils fussent entrelacés 
en manière de chiffre. 11 les prononça Mené 
Thekel Phares , et les traduisit ainsi : Tes 
jours sont comptés : tuas été trouvé trop lé- 
ger dans ta balance , ton royaume est par- 
tagé. En cette nuit même, en effet, continue Da- 
niel, le roi fut mis à mort, et l'empire de Baby- 
lone tomba entre les mahis du roi des Perses , 
deux cent neuf ans après sa fondation par Na- 
booasser. [Enc. des g. du m. ] 

Daniel, VI. •» Hoefer, Hittoirê de to Babjfhtiie, daos 
laeoUeetioo de l'Univers ptUoretque. 

BALTHASAE (Àugustin db), jurisconsulte 
allemand, né à Greifswald ( Poméranie) en 1701 , 
mort à Wismar en 1779. Il étudia à léna, et 
devint membre du tribunal d'appel du roi de 
Suède à Wismar. Outre un grand nombre de 
dissertations, on a de lui : Apparalus diploma" 
tico^historicus. Tableau de toutes les lois gui 
servent à Fhistoire de la Poméranie et de 
nie de Rugen, etc.; Greifswald, 1730-1735, in- 
fol. ; — Tableau historique des tribunaux du 
duché de la Poméranie suédoise, etc. ; ibîd., 
1733-1737, 2 vol. in-fol. ; — De Origine, Statu 



ae Conditione hominum propriarum in Po- 
merania; ibid., 1735-1749; — Discours sur 
les avantages du temps présent, sous le rap- 
port du perfectionnement des sciences , spé- 
cialement de Pétude de l'histoire et du 
droit ;ïb\â., 1742, ln-4';— /tu ecclesiasticum 
pastorale: ibid., 1760-1763, 2 vol. in-fol. 

JOcher, ÂUgemeine» Gelêhrten-Lexieon, iTec le Sap- 
plément d'Adelang. 

BALTHASAE (Christophe), jurisconsulte 
fhmçais, né à YDleneuve-le-Roi en 1588, mort 
à Castres vers 1670. 11 fut avocat du roi à 
Auxerre. H publia plusieurs ouvrages , alhi de 
prouver la légitimité des droits de la France 
sur différents domaines de l'Espagne. Les titres 
de ces écrits sont : Traité des usurpations des 
rois d'Espagne sur la couronne de France, 
depuis Charles Vfîl; Paris, 1626, in-8», aug- 
menté d'un Discours des droits et prétentions 
des rois de France sur V Empire; réimprimé 
en 1647, in-4*, sons le titre de Justice des ar- 
mes du roi trés<hrétien contre le roi d^Es- 
pagne. 

LeIoDg , Bibliothiçw Mttoritue de im France, édit 
FoDtette. 

BALTBASAA (Jocques-Benri db), théologien 
protestant, vivait dans la première moitié du 
dix-huitième siède. H fbt surintendant général 
des élises de la Poméranie suédoise. On a de 
hii : Recueil défaits relatas à r histoire ec- 
clésiastique de Ut Poméranie; Greifswaki, 
1723-1725, ln-4«; — Val, ab Eiekstxdt Epi- 
tomeannalium Pomeranto; iMd., 1726, in-4*. 

JAcher, Âlloemeinès GetekrtSÊ^lMcieon, tTce le Snp- 
pléoeot d'Adelung. 

BALTBASAB (Joseph-Àntoinô'Féiise ns), 
jurisconsulte suisse, né à Loceme en 1737, 
mort en 1810. Il fbt président du oonseil muni- 
cipal de sa ville natale, et consacra tous ses loi- 
sirs à recoeilUr des matériaux pour l'histoire de 
son pays. Outre un grand nombre de noiiees 
insérées dans la Bibliotheoa Belvetica, de 
Haller, on a de lui : /)e Uelvetiorum Jurlbus 
circa sacra, traduit en français par M. Vlend; 
Lausanne, 1770, in-12; — Défense de GuU- 
Ittume Tell; 1760, in-8*; -— Muséum virorum 
iMcernatumfama et meritis Ulustrimm; La- 
came, 1777, in-4*. 

Biographie des Contemporains. 

BALTHASARi (Théodore), physicien aUe- 
mand, vivait vers la fin du dix-septième et au 
commencement du dix-liuitième siècle. 11 devînt 
professeur de mathématiques et de physique à 
Erlangen, et inventa en 1710 le microscope so- 
laire. Son ouvrage, où il donne les détails de 
cette invention , attribuée aussi à Lieberiiuhn , a 
pour titre : Mieromelrorum telescopiis et mi- 
croseopiis applicandorum varia structura et 
usu multiplia opusculum: Eriangen, 1710, 
in-8*. 

FiMber, GeschUkU der Physilu 

BALTIMORE (CccU, lord, baroB de C<i/9«rt), 
fondateur de la colonie du Maryland, mort en 



317 



BALTIMORE — BALTZ 



818 



1C76. Les Françate s'étaot emparés d*iui étabUs- 
sèment qoH aTsii fondé k Terre-Neuve, lord 
Baltimore obtint de Charies P' la concession de 
tout le territoire qui constitue aujourd'hui l*État 
de Harylaud. La charte de concessicMiy datée du 
20 juin 1633, est motivée sor ce qne lord Bal- 
timore anraH représenté le dessein qu*fl avait 
de oonvertiry à la morale et à la religion, les 
sanvages de cette partie de l'Âmériquei en y 
envoyant nne eolode. H est dit dans le même 
ade que le ooncessionnaire payera à la couronne , 
à la idte de Pâques de chaque année, une rede- 
vance de deux flèches indiennes (two Indian 
amnos)^ et le dnquiàme du produit des mines 
d*or et d'argent qd pourront être découvertes. 
En conséquence, une colonie composée de deux 
cents indivîdns, tous catholiques, entra, en février 
1634, dans la baie de Chesapeake; et, après 
avoir fait Tacquisition d'un village habité par des 
IndieBS , jeta les fondements de ce qui fut plus 
tard l'État de Maryland, ainsi appelé du nom de 
la reine Henriette-Marie, femme de Charles r^ 
La colonie prospéra tout d'abord; elle se donna 
un gDQveniancnt et une constitution. Mais cette 
prospérité fht troublée par l'antagonisme reli- 
gieux des habitants de la Virginie , et cette par- 
tie de TAmérique vit s'étendre chez elle les dis- 
sentnnents pvfbis sangjlants qni divisèrent la 
mère patrie. Mais tout se pacifia phis tard, et 
loid Batthnore vécut asses pour voir se réaliser 
les eq^ânnces qu'il avait conçues pour la colonie 
«pi'il avait fondée. 

Abtorf ^tJkê BriUaM PoiêmUm in Nortk Âvurica, 
from tké /Irtt dUeuivtry bg SebiutUtn Cabot, to thê 
peate o/ ITM. — Thé BrUUh emptn 1» ÂwieHeaj 
L»odtto , 1701. — Pmnf CiftIùpeeékL 

BALTiHORB ( Frédéric ) , voyageur aurais , 

mort le S septembre 1771 . fia vie Itat asses i^ée. 

Après on voyage quil lit en Orient en 1763 et 

1764, il perdit presque toute sa fortune, pour 

«vov séduH nne jeune An^aise du nom de miss 

Voodcock. Oette alblre attira smr lai une telle 

animadversion, quil s'expatria définitivement H 

se rendit d'abord à Florence, puis à Naples, oh 

fl mourut. Un fait asses curieux de la vie de ce 

Vnd, c'est qu'il fit une pension de 200 Bvres 

sterling m célèbre général corse PaoU. On a 

de hxd Baltimore: une description en aurais 

de son Yù9age en Orimit, publiée en 1767 : on 

7 trouve des oliservatioas sur la Turquie, sur 

la poésie orientale, etc.; — QimdUi poetica, 

eompoTûd in latine english and frtnch; 

Lottdies, 1769, fai-4^ 

Adcioag. SoppléBeat à JOflher, MIgtmMnet Gêtekt- 



. BALTOS, BALTBff OU SALTBKS (Pierre), 

li ei uhe hoDuidais, né à Anvers en 1540, mort 
cm 1579. n tauita la manière de Pierre BreugMi 
cCesceDa dans les mfaiiatures. Dans son tableau 
de SoM Jean prêchant dans U désert ^ on ne 
ne laase pas d'admirer, relativemeat à la peti- 
tesse des figures, le fini des personnages qui 
fannsal la mnltitudey et qui paraissent écooior 



rapôtre avec recodllement L'emperénr eut un 
jour la fantaisie de lui faire effacer saint Jean 
et de lui substituer un éléphant, afin de juger 
dans quelles proportions l'artiste exécuterait un 
animal aussi monstrueux près de personnages 
incomparablement plus petits. Balton s'en tira & 
merveiUe. Ce tableau est aujourd'hui dans la ga- 
lerie de Vienne. 

Floriilo, Geschlchte der Mattrei, U, 4M. 

BALTUS (ilean-François), écrivain ecclé- 
siastique, né à Metz le 8 Juin 1667, mort à Reims 
le 9 mars 1743. Il était de l'ordre des Jésuites, 
commença par professer les belles-lettres et l'É- 
criture sahite dans divers collèges, et tat enfin 
appelé à Rome, où on le chargea de V Index des 
Ibres écrits par les membres de hi société de Jé- 
sus. Après son retour en France, il ftat successi- 
vement recteur de plusieurs coUégev. On a de 
lui : Réponse à /'Histoire des Oracles de Fonte- 
nelle; Strasbourg, 1707 et 1709, hi-8«; — la 
Défense des Saints-Pères accusés de plato- 
nisme; Paris, 1711, m-4*; — la Religion 
chrétienne prouvée par r accomplissement 
des Prophéties; în-4% Paris, 1728; — Défense 
des prophéties de la Religion chrétienne; 
3 vol. in-12, 1737, etc.; — les Actes de saint 
Barlaam, tirés d'un manuscrit grec, avec deux 
discours, l'un de saint Basile, l'autre de saint 
Jean-Chrysostome; Dijon, 1720, in-12. — Senti- 
ment du P. Daltus sur le traité de la fai- 
blesse de Pesprit humain, de Huet, dans les 
Mémoires du P. Desmolcts. 

Richard . BibUmilhéquê ëaerée. 

BâLTVS (Jacques), historien, l^ère do pré- 
cédent, né à Mets le 31 janvier 1670,* mort 
dans sa ville natale en 1760. n était notah% et 
conseiOer écbevin à Metz. On a de lui : Annales 
de Mets, depuis l'an 1724 fndnsivement, pour 
servir de supplément aux preuves de V Histoire 
de Met% (Lamort), hi-4® de 369 pages, publié 
par Tabonillot en 1789 ; ces annales, utiles à 
consulter, vont jusqu'au 27 décembre 1755; — 
Journal de ce qui s* est fait à Metz au pas- 
sage de la reine (Ifarie Leconska, fille de Sta- 
nislas). 

* BALTZ (Théodore-Frédéric)t médecin al- 
lemand, né dans les environs de Berlin le 
15 janvier 1785. (On ignore s'il vit encore.) Il 
fût chirurgiea de régiment en 1806, et assista 
dans cette année à la batafile dléna. Plus tard, il 
vùit en France avec les alliés , et fut nommé en 
1816 professeur en chef de l'école de chirurgie 
militaire. On a de loi, entre autres ouvrages : 
De Ophthalmia catarrhe^ belUca; dissertatio 
inauguralis, Heidelberg, 1816; — FreimU- 
thiçe Warte ikber die innem und wesentli- 
ehstenVerhàitmssein derKeenig. Preuss, M^ 
Utair-Medicênalverfassung (Qudques franches 
dbsery a Cens snr l'organisation intérieure et es- 
seotielle de la médedne militaire en Prussel * 

Berlin , 1820. 
CalUaeo, MtdicinitêléM SehriftSMkr-LtxIccn, 



319 



BALTZAR — BALUE 



830 



*BALTZA« (Thomas)', ^vloliiiiste célèbre, 
'né à Lubeck dans la première moitié du dix- 
septième siède, moit en joinet 1663. n vint à 
Londres en 1658, pois se rendît à Oxford. Sa 
répatation arriva jusqu'aux oreilles de Charles II, 
qm le nomma maître de ses concerts. Ses fré- 
quents écarts de r^îme l'enlevèrent de bonne 
heure à la vie. On a de lui des sonates pour 
viole à six cordes, vi<don, basse de viole et basse 
continue, avec accompaçiement de davedn. 

BanwT, Gênerai kUtorf ofmmaic. 

BALUB {Jean de Là), cardinal français', prin- 
cipal ministre de Louis XI, naquit vers 1421 à 
Verdun, et mourut en 1491 à AnoAne. Son père, 
meunier suivant les uns, oord<Huiier ou taûlenr 
suivant les autres, fat métamoiphosé ensuite, 
^ parles flatteurs du cardinal, en seigneur du bouig 
d'Angle en Poitou. Balue parait avoir passé ses 
pren&res années dans ce pays. Étant entré dans 
les ordres, il s'attacha à Jean Juvénal des Ur- 
sins, évèqne de Poitiers. A la mort de ce prélat, 
dont il avait su se faire nommer l'exécuteur tes- 
tamentaire , il vola ses héritiers, et passa ensuite 
dans la maison de Jean de Beauvau , évêque 
d'Angers, qui le nomma son grand-vicaire, place 
dont il abusa encore, en se livrant à la dmonie. 
Mais sa finesse sut cacher ces abus à son maître, 
qui le fit présenter à Louis XI par Charles de 
Melun, favori de ce prince. Balue fut très^goAté 
du roi, qui le fit son secrétaire et son aumônier, 
lui donna en 1464 une charge de conseiller derc 
au pariement de Paris , et en 1465 l'évéché d'É- 
▼reux. Louis XI, attaqué par la ligue formidable 
ilitedti Bien public, était perdu siBalue et Charles 
(leMdun, qu'il envoya àPari8,n'eusseot décidé les 
bomgeois de cette capitale à lui rester fidèles, 
malgré les séductions et les menaces des princes 
confédérés. La gaùid bourgeoise, encouragée par 
Balue, résista même vigoureusement au comte 
de Charolais. Le roi, s'étant débarrassé du plus 
grand danger à force d'intrigues, vint lui-même 
à Paris ; et, voyant la bonne tenue de la garde 
liourgeoise, voulut savoir combien sa capitale 
pouvait, au besoin , lui fournir d'iiommes en état 
déporter les armes. Les bourgeois furent partagés 
en brigades, qui eurent des officiers et des dra- 
peaux; et il s'en trouva quatre-vingt mille, dont 
trente mille armés et équipés comme les meil- 
leures troupes. Balue, qui avait des goûts guer- 
riers , en passa lui-même la revue dans la plaine 
Saint-Antoine. Ce fut alors qu'Antoine de Cha- 
banes, comte de Dammartin, grand maître de 
France, dit au roi : « Sire, permettez que j'aille 
à Évreux ftire l'examen des dercs et ordonner 
les prêtres, puisque l'évêque d'Évreux est oc- 
cupé idà passer en revue des gens de guerre. » 
La conduite droite et irréprochable de Chabanes 
le fit échapper à la vengeance de Balue. Charles 
de Mdun, son bienfaiteur, fat moins heureux : 
des plaintes faites avec emportement, au siqet 
de la faveur que ce prélat lui avait enlevée, farent 
habdement exploitées auprès du roi, toujours 



disposé à se défaire des grands seigneurs; et 
Charles de Mdun eut la tête tranchée à Lodies. 
Jean deBeauvan, antre bienfiûteur de Balue, fut 
déposé , par suite de ses intrigues. Balue seconda 
encore la volonté du roi , mais surtout ses propres 
intérêts , dans l'affaire de la pragmatique sanc- 
tion, que Louis XI consentait, contre le bien de 
la France, à laisser abolir, pour se concilier le 
pape Paul II. Le ministre présenta d'abord les 
lettres du pape au Chfttdet, où elles furent en- 
registrées, puis au pariement, pendant le mo- 
ment des vacations, dans l'espoir de rencontrer 
moins d'opposants; mais « la Balue trouva, dit 
BeUeforest, un plus homme de bien de procu- 
reur général qu'il n'estoit d'évesque, qui lui ré- 
sista en face; c'estoit Jean de Sainct-Romain : Il 
protesta que tant qull seroit en estât , il se mon- 
trerait estre non-seulement le procureur du roy, 
ams du royaume et couronne de France. » Tout 
le pariement et l'université montrèrent la même 
énergie que le procureur général. Le recteur ap- 
pela au prochain ooncUe des lettres du pape; et 
son appd fat enregistré au ChAtdet, oCi l'avaient 
été ces lettres. Tdle était la force des institutions, 
que Louis XI et son ministre furent forcés de 
ôéder; et la pragmatique resta en vigueur, jus> 
qu'au concordat fait entre Léon X et François l*'. 
Mais Balue fut récompensé de ses efforts en 1467, 
d'abord par l'évéché d'Angers, dont il avait dé- 
pouillé Jean de Beauvau, son bienfidteur; enfin» 
la même année, par le chapeau de cardinal , qui, 
refusé une première fois, à cause de la dépra- 
vation de ses mœurs, lui fat accordé sous le titre 
de Sainte-Suzanne. 

Protégé par cette pourpre révérée, il ne res- 
pecta plus rien. Charles le Téméraire, devenu 
duc de Bourgogne par la mort du duc Philippe 
le Bon, son père, était un des plus riches souve- 
rains de l'Europe. Le cardinal de la Balue entre* 
tint avec lui une correspondance secrète, dans 
laqudle il l'informait de tous les projets du roi 
aussitôt qu'ils étaient formés. Il conseilla k 
Louis XI d'aller trouver son ennemi à Péronne , 
puis au duc de Bourgogne d'y retenir le roi; en- 
suite, de le forcer à l'accompagner dans son ex- 
pédition oonbre les Liégeois, révoltés à l'insti- 
gation de Louis, victime à la fois de ses four- 
beries et de la ddoyauté de son vil ministre. 
U tenait pourtant de la libéralité d'un prince si 
peu généreux d'ordinairo, outre les évêchés d'É- 
vreux et d'Angers, les abbayes de Fécamp, da 
Bec, de Saint^uen, de SaintrJean-il'Angély et 
de Saint-Thierry, la hante main sur les bourses 
dépendantes du collège de Navarre, sur les 
hêtds Dieu, aumêneries et maladreries dépen- 
dantes du roi, et sur tous les bénéfices vacants 
dont sa mijesté pouvait disposer. Enfin, ayn«ft 
ourdi de nouvdles intrigues pour empêcHer 
l'accord du roi avec son frère, sa corrospoo- 
dance fut interceptée ( 1 849 ); il fut aus8iti)t arrêté, 
et avoua tous ses crimes. Mais, comme il l'avait 
prévu, U pourpre romaine le sauva da sup- 



331 



BiJJJE — BALUZE 



322 



plioe. Le Iptpe taterrinl, eontesta ao rai ses 
droits dans ce jugement, el Louis XI» pour ne pas 
lûsser le caidÎDal impniii, préftn le guder io* 
déflmmflBt à Lociies , dans one prismi qu'a oomp* 
fait Kodie perpétuelle. Cette prison ftit une de 
«s cages de fer que la Baloe lui-même aTsitin- 
▼entées; elle «riit boit pieds en carré, et on la 
voit encore, sous le nom de eosa Bo^ue, an chA- 
tean de Lodies. « pes cages, dit Comines (qui 
les connaissait bien pour y aroir été enfermé lui- 
même huit mois), estoient couvertes de pattes de 
fer par le debors et par le dedans, avec terribles 
fennnres, de quelque buit pieds de laxge, de 
la hanteur dte homme et un pied plus. » H y 
resta onze ans, jusqu'à ce que le p^M Sixte IV 
obtint sa liberté en 1480, k condition qu'il se 
retir er ai t à Rome, où on lui donnerait des juges. 
Mais, bien kNtt de là, le pape hd fit le meilleur 
accueû, et même, en 1484, l'envoya légil a la- 
1ère en France, comme pour braver Charles ym ; 
et Balue eut l'andaciense impudence de venir à 
Paris, sans demander an roi son agrément, et 
sans présenter an parlement ses letfares de léga- 
tion. Mais àlamortân pape, qui le soutenait, U 
s*enfuît bien vite de France , craignant de ne plus 
échapper cettefoisàla vengeance du nadeFrance. 
De retour en Italie, il ftit fait évéque d'Albano, 
pois de Préneste, par Innoeent vni, successeur 
de Sixte IV. n ftit pourvu en outre des plus 
riches bénéfices, et décoré du titre de pno/ee^etfr 
de tordre de Malte. H moarut à Ancéne an mois 
d^octobre 1491. Suivant les uns, il était d'une 
ignorance crasse; suivant d'autres, homme « de 
gentfl esprit et de grandes lettres. » [IL Bbrobr 
ne Xivi^nr, dans VBne. des g, du m. ] 

PMUppe deCoBliMS, Ckron. — Anbcryf BULOticard. 

^BALUFFi {Caçetano)j écrivam ecclésias- 
tique contemporain. H a été dans la NooveDe- 
Grenade, et a s#oumé à Santa-Fé deBogota, où 
il s'est procure.de prédenx renseignementB sur 
rbisloire rdiipeuse dunonvean monde. Ces re- 
chcrehes l'ont mis à même de publier à Rome, 
ven 1848, une Histoire reUgieiise de VAsmé- 
riçue, FEannuxo Diras. 

«BALVSAin (Fiiippo), sculpteur, né à Bor 
logne, mort en 1780. Il étudia le dessfai sous 
Yittorio Ri^, et s'adonna à la sculpture et à 
la gravure de médailles. On conserve à Bologne 
plusicnrs de ses ouvrages, dont les prindpaux 
sont des bustes de terre cuite au palais de l'uni- 
versité, des statues au palais Ranuzzi, etàSaint- 
Pétrone le médaillon de Mauro Tesi , sur le 
tombeau de ce peintre. £. R— n . 

Maltisla , PUtttre, SeuUt ta jtrchitttiure M Bologna, 

BALUKB (Etienne) f historien et annotateur, 
né le 24;décembre 1630 àTuIle, mort à Paris le 
28 jnOlet 1718. Après avofar commencé ses études 
dans sa viDe natale, il vint les contmuer àTon- 
lonse,Qù8on aptitude lui fit donner une bourse 
an cfljlégb Sahit-Martial. B était encore écolier 
lorsqu'à publia VAnti-Fri%onius , crtOque de 
l'oovnge de Pierre Friion, Gallia purpurata. 



Homr. nioGa. vmvaas. — t. iv. 



Deux dissertations sur hi vie et les rdiques de 
phisieurs saints parurent ensuite, et le flrànt re- 
marquer de M. de Montohal, archevêque de Ton* 
louse, qui le prit pour secrétahe. M. de Marca, 
successeur du prélat , l'associa à ses savants fera* 
vaux, et lui laissa, enmourant, ses oeuvres ma- 
nuscrites. Baluze avÉtt renoncé depuis longtemps 
à l'étude du drdt, qu'A avait suivie d'abord par 
soumission à son père. Après la mort de M. de 
Marca, plusieurs évêques adressèrent au jeune 
savant les plus belles propositions pour l'attirer 
près d'eux ; il donna bi pi^érence à Henri de la 
Motte-Hoodanoourt, andievèque d'Anch; mais 
n'ayant pas de goût pour bi théologie scolas- 
tique, il accepta les oflRres de Colbert, qui le chai^ 
gea du sotai de sa bibliothèque. Celle-ci derint 
bientôt une des plus rares collections de livres de 
l'Europe, grikce an discernement de Baluze, qui 
découvrait chaque jour quelque nouvelle richesse 
littéraire, et qd (Usait venir à grands frais des 
manuscrits précieux des pays les plus éloignés, 
n conserva la direction de cette bibliothèque sous 
les fils de Colbert, et ne la quitta de son plein 
gré que pour se retirer, en 1700, dans une fort 
belle maison dépendante du collège des Écossais, 
n y vivait dans l'oubli depuis sept ans, lorsqu'une 
ordonnance de Louis XIV l'appela aux fonctions 
d'inspecteur du Collège royal ; déjà ce monarque 
avait créé pour lui une chaire de droit canon. 
Peu de temps après, il tomba en disgrâce ; voici à 
queOe occasion. Le ftartiJnal Yir^rn^nnpUThAâ^AtM^ 
de Bouillon, avec qui il s'était lîé de vieille date, 
le pressa d'écrire l'histoire de la maison d'Au- 
vergne, et il céda à ses faistanoes^ Cet ouvrage 
parut en 1709. Baluzey avait inséré quelques 
fragments d*un ancien caôrtulaire et d'un obituaire 
de Biioude, qui prouvaient que les Bouillon 
descendaient en b'gne directe des anciens ducs 
de Guienne , comtes d'Auvergne. On assura quil 
avait voulu, par là, soutenir les prétentions du 
cardinal de Bouillon, qui se disait indépendant 
de Louis XIV, et fondait son droit sur ce qu'il 
était né d'une maison souveraine , dans la prin- 
cipauté de Sedan, avant que (l'échange de cette 
souveraineté avec le roi eût été consommé. Ces 
imputations, qui coïncidaient précisément avec 
le départ du cardinal de Bouillon pour l'étranger, 
animèrent le roi contre l'auteur de YHistoire 
généalogique de la maison d^ Auvergne, On 
instruisit son procès , en vertu d'un ordre exprès 
de Louis XIV. Par arrêt du 20 juin 1710, rendu 
sur les conclusions du ministère public, l'ou- 
vrage Ait supprimé et son auteur frappé d'exil et 
de confiscaticMi, sans qu'on voulût même entendre 
sa justification. Dépooillé de presque toute sa 
fortune, Baluse ftit Interné successivement à 
Rouen, à Rlois, à Tours et à Orléans. B n'ob- 
tint son rappel qu'en 1713, après topaixdlJtrecht; 
mais on ne faii rendit ni sa place, ni son traite- 
ment B se consola de ses rev«rs par l'étude ; ahisi, 
s'occupa à revoir sur plus de trente manuscrits 
difS^ents les œuvres de saint Cynrien, dont il se 

11 



ass 



BALUZB — BALZAC 



114 



proposaH de poUier depuis longlcnipe ime noa* 

vefle édiOo». La moriTint le eorprendre aa miUeo 

de ses tFavam; on rinhmDa k Saini-Saipioe. Jl 

•TBft oompoéé tai-même son épitaplie en ces 

tormei; 

tlffttldleiMÉtlcoiiies 
11 1 eoMoanié Mt tnTtox i 
Bn ce inonde 11 «tôt Uni de maax , 
Qu'on ne croît pis qull 7 retienne. 

Une certaine origiiialité, jointe à beaucoup de 
gaieté, faisait le fond du caractère de Baluze. n 
institua, par exemple, une femme étrangère sa 
légataire universelle, et ne laissa presque rien à 
sa famille. Void les termes de Tune de ses dis- 
positions testamentaires, par laquelle il ordonne 
que sa bibliothèque soit vendue en détail : « Je 
« défends et prohibe expressément la vente de 
« ma bibliothèque en gros, voulant qu^eUe soit 
« vendue en détail au plus offrant et dernier en- 
« chérisseor, afin que les curieux en puissent 
« avoir leur part , 7 ayant une très-grande quan- 
« tité de livres rares, difQdles à trouver, et que 
« les gens de lettres seront bien aises d'avoir oc- 
«( casion d'acquérir. > — Baluze fut un des 
esprits éminents de son siède, un ami édairé 
du progrès. H se montra Tadversalre décidé des 
ultramontains, et défendit avec chaleur les li- 
bertés de TÉgUse gallicane. Exilé par la monar- 
chie, il fut aussi mis à Tindex par la cour de 
liomeponr son ouvrage intitulé la Vie des papes 
d'Avignon, oh fl réfute les ultramontains qui 
comparèrent le séjour des papes à Avignon à la 
captivité des Juifs à fiabylone. « Baluze, dit 
« M. Dupin, est un des hommes qui ont rendu 
« le plus de services à la république des lettres 
<c par son application 'continuelle à rechercher 
« de tous côtés des manuscrits des bons au- 
« teurs , à les conférer avec les éditions , et à les 
« donner ensuite au public avec des notes pleines 
R do recherches et d'érudition. » Sa maison était 
le rendez-vous des savants et des gens de lettres, 
qu'il aidait non-seulement de ses conseils et de 
sa plume, mais encore de son argent. Il allait les 
trouver à Saint-Germain des Prés, quand ils ne 
venaient pas chez lui. C'est Baluze qui introdui- 
sit un des premiers, en France, l'usage des 
soupers littéraires, qui se prolongèrent avec tant 
d'édat dans le dix-huitième siède. La joyeuse 
humeur y était de mise, et nous tenons à citer 
id un couplet de racadémicien Bernard de la 
Itfonnoye, qui fut chanté, un soir, à la santé de 
Baluze ; il servira à montrer que , chez nos pères, 
rhabitude des travaux les plus sérieux et les plus 
graves ii^cxduait pas la gaieté : 

Bnlonooos on couplet gaUUrd 

Ponr notre ami Baloze : 
Entonnons un couplet gaillard 
ton oe docte rleUlard : 

AUblellrit, 
11 chante, M nous amuse : 
Ce qu'il dtt 
Bat pMn d'esprit 
Exempts d'ennui , 
Polstlons-nou», dans Tlngt an* commo an)ourd*hol, 
llolre «Tce lui 1 



OiiIk éenomlMiix nMiiiiaerita»Biliiie alaM 
qntnntft^imi outrages imprimés, dont quelques- 
uns ont plosieiirs vohimes. Voici les prind» 
paiix : Befttm Fra n eoru m eapuularia , 1677, 
k^oL, 2 vol.; f édit, 2 vol. ùhfol., 1760 : lapié- 
ftee de ce lecneii a été traduite par rEacalopîer 
de Nouras, sous le titre de : HisMre dm ca^ 
tulaim de» rok fiaièÇÊis ^ clo.| la Haye, 1755, 
in-12; 1779, is*8«; — BpUtoi» iiinoceii/ii 
papmili; 1682,ia-ibl., 2 vol.;^ CafiditomM 
nova oollêetio^ 1083, 1 toi. in-fol} ^ les Vies 
des papes d^Aviffnon, 1693, 2 toi* iM*; — 
Bistoria TiUeleniis, 1717, 2 toi. i»4* ;— S. Cy- 
priani opéra; ^ MkeeUanea; Paria, 1680, 
7 td. fn-6®. Ses mamisorits, aa tumibr» de quinte 
eents, tous anmlés de aa main, aetroutent à la 
Bibliothèque nationale. Le orfalo^nt complet des 
Œuvres de Balote ae lit à la page 66 des C«pé- 
iulaiia. W. 

f^it de BultUê, par lui-même, conUanée par MarUn. — 
Ses Mémoires. — L'abbé Lambert, Histoire Utteraire 
au règne de Lùuis XiW. — S. -fi. titrae, ÉkHfe de Ba- 
tu*e: Umogest 177T. - O. MandI, it^fê dé MAim. — Du- 
pin, BiH. det ont. eeeiéê,, t. V. - voltaire, SUeto d* 
LouitXir, L l". — Le Courra7er,£«rop0Mra)i<e, t. IV. 

BkLVZ^(By<xcinthe)p parent du précédent, 

est Tauteur d'un ouvrage uititulé Pensées moi aies 

et chrétiennes ; 'BoTàesMTL 1705, 2 vol. ni-12. 
Hor«ri, Dictionnaire historique, 

*BÂLTAÉ (iin^onio), podte espagnol, natit 
de Ségovie, mort en 1629. On a de lui : et Poeta 
Castellano; Valladolid, 1627, in-1 2; recueil 
de poésies que Lope de Téga proclame assez 
remarquables pour un temps 011 la vieille langue 
du pays lui fidsait l'effet d'une langue étrangère. 

Tlcinor, Historp of Spaniih lUerature, t II, p. km. 

^BÂLtBNTilTs (r.), centurion romain, vivait 

vers Tan 54 avant J.-G. 11 Ait grièvement blessé 

dans une attaque d'Ambiorix contre Q. Titurius- 

Sabbus. 

Cétar, Belhsm Cattiasm^ V. ts. — SBlta; DIeHonmri 
efgreek and roma» Bitfrapkf, 

BALZAC (Jean^Louis-^HieM, aeignenr ne), 
célèbre littérateur françaby né k Angonlênie en 
1591, mort à Paria le 18 ffivrier 1664. C'est 
un des éeritains qui, au commencemeol du 
dix-septième siècle , oontrlbuèreot le plos au 
perfectionnement de la langue française i<'aflfec- 
tation , le feste guindé, la pomp* emphatique 
de ses écrite, prâtent hnpBMiter ceux qui les 
lisent, mais ne doivent pas faire méconnaître 
les services qu'U a rendus. S'il n'a pas la gloire 
d'avoir épuré le goût, il a odle d'avoir formé 
la langue. Il est certain qu'on peut mettre dans 
le style des proportions, de la clarté, du nom- 
bre, alors même que dans les idées on eal non- 
paMe de recherche et d'eiagératloii. Balzac 
d'afllenrs, ai inférieur à Montaigne, poiaqull 
IM sans génie et qn*B eut très-peu de goM, a 
cependant été presque aussi utile que loi : i Ta 
été d'une autre manière. Pour hAter les progrès 
d'me Htlératore et la faire parviair à son époque 
de maturité, il ne font pas sentement dea hom- 
mes de génie; peut-étore même les bommea de 



Stt 



BALZAC 



S36 



gâde ne sont-Us pas les plus utiles an petfec- 
tuHmemeut de la langue : leur originalité même 
les empêche de créer pour Tusage commun , et 
leur style est trop tbÊTtfié à leur empreinte pouf 
devenif la propiiélé de Ioiib. H flrat ^ en même 
temps que les tMimoaes de génie, des oaTriers 
patients, lâboriem, habiles^ sans cnthonsiasme 
pour les idées, mais pleùn d*nn soin retlgieoi 
ponr les mots*, qtti prennent pour tâche d'asson* 
pttr la langue, de la régler, de la polir, de Inl 
donner pins de jeu, de netteté et d'harmonie. 
Ainsi a fldt Balsae t son r(Ae s'M borné à per- 
IMIonner l'tasnmneftt» lana sntoirpreUterhii- 
même des ^alHés bOUTéiles qo*fl Ini donnait. 
Sa g^re est de ravoir transmis , plus docile et 
fiaà ftenne, I des mams qn! détalent mieun 
l'employer. LlnilUttiee matérielle iplMI exerça 
sur la prose ressemble beanooup à la réfhrme 
que Malherbe opéra dans la poésie. Atoc plus 
de gont qne Bahae, Malherbe manquait autant 
que ki d*ima|faiatlon et de èhaleor; tous deux 
se préoccupèrent à pen près excluslTement de 
la ft>rme : Tun fht tA irersifleètettr netetconois; 
Tautre, un artisan habile de phrases et de p^ 
riodes. Tous deux, par leur faidttstrie persété- 
rante, firent ftiire à la lingue on pas immense, 
et doiTent èti% regaldéa I œ titre comme les 
prédéceaseurs directs de Pascal et de Radne. 
i^Baltae fut d'abord attaché au cardtaal de la 
▼Hetle , qui remmena aTcc lui en itaUe^ et dont 
fl devint l'agent d'aflUfres à Rome. A son retour à 
Paris, Baltae reçut le|^s briHant aceneB d'une 
sodélé «nr laqneUe fi avait, de lofai, produit par 
ses lettres la plus vfve Impression. Les plus 
grands personnages le recherchèrent $ l'évèque 
de luçon , depuis caidinal de Meheiien, Ini 
tànoignalt l'estinie la plus flatteuse. Son nom 
devint fikistte. Toutefois, Ses protecteurs firent 
pour sa ibrfame ntoins qu'il n'espérait 

En 1624 , parut le premier reenett fanprimé 
des lettres de fiahàc. Le pnbHc les Jugea comme 
la cour les avait logées : les applaudissemenla 
forent unanimes. Cette noblesse de langage, 
cette fermeté de ton , ces phrases rigooreose- 
meitt construites, harmonieusement cadencées, 
étaient des choses nonveDes s celui qui éloignait 
de ses écrits llncorreetion, la redcnidance dif* 
fuse, la gaucherie naive des auteurs du setiième 
fliècle, paraissait un homme supérieur. On ne 
Maait pas attention que des lettres eussent voulu 
beaoconp moins de majesté et d'apprêt : le goût 
du public éUOt porté vers le grandiose et le 
pompehx. Ce qu'on recherchait alors dans la 
Kttétatare comme dans ta poUtlque, c'était ta 
Tégutarité et Téetat, l'ordre et ta magnificence. 
On sentait un Irrésisdbte besoin de rompre avec 
fentiveté et ta ItodUarlté du seiilème siède, 
comme avec son esprit de dés<MPdre et d'anar- 
ehle. Par impatience d'attrâidre à ta noblesse, 
on tombait dans ralfeetation et dans l'emphase, 
«I Fon trouvait ridéal même de l'âcquenoe dans 
les lettres trnvaîDées d'un rhéteur. 



Un succès aussi éclatant devait soulever con- 
tre Balzac tons les auteurs jaloux ou attachés à 
l'andenne école. Un Jeune feuillant, nommé 
dom André de Saint-Denis , donna le signal de 
l'attaque par un Uvre intitailé Conformité de 
Péioquence de M. de Balzac avec celle des 
plut grandi personnagee du temps passé et 
du présent. L'accusation de plagiat, que ce livre 
reproduisaît sous toutes les formes, Ait bientôt 
répétée par d'autres adversaires. Ce ne Ait pas 
asseï de contester au réformateur de ta langue 
son talent, on calomnta sa vta. Le P. Goulu» 
général des feufllanto , passa tontes les bornes 
dans l'ouvrage intitulé Philarque, dtatribe 
violente en deux groe volumes. Baixac mépris»* 
t»tt assea de teta assaillanto pour garder le sh 
lence, ou bien se cacha-tril pour leur répondre 
sous un nom emprunté , et doit-fi être regardé 
comme l'auteur de V Apologie publiée sous le 
nom du prieur Ogtar? C'est ce qui n'a pas été' 
oompléteinent éctairci ; toiiyouiB est-il que cette 
Apologie fournit on nouvel aliment à ta que- 
reOe. Lassé d'être en butte aux coups de l'envie^ 
et jaloux d'assurer son repos, Balzac se retira 
dana sa terre, sur les bords de ta Charente. Là, 
fl n'avait plus d'autre soud que de répondre aux 
lettres qu'on hii adressait de toutes parte , et 
dont plusieura lui étaient écrites par des rota. H 
est vrai que cette têche lui devenait aoovent pé- 
nible, à cause de la lenteur avec laquelte fl 
composait, et des angoisses d'esprit que lui 
fldsait éprouver le travafl. Dans cette retraite , 
oh il mourut le 18 février 1055, fi ooraposa aussi 
d'antres ouvrages où fl se montre avec les mêmes 
qualités et les mêmes défauto. En 1634, fl lui 
suffit de témoigner te désir d'entrer à l' Académie, 
pour y être apMié aussitôt par le suflhigè de tous. 

Sur la fin de sa vta, les scntimenU de rellgian 
qu'il avait toi^ours eus se forfifièrent, et le con- 
duisirent à ta plus fiente -dévotion. D s'était 
fiât bâtir deux chambres aux Capudns d'Angou- 
lême, et s'y retirait souvent, pour se Uvrer sans 
distraction à ses devoirs de piété. Ce qui lui fait 
encore plus d'honneur que sa dévotion, c'est sa 
bienfaisance, qui nous est attestée parées pa- 
roles de Bayto : « n se priva, de son vivant, de 
huit mflleéous de son bien, pour les distribuer en 
oeuvres pies. » Quand on parte de bienfaisance , 
on peut faire honneur è Balzac du mot aussi bien 
que de la chose; car c'est lui qui, te premier 
chez nous, a donné à cette r&ia ce beau nom, 
qu'eUe a gardé. H finit reconnaître que Baixac 
avait l'âme portée vers toutes les choses belles 
et honnêtes. H eut de ta noblesse dans les sen- 
timente » mata fl se laissa trop enivrer par ses 
succès. La complaisance avec laquelle fl paria de 
lui-même dans ses éotte dénote une vanité 
extrême , et le lecteur est souvent choqué parte 
ton de fatuité qu'A prend dans ses lettres et 
dans ses préfaces. En roomtoit , Balzac légua à 
l'Académie une somme dont fl affectait l'emploi 
à l'établissement d'un prix d'âoquence. tt est 

^ 11. 



397 



BALZAC 



328 



donc ranfeor de cette instifiilîoo, qui sofidste 
encore anjoordlkiiiy mais qui a produit peu 
d'oQTTages éloquents et l)eaucoiq> de dédama- 
tioDS. n semble que le nom du fondateur ait 
porté malhenr à tous ceux qui ont brigué cette 
distinction. Du reste, les premiers discours aca- 
démiques roulaient toiqours sur un sqjet de 
piétéy et n'étaient ordinairement que la para* 
phrase d'un texte des Lines saints. On peut 
prendre une idée de ce qu*fls étaient par te So- 
crate chrétien » de Balzac, sorte de disserta- 
tion érudite et pompeuse sur l'excellence de la 
morale et de la reli^cm. L'ouvrage porte ce titre, 
parce que le personnage qui y tient la parole 
réunit à toute la sagesse des anciens philosophes 
toute la piété du vâitable chrétien. On a encore 
de Balzac VArisUppe, traité sur les;m(Burs de 
la cour et sur la manière de concilier le devoir 
avec la politique, qu'il dédia à la reine Christine. 
Cette reine ftmoeuse fut un des admirateurs les 
plus passionnés de Balzac; et la reconnaissance 
de l'écriTain a souyent célébré cette femme sfai- 
guliére, chez laquelle il trouvait un mélange de 
pédantisme et de grandeur tout à lait en rapport 
avec sa propre nature. Avant ces deux traités , 
iravait pubUé le Prince^ où fl disserte sur les 
vertus des rois , en prenant toiqours les exem- 
ples dont il appuie ses précq»tes dans la vie de 
Louis xnL Ce n'est qu'un pan^griiqae sans 
naturel et sans vérité; çà et là, toutefois, le 
souvenir des orateurs de Borne et d'Athènes, et 
une certaine indépendance naturelle à cet esprit 
fier, lui inspirent des pensées hardies pour Té- 
poqae , et teOes qu'cm «i trouve dans la Hépu^ 
blique de Bodfai et la sàgetseàtCbUToa. Aussi 
le Prince {fut-il censuré par la Sortranne. Les 
CBUvres de Balzac , y compris ses poésies fran- 
çaises et latines, et précédées d'une savante 
dissertation par l'abbé Gassaigne, ont été po- 
liliées en 2 vol. fai-folio; Paris, 1665. On trouve 
Imprimés séparément : Aristippe, ou de la 
ixmr; Leyde, J. EIzevir, 1658^ et Amsterdam, 
P. EIzevir, 1664 , petit in-12 ; — Lettres choi- 
sies; Leyde, EIzevir, 1648, 1652; ou Amsterdam, 
1656 et 1678, petit hi-12 ; — Zem-ei /omi/lé- 
res à Chapelain (1); Leyde, Elzevùr, 1636 ; et 
Amsterdam, EIzevir, 1661 , petit in-12; — le 
Soerate chrétien; Amsterdam, 1562, petit 
în-12 ; — Lettres à Cenrart; Leyde, 1659; et 
Amsterdam, 1662, petit bi-12; — Œuvres di- 
verses; Leyde, J. ElzeVir, 1651 ou 1658 ; — les 
Entretiens (ouvrage posflmme) ; Leyde, J. EI- 
zevir, 1658, petit in-12;— Lettres de Balzac^ 
de Voiture et deBoursault; Paris, 1806, 2 vol. 
in-12 ; — Pensées de Balzac^ par D.-F. Moreau 
de Mersan ; Paris , 1807 , in-12 ; — Œuvres 
choisies de SalzaCy par A. Malitoume; Paris, 
1822, 2 vol. in-8". 

(t) BnTlron deux ce»u lettres ioédltei de Balue à Cha- 
pelain doivent être procbaineiqent publiées dam an vo* 
tame de Mélangée du comité des moouoientB hlito- 
ilQiiei. 



Bayle, iHetlmmairê kUtorttiÊê. — BaUlet, Jugnuntt 
det Sacantt, — Morera de Memn» notfoe en tête de tes 
Pemées de BaHœ. — A. Mantonme, HUioc sur te 9i« 
tfe emUae, en tête de son édltloo de» OBuvnt ekoUiet, 
— Le Bas, JMMimnain ene^ek^féàiqtki éê la Fraitee. 

BALZAC (Honoré ns), romancier firançais, 
né à Tours le 20 mai 1799, mort à Paris le 20 
août 1850. Ce ftat l'un des plus laborieux et des 
plus féconds écrfnôns de notre époque. Son 
père avait été secrétane au grand conseil sous 
Louis XY. n fit ses premières études au collège 
de Yendéme, où il ne laissa d'autre sonveoir 
que celui d'un écolier paresseux et insoumis. 
Il les acheva dans le pensionnai de M. Lepttre, 
fiit placé ensuite par sa famUle dans l'étude 
d'un notaire de la rue du Temple, et prânda à 
sa carrièrelittéraire par des articles de journaux. 
Ses premiers essais ftnnent plutôt des témoigna* 
ges de la persévérance que des monuments de 
son génie. En 1822, il avait d^ publié, sous les 
noms d'Homoe deSaintAobio, de YeiUergré, de 
lord R'hoone (anagramme d'Honoré), les Deux 
Heelor;-^ le Centenaire;-^ le Vicaire des Ar- 
dennes; — Charles Pointel; — V Héritière 
de Béragère; — le Tartarè, ou le Retour de 
V Exilé ;— Clotilde de Lusiçnan;— en 1823, 
la Dernière Fée; — Michel et Christine; — 
VAnonpne; — en 1824, Annette et le Crimi- 
nel;-^ en 1825, Wanne CMore; — en 1827, 
le Corrupteur. H s'était asaodé en 1826 avec 
llmprimeur Barbier, pour la publication des 
Annales romantiques, et s'était Ciit à la fois 
imprimeur, libraire et écrivain. Ses spéculatiotts 
ne forent pas heureuses, n publia à cette Cloque 
une édition des ceuvres de la Fontaine , en tète 
de laquelle figure une Notice de sa con^poeition. 
Ce ne fot qu'en 1829 quil publia le premier 
ouvrage auquel il eût mis aon nom. C'est le 
roman qui a pour titre : le Dernier Chouan, 
qu'U avait écrit dans la Yeodée, près dn théâtre 
des événements qu'il retraçait 

Enfin, l'attention publique fol éveillée sur le 
mérite du Jeune écrivain par la publication de sa 
Physiologie du Mariage^ oh se révélaient k la 
fois l'ori^nalité vive et piquante, la verve spiri- 
tudle, la profondeur d'observation et les libres 
allures qui distinguent ses ceuvres. Ce fui alors 
quH proposa pour but, à un talent parvenu à la 
maturité, l'exécutkm d'un vaste monument lil- 
téraire qui ne devait être rien moins que le ta- 
bleau complet de la civilisation de son temps. 
( Yoir la pr^ice dn t Vm de ses Œuvres com- 
plètes, édition de| 1837 ). Sous le titre de Co- 
médiehunutine, il essaya de rattacher àun plan 
unique une suite de compositicms,' dont le 
nombre et l'importance eussent effrayé une 
énergie moins pmévérante. De là cette molti- 
tude d'ouvrages, produit d'une imuginatlon 
féconde, et qui devaient se dessiner en scènes 
de la vie privée, de la vie de province, de ta 
vie nUlitaire , de la vie de campagne etde la 
vie politique, en études phUoÊophiques et en 
études analytiques. Pendant vingt ans réeri- 



BALZAC — BALZE 



MO 



uni fatlrtl^te s*€tt ooeupé deraniiUr œcadre 
hnwnmta^ et daiis Ift foule de m» oompocifioiift , 
dont qoelqnes-ones sont des didîi-d'ceiiTre. La 
critique a dft renoimattre rétomante richesse de 
son imagfaurtkm, el la sagadtémerreiOeuse areo 
hqoeOe flasa pénétrer dans les secrets rqpUs 
dn oonr lininain pins profondément ({n'ancon 
moraliste ne l'arait fidt arant Id. Mais elle a si- 
gnalé ptau d'nne fob, arec des reproches mérités, 
cette tendance exagérée à àboser de son talent 
poor la description, à s*anèter sur des détails 
trop minntieox, et k s'égarer dans des peintures 
snr lesqpdles nn art pins délicat eftt évité d'ar- 
rêter la Tne. Son succès a été immense, non- 
senkment en France, mais dans tontes les con- 
trées de l'Europe. 

La Tie d'Honoré de Babac s'est composée des 
jouissances éphémères qne ]ffocnrent les triom- 
phes littéraires, et à» tracasseries au prix 
deaqndles les pins heureux sont forcés de les 
achelpr. Les incidents romanesques ne lui ont 
pas manqué. A Toocasion de la publication de 
son Médecin de campagne en 1835, mie femme 
de la pins hante distinction, la comtesse Éreline 
de Hsôiska, lui écrivit de Goiève une lettre de 
fiâicitations. Les propriétés de M. de Hanslui 
disaient psrtîe de la Pologne russe, à Wierz- 
diownia, près de Berdidcheff. Ce fat l'occasion 
d'une eorre^KHidanoe intime étahUe entre les 
ndUea étrangers et l'écrivain, qui dédia à ma- 
dame de Hanska son roman de Séraphita, 
Quelques mois après la révolution de février. 
Honoré de Balzac, dé]à atteint de la maladie qui 
devait l'emporter, quittait la France pour aller 
épotnaer madame de Hanska, devenue veuve. 
Après avoir habité successivement Paris, CSiaUlot 
et YiDe-d'Avray , H avait réuni, dans sa maison 
de la rue Fortunée ( dans les Champs-Elysées ), , 
une muKItnde de chefs-d'œuvre d'ût qnil avait 
recoeOlis à grands frais, pour orner la retraite 
où fl espérait trouver enfin le bonheur et la paix. 
Mais il y avait trois mois à penie qull était re- 
veno de Russie, et qu'il s'était faistallé dans sa 
demeore avec sa nouvelle ftmille, qu'A suo- 
eomba à une hypertrophie du coeur, contre la- 
quelle tons les secours de la médecine essayèrent 
en Tain delntter. Une foule immense accompagna 
son œrooeil jusqu'au Père-Lachaise , et l'auteur 
de Notre-Dame de Paris, caractérisa, en peu de 
mots éloquents, le grand écrivain que la France 
Tenait de per^. « Tous ses livres, disait-fl, 
ne font qu'an livre; livre vivant, lumineux, pro- 
fosid , où l'on voit aDer, et venir, et marcher, et 
ae UMNivoir, aTec je ne sais quoi d'efforé et de 
terrible, mêlé an réel, tonte notre civilisation 
^ontempqrame; livre merveillenx, que le poète 

intitulé Cotnédie, et qu'A aurait pu intituler 
r, qni prend toutes lesfonnes ettous les 
qui dépasse Tacite et va jusqu'à Suétone, 
Beaumarchais et va jusqu'à Babe* 
«qui prodigpe le vrai, l'intime, le bour- 
trivial, le matérid, etqai par moments, 




à travers tontes les réalités brusquement et 
largement déchirées , laisse tout à coup entre- 
voir le plus sombre et le plus tragique idéal... 
Balzac saisit corps à corps la société moderne. 
S arrache à tout quelque chose, aux uns l'iUu- 
sion, aux antres l'espérance; il fouille le vice, il 
dissèque la passion, il creuse et sonde l'homme, 
l'âme, le cour, les entrailles, le cerveau, Ta- 
blmeque chacun a en soi.» On pourrait ijouter 
à cette appréciation, que l'auteur de la ComÂlie 
de la vie humaine a manqué d'un idéal âevé, 
d'une règle supérieure, capable de contenir et de 
diriger les riches focnltés dont la nature l'avait 
pourvu. C'était une organisation vigoureuse et 
riche, et, en somme, un talent peu commun, 
dans lequel néanmoins l'absence de goût se fait 
trop souvent sentir. Ce n'est pas sans raison 
qu'un écrivain spiritoel a donné, à son tableau 
de la sodété, le nom de Musée Dupuytren de 
la nature moraie, C. Him^u. 

M. Satnte^BeaTe, PortraUi eontemporaint . toL U. — 
H. de.Loménle. Galerie dM ContemporaUu. — ,U, Ai- 
pbooie de ValooDscU. Remê analftiquê et crUiçue det 
Romani conUwtporaim, — M. GoataTe des Nolm>TeiTM, 
Fié de Honoré 4ê SaUac, — CmuUtaUoMMl, du s tef- 
tcmbrelMO. 

BALaUG iCharUs-louis ) , architecte et litté- 
rateur, né à Paris vers le widen du^dix-huitième 
siècle, mort dans sa ville natale le 31 mars 1820. 
n fit partie de l'expédition française en Egypte, 
et enrichit de précieux dessins d'architecture le 
grand ouvrage, fruit de cette expédition. Pendant 
saa s^our au Caire il fit jouer les Deux ifeii- 
nierf, opéra-comique, dont Rigsl avait composé 
la musique. Parmi ses antres prod u ctions litté- 
raires on cite : une Ode sur ia mariage <fe Tem- 
pereur et la naissance du roi de Eome^ iEupd' 
mée ôan» lu Hommages poétiques ft, 3, p. 268; 

— Poésies ad libitum; Paris, 1817, in-8^ — 
Douleurs et guérison ; Paris, 1819. 

Qnénrd, ta France UtUraite. 

«BALSàin (6totHiiiMiro<amo),peintre,néà 

Bologne en 1658, mort en 1735. Û peignit sous 

la direction de Pasmelli, et se distingna surtout 

par la ressemblance des portraifak E. B— u. 

Cretpi. FéMna ptttriee, rite dÊ^ rutori ûotagneH 
non deecrttta dal Maivatia. 

* BALZAHO (François ), historien italien, vi- 
vait dans la seconde moitié dn dix-^^tième 
siècle. On a de lui : Istoriadeir antieo Sreo- 
lano, owero Torre delP Greco ; JiafUMf 1688. 

MtunclieUI, SerUtori ^itaUa, 

* eâlzataho { Jean-Paul ) , jurisconsulte 
napolitain du seizième siède, a laissé des Corn- 
mentaria ad constitutiones utrlusque Siciliis ; 

— Interpretationes lueulentissimsB ad liàros 

yeiMToriffli; Naples, 1620, in-fol.; Venise, 1596, 

in-fol. 

ToppI , Bibttotheea Napolitaaa, - Chtadoo et Ddaa- 
dîne, ZNeUowMireMftorlgiM. 

BALKB {Nicolas), avocat câèbre, né à Avi- 
gnon en 1735, mort dans sa ville natale en 
1792. n honora sa profession par un grand dé- 
sintéressement, et cultiva les Muses avec pas- 



S^f BALZE — 

sion et racoès. Il composa un recodl de ooolesy 
où Ton trouve de la finesse d quelquefois une 
piquante originalité d'expressions, maisqni man* 
qnent souvent de naturel. Sa tragédie de CwHh 
Um, imprimée en 1776, ne fut pas représentée. 
Doué d*une imagination brûlante, Balie sern* 
Uait être né pour le genre lyrique. Ses o<k$ of- 
frent en efTet des pensées brillantes et de Ten- 
thousiasme, mais le mauvais goût s'y latt trop 
souvent sentir. 
,Le Bas, Ene^etopédU d» la FroMf. 

*BALZBB, nom de famille d'artistes bohé- 
miens au dix-huitième siècle. On trouw beau- 
eoup de gravures signées de leurs noms. Lestrois 
plus célèbres étaient Jion , Mathieu et Anton, 
Jean a fourni une série de portraits à la Mkh 
graphie des savants et des artistes de la 
Bohème et de la Moravie il^n^aie^ 1773-1787. 
Mathias et Anton ont gravé des paysages. 

Nagler, JVami Mlgemeines Kûtutltr-lurtùon, 

"^BÂLZO ( Charles de), théologien italien, 

vivait à Naples vers la fin do seizième siècle et 

au commencement du dix-septième siècle. On a 

de lui : Z>e inodo interrogandi Dtmonem ab 

JBxorcista; — Praxis confessariorvm; — 

Tractatus de Jtidicio vniversali; — Setecta 

easuum conscientisB. 
Toppl, MlUiotkêea JfapolUanm. 

* BAMBAG4E1US ( Octave ), juifscoBsuHe ita- 
lien, natif de Naples, mort en 1612. H exerça la 
profession d'avocat devant les principales cours 
du royaume. On a de lui : CouMnentaria fmur 

dalia. 
Toppi, BiM9thêca NapoiUama, 

«BAHBÂ6I1IOLI ( Graiiola), théologien itar 
lien, né à Bologne ( la date de naissance est in- 
certaine), mort avant 1348. Il était ardent par 
piste , è cette époque où la puissance papale 
commençait à décliner ; anssl fut-il banni avec 
son père en 1334. Dana son exil, il écrivit un 
poème moral, intihilé Trattato délie Yirtû 
morali, dédié à Bobert, roi de Naples. Quadrio 
déclare que, selon hii, c'est un des ouvrages les 
mieux conçus dont la littérature italienne doivo 
s'enorgueillir. On attribue aussi à Bambagi- 
noli un commentaire sur la Bivina CemmedUf 
de Dante. 

CentU Biogrttpkiéi, 

BAMBAJA. Foy. Bran (Agostina). 

*BAMBALio ( Marcus^Fvlvius ), Bomain, 
beau-père de Marc-Antoine, qui épousa sa fille 
Fulvie, vivait dans la première moitié du pre- 
mier siècle avant J.-G. La difficulté qu'il avait 
à s'exprimer lui valut le surnom, sous lequel 11 
ftit ensuite connu, de Bambalio. On ne doit pas 
le confondre avec Q. Fadius, dont la fiUeFadia 
fut la première femme d'Antoine. 

acéron, Phtlippignet, II. M, HT, 6. — Smith. DictlO' 
narf of Greek and Roman Biogruphff. 

*BAMBAii (Hàrtwig), théologien luthé- 
rien allemand, mort en 1742. H étudia à Wit- 
tenberg, devint diacre de Safaii-Pierre à Ham- 
boorg. On a de lui : Apparatus enthymemati- 



BiiiBmi 

eo-exegeHma , m % paitiM; -^ MàMtMscAcs 
çateohismm ; — iÊèrekwAràige MistoHm te 
den MeOgions'StreUigheUem mit égm «Q^w^ 
nUrten, ouvrages puMIés quelque kmps «vant 
la mort de l'auteur. 

Meber, jâtêçemahtêê Sélêkrtm-lMÊtatL — Moli«>« 
bçnden CoU«siiçieHtteu. 

* II4BIBAV ( Jean ), sa^ai^t allemand, mort à 
Qambqurg QP 169^. H devint SiMrvétâire du 
conseil des doyze dQ P^iphourp, et, après s'ê- 
tre fait recevoir docteur en droit en J075, se li- 
vra à la pratique 4es lois. On a de lui : Consi- 
derationes logiçss ej^ metc^physicâp ; — Ipse 
sui interpres TadtMS; — Apalheosis princi" 
pum superstitum; — Taciti amneslia; — 
TacUi dec(tlQ9^^ ; — laureata statua WH- 
helmo m, régi Britannix posita. 

aocher. AUgemeinet Cekhrten-Lexicon. - Moller, 
CUnhia UUrata. 

*BAHBAifivs (Jlf. i>icrre), poète latin, ne 
à Malchoss, dans le Mecklenlx)a^, vivait dans 
la première moitié du dix-septième siècle. On a 
de lui : Carminum atcaiçorum U^er; Bostock, 
1608, in-8». 

• AdeluflK, Supplément à JOcber, Allgem^lnm CeleMrten- 
Lexicon, 

* BAHfKRBe (Daniel ), théologien et gram- 
mairien aUemand, mort en 1680. H Ait pasteur 
à Hettstadt et prédicateur h Eiskd», et bissa : 
Prosodia latin» lingtus. 

JOcher, ÂllgemHne* Célehrtm-Lexieon, 

*BAMBBBGBB {Jean-Pierre) , littérateur 
allemand , né à Magdebourg en 1722, mort eu 
1804. n était pasteur et théok^en. On a de lui : 
la traduction aUemande d^Anderson's History 
oj commerce, 1773-1779 ; Biçi ; — JfEntick's 
présent state ofthe British empire; în-8*, 
Berlin, 1778; — De Knoafs Essags ;\n-f^ ^ Ber- 
lin, 1781 ; — une compilation intitulée Anec- 
dotes biographiques et littéraires sur les écrù 
vains les plus célèbres de la Qrande-Breta-- 
gne;-~ une traduction aUemande des Voyages 
de M%glius, ^ambergier a, en outre, édité plu- 
sieurs ouvrages théolo^ques. 

Rote, New Biogr. Pictionarif. 

♦ BASiBINl ica,v. A'ico/o )» peintre itaKea, né 
à Venise en 1651 , mort en 1736. Il peignit 
beaucoup, soit à fresque, soit i rhuile, dans les 
principales villes d'Italie; ses moeurs tableaux 
sont ceux qu'il fit retoucher par le Cassaaa, 
excellent coloriste génois. 

Selon Zanettit, Bambini eut deux fils qui fu- 
rent ses élèves, Giovanpi et Stcfano. 

E. B— N. 

ZanetU, Delta Pittura Ftneziawûu — Unxii 5torto 
PiUoriea. — HooxïI, DliUmario dei PittoH. — Ortandl, 
jibteedario PUtorUo. 

«BAMBiBi (Félix), comporfleoT italien, p 
à Bologne vers 1742, mort vers 1800. n v* 
en France avec une troupe de eoasédieBs 
liens dont son père était directeur. B eut * 
maîtres Bordenave et Bigade, dont le m^ 



BÀMBINI — BA»AIA 



184 



gofàt g$ta les heareoseB disposHioiis de cet etk^ 
fuit; car, après ayoir été un prodige dans ses 
premières années, il finit par n'être qu*im artiste 
médiocre. On a de lui : les Amantes de Vil- 
iage, 1774; — NicaUe, 1776 (ces deux ouvra- 
ges à rOpèra-Comique) ; — les Fourberies de 
Mathurin; — F Amour Pemporte (aux Beau- 
jolais ) ; — Huit œuvres de sçnates de piano; 
— ITne œuvre de trios pour violon, alto et 
basse; — Méthode pour ^epiano, arec Nico- 
lay ; Paris , in-fol. ; — Six symphonies ; — 
Petits airs pour le piano-forte, avec accom- 
pagnement de violon, in-fol. oblong. 

Félls, BiourmpMe universelle dee Musieient, 

«BÂHBIHI (Gjocomo), pdntre, né à Fer- 
rare Ters 1590, mort en 1629. D eut ponr mat- 
tre Domenico Mona, peintre fontastique et bi- 
sarre. H ouvrit la première académie de nu qui 
ait existé à Ferrare. H en profita tout le pre- 
mier, et en peu de temps dessina mieux que 
Mona ; Bambini a beaucoup travaillé à Ferrare et 
àBlantoue. £. B— n. 

Baroffaldl, riU ûtf piA iMiani ^moH e icuttoH 
WerraresL — Lanit, Storia PittoriceL — Ticoail, DUUh 
derpuSoH, 



««jumoccsi (Antonio)» scalpteor Italia, 
né à Piperao vers 1368, mort à Naples van 
143&. U peigpialt anaii,et entponr nattrea dans 
cet art Colantlno del Fioie et Ziogaro. Ses mu- 
Buments funèbres lui ont fait une grande répa- 
tation, entre antres le laaittûlée élevé à la mé- 
noire du cardiBal PMUppo Minotolo, célébré p^ 
Boceace, et celui du caidinal Gaibona. Bien de 
pins magpûfiqoe que le tombeau de Lodoneo 
Aldemareachi : une inscriptioB, portant le nom 
de l'artiate, lui donne les qualificatiom de 
seuipteur, peintre et fondeur. £n 1407, il 
exécuta, sor la demande du canUnal Krrioo, 
arcbevèque de Napies » Farcbitrave et les an- 
tres ornements de la grande porte de la ealhé- 
dnle. Ptasieurs palais de Napica ont été eonfr* 
traits d'après ses dessina. Comme sénateur, 
Bambocd se rapproche de Tantiquilé ; son ar- 
cfaitectnre est pleine d*inléiét, en ce qn'eUe le- 
préscnle une transition entre le style gottûqoe 
et on antre style plus sîmpie encore. De son 
école sont sortis des artistes illustres» tekqn'An- 
gdo Agneilo del Fiore, Guglieimo Monaco , etc. 

BAMBOCHE. Voy, LaàR. 

BAMBiMXJATB {Michel-Ângelo délie), Yoy. 

CSBQGOUI. 

*BAMBB|ii«B (Christophe), archevêque 
d^ork en 1508. Henri vm Venvoya en am- 
bassade k Rome auprès de Jules II, qui lui 
donna le chapeau de cardinal. £n 1514, un do- 
mestique Tempoisonna, pour se venger d'un souf- 
flet que le cardinal lui avait donné. 

Biographie Britanique. 

*VAiipaBiSB (Jean)^ peintre allemand, né 
â Amsterdam en 1500, mort en 1600 dans son 
pays natal. H lut un des élèves les plus distin- 



gués de Lambert Lombard. Ses premiers tableaux 
sont fort estimés ; mais ses déhanches nuisirent à 
ses progrès. H ftit une négation vivante du pro- 
verbe qui dit que sobriété est mère de longé- 
vité ; car fl vécîait jusqu'à cent ans passés. 
M«f 1er, JKuMf Jttgemeimi Kttiutter''Leafi«em. 

«BÂMFOBD (Jacques), médedn angjteis, 
vivait dans la première moitié dn dix-septième 
siècle. On a de lui : Dialogue eotteeming the 
plaques ir^feetion ; Londres, 1603, faK8*. 

Blographiê-Médieaie, - Adstoar , SnppléaiMl à JO- 
olMr, AUgem^ine^ Gatehrtmi-Letiecn. 

«BAMFVLBB (/tancol^), théologien anglais, 
vivait ven le milieu du dix-septième siècle, n a * 
beaucoup écrit ai faveur de robservation du sab- 
bat On a de lui : Argument in favour of ob^ 
f errance q/ th» JewisA or seventh day saJb^ 
bath, 1672; — AU in One, ail Vst^ful Sden- 
ces and profitable Arts in one bo^ qfJeho^ 
vah jSlohkm, etc., 1677, in-fd. ; — the Bouse 
qf Wisdom, «te., 1681 ; — plus, une foule d'o- 
pnsoQlea sur des suiets divers. 

Rose, Ne» Bififfrûphéeal DidUmarfi. 

* BAMLBB (Gaspard), théologien luthérien 
allemand, vivait dana la première moitié du 
dix-ocptiènia siècle. B M pasteur k Zwickan et 
à Schneebcrg. On a de bii : Predigten ûber 
den driite» Psalm (Prédications sur le troi- 
sième psaume); Leip4g, 1599, in^<>; — Aeht 
Predigten iiber den Propketen Janas (Huit 
prédications sur le prophète Jouas); Le^Mlg, 
1600, in-8*'. 

Âéebum, SoppUnsBl & lAcbcf , Jiigmeme» GtWkfie»- 

ZrfitiCOtl. 

* BAMMACABi (Jficolas), pbystden napoli- 
tain , vivait an milieu du dix-huitième ûècle. On 
a de lui : Epistola exhibens tentamen de 
aère, sive de natura mundi corporel; Kaples, 
1746, bi-8^; -— Tentamen devi electricaejus" 
que phssnomeniSf in quo aeris cum corporibus 
universis œquilibrium proponitur; Napies, 
1748, in-S*'; ouvrage au sqjet duquel 11 soutint 
une polémique avec Tabbé RoUet. 

Journal det Savants, n49. — MauflehelH, Serttiert 
drUaUa. 

* BÂHmBLB (Thomas), théoH^îca aaglaift, 
mort en 1684. On a de hn : letter containin0 
Ms judgmnUfor the observation ^he Jewish 
or seventh Day Sabbatk; Londres, 1672. 

Adelang, Sappléaeat k J^bcr, ÂUgêmiims GeUkr- 
tenrljexicon. 

^babaIa, fils de Jdada, lieutenant de I>avid„ 
vivait dans h première moitié du onzième siècle 
avant J.-C. B était de race sacerdotale, et devint 
on des conseillers de David. On dte de lui de 
nombreux actes de vaillance : c'est ainsi qu'il 
tua, dans un combat singulier, deux Moabites qui 
passaient pour les plus vafflants de lenr armée; 
une autre fois, il tua un Égyptien dont la foroe 
était prodigieuse. Ailleurs, armé seulement d'un 
bftton, il assomma un Hon qui était tombé dans 
une dteme pendant un temps de neige. B fut un 
de ceux qui furent chargés par David de mettre 
Salomon en possession du royaume d'Israél. Bn« 



S35 BANAIA 

fin il reçut du même Salomcm Voidre de mettre 
à mort ioabf auquel il succéda. 

Hois, II et III. — Josèpbe. JntituUét» 

*BAHALy horticulteur français. Tirait an mi- 
lieu du dix-huitième siècle. H était directeur du 
jardin des plantes à Montpellier. Botaniste dis- 
tmgué, (m a de lui : Catalogue des Plantes 
usuelles^ suivant Vordre de leurs vertus; 
Montpdlier» 1755, iiHS''. Il ayait adopté les daa- 
sifications deToumefort 

Carrére, BmUAMqwt d» MédêcUtê. 

BAHASTBR {Gilbert), poète et mnsideD 
anglais, TÎTsit an qmnzième siècle. Il y a lieu 
' de croire quH avait une grande réputation, puis* 
qu'en 1482 il recerait par an quarante marcs 
d'or, comme maître de chant des enfants de la 
chapelle du roi. On a de lui : le Miracle de 
Saint-Thomas f poème Toluminenx publié en 
1467. Wartou pense que, quant aux Prophé- 
ties manuscrites portant le nom de Banister of 
England, et attribuées à Gilbert, on a confondu 
ce dernier arec un certain Guillaume Banister, 
qui écrivait sous le règne d'Edouard m. 

Collier , tiUl, pf iram, poêirt and the tiag*, I, n. — 
Wirtoa , Uitt, Bnç. Fœt., I, 71. - lUtioa. IHbL Poat, U. 

^BAHÂV (Jean-Baptiste), médedn finan^, 
yers la fin du dix-huitième siède. Ilftitd*abord 
chirurgien des Suisses du comte d*Artms avant 
la révolution. On a de lui : Observations sur 
les déférents mogeiM propres à combattre les 
fièvres putrides et malignes; 1778, 1784; — 
Mémoires sur les épidémies du Languedoc, 
etc. ; Paris, 1787, in-8"; — Histoire naturelle 
de la peau, et de ses rapports avec la santé 
et la beauté du corps; avec des observations 
importantes sur le caractère moral des en- 
fants et sur la durée de la vie; Paris, 1802, 
grand in-18 de 478 pages, avec figures. 

Quérard, la France Httéraire, 

^BARG (Jean), médedn, natif du Bourbon- 
nais, vivait dans la première moitié du dix-sep- 
tième siède. n était docteur et professeur à l'E- 
cole de médecine de Paris. On ade lui : la Mé- 
moire renouvelée des merveilles des eaux na- 
turelles de i^once; Paris, 1605, {n-4'*; — les 
Admirables vertus des eaux minérales de 
Pougues, Bourbon et autres, renommées en 
France : iUÔL., 1618, in-8*. 

Carrère, BMicthéque de ta Médecine. 

BANCAL DBS issABTS (Jean-Mcnri), ma- 
gistrat français, né à Saint-Martin de Londres, 
diocèse de Montpellier, le 3 novembre 1750, mort 
à Clermont-Ferrând en Juin 1826. D'abord notaire 
à Paris, il embrassa la cause de la révolution et 
remplit diverses fonctions publiques. Envoyé en 
1791, par la Société des amis de la constitution de 
Clerroont-Ferrand, pour demander à l'assemblée 
nationale le rapport du décret qui suspendait la 
tenue des assemblées âectorales, il fut dénoncé 
comme un intrigant : cependant fl (ht ensuite élu 
député à la convention par le département du 
Fuy-de-Dôme. Dans la séance du 27 septembre, fl 



— BANCEL 



aae 



soutint, avec Loovet, que la Savoie, nonveOement 
conquise^ ne devait pas être réunie à la Firanoe. 
Dans le procès de Louis XVI, il vota pour la dé- 
tention, et le bannissement à la paix. H siégea 
toujours au centre, accusa Marat de foUe , s'op- 
posa à la fonnation du comité de salut public, et 
demanda, comme amendement, que les membres 
de ce comité se bornassent à snrveQler le con- 
seil exécutif, et fussent réélus tous les quinze 
jours, n denuinda anasiqne les ministres fussent 
pris hors du sein de la représentation nationale. 
Envoyé auprès dp Dumouriez avec Benmonville, 
Camus, Qninette et Lamarque , il fut livré par 
ce traître aux Autrichiens. Échangé avec se» 
collègues contre la fille de Louis XVI en dé- 
cembre 1795, il entre l'année suivante au conseil 
des dnq-cents, et fiit reçu au milieu des cris 
de joie. Peu de jours aprte, il fut au secrétaire, 
et les conseils décidèrent qu'il avait bien rempli 
sa mission. Le 10 janvier 1797, il demanda Ta- 
bolition de la loi du divorce pour incompâtibilîlé 
d'humeur, et la répression des désordres qui se 
commettaient dans les maisons de jeu. Sorti da 
corps législatif le 1*' prairial an V, Bancal vé- 
cut dans la retraite à ClennontrFemnd , et se 
Bvn k l'étude du grec et de l'hébreu, afin de 
pouvoir lire la Bible dans les textes originaux. 
On a de lui un ouvrage intitulé J}u nouvel or- 
dre social fondé sur la religion; Paris, an V 
( 1797 ), in-8*. 

La fille aînée de Bancal des Issarts avait réuni 
et se proposait de publier les œuvres inédites 
de son père : il n'en a rien paru, et cda paraît 
peu regrettable. On a trouvé dans les papiers de 
Bancal, et imprimé en 1835, un volume In-S" de 
Lettres autographes de madame Roland , 
adressées à Bancal des Issarts,,,, préeédéet 
d^une Introduction par Sainte-Beuve. 

BioçrapMê da CmUcmparabu. 

BAHCBABin, magnat de Hongrie, chargé de 
la régence de ce royaume vers 1217, pendant l'ab- 
sence d'André n, parti pour la terre sainte. Sa 
femme avait été déshonorée par le frère de la 
rdne Gertrude, qui avait prêté les mains à ce 
guet^fMus; il s'en vengea en assassinant la 
refaie. Après avoir publié partout les motifs de 
cette vengeance, U demanda à être frappé par 
la justice du roi. Ce prince jugea que la rcioe 
seule était coupable, et voulut épargner Bancba- 
nus. Cdui-d ftit mis à mort phis tard par les fils 
de la reine. 

Honnyl, Mcmoria Huntar. 

«BAHCBL {Louis), théologien français, de 
Tordre de Saint-Dominique, mort le 22 décem- 
bre 1685. H était de Valence en Danphhié, et, le 
premier, il occupa la chafre de titéologpe de 
Saint-Thomas, fondée en 1654, dans l'université 
d'Avignon, par D. de Marinis. Il s'acquitta avec 
talent de ses fonctions, et fîit plusieurs fois éhi 
doyen des doctenre en théologie d'Avignon. On 
a de lui : Moralis D. Thoma doctoris angelid, 
ordtnis prxdicatorum, ex omnibus ipsius ojW- 



tS7 



BANCEL ^ BANCK. 



pirtiailiery Opuicuinm de CatMaie; ATignooy 
Offiray, 2 roi. iii-4*; — Brevit univen» theo- 
ïogi» tam Maralis ^uam SeholûsUcx cursus 
in gratiam studentium ediius, juxta inam-' 
suiUiiftiisslÊiuiguedocicrisimçelici D, TAo- 
nus Dogmata, 7 toI. iii-i2; ^TraUé de la 
Chasieté, «n trois parttei; — TraUé de la 
Véritéde la seuls religion eaibolique et ro- 
maine. Ces deox domiera ommgeB se tromrent 
maHMoito dans to covve&t de l'oidre, à Avignon. 

Bcbard. SeripUm ùrêUtmm Prmdieatarum, -> M* 
cterd et Glraod. BmMMgue $acréê. 

*MàMcmBM oa BÂHGHBMI178, jiirisoonsiilte 
hoQandaiSy né à Leyde en 1540, mort yers lfl02. 
11 ébidia k Utrecht, sons Hfaoûpédios; puis à 
Loorain età AnTers (d'antres disent à Angers). 
De retoor dans sa patrie, Il fit partie da grand 
eonsdl de Hollande et de Zâande, institué par le 
prince d'Orange Gnfflanme I*'. On le Yoit figurer 
dans diters arbitrages, one première fois entre 
le magistrat de Leyde et Tlntendant des digues 
de Rhynland ; et une antre fois entre le même 
magistrat et le sénat académique. Il devint pré- 
sident dn grand conseil'«près la mort de Théo- 
dore. 

JOelier, JttgemêkÊêi GêUkrim'Ltzkom: -^ Moréri. 
JHettmm&tn MUorituë. 

*mkucmmmMkV (BiehemmU), Jnrisoonsnlte 
et dnmatiste français, natif de Sanmnr, Tivait 
dans la première moitié dn dix-septième siècle. 
On ade hd : VBspéranee glorieuse, oo Amour 
et Justice, tragl^omédie en 6 actes et en ters; 
Faris, 1032, in-8*; — let Passions égarées, ou 
le Moman du Tempt, tragM»médie en dnq 
actes et en Ters; Paris, lô32, in*8^. 

BiàUotMéqm Ou ThédÊf-FrançaU, L II. -'Adetnog, 
SvypMttciit k iôchetf JUgemeinêt CéUkrUn-Uxicon, 

* BAVCUEBLU ( Gilbert } , poète latin , d'o- 

lîgiiie itafienne probablement On a de lui : 

Pléiades quibus diversi generis pœmata con- 

tinenhtr; Poitiers, 1596, in-i2, mentionné an 

italof^ de la Bibliothèque de Paris. 
Adetang. Sapplémcnt à JOcber, JUsntttnêt Cdêkr" 



«B&HGHBao {Angélo), peintie italien , né 
h Sestri, sur le territoire génois^ Ters 1744, 
mort en 1793. H est regardé comme le restan- 
raleor dn bon style en peinture. Son maître fut 
Pompeo Battoni , le riTsl de Blengs. Bancbero, 
ft son retoor à Gènes» peignit deux tableaux 
pour l'égUse de Sesti-di-Ponente. Ses œuTres se 
finit remarquer par me grande harmonie de ton; 
cOes sont énumérées dans Hpaldo, aTec une 
prêtes critique de Mi^larinL Son portrait dn 
cardinal Doria est Ibrt apprécié. 

^ npiddo. Btograpkia d«gH iUMmU Ohutri, 1, 141. 

BAHGHi (Séraphin), dondnicain , né à Flo- 
RDoe Ters le milieu du selsiènie siède, mort à 
Paris en 1622. Protégé de Catherine de Hédids, 
il Tint foit jeune en France, qui ftit sa patrie 
adoptlTe. n dénonça en 1593 le projet de Bar- 
rière d'assassiner Henri IV, et retusa l'archeTè- 
cbé d'Angoulème. On a de lui : Apologie contre 



les Jugements téméraires de ceux qui ont 
pensé servir la reUgion en faisant assassiner 
le roi de France; Paris, 1596« In^; — le 
Rosaire spirituel de la sacrée Vierge Maris; 
Paris, 1610, in-12; — Histoire pivdigieuu 
<fim détestable parricide entrepris sur la 
personM du Boi, et comme il en fut miracu- 
leusement garanti ; Paris, 1598 , ln-8". 

Btfhard, Scrigtorêi oréMi FrmdietUonm, 

«BANGpiBU (Adrie»), poète et musicien Ita- 
lien, né à Bologne, mort en 1634. Ses principaux 
onnages sont : la Pauia Senile, raggioiuh 
menti vaghi e dUetteooli, eomposti e dati in 
luce colla musica; YenisOy 1598 , In^*; Co- 
logne, 1601, in-4*; "- Lstterearmoniche; Bo- 
logne, 1628; — Jhscorso, quai prova ehe la 
favella naturale di Bologna précède ed eceede 
la Toscana; Bologne, 1626; 1630, 1»^. 

ManadMUl, Jctiltort driUOia, 

*BAHGHUi, fliéokogien ai^slais, Thrait dans la 
seconde moitié dn quatonième slède. B apparte- 
nait à Tordre des AugnsUns, et assista an concile 
tenu à Londres en 1332 , à Foccaslon des doo- 
trincs de 'Wldeff. On a de lui : Contra posUiones 
Wicle/HH; — DetemUnationes variss, etc. 

Jowph Panplitle,afMl0M«ea ^ivictttiia. - Richard 
et Glraad, BibUoUkitue Sacrée. — JOcber. ÂUgtmëtMt 
Cêlêkrtm-LêxUon, 

BAHCK (Laurent), jurisconsulte suédois, 
natif de Norkoping (Suède) , mort le 13 octobre 
1662. n étudia le droit à Franecker , et dcTint 
professeur dans cette unîTersité. On a de lui : 
Borna triumphans, seu fnauguratio Innocenr 
ta X, eum appendice de quarumdam eeremo- 
niorum pc^ium Origine; Franecker, 1646, 
1656, fai-12; — De Tyrannide Papss in reges 
et principes ehristianos Dioseeprij; Franecker, 
1649, in-12; — CommentarH de PrivilegHs mi- 
Utum, Jurisconsultorum, studiosorum, mer- 
catorum, mulierum; Firanecker, 1649-1651; 

— De Baneei ruptorilnu; Franecker, 1650, 
ln.4''; — d'autres traités sur les prioUéges 
des nobles, les Duels;^.; — Dissertatiode 
structura et ruptura aurex btUlsB Caroli IV; 
Franecker, 1661 , in-4% etc.; — Bi%arrie poli^ 
tiehe; etc. , contenant plusieurs pièces qui sont 
autant de satires contre la polltkiue ; dans quel- 
ques-unes l'auteur se moque de BfacliiaTel; 
Ft;V>ecker, I658,ln-12. 

Bayle. DietfOMialvw MKorffM. - Nleénm, Mtmolru 
dei hommes iUutirê§, t XU. - XOirfs, BiUtatkêca 
vttui et nova. - MkaUFrMaem, n. UT . p. 4aB-4M : - 
DitM Cléineot. BibUotMquê emrinuê, U II, p. MS>tM. 

- Cotai, BtblM. aimav.. 1. 1, loL II. p. lOi». - JOeber. 
jiUstwê» C^êkftH^iéBticoa. 

«BAiiGK (Mcoto M), fliéologlen aOemand» 
Tirait dans la seconde moitié dn dix-septième 
slède. n était de Tordre de Saint-Dominiqne, et 
remplit dlrerses fonctions, celles entre antres de 
recteur des études générales à Grafac. On a de 
lui : Solenniores assertiones theologicm ex 
universa sumsna D. Thomm deprompttB;Sslii» 

bourg, 1687, iiH4». 
Behtfd, SeHgSor$$ orOitiài Prméieat, 



BANCXL — BÀNDAlIftA 



S40 



* RABCK ( Pierre Vtm-^mr ), graTenr flamand, 
lié à Paria en 1649, mort à Londres en 1697. H 
Ibt on dea bona élèyea de Poifly. Ifaia il (^fa 
anrtoiit et beaucoup le portrait; ee qui ne Tem* 
pècba point de monrir dans la misère, son ta- 
lent, oomme fl arrire trop souvent , n*ayant été 
apprécié qn^après sa mort. La vente postinune 
de ses eeoTrea emickit ceux qui les acquirent 
On trouve dans Horace Walpole la liste d'environ 
cinquante planches dues au talent de Pierre 
fianck , parmi lesquelles : la Vierge à TEn* 
tant, d'après Bourdon; — le Christ Htr ie 
BÊont des OUviers^ d'iprès le même maMre; 
— to FIctoire tutvaie de Charles II, dV 
près Yedro ; — un Mercure, et un Portrait de 
Charles IL 

nagler, Neues Migemelnet MûfUtUr^Lesieon. — Le 
Bbnc, Mammêl de Famatêut d'ettampn, 

* BANCO (Nanni ^Antonio), sculpteur et 
architecte itaUen, né à Sienne en 1374, mort en 
1421. n eut ponr maître DonateUo ; ses statues 
et ses bas-reliefs ki acquirent une réputation 
qui aurait inlMibiement grandi, s'A n'était mort 
si Jeune. Sa statue de Saint Phiiippe, à Flo- 
rence, est très^prédée par Yasari. H Ait un des 
architectes de la cathédrale de Florence. 

Vaaaii, ries des Peintres, etc. 

^BANCEOrr {Edouard) f célèbre natura- 
liste anglais, du collège royal des médecins à 
Londres, vivait dans la seconde moitié du dix-huî- 
tième siècle. Il resta longtemps en Amérique, et 
vécut dans l'intimité de Franklin et de Priestiey. 
On a de lui : Essay on the natural history qf 
GuioMa; Londres, 1769, in-8*; traduct. en al- 
lemand; Leipng et Francfort, 1769, in^"*; — 
Experiwiental researcftes conceming thepbi^ 
losophy (^permanent colours and the best 
meatu qfprccuring them by dyei,ng, callica-^ 
printing; Londres, 1794, in-8° : des fragments 
de cet ouvrage ont été traduits en allemand ; — 
Essoff on the/ellow/ever, wUh observations 
conceming fébrile contagion, etc., etc. — On 
trouve encore de lui, dans les Transactions pkk' 
hsophiques, un travail sur le Woorora ou Wu- 
mli, substance vénéneuse dont se servent les 
sauvages de la Guyane pour empoisonner leurs 
flèches. 

Roee, New BioffraphiaU DictUnkaru, 

* BAHCBorr ( Richard ), «chevéque de Can- 
torfoery, né en 1544 à Famwarth dans le comté 
de Lancastre, mort en 1610. Élève du collège de 
Jésus, è Cambridge , il se fit une telle réputa- 
tioD par sa sdenoe en théologie, qu'tt %t nommé 
évéque de Londres en 1597. H joua le principal 
rOle dans la conférence de Harapten-Gourt, et, 
à la mort de ravchevèque Whithift, en 1604, fl 
passa au siège de Gantorbéry. Oe prâat déploya 
nne grandefermeté dans In défense de VÉglIse an- 
^tfcane contre les puritains. On ade hd un traité 
intitulé Surpeg of thê pretended Bolg IMsci- 
pline, and dangerous Fositiomt and Proeeo- 
dings, published and praetised witMn this 



island of BrUain, under preienee pf n/mr- 
motion w^d ofthe Presbgterian IHseipHne, 

MioçrapM» ârttemnlem. 

«BAHGEon (Thomas), écrivain ai^ilaîs 
du dix*septième aiède, n*esA connn que par un 
volume d'Épigrammes et à'ÉpUd^hes publié 
en a vohimes, 1649. 

Bose, Jfew BiogropMeal DlçtUmanf. 

BAXDAMm en bahaariho ( Mare ), poêle 
italien,natif de Padone, vivait an milieu du sei- 
zième siècle. On a de lui : Xi dueprimi eanti di 
Mandricardo fnnamorato ;\eù\se, 1541, ln-8* ; 
—Vimpresadi Barbarossa contra la città di 
Cattaro, etc., poema diviso in tre canti; Fer- 
rare, 1543, in4* ; — Son€^^i in diversi e fHui 
oggettif 1547, m-S"; — Forco VUtorioso da 
questa moriale air imsnortal vitafatto dal 
sig, conte Gio, Luigi del Fiesco^ in Mava 
Hma; Venise, 1550, in-6^;— U Due Giornate 
del pœta Bandarini, dove si trotta di tutti 
i co&tumi, etc. ; 1556, in-8® ; cet ouvrage est re- 
gardé comme une imitation do traité latin d'Or- 
tensio Landi, intitulé Fordanm Questiones. 

MauuchelM« ScHUoH d'Iteaia. 

BAHDARRA ( Gonçolo Anncs ) , poêle et thau- 
maturge, surnommé le Hospradomus portugais^ 
né à YiUa de Trancoso au seizième siècle, mort 
à Lisbonne en 1556. Il exerçait dans sa viHe na- 
tde l'humble profession de savetier, toot en se 
livrant à la poésie. Ses Trcwis Medsndilhas 
étaient répétées dans les rues, mais ne pouvaient 
être imprimées sur les mannserita de ranteur, 
car l'auteur ne savait point écrira. Tevs 1540, 
o'est-à-dire au temps des pins grandes prospé- 
rités du Portugal, l'inquisition, récemment établie 
dans ce pays , s'alarma des libertés que prenait 
le savetier de Trancoso, et l'arrêta au m^eu de 
son triomphe. Le poète ne fut pas accusé de 
judaïsme, comme Font prétendu quelques bio- 
graphes : le saint office lui fit son procès comme 
à un faux prophète; il fit partû des pénitenls 
qui parurent à Fauto-da-fé qu'on célébra à Lis- 
bonne, sur la place de la Ribeira, le 23 octobre 
1541. Plus heureux que nufortuné Antonio Jo- 
zé da Sylva, qui ftit brûlé an champ de Laft en 
1745, Bandarra figura senlement comme péni« 
tent dans la terrible cérémonie, et put retouniet 
dans son village, où fl eut bien le dirait d'exeroei 
son hond)le profession , mais non celui de chan- 
ter. Selon BarIxMa, il a reçu les honnencs de In 
sépulture dans l'église de Trameosn, où D. Al- 
varo de Abranehes lui fit âever une tombe. 
^. Bandarmesl quelquefois désigné par certnins 
écrivains du dix-aepÛème siède sons le nom dm 
Savetier saint ( o Sapateiro santo ) ; mais il est 
à remarquer que oe titre ne lui Ait donné que 
près de cent ans après ses premiers démêlés avec 
le saint office : ses vers cîrcolaient-fls en manus- 
crit ou étaient-Ils imprimés vers la fin du sei- 
rième sfèele , c'est ee qu'A nous a été impossible 
de constater : ce que Von sait d'une manière po- 
sitive, c'est qu'ils étaientd^ prohibés en ib8U 



141 



BANDÀREA — BANDELLO 



Héui IgDOMas %*Û existe réàlmmi me édi- 
tiai des CBavres de Bandena, imininiéea eliB* 
destiDement en 1581 ; mais jl en parul une à 
Pvis en 1603, et cUe flit donnée par un petit* 
file de Jean de Castro, tpà résidait aleis dans 
eetteiifle, et qui ne lapnbHa, diaaii-il, qu'en nit 
soa des Ten inexaels ou même oontroa^és qoe 
l'on attribuait à Bandam. EUe est Intitolée 
Fmrapkras e cmcardanoia de algumas pro- 
phéeias de Bandarra^ sapatetro de Trancoso ; 
1703, in-S". Bien qu'elle soit signalée par plu- 
sieurs bibliographes, nous n'avons jamais vu la 
première édition de cet ouvrage, qui précéda de 
trente-sept ans les grands fttits politiques de 
1640. Dix-neuf ans après rérénem^t qui mit sur 
le trône la maison de Bragance, les prophéties 
de Bandarra mirent aux prises avec le saint of- 
fice un homme à Tâme ardente, au génie puis- 
sant, que la littérature portugaise met au rang 
de ses écrivains les plus éminents. Ses prophé- 
ties du poète populaire de Trancoso étaient tom~ 
bées entre les mains d'Antonio Yieyra au mo- 
ment où il allait renouveler ses prédications 
dans les déserts de l'Amazonie : il les emporta 
avec lui, et enfit bientôt sa lecture la plus assidue^ 
Couché dans une pin^e qui remontait lente- 
ment le fleuve des Amazones, émerveillé des ma- 
gnificences que déroulaient à ses yeux ces plages 
inexplorées, où' pouvaient s'élever des cités 
innombrables, le missionnaire crut voir, dans le 
livre qu'il méditait, l'annonce de la rénovation 
des sociétés au sÀ d'un empire de création 
toute mystique, dont le gouvernement était dé- 
volu à Joâo lY qui venait de mourir, mais dont 
les prophéties annonçaient la résurrection et 
le nouveau r^e. Il composa alors le livre si 
pea ûonnu et si curieux qui est passé des ar- 
chives du saint office dans la vaste bibliothèque 
foodée nouvellement par Colbert. Ce traité , qui 
signale un moment d'aberration chez un des es- 
prits les plus fortement trempés que nous con- 
naissions, porte un titre qui ne laisse aucun 
doute sur le degré d'exaltation que la solitude, 
el surtout les magnificences de la nature, avaient 
imprimées à l'Ame du missionnaire ; Esperança 
de Portugal , quinto imperio do munda, pri- 
mekra e têemda vida dtl reif Z>. Jotfo JK, es- 
eripfoj por Qonsaliane% ( ^tc ) Ben^aarrOj « 
dakoi a hL% pelo padreànkaiio Vieyra, da 
companMa de Jésus, no <mno 1659, ii^ol. 

La prophétie toaehant un cinquième empire 
da monde Ait adressée par TiUusl^ Vieira à Té- 
Téque da Japon, et noua ignorons siée inrékaten 
accepta la dédieaee : ee qu'il y ade certain, c'est 
fM le livre Ait immédiatemeBt saisi par le saint 
ofiioe, et qu'A devint ponr son aoteur le sqjet 
d'une longue persécution. Le mètre fort régulier 
des poésies de Bandarra, le caractère même de 
leur style , et plusieurs circonstances trop km- 
gnes à rapporter id, ont fhlt douter à bon droit 
de leur authenticité absolue. Si ces vers, Ihlsifiéa 
SB moment ndme de leur pubUca|k)ii,étident pro- 



hlbéa dès Tannée I&81 par Jorge de Ahneyda, 
il est probable qu'ils prirent alon sous la plume 
de quelque Portugais de la vieille roohe un ca- 
raotèra pins acerbe, phis inquiétant pour le poo- 
vofar de Philippe H, qui se substituait à celui du 
eardinal-roi. Cette transfiNrmation leur donna , 
dès cette épMpe, une influence qu'ils n'-ont pas 
eneoro abselument perdue. Les poésies prophé- 
tiques de Bandarra ont été imprimées deux fois 
en Franee au dix-septième siècle, et notamment 
è Nantea en 1644; elles n'en sont pas moins 
d'une excessive rareté i elles se lient essentielle- 
ment aux rêveries d'une secte cnoore subsis- 
tante , désignée sous le nom de séàastianUtas. 

Fsenuiiim Demis. 

BarbOM Machado» Bi^Uotà^ea ttuitoMu — Jonmei 
étnmçn; 1717. — Da Syiva, Oe4uoeûQ CAronoloyiea. — 
Gtoér^i Fq7, Mémoirct twr le» gumret d€ la Péninsule. 

^BAHDKL (/MepA-^n^oine de], théologien 
allemand, mort le 7 juin 1771. Q fut chambellan 
des deux princes Louis et Frédéric de Wurtem- 
berg. 11 écrivit de nombreux ouvrages de con- 
troverse empreints d'une certaine violence, entre 
autres : Cotholiscàes Kriegsgerechi iiber den 
GlaubejiS'Deserteur (le Droit catholique au 
sujet du déserteur de la foi), 1762, in-4*'; — 
Consilium utrittsque medici ad Justinum Fa- 
bronium, de Statu Ecclesix et Potestate PapXf 
œgerrimejebricitantem; 1764, in-8*. 

Adeluog, Supplément à JOcher, Mlgemeine» CeUkr^ 
ten-Lexieon. 

* BAHDBLLi ( Motkieu ) , théologien italien , 
né à Bresda dans le treirième siècle. H entra 
dans l'ordre des Dominicains , et Ait envoyé en 
1298 , par BoniHice VŒ , comme préfet et gou- 
verneur de l'église de Constantinople. On a de 
lui : iMOçAi commune di iutta la sont* Scrit- 
tura; 4 vol. 

Leonardo C ouanda, lÀbêraria Mmeianai BreacU, MM» 
SAHDBLLO (Mathieu), noveUiste italien, 
né en 1480 à Castei-NuovodiScrivia, mort vers 
1562 à Agen. Q entra dans l'ordre de $aiat-Do- 
minique, et fut honoré de Vamitié de Pierre Gonsa 
gu£ et de sa femme CamiUe Bentivogho, qui lui 
confièrent l'éducation de leur fille. Grand partisan 
des Français , BandeUo fut obligé de se sauver 
après la bataille de Pavie, et de mener longtemps 
une vte errante en Italie. Plus tard il aocoropa- 
gaa César Frégoso en France ; après la mort de 
aon patron, qui éteit an service du roi de France, 
BandeUo fiit nommé évèque d'Agen vers 1&!>0. 
Sans s'embarrasser de l'administration de son 
diocèse, qu'il fit soigper par Vévèque de Grosse, il 
s'occupa, déjà âgé de 70 ans, de sea Ncuvetles , 
sans doute è la grande joie des protestants , qui 
ne laissèrent pas éctiapper une eocasioa aussi 
b^e pour déverser un faUme sévève sur les 
mcBurs du dergé cathoUque. Les Nouvelles de 
BandeUo ne sont, il est vrai, rien moins que 
chastes : en fiât de peintures obscènes, le joyeux 
évèque d'Agen pourrait en remontrer, an be- 
soin, à Boccace, qn'fl est loin d'égaler en grAoe 
et en nalvelé. La maiehe rapide etvive daiéctt^ 



941 



BÀNDELLO — BÀNDIER> 



144 



U ooDciBiai, la nflttelé te périodes, la Tariélé 
des siqeto» forment à BandeOo un genre de mé- 
rite à part n fit paraître en 1564 les trois pre- 
miers Yolomes de ses Nouv^let (Lacques, 
3 Tol. iorA*) ; le quatrième ne rit le jour qu'en 
1573, dix ou orne ans après la mort de l'auteur 
(Lyon, Toi. in-8°. On oonnatt encore de lui : 
CaniiXIdeUeiodideUasig.LiierMiaGotaaga 
di GasiuolOf e del vero amore; col Tempio <U 
pudieia; Agen, 1545, iA4l*. Les poésies manus- 
crites de BandeUo ont été imprinoées par Cotta 
à Turin, en 1810, MUS le tiliede Jtime A M. Baft- 
deUo. [JSne. des g, du m., arec addit ] 

Naplooe, PUmmOeH iUuttrt, L S. - Morért, Diet, 
kUt. - Sanilo Baxil. DêgH nomM Uiusir. DomUus — 
AtfoDM Penandes à Sbte de Sienne, de^ir. iUmst. Do- 
wUn. - Le Mire, de Script, «ne. Xf^I, — Leandra Al- 
berti, ds rér, Ukutr, ortf. Prttd. 

BANDBLLo {Vineeni db), dominicsin, né 
en 1435 à Castel-NuoTo, mort à Altomonte ( Ca- 
labre) le 27 août 1506. H étudia à Bologne, de- 
Tint professeur de théologie, et, en 1501, géné- 
ral de son ordre, n Ait un des plus ricdents 
adversaires de l'Immaculée conception de la 
Vierge, et traita les frandseains , (pd la défen- 
daient, dimpies, d'ignorants, d'hérétiques , Jus- 
qu'à ce que Sixte HT, par sa bnUe de 1483 , eût 
donné raison aux franciscains. On a de loi : Li- 
bellus reeolleetoHut de VerUate CaneeptionU 
B. Mcarim VirginU; Bfilan, 1749, in-4* ; ouTrage 
(très-rare) réfuté par un corddier nommé Louis 
deUaTone; — TraUatus de iingularipuriUUe 
et prœrogativa oonceptionit Salvatoris; Bo- 
logne, 1481, in^*. 

Toaron , aitUdn d§t Honmim Ubutru Idn l'ordr* de 
SaiiU'Dominitué; — QnéUf et Achard, Seript. ordin, 
Prmdie.,t.U. 

;bandbllohi (iMUfi)f poète et composi- 
teur, né à Rome au commencement du dix-neu- 
Tlème siède. Kandler dit de lui dans sa Dister- 
taiiensur tétai actuel de lamut^ue à Rame: 
« Nous considérons Banddloni comme un génie 
■ pour la poésie, comme un beau talent pour la 
« musique. Poète, il crée; musicien, il arrange 
« aTec goût Ses ourrages sont tous d'après les 
« règles de l'ait, et pronrent une grande profoo- 
« deur de Jugement » Le même critique ajoute 
dans un antre endroit : « Bandelloni Tit trte-re- 
« tiré, et regrette en philosophe les erreurs de 
« son époque , qu'il chfttie souTent fort poétique- 
« ment dans ses satires. Son dender poème iné* 
« dit, dans le genre didactique, Sulla muHea 
« odlema, contient tant de passages pleins d'es- 
« prit, tant de portraits piquants des composi- 
« teurs de nos Jours, qu'A mériterait bien les 
« honneurs d'une traduction. » On ade Bandel- 
loni : des sonnels de Pétrarque, des octSTes du 
Tasse et quelques morceaux de Dante , mis en 
musique; — Pr^Mer0aX>éo,pourtroixToix, 
poblléesà Naples; — unTYmdcmer^o; — une 
BgmneàeaifUe Àgnét; —tecantates intitulées 
A%ioni teairaU, pour différentes Toix, STec 
chœurs et Instruments. 

Félli , MofmyMn «itfwwife 4M Jf «liniiM. 



*BJjiDBiJio«TB (Chrittophe\ Tuyageur 
UaUen, natif de Florence, rivait dans la pre- 
mière moitié du quinzièrae siècle. 11 risHa TAr- 
chipel et latasa une relation de ce Toyage, que 
l'on trouTe dans qndques bîbUothèques itsUen- 
nés. Ce qui conoene 111e deCrèteest imprimé 
dans la Creta sacra de Flarafai. Gomaio; Ve- 
nise, 1755, arec des annotations. 

Addmig, snp^lémnt à iOdiier, ^ilg êa m lm n GtlÊàr^ 



* BANDBBâu ( DaM ), professeur de chant 
au Conserratoire de Paris, né à Lodi en 1780, 
mort à Paris le 13 juin 1849. n débuta au théâtre 
Carcano de sa rille natale comme ln{ffo tenore. 
Après avoir chanté à la Scala éL dans phisienrs 
académies. Il abandonna la scène. Rossini , con- 
sulté par le rioomte de la Bodiefoocanld sur le 
choix d'un bon maître de chant itdien pour le 
Conservatoire, désigna Banderali. 

FéUs, Bto9rûpki§ wUvtnetU de* Mtaieiênt, 

* BANDBTTiif I ( Tcresa), poète italienne, née 
à Lucqnes le 12 août 1763, morte dans les pre- 
mières années du dix-neurième siècle. Elle était 
plus connue sous le nom â'AnuarilU Strusca. 
Ses parents ravalent placée au théâtre pour en 
fiiire une danseuse; mais son talent d'improTi- 
sation poétique l'entraîna dans la Toie te let- 
tres. Onad'dle i la Morte di Adonide^j^oénoe 
en quatre chants; — U Polidoro, tragédie ; — 
la Aosmunda, drame ; — Jointe diverse, poésies 
diverses, 1788, etc., etc. Elle épousa, en 1789» 
Pietro Landuod de Lucqnes. 

Tlpaido, mogra^ dêçU ItaUaiU ilUMri, IT, SM. 

BAHDiBEA lAlexandre)^ JésuHe, liltératear 
Italien, né à Sienne en 1699, mort dans la a^ 
coude moitié do dix-huitième siècle. entra 
d'abord dans l'ordre de Saint-Ignace, et enseigna 
les belles-lettres dans plusieurs rifles de lltatie. 
On a de lui : Gerotricamerone, owero tre set- 
ère giomate, etc. ; Venise, 1745, in-8*, imité de 
Boccaoe; — /. PregiudixJ délie umane let- 
tere^ etc.; Venise, 1755, ln-8*; — Componi- 
menti di varie manière, etc.; Venise, 1755 » 
ln-8" ; — des traductions de Comâlus-N^os, de 

Cicéron,etc 

^ NoaUadeUayita $d Optra deiP. AU», Btandêmxi ,- 
Païenne, tSH, in-S*. 

BAHDiBBA {Fnmçois), Jurisconsulte, frère 
atné du précédent : on a de lui un ouTrage sur 
le droit public, accompagné de notes historiquee 
cl critiques. 

BABDIBBA (/eon-Aicolos), fkèrs des doux 

personnages qui précèdent. H appartenait à la 

congrégation de l'Oratoire. On a de lui : Duo 

libri de Augttstino Data; Rome, 1733, fai-4*y 

étude biographique et littéraire sur AngustiB 

Datt; •— Trattato degU studi dette donne, 

opéra d^un accademieo intnmato; Venise » 

1740, h^*. 
lUBinelieUI, SerUiori d^ttaUm, 

* BANDiBBA (Dominigtce), théologicB Italien» 
natif de Modène, rivait dans la première moitié 
du dix-septièmp siècle. H devint prolonotaire 



us 



BANDIERA — BAIfDmELLI 



840 



aposlDliqiie et pnofesseor dto morale à la Sdh 
piensa de Borne. On a de hn : De hominisac-' 
tiva VUa, Sêu marali» diiciplinx Compen' 
dium; Rome, 1630, m-4**;— Super adagio 
veUri : VeritasodiiumparU,problemaeiMcum 
adUbr. IV Moral. ÀrUtoUliii Rome, 1631, 
iih^"; — Uirum noiHt opiandum <</, ui amici 
nottri ad suprcmum cpum et dignUaium gra- 
dumevekantur : Rome, 1631, m-4^ 

MMrncheiH. Sfrittori d*/Caila. - Adeloag, SoppléBOit 
à Jôctier, jiU§0meines GtkhrUmrUxieon: 

UANDiBftA (Attilitu et Emil^us)^ nés à 
Raples, le premier en 1817, le second ea 1819, 
exécutés toos deo\ à Cosenia le 25 JoiDet 1844. 
Ffls de ramiral Bandiera, les frères Bandiera, 
dont Talné était Ueatenant de vaisseau fk le 
pins jeone enseigne, conspiraient depuis long- 
temps d'accord ayec les chÀ delà /etine ItaUe 
et de la Légion italique, quand ils résolurent de 
tenter une descente en Sidle. A fbrce d'adresse, 
ils parrinrent à gagner une partie des équipages 
de la flotte antridânne; d^ Ils avaient en leur 
pouvoir la firégate la Bellone; mais, dénoncés au 
moment dédâ, ils furent forcés de prendre la 
Alite, et de se lîâfogier à Corfou. Quelque temps 
après, ils revinrent en Italie, et débarquèrent à 
Crotone, toiqours avec les mêmes projets. Us n'y 
rencontrèrent qu'on petit nombre de leurs parti- 
sans. Pendant une balte faite au milieu des 
bois et tandis qu'ils dormaient, on de leurs com- 
pagnons les abandonna pour aller courir à Cro- 
tone donner l'éveil aux autorités. Attaquée par 
des fnpoes supérieures, la petite troupe des firtees 
Bandiera fut prise et désarmée, après quelque ré- 
sistance. Les chelii furent traduits devant une 
cnmmiseion militaire, condamnés à être fiisiOés, 
et exécutés. M. 

aieciafdl,IMffo4r«<l«laA^vataUoiid'ltaii« m 1S4S. 

^■AHOiBRA {Benedetio ) , peintre do l'école 
Romaine, né à Pérouse en 1567 , mort en 1634. 
Panni ses principaux ouvrages à Pérouse, on 
remarque trois tableaux d'autel à Sainte^^atbe- 
rine; les quatre évangéUites , fresque à la voûte 
de la croisée de l'église Saint-Pierre; un Saint 
BenoU, dans le couvenf attenant; une Sainte 
Ursule, à Saint-Dominique; un Cotirorniemen^ 
de la Vierge, à Saint-Angelo délia Pace, portant la 
date de 1611 ; un Saint Banaventure^ h Saint- 
François; enfin, une Vierge avec VBnfant et 
taint Jean-BapUste, an palais Penna. 

E. R-H. 
Uni, Staria PUtoriea, - PaseoU, rUê dtT Pittori, 
Scmttori edjârekiUtU Ptrugimi, iTtl. — Ttooul , DUU>- 
Morto d^ PUtofL - GamblDl, Gtiida di Pêrugû^ 18M. 

*BAHDiBZA {Louis), tbéologîen italien, vi- 
vait dans la seconde moitié do dix-septième 
siècle. On a de lui : Descritione di S. ÂnUmio 
di Padova ; Pérouse , 1665, in-4°. 

MasacbeUl, SerUtori^ltaUa. 

BAHDiHBLU ( Bortolomeo on Bacdo), che- 
valier, peintre et sculpteur italien, né à Florence 
en 1487, mort en 1559. Il était fils d'un certain 
Michel Agnolodi y iviano, orfèvre très-habOe, et 



porta d'abordle nom de BrandinL U entra d'à* 
bord dans l'atelier du célèbre sculpteur Gian- 
Franoesco Rustid, et y fit de rapides progrès. Au 
rapport de Vasari, il avait bit faire une ftosse clef 
de la saDe du Palais-Vienx, dans laquelle était 
exposé le Ghef-4'œuvre de Hichel-Ange, afin de 
pouvoir aller y étudier à toute heure éL sans té- 
moin, n profita de l'émotion populaire causée en 
1512 par la restauration des Médicis , pour s'in- 
troduire dans la salle cl déchirer le carton en 
morceaux, soit pour s'en emparer, soit pour en 
priver ses rivaux, soitpar affection pour Léonard 
de Vind, quin'avait pas eu l'avantage dans sa lutte 
avec Midiel- Ange; sdt enfin par une hame achar- 
née qu'il portait an prince de l'école florentine. 
Le désir de l'égaler, de le vaincre même dan& 
tous les genres, lui fit prendre le pinceau : mais 
ses essais ne furent pas heureux; son coloris 
était dur et criard , son faire sec et sans grâce. 
n essaya aussi de peindre à fresque, mais les 
difficultés pratiques de cet art l'eurent bientôt 
rebuté. Aujourd'hui, oa ne connaît de Bandhielli 
que ses deux portraits peints par lui-même, dont 
l'un figure dans la galede de Florence, et Taotre, 
moins authentique peotètre, dans la galerie du 
Louvre. 

Bandinélli abandonna définitivement la palette 
pour le dsean; et, pendant sa longue carrière, 
il exécuta un grand nombre de scidptures dont 
la plupart exirtcnt encore aiqourd'bui. On cite 
d'abord on Mercure Jouant de la flûte, qui fut 
envoyé à François i*'; un Orphée de marbre, 
pour lequel il s'était inspiré de l'Apollon du Bel- 
védère; VÀpoUon, la C^rès éL la Clémence du 
jardfai de Boboli ; le Terme femelle se terminant 
en un trâne de laurier, placé à la porte du Pa- 
lais-Vieux; enffai un bUHrelief repiésentant la 
nativité de la Vierge, fusant partie de ceui 
qui entourent la Santa Casa de Lorette. Ce bas- 
relief, que Bandmelli avait lai&sé imparfait en 
quittant brusquement Lorette à la suite d'une 
querelle avec Sanso^ino, fut achev.5 par Raphaël 
de Monte-Lupo. A Rome, dans l'église de la Bii- 
nerva, derrière le mattre-autel, sont les tombeaux 
de Léon X et de Clément vn, composés et sculp- 
tés en grande partie par Bandinélli; mais la 
statue du premier de ces pontife^ est de Raphaël 
de Monte-Lupo, celle du second, de Giovaooî di 
Racdo Bigk). Les travaux de Bandinélli soot 
nombreux dans la cathédrale de Florence. Au- 
tour du chœur, on ne compte pas moins de 
quatre-vingt-huit figures en bas-relief, représen- 
tant des prophètes, des Vertus, et autres aOé- 
gories, toutes dessinées par Bandinélli, et sculp- 
tées par lui avec l'aide de son élève Giovanni ddl' 
Opéra. 

Bandinélli avait été chargé par Cosme V de 
décorer cette même salle; fort ignorant en ar- 
chitecture, fl fut obligé d'appder à son aide 
Giuliano di Bacdo d'Agnolo. Biais panni les 
sculptures de divers maîtres qui ornent la grande 
salle du Palais-Vleox, on voit de Bandhidli : 



847 BANDINELLI 

VAdam et VÈw; m groupe de Clément VIF \ 
couronnam Charles- Quint ; les stafoes de Jean 
de Médicis, de son fils Cosme P',ô* Alexandre 
de Médicis, de Léon X, et de Jean de Sfédieis, 

François I*' ayant demandé au pape nne co- 
pie du Laocoon , BandHielU en fut chargé , et se 
Tanta même de surpasser Toriginal. Ce fut à 
cette occasion que Michel-Ange dit ce mot, do* 
Tenu proTerbe : Chi va dietro ad alcttno, non 
puo maipassare inami : « Lorsqu'on soit quel- 
qu'un, on ne peut point passer derant lui. » 
Bandinellf , en effet , Toulant perfectionner l'an- 
tique, neréussit qu'à produire un groupe maniéré, 
tourmenté, qui lui attira une caricature du Titien 
exécutée en bois par Nicolas Boidrini , représen- 
tant un grand singe et deux petits entourés de 
serpents, et dans la posHiondn Laocoon et de ses 
fils. Quoi qu'il en soit, on ne peut se refuser à 
reconnaître de grandes qualités de dessin et 
d'exécution dans le groupe de Bandinelli; et le 
pape en fut si charmé, qu'il ne put se résoudre 
à l'enToyer en France , et qu'en 1525 il le fit 
transporter à Florence, 06 il est encore dans la 
galerie publique ; il a souffert de llncendie qui , 
en 1662, déyora une partie du musée. 

L'ooyrage le plus important de Bandinelli est 
le groupe colossal A^ffereule tuant Oaeus, placé 
derant le Palais-Yleux , sur la place do Grande 
Duc, en pendant avec le David de Midiel-Ânge. 
Jamais œoyre n'attira à son auteur pareil orage 
de critiques. Les sonnets , les éplgrammes plu- 
rent de toutes parts. On n'a consenré que le 
tercet suivant, mis dans la bouche de Caeus : 

Ercole, non ml dar ; cbe 1 tool vitelU 
Ti render6, con tntto H too bestlime. 
Ma U baa, fba anito Baeato Bandinelli. 

« Hercule, ne me frappe pas ; Je te rendrai tes 
veaux, et tout le reste de ton troupeau. Mais quant 
an taureau, demande-le à Bacdo Baudinelli. » 
— Ce groupe .est cependant d'un dessin et d'une 
exécution grandioses ; mais sans doute encore 
cette fois e^)érant même en anatomie surpasser 
Michel-Ange , il accusa les formes d'une manière 
tellement tranchée, que ce ne fbtt pas sans quelque 
raison que son rival compara le corps d'Her- 
cule à un sac rempli de pommes de pin. — 
Le dernier ouvrage de Bandinelli fut le Christ 
au tombeau f qu'il plaça à l'église de VAn- 
nunzïata , dans une chapelle appartenant à la 
famille Pazzl, qui lui avait permis d'y fonder une 
sépulture pour lui et les siens. Ce groupe avait, 
dit Valéry , été commencé par son fils Clément; 
BandhieOi l'acheva , et s'y représenta lui-même 
sous les traits de Mcodème. Bandfaielli ayant 
voulu placer de ses propres mains les ossements 
de son père dans cette sépulture, soit parla tk- 
tigue, soit par llmpression que lui causa cette 
triste et pénible besogne, tomba malade, et 
mourut en peu de temps à l'Age de soixante-douze 
ans , laissant à ses enfants de grandes richesses 
acquises par son talent 

Bandinelli fbt mieux appnécié après sa mort 



— BANDINI 



84S 



que de son vivant ; son caractère envieux et 
hantsin, son penchant à UAmer et dénigrer les 
ouvrages de ses co nfi eras, l'Avalent fait détes- 
ter, et son orgueil n'avait plus connu de bornes, 
do jour où Chartes-Quint l'avait décoré de l'ordre 
de Sain^Jaoqoes. Nous avons déjà parlé de sa 
haine contre Michel-Ange; H était également 
l'ennemi Juré de Benvenoto GdHni, qni ne cesse 
dans ses Mémoires de le ponrsoivre de ses in- 
jures. Yasari nous a transmis le récit d'une 
scène qui se passa en présence du grand-duc lui- 
même, et qui peut donner la mesure de l'aménité 
des deUx antagonistes : « Munis-toi d'un autre 
monde , lui dit Cellinl, car Je veux t'arracher de 
celui-ci. » — A Préviens-moi un jour d'avance , 
répondit Bandinelli , pour que je puisse irue con- 
fesser et faire mon testament , afin de ne pas 
mourir comme un animal de ton espèce. » Ce- 
pendant Cellini reconnaissait le mérite réel de 
Bandinelli, et, dans son Trattato sopra la SctU- 
tura, il l'appelle eceellentissinw arleftce , 
digne d'être placé à côté de Donatello et de 
Mlchd-Ange. Si ses œuvres manquent de son* 
plesse et de grâce, on ne peut lui reruser une 
grande connaissance du dessin et de l'anatoraie , 
Jointes aune brillante imagination. 

Ernest Breton. 
Vasarl, P^tte Oei PUtofi. - Unzi , Storia PUtoHea. ~ 
CeHUil, JMiorfo , Trattato 90jrra te Seuttara. — nor> 
gtalnl, Aispoio. — OrUndl, jibecêdarlo Pittorico, — 
Mstoletl, Descriaiortê di Roma. — Fantoul, Nuova Guida 
di Pirenze. — Cicofmara, Storia delta Seoltura. — 
Valéry, roffoges hutorifuei H tUiéralré» m italU. 

* BAiiDiHBLLi ( Clémente ) , scniptenr, né à 
Florence, mort jeune à Rome vers la moitié da 
seizième siècle. 11 était fils naturel de Bacdo 
Bandinelli , qui fbt son maître, et qu'il aida dans 
ses travaux. Ce jeune homme montrait poar 
son art les plus brillantes dispositions, quand il 
Ait obligé, par la bizarrerie et les mauvais trai- 
tements de son père, à quitter Florence. 11 aHa à 
Borne, où, se trouvant sans ressources, Il travaflla 
avec une telle ardeur qu'il mourut à la peine iia 
an environ après son arrivée. E. B— «. 

Vaiart, ntê étt PUttùH, 

*BA!fD»rBLLi(jl!fofoo), peintre, néàBologne, 
vivait dans la première moitié du dlx-septëme 
siècle. U fut surnommé Marehino di Ouido 
Jteni , parce que, modèle, cuisinier et intcndaiit 
du grand maître bolonais , il finit lui-même par 
devenir un peintre de quelque talent, à l'aide des 

conseils et de l'étude des ouvrages de son maître. 
MalTasia , Btruria PUtrice. — Heoul , IHsionaHo 
dei PiUoH. 

* BANDtHELLt { Michel- Angelo), peintre flo- 
rcnthi , vivait au milieu du seizième siècle. Neveu 
de Baccio Bandinelli , fl fut un peintre assez ha- 
bile. Plusieurs de ses tableaux se voient à Sainte- 
Marie-Nouvelle de Florence. 

Fantozzl , Nuova Guida di Ftrenze. 

nxnmm ( Ange-Marie ) , savant Italien , 
né à Florence le 25 septembre 1726 , mort ea 
1800, fut chanoine dans sa patrie et conserva- 
teur de la bibliotlièque Laurentine. On a délai : 



S49 BAiromi 

une Fie â^àmiHêVmpuee; Ftoranoey 1745; ^ 
on SpeeHnen de 1û lUtéraiun JlorenHhe êû 
qnlnâèniA siède; Iloraioe, 1747; — mie Dei* 
cription de FàbéiUqw d'Auguste re^réuvé am 
Cfump^e-Mani Rouie, 1750 1-- «i Caitdiogm 
desmamttcH^ffr^cSfUmfiieiUàllmadelaH' 
bHothèquê IcntrmiiinetTktebu, 1764*1708;^ 
im grand nombM de BotioeB SOT des penoDDegpB 
importants dads lliMoIre de lllalley et phiiieart 
éditions satantes. QoélqaeMttis de aei écrits ont 
traita llilstofare de la timsiqne s iHUêrtttiio dé 
saitatianitus i^etemm ; — De fîta H SeripiU 
Jo€tn,-B(^t, Doniif PairMi FlorenHni, efc; 
Floraoe, 1755, in-lbl. 

Porkel, MlçêiMtnê GestkiehU âer MUiiÈ; - Meo^ 
iliiB . t. ▼. - Golcaeoé , HUMrê lUténtln dé ntmitt. 

«BAHDiHi (Ftahçois), chrooiqiMar italien, 

natif de Sienne, moit en 1588. 11 deiint ardie- 

▼êqne en 15)9. On a de hri : M 1/ eommen- 

tarU iui temporis^ a /o. doMiMo CùmpesUi 

ef a Franc, JUmdini récognitif Rome^ 1584, 

iB-4*, ateo la ecntinaàtton de Jacques Pioolo- 

niiii; Flranefort, 1614, ln>fol. 

«•Anftiin (CHowmnO> senipteBr, néàOae- 

tdlo en Toscane, trtndllait dns la seconde 

moitié dn seixiènie siède. Panai cent de ses 

onTrages qui se toioit à Florence, le pins es- 

timé est la statue de VArehitecture, placée sur le 

tombeau de MldMl-Ange à Santa4)roœ. H arait^ 

nn taloit tout pa rtieni i er pour les portraits; il* 

lit dnq fois ceux des grands-ducs 05me I** et 

François I^. B. B— r. 

f Baldlmcd, JfatinU cM Prq^forl.- Ortalidl, Ak0ûê- 
émri» PiUori€9. -^ BorgbkA, U MApoto, 

BAHDiHi (SàllMste)^ économiste italien , né 
à Sienne le 10 avril 1677, mort en 1760. Son 
goût inné pour la sdenoe le détourna delà car- 
rière militaire que lui avait choisie sa famille ; 
il a'appliqnaà des études positives sur les cau- 
ses qui rendaient insalubres les marais de Sienne, 
et il publia sur cette question un travail de la 
pioa grande utilité , puisqu'il servit de guide à 
r empereur François I*' et à son fils le grand- 
doc liéopold dans l'assainissement de la lia- | 
renuna de Sienne. 

Éi»gê$ éf$ SoUm$L BandtHi «t ftanc, Badi f SleoM , 
17S». — Catal, JfibL Bunav.^ 1 1, t. 11, p. 1069. 

^baudixo (jDomini^Ke), écrivain italien, 
né à Arezzo en 1340, mort à Bologne vers 1415. 
Il devint célèbre comme professeur d'éloquence 
à Bologne et à Padoue. II a laissé un immense 
travail intitulé Fons Memorabiliwn universi, 
dÎTisé en dnq parties, théologie, astronomie, 
traité des éléments, g^logie â phflosophie. 

Tinboscbl, Storia déUa UtUratura Italiana. 

• BAKDiTi (Pierre) , poète lyrique italien , 
mort en 1763. n était natif de Kimini, et frère 
du cardinal Banditi , qui vivait encore en 1780. 
Ses poésies n'ont été imprimées qu'en partie, 
sous le titre : Saggio di Poésie ; Ravenne, 1769, 
in-8». 

JfUMcbiill, ScriUoH d'iuaia. 



^ BANBÛRI 



850 



«BâNMiLB (ifMoine), Inriseonsulte fran- 
çais, virait dans la première moitié du dix-sep- 
titme siède. B ftot avocat an parlement de Pro- 
tenoe. On a de bd t les PantUèles de Jules» 
Césaret de HemiIV;PaiM9 ia09»i»4'', et 
Paris, 1625, fai-4*; avec taa Oomwieniaires de 
^éirar par Yigenère. 

Uloiig, Bibilotàêpm MiCMfiM Oê ta Fnmeê, «d. 
PonUtte, L I» n* 1,180; 11, if,9il et IO,Mb; IV, S. S0,OU. 

* BAHDomif A OU BLAHOONU , religieuse 
l^çaise, vivait dans la première moitié du 
septième siècle. Elle Ait attachée au service de 
la reine Radegonde, femme de Clotaire I*', avec 
laquelle elle embrassa la vie monastique. £Ue 
OQtttinna la biographie de cette rdne, commen- 
cée par Fortunat, évèque de Poitiers, mais fai- 
terrompue par la mort dn prâat. 
FUbrtciiu. BUa. nud. €t inf, ÊtiaUs. 

*BAHDTKB ( Gccrge-Samuel ), historien 
et bibliographe polonais, né à Lubin le 24 no- 
vembre 1768, mort le 11 Jnfai 1835. Après avoir 
fait d'excellentes études à Bredan, il entra dans 
rinsfruction publique, quil quitta assex tard 
pour tenter la carrière des lettres. On a de lui : 
ffistorisch-kritisehen AntUecten zur Brlûvh 
terung der Gesehichte des Ostens von Europa; 
Berlin, 1802 (Mélanges pour servir à l'histoire 
de l'Europe orientale ) ; Breslau , 1802 ; — ViC'^ 
tionnaire polonais allemand, 2 volumes, 1806; 

— Grammaire polonaise, à l'usage des Alle- 
mands; Varsovie, 1813 : —Z>zi<;e Narodu Pois- 
kiego (Evénements de 1 histoire polonaise), 1 8 1 ; 

— Historya Lrukarà Kràhowkich ( Histoire de 
l'imprimerie 5 Craoovie), 1815 ; — Historya 
Druharâ w Polsce ( Histoire de l'imprimerie 
en Pologne, 3 volumes, 1826; — De incuna- 
bulis Cracoviensibus ; Cracovise, 1812. 

Rose, J^€W Biographical Dietionarf, 

* BAiroiiLiB ( Jean-Vincent) , Jurisconsulte 
et légiste polonais, frère de George Samuel, 
né à Lublin en 1783, mort en 1851 à Varsovie. 
Avant 1830, il était professeur du droit romain 
et polonais à l'université de Varsovie, et notaire 
dn royaume de P<dogne. On a de lui, entre au- 
tres : De studio Juris Polonici; Vratislaviae, 
1806; — OAronicon Martini, Galli, cum corn- 
mentarUs , ete. ; Varsovi», 1812. — Jus Cul- 
meiue; VarsoviflB, 1814. — Jus PolonUsum; 
VarsoviflB, 1841. MoROZBvrrcn. 

bauditri (dcm Anselme), bénédictin de 
la congrégation de Méléda, né à Ragnse en 
Dahnatie en 1671, mort à Paris le 14 janvier 
1743. n vint en Franœ en 1702, pour s'y 
perfectionner dans les tolenoes. Le grand-duc 
de Ibscane, dont on a piétaada qu'il était le 
lËs naturel, ponrvnt à tons ses besoins. L'A- 
cadénde des Inscriptions le reçut parmi ses 
membres en 1715, et , neuf ans après, le duc 
d'Ortéans le choisit pour son bibliothécaire. Le 
savant de la Barre passe pour avoir été de 
moitié dans la composition des ouvrages de 
Bandori, dont l'un est intinlé imperitMi 



85i 



BAIIDUEI 



OriêniaUt etc. (rEmpiie d'Orient, ou tes an- 
tiquités de Oonstantinople); Paris, 1712, 2 yoI. 
m-fol., feisantpartiede la CoUecHon BffiouiiM ; 
et Vautre : NumksmaUi émperai, Jloin., etc. 
( M4i^fiPff des empereurs romains depuis Tra- 
jan jusqu'aux Paléolognes, ayec une bibliolliè- 
que numismatique); Paris , 1718, 2 vol. in-foL 
On doit joindre à cet ourrage le Supplément, 
publié par Tanini , en 1 toI. in-fol.; Rome , 1791 , 
vol. in-fol. Ces deux ouinrages sont les plus 
complets qui existent sur les médailles du Bas- 
Empire de Rome et Gonstantinople. [Snc, des 
g, du m. ] 

Prérct, dans les Mémokrt» d» rjeadimié dec Aucrip- 
Uom, t XVI, HîtL, p. US. - BiblMhêem ntÊmmarim, 
part. V, p. 1. — G. SCoUe ad HeumanuMim^ p. 504. 

* BASE ( Claudius ns ) , théologien français , 
mort en 1658. Il Ait conseiller au présidial de 
Nîmes, et éieré d'abord dans la religion réfor- 
mée; il embrassa ensuite le catholicisme, et de- 
vint omseiller an présidial de Mhnes. Il remplit 
ces fonctions pendant plus de quarante ans, et 
laissa: V Écriture abandonnée par les minis- 
tres de la religion prétendue réformée, œuvre 
posthume publiée en 1658. 

Menard, HUUHre de Nîmet , t. 6, p. lit. — JOcber, 
MlgemHnes \CelehTttnUxiean. 

*bâhbl {Pierre), général français, né à 
Lectoure (Gers) le 30 JuiUet 1766, tué à l'atta- 
que du chAteau de Cossaria en Piémont le 13 
avril 1796. Soldat au 49* régiment dlnftmterie , 
fl quitta le service le 17 jufllet 1789, et n'y rentra 
que le 20 juin 1792, avec le grade d'adjudant 
miûor du 2* bataillon du Gers. Nommé général 
de brigade en 1795 , fl continua de servir à l'ar- 
mée des Pyrénées jusqu'au 6 novembre 1795 , 
époque où il passa à l'armée d'Italie, sous les 
ordres d'Augereau. Le nom de Band est faiscrit 
sur les tiÂles de bronze du palais de Versailles. 

«a* Oa»a«l* 

■ jtreMvet duminittérê de la çuâm, — Victoires et 
cofi««Mei, t V. 

BANBE, BAHiBE OU bahhee {Jean), célè- 
bre général suédois , né le 23 juin 1595, mort 
en décembre 1641. H descendait d'une ancienne 
famille de la Suède, et reçut une éducation très- 
distinguée. Etant, dans son enfance, tombé d'un 
quatrième étage, dans le chAteau de Hoemings- 
holm, sans s'être fait la moindre blessure, on en 
conclut qu'il devait être prédestiné à de grandes 
choses. En 1615 il entra au serrioe, et se distin- 
gua, de 1626à 1629 , en Pologne et en Russie , 
par des faits d'armes éclatants ; il Ait nommé 
conseiller du royaume et général en 1630; en 
cette qualité, il accompagna Gustave-Adolphe 
en Allemagne, où , lors de l'assaut près de Nu- 
remberg, dans le camp de Wallenstein, il Ait 
grièvement blessé. En 1632 , après la mort du 
roi, Baner obtint le commandement d'un corps 
d'armée, et devint la terreur des Impériaux. 
Nommé fdd-maréchal et général en chef, il 
pénétra en 1634 dans la Bohème, avec les 
Brandebouigeoia et les Saxons; mats après la 



— BANES S53 

bataille de NbidIittgDe , où le Brandeboarg el 
la Suce ae détachèrent de la Suède, il se vit 
Amé de retourner en Thuringe. Cependant, dès 
1635, a battit les Saxons près de DœmiU, 
avança jusqu'à Naumbourg, et ne contribua pas 
peu à ranhner le courage des Suédois. Ce fut 
la bataille de Wittstock qui lui fit le plus dhon- 
nenr; eUe eut lieu le 24 septembre 1636 : il y 
battit complètement les Saxons, prit Tocgau, et 
s'avança jusqu'à Leipzig mais alors la fortune 
lui tourna le dos. Il eut toutefois le bonheur d'é- 
chapper à de grands dangers, et de se sauver 
en Poméranle. Ce n'est que vers la fin de 1638 
qu'il reçut des renforts de la Suède. Aussitôt il 
fit une nouvelle invasion dans la Saxe, y rava- 
gea tout d'une manière efrroyaUe , battit Tar- 
mée saxonne, le 4 avril 1639, près de Ciiemnilz, 
pénétra dans la Bohème, et s'y maintint jusqu'en 
1640. Puis il dévasta encore une fois la Saxe, et 
battit PicooiominI près de Bkexter. Mais le 
siège de Ratisbonne, dans l'hiver de 1641, ne 
réussit point Baner se retira en Saxe, et mourut 
la même année à Harberstadt Quelques-uns 
attribuent sa mort à un empoisonnement; mais 
elle s'explique assez par ses nombreuses Aitigues 
et par ses excès dans la boisson. La Suède per^ 
dit en lui son général le plus expérimenté, et 
l'armée impériale son ennemi le plus redou- 
table. 

Baner ne se déterminait, dans ses opérations 
mflitaires, que sur la «raisemblaoce du succès : 
habile à éviter le danger, il savait se soustraire 
à un ennemi dont il craignait la supériorité. U se 
trouvait toi^ours à la tète des siens , et il sot 
maintenir constamment parmi eux une sévère 
discipline. Mais il l^t fier et dur , trop adonnd 
aux plaisirs de la table et de l'amour ; et la ma- 
nière barbare dont il ravagea la Saxe a Iaiss6 
une tache sur sa mémoire. [Bnc. des g. du m.] 

ConveruUiont'ijexieoH,— Schiller, Guerre de TreiUe 



BAmn (Dominij^ie), théologien espagnol, 
né à Yalladolid en 1527 , mort à Médina del 
Campole 1*' novembre 1604. 11 étudia à Sala- 
manque, entra dans l'ordre des Frères Prêcheurs, 
et enseigna la théologie à Avila, à Alcala de 
Hénarès , à Yalladolid et à Salamanquo. On a de 
lui : De Generatione et Corruptione , siœ in 
Aristotelis eosdem libros commentaria et qnjos- 
Lionel ; Salamanque, 1585, in-fol.; Cologne, 
1614 , în-4» ; — Relectio de merito et €t%tg- 
mento charitatis; Salamanque, 1590, in-8**; — 
In Aristotelis JDialecticam ; — Instilutiones 
minoris dialecticx, hoc est summuLe ; — 
Cologne , 1618, in-8*; — Commentaria scho- 
lastiea inprimampartem Summx S, t%omx^ 
nec non in secundam, etc.; Salamanque, 1684* 
1594 ; Venise, 1602, 5 vol. in-fol. ; Douay, 1614- 
1616 , 2 volumes in-fol. 

Moréri', Metionnaire hUtoriquê. ~~ Baul , Uuoa^ 
ilhutro Dowdn^ p. SM. — Alfonse Feroaodec, de Serip, 
DoniR. — N. Antonio, Mtpana nova, — Lemtre, Senft, 
tac. 



S5S 



BANFI — BANG 



354 



«BAHFI ( Antoine) f pdntre italien contem- 
porain. U 8*eftt particuUèrament appliqué à la 
peintore historique. Parmi ses tableaux, il en 
est qui se font remarquer par Fimagination , en 
même temps que par la CidUté et la vigueur du 
pinceau; ses effets de tète méritent surtoot re- 
loge des connaisseurs. 

Ragler, JfeuMS JUgtmeinet KUmilêr^ùtzieon. 

* EAHFi ( Jérdme) , peintre italien , natif de 
Milan , Tivait dans la première moitié du dix- 
huitième siède. H pd^ des tableaux d'autel 
et d'histoire, que Ton Toît encore dans quelques 
églises de MOan. 

Racler, ITtuêt jtUçêwtHnês KtiuUêr-LexicoiL 

* BAirn ( Jules ), célèbre lotiiiste italien, né 
dans la première moitié dn dix-septième siècle, 
mort Ters 1670. H fiit éleré chez son onde 
Carlo-Franoesoo Banfi, qui lui apprit à Jouer du 
loth. DSDA une trayersée pour aller en Espagne, 
Il flit fait prisonnier par des corsaires de I^mis, 
arec tous les passagers; derenu esdare, il 
utilisa son talent sur le hitti, dont il joua devant 
le bey. Le bey en fit son IkYori, et lui accorda 
plus de liberté. Banfi se mit à étudier la fortifi- 
cation des places et l'artinerie. An bout de qud- 
me temps, il obtint la permission de passer en 
Raiie, et de là en Espagne. Le roi d'Espagne 
ayant entendu parier de ses connaissances mili- 
taires, lui offrit le grade de lieutenant générai 
d'artilierie, s'il Toulait prendre du serrice. Banfi 
accepta, sans cesser de s'occuper de musique et 
de composition. On a de lui : i/ Maestro di 
Ghitama (dédié à Ferdinand II); Ifilan, 
1753. 

AffeUn, MMioCJkw MedM^ vol. II, p. IST. - Porkel , 
Lttt. 4er MÊmtlk, ~ SchllIlDg, Laxicon dêr TimMuiut, 

MÂiiQ(Frédérie'Louis), médecin danois, né 
dans l'fie de Sédand le 4 jauTier 1747, mort à 
Copenhague le 26 décembre 1820. Il visita la 
France et l'Allemagne pour se perfectimmer dans 
ses études, et devint, en 1782, professeur à Tu- 
niTersilé de Copenhague. Outre qudques écrits 
ascétiques, et qudques mémoires insérés dans 
les Actes de la Sodété de médecine de Copen- 
liaglue, on a de lui : StUeta Diarii Nosocomii 
Fridaieiani Hitfniensis; Copenhague, 1789, 
2 Tol. tn-6*, traduit en allemand par Jugler, 
1790,2 Yol. in-a** : c'est un recueil d'obseryations 
dinîqnes laites à l'hôpital de Frédéric depuis 1782 
jusqu'en 1787 ; — Praxis tnedica systematice 
exposita; Copenhague, 1789, 1 yoI. in-^** : 
plus de Yingt mille obserYstions pratiques sont 
consignées dans cet ouvrage, dont la 2* édition 
a paru en 1818; il en existe une traduction alle- 
mande par Hdiiie; — Pharmacopaa in tmitoi 
nofoconiié FridericUmi Hcffniensis ; Copen- 
hague, 1788, hi-8*. 

Ilyerap et Kraft, jitmimidMiçii LUteratur'Leaieon. — 
naalil, LaudiUio memortam Frtd. Lmdov. BangU eom- 
WHemdtnu, Bain., ssti, In-S*. 

* BA2I6 ( Jean ), médecin danois, né le 1^' 
août 1737, mort en 1808. H Iht docteur en mé- 
decine en 1 774, et professeur d'anatomie à Copen- 

NOIJY. BlOCa. U5IYBR9. — T. IV. 



bague en 1805. On a de lui : Disputatio de ho^ 
minisproportione; CopenhagMe, 1762, in-4* ; — 
Thèses oMetrMx, 1764, in-8°; — De partu 
secundo; 1766, m-4*; — Tattula synoptica 
myologia, pars I, 1766; pars n, 1767; — De 
utUUatesaUationis, pars 1, 1769, in'4». — J>e 
nuthtUme, 1770; — Nervorum cervicalium 
anatome, Copenhague, 1770, in-8». 

Kjenpf jâlmiHdêtigt UU^atur^Lexicon. 

*BAife (Jean-Otton ), théologien danois, né 
le 9 septembre 1712 à Hillerod , mort ycts 
1780. Il ftit professeur à l'université de Copen- 
hague. On a de lui : Disputatio Logicam esse 
iimam JudicH; Copenhague, 1734, in-4*^; — - 
Detutissima explicatione Matth,;ûnd,, 1738, 
{q^o . _ introdttctio in Ep, Jud» ; ibid., 1752, 
to-4*. 

Biuchlof , Ik^kiiehUti von de» ff^iuemch. to Dont- 
mark, i* put., tn, 

*BAHG (iVte/), théologien et historien da- 
nois, né le 3 août 1614, mort en 1676. Il devint 
évéqoe en 1663. On a de lui : Oraiio de Histo- 
riaGrxciss; 1638,in-4\ 

Nyerap et Kratt, jtimindeliçt Litteratur-Lexieon, , 
*BANG ( NUl-Frédéric), phfiologne danois, 
YlYalt dans la première moitié du dix-huitième 
siède. Il voyagea dans les colonies danoises des 
Indes ocddenteles. On a de lui : Doctor Fausts 
Mstorie, oversat qf Tydsh (l'Histoire du doc- 
teur Faust, traduite de l'allemand) ; Copenha- 
gue, 1732; — Grammatica over det/rtmske 
Sprog ( Grammaire de la langue française ) ; 
Copenhague, 1732; ^ Italiensk Grammatik 
(Grammaire italienne); Copenhague, 1733. 

Vyerop et Kraft. ^AMindeMfft LéUeriUur*LexieoJu 
* BANG (Olf^/hundt OE ), jurisconsulte danois, 
YiYait dans la seconde moitié du dix-huitième 
siède. U remplit dlYcrses fonctions judidaires, 
entre autres celle de Yîce-procoreur général. 
Ses prindpanx ouvrages sont : MedUationes 
circa coutelas contractuum jure danico, 
1754 ; — QuautUmes Juridicx , 1755. 
Nyerup et Kntl, Jbntndeitgt LUteratur-Uxieon, 

l BAHG {Oltif Lundi), fils du précédent, mé- 
decin danois contemporata, natif de Copenhague. 
Bfut reçu docteur en médecine en 1813. On a de 
lui : De Remediorumincitantium et roboran- 
tium discrimine; Copenhague, 1810 ; —> Corn- 
mentaiiode/œtusinpartuversione;iïÂâ.y 1813. 

Njerop et Kraft, jétmindeiiQt LitUratmr-LexicoH. — 
CaitiMO, Medic. Sckr{fttUUitr LBxieon, 

BANG OU BANGius IJHerre)^ théologien 
suédois , né è Hdsinburg en 1633 , mort en 
1696. 11 professa pendant trente-deux ans la 
théoloffie è Abo, et fut fait évèque de Wybourg 
en 1696. On a de lui : Priscorum Sueo-Gotho- 
rum Scclesia, seu Historia ecclesiastica de 
priscis Sueo-Gothicx terrx colonis; Abo, 
1675, in4°; — un TraUé de chronologie sa- 
crée, et .plusieurs ouvrages en latin. 

Quensel ( Conrad }, iVmnorto Pétri BangH ; Wjbarg, 
1696, in- 4». 

BANG ou BANGivs ( Thomos), phîlologue 
danois, né en 1600 dans Vile de Fionie, mort à 

12 



855 



BÀNG — BANIËRES 



B56 



Copenhague le 37 oetobre 1061. H étudia d'a- 
bord à Copenhague, puis dans quelques uni- 
Teniiés de TAUemague. En 1630 il ftat nommé 
professeur d'hébreu à Copenhague, et en 1653 
il échangea cette chaire contre celle de théologie. 
On dte parmi ses (hivrages i Obiervatlonum 
tUnri duo; Copenhague, 1640, iti4i" : w sont des 
remarques sur la Grammaire laiinê de i>en7S 
Jersin, à l'usage des écoles de Danemark et de 
Norwi^; — Cœlum Orientis et prUd mufidi 
triade exercitationum tUerariàrum repr»* 
sentatiim (1); Copenhague, 1657,fai-4*; ouvrage 
reproduit sous ce titre : BxercUaiidnes phiioUh- 
fficO'pMlosophicœ, qUîàus fMttêria de Ortu et 
Progreisu iiterarum ex intimis et geHniniê suk 
prineipiis pertraetatur ; Craootie, 1691 1 t'au^ 
teur y recherche l'origine des lettres, des signes 
astronomiques, caractères cabalistiques, etc., et 
réfute les opinions de Tesco-Ambrosio, Duret, 
Gafiaret, etc.; — ExerdtatUmes gtotéologic» 
ccto, de Ortu linguarum, de Itieroglypàicis, 
de IMteris antediluviants , 1 634- 164 8 ; — Tro- 
paeum protevangeUcum , 1649 ; — Bxercitatio 
aeroamatica de curis bonU auditoriSf 1650; 

— Bertnes e$ Pan heàraiciu; Copenhague, 
1651, ^-4** ; — Bxercitatio de IVephiîimis con- 
tra Boulduchum^ 1652, ûi-4® ; — Àurora La- 
tinitatis in uswn incipientium puerorum; 
Copenhague, 1638 ; -^ Oliva tacra padê re^ 
|mr^ci/a; Copenhague, 1654, in-fol. Les deux 
derniers feuillets contiennent une liste des ou- 
▼rages imprimés )u inédits de l'auteur : les pre- 
miers sont au nombre de 25 , les derniers de 14. 

Albert BartliottD. De SpripHi itanono» / Çopenbagoe, 
16C6. — Koolg, BibUoth. vêtus et nova. — Morrhof , Po- 
i0h. mer,, c. 1. } 10. • crenius, Mnlmadifi. Hitoioç., 
Part. Vlll. ■*- Holler, CimbHa llUfuté. - Uèrld CIS- 
meot, BMiothéque iurieuM», k U» ^ Ml« * Cttai, 9m. 
Bunav., t. I, toL II, p. ion. 

> *BAJiGB ( CharleS'Georae), moraliste da- 
nois du seizième siècle. Après avoir étudié 
la philosophie dans son pays, il voyagea en Aile- 
magne. On a de 'ui : MÙoq éTcouvsTixôv in ho- 
norem Besurrectionis Christi; Wittemberg, 
1596; — Oratio de CcUumnias ibid., in-4*'} — 
BpitameScientim moralis ex liMi Btàicorum 
ArUtotelU U 2lH8 repetitai ihid., 1599, in-4''; 

— Compenàium Seientice ntUuralii; ibid., 
m-4''. 

Bartholln. OvfcripfoHMM Oomm-mh. ~ Hyerop, M- 
wUndeligt lUterutmT'Lesteon. 

* nANGBBt on BAHGfettfrs ( jETeitH ), phi- 
lologue et hislorieD allemand, recteur de rimiver- 
alté de Lubeck, né le 20 mars 1610, mort le ao 
juin 1665. On a de lui : Cfironica Slavorum 
Belmoldi et Amoldi; LUbeok, 1659, iÉ-4«. 11 
a, pour cette édition, comparé le texte des deux 
précédentes avec quatre manuscrits; — - Oratio 
fanebris Benrici ColeH; Lttbeck ( 1644), in-4^. 

sax . Onomattiani lUtrariim^ t V. — P^ibriclui, Bê- 



(1) L'avli ao lecteur placé en tète da CaUtm OrienUt 
eit daté Die Coneoriitt, 9ut auctori nataOt, 



«BAHiGHi (Barthélemff), antoor dramati- 
que italien, natif de Rome, vivait dans la se- 
conde moitié du dix-septième siècle. On a de 
lui : il Fiflio ribelio, owero Davide dolente, 
opéra m prosa ; MUan, 1167, in-12; — li Tra- 
dimenti net tradUmré^ ovvero la vigUaniaso- 
pera Vinganno , opéra soenica (en prose),; 
1671, in-13, et Bologne, 1686| ltt-12. 

MatiDchelHt ScrUtùri d'IMim, 
BABIBB. Foy. BàAEB. 

BAHiBB (Antoine) f littérateur français» né à 
Dalet^ village de l'Auvergne, le 2 noTembre 1673, 
mort à Paria le 2 novembre 1741. U étudia au 
collège de Clerment^ et vint fort Jaune h Paris, 
oè II eut bientM dissipé ses ressources. Il prit 
alors la résolutiott de ne devoir qu'à lui-mérae 
sa Bubaistanee. Il parvint d'abord à se proaurer 
quelques élèves^ et fut ehargi6 de l'éducation des 
ils du président deMetx« £n 1716» il fut admis à 
l'Acadàniedea inscriptions et belleai-lettreacomroe 
assœiéi et en 1728 oorame pensionnaire. On a 
de lui un ouvrage Intitulé Bxplkoation Miio- 
rique des fabltêi 1711, en 8 vol. in-12. Ka 
1716 il en donna une édition angmentée d'us 
trolsièaH) velunie^ et distribuée en vingt-cinq 
dialogues; troisième édition en 3 vol. in^*"» 1740. 
Banier ré<figea aussi le troisième Voyage de 
Paul Lneoêf et y inséra des traits d'une érudition 
lr6»4tendBe , dont on ftt ak>rs honneur au Toyn- 
geor, qui en était incapable. Il publia, en retott- 
cfaant le style, les voyages de G. Lobniyn, 
Paris, 1725, 5 YoL in«4*^, et enrichit le texte de 
notes savantes, qui oITrent un parallèle exact de 
la géographie ancienne et moderne. Il donna en 
1735 une quatrième édition fort augpie&tée des 
Mélangés d'histoire et de Mtérature de dom 
Bonaventore Dargonne, ctiartreux, oonmi sons le 
nom emprunté de Vlgilcul-Marvilie. Il donna aussi 
une édition de V Histoire poétique du P. Gantm- 
che, 1738, fai-13. Oh a aussi de BanieT une Tra- 
ductlon des Métamorphoses éPOvide, ouvrage 
magnifique, enriclii des gftivufed de Bernard 
Picart , doUt la pretnière édition parut en 1731, 
in-fbt., et la Seconde en 1767, 4 vol. tn-4*. Enfin fi 
travailla, déconcertavecrabbéLeMasflHer,àttne 
éditiondes Cérémonies et coutumes teiigleHses 
de tous les peuples du mondé ; Paris, 1 74 1 , 7 vol. 
in-fol. Cette édition est beaucoup tttoins curieuse 
et moins recherchée que celle de Hollaftde, que 
publia dans les années 1735 et 1737 J.-F. Ber- 
nard, et que Banier et Le Mascrier nmtilèrtBf , 
sous le prétexte que la religion catholique atiit 
été outragée par J.-P. Bernard. 

Ctande Gros dé note, Èlê^ êe rmàèê BtfnMr» dMH tes 
iMMtfim à$ rjnûdemie êes inacripCMia eê bêOm-iêt- 
tm, toiD. XVI, H M., p. m. 

"^BANiÈBES (....), successivementabbé, avo- 
cat, géomètre, soldat, poète, puis comédien, 
naquit à Toulouse d'une bonne uunille, comme 
on disait alors, vers le commencement dn dix« 
huitième siècle. Pour ooroplalro à ses parents, qui 
le destinaient à l'état eeclésiaatique, i) entra, an 
sortir de ses classes, dans une oongrég«tm i#- 



357 



BANIERES — BÂinSTER 



858 



pSSèref et $*y fit remarqiJeT par d^heareuges dis- 
podtioBS ponr la chaire; mait une vocation 
en apparenoe plus décidée le poiusant yen le 
barreaoy il échangea le petit collet contre la toqué 
d'arocat. Il »t difflcile de s'expliquer comment 
on esprit aussi remuant ftit entiiuné rers les 
études calmai etréOéeliies de la géométrie, pour 
lesqueUes il abandonna cellee du droit On eom* 
preiid mieux que, malgré des succès marqués , 
fl ait délaissé les mathématiques pour essayer de 
ta fie des éampa. Euafer est bien le mot : car 
Baniëres, à pitee incorporé dans un régiment 
de dragons y se sentit MentOt une aptitude non- 
Telle ; il était derenu poète. Le loisir des garni- 
wQslui permit d'essayer, entre camarades, la 
Kprésentatlott d'une tragédie de sa fiiçon (là 
9hrt de Jules-César) fâéûX^ réussite setrouYU 
coolraiée par le suffrage du parterre toulousain, 
derant lequel elle fVit Jouée phis tahl. A Tott- 
loose comme à la caserne, l'auteur lui-même 
ranplissaitle rôle principal. S'il arait suffl d'un 
simple caprice pour quitter la soutane on la robe 
d'atocat. Il n'en pourait être de même lorsqu'il 
s'agissait de l'Uniforme de dragon. Banières to 
comprit sans doute, et se mit en règle avec ses 
SDpMeurs. On doit le penser euToyant iesg^n- 
fikhommes de la chambre du roi lui accorder 
on ordre de dâmt à la Comédie française. En 
Tertn de cet ordre, l'acteur toulousain (c'est 
aion que le désignait l'alAche) fit sa première 
apparition sur la scène de Paris le Jeudi 9 juin 
1729. Par une harangue modeste, n sut disposer 
ftTorablement le public, et reçut, dans la pre* 
nûère partie de ami rôle (Mlthridate) des en- 
oouragemenfa flatteurs : « mais, dit le Mercure , 
mit dans son Jeu et sa déclamation , outre 
le feu et la rivacité de son pays, tant d'empor- 
tements et d'autres choses peu convenables à la 
Bttiesléde la tragédie, que le spectateur, au lieu 
d'être attendri , fit plusieurs édata de rire. » Un 
iti résultat ettt atterré tnut autre que Banières | 
mais hri , sana ae déeonoerier : ■ Messieurs , dit- 
il aux rieurs, quelque humiliante que soit une 
jsçon dans une preniière entreprise, fose vous 
iotiter à venir voir samedi si J'en sais profiter. » 
Ua pubUe nombreux répondit, par curiosité, à 
ce singulier appel : il n'eut paa Ueu de s'en re* 
pentir. Cette seconde soirée Ait presque complè- 
tement saliflfltisante, et terminée par une se- 
<^nuie harangue du débutant. L'acteur toulousain 
derint à la mode : 11 iUlait l'avoir vu; il eut 
bieatot l'honnenr de jouer à la cour le rôle de 
Ciona : mais, n'éprouvant que des dégoûts et 
des tracasserlei de la part de ceux dont il aspi- 
rait à devenir le camarade, Banières se retira 
sans attendre un congé qu'il prévoyait Que de- 
vhrt^O aprèa avoir quitté la Comédie française? 
Noua ne saurions le dire. Nous aimons à douter 
de la triste fin qu'on hd donne. On prétend que 
l'édat seml-barlesque de ses débuts, et la notice 
du Mercure , évcilièrent l'attention de ses dieft 
qa'fl avait abandonnés sans permission; que lee 



I lois militaires lui ftirent appliquées dans toute 
leur rigueur; que, malgré l'intervention de la Co- 
médie fhm^se et probabiement des gentils- 
hommes signataires des ordres de début , la 
pauvre acteur toulousain Ait passé par les armes. 
On ajoute (et ceci rend encore moins vraisem- 
blable une pareUie cruauté) que Banières était 
possesseur d'un congé en bonne Torroe, mala 
qu'il l'avait momentanément égaré. Ceux au nom 
desquels on le poursuivait {gnoraient-Ua dono 
qu'ils avaient autorisé son absence ? Les aven- 
tures comico*tragiques de Banières ont servi de 
données à M. Alexandre Dumas pour un roman 
{Olympe de C/èves; Paris, 1852, 9 vol. in-8*), 
dont l'acteur toulousain est le héros. On a de ce 
dernier: Discours préliminaire sur la tragédie 
deBélisaire; Paris, 1729, in-8Ml ne parait 
pas que cette tragédie, non plus que la Mort de 
Jules^ésar, ait Jamais été Imprimée. 

i. Raverbl. 
Mtttwé àé FftnlM, Jota mt , i*' tolnme. — Leini- 
lorler, CialerU hittoriquB du Theàtr^-Françatâ, t. II. 

^BANiM (/oAn), romancier irlandais, né 
en 1600, mort, le 1*' août 1842, à Wlndgap- 
Cottage, près Kilkenny. Il a exprimé les aouf-^ 
franoes de son pays natal avec l'arcent du dé- 
sespoir, car il mourut hd-méme de misère. On 
pourrait l'appeler fo Jérémiê de V Irlande, Ses 
principaux ouvrages août : Taies o/the O' Hara 
Family; Londres, première partie, 1825; s^ 
coude partie, 1827 ; — the Baille oj the Boyne^ 
et the Croppies, 1828, scènes de ta guerre civile 
d'Irlande en 1798;— the Denaunced, 1830, qui 
retrace les persécutions exercées contre les ca- 
tholiques après 1088; ~ the Smuggler; Lon- 
dres , 1831 ; — thsMayor of Windgap, et Fa- 
tkeT'CoHnell , portraita pefaUs d'après nature. 

A. W. 

*BAltlSTBft (jean)^ violoniste anglais et 
directeur de ta chapelle de Charles II , né dans ta 
paroisse de Saint-Gliles (près Londres) vers 
1630, mort le 3 octobre 1 676. Son père lui enseigna 
les premiers principes de la musique; puis il vint 
en France pour s'y (brmer. A son retour il fut 
nommé membre de la chapelle royale ; mais II* 
perdit cette place pour avoir dit devant* le roi 
que le talent des Anglais sur le violon était infé- 
rieur à celui des Français. Il fonda alors une 
école de musique, à laquelle il donna le titre pom- 
peux ^'Académie, On a de lui lopéra de Circé, 
représenté au tiiéâtre de Dorset-Garden en 1 676 , • 
et plusieurs morceaux composés pour le violon. 

F«lb . BiOfrapMe imUfentUe des Muticieni. 

^BAHMTBE {Jesoi) dit U Jeune, fiU da 
précédent, né à Londres vers 1663, mort ea 
172Ô. Il apprit è jouer du violon sous la direction 
de aon père, et devint violoniste au théâtre de 
Drury-Lane, place qu'il conserva Jusqu'en 1720, 
époque où U Ait remplacé par Carboneili. On a 
de lui des capriœs variés ponr le violon, ms^réa 
dans ta collection Intitulée Dkoision violin;, 
et un Recueil de différente morceaux de muri- 

12. 



359 BÀI9IST£R 

qoe, ooiDpo6ëfl par loi el par Godefroy Finger. 

Fétis, BulgraplUê wtlvergêUê du Uutieient. 

BAiriSTBE (/eofi), médeda anglais, né 
Tora 1553, mort vcra 1630 à Londres. U Ait reçu 
bachelier en 1573, et vint exercer à Nottingham, 
où il acqnit nne grande répotatkm. On a de loi : 
A needftM, new and necessary treatise o 
ehirurgerif, bri^p eomprehending the gène- 
rai and pcarticulare cure o/ulcers; Londres , 
;I575, in-8* : cet oorrage est une eompilation de 
Galien, de Chanmette et deTagantt ; — the Bis- 
tory qfman^ sueked frcm the sappe of the 
mort appraoed oiui/Aomis/es'i Londres, 1578, 
in-lbl. ; — A compendùnu chtrurgery^ gatho- 
redandtransiaiedofWecker, etc. ; Londres , 
1585, in-8*; — Àntidotarie chyrurgicale, 
contttining great varieties and choix o/ tne- 
didnes that /aU into the chirurgeon's tue; 
Londres, 15891, in-8*. Les œoTres de Banister 
(écrites en Tîenx langage) ont été réunies et 
publiées en 5 Tolnmes, après sa mort; Londres, 
1632-1633, in-4*. 
BoM, Nmff MiogrofkietU DlfBUommt§. 

BÂMiSTBft (Jean\ oélèbre botaniste anglais, 
né dans la première partie dn dix-septième 
siècle y mort ^ers 1689. Enroyé comme mission- 
naire dans les Indes orientales, il étudia spécia- 
lement les plantes de la Vtrgbiie, et en envoya, 
vers 1680, un Catalogne à M. Ray, qui le publia 
dans son EUtorg of PlanU en 1704. Banister 
atait rassemblé toutes les plantes du pays dans 
un gigantesque berliier qui a fiât partie depuis 
de la collection Sloane. Un jour quH gravissait 
un rocher escarpé pour aller y cberoher une 
plante, le pied lui glissa. Il tomba dans TaMme, 
et s'y brisa la tête. Houston , pour honorer sa 
ménioire, a donné le nom de JBanisteria à une 
plante dont il existe vingt-quatre espèces. On a 
de Banister : Natural hUtory of Virginia; ^ 
Observations on the Natural productions qf 
Jamaica;— On theJnsectsqfVirginiana;-^On 
the musca lupus; etc.; — Description qf the 
pistolochia, or serpentaria Virginiana, etc.; 
— Lettres et Mémoires adressés à Lister, à Pe- 
tirer, et à la Société royale de Londres. 

PkUotopàicai TramaeiUmi, w, XVII, o* iM; t. XXII, 
n* ro. — Jean Hay . UUt. plant., a., p. lOtB. — Jacqaes 
PeUver, Mémoêm/or the eurUmt, p. 07. 

«BurisTBB (Jean) 9 du comté de Kent, a 
publié en 1799 : À synopsis qf husbandry ; 
èeing cursory observations of the seoeral 
branches of rural Bconomy; Londres, in-8*. 

«BuriSTBB (Jean), célèbre comédien an- 
glais, né à Deptford le 12 mai 1760, mort à 
Londires le 7 novembre 1836. Il flit formé dans 
l'art tbéfttral par son père Chartes Banister, 
qui était à la fois acteur et chanteur. Garrick , 
qui reconnaissait dans le jeune Banister de pré- 
cieuses (acuités, l'aida de ses conseils, et lui fit 
jouer les rôles de Zaphna, de Dorilas et d'Achmet. 
Jean fut engagé à Dmry-Lane après la mort de 
son père , et obtint une réputation méritée. 

note*, N9W BioffraphietU PtçUonarff, 



— BANKJES 



860 



BÂNISTBB (Richard), médecin anglais, mort 
entre 1625 et 1630, s'attacha spécialement au 
traitement des maladies des yeux. On a de lui : 
A Jkreatise qf 113 desease of the eyes and 
eyelids; Londres, 1622, in-8«. Cet ouvrage n*est 
que la traduction dn traité de Gulllemeau , dont 
la première édition lui avait été dédiée; après 
que ceU&d fot puisée, il la fit réimprimer, et 
en tète il plaça un opuscule de sa bçon, intitulé 
Banister*s Breoiary, Ontnmve dans ce bréviaire 
des considérations sur la vision, la structure de 
l'oifl, et les maladies de oet oii^ne. 

Bote , JVtfW Mogr^ktctti DkUammn/, 

BABK-BAH OU le BàH-BAHK, fomeox re- 
belle hongrois, vivait dans la première moitié 
dn treizième siècle. B se mit à la tète des nom- 
breux mécontents dn pays, assaillit le palais du 
rai André U'de Hongrie, alors absent, et, par- 
venu jusqu'à la reine Gertnide, fille du duc de 
Méran, la fit hacher enmorceaux, pendant que son 
firère Eckart gagnait à grande peine la Styrie. An 
retour du roi André, le ban fut condamné à mort. 
Ce tragique événement a dû nécessairement ins- 
pirer les poètes, entre autres Grillparzer, qui a 
puisé dans ce surjet sa tragédie intitulée Un 
fidèle serviteur de Dieu; et Katona , dont le 
Bank-Ban passe à juste titre pour le meilleur 
drame de la littérature magyare. . f,.^, 

Omtena t ioni ' Ltxieon. 

* BANKBBT (Adrien ), amiral hollandais, na- 
tif de Flessingue, mort à Middelbourg en 1684. 
n se distingua en 1666 dans un combat naval 
livré aux Anglais, et, en 1672, contre les Oottes 
réunies de la France et de TAnglefcerre. £n 1674, 
il échoua dans une tentative de descente sur la 
côte de France , et ne réussit qu'à s'emparer de 
rOe de Noirmoutler. 

^w ■ • sn^p ^^9w q^Wv s^^B wsflWv9 

BAHKBBT (Joscph Voty-Tm^ppen) , amiral 
hollandais, natif de Flessingue, vivait dans lia 
première moitié dn dix-septième siècle. H se dis- 
tingua d'abord 800S l'amiral Tromp, dans le com- 
bat de Dunkerque. Chargé dn commandement 
d'une flotte contre les Portugais, il prit à ceux-ci 
la petite lie de Tagarq» et plusieurs vaisseaux 
avec une riche cargaison, et mourut pendant 
son retour en Hollande. 

Art 48 vérijiêr Im dtUet. 

*BABBB8 (ffenri)f écrivain anglais, né en 
1757 , mort en 1835. Il fut membre du pariement 
de 1780 à 1826. On a de lui : Civil and constk- 
twtional history ofRome, 2 v, in-8* , 1818. 

Rote, JVoir BiograpMcal-DictUmanf. 

BAHBBS (Jean)f jurisconsulte anglais, né 
en 1589 à Keswick, dans la province de Ciim- 
beriand , mort à Oxford en 1644. Il avait fait ses 
études dans cette dernière ville, et fut nommé, 
en 1640, président de la cour des plaids com- 
muns, et ensuite conseiller privé. Bankes se dii»- 
lingua surtout, pendant la révolution, par sa 
fidâité à la cause royale. Sa femme, assiégée 
dans son château de Corff par des soldats de 



m 



BANKES — BANKS 



862 



l'armée parlementaire, tint pendant plnsienra 
jours aree on courage inooî jusqu^à rariirée des 
troupes de Caernanron. Bankes a laissé en ma- 
nnsôit plosiears otnrrages de jurisprudence. 

Biograpkia BritaïuUea, 

BAHKs {Jean), écrivain anglais , né en 1709 
à Sonning, mort à lalington en 1751. H exerça 
SQCcessiTement les métiers de tisserand, de li- 
braire et de relieur. Outre quelques poésie, on 
a de lai : Examen critique de la vU (FOUvier 
Cnmwell, en 1 t. in-12, ouvrage souvent 
réîinprimé. 

BAVKS (Jean ), auteur dramatique anglais du 
dix-septième siède. H se fit connaître par qud- 
qoes tragédies qui eurent un succès de vogue. En 
Toici les titres : les Rois rivaux, 1677; ^ la 
Destruction de Troie, 1679; — la Vertu tra- 
hie, 1682; — les Reines d'Albion, on la Mort 
de Marie, reine ^Ecosse, 1684 et 1702; — 
le Favori malheureux , ou le Comte d'Essex^ 
1685; — r Usurpateur innocent, 1694; — 
Cfrru le Grand, 1696. 

Bieçraphta drammat. 

■AifKs {sir Joseph ), célèbre naturaliste en- 
tais, compagnon du c^rftaine C6ok , naquit à 
Londres, dans la rue d'Argyle, le 13 février 
1740, de GuillAnme Banks-Hedgenkson et de 
Marianne Bâte, et mourut dans sa ville natale 
(Soho-Square ) le 19 mai 1820. Son grand-père, 
Suédois d*origioe, exerça la médecine dans le 
comté de Lincoln, et s'acquit une grande fortune, 
que le fils sut conserver. Le jeune Joseph Banks, 
après avoir été confié quelque temps aux soins 
d'un ecclésiastique, fut envoyé d'abord au collège 
de Harrow, piîès de Londres, puis an célèbre 
collège du Christ, dans l'université d'Oxford. A 
la mort de son père en 1761, fi entra dans le 
monde à dix-huit ans , maître de Ininméme et de 
sa fortune. Vers cette époque , llnstoîre natur 
reDe commençait à se relever par les tableaux 
éloquents de Buffon, et les dassiflcations ingé- 
nienses de Linné offraient de l'attrait anx es- 
prits les plus divers. On voyait s'ouvrir sur les 
pu de ces hommes câèbres des routes neuves et 
pleines de charme; et c'était à leur suite que de- 
vait naturdlement s'engager un jeune homme qui 
ne se dévouait anx sciences qne pour son plaisir. 
Banks s'occupa donc de bonne heure d'étudier 
les productions delà nature, et surtout eeUes du 
rtgne végétal; faientdt son goût pour les plantes 
se changea en passion , et fi fit à leur recherche 
lous les sacrifices qu'efie exige. B raconte lui- 
même comment dans l'une de ses excursions de 
botaniste, on le prit pour un voleur ; et un jour que 
h btigoe l'avait obligé de s'endormir loin de la 
Snnde roote , des oifiders de police le saisirent 
violemment etie menèrent Uédevant un magistrat, 
<|Qe cette aventure égaya beaucoup. Cependant 
c^ ardeur pour l'étode ne lui faisait point ou- 
blier le som de ses aifaires : sa propriété la plus 
considérable était à Beveshy » dans le comté de 
Unoofai, sur la lisière de cette vaste étendue de 



prairies marécageuses qni entourent la baie de 
Boston, et dont la nature est teUement semblable 
à cdie de la Hollande, qu'elle porte dans ime de 
ses parties le même nom que cette province. 
11 passait une partie de l'année dans cette cam- 
pagne; fi y pôfectionnait l'art de conduire les 
canaux et d'âever les digues , si important pour 
l'améUoration d'un parefi territoire; fi peuplait 
les étangs et les petits lacs de cette contrée 
aquatique, et s'y amusait quelquefois à la pèche : 
on dit même que ce Ait dans cet exercice qu'U 
se lia d'amitié avec ce Jean de Montagu, comte 
de Sandwich , devenu dans la suite chef de l'ami- 
rauté, et qui a vu son nom immortalisé par l'ex- 
tension surprenante que la connaissance du globe 
a obtenue an temps de son administration. A 
peine âgé de vingt-trois ans, Banks visita, en 
compagnie d'un capitaine de ses amis, les plages 
de Terre-Neuve et du Labrador. Ce n'était pas 
diriger ses premières courses vers le c6té le plus 
attrayant. 

George m, dès son avènement an trône, s'em- 
pressa d'envoyer quelques vaisseaux dans la 
mer du Sud, avec àài inÀmctions générales pour 
le perfectionnement de la géographie. Le com- 
modore Byron s*y était nsodu en 1764; deux 
autres offiders, le capitaine WaDis et le capitaine 
Carteret, y thrent envoyés en 1766. ils n'étaient 
pas encore de retour, lorsqu'une quatrième ex- 
pédition (ht ordonnée, sous la conduite de ce Jac- 
ques Cook qui, par ce voyage et par les deux 
antres qu'A a exécutés , a plus contribué à foire 
connaître le globe qu'aucun des navigateurs qui 
l'avaient précédé , Ce voyage avait été conçu à 
la fois dans l'intérêt de la géographie et de l'as- 
tronomie ; car la commission principale de Cook 
était d'observer le passage de Vénus sur le 
disque du solefl, qui , ayant déjà eu lieu en 1761 , 
afiait sereprodifireen 1769. Banks résolut defiiire 
tourner ce voyage aussi an profit de l'histoire 
naturelle, et demanda d'en partager les dangers et 
d'y consacrer une partie de sa fortune. U n'épar- 
gna rien pour en assurer la réussite, en ce qui 
le oonoeniait. Une grande provision d'olijets» 
utUes aux peuples qu'A aUait visiter, lut rassem- 
blée à ses frais; fi fit placer sur le vaisseau tous 
les apiwreUs nécessaires anx observatiiHis de 
physique et à la conservation des otijets natu- 
rels; U engagea un élève distingué de Linné, 
depuis peu établi en Angleterre, le docteur So- 
lander, à se dévouer avec hii pour la sdenoe, 
otijet commun de leur amour : fi emmena deux 
peintres pour représenter oe qui ne pourrait se 
conserver; U prit les hommes de service néces^ 
saire ; enflbUi fi pourvut à tout ce qui pouvait 
rendre son entreprise commode et fructueuse.' 
n est inntfle de rapporter en détaU les événe- 
ments de ce premier voyage du capitaine Cook, 
commandant VEndeavour, parti de Plymontli 
le 26 aofit 1768 et rentré dans laradedesDnnea 
le 21 juin 1771. Qui n'en a pas lu dès l'enfanoe 
la relation avec une sorte de défioe? Tout, 



868 



BA^KS 



864 



dans oettB npéditioii, et ks Oaugm des Toya- 
gmirs, et leurs plaî^rs, et les mœurs yariées des 
peuplés chez lesquels ils abordent, jusqu'aux ca- 
resses des nouvelles Circés d'O-Taïti etauY com- 
bats avec les anthropophages de la Nouvelle-Zé- 
lande, jusqu'à cet inoBodie général des herbes 
dans lequel les habitants de la Nouvelle-Galles 
du Sud furent au moment de les envelopper, 
semblent réaliser œs ami|santes Téeries de TO- 
dyssée, qui ont fait le charma de tant de nations 
et de tant de siècles. Or, c'est incontestablement 
à la présence de deux hommes nourris d'autres 
idées que de simples marins, qu'est dû,ep imodt 
partie , ce puissant intérêt. Rien ne leur avait 
coûté pour enrictiir leurs collections ou pour sa- 
tisfaire leur curiosité. Banks surtout se montra 
tot^ours d'une activité étonnante; la fatigue ne 
le rebute pas plus que le danger ne Tarrête. On 
le voit au Brésil se glisser comme on contre- 
bandier sur le rivaget pour arracher quelques 
productions à cette riclie contrée, malgré la stu- 
pide jalousie du gouverneur. A 0-Taïtl, il a la pa- 
tience de se laisser peindre de noir de la tÂte 
aui pieds , pour (aire un personnage dans une 
cérémonie funèbre qu'il n'aurait pu voir autro- 
ment; et ce n'est pas seulement pour voir, pour 
observer, qu'il déploie son caractère : en tout lieu, 
bien que, sans autorité légale, il semble prendre 
naturellment le raog que lui auraient donné en 
Europe les conventions de la société. )1 est tou* 
jours le premier en tête ; il présidç aux marchés, 
anx négociations; c'est à lui qu*on s'adresse des 
deux parts dans les embarras; c'est lui qui 
poursuit les voleurs, qui recouvre les objets vo- 
lés : s*U n'eût ainsi retrouvé le quart de cercle 
qui avait été adroitement enlevé par un insu- 
laire, le but principal de l'entreprise, le passage 
de Vénus sur le disque du soleil aurait été man- 
qué. Une seule fois, il n'osa se faire rendre jus- 
tice; mais os ftit lorsque ki reine Obérés, l'ayant 
logé trop près d'elle, lui Ût, pcmdant la nuit, 
voler tous ses vêtements. Cette sorte de magis- 
trature à laquelle il se trouva porté tenait à 
ce que dès lors sa figure, sa contenance impo- 
saient le respect, en même temps que sa bonté 
soutenue captivait Tamitié. 11 donnait aux sau- 
vages des outils d'agriculture, des graines de 
plantes potagères, des animaux domestiques; il 
▼cillait à ce qu'on ne maltraitAt point les sau- 
vages , et même à ce qu*on les traitât avec indul- 
gence lorsque les torts étaient de leur côté. 

Ses récoltes, peodani les trois années que dura 
le voyage, forent immenaea, bien quMI en cAt 
perdu une partie lors de l'accident arrivé an vais- 
seau VEndeavour^ dans les parages de la Nou- 
velle-Galles du Sod. Longtemps on espéra qne 
fiolander et Banks en fieraient jouir le publks ; et 
il est difficile de savoir ce qui les en a empêchés. 
Solander n'est mort qu'en 1762, et il aurait pu 
disposer de dix ans pour sa part dans oe travail ; 
d*ailleaiiB leur journal commun, leurs notes, tous 
les dessins faits sous leurs yeux, existent encore 



daus la bibliothèque de Banks. Oa avait même 
commencé à exécuter des gravures qui devaient 
être portées à deux mille; mais, au grand déplai- 
sir des naturalistes, il n'en a rien paru, du moins 
sous les auspices des auteurs. Peut-être Banks 
jugea-Ml que ses richesses n'en profiteraient pas 
moins à la science, qnand il ne les mettrait pas 
en GRuvre lui-même. 

Un des traits las plus remarquables do sop ca- 
ractère fut la générosité avec laquelle il commit < 
niquait ses trésors scientifiques \ quiconque lui 
paraissait digne d'en faire usage : il avait con|ié à 
Fabricius tous ses insectes; il avait donné à 
Broussonnet, pour l'ichthyologie qv'il avait com- 
mencée , des échantillons de tous ses poissons. 
Les botanistes oui out eu besoin de voir ses plan- 
tes ont consulté librement ses herbiers. Gtertner 
en a sans cesse profité pour son admirable His- 
toire des fruits ci des graines, et Wahl pour ses 
Eclogee; et dans ces derniers ten^ps, l'ouvrage de 
Robert Brown sur les iilantes de la Noovelle-Uol- 
lande, ouvrage fait chez Banks ^au milieo deses 
collections, a rempli et au delà tout ce que Ton 
aurait pu espérer. Paoks avait d'ailleurs répandu 
dans tous les jardins de l'Europe les graines de 
la mer du Sud, comme dans la mer du Sud il avait 
distribué les nôtres* Enfin, il se reposait sur 11- 
dée que, pour ce qui pouvait toucher à rutilité 
immédiate, le \ni de sua voyage était rempli 
autant qu'il pouvait l'être. Efiectiverocnt, une 
foule de beaux arbuste^ qu'il a rapportés le pre- 
mier ornent aujourd'hui nos bosquets et nos 
terres; la canne d'O-Tûti, qui donne plus de sacre 
et se récolte plus souvent, est vcnuo réparer 
en partie les désastres de nos colonies; l'artire 
à pain , porté dans les contrées chaudes de l'A- 
mérique, leur rendra des services non moins 
grands que ceux cpie l'Amérique nous a rendus en 
nous donnant la pomme de terre; le lin de la 
Nouvelle-Zélande est cultivé parmi nous, et 
sera infailliblement quekjue jour une acquisition 
importante pour notre marine; plusieurs de nos 
bassins se sont embellis de cygnes noirs ; le kan- 
guroo, le phasGolome, se sont répandus dans 
quelcpies-uns de nos parcs , et rien n'empêche 
qu'ils ne deviennent dans qqs bois des g^>ie^s 
aussi utiles que le daim ou le lapin , qoi n'é- 
taient pas non plus autrefois des aninuiax in- 
digènes. Hais ce ne sent encore là que des ré- 
sultats peu importants, an comparaison de la ooa- 
naissance générale que ce voyage a eommeooé 
à nous donner de la mer Pacifique, de oetle 
foule d'Iles dont la native l'a aeroée, et de cette 
création en quelque sorte toute spéciale dont 
elle s'est peuplée. La NouveUe-Zélande surtout, 
si l'on en excepte l'homme et le chien, qui 
sans doute n*y sont arrivés que depuis peu. 
tant ils s'y trouvent encore dans on état misé- 
rable, la Nouvelle-Zélande, par sa nature vi- 
vante, ne ressemble pour ainsi dire en rien au 
reste du monde : ce sont d'autres antnsBu\ , sou- 
vent bizarres, paraissant aUlcr des formes qui 



BAIIKS 



960 



M coaliartaBÉ, dès vëgéteiH qa! Mnlileiit àt^ 
tintfB à ra&Teraer toutei les rè^, tout les sysi* 
tèmes dos sookigistes. Depois ane trentaine d*aiiP 
nées , lés Anglais nnt fetoié on étabUssement an 
mflica de ea eoniineBt, pnrmi cette natnve presque 
anssi amnrelle pour TEuope qne le serait eeUe 
d*niie autre planète. Tels seroiit, tels sont déjà, en 
gruide partie, lee résultais du wyage deCeok, 
Banks et Solander, et Bs seront tels, unique- 
ment parce que ee ▼oya^e, fUt par des bomraes 
taftnuts, a été dirigé dans des vues plus éclairées 
et conduit avec plus de philosophie que ceux 
que V4m ftdsalt depuis trais sièdes. 

L'Afigleterre, l'Europe entière, avaicatapplaudi 
trop uDanimeinent à oe genre si nouveau et si gé- 
néreux d^eatreprises , pour que le gouvernement 
snglaia ne se crèt pas obligé de le renouveler. 
En 1772, le capitaltte Gook dot repartir pour son 
second voyage, de tontas les cKfiéditions nau- 
tiques la phu étonnante par le courage et la per- 
sév^vnce de eeui qui s'y sont livrés. Banks 
aussi était résolu de l'aoeonpa^r de nouveau ; 
fl devait encore emmener Solander; tous les 
préparatifii étaient Mts : mais ils demandaient 
(et eda était trop Juste pour de pareils hommes ) 
de se donner sur le vaisseau les ooomiodités qui, 
sans gêner TeupéditioD , pouvaient rendre leur 
dévouement moins pénible. Il est diflioile de com- 
prendre comment le capitaine put se résoudre 
à se priver de leur secours. Puft*ee Jalousie, on 
regret d'avoir vu partager sa ^kiire par des 
hommes qui avaient partagé si efliGacement ses 
travaux? Fut-ce le souvenir de quelques em- 
barras que loi avaient occasionnés pendant son 
premier voyage les égards dus à des personnages 
considérabtes? Nons ne prétendons pas le décider. 
Oe qui est certain , e*est qu'il fit détruire de son 
chef, sur le vaisseau, divers arrangements que 
Banks y avait Ikit faire. CehdHâ , dans un mou- 
vement dimmeur, renonça à tous ses projets, 
et résolut alors de diriger son ardeur d'un autre 
eété. Les contrées du Nord, l'Islande surtout, 
si remarquable par ses phénomènes volca- 
niqnes, luf offraient encore asses de sujets de 
recherches. En quelques semafaies un navire A|t 
noitsé, meoMé de tout ee qui était nécessaire 
à des naturalistes; et Banks partit le 12 juillet 
1779, accompagné de son iÙèle Solander, du 
Suédois Uno de Troll, depuis évèque de Linko- 
pmg et de quekioes autres personnages, dignes 
de praidre part à une telle entreprise. Un ha- 
sard heureux leu^ fit visiter en passant cette He 
de 3taflh> si intéressante par llmmense amas de 
eolonneB basaltiques qui en fonne le massif, et par 
cette grotte de deux cent cinquante pieds de pro- 
iMideiir, tout entourée de œs colonnes dont la 
régularité natordte égale ce que les arts de 
l'homme ont produit de plus surprenant. est 
aiaguller que cette merveille delà nature, si 
Toisfaied'uB pays très-4)abité, ait été si peu oon- 
Boe; mais, bien que l'Ile eût été nommée par 
Ikieiwinsn , personne n*avait rien dit de sa struo» 



ture extraofdtaaim, et Ton pent la regarder 
oonme une découverts de nos voyageurs. Bien- 
tôt ils arrivèrent en Islande. Ce n'était phis ce 
peuple heureux de la mer du Sud, à qui la na- 
ture a prodigué tons ses dons : un sol également 
désolé par le feu des volcans et par des hivers 
de neuf mois, la plaine hérissée presque partout 
de roches pelées et tranchantes, des hautavrs 
toDJcKi'B couvertes de neige, des montagnes de 
glace que la mer apporte encore pendant un été 
si oourt, et qui souvent fimt recommencer l'hi- 
ver, tout semble annoncer aux Islandfiis la ma- 
lédiction des puissances célestes, fiiolre c^rafane 
savante employa un mois à parcourir cette lie; 
et M. de Troil a publié une rdatkm très-tnté^ 
ressante de ce qu'ils observèrent. Quanta Banks, 
toujours peu occupé de lui-même, il se borna ^ 
donner à Pennant , pour son Yoffaye en Éeotsê, 
les dessins qu'il avait feH fabre de l'Ile de Staffa 
et de sa grotte , afaui que la description rédigée 
par lui. En Islande comme dans |a iner du Sud, 
comme à Terre-Meove, il lui sufisait que ses 
observations ne fussent point perdues pour le 
public, et sa gloire personnelle lui paraissail 
satisfaite. An reste, encore id, il a mieux lait 
que d'écrire; il est devenu pour les Islandais un 
bienfeiteur non moins zélé et plus effectif que 
pour les Ot-Taitiens : non-seulement il attim 
sur eux rattentk» de la cour de Danemark, 
mais, v^Uant lui-même sur leurhien-ètre, deux 
ibis, lorsqu'ils étaient tourmentés par la lîonine^ 
U leur envoya è ses frais des cargaisons de 
grains. De retour de deux entreprises où U 
avait donné des preuves si éclatantes de son 
aanoor déstaitéressé pour les sdeaces, Banks 
devait naturellement trouver sa place dans les 
premiers rangs de ceux qui les cultivent. Dès 
longtemps membre de la Société royale des 
sciences de Londres, il prit ak>rs une grande 
part à son administration et à ses travaux; sa 
maison, ouverte avec une égale hospitalité aux 
savants anglais et étrangers, devint eUe-méma 
une sorte d'académie; l'aocoefl du maître, le 
plaisir d*y voir réunis les amis pleins de mérite 
qu'il s'était faits, une bibUothèque riche et d'un , 
usage commode par la méthode qui avait pré- 
sidé à sa distrihntion, des collections que l'on 
aurait vainement cherchées même dans les éta- 
blissements publics, y attbraient les amis de l'é- 
tude. Banks est to premier qui ait eu le boa 
esprit de se dmmer ce genre honorable d'exis- 
tence, et de créer ainsi une sorte dinstitntkm 
dont l'utilité était si ftnppante , qu'elle fht prom- 
ptement sanctfennée par le sentiment gâiéral. 
Le choix que la Société royale fit de lui, quelques 
années après, pour son président, y mit la 
sceau; mais, comme 11 n'est que trop commun 
parmi les hommes, ce ftit au momeni où 11 
obtenait cet honneur, qu'il lui arriva d'essuyer 
les chagrins les plus amers. Voici à quelle occa- 
sion. Les physMsiens de la Société royale, con- 
sultés sur la forme qu'il convenait de donner à 



367 



BÂJXKS 



«eft 



un paratoimerre qoé Ton roittait placer sur on 
édifice public, ayaient proposé, à ta presqoe 
unanimité, de le terminer en pointe : un Reul 
d'entre eux, nommé Wilson , imagina de pré- 
tendre qu'il devait être faii en booton arrondi, 
et mit un entâfement incompréhensible à ^son- 
lenir ce paradoxe. La cbose était si claire, qu'en 
tout antre pays on se serait moqué de cet 
homme; mais l'Angleterre se trouralt alors dans 
le fort de sa querelle ayec les colonies d'Amé- 
rique, et c*était .Franklin qui avait découvert le 
pouvoir qu'ont les pointes de soutirer la foudre. 
ÎJne question de physique devint donc une 
question de politique. Elle fot portée, non pas 
devant les savants, mais devant les partis : il n'y 
avait, disaitKm, que les amis des insurgents qui 
pussent vouloir des pointes; et quiconque ne 
soutenait pas les boutons était évidemment sans 
afTection pour la métropole. Comme à l'ordi- 
naire, la fouie et même les grands se partagèrent 
en deux camps, avant d'avoir rien eiaminé. Wilson 
trouva des protecteurs, comme on en trouverait 
contre le ^éorème de Pythagoro,^ Jamais hi 
géométrie devenait aussi une aSùàre de parti. 
On assure même que le roi George m, .en toute 
nntre occasion ami généreux et éclairé des scien- 
ces, eut cette fois la faiblesse de se faire sollici- 
teur, n en parla au président d'alors, John Piûh 
gle, savant d'un esprit Judicieux et d'un carac- 
tère élevé. Pringle, dit-on, représenta respee- 
tueusemeot que les prérogatives du président de 
la Société royale n'allaient pas jusqu'à changer 
les lois de la nature; et comme depuis trois ans 
il était l'olqet de miUe tracasseries, il crut con- 
venable à son repos de donner sa démission. 
Banks fut élu à la place de Pringle an mois de 
novembre 1778. De quel côté s'était-il rangé dans 
la guerre des pointes et des boutons électriques? 
on l'ignore ; mais ce qu'il y a de certain, c'est que 
le prudent de la Sodété royale devait être ac- 
cueilli par de grandes inimitiés. Banks devait y 
être plus exposé, précisémentparoe qu'il jouissait 
de la faveur du roi, à qui son prédécesseur avait 
déplu ; en outre , il était riche, il était jeune , et, 
bien qu'il eût fait pour les sciences plus que beau- 
coup d'écrivains, il avait peu écrit Que de motifo 
et que de prétextes pour l'attaquer f Un simple 
amateur allait occuper le fouteuil de Kewton, 
comme si l'on avait pu espérer que jamais un 
autre Newton l'occuperait ! un naturaliste allait se 
voir à la tête de tan^ de mathématiciens 1 Peu à 
peu ces murmures dégénérèrent en ressentiment. 
£nfin, à l'occasion d'un règlement qui exigeait 
que les secrétaires résidassent à Londres, et 
dont la conséquence Ait la démission du docteur 
Hutton , ces ressentiments éclatèrent en un vw- 
lent orage. Le docteur Horseley, mathématiden 
inatrait et théok)gien ardent, qui depuis a été 
successivement évêque de Saint-David et de Ro- 
chester, se fit l'oigane principal de l'opposition, 
n prononça des discours et fit imprimer des 
i^rits d'une amertune excessive : il prédit à la 



Sodété et anx sdeneed tous les malheurs ima- 
ginables; et, soutenu de quelques membres plus 
considérés que lui , tds que l'astronome Mas- 
kelyne, il allait reaverser Banks, lorsqu'on s'a- 
perçut quMl prétendait aussi à le remplacer. Cette 
découverte calma tout ce qu'il avait exdté de pas- 
SKHis ; un tel chef parut A ses amis même unmal 
pkis certain qu'aucun de ceux qu'il avait prédits : 
on l'abandonna; et quelques séances après, te 8 
janvier 1784, la Sodété, par une délibération so- 
lennelle, déclara qu'elle était satisfiiite de son 
choix. Horsdey et quelques hommes vM>lents 
comme lui se retirerait, et depuis lors Banks, 
constamment réélu, a rempli en paix ce noble 
poste pendant quarante et une années consécu- 
tives , durée plus k>ngue qu'aucun de ses prédé- 
cesseurs. Newton lui-même n'a occupé la pré- 
sidence que pendant vingt-quatre ans. Certai- 
nement, si l'on jette un coup d*œil sur l'histoire 
de la Sodété royale de Londres pendant ces 
quarante et une années , on ne trouvera pas 
qu'elle ait eu à se repentir de sa résolutioo. 

Il était impossible que des services aussi réels 
ne fussent pas enfin reconnus par les hommes 
fanpartianx; l'opimon publique les prodama, et 
le gouvernement se crut obligé de les proclamer 
comme die. Élevé à la dignité de baronnet en 
1781, décoré en 1795 de Tordre du Bain, faveur 
insigne dont il jouit l'un des premiers parmi ceux 
qui n'étalent ni pairs du royaume, ni pourvus de 
grands offices militaires, Banks fut, en 1797, 
nommé conseiller d'État et membre du conseil 
privé. Pour lui, cependant, ce n'était qu'un titre ; 
mais ce titre était une faveur, et il n'en fallait pas 
davantage pour réveiller l'envie. Déjà, à son re- 
tour d*0-Taiti, un plaisant lui avait adressé une 
fféroUie au nom de la rdne Obéréa; dans une 
autre occask>n, on lui avait prêté une prière ins- 
tante à Dieu de multiplier les insectes , comme 
du temps des plaies d'Egypte. Cette ISms, fdgnanl 
qu'il étaitadmisaux véritables conseils politiques, 
on le représentait courant après des papillonB, 
pendantque ses coDègues délibéraient sur tes inté- 
rêts de l'Europe. De pareilles piqûres n'exdtêrent 
que ses risées. Du reste, s'il ne donnait pasofli- 
dellement au roi des consdls politiques, il n'ea 
était pas moins pour lui un conseiller très-réd et 
très-utile, n partageait ses occupations rurales; il 
lui foisait connaître les productions intéressantes 
des pays éloignés, et entretenait ainsi en lui ce 
goAt pour la nature, qui avait déjà valu aux 
sdences tant d'acquisitk>ns, et qui leur en valut 
davantage à mesure que l'exemple du prince fut 
imité par les grands. Cest ainid que, pendant 
trente ans, l'Angleterre a été ai qudque sorte le 
centre de la botanique, et le marché des plaatea 
et des arbustes nouveaux. Jamais Banks n'osa 
•de sa podtion, ni pour sa fortune ni pour sa 
vanité. Ce qu'il eut de faveur, il l'appliqua aux 
sdences, auxqudles il en était redevable : partout 
où une réuiiion .se formait pour une entreprise 
utile, il s'empressait d'y prendre part; tout 



309 



BÀI9KS — BÂimAKER 



870 



TTifle qui tTSit besoin de rapiMii des ricbes oa de 
rautorité, pondait oompler sur son aide; cha* 
qae fois qa'nne oeeasion se préseatait d'entre- 
ptrendre qpaelqne rechercbe importante, il llndi- 
quait et faisait eonnattre les moyens les pins e^ 
ficaces d*y rénssir. H eoncournt ainsi ans plans 
de tons les grands voyages de mer fUts après le 
sien, et oontribua beaneoop à flaire établir le 
Barean d'agricoltnre. L*an des membres les plos 
aetife de la Sodélé d'AiHcpie , il a sans cesse 
fait encourager ceux qoi ont essayé de pénétrer 
dans cette partie da monde. Cest d'après ses 
aria réitérés qu'on a cberdié à Ihire le tour 
de PAmérique par le nord-ouest, et qu'on y 
a perséréré, malgré le manrais snooès d'une 
première tentative. Toutes les opérations relati- 
Tes à la mesure de la méridienne, soit que des 
Anglais on des Frsnçais y travaillassent, flnrent 
flkvoriséespar lui ; en temps de guerre oomme en 
temps de paix, les passe-ports, l'hospitalité, leur 
étaient assurés par ses soins. 

Louis XVI, à l'ouverture de la goerred'Amé- 
riqiie, avait, deson chef, fait donner partout à ses 
vaisseaux l'ordre de respecter le capitafaie Cook 
et ses compagnons. Ce bel exemple est devenu un 
article de la loi des nations; mais c'est prindpa» 
lemeot le sèle constant de Banks qui estparvenu 
à l'y lUre inscrire. Jamais il ne manqua une 
oeeasion d'engager le gou v e rnement aurais à 
s'y conformer; plos dHme fois il a fait parvenir 
ses soUkâtations jusqu'à des gouvernements 
étrangers. Dès le commencement de la guerre, 
il avait obtenu que des ordres semblables se- 
raient donnés en faveur de la Pérouse, s'il 
existait encore, et il s'était fait enquérir de lui 
SOT tontes les mers. Lorsque la discorde eut mis 
fin à l'expédition d'Entrecasteanx, et que les col- 
lections de la BiUardière furent transportées en 
Angleterre, il réussit à se les faire remettre ; et 
DOQ-seulement il s'empressa de les renvoyer à 
Paris, fl ajouta à tant de soins la délicatesse de 
les renvoyer sans même les avoir regardées ; 
il aurait craint d'enlever, écrivait-il à de Jussieu, 
une seule Idée botanique à un homme qui était 
allé les conquérir au péril de sa vie. Dix fois des 
ooBeclions adressées au Jardin du Roi, et prises 
par de4 vaisseaux an|^s, forent recouvrées par 
hd, et renduesde la même manière; il envoya 
jusqu'au cap de Bonne-Espérance, pour faire 
racheter des caisses appartenant à M. de Hum- 
bddt, qui avaient été prises par des corsaires, 
el n'a jamais voulu en recevoir le rembourse- 
ment : il se croyait pour ainsi dire solidaire de 
tontes les atteintes que ses compatriotes portaient 
aux sciences et aux arts. Bien plus, il se croyait 
obligé de réparer le mal que leur foisaient les 
antres peuples. Ayant appris par les journaux 
que notre Broussonnet avait été obligé de s'exiler 
de sa patrie, il fit donner auasitét à ses corres- 
pondants en Espagne l'ordre de ne le laisser man- 
quer de rien. Les seooors l'atteignirent à Ma- 
drid, à Lisbonne, le suivirent jusqu'à Maroc. 



Lorsque le grand minéralogisfe Dofomieu, par la 
plus insigne violaticm du droit des gens, et pour 
satisfaire la vengeance d'une femme passionnée, 
fot jeté dans les cachots de Messine, ce fot l'in- 
géniense humanité de Banks qui pénétra la pre- 
mière dans le souterrain où Û gànissait, et qui 
lui donna, avec quelques soulagements, des nou- 
WeDesde son pays et de sa fomille : s'il ne par- 
vint pas à le faire rendre à la liberté, ce ne fut 
pas foute d'empfoyer tousles moyens imaginables 
auprès du gouvernement qui le détenait avec 
tantdi^justioe. En 1802, l'Institut de France s'as- 
socia cet homme éminent; et cette distinction si 
méritée réveilla toutes les foreurs de ce Uorseley 
qui semblait l'avoir oublié depuis quinze ans» 
et à qui l'on devait croire que son âge et sa di- 
gnité épiscopale auraient inspiré plus démodera- 
tion : il écrivit contre Banks une brochure viru- 
lente ; et, après sa mort, il alaissé des héritiers 
de sa haine, que la mort de Banks lui-même n'a 
pu calmer. 

Banks mourut âgé de quatre-vingts ans, et en- 
touré des soins de sa sœur. Bne laissa pasd'en- 
fonts; mais II légua en mourant au Muséum bri- 
tannique sa riche biblfothèque d'histoire natu- 
rdle, collectton formée par cinquante ans de 
recherches assidnes, et que le catalogue, dressé 
sous ses yeux par Dryander (Londres, 1796-1 800, 
5 vol. in-8*^) a rendue célèbre dans toute l'Eu- 
rope, et utile même à ceux qui n'ont pu la voir, 
par l'ordre avec lequel les ouvrages <pii la com- 
posent, et même les mémoires particuliers qui 
entrent dans ces ouvrages, y sont énumérés et 
classés sous chacune des matières auxquelles ils 
se rapportent Banks a cherché à assurer l'exis- 
tence du grand botam'ste Robert Brown. H a 
porté l'attention jusqu'à assigner des fonds pour 
faire contfouer des dessins botaniques qui avaient 
été commencés dans le jardin royal de Kew par 
M. Bauer. 

Andrew Dnoean, Skùrt aeeami o/ thê lifé vf tkt 
right honcurablê sir Joi, Banks i. Etflinb., lati li-s*. ~ 
G. CuTtar, ÉUige dé Jo. Banks. 

EAIIK8 (Thomas) f sculpteur anglais, vivait 
dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. 
Ses meilleurs ouvrages sont une statue de Ca- 
raetacus et une autre de l'Amour, placée dans 
le jardin hnpérial de TZarskœ-Selo, près de 
Samt-Pétersbourg. Les monuments de Nelson et 
du capitaine Burgesse, dans l'église de Saint-Paul 
de Londres, sont des compositions assez médio- 
cres. On admire cependant le monument qu'il a 
élevé dans l'abbaye de Westminster à sir Eyre 
Coota. 

Magler, If eues Jttçemeims KûnsUer^Lexicùn. 

^BAHHAKBA (Benjamin)y astronome amé- 
ricahi, né à Maryland en 1734, mort en 1807. 
Nègre et par conséquent esclave, il sut s'affran- 
chir par sa propre intelligence. Guidé par son 
génie, sans autres livres que les ouvrages de 
Ferguson et les Tables de TobieMayer,'il s'éleva 
à la plus haute sdenoe par des études opiniâtres 
dans les intervalles de loisir que lui laissait la 



tn 



BANNAKEm - BAROV 



179 



aaUave ém UtH», H • Mlenlé et paliUé» pnwiant 
an eertaia nombre d*annéea , des ÉpkéméhéÊi 
Mtronmniqiuê^ aœompagnéee d'obacmlîoni 
enr le Marytind et les États voisiDS. n a laissé 
des manuscrits fort oorieux. qui, peat4tie, sont 
maintenant publiés. 

mANHBLiBA (/«m), juHseonsulte français, 
né à Dijon en IMa, mort en 17fi6. U fut pnofes^ 
seur et doyen de la FaouUé de droit à I^on. H 
adonné son nom-à une des mes de cette Tille. 
On a de lui : JfUrwiuaion à Véêudê du D^ 
ifêsie; Duon, 1730, brochure in-S** de 60 pages $ 
— Observation sur la coutume de Bourgogne, 
imprimée dans le 8® vol. des Traitée eur tfé* 
verses matières de droits framçaiSy à rusais 
dn duché de Bourgogne, de Gab. Davot, 1751* 
175ê;DUon,8tol. in«12. 
Canni, BWMkAqm dHm oufêeaS, —Olraott, Btêsis 

BANBiBa. Voyez Bamer. 

* II41IBBB ( Jgcques), médecin allemand, tî- 
vait dans la seconde moitié do dix-septième 
siècle. On a de lui : Chimia philofophica fier- 
feete delineata; Nurombeig» 168tt, in-S<>. 

Adtlvog, Sep»léa<nt èJOcder, JUgt tMia H^eitkr- 
t$a-Lexieon, — 5iographi9 UédUale, 

*BA]fBBB {Richard)^ savant ecclésiastique 
anglais, docteur en théologie à ruoiTersité d'Ox- 
ford, naquit yers la fui du dix-septièroe siècle. 
Il a fait imprimer un discours d'inauguration qu'il 
avait prononcé sous le titre de Music at Wor- 
cester; Londres, 1737, in-8**. 

FéUs, BiOffraphU universelle des Uutieiens. 

^BANABBBT (Jean), théologien français, 

vivait dans la seconde moitié do dix-septième 

siècle. Il professa la laogoe hébraïque à Paris, 

et laissa : Triumphus^ panegyrica oratione 

sex encomiis heroicis epiniciis , pxane lyrico 

expressus, solennilms paranymphi pracdi- 

catorum serii» , adjectx très odif, hgmni to- 

tkdem; Paris, 1638, in^s»; — De Summis et 

pracipuis lingux S, et kebraic» laudifms, 

Oratio piiblica; Paris, 1604, in-4*. 

Catal, Blbt. reg. Paris — A delunç, Supplément à JO- 
citer, AUgemeines GelehHett-Ls9ieon. 

*BAHBBBatA!f« {Alexandre), graveur an- 
glais, né à Cambridge en 1730, mort au com- 
mencement du dix-neuvième siècle. Une graTure 
d'après Yélasquez, la Mort de Saint-Joseph, a 
sufii pour établir sa réputation. Le dessin en est 
très-fini. Son talent ne fit que grandir, si l'on en 
juge par la série de portraits qnll a laissés, et 
qui font partie de la célèbre collection Walpole. 

Horace Walpole, jtneedotes sur les Arts et les ÀrUt- 
testant séjourné em Angleterre ; Londres, iîM. 

BAHHIBB. Voyez BANEa ou BAmna. 

«BANBIBB1 (i4nroine), chanteur italien, né à 
Rome en 1638, mort à Paris en 1740. LiM et 
oontreAJt, mais doué d'une des plus belles voix 
de soprano qu'on eût Jamais entendues, il Ait 
amené de bonne heure à Paris. Anne d'Autriche 
le prit sous sa protection. Pour prévenir la 



iMrta dt u vol», BumM tngiow w cMmqpca 
à hii lairo l'opéraUon de 1» castration. Gehii«oi 
n'y oonsentit que «ous la promesse d'un secret 
inviûlabie. Mais comme ia voix de Bannieri am- 
beUisMit, on on dovina la oMlwo. le roi vou- 
lut savoir le nom de l'opéiatmf ; Bannieri a'oî»- 
tina à le cacher. « Tn (aU bîeB, hû dU Lapis XiV. 
« car je le ferais pondra; et n'est ainsi quo je 
• ferai traiter lo promier qui s*avisera de cpnk> 
n mettra one pareille abomin^Moo. » Le roi vou- 
lait d'abopd cbaasor le choiitenr» mais il lui roft- 
dit ses bontés, et ne loi accorda sa retraite que 
kwif u'Il eat afteiot Vtigfi de eoiftaolordii^ «^. 
Bapnlcri en vécut encore pAus de trantoi oar il 
mourut à oent deui^ ans. 

Fdila» MoffwpMr vnà9er99llê #m Umkimn, 

* B4B1IITZ4 (y««ii*Pîerre), jurioonsnlto ol- 
Imnand, né la 4 janvier 1707 à AschaiTenbourg, 
mort à Vienna le 11 join 1776. Il étudia Us 
droit et la théologie à Heidelbeig et à Maycnce, 
devint snccessivemeti oonseiUer auiiquo et coii- 
seillor d'&tat Ces ftnietioBa ne rempâclient iias 
d'enseigner les Paotetea et le droit ciiminel 
à l'univeralté de Vienne. On a de lui s ir«/eé- 
Hing wu desnMaiserL Kasnmerigericàls Pra- 
cessen, iii-A"; Wetalpr» 1760; ^ Sgeiema 
jurispntdentim Gmneraiis; Vienne, I7tô 
in-6*. 

^ PttUtr, {^ 4u T, SteeUreckU. 

«BABNITI^ (JoMfpJhljéon), fils i|n préc^ 
dent, jurisconsulte comme son père, né à AVûrx* 
burg le 29 mara 1733, mort le 20 décembre 
1800. il fut professeur de droit dvil et criminel 
àinspruck, puis conseiller d'État. Ses ouvrages 
lea plus importants sont : IHsguisiliones Ju- 
rés pleni ao controversi ; Wunb. 3 vol. in-g"* , 
1780-1782; GhindL Anleit, zu dem Mtgem. 
imrgerlich, Gesetzbuchi ia-V", Vienne, 1777; 

— J)elineatio Juris Criminalis $tc. couslitut, 
Theresian, et Carolin*, 2 parties in-8''; i£ni- 
pont , 1771 ; — Sàtze ouf die, heut» gemeine 
MeehtsgeleArêomheii , in-^*"; Insprucli, 1777. 

paurr,L<(l. «fet T.StaaUr. 

*BAJijio DB FEsnxFBLBL (/can), juria- 
QonsttUe et historien boliéme, né à Pragoe le 
25 janvier lô29. On a de lui quelques pocmeo 
latins dans les Velidx Bokemorumpoetarum; 

— la continuatioo du Cosmos et la Chronique 
de Bohême jusqu'en 1560. Mais qslte ceurre 
parait s'être perdoc 

Balblnl. Bohemia docta, t. II, p. teo. 

* BAKKUS {Jean-Albert), professeur de droit 
et compositeur de musique, vivait dans le dix- 
septième siècle à Harlem. On a de lui : Dis- 
sertatio episloUca de musiae natura, Har- 
lem, 1038» qui a eu 4 éditions; — Boeder dit 
qu'il a écrit aussi : Déliât Musicx veteris ; 
mais ce traité est fort rare. 

Bœcler, Bibliotkeca critica. p. IQS. - Porfccl. iUi- 
teratur, d. Musik. -^ ScbiUlnf, LesUander Ibji- 
kûiuUer. 

*BA!COT (Jean), médecin anglais du diK* 
huitième siède. On a de lui ; Universal OkHo^ 



3T3 BANOV 

fury ^fphffikfhoiadmt 1740, iii<^.0*etttu 
tttctkmnaire des tonnes oiifét en médedne et 
dans les idenoes aooesfloiret. 

Btofraphiê MédUaU, 

BAVQVO, tkant <m dMf royal de Lochaber 
( ]MroThice leptentiionale de l*Éoos8e ), mort Tere 
1060. Son profond amour de la jnstioe et sa 
proroptitiide à ponir les crimes loi sasdtèrsnt 
des eanemis qui le lurprirent on jour, et, après 
r«Toir oonrort de Messuivs, le laissèrent pour 
mort. Banqoo guérit cependant, et alla montrer 
ses cicatrices au roi Doncan, qui chercha irai- 
Dment à s*cmpafer des coupables. Haebeth, 
oonsfai gennain du roi, se chaiKoade les cfaAtier : 
dans ce hot, il fut investi , aTso Banquo, du 
eomraandement absohi de sa province. Les re- 
belles ftirent battus. D'un autre câté, les Danois 
cberehaicBt à occuper TÉcosse. Banquo aida 
Dnncan à les repousser à plusieurs reprises. 
Ifaobeth, qui avait eu sa part dans la victoire , 
CB ooBçut un orgueil criminel ; il voulut détrô- 
ner puacan, et parvint à l'assassiner. Banquo 
eut le tort de rester, non le complice, mais le tA- 
moia muet de ce crime; il devint imporUm à 
Macbeth, qui le choisitpottr sa première victime. 
n linvit», M et son fils, è un fouper oè ils d** 
valent s'asseoir entre leiirs assassins. Le fils de 
BaMpio échappa seul ; soa père Ait frappé à 
raort Cet épisode d't^oosse a inspfa^ à Shaks- 
pearscette terriUe scène du fiestin où Mach^, 
frappé de veilige, croit voir le spectre de Ban- 
que se dresser devant lui. 

MkMTî 00 BAVDl ( Geoffitta Briçida ) , cé- 
lèbre cantatrice iCaiiennet née à Orémaen 1767, 
morte è Bologne le 18 février 1606. Elle débuta 
en 1776 è Paria, daas un des calés du boule- 
vard ; ette fut ensuite engagée è l'Opéra, et s'ao- 
qqit une grande renommée en Italie et & Lon- 
dres, où elle resta neuf ans. 8a voix était d'une 
âandoe prodigieuse. On dit qu'à l'autopsie de 
soa cadavre on trouva des potûncne d'un volume 
eitraordinaire. 

JaifOito Eitcftlope4iw», Vêm, t. II. 

«BASTiva (£.), de Kole, servait daas l'ar- 
mée romaine à la bataille de Cames , en 216, 
oA il Ibt grièvement blessé pour n'avoir pas 
voulu abandonner le consul Paol-Émile ( l'An- 
cka) : il avait reçu la phipart des traits des- 
tinés à ce général. Annibal l'ayant rencontré en 
cat état, admira son courage et lia amitié avec 
lui. 11 devint également l'inséparable compagnon 
de MaroeBusChiudius, préteur dei Bomains. 

TUe-Uve, L XUII, c. U^ — Plntor^ne , Mare$ttu$, 
!•, etc. 

^BÂNWAET (/ooffMf ), musiciea composa 
teor suédois, né au commencement du dix-sep* 
tième siècle, mort en 1656. H fut maître de 
dMipelle è la cathédrale de Constance. On a de 
loi : Deutsche mii neucamponirten StUcken 
çemehrte TafeUMmik^ etc. ; Constance, 1652, 
ill-4*j ^ MoteUc sacrât ex thesauro musico. 



-^BAOUR 



374^^ 



1661 ; — des mesier, dont une seule, à trois 
ohcMirs, mérite des éloges. 

Corp. a Btnfhcio, 9ib(, AfaO. — Walttier. MuHtm» 
liMckU'Ua.ieon. - Oerber, ffeua Hitt, Wo0ra^<«rA«f 
fjnclçonder Tonkûnstltr, — Schilling, Lexicon der Ton- 
kÛHstier. 

*BAHTAL (Etienne) f tradocteor hongrois, 
vivait à Patak vers le milieu du dix-huitième 
siècle, n traduisit en langue hon^foise l'ouvrage 
de Pr. Campe de Balsamo, contenant une histoire 
de la pesie qui éclata en 1739 dans la Hongrie, 
imprimé en 1741 à Pranecker. 

HorMjt, Mêwtar* Uuugwr. 

BAS TU (Benri)f chiruiigien aaglais, vivait 
dans la seoonde moitié du <Bx«huitième siècle. 
On a de lui *. Metbodieai iniroduetion to the 
art 0/ niryery; Londres, 1718, in-8"; — une 
Pharmacopée despauvreSf ea langue anglaise; 
ouvrage qui lui est attribué par Carrère. 

Oirr*rt, MibUothéqut UU0rMré U ta MéOtotÊê. - 
BiofiraphU Médicak. 

*BAazBa (Marc\ médecin allemand, né à 
Aogsbourg en 1592, mort en 1664. Il étudia la 
médecine en France et en Italie, et Oit reçu doc- 
teur à BAle en 1616. Reçu dans le oollégis des 
médecins de son pays, il Ait obligé d'en sortir, 
ses opinions religieuses n'étant pas celles de ses 
confrères. Il erra alors de ville en ville, et se fixa 
enfin à Wittemberg, où il obtint une chaire de mé- 
decine. On a de lui: Fabrica receptarum, id 
est, methodus brevis,perspicua et/acilis,in 
çMa, qux sint remediorum compositorum 
}ormœ, etc. ; Vienne, 1622, in-O*" ; ^ JHssm-tatio 
de audiliane Ixsa ; Wittemberg, 1640, iori'' ; — < 
Controversiarum medico^miseellanearum dé- 
codas Xri; Leipsidi , 1649, in-4». 

Rose, New BiographieeU Dictimuirff, 

BAOD AN , roi dlrlande , vivait dans le sixième 
siècle. U monta sur le trône vers l'an 565, lors- 
qu'il en (Ut reoTersé par Colman , fils de Dermod. 
Baodan , vaincu et poursuivi, se réfugia dans un 
monastère gouverné par Colomba, le même qui 
devint plus tard 1 apôtro des Pietés. Cohnan ne 
respecta point cette retraite sacrée; il vint s'y. 
emparer de Baodan jusque dans l'église, au mi- 
lieu des autels qu'il tenait embrassés, et le fît 
massacrer à la porte du saint asile. Columba, 
indigné d'une pareille violation, demanda ven- 
geance aux populations voisines, et excita une 
croisade qui eut pour résultat la mort de Colman. 
Baodan eut pour successeur H^gues H ou Aodh, 

fils d'Inroérie. 
Ungard , Histoire de V ÂngleUrre. 

*BAora (Jean-Florent), imprimeur-libraire 
et poète français , père de Baour-Lormian , vivait 
dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. On 
a de lui : Pièces en vers français et en patois 
dans les c^jftces et annonces de Toulouse com- 
mencées et éditées par lui en 1775; — Aima- 
nach de Toulouse et de la province de Lan- 
gtiedoc, qui parut pendant une vingtaine d'an- 
nées. C'est une histoire abrégée de la capitale 
\ du Languedoc. 

Quérvrd, la France lOteraire, — Bioçr, Xlmlowaftif, 



87fl 



BAOUR 



276 



^om-uiBMiAif (Pierre^ Marte- Fran- 
çois-Zauis), poète français, né à Todoose le 24 
nara 1770. Animé do sentiment des arts, si ré- 
panda dans ce beau pays, où depois dnq sièdes 
rayonnerimage poétique de Glémencelsaure, Lot- 
mian exerça sa YOiTe naissante dans le genre sati- 
rique; mais il s'aperçnt faientMqne, poorœnsorer 
ayec justesse, il faut de Texpéricnoe; il changea 
la dirêction de ses étndes, et tenta de traduire en 
Ters la Jérusalem délivrée. Son instinct poé- 
tique devina le Tasse : sa yersion cependant ne 
Ait qu'une promesse. Pour reproduire un grand 
poète, il est nécessaire d'avoir acquis la puissance 
de talent qui permet à l'interprète de marcher 
du même pas que son modèle , de s'appuyer sur 
lui avec aisance, et de*le soutenir quelquefois; 
enfin il Auit qu'il puisse dire : 

Fixa pednn pooo prcMto vcaUgUi ticiiia. 
Le Jeune poète Tint à Paris, et s'y Urra à des 
études sérieuses. Mais il se sentit Uentdt ramené 
à son goût pour la satire. L'exemple de Lebrun 
l'encouragea, sans doute; il osa même Jouter 
aTec ce redoutable athlète. Us se prirent corps 
à corps, et ce pagOat littéraire attira l'attention 
raaU^ du public, qui applaudit tour à tour les 
coups bien portés et bien rendus du viefl Entelle 
et du Jeune Darès. La réputation de Lormian 
s'étendit par ses défaites comme par ses succès. 
Exercé aux luttes hardies, il publia, sous le titre 
des Trois mots , une satire adressée à Despaze, 
poète mordant, que Chénier ne dédaigna pas de 
combattre. Cette pièce, remarquable par l'originft- 
lite, obtint et mérite la rogne. Le goût de la lit- 
térature renaissait alors arec la sécurité publique. 
Delille, Chénier, Amault, Népomuoène Lemer* 
der, et plusieurs prosateurs, se distinguaient par 
dimportanto ouvrages. Lormian fit paraître sa 
briUante imitetion des poésies calédoniennes, 
que l'higénieux Macpherson avait attribuées har- 
diment au Tiefl Ossian. Ce genre de composition 
héroïque et rêveuse obtint la faveur publique; 
die attira même l'attention de l'homme de {^ie 
qui de l'abtme révolutionnaire faisait surgir une 
France nouTelle, alfiait la gloire antique à la 
g|ofa« récente, et rendait au pays, avec la splen- 
deur monarchique, l'édat des sciences et des arts. 
Napoléon demandait des talento, il les recher- 
chait , les proToquait de sa Toix puissante ; au- 
rait prodigué des trésors, si des trésors avaient 
pu taire apparaître un homme supérieur. « Si je 
retrourais un Corneille, disait-il, Je le ferais 
prince. » Le domfaiateur du monde ne découvrit 
pas un pareil phénomène; mais il contribua à 
mettre en évidence d'exodiento ouvrages. Des 
récompenses descendues du trône impérial Ters 
tous les hommes distingués, s'étendirent sur 
Lormian en 1806. 

n fit représenter auTtié&tre-Français Omasis. 
Cette ceuvre, qui n'a ni l'élévation ni la force 
de la haute tragédie, produisit cependant une 
Tive sensation. Elle intéresse j>ar des dtuations 
Couchantes et le naturd du dialogue, qui, too- 



jours hirmonleox et pur, semUehispîré par les 
oonseîte delà muse de Racine. Ce drame bibliqQe 
ftat placé, dans le concours des prix décennaux, 
fanmédiateroent après les Templiers. A cette 
pièce succéda Mahomet II, drame où l'on dis- 
tingue des beautés de style, mais qui n'obtint 
et ne méritait qu'un fafUe succès. Lormian avait 
publié le salutaire ItéiablissemefU du euUe ; — 
lesFétesderffymen;-' FAtUmtide^oaleGéinn 
de lamoiUagne Bleue ;^ Rusian^ on les venue , 
— les Trtnte^huU Somges; un opéra en dnq 
actes, intitulé la Jérusalem délivrée ; — rori- 
Jfamme, opéra fut en société avec Etienne ; enfin 
un neaéi,»oiaB)e^trtà*0ommagespoéiiqnies{i ), 
qui renferme un fort grand wxibn de pièces de 
vers remarquables. Lormian ftatappdé en 1815 à 
l'honneur de remplacer à l'Acadénde firançaisc 
le chevalier de BoufBers. En pidne possession 
d'une Juste renommée, placé au plus haut rang 
de la litterature, le poète résdut de refaire son 
importante version de la Jérusalem, Quand le 
talent s'élève, il s'édaire, et devient sévère pour 
lui-même, n n'y a que la médiocrité qui n'alite 
guère au ddà de ses premières tentetivea. Lor- 
mian sentit ce qu'A pouvait fUre, et il le fit Le 
succès de sa poétique version fM complet, et re- 
tentit dans l'Europe entière. Vers les premières 
annéesdelarestanration, Lormian fit un grand 
opéra, Alexandre à Babplone, dont Lesueur 
composa la musique. Cet ouvrage, déjà mis en 
répétition, ne Iht pas Joué, malgré la douhte célé- 
brité du poète etdu mudden. On toodiait à cet 
interrègne des arte eu la démagogie littéraire 
outrageait, renversait toutes les ^dres passées, 
et proscrivait te talent qui tentait de suivre les 
traces de nos maîtres. Comme la plupart des 
hommes de mérite , Lormian se tint à l'écart Jus- 
qu'au Jour où le public qu'on dit le plus spiri- 
tiid de te terre releva ce qu'il avait cessé d'a- 
dorer, et redemanda aux arte ses plaiahrs noUcs 
et délicate. Lormian, pendant te terreur du mau- 
vais goût, s'abrite dans sa féconde pensée. Soof^ 
frant, aveu^, presque octogénaire, te feu de 
son ftme poétique se ralluma pour le consoler, 
n traduisit les platetives poésies de Job, sympa- 
thiques à ses propres douleurs. Dansée fruit de 
te vieillesse on retrouve te cfadeur et l'édat du 
talent Cette version, empreinte de te plus pure 
couleur biblique , surpasse toutes les versions qui 
r^t précédée, sans excepter celte de Levavas- 
seur, dassée à juste titre parmi les bons ouvrages 
de ce genre. 

L'Académte française, pour rendre iKxnmage à 
te noMe vétérance de l'un de ses plus anciens 
membres, a déddé quele nom de Lormian serait 
inscrit d'office sur sa feuille de présence, hon- 
neur qui n'avait été oITert qu'à Suard et à notre 
DeUlte. De Pongbiiville. 

* ioardtlii, Jctm fronçait, t p. I«t;ia8,44l, t. U. ». m 



WlJitamnmaçeipoélitmteaaWtnaieàt dn vende B. 
L.; naît II D*ea est M le seul aoteor, ni BêiDe rédRear. 



377 



BAPHIUS - BAPTISTA 



378 



^BApmuSy oommentatoir grec» viyatt pro- 
baUemeot entre le diiûème et le onxièEiie siècle. 
n laissa an Commentaire sur Us Basiligues, Se- 
km SnareiE y Bapbins n'aurait été que le nom d*un 
annotateur de Bubriques sur les Basiliques, 
Mais Badi pense leoontraire. On ne doit pas non 
plus donnor à ce Bapliius le prénom de Salomon. 

BoiUiea, TII, p. 117. — Ed. Fabrut — Tlgentroem , 
Mêm,JigeMi$§0idLfP.StO.-',8mltb^iHetiùnam, o/çretk 



*BAVHOMBTVSy personnage mystique du 
moym âge, dont fl est parlé dans les livrex et 
documents relatifs aux giostiques, templiers et 
taBCft4Daçons de l'époque. On a pensé anssi qu'on 
entendait Mahomet par cette désignation ; mais 
ce n'est là qu'une conjecture. 

Hanaer, Mine$ de VOrUnt. 

KAF8T OU PABST ( âfichel), médecin et na- 
turaliste allemand, né à Rochlitz en 1540, mort 
le 19 STiil lfi03. Il fit ses études à l'école de sa 
▼ille natale, et devint en 1579 pasteur à Mohom, 
près de Fnyberg. On a de loi : Àntneykunste 
und Wunderbuch (Livre de la Médecine et des 
Merveilles ), 1. 1*', MuHiausen, 1590, in-^*" ; t n , 
Leipeick, 1592, in-4"; t m, Eisleben, 1596, 
in-4"; 1597,in-4'';'1607,in-4*;— Fof»iVt«<se«de» 
Schmeers, Marks féUi., des Menschen ( delTJtilité 
de la graisse, modie, elc, de l'homme) ; Eisleben, 
1600,in^®;— /tfitipere^imioder Wachholder- 
garten, une mon aus diesem Gewaechse CEI, 
WasseTy Extracten und S€Uien bereiien soll; 
Eisleben, lôOl, in-^"; iUd., 1605, in^<*; ibid., 
157&, in-4^ : c'est une nomenclature stérile de 
tootes les propriétés réelles ou supposées qu'on 
atttribuait au genévrier. Jôcher indique encore 
du même antènr (sans date de publication) : Ca- 
iendahumoderZeit-BiUhlein; — Unterricht 
vom wunderàaren Gânse^nd EnUnrkriege 
bey Weibisch aiuf der Croaiisehen Gràntze 
( sur laGoerre des oies et des canards à Weibisch, 
sur la frontière de la Croatie);— MirabiUa 
mundi;— Deuisches Chronieon von des tûr^ 
kischen Beiehs Vrsprung und Untergange 
(Ghraniqoe allemande de l'origine et de la d^ 

troetii» de l'empire tore). 

jVœa lUsraria Uamimrgenila, 17M. — JOcher, JUge- 
w»Hne$ GeUhrten-Lexicon, 

BAmsATiTS {Bernard), théologien fran- 
çais, Tivait dans la première moitié du quinzième 
siècle, n assista au concfle de Constance en 1416, 
et y prononça des discours parmi lesquels celui 
intitulé Invectiva in corruptum elerum, in 
concilia Constantiensi emendandum^ dans le 
recoea de Herm. Von der Hardt, 1 1 Coneiiium 

Constantiense. 
JOeiMT, ^Uçemeines Gêlêhrtat-JJesieon. 

* BAFTiSTAou BATT18TÂ, savauto itaUeune, 
morte en 1447. Efle était femme de Gai, comte 
d*UTbîn, et fille de Galéas Malaleste, seigneur de 
Pesaro. En 1445, elie se fit religieuse de l'ordre 
deiSainte-Claire. Baptista prit part aux contro- 
verses importantes de l'époque, et laissa, outre 
des lettres, Oratio in laudem Martini V, 

Joebcr, Ifeues MllgeméiMi Gelêkrîm-lexieon, 



«BArriSTA (Àifimse oa Jeanrildtfonse), 
dominicain et théologien espagnol , vivait dans la 
premièremoitiédudix-septitoe siècle. H professa 
la théologie èSaragosse, et laissa : Commenta- 
ria inprimamsecundm D, Thonue, 3 vol.; — 
Apologiapor la Autoridad de los Doctores de 
la Iglesia y Santos Padres, contra un mémo- 
rial intiiulado À los juezes de la verdad y 
doetrina; Saragosse, 1628, in-S**. C'est une ré- 
ponse au jésuite Jean-Baptiste Posa. 

R. Antonio , Bibl. hiifiona nova. 

* BAPTISTA (i«n5Wme), théologien espagnol, 
vivait dans la première moitié du dix-septième 
siècle, n était moine de l'ordre de CIteaux à 
Huestas. On a de lui : Relacion de las vidas y 
triuT^fbs de los gloriosos martires, de los mi- 
lagros de Nuestra Senora de Loreto; — Ars 
amandi Deum ; traduction de l'italien en espa- 
gnol. 

11. Antonio, Bibi, hispana nova. 

* BAPTISTA (Gr^^oire), théologienportngais, 
natif de Funchal , vivait dans la première moitié 
du dix-septième siècle. H entra d'abord chez les 
Bénédictins, devint docteur en théologie et pré- 
dicateur général de l'ordre , puis il passa aux 
IVanciscains. On a de lui : Commentaire sur le 
treizième chapitre I de Saint- Jean ; Coïmbre , 
1621 (première partie) ; les deux autres n'ont pas 
été publiées ; — Complétas da Vida de Christo 
cantadas a harpa da Cruz, per ille mismo; 
traduction du portngeùs en espagnol par Ferd. de 
Camargo. 

BarboM Maehado, Bibt. Luâitana. 
BAPTISTA OU BATTISTA (ffortcnsiUS) , évè- 

que etthédoglenitalien, natif deFrosignone, mort 
en 1594. Il (ht docteur en théologie et évèqoe 
de Veroli, et laissa : Comment, de rerum uni- 
versitate. 
Masiodielli . SerittoH tritalia. 

* BAPTISTA (Jean)f dommicaitt et biogra- 
phe espagnol, vivait au seizième siècle. On a de 
lui : Chronica de la Vida y admirabiles he- 
ehos de Muley Ahdelmelech, emperador de 
Maroecos yrey de los reynos de Fez, 1577, 
in-4* ; ouvrage où se rencontrent de curieux et 
importants détails. 

Nie. Antonio. 4161. Mtp. nova. — fictaard« Soripiore* 
or^. Frmdioatorum. 

«BAPTISTA (Jean), juif converti et médecin 
du qufaizième siècle. Il laissa : De Confutatione 
hebraiess sectx; Strasbourg, 1500, ni-4^ tra- 
duit ensuite en latin. 

Jôcter, JU§omHntM GoUkrUn-LexUon. 

* BAPTISTA (/eofl), compositeur frimçais, 
vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. 
On trouve des morceaux de sa composition dans 
l'ouvrage d'Ammerbech, intitulé Orgel oderlns- 
trumenten Talmlatur ( Tablature pour orgue 
et autres instruments ); Leipzig, 1571 in-fol. 

Un autre musicien du même nom qui vivait 
dans la première moitié du dix-huitième siècle, 
a composé des aonates de flftte, gravées à Paris. 

Fétia, BioffrapMe univfrtelle det Musicions. 



87d BAPTISTA 

*B»nâT ou BAtTtftTA (/o.), lllédedil 
italien y natif de Bologne , tiTalt dans la fleeottde 
moitié do seizième ftiède. On a de lui : PerUh 
ckx in Gùieni lAbros; — IM Galenum ds Dif- 
férentes febrUim ; — de Fehribus; — de Jta- 
iione cognoseendi signa et causas morbarum; 
— De Haturitate materise in morbîs; — De 
Compositione theriacx; — de Maieria tnr-^ 
gente et de Anevrysmate. 

Jôcber, AUùemêinu Celêhrten-LBxîeùn. 

BÂPTI8TA (Joseph) f théologien mexicain, 
viyait dans la seconde moitié du seizième siècle. 
U appartenait à Tordre de Saint-François, fut 
gardien du oouyent de Tetzuca , et professa la 
tiiéolo^e. n laissa en espagnol : ft\fbrmationes 
cor\fessariorum in tndia vel America; — De 
casibus conscientix circa confessiones occur- 
rentibus ; — Placitas moraies de /os ïndios; 
—De miseria et brevitate vita ; en mexicain. 

JOcher, JUçëmêinu GeUhrien-Lexicom. 

BAPTISTA OU BATTiSTA {Joseph)^ poëte et 
théologien italien, natif de Naples, mort le 6 mars 
1675, Il perdit de bonne heure ses parents, yé- 
cut longtemps solitaire, en proie à une noire 
mélancolie, et eut beaucoup à souflHr, Ters la 
fin de sa vie, d*une goutte sciatique. Il ne se dis- 
tingua pas moins comme orateur, philosophe et 
théoLogue, que comme poète. On a de lui : Spi- 
cedii erdei; Venise, 1667, in-li: selon Cres- 
oenbeni, U employa le premier le mot grec 
epicedium pour désigner la poésie funèbre; — 
Pcesie meliche ; poésies lyriques , publiées spé- 
cialement à Venise de 1653 à 1664, in-4''; — la 
Poetica di Giuseppa Battista ; Venise, 1676, 
in-12 {ouvrage posthume) ; — Vita del B, Felice 
eapudno; le Giornate accademiche ( en prose) ; 
Venise, 1670 et 1673, in-12; — CAssetonefin- 
gédie ; Venise, 1676 ; — Spigrammalym oon- 
lniH«; Venise, 1653 et 1659, in-lt. 

MaisoelieUI, Serittofi dritaUa. 

* BAPTISTA (Marie), religiense portugaise. 
Tirait dans la première moitié du dix-septième 
aièele. EUe laissa en portugais oaeBistoirede 
la tnaison professe de Saint-Sauveur de Lis- 
bonne, en manuscrit. 

Barb<M Mteèado. BltUeihêem iMtltamL 

BAPTisTB atné (Nicolas AMSKtiK, dit) , ae- 
teur célèbre, né à Bordeanx le 1 8 juin 1 761 , mort 
à Paris le 30 novembre 1835. 11 débuta en 1791 
au théâtre de la rue Culture-Sainte-Oatherine, 
an Marais, l'un des nombreux spectacles qu'avait 
fait éclore le décret de l'assemblée constituante, 
qui rendait libre l'exploitafion des entreprises 
dramatiques. LMmltation, faite par tamartelière, 
des kœuber de Schiller, sous le titre de Bobert 
chtf de brigands , attira twt Paris à œ théâtre. 
Baptiste y remplissait le principal r61e, dans le- 
quel sa tdlle presque colossale joutait beanooup 
k l'elTet de la scène. Mais son talent avait d'an- 
tres ressources; et lorsqu'il entra l'année soi- 
vante au théâtre dit de la République , l*nne 
des fractions de la Comédie française, son 



— BAPTISTE 



im 



aplomb, son )ea toi4<mrs soigné , sa rare intelli- 
gence, ne tardèrent pas à l'y placer au premier 
rang. Toutefois, quelques défauts physiques, et 
mi son de voix sourd et nasal , que ne pouvait 
entièrement dissimuler sa diction habile, nuisi- 
rent toujours un peu à sas succès dans la tragé* 
die. n nêussit davantage dana la comédie et le 
drame. Aucun acteur n'avait mieux joué le Glo- 
rieux, et l'on se Appelle la supériorité avec hi> 
quelle il créa le r6l6 du capitaine dans les Deux 
Frères , de Kotaebue. Après la réunion de$i ar- 
tistes de notre première scène et la réorganisa- 
tion complète du Théâtrfr-Français , Baptiste atué 
continua d'y mériter et d'y obtenir la favqur pu- 
blique. Dans les pères^ dans les raisonneurs^ 
et même dans une partie de ce qu'od appelle les 
pren^rs rôles ^ l'anden et le nouveau réper- 
toire trouvèrent en loi un mterprète également 
distingué. En 1827 U prit sa retraite , et devint 
professeur h l*£eole de déolamation. 

BAPTISTB cadet (Paul-Eustache AMSBUit, 
dit) , né à Grenoble vers 1766 , mort à Paris 
le 31 mars 1839. Il partagea de bonne bcom 
le goût de son frèi« pour le tliéâtre, et se aed- 
tit entraîné dans cette carrière, par ses dis- 
positions naturellea, vers un but tout opposé. 
Avant d'arriver au comique il passa par le bouf- 
fon, puisqu'il cmranença par jouer les niais an 
spectacle de mademolsella Monlansier. H y fut le 
prédécesseur de Brunet en créant le type des 
Jocrisse. C'est là aussi que ses mots plaisants, 
ses lazzis burlesques dans le rôle de Danières, 
firent, d'une comédie de Deafbrges, l'amusanle 
farce du Sourd, Après avoir fidt partie pendant 
quelque temps du théâtre de la Républîqoe , 
qu'il avait quitté en 1792 pour celui de Faydeau, 
il fiit rappelé au ThéAtr^-Français pour y tenir 
en dief remploi des comiques. SI dana quelques 
rôles qui prêtent h la charge , tels que oehii de 
Tliomas Diafoirus, on retrouva encore parfois 
quelques traces de boufibnnerie, il sut dans 
Bazile, dans Bridoison , dans l'Intimé des P/oi- 
deurs , et dans une foule d'autres rêlea , se bmm- 
trer à la fols l'acteur de la vérité ot de la bonae 
plaisanterie. [Enc, des g. du m.] 

Ahnmiu ém TMdtré'PraMçaêi. 

* BAPTISTB (dont le vrai nom était Jtenard), 
domestique de Dumonriez, mérite une place dans 
l'histoire nationale par l'important service qu'il 
rendit à sa patrie. A la bataille de Jemmapes, des 
escadrons autrichiena, cachés dans un bois qui 
se trouvait au centre de l'armée française, dé- 
bouchèrent au moment où les colonnes réptibli- 
cafaies marchaient en avant, et y jetèrent le plus 
grand désordre. La bataille paraissait perdue et 
le salut de la France était eoroprorals; mais Ba^ 
liste eourot an-davant des fuyards, rallia l'iB- 
ftaterie d'aprte un ordre supposé de Daroooriei, 
fit avancer Sept escadrons, et, diargeant A k» 
me, enfonça l'ennemi et réUblit le combat. Cet 
acte àe courage Ait récompensé par la oonvea- 
tion nationale. Cependant Baptiste oublia an- 



ast 



BAPTISTE 



nrite et «piHl à&nH à la Fmee, et toMt Du* 
mMmi lorsqu'il pasfla à TeiiMmi. 
Le Baf, Dtet. encifei, de la Frmum* 

*BÂm8TB ( Av^btiMt ) , RHiliie prémontrë 
et thMdgiai ctpagno!, mait dans la première 
moitié dtt dix-ae|iâfeme aiècle. Onade lui : IM»- 
Airto br€»êde loê oUierku dt ia vida y caUh 
màdades de ia religion ccUholica, 

H. AaioBio, MikttoUL kUfna mmo. 

*BArri8TBAiiwr 00 BAPTISTE, rouBiden 
frioçàBy tiTait dans la première moitié du dix- 
hoitième a|ècle. H 8*appU<iDa àVétude dutioleai 
al y réotait an poftnt de paaeer m France pour le 
ph» bakîle Tioliniste de sen temps^ CoreUi lui 
apprit l'aii de Jouer oorrectement ses sooaies , 
M qui était fai« alota. A Paris» il fut conféré 
eomme on prodige) e*eil qu'alors la musique 
instrumentale était encore À l'état d'eofanee. 
Baptiste Alt , dii-oAt on des premiers TÎolioistes 
qoi joôènnt sur la double eorde} mais eetteaa- 
sertioQ manque d'axaetttude. Do Paris, où il 
riot es 1700, fl passa en PolofpM» où il est nnrt 
dief do tomMiqQeda roi. Onade loi ifionolés 
de vioUm, i", t% 3* Ut.) — Deux êui$e$ de 
pièeeiàdêujtmuâeiimfWiKm v^^-^êixdme 
pour deux musettes, cbutto 3*. 

FéU», atopnyiAM wtivtriêUé dêê ÂtyêteUiu. 

* BAiTinTB de Ferrmre, surnommé PaTut' 
tiuSf relifleux de Tordre du mont Carmel, vivait 
dans la seeonde moitié do quinxième siècle. Versé 
dans la littérature tant sacrée que profanoi il a 
laissé plusieurs ouvrages la plupart inédits, parmi 
lesquels on remarque : Chronica sui ordinis; 
~ De ruimi romani impetii; — De monte 
Sina; — Vita MechtUdis; ^ Chronica Ferra- 
riensis;-- Sermones varii. Il a traduit aussi 
en latin plosieurs discours de saint iean Chry- 
sostome. Cn. R. 

Vout», De UUtor. toi, — Agotttno Saperbo, ^ppà- 
rato é€9Îi iUuari retraresl, 16», lil-4*. - Joli. Trtlhe* 
■liM, D9 ScripU r m u êeeÊaà^ eatf . M. 

■ArriBTB (/(Aul)) JfMMyiT Ml JANiNoyér. 
Fojf. MoHortn. 

*BArrinrB (Lnd^Albert'FrédéTie) , esoa- 
positear et violoniste aUemand ^ né à Attingen 
( Sonabe ) le 8 août 1700. A trais ans, H vint «veo 
ion père à Darostadt, o«i II reflta Josqu'à dix- 
sept ans. Plus tard, il pareOumt l'Italie ainsi que 
]4osieor8 autres parties de l'Europe. En 1723» il se 
m maître de danse à Oassel. on a de lui : XKmse 
j«l/os pour le violon ; -^ Slâ;sofoi pour le Vio- 
loncelle; — 51:» trioe pour Hautbois et basses 
— Plus de trente-six soios pour la tasse de 
tiole; — Doute concertos pour le même ins* 
trumeni ; — Six sonates pour la flûte travers 
stère; ces dernières puMlées à AttptionrB^ 

Fétu, BiofffûpMPÊ «OMrtfMlItf âêt Jftu letoM. 

* BArriBTB (Pierre), médecin italien» natif 
de crémone, vivait dans la prepiière moitié du 
seizième sièole. U vint en Fkanoe, et professa avec 
succès la médecine à Nantes. On a de lui : ^jNj- 
tolm très, ut non indootseUa née in^rattsfu- 
furet doctis prmeipua m/edifAsf ae nune prir 



— BAQUOY 8«3 

mum notes et excuse»; Paris, 1504 ; ouvrage 
eempoeé à Toceasion des discussions qu'il eut avec 
le médecin italien Capella. 

MopmpAto Médicale» 

BAPTiSTB de 5au/i5» théologien français du 
qoiniième siècle. H était de l'ordre des Corde- 
lien. On a de loi t une Somme de cas de con- 
science; Paris, 1449,in-fol.—OnraconroDdn 
avec Battista, surnommé TVoiHiiita/a, théolo- 
gien, qui écrivitausai, ven 1680, une Summa 
Oasuum oonseientim, dont BeUarmin (De Scrip- 
tor, eeeles.) parte avee éloge. 

Richard et Glrâad, iUbtuahi^ue MOerH. 

^BAtiTlStl 00 BATTtsTl (Pierre), médecin 
italien , natif de Crémone, vivait dans la pre- 
niière rtioltië du sHzièttie siède. H professa la 
itaédebtne à Crémone et voyagea en France. 11 
laissa : EpiUolm medkèm treê; Paris, 1M4. 

«HAI^TiaTi (Pierre), théologien italien, natif 
de Péronse, mort le la JolUet 1677. U était de 
l'ordre des Franciscains. On a de lui : Seala 
délF amma per ginnpere in brève alla eon- 
templatione, per/ettione e unUme con MHo, 

BAPnsf tu 00 BATTiSTlif ( Jeon^Baptisto 
ifhtdl, dit ], Mtfsiden italien, né à Florenee vera 
I077,tnorta Paris le 8 décembre 1755. On a delul 
troisopéras: ifé/éOf^fe; paroles deloHy, 1709;^ 
Manto la fée, paroles de Menesàon, 1 7ï0 j — A^- 
l^dore, paroles de Laserre, 1720. sa répotation 
est priudpaletnent flMidée sur des cantates quila 
publiées en plusieurs fifres. Ob remarque surtout 
celle qui a pour titre : DémocHte et Néraelite, 
dont la musique eut pleibe d'onomatopées. C'est 
fiaptf stf n qui le premier a feit connaître en France 
le viotontellè, InstHiment sor lequel il était d'nne 
grande fbrce, et qid le premier en Joua à l'Opéra. 
Louis XTf ini accorda nne pension viagère. 

Chtadoit 6t DeUBdlde, Diettûnnain kUtoHque. 

«BArrinris (Alexandre on), poète italien, 
ttvalt dans la seconde moitié du dix-eeptième 
siècle. Il laissa : De PuUhritudine Deiparm^ 
eti vers latins, 1053. 

MtikuebtlU, ScrittoH ârtUUIa, 

*BAPTSARBBBI (IMifaftu)» religieux hon- 
grois de l'ordre des Franciscains, vivait dans la 
première moitié du dix-huitième siècle. H laissa : 
#tascieiil«fl Mfrrss ; Vienne, 170 1 . C'est une di»* 
sertation approfondie sor la Passion. 

Horaa ri. Mtmûr» Kmtgar^ 

BAQUBBOW ( iViootaa ), imprimeur ci écrivain 
français do sefarième sièole. IlnpuUié entre autres 
ouvrages: PréeatlÊStsetfttrmedeprier Dieu^ 
trad. du latin de Jean Fère, docteur en théologie; 
Rehns, BaqncBOis, 1551, iA-16; -^ Traité de 
rardre du divin q^gioe des religieueet, etc.; 
Reims, Baqoenois, 1658. 

u Croii «tt UihMtàMMkèttufrançaitë, édttioB de 
Mtotej tft itt?%a7,t. s, p. IfT.- Du V«rdker, t 8, p. lOf. 

* BAQUOT ( ifatirica ), graveur français, né 
vers 1680, mort à Paris le 6 août 1747. D laissa 
des paysages datés de 17 10 } —un Cof?ida/iiatMil| 



883 BAQUOT 

d'après P.-D. BUriin , pour le czar de Russie; 
_: une suite de Tignettes d'après Boucher, pour 
V Histoire de France du P. Daoid. 

Nagler, Nemu JUgêmHnêi KitlUihr'iMrteom, >- Les 
BItno, wutnmel d« V^wutUur d^estampet. 

BAQUOT (Jean-Charles)^ fils du précédent, 
graveur français, né à Paris le 16 juin 1721, mort 
dans cette Tille le 24 février 1777. Il grava avec 
talent des vignettes. On cite, entre autres, celles 
qu'il fit pour les Métamorphoses d^Ovide, 

Cluodon et Delandloe , Nùuvia» DUttomuOre Aiftorf- 
9M. " Nagler, Ntmei MiçemetHês Kunstltr-^jexicon, — 
Cil. Le Blaoc, ntamiél dé Fkmatmar d*e$tamp9$. 

BAQUOT {Pierre^hariês)^ graveur français, 
fils du précédent, né à Paris le 27 juillet 1769, 
mort dans sa ville natale le 4 février 1829. Il 
grava, d'aprfes Moreao, Mûris et Monsian, les 
planches pour la belle édition in-S** des Œuvres 
de Voltaire et de Racine^ puis celles d'une His- 
toire Homaine , in^**. ià grava aussi de fort 
jolies vignettes pour les Œuvres de Delille et 
celles de Berehoux, Son dief-d'œnvre est une es- 
tampe du Martffre de saint Gervais et saint 
Protais, d'après le Poussin. 

Nagler, Ntmê» Jttçtmêtneê Kûiuatr-Ltxieon. — Ch, 
Le Blàne, Manuel de PJmtUmtr d^utampê». 

*BAB ( comtes et ducs ue). Les possesseurs 
de cette province portèrent le titre de ducs de- 
puis 958 jusque vers l'an 1034. A partir de cette 
dernière année, ils ne prirent plus que celui de 
comtes. Biais, en 1355, ils se qualifièrent de nou- 
veau du titre de ducs, qu'ils gardèrent jusqu'à 
la fin. Les seigneurs de ce nom se succédèrent 
dans l'ordre savant : 

Frédéric ou Ferri P', comte de Bar, mort 
en 984. H devint comte du palais sous Charles 
le Simple , et, en 951, possesseur du comté de 
Bar, qu'il obtint, par suite de son mariage avec 
Béatrix, du roi de Gennanie Othon, dont cette 
princesse était la nièce, en même temps qu'elle 
était soBur de Hugues Capet En 959, le comte 
de Bar devint duc de la Lorraine Moseilane ou 
haute Lorraine. 

Thierri i^, fils do précédent, comte de Bar, 
mort vers 1024. H marqua peu dans lliistdre. 

Frédéric ou Ferri II, vivait vers la première 
moitié du onzième siècle. H laissa deux filles, 
dont l'atuée, Sophie, ayant épousé Louis, comte 
de Montbelliard et de Mousson, recouvra le châ- 
teau de Bar après la mort d'Eudes , comte de 
Champagne, qui s'en était emparé en 1037. 

Thierri III succéda à Thierry n, et se fit 
connaître par ce fait, que, devenu odieux aux 
Barrois,ll fut forcé d'abdiquer en faveur de son 
frère Renaud. 

Renaud /***, le Borgne, mort en 1150. H ne 
eut pas plus se foire aimer de ses siijets que le 
précédent. La ville de Verdun, en particulier, 
échappa plusieurs fois À sa dommation. Il mou- 
rut peu de jours après son retour de la croisade, 
où il avait accompagné Louis le Jeune. 

Renaud II, fils du précédent, mort en 1170. 
11 fut constamment en guerre avec ses voishis, 



— BAR 



S84 



et il ne fiUlot pas moins que la méditation de 
saint Bernard , pour prévenir la guerre entre Be* 
naud et les habitants de Mets. 

Henri /, fils du précédent, mort en 1191. 
D'aboid excommunié par l'évèque de Verdun, 
contre lequel il avait pris les armes, il aocom|ia- 
gna Philippe-Auguste à la croisade, et mourut au 
siège d'Acre. 

Thibaut /*', Mre du précédent, comte de 
Bar, mort en 1214. n ne imt foire valoir contre 
Baudoin V, comte de Hainaut, les droits quil 
prétendait sur les comtés de Namur et de 
Bruxdles,dochefde safommeErmanson, fille de 
Henri l'Aveugle, quil avait épousée lorsqu'elle 
n'avait que huit ans. B Iht plus heureux dans la 
guerre qu'il fit à Ferri n, due de Lorraine, son 
gendre; et en 1211 il alla se .croiser contre les 
Albigeois. 

Henrt //, fils du précédent, mort en 1240. Il 
combattit et se fit remaïquer à la bataille de 
Bouvines ; et, après avob* ravagé plusieurs fois 
k Lorraine et fo Champagne, il fut folt prison- 
nierde Jeande ChAlonsetde Henri de Vienne. 
Comme la plupart des seigneurs du tempe, ilse 
croisa, et périt en combattant contre les musid- 



Thibaud IL Ce prince avait succédé À son 
père le comte Henri H an commencement de 
l'année 1240. Malheureusement pour lui, il s'en- 
gagea dans le parti de la comtesse de Flandre, 
la célèbre Marguerite, alors en guerre avec les 
enfants de son premier mari, Bouchard d'Avcs- 
nés. n faut ici rappeler en quelques mots que, 
par un dernier traité la Flandre était demeura 
aux héritiers de Guillaume de Daropierre, et le 
Hainaut à ceux de Bouchard d'Avesnes. A peine 
assuré du Hainaut, Jean , fils de Bouchard, avait 
réclamé 111e de Zélande, et c'est en prenant les 
armes qu'il avait plaidé sa cause. L'agresseur 
trouva des auxiliaires intéressés dans les prin- 
ces voisins, et surtout dans Florent, comte de 
Hollande. Marguerite réunit contre eux unearmée 
nombreuse, sous fo conduite de ses deux fils 
bien-aimés Guillaume et Jean de Dampierre, de 
Godefroi, comte de Guines, et de notre Tliibaud, 
comte de Bar. Us descendirent dans 111e de Wal- 
cheren; et quand ils furent engagés dans les ma- 
rais de West-Cappel, les Hollandais et Uannoyers 
les forcèrent d'accepter un combat inégal dans 
ce terrain humide et mouvant. Le carnage fat 
horrible du cMé des Flamands : au nombre des 
captifs se trouvèrent les deux fils de Marguerite, 
les comtes de Guines et de Bar, le brave Érard 
de Valéry, qui devait partager plus tard avec 
Chartes d'Anjou fo gloire de fo conquête de N*- 
pies. Florent diolsit pour sa part de butin les 
principaux chevaliers; les gens du comte de 
Hainaut s'accommodèrent des autres prisonnière 
les phis riches. Quant à fo foule des soudoyés 
qui n'avaient aucun moyen de se racheter, on 
les dépouiUa de leurs habiU, et, dans un éiai de 
nudité complète , ifo finent chaséés sur les terres 



386 



BAR 



386 



de la oomtesse Marguerite de Flandre. On était 
alors an mois de jnfllet 1253. Ces pauvres gens 
ayant aperço des champs plantés de tiges de 
pois, les arrachèrent et s*en oonvrirent comme 
ils purent, avant de reparaître anx yeux de leurs 
compatriotes. Les chroniqueurs français nous 
ont cooserré le dicton finit à Toccasion de leur 
malheur : 

L'aD^mtl deu cent dDqoaote-troli. 
nrcDl FUmaBsbrajes d« pota. 

Le comte de Bar parait avoir été conduit sur les 
terres de l'Empire, et pendant longtemps, en 
dépit des tentatives fiutes par saint Louis pour 
sa dâivranoe, il ftit retenu dans la plus rigou- 
reuse captivité. C'est alors qu'il essaya de trom- 
per sea ennuis en adressant à ses amis de France 
des couplets destinés à ranimer leur bonne vo- 
lonté. Peu detemps avant la guerre de Hollande, 
il avait épousé Jeanne de Dampierre, fille de la 
comtesse de Flandre. Hais Jeanne n'avait pas 
vécu longtemps après son mariage, et Haii^ie- 
rite, tout entière au sohi de ses vengeances, ne 
fit aucone tentative en faveur de son goidre. Dans 
sa chanson adressée à Érard de Valéry, le comte 
de Bar rappelle sa bdle-mère; et il se recom- 
mande aux souvenirs du comte Othon de Guel- 
dfes , de Henri 111, duc de Brabant, de Henri 
le Blond, comte de Luxembourg et marquis 
dnsskm, son beau^tère. Ces détails sont indis- 
pensables à l'intelligence de la pièce dont void 
la traduction : 

« Mon cher irard, que peasex*voos de nos ba- 
foos? Onitteroos-Doos UentOt, «Tec leur aide, ce 
mandlt pays des AUanaDds? Pour moi Je meCi lur- 
toot mon espoir dans le comte Otbon. 

Doc de Brabant, fêtais votre ami quand Je me 
troQTais libre. Tous comptiez avec raison Mir moi, 
quand vous aTÎez à combattre quelque ennemi. Par 
le Dien dn ciel, ne m'abandonnez pas anjoard'hal. La 
fortune m*a trompé, mais elle en a trompé bien 
d'autres auiii pnlattnls que Je Tétais. 

Et vous, belle-mère, avei-Tons en Jamais occa- 
■on de me faire un reproche? J*ai ioifi tons vos 
TOUX depuis le Jour où j'épousai votre iUle-, et c'est 
pour votre cause que Je suis aojoord*bnl livré à nos 
communs ennemis.- Ah ! vous en prendrez vengeance^ 
si vous avez nn noble cœnr ! 

Va, dianson, vers mon frère le marquto et vers 
mes hommes. Recommande-learde veiller à madé- 
liwwwe. Dis-leor que loyauté avance le vasnL Je 
verrai qnels feront mes amis, Je dlstingnerai ceux 
qui me veulent da mal ; et, quand Je serai libre. Je 
m'en souviendrai. 

Cette beOe chanson nous est conservée dans 
nn aenl manuscrit de la Bibliothèque nationale, 
et elle a'y trouve précédée d'une grande initiale 
représentant notre comte de Bar sur un coursier 
caparaçonné d'un long drap d'azur chargé des 
hm et des croUUlcns qui dès lors formaient 
l'éen des comtes de Bar. Les vers origniaux ont 
été publiés dans les notes de la dernière édition 
dea grandes chroniques de France, et dans le 
Recueil des chants historiques français que l'on 
doit à M. Leroux de Lmcy. Seulement, danace 

nODV. mOGR. VRIVSRS. — T. IV. 



dernier recueil on les attribue à Henri P% comte 
de Bar, mort au siège d'Acre en 1 191 , et nous 
croyons qu'en cela Ton s'est trompé. 

Thibaud, qui avait perdu un oeil à la funeste 
bataille de West-Cappel, sortit de c^tivité au 
bout de quelques années. H guerroya ensuite con- 
tre son beau-firère le marquis, comte de Luxem- 
bourg, auquel il s'était vainement recommandé. 
Puis, après diverses autres luttes dont on peut 
voir le détail dans la grande histoire de dom 
Cafanet, il mourut en 1296 ou 1297, laissant 
douze enfants de sa seconde femme Jeanne de 
Tocy. Cest lui qui commença la construction de 
la Ville-Neuve de Pont-à-Mousson. P. Paris. 

ffenrilllf successeur du précédent, mort en 
1302. 11 prit parti pour son beau-père Edouard I**^, 
roi d'Angleterre, contre Philippe le Bel. En 
1297, il fut battu près de Comines par Jeanne de 
Navarre, etfUtprisonnier. 11 recouvra sa liberté 
à la condition de rendre hommage au roi de 
France du comté de Bar, avec sa chAtelleuie et 
tout ce qu'il y tenait en flranc-aleu par deçà la 
Meuse. La noblesse barroise protesta , dit-on, 
contre cette aliénation. Henri aUa, dans la même 
année, au secours du royaume de Chypre, en- 
vahi par les Turcs, et mourut au retour. 

Edouard /", fils du précédent, mort en 1337. 
Devenu prisonnier, en 1309, de Thibaut, duc de 
Lorraine, il combattit à Cassel avec Philippe de 
Valois, et mourut à Chypre. 

Robert^ successeur d'Edouard U. Il fit la 
guerre .en Lorraine, et épousa Marie de France , 
fille du roi Jean, pour qui Jean d'Arras écrivit 
le roman de Mélusine, 

Edouard ///, fils dn précédent, mort à la ba- 
taille d'Azfaicourt en 1415. 

Xoiii5,cardinal-évèqne de Châlons-sur-Mame, 
fîèreet héritier dn précédent. 11 se démit en 1419 
en faveur de Renéd'Ai^ou, son petit-neveu, con- 
tre lequel Adolphe vm, duc de Berg, soutint les 
armes à la main, mais sans succès, de prétendus 
droits au duché de Bar, du chef d'Yolande sa 
femme» scenr du cardinal Louis. 

Jrt de vérifier In daUg, i. 111, p. kl. — Dom CaloieU 
Hiitoire de Lorraine. — Chroniqvêt de Saint'Denit, 
éditton dfl M. P. Part*. — Le Roux de Llocj, Beeueils de» 
Chant» hUtoriçue» fronçait. — Mantuerit» d» la Bi- 
MiotMvM fiat<ofuils,ii«7ttt. — Dncbéne, HUUtirtd» 
Bar-lé-Due. — MorèrlJ DMUnmaire Mttùrique. 

* BAm, Hnuffle du Berry, ûxée à Bourges dès 
1270. Elle dut principalement son âévation, dn 
quatorzième au quinzième siècle, à la protection 
que lui accorda Jean, duc de Berry, et que lut 
continua Chartes VH, successeur de Jean, son 
onde. Nous mentionnerons parmi les membres 
de cette famille : 

Jean /// de Bar, sieur de Villemenard, valet 
de chambre et apothicaire du roi. Il figure en 
cette qualité dans le compte de l'écurie du Dau- 
phin, qui fut Charies YH, de 1421 à 1423. H 
exerçait encore la même charge , d'après des 
titres origniaux en 1442, et fut père de : 

Jean IV de Bar^ seigneur de Baugy, la 

13 



8S7 



BAR 



Gnerdie, etc. Cehi!-d ftrt snccesaltement cham- 
beliaiiy mattre des comptes, général des fiDanceSy 
capitaine des châteaux de Tours et d'Amboise, et 
61^ baillideTouraîne, sous les rois Charles VU 
et Louis XI. Il rendit au premier de ces princes 
des serrioes constants et variés, tantM comme 
militaire, tantôt oototunediplomate. et pins souvent 
comme administrateur des finances. O'est sur- 
tout dans la campagne de Normandie, Tun des 
grands événements du règne de Charles VII et 
de notre histoire, que le seigneur de Baugy eut 
occasion de déployer ses talents divers. Nommé, 
dès Touvertofe des hostilités, l'un des commis- 
saires du roi pour tr^ter avec Tennemi et négo- 
cier les capitulations des villes et places fortes, 
il fut fiât chevaMer sur le Champ de bataUle, à 
Touverture même de la campagne. U prit part, 
comme parlementaire, au traité de soumission 
de plusieurs places importantes, et notamment à 
celle de la ville de Rouen. Le ohroniquear Gilles 
le Bouvier, dit JSerry, le dte ea compagnie du 
oâèbre Jacques Cœur, comme ayant, de concert 
avec rinlbrtuné trésorier ou orf «n^tcr du roi, 
contribué puissamment au saeoèa de cette con- 
qnèie si précieuse et si rapide, m subvenant, 
par d'habiles et fécondes mesures, aux dépenses 
énormes que dut à cette oocasion suppoïrter le 
trésor royal. Le roi Charles VH (qui n'éUit 
point, comme on Fa dit, natoreHement ingrat), 
reconnut les services de Jean de Bar par des 
grâces multipliées et de nombreux bienlaits. 
C'est alors que le seigneur de BsEUgy vit s'élever 
sa maison à un degré de richesse et de prospé^ 
rite inouïe pour elle par le passé. Père de cinq 
enfants, il plaça deux de ses fils dans les rangs les 
plus élevés du clergé; de ses deux filles , l'une 
épousa Charles de Gauoourt, baUK de Berry et 
capitaine de la maison de Louis Xi ; l'antres'aUia 
à Pierre d'Oriole, chancelier de Fiance de 1472 
à 1483. Jean IV mourut en 1470, et fut inhumé 
aux Jacobins de Bourges, oè soaeflSgio, sculptée 
en pierre sur son tombeau, se voyait encore an 
dix-septième siècle. 

Pierre ou Pyon de Bar^ seigneur de VUle- 
menard et de Saint-Germafai-du-Puy, était frère 
csydet du précédent. A l'exemplede Jean, il servait 
dès 1436 le roi Chartes vn en qualité de valet de 
chambre, d'écuyer, et principalement en ma- 
tière d'administration et de finaneea. En 1445, 
il fut un des premiers commissaires chargés 
d'appliquer la réforme si fanportante connue 
sous le nom fPétablissemeni de la mUice d^cr- 
donnance, et qui consistait à substituer aux 
vieifles bandes anarehiques une armée régu^ 
lière, permanente et nationale. 

Vallet ub Viuvillb. 

La ThaomaitUre, ilUMn dMBerrift 9> "W et «iiIt. ^ 
Ordonnances des Rois de France, t. XIV- ( table. ) — 
Bibliothèque de l École des Chartcs.t, t^p. tn. — Archl- 
Tes nationales. Comptes, rojfout.W, — Titres généalogi' 
fiMf de la BUAUMque natkxnaie ( Bar). 

BAB {François de), savant bénédictin, né en 
1 538 à Seîzencourt , près de Saint-Quentin^ mort 



le 25 mars 1606. Il Ait, depuis 1574, grand 
prieur de l'abbaye d'Anchin , ordre de Saint-B^ 
noit, sur la Scarpe. Il était fort versé dans rhis> 
toire ecclésiastique. Ses ouvrages sont restés 
inédits. A l'époque de la révolution, ils furent 
transportés de la bibliothèque d'Anchin à la bi- 
bliothèque de Douay,où on les conserve encore. 
On y remarque: Epistolx, petit in-^**; — Cos- 
mographia, in-l 2; — Opéra varia, petit in-4^; — 
Chronieon ab origine mundi ad annum 1&73, 
in-fol. ; — Compendium Annalittm ecciesêas- 
ticarum Cxsaris Maronii^ in-M. ; ^ Hisioria 
arckiepiscopaiui CameraoeniH etceenobèorum 
é^, in-lbl. ; — Mistoria episeopahu Atrebor 
tensis eê cœnobioruwi Ariesisg, in-fol. ; — HiS" 
toria episeopatus TomaeensiSy item Audo- 
tnaremis eê Gandensit, m46l.; — De OrdinUms 
fli0JM»/tciJ, in-fol. ; ^ Opu$ Ordinum monaS" 
ticoruMf in-4^ ; — ifistoriamoftailica, in-fol.; 
— Historia monasHea Framcix, Jiaiût ei 
ffispanix, m-fbl. ; — MisUnia Aqt^eimctemsu 
ecclesùB, iB-4^; — Sleciio et fiesto Warner i 
de Daure^ abbaHs AquidnetiiU, In-fol.; -<- 
Opéra varia, in-fol. 

UloBC, BtbL de la tramoe. ~ MorérI, ÊHU. kMtrtqme, 
BAB (Qeorge-Ijomis, baron ne), littérateur, 
né vers 170t en Westphalie, raort dans sa 
terre de Bamau le 6 aoAt 1767. Il employa sa 
fortune à l'encouragement des lettres, qu*il cul- 
tiva lui-même avec distinction. On a de loi : 
Épitres diverses sur des sujets d^ff^rtnU; 
Londres, 1740, 2 voL in-U; Amsterdam, 1751, 
3toL in-8''; Francfort, 1763, 3 vol. in-12: il 
existe une tcaduction allemande de cet ouvraioe, 
Berlin, 1756, 3 vol. in-12; — ConsokUiansdams 
rin/ortune, poème en 7 chants, Hambounç ^ 
Leipsick, 1758, in-S"; — Babioles lUtéraires 
et critiques , en prose et en yen; ibid., 1761- 
1764, in-8% 5 parties; — VAnti-Bégésias; 
ibid., 1762, in-S**; dialogue en ven oontra le 
suicide. 
BarUer, ETomen eritiquô des cUeMomurim, p. 1t. 
*BAB (Jacgues-Charles), savant français, 
vivait dans la seconde moitié du dlx-liuîtièiue 
siècle, n se qualifiait lul-mème à* historiographe 
des ordres religieux et militaires de toutes les 
nations. On a de lui : MecueU de tous les oos- 
tûmes des ordres religieux et mUiiaires,a^tc 
un abrégé historique et ehronoiogique , enri- 
ehi de notes et de planches coloriées, 6 t. in- 
fol. Sous le nom d'ordres militaires, fauteur 
a compris les milices et castes guerrières de <lir- 
fiérents peuples. [ Enc. des g. du m.] ^ 

BAB {Jean m), béoédiclln de ta oongréga» 
tien de Saint^aur, né à Reims en 1700, mort 
à Paris dans la maison des Blancs-Minteanx le 
25 septembre 1765. Il publia, oot^intemenl avee 
Franc. Pradier et Nicolas Julabert, VÉtai pré- 
sent de to France; Paris, 1749, 6 v. ift-12. n 
recueillit et mit en ordre les papiers de Danlîne, 
et y trouva les matériaux d*une quatrième édi- 
iànmàeê Psaumes avec des notes tirées de CM" 



389 BAR — BARABALLI 

erititre et des Pires ^ tradodioii ftdte sur l*hé- 
breu, et qui fMurat pour la première fois en 1738. 

Letoog, Bibiiotkique hUtortquâ de la France. 

BAB {Jean-Etienne)^ avoeat, né à Annetifle 
( Bfanche) eo 1748 , mort en 1801. Il était avoGat 
à Thionville à l'époque de la révolution, et fttt 
envoyé à la convention par le département de la 
MoseUa. Dana le procès de Louis XYI, il vota 
pour la mort sans sursis ; ensuite il contribua 
«I 9 Ibennidor» et lût chargé d'une mission à 
l'armée du Nord. Après la mort de Robespierre, 
il lutnanmësecrétidrede la convention, et sauva 
la vie au représentant Deobezeau, condamné à 
mort par la oomnission militaire de Rochefort 
IJ demanda que Ton supprimât toute radiation de 
la liste des émi(^ , qui rentraient alors en foule 
sur le sol français. Membre du conseil des cinq- 
cents^ ii vota pour Vexclusion de Job Aymé, et 
cessa défaire partie de cette assemblée en 1797; 
mais bientM il rentra au conseil des anciens, 
se prononça pour le Directoire an 30 prairial 
an VU, et fut éliminé an 18 brumaire. H devînt 
ensuite président du tribunal dvil de Thionvllle. 

BèograpM» du CenUm^cmiM, — Le Bas, XNcllmi- 
natn tnefciopédiqme da la Fraïuê. 

*BAB (Louis db), théologien français, ori- 
ginaire de Sens, mort en 1617. A trente ans 11 
se rendit à Rome» où il embrassafétat ecclésia»- 
tique, devint secrétaire du cardinal do Fenai^ 
légat en Franee anpfès de Gharlea DL, el saivit 
en Espagne le cardinal Ungnes Baon-Campafpio, 
deveoa depnia le pape Grégoirs xm, qui le 
nomma prodataire. Après la mort de ce pontife, 
de Bar se donna font entier à ses fonctions de 
doyen des sous-diacres apostoliques de Samt*- 
Pierre de Rome, et au soulagement des pau- 
vres. On cite de lui, entre autres, Ex qwUwor 
Bvangelist€trum textu etn^fècta narratto , 
ouvrage Imprimé quatre mois avant la mort 
de Tauteur. 

Uorérl, Dictionnaire MHoriquê. — Rlclurd et Gfnod, 
mtUoikéque iocrée. 

*BAB (Nicolas de), peintre oâèbre, nattfdéa 
envinms de Bar, vivait dans le Ax-seplième 
siècle, n était connu sous le nom dV/ signor 
Niœieto en Italie, où A passa presque toute sa 
vie. On a de lui un Saint Sigebert et un grand 
nombre de Vierges. Son fils, surnommé du Lys, 
mort en Lorraine en 1732, a fUt un grand nom- 
bre de tableaux d'église. 
Naglcr, iftfMM JUgetMiMt KÛnttter-LêXieon. 

;bab (Adrien'Àimé'Fleurff ne), général 
frMÇMS, né à Thiais (Seine) le 13 décembre 
1783. Engagé comme simple volontaire en 1805, 
il oonquil sneœssivement tous ses grades sur le 
dMoip de bataille, n it la campa^ie du Portugal 
el oeUe d'Allemagne ; grièvement blessé à Bautzen 
(en 1813), il tomba au pouvoir de Tennemi, qui 
le retint pnionnier Jusqu'en 1814. A la bataille 
de WatanoOy il commandait le 151* de ligne, et 
fiitUasséaabrasgancbe. En 1823, il fit la guerre 1 
d'Espagne comme lieutenant colonel du 20* léger. I 



990 

Depuis 1830, il ftit au nombre des offlcieTS qui 
s'illustrèrent sur la terre d'Afrique. Il repoussa, 
à Cherchel^ Abd-el-Kader qui menaçait la pro- 
vince d'Alger, et s'acquit l'estime particulière 
du maréchal Bugeaud, qui le 4t nommer suc- 
cessivement manSchal de camp et lieutenant- 
général. En qualité de doyen des généraux d'A- 
frique , il remplit plusieurs fois les fonctions in- 
térimaires de gouverneur général de TAlgérie. 
Après 1848, il (bt éhi colonel de la 3* légion de 
la garde nationale, et, le 8 juillet 1849 , repré- 
sentant de la Seine. M. de Bar fidt actnelleroent 
partie du sénat. 
Btoçrapkiê dM smmStm êm êinmL 

«nABBADBSCiABA, MologieB sjrîen, a 
laissé selon Ebed-Jésu, dÉne son catalogue : 
Des disputes touekani les fausses religUms ; 
— une/Ti^/oireeccléMasftQrtie, et des Commen- 
taires sur Us Psaumes et sur rÉvangile de 
saint Mare. 

fttcbard el Olrsad . MtkUatkètmê sacrée. 

«BABA (/son), tradnetear hollandais, vivait 
dans la seeonde meitié dn dix-septième siècle. 
On a de lai Ma tradmeUon koikmdaise du 
voyage de Benjamin de Tudèiê; Amsterdam, 
1666, in-ll. 

Adeittnff, Sopi^MoMiit à JdclMr» Anema biê i GêUkr» 



{Jéréme\ écriviîn héraldique fran- 
çala^ Balif de Fails^ vivait an seizième siècle. U 
Mssa : le Blazon des Armoiries, auquel est 
montré la manière de laquelle les €tneiens et 
modernes ont usé en ieelles; Lyon, 151 1, in-4% 
d'après Leiong; Lyon 1681, et Paris, 1628. 

Lelong, BtbIMhiqu» kittoriqwê de la France, éd. de 
PooteUe. — Adelunfy SuppMneot à JOcber, jiltgemcinet 
CtlêhrteU'Lexicon. 

* BABABALLi OU BABABaLLO,poéte Italien, 
natif de Gaéte, vivait dans la seconde moitié du 
quinzième aiècle. H voulut se poser en rival de 
Pétrarque et, pour ne point laisser de doute à ce 
sujet, il allait partout, improvisant et chantant de 
mauvais vers italiens , où fl n*y avait ni mesure 
ni sens. Le pape Léon X, résob de punir Bara- 
balli de son outrecuidance, lui prodigua la 
louange , et lui conseilla de se foire couronner 
au Capitule comme avait (ait Pétrarque. Le poète 
vaniteux donna dans le piège : fl demanda et ob- 
tint du pontife les honneurs du triomphe. Plu- 
sieurs poètes italiens furent invités à se trouver 
à Rome an jour indiqué « revêtus de la toge, et du 
lati'dave, couverts de pourpre et d'or. » (ffist, 
litt. ) Rarabalii fut conduit au son des instra- 
ments en présence du pape, qui ci^brait à table 
la fête de Saint-Cosme et de Saint-Damien. Le 
poète débita alors d'un ton emphatique et bizarre 
des vers de sa composition. On feigBît de l'ad- 
mirer; on le déclara digne du triomphe; on le 
fit monter enfin sur un âépbant qui devait le 
porter au Capitule. Arrivé sur le pont, l'animal 
jeta le triomphateur à terre, fit tomber plusieurs 
personnes de l'escorte et revint dans la cour dn 
palais, tandis que le rival de Pétrarque» hné 

13. 



S91 



BARABALLI * BARÀGUAY-D*H1LLI£RS 



393 



par la popolaoe, •"en retonmait trUtemeot à 
pied. 

Ologoené. Hi$Mre UUénlrê, t IV. 
^BABABAS OQ BABABAH8GH (NiCOlos) ^ 

peintre hongrois y né en 1810. n eat d'abord à 
lutter contre la panvreté qui loi ôtait les moyens 
de s'instruire, et contre la Tolonté paternelle qui 
le destinait à la carrière ecdésiastiqoe. Mais 
sa perBévéranoe l'emporta; à dix-neuf ans, il 
fiit admis à l'Acadânie des arts de Vienne. Il 
y connut son compatriote le célèbre paysagiste 
Marico, qui le protégea et réclaira de ses con- 
seils. Ses études ftites , il se mit à voyager, et 
gagna, en peignant le portrait, la somme né- 
cessaire pour se rendre à Rome. A son retour, 
il vint à Pesth, où il trouva à s'occuper avan- 
tageusement, et devint membre de l'Académie 
hongnâse. H reprit ses voyages en 1832, et se 
lit connaître également à l'étranger. Il léussit 
surtout dans la peinture des portraits : ses 
cbefsHl'œnvre en ce genre sont les portraits des 
palatins Joseph et Étienne et du baron Wessé- 
lengi , etc. II peignit anssi quelques personnages 
politiques achwls : Goeigei , Klapka et d'autres. 



* BABABBA8 , Juif sédltlcux et meurtrier, vi- 
vaHdans les premièm années du premier siècle. 
Emprisonné pour ses méfoits, fl Ait relâché par 
PHate, sur les instances des JuiA, qui voulaient 
qu'on lui appliquât la coutume de déûvrer un pri- 
sonnier le jour dePAques, plutM qu'à J.-C., dont 
ils demandaient impérieusement la moil 
. Matth., rt, — Mare, iib — Ue, ». -^ Jeao. IS.— ACL t. 

«BABABiHO lsimone)f peintre de l'école 
génoise, né dans la vallée de Polœvera, dans 
l'état de Gènes, vivait dans la seconde moitié 
du seizième siède. Il eut pour maître Bemardo 
Castelli , qui devint jaloux du talent de son élève. 
n résida longtemps À Milan, où il exécuta un 
grand n<Mnbre de peintures, soit à fresque, soit à 
l'huile, pour les é^Uses ot les palais ; et sa fortune 
semblait aussi assurée que sa gloire, quand le 
désir de s'enrichir plus promptement lui fit quit- 
ter le pmceau pour le commerce des couleurs. 
Dans cette nouvelle carrière, il ne rencontra que 
la ruine; hors d'état de faire foce à ses engage- 
ments, il fut mis en prison par ses créanciers, 
et bientôt, dans la fleur de l'âge, il y mourut de 
chagrin et de misère. £. B-^n. 

Soprant, F*U ù^ p«tor«, «ciUlorl al arthVLMi Ca- 
MOMti. — Lanxt. SUxfia fiftoHeo. — Tleozzi, /NsfonaHo 
éA Pittori. — Orlandl , Âbêceiario PiOorico. - Plro. 
vano , Cvûto di MUano. 

*BABAG, fils d'Abinoêm, juge dlsrael, vivait 
dans la première moitié du treizième siècle avant 
J.-C. Choisi de Dieu pour affranchir les Hé- 
breux de la serritude de Jabin, roi des Cana- 
néens, il ne voulut partir qu'avec Déborah. Us 
vainquirent ensemble, avec dix mille hommes, 
l'aimée ennemie, commandée par Sisara et com- 
posée de neuf cents chariots. On sait ce qui ar- 
riva ensuite : la fuite de Sisara, et Tbospitalité 
décevante et mortelle que lui offrit Jahel pen- 



dant qnll était poursuivi par Barae. Celui-ci 
n'eut point la gloire d'avoir tué son ennemi ; ce 
flit, comme l'avait prédit Déborah , le châtiment 
qu'il dut encourir pour n'avoir pas voulu obéir 
aux ordres de Dieu sans être accompagné de la 
prophétesse. On connaît le cantique d'action de 
grâces de Déborah. 

Juget, i. 8, •. 

*BABAG-HA6BB, premier sultan cara-ca- 
thaîte, vivait dans la première moitié du treizième 
siècle. Envoyé par le roi des Mogols en ambassade 
â Mohammed, roi du Khowaresme, il fut retenu 
par ce prince, qui se l'attacha ; ce qui valut à Ba- 
rae la haine jalouse du vizir, et l'obligea de se 
retirer vers Galal-eddin, fils du sultan. Sur la 
route fut attaqué par Ruzeni, gouverneur du 
pays qu'il fallait traverser, et qui convoitait les 
femmes qui faisaient partiede la suitedu voyageur ; 
mais cdui-ci avait fait habiller en hommes les 
femmes, oljets de cette brutale convoitise. On 
se battit, et Ruzeni fiit vaincu. Après cette affaire, 
dont le Tédi ne déparerait pas le roman des MUie 
ei une NuiU, Barac, devenu maître du Kerroan , 
province gouvernée par son ennemi vainai , se 
rendit bdépendant II épousa même la mère du 
sultan Mohammed , qui fut loin , comme on voit, 
de s'opposer À ses desseins. H gouverna onze ans, 
et eut son fils ahié pour successeur. 

D'Herbelol, BWMMqu» «trientaU, - Morcti, Dur- 
tioMialra hUtoriqtie. 

*BABAGHfAS, fils de Mésézabd, vivait au 

cinquième siècle avant J.-C. Il lut un de ceux 

qui revinrent de la captivité de Babykxie et qui 

rebâtirent Jérusalem. 

Badraa, II, S, 4 et M. - fUchard et Giraod , 0i6/iolMffv« 



«BABJBBITB (JiuU\ théologien hollandais, 
peu connu , du dix-septième siècle. On a de loi : 
Bpist, ad Âbr. ScuUetum; Anvers, 1620, in^*. 
n y défend les doctrines luthériennes. 

Adelnng« Soppléasent à JOeber, AUgemeines Ceickr- 

*BABA6A (f.), missionnaire illyricn, con- 
temporain. Il a visité en qualité de mîs.<Uonnaire 
le lac Supérieur aux États-Unis. On a de lui : 
Abrégé de V histoire des Indiens de VA mérè^ue 
septentrionale, traduit de l'allemand ; à Paris, 
rue des Saints-Pères, 1837, in-12; — Des écrits 
de dévotion f en langue ottawanienne. 

Qoéram, la France UUiraire. 

BABA«iJAY-B'HiLLiBB8 (Louts), général 
français, né à Paris le 13 août 1764, mort à Ber- 
lin en 1812. Entré de bonne heure au service» 
il était lieutenant au régiment d'Alsace quand 
éclata la révolution. Aide de camp des généraux 
CriUon et la Bourdonnaye, puis chargé d'orga- 
niser la légion des Alpes, il se distinçia dans la 
campagne du Palatinat, et fut blessé au oomtiat 
de Hochheiro. Promu au grade de général de 
brigade le 4 avril 1793, il fut clioisi par Custine 
pour chef d'état-major, et même propoM^ pour 
être ministre de la guerre. Détenu jusqu'au 9 tlier- 
midor, pour avoir voulu défendre le général Cvs- 



393 



BARAGUAY-DHILLIERS — BARAHONA 



3d4 



fine , 8<m ami ^Jevûiit le trOxmal rérohitioiiDairey 
il Ait traduit lui-même deyant œ tribonal. Après 
sa mise en liberté , il devint chef d'état-m^jor de 
Tannée de llntérieor et de ceDe des oôtes de 
CheriMurg ; pais il servit en Italie sons les ordres 
de Bon^Mffte , qui IHurestit du commandement 
dvil et militaire de la Lombardie. Devenu maître 
de Bergame par une ruse de guerre, il fit quatre 
mille prisonniers à la seoimde bataille de Rivoli ; 
et le lendemain , n'ayant que cinq cents hommes 
du même corps, il enleva les importantes bat- 
teries de Puisonna, ce qui rendit complète la 
déroute des AntridiJens. Nommé général de di- 
vision le 10 mars 1797, fl passa à Tannée d'An- 
gleterre le 12 janvier 1798. Admis an traitement 
de réforme le 16 janvier 1799, fl M remis en 
activité le 10 juillet, et envoyé à Tarmée du Rhin, 
puis à celle de réserve le 20 juin 1800. Inspec- 
teur général dinfimterie le 24 juillet 1801, et des 
dragons en septembre 1803, il hit chargé, le 29 
septembre de la même année, du commandement 
de la deuxième division de dragons à Compiègne. 
Membre de Ui Légion d'honneur le 11 décembre 
1803, grand offîder le 14 jufai 1804, et colonel 
général des dragons par décret du 6 juillet sui- 
vant, il passa en 1805 an commandement des 
dragons à pied de la grande armée, et se distingua 
d'une ftçon toute particulière à Stuttgart, à El- 
chingen et sur les frontières de la Bohème, où, 
après avoir battu un corps de trois mille Autri- 
chiens leCranchés à Waldmânchen, il s'empara 
à Bolsen de tous leurs magasins. Ayant reçu, le 
22 septembre 1806, l'ordre de se rendre en Italie, 
il fut investi du commandement dans le Frioul. 
Gouverneur de Venise par décret du 28 août 1808, 
il quitta ce poste pour iaire Ui carapagpe contre 
i'Autridie. Il contribua puissamment à la victoire 
de Kaal, gagnée le 14 juin par le vice-roi dltalie. 
Passé le 22 août 1810 à l'armée de Catalogne, fl 
chassa les Espagnols d'Olot, hivestit le fort de 
Flgnières et battit le corps de Campo-Verde, au- 
quel U enleva un convoi de douze cents voitures 
de vivres destinés à ravitafller cette place. Ap- 
pdé, le 8 juUlet 1 8 1 2, à prendrele commandement 
d'iule division de l'armée de Russie, U eut le 
malheor de tomber, ainsi que la plus granae par- 
tie de sa division, au pouvoir de Tennemi. Sus- 
pendu de ses fonctions par Napoléon, qui avait 
ordonné une enquête sur sa conduite pendant 
la fatale journée du 9 novembre, Baragoay-d'Hil- 
liers ne put survivre au chagrin de voir sa bra- 
voure et sa Adélité mises en doute; fl tomba mar 
lade à Berlin, et y mourut à l'Age de quarante- 
neuf ans. Barbier hii attribue : Mémoires pos- 
thumesjiu général français comte de Custine, 
rédigés par un de ses aides de camp; Ham- 
bourg et Francfort, 1794, 2 parties in-8^ 

archives de la guerre, — Moniteur ( rèfmprf Mton ), 
t. XVIII. SU; XXI, tl6i XX VIII. SI», Bt5, B8S, <fT, 7M;XXIX, 
SS6, tn, m, TM, 818.— f^ietoiret et conquêtes, t, 8, 9, iO, 
SI. 18,18.18,19,10,11. 

* BAEAGUAT-D'HiLLiBiis, général français, 
fS» du précédent , est né le 6 septembre 1795. Il 



s'engagea, le l*' jufllet 1806, dans le !*' régi- 
ment de dragons, et après un an de service fl 
entra comme élève au Prytanée mflitaire. H dé- 
buta comme sous-lieutenant dans la campagne 
de Russie, devint, en 1813, aide de camp du 
maréchal Marmont, avec lequel fl fit la campagne 
d'Allemagne, reçut à Coolmaci un coup de sabre 
sur la tête, et combattit vaiUamment à la jour- 
née de Leipzig, où fl eut ( 18 octobre 1813 ) le 
poignet gauche emporté par un boulet de canon, 
n se distingua de même en Espagne, et se retira, 
le 8 juin 1815 , avec le grade de capitaine. Le 
1** septembre de la même année, il entra dans 
le 2* régiment de la ga^de royale. En 1823 U fit 
la campagne d'Espagne, et fut élevé, le 4 octobre 
1826 , au grade de vaaior du 2® d'infanterie de la 
garde. En 1830 U fit, comme lieutenant-colonel 
du 1*' régiment d'mfanterie légère, partie de 
l'expédition d'Afrique, qui se termina par la 
prise d'Alger, et gagna les épaulettes de colonel. 
Après la révolution de Jmllet, U fut nommé gou- 
verneur de l'école militaire de Saint-Cyr, d'où fl 
expulsa , par suite de la répression d'un complot 
républicain, MM. de Tréveneuc et Guinard, alors 
élèves, et seize ans plus tard ses ooUègues à 
l'assemblée nati<Miale. Promu aux grades de ma- 
réchal de camp (29 septembre 1836) et de lieu- 
tenant général (le 6 août 1843) , fl occupa pen- 
dant piis d'un an le poste de commandant supé- 
rieur de Constantine (jusqu'au 14 janvier 1844), 
époque à laquelle fl Ait mis en dispombilité. Les 
Arabes l'avaient surnommé BourdraX le Père du 
bras) , faisant aUnsion à la perte de son avant- 
bras. 

A la révolution de 1848, fl commandait Be- 
sançon, n reçut, l'année suivante, le commande- 
ment en chef du corps principal de la Méditer- 
ranée , et (le 10 novembre 1849), fl fut envoyé 
en mission temporaire auprès da pape. Peu de 
temps après son retour de lltalie, le 4 mai 18&0, 
fl reçut le commandement des troupes de la 3* di- 
vision mflitaire. M. Baraguay-d'Hflliers a été aussi 
représentant du Donbs à la constituante et à 
l'assemblée législative. H est aujourd'hui grand- 
croix de la Légion-d'Honneur, et l'un des vice- 
présidents du sénat 

Biographie dee BMm6f«f du ténoL 

^BAKAGUS, auteur comique français, natif 

de Rouen, mort en 1765. On a de lui : Aphos^ 

comédie en un acte et en vers ; Paris, 1 748, in-S** ; 

Biàl, du théâtre, t. m, p. 299. 

AddQiigi loppl. à JOelier, Mtgem. GéUhrten'Lexieom. 

BAftAHOHA T PADiLLA (/eoii), Uttérateur 
espagnol, natif de Xérès, vivait dans la seconde 
moitié du seizième siècle. On a de lui une pa- 
raphrase du traité itaUen d'Alexandre' Piccolo* 
mini qui a pour titre : InstitutUme di tutta la 
vitadelCuomo natonoMe; Sévflle, 1577, in-8*. 

Morért , DictUmn, kUtor. - Waadlpg , mbttoth. Min. ' 
— N. Aotoalo, Bibl. hisp.nova. 

BAEABOMA {IHerrc), surnommé Valdi- 

vieso , théologien espagnol, vivait dans la 80- 



385 



BARAHONA — BARAILON 



306 



Gondd moitié da seizième siède. On a de lui en 
latin : une interprétation du Psaume 86, de 
YÉpUre de Saint-Paul aux Galates, de VÉ- 
pitre aux Bébreux; etc. 

N. Antonio, IMliatheca hisp. nova, — RIcbard et 
GIraad, Bibliothèque ioeréê. 

*BAiiAHONA Y 80T0 {Louis de), poête et 
médecin espagnol, natif de Liicène (Ândaloa- 
sie ), rirait vers la fin du seîzièrae siècle. H 
exerça la médecine pendant plusieurs années à 
Archidone, dans le royaume de Sérille. On a de 
loi : une traduction espagnole d'une partie des 
Œuvres d^Ovide , aujonnlliui perdue ; — la 
Hermosura de Ângelica , poème dont la pre- 
mière partie , intitulée les Larmes d^ Angélique^ 
font suite au Roland de TArioste. Oenrantes 
était enthousiaste de ce livre; on peut en juger 
par réloge suivant qu'il met dans la bouche dn 
curé, quand il passe en revue la bibliothèque 
de don Quichotte , et qu'après avoir examiné 
les Larmes d^ Angélique, il s'écrie : « Je pieu- 
« rerais ce poème s'il allait que j'ordonnasse de 
« le brûler; car son auteur fut un des plus fti- 
« meux poètes, non-seulement de l'Espagne, 
« mais encore de l'univers. H ne fut pas moins 
« heureux dans la traduction de quelques poé- 
« sies d'Ovide que dans l'invention de son 
« poème , » publié pour la première fois à Gre- 
nade, 1598, in-12; Barcelone, 2* édit., 1602- 
1605 ; — Satires et églogues : une des plus cu- 
rieuses de ces églogues a été conservée dans 
4'importante collection d'Espinosa , intitulée J^to- 
res ; — Épitres poétiques, imprimées dans les 
Œuvres deSilvestre; Grenade, 1599, in-12. 

Georges Tlcknori Hittorjf of Spanish lUerature; Lon- 
dres, 1849. 

BAEAiLLOM {Jeon-Fronçois), médecin et 
membre de. la convention nationale, né à Yier- 
zat (Auvergne) le 12 janvier 1743, mort à 
Chambon le 14 mars 1816. Avant la révolution 
H était médecin à Chambon, et s'était fait con- 
naître par quelques dissertations de médecine 
et d'archéologie. Les principes qu'il adopta le 
firent d'abord nommer juge de paix de cette 
ville y et , en septembre 1792 , député à la con- 
vention. Vers la fin de la même année , il ac- 
cusa le ministre Pache d'une mauvaise organisa- 
tion des armées; et, peu de temps après, il re- 
procha à Robespierre lui-même des prétentions 
arrogantes et une ambition mal dissimulée. Dans 
le procès de Louis XVI il vota pour la déten- 
tion et pour l'exil, quand la guerre serait ter- 
minée. « Je ne crois pas, ijoute-t-il, être ici 
pour juger des criminels : ma conscience s'y re- 
fuse, u Plus tard, il fit demander compte au pou- 
voir exécutif des contre-ordres donnés aux 
gardes nationaux qui allaient au secours de la 
Vendée, et proposa une amnistie en faveur des 
habitants de ce pays , qui mettaient bas les ar- 
mes. Au commencement de l'an III, il invoqua 
l'humanité de la convention en faveur des prê- 
tres détenus ; il demanda qu'on mit en aou- 
tion les dilapidateurs publics, qu'on poursuivit 



les successeurs de Robespierre. Le 25 avril 1 795 
il devmt membre de la commission d'instructioo 
publique , et en cette qualité il présenta, le 15 
jom 1796, un programme pour la fête anniver- 
saire de la mort du roi ; il fit décréter, le 4 février 
suivant, que les jardins botaniques de Mont- 
pellier et de Strasboura seraient une dépen- 
dance des écoles de médecine, et organisa eo 
trois mois les écoles centrales de dix-sept dé- 
partements. Il critiqua vivement le plan d'orga- 
nisation de l'École polytechnique , des écoles se- 
condaires, et des écoles spéciales de médecine. 
A la fin de 1795, il demanda qu'on rapportât la 
loi do 10 juin 1793, relative au partage des biens 
communaux. 

Baraiilon fut un des députés qui pansèrent les 
blessés de la journée du 13 vendémiaire an IV 
(10 octobre 1795 ). Le 9 brumaire, il proposa, 
comme emblèmes pour le sceau de l'État , le 
bonnet de la liberté et le niveau. Lorsque la 
convention fut dissoute, il entra au conseil 
des cinq-cents et en devint secrétaire. 11 n'eut 
aucune part à la journée du 16 fructidor : il 
était alors absent ; mais, le 23 vendémiaire ao 
VI, il adressa à ses collègues une lettre dans la- 
quelle il les engageait à sévir contre les pnêtres 
fanatiques « les ci-devant nobles , les agents des 
princes et les fonctionnaires infidèles. Le 27 dé- 
cembre 1797 , tout en louant le patriotisme de 
l'abbé Grégoire , U l'accusa d'exciter le fana- 
tisme par sa correspondance épiscopale. n parla 
encore sur le recrutement de l'arméie et siir plu- 
sieurs autres si^ets ; enfin, U entra en l'an VII au 
conseil des anciens. Ce député, dont les intentions 
étaient sincères, aima toujours la liberté, en 
laveur de laquelle il proposa quelquefois des 
moyens dont l'énergie ressemblait à la violence. 
Ce fut «ans doute par une suite des mêmes prin- 
cipes qu'à cette époque il devint le défenseur 
du pouvoir. Il fit passer l'ordre du jour sur la 
demande d'envoyer une députation aux funé- 
railles de l'ex-ministre Lecarlier. A l'occasion 
des tentatives des jacobins du Manège, il pro- 
nonça un discours dans lequel il s'éleva contre 
les partisans de la terreur. U combattit ensuite 
la résolution qui retirait au Directoire le droit 
de faire entrer des troupes dans le rayon cons- 
titutionnel ; enfin, bien qu'opposé aux mesures qui 
préparaient la journée du 18 brumalix;, U siégea 
au corps législatif, dont il fut, en 1601, élu prési- 
dent. Rendu à la vie privée en 1806, il reprit ta 
profession médicale et ses études archéologi- 
ques. 

Outra plusieurs articles insérés dans divers 
recueils, on a de BaraiUon : Observations sur 
une espèce d*épilepsie qui reconnait pour 
cause le virtu miliaire ( Mémoires de la So- 
ciété de médecine, 1. 1", l** part, p. 225); — 
Mémoire sur les fièvres miliaires, couronne 
par l'Académie d'Amiens, et divisé en deux (lar- 
ties ( Afémoires de la Société de médecine, M» 
p. 153-244; t. n, p. 198-206; ~ Mémoire sur 



897 



BARAILLON — BARANOVITCH 



89S 



Ut naiure ei les ecHtses de différentes espèces 
d'Â^drapisie (ibid., t. VI); — MénuÀre sur 
les avantages et les dangers du quinquina : 
âlui Tilut le aeoimd prin en \7S^; — la Battue 
générale des brigands et dm Jripons; Parie, 
m m, in-8* ; — Recherches sur les peuples 
Cambiovicenses de la carte Théodosienne, 
dite de Peutinger; sur F ancienne ville ro" 
inaine de Néris; sur les ruines de plusieurs 
autres villes romaines dei'ancien Berry;sur 
divers monuments celtiques; sur les ruines 
et les monuments de la ville celtique de 
Tmll; sur les premiers ouvrages de tuilerie 
et de briqueierie, etc.; Paris, 1106, in-8* de 
U4 pages. 

Biogrùphiê dm Omtmpor«liit. — Mo^nipJkto MM^ 
càk. — U MonUêmr do M-» mart 1M7. 

*BâiiAE-KBAS. Voyes Babia-Kham. 

«BABALB (J^ff^ M), Doble poète (nn- 
çais da treiiième sièda, d<mt noot aTons oon- 
lerré den ohamoiis amovreasea et un jeu- 
parti. Il proposa 1eiea»partf à an certain messire 
Aimeri. Voici le SBJel : Quand on a le ctioix de 
posséder sa maîtresse en plein midi et sans le 
moindre retard, eu de passer ayec elle toute la 
nuit sniTanlSy Taui-il mieux saisir l'occasion ou 
différer, pour rendre le bonheur plus complet? 
Jofiroy se prononça contre tout retard, et dit à 
la daine ebargéede résoudre la question : 



DaoMs valItaM, pleliie Se oowtDtaie, 
JflCiSt M cil doit ]« d'anioor )oir 
Qui met reapit en «on plus grant dmir, 
Qutal ne rat pas le terme de m Tte. 

Barale est un village situé à deux lieues et de- 
mie d'Arras, et les seigneurs de cet endroit sont 
fréquemment dtés dans les documents histori- 
ques du nord de la France. Paulin-Pajus. 

Artbar Dinaax« Trouvérei Cambrisiens, p. 109. — La- 
borde , Essai sur la Musique, II, p. iCf. — Mss. de la 
nbBothèqae natlODalt, n* 7m, et fonda de Moochet, 8. 

* BAEALLi ( £Àberius ), auteur italien qui tî- 
Tsit à une époque restée inconnue. Il laissa la 
CoUivazione di vitable MagazAini; Venise, 
162S, in-4*. 

Baixaehein, SertttûH âmaUm. 

l BABALT ( Rqfael'Maria), écrivain hispano- 
américain, né à Maracaibo an commencement 
de notre siècle. B séjourna quelque temps en 
France, où il recueillit des documents sur This- 
toire de son pays. On lui doit : Resumen de 
la historia de Venezuela desde el de seu bri-- 
miento de su territcrio par los Castellanos en 
el siglo XV, hasta el ano de 1797, etc. ; Paris, 
1841, 1 vol. in^; cet ouvrage est en quelque 
aorte lecompiéroent de la Description géogra- 
phique de l*État de Venezuela, par Augustin 
Codaizi. Les deux autres volumes du Resumen 
de la Bistcria de Venezuela, conduisant le ré- 
dt des événements jusqu'à l'année 1837 , por- 
tent sur le titre les noms de-R. M. Baralt et de 
RamonDiai. Ge livre, imprimé chez Fouraier,est 
devenu tellement rare en France, que nous ne 
cfoyoBs pis ipi*on puisse en découvrir plus de 



dnq ou six exemplaires en circulation : Il ren- 
ferme cependant d'utiles rensdgnonentssur une 
vaste région à peine connue : l'édition entière a 
été transportée en Amérique, où elle s'est écoulée. 
M. Baralt est, dit-on, fixé av^jourd'hui à Madrid, 
où il fait partie de la rédaction d'un journal inti- 
tulé e/ Cto?7ior puMi^ro. Ferd. Demis. 

*BABAic ( Henri os), poète fhmçais, vivait 
dans la seconde moitié du seirième siècle. B 
laissa : V Homme justifié par la foi, tngl-oo- 

médie en dnq actes et en vers, 1554. 

Mooby, TaètÊSiBS dramai^tiue*. — Adelang, Sdpirié- 
ment à JScber, MifntHmts CaleArfaii-Lacfaon. 

* B ABAM lus ( François ), jurisconsulte italien, 
natif de Païenne, vivait dans la seconde moitié 
du dix-septième siède. Il Ait docteur en droit 
dvil et en droit canon. On a de hii : I>e Corpore 
ejusque partibus et membris tractatus, in 
quo agitur de corpore tam vivo quam mor^ 
tuo, et quot modis sumatur, de irregularitate, 
de immunitate ecclesiastica , de homicidio, 
de licita sui ipsius dt^fènsione; Païenne, 1664 
et 1668, 2 vol. in-f^. 

Adeiuttg, supplément à lôcher, Âltffemeinei Gelehrien- 

«BABABOV lÀlexandre-Àndré Vith ), gou- 
vemeur des possessions nisses dans l'Amérique 
du Nord-Ouest, mort en avril 1819. Il fitd'abord 
le commerce dans la Sibérie ocddentale , lors- 
que, cédant aux conseils de Shelikov qui reve- 
nait d'Amérique, il s'embarqua au mois d'août 
1790, pour se rendre à l'tle de Kadyak. A peine 
arrivé, il chercha à nouer des relations de com- 
merce avec les indigènes. En 1796, Il fonda une 
colonie marchande au détroit de Behring; et en 
1799, il prit possession de la grande Uc de Sit- 
khy. Et ce ne fut pas sans avoir eu à lutter con- 
tre des obstacles de toute nature, qu'il parvint 
à attdndre ce but. Ses eflbrts lui valurent enfin 
l'appui de la compagnie russe de l'Amérique; et 
il obtint des titres de noblesse de l'empereur 
Alexandre. Dans l'intervalle, il avait perdu, puis 
recouvré en octobre 1804, la forteresse de l'Ile 
de Sitkhy. Il y établit alors une factorerie im- 
portante, et bientât il fut en rapport d'affaires et 
de commerce avec Canton, Manille, Boston, New- 
York, la Californie; il fonda même une petite co- 
lonie dans le voisinage du port espagnol de San- 
Francisco. Tant de travaux et de fatigues le dé- 
terminèrent à prier le gouvernement russe de 
lui accorder un successeur ; mais il ne lui fut 
donné de quitter ces parages qu'en 1818, et en- 
core ne revit-il pas sa patrie ; il touclia à Bata- 
via, dont le climat lui fut mortel : il mourut à l'âge 
de soixante-treize ans,après avoir passé en quel- 
que sorte toute sa vie sur l'Océan. 

Roie, Bioçraphicai Dietionary, 

* BABAROTiTCH {Lazare), théologien russe, 
mort en 1693. Après avoir rempli diverses fonc- 
tions académiques ou ecdéslastiques, il derint 
archevêque de Tchemigov. défendit l'Église 
gréco-russe contre les jésuites pok>nais, et son 
influence çur ses compatriotes devint si grandOi 



899 



BARANOVITCH — BARATTE 



400 



<ia'il contribua à faire rentrer dans le devoir les 
Cosacpiesqoi s'étaient insurgés en 1669. Outre ses 
travaux théologiques, on a de lui : Platch : poème 
élegiaque sur la mort d'Alexis MikhadoTÎtchy 
imprimé à Kiev en 1674 ; — un autre poëme, 
en polonais, sur les VicissUudes de la vie hu- 
maine; Tchemigov, 1678. 
Rose, NêW Biographical IHctUnutrif, 

BAIUNOWSKI ou BARAHOYIVS ( ii/^erT ) , 

théologien polonais, mort en septembre 1615. Il 
fut en faveur à la cour de Sigismond m, et de- 
vint successivement évécpie de Przemisl, de Pk>- 
tzk, de Wladislaw, enfin archevêque de Gnesen. 
Il laissa : ConstHutiones iynodi diœcesanx Ula- 
disUaneksiSf anno 1607 ceUbratx; Gracovie, 
1607, in-4*; — ConcUium provinciale regni 
Polonix a. 1607 eelebrcUum; Craoovie, 1611, 
in-4**; — Synodus diœeesema Gnesnensis ha- 
bita 1612; Gracovie, 1612, in-4*. 

Adelung, Supplément à JOcber, jiUgemiebui C«ta*rfeA- 
Lexicon. 

BARAMOWSRi (Stonislas a Rzeplin)^ bio^ 
graphe polonais, vivait dans la première moitié 
du dix-septième siècle. On a de lui : Insignia 
/acinoraque prœclara nobilitatii PoUmix ac 
JMhvLanim , continuation en polonais de l'ou- 
vrage de Paprodus, ms. 

Adelaog, SappMment à JOcber, AUgmiiBiniu GelekrUn' 
Lexieon. 

BARANTB ( Claude-lgnoce Brugière db ) , 
écrivain français, né en 1670 à Riom en Auvergne, 
mort en 1745. Il étudia le droit à Paris où il^se 
lia d'amitié avec le Sage, Furetière, RegnardTll 
débuta comme eux dans la carrière littéraire par 
quelques comédies qu'il fit pour l'ancien Théâtre- 
Italien ; elles ont été imprimées, sans nom d'au- 
teur, dans le recueQ de Gherardi ( Théâtre-Ita- 
lien, 1700, 6 vol. in-12 ]. Outre une traduction 
des trois livres d'Apulée et de la fable de Psy- 
ché , on a de lui : un Recueil des plus belles 
épigrammes des poètes français depuis 
Marot jusqt^à présent , avec des notes histo- 
riques et critiques, et suivi du Traité sur la 
vraie et la/ausse beauté dans les ouvrages d'es- 
prit, traduit du latin de Jf if. de Port-Royal; 
Paris, 1698, 2 vol. in-12 ; la seconde édition porte 
le nom de l'auteur, et contient les Bergeries et 
les Odes de Racan, avec une notice sur ce poète : 
ce travail fut attribué à Richelet, et l'on préten- 
dit que, pour se donner un air de Port-Royal, il 
avait pris le pseudonyme de Brugière^ sieur de 
Barante; —Observations sur Pétrone trouvé 
à Belgrade en 1688, et imprimé à Paris en 
1693, avec une lettre sur Fouvrage et la per- 
sonne de Pétrone; Paris, 1694, in-12: l'auteur 
conteste l'authenticité de ce fragment de Pétrone, 
et son opinion fut adoptée par le plus grand 
nombre desérudits. — A l'âge de vingt-sept ans 
Brugière de Barante quitta Paris, et retourna à 
Riom; il occupa pendant quelque temps une 
place de magis^ture, puis la quitta pour suivre 
la carrière du barreau. Il acquit une grande con- 
sidération dans sa province, où il mourut à l'âge 



de soixante-quinze ans, laissant une fiumile 
nombreuse qui a continué è occuper un rang 
distingué en Auvergne. Un de ses Cils, officier de 
dragons, fut tué en 1734 À la bataille de Parme. 

Lelong, BibUothiquj histoHqtM de la FroHce, 

BABAHTB ( Claude-Ignoce Brugière, baron 
de), écrivain français, petit-fils du précédent, 
naquit à Riom le 10 décembre 1745, et mou- 
rut le 20 mal 1814. Il se destina au barreau » el 
cocupa, dans sa ville natale, une charge de 
magistrature. Depuis la révolution de 1789, il 
vécut dans la retraite, lorsque, après le 18 
brumaire, le premier consul le nomma préfet 
de l'Aude en 1803. Il passa à la préfecture de 
Genève, où il fut remplacé en 1810. Barante 
retourna en Auvergne pour y vivre de nou- 
veau dans la retraite, et y consacra le reste 
de ses jours à l'éducation de ses enfants. Il com- 
posa pour eux une Introduction à Fétude des 
langues; Riom, 1791, in-12; et des Éléments 
de géographie, 1 vol. in-12, qui ont eu plusieurs 
éditions. On a, en outre, de lui une Statistique 
du département de F Aude; Garcassonnc, 1 802, 
et Paris, 1803, in -8*; — un Examen du prin- 
cipe fondamental des Maximes de la Roche- 
foucauld, placé en tête d'une édition des Maxi- 
mes; Riom, 1798, in-12; -— des articles dans 
quelques journaux, surtout dans V Historien en 
1796 et 1797, et àKa!S\A Décade philosophique 
en 1799. Enfin, il fut un des rédacteurs de la 
première édition de la Biographie publiée par 
les frères Nichaud. 

Qa^rard, la France littéraire. 

I^BARAiTTB ( Àmable-Guillaume-Prosper 
Brugière, baron de ), fils du précédent, est né à 
Riom le 10 juin 1782. Il fit ses premières études 
à FÉcole militaire d'Efliat ; elles furent interroro- 
pues lorsque l'administration révolutionnaire 
ferma ce collège. Son père continua à lui donner 
une instruction classique, puis le plaça dans une 
pension à Paris. Il fiit reçu à l'École pdytedui- 
que en 1798, et y passa deux années. £n 1802, il 
entra comme surnuméraire au ministère de Tin- 
térieur. En 1806, il fut nommé auditeur au con- 
seil d'État , et à ce titre remplit plusieurs mis- 
sions en Espagne, en Pologne et en Allemagne. 
Sous-préfet à Bressuire pendant l'année 1808, il 
devint préfet de la Vendée en 1809. Au bout ilc 
quatre ans, il passa à Ui préfecture de Nantes. 
Après le 20 mars 1815, il donna sa démission. Au 
second retour du roi Louis XYIU, il fut nonuné 
conseiller d'État et secrétaire général du minis- 
tère de l'intérieur. Les départements du Puy-de- 
Dôme et de la Loire-Inférieure le cltoisircnt pour 
député à la chambre de 1815. Peu après il lut 
appelé À la direction générale des contributions 
indirectes. En 1819, le roi le nomma pair de 
France. En 1820, la mission de ministre en Dnne* 
mark lui fut proposée; il ne l'acoepta point, et 
jusqu'en 1830 il n'exerça d'autres fonctions pu- 
bliques que la pairie. — Après la révolution de 
Juillet, il fut ambassadeur près la cour de Sar- 



4ùi BAKA1HTE 

daigne. IBb ISSSyilsereoditaveelemèmetitreà 
!a cour deBossîe; en 1849, il euit encore titulaire 
de cette ambaMade. Depuis id révolutioadeFé- 
Tfîer il s*esl retiré des affaires publiques, et TÎt 
en Aurergne à la campagne. 

Toutes les fois que M. de Barante n*a pas eu 
de fondions à remplir, fl s*est livré à des occu- 
pations littéraires. A la lin de 1808, il fit paraître, 
sans nom d'auteur, le Tableau de la littérature 
française au dix-huitième siècle. Ce livre, qui 
a en sept édition^ , résume arec talent, esprit et 
précision, un styet qui n'avait été traité qu*en 
partie par Chénier dans son Tableau de Fêtai 
et des progrès de la littérature française de- 
puis 1789. En 1814, forent imprimés les Mé- 
moires demadame de la RoeheJaquelein,klnré' 
daction desquels il avait participé. En 1821, parut 
la traduction des Œuvres dramatiques deSchil- 
/er, qniaeu aussi plusieurs éditions. La Collection 
des théâtres étrangers renferme plusieurs piè- 
ces traduites par M. de Barante, et dans latraduo* 
tion de Skakspeare, publiée par M. Guizot, ifam- 
let est de lui. En 1828, il publia J)es Commer^ 
ces et de F Aristocratie, livre qui eut en 1828 une 
secoode édition. De 1824 à 1828, parurent suc- 
cesâvemeot les douze volumes de V Histoire des 
ducs de Bourgogne; elle a déjà eu six éditions. 

A l'époque où M. de Barante publiait soo His» 
toire de Bourgogne ^ extraite en grande partie 
des chroniques contemporaines, et la présentait 
tout en narrationd'après le précepte de Quintilien, 
pris à la lettre : Scribitur ad narrandum, non 
adprobandum (on écrit l'histoire pour narrer, 
et non pour prouver ), M. Daru venait de faire pa- 
raître son Histoire de Venise, où, tout en fon- 
dant son récit sur les documente historiques, il en 
discutait la valeur, selon la méthode dite philoso» 
phique. Nous ne rappelons qu'en passant les lon- 
gues et vives discussions qui s'en^gèrent à cette 
époque sur les deux méthodes. Le résultat fut la 
décision de Pline le Jeune : Histori quoquo 
modo script a, détectât : « Quelle que soit la 
manière dont l'histoire est écrite, elle channe. » 

M. de Barante fut élu membre de l'Académie 
française en 1828, en remplacement de M. De- 
sèze. n donna en 1834 trois volumes' de Mélan- 
ges littéraires. En 1844, une longue notice sur le 
comte de Saint-Priest, ministre de Louis XVI, fut 
placée dans un volume de lettres de Louis XVIlf. 
Depuis , M. de Barante a écrit des notices sur 
M. le comte Moliien et sur M. le comte Alexis de 
Saint-Priest. En 1850, parut un volume intitulé 
Questions constitutionnelles. Il publie en ce 
moment, en six volumes, V Histoire delà Con- 
vention nationale, où l'on remarque particuliè- 
rement le rédt touchant du procès de Louis XYI , 
aj^yé sur les preuves les plus autlientiques. 

Mographie dtt Contemporain», 

^BARAKT (George), traducteur et tliéolo- 
ipen hongrois, vivait dans la première moitié du 
<lix-huitièfno siècle. On a de lui, entre autres 
traductions de Tallemand en hongrois ; Ham- 



— BARAS 402 

bach, HandbUchlein fur Kinder, etc. (Bam- 
bach. Manuel à l'usage des enfante, etc. ) ; Jéna, 
1740, in-12. 
Boranyl, Mêwutrkt Uwngarorum, 

* BARAHTI (Paul) , jésuite et théologien hon- 
grois, vivait dans la première moitié du dix- 
huitième siède. n s'acquit dans son pays un 
grand renom comme prédicateur, et laissa : 
Imaqo vit» et mortis, ou Â% életnek es hatdl- 
nak Kepe ; Tymau, 1712, in-4<*. C'est un recueil 
d'oraisons fonèbres en langue hongroiae. 

AdeJnnff. Suppléaient à JOclier,^f^aiMfiiet Celtkrtên 
JLdJficon, 

BARAMZAHB OU BABAHEANO (/eott-in- 

toine), surnommé Redemptus phflosophe pié- 
montais, né à Serra-Valle, diocèse de Verceil, en 
1590, mort à Montaigis le 23 décembre 1622. Il 
entra chez les bamabites en 1609. Ceux-ci le 
chaigèrent de professer la philosophie à Annecy, 
n s'y fit remarquer par l'indépendance de son 
esprit , en cherchant de nouveaux systèmes, et 
surtout en s'écartant de ce qu'on appelait alors, 
en les défigurant , les doctrines d'Aristote (1)- Ba- 
ranzane était en rapport avec les savante les plus 
illustres de l'Europe, notamment avec Bacon, qui 
lui écrivit une lettre où il traite de diverses ques- 
tions philosophiques. Baranzane se distingua 
aussi comme prédicateur : le voisinage de Ge- 
nève excito souvent sa verve. Envoyé en France 
pour obtenir l'autorisation d*y établir des maisons 
de son ordre, il réussit dans cette mission, et 
mourut à trente-trois ans dans le couvent établi , 
sur sa demande, dans la ville de Montergis. La 
Mothe-le- Vayer, qui en fait l'éloge, dit que Baran- 
zane avait promis, sous le bon plaisir de Dieu, de 
se faire revoir à loi (la-Mothe-le-Vayer ), s'il par- 
tait le premier de ce monde. H ne parait pas que 
le bon bamaNte lût tenu sa promesse. On ade Ba- 
ranzane : Uranoscopia,seu decœlo in qua uni- 
versa cœlorum doctrina clare,dilucide etbre- 
viter tractatur ; Genève, 1617, in-4» ; — Summœ 
philosophiez Ànneciacensis Pars prima, Lo- 
gica ; Lyon, 1618, in-8* ; — Novœ opiniones phy- 
sieœ; Lyon, 1619, in-8*'; — Campus philoso- 
phicus, in quo omnes dialecticx quxstxones 
breviteret subtiliter agitantur ;Lyon, 1620 ;— 
Dissertation sur la fontaine de la Ruche, en Sa- 
voie. V. R. 

la HoUie-le-Vayer, Di»eomr$ ehrétUn de PImmortalité 
de Pjtme. — Bayle, DIcMoniMlrv. — NIcéroo, Mémoire», 
t. III. 

BABAS ( Marie-Mare^Àntoine ) , économiste , 
né à Toulouse en 1764, mort le 13 avril 1794. 
Avocat an pariement de Toulouse , il renonça au 
barreau pour se livrer à l'étude de l'économie po- 
litique ; et, dans un voyage à Paris, il se lia d*a- 
mitié avec Condorcet , Bailly et Rabaot de Saint- 
Étienne. En 1791, élu membre du conseil muni- 
cipal de Toultrase, et dénoncé comme fédéraliste, 
il fut ramené à Paris, où il périt sur l'échafaud. 
Outre quelques rapporte, on a de lui : Arith- 

(1) ro0. rarttdc ^ritMc, 



40t BARAS — 

méiépu politique; Parii, i790,iii-8*;— i^foye 
du docteur Priée; Toolouse» 1791, iii-4''; — 
Tableau de rinstructUm publique en Europe; 
ibid., 1793, 2 vol. ixt-V*. 
Qoénird. la Franeê UtUnUrt, 

BABAT (Nkolas), orientaliite fnoçm, né 
à Bovistt, Torsle mfliea da dtx-septièine aiècto; 
mort rers 1706. n étudia à Sens et à Paris oèfl 
ftit élèYe de Ricbard Simon et ooUaborateur do 
P. Thomassin, Tanteor dn Glotsarium tmiper- 
sale hebnàcum (Paris, 1697, in-foL). H aida 
aotsi J. B. Duhamel dans limpnaskn de la Bible 

(Paris, 1706, in-fol.}. 

Barat s'était paiticaUèremeiit appUqoé anx 
langues orientales. Outre une édition noureBe 
du Glossarium universale Hebraieum de 
Thomassin , il laissa un outrage qui ne fût pu- 
blié qu'après sa mort, sous le titre : HouvelU 
bibliothèque choisie , où Pon ftM eonnaUre 
les bons livres en divers genres de littérature 
et Fusage qu^on en doit faire ; Amsterdam , 
1714, 2 Yol. ln-12. Cet ouvrage est en quelque 
sorte le complément de la Bibliothèque choisie, 
et publiée sous le nom de Saingore. 

Uist. d« VAcad, de» tn$eript, et B^tlêi-Uttres, Êloçê 
de Bmrmt. — Adelang, Snppléownt i JOcher, jiUg^mH- 
nu Celehrten-Lêxieon. — Chaa4oD et Oeiandbie , KmL» 
veau tHetiimnaire kUtoriquê. 

BAEATA {Manuel), callîgraphe portugais, 
maître d'écriture do roi D. Sél»stien, mort après 
lô72. Il se fit une si grande renommée dans son 
art, que Camoéns en parie. Il a publié : Arte de 
escrever, en 1572, c'est-à-dire en l'année où pa- 
rurent les deux premières éditions des Lusiades. 
Après sa mort, on publia de lui : Exemplares 
de diversas sortes de letras tirados da Poli- 
grafta de Manoel Barata, escritor portugues, 
acrecentadas pelomesmoautor, etc. ; dirigido 
a D. Theotonio, duque de Braganza. 

Ferdinaiid Denis. 

FnneUco Dias Oomei, Memorlat da Aeademia real 
da» Seieneia» de Litàoa. — Birbosa Machado, Bibtlo- 
theea J.msUana. — BtopoGoDde. Litta doê AHMêu, 
etc. - Racsjrnski, JNcMoiiJuiàrv Maforico-aKIiUftct 4m 
Portugal; Pirto, wn, InV. 

BARATELLA (Antoine'Lauregio), poète ita- 
lien, natif de San-Piero, dans le territoire pa- 
douan, mort à Feltre en 1448. Il professa la rhé- 
torique à Udine, et Ait grand ami de Xicho Po- 
lentano. Il vécut solitaire une partie de sa vie 
dans une campagne voisine de Campo San-Piero, 
appelée Lauregia, d'où le surnom de Lauregio. 
U écrivit beaucoup de vers latins, dont la somme 
totale ne se serait pas élevée à moins de 60,000, 
dit-on ; ils ne furent pas imprimés, qnolque Ton 
comparât leur auteur à Ovide. Les titres de ses 
poèmes sont bizarres : Palifodia Lavandula, 
Echaton, Polidemonareis , etc. Il fit aussi de 
nombreuses élégies, comprenant en tout 2,000 
vers, ainsi qu'il le dit lui-même dans le distique 
suivant : 

Contineot hme elegli bli duo ntlllt vema. 
Ter seoli mloor est calculb lUe Unes. 

ScudeoOi de ClarU Patav^potf, 



BARATOH 



404 



tBABATiBB {Fromfois), flibnHite «t poly- 
graphe français, père de Jean- Philippe, né à 
Romans dans le Dauphiné en 1662 » mort en 
1751. Lors de la révocation de l'édit de Nantes, 
il se réfugia en Suisse avec sa mère, visita k Ye- 
vay et à fiawsanne les écoles publiques» et vint 
à Berlin en 1699. A Francfortrsur-roder, il se 
fit admetfare au ministère sacré, et prêcha en 
cette qualité en divers endroits jusqu'en 1735. 
Le roi lui confia ensuite l'inspection de l'Église 
firançaiae léformée de Magdebourf. Baratier 
laisaa : Curimue relation au sujet d'un en- 
fant préface; Stettin et Leipzig, 1726, in-é*"; 
-<- Fables et histoires possibles^ écrites poor 
son fils, 1723; — Lecture rendue facile ei 
agréable; Halte, 1763» iA-8°» publiée aussi sous 
le titre : le Jouet des jolis petits garçons; GàU 
lingue, 1776. 

Adeloiif . aapp l éiacBt à ladNr, JU§mu GalcArfai- 



BABATiBB (Jean'PhUippe)^ jeune homme 
d'un talent si précoce, que, né en 1721 et mort en 
1740, il laissa néanmoins divers ouvrages d'éru- 
dition en flrançais et en latin. FUs d'un paitenr 
réformé. Il vit te jour à Sdiwabach, principauté 
d*Anspach, et dut aux heureux eflorts de son 
père de savoir, à quatre ans , lire et écrire en 
fhmçals et en allemand, et à cinq ans en tettn. 
n n'avait que treize ans lorsqu'il publia son pre- 
mier ouvrage, itinéraire de Bet^famin de Tu- 
dèle ( Amst. 1734, 1 vol.) , et fut reçu magister 
à l'université de Halle à quatorze ans. Le roi 
de Pnisse, auquel son père l'avait présenté, 
accorda à Baratier une bourse de cinquante éoos 
pour qual^ ans, lui fit don d'instruments de 
mathématiques, et donna h son père une cure à 
HaUe, où il vouteit que te fila étudiât te droit. 
Mais le développement trop rapide de rioieUi- 
gence du jeune homme épuisa ses forces physi- 
ques; après avoir longtemps souffert, il mourut 
à dix-neuf ans. 

Franc. BaraUer, jrachriekt von ieinem ftûkaeitig 
goUkrten Sokt»; pabliee par Paal-ÉaUe Haaderc, 
SCelL. ITtt; - Meràwurdiçe Nachricht von cinem êekr 
/rûhzettig çetekrten-Kinde und JUzt f^iersehnjâhrtgtn 
Majittro {Jo/iPhU. Baratier); Stett. et Letpa..ini. Ib-4*. 
— JoAan Jumeker, Pr ogram ma in funore Jok. PkU. M%- 
raiimii Bal., 17M, tn-fol. — Jetn-Ilcorl-Sanauel Fomcy, 
Fio de M. Jean-PIM. Baratier leJUi; Utr., 1741; Fraoc 
el Lelpx.. 17», liK8«. 

BABATON (.... de), poète français, né à Paris 
vers le milieu du dix-septième siècle , mort vers 
1725. n collabora au Diction mitre des rimes de 
Bichdet , et composa un grand nombre de pièces 
insérées en partie dans le Becueil de vers 
choisis du P. Boohoors; Paris, 1693, et dans le 
Nouveau Recueil des épigrammatistes fran- 
çais ; Am&\erâam , 1720, 2voI. in-12. Il fit pa- 
raître en 1704 ses Poésies diverses, réimpri- 
mées en 1705 , in-12. C'est de Baraton qa*est 
cette épigramme si connue : 

HolMlen, <|a'on Une rileoœ, 
Dit, en tenant audlenedb 



406 



BÀRATON — BÀRATTIEEI 



406 



Do préaldcnt de Bangé. 
Ccft DD bnitt ft téta fendre, 
Nous tvoM d<là }ugd 
DU caiiM» MOI kt eotcodrt» 

Mérewn g^Umi, loUIH illi, ^ tM. 

«BAIUTTA <fVtiiK«i«)> flculptair italien» na- 
tif de Hasaa di Carran, mort en 16M. H ent 
Ai^rdi et BiarniBÎ ponr maltm. Pénétré des prin- 
dpee de ealui-d, Benftta cxéonta la statue ookM- 
aale d'un Maore, reprédantant le flauva de la Plata 
en Amériqoe et destinée à rornenMnt da la fon- 
taÎDc da la plaoa de RaTenne. On voit à Rome et 
à Dresde d'autres ceunes de ee statoairey vn 
Mercmie, un Âekéiaùs, Baratta est mort à 
Rome, des suites de Tusaga immodéré du tabac 
et du Tin. 

l BAmATTA (François), peintre italien con- 
tenqwrain, natif de Ûénes. n est allé à Rome en 
ia24, et produit quelques caurres remarquables. 
Son premier grand tableau eat un Jacquet dé 
Veragine, éj^sode de l'histoire des Guelfes et 
des Gibelins. 

* BARATTA {Jêon), scuiptauT Italien natif de 
Maaea di Carrara, virait dana la seconde moitié 
du dix-septième siècle. B se forma à Florsnee 
sons Sag^ et, plus tard sous SoMani-Benii. H 
fit de nombreux travaux pour la noblesaede Flo- 
rence et de Turin* 

Hagter, Jfevêt jiUçmÊtimê» CêttkrtmLutiêon. 

* BARATTA (Jean et François), peintres 

praasieBs, mort le premier en 1687, l'autre en 

1700. Jean peignit pour l'électeur de Rrande* 

bourg, et en 1675 il Ait préposé à la garde du 

moaée. Ftançois Baratta fut employé à des tra- 

vaux de même nature. 

ntcolal, Faekrieàt voh MûnttUm Berttns. — Naifler, 
ffmtn jtUçêiÊtHnm Xemttler-Ltxieon. 



(Pierre), «enlpteor italien, natif 
de Venise, vivait dans la seconde moitié du dix- 
septième siède. On voit de loi à Venise, dans 
r^se Saint-Jean et Safail-PanI, une statue oo- 
lossale qui ne manque point de mérite. Le rou- 
aée de Dresde possède une Henommée et trois 
autres statues représentant la Force, VOrgueil 
et la Magnanimité, dues au daeau de cet ar- 
tiste , mais qui donnent de lai. une idée peu fii- 
vorable : peu d'invention et une assez maigre 
exécution. 

Ifaeler, Nwet AUgêmHnet-Kûnitter'Lexieon' 

BABATTi (Antoine), peintre et graveur ita- 
lien, né à Florence en 1726. U travailla au Re- 
cueil dTestampes d'après les meilleurs ta- 
bleaux du cabinet du marquis Gerini , dont 
la première partie parut en 1759; il grava en- 
suite d'après Carraccio la Vie et le Martyre de 
sainte Ursule; quelques planches pour le Vir- 
gile de Monaldini, pour la traduction italienne 
du Dictionnaire mythologique de Declaus- 
tre, etc. 

lUSkr, Nm9ê AUgemêinu MiMsUtr-Ugiicam. 

* BABATTI (Jacques), voyageur italien, vi- 



vait dans la seconda moitié du dix-septième 
siècle. En 1655 il alla en Abyssinie, et laissa : 
une Description de ce pays, écrite probablement 
en italien, et dont il a paru une traduction alle- 
mande dans les Asiastischen et 4fricanischen 
Denkwurdigkeiten; Nurembeig, 1676, itt-4^, 
et une traduction anglaise; Londres, 1670, in-6**. 

Adelung, Sapplément à jacber, JUgemtinn (Mehr- 

* BARATTiERi ( Barthélémy ), jurisconsulte 
italien, natif de Plaisance, vivait dans la première 
moitié du seizième siècle. B fut conseiller du 
duc de Bfilan et de Ferrare , et professeur de 
droit dans cette dernière ville et à Pavie. B ac- 
compagna les députés de Plaisance auprès du pape 
Jules H, et parla avec élégance devant le con- 
sistoire pontifical. Jules Q combla Barattieri 
d'bonneurs et de marques de considération. 
Selon Savigny» les dates données par Blazzu- 
cbelli doivent être remplacées par l'année 1421 
pour l'époque où Barattieri professa le droit à 
Pavie, et 1442 pour le temps où il écrivit l'ou- 
vrage qu'on a de, lui. B laissa De Feudis , 
1442. 

8é^iigujtC€iehiektê dêt Moemàteiken Heeht9 im MiUt' 
latter. - Mazzuchein. Serittori A'ttatla. 

BABATTiBBi (le comte Charles), physicien, 
né vers 1738 à Plaisance, mort à Milan en 
1806. Il étudia d'abord les langues vivantes et 
les mathématiques; puis 11 voyagea en Allema- 
gne, en France et en Angleterre. De retour dans 
sa patrie, consacra ses loisirs h Jes expériences 
de physique , dont les résultats sont imprimés 
dans les Opusculi scelti, de Milan. On y re- 
marque surtout un mémoire sur l'action de 
l'organe de la vue dans la production de la lu- 
mière, intitulé Congiettura sulla superfluità 
délia materia colorata, o de* eolori nella luce 
e del supposto intrinseco e sua splendore. 

Éloge de Barbier dans Duborqaa, à la Ule de la My- 
«<^0 mii à ta pcftéê es toui U mmulé ; Parlii, ln-8«. — 
Barbier, Examen eritigue^ p. TS. 

* BABATTiBRi ( François ) , jurisconsulte 
italien, né à PUisance en 1738 , mort en 1806. 
H laissa : Oratio ad Hieronymum Priolum, 
prindpem Venetiarum nomine Octavii Far- 
nesii Pamus ducis; — un discours également 
en latin sur la mort de Charias-Quint 

MazzucbelU, SerUlori €ltùUa, 

* BARATTIERI (Jeon), diplomate italien, 
natif de Bologne, vivait dans U première moitié 
du quatorzième siècle. U Ait reçu docteur en 
1328, et remplit en 1332 les fonctions d'ambassa- 
deur à Ferrare. 

MaizacbeiH. ScrmoH dritaiia. 

*BARATTiBRi ( Jean-Boptiste ) , ingénieur 
italien, vivait au milieu du ^x-septièroe siècle. 
On a de lui : Architeitura d^acque, divisa en 
VIII libre ; Plaisance, 1650, in*fol. en deux pai^ 
ties, 1663 et 1699. 

MauacbeUU S^riUori dritalUt, 

* BABATTIBRI (Octavien ) , poète italien du 
dix-huitième siècle. On a de liû : le Ifozze del 
Ant, Famese, Uv. 4«; Plaisance, 1728; — 



401 



fiARÀtriEta — BARËA 



Pœma delta Cùmmunità di Piaeenza, 1732. 

' MazzncbellU Serittori dTItalUL 

BARATTWAi ( Pierre ) , notaire et juge ita- 
lien da treizièine siècle. H laissa un fonnniaire 
de diplômes, lettres royales et fades eonseirés 
paimi tes manoscrits de la bibl. deFloraice. 

MazznchetU , SertUort dntalia. 

«BABATTo (PouO, Jurisconsulte et poète 
italien, natif de Bresda, Yiyait dans la première 
moiHé du seizième siècle. H ftit élu en 1522 pro- 
fesseur de droit ciyfl à Padoue. H laissa plusieurs 
poèmes latins. 

Mazzuchelll. SerUtori dntalia. 

«BARATTN8EI (JesçenH-Àbram), l'un des 
poètes les plus remarquables qu'ait produits la 
Russie, mort en septônhre 1844. Quoique ami 
de Pouschkine, ses dispositions poétiques ne se 
révélèrent pas tout d'abord. Il paya son tribut 
aux entraînements de la jeunesse durant son 
séjour à l'école des pages de Saint-Pélersbouiig. 
Derenu ensuite offider et enroyé en Finlande , 
il eut le temps de se cahner pendant les huit 
années qu'il yécut sous ce rode climat La nature 
du pays et la solitude développèrent son génie 
poétique. Mda Ait la première production de sa 
muse solitaire. Ce poème est empreint de la 
couleur locale et de l'esprit finnois. Libéré enfin 
par l'empereur Nicolas, et à la soUidtation 
de Yukowskij, du service rigoureux qu'il rem- 
plissait en Finlande, Baratynski put donner 
l'essor à ses inspirations : il se retira tantôt à 
Moscou, tantôt dans un domaine voisin de cette 
capitale. La Bohémienne ^ charmant tableau 
de mceurs russes, et le plus gradeux des poè- 
mes de Baratynski, fut le résultat de ce change- 
ment de situation. Aux yeux des juges sérieux, 
ia Bohémienne vaut, si die ne surpasse, les 
meilleurs poèmes de Pouschkine. Baratynski est 
mort en Italie. Le recudl de ses poédes a été 
publié en 1833 , en 2 volumes. 

ConveruttUnu-Lexicon, 

BARAVALLB ( Christophe de Mondovi ) , 
médecin, vivait dans la première mdtié du 
sdzième siède. Il professa la médecine au col- 
lège de sa ville natale, et laissa : Traitato delta 
Peste, d De tempore dandi catapotica; — 
Mondovi, 1562; Mont-Réal, 1565, in-8''. 

Adella Chïeu, Serittori PiemonteH , Turin, ittk , 
ID-B*. — Biographie médicale. 

BARAX OU BABAZB (Cpprien), missionnaire 
françds, mort le 16 septembre 1702. Envoyé 
par la compagnie de Jésus, dont fl faisait partie, 
en mistton chex les Moxes d d'antres peuplades 
sauvages de l'Amérique méridionale , il les ras- 
sembla, et leur enseigna la culture du sol, le tis- 
sage de la toile d les autres arts utiles. 11 se 
voua pendant vingt-sept ans A cette tâdie apos- 
tolique, qui finit par le martyre. Les Baures, 
autre nation sauvage qu*fl essaya en vain de 
convertir, le firent mourir lorsqu'il n'avdt en- 
core que soixante d un ans. 
Quadon et Detandlne, Dkiionnaire hUtoriqne, 



4(>d 



BABAZB (Cyprien), jésuite missionnaire 
en 1641, mort le 16 septembre 1702. 

BABBA lÀlv€irèS'Àlonso), roétallurgide es- 
pagnol, vivait au commencement du dix-septièroe 
siècle, n était curé de Saint-Bemaid du Potosi. 
On a de lui un livre fort rare, intitulé ArU de 
lo métallos, es que se ensena et verdadero 
beneftdo de los oros, etc. ; Madrid, 1620, hï-4«. 
Ce livre a été rénnprimé en 1729, in-4% d Ton ▼ 
a joint le traité d'Alonzo Gerillo Lasso sur 1^ 
anciennes mines d'Espagne, Imprimé aupanvanl 
à Ck>rdoue en 1724, in-4^ Ha été traduit en al- 
lemand, 1636, 1696, 1739; d en français 
( abrégé du Traité de FArt métatltque de Bar- 
ba ) par Hautin de ViUars; Paris, 1730, in-12 ; 
nouvdle traduction, sons le titre : Métallur- 
gie, ou FArt de tirer et de purifier les mé- 
taux, par Grosford (pseudonyme de Lengid- 
Dnfresnoy ) , avec un discours piéliminaire par 
l'abbé Len^d-Dufresnoy; Paris, 1751 , 2 vol. 
in- 12. 

Boefer. Histoire de la Chimie, L II. 

* BABBA (iintoine), médedn italien contm- 
porain. On a de lui : Osservazieni microsa^- 
piche sut cervello; Naples , 1807, in 8«. 

^fioçrapkiewUdieaie. 

* BABBA (Genario det), pdntre italien, na- 
tif de Massa di Garrara, vivait dans la seconde 
moitié du dix-septième siècle. Il se fit surtout 
remarquer par son coloris , comme le prouvent 
qudques-uns de ses tableaux, ceux notamraaiC 
qui décorent le palab Corsîni à Rome. 

Lanzi, Storia piU. 

* BABBA (/eon), avocat d évoque italien, 
natif de Naples , mort le 11 septembre 1749. Il 
fut chaigé de représenter le gouvernement de 
Naples, parmi les douze avocate considoriaux. 
Ce fut lui qui dédda le pape Clément XII à 
instituer la congrégation des études, déjà prope- 
tée par Sixte V. Barba laissa : Délié' Arte e 
det Methodo délie Lingue, libri //f;Rome, 
1734, fa-4*. 

AdelangiSiippléiiMOt à JOctaer, AUgtmHnes CetekHeu- 

LUtiCOHt 

* BABBA ( Jean-Sanchez ) , sculpteur cs;pa- 
gnol, natif de Madrid, mort en 1670. Il est fau- 
teur de la câèbre statue représentant le Sau- 
veur mourant, et placée dans l'église de Sainte- 
Croix, do couvent ddla Merced à Madrid. 

Nagler, Neues JUgemeines Kûnstter-LexicoR. 

BARBA (Pierre), médedn espagnol, vivait 
dans la première moitié du dix-septième siècle, 
n professa la médedne à Valladolid. En 1621 
Barba devint archiatre de Philippe IV, roi d*Es. 
pagne. On a de lui : Vera praxis de Cura- 
tione Teritanx stabilitur, falsa impugnatur, 
liberantur hispanUÀ medicl a calumniit; Sé- 
viUe, 1642 d 1644, in-4'' ; — Resunta de ta ma- 
teria di peste; Madrid, 1648. 

Biographie mêdieate. 

BARBA (Pompeo délia), médedn d pliilo- 
sophe, natif de Brescia, mor(en 1582. Ilétudia 



409 



BARBA — BARBADILLO 



410 



même femiM l'histoire natordkfy la poéaie et la 
médecme. Une tradoction italienne de lliistoire 
natmeOe de Pline, oommenoée par Barba, liit 
inlerronipoe par Tappel que lui fit le pape 
Pie IV pour se rattacher comme médecin. On a 
de hn : SpositUme <f «n sonneito pUUonico ; 
Florence, 1549, in-8**, en cinq cluqMtres. Il y 
est question de rimmortalité de Tâme selon ks 
deux plus grands philosopiies de Fantiquité, 
Aristoteet Platon; — IHscorsi filosofici sopra 
il plaionieo e divino Sogno di Sdpione, di 
M.Tuiao;y€maey 1553et 1554, in-4*'; — iHa- 
iogo délie armi e délie lettere ; Venise, 1558 et 
1578, fai-8*; — De secretis ntUurœ; Venise, 
1558; — De Balnels numiis CcUini, dans le 
Voyage en Toscane de Targioni Tozzetti. 

MiûçrapMe tnëdicate. 

•AftKA (Simon délia) f ^vant italien, frère de 
Pompeo deUa BartNt, ^ait dans la seconde moi- 
tié du seizième siècle. Il laissa : Nuova sposi" 
%Umê del Monetto ehe oominda : In nobil san- 
gue vUa umile e quêta; Pesda, 1554, in-S** ; — 
la Topiea di Cicérone, col commento; Venise, 
1556, ln-8*. 

NanaelMUt, Sctittori dPItalia. — AdeloDg,SappléiDeot 
à JAcber, Mt(fewtgtHei CeMrUn'Lexiecn. 

^RARBÂ (Thomas) y dominicain dont on 
ignore le pays, Tirait dans la première moitié du 
seizième siècle. H Tint et s^ouma à Paris au 
ooDége Saint Jacques. On a de loi : Àppari- 
tores Vfl tam diaboli quam Dei cum suis 
armis aique insigniàus, quse sunt septemcor 
pUalia vitia et totidem eisdem oppositx vir^ 
tûtes, eum suis d^nitionilms , comparaiUh 
nibus ei cxteris proprietatibus , itt^^ 

Éehaitf, ScrifiorM crdUds PrmdicaL 

BARBAGBHA (Fehsberto-CaldeirorBrant, 
marquis de), maréchal et sénateur brésilien, 
né à Sabora en 1772, mort à Rio^aniero le 10 
juin 1842. H senrit d'abord dans la marine por- 
tugaise; entré ensuite dans Tannée de terre, il 
anJTa an grade de maréchal. Déjà connu par 
MO habileté et sa grande activité, il fut choisi 
par le prince-régent, dcTenn empereur, pour 
négocier avec la mère-patrie llndépendance du 
BrésU. Un traité signé à Rio-Janeiro le 27 août 
1823, par la médiation de TAngleterre et de 
l'Autridie, consacra la séparation des deux 
couronnes de Portugal et de Brésil. En récom- 
pense de ses efforts dans cette occasion , Bar- 
bacena ftit nommé vicomte et marquis. Il fut 
ensuite diargé d'accompagner en Europe la jeune 
reine de Portugal. On lui avait confié Tordre 
secret qui changeait la destination apparente du 
bâtiment qui devait porter dona Maria vers Li- 
Toome. n défendit avec une habile fermeté les 
droits de il fille don Pedro. Là ne s'arrêta point la 
carrière du diplomate brésilien : il devint deux 
Ibis roinifltre des finances; et il ne soutint pas 
avec un moindre zèle les intérêts de Pierre n 
pendant la minorité de cet empereur. Le Brésil 
doit à Barbacena de grandes améliorations. H 



importa dans ce pays la première machine et le 
premier bâtiment à vapeur. 

Biographie mUvenelh i éûïL espagnole). 

BAmsADlLLO ( Àffonse-Jéràme de Salas), 
poète , romancier et dramatiste espagnol , né à 
Madrid vers 1580, mort en 1630 (1). Il vécut 
pauvre, quoiqu'il fût attaché à la cour, ainsi qu'il 
le rappelle lui-même en se qualifiant de criado 
de Su Magestad. Ce qui lui fit plus d'honneur 
que son emploi, c'est son intime liaison avec 
Cervantes, dontiljvanta les Nouvelles lors de leur 
première publication. 11 mérite lui-même une men- 
tion particulière, soit pour les Nouvelles dont il 
flit Tanteur, et qui sont conçues dans le bon style 
castillan, en même temps qu'elles sont empremtes 
du vériteUe esprit national, soit pour qndques- 
unes de ses comédies, qui eurent du succès et 
n'étaient point dépourvues de mérite. Parmi ses 
autres poèmes, il en est de faibles sans doute ; 
mais il en est aussi qui font une assez bonne ca- 
ricature des mœurs du temps, dont le génie de 
Cervantes avait si bien fait ressortir Tun des 
côtés ridicules. On a' de Barbadillo les ouvrages 
suivants : Da Ingeniosa ffelena, Hija de 
Celestina; Lerida, 1612; Milan, 1616, in-8** : 
c'est Thistoire agitée et en même temps tra- 
gique d'une courtisane; cet ouvrage Iht souvent 
réfanprimé; — el Caballero puntual, primera 
parte ;Madnd, 1614; — Segunda parte; Ma- 
drid, 1619, in-12, avec un appendice intitulé 
los Prodigios de Amor ; on y trouve Thistoire 
burlesque d'un Individu qui prétend avoir le 
premier pas en toute occasion; — Correceion 
de Vieios; 1615 ; — Boca de totas verdudes, 
1615, in-8*; — Sagas, estado marido exa- 
minado, comédie; Madrid, 1620; — Mimas 
Castellanas; Madrid, 1618, in-12 : la moitié de 
ces poèmes consiste en sonnets et épigrammes; 
'^laSaàia,Jloramalsabidilla;MBdnd, 1621, 
in-S**; — el Subtil Cordove% Pedro de Urde- 
malas, avec un traité del Caballero per/etto; 
Madrid, 1620; — los Triumphos de la beata 
soror Juana de la Crus, en vers héroïques; 
1621 ; — el Nedo bien Afortunado; Madrid, 
1621, in-12; — Don Diego de Noche; Madrid, 
1623, in-12 : c'est Thistoire amoureose et tou- 
jours déçue d'un cavalier espagnol, racontée en 
neuf nuits : on trouve id, comme dans les antres 
oeuvres de l'auteur, moins d'invention que de 
lacilité; il demeure à la surface, et ne va pas, 
comme l'auteur de Don Quichotte, au fond des 
choses et des caractères ; — Caaadel pla%er ho- 
nesto; Madrid, 1620, in-8*'; — el Caballero 
deseortes ; Madrid, 1621 , in-i" : il touche de nou- 
veau dans cet ouvrage aux ridicules qui ont ex- 
cité la verve de l'immortel Cervantes, en décri- 
vant une joute soutenue pour recouvrer un 
chapeau perdu; — la Incasable mal casade; 
Madrid, 1622, in-8''; — Coronas del Parnaso, 
y Platos de las Musas; Madrid, 1635, in-i2. 

(1) Et Doo 16IS, comne k dlteot qoelqnet Mograplics. 



411 



BARBADILLO 



Oo y trouve oomme une réminiscence du Co»- 
vito de Dante; mais fl est peu probable qat l'au' 
tear ait songé à faniter la mamère aU^riqne 
du grand poète italien. C'est dans les Ceroncu 
del Pamoio que sont imprimées deux des co- 
médies de Barbadillo : la première^ intitulée 
Vidoria de Sspanay #yaiida;rantre, ei G€h 
km Tramposo y Pobrt; l'une de ces pièces 
rappelle la manière de Térence. Y. R. 

Baena. Biioê à» Modrtd, I, «t. — Antonio, JMNoCAom 
jyooa, I, fi. - TiBfcaor, Hiiêarjf tf SpmnUk LéJtrrtiiri, 
Il el UI. 

* BARBADiN o, ssYant portugais, Tiyait dans 
la seconde moitié du dix*huitième siècle. H s'é- 
leva avec énergie contre l'ignorance qui régnait 
dans son pays, et s'attira par là de nombreux en* 
nemis, parmi lesquels le jésuite Joseph François 
de Isla. On a de Barbadino : Verdadero me- 
thodo de estudiar para ser util a la repu- 
blica y aia Iglesia; Valence, 1746. 

Barboa Maehado, BWiotkêea iMtUtma, 

BAftBADOM (Donato)f diplomate italien, né 
k Florence, mort en 1379. £b 1375, il fat changé 
d'aller justifier à Avignon la guerre que les Flo- 
rentins faisaient au pape.£n 1379, lorsque la po> 
pulace se fut emparée du gouvernement, Barb»- 
dori paya de sa tête son attachement au parti 
de Pkm Albiui, lorsque le parti opposé l'esa- 
porta. 

SliBAndl- M^ÊÊÊihUâitÊÊâ ftflllflutAa. 

BAABÂOOM ( Nieoloi \ ItaUen, natif de Flo- 
rence, petii-fiis du précédent, vivait da^ la pre* 
mière moitié du quiniîème siècle. Comme son 
àieul, fl s'attacha aux Albizzi, et s'opposa avec 
courage aux Médids. Il fut exilé en U34 avec 
RenaMo Albiui, chef de son parti. 

SlMBondl, Mépubliqties tMiemim. 

* BABBADORO ( Barthélémy^ savant italien, 
natif de Florence, vivait dans la seconde moitié 
du seizième siècle. H contribua à faire revine 
la Httér^ture de l'antiquité, et surtout à mettre 
en lumière les auteurs grecs. Secondé par Jé> 
réme Mei, U tira de l'oubli V Electre d'Euri- 
pide, qui ftit publiée en 1545 par Pierre Vioto- 
rius. ndécouvrit, encore avec liei, l'il^amemiioA 
d'£schyle, publié par Yictorfais; Paris, 1557, 
in-4*. 

f'ietorU varim toetfamM, XX, IS. — Ench e( Grnber, 
jiUç€mein« Enetetopmdiê. 

*BABBA6ALLO {Benoit), jurisconsulte ita- 
lien, né en Sicile, mort le 13 février 1699. On a 
de loi : Praetica super ritu curiw Neapoli- 
tami; Naples, 1665, in-f*; — Practhcanovissima 
et theorica super ritu magna regUs regni 
SicUiês; Palerme, 1667, in-f . 

, MuSDcbelU, SerUtoH itnaaa, 

«BABBALBO BBZBBBA (ÀgosHnho), voya- 
geurlnré8ilien,natifdeSaint-Paul, mort vers 1667. 
Nommé administrateur général des mines du 
BrésO par une ordonnance d'Alfonse VI, en date 
du 19 mai 1664, il reçut en même temps le pou- 
voir de /aire grâce à tous les coupables qui, pour 
échapper à la rigueur des lois, s'étaient réfugiés 



•^ BARBANÇOIS 4» 

dans les fordts. On eopposait dès lors avec rai- 
son qnH existait dans ces vastes solitudes dei 
mkes de métaux prédeux , et l'on espérait tirer 
un grand avantage des indications géographiques 
Ibnmies par ces aventuriers. Il entra coura- 
geusement dans les vastes forêts de la prorînoe 
d'Espirito-Santo ; mais, après avoir erré dans ces 
dangereuses contrées parcoomes par les Aymores, 
il n^ put jamais découvrir les fameuses minsi 
d'émeraudes qui l'y avalent attiré; et, en 1664, 
il écrivit à kl chambre municipale de Saint-Paul 
pour lui rappeler ses privilèges et lui demander 
du secours. Tsnt d'elforts Avrant inutiles : tou- 
jours entrahié par ses e spé r an ces de riches dé- 
couvertes, IWortuné Bariniho Benerra entra 
dans des marais sans Un, oh toutes les néoeisiés 
de la vie lui manquaient; il y prit sans doute le 
germe de fièvres pernicieuses, et il y moonit 
avec la phis grande partie de son monde. Set 
explorations n'ont pas été inutilea au poiat de 
vue géographique. On prétend même que l'ope- 
dition avait pour ainsi dire atteint le but qnl hri 
était assigné, et qu'Ole était dans le voisinage de 
la Serra das Esmeraldas, lorsque le chef suc- 
comba. FunniMAim Dnm. 

Balttiaur di Sylra Lbboa, Annale» do Rio do JoMàro, 
eonUndo a dHookerta e eon^fiOUm dmU p«to, ete.; Rto 
éo JaMiffo, tel^ !»•#•. 

BABBALTOBA. Voy, RiOCI. 

BABBABÇOiB {Charles-BéUon, marquis m), 
savant agronome, né le 17 août 1760 au chA- 
teau de Villegongis, près de Ghàteauroux ; mort 
le 17 mars 1822. n suivit d'abord la carrièfe dei 
armes , parvint au grade de lieutenant-colonel , 
et quitta le service quelque temps avant la ré- 
volution, pour se livrer aux travaux agricoto 
dans ses domahies de te contrée du Berry, con- 
nue sous le nom de Champagne. Il y introdasM 
le premier les moutons d'Espagne en 1776, el 
les toisons de la Champagne purent bientôt ri- 
valiser avec les Mues étrangères les plus renon- 
mées. n modifia les systèmes d'assolements snirii 
jusqu'alors, et obtint en 1809 le prix proposé 
' par la SocMté d'agriculture de Paria, pour le 
mdllenr mode d'irrigation. Outre - un graad 
nombre d'ouvrages manuscrits, on a de hii : ifé> 
moire sur les moyens d^améliorer les lainet 
et iff augmenter les produUs dès béies à laiits 
dans le département de t Indre; ChMeauronx, 
1804, in-r*; réimprimé dans les Éphémértdm 
de la Société ^agriculture du départ, de tlnr 
dre,pour Van 13; ChMeanreux , ia-g*, p. 33; 

— Petit Traité sur les parties les plus hn- 
^ portantes de FagrieuUure en France; Paris, 

1812, ln-8*; on y trouve des notions pratiques 
très-utiles aux cuHtvaiteurs ; — le Rêve stnçth 
lier, ou la ffatkm comme U n'y en a point, 
par M. de B., t i^; Paris, 1808, in-8*; ou- 
vrage tifré à un très-petit nombre d'exeroplaires; 

— Principes généraux (FinstrucHùn, rédigés 
par demandes et par réponses; 2* éd.. Parti, 
1820, in-8*; c'est un écrit rerapH de théories 



418 BARBANÇOIS 

raguesi sans appHcatlon; — Des àroU» et de» 
devoirs des députés; PariSy 1818, iD-8° ; ~ les 
Majorais dans la Charte, oa réponse à la br<h 
chure de M. LanjuimAs, intftidée la Charte, 
la lÂste civile et les Majorais; Paris, 18t9, 
'Mt^",— Lettres {àeaTi)éentes en 1819 à Jf. le 
Président de t Académie des sciences : la pre- 
mhrtj relative à un système sur V électricité; 
la seconde, relative à un tableau synoptique 
des sciences; Paris, Barrois aîné, 1819, m<8*$ 

— lettre adressée à M. de la Métherie, ré- 
dacteur du Journal de Physique, contenant 
un essai sur le fluide électrique, 1817, iii-8**; 

— plttsievn articles d'économie nirale, dans les 
Éphémérides de la Société tf agriculture de 
Vlndre de Tan 13 à 1818, dans les AntuUes de 
V Agriculture française de Tessier et Bosc, et 
dans les Mémoires de la Société des sciences et 
arts du département de F Indre, pour 1803. 
Ce dernier recueil renferme, entre autres, une 
Opif^on de Barbançois sur une question de 
morale déHeate : raoteur chercbe à définir 
ce que Foo doit entendra par « grand homme, 

honme eél^yre, homme Olnitre. » 

Ikniwao, ]9oU$ tmr laviééêM, Barkançaiê, préMO- 
técsè la Société d'agriculture de rindre. 

^baibauçoii {Marie m), héroïne française, 

TÎTSùt à Paris dans la seconde moitié du seizième 

siècle. Fille de Bftichel de Barbançon, seigneur de 

Caoi, lieutenant du roi en Picardie , eDe épousa 

Jean de Barret, seigneur de TAIlier. Assiégée, 

après la mort de son mari , dans son château de 

Béoégon en Berry, par Montare, lieutenant du 

roi en Bourbonnais, eDe paya de sa personne , et 

ci bien que les hommes qu*elle dirigeait eurent 

honte de reculer. Le siège dura quinze Jours ; la 

femioe obligea l'héroïque femme de rendre la 

place le 6 noTcmbre 1669. Elle stipula et obtint 

la rie sauve pour elle et ses soldats, contre une 

rançon qui fut refusée ensuite par ordre du roi , 

informé de la belle conduite de Marie de Bar^ 

baoçoD, qui fot honorablement rétablie dans sa 

maison. 

De ThoQ, mstoria ml UmporU. — IHtarion de Cotte, 
On damei Uhutrsi. 

BAABÂHftttBB ( le baion /oMpA ) , général 
français, né à Pontacq (Basaes-Pyréaées) en 
1772 , mort il Paria le 9 novembre 1830. H avait 
d^ servi quelque temps dans la marine , lors- 
qu'à vingtnleax. ans il entra comme capitaine 
dans le ô* bataillon des volontaires de son dé- 
partement. Ses débuts ne furent pas heureux : 
Uessé dès sa première campagne, il resta sans 
avancement jusqu'au 18 bramaire, époque à 
laquelle il passa dans la garde des consuls, avec 
le grade de chef de bataillon (1804). L'année sul- 
vante, H fut nonamé colonel du 48* de tigne*; et, 
à la tète de ce régfanent, il se signala par un 
beau lait d'armes à la journée d'Austerlitz : fl 
débosqua des hauteurs de Sokotaiitz un corps de 
grenates russes, auquel il enleva trois drapeaux 
et qaatre pièces de canon. Sa conduite ne fDt pas 
mousbifflaBteàlénaetà Bylan. Nommé génîral 



— BARBÀ1I9ÊGRE 



414 



de brigade (1 809), 11 eut sa part degloire aux jour- 
nées d'Eckmuhl, de Ratisbonne et de Wagram. 
L'année suivante, il fut chargé d'occuper, àTem- 
boucfaure denflbe, l'Ile de Neuwerk, qui servait 
aux Anglais de point de communication avec 
HÉmbourg. Après avoir commandé successive- 
ment Borissof et Smolensk pendant la campagne 
de Russie, Barbanègre fit partie de rarrière- 
garde lors de la retraite ; ses efforts ne fhrent pas 
sans succès pour sauver les débris de notre armée 
à Krasnoi, où fl reçut deux blessures. H parvhit, 
nudgré tous les obstacles semés sur sa route, à 
s'enfermer dans Stetttn avec les restes du 
1*' corps d'armée, et il ne remit cette place 
aux Prussiens qu'après l'abdication de Napoléon. 
De retour en France, Barbanègre ne balança pas 
à associer de nouveau sa fortune à celle de Pem- 
pereur. Chargé par hii de la défense d*Huningue, 
il vint, dans les derniers jours de mai 1815, 
prendre le commandement de cette place, où 
malheureusement rien ne se trouvait disposé 
pour la résistance qu'elle allait avoir è oppo- 
ser à Tennemi. Les fortifications, abattues en 
fan Yn, après l'occupation de la tète du pont 
d'Huningue par les Autrichiens, restaient dé- 
labrées; la garnison ne se composait que de 
soldats invalides ou de recrues rassemblées à la 
hâte. On n'avait aucune confiance dans la possi- 
bilité de résister à une attaque sérieuse; aussi la 
désertion rédoisit-eUe à ht moitié de ce nombre 
les 4 bataillons de gardes nationales mobiles des- 
tinés à soutenir dans Huningue le choc des Au- 
trichiens. 

Le 26 juin , lendemahi du Jour où la nouvelle 
du désastre de Waterloo était officieDement par- 
venue à Barbanègre , Il connut la ftmeste retraite 
de l'avant-garde de l'armée du Jura, aux ordres 
du général Abbé, dont les postes avancés for- 
maient notre chaîne de frontière avec ceux d'Hu- 
ningue. Les défenseurs de cette place, animés 
par les exhortations et l'exemple de leur général , 
avaient senti levr enthousiasme s'accroître avec 
les périls; cet enthousiasme était soutenu aussi 
par les bonnes dispositions d'une partie des ha- 
bitants des campagnes environnantes. Enfin, telle 
était l'animosité de part et d'antre, qu'après un 
échange de dures représailles, on se disposait à 
une guerre d'extermination, dans laquelle les 
Français ne songeaient plus qu'à vendre chère- 
ment leur vie. C'est dans cette conjoncture qu'eu- 
rent lieu les prenûères opérations du siège d'Hu- 
ningue par l'archiduc Jean. Impatient de se voir 
maître de la place , où chaque jour une afn-euse 
disette ajoutait aux ravages causés par le fer et 
le feu que l'ennemi lançait dans ses murs , le 
prince autrichien, afin de hÂter le terme de sa 
résistance, pratiqua, par des moyens de corrup- 
tion, des intelligences avec l'intérieur, destinées 
à exciter la sédition parmi nos soldats. Cepen- 
dant l'espoir de conserver une place importante 
à notre frontière avait soutenu jusque-là la fer- 
meté et Fénergie de Barbanègre. Mais les moyens 



415 



BAABAJMÈGKE — BARBARIGO 



416 



de défiBDse s^^isaient, et force fut au brave 
général d'accéder, le 26 août, à la seale capitu- 
lation qu'il pût accepter en désespoir de cause. 
A la tête de son état-miûor et suivi de la garni- 
son d'Huningue, c'est-à-dire de deux pelotons 
de canonniers, d'un autre d'infanterie de ligne 
et de quelques gendarmes, Barbanègre sortit de 
la place avec les honneurs de la guerre, emme- 
nant une partie de ses blessés. Confonnément 
aux stipulations faites, il s'achemina vers la 
Iioire pour y njoindre les restes de cette armée 
dont le licenciement, ordonné par Louis XVIII, 
devait s'opérer sous la surveillance des ennemis. 
En 1819, Barbanègre fut employé en qualité 
d'inspecteur général. Mais, remis en disponihOité 
le 1*^ janvier 1820, il vint se fixer à Paris, et 
y passa, dans le repos, les dernières années de 
sa vie. Son firère (Jean), colonel de cavalerie, 
commandait une compagnie de la garde consu- 
laire à la bataille de Marengo, et fut frappé d'un 
boulet de canon à la bataUle de léna (1806). 
[Bnc. des g, du m. ] 

Biographie des ContemporainM, 

*EknnkHT(Charles)y compositeur et orga- 
niste anglais, vivait dans la seconde moitié du 
dix-huitième siècle. U fut organiste de la chapelle 
du comte Haslang , ambassadeur de Bavière à 
Iiondres en 1764. 11 laissa : Symphonies à grand 
orchestre, œuv. 5 ; — un livre de trios de cto- 
oecin; — un oeuvre de duos de flûte;— deux 
Sonates pour clavecin. 

FéUs, Biographie univeruUe des Musiciens. 
BARBANTAHB. Voy. PUGBT. 

*BABBA PiGGOLA (Josepha-Eleonora), sa- 
vante italienne du dix-huitième siècle. Elle était 
nièce du fameux dominicain Thomas-Maria Al- 
fani. On a d'elle : Prindpi délia Filosofia, tra- 
duits du fhmçais de Descartes en italien; Turin, 

ï729,in-4^ 

MazzDcbeUl, SeritUtri dFttàHa, — Adelang, Sapplé- 
ment à JOcher, ÂttgemirtnÉS GeMtrten'Lsxieon, 

*BABBABACl (Goéton), eodésiastique et sa- 
vant italien, né à Palerme, vivait dans la seconde 
moitié du dix-huitième siècle. On a de lui : Dis- 
sertoMione sopraun vase di Creta Greco-sieulo 
rappresentante le cist^fore di Cerere, dans les 
Saggi di Dissertai, dtlV Acad. PalemUt. del 
Buon Gusto, tL 

MuKSMbtelV^SeriUorid'ItaUa. — Adelang, Sopplémeot 
à JOeher. Mlgemeines Celehrten-Lexieon. 

* BABBABAHO {François ), théologien italien, 
de l'ordre des Capucins, natif de Ticence , mort 
en 1656. On a de lui : Orologio spirituale; cioè 
Predichè pèr tutte le Feste délia S. V,; Vi- 
oenoe, 1641 ; ~ IHrettorio alla vilaspiritualee 
cristiana;\emaef 1647, in-8°; — Historia ec- 
clesiastica délia città, territorio e diocesi di 
Vicenxa ; Vicence , 1649-1663 ; — Giojello spiri- 
tualedel Cristiano; Vicence, 1651, 1657, in-4". 

Waddlng, De script, ord. Min. — MasziicbelU, ^criC- 
toH d'Italia. - Adelang. Sopplément i JOcher, Âtlge^ 
tneines CeUhrten-Mjeiieon. 

* BABBABA8A ( Hcrcule), SAvant italien, natif 
de Terni, vivait dans la seconde moitié du sei- 



zième siècle. 11 remplit tantôt les fonctions de 
secrétaire, tantôt celles de chargé d'affaires de 
plusieurs grands i)ersonnagcs. On a de lui : il 
Commenta di Mars, Ficino sopra il convUodi 
Platane, tradotto ; Rome , 1 544 ; Venise, 1 644 ; 
Florence, 1594; — le Antichità di Roma di 
Bartoli Marliano tradotte; Rome, 1548. 

PiUonl, Bibl. degti Âutor. Folgarizx,, t. m, p. lu.- 
MazzacbeUl, Serittori d^italia. 

^BABBABi {Joseph -Antoine), compositeur 
italien, natif de Savignano , vivait dans la seconde 
moitié du dix-septième siècle. On a de lui : TA 
ride, opéra ftsico-matematica;Uo\o^ae, 1678. 

MazzuebeiU, ileHttoH d'Itaiia. 

BABBABiGO {Auçustin), doge de Venise, 
mort en 1501. Il succéda à son père dans la di- 
I gnité de doge, s'opposa à Charles VIII en Italie, 
lutta contre les Turcs en Grèce, et réunit Chypre 
à la république de Venise, par suite d'une ces- 
sion consentie par la reine de cette Ile moyconaot 
8,000 ducats annuels. 

Oaru, Hist. de y émise, 

BABBABico (Gr^^oire), cardinal italien, né 
à Venise le 25 septembre 1625, mort à Padooe 
le 18 juin 1697. Destiné d'abord à l'administii- 
tion publique, il embrassa ensuite la carrière 
ecclésiastique, après avoir étudié à Padooe le 
droit et la tliéologie. Il devint clianoine et prâit 
domestique. En cette qualité, il reçut du pape 
Alexandre Vfl la mission de soigner les pestiférés 
qui se trouvaient au delà du Tibre, mission qu'il 
remi^t avec zèle. En 1657 U fut appelé à révècbé 
de Bergame, où sa charité lui mérita d'être sur- 
nommé le nouveau Charles Borromée. Le dia- 
peau de cardinal fut la récompense de Barbarigp 
en 1660. De l'évèché de Rergame il passa à celui 
dePadoue en 1663. Il institua dans cettedemière 
ville un séminaire qu'il dota, et où il Introduisit 
des professeurs de langue hébraïque, chahUfcnne, 
syriaque, arabe, grecque et latine, en mèioe 
temps qu'il attachait à rétablissement une impri- 
merie pourvuedes caractères appartenant à toutes 
ces langues. On a de ce prélat, outre plusieurs 
règlements pour son église : Vingt-cinq Mlrei 
écrites en italien à Ma^becclii, dans les Epis- 
toise clarorum Venetorum ad Antonium Ma- 
gliabecehum, t. n. 

Blchard et Gf raad. Bibtiothiçuê sacrée, 

BABBABIGO {Jean-François), savant car- 
dinal, neveu du précédent, naquit à Venise en 
1658, et mourut à Padoue le 27 janvier 1730. U 
fut successivement ambassadeur à la cour de 
Louis XIV, prieur de l'église de Saint-Marc à 
Venise, évèque de Vérone, cardinal et évèquc 
de Padooe. Û fit réimprimer à ses frais les nti- 
vres de saint Zenon; Padoue, 1710, in-4*; la 
première édition des œuvres de saint Gauflenoe, 
publiée par le P. Gagliardo; Padoue, Comino, 
in-4", 1720 ; et un ouvrage posthume, intitulé 
Numismata virorum illustrium ex BarbadkA 
gente, Palavii, ex typis seminar,, gr. in-fol.. 
80 pi. ; Padoue, 1732, dont Anl. Fabri puMia ufi 
supplànent : Ad Numismata genfis BarMic* 



417 



BARBARIGO — BARBARO 



418 



Additamenium, a^ec 4 pL et une expUcatioa 
par le P. Noâ Lastesio. 

J.-Bw Ferrari , FUm Uhutrium virûrum MemimarU Pu- 
tmHni,' Piëone, ttic, la-t*. - HoMhloI, Storia dêUa 
jjm^roL yênêzia». éH secoi, 18, t II, p. W. 

^ BÂABARim, peintre contemporaîn. H était 
à Vieniie en 1833. On a de loi des tableaux à 
llinile et des aquarelles. 

Nagier. Neue$ jdUgemêiMei Kwutter'Lexieon. 
* BÂKBAMNVS OU BARBARIHO (JulCS), 

écrivain italien, vivait dans la seconde moitié du 
seizième siècle. H laissa : Promptuarium rerum 
eieeiarum prxsertim in re romana ; Venise, 
1564-1569,3 vol. in-4^ 
MszMcbein, SerWori d'Italia, 

BA&BABO OU BABBÂRIT8, nom de plusieurs 
ItalieDs câèbres. Nous mettons id en tète, par 
ordre duronologiqoe les Barbare antérieurs au 
seizième siècle. Les autres sont classés par ordre 
alphabétique de prénoms. 

* BABBABO (Français ) , savant italien, né à 
Venise en 1398, mort en 1454. n devint sucoe»- 
sivement podestat de Xrévise, de Vicence et de 
Vérone, et déA&dit en 1438 Bresda, assiégée 
par Picdnino, général milanais. La ville témoi- 
gna sa reconnaissance à Bailiaropar le dond*un 
étendard et d'un écn relevés en or. H n'était pas 
moins orateur distingué que guerrier éprouvé. 
Cependant sa renommée d'orateur suhit un échec 
dans une occasion importante : il parlait devant 
Philippe^ duc de MOan, et resta court au milieu 
de sa harangue après ces mots : Magnum est 
nomen tuum^ principe maxime, in universa 
terra. Barbaro mourutprocarateur de Saint-Marc. 
On a de lui : />e re fioMwia, traduit en français par 
Claude Joly, sous le titre de VÉtat du mariage, 
par Claude Joly, Paris, 1667; en italien par Al- 
berto LoOio ; Venise, 1548, in-8''; enfin en latin; 
in-12, Amsterdam 1639; —JTv. Manelmi Vi- 
ceniini commentariolum de obsidione Brixiœ, 
anno 1438; Bresda, 1728, in-4"; — Frandsci 
Bctrbari et aliorum ad ipsum Epistolx, ab 
anno i^2badannum 1453 ; Bresda, 1743, publié 
par le cardinal Quirini 

GMOol, Tèairo d'DomM UttêrarU — PapadopoU, 
NUtoria C^mnatii Pmtavini. — JOcher, JUgemeinei 
C€t€krt09^-LexieoH. — Bernard Pes, Thesaunu anêcdo- 
tarmm,i. «,1^ partie. 

BABBABO (Ermolao)f savant italien, né à 
Venise vers Tan 1410, mort à Venise en 1471. 
On ne dc^ pas le confondre avec le précédent 
n étudia à Vérone et à Florence, sous Guarino. 
A douze ans il était en état «de traduire Ésope. A 
Padoœ, où fl alla ensuite, fl s'appUqoa à l'étude 
des lois , et en 1436 il devint protonotaire du pape 
Eugène IV, pu» en 1443 évèque de Trévise; 
et, en 1459, il assista an concile de Mantooe 
tcBo par Pie H. Enfin, en 1460 , il remplit les 
fonctions de légat auprès du roi de France 
Chaiies vn. Ses ouvrages, tels que sa traduc- 
tion tafine d'Ésope, ses harangues contre les 
poètes, ses sermons, sont restés manuscrits. 

aSorërt Dieticnnaêrêhittarîqtit, 

noov. uogh. diovbrs. — t. iv. 



BABBABO (Josaphai), voyageur vénitien , 
né vers le commencement du quinzième siède, 
mort en 1494. H était négociant, et fit en 1436 
un voyage à Tana (aujourd'hui Asof)^ dans l'in- 
térêt du commerce vénitien avec la Chine. Il 
était en Tartarie en qualité d'agent consulaire de 
Venise, lorsque les mahométans soumirent cette 
contrée. Sa relation , qui renferme des détails 
fort intéressants rehi^ à la Perse, à la Géor- 
gie et au khanat de Kaptchak, a été ûnpriroée 
pour la première fois dans une petite collection 
assez rare, intitulée Viaggi/aiti da Vene&ia 
alla Tana, in Pertia, India e in Constantino' 
poli, con la descripzione délie città, luoghi, 
siti, costumi, etc.; Venise (Aide Bfanuce), 1543 
et 1545, in-8**. On la trouve aussi dans la collec- 
tion de Ramusio, et dans Gender de Herolzherg, 
Eerum Persicarum ffistoria. 

UaxsucheU, Serittori tFIUMa. 

BABBABO OU BABBABVB ( Srmoloo OU JGTer- 
molaûs ), savant diplomate italien , petit-fils de 
François et fils de Zacharie, né à Venise le 21 
mai 1454, mort le 14 juin 1495. A huit ans il fut 
envoyé à Rome, où il étudia dix ans sous la di- 
rection de Pomponius Laetus ; et, dès l'âge de 
dix-huit ans, il écrivait sur le Célibat un traité 
resté manuscrit Mais si le livre n'a pas été pu- 
blié, les sentiments du jeune auteur ressortent 
d'une lettre latine qu'il adressa au père Arnold. 
« Vous me demandez , lui dit-fl, si je suis marié? 
Je vous répondrai que je ne le suis pas, et je 
n'y songe pas. Les lettres meàiffisent. Rien d'ail- 
leurs n'est contraire à leur culture comme 
l'empire d'une épouse et le soin qu'il &ut pro- 
diguer à des enfimts. » (Qusnris an shn ma- 
ritus? Non sum. Uxorum ne cogito guidem» 
Saiis mihi rerum est ae negotit cum litteris. 
Nihil porro litteris taminféstum, quam uxo- 
ris jugum et cura liberorum). n ne con- 
damne pas pour oda le mariage, mais, à ses 
yeux , l'homme qui étudie Dieu et la nature doit 
vivre dégagé d'autres soins. De retour à Ve- 
niBe , il alla encore étudier à Padoue, où II com- 
mença sa traduction de la paraphrase de Thé- 
mlstios; fl n'avait encore que Âx-neuf ans. II 
Iht chargé ensuite de prononcer l'éloge fimMire 
du doge Nicolas Marallo, mort le 1*' septembre 
1474. Après quoi fl. remplit, en 1477, la chaire 
de phflosophie à l'université de Padoue, et fit de 
la morale d'Aristote le siqet de^ ses cours très- 
suivis. Revenu à Venise en 1479, fl en sortit 
lorsque lapeste sévit dans cette viUe, et retourna 
à Padoue, où fl expliqua aux jeunes Padouans, 
qui le lui demandaient avec instance , les poètes 
et les orateurs grecs, Tbéocrite et Démosthène 
notamment. En 1488, fl aUa en ambassade à la 
cour de Ludovic Sforze, duc de MUan ; et, en 
1491, U fut envoyé en la même qualité auprès 
du pape Innocent vm. Nommé patriarche d'A- 
quflée par ce pontife , fl dut renoncer à cette di- 
gnité, pour l'avoir acceptée sans le consentement 
du sénat vénitien , et contrairement aux lois de 

14 



4f9 BARBARO — 

la répnblHiiie sur cette matière. H céda surtout 
cleTant la menace qu'on lui fit de faire porter à son 
père la peitoe de cette infraction à la règle étatdie. 
n resta àlorft à Rome , réduit à une faiUe pension 
que lu! faisait le goilTemement pontifical» et 
ihoumt à trente-neuf ana» dans une maison de 
campagine Toiaine de Rome» atteint de la peste 
quil avait évitée, comme on Ta vol, une première 
fois. Dans cette carrière ai prématurément in- 
terrompue , il eut le temps de se rendre utile aux 
litres par des travaux anasi sérieux que le 
comportait le ooUrs d'une vie trop tdt moisson- 
née. On a de lui : CastigaHonts Plinianx Ber- 
motak Bàrbari, ÀquUensis pontifias; Rome 
1492» ouvraise dédié à Alexandre VI : l'auteur 
se vante Savoir introduit dans l'histoire natu> 
relie de PUkie plus de cinq mille corrections ; — 
Castigationes secundx : ouvrage entrepris sur 
les instances adressées à l'auteur pour qu'il 
s'expliquât sur certains points obscurs, et éga- 
lement dédié au pape; ~ ThemisUi peripcUe- 
tici lucidissimi Paraphrasis in Aristotelis pos- 
teriora et Physica; in Mfros item de anima, 
memoria ac reminiscentia, somno et vigilia, 
ifuomniis et diviîuUione per somntan^ inter- 
prète Hermolao Barbara ;\eBàsej 1480, in-fol. ; 
— DIoscoridis Anazarbei de medicinali ma- 
teria libri V latinitatê primwn donaH ex ver- 
sioneHermolaiSarbari, cumeorollariis ^fus- 
dem et cumnotis Jaanni8'Baptistœ Egnatii; 
Vaiise, 1516,in-<bi. ; Straabourg, 1529 1 Cologne, 
1534, in4bl. ; — - Rheiorieamm Ariitotelis libri 
très, interprète Hermolao Barbara; Venise, 
1544, in-4% et Paris, 1549, in-S""; — Compen- 
diumetMcorum /i^rum; Venise, 1544,in-8% 
édition posthome, pnUiéepar Daniel Barbiro; — 
Compendtmn Scientix naturoHs ex Aristo- 
tete; Vemse, 1545, par les soina du même édi- 
teur; — (kisOgationes in Pomponium Melam; 
Anvers^ 1582, édition de Plantin; — Oratio in 
funere Nicoîai Marcelin, Veneliarumprincipis, 
probablement à Venise 1474 ; et dans les Ora- 
tiones darorwn Virehrttm; Venise 1558; — 
Oatena grxcorum Patrum in q^nquaginta 
psalmos; VeMse, 1507, in-fo(.; — des ^pitres 
Tépanduea dans divers ouvrages; — des vers 
restés manuscrit» < plus de douxe mille, au nç- 
port deTrIthème). 

p. Jote. f/ofUki. - Jteta entdtt^rUm ImUfUi, — BolMsrd, 
leones virorum UlusMum. — TetMler, Éloges des Sa- 
varUs. — Nlcéron , Utémoires^ t. XIV. — D. aément , 
mblUi^hitfiM eurkiuse. — GiomMl» d^ mterati d'ttàita, 
t. XXXVIII. 

* VAitteAWO (Antoine), poète et jiAi#con- 

solte ftdien, natif de Venise, vivait au miHeu du 

dix-boltième siècle. On a de lui : Pratieaeri" 

m^nùle, divisa in due parti; Venise, 1739 ; — 

Vita di son Francesco tfi Paoh, poème sacré ; 

Venise, 1747, to-4*. 

MazxuchelH, SerittoH d'ttalia, — Âdeinng, Snppté- 
ment à JOcher, ÂUtemêtnes Gelehrten-Lexieon 

* BARBARO ( ilnf oine-TTkonuu ), polygraphe 
aUen, natif de Naplea, vivait dans la seconde moi- 



BARBAROUX 



420 



tié du dix-huitième siècle. On a de hd: i{ Pel- 
legrino geogrqfo cronislorico da JS'apoli sino a 
Vene%ia; Venise, 1638, ia-12 ; — Ragiona- 
menti e Diseorsi morati sopra i vtsi tapltaje 
e le virtû a îoro contràppaste; Venise, 1743; 
— CoitipoifïimenM poetiel in Iode édl km- 
maculata coneezione delta r. M,; Venise» 
1746, in-8''; —// vizio i^H^ïh) dû cttt fan- 
tidoto a preservarsi è ta sotitudine délia 
villa, ottaverîmè; VfenlSfe, 1754, ih-8*. 
Adelimg, Supp. a JOehet. Mt^etn. GéUhyfm'ijtxkûH. 

BARBABO (l>a>tfeO> théologien ft&lfofi,na 

tir de Venise, ttiort en 1569. tl devint coadjntenr 

du patriarche d'Aquilée, et assrftUi an eencitede 

Trente, où il se fit remai-qUer. 06 a de fui : Gtx- 

cortim Patrttm tatcpta in psaimdH qviaqua' 

ginta Daricfi^ ;ftome et Venise, 1588. 

Le Mfre. De Striptor. uecmn stxdêelml. — Glrtnd el 
Mnbard, BU^UMêqut sacrée. 

^BABBAROSSA (Poul-Émile), poêle mys- 
tique italien, natif de Trapani, mort en 16U. Il 
appaiienait à l'ordre des Augustins> et de\int vi- 
caire général à Milan. On a de lui : la Scala di 
Giacobbe, ad istruzione de* Predicalori; — la 
Corona di Minerva-, 1584; — Quatuor lemr 
porum œtatisque temperamentorum mifsiica 
Theoria, 1584; — Canzoni VI il spirUuaU.in 
versiscioUi; Pavie, 1594^ in-4'', — Rime;Vt- 
Bise^ 1616^ in-12| dans le Nuovo concerto di 
Rime sacre; — U Serafico Eroe y canzone in 
hde di San-Franeesco, dans la Corona d'A' 
polio d€ Gentili; Venise, 1605, in-12; - 
Scudo Specchio de* Predicalori. 

MauDdielU , Seritt. d'italia. - ArgclIaU, Bibtiotk. 
Mediol. — Adelung , Supplément à Jùchcr, ÀUgttmwi 
Ceiehrteti'liexicQn, 

BABBABorx ( Charles-Jean-Marie), mem- 
bre de la convention nationale, né à MarsdlVs le 
6 mars 1767, guillotiné à Bordeaux te 26joia 
1794. n se ffvra d'abord à IMtode des sdences; et 
fbt en correspondance avec FrankKn ; on a même 
de lui un mémon^ Intéressant sur les volcans 
éteints des environs de Toulon. Avocat au faarrem 
de Marseille, fl s'était déjà fait connaître par quel- 
ques plaidoyers remarquables, ^orsqtfe la révo- 
lution vint l'appeler à jouer un r0le |jlns ini|wr« 
tant, n fut nommé secrétaire de la oommooe 
de Marseille; et, après avoir contribué à la psd- 
fication d'Arles, qui s'était soulevé eo laveor de 
la royauté, il fut envoyé à Paris comme dépoté 
extraordinaire de la viUe de Marseille auprès «le 
rassemblée législative. 11 se fit alors reœvoirau 
club des Jacobins, et y rencontra Brissot, Ver- 
gnJaud et Gensonné, qui à cette époque étaient 
les membres les plus influents de cette socielé. 
S'étant lié intimement avec Roland^ il soutint, 
dans une réunion tenœ chei ce Biinis^, le pro- 
jet d'étriiUr une république dans le midi, class 
le cas où la oour parviendrait à étoufler le mov- 
vement révolutionnaire dans le nord. U prit es- 
suite une part active à la journée du la aoàt. On 
le récompensa de son patriotisme en le nommuit 
président de l'assemblée électorale, et ensuite 



431 



BARBAROUX — BARBATUS 



423 



membni de la oonveotion. Dès le début de sa 
carrière législative, il attaqua violemment ceux 
de ses collègues qui siégeaient à Textréme gau- 
che , dénonça Robespierre et Marat, et insista 
avec force sur la mise en accusation des auteurs 
des saoglanies journées de septembre. « Je n*an- 
rai de repos , 8*écria<t-ily que lorsque les ava- 
Dies seront punieSy les vols restitués, et les dic- 
tateors préoipHés de la roche Tarpéienne. » Sa- 
vant économiste , Barbaroux traita d'une ma- 
nière remarquable les questions d'administration 
géDérale et de commerce : il s'o(i|x>sa à Tem- 
pnnt lorcé d'un milliard, vota contre la taxe des 
grains, et indiqua une manière sage de consa- 
crer les fonds destinés aux travaux publics, de 
régler Tapprovisionnement des armées et l'orga- 
nisation du ministère ée la guerre. Dana le pro- 
cès de Louis XVI, fl demanda la peine de mort, 
arec l'appel an peuple. Des pétlIioM demandè- 
rent alors ioa renvoi de la convention, et la 
journée dn 31 mai le força à quitter Paria. C'est 
alors qn*H devînt conpaiie de trahison, en son- 
lerant ploaiecva départeneots centre l'autorité 
de la convention ; si toutefois c'était traUr qne 
de chercber à aoidever le pays ooirtre une pa- 
reille tyrannie. Déclaré traître à la patrie, fl se 
sauva à Caen, et y vit Charlotte Corday; ce 
qui le fit accuser d'avoir Inspiré à cette jeune 
fÙle le projet d'assassiner Marat. Déjà la beauté 
remarquable de Bailyaroox avait fait soupçonner 
entre lui et madame Roland des relations cou- 
pables. Poursuivi d'asile en asile, U se réfugia 
aux environs de Bordeaux ; et, bientôt découvert, 
9 se tira deux coups de pistolet qui lui laissèrent 
assez de vie pour que la commission révolution- 
naire de Bordeaux pût constater son identité et 
le laire conduire à l'échafaud. On a de lui un 
inéDioire oArîeox sur les volcans éteints des 
environs de Toulon , «Mjvrage de sa jeunesse; 
— plusieurs rapports administratifs, entre au- 
tres : De Vit^uence de la guerre vuLri- 
tmesur le commerce ; de rorganisation des 
travaux publies ; — quelques poésies, parmi 
lesquelles on distingua une ode sur ies Vol- 
cans, Bsérée par Cambry dans le second vo- 
lume de son Voyage dans le Finistère; Paris, 

1799, 3 vol. iB-8^ 

Mémoires de Ch. Barbaroux (inédits), avec une nO' 
fiée iiir sa pU par M. Ogé Barbaroox fllsj — Éclatrcisiê- 
*«nt« Abtoriftfiw, par MM. BerWne et Barrière; Parte. 
Utt. ~ Biographie Uos Contemporains, 

^BARBAAT (Jocqucs Dc, 6u Françms Bà- 
bvlone), peintre et graveur d'origine incertaine, 
vivait dans la première moitié du seizième «ècle. 
On Ta surnommé le Maître au Caducée^ à cause 
du monogramme qu'il avait adopté. On voit à 
Nuremberg une Tête de Christ, tableau signé des 
lettres L. A. D. B., avec un caducée ; et au musée 
d'Augsbonrg, un autre tableau représentant une 
Solitude, et portant,>avec le nom de Barbary , la 
datede 1504. Les estampes de Barbary sont rares 
oi recherchées; les plus connues sont : une 
Sainte Famille; — un Saint Jér&me; — une 



Sainte Catherine; — Satyre jouant ; — Deux 
Vieillards faisant une lecture; — Mars et Vé- 
nus; — - le Triton et la Sirène. 

Zlaffler, Jfeues jéltgemeines Kûnstler-Lexicon, 
BARBATBLLI. Voy. POCGETTI. 

BARBATO (Barthélémy), poète et commen- 
tateur italien, natif de Padoue, vivait dans la se- 
conde moitié du dix-septième siècle^ n laissa : 
Poésies, Padoue, in-12 ; ~ i^ Valaresso, istoria 
délia peste, 1630 et 1631; Padoue, in-fol., et 
Rovigp, 1640; — la Jerusalemme liberata di 
Tasso, con la Vita delV autore e con gli argo- 
menti; Padoue, 1628, in-4*». 

MazzQCheUU SerUtori <riUMa. — AdeluDg, Supplément 
à JOcber, Mlgemeines Celehrten-Lexieon. 

*BABBATO (Horace), jurisconsulte italien, 

vivait dans la première moitié du dix-septième 

siècle. On a le lui : Modestinus elucidatus, 

sive de fldeicommisso, majoratu ac primoge- 

nitura personali ; de Mestitutorio inter- 

dicto, etc. ; 1637, m-fol. ; — De Divisionefruc- 

tuum inter plures , illosque diversos tracta- 

^t»;Gaflàri, 1638. 

Toppi, BiblMheca Uapolttana. — JOcber, JttgenuineÈ 
Geiehrten-Lexieon. 

^BAmBâTe (Jérâme), médeoin italien, vi- 
vait dans la seconde moitîé du dix-«eptiène siè- 
cle. Le premier il déooovritle aencm du sang, sujet 
sur lequel il écrivit ensuite. Le mérite de cette 
découverte ayant d'abord été attribué à Ttiomas 
Wîliis, a été restitué à BariMito par Andueii, 
qui le seconda dans ses expériences. On a de 
Barbato : De Arthritide libri duo; Venise, 
1665, in-4''; — Dissertatio elegantissima de 
sanguine et ^us sero; Pavie, 1667, tn-12, et 
Leyde, 1736, in-8*; — DisserttOio anatomica 
de formatione, orgarUsatione , conceptu et 
nutritione fœtus in utero ; Padoue, 1676, in-12. 

Biographie méaieale. — JOeber, JUgemeinm GeUhr- 
tenrljcxiconm 

BABBATO (Petronio), poète italien, natif de 

Foligno, mort le 22 novembre 1&&4. U étudia le 

droit, et devint secrétaire des cardinaux Kicolas 

Gaétanoet Sermoneta. On a de hii : Sime di Petro 

Barbato; Foligno, 1712, in-8*. 
HjsxDcbellI, SerUtori d'Jtaëa. 

BARBATO de Sulmone (Mare) , orateur et 
poète italien , vivait dans la première moitié dn 
quatorzième siècle. H hit ami de Pétrarque, i^ 
lui donna ce titre dans ses lettres. On a de lui 
des poésies restées manuscrites dans la biblio- 
thèque des frères mineurs de Sulmone. 

Toppl , BWkftkeca NapolUana. 

* BABBATUS, nom de famille de la gens Ho- 
ratia. Ce fut le surnom de Gomélius-Scipian, 
devenu consul en Tan 328 avant J.-C, et de quel- 
ques autres personnages, tels que Quinctius Ca- 
pitolinus et Yalerius Messala, consul en l'an 12 
avant l'ère chrétienne. 

* BABBATUS (fforace)^ vivait dans la pre- 
mière moitié du cinquième siècle avant J.-C. H 
fut on des plus ardents adversaires du second 
décemvirat. A la mort de Virginie, il prit avec 

H. 



41Z 



BARBATUS — BAKBAZAN 



424 



Yaleriiu PuMicoIa la direction du mouYemeat 
populaire» et fut envoyé avec son collègue venle 
peuple retiré sur le mont Sacré. Les résultats 
sont connus : le décemvirat ayant été\d)oU , Ho- 
ratiuB Barbatus Ait élu consul avec Publicola 
en Tan 449 avant J.-C, et donna son nom aux 
lois Valeriss Horatix, confirmatiYes des libertés 
du peuple. Barbatus fut encore vainqueur des 
Sabîns, qui de longtemps n'osèrent plus pren- 
dre les armes contre les Romains. 

nte-UTc, m, S9, et panlm. — Dlod., XII, M. 

BARBA VLD (ÀnTui-LeHtia), femme savante, 
née à Knilwortb-Haroourt en Ldcestersbire, 
morte le 9 mars 1825. Fille d'un maître d'école, 
le docteur Aikin, elle épousa en 1774 Roche- 
nont-Barbauld , protestant d'origine française. 
Elle se fit d'abord connaître par an petit recueil 
de poésies ( Miscellaneous Pièces), qui eut 
successivement quatre éditions. Livrée longtemps 
k l'enseignement , elle composa quelques livres 
élémentaires (Sarly Leuons), et éôivit aussi 
quelques artides politiques et ràigieux. En 1804, 
elle publia un chobc du Spectateur, du Babil^ 
iard, du Tuteur, du Franc-Tenancier, pré- 
cédé d'un essai contenant la vie des auteurs, et 
des jugements sur leurs écrits. Dans la même 
année, elle publia un choix de lettres de Samuel 
Richardson (Londres, 1804, 6 vol. in-8^ ), que les 
héritiers venaient de lui vendre. On lui doit, en 
outre : une édition des Romanciers anglais, 
60 vol. in-12, 1810, avec une introduction et des 
notices biographiques, rédigées par die; — un 
poème intitulé MU huit cent onze; 1811 ; — 
the Female Speaker, mélange de vers et de 
prose; 1 vol. in-12, 1811. Le recueil de ses poé- 
sies et de ses écrits en prose, précédé d'une no- 
tice biographique, aété publié par Lucy Aikin, une 
de ses nièces, en 1825, in-8*. Plusieurs des pnh 
doctions de madame Barbauld ont été traduites 
en français. 

NoUeê biograp/uquê de madame Barbauld dans le Kê- 
eu0il de M» auvrei, par Lncj AUln, itts. 

BABBAVLT ( Àntoine-Françots) , né à Paris 
en 1705, mort dans la même ville le 14 mars 1784. 
Reçu mattie en chirurgie à Saint-Cême le 2 juillet 
1732, il se livra ensuite à la pratique des accou- 
chements, et professa de longues années cette 
partie de la chirurgie. On a de lai : Splanchno- 
iogie, suivie de Fangéiologie et de la névro- 
iogie; Paris, 1739, in-12; ~ Principes de 
chirurgie ;Vsns, 1 739, in-1 2 ; — Coursd'accou- 
ehements en faveur des étudiants, des sages- 
femmes, et des aspirants à cet art; Paris, 
1776, 2 vol. fai-12. 

' Biographie médicale. 

BABBACLT-BOTBB ( P.-F, ), homme de cou- 
leur et publidste, vivait dans la seconde moi- 
tié du dix-huitième siècle. H défendit l'indépen- 
dance des noirs, et prit part au soulèvement de 
Saint-Domingue en 1792. Chargé d'exposer au 
corps législatif de la métropole les plaintes des 
colons contre les commissaires du gouvernement. 



et contre Sonthonax en particulier, Barbault-Ro>er 
ne fut pas même entendu par le conseil des dnq- 
cents. L'année suivante, il fut nommé haut-juré 
dans sa colonie, ob il était revenu. A son retour 
en France, il coopéra à la rédaction de plusieurs 
journaux, notamment au journal offidd du Di- 
rectoire; puis il (ùi employé au ministère des 
affaires étrangères. On a de Barhault-Royer : De 
la guerre contre F Espagne; 1795 ; — /es Loi- 
sirs de la liberté, nouveDe républicaine, 1795; 
— Craon, ou les Trois Opprimés; 1795; — 
Voyages dans les départements du Nord, de 
la Lys et de V Escaut, pendant les années VU 
et Vin (1800) ; — lesPerganUnes, ou Tablettes 
suivies de notes et de remarques, isotl;— Ré- 
sumé sur r Angleterre, 1803. 

Qoérard, la France ttUéraire, — Rabbe, etc. ffioyri* 
pMe univenMe. 

^BABBATABA (Louis), mathématiden ita- 
lien, mort en 1638. Il ^ait d'une ftoiillenobèa dii 
Milanais, etdevintchanoelier de l'ardievèdié. On 
a de Barbavara : TaimUs sinuum, tangenliun 
positianum generalium, numeriea, etc., en 
manuscrit 

ArgeUaU, BibL MeMoL — MatzQcbelU, SerUtori tl- 
talia. 

«BABBATABA (Marc-Marie), joriscoasoKc 
et théologien italien, mort en 1716. Il fut prolo- 
notaire apostolique et chanoine. On a de lui : 
Maccolta di divote orazioni ed avvisisalulari, 
e di varie isirusioni per bene confessarsi e 
communicarsi; Milan, 1706; — il Contlglkrt 
fedele, che insegnafuggire le occasionipericu- 
losediperdere ranima; Milan, 1709. 

MauocbelU, Scrittori d'italia. 

BABBAZAB (Arnould-Guilhem, sire de), 
capitaine français, surnommé te Chevalier sans 
reproche, né d'une fomille distinguée dans le 
Bigorre, vers la fin du quatorzième siècle, nMrt 
en 1432. Jeune encore, il fit preuve de son goôt 
pour les armes, et en 1404 il figura dans an 
de ces combats smguUers conformes à l'esprit ds 
siècle. Ce combat eut lieu sous les murs du ààr 
teau de Montendre en Samtonge, en présence 
des deux armées anglaise et française, attentives 
à la lutte de leurs champions. Il y en avait sii de 
chaque côté : les Français furent victorieux, et 
Barbazan, qui avait beaucoup contribué à un 
triomphe si flatteur pour l'honneur national, co 
renversant d'un coup de lance le plus habile des 
chevaliers anglais, acquit dès Ion un grand le- 
nom. Charles VI lui fit présent d'une épée sur 
laquelle était gravée cette devise : Vt lapsu gror 
viore ruant, et lui décerna le titre de chevalier 
sans reproche, si noblement porté depuis par 
Bayard. Barbazan se signala dans le cours des 
funestes guerres civiles qui désolèrent alors le 
royaume : il défendit Corbdl en 1417 contre le 
duc de Bourgogne, revint à Paris où il livra un 
sanglant combat au faubourg Saint-Antoine, el 
de là se renferma dans Melun, qu'il futcontraiilt 
par la famine , de rendre à discrétion au rd d'As* 
gleterre qudqiies mois après. Ainsi livré aux 



415 



BARBAZAN — BARBE 



mains de eeox à qni son courage avait été ai nui- 
sibley Barbazan subit une dore et longae captiTité 
au chAteau Gaillard , près de Rouen. Ca ne Ait 
qu'après huit ans, en 1430, qu'il fut déliTré par 
la Hire, qui emporta U place par escalade. Au 
sortir même de sa prison , Barhaian reprend les 
annes , s'empare de Pont-sur-Seine , et gagne sur 
les Anglais et les Bourguignons réunis la bataille 
de la Croisette en Champagne, victoire qui con- 
courut puissamment à la délivrance définitive 
du pays. Chailes YII, en récompense, le nomma 
gDuvemeur de Champagne et de Brie, et loi 
donna par lettres patentes le titre de restaura^ 
teur du royaiuime et de la couronne de France, 
avec trois fleurs de lis sans brisure dans ses ar- 
mes. En 1431 il ftit envoyé en Lorraine, pour 
aider René d'Aïqon à s'emparer de cette pro- 
vince; mais René s'étant engagé imprudemment 
à Buégueville près de Nancy, malgré les conseils 
de Barbnzan,'ftit complètement battu ; et le brave 
capitaine , qui avait été percé de plusieurs coups, 
monmt quelques mois après de ses blessures, 
fl Ait enterré à Saint-Denis comme Duguesdin. 
[DuFAU, dans YEnc. des g. du m.] 

Oa Chéoe, BUt. à» la wtaUon an PUârit is Mehslteu. 

BABBAZAH {Étienne\ littérateur français, né 
à Saint-Fargean en Puisaye, diocèse d'Auxerre, 
en 1696; mort à Paris le 6 octobre 1770. n fit 
une étode particulière des patois de la France et 
de la littérature française depuis le douzième 
jusqu'au seizième siède, dont il a donné les édi- 
tions suivantes : Fabliaux et Contes des poètes 
français des douzième, troisième, qua- 
torzième et quintième siècles; Paris, 1766, 
3 vol. in-12; — VOrdène de chevalerie; Lau- 
sanne et Paris, 1769, in-12, ouvrage précédé d'un 
discours sur les étymologies, et d'une dissertation 
sur l'origine de la langue française; — U Cas- 
toiement, ou Instruction d^un père à son fils; 
Paris, 1760; ouvrage moral , traduit dans le trei- 
zième mède, d'aprte le Disciplina clericalis de 
Pierre AMbnse, juif portugais, qui l'avait lui- 
même traduit de l'arabe; livre précédé d'une 
dissertation sur la langue des Celtes, avec quel- 
ques observatiotts sur les étymologies. £n 1808, 
Mëott a publié, en 4 vol. in-8® (fig.)» une édition 
revue et augmentée de ces trois ouvrages. 

Branet . Manuel du lièraire. 

*BARBAZZA (André, le comte), poète et pro- 
sateur italien, né en 1582, mort le 7 août 1666. 
n devint sénateur, et vécut presque toujours à 
la cour. Chambellan du cardinal Gonzague de 
Mantoue, Barbazza visita avec lui l'Espagne et 
la France. H était à Rome en 1630 et en 1632. 
On a de hri : le Strigliate a Tommaso Stigliani, 
sooa le pseudonyme de Robuste Pogommega; 
Spire, 1629, fai-12; Nuremberg, 1649, in-12; 
c'est une défense de Maréno dirigée contre Sti- 
gliani ; — Amorosa costanta, favola tragicom, 
bochereccia (en prose); Bologne, 1646, in-4**; 
— Armidoro, favola pastorale; ibid., 1646. 
Mtznebcltt, Sermori iFItatta, 



42C 

(sainte), martyrisée à Héliopolis vers 
l'an 306, sous le règne de Galère, ou, selon d'au- 
tres, à Nicomédie en 235, sous le règne de 
Maximin I*'. D'autres prétendent que son père 
Diosoore , n'ayant pu lui faire abandonner la foi* 
de Jésus-Christ, lui trancha lui-même la tête, 
et ftit ensuite frappé de la fondre ; c'est pourquoi 
on l*mvoquait dans les temps d'orage, à y 
avait autrefois près d'Édesse un monastère qui 
portait le nom de Sahite-Barbe. Cette sainte était 
aussi en grande vénération à bord des vaisseaux, 
comme à terre parmi les soldats d'artillerie. On 
la fête encore le 4 décembre de chaque année. 
Les canonniersfoBt, plusieurs mois d'avance, 
des économies pour donner de l'édat à cette 
solennité militaire et surtout gastronomique , qui 
est annoncée par des salves et des bordées. Les 
capitafaies des bâtiments et leurs officiers ne 
manquent guère d'ajouter quelques sommes à la 
masse faite par les canonniers. Des repas, où 
l'on ne boit pas seulement à la santé delà sainte 
patronne, ont Ueu à bord de tous les navires de 
guerre et dans les ports , oh le mathi Ton a prome- 
né processionndlement l'effigie de sainte Barbe, 
enrubanée, parée, et placée debout sur une espèce 
de bastion. A Tonkm, les canonniers font figurer, 
aux processions de la Fête-Dieu, sainte Barbe an 
milieu des saints des corporations. La Ate de la 
Samte-Barbe est très-bruyante à bord : ce jour- 
là , indulgence plénière pour les excès qui se 
commettent en sortant de taUe. H y a encore 
des maîtres canonniers qui, dans leurs chambres, 
ont l'image de sainte Barbe. Jadis, au moment 
d'un combat, les canonniers s'agenouillaient 
pieusement devant cette image, puis ils allaient 
boire une ration d'eau-de-vie, et la sainte faisait 
des miracles. 

Morérl. DietUmnalrê kUtoriqu«. 

•ABBB, surnommée Bsther, rebedePolofpie, 
fille d'Etienne Zapoly, palatin de Transylvanie, 
épousa en 1512 Sigismond I*', roi de Pologne, 
et mourut le 2 octobre 1525. Elle laissa deux 
filles dont l'une mourut jeune , et l'autre Ait ma- 
riée à l'électeur de Brandebourg. 

BARRE EADKiwiL, reine de Pologne, morte 
vers 1551. FiUe de George Radzrwil, castellan 
de Wilna, et veuve de Stanislas Gastold, pala- 
tin de Trocki, eUe inspira une passion violente 
au jeune Sigismond ( Augpste ), as de Sigismond, 
roi de Pologne, qui l'épousa secrètement, et ne 
publia son mariage qu'à la mort do rd , en 1548. 
La noblesse polonaise, dans l'assemblée de Pe- 
trikow, en 1549, voulut ûdre casser ce mariage, 
dont elle se montra fort mécontente. Mais la me- 
nace du roi, de faire revivre une ancienne loi 
contre le cumul des places et des dignités, les fit 
inmiédiatement rentrer dans le silence. La reine 
mourut six mois après son couronnement. 

Sctiaffer. HiiMrt 4ê Portugal, 

*BAnBB (....), lazariste et prédicateur firan- 
çais du dix-huitième siècle. Il dirigea le séminaire 
des Bons-Enfants, à Paris, et laissa : Prières 



457 



BARBE -^ BARBE 



4S8 



touchantes et t^ffèetives; Paris , 17 12, in- 1 2 ; — 

Prièree durant la sainte Messe; ibid., 1712, 

iii-12. 
Adelniifr, SoppL i Jôelier. Allftm, GêUkria^Lexicim, 

*BARBB (N...)y officier français, mort en 
1798. n n'était que sergent lors<]u'ea 1798, au 
siège de Priboaiig , il escalada le premier les rem- 
parts, et s'élança dans la place avec nne dizaiae 
de soldats. D'aotres brades, entraînés par son 
exemple, se précipitèrent dans la place par une 
porte qne le canon avait brisée en partie. Quinze 
cents Bernois et environ cinq mille paysans, qui 
défendaient la ville» prirent la ftiite précipitam- 
ment. Barbe reçut, des mains dn général Brune, 
les épaulettes de lieutenant sur le cbamp de ba* 
taille; et, trois jours après, il s'élança encore le 
premier au milieu de la mitraille sur le pont Nene- 
nech, pour forcer le passage de la rivière de 
Seuse. Moins heureux cette fois, il paya de sa 
vie ce nouvel acte de courage. 

Le Bas, metUmnairêmtefieloféd^qiuê d$ la France, 
^BAEBB (le père Philippe), prêtre de la 
Doctrine chrétienne, né à Londres en 1723 de 
parents firançals, mort à Chaoroont-en-Bassigny 
en 1792. Après des études brillantes au ooUége 
Loois-le-Grand , à Paris, il entra dans les ordres 
sacrés, n fut bientôt appelé à la tète du collège 
de Langres, et ensuite de celui de Chaumont 
Bappelé à Paris en 1785 , fl Ait chargé de la trar 
dnction des Pères grecs pour la collection que 
préparait M. de Juigné , archevêque de Paris. A 
l'époque de la révohition il vhit se fixer à Chau- 
mont , où il mourut peu de temps après. On a 
de lui : Fables et contes philosophiques ; Paris, 
1771, in-12; •— Manuel des Rhétorieiens, on 
Rhétorique moderne ^ imprimé à Vitry-le- 
Français en 1759 et 1762, et à Paris chez Savoie 
en 1763. Barbier, dans son Dictionnaire des 
Anonymes, lui a attribué à tort le recueil ayant 
pour titre : Fables nouvelles, divisées en 6 
livres ; Paris, 1 762, in-12. N. M.. ..t. 

tioçrapkië dé* homme» eéUbm de ta Ckampoffne. 
— MaUleu, Nùtice sur U P. Barbe. — Barbier, tHcU(m- 
naire des Anonymes. 

BARBÉ {Grégoire-Auguste), capitaine an 
5*^ régiment dlofanterie légère, entra au service 
comme volontaire en 1805, et fut nommé capi- 
tauie le 8 novembre 1813. Après s'être fait 
remarquer dans plusieurs occasions, il se signala 
particulièrement à l'afTaire d'Allecos (Vieille-Cas- 
tilie). n défendait cette place avec vingt-trois 
hommes seulement, lorsque, le 3 janvier 1810, 
elle fut attaquée par trois cent cinquante Espa- 
gnols ; il soutint pendant cinq heures un feu con- 
tinuel , et fut assez heureux pour repousser l'en- 
nemi et se retirer en emportant ses blessés. 
Pendant le siège de Tarragone, aux assauts du 
fort de Francoli , du bastion Saint-Charies et de 
celui de la Place, il montra tant d'énergie et 
d'intrépidité qu'il reçut trois mentions honorables 
à l'ordre de l'armée. Barbé, au péril de sa vie, 
sauva le général Maison à la bataille de Leipzig, 
le 16 octobre 1813 : ce général était tombé au 



pouvev de l'ennom; sept homnes l'avaient saisi 
et l'emmenaient prisonnier, lorsque Barbé» qui 
n'était encore qoe lieutenant , coamt i lui , éten- 
dit à terre les denx premiers qui résistèrent, et 
arriva jusqu'au général, qui, se voyant secoani, 
ressaisit son épée, et parvint^ ave« son libérateur, 
à mettre en ftiite les dnq antres. Plus tard. 
Barbé servit oomme cnpitniae dans la légkm de 
la Moselle , et on i^iore l'époque de sa mort 

Ijt Bas. Dietitmnaire eiuf/etvpééiqm 49 la FYwtce. 

BABBi-MABBO» {Fronçois nE), comte 
et marquis, magistrat français, né à Metz le 
31 janvier 1745, mort la 14 janvier 1837. Pré- 
cepteur des enfonts dn maréclial de Castries*, il 
suivit d'abord la carrière diplomatique. Pepuis 
1769 il fut suocessivemoBt secrétaire de léi^atioB 
k Ratisbonne et à Dresde , ehar^ d'affaires au- 
près de l'électeur de Saxe, puis aoprès de Téloo- 
teur de Bavière , et consul général d« France 
près du congrès des États-Unis. Dans œ pays où 
il résida dix ans, il épousa en 1784 la fille de 
Moore , président et gouverneur ds l'État de Pen- 
sylvanie. En 1785, Louis XVI le mmunn iaten- 
dant à Salnt-Domingne. Les réformes qu'il 
opéra dans l'administration des finances de celte 
colonie lui firent des ennensis, qui le calomniè- 
rent auprès dn gouvernement ; mais il sa Justifia, 
et sa conduite Ait approuvée par le roi. De re- 
tour en France en 1790, il fut employé ilans les 
bureaux dn mhiistèrs des affaires étrangères. 
L'année suivante, il se rendit à la diète de l'Em- 
pire en qualité d'adjoint à M. de Noailles, am- 
bassadeur de France, pour traiter des droits des 
princes possessionnés en Alsace et en Lorraine. 
Peu de temps après, il revint dans sa patrie, et 
y vécut éloigné des affaires jusqu'en 179ô, 
époque où il fut élu membre du conseil des an- 
ciens par le département de la Moselle, il eut 
d'abord à s'y justifier de l'accusation d*avoir 
partidpé à la rédaction du traité de Piloitx en 
1791 ; mais il se défendit avec énergie de cette 
accusation, et le conseil passa à l'ordre du 
jour (1). En août 1796, il paria en fiivourdes ren- 
tiers de l'État, et ftit élu , dans le mois suivant , 
secrétaire du conseil. Plusieurs fois il attaqua, 
mais sans succès, la loi du 3 bramali^e au IV , qui 
excluait des fonctions publiques les nobles et les 
parents des émigrés. Se trouvant désigné pour le 
ministère, sur une liste saisie chez BertlieVot de 
la Villeheumois, agent des princes français, ît 
fiit accusé de royalisme, et, au 18 fructidor an V, 
déporté à la Guyane. Habitué an climat de Saint- 
Domingue, il fut préservé des maladies qui en- 
levèrent la plupart des exilés. Bientôt après» il 
obtint sa translation à llle d'Oléron , d'oti il re- 
vint h Paris après le 18 brumaire an TD. Grftcc 
à l'intervention du consul Lebrun, son ami, n 
fut nommé conseiller d'État en 1801, puis direc- 
teur du trésor public : sa direction fut érigée en 



ri) Il publia, à cette 
membre du Conseil de» aneieiu powfaU de traàitam ,* 

Pariii,17M,ia-r'. 



420 BARBÉ 

ministère par arrêté consulaire do 5 Tendémiaire 
an X. L^année suivante, il présida le collège éleo- 
toral du département de TEure , qui Télnt candi- 
dat an sénat conservateur. En 1803, il Ait nommé 
grand oflBder de la Lédon d'honneur, reçut le 
titre de comte et le grana cordon ^e Saint-Hubert 
de Bavière. Vers la même époque , il fut chargé 
de céder la Louisiane aux États-Unis au prix de 
cinquante millions. Mâi'l>9is eut rbabilcté d'en 
obtenir quatre-vingts, dont vingt appUc«^ies aux 
i^denuiiîés due» «mx négociant» 4e l'Union, 
pour des priii^ indûment fiâtes si|r eux. Napo- 
léon le récompensa d'un dqn dç (92,000 francs. 
Cof baissa imprévue dans |e« fc^ds publics, 
survenue w ld06, et causée principalement par 
une faus,se opération de finances qu'il avait ap- 
prouvée , produisit les plus funestes effets sur 
le crédit puUic. Napoléon, à son arrivée à Paris, 
manda |a minittre , le traita fort durement, et le 
destitua «qr-lociihwip. Bart#-||«rboi« , en quit- 
tant le cahiasl do l'emiNM'eiir, lui dit, les lar- 
mes aux jrenx : « J'ose eaféKt qu» yptre M^té 
ne ro'accBsera pas d'être un TOteor. v Napoléon 
lui répopdit : « Je to poéférerait cent fois ; la fri- 
ponnerie a des iMcnfis, la bêtise n'en a point. » 
Cependant la disgi^ cessa eu 1908, et Napo- 
léon, qui GonuaisMît la pcolûté , le nomiua aloca 
piemier président de la cour des copiptes. 
£q 1813, il entra au sénat. En avril iai4, il 
ToU la déchéance de Tempereur, rétahlissemeut 
d'un gpuveraemeut provisoire, et le rétablisse- 
ment de la dynastie des Bourbons. Dans le mois 
de juta suivant, il fat nommé pair de France, 
ensuite oonseiOer honoraire de l'université, et, 
par ordonnance du 27 février 1816, il Ait con- 
firme dans les fonctions de premier président de 
la coor des comptes. 

Après le retour en France de Napoléon le 30 
mars 1815, Barbé-Maiiwîs fit sonder par le 
général Lebran, son gendre, les dispositions de 
l'empereur à son égard. Napoléon, irrité, pour 
toute réponse lui fit donner Tordre de quitter 
Paris, et nomma en sa place M. Ck>llin de 
Su8S)r k la ivéeldenoe de la cour des comptes. 
Barbé-Majrbois reprit ces fonGtions lors du 
retour des fioofiMHis. Nommé président du col- 
lège électoral du département du Bas-Rhin , dont 
le territoire était encore occupé par les armées 
ébvigères, il obtint de leurs gÀéranx que les 
âedeors pussent entrer dans Strasbourg, dont 
le blocus était formé. Pendant tout le cours de 
sa vie politique, Barbé-Marbois ne s'est écarté 
qu'âne senle fois de sa modération habituelle, à 
Toccasien de M. Carreft, maître des requêtes, 
qui avait été nommé président i)e bi fédération 
parisieonependant les Cent-Jours. Après le 8 juil- 
let 1816, ce foBCtioonaire se présenta à la cour 
des comptes : « Monsieur, lui dit Barbé^larbois, 
vous êtes nooaotté à vie, et personne n'a le 
droit de vous destituer; mais toutes les fois 
que veos paraîtrez id, la séance sera levée. » 
Au mois d'aoM 1816, Barbé-Marbois remplaça 



480 

M. Pasquier au mfadstère de la Justioe. H prit 
part dans la chambre des pairs aux discussions 
les plus importantes. Lors du projet de loi sur 
les cris séditieux, il s'éleva avec force contre 
Topinion de la majorité (|ui voulait substituer la 
peine de mort à la déportation , et parvint à 
ramener la majorité à son aviç. Dans le procès 
do ms^réchal Ney, il intervint comme porteur 
d'accusation , et s'abstint , ainsi que les autres 
ministres , de voter au moment du jugement. 
Le 10 mal 1816 , il quitta les sceaux et ie porte- 
feuille de la justice, et fut de nouveau nommé 
premier président de la cour des comptes. Le 18 
juillet 1830, il félicita officiellement, pour la 
conquête d'Alger, Charles X, et le proclama 
« son roi bien-aimé, le bienfaiteur des hommes. » 
Apres la révolution de Juillet, il prononça à l'a- 
vénement de Louis-Philippe les mêmes discours 
adulateurs et les mêmes serments de fidélité, 
qu'il avait, sauf quelques variantes , prononcés 
devant Napoléon et devant les pnnccs delà bran- 
che aînée des Bourbons. Le 5 ao()t ^iiivant, il 
vint avec empressement haranguer le duc d'Or- 
léans comme lieutenant du royaume , puis cinq 
jours après comme roi supplantant « son roi 
blen-aimé. » En 1833, une maladie le décida 
à offrir sa démission de la charge de premier 
président h la cour des comptes : cette démis- 
sion ne fut pas acceptée à cette époque. Barbé- 
Marbois continua d'exercer ses fonctions jusqu'au 
4 avril 1834, où il eut pour successeur M. Barthe. 
Pour le consoler, le rot lui envoya son portrait avec 
une lettre autographe. — Les principaux écrits 
de Barbé-Marbois ont pour titres : Complot d'Ar- 
nold et de sir Henri Clinton contre les États- 
Unis d'Amérique et contre le général Washing- 
ton, en septembre 1780; Paris, Didot l'atné, 181G, 
in-8*, avec carte et portraits; — Culture du 
triJU, de la luzerne et dusaiî(foin; Paris, 1792, 
in-a"; — Essai sur les moffens d'inspirer aux 
hommes le goiit de la vertu, XlQd, in-a** ; — De 
la Guyane, de son état physique, de son agri- 
culture, de son régime intérieur, et du projet 
de la peupler avec des laboureurs européens ; 
Paris, Trouvé, 1822, in-8" -, — Lettres de ma- 
dame la marquise de Pompadour, depuis 
1746 jusqu'à 1762; Londres, 1771, 2 vol. in-8°; 
1772, 3 voL in-12; 1772, 4 vo|. in-12; 1773, 
in-8® ou in-12, nouvelle édition précédée d'une 
notice sur madame de Pompadour ; Paris, Long- 
champs, 1811, 2 vol. în-1 2 ; — Réflexions sur la 
coloniede Saint» Domingue, ou Examen appro- 
fondi des causes de sa ruine et des tnesures 
pour la rétablir, 1796, in-8^; — Socrate en 
délire, traduit de l'allemand de Wieland; — 
Histoire de la Louisiane et de la cession de 
cette colonie par la France aux États- 
Unis, etc.; Paris, F. Didot, 1828, in-8°; — 
Journal d^un déporté non jugé, ou déporta- 
tion en violation des lois décrétées le XSJruc- 
tidor an V ; Paris, F. Didot, 1834, 2 vol. in-8*: 
Chfttel, 1830, 2 vol. in-8^ 



4SI 



BAJRBÉ -^ 



Biôçrapàié dêê Omitmparaiiu. — Mémoire de 
ll.-Barbé de Marbolt; Paris. 1 toL itli. 

BAKBBAU DB LA BBUTftBB {JeCM-LouiS ), 

savant littérafeor, né à ParÎR le 29 jnin 1710, 
mort le 30 noTonbre 1 78 1 . FOs d'an marchand de 
bois, il fat d*abord destiné an commerce de son 
père ; mais son penchant l'entraîna tcts la littéra- 
ture. Il embrassa l'état ecclésiastiqoe, qn'fl quitta 
quelque temps après pour se retirer en Hollande, 
ob il passa une qoinxaine d'années, n rapporta de 
ce pays différentes cartes peu connues enFranoe; 
il lescommoniqna à Buache, qui les garda chez lui 
environ vingt-trois ans, tA aux ouvrages duquel 
il eut la plus grande part En 1759, il publia une 
Mappemonde historique : carte ingénieuse et 
alors vraiment nouvelle, où l'auteur a su réunir 
en un seul système la géographie , la chronologie 
et l'histoire. H s'était proposé de développer 
cette carte générale dans des cartes particulières ; 
mais il fut forcé d'y renoncer, par la néces- 
sité où il était de gagner sa vie en travail- 
lant pour les libraires. On lui doit un grand 
nombre d'éditions, parmi lesquelles on remar- 
que : Tablettes chronologiques de l'aUié Len- 
^et, 1763 et 1778; — la Géographie mo- 
derne de l'abbé Lacroix , 2 vol. in-12 , 1773; — 
les deox deniers volumes de la Bibliothèque 
de France du père Lelong, 1768-1778 ; et il aida 
beaucoup M. de Poulette dans la publication 
des trois premiers en 1758, 5 vol. in-ft>l. On a 
encore de lui une Description de Fempire de 
Jtussie, traduite de l'allemand du baron de 
Strahlemberg, 1757, 2 voL in-12; et une vie de 
François Pftris, diacre, 1751, in-12. — - Barbeau 
était du petit nombre de ces littérateurs modestes 
qui, sans avoir ni places ni pensions, n'en sont 
pas moins estimables. 

ChaodoD et Delandlne , DtetUnuuOre kisioriq^e. 
BABBBÂU-DIJBÂBBAlf. Voy, DUBAftRAlf. 
BABBBDBTTB-GHBBMBLAI8(/0S<p A-/ean), 

jurisconsulte ihoiçais, né aux Faucheries ( nie- 
et-Vilaine ) le 11 octobre 1784, mort au Planty 
le 28 janvier 1826. H se plaça an premier rang 
dans le barreau. On a de lui : Traité des At- 
tributions des Juges de paix; Paris, 1810, 
in-8'*. Barfoedette collabora au Répertoire de la 
Nouvelle Législation. 

i Parard. Répertoire de la Nouvelle Léffislaiian. 

^BÂBBBLLO (Jacopo) , pefaitre italien, né k 
Creroa enLombardie en 1590, tné d'un ooop 
d'arquebuse en 1656. H a beaucoup travaillé, 
soit à l'hune, soit à fresque, à Bresda et à Ber- 
game. Le Saint Lazare, dtm l'église de ce nom 
de cette dernière ville, passe pour son meillear 
ouvrage. E. B— ii. 

Lanzl, StorUt delta pUtara. — Guida di Berçamo, — 
Averaldl , Guida di Breeeia. — Tlcoul , DizUmariù dei 
J*ittori. - Orlaodl, Abeeedario Pittorieo. 

* BÂBKBB ( Mary ) , femme poète irlandaise, 
née à Dablin vers 1712, morte en 1757. C'était 
une personne digne d'estime. On a d'eDe un 
Becodl de poésies , publié sons le patronage de 



BARBERI 439 

Bean Swift etde lord Orrery. Ses poésies sont 
remarquables par les pensées morales qui s'y ren- 
contrent. 

Boae, Ifew Biograpkieal Dteftonory. 

*BABBBBAN (Antoine), théologien en^ 
gpol : il fut prieur et chanoine de la cathédrale 
de Saragosse, et laissa : Bistoria ecelesiastiea 
de Saragoza, conservée manuscrite dans b 
bibliothèque de Saragosse. 

Udou.HM. eecL regtU AragoaieB. — Aiitoik>« 
BiM. hispana mova. 

*BABBBBBAU ( ....)* médedn et alchimiste 
du dix-sqytième siède. On a de loi : VEsprU 
universel, on le Principe des grands remues, 
in-8«, sans indication de date ni de lien ; — Me- 
mèdes souverains et incomparables heureuse- 
ment découverts et employés par Fauteur; 
Paris, 1669, in-4*'. 

Carrtre , Bibliothèque UtténUre de la MédêdMe. 

* BABBBBBAV ( MothuTin - AugusU - A^ 
/Aasar),compoeitear français, né àParisIe 14 
novembre 1799. n entra an Consenraloire le 
14 août 1810, eteot Reicha ponr maître leooa- 
tre-poinl En 1824, an oonoonra de l'Institut, 
Barbereau obtint le grand prix de ooupostlioa 
musicale ponr sa cantate intitulée Agnts Sorti, 
exécutée le 4 octobre même année. Derena 
pensionnaire du gouvenement, il voyagea ei 
Allemagne et en Italie; revenu à Paris, il M 
dief de l'orchestre du théâtre des Nouveaatéi. 
On a de lui : les Sybarites de Florence, opén- 
pastiodo, composé en partie par Ini. 

FéUc, Bioçraphie unèeenelle des Mueieleat. 

BABBBBBT ( Denys), médedn, néà Anij- 
le-Duc en Bourgogne en 1714, mort vers Is fis 
de 1770. Après avoir étudié la médecine à Moal- 
pdlier, où il Ait reçudodeur, il voyageaen Italie 
pour se perfectionner dans ses oonnaissaooes. Ei 
1743 il vint s'établir à Dgon, puis à Bonr^t»- 
Bresse en 1743; il quitta cette ville en 1766, 
ponr aller remplir la charge de médedn de b 
marine an département de Toulon. Les ounagei 
qn'il a laissés sont : Dissertation sur le rapport 
qui se trouve entre les phénomènes du ton- 
nerre et ceux de Félectrieité ; Bordeanx, 1750, 
in-4« : cette dissertation lut oonronnée pir TAct- 
demie de Bordeaux ; — Mémoire qui a rem- 
porté le prix de physique de Pannée 1761, 
au jugement de 1^ Académie des sdenca, 
belles lettres et arts de Lyon; Lyon, 1761, 
in-12. Ce mémoire roule sur cette qnestioo : 
« Quelles sont les causes qui Rmt mousser le via? 
Qnds sont les moyens de prévenir cet aoddest 
et d'y remédier, sans que la qualité dn vin d^ 
vienne nuisible à la santé ?» — Mémoire sv 
tes maladies épidémiques des bestiasix; Puis, 
1766,in-8^; ouvrage couronnécn 1765 parlaSo- 
dété d'apîcnlture de Paris ; — Dissertation sur 
la nature et la formation de Us gréle,dsMk 
tome I*' des Mémoires de F Académie de D^fes. 

Biopraphie Médieale. 

«BABBBBi (Antoine), arcUtoete et granv 
italien, vivait dans la seconde moitié do dix-iep- 



1 



438 



BARBERI ^ BARBER»! 



434 



tième aiècla. B ne font pas le confondre avec 
Louis Barberi, oonnu par on plan de Paris. 
Outre des graTores d'après Mignanl , on a d*An- 
toine Barberi on Plan de Rome daté de 1697. 
M. Le Bianc coqjectiune <{ne œ plan, attriboé à 
Barbai par «luelqiies auteurs, pourrait bien être 
cehii que publiait, également en 1697, Antoine 
Bubtjp auquel il couTlcndrait de le restituer. 

Le Blaac, Mtanuet 4ê VAmaUmr d^utampts, 

BARBRBi (FrançoU), jurisconsulte italien, 
viTsit à Rome dans la 2" moitié du dix-buitième 
siède. n Ibt procureur fiscal sous Pie IV. H 
fit condamner CagUostro à la détention perpé- 
tndle, et publia, sur Tallkire de Basseville (voy. 
AsToiŒLLi ) , une brochure destinée à prouTcr 
que l'on ne derait attribuer son ^wMMMMiifMi^ qo'à 
reffenrescence popolabre. 

BioçrmpkU waverHltê, édit. belge. 

*BAABBfti (/eau), peintre en perspective 
et arcbitecte romain, yhrâit dans la seoondemoi- 
tié du dix-buHième siècle. En 1786, il fit ayec 
succès, sur Tordre du pape, la façade de la 
nouTcUe sacristie de Saint-Pierre de Rome. 

«BAmBBBi (Jean^Antoine), médecin italien, 
natif de Carmagnola, mort en 1666 ou 1667. 
n professa la médecine, l'astronomie et les ma- 
thématiques dans la capitale du Piémont, et fut 
membre de l'Académie des ignorants, n hissa : 
Medicus praeticus ; — Medieus consUiarius, 

MaizocbeUI. SerUtori âTitalia. 

*BAftBBU ( If are -Atfré/e), jurisconsulte 

itdien, natif du Piémont, vivait dans la première 

moitié du dii-septième siècle. Il devfait avocat 

du trésor, et professeur de droit civil à Turin. 

On a de lui quelques JÂseoars; Turin, 17S0. 
MttniehelU, SerUtùH dTiUMa, 

«BABBBBi (Philippe hE\ théologien italien, 
natif de Syracuse, vivait dans la seconde moitié 
du quinzième siècle. Il fut nommé inquisiteur 
de la foi en Sicile et dans les lies de Malte et 
de Goie, en 1481. On a de lui, entre autres ou- 
vrages : Traeiatus de SHscordia, inter £use- 
àiwn, Bienmymum et Aurelium Augustinum ; 
Appriàaius SUn/llarum et Prophetarum dic- 
tés omniumque GentUium philasophorum et 
veterum poetarum, qui de Christo vaticinati 
sunt atque aUqua prxdiœa^unt ; — Donatus 
theologue, quo theologiex qussstiones gram- 
matica arte solvuntur ; tous ces ouvrages 
publiés à Rome, 1481 ; — Libellas de antmor 
mm immortalitate ; — Libellus de divina 
Profrtdentia munâi gubematione^ hominum 
prxdestmatione atque reprobatUme : Tauleur 
y prêche la doctrine de saint Thomas ; — Viro» 
rum illustrium chronica, pubUée en 1475, in-4'', 
f«ans indication de lieu ni d'imprimeur; — De 
inventorUnu' sdentiarum et artium mecha- 
nicamm lÀbri très; — Sermonum quadra- 
aesimalium volumen pergrande; — Domtni- 
carum ae Sanctarum volumen. 

Feataoa, in Tlteetro §$ MçmtmmtU. - BM» foerte* 



BABBBBiNi (FomUU Ms). Lcs Baiberini 
sont originau«s de Semifons en Toscane. Vers 
l'an 1024, ils quittèrent leur patrie ruinée par 
les guerres , et vinrent s'établir à Florence. Leur 
grande illustration date de MAPFBoBarberini , né 
en 1568, éhi pape en 1623, souale nom d'Ur- 
bahi Vm ( vog. ce nom ); son frère et deux de 
ses neveux fturenl élevés par lui au cardinalat; 
Airro»B, le duc de Segnl, etc., fut envoyé dans 
le Piémont avec le titre de légat a kUere , pour 
régler les affaires do Montferrat, dans lesquelles 
la France était intervenue ; il eut beaucoup de 
part à la paix qui se conclut peu de temps après. 
La fortune d'un troisième neveu (Tàoobo ) ne ftit 
pas moins brillante; son onde lui donna la prin- 
cipauté de Palestrine avec 60,000 écus de rente ; 
l'avidité des Barberini , phitdt irritée qu'assou- 
vie par des faveurs si grandes, convoita bien- 
t6t les duchés de Castro et de RondgUone, 
fiefe de la maison de Panne; ils en aocompU- 
rent fiKilementen 1642 laconqnète; mais ensuite, 
lorsqu'ils osèrentporter leurs prétentions jusque 
sur le duché de Parme , Edouard Famèse leur 
opposa une vigoureuse résistance, dispersa, avec 
3,000 cavaliers, 20,000 hommes de l'armée du 
pape commandés par Taddeo, et vint ravager la 
Romagne. L'année suivante, les Vénitiens, le 
duc de Modène , le grand-duc de Toscane , se 
liguèrent avec Edouard pour mettre une digue à 
l'ambition des neveux d^rbain. MontecncuUi, 
général 8u duc de Modène, battit de nouveau 
l'armée pcMitifieale, commandée cette fois par 
le cardinal Antoine; et sa victoire amena la paix. 
De ces ambitieuses tentatives il ne resta aux 
Barberini que la douleur d'avoir échoué, et la 
crainte d'un soulèvement de la part des peuples 
accablés dimpOts : en eflbt , à bi mort d'Urbain 
vm (1644) , de violentes clameurs s'élevèrent 
contre eux dans Rome. Pourtant leur influence 
était grande dans le conclave ; et le nouveau 
pape (Innocent X) ne fut élu que lorsqu'ils y 
eurent donné leur assentiment ; une fois élevé 
sur le saint-siége, il se montra tellement leur 
ennemi, qu'ils crurent devoir quitter l'Italie et 
chercher un appui près du cardinal Mazarin , 
alors tout-puissant en France. Grflce à la mé- 
diation de ce ministre, les Barberini obtin- 
rent la restitution de leurs biens, qu'on avait 
mis en séquestre. Taddeo mourutà Paris en 1647; 
mais les deux cardinaux revinrent en Italie , et 
leur famille a conservé jusqu'à nos jours la 
principauté de Palestrine. On reproche aux Bar- 
berini d'avoir, pour la construction d'un palais , 
enlevé des pterres du Cotisée ; de là ce mot de 
Pasquin : Quod non Barbari fecerunt , Bart)e- 
rini/eeere. [Enc. des g. du m.] 

SlaiiiondI, J7M. dêi RépitbUçmu ItaUmmêt. - Mun- 
torl, jtnnaH d'Italia. 

BABBBBiKi et ttou BABBBBiHO (Antoine), 
surnommé il Vecehio, tiiéologîen italien , né à 
Florence en 1569, mort en 1646. Il était frère 
dlJrbahi Vm. Simple capucin en 1569, il était 



435 BARBERIKI 

cardinal dé Sini^aglia en 16)4. On a de hd : 
ConsHtutiones synodales et décréta fro dioh 
cesi Senegallensi; Roine, 1627, ta-4*'; — Cojm- 
iitutiones et décréta pro m(miaUb>ia sum 
diœcesis; Rome, 1628, iii-lî; — Traetaius de 
antiquo modo eligendi in religione Capucoè^ 
norum; Rome, 1640 ; -^Ordinatienespro bono 
regimine religionis CnpttccinorHm ; Home, 
1640. 
Mauuchelll, Serittori (PHalia. 

BAKBBftino {Antoine) i lejeone, ear^aal 
et poète italien, né à Rome enl608,morten 1671, 
n était neveu d'Urbain VIII , et ftil éleré au 
cardinalat en 1628. H laissa despoésies latines et 
italiennes, dans les jEdes Barberinx de Je* 
rame Tesio; Rame, 1642, in-fol. 

Mazzuchelli , ScrUtoH a^ltattar-- Adehinff , 'Sopplè* 
ment à JOcherl, Altf^atelnM CeMtrUn-Ltxteon,} 

* BABBBBUf I ( Bomaoenture ) , archnvéqiit 
de Ferrare, théologien italien, né à Ferrara en 
1674, moH le 15 octobre 1743. Il entra dès 
l'Age de seiae ans dans Tordre des Caiiuciiis, d'où 
sa mauvaise santé le fit sortir pour passer ào0- 
lui des Frandscains. H ronplit ensuite diverses 
fonctions ecdésiastiques subalternes, à la suite 
desquelles il Ait appelé à l'arcbeTèché de Fei^ 
rare par le pape Benott XIY. On a de Qarbe- 
rini : Orazwne iteUiane, sur divets si^ets, im- 
primées à Forti vers 1 7 18, et qui eurent beaucoup 
de succès; — EpUtola ad Sm, Francise* Bar- 
berinum de Cancne Mcsmo; Âppellaiimuê ad 
summum Rom. Pontifie, ac de numéro viginH 
eanonum NicmnsB synodi, dans las Optiac, 
scientif. efiloL^ t 34; — Prediche dette nel 
sacro Paliazo ApostoHeo per U earso di diêd- 

Move ; Venise, 1752. 

Ifazzacbem, Saittori d^ltaUa. — Adelniig, SoppU- 
roent à JOcber, Allgtmtin*» Getehrten-Lexicon. -^ Tt- 
paldo, Biographia degli Itallani illustri, IV, 880. 

BARBRRIN1 etnonBABBBBiso (François), 
poète et jurisconsulte italien, né en 1264 k Barbe- 
rino, dans le pays Florentin; mort en 1348. Son 
père s'appelait Neri di Rinuccio, François étu- 
dia d'abord sous la direction de Brunetto Latim*. 
Tout jeune encore, il improvisa publiquement sur 
vingt-quatre questions concernant une thèse alors 
à la mode : r Amour. Il se livra ensuite à l'étude 
de la jurisprudence, et devint notaire public après 
la mort de son père. Après avoir voyagé ensuite en 
Provence et dans d'autres parties de la France, 
il revint en 1313 à Florence, où il obtint la 
laurea ou laurier de docteur en droit. A la mort 
d'Antoine Orso son ami, qui lui laissa une partie 
de ses biens, il eut à soutenir un procès contre 
les nonces apostoliques, qui réclamaient ce (pii 
provenait des aumônes reçues par Orso pour 
l'envoi de secours dans la terre sainte; Barbc- 
rino gagna le procès. — Il est connu par l'ou- 
vrage intitulé Documenti d'Amie; Rome, 
1640, in-4'', édition de Frédéric Ubaldini, avec 
une excellente table explicative et d'autres poé- 
sies de l'auteur. Cet ouvrage, malgré le titre , 
66t en quelque sorte la philosophie morale de 



— BARBtS 



436 



l^iRonr. Les douze parties qui le eompoientsaBl 
intitulées : de la DoeiHté; F Adresse; la Com- 
tance; la Discrétion; la Paiienec; f Espé- 
rance; la Prudence; la Gloire; la Justice; 
f Innocence; la Reconnaissance; VÉiemiti. 

CvescciDbcBi, J/i«|or<a déKki voigar pêftltu — GUttai, 

*■ ^^%wmn\ (^(»p4Kiil-BaMts/0), scalp- 
tMir, né à CMme, moii à OféoMoe en 1666. Aidé 
de son frère, U s'adonna surtout à la seolptnre 
d'oraemenl, genre dans lequel il avait acquis nne 
srande habHcté. O'^st à lui que Ton doit les jo- 
lies statues qui omeiil les orgues et le ciboire 
de Bainifr-Pétrone de Bolofpe. K. B— s. 

MalvasUi, PUture, SeuUurB êd jêrckiiÊtt^n d| $okh 

MMmpip. Foy. IUfi9f:niB|i 

*BABBBRiiJS (Fabius)^ médecin italîeo, 
natif d'Ariano dans la royaume do Naples, vi- 
vait dans la première ^tié du dii-septi^mc 
sièoie. ÛB a de lui: De prQ9nastico eiwrum 
fUQS ¥esui4us, dum aaiOlagrabatp erueéuvii. 

Mmuçti^ljl, ScriUùTi 4'IMia. 

* «AKBBBius (Louis-Marie), médecin iU- 
Uen, natif 4'lniola, vivait dans la seconda iDoHié 
du dix-septième siècle. Il laissa : Tracé, de spirir 
tusnitro-aerei operaiionibus in w^erocosm; 
Bologne, 1680, iii-i2. 

MiuucbeUI, Scr^ttovi tPHalia. 

BABBBBQV9SP, roi d'Alger. Voy. Arovm. 
BAl(BBBQil8SB,l*emperear. Voy. FR^b-RK I. 

* BABBÈs (Armand), né en 1810 à h 
PoiatB-à-Pitre ( Guadeloupe ) , vint dès sûq en- 
fance habiter le midi de la France, è Fortmil 
près de Oarcassonne, d'où sa famille est origi- 
naire, et fit ses éludes k l'école de Soièzc. U 
mort de son père, riclie négociant, l'ayant mU 
de bonne heure en possession d^une fortune im- 
portante, il fbt envoyé par son tuteur k Paris, 
pour y suivre les cours de droit peu de teinps 
après /a révolution de Juillet. Affilié à la SocMé 
des Droits de Vhomme, il fbt compromis Haas 
HnsurrecUon d'avril 1834, arrêté pré vcntircment, 
et emprisonné k Sainte-Pélagie pendant quatre 
ou cinq mois; il ne fut pas trouvé suffîsaninieot 
coupable pour figurer sur le banc des accuses, et 
une ordonnance de non-lieii le rendit à U li- 
berté. Enveloppé de nouveau dans les nom- 
breuses arrestations opérées k l'occasion de 
l'attentat Fiesdii ( 18 août 1835 ), II fut one se- 
conde ibis relaxé sans jugement. Enfin, quelques 
mois plus tard, le gouveniement, qui le confé- 
rait avec raison comme un ennemi détermina, 
obtint contre lui, devant le'trilMinal correctioa- 
nel de la Seine, une première condamnation à 
une année d'emprisonnement, pour fabrication 
clandestine de poudre. 

A l'expiration de sa peine. Barbés conspira de 
nouveau, avec Auguste Blanqui, Martin Ber- 
nard et quelques antres cliefs de la Société des 
Familles, sMIança, suivi d'un petit nombre 
d'hommes (le 12 mai 1839), à l'attaque du posie 
de la Condergerie, qu'il voulait enlever pour 



4S7 



BARBES — BARB£1T£ 



49$ 



M^empÊKt ensuite de la prtfeetore de poUce. 
L'oftder ooinmandant du poste, le lieutenant 
Dronineaii, étant sorti ayec sa trou^ fut atteint 
dime balle partie des rangs des insurgés, et 
tomtn mort L'alerte fut donnée, et quand les 
aiAenrs de cet audacieux coup de main débou- 
chèrent par la rue de la Barillerie, ils trouvè- 
rent, sur le quai des Orfèvres, des forces pr^ 
tes à la résistance. Ils se replièrent alors sur 
les rues étroites de la Cité, pour s'y retrancher 
derrière des barricades ; mais, la nuit même. Tin- 
sorrectlon, qui comptait à peine deux cents com- 
battants, fut mise en déroute, et Barbes tomba 
au pouvoir des gardes municipaux. 
. Traduit devant la cour des pairs , et person- 
nellement accusé de l'assassinat de Drouinean, 
Barbes fut condamné à mort. Louis-Philippe, 
contrairement à Tavis de ses mmistres, corn- 
mua la peine capitale en celle de la détention 
perpëtoelle, quand dë}à le condamné , qui n'es* 
pérait rien de la clémenoe royale , avait écrit 
à ses amis ses derniers adieox. 

La révolution de Février 1848 Ini rouvrit les 
portes de la prison. Bientôt la 12* légk» le pro- 
clama son colonel, et le département de l'Aude 
le chargea de le représenter à rassemblée oons* 
tittnante. Barbes n'y siégea pas longtemps. L'ha- 
bitude de conspirer étant pour lui une seeonde 
natnra , il prit part à raffaire du 1& mai. Les 
envahisseurs du Palais -Bourbon l'entraînè- 
rent jusqu'à l'hôtel de ville, où il fut arrêté 
dans la soirée , et transféré au doqjoa de Vin- 



Tradoit devant la hante cour de justice con- 
voquée à Bourges, sons hi prévention de com- 
plot tendant au renversement du gouvernement 
répotllcain, il fut déclaré coupable (2 avril 
1849), et condamné à la déportation, peine qui, 
faute d'un établissement spécial, se trouva oom- 
nniée de fait en celle d'une détention perpétuelle 
qu'il subit aujourd'hui dans la prison de Belle- 
Ile-en-Mer. On a de lui t Deux Jours de oon- 
damnaiion à mort ; Paris, 1848, in-8% et 1849, 
iii-8* ; cette seconde édition est précédée d'une 
lettre de M. Louis Blanc; — Quelques mots à 
ceux qui possèdent, en faveur des prolétaires 
sans travail: ibid., 1848^ 10-8". 

J.-F. DfisncNY (de Caen). 

BAABifliBV (Biehard de). Voy. RicBAan 
de Barbesieu, 

BAKB^iBirx (louis-François Leteliier, mar- 
quis on), ministre de Louis XIV, troisième fils 
du marquis de Louvois, naquit à Paris en 1668, 
et mourut le 5 janvier 1701. Ce ministre incapa- 
ble fit regretter son père. Il se livra à ses pas- 
sioaa et négligea les aflUres publiques. LooisXIV, 
inécootent de sa conduite , s'en expliqua ainsi 
à l'ardievèqoe de Reims , son onde : « Votre 
neveu a des talents, mais il n'en fait pas bon 
uaage. II donne trop souvent à souper aux pri»- 
œsy au lieu de travailler. Il néglige les affaires 
pour set |Msirs; il fait attend» trop longtemps 



les otnders dans son antichambre ; il leur parle 
avec hauteur , et quelquefois avec dureté. » Bar- 
bésieux mourut en 1701 , dans sa trente-troisième 
année. L'archevêque de Reims, en parcourant les 
papiers de son neveu , trouva cette noie écrite da 
sa main. « J'aurai, à ma trente-troisièrae année, 
une grande maladie, de laquelle je n'échapperai 
pas. » Bartiésieux, héritier de la crédulité de son 
père pour l'astrologie, consultait souvent le père 
Alexis^ oQffdelier, qui, d'après la connaissance des 
passions du Jeune adepte, avait hasardé cette 
prédiction. 

MorérI, DietUmnair^ hisUni^mê. 

*BAWLVKr (Adrien), musicien français, vivait 
vers la ffai du sefaùème siècle, et laissa : Exem- 
plaire des douze tons de la musique et de 
leur nature; Anvers, 1599, in-4^. 

FAU^ BiofrapMê nntotrmlt* 4m thuMeni, 

*BABBBTA (/MU ), historien hongrois, vi- 
vait dans la seconde moitié du dix-sq>tièmesiècle. 
Il appartenait à l'ordre de Saint-Dominique. On 
a de hii : Histoire de la IkUnuOie, ou de lau- 
dtètfs IMmaHm. 

ÉeiMH, é» Scrifitorihmê orMate itosiMemonrai. 

*BABBBTTB(Pai»/), médcefai et chirurgien 
hollandais, vivait à Amsterdam dans la se- 
conde moitié du dtx-septième siècle. Le premier 
il proposa la gMtrotorole dans le cas dintus- 
susception des intaslins, maladie dont il donne 
une claire définition. Il corrigea aussi, et avec 
succès, la canule de Sanctorins, en usage pour 
l'opération de la paraeentèse, en substituant à la 
pointe conique une pointe aplatie en fer de lance, 
n fit des sodorifiques un spécifique de toutes les 
maladies, et proscrivit sans raison les évacua- 
tions sanguines. A ses yeux, le principe de 
toutes les nuJadies était dans l'épaississeroent 
de la lymphe par riereté acide. Sans être ori- 
ghiaux , ses ouvrages sont nombreux et sur- 
chargés de formules. Ils ont pour titre : CAi- 
rurgie, seu HeeUumst na de hedendaaçie 
praetffk besehreeven (Chirurgie, ou l'art de 
guérir décrit suivant la pratique du jour ) ; Ams- 
terdam , 1657 ; Lyon , 1693 ; — Anatomie prae» 
tiea, ofteentleeding des mensehelpcken lieh- 
noms; Amsterdam, 1659, in-S"*^ et Amsterdam, 
1657, in-8*; — Anmerkingen op d'anatomyche 
Schriften van X. de Bils; Amsterdam, 1660, 
in-8*;— Oper0 anatomico^hirurgieay ad circu- 
larem sanquinis motum aliaque recentiorum 
inventa, aecomtnodata; accedit de peste trae- 
tatus, observationilnu illustraius; Leyde, 
1673; Bologne, 169), in-8°;— Optra omnia me- 
dtcae^ ehirurgiea, notis et lÂservationibus , 
née non plur^us morborum historOs et eu- 
rationibus illustrata et aueta,cum appendice 
eorum, qute in preLM amnia vel eancisa nimis 
pertracta fileront, opéra et studio Johannis 
Jacobi Mançeti ; Lejàb, 1072, in^8*'; en fran- 
çais, Lyon , 1687; en anglais, Londres, 1675; 
— Praxis nudiea, cum notis et observatUh 
nibus Frederici Deekeri ; Leyde, 1669; hj^p 



4t9 



BARBETTE — BARBEYRAC 



440 



1A94 ; — Traeiatus de peste, eum notis Fre- 
derM Deckers; Leyde, 1697, iii-12. 
Vaoder linden, Dt teripU wted,''B^oçraphiM Méd. 

;bâ«bbtti (Angelù), âculpteur en bois, né 
à Sienne en 1803. n remit ton art en honneur 
en se basant sur le type grec. Le style de ses 
oomposUions est gradenx et pnr. Un coffre orné 
de scnlptures remarquables lui ^ot une mé- 
daille d'or à Teiposîtion de Londres en 185i;il 
en obtint trois autres à Florence. Ce qni lui fait 
le plus d'honneur, c'est l'exécution des façades 
des dômes de Sienne etd'Orrieto. 

CmvMr$atiioni-LexicoiL 

^BAERBTTi (JuUa^ésar)^ luthiste et mu- 
sicographe italien, TÎTaitdans la seconde moitié 
du seizième siècle. On a de lui : Tabula Musicm 
Testudinariœhexacordx et heptaeordx, in^*. 
C'est une méthode de doigté pour les deux luths 
à six et sept cordes, encore en usage du temps de 
l'auteur. 

BÂEBBv-DVBOvao (JooTUtff), médedn et 
botaniste, né à Mayenne le 12 férrier 1709, 
mort à Paris le 13 décembre 1779. Il étudia d'a- 
bord les langues anciennes, pois la médedne, 
et Tint exercer sa profession à Paris. Il se livra 
par goût à l'étude de la botanique, et partico- 
lièreoient à celle des champignons, sur lesquels 
Il fit de nombreuses expériences. On a de lui : I0 
Botaniste Jrançais : Paris, 1767, 2 toI. in-8** : 
C'est un des meilleurs livres sur les plantes des 
environs de Paris; cependant il n'est presque 
jamais cité par les botanistes; le 1*' Tohime con- 
tient l'exposé des principes de la Philosophia 
botatUca de Linné ; le 2* volume comprend ton- 
tes les plantes (indigènes) désignées dans l'ou- 
vrage, et rangées par ûunOles naturelles : le Bo- 
taniste français attira à l'auteur de vives al- 
tercations avec Adanson, qui lui reprocha de lui 
avoir emprunté ses idées sans le dter ; — Petit 
Code de la raison humaine ; dédié à Franklin , 
Londres, 1774, in-8**; Passy, imprimerie de 
Franklin, in-24; 1782 et 1789, in-12; — Prxéei 
d'un cours complet de médecine; — Recher" 
ches sur la durée de la grossesse et le terme de 
V accouchement ; Amsterdam, 1765, in-8^, etc.; 
— traduction des Lettres sur l'histoire, de 
BoUngbroke, 1752, 2 vol. in-12; — Chronoçra- 
phie, ou Description des temps; Paris, 1754, 
in-4*; — le Calendrier de Philadelphie, ou 
Constitution de Sancho-Pança et du bon- 
homme Richard en Pensylvanie ; Philadelphie 
et Paris, 1778, in-12; -- Élém/enU de méde- 
cine; etc., Paris, 1780, in-12; •— Manuel de 
botanique; 1768, in-12; — Opinion iTun mé- 
decin de la Faculté de Paris en faveur de 
^inoculation de la petite vérole; Paris, 1769, 
in-12; — Usage des plantes, foisant suite 
au Botaniste français; Paris, 1767, 2 vol. 
in-12. Barbeu a édité les œuvres de Franklin, 
traduites de l'anglais par Lecuy, 1773, 2 vol. 
M4% et Itat l'PB des coUaborateors de la GoM^fe ' 



d^Épidaure, continuée sons le titre de Gaselle 
de Médecine ( 1701-1762 ). Du Petit-Thooars a 
consacré à I& mémoire de ce savant, sous le 
nom de Barbeuia , un genre de plantes décou- 
vert à Madagascar. 

Ralnouard, Motiee mut Barteu-DuUntrg , e»n$ wi £f- 
sai$ hiitoriquei Mur le Maine , 1. 1. 

* BARBET (Marc le ) , médedn français, na- 
tif de Bayeux , mort vers l'an 1600. Il deriot 
pronier médecin du roi Henri IV, et flit anobli cd 
récompense de ce que , tout en employant les 
moyens les plus efficaces pour préserver ses con- 
citoyens de la peste, il rrfusa de secourir les li- 
gueurs atteints par le fléau. Barbey vit alors ven- 
dre ses meubles, piller sa maison, et fut obligé de 
quitter la ville; mais rien ne put ébranler sa fidé- 
lité. 

ClwDdoo et DdandlDe, NùUMam DieUoimain kut^ 
riquê. 

BÂBBBTBAC {Chorlcs), médecin,néen 1629 

à Céreste en Provence, mort à Montpellier en 
1699. Il exerça sa profession à Montpdlier, w il 
avait été reçu docteur en 1649, et s'acquit ose 
grande réputation. Il reçut du cardinal de fionii- 
km le brevet de son médecin ordinaire avec use 
pension de 1000 livres, quoiqu'il ne fût pas 
obligé de rester auprès de lui. U n'emptoyait 
que peu de remèdes, et n'en guérissait que plos 
de malades. Le célèbre phUosophe Locke, ami de 
Sydenham et de Barbeyrac, qu'il avait connus 
à Montpellier, disait n'avoir jamais vu deax 
hommes dont les manières et la doctrine se res- 
semblassent davantage. Barbeyrac était calri- 
niste. On a de lui : Quesftones medicx duode-* 
dm; Montpellier, 1658, ln-4*, thèse de concours. 
BÂBBBTBAC (Jean), jurisconsulte français, 
né à Béziers le 15 mars 1674 , mort le 3 mars 
1744. Lors de la révocation de Tédit de Nantes, 
il suivit ses parents en Suisse. Destiné à la théo- 
logie par son père qui était ministre calviniste, 
il suivit sa vocation, qui le portait vers la juris- 
prudence et surtout vers les questions de droit 
international. Après avoir s^oumé à Genève en 
1693 , et plus tard à Francfort-sur-l'Oder, il s'ar- 
rêta à Berlin, professa les belles-lettres au collège 
firançais de cette ville en 1697, l'histoire et le 
droit dvil à Lauxanne en 1711 , enfin le droit 
pubUc à Groningue. En 1714 il fut appelé à diri- 
ger l'académie de cette ville, et devint membre 
de la Société des sdenoes de Prusse. Il vécut 
paisible pendant près de vingt-six ans à Gro- 
ningue, tout en exerçant les fonctions de profes- 
seur. On a de tad : Du Pouvoir des souveramt 
et delà làberté de oonscieitce, traduit du latin 
deNoodt ; Amsterdam, 1614, avec le discours sur 
la loi rogaie de Gronovius , et un discours du 
traducteur sur la Nature du sort; et Amster- 
dam, 1731, 2 vol. in-12; — le Juge compétent 
des ambassadeurs, traduit du latin de M^ de 
Bgnkershoek; la Haye, 1723 ; -— SuppUmexU 
au grand corps diplomatique^ avec des notes; 
Amsterdam, 1739, in-fol., 5 vol. On y trouve une 
^istoirec^rieuse des anciens traités, jusqu'à 



I 



441 



BARBEYRAC 



Chariemagne; — le Droit de la guerre et de 
la paix, traduit dd latin de Hugues Grotius, 
ayec desuotes; Amsterdam, 1724, et BÂle, 1746, 
2 Tol. iB-4'' ; — Traité du Jeu, 1737, 2* édition ; 
ouvrage inspiré, dit-on , à Tauteur, à Toccasion 
des jeux qui avaient lieu chez sa belle-mère; — 
Traduction de divers sermons de Tillotson ; 
Amsterdam, 1722, 6 vol. in-8''; — Traités du 
droit de la nature et des gens , des devoirs de 
rkomme et du citoyen , traduits de Puffendorf , 
avec des notes; Londres, 1740 et 1741 ; — Traité 
de la morale des Pères, 1728; — des articles 
dans la Bibliothèque raisonnée des ouvrages 
des savants de V Europe, 1728-1753; — d'au- 
tres articles dans la Bibliothèque Britannique 
et dans la Nouvelle Bibliothèque ou Histoire 
littéraire des principaux éerUs, 1738-1744. 
Barbeyrac était, comme on volt, un écrirain î6- 
oond, mais qui avait le déikut de cette qualité. 

Goettea , J€tsi Mendet GêUkrUs Buroptu 

«BABBiAiri ( Aiufrea ), pefaitre de Téoole bo- 
lonaise, snppofiépetit-filsde Jean-Baptiste-Sinion, 
né à Ravenne, vivait vers le milieu du dix-hui- 
tième siècle. On a de lui une foule de tableaux 
d*antd, àltiroini et à Ravenne. Dans cette dernière 
viOe, il a peint à fresque les quatre évangélistes 
aux peDdentift de la petite coupole de la cathé- 
drale. £. B— M. 

Uul, 5SoWa Pttforlco. - Gmida 4i JUmini. - Tl- 
eoul , DiUonario dH PittorL 

*BAmBiANi ( Giovanni'Battist€hSimone ) , 
peintre de l'école bolonaise, né à Rayenne, mort 
• en 1650. Sesprindpanx onvragessont, àRavenne, 
on Saint André éivaï Saint Joseph dans l'église 
San-Francisco , et la petite coupole de la cha- 
pelle de la Madonna del Sudore dans la cathé- 
drale; il y areprésenlé wae Assomption, qui passe 
pour son cheT-d'oBuvre. H eut un fils qui ne ftit 
qu'un peintre médiocre , mais que l'on croit avoir 
été le père d'Andréa BarNani. 

Tlcosxi, DiMianario dU PUtori, - Unit, Storia PU- 
tarietu — Orlaodl , Abeeedario PUtoHeo, 

^MAMBiÂMi (Marcello-Vestrio), Sïsdn sui- 
vant, se distingua dans l'art oratoire, et publia : 
Oratio ad cardinales, eum post oHtum dé- 
mentie VIII conclave ingrederentur ; Rome, 
1605, m-4*; Besponsio ad Orat. Bem, Scotti 
pro canonisuUione B. Baymundi ; Rome, 1601, 
in-4* ; — Un poème latin : de Fœdere in Tur- 
cas, dans Carmin, iUustr. Poet, Ital» 
Masnctelll, ScrUtoH dritalia, 

* BARBi ABU (Odovien), jnrisconsolte italien, 
mort A Rome en 1572. On a de lui : Practica 
judiciorum de o/ficiis et qffidalibus aulx 
rottunue, eum notis Nic.-Ant, Gravalii; Co- 
logne, 1573, in-8^; Rome, 1609, fai-8*. 

Nazzocbellt, Serittori d'IUUia, 

BABBiAN o ( Alberic P% comte ), goerrier ita- 
lien, mort en 1409. H eut le courage de renoncer 
A rusage antinational d'employer des troupes 
étrangères, en armant le premier un corps d'I- 
talien» avec lesquels H prit part A la terrible af- 
faire de Césène en 1377, époque A laquelle il 



— BARBIE 443 

était sous les ordres du cardinal de Césène, de- 
venu depuis l'antipape Clément vn. H mit le 
corps quMl commanidait, et qu'il appela le Saint- 
George, au service de ce pontife; et, le 28 avril 
1379, il remporta un avantage signalé sur les 
Bretons , les phis vaillants des soldats étrangers 
qui .servaient en Italie. Le Saint-George devint 
dès lors l'école de l'art mUitaire italien. Bar- 
biano se mit ensuite au service du roi de Naples 
Charles m et de Galéas Visconti , duc de Milan, 
n obtint du premier le titre de connétable , et dn 
second, celui de président du conseil de régence 
et de tuteur des princes. A l'époque de sa mort, 
H était au service du roi de Naples, Ladislas. • 

SifiBondi, lUpubttquet Haiiemiât. 

BABBiANO (Albéric II, comte de Zago- 
nara ), fils du précédent , vivait dans la pre- 
mière moitié du quinzième siècle. Pour se main- 
tenir sûrement dans ses fiefs, situés dans les 
Apennins, il se mit sous la protection des Flo- 
rentins. Assiégé ensuite en 1424 dans son chA- 
teau de Zagonara par Ange de la Pergola, général 
du duc de Milan, il dut se soumettre A ce prince, 
et se séparer des Florentins ses premiers alliés, 
qu'il vainquit dans plusieurs rencontres. 

Sismondl, BépubUquei Italienmei. 

BABBiAHO (Jean ), frère d'Albéric 1*, sei- 
gnenr Italien, mort en 1401. Quoique âevé A 
l'école militanne de son frère , il suivit rarement 
le même parti. Cest ahisi que, s'étant mis au 
service des Bolonais, il combattit avec eux et 
les Florentins contre les souTeralns de Naples et 
de Milan. Durant les troubles de Ferrare en 
1394, il se rangea du cOté d'Azso d'Esté contre 
Nicolas in. n se laissa ensuite engiger» par les 
conseillers de ce pape , A oonunettre un de ces 
forfldts trop fréquents dans les moeurs italiennes 
de l'époque : il s'agissait de ftire périr ce même 
Azzo, son ami et son confident, n l'avertit, il 
est vrai; mais un malheureux domestique placé 
A dessein dans une salle écartée du chÂtean de 
Barbiano , de la même taille qu'Azzo et portant 
ses Tètemients, ftit victime de ce complot homi- 
cide. On le frappa an visage, pour le mieux dé- 
figurer. Barbiano fit ensuite ai^er l'ambassa- 
deur du marquis d'Esté, lui montra le cadavre, 
et réclama la récompense promise, A savoir : les 
chAteaux de Lugo et de Concelice, en Romagne. 
Mais, lorsqu'il eut obtenu le salaire de son crime, 
il fit reparaître Azzo, et s'applaudit d'avoir joué 
des traîtres. H eut son tour sur un shnple soup- 
çon de BentirogUo, A la solde duquel U s'était 
mis en 1401, et fl eut la tête tranchée. 

MHDMidl, aéfubUqmii ItdUtimu. 

BABBiÉ DU BOCA6B { Jean - Dcnis ), 
géographe et phûologne, né A Paris le 28 avril 
1760, mort le 28 décembre 1825. H fit ses éhi- 
des au collège Mazarin, où il se distfaigna bien- 
tôt par son aptitude A résoudre les difficultés 
géographiques que présente la lecture des an- 
ciens. Il ne cessait de comparer entre elles les 
nomendatores des diverses époques. Constant 



44S 

dans ses goûts, il oonsacra toate soa eidsteiioe 
k la science de son choix. Les difficultés sans 
nombre qu*il rencontra , dès ses premiers pas 
dans la carrière , lui firest sentir le besoin de 
recourir aux lumières du savant illustre qui de- 
vait lui enseigner à les surmonter. A dix-sept 
ans, Barbie du Bocage suivit les premiers con- 
seils de d*Anville dont il ftit l'unique élève, et 
qui reconnut en lui son digne continuateur. 
Ohoiseul-Gouffier revenait alors de la Grèce. 
Barbie du Bocage fut cbargé de classer ses ma- 
tériaux ; en 1782 , il joi^ an premier volume 
ptasiears cartes, et ce premier travail de sa jeu- 
nesse devint aussi le dernier soin de sa vieil- 
lesse ; car ce ne fut qu*en 1824 qu*il termina le 
Voyage pitioresque de la Grèce, par Choiseul- 
Gooffler, de concert avec M. Letronne. Ana- 
charsis panit en 1788 ; tout Tatlas appartient à 
Barbie du Bocage. Cependant la révolution 
éclata. Bartner do Bocage avait été attaché au mi- 
nistère des affaires étrangères et au oabinet dos 
médailles ; il perdit Tune et Tautre place; cela 
n'arrêta point le cours de ses travaux. En 1793, 
il fit des cartes pour le mémoire du baron de 
Sainte-Croix sur le cours de VAraxe, et i^us 
tard ses travaux jetèrent un grand jour sur 
l'examen critique que fit ee savant des histo- 
riens d'Alexandre. Les étrangers se sont ftit 
^oire de l'avoir poo* coUÉborateur ; et, en 1817, 
M. Stanhope pubUa ses Mémoires sur Onoé et 
Phylé, boorgft de l'AtUque, et sur la viUe d'É- 
leotbères en Béotie. 

Barbie du Bocage n'apas nëgMgéla r^imtatioD 
de son maître d'Anville; et, dans sa A'o^ice sur 
la vie et les ouvrages de d'AnvUle , Paris, 
1802, ln-8*. Il feft voir que ses erreurs étaient 
Inévitables avant les découvertes dues aux voya- 
geurs modernes, auxquels, selon la spirituelle 
expression de Dader, il reprocliait « de n*avoir 
pas voyagé avant la nort de d'Anville. > La 
carte de la Morée, qn'en 1807 Barbie du Bocage 
avait terminée par ordre du ministre de la guerre, 
a guidé la dernière expédition française. U allait 
tourner ses vues vers l'Afrique, lorsqu'une atta- 
que d*apoplexie l'enleva aux sciences et à sa 
famiUe. B était memlire de l'Institut et d'un 
grand nombre de sociétés étrangères. 

Outre les travaux d^à indiqués, on a de lui : 
une traduction des Voyages de Chandler dans 
FAsie Mineure; Paris, 1806, 3 vol. in-6^; — 
Tfotice sur un manuscrit de la Mfliothègue 
du prince de Talleyrand^ 1807 : il essaie d'y 
montrer que la côte orientale de la Nonvelle- 
HoUande a é\C reconnue par les Portugais en 
1525. — Cartes historiques de i'Étai de 
Vfnde en 1605, en 1707, en 1812, pour les mo- 
numents de llndoufltan, par Langlès. [ £nc, des 
g, du m. avec addit ] 

Quérard, la Pramee titUraire, — Biographie 4et Con- 
tempanUnt, 

BABBiBB {Antoine -Alexandre), savant 
bibliographe, né le U Janvier 1766 à Coidom- 



BARBIÉ -^ RARBIER 



444 

raiera ( Seine-el-Mame), mort à Paris le 5 dé- 
cembre 1826. Il fit ses études au collège de 
Meaux, et il était vicaire à Dammartin lorsque 
la révolution éclata. Barbier ne refusa poiat de 
prêter le serment que les lois expient des 
ecclésiastiques, et fut nommé bientôt curé de U 
Ferté-soufr>louarre. En 1793, il renonça à U 
prêtrise et se maria. L'année suivante, au mem- 
bre de l'École normale, il vint à Paris, s'y dis- 
tingua par son érudition, fit partie de la com- 
mission temporaire des arts, fût adjoint au cx>- 
niité d'instruction publique de la convention na- 
tionale, et chargé de recueillir dans les couvents 
et dans les établissements publics supprimés les 
livres et autres oljets d'arts , pour les placer 
dans les divers dépôts du gouvemeraent. £fi 
1798 , Barbier fut nommé oonservateur de la 
bibliothèque qu'il avait formée pour le Direc- 
toire, à l'instigation de François de Neofdiàteao. 
Après le 18 brumaire , cette bibliotlièque ayant 
été donnée au conseil d*État, U fut nommé biblio- 
théoaire. Dans cette dernière place, Napoléoi 
eut phisîeurs occasions d'apprécier son mérite, 
et le nomma en 1807 son bibliotiiécaire partico- 
lier. Barbier venait alors de publier les pre- 
miers volumes du Dictionnaire des ou- 
vrages anonymes et pseudonymes; Paris, 
1806. Les nouvelles fonctions de Barbier k 
rapprochèrent souvent de la personne de Tem- 
pereur : il lui présentait, avec des analyses 
détaillées, les meilleurs ouvrages qui para»- 
sajent, ou ceux que les aateors avaient oflerts. 
H fut aussi chargé par Napoléon de luiùireées 
rapports sur divers points de controverse roK- 
gieuae. Cest ainsi que, le 5 janvier 1811, Tem- 
pereur voulut savoir ^«/ y OBoaU des exempks 
d'empereurs qui aient tu^ndu ou é^oU 
des papes. On doit 4 Bnitier la création des 
bibliotiièqoes du Louvre, de Cwnpiègne, de Foa- 
tainebleau. A la restauration, il fut nommé ad- 
ministrateur des bibliothèques particalières du 
roi. U perdit cette place en 1822, peu de temps 
après qu*il eut reçu la décoration de la Lc^oo 
d'honneur, et dans le moment où 11 renaît de po- 
blier le premier volume de la seconde éditioo 
de son Dictionnaire des Anonymes. Quoiqu'il 
parût supporter cette disgi'àce avec courage, 
Barbier fut très-sensible à cette destitution inat- 
tendue, qui l'arrachaft aux habitudes de toute sa 
vie ; il mourut trots ans après. 

Outre un grand nombre de notices et d'articles 
insérés dans le Mercure^ le Magasin Enct/clo- 
pédique , la Revue Encyclopédique, dans C En- 
cyclopédie Moderne de Courtin , on a de lui : 
Catalogue des livres de la bibliothèque du 
Conseil d^État; Paris, 1801-1803, 2 vol. in-fd.; 
— Dietionsiaire des ouvrages anonymes et 
pseudonymes; Paris, 1806*1809, 4 vol. io-8*, 
2" édit., 1822-1827; -- Nouvelle Bibliothèque 
d^un homme de goût, 1807, 6 vol. m- 8*; — 
Dissertation des soixante traductions fraH' 
çaUes de ClaàUiàm de^JésosOhrist, suivie de 



U6 



BARBIER 



446 



canàidéMkmt Hor flow < w i r n ièf JdriWteii {fat* 

M. Gooe)» 1819» in««^; — Exgmeh criiiquê 

et tompUment dtê étctionn&kres ht$tohqtie$ 

les plus répandus^ 4<^b le Dèehonnaire de 

Moréri jusqu'à la Biographie UniverseUe in- 

duâranonty IMO, in-tf*, t i*' (oavra^ itta- 

ctefé). — ' Son Beren Afidrtf>2^AoMiit BÉririer s 

ànùé pt M iW M r» artiiitoft 4éb8 la Biographie 

Vnwfersêlie de Hlchakid. Son llli est aetneUe- 

iM&t biUicIMeifre dik Leurto. [^ne. 4Ǥ g, du 

m. avec vidft. ] 

U ro^atê de IMtdit^ t. !▼, p.m,^ Keaé ToarM« 
ffotkt mr Morbier dans le McnUeuràa t juin isw. — 
V Annuaire 'uéeroloçiçuë et Mékul, X. — Barbier flb, 
noiiea sur la via et Ut ^ôuvra^ei ât ▲.-A. Barbier, en 
tête d« t»qM )V «B DMtoiimiiffii rfM ouvTBfM «no- 



*BARBiBA < f tfiROfitf-/eaii ), jorûcoiisolte 
Cnaçais, né à Paris en 1636, mort dans la 
même tille le 2 mars 1735. C'était Tan des plus 
célèbres avocats de son temps. U avait acquis, 
daiutm long exerdee de sa inofessioiiy uae eon- 
■BiffSÉuee profonde de la coutume de Paris, et 
Tea disait de loi que, si le texte de cette oou- 
tene était perdu, il le restituerait II se réunit à 
Bretoonier pour donner, sur Vlmiitution au 
éroU français f par Aifou, des notes insérées 
sans noms d'autenrs dans la troisième édition 
^ cet ouvrage; mais ces noms sont indiqués 
dans ta préftoe de la huitième édition, puûiée 
par A.-G. Boucher d'Argis en 1763. £. R. 

Moréri DietioimtUre kMariqm, 

* BAiBi BE (gdmond-Jean'Françoii ), ftlsdn 
précédeat,né à Paris le 16 janvier 1680, mort dans 
la même viHe le 29 janvier 1771. Reçu avocat an 
paiieraent en 1 768,ses travaux de cabinet le placè- 
rent bienlâtdans les premiers ran^i de son ordre. 
11 fréquentait de grands personnages, et viviét 
dans linilmité de M. d'Argenson et de la famiUe 
ItioQlaï. Mais ce qui recommande surtout son 
BoiD, c'est le Journal hietorigue ^ anecdotique 
du règne de Louis XV, qu'il commença en 1718 
et cotttinoa jusqu'à la fin de Tamiée 1762. Bar- 
bier y consigna chaque soir les nouvelles de la 
ooor et de la ville, en mentionnant l'impression 
«{D'elles ont produite dans Paris. Ce journal , 
rempli de détrito fiqnants que l'on chercherait 
en vain dans les gazettes, embrasse la longue 
période comprise entre ia fin des Mémoires de 
SainlpSImon et le commencement de ceux de 
Bacbanmont^ et présente un i^rand intérêt pour 
lliisloire de ce temps, n se compose de sept 
Tolunes in-4*, et fait partie des manuscrits de 
la BibUothèqoe nationale, où il porte le n*" 2036 
dn supplément français. M. de la VlUegiHe a 
cooimeneé en 1847, pour la Société de l'Histoire 
de France, la puhlicatîoa de cet ouvrage qni 
formera 4 voL in-8^, ^ont le dernier est sons 
presse. Ê. Rbcnaro. 

M. de ta Vlllegttte, Jfotict nur E.-J.-F. Bar&ier. 

BABBtBR (François de Saies), théologien 
français, né en 1769, mort le 1*' avril 1624. 
Après amUr étudié àrabbaye de Bellelai, U devint 



elHMioine régnHer de cette abbaye, et y professa 
les mathématiques et les beUes-lettres. La ré- 
volution ayant amené la dispersion des élèves et 
la destruction du pensionnat, le P. Barbier voya^- 
gea en Alleraapie. An retour, il se voua de nou- 
veau à llnstniction. On ade lui : Geneviève do 
Brabantf Metotre UmehanU du vieux temps, 
sous une now^ie/orme, à F.usage des mères 
èf<fesejiAmfi,tt*duit de l'allemand de Schmidt. 

*BABB»B (/ean'-Baptisie-'Grégoire), mé- 
dedn français, co n t e mporain. Professeur de bo- 
tBsiquean jardin dea plantes d'Amiens, il a écrit 
les ouvrages suivants : Exposition des nou- 
veaux principes de pharmacoiogie ç«f >br- 
fnen^ de ia matière médieaie unescienee non- 
veiiei Paris» 1803, in-6* ; -^Principes généraux 
de pharmacoiogie ou de matière médieaie; 
Paris, 1805, hi-^*, oovmge qui développe le 
précédent; — Traité d'hggiène appiiqué à la 
tkérapeviique; Paris, 1811, 2 vol. in-8*; — 
Traité élémentaire de rHatière médieaie; 
pans, lol9. 

HABBiBB {Louis), surnommé filMé de la 
Rivière, évéqne de Lampres, mort en 1670. Fils 
d'un tailleur d'habKs d'Etampes, il devint pro- 
fesseur au coOége du Flessis, aomdnier de Gaston, 
doc d'Orléans, qu'il régalait decontes ralMiaiaiens, 
pois évèque de Langres. L'épiscopat ftit la ré- 
compense qu'il mérita de Mazarin, pour la révé- 
lation quil faisait des secrets de son maître. Bar- 
Mer rat même sur le point d'obtenir le cardi- 
nalat, mais cette nomination fût révoquée. B 
avait besoin d'une épitaphe, et laissa cent écus à 
<(ni lui en ferait une. H obfint ceHe^ de la 
Honnoye : 

Cl-irit un trèi-grand penoDDage, 
Qfil fut d*an tlloitre Nginge, 
Qnt poMéda aUt« Tcrtat, 
Qui ne trompa Jamats. et qal fut toujours aage. 
Je n'en dira! pan davantage : 
C^t trop mentir pour cent éens. 

Chandon et Delandine, DieHonnaire hiHoriqm. 

«BJUtBiBB (Mirc-iliifoiiie), poète latin du 
dix-septième siècle, né à Verdnn-snr-Sa6ne. Il 
était professeur de riiétorique à Ohàlon, coré 
de VerduB-snr'-Saône, et chanoine d'Anton. Il 
a publié : des vers latins à la louange d'E- 
tienne Ladone, insérés en tète des Antiquités 
d'Autun de ce même Ladone, 1640; — d'autrss 
vers latins, en l'hoetaenr de GulUanme Bernar- 
don, doyen de CXiàlon, imprimés an devant de 
son Traité de la Résidence, J. B. 

Jacob, De elaritteriptarlbUM CabUmuiuibmtt p. tt. — 
PapttkMi, MMéoMdfiie de» ^^ÊtetÊn éê Bouirgogm, 
tome 1. 

BABBiBB (Iforie-Anne), femme de lettres, 
née à Orléans vers la fin du dix-septième siècle, 
morte à Paris en 1742. EUe vmt s'établir à Paris, 
et y donna au théâtre quatre tragédies, une co- 
médie et trois opéras, dont voici les titres : 
Arrie et Petus, tragédie représentée en 1702; 



447 BARBIER 

— Com^/te,1703;— ItomyH4,1707;— to àfyrt 
de César, en 1709; — le Faucon, eomédie ea 
un acte et en vers; — les Fêtes de tété, opéra 
dont la musique est de Montéclair; — le Juge- 
ment de Paris, et les plaisirs de la campagne, 
baOet en trois actes donné en 1719. Les pièces 
de M"° Barbier ont été recaeiilies en un toI. 
in-12 ; Paris, 1755. On a prétendu à tort qu'eUe 
n'était que le préte-nom de l'abbé PeUegrin, qui 
ne lui donnait que des conseils. Elle a aussi écrit 
des Saisons littéraires, ou Mélanges de poésie, 
d^histoire et de critique; Paris, 1774, in-12. La 
conduite des tragédies de M"* Barbier est assez 
régulière, et les scènes assez bien liées; mais 
rien de plus commun que la manière dont elle 
traite ses sujets. Elle tâche de rendre les hé- 
rmnes de ses pièces grandes et généreuses, mais 
c'est en rabaissant tous ses héros. On sent la 
faiblesse d'un pinceau timide, qui tend à exa- 
gérer les vertus de son sexe* 

Qnérard. laj^ratteé littéraire. — Le Bat» DtctiomuOrB 
meifelopédiqu» de ta France, 

* BAKBiBB ( Pierre-François ), appelé aussi 
Barbier de Saint-Preux, musicien etcomposi- 
teor français, né à Paris le 2 septembre 1793, 
mort le 23 mars 1839. Quoiqu'il eût un goût 
pnmoncé pour la peinture, puisé chez son père 
qui fiiisait le commerce de tableaux, c'est dans 
la musique qu'O devait surtout se faire remar- 
quer. Reçu pensionnaire au Conservatoire en 
1810, il entra et devint plus tard chef des chœurs 
à rOpéra-Comique. En 1833, il entra comme 
haute-contre à Saint-Roch, et conune maître de 
chapelle en 1836 à Sainte-Elisabeth, n laissa : 
des motets presque toujours à trois parties; 
quelques-unes de ces compositions ont été gra- 
vées; — des chansonnettes ou romances, — 
Son frère, Constant Barbier, se fit également 
remarquer par un grand talent musical. 

Fétu, Biographie univertetle des Musieieiu. 

^BAKBiBS (ffenri-Auguste), poète satiri- 
que, naquit à Paris le 29 avril 1 805, y fit ses études 
dassiques, suivit les cours de la Faculté, et devint 
licencié en droit en 1828. Ce ne fut qu'après les 
journées de Juillet qu'il se révéla tout à coup 
comme poète dans une satire de circonstance 
intitulée : la Curée (publiée, en août 1830, 
dans la Revue de Paris ). Cette satire fut bientât 
suivie du lAan (décembre 1830), des Quatre- 
vingt-treize,à% VÉmeute^ée la Popularité, de 
l'Idole, œuvres d'un patriotisme exalté et d'une 
grande richesse de poésie, n font en dire autant 
des morceaux : Varsovie, Melpomène , Terpsi- 
chore, r Amour de la mort. Désolation, la 
Heine du monde, satire dirigée contre les lois de 
la presse ( septembre 1835). 

Les ïambes se composent de morceaux pro- 
duits presque tous en 1830 et 1831 ; ce sont, à 
notre avis, les plus riches diamants de l'écrin 
de M. Auguste Barbier. Son second recueil, in- 
titulé U Pianto, dont tt recueilUt les inspira- 
tions dans son voyage en Italie, et le troisième. 



448 

Xozare, dont l'Ani^elerre loi a fonniiies siqets, 

présente des vers d'une fiusture |rius correcte 
sans doute et d'une harmonie phis suave, mais 
fis ne sauraient faire oublier la sobUme fougue 
de leurs aînés. 

Toutes les pièces de ces trois recueils, publiées 
suocessivementdansia Revuedes Deux Mondes^ 
de 1831 à 1833, furent éditées ensuite : les lam- 
bes(X vol. in-8<^ de U f^: Paris), en 1631, et 
U Pianto (in-S*" de 8 f"**; Paris), en 1833, 
puis réunis avec Lazare, sous le titre Satirts 
et poèmes, en 1837 (un vol. in^** de 23^**), 
et enfin transformés en un volume ( grand in-8* 
de 8 f"^) qui parut en 1840. 

M. Auguste Barbier qui , dans les premie» 
mois de 1830, avait produit, en collaboFStioQ 
avec M. Alphonse Royer, un r>man de mœiins 
les Mauvais garçons ( 2 vol., in-8**; Paris), dans 
lequel il fustigeait rudement, sur le dos des 
étudiants, des clercs, des marquis et des abbés 
de cour, les débordements éhontés de Paris au 
quinzième siècle , fournit en 1838, à la Rem 
des Deux Mondes, deux articles de critique, 
l'un sur le salon de peinture, et l'autre sur dn 
roman de M. Léon de Wailly. Ce sont les seoks 
œuvres en prose que nous connaissions de lai. 

En 1838, il fit, en collaboration avec M. Léon 
de Wailly, le Benvenuto Cellini, opéra en 2 ac- 
tes, musique de Berlioz, représenté pour la pre- 
mière fois, sur le théâtre de l'Académie de Mu- 
sique, le 10 septembre de la même année. — 
(Paris, itt-8» de 2 (*'«' 1/4, 1838.) 

De 1841 à 1843, il publia les ChanU civils tt 
religieux (1 vol. grand in-8*^, P^s)> c<»^ 
prenant une vingtaine de morceaux divers, d'taie 
inspiration assez tiède; — deux poèmes, PiA" 
de-vin et Erostrate, qui, ayant d^àparu en 1837 
sous le titre Satires nouvelles ( 1 vol. 10-8" de 
23 f **), fiirent réédités en 1842, dans le même 
format, sous le titre : Satires dramatiques; — 
les Rimes héroïques, recueil de trente sonaels 
ayant pour but de glorifier des persoonagfs cé- 
lèbres , et suivis de courtes notices expiicaUves 
(édition unique un vol. grand in-18 ; Paris, 1843;. 

En 1848, il publia le Jules-César de Sba- 
kspeare, traduit en vers français ( 1 petit vol. 
in-18de6f*'";Paris). 

En 1851 enfin, parurent les Chansons et Oit 
lettes (1 vol. grand in-18, édition de luxe liféc 
à 100 exempt. ; Paris) , gracieuses poésies tout 
anacréontiques, soupirs et chante d'amour, pa* 
bliés sous le voile de l'anonyme. 

J.-F. Desticny (de Gaen). 

BAKSiBA D'AUGOCB {Jeon) , littéraHar 
français, né à Langres vers 1641, mort à Paris 
le 13 septembre 1694. Il fut d'abord répéUtenr 
au collège de Lisienx, et se livra ensuite an ba^ 
reau. On l'appelait l'avocat Sacrus, parce que, se 
trouvant un jour dans l'église des jésuites , on 
de ces pères lui dit de s'y tenir avec déoeve. 
parce que locus est sacer, D'Aucour répoadit 
toiit de suite : Si locus est sacrus, quart et- 



449 



BARBIER — BARBIER! 



460 



ponitis On y voyait exposés ce jour-là des 

taUeviiénigmatiqaes, pour 6tre expliqués par 

ies assistants. Ce aolécisme de Saerus courut à 

rinstant de bouche en bouche, et lui resta. BoOeau 

fait sUosion an malheur qu'il eut de rester court 

eo plaidant, dans ces dermers vers du Lutrin : 

Le MNimni CIoérooy tronbliat. déooloré. 

Cherche en vain Mm dlscoun sor m langue égaré.... 

Il n'était hardi qu'avec la phime, et sa timidité 
était entretenue par sa mauvaise fortune encore 
plu que par son caractère, n tut chargé de Té- 
docationdundeafilsdeGolbertyet devintmem- 
bre de l'Académie française. — Les députés de 
l'Académie qui le visitèrent dans sa deniière 
maladie, ftnrent touchés de le voir mal logé : 
« Ma consolation, leur dit-H, et ma très-grande 
consolation, c'est que je ne laisse pomt d'héri- 
tiers de ma misère. » L'abbé de Choisy, l'on 
d'entre eux, lui ayant dit : « Vous laisses un nom 
qui ne mourra point, » — « Ahl c'est de qud 
je ne ne flatte pas, répondit d'Auoour; quand 
nés oovrages auraient par euvmêmes une sorte 
de prix, j'ai péché dans le choix de mes sqjets. 
Je n'ai fait que des critiques, ouvrage peu du- 
rable; car si le livre qu'on a critiqué vient à 
tomber dans le mépris , la critique y tombe en 
même temps, parce qu'elle passe pour mutOe; 
et si, malipné la critique, le livre se soutient, 
alors die est pareillement ouMiée, parce qu'elle 
passe pour iiûuste.» 

Barbier n'était point ami des jésuites, et la 
pbipart de ses ouvrages sont dirigés contre 
tttte société , ou contre les écrivains jésuites : 
ttini qui a fait sa réputation est intitulé Sen- 
tijnents de Cléanthe sur les entretiens dTA' 
Tùte et dt Eugène f par le père Bouhours, 
JéiuUe, 1671 et 1672, en 2 vol. in-12. Ce livre 
a été souvent dté et avec raison comme un 
modèle de la antique la plus higénieuse. Le jé- 
ante Boohonrs, qui écrivait d'un style précieux 
des choses frivoles , ne put se relever du coup 
<IBo loi porta son adversaire. L'abbé Granet 
donna en 1730, in-i2, une nouvelle édition de 
cet ouvrage. Les antres écrits de d'Aucour sont 
unrecnea de satires : les Qaudinettes, VOn- 
gwnt pour la brûlure, contre les jésuites ( Pa- 
na» 1664 ; nouvelle édition , Paris, 1826, in-32); 
ApoUcn vendeur de mithridate, contre Racine ; 
àtax Satires, en mauvais vers. On ne comprend 
point comment il a pu railler si finement Bou- 
bours, et si grossièrement les autres. On a en- 
core dn même auteur : Entretien dTun abbé 
^'('"itnsmiatosre et if un reUgieiuo sur les com- 
^f^^ndes, avec des réflexions sur ces entretiens ; 
^^ologne, 1A74, in-12;— Réflexion du sieur de 
^Rn</by sur un livre intitulé Entretiens d'un 
*bbé commendataire , etc. ; Ck)logne, 1674,m-12 ; 
— itenuirçiies sur deux discours prononcés 
à l^ Académie française, sur le rétablissement 
de la santé du roi, le 27 janvier 1687 ; Paris, 
1688, în-12. 
I^loéroo, JTtfMotfTM, t Xliret XX. 

liOW. BIOGR. UniVCRS. « T. IV. 



*BARB1Eft- WÂLBORBtB {JOCqueS » LUC) , 

peintre d'histoire et de portrait , né à Nîmes en 
1769. U était de l'école de David, et laissa pin- 
sieurs portraits et tableaux remarqués : en 1797, 
Scène morale d'un père à son fils , qui obtint 
un prix de 3,000 francs; en 1816, pour l'expo- 
sition, les portraits de Moncey , Marmont et 
Moreau , destinés à la salle des maréchaux ; 
la mort de Paul'Emile; —Numa chez la nym- 
phe Égérie, exposés tous deux en 1827. 
M. Barbier- Walboime compte parmi les artistes 
d'un talent remarquable. 

N affler, Neues jéUgemeUui Gêlehrten-Lagieon, — Ga- 
bet, Dictionnaire des artisUs. 

*BABBiBB-¥ÉMABS {Joseph-JSicolos ), phi- 
lologue français naquit à Loovres (Seine-et-Oise) 
le 7 avril 1775. Il ftit successivement profes- 
seur au lycée Bonaparte, puis conservateur de la 
bibliothèque du Roi. H a contribué à la rédac- 
tion de plusieurs publications importantes i 
entre autres , à celle des Annales des arts et 
manufactures, 55 vol. in-8% de 1807 à 1814. 
M. Barbier-Yéroars a été aussi le rédacteur 
principal de Y Hermès romanus , ou Mercure 
latin. On ignore s*fl n'est pas mort. 

Le Baa, Enq/eUtpédiê de te France. 

* B ABBiEB ( Ikminico del), dit le Florentin, 
Florentino, pemtre, sculpteur et graveur, né à 
Florenoe en 1501 , vivait encore à la moitié du 
siècle. Il vint en France en 1544 pour aider le 
Rosso , son maître, dans ses travaux à Fontai- 
nebleau et à Meudon. Habile graveur à l'eau- 
forte et an burin, il a laissé des planches très- 
estimées et devenues fort rares. Les principales 
sont : le Repos delaSainte Famille, le martyre 
de saint Etienne, la Madelaine pénitente, 
d'après le Titien; plusieurs groupes tirés du 
Jugement dernier de Michel-Ange; Vénus, 
Mars et V Amour, d'après le Rosso ; le Festin 
^Alexandre, d'après le Primatice; enfin une 
Cléopàtre, E. B— k. 

Vasart, rUe de* pitioH.- Bottarl, NùU atte vite déf 
F'atarU — Lanxi. Storia pUtorlea, — Orlandl, dbeeeda* 
rieo jÂUorieo, - Tleout . DiM^iomariQ del Fittori, — 
Bartach, te Peintre graveur.— Basan, Dictionnaire dm 
graveurs. — Ch. Le Blanc, Manuel de F Amateur <!'«#• 
tampes. 

BABBiBBB ( Domenico-Fiorentino ).? Voy, 
DownnqcK. 

"BABBiBBi (Alessandro) , sculpteur, né à 
Reggio de Modène , vivait dans la seconde moi- 
tié dn dix-huitième siède. H fnt élève de Pietro 
Tadoltni. On a de kd, à Bologne, des figures de 
marbre accompagnant l'une des portes de Sahit- 
Petrone, et quatre saints à l'entrée du chœur de 
la Madonna di Mezzaratta, 

MalraaU, PUture, SeuUure ed Arehiteeture di Boli- 
gna. 

* BABBiBBi ( JFyoncesco ) , dit /e Legnano, 
peintre de l'école vénitienne , né à Legnago en 
1623 , mort à Vérone en 1698. D'abord cordon- 
nier, pois soldat à Bresda, fl entra dans l'atelier 
de Bernardine Gandini , et ses progrès faieat 



451 



BARBIERI ~ BARBIERS 



m 



assez rapides pour que lâeniôt fl pût aider son 
maiCre. n traita avec esprit toutes sortes de 
sujets d'bistoire et de fantaisie ; il s*y montra 
plein d*Ame et de chaleur. £. B— n. 

Ltnii, Storia Pittorica. — Ticoxxl, Dizionario dei 
Pittori. 

BAaBiBfti (Jean-Marie), pUlologoe itaUen, 
né en 1519 à Modëne, mort le 9 mars 1574. 
n étudia le grec et le latin sous Fr. Portus; il 
fut précepteur du comte Louis de la Mirandole , 
avec lequel il resta huit ans en France, où il ap- 
prit le provençal. De retour en Italie, il devint 
chancelier de sa Tille natale. On a de lui : ia 
Guerra (T Attila, Flagello di Dio, traita iPall 
arcàivio di prineipi d'Esté; Venise, 1554; 
Ferrare, 1569, in-4o; c'est la traduction d^un 
ouvrage italien abrégé, écrit par Nicolas de Ca- 
sola en vieux français; — Camotie in Iode delta 
reina di Francia , moglie di Francesco 11^ 
dans Atanagi, RaccoUa di Rime di diversi,t. 1, 
p. 52 ; c'est un éloge de Marie Stuart ; — DeW 
Origine délia pœsia rimata; Modène, 1790, 
ia-4^, annoté par Tiraboschi. 

TlralMïsclii, Bibliothiea Modenese, 1. Ii8-16«. 
BABBIERI. Voy. GUBRCaiH. 

*BÂBBiBBi {Lodovico), pdutre et grareur, 
né à Bologne, travaillait de 1660 à 1704. Ûève 
d'Alessandro Tiarim', fl a laissé un grand nom- 
bre de pôntores dans les palais et les é^ses de 
Bologne. H fiit ans^ habûe graveiir à l'ean-forte. 
Orlandi , et qudqnes biographes d'après M , le 
nomment Luca au Heu de Lodovieo ; c'est one 
erreur. On a de hd une belle et rare gravure 
feite dans le goôt de Pietro Gantarini , repré- 
sentant un moine servfte, PeDegrino Laifosi, et 
portant la signature : LoéUMeo BarMmri invenit 
etfecit, E. B— w. 

Malvasia, PUture , Seutturt êd ^rdUtettmre M Boto- 
çna. — Ttceoil . MaUmario d^ Pmnri - Orlandi, Abe- 
cedaHo pUtoricù. — Ch. Le BUbc, Manuel de e Amateur 
d'ettampeâ. 

* BABBIBRI ( Lueas)y peintre Italien, natif de 
Bologpe, vivait dans la seconde moitié du dix- 
septième siède. n fut élève deXIariiu, et travailla 
avecCastelli et Carbone dans diveraea églises de 
Bologne. 

Nagler. Ifeuêt AUçemeine» Kûnstler-Ltxieoti, 

*B4BBiBBi (PaolO'AntonioJf peintre de 
réoole bolonaise, mort en 1640. Il était frère du 
Guerchin, qu'Une quitta jamais, et pour lequel il 
professaitautant d'attachement que d'admiration. 
Désespérant de jamais l'^aler , il se résigna à 
adopter un genre plus humble , et s'adonna à la 
peinture d'animaux et de fruits, qu'il reproduisait 
avec une telle vérité, qu'un chat fUt trompé par 
des poissons quH avaà pdnts , et qu'un enfent 
voulut détacher une grappe de raisin d'un de 
ses tableaux. Aussi rangé que modeste, fl s'était 
chargé d'administrer la maison de son frère ; et 
on possède un registre très-curieux où il a 
consigné ses ouvrages et le prix qu'ils étaient 
payés. Il mourut longtemps avant le Guerchin , 
qui fut inconsolable de sa perte, et vouhit plus 



tard être enterré près de Ini dans l'égH» Saint- 
Salvator de Bologne. £. B— n. 

Lanzt, Storia Pittorica,^ Tlcozxf, IKiéofMirfoM ra> 
tort. — OrtaDdi, AbeeedaHô pUUrêea, 

«BABBIBBI (i>fefro-ilftlo}iio),p6iDtrede 
réoole milanaise, né à Pavfe en 1663, vivaiC a- 
core en 1704. Il fht élève de BaRtiano flicà, 
comme dit Lani , «1 non pas de Glip BiHitta 
Riod, comme font avancé par erreur Orianéi ft 
Hoofzi. 6.-B. Rlod était mort aa 1620 , qua- 
nnte-trois ans avant la naîsaaooe de Barbieri. Il 
a orné detaUeuixet de fresques les nombreuitt 
égKses de Pavie. Ea 1704, tt déooi» la chapeHe 
de Ilotre-DtBiedomOBiCanMldaMl'é^ée 

Uazl, Aorte pmofim, ^Itoont. Ditêomrtê 4»i 
Piitari. - Orlaotft. Abmedario pUtarieo. 

* BABBiBBi ( Vi»ce9i)f abbé et poëie italioi 
ooBtemporain. Pjnpfiesseur de rhétorique à Pa- 
doœ, lia composé un poème des SaUons, imité 
de Thompson et de Saint-Lambert, inséré daas 
un recueil publié cb 1611, sous le titre : Open 
delt oMe Vitècenzo Barbieri ; •— Epithalme 
bHêHique, empruaté aux Jlfiumrs du plantes 
do dooteor anglais Darwin, suivi d'un disooars 
en prose anr la Poéêie descriptive. 

BioffrapMe wkimnetUdét CcnUmporaint, 
*BABBIBBI (ViUorio), sculpteur italifli, 
natif de Florence, vivait dans la première moitié 
du dix-huitième siècle, fl exécuta en marbre plu- 
sieurs œuvres qui décorent la cathédrale de sa 
vflie natale. 

H agier. Neuei AOgemelneS'Kûnitter'LaKOii. 

*BABBIBBS (Barthélémy), paysagiste hol- 
landais, fils de Pieter, né à Amsterdam en 1740, 
mort en 1808. H eut son père pour maître; et, 
quoique obligé de peindre de la main g^che,fl 
laissa des tableaux remarquables. 11 ne réassit 
pas moins dans le dessin d'omanent et de pen* 

pective. 
Ifagler, Ifeues AUifeméUut Kitnsttet^LtxîemL 

*BABBiBBS {Pieter), pehitre bottandais.oé 
en 1717, mort en 1780. II étût d'une Itoilled'ar- 
tistes : privé trop tOt de son père , et dirigé pir 
des maîtres peu éclairés, fl dot s'en tenir à h 
copie des exqnîsses, études et gravures pater- 
nelles. II monta 'ensuite une f«ibrîque de tapis, 
puis se mit à peindre des décors pour les tbéitre» 
d'Amsterdam, Botterdam, la Haye fit Lcjdf. 
Quant à ses desans , ils porterait presque tou- 
jours sur des scènes dramatiques ; c'est ainsi 
qu'a rq)rodoisît, en 1772 , Vincendie derOpéia 
d'Amsterdam. 

Nagler, Nnui Alfg^meinf Kûmtrtr^tjoeêtpm. 

^BABBiBBS ( Pieter- Bartst), Ûkéa précè- 
dent, peintre d'histoire et de payMge, «é à 
Amsterdam en 1772. fl M âève de son père. Il 
obtint en 1807, de la Société Félix merUU de 
Hariem, un prix peur le dessin représentant 
cTéobls et Biton, Les années soivaates htfwà 
marquées par d'autres soeoès da mène p»r^- 
Ses paysages reproduisent idflic m cBt la natoi« , 
et ses aqua-tinta méritent également d'éU» 



453 



BARBIERS 



marquées. Cet artiste distingoé ▼irait eiioere «n 

1823. 
tin tjnitn et Vin der WtlUngen , Gtîehiekte, ete. 

«BABBIBB8 ( Pieterszoon) , pôntre hollan- 
dais, né à Amsterdam en 1749. Son père Ait son 
premier maître, et lui-même peignit avec distine- 
tkm les paysages des enTîrons de Harlem et do 
pays de Goeldre. Cet artiste se fit remarquer anssl 
comme théoricien, et par nn certain talent de 
perspectire. 

Van Eyndeo et Van der WlUtgeti , GmehUMe, etc. 

*BAEBiLLU8 (B^i>X»<), astrologne romain, 
Tirait dans la première moitié da premier siècle. 
II fut consulté par Vespasien, quoique tons les 
autres gens de sa profession ftissent eidasde la 
dié. L*emperear lui accorda la penmssion d'éta- 
blir à Éphèse des Jeux publies, qui portèrent en- 
soite le nom de cet astrologue. 

mon Cmiiii, tXVI, t. 

*BAEBiif (François), éerivahi français, 

Tîtait dans la seconde moitié du ^-septièroe 

siècle. On a de lui : Aecuetl des plus belles 

pièces des poètes français, anciens ei nut- 

rfemcj; Paris, 1692. 
Adduig, Sopplénentà J6eber, jinçêmêints GêlêhHêi^ 

*BABBi« (Jean ), aTocat et ooos^iller do roi 
« sa cour du parloninit» naqoit en U06. Jeono 
eaoore, il prit rang, pour le sendre du m, ao 
ttin do premier eorpa de magiatrature qui aîé- 
gttit alora à Poitiers, et Art en rapport aTec la 
Pncde, probablement comme un des clercs char- 
gés de rexaroiner iorsqa'elle se présenta dana 
«tte fijto an 1439. Une qoittMiea ori^nale da 
U3a nous le montre rerètn des titres ci-dessus 
exprimés, et recevant une gratitotion sur lea 
aides de la pronnoe de Poitou. £0 1445, il prit 
la parole au criminel lors du pKioès d^État intenté 
au oorate d'Armagnac (Jean IV ). A partir de 
««tteépoqne, il (M iaTesti par le roi Cbarlea vn 
et par la reine Marie d'Anjou, dont il était le oea- 
Mil judiciaire , d'une bante et intima conftapce. 
Admis au grand eonseil 00 oonstfl privé, son nom 
M fit dans les formules finales de pinsienrs or- 
dooaances qui marquèrent la fin du règaa de 
tliarles VU ; il prit part notamment an grand 
^ de 1453, portant réformation de ia iustice. 

\KUSt M YUITILLB. 
Gctefroy, tftefolr» 4e Cftortef f^tt, 9. S^?* ~ Q«Usbe< 
ni, Pneis de ta Pnçêlie, L 111, p. SS. - Ordonnance 
^nisdê France, t. XiV (Uble). — .^reA. nat. {Comp- 
tfKRo$. Uj ^ 106, rerto). — Titra général. Bibl. nat. 
(Barbier). 

*BABBiM (Jean ) , ministre de la religion ré- 
Tormée, Tirait dans la seconde moitié du dix- 
septième siècle. On a de lui : les Devoirs des 
Mêles réfugiez; Anisterdam, 1688, in- 12. 

Adelong, Sopptément A JOcher, Àllg«meine$ Geleàrtm- 
Lexieon. 

*BAEBn«A]rr, muaiden oontFq>untiata et 
eompoiitear français, probablement originaire 
de la Picardie, TÎTait dans la première raoitiédu 
<IQinzième sîède. Tinctor parle souvent de ce 
mosiden. B fiit le successeur de Dnlay et de Bin* 



— BARBO 464 

chois, et le eontemporafai da Bamars. On na oon- 
nait de ses compositions musicales qu*un court 
fragment à deux parties, conservé par Tinctor. 

Vétti, «ioffmpAfe nntvenêUe et Musicieni. 

^BARSION (Eustaehe), musicien et compo- 
siteur français, fiTait probat)lement dans U pre« 
mière moitié du seiaième siècle. U laissa des 
CAonaotti à quatre parties, qui se trouyent dans 
une coHection manuscrite ayant appartenu à la 
reine Mario-Amélie. 

F^tls, Biographie mUverteUê de» MtoMeiu, 

*9AB»UiO]iB (Imtis), jurisconaulfe italien» 
natif 4e Bresda» viT^it dans la seconde moitié 
du seiaième siècle. U fut chargé de plusieura n6* 
godations importantes, entre antres celte qui 
avait pour objet U délimitation des territofa-es da 
Mantoue et de Bresda. On a de lui une Lettra 
de condoléance adressée au comte Martinengo; 
Venise, 1580. 

Cozunaa« Likr. Bretc, 

* SAKBO (Barnabe) , jurisconsulte et séna- 
teur milanais» mort en 1701. Il rempb't dans sa 
ville natale diverses fonctions importantes, et 
laissa : Allegationes, publiées en 1640; — De 
OneiHbtis extraardinariis ducatus Mediola- 
nensis disquisiUo, ms. ; — une Ode saphique, 
publiée par Brivio. 

MazzucbeUI, ScriUoH dritaUa. 

BARBO ( Jean-Baptiste }, poète Italien, vivait 
dans la première moitié du dix-septième nède. 
On a de lui, entre autres ouvrages : Mime piOr 
cevirtH ; Vicenoe, 1614, in-13 ; — Oraeolo ovvero 
invettiva contre le don ne ;Yioence, 1616,in-12; 

— il Batto éi Proserpina di Claudiano, tror 
âotto ; Padone, sans hidication de date. 

Maziuchelll, ScrVtori d'ttaUa, — Adelunir, Sopplé- 
neat è JOclvr, jâUgemeinii GeUhrlen-Lexicon, 

* BARBO (Xoiiij), évéque de Trévise et bis- 
toriaR italien, né en 1381, mort en 1443. n était 
fils d'un aéRaleur vénitien de la famille de 
Paul 11. Après avoir embrasaé la vie religieuse^ 
il réforma lea élèves réguliers de Saint-Augustin. 
11 assista an eondlede Constance, et devint 
évéqne de Trévise, où il mourut. On a de lui : 
une Bfistoiredeia ïl^fwrmedes Aug%tstins, des 
JHscowrs et des Méditations, 

QM4idoQ Bt DelandlQe, Dictionnaire Mttoriçue. 

* BABBO (Marie), diplomate italien , vivait 
dans la seconde moitié du quinzième siède. Il 
était cousin germain de Paul II, et devint succes- 
sivement patriarche d^AquUée, évéquede Pales- 
trine, et cardinal. Envoyé par Sixte-Qnint ea 
Allemagne, en Pologne et en Hongrie, pour y 
représenter Rome dans les différends soulevés 
au suiet de la coaronne de Bohème, Barbo s'ac- 
quitta avec babQeté da ces diverses missions. 

Botu. Histoire d'Italie. 

BABBO (Paul), orateur latin, d*origine vé- 
nitienne^ né vers 1415. H était frère de Pierre 
Barbo, devenu le pape Paul H, et remplit à Ve- 
nise plusieurs emplois considérables. Ce fut lui 
qui en 1464 condut à Lodi la paix entre Venise 
et Milan. En 1461, il vint avec Justiuiano com- 

15. 



45d 



BARBOSA 



460 



mis la dernière mam à un ttrre beaucoup moitu 
étendu, iDah qd devait coneonrir au même 
but que celui du savant abbé de Sever; Socves 
de Brito avait écrit son répertoire en latin, 
sous le titre suivant : Theatmm LasUanix lin 
terarium, sive Bibliotheca scriptortim om- 
nium lusitanorum , ttutorB Joanne Suatv% de 
Bnto, LusUano Mathosiniensi 5. 7Aeo/. Co- 
nimbric.f atfue Ebttrensiy doctore sedis ap&s- 
tolicx prvtonotario , antiqui D, Jacobi d'An" 
tas monasterii abbate, etc., in-fbl. 

€e dicUonnaire, dont la Bibliothèque nationde 
de Paris possède dès le dix-septième siècle Torf- 
gînal en autographe, muni de toutes les licences 
nécessaires pour llmpression, reste encore à l*etat 
de manuscrit ; il y a mieux : soit que certaines 
libertés d'expression aujourd'hui Tort innocentes, 
soit que des difficultés matérielles en eusseht em- 
pêché la publication, il fut perdu dès lors pour 
les rares érudits qui s'oocapaient de la littérature 
portugaise. Si Barbosa Mactuido y puisa, comme 
il Ta voue, de nombreuses et utiles Indications, ce 
Iht grâce à une copie faite par les ordres d'un 
seigneur portugais, sur Toriglnal conservé à Paris. 
L'auteur de la Bibliothèque lusitanienne ne pos- 
séda jamais dans son intégrité le livre qui lui ser- 
vit de modèle ; et une lettre écrite à Tabbé Sallier, 
par un savant jésuite de Dfjon , prouve que cer- 
taines suppressions avaient eu lieu dans la copie 
qui dut servir à Barbosa : tel qu'il était, ce dic- 
tionnaire lui fut d'un secours Incontentable (1). 

D'après cette lettre, dès l'année 1735 les mem- 
bres de l'Académie d'histoire fondée récemment 
à Lisbonne avaient conçu le dessein d'entre- 
prendre une biographie générale des écrivains 
nationaux; ils abandonnèrent sans doute leur 
projet, mais l'œuvre gigantesque qui avait fait 
reculer un corps savant composé de membres 
nombreux et instruits n'effraya point llnfatigable 
Barbosa, et dès l'année 1741 le premier volume 
de son répertoire parut, et constata pour la pre- 
mière fols, on peut le dire , toute la richesse et 
toute la variété de la littérature portugaise. Ce 
foi alors seulement que l'on eut sur cette littéra- 
ture des renseignements bibliographiques exacts 
et des dates précises; éléments précieux, qui 
manquent presque totalement à la Bibliothèque 
manuscrite de Soai-ez de Brito. En soumettant 

(I) Noua croyoM devoir innsorire loi» à titn de nniel- 
gneifient bibliographique , un passage de la lettre ano- 
nyme adressée à l'abbe Sainef : «Il y a me copie de cet 
« oavrage A Lttbooae ; eUe a été filte «or rortglQil qae 
« Tooa avez : J'ett Jag« aioal cur ce que le maanacilt de 
« Lisbonne, dont J'ai reçu quelques extraits, cet moins 
« aAipIe que te vôtre, et que l'on n'y Ht pas quelques 
R llgoea qui sont radiées dans eelnl^ci. Je cMls qjiie eet 
« r^turet ont été ialles par les réviaenn ^ortiiiala.Deiil 
« de ces endroits effacez {sto ) sont rappelés dans la non- 
« velle Bibliothèque des dominicains. Comme Ib conOea- 
m oent det faits qui mlntéressent, l'éerlTla A Rome pow 
■ en être eclairct. Un de nos Poringals écrivit A Us- 
ai bonne; hettrensemeAt te Jésuite auquel 11 s'adressa 
t eonoalMait le seigneur portugais dépositaire de la eo- 
« pie écrite i Parts par ses ordres, dans le temps qall y 
« était. Ce seigneur sjonu que ton eienjpUire était rïH 
m nique qui fût en Portugal. » 



tootdbis à un examen attentif le vaste réper- 
toire de Barbosa, on s'aperçoit que si les titres 
des ouvrages dtà aolit reproduits avec une œr- 
ferine étendue, ils laissent beaoconp à désirer 
qoant à l'exactitude typograptiiqiie. Les langues 
étrangères, et notamment le français, y sont fipé- 
quemment outragées : Il y a tnêlne souvent des 
onisaiom eonsidéntinee. Oes déAioAs, ftppaHe- 
nafit k IMpoqfie où patiit le Ivre, tte sont sHi- 
sibles que dans les articles conœmanft tes per- 
sonnages du quâlbi^ilème, du qtdnxième et de U 
prettiièl% moitié du SeMèttè siècle. 

Micolas-Antonio avait eu à sil dlsposMoki, dè$ 
rannée 1646, les toHotnbràblès documents Mblio- 
^aphiques renfertnés dahs le monastère ût Saint* 
lenbtt près de la porte dtedatmotta, à Séville; il 
avait pn profiter de la ta^ MltKotbèque cmn- 
posée par le savant abbé Lasema ; pois, durant 
on B^our de dlt-btrit ans à Rome, qui s'étût 
prolongé jusqu'en 1659, Il avait été è môme de 
profiter des richesses accnmulées dans la Vati- 
cane : non-seulement Barbosa se Seirvit de ses in- 
dications souvent par trop sotnknaires en ce qui 
concerne le Portu^l , mais il y jbi^it les iDoom- 
brables renseignements reiUbnnés dans les dé- 
pôts que fondait ^ofio V, passionné» conmie on 
sait, pour les beaux livres^ et U compléta ses re- 
cherches en és^ploraut les nclies bibliothèques des 
oooveat&i existant encore dans leur iiùégrilé, 
avant le déplorable tremblement de terre qui 
détruisit une partie de Lisbonne en 1739, et qui 
ftit si funeste aux archives de cette capitale. 

Cette épouvantable catastrophe n'arrêta pas 
dans ses laborieuses investigations le savant abbé 
de 8everi et, quatre ans après le trembleineBt de 
terre, on vit paraître le quatrième tome, renfer- 
mant les suppléments et les correctioBS iodispeii- 
sables à son vaste ouvrage. Ce volume ooa^lé- 
mentaire est d'autant plus utile, qu'il contient de 
nombreux index établissant parfaitement les sub> 
divisions de la littérature portugaise. Il permet 
de suivre un ordre rationneldans les recherches 
et fait dispai'altre jusqu'à un certain point lin- 
convénient qne l'on remanpie dans toutes les 
anciennes biographies de l'Italie et de la Pénin- 
sule, où les noms patronymiques préoèdani tMH 
jours les noms de famille. 

Outre la traduction de l'ouvrage italien de Mu- 
do Daodini, qu'il aintitulée As verdades phn- 
cipaes e mats importantes dafo eda jtuUça 
christda; Usboa, 1729, in-4S Barbosa Madiado 
est encore auteur d'un grand ouvrage bistorii|iir 
sur le règne de D. Sebastiea^ ee livre, trop rare- 
ment consolté, porte le titre suivant tifeMorîos 
para d hiUoria de Poriu^ai, fcte comprekm- 
dem û govemo d* elrt^ D. SebasMo, usùco 
emonomo^ededmô sexto entire as momarekas 
portugue%êê; LW>ea oociAenlal, 1736, 1737, 
1747 et 1751, 4 vol. grand in-4''. Ses travaw à 
l'Académie d'hiitoîre forment six mémoire s in- 
primés en 17^1, ITM, 1726, 1727, 1731 et 1735, 
80BS le titre générai de Contas de seus eH^idoê 



461 



BARBOSA. -- BARBOU 



4ea 



Beadmntooi. — S«i frèn Ignado-Barfaosa Ma- 
eliado, qui éUit historiographe en titre dM paye 
d^ontre-BMT, a demie : FastM poliiicos e miU' 
tares du ûntigae nova Liuitania ; Liaboa» 1746» 
ia-foL , 1. 1« et imgraiid BQttbce d'opDiotiles dont 
on trouYera les titres dans la hibUngraphie de 
Flganière. Faumum Dbnis. 

D« ffb> M UmlbêAm^ Mb Uot k M m LuHUaut. - /«aimai 
éÈrmm^tr, )«iln i7n. — Jor«fr€4Mr de Flg^olère , Bi^iith 
grajia kistorica Portugueia. — Documentée memorias 
'dtm jtcademia reai da kutotia, lu-M. — Journal 4ê 
Trtoom* d» ITII. — Caiaiof éoi amtÊtm, ea léte to 
grzn4 Olctloooaire de ràcaUémie des sclencts de Us- 
bonne. » Joxé-Carlos Plnto de Souza, Bibttolheca hU- 
toriea, 

^BAIIBOSA {MachaâO' Ignace \ histofrien 
portugais, né à Lisbonne en 1770, mort en 1682. 
h étudia chex les oratoriens, puis à Coimbre. H 
alla ensuite à Batiia, en qualité de juiz de fora, 
et embrassa la carrière ecclésiastique après la 
mort de sa femme. Il laissa , entre autres on- 
▼rag^ : Ponegyrico hUtorico de infante don 
lA3«iiel; Lisbonne, 17i7«ia-4^ ;— - A'otuz nlaçdo 
das emportantes victoriasqueakimçaordo os 
mrwua partu^umm nm /iKlte;IUd., 174); — 
n»ê0s poHHccêemtliUurmdatnUiqmm t nova 
iMsitama; IfaM., 1745, kk^oL 

(/«e7ti#s),lHkiii4, fvyagearanglait, 

vfrait Ters ta première miiKié da dte-fmitièaie 

siècle. Eu 1699, Il parUt de Londres avec aaa 

frère et plusieurs n^odants, poar visiter ia !fou- 

TfXle^OMxn et planeurs points de ia eMe d*A< 

fHqae. H remplissait, sur le bèttment, rempkl 

de aecrétaife naval. On a de Iri une Rtlatkm 

en twyfzgé dans V Histoire pénéraie det vofoges, 

t. IV. 
A^dhKùts Snppl. a je<titr, jMpmn. CtUkrtm f<rif ■ 

msMm^t </Mm), vayageur français, ceosiNi 
par me .Oetcripif mi des eétes oeeéd>e$U(Ues ds 
fA/rêfim e€ dm temtpées adpMetmim, fwralt 
avoir été employé juaqu'es MSaoanMne inapee- 
tniT 4m elabnsseuiests tomes psr les cHverses 
cocDpACBfes nrançfltses qui se suoœoeTCHC sous 
le nom de eompagnies des bides eceidenCales. 
Bareé de quitfer le FVaaee en 1M&, par suite de 
la révocation de I*édit de Hantes , H se relira en 
Angleterre, epè il poMIa la relatkin de ses voyages, 
MNU le titre que nous venonsde donner, d*abord 
en ftiuiçais, puis en anglais. On la trowe dsM 
la Coilectkm des voyages de ChwrchUlf Lon- 
dres , 17», 7 vel. in-rot. Barbet ert mort à Lon- 
dres en 1720. 

Le flM, M«ti«un»tim wttSfffkipéàipm âê te Mnancff. 

JABWOT {Merte^ÉêêeKne, vfeonitey, général 
fti M ^nif , néàTou l on ee le! avril 1 770, mort le t7 
lévrier 1999. n liil d*abord employé ea qualité 
d'iqudsntàrarwéedeacdleade BraatetdeObeiw 
ea 1796. On le trouva ennployé dans le 
leffNMie jasqa'ca 1S11. En tSOi, il fit partie 
de IVspéditkNi anx AaÉWes, eeaarOMia poiseans- 
^mbA, à la tate de einq cents hommes , à la peisa 
de te DoardBiipio et àcalle de 8ain^«hri8ta|>faa, 
^ Vm évaona apiès y avoir «nievé toilM les nw- 



nitioaa de nie et brûlé plusieurs navires riche- 
ment chargés. Nommé maréchal de camp le 6 août 
tau, il fut employé dans la 1 1* division militaire 
jusqu'en 1816. Il signa, le 12 mars, en qualité 
de commandant supérieur delà viUe de Bordeaux^ 
radreaae au roi, dans laquelle tous les officiers 
généraux et supérieurs de cette ^vision mili- 
taire renouvelaient leur serment de iidéUté. Il 
servit ensuite sous le général Clauzel, et ûit 
nomméaB commandement militaire de Bordeaux, 
pois à celui de Toulouse. Son nom est inscrit 
flur l'are de triomphe de l'Étoile. 

JhQsnpkUém CmUemgorttim. 

* BAI BOT IProsper), peintre français, né ii 
Nantes en 1798. Élève de Coigpet et d'autres ar- 
tistes distingués , il alla ensuite en Italie, où il fit 
de brillantes études , dont il traduisit les résultats 
sur la toile. On remarque parmi ses tableaux 
une Vue du théâtre de Taormina en Sicile, et 
une Vue d'Àgrigente, qui lui vafajt en 1827 une 
médaille d'or. 

Nagicr, News MIgemeinet Kûnitter-Lexicon, ^ Ga- 
fiet, IHeUonnalre dei jirtutei. 

BARBOTA5 [Claire- Joscph ^ comte de), gé- 
néral français, né vers 1719, mort le 1 1 avril 1 791 . 
n représenta la noblesse de Dax aux états géné- 
raux de 1789. Membre du côté droit de la cons- 
tituante, il fut accusé plus tard d*étre à la tête 
d^une conspiration, et traduit devant le tribunal 
do Gers, qui Tacquitta. Mais Dubarran fit casser 
le jugement. Renvoyé devant le tribunal ré?o- 
lutionnaire, Barbotan fut condamné à mort et 
exécuté. 
Bioçraphie nouvelle det Ccntemporaint, 

BABBOU, nom d'une fSunille d'imprimeurs qui 
se sont Cait connaître par Télégance et la cor- 
rection des livres àortis de leurs presses. Le 
premier d'entre eux, Jean, dont le souvenir re- 
roante jusqu'au seiuème ^cle, publia en 1539, 
4 Lyon, une éditloa remarquable des Œuvres de 
Clément Marot, — Hugues Barbou, son fils, 
publia à Limoges, en 1580 ^ une très-belle édi- 
tion, en caractères italiques, des Épi très de Ci- 
céran à Àtticus. Les premiers imprimeurs du. 
nom de Barbou qui vinrent s'établir à Paris au 
commencement du siècle dernier furent à la fois 
imprimeurs et libraires, mais ne laissèrent rien 
après eux que Ton puisse particulièrement citer. 
— Josepà-iérard, leur neveu, qui leur succéda 
ea 1746, attacha son nom à la jolie collection de 
dassiques latins, qui s'élève ai^ourd'hui à 76 vo- 
lumes in- 12. L'idée première de cette entreprise 
ne lui appartient pourtant pas : ce fut, dit-on, 
Tabbé Leaglet-Dufresaoy qui conçut en 17431e 
projet de réimprimer les joKes éditi<ins des au- 
teurs laims publiés par Elievh*, et qui réusait A 
Mre partager ses espérances de succès k une so- 
ciété d'tmprîmeors qui paMia successivement 
les ttuvns de Catulle, XÎlMille, Properoe, Lu- 
orèee, Salhiste, Virgile, Cornélius Népos, lu» 
caio, Phèdre, Horace, Velléiua-Pateroulus, £ii^ 
trope, iuvénal, Perte, Martial et TéreBoe. Cait 



463 



BARBOU — BARBULA 



464 



alors que, voyant le zèle des entreprenears se 
ralentir, Joseph-Gérard BarlKNi adieta le fond 
des auteurs d^ publiés, et y ajouta, depuis 
1755 : César, Quinte-Curce, Plante, Tadte, Se- 
lecta Senecx, Oride, Cieérou, Justin, PUne 1* An- 
cien, Pline le Jeune, et Tite-Lire. n poUia plu- 
sieurs autres ourrages remarquables, panni 
lesquds il iSuit mettre an premier rang le JVoti- 
veau TeatameiU ( 1767 et 1765), nmiiaiUm de 
Jésus-Christ. — En 1789, Hugues Barbou suo- 
a§da à son onde; et ce ne fat qu'à sa mort, ar- 
riTée en 1808, que le fonds des Barbou fat 
Tendu à Auguste Ddalaln. [Bne, des g. du m,] 

BAftBOU DBSCOintii&Bfl (Gotfriel), géné- 
ral français, né le 23 noYembre 1761, morte 
Paris le 8 février 1816. Engagé Tolontafire le 14 
mai 1779 dans le régiment d'Artms, il fit partie 
de l'expédition de Saint-Domingue ; à son retour, 
S se distingua à la bataille de Fleurus, s'empara de 
Yalenciennes qu'occupaient les Autrichiens, ob- 
tint le 7 septeînbre 1794 le grade de général de 
brigade, et, placé à la tète de l'une des brigades 
de la division Bernadette, à l'armée de Sambre- 
et-Meuse, il contribua à l'attaque de Weisscn- 
thurm, an blocus deCassel ; et le 22 août 1795 il 
défendit pendant 24 heures la position importante 
de Tenning; qu'attaquaient des forces bien supé- 
rieures aux siennes. A l'armée de Hollande, il se 
distingua au combat d'Alkmaër, et détermina, le 
V octobre 1798, le succès de la journée de Ber- 
gen, en enlevant à la baioanette ce village, qu'oc- 
cupaient les Russes. La part glorieuse qu'il prit 
à la bataille de Castricum , où il commandait la 
cavalerie, lui valut, le 17 octobre 1798, le grade 
de général de division; commandant d'une divi- 
sion de l'armée de Boulogne, succéda au maré- 
chal Bemadotte dans le commandement de l'ar- 
mée de Hanovre. Appelé en 1807 à faire partie 
du deuxième corps d'observation de la Gironde, 
il passa l'année suivante en Espagne. Fait prî- 
scmnier à Baylen, fl ftit échangé le 7 septembre 
1808, et passa l'année suivante à l'armée dltalie, 
où il commanda hi cinquième division. Chargé 
de la défense de Venise, O obligea l'archiduc 
Jean à lever le blocus du fort Blal^bera; gouver^ 
neur d'Ancône de 1810 à 1814, il fit sa soumis- 
sion aux Bourbons, qui le nommèrent chevalier 
de SaintrLoois et grand officier de la Légioé d'hon- 
neur. Commandant de la troisième division mi- 
litaire en 1815, U prit sa retraite le 8 février 1816. 
Le nom de ce général est ûiscrit sur l'arc de 
triomphe de l'ÉtoOe. S— t. 

jtreMmi 4e la Jçuêrre, ^ VltMsru «( mii«ii#Cm» 
t 111, VI, XI. XVIII. XIX. ^UtmtUmr (rélmpraMiM). 
t. XXVIll, 670 ; XXIX, Stt. 

BARBOU» (Jean\ historien, ttiéologien et 
poète écossais, né vers 131A, mort à Aberdeen 
▼ers 1395. Il fut pourvu de l'ardiidiaconat de 
cette ville par le roi David Bruce, et devint en- 
suite chapdain de ce monarque. B remplit aussi 
plusieurs missions en Angleterre, où il fat l'objet 
de la considération d'Edouard m, et laissa : la 



Vietiles MaMù FmU du roé Eobert Bnutym 
màm écossais et en vers, publié par Pinkertoe, 
avec notes et glossaires, d'après un ancien nu- 
nuscrit; Londres, 1790, 3 vol. in-ll. U estsar- 
tout fait mention de BartMmr dans YÀMUqucin 
de W. Scott 
Bote. New Biogrmpkieat Dietkmarf. 

* BARBOTii» ( iforoAiHoéne), pUkMopheet 
médecin Italien, natif de Crémone, morten 1537. 
Au rapport d'Arisi, Barfoovius aurait laissé : /s 
operiUu Gaieni commentaria ntmem digesta 
eodicUnu; -^De morali PhiiosopMa , lib. m. 

Biographie JfAUcalt. 

«BARBVGALLU8 (/em), écriviin grac, vi- 
vait probablement vers la seconde moitié du 
sixième siècle. U laissa onxe ^égrasiUMS qui 
se trouvent dans YAnikologie grecque. Le soo- 
liaste fait dériver le nom de cet auteur de Bar- 
bucala, ville espagnole sur l'Èbre, mentioonée 
par Polybe, Etienne de Byxanoe et Tite-Live. 

Smith, Dieticmarf, - Paaly,AicfclQ9«««.— AothoL. 
jtnal., III . tt et m, Lrtpdff. — JtoolM. Cmatot to 
jtmtMoi. Crmc, 1 XIll. 

BABBVD, câèbre musicien persan, vivait um 
la quatrième dynastie des rois de Perse. Il ei- 
cellait tellement dans son art, que son non est 
devenu le surnom des moâdens re nom mé s qui 
sont venus après IuL On lui attribue Pair Au- 
renki, c*e8t4-dire VAir du trône, et llovention 
d'une sorte de lyre appelée barbud. 

Féd». Mofrapkêê umiverêtUê eu Mwielmt. 

*BABBViiu OU BABBALius (Démitrm), 
jésuite et théologien ftalien, vivait daos la pre- 
mière moitié du dix-huitième siècle. On a de 
lui entre antres ouvrages : lesioni sfmtuùh 
ad uso dette Monache Jormaie sopra akuni 
dMumetUi diS, Bemardo; Venise, 1727, 1752, 
in-12 ; — Emckhidion Pn^^œUkmuM damnor 
tarum ; Bimini, 1729 ; — Stdvkmi HamUensis, 
epifc. Comeordantim , nperibus ^fus admexXf 
alpbabetice dijpoftt»; Pesaro, 1729, in-4*. 

AdetaBg. SuppL à iScbcr, jtUgtm. GeitkrtÊm'Uiiim. 
*BABBULA, nom d'une fiunille romaine fu- 
sant partie de la gent patricienne des Émiliww 
Les personnages les plus marquants de cette fih 
mille furent les suivants : 

L BABBULA ( Q. jBwUUuS ), OOBSUl «U Vm 

317 avant J.-C. A cette époque la PouiUe fut en- 
tièrement soumise, et Barbuîa contribua è ce ré- 
sultat Il redevint consul en 311 avant J.-C. et 
livra, au rapport de Tite-Live, une batalBe restée 



n. BABBULA (L. ASmUius). LesTkrentins, 
résolus de lutter contre les Romains, a i ai s ut in- 
voqué l'assistancede Pynhus.Barbnlalutohai^ 
de soutenir la hitte pour Rome; Il remporta plu- 
sieursayantages , et prit plusieurs villes. L'arrivée 
des troupes auxiliaires de Pyrrhus donna quel- 
que temps une autre face anx événemeols. Ren- 
contrée par l'ennemi, peut-être l'année 
eAMIe été détruite, si BaiMa n^vait 
un moyen qui la sauva, fl fit placer an 
les Tarentins qull avait lUt prisonnie»; Uan 



465 BAKBULA 

ooautoyeBi cnî^iireDi alors de les atteindre en 
hoçant leurs traits contre les Romains, et ceux- 
ci furent ainsi saurés. Barbula se distin^a de 
même plus tard contre les Samnites, les Salen- 
tins, les Étrasques. 

m. BAEBVLÂ ou BAABtJLAS (....)• H fut 

partisan et ami de Biaro-Antoine en Tan 43 ayant 
J.-C. Après labataHle de Phflippes, un Romain du 
nom deMarcus, qui était dans le camp opposé, 
se doima à Barbulas comme esdaye, pour échap- 
per, an moyen de ce stratagème, à la proscrip- 
tion. Barbola emmena le prétoida esdaye à 
Borne, où il ftot reooonn. L'ami de MaroAntoine 
obtint d'OctaTe» par l'intermédiaire d'Agrippa, 
U (race de Marcus. La bataille d'Actiom four- 
nit à cdni-ci le moyen de rendre à Bartmla ce 
qu'il en arait reçu. Il retnxnra son sauyenr, 
tombé à son tour aux mains de l'ennemi, et se 
donnant aussi pour esclaTe : Marcos obtint pour 
son ancien maître le pardon dn yainquenr. 

Tlte-Uve. IX. XX, XXI , et ptMlm. — Diodore, XtX, 
Xni, XX, m. — Orow. IV^ - Applcn, BiiMm romaine. 

BABBVO on «ABBO 80NC1B0 (SdfHoil), 

jurisconsulte italien. Tirait à Padoue, dans la 
seconde moitié du seixième siècle. On a de lui : 
S,ummMio dette vite d€ duchi di MMano, etc.; 
Venise, 1574 et 1684, in-fol. de 18 pages. Cet on- 
Tiage, asseï rare, est orné des portraits des ducs 
de Milan, grayés sur cuiyre par Porro Girotano, 
griTear padouan. 

MaznchelU, Strittori dTlUaia. 

BABBVOT (Jean) y médecin firançais, né à 
FUtigny en 1630, mort en 1865. n était doc- 
teur de la fiiculté de Montpellier. On a de lui : 
FontisSan. Meginaiii naturalit'medkcati vir- 
UUum admkrabUium in gratiam xgroian'- 
thon expUeatio ; Paris, Be»iln, 1661, in-12. 

JeiD-jMqaei Schenehier, BibUotkêca icriptomm 
HiitoriM natmraUê ommUêm t^rrm ^tntium im^r^tn' 
t<inH;'ngort. iTf6,tn-r,p. st4. — PapUlon, BMiothéquê 
àa Aut. de Bourçoane, t. t. p. «. - Adelang, Supplé- 
oeot A JAeher, MlçetMines Ctlehrtsn-Lexievn. 

*BABBVS {Marc), cardinal italien natif de 
Venise, mort à Rome le 11 mars 1490. Il étudia 
le droit àTadoue, yint ensuite à Rome, fut éyé- 
qiie de Yicence etarcheyéque d*Aquilée,pols car- 
dinal en 1457. On a delui : Relatio legtUUmis in 
pariitna septemtrionalibus ; — Décréta de cce- 
libatu; — une traduction des Responsiones 
Gtnnadii ad Mahometum. 

Mazzttcfaelll. SerUtori tntalUi. , 

* BABBVS {Paul), surnommé Soncinas, philo- 
sophe italien, mort en 1494. n était de l'ordre 
de Saint-Dominique, et professa à Blilan, Sienne, 
Ferrare et Bologne. On a de lui : Qtusstiones ad 
AristoUlit Metaphysica; — In VIJl libroi 
phjfsicorum et super artem veierem Âristo- 
telis; — JHsputatio in epitomen operum Ca- 
preoHetTh. Aquinatem. 

éehvd» Scriptoret ordiniê Prmdieat. 

BABCA {Alexandre), chimiste italien, né à 
Bergame le 26 norembre 1741 , mort le 13 juin 
}8 14. On a de loi : un mémoire sur la décora- 



- BARCALI 



466 



position de l'adde pMogistique (adde' nitrique). 
Ses idées sur les saturations chimiques ont de 
l'analogie ayec celles de BerthoUet. 

Wood, Mktnm OxonUiuêt. 

BABCA {François), musicien et compositeur 
portugais , natif d'ÉTora , yivait dans la pre- 
mière moitié du dix-septième siècle. Il fut cha- 
noine régulier à Palmella en 1625, et deyint maî- 
tre de chapelle de son couyent. Ses composi- 
tions se tronyèrent, ayant le tremblement de 
1755, dans la bibliothèque musicale du roi. 

MachAdo, BibUothêea LuêUana. — Fétta, Biographie 
univënetledêi MutUHetu, 

* BABCA {Giowmni'Battista), peintre de Vé- 
oole yénitienne , né à Mantooe , trayaillait à Vé- 
rone en 1650. Il quitta jeune sa patrie pour aller 
se fixer à Vérone, et se Kyrer à l'étude de la 
pemture. On a quelques raisons de croire qne 
le Feti fM son maître. Barca enrichit les palais 
et les éf^ises de Vérone d'onyrages qui lui firent 
décerner le titre de cheyaHer. Ce maître est 
plem de grâce, de qualités prédenses, et il mé- 
riterait d'être plus oomin. E. B — n. 

Und, Storia HttorUa. - TIcosxl, DManmriù M 
PUiorL * Ortaiidl. jtbeeêdario PUtorico. 

*BABCA {Jœeph), général italien, originaire 
de Milan, yiyait dans la première moitié du 
dix-eeptième siècle, n s'éteVa jusqu'au grade de 
capitaine général au senrice de l'Espagne» et 
hdssa : Compendiû dt F^tijieoiitme modema ; 
Milan, 1639-, hi-4«; Boloffie, 1643, in-4''. 

Amelatt* BMMh. MedMan. - MazsoehelU. SerUtori 
d'/CoKa. ~ Adelung. Suppléinent à JOcher, JUgemei- 
nés Celehrten-Lexieon. 

* BABCA (Pierre- Antoine), ingénieur italien, 

natif de MUan, yiyait dans la seconde moitié du 

dix'septième siècle. On a de lui : Avertimenti e 

regole sopra V ArchUettura civile e militare, 

la Pittura, Scultura e Perspettiva; Milan, 

1620, in-4bl. 

Adelang, Sapplément ft JOcher, Allgomeinet GeUhrUn- 
LexicoHé — Nagicr, Néuei Âllgmiu KUnstler^Lâxieon, 

* BABCA DB A8TOB«A (Pierre), médecin 
espagnol, yiyait dans la seconde moitié dn dix- 
septième siècle, n étudia la médecine à Alcala 
de Hénarex, sous Pierre-Bfichel de Heredia, pro- 
fessa ayec succès dans la même yiUe, et se fit 
remarquer dans la pratique de son art. On a de 
Barca de Astorga une édition des Œuvres de 
Michel de Heredia; Lyon, 1665. 

Adelang, Sopplément A iOcher. ^{Iommimm CêlehrUn- 
Lexiùtn. — Carrère. BMlotkiqm iHtéraire dé la Méde- 
cine. — Biographie MédicaU, 

* BABCA (X>. Vincent Caldiron de la), 

peintre espagnol, mort en 1794. H était de l'école 

de Francisco de Goya : ses portraits, peints dans 

le goût de ce maître, ont de l'expression et de 

la yivadté. n fit aussi des tableaux d'histoire, 

notamment une Nativité de saint Norbert^ 

pour le collège des prémontrés d'Ayila. 
JUt^tt, Ntuet ÂUgan, KOnmer-Lexieon, '^ 

*BABCALt, surnommé Mohammed » Ben- 
Pir-il/t,théologienmahométan, yiyait au seizième 
siècle. On a de lui : Tharihat Mohammediat 



467 



BARCâU — BARŒOn 



468 



( iDstnidîun sur les principes dallaiioiDétisn^ 
— Emadh-al-haUkkn (ExhortatioD à eeax qd 
attendent ta mort pour se repentir) ; — Icadh al 
nainUn (le RéreU de ceux qui sont assoupis). 

O'Hcrbelot. BiMiothé^ue OrUtUaiê, 

*«ARCBix>HBTA {UgoM <U) , tbéoloçen 
et prédicateur ifafien , né dans le Piémont > ers 
Fan 1230. n était de l*ordrede Saint-Dominique, 
• et devint cardinal de Sainte-Sabine. Ses prédi- 
cations loi firent un grand renom. On A dé lui : 
Manipulus Curatoram; Lyon, 1599; — Com- 
pendium theolog, verUalU ; — IHalogus de 
CrmiiQne mundé, eo Maiiiiacrits à la BiUi»- 
tbèque Ae Vieme. 



MAmcMhiÂ^m (/«0i)»gnTeDr eapayioi, na^ 
Madrid, vivait dans la seconde moitié du 
dix-httitième siècle. On coonait de lut, outre 
des gravures éparses dans phisienrs oavrages 
espagDola» dein ptencto remarquables exéciK 
tées pour le Dm QmekMe édité en 1780. 

Rtgler. JfMes ÂUgemeine» Km uU tr Lexicêm. 

«•AACBIXONA (itatojiio dêlV aratorèo)^ 
oratorien italien, né à Païenne en 1716, mortes 
1805. Entré dans soa ordre, fil employa na loi- 
sirs à composer des tragédies qne les novices 
du monastère représeataleat. Obai^ ensuite de 
la gai^ de la bibliothèque de Tonlre, a l'bu- 
vrft aux leetenrs do dehors. On a de lut : fa 
FelicUà dé* S&nti; Palerme, 1810» 3 vol. in^r 

Bioçrapkin deitl Uemini UhtHH detia SêeHia. 

*BABCELLOS (Fr. /y(inct«cooE),poête por- 
tugais, mort le 29 juin 1670. Il entra au couvent 
de la Pena en 1625, où il se fit remarquer par 
Texercice de toutes les vertus de son état ; et, 
plus tard, il devint prieur du couvent de Saint- 
Marc, dans le voisinage de Coïmbre. Les poésies 
latines de ce religieux lui valurent une grande 
oonsidération. On a de lui : Salulifcrx Crucis 
triumphus tu Chrùti Dei Optimi Maximi 
ffloriam^ en vers élégiaquea ; Coirebre, 1503. 

Barbota Maelia^o. BitUotkef UuHana. 

* BABCEU»8 OU BBACBLOS ( Pierre )y généa- 
logiste portugais, mort en 1340. Il était fils na* 
tnrel du roi Denys de Portugal, se fit soldat et 
enltiva plus tard les lettres. U laissa la Généalogée 
des prindpfllcs fiuniUes portugaises, ouvrage im» 
primé en 1540, trad. en espagnol à Madrid en 
1040 90US le titre de A'oMûirio, in-fol. 

BailMMa Maebado, BUfttoiheea iMtUana. 

* BABCEHA ( Àffimse ), jésuite et grammairien 
espagnol, natif de Cordoue, mort à Ciisco dans 
le Pérou en 1598. H eut pour maître Jean d*A- 
vila, surnommé rapàtre de la Bellique. Ses mis- 
sions dans TAmérique méridionale lui firent une 
grande réputation. II lais&a : Lexica ; — Prxcepta 
grammaiica; — Voctrina christiana; — Liber 
Con/essionis raiione^ ouvrages écriU en plu- 
sieurs langues, à Tusage des Indiens. 

AbIo^o. BlbHoUL hUp. nota. 

* BAB-CBPBA ( Moïse), évéque et théologien 
lyrien, mort vers 913. Il entra de bonne beore 



dans le monastère de Serg^ns, sitnë sur le l^gre. 
devint évéque sous le nom de Sévère, et exerça 
ses fonctions épiscopales à Bef hraman , à BeU- 
Ceno. On a de hil : Commentaire sur le Para- 
dis^ trad. en hitin par Masius; Anvers, 1509, 
in-8'. 

D. renier. BîstUr* éet jimtemn eetUakMiqwa, t ». 
p. 7T Cl lalr. ■» nMArdat Gèrmtf. MiBaMiffM 5acm. 

•BABCVAM (/em; docteur ), théôlogieflct 
anUquaife anglais, mort te 10 man 1042. Il étndis 
an ooHége d*B\elef, et iiniplil enndie divenei 
fonctions eœléaiaaliqoes; il était en damier Hm 
roelettr et doyen à Bocktng. Onadehn : une parth 
de rouvnge inlRnlé thé tHspiûf •f Mtrùtér^, 
pnbHësoos tenomdeJehnGniMins; ^tHiÀ' 
vm ùf Bem-i thê seeênd amé Kitèg Jokn , «bas 
VBUUMy of f iMftouf deSpeed. 



'A (Àmdré^ atulptcur i 
tif de Naples, vivdt dans la première moitié de 
dix«eeptiènie siècle. On estime fort ses slalMs 
en bols, représentant saint François d^Assise el 
saint Antoine de Padooe dans Féglise de Sanle- 
Marie-la-Neove. 

Raaier, Jretm Mi§tmtimet K^/utter-laêtÊÊL 

•BABGBBWITB ( Ermest - CAriaf«!pAe ), 

voyageur aHereand, vivait dans la première 

moitié du dix-huitièBie aiède. Il exerça d'aboni 

la proleaaion de tenneur; pKis tard, en I7tl, il 

s'embarqua sur un bâtiment hollandais qaise 

rendait aux Indes Orientales, et s'éleva jusqu'aa 

g^ade de gouverneur de rtle Lethy . Après son r- 

tour en Europe, en 1722, il se reHraà Eifciteà 

il mourut. On a de lui : iVetf vermekrie Cslùt- 

dianiscke Beiêe-Besehreibwtç (NonveSe d 

plus ample relation d'un voyage anx Indes Orim- 

tales), 1730, in-a"»; Erfurt, 1751, in«*. 
Adelaoe. SDppkMK A iocher, JUgmmeiMS G^UkrUê- 



*BABCHIBLU> (£>oiniiit^e ) , poêle flora- 
tin, mort en 1448. Le genre bizarre et presque 
incompréhensible dont il est le créateur lui â 
valu, en Italie, une grande célébrité. Il était fiU 
d'un barbier : la boutique où il exerçait la pro- 
fession que lui avait léguée son père était le ren* 
dez-vous des beaux esprits du temps ; elle est 
peinte sur Tune des voûtes de la galerie de 
Médicis. Ses sonnets, imprimés pour la premi^ 
fois à Bologne en 1475, Tout été très-souvent 
depuis; on en comptait <l^à sept éditions aTsat 
la fia du quinzième siècle. [Enc des g. du m.] 

MaxzachcIU, Serittori dCftatia. 
l BABCB01T DB »ElVBf»KlV (AMgttSte''îMh 

dore-Hilaire, baron), écrivain français contero- 
poram, natif de Brest, membre de TAcadéniie 
des inscriptions et bdles-lcttrcs et de l'assem- 
blée nationale, à laquelle il fut envoyé par les élec- 
teurs du Finistère. Ses prindpaux ouvrages sont : 
Souvenir de ^expédition d* Afrique; Paris, 
Renouait, 1832, in-8*. (Extrait de la Kevttt 
des deux Mondes); — Destination de Chommc 
de Fichte ; traduit de rallemand ; Puis, Panlifl, 
1833y in-8*, et Cbarpcntier» 1836, iii-r; " 



469 



BARCHOXT r- BARCLAY 



470 



tUmMrei â'nn pfflHer d'étaPmaiùr ; Bxpédi- 
tkm tf'if/W^e; Paris, 18d&, iii*a*; -- Guil- 
laume (POranpe et Louis -Philippe (1688- 
1839); Paris» 1835, til-8"; ^ PhiloêOphie de 
Sekelttng; Pari», Pantin, 1834, fii-8- (déjà 
poblié dans la Revue des Deux Mondes^ 1. 1*' 
st n*, 2* série); — Vfi automne au bord de 
la mer; Paris, 1886; — ffisioire de ta Bomi- 
nation anglaise dans les Indes Orientales ; 
]%ris ; — Un mot sur la situation politique; 
Paris, 1849, ishS'i — Lettre d'un membre de 
la mc^oriié à ses commettants; Paris , 1860 f 

Qoa^rS, SappMaent à la #V«iw« Utttrêtrt. 
UAMtiiA ( André Ctonsate m) , samit lit- 
téntear espagnol , tWait au oommeneement du 
dii-lioitièiBe siècle. U était, aoditeur an enoseU 
SBpftoia d« la gnerre, et pnMia, sans le nom 
sniiposé de Gabriel de Cadenas , an ouvrage 
iatftnlé Ensago eronofoyéeo para la historia 
général de la Flarida des de ano 1519 que 
deseabréo la Flerida Jnan Poncé de Léon ; 
Madrid, ifr4ol.» 1723. 

ASstanf, SipflteeBtà lOclier, jiUemimbM CêMrttn- 
Lexicpn. 

' BARCiAT , poète buriesque Trançais, vivait 
dans la seconde moitié du dix-septième siècle. 
On a de lui : la Guerre d*Enée en Halie, ap- 
propriée à V histoire du temps, en vers burles- 
ques; Paris, 1650, iii-4'. 

LeloDg et Fontette , Bibtiothiquê kUtorique dt ta 
fronce. — Adeluog, Sopprément à Jocher, jiUçemetnes 
CtMurUn-Lueictm 

*BAECisiO ( PauUJér&mé), écrivain Halfen, 
rivait dans la seconde moitié du seteième siècle. 
Il ftit vice-correctear des lettres apostolM)aes, 
et laissa \ Practica CanceUariœ Apostolide, 
cum stylo etformis in Cvria ftomana usitor 
ris; Lyon, 1549, in-8», cl Paris, 1664. 

Miziachrtn. Scrtttort étHalià.- Marehaotf, Dfetton- 
iMiri* ikùt0r<4M. t. Il, p. vri. - Adehnir, Sopplénent 
à Mcber, jtUo^mttuâ Cêlehrtw^Ltxium. 

m^uçuMàMmuM «a bakcmuseii {Jean- 
Cenroâ )> nédisoin allemand, né à Horn dans le 
onaalé de Li#pa le 16 mars 1668 , mort le f 
ontobtie 1733* U étudia la pbannaeie et la chi* 
mie à Beriin, à May«iioa ot À Vienne en Autri- 
che : pois, entraîné par son goût pour les voyages, 
il paraonnst en 1693 rAltemagne, la Hongrie et 
lltalîe, d'où Q passa en Bforée avec le générai 
des troupes vémliennes, cpi'il servit en <|ualité 
de médecin. A la mort de ce général en 1604 , 
il se icodit en Hollande, et devait professeur 
de diMe à l'unheraité d'Utredbt, après y 
«voir dié re^ doctenr ta médecine. Il occupa 
eelle chaire joa^i'à sa mort, et légna à rnniivi^ 
«Hé dinpeeht phisieiirs beaux oavrages de Im>- 
taniqne et d'histoire naturelle. Barckbaosen 
avait pour rival le eélèhre Boerhaave, qui cepen- 
dant Kodait Jvsllce à rexactfHide des travaux 
de son colègiie. Ses onvra^es ont poer titre : 
Sffneptta phmrmtÊceutiea; Franooftird ad Mo»- 
ky 1690, in-12 ; UHnjeett, 1696, iii-8% seoa 



le titte de PharmacùpceuiSpiopHeus; Lngdnnl 
Batavomm, 1712, in*8*, sous celui de Synopsis 
pharmaci»; — Pyrosophia; Logdnm Bata- 
vomm, 1698, bK4''; ibidem, 1718, in-4*, avec 
ilg., sous le titre à'Slementa chemin, quibus 
subjuneta est confectura lapidis philosophici 
imaginiinis reprmsentata ; — Acroamata, in 
quibus eomplura ad iairo-ehemiam atque 
physieam speetantia joeunda remm vatie- 
taie expUeantur; Trajecti Batavorum, 1703, 
in*8»; — ffistoria medkiwe, in qua, si non 
emnia, pteraque saltem medicorum ratio- 
cinia, dogmata, hypothèses, seetse^ etc. , quœ ab 
exordh medicina usque ad nostra tempera 
inclamemnt , pertraciantur ; Amstelodami , 
1710, In-S"^; Trajeeti ad Rhenum, 1723, in-4'', 
avec des au^nentaflons : à la fin de cette histoire 
de la médecine , qui est beaucoup inférieure k 
celles de Lederc et de Freind, on trouve une dis- 
sertation Lenepenthe Uomen;oiï Barckhausen 
prétend que le népentllès d'Homère est notre 
opium ; — Con^fendfum ratiodnii càemici more 
geometrarum toneinnatum ; Lugduni Batavo- 
rum, 1712, tn-8* : c'est l'abrégé du traité intitulé 
Pyrosophia ; on y trouve beaucoup d'expérien- 
ces , mais aucune démonstration exacte. — Col- 
lecta medicinâe praclicss gtneralis; Ams- 
telodami, 1715, iii-8". La chimie est redevable 
à Barchhauseti de phisieurs fiûts nonveanx. 
C'est lui qui a découvert Tacide suadqique, et 
évalué aux |} la quantité d'eau contenue dans 
lettrine, n était un des adversaires de la Théorie 
du phlogistique. Mœnch a dédié à Barckhau- 
aen , sous le nom de barkhausia, un ^re de 
plantes qui comprend plusieurs ertpis de Linné. 

Élojr, DieUofUMire dt Médecine. — G. Bormann, TVa- 
ftehan ermàUum, p. U. — BolUr, ad Hmamimum, 
p ft40. 

BARCLAY (ÀleoMnâre) , poëte et prosateur 
écossais, mort en 155). Il voyagea en Allemagne, 
en Hollande, en Italie et en France, et cultiva les 
langues étrangères. On a de lui : the Intro- 
ductory to torit and to pronounce french, 
1512 ; — the Ship of fools , traduit de l'alle- 
mand de SiHiaslien Brtmdt, 1508; — the Cas* 
tle of labour f poème allégorique, 1506 ; — 
Mirror of good manners , .sans date ; — une 
traduction en anglais de la Guerre de Jugur- 
tha, de Salluste. 

Wood, Âthenw Oxonientes, I, SOS, éd. BUtt. — Rose, 
ffew BtoQrapMcttt Dietionarf. 

* BARCLAY ( George ) , Écossais, partisan de 
Jacques H, vivait dans la seconde moitié du dix- 
septième sièele. En 1696, il se mit à la tète d'un 
oomplot qui avait pour objet de s*emparer mort 
ou vif du prince d'Orange. La chose fbt dé- 
couverte, et Barclay n'ent que le temps de foSr. 
Ses complices, moins heureux , ftirent pris et 
exécutés. 

BABCLAT ( GuHlaume), jurisconsulte écos- 
sais, né à Aberdeen en 1543, mort en 160C. 
D'iow andeoDe (anflle écossaiseï illM de boDn6 



471 

heure eofaTeur àùooarde Mirie 
la renoDcûtkMi de cette princesse à la cooroiuie 
ne permît pas à Barclay de tirer parti de sa 
pofiitioD. n se détermina alors à faire un pre- 
mier Toyage en France en 1573 y et vint d'abord 
à Boai^gies assister aux leçons des C^jas , des 
Daneaa et des Leoonte. Formé à l'école de ces 
lumières du droit , il fat en état de passer maî- 
tre dans la science à son toor. Le dnc Charles III 
de Lorraine loi confia, sur la proposition d'Ed- 
mond Hay, son oncle, la chaire de jorispindeDoe 
nouvellement créée à Pont-à-Moosson ; et dès 
lors il se fit tellement remarquer par son savoir, 
qn*il devint conseiller d*État et maître des re- 
quêtes de lliôtd ducal. U épousa ensuite Anne 
deBlallevilIe, dont Q eut un fiU, Jean Barclay, qui 
prodoîsjt plus tard entre GuiOanme Barday et 
les jésuite une animosité presque aussi vive 
que celle qd éclata entre les pères de cette 
compagnie et le fameux jurisconsulte Pierre Ay- 
rault La cause fat la même : les jésuites voulaient 
enrôler Jean, et le père s'y reTosalt. Seulement, 
ce qui n'arriva pas à Pierre Ayrault , Guillaume 
Barclay fat obligé de quitter la Lorraine; et d'aiH 
tre part son fils, à la di0érence de René Ayrault, 
ne désirait pas, à ce qu'il parait, son admis- 
sion panni les jésuites. B résulta de là que Guil- 
laume Barday et son fils se rendirent en 1603 à 
la cour de Jacques V^, qui voulut bien employer 
le câèbre professeur, à la condition qu'il embras- 
serait la religion ai^icane , ce qu'il n'accepta 
point ; il revint en France, on il obtint à Angers 
une chaire de droit vacante depuis 1599. Par un 
singulier hasard, ce fut Pierre Ayrault, alors 
lieutenant criminel de cette ville, qui fut chargé 
de traiter avec lui. Biais il n'était pas à la fai 
des ennuis qu'éprouvent habitudlement ceux 
qui s'âèvent à un titre quelconque au-dessus de 
leurs <oontemporains. Ses collègues, parmi les- 
quels François Davy, qui se montra le plus ar- 
dent, lui disputèrent le décanat, qui loi fut néan- 
moins maintenu par décision de l'université en 
date du 7 février 1705. Il remplit ses fonctions 
avec talent et avec une certaine pompe. Ménage 
dit qu'il tenait de son père que le professeur 
écossais aOait fiûre son cours en simarre et une 
chaîne d'or au cou ; qnil étaitaccompagné de son 
fils, et suivi de deux valets en livrée. Barday 
fit une vive opposition aux ligueurs; il ne com- 
battait pas moins les ultramontains, tels que 
Bellannîn , Bécan , Jean-Eudémon. n passait à 
bon droit pour un des meilleurs jurisconsultes 
de son époque. On a de lui : De Regno et Regali 
j^tettate advenus Buchanum, Brutum, 
Bouchrium et reliquoi Monuchomachas ; 
UM VI; Paris, 1600, in-4*, et Hanovre, 1612, 
avec l'ouvrage intitulé De Potestate Papx, 
iQ.go . _ Commentarius in TTUt. Pandectch 
rtan de Rébus creditis et de Jw^rando; 
Paria, 1605, m-8"; —De Potestate Papx, an 
guatenus in principes smcularesjus et im- 
peiium habeat; Londres, 1607, in-8*; Pool-à* 



BARCLAY 



473 



Monsaon, I6i0, iii-8*; tndnit en français, sons 

ce titre : Traité de ta puissance du Pape, 
sçavoir s'il a quelque droit sur tes princes 
séculiers; Pont4-Mousson ,1611, at-9' ; en an- 
glais, Londres, 1511, in-4** : ranleor y pose 
avec chaleur le prindpe de l'indépendance des 
rois ; — Prcemetica in vitam ÀçricoUe , dans 
l'édition de Tacite publiée à Paris en 1599, avec 
les jiotes de Lipse et de Joe. Mercier. V. R. 

Méo^ge , Bewuapqu€ 9mr la 0^iê de Pémre A^rumUt P- 
SM. — ToBMlaf, Blogia, L II. p. itl. - GhttUri, Ttatn 
drUomiM UtteratL - Bayte, /Nctéomialrv. — Mk^mo, 
Mémoim, i. n, — iôtiba, jiUgemi. CHekrtm-Urietm. 

•ABCLAT (Jean) , poâe et théologien fran- 
çais, né à Pont-à-Moosson en 1582, mort le 12 
août 1621. n refusa d'entrer dans la société de 
Jésus, et suivit son père en Angleterre. 11 publia 
ensuite sur le couronnement de Jacques l*' na 
poème latin qui hd valut la faveur de ce priaoe 
*et des emplois considérables. Il fit imprimer à 
Londres la suite de son Euphormion, satire la- 
tine en deux livres, et le traité de son père de 
Potestate Papx, auquel Bdlannfai répondit. 
Jean Barclay répliqua dans un écrit Intiliilé 
Pietas. Le jésnite Jean Endémon revint k h 
charge, et accusa Barclay d'hérésie. Celui-ci n'eut 
pas grand'peine à prouver que, même en Angle- 
terre , il avait su être bon catholique. H fut en- 
suite appelé par le pape Paul V à Rome, où il 
mourut. Outre rj^tcpAormion, satire latine, 1627, 
in-12 , EIzevir, et Leyde 1784 , on a de Barclay : 
Pietas; in-4*; — Parenxsis ad sectarios; — 
Argenis, roman mêlé de prose et de vers ; Leyde, 
1630, et Paris 1776 : c'est un tableau de» vices et 
des révolutions des cours; il a été traduit en 
fï'ançais par Drouet de Blaupertnis; Anvers, 
1 71 1 ; — Trois livres de poésies, in-i* ; ~ Icon 
animorum; Londres, 1612, in-8^ 

Cbaodoii et DeUnéloe, DietUntmairt hMoi^mt. 
* BABCLAT (Jean ), médecin écossais, vivait 
dans la première moitié du dix-septième siècle. 
On a de lui un ouvrage intitulé Nepenthes seu 
de Nicotianœ herbx viribus; EJimb., 1614. 
L'auteur y prône l'usage de ce qu'il appelle this 
hapnie and holie herbe (cette faiôibeureiise 
et sainte plante). Les deux vers suivants donnent 
la mesure de l'enthoosiasme de Barclay : 

Tobacco odtlier «lleretli heattb içor hew 

Ten tbottttBd tlioaaaiis koow tint ttili te txwt. 

Hom, N€W MoffrapAieai IW rt i m grr» 

BAACLAT ( JSfenri) , théologien américain, né 
à Albany en 1734. B entra dans lès ordres en 
Angleterre, et alla ensuite en mission chez les In- 
diens Mohawk , d'où il revint à New-York pour 
y remplir les fondions de redeor de Yé^kse de 
la Trinité. B collabora à \h traduction àe)^ li- 
turgie en langage mohaivk; die ftit imprimée 
en 1769. 

Bote, Jf€W RIfifnpMeei INcMonovy. • 

BAftCLAT (Robert), célèbre quaker, naquit 

en 1648 à GordoBstown, comté de Mnmy, et 

mourut le 13 octobre 1090 , dans sa terre d'Ury. 

Enroyé ao ooU^ des Écossais de Paris, dont uv 



473 



BÀR€LAT 



474 



de ses ondes était principal , il allait être con- 
▼eiti aa catholidsine, lorsqae son père le tira de 
ses doutes et de son inoertitade en loi Insimiaiit 
les dodrines des quakers. Robert apprit le 
grec, l*hébreu; se jeta, à dix-buit ans, dans Té- 
tDde sérieuse de la théologie, et devint, en peu 
d*aiinées, Tun'des plus fermes appuis de son 
(Mffti. Mais son esprit avait trop de maturité, son 
jugement trop de rectitude, pour qu'il partageAt 
les niaises contemplations et les pratiques su- 
perstitieuses des sectaires qui l'entouraient. Il 
ne ménagea pas plus les enthousiastes de sa secte 
(joe ceux des partis opposés, et présenta Timage 
nn d*un théologien de bonne foi, discutant avec 
soi-même, et n'écrivant que d'après llnspinition 
d*ane raison sévère. On persécutait les quakers : 
fiarday écrivit leur apologie, et la cour suspen- 
dit pour quelque temps les mesures rigomen- 
les aoxqudles l'entraînait le bnatisme religieux 
de l'époque. Mais cette mansuétude fîit de courte 
dorée : Barclay revenant d'un voyage en Hol- 
lande et en Allemagne, où il avait accompagné 
le célèbre Penn, fut jeté avec son père dans les 
prisons d'Aberdeea. n en sortit cependant bien- 
lAt après , par l'entremise d'Elisabeth, princesse 
palatine du Rhin, et jouit même de quelque (à- 
Teor à la cour de Jacques II , jusqu'au moment 
de sa mort Les prindpanx ouvrages de Barday 
sont : Catéchisme et confession de foi, etc. ; 
Rotterdam, 1675 ; —Âpoloffie de la vraie théolo-, 
9ie chrétienne, etc. ; Amsterdam, 1670, fai-4*; 
— Thèses theoiogicx ; Traité sur Pamour imi- 
vertel; 1677. [ Bnc, des g. du m. ] 

rkbrtdM, Mittor. BMMh^ pars ill. p. sss, et pan VI, 
».««.-. Chaoleplé. Nmt9êam DietUmmaén, 

BABCLAT DB TOLLT (MÊichel, prince), fdd- 
marédial russe, né en Lhronie en 1750, mort à 
Insterbonrg le 25 mai 1818. Descendant d'une 
lamille écossaise établie en Livonie depuis 1689, 
il prit part successivement aux campagnes contre 
les Turcs, contre Jes Suédois et contre les Pok>- 
nais. En 1806 il fit la campagne de Pologne, et 
commanda Tavant-garde de Bennigsen. Il fiit 
Uesséan brasdroîtà la bataille d'Eylau , et ob- 
tint le grade de lieutenant général. Vers la fin de 
i^K)8, sa blessure l'obUgea an repos; mais d^ 
en mars 1809 il reprit son commandement, et 
surprit les Suédois à Umeo, en Vestrobothnie , 
par une marche de deux joors sur les glaces 
qui couvraient le golfe Bothnique. L'empereur 
Alexandre nomma Barclay de Totty gouverneur 
général de la Finlande, noovdlement conquise , 
et le fit en 1810 mfaiistre de la guerre. Barclay 
de ToUy fot l'auteur du plan d'opérations que 
suivit d'abord l'armée russe dans la campagne 
de 1812. Pour mieux en assurer la réussite, il 
se chargea lui-même de l'accomplir, et prit le 
ttHomandement de la première armée de l'Ouest. 
La seconde armée , placée è une distance un peu 
trop grande vers le nord, avait pour chef le 
4>rinoeBagration. Le but de Barday était d'atti- 
rer rcnnemi dans l'intérieur du pays, de lui cou- 



per les vivres, de l'afliiflilir par de longues mar« 
dies à travers des déserts , pendant qu'il serait 
harcdé de tous côtés par la cavalerie légère. Dé- 
truisant donc les magasms à Yihia et à Yilkorair, 
H se retira sur la Dana , dans son camp retran- 
dié de Drissa, gouvernement de Yitebsk. Mais 
voyant Napoléon prêt à le tourner pour marcher 
sur Moscou, et craignant d'être coupé de l'armée 
de Bagratîon, fl se précipita vers Sroolensk où 
il arriva le 28 juillet, protégé par le général Witt* 
genstein, et après avoir lui-même repoussé l'en- 
nemi. Là s'opéra la jonction des deux armées de 
l'Ouest; mais bientêt la mésintdllgence se mit 
entre les deux cheft; « car, dit M. de Ségur, 
Bagration , ce vieux Russe, sur les frontières de 
la vieille Russie, frémissait de honte à l'idée de 
reculer encore sans combattre, » ainsi que le pro- 
jetait « la valeur froide, le génie savant, métho- 
dique et tenace de Barclay, dont l'esprit, alle- 
mand comme la naissance, s'obstinait de devoir 
tout à la tactique et rien à la fortune; » Le même 
écrivain dit que « cette retraite des Russes se 
faisait avec un ordre admirable, » que leurs po- 
sitions étaient si bien choisies, prises si à pro- 
pos, défendues chacune tellement en raison de 
leur force et du temps que leur général voulait 
gagner, que leurs mouvements semblaient tenir 
à un plan arrêté depuis longtemps. « Parmi nous, 
ijoute M. de Ségur, on le louait de s'être main- 
tenu dans cette sage défensive.... » Et cependant, 
en Russie, il s'était attiré l'animadversion géné- 
rale ! ^'empereur Alexandre dut hil retirer le 
commandement pour le confier (le 29 août) à 
Koutousof, que la faveur publique lui désignait. 
Aussitêt Barday de ToUy se rangea sous les 
ordres du nouveau généralfaulme, et le seconda de 
tous ses moyens. Il commandait l'aite droite de 
l'armée à la bataille de la Moskwa. Mais, le 22 sep- 
tembre , sa santé altérée l'obligea de quitter l'ar- 
mée ; il y reparut après quelques mois de repos, 
et publia, le 3 janvier 1813, sa fameuse procla- 
mation aux troupes allemandes comprises dans 
l'armée des Français. Après avoir pris Thom, il 
s'avança sur Posen, entra en Losace, et se si- 
gnala à la bataille de Bautzen le 26 mai ; il fut en- 
suite chargé dn commandement en chef de l'armée 
prusfio-russe; sous lui, Wittgenstein comman- 
dait les Russes, Blùcher les Prussiens, et le 
grand-duc Constantin la garde impériale ; Barday 
conserva ce commandement général après que le 
prince de Schwartzembeig eut été placée la tête 
de toutes les forces de la coalition. Ce fot Bar- 
clay qd se rendit mattre,à Culm, de Vandamme 
et de tout son corps d'armée; et à la bataille de 
Leiioig fl fit de grûids efforts pour se mahitenlr 
dans sa position. Le 31 mars 1814, jour de l'en- 
trée des alliés à Paris , il fut nommé fdd-maré- 
chal-général. Après avoir accompagné à Londres 
l'empereur Alexandre, Barday rejoignit son 
armée, et prit son quartier général è Varsovie. 
Mais à la nouvdle du retour de Napoléon il re- 
porta l'armée russe, par marches forcées, sur 



475 BARCLAT 

le Rhin, et de là à GhAion^aor^f anie, à Meluo 
et à Vertus. Bieotdt la taaitnn partie de Farméa 
russe quitta la France sous les ordnss de Bar- 
clay, qui fiKason quartier gto^ral àMohilef, d'où 
il se rendtt en tai7 à fiMnt-Pétersbourg, où 
Alexandro lui fit l'aeeneB le plus distingué, ^ 
ordonna en son honneur une rsfua soienn^. 
li'année suivante, pour rétitilir sa santé déla- 
brée, il voulut ftire un Toyage à l'étranger ; mais 
d mourut en route, à peu de distance d*Inster- 
bourg, en Prusse, à TAge de onquanto-neof ans; 
il fat enterré à Riga. [Snc. des ff. du m. ] 

KovmpkU eu CoMfMiporaau. 

* BAECO {Jean-Rodrigun Gûreia obl) , 
peintre espagnol du quinzième sSècte. n peignit 
les fresques, et acquit par son talent un tel renom, 
qu*il fat chargé de peindre les corridors et le» ga- 
leries du chAteau de Baroo d'ATila appartenant 
au duc d'AIbe, chAteau auquel il donna le nom 
de l'artiste décorateur. 

QalUlet, metiùnnaire de» PéluAm upaçnéU. -Rom, 
Hêw BiogrupMMl DicUonart* 

t BAftCO (Âlonso DEL), peintre espagnol, né à 
Madrid en 1645, mort en 1686. Ûève d'Antoti- 
nen, Baroo vonlut d'abord pondre l'histoire; 
mais il comprit bienlôt que ses dispositions étaient 
autres, et ne s'adonna plus qu'au paysage, qui hii 
yatet une grande câébrité. Les tableaux de ce 
p«ntre sedisthigoent par la fraîcheur du coloris, 
la grâce et la délicatesse. 

Magler, Jffw»» jiUgtmtims KûM9tl0r'Uxiem, 

BARCOHCBif TBHBAA ( Martin ou. ), mission- 
naire espagnol, natif de l'Estremadure' vivait 
dans la deuxième moitié du seixième siècle, n 
passa an Paraguay en 1573, et écrivit, sous le ti- 
tre d'Àrgentina, l'histoire en vers de la rivière 
de la Plata; Lisbonne; 1602, réiropriftiée dans le 
tome ni du Recueil de Barca; Bladrid, 1749. 
C'est un poème fort médiocre, mêlé de fables et 
d'épisodes étrangers an sujet 

H. Aatooto, MM. kltpana immi. 

BABCOK. VOff. BaRKOE. 

BABCOKHBBA 00 BABGOKBBAS, fameUX 

imposteur Juif, vivait dans la première moitié 
du deuxième siècle de J.-C. H tint, sous Adrien, 
un moment tète à tontes les forces de l'emphc 
romain . Ce nom est composé de deux mots orie&- 
taux qui signifient fils de Vétoile, et faisait al- 
lusion à ces paroles du Pentateuque : « Il sortira 
une étoile de Jacob, et il s'élèvera un sceptre 
dlsraâ. M n Ait plus tard changé par ses enne- 
mis en Bar^otiba^ c'est-ènlire, fils du men- 
songe. Le véritable nom de Barookheba était 
Siméon : c'est du moins celui qui! porte sur les 
médailles qui nous restent encore de lui, et qui 
sont chargées de légendes samaritaines. On sait 
que la nation juive ne fat pas anéantie en Pales- 
tine sous Titus, et qu'à diflTérentes époques, par- 
ticulièrement sous Trajan , elle chercha à recon- 
quérir son Indépendance. Barcokheba, voyant 
SCS compatriotes impatients du joug romain, réso- 
lut d'opérer un nouveau mouvement. Dans cette 



•- BARCOS 



476 

VBe» il chercbaà aonder les dispoaHioaa des Juifis 
de Mésopot^unie, d'Egypte , de Grèce, d'Ualîe et 
mèsoB des Gaules. Par ses ordres, des émissaire!, 
entre autres le célèbre Akiba (voy, ce no»), 
parcoururent toutes les profinces de Tempire 
romain. Quand tout fut pr^, Barookheba se lit 
reconnaître solennellement comme roi et cranme 
messie , et s'empara par surprise de phisieurs 
piaoea fortes. Tous les habitants , particulière- 
ment les chrétiens qui refusèrent de se soumettre 
à lui, farent mis è mort. Cela arriva vers Fan 
131 de notre ère. D'abord » l'entreprise de Bar- 
cokheba eut le plus grand succès : une multi- 
tude innombrable de Juifs accourut des diventt 
parties du monde pour se ranger aous son éten* 
dard; Jultua Sévéms, général des arBiéesd*A- 
driea et l'un des plus grands capitaines de su 
temps, Alt d'abord obligé d'agir avec droonspeo- 
tion, et se oontenta de surprendre les corps qui 
n'étaient pas sur kiira gardes. Mais peu à peub 
discipline eut la supériorité sur le fanatisme, 
privé de toute expérience militaire. L'année 
iuiv0,enfenBBée dans la forteresse de Betiiar, 
finit par succomber sous la faim et les fatigues. 
Barookheba périt dans les supplkes, et presque 
tous ses partisans forent massacréa ou faits es- 
claves. C'est de cette époque que date rentière 
dispenîon du peqple israéUfe sur la Imo de li 
terra. Non-aeuiemeot Adrien défendit aux Juifs 
l'entrée de Jérusalem ; maïs, voulant eOacer jus- 
qu'au souvenir de leur anoien état religieux et 
politique , il fit raser la ville sainte, et la fit re- 
construire soua un autre nom. Les Juifs ont sa- 
core dans leur liturgie des hymnes qu'ils chan- 
tent en mémoire de ce terrible événenouent. Mais 
si cettQ gMone fat si Ataieaux vaincus^ eUe coûta 
beaucoup de sang aux vainqueurs. £Ue dura en- 
viron cinq ans, et ne fut terminée qu'en l'an 136. 
11 existe une histoire particulière de celte guerre, 
en allftmand, par Munter (Z>er Judiscke Khey 
untêr de» Kaàêem Trt^a» und BadrwM)\ 
Alloua, 1821. [M. Ramsuo, dans l'^nc des 9. 
du m.] 

Bajrle, Dkticmudrë CHUffM. — Morért, DUUmmtln 

UiMtoriquÊ, 

»ABCOS( Afor^iii oc), théologien français, né 
à Bayonne en looo, mort le S^aoèt 1678. H état 
neveu, par sa mère, de Jean Duvergier de Hao- 
ranne, fameux abbéde Itaint^Cyran, et aat pour 
mettre JansénfiK, évéqueé'Yprea, alors profes- 
seur de théologie àLouvain. U se chargea ensuile 
de l'éducation du fils d'Avnaidd d'Andilly, et 
auoeéda en 1844 à son onde, dans fabbaye de 
Sdnt4>yran, qull rétabKt et réforma. Ses Hsi- 
sons avec le docteur Antoine Amanld lui firent 
Jouer un rAle important dans lea disputes àa 
jansénisme. Ses principaux oovnges, aujour- 
d'hui oubliés, ont pour titre : la Gremdeur 
de FÉglise romaine établie tur tamtoriU 
de saint Pierre et saint Paul, ln-4*; — 
Traité de Pautorité de saint Pierre ei saint 
Paulf qui réside dans le pape successeur de 



477 BAACOS 

ces deu» apAêns^ Hik^\ tii4<*; — ifefair- 
cUHment de guetçttt» obiieetUms ^vê Von a 
fùrmém eontrB la grandeur de FiçUse ro- 
maiHep Ié4«» kt4* t oes trois ouvrages furent 
eemposës poar défendre cette propositioii iaséréD 
par rraleur dane la préfeee de la Fréquente 
eo mmu Ê mk on^ et oeoaiurée par la Sûrboime : 
« Saint Piorre et saint Paul sont deox cfaeCs de 
l'Église ranonliie , q«i n'en fiwt qii'ims » — une 
(Jeneure du Prxdeêtinatus du père Sinnood, 
l6M,iii-a*; — JDe/ai^, de VSepérmeeei de 
la CkarUé; 1691 , 2 vol. in-13; — JSxpoiUion 
delà M de VÉ^Hh ramaim^ touchant la 
fr&ce et la prédeeUnaikm; Cologne, 1700, 
ÎB^, on 1097, in-is» Cet ouvrage parut pour la 
pranière fois en 1007» sous le voile de l'ano- 
nyme; l'archevêque de Paria» doMoaittos» on tt 
saisir l'édition et condamner le Hvre. 

* B ABD ( /ean ), «édedn amérieaiii, né à Bot^ 
fington dans le New-^lersey le l** février 1710, 
mort en 1709. SafemUie, ftnnçaise d'origine, était 
venue en A«iérii|ne apfès la révonoliiB do l'édit 
de Nantes. H commença à pnUqoor la ehinui^ 
en 1737, et, à la demande de plustoars haMtants 
de New-York, vînt s'étaUir dans cette ville à 
partir de 1743. fin 17M, il fit avec le docteur 
MiddletoB la dissectioa de l'assassin fiennann 
Gsm^;c'est la preoilère opératioB de ce genne 
qae l'ont eOt encore vue en Amérique. Bard laissa : 
jittofr M the Pleuresyo/Long-Ulandin 1749. 

Ro«e, Jir«« Biotrapkêeai DietUmuTf, 

BABB (Samuel) f médecin américain, né À 
Philadeipilie le 1*" avril 1742» mort le 24 mai 
mi. Uétndia la médecine à Londres et à Édim- 
IxMiig, oà il fiit reçu docteur m 1705. De retour 
dans sa patrie. Il fonda à Nevr-York une école 
de médoclBe» une bibUothèqne publûpie» et un 
hôpital pour l'instruction des élèves, n compta 
panni ses nombcenx élèves Washington, et fut 
Bominé en 1813 président do ooUége des Biéde- 
eîDS et chirniigjenB de Hov-York. Bord a publié 
an ménooire eur V Angine gangreneuse (traduit 
en françak par Pruetie, Paris» 1^10» In-S"^), 
et un traité d'accouchements soua ce titre : A 
empendium qf the theorg and practice of 
«i«dvt/ery;Ke«-York» 19U-1015, iIl-a^ 

*BAM»AJI T AXÂBA (DoTi Jîusebio ue), 
lioMne d'État espagnol, né àHuete dans la pro- 
vince de Cuença en 1765, mort à Madrid le 
7 mars 1844. Deslfaié à la carrière diplomatique 
par son onde, qui avait rapréseoté songouverae- 
ment à Paris et à Rome, il Ait d'abord ehef de 
bureau à la ohaBoeBeria d'âlat è Midrid» en 
1808; piris il **^'«— p«cr^ <>• Pedro Cevallos 
<bas as misaiou à Baycane. Ge lut Bard^ qui 
''^digea les notes qui mirent l'Eurupe au courant 
^ conférences dont cette ville fut le siège. Il 
SQÎTit ensuite la junte centrale à Séville; et, au 
fc^onr dîme mission qnfl alla remplir à Tienne , 
il fut appelé par la régence do Oadix au minis- 



— BA&PAS 



478 



lèro dos olfidres étiangèrea. L'influence de l'am- 
bassadeur d'AngMerra le fit ensuite envoyer en 
mia«oo à Usbonne en 181 2, puis à Saiot-Pé- 
tersboprg. C'est alors qu'il ame«ia la conclusion 
du traité de Welicki-Lucki^ en vertu duquel la 
Russie reoonoaissait Ut constitution des cortès 
de 1812. Ambassadeur è Turin k partir de 1816, 
il y fiivorisa la révohitioD de 1821 ; et lorsqu'elle 
fut comprimée» il lot chargé d'une mission à 
Paris. £o 1822 il fiit appelé de nouveau, mais 
pour pou de temps, au ministère des relations 
oiUérieuros; après quoi fl vécut loin des afEaires 
politiques jusqu'en 1834, époque où fl fat 
appelé è la dignité de Procer du royaume et 
ebaigé, pour la troisième fois, de diriger le dé- 
porteiaent des afibires étrangères. H appartenait 
êm parti modéré, favorisait la politique française, 
et faisait opposition au ministère Calab^va. 
Lors de la reti*aite de cette administration il ob- 
tint» le 10 août 1837, et grâce à llnfloenoe 
d'K^rtero» la présidaice du conseil des mi- 
Bistres» qu'il dut céder peu de temps après, le 
17 déoambro de la même année, au comte d'O- 
falia. A dater de ce jour» Bardjyi quitta d^iti- 
voiMBt le champ de la politique. 
CmtvertetUmS'iAxieQii. 

BAftOABBO» surnommé le Turc. Voy. laÈNR 
ot NMU&PHoae. 

BABOABM, Vog. PbUPPICUS. 

BABDAS, patrice de Constantinqfle', mort le 
21 avril 006» frère de l'impératrice Théodore, 
mère de l'empereur Michel m, fut un des tu- 
teurs de ce prince après la mort de Théophile, 
CB 842. Homme instruit, il rétablit les sdenoea 
dans l'empire» e& décadence depuis Léon 1*1- 
aanrien qiii avait fait brûler la bibliothèque de 
Constantinoplo. Pour acquérir plus d'autorité, fl 
massacra en 850 Xhéoctiste, général des troupes 
de l'empereur Michel ni» et fut mis è sa place. 
Il &t ensuite dottrer l'impératrice sa sœur, répu- 
dia sa femme pour vivre avec sa belle-fille, et fit 
chasser saint Ignace du siège patriarcal , qu*0 
donna è l'eunuque Photius, son neveu, en 858. 
Cette iii^uA^ce fut la source du schisme de YlSr 
gUse grecque vers 860. Bardas» se frayant un che- 
BHB k rempile, engagea Michel è llMQorer de la 
dipiité de César. Ce titre ne l'empêcha paa de 
concevoir une forte jalousie contre Basile le Ma- 
oédonieB, homme do basse naissance» mais 
adroit et entreprenant, qui gagna la confiance do 
reaapereor en servant ses plaisirs. Leur hamo 
Bdt tout on mouvement à la cour de Constant!- 
Bople. Bordas , voyaot l'ascendant qu'avait £a- 
oile, fieigiit do se réconcilier avec son ennemi ; 
mais Bosilo» onssi fourbe que lui» l'assassma. 

AAB»AO-fiGLBBCg, général sous l'empereur 
Jean Zimisoès Biourut vers 990. Il s'acquit une 
grande outorité è Constaniinoplepar ses intrigues, 
oa hardiesao et son courage. Après la mort de 
Jean Zindsoès» en 975» il se souleva contre 
Basile n et ConstantiB le jeune Porphyrogénète» 
ot 80 fit proclomer empereur par les troupes. 



479 



BARDAS — BARDI 



4^ 



On Inii opposa dhren génénnx; il fut presque 
toojoiirs T&lnqiieiir; mais il échoua oootre Bar- 
das Phocas. Uae bataille lîTrée à Amorée en 
Phrygie n'ayant pn terminer la goem, les deox 
généraux résoiureot de se battre le lendemain 
en duel. Scieras, blessé dangereusement, fut 
réduit à chercher un asile dans les Etats du kha- 
life de Bagdad, qui le fit arrêter en 979. Ayant 
obtenu sa liberté Tannée d'après, il se joignit à 
Bardas Pbocas, qui avait pris la pourpre, et 
partagea l'empire ayec lui. Phocas , poursuivi par 
les troupes de l'empereur, ftit tué bientôt après 
en 986. Sdérns, las d'une Tie orageuse, se 
rendît à Constantinople, et se soumit volontaire- 
ment à Basile. Lorsqu'on le présenta à l'empe- 
reur, ce prince ne put s'empêcher de sourire , 
en voyant ce vieillard presque octogénaire qoe 
l'ambition n'avait cessé de dévorer. Cependant, 
loin de l'humilier, il lui conserva sa charge de 
grand maître du palais, et le traita comme un 
ancien officier qui avait autrefois radu des ser^ 
vices à l'État, en repoussant les Russes, les 
Bulgares et les antres ennemis de l'empire. 

Le Beaa , flUMre dm Bmi-Bmpire, 

*BAADB (Vicomte de), peintre d'histoire 
naturelle, contemporain. On a de hii des aqwih- 
relies représentant certains minénnx du ca- 
binet du Roi, des vases grecs, des oiseaux; 
ces lonvrages figarèrent aux expositions de 1817, 

1819 et 1822. » 

Kagler. JfMtf jÊltçûmemn Kûiutter-Lucieen. 

iiAitOB ( Jean de la ) ou Labardxus, diplo- 
mate, né à IfaroDes-sur-Seine vers leoo, mort à 
Paris en 1692. B fut protégé par le cardinal Ma- 
aarm, et occupa pendant douze ans le poste 
d'ambassadeur firançais en Suisse. On a de lui, 
en latin, V Histoire de son temps; les dix pre- 
miers livres (Paris, 1671 , iii-4*) renferment le 
récit des événements arrivés de 1643 à 1652 ; la 
suite est restée inédite. B a aussi publié sous le 
voile de l'anonyme un livre de théologie : de 
Bueharistia; Soleure, 1662, iii-8* ; rébnprimé en 
1663 avec le nom de l'auteur. 

Bayte, XHetUmnaire eriHqme. — Wleqnefort, Os CAwt' 
btuiodntr, i. I, p. tw. 

JBARDBLBBBV (Kurt DE), député prussien, 
né le 24 avril 1796. fl s'associa, comme avait 
fait son père, mort pendant le si^ de Kustrin, 
au dévouement patriotique des Allemands en 
1813 , bien qu'il ne fût Agé aiora que de dix-sept 
ans. fl se retira du service après le rétabUssonent 
de la paix, épousa en 1819 lafiUe du président 
d'Anerswald de KAnigsberg, et vécut dans la re- 
traite jusqu'en 1834. fl Ait appelé alors à repré- 
senter la noblesse à la diète provinciale. En 1840, 
lors de la prestation de foi et hommage an roi, 
il s'associa à ceux qui pétitionnèrent pour l'm- 
troduction d'un nouveau système gouvernemen- 
tal, c'est-à-dire pour l'organisation du gou- 
vernement représentatif. La diète de 1847 le 
vit se poser en adversaire prononcé des hom- 
mes placés an pouvoir, et notamment de BI. de 



Bodelschwing.B ne s'écarta pas de cette ligne de 
conduite en 1848. Député du cerde de Kdoigs- 
berg à l'assemblée nationale de Francfort, ii 
siégea au centre droit. Après le meurtre do gé- 
néral d'Anerswald, son beau4rère ( 18 septenlxe 
1848), il se rendit à Berlin avec les entetsini- 
nenrs de la victime. Nommé représentant à ras- 
semblé nationale de Prusse, fl ne put y siéger, à 
cause du retard dans la confirmation de soo élec- 
tion, que lorsque le siège de rassemblée fat 
transporté à Brandebourg; il vota alors avec h 
droite, et signa le manifeste des députés oooser- 
vateurs contre hi démagogie. H nelù point partie 
del'assemblée de 1849 ; mais il représenta Kong»- 
berg dans celle qui suivit, et s'y âeva, avec une 
éneiîgie qui eut du rHentisaiwnent, contre la po- 
Utique de M. de Bfanteufel. 



^BABDBLLi {Alexondro), peintre de l'école 
florentine, né à Uzzano près Pesda, nori en 
1633. fl Ait élève du Currado, et se forma m 
style qui tient de celui de son maître et de ce- 
lui du Guerchin. On a de lui quelques taUeani 
dans l'église de Pescia. 

Uofi, Storim MttoricM. - Tteoui , MaiOMHo dà 
PiUorU — L. Cre>p4. Deêcrizione deUe ScnUmn, PUtMn 
td Jrckttetturt di Petcim. 

BABDBSARBS, bérétlquc valentinieD da se- 
cond siècle, fl réfuta, après les avoir embrassées, 
les doctrines de son maître Yalentin. fl défendît 
ensuite le christianisme, quoique contraire sur 
plusieurs points à l'orthodoxie. En vain Apollo- 
nius de Chalcédoîne, maître de Marc-Aurèle, 
voulut-il faire abandonner la religion du Christ à 
Bardesanes ; celui-ci résista, fl fit des disciples qai 
s'appelèrent les bardesaniens, et dévetoppèreat 
le système de leur maître. Bardesanes laissa os 
ouvrage dirigé contre l'astrologue Abidas ; on ea 
trouve un curieux fragment dans hi Prépara- 
tion évangélique d'Eusèbe. 
Botébe, Prépar. tvmtç^ L VI, e. 10. 

BABDBT ( Pierre), avocat, né à Montagneten 
Bourbonnais le 11 décembre 1591 , mort àMûo- 
lins le 20 septembre 1685. fl étudia à Touloose, 
et exerça quelque temps son état à Paria. On a 
de lui un Eecueil d^arrits au parlemeni de- 
Pans, 2 vol. in-fol.; Paris, 1690, et Avignon, 
1773, in-fol., 2 toro. en 1 vol., publiés la pr^ 
mière fois par Berruyer, son compatriote, qui 
les accompagna de notes et de dissertations. U 
deuxième édition a été donnée avec des angnea- 
tationsparLalaure. 
MofférI , INcMoMUrtro MUoHqm (MIL de nsi |. 

BABDBT BB TllJ^BBBinrB. FOf. TlLtf- 
MBI/VB. 

BABDi {Deadt^), reli^euse italienne» naliie 
de Florence, vivait an qinnxièaie siède. On a 
d'elle : Can%one ou Ode sur la mari if un geai, 
insérée dans le t. m des Opère htriesehe di 

Bemi» 

Maxuiebelll , Scrittori d'itaU». 

BABDi iJean)^ oomtede Vemio^ musicographe 
, natif de Florence, vivait dans la dereièfv 



481 



BARDI — BARDIN 



4St 



moitié du «emème siècle. B fàt nMmbre de l'A- 
cadémie de la Crueca et de celle des Àlterati de 
Horeaee. B fat appelé à Rome par Clément vm, 
qui le nommamnesfro di caméra. Au rapport de 
Dooi , Bardi aurait eu le premier Tidée de mettre 
les opéras en musique. On a de lui : Disœrso 
mandato da Giov, de Bardi à Giulo Cae- 
àni deito Romano y^sopra la Musica antica 
él cantar bene, dans Doni, t. n, p. 233. 

Fétls. Biographie univerullê det Musiciens, 

BAmDi (Jérôme), historien italien, né à Flo- 
rence Ters 1544, mort le 28 mars 1593. Il entra 
dans Tordre des Camaldules , qu'il quitta bientôt 
pour se retirer à Venise, où il devint curé de la 
paroisse de Saint-Mathieu et Saint-Samuel. On 
a de lui : une continuation (de 1535 à 1575), à 
Joannis Lueidi Samothxi Chronieon ab orbe 
condiio usque ad cmnum 1535, etc.; Venise, 
1575, în-4*;— Cronoloçia universaie delta 
creasioneiTAdamosino al 1581; Venise, 1581, 
2 Tol. gr. ni-fol. et petit in-^"" ; — Viitoria navale 
ottenutadellarepublicade Venezia contra Oi" 
tone, JigHuolo di Federigol, imperadore,€ic.; 
Venise, 1584, {n-4*, el 1619, Ui-4*; —une expli- 
cation des tableaux historiques qui ornent le 
palais du doge à Venise, 1587, in-8**, souvent 
réimprimée; — Dette case notabUi delta cUtà 
di Yenesia e degli uomini illustri di quetta 
dominante ;iM., 1587, 1592, 1601, 1660, in-8«; 
— une traduction italienne du Martyrologe ro- 
muin, etc.; Venise, 1585, fai-4"; 

TIraiNMdil, Storia Mia Mf . itaL 

BABOi {jér&me), médecin et théologien ita- 
lien, né à Rapallo le 7 mars 1603, mort vers 
1670. Sa mauTaise santé l'obligea de se séparer 
de la compagnie de Jésus, à laquelle il appartint 
pendant dnq ans. De Gènes où il alla ensuite, et 
où il fut reçu docteur en médecine et en théo- 
logie, fl Tfait à Pise, où obtint de Julien de 
Médids, archevêque de cette ville, la chaire de 
pbflosophie. fl se rendit plus tard à Rome, où il 
resta depuis 1651 jusqu'en 1667, et obtint d'A- 
lexandre vn la permission d'exercer la méde- 
cine. Ses principaux ouvrages sont : Prolusio 
phihtopMca habita in Pisarum eeleberrimo 
Athenmo, XI mensis novembris 1633; Pise, 
1634, in-4*; — Medicus politico-catholicus ; 
Gènes, 1643, in-8'; — Theatrum nature ia- 
trochymicsB rationalis; Rome, 1654, fai-4**; — 
Xaverius Peregrinus, pede pari et impari des- 
eriptus; Rome, 1659, hi-4*, poème qui valut à 
Bardi une pension de cinquante écus romains, 
de la part du pape. B laissa un manuscrit sous 
le titre singulier : Musica medica, magica, 
ditsona, etc. 

Fdler, Biographie utUvorsêîU. 

BAEOi [Laurent), philosophe italien, natif 
de Florence, vivait dans la seconde moitié du 
dix-septième siècle, et laissa : Sapientix pignus 
amabile,philosophia univtrsa; Florence, 1647, 
in-fol. 

Maxinebelll, Scrittori d*ltalia. — Adelnng, Sapptément | 
à JAcber, Mtgemoiues Céiehrten'Lescieon. ' 

nocv. BioGR. uiuvsas. — T. IV. 



«•AEDi (Minelto-Antoine na), 8cal|ftenr 
italien, natif de Padoue, vivait dans la seconde 
moitié du seizième siècle. On ne saurait le classer 
parmi les artistes de premier ordre. B y a, dans 
la chapelle de Safait-Antoine de Padoue, un bas- 
relitfea marbre et une statue de sainte Jus- 
Une, sortis du ciseau de MineUo Bardi. 

Ragler, Mgmos Àligemeinos XûtuUor^Lsxloon* 

BAEOi {Pierre ob), comte de Vemio, critique 
italien, natif de Florence, vivait dans la pre- 
mière moitié du dix-septième siècle. 11 fot mem- 
bre de plusieurs académies dltalie. On a de lui : 
Discorso di Massimo Tirio,ftlosofo platonico; 
Venise, 1642, in-4'', traduit du latin de Paz»; — 
ÀvoUo Ottone e Berlinghieri , poema eroico. 
C'est un poéroe comique portant l'anagranune 
de l'auteur; Florence, 1643, in-i2. 

MaszQchellI, Senttori d'ftalia — Adelong , Sappiément 
à JOcber, ÂUgometnés Cêkhrten-Loxieom. 

*BAADILI (Burckhardi), jurisconsulte al- 
lemand, vivait dans la seconde moitié du dix-sep- 
* tième siède. fl professa les Pandectes à Tubingue, 
et laissa : Conc/tciionet theoretico-practiesB ad 
Pandectas, et de nombreuses dissertations sur 
divers points de droit. 
JOcber. jéUgomoines Colehrtm-Lexieo», 

*BABDiLi (Jean Wendel), écrivain alle- 
mand, natif de ReusIIngen, mort le 29 août 1740. 
Après avoir étudié à Tubingue, il accompagna ai 
qualité de prédicateur le prince Maximilien-£m- 
roanuel de Wurtemberg, vint ensuite professer 
à Stuttgart en 1710, Ait nommé conseiller ducal 
en 1730, et laissa : Reisen und Campagnen 
durch Deutschland, in Polen Litthauen\ 
Rothund WeisS'Ruuland, Volhynien, Sibirien 
und Ukraine (Yojagfis et campagnes en Alle- 
magne, Pologne , Lithuanie , dans la Russie-Blan- 
che et Rouge, en Volbynie, en Sibérie et dans 
l'Ukraine) ; — Reisebeschreibung von Pultawa 
nach Bender (relation d*un voyage de Pultawa 
à Bender.) 

JOcher, Âllgem^nês ColehrUn^LsxiaM. 

BABDin ( Pierre ), jurisconsulte franco, na- 
tif de Toulouse, vivait dans la première moitié 
du quinzième siècle. Sa lamille avait marqué 
parmi les capitoals dès le quatorzième siècle^ 
et lui-même devint membre du pariemeot en 
1424. On a de lui : De immunitate monacho- 
rum; — De jurisdictione ecclesiastiea ; — 
Media pro reprimenda nimia Episcoporum 
antoritate , ouvrage très-hardi pour l'époque ; 
-^ un commentaire sur le titre des décrétâtes , 
intitulé : De Episcopali audientia. La plu- 
part de ces écrits sont remarquables pour le 
temps où ils ftirent composés. 

U Taille, jémales do Toulouse. 

BABDIN ( Jean ), peintre français, né à Mont- 
bard le 31 octobre 1732, mort à Oriéans le 6 
octobre 1809. fl eut pour maîtres Lagrenée 
l'alné et Pierre, premier peintre du roi, et devint 
membre de llnstitut et directeur de l'école des 
beaux-arts d'Oriéans. U eut pour élèves David et 
Regnault. On cite panni ses œuvres : Tullie foi- 

16 



487 BARË — 

plantes. Voici comment ii parle de sa compa- 
triote : Vestigia nostra seciUa est per eelsU- 
simasfreti Magellanici Alpe8,profiindissimas- 
que insularum Australium sylvas, Diana ins- 
tar pharetrata, Minervx instar sagax et aus-^ 
tera,ferarum homimimque insidias non sine 
plurimo vitx et pttdieitix periculo saspes et 
intégra, qfflante prospero quodam nutnine, 
evasit. 

Suppl. au Fiijfaoe d« BouçainvMe, trad. de ranglatt 
de FrévIUe. — CommcnoD. Mart§roiegê de la Bo- 

BAAEBONB ( Praise God^ c'estrinlire Louez 
Dieu ), fanatique anglais Ters le milieu do dix- 
septième siècle. Il était corroyeur» et devint en 
1654 uu des membres les plus ardents du parle- 
ment de Cromwell. Lorsque Monk vint à Lon- 
dres pour y rétablir la royauté, Barebone se pré- 
senta à latÂte d'une populace si nombreuse, qu'il 
intimida ce général. Barebone présenta au parle- 
ment une pétition pour l'exclusion du roi et de 
sa famille ; et Monk se plaignit, par une lettre au 
parlement, de l'encouragement qu'on donnait à 
oe forcené et à ses compagnons. 

Biographia Britannica. 

•ARBLLA (Augustin), ardrîtecte italien, 
vivait dans la seconde moitié du dix-septième 
siècle. Il commença la reconstruction des égli- 
ses de Sainte-Adélaïde et de Gaétan à Munich, 
qui fut continuée quant à la façade par F. de Cou- 
villier. On ignore si Barella mourut en Bavière 
ou en Italie. 

Nagler, Neues JUçmêlnei KûnstUr'Lexieon. 

* BABBLLA ( Christophe ), théologien italien, 
vivait dans la seconde moitié du dix-septième 
siècle. Ses études terminées à Milan , il devint 
secrétaire de Visconti, évêque de Crémone, et fut 
attaché plus tard au service spirituel d'un autre 
Visconti, archevêque de Milan. On a de Barella : 
Blogf d'UonUni illustri che 1058 pugnarono 
in difesa di Trevi ; ms. 

Mazzachelll. ScHttoH d'ItaUa, — A^Uatt, BibUùtk. 
Médiol. — Adelong , Suppléaient A Jocber. jtUgemeincs 
CelchrUn -Lexicon. 

* BABBLLA (Jean- Baptiste), jésuite et 
écrivam italien, natif de Milan, mort le 23 février 
1687. D laissa: Venetus de classe Olhomana ad 
Abydenas fauces triumphus, carmen; Milan, 
1657, in-fol. ; — Relazione délie esequie reale 
di Filippo IV; Milan, 1665, in-fol. ; — Glorix 
Theatrum in solemnibus iï{feriis 2>. Felicis 
Sandovalix, Ucedatduàs; Milan, 1671, in-fol. 

ArgeUU. BibliotAèquê Mtdiol, — Mazxachelll, SerU- 
tori d'italia. — Adeluog, Sapplément A Jocber, Mtge- 
muineâ Celekrten'Laricon. 

* BABBLLAS (Etienne), historien espagnol, 
né en Catalogne, vivait dans la première moitié 
du dix-septième siècle. On a de lui : Centuria o 
Bistoria de los condes de Barcelona D, Ber- 
nardo Barcino y D. Zinofre su hijo, Barci- 
none; 1600, in-fol. C'est un roman historique. 
Au jugement de Bosch, l'ouvrage ne serait point 
de Barellas : il aurait été emprunté à un rabbin 



BARENTIM 4ë8 

appelé Cap-de-Ville, qui l'aurait écrit àrépoqœ 
de la domination des Maures en Espagne. 

BoMh. de Tituiit ifonomm. — Nie. Antmto, BAI. 
Mspana na»a. 

* BABBLLi ( François-Louis ) , rehgietti el 
biographe italien, natif de Plicft, mort en 1725. 
n appartenait à l'ordre des Bamafaites, et vécut 
ensuite à Bologne. Il laissa, entre autres ouvra- 
ges : Memorie delV origine, fi>ndasione,avanr 
zamenti, successi e uomini illustri in ieUere 
e in santilà de' Bamabiti ; Bologne, 1 703-1707, 
2 vol. in-P; — Vitadel P. Anton,- Maria Zac- 
caria, fondatore degli Bamalnti ; Jio\û^, 
1706, in-12. 

Mazzuchelll, Scrittwi d^ltaUa. — Adelnog, Supplé- 
meot A JAcber, Mlgemeinei Celehrlen-Lexteon. 

«BABBXttBB (André-Thomas), théoiogieD 

français de l'ordre des Âugustins, vivait dans la 

seconde moitié du dix-septième siècle. On a de 

lui : la Guide ftdelle (sic) de la Vraie Gloire, 

présentée à monseigneur le duc de Boarjçûgne 

vers 1687. 

Journal dct Savanlit KM. — Adelang, Snpplcneat a 
JOcher, ÂUgtmeina CelehrtenrLexiam. 

*BABBiiGBt (Jean), astronome italien, vi- 
vait dans la première moitié du dix-septième 
siècle. On a de lui : Considerazioni sopra H 
Dïalogo d& due massind Sistemi Ptolemaico t 
Copemipano; Pise, 1638, in-^*^. 

MaxiuchcUl , SerittoH d'italia. — Adeinc SapH^ 
ment A JScher« AUgemttiuê Gelehrtetk'LexieaiL 

* BABBHius ( George ), grammairien suédois, 
vivait dans la première moitié du dix-hnitiènie 
siècle, et laissa : Nova grammaUca lingux çer- 
manicx, 1707, quatrième édition revue par Tau- 
teur, in-8'^. 

Adelaog, SoppL A JOeber, AUtmn. CfUUrtm-UxIa^ 

BABBRTiB (ChorUs-Louis-FrançoisdePeu' 
le de), ancien mmlstre de Louis XVI, ds- 
quit en 1738, et mourut à Paris le 30 mai 1819. 
Il entra de bonne heure dans la magistratoie, 
et s'y distingua comme premier président de U 
cour des aides. Le 19 septembre 1788, il fut 
nommé garde des sceaux, en remplacemeot de 
Lamoignon. Ce fut lui qui ouvrit la deuxième as- 
semblée des notables et ensuite les états gc&e- 
raux. Le discours qu'il prononça dans ces doiK 
solennités sont assez insignifiants. Pendant U 
lutte des trois ordres, il proposa vainement di- 
vers moyens de conciliation. Plus tard, il attira 
sur lui le mécontentement de l'assemblée ualio- 
nale, en lui notifiant la réponse de Louis XVI i 
l'adresse dans laquelle elle réclamait réUNgpe- 
ment des troupes. Bfirabeau le dénonça, en cette 
occasion, comme un des plus dangereux conseil- 
lers du roi. Barentin, effrayé, donna sa démissioo. 
Le comité de reclierches l'accusa, le 18 novembre 
1789, d'avoir voulu rassembler autour de Paris 
une armée, dans le but de comprimer la révo- 
lution. Un mois plus tard, Garran de Coulon re 
leva cette accusation qu'on avait laissée tomber» 
et fit traduire l'ancien ministre devant le tribs- 
nal du Cli&telet, qui l'acquitta. Barentin éaàf^ 



489 



BARENTTN — BARÈRE 



490 



pea de temps après (1). n revint en France au 
1 8 brumaire ; et, à la restauration, Louis XYin le 
nomma chancelier honoraire. 

La Bibliothèque royale fit, en mai 1830, Tac- 
quisitioD d'an manuscrit de Barentin , intitulé 
Réfutation des erreurs et des faits inexacts 
ou faux répandus dans un ouvrage publié par 
M. Necker m 1796, intitulé De la RéTolJtion 
française. Cet écrit a été imprimé, par les soins 
de M. Maurice Champion , sous ce titre : Mé- 
moire autographe de M. de Barentin, chan- 
celier et garde des sceaux, sur les derniers 
conseils du rd Louis XVI; Paris, 1844, m-S". 

Bioffraphiê dêi Conl^mporsiiu. 
BAKBKTllf-MONTGHAL (TÎGOmteOB), gé- 
néral et sayant français, né à Paris en 1737, 
mort dans la même ville en mars 1824. D'une 
famille dont plusieurs membres s'étaient distin- 
gués au service de l'État, il entra à son tour 
dans la carrière des armes, et fit la guerre de sept 
ans en qualité de capitaine de cavalerie. A la 
paix, il devint officier supérieur dans la compa- 
gnie écossaise des gardes du corps, et suivit plus 
tard dans l'exil les Bourbons proscrits. Il se 
trouva à l'armée de Condé, et commanda à Mittau 
la garde de Louis XVill. Revenu en France 
en 1814 , il reprit du service malgré son grand 
âge, et ne prit sa retraite qu'en 1816. Il avait 
profité des loisirs qu'avaient pu lui laisser les 
armes , pour cultiver les lettres. On a de lui : 
Yoyage dans les États-Unis de V Amérique, fait 
fn 1784, traduit de l'anglais de J.-F.-D. Smith; 
Paris, Buis&OD, 1791, 2 vol. in-S"; — Géogra- 
phie ancienne et historique, composée d'après 
les cartes de d'Anville; Paris, Égron, 1807, 
2 vol. in-8», avec atlas ; — Traité sur les haras, 
extrait de V ouvrage italien de Brugnone, 
traduit et rédigé à Vusage des haras de 
France et de toutes les personnes qui élèvent 
des chevaux; Paris, 1807, in-8«; — M. Qué- 
nrd attribue à Barentin l'ouvrage intitulé Bap- 
port fait à sa majesté Louis XVI ri sur la 
monarchie française, contre le tableau de 
l'Europe par M. de Calonne; 1798, in-8*. Il 
{laralt que ce rapport est dû à M. de Montyon. 

Qaérard, fo France littéraire, — Mabul , Annuaire 
^«crotovlque, 18W, p. 16. 

BAEBHTix-MOiiTGBAL (madame de), mo- 
raliste française, vivait dans la première moitié 
do dix-neuvième siècle. On a d'elle : Histoire 
abrégée de V Ancien et du Nouveau Testa- 
ment, semée de courtes réflexions pour tous 
les enfants et les adolescents; Paris, 1804, 
5 vol. in- 12. 

Qoérard, la France littéraire, 

BAEBMT8 OU BAEBRTSBif ( Thierry), appelé 
aussi Bernard Dirk, pehitre hollandais, né à 

(1} il pablU alors on Mémoire powr M. de Barentin^ 
ancien garde de* sceaux de France, commandeur des 
ordre» du roi, sur la dénonciation dans laquelle il est 
nommé, et qui a donné lieu à ta plainte de M, le prth 
cureurdurçi au CHâteletf Parts, VolUiQd, 1710, io-S" de 
M pages. 



Amsterdam en 1534, mort dans la même ville 
en 1592. Il eut pour premier maître son père 
Barents le Sourd; et dès l'âge de vingt ans il 
se rendit en Italie, où il reçut du Titien le meU- 
leur accueil et le plus précieux enseignement. 
Ce grand peintre appréciait les connaissances 
littéraires et musicales du jeune Hollandais. Ba- 
rentsen séjourna sept ans en Italie. A son retour 
en Hollande, il se souvint des leçons du Titien , 
et peignit d'ahord le portrait. Celui du pemtre 
italien fut une fies premières œuvres de Barents, 
qui rapporta d'Italie. Parmi les grands ouvrages 
qu'il exécuta ensuite, on remarque Judith , et 
Une chute de Lucifer, pour la communauté deif 
arquebusiers d'Amsterdam. Ce tableau périt à 
l'époque des guerres de religion. 

Uescamps, k'ies des Peintres. — Nagier. Neues Allçe- 
wkeines KUmtler-Lexieon. 

BABBRTZBH OU BAmBRT (Guillaume) ^ 
navigateur hollandais, vivait dans la seconde 
moitié du seizième siècle. En 1594 il tenta d'aller 
en Chine par la mer du Nord, et atteignit entre les 
77 et 78 degrés de latitude. En 1596, nouvelle 
tentative; mais Barentaea n'alla encore pas plus 
loin que le 77* degré. Il laissa : Hoordsche- 
Schip'Vaert, 1644; Amsterdam, 1644, in-4*', 
traduite en français dans VHistoire générale 
des Voyages. 

Mentelle, Histoire générale des F'ofogee. — Rose, 
New BiograpMaU Dictionarif, — JOchcr, Mlçemeineê 
Gelehrten-Lexicon, 

BAEÈEB DB TIBVZÂC (Bertrand), célèbre 
conventionnel, néàTarbes le 10 septembre 1755, 
mort le 15 janvier 1841. H étudia le droit, et fut 
reçu avocat au parlement de Toulouse et à l'A- 
cadémie des Jeux Floraux , pour un Éloge de 
Louis XII. Puis il revhit à Tarbes, où il obtint 
la chaîne de conseiller à la sénéchaussée du Bi- 
gorre. £n 1789, il fut député aux états généraux, 
et publia un journal sous le titre : Point du 
Jour, Cet écrit périodique, qui n'eut qu'un fai- 
ble succès, donnait le détail des opérations de 
l'assemblée. En juin 1789, Barère fit un rapport 
dans lequel il développait les causes de la disette 
qui régnait dans la capitale et dans les départe- 
ments, n s'opposa ensuite à la création des 
mandats impératifs, et vota pour que les biens 
des ecclésiastiques ne fussent pas affectés à la 
garantie de l'emprunt qu'avait proposé le mi- 
nistre Necker. Il parla en faveur de la liberté de 
la presse, et fit observer que c'était à cette liberté 
d'imprimer que la France devait le bienfait de 
l'assemblée constituante. « Le moment est venu, 
dit-il, où aucune vérité ne peut être dérobée 
aux regards humains. » La réponse que le roi 
fit à l'assemblée , sur la proposition d'accepter 
quelques articles de la constitution, fournit k 
Barère l'occasion de prononcer un discours où il 
établit que le roi devait acquiescer à ces arti- 
cles, sans qu'il eût la faculté de les refuser ni 
d'en retarder la sanction. A la séance du 11 jan- 
vier 1790, il demanda que les membres du par- 
lement de Rennes fhssent exclus de toute fonc- 



491 



BARÈRE 



492 



tion publique, jusqu'à ce qu'ils eussent juré de 
se soumettre aux décrets de rassemblée natio- 
nale. Barère publia alors, sous le titre d*Étren- 
nes au peuple, la déclaration des droits de 
rbomme et du citoyen, précédée d'une épttre 
aux nations, dans laquelle il développe les prin- 
cipes sur lesquels était fondée la constitution 
ft'ançaise. Dans la même année, il fit déclarer 
les biens de la couronne aliénables par la na- 
tion , proposa de faire élever sur les mines de 
la Bastille du obélisque où seraient gravées l'é- 
poque de la prise de cette forteresse, celle de 
la fédération, et la déclaration des droits de 
l'homme; il fit encore décréter que les grandes 
forêts appartenant à la nation seraient excep- 
tées de la Tente des biens nationaux; il de- 
manda, dans la discussion sur l'organisation de 
l'ordre judiciaire, que l'accusateur public fût 
remplacé par ud magistrat sans lionoraires, ap- 
pelé censeur public et nommé par le peuple. 
Le 21 décembre 1790 y Barère proposa d'aooor- 
der à la veuve de J.*J. Rousseau une pension 
de 600 livres, qui ftit aussitôt décrétée, et portée 
à 1,200 livres sur la proposition du député Ay- 
mard. En 1791, Barère présenta à l'assemblée 
un projet de loi tendant à fixer la résidence du 
roi, des membres de la famille royale et des 
fonetionnaires publics. Le jour de la mort de 
Mirabeau, Barère demanda que toute l'assemblée 
assistât à ses funérailles. Il proposa d'accorder 
aux hommes de couleur libres les mêmes droits 
qu'à tous les citoyens; il appuya les mesures 
proposées par le comité contro les émigrés; il 
se prononça, dans l'examen du projet de loi sur 
le pouvoir exécutif, contro la faculté qu'avaient 
les ministres de prendro part à toutes les discus- 
sions de l'assemblée, et vota pour qu'ils fussent 
restreints à n'être entendus que sur des ma- 
tières relatives à leurs fonctions. Quelques 
jours après, il fit aussi la proposition de leur re- 
fuser l'initiative dans la demande des contribu- 
tions publiques. 11 fit décréter que le tableau 
commencé par David , représentant le Serment 
du jeu de paume , serait achevé aux fhJs du 
trésor public. L'assemblée nationale ayant ter- 
miné sa session , Barère devint membre du tri- 
bunal de cassation, et fut en 1792 député à la 
convention par le département des Hautes-Pyré- 
nées. Le 29 septembre, il s'opposa à ce que les 
ministres Roland et Servan fussent engagés par 
la convention à continuer leurs fonctions, « re- 
gardant cette invitation comme contraire à la 
m^jesté du peuple et dangereuse pour la liberté. » 
fiarère fut à cette époque nommé membre du 
comité de constitution. Le 27 octobre, il s'éleva 
contre la proposition de Gensonné, tendant à ce 
que les membres de la convention ne pussent 
remplir aucune fonction publique avant l'expi- 
ration de six années, à compter de la promulga- 
tion de la nouvelle constitution. Dans la même 
Bi'ssion, il demanda la suppression de la munici- 
pulilé. disant « qu'il fallait abattre le monstre de 



l'anarchie, qui s'élevait da sein de k oomuone 
de Paris. » Il s'opposa en même temps à ce 
qu'on créât une force armée pour pn^téger la 
convention , vota l'ordre dn jour sur les accusa- 
tions que Louvet et Barbaroax élevèrent cou- 
rageusement contre Robespierre, et prétendit qoe 
le crime du 2 septembre 1792 était excunUe 
aux yeux de l'homme d'État 
Pi^dent de la convention le 1^ déoembie 

1792, Barère répondit, à une députation envoyée 
par la commune de Paris' pour presser le juge- 
ment de Louis XVI, que la convention natio- 
nale allait s'occnper du procès de l/juis le Traî- 
tre. Le cdté droit de l'assemblée s'étant réuoi 
pour demander qu'on retardât la mise en jQg^ 
ment du roi , Bai^re répliqua que « Varbre de 
la liberté ne saurait croître p t^il n'était ar- 
rosé du sang des rois. » H vota la mort sanx 
appel au peuple et sans sursis. Dans le cours de 

1793, fl appuya la proposition d*ostracismecootfc 
le duc d'Orléans, et contre les ministres Botaod 
et Pacbe ; demanda pour LepeUetier les honneurs 
du Panthéon, et fit proposer la peine de mort 
contre les auteurs de toute proposition de kû 
agraire. £lu membre du comité de salut public, 
Barère, jusqu'à l'époque du 31 mai, sembla 
n'appartenir à aucun parti, et garda une neo- 
tralité apparente. Le triomphe des montagnards 
sur les girondins lui donna tout à coup la cou- 
leur qui l'a rendu depuis si malheureusemeat 
célèbre, n se dévoua au parti le plus fort, à qui 
il consacra toute sa peur. Le style fleuri, poé- 
tique, gracieux même, dont il orna les mesure» 
de proscription, lui fit donner l'étrange suniom 
de VAnaeréon de la guillotine. Il parut à la 
tribune le 1'' juin, comme rapporteur du comité, 
et proposa de faire au peuple une prodamalioa 
pour te rassurer sur les derniers événemcoU. 
Le lendemain, il hivitaceux de ses collègues qui 
avaient été dénoncés par la commune de Paris, 
à donner leur démission. 

Nommé de nouveau membre du comité de sa- 
lut public le 10 juillet 1793, Barère, à compta 
de cette époque, fut constamment l'oiganedeoe 
comité , et fit en son nom une foule de rap- 
ports sur la politique, les armées, Tadmlntstni- 
tion. Ce fut sur sa demande que fut ordonnée la 
destruction des tombeaux des rois de Fraace; 
quePaoli fut déclaré traître à la patrie, et It gé- 
néral Custine décrété d'accusation; qu'on pro- 
nonça l'expulsion des Bourbons, <^e des An- 
glais arrivés en France après le 14 juillet, le 
jugement de la reine, et la confiscation des Ucns 
appartenant aux citoyens mis hors la loi. Barère 
fit encore décréter la démolition du château àt 
Caen, annonça la prise de Yalendennes, la per- 
sécution exercée à Toulon contre les patriote», 
et le blocus de Cambrai. Après avoir dcoBandé b 
levée en masse des Parisiens, Il fit adopter U ré- 
quisition de dix-huit à vingt-cinq ans, et, pea 
de temps après, la oonfiacatloft des propriM 
françaises appartenant aux Espagnols, n ji "^ 



m 



BARÈRE 



404 



ks opéntkmt de Bewbdl et de Meriin de nikm- 
viUe à Mayenœ, fit décréter renvoi des troupes 
eoDtre la Tille de Lyon, et annonça à l'assemblée 
qo'oa Tenait d'arrêter François de Neufchàtean, 
auteur de Paméla (pièce que Barère dit être 
pleine de modirantisme), n obtint, le 5 sep- 
tembre, la création d'ane armée révolution- 
Mire, fit décréter que la terreur était à Vordre 
du jour, prédit aux royalistes le prochain snp- 
pBce de la reine et de Brissot , proposa et fit 
adopter la tradition au tribunal réTolutionnaire 
de toute personne qui sèmerait de fausses nou- 
Telles, et Toolut que l'on oondaronAt à la dépor- 
tation les Français qui n'auraient pas signalé leur 
ÔTisme aTant le 10 août Malgré tant de gages 
damés à la Terreur, Barère fut accusé de fiuil" 
Umtiimê au club des Jacobins, d'abord par Sain- 
tei, et peu après par Dufourny. Cette dernière 
dénonciation fiit repoussée par Robespierre, qui 
s^étonnaque lezèle ardent de Barère pour le gou- 
Teracment rérolotionikaire n'eût pas encore fiiit 
perdre de Tue quelques opinions qui se ratta- 
chaient à des érénements antérieurs. Forcé de 
rétrograder, on de justifier les éloges de Robes- 
pierre, Q choisit oe dernier parti. U se montra 
dès lors Itm des plus chauds partisans de la 
Montagne, et la cninte d'ûtre encore dénoncé 
comme modéré le rendit fanp^|cable. Rien n'é- 
diappa à la pénétration et à VactiTité naturelles 
de son esprit pour signaler le nooreau patrio- 
tisme auquel il résolut de tout sacrifier, excepté 
M rie. n débuta en conséquence par fUre réro- 
<|ner la loi qui donnait aux députés accusés la 
bcnlté d'être entendus arant qu'on les décrétât 
d'accusation. A la suite d'un rapport sur l'armée 
du nord, U en fit conférer le commandement à 
Pichegru, en remplacement de Jourdan, et fit 
nommer Richard et Chaudieu commissaires près 
de cette armée, n s'opposa en JauTler 1794 à l'a- 
doption des propositions de paix faites par les 
puissance$, et dit qu'il importait peu que la ré- 
publique fuit reconnue par les souTerains étran- 
gers, n dénonça à phisieurs reprises la conspi- 
ration d'Hébert, et rédigea, à ce sn^et, une 
adresse au peuple; il fit supprimer l'armée ré- 
volutionnaire comme dangereuse k la liberté; fl 
s'opposa à ce que Danton fût entendu pour se 
justifier des accusations élcTées contre lui par 
Robespierre ; fit proclamer que l'armée des Al- 
pes aTait bien mérité de la patrie; accusa de 
nourean les alarmistes; fit ordonner une fête 
pour la translation des cendres de Barra et de 
Tialla an Panthéon, et proposa d'abolir la men- 
dicité. Après un rapport détaillé sur la tentatÎTe 
d'assassinat commise sur Collot-d'Herbois, il fit 
décréter que l'Admirai et ses complices seraient 
tradultsderantletribunal réTolutionnaire; exposa 
1^ attentats projetés à Londres contre certains 
membres de la conTention, et notamment contre 
Robespierre; annonça que Lebon Tenait de 
déoouTrir à Calais quarante-huit caisses de poi- 
SD^rds destinées aux quarante-huit sections de 



Paris; fit décréter la mUe à mort de tons les 
Anglais ou HanoTriens qui seraient fliits prison- 
niers ; demanda la réunion des années de la 
Moselle, do Nord et des Axdennes, sous la 
dénomination d'année de Sambit-ei-Mease; fit 
ordonner que les barrières de Paris sentent 
érigées en monuments à la (foire nationale, et 
que les garnisons des places de Ckindé etde Va- 
lendennes seraient paaiéps an fil de l'épée, ai 
elles ne se liTraient k discrétion. H engagaa 
aussi l'assemblée à sérirrigoaransement et sans 
remise contre les ennemis de l'intérieur : « Tran- 
sigei aujourd'hui, dit-il, ils tous massacreront 
donain. . . . Mon, non, il n'y a que les morts qoi 
ne reTiennent pas. » Maxime horrible, qui rap- 
pelle celle d'un coaUsan de la reme uisaheth 
pour la décider à ftira périr Maria Stuart : 
« Les morts ne peuTent pas mordre. » Barère 
était aussi un courtisan, cehii de la Terreur. On 
le Tft, le S thermidor, demander llmpr^Mlon 
du discours de Robespierre, d en flUre pies- 
que en même temps rapporter le décret Cette 
Irrésolution tomba atec les éTéatments dn len- 
demain et la chute de Robespierre. Calai dont 
peu de Joon aoparaTant il vantait les vertiis, le 
patriotisme, le désintéressement, dont l^^éplo- 
nit les dangers, dcTint tout à coup l'otM^dà sa 
haine et de ses dénondatiotts. U si^piala è^l'as* 
semblée la dissimulation, l'hypocrisie, le faux d- 
Tisme du conspirateor, dont les projets aTaient 
été jusque-là, dlt>il, voilés dn plus profond mys- 
tère. Cependant plusienn dénonciations s'âe- 
▼aient contre lui; celle qui Ait i^ite le 36 août 
1794, par Leeofaitre de Versailles, ftttnéanrooins 
dédarée calonmiease. Barère se plaignit, alors 
des progrès de la réaction , et dit qu'on proscri- 
vait le cri de Vive la république ! 

Legendre ayant, le 3 octobre sulTant, dirigé 
une nouTelie accusation contre Barère, Coll^ 
d'Herbois et BtUaud-Yarennes, la convention 
ordonna qu'on examinerait leur conduite, et 
nomma , à cet eflet, une commission de dôme 
membres. L'arrestation de ces députés Ait décré- 
tée le 2 mars 1795, et leur défense eut lieu le 33 
du même mois. Barère et ses cuUègnes fiireni 
condamnés à la déportation, et envoyés provi- 
soirement dans les prisons de RocheforL Après 
le soulèvement dn f prairial, la convention fit 
rapporter ce jugemoit, et ordonna qu'Os seraient 
traduits devant le tribunal crimfaid de la Cha- 
rente-Inférieure; mais quand ce décret arriva, 
deux des accusés, Billaud de Varennes et Cd- 
lot-dllerfods, avaient été déjè embarqués. Le 
départ de ces deux députés fit i^oomer la pro- 
cédure et sauva Barère. Au 13 vendémiaire, le 
décret qui ordonnait sa tradition devant le tri- 
bunal de la Cliarente-Inférieure ayant été annulé 
et sa déportation maintenue, on allait mettre 
cette dernière mesure à exécution, quand il s'é- 
chappa des prisons de Saintes. En 1795, Barère 
trouva encore le moyen de se fUre nommer au 
corps législatif; mais cette nomination fut ^!jeté^ 



4d5 



BARÈRE — BARET 



496 



Son arrestatioii fut ordonnée de nooreaa, et il 
parvint encore à se soustraire à toutes les re- 
cherches jusqu'à r^poque du 18 brumaire, où il 
Ait compris parmi'fe^^famnistiés. Depuis lors il 
resta éloigné des altfrës jusqu'aux CentJours , 
où fl fut nommé député. En 1 8 16, banni de France 
comme rëgidde , il se réfugia en Belgique , où il 
vécut de son modique patrimoine et du produit 
de ses travaux littéraires. Après la révolution 
de 1830, il revint à Paris. En 1832, il fut éln 
député de son département , mais son élection 
Alt annulée pour vice de fonne. En 1 840, il donna 
sa démission de membre du conseil gàiéral des 
Hautes-Pyrénées , et mourut on an après, k TAge 
de quatre-vingt-six ans. 

Voici la liste des ouvrages qu'il a publiés : 
Esprit des séances des États généraux; in-S*", 
i7B9;—Oplnionsur le Jugement de Louis XVI; 
in-^?, 1792; — - B, Barère à Dubais^rancé; 
mr%ly 1795 ; — De to Pensée du gouvernement 
t^blieain; in-8®, 1797; — Montesquieu 
peint diaprés ses ouvrages; in-S**, 1797 ; — to 
Liberté des mers, on le gouvernement anglais 
dévoilé; à vol. in-8*, 1798; — Lettres d*un ci- 
toyen firançais, en réponse à lard Grenville; 
in-8*, 1800 ; — Réponse d'un républicainfran- 
çais au libelle de sir Fr, d*Yvemois, natu- 
ralisé Anglais, contre le premier consul; 
in-8'', 1801; — Lettres politiques, commer- 
ciales et littéraires sur VInde, par Taylor, 
que Barère a traduites de l'anglais avec Madgett ; 
in-8", 1801; — Essai sur le gouvernement de 
Borne, traduction d'un ouvrage anglais de W. 
Moyle; in-8'', 1802; — <es Beautés poétiques 
d^Ed, Toung, traduit de l'anglais avec le texte 
en regard ; iii^, iSOi;-— les Veillées du Tasse; 
in-8% 1804; — les Anglais au dix-neuvième 
siècle; in-12 , 1804 ; — les Chants de Tyrtée, 
traduit de l'italien en français; in-8% 1806, réim- 
primé en 1800; — Histoire des révolutions de 
Naples depuis 1789 Jusqu'en 1806, in-8''; — 
Voyage de Platon en Italie, traduit de l'italien; 
3 vol. in-8®, 1807; — Cinq Nouvelles athé- 
niennes, sybarites, italiennes, traduites de 
l'italien de F. Pepe; 2 vol. in-B% 1808; — la 
Vie deCléopdtre, traduite delItaliendeZ. Landi, 
in-8'', 1808 ; — Esprit de madame Necker; 
in-8^, 1808; — G^hronologie de F Europe, 
traduit de l'anglais; ln-8'*, 1810; — Nouveau 
Voyage en Turquie, par GrifBls, traduit de l'an- 
glais ; in-8**, 1812 ; — De la théorie de la cons- 
titution de la Grande-Bretagne, trad. de l'an- 
glais de Brooke; in-8% 1815; — les Epoques de 
la nation française, et les quatre dynasties; 
in-8% iSib;-- Considérations sur la Chambre 
des Pairs ou sur la chambre des représen- 
tants héréditaires avant qu'elle soit acceptée, 
établie et composée; fai-8", 1815; — Mémoi- 
res; Paris, 1834, 2 vol. in-8% précédés d'une no- 
tice par M. Camot fils. — On a encore de Barère 
les éloges de J.-J. Rousseau, de Montesquieu, 
de Louis XII , de Georges d'Amboise, de P. Sé- 



gnier, etc. Il a aussi rédigé on jounal intitul*^ 
Mémorial anti-britannique. 

Biographie nomeUe dei Conteavnraùu. - M. Car> 
not, Ifotict historique tur Barère; Paris. 184S. 

* BARBT (/... ) , professeur et mathématicini 
français, mort en 1814. II professa à l'école cen- 
trale de Nante<t, et laissa : Mémoire sur les deux 
trigonométries , in-8* ; — Résolutions (noitr.) 
des problèmes de Vastronomie nautiqut; 
Nantes, Malassis, 1792; — Mémoire sur le 
calcul des longitudes de mer, lu à la Société 
académique de Nantes, imprimé par cette so- 
ciété. 

Qoérard, /a France lUtéraire, 

BARBT (Jacquesnft LA GALÀiwEKns), écrivain 
français, né à Tours en 1599, mort vers 1650. 
n était référendaire à la chancellerie de France : 
le Chant du Cocq Français, oit sont rappor- 
tées les prophéties iFun hermite allemand; 
1621, in-8*. Dans la première partie l'auteur en- 
gage Louis xm à faire la guerre aux Turcs, pour 
les convertir au christianisme ; et dans b seconde 
O prédit le triomphe de l'Église sor l'hérésie de 
Calvin; 1621, in-8*. 

Lelonff et Pootette* Bibttotki^ne de la Frmut, - 
Adelang.Soppléneat à JOcher. jéUçemeinet Celehrtee- 
Uxieon. - Chalmel, aiaUHre de Temraime, L IV. p. il. 

BABBT (Jean), juriaoonsnlte français, né à 
Tours en 1511. Il Ait conseille» an présidial de 
cette ville, et se^stingua parmi les magistrats 
de son temps. On a de lui : le Style de Tou- 
raine; Tours, 1588; ~ Coutume du duché et 
bailliage de Touraine, avec la forme du stfU 
des procédures des cours et juridictions de ce 
duché ;Tùan, 1591, in-4^ 

Cbalmel. HMoire de Tourtrln^, L IV. 

*BABBT (René), écrivain vétérinahie français, 

petit-fils du précédent, vivait dans la seconde 

moitié do dix-septième siècle, n lîit maître d'b^ 

tel du roi et chevalier de l'ordre de Sunt-Mkhel. 

On a de lui : De la parfaite connaissance des 

chevaua! et de toutes leurs mcUadies; Paris, 

1661. 
JOeher, Âltgem» Getehrien-lêxieon, 

BABBT (Jean), historien firançais du dix- 
septième siècle. U rédigea, sur les Mémoires de 
Charles de Joppeoourt, V Histoire des derniers 
troubles de Moldavie; Paris, 1620, in-S". 

Chalmel, MtMre de JVmrslJW, L 4, p. is. 

* BABBT (Nicolas), publidste français, né 
près de Boulogne-snr-Mer, mort à Yalendennes 
en 1799. Il se fit d'abord connaître par des vers 
adressés à l'archevêque de MaUnes, et publia en 
1785 le Courrier de F Escaut, devenu depuis k 
Courrier Beige, H travailla ensuite aux É^é- 
mérides de Vhumanité et aux Annales de la 
Monarchie. Lorsque Dumouriex entra en Bel- 
gique, Baret fut membre des clubs et du comité 
de sûreté générale de Bruxelles, puis successive- 
ment accusateur public près le tribunal révoln- 
tionnaire d'Anvers et de la Lys. Au conseil «tes 
anciens, où il siégea en l'an YUI, Baret appuya la 
prohibitioQ des marchandises anglaisea. Lors de 



497 



BARET -* BÂREZZI 



498 



rétablissement du oonsolaty Baret fut envoyé 
dans le nord pour y organiser les administrations, 
et il était désigné pour siéger au tribunat lors- 
qu'il mourut en revenant à Paris. 

Biographie nouvelle des Contemporaim, 

*BABBTA {Rodriano)^ coropositeor italien, 
TÎTait dans la seconde moitié du seizième siècle. 
11 fut attaché en qualité de musicien à la cathé- 
drale de Crémone. On a de loi : U Primo libro 
à€ MadrigcUi a dnque voci ; 1615, Venise, 
iiH4«; — il Seconda libro ;iïÂâ., 1615, in-4^ 

FélU. Biographie univenelle de» Musieieni, 

BABBTTi (Joseph)^ littérateur et poète 
italien , né à Turin le 22 mars 1716, mort à 
Londres le 5 mai 1789. H fut d'abord destiné 
au barreau; mais il se dégoûta l^entât de l'é- 
tude des lois, et fut ensuite placé à Guastalla 
chez un négociant , où il se lia d'amitié avec 
un associé nommé Cantoni , qui l'encouragea 
dans la poésie. Il s'y adonna, en efTet, avec 
succès. Deux ans plus tard il voyagea , revint 
à Turin, visita Milan, Venise, Londres, où il 
donna des leçons d'italien, et devint en 1772 
secrétaire de l'Académie des arts pour la cor- 
respondance étrangère. On a de lui : Tragédie 
di Pier ComeUo, tradotte in versi Italiani 
cm Originale a Jronte; Venise, 1747, 1748, 
in^"* : cette traduction fut commandée et payée 
i Barettî par un libraire de Venise; — Lettere 
ad un sua anUco di Milano sopra un certo 
fatto deldoilor Biagio Schiavo; Lugano, 1747, 
in-8* ; — Primo Cicalamenio sopra le cingue 
lettere del sig. Gius. Bartoli , inlomo il libro 
che aura per titolo : la Vera spiegasione del 
DUtico Quiriniano; Lugano, 1749, in-8''; — 
Poésie piacevoli; Turin, 1750, in-8«;— jFe- 
Umte mile rive del Po, componimento dram- 
malieo; Turin, 1750, în-^"* ;— Dei RimedJ d'à- 
more d'Ovidio volgariztati , dans les Raccolta 
de Poeii Latini, t 29 ; Milan; — li Tre libri 
degli Àmori d'Ovidio volgarizzatti; même re- 
cueil, t 30 ; — Account of Manners and Cus- 
toms of Italy ; Londres, 1767, traduit en français 
par FréviUe, 1773, in-12 ; imprimé à la suite des 
Nouveaux Mémoires ou Observations de deux 
gentHsbommes suédois sur l'Italie ; — Diziona» 
rU> HaUano inglese e inglese italiano^con una 
frammatica per le dette lingue ; Londres, 1771, 
in-4'' ; ~ Travels through Sngland, Portugal^ 
Spain and France; Londres ; —Introduction to 
themost us^ll European Languages, con- 
sisting of sélect passages from the most celC" 
brated English, Prench and Italian and Sp€h 
nish Authors;houàTe», 1772; — un Recueil 
intitulé Pamphlets, en anglais, où l'on trouve 
une dissertation contre le Traité de la Poésie 
épique de Voltaire; — Projet pour avoir un 
opéra italien à Londres dans un goût tout 
nouveau , en anglais et en français ; Londres, 
1754. 

Joiepli FraoRlil, JfoHzie intomo alla vitae degli 
scnmie Géus, Aar»ff<; Turin, l7M,ln-8«; MUao, ists. 



BARECra oa BAEBira (Frédéric-Sophie- 
Wilhelmine, margrave de ), née à Potsdam le 
3 juillet 1709, morte le 14 octobre 1758. Elle 
était fille de Frédéric-Guillaume 1*', roi de 
Prusse, et par conséquent soeur du grand Fré- 
déric. C'était une princesse fort instruite , qui 
eut, dans sa jeunesse, beaucoup à souffrir des 
brutalités de son père. Elle épousa, le 20 novem^ 
bre 1731 , le prince héréditaire de Bayreiith , 
et mourut dix-sept ans après son mariage. Fré- 
déric n apprit avec on violent chagrin la mort de 
cette sœur chérie , qui expira le jour même où 
U perdit la bataille de Hochkirchen. H demanda 
à Voltaire une ode pour immortaliser la mar- 
grave de Bayreuth. Elle a laissé des Mémoires 
fort intéressants, dont la dernière édition parut à 
Paris, 1813, 2 vol. in-S"*. 
Pflstor, Hlitoire de VAUemaçne, 

^BABBZZi OU BARBZZO, imprimeur et Sa- 
vant italien, natif de Crémone , vivait dans la 
première moitié du dix-septième siècle. U exerça 
sa profession à Venise , et se fit remarquer en 
même temps par son érudition. On a de loi : 
ReUaUme délia conquista del patemo imperio 
di Moscova, consequito da Vemetrio; Florence, 
1606 , in-4*» ; — Délie croniche delV ordine de* 
FratH Minori; Venise, 1608, in-4'';— Vitadel 
Picaro Gusmano d^Alfarace, osservaiore délia 
vita umana descritta da Matteo Alemanno e 
tradotta;\emse, tàib, 1616, 1622,2 vol. in-S**; 
— il Picariglio Castigliano, ovè. la vita di 
Uaarillo di Tormes, tradotta dallo spa- 
gnuolo; Venise, 1622, 1636, in-8°; — SpeccAio 
délia Scienzapolitica; Venise, 1623, in-4° ; — 
Délia vita délia Picara Giustina Diez, doè la 
Dama vagante, tradotta dello spagnuolo di 
Franc. Vbeda;\eiûse, 1629, in-8*; — /o Spa- 
gnuolo Gerardo felice et sforlunato, storia 
tragica tradotta dallo spagnolo; Venise, 
1630, in-4*; — Proprinomio istorico, geogra- 
fico-poetico; Venise, 1643, in-4'', et Venise, 
1694, în-4*. 

Maznehelll, Serittori e^ltaUa. — Adelung. Supplé- 
aient à Jôeher , JUgemetnee CelehrtmLêxieom. 

* BABBEZI OU BABBTius ( Français), théo- 
logien italien , vivait dans la première moitié du 
dix-septième siècle. Il était fils du précédent, et 
devint vicaire général de l'évéqne de TorceUo. 
On a de lui : Additiones ad Manuale confessa- 
rium Mari, Navarri; Venise, 1616, in-4«; — 
Qreg. > Sayri Thésaurus ctisuum consdentise, 
c. addUt, Franc, Baretii; Venise, 1518, in-fôl., 
ouvrage que ne connut point MaEzucheOl; -— 
Monumenta legtUia Jul. Clari, mis en ordre 
par Bareui ; — Disoorsi Quaresimali del P, 
Diego Lopez éPSndrada, tradotti dallo spa- 
gnuolo; Venise, 1645 , in-4*. Barezd collabora 
an Dizzionario délie sette lingue, édiië par 
son père en 1644. 

Maxcnchelli, Strittori iPttaita. — kâéknng, inpplé- 
meot à Jôcher, allgemeines Celehrten-lMeieon. 

^BABBZZi (Etienne), peintre de Milan, en- 
core vivant. On loi doit le procédé au moyen du • 



4M 



BAREZZI. — BARGE 



IM 



qael les pemtares à fresque peuvent être enle- 
vées des murs et portées sur des tables de bois. 
[JSne. des g. du m. ] 

^EARrftNBCBT IChrUtophe), théologien al- 
lemand, né en 1657, mort en 1739. Après de 
sérieuses études à Kdnigsberg, il visita les antres 
universités allemandes, et revint occuper à Ckps- 
lin des fonctions pastorales, quil dut bientôt quit- 
ter par suite de dissentiments avec le consefl 
urbain. En 1702, était à Wittiaberg, où il 
mourut à un âge avancé. On adelui : Der Schui- 
redner (l'Orateur classique); Berlin, 16M; — 
lÀppi ÀurelH BrandoUni Augustani eremUw 
cratio de virtutilms Domini Nostri Christi, 
édité par lui en 1706. 

AdeloDff, Suppl. à JOdier, JUçm, GtêhtUn-Lexieam. 

* BARFKO TICS ( Jeûu ), auteur et prédicateur 
aHeroand , vivait dans la première moitié du dix- 
huitième siècle, n laissa : Piesni Niektore, 
chants allemands traduits en polonais; Thom, 
1727, iA-4". Barfkovius travailU à la révision 
officielle du livre des chants de Kônigsberg, et 
à la tradactioo encore manuscrite de la Bible po- 
lonaise. 

AdelOBg, Soppl. à JSeher, Âllotm» GeUkrten'tjexieon. 

ÏBARPOD {Paul-Frédéric) ^ publidste et 
poète danois» né en ISU» aux environs de Gre- 
poé, dans le Jutland. Comblé d'honneurs par le 
roi Frédéric VI, il professa d'abord les opinions 
les plus monarchiques. Plus tard, il se montra 
démocrate avancé et ardent propagateur de ce 
qu*on appelle l'idée Scandinave, c'est-A-dire de la 
fusion de la Suède, de la Norvège et du Dane- 
mark en une seule nation; idée qui trouve natu- 
rellement un adversaire non moins prononcé, 
parce qu'il y est intér«ué, dans le cabinet de 
Copenhague. Cependant le gouvernement de 
Suède se défendit, en 1839, de toute participa- 
tion au mouvement d'opinion excité par la 
fondation du Brage-og-ldun , revue trimes- 
trielle dans laquelle Barfod invitait les écrivains 
des trois nations à entrer dans l'arène de la po- 
litique de l'avenir. Outre cette publication , qui 
n'a pas acquis l'importanoe à laquelle s'attendait 
son fondateur, on a de bii : Histoire du Dane- 
mark et de la Norvège sous Frédéric III; 
^ les Juifs en Danemark; — Biographie de 
Us/amille Ranitau. Ces ouvrages ne sont point 
dépourvus de mérite. M. Bailbd cultive aossi la 
poésie. 



«BABrris (Jean-Albert, comte na), géoé- 
ni prussien, né en 1631, mort en 1704. EttieSS 
fl était parvenu an grade de lieutenant général. 
Il prit part à la campagne du Rhm, sous l'âee- 
tenr Frédéric m; et en 1689, il fiit envoyé avec 
dnq mille hommes au secours du duo de Lor- 
raine. En 1691» il commanda six mille Brande- 
boorgeols , auxiliaires de l'empereur Léopold I*', 
contre les Turcs en Hongrie, et fut Tobjet des 
félicitations de cet empereur après la bataille de 
Salakarocn. Barfuss remplit d'autres commande- 






ments militaires en 1698 eC 1699. Hais II se re- 
tira du service de la Prusse devant les faitripies 
du baron de Rolbe, devenu tout-puissant à la cour 
deBeriin. 

O. HoCriMiiB, Pnmst. ifattoii0l-£tie|fefflf»MMe. 

« BAROA«Li ( Celse), jurisconsntte et profes- 
seur italien, vivait dans la seconde moitié do 
seixième siècle, et laissa: Comment, de Doh 
malo; Francfort, 1604, In-foi. 

BABCACLi {Jérâme\ Jurisconsulte et antenr 
dramatique, frère de Scl^on et de Celse, mort 
en 1586. n (ht membre de l'Académie des fn- 
tronati de Sienne, professa le droit dril à 
Sienne, et devint auditeur de rote à Gènes. Re- 
venu ensuite à Sienne , O y exerça avec édat h 
profession d'avocat. On a de lui : Dialoghi df' 
giuochi che nelle vegghie Sanesi si usano ai 
/are; Sienne, 1672, et Venise, 1581; --laPél^ 
legrina, comédie en prose, représentée à 
Florence en 1589, après la mort de ranteor, el 
lors des Aies célébrées à l'oocasicMi du mariigp 
de Ferdinand de Médids, Imprimée à Sionr 
par Sdpion BargagU; Venise, 1606 et 1611. 

MtUDClielU, SeHttori dritaiia. 

«BABGACU (Scipion), écrivam italien dis- 
tingué, mort le 27 octolm 1612. H fut créé ch^ 
vilier et comte palatin par l'empereur Rodol- 
phe n, qui hd conféra en même temps le droit 
d'ijouter à ses annes l'aigle à doux tètes. Il de- 
vint anssi membre de l'Académie des Intrmaii 
de Sienne et de l'Académie de Venise, fondée ea 
1593. On a de lui t Orœtionê délie Lodi delU 
oeatfemié, proooiioée à Sienne devant rAcadénie 
des Aceesi; Fkrcaoê, 1569, in-4*; — Oro^àMe 
nella morte dé moiiJi^. Alessandro Piocolo- 
miini, arc î v osw oo di Patrasso ed eUito di 
Siena; Bologne , 1579, in-V* ; — > i DrattenimeiUi 
dove da vaghê donne e giavanni «omiJit rvfp- 
preseniaH sono onesti e dilettevoli ^énocAi, 
narraie novetle, e cantate, alcune amorou 
eanzonette; Flonnce, 1581, et Venise, 1592;— 
le impresê; Venise, première partie, 1589; 
deuxième partie, 1594; — i Rovesçj deUe me- 
daglie; Sienne, 1599, in-12 ;— yepA/^,eB itabea, 
du lathi de Buchanan; Venise, 1600 et 1601 ;— 
il Tur€nnino, owero del porlare e detlo soi- 
vere Sonese; Sienne, 1602, in-4*. Cet oposcole 
est intitulé T^cromino du nom d'un des inter- 
loonteurs. 

MazufllMlH . ScriUoH 4'Jtalta. 

* BABfiA» (A,'F. }, pemtre beige, né à Bruxel- 
les vers 1690. 11 peignit dans le genre de léoole 
hollandaise plusieurs tableaux que Ton trooTe 
dans divers musées. Il reproduisit aussi, d'après 
P. Bout son maître, plusieurs paysages , des fèto 
de vHtage, des foires, etc. U ne doit pas être 
confondu avec Marc Baigas» graveur français, 
natif de Tonbuae vers 1659, qui re|ffoduisit ég>- 
lement les œuvres de Bout. 

Mafflrr, Neuêt KemiOer-Uxiew. 

«BABGB (Cofu/on/iA-ito^er ni), iuriscot- 
suite italien, vivait dans la seconde moitié Ai 



501 BARGE 

quiniième tiède. H lalta fo^ le droit de nom- 
breux écrits dont on titrage la liste dans les 
Scritt Piemontesi. 

A. DeHi Chlesi, Seritt PimnonUH. — Rom. New BUh 
graphitai DictUmarif. 

nitoBoA {Nicole on Nicolat)^ littératear 
et Jnriiconsnlte fiançais , tirait dans la seconde 
moitiédn seizîènie siècle. ÀTocat , pds président 
do présidial d*Âaxerre,il cultiva anssi les lettres, 
et composa des poésies qui témoignent de son 
penchant à la mélancolie et au mysticisme. On 
adeloi: Moins que rien,JUi (Hné de la terre 
(c'est^à4ire l'homme), poème en vers de dix 
ijiisbes; Paris, Tbibanlt, 1650, in-8* ; — les Odes 
iénitentes du moins que rien ; Paris , Sertenas, 
ISôO ; — Églogue sur le trépas de Marie d'Âl- 
hret, duchesse de Nivernais; Paris, GrouUean, 
1550; — filtré/ des trois Esprits sur lé tré- 
pas du prince Claude de lorraine, due de 
Guise: Psris, le radme, 15&0, in-8". 

BAB6BDÉ (Élie), fils du précédent, Jnrisoon- 
nlte et poète français. On a de loi : to France 
triomphante, poème en six Uyres. 

PtpUlon, BtbUotM^êde» /iutBurt de Bourgogne. — 
Leionff, édldon de FonteUe, MMMhH*^ Mttoriquê é$ 
hfranet, 

*nkîAWLEME (Nicolas), théologien italien, 
natif de Bologne an seizième siècle. Ses prind- 
paox ooTrages sont : De perfectione ftliorum 
IM, primum editi opéra Nie. Bargilesi; Bo- 
logne, 1538, in-8*; — Trattato sopra la vera 
e sijicera Istoria délia Casa santa di Loreto ; 
Bolog^, 1558,fal-8*. 

MaaachelU. SerMùri d'Italia. — Adelonff. Sapplé- 
■col à Jôcber, jéUoêmtêimt Ctlêhrim-lêxi^, 

*BABGBMON 00 BBRGAMON (Guilhcm), 

poète prorençal , mort vers 1285. Selon Jehan 
de Notre-Dame , Bargemon fbt bon poète, bon 
genCdbomme, mids menteur et raauTals plaisant, 
n fat chassé de la cour do comte Bérenger, 
pour avoir adressé trop de railleries aux dames. 
On n'a pas d*autres détails sur ce troubadour. 

Lavfteye, BUt. de la langue et de ta iUt. provençale. 
BABBBO. Voy. ÂlCCEtO. 

*BAB6]fes (Antoine), maître de chapelle 
alla Casa grande de Venise, au seizième siècle, 
n laissa : Il primo libro de Villotte a quattro 
voci, con un altro canzon delta Gatina; 
Venise, 1550, fai-4''. C'est un recueil curieux 
pour le style des airs de ce temps. 

Fétti, Biographie tmiverteUe de* MuiMens. 

^BABGÈs (Jean-JosephrLéandre, abbé), 
orientafiste français , né le 27 février 1810 à 
Anriol , arrondissement de Marseille ( Bouches- 
dn-Rhône). H fit ses études classiques à Mar- 
seOle. Pendant les vacances, un commentaire de 
l'Écriture sainte rempli de citations hébraïques 
lui étant tombé entre les mains , U forma le 
dessein d'étudier cette langue; ce qu'il fit en- 
iolte en cachette et à l'inso de ses maîtres : il 
avait alors atteint à peine sa quinzième année. 
Après son ooon de théologie qu'il termina avant 



— BARGES 



SOS 



l'âge requis pour recevoir les ordres sacrés, il 
consacra tout son temps à l'étude de l'hébreu et 
de l'arabe, et il suivit le cours de dom Gabriel 
laouil, qui, après avoir exercé les fonctions d'in- 
terprète auprès de l'armée française œ Egypte, 
avait été nommé professeur d'arabe à Matseille 
par l'empereur Napoléon. Pour se periectionner 
dans la connaissance de l'hébreu , il s'adressa 
au khazan , c'est-à-dire le ministi'e officiant de 
la synagogue de Marseille , gradué grand rabbin 
et élève de l'école thalmudique de Livourne. 
Ordonné prêtre au commencement de l'année 
1834, M. Barges Ait placé comme vicaire dans 
l'une des paroisses de sa ville natale ; mais an 
bout de six mois il quitta le service diocésain, 
pour se livrer avec plus de liberté à ses études 
orientales. En 1837, il fut nommé professeur 
suppléant à la chaire d'arabe de Marseille. En 
1839, il fit un voyage en Algérie, d'où il rap- 
porta plusieurs manuscrits, entre autres l'iTts totre 
des Béni abd^l- Wady, par Yahia Ibn-Ualdoun, 
frère cadet du célèbre historien Abd'er-Rabman 
Ibn-Khaldoun , manuscrit dont il révéla l'exis- 
tence aux savants dans le Journal asiatique 
(cahier de novembre 1841). En 1842, il fut ap- 
pelé à Paris par MV AITre pour occuper la 
chan« d'hébreu de la faculté de théolo^ , à 
la place de M. l'abbé Glaire qui avait passé à 
la chaire d'Écriture sainte. En 1846, il entreprit 
un second voyage en Algérie , où il se propo- 
sait de visiter particulièrement la province de 
l'ouest et l'antique cité de TIemcen, dont il étu- 
diait depuis longtemps l'histoire. Il en rapporta 
deux ouvrages manuscrits, dont l'un renferme 
l'histoire des Benr-Zeiyan, rois de TIemcen, par 
Mohammed-et-Tenessy, et l'autre traite de mé- 
decine. En 1850, il fut nommé chanoine hono- 
raire de la métropole par M^** Sibour, arche- 
vêque de Paris. Outre un grand nombre de 
Mémoires et notices insérés dans le Journal 
asiatique et dans d'autres feuiUes périodiques, 
on a de M. l'abbé Barges : Habhi Yaphith, Bas- 
sorensis Marattx, in librum Psalmorum com- 
mentarUarabicie duplicicodice manuscripto 
Bibliothecx regia Parisiensis,edidit spécimen 
et in kUinum convertit X. Barges, prqfessor 
linguœ hébrex et chaldaïcss, etc. ; Paris, 1846, 
in-8**; — Temple de Baal à Marseille, ou 
grande inscription phénicienne découverte 
dans cette ville dans le courant de Vannée 
1845, expliquée et accompagnée d^observa- 
lions critiques et historiques ; Paris, 1 848, ^1-8** . 
— Aperçu historique sur r Église dP Afrique 
en général, et en particulier sur Véglise épis- 
eopalede TIemcen; Paris, 1848, in-8*; — ifé- 
mùire sur deux inscriptions puniques décour 
vertes dansVUe du Port-^othon à Carthage; 
Paris, 1848, in-4'' -, — Mémoire sur trente-neuf 4 
nouvelles inscriptions puniques expliquées 
et commentées; Paris, 1852, ^-4"*; — Histoire 
des Beni'Zeiyan, rois de TIemcen, par Cimam 
Cidi^Àbou-Ab<FAllah Mohammed IbdnOf^ e^ 



503 BAKGÈS — 

Diélyl ei'TeMssff , ouvrage tradtUi de Fa- 
robe ; Paris, 1852, iii-8''. 
DoeumênUinédiU. 

BABGBTON (Daniel) ^ jurisconsulte et pnbli- 
dste français , né à Uzès vers 1678, mort à Pa- 
ris le 28 mars 1757. Impliqué dans la conspira- 
tion de Cellamare et enfermé à la Bastille, il n'eut 
pas de peine à faire reconnaître son innocence, 
et fttt rendu à la liberté le 14 mai 1719. Sur 
rinvitation du contrôleur général Alachault, Bar- 
geton écrivit les Lettres connues sous le nom 
de Ne repugncUe vestro bono (Londres [Paris], 
1750, in-8** et in- 12 ) , d*après Tépigraphe adop- 
tée par Fauteur, et qui avaient pour objet de 
prouver Tutilité d'un projet d'impôt sur le clergé. 
Linfluence de ce corps fit supprimer les Lettres, 
par arrêt du conseil du 1*' juin^ 1750. Elles 
furent réimprimées à Amsterdam ( 1750, in-12), 
et réfutées par Durantbon et Tévéque de Gre- 
noble, J. de Caolet. 

Qaérard, ta France littéraire. ~ FcUer. Biographie 
univerMlte. 

*BAB6BiocBUS (/éon-^op^ij/e) , théolo- 
gien italien, mort à Rome en 1664. Il apparte- 
nait à la société de Jésus. On a de lui : Epi- 
granunata sacra, 

Alegambl, BibUatheea ieriptorum societatit Jetu. 

*BABGiNBT (Alexandre - Pierre) ^ né à 
Grenoble le 29 juin 1798, mort en 1843. Journa- 
liste et romancier, il appartenait à la phalange des 
écrivains libéraux de la Restauration. Void les 
ouvrages qu'il a laissés, en dehors de ses tra- 
vaux de journalisme : les Dauphins français^ 
poème, 1817 ; — la Guerre de trois Jlours, 
poème , 1819 ; — Aperçu topographique et mé- 
dical sur les eaux minérales et sulfureuses 
d'Enghien , sous le nom pseudonyme de Da- 
mien, 1821; — Dieu le vetif/ considérations 
politiques et religieuses sur l'émancipation des 
Grecs, 1821 ; — la Nuit de Sainte-Hélène, 
héroïde sur le totnbeau de Napoléon le Grand, 
1821 ; —Histoire véritable de TChm-Tcheouli, 
mandarin lettré, premier ministre et favori de 
V empereur Tien-Ki, 1822 (histoire du ministre 
Decazes et de son ministère) : l'auteur fut oon- 
damné à quinze mois de prison et à 3,000 d'a- 
mende; — les Muses du Midi, 1822 ; — sur 
Napoléon , ou réponse aux journaux contre-ré- 
volutionnaires , 1822; — Lettre à M. le vicomte 
de Chateaubriand , sur V affaire de M, Maga- 
Ion, 1823; — Souvenirs poétiques de deux 
prisonniers , avec Magalon, 1823; — Delà reine 
d'Angleterre et de Bonaparte, tous deux 
morts d'un cancer à V estomac, 1823. — FU" 
nérailles des rois de France, et cérémonies 
anciennement observées pour leurs obsèques , 
1824; — Histoire du Gouvernement féodal, 
1825; — les Montagnards, tradition dauphi- 
noise, 1826; — Deux Seigneurs de village, 
1829 ; — la Chemise sanglante, roman , 1820 ; 
— le Grenadier de Vile ^Elbe, 1830 ; — /»- 
froductUm aux chansons de PoutignaCi 1830; 



BARICELLI 504 

^ la 32* Demi-brigade, chronique militaire 
du temps de la république, 1822 ; —> Discours 
sur Fhistoire de l'ordre du Temple, 1833; — 
Chroniques impériales, 1833 ; ~ Martin Lu- 
ther, 1839. 

«BABGNAHi (Octave), compositeuT italien, 
natif de Bresda vers le mOien du seizi^oc 
siède. n fut organiste de l'église de Salô, et com- 
posa : Canzonette à quattro e otto vod; Ve- 
nise, 1595 ; ^ MotettI à 1, 2, 3, 4; Venise, Ma- 
gni;— Madrigalea cinque voci; Venise, IfiOl. 

Fétis, Bphiioçrae univenelie des Mutieiêiu. 

* BABGONK ( Giacome ), penitre italien, natif 
de Gènes , vivait dans la première moitié dn 
dix-«eptîème siècle. Il se fit remarquer par son 
dessin, son coloris, et le fini qu'il savait impri- 
mer à ses inventions. Cet artiste eut une de ces 
fins déplorable^ dont on a de trop noml)reux 
exemples dans les annales italiennes : il fat 
empoisonné par un envieux, Lauaro Calvi, qui 
avait été son mattre. 

Nagler, yevet JUgemeinet KtOttatr-Lezieûii. 

*BAB«UAiii (François), poète et orateur 
italien, né à Bresda en 1664, mort en 1742. Il 
entra dans les ordres en 1679, et enseigna les 
belles-lettres dans sa ville natale. 11 laissa des 
poésies et des harangues latines éparscs dans 
phisieurs recudis. 

AdelunK. Supplément à JOcber, JUçemêines Celekrta 
Lexieon. 

«BABi (Thomas), théologien italien, vivût 
probablement dans la seconde moitié do dix-sep- 
tième siède. Il laissa : Rhetorica ecclesiasiica ; 
Naples, 1691. 

AdelanK . Snpplément à JScber, AUgaaminet Cekkr- 
tcn'Ijfxicon, 

* BABIA (Jérôme), théologien itaKen, natif 
de Nice, vivait au commencement du dix-sep- 
tième siède, et laissa : Pontificum décréta ft 
constitutiones pro regularibus ; Turin. 

JAcber, AUgeniêints CeUkrten-Lexieon. 

* BABic (Arnaud), prêtre et médecin fran- 
çais , vivait dans la seconde moitié du dix-sep- 
tième siède. On a de lui : les Rares secrets ou 
remèdes incomparables, universels et par- 
ticuliers, préservatifs et curaii/s, contre la 
peste des hommes et des animaux dans Vordrt 
admirable, intérieur et extérieur, du désia- 
fectement des personnes et des maisons , des 
animaux et des es^o^/es; Toulouse, 1646, iu-n. 
Cet ouvrage a été réimprimé sous te titre : ia 
Conduite assurée du désin/ectement des per- 
sonnes et des maisons en temps de contagion; 
Paris, 1668. Qudques-uns des moyens indiqué» 
eurent des réàiltats efficaces et furent , dit-on, 
communiqués à l'auteur par un prêtre nommé 
Louis Ribeyron. 

Leiong et Pontette; BibUotk. hlit de ta France. - 
Adelung « Soppléinenl à J6cber, jillgemeimms Cetêhrl»- 
Lexieon. — itiograpéie médicale* 

*BABiCBLLi (Jules-César), médecin et phi- 
losophe italien, natif de Saint-Blarc, vivait daas 
la première moitié do dix-sepiièine siède. Il foi 



505 



BARICELLI — BARIIXÈRE 



fi06 



CD grande réputation , et laissa : De hfdronosa 
natura,sive sndore humani corporis, libr. IV; 
NapleSy 1614, in-4<» ; — Hortulus genialùf sivê 
arcanorumvaide admirainlium, tam inartê 
medica quam, reliqua philosopha in eompenr 
dinm, euriosis scrutatoribtu naturx lectu 
tam utile, quam jvcundum ; Bologne, 1617, 
m-12, et Genève, 1620; — De lactis, seri et 
butyri facultalUnts ei usu; accessit dechtj- 
mico butyro non inutilis conventus ; Naples, 
1623, in-4''. 

BiotrapMê wiééieale» 

^■ABiKR ( François-Julien) ^ gniTenr en 
pierres fines, mort à Paris en 1746. 11 fut gra- 
▼eor ordinaire du roi, et excellait dans son art. Il 
exécuta souvent des figures presque impercep- 
tibles, et qui cependant ne donnaient lien à au- 
cune confusion. Son dessin seul n*était pas ir- 
réprochable. 

Hdnecken, DietUmnairû tUë ÂrtMat, 

* BABiPFB ( GuUlaume ), écrivain militaire 
anglais , vivait dans la première moitié du dix- 
septième siède. n parvint à un grade supérieur, 
celui de major, et laissa ! iSUiUary discipline^ 
imprimé plusieurs fois; la dernière édition est 
de 1661 , tn-fol. On a d'un antre Bariffe : the 
7<mng ÀrtUlerieMan;hooàitA, 1739, in4^ 

Granger, BioçrapMê kittoriçMê . t. 111, p. iU. - 
AtfeloDf. Soppl à JOcber, Mlçtm. Celekrtêt^Uxicon, 

*BARiLB ( Giovanni ) , peintre et sculpteur 
florentin, vivait dans la première moitié du 
seizième siècle. Goomie peintre, il n'eut aucune 
r^Hitation; mais il était très-habile sculpteur 
en bois, et travailla aux portes et aux plafonds 
du Vatican, sur les dessins de Raphaél. Toute- 
fois, son talent ne Teût peut-être pas sauvé de 
Tonbli , s'il n'eût eu l'honneur d'enseigner les 
premiers principes de l'art à l'un des plus 11- 
lostres peintres florentins , Andréa det Sarto. 

E. B— If. 
VaMrt, rtU û^ PUtari. — Unsl, Storia PUtorica, 

* BARiLB ( Jean-Dominique ) , prédicateur 
et théologien italien, vivait dans la première 
nxiitié du dix-huitième siècle. Il était de l'ordre 
des Théatms, et se fit remarquer comme prédi- 
cateur. On a de lui : le Moderne conversazioni 
çiudieate nel trUmnale coscienza; Ferrare 
et Rome, 1716, in-8*; — Scuola di teologi 
ehe vérité aperta al mondo cristiano d'og^ 
9idi, osia famor platonico smascherato; 
Modëie, 1716, in-4% publié sous l'anagramme 
de Nicodème Belari. 

AdcloDg, Sopplémcnt* JOcIter, JUgemMnei (Mehrtm- 
Ltxieon. 

* BARILETTO ( François ) , gondolier et 
poète vénitien, vivait probaUement dans la 
seconde moitié du dix-septième siède. On a de 
lui : il Simbolo apostolico, poema eroico col 
suo comento; Venise , 1682, in-12 ; — il Glo- 
ria in excelsis Deo, ovverô li/urti del Temr 
pio, poema, col suo comento; Venise, 1700. 

Nazzochclll , ScrUtorl d'Italia. - Adcluoir, Supplé- 
oeDCAJdcliert ^ttffemeiMt G^tthrtei^LexUon. 



«BARILI (Antonio di J^eri), sculpteur et 
architecte siennois, travaillait de 1485 à lôll. 
On a de lui, dans la cathédrale de Sienne, une 
tribune placée au-dessus de la porte de la sa- 
cristie, et richement sculptée avec l'aide de son 
fUs Domenico. De jolies sculptures en bois, du 
même artiste, sont conservées au palais Pe- 
tniod. 

Rona^noll, Cenni Storlco-Jrtistéei di Siena. 

^BABiM {Aurelto), peintre de l'école de 
Parme, florissaiten 1588. On a de lui, dans l'é- 
glise de la Steccata , des fresques qui ne sont 
pas sans mérite, mais qui, malheureusement 
pour leur auteur, sont écrasées par les chefs-d'œu- 
vre qui les entourent. 

UnsI , storia PUtoriea. — Ticoul . iMslonoiio éit 
PUtnri. — Affo, NotizU tu te pittvre di Parma. 

* BABiLis ( Bernard ), jurisconsulte fiançais, 

vivait dans la première moitié du dix-septième 

siècle. On a de lui : Tractatus de potestate 

legis municipalis in advenas; Lyon, 1641, et 

Francfort, 1654, in-4^ L'énoncé même du titre 

indique l'importance du siqet traité par l'auteur. 

n a été donné à notre temps et au code dvil de 

trancher, dans le sens de la civilisation, cette 

grande question de droit international. 

AdetaBf . SappUment * JOclier, AUgemeiniet Gelêhr- 
tmi'LêxieoH, 

*BABILIU8 (Jean)f médecin français, vi- 
vait dans la seconde moitié du dix-septième 
siècle, et laissa : Physiologia humana et pa- 
thologiaper tabulas synopticas, ex Hippo- 
cratis et Galeni genio ; Caen, 1653, in-fol. 

INcItofinaér» 4m 9eunem médicale». — . Carrère , ITi- 
MiolMfiM tittérainde ta médeetite. — AdHong, Sapplé- 
nent à Jfleber, JttçewMnêt Cetêkrttn-ljêxietm. 

BABiLLi (Louis), célèbre chanteur, né à 
Bologne vers 1767 , mort à Paris le 26 mai 1824. 
n débuta en 1805 à l'Opéra italien de Paiîs, et 
eut un grand succès de vogue dans le Can- 
tatrici villane, la Prova d'un opéra séria, il 
Patzo per la musica, etc. 11 se distingua 
principalement dans l'opéra bulTa. Il dirigea pen- 
dant plusieurs années l'Opéra italien, à la satis- 
faction du public et de ses camarades. 

Sa femme, Marie^Anne, née à Dresde le 
18 octobre 1780, morte le 24 octobre 1813, le 
seconda avec talent. La pureté de sa voix channa 
pendant plus de dix ans ses nombreux admira- 
teur à l'Odéon. 

BioçrapMê det CùtiÂemporaint. 

BABiLLàBB (...., slcur de la), publidsie 
français , vivait dans la première moitié du dix- 
septième siècle. On a de lui : VAnti-pseudO' 
pacifique , ou Censeur français : Au Pseudo- 
pacifique réfuté; Paris , 1604 , iii-12 , deux édi- 
tions; — Lettres ei avis d^État sur la navi- 
gation générale en ^association des quatre 
rivières royales navigables qui dégorgent 
dans VOcéan , avec Vétat des difficultés for- 
mées depuis Fan 1601 jusqu'en 1618, in-8<*. 

Cet ouvrage témoigne évidemment d'un es- 
prit sérieux et préoccupé des progrès des voies 



507 



BAEILLËRK — BARUfG 



506 



de eonummicatioii do pays à une époque où ces 

questions étaient rarement sonierées. 

Letons, BlMtolMgiw hUtariquê de te Frmieê, édition 
Fontette. 

BARiixosf (Jean)f on Jehan Bourdeî, 
historien, né à Issoire Ters la fin du quinzième 
siècle , mort en 1563. Il était secrétaire du chan- 
celier Duprat, et laissa une histoire inédite des 
sept premières années du règne de François I**. 
Cette liistoire, qui se conserve en manuscrit à la 
BihUotiièque nationale ( n" 8437 ), renferme un 
grand nombre de documents diplomatiques pré- 
deux. 

CaUloga* de b Bibliothèque naUoMle (nus. ). 

BARiLLOH (Henri db), évèque de Luçon, 
né en AuYergne le 4 mars 1(^39, mort à Paris 
en ayril 1699 , à la suite d'une opération de la 
taille, n fonda un grand nomhre d'étahiissements 
de charité^ et laissa : Statuts synodaux de 
iMçon p 1661 i — Ordonnances synodales du 
diocèse de Luçon; Paris, 1685, in-8<*; — Prô- 
nês et ordonnances du diocèse de Luçon ; Fon- 
tenay, 1693,in-4^ 

Cbiilc* Ptaoçoii UaboU. Jbréçë dé lavUée metUre 
Hmri Ab BariUon, évêçue dé Luçon ; Délit (Rouen), 
1700, 10- 11. 

BARUfO iDaniel-Bberhard), Ustorienalle* 
mandy né en 1690 à Obeiig près de HiMcsheim, 
mort en 1763. Il étudia la théologie et la mé- 
decine, et obtint la place de sous-conserrateur 
à la Ubliothèque de HanoTre. Ce Ait lui qui le 
premier recudUit les matériaux pour former 
une bibliothèque diplomatique. Son principal 
ouvrage est intitulé : Clavis diplomatica, speci- 
mina veterum scripturarum tradens, etc.; 
Hanovre, 1737» in*4* : la seconde édition ( Sic 
ab auctore recogniia emendaia ei ioeuple- 
tata, ui novum optuvideri possit ; ibid. , 
1764 , in-4°) renferme une bibliothèque des au- 
teurs sur la diplomatie. On a aussi de lui un 
Bssttisur rhistoère ecclésiastique et littéraire 
du Hanovre. 

Brteh et Gniber, JltgemÊim Bne^clopmdië. 

*BAKIR6 (Évtârard), savant allemand, né 
à Lubeck en 1608 , mort en 1669. Ses études 
filâtes, et après quelques voyages en AUemagne, 
il entra dans on régiment au serricc impérial. 
Blessé au bras dans ime rencontre , il quitta 
les armes pour s'adonner à l'enseignement privé, 
n s'ennuya bientét de cette position et de celle 
de secr^aire du diplomate suédois Jacques 
Steinberg, et rentra dans la carrière militaire en 
1633, ponr l'abandooner encore après la ba- 
taille deNordlingue. H se livra alors aux travaux 
d'érudition, commença Téducation des princes 
Emest-Aji^te et Jean-Frédérie de Brunswick, 
et devint enfin co-recteor, puis recteur du gym- 
nase à Hanovre. B mtn dans la vie privée à 
paaUr de 1649. On a de lui : Panegyricus 
scriptus sereniss, principi donUno Chris- 
tiano-lAidovico, duei Br, et Lûneb-fCumcelsi- 
tudini ejus senaius populusque 0anoveranus 
adstrinxiuent homagio s^/ewnii Hanovre, 



1646; — iTomeri 'Ovufoc, Mtf ^^rima pan 
Iliados^ cum notis marginalibus es Eusta- 
thio et veteri interprète iUustr., in usum 
scholœ ; Hanovre, 1644 ; — Traetatus de Rhap- 
sodia Homeri, ad 0enrieum Rhodeniun: 
1646, in-4''. 

Daniel- fiterard Baring, Beytrag xur Ba$momri$ckm 
Kirchen und Sekmi'ffittoriê, t II, p. tt. -*• Addnaf, 
Sopplémeot à JOcher, Ml çmi Mn t t Getàtrimi^Lainm, 

«BARiiffi , célèbre famille financière de Lon- 
dres, dont les principaux membres sont : 

I. RARING (Jean)^ fils d'un pasteur de Brème, 
vivait dans la seconde moitié du siècle denier. 
n vint établir un petit commeroe à Exeler, dans 
le comté de Devon. 

n. BAniH« ( J^oneis) , troisième iiU du pré- 
cédent, né à Exeter le 18 avril 1740, mort le 
12 septembre 1810. Membre du comité diredeor 
de la compagnie des Indes orientales, il aeoooda 
les vues politiques de Pitt, et entraîna, par ses 
Observations on the estabiishement qf Ihe 
Bank of England (Observations sur llnsti- 
tution de la Banque d'Ani^cterre), le renouvel- 
lement du priviléfe de cette banque. B mourut 
bdaeant deux enibate. 

DL BABIM6 (Benri) , troisième fils du pré- 
cédent, né en 1776, mort le 13 avril 1848. Il 
suivit lord Maoailney en Chine, et Ait employé 
dans la fiMtorerîe de la compagnie des Indes s 
Calcutta. 

IV. BABiNG {Alexandre, lord Ashbnrtoo-}, 
né le 27 octobre 1773, mort le 22 mai 1848, le 
second fils de Francis. Sa vie tout entière (ht eoe- 
sacrée aux opérations on aux études teandères 
industrielles. B travailla d'abord dans les bu- 
reaux de sa maison, et plus tard dans les suc- 
cursales qu'elle arait fondées aux Btats-Unb et 
au Canada. En 1817,0 écrivait son /n^iryinlo 
the causes and conséquences ^ the ordirs in 
council; Londres, 1818; il assista ensnilsaB 
congrès d'Aix-la-Chapelle, et y négocia remprant 
français. En 1820, il figura parmi les Bégaàants 
pétitionnaires pour l'almgation des meen i e s res- 
trictives du dévefoppement du eomnw r e e exté- 
rieur, fl devançait ainsi le triomphe des Idées qai 
devaient plus tard donner à ce coimneree un es- 
sor nouveau sous Robert Ped. En 1834, il M 
appelé par cet homme d'État à la diraotfon des 
monnaies et à la présidenee du borean do 
merce, fonctions qull aliandonna l'année 
vante. Cependant atiMhé aux principes de liberté 
commerciale des vriogs, se montca radtet sai r e 
du système de banques proposé par Bobert Peel. 
Devenu pair sous le nom de liaron Aahborton , 
il se relâcha de son penchant pour les idées de 
franchise en matière de commerce ; il vota même 
en 1846 contre le bill proposé dans ce sens par 
le chef des torys. En 1842 , il mena à bonne fio 
les difficultés survenues entre les États-Unis et 
rÂngleterre. 

Can versatUmt'LexietM. 

V. BARiHfi (TomhUl Francis)^ tts de 
Thomas Baring. B devint en 1830 l\mdes lonb 



509 



BARmO ^ BABJAUD 



510 



de la trésorerie, pois menaêiTanMot ioim-m- 
créteire «TÉtat, mîntetre des flnanoes, lord do 
l'uniraoté, diffûU dont il est enooro roTètn. 

«BAKIOLOII BABJILt (SlffiU)^ po^te plO- 

vcDÇâly TTvait dans la Mooade moitié du don* 
ziènie aièdo. Destiné d'abord mr oommeite, B 
préféra la profession de jongieor,qu11 eierça de 
compagnie aToe on certain OliTier. Ils pareoam- 
itnt ensemble les caatels. Quant à Bariol » il 
«dressa à one dame, GarsandedeSabran oo Car- 
sène de Forcakpiier,dii-4init chansons, dont sept 
se trouvent à la Bibliothèque de Paris. Il aurait 
encore composé, an rapport de Nostradamus, 
une Guerra dels Baussene%, Le même Mostra- 
damna lyoote, d*après le moine de Montroaeour, 
que « la princesse ne se fût pas tenue honorée 
de lire ni dianter aucune des chansons qne ce 
poêle eél laites, parce qu'elles étaient sans 
rime ni raison. » D'après Bfillot, Bariol aurait 
tini par prendre l'habit monastique. 

M Woi, MliiMrê de» tromèrnOomn. 

* BAftisAHi (Jmepk ), médeein allemand, né 
le 26 nsfvembre 1766, mort le a septembre 1787. 
Ucoomen^ses études à Sabboorg se Tille na- 
tale, el se lit reoeroir médecin à Vienne en 1780. 
11 alla ensuite en Italie, et étudia quelque temps 
à PuTie, sous des nonltrcs habites. Revenue Safa»- 
bourg, n fbt médecin deacommunss qui entourent 
eette ville, et conseiller do l'arohevéquA On a 
de lui : JMaser/tfIto iMuguraliM de iherwUê 
GnsAfienst*»; Tienne, 1780» hi4«$ — Jb'Aren- 
rettuttg der Mesigtn fTsêonime §a$dalmu 
eefeHn (RéhabUitalion de Unonnnée Madeleine 
Geyertn, sage-femme); Sahcboorg, 17M, in-8*; 
— un autre ooTtage sur le même siéot; Sali- 
bourg, 1798, in-8*. 

*Basi8Aiii (Sigitmond)^ ftêre de Josepli, 
médedn allemand, né en 1768, mort en 1787. 
Comoa son IMre, il fit ses premières étndes à 
Sateboorgsa ville natale, et devint plus tard pre- 
mier médeein de l'hôpital de Vienne, au retour 
d*études fettes en Italie et dans la compagnie de 
son Mre, sous le célèbre Tissot On a de Ini : 
Digtertatto îTUttifuraiis medica de intUUme 
vofiolonmi; Vienne, 1780, fat4°. 

BARiSÂKo (fy-oJifois-DomiJligtte)» philo- 
sophe et médecin, oatlf d'Albe dans le Montfer- 
rat , vivait à Turin dans la denilème moitié du 
dli-eqitSème siècle. On a de lui : MÊàffnw Hip- 
poerates medioMnoraHs ad utramquBj wrpo- 
mm sellieel aJUpu tmitMorum êùluUm.,,. ae- 
eommodahu; Turin, 1682, in-4* ; •— Tradains 
de ihermit VaideriaMs prope Cutuntm in Pe- 
demoniio sitii ; 1\urin , 1690 , hi-8*. 

BABisoH , roi de Sardaigne, vivait dans la 
seconde moitié du donaième siède. Héritier dea 
Sardi de Pise, qui avalent soustrait laSanlaigae 
à la domination des Sarrasins , il était seigneur 
d'Arborea lorsqu'il tenta, en 1164, de recouvrer 
ses droits. Il ftat secomié dans ce dessein par Pié- 



déric Barberousse, auquel fl paya un tribut de 
4,000 marcs d'argent, et par les Génois qui, 
vonhuit soustraire la Sardaigne aux Pisana, firent 
Tavanee du tribut et armèrent une flotte. Il paya 
cher ce concours intéressé : après l'avoir pro- 
mené le long des côtes de Sardaigne, dans la 
pensée qne le peuple ferait un mouvement en sa 
Ihveur, les Génois gardèrent la personne de ce 
prince, en gage des avances fiUtes pour le triom- 
phe de sa cause. U mourut en prison. 

Fellcr, Bioçraphit fmImntUe, 

■ARisom (ii{6er<in), jurisoonsniteitalien, né 
la 7 septembre 1&87, mort le l& août 1667. 
D'une noUe fiuniile de Padoue, il fit ses études 
dans cette ville et à Rome; devenu docteur, il 
obtint à vingt-trois ans, en 1610, lecanonicat de 
la cathédrale d» Padoue, qu'il échangea bientôt 
contre une abbaye en Allànagoe. Mais l'air du 
pays, peu fkvorsbieà sa santé, le fit revenir en 
itabe. tl alla ensuite en ambassade à Rome, 
d'où il revint enseigner le droit (éodal à Padoue 
en 1627, et les Pandectes en 1631. En 1636, il 
fut élu vicaire général de l'évêché de Padoue; en 
1647, il rentra dans l'enseignement pour ftire un 
cours de philosophie morale; enfin, en 1653, 
devint évoque de Généda dans l'État de Venise, 
o6 il mourut II laissa : Poesés Encomium; Pa- 
doue, 1619, in-4''; — une édition de la Sec- 
chia TopUa^poema ero%oomico,d^Andro Vinci 
Meiitonie (Alexandre Tassoni), congli argo- 
menH; Pavie, 1622, in-12; — Degli Antiven- 
tagHd^£rmidoroFUaiete;YmM, 1625, in -4% 
adressé à Ange Portenari, pour d^endre Signo- 
rla, ami de l'auteur ; — De Archivis antiquo- 
rum CammeniahMiy publié dans le 1" volume 
des Aova nqtpiemenia aniiquUatum roma- 
narum de PoUni; Venise, 1737, in-fol.; — 
Nùim in ^ronietm BoUmdini Palavini, seu 
Memoriaie temporum defactis in Marchia ef 
prope ad MarMam TYirvisénam, ouvrage qui 
dut être publié, suivant sa promessci par Fétis 
Oslo. 

Maundielll, SerUttoH il'ItolMi. 

* BABJAC (Pierre de ), poète frsnçais proven- 
çal, vivait dans la seconde moitié do doniieme 
siècle. Il était de noble fimiiUe. On trouve, dans 
on poème de Guillaume Balaum, dei vers ou 
Baijac eiprime tout son amour pour la dame 
desespeùées. 

MUloi, tiUtatn UtUndrê dêi TroHk€dours, - M. 4e 
Laveleye, Histoire de la langue et de la littérature 
provençale; Braselle», iBiS. 

* BABJAC { Gabriel) t théologien génois, vi- 
vait dans la seconde moitié du sdzi^e siède. 
On a de hii : Tntroductio in artemjesttiticam, 
in eorum groHcm qui ^us artis mysteriis aut 
iam initiaii, aut prope diem initiandi sunt , 
eonseripta; 1599, ta-8*. 

Adeloof , Sopplément S JOeber. JHetmalmt CetakrUn* 



BABJAUD (yean-Hqp^tf/e-Benotti), littéra- 
taur, né à Monthiçon le 28 novembre 1785, 
BwrteBl8l3. n BKNitra beaucoup de goât pour 



su 



BARJAUD — BARiŒR 



&12 



la poésie, composa plusieurs ooinédîes avec 
M. de Cormenin, chanta la gloire de noe armes, 
et demanda, en 1812, du senriœan ministre de 
la guerre. U obtint Tépaolette de sous-lieutenant, 
se distingua à la bataille de Bautzen, et fut blessé 
mortellement le 18 octobre 1813, à la bataille 
de Leipzig. Ses ouvrages nnprimés sont : Poé- 
sies nouvelles, on les Premiers Essais (f tm 
jeune fi/Z^o^eur (anonyme); Paris, 1805,in-8*; 
— (avec M. D. ), le Bavard et FEniéié, co- 
médie en un acte et en vers, représentée à 
rodéon en 1809; Paris, 1809, in-S"*; — Des- 
cription de Londres,\exid de Touvrage de Lan- 
don; Paris, 1810, in-8*; — Boimère ou VOrir 
gine de C Iliade ei de FOdyssée, poème, suivi 
de celui de CAor/emo^neet antres poésies ; Paris, 
1811 ; — Odes Nationales^ deux recueils, avec 
des fragments en vers traduits de Juvénal, de 
Claudien et de Sénèque; Paris, 1811 et 1812, 
in-8*; — Ode à M. Lsmakre sur la mort de 

son fils, iSiifiDrV', 

Écbard. KTotieedê M, Barjtmd, dam le MonHtmr 4a 
4 décembre 1818. 

BAB-jAsU. Voy, ÉLYMAS. 

BABJOLS. Voy, ÉuAS de Barjols. 

*BABKAB-KBAii 1", appelé aussi Barbaean^ 
chef kharizralen, mort en 1246. Il était à latAte 
des bandes kharizroiennes, lorsque, poursuivies et 
chassées de leur pays par les Mongols, elles se 
jetèrent dans la Palestine. H contracta alors, 
avec Nojm-ed-din, sultan des Ayoubites d'E- 
gypte, une alHance aux termes de laquelle Bar- 
kab s*empara de Jérusalem et en massacra les 
habitants en Tan 1244. Cette conquête de la dté 
sainte ftit snivie d*une bataille aux environs de 
Gaza, livrée la même année, et dont te résultat 
fut l'extermination des ordres militaires chr^ 
tiens. Barkab vint ensuite demander au sultan 
Texécution de ses promesses. Sur le refus de ce 
dernier, un eng^ement eut lien. Barkab et ses 
troupes furent battus; le reste se réfugia dans la 
Mésopotamie, ob les habitants des campagnes 
achevèrent de l'exterminer. 

Maleolm, hiiL of Ptrt. 

* BABRAB*KBAM II , souveraln mongol du 
Kapchak, mort vers 1265. Il succéda en 1265 à 
son ffère Batn, et reçut du grand khan Mangn 
linvestiture de la souveraineté de tous les peu- 
ples mongols. Le premier acte de son règne fut 
d'embrasser la fèi mahométane, œ quoi 11 fut 
imité par la minorité de ses sujets ; il n'adopta 
pas moins les nMBurs déprédatrices de ses an- 
cêtres. C'est ainsi qu'en 12 58 il ravagea impitoya- 
blement ia Lithuanie, dont les habitants russes 
eurent à payer une capitation, que le khan vint 
percevoir lui-même à Novogorod en 1259. U eut 
ensuite à comprimer la rébellion de son lieu- 
tenant Nogal. £n 1264 il se laissa entraîner, par 
les conseils du sultan des mameluks d'Egypte 
et de Syrie, à attaquer Abaka-khan, mongol de 
Perse, dont les sujets étaient attadiés au déisme 
de leurs ancêtres, n fut d'abord repoussé avec 



perte par le frère d'Abaka; mais, ayant mis sur 
pied en 12Ô5 une armée de 300,000 cjvaticrs , 
il s'avança vers Téflis. Mais la mort l'arrêta 
dans ses desseins, et son frère Mangu Timoor 
ramena les troupes dans leur pays. Barkah fut 
supérieur au temps où il vivait. On lui doit la 
fondation de ia ville de Serai, sur le Wolga; et il 
releva d'autres cités ruinées sous son prédéces- 
seur. On dit même qu'il protégea les lettres , et 
ees lois fuient longtemps suivies sous ses suc- 
cesseurs. 11 est appelé Borga par Gibbon, et 
Bereke par de Guignes. 

Glbboo, ùecttM and Joli cf Roman Empire, ch. tL 
— De Gttif oes, Histoire générale deê Umnt, ete. 

*BABKBB (André), marchand anglais, vivait 
dans la seconde moitié du seizième siècle. En 
1576, il arma de ses deniers deux vaisseaux pour 
aller venger de sa personne, aux Indes occidea- 
tales, les injustices dont il avait été Tobiet, quel- 
ques années auparavant, de la part des Espa- 
gnols qu'il avait rencontrés à Ténériffe. 

Uaklajrt. CoUeetion of Fogages and tfisoowrfcsi. - 
noee , »ow Bio^rapMUat Dtehanar^, 

«BABBBB (Edmond'UenH), phikïlogae an- 
glais, né à HoUym, dans le comté d'York, 
en décembre 1788 , mort en mai 1839. U fît ses 
humanités sous le recteur Jackson, à Bever- 
ley; de là passa à l'université de Cambridge, 
où il remporta, en 1809, le prix d'une mé- 
daille d'or pour une épigramme latine et une 
épigramme grecque. En 1811, U donna à Cam- 
bridge des éditions correctes des disoouni de Ci- 
céron de Seneetute et de Amieitia, d'après le 
texte d'Ernest!, ainsi que de la Gemumie et de 
VAgricola de Tadte, avec des notes en anglaû. 
Un volume de Récréations classiques, plusieurs 
saines critiques dans le Classical Journal, la 
Rétrospective Review, et le British CrUK,si' 
testent son activité. 11 a en aussi une part con- 
sidérable à l'édition du dictionnaire grec de Henri 
Estienne ( Thésaurus Grxcx lÀnguss), publiée 
par Yalpy. En 1820, M. Barker a donné à Leipzig 
une édition correcte d'Arcadius, de Aocentibus, 
avec une Épttre critique à M. Boissonade. Ea 
1831 il publia, de concert avec le profestseor 
Dunbar, un Dictionnaire grec et anglais. — 
Vers la fin de sa vie U perdit toute sa fortune par 
un procès , et mourut à Londres dans un état 
voisin de l'indigence. [Enc, des g, du m.] 

Centleman'* MagaUne, mal iSSt. 

BABKBB (Jean), médecin anglais, né ver» b 
fin du dix-septième siècle, mort en 1748. H était 
médedn d'un hôpital de Londres. On a de lui : 
Recherches sur la nature desjiétres gui ont 
régné à Londres en 1740 et 1741 (en anglais), 
m- 12 ; — Essai sur la conformité de la mtde- 
eine ancienne et moderne dans le traHement 
des maladies oé^tcés, in-1 2, traduit en françai» 
par Schombeiig; Amsterdam, 1749, in-12, arec 
des notes de Lorry; Paris, 1768, in-12. 

Biographie médicuto. 

* BABBBB ( MathieU'Henri ), romancier aîi- 
gbds, connu sous le pseudonyme de Old Sailor 



513 



BARRER — BARLÂAM 



5f4 



( le Yieox Matelot), né vers 1 790, mort le 29 juin 
1846. Fils d'un eodéaiastiqoe de Deptford, il entra 
dans la marine à seizeans, et ftitappèléen 1813 au 
commandement du schooner de guerre le Tnie- 
Briton. A Tissoe de la guerre continentale, il 
s'établit à Demerari, où il puUia la Demerara 
Gazette, A Londres, où il revint en 1823, il 
écrivît dans la Ltterary-Gaaxfte, the Greenwichr 
PensUmers (les Pensionnaires de Greenwich), 
qui eurent un grand succès. De 1828 à 1841, il 
rédigea le Noitinghan^Mercury, journal whig, 
publié ea province. Malgré ses nombreuses pu- 
blications, il âait presque réduit à la misère 
lorsqu'il mourut. Ses principaux romans et 
nouvelles sont : Land anà sea taies ; — Toughh 
Yams; — Waiks sound Nottingham; — the 
IMerary Mousetrap;— Bamilton King; — 
Jem Bunt ; — the Holly boat ; — Nights at 
Sea; — the Life of Nelson, La plupart de ces 
ouvrages, signés tantôt Father AnUfrose^ tan- 
tôt the Wanderer, tantôt enfin the Old Sailor, 
ont été publiés dans divers recueils, tels que la 
IMerary Gazette ;\e Bentle^s Miscellany; le 
Pietorial Times ; Y Vnited Service Gazette, ainsi 
que dans divers almanachs et keepsakes. 

CoiwenaUam'Lexieom. 

*RAm&BR ( Bobert ), peintre iriandàis, né en 
1739, mort le 8 avril 1806. H débuta par la 
peinture du portrait, et se fit ensuite connaître 
pcr linvention de ce qu'on appelle le pemo' 
rcmta, au moyen duquel les objets pris d'une 
certaine élévation, une tour par exemple, et 
peints à la détrempe autour du mur d'un édifice 
drcnlaire, reproduisent en quelque sorte la réa- 
lité. La première peinture de ce genre fut une 
vue d'Edimbourg que Barker exposa dans cette 
ville en 1788 , et à Londres l'année suivante. 
D'autres tableaux se succédèrent, tels que : une 
bataille de Copenhague ; — une bataille de 

Waterloo, 

SuppIéiMDt à'LfWH't Entironi of London, — Roie, 
Atfir Biograpkieal Dictionnarff, — Nagler, J\feues AU- 
ç€fn£ines KUtutter-Lexicon. 

* BARRET ( Nicolas ), professeur et théolo- 
gien allemand, né à Brème le 11 septembre 1709, 
mort le 8 juin 1788. B prêcha successivement en 
divers endroits; professa la théologie à Brème 
en 1754, et en 1765 il se rendit à la Haye. 
Il est connu pour avoir publié le Muséum Ha- 
ganum, 3 vol. in-8**; la Haye, 1775-80; la^i- 
bliotheca Bremensis nova (Brème, 1760-1767, 
6 Tol. in-8®), qu'il enrichit de ses travaux d'éru- 
ditioo , et la collection intitulée Bibliofheca Ha- 
gana, dont il parut six volumes (Amsterdam, 
1768-1777), suivis en 1777 des Symbolx litte- 
raritx Haganx. B a traduit de l'allemand de F. 
Nûscbeler, en hollandais, la Vie d' Ulrich Zwin- 
gle;\à Haye, 1778, in-8». 

Erscb et Grabrr, Mlgenuine Eneyclopœdie. 

* BABKBAVSBN ( Henri-Louts- Wilibald ), 
'pubiiclste allemand, né en 1742, mort le 19 juin 

J813. Après avoir étudié à Halle, il occupa di- 
venes fonctions publiques, entre autres celle de I 

HOirV. mOGB. UMIVERS. — T. IV. 



président & Halle. En 179flf il se retira des affaires, 
et profita de ses loisirs pour voyager en France et 
dans les Pays-Bas, où U publia ses idées en éco- 
nomie politique. On a de lai : Briefe ûber die 
Polizei des Komhandels (Lettres sur la Police 
du commerce des céréales ) ; Lemgo, 1 773, in-8* ; 
— Die Polizei des Komhandels aufs neue un- 
tersucht (la Police du commerce des céréales 
soumise à un nouvel examen); H^Ile, 1804, in-8<> : 
son opfaiion sur cette irapoitante matière tient 
le milieu entre la prohibition et la liberté abso- 
lue;— d'autres écrits sur d'autres siqets d'intérôt 
pubUc, que l'on.trouve dans Schloetzer. 

SehioeUer. Staatsanzeigen. — Encb et Gmter, JUge- 
uuine EneifelopmdU, 

BARKOK, premier sultan des mameluks dr- 
cassiens ou borgistes, mourut le 15 de chawal, 
801 de l'hégire (20 juin 1399). B renversa en 
1390 la dynastie des mamluks baharites, et s'as- 
sit sur le trône d'Egypte, fl protégea les savants, 
fonda un collège au Caire, fit construire un pont 
sur le Jourdain, réparer l'arsenal d'Alexandrie, 
et défricher le Fayoum. Son règne fut troublé 
par des séditions sanglantes. Barkok eut pour 
successeur Faradj, son fils. 

mtrbtiot, BtbUodiquê Orientale. 

*BARKOWi€B ( François- Wenceslos), sa- 
vant italien, natif de Venise, vivait dans la se- 
conde moitié du dix-huitième siècle. B apparte- 
nait à l'ordre des Somasques, au sein duquel il 
professa les matiiématiques, la philosophie et la 
théologie. On a de lui : DelC esistenza, provi- 
denza, e degli altri attrilntti de Dio ; délia no- 
tura de miracoli ; dellaimmaterialità, libertà 
ed immortalità délia mente umana; délia 
distinzione del bene e del mal morale; Ve- 
nise, 1730, to-8» ; — Saggio delV origine e na- 
tura délie passioni; ^ Dialoghi astronomici 
delV Barris, tradotti colle sue annotaz,; Ve- 
nise, 1751, in-8^ 

Uuzaebdil,SaiUoH d^ttaUa. 

BABKTAROC, quatrième prince seldjoncidc 
de Perse, vivait dans la seconde moitié du on- 
zième siècle. B succéda à son père Mélekshali 
en 1092 ; mais il hii fallut lutter pendant huit ans 
avant de se voir reconnu sultan du Djébal, de 
Hamadan, dispahan, de Bagdad et dépen- 
dances. Son frère Mohammed eut tout le pays 
depuis la rivière dispidaz jusqu'au Derbend, le 
Dyarbekir et la Syrie. Sandjar, son autre frère, 
eut le Khoraçan. Une dernière convention in- 
tervint entre les trois frères : il fut convenu 
qu'ils n'auraient de relations que par l'intermé- 
diaire d'un vizir; que la prière se ferait au nom 
de chacun d'eux individuellement. Barkyaroc 
mourut jeune : il avait à peine vingt-cinq ans. 
B eut soin, avant sa mort, de faire jurer aux 
troupes qu'elles seraient fidèles à son fils Mé- 
lekschah. 

D'Herbelot, Bibti&thiqu» orUmtate. 

*BABLAaM (saint), martyr de Syrie ou de 
Cappadoce vers le troisième ou quatrième siècle, 

17 



615 BARLAAM 

Quoique de basse exfractioD, il se mmitra de 
bonne heure attaché à la foi chrétienne. Empri- 
sonné poQT ce motif par le goaTemeur^ il ne se 
départit point de sa constance , comme en té- 
moigne la relation de son martyre. Aux tortures 
du fouet et du chevalet succéda celle de tenir la 
main étendue sur des charbons allumés avec de 
TencenSy afin qu*on pût soutenir qu'il avait sa- 
crifié aux idoles. Au rapport de saint Basile et 
de saint ChryAstome, d renouvela en quelque 
sorte rbéroisme de Itntws Scévola» en se laissant 
brûler la main par la charbon allumé. Son mai^ 
tyre ne cessa qu'avec la vie. Sa fête se célèbre le 
19 novembre. 

Bktile, Homélies, XVIII. - TlileoMml, V, IM et 644. - 
RaiUet, f'iêê d«9 Sainte, IlL - O. CcUUer, HM., IV, n. 

BAEiaAM, moine et théologien grec de Saint- 
Basile, né a Seminara dans la Calabre, mort 
vers 1348. D^ célèbre par ses connais- 
sances en théologiOt ^ philosophie, en mathé- 
matiques et en astronomie, il passa en Orient 
pour y ai^rendre le grec, et y obtint de Tempe- 
reor Andronic le Jeune, qui le prit en affection, 
l'abbaye du Sainl-Esprit Envoyé en Occident par 
ce prince, avec la mission d'opéier la réunion 
des Églises grecque et latine^ et pour faire armer 
les souvesains de la chrétienté contre les maho- 
métans, il eut, à son retour, de vives oontio- 
verses avec Balamas, mwne du mmit Athos et 
chef des qniétistes, qui, en appuyant leur barbe 
sur la poitrine et fixant Lsors yenx sur leur mxnr 
bril, prétendaient voir la lumière des apOtres sur 
le mont Thahor, et soutenaient en ratene temps 
qu*elle était moréée. Bariaam, qui oonbattit ces 
ridicules doctrines, fut obligé, tant il se fit d'en- 
nemis, derevenir en Occident A Coostantinople, 
où il séjourna ensuite, il écrivit contre les La- 
tins ; devenu ensuite évèque de Giérad, il écri- 
vit contre les Grecs; ce qui a ftit supposer quil 
y avait eu deux Bariaam. Le siège die Tévéché 
fut transféré à Locri, grftce à Pétrarque, à qui 
Bariaam, étant à Avignon, avait donné des leçons 
de grec. On a de Bariaam ; Contra Primaéum 
Papx liber, imprimé d'abord en greo à Oxford, 
1592, in^"*, puisa Hanovre en 1603 et 1608, avec 
les notes deSaumaise ; — AoXtaniific, sive Arith- 
mette» algebraic», Ùbri F/, avec le texte et la 
traduction latine; Strasbourg, U73, in-S*^, et 
Paris, 1606, avec des scolies de J. Chamber; 
— EtfUcœ secundum stoicos, lib. 2, dans Ca- 
nisius, édition d'Anvers, t IV, et dans la Biblio- 
theca Patrum, t. XXYI, édition de Paris et de 
Cdogne; — OrationeSf harangues prononcées 
à Avignon devant Benoit xn, au siyet de la 
réunion des deux églises; dans les Annales de 
Bzovius, année 13&9, $ 25; — des Lettres de 
controverse, dans les Antiqtus Leciiones de Ca- 
nisiusetdans les Anntiles d^à citées de Biovius, 
où se trouve aussi un traité de Bariaam , intitulé 
Probatio per sanetam Scripturam, guodSpi- 
ritus Sancius et ex Filio est, quemadmodum 
et ex Pâtre. 



— BARLETTA 



&16 



Canliit», JntiqtuBl^etUmei. - no«ab«rtl, BIbUotkuê 
Pontifieia. — Mazzuchelll . ScrmoH Oritalia. -> Uoo 
AUaeci. De BeeiÊSia «rtentaU. 

BARLJU». VOf. BabuB. 

BARLAHO. Foy, BaIRLAHD. 

BAKLâHD ( MUhel), poète hollandais; il étnt 
, juriseonsnlte de la ville de Goës, et laisra no 
Métangede Poésies ;ïiovénMf 1658, m-<*. 

BAKLâiiD(ir«totDB),natifdeZâande,eierça 
lamédecineà Namor. Ona de lui : Velitatio mt- 
diea; Antverpi», 1532, in-8*; — BpisMa me- 
cfica de aquarum distillaiantm/aculMUnu; 
ifaid., 1536, in-8*; — nue traduction du livre de 
Galien, intitulé de MÊeâieamêxtis ponàu Jor 

tilibus;Yi&iÊ^ 1S33. 

Micéroo. MémÊ¥fm, L Si. —.értmif, iè. XX, c. lOi.- 
Jiutiu, In Chrtnu mêdie. — Valire André, BibL âeiq. " 
Vaa der Unden, Z>e Sctifl. nud. — Le Mire, f/* Èkff. 
B9lg. — Metelilor Adam. M rtt. gnm. pkUot. <- Le P. de 
la Kwt, CéUhrtu Zeelané. 

BARI.8S (Louis) f médedn, vivait à Marseille 
dans la deuxième moitié du dix-septiènie siècle^ 
On a de hn deux ouvrages qu'on peut regarder 
comme nne traduction de ceux de Degrasf nir 
les oi^gsnes de la génération; il y a joint quel- 
ques notes de Van Boorm et Fet^in^tt», atec 
plusieurs planches. Voici les titres de «s m- 
vrages : les Nouvelles Découvertes sur Hs or- 
ganes des femmes servant à la yénéretion; 
Lyon, 1 «74, hi-12 ; ^ les Nouvelles Découvertes 
sur les wffones des hommes servant élagé' 
néraHon; Lyon, 1675, in*l2. Ces deux Iraité» 
ont été réunis, Lyon, 1680, 4 vol. In-lS. 

Biogrmpkiê médteaSê. 

BAKLBMO. FOjf. BaULBIO. 

*BABLvr (Annibal), médecin fiançais, ri- 
vait dans la seconde moitié du dix^septième siè- 
cle. Il fiit démonstrateur de chimie à Paris. On a 
de lui : fo Vrof et Méthodique Cours de Ut phy- 
sique résolutive ou chfmie, représenté par 
figures, pourconnoistre la Tkéoteeknie ergth 
cosmique, c^est^à-dire l'art de Dieu en l'ou- 
vrage efe Fnnivers ; Paris, 1653, in-4'; — Abrégé 
des choses nécessaires au cours de la chgmie 
ou physique résolutive; Paris, 1667, in-12. 
Une troisitoie édition a paru en 1677, in-4*. 
C'est surtout d'alchimie qu'il est question dans 
ces ouvrages. 

Bioçraphit wMicalê, — Éloj, OicHmiiuiire de te 
Médecine. 

BARLETTA (Gabriel), prédicateur italien, 
natif de Barletta, place ou château sihté dans le 
royaume de Naples , vivait dans la seconde moitié 
du quinzième siècle. On a peu de détails sur sa 
vie ; on sait seulement qu'il existait encore en 148a 
n s'est rendu célèbre par un genre d'éloquence 
diversement jugé, mais qui s'explique autant 
par l'époque où vivait ce prédicateur que par 
son caractère particulier, n appartenait à Tordre 
de Saint-Dominique, et ses sermons curent, 
lorsqu'il les prononça, un grand succès, dû sui^ 
tout à l'étrangeté de la foime ; témoin le acnnon 
où il parle du mauvais prêtre : « Mains pit»- 
byter, s'écrie^t-ily non dicit Pater wœter 



517 



fiARLETTA — BARLOW 



618 



ooMt. Indfit : Psler noiter qui m in ocbUs 
(Prapira eqmnn, o serre, ut eamosad TiHani); 
sanctificetor nomen tnum (o' Catharina, pooe 
ad fooom iUam carnem) ; panem nostnim qaoti- 
dianam da nobis hodie (Prohibe catom a dard- 
mine), et dinûtte nobia débita noetra (Da eqno 
biadmn). » ÉTiderament ce sont là des paren- 
thèses de bien manyais goût ; mais le prédica- 
tenr n'ayant en voe que de peindre les préoccn- 
patioDS pra&nes d'un ministre de Dieu ooblieax 
de ses devoirs, devait être rapidement compris, 
presque applaudi, par la mnttitnde à laquelle il 
s'adressait. C'est ce qui explique la vogue du 
dominicain, vogue qui Ait telle, qu'au rapport 
d'Attamora, on disaiten forme de proverbe : Nés- 
€it prxdicare, qui nesdi Barlettare, Nous ne 
multiplierons pas id les citations de cette élo- 
qoeaoe singulière; nous dirons seulement, avec 
Bayle, que trës^souvent le prédicateur napoli- 
taio se laissa aller à dire des choses dont il ne 
iMsorait pas exactement la portée : comme il lui 
arriva lorsqu'à se demancùi à quels signes la 
Samaritaine reconnut que Jésus-Christ était juif. 
Xicéron et d'antres auteurs graves citent la ré- 
poQse ioconvenante de l'orateur mal inspiré, et 
qui assurément ne prévoyait point qu'elle pèt 
ttrc Ochenaeroent interprétée. Bayle compare 
Barietta à Goillaume Pépin, orateur du seiiÛme 
siècle; peut-être lui trowera-t-on aussi, en te- 
aant compte des temps» et quant à la fougue 
seulement, quelque reesemblanee avec Bridaine, 
ce missionnaire impétueux qui, las d'attendre un 
jour un audîtofa^ négMgent, sortit da lieu saint 
en surpKs, et tenant à la main une clochette qu'il 
fit retentir de carrefour en carrefour. On trou- 
verait même, si ce n'était pentrêtre aller trop 
\m, dans d'antres traits de Barietta, une analogie 
plus récente avec un prédicateur contemporain 
du même ordre, par exemple cette apostrophe 
souvent dCée du dominicain italien: « Femmes de 
seigneurs et d'usuriers, si l'on mettait vos robes 
de gala sous le pressoir, le sang des pauvres' en 
d^^tterait. » Tous ceux qui ont entendu M. La- 
oonlaire se rappellent des mouvetnents de oe 
flenre, marqués, il est vrai, an coin du génie, du 
bon goût et de la dviUsation. On a de Barietta 
tin recueil de sermons (il Sepliio^estma ad 
Periam tertiam post Paseha ; de Sanctis ; de 
I^aucitate saivandorum; de Ira Dei et de Ch<h 
reis, etc.); Breeda,- 1497-1498, 2 yoI. in-4^ On 
compte en toat environ vingt éditions de ces 
sermons. Au jugement de MazxucheUi , celle de 
Venise, 1571, 3 Tol. in-8% est la meilleure. On 
cite aussi œUe de RoiMa, 1515, petit Uk-9f* go- 
thique. Y. RosunvALD. 

lUuocbeUI, SeriUoH dritaUa, ^ Hlcéroa. Mémoiret , 
t lu. >- Bayle, UieHonmairê. — Henri BsUenDe, jipoUh 
gie d'Hérodote, c. 15, 19 et U. — CaTé, Seriptorum ee- 
cltHattieonrm hUioria. — Altamara, nihliothiqtu des 
Jttcobtm. — PoBUnlnl, BibUotkeça NapolitOMa. 

^BAKurrrA (itndré), jurisconsulte italien , 
natif de Barolo dans la province de Naples, an 
seizième siède. H fut oonseiller du rd, et laissa : 



^ 



CommmUaria in legei hn^obarâieas ; Venise, 

1537, hi-8^; — d'autres commentaires sur le code 

romdn; Venise, 1601, in-4®. 
NasxodieUl . SerittoH d^Italia. 

BARLBTTI. Voy. SàXST-PkVL. 

BAELBZIO, BARLBSIO OU BAKLBTIUS (ifdh 

rino), historien italien, vivait dans la seconde 
moitié du quiniième âède; on l'a souvent con- 
fondu avec Mcarino Becichemo. On a de lui : 
De ObsidioM Scodrensi^ en 1477 ; Venise, 1504, 
in-4''; — De Viia et Laudibus ScanderbergU li- 
M XIII ! Rome, 1506, in-4''; — Compendium 
vitarum summorum pontificum et imperatO' 
rum Mowumorum toque ad Marcellum II; 
Bome, 1555. 

Su, Onomtuticou UtêrarUim, U, lOS. ~ Fal>rtclas; 
ifibUothêca wudise et iujbnm mtatU, I, 467-468. 

BAKLOTTA (Joseph), théologien et auteur 
dramatique italien, vivait dans la seconde moitié 
du dix-septième dède. Il appartenait à l'ordre 
des Oratoriens, et se fit remarquer comme pré- 
dicateur. On a de lui : la Forza deî st^agio, 
dialogue; Trapani, 1684, in-4*'; — VAngelo 
protettare, dialogue; Ibid., 1685; —il Morire 
vittoriaso, dialogo; ibid., 1686 ; — i{ Casio con- 
nubio dello spirito, dialogo; ibid., 1691; — 
VEustachiù, dramma melotragieo;ïbÊà., 1692; 
— la Voce del verbo troncata in bocca tU 
martirio d colpi delF incontinenza d' Brode; 
ibid., 1695, fa^"; — VEstasi in prospettiva 
delV universo; dialogo; ibid., 1695, in-8''; — 
Prediche quaresimali; ibid., 1698-1707, hi-4''. 

HazzachelU, SerittoH d'ItoHa. 

BARLOW (François), graveur à i'eau-lhile, 
né à Cambridge en 1646 , mort en 1702. On a de 
lui une édition des fttbles d'Ésope (Londres, 
1666, in-fol. ), ornée de 110 figures dessinées et 
gravées par lui. Bariow a fait d'autres sujets re- 
présentant des animaux, et entendait fort bioi 
ce genre, anqud il'S'était exercé dès son enfance. 

StruU. Hiitory o/Bngraoer», — Ch. Le Blanc, JfoniMl 
de FJmateur d^estitmpes, 

BARLOW (Joël)y poète et diplomate améri- 
cain, né à Readmg dans le Connectieut vers 
1755 , mort le 26 décembre 1812. H étudia au 
collège de Darmouth dans le Kew-Hampshire, 
servit ensuite sons Washington dans la guem 
dellndépendance, et se fit conaaltrepar des chants 
nationaux (American poém eii^l778). A la 
paix de 1783, il quitta la place d'aumônier de 
régiment qu'A occupait depuis quelques années, 
et se fit libraire à Hartford, puis avocat. Dans 
cette dernière profession, un peu improvisée 
comme les précédentes, U n'ent pas de grands 
succès, et partit en 1768 pour l'Angleterre. et la 
France, comme agent de la compagnie de l'Ohio. 
A Paris, il assista à l'ouTerture du grand drame 
de la révdution, et se lia surtout avec les giron- 
dins. £n 1791, fl publia à Londres un Avis aux 
classes priviUgiées ; — en 1 792, un petit poème , 
la Conspiration des rois. Cette même année, fl 
adressa une lettre à la Convention natUmaie, 
pour l'engager à abolir le pouvoir royal, et porta 

17. 



619 



BARLOW 



690 



lui-mèineà cette assemblée une adresse des répu- 
Uicains anglais; aussi la coDTention lui décerua- 
t-elle le titre de dtoyen français. Lors de la 
mission de Tabbé Gr^oire dans la Savoie non- 
TeUement conquise , Barlow suivit son ami, et 
adressa de Chainbéry une proclamation aux Pié- 
montais , pour les sommer d*en finir avec « cet 
homme de Turin, qui se dit leur roi. » Puis il 
fixa pendant trois ans sa résidence à Paris, spé- 
culant sur les assignats, et observateur de tous 
les mouvements politiques. Jusqu'à sa nomina- 
tion de consul américain à Alger et à Tripoli. En 
cette qualité, il négocia avec les deys un traité 
fort avantageux pour sa patrie. En 1797, il re- 
vint à Paris, s*adonnant de nouveau aux spécula- 
tions commerciales, et publia en 1800 une bro- 
chure sur le système commercial des. États-Unis 
à regard de TAngleterre et de la France. En 180â 
il retourna dans les États-Unis, et s'établit à Was- 
hington. Là, dans ses loisirs, il prépara une ma- 
gnifique édition de sa Colombiade (the Colum- 
biad), qui avait paru d^à en 1787, sous le titre 
de Vision de Colomb, poème en dix chants, où le 
récit est noyé dans des déclamations philosophi- 
ques et politiques : oe poème fut imprimé à Phi- 
ladelphie en 1807, et à Londres en 1809, in-8^. 
En 1811, Bariowfut nommé ministre plénipoten- 
tiaire en France. Appelé au mois d*ocû>bre 1812, 
par le duc de Bassano, à Wifaia, H tomba malade 
en route, et mourut dans un misérable village 
près de Cracovie. Les ouvrages en prose de Bar- 
low portent l'empreinte d'un esprit énergique; 
ses opinions sont hardies, mais les vues d'en- 
semble y manquent; on n'y rencontre point ce 
jugement mûr et solide que réclament les spécu- 
lations politiques et morales. Outre les cenvres 
poétiques d^à citées, on peut mentionner encore 
on poème bnriesque, ffasty pudding (la Po- 
lenta ], composé pendant son séjour en Savoie, et 
sa traduction anglaise des Ruines de Volney. 
[M. Spagh, dans l'i^nc. des g, du m.] 

C-T. Oeisner, Notice tur la vie €t let écriU de JoCI 
fiarlow; Ptrls, iBiS,ln-4*. 

BAKLOW ( Nicolas ), célèbre horioger anglais, 
qui inventa en 1676 les pendules à répétition , et, 
environ quinze ans après, les montres de la 
même espèce, n eut pour rival dans le même 
genre un habile artiste nommé Qnare, dont les 
montres obtinrent la préférence sur les siennes; 
mais la ^oire de l'invention resta toiyours à 
Bariow. 

Bioçraphia BrUtautica. 

; BARLOW ( Peter ) , né en 1785 , professeur 
à l'Académie royale militaire de Wo^wich , est 
l'un des plus remarquables savants que l'An- 
gleterre ait produits de nos jours ; membre des 
Académies deSaint-Pétersboui^ et de Bruxelles , 
de la Société des sciences et des arts d'Améri- 
que, et de la Société royale de Londres, mem- 
bre correspondant de l'Institut de France. Il a 
été décoré en l825de la médaille de Ck>pley, la 
plus liante distinction que puisse décerner la So- 



ciété royale. M. Bariovr est connu dans le monde 
savant à triple titre pour ses travaux snr les 
mathématiques, sur la physique et sur la 
mécanique. Gomme mathématicien, il a dé- 
buté par un Traité élémentaire de la théorie 
des nombres, et par de nouvelles Tables mathé- 
matiques; ces ouvrages firent connaître son 
nom, et hii ouvrirent les rangs de la Société 
ft>yale. Comme physicien, ses études les plus 
remarquables ont porté sur le magnétisme, et ce 
sont elles qui lui ont valu la médaille de Copiev 
et son élection à Tlnstitut de France. Lorsque 
les progrès de l'ait nautique tendirent à substi- 
tuer partout le fer au bois dans la construction 
des vaisseaux, lorsque enfin des bâtiments entiers 
furent construits avec cette matière, on s'aper- 
çut que l'aiguille aimantée de la boussole s'im- 
pressionnait fortement par l'action d'une si 
grande masse de métal , et qu'il pouvait s'en- 
suivre dans la direction des navires les erreurs 
les plus regrettables. M. Bariow se préoccoiia 
spécialement de cette difficulté, et les résultats 
de ses études ont été consignés dans un livre 
sur le magnétisme qui parut en 1820, et qui a 
été réimprimé avec de nombreuses additions en 
1824. L*auteur proposait d'obvier à l'action lo- 
cale au moyen d'un disque de fer posé près de 
l'habitacle, et destiné à détruire l'action de la 
masse considérable de fer placée à l'avant du 
navire , au^lessous do plan horizontal de la 
boussole. Ce moyen a été heureusement em- 
ployé, et a diminué de beaucoup les effets de 
l'action locale ; il n'a pas cependant complète- 
ment résolu le problème, non plus que les autres 
procédés employés jusqu'à ce jour, mais ce n'était 
là qu'un des c6tés du travail de M. Bariow. L'au- 
teur, entraîné plus loin que son premier bot, fit 
un traité complet derélectro-magnétisme, ou Too 
remarque surtout de nombreuses et impor- 
tantes expériences sur la loi d'attraction magné- 
tique, sur l'attraction locale des bâtiments en fer, 
sur le pouvoir magnétique des diverses qualités 
de fer et d'ader, une théorie du magnétisme 
terrestre de l'axe magnétique et de son mouve- 
ment annuel ; et enfin une esquisse historique sur 
l'électro-magnétisme, .une détermination de ses 
lois mathématiques, et une série d'expériences sur 
cet olyet. La science physique est aussi rede- 
vable à M. Bariow d'une amélioration impor- 
tante dans les tâescopes achromatiques: il a 
publié dans les Transactions philosophiques de 
1827 une série de curieuses expériences snr la 
courbure des verres objectifs dans les télescopes 
achromatiques, travail remarquable, oà il essaja 
le premier de déduire d'une théorie rigoureuse 
les principes faciles pour la constroction de ces ins- 
truments. M. Bariow avait plusieurs fois éprouve 
une difficulté très-grande à se procurer des pièces 
de flintglass d'une dimension suffisante ; l'idée lui 
vint alors de les remplacer par un fluide. Après 
de nombreux essais, il s'arrêta au sulfure de 
carbone, qui possède une puissance de dispersioa 



521 



BARLOW — BARLOWE 



533 



égale à cdle do Terrey et une poiuance de ré- 
fractkm double. H eonstroisit d'après ce principe, 
BTee l'aide de ramimoté, un télescope dont 
ronrertore arait huit ponces, le plus grand qui 
existât alors dans TAÎDigleteiTe. Atoc cet ins- 
tniment d'une remarquable portée, M. Barlow 
put corriger des erreurs dans les catalogues de 
South et de Herschell ; il rendit compte de ses 
travaux dans les Transactions philosophiques 
de 1829 et de 1831 ^ et la Société royale lui con- 
fia la mission de construire pour elle un téles- 
cope semblable. 

Comme mécanicien, M. Barlow s'est spéciale- 
ment occupé des chemins de fer, et ses travaux 
loi ont acquis en ces matières une autorité euro- 
péenne. Sous ce point aussi , il a surtout tenté 
d'appuyer la pratique sur la théorie. Au premier 
rang de ses œuvres de ce genre, il fout placer son 
grand ouvrage «tir les Matériaux de construc- 
tion ; c'est le fruit de longues expériences ac- 
complies sur toutes les espèces de bois des chan- 
tiers de Woolwich, et plus tard en compagnie 
avee l'habile ingénieur M. Tdford sur les barres 
de fer du célèbre pont que ce dernier construisit 
à Menxî. Ce livre, plusieurs fois réimprimé, a été 
tradoit dans toutes les langues de l'Europe, et il 
est considéré en Angleterre età l'étranger comme 
faisant loi sur les matières dont il traite. On doit 
aossi à* M. Barlow un travail important sur les 
manufactures de la Grande-Bretagne, considé- 
rées an point de vue de leur puissance de pro- 
duction, et de leur influence sur la fortune et 
snr la santé des habitants. Consulté souvent 
par les grahdes compagnies de la Grande-Bretagne 
et du continent en matière de locomotion par la 
vapeur, M. Barlow a écrit de plus sur la force 
des locomotives, sur la rapidité dont elles sont 
snsceptibles, sur la résistance de l'air, etc. ; enfin 
un assez grand nombre de rapports d'une très- 
hante valeur, et qu'il nous serait impossible d'énu- 
raérerid. Voici lestitresdesesouvrages : An Ele- 
mentary investigation ofthe Theoryofnumr 
ber% ; London, 1811, hi-8''; — New tnathema- 
tical Ta6/e5 ;London, 1814, ln-8", 1840, in-8"; 

^n Essay on magnetic attractions and on 

the iaws oj the terrestrical electrico-mayne- 
tistn; London, 1820, in-8° ; — 2* édition, with 
an appcndix; Londcm, 1824, ln-8*; — An Es- 
say on the strength of timber; London, 1828, 
jQ.g»; — Experiments on the transverse 
strenghi and otherproperties of malléable 
iron with rtference to its uses for rail ways; 
I..ondoa, 1835, iD-8® ;—Onthe machinery and 
fnanu/actures of Gréai Britain ; London, 1837, 
fii-8* ; — Treatease on the materials, dernière 
édition, in-8"; London, 1851 ; — Investigation 
on the power eonsumed in overconUng the 
inertie ofrailway trains and ofthe résistance 
of the air in the motion ofrailway trains of 
Mgh veiocities; London, in-8*'; 1848. T. D. 

QnarUrl0 ileview, toI. ao-U, ao, st, «S. — Nautieal 
jgimanaeh,, ssn.Trol. — Philosophkal Trafuaction$ , 
yoL tSf ST, fl», ai» t^f ». M, 



BARLOW (Thomas), théologiCB anglais, nù 
en 1807 à Langhill , mort à Bugden le 8 octobre 
1691. Après avoir étudié à Oxford, il professa 
les mathématiques en 1635. H se fit parlemen- 
taire, lorsque Oxford prit parti pour le long par- 
lement, et redevint royaliste après la restaura- 
tion. B gagna dans cette double occurrence, et 
au moyen de cette conduite également double , 
des places et d'autres faveurs. C'est ainsi qu'en 
1654 il Alt chargé de la garde de la bibltotlièque 
Bodléienne; en 1660 il fut appelé à professer 
la théologie, et en 1675 il devint évèquo de 
Lincohi. D'abord opposé au parti catholique, 
dont il signala les tendances, il plaida la thèso 
contraire à l'avènement de Jacques II, auquel 
il témoigna toute sa soumission, sauf à jouer 
un nouveau rôle sous le prince d'Orange : ce 
qui eut lieu. Type de versatilité politique et re- 
ligieuse, Barlow passait pour un savant tliéolo- 
gien, et, ce qui s'accordait avec sa conduite, pour 
un bon casuiste. Ses principaux ouvrages sont : 
the Case oftoleration in matters of religion, 
1660; — Popery , or the Principles and opi- 
nions approved by the church ofRome, tra- 
duit en français, 1679; — the Origine of sine- 
cures, 1076; — Exercitationes aliquot meta- 
physicx de Veo; Oxford, à la suite de la Méta- 
physique de Scheibler, et réimprimé en 1658, 
in-4°. Une de ses leçons porte sur la question 
de savoir : « S'il vaut mieux ne pas vivre que 
vivre malheureux, » question qu*il résout dans 
un sens peu chrétien, en donnant la préférence au 
trépas ; — des Lettres ot il défend les doctrines 
d'Aristote et des Cas de conscience dont il 
donne Ja sohition : ce dernier ouvrage publié 
après sa mort; Londres, 1692, in-8*. 

Olraad, BlWothèqw sacrée. — Wood , Jtkéux Oxo- 
nfoiuM. — Rom, New Biograpkieal Dietionanf, 

BARLOWB on BAKLOW ( Guillaume ) , 
théologien anglais , mori en aoAt 1568. Il appar- 
tenait à l'ordre des Augustins. Reçu docteur 
en théologie à Oxford, et pourvu du prieuré 
de Bisham à cause de son mérite, il fut envoyé 
en Ecosse par Henri Ym en 1535. Il sut se 
ménager la faveur de ce prince, lors de la sup- 
pression des monastèi^, en s'abstenant de toute 
désobéissance à cette mesure, et en conseillant à 
ses subordonnés d'en feire autant. Bue tarda pas 
à obtenir les évèdiés de Saint-Asaph (nov. 1535), 
de Saint-David (1547), puis de Bath et de Wells, 
n fit plus : il se convertit au protestantisme , 
et se maria. Cependant des lettres de lui à 
Henri Yin témoignent que cette conversion lui 
laissa des regrets : sous Edouard YI, Q se montra 
de nouveau protestant zélé. Mais il penlit sou 
évèché, et même temporairement sa liberté, sous 
la reine Marie. Plus tard, il alla vivre en Alle- 
magne jusqu'à l'avéneroent d'Elisabeth. En 1559, 
il devint évèque de Chichester, et conserva ces 
fonctions jusqu'à sa mort Bariow laissa onze en- 
fants. On a de lui : Cosmography, mentionné par 
Wood , et des ouvrages de controverse peuim* 



823 

porUnU, tds que : VBnierrement de la Messe; 
— Réponses à certaines questions eoncemani 
les atms de la messe : ces deux ouTiages se 
tronrent dans V Histoire de la M^ormation, 
de Bnmet; — V Ascension des moines et relif 
çieitx représentée avec des figures ; — le Livre 
de VÉvéiue; Londres, 1537. Barlowe y a tra- 
Taillé. 

^Bornet» HltU^nf <^ th& Hefomwtiûn. - Wood, Jthô- 
nm Oxonienset. 

BARLOWE OU BARI.OW ( Guillaume ) , phy- 
sicien et matbématiden anglais, fils du précédent, 
né dans le comté de Pembroke, mort le 25 mai 
1625. Après avoir étudié à Oxford, il acquit, en 
Toyageant sur mer, une grande science nautique. 
Mâsen 1573 fl abandonna les hasards de l'Océan 
pour le ministère sacré , et alors il deyint d'a- 
bord chapelain du prince Henri, fils de Jacques 1^% 
ensuite archidiacre de Salisbury. Le premier, il 
écrivit sur les propriétés de Taimant ; et il fit en 
cette matière d'intéressantes découvertes, consi- 
gnées dans ses ouvrages. On a de lui : the No- 
vigator's Supply (l'Aide du Navigateur) ; Lon- 
dres, 1597, in-4^ : on y trouve d'utiles enseigne- 
ments, et des notions sur l'usage des instruments 
nécessaires au navigateur ; — Mùgnetical adver- 
tissements or diverse pertinent Observations 
and improved Expérimente concerning the 
nature and properties ofthe loadstone (Avcr- 
fiâsements magnétiques, ou Expériences con- 
cernant la nature et les propriétés de l'aimant); 
Londres, 1616; —' Court examen des frivoles 
remarques (idle Observations) de Mark Ridiey 
sur V Avertissement magnétique; Londres, 
1618, in-4^ 

Hntton , MathemaUcal DietUmary. — Briiith An- 
nual I. 

BARMÉciDBS ( OU plutôt Barmékides), 
nom d'une famille persane qui florissait au hui- 
tième siècle de J.-CI. dans le Khoraçan , pro- 
vince oii commença la fortune des khalifes abas- 
aides. Les enfants de Barmek s'attachèrent à 
ces princes. Khaled hen Barmek ^ le premier 
des Barmécides sur qui l'histoire n'ait point de 
doutes , fut principal ministre de Aboul-Abbas- 
Safîah, le premier khalife abasside; son influence 
ne diminua point aous les régies d'Al-Mansour 
et d'£l-Mahdi. Ce dernier remit entre les mains 
de Khaled Téducation de son fils, qui devint si 
célèbre sous le nom d'Haroon-al-Rachid. Ya- 
hia , fils de Khaled , réunit , selon les historiens 
orientaux , les vertus les plus édatantes, et ren^ 
dit les plus éminents services au khalife Haroun, 
qui le nomma son vizir à son avènement, l'an 
766 de J.-C. Également habile dans Tadminis^ 
tration civile et dans tout ce qui tient à l'art 
militaire, brillant surtout par une libéralité hé- 
réditaire dans sa famille, et qui était passée en 
proverbe parmi les Arabes, Yabia eut la plus 
grande part à la prospérité du règne d'Ha- 
roun-al-Radiid. Ce prince lui donnait le titre de 
pèrei Fadhl, frère de lait de Haroun, et l'un des 
quatre fils d' Yahia , non moins généreux que loi, 



BARLOWE — BARNABE 



SI4 



devait épouser la fiUe du khan dea Khaiars; 
mais eette princesse moomtenyss, an momeBt 
où elle venait r^oindre son époux ; on répandit 
le bruit que celui-ci l'avait fait empoisonner. Le 
khan irrité envahit, quelques années après, les 
provinces de Chirvan et de Gandjah. Fsdkil fit 
rentrer dans le devoir un prince Alide réTolté 
contre Haroun , hii sauva la vie malgré le kha- 
life , et fiit aidé dans cette circonstance par aoa 
frère puîné Djâfer, le favori du maître. 

La fortune des Barmécides, arrivée ao plus 
haut période en dix-sept années, devait lw»tOt 
s'écrouler. On les accnsalt de n'être attachés 
qu'en apparence à la foi de Mahomet , et de 
rester secrètement fidèles aux antiques croyan- 
ces de leur patrie; on fit au khalife un épou- 
vantait de leur crédit et de l'influence dont ils 
jouissaisnt sur les peuples. Djàiar ( le Giâfar 
des mile et une Nuits) avait mécontenté Ha- 
roun, en favorisant l'évasion du prince Alide 
son ennani : Haroun résolut la perte de mw 
Ihvori et de toute sa maison. Cependant , les 
historiens orientaux attribuent à un motif moins 
probable, mais pins romanesque, la ruine des 
Barmécides. Abbassa, sceur du khalife, lui était 
aussi chèns que Djftfar : afin de pouvoir jouir 
en même temps de leur présence et de leur 
entretien , H fit épouser sa aoeur à son favori, 
mais il exigea que celui-ci jurât de ne jamais user 
des droits du mariage. Djftfar tint longtemps» 
promesse; mais un jiMir Abbassa écrivit à son 
époux des vers où elle peignait en traits de Un 
un amour que le malheureux Barméôde ne 
partageait que trop; le terrible serment lut 
oublié, et Abassa eut un fils qui fut se- 
crètement élevé. Le khalife sut tout : il fit , en 
803, trancher la tête à DjAfar, avec des circons- 
tances qui certes ne doivent point confirmer à 
Haroun le titre de Juste {al-RaeMd) que 
l'histoire a attaché à son nom. Dans toute Té- 
tendue de l'empire, les Baiméddes fitrent arrê- 
tés, et on confisqua leurs biens; une seule bran- 
che de leur 6miUe fht exempte de ce désastre; 
la veuve de Djà&r, ignominieusement chassée 
du palais , mourut dans la misère ; le malheu- 
reux fruit de son amour fut précipité dans un 
puits, que le khalife fit combler aiisaiitt. 

Les vertus et b glont; de cette famille ont été 
célébrés par presque tous les poètes cl tous les 
historiens musulmans, quoique Haroon eût poussé 
la démence jusqu'à défendre, sous peine de 
moH , de publier leurs louanges et de prononcer 
leur nom. La Harpe est Vauteur d*iine tragédie 
médk>cre intitulée les Barmécides [ M. Rnnuim, 
dans VSnc. des g, du m.]. 

Rneh et Gmber, BnejfehpsgâU, 

BARHABÉ (saint), c'est-àrdire, /Us de con- 
solation ou de prophète, disci|de àe Jésus- 
Christ et apôtre de Milan. Il étJit né dans Itlede 
Chypre, d'une famille de la tribo de Lèvi. On 
croit qu'il étudia sous Gamafiel avec saint Paul, 
qu'A présenta, en Tan 37 ^anx autres apôtres, 



fiSS 



BARNABE — BARNAUD 



536 



trois ans apris ia propre caiTenk». En Tan 
42 il Alt aivoyé à Antiocbe par l'Église de Jéru- 
salem, pour afTermir dans la foi liés nombreux 
gentils récemment convertis; d partit ensuite 
d'Antioche avec saint Paul, poor prêcher la foi. 
Cette mission leur fût confirmée par le concile de 
Jérusalem, où ils avaient contribué au décret con- 
tre tes cér^onies légales. Ils exercèrent dès lors 
kur apostolat dans plusieurs contrées, en Syrie, 
en Grèce, et ne se s^Mjrèrent que pour mieux 
étendre leur saint ministère. Barnabe se rendit 
aussi en Chypre areo saint Marc, son cousin. 
On n'a plus ensuite que des données coplectu- 
raies sur cet apôtre. Sdoa les Grecs , d'après une 
relation d'Alexandre, moine de Chypre au 
sixième siècle , il aurait subi le martyre à Sa- 
lamine ; d'^rès d'autres, il aurait continué son 
apostolat dans diverses contrées. H est reconnu 
par l'église de Milan pour son apdtre, parce que, 
d'après une tradition locale , il y aurait, le pre- 
mier, iH-éché la foi. H virait encore en 66 , d'a- 
près saint Paul; et sa mort est placée en 63 
par saint Chrysostome. Toojours est-il qu'il at- 
teignit un âge avancé. Son tombeau ftit décoiH 
vert en 488, dans les environs de Salamine, et on 
loi aurait trouvé, ditron, sur la poitrine l'évangile 
de saint Mathieu, en hébreu et de sa main. Les 
Actes et YÉvangile qu'on loi attribue sont évi- 
demment suppc»és ; mêmes doutes au siqet de 
VÉpitre dont il serait l'auteur, sdon safait Clé- 
ment d'Alexandrie, et que saint Eusèbe et saint 
Jérôme rangent parmi les livres apocryphes. Cette 
épitre n'a jamais été admise parmi les ouvrages 
canoniques, n y est dit que les six jours de la 
création agoifient six ndlle ans , à l'expiration 
desquels il y aura un embrasement génâal. On 
n'a plus le texte grec des cinq premiers cha- 
pitres ; mais il en reste une antre version entière et 
très-ancienne. £Ue a été imprimée in-é" en 1645, 
par d'Achéry, avec une préàee de lui et les notes 
de Nioolas-Huguea Ménard. On la trouve aussi 
dans Cotelier et dans les Varia Sacra de Le- 
moyne. Elle a été traduite par le P. Legras , 
oratorien. La fête de saint Barnabe se célèbre le 
11 juin. 
Richard el Glnad, BiblMhéqiu ioerée. 

BARMAEO OU BBKHAED (/ean), lord 
maire de Londres , né en 1665 à Reading dans 
le Cherkshire, mort à Clapham le 27 août 1766. 
Ses parents étaient quakers ; il succéda au com- 
merce de son père , qui était marchand de vin. 
n quitta la secte des quakers, rentra dans l'É- 
glise anglkane, et Ait en 1722 appelé à repré- 
senter au pariementd'Angleterre la Cité de Lon- 
dres. En 1727 , nommé alderman de Dorgate- 
Ward, il présenta à la chambre des communes 
un bill pour asstqettir à un service plus régu- 
lier les matelots de la marine marchande. En 
1730, la cour de Vienne ayant entamé en An- 
gleterre une négociation pour un emprunt de 
400,000 fivres sterling, il s'opposa avec force et 
«▼ec succès au bill qû fut alors proposé pour 



défendre k qui que ce flUt de prêter à aucun 
prince étranger sans une autorisation de 5. M. 
Quelques années après, il proposa un biH pour 
diminuer le nombre des spectacles et la licence 
des comédiens. En 1737 il forma, pour réduire 
rmtérôt de la dette nationale, un plan dont l'exé- 
cation n*eut lieu que quelque temps après. Suc- 
cessivement schériff de la ville de Londres et du 
comté de Bliddlesex, promu ensuite à la dignité 
de lord-maire , il ne cessa, dans ces différentes 
places, de s'attirer l'estime et la reconnaissance 
de ses concitoyens ; il en reçut en plusieurs oc- 
casions l'honorable témoignage, et mérita le nom 
de Père de la Cité, 

Un antre Jean Barnaiu}, théologien anglais, 
mort à Newmark en 1683, a publié, entre au- 
tres. Censura cleri (Contre les ministres de 
mauvaises moeurs ) ; Londres , 1660 , tai-4% et 
Theologus historiens (Yle de Pierre Heyiin ); 
ibid., 1683, in-S*. 

Biographia Britannica. 

*BAEiiAiJO {Jean), jésuite et théologien 

français, né i CbaroDes en 1575 , mort à Lyon 

le in* novembre 1640. Sotwel lui attribue un 

livre ratitulé Doetrina ehristiana, dont il ne 

donne pas la date. J. B. 

Sotwel. Scriptoret SoeietoHt Jetu, p. 060. — Papillon, 
Bibtiaih. dei ^mt. de Bovrgovnêt 1 1, p. iO. 

BARNAVO (Nicolas), philosophe et théolo- 
gien protestant, originaire de Crest en Dauphiné, 
vivait dans la deuxième moitié du seizième siè- 
cle, n voyagea en Espagne , en France , en 
Suisse et en Allemagne, à la recherche de la 
pierre phitosophale. Le temps de sa mort est 
aussi incomio que l'époque de sa naissance. H 
publia un grand nombre de traités alchimiques . 
énuroérés dans le Dictionnaire de Prosper Mar- 
chand) et imprimés dans le t. m du Theatrum 
chemicum ( Strasb., 1659 ). Bamaud est au nom- 
bre des mille et un auteurs auxquels on a attri- 
bué le fameux traité de Tribus Impostoribus , 
que personne ne vît jamais. 11 n'est pas plus 
démontré qu'A ait écrit un commentaire latin 
sur le fameux logogriphe du moyen ftge qu'on 
appdle répîtaphe â*Alix Lœlia Crispes , etc. 
Mais Bamaud semble s'être déguisé sous le nom 
de Nicolas de Montaud, dans deux ouvrages 
imprimés à un an d'intervalle l'un de l'autre, 
et laits absolument dans le même esprit : le 
premier , intitulé Cabinet du roi de France , 
dans lequel ily a trois perles précieuses (les 
trois ordres), par le moyen desquelles le roi s'en 
va devenir le premier monarque du monde , 
in-8* , 1581 ; réimprimé à Londres en 1624, in-8* 
(l'auteur y est désigné par N. D. C); l'autre, 
le Miroir des Franco^, compris en trois livres 
contenant restât et le maniement des af- 
faHres de France , tant de la justice que la 
police, 1582 , in-8'*. Ce dernier onvrage est cu- 
rieux et rare , quoiqu'il en existe au mohis deux 
éditions. H déroule avec une franchise quelque- 
fois cynique le tableau des malheors de la 



6îT 



BARNAUD — BARNÀVE 



SS8 



France sous Henri m ; et les remèdes qu'A y 
propose ont une conformité singulière a^ec le 
régime réTolutionnaire établi plus <fe deux siècles 
après. On y. trouTe la sécnlarisation des biens 
du clergé , la déportation, le maximum, le roah 
riage des prêtres, la fonte des doches, la garde 
nationale, la réunion de la Belgique, du oomtat 
d*Avignon, du Milanais, etc. Voyez une analyse 
piquante de ce Miroir ^ dans on ouvrage intitulé 
Malesherbes, de M. de Lisle de Sales; Paris, 
1803 , vol. in-S" , pages 282 à 247. On attribue 
aussi à Barnaud le Méveille-Matin des Frcmçois 
et de leurs voisins (prétendus) ^ composé par 
Eusèbe , philosophe cosmopolite , en forme de 
dialogue; à Édimbouif , de Timprimerie de Jac- 
ques James, avec permission, 1581, in-12 de f59 
et de 192 pages. 

' - DaTi4 aément, BibUothiqiiê eurteate, t. II, p. «M. -> 
rrospvr Mardiand , Diettomu^re. — F. HoBTer, &iU. de 
la CMmU, t. II. 

BAENiLTE (Antoine-Pierre^Joseph-Marie), 
né à Grenoble le 22 octobre 1701, mort à Paris 
le 30 novembre 1793. CTest une des plus grandes 
figures de la révolution française, dont il mou- 
rut, comme tant d'autres, la victime. Son père , 
homme sévère, instruit, était procureur au par- 
lement : on vivait alors dans un temps où les 
professions se transmettaient héréditairement, 
et où rinflnence du foyer domestique était bien 
plus forte qu'aujourd'hui. Sa mère était fiUe et 
sœur d'officiers supérieurs. Le jeune Bamave 
fut destiné au barreau. D'un caractère vif et 
impétueux, il se fit remarquer, dès Fàge de seixe 
ans, dans l'afiMre d'un duel qu'il soutint pour son 
frère. 

Il est intéressant de suivre les progrès du 
jeune Bamave, dont Mirabeau, à son Ût de mort, 
a dit : « Ce jeune arbre deviendra un mÂt de 
vaisseau. » En 1781 (il avait alors vingt ans) il 
rédigea un recuefl intitulé Dictionnaire de 
pensées , ou Kecueil de morale , de philoso- 
phie, de poésie, de sublime, de frivole, 
d'exajct, de vrai, de faux. Il contracta dès lors 
l'habitude de se rendre compte tous les ans des 
progrès qu'il avait faits dans la théorie ou dans 
la pratique de la vie. Ainsi, en 1784, à vingt- 
trois ans, il écrivait : « L'été de cette année et 
le printemps précédent ont été le temps où 
l'exaltation de la tète , la fierté des idées, la 
grandeur du sentiment , ont été le plus haut ; 
et ces choses ont été accompagnées d'une ac- 
tive vivacité d'esprit, d'une finesse de tact, 
d'une perfection d'exécution non encore con- 
nues: j'ai eu plus de facilité à apercevoir, plus 
d'idées nouvelles, mais aussi moins de suite, de 
constance et d'attention. Cette année a amené en 
moi un progrès de la pratique sur la théorie en 
tout genre; j'ai plus observé les faits, et mes ré- 
flexions ont porté plus immédiatement sur eux. 
Mes manuscrits ont été modifiés comme mes 
pensées; mon estime pour les hommes et les 
choses a un peu suivi la pente de mes idées; ma 



sensibailé ai a été plus émue, mais ma vie en 
est devenue plus dissipée , plus pratique, plus 
éloignée du cabinet » 

En effet, Bamave avait au même degré (ce 
qui est fort rare ) l'intellîgence de la théorie et 
de la pratique de la vie. Il travaillait beaucoup 
dans son cabinet, et (Mquentait beaucoup le 
monde ; sa mise était élégante , ses manières 
gracieuses et distinguées. Le monde ne voyait 
en lui qu'un jeune homme frivole, et n*y distin- 
guait pas un observateur. 

Au sujet du dioix de sa carrière, on trouTe 
les notes suivantes dans ses manuscrits : 
« Quelque carrière publique que j'embrasse, il 
me convient essentiellement d'adopter d'abord 
celle du barreau. Sera-ce dans le corps judi- 
ciaire? B ai résultera pour moi certitude d'ad- 
mission. Sera-ce dans l'administration? L'habi- 
tude du travail , le poids public résultant de h 
réputation d'un homme utile , tous les avantages 
de l'éloquence, serviront à m'y placer et à m'y 
faire réussir. En attendant, je recueillerai, dans 
cet état de l'indépendance domestique, une 
grande consistance publique, en réunissant au 
talent la probité et la noblesse que j'y porterai , 
incroyablement relevées par la jeunesse, par les 
avantages de la fortune et par cette élégùioe de 
mœurs, qui y sont si fort étrangères. « 

An retour des audiences , le jeune avocat 
avait l'habitude de consigner par écrit ses pro- 
pres impressions, « Travailler, dtsait-il, mArir 
davantage une cause , et puis la traiter d'abon- 
dance , ou avec des extraits fort courts , en 
homme rompu. Exercer ce genre dans ma cham- 
bre, m'attacher à la netteté, à la brièveté. » 

En 1783, il fut désigné par les avocats du bar- 
reau de Grenoble pour prononcer devant le par- 
lement le discours de clôture. B choisit pour 
sujet la Division des pouvoirs politiques. Soo 
discours eut un grand retentissement, et le mit 
hors ligne dans sa province. B avait vingt-deui 
ans. 

On sait que la province du Dauphiné fut une 
des premières qui donnèrent le signai de la ré- 
volution. Le parlement de Grenoble s'insuiigea 
contre certains édits du roi, qui détruisaient les 
libertés de la province. Or, un matin , pami à 
Grenoble une petite brochure, sans nom d'au- 
teur ni d'imprimeur, intitulée Esprit dn 
édits enregistrés militairement le 20 mai 
1788. Cette tnrochure , toute de circonshince , fil 
alors beaucoup de brait. Bamave en était Tau- 
teor. Il ne tarda pas à être délégué du bourg de 
Saillans avec son père aux étals du Dauphiné, 
et prit une grande part aux délibérations de 
cette assemblée. Quelques mois après il fut ^ 
député aux états généraux, qui allaient s*ouTrir 
à Versailles. C'est id que commence la vie po- 
blique de Bamave. Il avait v\ngt-huit ans. 

II nous apprend lui-même, dans le chapitre H 
du tomel*'' de ses Mémoires, qtielles étaient les 
dispositions de son esprit, lorsqu'il quitta H 



529 



BAimAVF 



530 



Tîtlc natale pour aller prendre part aux affaires 
géoérales de la nation : « Je n'étais point exalté 
au delà de la raison ; mes principes politiques 
étaient, à quelques nuances près, ce qu'ils sont 
aujourd'hui, ce qu'ils n'ont jamais cessé d'être, 
passioimés pour la Liberté ; je la voulais sous 
des formes capables de lui imprimer un carac- 
tère durable. Je désirais qu'on flt non pas le 
plus, mais le mieux; je pensais et j'imprimais 
que la liberté française ne pouvait exister que 
soDs un gouvernement monarchique. J'étais 
assez nourri des idées politiques pour savoir 
que la ruine de la liberté était toujours dans 
son excès. J'avais reçu de la nature une âme 
assez forte pour penser que le véritable courage 
n'existe jamais sans mesure, que la puérile 
exaltation est un des attributs de la faiblesse : 
j*abhorrais la fausseté. Tous ceux avec qui j'ai 
vécu ont vu que je faisais surtout consister l'é- 
lêration du caractère dans ces deux choses : la 
franchise et la mesure. 

« J'arrivai à Versailles peu de jours avant 
l'oaverture des états généraux. Ami de Mounier, 
et remarqué dès les premières séances des com- 
munes par quelque facilité dans l'expression, je 
fus bientôt plus ou moins rapproché de tous les 
hommes qui paraissaient devoir marquer dans 
le parti populaire. Ma position personnelle, dans 
ces premiers moments, ne ressemblait à celle 
d'aucun autre '• trop jeune pour concevoir l'idée 
de diriger une assemblée aussi imposante, cette 
situation faisait aussi la sécurité de tous ceux 
qui prétendaient à devenir diefs ; nul ne voyait 
en moi un rival, et chacun pouvait y apercevoir 
un élève ou un sectateur utile; car déjà je com- 
mençais à exercer dans l'assemblée un ascen- 
dant que je devais surtout à la franchise et à la 
bonté de mes opinions : je fus donc accueilli 
avec bienvefllance par la plupart des chefs. » 

Les états généraux s'ouvrent. Bamavefut, 
dès les premières séances, nommé par le tiers 
état commissaire à la conférence proposée en- 
tre les délégués des trois ordres, pour s'enten- 
dre sur leurs prétentions respectives. Il parla 
en faveur de la vérification des pouvoirs en 
commun; et à cette occasion un journal du 
temps, le Point du jour, dit : « Il est impos- 
sible de parler mieux, avec plus de raison et 
d'énergie que ne l'a fait M. Bamave, jeune dé- 
puté du Dauphiné. » C'est lui qui rédigea la 
première adresse au roi. Quelques jours après , 
il défendit la proposition de Mounier, qui de- 
mandait que l'assemblée se oonstituAt en as- 
fi«nblée l4;itime des représentants de la majeure 
partie de la nation , agissant en l'absence de la 
mineure partie. H combattit Mirabeau , qui dans 
la réplique s'exprima ainsi : « Je n'imagine 
pas pouvoir être accusé de dégrader le peuple^ 
« je réfute l'opinion de M. Bamave , dont la 
jeunesse ne fait qu'ajouter à mon estime pour 
ftes talents. » A la fameuse séance du jeu de 
P&nme, il défendit la motion de Houniery qui 



demandait qae les représentants prétassent le 
serment solennel de ne jamais se séparer, et de 
se rassembler partout où les circonstances l'exi- 
geraient, jusqu'à ce que la constitution du 
royaume fût établie, et affermie sur des fonde- 
ments solides. 

C'est à l'une des séances suivantes qu'il pn^ 
nonça, au sujet de la mort violente de Berthier, 
cette phrase célèbre : » Le sang qui vient de cou- 
cher était-il donc si pur .' « Voici comment il se 
juge lui-même dans ses Mémoires : « Je pense 
qu'il est impossible de justifier cette expression 
inconsidérée, comme ayant été prononcée dans 
une assemUée publique, et que, si elle eût été 
réfléchie, elle serait absohiment inexcusable. 
M. de Lally dénonça le fait On aurait cru qu'il 
allait parler de Foulon, de Berthier, de Tétat de 
Paris , de la nécessité de réprimer les meurtres. 
Non; il parla de lui , de sa sensibilité , de son 
père , et proposa une proclamation. — Je me 
levai alors ; j'avoue que mes muscles étaient cris* 
pés. Je dis que je m'affligeais de ces événements; 
mais que je ne pensais pas qu'il foUût, pour cela, 
renoncer à la révolution ; que toutes les révolu- 
tions entraînaient des malheurs, etc. ; et, entraîné 
peut-être trop loin, je prononçai cette phrase. 
Telle est cette circonstance dont la haine et l'es- 
prit de parti se sont emparés av ec tant de succès , 
que j'ai vu depuis beaucoup de gens qui, s'étant 
formé sur ces deux mots une idée complète de 
ma personne, s'étonnaient de ne trouver eu mol 
ni la physionomie, ni le son de voix, ni les nor 
nières d'un homme féroce. » — Il est impossi- 
ble de se justifier avec plus de simplicité. 

Le 14 juillet édata sur ces entrefaites. Qui- 
conque avait le regard exercé à juger des effets 
poUtiques par leurs causes voyait l'abtme où 
glissait la monarchie. Bamave (Vit un de ceux qui 
cherchèrent à la retenir sur le bord de l'abtme , 
en substituant au point d'appui d'une aristocra- 
tie celui d'une classe moyenne, c'est-à-dire en 
organisant un gouvernement constitutionnel. 

L'espace ne nous pennet pas de suivre les 
séances de l'assemblée constituante, où Bamave 
prit part à la discussion de tant de questions de 
premier ordre. Dans la question du veto, il sou- 
tint le veto suspensif; dans celle de l'organisa- 
tion du corps législatif, il soutint le système des 
deux chambres ; dans celle de l'org^isation ju- 
diciaire du royaume, il demanda l'extension du 
jury aux matières civiles. La lutte qu'il engagea 
avec Mirabeau sur la question de savoir si la 
nation déléguerait au nn l'exercice du droit de 
faire la paix et la guerre, est une des plus belles 
scènes historiques de l'assemblée constituante. 

A cette époque eut lieu son duel avec Cazalès. 
A treize pas Bamave tira et ne toucha pas. Caza- 
lès fit deux fois long feu : « Mon Dieu! dit-il, 
« que je vous fais d'excuses I » — « Mais je suis là 
pour attendre, » reprit Bamave. On rechargea les 
armes. Les deux adversaires cependant causaient 
amicalement. « Je serais désplé de tous taeri 



531 



BÀRNAVK 



532 



« disait Caxalès ; iniiB TOQBttOos gêaei beaoooop. 
« Je Tondrais seulement tous éloîKner de la tri- 
« bone pour quelque temps. » — « Je suis phn 
« généreux « répliquait Bamave ; je désire à peiiie 
« TOUS toocber, car tous êtes le seul orateur de 
a votre c6té , tandis que du mien on ne i^vpet- 
« cevrait seulement pas de mon absence. » — 
Cette fois Cazalès tomba, frappé an front. 

Tant de succès de trSmn avalent couronné la 
fiarole de Bamave , que le 25 octt^re 1790 Ittf- 
semblée rappela à la présidence. 

Les afliaires des colràies , la question de la ré- 
gence ramenèrent ensuite à la tribune. Le S 
avril 1791 , mourut le grand Mirabeau, ce Shaks^ 
peare de l'éloquence (comme dit si bien Bar- 
nave dans ses Mémoires). Void les paroles qu'il 
prononça à ce sujet : « Les détails auxquels 
nous obligerait dans ce moment une discussion , 
troubleraient et dégraderaient le sentiment pro> 
fond dont nous sommes pénétrés. Ce sentiment 
}uge M. de Mirabeau , pnisquil est le souvenir 
de tous les serriees qu'A a rendus à la liberté de 
sa patrie. Je propose de décréterqu'll amériié 
les bonneurs qui seront décernés par la natkm 
anx grands bommes qui l'ont bien servie, et de 
renvoyer pour rexécution an comité de consti* 
fution. » 

Cependant les événements mardiaient à ^ 
précipités. La famille royale venait d*étre arrêtée 
à Varennes. Bamave fbt chargé, avec Pétion et 
Latour-Manboorg, de la ramener à Paris. « Épo- 
que à jamais gravée dans ma mémoire, dit-il, 
qui a fourni à l'infime calomnie tant de prétex- 
tes , mais qui , en gravant dans mon imagination 
ce mémordt)Ie exemple de l'infortune, m'a servi 
sans doute à supporter plus fteQement les mien- 
nes. » La question de llnvidabUité royale , qui 
surgit immédiatement après le retour du roi, 
fournit à Bamave le plus beau succès de tribune 
qu'il eût encore obtenu. 

La discussion sur la révision de Vacte consti- 
tutionnel ocmunença le 8 août 1791 , et se termina 
le 3 septembre. Le 14, le roi jura le maintien de la 
constitution , et le 30 du même mois l'assemUée 
constituante se sépara. — Ici finit la carrière pu- 
blique de Bamave. La France, habituée à applau- 
dir aux accents de sa voix, ne le reverra plus 
qu'une fois à une autre tribune, confessant en- 
core avec son sang les principes quH avait pro- 
clamés si éloquemment. 

Bamave revint à Grenoble dans les premiers 
jours de janvier 1792. A cette date se trouvent 
dans ses papiers ces lignes, empreintes d'une pro- 
fonde mélancolie : « Quel espace immense fran- 
chi dans ces trois années! nous avons remué la 
terre bien profond ; nous avons trouvé un sol 
fécond , mais combien en est-il sorti d'exhalai- 
sons corrompues 1 Arrivé sur mes foyers, je me 
demande s'il n'eût pas autant valu ne jamais les 
quitter, i* n écrivit alors sa remarquable Iniro' 
âmeiUmàlaRévotutionfrançaise, Le 15août,]e 
député la Rivièro dénonça à la tribune un écrit 



trouvé dans un des secrétaires du eabtaiet du roi, 
et Intitulé Projet du comité des ministres , eon- 
eeriéavec MM. Alexandre Lameth et Bamave. 
L'esprit de parti, qui était à cette époque fout 
puissant, vit dans cet écrit un plan de oo&jo- 
ration, et le 29 Bamave fot décrété d'accnsatioB 
avec Alexandre Lameth et les ex-mfadstres. H 
ftat arrêté à sa maison de campagne à Saint-Ro- 
bert. Après dix mots de séjour dans les prisons 
de Grenoble, fl Ait transféré au fort Barreaoï. 
Son noble caractère ne se démentit pas un ins- 
tant. « J'aime mieux souffrir et mourir, disait-il, 
« que de perdre une nuance de mon caractère 
« moral et politique. >» Le 3 novembre 1793 , 3 
Ibt enfin transféré à Paris. Malgré les efforts df 
Boissy d'Anges, fl comparut le 28 devant le 
tribunal révolutionnaire en même temps qoe Da- 
port-Dutertre. Le sorlendemab, ils prirent tons 
deux. Bamave s'adressa au peuple du haut de 
réchafiiud, et sa dernière parole fat un doute ter- 
rible. « Voilà donc, s'écria-t-il en tendant le ooa 
à la hache fatale , voilà donc le prix de ce que 
j'ai fait pour la liberté! « La révolution, en effet, 
est le Satume qui dévore ses propres enfants. 

La dernière lettre que Bamave écririt à sa 
sœur est en quelque sorte son testament spirituel. 
« Ma chère amie, disait-il, je vais peut-être m*é- 
loigner pour toujours de toi. Ce moment est 
crael ; mais ne nous l'exagérons pas; et, au iico 
de nous abandonner à la tristesse des pensées 
qu'il M naître, cherchons à recueflfir les con- 
solations qull peut nous laisser. Je suis encore 
dans la jeunesse ; et cependant j'ai déjà oonnn, 
j'ai déjà éprouvé tous les biens et tous les maux 
dont se forme la vie humaine. Doué d'une ima- 
gination vive , j'ai cm longtemps aux diimèrcs. 
Je m'ai suis désabusé, et, au moment de quitter 
la vie , les seuls biens que je regrette sont l'ami- 
tié ( personne plus que moi ne pourrait se flat- 
ter d'en goûter les douceurs) et la culture de 
l'esprit, dont l*habitude a souvent rempli mes 
journée d'une manière délicieuse. Mais, disons 
la vérité , il y a peut-être trop d'activité dans 
mon àme, il y a un ressort trop puissant dans 
mon caractère, pour que ces biens purs et sans 
mélange aient pu me suffire. La mort n'est 
rien. Plus j'ai eu le temps de Penvisager , plus 
je m'en suis convaincu, non-seulement par 
réflexion, mais par sentiment. Aujourd'hui, c'est 
mon idi^ habituelle; j'existe avec die aussi 
calme que si je ne l'apercevais, comme les autres 
hommes , que dans un vague éloignement Ma 
pauvre mère avait élevé deux fils, dont elle arait 
fait des hommes distingués par l'élévatioo des 
idées et du cœur. Peut-être, an moment où hi 
liras ceci , elle les aura perdus tous deux à la 
fleur de l'âge. Notre malheur, ma bonne amie, 
n'est rien à c6té du sien, etc... i* 

Barnave Ait le second orateur de rassemUée 
constituante. Sa manière était grave, rocoeillK» 
très-lucide, un pen fhjlde. C'était le défaut de 
flOB éloquence. H ftnprovisait toi^onrsavec ooe 



533 BARNAVE 

extrême fediifé d*é1ocatton. H ayait Torgane 
de la Toix très-pur , la figure irrégulfère , mais 
remplie d'expressions, les cheyeux blonds , les 
yeux bleus et doux, la taille. moyenne, et des 
manières Infiniment gracieuses. La fermeté de 
80Q caractère, la loyauté de son flme donnaient 
beaucoup d'éclat à sa parole. H était yraiment 
Torateur dont parle Cicéron : Vir bonus, di- 
cendi peritus. A la fin d'une séance où Baniave 
Tenait d'obtenir un beau succès oratoire, Mira- 
beau caractérisait ainsi son éloquence : « Je 
n'ai jamais entendu parler si Uen, si clairement 
et si longtemps; mais fl n'y a pas de divinité 
en lui. » 

Comme publiciste, fl a laissé des travaux 
importants, mais inachevés, qui se distinguent 
par des observations Justes et des vues synthé- 
tiques, n y a de très-belles pages dans son /n- 
traduction à la Révolution : c'est dans la 
seconde partie de ces fragments que se trouvent 
les jugements qu'il porte sur sa conduite pob'tique 
à rassemblée. Ses Réflexions politiques sont 
supérieures ; mais U est rc^ttable qu'elles ne 
soient pas coordonnées. Les Etudes sut V homme 
moral et physique, et ses Études littéraires, 
sont loin, à mon sens , d'égaler les deux ouvra- 
ges dont je viens de parler. Cest aux soins de 
M. Bérenger ( de la Dr6me) et à la tendre solli- 
citude de la sœur de Bamave, que nous devons 
les quatre volumes de ses œuvres. 

Comme homme d'État, Bamave partageait les 
qualités et les défauts de ses plus célèbres collè- 
gues à l'assemblée. Le gouvernement constitution- 
nel fut le but de sa vie. Il aspira à remplacer l'a- 
ristocratie de naissance par une classe moyenne, 
qui est devenue la bourgeoisie de nos jours. 
Telle fut la pensée de Mirabeau , de Sieyes , de 
Dupont , de Mounier, de Bailly , de Chapelier, 
n voulut donc conune eux, comme la majorité 
qu'ils représentaient, reprendre une à une les 
diverses pièces de la machine sociale, et les re- 
toucher; mais les étais qu'il posa, pour opérer 
ce grand remaniement de notre société , ne 
furent pas assez solides ; et quand il croyait tout 
terminé , tout s'écroulait. Il avait travaillé à la 
réédification de la société avant d'en avoir étayé 
les ruines par un pouvoir énergique. 

Bamave, comme tous les législateurs de 1791, 
excepté Mirabeau , manquait de cet esprit prati- 
que qui fut le trait caractéristique du génie de 
Napoléon. H. Bosselbt. 

OEnvret 4e Bamave^ en 4 Tolomet publléi par M. Bè* 
mxer (de U DrOme. ) -^ isMoiMtmr.-^ H. de Salvandy, 
A^iedê Barmave, — Bamaoe de J. JanUi. — Salote-Reave« 
Causeries, tome t. 

BAR9IEA {Jacques) f médecin et chimiste al- 
lemand, né à Elbing en 1641 , mort dans la même 
vflle en 1686. Après avoir étudié à Leipzig, fl 
enseigna la chimie à Padoue vers 1670; puis fl 
revint à Leipzig pour y professer la médecine et 
la philosophie, fl se retira ensuite à Elbing, où fl 
mourut. On a de lui : Dissertatio epistolica ad 
tirrtm $umnU nominis Joelem Langehtt, seu 



— BARNES 



êU 



prodromus vindieiarwm expêrtmentorwn ae 
dogmatum suorum, qu« David van der Becke 
comicula,plumis alienisomata, in BpIsMa 
de volatilisatione salis tartari, ae nupero 
traetatu de experimentis ae meditaHonihus 
circaprincipki naturalia pro suis vindicavii, 
agiturque de genuino alcalisata volatilisandi 
modo; Vienne, 1667, ta-6*; — Exercitium chi- 
micum delineatum; Padoue, 1670, in-4'*; — 
Prodromus Sennerti novi, seu delineatio notfi 
medieinœ systematis, in qno quidquid apri- 
mis sœculis in hune usque diem prodiit, Hip- 
pocratis, Galeni, Paracelsi , Belmontii , Syl' 
vii, Willisii dogmata de arte ex principiia 
anatomico<hgmicis examinantur; Vienne, 
1674, hi-4^; — Spiritus vini sine acido, hoe 
est, in spiritu vitti et oleis indistincte non 
esse acidum nec eapropterea a spiritu urina 
rêvera coagulari demonstratio curiosa, cum 
modo eonflciendi salia volatilia oleosa, eo- 
rumque usu; Leipzig, 1675, fai-8*; — Chymia 
philosophica perfecte delineata, docte enti- 
cleata, et féliciter demonstrata, a multis hao- 
tenus desiderata, nunc vero omnibus philia^ 
tris consecrata, cum brevi sed accurata et 
fundamentali salium doctrina, medicamen- 
tis etiam. sine igné culinariparabilibus née- 
non exerdtio ehgmix, appendicis loco loeu- 
pletata; Nuremberg, 1698, fai-8*. 
Biographie mtdicate.^ Bœfer, Ffist. de ta CMmi«, L 11 

^BARNBS (Barnabe), poète anglais, né vers 
15C9. On ignore la date de sa mort. La vie de ce 
poète est de môme peu connue. Au rapport de 
Wood, fl quitta Oxford, où U avait étudié, sans 
se faire donner les titres habituels. "Wood ajoute 
à ce détafl : What became ofhim a/terwards 
i know not (Ce qu'A advint ensuite de lui, je 
l'ignore). Il embrassa ( cela est incontestable ) la 
carrière des armes, et employa ses loisirs h la 
culture de la poésie ; sa versification a du charme 
et de l'élégance, mais U y a peu d'invention. On 
a fait peser sur la mémoire de Bames une accu- 
sation qui parait peu fondée : fl aurait fui de- 
vant l'ennemi , et aurait commis un vol domes- 
tique. C'est 'Thomas Nash, ennemi de Gabriel 
Harvey, ami du poète, qui rapporte ce fait ; et par 
cela même fl y a lieu d'en douter. On a de Bames : 
Divine century of spiritual sonnets; 1595; — 
Cicero*s Offices, traduit vers 1606; — the 
Devils charter ( la Charte du diable ), représentée 
devant le roi Jacques vers la même époque. 
Cest un sujet emprunté à la vie d'Alexandre VI. 

Vf ood, JtheruB Oxonierues. — Bliai, jtddiUoiu to 
Wood. 

B A RUES on BABKS (Jean), théologien an- 
glais du dix-septième siècle. H étudia d'abord à 
Oxford, et afla compléter ses études en Espagne, 
n entra ensuite chez les bénédictins. Revenu ea 
Angleterre en qualité de missionnaire, fl fut dé- 
porté en Normandie; quelque temps après, U 
fut appdé à Dienlouan en Lorraine, pour y pro* 
fesser la théologie : c'est ceqo'fl fit eneoreè IXNiai^ 



S85 



6ARIŒS 



586 



d*où Q Tînt 86 fixer à Oxford. Les œuvres de 
controTerse qu'il composa soit au siqet de la 
querelle des équivoques , soit contre les restric- 
tions mentales et centre certaines prétentions ul- 
tramontaines, troublèrent sa vie et son esprit. 
Après s'être réfugié successivement à Paris, en 
Flandre et à Rome, à cause des craintes que lui 
inspirait l'inquisition , il fut arrêté le 5 décembre 
1620, au moment où il travaillait à réfuter Reyner, 
et conduit par la force armée Jusqu'au chftteau 
de Waerden, à quelque distance de Bruxelles. H 
finit ensuite, au rapport de Goi]^^» ^^^ jours 
dans les prisons de l'inquisition, après y avoir 
gémi trente ans. Les ouvrages qui lui valurent 
toutes ces persécutions sont les suivants : Dis- 
sertatio contra xquivocationes g Paris, 1626, 
in-8'*; traduit en français, même année; — De 
la suprématie des conciles, en anglais; — Ca- 
tholico-romanus pacijicus ; Oxford, 1680, in-8**. 
C'est l'ouvrage qui lui fit le plus d'ennemis; — 
examen trophœorum congregationis prœ- 
tensx anglicane ordinis S. Benedicti ;'R&mSf 
1622, in-8° ; ouvrage qui fut réfuté par Gément 
Reynier dans VApostolatus benedidorum in 
Anglia ; Douai, 1626. La quereOe venait du refus 
de JBames de se réunir à ses confirères sous un 
chef national , reconnu par le pape. 

TVood , Aihên€B (knMtme*. - Dodd . Hittoirê da FÉ- 
gtise catholique atigUcanê,' BrnMlles, mt. — Morérl, 
DietioniuUre hUtoriquê. 

B A ERES (Josué), savant théologien anglais, 
né à Londres le 10 janvier 1654, mort le 3 août 
1712. Élevé à l'université de Cambridge, il fat 
appelé à y professer la langue grecque , qu'il écri- 
vait d'ailleurs avec facilité , mais sans élégance ; 
aussi driron dit de lui « qu'il savait le grec 
comme un savetier d'Athènes » ( Bornes knew as 
much Greek as an Athenian cobbler). Le doc- 
teur darke renchérit sur ce propos de Bentley, 
et va jusqu'à la négation du savoir de Bames 
comme helléniste. Le caractère de ce savant a 
été également l'objet de critiques tout aussi peu 
charitables. C'est ainsi qu'on disait de lui qu'il 
plaçait à intérêt ses aumônes, persuadé que la Pro- 
vidence les rembourserait avec usure. Un calcul 
analogue, mais plus mondain, lui aurait fait dé- 
dier ses ouvrages aux grands personnages du 
temps. L'anecdote suivante s'accorde avec les 
assertions qui précèdent : Mistress Mason , riche 
veuve de quarante-cinq ans, étant venue un jour 
demander à Bames la permission de le coucher 
sur son testament pour une rente de 100 liv. 
sterl., le savant demanda et obtint qu'elle y Joi- 
gnit le don de sa main. Le mariiige fut cé- 
lébré en 1700. Bames calcala-t-0 bien cette fois? 
n serait difficile de répondre d'une façon péremi^ 
toire. Lorsqu'il mourat, sa femme imita Arté- 
mise en faisant élever à son mari un monument 
avec une inscription conçue partie en latin, partie 
en vers grecs. On a de lui : Poèmes et poésies 
en latin et en anglais , 1669 et 1673 ; — Tcpavia; 
f<oodreS| 1675 ; le sous-titre est la Découverte 



d'une petite espèce éPhommes appeUs Pggmia 
(A new discovery of people called Pygniies); 
Londres, 1675; — AùXtxoxaTÔirrpov, c'êst-à-clire 
le Miroir de la vie des cours ; c'est la para- 
phrase de l'histoire d'Esther, en vers grecs, avec 
des soolies dans la même langue et une traduc- 
tion latine ; —the History of king £dwurd II!, 
1688, m-fol. : l'auteur applique dans cet ouvrage 
la manière de Thucydide , ce qui ne s'acoonle 
guère avec les exigences de l'histoire rooderae; 
— Euripidis quao extant opéra omnia; Cam- 
bridge, 1694 : cette édition, revue par Barncs, 
renferme le texte et la traduction de Guillaume 
Canter, une notice sur le célèbre tragique grec, 
une dissertation sur la tragédie des anciens Groc^ 
des index et des notes; — Anacreon Teius, 
poeta Igricus, summa cura et diligentia ad 
fidem etiam manusc. Vaticani emendatus; 
Cambridge, 1705 et 1725, in-8^; — Homeri 
opéra, grec-latin; Cambridge, 1710, 2 vol. iii-4*; 
avec les scolies, des variantes et des notes la- 
tines. Cette édition , très complète, est encore 
estimée. Y. R. 

Gorton , Général Bioçraphical Dietianarf. — Cku^ 
bell , Bioçraphia BrUurmiea. 

BABass on BBBaBRS (/tf/tona), fille de 
sir James Bemers, qui eut la tête tranchée 
sons Richard n, naquit à Roding, dans le comté 
d*Essex, au commencement du quinzième siède^ 
et monrat vers 1480 ou 1486. Prieure du cou- 
vent de Sepewell, situé près de Saint-Albans, 
elle fût célèbre par sa beauté, son courage, et U 
passion des exercices que les hommes semblent 
s'être réservés, tels que la chasse, la pêche, etc.; 
elle écrivit sur les amusements qui faisaient ses 
délices. Il existe quatre éditions de son ouvrage : 
la première est de 1481 (réimprimée à Loadres 
en 1550 et 1555, in-4*'); la partie qui traite de 
la chasse et de la fauconnerie qui fiât imprimée 
au monastère de Saint-Altians , est rare, et re- 
cherchée en An^eterre. Le style en est quelque- 
fois un peu libre. 

Ungard , HUtorp qfBnçUmd. 

BABiTBS ( Robert)fih6(Aof^ angjbis, mort le 
30 Juillet 1540. n s'éleva dans ses prédications, 
sous une forme déguisée, contre le cardinal-minis- 
tre Wolsey. Emprisonné une première fois,il s'é 
chappa et gagna l'Allemagne, où il se joignit aux 
réformés. Revenu en Angleterre , il s'y acquit d'a- 
bord la faveur du roi Henri Vni, qui le fil son 
chapelain et l'employa à diverses missions en Al- 
lemagne. Il ne ^àtàsL pas longtemps les booMS 
grâces du capricieux monarque. Ayant soutenu m 
1540 la doctrine de Luther, dans son sermoo 
dirigé contre Gardiner, celui-ci se plaignit au roi, 
qui exigea que Bames se rétractât II obéit, mais 
en termes Messants. H fut conduit alors à la Tour, 
condamné sans examen,et brûlé comme hérétique, 
n persista jusqu'au demier moment dans les opi- 
nions qu'il avait soutenues. On a de cette victime 
du fanatismereligieux : Lives o/the Popes, fiam 
S. Peler to Alexander 11^ pubUsked wUh 



587 



BARNES — 



aprtfaee by Luther, 1536; — SupplietUion 
to king Henry VlIIy wUh a decUtraiion ofhis 
àrtaies eondemned/or Heresy by the Bishopes, 

Rose, New BiovrapMcal DieUonart. 

BAEHETBLDT (76011 Van-Olden) , grand 
peosioiiiiaire de Hollande, né vers 1549» mort 
sor réchafaud le 13 mai 1619. En 1565, lorsque 
les Espagnols eurent pris Anvers, les Provinces- 
Unies, après s'être vainement offertes à Henri m, 
roi de France, s'étaient livrées à la protection 
intéressée de l'Angleterre. BameveMt contribua 
puissamment à foire nommer Maurice de Nassau 
statbouder de la nouvelle république. En 1609, 
son habileté, jointe à celle du président Jeannin, 
mimstre de Henri IV, amena une trêve de douze 
ans avec l'Espagne , qui reconnut l'indépoidance 
des Provinoes-Unies. Maurice était l'âme et le 
chef du parti presque entièrement militaire, qui 
voulait aocrottre son autorité. Olden Bameveldt 
était regardé comme le chef du parti opposé. 
« Ce vertueux citoyen était républicain par ses 
mœurs et son caraiàère, encore plus que par ses 
principes. H ne séparait jamais la cause delà It- 
balé, dans son coeur ni dans sa tète, de ceDe 
de l'ordre et de la justice; mais il se défiait de 
l'ambition et des grands talents de Maurice ; il 
craignait les excès auxquels la reconnaissance 
pouvait entraîner les Bataves. A un esprit lumi- 
neux , sage , profond , il joignait une grande ex- 
périence des aflaires, un zèle iniati^ible pour 
son pays, et une simplicité vraiment antique, n 
avait Manchi dans des travaux utiles à l'État; sa 
vigilance inquiète avait veillé sur la république 
naissante; il avait ooiyuré les dangers extérieurs 
par sa fermeté dans les moments critiques, et par 
l'art des négociations. C'était principalement à 
loi que les Hollandais devaient les avantages de 
la trêve de 1609 , eondue pour douze ans entre 
Tarchiduc d'Autriche et les états, et tout récem- 
ment il avait engagé le roi d'Angleterre (Jac- 
ques I*') à leur roidre la Brille, Flessingue et 
Ramekens. Trente-trois années de services lui 
avaient acquis un crédit mérité. » ( Andllon , 
Tableau dis révolutions du système politique 
de r Europe, etc., t. H). Les deux partis se se- 
raient bornés peut-être à une survcîliance réci- 
proque, si la querelle politique n'eût été enve- 
nimée par des querdles théologiques. Deux sectes 
opposées étaient nées à l'université de Leyde. 
Jacques Arminius avait mitigé les principes durs 
et sévères de Calvin sur la prédestination et la 
grâce; François Gomar soutenait les principes 
de Calvin dans toute leur rigueur. Des écoles, ces 
discussions passèrent dans toutes les familles : 
bientAt la Hollande fut divisée d'opfaiion sur des 
objets incompréhensibles pour la plupart des 
hommes, obscurs pour tous. Les nouveaux sec- 
taires achevèrent de tout perdre : on ne vit plus 
<iue des gomaristes et des ctrminiens ou remon- 
trants, Maurice redoutait l'ascendant de Bame- 
veldt, et le haïssait comme l'ennemi secret de sa 
personne et de sa maison. 11 suûisait que Bame- 



BARIŒVELDT 538 

Yddt épous&t le partf d'Arminirus, pour que le 
prince d'Orange se dédàrât en faveur de Gomar. 
Les deux paras se prononçaient chaque jour da- 
vantage, et les chaires retentissaient d'injures et 
de déclamations violentes ; on crut que le vrai 
moyen de mettre un terme à cette lutte scanda- 
leuse serait de porter le procès devant un synode 
national. 

Bameveldt et les états de Hollande, qu'il diri- 
geait de concert avec Grotius, étaient contraires 
à la convocation d'un synode. Pour appuyer cette 
résistance, et faire relier l'ordre dans les villes 
que les gomaristes trouvaient par leur violence, 
les états de Hollande levèrent des troupes sans 
le concours de Maurice, capitaine général de la 
république. Celui-ci ouvrit en 1616 le synode de 
Dordrecht, composé de députés de tontes les 
églises calvinistes de l'Europe, à l'exception de 
celles de la France. Le synode condamna les ar- 
miniens, comme des amis secrets de l'Espagne. 
Ce fut le signal des vengeances. Maurice fit ar- 
rêter et enfermer à la tour de Lœwenstein le 
respectable et courageux Bameveldt, avec ses 
amis Hogerberts, Grotius et Ledenberg. Les états 
généraux, fanatisés par les gomaristes , approu- 
vèrent cet acte arbitraire. Bameveldt fut jugé par 
vingt-six commissaires vendus à Maurice. Dans 
llmpoasibilité de trouver même des torts à cet 
illustre citoyen, on lui imputa des crimes ima- 
ginaires : on l'accusa d'avoir trahi la patrie qui 
lui devait son indépendance. L'envoyé de France, 
du Blanrier, et la princesse douairière d'Orange , 
voulant épargner à Mauriceet à la république un 
étemel siyet de honte et de regrets , élevèrent 
leur voix en faveur de Bameveldt : tout fut inu- 
tile. Sa femme et ses enfants demandèrent d'au- 
tres juges : leur demande fut refusée; mais 
ils ne voulurent pas descendre à demander sa 
grâce, qnlls auraient peut-être obtenue de l'or- 
gueil de Maurice. A l'âge de soixante-douze ans 
( 1619) , Bameveldt porta sur l'échafaud sa tête 
blanchie dans des travaux honorables. Tout en 
protestant de son innocence, il abandonna sans 
peine à la fureur de ses ennemis les restes d'une 
vie que la nature devait bientôt terminer ; et son 
dernier soupir fut un vœu pour cette piitrie in- 
grate qui récompensait par le dernier supplice 
trente-trois ans de dévouement. — Ses deux fils, 
Hénéei Guillaume, ayant formé le dessein de ven- 
ger la mort de leur père, entrèrent dans une 
conspiration qui fht découverte. Guillaume prit 
la foite; Eené fut pris et condamné à mort. Sa 
mère demanda sa grâce au prince Maurice, qui 
lui dit : « n me parait étrange que vous fassiez 
pour votre fils ce que vous n'avez pas fait pour 
votre mari! » Elle répondit : « Je n'ai pas de- 
mandé grâce pour mon mari, parce qu'il était 
innocent ; mais je la demande pour mon fils , 
parce qu'il est coupable, i* — La lettre d'Olden 
Bameveldt à sa femme et à ses enfants avant 
d'être conduit au supplice, qu'on trouve dans lea. 
Prxstantium virorum epistolss, est un monu- 



SZ9 



BARNEVELDT — BAEOOCI 



MO 



ment de tendresse et de grandeur d*ânie. [Bnc. 
des g, du m., avec addit. ] 

Moréri, Dictionnaire historique. — De Thon, Hist. 
nostr, temp.t Ub. I. — DartTal, Histoire de ce siècle, 
llT. II. — Diunaiiler, Mémeim, 

«BAB9IBR (Jean), poète français, né à Nîmes 
vers 1660. Il écrÎTit des poèmes de divers genres, 
sonnets, pastorales, odes, épigrammes, etc. , dont 
les prmcipaax sont : Guirlande donnée aux da- 
mes deNimespar F Amour; — le Camaildonné 
aux dames de Nimes par une des Grâces. Ces 
poèmes, restés manaserîts, sont d*one bonne 
versification , et la pensée ne manque ni de finesse 
ni de grâce. 

MéiMni.ir(ftoifV délavWêét Nîmêê, C V et t VII. 

BAftHSTOBP (Hcmard), médecin allemand, 
né k Rostock le 14 septembre 1625 , mort en 
1686. n étudia la médecine à Wittembeig et dans 
sa ville natale; il visita ensuite la Hollande, la 
France et TAngleterre, et revint à Rostock, où il 
reçat le titre de docteur en 1671. H pratiqua 
alors son art, et fut nommé professeur en 1686. 
On a de kn : JHsseriatio inauguralis de morbe 
VirgineOfSwefûedis Virgintan colorUms; Ros- 
tock, 1671, in-4*; — Programma de resusH' 
taiUmeplaniarum;BoeiUick, 1703, in-4**. L'au- 
teur y traite de la palingàiésie des plantes par 
leurs cendres; mais son opinion est réftrtée par 
Texpérience : les cendres ne peuvent pas se com- 
biner de fiiçon à fonner un être vivant, pas du 
moins entre les mains de Thomme. 

Biotrapkie MédieeUt. 

*iu.E!iSTOAF (Bverard), fils du précédent, 
médecin allemand, né à Bostoch le 24 avril 1672, 
mort le 3 janvier 1712. Après avoir étudié à 
Hehnstaedt, à léna, k Leipzig et k Halle, il devint 
docteur en 1696, et passa ensuite deux années 
k Halle, où il professa les mathématiques et la 
médecine. En 1698, U revint et pratiqua à Wia- 
inar. £n 1699, il ftitappelé à l'emploi de physi- 
cien de la ville d'Andam, où il resta jusqu'en 
1703. En 1704, U s'étabHt an même titre à Greifs- 
waid. On a de lui : DissertoHo inauguralis de 
anipuUUione membrorum sphacelatorum eo- 
rumquesecuramedela;UàXle, 1696, in-4**; — 
Programma invitatorium ad anatomen ca- 
daveris Juvenilis, in quo de erudiiionis na- 
iura, effeetu,necessUaleet latitudine disse- 
m, ejusque non in/imam partem notitiam 
sut ipsius, qua animam esseprobat; Greifis- 
wald ,1706, in-4*; — Dissertatio inauguralis 
de viribus phantasia: in sensus, Mesp, Sigism. 
August. Pfeijfer; ihid., 1708, ift4«; — Pro- 
gramma ad dissertationem inauguralem 
PMfferii de loquela; ibid., ln-4»; — Con- 
silium prmservatorium, oder ioohlgemeinte 
Gedanken uHe man sieh beg grassirender und 
kerumsehUUhender pestilenUaliseher Conta- 
gion %u verhalten und zu venpohren habe 
(C<Hiseils préservatifs, on ce qui! convient de 
bire pour se préserver de la contagion pestûen- 
tieUe etc.); ibid., 1709, fai-«*. 



BAEMUBVO (Pedro de Peralta) .ipsOttek- 
pagnol, vivait dans la seconde moitié du dix- 
huitième siècle. C'était un officier espagnol, em- 
ployé de son gouvernement dans l'Aménque da 
Sud. Au jugement derhiatorien de la litténture 
espagnole (Ticknor}, Bamuevo était moins an 
pcéte qu'un savant. B laissa : Lima/undadà, 
pœma heroico; Lima, 1732, in-4'' : ce poème, 
divisé en deux parties, oél^ire la conquête do 
Pérou par Pizarre; mais il ne vaut pas ThisUMn 
de rinça GarcOasso, d'où le fond a été tiré. L'as- 
teur a donnéà son œuvre un tour mystique asso 
curieux. On y voit, par exemple, les Américans 
se présentant devant Dieu, et le suppliant àt leur 
donner des conquérants qui les puissent coarer- 
iir, Banmevo oubliait alors de quel prix l'Amé- 
rique paya cette conversion. 

TlduBor, aiUorjf «/ the SpanUh Uterature, t lil. 

BAEO (BaUhasar), poète et jurisoûosutte 
français, né à Valence :en 1600, mort ea ISâfl. 
Secrétaire de d'Urfé, et patronné i)ar la docbesse 
de Chevreuse , il devint procureur du roi as 
présidial de Valence, et trésorier de Fiance i 
Montpellier. On a de lui : Célinde, poëme hé- 
roï-tragi-comique en 6 actes et en prose, 1629, 
in-8'» ;— Por/A^nie, 1642, in-8»; — Clorùe, 
pastorale, 1632, in-4^; •— Clarimande, tragé- 
die, 1643, inr4<'; — U PHnce fugitif, et SaiaA 
Eustaehe, martyr, poèmes draiouitiques, 1649, 
in-4'* ; — Carista, ou les Charmes de la bewUi 
rAme vindicative, poèmes dramatiques; — 
Hosemonde, tragédie, 1651, in-4*; -^Odeswr 
la mort du maréchal de Schomberg, publiée 
dans les recueils de l'Académie; — Contre foa- 
teur d'un libelle, ode pour M. le cardinal ds 
Richelieu, 1637, in-4''. Ces ouvrages sont isé- 
dits , et d£|>ttis longtemps oubliés. 

Moréri, Dictionnaim kisiûrivm- ~ féttiascm, Hitloin 
de fJlcadèmie française. 

*BAROGCi (Ambrogio)f peintre et sculpten 
milanais, mort dans le qninxiùme siècle. B était 
venu se fixer à Urbin où rappelairat des b«- 
vaux , et il devint la soncbe de la fanulle qoil- 
lustra plus tard Fredeheo Barocci. Son por- 
trait, peint par lui-même^ figure dans la ooUedioa 
iconographique de Florence. £. B— a. 

CaUeria di Pirente, ) 

BAEOGCi, (FioH Frederieo cl' l/rMno), dit 
le Baroche, peintre, né à Urbin en 1526, et mort 
dans la même ville en 1612. Son père était scolp- 
teur, et son oncle architede. n apprit de l*an les 
éléments du dessin et à manier TaiglAe; Taotre lot 
enseigna la géométrie, rarchitcctnre et la pers- 
pective. A l'âge de 21 ans il alla kRome, et méf 
rita par ses progrès les éloges et les eocouiage- 
ments de Michel-Ange. De lâches envieux l'em- 
poisonnèrent dans un repas, et il fut près de 
quatre ans sans pouvoir reprendre le pinceau. 
Sa santé, restée ooostamment dâicate, Tempe- 
clia d'accepter les offires honoiafales de pto- 
sieurs princes qui vouhiiCBt Tatlirer dus fears 
iÉtata. 



Mt 



BAROCa-* 



Le BtroiteooiiMbiia i»ii«aninert à fioote^ 
rart à oneépocpieoiileft peintres commeoçaient 
À 8*écarter des exemples donnés par ks Ra- 
phaël, les TitieQ, iM Corrége. A^rès avoir 
étodié sucossaiTemoit les oiiTiages de ces 
gnâdimaitras, et produit des tableaux dans la 
maniàre particuBère à cbaonn d^eox , le Baroche 
adopta enfin celle du Ck>rrége, qni s'accordait 
davantage sans doute arec sa façon de sentir et 
d'enviiaf^ la peiatint. Sa oonleur, comme oelie 
de ce denier, a une fipalcbeor» une traospa- 
resee, une déUcatasse étonnantes, mais eUe est 
peut-être on peu trop rosée et violacée; son 
dair-obeeur est savant dans ses reflets et har- 
monieux dans ses effets ; ses figures sont cor- 
rectes , grandioses dans leurs attitudes comme 
dans leur disposition, par rapport à l'ensemble ; 
et, ai Too n'y reconnaît pas toi^ours Tétude ap- 
profondie de la nature quant aux formes et à la 
disposition des draperies, on y voit, à la belle 
et juste répsiiitîoa de la lumière, qu'elles sont 
petites d'après des nuujpiettes disposées et éclai- 
rées pour arriver à un eflet longtemps mé- 
dité. Ainsi que te Corrëes, te Baroche affec- 
tionna les dbts de pleîn jour. Ia Cène de 
J.'C, le Saint François sUgmaUié et te 
SaùU SOastien^ 4|u'ob voit à Urbin; une De$- 
ceiUe 4e Croix , iMoint» en 1669 pour te cathé- 
dralede Pérowe; la Vooaiion dé saint Pierre 
etde saint Andréa ligoés de 1680, et que Sa- 
deler agravée en 1694 ; une Annonciation exé- 
cotée pour te chapelle des ducs dUrbin dans 
régHsedeLorette, tablean r^té plusieurs fois 
par le petetre ; te Circofidsten, composition de 
13 figures grandes comme nature , peinte en 
1580; Sainte Micheline en extase sur U Cal- 
taire; en&i son gfSBà tebleau du Pardon on 
de Saint François en extase à Vapparition du 
Sauveur et de la Vierge^ qui l'occupa sept an- 
nées , et qu'il a gravé lui-même d'une pomte 
aussi spiritaeUe que savante ( en 1581 ), sont les 
ouvrages les plus renomma du Baroche. Ce 
peintre a marqué ses estampes, peu nombreu- 
ses d'ailleurs, des initiaies F. B. U. F. 

Les taUeanx du Baroche sont rares danste com- 
merce, surfont ceux de grande dimension ; par 
cette raison, autant que parleur mérite, ils s'élè- 
vent à des prix exœssife : une composition de 
deux figures de grandeur natordte ne vaut pas 
moins de 16 à 20/)00 fr. [M. Sovn, Bne, des 
g. du m. ] 

Cleogawa. Slorim dellm SeuUmru, — Beltoil, rUt dei 
PtttoH, ScuUori et ÂrcMeUi mêdenU. - BaMIoacd . 
Kotiiie de* Pro/essoH. — Tlcoul, Diumario dei Pit- 
lori. 

;baroghb (jPiefT«-/t(tes), jurisconsulte 
français, né à Paris le 8 novembre 1802. Or- 
phelin dès l'Age de onze ans , H étndte te droit, et 
Alt inscrit au tableau des avocats en 1823; ses 
succès hn valurent à deux reprises, en 1846 ei, 
1847 , le titi« de bâtonnier de Tordre. Parmi les 
causes céMires qu'il eut à plaider, on ronarqne 
celte de Colombier, compromis dans l'affaire 



BARON 642 

QiiéntMef, et celte dn général Despans-Cobières.- 
En 1847, éhi député de teCharente, il signa, te 
93 téivntt 1848, l'acte d'accusation déposé par 
M. Odilon Barrot contre te ministère Guixot, pour 
«voir interdit te banquet réfoimtete du douzième 
arrondissement. Membre de l'assemblée consti- 
tuante, il fit partte du comité des affiûres étran- 
gères, combattît te tel sur les incompatibilîtés, 
et vota pour les deux chambres. Beau en mai 
1849 à l'assembtee légîslalive, fl fut porté, te 
16 mars 1860, an ministère de l'ultérieur, qu'il 
échangea, te lOavril suivant, oontre te portefeuiUe 
du ministre des afbires étrangères. M. Baroche 
est ai^oord'hoi viee-président du conseil d'État. 

DieikmmUre âe ta CtmoetttMon. 

BARŒRO {Jacques), chirurgiett italien, né 
à Soglio (dans tecomté d'Asti) en 1790, mort le 
9 juillet 1831. Ilétodte è l'université de Turin, où 
fi devint professeur de chirurgie. B fbt attaché 
è l'hospice de la Charité et à Thospioe dtt l'O- 
péra Bogetta (maladies vénériennes). On a de 
tel un TraUé de chirurgie pratique; Turin , 
1824, 2 vol. in-8«. Cet habite praticien mourut 
noyé dans le PO où tetrainèrent les chevaux de 
sa voiture, qn'km orage avait effrayés. 

CM\wn,Sehriftsteller-Uxicùn. 

BARON (ITonàvenfur^), moine iriandais, né 
à Clonmell ( danfr le comté de Tlpperary ) Ters 
le commencement du dix-septième siècle, mort 
à Rome en 1696. Son véritable nom était Frre 
GÉRALD. B étudia à Bome, et s'y fit franciscain. 
Ses prindpanx ouvrages sont : Metra tniscel- 
lanea; Rome, 1645, ln-24; — Opusculavaria; 
Wnrtibourg, 1566, hi-fol. ; — Theologia, 6 vol.; 
Paris, 1676. 

TaDDcr, Bibl. Ufbern-BHi. 

^BAmon {CUmde^Jean'Aeeary) , architecte , 
né à Paris en 1783, élève de Labarre. Bare m- 
porté le second grand prix d'architecture en 
1812. B a dirigé les travaux du collège Sain^ 
Louis, et d'une partie des prisons de la Seine. 

Gabet< IHeUowMiree dei oHiftes. 

«BAROK {Éguinaire ), jurisconsulte français, 
né en 1495 à Saint-Pol de Léon, mort à Bourges 
le 22 août 1 555. n professalc droite Poitiers, à An- 
gers et à Bourges, où il eut pour rival F. Duarcn. 
Cigas le surnomma te Varron de la France. On 
a de lui : Pandectarum juris civilis Œcono- 
mia, in adversariis mirx vetustatis apud 
Pictones inventa; Poitiers, 1555 , în-4«; — 
Notx in titulumdeServitute libr, VI U Pan- 
dectarum; Angers, 1258, in-4'»; — De divi- 
duis etindividuis Obligationibus ;hj<my 1542, 
in-4''; inséré dans le Tractatus tractatuum^ 
t. Vl', 2* part. ; — De Benefidis commenta- 
rit;ibid., 1549, in-4*;—CommenteHa in qua- 
tuor Institutionum lilfros ;Md,, 1574. 

Sainte-llarlhe, Éloges. - Talsand. Fies des eélibreê 
Jurisconsultes f p. «t. - Mlorœc de Kerdaaet, Notices 
mr les ëerivmiMs de la Bretagne. 

BABOif (Ernest-Théophile), célèbre In- 
Biiste. né è Brestew le 27 févrter 1696, mort à 



548 



BAKOIf 



S44 



Berlin le 12 avril 17A0. Il s^ounia daq ans à 
Eisenach, Ait d*abord attaché à la cour de Saxe- 
Gotha, ptds h celle de Berlin. On a de loi: ffisto- 
rischriheoretisch und praktische Vntersu- 
chung des Instruments der Lauten,eic. (Re- 
cherches historiques, théoriques et pratiques sur 
le luth) ; Numiàerg, 1727, in-8'; — BeUrxge 
zur Bistorich'theoretischen und praktischen 
Vntersuchung der Laute (Essais de recherches 
historiques, théoriques et pratiques sur le luth), 
dans les Essais historiques et critiques de 
Marbourg, 1. 1, p. 65 ; — Âbhandlung von dem 
Notensystem der Laute und der Théorie 
(Traité du système de notation du luth et du 
téorbe), dans le même ouvrage, p. 119; — 
Abrisse einer Abhandlung von der Mélodie 
(Essai d'unediasertationsur la mélodie) ; Berlin, 
1750, in-4* ;— Zu/œllige Gedanken ûber vers- 
chiedene Materien (Notices sur diverses matiè- 
res musicales) ; — une traduction allemande de 
Y Essai sur le Beau du P. André, sous ce titre : 
Versuch ûber das Schœne, etc.; Altenbourg, 

1757, in-8''; ^une traduction du Discours sur 
V harmonie de Gresset, sous ce titre : Vom dem 
uralten Adel und dem Nutzen der Musik; 
Berlin, 1757, in-«*'. 

Fétls, Biographie wUvêrieUe det Musieiêtu. 

BA.AON ( Hyacinthe- Théodore) , médecin 
français, né à Paris en 1686, mort le 29 juillet 

1758. n Alt professeur de chirurgie et de matière 
médicale , puis doyen de la Faculté en 1730. Il 
fit des réformes utiles dans renseignement, créa 
la bibliothèque de la Faculté, et fit imprimer le 
Codex, On a de lui : Est-ne humor acidus xu- 
XaxnaK opifex? Paris, 1711, in-i"; — An se- 
nUms chocolats potus; Paris, 1739, b-i**; — 
Question dans laquelle on examine si &est 
aux médecins à traiter les maladies véné- 
riennes; Paris, 1735 , in-4''; — Qu^utio me- 
dica : An ut sanandis sic et prxcavendis plu- 
ribus morbis «qux novx minerale^J'assiacx ; 
Paris, 1743, fai-4*. 

BtograpMô Médicale. 

BAAON (Hyacinthe-Théodore)^ médecin, 
fils ahié du précédent, né à Paris le 12 aoôt 
1707, mort le 27 mars 1787. H fut reçu docteur 
le 29 octobre 1732 , soud le décanat de ce père, 
qui lui avait servi de.modèle et de guide dans ses 
études. Comme la Faculté trouva ensuite dans le 
fils le même zèle et le même attachement à tout 
ce qui l'intéressait, die le choisit doyen en no- 
vembre 1750, et le mantint dans ce poste en 1751 , 
1 752et 1753. Baronfitimprimer en 1752unc notice 
chronologique des thèses soutenues dans Técole 
de Paris depuis 1536 jusqu'en 1752. Cette no- 
tice a pour titre : Quxstionum medicanan sé- 
ries ehronologica, in-4°; on y a joint : Compen- 
diaria medicorum Parisiensium notitia; c*est 
une liste des doyens, bacheliers, licenciés et doc- 
teurs depuis 1295 jusqu'en 1752. Baron continua 
ce double recueil , et en publia le premier sup- 
plément, qui va jusqu'en 1763. On lui doit aussi : 



RituSf usus et laudabUês/acultatis Medkinx 
Parisiensis consuetunides ;Parisis, 1751 ,iihl2 ; 
— • Formule des médicaments à Vusage da 
hôpitaux de Varwée; Paris, 1758, in-12. L'em- 
ploi de médecin en chef des armées du roi eo 
Allemagne et en Italie lui avait founii de nom- 
breuses occasions de compléter ce travaiL 

Biographie médicale. 

BAEOH D'HKKOUviLUS (7%^(Nfor«),méde- 

cin et chimiste ftançais, frère du précédent, né 
èParisle 17 juin 1715, y estmort le lOmars 1768. 
n fiit reçu docteur en 1741, et s'occupa moinsde 
l'exercice de la médecine que de la chimie, sur 
laquelle fl émit l'un des premiers des notions 
sames. U était élève de Rouelle, auquel il snocéda 
dans la place d'adjoint-chîmiste au Jardin do 
Roi. Ses travaux, insérés dans les Hénioires 
de l'Académie des sdosces, dont il lut membre, 
ont été souvent consultés et médités parLaroi- 
sier. Les plus importants ont pour titre : de la 
Précipitation des sels neutres par le sel de 
tartre (t. I*», 1750); — Expériences pour 
servir à Vanalyse du borax (deux mémoires); 
— Examen chàmÀquedu sel apporté de Perse 
sous le nom de borech, dédié à la Société 
royale de Londres (t. n, 1755 ); — sur FÊva- 
poration de teau; — sur la Nature de la base 
de Valun^ etc. Eb 1756, Baron donna une doq- 
velle édition du Cours de Chimie de Lemerj; 
Paris, in-4**, avec des additions utiles. II édita 
aussi la Pharmacopée de FuUer : Pharmacop^ 
Thomx Fulleri, editiocastigatior; Paris,'l76«, 
in-12. 

F. Hœfer, Hist. de la Chimie, t II. 

BARON { Jules) f jurisconsulte et écrivain 

héraldique français, mort en 1691 . On a de loi : 

FArt héraldique, on manière d'tqfprendre le 

blason; Paris, 1672 et 1705. 

Lcloncr. Bibliothèque historique de ta Fraaee, édUin 
de FoDtette. 

*BAEO!V on BAmoNivs (Martin), tiiéolo- 

gien polonais, vivait dans la première moitié do 

dix-septième siècle. On a de lui : Icônes et nù- 

racula sanctorum Polonix; Cologne, 1G05; 

Vita, gesta et miracula B, Sianislai; Craco- 

vie, 1609, in-4«; — Vltse, gesta et miracula 

sanctorum quinquefratrum Polonorum ère- 

mitorum Casimiriensium Santi Romualdi; 

Cracovie, 1710$ in•4^ 

laaozU. BibUotheea. — Adeinnf^, Soppléneotl iMta, 
JUgemeinet Ceiehrten-Lexicon. 

BARON ( mehel BoTaoN, dit), célèbre adeor, 
né à Paris le 8 octobre 1653, mort en cette Tîlk* 
en décembre 1729. Son p^e, marchand de cuirs 
^ris d'une comédienne ambolante qui , à la vé- 
rité, était kl plus belle personne de son temps 
avait quitté son commerce pour s'engager dans 
la même troupe. Appelé ensuite à Paris, oà fl 
remplit avec succès l'emploi des rois è YbM dr 
Bourgogne, (il inspira de bonne heure è son fiis 
le goOt de la scène. Les avantages phy^ques» le 
talent précoce du jeune Baron, furent disliogaes 



541; 



BARON — BÂRONCmO 



54« 



par Molière, qui le fit entrer au ttiéàtre qa*fl di- 
rigeait, et les conseils du grand écrivain lui furent 
très-utiles pour se perfectionner dans son art 
Racine trouva dans Baron nn digne interprète. 
Également sopérieur dans les deux genres, il 
savait ramoier an naturel et à la vérité des rô- 
les comiques un pen trop chargés; et la noble 
simplicité de son jeu dans la tragédie fit justice 
de la déclamation ampoulée de son temps. Pen- 
dant près de trente années, cet excellait ac- 
teur fut proclamé, avec raison, 

Da Ibéâtre Iraoçato l'hoaneur et It menreiUe ; 
et la chronique scandaleuse de l'époque nous a 
conservé plus d'une anecdote qui prouve qu'il 
n'obtint pas des succès moins flatteurs pour 
son amour-propre près des grandes dames de 
son siècle. On ne sait trop quel motif lui fit 
abandonner le théâtre en 1691 , dans toute la 
force de l'âge et la maturité de son talent, n per- 
sista près de trente ans dans cette résolution ; 
puis, lorsqu'on était loin de s'y attendre, il re- 
parut à soixante-sept ans, en 1720, sur la scène 
française, où son retour fut accudlli avec en- 
thousiasme. Pendant une dizaine d'années en- 
core il y joua, avec la même verve, la même 
finesse qu'autrefois, une foule de rôles tragiques 
et comiques, et jusqu'au jeune Rodigue, où 
son action, toute juvénile, faisait oublier chez 
lui le nombre des années. Comme son mattra 
Molière, la mort vint le frapper au milieu d'une 
représentation dramatique, d'une atteinte moins 
subite toutefds, puisque, après avoir été porté 
chez lui sans connaissance, il n'expira que plus 
de deux mois après cet accident. Baron fut aussi 
auteur. Ses comédies ont été recueillies en 3 vo- 
lumes în-12; Paris, 1759. La première édition 
est de 1736, 2 vol. in-12. La meilleure de ses 
pièces est P Homme à bonnes fortunes, produc- 
tion pins amusante que morale, dans laquelle 
récrivain avait en grande partie dramatisé ses 
aventures galantes. Baron avait une haute idée 
de son art et de lui-même •* « Tous les cent ans, 
disait-il, on peut voir un César; mais il en faut 
dix mille pour produire un Baron. » Un de ses 
principes était que les bras, dans le geste ordi- 
naire, ne devaient pas s'^ever au-dessus de 
Tceil ; mais , ajoutait-Û , laissez faire, la passion 
en sait plus que les règles. » [Bnc. des g, du 
fls.,avecadd.] 

jtnnaUi du théâtre françait. — Lemazurier, Gatêiiê 
hUtoriqMe Oes aeUvn du théâtre françaiâ, I, 78 ils. 

VA.AON ( Pierre) f théologien protestant du 
seizième siècle, surnommé Stempanus, proba- 
blement parce qu'il était d'Étanipes. 11 quitta la 
France, et obtint en 1505 une chaire de théologie 
aQ collège Marguerite, de l'université de Cam* 
bridge. A la suite d'une longue polémique avec 
un de ses collègues, Whitaker, sur la doctrine 
de Calvin concernant la prédestination, il quitta 
sa chaire, et vint habiter Londres, où il mourut 
▼ers 1599. Outre plusieurs ouvrages de théologie 
aujourd'hui complètement oubliés, on a de B^- 

KOUV. BlOCa. DNITERS. — T. IV, 



ron : Summa trium de pradesHnatione sen- 
tentiarum eî prxdictiones in Jonam; Londres, 
1575, in4'». 

Biyle, DUiUmna^ eriti^w.— AUiiig, Théologie hU- 
torigtu. — Cliaafeplé, tHetUnmaire, 

*iiABOif (Hic/uard), publidste anglais, natif 
du Yorkshire, vivait dans la seconde moitié du 
dix-huitième siècle, et mourut le 22 février 1768. 
étudia à l'université de Glasgow, qu'il quitta en 
1740; et en 1753 il devint ministre d'une con- 
grégation. Quelques années plus tard, il laissa 
ses fonctions pour se charger, à la demande de 
Thomas HoUis, de la publication des écrits poli- 
tiques de Milton, Harrington et d'antres, tels que : 
the Pilkars of Priesterhood (tnd Orthodoxy 
shaken; 2 vol. in-12, 1768, ouvrage écrit en 
partie par Gordon , le traducteur de Tacite. 

Biographia BrUUnmiea, 

* BARON ( Jto&er^ ), écrivain anglais du dix- 
septième siècle. On a de lui : Cyprian aeademy , 
1647, fai-8" : cet ouvrage lui fit des amis , et fit 
bien augurer de son avenir; — des comédies et 
des tragédies, parmi lesquelles Jlfirsa, que l'on 
estime la meilleure; — Poems, 1650, in-8*. 

Granger, Biograph. hUL 

BAAOïf ( Vincent), théologien, né en ib604 
à Martres, diocèse de Rieux, mort à Paris 
le 21 janvier 1674. Il étndia à Toulouse, où 
fl entra dans l'ordre de Saint-Dominique. D fut 
élu en 1657 prieur de la maison du noviciat à 
Paris, et eut une vive controverse avec le jésuite 
Capisucchi , à propos de sa théologie morale. Les 
principaux de ses écrits, dont on trouve la liste 
complète dans le P. Échard, t. U, p. 655, Scrip- 
tores ordinis Prxdicatorum, ont pour titre : 
Theologia moralis, etc.; Paris, 1655; 2* édition 
corrigée, 1667, 2 vol. hi-8"; — SS. Augtistini 
et ThonuB vera et una mens de humana H- 
bertate, etc.; ibid., 1666, 2 vol. in-S"* ; — Ethica 
christiana; ibid., 1673, m-8°. Ces cinq volumes 
forment la théologie du P. Baron. 

Le P. Touron, Histoire des hommes illustres de Vor- 
drû de Saint- Dominique, t. V, p. 489 4t8. — Bayle, Dic- 
tionnaire critique. — Moréri , Dictionnu^re historique, 
— Journal des savanU, années 1666 et 1661. 

*BAR09iciiii ( André ), jurisconsulte italien, 
vivait dans la première moitié du dix-septième 
siède. n s^ourna assez longtemps à Rome. On 
a de lui : la Griselsa, favola pastorale ( in 
versi); Florence, 1638, in-12. 

MazzucbeUI, ScrUtoH âTltoUa, 

«BAROKCiKO (Purpurinus), théologien et 
antiquaire italien, natif de Faênza, vivait dans la 
seconde moitié du dix-septième siècle. On a de 
lui : la Galleria Cesarea, aperta agli occhi 
degli eruditi, nella quale con le note istoriche, 
medaglie, lapidi e altre figure si mostreranno 
le immagini degle mogli e di tutti gli impera- 
tori delV Oriente e Occidente; Faënza, 1672, 
in- 1 2 : il y est question des femmes des douze pre- 
miers empereurs romains; — Ad Kalendarium 
Momanum AmUerni ^ffossum minuscula comn 

18 



us BARONCmO 

mêntaria iMdierum çenicUe; Naplet, IftSO, sous 
l8 Bom de Porporino di Faen%a. 

Mazzucbelli, ScrUtori d'italia. 

*UAS^ofiE (Dominique), auteur dramatique 
italien , vivait dans la première moitié du dix-hui- 
tième siècle. On a de lui les comédies suivantes : 
la Con/es«a ;Naple8, 172ô, iihd^i^tÀbbate; 
ibtd., 1741 ; — U Govematore ; ibid., 1742; — 
U Corude; ibid., 1744, in-6' ; — Claudia; iÛd., 
1745, iii-8<'; — Gian Fecondo; ibid., 1745, iii-8*. 

MaaudielU, Serm^ri é'ttahtu 

^BAKOHB (François), poète itaUen, né à 
Païenne le U Dovembre 1622 , mort en 1705. H 
composa des poèmes en dialectes toscan et si- 
cilien, intitulés Cansoiti SicUiani sopra lu 
funeralidi lu re Filippu IV; Païenne, 1666, 
in-S<*; — l'Innondazione di Palertno; Pa- 
ïenne, 1668, in-8**; — la Porta d^Austria, o 
vera Porta nova rinovata; Ma,, 1669, iA-8«; 
—Martirio di sauta Agaiatpoemaepico; Ibid., 
1692, iB-8^ ; — • Glorie di Palermo, panegirioo 
in sesta rima; ibid., 1701, in-8^ 

MauncbelU, ScrUtori dltalia, 

^BAROHB (iforce/ZiM), théologien italien de 
Foidre de Saint-Dominique, mort en 1699. Il de- 
vint prieur puis vicaire général de la congréga- 
tion de Saint-Marc, à Naples. On a de lui : Eime 
Spirituale; Maples, 1678, 1679; — J)e exacto 
annorum numéro ac mundi creatione opus^ 
culum chronologicum ; Naples, 1694, in-12. 

MauucbelU, ScrUtori drttaUa. 

*BABOifi (Adrienne- Basile), Italienne du 
dix-septième siècle, renommée pour sa beauté. 
Elle était telle , que la plupart des poètes du 
temps lui décernèrent leurs hommages. Les vers 
qu'elle a inspirés ont été réunis en un gros vo- 
lume publié en 1 623, sons letitre de Teatro délia 
gloria d'Adriana, 

Manacheltl, Serittori d'italia. 

* BABOKi ( Bernardino di Simone ), peintre 
siennois, né en 1675. On conserve de lui à Sienne 
quelques fresques à la confrérie délia Grotta, 
et un Saint Jean Évangëliste k la confrérie 
consacrée k ce saint. 

RooiagnoU. Cenni itorico-artittiei di Siena. 

* BABON I ( Bernardino ) , peintre siennois , 
mort en 1686, nommé quelquefois Baroni U Veo- 
chio. A Bologne, il a peint une Assomption pour 
l'église des Convertite, Une antre Assomption, 
ancienne bannière de la cathédrale de Sienne, 
orne aujourd'hui Tautel de la Chartreuse de cette 
viUe. Baroni travaillait déjà en 1690. B. B— n. 

Malvada, Pittnrt, Seottwêfd ^êrchUeihrrê di Bohfma. 
-' RoBiagnoll, CMJii tUtHco^riUtici di Sktinm, 

*BABOBi (Catherint), femme poète ita- 
lienne, vivait vers le dU-<«eptièiiie siècle. EUe 
était fiUe de Mutius Baroni el d'Adrienne Basile. 
On a d'elle des poèmes qui se trouvent dans 
Jdta délia veglia; Rome, 1640, iB-l2. 

MaswchelH. ScrittoH d'italia, 

BAROBTi ( Cavalcabo-^aspaT' Antonio), pein- 
tre, né près de Boveredo en 1682 , mort en 1759. 



— BARONIUS 548 

n fbt élève de Balestra. Od a de lui dnq beDes 
firesques dans le chœur de Téglise des Csnaes 
de Boveredo. Parmi ses meilleurs tableaux on 
remarque les prophètesi?il< et Elisée, et ta Cène. 

VanetU, la Fie de Baroni, • Vérone, i78l. fn-r. 

* BABOBT I ( Domenico ), peintre de recelé bo- 
lonaise, mort en 1671. Il est l'auteur d'une Pté- 
dication de saint Jean, placée sur un autdde 
l'église Saint-Jean des Florentins, à Bologpe. 

Creapl, FeUina Pittrice. — Orlaadi, Jbeeedario Fi^ 
torico. 

* BABom ( Léonore ), célèbre chanteuse ita- 
lienne du dix-septième siècle. Elle était fille d'A- 
drienne de Mantooe, renommée pour sa besoté, 
et se fit tellement remarquer par son ohant qu'elle 
ftit célébrée dans toutes les langues. On troun 
rémUs sous ce titre, Applausi poetiei aile glo- 
rie dellasignora Leonora Baroni , Rome, 1636, 
des poèmes et dithyrambes dont Léonore Bi- 
rooi ftat l'objet 

Maogart, Diteoun mt ta Mmî^uê d^Itatte; Paris» 
1C71. ^ Bajrift. Dictioimaire hiUoriqua, — FéUi, Si^ 
ffr€tpkie Mniverselte des Musiciens. — VlnceoM CuU' 
gatl, jiplausi poetiei aUe glorie delta signera BoronL 

BABOKio ( Ange), poète italien, natif de Cré- 
mone, vivait dans la seconde moitié du seizième 
siècle, n enseigna les belles-lettres dans sa ville 
natale. On a de lui : Cremon. Gtnethliaam, 
poème héroïque; Crémone, 1598 , iii-8*; — Bt 
urbis Cremjonœ laudihus oralio; Crémooe, 
1628, édité par son fils Théodore; — fAesoa- 
rus latinx linguœ Cassarianus ex vocibut et 
sententiis Julii Cxsaris collectus , maouscrit 

UazzucbeUI, ScrUtori d'italia. 

BABONtus OU BABOKio (César)^ historisn 
et cardinal, né à Sora dans le royaume de Naples 
le 30 août 1538, mort le 30 juin 1607. 1! Ctttdis 
à Naples et à Rome, où il se rendit en lâô7, 
et fut un des premiers disciples de saint Philippe 
de Néri. 11 entra dans la congrégation des prêtres 
de l'Oratoire, fondée par Néri, et en déviai k 
supérieur lorsque ce dernier eut résigné ses 
fonctions en 1593; bientôt après il fut nomnié 
oonfesaeor de Clteent YIH, protonotaire spos- 
toUque, cardinal, et enfin bibliothécaire du 
Vatican. H fut redevable de toutes ces dignités 
aax services éminents qu'il rendit h l'Église ca- 
tholique, en travaillant sans reUcbe, depuis 
l'année 1580 jusqu'à sa mort, à ses Anno/ei 
eeelésiastiques, qui aujourd'hui encore, par U 
richesse des dœoments antbentiqaea, puMs tous 
dans les arefaives papales, sont d'un seeenrs id- 
dispensable pour l'étode de l'histoire de l'Église. 
De pareils services, et l'honorable caractère de 
Baronius, loi avaient acquis use telle répulalioB 
que deux fols Ait près d'être nommé pape par 
lecondave, où il obtint trente-trois voix lors de 
l'éleetioB de Paul V, malgré le parti espagnol, 
qui était hostile à Baronius à cause de eoD traité 

de la Monarchie de la Sicile, où il s'étaH opposé 
à rusnrpatlon de Philippe m. Chargé d'un coon 
d'histoire ecclésiastique dans le sein de la cm- 



S49 



BAAomns -* BAROm 



uo 



grégrtîoii» tei étndet aniqiidlies il se livra le 
firent désigna* par saint Philippe de Néri pour 
entreprendre cette grsnde publication ; mais son 
hnmBité s> rcAisa longtemps, et il fallut l'ordre 
exprès de son supérieur pour Taincre ses sera- 
podes. Llûstoire de TÉgiiee catholique avait été 
représentée sons nn jour défavorable par les Cen- 
tories de Biagdebonrg, qui voulaient favoriser le 
proteetantisme, en prouvant que la doctrine et la 
oonslitotion de l'Église romaine avaient souvent 
varié. La manière habile avec laquelle Baronius 
produit les preuves, le talent avec lequel fl les 
dispose» l'éclat même de son style» admb^ par 
Scaliger, font de cet ouvrage un livre qui sera 
perpétuellement consulté, malgré les erreurs qui 
loi ont été reprochées et qui! était impossible 
d'éTîter, puisque le premier fl ouvrait une si 
vaste carrière , hérissée de tant de difficultés. 
Parmi les critiques qui se sont montrés les plus 
sévères, figure Holstenins, qui lui reproche deoon- 
nattre peu la langue grecque, ainsi que rhistoire 
grecque ecclésiastique. Fleury, quoique obligé 
soOTent de s'éloigner de l'opinion de Baronius, 
se pUlt à rendre hommage à sa profonde érudi- 
tiûo, et déclare les Annaies, mHMlMtant quelques 
cirei irs qu'on y tronve, un desplus beaux monu- 
ments et des phis utiles que l'église ait produits. 
Lea Annalei ecelesiastici a Christo nuto, ad 
annum 1198 (Roroœ, 1699-1593, 19 voL in-fol. ), 
ont soovent été réimprimées. Le traité de Mo^ 
narehia Sicilix manque dans la belle édition 
d'Angers (1589-1603, 12 vol. In-fol.) : comme 
l'aotear contestait les privilèges ecclésiastiques du 
roi d*E8pagne sur la Sicile, la cour d'Espagne avait 
prohibé ce livre par une ordonnance. Baronius 
a foomi hii-méme des corrections pour Tédition 
de Mayence (1601-5, 19 vol. in-fol. ), et l'avait 
revue pour qu'elle servit d'original à celles que 
Ton réimprimerait. Le savant fhmdscain Pagi a 
corrigé on certam nombre de Cuites chronolo- 
giqnea des Annales dans sa Critica in Ann. 
SeciesUut. Baronii (Anv., 1705, 4 vol. in-fol.) 
On doit la continuation des Annaies, qui com- 
mence à l'année 1198, et s'arrête à l'année 1571 
( Rome, 1646-77 ), 10 vol. in-f^, au père Raynaldi 
Le p^re Laderid a repris l'cravre à l'endroit oè 
s'arrête Raynaldi : cette continuation est peu esti- 
mée , et inférieure à celle de Raynaldi ( Rome, 
1728), 3 vol. in-T, qui dle-mème est fort ao-des- 
floos de l'oeuvre deBaronhis. Les observations cri- 
tiques de Pagi, insérées à leur place dans l'édition 
deLu€qaes( 1738-1787, 38 vol. fai-fol.,aveclesdi- 
Teraes oontmuatioiis ) , rendentcette édition préfé- 
rable à toutes les autres,attendu qu'on y trouvedes 
notes de Blansi, et de plus les Index en 3 volumes, 
qoî ne sont pas dans Tédition de Rome. En void 
la diTÎsion : Baronius, 1738-49, 19 volumes; — 
Raynaidus, 1747-56, 15 vol. ; — Apparaius, 
1740, 1 ▼ol.; — Indices, 1757-59, 3 vol. 

Les trois voInmesdeLaderkines'y trouvent pas, 
mais on peut y joindre : Tornielli AnnaUs jocri, 
cum comment, Aug, Mot. Negrt; Lucas, 1756, 



4 vol. in-f; oovrage estimé, et qui sert d1ntro« 
duction aux AnncUes de Baronius. 

Le révérend Ang. Theiner, prêtre de l'Oratoire, 
préfet coadjutenr des archives secrètes du Va- 
tican, prépare la continuation de cegrand ouvrage, 
qui formera 8 vol. grand in-fol. 

IfIcéroD. Mêmùêm, t fl. - Moréri, Diet. hitt. — Mt- 
ebet-ARKelo Buul , Oratko <a funert eardinali» Cm*, 
Baronii; MogonU IMH, la-4«. — J. Barnabxus, PurpurtM 
ioncta S. yUa purpurati prineiplls Ck$. Baronii eat' 
dinaU*{ Rom., IWl, In-V*. — Pope Btonol, p. sei. «BaUlet, 
Jutemtntê, t II, p. SS. d. IST, et L Mdet jénti., n. IM, 
p. iSI. — Morbof , Polifhistor, t. III. — Crrniiu. ^ni- 
wutdv. Philolog. " A. Bandarl, Bibliotheea Nummoria, 
" Alb. Fabrielin, HIM. Lot. - Qottl. KraoUliM. aé 
CorinçiMm dé $criptoritm» , sec. XVII, p. lll. — 
FreyUg, Analecta litteraria, p. 71. — M. La Croze, fl« 
de Baronius. ~ Bacel . yUa de tan PhUippo Neri Jp^ 
pend. — Genenu . ad ttagoçen Catat. Bibl. Bunav.p 
t. I. ?ol. II, p. iwi. — OiTld CléiDent, BibliotMque en- 
rieuse, i. II, p. US. — Convenalion-Ltxieon, 

BARonivs {Juste)y théologien, né à Xanten, 

dans le duché de Clèves, ahjura le calvinisme au 

commencement do dix-septième siècle, entre les 

mains du pape Clément vm. On a de lui : Motyk 

de la conversion , etc. ; — Traité de préjugés 

et de prescription contre les hérétiques; et un 

recueil de lettres intitulé : Epistolarum sa- 

crarum ad pontif, libn sex; Mayence, 1605, 

in-8*. 

Horéri, Dictkmnaire hittorique. - Le Mire, ScripL 
«ocr., XVIII. 

«BAftOHNAT (Fabbé), écrivain contempo- 
rain. On a de lui : /e Prétendu Mystère de 
r Usure dévoilé, ou le Placement d'argent 
connu sous le nom de Prêt à intérêt , démon- 
tré légitime par Vautorité écrite et par Pau- 
torité ecclésiastique ; Paris, 1822, 2 vol. in-8*. 
Cet ouvrage a été réfuté par l'abbé Booyon dans 
le livre intitulé Réfutation des systèmes de 
M. Vahbé Baronnat et de monseigneur de la 
Luzerne sur la question de F Usure; Cler- 
mont-Ferrand, 1824, in-8'*. 

Qaérard, la France littéraire. 

*BAROTiDS (Scipion), chanteuT et compo- 
siteur allemand , vivait dans la première moitié 
du dix- septième siècle. H était chanteur à l'église 
Saint-Martin de Cologne. On a de hii : Sacri 
concentus à 8 voix, suivis d'une Messe et d'un 
Jlfa^nt/îca/; Cologne, 1622. 

Fétis, Biographie untverteUe des Musiciens. 

BAROTTi ( Jean-André), littérateur italien, 
né à Ferrare en 1701 , mort vers 1775. H étudia 
le droit pour obéir à ses parents, et suirit ses 
penchants en cultivant la poésie. Ses principaux 
écrits ont pour titre : RagUmamento sopra 
rtntrinseca ragione del proverbio : Nesson 
raorsTA ALLA SDA PATRiA È CARO; Fcrrare, 1729 ; 
— Jl^fesa degli scrittori Ferraresi, etc.; 
Venise, 1739, fai-4«; — Del dominio dette 
donne, diseorsi aeeademiei; Bologne, 1745, 
in-8« ; — to Fki délia Croce , rime sacre di G*- 
rolamo Baruf/aldi, con le Considerazioni di 
Oio.'Andr. Barotti; Bologne, 1732, m-fd; — 
Bertoldo, Bertoldino e Cacasenno, poema in 
ottava rima; Bologne, 1736, in-4*; — le 

18. 



S6i 



BAROTTI — BilROZZI 



553 



Opère di Lodovieo Àriosto , con te Annoiaskmi 
del medesimo; Venise, 174 1, 4 t. m-12 ; — Me- 
morte kistoriche dei Uiterati Ferraresi; Fer- 
rare, 1778, in-fol., réimprimés, avec une conti- 
nuation de Lorenzo Barotti ; Fenrare, 1792-181 1 , 
3 vol. in-4*. 

GiDfmené, Histoire littérairû de Pitalie, — Branet, 
Manuel du lÀbraére, 

BAROC-DU-soLBiL ( Pierre-Antoine ) , lit- 
térateur firançais, né à Lyon le l*' avril 1742, 
mort le 13 décembre 1793. Il fut membre de 
l'Académie de Lyon, et remplissait avant la 
révolution les fonctions de procureur du ^i au 
présidial de la même ville. Il perdit la vie dans 
l'insurrection de 1793. On a de lui quelques tra- 
ductions d'ouvrages anglais, et V Éloge de Prost 
de Royer, où Ton trouve de la sensibilité et de 
la philosophie. 

Boissy ifAnglas, Études Uttéralrei, U III , p. S77. - 
jtrekives du JIAdna, t. XII , p. M-84. 

BABOVD {Claude^Odile- Joseph) j juriscon- 
sulte, né à Lyon en 1755, mort en 1824. Il fut 
protégé par M. de Calonne, alors contrôleur gé- 
néral des finances. En 1798 il rédigea le mémoire 
dirigé contre Barellon, banquier, qui fit une fail- 
lite scandaleuse. Barood a pubûé en outre. 
Adresse des contribuables aux créanciers de 
f Arriéré; Lyon, 1816, fai-4^; — Observations 
nouvelles en faveur des acquéreurs de biens 
d^énUgrés et en faveur des émigrés eux-mêmes, 
drdevant propriétaires de ces biens; 2* édit., 
Lyon, 1818, in^*; — le Voeu général en fa- 
veur des créanciers des rentes sur VÈtat; Pa- 
ris , sous le pseudonyme de H. Duveyrier. 

Rabbe, etc., Biographie deêCoatemporaliu.^QaefKA^ 
la France littéraire. 

«BABOBZi {GiuseppefX Serafino), peintres 
bolonais, vivaient dans la seconde moitié du der- 
nier siècle. Ginseppe (ht élève de Giovanni Za- 
nanli, et ftit lui-même le maître de son frère Serafi- 
no. Ces deux artistes s'adonnèrent principalement 
Àla peinture d'omemoit ; et, bien qu'ils aient passé 
une partie de leur vie en Russie, Us ont cepen- 
dant laissé à Bologne une iissez grande quantité 
de travaux, à Saint-Simon et Saint-Thadée, à 
Saint-George, à Saint- Antoine, à Saint-Côme 
et Saint-Damien , à Sainte-Catherine , à Santa- 
Maria délia Fito, aux palais Gini et Bovi SU- 
veslri , etc.; enfin à l'Académie des beaux-arts. 

E.B— N. 

MilTifla, Pitture, Scôlture^ed Jrthiteeture dl Bo- 
loçna. 

BABOZZi on BABOCGi (François), juris- 
oonsulte italien, mort en 1471. Il était parent 
des papes Eugèaie IV et Paul H, et professa, en 
jurisconsulte émment, le droit canon à Padoue 
en 1447. H était de plus orateur distingué, et 
profondément versé dans les langues grecque et 
latine. Il obtint de Paul II le canonicat de Ber- 
game et l'évêché de Trévise. 

BABOZzi ( François )f deuxième du nom, 
savant, littérateur italien, vivait dans la seconde 
moitié 'du seizième siècle. H était de noble fa- 



mille, et s'appliqua k l'étnde des langues grecque 
et latine, qu'il parlait comme sa propre lang^. 
Hais il donna toute sa préférence aux naathéma- 
tiques. Les facultés dont il était doué furent ba- 
lancées par de singulières faiblesses : il croyait 
à la magie, et il se livra, diton, à des pratiques 
de cette nature pour donner cours k sa passtoa 
pour les femmes. Après un procès qui dura dix 
mois, il fut emprisonné par Tinquisition en 1587, 
et condamné, après une confession de ses erreurs, 
à payer différentes sommes destinées à la fabri- 
cation de croix d'aigent, à pratiquer certaias 
actes de piété, et à rester emprisonné aussi loog- 
temps qu'il conviendrait au tribunal. Sa confes- 
sion nous apprend qu'il avait un fils et une fille 
mariée, instruits l'un et l'autre dans la magie 
par leur père ; qu'il avait donné la même instnic- 
tion à Daniel Malipiero; et qu'il avait vécu i 
Candie, où il avait amené, par voie de sortilège, 
la pluie attendue après une longue sécheresse. 11 
est bien plus probable que toute sa magie con- 
sistait à être plus instruit que ses contemporains. 
U laissa à Jacques Barozzi, son neveu, une biblio- 
thèque considérable, avec des instruments de 
physique et de mathématiques ; cette bibliotiièqiie 
ftat achetée en Angleterre. On a de François Ba- 
rozzi iProcU Diadochi Commentaria in lià.pri- 
mum Blementorum Eudidis, latine perFr. 
Baroclum,cumeifwdemscholiis;PBàoiQief 1560, 
in-fol; — Eieronis liber de Maehinis bellkàs 
et Geodesia, etc., cum scholOs; Venise, 1572, 
in-4''; — - De Cosmographia libHh\ Venise, 
1585 et 1598, in-S"*; traduit en italien; Venise, 
ie07, in-8"; — Geometrieumproblema tredecim 
modis demonstratum , quod docet duos lineas 
in eodem piano designare gux numquam in* 
vicem ooincidant^ etsi in i^finitumprUrahan- 
tur ; Venise, 1 586, iA-4* : on voit quil s'agit ici 
de la théorie des parallèles; — il NobUusimo 
ed antichissimo giuoco Pitagorico cMamato 
Mitmomachia, cioè battagliadi consonanu di 
numeri, in lingua volgate a modo di parqfrasi 
composto ; Venise, 1 572, tn-4'', avec figures : cet 
ouvrage, imité de Buxérius, a été traduit en al- 
lemand par Auguste, duc de Bnmswick-Laoe- 
bourg, sous le pseudonyme de Gustave Scieno; 
Leipzig, 1616, hi-fol. — Description de Cilede 
Crète en italien, restée manuscrite, et qui se 
trouve à la Bibliothèque de Paris. 

MauncbeUI, SerUtmri d'italim. - Saz, ORomasticeu, 
III, ta. 

BABOZZi (Jacques ), neveu du précédent, 
littérateur et mathématicien, vivait dans la pre- 
mière moitié du dix-septième siède. On a de 
lui : Commentaire sur la Sphère f^ Traité de 
mathématiques; — des Discours latins, des 
traductions du grec également en latin. 11 ajooU 
de nombreux manuscrits à la iNbliotbèqne qoe 
lui avait léguée son oncle, et il en fit imprimer 
le catalogue à Venise en 1617. Elle fut ache- 
tée, au rapport de Tomasini, |)ar le comte d'Â- 
rundel, et, selon Foscarini, par le comte de Pem- 



d53 



BAROZZ! — BARRAL 



554 



brocky qui en dota en Ifi^droDivenité d'Oxford. 

Tomasiol, Bibl. manuicr. renetiana. — Fotearlal, Let' 
teratwa venexiana, p. S16. 

BABOZZio ( Giacomo). Voy. Vigmola. 

* BABPO ( Jean-Baptistê ), géographe et agro- 
nome italien, Tîvait dîms la première moitié du 
dix-septième sièele. On a de loi : fo DelizU e i 
frutti delV AgrieoUura e délia villa; Venise, 
1 633, 1634, in-4<' ; — Descrisione délia dvità di 

Belluno e stio territorio; BeUane, 1640, in-4°. 
Mannehein. Scriîîori dntalia, 

* BABRA (Joseph), soldat français, né à Fa- 
laise en 1780, mort en 1793. S*étant engagé à 
treize ans dans les troupes républicaines qui com- 
battaient dans la Vendée, fl s'y fit remarquer un 
)oar par sa valeur. Entraîné loin de ses camara- 
des, fl fiit sommé par l'ennemi de crier Vive le 
roi S NooTean d'Assas, répondit Vive la repu- 
bliqne! en embrassant sa cocarde tricolore; et 
à Ttnstant il tomba percé de coups. La conyen- 
tioa nationale décréta que les honneurs du Pan- 
théon loi seraient accordés, et qu'une grayure 
re p ré s e n tant sa mort serait envoyée à toutes 
les écoles primaires, afin que chaque citoyen pût 
apprendre dès l'enfonce que le dérouement à la 
patrie est un devoir. Une pension ftit accordée à 
la mère de Barra ; c'était une dette, car le jeune 
soldat la nourrissEdt avec sa paye. Un statuaire 
qni cherche ses inspirations dans la gloire du 
peuple, a exposé au salon de 1839 une belle sta- 
tue qni représente Barra expirant : le jeune ré- 
publicain, couché à terre, serre contre son cœur 
la cocarde nationale, et semble protester ja^que 
dans la mort contre le drapeau blanc, qu'on a 
Toolu hii faire saluer; sa main tient encore son 
sabre brisé. Sur le piédestal, l'artiste avait gravé 
le décret de la convention qui honorait la mé- 
moire de l'héroïque Barra ; le directeur du Musée 
a jugé à propos de fiiire cacher sous du plAtre 
cette inscription. 

Le Bas, Enejfelopédie de la France. 

BABRA (Pierre), médecin, vivait à Lyon 

vers la moitié du dix-septième siècle. On a de 

loi : de VAlnu de V antimoine et de la saignée; 

Lyoa, 1664, m-12; — de V Usage de la glace, 

de la neige et du froid, 1671 et 1675, {n-12; — 

de Veris terminis Par tus humani; accessit 

historia muUeris romanx,jam ab annis quor 

tuor gravidx, 1666, in-8^. 
Biographie médicale. 

BARAABAiiD ( Pietre-Poul), célèbre peintre 
d*oiseaax, professeur à l'école des arts à Lyon, 
Dé à Aoboss<Hi en 1767, mort à Lyon le 1"* oc- 
tobre 1 809. 11 dessina et peignit pour la collection 
des oiseaux de le Vaillant ( Histoire naturelle 
des oiseaux d'Afrique), et fournit aussi des 
plaoches an Buflon publié par Sonnini, à VHis- 
taire des insectes de Latrêille, au magnifique 
ouvrage sur l'Egypte, et exécuta de nombreux 
dessins pour la manufacture des Gobelins. 

JoaUette, Histoire de la Manche, L II, p. lit. 

BABBABAS, meurtrier rdMlle, destiné à la 
morty que Pîlate délivra, à la prière de» Juifs, 



prétéraUemeiit à Jésns, suivant la coutume usi- 
tée chei les Juifs, de délivrer tous les ans à 
PAques un malfaitenr. 

Les Évangiles, « 

*BABBAGGO (Mourice), écrivain italien, 
natif de Cosenza dans le royaume de Naples. 
On a de lui : un lAbro di piu Comédie euriose; 
1615. 

ToppI, Biblioikeea JfapoUUauu 

BABBADAS OU BABBADius (Sébastien), 
théologien portugais, né en 1542, mort le 14 avril 
1615. Il était issu d'une Cainille noble, et appar- 
tenait à la compagnie de Jésus, fl professa à 
Coimbre et à Évora la rhétorique et la philo- 
sophie avec un tel éclat, qu'on le surnomma le 
saint Paul du Portugal. Sa conduite était en 
effet ceDe d'un saint; et Ait en si grande véné- 
ration, qu'on venait de loin pour le voir et em- 
porter un morceau de ses vêtements. Il mourut 
è soixante-treize ans, et laissa : Comment, in 
historiam et ooncordiam evangelicam; — //i- 
nerarium filicrum Israël ex ^gypto in ter- 
ram promissionis. 

Alegambe, BiàUotheea teriptorum Sueietatii Jetu, — 
Umlre, De eeripL ttÊCuli xyil. 

BARBAL (Joseph-Marie de), magistrat, 
connu aussi sous le nom de marquis de Mont- 
ferrat, né à Grenoble en 1742, mort le 14 juin 
1828. n était président à mortier au parlement 
de cette ville, lorsque la révolution éclata. Ses 
concitoyens le mirent en 1789 à la tête de leur • 
municipalité. A l'organisation des administrations 
départementales en 1790, U fut f^t président 
du département de l'Isère, et, l'année suivante, 
juge au tribunal de cassation. La modération de 
ses principes mit ses jours en danger, sous le ré- 
gûne de la terreur. Mis en liberté après le 9 ther- 
midor, il revint k Grenoble, et fut nommé 
commandant de la garde nationale de cette viOe. 
Après le 18 brumaire, on lui confia une seconde 
fois la place de nuire ; il ne la quitta que pour 
occuper celle de président du tribunal d'appel. 
Nommé en 1805 membre du corps législatif, il 
en sortit en 1808, et, peu de temps après, fl 
devint premier président de la cour impériale de 
Grenoble. On lui doit une Description du dé- 
partement de r Isère, Grenoble 1800, broch. 
in-8^ (de 40 pages). 
Biographie dee Contemporaint, 

BABBAL (André-fforace-François, vicomte 
ns), général, frère du précédent, né à Grenoble 
le 17 août 1745 , mort à Voiron le 15 août 1829, 
fit d'abord les dernières campagnes de la guerre 
de sept ans comme sous-lieutenant au régiment 
de la Ferronaays; après 1760, il revint dans l'é- 
tat-m^r de M. Bourcet, et rédigea par ordre de 
cet officier général des Mémoires sur la chaîne 
des Alpes, depuis le col de Tende jusqu'au Saint- 
Gothard. En 1792, il servait comme maréchal 
de camp dans l'armée des Alpes, commandée par 
Kellermann. Un ordre de la convention, d'après 
lequel il devait se rendre dans la Vendée, le dé- 



555 



BARRAL 



5S6 



termina à émigrer. De retoar en Franoe, fl Ait 
nommé en 180& préfet du Cher, et exerça ses 
fonctions jusqu*en 1813, où il sollicita sa retraite, 
n habitait sa tefre du Voiron , lorsque les Au- 
trichiens occupèrent en janyier 1814 le d^rte- 
meut du Mont-Blanc. Soaftgeayanoéetla rigueur 
de \i saison ne l'empêchèrent pas de payer de sa 
personne; il se mit à la tète du petit nombre de 
troupes qui se mirent à sa disposition, et défen- 
dit ce poste des Échelles jusqu'à ce que des 
forces supérieures l'eussent obligé de rabandonner 
pour se replier sur Grenoble. On a de lui : Mé' 
moire sur les usines employées à lafabrication 
du fer dans le département du Cher; Paris, 
1805, in-8» (Journal des Mines, t. XXVI); — 
Lettre à M. Éloi Johanneau, en réponse à un 
mémoire de M. Mongez sur les signaux chez 
les Gixulois (Mémoires de l'Académie celtique, 

t. n). 

Quérard, la France litlérair». - Biographie dêi Con- 
temporain». 

BARRAL (£ot<M-ifafAia5,4X>mteDB), arche- 
vêque de Tours, né le 26 ayril 1746, mort le 6 
juin 1816. n étudia an séminaire de Saint-Sulpice 
k Paris. A peine eut-il terminé ses études, que le 
cardinal de Luynes se l'attacha, l'emmena avec 
lui à Rome, et le choisit à son retour pour 
grand archidiacre de son diocèse. En 1785, l'abbé 
Barrai fut nommé agent généra] du clergé. Au 
commencement de laRéTolution, l'abbé de Barrai 
était coadjuteur de révèque de Troyes, son on- 
de, qui, devenu infirme, lui céda son érèché. 
£n 1788, il fut nommé évèque in partibus. U 
refusa de prêter le serment de la constitution 
civile, et fut obligé de s'expatrier, n se retira 
d'abord en Suisse auprès de M. de Belloy, de- 
puis archevêque de Paris; de la Suisse, il passa 
en Angleterre, où se trouvait une grande partie 
du haut clergé de France. Après l'événement du 
18 brumaire, il donna sa démission, avec qua- 
rante-quatre autres évêques, pour faciliter la 
conclusion du concordat. Le prélat démissionnaire 
eut bientôt lieu de se louer de cette déférence aux 
volontés du chef de l'Église. De retour en France, 
il obtint l'accueil le plus flatteur du premier con- 
sul, qui lui confia la mission délicatede soumettre 
à la nouvelle constitution les prêtres du diocèse 
de Poitiers. Son esprit conciliateur parvint à les 
ramener à son opinion , et il obtint le siège de 
Meaox pour récompense de ses services. Après 
l'établissement du gouvernement impérial, il fut 
successivement aumônier de la princesse Caro- 
line et de l'impératrice Joséphine. Vers la même 
époque, l'archevêque de Tours vint à mourir, et 
l'évèque de Meaux fut nommé pour le remplacer. 
L'empereur, qui avait souvent éprouvé l'habileté 
de Barrai dans les différends qu'il avait eus avec 
le clergé, se servit de lui dans toutes ses négo- 
ciations avec le pape, et lui témoigna tout le prix 
qu'A attachait à ses services en le nomment sé- 
nateur et comte de l'empire. Le nouvel arche- 
vêque, sensible à tant de marques de l'affedion 



de 8on aouTerain, ne laissa échapper ancone oc- 
casion de lui prouver sa reconnaissance, et, ce 
qui est plus rare, iMui resta fidèle et attaché. Cs 
fut lui qui, le a juin 1814, prononça l'oraison fii- 
nèbre de l'impératrice Joaépliine ; et à la messe 
qui eut lieu le jour de l'assemblée solennelle du 
champ de mal, le f juin 1615, il oflfida poatiii- 
calement. A la rentrée de Louis XVm, Baml 
(ht dédaré démissionnaire par l'ordonnanceroyale 
du 24 juillet 1815, et il donna lui-même la dé- 
mission de son archevêché. Depuis, Q crut d^ 
voir publier un mémoire justificatif, que peut-être 
la pureté de ses intentions et la dioitore eoDniK 
de son caractère auraient pu le dispenier de 
produire. On a de lui : une Lettre àM,C. Jhi^ 
tler, contre le serment de liberté et d*égalité; — 
Sentiment de M. Févéque de Troyes, résidant 
k Londres, sur hi légitimité et la fidélité, ou ré- 
ponse à un écrit hititulé Véritable état de la 
question de la promesse de fidélité à laamsdr 
tution, demandée aux prêtres ; Paris , 1 800 ; — 
Fragments relatifs à Vhistoire ecclésiasti^ 
du dix-neuvième siècle; Paris, 1814, iii-8* : on 
trouve dans ces fragments des mémoires rela- 
tifs aux négodations avec le pape en 1810 et a 
1812, et d'autres écrits qui ont rapport an même 
sujet; — Discours prononcé par M. rorcA«- 
v^ue de Troyes aux obsèques de S. M, tim- 
pératrice Joséphine ; Paris, 1814, in-8» ; — W- 
Jense des libertés de V Église gallicaMe,etdt 
rassemblée du clergé de France tenue en 
1782, ou Réfutation de plusieurs ouvrages 
publiés récemment en Angleterre sur rin- 
faillibilité du pape, ouvrage posthume; Pa- 
ris, 1817, in-4*. 
Biographie des Contemporain», 

BARRAL (l'abbé Pierre), savant littërafeur, 
né à Grenoble vers le oommaicementda dix-hui- 
tième siède, et mort à Paris le 21 Juin 1772. H 
vint de bonne heure à Paris, où il fit quelques 
éducations particulières, fl éUit janséniste, et an 
nombre de ceux qui écrivaient avec le {dus de 
violence contre les ennemis de Port-Royal. Il 
développa, de concert avec les PP. Goibaub et 
Valla, oratoriens, ses sentiments dans son Dic- 
tionnaire historique, littéraire et critique des 
hommes célèbres, 1768 ( Soissons et Troyes ), 
6 vol. in-8''. On a dit avec quelque raiaon, que 
ce livre était le martyrologe du jansénisme, fsSX 
par un convulsionnaire. Malgré ce défaut, œ dic- 
tionnaire peut être lu avec intérêt. On a encore 
de lui : un extrait des lettres de madame de 
Sévigné, 1788, in- 12, sous le titre Sevigniana; 

— un abrégé estimé du Dietiùnwiàre des anti- 
quités romaines, Paris, 1776, et ( seconde édn 
tion ) 1796, 2 vol. in-S"*; — un Dictionnaire 
historique, géographique et moral de la Bible, 
1768, 2 vol. \sk-%'' \— Lettres à M*** { sur Ton- 
vrageintitulé Querelles littéraires)', 1762»in-12; 

— Appelants célèbres, avec un Discours sur 
rappel; Paris, 1763, in-12; — Maximes sur 
le devoir des rois et le bon usage de leur 



667 



,BARRAL 



autorUé; FurU, I7S4» iiHl2 : oel oonage parut 
eBOoro uu» les deux titres sufTantt : Manuel 
des souverains, 1764» iii-12; Principes sur le 
gouvernement manarehigue; Londres, 1756» 
iD*13. Barrai a été l'éditeur des Mémoires Ai«* 
toriques et littéraire de Vabbé Gmo'e/, 1767» 
m-13. 

Cbandon et IMaDdlae, /ToiivMai DtoMMiMifV Mjf». 

;ba«bal (Jean-Augustin)^ chimiste frao- 
çais, né k Metz (Moselle) en 1819. U at ses études 
au collège de Metz, et fut reçu eu 1838 à l'École 
polytechnique» d'où il sortit en 1840 pour entrer 
dans l'administration des tabacs. Dès ce moment 
â se livra à l'étude des sciences. H débuta par 
lechercher dans la feuille de tabac la substance 
toxique qu'on y soupçonnait» mais qu'on n'était 
pas encore parvenue obtenir pure et à analyser. 
Il parvint ainsi à isoler la nicotine» alcali puis- 
sant dont une seule goutte suffit pour donner la 
mort à un chien » et dont les propriétés véné- 
neoaca ont été employées pour commettre on 
crimtf fiuneuxdans les annales judiciaires (1). 

M. Barrai quitta bientôt l'administration des 
tabacs pour se livrer exclusivement à Tenseigne- 
ment et aux sdences. £n 1846 il fut nommé ré- 
pétiteur de chimie à l'École polytechm'que» et 
depuis 1841 il professe la chimie et la physique 
à l*£cole préparatoire do collège Sainte-Barbe. 
Sea principaux travaux ont porté socoessive- 
meot : sur la Précipitation de Vor à V état mé- 
tallique; — sor la Constitution des /agences 
émaiUées; — sur la Puissance magnétique des 
aàmunte artificiels. En 1860» il exécuta deux 
voyagea aéronautiques avec M. Bixio. Dans le se- 
eood de ces voyages, les deux observateurs se 
troaTèrent4iu ûiUieu de petits glaçons qui réflé- 
ebissalent la lumière du soleil de manière à en 
former une image placée au-dessous du ballon; 
ila ont ainsi vérifié l'hypothèse de l'abbé Ma- 
liotte sur hi cause des halos et parasélènes, qu'il 
attritMiait à des glaçons suspendus dans les hautes 
régions de Tatmosphèrc. MM. Barrai et Bixio se 
txoovaieat à une hauteur de plus de 7»000 mètres» 
et ila enduraient le froid excessif de — 40°» celui 
de la congélation du mercure» précisément à la 
même hauteur où» en 1806» Gay-Lussac n'avait 
trovré que — 10*'. Il a été ainsi démontré que la 
température des difiérentes couches atmosphé- 
riquea sul)it les variations analogues aux va- 
riatioii9 de la température k la surface de la 



VéA le début de M. Barrai dans la carrière 
acieDtilk|ne » ses idées s'étaient portées vers les 
^ippijcatioas de la science è ragricultore. Ainsi» 
dès 1B43 , U pobUa un travail sur la chimie agri- 
cole pour montrer que toute la théorie des en- 
grais ne résidait pas dans l'appréciation de l'azote» 
mais qu*il feUait tenu* compte» comme on com- 
mence à le Caire aujourd'hui» du mode de com- 

(f ) F'of9% dans la CaxttU des Triàunaux, 1810, lesdè- 
tslfti 4fa procéft Boearmé, 



— BARRAS 558 

I binaison de œt élément» et de ton **i|^afiom 
avec les autres matériaux utiles à la végétation. 
Depuis cette époque» M. Barrai n'a fiût qu'en- 
trer plus avant dans cette voie. U a publié un 
long mémoire sor la Statique chimique de 
l'homme, contenant de longues expériences faites 
sur lui-même et sur ses enfants ; puis un mémoire 
sor(aSla/i9iceeAim4çttedtiffiott/on; enfin on 
livra sur la Statique chimique de tous les ani- 
maux domestiques, en envisageant surtout la 
question au point de vue des effeta que peut 
produire l'emptoi du sal marfai. M. Barrai a UA 
en outre diverses axpérienoas sur les engrais» la 
fkbricatlott du beorre, et enfin on travail oonsi- 
dérahle sur l'analysé des matières contenues dans 
les eaux de pluie. Ce dernier travail se continue 
sous les auspices de l'Académie des sdences, qui 
a fourni k l'auteur des appareils de platine qui 
permettront de résoudre tontes les questions sur 
le sujet comporté. 

M. Barrai a publié de nombreuses notices 
sdentifiqoes dans la Mevue des Deu» Mondes, 
dans le Dictionnaire des arts et manufac- 
tures, VSncyclopédie moderne, dans le 7ot(r- 
nal d'agriculture pratique, dans les Annales 
de chimie et de physique, et l'Aïuinoire mé- 
téorologique. Depuis 1860» Il dirige le Journal 
d'agriculture pratique, publication fondée en 
1837 par M. Bixio. 

*BARBALifl (Barthélémy), méôedn fhm- 
çais» vivait dans la première mdtlé du dfi-Mp- 
tième siède. Il fut docteur régent de la (heolté 
de Paris. On a de hil une traduction de l'ou- 
trage de Sylv. Fado sur la peste (Paris» 1620, 
tn-.8'>, et 1624). D'après l'opinion de Barralis» la 
peste n'est pas contagieuse. 

ÊioçrapMê médicale. 

BARKALLlER (ffonoré-Françots-Noël-DO' 

minique), enfont prodige, né à Marseille le 10 

avril 1805, mort le 24 Juillet 1821. A quinze ans 

fl avait achevé ses études, et se proposait d'aller 

à Paris |iour y étudier les langues orientales» 

lorsqu'il mourut à t'flge de sdze ans, à la suite 

d'un bain pris en sortant d'un repas. On a de 

lui : Discours sur Vimmortalité de rdme, 

oeuvre posthume; Marseille, 1822, b-8*. 

Onénrd, ta Fnmeê iitteraire. - Mahul, jinnuaire 
néerokfgi^U9t <lti, p. s. 

«BAnBAHCo (François), peintre espagnol» 
vivait en Andalousie dans hi seconde moitié du 
dix-septième siède. C'était un pdutre de genre; 
on a de lui des barabochades, auxquelles il savait 
donner de la couleur et de la vérité. 

Qu»UM« IHetUimairê4êtFHMtrmêtpa9n«ls, 

■Annas (louis, comte m)» général de ma- 
rine, natif de Provence» mort vers la fin du dix- 
huitième siècle. Il suivit le comte d*EstaingdaBs 
sa campagne au nord de l'Amérique , et combatr 
tit «I 1782 , sous les Ordres de Grasse, contre 
l'amiral Hood, dans la baie de Bafait-Christo- 
phe, aux Antfiles. Il s'empara ensuite des colo- 
nies anglaises de Nétls et de Montferrat» et pilt 



559 



BARRAS 



560 



sa retraite à la edodasioB de la paix, en 1783. 

/De Cooreellea, Dietioimairê da généraux français. 

BÂERAS ( Paul ' François - Jean - Nicolas , 
comte de), membre da Directoire, né le 30 Juin 
1755 à Lohemponx (Provence), mort à ChaiUot, 
près Paris, le 29 janvier 1829. D embrassa d'abord 
la carrière militaire , servit comme sous-Ueutfr- 
nant au régiment de Languedoc, se rendit è l'Ue 
. de France en 1775, et passa dans le régiment de 
Pondichéry. Après la prise de cette ville, il servit 
sur Tescadrede Suflren, puis au cap de Bonne- 
Espérance, et revint enfin ea France avec le 
grade de capitaine. La dépravation de ses mœors 
l'entraîna dans des dépenses qui absorbèrent 
bientôt toute sa fortone. La révolution éclate : 
c'était pour les bommes perdus de dettes une 
occasion favorable ; Barras en profita. Il avait 
deviné, à l'énergie de la manifestation populaire, 
que la victoire ne serait pas pour la royaute ; 
aussi se rapprocha-i-il du tiers étet, dans les as- 
semblées des bailliages de Provence. Après avoir 
fait acte de patriotisme dans sa province, il ac- 
courut à Paris, où fl espérait pouvoir utiliser 
cette brûlante acUvite qui te tourmentait Le 14 
juillet, il assiste à l'atta^ de la Bastille; le 10 
août, à la prise des Tuileries. Ce n'étaient point 
ses opinions républicaines qui le jetaient ainsi 
au milien des assaillante : on peut en avoir la 
preuve en l'écoutant déposer, comme témoin, 
dans les poursuites que fit le Cbfttelet sur les 
journées des 5 et 6 octobre. H raconte « qu'ayant 
entendu, le 5, trois personnes dire des borrenrs 
du roi et de la reine, il avait voulu leur repré- 
senter rinnocencedu roi ; mais qu'ayant été mal 
reçu, il s'était éloigné en frémissant d'borreur. » 
Au mois d'août 1792, il fut nommé Juré à la haute 
cour d'Orléans, et, en septembre, d^ute du dé- 
partement du Var à la convention nationale : 
il y vote la mort de Louis XYI sans sursis ni 
appel. En octobre 1783, il fut envoyé en mis- 
sion dans. le Midi avec Fréron; là, les deux re- 
présentante punirent sévèrement les contre-révo- 
lutionnaires de Marseille , et ramenèrent tout à 
l'obéissance. Alors Barras, se séparant de Fréron, 
a'embarqua à Saint-Tropez, arriva à Nice, et ar- 
rête, au milieu de te nuit, le général Brunet, 
accusé d'avoir Uvré Toulon aux Anglais, de con- 
cert avec l'amiral TrogofT. U revint ensuite 
presser le siège de cette ville; et, lorsqu'elle eut 
été prise par les troupes de la convention, il 
sévit contre les traîtres qui avaient appelé les 
Anglais. Sa réputetion de patriotisme était si 
bien établie dans te Midi , que lui et Fréron fti- 
reot les seuls représentante qui ne fussent pas 
dénoncés aux Jacobins par les sociétés populaires 
de ce pays. Mais Bot)esplerrene s'abusa pas sur 
ses sembtente de patriotisme ; il connaissait te 
profonde imrooralite de Barras; plusieurs fois 
fl eut rintention d'en provoquer l'arrestetion. 
Barras le sut; alors il travailte à renverser la 
Montagne, et fut un des plus violente auteurs 
de l'événement du 9 tbennidor ; c'est loi qui se 



mit à te tète des troupes qui s'emparèrent de 
Robespierre à l'hôtel de viite. « Cet événencat 
loi donna une grande célébrite. Tons les ther- 
midoriens, après te chute de Robespierre, de- 
vinrent les hommes de te France. » {Mémorial 
de Sainte-Hélène,) Le lendemain, il se démit 
du commandement, et fut élu sociétaire de b 
convention. Le 23 septembre, il accusa Moyse, 
Bayle et Granet, d'avoir causé les soulèveroeots 
du Midi, et fut lui-même accusé par Escodier et 
Granet d'avov dilapidé les deniers publics. Un 
décret vmt à son secours et le justifia, è défaut 
de preuves valables. Au mois de novembre 1794, 
il fut adjoint au comite de sûreté générsle, et se 
montra l'un des plus ardente persécuteurs des 
montagnards. En janvier 179&; il parte contre 
les émigrés de l'Alsace, en faveur desquels Bat- 
tabolle réclamait, et provoqua la oélélmition de 
l'anniversaire de te mort de Louis XVI. Le 4 fé- 
vrier, il fut au président de la convention; le 
12 germinal, il fit déclarer Paris en état de ùéfjt^ 
lorsque te peuple vtet aux portes de te salle de 
mander du pain et te constitution de 1793. Le 
f prairial suivant, il fut chargé de te diredioi 
de te force armée qui repoussa te tentetive du 
parti populaire. Le 13 vendémiaire, il commands 
encore les troupes de te convention, et s'adjoi- 
gnit le général Bonaparte, qui, sous son nom, 
réprima rinsurrection royaliste. On imagina, 
pour se défaire subitement des trois eoBuni&- 
saires près de l'armée de l'mtérieur, de réunir 
dans la personne de Barras les pouvoirs de com- 
missaire et ceux de commandant de cette ar- 
mée; mais les circonstances étaient trop grares 
pour lui : elles étalent au-dessus de ses forces. — 
« Barras, dit l'empereur, n'avait pas fait la guerre, 
il avait quitte le service n'étant que caintaine; É 
n'avait d'ailleurs aucune connaissance militure. 
Les événemente de thermidor et de vendémiaire 
le portèrent au Directoire. Quoiqu'il n'eût point 
les qualités nécessaires pour cette place, il fit ce- 
pendant mieux que ceux qui te connaissaient 
n'attendaient de lui. H donna de l'éclat à sa 
maison; il avait un grand train de chasse, et fai- 
sait une dépense considérable. Quand il sortit 
du Directoire, au 18 brumaire, il lui restait 
encore une grande fortone; il ne te dissânmlatt 
pas. Cette fortune n'était pas, il s'en Cuit, de 
nature à avoir influé sur le dérangement des 
finances; mais la manière dont il l'avait acquise, 
en favorisant les fournisseurs , altéra te roonie 
publique. » (Napoléon, dans te Mémorial dt 
Sainte-Hélène. ) 

Barras, incapable d'aucun travafl suivi, bis- 
sait le som de radministration à ses coQègocs, 
et s'entourait de femmes perdnes et d'agjkiteois, 
qu'il encourageait par son exemple et par b pro- 
messe de son appui. Malgré te turpitude de Bar- 
ras, ses collègues divisés hii accordèrent bein> 
coup d'influence pour l'amener à eux. U seoflt 
l'avantage de sa position, et ne se prononça pour 
aucun parti Cependant il se forma dans le M 



5C1 BARftAS — 

des consefls une violenté opporftion, dont le but 
était de limiter la puissance da Directoire et 
sartoat celle de Barras. Attaqué arec Téhémence 
par les journaux de la faction dichyenne, il se 
vengea en attirant an Luxembourg un des ré- 
dacteurs de ces feuifles , et le fit fouetter indigne- 
ment par ses laquais. Cette odieuse affaire fut as- 
soupie an moyen d'une grosse somme d'argent 
que Barras donna, et des menaces qu'il fit. D con- 
tribua ensuite au renouvellement des conseils 
par le coup d'État du 18 fructidor an V. « Après 
cette journée. Barras Ait, en apparence, l'homme 
le plus considérable du Directoire ; mais en réalité 
c'était Bewbell qui avait la véritable influence des 
affaires. Barras soutint eonstamment , en public, 
le rôle d'un ami chaud de Napoléon. Lors du 30 
prairial, il eut l'adresse de se concilier le parti 
dominant de l'assemblée, et ne partagea pas la 
disgrtee de ses collègues. » (Napoléon , dans le 
Mémorial de Smnte-Hélène ). Depuis ce mo- 
ment il régna presque seul, jusqu'au moment 
où Sieyes entra au Directoire, le 30 prairial 
an VIL n resta en fonctions même après la vio- 
lente sortie des conseils contre Larevellière- 
Lépeanx, TreiThard et Merlin; mais son in- 
fhience diminua beaucoup. La révolution du 18 
bmroaiie annula son rôle politique ; le lendemain, 
il envoya sa démission, avec son acquiescement 
àdes événements auxquels il ne pouvait plus s'op- 
poser. Quelques jours après, il demanda an 
consul Bonaparte de protéger sa sortie de Paris'; 
et 11 se retira à Grosbois, avec une escorte. Il 
rencoa alors les négociations qu'il avait presque 
toujours entretenues avec le parti royaliste; puis, 
sadiant qu'Q était sévèrement surveillé par le 
gouvernement, dont fl n'avait voulu accepter 
auGones fonctions, U se retira à BruxeUes, o6 
le Ihiit de ses dilapidations le mit àmème de dé- 
ployer un luxe effréné. En l'an xiii, il obtint la 
permission de se retb^r à Marseille. Depuis cette 
époque, fl parut renoncer à jouer un rôle poli- 
tique. CJepoidant il paraît certain qu'il eut con- 
naissance de la conspiration de Mallet, et qu'il 
travailla à préparer les patriotes de la Provence 
au coup de main que ce général tente à Paris. 
n fbt alors exilé à Bome, et mis sous la survefl- 
lance spéciale d'un commissaire de police, ancien 
émigré. H refusa d'entrer dans le parti de Murât 
en 1814, partit de Bome, fut arrêté à Turin et 
conduit à Montpellier, où il se mit à intriguer 
dans le sens des royalistes. Pendant les désastres 
de la campagne de 1814, l'cx-directeur conspira 
ouvertement pour les Bourbons, etrerint àParis 
lors de la rentrée de Louis XVm. Consulté sur 
la maithe du gouvernement par MM. de Blacas 
et d'Andié, fl répondit : « Vous perdrez le roi, et 
vous ramènerei nos calamités et Bonaparte. » 
N'ayant pu obtenir une audience dq roi, il se 
«tira en Provence, et ne revint à Paris qu'a- 
nrèa la seconde resteuration. Il continua jus- 
qu'à sa mort à louvoyer entre la royauté et la 
TépoUîqiie, Voici le portrait de Banas, tracé par 



BARKAtJ 



563 



l'empereur Napoléon lui-même : « Barras était 
d'une haute steture ; fl parla quelquefois dans des 
momente d'orage» et sa voix couvrait alors la 
saUe. Ses facultés morales ne lui permettaient pas 
d'aller au delà de quelques phrases. La passion 
avec laquelle fl pariait l'aurait fait prendre pour 
un homme de résolution, n ne l'était point; fl 
n'avait aucune ophiion faite sur aucune partie de 
l'admhiistration pnbflque (1). » 

Mémù&n de âarrmt. - Bicçraphiê dea CanUmpo- 
rain», — Bacbez et Roax, HM. parUmtmtairt. — TUera, 
UUt, de la RévolutUm. — Mémorial de SainUHélène. 

^EàEEAS DB hk PBNRB {Jean-Àntoine)^ 
officier de marine, natif d'Arles, mort à Mar- 
seiUe le 18 juillet 1750. Il fut c omm anda n t du 
port de BlarseUle et inspecteur des constructions 
navales. N'étant encore que lieutenant de galère, 
fl se fit remarquer au bombardement de Gènes, 
où fl commandait un détachement de cinquante 
grenadiers. On a de lui : Remarques sur la dis- 
sertation des Trirèmes, ou vaisseaux de 
guerre, parle P. Langtuidoc, de la compagnie 
de Jésus; Marseifle, Boy, 1722, fai-8"; —Lettre 
critique au P. Laval, de la compagnie de 
Jésus, professeur royal de mathématiques ; 
Marseifle , 1826, in4- ; — Lettre critique écrite 
à M. le Bailly de ***, à Marseille, le dernier 
décembre 1725, au sujet d'un livre intitulé 
« Nouvelles découvertes sur la guerre, etc., » 
avec des remarques critiques sur les trois 
nouveaux systhnes de trirèmes, ou vais- 
seaux de guerre des anciens , imprimées dans 
les Mémoires de Trévoux, août , septembre, 
octobre 1722; Marseflle, 1727, m-f<Jl. grand 
pap. de 67 pages, avec planche et vignettes; — 
Réplique à la réponse du P, de la Mauge- 
raye, insérée dans les Mémoires pour V his- 
toire des sciences, mars 1728, art, 25; Mar- 
seflle, 1728, petit in-8'* de 76 pages, avec une 
planche représentant la coupe de Tordre des 
thianitcs de la galère de Phflopator. La Ré- 
ponse du P. de la Maugeraye se trouve dans 
les Mémoires de Trévoux du mois de mars 
1727. Barras s'était en outre occupé de plusieurs 
ouvrages que son âge, les devoirs de son étet 
et sa fafl)le sante ne lui permirent pas de ter- 
miner. — Nous citerons entre autres : un Dic- 
tionnaire instructif et critique des termes 
propres aux galères; un Portulan de la mer 
Méditerranée, et un Mémoire sur la descrip- 
tion des rames , dans lequel il se proposait de 
rectifier les erreurs d'Isaac Vossîus. Les idées de 
Barras sur rarchitecture navale des anciens furent 

attaquées par M. Turin, son compatriote. 

P. Levol. 

Histoire de Provence et de la Marine. 

BàEEAV (Pierre-Bernard), économiste fran- 
çais, né à Toulouse en 1767, mort en 1843. H 
débute en 1793 dans la carrière administrative, 
et obtint ensuite une place dans les bureaux de la 
guerre, mais fl n'y reste que peu de temps; un 

(1) Napoléon, dfci» te Mémorial de SoênU-HéliM, 



56S 



BARRAU -^ BARRE 



564 



riche mariage rayant rappelé dans ses foyers, il 
ne s'ooeapa plus du soin de faire Taloir ses pro- 
priétés, et ce soin il le traduisit en principes i 
« De petites dépenses» disait-fl, prévues et faites 
« avBc ordre, sont à peine sensibles, tandis que 
c les fortunes les mieux établies sont sonvent 
« dérangées par une perte inopinée; qu*un si* 
« nistre quelconque perd de son intensité, selon 
« qu'il est supporté par un plus grand nombre 
« d'intéressés. » Fort de ces vérités , il étaUit 
pour les départements du midi la première so- 
ciété d'assorances mutuelles qui ait existé en 
France, et publia en 1800, sur cette matière, son 
projet primitif, qu'il étendit à tous les sinistres 
qui menacent la propriété et les individus. H fit 
paraître à ce sujet : Traité des Fléaux et de$ 
cas fortuits, ou Manuel du propriétaire de 
toutes tes classes, 1816, in-8<' : ce traité donna 
Fesser à toutes les compagnies qui se créèrent 
depuis. On a encore de lui : Prqfet d^assurances 
pour les récoltes en grains et vins , contre 
les ravages de la grêle; Toulouse, 1801, in-8*; 
et Projet d^assurances réciproques pour les 
maisons contre Vincendie; Toulouse, 1803, 
in-8'' ; — V Ensemencement et la culture ren- 
dus plus simples, plus économiques et plus 
productifs, au moyen du semoir et du sarcloir- 
Barrau; Paris, 1833, in-S". If, Maobot. 
Biographie de» Homme» du jour, 

* BARRAU ( Théodore-Henri), neveu du pré- 
cédent; pédagogue français, né à Toulouse en 
17d4. Après avoir enseigné successivement aux 
collèges de Riom, d'Agen et de Nbrt, il fut ap- 
pelé en 1830 à la direction de celui de Chaumont 
(Haute-Marne), et prit sa retraite en 1845. On 
a de lui , entre autres : Histoire d'Agis JV, roi 
de Lacédémone, condamné à mort par ses 
propres sujets ; Clermont-Ferrand et Paris, 1817, 
in-8* ; — Skander, nouvelle grecque du quin- 
zième siècle; Paris, Eymery, 1825, in-12; — 
De l'Amour filial. Leçons et récits adressés à 
la jeunesse; Paris, 1836, in^ ; — Des devoirs 
des errants envers leurs parents ; Paris, 1837, 
in- 18, souvent réimprimé depuis; — Direction 
morale pour les instituteurs ; Paris , Hachette, 
1840, 1 vol. in-18, 3" édition; — Simples no- 
tions sur V agriculture, le jardinage et les 
plan lotions ; Paris , in-1 2, 3* édlt N. M. 

BARRAUD (Jacques) , jurisconsulte français, 
né à Poitiers en 1555, mort dans la même ville 
en 1626. n étudia le droit à Toulouse, et vint 
ensuite plaider au barreau de Poitiers. Parvenu 
à un âge avancé, il écrivit sur le droit de sa 
province. On a de lui : Coustumes du comté et 
pays de Poictou , avec Annotations sommai- 
res de M.Jacques Barraud; Poitiers, 1625, 
fn-4^ Ces annotations se retrouvent dans le 
Coutumier général du Poitou, publié en 1727 
par J. Bouchenl , 2 vol. in-fol. L'ouvrage de 
Barraud a été comparé à celui de Domat sur le 
droit romain, et Jean Faulcon, commentateur de 
Barraud, Ta mis sur la même ligne qne CiÛaa. 



^ BARRAUD (Jacques) , fils du préoédent, ju- 
risconsulte et poète latin, vivait dans la première 
moitié du dix^septièroe siècle. On a de loi ; 
Bedtatio solemnis de sponsalibus et matri- 
moniOf 1632, in-S";— une Traduction du dis- 
cours de la jeunesse de Fox Morzillo ; Paris, 
1579. Cette traduction lui est attribuée par 
Duverdier. 

Dreux da Radier, Simothéfu» kUtoriqve et erUiqm 
dm Poitou, U m. p. r9. — Doverdicr, «d. RIgoley de Ji- 
vtgny, I, 607. — CbiadoB et DeUBdloe, Nomveem ùk» 
Momiaire AUldrifiw. 

BARRB (Antoine lb Ftvac ns la), géaénl 
(hmçais, né vers le commencement du dix- 
septième siècle, mort le 4 mai 1668» Ait d'a- 
bord oottseiller au parlement , et remplit sucœi- 
rivement les fonctions de maître des requêtes, 
d'intendant du Bourbonnais et de l'Auvergne , 
et enfin de Paris. U quitta ensèite la magUtn- 
tore pour la marine, et parvint en peu de temps 
au grade de capitaine de vaisseau. Kommé 
gouverneur de la Guyane en 1663, Il reprit 
Gayenne sur les Hollandais , qui s'en étaient 
emparés, n Ait créé lieutenant général en 1667 
et envoyé aux Antilles, où 11 battit les Anglais, 
qu'il fbrça à lever le blocus de Saint-Christo- 
pbe. En 1682, il fut nommé gouverneur du 
Canada , en remplacement du comte de Fronte- 
nac. Mais d'nn âge fort avancé déjà , il ne pou- 
vait plus déployer l'actirité nécessaire dans ua 
poste 0(1 il fallait tans cesse lutter contre lei 
Anglais et les sauvages. Il éprouva quelque 
échecs contre les Troquois, et fut rappelé en 
1685. On a de lui : Descripléon de la France 
équinoxiale, d-devant appelée la Guyane, ei 
par les Espagnols El Dorado; Paris, 1666, 
in-4* (livre rare); — Journal d'un voyagt 
à Cayenne , imprimé à la suite de la Meln- 
tion de ce qui s'est passé dans les Iles' et la 
terre ferme der Amérique pendant la dernière 
guerre avec r Angleterre en 1666 et 1667 (rela- 
tion attribuée à Clodoré) ; Paris , 1671, in*!2. 

Pinard. Ckronotoçie kUtort^m , t. IV, p. aiT. — U P. 
Cbarievoli, HUtoire de la NompeUe-Franet, Itv. X el SJ. 
— Latal, Nouveau voyage aux Ua de CJménquê. 

BARRR (Jean^François LeFèvsk, dicvalier 
ns la), petit-fils du précédent, périt le l*' juillet 
1766, à l'Age de diXHieuf ans , victime de l'into- 
lérance rel^ieuse. Ce malheureux jeune liororoe 
doit tonte sa célébrité à sa fin tragique et aux 
droonstances qui raccompagnèrent. Ainsi que 
Calas , il ne sortit de l'obscurité que le dcraiir 
jour de sa vie. Le olievalier de la Barre naquît 
à Abbevilla en 1747. Son père ayant dissipé unr 
fortune de plus de quarante mille livres de rente, 
sa tante, abbesse de Villanoourt, appela le jeune 
de la Barre auprès d'elle , en prit soin comme de 
son propre fils, et, loi voyant du goût pour Télal 
militaire, eUe sollicita une compagnie de cavalerie 
qn'eUe était près d'obtenir. Sur ces entrefaites, us 
sieur Dnval de fiaooonrt, cliargé de quelques af- 
filins du couvent, et qui avait souvent occasion 
de voir l'abbeaie, en devint èroonreux. Duvaly 



S65 



BAARE 



qui arait soixante ans, se rendit lidicde, et (ht 
repoussé avec mépris. Le jeane de la Barre par- 
tagea nndignation de sa tante , et traita Duval 
arec une hauteur insultante. Celui-d, le cœur 
ulcéré , jura de se venger. Ayant appris que le 
chevalier , et le jeune d'Étallonde de Morival , 
fils du président de l'élection, avaient passé 
depuis peu, au mois de juillet 1765, devant une 
procession sans dter leur chapean, s'en fit 
le dénonciateur : il peignit cette légère dis- 
traction comme un horrible attentat contre la 
religion. Le hasard lui vint bientôt en aide, et 
prêta de nouvelles armes à sa calomnie et à sa 
foreur. Le 9 du mois d'aoôt de cette même au- 
née, un crucifix de bois, posé sur le pont neuf 
d'AbbeviUe , fût mutilé. L'évêque d*Amiens, de 
la Motte d*Orléans, exagéra la gravité de cette 
irrévérence, publia un monltoire pour obliger 
les fidèles à révéler les auteurs de ce crime , 
sous peine d*excommunicatiou. Saucourt en 
accusa le chevalier de la Barre, et rattacha mé- 
diamment cette dernière aventure à celle du 
mois de juillet 11 fouilla dans la vie passée du 
jeune homme, et découvrit qu'il avait une fois 
chanté des chansons libertines à la suite d'un 
souper, n exalta le fanatisme de quelques 
hommes du peuple, en intimida d'autres au 
nom de la religion, pour les faire déposer 
contre le chevalier ; et lorsqu'il crut sa trame 
assez habilement ourdie pour réussir , il alla 
chez le premier jage de la sénéchaussée d'Abbe- 
ville, déposa contre son ennemi, et força le juge 
d'entendre les dénonciateurs. La procédure une 
fois commencée, il y eut une foule de délations. 
Mais ce qui surprit étrangement, et parut pres- 
que nn châtiment mfligé par la Providence, 
c'est que quelques-uns des témoins, suscités par 
Duval lui-même, dénoncèrent son propre fils 
comme un des principaux complices des im- 
piétés secrètes reprochées au chevalier. Duval 
fit évader son fils, et, chose inconcevable, n'en 
poursuivit pas moins son horrible procès. Le 
tribunal d'Abbeville condamna le jeune d'Étal- 
londe , âgé de dix-huit ans, à soufWr l'amputa- 
tion de la langue jusqu'à la racine, et l'amputa- 
tioa de la main droite , à la porte de la princi- 
pale église ; ensuite il devait être conduit dans 
un tombereau à la place du marché, être atta- 
ché à un poteau avec une chaîne de fer, et être 
brûlé à petit feu. Heureusement le jeune d'É- 
tallonde parvint à s'échapper, et se réfugia en 
Prusse , où il fut très-bien accueilli de Frédé- 
ric II , qui le mit au nombre de ses officiers. 
« n est, dit Voltaîré; regardé par tout le régnnent 
comme un excellent sujet : qui sait si un jour il 
ne viendra pas se venger de l'alTront qu'on lui 
a fait dans sa patrie? » Le chevalier de la Barre 
fut condamné à avoir la langue et la main 
droite coupées , et à être ensuite brûlé vif. Un 
arrêt du pariement de Paris , rendu à la majo- 
rité de cinq voix sur vingt-cinq, mitigea le juge- 
ment, en ordonnant que le chevalier de la Barre 



serait décapité avaat ifêtre Une aui flammes. 

« Enfin, dit Voltaire, le 1*' juillet 17M , se fit 
dans Abbeville cette exécution trop mémorable. 
Cet enfant ftit d'abord appliqué à la torture. Void 
quel est ce genre de tourment : les jambes du pa- 
tient sont serrées entre des ais ; on enfonce des 
coins de fer ou de bois entre les als et les genoux, 
les os en sont brisés. Le chevalier s'évanouit ; mais 
il revint bientôt à lui , à l'aide de quelques li- 
queurs spiritueuses , et déclara sans se plaindre 
qu'il n'avait pas de complices. Il fut ensuite con- 
duit au lieu dn supplice , dans un tombereau , 
avec un écriteau sur la poitrine , portant : /m* 
pie blasphémateur y sacrilège abominable H 
exécrable. On avait envoyé de Paris cinq bour- 
reaux pour cette exécution. Il monta sur Técha- 
fknd avec un courage tranquille, sans plainte, 
sans colère, sans ostentation. Tout ce qu*il dit 
au religieux qui l'assistait se réduisit à ces paro- 
les : a Je ne croyais pas qu'un pût faire mourir 
un jeune gentilhomme pour si peu de chose. » 
« n serait devenu, conthiue Voltaire, un excellent 
officier : il étudiait la guerre par principes ; 
avait fiût des remarques sur quelques ouvrages 
du roi de Prusse et du maréchal de Saxe, les 
deux plus grands généraux de l'Europe. » « Vous 
vous étonnez sans doute , monsieur, » dit Vol- 
taire à Beccaria, auquel il avait adressé la 
Relation de la mort du chevalier de la Barre, 
« qu'il se passe tant de scènes si tragiques dans 
un pays qui se vante de la douceur de ses 
UMBurs, et où les étrangers même venaient en 
foule chercher les agréments de la société; mais 
je ne vous cacherai point que s'il y a toujours 
un certain nombre d'esprits indulgents et 
aimables , il reste encore dans plnsietu-s au- 
tres un anden caractère de barbarie que rien 
n'a pu effacer. Vous retrouverez encore ce 
même esprit qui fit mettre à prix la tête d'un 
cardinal premier ministre, et qui conduisait 
l'archevêque de Paris, un poignard à la main , 
dans le sanctuaire de la justice. Certainement la 
religion était plus outragée par ces deux actions 
que par les étourderiesdu chevalier de la Barre; 
mais voilà comme va le monde : ille crucem 
scelerispretiumlulit,hicdUtdema. » (Œuvres 
de Voltaire, tome XLII, édition de Beuchot). 
La mémoire du malheureux de la Barre fut ré- 
habilitée par un décret de la convention, le 
15 novembre 1793. 

Voltaire. Correspondoncé. — DielUmmairt kUtorUiue, 

RAERB ( César-Alexis Chigbbiisao , cheva- 
lier DE la), littérateur, né vers 1630 è Langeais, 
dans la Touraine, mort dans les premières an* 
nées du dix-huitième siède. 11 suivit la carrière 
militaire, et se retira avec le grade de capitaine. 
n cultiva avec succès la poésie. On a lui : 
des Fables; Cologne , 1687, in-8* ; — Conseils 
à une jeune dame qui entre dans le monde; 
Tours (vers 1690 ), in-i** (^8 pages ); — une épi* 
tre en vers libres, 
duimel, UUMré de Ttmralw, t !▼• 



667 



BARKE 



568 



BA AaB (Fnmçoki Poulain bb là), tittérateor, 
né è Paris en juillet 1647, mort à GeoèYO en 
mai 1723. n s'adoona à la philosophie, aax 
belles-lettres et à la théologie, n eut la cure de 
la namengrie ( dans le diocèse de Laon), qu'il 
quitta pour se retirer à GenèTO, où il se maria j 
en 1690. Il y enseigaa la langue française. On 
a de lui un traité De Végalité des deux sexes , 
1673, in-i2. Ses autres oorrages sont : De Vex- 
cellencedes hommes contre VégaUU des sexes, 
1676, in-12, 1692,«i-8* ; — la Doctrine des pro- 
testants sur la liberté et le droit de lire VÉ- 
criture sainte, sur le service divin en langue 
entendue , sur Vinvocation des saints, sur le 
sacrement de rSucharistU, justifiée par le 
missel romain et par la raison; Genève, 1720, 
in-8* ; et quelques traités d'éducation , assez mé- 
diocres. 

Uloog, BMMhêque hUtorique de la France. 

BÀRRB {Jean-Jacques db là), théologien 
protestant , fils du pr^:édent , naquit à Genève 
ai 1696, et mourut en 1751. fl a publié : Pen- 
sées philosophiques , in-12 ; — Dialogues sur 
divers sujets, in-i2. 

Qoérard, la France liXUrain. 

BÀBBB {Jean ob la ), antiquaire, prévôt de 
Corheil, vivait dans la première moitié du dix- 
septième siècle. On a de lui : Antiquités de 
la ville, comté et chdtellenie de Corbeil, 1647, 
in-4*. 

Leloog. Bibliothèque historique de la Ftan^te. 

BÂBBB ( Jean db la), littérateur français, né 
vers 1650 à Paris, mort vers 1711. D était 
avocat au parlement, et se livrait à la coltnre 
des lettres. On a de lui une continuation du 
Discours sur l'Histoire universelle de Bos- 
suet, imprimée à part ; Paris, 1703, în-12, et une 
traduction de Sénèqué , de la Brièveté de la 

vie, 1703, in-12. 

Journal det SavanU, iTOt et ITli. 

BÀBBB (Joseph), chanome régulier de 
Sainte-Geneviève et chancelier de runiversité 
de Paris, mort dans cette viUe le 23 juin 1764 , 
âgé de soixante-douze ans. Il entra jeune dans 
sa congrégation, et y fit de grands progrès dans 
les sciences eodésiastiques et profimes. Voici les 
titres de ses principaux ouvrages Vtndidx li- 
brorum Deutero-Canonicorum Veteris Testor- 
menti, 1730, in-n;^ Histoire générale d^ Al- 
lemagne, 1748, en 11 vol. in-4* : cette histoire 
est (deine de recherches, mais quelquefois 
inexacte et peu élégante; on a remarqué que 
Taotenr a inséré dans son ouvrage beaucoup 
de feits et de discours empruntés à VHis- 
toire de Charles XII par Voltaire; — Vie 
dumaréehal de Fabert, 1752, 2 vol. in-12 : 
oette histoire est curieuse, mais la diction n'en 
est pas assez pnre; — Examen des défauts 
ihéologiques ; Amsterdam, 1744, 2 vol. hi-12; 
ouvrage diflus et mal écrit; — Notes ijoutées 
aux oeuvres de Bernard Van Espen, 1753, 4 vol. 
in4bl. 

Q«enrd, to Frmeo littéraire. 



BABBB {Louis-Franfois-JosephiM LA),éni- 
dit français, né à Toumay le 9 mars 1668, mort 
le 24 mai 1738. Il étudia, et se fit d'abord cor* 
recteur d'imprimerie. En cette qualité il sur- 
veilla l'impression de deux ouvrages importants 
d'Ansehne Banduri (Imperium orientale, el 
fiumismata imperatorum Romanorum). B 
devint membre de l'Académie des inscriptions et 
belles-lettres. Outre une nouvelle édition da 
Spicilegium d'Achéry, il a édité Vetera Anor 
lecta de Mabillon; Paris, 1723, in-fol. ; — Dic- 
tionnaire de Moréri , avec des ailditions ooqm- 
dérables; ibid., 1725; — Mémoires de V His- 
toire de France et de Bourgogne, çtmaus sous 
le titre de Journal de Charles VI, 1729, 2 vol. 
in-4®; — le Secrétaire du Cabinet, et le Se- 
crétaire de la Cour, 1732 , 2 vol. in-12; — 
V Histoire de Louis XIV, parLarrey, 1733, 9 
vol. in-12; — V Histoire de Paris de D. Lobinan, 
1735, 5 vol. in-12. Voilà les principaux ouvrages 
dont de la Barre a donné des éditiims. Depuis 
1727, il dirigea le Journal de Verdun, et publia, 
dans les Mémoires de l'Académie des inscriptioQS 
et belles-lettres, plusieurs dissertations, parmi 
lesquelles on remarque des Éclaircissements 
sur Vhistoire de Lgcurgue, et un Traité comr 
plet du Poème épique. De la Barre était affecté 
de surdité : il fut très-heureux en ménage. 

Moréri , Dictionnaire kidorique. 

BABBE ( Michel la), compositeur de musique 
et virtuose, né à Paris vers 1680, mort en 
1744. C'était le plus célèbre joueur de flAte de 
l'Opéra de Paris, pour lequd il composa : le 
Triomphe des Arts,ea 1700; — to Vénitienne, 
en 1705 ; remise en musique par d'Auvergpe , 
1768. 

FéUs, Biographie universelle det Musicien». 

BÂBBB ( Nicolas), fonda en 1678 l'ordre des 
Frères et Sœurs des écoles charitables et chré- 
tiennes, appelés Piétistes. Cet ordre est obligé, 
par ses instituts, à se consacrer entièrement à l'é- 
ducation des pauvres enfants de l'un et deTantre 

Hélyot. UMoire des Ordres, I, I. ch. SO, p. «S. 

*BaBBE (Jean-Jacques), graveur en mé- 
d^les, né à Paris le 3 aoAt 1793. A Page de 
dix-sept ans, il entra dans les ateliers de M. Tio> 
lier, graveur de la monnaie, sous lequd il fit de 
rapides progrès. 

M. Barre a exécuté un grand nombre de mé- 
dailles historiques et artistiques, dont void les 
sujiits principaux : Shakspeare, pour la Gaie^ 
rie universelle; — les Victoires et Conquêtes 
des Français, de 1792 à 1815; — la Mort dm 
prince de Condé; — V Offrande à Esculapeg 
— rSglise de Sainte-Geneviève rendue au 
culte; — le Sacre de Charles X (deux mé- 
daiUes de grand module ) ; •— Boieldieu, pour la 
ville de Rouen; — le docteur Gall; — la Pose 
de la première pierre du Trocadero, et Poxso 
di Borgo, en 1830. C'est lui qui a giavé les mé- 
dailles destinées à rappeler rinaugunitiofi de la 



569 



BARRE — BARRÉ 



statue de Louib XIV à Montpellier, et de cdle 
de Louis XYI à' Bordeaux; la Tîsite de la fa- 
mille royale à la Monnaie, en 1834; et de 1834 à 
1838 , les poinçons et bigornes de la garantie, 
qui ont rendu depuis lors la contrefaçon imposa 
sible; de 1841 à 1843 , les billets de la banque 
de France et de celles de Rouen, de Lyon et de 
Toulouse ; une médaille de H. Fiimin Didot ; 
le Retour des cendres de Napoléon ; la statue du 
duc d'Oriéans, en 1842; le roi des Belges et le 
prince Ciartonski , en 1847 ; les sceaux de l'É- 
tat et de l'assemblée nationale , en 1848. Au 
concours des monnaies de la république , 
M. Barre a obtenu les trois accessits, n a aussi 
gravé la médaille du comité des arts et monu- 
ments bistoriques, dont il est membre, et devant 
lequel il a feit, en 1851 , un rapport remarqua- 
ble sur les procédés anciens et modernes du 
monnayage en France; enfin, il a gravé la 
médaille du prince président de la répu- 
blique , en 1850 ; cdie des comices agricoles 
rétablis, par M. Albert de Luynes, en 1851 et 
1852 ; les médailles à décerner aux exposants 
du dernier salon, pour la gravure en taille-douce 
et la lithographie , etc. 

M. Barre est, depuis le 22 décembre 1842, 
graveur général de Thélel des Monnaies. 

D. DEC. 

2 BARRE (Jean- Auguste), statuaire, fils aîné 
du précédent, né à Paris en 1811 , fut âève de 
CoftoC et de son père. Il exposa pour ses dé- 
buts, aux salons de 1831 et de 1833, des médail- 
lons et des bustes; en 1834, deux statues, Time de 
David posant sur sa fronde la pierre qui va 
tuer Goliath, et Tautre, en marbre et de gran- 
des proportions, rqirésentant Ulysse reconnu 
par son chien; en 1840, une statue de François 
de Lorraine, et le buste en marbrede M. Alexan- 
dre Duval, de l'Académie française ; en 1842 , 
une statue d'enfont, en marbre, et un bas-relief 
en bronze ; en 1843, une statue d'Achille de Har- 
lay ; en 1840, un buste de femme ; en 1849, une 
statuette, en ivoire, de mademoiselle Rachel; 
en 1851, un bas-relief en marbre, représentant 
la Liberté, un flambeau à la mam , et assise sur 
un lion, destiné au piédestal de la statue monu- 
mentale de la CkMistitution, qui devait être élevée 
sur la place de Bourgogne; en 1852 enfin, le 
buste en marbre du président de la république, 
accepté comme modèle otfidel pour les coins des 
nouvelles monnaies. D. db C. 

■ARRE DE BEAUMARCHAIS {Antoine OB 

L4), littérateur, né à Cambrai vers le commence- 
ment du dix-huitième, mort vers 1757. Il étudia 
à Paris, et fot d'abord chanoine régulier de la 
maison de Saint- Victor. Il séjourna ensuite suc- 
cessivement à Leyde, à la Haye, à Hambourg, 
à Fsancfort-sur-le-Mein, où il se mit aux gages 
des libraires. On a de lui : Aventures de don 
AiUonio de Bufalis ; la Haye, 1712, 1722, 1724, 
in-12; — Lettres sérieuses et badines sur les 
ouvrages des savants; la Haye, 1729-1733, 



570 

8 vol; in-12 : « Cet ouvrage contient, dit Barbier 
« (Examen critique, etc.), quelques analyses 
« très-bien faites , quelques morceaux dliis- 
« toire littéraire trèsHwrienx , entre autres une 
« Histoiredestraductionsfrançaisesdesouvrages 
« de Cîcéron; » — Journal littéraire, de 1732 
à 1737 : ce recueil (24 vol. in-12) fut corn*- 
mencéen 1713, et rédigé jusqu'au 13" vol. par 
S' Gravesande , de Joncourt et autres ; — la 
Monarchie des Hébreux , traduit de l'espa- 
gnol du marquis de Saint-Philippe; la Haye, 
1727 , 4 vol. in-12; — le Temple des Muses, 
orné de soixante tableaux dessinés et gravés 
par B, Picart; Amsterdam , 1736 , in-fol. ; •— 
le Hollandais , ou Lettres sur la Hollande 
ancienne et moderne; Francfort, 1738, in-12; 
— Amusements littéraires, ou Correspon- 
dance politique , philosophique , critique et 
galante (années 1738 et 1739), 1741, 3 vol. 
fai-12, divisés chacun en 2 parties : l'ouvrage est 
dédié à très-haut et très-puissant prince le 
Publie; -> le Héros chrétien , traduit de l'an- 
glais de Steele, avec un traité des Vertus païen- 
nes, dont l'ol^et est de ramener les hommes à 
la loi naturelle ; la Haye , 1729 , in-12 ; — une 
nouvelle édition de VHistoire des sept Sages 
de la Grèce par de Larrey , avec des notes et 
un discours préliminaire; la Haye , 1734, 2 voL 
in-12. 
Barbier, Emum» eritiquê dê$ Dictionnaires, etc. 

BARRÉ (Guillaume), puUiciste, né en Alle- 
magne vers 1780 , d'une famille de protestants 
français réfugiés, suicidé à Dublin en 1829. H 
vint à Paris au commencement de la révolution, 
et comme il savait la plupart des langues vi- 
vantes, il devint interprète de Napoléon. Il 
composa contre ce dernier des couplets satiri- 
ques, et s'enfuit en Angleterre. Là il publia, dans 
un esprit de vengeance personnelle , Histoire 
du consulat français sous Bonaparte ; Lon- 
dres, 1807.; — l'Origine, les progrès, la déca- 
dence et la chute de Bonaparte en France; 
Londres , 1815 , in-8**. Barré a traduit en fran- 
çais l'ouvrage de Sidney-Sraitli sur l'expédition 
d'Egypte. 

Qoérard, ta France littéraire. 

bârbA (Léonard), publiciste, natif de Bor- 
deaux, mort vers 1825 , eut la raison altéi^ 
par suite de quelques revers de fortune et 
des révolutions politiques. En 1804, il adressa à 
Napoléon et au pape Pie VII un écrit intitulé 
le Véritable système de gouvernement du 
corps politique et tPécpnomie générale, en 
deux volumes, traitant, l'un de la direction du 
pouvoir temporel; l'autre, de la direction du 
pouvoir spirituel. Vers la même année il pria le 
maire de Bordeaux de mettre sous le cachet 
munidpal un paquet « des étincelles qui jaillis- 
sent sans cesse du cerveau de l'auteur, afin 
que les préposés des postes ne regardassent pas, 
écrivit-il, ce paquet cotnme ref\fermant les ou- 
vrages de quelque fou : » il ne s'agissait pas 



571 



BARRÉ — BARREAU 



moins, dans cet envoi , que du saluî de Vem* 
pire et de celui de Vunivers. Après les éYéne- 
ments de 1814 et 1815 , il publia un livre sous 
le titre Traits de lumière ^ dont il adressa des 
exemplaires an pape, « pour en /aire ce que 
bon lui semblera; » et quelques autres à Tem- 
pereur d*Autriche , « président du congrès de 
Vienne, en quelque lieu qu'il soit, » En 1818, 
fl écrivit encore h S. S. le pape Pie VII et à 
tous les grands maîtres de laftranc-maçon' 
neriêf principaux membres de la diplomatie. 
En 1819, il se mit en correspondance avec les 
ambassadeurs de Perse, d'Angleterre, d'Au- 
triche, de Prusse, de Russie, et avec une foole 
d'autres personnes plus ou moins célèbres. 

Qaérard , ta France Httéralrê. 

BARRÉ ( Pierre- Yves ), littéraleur, né à Paris 
le 17 avril 1749 , mort le 3 mai 1832. U Ait d'abord 
avocat et greffier commis au pariement de Paris ; 
puis il se livra à la poésie et fonda le théAtre 
du Vaudeville ( 12 janvier 1792 ), pour lequel il 
écrivit un grand nombre de pièces parmi les- 
quelles on remarque : Arlequin qffieheurf qui 
eut plus de huit cents représentations; la Danse 
i n terrompue ; — Colombine mannequin ;—le 
Mariage de Scarron; —- Gaspard [C Avisé. £r 
1815 Barré prit sa retraite, et M remplaoé dans 
la direction du Vaudeville par Désaugiers. 

Qoérard, la France littéraire. 

BARRÉ DE SAiRT-YEiTAHT ( Jetm ) , agro- 
nome, né en 1737 à Niort, mort en février 1810. 
Il fonda un des plus riches établissanents dans 
111e de Saint-Domingue, et fut nommé membre 
de la chambre d'agriculture et de commerce des 
colonies. H fonda au Cap une académie, connue 
sous le nom de Cercle des Philadelphes. B re- 
vint en France en 1788, et communiqua è la So- 
ciété d'agriculture du département de la Seine 
plusieurs mémoires sur le code rural, sur la pos- 
sibilité et sur les moyens d'introduire dans les 
parties méridionales de l'Europe la culture du 
coton, du café, de l'indigo, et surtout de la canne 
à sucre. On a de lui un ouvrage intéressant : Des 
colonies m>odemes sous la zone torride, et 
particulièrement de celle de Saint-Domingue; 
Paris, 1802, in-8% avec cartes. 

Biographie des Contemporains, 

; BARRÉ {Louis), littérateur français, né à 
liiUe en 1799. Appelé, comme professeur de lan- 
gues en Belgique , il y prit part à la rédaction 
de plusieurs journaux, et, de 1830 è 1836, il 
enseigna la philosophie au collège de Lille. Sa 
réputation de linguiste le fit rechercher par les 
éditeurs pour l'accomplissement de divers tra- 
vaux lexicographiques, tels que : la Révision du 
Dictionnaire de Boiste, en coUatwration avec 
Ch. Nodier; Didot, 1835; — le Complément du 
Dictionnaire de Napoléon Landais; Didier, 
1852. Entre autres ouvrages, on a de lui : Texte 
des Antiquités d'fferculanum et de Pompéi, 
8 vol. in-8'*; Didot, 1840; — PetUe Biographie 
classique; Didot, 1844; — Conclusion du ro- 



572 

man comique de Scarron; Bry aîné, 1849. — 
M. Barré a donné en outre upi grand nombre 
de traductions françaises, parmi lesqudles nous 
citerons s Clarisse Barlowe, 4 vol. in-S** ; Didot, 
1842; — Poèmes de Walter Scott, 2 v. in-S**; 
Didot, 1838. 

Cataloffueê de USrsirie. 

BARRBAU (Aleocandrine-Rose), femme hé- 
roïque, née à Sartens, département du Tarn, vers 
1771, morte à l'hôtel des invalides d* Avignon 
le 2 août 1843. Elle a servi en qualité de grena- 
dier dans le deuxième bataiUon du Tarn, à l'a^ 
mée des Pyrénées-Orientales, et se fit surtout 
remarquer à l'attaque de la redoute d'Alloqni, 
le 18 août 1794. L'artillerie taisait un feu ter- 
rible : Alexandrine voit tomber son frère mor- 
tellement blessé, et presque an même moment 
son mari est frappé par une balle. Loin d'être 
intimidée par ce terrible spectacle, elle s'élance 
sur les batteries, qui portent partout la moii; 
pénètre dans la redoute avec deux de ses com- 
pagnons d'armes, et venge son mari et soo trère 
en Immolant un grand nombre des assiégés. Re- 
venant bientôt sur la place où elle a laissé les 
objets de sa tendresse , elle leur prodigue tous 
les soins qui sont en son pouvoir, panse leurs 
blessures, et les porte elle-même à l'ambulance. 
Elle se d^tingua dans presque toutes les cam- 
pagnes de la république et de l'eminre. 

Le Bm, Dietiotmaire enctclopédiquc de la Fraace. 

BARRBAU ( François ) , cél^ve tourneur, né 
k Toulouse le 26 septonbre 1731 , mort le 2 août 
1814. 11 s'établitd'abord à Avignon, puis à Paris, 
n se fit remarquer par les travaux de sa profes- 
sion, jugés le 10 juin 1800 par une commission 
de llnstitnt, composée de Monge, Charles et 
Perrier. Le rapport signala la variété, le bon 
goût, l'élégance, les belles proportions, la préci- 
sion et la délicatesse de ces travaux de tourneur. 
B donna des éloges mérités à l'auteur, qui avait 
vaincu des difficultés Jusqu'alors i nau r monta Me s, 
ainsi qu'à l'extrême simplicité, à la justesse et à 
la solidité desoutils qu'il avait exiécatés et perieo- 
tiennes lui-même, et surtout de son tour en l'air 
et de son tour à pointes, bien préférables aux 
tours plus compliqués. Parmi ses ouvrages les 
plus délicats^ on cite une sphère en ivoire de 
4 pouces de diamètre, portée sur un piédestal 
en ébène, et percée à jour de trente ouvertures 
au moyen desquelles l'artiste a travaffié dans le 
même bloc une urne dont le pied tient à la sphère 
par un pivot à vis , et dont le cnoverde se di- 
vise à volonté. Dans cette urne se trouve une 
autro boule égalemtsnt percée à jour, et qui con- 
tient une étoile de douze rayons. Barreau fit une 
autro pièce seroblaUe, connue sous le nom de 
Kiosque, et Toflrit à Napoléon, qui la plaça à 
Trianon. Barreau n'a point £ait connaître le se- 
cret de ses procéda. Plusieurs de ses on- 
vrages figurent au Conservatoire des arts et né- 
tiers. 

Biôffrapkiê det CcnUmpon^ns, 



573 



BARREAUX — BARRAME 



BABRBAVX ( Jocçues Vallée, sa'gDenr ms), 
poète et sybarite, né à Paris en 1602, mort à 
Châl0DS-8ur-Sa6ne le 9 mai 1673. n changeait 
de séjoor suivant les saisons , et composa qnd* 
qaes yers, dont il ne nous reste qa*nn oâèbre 
sonnet: 

Grand Dlea I les IttgeroeoU «mt reiaplte d'éqatté. 

Encore ce sonnet Ici est-il contesté par Voltaire : 
«n est fiinx, ditil, que ce sonnet, aussi mé- 
« diocre qoe fiimeax, soit de des Barreaax^ il 
« est de l'abbé de LaYan; j*en ai tu la preuve 
« dans une lettre de Lavau k l'abbé Servien. » 

VolUtre, Corrupondanee. 

*BAEEBiEOS (Gaspar)^ géographe portu- 
gais, né à Yiaea à la fin du quinzième siècle, 
mort en 1574. H étudia sous son onde le célèbre 
Joao de Barros, devint chanoine d'Évora, et «u 
1545 il fut chargé par le roi Emmanuel d*alter 
remercier k Rome le pape Paul m, qui venait 
d'envoyer le chapeau de cardinal k hnfant 
don Henrique. Préoccupé du vaste travail géogra- 
phique qu'il avait entrepris, Joao de Barros re- 
commanda à son neveu de recueillir sojgneose- 
ment les documents quil pourrait se procurer 
pendant le voyage qui le contraignait k traverser 
la Péninsule et une partie de la France. H com- 
mença son itinéraire à partir de Badajoz, et ne 
l'arrêta qu'à Milan. Les renseignements si curieux 
qn'il sepfQcara alors enridùreat pins tard sacho- 
rograpbse. De retour en Portu^ , Barreiroa se 
Uvra plus que jamais à l'étnde de la géographie 
et à des travaux de haute érudition. Bientôt 
ainudoonant les dignités de TÉ^iae, il embrassa 
rordre de Sainl-François, et ce tut dans un cou- 
vent de franciscains qu'il mourut. Son parent 
Lopo de Barros» comme loi chanoine d'Evora, 
il imprimer son principal traité. B est intitulé 
Ckorogrûpkia; Coimbre, 1561 : on a de lui éga- 
lement ObtervaeoeS'€osmograficû»;'ûfi'y occupe 
surtout de la description maritime de la Pénin- 
sule. Dans le premier de ces ouvrages, et grâce 
aux observatioiis de Barros, il réforma un grand 
nombre d'erreurs qui circulaient sur la géogra- 
phie de l'Asie. Il est encore auteur d'un savant 
traité de Opkira regione^ et d'observations sur 
Bérose et sur Manéthon, qui ont été traduites 
en latin par André Scott, dans sa Bibliotheca 
hiapana. Fnn. Dbmis. 

Barbota Marindo, BMtotheea Ltuitana* — • Jo*»- Bap» 
tista de Castro, Mappa de Portugal^ 

BABBBLiBB (Jacqucs) , botaniste français, 
né à Paris en 1606 , mort le 17 septembre 1673. 
n étudia d'abord la médecine, obtint en 1634 
le grade de licencié, et renonça ensuite à la pro- 
fession médicale, pour entrer en f 635 dans l'ordre 
de Samt-Dominîqoe. Dès lors 11 se Tooa à la 
théologie , et consacra ses moments de loisir à 
Pétude de la botanique, qui devint sa science fo- 
vorite. En 1646 , dans une toonée d'inspection , 
le père Thomas Twrco , général de l'ordre des 
Dominicains, se l'adjoignit en qualité d'assistant; 
et ce Alt ainsi que Barrelier visita la ProTencCi 



h Languedoc et l'Espagne, d'où il rapporta de 
nombreux échantillons de plantes. De retour de 
son voyage m Espagne, il parcourut les Apen- 
nins, visita une grande partie de l'Italie , et sé- 
Jooma vingt-trois ans k Borne, où il fonda le 
jardin des plantes du couvent de Saint-Xyste. 
A la mort du P. Martin, nouveau général de 
Tordre, auprès duquel il avait continué ses fonc- 
tions d'assistant , û revint en 1672 dans sa ville 
natale, et s'établit au couTent de la rueSaint- 
Honoré. Oe Ait là qu'il essaya de terminer son 
grand ouvrage, qui devait avoir pour titre : jffor- 
ttt$ Mfundi ou Orbis Soianietts, et pour la ré- 
daction doqud il entretenait une correspondance 
négulière avec les principaux botanistes de l'Eu- 
rope. 11 avait d^à Didt graver k Borne (1) une 
partie des plantes dont il devait donner la des- 
eription. Cette entreprise était généreusement 
encouragée par Gaston , duc d'Orléans , pour le- 
quel H avait formé un herbier, composé particu- 
lièrement des plantes du Dauphiaé. U était tout 
occupé de aon travail, lorsqu'il succomba k un 
accès d'asthme, dont il avait contracté le germe 
en Italie. Ses manuscrits précieux, qu'il avait lé- 
gués à la bibliothèque des Jaoobins-Saint-Honoré , 
forent dispersés après sa mort; ses papiers de 
botanique devinrent la proie d'un incendie, et on 
ne sauva que les ptenches en cuivre de Viforhu 
ÂtUndi. 

Ces ptanches, et qndqnes «Mations de Plumier, 
de BocGone, de Toumefort et de Morison, ont 
préservé le nom de Barrelier de l'oubli. Antoine 
de Jussieu les a recueillies, et en a fait le siyet 
d*un beau travail qui a pour titre : Planta per 
GûlHam, HUpaniam et Italiam observatœ, 
iconiàus seneis exhihUx a R, P. Jacobo Bar- 
reliero, Parisino; opus poêthumum, accth- 
rante Anicnio de Jussieu, Lugdunœo, etc. ; 
Paris (Et. Ganeau), 1714, in-fd. Cet ouvrage 
contient 1334 figures réparties sur 334 planches , 
sans compter 3 planches de coquillages; le texte 
succinct qui les acomipagne n'implique aucune 
idée de classification. La plupart de ces figures 
sont d'un dessin fort net, mais laissent beaucoup 
à désirer pour l'exactitude des organes de la ro- 
production. — Plumier, pour honorer la mémoire 
de Barrelier, a établi le genre Barrelier a, de la 
foroille des acantiuicées. F. H. 

IfoUee btoffraphlqiie. placée cb tète de Toonage pet* 
. Unoie de Barrelier. 

BA RRàMB ( François ), arithméticien célèbre, 
né à Lyon vers le milieu du dix-septième siècle, 
mort à Paris m 1703. H donnait à Paris des 
leçons de tenue de hvres en partie double, et 
jouissait de la proteetiott de Colbert On a de 
hii : les Campies/aiis du grand commerce, etc., 
dédiés au célèbre voyageur Tavemier; Paris, 
1670; U meilleure édition est celle de 1708, re- 
vue par Banème fils; — V Arithmétique, ou le 
lÀere facile pour apprendre Parithmétique 

(1) Let dessins ont été faits, en perUe, d'après ceuxMe 
Colimna. 



575 BARRÉME 

soi-même, etc. ; Paris, 1677» in-lS, sourcnt réim- 
primé; — le Livré nécessaire pour tous les 
comptables, etc., contenant les calcola des inté- 
rêts; Paris, 1094 et 1704, în-12;— la Géomé^ 
trie servant à Varpentage, 1673, in-12, avec 
une ode dédkaitofcre à Legendre, négociant; — 
le Grand Banquier, on le Livre des numnaies 
étrangères réduites en monnaies de France; 
Paris, 1681 et 1696, in-8^ dédié à Colbert; réé- 
dité et augmenté d'un 2* volume, par Banréme 
fils ; Paris, 1717 ; — le Cahier curieux de Bar- 
rime arithméticien, etc., brochure in-8**, dé- 
diée au duc de la Feuillade. Par ses connais- 
sances théoriques et pratiques, l'auteur rendit 
son nom proverbial : C*est un Barréme^ U 
compte comme un Barréme, etc. 

BwMer, Bxitmen criMftM. 

BAEBftRB (Pierre), naturaliste français, né 
à Perpignan vers 1690 , mort le l"' novem- 
bre 1755. n étudia la médecine dans sa ville na- 
tale, fut reçu docteur en 1717, et se mit anssitât 
à voyager pour satisfiûre son goût pour la bota- 
nique. En 1722, il fut envoyé à Cayenne, où U 
passa près de trois ans. De retour en France, 
il obtint en 1727 la chaire de botanique à Per- 
pignan, et se livra en même temps à la pratique 
médicale. £n 1753 il fut nommé premier mé- 
decin de la province du Roussillon, et, quelques 
mois avant sa mort, il occupa le décanat delà fa- 
culté de Perpignan. WiUdenow bonora la mé- 
moire de ce naturaliste en lui consacrant, sous 
le nom de Barrera (Meisteria de Scopoli), un 
genre de plante de la Guyane. 

On a de Barrère : Questions de médecine, 
où Von examine si la théorie de la botanique 
ou la connaissance des plantes est nécessaire 
à un médecin; lîarbonne, 1740, Id-4^; écrit 
dirigé contre Thomas Carrère, qui niait l'utilité 
de la botanique pour les médecins ; — Suai 
sur r histoire naturelle de la France équino- 
xiale, ou dénombrement des plantes, des ani- 
maux et des minéraux qui se trouvent dans 
Vile de Cayenne ou à la Guyane; Paris, 1741, 
in-12 ; 1749, in-12 : c'est une simple énuméra- 
tion des plantes, d'après la nomenclature de 
Toumefort et de Plumier; — Nouvelle relor 
tion de la France équinoxiale ; Paris, 1743, 
in-12 ; on y trouve la description de la culture 
du café, de la canne à sucre, du rocou, de l'a- 
loés et du manioc;— Dissertation sur la cause 
physique de la couleur des Nègres, de la 
qualité de leurs cheveux , et de la généror 
tUm de Vune et de Vautre; Paris , 1741, m-8** 
et in-12 : l'auteur chercbe k établir, avec Pe- 
chlin, Santorini et Thomas Browne, que la cou- 
leur des nègres est due au passage de la bile 
dans le sang, qu'il suppose ndrAtre; — Disser- 
tatio physico-medica, cur tanta humani in/" 
genU diversUas; Paris, 1742, in-4''; — Omi- 
thologiœ spécimen novum, sive séries avium, 
in Ruscinone, Pyrenxis montibus, aique m 
Gallia sequinoxicUi observatorum ; Perpignan, 



— BARRETO 



576 



1745, in-4* : Tantear propose nnenoavdledis- 
sifica^n des oiseaux, d'après les caractères des 
pattes; — Sur la manière dont les Espagnols 
cultivent le ris , dans les Mémoires de V Aca- 
démie des sciences , année 1743 ; — Ùbsena- 
lions sur Vorigine et la Jormationdes pierres 
figurées ; Paris, 1746 , in -8 ; — ObserDotions 
anaiomiques, tirées de Vouverture des cada- 
vres ; Perpignan , 1751 , in-S**; 1753, in-4*; on 
y trouve quelques observations fort Intéreseanles 
d'anatoroie pathologique sur les maladies du foie, 
lapéricandite,etc. F. H. 

Biographie wiédieélc. 

BÂBaàEB. Voyez Baràre. 

bâbkbria ou BABBiBBB {Pierre de), car- 
dinal, et évèque d'Autun, natif de Rodes , vivait 
dans la fin du quatonième siècle. H refusa d'a- 
bord d'accepter la barrette des mains du pipe 
Urbain VI, parce qu'il pensait que ce pontife s'a- 
vait été élu ni librement ni canoniquement. U 
accepta plus tard le cardinalat qui lui fut offert 
de nouveau par Clément VU, élu dans des con- 
ditions plus régulières. On a de lui un traité d% 
SchisTne, composé contre Jean de Lignano, dé- 
fenseur d'UrlMÙn ; il a été publié dans le t IT, 
p. 429, de V Histoire de V Université de Paris, 
de Duboolay. 

Caaim. Oodio, Comment, de Seriptor. eedet.^ iMk t, 
colon iSM-lStl. 

* BABRBS {Jean ùea), seigneur de Chamnoot- 
snr- Yonne , maréchal de France. Conseiller de 
Philippe IV le Bd, il fut chargé en 1311, avec 
Anseau de Joinville et Simon de Menou de sou- 
tenir contre Thibault n , duc de Lorraine, les 
droits que le roi de France avait sur la tore 
de Passavant en Argonne. Élevé, en novembre 
1318 , k la dignité de maréchal en remplace- 
ment de Jean de Corbefl, dit de Gra, U ^ 
envoyé le 27 s^tembre 1319, avec Pierre de 
Galart, maître des arbalétriers, pour sonuner Ro- 
bert m, comte de Flandre , de companttre ca 
personne devant le roi de France an jour de Noél 
suivant. Philippe V, par lettres patentes du i^ 
janvier 1319, lui assura une rente de cinqoenU 
livres parisis à prendre, tant qu'il tiendrai Tof^ 
fice de maréchal de France, sur la terre et le> 
hommes taillaUes de Pontbelin. H vivait eooore 
en 1322. A. S....T. 

Ptoard. Chronol. milit., t. II. p. lis. — AokIbc, BUL 
ifénir€Ue, ei dwwi, de la w»ai$on roffmie de Frexe. 
L VI. p. sae. 

«BABBBTO (le P. MeUhior Aunes), voya- 
geur portugais, né à Porto en 1520, mort le 10 
août 1571. Il se destina è l'état eoclésiastiqoe, et 
entra en 1543 dans l'ordre des Jésuites. Voué à 
l'apostolat , il partit fort jeune pour les Indes 
orientales , et ce fut saint François-Xavier lui- 
même qui le reçut à son arrivée au collège de 
Goa. n ne tarda pas à devenir supérieur de la 
résidence de Baçaûn ; puis il obtint le titre depio- 
vincial des Indes. Il visita successivement Ma- 
laça, le Japon, puis revint à la cOte de Coroioaa- 
del ; bientôt on le voit, à la tête de quarante For- 



577 



BARRETO 



578 



tuguSy 8*aTaiteitiit dans les domaines da roi de 
BongOy et allant troaTer ce somrerain Itû-ineine. 
Un éTèqae nestorien, nommé Mar&Joseph, con- 
tre-balançait, par ses prédications dans les mon- 
tagnes du Malabar, llnfluence des missionnaires 
caUioliqaes. Le P. Nunes Barreto se rendit anlleo 
où il résidait , et parrint » diton, à le convaincre ; 
à peine A96 de trente et on ans, Tardent mission- 
naire sncoomtia à ses travanx, et monrot anx In- 
des. On doit à ce religienx des lettres impor- 
tantes sar TAsie; il y en a mie qui est recher- 
chée entre toutes, et qui, écrite en 1554, ne Ait 
imprimée qa*en 1570, à LoaTain : le missionnaire 
y rappelle les droonstances qui accompagnèrent 
la mort de saint FrançoIs-XaTÎer, et la manière 
dont on procéda à ses obeèqnes. F. D. 

BirkoM Maeluido, BMMkêca buOrnut. 

^BAEABTO (Francisco ni), goaTetnenr des 
Indes, conquérant du Monomotaipa , né au com- 
mencement do aeiiième siècle, mort sur les rives 
du Rio-Sena en 1574. H était fils de R07 Bai^ 
reto, et s*était d*abord marié avec une fille de 
don Jofto de Menezès, alferes m6r ou grand 
porte-étendard : ce fut probablement cette al- 
liance qui lui ouvrit la porte des honneurs. 
Quoique dépourvu de fortune , il menait on train 
de seigneur; et les rois de Portugal le revêtirent 
tuteurs de hauts emplois. Il vint d*abord aux 
Indes, en quahtë de commandant de la forteresse 
de Baçaim ; et de ce poste militaire il passa au 
gouvernement des Indes : ce fut, selon toutes pro- 
babilitéSy avant de parvenir à cette dignité qu'il 
épousa en secondes noces une sœur de don Luiz 
de Ataide, troisième comte de Atouguia, dont il 
n'eut pas d*enfants ; il perdit les deux fils nés de 
son premier mariage en Afrique et aux Indes. 

Barreto, devenu quatorzième gouverneur des 
Indes, succéda à don Pedro Mascareuhas en 1555, 
et il occupa ce haut emploi jusqu'au 7 avril 1558. 
Malheureusement son nom se trouve mêlé aux 
persécutions que le plus grand poète du Portu- 
gal subit jadis dans ces contrées. Mais, par son 
ordre, Carooèns fut exilé à Macao; il n'en a pas 
moins accompli des travaux dont Thistoire 
doit lui tenir compte. Après avoir été nommé 
commandant général des galères, il entreprit 
par ordre du gouvernement portugais la con- 
quête de ces vastes régions de l'Afrique, qu'on 
désignait alore sous la dénomination si vague 
du Monomotapa, et qui se trouvaient comprises 
entre le Rio-Cucama et les côtes de l'Abyssinie. 
Il partit pour cette expédition à la fin d'avril 
1 569, alla hiverner au Bi^il, et après s'être rendu 
à Mozambique entra en Afrique, à l'endroit où se 
jette à la mer le Rio-Quflanamé. H tenta de péné- 
trer dans ces mines de Bfasapa, d'où la reine de 
Saba tirait, ditron, ses trésors, et d'où Ton avait 
extrait récemment une pépite d'or évaluée à douze 
mille crusades, et dont la configuration offrait 
l'aspect d'un gros igname. Francisco Barreto éta- 
blit le siège prindpal de ses opérations dans un 
village appelé Inbaparapalla, sur les bords du 

nOUV. BIOCR. CNIVEAS. — T. IV. 



Rio-Sena, et de là fl s'avança dans Tintérieur. 
Après d'incroyables fatigues et à la suite de for- 
tunes diverses, il mourut misérablement de ma- 
ladie, au milieu des missionnaires qui l'avaient 
suivi , et qui le suppliaient de s'arrêter dans ses 
expéditions périlleuses. FERDoiAim Denis. 

Dlof o de Couto, Da AHa^ dteada fuma — Pedro Bar- 
reto de Reaende, Tratado da vixorrvyj da /luMo, etc., 
manoicrlt de U BlblloUiéque Impériale. 

* BARRETO (François), missionnah^ por- 
tugais, né à Montemayor en 1588, mort à Goa 
le 26 octobre 1663. Il faisait partie de la société 
de Jésus. Envoyé anx Indes en qualité de mis- 
sionnaire , il y enseigna la philoHophie et la théo- 
logie, et remplit en dernier lieu les fonctions de 
visiteur de sa compagnie à Malabar et à Goa. 
On a de lui : Relation des missions et de Cétat 
du christianisme dans la province de Mala- 
bar (en italien). 

Alegambr, Bibllotheea aeriptorum êoeiêtatU Jetu. 

^BARBBTO (Jean-François), savant diplo- 
mate et linguiste portugais, vivait dans hi se- 
conde moitié du dix-septième siècle. Il fht se- 
crétaire de l'ambassade portugaise en France. 
On a de lui : une Relation de cette ambassade; 
— un Traité tPorthographe portugaise; — une 
Bibliotheca lusitana; — VÉnéide de Virgile 
traduite en portugais ; Lisbonne, 1 763, 2 vol. iD-8^ 

Wc. Antonio, BiblUtth. kispana nowi,i 

BÂBBBTO (Moniz Di), vice-Tol des Indes 
en 1573, sous le règne de Sébastien, et gouver- 
neur général des cêtes orientales de l'Afrique en 
1589. n pénétra dans les États du roi de Mongas, 
et s'empara de sa capitale. H préparait une expé- 
dition contre le Monomotapa, lorsqu'fl mourut. 

* BABBBTO DB BBSBRDB (Pedro)^ histo- 
rien et statisticien portugais, né dans les dernières 
années du seizième siècle, mort à Lisbonne en 
165t. n était chevalier-prolès de l'ordre mili- 
taire d'Aviz, et il accompagna dans llnde en 
1629 don Miguel de Noronha, comte de Linharès, 
lorsque celui-d Ait envoyé avec le titre de vice- 
roi à Goa. Fixé dans cette ville , Barreto de Re- 
sende s'occupa à rassembler les documents de 
statistique les plus nombreux que l'on eût en- 
core réunis sur les Indes portugaises, et il ne 
revint en Portugal qu'avec le comte de Lin- 
harès. 

Barreto de Resende a laissé sur llnde un 
splendide ouvrage qui n'a jamais été imprimé, et 
dont la Bibliothâiue impériale de Paris possède 
probablement le manuscrit original. Barbosa 
Machado ne paraît pas l'avoir connu , car il en 
altère le titre. Nous reproduisons ici celui que 
lui a donné l'auteur : Breue tratado ov epilogo 
de todos os vizorreys que tem havido no Estado 
da India, suceessos que tiverdo notempodeseus 
gouemos. Armadas de Navios e galôes,que do 
reyno de Portugal farda aodito Estado ; edo 
quesuccedeo em particulara alguâs nas via- 
gens que fizerdo, feito por Pedro Barreto de 
Rezende, secr^tario do senhor conde de Lin 

19 



579 



BARRETO — BARREY 



680 



hoTM, tizorre^do S$tadô da India, no emno 
de 1A35, gr. In4bl. 

Ce prMeax Tolaine donne les plans coloriés 
de tootes les forteresses possédées jadis par les 
Portugais aux Indes et en Afrique; on Ta enri- 
chi éf^ment des portraits de tons les gouTer- 
neurs et de tous les TÎce-rois qui se sont suc- 
cédé depuis Vasco da Garoa jusqu*au comte de 
liinharès. Malheureusement ces gouadies, dues 
protMibiement à un artiste de Goa, laissent beau- 
coup à désirer sous le rapport de Texécution ; elles 
ont été faites sur les peintures qui forment ai^our- 
dliui la collection conservée è Panglm. Il existe 
plusieurs copies de ce fameux manuscrit; et la 
reine de Portugal en a fait faire une récemment, 
qui orne aujourd'hui sa bibliothèque particulière. 
La copie en petit format, que possède la Biblio- 
thèque impériale de Paris, n^olTre point les plans 
des forteresses. Feadikand Dems. 

Barbosa Macbado, Bibliotheea Lusitana, — Raczyns- 
U, l€i jirit en, Portugal, l toI. ln-8«. 

BARRBTT (George)^ célèbre peintre de pay- 
sages, né à Dublin vers 1732, mort en 1784. Il 
apprit son art sans aucun mattre. H tint à Lon- 
dres en 1762, et forma le plan de T Académie de 
peinture, dont il Ait membre. Ses meilleurs ou- 
Tra»ss se trouvent chez les ducs de Portland et 
de Buccieugh. 
Naffler, Heuei Âlloemelnes'Kûtutter-Lêxleon. 

BARABTT ( Guillaume), chirurgien an^ais, 
natif du comté de Sommerset , mort en 1789. Il 
mit vingt ans à écrire un ouvrage Intitulé His- 
toire et antiquités de la ville de Bristol, etc., 
avec planches; 1790, Londres, in-4*. 

Biographie médicale. 

BARRBTT (Jean-Jacques ob), littérateur 
d*origine anglaise, né à Condom le 12 novembre 
1717, mort à Paris le 18 août 1792. Il étudia à 
Paris la littérature ancienne, et devint professeur 
de langue latine et inspecteur général de l'É- 
cole militaire. Il a traduit plusieurs ouvrages 
deCicéron {de la Vieillesse, de V Amitié, les 
Paradoxes, le Songe de Scipion, Lettre poli- 
tique à Quintus, les Offices), 1759 et 1776, 
!n-l2; — les Métamorphoses d'Ovide, 1778, 
1796, •'2 vol. fai-12; — /e5 Œuvres de Virgile 
(révision delà traduction de Catrou), 1782, 
1787, 2 vol. in- 12; — Histoire de Florence, 
de MacWavel, 1784, 1789, 2 vol. in-12, — CE- 
loge de la Folie, d'Érasme, 1789, in-12 ; — Ze5 
Œuvres de Tacite, traduction littérale et clas- 
sique; Paris, Aug. Delalain, 18fl, 3 vol. in-12. 

On a souvent confondu cet auteur avec Pcnil 
Barrett ou Barrât, né à Lyon le 28 juin 
1728, mort à Paris vers 1795, et qui a publié : 
les Amours d'Alcidor et de Charlséc, traduc- 
tion (supposée) du grec; Amsterdam (Paris), 
1751, 2 i^ttities in-12 ; — le Grelot, ou les Etc., 
ouvrage dédié à moi (1754), 2 parties in-12; 
nouvelif. édit., augmentée de V Anti-Grelot, et 
suivie de i^ Ivrogne, conte tragi-comique, 1762 , 
in-17; — Mademoiselle Javotte , ouvrage mo- 



ral,écrU parêilB-méme et puèM par'wdt 
ses amis; Londres et Paris, 1761, in-12; ~ 
V Homme, on le Tableau de la vie^ histoire des 
passions, etc., trouvé dans les papiers de Vabbé 
i>***; Francfort, 1765, 3.?ol. hi-lS; ouvrage at- 
tribué à l'abbé Prévost ; ^ Foka, on tes Méta- 
morphoses, conte chinois dérobé à M. de 
F***; Paris, 1777, fai.l2; — les Petite Specta- 
cles de Parie (l'année 1773), fn-18; — lesCo- 
lifiehets, comédie en 1 acte et en vers; Paris, 
1761, in-12; — VAmant supposé, comédie ca 
an acte et en prose ; Paris, 1760, ln-12. 

Qaérard , la Ftam Uttéraire. 

BARRBTT (/oAii), MYaiit Aiiglai», Aé en 
1753, mort le 15 novembre 1807. Il Ait mem- 
bre du collège de la Trinité à Dublin, biblio- 
thécaire et professeur de langues orientales. Il 
atTeeta beanooup d'originaHté dans ses habilodes, 
et laissa, par son testament, prte de 100,000 
Uv. steri. destinées, suivant sesordres, « I nourrir 
« ceux qui ont faim, et à vêtir ceux qui sont 
« nos. V On a de lui : Recherches sur rori- 
gine des constellations qui composent le so- 
diaque, et sur lee usages auxquels elles fiè- 
rent destinées, 1800; — Essai sur la pre- 
mière partie de la vie de Sttfift, 1808, h-S* de 
232 p. ; — Evangelium seeundum Matthmm, 
ex codice rescripto in bibtioihêca eollegHSS' 
Trinitatis, juxta Dublin, 

Biographia Britanniea. 

nAfiLfiLKrr (Eaton-Stannard), poêle IHân- 
dais, né en 1785, mort le 20 mars 1810. Oo a 
de lui :. la Comète, œuvre buriesque, 1803, io-S*; 
— Totis les Talents, poëme satiriqite, 1807, 
fn-8';— la Femme, poëme, 1810, in-8*; — 
r Héroïne, ou aventures de Chérubin, 3 vol. 
fa-12, 2" édition, 1814. 
Rose. New Biographtcal Dietionarf. 

* BARREY {Claude- Antoine), médedn fran- 
çais, né à Besançon le 29 juillet 1771, mort dans 
la même ville le 27 novembre 1837. Ses étmles 
faites, il embrassa d'abord en 1792 l'état ecd^ 
siastique, auquel il renonça ensuite, potirnese 
donner qu'à l'étude de la médedne. Il fut em- 
ployé à la pharmacie des hôpitaux ; et plus tard, 
lors de la réorganisation des écoles, U vint suivre 
à Paris les leçons des maîtres de la scieoce. A 
Besançon, où il revint ensuite pour y exercer sod 
art, il s'acquit de nombreux cHents, et emplon 
ses loisirs à écrire sur la médecine. Mais sna 
plus beau titre à la reconnaissance de l'humanité 
souffrante, ce fût le zèle qu'il mita propa^ la 
vaccine à une époque oii son cfRcacité était con- 
testée, même par les médecins. On a de lui : 
Mémoire sur les Maladies épidémiques; Be- 
sançon, 1813, in-8*;.— De la vaccine et de ses 
effets; ibid., l808,ln-8'*;— Iffefoiretoiporlia/* 
de la vaccine; ibid., 1831, in-8«; — MénuArt 
sur Vinfluence de Vair atmosphérique dans la 
production des maladies épidémiques, eoo- 
ronné par la Société de Toulouse eo 1820;— 
Rapports {annuels) surVétat de la turdxf 



581 BAARET - 

dans lé dêparfêmehi iu Dàkhê^ à pmiW dé 

1804. 
QoéraM, 10 thMtt mtéréêrê. 

liARSi et non BAEEle (OabHiO), tbéalogiM 
litiiitAiiiMë et géograiihê ItaUen, né h Fnmeica 
(OaMMt), TlYSit prokniflènieiit don* It second» 
moitléda fteltiteM dècle. On Adt lui iDeAnti- 
^itatêetSUU CalabriK, l^tiqUinquèf tumutf 
1571, fal-8», et dans Vltaiia mustfaiai Fran^ 
fort} 1000, Si-fol. ; enliil dtnd le Theiùarus an* 
ti^HitatiÀLiiotUe^ de t>. Bnnnaon : one autre 
édMkm estimée est œ&e de Rodw, 1787| sree ad« 
dMoite et Myteê dé Tlkmià» Aeeli^ et de» reiliai^ 
({heft de Qtt attnMfMnii $ en troote ènooré oet oi^ 
ttflgè ôâàê le DBiëttttê ScHptorum nrum Net^ 
miUanaftHtki êSâé, Ht^tfA., à Naples par D. 
Oiorâéfli ; ita<ik}tte pdUié alBooYent, M oumig» 
a été crfUcidé pBï QbatlMniaiiDi , et même attr^ 
b«ié iaotM eu cardmal Slrlet , tantôt an cardinal 
Santoritf; — Pf» Ifn^na Uttina Hbfitreê^'^ 
dé jBtéhOiàtB l^rMi Mêr «mis; de Laudi* 
&uê îtalîa hbet untUf publiés tooa troift à 
RoAiè, 19^1 : tille premier édition moins eora» 
plèlè Afàil pâfii ell ISM. Ù6mme y atrlta pies 
tard à un grand ^ol (PrédéHo le Ohnd), l'aiMenr 
ft'aiiMt péi sa laâgiie ftiâtertièlle t dans son lin« 
de Siht Cblâlfriéf, H iflaudlf eelit qui semitat 
tèat^ de lë tfidtiirë étt ItéllM. 

BnrmAinr, tn^MUfUt jéfiU9f*tàkim itaUmi t. V, 
ftfl. •— D. Oioffloal, DébUui teriptorum reruwi ffet^po- 
littmarwn. ■— Glngnené, HUtoire littéraire. — Tlrabot- 
chi , StoHa delta Letteratttht UdltàHa. 

* ÉÂHàt ( Giactmo ).peiiiire étgntvenr, né à 
Venise Têts 1630, mon après 1684. H imita le 
Titien, le Tintoret, èf l>adl Véronèse. Ses miftH 
principales, assez estimées, sont; t Adoration dei 
Bergers, et la Madeleine aux pieds du Cftrisè, 
Tï a publié : Viag^iàpittoreÈCO, in eûi H notano 
disiinL mue le piHUrëJdmose dé'più cèlèbrî 
pitiori the si conserMto in quàUitopliaeiità 
delt itttlia; Tétifse, 1671, in-12; Htre assea 
rare, traduit en angfais par Wflifam Lodge ; 
Londfês, 16^9, in- 8». E. B— fi. 

rtelelilorl, rito fia* Pîttort ^ettêii; mai, — UAit, Storia 
nttoriea, — Tleôxit. Dêtiëttario 4^ PiUori. — OriaodI. 
jéèeeêdario Pittorieo. - Cb. U Blaoc , Manutl d« tji- 
moteur d'estampes. 

^k^kimTOût Barthélémy ), eomniéntafeur 
espagnol du seizième siècle. Il était né à Gre- 
nade, ei enseigna à Salâtnânque les hulnanités et 
les mathématiques. On d\A de lui : Sylva anno- 
tationum;^ Comment, inSomnium Stipîmis; 
— Cometarum explicatiohes ; — Lima bar- 
barici et synonyfna liUina ; — Syniaxispar- 
ihtm oraiioriis; — Nota in Christoph. Cal- 
veti Stellx Âphrodisum expugrus^m; — 
Opuseuta de periodis^ de monetis antiquis, 
de eoloribus et de calendis, 

Aotonfo, Bibtiotheea hitpana veÈut. 

« âAftâiENTOS ( Genès hb), théolo^en espa- 
gnol, mort en 1694. ïl étudia à Salamanque, entfa 
dans Tordre de Saint-Ùomldiqde, et se fit c«n^ 
nattre comme ihéolo^en et comme pfédieateur. 
Applaudi â fa cour de Charlêà H peut son élti^ 



BARRIERE 58S 

qoeoce^ il ne se laissa pas ébkmir par ces succès» 
et se consacra aux missions étrangères. En 168ô 
il était aux Iles Philippines, et devint successi- 
tement étéque titulaire de Troie et suflragaat 
de Tardieréque de Manille. On a de lui : Expu- 
gnaeion de ei probalismo reftesBUmes theokh 
gieai ; Manille, 1684, in4o. 
Bchardt SerlptUTÉt «rdhUt PrMtieofofifm, t. II, 

p. 740. 

* BARRiBRTOS TXopaz DE ),théol(^en espa- 
gnol, né à Médina del Campoen 13Ô2, mort le 
21 mai 1469. Il entra dans Tordre de Saint-Do- 
minique, et devint au concours professeur de 
théologie à Salamanque. Il occupa cet emploi 
depuis 1416 jusqu*en 1433, époque à laquelle 11 
fut chargé par le roi de Castille, Jean II, de diri- 
riger Téducation de Tinfant don Henri. En 1438 
il fut nommé évèqoe de Ségovie et grand 
chancelier de Castille, et assista en 1440, avec le 
roi, aux étais-généraux de Valladolid; en 1442 
il cliangea le titre d*évèque de Ségovie contre 
celui d'évèque d'Avila; et après la réconciliation 
qu'il ménagea entre le prince Henri et le roi son 
père, il devint évéque de Cuença, et inquisiteur 
général pour toute la Castille. Il refusa Tévéché 
de Compostelle, et se tint dans son diocèse de 
OtHn^ Jusqu'à sa mort Les panvres furent ses 
héritiers. On n de tel : OUnHs sapientiss; — 
Jndex latinus ad sancti Antonini , archiepis- 
eopi Florentinif svmmam Theologicam; — 
plusieurs ouvrages non imprimés, tuais dont les 
si^ets paraissent singuliers : l>el caso y for- 
iuna; — Bel dormir y despertar y del sonar 
p de las adivinanças , y agueros yprqfecias ; 
— Bel adevinar y de sus especies y del arte 
magiea, 

Bcbard, Seriptores ordinU Prmdieatorum. — Tou- 
toa, Hommes Utustres diFordrê de Saint-Dominique. 

BAMiÈttfe (François) , jésuite et théologien 
français, vivait dans la prttnlère moitié du dix- 
huitième siècle. On a de lui : les Grandes véri- 
tez de la Religion pour purifier le Chrestien, le 
conformer à Jésus-ChriSt et funir à Bieu ; eh 
trois parties; Toulouse, 1704, iil-12. 

Journal dei Savants,- 1708, p. IM; V éd. ; itS, I* éd.- 
nfebard et Qinud , MbliaUèéqu» tocrée, 

ftAliftiisa ( d&m Jean di la ), fmidatenr de 
l'ordre des Feolllaiits, né à Sami-Céré en 1544, 
mort à Rome en teoo. A dix-huit ans il était 
pooftn de l'abbaye de Feaillant, dans le diocèse 
de Èienx, dont II prit possession en 1565. Vedu 
ft Paris artec le cardinal d'Ossat pour complétn* 
ses étndès, il revint ftdre profession à Toulouse 
en 1573 , et résohit de fhire revivre au sehi de 
son Ordre l>Sprtt de safait Bernard. Ces sortes de 
projets eurent toujours à vainore de violentes 
opposHIoDS : e'estoe qui arriva ^Barrière ; mais il 
TfaitàbootdeB distacies, et phisleiirs maisons 
emlM>assèrent sa réforme. Son institut Ait re- 
connu par un bref de flxte Y en date du 5 sep- 
tembre 1586, et affranchi de l'obédienee de Cl- 
teaut. Attaché à fai cause royale, Il obtint do roi ' 
l^eml m le monastère delà rne Saint-Honoré, 

19. 



d83 



BARRIÈRE — BARRINGTON 



584 



dont fl se mît en posseuion en i&87. Qodqaeft- 
tms des religieax placés sous son obéissance pri- 
rent parti pour la Ligne, et le firent suspendre 
par Sixte Y, après TaToir fait interroger par 
l'inquisiteur Alexandre de Frandssis, anqnel il ré- 
poiàit hnmblemenf quMl était en effet un grand 
pécheur ; ceqne Ton prit pour un aveu. On lui in- 
terdit de dire la messe, et il eut Rome pour prison. 

Riebird et Glraad, BibUùtMqvê taerée, 

BÂKKiÈRB {Pierre)^ surnommé La Barre, 
régicide, mort à Mehm le 26 août 1593. H conçut 
le projet que RaTaillac mit si fatalement à exé- 
cution, celui de tuer Henri IV. n communiqua 
son dessein à un dominicain italien du nom de 
Séraphin Banchi , qui , Ten ayant Tafaiement dé- 
tourné , fit avertir le roi. Arrêté à Melun au mo- 
ment où il allait exécuter son régicide, Barrière fut 
rompu Yîf dans cette Tille , sans témoi^er aucun 
repentir. H affirma sur Téchafaud ce qu*il avait 
déjàdéclaré dans son testament, savoir, qu*a avait 
été poussé à aet attentat par un capucin lyonnais , 
par le curé Aubri et par le P. Varade. 

Pisqnler, Lettrée, Ut. II, lettre 1". — De Thoo , Hlê- 
toire. Ut. W!, — AêlatUm dm régicide Bmrriêr$ / Pirte, 
IIM. In-S*. 

BAEBiteB (Pierre ni ia). Voff, Barreru. 
BABBiiBB iDomênique). Voy. Downiqur. 

BAEEIll DE LA GALLI880HIBBB. Voy, GàL- 

ussoiiraftRE. 

BAEEIll ( Jean\ littérateur et vicaire général 
à Nantes, vivait vers la fhi du dix-septième et 
au commencement du dix-huitième siècle. On a 
de lui : une traduction des ÉpUres et Élégies 
d'Ovide; Paris, 1076; hi Haye, 1692 et 1701, 
in-i2; -^ la Vie de la bienheureuse Fran- 
çoise (PÀmboise^ femme du duc de Bretagne, 
Pierre H; Bennes, 1704,in-13. Barbier hd attri- 
bue Vénus dans le cloUre, ou la Religieuse en 
chemise, publiée sous le pseudonyme de Vabbé 
Durai, 1683, 1739, 1740;LoDdres, 1761,in-12; 
Pékin, 1776, in-8% et qualifié de litfre infime 
par Lenglet-Dufiresnoy. 
Barbier, Bxemen ertUqttê tfes DtetUmnairet, etc. 
BAEEiNGTON (leonShute), publiciste et 
&éo]ogien protestant, né en 1678 à Théobald 
(Hertfordshire) , mort en 1734 dans le comté de 
Berks. Il putilia plusieurs écrits en &venr de rÉ- 
glise anglicane. Tut nommé en 1708, commissaire 
des douanes, et entra en 1720 au parlemeot, 
d*où il fut expulsé en 1723, pour l'afTaire de la 
loterie de Harburgh, dont il était sous-goover- 
neur. Ses principaux ouvrages sont : un Bssai sur 
Vintérét de VAnglelerre relativement aux 
protestants non conformistes, 1701 et 1703, 
in-4* ; — les Droits des protestants non con- 
formistes, 1705, in-4<^; — Miscellanea sacra, 
1725, 2 vol. in-8*; 2* éd. augmentée, 1770; — 
Bssai sur les diverses dispensations de Dieu 
sur le genre humain , ete., 1725, in-8®. 

BiograpMa Britannica. 

EAEEiNGTON (Daines), savant anglais, fils 
du précédent, naquit vers 1730, et mourut le 



14 mars 1800. Il étudia d'abord la Jurispru- 
dence en 1751, et devint maréchal du tribonal 
supérieur de l'amirauté en An^teterre; mais 
en 1753 H résigna cette place, lorsqnil foi 
nommé secrétaire de Fadministration de Htôpitd 
de Greenwich. En 1757 il accepta une plaoe de 
Juge dans le Northwales, et ensuite à Cbater; 
en 1765 il se démittie ses différents empkm, k 
l'exception de celui de commissaire général de 
rapprovisionnement de Gibraltar, et du titre de 
conseiiler du roi, qui lui avait été donné qoek;» 
temps auparavant n remplit k diverses reprbtt 
les fonctions de vice-président de la Sodélé royale 
de Londres. Son premier ouvrage parut soos le 
titre : Observations on the statutes ehiefiffthe 
most aneientfrom magna charta to 21 /oc. f, 
c. 27, wlth an appendix, being a proposai 
for new madeling the statutes, 1766, in-4'; 
ouvrage qui eut cinq éditions. £n 1767 , il pu- 
blia the NaturalisVs calendar, et inséra diflé- 
rents essai» sur la physkpe dans les Mémoire 
de la Société royale des sdenoes. En 1773, il fil 
paraître the Anglo-Saxon, ftom thé kisUh 
rian Orosius , by Alfred the Great; together 
with an Bnglish translation from the Anglo- 
Saxon, grand in-8*, avec des observatkns. A 
cet ouvrage est jointe une carte de l'Europe, xnc 
des observations etdes ooi^ectures par J.-iL Fon- 
ter. Barrington s'occupa activement des recher- 
ches rdatives an passage du Nord dans la mer 
des Indes, et provoqua le voyage du capitûne 
Philips par son livre intitulé ProbabUt^ of 
reaehing the north pôle; 1775, In4*; fl le 
réimprima dans ses Miscellanies, 1787, iiM*i 
ainsi qu'une Dissertation sur le système de 
Linné, qu'il trouvait obscur et h^teUig3)ie 
sous plus d'unrapport. Il y inséra aussi: Voffege 
d'Othar, et éclaircissements sur la géogra- 
phie du neuvième siècle, diaprés Orostui; 
un Voyage espagnol, de Vannée 1775, pov 
examiner les côtes de r Amérique, au wH 
de la Californie. Parmi les Mémoires de 
Barringt(« qu'on trouve dans le BecneildeB An- 
tiquaires de Londres, il s'en trouve un qui ooo- 
tient des Recherches sur Vinvasion de Jules- 
Césœ^en Angleterre, et surtout sur lepassage 
de la Tamesis. H y soutient l'ophiion avaDoée 
par le docteur Owen, savob*, « que to Tamesis 
n'était pas to Tamise, mais to rivière deMedway. • 
BAEEiiiGTOH (Shutc), tfaéologien snglicaD. 
sixième fito du lord de ce nom, naquit è Becket 
dans le Berkshire en 1734 , et mourut le 37 
mars 1826. Jouissant de l'estime particulière de 
George Œ, il obtint successivement l'évèché de 
Salisbury et celui de Durfaam. H pubHa diren 
écrits pour démontrer que to révolution frao- 
çaise avait pour cause to corruption de l'Église 
de Borne. Ses écrits (brochures politiques, sff- 
mons, mandements) ont été réunis en un to» 
lume, publié à Londres en 1811. En 1815, il po- 
blto une Bsquisse de la vie politique de Wti- 
liam, deuxième vicomte Barrington, son frère. 



585 



BARKINGTON — BARKOIS 



586 



Sa maison était le readœ-Toiu des hommes les 
plus éminents de Tépoqne. 

Rose, Kww Biographieal DietUmarf, 

*BAREio ANOiiLO {Gabriel Ferez), écri- 
Tain espagnol, Tivait dans la première moitié da 
dix-septiâne dède. Il lut secrétaire royal , et 
écrivit des ouYiages qoi se rapportent à ces 
(onctions. On a de lui : Secretario y consejero 
ie sennores y ministros, intitulé originaire- 
nient : Bireccion deseeretarios; Madrid, 1613. 

Antwnlo, BibUotheea hUpana nova. 

^iiAARio MUBYO OU BÀEHUBTo (Garda 
na) , Tioe-roi espagnol , TÎTait dans la première 
moitié da dix-septième siècle. fut Tice-roi de 
Naples et conseiller d'État. On a de lui : Pane- 
gyrieus ad comUem de Lemos, Neapolitanum 
proregem; — Defensa de D. Franc, di Bar- 
nuevo Peralta su hizo, 

Ajitoolo , BibtMhêea kispana nova. 
* BAEUO-MVBTO OU BABHUBTO (Fran- 

àMCo Masquera db) , poète espagnol, vivait dans 
la première moitié du dix-septième siècle. On a 
de lui : la Numantina del lAcendado don 
Fremcisco Masquera de Barnuevo, dirigida 
a la nobilissima eiudad da Soria y d sus doce 
lÂnages y casas d ellas agregadas; Séville , 
1612, 10-4*". Ce long titre annonce que le poème 
est consacré à la gloire de Soria, patrie du poète, 
et qui n'aurait été autre que Tandenne Numance. 
li'œarre comprend quinze diants assez bour- 
souflés, auxquels se joint une relation historique 
en prose ayant trait au même s^jet. 'Bamuero 
appelle sa Numantina une composition de sa 
jeunesse, mais imprimée, dit-il, lorsqu*il était 
déjà ayancéenâge. Au jugement deXicknor, le 
poème témoigne en eCTet de peu de maturité. 

TlcAoor, Uiâtorjf 0/ SpAnUA Literature, II, 464. — 
AAtonIo, BibUotAâca HUpana nova, 

«BABBios OU BABIOS DB (Danicl-Lévi), 
appelé aussi Michel, théologien et poète juif espa- 
gnol, TÎTait dans la seconde moitié du dix-sep- 
tième siècle, n résida à Amsterdam, se lirra à la 
cultiire des lettres et de la poésie, et laissa en 
langue espagnole : le Triomphe du gouverne^ 
ment et de ^antiquité belge; — Relation des 
poètes et des écrivairu espagnols d'origine 
Juive; — Coro de las Musas; — F Histoire 
universelle des Juifs ; — Casa de Jacob, où 
il est question de Tétat actuel des Juifs ; — 

Theologia Natural, 
Vfoa, BibUotktea Httr, 

** BABBI08 (Jean os), chirurgien espagnol 
de la fin du seizième siècle. On a de lui : De to 
verdadera drurgia, medieina y astrologia; 
1007, in-fol. Cet ouvrage valut à Tauteur un 
certain renom. • 

Biographie MédUalg, 

BABBis (Pierre-ZosepA-Poti/), président de 
la cour de cassation, né à Montesquiou (Gers) 
le 30 juin 1759, mort à Paris le 27 juillet 1824. 
n fut nommé député k rassemblée législative en 
septembre 1791. En 1792, il fit rendre un décret 
»ur le remplacement des membres des direc- 



toires administratifs, à définit de suppléants. 
Après la session, il fût nommé juge à la cour de 
cassation, et ensuite président de la même cour, 
n a signé toutes les délibérations qu'elle a prises 
collectivement tant en faveur des Bourbons qu'en 
faveur de Napoléon. Il présidait la section crimi- 
nelle qui, le 14 décembre 1815, rejeta le pourvoi 
de Lavalette, directeur général des postes , con^ 
damné à mort par la cour d'assises de la Sefaie. 

Le Courrier fronçait, SO JalUet IBM. — Le Moniteur, 
10 août IBM. 

;BABBoiiJiBT(i>att2),arti8te chanteur fran- 
çais, né à Bayonne ( Basses-Pyrénées ) le 22 sep- 
tembre 1810. Fils d'un honorable commerçant, Il 
dot lutter fort longtemps contre la volonté bien 
prononcée d*un père qui voyait en lui son succes- 
seur, avant de pouvoir s'adonner sans réserve au 
penchant qui l'entrafaiait vers l'étude de la musi- 
que. A l'âge de dix-huit ans il entra an Conser- 
vatoire, et Ait confié aux soins de Benderali. Deux 
années lui suffirent pour compléter ses études ; et, 
n'osant point aborder du premier coup la scène 
de l'Opéra de Paris, il partit pour lltalie à la fin 
de 1830, muni de recommandations de Rossini. 
n resta quelque temps à Milan , et visita succes- 
sivement Gènes, Vérone, Bresda, Bergame, 
Trieste, Turin, fht engagé à Païenne en 1835, 
et k Rome en 1836. Il y aéà avec un rare succès 
VAssediodi Calais que Donizetti écrivit exprès 
pour lui; il se fit applaudir bien plus encore dans 
le Roberto Devereux et le Colombo du même 
auteur. C'était sous les auspices de la Pasta, de 
Rubfaii et de GalU que M. Barroilhet avait fait ses 
premières armes et partagé leurs couronnes. Une 
maladie du larynx, qui s'est reproduite à Paris en 
1840 , l'éloigna momentanément de la scène en 
1839. 

Adolphe Nourrit le retro u va à Naples, et les 
deux grands artistes , frères par le talent, le de- 
vinrent bientèt par le cœur. Après la mort de 
Nourrit, Barroilhet quitta lltaUe, et vint s'en- 
gager au grand Opéira de Paris, objet de son 
ambition. Il y débuta dans la Favorite avec un 
succès complet H fht surtout applaudi dans 
Guillaume Tell, Charles Vf, le Lazzarone. 
Rarement on avait entendu un baryton aussi 
parfait. En 1847 il quitta l'Opéra , parce qu'il ne 
voulut point renouveler son engagement aux 
conditious que l'admhûstration lui offrait; depuis 
lors , il s'est fUt entendre firéquemment dans des 
soirées musicales et dans des concerts. 

YnccBirr ni JozERAïf . 

La France muHoate, 4* aanée n* 10. ~ Revue gémi- 
raU 6to0rapAi4iM. année, itw, 4* llvratoon. — Dtetton 
naire Ae la ConvereatUm* 

BABBOis (Jacques-Marie)^ libraire à Pa- 
ris, néen 1704 , mort le 20 mars 1769, à soixante- 
cinq ans. « Il connaissait, dit Ladvocat, non- 
« seulement les éditions et les prix des livres » 
« isais leur contenu. > On a de lui un grand 
nombre de catalogues , parmi lesquels on remar- 
que surtout son Catalogt(e des livres de Fal-^ 



587 



OàRRQIS -^ BAIUIÛ6 



connei, avac des éGlaircisseaM&ts et une tahle; 

1763, 3 TOl. ill-8«. 

France liitàraire,^ 

irîTait vers le milieu du ^îK-huitiàme siède. On 
a de lui : Histoire nUmorabU du siéQ^ d^ la 
ville d'Orléans par les Augfais m 1429 et 1429 -, 
Orléans, 1739, in-S«. Cet ouvrage ouM)(me de 
critique, et le style en ^ mauvais. 

Leionf;, BitiUothégue f^istor^ue de lu France, éi\t. 
dr Fontctte. 

BARROis {dom Humbert), théologien de 
Tordre de Saiat-Benott. Il entra dans Tordre à 
Moyen-Moutier en 1711, devint abbé en 1727, 
et fut refétu des principales dignités de la eon- 
grégation de Saint-Vanne. 11 a pultlié divers ou- 
vrages sur la constitution de son ordre et sur 
d'autres sujets. 

Calnet, BiM.dt Lorraint. 

BARR08 {le P» Attdréj, écrivain portugais» 
né à Lisbonne an diK-saptiènie siècle, mort au 
dix-buitième. Il étudia ches les jésuites en 1691, 
et, après avoir suivi leurs cours, U entra dans leur 
institution, n occupa successivement les fono- 
tions de professear et de maître des novices k la 
maisonde Lisbonne. L'Acadéipie royale d'bisti^e 
Tadmît parmi ses membres. Outre le compte rendu 
de ses travaux académiques , on a de lui une vie 
estimée de Yieyra, qui a paru sous ce titre : Vida 
dopadre Antonio Yieyra, da eompankia de 
Jésus, preçador de S. Magestad, F. D. 

Barbota Maehado , Biblloiheca Lusikinm. 

BARROs ( Jodo ue), bistorieu, sunmnuné le 
Tite-Live portugais, né h Viseu çn 1496, mort ^ 
AJitem près de Villa-do-Pombal en 1570 (1). Il 
entra, encore enfant, au service du roi Emma- 
nuel, et raconte lui-même, avec une naïveté cbar- 
mante, « qu'il était de la bauteur d'un pion du 
jeu des échecs, » kursqu'U fut adinis en qualité 
de moço fidalgo dans le palais. Les facultés 
peu communes qui se manifestèrent de bonne 
heure chez le jeune Barros le firent attacher 
particulièrement an service de Tinfant dom 
.Tofto, reconnu déjà comme héritier du trûne. Ce 
fut pendant qu'il appartenait à la maison de ce 
prince, qu'il composa un roman de chevalerie 
intitulé Bmperador Clarimundo, qui, pour 
n'être point signalé par Gervantes , n'en a pas 
moins tous les défauts du genre, comme il a 
aussi toutes les qualités de style qui font pres- 
sentir Tbabile écrivain. Composé k vingt ans» 
sous les yeux du prince, qui en corrigea, dit-on, 
certains passages, le Clarimundo laissait voir 
en germe toutes les qualités de l'historien. £m- 

(1) L'orlgtoe de Barroi a sooltt é qaeiqaat dtacttvloof ; 
se^on Ica uos, U aérait fU» naturel de Lopo de Barrot, gçnUl- 
boiDine d'une eicelleate famille, possédant un majorât 
aai environs de Braga , el II aurait Ta le Joar dans eetle 
TiUe ; selon d'autres aatorltàs . U serait né en léfitlme 
mariage , et le nom déjà lUosUre qu'il portait Tiendrait 
d*ua lieu désigné sous le nom ûe Barros, et qui se trouTe 
aHné dans la province d'entre Donro-e-Miiibo. SeTei%n 
de Parla, qui entre dans des détails assez nombreui à ce 
anjei, se tait malheureusement sur le fait principal, et ne 
noua dit rtea sar les premières années du célèbre historien. 



manuel ne t*y tivmipa point ) il fit au jttwe Bar- 
ros la proposition de laennter lea événanieBts 
dont le bruit ivtiRtissait alert; là s'arfétèMst 
les bonnes dispositions du nonaïque. Un peu 
plus d'un an après l^pparitlon du Ciarisnuuéo^ 
Emmanuel nMmratt, et léguait à ses fila le soin dn 
mettre en lumière le génie naissant doit, mieux 
que tout autre, fl avait dû comprendre la poitéa. 

Lis premières années du règne de Joio m 
furent occupées d'une manièM trop active pour 
que le fils d'Emmanuel pût réaliser Immédiate- 
ment la pensée de son père; H fit mieax peut- 
être, car îi accorda au jeime gentiihomrae de aa 
chambre, qui ne s'était (Ut eonnaltre que par «ae 
œuvre d'imagination, la 'direction de la tedoro- 
rle du cbftteau de Mina, sur les eûtes d'Afrique, 
et le mit ainsi à même d'étudier autre paît qne 
dans les livres le grand mouvement commer- 
cial qui aflait changer le monde, et les régioas 
encore peu connues où s'était manifesté pour la 
proraièrc fois ce besoin Incessant d'explorations, 
cette activité de découvertes, qup lui-mévne il 
proroquait. 

Barros, qui s*était marié jeune, quitta l'Europe, 
et ne fit qu'un assez court séjour à Castello-oe- 
Mina; Il ne resta en Afriq\ie que le temps né- 
cessaire pour colorer 1^ récits merveilleux dont 
la brillante réalité devait effacer les fictions rê- 
vées durant sa première jeunesse. Parti en 1532, 
nous retrouvons Barros pourvu en 1523 d*ao 
poste plus important; il est nommé trésorier de 
la douane de l'Inde , de Mhia et de Geuta , et fl 
exerce ces fonctions jusqu'en décembre 152S ; 
deux ans plus tard , la peste qui se manifeste à 
Lisbonne Toblige à chercher un an* phis pur, et 
il se réfugie dans cette retraitera Ribeira de 
Alitem, près de PombaI,dont le s^our lui fut ton- 
jours si cher, qu'après la réaUsation de ses en- 
treprises littéraires, ou TaçcompUsseinient des 
devoirs nombreux imposés par ses (onctions 
difilcOes, ce sera tonjours là qu'il viendra cher- 
cher quelques heures de repos. <3a(ut è Aliteoi 
que IMiarte de Reaei^e, son parent, doa( la célé- 
brité scîeutifique était grande alors, lui fit tenir 
un récit ignoré de 1^ mémorable expédition de 
Magellan, et l'engagea k l6 publier en le revêtant 
de ce style dont il venait d'admkper la suprême 
élégance. Barros ne suivit pas le conseil; mais il 
médita l'écrit. Les travaux du grand navigateur 
portugais ne sortirent plus dès lors de sa mémoiw. 
En faisant par la pensée le tour du monda, et en 
parcourant du regard les vastes man de TOrieot 
asservies auxPortugaia, Barros sentait toQ amour 
patriotique grandir, et Thistorien se révélait. 

La haute probité du fongtionnaiva est 
comme son talent est admiré; et toujours 
qne nouvelle faveur de la cour Tâoignedes tn- 
▼aux qu'il médite, les propositions qui lui ont été 
faites naguère par Emmanud sont oubKées. E« 
1533 (1), Barros est revêtu du titre de >Mlor d<i 



(1) Bt non en jm, comae le AI en béaltaal 



589 



BARROS 



590 



casa 4a India e minas, cê qoi équirant à celui 
dfl directeur général des douanes. 

Le» uoBibreux détails administratifs qu'eatral- 
■ait après soi un emploi de cette nature, senri- 
rent et retardèreut à la fois les traTanx de réeri- 
faia. Si d'innombrables dowimffnts historiques 
vinrent comme d'eux-mteies se présenter sous 
•es yeux , il avait une probité trop baute, un 
trop grand amour du bien paUic, pour employer 
à une oceupotion parement littéraire le temps 
qui appartenait à l'Etat ; et il a soin de fSûre re- 
marquer lui-même à ses fils que sss nombreux 
ewrages peuvent être lus par lui sans crainte, 
et sans quil redoute rien pour le sabit de son 
Ame ; leur pnblitation est le fnàt de ses veflies, 
ils ont été pow la plupart écrits durant la nuit 

L'omvre de Barros u*eit pas Toravre d'Un 
nuiple ebreniquenr) et fou ne saurait se Mv 
une idée euacte des travaux préparatoires qui 
précédèrent la publication de sa grande histoire 
de rOricnt. En effet, depuis la cbrenique d'Azu- 
mm juaqn^au Taiîgli et aux grandes cartes du 
Géleale Empire qu'il se lait expliquer par un Chi- 
noia tombé en esclavage, et qnHI a acheté uni- 
qoemeut pour quH le puisse servir dans ses 
inTostiiÎBtkNW, tout est consulté par hu sans 
quil néglige Is UMMbw détaa ; et phM tard, lor». 
qu« Joio m, se rappelant le style pleui d'élé* 
gance de l'auteur de Clarimundo , le charge oA* 
cieHeoMnl d^éerin le récit que d'iantres ont en- 
to^rpria, mais que nul n'a su achever, il n'y a 
point d'arebives dea vioo-rois de llnde qui ne 
soient seumlses à ses investigations : les papiera 
de Nune da Cnnba, qui lui passèrent, di^il, tous 
sous les yeux , étalent à eux seuls si nombreux, 
que deux vastes coflires ne pouvaient les conte- 
nir. A partir du moment ob il s'est chargé do 
déveOer enin les mystères de l'Orient à VW»- 
repe, tout chea BanMS concourt à l'accomplisse- 
ment de cette grande missioD, et il n'y a pas dé 
moyen, si bunârte qu'il soit, que ce grand esprit 
ne mette en œuvre pour parvenir à ses ibM. 
Des enfants des Parevias do Malabar arrivent- 
ils en effet à Lisbonne, et doivenMls être éle- 
vés avec les jeunes Abyssins, auxquels le gou- 
vernement portugais ftdt donner une éducation 
qu'on veut répandre plus tard parmi les anti- 
ques chrétiens de l'Ethiopie, auasilM Barros se 
met k l'erawe : nen-seuleroent il compose une 
grammaire portugaise pour ces jeunes Indiens , 
maàB il fiût graver pour eux un abéeédaire ; et 
le pramier (ce que l'en Ignore) il a lldée ingé» 
Bieaae de placer chaque caraelère de l'alphabet 
d'un ebiet gruvé, dont la dénominar 
par la lettre qu'il figure. « B veut, 
dit-il d'une fbçon touchante, enseigner ainsi à 
ces enluits de la Rerse, de l'Ethiopie, des bords 
du Gange, une langue que l'on n'a pas encore 

S«tcf1a S» Parti, to hftocMplM te plv socBéMd de Bar- 
ros, ao précUux nos. de la BU>. tup. donne 1 acte de oo« 
iDinaltoQ : U émane d'Evon, où était alora JoSo 111 , et U 
wC daté do n deeembre ins. 



entendue dans leurs temples, et dont ou doit se 
servir pour y célébrer le Seigneur. » 

A cette époque de sa vie, Barros porte un re* 
gard mvestig^eur sur toutes les contrées incoi^ 
nues qui composent le nouvel empire d'au delà 
les mers : malheureusement pour sa tranquillité, 
il ne se contenta pas de décrire quelques-unes de 
ces régions, il voiilut coloniser les plus récentes 
découvertes ; et Jo&o m hii ayant £Îit la conces- 
sion de chiquante lieues de terrain le long des 
cètes du Bn^sil, dans la région fertile que l'on 
désigne ai^ourd'hui sous le nom de province du 
Maranham, il s'associa en 1&39, pour peupler ces 
contrées, Ayrès da Cunba, et Andrada, le grand 
trésorier du royaume. Un nauftage dans lequel 
H faillit perdre ses enfants , et oà il perdit sa 
fortune, ftat le résultat de cette expédition mal- 
heureuse ; il paya plus tard jusqu'aux dettes 4e 
ses associés, oubliant l'exiguité de sa situation 
persnnufllle, et n'ayant pitié, dit un contemporain, 
que de la sibiatioa déplorable de quelqttes femmes 
et de quelques enfants. 

Ce ne ftit que deux ans après cet événement, 
c'est-à-dire en 1641, que Barros fut chargé offi- 
eieUement d'écrire VMisiolre de la conquête ies 
Imdes. Dès 1&49, les décades sont tellement avan- 
cées, que Jean Riocio de Montepuldaao ayant 
demandé en Portugal, par ordre de Paul iXI, des 
renseignements su» ces régions de l'extritina 
Orient, que l'on ne conuaissait pour abui dira 
que de nom, Barros livra ses précieux documents 
à Paul Jove, qui en fit usage , sans jamab àtsr 
le nom de l'écrivain portugais. 

Trois ans plus tard, en 1&52, la première dé- 
cade de Y Asie parut. Ce fiit une révélatioo pour 
les peuples de roocident ; et le succès du livra l'ul 
tel, qu'en dépit des fonctions attribuées à l'histo- 
riographe en titre de la couronne, Jean 111 com- 
manda olIicieUement à Barros d'écrire rhistuue 
du règne de son père; mais cette histoire, quel- 
que brillante, quelque variée qu'elle fét, se cou- 
feadait dans l'esfvit de l'écrivain avec cette iea 
conquêtes de l'Asie ; il avait, par le Ihit, rempli 
comme à son Insu l'ordre qu'on lui transmettait. 
Lorsqu'en tâ63 la seconde décade eut paru^ 
les grands foits qui avaient illustré le règne 
d'Emmanuel se trouvaient dignement exposés : 
les historiens postérieurs ne firent que copier le 
maître. Les deux volumes qui constataieiit la 
gloire du Portugal forent traduitsimmédielement 
en italien par Alphonse dlJlhoa. Sods cette 
forme ils se répandirent dans le reste de l'Eu- 
rope ( 1 ), et le nom de Jean de Barros aeqatt bien- 
tôt une telle autorité, que ses récits dissipèrent 
tout à coup les fables ridicules que l'on débitait de- 
pois des siècles, et que Marc Paul lui-même n'a- 
vait pu extirper. Toujours préoccupé des de* 



(1) Lee dcox prctnlères décades traduites en rrançali, 
qiilcilsti'nt à la BIb. Impériale loa* le n« S. P tUM, août 
realée» taédUes. CVat, du rente, nne Tenton folte «iir In f ra- 
tail d'Uihoa et où l'urthographc vicieuse dea ooma loU 
reconnaître un travatl de seconde main. 



&di 



BARROS 



m 



Toirs que lai imposaient ses fonctions, et consa- 
crant d'ailleurs ses veilles à rachèvement de di- 
vers ouvrages qu*il ne put jamais terminer, ou 
dont la publication n'eiil guère de retentissement 
hors du Portugal, Barros ne parvint à donner sa 
troisième décade qu'en l'année 1563 ; celle-d ne 
trouva point dinterprète, et c'étaitpeut-ôtre celle 
où le talent de l'écrivain apparaissait à son plus 
haut point de maturité : les premières naviga- 
tions des Portugais vers la Chine, la description 
complète de Sumatra, la peinture de Java, des 
Célèbes et d'une foule de r^ons inconnues, com- 
plétaient le vaste tableau qu'il avait d^yà tracé. 
Ce livre fût moins connu d'abord que ceux qui 
l'avaient précédé ; le nom de Barros allait toute- 
fois grandissant, mais avec la gloire venaient 
les infirmités : celui qu'on appelait déjà le TUe- 
Live portugais voulnt*se réserver ce qui loi res- 
tait de force pour accomplir son oBovre ; en 1567 
il se démit de sa charge, et l'année suivante il se 
retira dans sa riante solitude de la RIbeira d'A- 
litem. Il emporta, pour y mettre la dernière 
main, cette quatrième déouie, qui était, dit-on, 
pour ainsi dire terminée , et que le dix-septième 
siècle nous a transmise mutilée d*une foçon dé- 
plorable, ou n'offrant plus qu'un reflet presque 
effacé du style primitif : celui auquel Philippe n 
l'avait confiée pour la foire connaître au monde , 
Lavanha, nous avoue ingénument qu'il en a ra- 
jeuni les expressions surannées !... 

Pourvu d'une pension de mille cruzades, et 
muni d'un privil<^e sur certaines marchandises 
qu'il avait droit de faire venir des Indes orien- 
tales^ Barros vécut encore quelques années; 
mais s'il fut à l'abri du besoin, il s'aperçut 
trop tard qu'O n'avait jamais profité de la faveur 
royale pour accroître sa fortune ; et pour tout 
bâritage il ne put léguera ses nombreux enfante 
qu'un grand nom, uni au souvenir d*nne intacte 
probité. 11 mourut à Ribeira-de-AlItem le 20 oc- 
tobre 1670 ou 1571 ; il avait alors environ 
soixante-quatorze ans. On l'enterra d'abord dans 
un ermitage solitaire sons linvocation de Saint- 
AntfHuc, au delà du Rio-Arunca. Son corps resta 
dans ce lieu presque ignoré jusqu'en l'année 
1610, époque à laquelle un dignitaire ecclésiasti- 
que qui avait pour hii une vénération particulière, 
et que Ton nommait domJorgedeAtaide, recueillit 
ses ossemento. Il les fit transporter dans le somp- 
tueux monastère d'Alcobaça, où il prétendait les 
déposer dans une riche sépulture; une mort pré- 
maturée l'empêcha d'accomplir son dessein. Le 
buste du grand historien se voyait dès le dix- 
septième siècle au Vatican, et dans une des salles 
du conseil de Venise. 

Barros a beaucoup écrit ; et, selon l'opinion d'un 
savant professeur de Coîmbre, l'inquisition, à une 
certaine époque, a détruit plusieurs de ses ou- 
vrages. Nous ne connaissons en France que ses 
décades, dont les titres sont même alterés dans 
certaines bibliographies : nous allons reproduire 
ici dans leur intégrité ceux des quatre volumes 



qui constitoent la première pnbiicatîon, et que 
l'on réunit bien rarement : ÀMia de loam dt 
Sarros, dos fectos que os Portugueses /ise- 
ram nodescolfrimenio e eonquista dos mares 
e terras do Oriente ^ impressa per Germâo 
Galharde em lÀxboa, a 28 de junho anno 
1552, in-foL max. goth; -^ Segunda décoda 
da Asia de lod de Barros dos/eUos gueot 
Portugttezes fizeram no descobrimenio e oo- 
quista dos mares e terras do Oriente, im- 
pressa per Germâo Galharde em làxboa.^ aoê 
28 dias de março de 1555, tfi-/b/. max. ; — Ter» 
ceiradeeada da Asiade loâmde Barres: Dos 
feytos que os Portuguezes fi%eram no dese^ 
Mmento^ e eonquista dos mares e terrât 
do Oriente ; em lÀsboa^ par Joam de Barreira, 
1 563, iX'/oi. : le frontispice est gravé en bois, et à 
la fin on lit les ligues aoivaiites : FOf isnpresia 
a présente obra em lÂxboa, par loâm de Bar^ 
reirOy impressor del reg nosso senkor; oea- 
bouse aos 18 dias do mes de agosto 1563; 
M. de Figsnièreiait observer qœ d«is quelques 
exemplaires on lit 1553, par pore erreur typogra- 
phique ; — Quarta décoda da Asia de Joéom 
de Barros, dedieada aelreg D. Filippe II ^ 
r^ormada, acresceniada e iUustrada cots 
notas e taboas geographieaSf par Joôo-Bap- 
tista Lavanha; Madrid, na impressâo real, 
1615,iii-/b/. 

Les décades I, n, m, ont éte réimpiiiiiées pour 
la seconde fois à Lisbonne en 1628, io-foL, pir 
Jean Rodriguec, et la première seulement en 1 753, 
in-fol., par Pedro Ferreira; puis les quatre dé- 
cades réunies ontétépubliées de nouveau de 1777 
à 1778à Lisbonne, en 8 vol.in-8% avec index; et 
dans cettedemière réimpression elles sejoigpeat 
aux décadesde DiogodeConto. Outre l'histoirede 
Vemperodor Clarimundo, réimprimée en 1553, 
Barros publia à diverses époques les Uirres sui- 
vante : Bhopica Pneuma, ou ta Mercadoha 
spiritual; lÀsboa, 1532, UirV" i c'est un dialogoe 
métaphorique entre l'entéodeme&t et ta vérité ; — 
Cartinha para aprender àler; Lisboa, 1539, 
jn^o. — Grammatica da Unguaportugueza; 
Olgssipone, 1540, m-4® ; — Dialogo da Vicwsa 
Vergonha; Olyssipone, Luiz Rodrignea, 1540, 
in^° ; — Dialogo depreceitos moraes oom pra- 
tica délie em modo de Jogo; Lisboa, Luis Ro- 
diiguez, 1540, in4° ; — Panegyrico à mut aUa 
e esclarecida prince%a infanta D. Maria ; U»- 
boa, 1655, in-fol., àanBÏMNoticias de Portugal 
de Severiffi de faréa : ce biographe donne égale- 
ment ta listedes ouvrages maanscrito de Bams, 
mais on pourrait l'étendre encore; noua ta re- 
produisons : Problemas moraes exciasnaçdo 
contra as opinioes e abusas de mundopresente 
(c'est un traitéde morata en ven, composé vers 
1561» et qui n'a paa moins de 460 redondUhas ); 

— X^coda de A/ricx Geographia universaiis; 

— Historia naiural do Oriente, que oonsia de 
plantas e anfmaes daquellas prvtincias e das 
obras artificiaes pertencenles a commcHiaçàe, 



69S 



BARROS — BÀRROT 



594 



e commercio de ambas estas ntaterias; —- Sum- 
mario, que trtUa das provineias do Mundo, 
em especial das Indias assim de Castella coma 
de Portugal, e trata largamente da arte de 
marear Juntamente comaes/era em romance 
eomo regimento do sol e do norte e outras 
dénotas, e aleunas das terras e corn outra 
muitas causas neeessarias aos nanegantes, 
in-foL; — ffistoria dos reg de Persia Grdo Ta- 
morldo e Preste Jodo. Soares Toscano parle 
d'un traité d^ Antiquités qae Barros aurait laissé 
enmamiscfit dans la provmoe de Doaro e Minho, 
où on le oonseiraH de son temps; mais ce <(a'il 
y a de phos regrettable sans contredit, c'est cette 
histoire da Brésil, pour laquelle l'auteur des dé- 
cades avait dû réunir des documents à Jamais 
perdus aiyourdlini. FEanmAim Dbhis. 

HâDMi Severim de Farta. — f^ida de Jodo de Bérrût, 
-BirboM Maeliado. BMUtthtta iMêiUma,-' Léon Pinelo, 
KMotkêca OrUntat 9 occidental. — Betratoi tloffios 
dot varoei, e donas que iUu$traram a ntiçdo Portu- 
(TWM. — Fan4trama,Jomal tUêrarto. 

*BAftao8 {Joôo db), né à Porto au seî- 
xième siècle, mort après 1549. n étudia la juris- 
piudence à Géimbre, et acquit assez de célé- 
brité dans la sdence du droit pour être revêtu 
des hautes diarges de la magistrature. Lorsque 
le cardinal dom Heiirique deiint administrateur 
da couvent de Pedroso, il lui ordonna de réfor- 
mer les archives de plusieurs coavents , et le lèle 
doot le loue Barbosa Machado en cette occasion 
pourrait bien nous avoir privé de plus d'un do- 
coment original jugé alors parfaitônent inutile. 
II a écrit plusieurs ouvrages, dont le principal a 
poor titre : Espelho de Cazados, em que se 
disputa quao excellente s^a o cazamento; 

Porto, 1540, in-4'. F. D. 

Barbon Maeliado, BiMùtkêea Liuitaiia. 

BARB080 (Michel\ peintre espagnol, né à 
Consuegra dans la Noavelle-Castille en 1538 , 
mort en 1590. Il étudia à Madrid, sons le célèbre 
Becerra, à la mort duquel il revint dans sa viUe 
natale. En 1585 H peignit à Tolède, pour l'église 
Saint-Jean, un tableau qui lui valut, le 15 no- 
vembre de la même année, l'obtention du titre 
de peintre de Philippe n« On lut confia le soin 
de peindre l'un des quatre angles du clottre 
des Évangélistes de l'Escnrial; ce qu'il exécuta, 
secondé par Louis de Garbi^, Bomulus Cin- 
cinnatns, et Peregrino Tibaldi. U représenta 
alors à l'intérieur et à l'extérieur des portes de 
roralofare : V Ascension ;— V Arrivée du Saint- 
Esprit ; — F Apparition de Jésus à ses disci- 
ples; — la Descente du Saint-Esprit lors de 
la prédication de saint Pierre; et sur les mu- 
railles du dehors fl peignit à (rraque les mêmes 
sujets. Le tout est correctement rendu , mais sou- 
vent il 7 a absence de vigueur et inintelligence 
du dair-obscur. A la mort de ce peintre dbtin- 
gaé, qui cultiva aussi d'autres branches des oon- 
n ai as a n ccs humaines, telles que l'architecture, 
la musique et les langues, sa veuve reçut de 
Philippe n un don de cent ducats d'or. 



QaiUiet« IHetUmnairê da pctotrcf npogmoU. — Ma- 
gler, Jftues MtgêmêiHM Xûmtler^Lexieon. 

^BABftOT (Jean-André), conventionnel, père 
du suivant, mourut le 19 novembre 1845. Il vota 
à la convention contre la mort de Louis XYI 
et pour l'appel au peuple ; et, ce qui semble con- 
tradictoire, il ne voulut pas du sursis. Plus tard, 
au sein du corps législatif et de la chambre des 
députés de 1814, il témoigna, dans des coigonc- 
tores importantes, son attachement à la cause 
royale. Le 18 mars 1815, il proposa et fit voter 
par acclamation, par la chambre, un manifeste 
dirigé contre Napoléon. Pendant les Gent-Joura 
il resta étranger aux alTaires; et, lors de la se- 
conde restauration, il demanda et obtint des fonc- 
tions dans la magistrature : il fut nommé membre 
du tribunal de première instance. Il avait solli- 
cité la place de conseiller. On rappela alors son 
vote contre le sursis , et il fut défendd dans cette 
occasion par son fils , M. O. Barrot. « Dans le 
corps législatif , disait ce dernier, M. Barrot 
soutint son caractère; seul dans ce corps U vota 
contre l'empire; les registres en font foi; et son 
département lui doit d'avoir été le seul dont le 
représentant n'ait pas sanctionné l'usurpation. 
A une époque plus récente , lorsque le corps lé- 
gislatif, réveillé de sa trop longue léthargie par 
Texeès de nos malheurs, se dressa enfin contre 
le despotisme, M. Barrot ftit l'un des plus ardents 
promoteurs de cette fomeose opposition qui ar- 
racha le masque du tyran. > M .'Barrot père est 
mort à quatre-vingt-treize ans. 

jronttMcr uiUvtMêl. 

*BABBor (Camille- Hyacinthe -Odilon)^ 
homme d'État français, né à Villefort (Lozère) 
le 19 juillet 1791, commença ses études aupry- 
tanée de Safait-Cyr, et les continua au lycée Na- 
poléon. Fils d'un homme qui avait figuré dans 
nos luttes politiques, il y fut mêlé lui-même de 
bonne heure. A dix-neuf ans il plaidait devant 
les tribunaux ordinaires ; et à vingt-trois ans, an 
moyen d'une dispense d'âge, il figurait parmi les 
avocats à la cour de cassation. Parmi les causetf 
qui le firent connaître, on dte celle de Wilfrid 
Regnanlt, sauvé par ses efforts, unis à ceux de 
Bei^amm Ck>nstant, d'une condamnation capitale 
prononcée par la cour d'assises de l'Eure (1818), 
et celle des protestants du Midi, prévenus de n'a- 
voir pohit tapissé leurs maisons le jour de la 
procession de la Fête-Dien (1817-1819). L'avo- 
cat , sans s'arrêter à Tarticle de la cfaArte qui 
proclame une religion de l'État, s'appuya sur 
celui qui consacrait la liberté des cultes; et la 
cour de cassation consacra cette thèse. « La loi 
est donc athée en France ! s'écria alors M. de 
La Mennais dans le journal le Conservateur, — 
« Oui, elle est athée et doit l'être, » répondit 
M. OdOon Barrot lorsque la question revint de- 
vant les chambres assemblées, sous la présidence 
de M. de Serre, garde des sceaux. « Elle doit Tê- 
tre, ijoutait-fl, en ce sens qu'elle protège toutes 
les religions et ne s'identifie avec aucune. » Cette 



BARROT 



m 



doetriBe, quoique Uânée pir le «ude des soeaux, 
prévalut. Une deniière cause émouvante ét^ 
réservée à M. Odikm Barrot : oelle de linfortuné 
eoloud Gavon. H l^t sauv^, 8*11 avait pa l*ètre; 
mais il ne pot le sonstfaire à la jvridUstioa ni- 
maire. 

Allié par son mariage à Labbey de Peuple- 
res, dont il avait épousé la petlte-fiUe, M. Odk 
Ion Barrot débnta dans la carrière pelitiqveea 
présidant la société Àidê-M, le dei f aidera, 
fi essaya dlmpiimer à cette société one direct!^ 
lentement et légalement progressive. An ban- 
quet dit des Venéan^CB àe Baurgofn», olAirt 
aux deux cent vingt et un membre» de Toppo* 
sitton, il proposa un toast « Au roi ! » malSi^ pour 
donner queHpie satisfactleB à ceax qui s'y reftK 
saicnt, il imagina cette formule pins élastique : 
o Au concours des trois pouvoirs! » Au nom 
des électeurs de Paris qu'il avait mission de 
représenter à ce banquet, il barangna les deux 
cent vingt et un dans un discours où se trou- 
vait ee i^sage souvent cité : « Que les volée 
l^es suffisaient au triomphe de la liberté i 
qne si néan^ioins ces voies étaient violemment 
fermées par Tautonté, alors il n'y aurait de res- 
sources que dans le courage des citoyens, et que 
ce courage ne manquerait pas. » Paroles im- 
l^rodentes qui dévident» non prédire, mais provo- 
quer une révolution. 

En juillet 1830, M. Barrot Ait secrétaire de 
Ta commission municipale. Ses précédents de- 
vaient le rendre partisan d'une royauté mitigée 
par des institutions libérales ; et ce fût hri, dlt- 
en, qui conseilla à la Fayette de retaeer la pré- 
sidence de la république , qui lui était olfcrte 
par plusieurs dé|!utations. R tut INin dea trois 
commissaires chargée de oenMre jusqu'à Cher- 
bourg la dynastie déehne. On i^oole qu'il se ee^ 
rait foit donner par le vieux rei «n écrit oone- 
tatant sa conduite dans cette eonjenctore. Au re- 
tour de sa mission, il Ait appelé à la préfecture 
de la Seine, où il resta six mêla, qui AirenI mar- 
qués par des conflits d'antorité avee M. Ooi- 
aot , ministre de Tintériettr, par le proeè» des 
ministres de Ohai4es X, et par Témentede Saint" 
tiermain l'Auxerrois. M. Barrot ftit remplacé 
comme préfet de la Seine par M. de la Borde. 

Devenu membre de la chambre des députés, il 
entra dans la période d'oppositioB parlementaire 
qui le fit chef de la gauche modérée. H se pro^ 
nonça contre le ministère Casimir Feriez, dit àî» 
13 mars; combattit l'hérédité de la pMe, et 
proposa l'âection directe des pairs par les con- 
seils municipaux ; se mêla activement et en ju- 
risconsulte aux discussions sur la révision du 
code pénal ; ftit rapporteur du projet r eh ili f an 
rétablissement du divorce ; et, revenant dananne 
occasion assez délicate à son rdie parlemen- 
taire, il protesta contre la dénomination de an- 
jet que l'on voulait remettre à la mode, et qu'il 
déclara insultante et inconstitntionneHe. A la 
mort de Casfanir Périer, fl provoqua et signa 



le manifeste «xiv4ittri<ncBt9ir^ diésigié sons 
le nom de Com,9U rvkdu et qwelnHiiteaequ^ 
Ufift ààjmkt$ de tactique. Vinrent lea losnées 
des é et 6 juin, è l'ocfiasion des Innénînaa du gj^ 
néral iamiirqua. A partir deeemomut, M. Bar- 
rot refusa de suivre eu 4'iMborer on autre dia- 
peen que eeUii de lu pnche 4yna3tlqi]e. Ton- 
teSm, bomipe de légelité» et a^appayant «v le 
principe posé pi^r la ebarte» v>e nol ne ponvait 
être distrait de ses juges naturels, il iit amlei 
partoeonr sopy^ovs la misn en état de eiége de 
Paffis, k la snite de« événements de jnim. Plus 
il repntsoafOMe ebeC d'une tippositlm preique 
invariahliment systématique* C*eat mu* qo'îl 
combattit les Kiia de septembre el de diijnas 
tien; qu'il aentiiit teulea lea BropeaitioM de in- 
forme éteetonyie et iiarlemeiita^» et ffu'apiès 
avoir combattu lea ministètea du 11 of l ab re et 
du s^ Mvrier, il ftit un des ehefe de la eeidilisn 
contre le ministère MoIé. 

M. Barrot retoea an SMÛetàie lea fonda i»- 
erets qu'il aeaerda an ppéaideni du ceanaîldn t*' 
mars lAte (M. Thiera)» dont fl adepU la théaiie 
ôm/am ûMmipihi^ théorie éotnae partMitn- 
ment à IViecaaifln de te qoesÉîM d'Oeie^t. Celle 
phaae uiniaèérieUa deM. B«rN4 a'«rrati à l'ave- 
nemant dn aainialèia dm t» nctebre« SU een- 
sentit, mû aana dénie par nn senthnaal de pa- 
trietisbe, à ce qw Paria fikt fortifié, il wte cen- 
tre b loi de régence, et cembattit dlnqnenwMat 
la fisibleaee du f^anveniement dana In ipretiandu 
droit de viailBy qui fréeoenpa s| mmaaMit Tepi- 
nion poUiqoe. 

Enfin une nonveBe révetatian à taquelkH. Bar- 
zoï et ses amia n'ont pas pan oontÀné, chas» 
du trâne la branche cadette des Bonshons. A la 
veille du 24 Mvrier 18M, Bsetrenvnit àlatâtsde 
eetle partie de la ehamhrs qoalifiée dlansiiyte 
par le penvoir qnVIle ee mbat t a it. Déibneenr do 
droit die réunion dane la question dee hanqwsts, 
il accepta d*abord Pinvttationda se rendreà eebii 
dn douzième arrondis s e m en t , puis se retira de- 
vant llnterdietlon émanée dn la police. H porta 
alora à la ehambre le femeux acte d^aecusalion, 
eontre^signé de cinqua n t e t wi e de ses eeNèguos. 
IiO )4 février en fit nn ministre avec M. Wen, 
maisnn ministre de melqoes heures, débordé 
par un mouvement qui n'avait phis rien de dy- 
nastique. Il revînt k la chambre envahin, pour y 
phider la cause, déeerlée par M. dn Lamartine, 
de la régence de la dnotMsee d'Orlëansw 

A l'assemblée eonstiinant», oà il vint siiêgfr 
ensuite, il demande la nemfeaatiOB diracle des mi- 
nistres, fit partie dn eondtéde cen eI H utl en, etp>fr 
flidn la eemmiasion d'enqnète nommée h la mmIs 
des événements dn l» mal et dn mois de jam^ 

Le lOdéeembm 1M8 donnnà M. Barrât to peé- 

sidence dn conseil et les fonctions de g^nle dps 
sceaux. Après avoir été si jalowi dn penveir par- 
lementaire, il consema à l' to e emb i éc de sedfei- 
soudre, par Tadoption de la prepoeition de M . Ra* 
teau; il prit la défense de l'expéditinn de Bone; 



&&f 



BAEHÛT — 



préMito ée$ pn^oonfro la pvesRe, contra le 
4roit de féuirioa; et tprèt le 13 juin 1849 , Tan- 
eien fyréeideBtdo banquet léfonnlate demanda le 
renrôj, dennt la haute eoor de Yenafltes, des 
gafdea naiiooanK qui s'étattnt rendus en pétilion- 
qairea h rasamblée) à roscasion de rexpéditioB 
deBame. 

Forcé par sa santé de s'éloigner laomentanér 
tpent des afihires (sept. 1849), il se trouva vem- 
plaoé par II. Boulier à la suite du message du 
31 oetot>!tt, qui appféciait en ces ternes le mi- 
oiitèrB qnl se ratirait : « Sans rancune contre au- 
cune individualité, eontre aucun parti, j'ai laissé 
arriver aux affaires les hommes d'opinions les 
plus diverses, joais sans obtenir k» heureux 
résultats que J'attendais de ce rapprochement. Au 
lieu d'opÀer une fusion A^ nuances, je n'ai ob- 
taKlqn^anettent^alisation de forces. «Hederenu 
simple représentant, Panden président du con- 
seil vota en faveur de la loi relative à la déporta- 
tion , et se pmnonça pour la révision de la eons- 
titution quîl voulait moins républicaine, révision 
qui ne lut pas adoptée. Depuis le a décembre, 
M. OdHon Banrol vit en dehors des afbives pu- 
bliques. V. R. 

MmMMw, IMI-INI. — Uiar, Ammaltn kUiùrtquê 
i ■♦«« pérloér K — Qon««BUi, Étudê$ iur te vwatmtr^ 
parlenaitairet. — toul* Blano, UUtoire tU dix tau, — 
DieUonnairc ^la Conversation. 

;pAMpT {Ferdinand), frère d'Qdflon Bar- 
rgt, pé en |80â. peyenu substitut du procureur 
du roi «gpir^sjuilWt 1830, il reprit la robe d'avocat 
en 1836. A h dba(nbre des députés où il fût ap- 
pelé ensuiic, n 8ç fit remarquer par un discours 
sur l'eût ^e rÂlgérie, et obtint la concession de 
600 Ueçti^res 4e terrain en Afrique. L'Algérie fit 
de lui son représentant en 1848. H vot^^avec les 
ipeiutU'M composant la réunion de la rue de Poi- 
tiers. Après le 10 décembre , le président de la 
république, dont U avait été le conseil devant la 
cour des pairs , se l'attacha en qualité de secré- 
taire général. Le 31 octobre 1849, lors delà re- 
traite de son frère , U prit le porte-feuille de Vin- 
tériew, et fut remplacé, le 15 mars, à la suite 
d'un refus de concours de la majorité, p^if M. Ba- 
rocUe. Chargé de remplacer M. Lucien îdurat à 
Tambassade de Sardaigne, il resta à Turin jus- 
qu'en novembre, et fut réélu à Paris , au mois 
de juillet, membre de l'assemblée législative. Au 
mois de jai^vier 1852 il fut nommé membre de la 
commis&io^ consultative, et, par suite , du nou- 
veau conseil d'État, où il fait partie de la section 
des travauj^ publicSi de Tagciculture et du com- 
merce. 

Âfoniteur, ts^•l88t. 

* 9A«i|OV«i| i Philippe) t médecin anglais. 
On a ds lui : M^thod înf Physicsi Londres, 
1610« in-i**, souvent réimprimée depuis. 

carrer», fibiiothéqf» ^ ta MéO^ifu. 

BABEOW (Isaac)f géomètre et théologien 
aoitlals, né k Londres en octobre 1630, mort le 
é mars 1677. Les partis qui troublaient alors 



BÀRROW £98 

rÉtat etl*Église le gènèrentd'aborddanslechoix 
d'une carrière. Après avoir vainement sollicité 
la place de professeur de laitue grecque k Cam- 
bridge, il quitta TAiwletem en 165&, voyagea 
en France et en Italie, combattit vaillamment 
contre on corsaire algérien cpU Tattaqua dans 
un voyage k SmyiDe, ie rendit ensuite à Cons- 
tfintinople, retourna ei^ Angleterre en 1659, et y 
fut atiâclié à TËgUse métropolitaine. L'année 
suivante I il fut nowin^ professeur de langue grec- 
que k Cafpbridge, epsuite professeur des sciences 
matlv^maiique(p- La lecture d'Ii^Msèbe et de Sca- 
liger le ceiiiduisit k TétMde de la chronologie, e| 
celle-ci le conduisit k l'astronomie, qui Tobligea 
de se liyrer à la géométrie. Barrow fût le maître 
de Newton, dont il devii^ |e génie. Pour conser- 
ver à ruoiversité de Cambridge un si grand ta- 
lent, il céda sa cliaire ^ cet élève» et, retiré 
dans la soUt^de, il se livra tout entier à l'étude 
de la théologie. En 1670 il fut nommé docteur 
en tliéologie et chapelaia de Charles U; en 1073 
il devint chancelier de Tunivarsité de Cambridge. 
Également célèbre oofnme théologien et comme 
historien des sciences mathéptatiques, Barrow 
est regardé coipine l'inventeur du triangle aPP^é 
d\ffëreiUi9i, et duquel se déduit sur-le-champ 
la sous-tangsnte d'une eomrbe quelconque^ Il y 
prépara l'appUcation du calcul différentiel k la 
géométrie. Barroiy se fonda sur la théorie de 
Fermât; mais son ei^position est phu simple, et 
elle a l'avantafi^ de parler aux yeux. On aurait 
tort cepaadant de regarder le g^ptètre anglais 
comme le véritable inventeur du calcul différen- 
tiel. Barrow a été enferré dans l'église de West- 
minster. Ses principaux ouvragss ont pour titre { 
JUciUmes optia» et geomelric^c, in guOtus 
phœnwneMon oplicorum genuitu» ratiQnes in- 
vestigantur ac e3epQn,untur, et generalia cur- 
varum Hnearum symptomata declarantur; 
Londres, 1674, in-4*, 1 vol.; — 4rc/iiinc(^is 
Opéra, ApoUonii Pergai Conicorum libri 4« 
Tbeodosii Spberica, methodo nova illustrata 
et succincte demonstrata; Londres, 1675, in-4'', 
1 vol.; — JBuclidis Elementorum liiri 15 , 
br éviter demonstrati; Londres, ia-12, 1 vol. : 
ce livre est très-estimé ; il a eu plusieurs éditions, 
la première est de 1659, et ne comprend que 
les Éléments; — Uaad Barrow^ matkematir 
cœ pr^f«s$on4 tiK^tOAt, Lectiones habit» in 
schoUs publiais aeadem» CantafirigieHsisi 
Londres, 1684, 1 vol. in-U. Enfin, on a de lui 
des Œuvres thMogi^ueSt VMrales et poéti-* 
quut en 3 volumes in-fol., édit. par TiUotson. 

Moréri. DieUamAOkKt Aiftori«tt4.- J^u «r 4nçQiUM 47- 
ta<ic Barrow. — Convertationt-texicon. — Ward, (A« 
Uve of thê pro/esiors of Gresham Collège. — Eônig, 
MM. V0t. et nov. - Monlacli, MMar, dês Mùthémem- 
Vie», t U, parL IV, c S, p. 110. 

*BAftnqw (/oAn), médeoîA anglais, vivait 
vera le milieu du dix-huitième siècle. On a de 
lui : Médical JHctionary^ or ej^licaiion qf 
ail thô terms lAsed in Pàysic, Anatom§, 
Surgery, Chymistry, Pharmaey^ JMemy^ 



&d9 



BARROW — BARRUEL 



Londres, 1749, in-8* ; —J^ew essa^ oftheprae- 
tiee qf Physie; howSre», 1767, {n-12. Cet oo- 
yrage contient des nniarqaes pratiques sor les 
fistdes , sor les médicaments dits spécifiques, 
sor la dgoé, etc. 

Carrère, BM. Os la Médtetiu» 

BAaaow (John)^ oompilateor animais, mort 
Ters la fin do dix-hoitième siècle. H s'est fait 
oonnattre comme anteor d*nn JHeikmnaire çéo" 
graphique^ d'on Abrégé ehronologiqtte, on His- 
toire des découvertes faiies par les Européens 
dans les différentes parties du monde; Lon- 
dres, 1756; d'abord pohHé sons le ToOe de l'a- 
nonyme, pnis, en 1765, sons le nom du Téritable 
aatenr; Paris, 1766, 12 toI. in-12. Le 1 1^ et 
le 2* contiennent les voyages de Christophe Co- 
lomb, de Vaaco de Gama, d'AWam Cabrai et 
de Femand Cortez, de 1402 à 1523; et les deux 
derniers les Toyages dlJlloa, d'Anscm, d'EDîs, et 
le naufrage du raissean le Dodington, de 1735 
à 1755. Les antres renferment les foyages de 
Piiarre, Dampier, Soto, Magellan, Wafer, Ra- 
leij!^, Thomas Rowe, Nienhoff, Rogers, etc. 

* «BABEOW {John), écriraîn an(^, né en 
1764, mort en 1849. Il était professeor dans une 
institution de Greenwicfa lorsque lord Malartrey 
se l'attacha danssa câèbre ambassade en Chine, 
et Tooliit aussi TaToir pour secrétaire dans sa 
mission an cap de Bonne-Espérance. En quittant 
ce poste, il n'hésita pas à lui confier les fonc- 
tions importantes d'auditeur général pour les af- 
flûres dTîles et milîtaîres. De retour dans sa pa- 
trie, Barrow publia une relation de son s^our 
dans le sod de l'Afrique, ouTrage qui l'élera assez 
haut dans l'estime publique pour que, trois ans 
après, il fût promu au poste hononide de se- 
crétaire de l'amirauté. 11 y resta sous les goo- 
▼ernements politiques les plus opposés, et il sut, 
dans ces fonctions âerées , servir doublement 
sa patrie par ses ouvrages, et par l'intelligent 
appui qu'il donna aux expéditions scientifiques 
qui méritèrent alon à l'Angleterre la reconnais- 
sance du monde sayant. Les Franklin, les Ross, 
les Back, les Buckey, lui en témoignèrent haute- 
ment leur reconnaissance en donnant son nom à 
un cap du continent américain, et en lui offrant 
en 1845, lorsqu'à crut devoir quitter la vie pu- 
blique, un magnifique candâabra. Créé baronnet 
en récompense de ses services, John Barrow de- 
vint président de la Société géographique de 
Londres , et membra de la pli^Mot des sociétés sa- 
vantes de l'Angleterre. On a de lui, entre autres 
ouvrages : lYavels in South 4fiicay 1 vol. hi-4* ; 
Loodras; —Excursion in the North of the EU' 
ropa ; in-12 ; Londres, 1 834 ;-— A tour round Is- 
lande in-12 ; Londres, 1836 ; — the lÀfe of Ri- 
chard Cari Borne, in-8«; Londres, 1838; — A 
ehronologieal historyçf voyages into the Arc- 
tic régions, fai-8* ; Londres, 1838; — the Ll/e of < 
Georges lord Anson, in-S**; Londres, 1839; — 
Tour in austrian Lombardy, ia-12; Londres, 



1841 ; •— the lÂfe, Voyages and BxpiMts of 
amiral sir Francis Drake, in-g*; Londres, 
1843; — Memùirs of the Naval WortMes of 
quens Elisabeth^ s rekgfn, in4)*; Londres, 1845; 
the lÀfe and correspondance of admirai sir 
WUliam Smith, 2 vol. fai-8*; Londres, 1848; 
— thel4fèof Peter the Qreat, dans le AmUy 
lihrary; in-12, New-Tork, 1845. T. D. 

* WLàmmowmY (Guillmtme),m6dfedÊkÊBtitk, 
né à Londres au commencement dn dix-hui- 
tième siède. On a de lui : ii treatise qftheve- 
nereal disease, in six books, tr a n s laied otU 
ofthe latin ofD. John Astruc; Londres, 1737, 
2 vol. hk-8*. 

Cirrére. MM. d* la Méd, - Ètey, Diei.âêia MOtc 

BAaaiTBL (l'abbé Auqustin db), savant jé- 
suite, né le 2 octobre 1741 à lOlle-NeiiTe de 
Bcfg, près de Vivien; mort à Paris le 5 octobre 
1 820. Aprèsavoir ooncouru avwFréronàlnrédio- 
tion de V Année littéraire, il rédigea le Journal 
ecclésiastique jusqu'au mois d'août 1793. fl 
émlgraalorAetseréftigia enAn^etem,oùiliit 
paraître un ouvrage contre la révolatioo fran- 
çaise, sons le titre de Mémoires sur lejacobt 
nisme. Cet ouvrage, écrit ab iraSo , fut prohibé 
en France, ce qui le fit rechercher par l'esprit de 
parti. Après la révolution du 18 brumaire an VIII 
(9 novembre 1799 ), l'abbé Barrud s'empressa 
de solliciter sa rentrée en France; et, le 8 jmDet 
1800, il fit circuler à Paris un opnscole dans 
lequd il recommandait avec chaleur la iUâité 
au gouvernement consulaire. Cet écrit valut à 
Bamiel la bienveillance du premier consul, qui, 
pour le récompenser, le nomma chanoine de la 
cathédrale de Paris. En 1803, l'abbé Barrad 
publia en deux gros volumes une apotogie dn 
concordat, intitulée De ^autorité du Pape. 
Cette apologie fut attaquée avec autant d*énefgie 
que de persévérance par l'abbé Blanchard, qâ 
fit paraître à Londres trois réfutations succes- 
sives, sous le titre de Controverse pacifique, etc. 
(Foy. Blanchard). Les principaux ouvrages 
de Tabbé Barruel sont : Ode sur le glorieux 
avènement de Louis-Auguste (Louis Vil), 
1774, in-8®; — une traduction du poème nr 
les Éclipses, âégamroent écrite en latin par k 
jésuite ragusain Boscovich; — les Belviennes, 
ou Lettres provinciales philosophiques, 1781 
et 1812, 5 vol. in-12; — le Patriote véridique, 
ou Discours sur les vraies causes de la révo- 
lution, 1789, in-8^; — Lettre sur le divorce, 
1790, in-8*; — les Vrais principes sur le ma- 
riage, opposés au rapport de M. Darand-Mail- 
lane, 1790, in-V*; — Collection eoelésiastiqite, 
ou Mecueil complet des ouvrages faits dipuU 
Vouverture des états généraux, relativement 
au clergé, 1791-92, 14 vol. fai-8*(l);— IfiJfoife 
du clergé de France pendant la révohUkm, 
1794, m-8% et 1804, 2 vol. m-12; — Questioiu 



(1) Picot, qai devatt être bleo loforaié, «Mira (Am 
de la reiiçiin, XXV, MV ) que Bamiel oe flit «oc k 
pretc-Don do eoUectear, l'abbé 1«.-M.<5. OalUw. 



601 



BABRUEL — BARRT 



603 



décisives sur les pouvoirs ou laJuridietUm des 
nouveaux posters, 1791, în-tS; — Mémoires 
pour servir à F histoire du faeoHnisme, 1797 
et 1803, 5 Toi. iii-8°. Il en a para vu aMgé en 
2 Yol. in-1 2. Ces divers écrits, tons dirigés contre 
les principes et les événements de la rérolntion, 
sont déparés par eiagérati<Mi et par nne critique 
acerbe. 

Biograp h ie noMVêltê eu ConUmporaiiu. — JeainJo- 
■eph DoMavt NoUee tttr ta Vie et les ottvragei de Bar- 
rwi f Pwta, IBM, lo-S*. 

BABftvnL-BBAUTBBT ('Antoine - Joseph , 
comte db), pnblickte français , né, le 17 janvier 
1756 , an château de Beauvert prèé de Bagnols 
en Langnedoc; mort à Turin au mois de jan- 
vier 1817. Ses parents étaient pauvres. Cousin de 
Rivarol , il crut avoir les mêmes droits que lui 
à devenir comte; il en prit le titre, ce qui lui fit 
ftire un mariage avantageux. H entra alors dans 
la carrière miUtaire, et Ait successivement ca- 
pitaine d*One compagnie de milice de la province 
de Bretagne, et colonel de la garde nationale de 
Bagnols. Lorsque la révolution éclata, il défendit 
la nolilesae au sein de laquelle il s'était introduit, 
et travailla au riqfentpamphletconnu sous le titre 
des Actes des Apôtres. Après Tarrestation de 
Louis XVI àVarennes, il s'offrit en otage pour le 
roi, et reçut, pour ce fiiit, la décoration de Saint- 
Louis, n disparut pendant la terreur, et fut, après 
le 18 brumaire, condamné, comme journaliste, à 
la déportation ; mais il se cacha, et ne put être 
découvert. H publia ensuite, à Toccasion du 
18 brnmaire, quelques brochures , qui le firent 
enfermer an Temple pendant deux ans. Mis enli- 
berté, grâce à lintercesâon de Joséphine, il solli- 
cita une préfecture, et obtint la place d'inspecteur 
des poids et mesures à Besançon. En 1816, il se 
tt dénonciateur : un nommé Biennais Ait accusé 
par lui d'avoir été un des acteurs des massacres 
des 2 et 3 septembre 1792. Le tribunal pum't Bar- 
nid et acquitta Biennais, qui, ruiné par cette ca- 
lomnie, devint fou et se tua. 

On ade Barruel : Vie de Rousseau ; Londres et 
Paris, 1789, in-8*; ^ Actes des philosophes et 
des républicains ; Paris, 1 807, in-8''; — Histoire 
iragi'-comigue de la soi-disant ci^evant prin- 
cesse Stéphanie-Octavie deBourbon-Conti; Be- 
sançon, 1810,in4('* ; — Lettres sur quelques par- 
ticularités secrètes de F histoire pendant fin- 
terrègne des Bourbons ; Paris, 1815,3 vol. in-8'* ; 
— Adresseaux imsnédiats représentants et or- 
ganes dupeuple, membres du premier corps 
tégislatifen France qui ait y en se réunissant, 
Pintention et le pouvoir de protéger la reli- 
gion , de consolider sur le trône Vantique et 
respectable fasnàUedes Bourbons , de fermer 
et cicatriser les plaies profondes que les Jaco^ 
tins ont faitesàFÉtat,etc,; Paris, 1815, in-8''; 
— Dix-huit gentilshommes purs, au nom de 
tous les royeUistes , sollicitent en faveur de 
M. Barruel-Beauvert, leur digne client, frère 
d'armes et compagnon d^ittfortune, les Justes 



récompenses de S, M, Louis le Désiré et VOb- 

tenu; 1816, in-8*. 

lUbbe. etc. BliêgrmfiMe wUveneUe et portative de$ 
Contemporaint. 

;babbt (Charles)^ architecte irlandais, né 
vers la fin du dix-huitième siède, occupe aujour- 
d'hui le premier rang parmi les architectes de la 
Grande-Bretagne. B s'est acquis une haute répu- 
tation dans sa patriepar la construction d'un très- 
grand nombre de monuments, parmi lesquds on 
remarque le Club des voyageurs, le Club de la 
réforme avec son immense salle, les écoles de 
Birmingham , la Galerie nationale de Bridgewa- 
ter, et l'élégante bibliothèque du CoUége des chi- 
rurgiens. Son oeuvre la plus importante est le 
Nouveau Parlement, édifice nnmense, destiné 
à recevoir la chambre des pairs et celle des 
communes, avec toutes les administrations qui 
en dépendent Commencé en 1836, le Parle- 
ment n'est pas encore termmé, et il coûte déjà 
un million et demi de livres sterling (37 millions 
et demi de l^rancs). Ses proportions sont im- 
menses, et l'architecture en est assez belle. 

T. D. 

BABBT (Edouard) y médecin anglais, mort 
en 1776. Il exerça d'abord la médecine à York, 
en Irlande ; il fut ensuite professeur de médecine à 
Dublin , et premier médecin des armées royales 
en Ir|^e. On a de lui : Treatise on the three 
différent digestions and discharges ofthe hu- 
man body ; Londres, 1759, in-8*; — A treatise 
on a consumption ; Londres, 1759, in-8°. 

Carrère, Bibliotkéque de la Médecine. - éloy. DictiO' 
noire de ta Médecine, 

BABBT ( Edouard ) , théologien anglican , né 
à Bristol en 1759, mort le 16 janvier 1822.11 étu- 
dia à l'université de Saint-André, et fut curé de 
Mary-le-Booe à Londres, et de Saint-Léonard à 
Walling-Fort Parmi ses écrits on remarque : 
Appel amical à une nouvelle espèce de dis- 
senters, imprimé plusieurs fois; — Lettre à 
M. Cumberland, à l'occasion de sa Lettre à 
révoque de Landaff, 1783, in-8*'; — Sermon 
prêché, le 14 août 1786, devant la compagnie 
d'assurance britannique, in-V"; — Sermon 
prêché aux criminels condamnés à mort, à 
Newgaie, le 20 avril 1 788 ; in-A" ; —/>tm2e Ser* 
mons prêches en diverses circonstances, 1789, 
in-8*'; — Lettre sur Vusage de boxer ^ adressée 
au roi, aux lords et aux communes, 1789. 

Chalmert, BU>grapMcal DlciUmarf, 

BABBT (George), théologien, géographe, né 
au Berwikshire en 1747, mort dans 111e de 
Shapinshay vers la fin de 1804. Il étudia h 
Édimbouiig , prêcha l'Évangile dans les lies des 
Orcades , et particulièrement à Kirkwall et à 
Shapinshay. La description de ces deux diocèses 
parut dans le recueil de John Sinclair. Un an 
après sa mort , parut la première histoire com- 
plète des lies Orcades, sur lesquelles Torfée, 
Wallaoe et Buchanan n'avaient donné que de 
fiables renseignements. Cette histi^ poétique , 



60S 



BARllT 



604 



physiqile et tnoMèy a poUr fitte : il ÈtdilMi 
Account qf ScoUand drawn îtp/rom tàe eom»^ 
fnunicationsofthe tMnisteriofthe d\ffktéht 
parishes; Édiînbonrg, 1792 , 1799, in-d^. 
Cbalmers, Èiographlcùt Dletiônarp. 

BAART (Gëf-dld), appelé ati^st éitaldui 
Camàrensis , savant anglais , né au chAteali 
de Manorbeers Ters Tan 114ô. 11 comniençaseé 
études en Angleterre, et tint eAsutte les conti- 
nner à Paris. Revenu dans son pays 11 s'y fit 
connaître à la fois par ses talents et l'ardeur dé 
son ambition. Neveu de l'évêque de Saint-David, 
il fut élu à la place de ce prélat, mais constam- 
ment écsM de son siégé par Henri It. n retourna 
alors à Paris, et s'y adonna à l'étude de la théo- 
logie et des décrétales. On lui offrit, mais il ré- 
fusa une ctiaire de droit canon ; et à son ^tour 
en Angleterre il ftit chargé d'adtnlnistrer lé dio- 
cèse de Saint-David, dont le titulaire venait 
d'être expulsé par ses diocésains. Ldi^ de la 
réintégration de ce prêtât, Barryfilt nommé 
cliapeiain du roi Henri H, qui l'appela à t'em|j1ir \ei 
fonctions de secrétaire et de conseiller da prince 
Jean en Irlande. Comme il n'approuvait pas les 
actes de ce prince à l'égard des Irlandais . 11 re- 
fusa de recevoir de lui l'épiscopat. Ce Ait alon 
qu'il rassembla les matériaux de sa topographie 
de l'Irlande; et lorsqu'il revint en An^eterre ^ 
il lut publiquement ce livre à Oxford pendant 
trois jours consécutifs. En 1188 fl prêcha atée 
l'archevêque Baudoin la croisade ant Gallds, 
et donna l'exemple en fkisant voen de se croiset 
avec le roi Richard. Mais, chargé d'administrer 
le royaume en l'absence de ce monarque, il fut 
relevé de son vœu par le pape. En 1192 II se 
retira de la cour, à la suite de quelques diseur 
sioDS avec le chancelier d'Angleterre, et vint se 
fixer à Lincoln. L'évêché de Samt-David , qui 
avait d^ fait l'objet de son ambition, étant 
devenu de nouveau vacant en 1198 , Barry fht 
engagé à ne présenter aucun candidat. A quoi il 
répondit r qu'un personnage épiscopal devait 
être sollicité» et non solliciter {virum episcopa- 
lem peti, non petere debere). » Élu par le chapi- 
Ire l'année suivante, il ne fut point agréé par le 
roi Richard ; ce qui lui fit entreprendre trois fois 
le voyage de Rome, pour en référer an pape. Il 
ne fut pas plus heureux dans son ambition que 
par le passé ; aussi lorsque cet évêôhé lui fut 
encore offert en 1285, le refusa-t-il décidément, 
n était opposé aux moines , et on Ini prête même 
cette variante à l'Oraison dominicale : A mona- 
chnrum malUia libéra nos, Domine. — On a 
de lui : Topographia Bibemix, en 3 livres ; — 
Historia Vatidnalis de expugnatione Biber- 
nix, en 2 livres : ces deux ouvrages ont été pu- 
Uiés par Camden, à Francfort, en 1602 ; — De 
ilUaidabilibus Wallia; — Itinerarium Cam- 
brise f en 2 livres ; on y. trouve des détails intéres- 
sants sur la prédication des croisades ; ce livre e9t 
suivi de la CambriseDescriptio du inême auteur, 
et a été traduit en anglais en 1806, (Jàr CoUHoare ; 



— De Relnie a $9 gettis^ dans YAnglia soerade 
Whartoli ; — Medesim speeuium » sivedetfuh 
nastieie ordinibus libri JY, 

CftflKlMi , EngU$h ehrtnUcfes» ~ Wbarton, ÀnfUë 
ioera, — Btchmaao , Histoire lUlerairt iet emcienf 
voyaaet. — Malte-Bran, Annale» de» toya^o, t Ili, 
D. 410. 

BAàftV (Sacques)^ JurtocoMiilte, tord de 
Santry, et premier juge du banc du roi eo Ir- 
lande, naquit vers leeommeneement da dii-srp- 
tième siècle \ Dublin, ob son père était unda 
représentants au parlement. Il meunit en 1679. 
n était fort attaché à la cause des royalistes, et 
faitlme ami du comte de Staflbrfi. A ta restw* 
ration, il obtint là pairie et la charge de )tt|e- 
mage. On a de lui un ouvrage intitulé : ihe Cm 
oféenttres;D\Min, in-fol., Ifi37, «t hi-l2, I7ià. 

Taoner. Bibl. BrU. hiber. 

ii ARttv (Jacques)^ peintre d*hlstohe, liéi 
Cork en Iriande en 1741 , mort en 1806. A dîs- 
neuf ans, il fit un tableau net^fésentaiit Saisi 
Patrice baptièant le roi de CasheL 06t oa- 
vrage fut exposé à la Soeldié de Doblhi podr 
l'encourageMêntdes arts, et fht fMmr FarfiileiÉ 
titre de reootmnandatiOrf atlprts de Barfce, qui 
présenta rantenr à sir Josué Reynoid, au dœ- 
teut- Johnson , et i plflsieurd antres homints 
hiflùents. durke Idi ptdeura lea moyens deviii- 
tél- ntalié. et e*esi Ift c(iie Barry se perfMtioMi 
dans ses études. A son témr en 1778, il poUfe 
ses Reehehihes $nt lés obàtaeies réels et ima- 
ginaires a Fartiélioration des arts en Anglt- 
terre, in-8* ; Tautenr y réfute les théories de Du- 
bos , de Montesquieu et de Wkikeiroaini, sur TiB- 
fluence du dhnat. Denx ans après, il fut reçu 
melnbre de l'Académie de pdntare , et en 1788 il 
fht ilommé professeur. En 1799 sa place laî fut 
Otée, et peu après il fut exchi de r Académie. Il 
mit sept ans à faire , pour la Société êe reaoouft- 
gement des arts, une suite de sft grands tahlem 
nommée VÉlgsée, représentant le progrès de h 
société et de la civilisation, tableaux f^ort adirtiré» 
des Anglais. On les voit dans la saRe des Adel|4il. 
La mort l'empêcha d'a6hever on grand taHeao, 
la Pandore , de 16 pAeds de long sur iode 
large. Barry était d*on caractère original, peu 
sociable et menait une vie trèe-aobre. Il a <llé 
enterré à la cathédrale de Saint-Paol. Ontte tes 
tableaux nommés, on a de lui : AâaM et Èfs; 
une Vénus ; — Jupiter et JunbH sUt le motft 
Ida;— la Mort du général Wotf. 

OBwrei da Barry , dvêc Une notice mr M tl» ; Us 
drea , ISM, « f ot. ia-4*. 

BABBT ( Marie-Jeanne (kmatLO ni VAitea- 

Misa, eomteaaeM), maîtresse de Louis XY, néeà 

Taneottlenr» la 19 août 1746, gÉiKotiaée le 7 dé- 

eettibrel79d.Elleélailfilied'iÉMOQatarfèra,iMR>- 

mée Béou (1), dite Canti^ni^ et de Yaidiifner, 

(1) Anne Bé«tt. dtle CàiOignf, vée I tÉtfeeMMrtte 
!• afill ms. detentffr t«irre te u feS^tsMfera t7«s (« Mtt 
eti (|Q'eUe eût ^otlé V««1ieralcr), aercouiria à Pif^. 
le 18 JnnieC 17^9, aYec uo nommé I^lcolas ftancoB, 4** 
mesUitae, et moàrnt te lo otibttt rrss. L'étnage eélé- 



606 



BAftRY 



606 



eomriteaDx btrriini 4 ViiooQlMra , patriede 
Jeanne d*Arc. Ddiiée d*vm beauté pm oomiAiiii«, 
elle Yint fort jeune à Paria , prit en y arriTant 
le nom de M"* Lanipe , ae plaça oomme oaYrière 
chez une marchande de toodes, et ne tarda pas 
à tomber dans la débauche. Renonçant bientôt à 
toute occupation honnête^ elle se laissa entraîner 
dans les boudoirs de la Gourdao, qu*un trafic in- 
l&raemettait en relation journalière aveo les grands 
seigneurs d'alors. Le comte Jean du Barry , (^ 
maux parmi les rtniés les plus ébontés et les plus 
dépraTés, YitM"* Langs dans cette maison» et Ten 
retira pour la conduire dans la sienne, où il tenait 
«n jeu public dont la retenu fournissait à ses dl»- 
sipatioas. Il comptait que les eharmes de sa nou» 
▼elle conquête ae pourraient manquer de groasir 
chez lui le nombre des jouears et des dupes; 
puis* le suceès dépassant soft espéranoe » il fonda 
sur elle les plus hauts projets de fortune» et la pré* 
seataàLebel, valet deehambredeLonia XV» qui 
cherchait par tous les moyens à pfoeurer à son 
maître 9 insatiable de ToluptéSi des jooissanoes 
que eea eeaa émoussés se reAisaient à lui don* 
ner. O Alt par cet intermédiaire qtteM"*IieBiS 
arriva jusqu'au relf qu'elle enivra d'amour. Sa 
faveur^ quelque tempe dissimuléei devint bientM 
publique; et ni la eîameur du monde» ni le mé- 
pris des eourtisens, ni la ooMre et les pleura de 
la tenille loyale, ni les avia de la phipart de aee 
oonseiller», ne purent détacher le monarque de 
cette folle passion. 11 entendit les murmures» les 
soufint patiemment) vit toutes les femmes de la 
cour s'éloigner de sa favorite , apprit qu'il était 
en butte aux satires et aux broeards de l'Europe 
entière, ftit quelquelbis personnellement expeîsé 
aux sarcasmes de ses eourtlsèns, et n'en per** 
sista pas moins dans Son âtilieeante tendresse. 
« Je sais bien, dli-il un jour ad doc d'Ayen 
(Noailles}, que je sUcoMe à Sainte-Foti. ^ 
Oui, sire, répondit le duc en Sloolfaiant , oomme 
V. M. succède è Pharamond. » M'*" de Vau*- 
bemier (c'est le nom svus lequel on déâigifa d'a« 
bord <a petiU Lange i Versaffies) fbt mariée 
an comte Gafllaume du Ëarry, Mre de Jean soli 
ancien amant, qui, ayant une (Hume, n'avait pd 
l'épouser lut^m«me$ et la oéfémoirie de sa pré« 
eentatkm è la cour, sous le nom dé la eemtessa 
du Barry» eut Heu le %1 avril 1769. Dès qoe ta 
tevenr de la du Barry eut reçu oetle sanction 
poMiqne, elle n'eut plus de bornes , et elle 
a doré, sens s'alWblir, josqu'è la mort de 
Lonis XT. LeasBOuitisans qui ftirent les plue 
«npressée 4 s'abaisser detant sa fortune détin- 
rent, par son crédit , les maîtres du royaume \ 
le duc de Ghoiseul , qui refusa afec hauteur 
fonte preposHioD d'aeeonmodement atèo elle, 
Alt disgracié ( jamrfer 17^1 ); le due d'Aiguifloa 
devint sen cooMcnt inthne, son éOnéeii , son 
amant même , dH-on , et, de eeocert aree elle , 
souvenia le moaaniae. Le ehaaeeUcr Hanpeevi 

brité as la aile noas fait penser qu'on ne Ura pas nns 
lirtérSl c«s qadqves tfétalli snf Is tt«re. J. R. j 



son til oomplalsant, l'appela < ma eonsine, ti 
ehèreha entre elle et lui des titres de parente 
lointaine; revêtu de la siitaarre, il lui présentait 
i genoux ses pantoufles à son petit lever, et se 
prêtait ani espiègleries de sen petit nè^ Ea^ 
more. L'abbé Terray , aussi souple avee die 
quil était inablent ateo le reste de la Fraafce , 
prodiguait sans relAehe à ses dllapidatioas les 
trésors quil extorquait an peuple. L'admittis^ 
tratloa oorruptrloe , déprédatrice , inepte et sou-^ 
vent violente de ce triumvirat hâta , autant que 
l'avliiSBemeiit de la personne royale, la ndne de 
ia monarchie. Cependant phisieurs enfants de 
Louis XY et plusieurs autres membres de sa 
ftmille se tiiirent eonstamment éloignés dé 
BT* du Barry ^ et ne l'aconeilllrent , lorsque la 
volonté souveraine exigea quelques entrevuee 
atec elle, qu'atec uhe méprisante flroMeur. Ce 
dédaia Isola le roi de ta mmille; il fit bâtir eH 
quelques mois , pour la eourtisané fhvbrite, lé 
magnifique patfllon de Luclennes, et passa les 
dernières années de sa vie dissolue, au sein dé 
l'abjecUott, dans le boudoir de sa maîtresse, en- 
touré d'un petit nombre de courtisans dlffliméâ^ 
compagnons habituels de ses orgfes. H ftut rap-* 
peler, pour donner une Idée du ton ({ue M*^ dil 
Barry àrait apporté è la oodr, quelques anee- 
doteé Men ebnnnes, mais trop éminemment cé^' 
ra(;térlstlqttes pour qu'il soit possible de les 
omettre. On rapporte que quand M"* du Barry 
traTaillalt à miner le duc de Cholseul dans l'es- 
prit de ton maître, elle se plaisait, n'osant en- 
core attaquer de front et d'une manière se- 
rienste nn ministre puissant, à prendre dans cha- 
que main une orange , et les ftire sauter l'une 
après l'autre, en répétant : Sautt , Choîseult 
saute, Prastin! Ce Jeu fréquemment répété 
ftisait rire Louis XY, et l'accoutumait à lui en- 
tendre demander le renvoi d'nn homme qu'il ai- 
mait, et dans lequel 11 aYaK h juste titre placé sa 
eonflance. Louis XY ahnait à (^re son café lui- 
même ) un jdttr que, préoccupé. Il laissait la li- 
queur bouillir et se répandre sur les cendres de 
sa cheminée , « Prends donc garde, la France , 
lui cria la comtesse qui s'en aperçut , ton café 
r..t le camp. « Une autre fois , pour exciter la 
batfle de Lodls XY contre le parlement, elle lof 
dit, en lui montrant du doigt un tableau de Van^ 
Dyck, ob l'on voyait Chartes P' , seul daùs une 
ftH-èt , fuyant ses sujets révoUés : « Eh bien, la 
France !to tots ce f^eau : si tu laisses faire ton 
parlement, il te ftra couper la tète, comme le par- 
lement d'Angleterre l'a foit couper à Chartes. » 
La similitude des noms empêchait M** du Barry 
de faire aucune différence entre le corps de la 
magistrature ft^nçèise et la chambre dès com- 
munes en AdfpeterTe. 

Le duc d'Orléans s'était rapproché de M*" du 
Barry , dans l'espoir d'obtenir du roi , par son 
entroDolse , fa permission d'épouser publique- 
ment IP* de Montesson, dont il était épris : 
* Épouses tot^oors , gros père , lui répondit la 



€07 



BAHRY 



608 



lavorite en lui frappant aur le rentre ; après oela 
noua Terrons. » La mort de Louis XY CIO mai 
1774) mit fin au règne faonfeux de cette courti- 
sane : un ordre de Louis XVI l'exila sur-le- 
champ à Tabbaye de Pont-aux-Dames^ près 
Meanx ; mais la reine, que madame du Barry dé- 
testait, et n'avait jamais appelée, du temps de sa 
fareur, que la petite rousse , intercéda pour 
son rappel, et il lui fut permis, l'année suivante, 
de fixer son séjour à Lnciennes, avec une pen- 
sion. Elle y vécut dans le luxe et dans les plai- 
sirs, n'ayant guère d'antre société que celle du 
due de Brissac, son amant, jusqu'au commence- 
ment de la révolution. Elle partit, au mois de 
juillet 1792, pour l'Angleterre, afin d'y mettre 
en sûreté ses diamants et une partie de ses ri- 
chesses; mais elle revint quelques mois après, 
pour n'être pas attdnte par les lois qui ve- 
naient d'être rendues contre les émigrés. Un 
sort phis cruel l'attendait : elle fut arrêtée en 
juillet 1793, traduite an mois de novembre au 
tribunal révolutionnaire, et accusée d'avoir dis- 
sipé les trésors de l'État, conspiré contre la ré- 
publique, et por^, à Londres, le deuil du <y- 
roH. Condamnée à mort le 7 décembre 1793, 
ellefiit traînée à l'échafaud le lendemain, àcinq 
heures du soir. Dès l'instant de sa condamna- 
tion, elle pondit la tête; quelques heures avant 
de mourir, elle espéra sauver ses jours par de 
prétendues révélations, fut conduite à l'hôtel de 
ville, et y dénonça, en présence de la commune 
assemblée pour l'entendre , deux cent quarante 
personnes dont die citait les;noms an hasard, et 
dont plusieurs furent saisies et mises à mort 
d'après sa déposition. Sur la charrette qui la 
conduisit de la Ckmcieigerie à la place de la Ré- 
volution, elle continua de donner des signes d'un 
désespoir qui allait jusqu'à l'égarement : « Bon 
pett|de, criaitrelle à la multitude qui la poursui- 
vait de ses ii^ures, bon peuple, délivrez-moi : je 
suis. innocente! » Sur l'échafoud elle recouvra 
ses sens, qu'elle avait un instant perdus, pour se 
débattre encore, et supplier l'exécuteur de pro- 
longer sa misérable vie. 

« Monsieur le bourreau, lui disaitrcUe, ayez 
pitié de moi! Encore un moment, plus rien qu'un 
moment I » Elle était ftgée de quarante-sept ans. 
M"^ du Barry, pendant son r^ne, montra quel- 
ques vdléités de protéger les lettres et les arts. 
Billardon de Sautigny publia, sous ses auspices, 
nne collection de poésies composées par des 
femmes sous le titre de Parnasse des Darnes^ 
et phisieurs écrivains célèbres pourraient être 
comptés au nombre de ses adulateurs. Mais elle 
était dénuée de discernement et de goût, au- 
tant que d'instruction ; et les encouragements 
qu'elle fit donner à la littérature ne furent dus 
au fond qu'à ses caprices, ou aux calMds de sa 
vanité. Les satires, les éptgranm)es,lesdiatribe8, 
les libelles auxquds sa faveur donna Heu , sont 
infiniment plus nombreux que les vers composés 
à sa louange; nous bornerons à citer le oou|det 



d'une chanson qui loi étaitadreaaée» et qui passe 
pour être du duc de Nivernais : 

Lliette, ta beauté ■édott 

Et cbaniM tout le monde; 
En vain la boargeolse en ffémit 

Et la tfachene en irronde : 
Chacan sait que Vénus naquit 

De récame de l'onde. 

On évalue à 35 mflHons de francs les sommes 
que la faveur de cette courtisane a coûté à la 
France. 

Les seuls ouvrages qu'on puisse consulter avec 
cooflance sur M^ du Barry, sont : Histoire de 
France pendant le dix-huitième siècle, par 
M. Ch. de Lacretelle, et to Vie privée cie /:oiiit XF 
(par Moufle d'Angerville , avocat); Londres, 
1781,4 vol. in-12.— Quant aux suivants :Ief<m 
originales de M^' la comtesse du Barry, etc. 
(fabriquées par Pidansat de Mairobert ); Lon- 
dres, 1779, ln-12; — Anecdotes sur if** h 
comtesse du Barry, depuis sa naissance jus- 
qu'à la mort de LouU XV ( attribuées à Ibs- 
veneau de Morande ou à Pidansat de Mairo- 
bert ); Londres, 1776-1777, 2 parties in-12; - 
Mémoires de M^ du Barry (pur M~ Gué- 
nrd , baronne de Méré ) ; Puis , 1803 , 4 vol. 
fai-12; — Méa¥Àres de M^ la comtesse d» 
Barry Qathribués à MM. Paul La Croix et U 
Mothe-Langon); Paris, 1629-1830, 6 vol. m-S"; 
1843, 5 vol. in-8*; ce ne sont que des nnaans 
tout à tut indignes de confiance. [Encyel. âa 
g, du m., avec addit ] 

Salnt-BdiDe, Âmomrs et gtUmterin d«$ roU dt 
France. 

BAEftT OU BÂMMi (^Poul OB ), écrivalo ascé- 
tique, né en 1565 à Leucate , diocèse de Kar- 
bonne, mort à Avignon le 28 juillet 1661. Il 
était Jéanite : son nom serait oublié, si Pascal 
n'eût versé le ridicule sur ses livres. Oo a de 
lui : le Paradis ouvert à Philagief par cent 
dévotions à la Mère de Dieu; Lyon, 1636, 
in-12; — la Sainte Faveur auprès de Jésus, 
par cent dévotions aux sacrés mystères;^ 
les Saintes Mésolutions de Philagie, trad. en 
latin, Ingolstadt, 1646, in-32 ; — les Saints Ac- 
cords de Philagie avec le Fils de Dieu; — 
la Biche Alliance avec les saints du Para- 
dis; Lyon, 1638, fai-12; — la Pédagogie cé- 
leste; — les Cent illustres de la mmson de 
Dieu; Lyon, 1660,in-8'>; — fes///«5^ret^fium^ 
de la Mère de Dieu; — Pensez^ Me» : ce der- 
nier ouvrage, dans lequd on a fiait des eorredioQs 
et des retranchements, est très-souvent réim- 
primé, et le seul que lisent encore les personnes 
pieuses. 

Alcgambe. BibUatMeea ie rip ton m SœUiaUt /eM- 

«BAftBT (René), historiographe du roi, ri- 
vait an dix-septième siècle. Onndeloi : Viede 
Louis Xlir, en latin; cet ékige, traduit en 
français par Jean Nicolai, se troove dans 
l'ouvrage intitulé le Triomphe de Louis U 
Juste, poème btin de Charles Beys; Paris, 
1649, in-fol.; — Rhétorique française; Fuis, 



609 



BARRY — BARTA 



610 



in^o; _ CùnvenatUms;'V9inè\ 1675, 2 toI. 
m-A**. n a encore laissé divers oayrages sur la 
logique, la morale, la physique et la métaphy- 
sique. 
Leioaff, BlbUotkéquê kUtori^ue ds la Framee. 

9LÀ.mmY (Sjpranger), célèbre acteur, né à Du- 
blin le 20 noYemtre 1719; mort vers 1780. Son 
goût pour le théfttre Téloigna de Tétat d'orférre 
auquel on l'aTait d'abord destiné; il débuta avec 
succès, en 1744 , dans le r6le d'Othello. Après 
avoir joué quelque temps à Cork, il revint à 
Dublin, où les premiers acteurs de TAngleterre, 
Ganick, Sheridan, Quin et Cibber, se faisaient 
applaudir du pubUc. Barry sut égaler ses com- 
pétiteurs. L'affluence des spectateurs fut si 
grande, qu'on disait comme ea proverbe; « Un 
tel est mort d^un rhume donné par Gurrick^ 
Qtf In ou Barry, » Ce dernier vint à Londres, 
en 1746, partage à Drury-Lane les travaux et 
presque la ^oire de Garrick , qui était le prin- 
cipal acteur et directeur de ce théâtre. Souvent 
dans les mêmes rôles ils balancèrent les applau- 
dissements du public; mais Barry se lassa de 
cette concurrence, et retourna en Irlande. Ce- 
pendant il ne tarda pas à revenir en Angleterre, 
où fl obtint les mêmes succès. H excella dans les 
rôles d'amoureux, dans l'expression. de la dou- 
leur et du désespoir, dans l'art de peindre à la 
fols les diverses passions qui agitaient les per- 
SMinages qu'a avait à rendre. 

Bio^raphia Dramattea. 

BAftaT-cAftBS (le comte Jean du), dit le 
Roué, beau-firère de la fameuse comtesse du 
Barry, naquit à Lévignac, près de Toulouse, en 
1722 , et fot guillotiné dans cette dernière ville 
le 17 janvier 1794. H arriva à l'âge de vingt-huit 
ans à Paris, où il mena une vie d'intrigues et de 
débauches, dont la du Barry faisait les frais. Il se 
montra d'abord partisan de la révolution , et fot 
nommé colonel d'une des légions de la garde 
nationale ; mais bientôt il désapprouva les in- 
novations des révolutionnaires, fut arrêté après 
le 10 août 1792, et condamné à nkort par le tri- 
bnnal lévolntionnaire établi à Toulouse. 

Bioffrapkiê Toubnuainê. 

BARSABAS, uom donné dans le Nouveau 
Testament à deux disciples de Jésus-Christ, 
amis et compagnons des apôtres. Joseph Barsa- 
bas fut l'on des deux candidats élus pour rem- 
placer l'apôtre Judas; mais le sort favorisa son 
compétiteur Matthias. Jude Barsabas, qui, sui- 
vant les uns, était frère du précédent, et, suivant 
les autres, frère de l'apôtre Judas Thaddée , fut 
élD par les apôtres, par les anciens et par toute 
I^ÉgUse de Jérusalem, pour accompagner Paul et 
Barnabe à Antioche. [ Snc, des g. du m. ] 

^ctes de* jtpôtrti; I, SS, XV, it. 

KARSiif B, mie d'Artabaze , et concubine d'A- 
lexandre le Grand, qui en eut un fils, appelé 
Hercule. Alexandre la donna en mariage à Eo- 
mènes de Cardie. Elle fut probablement tuée en 

50UV. BIOGR. UNIVERS. — T. IV. 



même temps que son fils, par l'ordre de Cas- 
sandre, l'an 309 avant J.-C. C. R. 

Dtodore, Uv. II. - Jo»tlo, Uv. V. 
^BARSOlfT DB LOTAS BEEBffT (GeOT^e), 

théologien hongrois, né à Peterfalva , en Hon- 
grie, vers le commencement du dix-septième 
siècle; mort le 18 janvier 1678. Il embrassa» 
l'état ecclésiastique, prêcha plusieurs années à 
Szerdahely, devint chanoine à Grau en 1653, et 
fot nommé évêque de Gross-Wardein en 1663. 
n se fit remarquer par son zèle contre le protes- 
tantisme. On a de lui : Veritas toti mundo de- 
clarata : argumento triplici ostendens J^-C, 
Regiamve Majestaiem non obligari tolerare 
in Hungaria sectas lutheranam et calvinia- 
nafii;Kaschau, 1671, in-12; Vienne, 1672, m-12. 
D. Joh. Posahazi fit paraître une réfutation de 
cet ouvrage sous le titre : FalsUas veritatis 
toti mundo declarata, etc. 

Roranyl , Mem&r. Hungar. 

*BAESOTTi (Jean-Charles), théologien ita- 
lien , vivait à Florence vers le milieu du dix-hui- 
tième siècle. On a de lui : VUa del servo di dio 
Gaetano Pratesi maresealco Fiorentino; Flo- 
rence, 1756, m-4^. 

Mazzochelll, SerUtùH ^Itaiia, 

*EAEBOTn (Nicolas), écrivafai ascétique 
italien, était capucin à Lucques vers le milieu du 
dix-septième siècle. On a de lui : Spirituale hu- 
manx semper peregrinx mjortalis vitas re- 
migium, habens portum suum immortalem, 
astemam vitam : cet ouvrage fut d'abord imprimé 
en italien, puis 11 en parut un abrégé en latin à 
Vienne, 1647; — Cynosura, seu Maria Stella 
polaris duodecim diffusa radiis, septenisque 
sphœrica planitie circumplexa orbibus, Mor 
riœ, nomen rutilans, versibus, 361, 184, 624, 
640, etc., m-fol. ; Vienne, 1 655, in-fol. ; — Sermo- 
nés evangeliei pro quadragesima et adventu ; 
'tienne, 1667, 10-4**; — Sermones de sanctis 
per annum oecurrentibus ; Vienne, 1668, in-4*'. 

Mattochelll , SerUioH dPItaUa. — Bernh. à Bononla , 

BAB8UMA, célèbre hérétique, métropolitain dé 
Nisibe, mort en 489 de J.-C. H propagea dans la 
Perse et la Chaldée le nestorianisme, presque 
anéanti à la mort de son auteur. Il sonUnt que 
le mariage devait être permis aux évoques, aux 
prêtres et aux clercs , d'après cette parole de 
l'apôtre : Melius est nubere, quam tirt. Il fit 
mettre à mort Babuoéus, évêque de Séleucie, son 
antagoniste, et fit, avec le concours de Sûouz, 
roi de Perse, une guerre sanglante aux partisans 
de l'Église d'Occident, n reste encore aujour- 
d'hui quelques débris de sa secte. 

Si Richard et Giraud, Bibliothèque Sacrée, 

BAET. Voy, Barth. 

BABTA (Balthasar), chroniqueur hongrois, 
né à Szobozlo vivait dans la seconde moitié du 
dix-huitième siècle. On a de lui, en langue hon- 
groise, une chronique de la ville de Debriczin, où 
fl était conseiller. 
HortOTl, Utmor, Hung, 

20 



011 



BARTA — BARTELS 



611 



*BAftTA (George), tectiden eapa^spol, Tfyatt. 
dans la première moitié du dix-septième siède. 
On a de lui : Govierno délia cavelleria ligerai 
Bruxelles, 1634,in-fol. 

CaU, BUfL Dubois, part s, p. 687. 

«BAATALi (Jean- Baptiste) f chroniqueur 
italien y né à Casdano, dans le territoire de 
Sienne. Il Tirait Ters la fin du dix-septième siède. 
On a de lui : DiarU) Sanese, in çui si reggono 
alla giornata tritte le case piu importanti, 
accordate nellacittà cUSé^a; Sienne, i697| 
in-S*». 

MaxzacbelU, Serittori d'Italia, 

*iUBTALiifi (fV-oncesco), peintre, né à 
Sienne en 1569, mort en 1609. Il fut relève fa- 
vori de Francesoo Vanni. On a de lui une Vierge 
de la plus douce expression, dans l'oratoire de 
Saint- Joseph à Sienne; ce tableau porte la date 
de 1604. 

Romagnoll, C9nnUttorietHnii9tiei 4«ii#fia. — Va- 
léry, Foffagu hUtoriq^ei et litterairet en Italie. 

«BABTALUGCi (Giovaniit), architecte, né à 
Sienne en 1732, mort en 1802. Il peignit Vome- 
ment avec habUeté , comme on peut en juger par 
ceux de ses travaux en ce genre qui se volent 
encore à Sienne dans le palais Gori. {;. B^-s. 
RomagQoU , Cemi ttoHcQ-artittici de $Unn» 
BAATA8 (Guillaume d$ Sallmte nu), poète 
gascon, né en 1544 et mort en 1590, Il appar- 
tient à cette dasse d'écrivains qui, célèbres antre- 
fois, ont été dédaignés de nos jours. Mais entre 
les mystères religieux ou païens que Ton jouait 
en plein air sur d'ignobles tréteaux, et les tragé- 
dies de Ck>mcille ou de Badne, il y a une diiïé- 
rence énorme, un vide immense. L'art se déve- 
loppe lentement k travers les sièdes. Alors sont 
venues les pléiades du moyen âge, comme pour 
préparer la grande époque littéraire. Le nom de 
Salluste, auqud il avait i^outé odui de son cbÂF< 
teau, fut illustré non-seulement dans les lettres, 
mais encore dans l'art militaire} ce qui le fit 
employer dans plusieurs négodatioiM impor«- 
tantes auprès des souverains étrangers, qui 
voulaient le garder auprès d'eux. £iâln, pour 
adiever de ne pas ressembler aux poêles ses 
amis et ses contemporains, qui presque tous por- 
taient la robe, et toutefois se laissaient aller à la 
pkis honteuse dissolution , du Bartas eut pour 
vertus principales la modestie et la chasteté, 
ainsi que ses œuvres en font foi. De Thon, qui 
l'avait connu dans ses voyages en Guyenne, parle 
de sa candeur et de sa bonne foi. La Première 
Semaine, ou la Création, est oehd de ses ouvrages 
qui lui fait le pins dlunnenr; la Seconde Se- 
maine, histoire abrégée des faits et des héros 
primitifs, est le plus faible de ses poèmes. VU- 
ranie, production de sa première Jeunesse, est 
on poème consacré à l'éloge de la poésie. Hans 
cdui de Judith, dans son hymne sur la bataille 
d^Ivry, et dans qudques antres pièces qui! 
adressa à la reine de Navarre et au roi d'Éoosse, 
on retrouve ses défauts , mais non pas ses qua- 



lités : c'est partout une affectation de tooninm 
grecques et latines , une sorte de Jenx de mots 
presque oontinuds, et du plus mauvais goûL 
Il fut, dit La Croix du Maine, réimprimé plosde 
trente fois en six ans, et traduit en latin, sa italiflD, 

en anglais, m allemand et en espagnol; ce Q^ 
n'empêcha pas du Bartas d'èlra qualifié de trèh 
méchant poète par le cardinal Dopamin. D'aprèi 
Charles 8oTd,<aAeiiiaifi««n'est quasi que l'ffift- 
UÀn Naturelle de Pline, misa «n vers , avecquel- 
qoee autres remarquas sur le même sqist priies 
dans des livres fort ctw m w m s. • 

Le père Rapiii accnse dn Bartas d'ardr fait 
consister l'essence de (a poésie dans la grandsv 
et la magnlfleenoe des panlas, et d'atoir créé 
des mots composés à la manière des Grecs. Rdb- 
sard, consulté sur ce quil pensait de laMemoM: 
« M. du Bartas, répondtt-41, a plus ftit ea lae 
semaine que )e n'ai fait en toute ma vie. • Cette 
réponse, qui n'avait de rapport qu'à la féconàilé 
du poète, fot mal interprétée : on È'vaap»(f» 
Ronsard se croyait InMrleur à da Bartas. Roa- 
sard, pour démentfr ce bruit, eompoaa lesoiiMf 
à Dorât, oh il dédare en qodqne softeqa'il le 
croirait déshonoré sll avait pu donner à soppow 
rien de td. La première éditfott des envresdedo 
Bartas est de IMl , 2 vol. faikl2 1 ceUa de Ull, 
2 vol. in^foL, aveo les norameirtaires de fiiiioi 
Gonlard de Seniis, est plus complet». [Bnc, éet 
g, du m,, avec addit] 

Sainte-Marthe. Êtoç., L IV. •» DavoNIcret II Gnb 
dn Milne , BMiotMt^ei françaiseM. 

*BAnTKLETT (Jean), chirniven anglais, 
vivait dans te dix-huitième siède. On a de lui : 
Pharmacopœa hippiatrica; L<mdres, 176». 
Dans eefctf^uvrage, l'auteur applique aux cbevsai 
la médedne employée pour les hommes. 

Carrera, BMtoUéqw de la Médecine. 

BAHTBUi {Srnest'Daniel-Âu^uste),}^^ 
dn allemand, né h Brunswick le 26 déeemlve 
1778, mort à Berlin le 26 juin 1836. B éfaidiab 
médedne à léna, et Ait aoooesaivenent profes- 
seur d'anatomie et de physiologie à Hdnutedt, 
à Marbourg et à Breslaii. Eo 1637, il fot sRieié 
à Berlin pour remplacer A. Berends dans la clnire 
de clinique médicale. Ses ouvrage, écrits ca 
allemand, ont pour titre: Fondements (Tvm 
nouvelle théorie de la chimie et de lapkr 
sique, d'après Vexpèrience; Hanovre, 1804, 
in-8"; — Remarques anthropologiques sur U 
crdne et le cerveau chez V homme, prinôpù- 
Ument dans leurs rapports avec les décou- 
vertes de Gall; Berlin, 1806, in-8*; — P^o» 
systématique ^une biologie générale f Franc- 
fort, 1808, in-S**; ^ Physiologie de lafor» 
vitale chez V homme; FiÂrauxg, 1810, in-ff*; - 
Esquisse d'une physiologie et (funephffsiç^ 
du magnétisme anima/; Frandbrt, 1812, ia^; 
— Recherches pathologiques, tV; Martweri, 
1812, în-8»; — la Respiration considérée chi- 
miquement, et comme une dépendance du ctr» 
veatt; Breslau, 1813, hi-8*f » Eucharistent 



61S BARTEIil 

on dêM teppùrtê du monéê avec la JHviniéé, 
l8f9»m-8'; — Principes des sciences natu- 
relles fhûpsig, 1831, in-8*; — Manuelde Ihé- 
rapeuiique générale; Marbourg, 1824, iii-8"} 
■*- Sur les Mouvements internes et externes 
des plantes et des animaux; Marboorg, 1828, 
hHI*; — Considérations sur laphihSQpkie de 
la reliifkm et ses principaux problèmes; 
U^iig, 1828, JiinS^; — Physiologie paihogé- 
nique, ou les doctrines physiologiques consi- 
dérées dans leur application à la pathologie; 
Cassel , 1829, m-8» ; — Esquisse de pathologie 
et de thérapeuhque du choléra oriental; Ber- 
lin, 1832, iii-8''; — TraUé théorique et pra- 
tique eur les fièvres nerveuses, contenant 
non-seulement les fièvres nerveuses propre' 
ment diSes, mais encore les fièvres épidé" 
miques et les fièvres intermittentes; B^Un, 
1837-1838, t ToI. iii-8*. 

CaUbM , MêMm. SckrtfUtêUer-'Ltmietn, — ConMrfO- 
Uomê'lexieQu. 

BAATU8TKI9 ( iMurent^Àdam), matbémih 
lideD, pûëta etIiiigBÎfte altonmad, né à Heldburg 
le 28 août 1711, moTt le 25 fiévrier 1796. De 
1726 à 1732» il (Hudia à Cktbourg, et resta ensuite 
à léna jaflipi'eQ 1736. n deTÎnt professeur d'é- 
loquence et de iioésie en 1767, et de mathéroa- 
tiqqeê en 1766. On a de loi i Religionis chris- 
Uanm exeellentia; Cobonrg, 1757; -— Anwei- 
sung %ur Grieehischen Sprache (Méthoile 
simplifiée pour apprendre la langue grecque) ; 
Gobouii;, 1757, ln-4''; — latinsB linguœ com- 
wundatio ex ipsa disetndi difficuéaie et mfi^ 
lesiia repeUta; pare I-fll; Ck>botjrg, 1765, 
ln-4''; — Cur Virgilius moriei» JBneîda comr- 
buri juuerit; Goboorg, 1772, 1774} — Dis- 
eussio recentissimss moehinss quadrature 
âreuli; iUd., 1772, itt-4^ 
Nemel. C^kèrttt DêtOsêkkmd, 

BABTBVSTMS (Jean^Chri^ophe i>a),}oiia- 
comsnite, \ice-ciiaiMelier d'Aotricbe et de Bo- 
bème, né en 1690, miirt à Vienne le 6 aoât 1766. 
U écrivit plusiciiM nanifestet, parmi lesquels 
on rsntfque la dédaration de guerre contre la 
France «n 1741, et rédigea pour llantruction du 
finnce, depuis empereur sous le nom de Joseph H, 
on X>roî/ de la nature et des gens; Vienne, 
1790, i»-r. 

BAftTH {Christephe-Oode/rog ), savant aile> 

Hund, né à Bleeh, en BayièTe, le' 27 septembre 

1 675 ; mort à Bayersdorf le 25 juUlet 1 723. Après 

a^oir renpH différentes fonctions, il Ait nommé 

aancheTêqiiedo Bayersdorf. On ade lui : JHsp. de 

studOs Romanorum litterariis in urbe etpro- 

nimeiis; HaHe, 1608, ln-4*; — SHsp, Para- 

di-içma viri prudentis in T. PomponioÀttieo; 

Halle, 1699, in-4''; ^ De axiomatibus et de- 

Jiweitionihus metaphysieis ; Halle, 1699; — De 

^^cUcdione et retractationeveterum; Halle, 

f 701, in-é**) — De secess^us veterum ad men- 

eententiamquePlinii;nà!kef 1701, ia-A"*; 

De imaginibus veterum in bibliotheca vel 



— BiRTH 



614 



alibi posais ; Halle, 1702, in-4«. a aussi laissé 
des cantiques spirituels. 

AABT9 00 PAATflius {Oospord db), sataiit 
pbilologMe allemand, né le 22 juin 1587 à Cas- 
trio, moii à Halle te 17 septembre 1658. Il étu- 
dia à Gotba età Eiaenaob) H Tisita la France, la 
Suisse , lltalie » l'Espagne , r An^teire et la Hol- 
lande. A dopie ans, il traduisit en Tera latina 
lea Psaumes de DeM, et à seize ans il publia 
une dissertation sur la manière de lire les autenra 
anciens. H passa le veste de sa irie à L^iptig et à 
Halle. Ou a de lui de savants coraoentaires sur 
Claudien; Frai^cfort, 1650, in-é*"; sur Staee, 
Zeitz, 1664, 4 vol. iii-4*; etsnr plusieun autres 
auteurs classiques. Son prineipal ouvrage porto 
le titre Âdversaria; Frûm^rt, 1624, în-fol. Ui 
Uate de ses écrits se tronve daiia les Mémoiree 
de Nicéron. 

BAMil (Frédéric-iioHliêb), philologue, né 
à Wittenfaerg le 5 août 1788, moH à Pfoiia 
le 6 octobre 1794. Qn a de lui une édition peu 
estimée de Praperce, avec des notes, des va> 
riantes et un index; I^eipsick, 1777, ia-8«| — 
Seripturs aliquot animadversionum ad Ana- 
creontem; Naumbourg, 1777, 10-4**. 

HlerwiyBMu Krouiigrev, rroeramma aea4«mifium in 
Casp. Barth. — Lage , ParentaUa pietuoriae Citsp. Bar' 
thiii Llps., 1661, In-foL — Welnhoid. Programma do 
Catp. Barthio; 1711, lo4ol. 

DARTH ou BAi|T {Jean), célèbre marin, fils 
d'un simple pécheur, naquit k Dun^erquc eu tW i 
et y mourut le 27 avrtt 1702. Il servit tiésrjeuno 
dans la marine hoUandaise, et entra au service 
de la France lorsque celle-ci fit la guerre à la 
Hollande. A cette époque, les roturiers ne pou- 
vaient être oflicicrs dans la marine royale ; aussi 
Jean Barth se fit-il capitaine de corsaire. Il se si- 
gnala tellement par son audace etpQr son indomp- 
table bravoure, que Louis XIV lui donu4 uue 
cominission pour croiser dans la Méditerranée. 
Ses exploits forcèrent le roi 4 le nonunor lieute- 
nant de vaisseau. Dans une action oîi il lutta 
contre les Angles avec des forces bien ioiériettres, 
ei dont le chevalier de Forbin partagea Thon* 
neur avec lui, il fut fait prisonnier, et enterroé à 
Plymouth. Il parvint à s'évader» fit phia do 
soixante lieues en mer sur wi hateaq de pécbenr» 
et arriva en France, ok Louis XIV l'éleva au 
grade de capitaine de vaisseau. En 1690, Jean 
Barth aHa à Versailles : le roi le re^t avec dis- 
tinctioa, et lui parla avec ména^ment du seul 
échec qu'il eôt éprouvé Taimée auparavant. 
Aussitét Jean Barth ratonme à Dnnkerque, 
fait une croisière, quoique lea Anglais blo> 
quent le port, se couvre de ^oire, rentra 
triomphant, et adresse au comte de Toulouse, 
amiral de France, un rapport simple et éner- 
gique sur ce qu'il a fait et sur la peur qu'il a 
causée aux Hollandais, avec prière d'en faire part 
au roi : ce rapport existe encore aniourd'hui, et 
n'a jamais été imprimé. Louis XTV le nemma 
chef d'escadre en 1697, et à cette occasion l'on 

20 



6t5 



BÀRTH — BARTHE 



616 



raconte qoe lé roi ayant lui-même annoncé à 
Barth son aTancement, cehii-d répondit : « Sire, 
TOUS ares bien fait. » Les coortiaans rirent aax 
éclats de cette réponse» qui, selon eux» exprimait 
une sotte vanité. « Vous n'aTCZ pas compris 
Jean Barth» leur dit Louis XIY ; sa réponse est 
ceDe d'un homme qui sent ce qu'A Taut, et qui 
compte m'en donner de nouvelles preuves. » La 
confiance du monarque ne fut pas trompée. Ce- 
pendant la paix de Riswyck interrompit les ex- 
ploits de Jean Barth. n passa ses dernières an- 
nées à Dunkerque» où fl mourut âgé de cinquante 
et un ans. Son inébranlable résolution» sa rude 
franchise» sa téméraire bravoure, ont eut de lui 
le modèle populaire du marin français. Au mi- 
lien des traits de courage ou des réparties sail- 
lantes qu'on a conserva de ce marin» nous ne 
dterons qu'un £dt» parce que» mieux que tout 
autre» il peint son caractère, à avait été chargé 
de GondiÂre à Elseneur le prince de Conti, qui 
venait d'être élu roi de Pologne. Il fut attaqué 
en chemin par les Anglais» et courut le danger 
d*être pris. Après Taction» le prince de Conti lui 
témoi^ sa joie d'être Ubre encore. « Nous n'a- 
vions pas à craindre d'être faits prisonniers» ré- 
pondit Jean Barth: mon fils étaità la sainte-barbe» 
prêt à nous faire sauter s'il eût flBillu nous rendre. » 
[Enc. des g» du m,] 

André Rlcber, Fie d» /«m Sort; Paris. 1780. Id-11 ; 
Ibid., 17M, lo-lf t ibUL. 1T84, iB-ll ; ibid.. 1798, In-lS : 1811. 
liMt; ibld., 1888, tn-18. — LoalB-Bag«ne Poirier, Éloge 
historique de Jean Bari, etc. ; 1807, ln-8*. — L^ten de» 
berûkmten Seefakren Joh. Bari; Lelpx.. 1781, ln4«; 
Ibld., 1807, ln-8«. — Vsnderett» UMoire de Jean Barts 
Paris, 1841, 1I1-8*. 

BARTH (BBchel\ médecin allemand» né vers 
1650 à Annaberg ea Saxe» mort çn 1684. D pro- 
fessa à Leipzig. On a de lui : Lettre^ sur la Mé- 
decine^ et des vers latins estimés, insérés en 
partie dans DelUsUs pœtarum germanorum» 
vol. I. 

Van der LInden, De SeriiOoribut n0d<«ii.v— JAcher, 
jiltçemeinei ca^irten^Lexieon, 

BAETH (Paul), orientaliste allemand» né à 
Nuremberg le 20 décembre 1635» mort dans la 
même viUe le 4 août' 1688. B était très-versé 
dans les langues orientales» remplit différentes 
fonctions ecclésiastiques» et devint diacre de 
Saint-SebaM» à Nureniberg» en 1676. On trouve 
à la bibliothèque de Nnreoaberg un ouvrage écrit 
de sa propre mam; il a pour titre : Versio 
Evangeliorum Actorumque apostoUcorutn 
arabica, cum latina ^usdem translatime 
junetim appasUa, 

O.-Andr. Wllls, Jfamb, Gei.-têx, 

*RABTH-BAftTHBffHBiM ( Jean-Baptistû- 
Lwis^Honoré, comte nu)» puNiciste franco- 
autrichien» né à Haguenau (Alsace) le 5 mars 
1784, mort à Vienne le 22 juin 1846. n étudia à 
Fribourg et à Goettbigue» et entra an service de 
l'administration publique en Autriche, parcourut 
rapidement tous les degrés de la hiérarchie» et 
devint conseiller aulique de la chancellerie de cour 
de l'empire d'Autriche. On a de lui entre autres : 



Rapports politiques des diverses anioriUs 
constituées à regard des paysans de la basse 
Autriche, 1818; — Système de la police ad^ 
ministrativeà Végard de r Autriche, en deçà 
de VEns; 1824. Outre ces livres si utiles à tou 
ceux qui veulent s'mitier à la léôslatiûo poliliqae 
ou adiQinistrative de l'empire d\Aatriche , on doit 
à M. de Bartfaenheim la f<Shdation d'une société de 
patronage» amsi que d'une maisonde refuge et d'é- 
ducation pour les jeunes détenus. V. m Jozn. 

jthiumach de CoUo. — Revm» générale biognpkiqet, 
— DocwMnlf poftiettUerg, 

^BABTHB (f^Jir)» Juri8con8ulle»ancien^ 
des sceaux de France» né à Narbonnele28jiDlfflet 
1795. n fit ses premières études dans sa fille 
natale» puis il étudia ledroit à Toulouse» et Tint 
à vingt-deux ans à Paris achever son, stage. Ea 
juin 1820Ȉ l'occasion de la mort du jeune Lalk- 
mand, il s'affilia au carbonarisme» etjurauoehaine 
profonde an gouvernement alors établi. Il se fit 
d'abord connaître comme défenseur de Gravier 
et de Bouton, accusés d'avoir voulu » par l'explo- 
sion de pétards jetés aux environs des Ttifleries, 
foire avorter la duchesse de Berry, alors grosse 
du duc de Bordeaux. Quoique les accusés easseot 
été condamnés à mort» et que leur pourroi eût 
ébé rg*eté par la cour de cassation» cette défeoie 
attira sur le jeune avocat l'attention do pobfit. 
Il se fit remarquer successivement par ses ptai- 
doyers dans l'allkire du colond Caron, daas 
celle de Béfort» jugées par la cour d'assises de 
Colmar» dans le procès des quatre serments de 
la Rochelle. En 1823» U entr^tnt la défense de 
M. Nicolas Koechlin» contre lecfuel l'antorité afvt 
foit diriger des poursuites à cause de labrochore 
que cet ancien diépoté avait publiée» sous le titre 
de Relation des événements qui ont eu 'tes 
les 2 et 3 JuUlet 1822» rdatÎTement àlamaka- 
contreuse affaire du colond Caron. A la saitedHa 
chaleureux plaidoyer, où fl apporta les prenies 
de tous les ûîts allégués par son client, M. Bartbe 

fut suspendu de ses fonctions d'kvocat pendsit 
un mois; M. Kœc^ fht condamné. — Aprèsb 
publication des fameuses ordonnances du ^'y^ 
let 1830» M. Barthe se rendit à une rénnioD d's- 
vocatset de quelquel joumaliales» chat IL Do- 
pin atné; à une heure» le même jour, au boRsa 
du National » il assistait à une assemblée oè 
l'on décidait qu'U serait fiiît une protestatioo; le 
soir» il lisait comme président» aux journalistes 
réunis» ce monument d'une hardie résistaoce. 
Les journaux devaient donc parattre le kade- 
maln; mais plusieurs Imprimeors reftasènntleon 
presses» entre autres cehii du Journal du Com- 
merce, M. Barfhe le fit assi^ier dans les ringt- 
quatre heures. Mais le mercîedi, lorsqu'il se rei- 
dit au palais pour soutenir la dernière lutte es 
faveur de la liberté de la presse» le combat de» 
trois journées s'engageait de Urates parts. I^ 
tribunaux vaquèrent. Le jeudi 29» M. Bartbe se 
rendità l'hôtel de vUle : U fbt invité à se réosir 
à la oonmiission municipaie» et partageâtes tr>- 



I 



617 



BAATHE — BARTHEL 



618 



▼aux de eetia nuit Letaidemai&yflfioiimitàla 
ooiDmiukm et fit imprimer le premier acte public 
de rupture entre la France et la fianiUe alors 
régnante. La révolution était faite : le nouveau 
pouvoir dierchait à s'entourer de tonales hommes 
quiy dans l'opposition, avaient montré du talent; 
le garde des sceaux imposa comme un devoir à 
M. Bartbe les fonctiofia de procureur du rd. 
Qoekiue temps après, an mois d'octobre, les 
électeurs des 11' et 12* arrondissements réunis 
hii donnèrent leurs suilirages. n prononça son 
premier discours à la chambre le 9 décembre 
1830, dans la discussion de la loi sur le fonds 
commun de l'indemnité accordée aux émigrés. 
Dans sa réponse an discours de M. Berryer, il 
établit avec lucidité la justice de la loi qui dis- 
posait pour la sûreté du pays de ce fonds com- 
mun, sur lequel aucun droitn'était acquis à per- 
sonne; et, relevant les âoges donnés par son 
adversaire au gouvernement de la restauration, 
il évoqua les plus funestes souvenirs, et demanda 
qu'an monis par pudeur on retrandiàt quelques 
pages de ces quinze années éThonneur et de 
gloire. — Le 28 décembre suivant, M. Barthe 
ftit nommé ministre de l'instruction publique, et 
eut à réprimer des troubles qui avaient éclaté 
aux écoles de droit et de médecine. Le 13 mars, 
il fit partie, comme ministre de la justice, du ca- 
binet de Casimir Périer. On lui doit les lois du 
31 août 1831 et du 17 janvier 1832, qui adou- 
cissent le code pénal et la contrainte par corps. 
M. Bartbe, devenu ministre de la branche ca- 
dette, oublia le libéralisme qu'Q profiBssait sous 
la branche aînée; le défenseur des quatre ser- 
gents de la Rochelle poursuivit rigoureusement 
les accusés politiques de juin. Après sa sortie 
du ministère le 4 avril 1834 , il fut nommé pre- 
mier président de la cour des comptes , en rem- 
placement de Barbé-BIarbois. 

Dietiamuttre de la Convertatian. 

*BAATHB (Girard de là), peintre français 
contemporain. H résida au commencement du 
stède à Moscou, et y dessina les Vues de cette 
ancienne capitale de la Russie, gravées et colo- 
riées aux frais de Walzer dHérisau par Gutten- 
beig, Lamenit et Lorry. On a de lui des paysages 
et de gradeoses aquarelles. 

Ifagicr, J9nt€i jéllgetnelnêi Kûnttler-Lexieon. 

BAmTHB (Nicolas-Thomas), littérateur, né 
à Marseille en 1737, mort à Paris le 16 juin 178&. 
n étudia au collège de Joilly, et débuta dans le 
mondé littéraire par quelques pièces fugitives. 
Son épttre à Thomas sur le Génie ^ considéré 
par rapport aux beaux-arts, est remarquable; 
c'est son meilleur ouvrage : le dialogue en est fa- 
cfle et brillant. £n 1764, fl fit représenter à la 
Comédie-Ftançaise la pièce intitulée V Ama- 
teur; en 1768, il donna les Fausses infidélités; 
en 1772, là Mère jalouse; et en 1778, V Homme 
personnel , comédie en cinq actes. Quelques- 
unes de ces pièces scnit imprimées dans le Bé- 
pertùirt du Théâtre-Français; on les trp^Te, 



avec quelques moroeaux de poésie et quelques 
fragments de VArtdPaimer (fanitation d'Ovide), 
dans les Œuvres choisies de Barthe; Paris, 
18il,in-12.Ce littérateur a plus d'analogie avec 
Desmahis qu'avec Gresset Recherché dans le 
monde par son esprit, il était de tous les dîners 
et de tous les soupers, n mourut à la suite d'une 
opération chirur^cale, qu'il supporta courageu- 
sement. Un de ses amis venait lui apporter un 
bUlet de loge pour la première représentation 
de YJphigénie en Tauride de Piccini : « Mon 
cher ami, lui dit-fl, on va me porter à l'église ; 
je ne puis aller à l'Opéra. » 
Biofn^M» dêt Contemporains. 

«BABTHÉB (Melchior), sculpteur saxon, 
mort en 1674. Il étudia à Venise sous Just le 
Curt, et 7 exerça hû-mème son art. n travailla 
dans le goût du Bemin, et devint un des élèves 
les plus distingués de cette éo^e. C'est à lui que 
fht confiée l'exécution des statues du tombeau 
de Pesaro, dansl'ét^isede Frari. Et c'est encore 
à son ciseau qu'est due la statue de saint Jean- 
Baptiste à Véf^ degli Scalzi. 

Magler, Nèuti AUomoitlmt KeÊuUer-Ltxieon. 

BABTHBL (Jeon -Gaspard) ^ jurisconsulte 
aOemand, né à Kissingwi en 1 697 , mort à Wurts- 
bourg le 18 avril 1771. B étudia à Wurtzbourg 
sous les jésuites , et se rendit ensuite à R<»ne, 
où il continua à s'instruire auprès du cardinal 
Lamlwrtini , depuis pape Benoit XIV. De retour 
dans sa patrie, fl ftat nommé successivement pro- 
fesseur de droit canonique, clianome du chi^^itre 
et vice^dtanoeUer de l'université de Wnrtiboufg. 
fl hitroduisit dans les universités catholiques 
d'AllemagM une meilleure méthode d'enseigner 
le droit ecclésiastique, et publia de nombreux 
écrits concernant les rapports de l'Allemagne 
avec la cour de Rome. Ses principaux ouvrages 
ont pour titre : JSTi^^oHa çeneralia padficatiO' 
num Imperii circa reliçionem sistensy 1736, 
in-4* ; — De jure cot^finrmandiantiquo et novo, 
1744, in-4*; ~ De restituia eanonicorum in 
Germania eleetionum poliiia, ibid.,tl740; — 
Tractaius deeo quod eirca libertatem exercitii 
religionis ex lege divina , et ex lege JmperH 
tjustumest, etc. ; 1764, in-4^ 

f^Ua J. Coip. Bartkêii, moto priMimi Morifn ex^ 
atsas FtêoeL et LelpXn risï, In^s». 

«BABTHBL OU BABTBL (Jeon-Christiôn- 
Frédéric), peintre et graveur allemand, né à 
Leipzig en 1776. Aussi bon dessinateur que gra- 
veur l^le, on a de lui soixante-sept planches 
qui se trouvent énumérées dans Mensel. La plus 
remarquable est ceUe qui représente une grotte 
avec un paysage, d'après Thormeyer. On cite 
aussi le Château de Seidelberg, d'après Pri- 
mavesi; et Vaucluse, d'après la seule imagina- 
tion de Barthel. B travailla ensuite pour les 
libraires, s'occupa de peinture, et se rendit à 
Brunswick , où il peignit pour le cbAtean les 
Quatre heures, le Dieu du jour, et quelques 
sujets homériques. B s'occupa aussi de la philo- 



«i§ 



BARTHEL *- 



loplite aacienne et imodenie dans ses rapports 
arec les l)eaux-arls, et publia : Bumwj^ea ; 
Leipzig, 1807. 

BARTHÉLBMT (sailit), apdtre. On IgiQOrtle 
Ben do sa naissance; on sait seolement qaHI était 
de la Galilée. L*ÉTangile ne noos apprând rien 
de particulier sur sa personne. An rapport de 
plusieurs anciens écrîTains, li pénétra dans les 
Indes. Ëusèbe nous dit même que saint Pantène 
étant ailé dans ces régions pour réltater les 
brahtnanes, y trouta des traces du dirlstla- 
nisme, et qu'on lui montra une copte de l'évan-^ 
gtle de saint Mathictt, en bébhsu , cpie saint Bar- 
thélémy j Éirait apportée. A son retour, le saint 
apdtre rencontra saint t>hllippe 4 ffiérapoMs, en 
Phrygie. De là il se rendit en Lyoaonle. Balnt 
Chrysostome assure qu'il y prteba la religion 
chrétienne. On ne sait rien de certain ni sur le 
lien ni sur le genre de sa nHirt< Les Grecs mo- 
dernes et les Latins s'acootdent è dire qu'il mou- 
rut dans la tUIc d'Albane on AlbaniCi sur la mer 
Caspienne. Les uns prétendent qnil M condamné 
à être erociflé; les autres nnllent qn'il ait été 
éoorché Tir» ce qui n'eidut pas le cmdflenient. 
O) dobUe supplice était en usage non-seulement 
en Egypte, mais encore Chez leo Perses. Son 
supplice (d'après la légende U M éeorehé Tîf , 
puis crucifié) a sooTcnt été représenté par les 
«rtistes; et Michel-Ange lui'-méme ^ dans son 
Jugement dernier , qui est peint sur les murs 
de la chapelle Sixtine, noua le montre tenant 
sa peau dans une main, et l'inalmment de son 
supplice dans l'autre. 

Safait Barthélémy n'a laissé attonn écrit Le 
pape Gélase déclara apocryphe l'évangile que 
quelques hérétiques lui attribuaient Théodore le 
Lecteur rapporte que l'empereur Anastase enri- 
chit des reliques de l'apCtre la ville de Duras, qu'il 
fit bâtir en Mésopotanûe. Saint Grégoire de Tours 
assura qu'elles furent portées dans Ille de Lipari, 
avantia findudixième siècle. Selon Attastasele Bi- 
bliothécaire, elles IhrenttranaféréeS) en 809,deLt- 
parià Bénévent ; selon Baroniua, on les transporta 
de Bénévent à Rome, en 983. Depuis ce temps- 
là, elles sont consorrées dans un monument de 
porphyro phuié sons le grand autel de la célèbre 
église qui porte à Rome le nom du saint. On croit 
que saint Barthélémy est le mémo que Nathanaél. 

BûÈùhe, L V, e. 10. — Orég. IVlflS., HùitUL U. — S. Chrj- 
•oit. in /oon., HomU. 19. - Grégoire de Tbtin, 1. 1, c. S4. 
— Thtodore le Recteur, L 11, c. rr. — Othon de Friâlng, 
I. VI, c. ts. — Les Martyrologes. — Baronlos, Jnnal.—- 
Bollandus, Jeta Sonet. ~ Balllet, Fief desSaintt. 

* ttAàTHfiLBMtr OU BAftTBOLOM Ara {fÉ- 

desse, moine qui parait avoir vécu en Syrie vers 
Tan 730 apits J.-C. Il écrivit nne Réfutation du 
Coran (manuscrit à la bibliothèque de Leyde), 
publiée en 1 085 dans le tom. I des Variorum Sa- 
crorum, gr. et lai, ln-4', pag. 302-428 , avec un 
autre traité du même écrivain Contra Mnham- 
me/iim, pag. 429-441. 

Cas. Oodîn, Corn, de Script. Heetet,, t. î, col. 1ÎW-S5. 



BARTBÉLEBfT fiSO 

BABTBiLBlIT OU ttÂETllOLOa«im (PiCT- 

>^),prctfe) né à Marsellla, aooompapia « 
1096 Raimond de Saint-Gilles, et Adhémsr, 
év^êque du Puy, dans la premlèra cralssde. D 
Joua tm grand i^e dans le siège d'AnOoehe. n 
raconta eut croisés que saint André M étaitap- 

Kru, et qull Inl avait indiqué l'endroit (wos 
utel saint PlMte d'AntlodM) où était cachée h 
lance avec laquelle fiit pefcé le Oanc du Su- 
venr. Cette lance devait tnettre en ftnte lesioii- 
dèleSi L'anfhentiCKé de cette déconverte symt 
été contestée, il se soumit, la vendredi tsiat 
1099, à l'épreuve du fta» et moorat àia mite 
de cette éprâuvnt DtelorsononbllahihMeni- 
racnleuse. 

Miehaod , HUMrê 6m CraUaém, 
*BkWtBài^ÊMT on BAATBOUlHJWi, 

évoque d'UrUa, vivait an mUien du qostor- 
lièroe siècle. On a de hii , par ordra alphalié> 
tique» nn extrait des penaées de saint Angsi* 
tin et de saint Ambcoiae, intitulé MiUeioqmim 
àmtrotii d MÊUleloquium AugustinL Ce dé- 
nier ouvrage» dédié au pape dément VI, M 
imprimé à Lyon^ en 1444/in-Col.» et réinqNiné 
à Paris en 1645, in-foL Quant nu ifilMefntasi 
AmàroeU^ U fht anasi publié à Lyon, en 1416 
et m-fol. 

€ae. Oiaéla. Gom. âêteripL Seclês^ u I11,mL «Ml. 
— Pocsevia, Jfiparatu$ sacer. -^ UgbalU, ItaUaiocn, 
t II, côl. ses. 

BABTBÉLBMT, BAmTaOLOMAUSOoBAI' 

totÈ de Colore, savant littérateur, né es cette 
ville vers 1460 , mort à Minden Ters 1514. H étu- 
dia les langues grecques et latines à Deventer, 
sous Alexandre Hcglns, et ftit condisciple 
d'Érasme. 11 professa ensuite la Httératore as- 
dcnne à 2woIle et à Minden. Il ftrt un desphn 
zélés restaurateurs des études classiques. On a 
de lui : Sylva carminum; Derenter, 1491 et 
1 505, in-4" ; — Dialogus mythologicus ; Dcf en- 
ter, 1 496 , in-4* ; — Epistola mythologiea, sui- 
vie des fables d'Ésope traduites en bitin psr Lan- 
rent de Yalle (Vallensis), et d'une tradodioo 
en vers latins des Géorgiques d'Hésiode , par 
Nicolas de Valle; ZwoUe, 1499, fai-4*; -Cd- 
nonc5, ibîd., 1500, in-4*; — JUWhw eteglam 
de septem doloribua Yirg. Maria!: DcwDter, 
1514,in-4°. 

Mootfaucon , i^i6/<(rfA. maniueripL — TrtlMne.O» 
icript. EeeUs. — Poisetln, Jppttratus iaeer. 

BABTBéLBflT DU MAATTESOU BABIVO- 

tOMMVS a Martgribus , ardievéque de Bra^» 

né à Lisbonne en mai 1514, mort le te juillet 1690. 

Son surnom loi vient de l'église où il fht baptisé. 

n entra Jeune dans l'ordre de Saint-Domfaiicptf . A 

l'âge de trente ans , il fut adjoint au proviodai; 

et en 1551 il devint précepteur de l'infant dos 

Louis, frère de Jean Itl , et archevêque de Braf^i 
en 1 559. n se rendit à pied an troisSème condle de 

Trente , et U y avait trois cent trente^deox lleoes 
de Braga à Trente. Sa conduite dam le candie 
lui concilia Pestime et la rénératfc» de tons ks 
prélats. Assistant nn jour à oneoonffrenoe od N 



est 



BÀHTHiÊLËMY 



cardîaMnt •• tantlflBl coaT«rls àemtA le laiiit- 
père, taadift que Im évéqueB étaieot debout el 
télé une, il en témnigm haatonwpt son indign»- 
tioDy et Alt a|»proaTé par le eouTeraiii pontife « 
qui réfonna oel abne» attentatoire à la dignité 
épiieopale* A Trente, il se Ua d'one étroiteanil- 
lié aTeo lalnt Oharlee Borromée et le cardinal 
Midiel GriaAerio, qui liitdepuU le pape Pie V* 
En 1566 11 eonroqna en Portugal un oonoilepro- 
yindal, qui dura aept mois; et on y arrêta bean- 
oonp de points de discipline. Pbil4>pe TinTitaf 
en 1581, àasaisInraucortèsdeTbomar, etry 
reçnt «veo de grands honoeurs. BarthélemT des 
Martyrs passa les bût denùères années de sa 
Tiedanalesexercioes de piété. 

On a de hd phisienrs outts^bs, dont le plus 
sonrent râimpriofeé est le Stimulus Pastorum; 
fl en existe tne traduction française par G. de 
Mdlo (Paris, 1672fin-12), sons ce titre: /a De- 
voir des Poêtmirt. Le Compmuiium êpirituth 
Us DoeirinsBéM traduiten français par Michel 
Godem ( Paris, 1699 2 Tolumes, on plutôt deux 
parties, in-12). La totalité des ouvres de Bar* 
tbélemy des Martyrs, réunies par les soins dn 
P. dlngoimbert, a été publiée à Rome» 1734- 
1735, en a Tolumee in-fol. 

ma ABtoalo, iriM, Mip. iMva. 

BABTBi&AH Y ( Mcotoi ), poéte Utlnet béné- 
dictin, né en 1478 à Lodies^ petite tiUe de la ton- 
raine; mort Ters 1 535. ï\ futd'abord prieur de Fret- 
teral, près de Vebdâme et GbAtsaodun, et ensuite 
de Nûtre-Dame de Bonne-IVoUtéUe à Oriéans. 
C*était un ami de ÛoiUaume Budé. Outre les Ties 
inéditesdeLouisXU,deGharie8Vnietde Charles 
d'Oriéans, on a de Ini : SpiframmaiOf Mamix, 
Idfliia, etc. ; Paris, 1514, in-r, et 1533, in-8* x 
surrant La Monnoye» c'est d'un hendécasyllabe 
de Barthélémy que RiMais a tiré le conte de 
Dodin et du Gordelier, qu'on lit dans le Pan- 
tagruêl, Kt. 3, chap* 23. ( Foy. le ifeno^na, 
t r% p. 367, édition de 1715.) — De Vita ac- 
tiva ei eontemplativa liber unus; ibid., 1523, 
in-S""; —Bnnœœ ( c'est-à-dire Méditations ) ; ibid., 
1531,in-8*; — (7Arts<iMâréionict»;ibid., 1531, 
m-8**; tragédie en quatre actes, réimprimée; An- 
Ters, 1537, in-8<*. 

mcéron, Mémtttrm, U XXXYIU.- D. ClésieiU, BibUo- 
thi^euriêMM. 

BABTHÉLBM Y {Nicolos ), sTocat à Senlis, est 
l'antenr de VApologiê du banquet sanetijié de 
la PêUle des Rùis; Paris, 1664, in-12. B fut 
réftité par Deslyons. 

BAmTMÉLBMT (/«oir-CArié^ten), histwien 
nBenand, né à Bmenan le 26 fénier 1708, mort 
à WciDMBr le 1^ férrier 1778. B étudia la théo- 
logie à léna. LafoiUessedesasanté ne lui per- 
mettant pas de remplir les fénctions du minls- 
tèra eedàkstiqne, fl s'adonna à la philologie et 
Il lldstonreeccléslBstique. En 1750, ilderintb^ 
faiioiliécnire enUnaîra dn prince de Weimar. On 
n de M : Acta Metahea eeeUsiasticaf depuis 
la 96* parlte jusqu'à hi 120* | Wcfanar, 1753- 



1758} — BeUrùge %u denlAetis hist. eceles. 
des Iteu Bandes uter his Itar Theil; Wei- 
mar, 1754-1761, in-S"»; ^NovaActa histo- 
rica ecelesiastica;yf&tûax, 1758-1772, 11 toI. 
in-8^ 
âiogêdeJ^^ Bturtkâkm^i Weimar. 1718, lo-6«. 

BAETHBLBMT (Jean-Jocques), sayant lit- 
térateur français, né le 20 jaurier 1716 à Cassis, 
près Anbagne enProTence,mort àParis le30 aTril 
1795. «(DanscespartiesméridionalesdelaFranGei 
dit Sainte-Croix dans son Éloge de Barthélémy» 
où jadis florissaient des oolonles grecques , na- 
quit un homme qui devait un jour retracer à nos 
yen le tableau ildèle et animé de l'histoire, des 
opinions, des mœun, des sciences et arts de 
leur métropole. » A Tàge de douze ans, Barthé- 
lémy entra au ooUéga de l'Oratoire à Marseille ; il 
s'était destiné lui-même à l'état ecclésiastique; 
mais comme le célèbre Belzunce, évéque de 
Marseillei refusait d'y admettre ceux qui étu- 
diaient à roratoîre, il fit ses coure de philoso- 
phie et de théologieches les jésuites, après s'être 
teit cependant un plan d'études qui le rendait 
indiflérflnty comme il le dit lui-même, « aux be- 
lltree et aux lurenre de ses nooreaux régents, » 
dont Tun prenait son bonnet à trois cornes pour 
donner l'idée d'un cube, et dont l'antre écumait 
et geeticulaît, en boinant sa théologie à prouyer 
que lea cinq propositions étaient dans Jansé- 
nios. BarthélsBiy entre bientôt au séndnaire di- 
rigé par lea lazsiristes; là, dans ses moments de 
loisir, il étudia les langues orientales ; et, quoique 
pénétré des sentiments de la religion, peut-être 
même, dit-il, parce qu'il en était pénétré, fl n'eut 
pas la moindre idée d'entrer dans le ministère 
eodésiaatique. B se contenta d'en garder l'habit, 
qui , comme on le sait, était à cette époque une 
aorte de passe-port. Betiré à Aubagne dans le 
sein de sa fiuniUe, Barthélémy y aurait passé 
sa vie dans une tranquiUe obscurité, si le ha- 
sardn'aTait favorisé son amour pour 1^ sciences, 
et n'avait déterminé la carrière dans laqueUe il 
s'est iUustré. Dans plusieurB voyages qu'U fit à 
MarseUle» fl rencontre M. de Cary , seyant an- 
tiquaire, qui l'initia dans les secrets delà numis- 
matique, fl puisa les première âéments de la 
scienoe archéologique dans les manuscrits de 
Peiresc, qui enrichissaient la bibliothèque du pré- 
sident de Maxangues, à Aix. B sentit bientêt 
qne la province n'offrait ni ressources à son ta- 
ki^, ni espoir à sa fortune : fl rint à Paris, et 
taX reçu ches Gros de Bose, ancien secrétaire 
de l'Académie des inscriptions et beUes-lettres, 
et garde du cabinet desmédaflles. Ce seyant sut 
tellcnent apprécier le jeune Barthélémy, que, 
dix-huit mois après son arrivée dans la capitale, 
U le fit nommer son adjoint à la garde des mé- 
dailles. Barthélémy n'ayait alors que trente ans. 

Deux ans après, U frit élu manbre de l'Aca- 
démie des mseriptions et beUes4eitbres, et en 
1753 fl succéda à de Boie comme garde du ca- 
binetdes médaiUes, après avoir étd huit ans son 



633 



adjoint Poor compléter ses études et mettre, 
pour ainsi dire, le fioean à ces oonnaissanoes 
pratiques, Barthélémy sentit la nécessité de tî- 
siter ntalie. H partît, muni d'une commission 
du roi et d'une gratification de 6,000 francs. Be- 
noît XIY le reçut arec cette affilbilité et cette 
bonhomie qûrituelle qui le caractérisaient. Ce (ùt 
dans ce Toyage que Barthélémy connut M. de 
StaluTille, depuis duc de Choisenl, dont la pro- 
tection influa si puissamment sur toute son exier 
tence. Protégé par ce ministre, Barthélémy 
n'abusa jamais de sa position ; il refusa presque 
autant de bienfaits quil fut obligé d'en receroir. 
Sa conduite lût toujours noble et généreuse. U 
ne voulut accepter la place de directeur du Mer- 
ctire; qu'on enlevait à Marmontel, que pour lui 
en rendre le brevet ; et pourtant sa démarche, 
niai interprétée, lui fit des ennemis, parmi les- 
quels d'Alembert se montra le plus acharné. On 
peut vanter sa modération, et citer sa conduite 
délicate dans le combat de générosité qui s'éleva 
entre lui et le savant Le Beau, à l'occasion de 
la place de secrétaire perpétuel de l'Académie 
des inscriptions. — Sa vie fut active et labo- 
rieuse. On sait peu dans te monde combien le 
désir de s'instruire coMe de veilles, et combien 
d'heures il fait dérober aux plaisirs et même au 
repos. Chaque jour Barthélémy se levait à cinq 
heures et travaillait jusqu'à neuf, heure à la- 
quelle il se rendait chez M. de Boxe, ny restait 
jusqu'à deux, et, après dtner, reprenait son tra- 
vail jusqu'à sept ou huit heures. L'histoire de 
Barthélémy est dans ses travaux , et cette his- 
toire est intimement liée à celle du cabinet des 
médailles, au milieu duquel il vécut près d'un 
demi-siècle, n arrangea toutes les médailles trans- 
portées de Versailles à Paris, dans te cabinet où 
elles sont maintenant, les vérifia toutes sur tes 
catalogues, etdassa dans la suite les médailles du 
maréchal d'Estrées, celles de l'abbé de Rothehn, 
le cabinet do M. de Cary, celui de M. de Cteves, 
et enfin le superbe cabinet de M. Pellerin, et 
les pièces acquises de celui de M. d'Ennery. Les 
médailles antiques acquises par Barthélémy et 
classées par lui dans le cabinet des médailles, 
montèrent à 20,000, et égalèrent, autant pour la 
rareté que pour la quantité, celles qui depuis son 
établissement l'avaient placé au premier rang de 
tous les cabinets de l'Europe. En 1789, Barthé- 
lémy succéda à Beauzée dans l'Académie fran- 
çaise, qui avait résolu de l'élire malgré sa mo- 
deste résistance. A l'époque de la révolution fl 
perdit ses emplois, et fut incarcéré. Cepen- 
dant il resta peu de temps en prison, et obtint 
de Paré, ministre de l'intérieur, la place de biblio- 
thécaire, qu'il conserva jusqu'à sa mort. 

L'ouvrage qui acquit à Barthélémy une répu- 
tation européenne, est le Voyage du jeune Anor 
charsis en Grèce, dont la première édition est 
de 1788, 4 io\. in-4», avec aùas. L'auteur y avait 
travaillé trente ans. Outre cet ouvrage capital, 
Il a publié un grand nombre de notices et de dis- 



BÂKTHELElfT 634 

sertetions sur divers snjete d'trdiéoiogpe : on les 
trouve en grande partie inaérées dans tes Mé- 
moires de l'Académie des inscriptions et bdles* 
lettres. Les plus remarquables sont : Réfiejâont 
sur Valphabei et la langue de Palmure; Pa- 
ris, 1754 ; — Explication de la motatçue de 
Paleetrine; Paris, 17S0 ; — JHssertation stir 
une inscription grecque relative aux pumm 
dP Athènes; Paris, 1792 ; — Essai d^unepatao- 
graphie numismatique, — Caryteet Polydon^ 



roman; Paris, 1760. Sainte-Croix a publié les 
œuvres diverses de Barthélémy en 1798, 2 vol. 
in-8*, ou 4 vol. in-18. On y remarque la Chante- 
loupée, petit poème inspiré par te séjour de 
l'auteur à la campagne du duc de Choiseai; et 
d'excellentes notêi relatives au cabinet des mé- 
dailles, à la manière de l'administrer, an 
connaissances préliminaires et pratiques néces- 
saires pour l'étude de te numismatique. Les (Eu- 
vers de l'abbé Barthélémy ont éte publiées, a"ec 
une notice de M. Villenave, à Paris, 1821 , 4toL 
in-8, avec atlas in-i**, ou in-8* , de 68 planches. 
C'est la seule éditten complète. La plus belle édi- 
tion du Voyage du Jeune Anachêtrsis est ocUc 
de Didot jeune, 7 vol. grand in-4^, et atlas grand 
in-fol., Paris, 1799. Peu d'ouvrages ont été aussi 
souvent réimprimés ; maintenant 11 aurait besoin 
de quelques améUorations, dues au progrès des 
sciences historiques et achéologiques. [Sne, des 
g, du m. ] 

L.-J.-B. Mandol-mveroab, Bsuni mr la vie dêJea- 
Jacqua Barthélemff ; Paris, an III , 179S. lo-a«. - Halk 
G.-Cta. VlUenave , I\foticê tur let ouvragei de Jeu- 
Jacques BartMlemf ; Parla , 18M, In-t». 

babthAlbmt (jY-onçois, marquis de), di- 
plomate ftançate, néà Aubagne (Bouches-da- 
Rhâne) le 20 octobre 1747, mort à Paris te 3 avril 
1890. n fut élevé par son onde l'abbé Barthéleaiy, 
qui le fit admettre, très-jeune encore, dans les bu- 
reaux des affaires étrangères, sous M. de Choisail, 
dont le célèbre écrivain était l'ami. Le jeune Rar- 
thélemy accompagna te baron de Breteuil dans sa 
mission en Suisse et en Suède; puis il fut envoyé 
en Angleterre, oà. il* résida jusqu'à te fin «te 1793, 
d^abord comme secrétaire de légation, et ensuite 
avec le titre de chargé d'affaires. Blinistre plénipo- 
tentiaire en Suisse dans les années 1 792-1 793, tout 
en servant activement les interèts delà France, 
il se montra généreux envers les réfugiés fran- 
çate, et ferma les yeux sur les trames de plu- 
sieurs d'entre eux. Les talento de Bartliéleny 
le fiiisaient rechercher par les hommes influent 
de cette époque. B négoda successivement la 
paix de Bàle avec la Prusse, avec l'Espag^ cC 
avec l'électeur de Hesse. Cette suite de serrices 
avait (H>rte l'attention publique sur Barthéteny; 
en 1797 il Ait élu, par les deux oonaeite Mgpila- 
tife, membre du Directoire. Cette élection n'ayant 
réussi que par llnfluence du parti cléchyen, i 
lui fellut partager, au 16 fructidor, te sort de es 
parti. Arrête, emprisonné, envoyé avec Piche^ 
et Bamel à la Guyane et à Sinnamari, il s'évada 
de ce dernier lieu, gagna les États-Unis, ^ 



625 



BARTHÉLÉMY 



636 



après y SToir lUt un ooiirt séjoiir, passa en 
Angtetcrre. Le Directoire ne manqua pas de le 
faire porter sur la liste des émigrés. Mais, après 
le 18 brumaire, le premier consul rappela ce 
diplomate, le fit entrer au sénat le 13 férrier 
1800, et loi conféra le titre de comte de Tempire. 
Sincèrement déroné an grand bomme, Barthé- 
lémy paya, par ses services actifs dans les com- 
missions, la fareur signalée qu'il lui marquait; 
et, le 15 aotht 1802, Il parut devant Boni^parte 
comme président de la députatton du sénat qui 
Ini olfrit le consulat à vie. Dans les années sui- 
vantes, Barthélony ne se montra pas moins dé- 
voué; mais sa conduite en 1814, lors delà chute 
de Tempire, a été Tobjet de censures très-sévè- 
res. Dès les premiers jours d'avril 1814, on le vit 
briguer, malgré ses antécédents, la présidence de 
la commission du sénat où M prononcée la 
déchéance de Napoléon et des siens. Le 21 mai, 
Barthélémy fut nommé par Louis XVni membre 
de la oommisskm chargée de rédiger la charte 
accordée aux besoins de l'époque. Le 4 juin, il 
fut appelé à la chambre des pairs, et, le 4 janvier 
1815, il reçut le cordon de grand-offlder de la 
Légion d'honneur. Pendant les Cent-Jours, Na- 
poléon ne voulut pas comprendre l'ancien vice- 
président du sénat dans la nouvelle chambre 
des pairs. Cette exclusion que l'empereur pro- 
nonça contre Barthélémy lui permit de repren- 
dre sa place à la première chambre des pairs, 
dès le mois de jiâlet suivant. H fut nommé 
alors ministre d'Etat, et créé marquis. Pendant 
cinq ans, Barthélémy appqya d'un vote silen- 
deox le gouvernement; mais, an mois de fé- 
vrier 1819, fl se sépara du système politique 
suivi par le ministère Decazes, rompit le si- 
lence, et fit à lachambre des pairs une des mo- 
tions qui ont le plus agité la France pendant la 
restauration. L'objet de cette motion était de 
supplier le roi de changer la loi des élections , 
jugée alors trop démocratique par la cour. Bar- 
thélémy soutenait qu'en réunissant le droit de 
patente à la contribution foncière , dans le but 
de faire participer dans de plus larges propor- 
tions l'industrie et le commerce aux droits 
politiques, on donnait une Utîtude funeste au 
droit d'élection. Cette proposition, repoossée 
alors, fut reproduite dans ki session suivante 
(1819 à 1820) par le gouvernement, qui l'a- 
vait combattue l'année précédente. Barthélémy 
n'ayant point été marié, il laissa à son petit-ne- 
veu, M. Sanvaire, son titre et sa fortune. Ce der- 
nier a siégea l'assemblée constituante, sous le nom 
de Stmvaire'Barthélemff [Bnc, des g, du m., 
avecadd.] 

Biographie d0» ComUiÊ^oraèu. 

BAMTBtLBM Y ( A nMne-Joseph ), jurisooii- 
solte belge, né à Bruxelles en 1764, mort le 
lOnovembre 1832. n étudia le droit à Louvak, 
devint en 1794 membre du conseil provisohre, 
i^rès la conquête de la Belgique par les Fran- 
çais ; vota, en 1830, pour l'exchision de la mai- 



son de Nassau, et fht, en 1831, ministre de la 
justice. On a de hù: Dissertation sur V ancien 
et le nouveausystème hypothécaire; Bruxelles, 
1806, kk^i — Exposé succinct de Pétat des 
Pays-Bas, depuis lequinzième siècle jusqu'au 
traité de paix, signé à Paris le 30 mai 1814; 
Bruxelles, 1814, in-8* ; — Des gouvernements 
passés et des gouvernements à créer ( suite à 
l'ouvrage précédent) ;Bnixdles, 1815. 
DMUmnair» du UUéraUurê bHgn. 

* BARTBéLBiiT(/eaii-Simon),peintrefTan- 
çais contemporahi, né à Laon en 1 742, mort à Pa- 
ris en 1811. Il ftat élève de Nat Halle. En 1770, 
il peignit pour l'ambassadeur d'Autriche le plor 
fond d'une salle de bal, œuvre qui excita l'admi- 
ration générale, fl alla ensuite à Rome ; après son 
retour en 1779, il fut nommé membre de l'A- 
cadémie, et continua de pemdre et d'exposer 
des tableaux tov^jours remJarqués. Son Siège de 
Ca/ais mérite d'être cité. En 1808, il représenta 
r Empereur traversant le détroit de Suez ; et en 
180% il le peignit visitant le mont Sinai. Anté- 
rieurement il avait représenté Eustache de 
Saint-Pierre et Edouard IIl, 

N agler, ATahm jâUtemetius KûnsUer-lAXican. 

BAmTBÉLBMT ( Régis-Fronçois ) , historien 
français, né en 1739 à Grenoble, mort le 14 no- 
vembre 1812. Ilembrassa l'état ecclésiastique, et 
devint chanohie de la cathédrale de Grenoble. On 
a de lui: Blogê historique de Marguerite de 
Bourgogne f épouse du dauphin Guignes IV, 
fanprimé dans les Mémoires de la Société litté' 
rairede Grenoble, 1 1, 1787, m-8®;^ Oraison 
funèbre de Louis XV ; Grenoble, m-8*' de 
52 pages; — et une J5riftotr0( inédite )(i6Greno- 
ble etdes Dauphins, dont deux fhigments ont 
paru dans V Annuaire de V Isère, an IX : le 
manuscrit de cette histoire (2 vol. hi-fol. ) a été 
légué à M. Albert Duboys, avocat 

BioffrmphU d»$ OmUmporaiiu. 

BARTIIÉLBMT (l'abbé Louis)^ littérateur 
français, né à Grenoble le 19 février 1759, mort 
vers 1815. Il vécut quelque temps à Genève et 
à Paris, et se retira en 1791 à Beatûeu , en Beau- 
jolais, n s'est fait particulièrement connaître 
par sa Grammaire des Dames ; 6^ édit; Lyon, 
1806, in-S""; la T* édit. est de 1785. Ses autres 
ouvrages sont : la Cantatrice grammairienne, 
ou V Art d^ apprendre Vorthographe française 
sans le secours d^ aucun maître, par le moyen 
de chansons, etc.; Genève et Lyon, 1787, in-8®; 
— Tableau de V histoire de France; Paris, 1 788, 
2 vol. in-12;— Mémoires secrets de madame de 
Tencin, ses tendres liaisons avec Ganganelli, 
ou r heureuse découverte relativement à d'A- 
iem^er^; Grenoble (Paris), 1790, 2 parties hi-8*'; 
espècede roman composé pour prouver que d'A- 
lembertest né dans le Dauphmé; — le Destin de 
la France; Paris, 1790, in-8'' et inrl2; — Vie 
privée de Mably, précédée du Destin de la 
France: ibid., 1791, hi-8*; — Tûbleau de la 
courdeRome; ibid., 1791, hi-8«;— ilocord delà 



en 



BARTHCXJEMY 



6» 



religion e$d$ la iibêrié ; IbUL, 1791, iii-8*; -^ 
FAmi des peuples ei des rt^is^ précédé d^unê 
nouvelle édition du DeiAn do laFremoe, aàg^ 
mentédeplus dëetnqeentspagesf enriekl ^om-^ 
tant de notes et do la t^pkoéo de MÊakIf / 
Lyoa,iB09,iik^f^f^.t'-lf^w9ei abrégé dês 
scienceset desartê, précédé d^un discours sur 
la religion ;flM., 1808,lii-n. 

iBAwrnÈhEMr (AÛgusto-MarseUloyf^oèi» 
satniqae, né à Bfaftèttto en 1790. n aitn fort 
jeone au oc^e de Jirilly, et y Ht des étndes 
classiques. Atant de quitter son ptys ostal,» il 
débuta dans la carrière litténdte par nne vio- 
lente Satire contre les Capucins; pois» cbaiH 
géant subitement dé parti, il éctiTft dans le Dru- 
peau blanc, joomal ministériel alors, imartkie 
contre la liberté de la presse, dont Chartes X 
se montra si satisMt, qu*il octroya à Tairtear 
une gratification de IdOOfr. prise sur saeassette. 
Quelque temps après, ce jeone poêle oomposa 
nn'e Odesur le 5acre (une feollle ht4*i Paris, 
1825). • 

Une Épltre à M. de Ohalabre, adnUnisira- 
leur des Jeux publics (io-S*, Paris, 1836), qui 
avait précédé VOde sttr le Sacre, ayant en pour 
résultat une rencontre entre le filsdn persoimagp 
attaqué et le poète satirique, M. Barthélémy |Mil 
pour témoin son compatrioteM . Méry ; et c*«st de 
ce jour, si Pou en croH Jacques Anigo, que date 
rintimité des deui amis, derehus ooHaboretenrt 
assidus. D'autres prétendent que M. Méry ayant 
adressé une Épltre à Sidi-Ma/moud, M. Baitbé» 
lemy lui répondit par ses Adieux an même per- 
sonnage (une i^uille in-8*, Paris , 1825 ), et que 
les deux poètes s'associèrent dès lors pour la publî- 
cation d'une troisième pièce intitniée Réponse de 
Sidi'Mahmoud. C'est cette version que nons 
adoptons ; car eUe est justifiée de tons points 
pour les petits poèmes dcmt il s'agft, qui ftirent 
anssitM réunis sous ce titre : lesSidiennes, épi- 
très et satires sur le dix-neuvième siècle, par 
ÎÎM. Méry et Barthélémy. 

Bientôt parurent les Grecs , épttre au Grand 
Turc, par M. Barthélémy seul ( in-8* de 2 iteiOes ; 
Paris, 1826); — la Villéliade, poërae héroi- 
comique en quatre chants, qui (tarent portés à 
dnq, puis à six, dans les deux éditions snirantes 
(in-8% 1820); —les Jésuites, éptireauprés^ 
dent Séguier (Méry et Bartbâemy, fal-8* de 3 
feuilles, 1 826 ), satire que le ConstUutionnel et le 
Courrier français portèrent aux nœs; — Rome 
à Paris, poème en quatre chants, plein de tI- 
ruientes attaques contre le liuiatlsRie reHgienx 
( hi-8* de 5 fedUes, 1 820; 8 éditions successives ) ; 
— - Biographie des Quarante de P Académie 
française, critique mordante , en prose, par 
MM. Barthélémy, Léon Vidal et Méfy : biographie 
qui eut un grand succès ( in-8" ; Pa^is, 1 820 ) ; — 
Malagutti et Ratta, ou les Deux Vltramon" 
tcdns ( poème sans nom d'antenr ), à propos d'une 
tentative d'assassinat et de toi sur un sieur Bro^ 
dtti, changeur an Palals-lloyal ( iil-8«, 1820); — 



fo PeyronnMtf I oa 4ittrt à Jf. dsi^froaad; 
^ la Baeriado, ou la guerre d^ Alger, ^oéatm 
GÎDqchants; — la Censurêt le Congrès des mi- 
nisireSf à propos do iiosocieineni de la gvde 
natioBale de Paris , et Dm Soirée che% Jf. (k 
Pegronneti brocbonssa vers indsifs, quidoi* 
naient au pubtto un avant^goût de la Niaiins^ 
doirt MM. Barthélémy «t Méry piéparaîent aiui 
le sneeès (iiH8*, 1827). 

M. Barthélémy, qui venait d'nangQier l'année 
1828 par set sàîmx an mmistère, sous le titn 
Étremnes à M. de VillèU, poblU ansaiiM, en 
collaboration avec M. Méry, son gnind poémeci 
8 cfanots, iVi^fécm en Egypte (in-8* de9feinD., 
1828), dont le plan manque, il est vrai, d'unîté 
et de portée, nuls qni présenta à chaque page 
des descriptiottS éminemment poétiques et dei 
images anbHmea. Cette foiSy du moins, soBCBoeBi 
paraissait se purifier an eolte de la gloire et do 
malheor. M. Barthélémy, non oontentd'adraseï 
dm exemplaires de son poèoie, avec une dédicMS, 
àtons les memhreade lafamiUe desonbérM,dii' 
séminés , par la proecriptioa, à Rome, àFtonooe, 
à Trieste etjusqn'À Philadelphie, résolstde por- 
ter lui-même son offrande an prince qee U mii- 
son d'Autriche tenait captif dans le palù de 
Vienne. Mjtfs son voyage n'eut d'antre résuttit 
que de hii permettre d'entrevoir un instml,» 
théâtre, ceini dont il s'était flatté d'aToir ni 
aodienoe; et il n'obtint pas même la (avenr ai 
lui faire parranir son couvre. 

Le poêle, de retour àParig, qoe M. Méry afât 
quitte pour aller rétablir an soleil de ProTcnoe 
nne santé délabrée, composa, sur les impres- 
sions qu'il venait de ressentir, un opnscuie iiti- 
tnlé le JF^iff de l'homme (in-8'' de 3 feoiil et 
demie; Paris, 1829), auquel son ami eoUabon 
par correspondance. Cette brochure, de trotioest 
cinquante vers,ltat saisie; et M. Barthélemy,poar- 
suivi seul, eimiperut devant le tribunal, assisté 
de M. Mérilhou, et présenta lui-même sa défense 
en très-beaux vers, qui ne purent coivureruM 
oondaranotion à trois mois d'emprisonnement d 
à mille francs d'amende. Le jugement, renda àla 

fin de jui&et 1829, ayant été ooftfirmé le 7 jan- 
vier suivant par la cour d'appel, M. Barthétan j, 
qui, dans l'hitervaDe, avait publié sa défeasect 
les diverses pièces delà procédure, sous le titre, 
Procès du FUS de r homme ( iù^ de 6 fenO- 1 
Paris, 1829), se rendit è la prison de Sainte-Pé- 
lagie, pour y subir sa cnndamwttioa. 

Mal reoommandé aux faveurs mittistérieyes 
par ses précédents, et notamment par nie satire 

intitulée TTdtferloo (in^« de 4IMII. et demie), 
écrite d'indignation , sur des notes à hn (o•^ 
nies par les généraux Gérard et Gourgsod, d 
dirigée coodre Bourmout devenu mioistrt, 
Barthélémy D*était pas dans une pesUioB 
plus favorable vi84pvie du préfet de polioe, 
quil avait jrudement heurté dans aon Épitrt 
à M. de Sainiine {bk^ de 2 feuill., lâi^)- 
Attèsi le priaouniff nçul-4l« au iwiinHit eè les 



CM 

traisièHM moto d« c^iUtM tooduH à n te» 
one uiaMTe toote flioato cfui le sonniait 4t 
fiayer aaat dâai liai flraoM poUt imaDde «t 
(raisy logt pÔM de ?«ir soa inoinaéntiofe pfro* 
loii0te de troii Boutean nieis.%. Le otittqvi 
paya de u peneme) al, eotama appâtai , Il 
adraaaa à 1C« eoffielieft) reaevea^ de Teiuregla* 
tnment, «ne Terte éplira ayaDi pou' titre Ift 
Bourse oti ia PNêên (b^ da alMn.). 

La i#fela«oo de joUlet tau* d'dalatw« 
M. Bartliélflmy» qui atait d^à paMié» aotfa le tttri 
de lHat*àmU>teHi4rmU€, me «tire politlqiaa 
{bBh9r des feail(« traiaqtiatta)»6a reQouvraat aa 
liberté eetm de iMMiTeau eo eoUaboratiiMi atea 
M. Métff re?âDiide MaraeWe) et tdttsdeu« Ha 
chaatèftftt la irletoîre dan» ml petit peéoiei I7fi« 
ivrric^loii, dédié an Pariaiena ( lA-r* de a renlll. 
et demie), mais oft Loiii»*ttiillppe troof a Rurtomt 
d*enipliirtiqsas ébgea* « Booaee pftnee, dlaaleirt 
leabaidea uaraeiAaiay 

« aeat M, MMiMl ftetfliétf Mcft, 
■ ?lf «M utta plo9«r toi fflOMlt t 
m Sojou Aen d'avoir parivl bom 
9 Un roi que U Fayette enbraue. « 

Le roi qu'embraasait la Fayette gratifia Bartbé» 
lemy d'une peu&ion de 1200 franca.*. Mais^ soit 
que le beaogaeax Juvénal fût d^jà tributaire du 
treBte-elK|uaraate, soit qu'il eût espéré iaieu& 
de la générosité royale» tî lança, comme un brû- 
lot» eontre la flottille ministérielle ^ sa Némésii 
hebdomadaire* Persil « Gunot et d*Argout criè- 
rent à la trahison! La pension mensuello du 
critique audacieux fut biffée d'un trait de plume » 
et ia muse yengeresse sembla puiser dans sa 
rancune une énergie nduTelle : 

m Je mplic, aitnaàbi de leur élau de fer i 
« Le pald de serTltade à ma bouctie esLamer, » 

s'écria le poète} et le peuple , dont il convoitait 
« ia voUnUaire oboUf » crut à aon désintéres- 
aeflaeaty et lui battit dea mains. NéméêisûiàSkg 
poidaat cinquante-den semaines son Cauet de 
serpents (dqMiis mars laai Jusqu'au f anii 
1832) ; pois floudain sa lanière lui tomba dea 
mains. Barthâemy publia, sans nom d'auteur, 
après rinaarredion de juin 1832 , to JuiUficO' 
tion de Péiat de sUge (en prose, in-a<^ de 2 
famllea), qui, dénoncée par tooa les jimmaia, fui 
aTOoéepar son antenr, et aillée de son nom à la 
aeoonde édition. Cette pièeefut bianlût auÎYîe de 
Ma JmH/ieaiwn, oè ae lit ee Tara de caméléon i 
m LliMMMaknrdoosl Selal «al m eteage jaoMbl » 

lAM doute Joutuéee de la ^ooiutUm, dont 
la publleatlon oommençait (n Indu, in-a*^ en 
douie Htrea, Paris, 1832), passèrent dès lors 
comme inaperçuea, quel q«'en fût le mérite 
littéraire. 

fta toid la nomendalure UbHogmphiqae, 
par ordre de date : ia Dupinade , ou fo Révo- 
lution dupée , poëme Mtot-eomipte en iniâ 
ehanii (de Barlbéletty et L. Reyband ), publié 
saiia nom d'aateor (fai-a* de 88 pag.; Paris, 
1831); •- (Entres iw^l^ffe^ de Barthélemtf ei 



BARTHÉLEUT •-- BARTHEZ 



030 



1 JWry, eompraaaiitt entre lea aatirea déjà eitéea, 
une aotioe sur lea deux auteur» , par M. Louia 
Reyband r-ÉpUre àMéde VUlèie; —MarwUle^ 
ode lue par M. Méry à la séanoe d'ouvertare de 
rAtbénéa de Maraettle, le 31 mai 1829; — let 
HuUaikme^ au nombre de einq; — le Banquet 
de JtHilff eê le /atdtn des Plantes^ qui avait 
d^à paru dans leM^e des Cent-^t'^ên (4 toI. 
in-a*");-- laMort du général lâtmarque, envera 
alexandrins (in-8'' d'une fMlle) ; «^ V École du 
p^uplê^ 00 nnstruetkm pHnudre, par M. Bar- 
thélémy (1 feoiU.ln-a*) Paris, 1833);-^ les Àf- 
galades et t^onitmêeu, stropbeaà M* le oomte 
de Oaatellane, par MM. Méry et Barthélémy 
( in-a» d'une fiuttle et demie) MataeHle, 1835); •- 
PÉnétdSt traduite eii Tara firançaia par M. Bar- 
thélémy aeul, ouvragé çommenoé en 1836 et ter<* 
miné en 1838 (4toL in>; PaHa);'Cia9ttiéme 
ànnioersairei poème (in-a^ de 4 femll.; Paris, 
laaa); ^ Constantim, ohani de guerre dédié 
à l'aimée d*AIHque (1 ibalUe in-4«; Paria» 
iS37);^ Paris i revue satirique, à Gabriel 
Meaaert (in-a^, 1 feuille et demie, 1838 ); — la 
BouilMiet poème en dnq parties (in-8** de 
6 feuill. ) Paris, 1839); — la Syphilis , tradno- 
tion en vers ftançaia d'un fragment du poème 
latin de Frascator (demMteill. in-a« ; Paris, 
1840)1 -^ le Mardi des Cendrée ^ épitapbe 
an ver» aar Napnléon (1841); -- Marseille, 
petite revue d'une grande ville (fai-4'' de a 
fényi.| 1842 ); *~ le Batata, poème didactique, 
aaivl du Crapê , dédié aux Bordelais (in-8* de 
3 iBaill » 1843);-- i¥btiv0lleiyémérts, en 24 livrai- 
sons (24 feuill. in-8''; Paris, 1844 )i ^laYth 
peur, poème (in-8^ d'une feuill. et demie; Paris , 
1848); -^ le Bodidpiê, Suite de aatirea publléea 
en tedlletona dans le Siècle ( ia«0); — A 
3. $4 Pie iX, épffre Imprimée en encra 
ronge (iii-8'* de 4 feuilK, 1840); -- A M, le 
baron de Boihsthild , le Peuple juif, poème 
(grand tn-a"", 2 feuill., 1847 ); — Auœ Électeurs 
de la MonehCf satire électorale , en AsoiReton 
dana le Sièele (mal 1848); -— enfin, le Deux 
décernée , poème apologétique de 400 vers , 
pobHé en ftttOletott dans la Pairie du 22 février 
1852. S,*f. DEtftiGinr (de Caen). 

Btostâpàié dêê Bvmmëi eu i<Nir, 1. 1, p. ^Ê.—leSa- 
eerdaeê lltMroire, MostpeUler, tste» — Q««nrd, to 
ftancê tutérairêé 

barthAlbiit-badot* Foy. HAMrr. 

BARTBàLWIY BT MBB. VOf, ktMOMU 

BMÉTUBMlL Foy. VARTOMAmia. 

BABTBBB OU BA B f I BÉ M ne MABMOBIÉBBB 

( Gfii/IcMime ) , aavant , vivait vers le mflien du 
dix-huitième siècle, n était ingénieur des ponts et 
chaussées de la province du Languedoc. On a de 
lui : Essai sur divers avantages que Von pour- 
rait retirer de la côte du Languedoc, rela- 
tivement à la navigatiMi et à l'agriculture ; 
Montpellier ( sans date), IihI* avec 2 planches; 
^ Mémoires d^agrieuUure et de mécanique, 
avec le moyen de remédier aux alnts dujau- 



631 



BARTBUEZ 



geage des vaUseaux dam tous U$ ports du 
royaume; Paris, 1762, iii-8*> ; ^ Traité des 
moyens de rendre la côte de la province de 
Languedoc plus florissante que jamais; 
Montpellier, 1785, iii-8% a^ec une carte; — 
deux mémoires, Ton sur Us SoitfflMs à chute 
d*eau, Taotre sur les Sou^/lets de certaines 
forges, insérée dans les Mémoires de F Acadé- 
mie des Sciences; Montpellier.] tin 

Qnérard. la ftamee ttttâraire. 
BAKTflBS on BABTHis DE MARMOEI&mBS 

( le baron Antoine ), Uttératenr, fils dn précé- 
dent, naquit à Saint-Gall en Soisse en 1736, 
dans on Toyagp qn*y firent ses parents , et mon- 
rut à Ckmdéàint-Libiaire, prte de Meanx, le 3 
août 1811. Avant la rérolntion , il était colonel 
d'an régiment suisse, et secrétaire du comte d*Arr 
lois, n eut quelques relations ayec J.-J. Rous- 
seau , qui en parle dans le dernier liyre de ses 
Confessions. On a de lui : un roman ( sup- 
posé traduit du chaldéen ) intitulé Blnathan, 
ou les Ages de Vhommê; 3 vol. in-8®, 1802; — 
la Mort de louis XYh tragédie en trois ac- 
tes, ayec le Martyre de Marie^Antoinette ; 
MeufchAtd (Suisse), 1793, in-18, rare; — 
Observations sur une brochure du colonel 
Weiss^ par un oOider suisse; 1793, in-8" ; — • 
ifoise en Egypte et chez les Hadianites , 
par un solitaire du canton d^Appemell; 
Paris , 1802 , in-8*. — Son fils a publié des 
ffouveaux Essais sur la noblesse , Neufcbâtel, 
1781, in-4% dont il n*a paru que le tome I, et 
un discours sur la liberté helvétique ; Luoeme, 
1800, in-^**. 

Qnénrd, ta Prmtcê Uttératn. 

BÂRTHBZ OU BAETBis (PoiUVof^A), fitère 
du précédent, célèbre médecin français, né à Mont- 
pellier le 11 décembre 1734, mort le 15 octobre 
1806. n étudia la médecine à Montpellier, et vint à 
Paris, où Faloonet le mit en rapport avec Tabbé 
Barthélémy, le président Hénault, Mairan, 
d'Alembert, etc. En 1756 , il iîit nommé mé- 
decin militaire, et employé en cette qualité à 
Coutances. H mit à profit cette occasion pour 
observer avec soin Tépidémie qui frappa le camp 
de Granvllle , et la décrivit dans un mémoire 
imprimé dans le recueQ de 1* Académie des scien- 
ces. De retour à Paris en 1757, il devint censeur 
royal, etTundes collaborateurs dn Journal des 
Savants et de VSncyclopédieméthodique. Trois 
années plus tard, il concourut pour une place va- 
cante àia faculté de médecine de Montpellier, et 
parvint, non sans obstacles, à remporter sorses 
concurrents. Il brilla d*un plus grand éclat dans 
la carrière de renseignement; ses succès comme 
professeur donnèrent un nouveau lustre à Té- 
cole de médecine de Montpellier. Bartbex fut 
nommé en 1773 coa^juteur et survivander du 
chancelier de la finculté, et commença, dès cette 
époque, à jeter les fondements de la grande répu- 
tation dont il a joui comme médecin praticien. 
La même année vit naître le germe de la méthode 



632 

qnll dévdoppa, six années plus 
tard, dans ses Nouveaux éléments de la 
science de Fhomme. L'immense célébrité qu'il 
devait à ses connaissances médicales lui fit am- 
bitionner d'autres succès. U étudia la législation, 
ftit reçu docteur en droit en 1780» et acquit 
une charge de conseiller à la cour des aides 
de Montpellier. Barthes ne retira pas de ses 
études et de son argent les hénéfices qall en at- 
tendait : la hauteur et la violence de son cano- 
tère, l'excessive irritabilité de son amour-propre 
fatiguèrent ses collègues, qui lui suscitèrent des 
querelles et des.désagréments de toute espèce, 
par suite desquels 11 se détermina à quitter 
Montpellier et à venir s'étabUr à Paris. De 
grands succès l'attendaient dans la capitale : 
il fot nommé médecin consultant du roi, et, en 
1781, premier médecin du duc d'Orléans. La 
plupart des sociétés savantes de TEurope ins- 
crivirent son nom sur la liste de leurs membres; 
il entra au consefl d'État, et était consulté de 
toutes les parties de l'Europe. A la révolufioo, 
il perdit ses places et ses titres, et se retira daos 
le Languedoc, où fl se livra à des travaux sdea- 
tifiques. Lors de la réorganisation des écoles de 
médecine, il ftit nommé professeur honoraire de 
la faooHé de Montpellier, et prononça un discours 
remarquable pour l'inauguration du buste d'Hip- 
pocrate, donné par le gouvernement II monnit 
quelque temps après, de la gravelle. « Barthei , 
dit l'auteur de son éloge, M. Lordat, était d\ioe 
taille au-dessous de la médiocre, mais d'aHlenrs 
assex bien prise : il avait la tète vofamûDense, 
le front découvert, les yeux inégaux , le na 
épaté, la bouche manquant de symétrie, la lace 
large et carrée, le teint pftie et cachectique, mais 
une physionomie pleine d'expression. » Bacthei 
peut être considéré comme le chef des doctrines 
spiritnalistes de l'école de Montpellier. Entraîné 
par une imaglnatl<m brillante, il établit des 
principes sur des abstractions, sur des saMîlilés 
métaphysiques; il néglige trop les laits, et at- 
tache trop peu dimportanee aux expériences. 
Lorsque ce grand médecin parut , la doctrine 
hippocratiqueétait presque abandonnée ; les phy- 
siologistes ex|diquaient la plupart des fonctioos 
de l'économie animale par des lois physiques 
ou chimiques; Van Hebnont et StaM avaient tenté 
vainement d'opérer une révolution dans la phi- 
losophie médicale ; les médecins n'avaient pas de 
théorie satisfaisante sur la vie. Baithei étudia 
les phénomènes qui se passent dans les corps 
organisés vivants, les isola de toute cause étraih 
g^re, les subordonna à des facultés spéciales, 
et soumit ces facultés à un principe unique, qnH 
nomma principe vital. Quel est ce principe? 
Lui-même avoue qu'il lui est impossible d'en 
déterminer la nature, de savoir s'il doit être 
distingué de l'âme et du corps , s'il n'est qu'un 
mode de l'organisation. Cependant il pertoànifie 
cet être abstrait, il en lait un agait anqnei i 
soumet tous les actes des oiiganes. La base de 



633 



BARTHËZ - BARTHOLDT 



634 



sa philosophie est TindiTidiialité physiologique, 
runité d*action dans Téconomie aniniale. Bar- 
tliez avait trop de génie pour être patient ob- 
servateur ; il n*ouTrait pas de cadavres, et cepen- 
dant combien de dogmes fl a établis I Baurthez aétë 
le Hegel de la médedne, et sa doctrine a éprouvé 
le sort de celle du philosophe de Berlm : elle 
a fait des enthousiastes , elle a rencontré un nom- 
bre plus grand de critiques, et elle a été mère 
de doctrines qui lui ont survécu. 

Barthez a beaucoup écrit , et sur un grand 
nombre de svyets divers; ona de lui : Mémoires 
sur ces questions : Sn quel temps et par quels 
moyens le paganisme a4-4l Aé entièrement 
détruit dans les Gaules ? Quel fui l'état des 
villes et des républiques situées dans le con- 
tinent de la Grèce européenne, depuis qu'elle 
eut été réduite en province romaine , jusqu'à 
la bataille fi^Actium ? mémoires couronnés par 
rAcadémie des inscriptions en 1754 et 1756 ; — 
Dissertation sur Vépidém/ie qui régna au camp 
de Coutanees en 1756 4( dans les Mémoires 
des savants étrangers. Académie des sciences, 
Uaod m); — Oratio deprincipiovitali honU' 
nis; Montpellier, 10-4**, 1773;— iVooa doctrina de 
Functionibus corporis humani; ibidem, 1774 : 
ces deux derniers écrits sont l'exposé des idées 
nouvelles de Barthez sur la plupart des fonctions 
de réoonomie animale, et le germe de l'ouvrage 
suivant; — Nouveaux éléments de la science 
de rhomme, in-S*"; Montpellier, 1778 ; seconde 
édition fort augmentée , Paris, 1806, 2 ik>1. in-8* : 
c'est peut-être de tous les livres de physiologie 
celui qui contient le plus de pensées grandes et 
neuves ; seulement il est écrit dans un style trop 
métaphysique : l'une des parties les phis impor- 
tantes de ce livre est celle qui traite des sym- 
pathies, sujet dont Barthez s'était occupé avec 
prédilection; — lÀbre discours sur la pré- 
rogative que doit avoir la noblesse dans la 
constitution et dans les états généraux de 
France; Paris, in-S", 1789; — Nouvelle 
mécanique des mouvements de l'homme et 
des animaux; Carcassone, in-4*, 1798 : c'est 
l'ouvrage le plus savant qui existe sur cette ma- 
tière; Barthez a beaucoup diouM aux travaux 
de Borelli sur la mécanique et le mouvement 
des animaux, non-seulement en feisant connaî- 
tre ses erreurs, mais encore en expliquant d'une 
manière nouvelle et plus vraie les différents 
genres de locomotion; — Discours sur le 
génied?Bippocrate;ïarA*y Mon^idlier, 1801: 
Tantenr montre SBppocraSe comme le fonda- 
teur de la médednfB, le modèle des observateurs, 
llnventeor des vrais principes sur lesqnelsdoivent 
être établies les divisions des espèces de mala- 
dies et les méthodes de traitement, enfin comme 
le créateur de la médecine pratique; — Traite- 
ment des maladies goutteuses: 2 vol. in-4*, 
Paris, 1802 ; jnéhnprfanés en 1819. On trouve 
dans cet ouvrage les vues générales de Bar- 
thez sur les méthodes thérapeutiques. C'est 



sans doute par amour-propre, on par la con- 
viction de U vérité de ses théories , qu'il n'a 
fiât aucune modification à sa doctrine dans la 
seconde édition de ses Nouveaux éléments de 
la Science de l'homme, qui parut trente ans 
après la première: il y parait totalement étran- 
ger aux découvertes qui signalaient une physio- 
logie nouvelle , il se tait sur ses contemporains, 
et n'a foi qu'en lui-même. Ses ouvrages pos- 
thumes sont : Traité du Beau; fat-S", Paris, 1807, 
édité par le ftère de l'auteur; — Consulta^ 
tUmde médecine; 2 vol. in-8% Paris, 1810, 
l'un des recueils de consuHations les plus ^- 
més. 

NwnéUê BioffrapM$ des Contemporains, — M. Lor- 
dat, BatpoiUion dm la doetrim wtédUaU de P.-J. Bar" 
tJUâ, et UémtÂre» mr lavUdeee wnédeekn ; Pirta, 1818, 
1 ?oL In-S*. 

BABraïUB. Vog. Baeth. 

BAETUTBLLi ( Mourice ), chlruigieB italien, 
vivait à Novarre dans la première moitié du dix- 
septième siècle. Ona de lui : i/ NobUe e DiUtte- 
vole giueo dello SbaraepUno; Beiigame, 1607, 

fai-12; Venise, 1668, ln-12. 
Manucbem, SerUtoH dritalia. 

* BAmTLBTT {Jean ), musicographe anglais, 
vivait dans la première moitié do dix-septième 
stède. On a de lui : ii book of aires with a 
tripUeitg qfmusick, whereof: the fistpart is 
for the lute or orpharion, and the viol da 
gamba and 4 parts to sing; the second is/or 
trebles to sing to the lute and viole ; the 
thirdpart isfor the lute and voice, and the 
viole da gamba (livre d'airs avec un triple 
aimngement de musique, savoir : la première 
partie pour le luth ou orpharion , la basse de 
vide, et quatre parties de chant ; la seconde, pour 
des voix de dessus,, le luth et la viole ; la troi- 
sième, pour le luth, les voixet labasse de viole); 
Londres, 1606, in-t^. 

Fitlf, Biographte taUverÊetU det Mutieient. 

^BAKiOLDO, sculpteur de l'école florentine, 
vitrait dans la seconde moitié du qumzième siè- 
cle. Élève de Donatello, il exécuta sur les des- 
sins de son maître les deux admirables chaires 
de bronze de Samt-Lanrent de Florence. La 
Descente de Croix, bas-relief de l'une de ces 
chaires, rappelle, pour les poses, les formes, la 
variété et la force de l'expression, les bas-rdicfs 
antiques. 

Fâototit, A'vowi Guida di FUnense. 

BARTBOLDY ( Jocob-Saiomon ), diplomate 
prussien, né à Berlin le 13 mai 1779 , mort le 
2flLiuiHet 1826. H étudia le droit et la philoso- 
phie à l'université de Kienigsberg. 11 s^ouma 
quelque temps à Paris, à Rome et à Naples, et 
fit avec le dessinateur Gropius un voyage en 
Grèce. En 1805, il se lia à Dresde avec le célèbre 
pasteur Reinhard, entre les mains duquel il ab- 
jura le judaïsme, et se fit baptiser. Après la Im- 
taille dléna, il conçut une hame invincible con- 
tre Napoléon. En 1809, il s'engagea comme vo- 
lontaire, et signala sa bravoure dans diverses 



(186 BA&THOLDT 

rencontres, paartiesHèrement à ia btUille d'Ê- 
bersberg, où U ftit grièremest Uesië. En 1813, 
Il ftit employé dans la chancellerie d'état de 
Prusse, et suItH, en 1814, les années alliées k 
Paris. En 1816, il Ait nommé .consol général k 
Rome, où tt moorot. Outnp quelques mémoires 
manuscrits et quelques articles insérés dans la 
Gazette <rAtigsbowr§, on a de lui : MémuÀrm 
pour servir à la amnalMsancê de la Grèce 
moderne et de la république ionienne^ com- 
posés pendant un voyage en Grèce dans les aft^ 
nées 1803' et 1804 (en allemand); 1 toI. avec 
9 plancbes ; Beriln , 1 806, ln<4* ( traduit en fran- 
çais par A. du G. ; Paris, 1807, 2 V(rl. in-8^); ^ 
la Guerre des Tyroliens en 1800 ; Berlin, 1814, 
1 ▼ol. in-s*" (en allemand), aTec une carte; — 
Traits de caractère du cardinal Hercule Con- 
salvi; Stuttgard, 1828, 1 toI. 11^8"* (en alle- 
roand ), arec le portrait du cardJnal. 
ConMTMMom - LêMeom. 

BARTBOLB OU BABTOLB, JurisaonsaHe» ié 
en 1313 à Lasso-Ferrsto, dans TOmbrie; mort à 
Pérouse en 1356. Le nom de Oliûas et celui de 
Barthole sont souvent cités ensemble; mais l'on 
ne saurait donner une raison satisfelsanle de ce 
rapprochement: ils n'appartiennent point à la 
même école; ils ont yécu à des époques dMé- 
rentes, Tun en France, Tautre en Italie; et le^rs 
trayaun ont des caractères Men distincts. Bar* 
thole eut pour père François Bonnscurse. Dans 
un endroit de ses écrits, il dit qu'il apprit à lire 
de Pierre Minorité, qui s'était dévoué à liiistmco 
tion des enfants trouvés : d'où l'on avait conclu 
à tort qu'il était bâtard. 11 étodia sous Ohms Bo- 
trigare et Reiner. Qodque temps juge à Todl et 
à Pise, il se consacra à l'enseignement du draét, 
d'abord à Pise, puis à Pérouse. Ses sucoès le 
rendirent le personnage le plus recoramandable 
de la ville, qui, dans une occasion importante, 
l'envoya comme député à l'empereur Charles IV. 
Le savant jurisconsulte se montra anssi babtle 
diplomate : il obtint pour ceux qui renvoyaient ce 
qu'Us demandaient, et pour lui de grandes fii- 
veurs, notamment des armoiries qui repi^scn- 
taient, dans un champ éTor^ un Non de même 
à double queue. On a prétendu que ce dernier 
présent fut le prix du concours qu'il piêta fc 
l'empereur dans la rédaction de la Mulle é^or. 
n a laissé des ouvrages qui ne sont plus eon«> 
suites que par un petit nombre d'érudils. La 
sagacité la plus dâiée s'y trouve jointe à rérudl- 
tion la plus vaste, et quelquefois anssi 4 une 
naiveté qui nous parait ai^ounl'lmi 6ingnlièm« 
Par exemple, pour bien feire cenptendre ia 
marche d'une procédure , fl avait composé on 
livre Intitulé Procès de Satan contre la Vierge, 
devant le tribunal de Jésus ( Processus Satan» 
contra Virginem, coram jodice Jesu) , imprima 
dans le Processus juris jœo seriorf Hansn, 
1611, ln-8*. Le diable rédame le genre humain 
comme sa propriété, invoquant sa longne poa- 
8ession; la Vierge Marie lui répond qu'A a pot» 



*- BARTHOtIN 

sédé de mwivaise fioi» €Éfl. ; U Vieige ffigpa sm 
procès. — Barthole a écrit sur toutes les parties 
dn droit; il savait l'hébreu, la théologie, la géo- 
métrie, enfin toutes les sciences en bonneor de 
son teo)pa« On raconta qu'il arait tant de pas- 
sion pour l'étude, qu'il pesait ses aliments, siSii, 
disiint les bistoriena, d^entreienir CéaMbn 
et la viçitwr de son dme, Barthole laissa lix 
epfants et, une ipédiocre fortune. Pasqnier loi re- 
proche de la proUxité. < Barthole et ses ooDlem- 
porains, diMl, se débordèrent en torrent es 
l'application du droit. >» Mais Pumoulin l'appelle 
h pren^isr e$ le coryph^ des interprètes eu 
droit, Lef qnivrei de Bartbple ont été impri- 
mées k Lyon, 1644, k Turin, isn, 10 toI. in- 
tbf^ et à Yenisç arec les notes de J. Ancdlos, 
de Bottisa et de PMsrre Mangrçlla, 1690, U roi. 
iB-fol« [Enfi, de$ «f. 4u m A 

fSQl #ove, in Moçu CBU, 7. -(ai 
— Pibricltu, Blbl. grœc., 1. V|, c. vt, f . ISS } voL XII. - 



inçelot a Ia tda SmiK 



~ Pabrtciiu, Btèt. lot. mtd., f. I, p. «as. - 
HiHniwtéê kt Jmri9inru40me$, - CataL Mm 9vua^ 
t, I. - UovmcPiiB. lé{U^at,^uris. 

BARTBOM» FpV- Bartou. 

BABTflOM?!, BARTHOLIlfrS, ftuùQIe àè- 

Qoise qui, de p^re en fils, s'est distinguée éias 
le9 sciences. En void les principaux menhrei : 
I. Bkt^THQhiti {Gaspard), médedn danois, 
né le U féTrier 158^ k Malmoé, en Scanie; noit 
le 13 juillet 1C30. H voyagea en Allemagne, ca 
France, en An^terre et en Italie; pois fl easef- 
gn4 la médecine à Padoue, à Wittemberg et à 
Copenliaisue, où il fut nommé recteur de raœ- 
yersité en J 618. n laissa six fils, qui tous se dis- 
tinguèrent par leurs écrits. De quarante-nenf oo- 
vrages qu'Û publia, nous ne citerons qoe les 
principaux: Par0<io;rame(fica; Bâic, l|llO,iiHé*; 
— ÀncUomicv Institutiones ; Alby , 1611 , ia4* , 
traduit en français par Abr. Dyprat ; Paris, 1847, 
in-4° ; — Hketorica major, 1616 ; — Jfonifdse- 
tio adverompsychologiam ex sacris litteris; 
Copenhague, 1619, in-8''; — Oratio de ortu, 
prpgresfu et incrementis Bofuiensibus; Co- 
penhague, 1620, in-4*; — Logica mcyor tocu- 
pktataf Strasbourg, 1691, hi-8''; — de Pifr 
mmsi id.; 1623, in-8°; —de Lapide nephri- 
tico, ubi simul de amuletis prxcipuis, etc.; C^ 
penbagne, 1627, in-8°; — De Unicomu; Itid.; 
— Systemaphysicum ; Copenhague, 1638. MT, 

Nicëron, Mémoires ^ t. VI et X - Van dcr IMca, é$ 
Script, medle. - CataL bièi* 0«im*., L I. - HsttBV ** 
ètiottuea onaêomica. 

U. BABT«OI,IIV, BAl(TOI«B OU BABTBé- 

LBHy, enttqMuni, iUs aîné du précédent, n'est 
connu que per ae BibUothêca scUeta, publiée 
en 1660. On cite letalentprécQosdecetantiaiaire, 
qui, à qualoree ans, pnmonça en public d« 
discours en langue grecque, il fui profiessear 
d'éloquence et archiviste du roi Frédéric Ul. 

m. BARTSOUI ( Albert ), médedn, irère di 
pMcédeak, né on IM7, mort en 1043, dans 11k 
de Bedand : g laissa «n Inilé de Seriptis D»- 
noniM, pnUiéaprèssamMipariOBm» Tlis- 
mas; Copenhegoe, 1666, iB-8*. 



637 



BARTHOLIN 



lY. BAKTiiOLiif { Érasme) t médedn et gto- 
mètre , frère des prétédents, né à Roskild le 13 
août 1625,inorten 1698. Après an voyage en Ita- 
lie, il revint àCopenhague enseigner la géométrie 
et Ja médecine. On a dehii i d^ Cometis annonm 
1664 e^ 1665 ; — Opuêculum, ex ohserv(Uion\bw 
Hc^ix halÀti» adomatum, 1665, in-4'*» flg.; 
— Expérimenta cry$taU$ Jslandici disdia- 
clasii, quibut mira et insoUta rtfractio dete- 
giiur; Cc^ienbague, 1670, itt-4^ ; — de NcUwra 
mirabUHm Quxstiones academicx; ibid., 
1674» in-4°, L'anteur y traite de la forme cristal- 
line, de la neige, de rattractioo, de U mé- 
moire, etc. Enfin on a de lui des observations de 
physique, dans les Éphémérides des cur. de la 
nos., dans les Mém. de VAcad. de Copenh, 

V. BAETBous ( Thomas ), médedn danois, 
le plus célèbre des fils de Gaspard Bartholin, 
tmqaU k Copenbague le 20 octobre 1619 et 
naoïint le 4 décembre 1660. Il voyagea dans 
preaqne toute l'Europe , et se lia d*amitié avec 
la plupart des savants de son temps. En 1646, 
il fat nommé professeur d'anatomie à Copenba- 
gue , et enrichit cette science de plusieurs dé- 
aou vertes. En 1670, il perdit sa nombreuse bi* 
bUolbèque par un incendie. Pour le dédommager 
de cette perte, Christian Vlui donna les éroolu- 
ments de médecin du roi, l'exempta d'impôts, 
le nomma directeur de la bibliothèque de l'uni- 
versité, et, en 1675, conseiller d^Ëtat. Ses princi- 
paux ouvrages, dans Tordre chronologique, sont: 
AniUomàca, es Gatparis parentis Institution 
néims, omnitmque recentiorum et propriis 
observationilms locupletata; Leyde, 1641, 
m-S% souvent édité ; ^ de Luce animalium. H- 
dri ///;Leyde, 1647, in-8''; et Copenhague, 1669, 
iii«6*, sous te titie : de Luce hominum et bru- 
tOÊTum: il 7 est question de la phosphorescence 
des matières organiques; — de Armillis vête- 
rum; Cropenhague, 1647, itt^3°; Amsterdam, 
1676» arec des figures et notes d'Olails Wormius; 
— de Cifçni Ànatome jusque Cantu; Copen- 
hagofi, 1650, ia4% et 1666, in-S""; ^ de Crues 
CkriêH; ibid., 1651, ia-8°; — de Laçteis tho- 
racicie i» domine brvUisque nuperrime oh- 
servaiiSf historia anatomica; ibid., 1652, in-4% 
MMiTCBt réédité; ^ Vasa lymphatica nuper 
Bcjnix in onimoyUidtM inve:nta et in /lo- 
mine, et h^fxUis exequia; ibid., 1653, in-4% 
souvent édité;— Bistoriartan anaionUcarum 
eimedicarum centurim VI; ibid., 1654 à 1661, 
Ut^ ; — Cista medica ffi^fniensisi ibid., 1652, 
io^® ; — de Medicina Vanorum domestica; 
ibid., 1666, ia-6'' : c'est une topographie médi- 
cale, enrichie d'observations curieuses; — de 
Cometa Consilium medicum, eum monstro- 
rum nuper in Dania naiorum Historia; ibid., 
1666, fn-8''; — Epistolarum medieinalium a 
docUs vel ad doctos scriptarum centurie IV; 
ibid., 1663, 1667,3 vol.m-8"; — i^c Medicispoe- 
iis JHssertatio;}ïM,f 1669, in-8«; — de Bi- 



botheîiem inemidto SHuertatio ad>S<ief ; ibid., 
1670, in-««; — de Morbis MHeis; ibid., 1672, 
in-8* ; — Disquisitio mêdàea de sanguine ve- 
tito, oum SatmasH Judicèo; Francfort» 1673, 
in-ê"*; — de Peregrinatiene medica; Copenha 
gue, 1674, in-4**; — de Anatome praetiea en 
cadaveribus mcrbosis adomanda; ibid., 1674, 
in-4»; — de Pueirperio veierum; id., 1675, 
in-4'*; Amsterdam, 1716, avec fig., iii-16; — 
Acta medica et phihsophica Hqfniensia, an- 
nées 1672-1679, 5 vol. m-4°, fig. ; recueil pério- 
dique, rempli de documents curieux ; -— de Un- 
guento armorie; traité sur la poudre de sym- 
pathie, réimprimé dans le JAea^mfn sympathe» 
ticum; Nuremberg, 1662, fah4°; — Mantissa 
ex Miscellaneis medids de annulis aurnun; 
Amsterdam, 1676, in-12; ^ msserteJtiones de 
libris legendis; Copeidiagne, 1672 et 1676, 
hi-8''; la Haye, 1711, in-12, avec une préface 
de Jean-Gérard Meuschen ; ^ des articles scien- 
tifiques dans les Bphemerides euriosorum na^ 
turse; — des éditions de plusieurs ouvrages, 
parmi lesquels on remarque celui de J.-H. Mei- 
bom : de Vsu flagrorum inremediea et uene- 
rea, avec des additions; Francfort, 1670, petit 
în-8«. 

Van der LlDden, de Seript. mid. — Nlcéroo, Méwtolre§, 
t IV ec X. ~> Ocorff. B^npmmt^ Oralk» im «Mum TMonm 
eertMtmi ,' HaCn, MSO, i. - WormiiM, OratiQ in excès- 
tltuni Tfunnx BarthoHni,- Hafn, 1681, 4. — Jac. Ollger, 
Orâtio in ejtud«m obitum; HafR, 16M, 4. — Freher, 
rse«lnun, part. III, p. ias6. - MorlMl, Pol^k. lUer, 

— Ualkr, Biblêotheea anatomica, t 1. — Halier, Bh 
bliotheea chérurçica, 1. 1. — B}us(l., Blbliotheea medi' 
einse praetlcee, t. II. 

BABTBOLiir (Gaspard) y médecin danois, 
fils du précédent, naquit vers 1650, et moarat 
vers 1705. n ftit professeur à Copenhagoe, et 
médedn du roi de Danemark. On a de lui i 
JSxereitatUmes misceilanem variiargumeniif 
in primés anatomiei; Leyde, 1675, in-A**; 

— Diaphragmatis Strudura nova; Paris, 
1676, in-S" : l'auteur y a traité des prépara- 
tions anatomlques par voie d'I^iectton; — (fa 
inauribus veterum Sgntagma; Amsterdam, 
Wetstein , 1676, hi-i2; — de Tibiis veterum 
et earum tmtiquo tMu, libri très ; Amst , 1679, 
in*i29 fig. ; — de OvarOs mulierum et gênera^ 
tlonis historia epistola anatomica; Rome, 
1677 ; Amsterdam, 1678; Nuremberg, 1679;LyoB, 
1 696, in-1 2 ; — de duetu salivali haetenus non 
descriptOf Oft5efv<i^te«nafofii4oa; Copenhague, 
1 684, in-4' ; -— Speeisnen CompendH phfsici ; 
ibid., 1687, in-4*; — Spécimen Phitosophi» 
naturaiis; MA., 1692, in-4*t c'est une nou- 
velle édition de Touvrage précédent ; on y trouve 
aussi : de fmtium , Jiuviorum^fue Origine ex 
pluviis , opuscule déjà publié en 1689 ; — de 
Respiratione animalium; ibid., 1700, iB-4* ; 
—Spécimen Historiœanatomicsep&rtium cor* 
poris hufnani , ad recentiorum mentem ae^ 
commodatœ, novisque observatUmibus iltus- 
tratœ; ibid., 1701, hi-4* : c'est lemeilleur ouvrage 

de l'auteur ; — Prxfatio ad Vegetii Artem vête» 



639 



BARTHOLIN — BARTOLI 



640 



rinarium; îWd., 1701, In-S»; — Diwertfltto de 
glùssepetris; ibid., 1704, m-4% et 1706, iii-12. 
Son filère, Thomas Bartooldi , médecin, jurù- 
consulte, antiquaire et archÎYiste dta roi de Da- 
nemark , mort en 1690 , a publié : Obêervatio 
de vaTii$ miris drca glaciem Ulandicam ; 
Copenhague, 1G70, in-12;-^de Vermilnuin 
acetoetsemine;'ùM.f 1671, in-12;— Àntiqui' 
iatesDaniex;itià., 1689, in-4«. 

BroehoMDd, OroHo de vUa et morte Gtup. BarthoUni ; 
Bafti.. len, lo-8« ; Têt, lffT6. ta-t". — KOnlf ., Bibl. vet. et 
nov. — Uttthol.PoUfh, tÀUT. - A. Baller, BVbL 

BARTHOLiH (LoBiàTeiU)^ médedn. Tirait 
Ters 1600. On a de lui : Ttada^hu de baineU 
Pùnenn»; œtraité se troure dans le recoeil de 

BaineU, édité à Venise. 
Carrère, AfMiofMgtui de la médeeUu. 
BARTHOUH oa BABTOLIHI (JHcAiXrd), 

savant littérateur, natif de Péroose, virait dans 
la première moitié du seizième siècle. U fut 
chanoine de Spolète, et aumônier du cardinal de 
Gurck, archevêque de Salzbouiig. On a de lui : (le 
JMio Nmico, Austriados libri duodedm; 
Strasbourg, 1516, in-4*, réimprimé dans les Ve- 
teree Scriptor. Germanie, de Just Reuber, 
p.4e9._ Bodoporicm,ide$tUinerariumcar' 
dinalU Gurcensis , queeque Inconventu Maxi- 
miliani et regum VladUUA, Sigismundi et 
Ludoviei memoratu digna getta sunt ; Vienne, 
1515, iii-4'', très-rare; imprimé dans Frelier, 
Gtrmanic, rerum Scriptares^ t II: on y 
trouve quelques détails sur la géographie et les 
mœurs de l'Allemagne ; — de Conventu Au- 
gustensi concinna Descriptio; rébus etiam 
externarumgentium quœ intérim gesta sunt^ 
cum elegantia intersertis ; Aug^bourg, 1518 , 
in-4®; réimprimé par Schelhora en 1738, dans 
Amcenitat. Hist. ecclesiast,, etc., 657-709, et 
par Senkenberg, dans les Selectajuris et his- 
tor.,X.îy,^2b^S0;'-'0ratioadMàximilianum 
August, de espeditUme contra Turcas susci- 
pienda; Augsbourg, 1518,in4<* ;réimpriméedans 
VAnti'Turcicum de Nicol. Reusner ; — Carmen 
heroieum, géniale^ laudabundum et trium* 
phans super CaroliRomanorumregis etedio- 
ne; Strasbourg, 1519, in-4*' ;— unelettre deBaiw 
tholin à son hnprimeur, dans Goldast, PhUologi- 
car, Bpistolar.centur,; Francfort, 1010, in-8*. 

Oidolu, dthen, Rom, 
BARTOLOHAUS. Voy, BaRTKÉIJWT. 
*BAmTBOLOHA1JB OU BABTHÉLBMT DB 

QLARTTiLLB, savant anglais, vivait dans lase- 
eonde moitié du quatorzième siècle. Il descendait 
des comtes de Suffolk, et fat moine firandscaîo. On 
a de lui : de Proprietatibus rerum, traduit en 
français par Jean Corbichon ( 1372 ), et en anglais 
par JeanTrévisa ( 1398). La plus ancienne édi- 
tion connue du texte latin est celle de Nicolas 
Pistor de Bensheim et Bfarc Reinhardt de 
Strasbourg, sans faidication de ville (1480, 
in-fol., gothique). Il y est question des instru- 
ments en usage à cette époque, de la trompette, 
du chalumeau, de la sanibuque, de la 6ympho> 



nie, de la cythare, du psaltérioii, de la lyre, 
desGÎmbales, du sistre et des cloches. Hawkmsa 
souvent eu recours à cet ouvrage. 

Hawklns^tfM. eftMetcieneetifMmU:^ 11, 1».- M09- 
Britan. 

«BABTBOLOHBI (Ange-Mickel), musico- 
graphe français du dix-septième siècle. On a de 
lui : Table pour apprendre faeilemeni à tou- 
cher du théorbe ; Paris, Ballard, 1669. 

FéUs, Biovrapkie «niMrwIte dë$ MicHctenf . 

BABTiSGB ( George ) , chbnrgien allemasd ; 
natif de Koenigsbruck (et non de Kœnigsbeiqg ), 
vivait dans la seconde moitié du^sdzième siède. 
n se livra particulièrement à la médecine oco- 
listiqne et herniaire. On a de lui, sous le titre 
d'*O90aX{j.odouUia, un traité pratique sur tes 
maladies des yeux (en allemand); IXreade d 
Francfort, 1584, in-fol.; Nuremberg, 1646, in-4^ 
Leyde, 1725, avec des planches faites d'après 
celles de Touvrage de Vésale : de corporis k»- 
mani Fabrica, H s'est fait connaître aussi par 
un instrument (dontrinvention a été revendiquée 
par Rau) destiné à fixer la paupière dans cer- 
taines opérations. 

Bioçrapkie wUdieale* 

BABTLBMAHH 00 BABTBBLHOHT , BOT- 

thetemon (Bippolyte), câèbre violoniste et 
compositeur, né vers 1740, mort vers 180O. H 
résida quelque temps à Paris, et fut directeur de 
musique du Wauxiiall à Londres. On a de hii 
plusieurs opéras, parmi lesquels on remarque 
Pelopida ( en 1766 ), 2e Fleuve Scamandre (eo 
1768), et la Ceinture enchantée (en 1776). 

Jacques Bartlehann, peut-être fite du précé- 
dent, natif de Londres, se rendit célèbre, vers 
1778, comme chanteur et compositeur. 

César Gardeton. Armalei de la Mutiqae» année KM. 
BABTOLE. Voy. BaRTBOLB. 

*BABTOLi (Domeitico), appelé anssi Do» 
menicod*AscianOf peintre de Técole de Sienne, 
florissait vers la moitié do quinzième siècle. Il 
était élève et neveu de Taddeo Bartoli. En 1470, 
il décora la salle des Pèlerins de Thôpital de la 
Scala de Sienne de cinq fresques occupant au- 
tant de grandes lunettes , et représentant l'his- 
toire de cet établissement Tout^ les fignres 
sont de grandeur naturelle. Ces fresques ont ob 
peu soi^ert, et la salle où elles se trouvent est 
sombre : cependant on peut y puiser des renseigne- 
ments fort précieux sur les costumes du temps. 
La perspective est mieux observée que dans les 
ouvrages de Taddeo.; les mouvements des die- 
vaux sont rendus avec nne habileté rare pour 
Tépoque; enfin , tel est le mérite de ces pem- 
tures, que Raphaël et Pintaviodiio ne dédaî^aè- 
rent pas de les consulter. Elles sont stgoées : 
DonUnicus Bartoli de Senis me pinxit 

Do. MCCCCXXXX. E. li-«. 

Romainioll, Cenni gtorieo-artitUci di 5fcna. - 
landl. dbecedario PUtoriec— Tlcoul. INctfonari» a^ 
PUtoH, 

*BABTOU {Cajetan), chimigiett italien, 
vivait dans la dernière moitié dn dix*bmli6iDe 



641 BARTOLT 

siècle. On a de lai : Prkniiie chirurgico-pra- 
tiche; Ferrare, 1714. 

MaxzocbelU. ScHttori d'Italia. 

RAKTOU ( Cosme ) , célèbre littérateur ita- 
lien, YiTait dans la seconde moitié da seiziètne 
siècle, n coltiTa aTec un égal succès les mathé- 
matiques et les belles-lettres. Il fut en 1 r>40 un des 
premiers membres de l'Académie degli Umidi, 
dont il rédigea les règlements. En 1568 le grand- 
duc le nomma résident à Venise où il séjourna 
trois ans. A son retour à Florence, Bartoli ob- 
tint le prieuré de Saint-Baptiste. Ses principaux 
ooTrages sont : Marsilio Ficino sopra Vamore 
owero conviito di PUUtone , translatato da 
iui délia greca lingua nella IcUina, e ap- 
pressa volgarizzato nella toscana ; Florence, 
1544 y in-8% coHationué sur le texte deFicin, et 
accompagné d'un discours sur la nourelleortlio- 
grapbe employée dans l'ouvrage ; ^VArckitet- 
tura di Leon-Batista Albertif tradotta in Un- 
gua ficrentina colV agghmta d& disegni; 
Florence, 1050, in-fol., fig. ; Venise, 1565, in-4" ; 
et Rome, 1584, in-4'*;— Optucoli morali di 
Leon-Balista Alberti, tradottie parte corretti 
da Cosmo Bartoli; Venise, 1568; — Manlio 
Severino Bœzio , délia Consolatione , délia 
Filosofia, tradotto in volgare; Florence, 1551, 
traduction faite par ordre du duc pour être en- 
voyée à Charles-Quint; mais la version de Var- 
chi fut préférée ; — Modo di misurar le dis- 
tanze, le superficie, i corpi, le piante, lepro- 
vincie, le prospettive, e tut te le altre cose ter- 
rené secondo le vere regoledi Euclide; Venise, 
1564 et 1589, in-4*'; — Vita di Federigo Bar- 
barossa imperatore romano ; Florence, 1556, 
in-8** ; — Ragionamenti accademici sopra al- 
cuni luoghi di Dante, con alcune invensioni 
e significati , etc. ; Vem'se, sans date, in-4* ; 
ibid., 1567 et 1707 : à la fin du troisième de 
ces ragionamenti se trouve une canzone qui 
a safli à Cresdmbeni pour mettre Bartoli au 
nombre des poètes italiens ; — Discorsi istorici 
universali (fls sont au nombre de quarante); 
Venise, 1569, m-4**; Gènes , ^582, in-4*. 

TfraboMTbi, 5forta délia tetteralura Italiana. — GlD- 
gaené, Hi^Mr% Uttérain de f Italie. 

BAKTOLi ( Daniel), savant italien, de l'ordre 
des Jésuites, né à Ferrarele 12 février 1608, 
mort à Rcmie, le 13 janvier 1685. Ses principaux 
ouvrages sont : une Histoire de la compagnie 
de Jésus, en italien; Rome, 1653-1675; 6 vol. 
in-foi. : cette histoire, puisée en partie dans les 
manuscrits du Vatican, renferme des documents 
curieux ; plusieurs parties de cet ouvrage, telles 
que l'Asie, ont été publiées à part en 1667, troi* 
sièmeédltion, augmentée delà mission eu Mongolie 
et de la vie du P. Ridolphe Aquaviva; — Uomo 
di iettere, traduit en français par le P. Livoy; 
1769, in-12 ; — i/ Torto e il Diritto del non si 
pità, ouvrage dirigé contre les puristes; — il 
Trattato del suono, de tremorid armonici e 



G42 

cio e délia coagulaiione ; Roftie , 1681, in-4« ; 
— délia Tensione e Pressions 

TlraboAcbt, Storia delta Lêtteratura italiana. 

BARTOLI {Dominique)^ poète italien, né 
dans le voisinage de Lucques le 14 décembre 
1629, mort le 8 septembre 1698. Il étudia à Luc* 
qoes^ et aida le P. Bévérini dans sa traduction 
àeV Enéide, U eut ensuite une querelle littéraire 
qui dura pendant toute une année, au sujet du 
Psalmista toscano deLoretto Mattei, dans le- 
quel il avait signalé, sous l'anagramme de Nico- 
démo Liberato , des fautes de laugue. Mattei ré- 
pliqua sous l'anagramme d'Oretto Tameti. La 
querelle, entrecoupée ainsi de répliques et de con- 
tre-répliques, se termina pacifiquement : les deux 
contendants devinrent amis, s'adressèrentdes son* 
nets réciproquement élogieux , et, ce qui ne se 
verrait guère de notre temps , s'envoyèrent Tun 
à l'autre leur portrait Cette liaison, commencée 
par voie de correspondance , devint plus étroite 
lors du voyage de Bartoli à Rome en 1693, et de 
son entrevue avec Mattd. On a de Bartoli : 
VAsta,d*Achilleche/erisce persanare et Psal- 
mista Toscano del signore Loretta Mattei , cen- 
sura cartese del signore Domenico Bartoli, 
col brève raconta délie principali contese de* 
paeti volgari; Modène, 1695, in-12; — Canzo- 
niero, part. 1 et 2; Lucques, 1695, in-12; — 
Rime giocose, oeuvre posthume; Lucques, 1703, 
in-12. 

TlraboMhl, Storia délia LMeraturaitaliafUk, — QSn- 
gucDé, Histoire littéraire du V Italie. 

* BARTOLI (Francesco), peintre de l'école de 
Modène, mort en 1779. Il fut élève de Fran- 
cesco Bibliena, et s'adonna principalement à la 
décoration théâtrale. 

Tlraboschl, NotiMie degli arteJM modeneti, 

*BARTOLi (/ean-^a^m^e),canoniste italien, 

né à Venise le 21 juillet 1695, mort vers 1765. Il 

fut successivement chanoine de TégUse cathédrale 

de Ceneda , professeur de droit canon à Padoue 

et évdque de Feltre. Il vivait encore à Rome en 

1758, avec le titre d'archevêque de Nazianze. On 

a de lui : 1)6 jBquitate; Venise, 1728; —- Ins- 

titutiones juris canonici ;Ausugil, 1749, in-i'*; 

— Apologia pro Honorio, pontif. rom, ; Au- 

sugii, 1750, in-4^; — De pont^fice maximo, 

post obitum Benedicti XIV deligenda oratia ; 

Rome, 1758, in^"*. 
Mazzachelll, SerittoH d'Italia, 

BARTOLI (Joseph), antiquaire italien, né à 
Padoue en février 1717, mort vers 1788. Il étu- 
dia le droit pour plaire à ses' parents , occupa 
pendant quelque temps la chaire de physique 
expérimentale à l'université de Padoue, et fut 
nommé en 1745 professeur de belles-lettres à 
Turin : il fut aussi correspondant de l'Académie 
des inscriptions de Paris. Outre quelques poé- 
sies, lettres et opuscules, on a de lui : Due 
dissertazioni ;Yérone, i7k5, in-4* :1a première 
est relative au Musée d'inscriptions récemment 
ouvert à Vérone ; la seconde a trait à ime ins- 



dell' udito; Rome, 1680, in-4<>; ~ del Ghiac- 1 cription grecque inédite qui se trouve au même 

2t 



NOUV. mOGR. DRIVERS. — T. IV. 



643 



BARTOLI — BARTOLINI 



644 



tnosée; — Lettere apologetiche sopra aleuni 
novellierie giornalisti ; Turin, sans date, in~4® : 
€es lettres apologétiques paraissent avoir été 
publiées postérieurement à l'année 1753 ; elles 
avaient pour objet d^expliquer un ancien dipty- 
que publié par le cardinal Quirini , et parurent 
séparément depuis la fin de 1757 ; — U Vero di- 
segno délie tue Tavolette d'avorio chiamate 
dittico quiriniano, ora la prima volta dato 
in luce da Gitueppe Bartoli, in-4'* : il s'agit en- 
core dans les trois dissertations que contient ce 
volume du diptyque , de son antiquité attaquée 
par Maffei, et de la fausse explication qui est 
donnée de ce même diptyque; — to Quarta 
Egloga di Virgilio spiegata; Rome , 1758; — 
des poésies inspirées dans différents recueils. 

~ MazxucbelH. Serittori d'italia. II, t« partie, p. 441. 

BARTOI.I {Minerve), femme poète italienne, 
native d'Urbia, vivait dans la seconde moitié du 
seizième siècle. On a d'elle des poésies, imprimées 
dans Federigo Ricduoli, Mglogàee rime; Urbin, 
1594, ia-4°; et dans Alexandre Miari, Poésie; 
Reggio, 1591 ; — des sonnets dans le Pamasso 
de* poeiie délie più illuslri rimcUrici d*ogni 
secolo, recueiUis par la comtesse Louise Ber- 
galli. 

TlnboMbl» SêÊtia dêiia UtUrat^o iUliaua, 

BARTOU ( George), littérateur italien, firère 
de Ck>sme , vivait dans la seconde moitié du sei- 
nème siècle. U fbt membre de rAcadémie flo- 
rentine. On a de lui : Degli elementi del parlar 
toscano ; ouvrage posthume, édité à FloreDoe par 
Cosme Bartoli, en septembre 15S4. 

TIraboMhl, Storia délia LetieratKra iloltaiM. 

BARTOLI (Sébastien), médedn italleo, natif 
de Montelle, mort en 1676. Cétait un médecin 
spayirique, beau parleur, hardi dans la pratique, 
et surtout très-heureux. I) obtint les bonnes 
grâces du vice-roi et de la noblesse de Naples. 
On a de lui : Examen artis medicœ dogmatum 
communiter receptorum in decem exercita- 
tiones paradoxas distinctum; Venise, 1006, 
iu-4° ; — Triumphus spagiriese medicinss ; — 
Brève ragguaglio de* bagni di Pozzuolo; Ma- 
pies, 1 667 ; — deux traités sur les bafais ; Naples, 
1679. 
. Bioçraphie médicale. 

BABTOLi ( Pietro Santé), peintre eC graveur 
à rean-focte, né vers 1635, selon les uns à Bar- 
tola, selon d'antres à Pérouse, mort en 1700. H 
fut àève de P. Lcroaire et de Nicolas Poussin, 
n réussissait à copier les ouvrages du dernier 
avee une telle perfection , que le maître lui-même 
y fut quelquefois trompé. Quoi qu'il en soit, il 
est beaucoup phu connu comme graveur. H 
dessinait l'antique avec autant de pureté que 
d'exactitude, et ses gravures contribuèrent puis- 
flimmeot à populariser en Europe lea chefs- 
d'oeuvre de l'art grec et romain. 11 a reproduit 
VÊk grand nombre de peintures des Catacombes. 
Ses principaux ouvrages sont des svjets de 
V Ancien et au Nouveau Testament, d'après les 



fresques de Raphaël an Vatican ; — Daniel dans 
la Fosse aux lions, d'après Pierre de Cortene ; — 
la Nativité de la Vierge, d'après l'Albaoe; — ia 
Nativité de J.-C. , d'après Annibal Carrache; >- M 
Prédication de s(»nt Jean-Baptiste, d'après le 
tableau de Mola aujourd'hui au Louvre ; — Jupi- 
ter foudroyant les Géants, d'après la fresque de 
Jules Romafai au pabls ducal à Mantoue; — Us 
Noces Àldoàrandines, d'après l'antique ; — les 
bas-rdiefs de la colonne Trajane et de la colannit 
Antonine; — un recueil de peinture» antiqwti 
— une foule de monuments de Rome, etc. 

Bartoli mourut à Rome, où il avidt passé h 
plus grande partie de sa vie , et fht enterré près 
du Poussin dans régHse de S. Lorenio hi Lodaa. 

Son fils Francesco Bartoli toi aussi un gra- 
veur habOe, et continua les travaux de son ^btt 

E. B— K. 

Orlandi, Jbteedaiio PlUoneo. — tuai , Stm-ia fitto- 
riea. - MmoII, rUê éf PUIêH, Semètmt ê jtremmi 
modêtrmL - Gb. U BUao, Af«iii^ M CÂm^tUtar à'»- 

«BABTOU (Taddeo), peintre de l'école de 
Sienne, florissalt de 1390 à 1414. Son véritable 
nom est Taddeo di Bartolo Rattilori ; il était fils 
de Bartolo Fredi, et petit-flls de maestro Fredi, 
paiement peintres tous deux. Taddeo les sur* 
passa de beaucoup: ses principaux ouvrages le 
voient au Palais-Public de Sienne, où il trarailb 
à deux époques éloignées, ce qd permet d'ap- 
précier ses progrès. A la voûte du vestibule est 
une demi-flgure de Christ de proportion colos- 
sale et d'un grand caractère , entourée de cinq 
cliarmantes têtes de chérubins, et de quatre mé- 
daillons représentant les Évangélistes, Ces fres- 
ques datent de 1390. Peu de temps après, Taddeo 
peignit à Pise le Couronnement de la Vierge, 
qui se voit encore aiûourd*hui au-dessus de b 
porte de la chapelle du Campo-^anto. En 1391, 
i peignit dans l'église de San-Gemigaano les 
douze Apôtres, le Paradis et V Enfer. Taddeo, 
après avoir exécuté à Pérouse des fresques au- 
jourd'hui détruites, revint en 1398 à Stesœ, ou 
nous le retrouvons, huit ans plus tard, traraillaot 
de nouveau au Palais-Public. De 1406 à 1414, fl 
y peignit la chapelle, et le vestibule fort obsoor 
q^i la précède et parait avoir été aon dcroier 
ouvrage. Dans deux grandes lunettes de oe vei- 
tibiile sont des figures isolées dans des arcades 
peintes, une espèce de galerie d'hommes illu»- 
tres de l'antiquité, accompagoés chacun d'oae 
légende latine. Cet ouvrage, iSeûa d'ociginalilé d 
de noblesse, a été imité par le Peragpa dans les 
Staisze del CanMo, de Pérouse. E. B— h. 

Unit, iCoHa PUtoriiea. - GrUiBei . ^»Mt<«ri» ht- 
tortco. - TIcoxzl, /M»lonarf9 d#* PlfToH. - Vatail. 
^Ite <f«* PUteri. - RouMffMJl, CêêM StmmB JrUÊiia 
diSUna, 

*Ukwrotim (Giuseppe'Uaria), peintre de 
l'école bolonaiaei né à Imola en 1657, mort a 
1725, ainsi que l'apprend riaacription gra^ 
sur son tombeau dans l'église del Carminé, ^ 
Imola. Il fut élève deLorenzo PasincUi dans » 
patrie, p. lis de Carlo Cignani à Forli ; il garda 



645 



BARTOUNI — 



toqjottTS quekpie chose de la manière du premier. 
Ce peintre arait delà facilité, et il mériterattd'être 
plus gobuu; malheareusemeat pour sarépatatioû, 
ses firiiicipaui. oirvrageSy tels que le Miracle de 
saint JBUUse et quelques autiès, sont restés à 
Imola, petite Tille peu yisitée des voyageurs. 



Orem^ Mtem^rit. — Lanil, Storia Piitoriea, — Of 
tavdi. jgèmêdmri» PMorieQ, 

«SAATOLUii (Lorenzo)\ eélèbrt sculpteur, 
né à Florenee Ters i778ymoft le aojaimer 1850. 
Dans sa jeunesse fl eut poor mettre Desmarets, 
peintre français établi à Fkmnoe, et sous lequel 
il fit de rapides progrès comme dessinateur; lâait 
sa ToeaftioD le portaol à manier rébaoehoir et le 
ciseas pIntM cjne le pineeea et la palette, il vint 
se flier à Paris, et entra dans l'ateUer du sculp- 
teur Lemot G'estuneehoeedignede remarque que 
i*un des pins grands artistes de lltalie moderne 
ait en pour maîtres deux Français, et n*ait guère 
étudié son art qn*en France. An commencement 
de ce siècle, Bartolini femporta le second prn 
de scfllptore par un bas-relieï dont le sujet était 
Cléobis et Biton. Cet ouTrage, que les coanaia- 
senrs mirent bien an-dessos de cenx de ses cou- 
corrents, et même de ceini qui avait obtenu la 
premier prix, fit vérltablenient époque et rérohi- 
tlon dans Tart; on emt voir revenir les beaux 
temps de la scolptnfe grecque; et en eUst, an» 
cun artiste, pas même Canova, n'approcha ansd 
près que Bartolini de la pureté idéale et de la 
noble simplicité des onivres du siècle de Péri» 
dès. Sa réputation Ait bientél établie; Denon 
lui demanda des projets de médailles; Napoléon 
lui commanda une fouie de travaux, dont ph»- 
sieurs malheureusement ne fbreot pas terminés, 
Bartolini ayant quitté Paris pour retourner à 
Floreaoe à la chute de l'empire. Antérieurement 
il avait fait plusieurs voyages en Italie, et avait 
fondé récole de sculpture de Carrare, qui a rendu 
à l'art de si grands services. 

Les principaux ouvrages exécutés en France 
par Bartolini sont le buste colossal de Napoléon, 
placé atyourd'hui sur la porte du Musée du Lou- 
vre; les bustes de Cherubiniy de Mékul, et de 
madame Regnauld de Saint-Jean d'Àngely; 
unenoagniftque statue deV Empereur, qui ne fut 
point livrée au gouvernement par suite des évé- 
nements de 1815 , et qui depuis est passée en 
Amérique. Depuis son retour à Florence, Bar- 
tolini n'a cessé de produire de nombreux tra- 
vaux. Je nedferai pas une foule de bustes d'An- 
glaia cl d'An^ses ; il me suffira d'indiquer les 
groupes de la Charité et à* Hercule et Lycas, 
l^aaienrs tombeaux, dont nn des plus remarqua- 
bles est odni dé lady Stratford-Canning, morte 
en Soisse en 1817. Ce beau monument, placé 
dans la cathédrale de Lausanne, se compose 
d'one gruide urne de marbre blanc, enrichie de 
figures de demi-relief de la plus rare perfection. 
Bartolini a envoyé aux exportions de 
FratBee phuîenrt ouvrages également dignes de 
sa réputation; il a exposé en 1834 le buste de 



BARTOLOCa 646 

Rossinî; en 1840, le petit modèle, en marbre de 
Carrare, d'un monument consacré à la mémoin 
de M. Nicolas Demidojf; en 1841, une statue 
en marbre d*Àmima , nymphe de fAmo ; en 
1844, un buste de femme; enfin, en 1845, la 
Nymphe au scorpion, délideose figure de marbre 
qui prouva que l'âge n'avait porté aucune at- 
teinte à la fraîcheur de son talent. 

Lorenzo Bartolini est mort dans sa patrie, ad- 
miré de tous comme artiste, aimé et estimé 
comme homme de ceux qui avaient le bonheur 
de le oonnaltre. Une étroite amitié l'unissait à 
notre célèbre peintre Ingres, auqud nous devons 
une partie des renseignements que renferme cette 
notice. Ernest Breton. 

* BÂRTOLixo ( Teseo\ sculpteur, né à Pienza 
en Toscane, vivait au mÔieu du seizième siède. 
n est le plus moderne des artistes qui ont tra- 
vaillé aux stalles de la cathédrale de Sienne. H 
en a exécuté une partie en 1569, en compagnie 
de Benedetto de Montepuldano, sur les dessins 
de Bicd. Bartolino est aussi l'auteur d'un bel 
autd qui« de l'égjlise de Certano, a été apporté 
dans la sacristie de la chapdle moderne de Saint- 
Bernard, hors la porte Tufi de Sienne. 

Romagnolt, Cenni Storieo-AriitUci di Jtenna. 

*BARTOLO {Fredi, abrév. de Mar\fredi)^ 
peintre de Téec^ de l^enme^ travaillait déjà en 
1356, et mourut fort âgé en 1410. Il était fils 
d'un peintre asaei médiocre des premières an- 
nées du quatonième siède, nommé maestro 
Fredi. Bartolo surpassa son père dans le dessin 
aussi bien que dans le coloris, quoique sa ma<' 
nière soit encore sèche, barbare, et tenant beau- 
coup de celle des maîtres grecs. Ses prindpaux 
ouvrages sont les fresques qui se voient encore 
dans l'église de San-Gemignano , et sur les- 
' qudles on lit oette inscription : Ànn. Dom. 
MCCClvr, Bartolus magUtri Fredi de Senis 
me pinxit. Lanzi attribue par erreur cette pein- 
ture à Taddeo Bartoli, fils de Bartolo Fredi. A 
San-Genûgnano, Bartolo a peint toute la muraille 
de la basse nef de gauche, et y a représenté 
une foule de siqets tirés de l'Ancien Testament. 
Sons la tribune de Korgne , est une autre fresque 
du f néroe maître , In Tentation de Job, Toutes 
ces pefaitnres, d'une grande médiocrité, ne sont 
guère intéressantes que sous le rapport histo- 
riqne; elles sont en entre fort endommagées par 
le temps , et les plus voisines de la porte ont 
évidemment été retouchées par une autre main. 

E. B— N. 

Valto {deUa), Letten SmiH." iMnzl, Storia PUtorica. 

BaHTOLOCCI on màBTOLOGCIITS (/files), 
savant ItaHen , né en 1613 à Celano, dans l'A- 
bruzze; mort le 1*' novonbre 1687. H était re- 
ligieux de l'ordre de Saint-Bernard : il professa 
la langae hâ>ralque et rabUnique au collège de 
la Sapience à Rome. On a de lui : Bibliotheca 
magna ro^&tnica, etc.; Rome, 4 vol. in-fol.; le 
1*' vol. parut en 1675; le 2* vol., en 1678; le 
3"^ vol., en 1683 ; et le 4*, en 1693. Les trois pre- 

21. 



647 



BARTOLOCCI — BARTOLOZZl 



648 



mien ont été publiés par l'aotear, et le qua- 
trième par Imbonat, disciple de Bartolood. 
Imbonat a ajouté un cinquième volume, sous le 
titre : Biblwtheca IcUina hebraica, etc.; Rome, 
1694, in-fol. Ce grand travail de Bartolocd est 
estimé ; cependant il a été souvent critiqué. 
« Beaucoup d*éradition juive, » dit B. Simon 
dans sa Bibliothèque critique, « mais peu de 
jugement, et par-dessus tout une ignorance pro- 
fonde dans les ^ati^ères les plus communes qui 

regardent la critique. » 
Wolf . BibliotJuca He^raiea. 

BARTOLOMMBi (Jér&me), poète italien, né 
à Florence vers 1584, mort le 8 mai 1662. 11 fut 
membre de l'Académie de la Cnisca et de l'Aca- 
démie florentine , et séjourna quelque temps à 
Korao sous Urbain Vni. Ses principaux ouvrages 
sont : Tragédies; Rome, 1632, in-12; les mêmes 
(.orrigées et augmentées de trois tragédies ; Flo- 
rence, 1655, 2 vol. in-4** ; — V America, pœma 
eroico, al cristi anissimo Luigi XI V, re di Fran- 
cia e di Navarra; Rome, 1650, in-fol.; — Drami 
musicali morali; Florence, 1656, in-4*'; — 
Dialoghi sacri musicali intomo^a di9)ersi so- 
getti; Florence, 1657, in-4'*; ~ IHdascalia, 
sive dottrina comica; Florence, 1658, in-4^. 

Mauttcbelll. Serittorl d'ttaUa. 

BARTOLOMMBI (Mathias-Marie), littéra- 
teur, fils du précédent, naquit à Florence le 14 
août 1640, et mourut dans sa ville natale le 24 
décembre 1695. H joua lui-même quelques-unes 
de ses comédies sur le thé&tre du cardinal Léo- 
pold de Toscane. Le grand-duc Cosme m se 
l'attacha comme gentilhomme de sa chambre. 
Les pièces de Bartolommei ont pour titre : 
Amore opéra a caso; Florence, 1668, in-12; — 
la Sofferenza vince Fortuna; Florence, 1669, 
in-4*; — le Gélose cautele; Bologne, 1669 et 
1694; — il Finto marehese; Rome, 1676; -— 
la Prudenza vince Amore; Venise, 1682 ; — 
Trattenimento scenico; Bologne, 1697. Barto- 
lommei publia, en 1644, le joli poème villageois 
de Baldovini, intitulé Lamento di Cecco da 
Varlungo (voy. Baldoviui). 

GInguené, HUt, lUtéraire de Fltalie. 

^RARTOLOMMBi ( Simo?i - PiefT» ) , anti- 
quaire italien, né le 16 novembre 1709 à Per- 
lée, dans le territoire de Trente , mort en 1764. 
Ou a de lui : IHss, de Tridentinarum, Vero- 
nensium, Moranensiumque monetarum spe- 
eiebus et valore; Trente, 1749, in-4'*; ^ les 
ouvrages suivants ont été publiés dans Tannée 
1758 : Origines et idiomata popuhrum inco- 
lentium Alpes Perginenses; — Historia Per- 
ginensis; — Origines gallicse in principatu 
Tridentino;— Qui/uerint Galli, et unde ve- 
nerint; — De Vegtibus, modo accumbendi et 
potandi veterum Thracum; — De tempore 
quo Hetrusci a Gallis ab Hetruria pulsi in 
Rhetiam sese receperunt. 

Nszzuchf 111 , ScHUori d'Italia. 
' BARTOLOMMBO DBLLA PORTA. Voy. BaCCIO 

DBLLA Porta. 



* BARTOLOMMBO, de FtorcBoe, rim dfs 

plus anciens peintres de Vécole florentine, pri 
gnit vers 1250 la belle Annoncia/toit si vénérée 
dans réglise des Servîtes de Florence, et qnbn 
a cru longtemps pouvoir attribuer à Cavallioi, 
âève du Giotto, tant cette oeuvre paraissait an 
dessus de son siècle. 

Lanzl, Storia Pittoriea. — Lamt, Di$agr9ÊMiamn\ 
Pittori ê SeuUori italUmijcke JtaHrtmo dal MOO al IM. 

BARTOLOMMBO, deMessine, helléBi8te,Yivaft 
dans le treizième siède. Il fut chargé par Mais- 
firoi , fils de l'empereur Frédéric II , de tradoire 
Aristote; et U le fit sans recourir aux tradudjoos 
arabes. D'ailleurs, les croisades venaient d'enri- 
chir la littérature de l'Occident des ouvrages de 
physique et de métaphysique d'Aristote. La tia- 
ductionde VÉthique par Bartolommeo euste ma- 
nuscrite à la bibUothèque de Santa-Crooe, à Flo- 
rence. 
Scbœll, UUt, de te iÀUératurû gncqme, L VII. p. n. 

* BARTOLOMMBO ( moestro ) , scolpteur el 
architecte vénitien, de la fin du qnatorxiéme 
siècle. Il est l'auteur de la porte principale do 
palais des Doges , porte dite deUa Car ta, et des 
statues qui la dâoorent ; son nom est graré »r 
l'architrave. Dans la même ville, on voit de lui 
plusieurs statues à la façade de la confrérie de 
Saint-Marc ; mais c'est au-dessus de la porte dr 
l'ancienne confrérie de la Miséricorde qu'il font 
aller admirer son chef-d'oeuvre, une grande, 
BoUe et belle figure de la Vierge accueillaMt 
les prières des fidèles. Il faut se garder de coo- 
fondre, ainsi qu'on l'a fait souvent, maestro Bar- 
tolommeo avec Bartolomroeo Buooo (Voy. 

BcoRo). E. B— N- 

A. Qnadrl, Otto çiomi in renezia. — Valéry, rem- 
ges historiqu€i et litterairei en ttatte, 

*BARTOLOiii ( Pierre- Dominique )f néât- 
dn italien, né à Empoli dans l'état de Florence, 
vivait vers la fin du dix-septième siècle. Il ac- 
compagna le grand-duc Jean-Gaston dans set 
voyage en Allemagne et en Bohème. On a de 
lui : Bacco in Boemia, dithgramMçPn^i*, 
1717, in-4°. Domin.-Maria Manni assure quil a 
aussi laissé quelques ouvrages de médecine, ri 
une histoire de la Bohème en 4 vol. 

Mazzuchem , Serittori d'itaiia. 

BARTOLOZZl ( Fronçois ) , graveur itaiiea, 
né à Florence en 1725 , mort à Lisbonne ci 
1813. n eut pour maître Ugo Ferreti, de Flo> 
rence, et Joseph Wagner, de Venise. £n 1764 H 
se rendit en Angleterre, et s'établit dans une pe- 
tite ville aux environs de Londres , où il exécuta 
un grand nombre de gravures remarquables par 
la netteté du burin. En 1806 il Ait iirrité à n 
rendre en Portugal, où le roi lui fit une pea- 
sion. Tour à tour graveur à Teau-forte, an bu- 
rin , au pointillé, peintre en miniatore, au pastel, 
il excella dans chacun de ces genres. Tous >4» 
ouvrages décèlent l'homme inventif, rhomme dr 
génie, lliomme de goût; ses travaux sont i»- 
nombrables. Son enivre a été vendue jnsq«> 
1,000 livres steriing ea Angletane, à Vépâfif 



649 



BARTOLOZZI 



où sa réputation éclipsait celle de toos ses 
rivaux. Aujourd'hui que renthousiasme est 
passé , que le genre du pointillé dans lequel il a 
excellé est apprécié à sa juste valeur, Ton ne 
recherche plus que ceux de ses ouvrages qui 
sont placés hors ligue par Texcellenoe de leur 
exécution. Us sont trop nombreux pour pouvoir 
être cités ici. M. Ch. Le Blanc, dans son Manuel 
de ^amateur d'estampes, décrit jusqu'à sept 
cents pièces de Bartolozzi. Parmi ses estampes 
les plus estimées, on dte : to Mort de Didon , 
d'après Cipriani; le Silence, la Naissance de 
Pyrrhus, la Femme adultère, d'après les Car- 
rache; Clytie changée en tournesol, le Mas- 
sacre des Innocents , d'après le Guide; la Mort 
de Chatham, d'après Copley ; lasïeCirconcision, 
d'après le Guerchin; le dictateur Camille, 
d'après Sébastien Ricci ; une Sainte Famille, d'a- 
près Benoit Luti. Bartolozzi fût le collaborateur 
de Bracci pour l'ouvrage intitulé Memorie degH 
antichi incisori che scolpirono i loro nomi 
nelle gemme e cammei, con molti monumenti 
inediti; Florence, 1784-1788, 2 vol. in-fol. 
Ck. Le Blanc Man. <te rjtwuU, drutampet, 

BAftTOLOCCi (Jean-Baptiste ), médecin ita- 
lien, né à Assise. H exerça la médecine à No- 
œra. On a de lui : Del Bagno delV aequa 
Bianca o Santa di Ifocera; Péroase, 1638, 

1656, in-4*. 
Maziachdll, SerUtùri d'ttalia. 

BAftTOLUcci ( Vincent), jurisconsulte, né à 
Rome le 22 avril 17&3, mort en 1823. H étudia 
le droit, et obtint sous Pie VI la place d'avocat 
fiscal oonsistorial. Lors de la réunion des États 
romains à l'empire français , il fut nommé par 
Napoléon premier président de la oour impériale 
de Rome, et en 1811 il entra au oonseM d'État 
A la restauration , il prit sa place d'avocat fiscal 
à Rome, et fut chargé par Pie YII de la rédac- 
tion du br^ qui rendit aux séculiers les places 
de magistrature dans les légations. 

Biographie de$ Contêmporaini. 

BARTON ( Benjamin-Smith) , médedn amé- 
ricain, né en 1766 à Lancastre, ville de la Pen- 
sylvanie, mort en 1816. H étudia la médedne à 
É^mbonrg et à Goettingue. A son retour en 
Amérique, il fut nommé professeur d'histoire 
naturelle dans sa ville natale. Atteint de phthisie 
pulmonaire, il fit un voyage en France pour ré- 
tablir sa santé ; mais ce voyage lui fbt plutôt 
funeste qu'utile, car il mourut peu de temps 
après. On a de lui en anglais : Mémoire sur la 
faculté de la/ascination qui a été attribuée à 
divers serpents (T Amérique; Philaddphie, 
1796, m-8", avec un supplément publié en 1800. 
Ce mémoire a été traduit en allemand, avec des 
notes , par E.-A.-G. de Zimmermann ; Leipzig, 
1798, in-8"; — Essai d^une matière médicale 
pour les Etais-Unis; Philadelphie, 1798, in-8% 
et 1810; — Nouveaux Aperçus sur Forigine des 
tribus et des nations de l'Amérique; Philadel- 
pliie, 1798, in-8*; ^Fragments de Vhistoire na- 



— BARTON 650 

turelle de la Pensylvanie ; Philadelphie , 1799, 
in-fol. ; — Notes relatives à quelques antiqui- 
tés américaines; Philadelpliie, 1796, in-4*; — 
Mémoires sur le goitre et la fréquence de cette 
maladie dans différentes parties de V Améri- 
que du Nord; Philadelphie, 1800, in-4«; tra- 
duit en allemand, avec des notes, par G. Leibsch ; 
Goettingue, 1802, in-8*; -— Éléments de botOr 
nique, ou Esquisse de P histoire naturelle 
des végétaux; Philadelphie, 1804, 2 vol. in-8*, 
avec planches coloriées, réimprimés en 1812 et 
1 814; — un grand nombre d'articles dans les Tran- 
sactions de la Société américaine, et dans le 
Magasin Philosophique de Tilloch. — 11 ne 
faut pas confondre ce médecin avec un autre 
Bartom , professeur de botanique à Philadelphie, 
auteur d'une ifaftére médicale des États-Unis, 
1817, in-4*', et d'une Flore des environs de Phi- 
ladelphie; 1818, 2 vol. in-8'. 
Bio9raphiê Médicale. 

* BARTON (Bernard), poète anglais, géné- 
ralement connu sous le nom du Poète quaker, 
né en 1784, mort le 19 février 1849. Il fit, en 
1812, sa première apparition dans le monde 
littéraire par un volume de poésies. On s'étonna 
de voir un poète sortir de la secte des quakers, 
qu'un ii^uste pr^Ogé ftdsait considérer comme 
hostile aux b^ux-arts. La presse tout entière 
répéta son nom, et lui fit une réputation que son 
talent seul ne lui eût probablement pas méritée. 
Il obtint même les honneurs de la scène, qu'il 
n'avait sans doute pas ambitionnés; il fut en 
correspondance avec les hommes les plus émi- 
nents de son temps. H demeurait à Woodbridge 
où il était commis de banque, et où il resta jus- 
qu'à sa mort, qui arriva par une maladie de cœur. 
Ses vers, très-nombreux, sont répandus un peu 
partout; échappés sans travail à une plume fa- 
cile, ils laissent beaucoup à désirer sous le rap- 
port de la correction ; mais on y trouve un sen- 
timent vrai de la nature, qui offre parfois beau- 
coup de charme. On a de lui : Metrical diffu- 
sions, 1812; — Pœms, in-8**; Londres, 1820 ;— 
Others Pœms, in-8**; Londres, 1822; — Minor 
pœms including Napoléon, 2* édit., 1824; — 
Pœtic vigils, in-8^; Londres, 1824; — - Dévo- 
tion verses, inrl2; 1826, Londres; — A widoufs 
taie and otherpœms, 1828; — Fishefs Ju- 
vénile scrap book, 1836; — the Reliquary, 
1836; — Household verses, 1845; —Sélec- 
tions from the pœms and letters of Bernard 
Barton by his diaughter; 1849, Londres. T. D. 

BARTOK (Elisabeth), visionnaire anglaise, 
née dans le comté de Kent vers le commence- 
ment dn seizième siècle , morte le 22 avril 1654. 
Atteinte d'une maladie hystérique , elle se di- 
sait inspirée de Dieu, et faisait des prophéties. 
Elle prédit à Henri Vin que, s'il épousait Anne 
de Boulen, il perdrait sa couronne et mourrait 
un mois après son mariage. Excitée par son curé, 
prêtre fanatique, elle disait aussi que Henri n'était 
plus roi depuis qu'il était hérétique. Henri Vin 



G61 BARTON — 

la fit mettre à mort ttunme criminelle d^Êtat Fis- 
cber, évèque de Rocbester, et le célèbre chance- 
lier Thomas Moms , foreot eoTeloppés dans la 
oondamnatioD de cette propbétesse» quoique 
Horoft la qualifiât de sotte nonne, 

Bioqraphia Britawùra. 

BÂftTRAM IJean ), naturaliste américain, vi- 
yait dans la première moitié du dix-huitième 
siècle. Fils d'un riche quaker de la PensyWanie, 
il parcourut plusieurs contrées de rJUuërique 
septentrionale à une époque où elles étaient en- 
core couTcrtes d'immenses forêts yierges, et en 
lit , Tun des premiers, connaître les principales 
productions naturelles. En 1743, il parcourut TO- 
nondago et les environs du lac Ontario ; et en 
1765 et 1766 , il visita les bords de la rivière 
Saini-Jean, dans la Floride. Il publia les résultats 
de ses pér^inations, et en communiqua une par- 
tie àlinné, à Dillon et à Kalin, qui en parient dans 
leurs écrits. On a de lui : Observerions on the 
inhaàitants, clinuUe, soit, productions, ani- 
mais, etc, ; madein his travels/rom Pensylva- 
nia to ùnondago, Oswego and the lake Onta- 
rio; Londres, 1751, in-8*. Guillaume Storkydans 
son ouvrage intitulé Description qf the Cast- 
Florida, Ijondres, 1769, inr4% donne un extrait 
du journal du voyage de Bartram en Floride.Parmi 
les plantes qu'on y trouve indiquées pour la pre- 
mière fois, on cite Villicium Floridanum, joli 
arbrisseau, aiijourd'hui cultivé dans nos serres. 
Linné a consacré à la mémoire de Bartram le 
genre BartraaUa, de la fiunille des liiiacées. 

F. H. 

Biographie médicaie, 

^BARTSGH (J.-Adam DE ), dessinateur et 
graveur à l'eau-forte et au burin , né à Vienne 
(Autriche) en 1757, mort dans cette ville le 21 
août 1820. n était membre de TAcadémle des 
beaux-arts, et premier garde de la BibUotfaèqne 
impériale. Son œuvre se compose de cinq cent 
cinq pièces, dont quelques-unes sont fort rares. 
n en existe un excellent Catalogue dressé par 
le fils de l'auteur; Vienne, 1S18, tn-8«. Parmi 
les ouvrages nombreux relatifs à l'art de la gra- 
vure, que l'on doit à Bartsch, on distingue sur- 
tout celui qui a pour titre le Peintre-Graveur; 
Vienne, 1803-1821, 21 vol. in-S'. 

Cb. Le Blanc. Manuel de Vjtmateur d^ettampêi. 

* BARTSCH (Henri), savant allemand, né à 
Kœnigsberg le 26 février 1667, mort le 35 juin 
1728. Après avoir étudié dans sa ville natale le 
droit, la théologie, la philosophie, les mathéma* 
tiques et les langues orientales , il parooarut l'Al- 
lemagne, la Hollande, lltalie, la Suisse, la Hou- 
gne et la Bohème. De retour à Kœnigsberg , il 
fut successivement avocat , secrétaire et gardies 
des archives de la ville. On a de lui : Naehri- 
chten von seinen Reisen (Relations de ses 
voyages). On la trouve en manuscrit à la biblio- 
thèque de Kœnigsberg. 

Gnâehutchf Liefi. Bibl. 

BARTSCH ( Jean ), médecin hollandais, vivait 
dans la première moitié du dix-huitième siècle. 



BARUFFÀLDI 



6S3 



n Alt l'ami de yoné et de Boerhaave, qui ren- 
voyèrent à Surinam pour y étudier les produc- 
tions naturelles du pays. Mais 3 succomba bien- 
tôt à l'insalubrité du climat et aux tracasseries 
que lui avait suscitées le gouverneur. On a de 
lui : De Colore corporis humani hfdraulico; 
Leyde, 1737, in-4'' : Fauteur y attribue la pro- 
duction de la chaleur animale an frottenKQt 
des liquides contre les parois des vaisseaui qui 
les contiennent. Linné a établi, en mémoire di; 
Bartsch , le genre Bartsia, de la famille des rhi- 
uanthacées. 

Biographie médicaie. 

«Bjuccco (Giooomo), peintre de Pëcdlf 
vénitienne , né à Bresda , vivait dans la première 
moitié du dix-septième siècle. Il marcha sur les 
tracesde Palma, et, comme lui, prodigua les tein- 
tes sombres dans ses tableaux. Un grand nombre 
de ses ouixages se trouve dans les églises dr 
Bresda ; les principaux sont : des Mystères, « 
Saint-Dominique; F Enfer, à Salnte-Afra; fr 
Christ allant au Calvaire, à la Bliséricorde. 

E. B— X. 

LtazI , Storia Pittortea. — Oriandl , jébéeeémrto M- 
torieo. — Tloozsl , JHtimmrio de Pittari. ~ AreraUi, 
Scette Pittmre di Breeeia, 

B ARVCB, fils de Ijflri, de fa tribo de Jada, ser- 
vit, vers 606 av. J.«C., de secrétaire au prophète 
Jérémie, qu'il ne quitta qu'après sa mort. Ce fuf 
Baruch qui, sous sa di<^, écrivit ses profihÊ- 
ties. Joakim , roi de Juda, eut fft""^i'F^p^ de 
oette collection de prophéties : il an fit (aire la 
lecture devant lui, et, après en avoir entends 
quelques passages, il prit le livra, le ooupa arec 
le canif du secrétaire, et le brûla tout entier dans 
un brasier qui était devant lui. En même temps 
il ordonna d'arrêter Baruch et Jérémie; mais 
on ne les trouva pas. Jérémie fit de DoavcaQ 
écrire ses inspirations par Baruch, et il ajouta de 
nouvelles prophéties aux andesnes. La qf»- 
trième année de Sëdécias, Baruch alla à Babj- 
lone pour y porter une Mtre de Jérémie, dans la- 
quelle le prophète prédisait les malheurs qui de- 
vaient arriver k eette ville. Jérémie étant mort 
en tgypie» Bamob se retira à Babyhwe, on il 
acheva ses jours. Le livre qui porte le nom de 
Baruch n'existe qu'en grec, et n'ast pas canoni- 
que pour les Israélites. Outre la version des Sep- 
tante , il existe de Baruch des versions es syria- 
que et en arabe. Le livre de Barudi est rccoann 
pour authentique par l'Église cattioUqne. [Snc, 
des g. du m.] 

Bwoeh, I, 1. - léréatc, ILXXVI, M. - Giaar, AveL 

Fet, T€stam. 

BARUFFALDI (Jérâmc) , littérateur et poêle 
italien, né à Ferrare le 17 juillet 1675 , mort k 
l*' avril 1763. U fut professeur de belles-iettm 
et grand vicaire de l'archevêché de Ravcnne. D 
avait fondé à Ferrare une réunion littéraire qw 
devint une académie , sous le titre de la Ft^^" 
Depuis sa nomination à Tarchiprètrise de F^i^ 
ooUégpale de Cento, il partagea soa séjour entrt 
Cento et Ferrare. Il écrivit plus de cent omn^ 



65a 



BàRUFALDI — BARYE 



654 



dont Mazzuchdli donne la liste. Les prind- 
paur soot : DissertcUio de poetis Ferrarien" 
sibus; Fenare, 1698, iiH4*, et dans le Thesaur, 
Antiqmt. iial. de Grevius; — DUsertcUio de 
pr&ficis ad illustrationem urnœ sepulchraUi 
FL Quartillx prxficw, etc.; Ferrare, 1713, 
iA-8^; — Studiorum BphemeMes aimas Fer^ 
rariensis universUatis ejttsque collegiorum ; 
6 petits Tol. 10-12, Ferrare, dqNiis 1725 jus- 
qa'ea 1730; — Delta Sloria di Ferrara lia. 
JX, etc.; Ferrare, 1700, in-4°;— Letteradifen- 
siva di meuer Antonio Tibaldeodi Ferrara al 
sig, dottore Lod, — Ant. Muratori daModena; 
1709; — Rime scelle de poeti Ferraresi anli' 
cA$ emodemi, etc.; Ferrare, 1713, in-8*^;— to Ta- 
baccheide,ditiramf>o, colle annota^Umi; etc., 
Ferrare, 1714, 10-4°; — il Grillo, poème en dix 
chaats; Vérone, 1738, ia-8*; — il Canapajo^ 
^. F//f; Bologne, 1741 , iih4* t peCme sur la cu/- 
twre du thanvre, l'un des iiiittie»ri podmes di- 
daetkiiies Haliens; -- i ÉaccemaU, poémea di- 
thyraBibi^pMs, inaliia oonridénUei qne la Tû- 
baceheide; Venise, 1722, in*12; -- attela, 
scena pastorale, caitloAi i» mmsiea nêl teattû 
Scroffii; Ferrare, 1716, in-4*$ — BtziHino, tror 
pedia in verH seMii / Venise^ 1721, in-6*; oor- 
r^eCainélioiéB|F6iYare, 1722^ 1726 et 1727, 
in-8* ; — GioeoitB la fiovlMp tragedia di sema 
muiabUei etc., atee un discoois anr las «haii- 
gements éa scèM} Fàema, 172», ia^ ; Veiiise, 
1727, in-fi®; — la De^e, tragedia; Paris, 
1727, ia-S* ; — 41 Saer^fiLi9 ^Àbele^ rappnsen- 
taziùne sacra; Bologne, 1799, in-T". 

p. BarauBMc, M pntfàtiiBiM md Tkêi. itai^ ta*. 
IX. fmri. YI, p. fl.^ Mauuciiem, ScrUtori d'ItaUa, 
Tol. 11, part I, p. MS. 

BAfttprÂLDi (Jérâme)y Irfbllograpbe ita- 
lien, neren du précédent, naqoit le 15 jantfer 
1740 à Ferrare, et mourut an mois de téfTkr 
1817.11 entra dans Tordre des Jésuites, et, après 
la suppression de cet ordre, il fiit BMnmé ins- 
pecteur des études dans le Ferrarois. On a de 
lui: Sagçio delta tipografia Ferrarese; Fer- 
rare, 1777, in-8* : catalogue des ourrages Im- 
primés dans cette Tillé , de 1471 à 1500; — Con^ 
mentario storico délia Mliotheca Ferrarese ; 
IMd., 1782, in-8<>; — Fi^d di Claudio Tedesehé; 
iM., 1784, in-8*'; — Notitie délie Aceademiê 
letterarie Ferrartsi ; IWd., 1787, in-8»; — C?«- 
talogo di tutte V edizioni delF Orlando Fk- 
rioso ; Itâd., 1787, in-8<'; — Fito di Lodot. 
Ariosto; IM., 1807, in-4° : c'est la raeâleare 
ttographie d'Arioste ; — (^mfintozsione cfe//e 
memorie istoriche di letterati Ferraresi; Ibid., 
1811, 10-4** (voy. BAaom); qoelqnes artidea 
iMérés dans les Opuseuli Ferraresi. 

Tipaldo, Béogra^(a degU /Wtoiii» etc. 

BAAUTBb (Grégoire de), poète languedocien, 
né vers 1620 à ViUefranche de LauragMais, mort 
vers la fui du dîx-septième siècle. 11 remporta, 
«■ 1651, le premier prix à TAoulémie des Jeux 
Fioraox de Toulouse, sur le jeu du lansquenet, 
poème qoll publia» avec ses premiers essais de 



poésie, sous le' titre le Trumphe de VÉglan* 
tine; Toulouse, 1651, in-4^. 
Biographie ToulouuUne. 

UkwaT^is (Thomas-Bernard, le P. ), prédi- 
cateur, né à Toulouse en 1720 , mort à ta Char- 
treuse de Saix en 1792. 11 entra dans Tordre de 
Saint- Dominique, et se distingua par son talent 
de prédication. On a de lui : Sermons, panégy^ 
riques et discours ; Toulouse, 1788, 3 toI. in- 12. 

BiographU ToulousaiTU. 

BAftwiCK (Pierre), médecin anglais, né 
vers Tan 1619 à Wetherstack, dans le West- 
moreland, mort à Londres en 1705. II étudia à 
TnuiTersité de Cambridge, et fut médecin ordi- 
naire de Cbarles n. On a de lui : Défense de la 
découverte de la circulation du sang par 
ffervey; —Vie de Jean Barwick, son frère, 
écrite en latin; 1721, in-8^. On attribue aussi à 
Barwick un livre intitulé De Us qux medico- 
rum animos exagitant; Londres, 1671, in-4''. 

Biographie médicale, 

*bâbT {Henri), graveur flamand, né vers 
1625, mort vers la fin du dix-septième siècle. 
Ses estampes sont remarquables par la pureté 
du burin. On estime les suivanteâ : une Vieille 
qui jette de Peau par une fenêtre, d'après 
P. Mieris; — une Jeune Personne endormie, 
ayant derrière elle un jeune homme; — un 
Mendiant et un Faiseur de balais, diaprés le 
même ',^VÉtéet V Automne, tableau allégorique 
copié sur Van-Dyck; — un Ménage rustique, 
d'après Pierre Van-Aersan ; — les portraits d'^u- 
gues Grotius, de Corneille Kettel, de Michel 
Buy ter, de Vomirai Vhigh, de Tromp, de /fl- 
cob Backer , etc. Elles sont, pour la plupart, 
marquées des initiales H. B. 
Deteamp, f^ie det Ptintres, etc. 

ÎBÂRTB (Antoine- Louis), statuaire et gra- 
veur, né à Paris en 1796, fut élève de Bosio et 
de Gros. B apprit tout à la fois à manier avec 
art le ciseau, le pinceau et le burin. En 181 9, 
il obtint une médaille d'argent au concours de 
gravure, et. Tannée suivante, le deuxième grand 
prix de sculpture, dont le sujet était la Malédic- 
tion de Cain. Il exposa, en 1827, plusieurs 
bustes et médaillons; en 1831, un Saint Sébas- 
tien et le groupe du Tigre et du crocodile, dont 
le succès édatant détermina la spécialité de son ta- 
lent, incertaine jusqu'alors, etlui valut une mé- 
daille de deuxième classe; en 1833 et 1834, un 
groupe représentant Charles VI au moment oii 
une vision lui apparut, dans la forôt du Mans, 
œuvre que la princesse Marie acheva sur sa com- 
position; un buste du duc d'Orléans, un Cava- 
Uer du quinzième siècle, et plusieurs animaux 
parmi lesquels on remarque le Zton saisissant 
un serpent dans ses greffes, que Vom admire 
aiigourd'bui dans le jardin des Tuileries, à l'en- 
trée de la terrasse du bord de Teau. 

On lui doit aussi ce charmant groupe de 
Jeunes ourx jouant ensemble, dont les marchands 
de bronze vendent si dber les réduetions, aussi 



G^5 BARYE 

délicates que gracieuses, et les neuf groupes de 
merveilleuses figurines représentant une chasse, 
dont il couronna un surtout de table commandé 
par le. duc d'Orléans. M. Barye resta plusieurs 
années sans rien exposer. En 1850 enfin il a 
fourni, pour son contingent au salon, deux 
groupes, un Centaure et un Lapithe, commandés 
par le ministre de Tintérieur, et le modèle en 
plûtre d'un Jaguar dévorant un lièvre, dont le 
bronze a eu les honneurs de l'Expoaittioa 
de 1852. J.-F. Destigny (de Caen). 

BARTPHONUS. Voyez Grobstimm. 

BAazBXA (le père Alphonse)^ jésuite, sur- 
nommé Y Apôtre du Pérou, né en 1528 à Cot- 
doue, mort à Cusco en janvier 1598. Il fut dis- 
ciple de Jean d*Avfla, et passa au Pérou. Il ap- 
prit les langues du Tucuman et du Paraguay, 
et consacra sa vie à l'instruction des indi- 
gènes. Outre des catéchismes et quelques opus- 
cules ascétiques, on lui doit : Lexica et pras- 
cepta grammatica, item liber cof{/e$sionis 
et precum , in quinque Indorum linguis, quo- 
rum ustis per Americam Australem, nempe 
Puquinica, Tenocotica, Catamareana, Gua- 
ratiica, JSatisana , sive ifo^Kazona; Lima, 
1590, in-fol.; livre très-rare, qui passa pour le 
premier qui ait été imprimé an Pérou (i). 
. SotYet, Biblioth. Societ, Je$m. 

BA RZINI ( François ), astrologue florentin : on 
a de lui : il Supretario délie stelle por Vanno 
1667, aggiuntovi la dtfesa delV astrologia; 
Venise, 1667, in^*; — la Nascita, vita ed 
accidenti occorsi al capitano liberio Squi^ 
letti; Venise, 1677. 
MauuchcUl, Serittori d'ttalia. 

BABUzio. Voyez Gasperuu. 

BARZONI (Victor), publiciste italien, né a 
Lonato, dans TÉtatde Venise, en 1768; mort à 
Naples en 1829. U étudia à Bresda, et se mon- 
tra pendant toute sa vie hostile à la révolution 
française , et particulièrement à Napoléon. Parmi 
ses écrits, on remarque : les Romains en 
Grèce; 1797, broch. in-8<* : Napoléon fit saisir 
cette brochure, et Tautcur fut obligé de se tenir 
caché; — le Solitaire des Alpes; 1794; — 
ia République française; y eoxsQ, 1799, in-8*; 
— Revoluzioni délia republica Veneta del 
signore Vittorio Rarzoni, autore de' Romani 
in Grecia; vol. in-8% PhUadelphie (Milan), 
31 mai 1800; 2* édit. , 1814, Milan ; — Mot^s 
de la rupture du traité d^ Amiens ; vol. in- 
12, Malte, 1804; 2'' édition, Malte, en 1811; 
et 3* en 1815, à Milan; — DescHzioni,Ti'* 14, 
presso Raret, a Milano ; ouvrage curieux, qui 
renferme un tableau très-pittoresque des Apen- 
nins, une description de plusieurs statues de 
Canova, les horreurs des prisons de Venise, 
et la peste qui ravageait Malte en juillet 1813. 

Wlltiaoi Thompson. Life and f^rittlnç» of rict 
Barzoni, Lood. iISl. 

(1) La BiblloUtèqne impériale poM^dfl oa f'oeabuUnio 
uopriine à Loi Bejrca en use, R. 



- BASAfI èS6 

BAS. Voyez Leba6. 

* BAS ou BASSK, Dom de deux graveurs : 
Martin, graveur hollandais, vivait vers 1600. 
On reconnaît à sa manière qu'il était élève de 
Wierixe. 11 a laissé des portraits remarquables, 
entre antrescelui de Philippe Gening, jésuite, qui 
figure en tête de ses MéiAoires , à la date de 
1591. Le portrait de Philippe Bosqueri est si- 
gné Mart, Rasse. Martin a encore gravé, sous 
la date de 1622, vai Saint Pierre et saint Paul 
pour un petit frontispice. 

William, autre graveur qui n*a laissé qu'une 

Vierge avec V enfant Jésus et saint Jean, 

gravés en ovales, et signés W. Basse. On loi 

attribue encore un paysage gravé à Teau-forte, 

dans lequel on voit des satyres. 

StruU, DietUnuarjf of Bngraoen, — nryaB. Ùkti»- 
narif, etc. — Helnecken, IHcU dêt M1à»Ui, — Itagter, 
Nnut jiUgenuitut KûnsUar-LÊMeom. 

BASAGOMATBivs (Rorromée)^ théologica 
français ou italien , de Tordre de Saint-Domi- 
nique, vivait dans lâ première moitié du qua- 
torzième siècle. On a de lui : Tractatus de 
philosophia et pkilosoplUs, 

Echard. ScHptarei ordints DçwUniemnanKm. 

«BASADONifA (Jean), poète italien, vivait à 
Venise vers 1 &40. Il était jurisocosolte et membre 
du sénat. La république de Venise l'envoya es 
ambassade auprès du pape Paul III. On a d« 
lui de& dialogues latins; Venise, 1S18. 

MazxacbelU, Serittori d'IUUia. 

* basaIti (Marco) , peintre de l'école véni- 
tienne, vivait au ooounenoementdu seiaième siè- 
cle. Né de parents grecs dans le Friool, il passa 
à Venise la plus grande partie de sa vie; aussi 
ne connatt-on de lui à Friuli qu'une Descente de 
croix, à l'abbaye de Sesto. £n revanche, »s 
ouvrages sont nombreux à Padoue et à Ve- 
nise , où Ton admire surtout la Prière au Jar- 
din, tat)leau peint en 1518, fort endommagé au- 
jourd'hui, et la Vocation de saint Pierre, qiu* 

passe pour son chef-d'œuvre, et dont une répé- 
tition sur bois existe dans la galerie in^iériale 
de Vienne. N'oublions pas la belle AssompthM 
qui se voit à Saint-Pierre et Saint4>au] de Mu* 
rano. Basaïti fut un des rivaux les plus redou- 
table» de Giovanni Bellini. Ses figures ont une 
beauté, une élégance que l'on trouverait difhd- 
lement dans les autres ouvrages de cette époque 
de l'école vénitienne ; son coloris est i^résble, 
mais faible. £. B— ^v 

ZaoetU, d9lla Pittura FenetUM$ia. — Vauvi, FUê 4$ 
PUtorL — Lanii. Storia PUtoriea. ~ Orlaodi, Àtec*- 
dario PUtorieo. — TIcoul . Diziotutrio dt Pittoru - 
Baldloacct, IfotiUê dei Prttfessùn. 

BASAN on BAZAR (Pierro-Fronçois), graveor 
et marchand d'objets d'art ,' né à Paris le 23 
octobre 1723, mort le 12 janvier 1797.ÉIèfede 
Fessardet de Daullé, il étudia le dessin et la gra- 
vure, qu'il laissa ensuite pour se livrer an oob- 
merce. Tout en formant en France et à rëtnn^ 
un grand nombre d'amateurs, il grava lui-oAi^ 
plusieurs siyets, dont quelques-nus se trouvât 



657 



'BASJlS — BASC&I 



658 



an musée de Dresde et dans la galerie do comte 
de Brùh]. Paniû les oeoTres qui portent son 
nom, oo remarque : Antiope, d'après le Corrége, 
grayé sous la direction de Basan; — un Ecce 
Bomo, d'après le Cararagge (galerie do comte 
de Brûhl) ; — Saint Maurice, d'après Gior- 
dano, même galerie; — Bacehus et Ariane, 
d'après le même (musée de Dresde) ; — le Sau- 
veur rompant le pain , d'après Doloe (même 
musée) ; — les Joueurs de cartes, d'après Te- 
niers; — la Lecture diabolique, d'après le 
même ; — le Bourgmestre Six, d'après Bem- 
farandt : l'ensemble des œoyres signées Ba- 
san oo Bazan comprend quatre cent cinquante 
pièces. Enfin, on a de lui un onvrage intitulé 
Jhetionnaàre des p-aoeurs anciens et moder- 
fies, le meilleur qui ait encore été publié; 1767, 
3 vol. in-l 2 ; 1789, 2 vol. in-8° ; et 1809, avec une 
Ifotice sur Vart de la graxfure, par Choffard, 
avec la vie de l'auteur. 

llagier, Ntmu jéUç€wuiiUÊ Kûiutitr'LÊXieou. — Ch. 
Le Blanc, Manuel de l'jématsur, etc. 

^BASANiEft (Martin), mathématicien et 
mosideny vivait à Paris vers 1584. On a de lui : 
Plusieurs beaux secrets touchant la théorique 
et pratique de la musique. Cet ouvrage est ex- 
trêmement rare. 

FéUs, Biographie un^terutlê des Musiciem. 

njkSCAvilcharles), abréviation de Basilica 

Sancti-Petri , savant prélat italien, né en 1550 

à Milan , mort à Movarre le 6 octobre 1616. 11 

étudia d'abord le droit, embrassa ensuite Tétat 

ecclésiastique, et prit l'habit des clercs réguliers 

de Saint-Paul. Honoré de la confiance du pape 

Paul, il fut chaigé d'une mission à Madrid , et 

obtint à son retour l'évêcbé de Novarre. Ses 

principaux ouvrages sont : J)e Metropoli Me-' 

diolanensi; Bltlan, 1575, 1596, 1598, in-8% et 

1628, in-fol.; — De regulari disciplina Mo- 

numenta Patrum;Wïan, 1588; — De vita et 

rébus gestis caroli, card, archiep. Mediol, ; 

Ing6lsUdt, 1592, in 4°; Brescia, 1602, in-4<'; — 

Novarria, seu de Ecclesia Novarriensi libri 

duo ; Novarre, 1612, in-4^. 

ArgeUaU, Bibliotheca seriptor. Mediolan., t. h p. ll«, 
et C II, p. 1017 ; et MauacbeUI , SeriUoH d' ItaUa, L II, 
». S». 

«BASCAPÉ (Jér&me), jurisconsulte italien, 
mort en 1641. Il fiit successivement patrioe de 
Milan, sénateur et podestat de Crémone. On a de 
loi : Consilium in Controversia Jwrisdictio- 
nali cum ecclesiasticis ; Blilan, 1599, in-fol. ; 
— JHscursusJurisdictionaUspro Detentione 
Presbgteri ejecti areligione; ibid., 1610, etc. 

MasxuciieUl. ScrUtori d'Italia, 

«BASMiAftim ( Jean ), médecin, astronome et 
poét« italien, né à Florence au commencement 
do dix-septième siècle, mort le 22 mars 1673. Il 
obtint une chaire de médecine et de philosophie 
à Tuniversité de sa ville natale. On a de lui : 
jHspensationum medica mcraHum Cano^ 
nés XII; Ferrare, 1661-1673; Mantoue, 1718, 
In-i", avec des notes àc Benetti; — Pi» stir* 



pis Procerum Elogia historiea ; — Discorso 
sopra la Cometa Barbota, comparsa nel sols 
tisio iemale del 1654. 

Kettner, Med, GéMutet^LniBon. 

* BASCBTTi ( Clément ) , théologien , né à 
Monastica, vivait vers 1680. Il était frère mi- 
neur et prêcheur. On a de lui : Viridiarium 
tkeologicum, etc.; Vicence, 1688, 4 vol. hi-i2; 
— Giardinetto di verUà, etc.; 1693, in-4''. 

MaxxacbellU ScrittoH d'italia. 

* BASCH ( Sigismond), proTesseur de philo- 
sophie , né à Juliusburg (Silésie ) le 3 septem- 
bre 1700 , mort le 2 avril 1771. Il fut successi- 
vement co-inspecteur à Christianstadt en 1730, 
archidiacre, membre du coosistobe, premier 
prédicateur de la cour et surintendant général à 
Hildbonrghaosen en 1732 ; puis il occupa les 
mêmes places à Weimar en 1756, où il Ait 
aussi inspecteur du gymnase. On a de lui un 
livre de Chorals, et la Préface d'un livre mti- 
tolé Von der Sprache des Merzens im Simgen 
(le Langage du choeur dans le chant), 1754. 

FéUs, Biographie uMvertelte des Musiciens, 

* BASCH {Simon), philosophe et astronome 
allemand, né à Hermanstadt, vivait dans la se- 
conde moitié du dix-septième siède. On a de 
lui : Dissertatio philosophiea de materia 
prima peripatetica adversus lldrfonsium de 
Pennafiel; — Astronomiea de Stellis error 
tUAs extraordinariis , seu Cometis ; Witten- 
berg, 1659, hi-4*; — De acerbis Transylvanie 
vicissitudinibus ; resté manuscrit. 

HonoTl, Memoria Hungarorum, — Benke, 7>aiW|r/- 
vania. 

" BASCHBNis (Evarista), peintre de l'école 
vénitienne, né à Berg^me en 1617, mort en 
1677. Baschenis, quoique prêtre, s'adonna à la 
peinture ; on ignore sous qiiel maître; du reste , 
il peut être regardé comme le créateur de son 
genre. B peignait des trophées d'instruments et 
des cahiers de musique, mêlés d'éeritoires et au- 
tres objets , avec une vérité dont personne n'a 
approché depuis ; il savait rendre jusqu'à la pous- 
sière qu'il supposait couvrir ses compositions. 
Les petits tableaux de cet artiste sont encore 
fort recherchés aujourd'hui. £. B— n. 

ZanetU , iMIa PUtura veneziana. — Taul, nte dû 
PUtori, ScuUori ed jérchitetti Bergamasehi. — Lanxl. 
Storia PiUorica. 

^BAscuBNOw ( Wassili), architecte russe, 
né au commencement do dix-huitième siècle , 
mort en 1798. Il était élève de l'Académie de 
Moscou, qui le fit voyager en pays étranger. A 
son retour, en 1765, il Ait nommé acadéinicien. 
U projeta un plan pour la reconstroctiott dn pa- 
lais «remU à Moscou. U a aussi bâti le palais de 
Zarizin, dans le goôt gothique; mais ce palais 
fut démoli Meniôt après, par les ordres de llm- 
pératrice Catherine II. Sous le règne de Paul I"*, 
il fut nommé vice-président de l'Académie des 
Arts. 

Enegelop. Busse* 

BASCH I (Mathieu), visionnaire, né dans le 
duché d'Urbitt (Italie) vers la fin du quinzième 



659 BASGHI — 

tiède» mort à Veaiw en U&S. n entra oomroe 
trërt mineur au couvent de Mootefalcom» où 
une sorte de folie religienae e*empara de loi. 
Une nuit , il rèye qu'un speelre oonvert d'un 
haUt siogdfer lui recommande de ae vêtir de 
la même manière. Baschi part immédiatement 
pour Rome, parait avec ton bizarre aoooutr»* 
ment devant Clément VIÏ, qui croit voir on fhn- 
tome, et lui demande ce qu'il veut. « Saint-père, 
répond Mathieu , je suis un frère mineur, enflmt 
de Saint-François. Je veux observer la règle de 
mon aéraphique père, comme H l'observait lui- 
même, n est démontré que ce grand saint ne 
portait qu'un habit gros&ler, avec un capuchon 
pointu, sans scapulaire , comme vous me voyez. » 
Le saint-père hésHa d'abord; mais, après quel- 
ques difAcultés , il approuva , sur la foi de la 
vision et du visionnaire , la réforme du cos- 
tume des frandscaltts (1528). Cette réforme sus- 
cita contre Mathieu une foule d'ennemis, dans 
l'ordre même. La plupart reftasèrent de s'y sou- 
mettre. Les frères mineurs mirent tout en oeuvre 
pour l'annuler, et parvinrent ft faire mettre mo- 
mentanément frère Mathieu en prison. Le nouveau 
costume conaii^tait en une robe assez ample, en 
grosse étoffe de laine marron clair, serrée à la cein- 
ture par une corde ; par-dessus, un petit manteau 
de même étolTe, auquel s^adaptait un immense 
capuchon. C'est ce capuchon qui, depuis , a. fait 
donner le nom de capucins aux religieux qui 
l'ont porté, et dont B&thicu Baschi fut le pre- 
mier général. 

Mare de LUbonae, ITM. ierophita, — Ba?eriut, ^tfn- 
Util. Capmeinormm. 

BASCHI. Foy. AUBAïa. 

* BABGHiBEA ( NicoUu DB ), ooloiiel et aitiflle 
romain, qui a desainéle eupeibe fronton en mar- 
bre de Saint-Pierre à Mantone. n est mort vera 

1760. 
ffftgler, fftvttM jtfCfyMwfiiM jraiiJ*i9r-/<MPveeM> 

* BABGiA<»MABi {BcTTcméc)^ savant Malien, 
né à Bologne d'une famille noble, vers le com- 
mencement du quatorzième êfèele. 11 était de 
Tordre des Dominicams, et docteur de droit ca- 
non et de droit civil. On a de Inf : Cmnrnenîania 
in Aristotelis logicam ; — In univenam AHs- 
totelis naturalem philosophiam; — In uni- 
ver$am fnoraUm philosophiam Aristotelis; 
— De sectis et tnoribus Gentilium, Mazzu- 
chelli n'indique ni hi date ni le lieu de la publica- 
tion de ces ouvrages. 

Mauacbeitt, SerittoH O^itaUa, 

BAftCBiLOW OU BABBiLor(SeMeit), savant 
rosse, né en 1740 à Moscou , mort en 1770. Aiprès 
d'excellentes études il devint professeur de ma* 
ttiématiques au séminaire de TroîtdLi. U fnt auo- 
cessiveroent traducteur de l'Académiedes aejences 
à Saint-Pétersbourg et secrétaire du sénat. Une 
maladie de consomption l'enleva fort jeune à la 
science et aux lettres. On a de lui : ÉditUm cri' 
tique des premiers chroniqueurs russes, 1 vol. 
1767, In-T;^ Dialogues des animaux, 1768; 



BASEDOW 060 

-> tradoctioB d« Oanéiie de Volteii«, 1709; -* 
divers articles dans VSnqfelopédie Méthodi- 
que; — dti pièces satiriques, et des lettres 
latines à Scblôcer. 

K4Me, IfewBioçrûpkieai Dktîumnf, 

*BAfiGO (Godislas)t historien polonais, nort 
es 1263. Il fut trésorier de Bogophale II,évèqie 
de Poaen, et laissa : ConlimMKioii deroovragD 
intitulé CArostcoB Lechitarum et PoUmeriÊm, 
1253-1271. On tRNivo cette continuation dsai 
les Seriptores Silesiss de Sosomerberg, t. n ; die 
a été anssi publiée à pscl psr flalusld; Varsofie, 
17&2, is-4\ 

AéehiBff, SapfLà #OciMr, MUm»^ CêkkrUm Iwifflu 

BA8BBOW {/ean-Bemard), céUbre pééi- 
gogne, connu anssi aont te nom de Semarddi 
NerdaiMngen, quMI ssbstttna en pinsicars oe- 
easions à son véritebte nom, naquit le 8 lep* 
tenbvs 1721 à Hambourg, ou ton pèn ébtt 
perruquier, et mourut à MagAsbouiig te 2S juM 
1790. Il IMqoente d'abord te /oA«fifieicsi de sa 
ville natole, étudia ensuite la philosophie et b 
théologie à roniverslté de Le^g, et accepta 
phu tard une place de précepteur dans te Hols- 
teln. En 1753 il devint professeur de morale it 
de bellea4ettrea à TAcailémte de Soro6 (Dane- 
mark), et en 1761 il passa, en Is même qua- 
lité, au gymnase d'Altona. Là II publia quelques 
ouvrages théologiques qui forent mis à rhides 
comme béterodoxes. Liapparitlon de VÉnUU, 
de Rousseau ( 1762 ), lui suggéra l'Idée de se Aire 
te réformateur de l'éducation , et de mettre en 
pratique les méthodes proposées par JeuhJae- 
ques et par Ooménius , auteur pmir lequel il avsft 
une grande estime. Pour exécuter un pareil pro- 
jet, Basedow ne manqua ni d'habileté ni d*énor- 
gie, et tes circonstances ne lui forent point déft- 
voraMes. Une somme de l&,000 thalers (enTiroo 
56,000 francs) qu'il ol>tint, à titre de secours, de 
phisieurs souverains et particuliers en Allenia(^, 
suffirent pour couvrir tes frais de publicatioo de 
son Ouvrage étémentakre (ElemenUr-Werit) 
qui parut en 1774, 3 vol. te-4', AHooa , souvent 
réimprimé. Cet ouvrage, que Basedow fit an- 
noncer par de pompeux prospectus, était une 
espèce d'ùrbis pictus, composé de cent planètes 
gravées par te eélèfare Chodowiecky, et aeeom- 
pagné d'un texte explieatif en tenguctalleaBande, 
fksnçalse et latine. H était destiné à pracurer à 
la jenneMe, tant en l'amusant, te eonnaissaooe 
d'une foute de diosct du monde réel, prapr» t 
iUra naître des sentimate cosmopolilcs, c'est- 
à-dire contraires à tonte nationalité étroite et 
exclusive, sentimento dont te développement 
constituait le but spécial de sa mé t h od e. 

Dès 1771, Basedow avait été a ppel é auprès es 
prince François-Frédéric-Léopold d*AnhaM-Dei- 
sau , qui méditait une réforme dans l'insb ueboa 
publique; et en 1774 Basedow ouvrit, à Dessae, 
te Philanthropinum, te première éoote oè » 
méthode ait été appliquée, et qui devint, poor 
afaisi dbe,le modète de toutes celles qui l'aitep- 



6^1 



BA6ED0W — BASHUYSEN 



662 



tôreni dans la suite. Cependant Basedow tînt 
moins qu'il n'avait promis. Son esprit inquiet, et 
toi^ours occupé de plans immenses et en partie 
chimériques; son caractère dur et impérieux, 
qui choquait tous ceux avec qui il avait des 
rapports , s'opposaient à oe qu'il restât longtemps 
attaiclié à son établissement. Après maintes al- 
tercations avec sesGoUaborateurs, otparticulière- 
raent avec Wolke, il quitta le Philanthrùpinum 
en 177S. Mais son zèle pour la propagation de 
ses doctrines ne se ralentit pas; il continuaà les 
déveiûpper dans un grand nombre d'écrits péda- 
gogiques et ptiilosophiqueSy qui se distinguent 
moias par la profondeur que par une certaine 
recherche de popularité. Depuis sa sortie du 
Philanthropinum, Basedow séjourna tour à tour 
dans les principales villes d'Allemagne, et se 
fiu enfin à Magdebourg, où il mourut âgé d'en- 
viron soixante-sept ans. L'influence morale que 
Basedow exerça sur son époque fut très-consi- 
dérable , et l'on peut dire que l'enseignement pri- 
maire en AUemagne reçut par ses soins une 
puissante et salutaire impulsion. Si les érudits de 
profession se sont crus en droit de lui reprocher 
des exagérations , des erreurs , des puérilités , et 
aurteat use certaine indifBérenoe pour les litté-. 
ratorea oiMsiques (qui provenait sans doute de 
oe qu'il ne les avait pas asses approfondies), per- 
sonne ne loi eooteslara le don d'une étoquence 
mâk, entraînante, par 'laquelle il sot répandre 
d'excellentes idées , inspirer à ses contanporains 
un vif intérêt pour l'éducation de la jeunesse, et 
appeler l'attention du gouvernement sur diffé* 
rentes écoles où sa méthode fut suivie. La liste 
oomplète des ouvrages de Basedow se trouve 
dans VAUetnagme lUtéraire, de Mensel, t r% 
p. 189-195. [Une* des g. d« tii.,avecaddit.] 

J.-Ck. Mcjrcr. rfo, c^taeUre «I écrii$ lU Basêdow» 
s To4. ln-8o i Hambourg, 1791 et 1791 (en ailenaod ). -« 
Thierbach, ProlusU) de rébus Joh.-Bem. Batêdovii; 
Labeck., im, iii-4*. — Rntmann, JMfri^f sur LtbmU" 
0êi€ài£kié Joà.'Ber». Matiàow'tf M«gSeb., ITSl. In-S*. 

«BASBG6IO (Lorenzo), né àyeni8e,aeoin- 
poeé la musique de Squivoei deleoso; Vjonise, 
1711^, et i/umedonte; Venise, 171&. 

. Fétls, Biographie univerulU des Musieitfu, 

* BASELi es OU TA?r-BASL« {jMques ), théo- 
lo^en et historien hollandais, né en 1530, mort 
à Berg-op-Zoora en 1598. Il prêcha à Flessingue 
et à Berg-op-Zoom, et laissa une Melation du 
ftlége de cette ville en 1588, imprimée en 1603, 

Kflealg, Bibliothêca vêiut «f novtL 

■ASBLI17S (/ocçiiei), théologien hollandais, 
petii-^Us du précédent, natif de Leyde, vivait 
dans la première moitié du dix-septiène siècle. 
Il fot pasteor à Kerkwerven, et s'adonna à This- 
toire civile et ecetésiastique. On a de lui : Sut- 
pitius Belgictis, sive Bistùtia religionis ins- 
UsuraUf, cftmiptm et rffufrviaÀm in Belgio et 
a JBelgis; Leyde, 1667, in-12, traduit en hoUan- 
par M elchior Leyddiker, et imprimé à la 



suite du /federUmdschtiBistorie de Z. Van- 
Boxhom, 2* édition; Amsterdam, 1739. 

Kœnig, Bibliothêca vêtus et nova, 

BAZKLI1T8 ( Nicolas ), Chirurgien , vivait dans 

la seconde moitié du seizième siècle. Il Ait chirur- 

gienàBergues-Saint-Winox en Flandre, et laissa : 

Vescriptio cometx qtus apparttit 14 nov. anno 

1577, una cumprognosticis anni calamitosis- 

simi 1578; Anvers, 1578, in-4«. 
Adelung, suppl. à Jôcher, Mlgem. Celehrten-ijexicov, 

*BASBLLi (Benoit ), médecin et chirurgien 
italien, né à San-Pelle^no au milieu du sei- 
zième siècle, mort le 17 mai 1621. Il étudia la 
médecine à Padoue sous Jérôme Massaria, Fa- 
brice d'Aqoapendente et Campo-Longo. En 1594, 
il voulut être admis dans le collège des méde- 
cins de sa patrie; mais on reftisa de l'adopter 
parce qu'il exerçait la chirurgie, spécialité que les 
vieux médecins regardaient comme au-dessous 
d'eux. C'est pour combattre ce préjugé que Ba- 
selli écrivit cet ouvrage : Apologie, qtta pro chi- 
nirgix noblHtate chirurgi strenue pugnan- 
tur, libri très; Bergame, 1604, in-4'. 

Biographie médicate. 

*RASHAW { Edouard )y théologien anglais, 
né au commencement du dix-septième siècle, 
mort en 1671. Il fbt un des plos ardents de la 
secte des non-eonformisles. Il avait étudié à l'é- 
gKse de Christ à Oxford où II prit ses degrés, et 
reçut les ordres à Exeter. C'était un homme de 
beaucoup de talent , mais d'un caractère violent, 
fl fut mis à Newgate pour avoh* refusé de prê- 
ter le serment d'aHégeanœ et suprématie, et 
mourut en prison. On a de hii deux Disserta» 
tions antisodniennes , et une autre Disserta- 
tUm sw la monarchie absolue et politique, 

Ciialmers, Biogr. Dict, 

«BAsaKiir (Mattei-Semeni^), hérésiarque, 
vivait à Moscou dans lemlHen du seizième sièîcle. 
n se déclara l'adversaire des Églises grecque et 
romaine, et nia la divinité du Christ. Ses opi- 
nions uflinaient un mélange d'arianisme et de so« 
dnianisme ; eUesétaient répandues en Pologne, en 
Lithuanie, et pénétraient déjà dans la Russie. Ivan 
le Terrible, qui était alors czar, ilt emprisonner 
Bashkin ; celui-ci , une fois captif, commença 
l)ar se rétracter, et dévoila les noms de l'assoda- 
tion qui adhérait à ses doctrines, et qui comptait 
des membres dans le clergé et dans les oidres 
religieux. Un synode ftit convoqué par Ivan et 
par Makarius, patriarche métropolitain ; on exa- 
mina les charges qui pesaient contre Bashkin, et 
il fut condamné seulement à la détention. Cette 
modération, dans le pays du despotisme, con- 
traste singulièrement avec l'intolérance qui ré- 
gnait à Genève, par exemple, où, dans le même 
temps, on brûlait Michel Servet. 

Rote , New Biographical IHciionar$. 

BASBUTSBN ( Hcnri-Jocques Yak ), orienta- 
liste allemand, né à Hanau en 1679, mort en 
1758. n étudia à Brème, Leyde et Franeker, 
devint professeur de langues orientales et d'his- 
toire ecclésiastique à Hanau en 1701, prolissenr 



663 



BÀSHXTYSEN - BASILE 



664 



de théologie en 1703; prédkatear réformé à 
Steniau en 1705 ; pasteur à Hanau en 1707 ; pro- 
fesseur de philologie en 1709; membre de TA- 
oadémie des sciences de Berlin en 1712; rec- 
teur en 1716 ; enfin professeur de langues orien- 
tales et d'histoire à Zerbst. Tous ces emplois , 
il les remplit avec distinction et adiTité. Son 
goût trè&iHrononcé pour les langues orientales 
et surtout pour Thébren le porta à établir, à ses 
frais et dans sa maison, une imprimerie spéciale, 
destinée à éditer les meilleurs commoitaires hé- 
breux. Les principaux de ces nombreux ouvra- 
ges sont : Panegyrieus Hebraicus de Ungua 
hebraica in scholam Solitariensem intro- 
ducta, 1706; —EncomàumlÀnguœ hebraicxy 
1706 ; -^ Cameri Methodus admàrabiUs dis- 
cendi lingttam grxcam; Francfort, 1705, in-S** ; 

— Aharhanelis commentarii in Pentateu- 
chum Mosis, ctan additione locorum Biblix 
et Taltnud; Hanau, 1710, in-fol : cette édition, 
en caractères plus soignés que dans les éditions 
de Venise, restitue les endroits supprimés par 
lesinquislteurs ; — PsalteriumDavidicum, cum 
notis rabbinicis ; Hanau, 1 7 10, in- 1 2 ; — Alphor 
betum conversionii Judxonim, 1 7 13 ; — Spéci- 
men clwis talmudiexy cum annexis, 1714 ; ^- 
Clavis talmudicatnaxima; Hanau, 1714, in-4*; 

— Clavis talmudica maxima, constans ex 
H. Joswe libro et R. Jamaelis, cum vertione et 
notis V Empereur; Hanau, 1740, in-4**; — Com^ 
mentanaseripturariOf contenant les Tingt et un 
premiers chapitres de la Genèse , arec notes ti- 
rées des rabbins et en caractères rabbiniques , 

1707. 

GoRltea, Celehrtêt Buropa, t. I. p. 4M. — Adelung, 
Supplément à JOcber, jiltgemeinei Celehrten^Lexieon, 

BASi (Antoine), médecin italien, né à Pa- 
doue. Il TÎTait yers le commencement du sei- 
zième siècle. On a de lui : Florida corona, quœ 
ad sanitatis hominum conservationem ac 
longavam vitamperducendam suntpemeces" 
saria, continens. Cet ouvrage, d'après Bfangetti, 
est imprimé dans Lugo £mperio, 1510, in-fol. 

Mazzucbem. ScrUtori d^ltalia, 

BASiLB, archevêque de Thessalonique en 
Tan 300 de notre ère, mort en 384. n était géné- 
ralement connu sous le nom d'Ascolius ou d'A- 
cholius. L'empereur Théodose, se sentant un 
jour indisposé, voulut être baptisé par lui. Saint 
Ambroise honora Basile d'une amitié toute par- 
ticulière, sentiment dont il fit preuve, du reste, 
dans des lettres écrites après la mort de l'ar- 
chevêque. Basile fut présent au concile qui eut 
lieu à Rome en 382. 
, Baroniui, jinnales. — Tllteisont, Mémoires eedes, ** 

BASILB (saint ) , prêtre de l'Oise d'Ancyre, 
mort le 29 juin 362. II était fort opposé à l'aria- 
nisme, et périt au milieu des supplices , après 
avoir annoncé, dit-on, à l'empereur Julien, qui 
se disposait à marcher contre les Perses , qu'il 
perdrait l'empire avec la vie. L'Église célèbre hi 
fête de ce martyr le 22 mars. 

BaUtci . rie» 4e» Jafnfi , n iian. -« Richard et Gl- 



nod , BMieià. »meréê. - Jf«0Mto EmetcL, itis ,L s 

p. 19S. 

BASILB (saànt) , évêque de Césarée, né à 
Césarée en Cappadoce en 329, mort le l"janr 
vier 379. Il occupe un rang illustre parmi les 
évêqnes qui honorèrent non-seulement l'Église, 
mais leur siède et l'humanité tout entièR. Sa 
première éducation fut confiée aux soins àt 
sainte Macrine, son aïeule, qui faisait sa réa- 
denoedans le Pont, où sa fiuniUe tenait un rang 
considérable. Sa jeunesse fot environnée des 
images les plus propres à le formera la vertu : 
« Je n'ai jamais oublié, dit-il, quelles fortes im- 
pressions faisaient sur mon Ame encore toidre 
les exemples que j'avais sons les yeux. • Emilie 
sa mère , Macrine sa sorar, deax de ses frères 
Grégoire et Pierre, évêques, l'on de Nysse, 
l'autre de Sébaste, ont mérité d'être mis au nom- 
bre des saints. Des maîtres habiles le dirigèrent 
dans l'étude des lettres et des sciences, et en 
peu d'années ses progrès ne lui avaient plos 
laissé de rivaux. On l'envoya d'abord à Coas- 
tantinople, puis à Athènes , pour y écouter les 
leçons des philosophes. Ce Ait dans cette der- 
nière ville qu'il se lia de la plus étroite amitié 
avec saint Grégoire de Nazianze. L'un et l'antre 
s'y formèrent à l'éloquence, et se firrat remar- 
quer de Julien, depuis empereur, que le même 
motif avait amené dans ce sanctuaire des arts de 
la Grèce. Basile y laissa son ami Grégoire de 
Nazianze, et revint dans sa patrie ouvrir mie 
école de rhétorique, et se livrer aux exercioes do 
barreau, qu'il abandonna pour la solitnde. Se dâî- 
vrantdetousses biens, dont il fit d'abondantesan- 
mônes, il partit pour visiter les piindpanx sanc- 
tuaires. Après avoir pendant deux ans voyagé daas 
l'Egypte, visité les solitaires d'Orient, il fixa sa re- 
traite dans le Pont, sur une montagne dont l'élén- 
tion, en lui ménageant les 3spect8les|>ltt8 pittores- 
ques, semblait le rapproclier de plus près des deoL 
U en a décrit le site en ternies pittoresques d 
poétiques; c'est même un des beaux moroenoi 
de la littérature chrétiome, nourrie des soute- 
nirs des anciens modèles que saint Basile avait 
étudiés à Athènes. 

m 

« Un autre, écrit-il à saint Grégoire de Na- 
« zianze, admirerait la variété des fleurs et le 
« chant des oiseaux; mais je n'ai pas le loisir d'y 
« faire attention. Ce séjour me donne le plus dom 
a des biens pour moi, la tranquillité. Non-seo- 
« lement il est affranchi du brait des villes, mais 
« il ne reçoit pas même de yoyngeor, excepté 
<i parfois quelques chasseurs qui viennent se 
« mêler à nous ; car nous avons anssi des bâtes 
« fauves, non pas les loups de vos montagnes, 
« mais des troupeaux de oerfis et de chèvres san- 
« vages. Pardonnez-moi donc de fuir dans oel 
fc asile. Alcméon lui-même s'arrêta , quand il eut 
« rencontré les lies Échinades. » 

Saint Grégoire, cédant enfin à ses pressantes 
sollicitations, vint se réunir à loi. Lenr temps 
se trouvait partagé entre l'étude ei les tnfaoi^ 



665 



BASILE 



C6e 



des champs. « Saint Basile, dH M. vaiemain, 
«lÎTait dans cette retraite avec ses amis une rè- 
gle de vie religiense, dont il était le fondatenr» et 
qoi s'est perpétuée de nos jours dans les monas- 
tères de U Grèce et de TOrient. Cette rè^le, mê- 
lant à la Tie contemplative les travaux des champs 
et l*étude, s*éloignait également des rigueurs im- 
pitoyables et de rindolente quiétude de quel- 
«fues moines d*Orient , vrais fakirs du christia- 
nisme. 

<c En face de son asile, sur Tautre rive de llris 
qui y descendu des montagnes d'Arménie , se jette 
dans FEuxin, était un bien de campagne héré- 
ditaire dans la famille de Basile, et où sa mère 
et sa sœur venaient de fonder un couvent de 
femmes, tandis que son frère atné habitait un 
ermitage au bord du même fleuve. Ainsi entouré, 
Basile s'éloignait rarement de la retraite. Sa pe- 
tite conununauté était pauvre , mais la sobriété 
et le travail des mains suppléaient à tout ; on bê- 
chait, <m arrosait la terre ; on exploitait des bois, 
des carrières. Une part des journées était consa- 
crée à rétude des lettres chrétiennes , à Tinstruc- 
tion de quelques disciples venus de Grèce et d'A- 
sie, à la prière et aux chants religieux ; et Gré- 
goire de Naziance se souvient avec plaisir des 
belles hymnes qu'il avait entendues dans le 
cbœar de la rustique chapelle, et du platane qu'il 
avait planté lui-même dans le jardin du monas- 
tère naissant (1). » 

La Providence ne permit pasque ces deux 
amis restassent l'un et l'autre oisevelis dans un 
monastère. Une famine étant survenue dans la 
Cappadoce, Basile vola au secours de ses compa- 
triotes, signala à la fois sa charité par d'éloquen- 
tes homélies enfaveor desVauvres, et son ortho- 
doxie en soutenant avec autant de vigueur que 
de sagesse la cause de la foi catholique contre 
l'empereur Valens et les évêques ariens qui do- 
minaient à sa cour. Il n'était encore que simple 
prêtre. Après la mort d'Kusèbe, évêque de Gésa- 
rée, tous les vceux l'appelaient an gouvernement 
de cette église, l'un des sièges les plus considé- 
raUes de l'Orient. Césarée était la métropole 
des deux grandes provinces de la Cappadoce et 
du Pont, c'est-à-dire de la meilleure partie de 
FAsie Mineure ; c'en était assez pour éveiller 
les ambitions. L'élection fut orageuse. La faction 
arienne s'agitait pour repousser l'intrépide dé- 
fenseur de la foi de Nicée. Les catholiques tin- 
rent bon : Basile fut proclamé. Cependant Va- 
lens essayait de vaincre par la persécution ceux 
desérèques qu'ils n'avaient pu attirer à son parti ; 
Basile ne fut pas épargné. Plusieurs d'entre eux 
avaient fléchi devant ses menaces; mais Valens 
croyait n'avoir rien gagné tant qu'U n'avait pas 
triomphé de l'archevêque de Césarée. Le préfet 
Modeste avait ordre de lui assurer cette con- 
quête. Il manda à son tribunal Basile , qui com- 
parut, « non pas, dit saint Grégoire de Nazianze, 

(1) TabUau dk FÊloq^ignce cAretfonM, p. ItS. 






r 



comme s'il eût été dAé en jugement, mais comme 
s'il se fût rendu à une fête nuptiale. » Modeste 
était assis sur son tribunal, entouré de ses lic- 
teurs, armés de leurs faisceaux, et de tout l'ef- 
frayant apparefl de la t3rrannie. Basile était de- 
bout, comme Jésus-Christ devant Pilate, dit 
encore l'éloquent panégyriste. Le magistrat le 
menace des chÂtiroents les plus sévères, parle 
de confiscation de biens, d'exil, de tortures, de la 
mort même, si l'évêque ne se réunit à la reli- 
gion du prince. Basile , par la fermeté de ses 
réponses, remplit l'âme du préfet d'admiration. 
Modeste finit par dire : « Personne ne m'a ja- 
mais parlé de la sorte. — Apparemment, répond 
Basile, que vous n'aviez pas encore rencontré 
d'évêque. » Le préfet calmé renvoya saint Ba- 
sile, et alla sur-le-champ retrouver l'empereur 
pour lui dire : « Nous sommes vaincus : cet 
évêque est au-dessus des menaces; on n'obtien- 
drait de lui rien de plus par les promesses. » 
Valens en voulut faire l'essai par lui-même. H 
se rendit à l'église un jour de fête solennelle. 
Quand il eut entendu le chant majestueux des 
psaumes, qu'il eut vu le bel ordre et la modes- 
tie d'un peuple immense qui ressemblait à une 
assemblée de pieux solitaires; quand surtout il 
eut aperçu la pompe toute céleste du culte et des 
cérémonies, l'évêque, tel que le sacrificateur 
étemel qu'il représentait, immobile devant l'aur 
tel et aussi recueilli que si l'on eût été en pleine 
paix, le prince demeura lui-même immobile, et 
comme glacé d'une sainte terreur. Mais s'étant 
un peu remis de ce saisissement, il vint présen- 
ter son offrande; les ministres hésitaient s'ils 
devaient aller au-devant du prince pour le rece- 
voir. Basile l'attendit, et reçut l'olTrande de Va- 
lens arien comme celle des orthodoxes. Ce grand 
caractère de sagesse, uni à la charité, dirigea 
constamment la conduite du saint évêque de 
Césarée. H se manifesta dans ses rapports tant 
avec les dissidents, à quelque secte qu'ils ap- 
partinssent, qu'avec son digne ami saint Gré- 
goire de Nazianze, dont l'histoire est liée intime- 
ment à la sienne. Selon le témoignage universel, 
saint Basile savait concilier tous les devoirs sans 
en exagérer ni affaiblir aucun. Faible de corps, 
consumé par la souffrance et les austérités, ac- 
cablé par les chagrins que lui causaient les maux 
de l'Église, saint Basile ne se dévouait pas moins 
au service de tous : ne négligeant aucune affaire, 
entretenant la correspondance la plus étendue, 
il prêchait assidûment, publiait de savants trai- 
tés de controverse ou de morale, réfutait l'héré- 
siarque Eunomius, traçait les règles de la vie mo- 
nastique et de la pénitence, voyageait par delà son 
diocèse pour apaiser ou prévenir les schismes, 
bâtissait à Césarée une magnifique église ; et tan- 
dis que lui-même n'avait qu'une seule tunique et 
ne vivait que de gland et de grossiers légu- 
mes, il construisait dévastes hôpitaux, où fl 
servait de ses propres mains les pauvres et les 
lépreux. H mourut âgé de cinquante et un ans. 



667 



BASILE 



668 



Tout le peuple de lapruTinceaccoiiratà ses fti- 
Dërailles. « Les païens et les Juifs le disputaient 
aux chrétiens par l'alwndance de leurs larmes , 
car fl avait été le bienfaiteur de tous. Plusieurs 
personnes ayant péri dans la foule prodigieuse 
qui se pressait à son convoi , on les trouvait heu- 
reuses d*etre mortes un tel jour; et plus d'un en- 
thousiaste, dans son christianisme Idolâtre, les 
nommait des victimes JUnéraires : Ou(xata ém- 
xâ^oL (1). 

Les lettres de saint Basfle sont ce qnll y a de 
plus savant et de plus curieux dans ses ouvra- 
ges, et peut-être dans toute Tantiquité ecclésias- 
tique. Le style en est aussi pur que les pensées 
en sont élevées ) Iliistoire de son temps s*y re- 
produit pour ce qui concerne Iliistoire de l'Église. 
Elles traitent d*une infinité de questions de doc- 
trine, de discipline et de morale. Celles même 
de compliments , de consolations ou d'exhorta- 
tions, sont écrites avec esprit et remplies de pen- 
sées solides ; partout on y sent la présence ou le 
reflet de la littérature antique. Passionné pour 
Féloquence et la poésie des anciens modèles, II 
en inspire le goût, et en recommande les monu- 
ments aux jeunes chrétiens de ce monde grec 
d'Europe , d'Afrique et d'Asie. H écrivit même 
pour eux un traité sur le bon usage à tirer de la 
lecture des auteurs profanes, « c'est-à-dire, dit 
M. Villemain, sur la manière d'y chercher les 
semences de vérités naturelles et les principes 
de vertus qu'ils renferment. Julien avait voulu 
désarmer le christianisme de la puissance Intel- 
lectuelle, en faisant fermer les écoles; saint Ba- 
sile et les Pères de l'Église grecque cherchaient à 
rammer le feu sacré, qui en s*éteignant aurait 
privé la religion d'une des plus nobles parties de 
sa puissance. H envoyait de la province de Cap- 
padoce de nombreux disciples au rhéteur païen 
Libanius ; U lui demandait pour eux des paro- 
les élégantes, qui devaient servir à embellir les 
vertus de la religion. 

« Plusieurs de ses homélies, dit M. Viltcmaifl, 
ne sont que des traités de morale contre l'ava- 
rice , ren?le , l'abus de la richesse ; mais l'onction 
évangélique leur donne un caractère nouveau. 
Saint Basile est surtout le prédicateur de l'au- 
mône; il a compris mieux que personne ce grand 
caractère de la loi chrétienne , qui ramenait l'é- 
galité sociale par la charité religieuse. L'état mal- 
heureux du monde exigeant de grands efforts pour 
rendre les hommes secourables les uns aux au- 
tres, ce n'est pas une fiction oratoire que le pas- 
sagç où saint BasUe décrit le désespoir et les in- 
certitudes d'un père forcé de vendre un de ses 
enfants pour avoir du pain. » 

Un état de choses aussi barbare sanctionné par 
les lois, une dureté d'&me engourdie par la mol- 
lesse et par l'absence de la charité, enflammait 
l'indignation et l'éloquence de saint Basile, lors- 
que dans l'une de ses homélies il s'écrie : 

ti) M. V^llaMla, rafrtaw de tglêqmmce ehrmtimê. 



« Dieu n'est pas l^josle dans le partage roégal 
des Mens qu'il a fliit entre les hommes. Pour- 
quoi donc êtes-vous riche, et pourquoi edui-U 
est-il pauvre? C'est afin que vous qui êtes riche 
vous receviez la récompense d^une fidèle admi- 
nistration , et que ce pauvre soit récompensé de 
sa patience. Aussi , quand vous tous appropria 
ce bien qui est à plusieurs particuliers, et doot 
TOUS n'êtes que le dispensateur, tous êtes on 
voleur, vous retenez ce qui n'est pas à vous. Oui, 
le pain que tous gardez chez vous, dont vous 
avez trop pour votre famille, est aux pauvres 
qui meurent de faim ; les habillemeats que voos 
serrez dans vos armoires sont à ceux qui sont 
nus ; l'argent que vous caches est à ceux qui «ont 
ruinés, etc. Ces discours sont beaux, ne ré- 
pondrez-vous; mais l'or est encore plus beau. 
C'est ainsi que parient les avares, quand ils 
nous entendent prêcher; plus nous leur parions 
contre les richesses, plus Us conçoivent d'amour 
et de passion pour eOes. Mais qu'As songent sus 
terribles paroles de J.-C. : Allei , maudits, ixux 
feux étemels; car fai eu fttim, et vous ne 
m'avez pas donné à manger ; fai eu soif, ^ 
vous ne m'avez pas donné à ùoire. Ce ne sont 
pas seulement ceux qui prennent le bien d'as- 
trui qui seront damnés, mais encore ceui qui 
ne font pas partaux pauvres de lenrs ridiesses. ■ 

Mnt Basile n'excelle pas moins dans les pein- 
tures de la brièveté de Sa vie, des maux desbieirK 
terrestres , de fa tromperie des joies le» phis 
pures. Après les anciens philosophes, il est élo- 
quent d'une autre manière. « De même, dit-il, <{ne 
« ceux qui dorment dans un navire sont pous- 
« ses vers le port, et^ans le savoir arrivent ao 
<c terme de leur course, ainsi, dans la rapidité 
M de notre tie qui s'écoule, nous sommes entrai- 
«c nés d'un mouvement insensible et oontion 
« vers notre dernier terme. Tu dors , le temps 
« t'échappe ; tu veilles et tu médites , la vie ne 
tt t'écliappc pas moins. Nous sommes comme 
« des coureurs obligés de fournir la carrière. 
« Tu passes devant tontes choses , tu laisses 
« toutes choses derrière toi ; t» as vu sor la 
« route des arbres, des prés, des eaux, ef ce qoi 
« peut se rencontrer d'agréable aux r^nls. TU 
a as été un moment charmé , et fu as passé 
<c outre ; mais tu es tombé sur des pVerres , des 
a précipices , des rochers , parmi les bêtes l%* 
«i roces , les reptiles venimeux, et autres fléaut. 
« Après en avoir souffert , tu les as laissés 
« encore derrière toi. Telle est la vie ; ni ses 
« plaisirs ni ses peines ne sont durables. » 

Le plusexellent ouvrage de saint Basile, selon 
Photius, c'est celui où les sir Jours de la créa- 
tion sont racontés et expliqués; et, malgré ks 
erreurs de la physique connue alors, on croiraS 
lire parfois, dit M. Villemain , de belles pagfs 
détachées des Études de la nature. Cesi k 
même soin pour montrer partout Dieu dans soa 
ouvrage, pour s'élever aux bontés du Créateur, 
les faire comprendre et les btreabner. 



669 



BASILB 



670 



« SI qaOqadhiê, dit flaint Basfle, dans la sé- 
rénité de la imit, portant des yea\ atfentift sur 
riaexprimable beaafé des astres, toos atee 
pensé aa Oréatevr de toutes dioses; si Tons 
TOOS èles demandé (puà est celui (foi a semé 
le del de telles fleurs ; si qudquefols, dans le 
jonr , vous ayei étn<Bé les mert eOles de la 
hnnière , et si tons tous êtes âevé , par les 
choses TiBfties, k l'Être invisible ; alors tous 
êtes on aoditenr Men préparé, et Touspourec 
prendre place dans ce vaste amphiChéAtre. 
Tenen : de mène ^oe , pienant par la main 
eeox qoà ne connaissaient pas une ville , on la 
leur Mt parsourir; aussi Je vais vous con- 
dnire, comme des étrangers, k travers les 
maraffles de cette grande cKé de INmivers. » 
On voit que saint Basile sait preodre tous les 
tons. Ses écrits devraient donc être plus répan- 
dus <|n*fls ne le sont généralement. On n'avait 
même detradnctiott française que d^ petitnom- 
l»re de ses ouvrages, lorsqn*en 1847 M. Roosfan 
en a domé pour la première fols une traduction 
complète en 11 vol. In-S*; Paris, dies Périsse. 

La première édition en grec a été donnée par 
Frot»en en 1632, in*lbl. Quelques parties parurànt 
à Venise en 1535 chez Etienne Sabio, in-lbl. Le 
tout ftit réimprimé k Bâle en 1551 ; in-IU., puis 
en grec et en latin par les soins de Fronton du 
Duc, Paris. 1618; trois parties en 1 vol. in-fol. L'é- 
dition Imprimée par Morel en 1038,en trois parties, 
est préférable. J. Oamler et Prod. Maran en ont 
âoimé une nouvelle édition en 1721 ; Paris, 3 vol. 
m-fol. Elle était devenue rare, mais MM. Gaume 
frères en ont donné une nouvelle et très-bonne 
édition, grec et latin, en 4 volumes grand in-8* ; 
Paris, 1839. [L*abbé Qvttxon, évèque de Maroc, 
dans YMne, des g. du m., avec addit. ] 

Thé«>dOKt, Eeetêt. Bist., IV.— Socrate, ffitt, EecUt,, 
C. 16. — Sozomène, lifr. Vf. e. 16, 17. — Fabrtctas, Bi- 
btioUk. Grmea. — datai. MiàiMk. Smmw. - Oon CeU 
lier, j0utmitrt êceléi. — Dapla, /Vowv. BUU. 4et auCenn 
teciésiastiqtut , t. II. — VlUeinaln , Tabteam de FElo- 
qttenem ekrétiauie. 

BASILB, archevêque de Séleucie, élu vers 
Tan 440, mort vers 458. « Le style de ses dis- 
cours, dit Pbotius en partant de loi, est animé , 
plein de feu, d'une cadence \rfo8 égale que celle 
d^aucnn autre écrivain grec; seulement l'excès- 
alve accumulation d'ornements en rend la lec- 
ture fttigante. Ce n'est point là le langage de la 
nature. » Aussi a-t-H bien moins de célébrité que 
l'évéque de Césarée. Il nous reste de lui quarante 
homélies qui portent pour la plupart sur des su- 
jets de l'Ancien Testament. La plus intéressante 
est celle du Sacrifice d'Abraham. Le pathétique 
y est porté au plus haut degré. Une certaine con- 
fusion qui parut dans son langage devant les con- 
ciles de Constantinople et d'Éphèse, dans la cause 
d'Eutycbès, le rendit suspect et causa sa dis- 
iprâce : 11 fût déposé, mais réhabilité peu de 
temps après. On trouve ses discours réunis à 
ceui^ de saint Grégoire le Thaumaturge, dans 
rédition de ce Père publiée en 1626, 1 voL in- 



fbl. [M. l'abbé GmixoN , dans VSnc. des g. 
du m.} 

PboUOii, BMi9theea. 

* BASILB, surnommé /0 CHMen, qui vivait à 
laindocimpiième siècle et an commencement du 
sixième. Il avait écrit une HistoWe Ecefésias-* 
tique, depuis le temps de l'empereur Marcien 
juaqu'ao commencement du règne de Justin de 
Thrace. Nioéphore en Alt mention au eommen- 
eement de son ouvrage, fl avait éorit aussi seize 
livras etmtre Jea^ ScyiopolUe. Selon Pbo- 
tios (ood. 42 et 107), Basile étaH partisan de 
l'hérésie de Nestorius. Cn. R. 

FaMdn, BMéotàétm eeeUtiatUftiê, 

BASILB V% snnanoné Je Macédonien, m- 
peraor d'Orient, naquit dans un bourg de Bfaeé- 
doiae, près d'Andrinople, en S13, de parents très- 
pauvres, et mourut en SS6. H embrassa le métier 
désarmes, et (btihit prisonnier par les Bulgares. 
Échappé de sa prison, il vint à Constantinq>le, 
n'ayiat qu'une besace et on béton. L'empereur 
Michel le fit son éeoyer, pois son grand cham- 
bellan, et l'assoda enfin à Fompfav. BmUo es- 
saya de la persuasion pour (aïrt renoncer Mi- 
chel à ses eioès. Odul-ci, ennuyé d'avoir un 
censeur dans un honome A qui O avaitdonné la 
pourpre, résolut de Is frira nonrir. Basfle le 
prévfait, et jouit seul ds renq>ire dès SS7. U 
donna ses praDùeES sofais A fermer les plaies de 
l'Église etceUes de l'État : il remit sur le trtae 
patriarcal Ignace^ et en chassa PhoUus, quil ré- 
tablit un an après. Il se fit craindre des Sarrasin» 
d'Orient, et s'empara de Césarée. Le trésor pu- 
blic était épvisé par les proAisions de Michel. 
Une sage économie remplit ce vide; toos les 
exacteors ftirent rscherobés et punis. Les com- 
plioes des débauches du dernier empereur forent 
condamnés à rendre la moitié des folles largesses 
dont ils avaient été gratttlés. Après un règne de 
dix«sept ans, Basile ftit tué à la chasse par un 
cerf qui loi enfonça son bois dans le ventre. H 
laissa la réputation d\Bi prince douY, lUUe, et 
néanmoins ambitieux. Photfais le séduisit en Jur 
dressant une généalogie par laquelle U le feisalt 
descendre de parents ilinstres. O'est sous son 
règne que les Russes embrassèrent le christia- 
nisme et la doctrine de l'Église grecque. On a 
de lui quelques Lettres dans la Bibliothèque des 
Pères, et des Avis à son fils Léon le Philosophe 
dans le 1. 1 de Ylmperktm orientale du P. Ban- 
duri ; traduction française par D. Porcheron , 
Paris, 1690, in-12, puis par l'aMié Gavleaox ; 
Nantes, 1782, in-12, en géorgien; Moscou, 1734, 
in-12. 

CoMfalato; MlcéUi; CoMiuUn PorphjrofféDète. — 
BoiUitu Mae«do,iêu Biitoriadê FUa et ejm Bêbu» pci- 
ti$; Frf., itsi, In-I*. — Le Beau, Histoire du Btu-Smpire. 

BASILE II, empereur d'Orient, fils de l'em- 
pereur Romain le Jeune, naquit en 956, et mou- 
rut en 1025. n succéda en 976 à Jean Zimiscès. 
Son frère Ck>n8tantin, qui lui lut donné pour col- 
lègue, n'eut que les dehors du pouvoir. C'était 
un prince sans vertu et sans talents, qui ne jouit 



671 



BASILE 



672 



d'une ombre d'aotorité cpie pour se liYrer à la 
débauche. Basile ne lui ressemblait en rien; il 
avait de la bravoure, mais n*airoa pas les lettrés. 
Il y eut deux révoltes sous son règne; d'abord 
celle de Bardas, qui fut vaincu dans la Perse 
par Phocas ; puis celle de Phocas, qui ne se 
croyait pas assez récompensé de ce service : sa 
défaite et sa mort rétablirent la tranquillité. Ba- 
sile alors tourna ses armes contre les Bulgares, 
en tua dnq mille dans une bataille livrée en 
1014, et en fit quinze mille prisonniers, qu'il 
traita avec une inhumanité singulière. Les ayant 
partagés par bandes de cent, il fit crever les yeux 
aux quatre-vingtnlix-neuf de chacun, et ne laissa 
qu'un œil au centième pour conduire les autres 
à leur roi. Ce cruel spectacle jeta la consterna- 
tion parmi les Bulgares, qui, craignant la même 
destinée, se rangèrent sous Tobéissance de l'em- 
pereur de Gonstantinopie. Les Sarrasins , qui fai- 
saient des courses sur les terres de l'empire, 
furent aussi vaincus. Basile, heureux dans toutes 
ses expéditions, et ayant occupé le trône plus 
longtemps qu'aucun de ses prédécesseurs, mou- 
rut à soixante-dix ans ; il en avait régné trente. 

Zonaras; Cedrèae. — Le Beaa, HUt, du Bas-Empire, 

BA81LK, surnommé le Grec , natif de l'Ar- 
ménie, vivait vers la fin du neuvième siècle. On 
a de lui : Ordo prxsidentix Sanetissimorum 
Patriarcharum, que Guill. Bevereg a publié en 
grec et en latin à la fin du tome H des Concilia 
et Cananes ab EccUsia gràsca recepta; Oxon., 
1672, 2 vol. in-foL 

Oadia, Comm. de Script. eeeUs., t. Il, col. S89-M0. 

BASiLB, patricien de Gonstantinopie, vivait 
vers l'an 930 de notre ère. Il était chambellan 
de l'empereur Constantin Porphytogéuète. On a 
de lui un traité écrit en grec sur la Tactique 
navale* 

FabrtcliM, BibUotheea Grmea, t. VIII. 

BAtiiLK, surnommé VOiseau, d'une origine 
obscure, aida, en 944, Constantin Porphyrogé- 
nète à se défaire de Romain Lécapèpe et de ses 
fils, pour être seul maître de l'empire. Lorsque 
Romain le Jeune eut succédé, en 959, à son 
père Constantin, Basile trama un complot con- 
tre la vie du jeune empereur. Le complot fut 
découvert, et Basile, atteint d'aliénation men- 
tale, fut relégué dans l'Ile de Proconnèse. 

Le Beau, iiiitoire du Bat-Empire. 

BASILB, médecin, fondateur de la secte des 
bogomfles, hérétiques de Bulgisrie, fut brûlé vif 
en 1118. (Le nom de boçomiles vient du sla- 
von, Bog, Dieu, et milotiif ayez pitié de nous ). 
Vers 1110 il attaqua le mystère de la sainte 
Trinité, en avançant que IMeu avait eu, avant 
Jésus-Christ, un autre fils nommé Satiianaël, 
qui, s'étant révolté contre son père, avait été 
chassé du ciel avec les anges compagnons de sa 
révolte, et s'était établi sur la terre; que c'était 
hû qui avait trompé Moïse , en lui donnant la 
loi ; que Jésus-Christ, envoyé pour détruire sa 
puissance, l'avait renfermé dans l'enfer, et avait 



retranché la dernière sylhibe de son nom; en 
sorte que ce fils déchu ne se nommait plus que 
Sathan. Basile rejetait la résurrection, les livres 
de Moïse et r£ucliaristie; regardait le baptême 
comme Inutile, proscrivait les églises oooime 
autant d'habitations du démon, et ne voulait 
pas d'autres prières que le Pater. Les deux dé- 
moniaques dont il^st parié dans l'Écriture, qui 
habitaient dans les sépulcres, lui paraissaient dé- 
signer les prêtres et les moines qui habitaient 
les églises où l'on garde les os des morts. II 
comparait aussi les moines enfermés dans leurs 
monastères aux renards qui se cachent dans 
leurs tanières. H condamnait, de plus , l'usage de 
la viande et des oeufs. 11 déclamait contre le 
mariage, et permettait la communauté des fem- 
mes. Comme il enseignait avec le plus grand se- 
cret, on usa de la ruse pour le convaincre. L'em- 
pereur de Constantinople, Alexis Comnènc, Cei- 
gnit de vouloir embrasser ses principes; et Ba- 
sile, flatté de l'honneur d'avoir un disciple si 
illustre , débita sa doctrine le plus éléganuMst 
qu'il lui fut possible. Mais pendant qu'il parlait, 
un secrétaire, caché par ordre du monarque der- 
rière un rideau, écrivait, jusqu'au moindre mot, 
tout ce que l'hérésiarque dogmatisait Alors 
l'empereur convoqua un concile à Constantinople ; 
Basile y soutint ses opinions, et déclara qu'il 
était prêt à tout, plutùt qiA de se rétracter. On 
lui permit d'opter entre le bûcher et la croix. O 
choisit le bûcher, et s'y précipita, persuadé que 
les anges viendraient le délivrer. Les derniers 
bogomiles furent condamnés, en 1 143, au condle 
de Constantinople. £utliyroe Zygabène fut chargé 
par Alexis de réfuter la doctrine de Basile, daas 
un ouvrage intitulé Orthodoxe Fidei Panopba 
doçnuUica. 

Morérf, Dictionnaire hittorique. 

BASiLB.TALBNTiN,célèbre alchîmlste. Pre^ 
que tous les a>iteurs s'accordent à placer Basile- 
Talentin au commencement du quinzième sîède 
(vers l'année 1413}; et ils ajoutent qu'il vivait, 
en qualité de moine de l'ordre de Saint-Beooitf 
dans le couvent de Saint-Pierre , à Erfurt en 
Prusse. Maurice Gudcnus a le premier contribué 
à répandre cette opinion. Cependant 11 y a de» 
raisons puissantes pour admettre que, non-seule- 
ment il n'y a jamais eu de moine bénédictin d« 
ce nom, mais que l'auteur pseudonyme des ou- 
vrages de Basile-Valentin appartient à la fin du 
quinzième siècle, ou peut-être même à une épo- 
que plus récente. Le nom de Basile-Valeatia 
ne se trouve ni sur la Kste provinciale des bé- 
nédictins d'Erfurt, ni sur la liste générale de 
tous les religieux de cet ordre, déposée dans les 
archives de Rome. Deux faits démontrent d'une 
manière péremptoire que l'auteur en qoestioo 
n'est pas aussi ancien qu'on le pense généfale- 
ment : 1" la préparation des caractères d'impri- 
merie avec un alliage d'anlirooîne, qui se troaw 
désignée dans un de ses principaux ouvrages; 
2" l'indication de la maladie syphlfitique, to» 



673 



le nom de mal français, ou de nouvelle ma- 
ladie des îMlitaires. ( Newe Krankheit der 
Kriegsleut), et que l'anteiir conseflle de com- 
battre par les sela de mercure» d'antimoine et de 
plomb. Ceai qui font Tirre cet alchimiste an 
commencement du douzième siècle n'ont donc 
ancane raison plausible à alléguer. Les prind- 
paax ooYTagesdeBasfle-yalentin ont pour titre : 
Microcosmas deque Magno miundi mysterio et 
medicina hominis; Marpurg, 1609, in -8''; — 
Azoth, Jtec Aurelixphilosoph€rwn;¥TwdoTtf 
1613, îii-4% traduit en français en 1660 et 1669; 
— Les douze cltfs de la philosophie de frère 
Basile-Vaientin, traitant de la vraie médecine 
métallique, à la suite de la traduction fran- 
çaise de VAsoth, 1660, in-12, et 1669, in-8« ; — 
Practica una cum duodecim clavibus et t^ 
«endice; Francfort, 16l8,in-4°; — i4pocaZ«p*U 
chymica ; Erforlh, 1624, in-8" ; — Manifestatio 
art^/lciortm, etc. ; Erfurt, 1624, in-4% traduit 
en français par J. Israâ, sous ce titre : Révélor 
tion des mystères des teintures essentielles 
des sept métaux, et de leurs vertus médicor 
Us ; Paris, 1646, in-^' ; — Currus triwnphalis 
antimonii; Lelpiig, 1624, in-8"; idem, cum 
ctnmnentariis Theod. Kerkringii; Amsterdam, 
1671, in-12; — Tractatus chimico^hilosophi' 
eus de rehus naiuralibus et prxtematura- 
libus metallorum et mineralium; Francfort, 
1676,in-8";— jyattograpAla, de Prseparatione, 
Usu , ae Virtutilms omnium salium minera- 
lium, aninuUium ac vegetabilium, ex manus- 
cripiis Basilii Valentini collecta ab Ant, 
Salmindo; Bologne, 1644, in-8*. On raconte 
qu'une des colonnes de l'égtise d'Erfurt s'é- 
tant ourerte tout à coup, comme par miracle, 
on y avait trouvé les écrits de cet alchimiste. 
On se rappelle que cette \ieille anecdote est 
empruntée aux maîtres de Fart sacré. Aucun 
des ouvrages de Basile-Valentin, dont la plu- 
part sont écrits dans l'ancien dialecte haut-saxon, 
n'a été imprimé antérieurement au dix-septième 
nècle. Les éditions les plus anciennes sont de 
1602 ou de 1604. La bibliothèque de l'Arsenal 
possède plusieurs manuscrits du dix-septième 
siècle (n<» 162, n* 163, n* 164, n» 165), conte- 
nant la traduction française de quelques-uns des 
ouvrages de Basile-yalentin. H. 

Ferd. Bofer, BUMre de la ChhnU, 1 1, p. 4B4-4M. - 
Carrere, MiMUOkique UUéraire historigme, t. I. 

VA8ILB, prince de MoldaTie dans le dix-sep- 
tième siècle, fot chassé par ses siqets, aidés 
d^ÉtkoneXlI, ditBwrdiise, c'est^Hlire le Gros. 
11 essaya de remonter sur le trâne par la force 
des armes, et s'adressa, pour cela, à son beau- 
père Kienùelnisky , hetman des Cosaques. Ce- 
lui-ci, adonné à l'ivrognerie, lui présenta pour 
toate réponse une coupe de lummis ( petit-lait 
fermenté ), sa liqueur favorite; Basile, indigné, 
s'écaria : « J'avais cru jusquld que les Cosaques 
A étaieiit hommes et engendrés par des hommes, 



BASILE «74 

« à ce qu'on dit parmi nous, que les Cosaques 
« sont ou des ours changés en hommes, on que, 
« d'hommes qu'Os étaient, ils sont devenus 
« ours.» 

BASILE (Dominique), poète napolitain , vi- 
Tait an commencement du dix-septième siècle. H 
a traduit en dialecte napolitain i/Pos^or Hdo de 
Guarini, imprimé à Naples en 1628, in-12. 

Qnadrlo, Storia dêUa poetia Ualiana. 

BA81LB (Jean-Baptiste), poète napolitain, 
mort en 1637. Il était gentilhomme du duc de 
Mantoue. On a de lui : Opère pœtiche; Man- 
toue, 1612, in-12, comprenant : Madrigali ed 
Ode ;^ la Venere addolorata, faoola tragica 
da rappresentarsi in musica; — JSgloghe 
amorose e lugubri; — le Awenturose Dis- 
venture, faoola maritima; — il Pianto délia 
Vergine, poemetto sacro, etc. ; — les ouvrages 
suivants, écrits en dialecte naqwlitain et publiés 
sous le nom de Gian-Alesio Abbattutis, ana- 
gramme de Giovan-Batista BasUe : le Muse Na^ 
poletane, egloghe (9 églogues); Naples, 1635, 
in-12, et 1678, in-12; — lo Cunto de H Cunti, 
owero lo trattenemiento de lipeccerUle; Na- 
ples, 1637, 1684, in-12; Bome, 1679, ûi-12 : il 
a paru deux traductions de cet ouvrage, l'une 
en langue italienne vulgaire, Naples, 1754, in-12 ; 
l'autre en patois bolonais , Bologne 1742, et Ve- 
nise, 1813, in-4'^; — la Vajasseide, poème en 
cinq chants , de Ginlio-Caesare Corteai, édition 
accompagnée de morceaux en prose de Jfean- 
Baptiste Basile. 

ToppI, BMMkeea NapoUtana. 

BABiLB (Adrienne), sœur du précédent, 
poète et musicienne. On a d'elle un recueil de 
poésies intitulé ComposizUmi in versi. Elle a 
publié à Rome, 1637 , in-4'', un poème de son 
frère, intitulé Théagène, imité des Éthiopiques 
d'Héliodore. 



Toppt, Bibliotheea NapolUana, - J<-B. Maiiol, jâdattê. 
Vil* chant. 

* BASILE (Gennaro), peintre napolitain, tî- 
yalt à Brimn ( Moravie) vers 1756. Son meiUenr 
ouvrage est un tableau d'autel qui se trouve dans 
la chapelle du château de Seeberg, à Salzbourg. 
La plupart de ses œuvres sont restées eo Mo- 
ravie. 

Nagler, NëUês jtU^Êmeimi KHutltT'Ltxieinu 

BASiLB DB soissons, théologien français, 
n Tîvait dans la dernière moitié du dix-septième 
siède. 11 était de i'ordre des Ciq[>ucins, et iiit 
longtemps missionnaire en Angleterre. Ses prin- 
cipaux ouvrages sont : Défense invincible de 
la présence réelle de J.-C. en PEucharistie, 
oûeile est prouvée par près de trois cents ar- 
guments, dont toutes les mqfeures sont prises 
de VÉcrOure sainte; Paris, 1676, 1677, 1679, 
in-8°; — Drfensio, seu vera religio clore de- 
monstrata, et novarum sectorum falsUas 
peniius eversa; Paris, 1676; — Fondement 
inébranlable de la doctrine chrétienne; Pa- 



étaieiit hommes et engendres par des nommes, inébranlable ae la aoctnne cnrettenne; fa- 
mais je vois qu'il n'y a que trop de fondement I ris, 1680-1683, in-^** ; -*- la Véritable Décision 



HOOV, BlOGn. OIUVBHS. — T. IV. 



23 



676 BASILE «- 

de Umiei les controverses par la résolution 
de la question ; quel doit éire le Juge des con- 
troverses; Paru, 1685, in-8<*; — Abrégé de la 
doctrine chrétienne; Paris, 1685, uï'i2\— la 
Science de bien mourir; Paris, l68ft, m-iS; 
*- De existentia Dei contra infidèles, ubi 
probaÀur quod Deus sit, aut nihiU 

Bernhtrdl • BononU, BWiotkêça fcriptorum eapu- 
cinùttan. 

* BASiLETTi (louis), pcliitre italien contem- 
porain, natif de Bresda. H étudia d'abord dans 
8a ville natale, et se perfectionna ensuite à 
Borne, où il peigpit des tableaux dMiistoire et 
des portraits. Il se livra aussi au paysage et 
à Tarchitecture. On a remarqué à l'exposition de 
Milan, en 1828, une Vue de l'église Saint-Paul 
étOstie. Basiletti doit être compté parmi les bons 
peintres italiens. 

Maglcr, Neuei Mlçemeinet Kûtutler-Lex^eon. 

^RAisiLi (Pier'Angelo)f peintre de l'école 
romaine, né à Gubbio vers 1540, mort en 1604. 
H fut élève de Félice Damiani et de RoncalU , 
qu'il surpassa en délicatesse et en intelligence 
de la perspective. L'arrangement de ses figures 
montre qu'il avait étudié les gravures d'Albert 
Durer, qui ftirent d'une si grande ressource pour 
tous les artistes italiens de cette époque. Ses ou- 
vrages sont, pour ainsi dire, enterrés dans la 
petite ville de Gubbio, sa patrie; les fVesqucs du 
cloître de Saint-Ubalde, et la Prédication de 
J.'C, à Saint-Martial, sont les plus estimés. 

E. B— N. 

Ranfflilascl, EUmeo dtT profetsori Euçuhtni nelh artê 
^el dUeçno. — Tlcozzl, DMonario dei PUtùH. — Unzi, 
StorUi PUtorica. 

*BAS|LI (Z>. André) f compositeur de l'école 

romaine, fut maître de chapelle de l'église de 

liorctte vers le milieu du dix-huitième siècle, et 

mourut en I77â. 11 a beaucoup écrit pour l'Église. 

}<'étis possède huit messes à quatre voix de ce 

maître, en manuscrits, et deux à huit voix. Dans 

la bibliothèque musicale de l'abbé Santini, à Rome, 

on trouve dnq offertoires à trois, quatre et cinq 

voix, de Basili, deux Christus fœtus est, à 

quatre, un Miserere à huit, et un autre à dfix. 

Le Miserere à huit voix a été publié à Leipzig 

(jBreitkopf et Hsprtel), sous ce titre : Miserere 

a otto voci, concertaii con repieno ed un ver- 

setto a sedid voei reali, sensa accompagna- 

mento, 

F<élls« BiaoTûpUe uMbermllê du Mmieimu. 

* BASILI ( François ), fils d'André Basili, mo- 
lideii italien, né à Loretta en 1766. U étoit âève 
do l'abbé Tannacomi qui mwtigwait à Rome, et 
devint maître de chapelle à FoUgno. B écrivit, 
tant à Foligno qn'à M aoersta, des eaitates et des 
opéras, fl fit aussi de la musiqoe d'église, dont 
plosieurs morceaux ont été imprimés à Fkurence, 
à Leipzig et à Milan. 

* BASILI {D,'Franciseo), né àPérousevers 
le miliea du dix-septième siècle, iiit maître de 
chapelle de l'église neuve de cette ville. £n 



BASILIDE 



m 



1696, U écrivit pour l'Académie des Vnissoni 
un drame qui fut exécuté sous le titre de Sauts 
Cecilia virgine, et, peu de temps aprëSjUQon^ 
torio intitulé i Martiri* 
Fctis, BUHfraphie universelle 4e^ Muiieienf. 

«ASiLiEBTou BASILUNV8, gouverœur de 
la province d'Egypte vers l'an 213« B était es 
Egypte lors du meurtre de Caracalla et de Ti- 
vénement de Macrin , qui lui confia le comouo- 
dement des prétoriens. Avant de prendre posa»- 
sion de cet emploi , il fit mettre à mort les cmi&- 
saires chargés d'annoncer l'accession d'Élagabaie 
au trâne impérial; mais lorsqu*il apprit que le 
fait était réel, il se réfugia en Italie, y fut trais 
par on ami, arrftté, et conduit vers le nonvd em- 
pereur, par ordre duquel il fut ti|é, 

Dloa Cautas, LXXVIIl. 

BASiLico (Cgriaque), poêle italien, natif <ie 
Naples, vivait dans la seconde moitié du dix-sep- 
tième siècle. On a de lui ) i Sticceui di Eu- 
molpione (en vers); Naples, 1678, in-n -.s'est 
une tradw^on du Saiyricon de Pétrone; — il 
Moreio (ta versi sàolti); traduit de Virgile, 
selon les uns, et de Çomélios Sevenis, sfiion les 
autres. 

MuxaebelU, Scri^ori4'UQlia. 

BAsiLice (Jérôme), jurisconsulte ilalies, 
natif de Messine, mort en 1670. H curça dV 
bord &a profession en Sidie, ensuite en £spa0ie; 
devint juge du tribunal suprême dans son paj», 
et mourut k Madrid. Il ne s'en tint pas à fétude 
du droit : il cultiva eiicore avec aiicoès les bd- 
les-lettres , l'éloquence et la poésie. Les acadé- 
mies de Messine et de Palerme le oonplèrait 
au nombre de leurs membres. On a de Isi ; 
gli Anelli de S. Agata, discorso accadeaùco; 
Messine, 1664, in-4*'; — il Fato nemico <UC 
armi/rancesi in Sicilia; Palerme, 16â5; — 
le Dame guerrière, discorso accademkoi 
Palerme, 1655; — la Ruoladegli umani ev»- 
nimenti, discorso accademico; Palerme, 1662; 
— gli Applawi délia Siciglia al govemodelC 
eecelleniissifno signore X>. Francisco QaeUne, 
duca di Sermoneta ; Messine , 1663 : ce due de 
Sermoneta était vice-roi et capiteàia généial ea 
Sicile; — Panegirico scriilo a Gte, Evererdê 
Nitardo, eonfessore délia reginag MaArid, 
1668, in-fol. ; •— FelicUades de Bspaw g del 
mundo chrisiiano, applauso panegérito en 
la acclamacion del rey senor Carlos //; Ma- 
drid, 1666, in-fol.;— Deeisiones cHminaln 
magnas regiae eurim regni Sieilise; Ftorenee, 
1691, hi-fol., et SéviUe, 1699, même fomaf. 

MaunctMUI. Striitori dntaUa. 

BASiu»K , chef de l'nne des écoles rcifgieii- 
ses les phis remarquaMes d'Alexandrie, naquit 
selon les uns en Syrie, selon d'autree en Perse os 
en Egypte, et vécut sous les règnes deTn^fan, d'A- 
drien etd'Antonin le Philoso^e; M mourut wff 
130 de J.-C. Il oonnaiasalt le cfaristianisnie , maii 
il était persuadé que cette reli|^ avuit safci de 
grandes altérations depuis la mort de son Ibe- 



677 



BASILIDE — 



daleur ; qu*eU« était d'aillears incomplète, qu'elle 
se ftéparait trop du judaïsme bien compris, et 
qu'elle ^t susceptible de recefoir d'utiles com- 
pléments des anciennes doctrines de la Perse et 
de l'Egypte. En ce}a Basilide se rencontre avec 
Manès et une foule de docteurs des premiers 
sièdes de l'Église , flétris par elle du nom com- 
mun d'tiérésiarques, et qui sont moins des dé- 
serteurs de l'É^e que des chefs d'école indé- 
pendants. Disciple de Glauclas, interprète de 
saint Pierre, et peut-être aussi disciple de Mé- 
nsndre, Basilide avait la prétention d'enseigner 
le christjanisme primitif; et il rédigea sur les 
Évangiles, en 34 livres, un commentaire malheu- 
reusement perdu pour nous (|). Sa dpctrine, 
telle que l'indique saint Çléroeqt d'Alexandrie et 
qae l'expose saint Irénée, n'était qu'un reâetde 
celie de Zqroastre. 1| admettait deux principes 
primitifs indépendants l'un de l'autre, disait-il. 
celui du bien ou de la lumièfe, et celui du mal 
ou des ténèbres. Tout cp qui existe est émané de 
Pan ou de l'autre. Le principe du bien , le Dieu 
suprême, fprme avec ses perfections, qui sont au 
Qombre de sept, la bi^nbe^reusc ogdoade. Les 
sept perfections ou puissapces dans lesquelles il 
nu reflète sont reflétées à leur tour dans sept 
nquveUes puissances qui éq émai^ent , et des- 
quelles il en émane d'autres qui les reflètent ton- 
hHirs plus iaiblei]aent. De ces émanations il y 
en a 365, qui forment 365 mondes ou deux, 
compiâs dans le mot albraxas, dont les lettres, 
d'après le système de la numération grecque, 
forment le nombre 365, nombre mystérieux, sou- 
vent énoncé sur les pierres symboliques des di- 
verses ^les gnostiques, dont celle de Basilide 
M l'une des principales. Le chef du 365* monde, 
le dernier, le plus imparfait de tous les mondes, 
le plus rapproché de la matière, gouverne rupi- 
verf matérid, d'après les desseins de Dieu, il 
est vrai, mais il n'en saurait comprendre les lois 
«itemelles. La vie de l'homme est une carrière de 
purification dirigée par des génies qui président , 
aux peuples comme aux individus. Toute souf- 
france est une expiation. Le martyre, la plus 
grande de toutes , est une grâce divine. Pour as- 
surer à tous la purification nécessaire, l'intelli- 
gence céleste s'est unie, au baptême du Jour- 
dain , à l'homme Jésus, dont elle s'est h^tée de 
se séparer avant la passion. La purification se 
ferait aisément, sans les instincts que donne la 
matière et sans les passions qu'inspire à «l'Âme 
uue sorte de puissance brute et de mauvaise 
nature , émanée des animaux, des plantes et des 
pierres. Cette influence explique la nécessité de 
la métempsycose qu'enseigne Basilide. Sa morale 
3e résume en ces mots : Aimer tout comme 
Dieu ; n* avoir, comme lui, ni haine ni désir. 
Les disdples de Basilide [haiilidiens) furent 
nombreux en Egypte, en Syrie, en Italie et même 
dans la Gaule, où ils se maintijirent jusqu'au 

(\) On tiroQTe qnelqoM fragmeoU 4e ce commeoUIre 
daas le SpUlleçium de Grot 



BASILIQUE 678 

quatorzième siècle de l'èr^ chrétienne. Sauf la 
morale, ils changèrent peu la doctrine d& leur 
maître. Ils enseignaient que celui qui s'élève à la 
connaîssancp du monde intellectuel et de la cause 
première est égal à l'Intelligence divine ; qu'il 
n'^t plus lié , dans cet état de perfection , à au- 
cune loi, et peut se livrer à tous ses désirs. On 
les accusa aussi de magie. Leur doctrine et leur 
école s'éteignirent dans l'obscurité. [M. Matter, 
dans VEnc, des g, du m.] 

TertuUieo , de Prst$e„ c. M. — Clément, Stromat., t, 
8 et 4 ; — Saint Irénée. lUn.dê Hmr, — Saint ^Ipbane, 
/f«r.,.ts. - Matter, JVM. erUiqw dM çwuUcUmei Pa- 
rti, tsas, s voU ln-a«. — BUter. HUt. de la Philosophie 
littéraire. 

BASiLiHB, seconde femme de Jules Constan- 
tin et mère de l'empereur Julien , vivait vers 
330. Elle embrassa la religion chrétienne, et de- 
vint bienfaitrice de l'Église d'Éphèse, à laquelle 
elle donna des terres. Elle fiivorisa ensuite l'a- 
rianisme et persécuta saint Eutrope, évoque 
d'Andrinople, qu'elle fit exiler. 

te Beau, mttoire du BaS'Empire. 

BASILIQUE, empereur d'Orient, frère de Vé- 
line, femme de Léon I*' mourut en 477. Sous 
le r^e de Léon l*', en 468, il fut chargé de b 
guerre contre Genséric , qui s'était rendu maître 
de l'Afrique. Mais les ariens, craignant de voir 
détruire la puissance d'un roi qui était de leur 
secte, corrompirent Basilique par la promesse 
de l'empûre. Ce général donna le temps au roi 
vandale de rassembler des troupes et une flotte, 
qui dispersa ou brûla ceUe des Romains. Basi- 
lique ftit obligé de se cacher jusqu'à ce que sa 
sœur eût cahné son époux l'empereur Léon. 
Après la mort de ce prince en 474, il usurpa 
l'empire, et fut bien accueilli par le peuple de 
Constantinople. n favorisa les ariens, protégea 
les eutychéens, et persécuta les orthodoxes. 
Zenon l'Isaurien, légitime empereur, qui avait 
été obligé de prendre la fuite, revint à Constan- 
tinople avec une armée, et livra bataille , en août 
476, à Basilique, qui fut vaincu et n'ent d'autre 
asile qu'une église des catholiques qu'il avait 
persécutés. Zenon se fit livrer l'usurpateur avec 
sa femme et ses enfants, et les fit renfermer 
dans une tour d'an château de Cappadoce, où ils 
moururent bientôt de froid et de faim. Pendant 
sa courte administration, Basilique ne fit usage 
de sa puissance que pour piller les peuples et 
les accabler d'impûts. Il avait pour principe, 
« qu'un roi qui veut gouverner avec autorité 
doit dévorer la haine que ses injustices inspi- 
rent. » De son temps (en 476), une partie de 
Constantinople fut réduite en cendres ; et l'on re- 
gretta surtout la bibliothèque publique , qui ren* 
fermait, dit-on, plus de cent vingt mille volumes. 
Au nombre de ces volumes, manuscrits, qui 
devinrent la proie des flammes, se trouvaient 
les quarante-huit livres de VIliade et de VO- 
dyssée, écrits en lettres d'or sur l'intestin d'un 

serpent, dans une longueur de plus de cent pieds. 
*Proeop. de BeUo FandaU - é? agre, III, 3 et 4. - Ni 
ccphorc, XV, ï7. 

22. 



679 



BASIUUS ^ BASm 



G80 



*BASiLivs oa BA8ILB ( de Glemona) , mi$- 
bionnaire firançaisen Chine an dix-huitiènie aiède. 
11 composa un JMctionnaire chinois, intitiilë 
Bdn tsû si ï, 1726, dont plosienrs exemplaires 
circulèrent en Chine et en Europe : fl a été traduit 
en espagnol, en russe, en portugus et en fran- 
çais; il a servi de modèle à celui que de Guignes 
puhUa en 1813, d*après les ordres de Napoléon; 
-r- un Dictionnaire chinois, français et latin, 
grand in-fol. Julien Klaprotha puMié en 1820 un 
supplément à rœuTre du père B. de Glemona. 

Rose, New Biograpkical DietUmarif. 

BASIUUS (Nicolas), chroniqueur allemand. 

Il était bénédictin dans le couvent d'Hirson, et 

vivait vers le commencement du seizième siècle; 

il a continué la Chronicque de Nauder, de 1501 

à 1514. On trouve cette continuation dans les 

éditions de Cologne, 1514; d*Augsbourg, 1516. 

AdeluDg, Supplément à JOclier, AUgemeineê Celehr- 
ten-Lexicûn. 

BASILOWITCH. Voy. IVAN I*'. 

BASILITS, nom que portait une branche de la 
Minucia gens. Les personnages les plus impor 
tants de ce nom sont les suivants : 

I. BASILUS MmUCIUS, tribun militaire, vi- 
vait vers Tan 86 avant J.-C. Il fut sous les or- 
dres de Sylla , lors de la guerre contre Arché- 
laiis, général de Mithridate. 

II. BASILUS MINUCIUS, dont on ne sait rien, 
si ce n'est qu'il fut noté d'infamie pour ses dé- 
prédations, et que son tombeau se trouvait sur 
la voie Appienne. 

ni. BASILUS MINUCIUS (Z.), appelé aussi 
M. Sairius du nom de son oncle adoptif , vivait 
vers Tan 54-44 avant J.-C. n combattit dans les 
Gaules lors de la guerre contre Ambiorix, et fut 
mentionné à cette occasion par César. Il com- 
manda ensuite deux légions en quartier d'hiver 
aux environs de Reims; et, lors de la guerre ci- 
vile, il fut mis à la tète d'une partie de la flotte 
de César, et cependant il fut un des meurtriers 
de ce grand homme. L'année suivante, il tomba 
lui-même sous les coups de ses esclaves, dont 
il avait châtié quelques-uns de la façon la plus 
inhumaine. On a une lettre où Cicéron félicite 
Basilus du meurtre de César. 

Appleo, Mihridate, BO. - Clcéroo, 4ê O/JMU. - Cieé- 
ron, EpiiL adfamiliam, VI. is. - acéron, ad Attêeum, 
yil. ». - César. Belium çaltieum, V], », M. 

"^BASIN OU BAZIN (Thomos), prélat chroni- 
queur et moraliste français, né en 1412 à Cande- 
bec, mort le 30 décembre 1491. H se destina 
d'abord au barreau , et fit ses études à Paris et à 
Louvain. Deux années de pérégrinations roma- 
nesques le conduisirent ensuite à Rome, à Rouen^ 
puis à Londres; puis, par la Hollande, le Rhin , 
les Alpes, à Ferrare et à Florence ; là, il fut té- 
'moin du fameux concile écuméniqne de 1439, 
destiné à faire cesser le schisme des Grecs et des 
Latins. Ainsi revenu en Iti^e, il fit partie, grâce 
aux relations qu'il y avait formées, d'une ambas- 
sade envoyée par la cour de Rome en Hongrie, 
à la suite du cardmal-archevéque d'Otrante. De 



retour à la ooor papale, Engène IV le gratifia, 
pour prix de sa mission , d'un canonicat à laca- 
thédrale de Rouen, accompagné de quelques 
moindres bénéfices. Bientât il fut appelé par 
le gouvernement anglais, toujours maître de b 
Noimandie, à remplir la chaire de droit canoo 
au sein de l'université de Caen, récemment ios- 
titnée. La manière dont il remplit ce poste 
attira sur lui une distinction nouvelle et de mid- 
velies faveurs. H devint successiveroeni dn- 
noine de Bayeux, conservateur de l'université, 
oflidal de l'évoque, et fut enfin promu en 1447 
au siège épisoopal de Usieux, l'un des plus ri- 
ches et des plus importants de la Normandie. 
Cette fonction lui donnait en outre un siège ao 
conseil royal, qui exerçait la régence en Nor- 
mandie, sous le nom de Henri Y. 

Basin occupait cette éminente position, lorsr 
qu'en 1449 les Anglais ayant rompu les trêves 
jurées, Charles YH résolut de reconquérir cette 
belle partie de son royaume. L'expéditioD , 
réunie tout d'alwrd autour de Pont-Audener, 
fit un premier mouvement sur Lisieux, et vint 
mettre le siège devant cette ville. L'évèque Ba- 
sin, par le titre dont il était revêtu, par Té- 
tendue de son pouvoir temporel joint à sot 
caractère moral et religieux , se vit alors chaîné 
de la plus grave responsabilité. Pris en quel- 
que sorte à la fois pour arbitre et pour otage 
par les assiégeants et par les assiégés, il se con- 
duisit avec une habileté extrême ; et, tout en don- 
nant le signal def l'obéissance au rot de France, 
il dicta une capitulation , dont les termes (nrent 
acceptés des deux partis. Dès lors cet exemple 
et ce traité servirent en quelque sorte de modèles, 
et contribuèrent puissamment à déternÛDer la 
soumission successive des divers sièges épisoo- 
paux, c'est-à-dire des points importants de la 
province. Charles YH récompensa le zèle do pré- 
lat rallié en l'admettant à son tour oomne mem- 
bre de son conseil privé ou grand conseil , avec 
une pension de six cents à mille livres, et lui doooa 
de nombreuses marques d^aifection et de con- 
fiance. Aussitôt qu'il fut maître de la Nonnaadie, 
le roi songea à remplir un devoir dont racoom- 
plissement lui eût été jusque-là impossible, m 
provoquant auprès de la cour de Rome la défor- 
mation du jugement qui avait frappé Jeanned^Aie, 
et la réhabilitation de la victime. Basin fut un 
des prélats employés à préparer le sooeès de 
cette entreprise. En 14S3, il écrivit dans ce but, 
et à la prière du roi, un mémoire justificatif a 
faveur de l'héroïne (1). Deux ans après, il rédi- 
gea et dédia à Pierre de Brézé , grand sénéehal 
de Normandie, un autre mémoire important sst 
la réforme de la procédure à l'échiquier de Nor- 
mandie, mais qui ne reçut aucune appiicatioB 
dans la pratique. 

Yers cette époque , le prélat vivait renferB^ 
dans l'exercice de son ministère. Le Dauphin, ^ 

(1) Publié par M. J. QolclieraU Procét ég la ftmM 
1 111, p. lis. 



i 



08f 



fiAsm 



682 



fut depuis Louis XI , tenta de nouer avec lui 
des intdligeiioes secârètes, dans le int de se 
ftire déférer, par des voies firaudoleoses , le 
gouYeniementde b Normandie. Basin repoussa 
les oQTertnres et les moyens de séduction pra* 
tiques auprès de lui. Par là il s'attira le ressen- 
timent du terrible monarque, qui ne tarda pas 
à i^emplaoer sur le trtoe le prince sous lequd il 
s'était conduit en siqet rebeOe et en fils déna- 
turé. BasIn accrut encore Tanimoaité de ce re- 
doutable adversaire en prenant une part actîTe 
à la JÀgfUB du bien publie. Ce mouvement eut, 
comme on sait, pour i^uUat I e triomphe éphémère 
de cette ligue, et l'élération de Chartes, frère du 
roi, au titre de duc de Normandie. 

Mais bientôt les chances de la guerre et de la 
pditiqne tournèrent en foreur de Louis XI. A 
partir de ce moment, l'infortuné Basin expia les 
torts de son imprudence , ou plutôt de sa droi- 
ture et de sa loyauté, par nne suite continue de 
persécutions, empreintes tantôt d'une iniquité et 
d*uiie cruauté cyniques, tantôt distillées avec un 
art^infemal, ou déguisées sous les semblants 
d'une abominable hypocrisie. Banni ou rappelé , 
tour à tour par les caprices d'une haine impla-, 
cable, mais habile à prendre tous les masques, et 
à conrrir, sous des amorces trompeuses, les 
piégea tendus à ses victimes , U se rendit suc- 
cessivement à Louvain et à Bruxelles , auprès 
do duc de Bourgogne. C'est alors que le roi , 
redoutant à son tour la présence chez son rival 
d'un homme inoffensif, mais justement ulcéré , 
le fit venir à Oriéans où se tenait la cour, en 
employant auprès de lui foroe instances et flat- 
teries mensongères. Puis une fois qu'il le tint 
en sa présence, il le reçut avec une froideur 
insultante, présage certain des sentiments vin- 
dicatifs qu'Q lui réservait pour l'avenir. En ef- 
fet, pfomptement éloigné avec le ;titre de chan- 
celier de BoussiUon, puis d'ambassadeur en 
Aragon auprès du duc de Calabre, Basin, averti 
à temps lorsqu'il revenait de cette mission, 
se '.croisa sur la route avec un agent du roi 
chargé de l'arrêter. H dut alors chercher un 
refiige en Savoie auprès d'Yolande de France, 
cfui gouvernait ce duché. De là il passa en Al- 
lemagne, habita par intervalles Genève, BAle, 
Trêves , Louvain, Utrecht , Bréda, et se fixa fina- 
lement à Utrecht, où il demeura jusqu'à la mort 
de Louis XI, et où lui-même termina, plein de 
jomrs , une carrière sans cesse agitée. En 1474, 
liCNiis XI, à l'aide d'obsessions, de violences dé- 
foomées, exercées sur les parents et amis de 
Basin, lui avait arraché sa démission du siège 
de Lisienx , dont les revenus étaient d^ sé- 
questrés. Basin reçut en compensation, de la cour 
de Rome, le titre d'archevêque de Césarée en 
Palestine, avec une modique pension sur la riche 
prélatnre dont il avait été dépouillé. H devint, 
peu de temps après, l'hôte et l'ami de David, 
bfttard de Bourgogne, évêque et seigneur d'U- 
trecfat, qui l'associa, en qualité de coadjnteur, à 



l'administration de son diocèse. Basin mourut à 
l'âge de quatre-vingt-neuf ans, et ftit inhumé dans 
le chœur de l'égUse de SaintJean. 

Outre les écrits déjà cités, on a dé loi : His- 
toire de Charles VII et de Louis XI (De 
rébus gestis Caroli VII et Ludovid XI His- 
toriarum Ubri XII ); — Apologia (apologie 
de ranteur contre les soupçons et imputations 
de Louis XI); — BreoÙoquiiuni pereçrina^ 
tionis, etc., intitulé aussi Bri^ discours du 
pèlerinage et des quarante-deux stations 
qu'a faits dans le désert du monde, etc.; 
— un opuscule théologique ayant pour titre 
Censure du chartreux de Ruremonde^ dirigé 
contre les opiniras religieuses de Paul Hiddei- 
bourg. Ces ouvrages sont tous écrits en latin, et 
le mémoire justificatif en fiiveur de la PuceQe 
est le seul qui jusqu'à présent ait reçu les hon- 
neurs d'une publication intégrale (i). Cepen- 
dant YHistoire de Charles VII et de Louis XI 
est du plus haut intérêt. Le ton dans lequel 
cet ouvrage est conçu, et les circonstances au 
milieu desquelles il fut écrit, ont engagé Basin 
à ne point y attacher son nom, et à n'en faire 
connaître l'auteur que d'une manière en quelque 
sorte éoigmatîque. Le nom d'Amelgard, prêtre 
liégeois, accolé à Vex Ubris sur un exem- 
plaire manuscrit de cet ouvrage, a longtemps 
fait attribuer à cet inconnu la chronique de Tho- 
mas Basin. ( Voy, Aiielg4ed ). Mais cette ques- 
tion a été parfaitement éclaircie de nos jours 
par M. Quicherat. Cette chronique reprend la 
série des faits à l'assassinat de Louis, duc d'Or- 
léans, en 1407, et les conduit jusqu'à la mort de 
Louis XI (1483). L'histoire de Chartes Vn y 
occupe moins d'étendue que celle de son succes- 
seur. Jusqu'au momei\t où l'auteur joua lui- 
même un rôle sur la scène des afiaires publi- 
ques , il parait s'être borné à une sorte d'épi- 
tomé des principaux événements, recueilli de 
sourcesiconnues ou indirectes.Son récit commence 
à prendre vers 1449 l'intérêt d'un témoignage 
direct, oculaire, animé, principalement en ce qui 
concerne les faits mémorables dont la province 
qu'il habitait fut lé théâtre à divers intervalles. 
Cet intérêt s'accroît singulièrement sous le règne 
de Louis XI, à cause des diconstances biogra- 
phiques d-diéssus rapportées. 

Yallbt de YiarrtLLB. 

MaooterlU de la BlbUotiitque Impériale, n* BMS; OTO, 
SVTO A. •S70 B., «M. - M. Qalcbent, Sur la Fié H Ut 
Ouvrages dé Tkomat Basin, 4ana la BibiMMé^uei de 
râcoU des Chartes, t. III. p. tlt et tolv. 

BASIN ( Bernard), théologien espagnol, cha- 
noine de Saragosse, vivait à la fin du qufaizième 
siècle. On a de lui, entre antres ouvrages : Trac- 
tatus de Àrtibus magicis et magorum maUfi- 

dtj; Paris, 1485, in-4* gothique, et 1506, fai-8<*. 
Mor«rl, DUt.hist. -GagolD, in iMd, XI; — Salnte- 
Martbe, GaUia christ., V II. 

BASIN (Jean ), littérateur lorrain, natif de 
Sandancourt, mort à Saint-Mé ( Vosges ) vers 

(«) Voy. el-d^Mus, col. «90. 



688 



BASÎN - 



1522. Q Alt chapelain de la chapelle da Saint- 
Esprit, sltnée dans l'église collégiale de Saint-Dié. 
U n'est connu qne par son édition du poème in- 
titulé Insigne Nanceidos ùpus de ipierre de 
Blarn, son compatriote et son ami. 

Jean Ruyr. ttechercket des saintes aiUtgttttét des 
Vosges, p. MO. — D. Calmet, Bibtiothè^é de Lorraine. 

BASIN ( Simon ), dominicain , né à Paris le 
12 mars 1608, mori dans sa ville natale le 18 
juillet 1671. U Tut chapelain d'Anne d'Autriche , 
femme de Louis XIII ; puis il se retira chez les 
dominicains, où il prit le nom de Thomas. 11 a 
écrit en franl^s des odes, des serinons, et une 
tragi-comédie. 11 a laissé quelques poésies grec- 
ques et latines. La plupart de ses ouvrages sont 
manuscrits. 

Éebard. Seript. ord. PrsBdicat. 

BASIHB ou tiAZiNB, femme deChildéric P% 
mère de Cloris , virait en 400 de J.-C. Chil- 
déric, forcé de fuir en Germanie fMur échapper 
è la Aireur des Francs, qui voulaient le mettre à 
mort après l'avoir déposé, avait trouvé un asile 
dans la Thuringe. Lorsqu'il eut été rappelé pat 
les Francs, et remis en possession de la royauté, 
Bazine , femme du roi des Thuringiens , quitta 
son mari, et vint le trouver. « On rapporte, » dit 
Grégoire de Tours, à qui nous empruntons cette 
légende, « que C^iiMéric lui demandant avec 
curiosité pourquoi elle était venue vers lui d'un 
pays si éloigné, elle répondit : » J'ai reconnu tes 
mérites et ton grand courage, et c'est pour cela 
que Je suis venue, afin d'habiter avec toi ; car il 
faut que tu saches que si , dans les pays d'outre- 
mer, j'avais connu quelqu'un plus capable et 
plus brave que toi, j'aurais été de même le cher- 
cher, et cohabiter avec hii. » Le nri, tout joyeux, 
8'unit k elle en mariage. Or, la nuit de la noce, 
il arriva que Bazine, repoussant les embrasse- 
ments de son nouvel époux, le pria d'aller de- 
vant la porte du palais , et de revenir hii dire ce 
qu'il aurait Vu. Ghfidéric, tae croyant pas devoir 
mépriser les avis d'une femme, fit ce qu'elle lui 
disait, et vit passer devant sa porte des léopards, 
des licornes et des lions. Efifnyé, il se hâta de 
retourner auprès de Bazine, et de lui tout dire. 
Elle l'engagea à être sans inquiétude , et à sortir 
une seconde fois. Le roi vit alors passer des ours 
et des loups , et vint l'annoncer à la reine , qui 
le renvoya une troisième fois ; il vit des chiens, 
et des animaux plus petits encore, qui se déchi- 
raient entre eux. Surpris d'un pareil spectacle, 
il retourna dans le Ht conjugal , et demanda à sa 
femme , plus expérimentée que lui , l'explication 
de tous ces prodiges. Bazine le pria de passer 
cette nuit dans une chaste continence , et pro- 
mit de lui tout expliquer an point du jour. En ef- 
fet elle lui dit, quand le soleil fut levé : « Cela 
nous révèle les choses à Venir, et l'histoire de 
notre postérité. Notre iils sera puissant et fort 
comme un lion ou une licorne; ses enfants se- 
ront rapaces et audacieux comme les loups et 
les ours ; la postérité qui naîtra d'eux , et les 



BASINIO 6M 

derniers rejetons de notre race , seront Hcb» 
comme des chiens. Quant aux pins petits ani- 
maux que tu as vus se déchirer entre eux^ i)« 
sont limage du peuple, en proie aux ftttions et 
aux guerres intestines quand 11 n^est ptàs retenu 
par la crainte die ses dàef!». » (Dhildérib se réfooft 
de voir qu'une si nonibrettse )N>stérilé devait 
nàttre de lui. » 

Une autre Bàziifc, fille de Chilpéi4e et d'An- 
dovève, fnt violée par les domestiques de FnVlé- 
gonde, et renlfermée dans on convint à Poitiers. 

Aloiold. llb. i, cap. s. - OrtROtre de Tbor*» HUMn 
des FranattSt Ut>. II. chap. X. — Le Bas. DtetiOHwHn 
encyclopédique de la France. 

BASiNUBou BAsiNGSTORE (Jean), phi- 
lologue du treizième siècle, il fut archidiacrp à 
Londres et à Leicester, et mourut en 1251. I) 
alla étudier à Athènes > où la fille de rarriir- 
vèque lui apprit le grec.' U a laissé une traduc- 
tion latine d'une grammaire grecque, qa'ii ia- 
titula Donatus Grxcorwm ç — la Concûrdanct 
des Évangiles; — un commentaire sur use 
partie des sentences de Lombard , intitulé Par- 
ticulx scnteniiarumper distinciUmes ; — et 
un volume de Sermons. C'est lui qui lit ooa- 
naître en Angleterre les flgnres et les diiUrva 
dont les Grecs se servaient pour exprimer le> 
nombres. 

Scbœtl. Hitt. de la Mt. çTte^e, L 7, p^sift. — Schaet- 
der, ad jiristotelis Historiawi naturalem. — l'abrt- 
clus. Btbliotheea médiat et injlnae ùetatis, ton. tV. 
p. tso. 

bASiNto DB basahii, poêle WSIm, né 
vers 1425 à Parme, ou dans le voisinage de cette 
ville, mort en 1457. H étudia le grec sous Théo- 
dore de Gaza, et devint, en 1418, pitjf^sstnrd^ 
loqupnce latine à Ferrare. !l perdit cette phceponr 
n'avoir pas défendu assez bravement les intércl» 
de Lionel d'Esté contre t^-ançois Sfora, duc et 
Milan, et se retira à Bimini, à la cour de %gi&- 
raond Malateste , dont il chanta les Ic^nan^. 
Ses principaux ouvrages sont : tibri quatvor, 
Isottxi inscripti ; rccucfl de trcnbft i^fhrs i 
Hmitalion âe$>Héroïdes d'Ovide^ enhonnenrd'I- 
sotta, maîtresse de S^gismond. Ces épltres ont 
été publiées par Pruifhomme, dans un volume 
intitulé Trhtm Peetarum Porcetii, Bastnit 
et Trebani Ojmscula; Paris, 1539, in-8';- 
Epistola versibus exarata ad Sig^smvnâ. 
Panditîphum Malatestum, de Ungtuc jrttrT 
latLdihus et necessitate, imprimé dans les 
Anecdota lUtcraria, t. 2, p. 401 ; — Sptstoh 
ad Jîohertum Arimlnensem , ibîd., ft. 300;- 
ffespeiHdos libri tredecim rony tronvcllilstmro 
de la guerre de Sigismond contre Afîbnse d'Ari- 
gon ( Voy. une analyse de ce jpoCme dans U Ctf^- 
servateur, ann. 1757, t. 3, p. 199-338); — A*- 
tronomicon libri duo, poème imité deoelnl cTA- 
ratus. L. Dnidi- a publié un dioix des ceuvre* ^ 
Basinio, sous le titre : Basinii poemata prs^- 
tantiora, nunc primum édita et commenfarii 
iUustrata;K\mm, 1794-1795. 2 vol. IM*. 
P. Affo, Scrittori Parmiçiani, t. II. 



685 



BASIRE — BASKEAVILLE 



tS6 



* BAifetË {Claiuâe)t conventionnel, né à 
Dijon en 17«4, tnôtt le 3 arril 1794. H était 
tomtnfs AUX archivas des états de Bourgogne 
lorsque 1& révolution éclata. H M, d'atmrd 
nomtté membre du direc^ire du dtttrfct des 
CordeHier» , pfuis dépoté de la Odte-d*Or à ras- 
semblée l^latîve. Dans la séance du 1 1 no- 
vembre, H dénonça un receveur général des 
tbiam^es qni eng^eaît ses employés à émigrer. 
Le D>3, 1i vQita la suppression des costumes 
Ht$^eox et ta liberté des cultes; le 25, il 
fît créer le comité de surveillance. Le 4 février 
179^, fl B*éleva contre l'exportation du numé- 
raire, et demanda, trois jours après, comme 
remède à ce mal» la séquestration des biens des 
émigrés. C*est par lui que la nation M instruite 
de Texistence du comité autrichien, dont le 
but était une réaction contre-révolutionnaire. 
IM Juge de paiit, nommé La Rivftre, lança contre 
M un mandat d'amener ; mais l'assemblée le prit 
sous SÉ protection, et mit La Rivière en accusa- 
tioB. I^epuis ce temps, Basire coopéra activement 
anx journées du 20 juin et du lo aoM 1792. 
Après cette dernière journée, il sauva plusieurs 
floMsts Bttteses en ftlsant décréter qu'ils étaient 
sous In tettve-gardede la loi. C'est à lui que l'on 
doit la fMraliibition des Inhmnaitions dans les 
égHses. Représentant du département de la 
G0te-d*Or à ta convention , il se rangea d'abori 
parmi les montagnards, demanda la peine de 
mort mntre toiit indivUn qui proposerait de 
eréer « nne puissance héréditaire et inâivi- 
dfieiie, k dénonça, le 14 décembre 1792,* Bris- 
sot et Lonvei, et vota la peine de mort dans le 
procès de Louis XYI. Dans le mois de février 
1 793, H fut nommé auoomtté de sûreté générale, et 
enscdte envoyé en mission à Lyon, avec Legendre 
et Rovère. Il cassa la ranttidpalité de cette vflle, 
qui était du parti girondin, et la recomposa avec 
des tiommes qni partageaient ses principes. Au 
31 mai, il parla contre lacommission des Douze, 
et demanda que la convention attftt ftatemiser 
avec le peuple, qui attendait à la porte que t'as*^ 
semblée expula&t de son sein les partisans de 
Yergniftud et de Brissot Le 22 juillet, H dénonça 
Costine ; le2d août, il provoqua la toi qui dédih 
mit la république en état de révolution jusqu'à 
la paix. Quelques jours après , fl Hit nommé se- 
ciétaire de' la convention, et proposa la loi qui 
ordonnait le totolemeBt. Le 10 novembre, il com- 
battit la motion qui avait pour bot de forcer les 
lepi^aeBtants dn peuplek rendre compte de leur 
fortune, et parla contre le système de la Ter*- 
rmtr. Accusé de complicité avec Chabot et d'au- 
tres liépotéseonvalnonsd'aVoir, en vue dNm sor- 
dide intérêt > falsifié un décret de la convention 
relatif à la liquidation de la compagnie des Indes, 
et d'avtoir coirompn Fabre pour acheter son si- 
le&oe ; Baalre, quoiqu'il eût dénoncé le crime an 
eomUé de sahit pnbMc, Ait décrété d'arrestation 
Be 1 6 janvier 1794. Aprèsnne détention de quatre 
Viois au Luxembourg, il Ait traduit devant le tri- 



bunal révolutionnaire, condamné à mort le 3 avril, 
et exécuté le même jour. Le corps légistatif ac- 
corda, le 2 mai 1797, une pension à sa veuve. 

I.e Bas, Dict. encyctop. de la France. — MoniUnr. 

BASIEB (isaoc), ttiéologien anglican, né 
dans rfie de Jersey en lè07 , mort en 1676. 11 
fut d'abord maître d'école à Guertaesey , imis 
chapelain de Charles I***. Pendant le règne de 
Cromwell, il parcourut la Morée, la Palestine, 
la Mésopotamie; il proftessa la théologie en 
ÏYimsylvanic, à l'université de Weissembourg. 
A la restauration, il rentra en Angleterre et de- 
vint chapelain de Charles n. On a de hi!, entre 
autres ouvrages : Deo et Ecclesix sacmm, ou 
le Sacrilège jugé et condamné par saint Paul 
dans Vépitre aux Romains, II, 22; — Diatriba 
de antiqua Ecclesia: britannicx Hbertaie; 
Bruges, 1656, in-8°; —Historié du presbyté- 
rianisme anglais et écossais; Londres, 1659 et 
1660, in-a*. 

Blographia Britannica. 

*ttASiRB (Jacques), graveur anghds, né à 
Londres le 6 octobre 1730 (1), mort le 6 septem- 
bre 1802 (2). Élève de son père Isaac Basire, il 
laissa quelques oeuvres de mérite» gravées d'après 
les maîtres; les plus estimées sont : le Camp dts 
Drap d*0r ou FEntrevue de Framçoés i^% et 
d^ Henri VIII en 1520 ;^ le capitaine Ceok en 
1777,d'aprèsHo4Jes, in-fol.; — L&d;g Stanht^, 
d'après Wilson; — lord Camden, d'après Rey- 
nolds; — Oreste et Pylade^ d'après West. Le 
portrait de Basire, gravé par son fils, se voit en 
tète du neuvième voioiae des Aneedûtes Utêé 
raéres de Nichols. 

MchoU, LUerary aneedoUt cfthe MgMmnSh emAirr. 

BASIRE (Jacques ), fils du précédent, né en 
1 769, mort à Chigwell, près de Londres, le 13 mai 
1822.- Il grava la plupart des planches publiées 
par la Société royale et celle des antiquaires de 
Londres, ainsi que les planches qni accompa- 
gnent un grand nombre de volumes des ParliO" 
mentary Hecords, L'alné de ses enfants, Jac- 
ques Basire, dessinateur et graveur estimé, a 
continué la plupart de ses travaux. 

Strutt, Hislort of Engravert. — jénnual Bioçrttphg 
and OMtnarif, isn. 

ftAWKBRtriLLB ( Jean), célèbre imprimeur et 
graveur, né à Wolvcrby en 1706, mort en 1775 
à Birmingham. H quitta sa profession de maître 
d'école pour se faire imprimeur. Tl grava et fondit 
lui-même ses caraotères, et leur donna une 
grande perfection. H fit le premier fabriquer le 
papier non fiîigraiié, dit papier vélin. Ses prin- 
cipales éditions se disUnguent encore par leur 
noUe simplicité, sans vignettes ni ornements 
superflds. Cependant son Orlando Furioso, 
1775, 4 vol. iâ-8®, en est orné. Onreèherche ses 
éditions de Virgile, 1757, itt-4% d'Horace, de 
Juvénal et de Perse, aussi bien que de la Bible 
anglaise, fanptimée aux frais de l'université de 

(t) Bi BOA 1T40, eomnê ti ett dit datiqieI<|iiM blogrt* 
pliies. 
(S) Bt non 17S0. eomne on l'a préteoda par erreor. 



687 



BASKERVILLE — BASNA6E 



m 



Cambridge. H est ll&cheox qne oe magnifique on- 
vrage in-fol. soit imprimé sur un papier trop 
mince et trop transparent, qoï laisse aperceroir 
le verso des pages. La société littéraire qui a 
donné, en 1785, une édition de Voltaire 01-4" et 
in-S" ( édition de Kehl), a acquis les poinçons de 
Baskerrille pour servir à son impression. 

A. p. Dldot, Estai sur la Topographie. 

*BAS&o, historien polonais, vivait vers le 
millea dn quatorzième siècle. Ù est considéré 
comme le plus ancien historien après Kadlubko, et 
a écrit Vint Histoire de Pologne (1370) sous le rè- 
gne de Casimir le Grand. 

Catai, Script. poUm. — UarUcnoeli, Catal. guorund. 
Script, polon. 

BASKUAL, PA8KUAL OU PASQUAL (Abul- 

ffuMem), leiicographe, né à Cordoueau com- 
mencemoit du douz^me siècle, mort en 1182. 
On a de lui une Bibliothèque arMco-espagnole 
divisée en dix parties ( manuscrite, sous le n" 1 672, 
à la bibliothèque de rEscurial). On lui attribue 
une Histoire des cadis de Cordoue et une His- 
toire d'Espagne, 

D'Herbelot, BibUoth. orientaie. - Castri, Bibttothêca 
arabieo-hispana. 

BASMADJi (lln'ahim)y imprimeur hongrois, 
mort en 1746. H fonda à Gonstantinople la pre- 
mière imprimerie. Par un Jetva du sultan 
Achmet m, il lui fut permis de tout imprimer, 
excepté le Koran et les conunentaires canoni- 
ques. On dte, parmi les ouvrages sortis de ses 
presses : un dictionnaire arabe-turc par Djé- 
vhéry et IVan-Kouli, en 2 vol. in-fol., 1729; — 
TûrikM Seyiar (Journal du Voyageur), ou his- 
toire de Virruption des Aghuans et de leur 
guerre avec les Persans, ouvrage traduit du 
latin en langue turque; — Tarikhi Hindi Garbi 
(Histoire d'Amérique); — Tarikhi Tymour 
Kourkan de Nazami Zadeh ( Histoire deTamer- 
lan), in-4'', traduit de Tarabe; — Tarikhi mers 
el-cadym Weldjédgd, ou Histoire de V Egypte 
ancienne et nouvelle, par Sobaili-EfTendi ; — 
Gulcheni Kholqfa, ou Bouquet de roses des 
Califes, par Nazami-Zadeh, in-fol.; — Gram- 
maire turque-française, du P. Holdennann, 
jésuite allemand , missionnaire à Galata ; — le 
Djihan numa, ou Petit atlas^ d'Ha^jy-Khalfa, 
in-fol.; — KUab Tarikhi Neima, ou Annales 
ottomanes de Neima, 2 vol. in-fol., de l'année 
1728; — Ahrali-Ghazevatder dyari-Bosna^ 
ou Guerres de Bosnie depuis 1736 jusqu'en 
1739, par Omar-Eflendi. 

BABMAisoiv pouoNBT ( Jeon db), joriscoo- 
snlte français, natif de Riom, vivait au- seizième 
siècle, n appartenait à une famille distinguée, fit 
de bonnes études, et se lia à Paris avec Etienne 
Pasquier. De retour à Riom, il exerça avec dis- 
tinction la profession d'avocat. En 1576, il re- 
présenta la province d'Auvergne aux états de 
Blois, où il émit l'opinion, remarquable pour l'é- 
poque, qu'il fallait user d'indulgence envers les 
protestants. Cette modération lui valut d'être 
choisi, avec l'éveque d'Autun et le seigneur de 



M ontmoin, pour aller inviter le prince de Cood^ 
à assister aux états. Basmaison fut encore en- 
voyé deux fois vers Henri UI pour les afiaircsHe 
sa province. Les ligueurs, auxquels il était op- 
posé, le persécutèrent dans les dernières auiéci 
de sa vie. Il paraît qu'il eut le projet de laisser le 
barreau pour la lieutenancc de la sénéchaussée 
d'Auvergne, et qu'il en fut détourné par Pas- 
quier, qui lui écrivit à ce 6i\jet une lettre où Ton 
remarque ce passage : « Il y a trente ans et plus 
que vous tenez l'un des premiers lieux entre 
ceux de notre ordre en notre pays, étant chéri 
et aimé des grands, respecté du commun peuple, 
vivant en une honnête liberté, sans altôratk» 
de votre conscience; et maintenant qu'êtes ar- 
rivé sur l'âge, désirez ambitieusement, poursoiTcz 
d'être lieutenant de province. Étant avocat ds 
commun, votre fortune dépend de vous et de 
votre fonds; étant appelé à cet état, vousdépea- 
drez désormais des grands qui le vous auront 
octroyé. » Ce sage conseil, si sagement exprimé, 
fut suivi. On a de Basmaison : Sommakrt <to- 
coifr^ défias et arrière-fiefs; Paris, là79; ou* 
vrage intitulé Paraphrase sur la coulum 
(d'Auvergne), 1590, réimprimé plusieurs autres 
fois, et digne de l'être à raison des connaiiwances 
que l'auteur y a répandues; — un dernier com- 
mentaire écrit en latin, et entrepris par le oooseil 
du célèbre Charles Dumoulin, mais qui ne s'est 
point retrouvé. V. R.- 

PaM|uler, Lettres. — Moréri, Dietitnmuire kistoriVÊe, 

BASMANorp (Pierre), général russe, aida 
en 1605 au faux Démétrius on Dmitri à nionter 
sur le trône au préjudice de Fédor, fils du czar 
Boris, n fut, le 18 mai 1606, assassiné par Mi- 
chel TatistcheCr, au moment où il essayait de tenir 
tête à une foule de conspirateurs qui voulaieflt 
pénétrer dans le Kremlin. 

Bnewelopédie Russe. 

BASNAGB {Benjamin ), théologien protei- 
tant, né à Carentan en 1580, mort en 1652. Oa 
a de lui un traité de FÉglise^ estîméde ses co- 
religionnaires. 

BASHAGB DB plottbmautillr (Sa- 
muel), petit-fils du précédent, né en 1638 i 
Bayeux, mort à Zutpli^ en 1721. On a de lui : 
AntuUespolitico-ecclesiastici annorum t6tÂ,a 
Cœsare-Augusto usque ad Phocam; Rottit- 
dam, 1706, 3 vol. hi-fol.; — deRebussaerisH 
ecclesiasticis Exerdtationes hisioheo<riliex, 
in quibus cardinalis BanmU Annales ab À. C. 
35, in quo Casaubonus desHt, expandusdur; 
1662, in-4^ 

BASNAGB DU PBAQUBIIAT 00 FBABQU»- 

HAT (Henri), jurisconsulte français, fib pataé 
de Bàqamin, né le 16 octobre 1615 à Saille- 
Mère-Église, dans le voisinage de Carentaa, 
mort à Rouen le 20 octobre 1695. H fut ua 
des plus habiles et des plus éloquents avocats àt 
pariement de Normandie. Consulté et ptaûdaÉl 
dans toutes les affaires importantes, il eût élé 
appelé à prendre part à la révkwm giénérale de» 



6d9 



BASNAGE 



droits ooutamierd de Pnmce, si ee projet conça 
par Letdlier eût aboati. En 1677 il fut eùminis' 
saire pour les affaires de religion, ei s'acquitta 
aTec distinction de son mandat. Quoique singiF 
Hèrement érodit, il était doué de Timagination 
la plus Tire, et estimé de tous au rapport de 
Bayle, bien quil fût protestant. On a de lui : 
Coutumes du pays et duché de Nm^nandie, 
aTec commentaires, 2 toI. in4bl., 1678, 1681, 
1694;— Traité des hypothèques, ia^% 1687, 
1724. Les œuvres complètes de Henri Basnaga 
ont été publiées à Rouen en 2 toI. in-fol., 1709, 
1776, par Jacques Basnage de BeauTal; il y a 
une 4* édition avec des notes de La Guesnerie, 
Rouen, 1778, 2 toI. in-fol. V.-R. 

Bayle. Dlctiomioire. - Moréri. Diet, MH. — MMIoC 
mti9., t.XXll, p. «MHSt. -Falsand, ^Uêdêsplua eHé- 
breê Juriteùiuuttes. 

BASNAOB DB BBÂUTAL ( /oCÇIies), lils Slué 

du précédent, né à Rouen le 8 aoàt 1653, mort 
le 22 décembre 1722. Son père TenToya fort 
Jeuneè Saumnr, pour étudier sous Tannegni Le 
Ferre. Doué des plus heureuses dispositions, 
à dix-sept ans le jeune Basnage était d<yà fami- 
liarisé avec les auteurs grecs et latins, et savait 
presque toutes les langues modernes. Se sentant 
du goût pour la prâfession de ministre. Bas* 
nage , malgré les avis pleins de sollicitude de 
Tannegni Le Fèvre, son mettre, se rendit à Ge- 
nève , où il commença ses études de théologie, 
et ensuite à Sedan, où il les acheva sous Jurieu 
et Beaulieu. De là il retourna à Rouen, où il fut 
reçu ministre au mois de septembre 1676. Il se 
maria en 1684, et épousa Susanne du Moujin, 
petite-fille du fameux Pierre du Moulin. Le 
temple de Rouen ayant été interdit le 6 juin 
1685, Rasnage obtint du roi la permission de se 
retirer en Hollande. S'étant fixé à Rotterdam , 
il y fut ministre pensionnaire jusqu'en 1691 , 
où il fut nommé pasteur ordinaire de l'église 
wallone de cette ville. Le pensionnaire Heinsius, 
qui l'avait pris en amitié, désirant l'avoir auprès 
de lui , le fit demander en 1709 par l'église 
wallone de la Haye. Là, par le crédit de son 
protecteur, Basnage se vit iq)pelé à jouer un 
rôle politique qui ne fut pas sans éclat. Chargé 
de plusieurs missions importantes, il s'en ao- 
quitta avec habileté. L'abbé Dubois, venu à la 
Haye en 1716, pour y négocier une alliance dé- 
fensive entre la France, l'Angleterre et les états 
généraux , eut ordre du régent de s'entendre 
avec Basnage. Us agirent de concert, et réussi- 
rent à faire conclure l'alliance le 14 février 1717. 
Le duc d'Orléans , reconnaissant des services 
que Basnage avait rendus en cette circonstance, 
lui fit restituer tous les biens qu'il avait en 
France. Cependant, au milieu de toutes ces 
distractions, Basnage cultivait toujours les let- 
tres avec ardeur; mais sa santé, qui jusque-là 
loi avait permis de suffire à ces soins divers, 
s'altéra sensiblement en 1722. | 

. Basnage avait de la douceur, du liant dans le < 



— BASOLl 690 

caractère , et il joignait à'ces qualités naturelles 
ce que donne l'usage du grand monde, une 
exçpiise politesse. Le Yier lui prête aussi une 
grande franchise, ce qui se oondtie plus diffi- 
cilement avec sa vocation pour la diplomatie. 
Quant à la solidité et à l'étendue de son savoir, 
ellessont suffisamment attestées par les nombreux 
ouvrages qu'il a laissés, et dont les principaux 
sont : la Communion sainte , ou Traité sur 
la Nécessité et les Moyens de communier 
dignement; Rotterdam, 1688, m-18 : cet 
ouvrage, qui fut approuvé même des catholi- 
ques , a eu un grand nombre d'éditions ; — 
Traité de la Conscience, dans lequel on exa- 
mine sa nature, ses illusions, etc.; Amster- 
dam , 1696, 2 vol. m-9^ ; on y trouve la réfu- 
tation des arguments de Bayle sur la conscienoe 
errante ; ~ Histoire de VÉglise , depuis Jé- 
sus-Christ jusqtCà présent ; Rott^am , 1699, 
2 vol. in-fol.; — Histoire des Jv\fs, depuis 
Jésus- Christ Jusqu'à présent, etc, pour ser- 
vir de supplément à l'Histoire de Josèphe; 
Rotterdam , 1606 , 5 vol. in-12 : ce livre est un 
de ceux qui font le plus dliooneur à Basnage ; 
il a été réimprimé à Paris en 1710, avec qù^- 
ques changements et suppresions par l'abbé 
Dupuis , sans nom d'auteur; — Dissertation 
historique sur les duels et les ordres de che- 
valerie ( Amsterdam , 1720, in-8* ). Cet ou- 
vrage, rempli d'une curieuse érudition, a été 
depuis souvent mis à contribution par des auteurs 
qui ne l'ont pas nommé; — Histoire des ou- 
vrages des savants; Rotterdam, 1687-1709 : c'est 
un recueil périodique, composé de 24 vol. in-12. 

Le Bm, Bncifelopédi» de la France, etc. ; toI. In-ll. — 
Nlcéron , Uemoiret, t. IV et X. 

BASHA6B HE BBAUTAL ( Henri), juriscon- 
sulte , frère du précédent , naquit à Rouen le 
7 août 1656, fut avocat au parlement de cette 
ville, et, après la révocation de l'édit de Nantes, 
se réfugia en Hollande, où fl mourut le 19 mars 
1710. On a de lui : Tolérance des religions , 
1784, in-12; -^ Histoire des ouvrages des 
savants , 1687 et 1709, 24 vol. hi-12 ; — Dic- 
tionnaire universel , recueilli et compilé par 
/eu Antoine Furetière; 2* édition augmentée, 
1701, 3 vol. in-fol. L'édition du J)ictionnaire 
de Trévoux, 1704, 3 vol., n'en est qu'une réim- 
pression. « Tout y est semblable , dit le P. Ni- 
« céron , méthode , orthographe , exemples... ; 
« on y a laissé jusqu'aux fautes d'impression; 
« il y a, à la vérité, quelques additions, dont la 
*^ plupart sont entièrement étrangères au dic- 
« tionnaire. » Une nouvelle édition a paru en 
1626 (4 vol. fai-fd. ), après la mort de Basnage. 

Bayle, Dietkmtutin historique, — mccroD , Mémoêret, 
l. Il et X. • 

* BASOLl (Antoine), pemtre italien contem- 
porain, natif de Bologne. Il forma son talent à l'A- 
cadémie de cette viUe, d'où il se rendit à Rome 
pour s'y perfectionner à l'école des maîtres. Il 
peignit les décors , surtout ceux de tliéàtre. On 



691 BASOLI = 

sait que ce genre ie )[)einture eil sîngulièremeiit 
estimé en Italie. On a de lui ; Raccoltà di pros- 
pettive série f rûstiche, e dipaeiaggio; Bologne, 

1810, in-fol. obi. 
OrloUMistoire de Ut peinhtre en ïtatte. 

«BASQVB (Biichel le), nota 4'ob fameux 
capitaine boucanier qui , de concert aVec TO- 
kmnais , prit les villes de Maracaïbe et de Gi- 
braltar, à la tête de 600 bommes à peu près, dans 
le golfe de Venezuela. Leur butin fat estimé à 
400,000 couronnes. 

Charlevolx, Hiitoire de la kùuvelie France. 

* BASS ( Éd&uard ), théologien amérltain, né 
à borchester en 1726, mort en 1803. Il ftit le 
premier évéfiue de Massachussetts et laissa là 
réputation d'un savant canoniste. 

Biographie univeruUè (édlUonbelée). 

* BASB (George) , explorateur anglais, vÎTàft à 
la fin du dix-buitième siècle, et mourut dans 
les premières années du dlx-neurième. Il était 
chirurgien de la Confiance , vaisseau de guerre 
anglais, et découvrit le détroit de Bass, entre le 
continent àt la Nouvèlie-HoUande et la terre de 
Van-Diémen.îBass mourut sans recevoir ancnne 
marque de distinction oU récompense pour une 
exploration qui faillit lui coûter la vie , puisque 
lui et son équipage restèrent plusieurs Jours 

sans vivres. 
FHnder*8 Jonmey of hUeotery to terra JtustratU, 
BASS OU BASSiiTS (i^efiff), médecin aile^ 
mand, né à Brème en 1690, mort en 1^54. D se 
rendit «i 1713 à Halle, où U suivit les leçons 
du célèbre Hoffinann. En i715 11 passa à Stras- 
bourg, et deux ans après à Bàle , ot fl se livra 
tout entier à Tétude de l'analomie et de te chirur- 
gie. Reçu docteur àHalle en 1718, il y fut quelque 
temps après nommé professeur extraordinaire 
d'anatomie et de chirurgie, place qu'il a remplie 
jusqu'à sa mort. On a de loi : JHsptttatlo de 
ftstula ani felïcitef curanda; Haie, 1718 : 
c'est la thèse inaugurale que Haller inséra dans 
son recueil des thèses chirurgicales ; Macquart 
Ta traduite en français; Paris, 1759, in-t2 : 
l'auteur y compare les méthodes adoptées par les 
anciens avec celles qui étaient en dsage de son 
temps, et il croît trouver beaucoup de con- 
formité entre elles; — txruHdlicher Bericht 
von Bandagen ; Leipzig, 1720 et 1723, in-8* ; 
Amsterdam , 1748 : c'est un traité sur leé banda- 
ges; — Ohservationes anatomicthchimrgieo' 
tnedicx ; Halle, 1731, in-8'* : l'anleur y a jniht 
plusieurs bonnes figures et la description de 
plusieurs instruments de BOh inventioii; — 
Tractatus de Morhis venereis; Leipzig, 1764, 
in-8» : l'auteur y a ajouté quelques observations. 
Bass a encore donné en allemand des Coninten- 
taires sur la chirurgie de Nuch, qui ontété im- 
primés à Halle, en 1728, in-8'*. 

Biographie Médicale. 

BASSA ( don Pcrfro-jyoïowco), colonel espa- 
gnol, natif de Reus (Catalogne), massacréen 1835 
par le peuple de Barcelone. Il se fit remarquer i 



6ÂSSAN 

dans les guerres eontre tes Français «i Catalef^ne 
( 1808), et par son attachement à Ferdinand VU. 

êtàQraphie f/nHrerw/fe (Mit. eapafnole). 

BARSAim (iVicotes) , typographe ^emand, 
Aitif de Francfbrt-«ar-le-Meia, vivait dans la 
Éecomie moitié du seizième aiède. On loi doit 
l'iiMl^ressiDn de nombreux ouvrages de médecâe 
et de butanique et la publicatioB des a»vres de 
Tëbet-nsemontaiMle, rctnarquaUes par leurs |)Ui< 
ohes. C'est ainsi, qu'à la mort de TaberosmoeU- 
miB (en 1590), qui laissait inachevé stm Kraûter- 
Mteh ( liertiier ), Basssus fit oontinuer l'oevraifie 
^r N. Briun, et le publia dans la même aiuK!« 
en trois parties ^ se suivirent, en même temps 
que le seconde édition de l'/cones plcmiarumi 
4 vol. in-i*** Quant aux figures de ce dernier 
ottVMige , elles ftirent publiées sous le nom de 
Bassseus, ^ans le texte et sous ce titre e femm 
p9mt€ilhm$ Francfort, iseo» 4 vol. ■l4^ On 
f Hvave grtivéea tUr bois 2,566 figures de 
ptAi» «nteinatesel «nlrea. Citait la plus ridie 
eolledioll <^e l'on eAt eneore vue. 

ttàsSAt. (/«[in)» prêtre et diptemate ^ né à Bé- 
ziers le ta seiHembre 17&2, nort en 1802. » 
El remarquer pat een enHrausiasoM en cob- 
mencemenl de la témlMmL , et devint en 1790 
enré oonsfitntionnei de Stint-Loois^à Veniil- 
le», puis député du département de Sein^et- 
Olae à rassemblée législative. Dans le mofe de 
mars 179S, il proposa tme amnistie sortes mas- 
sacres de la Glaciëm, à Avignon ; en mi, il pro- 
toqua VA décret d'accnsatikm contre Brissae, 
commandant de la garde oonstitutioBiieUe do roi. 
Nommé membre de la éonvention, il vota la mort 
èe Louis XVI, eft le 22 janvier 1794 fut élu secré- 
taire de l'assemblée. Envoyé dans te Joia pesr 
étouffer l'insurrection fédéraliste , il eut à se 
justifier à son retonr do peu d'éneiigte qu'a anit 
déployé ; mais les jacobins acceptèrent les a- 
pfications qufl donna, et l'^m-eat présides! de 
leur sodélé. H fut ensuite envoyé en Suisse 
pour surveiller les opératlonB diplomatiques de 
Barthélémy. Après la session conventionBette, 
Bassal devhit le secrétaire de ChampioBMt,t^ 
te suivit en Italte ; l'année suivante , il fat trs- 
duit devant une commission militaire , conne 
dilapidateur des deniers publics. Sauvé par la 
chute de Meriin , Treilhard et I>areveUièr»li^ 
peaux, le 30 preirfsA nn vn> il n3oiKnit<^i»* 
pionnet à l'armée des ASpes > et revint à Psnà 
la mort de ce général. 

Le fias, Bntgilbpéne ite lnn^MM». -* Êlogim^ 
dêi Cen t em p oratM, 

ttAMâR on BABSAftO) BODi ée ploflieun 
peintres Italiens» appartenuit tona à la nM 
famille. 

f. BAssAii {François da P&n$e^MU), 

pdntre italien , natif de Vkenee, mort en isso- 
n appartenait à b première écote vémtiene, H 
suivit les principes des dent Bellin. Distinga^ 
par ses connaissances, il |rat devaib ditf 



6d8 &ASBAN — 

(l*éb(^. Bel obf fAgfll téttvoijgiiiéllt dis flKè pro- 
grte taccesâfli). Lès fk-iesiittes de BfOan^ dttes 
à ce maître, toM, d'un bon deesiii ; mais les lu- 
mières et lés ombres sont , an jugement de Lo- 
mazzD, mal distrUmëes. 

tooiAzzb, Traité dé iféintmtê. — Lànxl , St&Hà pMto- 
riea. 

n. BASsAïc {J\acqves dà Ponte^ dit le vienx)^ 
peintire itâWèH, llls de Ft-ançols ^ naquit eh 1510 
à BftAsaiib, tilled)^ États de Venise^ et mom^ è 
Venise en 1592. nfiit éfève de son père, travalUA 
quelque temps à Venise, et fbrma ce qu*bn appelle 
son troisième style d'après leCorttige. Admirateur 
de ta natmt), fl peignit des paysages et des animaux 
avec beaucoup de Térité. Mais ton pinceau n*est 
pas s! Trai dans les sujets historiques^ paroequ*il 
connaissait trè8i[>eu les beautés de Tantique. On 
tttltplttsieuradeséstableattx à Paris, auLoune 
( le Christ porté an tombeau ç— Joseph d'Art- 
maihie). «Bassan, dit le oélèbus Annlbal Oarra- 
che, fut un peintre excellent, àl$^ dîme plus 
grande louunge que telle que VasÂri lui itonne, 
parce qu'entre les beaux triileanx qu'on toit 
de lui , H a fait encore de «a mirades qu'on 
rapporte des andens Grecs , trompairt par «on 
art non-seulement les bètes, mais les faommes ; 
ce que je puis témdgner, puisque^ entrant un jour 
dans sa chambre, je Ais trompé moi-même, atan- 
çant la main pour prendre un Hvreqne je croyais 
im Trai litre, et qui ne l'étaàt qu'en peinture. » 
Le Bassan atait mis dans son jardin dlterses 
figuies de reptSes et d'animant qu'à la pre- 
mière tue on croyait titants. Ce peintre excel- 
lait aussi dans fe portririt. n fit ceux de l'Arloste 
et du Tasse, et de plusieurs hommes célèbres de 
son temps. Lui-même se peignit atec les attri- 
buts de son ail. H partageait son temps entre la 
lecture , la musique , la peinture, et les softis du 
jardinage, n Mssa quatre fils, tons peintres. Plu- 
sfeurs ms ses tableaux sont en Italie, d'antres dans ^ 
la galerie de Dreisde et dans celle de Vienne; ce 
snut des sujets tirés de la Bible : Noé avec sa 
famHle ; — les Vendeurs chassés du temple ; 
— te Repas chez Marthe; — leRetonr de Jac(^; 
— le Jfepct» che% le Pharisien; — la Reine de 
Sàbù; — la Naissance de JésvS'ChrUt, etc. 

m. teAssAK {Frahçois), peintre, fils du 
précédient , né en 1548, mort h Venise en 1591. 
n Irarailh arec le Tintoret an palais de Saint- 
Marc, et y peignit quelques fresques, sur les 
dessins de Paul Véronèse. H fit anssi beaucoup 
d'ouvrages pour; les églises et pour différents 
parHcufiers. Des marchands en répandirent plu- 
sieurs dans les pays étrangers ; et Ton prétend 
que de& copies feites par les élètes de François 
Bassan ftirent tendues pour des originaux. H 
avait peint un magnifique; tableau représentant 
r Enlèvement des SaWnes,qo'fl tendit très-cher 
au maréchal d'Ancre. L'bnmenr mâancofique 
de cet artiste lui fit croire, sur la fin de sa tfe , 
quD^taft sans cesse poursuivi par des ardiers. 
Vn joBT qu'on frappa tiolemment à sa porte, 11 



BASSAm 



694 



cittt que lea archiÉrs aitltàiént : se Jeta par la 
fenêtre, et mourut quidque temps après. Le 
Loutre possède de hîl un tableau représentant 
Té$ui dans ta muisoH de Mafthe et de Marie. 

IV. BASSAH, dit le Chevalier (Léandre) , 
frère de François, peintre, né en 1500, mort k 
Venise eh 1623. H excella dans le portrait, n 
peignit entre autres le doge Grfmanl , i|ui le fit 
chevalier )fe SaUt-Man;. H était toujours vêtu 
magnifiquement; ilatalt nU goût passionné {Kmr 
la musique. Atec les mêmes talents que son 
finère Fhuiçols, Léandre Bassan avait les mêmes 
atcès de Volie : U s'fanagihait toujours qu'on tou- 
foit l'empoisonner, n y a duq tableaux de cet 
atlSsteà Dresde : fe Départ de Jatob; l'Adora- 
tion des Bergers; un Marché d'animaux; te 
Portrait d'un doge de Venise, et un st^et pas- 
toral, La galerie de Vienne possède de lui le 
portraét d'un ecclésiastique et un tctbleau de 
famille; et au musée du Louvre on toit de lui 
tesJu^sswrpris de la résurrection de Lazare. 

V. bassÂn {lean-Baptiête et Jérôme) ^ 
peintres , le premier, mort en 1613 , âgé de 
soixante uisi, etle second, en 1622, ftgé de soixante- 
deux ans, s'appliquèrent presque uniquement h 
copier les tableaux de leur père. Ils parvinrent 
si bien è saiatr sa manière aisée et naturelle» 
que les marchand» vendent souvent leurs copies 
pour les orlghiaux ; et voilà pourquoi on voit 
tant de tableaux que l'on dit être de la mun de 
Jacques Bassan. « 

Pliëb, vu dé$ PvMfét.^ vasart.- Unil, Storia detla 
PUtura, — Lomauo . Trotté de Peinture. ^ Nagler, 
ffbutt jtltgemeina KûmtUr-lexieon. 

^BASSARD (Jean'Baptiste)^ médedu, né en 
1680 à Banme-ies-Dames , petite ville de Fran- 
che-Ck)mté ; mort à Vienne (Autriche ) le 30 no- 
vembre 1742. Il étudia la médecine à Leyde sous 
le célèbre Boerhaave , avec lequel il se lia d'a- 
mitié. Nommé chirurgien militaire an servioe de 
l'Autriche, il parcourut une grande partie de l'Ai- 
lemugne , de l'Italie , de la Hongrie, et envoya 
à son maître , avec lequel il entretenait une cor- 
respondance, beaucoup de minéraux et de plan* 
les. La cotrrespondaBce de Boerhaave avee Bas- 
sand {ad Joan.'Bapt, Bassandum, Herm. 
BœrhavH Spistolx) a été publiée à Vienne en 
1778, iA-8", sur les autographes conservés à la 
bibliothèque de Vienne. 

Biographie Médicale. 

* bassahi on kassiaho {Alexandre), l'An- 
cien , sunaoromé Bfaggi ou Magius, jarisoonsuKe 
italien , mort à Ravenne en 1495, oh H était pré- 
teur de la tiHe. fl f&t dans plusieurs tilles asses- 
seur du podestat, après avoir pratiqué le droit 
à Padoue, sa ville natale. Il laissa manuscrit : 
De ùfflcioprœtoris, dont Scardeoni fiiit on grand 
éloge. 

Scardeoni, De jintiquitatttnt vrbtt PatavH, II, 10. 

«BASSANI OU BASsiAlvo (Alexandre), anti- 
quaire ItaSfen , taatif de Padoue, vivait au sel- 
tième siècle. B fut diargé, avec Jean Cataodo j 



%9S 



BASSiiNI — BASSANTIN 



de la deseriptioii des figures des cmperenrs ro- 
mains qm orneat la salle du chef mOifaire de 
Padoue. 11 laissa aussi manuscrites les yies des 
douze Césars, ouvrafse mentionné par Scar* 
deoni. 
Scardeonl, De JnU^itatitut urbù PatmiL 

* BASSANI ou BAS8ANO (Cesore), peintre et 
graveur italien, né à Milan yers 1581, Tivait en- 
core en lAdO. n est moins connu par ses tableaux 
que par les planches quil a gravées d'après 
Crespi, le Guide, Jaoopo da Ponte, Giaoomo Lodi, 
Orazio da Ferrara, etc. Une des estampes les 
plus curieuses de son œuvre est celle qui repré- 
sente Texécntion des malheureux si injustement 
accusés pendant la peste de BlUan d*avoir répandu 
des onguents mortifères. K. B— n. 

Qdnerfcen , DietUmnairêdes Graveurs. — Huber, JVo- 
Uee det Graveurs. — Ch. Le Blaoe, Manuel de F Ama- 
teur ^estampes. 

BASSANI ( Jacques'r Antoine ), prédicateur 
et poète italkn, né à Venise en 1686, mort 
le 21 mai 1747. H appartenait àr<»dre de Jé- 
sus, et prêcha dans presque toutes les villes dl- 
talie. 11 compta parmi ses auditeurs, à Rome et 
à Bologne, le pape Benoit XIV. H «tournait 
habituellement à Padoue, où il mourut. On a 
de lui : IVen^ejermofU; Bologne, 1752, in-4''; 
Venise, 1753, in-4* : ses autres sermons, quoi- 
qu'ils aient eu du succès, n'ont pas été im- 
primés; — des poésies latines et italiennes, pu- 
bliées par le P. Roberti, à Padoue, 1749. 

MazzucbeUi. SerUtori dritatia. 

^BASSANI (Jean), compositeur italien, vi- 
vait à Venise au commencement du dix-sep- 
tième siècle. 11 inventa un instrument appelé 
bassanello, dans lequel on soufflait avec un ro- 
seau creux. Bodenchatz a inséré un motet à 
huit voix de la composition de Bassani, dans son 
Florilegiummusicum Portense. 

FéUt, Biographie univenelle des MutMemt. 

* BASSANI (Jean-Baptiste) y compositeur 
italien, né à Padoue vers 1657. Un corddier, le 
père Castrorillari, lui enseigna la musique. Il fut 
d'abord maître de chapelle de l'ég^ cathé- 
drale de Bologne, de l'Académie des phUharmoni- 
ques de cette viUe, et ensuite maître de chapelle 
à Ferrare, et de l'Académie délia Morte. Ses 
compositions lui assurent une place distinguée 
parmi les plus habiles musiciens de son temps, 
n ftit aussi grand vioUniste, et eut pour élève le 
fameux Ck>relli. Ses ouvrages flirent publiés de 
1680 à 1703 : ils se composent de six opéras et 
de trente-un oeuvres de musique religieuse et 
instrumentale. Voici les titres de ses opéns : 
Falaride, tiranno (TAggrigente; Venise, 1684 ; 
'—Amorosa predadiParide; Bologne, 1684; 
*— Alarico, re de Goti; Ferrare, 1685 ; — fife- 
netro, tii/<mf a diScox2ia; Ferrare, 1690; — 
il bonté di i^ocAeviffe; ^istoie, 1696; — fo 
Morte delusa; Ferrare, 1696. 

Kétls, BiograpMe universeUe des Musieiens. 

* BASSANI (Jérôme), compositeur dramati- 
que et habile contrapuntiste, né à Venise vers 



096 



la fin du dix-septième siècle. Il a composé beMh 
coup de messes, de vêpres, de motets, et quel- 
ques opéras , parmi lesquels on remarque : il 
Bertoldo, représenté à Venise en 1718, etTA- 
fMT per Fona, dans la même ville, en 1721. 
Bassani a joui de la réputation d'un très-habile 
maître de chant. 

Fétlt, BtoffrapMe untvereeUe des Muateieiu. 

«BASSANI ( Louis), historien italien, qui Jh 
vait vers le milieu du dix-septième siède. Oo a 
de lui : il Costume eiModi partieokan delU 
vite des Turehi; 1645, in-8'. 

M â Mwchem , JeHiteH d^italta, 

*BkaBkW(Mathêeu'Anioine),iaH80imsak 
italien, né à Solarolo, dans l'évéché de Faêoa; 
il vivait encore en 1757. On a de lui : Praxis 
theorieo criminalis, addita ad modemm 
praxim X). Thomsg Sdpioni, lUe per extexsttm 
insertam ; Ferrare, 1 755, in-lbl. 

MaiSMlieUI, SeriUoH dritalia, 

^BàaMànmo (François), bagiogiaplieTân- 
tien,qni publia VUae mortedi saneta Rosalia 
Palermitana; Venise, 1733, in-i2. 

MaunebelU, ScrtttoH d^iiaUa, 

BA8SANO (iiloarez de Sainte-Croix ). fof. 
Saiirv-Croix. 

BASSANo ( duc de ). V09. MA&Br. 

BASSANO (iiiiiit6al),arafaitecte Italien, natif 
de Padoue , vivait dans la seconde moitié da 
quinzième siècle. 11 dessina en 1493 la Loggia du 
conseil de la ville. Mfiizia mentionne oet artiste 
remarquable, tout en le confondant, sdoo H- 
cozzi, avec Alexandre Bassano, auteur du livre : 
DicAkirasione délia arca faUo in Padoca 
alla venuta délia regina Bona di Poloma, 
imprimé à Padoue en 1556. 

BIlUzia, riU dei jtrehitetH, 

BAS8ANTIN OU BAssENTiN(Jae9ttef), as- 
tronome écossais, né vers 1504, mort en 1568. 
n s'appliqua particulièrement à l'étode des ma- 
thématiques , qu'il enseigna pendant quelqne 
temps avec distinction dans l'université de Pa- 
ris, n feignit d'ijouter foi aux prédictions de 
l'astrologie judiciaire; car à cette époque on as- 
tronome ne pouvait dédaigner les pntiqoes de 
l'astrologie judiciaire sans passer poor un içi»- 
rant aux yeux de ses confrères. De idour dans 
sa patrie en 1562, U eut, sur la frontière dt- 
cosse une entrevue avec Robert Melvill, câè- 
bre par son attachement chevaleresque à Marie 
Stuart. Cette rencontre lut interprétée siogaliè- 
rement : on dit et répéta que Bamantin avait 
écarté devant Melvill les voiles qui couvraient 
l'avenir, et ce bruit fit regarder l'astranome 
comme un savant profondément Tersé dan: 
les choses occultes. Au vrai, Bassantin était ijo 
profond politique, et sa pénétration lui tenait 
lieu du don de prophétie. On a de lui : i4sfro- 
nomia^ opus ahsolutissimum, imprimé troii 
fois en français ou en latin (dem. édlt}; Ge- 
nève, 1599, ii^fd.; — Paraphrase de rastro- 
lobe, avec une amplification de rusage de 



697 BASSANTIN 

cet instrument; Lyon, 1555, et Paris, 1017, 
in-8® ; — Discours astronomiques; Lyon, 1557, 
in-fol.; — Super mathematica genetMéacat on 
calculs des horoscopes; — Arithmetica; -— 
Musique selon Platon; — De MatheH in gé- 
nère. 

Moataeia, BUtoire d€t MatkémaHqtiet, 

BASSAEABA ( Constantin Bracoyaii ou Can- 
TACOzàNB ), prince de Valachie, mort en 1714. 
Après son mariage avec Hélène, fiUe de Cons- 
tantin Cantacnzène, il ijouta à son nom celui de 
la famille de cette princesse, qa'il changea ensuite 
contre celui de Bassaraba, nom d'une ancienne 
maison ^alaque, en même temps qu'il arait obtenu 
par le crédit de ses beaux-frères la principauté 
de Yalachie. Lorsqu'en 1710 la Turquie Toulut* 
faire gouTemer cette proyince par Démétrius' 
Cantemir, Brancovan embrassa le parti russe, 
pour se irouer de nouyean aux intérêts de la 
Porte; et Cantemir, devenu prince de Moldavie, 
associa sa fortune à celle du czar. Accusé de 
trahison après la campagne du Pruth, Brancovan 
fut étranglé^ en 1714 aux Sept-Tours, avec ses 
quatre fils Constantin, Etienne, Radncanut et 

Mathieu. 

VolUtre, Histoire Oê Charle$ Xli. - Biographie uni- 
xorteUe ( édUlon belge ). 

«BASSAB (BttrthéUimy)y grenadier à la 73* 
demi-brigade d'infenterie de ligne, né à Roque- 
mond (Gard), fit preuve d'un courage remar- 
quable à ValTaire d'Airok) en Suisse, le 27 mai 
1799. Grièvement blessé, après avoir lait des 
prodiges de valeur, il se précipita avec une in- 
trépidité extraordinaire dans les rangs ennemis, 
fit quinze prisonniers, les ramena au quartier 
général, courut de nouveau sur le champ de ba- 
taille, fit de nouveaux prisonniers, revint une 
troisième fois à la charge, et fîit tué par Umi- 
traille en courant sur une pièce de canon. 
IdC Bas, Sncffclop. d» la France. 

* BASSE (GuHkame), littérateur anglais, né 
au commencement du dix-septième siècle. On 
ignore la date de sa mort n est connu par 
quelques vers sur b mort de Shakspeare, qui 
furent remarqués. On lui attribue : the Sword 
andBuchler (poème), IfiOî; — Great BrU- 
taines Sunnes-set , bewailed wUh a shower 
o/teares (poème) , 1613;— Ànnalia Dubren- 

sia, 1630. 
Rom, Jfew Biographieal DietiOHorf, 

iiASSÉB (Bonaventure de la), capucin, se 
nommait dans le monde Louis le Pippre, U na- 
quit vers la fin du seizième siècle à la Bassée, 
Vetite ville d'Artois, et mourut au couvent de 
Soi^iies, en Hamaut, le 11 septembre 1650. H 
enseigna d'abord b phUosophie au collège de 
Douai, se fit chanoine régulier à Hénin près Ar- 
Tas et pas8a ensuite dans l'ordre des Capucins. 
On a de lui : Parochianus obediens, seu de du- 
plid débito parocManorum audiendi verbi et 
Miss» parocMaUs ; Douai, 1633, in-12. H a été 
traduit en français sous ce titre : « le Parois- 



— BASSELIN 



698 



sien obéissant.,,, du latin du R. P. B. B. C. P., 
translaté par François de tla Tombe (curé de 
Saint-Quôitin à Toumay ), et par lui augmenté 
d'aucunes annotations; Toumay, l634,in-12: le 
même ouvrage, revu et corrigé, parut sous le 
titre : Theophilus parocMalis, seu dequadru- 
plici debito in propria parochia per sal- 

vendo ; Anvers, 1635, in-12; RoueS, 1635 , 

in-S** ; Rome, 1636, in-12 ; et sous le titre de Pa- 
rochophilus, seu libellus de quadruplici de" 

bito ; Paris, 1657, in-12, 3* edtt. ; ibid., 1679, 

in-16, avec le nom de l'autev. La première partie 
de cet ouvrage, qui concerne la messe de paroisse, 
aparuenfruiçaissouscetitre: leThéophUepa- 
roissial, par le R. P. B. B. C. P., traduit du latin 
par Benoit Puy s, docteur en théologie.... ; Lyon, 
1649, in-12. Le P. Henri Albi publia contre cet 
ouvrage V Anti-Théophile paroissial; Lyon, 
1649, in-12. Benoit Puys répliqua par une Bé- 
ponse chrétienne k un libelle anonyme; Lyon, 
1649. Le jésuite revint à la charge par son Apo- 
logie pour r Anti-Théophile paroissioU ; Lyon, 
1649, in-12. Il se déguisa sous le pseudonyme 
de Paul de Cabiac, prêtre régulier. Cette dis- 
pute, continuée avec une grande vivacité, se ter- 
mina par une réconciliation qui se fit entre les 
parties, en présence de dix-sept personnes. Les 
détails ci-dessus sont nécessaires pour l'intelli- 
gence d'une partie de la 15* lettre provinciale de 
Pascal. Bs expliquent aussi pourquoi, dans plu- 
sieurs catalogues , les noms de Louis le Pippre , 
chanoine régulier, sont mis entre deux paren- 
thèses, à la suite de ceux de Bonaventure de la 
Bassée. ' 

Paqoot, Méwioirei pour sertrlr * V Histoire littéraire 
det Pa^s-eas, 1. 1, t* édtt. In-foL - BtrMer, Examen 
critique des Dictionnaires, 

* BASSÉE OU DE LA BASSÉE (Éloi), théo- 
logien français, né vers 1585, mort en 1670.11 
professa la théologie aux capucins de Lille, et 
laissa : Flores theologix practicx; Douai, 
1639; — Supplementum, 1658. 

Biographie usUverselle ( édltton belge ). 

BASSELIN (Olivier)^ poète ouvrier (son 
nom s'écrit aussi Vasselin, Bacheliny Bisselin), 
naquit dans le Val-de-Vire, en Normandie, vers 
le milieu du quatorzième siècle, et mourut vers 
1418 ou 1419. 11 était fouleur de draps, et cette 
industrie occupe encore beaucoup d'ouvriers 
dans la ville natale de Basselin. Doué d'une 
imagination féconde, d'une gaieté franche et d'un 
esprit piquant, il composa un grand nombre de 
chansons bachiques qui attestent son talent na- 
turel et son ignorance complète des règlesde l'art. 
Sa vie est fort peu connue. Ses chansons et ses 
rondesjoyeusesn'ont été imprimées quelongtemps 
après sa mort « Les chansons, origine de nos vau- 
dfr-villes, devraient, dit Ménage, s'a(H>eler vau- 
de-Fire,parce qu'elles furoit premièremcaitchan- 
tées au Van-de-Vire, nom d'un lieu proche de la 
villedeVire. « Après avoir longtemps passé de 
bouche en bouche, les vaux-de-Vire furent rfr- 



699 BASSELIN — • 

cqeUUs par on oonitttciote de BaAselin, Jesale 
Houx, qui les fit imprimer vers ld76. Cette pre- 
mière édition a disparu. Entre 1664 et 1670 (la 
date manque), parut une nouvelle édition (exces- 
sivement rare), sous le titre : le Livre des chants 
7iouveaux de Vaudevire, par ordre alpha- 
bétique , etc. M. Asselin a publié en 1811, Vire 
[Avranclias], in-e**, au noinbre de cent qua- 
rante exemplaires seulemept, une édition des 
chansons de Basselin, à laquelle on préfère 
celle que donna, plus tard, M. L. Dubois; Pa- 
ris, 182&, in-8*. On doit «ifin à M. Juliep Tra- 
vers la plus récente édition du poète virois} 
Àvrancbes, 1633, in-iS. Basselin passe à j^8tû 
titre pour un de nos plus anciens auteurs de 
chansons, et sous ce rapport il mérite des élpges 
pour son style naturel et tàdle, et pour son ori- 
ginalité. 

NIcot, Trùar d$ te fBmgu^frmkfoUiÊ», — DuboU, 4»iif 
le Mature du 7 septembre 1811, 

""bassbh (Fan), peintre et sculpteur hollan- 
dais, vivait vers le milieu du dix- septième siècle. 
Il est surtout renommé pour les perspectives et 
la mise en lumière de ses tableaux, n vécut 
longtemps à Londres, où il fut très-apprécié. Les 
portraits de Charles V* et de sa feqime, du roi 
et de la reine de Bohême, qu*on voit au palais 
de Kensington, sont de Bassen. On a vendu à Qn^- 
ford, il y a quelques années, à un prix fort 
élevé, une armoire d'ivoire sculptée, ornée de 
dessins de la main de Basseii. 

FiorUlo, DicliontukiredM PeiHtr4s, — Nagler, Neuet 
AUgtmeineê Kùnstler-Lexicon. 

*UkSSKSGK (Égide), maître de chapelle de 
Tiflrchiduc Mathias et du roi de Pologne, né à 
Liège dans la première moitié du seizième siècle. 
On a de lui : Motettorum quinqttêf sex et octo 
vocwn liber; Vienne, 1&91. 

FéUs, Biographie taUversellë de» 3tu$icien*. 

BASSBH6B (Jean-Nicolos), poète belge, né à 
Ltége en 1758, mort le 16 juillet 1611. En 1789, 
il prit une grande part à la révolte des Liégeois 
contre leur prince-évéque. Après la réunion du 
pays de Liège à la France et après le 18 bru- 
maire, il fut nommé député du nouveau corps 
ï^slÀit. U passa ses dernières années dans sa 
ville natale. Ses poésies, réunies k celles de ses 
amis Régnier et Heokart, ont été publiées souç 
le titre : Loisirs de trois amis, 2 vol. iA-8°i 
Liège, 1820. 

DieUonaaire de» littérateur» de la Belgique. 

* BASSBN N ( Théodore-Régnier nn), juriscon- 
sulte hoUandaU, vivait dans la première moitié 
du dix-huitième stède. On a de kii : Dejuriju" 
rondo veterum, in^rinUs Romanorum Liber 
fin^torfo; Utrecht, 1728, in-8*. 

' Adeluns, Supplémeot * JOcher. Allgemalme» Celehr^ 
têti'Lexieon. 

BABBBPOBTB (Modeleine-Ftançoise) , fem- 
me peintre de fleurs et d'oiseaux , née à Paria 
le 5 septembre 1700, morte vers 1780. Elle fut 
Télèvedu fameux Robert, et succéda en 1732èAa- 



BASSERMAim 



7ÛÛ 



I 



briet dans la plape de dessinateur du Jardin des 

plantes. Naturêllemept twnne et bienCûsante, die 

se plaisait à enco^rager les talents i^aissants ; c'est 

à sa faveur et ^ son crédit que rArchevé<iua, 

peintre du roi de Suède, et \q chimiste IVoueUe, 

durent une partie de leur avancement Elle fot liée 

avec l'abbé Pluche, auteur du Spectacle de ia 

nature, et orm cet ouvrage de qpelqqes d^^ins- 

Ses œuvres se trouvent ^pendues dans tes 

porte-feuilles des amateurs; il ne reste d'elle 

que la continuation de la collection des plantes 

peintes sur vélin, commencée par Gaston, duc 

d'Orléans , frère de Louis Xm, et qui se voit 

au Muséum d'histopre naturelle ( Voy, Nécrolocc 

de Palissot). 

u Bas, Encgaiap, de te Fragtcf. - Nabal, Awm^rt 
nécrologique. 

^BASSBRMANB {Frédéric-Vatiiel), puMi- 
ciste et homme politique allemand, dé à Manheim 
en 1811. n débuta par la carrière commerciale 
qui le porta à se rendre au Havre et à Paris, oii 
il occupa le modeste emploi de commis , tout en 
employant ses loisirs à étudier les mathémati- 
ques, la physique et Thistoire. U revint ensuite 
étudier à l'université d'Heidelberg. Puis il s'oc- 
cupa d'industrie, et n*arriva à la vie publique 
qu'en 1837, par le choix que fit de lui la ville de 
Manheim pour la représenter daoç l'administra- 
tion locale, n justifia ce choix en contribuant à 
diverses aroéliorationa intérieures. La coofiaoce 
de ses concitoyens l'appela ensuite à siéger au 
sein de la chambre fUectivede Bade, où se mani- 
festait alors une ardente opposition an giMivi?- 
nement. Il se rangea de ce c6ié , et en de\ inl 
bientôt un des membres hiflùents. La classe 
moyenne eut enfin un représentant digne d'elle 
Mais, quoique aninoé des iofisntions les plus XûA- 
raies, il y avait en lui quelque cbose de oonserra- 
teur qui devait l'empêcher de suivre sou parti 
dans les tendances extrêmes. A la sessioa de 
1847-1848, il fit une motion dans le sess de U 
formation d'une assemblée nationale allemande. 
C'était pea de temps avant la révolution de Fé- 
vrier. U se montra rénergiqiae défenseur du gou- 
vernement lorsqu'il le vit aux pri&es avec les 
agitations populaire». Devenu meinbre de l'assem- 
blée nationale allemande, il combattit l'extrême 
gauche comme il venait de le faire à Francfort 
en mars 1848, et devint sous-secrétaire du oû- 
nistère d'empire créé en août 1848; i) en fit 
partie jusqu'à la retraite du cabinet Gagero. En 
novembre 1848 et en mai 1849 il alla à BcHin, 
pour s'y entendre avec la cour de Prusse. Sa car- 
rière politique active touchait alors à sa fia, es-. 
travéte qu'elie était par un^ maladie nerveuse, et il 
ne pot même plus occuper son siégia de représen- 
tant dans la chambre baduise. 11 a publié : Z>ra/- 
schland und Russland (Allemagne et Bosnie :^ 
Manheim , 1839 ; Uvre où l'auteur signale TeoTii 
hisaement progressif du gouyemement 4^ ^^' 
Pétersbourg. 

Omvértatient'UxIanu 



i 



701 BASSET — 

lUUtfUT (....), wédeoia fnncaift; il oxerçftit' 
la médeciDé à Montpellier. On a de hd : VÂrt de 
faire des Gopçens} IfoiitiMttier, 17&5, Id-S**. 
Currirt» IKMipM^m <M Jf Aiecin*. 

«AMVr ( Oiaudê), éfiheTÎB de Lyon en lAAfi, 
eultiva lea beDea^Ittlras. £ft I #57, il fit rapréseoter 
par la trempa de Molière, à aon passage à Lyon, 
une tragédie intifaléQ Ivètis, m^ qui ne fut ja- 

maia imprimée. 

Cborier, daw ion wfimt UiMtulé ^Mi^iMMfa . Greaot 
bte. 1680, — PernetU. Jifcherchei pour servir à l'hit- 
toire des Ljfonnais dignes de mémoire, t. II. p. 417. 

BASSET (CésoT' Auguste) t bénédictin, né à 
Soissons le ? avril 1760, mort ^ Paris le 24 no* 
Teinbre 1828. 11 était professeur de rhétorique à 
récote de Sorèze en 1 791. 11 émigra, et ne rentn^ 
en Frapce qu'en 1800, lorsque le calme fut entiè- 
rement rétabli. A Torganisatioa de rpniversilé, il 
fut noipmé censeur des études du collège Clrnrle- 
magne, et devint ensuite sous-directeur de l'École 
normale, emploi dont U était digne et par ses )u- 
mières et par son expérience. Sous la restauration 
il se irontra im des plus zélés propagateurs de la 
métbpde d'enseignement mutuçl, et Ait l'un des 
fondafeuV^ et des membres les plus distingués de 
la Sodété pour l'amélioration de l'instruction 
élémentaire. 3e8 priQçipaqxouvragpç, par oirdre 
chronologique, sont : Essais sur Véducation «I 
sur for^anitatm 49 ^uêtqimparHes de Vi^- 
frue$ion publiqMe i Pana,18il,in-r)2*éditioi^, 
augm^téei ibid., 1814, iA-8<*; — Coup d'œil 
génial 4ur VéducQtiQn et Vinstruction pU" 
Uigves m Fronce, avant, pendant et depm 
la fiéççlutioni Und., 1816, in-8'' ; — IHreciion 
pour les fondateurs et fondatrices, pour les 
maîtres et tnaitresses des écoles d'enseignet 
ment pmfectionnéi ibid., 1807,in^l2; 2* édit., 
1819; — Manuel du Comité cantonal sous le 
rapport de Vinspection des maitres, etc.; ibid., 
1817, in-S"; — Manuel de V Inspecteur, ou 
qualités principales à observer dans une école 
d'enseignement, etc.; ibid., 1819, in-12; — 
explication morale des proverbes populaires 
français i ibid., 1826, in-8°; — Établissement 
et direction des écoles primaires et gratuites 
4*a4ultes, tenues Us soira et les dimanches , 
pour l4 clasae oiivrière; ibid., 1828, in-U. 

Mfi9U0 ene^çlopàdique, t. X XY. r- Le Bm, VldiuwuUrê 
en^^ffiiopidique de la France, 

* BAs$BT ( Françoise), femme graveur fran** 
çaise , vivait dans la seconde moitié du dix-bui- 
tième siècle. On a d'elle des Académies, quelques 
gniTures ;d'après Boucher, et vingt planches In- 
titulées Ralliements modernes et galants. 

Nfffler. ffewt jiUgemeinet Kûnstler-Uxicon. 

* BASSET (Jean-Guido), jurisconsulte fran- 
çais. Il vivait Ters la fin du dix-huitième siècle. 
On a de lui : Plaidoyez et arrêts de la cour 
de parlement, aipdes et finances de Dau- 
phiné; Paris, 1695, in-4». 

Adeloag. Spppl. i JAcher, Jllgem. Celehrtm'Lexieon. 

BASSET (JPterre), historien anglais du qum- 
zième siède. n Ait chambellan du roi Heppi V, 



BASSEWITZ 709 

qo'i) suivit en France, fi laissa Acta régis Ben" 
rici, resté manuscrit dai^ la bibliothèqi|e du 
çoUége a'Hérald. 

l|AS«flT DU 14 UAliKLI'V {louis)^ jurisi 
consulte ftançaia, né à Lyon vei« |7ôO>, mort à 
Paris le 7 juillet 1794. D'abord conseilla au par? 
iinept de Paris, il fut nommé ensuite piliideol 
du grand conseil. Passionnément opposé à la rér 
volution, il fut, en haine aux jacobins, dénoncé à 
leur trlbuse ; arrêté avec son fi)$, il demeura pri- 
sonnier au Luxembourg jusqu'en juillet 1794. Il 
fut impliqué alors dans une 4e ees eonspirations 
de prteon si fréquentes à eette époque, puis oos* 
damné à mort vhigt jours avant la chute de Ro<- 
bespitf re. Son fils fut exécuté sous ses yeux. On 
a de Basset de la Marelle : la Différence du par 
trMisme national che% les Français et chez 
les AnglaiSi Lyon, 1762, et Paris, 1766, in-8% lu 
k l'Académie de Lyon. 

aal)b«, cU., Biogre^hie unlperselle des OomtemfXh 

* iias^ETT (Thomas), jurisconsulte auglais, 
qui vivait d^us la dernière moitié du dixrhuiiième 
siècle. On a de lui : Catalogue of the common 
and Statute-Law Books q/ England and some 
others^ relatjnçf thereunto; Londres, 1671', 
fai-1?. 

Adelung, Svppl. à JOcher, Mlgem, GeUhrten-Lexieon, 
^BASSETTi (Afarc-^R^onio), pefaitre de l'école 
vénitienne , né à Vérone en 1588, mort en 1630. 
Il fut élève de Bruciasorci à Vérone, puis il alla 
étudier à Venise d'après le Tintoret et le Titien, 
et se rendit ensuite à Bome, où Û fit un assez 
long séjour. Il y a peint deux fresque^ dans l'é- 
glise de Santa-Maria delV Anima, la Naissance 
et la Circoncision de J.-C. De retour dans sa 
patrie, Il ne put malheureusement jouir long- 
temps de la considération et du titre de cheva- 
lier que lui avait mérité son talent; victime de 
son charitable dévouement dans la terrible peste 
de 1630, il succomba à ce fléau à l'âge de qua- 
rante-deux ans. Le dessin de Basselti est gran- 
diose; son coloris est digne de l'école; son ta- 
bleau de l'église Saint-Étienne de Vérone repré- 
sentant cinq évoques n'eût pas été désavoué 
parle Titien. E. B— n. 

ntdolfl. nted^ Pittori veneti, - taozi, Storia Piito- 
rico. — OrUadl, Abeeedario Piltorieo. ~ Guida di ye- 
rona, isiy. — PifMInl, iHfcriUone di Marna, 

^EASSBTTI (Simon), savant italien, vivait à 
Bergame au commencement du dix-septième 
siècle. On a de Ipi : VirtiUum et vitiorum m^h 
nomachias Bergama, 1616; -r- De Laurentii 
Justin. Bergami prstfeeti discessu Dialog., 
1617. 

C«lf I, SeripL 9ergam' 

BASSBViM'E. Voy.Bàisnufi, 

^BASSBWlTA (Henri-Frédérie), mstorien 
russe, né en 16^0, piort en 1749. Il était prési- 
dent du conseil privé du duc de SchleswigrHals- 
tein, et chevalier de première daMe de l'ordre 
de Sai»t-An4r4* Q re^taeommjd amba«udaiir à 



703 



BASSEwrrz — bassi 



704 



la coor de Pierre le Grand, et, pendant sa ré- 
fiidenoe en Russie, composa des Mémoires Ms- 
toriques sur les (affaires du pays, depuis 1713 
jusqu'à 172&. Des extraits ont éÛS publiés dans 
le Magazin/ûr die neue historié, sous le titre 
d^Éclaireissement sur plusieurs faits relatifs 
au règne de Pierre le Grand. A la mort du czar, 
Bassewitz oontrilma à raTénement de Cathe- 
rine F* an trône. 

Rom, New BiograpkietU DleUùnarjf. 

«BÂ8SI (....), chanteur italien dn dix-hui- 
tième siècle, mort en 182S à Vicence, nn des 
meilleurs bouffes que lltahe ait produits, peut- 
être le dernier de l'ancienne école. £n 1797, il 
visita VAllemagne avec Guardasoni, et il s'y fit 
ime grande répotatloQ dans Don Giooanni» 

SchUltoK, Lexiecn der TcnkwuL 

* BASSI (Bartolommeo), peintre, né à Gènes 
dans les premières années du dix-septième siècle, 
mort à l'âge de quarante ans. n fut élève d'An- 
dréa Ansaldi, et a'adonna à la peinture de pers- 
pedÎTe , genre dans lequel il acquit beaucoup de 
réputation par le charme et la fécondité de ses 
oompositions. E. B — n. 

TIcoul, DiMionariod^ PiUori. — Orlandi. ^6«cerfarto 
PUUxrk». — Sopraat, rUe <M PUUtH, ScuUari ed Ar- 
ehiiaUi CcROMii. 

BA8SI {Ferdinand), naturaliste italien, né k 
Bologne, mort le 9 mai 1774. Il voyagea beau- 
coup, et légua à l'institut de Bologne sa biblio- 
thèque , ses herbiers, et tout ce qui pouvait, dans 
sa succession, servir au progrès des sciences. On 
a de lui une dissertation intitulée DelU terme 
Porretane; Rome, 1707, in-4* : c'est l'histoire 
natnrdie du mont Boccone; —des Mémoires 
insérés dans la collection de l'institut de fido- 
gne; on y reiàarque, entre autres, son lier 
ad Alpes (Apenninas), où il traite de plusieurs 
plante» curieuses des Apennins. 11 Consacra à la 
mémoire des frères Ambrosini, sous le nom 
à'Ambrosinia, un genre de plantes dont il avait, 
le premier, bien observé les organes floraux. 
Lmné a donné, en l'honneur de Bassi, le nom de 
Bassia à un genre d'arbres de la côte de Malabar. 

Biographie médicale. 

^BASSi (Francesco), peintre de Bologne, 
mort en 1732. Selon Crespi, Malvasia, et la 
plupart des auteurs, il fut élève de Pasinelli, et 
mourut à vingt-neuf ans ; mais Oretti, dans ses 
mémoires manuscrits, aflirme tenir du fils même 
de Bassi qu'il avait quatre-vingts ans en 1732 , 
époque de sa mort, et qu'il avait été disciple de 
Barbieri et de Gennari. Deux grandes fresques 
de l'église Saint-Biaise de Bologne, la Conver- 
sion de saint Guillaume d'Aguitaàne et la 
Communion de sainte Véronique, passent pour 
être ses premiers ouvrages. On voit de lui dans 
la même, ville à Saint-Antoine- Abbé, F Ame du 
saint montant au ciel; et à Saint-Jérôme, le 
B. Niccolo Albergati. Bassi fut très-habile co- 
piste, et excella surtout à reproduire les ouvra- 
ges du Gœrchin. E. B— n . 

MidvMli, Piffiir*. SeoUm^ ed Àrekimtwe dl Boio- 



gna. - OretU, Memùria aut . - Unxl, Storia Mtarica. 
— Crespi, reMna PtUriee. 

* BASSI (Francesco) f peintre, né à Crénooe 
en 1642, mort en 1700. Û passa la plus grande 
partie de sa vieà Venise, où on l'avait soraoniiné 
il Cremonese dai paesi. C'est en effet an genre 
du paysage qu'il s'adonna. Ses tableaux ant 
d'un goût varié, gradenx; ses dels sont pleins 
de chaleur; sa touche est ferme, vraie et sfiri- 
tuelle. Bassi animait ses paysages par des figoits 
et des animaux bien rendus, et posés avec io- 
teiligenoe. 

Lanxl , storia PUtorica, — Tlcozsl , Dlzionarto dm 
PUtori. - Wlockelmum. Neues MaJUerlexieoiu . 

* BASSI ( Giovanni-Mana ) , sculpteur bolo- 
nais, vivait vers 1710. Il fut élève de Gabride 
BnmelU, et exécuta un grand nombre de statncs, 
de bustes , de médailles ou médaillons. Ses prin- 
cipaux ouvrages sont, au palais archiépiscopal 
de Bologne : une Sainte Famille de terre coite 
coloriée, à l'église Saint-Biaise; les stables de 
la Foi et de la Charité, à la confrérie des Anges ; 
un Saint Antoine abbé et quatre autres figM^; 
enfin, dans le dortoir du couvent de Saint-Fno- 
çois , plusieurs bustes de papes et de cardinaux. 

E. B-«. 

MalvasU , PiUmre, Seotture ed ArekUêUmre di B»- 
togna. 

BASSI (BugueS'Visconti des) , Sarde, orip- 
naire de Pise, vivait dans la seconde moitié du 
quatorzième siècle, n hérita des seigneurs d'Ar- 
borea et d'Oristagne , en Sardaigne , après avoir 
payé 10,000 florins à la république pisane, qui 
les exigea de hii. Devenir, par ces fiefs, posses- 
seur d'un tiers de la Sardaigne, il résolotdese 
venger à tout prix des Pisans, qui l'avaleot mis 
ainsi à contribution, et, dans ce but, de livrer 
la Sardaigne au roi Jacques n d'Aragon. Les Do- 
ria et les Malaspina s'engagèrent à servir ce eom- 
plot. Hugues des Bassi , pour mieux ourdir sa 
trame, dénonça aux Pisans le plan de la ooor 
d'Aragon, et leur demanda des secours pour le 
déjouer ; mais aussitôt que ces nouveaux alliés 
lui furent accordés, il les isola les uns des autres 
et les fit massacrer séparément le il avril 1323. Cn 
massacre général fut organisé contre les aubes 
Pisans, marchands ou voyageurs, qui se troih 
vaient dans l'tte. Cependant le roi d'Aragon n^cn- 
tra pas immédiatement en possession de la Sa^ 
daigne ; le traité qui consacre son droit d'occu- 
pant ne fut signé que le 10 juin 1327. 

Slsmondi, Hist. des Républiguei Ua/iennci. 

*BASSi (Joseph), comte de Villetbi, écrivaiB 
italien, vivait à Bome vers 1630. Q jugeait les 
choses humaines en phflosopbe, et les st%- 
matisalt en satirique. On a de lui : Se le cosc 
umane sieno più degne di riso o di pianlo; 
Borne, 1625, in-12 ; — un autre traité en italîcB 
sur le Propre des hommes de prendre les i»- 
perfeetUms de leurs voisins, plutôt que d'ap- 
plaudir à leurs perfections, 1625, in-12. 

L. AlUttu, Opet Vrbaim, - Mauscbdil, ScrUtÊ^ 
d'ttaha. 



705 



BASSI — 



*BA88i IJuks), maihématictei, natif de 
Plaisance, Tirait Tera le milieu du dix-septième 
siècle. Onadelui: Arithmetieapratiea HM vil^ 
e dellapratica geometria traitati VIII; Plai- 
sance, 1666, in-fol. 

Manocheni, i^rttloH ^Itaiia, 

BASSI (Laure-Marie^atheHne) , savante 
italienne, née à Bologne le 31 octobre 1711 , morte 
le 20 férner 1778. A TAge de vingt et un ans, 
elle soutint publiquement une thèse de philoso- 
phie devant les cardinaux Lambertini et Gri- 
maldi, et reçut le titre de docteur. Le sénat de 
Bologne l'appela, en outre, à une chaire de phi- 
losophie. EUe épousa en 1738 le docteur Joseph 
Verati , dont elle eut plusieurs enfonts. La répu- 
tation de madame Verati reçut un nouvel éclat, 
par les leçons de physique expérimentale qu'elle 
donna depuis 1745 jusqu'à sa mort. Madame du 
Bocage, dans ses Lettres sur V Italie, dit qu'eDe 
l'ent^dit dans un cours public développer avec 
autant de précision que de profondeur les phéno- 
mènes de l'irritabilité. La plupart des savants de 
l'Europe , avec lesquels Basai était en relatkm, 
admiraient sa vaste littérature grecque , latine , 
française, italienne, et aimaient son caractère. 
EUe se distingua encore par une grande diarité 
envers les pauvres et les orphelins. 

BWMMqut Italique, U XVI. — Jean Paotaztl, Éloif 
de Larnf Bauîi Botogne, ms, tn^». 

* B A88I ( M. . .), secrétaire du prince de Gondé, 
membre de la Société des amateurs fondée et 
dirigée par Gossec, a publié un pamphlet sur 
l'Ocra italien que Léonard , coiffeur de la reine, 
avait essayé d'établir à Versailles, avant que ce 
spectacle, qu'on appelait alors les Bin^f/ons, 
fût établi à Paris àla foire SaintrGermahi. Cette 
brochure a pour titre : Lettre adressée à la 
Société olympique, à roccasion de l'Opéra 
hovffim italim établi à Versailles; Paris, no- 
vembre 1787, 24 pages. 

Mercure de France, 178T, n« U. 

*BASSi (Martino), architecte mUanaîB , qui 
florissajt au seizième siècle. H coopéra à la cons- 
truction de la cathédrale de MOaii. Lorsque le 
Pellegrini , abandonnant le style ogival suivi de- 
puis deux siècles dans ce célèbre édifice , voulut 
élever un portail de style grec, Bassi s'qpposa de 
foot son pouvoir à cette funeste mnovation ; il en 
appela an jugement de Palladio , de Vasari , de 
Bertano, qui tous trois désapprouvèrent haute- 
ment le projet de PeU^^rini. Bassi publia à cette 
occasion un ouvrage hititulé Dispiareri in ma- 
teria d'architettura e prospettiva ( Manières 
de voir différentes en fiait d'architecture et de 
perspec ti ve) ; Bresda, 1572, in-^** ; Milano, 1771, 
in-4**. Cette dernière édition , donnée par F.-B. 
Ferrari, est augmentée de quelques écrits de 
Bassi relatifs à l'église de Saint-Laurent-le-Ma- 
jenr de Milan. E. B— n. 

QaatreinAre de QoiDcy. DietionruHre SArckUectmrt. 

«BASSI {Pierre- André db) , poète italien, vi- 
Tsit à Ferrare vers 1470. n piiblia la Teseide, 

BOUT. MOGR. UKIVEBS. — T* IV. 



BASSU^T 706 

pœma di Giovanno Bœcaccio; Ferrare, 1475, 
in-fol. On a de lui : le Forze d'Ercole; Ferrare, 
147Ô. 
MazxoclielU, SevittoH dritalia. 

BASSI (SHnéon), écrivain italien, natif de Bé- 
névent, vivait à la fin du seizième et au commen- 
cement du dix-septième siècle. On a de lui : i4po- 
logiaper la monarehia di Spaçna, en réponse à 
la Pietva del Paragone politico de Tr^jano Boc- 
calini ; — Jtime toscane; Madrid, 1610, in-4'' ;— 
Frammenti delV JSpicapoesia; Venise, 1615, 
fa-4». 

Glagoepé, aiMt. UtUKaire d^ttaiie. 
BASSI. Voy, PounEM. 

* BASSI AHi (Bemardino), peintre et graveur 
au burin, travaillait en 1641. Son portrait du 
duc de Feria est une pièce rare et recherchée. 

Cb. Le Blanc, Manuel de fjimateur d'eitampes. 

* BASSI ARi (/ean), jurisconsulte italien, né 
à Crémone vers la fin do douzième siècle ; il mou- 
rut centenaire, au rapport d'Odefrède. U est re- 
marquable comme écrivam, pour la précision 
avec laquelle il expose ses opinions et celles 
des autres. SAvigny, dans son Histoire du droit 
romain au moyen dge, donne la liste et Tappré- 
ciation des ouvrages de Bassiani. 

SiTlgiij, GeeeMekie dM Rômiich«a AmAIc im Mittel- 
alter. 

BASSI AHO (Landi) , dit communément Bas- 
sianus Landus, cél^re médecin de Plaisance en 
Italie, assassiné en 1562 par un soldat, qui le 
perça de plusieurs coups de baïonnette au mo- 
ment où il rentrait le soir chez lui. Il a laissé : 
De humana historia, vel de singularum ho- 
minispartium cognitione Ubri duo ; BMe, 1 542, 
in-4**; — De incremento libellus; Venise, 
1556, in-8*; — - latrologia, sive dialogi duo, 
in quibiu de universx artis medicx,praecipue 
vero morhorum omnium et cognoscendorum 
et curandorum absolutissima methodo dis- 
serUur; BAle,1543, hi-4°; Venise, 1537, in-4«. 

Biographie MédUaU, 

*BASSiAifo (Ulysse), poète italien, natif de 
Bologne, vivait à Rome vers 1549. Plusieurs de 
ses poèmes ont été insérés dans le rare travail 
dUbaldini, Carm. pœt. nobil, Mediol,^ 1563, 
m-8*. 

MaxzucfaelU, Set^itUtri d'ttaUa. 

BASSiAHUS. Voy, Gàaagâlla. 

BASSIAHITS. Voy. ÉLàGABU.. 

BASSIAHUS (Landus). Voy, Bassiâmo. 

«BASSiGHAMA {JeanrÉtienne de), frère car- 
mélite, vivaitde 1480 à 1520. Ona de lui : Oro- 
tio de AninuB immortalitate, eum exhortor 
tUme contra infidèles. 

MazzaetaelU, ScrWoH d'ItaUa. 

BASSiHBT (l'abbé Alexandre-Joseph de), 
publiciste, né le 22 janvier 1733 à Avignon, mort 
le 16 novembre 1813. Il vint de bonne heure à 
Paris, où U prêcha k la cour et devant l'Académie 
française, qui avait aussi ses prédicateurs. Il Ait 
nommé graiid-vicaire à Verdun. Lors de rinvs- 

23 



707 



BASSINET -* BASSOMPIERRE 



708 



81011 de la Champagne par les années coalisées, il 
reçut dans sa maison le comte de Provence, ce qui 
lui fit éprouver des persécutions qui l'obligèrent 
à se cacher (1). Revenu à Paris en 1806, il fut in- 
tfoàM par le gouTemement, et renfermé an Tem- 
ple; il en sortit pour se retirer à GhaiUot, dans 
rétabUssement de Sainte-Périne, où il est mort. 
Bassinet a rédigé des ouvrages périodiques et 
particnlièremeot le tnagasin micpeU^tédiqua. 
On a de lui : Panégyrique de saint Louis i 
Paris, 1767, in-8*^; — Histoire moderne de 
Jlussie, traduite de l'anglais de William Tooke; 
Paris, 1802 , 6 vol. in*8'' ; ^ Histoire sacrée de 
r Ancien et du Nouveau Ttstament,représentée 
par fiç^tres, accompagnées d'un texte histo- 
rique; Paris, 1804-1806, 8 vol. in-8% avec six 
cent quatorze gravures. L'abbé Lecuy est auteur 
du huitième volume, qui contient les Actes des 
apôtres et l'Apocalypse. L'abbé Bassinet fot 
aussi l'éditeur des Sennons et panégyriques de 
Cicéri, Avignon, 1761, 6 vol. in-12, et des Œu- 
vres complètes de Luneau de Boisgermain. 

NouvtUê Biographie des Contemparaim. 

*BASSiNi (T\jmm€uo), peintre du quator- 
zième siècle. C'est, selon Tiraboschi, un des plus 
andens maîtres de l'école de Modène. 

Ttrabosehl, JVotttle deçH arUfiel Mod^nesi. 

* KASsmoH ( Philippe ) , oontn^pmitîtla fran- 
çais du quinzième siècle, dont Ottavio Petmoci 
(de Fossombrone) a inséré des messes dans sa 
précieuse collection intitulée Missx diversorum 
auctorum; Venise, 1513, in-fol. 

F<^tls, Biographie mUverteite des MusteiOM. 

ttASSics (Henri). Voy. Bass. 
KAsso , nom commun à plusieurs écrivains 
d'Italie , dont les principaux sont : 

* BASSO ( Jean ) , professeur de philosophie à 
I>adoue, qui combattit un des premiers les doc- 
trines d'Aristote sur la génération spontanée. 

Nov. r^tter. di F'enezta. 

* BASSO (Antonio), jurisconsulte et poète 
napolitain , prit une grande part dans la révohi- 
tion de 1 647. Le duc de Guise dit de lui dans ses 
Mémoires : « Basso fat odui qui porta la 
«( parole, homme âoquent et dVm eqiril fort 
t chaud et fort emporté. Il me dit que rétabUa- 
« sèment de Iarépid4iqiie était si nécessaire, quil 
n me priait d'en vouloir jeter les premiers fon- 
R déments. » Basso mournt décapité, après avoir 
subi la torture. On a de lui : Parie prima délie 
pœsie; Naples, 1645, in-4*. 

Topp«. mu. ffapoi. ë jtdéàaimi. 

* BAflSO (CkarUs-André) , ami du cardinal 
Gilbert Borfoné^ aécnt quelles livret rdigpenx. 

ItouacaelH. Scrittori driiaUts. 

(1) Oq ttùart dans les Pièces dé fjrwiùtrê dé fer 
( Qo S, 1 1, p. 19) la oote nHaalc, rotoUve à u projet 
de Blsiloa coQUe-révoliiUosnalre q«l devait être eooSée 
h Batsinet : • Baistnet, abbé, ct-derant pré?ôt de l'égHie 
de Verdun, eoma en Uttératnre ppr an élofe da Daapbla, 
père «• rot koane de beanorap d'eapm, artatoerale 
violeot, sala plein d'actlrltA. - Il Terra Verdun, Nancy, 
Thioniille, Pont-à-Moniton , Mets , Hagnenean, 5tra*> 
*^ Laodav. So« Toyate eoôten, frais de rMte et 

' ,farniola,wlUeUvrei,« a. 



*BA8soL (Jean), aeolastiqiieécosttis de U 
fin du treizième siède, mort en 1347. Après avoir 
étudié les belles-lettres et la philosophie à Oxford, 
il entra dans Tordre des Minorités. Scott a?aii 
l'habitude de dire : « Si Jean Bassol était pré> 
sent, j'aurais un auditoire sufiisant : » Pln5 tard, 
Bassol étudia la médecine et s'occupa de phikw»' 
phie scolastique. On a de lui: CommiCntariasee 
lectura in quatuor libros Sententianm^ cure 
Orontii FinH Delphinatis édita; Paris, 1517, 
in-fol. ; .— Miscellanea philosophica et ne* 
dica. 

CaTe. Historia lUtraria, etc. 

BASSOMPIBREB (Fronçm, baron os), ma^ 
quis dUarouel, maréchal de France, né aa (M- 
teau d'Harouel, en Lorraine, le 12 avril 1579; 
mort le 12 octobre 1646. 11 descendait d'une 
branche de la maison de Clèves , qui tirait soo 
origine d'Ulric m , comte de Ravenstein. C'est 
sous le règne de Henri IV qu'il parut à U cour, 
ou sa galanterie et le hixe qu'il déploya dans les 
fêtes le rendirent bientôt un personnage à h 
mode, n fit , en 1602 , ses premières armes en 
Savoie ; en 1603, fl alla servir dans l'année im- 
périale, contre les Turcs. De retour en France, 
et rechencbé pour son esprit, sa bonne tour- 
nure, son origine et son mérite» il devait épou- 
ser la fille du connétable de Montmorency, dont 
Henri IV était éperdument amoureux, kNrsqne 
oetoi-d lui dit on joor : « Baaaompiflie , je 
« veux te parler en ami; je sais devenu noBr 
« senknient amoureux, mais fol et ovtrédena- 
« demoiselle de Montmorcocy. Si ta l'épo««s 
« et qu*eUe t'aime , je te btf rai ; si eUe m'ai» 
« moit, ta me hairais : il vant niinox qne eeae 
« soit pas la cause de notre mésintelllgeace; • 
BasëompierTe céda en ami, et oubUa une femme 
charmante qu'il aimait H parait, ^u reste, d'a- 
près Tallemant des Réaux, que Bassompierre a 
singulièrement embelli cette aventure dans ses 
Mémoires. Tallemaot dit simplemenl : > If . <le 
Bassompierre, au bout de qndques années, vou- 
lut aussi la prendre sans biens; mais, quoiqu'il 
fikt bien foit et fort bien avee Je counétafale, et 
qoe l'affaire fût fort avancée , madame d'An^ 
Mme la rompit. Bassompierre, depuis, fit tout ce 
qu'il put, mais en vain^ pour laire croire qu'A 
était bien avec elle. » 

Bassompierre devint colonel général dea Soôr 
ses, et conserva son crédit sous la régence deSiaiie 
de Médids. VL était grand naallre de Tartillefie 
en 1617, au siège de CbAteau-Pordea ; il ^ 
bleaaé à cehii de Bethel, et prit part an oomUl 
du Pont-^ehCé, ainsi qu'auxsiéfes deSaint-ieiB- 
d'Angdy ade Montpellier. £a 1622, Louis XID 
hu donna le liAton de maréchal de France. U 
Aivori de Luynes , aaquel le crédit de Biwmt- 
pierre portait ombrage, lui propoaa , pour Té- 
carter de la cour, des emplois émioemia. Pen dii- 
posé à disputer une faveur dont peut-être il u 
ae souciait guère , le maréchal aooepfa l*anihm- 
sade d'Espagne. Là il prît part aux uégmiafirir 



i 



w 



BASSOMPIERAE — BASSOT 



710 



im^Ê8ué»m siMMileIftVaMBliiMyet quiftaresCter- 
wné» ptr le traîfé de Madrid ( 1633). L'année 
fluîTante, il Ait BueGMéTenicst cvroyé en fiuiflae 
et en Angleterre. An siège de la Roehdie , Ba*- 
soropterra oommanda un corps de troapas aé» 
paré; nais, qooiqii'il pooasAt TattaiiBa aiee la 
brayouve etTardenr ipii loi élalenl natareUes, il 
n'en reeoiuiaissait pas moins que la chute de 
cette yiUe entralneraft cdie dn parti protestant 
dont die était la faonlafwd, et donnerait une 
nouvelle force an caidinal de Bir>>eHffl, d^ si 
redontabla à raristociatie. Convaincu qne ee rai- 
nistn ciierrJMiit à établir lapoisaanae royale sur 
les nûMS de la oofalesae, il disait un jour : « Je 
cnois que nous serons asaex Cous pour pnodm 
la Rochdle. » La place se rendit le 38 octobre 
1633, malgré les efforts des AngUia et larési»- 
tance opiniâtre de ses défenseurs. •— Toujours 
déTooé À la cause desgrands, Baasompierre se- 
conda tant qu'il pot lenrsatttMipea contre Biebe- 
lien. Quana ilne pouvait agir, H parlait. Lemi- 
nistre , ollcasé de la bai^iesse de ses discours , 
trouva bientôt Toccasion de s'en venger. Baa- 
sompierre, accusé d'avoir pris part à rintrigjae 
qui amena le mariage de Gaston d'Orléans avec 
la princesse Margnerite, sœur do duc de Lor- 
raine , ftit mis À la Bastille le 33 février leai. 
On dît qu'avant d'être arrêté il brftia plus de 
6,000 lettres, prenves et souvenirs de ses suc- 
cès auprès des dames. La prinoesae de Ckmti , 
Louise de Lorraine, dont il était l'amant, et qu'il 
avait épousée en secret, mourut de douleur en ap- 
prenant son arrestation. La liberté ne lui M 
rendue que douze ans après, à la mort de Ri- 
cbelieo. Baasompierre falréintégré, par Mazarin, 
dans la charge de colonel génâral des Suisses, 
dont 11 avait été forcé de se définre. On songeait 
même à le nommer gouverneur de Louis XIV9 
lorsqu'il mourut d'apoplexie^ à Tàge de soixante- 
cinq ans. — Quand Baaso m pierre sortit de la Bas- 
tille, Louis xm loi demanda son âge; il ne se 
donna que cinquante ans, quoiqu'il en eût plus de 
soixante. Le roi paraissant surpris, « Sire, répondit 
Ba8eompienre,jeretrBnchedix années passées àla 
fiantiUe, parce qne je ne lea ai pas employées au 
service de Votre Maiesté. » On trouve dans ses 
écrits et dans les mémoires dn temps des détails 
j»îqBants sur sesayentures, tour à tour romanes- 
ques , plaisantes et bizarres. Ses amours avec 
M''* d'£ntragne8,sœor de M"' deVemeuil, mal- 
tresse du roi, firent beanconp de bruit. Pendant 
huit ans cette dame rédama , sans succès , le 
titre de maiécbale de Baasompierre, qu'elle 
croyait devoir porter, en vertu d'une promesse 
«le mariage que le maréchal lui avait faite. Le 
rencontrant un jour an Louvre, elle le pressa 
de la reconnaître pour ea femme : « Pourquoi , 
lui répondit-il ironiquement, prenez-vous un 
nom de guerre? » — « Vous êtes le plus sot 
des hommes, » s'écria-t-elle indignée. -> « Que 
dirîez-vous donc , r^qna le maréchal , si je 
TOUS avais épousée ?» Un fils né de leurs amours 



mourut évèque. Le maréchal de Basaompierre 
ne laissa pas d'antre postérité. 

On a de lui : Mémoires du maréchal de Bas-' 
sompierre depuis 1598 jusgu^à son entrée à la 
Bastille en 1631 ; Ck)logne , 1665 , 2 vol. 'in-12 ; 
Amsterd., 1723, 4 vol. Ces Mémoires, écrits 
avec assez de pureté et d'un style quelquefois 
animé et toujours spirituel , renferment une foule 
de détails précieux sur les hommes et sur les 
événements de-i'époque où a vécu l'auteur : on y lit 
avec intérêt des anecdotes sur sa vie orageuse, 
ses duels , ses amours , ses foHes dépenses ; ainsi 
il avoue, entre antres, qu'A devait 1,600,000 fr. 
somme énorme alors. La nièœdu cardinal de Ri- 
d)elieu,la duchessed'AigntlIon, lui offrit 500,000 
francs pour en disposer comme bon lui semblerait. 
Bassompierre les refusa avec fierté : « Madame, 
lui dit-il, votre onde m'a fait trop de mal pour 
qne je reçoive de vous tant de bien. » — Ambas- 
sades de M, le maréchal de Bassompierre en 
Bspagne, en Suisse et en Angleterre; C0I0-» 
gne, 1661 , 1 vol. in-12; — Notes, écrites dans 
sa prison , sur la marge d'un exemplaire des 
VUS des rois Henri IV et Louis XIII , par 
I>upleix : ces notes , ou plutét ces (antiques ha- 
dies et amères , qui n'étaient pas destinées à 
voir le jour, ont été publiées sans son consen- 
tement par un minime auquel il les avait con- 
fiées (Paris, 1665, 1 vol. in- 12); — de nouveaux 
JIfémoires' du maréchal de Bassompierre , re- 
cueillis par le président Hénault , et publiés en 
1802 par Serieys, 1 vol. in-8^, mais dont on no 
saurait garantir l'authenticité. 

TBttfmant des Réaaz. — N. de Pnjmalgre, Fie âe 
MùtumpiÊrtê, UM. — Oc FaleCz, JuçemaUi AiitoHçMi 
et lUtératrm^ p. 7S. — |^ Bas , Dictionnaire ewyclo- 
pédiqne de la France. — Anselme , Histoire générale 
et eàronoloçiqpê des grands of/Mérs de la couronne, 
t, VII, p. M. 

BASSOT (Jacques ) , auteur apocryphe , du 
commencement du dix-huitième siècle. Ce nom 
est devenu célèbre, parce quMl a passé pour être ^ 
celui de l'auteur d^unc brochure qui eut un 
grand retentissement, et qui est intitulée Histoire 
v&itable du géant Teutohochus, roi des Teu- 
tons, ambres etAmbrosins, défaits par Ma- 
rias, consul romain, cent cinquante ans 
avant la venue de notre Sauveur; lequel fui 
enterré auprès du château nommé Cïiaumont, 
en Dauphiné; Paris , 1613, in-S"»; édit. à Lyon 
(la même année), sous le titre de Discowrs vé- 
ritable de la vie, mort et des os du géant 
Teutobochus, in-8^. Le véritable auteur de ce 
livre parait être un chirurgien de Beaurepaire, 
nommé Pierre Masuyer, qui montra au public, 
pour de l'argent, les ossements d'un animal 
fossile qu'il voulait faire passer pour ceux d'un 
roi gaulois, Teutobochus. Cette histoire excita 
une vive discussion entre deux anatomistes ha- 
biles, Habicot et Riolan. Les ossements du pré* 
tendu roi Teutobochus étaient ceux d'un mas- 
todonte ou éléphant fossile. 

Biographie médicale, ^ lAioug , BibliotMqMe kit. 

28. 



711 BASSOT — 

toHaué de la France, édit. Fontette. - Barbier . Dte- 
Uonnairê de» ouvraget «loiMfwai.- Proftper MarcluiMl, 
iHetionnaire Mttoriquê, 1. 1**, p. M. 

* BA8SOTTI ( Giovanni-Franceico ), peintre 
de récole romaine, né à Pérooae, floriftsait vers 
1665. Ceux de ses ouvrages qui se voient dans 
sa patrie justifient les éloges que lui donnent Pas- 
ooliet Oriandi. 

Pa«ooll, f^iie dH PittoH, Scuitori e ÂreMUtti wo- 
demL - OrUDdl, Abtoedari» Pittorico. 

BkMVKL (Pierre), chirurgien, né à Par^p en 
1706, mort le 4 juin 1767. H fut un des premiers 
membres de la Société académique de chirurgie 
fondée en 1731. Qudquewms de ses Mémùkrts 
ont été insérés parmi ceux des Académies des 
sciences et de chirurgie. On y remarque : Re- 
cherches sur le changement défigure dans la 
systole ducœur (année 1731, Mémoires deTA- 
.cadémie des sciences)-, — JHssertation hy- 
drcHUico-anatonûquef ou nouvel aspect de Vin- 
térieur des artères et de Uur structure, par 
rapport au cours du sang, dans le Recueil des 
savants étrangers, année 1750. 

*. Biograp/Uê médicale. 

BAM1J8, nom commun à plusieurs personna- 
ges de Tantiquité. En voici les principaux dans 
Tordre chronologique : 

* I. BÀSSVS (Cesius ) , poète latin, vivait vers 
Fan 40 de notre en. On trouve des (ragments de 
ses poésies dans le Corpus poétanm, et ce Ait à 
lut que Perse adressa sa sixième satire. 

SotUi, Cnek and Maman Bioçrapkg. 

n. mA9sm{ LoUHis), poète grec, natif de 
Smymc, vivait vers l'an 19 de notre ère, comme 
on le voitd'après un poëme qu'il avait fiât sur la 
mort de Germanicus. H est auteur de dix épir 
grammes q^*(m trouve dans V Anthologie grec- 
que, * 

T«clte, annote». II, Tl. - Sehœll, HUtùin dé la IMU 
rature grecque. 

ffl. BASSITS {Cesemus), chevalier romain, 
carthaginois d'origine , vivait dans le premier 
sièclede J.-C. n avait, sur la foi d'un songe, pro- 
mis à Néron de lui faire trouver d'immenses 
trésors qui avaient été cachés par Didon lorsr 
qu'elle fuyait en Afrique. L'empereur ijouta foi 
à ce conte, et envoya des vaisseaux vers le lieu 
indiqué. Bassus y partitde son côté; mais n'ayant 
pu rien trouver, il se donna la mort par désespoir. 

Tacite, Annale*, XVI. i-t. - Soétone, Néron, SI. 

IV. BASSUS ( Saleius), poète romain, con- 
temporain de Stace, vivait, par conséquent, vers 
Van 60 de notre ère. H parait qu'il mourut 
jeune. Quintilien caractérise ainsi son talent : 
«c U était véhément et poétique. » Vespasien l'es- 
timait beaucoup ; il lui donna en une seule fois cinq 
cent mille sesterces. 

QulntUtcn, X. L. W. - Dialog. de Orat. , c. B, •. - 
Juvénal, VII , 80. — WcTMdorff, PœUe lot. minores, 
V. IV. 

V. BASSUS ( CnéwS'Aufidius'Orestes ), ora- 
teur et historien romain , vivait vers l'an 60 de 
notre ère. Il a écrit un récit des guerres des Ro- 



BASSVILLE 71) 

mains en Germanie, et aussi une histoire gteénte 
deRome quiaétécontinuéeen trente et un fifres 
par Pline l'Ancien. H ne nous en reste anom frag- 
ment. 

Dtatog. dé Orat., ss. — PlUw, BpiÈt, in, i. I. 

VI. BASSUS ( DudUus ), préfet des flottes de 
Ravenne et de Bfisène, sous Vitellius, vers Faa 
69 de notre ère. H succéda, dans le gouvoM- 
ment de la Judée, h Géréalis Vitalianus. Comme 
les Juifii continuaient à se révolter après la prise 
de Jérusalem, Bassus les poursuivit partout oè 
ils s'étaient retirés. H prit les châteaux d'Héro- 
dion et de Biachéronte, et éteignit la rébeilioD. U 
mourut dans s<m gouvernement, et eut pour suc- 
cesseur Flavius Sylva. 

J08«pbe, De BeU. Judaïeo, 1. VII, c. m. 

vn. BASSUS (Pomponius ), consul ronm 
vers 211 de notre ère , sous Septime Sévère. 
Héliogabale étant épris de sa femme, Anaia 
Faustina , le fit condamner à mort par le sénat 
sous un prétexte frivole, et put ainsi épouser, 
avec le plus odieux cynisme^ la femme deveone 

veuve. 

Dion Cantal, LZXVni, « ; LXXIX, 8. - tUnéin, v, 
6.». 

vm. BASSUS, hérétique, dans le second liède 
de notre ère. Il était disciple de Cérinthe, d*EI- 
bion et de Valentin. Selon lui, la vie des hoiri- 
mes et la perfection de toutes choses ooosi»- 
taient en sept planètes et en vingt-quatre letti», 
parce que J.-C. aurait dit de lui-mèroc quil était 
Valpha et l'otn^o. Il ijoutait qu'il ne folbit 
pas attendre son salut de J.-O. seul. 

PliUattrlat, De Hmre*. 
BASSUS BASSIAHUS. Vog. BaSSIAIKS. 

BASSUS (Jean-Harie, baron ne), peintre «( 
musicien allemand, né à Boschiavo le l*' mii 
1769 , mort è Neubourg en 1830. Conseiller ao- 
lique è Munich, il profita de sa position foir 
protéger les arts. Il était bon violîniste, élève 
d'ECU , et dirigea plusieurs concerts, n créi à 
Munich une société musicale d'où sont sortis des 
virtuoses, et composa lui-même des mocceaov 
qui furent appréciés. Le baron de Basses étiH 
aussi peintre; il a laissé des taUeaax qui seot 
plutôt d'un artiste que d'un amateur. 

Gerber, Uxicon der TonkûnMtUr. 
BASSTILLB OU BASSBTILUB {NtCOHoS-JfVM, 

HuGou ou HussoN de), littérateur et diplomaie, 
assassiné, le 13 janvier 1793, par la pofMibce 
de Rome. On ignore le lieu et la date de ^ 
naissance. B se livra d'abord à Tinstnidioa 
publique, travailla , pendant la révolution, à b 
rédaction du Mercure national, et fot nommé ai 
1792 secrétaire de légation à Naples. Noos «^ 
pnmtons à V Histoire du pape Pie V/f, p«r 
M. le chevalier Artaud ( t. ï, p. 17 ), les circco^ 
tances de cette horrible violation du droit drs 
^gens : « M. de Bassvillc avait été Dcmimf:, «jss 
'le ministère de Dumouriea, secrétaire d'ami»*- 
sade à Naplcs; il y résidait lorsqu'à reçut Vof- 
dre d'aller à Rome pour protéger les intértts ^ 



713 



BASSYILLE — BAST 



714 



nos néfocittits. B y tenait penonndleiMnt une 
conduite réserrée; mais on loi envoya on nommé 
Flotte, qui était porteur des ordres les plus tIo- 
lents, avec Tiiôonictlon dé foire prendre aux Fran- 
çais la cocarde nationale , et d'arborer, sur la 
porte duoonsuly l'emblème de la liberté. Le car- 
dinal Zélada, secrétaire d'État, déclara qu'il y au- 
rait une émeute à Rome, si l'on exécutait ces 
ordres. Malgré cette défense, Flotte força Bass- 
TQIe à faire prendre la cocarde au cocher et au 
domestique qui deraient les conduire À l'Acadé- 
mie de France, le 13 janTier 1793. C'était l'heure 
de la promenade du Ccrto : il y eut alors une 
effroyable émeute près de la place Sdarra. Le 
cocher ramena Tirement la voiture au logis de 
Bassrille. Des ilôts de peuple le poursuivirent ; 
et an moment où , rentré dans son cabinet , il 
éerÎTait à la secrélairerie d'État, un barbier le 
frappa d'un rasoir, avant que la troupe appdée 
au secours pAt entrer dans le cabinet. Bassville, 
transporté dans un corps de garde voisin, expira 
peu d'heures après , dans les plus vives dou- 
leurs, en recevant les secours de la religion, et 
en disant : « Je meurs victime d'un insensé. » 
Flotte se cacha, et ftat en vain cherché par le peuple 
pendant trois jours. La maison de l'agent du com- 
merce Mootte, où logeait BassviUe, fut pillée. » 

La convention vit dans ce crime, aoqad les 
mtrîgues des agents du gouvernement pontifical 
n'étaient peut-être pas étrangères , un outrage 
manifeste contre le droit des gens : une ven- 
geance éclatante (hf ordonnée; et, en effet, par 
l'article n de l'armistice signé à Bologne le 23 
juin 1796, « le pape fut obligé d'envoyer le plus 
tdt possible son plénipotentiaire à Paris, pour ob- 
tenir du Directo&e exécutif la paix définitive , en 
offrant les réparations nécessaires pour ce meur- 
tre , et pour les outrages et les pertes que les 
Français avaient essuyés dans ses États. Par 
rartkle xvm du traité du 19 février 1797 , le 
pape s'obligea « à faire désavouer par un minis- 
tre à Paris l'assassinat commis sur la personne 
da secrétairede légation BassviUe, etàmettre à la 
disposition du gouvernement firançais une somme 
de trois cent mille livres, pour être répartie entre 
œax qui avaient souffert de cetattentat. » L'adop- 
tion du fils du malheureux BassviUe fut décrétée 
par la oonventioo. Plusieurs écrivains itaUens et 
natknauxont traité cetévénementlen proseeten 
Ters. Monti, entre autres, afiiit deBassvUle le hé- 
ros d'un poème renommé. BassviUe était membre 
de plusieurs académies ; U a pubUé : Mémoires his- 
toriques, critiaues et politiques sur la révolu- 
tion de France, etc., 2 vol. in-8^ ;— Eléments 
de mythologie, in-8', 1784; — Précis histori- 
que sur la vie du Genevois Ltfort, premier mi- 
nistrede Pierre le Grand, in-S', 1785 ;— 3fé- 
fnoires secrets sur la cour de Berlin, in-B^. On 
lui doit aussi un recoefl de Poésies fugitives. 

Ve Bat, Bneyelopédi0 de la Ftanùê. 

BAST l Dominique ns), peintre paysagiste 
Qaniand, contemporain. Après avoir étudié les 



rudiments de son art à Gand, travaiUé dans 
plusieurs maisons de commerce, il voyagea, et 
étudia soigneusement la mer. Aussi ses marines 
senties bien faites et fort appréciées'. U ne pei- 
gnit qu'en amateur, et s'acquit cependant une 
grande considération. On trouve ses œuvres 
dans plusieurs galeries. 

De BMt, jtnnalei du saêon dé Cand. 

BAST (Frédéric-Jacques), phUdogue et dir 
plomate allemand , né en 1772 dans le duché de 
Hesse-Darmstadt, mort à Paris le 13 novembre 
1811. B tût successivement attaché à la légation 
hessoise è Vienne et è Paris. On a de lui une lettre 
adressée è M. Bolseonade, sous le titre : Lettre 
critique sur Àntoninus lAberalis Parthenius 
Àristenète; Paris, 1805, in-8*; — des notes et 
dissertations paléographiques dans la nonveDe 
édition de Grégoire de Corinthe, pubUée en 181 1 
à Leipzig par les soins de M. Sdiœfer. 

Qoérartf, la France WUrOkr; 

BAST(z;éepin-iâfiiand-ifarieDB), pubUdste, 
neveu du précédent , né à Gand le 2 mars 1787 , 
mortle 10 septembre 1832. fl devint, en 1808, un 
des fondateurs de la Société des arts et de Ut- 
térature de Gand , et créa en 1824 le Messager 
des Sciences et des Arts du royaume des Pays- 
Bas. B fut conservateur du cabinet des médaiUes 
à Gand, et secrétaire du collège des Curateurs. 
On a de lui : Description de l'arc de triomphe 
érigé par la Société du commerce de Gand, à 
Voccasion du mariage de Napoléon et de Ma- 
rie-UnUse, et de leur entrée à Gand le 17 mai 
1810, in*4*';Gand, 1811 ;— Projet d'un palais 
(par l'architecte T.-F. Suys, d'Ostende) pour la 
Société royale des beaux-arts et de littérature 
de Gand, in-8* ; ihid., 1 82 1 ; — Annales du S€Uon 
de Gand et de VécoU moderne des Pays-Bas, 
yK^"; ibid., 1823; — iVo^ice sur le chrf-d'ceu- 
vre des frères Van Eyck, traduit del'aUemand 
de M. G.-F. Waagen, in-8*; Gand, 1825; — 
Notice historique sur AntoneUo de Messine, 
traduite de l'HaUen; Gand, 1825, in-8*. 

A. VoMb, Jfdiee biograpkiçtiê sur de Boit, du» te 
deoxlèaie llvralMD do Nouveau Meetager det SeUneet. 

BAST ( Martin- Jean ns ), prèfere et antiquaire, 
né à Gand le 26 octobre 1753, mort dans la 
même viUe le U avril 1825. Entré dans les or- 
dres en 1775, U était curé dans sa vUle natale 
lorsqu'en 1789 U prit une part active à la révo- 
lution brabançonne. En novembre de la même 
année, tt célébra la messe sur une caisse de tam- 
bour, dans la place du Marché aux grains, et 
donna l'absolution aux auteurs du pUlage de 
cinq des principales maisons de Gand. Nommé 
membre du comité de la Flandre, dans lequel U 
était fort influent , U fit rqeter les propositions 
contenues dans un placard de la gouvernante 
Marie-Christine; mais l'autorité de l'Autriche 
ayant été rétabUe, U renonça pour toujours aux 
affaires pubUques. Après l'invasion ihuiçaise, de 
Bast, poor se soustraire aux persécutions diri- 
gées contre les prêtres, se cacha, et se livra, dans 



715 



BASt — ËASTARD 



716 



8ft retraite, à Tétode des atitiqoifés et svtoot de 
la numismatique. Soas le goaternemeiit Impé- 
rial, il devint chanoine de la cathédrale de Gand. 
En 1817, ses infirmités le forcèrent à renoncer 
an miniétère ecclésiastique. Pins tard il céda, 
moyennant une pension viagère , sa précieuse 
collection de médailles et d'objets d'antiquité au 
roi Guillaume, qui la partagea entre l'oniversHié 
de Gand et les cabinets de la Haye et de Leyde. 
De Bast était membre de Tinstitut des Pays- 
Bas, de l'Académie de Bruxelles et de la Société 
des antiquaires de France. Ses principaux oa- 
rrages sont : Recueil d^antiqUités romaines et 
çmUoises, trouvées dans In Flandre propre- 
ment dite, etc.; Gand, 1804, in-8*', 2* édlt. 
avec fig. gravées par P.-J.-J. Tiberghien ; Gand, 
1808, gros in-4^; — Premier supplément au 
Kecueil d*antiquités romaines et gauloises, 
en réponse à Vouvrage intitulé la Topogra- 
phie de la ville de Gand, par C.-L. Dieîlcx; 
Gand, 1809, in-4*; — Second supplément au 
Recueil des antiquités romaines et gauloises, 
contenant la description de tancienne vilû 
de Bavai et de Famars, suivi de remarques 
historiques et critiques sur les prétendus fo- 
restiers de Flandre, sur les Missi Dominici, 
sur nos premiers comtes, etc.; Gand, 1813, 
in-4* ; — Recherches historiques et littéraires 
sur les langues celtique, gauloise et tudesque; 
Gand, 1815-1816, 2 vol. in-4<'; -— VrnsHtutitm' 
des communes dans la Belgique pendant les 
douzième et treizième siècles, suivie d'un 
traité sttr Vexistence chimérique de' nos fo- 
restiers de Flandre; Gand, 1819, in-4*; — 
l'Ancienneté de la ville de Gand établie par 
des chartes et d'autres mMtuments authen- 
tiques, etc. ; Gand, 1821, in-4'*; — Méditations 
sur la vie et la mort de Jésus-Christ (en fla« 
roand ] ; Gand, 1805, deux parties in-d**. 

E. RjBCNAiin. 
Metsager des Arts et des Seiehee» âê la viUe dé Gand, 
■Doée 1880. — AreMvu Mtt&rlques et litt9raire» dm 
nord de la France, t 1. 

* BAST ( Pierre ) , graveur, dans la seconde 
moitié du seixième siècle. Le lieu de sa nais- 
sance et les détails de sa vie sont ignorés. U a 
gravé six paraboles qui ont été pnbMées en 1698 
par C. Wœscher. Quelques-unes de ses gravures 
se trouvent dans T^û^otre Néerlandaise et 
Meteren. 

Nagler, JVeuet Âltgemeines KUnaier'lexicon. 

* BAST ( Lûuis-Àmédée de), romancier fran- 
çais, né à Paris le 8 septembre 1795. Of&der eo 
demi-solde sous la restauration, il quitta la car- 
rière des armes pour celle des lettres, et débuta 
par une épltre intitulée Ma destinée. Outre un 
grand nombre d'articles imprimés dans des re- 
cueils périodiques, on a de lui : Malfildtre, 
roman historique; Paris, 1834 ; — le Testament 
de Polichinelle, 1836; — les Aventures des 
fiewrs, avec une notice historique sur leur ori- 
gine; Paris, 1839. 

Qttérard, la France littéraire, 1. 1. 



BASTA ( Mftge), écÊhën Hnlilalre, natif de 
Rœca, prè8 de Tarenle^ mourut en 1607. H com- 
mandait un régttoént de cataterle alhaniii» eo 
1679, époque où le due de Paniié prit pMsesiioB 
du gonvernetnttit des Pays-Bas. n parvint, en 
1596, à appfoviiiottner la vfllé de fii Fère, 
assiégée par Henri IT. H pasM ensntte an ser- 
vice dé l'Antridie, et se ftigitalA par sa bravoure 
en Transylvanie et èfi Hongrie. On a de loi : 
Maestro di campù generéU; Venise, 1606; — 
Govemo délia eavatteria ieggiera; Francfort, 

1612. 

Spontlnli HitL Trantgt», — StndA» de RiUo Mfice, 
— Mercure Ftanfaitt t, I. 

*BA8TA (/oêeph)i jnriaemiflDltB italien, né 
en 1743, mort en 1819. Q étudia à Naples, entra 
d'abord dans les ordres, pois il ouvrit une école 
particulière pour les étudiants en droit Ferdi- 
nand I*' le nomma prûAisaear de i'wiiverstté. 
On a de lui : tnttitutUnies Jurimn Universi- 
tatum; Naples, 1777 ; — /ni IfUrtiones Jwis 
Romano-Neapolitahi, 1780. 

Tlpaido, Btegr.depU fMfldM ttttàtHi L IV,^ ttL 

«BASTAB» 00 ttBSTAttli (....), peintre na- 
tif de Majorque, et âève de Miititta. On trooré 
de ses oeuvres dans 111e de t^aliha) son meBleDr 
tableau est celui dte Anges tertmil le Christ 
dans le désert, ((u^on voit dans la maison àt 
l'université à Palma. 

FlortUo. Dictionnaire des Peintres. — Hagler, ffeea 
Âtlfemeines KânsUer^Leerteen, 

BASTA BD ( Dominique hb ), JnrisooBsolte et 
doyen dn parlement de Touloufle, naquit dans 
cette vflle le 18 janvier 1683 , et moumt en no- 
vembre 1777. Il rédigea, entre antres rapports 
remarquaUeSj cdui qui est rdatif anx célèbres 
propositions de l'Église gafiteaWy coosscrèei 
par redit de 1682. 

Son fils (né à Tbnlonae le 16 démnbre 1722, 
mort le 20 janvier 1780), fîit premier piési- 
dent dn parlement de'TottImise, et rendit des 
services signalés sons leè règpes dfe Lsdis XV 
et de Louis XVI. 

BiograplUe (oufoiMaiM. 

BAsTAlto OU BAStABrr (GuHloume ns), vi- 
comte deFussy et deTerian, né à ftmrges vers b 
fin du quatorzième siècle, mort à Paris en 1447. 
n était maître des requêtes, capitaine de la g:ross^ 
tour de Bourges, lientenattl gâaéra] pour le mi 
en Berri, sous Charles VI et Chartes Vn. — Son 
frère Vespasian et pludenrs de ses descendîMits 
se distinguèrent dans la cahière des armes. 

Moréri, ÛicHanhaire JMifdKtfiM. 

luSTABO (Thomas), poêle anglais, natif 
de Blandfort, dans le coinfé de Dorset, knort en 
1618. n étudia à Oxford, prit l'habit ecdésta^ 
tique, composa des satires et mourut dans uor 
prison pour dettes. On a de lui : des épigra.'n' 
mes; — un poème latin en trois chants, intitiiir 
Magna Britannia; Londres, 1605, ifl-4*; — 
Sermons, 2 vol. hi-4^; Londres, 1615. 

BiograpMa Britannica. 



717 BASTAKD 

*IU8TABD (T....)f botaniste français, con- 
temporain. On ignore la date de sa naissance et 
de sa mort. Avant 1815, H était professeur de 
botanique et directeur du jardin des plantes à 
Angers; il perdit ces deux places à la seconde 
restauration, pour avoir été membre du bureau 
central de la congrégation angevine, qui signa, 
le 7 mai 181^, le pacte fédératif du département 
de Maine-et-Loire en faveur de Napoléon. Bas- 
tard a publié : Essai sur la Flore de Maine-et- 
Loire, un vol. in-12; Angers, 1807; — Notice 
sur les végétaux les plus intéressants du Jar- 
din des Plantes d* Angers, in-12; Angers, 1809; 
— Supplément à la Flore de Maine-et-Loire, 
1 vol. in-12; Angers, 1812. C'est une des meil- 
leures flores locales qui aient paru en France; 
quelques plantes y sont décrites pour la pre- 
mière fois. 
Le fias . Dict. ênegelop. de ta France. 

BASTARD t^'ESTAnB^Dominique-François- 
Marie, comte db ), pair de France, président de 
chambre à la oorir de cïissatiott, grand-croix de 
la Légion d*homieur,néle3l octobre 1783 à No* 
garogers, mort à Paris le 23 janvier 1844. H em- 
brassa de bonne heure la carrière du barreau, et 
s'y fit remarquer dans plusieurs circonstances 
par une sagacité peu commune. U devint bientôt 
eonseillef-audtteiir à la oDur d'appel de Paris, 
puis conseiller à la cour impériale de cette 
même ville en 1810. Lors des Cent- Jours, il 
continua de siéger à cette cour; mais il vota 
contre l'acte additionnel, ce qui le fit main^ 
tenir dans ses fonctions après le second retour 
de Lonls XVIII. Nommé & la présidcooe trois 
ou quatre mois après, il se rendit à Lyon, par 
ofdre du gouvernement, vers la fin do l'année 
1815, avec le titre de premier président de la 
eoor royale de cette même ville. En 1819, il Ait 
rappelé à Paris, Ait nommé membre de la cham- 
bre des pairs , et chargé en 1820 d'instruire ie 
procès de Louvel , aseasein du duc de Berri. 
Dans cette douloureuse affaire il déploya autaat 
<1*hitégrité que de jugement : toujours indépen- 
dant dans ses opinions politiques, et soiiout 
dims sa manière équitable de poser les ques- 
tions, il repoussa victorieusement l'opinion de 
ceux qui osaient, sans pourtant y croire, accu- 
ser une partie de la nation d'un crime isolé, et 
qui était détesté de la France entière. M. de Bas- 
tard, l'un des membres de la commission char- 
g/ée de l'instruction du procès des ministres de 
Charles X accusés par la chambre des députés, 
lut aussi choisi pour en faire le rapport à la cour 
des pairs, dans la séance du 29 novembre 1830. 
Jl résuma, avec prudence et impartialité, le rédt 
des graves événements qui venaient d'avoir lieu. 
Ce magistrat a toujours montré beaucoup de 
prudence et de sagacité dans les diverses fonc- 
tîoos qu'il a remplies. Un de ses frères, Armand 
de Bastard, fut préfet delà Haute-Loire en 1817. 
X £ncyc, du g, du m. ] 

t>€ Bas, Mctionnairt encfclopédiçue de la France. 



— B ASTER 718 

«BABTABDi (2raoeA«rte), natif de Modène, 
moine du mont Cassin , mort à Beggio vers leso. 
On a de lui : CereoMniale monasiicum Cas^ 
nenseï Venise, 1639', in-4% et quelques anttes 
travaux. 

MaizuclMltl. ScrUtoHd^italUu 

BASTABO (Gtuseppedel), peintre de l'éeole 
romaine, vivait an commencement du dix-sep- 
tième siècle. On a de lui à Borne, à la voûte de 
la sacristie de la Minerve, un Saint Domi* 
nique, £. B— m. 

Orlandt, jtbeeedmio PUIorko, - Ptotolnl, Deeeri- 
aiona di Roma. 

BÀSTB( Pierre), contre^amiral français, né à 
Bordeaux le 21 novembre 1768, mort le 29 jan- 
vier 1814. n s'engagea comme simple marin en 
1781, et francliit rapidement tous les grades in- 
férieurs. Il se distingua au siège de Mantoue, où 
il commandait la flottille armée sur les lacs. Au 
siège de Malte, à la bataille d'AbouUr et à Tcx- 
pédition de Saint-Domingue, il donna de nou- 
velles preuves de son oourage. En 1805, il com- 
battit avec une rare iutrépidité contre un brick 
anglais. Il commandait alors un des équipages 
du bataillon des marins de la garde impériale. II 
fit partie de la grande armée en 1807, Ait cttargé 
d'équiper à Dantzick une flottille pour fadliier 
les opérations du siège de Pillau, et s'empara 
d'un convoi de quarante-deux voiles qui ame- 
nait des vivres à l'ennemi. £n 1808, la guerre 
d'Espaçie lui fournit de nouvelles occasions de 
se distinguer. A la tête de douze cents hommes, 
il conserva intactes vingt lieues de terrain, et 
s'empara de vive force de la ville de Jaen. En 
1809, il fut élevé au grade de colonel des marins 
de la garde, arma une flottille sur le Danube, et 
fut chargé de se rendre maître de l'Ile de Mulhci- 
tcn. Ces travaux furent exécutés avec autant 
d'iiabileté que de promptitude , et couronnés d'un 
plein succès. Baste revmt ensuite en Espagne, 
et s'y rendit maître de la ville d'Almanza. Napo- 
léon le nomma comte de l'empire le 1 5 août 1 809, 
et réleva au grMle de contre-amiral en 1811. 
Baste mourut des suites d'une blessure qu'il avait 
reçue au oomitat de Brienne. 

Le Bas , DieUoMuiirê enefclopédifue de ta France. — 
r Moire* et Conquêtet, t. XVI. 

«BÀSTBLL (André), médecin italien, né à 
Melft, dans le royaume de Naples. Il vivait vers 
la fin du seizième siècle. On a de lui : Spéculum 
medidnx; Madrid, 1599, in-4^ 

Carrère, BihUothiq^e de ta Médecine. 

l BASTBH AiBB-DÀVOBif ABT (F, ), manufac- 
turier contemporain , dont nous ignorons la date 
de naissance. On a de lui : Art de la vitnjiiet^ 
tion, etc.; Paris, 1825; — Art defaMquer la 
porcelaine, etc.; Paris, 1827; — Art de fa- 
briquer les poteries communes f usuelles, les 
poêles, les grès fins et grossiers, les creusets, 
les carreaux, etc. ; Paris, 1835. 

Qaérard, ta France UtUraire. 

BA8TBR (Job), botaniste hollandais, né à 
Ziriskee (Zélande}, en 1711, mort en 1775. Q se 



7f9 BASTER — 

TonapraquA exdofltveinttft à l'étude de lliistnre 
natoreUe, «l ï«rticulièremcnt de la botanique, 
n fiit reçu médecin à Leyde en 1731,oùa««- 
tintmietbëse De Osteogenia, Ona de lui : Na- 
tunrlyhe uytspaningen behelzende eeninçe 
Waameemingen oversomige Zee-PUmien en 
Zee-Insecten (Observations sur quelques plantes 
et insectes de la mer); Hariem, 1759; — Opui- 
cula suhseHva , obiervatUmes tniscellanex de 
animalibus et plantis quilnudam marinis , 
eorumque ovarHs ei seminilms, eontinentia; 
ibîd., 1762-17e5,a ▼ol.in-4«;iAu8Îeurs mémoires 
d'histoire naturdle, dans les Verhandelingen 
(Mémofres) des Académies de Harlem et de Flcs- 
singue, dans les Transactions philosophiques, 
et dans les Sphém, de F Académie des curieux 
de la nature. Le nom de Bastera aété donné à 
des genres de plantes trës-diflérents. 

HaUer, Bibl. Betaniea. 

" «BASTBSio (Nicolas di Carmaçnola), phi- 
losophe et théologien italien, an commencement 
du dix-septième siècle. H professa pendant quel- 
ques années à Pavie. On a de lui : Trattato dci 
silogismi, con alcuni commentarH sopra la 
Ijogicadi Paulo Veneto; Payle, IfilO. 

Chtesa . Seriit. PUmont 

BASTBSBBGHB ( Jeon- Pierre) , financier 
français, né h Bayonne le 19 férrier 1762, mort 
le 5 janvier 1827. 11 fut député en 1815 pendant 
les Cent-Jonrs, et laissa une réputation d'homme 
intègre. On a de lui : Choix de discours pro- 
noncés dans les sessions de 1820-1826, avec 
une notice sur sa vie par le lieutenant gé- 
néral Lamarque ; Paris, 1828, in-8». — Un de 
ses parents, Léon Basterrèche, régent de la 
banque de France, mort en 1802, a publié 
un Essai sur les Monnaies; Paris, 1801, 

in-4». 
Qaérard, la France IttUrairB, 

«BASTHOLM (Chrétien), célèbre eodésiàs- 
tique danois , né à Copenha^e en 1740, mort en 
1819. n étudia la tiiéologie, et consacra ses mo- 
ments de loisir aux sciences naturelles, pour les- 
quelles il montra beaucoup de goût. En 1764 il 
composa un écrit qui remporta le prix h l'uni- 
versité de Copenhague, et qui avait pour titre : 
An omniaojjicia, tam naturalia quam socia- 
lia, e studio propriam nostram félicitatem 
promovendi deduci queant; mais le professeur 
Hohn, chargé de la censure , refusa V Imprima- 
tur, parce que, disait-û, l'opinion de l'auteur 
s'exprimait trop librement à propos des relations 
des princes avec leurs si:jcts. Bastholm se refMa 
aux retranchements qu'on exigeait de lui, et l'é- 
crit resta inédit. On a de lui : De morte xtema 
ut conséquente naturalivitss anteacta, i7M; 
^Traité sur la résurrection (en allemand); 
Copenhague, 1774 ; — Éloquence spirituelle (en 
danois), 1775 ; — Histoire juive ( en aflcmand) ; 
CkypenlMgne, 1777 ; — Philosophie pour les il- 
lettrés, 1787 (en allemand) ;— Courte revue de 
la religion révélée ; Copenhague , 1 789 ; — XeT- 



BASTIANO Î26 

très philos<4^hiques sur Fétat de f dme tt sur 
la mort du corps, 1790; — Foie* de laPrwi- 
denee pour ennoblir la race humaine par le 
moyen de la religion de Jésus; et une fook 
d'antres cenvres, la plupart élémentaires, mr la 

religion. 

Bneh et Graber. Migtm. BneifcUtpàdU âer ITisteu- 
ehaftm. 

«BASTIANI (François), graveur véniticD, 
qui grava d'après le Guide, Francesco Sahiati et 
d'autres maîtres. 

Helnecken ; DietUnmain dei jtrttstes. 

* BABTiAïf I ( Giuseppe ), peintre de l'école ro- 
maine, né à Macerata dans la marche d'ADodae, 
vivait à la fin du seizième siècle. Il fut élève de 
Gasparinl. Plusieurs fresques de cet artiste exis- 
tent encore à Macenta; les pins estimées, qui 
furent exécutées par lui dans la chapelle det 
Carmes, datent de 1594. E. B-hi. 

Laul, SUnia PittoHea, - Tleoxzl, DtaioaoHo À' 
MMoH. 

«BASTiAHi (Jacob^Philippe), médeda Ha- 
lien, néà Orbitello,mort à S.-CaaciaiioeDl746. 
OtkSLdeliAiDeir tfJlcaeiade?Sa0nidiS,Ces- 
ciano; Mootefiasoone» 1733. 
MainMheitl. 5«HttoH ^ItaUm. 

BASTiAHi (l'abbé N. ), fomi de Frédécic 
le Grand, né dans la première moitié da dti- 
huitième siècle» mort à Potsdam en 1787. Sa lie 
est un véritable roman. Sorti on ne sait com- 
ment de ntalie, sa patrie, il vécut kuglmii» 
dans la plus grande misère. Après diverses sfei- 
tures, résultat d'une conduite un peu déréglée, 3 
s'engagea à Francfort4ur-1e-Mciiâ dans la roiliee 
prussienne. Plus tard il entra dans les ordres, d^ 
vint secrétaire de l'évéque de Breslau, puis cha- 
noine, et fhtchargé par Frédéric le Grand de pta- 
sieurs négociations importantesà la cour deRome. 

GhaudoD et Delao4ioe , Dietionn.MtUirtqm. 

BASTIANIKO (Sébastien-PhiUppi), peiatR 
de l'école de Ferrare, surnommé il Graitelio, 
naquit vers 1523, et molbiit dans sa viHe oalak 
en 1602. n étudia à Rome sous Michel-Ange, dont 
il devint un des plus heureux imitateurs. Soa 
principal ouvrage est un Jugement demkTt 
fresque dont il décora le chœur de la calhédiik 

de Ferrare. 
UBzl, Storia FUtor. - Valérj. yofogê m Itùltf, 

* BASTiAHO DI FBABGBSCO, peintre et sculp- 
teur siennois de la seconde moitié du quinx»to« 
siècle. En 1481, il a peint è fresque des Pro- 
phètes sur l'attique de la catiiédraks de Sieoaf ; 
ea 1485, près de la chapeUe dite Del voto,û a 
gravé dans le pavé une vaste oompositiQn d'Aa- 
tonio Frederighi > la Victoire de Jephté. 

E. B-41. 
Romagnotl . Omni «orid artùUei M SIma, 
*BASTIA!CO DI SAH-fiAI^LO, artiste itlfc» 

du quinzième siècle, âèvedn Pérugin , condiio- 
ple et ami de Raphaâ. Bpeignait lesdéosnlia"? 
et les briOantes perspectives des théâtres d'alors, 
n avait acqub une tdle supérimitédans ce gens 



721 



BASTIÀNO — BASTIDE 



7» 



qu'a 6*y livra presque exdqsiv c mc nt tout le 
reste de sa TÎe. 

Vatari , ntê dtT PtUori. 

*BA8TiAT {Frédérie), économiste français, 
né à Bayonne le 39 jnin 1801 , mort à Rome le 
24 décembre 1850. Fils d'an négociant qui le 
destinait à la carrière commerciale , il com- 
mença ses études au ooUége de Saint-Serer, 
et les acheva à celui de Sorèze. H entra ensuite 
dans la maison de commerce d'un de ses oncles 
établi à Bayonne , et employa ses loisirs à étu- 
dier les arts et la littérature, particulièrement 
les questions économiques. Juge de paix en 1 831 , 
il fut éhi quelque temps après membre du conseil 
général des Landes. Appelé en Espagne et en 
Portugal en 1840 par la liquidation de quelques 
créances, il ne pôrdit pas cette occasion d'étu- 
dier les mœurs ei les institutions de ces deux 
pays, qui ont encore tantà faire pour être au ni- 
veau financier et économique des autres nations. 
Ce fiit en 1844 qu'il se décida à ûdre part au 
publie du fruit de ses méditations. H rencontra 
l'obstacle ordinaire , la difficile hospitalité que 
l'on accorde aux inconnus ; enfin il débuta dans 
le Journal des Économistes par un travail in- 
titnlé de F Influence des tarifs fr€mçais et an- 
glttis sur Favenir des deux peuples. C'était 
débuter par une question presque vitale, et qui 
contenait en germe la théorie économique de 
l'aotenr, qui s'y posait dès lors en adversaire 
prononcé du système protecteur. Cependant 
les événements marchaient, et le moment vint 
où l'économie politique devait s'ériger en doc- 
trine politique et gouvernementale. Bastiat com- 
battit, dans le même journal, le socialisme et 
le dr^ au travail. 

Dans un voyage qu'A avait fait en Angleterre^ 
fl s'était lié avec l'O'Connel du libre échange : 
arec Cobden. A son retour à Mugron , où il s'é- 
tait établi, il traduisit en 1845 les discours des 
libres-échangistes, et fit précéder cette traduc» 
tîon d'une introduction mtitulée Cobden et la 
lÀgue, ou ragitatùm anglaise pour la liberté 
des échanges. L'auteur y fait ressortir tous les 
inconvénients du système prohibitif; et, sans 
▼ooloir trancher ici une question d'une si hante 
importance, on peut prévoir que le libre échange 
sera un jour le dénoôment ^éral des théories 
économiques, h mesure surtout que la rapidité 
des communications fera des peuples comme 
une seule famille. Venu à Paris, Bastiat conti- 
nua, comme il avait fait à Bordeaux, sa propa- 
gande des principes du libre échange. H devhit 
secrétaire de la société et rédacteur en chef du 
joamal créé par les sociétés libre-échangistes. 
Après la révolution de 1848, il siégea successif 
Tement à la constituante et à l'assemblée légis- 
lative, et mourut pendant un Toyage qu'il avait 
fait en Italie pour rétablir sa santé, depuis quel- 
que temps délabrée. 

Outre récrit cité, on a de Bastiat : SophiS' 
mes économiques, dirigés contre le système 



prohibitif; — Propriété et lai, JusUee et Fra- 
ternité , opuscule destiné è combattre le socia- 
lisme; — Protectionisme et Communisme; 
Paris, 1849, in-16 : l'auteur de la lettre démon- 
tre que le protectionisme est le communisme 
par en haut et en fareur du riche, comme l'antre 
est le communisme par en bas et en fiiveur du 
pauvre; — Capital et Renie, brochure contre 
le prêt gratuit ; — Paix et Liberté, on le 
Budget républicain ; Paris , 1849 , in^2 ; — 
Incompalibilitésparlementaires;Vvri&, 1849, 
in-32;— VÉtot, maudit argent; ibid., 1849, 
hi-32; — Harmonies économiques : ce livre est 

peut-être le plus important de l'auteur. V. R. 

DietUMM»r9 dé la CMMnalion. * Jovmal au Éeo» 
nomittet. 

KA8TIDAS (Rodrigue oc), navigateur espa- 
gnol , de la fin du quinzième siècle. A l'époque 
des déoouvertesde Christophe Colomb, ils'assoda 
avec Jean de la Casa pour entreprendre de nou- 
TeDes expéditions. D visita, entre autres, les 
cdtes de la mer des Antilles, donna son nom au 
port où s'âeva plus tard Carthagène, et fut ar- 
rêté dans le cours de ses explorations par la 
jalousie de Bovadilla, qui lui reprochait d'avoir 
traité avec les Indiens sans l'autorisation du 
gouvernement de la métropole. 

AL de Homboldt , Examm eriU^mê det Dée. oéogro' 
pMqmn, ete. 

BA8T10B (dom Philippe), savant bénédictin 
de la congrégation de Saint-Maur, né à Saint-Be- 
noit du Sanlt, diocèse de Bourges, vers 1620; 
mort à l'abbaye de Saint-Denis le 23 octobre 1690. 
n Ait successivement prieur de Saint-Nicaise de 
Reims, de Corbîe et d'autres grands monastè- 
res. On a de lui deux savantes dissertations : 
De antiqua ordinis Sancti-Benedicti intra 
GalUas propagatione; —De decimis et earum 
origine apudJudœos, gentiles et christianos. 
Dom Bastide a encore laissé plusieurs ouvrages 
manuscrits. • 

Letong, BfblMkétu» kUtùriqitê de la France. 

* BA8TIDB (J.'B, ), artiste anglais, qui a des 
sfaié, en collaboration avec le capitame Lem- 
prière, huit grandes vues sous le titre de : A gê- 
nerai and particular prospectus qf the IS" 
kaids of Jerseg, Guemsey, etc. 

BdneckeD, DêcUonnairé de* Jrtistn, 

BASTiDB (Jean-François de), littérateur 
français, né à Marseille le 13 juillet 1724, mort 
à MÛan le 4 juillet 1798. B était fils du lieute- 
nant criminel de Marsdlle , petit-neveu de l'abbé 
Pellegrin, et vint fort jeune à Paris , où il se lia 
avec Dorât, Voisenon ^ CrébîUon fils. Sous de 
tels maîtres, il fit des progrès rapides. Entraîné 
par le torrent et encouragé par des amis com- 
plaisants, il se jeta sans réflexion dans le genre 
qui donnait des acheteurs , sans trop s'inquié- 
ter s'il donnait aussi la réputation; alors on vit 
sortir de saplumeÛKâle les Confessions d^un/at, 
en 1749; — la Ttentaine de Cythère, 1752 ; — 
les Têtes folles, 1753; — Aventures de Victoire 
Ponty, 1758. U donna ensuite des comédies, des 



m 



BASTIDE — BASTIE» 



734 



traHtfB d*hMoîrB, elc; irab il rédigea aaooeui- 
▼emeot le Spectateur français , la Bibliothè- 
que univenelte des romans ^ le Mercure de 
France,.. Les oarrages de Bastide sont fort an- 
perficieU, et lui attirèrent de nombreuses criti- 
ques. Voltaire, entre autres, lui adressa, en 1758, 
une lettre pldlosophique fort mordante. Quoi 
qu*n en soit, si ses ouvrage ne firent rien pour 
sa gloire , ils forent trèa-utiles à sa fortune. Dans 
la seconde partie de ses Variétés historiques, 
littéraires, galantes, etc., on troute une lettre 
sur les grandes écoles de musique, où les 
styles de Lulli, de Pcrgolèse et de Hsendel sont 

analysés. 

Le Bas, DM. mcuclof. et la France. — Btfbler, Boa- 
mtneriUque. 

•ASTiDB {/ean^Baptiste m) , Arèra da pré- 
cédent, né à Berlin rers 1747, mort à Paris le 
1'^'^ ayril IBIO. Il légua ses manuscrits et touta 
sa fortune à la Bibliothèque impériale de Paria, 
n a fourni au Recueil de l'Académitt de Berlin 
plusieurs disseridUons grammaticales êipài" 

hsopMques. 
Qu«rard , ta FraaeÊ Httérairê, 

; BASTIDE (Jules), pubUdste, né à Paris 
en 1800. Il étudia au lycée Henri IV, suirit les 
cours de l*École de droit, s'associa un instant à 
Topposition souleTée contre le gouvernement de 
la restauration , et finit par se faire marchand de 
bois. Pendant les Journées de Juillet 1890, il 
paya de sa personne en arborant, dH-on, le 
premier, le drapeau tricolore au haut des Tui- 
leries. Plus tard , il s^assoda au put! qui entre- 
prit, par fous les moyens, de renverser la dy- 
nastie delà branche cadette. Arrêté lors du mou- 
Tement insurrectionnel organisé à (kenoble en 
1832 par Buonarotti, il fut acquitté par te Jury. 
Condamné à mort pour la part qu*il avait prise 
à rémente qui éclata le 5 Juin suivant , à Pooea^ 
sion des fanérallIeB du généf«l Lamarque, H se 
réfugia à Londres, où il resta deux ans. En 1834 
il revint à Paris, après avoir obtenu sa grâce. H 
prit alors avec M. Thomas , son associé dans le 
Commerce de bots, la diredion da National, qui 
ne prospéra qne lorsque la verve de M. Marrast 
eut réparé la brèche qu'avait ftifte à Ilnflnenoe 
de ce journal la mort de Carrd. M. Bastide se 
sépara du National en 1846, et fonda avec 
M. Bûchez la Betme nationale. 

L*un des oiiganes du parti qui parvint, le 24 
février 1848, à subsistucr faiophiément la répu- 
blique à la monarchie constitutionnelle, il rem« 
put successivement les fonctions de sea^étaire 
général et de ministre des affaires étrangles. H 
siégea en même temps à l'assemblée consti- 
tuante, et garda son portefeuille jusqu*au 20 dé- 
cembre 1848. Écrivain de quelque mérite, 
M. Bastide fbt, comme homme politiqQe, com- 
plètement au-dessous de la situation. 

MonUeur, de istt à 1S4S. — Regnaolt, «iiMlrv dé koH 
am. 

BASTiDB (Louis), jurisconsulte et tfaéob- 
glen^ vivait ven la fin du dix-septième siècle et 



an coromenoement du dix-huitième. On a de lui, 
entre autres ouvrages : De faccomplissement 
des Prophéties, 1703, 3 vol.; en réponse aa 
livre de Jurieu; — Caractère des qf/Mers de 
Vévéque , avec deux traités en latin, l'un de la 
Juridiction et l'autre de V Usure, Paris, 1693, 
in-n; ^ Des Panégyriques, dtéf avec âogc 

par Fléchier. 
Moréri, Dletionaaire Alftorif ate. 

* BASTIDB (Marc), bénédictin de la con- 
grégation de Saint-Maur, natif de Saint-Bcooit 
du Sault, en Berri , mort le 7 mai 1688. Il a 
laissé : Traité de la manière éTélever les novi- 
ces;— le Carême bénédictin ; — Traité de ta 
congrégation de Saint-Maur» 

t). Ueerr, BièttotM^uê éê la eoagr^gatioa 4e Saint' 



BASYIDB ( Mare-Àni9ine m la ), diploRBato 
et pttblidste , né à MUhau en Rouergne vers 1624, 
mort le 4 mars 1704. Il vint fort jeune à Pari*, 
fot protégé par le célèbre flnander FMiquet, et 
resta se|it ans à Londres en qoilité de aeci^Caire 
d'ambassade. Il lit pantttre à Rouen, eu 1873, uns 
f^ioNM au livre de Bossnet sur TexposUioD de 
la doctrfaie de l'Église cathoUqne ; et en leso, aao 
seconde réponse, ou pIttlOI une «ritique de 
ravertfssement et des pièces mises è la tèle de la 
nouvelle édition. Cest lui qui a tmduit Ralramas 
en 1672, et puMIé des rêWM r q ue s sur le Hvtt du 
ministre d'Hufsseau , intitulé ta Itéunien de 
Christianisme. lia revu et oorri^i U versbe éa 
psaumes par Conmt, Paris, vers t680, in*12; 
Londres, 1701. BasUde était l'un des anden» de 
l'église de Charenton lors de la révoealioa de 
l'édH de Nantes. Il fut rdégué à Saint-Pitm^ 
Moutier, puis è Ghartfes; on lut fit obtenir « 
congé en 1687 pour passer en Angleterre. Dus 
eet asile il publia le iÀere des Psaumes, nou- 
velle version retouchée sur Tancienne «la 1681, 
Amsterdam , 1693, in-13, et composa divers» 
pièces sur des sujets de controverse, pour serrir 
de réponse à PdHsson. H a laissé, entre antres aa 
Traité de I^JSucharistie, oil il rapporte ela^ 
tement les sentiments et la croyance des Porcs 
de la primitive Église jusqu'au quatrième sicdf . 
Bayle attritwe à Bastide une réJMMiae apotogéth 
que à MM. du clergé de Frattce , aitr les adv 
delenrsasaemblées de 1683; AmatenUm, H. De*- 
bordes, 1683, in-13. 

1104. — Barbier, Examtn crUiqiœ^ etc. 

BASTIB5 ( Jean-François), h1>raire et agro- 
nome, né le 14 juin 1747 à Paris, mort en 1814. 
Outre des éditions des Œuvres de MoniMgoc, de 
Charron, de Rabelais, de Scarron , de d'Alem 
bert, on lui doit plasieors compilations ulfles, 
faites d'après les meilleurs ouvrages agrono- 
miques. Parmi œs compilations on remarque ; 
la Nouvelle Maison rustique; Paris, 1798; 
r éd., 1804, 3 vol. in-4*;«- FAnnée du jardi- 
nage, compilation faite d'après les meineaR 
auteurs, anciens et modernes ; ib., 1799, 3 toL 
10^; — le Calendrier du JardiMer; ibii} 



726 



BASTIE» -^ BASTWICK 



735 



1805; 3*éd.y 18l2,ltt-12; — te Nouveau Ma- 
nuel du Jardinier ;Mà,f 1817, 2tol.iii-12. 

MuMet-Patliey, BiM. affrotum., p. tti. 

* SÂSTiNBLLBR (iincfré), JuriBooDsolte al- 
lemand, né à HaUe le 11 mars 1650, mort le 
20 mars 1724. On a de Ini : Disp, dé dominio 
in génère ac in specie cui» primis verû <m- 
perio; léna, 1672 , in-4^ : — Disput, inaug, de 
denuntiationibus , civili, canonica et evange- 

ZiCfl; Altorf, 1675, m-4'. 

Toa Dreyhaupt, BtichrHbung dei Saatkreisêt ; Halle, 
1T49. — nanfcrl. Jfeuhriehten von ventortemen Gb- 
khrtau 

BÂSTINBLLER ( Ge2»/uird-CArlc/ian ), juris- 
consulte allemand , fils du précédent, né à HaUe 
le 15 mai 1689, mort à Wittemberg le 18 octo- 
bre 1755. On a de lui un grand nombre de dis- 
sertations sur difTérents sujets de droit On en 
voit rénumération dans Adelung, Supplément h 
Jôcher, Àllgemeines Gelehrten-Lexieon, 

WeldUch, GeteMeMê dêr jeMtt Itbenden MecMU-Ge- 
iêhrUn in Deutsehkmd ( Vie des Jurisconsultes aUe- 
manda, etc.) } Merseburg. 1748. 

* BASTINBLLBR (/ean-Frd(fiHc)Juriscon- 

sufte allemand, frère atné du précédent, né à 

HaUe le 8 juillet 1682, mort à Leipzig le 24 août 

1754. On a de lut : De differentia Juris Made- 

burgici a Jure civili circa materiam contrae- 

tuum, 

Adeludir, Supplément â JOeher, AUgtmébM» G^Mr^ 
ten-Lexieon. 

* BASTtm (Vincent), compositeur italien, 
vivait vers lemilien du quinsième siècle. H a fait 
imprimer : Madrigali a êeivoei; Venise, 1567. 

FéUa, BUfçrapkie mnivenelle d9$ MMêtHem. 

BASTiou ( Yves ), pédagogue, né le 13 mai 
1751 à Pontrieux en Bretagne, mort à Paris 
le 8 mai 1814. Il fut d^abord principal du col- 
lège de Tréguier, puis aumônier à l'hôiel-Dieu, 
enfin au collège Louis-le-Grand. On a de lui : 
Association aux saints anges ^ proposée à tous 
les fidèles zélés pour la gloire de Dieu; Paris, 
1780, in- 12; — Exposition des principes de 
la langue française t sous le nom du citoyen 
Yves; iWd., 1798, in-12; — Éléments de logi- 
que, pour servir dHntroduction à Vétude de 
la grammaire et de Véloquence; ibid., 1804, 
in-12; — Grammaire de Vadoleseence; ibid., 
1810, in-12; — Grammaire de Ver{fance, 
par demandes et par réponses , ibid., 1814, 
în-12; — Manuel ekrétien des Jeunes demoi- 
selles , in-18 ; — Manuel chrétien des étu^ 
diants , in-18 ; Paris , 1825 , édition revue et 
augmentée par l'abbé Guillon. 

Qnérard, la France iOtéraire, 

BASTOB ( GuiUaume-André-nené)^ tiiéolo- 
gien et publidste , né à Rouen le 29 novembre 
1 74 1 , mort à Saint-Laurent (Eure) le 26 septembre 
1826. n embrassa l'état ecclésiutique, Ait pro- 
fesseur de théologie à Rouen, éndgra pendant 
la révolution, et devint, après le concordat, 
grand-vicflôre à Rouen. En 1813, il fut nommé 
évëque de Séez ; mais à la restauration il ftit 
obligé de quitter son évèché. Ses principaux 



ouvrages sont : Cawts cte Hiéologie, publié de 
ooUcert avec rabbëTuvaohe; Paris^ 1773 à 1784. 

— Lettres de M, Philéiès sur une controverse 
avec Ici curés du diocèse de IMeux, 1775, 
lu^o . _ 1^ Entrevues du pape Ganganélli, 
servant de suite à ses Lettres^ 1777, in-12; — 
Voîtairimeros, oa première Journée de M, de 
F. dans Vautre monde , 1779, in-12 ; — Nar- 
rations d'OnuH, compagnon de Cook, 1790, 
4 vol. in-8* ; — Réclamations pour V Église de 
France contre M, de Maistre, 2 vul. in-8*', 
qui parurent en 1821 et en 1824 ; — Jn^iiiole 
contre les erreijarf et la réputation de tBssaà 
sur Vindif/érence, etc., 1S33 , in*6« ; — Jean 
Bockelson, oa le roi de Munster, flragment 
historique , 1824, m-ê» ; ^ Précis sur Vueure 
attribuée aux prêts du éommieree^ 1624, in-8'' ; 

— Coneorcfonce des Mb agiles et des Uàs ec- 
clésiastiques de Ffunieeeur le mariage^ isaé» 
tai-12. 

iVMiev Sidvr. Mr ftlibé Bttlon : Rooen, kroeb. In-S** 
-• Jâii É€ ta Bêitficn, n» itre. isst et iitt. 

* BASTOif ( /ofyuin )> compositeur flamand» 
vivait en 1666. On Ta quelquefois confondu avec 
Joequin des Prez. Saihiinger a placé quelques 
motets de Baston dans sa collection intitulée 
Ooncentui musicus, etc.; Augsbourg, 1545, 
in^». 

Fétu, Biographie uaimnelU det Mutleient. 

BASTON ( Robert ), poète et historien anglais, 
né, vers le milieu du treizième siècle, aux envi- 
rons de Mottingbam; mort vers 1310. U fut 
prieur d'un couvent de carmes à Scarborougb, 
et aeoompagna Edouard I**^ dans son expài- 
tion en Ecosse , pour en chanter les exploits. 
Mais Baston, Csit prisonnier, fut obligé de 
chanter la bravoure de Robert Bruce, ennemi d'E- 
douard. U a laissé entre autres : de Strivilniensi 
obsidione; — de altero Scotorum Belloi — 
de Scotis gverris variis ; — de Variis mundi 
statibusf — de Sacerdotum luxuriis; ■— de 
Divite et Lasupro, 

Vosslus, dêHistcr. LaL, c. N. p. 470. - Fabrislos, BiU, 
Lat. Med, mtat. 

* BAstouL ( Louis ) , général français , né à 
Monthottteux le 19 août 1753. Soldat an régi- 
ment de Vivarais le 8 avril 1773, il quitta le Mf- 
vice le 10 septembre 1789. Élu lieutenant dn 
deuxième bataillon du Pas-de-Calais le 25 atp- 
tembre 1791, chef de ce bataillon le 1"* avril 
1792, et général de brigade le 15 septembre 1793, 
il prit part aux campagnes des armées du Nord, 
de Sarnbrc-et-Meuse, d'Allemagne, de Mayence, 
et du Rhin. Blessé mortellement à la bataille de 
HohcnUnden le 3 décembre 1800, il mourut à 
l'âge de quarante-seot ans. Le nom de ce général 
est inscrit sur les tables de bronze du palais de 
Versailles. 

jinMvei de ta Guerre. — Fi^oirti et Cm^uBUi. 

BASTWiGK (John) y théologien et nédedn 
an^ais, né en 1593 dans le comté d'Bssex , mort 
vers le milieu du dix-septième slède. H étudia 
la médecine à l'université de CanMdge, Voyagea 



727 



BASTWIC& — BATALUS 



7SS 



longtemps SOT leoontineiit, fut reçadoetenr àPa- 
âoii6, et s*étabIitÀColchester en 1624. H ooiuacra 
tous ses moments de loisirs à des ooatroTenes 
réiigîenses. C'est ainsi qu'a fit imprimer à Leyde 
un petit ouvrage intitulé Slenchus religUmis 
papistieXfinqttoprabaturnequeapasMicam, 
neque catholicam^ imo neque Romanam €S$ê, 
in-24. De retour en Angleterre, il publia le 
Flagellumponiificieum et i9>iscoponfm( Lon- 
dres, 1635 , 1636 et 1641), qui sonlera oontre 
lui les éTèqnes ann^. Il ftit poursuivi, dé- 
gradé, frappé d'excommunication; son livre 
fut brûlé :lui-m6meftit condamné À une amende 
de cent livres steriing, aux fhds de procé- 
dures, et à rester en prison jusqu'à ce qu'il 
se fût rétracté. Pendant deux ans de captivite, 
il écrivit une apologie intitulée Àpologeticus ad 
prœsuUs Anglieanos criminum ecelesUutico- 
mm in euha celsa commissitmes ; Londrà, 
1636 , in-6* , et un ouvrage intitulé la Nmh 
9eUe litanie^ dans lequel il inculpait lesévéques, 
et se plaignait amèrement de riôijustice et de la 
sévérité de la commission qui l'avait condamné. 
Ses plaintes ne firent qu'aggraver son sort. H 
iht condamné de nouveau à une amende de 
cinq mOle livres, an pilori, k avoir les oreilles 
coupées, et à une prison perpétndle. n fût d'abord 
transféré aucbâtean deIiaunceston,dansle pays 
de Ck>mouaaies, et ensuite daÉs celui de Sainte- 
Marie, dan6l'fledeSciIly,oà il resta Jusqu'en 1640. 
A cette époque h chambre des communes le 
rappda à Londres; la procédure fut annulée, le 
jugement fut révoqué, et Bastwick obtint des dé- 
dommagements convenables , pris sur les biens 
de ses juges. 

Kœofg, BMioth. vêttu tt nova. 

BA81TBL {François ), curé de GranviUers dans 
la Franche-Comté, de la deuxième moitié du 
seixième siède, n'est connu que par un recueil 
de sermons intitulé Sermons familière et très- 
chrétiens sur les évangiles des dimanches et 
fêtes, nouvellement imprimés en Van 1561; 
volume in-S**, divisé en 2 parties. 

La Croli-da-Maine et do Verdler. BiUtoVL franc- 

BASTILLB ( Lahoignon db), historieu fran- 
çais, vivait vers la fin du seizième siècle. On a de 
lui : Mémoires pour servir à l'histoire du Lan- 
yiiecfoc; Amsterdam, 1735. 

LeloBg. BilbU higt,dé Uk France. — jtneedoieneerétei 
ntr divtn n^ets de imératare, ITU. p. m. 

BA8ZKO ( Godislas ), chanoine de Posen , vi- 
vait vers la fin du trelfième siècle : il a laissé une 
chronique de la grande Pologne^ commençant 
à l'année 1227, où finit cellede Boguchwal. On la 
trouve dans le reœufl de Sommersberg. 

Fibridot, BUd. mêd. et inf» tetatu. 

BATAGCHi ( Dominique ), poète et romanoier 
italien, né àLivoume en 1749, mort en 1802. On 
a de lui : MaecoUajdi Novelle (Londra, annoYI 
délia reppublica francese, 4 vol. in-12 ), sous 
le nom du père Atfaanase de Verrocchio, traduit 
en français par Looet, de Chaumont, sous ce 



titre : Nouvelles galantes et eri^ques; Paris, 
1803,4 vol. fai-18 ;— Poemettohurlesco, dodki 
canti; Paris (1805), in-12; — le ReU di Vul- 
eano, poema; Sienne, 1779 ( 1797), 2 vol. in-iï; 
— iL Zibaldone, en douze chants. Cet aatenr 
est tenn en pen d'estime par ses compatriotes, 
qui considèrent ses oeuvres comme difEunatoires, 
et lui reprochent des obscénités. 

BioffrapkU universelle (édltton bdge ). 
*BATAGLIA. Voyez BATTA6UA. 

*BATAGLiA (iV...), coloud dn corps des 
gardes d'honneur en 1810. C'était un des pro- 
priétaires les plus riches de lltalie : il périt de 
misère et de fotigue à Smolensk, dans la désas- 
treuse campagne de Moscou. 

lUbbe , etc., Bio^nvktê det Canlemporaint, 

*BATA6LiOLi (J^oncesco), pcitttre de 
vues et de paysages. On a de lui une ooOedioB 
de dix vues prises de la viOe de Brixen. EDes 
ont été gravées par Francesco Zocd à Venise. 

nelaeckeii, iHefiomuUffv de» jtrUsiee. 

*BATAILLABD [ChorUs), hommc de lettres, 
vivait à Paris an commencement du dix-neu- 
vième siècle. On a de lui : De to paix gé- 
nérale, on Tableau politique et moral de la 
France, etc., Paris, 1801, in-8»; — VAisi 
des gouvernements , ou les Principes et les 
lumières de la saine phUosophie opposés ma 
par admets et aux maximes pernicieuses du 
philosophisme, &!■«•, 1802; — Mon çffrandt 
aux parents et aux instituteurs, 1802 ; — ic- 
cerd du Christianisme avec la PhiUÛop^, 
1802, in-8*; — le Double concordat, 1802; — 
Du duel considéré sous le rapport de la 
nwrale, de Vhistoire, de la législation et de 
l'opportunité d*une loi répressive; ouTta^e 
dédié aux chambres, suivi du Combat et duel 
des seigneurs de la Chastaignerage et deJar- 
nac, raconté par sapion Duplex, consMer 

du roi Louis XIII; Paris, 1829, in-8*. 

Btoçraphie des Contemporatiu. - Qaénrd. te Fme» 
mtéraire. 

* BATAILLE (Gabriel ) , célèbre Inttiiite , vi- 
vait à Paris au commencement du dix-septième 
siècle, napublié àen airs mis en tablature de 
luth; prunier cahier, Paris, Ballard, 1608, 
in-^**; les antres cahiers parurent en 1009, 
161 1 et 1613. n composa , en société avec Gué- 
dron , Mauduit et Bochet, le ballet dansé pir 
Louîs Xm en 1617, le ballet sur la dernière 
victoire dn roi en 1620, et plusieurs autres, 
qui ftirent exécntés dans les appartements «In 
Louvre. 

Petit, Biographie univermUe dee MÊasMene. 

*BATALL1BB ( /eon ), rèKgkux dominicuB, 
natif de Lyon, réforma la Légende dorée, et la 
publia en 1476. C'est , dit-on, le second onvra^e 
avec date sorti des presses de llmprimerie 
lyramaise. Cette édition, exécutée en lettres n» 
des, est fort rare. 

É/thârd , SeHpU ord, Prmd, - PéïkanS . Ji iiW i r * 

BATALUS (d'tphkse). Foyes battalfs. 



729 



BATE — BATES 



780 



ou BATVS (Jean)f théologien anglais, 
né dans le comté de Norffiumberland yers le 
milieu dn quatorzième siècle, mort en 1429. Il 
étudia à York et à Oxford, et dcTint prieur d'un 
couvent de carmes à York. On cite, parmi ses 
ouvrages : sur les Universaux de Porphyre ; — 
sur les Catégories d^Aristote ; ^QuestUms sur 
la nature de Vdme ; — Abrégé de Logique, etc. 
Dans ces ouvrages, peu connus et presque 
tous inédits^ on voit déjà poindre le protestan- 
tisme. 

Chalmen. Biagraph, Diet. 

BATB ( Guillaume ), médedn et historien an- 
^s, néà Ifaidsmorton en 1608, mort le 19 avril 
1669. n étudia h Oxford, se distingua comme 
praticien , et sa réputation le fit choisir pour 
premier médecin par Charles 1*' lors de son 
s^oor à Oxford. Après la défaite des royalistes, 
Bâte se fit admettre dans le odlége des médecins 
de Londres. Son dévouement à Charles I*' 
ne reropècha pas de se concilier la faveur du 
pariement, qui Tentoya en 1651, avec Whrigt, 
auprès de Gromwell malade, et dont il devint 
ensuitele premier médedn. Plus tard 11 occupa 
le même emploi auprès de Chartes H. Accusé 
d'avoir hAté par le poison la mort du protecteur, 
il ne se justifia que difBcOement. Jean Shq^, 
apotbicairede Londres, qui avaitpréparépendant 
près de vingt ans lea médicaments dont ce mé- 
decin taisait usage, en a formé un recueil alpha- 
bétique qui parut sous ce titre : Phamuxcopcea 
Bateana;hcfDâm, 1688, hi-S*; 1691, in-12; 
1684, in-8*; Francfort, 1702, in-1 2-, Amster- 
dam, 1731, in-i2. Cette pharmacopée a été 
traduite en anftlA^; Londres, 1694, 1706, 1713, 
et 1720, in-8*. Bâte y a donné quelques ob- 
aervations sur le rachitis, qui ont été publiées 
avec ce que GUssona écrit sur cette matière, de 
Baehiiide, sive fnorbo puerili, etc. ; Londres , 
1668, fai-8* ; la Haye, 1682, in-4*'. On a encore 
de lui the Royal apology , or the déclaration 
af the eonmons in parliaiment, the ii^fe- 
hrvary; 1647, 1648, in-4''. C'est une apologie 
de Chwlcs P'. n con^osa ensilite une autre pièyce 
en latin sur le même sujet, et qui a pour titre : 
EUnehus motwum nuperonmi in AngUa, si- 
mtU ae juris regH et parlamentarii brevis 
tuarratio; Paris, 1649, in-12 : l'édition de 1663, 
iB«-8", est la plus estimée. H en existe une tra- 
duction Crançaise sous le titre Abrégé des mou- 
vements d'Angleterre; Anvers, 1660, in-16. 

Van der Ueden, iHSertffor, med, - Biographie Mé- 
dUaU, 

BATB ( Henri ) , ecclésiastique et journaliste 
anglais, du dix-huitième siècle. Il harcela avec 
acharnement les membres de l'opposition dans 
la feuille ministérielle qu'il rédigeait; plusieurs 
se déclarèrent insultés, et le provoquèrent en 
duel, n écrivit pour le théâtre quelques pièces 
iMuffonnes, telles que : Henri et Eugène, 1774, 
1776;— la Flèchede lard, 1788 ; — le Maure 
àlancM, 1776. Leur succès M éphémère. 

BUtgraçkia Britanntea» 



BATB ( Jules) f tfaéologleB anglais, mort en 
1771. C'était un disciple de Jean Hutchinson 
( Voy. ce nom ), dont fl a édité les ouvrages. B 
est auteur d'un Dictionnaire anglais et hébreu. 

ntMos, De Serip. ÂngUeii. 

BATBCUMBBouBATBCOMBB {Guillaume)^ 
mathématicien anglais, étudia à Oxford et vivait 
vers l'année 1420, sous le règne de Henri V. U 
a laissé : deSphaerx coneavss /abriea et usu; 
— de Sphsera soUda Conekuiones SophUs; 
—- de Operatione astrolabii. 

ntMitt, De Scrip, Jngi. — Von; De atathematUit. 
BATBUBB OU BATBBUBB ( JacqUOS LB ), 

aleur d'Aviron, jurisconsulte de la deuxième 
moitié du seizième siècle. B était avocat au pré- 
sidial d'Évreux, et composa , vers l'an 1587, des 
Commentaires sur la coutume de Norman- 
die, imprimés avec ceux de J. Bérault et de Go- 
defiray; Bouen, 1626, 1684, 1776, 2 vol. in-fol. 
Lelong, BibHiotkèqmé Mitariquê de ta France. 

BATBMAH ( TAoïfuu ), médedn an^^als, né 
en 1778, mort à WhHby (Yorskshire) le 9 avril 
1821. U s'occupa spédaiement du traitement des 
maladies de la peau. On a de lui : Delinea- 
tkms.rfthe cutaneous diseases comprised in 
the classifkatUm qf the late doctor WiUan; 
Londres, 1817, in-4* ; c'est un atlas explicatif de 
l'ouvrage suivant : A praetical Synopsis çf 
cutaneous diseases; Londres, 1813, in-8* : on 
y trouve une classification des maladies de la peau, 
fondées sur les caractères extérieurs ; l'ouvrage a 
été traduit enfirançaisparH.G.Bertrand,80Us]e 
titra : Abrégé pratique des maladies cutanées, 
classées d'après le système nosologique dudot- 
teur WiUan; Paris, 1820, in-8*; et en alle- 
mand par Abr. Hahneman, avec pré&ce et notes 
de K. Sprengel; Halle, 1815, hi-8* : une tra- 
duction italienne fut publiée h Pavie, 1822, 2 voL 
fai-8^; — Meport on the diseases qf London, 
and the state qf the weather from 1804 to 
1816; Londres, 1816, in-8* ; — A succinct Ae- 
cotmt qf this country, as exemplified in the 
epidemical disease nowprevaling in London; 

Londres, 1818, in-8*. 

Account of the Hfe and eharaeter cS Tham, Éate^ 
mon,- Lond., int, In-s». 

BATBMBHT (5. ), peintre anglais, auteur d'un 
portrait de mistress Siddons, pris de profil. Tho- 
mas Burke l'a gravé au pointiUé. 

Betaiecfcen, iMeMoiiiMi4r« de$ ArtUtes. 

«BATBH (jrenH), astronome flamand, du 
treizième siècle. B écrivît en 1256 une critique 
de l'édition des Tables AVonsines (voir Al- 
FOHSB X, U Savant, t H, p. 42), en 1256. On 
la trouve en manuscrit à la BibUotbèqne impé- 
riale. B a laissé un autre travail intitulé Spé- 
culum JHeinorum et Naturalium en manus- 
crit, à la bibliottèque de Saint-Omer. L'auteur 
y traite de la musique et des principales ques- 
tions philosophiques de son temps. 

Uaenel, CaUUogi Ubromm wummter. 

BATBS ou BATBMAH (Guillaume), théokh 
' gien et prédicateur presl^ftérieD, né en 1625, 



781 



BATES ^ BATHORI 



733 



mortÀHaokney» pvte de Iiondres, en 169G. n 
était pasteor à Durham, dans la partie méridio- 
nale de rAngleterre, lonqo'fl fat destitué de 
son emploi pea de temps avant sa mort. Ses 
principaux ouvrages sont : Réflexiom sur 
V Existence de Dieu et sur VlmmartaUêé de 
Vdme, avec un discours sur la divinité de 
Jésus-Christ f *- l'Barmonie des aitHbuU 
dMns dans la rédemption des hommes par 
JésuS'Christ ; — te Souverain Bonheur, etc. ; 
^ViteeseUctxvirorumquidoetrina, dignitaie 
et pittate inclaruere; Londres, 168t, in-4^ 

PttMBt, D« SûfipU Angt, 

BATB8 ( Jean), masioien et organiste annale, 
né en 1740 à Halifax (dncbé d'York), mort à 
Londres en 1799. H joignit dans sa jeunesse Té- 
tnde de la musique à celle des matiiématiqoes. 
Son ouvrage, On Harmonies, fit grand bruit en 
Allemagne, en Fraice et en Ifaiie. Bâtes oocupa 
plusieurs charges À Londres, entre autres celle 
de directeur de l'hôpital de Greenwicfa. L'orgue 
était son instrument fàrori. Depuis 1784, il con- 
duisait tous les ans l'orchestre rénnl pour célé- 
brer l'anniversaire de H8ettdèl,et y touchait l'or- 
gue. On a de lui : Phamaeès, opéra, et les 
opérettes suivantes : Theairical Candidates^ 
Flora et Lad^sfroUc; plusieurs sonates pour 



Engtith PMUmart^ ofMutU. 

* BATES {Thomas)^ chirurgien anglais, vi- 
vait à Londres- an commencement du dix-hui- 
tième siècle. On a de lui : Xn Enchyridion 
offevers, incident ta «eomen; Londres, 1708, 
in-8». 

Carrère , MMiotMftM ia la Médecine, 

^BATESON (TAonuu), organlstc de la ca- 
thédrale de Chester vers 1600. H a publié une 
collection de madrigaux anglais pour trois, ([ua- 
tre et cinq voix. Il a aussi collaboré à la collec- 
tion de madrigaux de Moriey, appelée tke 
Triumphs qf Oriana. Il est regardé comme un 
des meilleurs compositeurs de musique légère. 

Diet. t^ Musie, 

BATHB (Guillaume), jésuite irlandais, né à 
Dublin en 1564, mort à Madrid le 17 juin 1614. 
A trente ans, il abjura le protestanlîsoie dans 
lequel il était né, quitta sonpaya^et se fit jésuite 
en Flandre. Aprts avoir voyagé quelque temps 
en Italie et en Espagne, il Ait nommé directeur 
du séminaire irlandais À Salamanqua. On a de 
lui : À briefe Introduction to the true art 
of Musieke, etc. ; Londres, 1584, in-4*; — Ja- 
nua linguarum ; Salamancpne, 161 1 , petit in-4<*; 
ouvrage remarquable, rédigé d'après le plan de 
la Janua linguarum de Osifiuaa ; *— A briffe 
Introduction to the skill o/song, de.; Londres, 
sans date. Humas Este, à qni l'on doit oetle 
édilion, y a fait des oorradions et des change- 
ments. Enfin Batfae a puUié en espagnol, sons le 
pseudonyme de Pierre Manrique, on livre as- 
eéttqne sur la Préparation au sacrement de 
pénitence; Mflan , 1614, in-4*. 



FéUs, Biagrtfphie mltsrtettê des Mnieieiu. - aoae« 
Jfew Btographieai DMionarp, 

ilATpBM OU BATTEM OU BATTUM (Gérard 
van ), peintre de paysage, mort à Amsterdam tos 
1690. Les paysages qu'il a peints sont d'op grand 
effet : on y voit des montagnes couvertes de mou- 
tons et de bergers, avec des brigands fuyant dans 
les gorges. Son style est plus large et plas hanli 
que celui de Snellink. Cependant les dessins de 
cet artiste sont regardés comme supérieurs à 
ses peintures. Ils sont recherchés à des prix très- 
élevés pour les collections de c|ioix. Heinecken 
s'est trompé en faisait de Qathem un été? e de 
Bembrandt 

ntaéUamp,yiet Oes peintrtt O^manit. 

BATBiiaB DP BATibnB (soinU), épowede 
ClovisII, d'origine anglo-saxonne, naorte en OO. 
D'abord esclave d'anaeigneur danoi8,dlefttiache' 
tée à vil prix par Arsbambaod, qui la fit ensuite 
épousera Olovis II. Cte prince étant mort fort 
jeune, Bathilde devint régente dn royaume. EJli 
gnnvenia avec aagassn pwdant la minorité ers» 
geosedeClotaire iaaonfils,etBMMirutreligieQte 
à l'abbaye de Challes, qn-elle avait restanrée. KNe 
avait fondé ansai l'abbaye dn CorUe. « Lliif* 
toire, dU Hénault, luirmid In ténoi^Mf&qB^etti 
n'oublia pouiC sur le tréne son pvtnier ébt, d 
qne, devanoe religieuse, eUe ne se sonvint j9r 
mais qu'elle eût porté la oonronne. » Peodast 
son règne, «Ile mit tons ses soins à anppriner 
l'esclavage et les exactions qui réduisaint les 
particuliers à vendittleursenlants ; «die riprimslsi 
brigues pour l'^soopat et la sinHnie. Ébrotai , 
le plus grand homme d'État delà pianièreiaee, 
lui servit longtemps de conseil. « Battiide , dll 
un historien, était parfiutement belle; et son es* 
prit juste et délicat répondait à tout ce qne pro- 
mettait aa physionomie. Ses charmes étaient son- 
tenus, non-seulement de ces grftoes toucbaatei, 
et sans lesquelles la beauté est in^kaiftite, mais 
encore de beaucoup de vertu. » Elk fut canoaiâée 
par le pape Nicolas f. Sa fete est célébrée k 
30 janvier, qui passe pour le Jour de sa mort 
Ses reliques reposaient sons le grand anlel de 
l'abbaye de CheHes, avec celles de saint Gcnès, 
évèque de Lyon, son anmOnier, et «lies de 
sainte Bertile, abbesse de ce monastère. Battiilée 
eut de Clovis H trois princes : dotaive IB, CM' 
déric n, ctThierrilII. 

rie de sainte Bathilde, tnentte |Mr aruoU d'an- 
dllly, dans les Fiesde phuUur» laluCf Ufmtrmde dittn 
iUciet, etc., choisies et traduites en f rat» fait» Pails 
iees, > Tol. tn-8«. - BalUet, Fita sanetas BatAUdà, ix- 
ginae rrancorum, p. l7l-fT4. 

HATHOEi on KATTOM^ nom d'une famifle 
princière deTransylvaipe, d'origine allemande, 
qui s'était fixée dans ce pays sous le roi Pierrr, 
vers le milieu du quatorzième siècle. Parmi le» 
membres les plus distingués de cette Camilk» 
on remarque les suivants : 

L BATHOM (Etienne) élu en 1571 prince de 
Transylvanie, et confirmé dans cette dignUé par 
le sultan Sélim II, ainsi que par Vi 



738 « 



BAliaORI — BATHUBST 



734 



Maximaien. Son rival Gaspvd Bétfaesi pénétra 
areo one troupe considérable en Transylvanie; 
mai» il fot Utta en 1676 à Saint-Paol, et exécuté. 
A cette époque les Polonais élurent Batbori à la 
plaoe de Beniî de Valois. Il fut couronné roi 
de Pologne en I57e à Craoov^e, épousa la fille du 
deniinr roi de la raee des JageUons, et régna gkh 
rienaeneot jusqu'à sa mort en 1586. 

n. BATHOBi (Christophe), prince de Tran- 
sylvanie, mort en 1581. â était frère et socce»- 
aeor du précédent, élu roi de Pologne. H app^ 
les jésuites dans le pays , et les chargea de Té- 
ducation de son fila. 

m. BATBOBI iSigUnumd), frère du précé- 
dent, prince de Transylvanie, mort à Prague le 
27 mars leu. H fiit élu du vivant même de son 
père, et laissa prendre au clergé une influence 
excessive, dont le premier résultat fut une rupture 
avec la Porte. Les états opposèrent alors une ré- 
sistance qu'il étouffa dans le sang. U se maria 
cpsiiite avec une princesse deHabsiwurg. et pro- 
mit à Tempereur Rodolphe qu'en cas de décès 
aaos enfants, la couronne de Transylvanie passe- 
rait aux héritiers de l'empereur. Presque aus- 
sitôt, grâce à l'influence du jésuite Simon Genga, 
il abdiqua en fiiveur de Rodolphe et embrassa 
l'état ecclésiastique. Las états rànstèrent de nou- 
veau ; un des onrtenrs les plus éloquents, Etienne 
Josibia, eut la tète tranchée; et en 1588 Bathori 
livra le pays au gouvernement autrichien, qui 
lui avait promis , en récompense, le chapeau de 
cardinal. Mais il l'attendit vainement, et revint 
en Transylvanie pour y installer son f^ère Bal- 
thaiar; puis il alla trouver en Pologne son 
beau-frère ZamoUski. L'empereur Rodolphe en- 
voya contre Baltfaaauur George Basta et Michel , 
voivode de Valachie, qui le battirent sous les 
mars de Kronstadt , et le forcèrent de fuir. Bal- 
Uiazar tomba alors entre les mains du peuple, 
qui l'égoigea. Les vainqueurs s'étant divisés, les 
Antrieblens furent chassés du pays par les Tran- 
aylvaoieos ( 1601 ) ; et Sigismond Bathori fut ré- 
tabli dans sa principauté. Bientôt de nouvelles 
péripéties Taocablèrent : Bathori fut battu par 
Basta et Michel réconciliés, et fut obligé de se 
réfiigier en Valachie. Il rentra une dernière fois 
en Transylvanie et abdiqua, contre une pension 
de 300,000 tbalers et le château de Lobkowitz 
poar résidence. Ce prince qui défendit si mal 
les intérêts de son pays, mourut à Prague. 

rv. BÀTHOBt (Elisabeth, princesse na), 
nièce d*Étienne Batbori, roi de Polo^soe, née 
à la fin du seizième siècle, morte en 1614. Kile 
Alt mariée à François Nadasty, grand seigneur 
hongrois. Elle restera dans l'I^stoire comme un 
type de férocité sans exemple. Son bonheur 
était de trouver en ûiute ses filles d'honneur, afin 
d'avoir une occasion de les faire soulTrir. Un 
jour ayant frappé Tune d'elles avec violence, son 
aang vint r^jaiUir sur son visage, et eUe crut re- 
nftrqner que sa peau était devenue plus blanche 
à la fJace qu'il avait recouverte. Un projet in- 



fernal hii traversa alors resprif. Elle invita à une 
grande f^te, dans son château de Czeilbe, toutes 
les jeunes filles de la contrée. Persuadée qu'un 
bain de sang la rajeunirait, eUe fit égorger en se- 
cret plus de trois cents de ces invitées. La dis- 
parition d'une fiancée révâa le secret de ce crime 
inouï. La justice s'empara des coupables. Deux 
femmes d'Elisabeth eurent la main droite et la 
tête tranchées; un nain qui les secondait eut la 
main droite coupée, et fut brûlé vif ; Elisabeth 
(bt avfermée dans un cachot muré, où elle mou- 
rut an bout de trois ans. 

V. BÀTBOBi ( Gabor on Gabnel)^ mort le 11 
octobre 1613. un en 1608, il se rendit odieux 
par ses débaoehes et son orgueil. H comprima 
d'abord une révolte de la noblesse ( 1610) ; mais 
les Saxons, soulevés à leur tour, le battirent sous 
les murs de Kronstadt, grAoe à l'appui du voï- 
vode de Valachie* Le roi de Hongrie Mathias se 
mêla h la querelle, et jugea le moment opportun 
pour conquérir la Transylvanie, 11 s'empara de 
Weisenboig, et assié^ia Bathori dans Hermans- 
tadt Un secours de troupes turques amené par 
Betbien Gabor, cousin de Bathori, sauva ce der- 
nier, et fit conclure la paix en 161 1 . Mais ce service 
fbt mal récompensé : Batbori, poussé par une 
jalousie mal fondée, attenta à la vie de son bien' 
faitenr, qui s'enfuit en Turquie , et revint avec 
le titre de prince de Transylvanie et une armée 
turque. Abandonné par ses siûets, Bathori se ré- 
fugia à Clausenburg, puis à Grosswardein , où 11 
fut poignardé par ses ennemiir. 

Cmi90r$aUmU'i,e9ieoi^ - Servies, Bathori, roi de 
Pologne, 

BATHOBI {Ladislas, comte), savant théolo- 
gien hongrois, vivait dans hi seconde moitié du 
seizième siècle, n entra dans l'ordre de Saint- 
Paul l'ermite, et passa presque toute sa vie 
dans le cloître de Saint-Laurent, à Ofcn. On a de 
lui une traduction de la Bible, et les Fies des 
Saints en langue hongroise. 

Horanyl. BTemoria Hungaror. 

BATHOBI (Sophie), princesse hongroise qui 
vivait au dix-septième siècle* EUe épousa George 
Rakotzi, prince de Transylvanie, à la mort du- 
quel elle se convertit au cathoiidsrae et vécut 
dans la retraite et la méditation. EUe faissa ses 
biens aux jésuites, qui en furent dépouiUés à 
main armée par TôkeU. On a d'eUe un lÂvre 
de prières, publié à Tyman. 

Horanyl. Memoria ffungarorum, 

BATHUBST, famiUe anglaise dont l'origine se 
rattache à la conquête de l'Angleterre par les 
Normands, et dont quelques membres ont figuré 
envers titres dans l'histoire. 

BATHUBST (Allen), homme d'État anglais, ne 
à Weabninster en 1684 , mort en 1775. H étudia 
à Oxford, prit pendant vingt-dnq ans une part 
active aux délits de la chambre des lords, 
et fit la plus vive opposition à l'administration 
de Robert Walpole. H fut membre du conseil 
privé de Geoige n, trésorier du prince de GaUes 



735 



BATUURST — BATHYANI 



73C 



( George m); Sterne en trace le portrait sni- 
▼ant dans sa troisième lettre à Élisa : « Ce 
seigneur, je le répète, est im prodige. A quatre- 
vingts ans, il a tout Tesprit, tonte la Tivadté 
d*an liomme de trente ans, une disposition à se 
laisser charmer, et le pouvoir de (jaire au delà 
tout ce que je connais; ajoutez è cela de l'ins- 
truction, de la politesse, de la sensibOifé., » 

muU Registre, 1T7S, p. tt. 

BÀTHumsT (Benjamin ) , né à Londres le 
14 mars 1784. Envoyé à Vienne en .1807 avec 
des dépêches dn gouvernement anglais, i\ dispa- 
rut mystérieusement près de Hambourg^ sans 
qu'on ait jamais pu retrouver sa trace. Un lam- 
beau de vêtement jeté sur le bord de l'Elbe 
ferait 8iq>poser que cet envoyé fut assassiné. 

Boie, New Biograpkieal DtctUmarf, 

BÀTHURST (Benn)f baron n'APSLBv, chan- 
celier d'Angleterre, fils du précédent, né en 1714, 
mort en 1794. En 1771 il fut créé lord Apsiey, 
et remplit les fonctions de sénéchal au procèsde 
la duchesse dé Kingston. On a de lui : ^Ae C€ue 
qf miss Swordfeger, br. in-4'*, et un Uvre sur 
la Théorie de f Évidence, in-g". 

BATHmuT ( j^enH, comte db ) , homme d'É- 
tat anglais, fils du précédent, naquit le 22 mai 
1 762, et mourut le 26 juillet 1 834. Il eut la confiance 
de George lY, même avant l'avènement de ce 
prince au trône. H fut nommé en 1795 membre 
de la commission pour l'Inde , puis, en 1809, se- 
-crétaire d'État pour les colonies dans le ministère 
de lord Castlereagh. Pendant son administration 
deux établissements coloniaux fondés, l'un sur la 
céteocddentalede l'Afrique, dans 111e Sainte-Ma- 
rie, àremboHchure de la Gambie , l'autre dans 
les terres australes, è 140 milles de Sidney, reçu- 
rent son nom. Dons la chambre des pairs et au 
conseil du cabinet, ce ministre tory se montra 
ardent adversaire de Napoléon et de la France. 
n demanda, lors du retour de Napoléon de l'Ile 
d'Elbe , des mesures hostiles contre lui, en s'é- 
criant que l'Angleterre se déshonorerait si elle 
le laissait régner. H se fit accorder un aUen-bill 
très-arbitraire , pour pouvoir éloigaer les Fran- 
çais des États britanniques. H insista pour que 
l'Angleterre garantit et payAt une partie de l'em- 
prunt (ait par la Russie en HoQande. Lord Ba- 
tfaurst appuya vivement la proposition de l'éta- 
blissement des forteresses en Belgique, n de- 
manda en 1816 , contre le voeu d'une grande 
partie de la nation , que l'Angleterre maintint 
sur pied une armée nombreuse. Lord Bathurst 
fut constamment opposé à l'émancipation 4es 
cathoUqnes, k la itîforme pariementaire , et à 
toutes les mesures libérales demandées par les 
whigs. Lorsque enfin les vœux de la nation se 
furent prononcés avec assez d'énergie pour 
porter Canning au ministère, lord Bathurst sen- 
tit qu'il devait se retirer , et suivit , en avril 
1829 , l'exemple de Wellington , de Peel et du 
chancelier Eldon. Cependant les torys ne tardè- 



rent pas è rentrer dans le minlalère, etei 1828 
lord Bathurst fût nommé président du cooscii. 
Ce nouveau ministère, s'il avait pu se msiote- 
nir , aurait probablement secondé le nÉMtère 
Polignac en France; mais la révohitionfiraaçaiie 
de 183orébranla si fortement, que d^ avaot h 
fin, de cette année il fût obligé, par l'opinioii pi- 
blique, de prendre sa retraite. [Aie. desg.dum,] 

Gortoo, BUfçmpkieal D/etiotmarp. 

BATHURST ( Ralph) f médecin, poêteet théo- 
logien anglais, né .en 1620 dans le comté de 
Northampton, mort en 1704. fl étudia à OxficMd, 
devint médecin de la marine sous Cromwdl, 
et fut, en 1688, président de la Société royale de 
Londres. Apr^ la restauration, il quitta la mé- 
decine pour embrasser l'état ecdésiastiqne. Il 
fht sucoessiveroent chapelain de Charles à, pré- 
sident du collège de la Trinité d'Oxford, àijeÊ 
de Wells, et vice-chancelier de l'université 
d'Oxfonl en 1673. En 1691 , U reAisa l'évéché 
de Bristol. On a de lui : Prxleetiomes très et 
respiratione ; Oxford, 1654; ouvrage très-co- 
rieux. « L'auteur, dit Carrère, présente la rei- 
c piration comme une fonction volontaire qni 
c dépend de l'action du diapliragme et des 
« muscles épigastriques. Bathurst prétead que 
« l'air est chargé de parties nitrenses qui pteè- 
« trent dans jes poumons à chaque inspiratioa. 
« U est partisan de la doctrine de Vanhelimirt,€t 
c admet un acide dans l'estomac. » — A'ovoeUe 
de Vautre monde, en anglais; Oxford, isài, 
1^4" : c'est l'histoire miraculeuse d'Anne Greeo, 
pendue à Oxford , le 14 décembre 16â0, poor 
crime dinfanticide, et rappdée à U vie par 1» 
soins de Bathurst et du docteur Willis, son ani; 
— quelques poésies latines, imprimées dans les 
AncUecta Musarum anglicanarmm. Un dnii 
de ses œuvres a été publié sous le titre étJMe- 
rary remains, 

Carrôre, BibUotkètpu lUtêraire, kittoriqwe, clc«*to 
wUdetUm, - Warlon, f^iê4ê BathmrH^ nei.la-S*. 

«BATBITBST (Théodore), traducteur aa- 
glais, vivait au milieu du dix-septième siècle 
On a do lui : traduction en vers latins de Spe»- 
ser^s Shepherd^s Calendar, pubKée en 1663 par 
W. Dillin^iam. Dans sa dédicace à Frasos 
Lane, Bathurst dit de DUling^m : Poeta «oi 
mintu elegans quam gravis idem posU* 
theologus, H a également traduit le premier 
livre de Lucrèce, 

KoM, New Bioçrapkieat Dietlonanf' 

BATHTAVi OU BATTrAHi, famille bongTOt^N 
dont plusieurs membres , princes, comtes, ban^ 
de Croatie, évèques, grands dignitaires , oat 
joué unrAle marquant dans l'histoire de leur pays 
et de la monarchie autrichienne. Le pren^r, 
BenoU Bathyani, fut, à la fin du quinaène 
siècle, trésorier du roi Vladislaf n. Outre k 
bourg de Battyan, cette famille possède la sei- 
gneurie de Rakitsan, et la dignité de comte ou d« 

chef du comltat d'Eisembourg hn app*^ 
héréditainment — Le prince Chariei^J««P' 



7S7 



BÀTHYAKI 



738 



deBafliyani, mort le 15 atril 1772» fat fdd- 
naréchal au aemoe de rAutricbe , et se cKstin- 
gpa dans les goenres contre Frédéric n , nn de 
Prosse. 

Les autres membres de cette illustre fionille 
sont dans Tordre dmmologîque : 

I. BATBTÀNi {Ignace, comte de), sayant 
csnoniste et éTèqne de Weissemboorg (TrsD- 
sylranie) , naqmt le 30 janyier 1741 , et moumt 
à Carisboni^ le 17 norembre 1798. H étudia à 
Prague et à Vienne , et Ait nommé éyéqae en 
1781. n fonda en 1798, k Carlsboorg, on obser- 
TEioire auquel fl légua sa bibliotbèque et une 
somme de 40,000 florins. On a de lui : Res- 
ponsa ad âiMa ayionymi advenus privi- 
legimm SanetUStephani , Sancti-Martini de 
Monte^PannonUe arehi-^batix eoneessum, 
anno 1001, propoiita sine loco; 1779, in-8*, 
sous le pseudonyme d'Àdamas PeUladitu; 
— Mat/ùei Beuvelet norma cleri , pro ins- 
tUutione eleriecrum senUnarii Sancti^Ni- 
cokU Chardonensis, olUngalUceedidit, nunc 
in usnm seminarii Àlbensis, et tothts cleri 
Transylvanie latinam reddidit, et quo- 
rumvîs eeclesiasticoruM necessitatibus ac^ 
amodavit; 2*édit., Vienne, 1784, in-8"; — 
Leges eeclesiasticsB regni Hungarix et pro- 
vindarvm adjacentium collectée et illus' 
tratœ ; Weissemboorg, 1785, in-fol. ; — Sancti 
Gerardi episeopi Chanadensis scripta et 
aeta hactenus inedita, cum série episcopo- 
rum Chanadensium (ab anno 1035 ad 1687); 
Albee-CaroUnae, 1790, in-4*. 

.%Dt. Martoiitfl, fniiia attnmomiea ipêculm Bar" 
tkianm s Welnembourg , 17t8, to-8*. 

«n. BATHTAm ifiasin^r, le comte), bomme 
d'État hongrois, naquit le 4 juin 1807. Après 
avoir acberé ses études, il visita tonte TEu- 
rope , et s'arrêta surtout en Angleterre. Peut- 
^^ cette circonstance ne ftit-elle pas sans in- 
ilue&ee sur la couleur politique qu'il adopta à 
Mm reiaqr en Hongrie. En effet, durant les 
diètes de i«4o, 1843, 1844, il se rangea cons- 
tamment du ci^ du parti libéral , encouragea 
les entreprises nationales, et farorisa surtout 
l'impression d'ouvrages libéraux écrits en lan- 
giie hongroise, parmi lesquels ses discours, 
publiée en 1847, à Leipzig. Appelé en 1848 à 
remplir les fonctions d^Obergespan (grand- 
baillt ) et de commissaire du gouremement dans 
le comté de Barany , il lût à te fois fonction- 
naire actif et guerrier plein d'énergie. C'était 
an moment ot la lutte hongroise et croate se 
trouvait engagée. Il occupa avec les troupes bon- 
grolaea ta place forte d'Esseg, assura la naviga- 
tion du Danube et de la Drave, et remporta d'im- 
portants avantages dans les journées de Szarwas 
( 13 novembre 1848) et Ghexin ( 19 décembre). 
Lors de la reddition d'Esseg aux Autrichiens 
en février 1849, il se réftigia à Debreczin, et 
fut nommé gouverneur civil et militaire de la 
petite Konmanie, deSzegedin, de Tberesiopel et 

NOUV. BIOGB. ONIVERS. — T. IV, 



de Zombor ; c'est en cette qnaHté qu'il participa K 
l'expédition de Perczel dans la Bacska. Le 14 avril 
1849, date de la prodamation de l'hidépendance 
de la Hongrie, Bathyani fut appelé an mim'stère 
des aflaires. étrangères. Il suivit Kossutfa dans 
sa retraite sur Szegedin et Arpad , et protesta 
contre la dictature donnée à son insu à (korgey. 
Après la eatastroplie de Vilagos, il se retira sur 
llViddin, et Ait interné, avec Kossuth et les autres 
chefk de la rév<^ntion , d'abord à Schomla , en- 
suite À Kntayeh. Rendu à la liberté par le gouvei^ 
nement turc en même temps que les autres ré- 
Algies , il vint à Paris, et vit encore angonrd'hui 
enexH. 

*in. BATHTAHl (Louis, comto), homme 
d'État hongrois, né à Presbourg en 1809, mort 
le 6 octobre 1849. A seize ans, il entrait dans l'ar- 
mée avec le tttre de cadet Envoyé en garnison 
à Venise , il sentit son intelligence se développer 
à la vue des chefs-d'œuvre qui font l'ornement 
de cette ville. A la suite d'un procès gagné contre 
sa mère , qui se laissait aller à des prodigalités 
ruineuses , et devenu possesseur, lors de sa ma- 
jorité, d'une fortune considérable, il écouta les 
conseils de Rnmobr, et se livra tout entier aux 
études scientifiques et politiques. Puis , accom- 
pagné de la comtesse Antonie Zicfay, sa femme, il 
voyagea en Europe et en Orient A son retour, il 
fut tellement fhippé du mouvement national, qu'il 
s'appliqua à approfondir, sous la direction de Hor- 
vaâi , la langue et l'histoire de la Hongrie. On le 
voit, dès 1840, figurer parmi les orateurs de 
l'opposition, dans la diambre des magnats. 
Applaudi par l'opinion publique, il s'attacha 
an parti libéral : dès 1843 et 1844 , il s'éleva 
contre le gouvernement autrichien, appuya les 
motions tondantes à favoriser l'industrie bon- 
groise, et prit ouvertement parti contre le 
chancdier Appony et llnstitut des adminis- 
trateurs. IValwrd opposé à Kossuth, il se 
lia ensuite avec cet homme politique, qu'il s'ef- 
força de faire aire à la diète de 1847, comme 
représentant du comitat de Pesth. H devint sur- 
tout influent, lorsque l'archiduc Etienne, son ami 
depuis de longues années, fut investi du palati- 
nat de Hongrie, et nommé président du minis- 
tère créé par suite des journées de mars 1848. Il 
s'efforça d'abord de maintenir l'union politîqne 
de la Hon^e et de l'Autriche ; mais il résigna ses 
fonctions le 1 1 septembre, après l'invasion de Jel- 
lacliich , et après des négociations infructueuses 
entamées avec le cabinet autridiien. Le 12 sep- 
tembre, n fîit chargé par l'archiduc de composer 
un cabinet nouveau , qui n'obtint pas la sanction 
royale. 

La diète ayant été dissoute, k la suite du 
meurtre du comte Lambert, commissaire civil, 
Bathyani se rendit à Vienne, tant pour prévemr 
les effets de ce sanglant épisode , que pour faire 
établir, s'il était possible, une nouvelle administra- 
tion. Mais après de vains efforts fl revint dans son 
domaine d'Ikervar, pour combattre , à la tête de 

24 



799 



BATHTAia ^ BÂTKA 



740 



ses domastiiiiies» dnt le wrpt flrane de Yidos. 
Une ehute qu*U fit quelque tem^ après Tempécha 
de prendre one pliu kwgoe part aux opérstioni de 
la guene. En noTembre 1 848, il se rendit à Pestk 
pour y eoeuper son siège à la diète ; mais il ne ftitpaa 
appelé à ftlre partie du eoraité de défenie. ▲ la 
dernière séance tenne à Pesth par la diète, il 
fit nommer une députation diargée de traiter 
avec Windisohgraeta, an moment oà ee général 
s'approchait avec- one année autriefaienne. La 
dépvtatloo ne fut point reçue. Batbjrani, qui était 
resté à Pestti pendant la retraite du gCNiveme- 
mcat boQgrois à Debrecien, ftit anrété chea sa 
belle-sœur la comtesse Karoly, après Tarrivée de 
Windiachgraeta (8 janvier 1849). H M trans- 
ftréàOfen.puisàQlmvteet à Laifaaeh ; enfin 
(aoûtl849)àPeBth,oii,leâoctobre, le noble eomte 
fut condamné, par un oonseil de guerre, à être 
pendu. Il ckeralia, en se portant plusieurs coups 
de p(rignard, à prévenir un supplioe infiunant, 
et obtint enfin UgrAoe d'être fusillé. Ses Mens 
firent confisqués, et sa Teove se relira avec ses 
enfiuits à réfarangw. 

martjfr pùMiqu4 f Hambourg. 18S0. 

BATBTCi4às, sculpteur grec, natif de Magné- 
aie, vécut environ vers Tan 530 avaot l'ère chré- 
tienne, n se rendit célèbre par les bas-relirfs 
dont il orna le (kmeux trône d'Amyclée. 

ftiuaniM, iir, ts. 

BaTHTLLBjCélèbre pantomime, natif d'Alexan- 
drie, vivait environ 30 ans avant J.-C. Il était af- 
franchi, et l'un des intimes de Mécène. U excellait 
dans la pantomime comique, tandis que Pylade 
remplissait à merveille les rûles tragiques. Ba* 
thylle était très-aimédu p»iple romain, qui l'ap- 
plaudissait avec enthousiasme dès qu'il entrait en 
scène. Il avait lait école, et on grand nombre de 
comiques suivirent ses préceptes. Les Romains 
se partagèrent en deux camps pour les deux cé- 
lèbres aeleura; il y avait les bathylliens et les 
PfkuiUns. Les partisans du genre comique 
s'étant trouvés en plus grand noïabre, Pylade, 
qui reifféseutait le genre tragique, fut banni de 
Rome. — Il y eut un BathyUe qui fut favori d'A- 
iiacréon. Ce poète en célébra la beauté, et les 
Samiens lui élevèrent une statue. 

Tacite, AwwUs, I, S4. — Séaèqne, Quœitioneà nat»- 
raUi, VU, St. — Ju vénal, VI, 63. — Suétone, Octavius, 
M. — CahQsat, Traité de la Danse, ^ De l'Anlnaye, de 
ta SaitatUm tMatrmUf Paris, t7M, la-t*. 

* BATHkHB ( .» ) y médedu français, mortea 
1773. Il M reçu docteur à Montpellier, et vint 
occuper à Berlin l'emploi de médeein de la mai- 
son française des pauvres, établie dans cette 
ville. On a de loi : Essai sur la digestUm et 
sfÊT les principales causes de la viguettreide 
la durée de la vie; Berlin , 1768, in-12; Paris, 
1769, in-8*. 

Carrère, BMÊoOèqm de ta MëdêùUlie, 

BATILDB. VOf. BaIHILUB. 

*BATIIISBOV on BATIUSBBOT (ConStOH- 

Hn-Nicoêamiieh ) , écrivafai russe , né à Yologda 



en 1787, mort en 1816. il servit d'abord âam 
l'aimée russe , mais une grave Meseuns qu'il re- 
çot à la jambe l'empêelia de cenlinHer son ser> 
Tice. Il avait une prédilection marquée peur la 
littératuie italienne, et s'attachait à es iaûler les 
beautés. On a de lui : CrUipM des ouvres é€ 
latmoM^^fet de Murame» ; ^ {/ne eoirée wxc 
Upt>ince Kan$ea»ir^ -^ Vieile à rAemdéum 
des beamxHxris ; — Mstraite d'une correep^m- 
danee de Finlande;^ Critiques du TiMse, 
de VAriaste eê de Péirarque, Plusieurs de a«s 
poésies ont élé publiées dans l'Anf Aoloyie nc«se 
de Bowring. 

DttUonn. «MycJopk nctit.- fmrelats QmtmNt M Mimw * 

* BATISTB ( iV... ) , célèbre vlôUniste du da* 
huitième siècle. Après avoir reçu la eonséeralwa 
de son talent en France, son pays nalal , il par* 
coBTut l'Allemagne , la Polagae et l'Italie. Lu cé- 
lèbre musicien Cknelli , l'enteodant jouer, se son* 
tit tellement ému, qoH courut l'embrasser, et loi 
fit présent de son archet Batiste se retira, sur la 
fin de ses jours, à te cour du roi de Polo^ie, 
doat il fit les dâleea. U exnellait moins dans la 
difficulté du jeu que dana l'expression. Il tiraK de 
son ittstnunent les sons les plus ravissanta. On 
lui attribue l'intention de la double eorée. 

Qerber. Neme JUark. dar TùoàemUtr^ «i». 

«BATISTIM (/ean-^MetpHsie'Sêruek)t maSH 
dcB célèbre. Allemand d'eriBÙie , né à Floranoe 
à la fin du dix-septième siècle, mort à Paria le 
9 décembre 17&5. II était à la foie directeur de 
l'Opéra , et chargé ordinaire de musique «ie U 
maison du duc d'Orléans. Le premier, avec Labbé, 
il joua du violoncelle à l'Opéra. Louis XIY hit 
accorda une pension pour le fixer en France : il 
en obtint une autre de âOO fr., le l& décembre 
1718, sur le produit des représentations el des 
bals de l'Opéra, pour en jouir pendant toot le 
temps qnil demeurerait è Paris. Il a Eût repré^ 
senter à l'Opéra : Méléagre { 1709) , Manio f« 
Jï'ée ( 171 1 ) , Polfd^e { 1720 ). Ses antres ou- 
TTBges, ballets ou opéras , ont été écrit* pe»*" •■ 
cour, et n'ont pas été représentés A Paris; ce 
sont : VAtnour vengé, Céphnie , 2*^fl« on Ia 
Naissance d'AchilU, Neptune eiAmgmùne, 
Proserpine, Diane, Flore, BéracHêeet Dém^ 
crue, Pkilamèle, Ariane, les Fêtes Mmmîscs, 
lérida. Mars jaloux, le Sommai de VAi 
les Troubles de r Amour. On a anasi de iav 
livres de Cantates ( 1708-1714) , ainsi qu'on 
coeil d'airs nouveau». 

Fétli. mographèe mnkter$el9ê dê$ JfmMou. 

* BATizi {André et Michel >, deox 
hoi^rois du seiiième siècle. Le prenie ^ ^ 
hymnes nationaux ; le second, des Ihnres rsHghux . 

Horanyt, ttemor» Htmf^ 

BATBA (Laurent )f mnsidea aHcmanil, néà 
Lischau (Bohême) en 1705, mort à Pragoeen 
175». Il ftit directeur de musique à phniesie 
églises de cette dernière Tille. U laissa dnq fila, 
dont les noms suivent : 

Wenceslas, mueleieB de chaBdire de Fiiifie 



741 BATKA 

de Brestau, nalffdé Prague, mourut vere 1800. fl 
(HaitexeeDent téiior) et JouaK ft>rt bien du basson. 
Des eoneertos qoH a eompoeéli «ont restés es 
fnaaoserit. 

Martin, ttitoose sur Kb violon, saceéda à son 
père, et mourut à Prague en 1779. Il A laissé en 
manuscrit (Ausieuré concertos et des études pour 
le yiolon. 

Michel, excellent Tioliitiste y né le 29 septem- 
bre 1755, mort Ters 1810. On ne connaît rien 
de sa composition. 

Antoine, habile chanteur, né le 21 novembre 
1759, roortyers 1820, devint tnusiden dechambre 
de révéque de Breslaw. 

Jfan, fils de Michel, né à Prague ver» 1/91» 
est uo pianiste fort distingué qui s'est fixé à Peath 
en Hongrie. Il a laissé des rondes, danses« valses, 
({oadrilles , chansons , et une Marche nalionaU 
hongroise pour le piano. 

Félis, Biographie uniwr$etk tUt Mwicitns. 

*BATLOW8ftT, peintre polonais, vivait à 
Dresde à la fin du dix-septième siècle. Bodcsiehr 
a gravé d*aprèft lui le portrait de George Meister, 
Jardinier de la ooor, et celui d'Etienne Pflarlek , 
en 1098. 

Beinedbea, MHêL éeê AHMu, 

^BATMAii (Stepkmi)y théolegieB angUean et 
poète, né en 1537 à Bruton (Somneraelshire), 
mort en 1M7. On a de hii : f Ae TravaylM Pil* 
grkn Mngin^ news from M Paru qf tkt 
World (poème), ISOO, tn-4'*| — A ehristaii 
Glaxê of ehrislkm M^farmaiion, 1500; -^ 
JoyfuU news outo/ffêlvêtia ftr^m Tkéophra^ 
tus Paraeelsiis dêelming ehs ruinais fall of 
the papal dignity, 1570; -^ Treatiss agaénsi 
usury, 1575; — Golden boek ef ths leaden 
7^s, 1577; — thé Doom, waminçMmsn 
tojudgement, wherein are eomialnié ail ihe 
étrange prodigies happened in the worîé, 
^fHh secret figurés of reffélatism, gatkéred 
in the numner qfa gênerai Chronicls oui of' 
iipprovedAuthors, 1581. 
Rose, Jif0W Biogrophkeel DtâttMmrf. 

BATHANSON (Jean) y pnbliciste anglais, 
mort le 16 novembre 1531. Il était prieur d*un 
couvent de chartreux k Londres, et écrivait contre 
Érasme et contre Luther. On cite de hii : Ani- 
mndversionés in annotationes Erasmi in JVo- 
vum Testamentum; — Commentaria in Pro" 
verbia SaUrmonis, in Cantiea Cantieorum; 
— De wnica Magdalena; — Institutiones 
noviciorum; — De centemptu mmdi. 

PlUens. De Script. Jngl. 

*BATQii ou BATTVS, poêtc comi<iue, vivait 
probabiement vers 420 avant J.-O. Il avait eom- 
posé en grec les comédies : le Meurtrier, les 
Bienfaiteurs, le JYompewr, dont il ne reste «pie 
des fragments. 

ScbœU , Hist. de la LiU, crée, , t. Il, p. l». 

*mkT9n (Bévuiv), de SInope (et non de Syra- 
cu<<e), rliétMr et Mstorfen grec, vivait vers 



- BATOJMI 743 

Tan 277 «vaut JT.-C. H laissa les écrits suivants, 
mentionnés par plusieurs écrivains de l'antiquité : 
nepotxi (Commentaires sur les Affaires perses) ; 
— des Tyrans d^Éphèse; — sur la Thessalie 
et VHémonié; — une Histoire de VAt tique; 
•<* aor la poète Ion, 

P\ntgrqw,jt§U, 11. - Strabon^Xll. p. SM.- Athénée,* 
VII , p. t89 1 VI. p. tll ; XIV, p. 639 «dit. Sdiwelgh. ). 

niroiff (Charles), musicien, mort en 1758. 
Il fui surnommé le Jeune, pour le distinguer de 
son frère Henri BAton Painé, L'un excellait à 
jouer de la musette, l'autre de la vielle. Ghariea 
BAton perfectionna ee dernier Instrument On 
a de lui : JSâmmen de la lettre de M. Rous- 
seau sur la musique française; Paria , 1753 , 
in-8«; S' édition en 1754. 

Fétu. Biegr. 4m Mue, ~ Meremte, nu. 

BATON I (Pompeo), peintre italien, né à Luc- 
ques en 1708 , et mort à Rome le 4 février 1786, 
âève de Conea, de Massneei et de Franoesco 
Pemandi, peintres presque inconnus aujour- 
d'hui, est nn de œs artistes dont la renommée 
dépasse le mérite. Plusieurs admirateurs de Ba- 
toni ont voulu le placer sur la même ligne que 
Bfengs ; mais il serait à détlrer que Batoni eût 
réuni aux dons qu'il tenait de la nature et à aea 
talents pittoresques les connaissances et les pen- 
sées profondes de Mengs. Pour être juste envers 
Batom', Il fliut convenir qu'il surmonta l'influence 
du siècle de décadenee dans lequel il vécut, et 
que si ses tahleaux n'annoncent ni une étude 
approfondie de la nature , ni celle de l'antique, 
non phis que celle des ouvrages des grands mal- 
tl«s dont ntalie, qu*fl ne quitta pas, lui offlraii 
mine modèles , fia n'en ont pas motea droit à 
l'estime des amateurs de l'art, par un sentiment 
précieux de vérité , un bon earaotère de dessin , 
une couleur nette, vive, brillante, fondue sans 
sébheresae, et par une prestesse et une adresse 
de pinceau rares. Batoni peignit d'une manière 
variée, tantôt par touches, tantôt par empâte- 
ment; parfois H terminait du premier jet , d'au- 
tres fois 11 iflMUichait l'ensemble, et donnait en- 
suite, d'un seul trait, la force nécessaire. Il était 
si sOr do ses eMs, qu'il couvrait souvent son 
tableau d'un voile avant d'opérer, et ne desœ»- 
dalt ee voile qu'à mesure que l'ouvrage avançait. 
Oncite,commeseacheft-d'cBUvre : le Saint Celse, 
dans l'église de ee nom è Rome ; te Chute de Sh' 
mon lé Magieien , à la Cbirtrenae de la même 
vHle; le Martyre de saint Barthélémy, dana 
l'égliae deaJM». Olivelanu à Lucqnes; laSainie 
Catherine de Sienne; les Pilles de Darius ; 
fEnfanJt Prodigue de la galerie impériale de 
Vienne; la MÊàdeMne , de la galerie de Dreade« 
Batinri excella dans le portrait Oehn de loaeph n, 
qu'il exécuta à Rome en 1769, hff vahit des 
lettres de noblesse de la part de llmpératrice 
Marie-Thérèse. Les dessfais crayonnés de ce 
peintre, conservés à l'Académie impériale de 
Vienne, sont d'm fini prédenx , et plus savante 
d'anatomie que ses peintures. On a regardé Ba> 

24. 



748 



BATONI 



toni comme le resfannteiir de réoole romaine 
moderne. [Enc. des g. du m.] 

Onofrlo Boni , BlOffê âa Pompeo BaUmi; Rome, 1787, 
ln-8«. — fSAXaXtaXpDeicrizione di Borna. — MazzaroM» 
Cuida di Lueea.l— Laozl, Storta PMtorido. — TIcozzt, 
JHMionario dêi Ptttùri. 

BATEACVS et SÂVRVS, ardûtedes de Sparte» 
Téenrent Yen le premier siècle de notre ère , bè- 
firent à leurs Ihds les portiques d'Octavie à 
Borne, et les entourèrent de galeries. Ils espé- 
rèrent obtenir la permission d'écrire leurs noms 
sur le fh>ntispice. Cette demande leur ayant été 
refusée, ils gravèrent sur les socles de colonnes 
des grenouilles et des lézards , et par là ex- 
primèrent leurs noms, qui, en grec, signifient l'un 
grenouille, et l'autre lézard. En 1771, on 
voyait encore dans le couvent de Saint-Eus^, à 
Borne, quelques-unes de ces colonnes et leur 

piédestal. 
Smith , Greek and Boman Biographe. 

BATSCH ( Auguste- Jean -George - Charles ), 
naturaliste allemand, né à léna le 28 octobre 
1761 , mort le 29 septembre 1802. Fils d'un 
arocat d'origine lironienne , il étudia la méde- 
cine sous Gruner, Loder, Starcke ; s*établit en 
1781, à Weimar comme praticien , et consacra 
^tous ses loisirs à des recbercbes d'histoire na- 
turelle. En 1784 , le comte de Reuss le chargea 
de mettre à Kœstriz en ordre un riche muséum 
Eooiogique et minéralogique qu'il Tenait d'ac- 
quérir, ce qui exigea une année de trayail. De 
1787 jusqu'à sa mort, Batsch remplit successive- 
ment àTunirersité de léna les fonctiotts de pro- 
fesseur suppléant d'histoire naturelle et de mé- 
decine, de professeur titulaire de philosophie, et 
de directeur de la Société pour l'aTancement 
des sciences naturelles. Gmelin lui a consacré 
le genre Batschia^ delà fomille des borraginées. 
Les principanx ouvrages deBatscli sont : Elen- 
chus fangorum ; Halle, 1783, in-4*'; suites de 
cet ouvrage, ibid., 1786, in4% et 1789, in^*", 
avec 232 figures : c'est une excellente monogra- 
phie des champignons qui croissent aux envi- 
rons de léna; -— Catalogue du calrinet d^his- 
toire naturelle du comte de EeusS'Plauen, 
à Kœtritz (en allemand) ; léna, 1785 , 2 vol. 
in^"; — Dissertatio inauguraUs botanica, 
sistens disposiHonem generum plantarum 
lenensHim, secundum Linnâsum etfamilias 
naturales; léna, 1786, in-4«; — Naturgeschi^ 
ehte der Bandwurmgattungen, etc. ( Histoire 
des lombrics intestinaux , et particnUèrement 
du ténia) ; Halle, 1786, in-8«; — Versuch einer 
ÂnleUung zur Kenntniss und Geschichte der 
Pflanzen, tic. (Essai d'une introduction à la 
ooonaissanoe et à l'histohv des f^tes) ; Halle, 
2 vol. in-8*, avec 1 1 planches, 1787-1788 ; — Ver- 
such einer histarischen Naturlehre;t^. (Es- 
sai d'une Histoire des doctrines naturelles, etc. ); 
tWd., 2 vol. in-8«; 1789-1791 ; -^Erste Grande 
der systematisehen Chemie (Éléments de la 
chimie systématique); léna, 1789, in^**; — 
Blumenzergliederung ausverschiedenen Gat- 



— BATT 744 

tungen der Pflansm; RUle, 1790, îih4*, 20 
planches color. : cet ouvrage, sur ranaComie des 
organes floraux des plantes, renièmne des obser- 
vations neuves et originales; — Versuch einer 
ÂrznegnUttelehre ( Essai d'une doctrine de la 
matièremédicale) ; léna, 1790, in-S'';— Testaceo- 
rum arenula tnarinœ, etc. ; iWd., 1791, ùhk*; 

— Botanische Bemerkungen (Observations de 
botanique); HaUe, 1792, in-8»; — Boianisehe 
Unterhaltengenfûr Naturfreunde (Entretiens 
botaniques, etc.); léna, 2 vol. in-8% 1792-1793; 

— Synopsis universalis analylica generum, 
plantarum /ère omnium cognitarum^ secun- 
dum methodumsexualem, etc.; ibid., 2 vol. 
in-4», 1793-1794; — Georf/neter Blumengar- 
^en, etc., ouvrage botanique élémentaire; yfti 
mar, 1797, in-8«; traduit en français avec des 
notes par Bourgoing; Weimar, 1799, in-8*; — 
Tabula affinitatum regni vegetabilis; Wei- 
mar, 1802, in-8'' : on y trouve les premiers essais 
d'une classification par familles naturelles. 

F. H. 

BioçraphU médieaU. 

BATT (Charles), médecin flamand du sdocme 
siècle. H était médecin ordinaire de la viUe de 
Dordrecht en 1593 et 1598. On a de lui : ^rre 
de Médecine, où sont décrites toutes les par- 
ties internes du corps humain, et leurs ma- 
ladies depuis la tête Jusqt^aux pieds, aoec la 
Manière de les guérir, traduit de l'allemand de 

- Christophe Wirfsung; 2* édition, Dordrecht, 
1593 et 1601, in-fol. ; — Pratique de la Chirur- 
gie, composée en français par Jacques Gaîl> 
lanme; Dordrecht, 1598,in-fol. ; — la Chirurgie 
et toutes les oeuvres d^Ambroise Paré, en 28 
livres, avec des figures d'analomie, dinstni- 
ments de cfainnngie, de. divera monstres, etc.; 
Amsterdam, 1615, in-fol. : les gravures sont sur 
bois et fort grossières; ^ lÀvre contenant di- 
vers secrets pour les arts et pour la médecme, 
Amsterdam, in-12 ;— Manuel des Chirurgvns, 
avec le traité d^BippocnUe sur les plaUs de la 
tête, et celui de Guillaume Fabridus do HiMen 
sur la brûlure; Amsterdam, 1653, in-12. 

Biographie Médicale. 

BATT (Corneille), né à Tervière (en Zi- 
lande) en 1449, mort en 1517. Il exerça la mé- 
decine avec distinction. On a de lui : Descrip- 
tion du mondCi en flamand, et quelques autres 
ouvrages principalement destinés è serrir à Vé- 
ducation d'Adolphe de Bourgogne son aère, en- 
tre antres une Cosmologie en hollandais (1512) , 
qui fiit très-utfle à NeUersbeng pour sa Chro- 
nologie de Zélande. 

ÉI07. DUL de méd. 

* BATT (Jacques), frère du précédent, sa- 
vant xélandais, ami d'Érasme. Jacques était se- 
crétaire de la ville de Flessingue. Goudboevea , 
dans sa Chronologie de Hollande, doooe la 
liste de ses ouvrages. 

*BATT (lÀévin), médedn hollandais, né k 
Gand en 1545, mort en 1591. Il profecsa 



746 BATT — 

dant six ans les niathématiqaes à Rostock , jas- 
qn'cn 1565 , époque où la peste et la gaerre le 
contraignireDt de se retirer aiUeurs. Reço doc- 
teur en médecine à Venise, il revint à Rostoclc 
pour y enseigner dans IHiniTersité. On a de lui : 
SpUtol» aliquot medica tractantes, insérées 
dans les Miseellanea de Henri Smétins; Franc- 
fort, 1611, in-8«. 

Conrad, son fils, né à Rostock le 13 mai 
1573, mort le 20 décembre 1605 , professa éga- 
lement la médecine. On a de lui plosieors articles 
dans les ift^ceZ/onea de Smétins. 

GoodhoeTCD. Cknni^uêëê Hollande, 

BATT oa BATTim, nom de plusieurs savants 
hollandais. 

BATT (Barthétemy), né à Alost (Flandre) en 
1515, mort à Rostock en 1559. Il fîit persécuté 
par linquisition pour avoir embrassé le lutbéra- 
nisme. On a de lui : de Œconomia christiana 
Hbri duo ; Anvers, 1558, in-12. 

BATT {Guillaume), médecin, né à Caling- 
bom (AnigleterreJ en 1744, mort à Gènes en 
1812. H fut reçu docteur à Montpellier en 1770, 
et devînt professeur de chimie à Gènes, où il in- 
troduisit la vaodne. On a de lui quelques articles 
insérés dans les Mémoires de la Société médi- 
cale d^émulation de Gènes. 

Biographie Médicale. 

* BATTAGLIA, célèbre architecte du dix-hui- 
tième siède, qui se distingua par l'achèvement 
du magnifique couvent de Catanea. Un seul fait 
donnera une idée de cette magnificence ; les 
masses de- pierre qui soutenaient les cloîtres fu- 
rent remplacées en 1605 par 104 colonnes de 
marbre de Carrare. La plupart furent détruites 
par une éruption de l'Etna. Ce couvent ressem- 
blait plus à un palais qu'à une retraite reli- 
gieuse; les stucs, les bas-reliefs, les sculptuies, 
es arabesques, avaient été prodigués sur les 
murs. Des cours immenses reliaient harmonieu- 
sement entre eux ces divers monuments ; l'église, 
le musée, la bibliothèque, les réfectoires et jus- 
qu'à la cuisine, tons ces édifices étalent entre- 
tenus aTecla plus grande somptuosité. La position 
du couvent était surtout admirable vis-à-vis de 
l'Etna, qui projetait presque sur sa façade une 
territde majesté. 

Hittorf et ZanUi. Jrehiteeture moderne de la Sicile. 
* BATTA6LIA OU BATTALBA ( Aron ), savaut 

itab'en, natif de Trevi, vivait dans la seconde 
moitié du seizième siècle. Il fut professeur d'é- 
loquence à Milan, et secrétaire d'Ange de Médi- 
cis, devenu pape sous le nom de Pie IV. On a 
de lui : Recta interpretatio et dispositio ver- 
suum aliquot in heroidas Ovidii ; Venise, 1543. 

Mazziichetn. Scriitori dCttalia. — Araellatt , MMfo- 
tèeca Mediolan. * 

* BATTAGLiA (César)^ écrivain italien, né à 
Milan en 1605. H étudia la phQosoidûe à Cré- 
mone, la théologie à Rologne, et se mit à prè- 
eiier avec succès dans la plufMrt des villes dl- 
talie. n fut intimement lié avec François , duc 



BATTALUS 



746 



d'Esté. On a de lui : FEsemplare e il diadema 
del Principe^ predica fatta alla republica 
di iMcca; Lucca, 1670, in-4^. 
MaszaeheUl, SerittoH d'Italia. 

«BATTAGLiA (JHonisio), peintre de l'école 
vénitienne, né à Vérone, travaillait dans la pre- 
mière moitié du seizième siècle. Pozzo et Lanzt 
indiquent comme étant de Battaglia une Sainte 
Barbe, placée dans l'église Sainte-Euphémie de 
Vérone s ce tableau est du Torbido; c'est une 
Madone avec plusieurê saints, qui est l'œuvre 
de Battaglia. Près de l'église Sainte-Catherine, 
sur la façade d'une maison , cet artiste a peint à 
fresque la Vierge entre saint Sébastien et 
saint Roch. Û a décoré également à fresque, en 
1537, la façade entière de la Casa Sanguinetti, 
près San Pietro in Carcere. E. B — r. 

Pozso. rue de' PUtori, degli Scultori e deçH Archi- 
tetti reroneti. — Lanzl, Storia Pittorica. — Compendio 
ttorieo delta cittd di f^erona* 

BATTAGLIA ( François), sénateur de Venise, 
mort en 1799. H Ait un des plus zélés partisans 
de la révolution française, et proposa, en 1796, 
une alliance entre les deux républiques. La décla- 
ration de guerre qui parut en 1797 contre les 
Français, ftat démentie par ce sénateur, comme 
une pièce fausse ( elle était de Salvadori, rédac- 
teur du Thermomètre politique ). Il mourut de 
chagrin de voir sa patrie livrée aux Autrichiens. 

Tipaldo,M09. dêçli ItaOani illuttrt delsecolo Xf^lll. 

BATTAGUA (Michel-Angelodella). Yoy. Cer- 

QDOZZI. 

* BATT AGLINI ( Pronçois ), savant italien, na- 
tif de Rimini, vivait dans la première moitié du 
dix-septième siècle. Il cultiva avec ardeur les 
lettres et la poésie ancienne, devint docteur en 
droit, puis chanoine de Rimini. On a de lui : 
Heraclitus humanx vitx miserias lugens; 
Rome, 1629, in-4''. 

MauochelU, ScrUtori drnaiia. 

BATTAGLim (iforc), antiquaire italien, né 
le 25 mars 1645 dans une petite ville du diocèse 
deRimhii, mort àCésène le 19 septembre 1717. 
n Alt évéque de Nocera et de câène. On a de 
lui : Istoria universale di tutti i concilj ge^ 
nerali eparticolari di SantarChiesa;yeme, 
1686, in-fol. : il parut en 1689 une deuxième édi- 
tion, augmentée de quatre cent trois concOes; 
trois autres éditions parurent successivement à 
Venise en 1696, 1704 et 1714; -- ilnnaft del 
Sacerdozio e delP Imperio iniomo ail' intero 
secolo decimo settimo di nostra soluté; Venise, 
4 vol. in-fol.; le 1", 1701, le 2% 1704, le 3«, 1709, 
et le 4", 17111 Une édition des oeuvres complètes 
de Battaglini a paru à AncAne, 1742, 3 vol. in-fol. 

17gbeni,/to/<a«a<Ta. 
* BATTALUS ou BATALVS (BaroXoc), jOUeUF 

de flûte, natif d'Éphèse, vivait vers l'an 408 avant 
J.-C. Sa mollesse devint proverbiale, et fut le 
sujet d'une comédie d'Antiphane. On sait que 
Démosthène fut surnommé Battalus dans sa 
jeunesse. 

LlbaDloa , rUa Demosthenii, p. t, édition Reiake. — 
PlDtarque, Dimotthéne, 



747 



BATTARA — BAÏTEUX 



74$ 



BATTASA (/. Antoine ), tfaéologieD» médecin 
et Jbotaniflte italien, natif de Rimlni, mort eo 
1789. n fut curé dans sa Tille natalci et s'occupa 
surtout de botanique. Leschampignoiii attirèrent 
particttlièrenient son attention. U a même donné 
ion nom à un champignon clasië comme nne 
espèce nonreUe par Persoon. On a de lu : Fun^ 
garum agri Arimineniis hUtoria; Faénia, 
1755 et 1759, in-A^f avec deux cents figures. li 
s'tttache à prouTer que les champignons sont des 
plantes, issues des graines et non de la putré- 
Ikction ; — PraUca agraria, dUtrilnUa in vcerH 
dialoghi; Rome, 1778, S vol. in-13, et Césène, 
1783; >- lAtterm ad C. Soninium, dans les 
Atti delV Academia de Siena, t. IV; -- Bpis- 
Ma seiecta de Re naturaii observationes com- 
plectens ; Rimini ,1774, in'4* : ce sopt des lettres 
sur l'histoire naturelle; — Rerutn naturalium 
historia ;^ome, 1773-82, 2 vol. in-fol. C'est une 
noorelle édition, classée dans un autre ordre et 
annotée, du àluêmum KireKerianwn de Bo- 
nanni. 

BATTBL ( André) f Toyageor anglais, né dans 
le comté d'Essex Ters 1565, mort vers 1640. U 
s'embarqua le 20 arril 1589, à Londres, pour le 
Rio de la Plata. Tombé entre les mains des Por^ 
tugais sur la côte du Brésil, il fut envoyé à 
Loanda, sur la côte occidentale de l'Afrique, où 
il passa trois ans en esclavage an service des 
Portugais. Après la conclusion de la paît, lors 
de l'avènement de Jacques I*', Il revint en An- 
gleterre , et passa le reste de sa vie à Leigh, dans 
sa contrée natale. 

CoHeeUon dtà-F'ofaifM m ÀffUgm et M. WitAeniSr. 

"BATTBLLi (/eaii-CAH<^opA«), savant an- 
tiquaire italien, né à Sasso-Gorvarfo en 1658, 
mort le 30 juillet 1725. Il devint sueoessivement 
camérier et bibliothécaire de Clément XI, secré- 
taire des brefs, référendaire, enfin archevêque 
d'Amasie, dignité dans laquelle il mourut. On a 
de lui : Expositio aurei numismatis tfer^ 
eliani ex musœo dementU Xl;Kùme, 1702, 
ln-8* ; — ÎHssertatio de sarcophago martnoreo 
Probi Anicii etProhx Falconia; Rome, 1705, 
ln-8'; — Oratio de laudibus PU V; Rome, 
1712, ta-4»;— VitaClemtntUXÏj^ovae, 1723, 
in fol.; — De Vestigiis villœ Plinianx, epistola 
ad Jos. Mar, Landsium. 

■ Mazxucbetll, ScriitoH d'/tallo. 

«BATTBLT (Jean), prêtre an^can et anti- 
quahre, né en 1647, mort en 1708. On a de loi : 
Antiquitates Rutupina; cet ouvrage est écrit 
en latin élégant, sous la forme d*un dialogue entre 
deux amis, 1711. Un abrégé en futpubliéen 1774 
sous le titre : the Antiquities qf Richboraugh 
and Reculver, 1774. 

Rose, New Bioçraphieal Victionarf. 

^RATTKii {Adrien), organiste et vicaire du 
chœur de Saint-Paul , à Londres, exerça ces em- 
plois sous les règnes de Charles I*' et de Charles Et, 
c'est-Mhtî de 1640 è 1680. C'était un bon har- 



moniste de rancténne éeole. Phisîenrs de ses an- 
tiennes ont été Insérées dans la cuDeetioo de 
Bamard. 

Filto, BiograpkU 4«i Jftwidau. 

«SATTBRA (Doroleo), frèrt «apudn et prê- 
cheur célèbre. U publia : MU ricordiphnel- 
pâli neees»wri$àci0ickêdwÊciiriÊUêno;lir^ 
cia, 1590. 

Couanai, Uèr, «metenn. 

BATTWY ( Charité ), litlératear, né le 6 nui 
1713 au villaffl d'Alknd'btty, près de Yonuen; 
mort à Paris le U juillet 1780. H fit aes études à 
Reims, entra dans Isa ordres et proAMsa la rfaétori' 
qae.Uneod6latilie«li l'hoiniordela villtoftttaTait 
été initié aux éléments des lettres, (ut la pre> 
mière production qui le fit connaître. Klle fat 
imprimée en 1739 (I). Vers U même épo(pie, Bsl* 
teux vint à Paris. Il occupa d'abord la diaire 
d'humanités an collège de Lisieuji, puis ccUs de 
rhétorique au collège de Navarre, et enRn celle 
de philosophie grecque et latine au collège de 
France. Il débuta dans ta carrière de la critique 
littéraire par un Parallèle de la ffenriade el 
du Lutrin; Paris, 1746, in- 12. La même année, 
il donna son traité des Beaux-Arts réduits « 
un même principe. « Le principe auquel Tabbc 
Batteux ramène les arts, dit Fétts, est rimitaiMQ 
de la nature; principe fécond en apparence, 
mais vague et de peu d'utilité lorsqu'on vient à 
l'application, surtout en musique, de tous le» 
arts le moins positif. Son objet n'est pas dlnii- 
ter, mais d'émouvoir. Malheur an compositeur 
qui en cherche le secret dans des dédainalioa^ 
académiques, au lieu de letro4iver dans son âme! 
Au reste , il est arrivé à l'abbé Batteui , comme 
à tous les savants qui ont écrit sur la mosiqtte, 
de prouver à chaque pagis qu'il n'en avait pai la 
plus légère notion. On a cependant beaucoup Uot 
son ouvrage. *» t 

Quelque temps après, parut le Cwn ^ 
belUi-lettres (Paris, 1765, 5 vol. in-i)), qui* 
plus précis que le Traité des études de Rottts, 
a dans le style trop de roideuv et de sédicresse. 
Les règles des différents genres» tant en poésie 
qu'en prose, y sont exposées avec roéUiode, et 
rendues sensikrtes par des exemples d'un chois 
souvent heureux, tirés des littératnrts grecque, 
latine et française. Batteux publia en 1750 une 
Traduction d'Horace (Paris, iii-13 ) , qui n'a 
que le mérite de l'exactitude : c'était, du reste, le 
seul auquel il déclarait lui-même avoir visé. I^ 
1754, époque à laquelle il fut «dmls à l'àcaili^ 
mie des inscriptions et bellesriettres» josqu* 
son entrée à l'Académie française, qui eut \m 
en 1701» U ne parait pas avoir donné d'aatn 
publication nouvelle que celle de la ÈÊoroàedif.- 
picure tirée de ses propres écrits (Paris, 17*1 
fai-12). Ce petit volume servit à axer Vopinioo ^■ 
les prmdpea du philosophe grec. Le traUé ée M 

(t) bi eipitaim Mâmeuam CM*»* EdoM, nas^ 104* ^ 
Il pages. lUUeot avait publié précMcanieot likfKU 
fMlilwm Oi€i Retna, 1781, \n-k* ût 6 pages. B< 



749 



BATTEUX — BATTlFiiRRI 



750 



Conitryetimi ùraMre ptmttin 1763, etftit plus 
tard suivi do Nouvel Examen du préjugé sur 
Tinrer^ton (Paris, 1767, ia-12), opuscule en ré- 
poDseaox atteqqes ditjgéet par Beamée contre la 
doctrineémiiedaiM le premier ouvrage. Accordant 
aux langues nversives, pour la penture des seo- 
fa'nMdts, l'avantage sur ceUea où la oonetnictloo 
est fixe, Bntleux explique la marcbe des pre- 
mières par un baaoin de Tesprit» satisfait seloa 
faii, ehes reliealà seulement, o'est-àhdire par la 
Iseulté que, grAoe aux désinenees de la déclinai- 
son, elles possèdent de ûrire sentir les rapports 
des mots dans le discours, tout en y conservant 
l'ordre de filiation dea idées. £n 1769, il donwi 
ion BittiÀrt de» causes preméères, e^eposé 
sommaire des pensées des philosophes sur k 
prtneipe des êtres (Paris, 2 vol. in^'); il j 
iQoota, comme pièees à Tappui, la traduction de 
la Utire d'Aristole à Alexandre le Grand; ito 
la nature de Pummfers^d'QMuê Lncanns; et de 
T/ime tf K mentfe^ de Timéa de Jioeren. Cette pu- 
UicatioQ, o6 Tautaur s'élève eimtre Talms quaron 
ait du principe dsrautorité en matière de philo- 
sophie, et rappeUe à Tobservatioa directe de la 
nature, ne contribua pas peu, dit Lemierre, son 
successeur au fhnteoil «endémique , à fUre sup- 
primer aprte lui la chaire quil occupait an col- 
lège de France. B publia en 1771, avec des tra- 
ductions etdès remarques, les Quatre peéiifUes 
d'Aristote, éPMoraeé , de Vida et de MeUeau 
(Paris, 3 vol. iA-8<'), et réunit en 1774, aous le 
titre de Principes dé An littérature, w% traité 
des Beaux-Arts , le Cours de Belies^Lettres, et 
le Trailé de la Construetitm aratoire. Son Cours 
d'études à fusage des élèves de Vieeke mili- 
taire, 45 vol. iu-12, fut composé par ordre du 
gouvernement , et avec une rapidité qui nuisit 
autant à la santé de l'auteur qu'au succès de Vou- 
vrage. L'année de sa mort, c'est-à-dire en 1780, 
il fit encore paraître un recueil à^Chefs-d' œuvre 
d'éloquence poétique, à Vusaçe des jeunes oror 
leurs, — Une Collection de mémoires sur V his- 
toire et les mœurs des Chinois, qa"û avait cora- 
meocée en 1776, fut achevée après loi par de 

Guignes. 

Le Bai , Dictionn encyclop. âe ta Franc». — Lentierre, 
IHse. à r^écad. franc. — m^^ Daeter. Ëio9ê dé Baitêux, 
dMÊ l«t JHém, dé r Aeid. dci toKrtpL^ toio. XLV. ~ u 
Ntcrologm 44i humuMê célél^res de France, t. XVI. 
p. 4T-gi, année t78t. — 1^ Dupiiy, Éloge de Batteux, 
dam In MdmMret de f Académie des imcHpU&nÈ , 
t. X. 1. V ( m$S^ p, n. - léU*. Miû§rapkiê é$i M¥- 
iicieuM, 

BATTU ( Guillaume ) , médecin anglais , né 
en DevoosLire en 1704, mort en 1776. Il étudia 
d'abord k Éton» puis à l'université de Canibrige. 
Il exerça successivement la médecine à Ux- 
brid{(c et à Londres. Le docteur Battie prit une 
part si active dans la dispute entre le collège des 
Médecins de Londres et le docteur ScboroberjK, 
en 1750, qu'elle hiî valut un poème satirique m- 
titulé la Baitiade, H Ait nommé médecin de 
rh^tal Saint-Luc, et fonda è Islinglon une mai- 
eoD particoUèreponr les aliénés. On a de lui entre 



antres : un Traité de la folié; — une édition 
d'Isocrate; Cambridge, 1749, en 2 vol. in-8®, 
et deux opuscules de médecine : De f/rincipiis 
animalilms exercitationes in Collegium re- 
gium medicorum, 1751 et 1752; — Àphorismi 
de cognoscendis et curandis morhis ad prin- 
eipia animalis aecommodati, 1762. 

Bio(fraphte médiente, 

^BArrifeft ( Samuel ), médecin suisse^ né à 
Bftie le 23 Janvier 1667, mort le 23 avril 1744. 
n étudia la médecine, après avoir appris la langue 
grecque, la philosophie et les mathématiques, que 
lui enseigna le célèbre Beraottlh*. En 1690, il Ait 
reçu docteur en médecine, et U vint à Paris, ob il 
se lia d'amitié avec Malebranche, Homberg et 
Toumefbrt. On a de lui : Dissertntio de genc- 
ratlone hominis, 1690, in-4"; — Spécimen 
Philotogicum, Bwe Observatîones in Dioge- 
nem lacrtium, etc., 1695, in-4«; — Disserta- 
tiones de mente humana, 1697-1701, m-4"; — 
Descriptio Œconomix Corporis humani, 
171 1 ; — Disquisitio de idea DH non innata, 
in qua Loe/kus adversus Sherlokivm tindi- 
eatwr, 1721, in-4*. D â poMIé aussi des com- 
mentairts et des notes sur le Nouieeau Testa- 
ment, sur les tragédies de Sophocle et d'Eu- 
ripide; et il revit les éditions de Jolhis Pottux 
( par Hemsterhuys ) et d'Hippocrate ( parTriller) . 

/Tm. BUL 9erm„ L IK. 

BATTiBB ( Simon ), jurisooninitc suisse, ne 
le 1*" mars 1629, mort le 16 juillet 1681. Il étu- 
dia le droit en philosophe et en hiatorien, au- 
tant qu'en jurisconsulte, et fit de norohreuK 
voyages pour joindre l'expérience à Unstniction. 
C'est ainsi qu'il visita Genève , oà il séjourna 
deux ans, et pHisieora villes dltalle, telles que Vé- 
rone, Padoue, Ferrare, et surtout Borne» oïi il s(^ 
livra à l'étode des mœurs et des institutionB d«^ 
l'antiquité. 11 revint en Suisse en passant par 
Naples, Florence, Pise et Milan, et fut chargé 
d'enseigner la rhétorique, la morale; et plus 
tard, en 1678, le Code, après avoir d^jà prolessé 
les Institutes. Ses principaux ouvra^ sont : 
Dissertatio de Yirtute; Bâle, 1660, ia-4% — 
PolitiadeJjsgatis et Legatvonilnuih^ 1GG5, 
in-4''; — Disputatio de prxmiis et congrua 
Ulorum distributione ; ibid., 1666, in-4''; — 
De Liberalitate] ibid., 1667, in-4°; -— Posi- 
tiones aliquot controversée ex diversis utrius- 
quejuris civilis et canon, articulas coactx; 
ibid., 1666, in-4'' ; — JSxercitatio de Repu- 
blica mi:r^a;ibid., 1673, in-4°; — Disputatio 
de MajestçÀe; ibid., 1674 ; — Disputatio de 
Exercittojurium magistratus; ibid., 1674;-- 
Disputatio de Pacijkationibus ; ibid., 1674; 
— Tractatiù poUtica armomm iisque con- 
nexonnn; fliid., 1674, fai-4'*. 

Jîhmm Mawrieee, p. IM. 

BATTiFBRBi luxure)^ femme poète ita- 
lienne, née en 1623, morte i Florence ca 1689. 
Elle était fille naturelle, mais légitimée, de Jean- 
Antoine Battiferri dlJrbin. Elle ^usa, en 15d0| 



751 BATTIFERBl 

Barthélémy Ammànati, célèbro artiste florentin. 
Torcpiato Tasso dit en parlant d'elle, dans le cenr 
tième chant à'Àmalis : 

Laura BatUferra , onore dIJrIrtno. 

fiattifeni fit partie de rAcadémie des IntrofuUi 
de Sienne. On a d'elle : il Primo lÀbro delU 
opère toscane; Florrace, 1560, in-4'; Naples, 
1694, in-12 ; — i Sette SalnU Penitenziali, 
tradotti in Hngua toscana, con gli argo- 
menti sopra ciascuno di essi, e con alcuni 
stioi sonetH sp^ituali; Florence, 1564, 1566 
et 1570, in-40; Naples, 1597,in-i2. 
Mauoebelll , ScHttori <eitaHa, 

* bâttiprrri ( Louis ), oompositenr italien, 
vécut au commoicement du dix-septième siècle, 
n est auteur de messes, de psaumes, de motets, 
de litanies, et d'un Salve iiegina; morceaux indi- 
qués dans le catalogue de Pastoiff, imprimé en 
1633. 

Féttt, Biographie de$ Muicteiu. * 

BATTiFBKAi (Mathieu)^ médecin italien, 
▼iyait dans la seconde moitié du quinzième siècle. 
n enseigna la médecine à Ferrare, et pratiqua en- 
suite à Venise. On a de lui : Commentaria Al- 
berti Magni in librwm naharal. Aristotelis; 
Venise, 1488, in-4<*. 

Biographie médicale, 

*bâttifbbro ( Louis )f musideii italien, 
maître de chapelle à l'église dello Spirito- 
Santo de Ferrare, naquit à Urbino vers la fin 
du dix-septième siècle, et mourut vers 1750: 
On a de lui douze Ricercari a cinque e sei 
soggetti; Ferrare, 1719. 

F6tts , Biographie de» Musieieiu. 
BATTILOBI. Voy, BaRTKUL FrEDI. 

BATTiNBLLi {François)^ historien italien, 
natif de Naples, mort le 7 février 1674. On a de 
lui : Stachilogia istorica, cioè scelta d^istorie, 
lUfTO primo; Naples. 

MazzaetaeUI, SeriUori «Tlfalto. 

BATTISBIIi on BATTI8BALL ( Jonothon ), 

composteur anglais, né à Londres en 1738, 
mort à Islingtoon en 1801. On a de lui : Aie- 
mena, opéra, 1764, qui fut mal accueilli du pu- 
blic, « quoique la musique, dit le docteur Busby, 
en fût excellente ; » — ^Ae Vites (^Hécate, et im 
grand nombre d'hymnes d'église et de mor- 
«:eaux« Battisbin avait une passion profonde 
pour sa femme miss Davies, célèbre cantatrice 
de Covent-Giurden. H la peidit en 1775, et dès 
lors, pour chasser sa douleur , il se livra à une 
orgie perpétuelle qui finit par le tuer. 

Smfth, Hatmonia taera, — thoroD et Riyolle, /Net de 
Musique, — FéUs, Biographie deg Muticiene. 

BATTI8TA ( Fulgose ), doge de Gènes, exûé 
par son àieul vers 1483. On a de lui : Exempla 
memorabilia , en neuf livres ; Camille Gillno de 
Milan les a traduits en italien. 

BATTISTA (Ignace)^ littérateur vénitien, 
vivait vers 1543. U enseigna les benes4ettres 
dans sa ville natale. On a de lui : Uistoria wh 



- ÉATTISTÊ 753 

peratorumromtmorum; — JDe Origine Turca- 
rum, 

Bellamtii, De Scriptmribiu eeeUOatUei». 

BATTISTA (Spagnuoli)^ poète ItfîD, cor- 
nommé le Mantouan, né à Mantooe vers 143s, 
mort en 1516. H entra fort jeune dans Fordre 
des Carmes; devenu général de cet ordre, il 
entreprit de le réformer, et, n'ayant pu y réwr 
sir, il s'en retira pour se livrer à son gott 
pour la poésie. Éranne écrivit, dans une tetire, 
qu'un jour Battista aurait ane réputation épie 
à celle de ViigOe. Les œuvres complèles de 
Battista ont été pidMiées k Paris en 3 vol. in-fol., 
en 1513, avec commentaires , et en 4 vol. petit 
in-4*', sans commentaires, à Anvers en 1576. On 
y trouve un grand nombre à^églogues, un poème 
en l'honneur de Léon X, des pitres aux satnb, 
des silves, des élégies, etc. D'Amboise en a tra- 
duit une partie sous le titre de Bucoliques ; Pa- 
ris, in-V, sans date; un autre auteur du sei- 
zième siècle a aussi traduit une épitre à la Vieiip 
et aux saints, sous le titre de la Por^Aéiii^ ifs- 

rianne, etc.; Lyon, 1523, in-fol. 

Paul GIOTe. Elogia. — Tlraboschi, Storia éeOa UOê- 
ratura Ualiana. 

BATTISTA de Ferrare , littérateur Malioi, 
vivait vers 1494. On a de lui : Florida, ou But- 
Christianitatis usque ad hase tempera; - 
Chronica ordinis CarmelU. ; — De ruina Ro- 
mani imperii;'-CkroHicon Ferrarensium;- 
De monte Sina ; — Vî/a Mathildis, etc. 11 a 
aussi traduit du grec quelques sermons de saint 
Jean Chrysostome. 

GhlUal, Teatro dPHuomiiU letteratU 

BATTISTA, surnommé Trovamala. Vog, BàP- 

TEBTÀ. 

BATTISTA (Joseph), Voff, Baitista. 

* BATTISTA ifAGiroLO, dit Bottiita dd 
Moro, peintre de l'école vénitienne, né à Vé- 
rone, vivait vers la moitié du seizième aède. 
11 fut élève de Francesco Torbido, dit le Jfiw. 
auquel il emprunta ce même surnom. Battisia a 
beaucoup travaiUé à Vérone ; ses principaux os- 
vrages sont : la Conversion de saint Paul, 
peinte à fresque au-dessus de la portede Sainte- 
Euphémie, et à S.-Fermo, deux tableaux : SaM 
Nicolas, avec saint Augustin et saint Antoiât 
alM; la Madone, avec saint Pierre et plu- 
sieurs autres saints. On cite encore pamii te 
peintures de Battista plusieurs fisçades de mai- 
sons à Venise; l'intérieur de la cour du pabis 
Tievisani dans 111e de Murano; enfin une Ma- 
deleine, tableau placé dans la cathédrale de 
Mantoue. Battista eut un fils nommé Marco, <l« 
l'aida dans ses travaux. . E. ^— "• 

Baldtnacct. Notizie de' PntfestoH. - CaiHpeaéie rt»- 
rico délia cittA di rerona, 

BATrisTB {Jean ), théologien américaîa, w- 
vait à la fin du seizième siède. On a de la^ 
Advertendas pare los confetores de les /»• 
dios; Mexid, 1599, in^; — Cimfetmer^ 
suma das casas; S.tJago deFïaticnta), IW, 



7Ô5 BàTTISTE — 

2 T. m-8*; — Plaiiau moraies de Uts Jndiûs 
para la doctrina de sus hiios^ 1601, m-9f*. 

Aatooio, BW, hUp. naca. 

^BATTiSTELUk (FrançiHs)y littérateur Hft- 
fien, Tirait dans la seconde mMé du dix-eq>- 
tième siècle. On a de lui : Tirsi mentito,/avola 
pastorale; Yicence, 1614 ; Venise, 1629, in-12. 

ManneheUl. ScrittoH d'itaUa. 

*BÂTn8TBLLA (Jocques)^ poète italien, 
natif de Vérone, dirait dans la preinièie moitié 
du dix-«eptième siècle. On a de lui : De Mar- 
garUa Àustriaca, Philippi III, HispanUe ré- 
gis, spmua; Vérone, 1598, in-4* ; — Eridanus 
ad^Clementem VIII, carmen; iijid., 1698; — 
OnUio de Labore in studUs Utterarum adhi- 
6«ido;ihid., 1610, in^^-,— De Rationequain 
lUteris eaxellere valeamus ; ibîd., 1620, in-i'*. 

Mazuchein, SerUtori d'Itatia. 

*BATn8TBLLi {Pier-Frcmceseo)y peintre > 
Ix^ouais, Tirait en 1624. H peignait aTCC une 
grande habileté la perspectire et romement. n 
traTalDa à Bologne et à Panne. 

MasiDi, Boloçna perhutrata. — Malvasta, Pitturt, 
Seotture «d jtrekUettm M Boloffna, 

BATTISTBLLO. VOtf. CARACaOLà. 

BATTiSTl (^or^^lemy), médecin, né le 14 
mai 1755 à RoTeredo, petite Tille du Tyrol ita- 
lien, roort.à Fiume le 6 mai 1831. Il étudia à 
Vienne soos le célèbre Stoll. H fot, en 1788, at- 
taché an grand hôpital de Vienne, et devint mé- 
decin de l'empereur d'Autridie. On a de lui : 
une traduction italienne de l'ouTrage de Storck : 
Instructions médico-pratiques à Vusagt des 
chirurgiens civils et militaires, 1776, 1 toI. 
iD-8» j — Defiemànarum Morbis, 1780, disseï^ 
tation inaugurale. 

Calltecn, Jf«4is. SchrifUMkr-LexUMfH, 

* BATTim ( Loreto ns), médecin italien, na- 
tif dUibin, TiTaitdans la première moitié du dixr 
hnitième siècle. H Ait proto-médecin du duché 
dlJrfain, et pubÛa : Apologeticus discursus con- 
tra Bartholomaeum Petrucdum, exorcistam 
civitatis Vrbanix, mulierem juvenem vencr 
/Uiisobsessam;Vxbbi, 1703. 

BioçrttpkU méAUoJU, 

*DATTisTUi (lYonfois)» faupTOTisateur 
italien, né en 1747, mort en 1825. H fut profes- 
seur d'éloquence latine et italienne au collège de 
la Propagande, jusqu'à l*inTa8îon française en 
ItaUe. On a de lui : VAmJbTa^ in versi sciolti; 
Rome, 1803. 

TlpaMo, Mog. dtgL IMkmi UluttH. 

^BATTiSTiHi (/oogriies), maître de chapelle 
de la cathédrale de Norarre (Milanais), a pu- 
blié : Mot^ti saeri, opéra; Bologne, 1698, inA''; 
— Armanie sagre ; Bologne, 1700, op. 2, in-4'. 

ScbUUng , Lêiiecn 4êr TonkamOer. 
BATTISTINO DBL GOS8I. Voy, RCGGIERI. 

«BATTO, sculpteur de l'antiquité, mentionné 
par Pline; on ignore le temps et le lieu où il 
Técnt. 11 exécuta des statues d'athlètes, de guer- 



BATU-KHAN 



754 



riers, de chasseurs et de sacrificateurs. OuTOyait 
à Rome, dans le temple de la Concorde, un Apol- 
lon etune Junon, sortis do ciseau de ce sculpteur. 

PJtae, But. Nat,, XXIV, s, Ult. 

*BATTOii (Désiré-^/eâ;andre), compositeur ' 
français, né à Paris le 2 janvier 1797. H fut 
élèTC de Chérubini dans la science du contre- , 
point, et remporta en 1817 le premier grand prix 
de composition musicale à l'Institut de France, 
pour une cantate intitulée la Mort d* Adonis, 
On a de lui : la Fenêtre secrète, opéra-comique 
en trois actes, représenté en 1818 au théâtre 
Feydeau; —le Prisonnier d'État, opéra-comi- 
que en un acte , r^résenté au thé&tre Feydeau , 
1828; — le Camp du Drap d'Or, opéra, en 
société avec UM. Rifeau et Lebome; — la 
Marquise de JBrinvilliers(iS32),écnX en wâéié 
aTCC Auber, Carafk et Hérold. Ce fut vers 1835 
que M. Batton quitta un moment la canière mu- 
sicale pour le commerce des fleurs artificielles. U 
est aiqourd'hui professeur au Conserratoire de 

musique. 
FéUa, Biographie uniMnelU det Mntkient, 

BATTOBl. VOjf. BàTBORI. 

BATiT-KBAïf, souTcrain du Kaptschak, mort 
en 1254. Son histoire est obscure comme celle 
des nombreux descendants de Dgenguyz (Tchin- 
gjUz-Khan. ) H était, selon quelques historiens, fils 
de Tdiinghiz-Klian, et, d'après d'autres, de Tou- 
chi, filsalnéde Tchin^hiz, qui mourut six mois 
aTant son père. Ce dernier sTait à sa mort 
(1223) laissé en partage à son petit-fils Batu- 
Khan les prorinoes de K^rtschak, d'Allan, de 
Rous, ainsi que la Bulgarie; mais le nouTcau 
possesseur ne tarda pas à reculer les bornes de 
cet empire. Après avoir accompagné le grand- 
khan Oktû dans son expédition contre la Chine 
et soumis ses voisins, il marcha Ters la Potogne, 
la raTagea, brûla Cracorie, et s'aTança même en 
SOésie jusqu'à Uegnitc, ob il défit dans le champ 
de Wahlstadt (1241), après une lutte sanglante, 
le duc Henri de Breslau. U conquit ensuite la 
Moldavie et la Hongrie. Bêla IV, roi de ce pays, 
voulut an^terlesprogrèsdel'ennemi; mais il fut 
forcéde se retirer en Dalmatie (1242). Batu-Klian 
et ses Mongols l'y suivirent, la dévastèrent , mais 
heureusement en partirent la même année. Ce fut 
à peu près vers cette époque que Mangoo-Klian, 
fr^re de Hoolakou, établit en Perse la domina- 
tk>n mongole. Batn-Khan, qui était assez puisr 
sant pour le combattre, aima mieux l'akler dans 
ses conquêtes. Après que Mangon se fut emparé 
de la Perse, il le reconnut ponr chef de la fiunfile 
de TchingliizrKhan et lui facilita même la con- 
quête dé la Chine, qu'il posséda jusqu'à l'an de 
l'hégire 658. Batu-Khan était mort quatre ans 
auparavant. — Bien que quelques-uns de ces 
princes , qui tous appûtenaient à la race mon- 
gole, aient embrassé le christianisme ou le 
mahométisme, la plupart suivaient une religion 
particulière, qui toutefois avait pour base le 
monothéisme. Batu, dont le nom signifie /orce, 



T56 



BATU-KHAN -*- BATZ 



756 



persévérance, passa du chamaniime à la vaH- 
gton du dalaï'Iama. [Enc, des g, dnm*] 

D'Herbelot. BiblMkiqin OHenCiÉlfk 

BATTUS OU BATTlAbft ( Bdnoc, BffmABat ), 
rois de Cyfène durant huit gé&ératioiis. Ha se 
auceédèrent dans Tordre suivant : 

BATTtTS i*% né à Théra, fondateur dé la 6olo«- 
nie de Cyrène vers Tan 631 ou 641 avant J.-O. 
Sa mère était une princesse crétolse, et il des- 
cendait, par son père, d*Euphému8, l^in des Argo- 
nautes, n ftit appelé Battus, c*e8t-à-dire foi, se- 
lon Hérodote, parce qu'O reçut de l'oracle la 
mission de fonder une colonie ; selon d'autres 
commentateurs , Birco; viendrait de (tonapîCetv 
(bégayer). Quoi qu*ll en soit, il résulte d'une tra- 
dition cyrénéenne que Battus étant allé à Del- 
phes pour consulter l'oracle sur sa dlfflculté à 
s'exprimer, il lui ftit répondu quil devait fonder 
une colonie en Libye.Cet ordre divin ne i\it etécuté 
ni immédiatement ni sans difficultés. On a peu 
de détails sur les autres actes de Battus) fl pa- 
raît constant qu'il se tira habilement des obsta- 
cles que rencontre toujours uoe oolonle nais- 
sante. Ce fût, à ce qu'on lit dans les Jh^agments 
de Viodore, un prince législateur, et d'un carac- 
tère modéré j ses CBuvîes pieuses soqt vantées 
par Pindare. 

Hérodote, IV. 1B0-16S. - Wndart . Pythiqués, V, l» - 
Bœckb. Êcorumiê ptibU^w é^MMneê, 11, 16. — Ol»- 
dore. Fruçm4iU$, 

rATTUfl II, sumominé fSeureux^ fils d'Ar- 
césilas I*', vivait vers l'an 670 avant i.-C. Sous 
son règne, la colonie s'aocnit par l'arrivét d'un 
grand nombre d'bidiviâos v«bus de divenw 
parties de la Grèce» et surtout de la Orète et du 
Péloponnèse. Ils s'emparèrent d'une portion du 
pays, dont ils dépouillèrent les Libyens. Ceax^ai 
s'adressèrent alors à Aprièt, roi d'Egypte, qui 
fût vaincu dans la provinet de llrasa par Battus, 
d'après le surnom de ceini-d : Bérvoc ô Eùdsi- 
{jLfdv, Battus l'Heureux. 

Hérodote, IV, IM. 

BATTCSiii, leB(fiteux{6\t)khç),û\id'krcé- 
silas n, vivait vers l'an 544 avant J.-C. H régna 
au moment où l'amour de laHberté, produit par 
les excès des monarques, se réveilla chez les 
peuples grecs. Les Cyrénéens voulurent limiter 
à leur tour l'autorité de leur roi. Conseillés par 
l'oracle de Delphes, ils s'adressèreot à DémoDate 
de Mantinée, qui introduisit, entre les oolons pri- 
mitifs et les nouveaux, une autre division de ter- 
ritoire. Quant au pouvoir royal, il se trouva ré- 
duit à des prérogatives en quelque sorte déri- 
sotrcB, celle, par exemple, de premier aux sacri- 
fices; on laissa en outre au toi la jouissance 
d'une certaine portion de territoire. On n'a point 
d'autres détails sur ce Battus, qui ne Ait phîs roi 
que de nom. 

Hérodote, IV, IM. -^ AHitot«, A>(fNffif«, V, 10. 

BATTUS i¥, surnommé le Beau (éKaXèc), 
probablement fils d'ArcésUas III, vivait vers la 
seconde moitié du sixième siècle avant J.-C. On 



n'a pas d'antrea détafla sur loi. H y eut na Bat- 
tus V» sur lequel on a «seora moina de données. 

Hérodote, IV, SOS. 

"^BATTim, savant hollandais. V09, Hait. 

BAtiJTA (ÀhhAbdtUlah'^MQhmmei^Elm), 
voyageur maure» au quatonièna siècle. H pa^ 
oounittoutrOficBl^deConstaBtiDopleil rebonns 
À Kapchak , et , parteat d'Astrakan à travcn h 
désert» il pénétra j«ai|a'à Ehira. Il visita aossila 
Chine. 8ea voyages sont des plus curieux, su 
égard à r/poquaoù il lasaoeamplit. M. Keiegpf- 
tailesa feit eonaaltre dans onediaaaitalioBiBtitu- 
lée de Muhammede Mén Mahêtm Arniê Tin^- 
tana tjusgi$ê Itmerikus enkmmmiMw aco^»- 
«ica; iéna, laia, iil-4\ Ha ont été traduiU es 
anglais par M. Sam. Lee; Londres^ i8i9|iB^'. 

BufcUMrdt, TYmveit in ifu^U, kn*^\^* ■* U(. 
* BATTY, artiste anglais» né à Londcas, qui a 
9BVéet publié» avec Thomas Laagley, les plans 
«t les baùteurs du ohâteau de Windsor. 

BATZ (Manaud ///« baron na), l'an ées 
fuatre guerriers qui^ en lâ77 , aauvèreot la vie 
à Henri IV, assailli par toute la garniaoB «sx 
cris de Tiret àia kraye verTe /lora de son «trée 
dans la vUle d'Ëauae. 

MoMet-Pataay» fi* mUitaire et privée ck ifc^n IF. 
- Lettres mUsives de Henri ïK, pabl. lut M. Betgvrte 
Xltrey. 

BATB ( Jean, baron as ), général flfaaçds, se 
à Gaule près de Tartas, le Se déoembra ITIO; 
mort le 10 janvier 1822 à Chadieu, prèsCler 
mont. Il était grand sénéelial du duché d'AHiKl 
è l'époque de la révolution. En 1789^ la noUsMe 
de Nérac le nomma député anx étals géaénst. 
n s*y occupa spécialement des finances, et oon- 
battit les plans du comité. Le S ]ttiM 1790, 
fit un rapport sur la dette pnhhqoe, et propos 
de ne oonsidérar comme dettes dt raat qne 
celles qui auraient été reooQBiiea et adaiies par 
rassemblée ^io^iéme. Doux moia après, fl y^ 
contre l'éasisaion des «aignats» qu'y compara 
anx billeU do fiuneux Law. Ploa lani, il fit 
d'antres rapporta sur lea finanoaa; puis, sn na- 
dant compte des abos qnt avatail oansé te 
délabrement, il dénonça les ftèrea Parier, oâè- 
bras hydraniiciens et ndndniatnlanra des esnx 
de Paris, comme redevaUea envers l'Élatd^at 
somme de vingtmiiUoBs. Enfin, il ooBoasfvt anv 
protestations des 12 et IS septembra 1791, con- 
tro ce qu'on appelait les innovationa de rassem- 
blée constituante. On trouva cette dénarehe 
d'autant plus étrange, que le baron éa Bats atait 
constamment ooopéré anx divers aeles de cdte 
assemblée. Le SI janvier i79a» il fit une vains (SB- 

tative pour délivrer Looia XVI sur le boulevard 
Bonne^Noovelle, pendant le tniet durai pritea- 
nier(l). Dans lesdemiers mois del793» il aereadit 

(1) Ce Mt, quoique démootré )o«ni*à rérUcttce ptf 
M. BckarS, «alror 4« Ùemoim hUtariq^m mtlomt 
Xytl, a'f a a pa» molna éU démeail par M. A.-J. M«rt> 
de GuériTtère. dan« une brochare InUloMc Qittifiia 
êowmnin dtttmét à êervir de tompi^mmumuti 



767 



BATZ — BAUD 



758 



susped par ses liaiftons atm les oonventioaiiels 
Fabre-d^laatine, Chabot, Basîre, Ddaunay 
dit d'Angers, etc.,qu'oa accusait de spéculations 
illicites sur les fonds publics; opérations qui 
étaient traitées dans sa maison de campagne à 
Charonne, près Paris. En conséquence, il fut im- 
pliqué avec ces députés dans la oonspiratiim 
de l'étranger, dont le but était d'enlerer laveuTe 
de Louis XYI, de dissoudre la convention na- 
tionale, et d'opérer la contre-révolution, si Ton 
en croit le rapport fait en juin 1794 par Élie 
Lacoste, au nom du comité de sûreté générale. 
De toutes les personnes comprises dans le décret 
d'accusation rendu à la suite de ce rapport, 
Batz échappa seul à toutes les poursuites. 11 
parvint à faire perdre sa trace jusqu'au 13 ven- 
déroiabe an lY, époque à laquelle il iîit arrêté et 
enfermé au Plessis, d'où il eut encore le bonheur 
de s'évader, sans cependant sortir de France. 
Batz y vécut tantôt caché, tantôt librement, jus- 
qu'à ré|ioque de la Restauration, où ses tribula- 
tions civiles lui furent comptées comme des Ner- 
vices militaires. £o 1817 U fut nommé maré- 
chal de camp, et obtint le commandement mili- 
taire du Cantal, dont il se démit Tannée suivante. 
On a de Bats quelques écrits dont voici le titre : 
Cahiers de l'ordre de la noblesse du pays et 
duché d'Àlhretf dans les sénéchaussées de 
Ciule^aloux, Castehnoron, IVérac et Tartas, 
en 1789; Paris, isao, in-S° de 46 p. ; -- la dm- 
juraticn de Batz^ oufo Journée des Soixante, 
in*8* de 100 p., sans date (1795), sans nom de 
ville ni d'imprimeur; ^ Mistoire de la maison 
de France et de son origine, du rojfoume et 
de la principauté de TVata^rie ; Paris, lau, 
iii-8* broch. (rare), 80 p. 
Qoénrd. la yranat îUUrairt, 

* BATZ ( Violente ne ), Espagnole célèbre par 
sa beauté, vivait an commencement dn dix-sep- 
tième siècle. Quoique mariée, elle entretenait des 
relations galantes avec un moine augustin nommé 
Arias Bnrdée, qui était professeur dans l'univer- 
sité de Toulouse. Son mari l'ayant surprise dans 
cette intrigue, eUe s'en vengea en le faisant as- 
sassiner par son amant, aidé de plusieurs com- 
plioes. L'infortuné tomba percé de dix-sept 
ooaps d'épée et de couteau. Burdée et Violente 
de Bats ftirent condamnés an dernier supplice 
par le parlement de Toulouse, et exécutés au 
mob de février ieo9. B y a là le suj^t d'un drame 

DMionmairt higiorigwe, 

«BATiOHi IHTKB (Matthias), savant all»- 
niand, mort en 1736. B étodia en HoUande, et 
devint professeur de théologie et de phitosophie 
à Claosenbourg. On a de lui : JHsputatio de Po- 
i^theitmo §entilium; Fnncoker, 1707, in-4*; 



de eexUteneedu duc dé JYormandit, JUi éêtcmii XF'i; 
Parli, 1891, in-to. H. Eciard a ? Ictoiieasemeut réfuté son 
eoolridlcteur ûAm l'Ombre du baron de Bat* à M. P... 
de M.,. [Prousieaù de Montloulsj, au tujet d'une bro- 
chure intUulée Qaelqaes souTenln, etc.; Paris, 18», 
10^. 



— Di^putatio phpsica de aqua^ Fninecker, 
1708, in^". 

iloraoyi, Hemoria Hungarorum. 

BACCHKRE4V ifitlbcrt)^ enfant poète, né à 
Poitiers le 22 janvier 1574. A quatorze ans, il fit 
paraître un recueil de poésies latines, intitulé 
Faces funer ex; Paris, 1588, in-12. Ce recueil fut 
suivi d'un autre, intitulé Gilberti Blancherelli 
Pléiades; Poitiers, 1596, in-12. 

Baillct, tei Ev/anU devenuM eiUbret. 

*BAUGHEREAu {Rxchemont) , jurisconsulte 
et romancier français, né à Saumnr en 1612. Il 
était avocat au parlement, et a laissé quelques 
romans , dont les principaux sont : t Espérance 
glorieuse, on Amour et Justice; — les Passions 
égarées. 
U Croix doMnlne, i^i&Ifof A. /ranç. q *''' 

*B4iT€nKBTt6 (Guillaume), médecin fran- 
çais vivait au commencement du dix-septième 
siècle. On a de lui : Vefensio Chymiœ; Paris, 
1604, m- 8"; — Notationes in Apologiam et 
censuram scholx medicorum Parlsiensum; 
cet ouvrage a été imprimé avec le premier. 

VsD der LlQden, de Seriptoribut medicU. 

* BAUCIQ ( Charles ob) , théologien italien , 
né à Capoue; il vivait dans le dix-septième siècle. 
On a de lui : Tractatus de Judicio universali; 
Naples. 1640, in-8'*; — Varia opuscula de 
miscelianeis practids casuum conscieniiœ; 
Naples, 1651, m-fol.; — Selecta casuum con- 
scientiœ reconditorum, etc.; Naples, 1052, 
in-ibl. 

Mazzuchelil, Scrittori d'JtaUa. 

* BAUCR ( M»,, ii... } , organiste à Lubeck, a 
publié à Hambourg : Musihaliches Gutdenken 
fur Klavier und Gesang, 1790 ; — Alléluia, 
deHaendel, arrangé pour Torgne, suivi d'une 
fugue à trois parties ; 1799. Il a aussi composé 
un Manuel d'harmonie, par demandes et par 
réponses, intitulé Ànleitung sur Kenntniss 
der Harmonie in Fragen und Antworten ; Lu- 
beck, 1814, in-^t. 

Gerber, Lexicon derTonkQnstler. 

^BAUD, industriel de Versailles, a inventé 
vers 1796 une machine propre à fabriquer des 
cordes de soie torse, destinées à remplacer 
celles de boyaux dans la monture de la harpe, 
de la guitare , et même du violon , de l'alto, et 
du violoncelle. O déposa des échantillons de ses 
cordes à llnstitnt , et Gossec fit , en Tan VII 
(1798) , un rapport à la classe des beaux-arts, 
où il est dit « que ces cordes peuvent se substituer 
avec avantage à celles de boyaux, pour la harpe 
et la guitare, mais qu'elles sont moins sonores 
sur les instruments à archet. » M. Baud a publié : 
Observations sur les cordes à instruments 
de musique,^. ; Versailles, 1803. Plus tai*d, 
en 1810, il soumit à l'examen de ITnstitut un 
violon construit dans un système de proportions 
particulières, et dont la table n'était pas barrée, 
parce que i'anteur de cet essai considérait la 
barre comme un obstacle aux vibrations long!" 



t59 



BAUD — 



tndiiuJeB. Le rapport de llnstitot ne fiit pas 
favorable à cette invention ; il a été imprimé 
dans la compilation de César Gardeton, intitulée 
Bibliographie musicale de la France et de 
l'étranger, 

Fétta, Biographie untceneUê dm Mnsiciêtu. 

BAITD (Pierre us). Voy. Lebàud. 

BAUDAH (Antoine)f arctntecte français; fl 
vivait dans la première moitié dn dix-septième 
siècle. On a de lui : AtHs présenté au cardinal 
de Jtichelieu, pour la jonction de la mer 
Océan avec la Méditerranée; Paris, 1633, 
ln-8* : cet ouvrage a donné la première idée du 
canal du Languedoc , qui ftit exécuté dans la 
suite par Riquet. 

Leloog, BibL MUt, de ta France, édU. de FooteUe. 

BAUDAAT (Guillaume), théologien protes- 
tant, né en 1564 à Deinse , petite ville de Flan- 
dre, mort à Zatpbenen 1640. H étudia àEmden, 
et fut pasteur d'abord à Sneek , puis à Zutphen. 
n hit chargé , par le sjnode de Dordrecht, de 
faire, en collaboration avec Bucer et Bogerman,une 
nouvelle traduction de l'Ancien Testament Ce tra- 
vail parut sous le titre : Gedenkwaardige Ges- 
chiedenissen zo kerkelijke als wereldlijke, etc.; 
Amheim, 2 vol. in-fol., 1624. On a encore de lui 
un recuefl de sentences : Apophthegmata chris- 
tiana; Amsterdam, 1657, in^®; — Polemogra- 
phia Auraico-Belgica ;AmgtieTéamf 1622, in-A^ 
( quatrains pour une collection de gravures re- 
présentant des épisodes de la guerre contre 
l'Espagne). Cet ouvrage avait été publié en fran- 
çais sous le titre de Description des sièges, 
batailles , rencontres , etc., durant les guer- 
res des Pays-Bas ou de Nassau; Amsterdam, 
1616, in4«, fig. 
Voppent, BibUotheea Belgiea, 1. 1. p. 891. 

*ftAiTDB(£renri),poëteetpTosateurfirançais(l), 
né IMoulins vers l'an 1430, mort vers 1495. Atta- 
ché de bonne heure à des officiers de la couronne, 
il eut occasion de s'attirer dès sa jeunesse les 
bonnes grftcefidu roi Charles vn par « plusieurs 
bons et agréables services, » et obtint de ce prince 
une charge d'élu en bas Limousin , charge qui 
avait, comme on sait, pour objet de répartir l'im- 
pôt, et de juger en première iostance les rédamar 
tiens des contribuables.». A cette époque, l'office 
d'élu non-seulement. était vénal, contrairement 
an sei^ même de cette dénomination, mais de 
plus fl pouvait s'exercer (comme aujourd'hui 
en bien des cas les fonctions de receveur général) 
par délégation. Henri Baude en usa de la sorte, 
etparatt avoirexploité pendant toute sa vie cette 
espèce de bénéfice par la main de clercs et de 
grrffiers pris dans sa propre famUle. Le temps 
qu'U dérobait ainsi aux devoirs de sa charge, il 
l'employa principalement à Paris , où il fit en 

(1) Ce non ne figure, à notre eonnalttanGe , dans an- 
em dlctkmiialre htalortqoe ou Uttéralra. 11 a ^16, en effet 
réTélé tout rteemment an public par les doclea rceher- 
ches de M. Jola Qolcberat. BMiotH. de f École det 
Chartes , t. X, p. M et sulr. 



BAUDE 760 

dernier fieu sa résidence babitueDe, àsdvieses 
affaires personnelles et le goût inné qui le por- 
tait aux travaux littéraires. Le peu de notions qui 
nous soient parvenues sur son compte est tiré 
de ses propres écrits. 

Par le style et la contextnre de ses (eott», 
Bande appartient à la même catégorie que Villon, 
dont Q M le contemporain et l'émule. En 1530, 
fl était encore goûté; et c*est un des fitlérateun 
ou amateurs de littératuro le pins autorisé de œ 
temps, Jacques Robertet, qui prit soin de conser- 
ver les oeuvres de Baude à la postérité. Cepen- 
dant, par un injuste effet de la Fortune, soo 
nom a fini par tomber dans un oubli complet. 
Clément Marot connaissait Baude et Vilk» : 
l'étude attentive de ses vers prouve qu'A esti- 
mait l'un et l'autre. Biais cette estime, U la té- 
moigna d'une manière bien inégale à regard de 
chacun d'eux. Marot recueillit et publia I» 
œuvres de maître François. Il s'employa ainsi 
à perpétuer jusqu'à nous la renommée poétique 
de son devancier. Quant à Baude, il se contenu 
de le copier, quelquefois littéralement (i), mais 
sans daigner même prononcer son nom; et œ 
sflence a pu contribuer puissamment i l'espèce 
de prescription qui semble, à partir de celte 
époque, peser sur la mémoire de notre anteur. 
Bande, que nous avons à dessein rapprodié de 
Vfllon, présente avec ce dernier, jusque dans sa 
biographie, phis d'un point de resserablanee. 
Comme chei l'antenr du Petit et do Grtmd 
Testament, ce qui distingue ses composiliQos, 
c'est une aUuro originale, primcaautière, pa^ 
fidtement indépendante des diverses écoles 
alors protégées par la vogue. Ses vers sont em- 
preints de ce tour vif et assaisonnés de ce sel 
gaulois qui feront toujours lire Villon, malgré 
sa trivialité et ses rudesses littéraires. Baude, 
comme YiUon , appelle un chat un chat; et ce- 
pendant ses aUosions, toutes d'adnaiité, et par 
conséquent éçhéBoèm , jointes à la rouille da 
temps, enveloppent mamte fob sa pensée d'une 
double obscurité , devenue ai^ourd'hoi presqoe 
mipénétrable. Comme lui aussi, fl s'inspira pins 
souvent de l'ironie et dn sarcasme, que d'un «e^ 
vfle re^Mct pour les hommes puissants et de 
la vénération pour les idées reçues. De même q« 
récolter de Paris enfin, U s'attira par la hardiesse 
de ses écrits les rigueurs de U justice. Au com- 
mencement du rè^ de Charles Tin , Baude 
fit jouer à la table de marlire du Palais une sa- 
tire on moralité par personnages. Dans le dia- 
logue de cette comédie, le pouvoir royal était 
représenté sous Ui figure d'une Fontaine d'eau 
vive, image de Ui pureté des intentkms dn jenne 
monarque. Mais malheureiisement, «joutait l'as- 
teur, cette source limpide est glitée et obstinée 
par une multitude 

Dlterbei . racines , 
Boelw, pierre, booe et grtTolt. 

(]} Épigramme do Grw prieur ,- la Haje liio, p. ta» 



761 



BAUDE 



76J 



Il ôéàguit, flODft cet emUème peu flAttear» 

Tom eenlx qui •» partkmller, 

San» droit, ust raison el mos tolz, 

iiymciit leur prouOt singulier, 

Le droit eoan de Justice empcacbeat, 

Et par tenr ornée pratique 

Bniny l'eane quMls troublent, peschent, 

A la foulle du bien pnbllcque. 

La pièce, représentée avec Vassentiment de la 
coor du parlement, obtint (tout porte à le croire) 
un succès notable auprès du public. Mais ceux 
qae Baude avait mis en scène apprécièrent l'ou- 
vrage difTéremment. 11 Ta nous dire encore 
l'efTet qui fut produit sur eux, et les conséquen- 
ces qui en résultèrent pour Tauteur. 

Les uns se veolient appliquer 
A herbes, autres * gravols; 
Et dtent que pour les moquer 
On a ce fait..^ Riens n'y congnols 
Sauf leur honneur. Mais tontestols 
Baade n'a tant seeo bulaaonner (IV 
lf*alléguer cootamea ne drola , 
Qu'on ne Tait fait emprisonner. 
Bande, après brisement de portes, 
En effet à mynuict fut pris, 
Et an petit Chastellet mis. 

Ilotre poëte resta enfermé dans cette pri8<m 
pendant plus de trois mois. Le parlement, à la 
aolBcItation do corps municipal ( qui protégeait 
dans la personne du satirique un notabie de la 
capitale et peut-être un de ses membres ou al- 
liés), înterrint en sa faveor, et fit cesser sa cap- 

tmié. 

Le texte de cette moralité n'a point été re- 
trouTé jusqu'à ce jour; mais nous en possédons 
une seconde du même auteur, intitulée Prag- 
manque entre gens de court et la salle du 
Palais , à laquelle nous devons renvoyer les 
carienx (2), et qui, outre les renseignements d- 
dessos présentés , peut donner une idée de la 
première. 

L'ensemble des œuvres connues de Baude se 
compose de quelques morceaux relatifs à la po- 
litique ou aux mœurs du temps, d'épigrammes, 
de rondeaux, ballades, devises en vers pour ta- 
pisseries, et autres pièces de peu d'étendue. Le 
tout pourrait remplir une centaine de pages 
d'un in-S* ordinaire. Dans l'une de ces pièces 
fort obscures, et qui parait remonter à 14^5 en- 
viron , le poiete nous apprend que ses cbeveux 
passent du gris au blanc, et quil se sent vieil et 
C€issé. Enfin, vers 1490 ou 1493, au moment où 
Charles vm commença réellement à gouver- 
ner par lui-même , Baude hii adressa un dict 
moral sur le maintien de justice, où il fait 
des Tœux pour la prospérité de son règne, et lui 
conseflle , comme moyen , l'exacte observation 
des lois et le respect du droit de chacun. H cite 
pour exemple à ce sutjet, et propose en modèle 
au jeune prince, la conduite de son aïeul Char- 
les vn. Baude donne cours dans cette pièce au 
sentiment d'admiration qu'il professe pour la 
inémcHre de ce dernier monarque, et mentionne 

(1) On retrouTe plus loin le même mot dans : Bande 
kuisiOiuuiiS en la fivèt d'espérance. 
(1) BWMIL Oê râeoU de» duirtet, t. X, p. llT. 



par occasion le reeomrmMDt de la Normandie 
et de la Guyenne, comme ayant été opéré « puis 
quarante ans ( 1). » 

A partir de cette époque, nous ne rencontrons 
plus aucune trace de l'existence de Baude, qui 
vraisemblablement termina bientôt après sa car- 
rière. 

A ces notions, dont les éléments ont été mis 
pour la première fois en lumière par M. Qui- 
cberat, nous ajouterons quelques nouveaux dé- 
veloppements , fruits de nos propres recherches. 
Le manuscrit 6222 C. de la Bibliothèque natio- 
nale contient, an f* 35, un opuscule historique 
en prose, dont l'auteur est évidemment le même 
Baude qui, jusqu'à ce moment, ne nous est en- 
core apparu que comme poëte. Ce morceau est 
précédé d'une préface où l'auteur se nomme en 
toutes lettres. B a cru toutefois devoir couvrir 
ici sa personnalité d'un voile bizarre que nous 
chercherons bientôt à édairdr. L'opuscule his- 
torique n'est autre que le mémoire panégyrique 
( mais très-instructif et très-curieux ) inséré 
par Godefroy en tête de ses historiens de Char- 
les VU, et donné comme anonyme par cet édi- 
teur (2). Il est accompagné ^e plusieurs vignettes 
ou mim'atures, peintes en camaieu. L'une d'elles 
r^résente l'auteur, offrant son livre à Char- 
les ym. Les autres montrent l'image de Char- 
les vn, accomplissant les principaux actes habi- 
tuels de son gouvernement, et présidant ses di- 
vers conseils. Au milieu de chacune de ces vi- 
gnettes, sans exception, figure un chien roux, 
d'une certaine race de chiens courants (et non 
domestiques, comme il s'en rencontre souvent 
dans les peintures de ce genre). Le texte est 
précédé d'une préface allégorique, accompagnée 
elleHDnême d'une vignette qui porte pour titre : 
Figure de la Praguerie, et qui reproduit encore 
le chien roux. Enfin, dans cette préface, Fauteur 
se nomme dès la première phrase en ces fer- 
mes : ce Ainsi que Baude buissonnait en la forêt 
à* Espérance (3), etc. » Suit un récit également 
allé^rique de la Praguerie, figurée sous l'image 
d'une chasse dont les personnages sont : 1*^ un 
cerf ailé (4). « signé de quarante cors (5) , » 
c'estMlre Charles Vil ; 2* un jeune brocart (faon) 
« signé de vingt cors, » et marchant en sens con- 
traire ( Louis XI , alors dauphin ) ; 3*" Baude hii- 
méme, sous la forme du chien roux. Pour péné- 
trer le sens de cette allégorie, qui faisait allu- 
sion à l'un des scandales intimes de la maison 
régnante, scandale dont Louis XI à ses derniers 
instants, selon le témoignage de Commines, s'ac- 
cusait avec remords, il faut savoir que Baude 
et Baud (6) étaient le nom d'une espèce de 

(i) La cominéte de la Normandie fut achevée en 14M, 
et celle de la Guyenne en 140. 

(tt Paris, Imprimerie royale, IMI, In-f*. p. I : Éloge du 
roi Ckarlet f^ll, tiré d'un manuscrit anongme, etc. 

(8) Devise des ducs de Bourbonnais. 

(4) Devise de Cbaries yil. 

(!) Agé de qnarante ans. 

(•) Vera 147S, un premier Individu de cette espèce 



763 



BAUDE — BAUDELOGQUE 



764 



chiens de chasse, dressée sartDut à courir le 
cerf, et qui, sous le règne de Louis XI, acquit en 
France, principalement parmi les gentUshommm 
adonna h cet exercice, une familière notoriété. 
On peut detiner encore, par les termes oksours 
de cette préfiice, que Baude, dans sa jeunesse, ftit 
employé par Charles YII à poursuivre le Dau* 
phin, lors de cette même conspiration de la Pra- 
guérie. Il existe enfin, dftns un autre manuscrit 
de la Bibliothèque nationale (i ), une pièce de vers 
inédite et intéressante, ayant pour titre : Regrets 
et complaintes de la mort de Chctrles Vllt 
dernier trépassé. Cette pièce, où la reine Marie 
d'Anjou se troOTe metaUonnée comme TiTanto, 
date par oonséqutiit de 1461 à 1463. Slle est 
anonyme, mais de nombreux points de rapports 
nous font présumer, ateo une grande conflanee» 
qu'elle a ^Meinent pour auteur Henri Baude. 

YaLLBT DB YmiTILLE. 

BMMhi^e de tÊeolê 4êi Chattêi^ t X. ». M et toi- 
vutM. •» Maoascrtti 4« U BlbUotliAque aat , TCSI» TMf , 

7IS7, SOS S. F., CI» G.-<2iilclierat, àmioihiqw ie r(colê 
des Chartes, t. III. 

* BâVDE DB LA QtJARBlÈKB, trOttVèfe, t1- 

vait Ters le milieu du treiiième siècle. Le ma- 
nuscrit n** 66 ( fonds de Cabgé ) de la Bibliothèque 
nationale, contient deux chansons notées de sa 
composition. La Borde en cite deux autres, t. U, 
p. 313. 

FéU«, Biographie des Musiciens. 

BAVDBAV (Jacques), archéologue français^ 
TÎYait à Montpellier vers la fin du dix-septième 
siècle. On a de lui : Armoriai des états géné- 
raux de Languedoc; Montpellier, 1686, in-4*>. 

Lclong , édition FonteUe. 

BkVDKAV (Nicolas), économiste, né à Am- 
boise le 25 avril 1730, mort vers 1792. B Ait 
chanoine régulier et prieur de Salnt-Ld en Nor- 
mandie, et prévM mitre de Wtdziniski en Po- 
logne. Lié avec Quesnay et Bfirabean, il oon- 
trâma à propager les principes de ces écono- 
mistes, qu'il avait d*abord combattus dans le 
recueil intitulé les Éphémérides du citoyen, 
ou Chronique de V esprit national, 1765 et 
suiv., 63 vol. in-i2, recueil continué par Dupont 
de Nemours. On a de lui : Analyse de l'ou- 
vrage du pape Benoit XIV sur les béatifica- 
tions, 1759, in-12; — Mémoires sur rutilité 
des histoires particulières des provinces, et sut 
la manière de les écrire, 1759, in-8*j — Ex- 
position de la loi naturelle, 1767, in-12; — 
Avis au peuple sur son premier besoin, 1768, 
in-12; — Avis aux honnêtes gens qui veulent 
bien faire, 1768, in-12; — Idées d^un citoyen 



Dominé Soalllard fot offert an roi et derint eél èbre par 
■cf qoaUtéa en Ténerte. Anne de Beaaiea,s«ar de LooUXI, 
qol aimait bcaacoap la cbaase, envoya une tice rouge 
nommée BasUte, qui crotaée * Soalllard, donna des pro- 
doUs trèa-renommés, par lesqueto se maUlpUa la nouvelle 
espèce. Fof. Jacques dn Poailloni. 1640, In-^». p. % et 
les autres sources Indiquées par rauteur de cet article 
dans U BiMMhigue de VÉoole des Chartes, t. XI. p. 478, 
notes. 
, (1) Gatgniéres, «T, I* I. 



sur Us vrai$ pauvres, I76&, ia-4l^; -* Sur le 
commerce d'Orient et la cotnpofnie des Indes, 
1764, in-8*; ^ Sur l'administrotî^n des finan- 
ces du roi, 1763, 3 vol. isk-V, —Lettres rf*»» 
citoyen à un magistrat sur leâ vingtièmes et 
autres impôts, 1768, In- 12; — Lettres et Mé- 
moires à un niagistriU du parlement de Pa- 
ris, sur r arrêt du conseil du i2 septembre 
1774, in-12;-- Aottt;e//« Éphémérides écono- 
miçfues, 1774-1776, 19 vol. io-12. Le volume 
de juillet 1776, n° 2, contient un Sfémoire sur 
les affaires extraordinaires de finances f ailes 
en France pendant la dernière guerre, depuis 
1756 jusqu'en 1763. D'après ce mémoire, le roi, 
pour suppléer à rinsuflisance de ses revenus, avait 
' touché plus de 1 miUiafd ôOO miUioBS 227,761 
livres. Le gouvernement trouva très-mauTa» 
qu'un journaliste révéUt ainsi les secrets de l'É- 
tat; il arrêta la publication des Éphémérides^ 
et exila le journaliste en Auvergne. Parmi les 
autres écrits de Baudeau, ou remarqua : PriH' 
cipes économiques de Leuis XII et du cardi- 
nal d*AmboiSB^ 178&, iB-r"; — Ch^wUs K, 
loiiis XII et Benri IV aux Français, 17g;, 

2 vol. in-S** ; — Idée d'une sotacHpIioii JM- 
triotiqne en faveur de V agriculture, du tom- 
mêrce et des tttrts, 1765, in-fi*; — Sur eétâi 
présent de Vagricutture en Angleterre, tt^ 
duitde ranglais, avec des remarques sur fê- 
tai de Vagrieulture en France, 1778, tB-8*. 
Le DietUmna^e du Commeree (Paris, 1783, 

3 vol. in-4'*) , qui fait partie de VEneifeUtpédis 
méthodique, lui est attribué par plusieiirs bi* 
bllogrephes. Un ehoix des écriû économiques de 
Bandeau se trouve dans la Cottuticu des prin- 
cipaux économistes fhmç6ts,' Tolumt inliiidé 
Physiocrates. 

Qoérard. Im Fremee imératf. 

BA VBBUicQUB ( jBon-Leués ), oélèbie chi- 
rargien français, né à Hcttly (Picardie) en I74S, 
mort à Paris en t810. Après avoir faÉt, sous les 
yeux de son père, ses premières étndes, il vint à 
Paris, et y étudia, sous le profisseeur Solayrès,lt 
chirurgie, l'anatomie, et l'art des aoooudicme&ts. 
Il fut reçu en 1776 maltra en chimrgie an col- 
lège de Paris, defvlnt ensuite chirurgien de I1i6- 
pital de la Charité, et, après y avoir eieité pen- 
dant phisieors années , il te vooa tout entier à 
l'art des accouchements. Joignant une pratique 
suivie à une théorie profonde , il fit fiute d'nh 
menses progrès à cette scienoe, et y acquit 
une réputation qui ne fil que siieerottre jus- 
qu'à sa mort. Modeste autant que savant, il sut 
profiter des découvertes (pie l'art qu'il professait 
avait feites de son temps, et les appttqoa au so« 
lagementde l'humanité. Le forceps venait d'être 
inventé ; il en fit l'usage le plna heorenx, bies 
différent de quelques-unsde ses eonfrèrea, qui i^ 
poussaient alors touteequlattaquailleiirs métho- 
des routinièTes. Après le rétablissement derÉcolo 
de santé , Baudelocque fut chargé pnr le iiw- 
vemement d'y enseigner l'art dea accowheaeiâs 



765 BAUDELOCQUB 

et obtiflt Mentit après les plaees de cMnivgicB 
en chef et d'aecooclieur de Iliospice de la Ma* 
ternitë; enfin tt fbt nommé premier aceouoheor 
de rimpératrioeMarie-LôUise. Baodelooque avait 
une réputation earepéenne eomme prefessenf 
et comme pmtielen. Preaque toua ses omrragM 
sont deTenua daaslqnea. H a publié : Principêê 
des acooii«Aemeii/t, ill>8^ 1775; ouvrage réim- 
primé aux frais du ^ufemement; — tArt du 
aeetmehemenUy 2 vol. in-8°, 1775, avec fig. , 
paUié à Paris en 1787, quatrième édHIon ; — et 
%m grand nombre de MéiMirts, DissertaOtms, 
Rapports, sur les maladies des ffemmea et des 
enfonts. [ Bnc. des g, du m. ] 

Le Bm. ÙM. ettetelop de ta FnmM. 

BACOBLOT DB DAiRTAL {Charies-César), 
fittérateur, né à Paris le 29 novembre 1048, mort 
le 97 Jttin 1732. H se Ht rsoevoir avout an par- 
lement, et y plaida pendant qnelqae tanps avec 
dlstinetion. i^peléà Dijon par nn prooès où sa 
fSEonfUe élatt inléressée, U y oonsaera ses loisirs 
à pareoorir les btbUotMqnes et à visiter les sa- 
vants. Ayant tronvé l^occaslon d'acMer un pallt 
cflbinel de livres, de figures et de médailles, n 
le fit transporter à Parts; et cstte aequlslttod 
décida do reste de sa via, qnil employa dès 
lora tout cntièra à l'étude da Tantiquité. Son 
voyage à D^on fîit l^seeasIoA dn Hvre qu'il pu- 
blia en 1686, sous sa titni : de rmtêUé des 
9oya9eÊ, ei de fÂMntêge qtm ki recherché 
des aniifues preeme amm mmuIi . Cet onvraga 
eot on grand suoeès, et ftit souvent réimprilné; il 
valut à Bandélol la elMrga de garde dn eabluet 
des médaiOes d*or etdeaplenis ^véea délia- 
dame, et en 1705 le fit admettra à rAoadénia 
des inscriptions, à laqnella il légua sa biUluttièque 
et ses antiquités. Parmi ees dardlères se tnso* 
valent les marbres de Méèntei, qai formeat an* 
joiird*bni l*Qn des objets les plus préeien dn 
musée du Loovre. Baudelot las avait acquis 
et préservés de la destmotion après la mort de 
Ttiévenot, entre les mates duquel ils étaient paa> 
aéa an déeèa du eélèbre voyageur, qui les avait 
rapportés en France. 

Hiemtm^ Mémalrêt, t XVII. -^ Boil, Étoffé de Bt mâ t 
U$» éè»^ tot Memoér€» 4« F Académie de» inicHpt * 
t. V. p. 4^. — Le Bat. EnenclopédU de la France, 

* BAITDBMOND, abbé du monastère de Blan- 
din , à Gand en Flandre , viyait eq 690 de J.-C. 
n a composé une vie de Saint- Amand (vita 
s€tncii Amandi, Trajectensis episcopi), dont il 
fut probablement le disdplc. On le trouve im- 
primé dans Bollandus, Àeta Sgnctorum^ 1 1. 

VoAftIaa, de UUtoricU LatiuU, p.ro.— Valére-André, 
Bibliothêea Btlgiea, In-i». — cutni. Ootfln, Conimm^ 
<fe SerIfpS. eaelês , 1 1, Mt l«cr. 

l BAfSDBHS ( Jean-Bd^Hste^LûntU ) , chirur- 
gien français, né en 1804 àAire (Pas-do-Oaials). 
n fit ses études dassiqnes à Amiens , étudia la 
médecine à Paris, et Ait reçn doeteor en 18)7. 
£n 1830 il suivit, en qualité de chirm^ien aide- 
major, l'armée d'eipédHlon du général Bour- . 
moDt, et fonda à Alger on bdpKal dlnstradion, t 



^ BADDERON 



766 



oH il proisssa pendsot neuf ana la cbirurgie el 
ranatemie. Les bulletins de Tannée louèfent plua 
d*ntte Ma le aèle, le dévouement et les taleota 
de M. Baudens. En 1841 M. Baudens rentra en 
Franoe, et devint chirurgien de Thépital du Gros- 
Cailloa, puis chlmrgien en ehef du VaMe-OrAee. 
En 1850, lors de la nouveUe organisation du Val- 
de-€rrâce, il Ait nommé membre du conseil d^ 
santé des armées. Il a publié : Clinique des 
plaies alarmes à feu; Paris, 1830 , in-8<*; — 
Nouvelle méthode des amputations, etc.; Paris, 
1842, ln-8°i — Leçons sur lé strabisme et le 
bégayement, selon la méthode ténotomlqne de 
Stromayer et de DlefTenbach ; Paris, 1841, in-8^; 
— la Relation historiaue de ta campagne de 
Tagdempt; Paris, in-8*. 
Diet. de la Convertatlont. 

BAiiOBE l Jean-Frédéric ]i paléontologue» 
né è Hersprurk le 8 janvier 1713, mort le 31 
mai 1791. U se rendît utile à son pajs par la dé- 
couverte qu*il fit, près d'Altdorf , d'une carrière 
de marbre, et par rétablissement à Nuremberg 
d'une manufacture pour polir et travalUer cette 
pierre. Il s'occupa beaucoup de la recherche des 
fossiles, et exhuma, entre autres, une tète d'al- 
ligator, apîoard'hui déposée dans le cabinet 
d^stc4re naturelle à Manheim. On a de lui 
quelques dissertations, parmi lesquelles on re- 
marque osile qui a été traduits en français sous 
le titre t MaltoA des fossiles découverts de- 
puis quelques années dans les environs d'AU^ 
dor/f Altéorf, 1773, iiv-a». U perfectionna et en* 
conragea par son eKsmiile la culture du houblon , 
el publia «i ouviage intitulé Sur la meilleure 
manière de cuUliver le heeiblon, d'après les 
résultats de Ves^érienee ( en aUemand } ; Alt- 
dorf; 177ii, et 1796, in^<^. Cet onviage lui valut, 
de la 1^ de l'élsctaor de Savièie, le titre de 
conseiller dn rpmmnrir 

Adelmg. Suppl. à JSStai. ÂUçém, Gelerktem^lêtieom 

BAUDBaoH (i4nloiiie), sienr do Séneoé, poète 
français, né à Mâeaa le ta octobre 1043, mort 
le I*' janrior 1737. Il était peti^flls dn médociB 
Brice fiandereo, et passa sne partie de sa vie 
à la eoor, eh il remplissait la ohargede premier 
valet do duonlirade la rslne Mario-Thérèse. On- 
trs un grand nombre de vers disséminés dans 
les recueils dn tempe, on a de lui : Lettrede Clé- 
ment Marot à M. de***, tauehani ce quifesi 
passé à VarrUvée de J.-B. de LuIU aux 
Champs-Elysées iVte!da, 1888, in-ia; — Nou- 
velles en «ersjlbld., 1098, in-11; •* Satires 
nouveUes;'iïM,, 179A, in-19; ^ Bptgrammes 
et autres pièces mêlées (publiées par le P. du 
Cerceau); Ibid., 1717, kk'i^;-—Ran^hrasedes 
Psaumes de David; MAeon, 1729, m4* ; -> 
Œuvres e em p iètes (publiées par L.-9. Anger); 
Paris, an XIII,to-19; 9*édit.,iMd., 1800,in*l9; 
— a;tfirescAoiries;ibid., 1890, fai-10 : ees der- 
nières font partie de la jolie Colleeiion des 
petits classiques ftrançaès. M. P.-A. G. (Cap) 
a ihft réimpriBer à Lyon ( 1895 in-8'' de 04 



767 



BAUD£RON — BÂUDIEa 



f68 



ptges) y aa nombre de cent exemplaires seule- 
ment ,. la LUtre de Clément Marot^ comme 
spécimen dWe édition des ceuvres de Sénecé : 
elle devait avoir deux Yoloroes in-8*. Il n'en a 
paru que ce prospectus. J. B. 

Meremrê de J¥ance, omI ITfT, p. lSt9. — Papillon. Bi- 
blMhégu0 du auteurs dé Siturgoçne, t I, p. il et IS. 

BAFDEEON ( Bîice \ médecin, né vers 1540 
à Paray, dans le Gharolaîs, mort en 1623. H 
étudia à Montpellier et s'établit à M&con, où il 
pratiqua la médecine jusqu'à sa mort C'est de 
cette ville qu'il date la préfiice d'un ouvrage latin 
imprimé à Paris en 1620, in-4'', sous le titre : 
Praxis medica in duos tractatus distincta, 
n se fit surtout connaître par sa Pharmacopée, 
publiée à Lyon, 1588, 1596, 1603 et 1628, in-8», 
et depuis en latin sous ce titre : Pharmacopœa 
e gallico in latintan versa a Philimone Hoir 
iando, cui adjecti sunt paraphrasis et mis- 
cendorum medicamentorum modus, Huic 
accedunt Joannis Dubois ohservatianes in 
methodum nUscendorum medicamentorum 
çtue in quotidiano sunt usu; Lond., 1639, 
in-fol. ; la Haye, 1640, in-4*. Il y a des éditions 
françaises postérieures aux latines : l'une est de 
Bouen, 1644, in-^*"; l'autre, deLyon, 1663, in-4^ 
n y en a encore une de Lyon, 1681, in-8*, avec 
des additions de Sauvageon. 

ÉI07, Dietiormain det MédeHnâ, - Bayte. Diehoi^ 
mira kiitoriçue, — Renou, jânUdùtar, tir. Vf, p. TSt. 

BAV0BIION (Graiien)f sieur de Sénecé, 
médecin français, né en 1583, mort en 1615. 
Fils de Brice Bauderon l'Ancien, il exerça de 
lN>nne> heure la profession de son père. B com- 
posa dans sa jeunesse un traité d'anatomie, et 
un antre sur les maladies épidémiqoes de son 
temps, qui n'ont pas été imprtnés. On a de lui : 
des Notes sur la Pharmacopée de son père; 
Lyon, 1628, in-8*, et 1648, même format; — 
p. 215 de cette dernière édition, nn Diseonri 
apologétique sur la ehalcite. J. B. 

PaplUoa, MMfoCft. tfaa ^uL éê iKmrgoçm, 1 1, p. U. 

* BAiTDBaoïff ( Brice ) , sienr de Sénecé, lit- 
térateur firançais, né à MAcon le 14 septembre 
1613, mort le 31 octobre 1698. B était fils de 
Gratien Bauderon , et petit-fils de Brice Baude- 
ron le médecin. B eut deux femmes ; la seconde, 
appelée Claudine Quiny , faisait des vere. On 
en voit quelques-uns en tète de V Apollon fran- 
çais de son mari. Bauderon exerça pendant près 
de cinquante ans la chaîne de lientenant général 
au pr^ial de MAcon. U a publié : la Gyvre 
mifstérieuse, ou Explication de la famille de 
M, Colbert; Màcon, 1680, in-e" ; — Apollon 
français, on ParaÙèle des vertus héroïques 
avec les propriétés du soleU, distrihuées en 
cent devises, accompagnées d'explications; 
Mftoûn,.1681 et 1684, in-t2 ; — Paraphrase du 
Caniiçiue des Cantiques ; MAcon, 1684, ia-12 ; 
— Harangues prononcées aux assemblées 
des états du Méconnais, et aux ouvertures 
des audiences ; MAcon, 1685, in4^; — le Coq- 
Moffal on le Blason mgstéheux des armes 



de Jf. lechanceUer Baoeherat; MAcon, 1687, 
in-12. Joseph Bouunes. 

Papillon, BtbL dêê Jlut. de Bamrgoguê, 1. 1, p. u. 

«BAI7DB880H (iVIcotos), peintre de fieiirs, 
né à Troyes en 1613, mort à Paris, en 1680, 
après avoir habité longtemps Bome. Le Mer- 
cure galant le cite au nombre des meilleurs pdi- 
très de son temps. On voyait autrefois uo gnort 
nombre de ses tableaux au chAteau de VersatUes 

N. M-T. 

Groaley, Mtreun gakuU, aeptembre IMO. 

BAUDBT (Gui) y évèquede Langres, né a 
Beaune,en Franche-Comté, à la fin du treizième 
siècle; mort en 1339. U fut d'abord professeur 
de droit, puis chancelier de France en 1334, soos 
Philippe de Valois. 

StaiDODdl, HUtoirê det Français. 

BAUDBT (i^<ienne),gravenr, néàBloisen 1643, 
et mort en 1716. B fit beaucoup d*estampcs d'à- 
près le Poussin, Le Brun, l'Albane, le Doinim- 
quin, etc. Ses meilleurs ouvrages sont : le Frap- 
pement du Rocher, le Veau d^or. Moïse foulant 
aux pieds la couronne de Phiaraon, d*qirè$ 
le Poussin; le grand Escalier de Versailles, 
d*aprè8 Le Brun. Son dief-d'œuvre est Testanipe 
d^Adam et d^Ève, d'après le Dominiquin. 

Hdncckco, DieUoMgif des ArtUtau — Oi. U Btec; 
JfamMl de i'Awtateur d'estaatpes, 

mkvmEaL(Michel), historiographe de France, 
né en Languedoc vers Tannée 1589, moit er 
1645. Les biographes ont à peine consacré <]ikI- 
qnes lignes à ost écrivain laborieux et estimable, 
dont lea nombreuses publications bistoriqiKsoot 
été lues cependantavecintérèlpendant lapremièrc 
moitié du dnL-septIème siède. Le peu de délail.« 
qnllsdonnent sur lui a été emprunté àBloréri,qoi 
s'est borné à donner une liste de ses ouvrages 
d'après lesindications incomplètes foumiea par la 
Bibliothiquedes Historiens de la France, par 
le P. Leiong. Dans le privilège accordé A ses dif- 
férents éditeurs pour l'impression successive de 
ses livres, Michel Bandier est toi^ours désigné 
sous le titre de gentilhomme de la maison du 
roi et d'historiographe de France. Il afait 
compris de bonne heure la nécessité de la re- 
traite; et il se plaint si souvent de lligustice du 
monde et de l'ingratitude des cours, qu'il e^l 
aisé de voir qu'il avait soufTert plus d'une U» 
lui-même des inconvénients qu'il signale. Lié îb- 
timement avec le cél^re sculpteur Jean de Bo- 
logne ( né à Douai, mort à Bologne) , il avait su 
tempérer par son gpût prononcé pour les arts la 
gravité de ses études liabituelies. U avait eniplo)^ 
la plus grande partie de sa modeste fortune 2 
acheter des livres, à se procurer des manuseriU, 
à faire des collections de médailles, s'appauvii^- 
sant ainsi chaque jour , en même temps qu'i 
poursuivait péniblement cette renommée gsc 
d'antres écrivains plus heureux obtenaient aïK 
moins de tnvaux et d'efforts. 

Voici la liste oomplèle de ses oavrages • 
Bistifire de la guerre de landre <de 1^ 



768 



BAUDIER ^ BAUDIN 



770 



à 1609); Paris, Chappelet, 1618, iii-8® : c'est 
la tndactkm d*im livre italien composé par 
Francesco LaDario; le traducteur Ta fait snivre 
d'me Histoire succincte de la Flandre^ qui 
n'est nullement dénuée d'intérêt; — Inven- 
taire général de rhistoire des Turcs, par 
un gentilhomme de la maison du roi; Paris, 
1619, in-4** : c'est un ouvrage très-savant pour 
l'époque où il fut composé, et dont se sont 
depuis servis utilement les historiens ; — His- 
toire générale de la religion des Turcs, avec 
la vie de leur prophète Mahomet et des 
quatre premiers califes; plus, le livre et la 
théologie de Mahomet, traduit de V arabe; 
Paris, 1636, ui-6*; — Histoire générale du sé- 
rail et de la cour du Grand Seigneur; Paris, 
1626, fai-4° : cet ouvrage a été hnpriraé dans le 
deuxième volomederHistoire générale des Turcs, 
par Chaloondyle, traduite par Yigenère, et con- 
tittuée par Artns Thomas et Mézeray (Paris, 
1662, in-fd. ) ; — Histoire de la cour du roi de 
Chine; Paris, 1626, in-4*; ibid., 1668, in-12 : 
Baodier tenait les particularités consignées dans 
ton ouvrage , de la bouche d'un jésuite flamand 
que la reine Harie de Médlcts avait envoyé en 
Chine vers l'année 1616; et il se trouvait lui- 
même an Loavre, lorsque le missionnaire avait 
raconté au Jeone roi Louis Xin les merveilles 
de la ville de Pékin , ob il avait porté une riche 
tapisserie envoyée par la reme au chef du Cé- 
leste Empire ; — Histoire de Padministration 
du cardituU d^Amboise^ grand ministre (PÉtat 
en France, où se lisent les ^fets de la sagesse 
politique; ensemble les félicités de la France 
sous un bon gouvernement; Paris, 1634, faF4° : 
cet ouvrage était une protestation courageuse 
contre le livre dans lequel l'académicien Sirmond 
s*était tfforcé de rabaisser systématiquement le 
nunistre de Louis XII pour flatter bassement Ri- 
chelieu {la Vie du cardinal d'Amboise, par le 
sieur des Montagnes, 1631, hi-8'*) ; — Histoire 
de Vincomparahle administration de BonUeu, 
grand ministre d'État de Raymond Séranger, 
comte de Provence, etc.; Paris, 1635, in-8^ 
( si ce n'est pas le plus important des ouvrages de 
Baudier, c'est au moms le plus curieux. Romieu 
n'est antre que le célèbre Romée de Villeneuve, 
qui fut réellement ministredn comte de Provence , 
et dont les historiens ont raconté les actions ; 
mais Baudier a cru devohr composer un roman 
dont il avait pu trouver l'idée première dans 
quelques vers du Dante. Nostradamus, RufB, 
Bouche, tout en rapportant la légende roma- 
nesque racontée par Baudier, ont cependant res- 
pecté la vérité historique. Fontenelle la reprit en 
sous-CNivre an dix-huitième siècle, et en publia 
une partie dans le Mercure de France de jan- 
vier 1751, ce qui donna lieu à un article très- 
savant de dom Yaissette, publié dans le même 
journal ), au mois de mal suivant; — le Soldat 
piémontais revenant du camp de Turin (ra- 
contant la campagne d'Italie de 1640) ; Paris , 

IfODV. BIOGR. DRIVERS. — T. IV. 



.1641, in-8* : le rédt de cette campagne, dans la- 
' quelle se distinguèrent le prince Thomas de Sa- 
voie, le comte dllarcourt et le marquis de Le- 
ganez, était, à Tépoque où Baudier publiait son 
Soldat piémontais, l'objet d'une douzaine d'au- 
tres relations en français et en italien, dont 
aucune n'est supérieure à la sienne; — Histoire 
du maréchal de Toiras, ensemble une bonne 
partie du règne de Louis XIII et la généa- 
logie, avec figures, 1644, in-fol., Paris, et 1666, 
2 vol. in-12; — Histoire de V administration 
de Vabbé Suger; Paria, 1645, in«4« : c'est une 
vie impartiale du ministre de Louis le Jeune; 
elle est sous ce rapport préférable à celle que 
nous devons à la plume plus élégante de dom 
Gervaise (Paris, Barrois, 1721,3vol. in-12); — 
Histoire de la Vie du cardinal de Ximénès; 
Paris, in-4^ : c'est le plus considérable et le 
plus intéressant des ouvrages de Michel Baudier. 
L'auteur a consulté les écrivains espagnols Co- 
rnez de Castro, don Femand de Pulgar et Eugène 
Roblez, comme l'ont fait après lui Fléchier et 
Marsollier ; mais le Journal des Savants de 1665, 
qui analyse les ouvrages de ces deux derniers 
écrivains, ne mentionne pas celui quils avaient 
fait oublier. Une note que nous trouvons dans 
le t. IX du journal littéraire de l'abbé Prévost 
(le Pour et le Contre), mentionnait une His- 
toire manuscrite de Marguerite d'Anjou, 
femme du roi d'Angleterre Henri VI, par Mi- 
chel Baudier. Ce manuscrit, que possédait alors 
(en 1740) M. de Coisiin , évèque de Soissons, 
fait partie aiyourd'hui de la Bibliothèque natio- 
nale, où se trouve un autre manuscrit du même 
auteur, renfermant des notes étendues sur les 
guerres qui ont eu lieu entre la France et l'An- 
gleterre. C. HiPPEAU. 

Ijc Long, Bibt. hist. dé la France. — Bayle ; Moréri j 
Chaadoo, elc^ Did. hist. 

* BAVDiif ( Alexandre-Louis ) , littérateur , 
frère du représentant des Ardennes , né à Sedan 
le 27 mai 1769. 11 entra d'abord dans la marine 
en qualité d'aspirant, puis abandonna cette 
carrière et devint contrôleur des postes à Cher- 
bourg. On a de lui : la France régénérée, poëme 
civique; Cherbourg, 1790, fai-4" ; •— Les Buco- 
liques de Virgile, trad. en vers français ;\h\à., 
1814, m-12. 

BoaUlot, Biographie Jrdmnaite; — Qnérard, la 
France lUtéraire. 

* B AVDiif (Jean-Baptiste- Alphonse-Victor), 
médecin iVançais, né à Nantua (Ain) le 23 oc- 
tobre 1801 , mort à Paris le 4 décembre 1851. 
n étudia d'abord à Lyon, et vint ensuite se perfec- 
tionner dans ses études à Paris, au Yal-de-Grâce. 
Reçu docteur de médecine militaire le 21 mars 
1837, fl servit en Afrique comme aide-major dans 
le bataillon des Zouaves ; mais, au bout de deux 
ans, il donna sa démission pour se livrer à la 
pratique civile. En mai 1849 il fut élu , par le 
département de l'Ain, membre de l'assemblée 
législative, où il siégea parmi les représentant^ 

25 



771 



BAUDm 



7TÎ 



dKs dé la Montagne, Après le coup d*Étet da 2 
décembre 1851, 9 essaya la résistance, sinoo la 
oonciUatioBy lorsqull tomba , frappé d'une balle 
au fttmt, en tête d'une barricade construite an 
fauboui^ Saint- Antoine, H Tangle delà rue Salnte- 
Mansuerite. Baudin a publié un travail estimé 
sur la dolhinentérite ( inflammation des In- 
testins)^ Paris, 1837, {n-4* (tbèse Inaugurale ). 
BAUDiir (Aico/as), capitaine de vaisseau et 
botaniste, né dans 1*lle de Ré vers 1750, mort 
1c 16 septembre 1803. Fort Jeune encore, il s*en- 
gagea dans la marine marchande, et fut nommé 
sous-lieutenant de yaisseau en 1786 , lorsque le 
maréchal de CaStries réorganisa la marine royale. 
Quelque temps après, il commanda dans llnde 
un navinp expédié de Livoume sous paYiHon 
autrichien j pour faire des recherches sur l*his- 
toine naturelle. H fit un second voyage aux An- 
tilles pour le même otijet. De retour en France, 
il présenta sa précieuse collection an Directoire, 

r' le nomma capitaine de vaisseau, et lui con- 
en 1800 le commandement des denx oor- 
velles le Géographe et le Naturaliste, avec la 
mission d^explorer les côtes de la HonveHo- 
Hollaode. Il emmena avec lui un Jeune Chi- 
nois, 6t se rendit d*abord à l'Ile de France; de 
là il se dirigea vers la Nouvelle-HoUande, dont il 
trouva les côtes inabordables au nord-ouest. 
Saudin parcourut avec soin la grande baie des 
Chiens marins de Dampier ( JHrk hertogs des 
Hollandais), sur laquelle il donna des renseigne- 
ments importants; enftn il reconnut la partie si- 
tuée entre le détroit de Bass, et l'extrémité orien- 
tale de la Terre^e-Nuits, près de la région ap- 
pelée par Cook Nouvelle-Galles méridionale. 
La moitié de Téquipage succomba aux fatigues 
de ce voyage, et le capitaine lui-même termina 
sa carrière & l'Ile de France. Sa conduite pen- 
dant cette navigation a été Tobjet de reproches 
assez graves. Le voyageur naturaliste Pérou, qui 
a eu beaucoi^) k se plaindre de Baudin, a pubUé 
une partie de cette expédition sous le titre : 
Voyage aux Terres Australes, par les frégates 
le Géographe et le Naturaliste; Paris, 1807 ^ 3 
vol. in-4». 
Bioffraphiê de$ Contemporaint, 

BACDiN cfes Ardennes {Pierre' Charles - 
J!/>ui5), conventionnel, né à Sedan le 18 décembre 
1748 , mort le 14 octobre 1799. U se destinaau bar- 
reau; mais Texil du parlement de Paris^ en 1771, 
lui fit quitter cette carrière. Il devint alors pré- 
cepteur des enfants du président Gilt)ert de Voi- 
sins. En 1786, il fht directeur des postes à Sedan. 
L'estime dont il jouissait le fit nommer maire 
de cette ville en 1790, et, au mois de septembre 
1791, membre de rassemblée législative, où 
il fit partie du comité d'instruction publiée. 
Membre de la convention, vota pour la dé- 
tention de Louis XVI, et le bannissement à 
l'époque de la paix; puis il demanda l'appel an 
peuple, et le sursis. £n floréal an m. Il fit par- 
tie de la commission des onze, chargés de rédi- I 



ger etdeprepMer on pnjctde eontitHlioi. H 
insista fortement pour la réâecfion des den 
tiers de la conventkMi , oorame paHie do bov- 
vran corps législatif. Le jour même de sa no- 
mination à la présidence de la eo n vf j rt u n, sa 
commencement de l'an IV, fl TenaR de fùtt 
rendre un décret pour la oonvoeation des asseai- 
blées électorales. Il adressa un discours an ps- 
triotes de 1789 qui se présentèrent pour défen- 
dre la Convention le 12 yendémlaire. Avut 
que cette assemblée fttt dissoute, on y pradina 
une amnistie pour les délits révcÂutionnaîres, et 
généralement peur tous les actes qui r cu tieiaie ii t 
dans cette catégorie. C'est Bandfai qoi fit adopter 
cette mesure. « Oft est Thomme, disait-il, f^ 
n*aH point à regretter, ou quelques excès dtm 
un emportement, excusable d^alBeors, on qod- 
ques-uns de ces ménagements qui dégénérait en 
faibiesses, ou Aes varfatlons équivoques, eu des 
moments dHndécislon, ou même une inadioa 
nuisible? » — Lors de la formatioud'un noavesa 
corps léj^slatif qui se composait dn ooosdi des 
chiq-cents et du conseU des anciens, Baudio en- 
tra dans ce dernier eonseH, dont II IM sueeessi- 
Tement nommé secrétaire , oommisaaire an ir- 
chives , rt président. H n*ooblia point les prii- 
dpes quH avait suivis Jnsqu'alora; il s'oppon 
également aux hommes qui voulaieBt renverser 
lesfnstitotiotts nouvelles, et à eeox qui ne parais- 
saient les adopter que pour en atmaer au niliea 
de l'anarchie. H combattit avec beaucoup de vi- 
gueur le uarli dichyes, dont Toppoeitionan Di- 
rectoire nVtait, selon lui, qu'un achemineiMiil 
à la royauté. Baudin , qui avait applradi à h 
chute de la Bastille, appuya la propo si tioa de 
faire entrer des troupes dans le rayoa coostita- 
tionnel. Ce qui l'y engageait sans doute, c'est 
que Pichegru s'y opposait an conseil des doq- 
cents, dont fl était membre. On ne pouvait repro- 
cher à Baudin de l'inconstance en politique; do- 
rant cette session de l'an VI, fl prit souvent U 
parole, et toujours pour le triomphe des maii- 
mes qu'il avait adoptées dès le principe. L'année 
suivante, fl obtint quVm renvoyât à une commis- 
sion d'examen le projet d'assfanfler aux émigrés 
les Français qui s'étaient soustraits à la do- 
tation. En qualité de membre de IlnsUtut, fl lit 
hommage au conseil d'un ouvrage posthume de 
Bailly. Chargé une seconde fols de lapnésideooe, 
U prononça, à l'occasion de l'annivenatre du 14 
Jufllet, un discours dans lequel, après avoir rap- 
pelé ce que la révolution avait produit, « qn'cÂe 
aralt déhrult, et tout ce qu'efle avait lUt de grand, 
fl s'élevait contre la dangereuse idée de cbaugcr 
désormais la distribution des pouvoirs, distribu- 
tion qui ne tarda pas à être totalement interver- 
tie par l'événement du 18 brumaire. Quelque 
tODps auparavant, U s'était élevé uTec fivte 
contre Barrère : fl n'avait point demandé qu'on li 
Jugeât, mais qu'enfin on le laissAtdans roubfi. 11 
s'était aussi âevé contre la réunion du Manège, 
et contre la mise en accusation des directeurs 



778 



BAUDIN — BAUDIS 



774 



reoToyés le 30 pr^rialy MerUn, Treilhard et La- 
rereUiftre-Lépaox , aiuqaels Q reprochait néan- 
mohisd'aToir compromis, par incapacité ou par 
faiblesse, Texlstence de la république. La tyran- 
nie du lÀrecfoire lui paraissait aussi humiUante 
que révoltante, et il en appelait hautement la fin 
par ses Yosax, Quand Napoléon débarqua à Fré- 
jus, on « prétendu que Baudin mourut de joie à 
cette nonveUe. On « de lut : Réponse à récrit 
de la Harpe, que je n'ai point tu ; Paris, 1 794, 
in-8*; — Anecdotes et réflexions générales sur 
laeonstiiutUm;ïÏÉd,, i79«,ift-S°; — i^c^rcii- 
sements sur f article 355 de la constitution, 
et sur ta Uherté de tapresse; ibid., 1795, in-ê*"; 
— Dujànatisme et des cultes ; ibid. , 1795, in-^**. 

Le Bm, Bnefclopédie de la France,— BoutHot, Hlo- 

^BAUDiii des Ardennes (Charles), Tïee- 
anûral français, fils du précédent, naquit à Se- 
dan le Si juillet 1784. Il entra, le Tth noTembra 
1799, Bo senrîce de la marine militaire en qua- 
lité et notlee sor le naTire le Foudroyant. En- 
seigne à bord de la frégate ta Piémontaise, 
il assista en 1808 à on combat contre les Au- 
rais dans la mer des Indes , où n eut le bras 
droit emporté par un boulet. Quoique ainsi mu- 
tilé, Il eontimia honoraUeroent sa carrière, et 
se distingua de noureau, en 1812, dans un com- 
bat singolier contre un brick anglais dans la Mé- 
diterranée. En 1814, M. Baudin était parvenu 
au grade de capitaine de vaisseau; Il continua 
de servir en cette qualité jusqu'après les Cent- 
Jours; maïs il donna sa démission à la seconde 
rentrée des Bourbons, contre lesquels il s'était 
prononcé énergiquement. C'est k tort qu'on lui 
a attribué Toffre qui fut feite à Bonaparte de le 
transporter aux Etats-Unis d'Amérique. Retiré 
du service, le capitaine Baudin fonda au Havre 
une maison de commerce qui acquit bientôt une 
grmde prospérité, grâce à la probité connue de 
son directeur. Elle entretenait des lelations nom- 
breuses, surtout dans les possessiona françaises 
de l'Afrique. Mais, après la révolution de 1830, 
(les faillites considérables vinrent ébranler le 
crédit do cette maison, et M. Baudin fut obligé 
det renoncer aux affaires; ce qu'il fit d'une ma- 
nière honorable, et en payant tous ses créan- 
ciers. Il reprit alors dn service, et reçut, en 1838, 
l'ordre de transporter à Saint-Domingue un com- 
missaire français, chargé de régler le chiffre et le 
mode de payement de l'indemnité imposée an 
gouvernement haïtien. En cas de refus, .^n es- 
cadrille devait canonner le Port-au-Prince. Les 
négocialions s'étant terminées heureusement, le 
capitaine descendit à terre, et fut reçu de la ma- 
nière la plus honorable par le préûdent de la 
répobtique. A peine de retour en France, il fut 
élevé au grade de contre-amiral, et chargé d'aller 
tirer vengeance des actes de violence commis ou 
tolérés par le gpuvernement mexicain sur les 
négocâaiàs français établis dans cette république. 
Après d'assez longs pourparlers , qui n'eurent 



aucun résultat, l'amiral Baudin attaqua avec 
quatre vaisseaux seulement le fort de Saint-Jean 
d'Ulloa, regardé jusqu'alors comme imprenable; 
en moins de quatre heures, cette forteresse n'é- 
tait plus qu'un monceau de ruines, sur lequel nos 
marins s'élancèrent à la poursuite des Mexicains. 
Ce beau fait d'armes, qui montra aux autres 
puissances ce que vaut la marine française, ter- 
mina la querelle. Les négociations furent re- 
prises; mais le résultat qu'elles amenèrent fut 
peu avantageux aux vainqueurs. Après 1846, 
M. Baudin a été élevé à la digpité de grand cor- 
don de la Léglon-d'Honneur, et maintenu sur lu 
cadre de l'activité de service. C'est un des mem- 
bres les plus éminents du conseil de l'amirauté. 

Le Bat, Diet. enepctop. dt la IVahm. ~ jirehUtei de la 
Marine &ldÊ ta i^tgkm-d^kanmaiÊr* 

BAroui (....), né vers 1766 , mort en 
1830. Il était vicaire éplsoopal dans le diocèse 
de Paris , lorsque la révolution éclata. Il se fit 
remarquer au chib des Jacobins, dont il devint 
un des principaux membres. Commissaire du 
pouvoir exécutif dans la Vendée, Il s'opposa aux 
excès des conventionaels Hentz et Francastel ; 
mais ils le firent arrêter, et le retinrent huit mois 
en prison. Dès quil fut libre. Il renonça solen- 
neUement à la prêtrise , et dit à la conveatioB 
qne, «cImc un peuple de dtoyens, il ne fallait pas 
plus de prêtres qne de rois, w II fut envoyé de 
Doovean dans les départements de l'ouest par le 
général Hoche, pour concourir à la pacification 
de ce pays. Les événements du 18 fructidor le 
rappelèrent à Paris, oii il remplit les fondions do 
commissaire du pouvoir exécutif près du bureau 
central. Il ne tarda pas à être destitué ; mais il 
Ait ensuite nommé adminibtrateur des hospices 
civils de Paris. Depuis le 18 brumaire, il vécut 

dans la plus profonde retraite. 

MoçrapMê det Omtemporaim, 

BArniNOT ( Po/oinéde), écrivain momliste, 
originaire du Charollais, vivait dans les premières 
années du dix* septième siècle. Il était avocat au 
pariement de Dijon, et juge de Paray. On a de 
lui : Conseils et Sentences morales; Dijon, 
Guyot, 1617. J.-B. 

PBplUoo, ManoCMviM 4m doMutt et BemrgoçnOt 1 1, 
p. IB. 

* VAUniOT (Ckarlu-Nicolas), violoncelliste, 
né à Nancy le 29 mars 1773 (on ignore la date 
de sa mort). Il reçut des leçons de Janson Tainé, 
et succéda à son maître comme professeur au 
Conservatoire en 1802. Peu de temps après son 
entrée dans cette école , il fut chargé de faire, 
avec Levasseur, une roétliode de violoncelle qid 
fut rédigée par Baillot. On a de lui plusieurs 
ouvrages pour le violoncelle. 

Fétu. Biographie nnivenelUt det Musiciens, 

* BAUDIS (Godi^roy-Léonard), antiquaire 
allemand, mort à Brunswick vers 1760. On a de 
lui : JHsput. de Hermis, viarum indicibus, ad 
illustrationem Ooid. lib. II, v. 104 MetamoT" 
phos,; Leipzig, 1729, in-4'*; —Disput, du» de 
Monogrammatibus imperatorum Germanico- 

25. 



775 



BAUDIS — BAUDOIN 



776 



rum, a Carolo, etc.^ usque ad ConradumlH; 

Leipzig, 1737, în-4'». 
Adelnng, Suppl. i J6eher. Allgem. Gtlêkrten-LBxieoH. 

«BAVDis {Joachim),méàedû allemand, natif 
de Breslaa, Tîyait vers la fin du seizième siècle. 
On a de loi : Consilia mediea , ourrage qui se 
trouTe dans le recueil de Laur. Scholzius ; Franc- 
fort, 1598, in-fol. 

^BAUDiscH (/...)* peintre, connu seule- 
ment pour avoir gnyé, d'après B. Kilian, le por- 
trait de Marguerite-Thérèse, infante d'Espagne. 

Helneckeo, Met. det JrtUtei, 

*BÂUDissi9l (Woff- Henri-Frédéric, comte 
de) , littérateur allemand , né le 30 janyier 1789. 
n eut pour premier maître le célèbre Kohlrausch, 
étudia ensuite à Tuniversité, et derint secrétaire 
de légation au service du gouvernement danois. 
Il séjourna en cette qualité, de 1810 à 1814, à 
Stockholm, Vienne et Paris. En 1813 il dut pas- 
ser six mois à la forteresse de Frederiscbfort, 
pour avoir témoigné des sentiments par trop 
libéraux. H voyagea ensuite pendant plusieurs 
années en Italie, en France et en Grèce. En 1827 
il vint à Dresde, où il se lia avec Tieck. C'est sur- 
tout à partir de ce moment qull se fit connaître 
par ses publications. On a de loi plusieurs pièces 
de théâtre d'après Shakspeare , faites en collabo- 
ration avecHeck, notamment : Viel Larmen um 
niehts (Beaucoup de bruit pour rien) ; — Ende 
gut, ailes gut (Tout est bien, qui finit bien ) ; — 
Antonita undCleopatra ; — Troilus vnd Cres- 
sida; — Die lustigen Weiber von Windsor 
(les Joyeuses Commères de Windsor), etc. ; — 
Ben Jonson und seine Sckule, mit Anmerkun- 
gen und einem historischen ûberblick ûber 
die Geschichte der englischen Bûhne{ Ben Jon- 
son et son École , avec des observations et un 
aperçu sur l'histoire de la scène anglaise) ; 2 vol., 
Leipzig, 1836. On trouve dans cet ouvrage une 
série de traductions de vieux drames anglais. 

CùnvenatUnu - Lexieon. 

BACDius OU BAUDiBB (2)ofiiini^ii«), histo- 
rien et poète, né à Lille en 1501, mort en 1613. 
Ses parents , persécutés comme protestants , s'é- 
taient retirés à Aix-la-Chapelle. Il commença ses 
études à Leyde, et les acheva à Genève sous Bèze. 
Reçu docteur en droit en 1585, il voyagea en An- 
gleterre et en France, où il avait l'intention de se 
fixer. Vainement il fit tous ses efforts pour être 
«ccrédité à la cour de Henri IV comme ambassa- 
deur des états généraux. H retourna à Leyde en 
qualité de professeur en 1 602, et ftat nommé histo- 
riographe ainsi que Meursius ; mais les désordres 
de sa vie privée, en lui enlevant successivement 
toutes ses ressources, le précipitèrent an tom- 
beau. Baudins a laissé une double réputation d'é- 
crivain latin , comme poète et comme prosateur : 
bien peu, dans ce siècle, l'ont égalé. Son Histoire 
des douze ans de trêve est écrite dans un très- 
bon style, et décèle un esprit nourri des beautés 
de Clcéron. Ses poèmes ont un certain cachet de 
Ypisanthropie un peu sauvage ; mais on y remar- 



que les inspiratloiis d*nn ooenr diand d d'un es- 
prit philosophique. On a de loi : De indMtm 
belli Belgici ; Leyde, 1613-1629, in-12 ; — Epis- 
toi», accedunt Orationes et libellus de Fenore; 
Amsterdam, 1662, petit in-12; — AmoresiLx- 
m Capilupi Cento Virgilianus in fcminas; 
Ausonii cento nuptialis; PervigUHan Vent- 
ris, etc. ; Amsterdam , 1638. 

Biyle, DittUmnairt critiqué, — Morérl , l>icliomMiri 
kittôriqme." ValAre André, MM. «cl^tea.- Joums Near 
•fat. jitAm. Baia9, - Melehior Adan, in f^U. Centn. 
PhU. - Sweertliis, jtthenm Btlgiem, p. t». — BaUkC 
JygewÊerUt, L IV. Poêtêi modême$, p. lo, ■" tm. - 
Foppeu, mMeih. Bêlgie., t. I , p. M7. - Daili Ck- 
ment. BibUùthéquê Curimise, t 11. p. 4M. 

BAUDOGBB ( Us ), andeone Cunille aqour- 
d'bui éteinte, donna depuis 131 S jusqu'en 1^9 
un grand nombre de maîtres échevins à la rille 
de Metz, qui formait alore une république indé- 
pendante. Plusieura Baudoche se sont signalés 
dans la carrière des armes, daode Baudodu 
construisit de ses déniera, en 1526, unemagnifiqoe 
église à Sainte-Barbe , dont il était seigioeor. Il 
n'en reste pins que le chœur et quelques vitraoi 
peints, où se voit encore limage dn fondateur. 

Mgin, BiographU tf« lu MoseiU. 

* BAUDOIH OB8 ACTIBX OU DBS AVTBLS, 

poète et musicien firançais, vivait ven 12âO. Od 
trouve une chanson notée de sa compositiûa 
dans un manuscrit de la Bibliothèque impériale, 

n*" 65 (fonds de Cangé). 
La Croii du Maine, Biblioth. franc. 

BAUDOIN. Voy, Bàldw» etBAmMMJin. 

BAUDOIN OU BAUDUiN, sumommé de Conde, 
poète français, vivait dans la première moitié 
du treizième siècle. Il eut pour contemporain et 
rivaux Jehan de Coudé et le fiimeux Rate- 
bœuf. On a de lui des fabliaux, dits contes, etc., 
conservés dans les manuscrits de la Bibliotbèquf 
impériale ( n" 173, fonds de la Belgique, et 273fi, 
fonds de la Vallière ). En voici les titres : If 
DU des Preudomes et le Fabliau du Preudome; 

— le Dit de V Éléphant; — le Dit de Gentil- 
lesse; — le Dit du Bachelier; — FAve Maria, 
envers; —Fabliau du Manteau ^honneur; 

— les Vers sur le Droit; -—le DU du Corps, 

— le Dit du Garde-Corps; — le DU du Dra- 
gon qui envenime aulcun chevalier; — le DU 
d* Avarice; — les Trois Morts et les Trois Vi- 
vants, dit moralisé; — F Équivoque de Bau- 
doin de Condé. 

Van Praet, Catalogue de la yalUèn, X. II. p. «» 

BAUDOIN 00 BAUDOUIN ( Jeon ), fittéTstev 
firançais, né à Pradelle, dans le Vivarais, ven 
1590; mort en 1650. Ses études terminées, il Tint 
se fixer d'assez bonne heure à Paris. H apprit 
dans ses voyages Titalien, l'espagnol et ran^<; 
mais il n*eut, à ce qu'il parait, qu'une conoit^ 
sance médiocre du grec et du latin. Joignant à 
cela une grande facilité pour le travail , il cnfut» 
un nombre considérable de volumes, dont b 
plupart sont des traductions. On peut en voir b 
liste dans V Histoire d& F Académie françmsf. 
par pellisaon et d'Olive!; nous nous cotit^ 



117 



BAUDOIN 



roDS de citer les tradocdons de Xiphifin, de Sué- 
tone, de Yelléiiis Patercolus, de Tacite, du Tasse, 
de DaTOa, de Bacon, de Lucien, etc. Toutes ces 
traductions, oubliées depuis longtemps, fourmil- 
lent d'erreurs. La plupart même n'appartenaient 
pas en propre à l'auteur : Baudoin se contentait 
de retoocber les ouvrages de ses deyanders. On 
peut donner comme excuse qu'il traTaillaitprop- 
ier/amem, non famam. Les seuls ouvrages de 
Baudoin qui soient encore lus, sont : Iconologie, 
ou Explications de plusieurs images, emblèmes 
et autres figures hiéroglyphiques, tirée de Cé- 
sar Ripa, 1636, in-fol.; 1698,2 vol. in-12; — Em- 
blèmes avec des discours moraux qui peuvent 
servir d'ejcplication, 1638-1646, 3 vol. in-8*. 
PelUsaon reconnaît dans Baudoin un style facile, 
naturel et clair. Ce sont sans doute ces qualités 
qui lui ouvrirent les portes de l'Académie fran- 
çaise, dès la formation de cette compagnie ; il était 
vers cette époque lecteur de la reine Marguerite. 

MénuHrei de Ifieéron, t. XII et XX. — PelIlMon et 
d'Oilvet. 4aiis VUittoirê 4» rjteadéwUê françaiie. 

* BAUDOIN OU BAUDOTif (Tfoél), contra- 
pnntiste français, vivait dans la première moitié 
du seizième siècle. Il fut attaché à la chapelle 
pontificale en qualité de chanteur. On trouve 
dans les archives de cette chapelle quelques 
messes manuscrites de sa composition. 

Pétb. BioQrapMê en Mmieiens, 
BAUDON OTIB. Votf. RaDECONDB. 

BAUPOBT (Joseph du), jésuite littérateur, 
né à^Yannes le 16 février 1710, mort à Paris le 
4 mal 1749. H avait, huit ans auparavant, oc- 
cupé la chair de rhétorique au coOége de Louis 
le Grand, après la mort du P. Porée. On a de lui 
des Œuvres diverses dont la première édition est 
de Pads, 17&0, in-12, et la dernière de 1809, 
in-12. On y remarque quatre Discours latins et 
quatre Plaidoyers français, et une Ode an roi sur 
sa convalescence. La latiidté du P. Baudory est 
assez correcte, mais inférieure à celle des Cos- 
sart et des Jouvency. 

Moréri, DtetiOMUMire Mttoriquê. 

^BAUDOT (Auguste-NicoUis), général fran- 
çais, né à Rennes le 15 février 1765, mort à 
Alexandrie le 29 mars 1801. Capitaine au pre- 
mier bataillon dllle-et-Vilaine le 12 septembre 
1 791, il avança rapidement, devint aide de camp 
des g^éranx Morean et Uéber, et fut nommé 
général de brigade le 19 juillet 1800. Blessé mor- 
tellement le 21 mars 1801 devant Alexandrie 
( basse Egypte ) , il mourut à l'ambulance du 
quartier gÀéral, à l'âge de trente-six ans. Le 
nom de ce général est inscrit sur les tables de 
bronze du palais de Versailles. A. S....V. 

jgrehitMâde la Guerre, — Fictoireiti Conduites, L UI, 
VIII et XIV. 

BAITDOT ( François ), antiquaire français, né 
à I>ijoa vers 1638, mort dans sa ville natale le 4 
avril 1711. Savait beaucoupvoyagé, et sedistingua 
ausêi dans la poésie. Ses deux principaux ouvra- 
ges sont : Lettres en/orme de dissertation sur 
f ancienneté de la ville d\iutun et sur Vori- 



— BAUDOT 77S 

gine de celle de Dïjon; Dyon, 1711, in-12; — 
Fastes d* Ovide, traduits en vers français. 
Sa famille possède le manuscrit de cette traduc- 
tion à Dijon. 
Papillon, Bibliothèque det Juteurt de Bourgogne. 

BACDOT (Marc-Antoine), membre de la 
convention nationale, mort en 1830. D'abord 
médecin à CharoUes, il fut nommé, en 1791 , 
député suppléant à l'assemblée législative, puis, 
en 1792, représentant du peuple à la convention 
nationale, par le département de Saône-et-Loire. 
Dès son début, il présenta un décret d'accusa- 
tion contre Dillon, Maury, Courvoisier et Choi- 
seul-Gouffier. Dans le procès de Louis XVI, il 
vota pour la mort et l'exécution dans les vingt- 
quatre heures. Envoyé en mission à Toulouse 
à l'époque du 31 mai , il fut presque aussitôt 
forcé de quitter cette ville , insurgée contre la 
Montagne. Le 23 juillet, il fit décréter que tous 
ceux qui se trouveraient dans les villes insur- 
gées, et n'en sortiraient pas sous trois jours, 
seraient traités comme les émigrés : c'est aussi 
sur sa proposition que les cloches fureùt con- 
verties en canons, à alla ensuite à Montauban 
renouveler les corps administratifs, accusés de 
fédéralisme; sa mission s'étendait sur le dépar- 
tement des Pyrénées-Orientales, de la Haute- 
Garonne et de la Gironde; il en changea les au- 
torités, et déploya une grande sévérité contre les 
émigrés et les fédéralistes ; à son retour, il fut fé- 
licité par la convention et par les jacobins. En- 
voyé de nouveau à l'armée du Rhin, il s'y con- 
duisit avec toute l'énergie qu'il avait déployée 
dans ses missions précédentes. A la bataille de 
Kaiserslautern, il chargea lui-même à la tête des 
soldats, et se fit ensuite le défenseur de Hodie, 
contre lequel Saint- Just avait d'injustes préven- 
tions. Bientôt après il demanda son rappel. En 
1794, H fut élu secrétaire de la convention. Après 
le 9 thermidor, qu'il désapprouva, il fut envoyé à 
l'armée des Pyrénées-Orientales; mais le parti 
thermidorien n'ayant pu se l'attacher, le fit dé- 
clarer d'accusation à la suite de l'insurrection de 
prairial. Il fut alors enfermé au château de Ham, 
et recouvra seulement sa liberté à la suite de 
l'amnistie du 3 brumaire an IV. Après le 13 ven- 
démiaire de la même année, il fut employé 
comme chef de division au ministère de la guerre, 
dirigé alors par Bemadotte. A la chute de ce 
ministère, il rentra dans son département, et y 
exerça la profession de médecin. Pendant les 
Cent-Jours il remplit une courte mission , et à 
la seconde restauration 11 fut banni, en vertu de 
la loi du 12 janvier 1816. n se retira d'abord en 
Suisse, où il fut en butte à des persécutions; puis 
à Liège, où il vécut plus tranquiOe jusqu'à sa 
mort. 

Le Bai, Diet. eiwyelop. de kt France. — Siogrttpkie dm 
Contemporains. 

BAUDOT (Pierre-Louis), archéologue, né le 21 
février 1760 à Dijon , mort à Pagny le 4 mars 
1816. n étudia d'abord à Paris la jurisprudence^ 



779 



et se liTraensoite avec goût à Tétode de la nomis- 
matique. Outre plusieurs articles insérés dans le 
Magasin encyclopédique de 1808 a 1814, on a 
de lui un grand nombre de mémoires et d*opaaca- 
les. On y remarque : Éloge historique de Cabbé 
Boullemier ; Dijon, 1803, in-8° ; — Recherches 
sur des médailles et des monnaies anciennes 
trouvées, àdifférentes époques, dans le dépar- 
tement de la Côte-d^Or; ibîd., 1809, ln-8"; — 
Dialogue entre les Bourguignons Edme-Tho^ 
mas-François Pasumot et Ch, Boullemier, 
aux Champs-Elysées ; Paris, 1811, in-8^; — 
Dialogue aux Champs-Elysées , pour servir 
de suite à V Éloge de M. Devosges; Besançon, 
1813, in-8** ; — Lettre à M. Girault , pour ser- 
vir de supplément à ses Essais historiques 
et biographiques sur D\jon; D\ion, 1815 , 
in-12. 

Qoérard . la Ftmtcê littéraire, t. L — Papillon, M- 
bliothéqm des auteurt de Bimrçoçne, 1. 1", p. II. 

BAUDOT DB JVLLT (Nicolas), historien 
français , né à Paris le 17 ayril 1678 , mort 
le 29 août 1759. FUS d*un recereur des tailles, 
U s'établit à Sarlat, oà il fut subdélégué de lin- 
tendant. lies devoirs de son emploi et les char- 
mes de la littérature remplirent le cours de sa 
▼le. On a de lai quelques ouvrages historiques 
écrits avec beaucoup d'art et de méthode : 
V Histoire de Catherine de France^ reine dC An- 
gleterre', Paris, 1696, in-12 : cette histoire tient 
beaucoup du roman ; — Germaine de Foix, 
nouvelle historique, 1701, fai-12 ; — V Histoire 
secrète du connétable de Bourbon^ 1696, 
in-12 ; — la Relation historique et galante de 
Yinvasion d'Espagne par les Maures ;Vui&, 
1722 , 4 vol. in-12. Ces trots ouvrages sont à 
peu près du même genre que le premier; mais 
il y en a d^autres de lui plus solides, comme : 
YHistoire de la conquête d^ Angleterre par 
Guillaume, duc de Normandie, 1701, in-12;— 
\ Histoire de Philippe-Auguste, 1702, 2 vol. 
înl2;etceUede Charles VII^ 1697, 2vol. in-12; 
Tordre et le style en font le priodpal mérite : Fau- 
teur nVait consulté que les sources originales. 
On a encore de lui : V Histoire des Hommes il- 
lustres, tirée de Brant&me; — V Histoire de 
la Vie et du Règne de Charles F/, en 9 vol. 
in-12 , 1756; — VHistoire du règne de 
Louis XI, 6 v(d. tn-12, 1756 ; — VHUtoire des 
révolutions de Naples, 4 vol. in-129 1757. Ces 
trois derniers ouvrages ont paru soos le nom 
de ^** de Lussan. Le style en est un pea né- 
gligé, et manque souvent de précision. 

CbaudoD, DietUmnain kiitoriqm. — Qoérard'. la 
France Uttéraire. 

BAUDoinB , BALDvnr , BALD¥nif , nom 

porté par un grand nombre de personnages cé- 
lèbres, que nous avons divisés en quatre groupes : 
1° /e5 Baudouin, comtes de Flandre ; — t* les 
Baudouin, rois de Jérusalem; — 3"* les Bau- 
douin, empereurs de Constantinople;—h*' les 
Baudouin écrivains, savants, artistes, etc.^ 



BAUDOT — BAUDOUm 780 

L Les Baudouin, eomtes de PloMâre, 



BAUBOUIH on BAL»fJIB , BOn poHé pSf 

neof oomtes de la Flandre, pays de l^andoine 
Belgique. Ce pays fot érigé en comté par Charies 
le âianve, roi de Pranœ, tm faveur àa nariags 
de sa flUe Judith avec BaiidMlii l**, amnoBiBé 
Bras deftr, qfti moiinit en 879. Odriei est 
pour sucMsaenr son fila Baudemti li, dit le 
CAai«ve(BMftai918), quifit, ai900,asBaft' 
siBer Foolqiiea, «rchetéqMde Beims, afin de le 
venger de œ que la roi Chartes te Simptein 
avait M l'abbaye de Saint-Waaat d'Arras, pour 
te donner à ce prélat 8m petB-filt, Baa- 
dooinIlI,momt,cng63, dete pelite-vérate 

— Baudouin IV, wanaamé le Barbu, mort 
à Gand en 1036, enteva plasiears ptace» à Ge- 
defroi d'Ardennea, doc dà te basse Lorraine, H 
testitua tes foires de Ftandre. — Sob fiU, Bau- 
douin V,àiide IMU oo le DébNtnaire, mort 
en 1007, cot de sanghnta démttéa avec l*empe- 
leur Henri ni; il fit établir te Fusé-Pfeuf, U- 
meux canal qui sépare FArtois de te Flandre; 
en 1060 , après te mort de Henri 1*', roi Hc 
France, i! Itat chargé de te régence du royaimif 
pendant la mhiorité de Philippe , et seconda 
Texpédition qui mft te couronne d*ABgMerrc 
sur te tète da duc de Normandie , aon gcoclre. 

— Son fils , Baudouin V/, dit de Mons oa le 
Bon , mort à Oudenarde en 1070 , assigna le 
comté de Flandre à Amotd son fila atné, et celoi 
de Hainaut à Baudoute aon second fils. — 
Baudouin VII, dit à to Hache ou Hapàin, 
mort en 1119 d*un coup de lance au siégedu 
château d*EUf lût le fidèle allié du roi Louis le 
Gros contre Henri I", roi d'Angleterre. — 
Baudouin VIII, mort en 1195, ae réooodlia 
avec Philippe- Auguste , après one eolrevae k 
Péronne, et rendit en 1 192 hommage au roi (le 
France, dans te ville d*Arras. — Baudouin IX 
fut d'abord en gperre avec Pbilippe-Auguâte, roi 
de France, se réconcilte avec lui, prit te croii , 
en 1201, dans Téglise de Satet-Donatien de Bru- 
ges, et nomma, pour gjouvemer ses États en 
son absence , Guillaume son onde , Philippe son 
firère, et Bouchard d'Avesnes. 

u Broninrt, Mém. nrr ki SaudauiM comtes de Pin- 
dre; Braielles, IIIO. 

IL les BaïulMiiJi, rois de Jérumimu 

BAVBOViB r', roi de Jérusalem , nalif 1^ 
Flandre, mort e& 1118. Beseendlant àe eonft* 
de Ftendre , eniqvième éa nom. Il se mil atK 
aon frère, Godefrai de BoiiilteD, à te tète «te h 
première croisacte precnéeen 1095. C est inofl^B* 
piété qoe l'espoir de oonquérir vnt princi | «si*' 
en Asie, qui tel fit prendre la croix. It eol de tiu- 
lents démCiés avec Tancrède pour te possessiiy) 
de Tarse et de Malmisfra, et fonda le oorou 
d'Édesse, dont il fut mis en possession par \e^ 
habitanU faisurgis centre son prédécesseur, et qui 
reste cinquante-quatre ans entre les mains à» 
Latins, n parait que Tambition de Bandoute ne M 



m 



BAUDOtriM 



pis élMU^jèfÉ s M téiHHiily ^ ilOTiiiit pvÉpvé d 
ammé m dë^ertal li cm99 éù prtaM d^ÉdesM^ 
^ rifaft adopté potfr mb filt. 0*«al à IttI qae 
9éfÊpf9hêt» ftiaètèàmV Une de la /^m- 
M/an Mltr^^ ofe U «I dll qiit « rÉlMMl toit 
daas ÉdiSM YmMÛtxn BMdiwÉi ^ ^ ■'iupiro 
qa'âox grandeora hnmaiiMf doalll eilooa^éloal 
CHtîer. » Ib Ukif II Mo'MMoa polit à toprlie 
de Jérnailem. En ifOO II alWMtoiiBa ee eoBrté 
d'Édeue à soo cousin Baudouin de Bourg, et suc- 
céda à Godefroi snr le trâne de Jérusalem. En 
fioi, due iiVfMiiniéidicfoiséi partit de 
ftittoi piir la lemaiiBliy saoA la coadnie 
di H^gDii liOnBd» di (MUattM , dac d*A- 
qiftilfle, d'ÊticoM, eaiote de BMai ele. Mm 
iilteseeoadee&pédillM n'iot Mcim wooès, to 
ptapift dit croisés ayant péri aar la route, par 
li perMe, dit-oa, d'Aliila, «nperevr dé 
CeoitaitlM^; ki astrsi paasèreat m mr- 
tiee do raè SiidoMli. Osiai^ Iw mena, le 37 
nal f 101, m eoutait dt laMa, oli Us forent 
pîtêHfut tow tués ov Mi pfflioairierB» Btodohi 
se l«li du» Joppé (Jiflk ), atee ce qaH aTaK 
pn ramasser de troopes dans les eaffrons. Lsi 
Sarrasins ne tardèrsuC pas à fcalr t*asslé|pf 
dana eatle plaee. Mais , dans nae sortie, Il tondai 
snr eut si à propos qffU fei ttlt en Mte. Ca 
leiuui oe piuspeine ramena le eonrage oeserai* 
séa. An mois de nal i 104 , Dandoula, aree le s^ 
coors d*one flotte génoise de soinante^bi taJa* 
seair^ , s'empara de PtoMntfdf ( Saint-Jean» 
d'Acre ), après rlngt joors (et non Tingt mob) 
de alëge. Û irait échoué, Tannée préàrfente , 
dorant cette place. En 1109, il prit Bérytbe 
(Bairuth) , qu'A tenait assiégée depuis soiiante- 
qnliize joun. L*année soitante (le 17 mai), If 
attaqua Sldon (Sayd), et s'en rendit maître au 
mois de décembre. L'an 1 115, Il bâtit le châtean 
de Mœitréal. Enfin, aprte aroir remporte plo« 
sieiirs victoires snr fn Sarrasins, Baudouin fut 
atteint de la dyssenterie en Egypte, aa siège de 
Pfiaramla , et mourut en reYenant en Palestine, 
h Lan's, dans le désert. Ses entrailles ftirent en- 
terrées dans on lieu nommé Heglarat-Bardnil, ie 
sépulcre ou la pierre de Baudouin ; son corps 
fut porte à Jérusalem pour y être itdnimé auprts 
de celui de Godefroi, son IMÎre. Baudouin ne Mssa 
ancun eoftntdes trois femmes qnll arait eues. 

GulHaaiiie de Tyr, If, M-lS. - BUtoin Uttéroiré de 
ta Fratue. — onSoa, DeetiM amd/att. — Lcbrto. Ifli- 

rorffv i« âcw-CMf M^ t XV, 



mMtmoxmi n, lol de Jérusatem, mort le 2t 
ao€K fl3l,flhalnédellogQes, oomtedeReM, 
et ooosin de Bandooln 1*', qn'il avait remplacé 
dans le comte ^TÉdesae. D Art eoummé roi de 
Jérusalem te jour de Pâques de l'an 1118. L'aiH 
née suivante. Il vint au secours d'Antlocbe me- 
nacée par les musulmans, sous les ordres dll- 
içfkazl, et les battit en diveraes rencontres. En 
fi$Trler 1124, Baudouin IM Mt prisonnier par 
rortokide Babk , en voulant dâivrer Galeran 
Km parent, et Joscelln comte d'Édesse, enfer» 



7è7 

te Aâésatt daKknrtabart (sndsm sa 
MpUvite, te lOyaami de JérosiliMftit iàMnisti^ 
pv Boiteclte Gimter, irignenr di Césatéi il 
deSidoB^Gi ftit aoaa cette rég e atio quo la viBa 
de Tyr t«aba, te 7 jaittit 1124, an poimrir des 
erolséa, malgré te teiple aar qui l'eminmoail» 
après un sléga da près dadftq note, aanaansé 
te 15 léfrtar précédent par te patriafeba Oir- 
naind. Baudouin, rachite te if aodt di te bUm! 
aanéi avie te ointe Joaeriin, tMte inmiiianflnl 
testegid'Atep. KallM, tt cbami dn lirriliire 
dUntiodie Boorsld, génénédn salin do Perse. 
Lei six années snivantii de sa vte terent sa»- 
ployées à différenliB «ipédilionsi dant te succès 
na répondit pas loitonfi à ai vatenr. B lai«a 
n éa nuio i iis teroyanmade JéwsalMn fart a gi an d i 
par ses amas. Ciroyaaiac ccmptenalt, à sanert, 
tiute te Syrie, à l'eaceptloQ d'Alep, de Dnanaa^ 
d'ÉtnèSi et d'Hamash, avea lenrs terrtioiras* — 
Baodoote n'eut point dltefNteis. Oa M soas smi 
règni que ftirent ipprowéi pir te papa lea or« 
dresmlMalrsidi 8alntnleanetd«Teaqdi,qBi 00- 
copèrenl une plaee teiportanto dans IIÉrtoire. 
Yoid te portraH qoe tell de Baododn H Gnil* 
teame deTyr ( llvfs 13, e. 4) : « CTéteit un dii 
lionimes les mtean fléte de son temps. Il avait la 
taille avantageuse, tevteagcagréaWe, teckevdnra 
Monde, pea épahoo, niMa da blaaoy te basbe 
iliire, descendant aéaamolna Jasqn'k te poitoine ; 
tes conteurs vives et tirant sur te rosiianlanl que 
cette barbe permettait do s'en iperaivoir* iii^ 
bBe an maniement des amea et à l'éqnllatiatt , 
savant par une longue expéricnca dansrirt mill- 
Rure , cvoonspeei nans w coDoona «Mi auawii, 
et benreoi dns sesexpédUioBS , la pléte consa- 
crait tous ces avantagea. était tendre et coaa- 
pâtissant, t^eux, pénétré de te crainte de Dieu; 
teOement assidu à sa priera, qa'à força de gén»- 
flexionset de pros te rnemente, ses genoux et ssi 
miinsen avaient contracte des durlHons; d'ail- 
leurs actif, et toajonrsprH, malgré sonl^ avancé, 
> se porter olirappehtenl les h s a ate s de l'Éteé.» 
Foulques d'Alton, qui avaH éponsé aa filte Blé* 

Hsinde, lui succéda. 
OaiiMnme, etJyt Orderle VKsI* ÊÊMehth SnwBMquel. 

■aumutui iii, rai de Jérneriem, né en 
liao, mertte 23lSivTler 1103. Il aaacédaè Fonl- 
qaes son père m 1143, et gw if iina d'abord 
sous te tatilé do sa aièra IféBsandi. Sono 
son rè|pe, tes tiMénena vOitent poraireas te 
conte drosse, envabi par Zeaghi , suHaa d'A- 
lep. La noweBe de cette perte donna lien linne 
nutff^e crolsadi, qui eut pow dM)i l'empereur 
Conrad et Loote te Jeunes roi de France. A 
rarrlvéedecesdeux prteces, Tan 1148, enPatea* 
Une , Bandoute se yolçilt à eux pour teire te 
siège de l'importante vflte de Damas; entra- 
prise que te Jaiooste et l'avartei des FraMa dO 
Syrie rendit tefructeeuse. Pour contenir te gar- 
nison musulmane d'Ascalon, Il Et relever el far- 
tMer en 1140 Pancieuie vllte de Gaïa. Le 10 
aoOt 1153, n prit te vBte d'Ascalon^ après sept 



783 



BAUDOUIN 



7M 



mots de riëge, et en fit don à sod frète Amaory. 
n se rendit maitra en 1159 de César^ qn'tt 
céda à Renaod prince d*Antioche. Baudouin ne 
laissa pas d'enfiints ; Amaury lui snooéda. 

BAUDOUIN lY, roi de Jérasalem, né en 1160, 
mort le 16 mars 1186. H succéda à son père 
Amaury en 1173^ et régna d*abord sous la tn- 
teOe de Milon de Planct. Le 25 noTembre 1177,* 
Baudouin défit, dans la plaine de Rama , Saladin, 
qui Tenait, arec des troupes innombrables, at- 
taquer Jérusalem; et Dieu donna la victoire, 
dit une chronique manuscrite , aux chrestiens , 
pour ce qu'Us avaient la vraie crois avec eux. 
Mais leurs afEBÛres en Palestine n'en derinrent 
pas meilleures; elles dépérissaient, au contraire, 
chaque jour, par l'accroissement de la puissance 
de Saladin. Le sultan, maître de l*Égypte et de 
la Syrie, surprit en 1178 Baudouin près de Si- 
don, le défit, et fut sur le point de le faire pri- 
sonnier. Saladin battit encore les croisés le f 
avril 1179, et prit la forteresse du G^de Ja- 
cob, constniite peu de temps auparavant sur les 
bords du Jourdain. En 1182, au commenc^nent 
de Tété , Baudouin remporta une rictoire signa- 
lée sur Saladin , près de Tibériade. Celui-ci était 
à la tète de ringt mille hommes, et les chrétiens 
n*aTaient pas plus de sept cents cheraux , ayec 
trois ou quatre mille fantassins. L'année suivante, 
Baudouin, devenu lépreux et incapable d'agir, 
maria Sibylle , sa sœur, yenve de Guillaume de 
Montferrat, dit Longue-Épée, à Gui de Lusi- 
gnan, fils de Hugues le Brun; elle apporta en dot 
le comté d'Ascalon et de Joppé. Son dessein, en 
faisant cette alliance, était de donner un régent 
au royaume , et un tuteur à Baudouin son ne- 
▼en, et héritier présomptif de sa couronne. Mais 
Gui ne garda pas longtemps la régence ni la 
tutèle : des lui furent ôtées à la demande des 
barons, qui l'en jugeaient incapable, pour être 
données l'une au comte de Tripoli, l'autre au 
comte d'Édesse. Baudouin voulut nftme , à la per- 
suasion des ennemisde Lusignan, faire casser son 
mariage. Mais Lusignan, sensible à ces affronts, 
quitta la cour, et se retira avec sa femme à Asca- 
lon.Il n'y resta pas tranquille. Baudouin, ayant as- 
semblé les prélats et les barons, le fit citer à leur 
tribunal. Lusignan prétexte une maladie , pour 
s'excuser de comparaître. Sur le refus que les ba- 
rons firent de le juger sans l'entendre, le roi, tout 
infirme qu'il était, marcha vers la ville d'Ascalon, 
dont il trouva les portes fermées. Il les frappa 
plusieurs fois de sa main, tandis qu'on lui criait 
du haut des murailles de se retirer. H pritce parti, 
et revint à Jénisalem avec la honte d'avoir com- 
promis son autorité. En 1184 Baudouin, voyant 
le triste état du royaume et les progrès rapides 
de Saladin, envoya le patriarche de Jérusalem , 
avec les deux grands maîtres de l'Hôpital et du 
Temple, en Occident, pour implorer le secours 
des princes chrétiens. Pendant leur traversée, 
Baudouin mourut à l'âge de vingtcinq ans, sans 
Jaisser d'enfants et sans avoir même été marié. 



f Son nevea, eonronnépar ae< foins k 30 dotoi»- 
bre 1183, sous le nom de Baudouin V, moanit 
en 1 185, empoisonné, dit-on, par sa mère Sibylle, 
épouse en premières'noces de Guillaume, comte 
de Montferrat, et devenue depuis la femme de 
Guy de Lusignan, auquel die aurait vonla as- 
surer ainsi la couronne. 






nalBanme de Tyr. — AH de 
beao, UUtoirê d« Aof-Anpire. 



m. Les BaudouM^ empereurs de ConsiMulmapU. 

BAiJDOinif 1, empereur français de Coostan- 
tinople,né à Valenciennes en 1171, mort en 1306 
( le 14 avril 1205, suivant une chronique du qua- 
torzième siècle). Fils de Baudouin, comte du Hai- 
naut, et de Marguerite, sonir de Philippe, corote 
de Flandre, il prit la croix en 1200 avec son frère 
Thierry, et se joignit aux Vénitiens en 1201. 
Une flotte considérable, commandée par le dogs 
Dandolo, se dirigea sur Constantinople, choisi 
pour point d'attaque, sur les supplicatioiis d'A- 
lexis l'Ange, qui s'était rendu à Venise dans ce 
but, et aussi pour fiiire rétablir snr le trône impé- 
rial son père, qu'Alexis 111 l'Ange avait faitcropri- 
sonner, et auquel il avait faitcrever les yeux. Deux 
ans après, Baudouin entra dans Conàantinople, 
et Alt couronné empereur le 16 mai 1204, daas 
l'église de Sainte-Sophie. Cette cérémonie &ite, 
les croisés procédèrent à un nouveau partage. 
Le marquis de Montferrat s'ai^ugea la Tliessa- 
lie , qui le rapprocliait des États du roi de Hon- 
grie, son beau-frère; le comte do Blois eotla 
Bithynie, avec le titre de duclié. Un gentUliomiM 
de Bourgogne, nommé la Boclie, obtint Atliènei. 
Guillaume de Champlitte, seigneur franc-com 
lois, eut l'Achaîe , ou la Grèce proprement dite. 
On créa diverses principautés pour récompensa 
les diiïérentschefsde l'expédition ; mab les miccs 
partagés furent les Vénitiens ( Vby. Dakdolo 
(Henri), doge de Venise). Baudouin ne s^ouraa 
pas longtemps dans sa capitale. 11 se mit à poursui- 
vre l'usurpateur Murzuphle, qui occupait encore 
la Thrace. Celui-ci fut arrêté près du Bospliore 
par Thierri de Loos, et amené au nouvel empe- 
reur, qui le condamna à être précipité do haut 
d'une colonne élevée. Et oyez , dit Villehar- 
douin, une grant merveille, que en ceie ro- 
luntne , dont il chait aval , avoU ^nagcs de 
maintes manières ovrées en marbre. Et enln 
celés images si en avait une qui est labortt 
en forme d'empereur, et celé si chaU ouirt 
vol. Car de long^temps est prqfetieie qui au- 
rait un empereur en CcnHantinopU, qui de- 
vait estre gites aval de la columne. Et enà 
fut celé semblance et celé profeticie avérée. 
{«'année suivante, Baudouin fut défait le 1& avrâ 
près d'Andrinople, et fait prisonnier par Joaa- 
nlce, roi des Bulgares, que les Grecs avaieal 
appelé à leur secoure. Ce roi barbare, apièt 
avoir retenu Baudouin près d'un an dans les fiEfS 
lui fit couper les bras et lea jambes, d jeta ic 
corps dans un précipice, od il derint la proie àa 



755 BAUDOtHN 786^ 

oiseaux, et ne mourut qo'au bout de trote jour». | on ilto ui«que,Philip|ie, qui pOiU leiraUitîtro 



Tel est le récit que Nicétas Chooiates fait de la 
mort de Baudouin. D'antres Historiens, particuliè- 
Tcment Meyer et Raynaldi, laissent en doute s'U 
M tué sur le diamp de bataille, ou »*il mou- 
rut en prison. Cette dernière version parait la 
plus Traie, à en juger par la réponse que le roi des 
Bulgares fit au pape Innocent IH , qui lui avait 
écrit pour demander Télarglssement de l'wnpe- 
reur. Joannice dit au pape qu'il ne pouvait lui 
donner cette satisfaction, parce que Baudouin 
était mort dans sa prison : guia debitvm camis 
exsolverat, cum in carcere teneretur (Gesta 
Innocenii III, pag. 117 ). Baudouin est fort loué 
même par les Grecs , pour sa charité, sa justice 
et sa chasteté, n avait épousé Marie de Cham- 
pagne, fille de Philippe, roi de France, et laissa 
deux filles. 

NlcéU* Chonlatet. — Chroniqtu de ta conduite de 
Cmatantinople et de retabiUiementde* France en Mo- 
rie, par «n intteur anonfme du quatorniime siècle. Ira- 
dnlle du grec co françaU par J.- A. BuchoD-, Pari», l8fB. — 
Le Bcao. Hhtoire du Boi-Smplre. 

BAUDOUin II, dernier empereur français de 
Constantinople , né en 1217 , mort en 1273. H 
était fils de Pierre de Courtcnay et d'Yolande, 
sa seconde femme. Il succéda en 1228 à son 
frère Robert. Il s'associa à l'empire Jean de 
Brienne, comte de la Marche, dont fi avait épousé 
la fiUe. Assiégé deux fols dans Constantinople 
par Vatace, empereur de Nîcée, et par Aian, roi 
des Bulgares, il ftit trop faible pour résister à 
la ligue de ses ennemis, et se rendit en Italie pour 
solliciter le secours du pape. Il fut très-bien ao- 
cueilU à la cour de Louis IX, roi de France, dont 
il stimula le zèle par le présent qu'il lui fit de la 
couronne d'épines , relique vénérée dans toute 
la chrétienté. En 1239, Baudouin partit pour 
Constantinople avec une troupe de croisés; 
mais ceux-ci le quittèrent en route, et prirent 
le chemin de la Palestine. B sollicito ensuite de 
nouveaux secours, avec lesquels il parvint à 
remporter quelques avantages sur Vatace. Celui- 
ci, mort en 1255, eut pour successeur son fils 
Théodore Lascaris le jeune, qui ne régna que 
quatre ans, et laissa la couronne à Jean Lasca- 
ris son fils, âgé de huit ans, sous la régence 
d'un nommé Muialon. Michel Paléologue, ayant 
fait tuer ce tuteur, se fit déclarer régent à sa 
place, et prit, le i^ décembre 1259, le titre 
d'empereur, conjointement avec Jean Lascaris. 
Paléologue conçut ensuite le projet de chasser 
les Français de la Grèce, et de se rendre maître 
de Constantinople. H fit investir cette capitale, 
y entra par un souterrain le 29 Juillet 1261, et 
força la garnison de lui céder la place. Bau- 
douin vit de son palais la ville teceudiée. B quitta 
les ornemente impériaux, qui (Virent portés à Pa- 
léologue, et, s'étant déguisé, il entra dans une 
harqot qui le transporta dans l'Ile deMégrepont; 
de là il se retira en Italie, oùfl moamt dans l'ohsr 
carité à l'âge de cinquante ans. Sa femme Mar- 
the de Brienne, fiDede Jean de Brienne, lui donna 



d'empereur et^iourut en 1285. 

Du CaDge, BUMre de OnutanOnaple , Uy. 4 et S. - 
Da Boacbet , UUtoire de la malion de CourUnaïf, — 
Le Beaa , HUtoire du Bas^mpire, 

IV. Les Baudouin écrivains, savanU, arUsies, 

» 

BACDOU» D^ATBSNB, sIto de Beaumoot, 
chroniqueur, mort en 1289. Il écrivit V Histoire 
généalogiquedescomtes de Bainaut, dont il des- 
cendait. Cette chronique a été publiée par J. Le- 
roy, Anvers, 1693, in-fol. (57 pages). On en 
tr«ive un extrait dans le t. m du Spicilegium 
ded'Achery. Enguerrand de Coucy, dit le Grand, 
en tira le Lignage de Couqf et de Dreux, qu'il 

continua jusqu'en 1303. 

Val, André, Bibl. Belg. - Du Chêne, Génealogls des 
prineet du Luxembourg. 

* BAUDOUIN UB NuiovE , chanoino de l'élise 
abbatiale de Ninove en Flandre, de l'ordre* des 
Prémontrés, vivait à la fin du treizième siècle, 
n a laissé une chronique depuis la naissance de 
J.-C. jusqu'à l'année 1294 : cette chronique était 
conservée parmi les manuscrits de l'abbaye de 
Ninove. Jean le Pag» en parie dans la Biblio- 
thecaPrsmonstraiensis,VhA,cBp. i7,pag.306. 

Cn. B. 
Vomm, de HUtorieis lalinis, ctp.eo. - Valère An- 
dré, Bibllotkeea Belçiea, pag. 101. — Ca«UD. Oudin, 
Com, de Script, eccles., tom. III, col. SfO. 

* BAUDOUIN DB PADEBRORN , OOnUU SOUS 

le nom de Balduinus Parochus , parce qu'il 
était curé de cette ville, vivait vers 1418. D com- 
posa une Histoire universelle depuis les pre- 
miers temps jusqu'à son époque. 

Pouevtn, jtpparatus Saeer. - Voittus , de HUt. te- 
tUiit. 

* BAUDOUIN (Antoine-François), graveur, 
né à Dixmnde en 1(V40, mort à Paris en 1700. 
fl fht élève de Van der Meulen. Les gravures de 
cet artiste produisent un bon effet. Les princi- 
pales sont : une Chasse au Cerf, — un grand 
Paysage avec le voyage de la reine à Ver- 
sailles ; — deux belles Perspectives des Jardins 
italiens; — Vues des châteaux de Joux, de 
Versailles, de Vincennes,de Fontainebleau. 
Hébert, dans son Dictionnah^ pittoresque , a fait 
de ce graveur deux personnages distincts, sous 
les prénoms d'i4n«oine et de François. 

Nagler, H eue» AUgemeiiM» Kûnetter-Lexieùn. 

BAUDOUIN (Benod), antiquaire français, na- 
tif d'Amiens, mort àTroyes en 1632.IliMd'id)ord 
cordonnier, comme son père. Il étudia ensuite la 
tfaéologpe, et devfait principal dn collège deTroyes. 
On a de lui : de Calceo aniiquo et mystico ; 
Paris, 1615, in-8*, ouvrage curieux dont Pries 
donna une nouvelle édition, Amsterdam , 1667, 
ln-12, en y ajontant le traité de Nigronus, de Ca- 
liga veterum (Lefde, 1711, in-12; Leipzig, 
1733, in-12). L'anteur fait remonter l'origine des 
cbanssores à Adam. 

Nleéron, Mémoires. 

BAUDOUIN (François), théologien et juris- 
consulte, né à Arras le T' janvier |520, mort à 



787 



BAUDOUIN 



78S 



Paris le 3 oovcmlire 1573 , «tteigiia soceesiire- 
ment le droit à Bourges , à Angers, à Puris, à 
Strasboargy et k Hddelberg. Antoine de Bow- 
boD , roi de Nararre, qd lui conte rédocitlun 
d*an de ses fils naturels, renvoya an oondie de 
Trente poor être son oratear. Henri m, n'étant 
encore qoe duc d'Anjou, lui proposa d'écrire hi 
Jostificatlon de la Saint-Barthélémy; Bandonin 
s'y refusa, ce qui ne l'empèdia pas d'entrer an 
conseil de ce prince. Q monrut att moment ait il 
se disposait à le suivre en Pologne. On a de Inl 
un commentaire sur les Instituiei de Jostinien, 
et plusieurs opuscules de Jurisprudence, d%is- 
toire, de théologie et de controrerse; cens qui 
concernent le droit ont été recoeUls en corps |Mir 
Heinecdus, et forment le tome I de sa Jurispru- 
dentia romana et attica; Leyde, 1738-1741, 
3 Tol. m-lbl. 

MlcéroD. Mémoim, t, IXVllh^ttUÊt ■■rtlw, te* 
9#f. — U OtHi 4a MjfM et DoTordler, MkUothiqmet 
frmnçaUet, 

BAOBOUiM ( FrançoU^Jâtm ) f imprimeur-li- 
braire, né à Pariacn 17&0, mortà Antony, près 
Paris, en 1838. Nomné député du tiers état aux 
états généraux, il obtint remploi d'imprimeur 
de rassemblée nationale. Dès les premières séan- 
ces, il offrit d imprimer gratis la liste des pen- 
sions données par la ooor. A la fin de juin t789, 
U parvint à sauver de la fureur du peuple l'ar- 
chevéque de Paris. Il ftat moins heureot dans 
ses efforts en faveur du malheureux Foulon. An 
mois d'août 1791, fl fit hommage à rassemblée 
nationale du premier volume des procès-ver- 
baux des séances. Il refusa, an 17 juiilet 1797, 
d'imprimer la pétition do Champ-de-Mars, et dès 
ce momôit il perdit la contence des patriotes. 
An 10 août, il sanva plusieurs Suisses poursui- 
vis par ie peuple. Yen cette époqne il acheta 
le Logographe , jonival spirituellement rédigé, 
dont les opinions étaient opposées aux principes 
révolutionnaires. Il en envoyait régulièrement ie 
premier exemplaire à Louis XVI, qui ne se ooo- 
cliait, dît-on, jamais sansravoir lu, même lorsque 
l'envoi avait Ueu après minuit Ce journal fut 
supprimé le 15 août 1792. Le parti de la Gironde, 
tout-puissant alors, força Baudouin de confier à 
Loovet , avec un traitement de dix mille francs, 
la rédaction du Journal dts Débats^ dont il 
était également propriétaire. Sons la convention, 
Baudouin s'efGKa le mieux qn'i put ^ ses presse» 
appartenaient à tout parti qjoi triomphait, Oob»- 
promis an mois d'octobre i799l par les papiers 
trouvés dans l'armoire de fer, il vint se présen- 
ter à la barre de la convention, et déclara qn'B 
n'avait jamais rien raçn des HéUrtU fUi dis- 
poiaieni de la lisU dvUe, Gea expressiona 
témoignent de l'eflh>i qu'avait causé à Baudouin 
cette dénooeiatk», qui du rtale n'ent paa de 
suite. Dès lors il se mit à suivre avea assiduité 
les séances des jacobms, et déposa sur lebnnau 
do président sa médaOla d'éiectenr de 1789, 
« parée que, diaait-il , die portait l'empreinta 



d'un tyran. «< H se fit recevoir an comité révo- 
lutionnaire de la section des Tuileries. Après le 
9 thermidor il futarsélé, renfermé à Viacenoei, 
an Luxembourg, à laForoe, et allait étmbaas- 
féréau chAteau do Ham, lorsqu'il fut rradu ils 
liberté. En 180&, U fut appelé à Saiot-Pders- 
bomrg pour y fonder une hnprimerie. Ses pluis 
allaient être mis è exécution; d^à même oo loi 
avait donné le titre de directeur de rimpriroerie 
impériale, lorsque la guerre éclata de nouresu 
entre la Russie et la France. Le projet fnt 
lyoumé. Baudouin, qui était resté en Russie jus- 
ou'cn 1809, ne reçut pas dindemm'té pour ses 
déplacements et la perte de son temps; il raifni 
alors en France, et publia en 1810 un Projet de 
règlement pour l'imprimerie eila librairie, 
1 vot m-4*. n obtint ensuite l'emploi de oonlrô- 
leur en chef dans les droits réunis à Groaingiie. 
A k révolution de Hollande, en 1813, û re¥tn( à 
Paris, et fîit employé au ministère da la police 
générale, seethm de l'imprimerie et de la Kbni 
rie, jusqu'en 1821. Depuis cette époqne, H réa 
dans une modeste retraite. — Ses fils exereèml 
le commerce de lallbrairie ; l'on d'eux, Alexandre 
Baudouin, qm' fut secrétaire de la présidcsce 
de la cliambre des représentants àc% Cenl-Joon, 
est auteur de quelques écrits oonoemant rim- 
priroerie et la librairie, entre autres: Notice iur 
la police de la presse ei de la librairie sous 
la monarchie, la république et l'empire, io-8*; 
Paris 1862 -, on y trouve des aperçus et des do- 
cuments intéressants. 

Le Bâs, iHetkmnaire enc9etopediq:ue de te frwaet, 
* BAUDOVIH (l'abbé Gabriel)^ prêtre fran- 
çais de laoongrégstion de Saint-Vincent de Psol, 
fondateur du grand liospice de TKofant Jésos i 
Varsovie, né le 6 avril 1689 à Avesnes en Fhc- 
dre, mort le 10 février 1768 à Varsovie. Veon 
en 1717 en Pologne, l'abbé Baudouin s'y dtstio- 
gna tellement pendant plus d'un dcmi-siède par 
toutes les vertus évangéliques» qu'il lui fat 
donné d'ériger la prenUère maison d*enfiniU 
trouvés et le premier liépital digne de ce nom, 
aux frais de la bienfaisance particulière, qoe le 
roi Auguste ,UI et la diète du couronnement 
de Stanislas Poniatowski consolidèrent enviite 
par des dotations considérables, et qui aujour- 
d'hui encore est à la tête des établissements et 
charité de la capitale de ce pays. Un trait Mif- 
fira pour dépeindre l'abbé Baudouin. 11 arrire 
une fois en soUidteor dans une grande maison, 
oii le Jeu absorbait l'attention de U sodété. 
Une timida supplique est hasardée anprès ds 
banquier; die pasae inaperçue. L'abbé ose 
fevcnir à la ehary;mais l'homme tenant lei 
caries subiswit sa ce moment une forte perte, 
et, sons le eoup é*une e&dtation fébrile, ne ré- 
pond h sa demande que par un souflUet. « Voilà 
pour mai, fil le d^psa soooessenr de safait Via* 
eÊÊà de Panl; mais qu'y attra4-il pour mes or- 
pMIna? » A ce mot, ion brutal oienseur ce 
jette à son eon pour lui demandar panhw, et l'oa 



7S9 



BAUDOUIN — BAUDRAIS 



790 



se doute oon^en U qoète d« noble rqtrésentaiit 
de la religion dut se trouTer grossie ai un clin 
d'GÛI et de toutes parti. C. MoRozEYrrcB. 

J.-H. Htemeewiez, Spiewif hùtorifant ( Cbaoto hUtort- 
qvts); VaruTic, 1811, lD-8*. ~ BrodrtnskI. Drieta, wfda 
Mit tupetnti pminHone, ooTret, MRIoa conflètei 
VUm. itM. 1» f ol. !»•§•. — MtUO'Emeyklo^fm polite 
(Petite Bnejclopédk polOMlie } ; Utzao, 1841, 1q-8*. 

BAVDOIJIH ^Jean ). Vou» Baudom. 

*bâd»oixiii (lAués-MarU), prfttre et to- 
dateor de» daroea Ursulinea de Jésos, né le 2 
août 1765 à MoBtaigo, diooèse de Luçon, mort 
4 Chavagnea la U février lasft. U fiCsea étu- 
des à Loçon, an lénimaîre dea laxariatea, et se 
réAigja en Eapagne pendant la révolution. A la 
nouvelle dMne amnistie aeeordée au clergé, fl 
rentra en Frause, et se rendit aox SaUea 0*0- 
lonne. Là, de eoneerlaveeuBe pieuse dame, an- 
cienne reKgiease hospitalière, Û résolut de fi»r- 
ncr une société de jeunes filles, destinée adon- 
ner une éducation chrétienne aux jeunes per- 
lonnes, surtout dans les campagnes. Diverses 
droenstmces le mirent dans la nécessité de 
dilTérer Texécution de son projet. Enfin, grftce 
aox efforts persévérants du digne eoclésiastiqne, 
la congrégation des dames Ursnlines de Jésus 
reçut une forme régulière, et prit bientôt on n- 
|éde aecroisscment 

Fellcr. Ùidiannaire késtorique. 

*BACDOOiH (Mahe^Aglaé) , femme àt 
lettres, néeàCarougele22 mai 1764, morte le 
n octobre 1816. On a d^eUe : fo PHité Ctfh 
drilUm, ou Histoired^uneJeuîU Orpheline; 
Paris, 1810, iB-18; -. le Coin du /eu de ta 
J^onne Maman , 4* édit; Paris, 1821, 2 vol. 
in-18. 

QiKrard, ia Frwtې lUUrair$. 

*BArD«uiN (jPéeire-ién/oiiie), peintre fran- 
çais en mûnature et à la gouache, né à Paris 
le 14 octobre 1723, mort à Paris le ISdécembre 
1769. Reçu à VAcadémie de peinture en 1763, 
il a exposé aux salons de 1761, 65 et 67, plu- 
sieurs oeuvres, dont Diderot parle avec quelque 
détail, n avait épousé, le 8 avril 1758, la fille ca- 
dette de Boucher; et voici ce qu'on Ut dans la 
correspondance de Grimm, à propos de la mort 
de ce dernier : a Baudouin, son second gendre, 
est mort l*hiver dernier, jeune anssi, épuisé par 
le travail et par les plaisirs. 11 peignait à goua- 
che on en miniature, et il s'était lait un petit 
genre lascif et malhonnête qui plaisait beaucoup 
à notre jeunesse libertiDe. » P. Ca. 

Mirtctte, JbetêdUirio^ yuM. pir MM. de CLesoeilèrt 
et ûm MonUiflua diu les jtrtkioe* dé Fart fronçait. 

*iAiJiiouiN (Stmon-Hené), graveur français, 
né le 13 avril 1723 ; oo ignore la date de sa mort 
Itieutenant des grenadiers dans les gardes-fran- 
Çaises» puis colonel d'infanterie, U eut un goût 
Buuqné pour les arts. On a die lui soixante- 
^is gravures in-felio, représentant les diverses 
manonvies de Tnifonlerie française; quelques 
'MtaiUcad'àpvèaJM.Parroeel» et de petite pa^ 
sages d'apièsMichauit et autres, 17&7. 



Helncckeo , Di^UmniiUrt des Jrtistes,^ Stratt, Diet. 
itf Bnçr. — Le Blene, Maiwel de rjtmûUmr d'ettampei» 

*BAin>ovx ou BKAVDOCX (Robert)^ gra- 
veur, né à BruxeUes, vivait vers 1620-1628. On a 
de lui : des dessins de vaisseaux , des scènes ma- 
ritimes , des gravures exécutées pour l'Académie 
de rÉpëe, et publiées à Anvers, en 1628, par Gi- 
rard Thibault;— un porf rai/ (fe Chrétien, prince 
héréditaire de Danemark, fils de Chrétien IV; 
— une Histoire de Joseph, en douze planches; 
—une iVa/ivif^, où Ton remarque une vache sur 
le dernier plan; — un Vieillard et sa femme 
demandant Vaximône; et d'autre^ gravures 
d'après Henri Goltx. 

HelocekeQ, Dictionnaire du ÂrtitU». 
* BACDOZllH V8 00 AB ARCA BAVDOZA 

{Pierre)y surnommé Cestitis, jurisconsulte et 
critique français, vivait dans la dernière moitié 
du seizième siècle. On a de lui : Poeticâs latinx 
Tnesaurus libris decem ; Lyon, 1586, in-8* ; — 
Poeticx elocutionis FormuUs; Ljon, 1590, 
in-12 ; — Commentarium in Institutiones ju- 
ris civilis; — Corpus Juris glossarum ; Lyon, 
1593, in-4*; Genève, 1614, m-4'*. 
Morhof. Pol^kUtor. 

BAVDBAis (Jean ) , littérateur français, né à 
Tours le 14 août 1749, mort le 4 mai 1732. H vint 
à Paris à l'âge de 20 ans, s'y maria, et donna à 
ToGcasion de la naissance du Dauplidn , en 1781, 
r Allégresse Villageoise, divertissement mêlé 
de chants et de danses. En 1782, il publia un 
poème héroï-comique, intitulé la Vanité est 
bonne à quelque chose; et en 1783, un diver- 
tissement en vers, à Toccasion de la paix, sous 
le titre du Dieu Mars désarmé. Dès le com- 
mencement de la révolution, Baudrais fut charge 
de divers emplois publics. On l'a vu successive- 
ment commissaire de son district ( celui des Filles 
Saint-Thomas), employé à la signature des as- 
signats, contrôleur général de ce papier-mon- 
naie, deux fois membre du corps électoral, mem- 
bre du conseil général de la commune, mem- 
bre du corps et du bureau municipaL Ce fut en 
cette dernière qualité qu'il reçut et contre-sigoa 
le Testament olographe de Louis XVI y et que 
sous le régime de la terreur, il exerça les attri- 
butions de censeur. H était administrateur de 
police, juge de paix de la section de la HaUe-aux- 
Blés, à l'époque où il fut envoyé à la Guadeloupe 
pour y exercer les fonctions de juge au tribunal 
civil, criminel et d'appel en matière de commerce 
et de prises maritimes. Il résidait depuis trois 
ans dans cette colonie, lorsque, par suite de 
l'explosfon de la machine infernale (3 nivésc 
an IX), il fut déporté de la Gnadeloo^ à Cayenne, 
comme ayant été mis sur la liàte des auteurs ou 
complices de cette conspiration royaliste, bien 
qull se ftttsignalé par desopinions très-différentes, 
et qu'il se trouvât à quinie cents lieues de Paris 
lorsqu'elle éclata. Il fut cependant chargé à 
Cayenne du greffe du tribunal civil , criminel, de 
1 commerce, etc.» des fonctions de notaire et de la 



79t 



BAtJDRAIS -^ BAUDAaND 



793 



tenue des registres de l'état civil, fonctioiis qn*il 
comnla pendant trois ans , mais dont il dut se 
démettre, ayant refusé de prêter serment à l'eni- 
pereur Napoléon. Retiré avec sa femme, qui Ta- 
▼ait accompagné dans le lieu de sa déportation 
aux États-Unis d'Amérique, il y passa tràize ans, 
Tiyant du trayail de ses mains. De retour en 
France en 1817, Baudrais donna de sa per- 
sonne un démenti aux auteurs d'une biographie 
qui le font mourir vers 1801 , par suite de la 
conspiration du 3 nivôse, après l'avoir confondu 
avec un aieur Baudray qid a tenu le café des 
Bains chinois^ sur le boulevard des Italiens. Il 
mourut du choléra k Pftge de quatre-vhigt-trois 
ans. Outre les pièces dtées, on a de lui : Stren- 
nés de Polymnie ; — Choix de chansons ; — Ro- 
mances et Vaudevilles, arec des airs notés, 
5Tol. hi-8*; Paris, 1785-1789; — Essai sur 
rOrigine et les progrès de Fart dramatique en 
France, 3 vol. in-8«; Paris, 1791 (ouvrage ina- 
chevé). Enfin, il édita avec Le Prince la Petite 
Bibliothèque des Thédtres,11 vol. m-8<>; Paris, 
1783-1790 (Collection incomplète). 

Biograpkltdêi ConUmporatm. 

BAVDRAH ( Barthélémy), théologien Jésuite , 
né yers 1730 à Vienne en Dauphhié, mort à Lyon 
yers la fin du dix-bnitième siècle. On a de lui de 
nombreux ouvrages, réunis sous le titre : Œu- 
vres spirituelles de Baudran; Lyon,1777,fai-8*. 
Baudran, souvent sous le voue de l'anonyme, a 
puMié séparément : VAme contemplant les 
grandeurs de Dieu, avec VAme se préparant 
à fétemité; Lyon, 1778, in-13; — F Ame éle- 
vée à Dieu; Lyon, 1776, fai-12; — F Ame éclai- 
rée par les oracles de la sagesse dans les pa- 
raboles de béatitudes évangéliques ; Lyon, 
1776, fa-12; — FAme affermie dans la foi; 
Lyon, 1777, în-12 ; — F Ame intérieure, ou Con- 
duite spirituelle dans les voies de Dieu; Lyon, 
1776, in-12. 

AleRambe et Rlbadcneln, SeHftoru Soe. Jêsu. 

BAUDRAN (Mathieu), membre de la con- 
yention nationale, mort à Yincennesen 1812. H 
était juge au tribunal du district de Vienne en 
Pauphmé, lor^u'en 1782 il ftit élu député de la 
oonventionnatlonale.nvotalamort deLouisXVI, 
et (bt envoyé en mission dans le département 
de la Mayenne. C'est lui qui Ait chargé du rap- 
port de la commission d'enquête dans l'aflaire 
Carrier. Son mandat fini, il reftisa de faire partie 
des conseils. H reprit les fonctions d'avocat, qu'il 
avait exercées avant la révohition. 

Le Bas, DhL «nepclop, de la Ptancê. 

BAUDRANouBAUDEAND (Michcl- Antoine), 
géographe, né à Paris le 28 jufllet 1633 , mort le 
29 mai 1700. n étudia an collège de Clermont 
sous le père Briet, et prit du goût pour la géo- 
graphie en corrigeant les épreuves de l'ouvrage 
de son maître, intitulé Parallela Geographix 
veteris et novœ. H devfait ensuite secrétaire des 
cardinaux Antoine Barberin et de Camus, etassista 
en cette qualité à plusieurs conclaves. On a de 



lui : une édition du livre de Papire Massoa , Des- 
criptiofluminum Gallim, 1578; — une éditioB 
augmentée de moitié àaLexicongeograpMeum 
dePh. Ferrarius, 1670, in-fol. ; — Geographia ' 
ordine litterarum disposita, in-fol., 2 vol., 
1681 et 1682; — Dictionnaire géographique 
et historique, 2 vol. in-fol.; Paris, 170&. Cet 
ouvrage, qui est en grande partie unetraduction du 
précédent, fut achevé par le bénédictin doro G&é, 
et pubUé par le frère de l'auteur. Antoine Bau- 
dran a laiBsé en manuscrit : Geoqraphia ehrii- 
tiana, sive Notitia archiepiscopatuum H 
episcopatuum totius orbis, etc. 

Ricéron. MémtHreg^ t. II. — Trenlat, jinimaâv.pkUù- 
loç., t. yill, p. «l-SO. — Pabrtdos, Cmitur, Ptagiar. 

BAUDRAND (Benri ), théologien» né à Paris co 
1637, mort à Beaune en Gfltinais le 18 octobre 
1699. n fut directeur en théologie, et curé de 
Saint-Sulpice à Paris. Il a hiisaé un Recueil 
manuscrit des actes de la faculté de théob- 
gie de Paris, 4 vol. in-fol. Ce manuscrit a été 
conservé à la bibl. du séminaire de SaintrSolpioc. 

Moréri, Dietionnain historique, 

* BAVDRANB (Marie-Étienne-François- Hen- 
ri, comte), général français, né le 21 août 1774 à 
Besançon (Doubs), mort à Paris le 10 septembre 
1848. Destiné d'abord à la carrière du barreau, 
le jeune Baudrand préféra celle des armes. 11 
entra comme soldat dans le deuxième bataffloo 
du Doubs, et servit à l'armée du Rhin depois le 
mois de fructidor an I^ de la république jusqu'au 
22 ventôse an XI. Admis à l'école du gteie de 
Metz en qualité d'élève sons-lieutenant, il obtùit 
le grade de lieutenant à sa sortie de l'école le 
1*' germinal an m , devint capitamc le l*' ther- 
midor suivant, et fut successivement attaché aux 
états-majors de l'armée d'Angleterre, deMa>eiice, 
de Naples et dltalie , où ses services loi oood- 
lièrent l'estime et la bienveillance de ses supé- 
rieurs. Att^t de deux coups de feu, le 3 prai- 
rial an Yin, à la défense de la tète du pont du 
Var, Baudrand suivit le général Suchet lorsqu'il 
se porta sur Gènes avec sa division, assista au 
blocus de Savone, au siège de Peschiera, et eut 
la direction de cette place après sa reddttioo, le 
l^ frimaire an IX. H fit, dans l'état-m^or du 
prince Mnrat, la campagne de Tan XIV, retoorna 
à l'armée de Naples en 1806 , se trouva au siège 
de Gaète , et fut promu au grade de chef de ha- 
taillon. Le 15 juillet 1807 , il partit avec le corps 
d'armée destiné à occuper les lies lonienoes, et 
remplit les fonctions de directeur de fortiftca- 
tions à Corfou depuis le 15 octobre 1808 jusqu'an 
mois de juin 1813, oh il fiit noaniié ooIomI. 
En 1815, Napoléon lui confia les fooctioas de 
chef de l'état^roajor général du génie de Famée 
dn Nord. Il prit part à hi bataille du Mont-Saiot- 
Jean , suivit l'armée de la Loire , et ne s'en sé- 
para qu'après le licenciement. Après la seconde 
re8taiffation,il fût chargé par le go u ver n ement Je 
quelques missions importantes dont il a'aequitla 
avec succès. On le nomma bientôt directeur des 



793 



BAUDRAI9D — BAUDRIIXART 



794 



fortiflcatioiis à Cambrai^ et gâiéral de bripule le 
29 aTril 1821. Après la rérolntion de 1830, Bau- 
dlraod fût nommé lieutenant général, et accom- 
pagna le prince royal dans les diffârcntes excnr- 
81008 qu*U fit à Londres , en Belgique, et dans les 
principales Tilles du Biidt. Élevé à la pairie le 
1 1 octobre 1832 , il assista, comme aide de camp 
du doc d'Oriéans, au siège d'Anvers, et fut en 
1837 nommé gouyemeur du comte de Paris. Sa 
▼eoye s'est ronariée avec l'un des peintres les 
plus distingués de l'école française, M. Ary 
Schefler. A. Amic. 

Les FtuUi de la I^ion d'honneur. 

«■AiTDEUBL (PhiUppe-Jaaiues), tbéolo- 
gien et compositeur de musique, né à Fies 
(Souabe) tcts 1635, mort rers 1700. On a de 
lui : PrimiciaB musicalU, continentes Te 
Deum, Mssas, Requiem^ Mottett(u Sexdeeim^ 
De communi quinque et sex voe, concert, cum 
duo. violinis, etc.; Ufan, 1664, in-4<» ; — Psalmi 
vespertini de Dominica, de B. Virgine, Apos- 
toits et Jestis totHu anni, in primis et seettn" 
dis vesperiâ ; Cologne , 1668 , in-4**. 

C. à Beoghem, BiM. Matktm, 

BAUDfti. Voy, Bâldbuc. 

BAUDftic»UET (Jean de), maréchal de 
France, mort à Blois le 11 mai 1499. H était fils 
de Robert, bailli de Chaumont et capitaine de 
Vancoolenrs , qui présenta Jeanne d'Arc an roi 
Charies vn. H s'attacha d'abord Charles le Té- 
méraire, et se joigpit à lui pendant la guerre 
du Bien public. Depuis il passa au senrice de 
Louis XI, qui lui donna le coIUer de l'ordre de 
SaintrMichel vers 1472, et le fit, eo 1480, gou- 
Temeor de la Bouiigogne et de Besançon. En 1477 
il ftat envoyé en ambassade auprès des cantons 
suisses , et obtint du gouvernement que défense 
fût faite , sous peine de la vie , à tous les citoyens 
de la république de porter les armes contre la 
France. Après la mort de Louis XI, il resta fidèle 
à Anne de Beaojeu. Pendant la rÀction féodale 
de 1488, il contribua beaucoup à la victoire de 
Saint-Aubin , et reçut en récompense le bâton de 
maréchal. En 1496, il suivit Charles Vm dans 
son expédition d'Italie. B mourut sans laisser de 
postérité, et ftit enterré dans Téglise des Minimes, 
à Plessia-lez-Tonrs. 

Pinard. Ckronoiogit mmuàr; L il. - Aawlme, HUt, 
oenealog. et ehronoioç, de la WMiion roffoUd» France, 
t. VI. — Le Bas, Dictionnaire encpelop. dé ta France. 

BAUDRicotTftT ( Robert ns), chambellan du 
rof, bailli de Chaumont et capitaine de Yaucou- 
leursen 1490, mort à Blois le 11 mai 1499. Ce 
fut lui qui pn^senta Jeanne d*Arc au roi Char- 
les vn. Son fils, Jean de Baudrioourt, s'attacha 
d'abord à Charies le Téméraire, et se joignit à lui 
pendant la guerre du Bien public. Depuis , il 
passa au service de Louis XI, qui lui donna le 
collier de l'ordre de Saint-Michel vers 1472, et 
le fit en 1480 gouverneur de la Bourgogne et de 
Besançon. En 1477 il fat envoyé en ambassade 
auprès des cantons suisses, et obtint du ^u- 



vemement quedéfense flkt fldte, sons peine de 
la vie, à tous les citoyens de la république, de 
porter les armes contre hi France. Après la mort 
de Louis XI, il resta fidèle à Anne de Beaiyeu. 
Pendant la réaction féodale de 1488, il contribua 
beaucoup à la victoire de Saint-Aubin , et reçut 
en récompense l e bât on de maréchal. En 1495, 
il suivit Charles Vm dans son expédition d'I- 
talie. 

Antelne, mtMro généml . §t dkronol. do la wuOiOH 
ro§alo de Fronce, L VI. — Le Bas, Enefelogédie de la 
France. 

BAUDEiLLAET ( Jocçues-Joscph ) ^ câèbre 
agronome français, né à Givron ( Ardcunes ) le 
20 mai 1774, mort à Paris le 24 mars 1832. Fils 
d'un cultivateur, il se destina d'abord à la car- 
rière militaire, et suivit en 1791 le bataillon 
des Ardennes. En 1795 il entra dans l'adminis- 
tration, et y fiit successivement employé dans les 
armées de Sambre-et-Meuae, de Bfayence, du 
Danube et du Bhin. Mais quelques Infinnités 
contractées au service lui firent obtenir son congé, 
et il vfait à Paris en 1801. En 1802, il fut ad- 
mis dans l'administration des forêts, et H parvint 
au grade de chef de division. On a de lui : Flns^' 
truction sur la culture du bois, traduite de 
Tallemand de Hartig; Paris, 1805, in-12 : le sys- 
tème d'exploitation par édaircies, et celui de la 
régénération des futaies par des ensei^Mments 
naturels, y sont enseignés pour la première fois 
en France ; ~ Sur la Combustibilité des diffé- 
rentes espèces de bois, et sur les avantages 
comparés que leur emploi peut qffrir^ tant 
par rapport à VécononUe du combustible que 
relativement à Fintensité du c/un^ffage; Pa- 
ris, 1707, in-12 (traduit de l'allemand de Hai^ 
tig); — traduction du Manuel forestier de 
Burg8dorfr( Paris, 1808, 2 vol. in-8''); — Mé- 
morial forestier, recueil complet et suivi des 
luis, arrêtés et instructions relatifs à Vadmi-' 
nistration forestière, de Fan IX (1801) à l'an 
Xir (1806-1807); Paris, 6 voL in-8*; — iin- 
nales forestières, suite an Mémorial forestier, 
avec la collaboration de MM. Donlol et Chan- 
laire; Paris, 1808-1816, 8 vol. in^""; — Collec- 
tion chronologique et raisonnée des Arrêts de 
la cour de cassation, depuis Van VU ( 1798) 
jusqu'en 1808 (avec M. Doniol); Paris, 1808, 
in-8**; — Plantations des routes et ave- 
nues; moyens de les rendre perpétuelles; 
broch. in-8'' ; — iiniiiiaire/ores/ier, pour 181 1 , 
1812 et 1813; Paris, 3 vol. in-12; — Mémoire 
sur la pesanteur spécifique des bois ; sur le 
cordage des bois de chauffage ; sur les diffé- 
rences en solidité et poids de la corde, sui* 
vont les espèces de bois, la forme et la gros* 
seur des biches et leur dessèchement; Puis, 
1815, in-8*; — Dictionnaire de la culture 
des arbres et de l'aménagement des forêts 
( avec M. Bosc ) ; Paris, 1821 et 1823, in-4'* : cet 
ouvrage fUt partie de V Encyclopédie méthodi- 
QUCf où il forme le tome IV du Dictionnaire 



795 



BAUDRILLART — BAUDRT 



796 



éTagriculiure ; — Code forestier , arec un com- 
menfaire, etc.; Paris, l«î7, î toI. m-12; — 
Code de la pêche fluviale, avec on commen- 
taire, et soiTi d'an Dictionnaire de la pèche flo- 
Tiale; Paris, 1829, 2 toI. in-12, arec atlas; — 
Traité générai des eaux et forêts, chasses et 
pêches; Paris, 1821-1834, 10 vol. în-4*, avec 
3 atlas gr. in-4^. Ce livre capital est divisé en 
quatre parties : 1® on Recueil chronologique des 
ordonntmees, lois, arréis, etc., ftir ta matière; 
2* an Dictionnaire général raisonné et histo- 
rique des eaux et forêts; 3^ un Dictionnaire 
des chasses; 4* un Dictionnaire des pêches. On 
y trouve toutes les méthodes de culture , d'amé- 
nagement et d'exploitation des bois ; les principes 
de botanique, de minéralogie, de physique et de 
mathématiques applicables à l'économie fores- 
tière; l'histoire naturelle de tons les poissons qui 
font l'objet de la pèche ; les dispositions réglemen- 
taires de cette industrie, et la description de tous 
les instruments et procédés dont on fait usage ; 
l'histoire de la chasse chez les peuples anciens 
et modernes; la description de toutes les espèces 
et de tons les procédés de chasse, avec la bi- 
bliographie raisonnée des auteurs de toutes les 
époques qui en ont traité. Le Discours prélimi- 
naire de ce grand ouvrage est à loi seul un tra- 
vail remarquable sur l'histoire des eaux et fo- 
rêts chez tous les peuples et dans tous les Ag^. 

Maurot. 

M. Sylvestre, Êloçt dé BaudriUart, dans les Mé- 
moiret dé la Soéieté d'mgriemttmré, année USI. 

* BAVDEiiiGBBSif 00 BAVftftiGBBif , peintre 
à Amsterdam, vivait vers 1640. Son genre se 
prêtait facilement à la gravure; O a fait on 
grand nombre de portraits qui ont été gravés par 
Matham, Conladus, Suyderhoef et Van Dalen. 

netnecken , Dictionnaire éét jtrtiites. 

BA CORON ( Antoine- Laurent), musicien, né 
à Amiens le 16 mai 1743, mort en 1834. Il fht, 
depuis 1766, chefd'orchestre du Théâtre-Français. 
Il composa la musique pour quelques pièces du 
répertoire, entre autres pour le Pygmalion de 
J.-J. Rousseau ; — le Barbier de Séville, en 1775; 
—le Mariage de Figaro et les chœurs d^Athalie. 

Fétis, Biographie vnlvéruUé des JUuiieléUs. 

^BAUDET on BAVDT ( ...), médedn français ; 
il vivait dans la première moitié du dix-huitième 
siècle. On a de lui : Traité des eaux minérales 
de Bourbonne-tes- Bains , contenant une ex- 
plication méthodique sur tous leurs usages; 
Dijon, 1736, in-8*. L'anteor était intendant des 
eaux minérales de Bourbonne-Ies-Bains. 

Carrère, Bibliathègtte de la Médéchu. 

BAiTDET-D'ASSOsr (Antoine), théologien jan- 
séniste, natif du Poitou, morte Paris en 1668. 
A trente ans il quitta sa contrée nat^e, où il pos- 
sédait un riche prieuré, et entra en 1647 à Pori- 
Royal-des-Champs, près Paris. A la suppression de 
Port-Poyal en 1662, il s'établit avec de Sainte- 
Marthe et du Cambout de Pont-Château dans 
une maison du faubourg Saint-Antoine , où il 



monmt On hif aftriboe : Macet pour Us «6- 
besses, prieures et religieuses de Port-Rogal, 
contre M, Varchevêque de Paris; Paris, 1664; 
— Lettre à la soeur Madeleine de Sainte-Met- 
tide, qui avait signé le formulaire et qui râlrvla 
sa signature ; Paris , 1664 ; — Lettre à la mèn 
Dorothée, mise abbesse de Port-Boffal par 
M, ^archevêque de Paris , en 1 667 y-l/ettre au 
P, Annat, Jésuite, touchant un écrit çtci o 
pour titre: la Bonne fortune des Jansénistes, 
du 1 5 janvier 1657 ; Il polilia, en ooHaboralioo de 
Pont-Château, de Sainte- Marthe, Antoine Ar- 
nauld et Yaret : Morale pratique des Jêsf^tet, 
nouvelle édition à Bologne, 1669 et années sni- 
vantes, 8 vol. in-S*. 

Drcfjx dD Radier . BUiotkégMê dm PoiUm. 

BAUDBT-u'ASSOH [Gabriel), diefde Ven- 
déens , né dans le Poitou en 1755, mort en 1793. 
II avait quitté le service avant la révolotloa , et 
vivait dans une maison de campagne près de h 
Châtaigneraie y quand il fbt apiielé au comman- 
dement de la garàe nationale de son canton. S'é- 
tant pronancé contre les actes de l'assemUéc 
nationale. Il fut choisi pour chef par une troupe 
de paysans dans le premier mouvement de iW., 
s'empara de Cliètillon-sar-Sèvre, et attaqua Mor- 
tagne ; mais il Ait battu par les gardes nationain, 
qui dispersèrent sa bande. Il se eadia alors dais 
an souterrain ; et au moment de la grantle in- 
surreetion vendéenne , H reparut k la tète des 
paysans de son canton , et commanda une dîTÎ- 
sion de l'armée do centre. Il prît part an ooin- 
bat de Saint-Vincent de Luçon, «t fut tné i 
l'attaque du Mans. Son frère Esprit Bandry 
combattait dans les rangs répnblicajns; ils se 
rencontrèrent plusieurs fois sur le diamp de 
bataille. Un antre Baudry fut signataire do tnilé 
de paix conclu à la Sannaye en 1795. 

Bioçraphié det Pertonnet manptaMt» dé ta CAmmu- 

nérié. 

^BAUOBT DB BALEAC (CoroHne), feOMM 

peintrede fleurs et de fruits, néeàHetx en 1799. 
Élève de Van Spândonlc, elle pemtà l'huile et snr 
porcelaine ponr la manufacture de Sèvres. En 
1824, elle mit à l'exposition denx beaaii oa- 
vrages , une corbeQle da IWiits ei bq chapeaa de 
paille ronpli de fleurs. 
Nigler, NéOéS jâUfemeinéi KâmttlÊr'Li^Uam. 

BAUDBT DBS LMîkuKs ( Louis-Aarcisst)^ 
voyageur et polygraplie français , né à Paris le 
16 juin 1761, mort dans la même ville le 29 juil- 
let 1841. D'abord avocat, Il entra plus tud 
dans la carrière militaire, et devint colood ins- 
pecteur des dragons à Saint-Domtngpc ; \mi 
conseiller an Port-au-Princo en 1789. Les colo- 
nies admirèrent son éloquence, et se rnool rénal 
reconnaissantes de ses services. A son retour 1 
entra dans les boréaux de la marine . oii il ^ 
trouvait en 1809, lorsqu'fl écrivit ses Soirées du 
faubourg Saint-Germain, que la police imp^ 
riale ne lui permit d'abord point «le publier. 
Pins tard il devint historiographe da mînisfèrr 



ivt 



BAUDRT — BAUER 



798 



auqiMl étiH attaèbé. Ob a de M : Yvffoçé à 
kl Xontetafie M iwt le comHnemi 4% tAmérU 
quê êêpit n i rh m a lë, Mt dans toa amiëea 1794- 
1799; Mkria, 1891, Ib-9*; -^ Secmid vayo^ à 
la lÂmiêimiep 1993, l ^. fii-9* ; ^ les Èga^ 
rmMiniiéunigrùphiH9me;VtàA,t 1992,10-9' ;— 
AUhès^ ou le Héros chéri des dieu»; — Une des 
pins ofwItfiifMf AlsfofrWy iimUée du grec, 
contenant des hauts faits (ftin grand homme, 
son enfance, ses plaisirs^ sa politique, son 
élévation et ta récompense de ses vertus, his- 
toire aBég0rt<2ae; flrfd., 1804, 7 toI. iii-12 : le 
héros est rempeneor Napoléon ; — la Naissance 
du roi de Rome, en rera anglais, dans les Hom- 
mages poétiques, t. n, p. 443; — les Soirées 
d'hiver du faubourg Saint-Germain, ou Essais 
sur Vesprit du temps et des conversations en 
générai; Paiia, 1809, hi-^*. Baudry des tozlères 
était le bean-frère de Morean de Salnt-Méry. 

Qaérard, fa /yoNM UntrùHr; — jiwwiti maritimia, 
ISM, I. IL 

BAUDiJBft ( GUles^Amaud), théologleD, né 
à Peynisse-Massaa, près d*AQch, an mois de 
mare 1744; moit en 1797. B cnHlTales langues 
héfaTaï<|tte et gree(|ne , et pronssa la théologie an 
séminaire d*Anch. Outre quelques manuscrits 
InadlieTés , on a de hil une traduction des PsaU' 
met; Paris (Samaon), 1788, 7 toI. In-is. 

Cbaaadtt, Dhfiùtmairê hittoriqme. 

uAvmtfi ( Dominique), thédogien et orato- 
rien, né à Liège le 14 novembre 1742, mort le 
3 janyier 1 809. B se consacra à renseignement de 
la Jeunesse, et fut longtemps professeur d'his- 
toire à Blaêstricht. Ses principaux ouvrages sont : 
Essai sur Vlmmortalité de rdme; Dijon, 1781, 
In- 12, réhnprimé sons ce titre : de Vlmmorta- 
lité de Fhomme, on Sssai sur Vexcellence de 
sa nature; Liège, 1805, fai-12; — la Religion 
ehrétiennejustijlée au tribunal de la politique 
et de la philosophie; iUd., 1788 et 1797, in-12. 
Qoérard , ta France UtUrain. 

•BAVOtiHa {Adrien-François), peintre, 
deasfaiatenr et graveur à Teau forte, né à Dbi- 
inude en 1940, mort après 1700. fl travailla d'a- 
bord à Anvers, d'où Q ftat amené à Paris, à ce 
qae Ton croit, par Tander-Menlen, dont il devint 
le beau-frère ( 12 janvier 1670 ), et d'après le- 
quel il a gravé la plupart des pièces qui forment 
aon œuvre. B retooma à Anvers en 1990, et s'y 
assoda, dit Mariette, arec Pierre Bout, pdntre 
de figures , pour la composition de taUeanx où 
l'an peignait les personnages et l'autre le pay- 
sage. 

Le 9laoet Mmnul de rjwtattur d*flftaM|Mi . 

BAn>iJ8 (/eaii-£ot(ff-ilfna9fo na), pohH- 
date, né à CMiors en 1791, mort à Paris en 1822. 
Avant la révolution, fl (tat avocat dn rot au pré- 
sidial de Cahors. B adonta avec chaleur les nou- 
▼eam. principes, se dédara pour les p a r l eme n ts 
ca 1789, et se leAisa à renregistremeot des or- 
donaaiieea qui étsbUsaaleBt les oonra plénMres. 
C'est à cette conduite qu'A dut sa popularité et 



la (bveor d'êtie étaïf^, ma^ré sa jennesse, aux 
ftiBctions de proc uf enr générsl syndic dn <lépar- 
tement dn Lot Cependant 11 émigra en 1791, et se 
retifa à Hambourg, où 11 rédigea le Spectateur 
du iVbrrf Josqul l'époque dn Consulat. B rentra 
alors en Prance, et par^t à être nommé aidil- 
▼iste dn ndniBtère des afl^ires étrangères , malgré 
une foule d'articles furibonds publiés dans son 
journal contre Napoléon Bonaparte. Le roi Murât 
l'appela ensuite à Maples, et hil confia l'éducation 
du prince Achille, son fils. Après le décret de 
Mapoléon rappelant lesPrançals qui se trouvaient 
hors du tarritoirs de l'empire, Bandos revint à 
Paris, et y resta sans emploi jnsqn'aprèa la res- 
tanrntkm, époque où fl fat de nonveau attaché 
an rohystère des aflUres étrangères. En 1820, fl 
fit partie de la commiasioa de oeaanre. 

U ■«• DUtimmBin meyolapéMqm d9 te Awwf. - 
Uvakeito. Mémotm, 

«BAUW (.....), oonsefllar de cour du rai de 
Prusse vers 1799, se distingga par l'Inveutioa de 
deux pianos nooteanx, l'un appelé Crescendo, 
et rentra Uogal<reseendo ; fl fit aussi dc« hor* 

logesà musique. L'impératrieedeKnssie enpaya 
une 3,000 roubles. 

* BAun ( i«^o/iiAe.Oafpand ), ttiéologien pn>- 
tetant atanand, né à HaHsMt la 27 février 
1999, mort le 4 mars 1710. Ses pineipanx ou* 
fTOgea sontt Diep. de Jtefl^oM ehristiama; 
WMembsi^g, 1899, fai-4«; — JHsp. de Jehova 
Mlohim p rovi ê or e ei viim secktlis eonsultatore 
êa Gen. If, 19; Witlemberg, 1966, in-4'»; -> 
ùe inâuetkme; flsid., 1697, Iif4^ — Ltxieth 
Ugia sacra; ibld., 1687, ln-4*; -*- De Beatitu- 
dine Dei; ibid, 1987, te-4^ 

Upofflw. £«AMi4fr G ê i ê krt m in AcNUtat, 1. 1, p. •§. 

*BAIJU (Antoine), Jnrisoonanlte aUemand , 
né à Martwaig le 16 ae9t 1772, moit le l*' jutai 
1943. B professa le drott à Gœtlingue, et devint 
eonssNIer eedimire, pois ooneeUler extraordi- 
naire de justice. Après les événements qui signa- 
lèrent leanmiéee 1913 et auivanles,fl fut appelé, 
en qualité de membre d*nne commission spéciale, 
à rédiger les projets de code pénal et d'instruc- 
Ikm erimindle. On a de lui r Afmerkungen 
tu dem Entwuff^ einet Sfnjfyesettbuehs fur 
dos Kemigre^h Hannover ( Observations au 
sqiet du prafet de oode pénal pour le royaume 
de Hanovre), 2 vol.; Gcettfngne, 1829-1928; — 
YergMcMmg des ursprfngliehen mit dem den 
Stênden worgeiegten B^fnwf/ ( Comparslson 
dn projet prhnMr avec le projet pro|NMé aux 
états; GesÛngne, 1831; — GrundssstMe des 
Criminal-prûeesêes ( Principes d'histrudion eri- 
nlneUe); Bnvemberg, 1805, pnMM plus tard 
aoos ee Utre : lehriuch des Strafproeesses 
(Manad dlnatrodlon erimfaiene); GcetUngue, 
1935 et 1949; — JMfhueh des Naturrechts 
(Manoeldedreltnitnrd); Bfarbonrg, 1808 : c'est 
une phlloeophie du âttii pénal; — Die War- 
nungstheerie nebst einer Darstellung und 



799 



BAUEB 



800 



Beurtheilung aUerStrtiffireehts^heoriêHÇtbéO' 
rie do droit prévaitif, avec Texpoeitioa et Tap- 
prédatioa de toutes les théories de droit pénal); 
Gcettingne, 1830; — AnieUung zur Criminai- 
praxis (Introductkui à la pratique du droit cri- 
miiiel); Gkettingae, 1837; — Lehrbuch des 
firanzôsischen Rechts (Bfannel de droitfirançais); 
Marboorg, 1812. 
CanvtnatUnU'LBscietm, 

BAVBft ( CAarfes-IotfiJ ), phitologoe aUe- 
mand, né à Leipzig le 18 juillet 1730, mort à 
Hirschberg en 1799. Il fut recteur du gymnase 
de Hirachbeig, en Silésie. On a de lui : Glossa- 
rium T/iêodoreteum, dans le 6* Tolume de Té- 
dition de Tbéodoret donnée par Schulze ; Halle, 
1769-1774, in-8°; — une bonne édition de Tliu- 
cydide, oommenoée par J.-C. GotQeber, 2 vol. 
in-4% hetpsig^ 1790, contenant le texte, une tra- 
duction latine, des scbolies, des oommentaires, 
et un index; — Bxeerpta IMAana, édition 
nouTeile, 1801, fai-8^; — JHctionncàTe aile" 
mand'latin; lad" édition est de 1805, in-8*; — 
Recueil (Texereices pour apprendre à écrire 
en latin, 1787-1792, in-8*. 

Daniel , C^Ik'W, Bauer, etc.; Hlnehberg, 1806, tn-S*. 

«BAUBR (Chrétien-Frédéric), théologien 
protestant allemand, né le 27 octobre 1696 à 
Holgarten en Thuringe, mort à Wittembeaig le 
28 septembre 1782. Après aToir rempli diflé- 
rentes fonctions, il devint professeur de théolo- 
gie à Wlttemberg. Ses principaux ouyrages sont : 
Vemûi^ige GemissheU der helfraischen ac^ 
centuatton , ou Certitude raisonnable de Foc- 
centuation hébreOque; Leipzig» 1730 ; — Disp. 
de Melckisedeeo ex Hébr, VJi, 2; Leipzig, 1 720, 
in-4®; — Brlàuterter Grund-text des Prisdi- 
gers Salomop ou Texte original de VEcelé- 
siaste expliqué; Leipzig, 1732, in-i**; — Sin- 
ieitung zur hibrc&schen Accentuation, on 
Introduction à VaccentuaUcn hébraïque; 
Leipzig, 1742, fai-6'' ; — TnterpretaHo prophé- 
tise JoelU; Leipzig, 1747, in-4*. 

Dimkel, JiàekrtelUm vtm vêmtorHiiim'CêltkrteH, 
— JOcber, Mlgmm. CêUkrUnfLtxêoon. 

*RAUBR {Chrysostome), habile constructeur 
d^orgoes, né dans le Wurtemberg, vivait au 
commencement du dix-huitième siècle. H subs- 
titua an système mesquin de soufflerie des or- 
gues, qn*on avait employé jusque-là, on jeu de 
soufflets beaucoup plus grands. 

Adelnoff, Mutiea wuekan i ea OrnaHâtéi, p. sre. 

* B4VBB ( Ferdinand ), peintre d'histoire na- 
turelle, né à Feldsperg (Autriche) en 1774, mort 
près de Vienne le 17 mars 1826. n s'appliqua de 
bonne heure à dessiner et à colorier les plantes 
d'après nature, et dès 1^82 il avait peint une 
collection qui ne forme pas moins de 60 volumes 
in-folio, et qui se trouve dans la bibliothèque du 
prince de Lichtenstefai. Le docteur Sibthorp, qui 
voyagea en Grèce dans le seul but d'y làire de 
la botanique, l'emmena avec lui vers 1787. C'est 
dfUis cette tournée qqe Bauer a tracé ces hicom- 



paraUes dessins qui ornent la l'fora Gfâfca pu- 
bliée par Smith après la mort du docteur Sib- 
thorp. n fit partie de l'expédition en Australie, 
commandée par te capitaine FHnders. Le dief- 
d'œuvre de Bauer est son grand onvrage ia4blio, 
intitulé Illustrationesflorse Novss JBolkaulix; 
Londres, 1813. 

Abrégé de l'éloge «te Bauer, prononcé devanth Sodelé 
llnéenoe de Londres le 18 Joln UM. 

* RAUBB (Fulgence), mathématicien et physi- 
cien allemand, mort à Vienne le 3 mars 1766; 
il professa les mathématiques et la physique à 
Vienne. fut un des premiers qui, dans TAUe- 
magne catholique, fit une étude de la pureté de 
la langue allemande. On a de loi : Mede von 
dem Vorzuge der detitschen Spraehe in der 
Naturkunde und Grôsenlehre, ou Discours sur 
les avantages de la langue aDeoiaDde dans lliis- 
toirenatureDeet dans les mathématiques; Vienne, 
1763, in-4*; — JHssertatio experimentalU de 
electricUatis theoria et usu; Vienne, 17S4,. 
fai-4«* 

Mensel, CéUhrtu DmUekland. 

*BAUBE (George^Laurent), antiquaire al- 
lemand, né à Heideiberg en 1754, mort en 1806. 
n fut d'abord professeur de inoréle et de litlé- 
rature orientale à l'université d'Altdori' près de 
Nuremberg, et il enseigna plus tard la théologie 
dans sa ville natale. On a de hii plusieurs ou- 
vrages d'exégèse et d'an^i^ifi^ biàUques, 

Mensel, GêleiUtes Teutsehiand. 

* BAVBft (Jean-Frédéric), médecin alIemanH, 
né à Leipzig, vivait dans la première moitié du 
dix-huitième siècle. Ses principaux ouvrages 
sont : JHssertatio de hodiemorum empiri- 
corum fraudibus; Leipzig, 1720, in-4»; — Df- 
Servis eorumque prxstantia in eorpore hu- 
mano; Leipzig, 1721, ta-4"; — DeScarifico- 
tione, certo et securo remedio antipodagrko; 
Leipzig, 1732, in-4*; — De Inoculatione tario- 
larum in utramque partent disputata; Leip- 
zig, 1737, ixhV'; — De Causa fascunditatis 
gentis circumcisx in circumcisione q^ut- 
renda; Leipzig, 1739, in-4*; — De Usu m- 
dico exerdtiorum corporis potissimum per- 
sonis illustribus /amUiarum; Leipzig, 1736, 
fal-4^ 

Adelung, SappL à JOclier. JHgem. CtftArUn-Itficaf. 

BAVER (/eaii-Go(/<^trf),jurisoûiisu]te alle- 
mand, né à Leipzig, te 20 février 169&,iD0itk 
2 mars 1763. Parmi les nombreux mémoires 
qu'il a publiés, on remarque: De IndoUet lia- 
tura investitursB feudalis; Leipzig, 1746, 
in-4'>; — Ite Dudbus et Comitibus Cermanix 
subMerovingiset Carolingis;îM,, 1747,io4*; 
— De PlebeUs qua ratione feuda equesthi 
comparare possint; ibid., 1748, in-4% etc. 

JOcber, jétlgêïïu Cêtehrten-Ltxietm. 

*BAVBB (Jean-Guillaume). Vog. Bacs. 

BAVBB (Jean-Jacob)^ libraire allemand, aé 
à Strasbourg te 16 septembre 1706, mort à 
Nuremberg le 29 janvier 1772. On a de lui • 



Mi 



BAUER — BAUERMULLER 



8Qd 



màliûiheca librorum rariùrvm universalis; 
Nuremberg; 1770-1772, iii-8<*. WiU et HameU y 
ajoutèreat 2 toI. de supplément , 1778, iii-8»; 
un 3* Tol. de supplément parut en 1791. 

AdelDDff. Soppl. à JOeher, JUgem» GHerkttn'Lexieon. 

* BAVER (Joseph), maître de chapelle de Vé- 
véque de Wârtzbourg vers la fin <k dix-hoi- 
tième siècle. Il a publié, de 1772 à 1776, cinq œu- 
vres de quatuor pour piano, flûte, violon et l»sse. 

Sa fille Catherine y pianiste distinguée, s'est 
fait connaître par trois œuvres d'airs variés , pu- 
bliés à Offenbach chez André, et par deux re- 
cueils de danses aUemandes et de valses, qui 
ont paru à Mimich. 
Fetls. BUtçrapM» univeneU» de$ MuiMens. 

'BAVER (Bruno), philosophe et théologien 
allemadd, naquit à Eisenberg le 6 septembre 1809. 
11 étudia à Berlin, et se livra ensuite particulière- 
ment aux spéculations théologiques. Il se fit bien- 
tôt remarquer par la hardiesse de ses opinions 
sur les matières bibliques. On sait que ces ques- 
tions ont beaucoup occupé r Allemagne prrâque 
en tout tonps. Bauer prit une vive part aux 
querelles retigîenses , comme l'atteste chacun de 
ses ouvrages. On a de lui : Examen de la vie 
de Jésus, an docteur Strauss, dans les Annales 
de la critique scientifique ;BexM,. 183&-1836; 

— Zeitschr\ft fur spéculative Theologie(Jcm' 
nal de théologie spéculative ) ; Berlin, 1830-1838 ; 

— Kritische Darstellung der Retigion des Al- 
ten Testaments (Exposition critiquede la religion 
de l'Ancien Testament); 2 vol.; Berlin, 1838; 

— Herr doctor Hengstenberg ; épltre adressée 
à M. Heugstoiberg; Berlin, 1839; — Die evan- 
gelische Landeskirche Preussens und die 
Wissenschcfft (L'Église évangéiique de Prusse 
et la sdenoe); Leipzig, 1840; — KrUik der 
evangelischen Gesehichte des Johannes ( Cri- 
tique de l'histoire évangéiique de Jean ) ; Brème , 
1840; — - Kritih der evangelischen Sffnop- 
tiker (Critique de la synoptique évangéiique), 
2 vol.; Ldpiig, 1840 et 1841 ; — Die Sache der 
Freiheit und meime eigene Angelegenheit (De 
la liberté et de ma sitnatioii personneDe) ; Zu- 
ridi, 1843; — Dos entdeckte Christenthum 
(le Christianisme dévoilé); ibid., 1843; --Po- 
saune des Jûngsten Geriehts ûber Hegel den 
Atheisten (la Trompette du jugement dernier 
au sujet d'Hegel l'Athée); Leipzig, 1841; — 
Hegels Lehre von der Kunst und Religion 
(Doctrine d'Hegel sur l'art et la reKgion) ; Leip- 
zig, 1842; — JHe Jude^firage (la Question 
juive); Bmnsvrick, 1843; — Allgemeine JA-- 
teraiurzeitung (Gazette universelle de la litté- 
rature) ; Charlottenbourg, 1843-1844; — Den- 
hnurdigkeiten zur Gesehichte der neuem 
Zeit seii der Fanz&sischen Révolution, (Mé- 
inoires pour servir à l'histoire des derniers 
temps depuis la révolution française); Charlot- 
tenbourg, 1843, en collaboration avec son frère 
Edgar et d'autres; — Gesehichte der Poliiik , 
Cullur und AuflUàrung des achtzehnter^ 

HOVV. BIOGB. UNIVERS. — T. IV. 



Jahrhunderts (Histoire de la politique et de la 
civilisation au dix-huitième siècle), 4 vol.; 
Charlottenbourg, 1843-1845; — Vollstândige 
Gesehichte der Parteikàmpfe wahrend der J, 
1842-1846 (Histoire complète de la lutte des 
partis en Allemagne durant lesannées 1842-1846), 
3 vol.; Charlottenbourg, 1847; — Die burger- 
liche Révolution in DeutschUind ( la Révolu- 
tion bourgeoise en Allemagne ) ; Berfin, 1 849 ; — 
Der Untergang des Franltfurter Parlaments 
(la Chute du parlement de Francfort); Berlin, 
1849 \—KritihderEvangelien undGeschichte 
ihres Ursprungs ( Critique des Évan^les, et his- 
toire de leur origine, 2 vol.; Berlin, 18âO); -— 
Die Apostelgesehichte ( Histoûre des Apôtres ) ; 
Berlin, 1850 ;<— Kritikder PaulinischenBri^e 

( Critique des épttres de Paul) ; Berlin, 1850. 
CoHttnoitonê'IjssBiooti* 

l BAVER ( Edgar ), publidste allemand, frère 
du précédent, naquit à Chariottenbourg en 1821. 
n fut mêlé aux controverses sur lesquelles por- 
tèrent les écrits de son frère, dont il défendit et 
imita la polémique. On a de lui : Bruno Bauer 
und seine Gegner ( Bruno Bauer et ses adver- 
sabres); Berlin, 1842;— J>er$/read6rirraiA ma 
der Kirche und Staai ( la Querelle de la cri- 
tique avec l'Église et l'État) , 1843 : cet ouvrage 
valut à son auteur une condamnation à quatre 
années d'emprisonnement dans une forteresse ; 
— PresS'process (Procès de Presse); Berne, 
1844; — Gesehichte der constitutUmellen 
Bewegung in sûdlichen Deutschkmd wàhrend 
derJ. 1831-1834(Histoiredel'agitationoonstitu- 
tionnelle dans l'Allemagne du sud, de 1831 à 
1834) ; 3vol.;Chariottenbourg, 184&-1846 ;— Die 
lAberaten Bestrebungen in Deutschland (les 
Tendances libérales en Allemagne); Zurich, 
1843; — Die Kunst der GescMchtschreibung 
und JkUtlmann's Gesehichte der Fran%osis- 
chen Révolution ( de l'Art d'écrire l'histoire et de 
l'histoire de la Révolution française par Dali- 
mann); Magddiwurg, 1846; — Gesehichte des 
Lutherthums (Histoire du Luthéranisme), 
Leipzig, 1846-1847;— I/^erdteirAeém Sinnedes 
Lutherthums ( du Mariage au point de vue du 

luthéranisme); Leipzig, 1847. 
Cùtivenatiùni'Léxicon, 

l RAVBRLE (Adolphe), auteuT comique al< 
lemand, né à Vienne en 1784. H réussit à repro- 
duire sur la scène les types grotesques de Vienne. 
Quelques-unes de ses pièces ont été jouées sur 
tous les théâtres autrichiens. On a de lui : Ao- 
misches Theater (Théâtre comique), en cinq 
volumes, publiés à Pesth; — Was verdankt 
Oestreich der Regierung Franz / ( Ce que l'Au- 
triche doit au gouvernement de François P') ; 

Vienne, 1834. 
ConvvrttMtmt'iAxieon. 

RAVERMÛLLBR (Jean-Simon ), médecin al- 
lemand, vivait dans la première moitié du dix- 
huitième siècle. On a de lui : Diss. Physicam 
Hippocratis exhibens ; Wûrzbourg, 1729, in-4**. 

i^delang, Snppléoi. à Jôcber, ÀUgem^ GeUh,'Lexifion, 

26 



603 



BAUEROTEIND — 



* BAUBmvFEinD (Oeorye-Cfifi/totfm«), pein- 
tre et graveur, né à Nuremberg Ters 1735» mort 
le 20 août 1763. Il faisait partie de l'expédition 
célèbre de Niebahr, que le roi de Danemark «vait 
envoyée en 1761 dans TArabie Heurenae; mais il 
mourut en cbemiu, pendant le trsûet de Moka à 
Bombay. 11 avait rendu des services importants, 
et dessiné poar le professeur Forskal les Iconei 
rerum naturalium, d'après nature. Les quiuze 
premiers dessins du voyage de JNiebohr sont 
<ie lui. 

' ; BA1TBMFBLD (Édouord DE), poéteo(»ni« 
que allemand, né à Vienne en 1804. Il étudia dV 
bord le droit, et plus tard il caltivi la poésie 
pendant les loisirs que lui laissait sa modeste 
vie d'employé. Apr^ quelques essais dans la 
comédie, il ne craignit pas de porter la politique 
sur la scène, en saisissant au passage les ridicules 
qui abondent en cette matière. Les circonstances 
durent singulièrement exdterla verve du poète. 
On lui reproche, il est vrai, d*6tre presque 
toujours resté à la surface. Mais la nature des 
choses ne permet guère d'aller an delà : la poli- 
tique sérieuse réussirait difficilement au théâtre. 
L'exemple de M. Scribe confirme cette observa- 
tion : une de ses meilleurs pièces, Bertrand et 
Bâton, ne doit son succès qu'à la précaution 
prise par l'auteur de laisser la politique sur 
le second plan. Bauerufeld a fait de même : 
son dialogue est facile et sans prétention; 
l'intérêt est soutenu, et l'expression est presque 
toujours heureuse. Un choix de ses nombreux 
ouvrages se trouve dans les iMstspiêlen (comé- 
dies) ; Vienne , 1833, et dans le Theater, 2 v4>- 
lumes; Manheim, 1830-37; — Shakspeares 
sommtliche Gedichte (Œuvres complètes de 
Shakspeare), traduites en collaboration avec 
Schaumacher ; Vienne, 1827; — Flûchtige Ge- 
danken uber das deutsche Theater ( Pensées 
détachées sur le théâtre allemand ) ; Vienne, 

1849. V. R. 

OmversaUon»- Lexieom, 

* BAVFETi (GuiHaume), évêque de Paris, 
mort en 1320. H Ait d'abord médecin du roi Phi- 
lippe de Valois, et laissa un opuscule. De sep^ 
tem Ecclesix sacramentis, imprimé à Leipzig 
en 1512, et à Lyon en 1567. 

Callia ChrUtianOf t. VII. — Cas. Oadin, Comment, 
de Scriptor. eeelêi., t. 11! , col. TSl-TM. 

BArFFBBMONToo BBAVPFBEMORT, très- 

andennc famille française, longtemps soumise 
à Templre d'Allemagne, et qui tire son nom 
d'un village avec un château en Lorraine, à deux 
lieues de Neufchâteau, et qui acquit ensuite des 
possessions dans la Bourgogne. Il est fait men- 
tion d'uu baron de BaufTremont dans l'année 
1203. Cette maison se divisa bientôt en deux 
)irancbes,dont l'aînée ne tarda pas à s'éteindre. 
£Ue en eut deux autres, notamment celle de 
Scey (de Scey-sui^Saûne ), qui fil l'acquisition 
de Senescey, entre Ch&loos et Xournus. Mais 



BAUFFREMONT 604- 

c'est la brandie cadette de la Ugne directe qui est 
la plus célèbre ; elle comptait parmi les plus no- 
bles familles du duché de Bourgogne, et un anden 
adage très-connu dans cette province portail : 
« Biche de Chû!ons, noble de Vienne, fier de Nni- 
châtel , preux de Vergy , bons barons â« Bâuf- 
fremont » La principauté de Listenais, le diiché 
de Pontée-Vaux, le marquisat de Marna)-!»- 
Ville, etc., entrèrent successivement dans cette 
tamiUe, héritière par alliance des Gorrerod et 
des Courtenay ( voy. ces noms); ces derniers 
descendaient en ligne droite du roi Louis YI, dit 
le Gros. 

Les principaux membres de cette illostre fa' 
mille sont, par ordre chronologiqac : 

Pierre de Badfprewont, qui éiwusa en 1448, 
par traité passé à Bruxelles, Marie, fille légitimée 
de Philippe le Bon, duc de Bourgo^gne. Cetleliaule 
alliance prouve ce que valait alors la maison de 
BaufTremont, qui déjà avait fait entrer une de ses 
filles dans la maison même de Bourgogne, Biaric 
de BaufTremont, dame de Couches, que prit 
pour femme Etienne de Montaigu r% seigneur 
de Sombemon, fils d'un puîné de la maison de 
Bouigogne. Pierra de BaufTremont, cbevaiicr 
de Tordre de la Toison d'or» seigneur de Char- 
ni, etc., ne laissa que trois filles. 

Guillaume 9 frère du précédent, ti^s de cette 
branche de la noble nuûson, que l'un retnaiTc, 
aux quinzième, seizième et dix-septième siècles, 
mêlée «ux principauii événeroenta de notre bi»- 
toire, aux afTaires politiques et religiense$, vu 
batailles et aux sièges, aux discussions des par- 
lements et des états généraux, il eut un fib, 
Pieire, baron de Senescey, de Scey, etc. 

Mcolcui petit*fils du précédent, baron de 
Senescey , bailli de Chàlons. Il fut gouvcncor 
d'Auxonne. Jeté au milieu des guerres de reli- 
gion, il s'y montra catholique et li^suctir, au gré 
de Médicis et des Guise. Sous Chartes IX, il 
fut nommé giand-prévét de France ; ce qui ne 
le forçait pas pourtant de fawe office de bour- 
reau comme il le fit dans la journée de la Saiol- 
Barthélemy, où il alla hû-mèroe, à la t^e d iim 
bande d'assassins, «rracher La Place, preoiiff 
président de la oour des aides, de ta retraite où 
il ét^t caché, sous le prétexta de le mener m 
Louvre et sous la protection du roi, pour le li- 
vrer en chemin aux tueurs qui ratteBdaienl.Soa 
sang, qu'il versa bravement dans Tannée catho- 
lique, aux deux combats de Jarnac et de Moa- 
oontour, n'efface pas celui-là. Aux états de Bloisde 
157611 prit la parole commeorateur de la noblesse, 
et harangua le roi Henri UI. Cette barangUN 
qui fit quelque sensation dans le temps et cul 
deux fois le& honneurs de Timpressiony est pea 
d'accord avec la conduite qu'il avait tenue jttS4|o^ 
là : le rude soldat de la guerre civile y parle de 
paix, et lo séide de la SaintrBartbéleuiy,de tolé- 
rance et de calvinisme. On le dirait eonvertiàii 
modération et au parti des polUiques. Mail 
Inentôt après il redevient guiûsrd; et l'homme 



805 



BAUFFREMONT 



806. 



'^ tTaH porté à MoBMnloiir le guidon de Lor- 
raine est choiei par le doc pour giurder AuxonnOy 
l'ime des- plos fortes places de Bourgogne, quand 
la guerre a Tecommencé plus chaude <iue jamais. 
Nicolas de Bauffremont prit donc sa part des 
fareurs, des intrigues et des désastres de ces 
temps déplorables, et son nom s'y tache plus 
qu'il n'y brille. L'illustration nouvelle qu'il 
donne aux Baoffiremont, c'est de compter parmi 
les savuts de l'époque, et d'être cité bonoôrable- 
ment par De Thou, Davila , Dupleix, Bdleforèt, 
liOuis Jacob. De Rubis lui dédia ses commen- 
taires sur la coutume de Bourgogne. Il mourot 
( 1582) en son chftteau de Seneeoey. On a de lui 
une traduction du Traité de la Providence, de 
Sahien ; Lyon, 1 573, in-8* ; — Haranguepour la 
noblesse^ en 1561 ; —PrepoeUionpour toute la 
nobkête de France^ faite en 1577 aux États de 
Blois; Paris, in-8<*. 

Claude f fils do précédent, baron de Senes- 
cey , gooTemenr d'Auxonne. Il Ibt , comme son 
père, lignenr ardent, et partisan de Lorraine. 
Dépoté de la noblesse, U harangua les états 
(le Blois de 1588. Ses paroles étaient plus me- 
surées et plus sages que ses actes. Sa ha- 
rangue fit du bruit : on la troure dans le 
tome m des Méfnoires de la Ligue. C^ee^ en 
<k»ivant qu'il parait surtout avoir servi la foc- 
fion catholique , et l'avoir servie avec assez d'é- 
clat pour qu'il figurftt dans les satires contem- 
poraines. Dans la Bibliothèque de Jf*'* de 
Montpensier, on lui attribue /es Miracles de la 
ligue. Le Remerciement fait au nom de la 
noblesse de France eet de hii , et peut-être 
aussi le Recueil de ce qui s*est négocié en la 
compagnie du tiers^tat , aux états de Blois , 
depuis le 15 novembre i&76 Jusqu'en mars 
<&77, réimprimé dans le Recueil général des 
états tenus en Ftance, 1651 , fai-4*. Il monm4 
^ Senescey en 1596, âgé de dnqnante ans. 

Sons Henri de Bauffremont, fUs do préci* 
<ient , commence pour hi puissante et ière mat- 
son des Bauffremont la révolution que subirent 
ies nobles et antiques HunOles de France an soi^ 
tir de la guerre civile. Elle s'attacha Mèlemcnt à 
ia royauté, et devint sujette de la oonr, d'égale 
qu'elle était dans sa province ; mais ses services 
lui forent payés en accroissements de titres, de 
liantes' fonctions, d*honneurs. Henri de Bauf- 
fremont, baron de Senescey, gouverneur 
^'Auxonne, fbt nommé lieutenant dn roi an 
^mté du Maçonnais, choisi en 1614 pour prési- 
^.cr la chambre de la noblesse aux états de P»* 
^^y et créé chevalier des ordres de Sa Majesté, 
?|>°t il reçut le collier en 1619. Sa femme, 
Marie-Catherine de la Rochefbueauld , de com* 
l^^se devint duchesse de Rendan, première 
dame dlionneur d'Anne d'Autriche, puis gon- 
Jjernante de Louis XIV, encore tout enfant Henri 

\^ au siège de Mont(NeUier en 1622. 

Son fils Henri, cumulant les mêmes gouver- 
ïïcnients d'Auxonne et de Mâcon , et mcstre de 



camp du régim»it de Piémont, tat tué on plutôt 
assassiné par un soldat allemand à la bataUle de 
Sedan ( 6 juillet 1641 ). Louis, son firère, fut fait 
prisonnier dans la même journée. En eux finit 
cette branche. 

Claude de Bauffremont, appartenant à l'autre 
branche. Entré dans les ordres, est sacré évè- 
que de Troyes du vivant même du titulaire An- 
toine Caraccioli, qui, en embrassant le calvinis- 
me, venait de perdre ses droits au siège épisco* 
pal. n le remplaça; mais il se vit obligé de lui 
payer une redevance de quelques milliers d'écus. 
Ce prélat , au milieu des circonstances critiques 
où se trouvait l'Église , sut exercer avec habi- 
leté et vertu son long ministère. H mourut en 
1593. 

;i Antoine de Bauffremont, Mm du précédent 
et chef de la famille , seigneur de Listenais du 
chef de sa mère Antoinette de Vienne , marquis 
d'Are en Barrois. U fut de bonne heure placé près 
de Henri m: conseiller d'État, capitaine de dn- 
qnante hommes d'ordonnance, gentilhomme or- 
dinaire de la chambre du roi, chevalier de ses or- 
dres en 1585, chevalier d'honneur du parlement 
de Bourgogne, dont il fit partie en 1561 , il n*eot 
qu'un fils , mort sans postérité. Le reste de la 
maison se ménagea une fortune^ en Espagne. — 
Charleê-JLouiSt frère du précédent, marquis de 
Biessimieux , fut grand d'Espagne, chevalier de 
la Toison d'or, et général de bataille. — Pierre, 
son fils, marquis de<Listenais , fut élevé comme 
enfant dliomienr près du roi d'Espagne. Après 
la conquête de la Franche-Comté, il revmt en 
France, et reçut les deux régiments à la tête 
desquels s'était fait tuer son frère. Il mourut 
en 1685. — Au milieu des guerres incessantes de 
Looia XIV, la maison de Bauffremont joua tou- 
joura un rôle honorable, et fournit une longue série 
dlMMnniea de goem : un marquis de Listenais, 
denx fois blessé en Allemagne , chevalier de la 
ToisoB d'or et maréchal de camp, resté sur le 
champ de bataille en 17 10 ; Louis-Bénigne, mar- 
quis de Bauffremont, puis de Listenais, fut 
blessé entre autres à Malpiaquet «n 1709, et, 
de sous-lieutenant des gmdannes de Bourgo- 
gne , devint colonel des dragons de son frère, 
chevalier de la Toison d*or et brigadier d'année 
en 1719. 

Àlexcmdre^Smsnanuel' Louis, prince de 
Banffrement, duc et pair de France, fils du prinee 
de Listenais , vtee-amiral. n naquit à Paris le 27 
avril 1773, etépouseàMadridlafillealnéedu duo 
de la Vauguyon , ambassadeur de France près 
de cette cour. Quand la révolution éclata , il 
alla rejoindre les princes en Allemagne, et prit '-^ 
part avec eux à l'invasion en Champagne. De « 
là, il revint aux Pyrénées, et fit les campagnes de 
1793 et de 1794 contre la république française. 
Rayé de la liste des émigrés en 1795 , il vivait 
retiré avec sa famille en Franche-Comté, quand 
Napoléon , qui d^ l'avait fait comte, le nomma 
président do collège électoral de la Haute-Saône, 

26. 



807 



BAITFFREMONT — BÀUHIN 



et le reçut en cette ((ualité le 12 ayril 1812. Na- 
poléon n'eut point à se plaindre de ce choix. 
En juin 1815, il le nomma pair de France ; mais 
le comte refusa, sous prétexte de faiblesse d'Age 
et de santé : c'est de Louis XYID qu'il reçut la 
pairie. H mourut le 22 décembre 1833. 

àyànse, duc de Baufifremont, fils abié du 
précédent , créé comte par Napoléon. Aide de 
camp de Maraf, il se distingua à la bataille de 
la Moskowa ( Moskva ), dans la campagne désas- 
treuse de Saxe en 1813, et à Dresde. £n octo- 
bre 1814, il serrit d'escorte au comte d'Artois 
comme commandant de la g^rde d'honneur de 
Vesoul. £n 1815 il fut rappelé par Murât, puis 
euYoyé en France à la prcànière nouTelle du dé- 
barquement de Napoléon, pour assurer Tempe- 
reur qu'il pourrait compter sur son frère de Na- 
ples. H fut pris au retour, gardé neuf jours à 
Turin, et renvoyé en France. Depuis il a voyagé 
en Russie, où il prit quelque temps du service. 
[H4USSARD, dans VEnc. des g, du m., avec add.] 

Anaelme, Histoire çénéraié et ekronoioçiqw de to 
maison rogaie de France. — Morért. Diettonnairs hiS' 
toriqne. ~ SBtnte-MarUie , Histoire genéalogigne de 
France. — Art de vérifier le* dates. 

BACttÉ {Etienne de), évèque d'Antun en 
1113, renonça à son étéché pour embrasser la 
vie religieuse dans le monastère de Cluny. 
Jean Montéléon a publié, en 1517, un ouvrage 
de cet évèque, sur Us Ordres ecclésiastiques 
et les Cérémonies de la Messe. 

Morért, Dictionnaire kiêtoriçMe. 

BAUGiBR {Edme) , médecin français, vi- 
vait à ChMons-sur-Mame vers la fin du dix- 
septième siècle. On a de lui : Traité des eaux 
minérales SÂttaneourt en Champagne, avec 
quelques observations sur les eaux minera^ 
tes de Germaise; ChAloiia-sar-Bianie, 1696, 
iii-12. 

BAifCiBB (jftlfiie), seigneur de Brenvery, 
fils du précédent, doyen dnprésidial de ChAlons- 
snr-Mame, est Tautear des Mémoires histori- 
ques de la province de Champagne ; ChAlons , 

1721, 2 vol. in-8^ 
I l^loDg, édmom FéntetU. 

*BAijeiH (LtfMn), peintre français, sur- 
nommé le petit Guido, vivait à Paris vers 
1650. On a de lui, entre antres ouvrage : une 
Sainte^Famille, gravée par F. de Poilly ; — le 
Mariage de sainte Catherine, gravé par Bloo- 
teburg; — Saint Zosime administrant la 
communion à sainte Marie V Égyptienne ; — 
une Charité ; — des portraits , etc. 

HdoeckeB, DietUnnnaire des Artistes. 

^BAUHBSius (Pierre) , médecin allemand , 
vivait vers le milieu du seizième siècle : on 
a de loi : De thermarum Aquisgranensium 
virilnis, causa ac légitima usu; Epistolx 
scriptx an, 1550, in quitus etiam acida- 
rum aquarum ultra Leodium sistentium Ja- 
cultas etsumendi ratio explicantur ; Anvers, 
1555, in-8<*; — Consilia quxdam de Arthri- 
tide; Francfort, 1592, in-8®. 

Carrèrc, Bibliothiqtte de la Médecine. 



BAUBiif , BAUBIBUS, faïuilledesavantSyd'ori 
gjne française, qui s'est illustrée pendant leaeinè- 
me et dix-septième siècle, et dont voici les prin- 
cipaux membres dans leur ordre chronologiqtie : 

BACHtif ( Jean ) , médecin , né à Amiens le 
24 août, mort en 1582. Il abandonna l'Ég^sc 
catholique pour se convertir en 1532 au proies- 
tantisme, après avoir lu, dit-on, la tradadion 
latine du Nouveau Testament, qu'Érasme vouit 
de publier. Quoique premier médecin de la prin- 
cesse Marguerite, sœnr du roi François l*', il 
fnt enveloppé dans les persécutions que Ton sus- 
cita contre le parti de la réforme : il s'enfuit de 
la cour, et se tint quelque temps caclié dans U 
forêt des Ardennes; puis il se retira à AuYers, 
qu'il se hAta de quitter pour se soustraire à lin* 
quisition espagnole, et vint se fixer à Bàle. Là il 
fut d'abord employé comme correcteur dans b 
célèbre imprimerie de Jean Froben, et se fit 
agréger au collège des médecins, dont il de- 
vint, par la suite, le doyen. H ne publia rien 
lui-même, mais il laissa deux fils, Jean et Gas- 
pard, qui, par leurs travaux, honorèrent le plos 
leur patrie adoptive. H. 

Reii«ier//eoii«t iUmstr. virormm. — Vao der Unéeii 
De Seriptor. medieis, 

BAVHiif (Jean), médecin et naturalisle, fil^ 
ahié du précédent, naquit à Dàle (1) en 1541, H 
monrut en 1613. 11 étndia les éléments de b 
médecine sous son père, et fréquenta en IMO 
l'université de Tubingue, où il suivit, pendant 
un an, le cours de botanique du célèbre Fucfa$. 
Il se réndit ensuite à Zuiich» ou il se lia d'amitié 
avec Conrad Gesnei*, qui l'appelait alors dans 
ses écrits eruditissimus et orneUissimus j^ 
venis, et il accompagna ce grand natnratiste 
dans ses excursions scientifiques en Suisse. 
Après avoir ainsi visité une partie des Al|ics et le 
pays des Grisons, il se mit , pour cnridiir ses 
herbiers, à parcourir l'Abace, la forêt Koire, la 
haute Bourgogne et la Lombardic, où il s'arrèU 
quelque temps à Padoue, et entendit à fidogne 
le célèbre Aldrovande. 11 vint aussi en France, et 
étudia à Montpelfier l'Iiistoire naturdie sous 
Rondelet Reprenant bientôt ses pérégrinatioas 
botaniques, il visita le Languedoc, particufière 
roent les environs de Narbonne, et le Danpbiné, 
si riche en plantes curieuses et rares. A L>on 
il fit connaissance avec le célèbre botaniste Dale- 
champs; mais, pour échapper aux perKécutioas 
religieuses (Bauliin était protestant), il se bâta 
de quitter la France. Après avoir s^oumé quel- 
que tempa à Genève, il retourna dans sa riBe 
natale; il y obtint, en 1566, la diairc de riiélD- 
rique, et continua de se livrer à l'cxerdoe de b 
médecine. Sa réputation de praticien franchit le» 
limites de BAle : le duc Ulric, de Wirtcmbcii;- 
Montbelliard , l'appela en 1 570 auprès de lui , et 
se l'attacha en qualité de pi^emier médecin. Ots 
fonctions, que Bauhin remiilit avez aèlo pendait 

(1) HaUer ( BM. Man, , t. II, p. Stt) le fait arfire j 
Lyon. 



BAUHIN 



810 



qnarante-troifl ans, lid pennirent de pooraniTre 
fructueiisenient son étude ùnoïiie : le dtac Ulric 
aimait la botaniqne, et faisait caltirer, dans aon 
jardin de MontbeUiard, on grand nombre de 
plantes iKKiTelleroent introdoites en Eniope. 
Ainsi finrorisé par les circonstances^ Jean Banhin 
a pa figurer an premier rang des botanistes da 
seizième siècle; et on s'étonne arec raisoo qa*il 
se soit soarentboméan rôle de simple oompila- 
teor, lui qui pouvait obserrer tant de cbosespar 
hri-mème. 

Jean Baubin a publié, dans l'ordre chronolo- 
gique, les ouvrages suivants (i) : EpUtoUe ad 
Gesnentm; Bâle , 1591 , in-8" : ces lettres, sur 
dUTérents sujets de botanique, ont été publiées 
oar les soins de Gaspard Baubin, frère cadet de 
Jean ; on troure dans ce même opuscule un 
petit traité De Planiis a DMs sanctive nomen 
habentibui; — MemorabUis historia /fipo- 
rum aUquot raUdorum , qui eirca annum 
1590 apud Mompelgardum et Btffortum, 
muUorum damno, publUiê gressati sunt, ad- 
dUU medieameniis et auxUiU ad eam et cx" 
terorum animalium ralriem cm^erentibus; 
Montbelliard, 1591, in-8''; traduite en allemand, 
ibid., même année; en français , ibid. , 1693 , 
in-S** : les remèdes indiquésdans cette bistoire eu- 
rieuse de qndques loups enragés, ont été vantés 
de nouveau de nos jours; — De Pkmtis ath 
sinthii nomen ïiaàentibui ; Montbelliard, 1593 
(et non 1595) et 1599, m-S*"; c'est l'extrait 
d*an grand ouTrage (publié longtemps après la 
moft de l'auteur) sur la oonooidance des noms 
de botanique; on y trouve le livre de Claude 
Rocard sur le même sujet; — ■ Traité des ani- 
mauls akms aUleg,qui nuisent par leurs pi- 
queures et morsures, avec les remèdes, etc. ; 
Montbelliard, 1595, pdit in-S'' : l'auteur s'y élève 
contre le pr^ugé qui faisait regarder comme veni- 
loeux certains papillons diurnes \-^Historianavi 
ei admàrabilis fontis balneique Bollensis, in 
dueatu Wittembergieo , ad acidulas Gcpin- 
9emes,etc; Montbelliard, 1598,in-4''; ibid., 1600, 
in-^"*, etc. : c'est la description des eaux miné- 
rales qu*on avait découvertes à BoU dans le du- 
ché de Wurtemberg; une nouvelle édition parut 
sous le titre : De aquis medieatis nova met ho- 
dus, quatuor Hbris comprehensa, etc.; Montbel- 
liard, 1605, in-i* ; 1607, in-4<>; 1612, in-i" ; trad. 
en allemand par Foerter, Stuttg., 1599 , in-i", 
1002-1603 : on 7 trouve un grand nombre d'ex- 
cellentes g i S T u re s sur bois, représentant des 
▼nriétés de pommes, de poires, des plantes, des 
insectes, des oiseaux, etc., du duché de Wurtem- 
berg ; — De auxilOs adversus pestem; Mont- 
belliard, 1607, in-8*. 

Mais les deux ouvrages qui ont immortalisé 



(I) Le premier onvnce de Jean Bauhla ot resté Iné- 
dU : c'était no (Uitaloçmi ttirpium êtomipelUmiimm, 
envoyé vers isê9 & Conrad Geaner, qnl rn parle dana 
ses Epitt, (^oy. HaUer, BMMkeea botanUa, t. Il, 
aild».; 



le nom de Baubin ne parurent, avec des addi- 
tions nombreuses, qu'après la mort de leur au- 
teur; l'un a pour titre : Historia! plantarum 
generalis novse et absolut» Prodromius ; Yver- 
dun, 1619, in-4''; il ftat publié parles soins de 
J.-H. Gherler, médecin à Bâle, qui avait épousé 
la fille unique de Jean Baubin. L'autre ouvrage, 
beaucoup plus considérable, est intitulé His- 
toria universalis plantarum nova et absolu- 
tissima, eum eonsensu et dissensu cirea eas; 
YverduB, 1650-1651 , 3 vol. in4ol., pidilié par 
François-Louis de Grafenried, patricede Berne, 
et Chabrée,médedn d'Yverdun, qui y ont ijouté 
leurs propres observations. Cet ouvrage, vaste 
eompflatioa des treranx de Fucbs, Dalécharops, 
Lobel, l'Écluse, etc., renferme tout ce qui a été 
écrit sur les plantesdepuis i'antiquitéjusqn'au dix- 
septième siècle ; il est divisé en quarante livres 
qui figurent en quelque sorte des classes, comme 
les chapitres repréwntent des familles du règne 
Tégétal. On y trouTC la description d'environ cinq 
mille plantes, avec trois mille cinq cent soixante- 
dix-aq»t figiures, dont la plupart sont emprun- 
tées à Fucbs. Les frais de publication, qui s*é- 
levèrent à 90,000 francs environ de notre mon- 
naie, furent avancés par Louis de Grafenried. 
Les deux premiers vohmies sont dédiés aux 
ayoyers de Berne, et le troisième à Henri, duc 
d'Oriéans-Longneville, prince de Neufcbfttel. 
Chabrée en publia, plus tard, un abrégé sous 
le titre de Sciagraphia, Genève, 1666, 1676 et 
1677, fai-fol. Toutes les figures de VHistoria 
universalis plantarum s'y trouvent repro- 
duites; c'est rénumération à peu près complète 
des plantes jusqu'alors connues (1). F. H. 

Van der Unden, De icriftaribmi wtêdiets, — Sche«cli« 
ter. Nov, LUarat. HelvtL — HaUer. Bibliùthtea boUt- 
niea. — Spraigel, Ulttoria nri Herbar,, 1. 1. 

RAUHUi (Gaspard), célèbre anatomiste et 
botaniste, frère puîné du précédent, naquit À 
Bâle le 17 janvier 1560, et mourut dans sa ville 
natale le 5 décembre 1624. D'une constitutioD 
débile, fut d'aboid destiné à l'état eftlésias- 
tique; mais sa vocation l'entraîna bientôt vers 
l'élude de la médecine et des sciences natu- 
relles. Dès l'âge de seize ans suivit les cours 
de l'université de Bâle, où il eut, outre son père, 
pour maîtres, Théodore Zwinger et Félix Plater. 
Eu 1577, à l'époque d'une épidémie qui désolait 
la ville de Bâle, il se rendit à Padoue, et enten- 
dit, dans cette fameuse université, Fabrice 
d'Aquapendente,Mercuriali, Capivacd et Goi- 
landini. Son parrain, Gaspard Hellet, savant et 
riche Hollandais, lui avait légué sa bibliothèque 
et sa fortune. Le jeune BauMn en fit le meilleur 
usage, ep cherchant, par tous les moyens, à dé- 
velopper son instruction. H parcourut lltalie, 
herborisant et formant des collections de plantes ; 



(1) Seloo DapeUt-Tbooan , oa atlrUme auaat i Banhin 
an livre lti-^« ( fonnat oblong ), Inprtmé ra liai, sans' 
autre ttire qae ce vers . ^ivitiir M)r«Mlo, eteUra mortU 
emnt. 



81f 



BAUHIN 



81) 



et, après mie abMnoe de pfès de dèot au, il 
retint à BAle. Mais n'y séjonraa qa'entiron 
vn mofs ! il partil en 1579 poor Montpellier, 
où il étudia pendant nn an. H vint ensaite à 
Paris, et, aprèâ avoir visité nne partie de la 
France et de l'Allemagne, il Ait en 1580 rappelé 
dans sa patrie par son père malade. L'année 
soiyanfe, fl reçut le grade de docteur, avec l'au- 
torisation de lidre des cours particaKers de bota- 
nique et d'anatomie. En 1589 il enseigna la lan- 
gue grecque, réputée alors indispensable à tons 
les savants; et en 1588 on créa pour lui , dans 
l'unifersité de Bâle, une chaire d'anatomie et de 
botanique. En 1596, il iUt nommé médecin du 
duc Frédéric de Wurtemberg; et, dlx-bnit ans 
après, on le retrouve à Bêle, cumulant, depuis 
la mort de Faix Plater, la chaire de médecine 
pratique avec les fonctions de médedn-inspeo- 
teur. n mourut dans sa soixante-quinième an- 
née (1). 

Gasjïaid Baohin ftat plus oéMire encore que 
son i^ère. Le premier, Il essaya de porter Tordre 
dans le chaos de la synonynàe et de la nomen- 
clature, jusqu'alors suivies en botanique et en 
anatomie. Il désigna les plantes par quelques 
phrases courtes , significatives , et créa ainsi la 
plupart des noms génériques qui fuient plus 
tard adoptés par Linné; de même qu'en anato- 
mie, la phrpartdes noms qu'il donna aux mus- 
cles d'après leur figure, leurs attaches et leurs 
usages, ont été conservés Jusqu'à Chanssier. 
Gaspard Bauhin ne Ait donc pas un simple 
compilateur : il eut le mérite et la gloire d'un lé- 
gislateur ; son nom a fait longtemps autorité, et 
aujourd'hui encore on le dte quelquefois à oMé 
des noms de Toumefort et de Linné. Plumier 
lui a consacré un genre de plantes exotiques 
( Bauhinia) , de la famille des légumineuses. 

Voici les titres des ouvrages de 6. Banhin 
dans rordrechronologique: JDecorpori^Attimini 
partibus externis , hoc est ^ universalis me- 
thodi gnatomicse, quam ad Vesalium accomr 
modavU, liber primus^ muliis novis, Hsdem- 
que raris observationibiu propriis rtferttu; 
BÂle, 1588 et 1592, in-8°; — Ànatomes liber 
secundus, par Hum spermaticarum tractUh 
nemper quatuor causas continens ; iUd. , 1 591 , 
in-8^ : ces deux livres , refondus , ont été 
publiés sous le titre : Theatrum anatomicum 
infinitis locis auctum^ ad morbos accommoda- 
tumetab erroribus ab nuctore repurgatum^ 
observationibiu etflguris aliquot novis iltuS' 
iratum; Bâle, 1592, ln-8*; Francfort, 1621, 
in-4° : c'est dans cet ouvrage , à tort décrié 
par l'irascible Biolan , que l'on trouve la pre- 



(I) Nteéron {Méatoina 4m homaut itktUrtt, t. XVII, 
p. Î30) rapporte l'éplUphe qu'on mit sur le lonbeia de 
G. Baubln. Cette épltapbe, aMCz longue, comiDencealfial : 

JBternae nemoriae 
Casparo Joanoto seolorls, fratrt Banhtno, 
Magnl Jodlell, rart soUldUqae higenil, * 
PateniK vlrtutls et artls bciouIus. 



mière deseripttott flxaolo ds U valvule iléfrcœ- 
oale , qd porte encore tt^ondlmi le nom de 
valvule de Baukin , bien qu'elle pamiise d^ 
avoir été connue de Rondelet, d'AcUBim, de 
Laguna et de Fallope; — une traduction latiae 
du mémoire de François Eonaaef fvr sm en fta- 
gulier d'opération cétariemne^ nécêêtitéepar 
un foetus pétH/ié, etc.; Bâle , ISOi , in-8' ; - 
une traduction latine, avec des noies, du tnité 
d'Anguillara iJkTsempUei; Bâle, 1503, io-T; 

— <l>uTdKtvot|, seu Snumeratio plantarum ab 
herbariis nostro ssecutodêseriptarum cum ta- 
rum d\ffertntiit , etc.; Bâle , 1590, in-i" : cet 
ouvrage remarquable , orné du porMt de rao- 
teur (à l'âge de vingt-neuf ans), eootientia des- 
cription suocincle de 2,700 espèces, avec leors 
variétés ; Ueommence par les graminéeset fiail 
par les papilionaoées : on y trouve la premièfe 
mention exacte, détaillée , de la ponmie de tcnv , 
que 6. Banhin rangea, avec une sagadié pcn 
commune , dans la Aunille des snlanées , en loi 
donnant le nom sdenUflqne de solanim tubt- 
rosum, qu'elle conserve encore; il nous appnad 
en même temps que la pomme deterreétait alors 
cultivée comme une curiosité dans les jardias 
d'un petit nombre d'amateurs, dont il liût mn- 
tion ; le Phytùpinax n'était que la premièR 
partie d'un grand ouvrage dont la suite n'a point 
paru ; — une édition fort estfande des cenrm 
complètes {opéra omnia ) de P.-A. Mathioie; 
Francfort, 1598,in4'ol., réimpr. à Bâle, 1674, 
avec des notes, des corrections et 350 gnvmcs 
nouvelles, empruntées en grande polie à Csem- 
rarius; — ll{va( iheairi bctamkA, sine Initx 
Theophrasti^ Bioscorklis, PlinU et botœnieê- 
mm qui a saeeulo scHpseruni opéra, pto- 
tarum eireiter sex millium ab ipsit exhibito^ 
rum nomina , cum earumdem spnonfmis rt 
di/ferentiis metkodiCê secumdwm eanm el 
gênera et species proponens; Bâle, 1S96, ia-^*; 
IMd., 1624, in-4% ibid., 1671 , Ib-4* : cetoi- 
vrage das^que, fruit de quarante années de 
travaux, a été, Jusqu'à Toumelbrt et Lînné,pMr 
afaisi dire l^vanglle des botanistes ; on y tnvit 
les premiers indices de la classMJffatioo asts- 
relle , inaugurée un siède et dsml pins lird ; 

— Prxludia anatomêea; Bâle, laoi, faM*; - 
Ànimadvertiones in fristorimn ^m/sraUm 
plantarum Lugduni êditam ; Hem, enfoièfei 
plantarum cireitor quadringmUantm m la 
opère bis terve positarum; Franetat, 1601, 
in-i"" : c'est nne critique, un peu aaière et ^pil- 
quefiois iqfuste, de Vmstoirê géméraie i» 
Plantes de Daléchamps; ^ J>e atekiem m> 
tura; Bâle, 1604, fai-â^»; — De eompoàM* 
medicamentorum, sive medêeamenierum corn- 
ponendorum ratio et metkedut in pnUettiù' 
nibus publiais proposUa; Offenbadi, isio, 
{n-8*; Francfort, t6U,in-8*;— ùe Ufida 
bezoar orientalis et oceidentaUs , cerei^ 
ifeme^permoni or^tf, etc.; Bâle, 1613, In^; 
ibid., 1625, in-8*;— Oratio de homine; Mf 



i 



813 BAtJUIN 

1614", in 4* ; — t>e hettnophroditorum mons- 
trosorumque partuum natnra, efc.; Oppeti- 
heiro, 1614, in-S"*; Frattcf., 1614 , iii-8^ ibld., 
1629, in-8*; — De retnediorumf&rmulis, gra- 
tis, arabibus, latinis usUatis, etc.; Francf., 
1619, in-4*; — Vivx imagines partium coT" 
poris humani , xneisjbrmis eipressa, et ex 
theatro anatomico G. Saukini desumptse; 
Bâie, 1620, in-4<'; Francf., 1640, ia-À"; laplu- 
|)<irt (le ces planches sont celles de Vésale, mail 
réduites; — npôdpo(Aoc theatri botanici, in 
qito pîantx supra sexcentx, ab ipsoprimum 
descripia , cum plurimis figuris proponun- 
tur; Francf., 1620, in-4'»; Baie, 1671, in-4'* : 
le nombre des plantes nouvelles , décrites ici 
pour la première fois par Bauliin, se réduit, 
selon Sprengel , à deux cent cinquante ; — Ca- 
talogua plantarum circa Basileam nascen- 
tiiim cum eammdem synonymis et loeis in 
guibus reperiuntur , etc.; hàle, 1622, in-S**: 
cette flore des euTirons de Bâle a servi en 
quelque sorte de modèle aux nombreux ouvrages 
de ee smre qui se sont depuis lors succédé ; 

— Theairum botanicum, sive Bistoria plan" 
tarum ex teterum et receniiorum placitis, 
propriaque observatione concinnata, liber 
primuâ; BAle, 16d8, in-fol.; ibid., 1663, in-fol. : 
œt ouvrage, rédigé sur un plan immense, et resté 
inacbevé, ne parut que trente ans après la mort de 
Tauteur, parles soins de son fils Jean-Gaspard ; — 
DialogusdemorboGallico; BAle, 1674,in-fol.; 
ouvrage posthume, dont la pubUcation est égale- 
ment due au fils de Tanteur; — une édition 
estiméedn JCrâu/er^ueA deTabenuemontanus ; 
Bile, 1625, ia-fol.; —EpistolxaUquotmedieWf 
insérées dans la Ci^tomedica de Jean Homung; 
Nuremberg, 1625, in-4'*; Leipzig, 1661, in-4'*. 
Les herbiers de G. Banhin se conservent encore 
aujourd'hui à la bibliothèque de Bâle. 

Son fils Jean-Gaspard Bauhin, né à BUe 
le 12 mars 1606, mort le 14 jvfllet 1685, occupa 
pendant trente ans la chaire de botanique à Tu- 
niversité de Bâle , et devint en 1659 médecin 
ordinaire de Louis XfV, avec le titre de conseiller 
et une pension. On a de lui : Dissert, de peste; 
Bâle, 1628, in-4'*; — Dissert, demorborumdif- 
ferentiis et cousis; Bâle, 1670, în-4'*; — Diss. 
de epilepsia; iWd., 1672, in-4''. 

Jean-Gaspard Bauhhi eut huit fils , dont un 
seul, Jérôme, mérite d*ètre mentionné. Né le 26 
février 1637, mort le 27 janvier 1667, il pablia : 
Diss. de peripneumonia ; Bâle, 1658, hi-4*; 

— Diss. de odontalgiayMâ., 1660, in-4"; — 
Prolegomena medica, ibid., 1668. F. H. 

Van der Linden, de Script, medicis. — Nlcéron, Mé- 
wuHret, t. X Vll.~ Sprengel, Hiit tH Htrb., 1 1. — Hel- 
Icr. àUU. boUMiea. 

BAOBUts , en latin Bavbvsii» ( le P. Ber- 
nard ), jésuite, né à Anvers en 1S75, Bsort dans 
sa ville natde le 25 novembre 1629. n fM pro- 
fesseur au collège de Bruges, et prèeha avee dls- 
tinetion dans plusieurs villes de la Belgique. 



— BAULDRl 



814 



On a de lui : Epigrammatum liM V ; Anvens, 
1615, 1619, 1620, fai-t2 ; OD j trouve ce fameux 
vers, Prùteiu parthenicus ^ en Thonneur de la 
Vierge : m tibi sunt dotes, v&go, quot sidéra 
eœlo, vers susœptlble d*ètre combiné de mille 
vingt-deux manières difTérettles, nombre égal à 
celui des étoiles jusqu'alors calculées. Ce vers oc- 
occupa Bemonlli, qui le montra susceptible de 
trois mille trots cent douecomblnaisons dllléren- 
tes, sans cesser d'être on vers hexamètre. De- 
puis lors le P. Prestet a montré que ee même 
vers pouvait être varié de trois mille trois cent 
soixante-seize manières , sans perdre sa qualité 
rfaythmique. Éric Dupuy le publia sous toutes ses 
tonnes ôann Pietatis thaumata; Ahwm, 1617, 
iii-4'*. On Ta réimprimé sons le titre: Proteus 
parthenicus, id est, Berh. Bauhusii hexame- 
ter Marianus bis et vicies sensu et métro ier^ 
vatis, variatus ; himnia, 1833, in-16. 

Sotwel, BibIMheca Soeietatit Jttu, p. SM; — BarMer, 
Examen erUique, p. 9t« 

BACLACRB (Léonard), pnbtidste, né à Genève 
en octobre 1670, mort dans cette vàle en 1761. 
Bfut agrégé à la compagnie des pasteurs en 1704, 
et nommé bibliothécaire en 1728. H réunissait à 
un haut degré les connaissances du théologien, 
du moraliste, de rhistorien, du critique et de l'an- 
tiquaire. On a de lui un grand nombre de dis- 
sertations, iiarmi lesquelles on remarque : Éclair^ 
dssement sur l'histoire de Genève , dans le 
Journal helvétique , 1784 ; — Becherches sur 
la fondation de V Église cathédrale de Genève; 
ibid., années 1745, 1750, 1752; — Eclair- 
dssement sur une tête d'Apollon que l'on voit 
sur l'un des murs de V église de Saint- Pierre 
de Genève; ibid.; — t^ettre sur V aigle im- 
périale sculptée sur le frontispice de la car 
thédrale de Genève ;iïÀà,, 1754 ; — Lettre sur 
Vhistoire de Genève et sur les grands hom^ 
mes que cette ville a produits; dans le Jour- 
nal helvétique, 1755; — sur une ancienne 
Version italienne de la Bible, attribuée à 
Sixte V, par Gregorio Le^i, dans la Bibliothè- 
que germanique; — Lettre sur la mort tragi- 
que de Balomier, sous Louis, duc de Savoie; 
dans le Journal helvétique , année 1730. 

Sennebler, Hiitoirû iittéraire de Genève, t. III, p. 38< 
4< (Dict. Ultt). - Haller, SrttUehes reruieknist aller 
Sekfift. der SekweitB, 

*BAULDBi OU BAULDBT (André), poête 
français, né en 1641, mort le 4 décembre 1717. 
n était curé de Saint-ThibauH-en-AuxOls, et 
académicien d'Arles. On a de hfl : Poème hé^ 
rofque sur ce que le roy a fait pour V Église; 
et sur l'Édit ncntvellement rendu en faveur 
des curés , in-4'». J. B. 

Papillon, Mè/. det Aut de Baurgogne, 1. 1. p. 18. 

BAULDBlon BACLDBT (Poul), Mstoriea, 
né à Booen en 1639, mort en 1706 , fils de 
parents protestants. Il sa rethv en Hollande , 
où il étudia la théologie et les auteurs andemi. 
n detfait professeur dliistove sacrée à Vtrecht» 
et épousa la fille du célèbre Henri Basnage. OU 



815 



BAULDRI — BAUMBàCH 



816 



a de lui : nne édttiOD du tnûfé de Lactanoe, 
De mortibus penecutorum , ayec des notes sa- 
Tantes ; Utrecht, 1692, in-S* : Bauklri y justifie plut 
d'une fois Lactanœ contre les Taines critîqaes 
de Jacqœs ToUius; il admet rarriTée de saint 
Pierre à Rome, attestée par ïisctance , et con- 
testée par la plupart des protestants; tout ce 
qne renferme l'édition de Bauldri a passé dans 
le second Tolome de celle qne Len^-Dufres^ 
noy a donnée à Paris en 1748, 2 vol. in-i*"; — 
nne nouvelle édition d'un petit ouvrage du Fure- 
tière, intitulé HisMre des derniers troubles 
arrivés au royaume d^Élopunce; Utrecht, 
1703 , in-12 ; — Syntaçma ealendariorum; 
etc.; Utrecht, 1700; tatletteschronologiques peo 
connues ; — plusieurs Dissertations^ imprimées 
dans divers recueils ; — un Uaqe de Mathieu 
de FArraquef ministre de Rooen, dans ia Repu- 
blique des lettres, mars 1084. 
Adrien Reland, i^lo^t de BimMri/ Utrecht. 1706, Ib-4". 

BAULIBU. Voy. BbàOUKO. 

BAVLHB- SAINT- AHOUB (JeOH DELA), 

seigneurdeMartaccy, littérateur et philologue, né 
en Franche-Comté en 1539, mort vers 1578. Il 
apprit le grec et le latin sous Gilbert Cousin, et 
publia, à TAge de douze ans, ses premiers essais 
de poàde btine, sous le titre : Pritnitia! quœdam 
ffcnerosiuiffU acveranobilitateprsestcmtissimi 
adolesc, Joannis a Baima, anno xtatis sux 
duodecimo, 1551. En 1553, il fit paraître un petit 
volume in-8% intitulé Miscellanées : ce recueil 
contient la Façon de vivre en cour, traduit dn 
latin d'Érasme; un Dialogue en vers français 
sur le trépas de dame Antoine de Montmartin, 
et quelques autres pièces. 

D. Qrapplo, jébréffé de rBiitolre du comté de Fokt- 
goçne. — Doverdler et la Croix da Maine, Bibl./ranç. 

BAVLOT OU BAULIBU {Jacques), chirurgien 
lîthotomiste, naquit en 1651 à Étendonne près 
de Lons4e-Sauhiier en Franche-Comté, et mourut 
près de Besançon en 1720. Ses parents étaient 
fort pauvres; il les quitta pour s'engager dans un 
régiment de cavalerie. Après l'expiration de son 
engagement, fl s'attacha à un certain Paoloni, 
chirurgien empirique très-renommé pour tail* 
1er les malades atteints de la pierre. Après lui 
avoir servi d'aide pendant dnq ou six années, il 
se rendit en Provence. C'est là qu'il se mit â 
porter une espèce d'habit monacal , et ne Ait 
plhs dès lors connu que sous le nom de frère 
Jacques. De Provence, il passa en Langue- 
doc, ensuite dans le Roussilkm, et de là dans 
les antres provinces de France. Il vint aussi à 
Paris, qu'il quitta bientôt pour continuer ses 
courses. Il parut à Genève , à Aix-la-Chapelle, 
à Amsterdam, et opéra partout. Ses succès furent 
assez variés. Il ne vmdait prendre aucun soin 
des malades après l'opération, disant : « J'ai 
tiré la pierre, Dien gnéirà la plaie. » lie Htho- 
tomiste Rau désapprouva la méthode de frère 
Jacques, tout en se l'appropriant La taille de 
itotc ott taUle anpto4«€, perfectionnée par Cbe- 1 



selden en Angleterre, a donc poor auteur qd 

chirurgien ft-ançais. En reconnaissance des eorei 

nombrenses que Baulot avait laîtes en Hollande, 

on fit graver à Amsterdam son portrait, ft 

frapper nne médaille. Enfin, après avoir pam à 

la cour de Vienne et àodlede Rome, il choisit 

près de Besançon nne modeste retraite, et, après 

avoir dissipé sa fortune, il mourut dans on état 

voisin de l'indigence. Ilalaisséun opuscoleim- 

primé en 1702, où fl défend sa métliode ooatfe 

les attaques de Méry. 

Vaeher, P^te du frère Jmequei; Besancon . ITM, la-ll 
— Biographie wUdieaie, 

^BAULOT (/looc), natoraiiate, né à la Ro- 
chelle en 1657 , mort le 24 septembre 1711 H 
s'adonna de bonne heure aux scieDoes natureU», 
et communiqua aux savants des notes prédeoso 
qu'il recueillit dans ses longs voyages. On a loi 
des remarques sur l'ouvrage de Ch. Piomier, 
intitulé VArt de tourner ; Paris , 1694 , in-iol., 
etdes Observations sur t Organe de Fome chez 
la grande tortue, 

Arc«re, HisL de la Boekettê, toI. t, ». m. 

BAUMAifii {Chistian-Sacale), thédogiai 
protestant, né à Berlin le 30 novembre 1725, 
mort vers la fin du dix-huitième siècle. On a de 
hii quelques mémoires insérés en partie daas 
les Matériaux politiques de Hansen, t î, «t 
nne édition, de l'œuvre de Sfissmiich , sur tor- 
dre divin dans les variations du genre kn- 
main, 

Jteher, Mfçewteinet GelekrUa'Tjueieom. 

BAUMARM {Jean^Frédêric) , peintre aOe- 
mandv né le 13 mai 1784à Géra, mort à Dresde 
le 29 mars 1830. Élève de Schoenaa, il se distin- 
gua particulièrement dans le genre do portrait. 
Il fut professeur adjoint à l'Académie «le peii* 
ture à Dresde. 

Nagter, Neuu jtUçewtêinet KûButler^LexUou. 

*BAUHAiiii (Jean-Godtfrog) , vmsioofjt' 

phe allemand, fîit pasteur de l'élise de la noo- 

velie ville, à Schneebeig, vers 1760. On a de 

loi : Schediaima historicotkeoloçieuM de 

hymnis hymnopceis veteris et recentioris Ee- 

clesix verx atque Christian^ religiom pro- 

movendx ae propagande^ inservientibits; 

Brème, 1765, in-8*. 
FéUs, Biogn^Me univenelle dn MmeteUmi. 

*BAUMAifif (Jean-Nicolas), médecio, vi- 
vait au commencement du dix-septième sièck 
H laissa : de Tabaci virtutibus, usu et obtuu; 
— de Angina. 

aiodrelGli, Paudeetm BrandeMmrgkee. 

BAUHARR ( Nicolas )', professeur d'histoire 
à Rostock , né vere 1450 à Wismar oo à Emdn, 
mort en 1526. Dans la préface du Froschmrui- 
1er de RoUenhagen, on lui attribue le pocne 
satirique Reinecke leresuard, en plat aliemaod; 
mais c'est Henri d'Alkmaer qui parait en ëxf 
le véritable auteur. Vog, ALnuEa. 

* BAUMBACH ( Frédéric- Auguste), ooai|» 
siteuret mnsicogÈapheaUemaBd, né à Leqâig 
en 1753, mort en 1813. H est resté pendaatlôas' 



817 



BAUMBACn — BAUME 



81S 



temps directeur de rôpéra èHamboaig, et a com- 
posé un grand nombre de morceaux de chants, 
de piano, etc. H était ooUaborateoi da Diction- 
naire des beaa\-arts qui parut à Leipzig, en 
1794, sous ce titre : Kurzge/asstes Hcmdwoer- 
tebuch ueber die Schônen Kmste. « La mu- 
sique de cet auteur, dit Fétis , se fait remarquer 
par un caractère de profondeur e( de grare pen- 
sée. » Baumbach était également habUe sur le 
piano et la mandoline. 
SdiUlliif , Lexieon der ronftmuf. 

«BAiTHBACH (/eon-iraZ/Aosar), orientaliste 
allemand, mort le 6 septembre 1622. Il professa 
les langues grecque et hébraïque à Hetdelberg. 
Il a laissé entreautres : De Hl>ro Psalmorum ; — 
De trium Unguarum orientalium, hebrxx^ 
ctuUdxx et syrm aniiquitate, necessUaieae 
iitUitate ; — De appelUUionilms Dei qux in 
scriplis rabbinorum occurrunt; — De Vrim 
et TAiimim, et Beth Kol; — De modo dis^ 
putandi cum Jtuiœis. 

WiUe, iHarium BiogropMemn. 

*BAUMCHEN , sculpteuT allemand, né à Dus- 
seldorf au commencement du dix-huitième siècle, 
mort en 1789. H passa en Russie, où il exécuta, 
pour les principaux palais de Saint-Pétersbourg, 
des statues que Tampereur lui paya largement. 
La fortune lui était Tenue, et, avec elle, la nos- 
talgie. Il préféra retourner dans son pays, où Tat- 
tendaît la misère, à ce point quMl fut obligé, pour 
vivre, de faire des cadres de tableaux. 

âioçraphU des Contemporains. 

* BACHB ( Charles-Joseph de la), littérateur 
français, né à Nîmes vers le milieu de janvier 
1644 , mort le 30 avril 1715 à Marguerites, près 
de Nîmes. Les fonctions qu'il remplit dans la 
magistrature de sa ville natale, ne Tempéchèrent 
pas de se livrer à Tétude des bellc&-lettrcs. Il 
fot un des premiers membres de l'Académie 
royale de Nimes , et voyagea quelque temps en 
Italie. On a de lui : Relation de son voyage 
de l'Italie, en prose et en vers;— Remarques 
sur r Histoire générale, 1 vol. in-fol.;— /{émar- 
ges sur r Histoire de Languedoc; — Relation 
de la révolte des fanatiques , \ vol. in-fol. 

^lénard. Histoire ds Pfimes, 
BAIJMB {Nicolas-Auguste de la), marquis de 
Montrevel, maréchal de France, né en 1636, 
mort le 11 octobre 1716. H embrassa de bonne 
lieure Tétat militaire, et conquit chactm de ses 
grades par une action d*éclat. Il se distingua an 
siège de Lille, fut Tun des premiers qui traver- 
sèrent le Rhin en 1672 ; enfm sa belle conduite à 
.Senef, à Namur, à Luxembourg, à Cassel, à 
Fleurus, lui valurent en 1703 le bAtondemaré- 
dial. Il fut alors nommé gouverneur du Langue- 
doc, et chargé de faire la guerre aux Camisaùrds, 
qu*il combattit sans pouvoir les vaincre. Cet of- 
ficier, qui avait montré tant de bravoure sur les 
ctiamps de bataille , mourut de frayeur. Dînant 
cliez le duc de Biron, il renversa une salière, et 
»*écria qu'il était mort. La fièvre en effet le prit, 



et, quatre jours ^rèe , il avait rédlement cessé 
de vivre. Le doc de Saint-Simon, son ennemi, a 
écrit sur lui des choses très-piquantes, mais sans 
doute exagérées : Baume était d*une ignorance 
inconcevable, suivant le caustique écrivain , et 
horsd*état de distinguer sa main droite de sa main* 
gauche. — La maison de Baume , originaire do 
Bresse , a fini dads la personne de Françoïs-An- 
toine-Melchior de la Baume, maréclial de camp, 
député de la noblesse de MAoon aux états géné- 
raux de 17S9, et décapité le 7 juillet 1794. 

SftloUSInon, Mémoires. — OEuvros de BoUiy-4'An- 
glM, L I, p. 871. — Le Bat, DieL enqfc. dé la France. 

BACiiB DBS DOSSAT {Jacqucs-Fronçois ne 
la), chanoine de la coUégiaie de Saint-Agricole 
d'Avignon, littérateur, né à Carpentras en 1705, 
mort à Paris le 30 avril 1756. On a de lui : 
Éloge de la paix; Paris, 1736, in-4*; — la 
Christiade, ou le Paradis reconquis, poème 
en prose; Paris , 1753 , 6 vol. in-12 : écrit d'un 
style pompeux et ampoulé; l'Écriture sainte y 
est étrangement travestie; on y voit Jésus-Christ 
tenté par la Madeleme : cette bizarre production 
fut flétrie par arrêt du parlement de Paris, et 
l'auteur condamné aune amende; — les Satur- 
nales françaises, 1736, 2 vol. in-12, publiées 
sous le nom de M. Croquet : c'est un roman oi! 
se trouvent quatre comédies ; — VArcadie mo^ 
deme, ou les Bergeries, savante pastorale hé- 
roïque en trois actes et en prose, 1751, 1757, 
1766, in-12 ; c'est une apothéose littéraire du roi 
Stanislas. L'abbé Baume des Dossat travailla 
pendant plus de dix ans au Courrier d* Avignon, 
jusqu'en 1751. 

Chaudon, Dictionnaire historique. 

BAiniE-HOirrBBTBL (Claude m la ), car- 
dinal-arclievèque de Besançon, né en 1531, mort 
le 15 juin 1584. Il eut pour vicaire général An- 
toine Lulle, parent du fameux Raymond Lullc, de 
rUede Miyorque. Ce fht Antoine Luilequi recueil- 
lit les statuts synodaux du diocèse de Besançon, 
et les publia sous le titre : Statuta synodalïa Bk- 
sont, eccles. metrop., cum tractât, summariis; 
Lyon, Roville, 1560, in-4". Baume-Montrevel 
se fit remarquer par son xèle contre les calvi- 
nistes, qu'il chassa de son diocèse. Ceux-ci échoua 
rent dans leur tentative de s'emparer de Be^n- 
çon de vive force. Son onde Pierre de Baume, 
évéque de Genève, chassé de son siège par les 
calvinistes, devint également cardinal -arclie- 
vèque de Besançon. 

Aabert, Histoire des Cardinaw*. — CbineC, Des erê' 
tmes de Besançon, — SaUite-lUftlie . Cati. CItrisL, 1. 1, 
p. ts». — GalcbciioB, HisMre es la Bresse et du BÛ^eif, 

un. 

BACIIB tAIHT-AMOUB {PMUppe DE LA), 

marquis d'Yennes, mort à Paris vers 1670. Il fut 
gouverneur, pour le roi d'Espagne, de la Franche- 
Comté, et accusé d'avoir, en 1668, facilité la 
conquête de cette province par Louis XIY, con- 
quête achevée en moins de trois semaines. 11 pu- 
blia, sous le titre à^ Apologie, une brochure ( petit 
in-4® de 75 oages, 1668)9 dans laquelle il prouvQ 



i\9 



BAUME — BACMElSTEft 



820 



qa*n arait fait tout ce qui pouvait dépendre d*ati 
homme d*honnenr pour préserver de l'invasion 
ttn pays miné par les guerres précédentes, et 
abandonné à ses propres forces. A cette Apologie 
il faut Joindre sa Correspondance avec le par* 
lement de Dôle (broch. ln-4* de 117 pages, 
1668). Ces deux documents, assez rares, sont 
curieux à consulter pour l'histoire de la conquête 
de la Franche-Comté. 

PelIlMon, Histoïn a$ Ijmis Xir. 
BAUME (Griffet là). Voy. Gwfpet. 
BAiTMB {Éléazar- François de la). Voy. 

ACHARbS. 

BAUMé {Antoine) , célèbre chimiste et phar- 
macien français , né à Senlis le 26 février 1728, 
mort le 15 octobre 1804. Fils d*un aubergiste, 
il eut, comme beaucoup d*autres savants, à 
vaincre les difficultés que multiplie toujours 
le défaut absolu d*études premières. Cependant 
son ardeur pour les sciences l'emporta : en 1752 
il fut reçu maître apothicaire , et peu de temps 1 
après il obtint, au collège de pharmacie, la 
cliaire de chimie. Nul ne sut mieux allier la théo- 
rie avec la pratique : professeur et fabricant , Q 
traça les préceptes de la science dont Lavoisier 
et Scheele jetèrent les bases, et le premier il éta- 
blit une fabrique de sel ammoniac, substance pour 
laquelle la France avait été jusquc-lÀ tributaire 
de r£gypte ; et son ofTidne était plutôt une grande 
manufacture où le muriate d'étain , l'acétate de 
plomb , les sels mercuriels , se fabriquaient par 
quintaux. Il perfectionna aussi la porcelaine, la 
teinture écarlate des Gobelins et les pèse-liqueurs, 
dont le plus usité porte encore aujourd'hui le 
nom ^aréomètre de Beaumé. Il Uivcnta des 
procédés pour dorer les pièces d'Iiorlogerie, tein- 
dre les draps de deux couleurs, blanchir la soie 
jaune sans Técruer, purifier le salpêtre, et enle- 
ver à la fécule du marron d'Inde son principe 
amer. Voilà certes assez de titres pour que l'A- 
cadémie des sciences ouvrit, en 1773, ses 
portes à l'ingénieux et infatigable chimiste, qui 
cependant ne voulut jamais adopter la nouvelle 
nomenclature de Goyton de Morveau et de La- 
voisier. En 1780, Baume, devenu riclie par son 
travail, quitta le commerce pour cultiver plus à 
son aise la science; mais la révolution le ruina, 
et il se vit obligé d'ouvrir une nouvelle officine. 
Bamné , déjà âgé , supporta ce revers avec rési- 
gnation, et mourut presque octogénaire. 

Ses ouvrages ont pour titre : Dissertation sur 
Véther, dans laquelle on examine les diffi- 
rente produits du mélange de fesprit'd&'Vin 
avec les acides minérauar ; Paris, 1757, in-12; 
imprim. dans les Mémoires de V Académie des 
sciences, année 1760; — Plan d'un cours de 
chimie expérimentale et raisonnée, précédé 
Sun discours historique sur la chimie; Paris, 
1767, in-12, en collaboration avec Macquer; — 
Manuel de chimie, on exposé des opérations 
et des produits d'un cours de chimie; ou- 
vrage utile aux personnes qui veulent suivre 



un cours de cette selêneé, &u qvA <mt dessein 
de se fermer un cabinet de chimie ; Paris, 1763, 
in-12; ibid., 1766, in-12; traduit en alleraand, 
Vienne, 1774 , itt-8*} en anglais, Londres, 1778, 
ln-8«; en italien, Venise, 1783, in-12; —Mé- 
mùires sur les argiles, ou recherches et expé^ 
riences chimiques et physiques sur la lUUure 
des terres les plus propres à PagricuUure, et 
sur les moyens de fertiliser celles qui sont 
stériles; Paris, 1770 , in-8% traduit en allemaotl, 
Leips., 1771 , in-8* ; — Mémoire sur la meil- 
leure manière de construire les alambics d 
tes fourneaux propres à la distillation dfs 
vins, pour en tirer les eaux^e-vie; Paris, 
1778, in-8' ; — Éléments de pharmacie théo- 
rique et pratique , contenant toutes les opé- 
rations fondamentales de cet art, avec leur 
définition, et une explication de ces opéra- 
tions par les principes de la chimie, etc.; Pa- 
ris, 1762, ln-8^; ibid., 1769, 1773 et 1818, iii-8' : 
la dernière édition a été revue par Bomttoa-Lv 
grange ; — Chimie expérimentale et rnisonnét ; 
Paris, 1773, 3 vol. in-8*; traduit en allemand par 
J.-C. Gehler, Leipzig, 1770 , 3 vol. ln-8*; en ita- 
lien , Venise , 1 78 1 , 3 vol. in-8' ; — Opnscxdes de 
chimie; Paris, 1798, in-8*;tradn:ts en allemand, 
Francfort, 1800, fai-8^;— un grand nombre 
d'articles dans le Dictionnaire des arts et mi- 
tiers, dans les Annales de chimie, dans le Jour- 
nal de physique, dans l'ancien Journal dé 
médecine, et dans les Mémoires des savants 
étrangers, F. H. 

r.adct-GassIcourt , Êl&Që de Itaumé. — Biographie iié> 
dicate. — Qu«rard, ta France Utteratré. 

BACMEiSTBB {Fréiéric-Chrétien) , pliilo- 
sophc allemand, né à Grossenkœmer, vUIageda 
duclié de Saxe-Gotha; mort en septembre 1783. 
II étudia à léna, sous le célèbre Wolf, et à Vit- 
temberg. En 1736, il fut nommé recteur dn gym- 
nase à Goerliti. Baumeistcr appartient à l'école 
du philosoplie Wolf. Outre un grand nombre de 
dissertations, on a de lut : Philosophta defint- 
tiva ; Wittemberg, l735, hi-4' ; — Institutionrs 
philosophix rationalis mcthodo Wotfana 
conscriptx; ibid., 1736, in-8*; — tnstitutmts 
metaphysicx methodo Woljlana adornat^c; 
Wittemberg, 1738, hi-8*; — Blementa philoso- 
phix recentioris ; Leipzig, 1747, în-8*; — Élé- 
ments de rhétorique; GoerlitK, 1740, in-8*. 

Briegleb, EpMota de f^ita, Mùrîbmt atqmê StuaSt 
mdM:hritt. Bauwteitteri; Ootl.. 17M. m^, 

«BAVMEtSTBB {Geûrge-Othmor}, compo»- 
tenr et pianiste allemand, né à Goeriitz le 27 o^ 
tobre 1800. C'était un des phi s habiles piaoîstei 
de la Silésie ; KofTmann vante beaucoup ses io^ 
pirations et la nature de son talent. On a de loi : 
Grand rondeau pour le piano; Bresiau; — 
Deux valses et un cotillon ; ibid. 

Hoffinittii. Diê Tankenstler Stkiêtynt. 

«BAUMBISTEB (Jean-Guillaume)^ ienrxà 
vétérinaire, né le 27 avril 1804, mort le 3 fi^ 
vrier 1846. Il se fivra d'abord à la pefntare, doBt 



^91 



BÀIÎMEISTER 



il avait pa apprendre lea éléments chez son père, 
peintre en miniature. H passa qodqne temps à 
Âugsboorg, puis à Munich, et y peignit avec succès 
les animaux. Ce premier talont fat le prélude de 
oelni qui fit sa réputation, n étudia arecardeurrart 
▼étérinaire , et en 1825 il se distingua parmi tous 
ses condisciples de Técole spéciale de Stuttgart. 
Derenu médecfai yétérinaire à Gemiïnd, il aiseigna 
son art à Tlnstitut de Hobenheim. En i 839, (ht 
appelé à Stuttgart en qualité de premier profes- 
seur Tétérinaire. Ses principaux ourrages sont : 
Kurtge/asêteÀnleitung zur HmupferdezucfU 
l Guide abrégé de l'Élère du cheral) ; Ulm, 1 843 ; 
— AnMiung zur Kenntniss des Aeussem 
des Pfêtdes ( Guide pour apprendre à connaître 
l'extérieur du cheyal); Stut^art, 1843-1844;» 
G^mein/assliches ffandbuch der gesammien 
Thierheilhunde ( Manuel général de l'art Tété- 
rioaire, en collaboration avec Duttenhofer); 
Stuttgart, 1843-1844; — Handlmch der Land- 
vàrîhsch(tftliehm TMerkundennd Thierzacht 
( Manuel de Télève et de la conDalasance des 
animaux); Stuttgart, 1843-1847. 

*BAVMBii ou BAVMBft (Georgê)y aaxlp- 
leur allemand, ném BarièreYers 1703,roott vers 
1830. On a de lui : to Réine de Bavière; —une 
Descente de Crois, accompagnée de dix-neuf 
figures en bos*relief ; — et un Buste de Napo- 
îéon. lia laissé aussi des travaux en ivoire. 

KkJSiÊEM {Jean-Guillaume) f roédedn allo- 
mand, né le 10 septembre 1719 à Rehweiler, en 
Franconie; mort à Giessen le 4 août 1788. H 
étudia d*abord la théologie à léna, et devint, en 
1742, pasteur à Krautheim. Quatre ans après, il 
résigna ses fonctions par des motifs de santé, et 
étudia la médecine à Halle en 17&5 ; il fht nommé 
professeur à la faculté de Médecine et de Philo- 
sophie d'Erfhrt En 1784, il occupa la chaire de 
médecine à Tuniversité de Giessen. Ses princi- 
paux ouvrages sont : Fundamenta pspcholo- 
gica; Erfurt, 1752, ia-9^ ; — Naturgeschichte 
des Minercdreichs, mit besonderer Antoendung 
a^fThûringen (Traité des mbéranx, particuliè- 
rement de ceux de la Thoringe ); Gotha, 1763- 
1764, 2 vol. hi-8"; — Bistoria naturalis lapi- 
dumpretiùsorum omnium, nec non terrarum 
et U^idiÊfm hactenu» in ustan medicum voca- 
/orum; Francfort, 1771, in-8'; — Fundamenta 
poliHm mediC9; Francfort et Leipzig, 1777, 
fai-8* ; — Medidna farentiSy prœter partes 
eonsuetai primas Uneae jurisprudentUc me- 
dico^mUitaris «I veierinario-^vilis eontinens; 
Francfort et Leipilg, 1778, in-8*; — Funda- 
menta geograpMsB et kgdrographi» subterra- 
ne»; Giessen, 1779, hi-8^; — Bistoria natu- 
ralis regni mineraHs; Francfort, 1780, in-8*; 
— Bibliotheea ehemtca ; Giessen, 1782, m-8^ ; — 
EUmenta chemise theoretieo-praetiex ; Gies- 
sen, 1783, i»*8* ; — Antkropologia anatomico- 
physica; Fiancfort, 1784, fai-8'>. Tojrez dans 



— BAUMElï 82S 

Meusel, Lexicortf la liste complète cle8 disserta- 
tions académiques de Baumer. F. H. 

Brsch «t Graber, JUgêtnëinê Sneyelopméiê. 

BAUHKR (Jean-Paul), médecin allemand, 
d*origine française, né rers 1725, mort le 19 sep- 
tembre 1771. n fit ses études à Halle et se fixa 
à Erfurt, où devint professeur de médecine. 
On a de lui : Disp. exhibens prodromum me- 
thodi surdos a natfvitate faeiendi audientes 
et loguentes; Erfurt, 1749, in-4*; — Beschrei- 
bung eines zur Ersparung des Bolzes eingeri- 
chteten Stuben-Ofens (Description d'un poêle 
propre à économiser le bois ) ; Berlin, 1705, {n-4*'; 

— Unterricht, uHe man einem Menschen, der 
von einem tollen Bunde gebissen noorden, auf 
elne leichte Art heffen soll (Instruction sur 
un mo^en fodle de porter secours à un homme 
qui a été mordn par un chien enragé); Erfurt, 
1765, in-4». 

Addunff. Suppl. A JOelier, jtUçmn. GêUhrUn-Uxicon. 

BAViiBS {Jean-BapOste-Tiimothée), méfle- 
dn français , né à Lurôl le 2 mai 1777 , mort à 
MontpeUier le 19 juillet 1828. Après avoir exercé 
la médecme à Nîmes avec un certahi éclat, il fut 
nommé professeur à l'École de médecine de 
Montpellier, et jouit dans cette ville, pendant 
vingt-deux années de sa vie, d'une grande ré- 
putation. Vif et spirituel, mais d'un caractère 
irascible, il se fit des ennemis de tous ses coUè- 
gnes, et se brouilla même avec Chaptal, qui, 
après avoir été, comme lui, professeur à la fa- 
culté de Montpdiier, fut pendant son ministère 
le protecteur de cette école célèbre. Baumes es- 
saya de fonder une théorie pathologique sur la 
chimie, qui était alors enseignée avec tant d'édat. 
Outre un grand nombre d'articles insérés dans 
le Journal de la Société de médecine pratique de 
Montpellier, on a de lui : de VVsage du quin- 
quina dans les fièvres rémittentes; Paris, 
1785, in-8' ; — Mémoire sur la maladie du mé- 
sentère ^ propre aux enfants, que Von nomme 
vulgairement carreau; Paris, 1788 et 1806, 
in-8' ; — Traité des Convulsions des enfants, 
leurs causes et leur traitement; Nîmes, 1789 
et 1805, in-S"; — Mémoire sur les maiadies 
qui résultent des émanations des eaux sta- 
gnantes et des pays marécageux; Paris, 1789, 
in-8*; traduit en allemand , Leipzig, 1792, in-8"; 

— Traité de la Phthisie pulmonaire ; Paris, 
1793, 1805, 2 Toî. in-8^; traduit en allemand 
par Fischer, Hildborghausen , 1809, in-8*; — 
Méthode de guérir les maladies, et obsen>à- 
lions sur les maiadies aiguës et chroni- 
ques, etc. ; Montpellter, an H de la république, 
in-8* ; — Discours sur la Nécessité des sueurs, 
prononcé le 5 pluviôse an ni(l 795), pour llnaugo- 
ration de l'École de santé de Montpellier, in-8°; 

— Fondements de la science méthodique des 
maladies ; Movîpél^T, 1802, 4 vol.; — Dis- 
cours sur la digniié et les avantages des rete- 
nions académiques, prononcé U même année, 
à TouverturD de la pitmière séance publique de 



828 



BAUMES — BÀUMGARTEN 



624 



U Sooiélé de médecine pratique de Montpellier, 
in-S"; — Discours sur la nature^ V ordre et 
Vobjei annuel des travaux de la Société de 
médecine pratique, 1803, in-S"* ; — Divers élo^ 
ges prononcés devant cette société, entre autres 
ceux des docteurs Drapamaud, en 1 803 ; Pujol, 
en 1806; Henri Fouquety en 1807; Tandon, 
en 1808; Troussel, 1809; M.-A. Petit, en 1812; 
— Bssai du système chimique de la science de 
V homme; Ntmes, 1798, tn-8*; traduit en alle- 
numd par Karsten ; Berlin, 1802, in-8'* ; — Traité 
élémentaire de Nosologie; Paris, 1801 et 1802, 
4 vol. in-8^ : c'est dans ce traité que Baumes 
a développé sa théorie cliimioo-pattiologHiue, qui 
trouva de nombreux adversaires; — Topogra- 
phie de la ville de Nimes et de sa banlieue; 
Ntmes, 1802, in-4<'; — Traité de la première 
dentition et des maladies souvent très-graves 
qui en dépendent ; Paris , 1 805 , in-8® ; — Traité 
sur le vice scrofuleux; Paris, 1805, in-8*; — 
Traité de V Ictère ou jaunisse des enfants, de 
naissance ; Paris, 1 806, in-8'' ; — Éloge de Bar- 
/A«s; Montpellier, 1807, inrk'*^^ de t Instruc- 
tion publique dans ses rapports avec rensei- 
gnement des sciences et arts appelés libéraux 
en général, et de la médecine en particulier; 
MontpeUier, 1814, in-8''; — Examen des ré- 
flexions de Bergasse sur tacte constitution- 
nel du sénat; MontpeUier, 1814, in-8^ 

Biographie »té4icaU. - CalttMO, Mtd, SçhrifttUlUr' 
Lexicon, 

* RAiTMG ARTKBR (GoMi^os), composIteur 
allemand, né à Berlin en 1741, mort vers 1800. n 
fut d*abord officier dMnfanterie. On a de lui trois 
opéras intitulés : Zémireet Azor, 1775 \-~ Andro- 
mède, 1776; — le Tombeau de Muphti, 1779. 

Gerber, Neuet Lexieon der T\mkOn$tler, 

* BAUMCASTHBS (/ean), statuaire aOemand, 
né en Bavière en 1744, mort en 1792. Il est 
connu pour avoir modelé les magnifiques chevaux 
qu'on remarque sur la porte de Potsdiun à Berlin. 

Jack, Panthéon. 

* BAUMGiBiiTRBR {Jean-Boptistc) , violon- 
celliste allemand, né à Augsbourg vers 1725, mort 
à Eicbstœdt le 18 mai 1782. H visita tour à tour 
l'Angleterre, la Hollande, la Suède, etc. On a de 
lui ! Instruction de mtisique théorique et pror 
tique sur Vusagedu Violoncelle; la Haye, 1774, 
ln-4». 

SchlUlDg. Lexicon der TVmMfU/ltfr. 

* BAVM6ABTHBB (Jeon-Wolfgang), pein- 
tre allemand, né à Kufstein (Tyrol ), dans le com- 
mencement du dix-huitième siècle. H a laissé de 
ses œuvres dans quelques églises voisines de Ra- 
tisbonne. BaumgsertnerAit un des meilleurs pein- 
tres sur verre de cette époque. 

Nagler, Neuet AUgemêmee Kûtutter-Lexiaon. 
BAVMCARTBN (Alexondre-ThéophiU), phi- 
losophe allemand, né à Berlin le 17 Juin 1714, 
mort à Francfort-snr-roder le 26 mai 1762. Il 
étudia à Halle, à l'école des Orphelins, dont son 
frère était inspecteur, et se lia avec Wolf , dont 



le système philosophique était alors proscrit 
D'abord professeor suppléant de logique et de 
métaphysique à l'université de Halle, il fut, en 
1740, appelé à occuper une chaire de philoso- 
phie à l'université de Francfort- sur- roder. 
Comme son frère, il eut to^ioar8 une santé fort 
chancelante. Baamg^rten peut être regardé coah 
me le créateur de Vesthétique on de la phOoso- 
phie du bean. Le nom même vint de InL Banm- 
garten comprit l'insuffisance et la confusion des 
règlesdéduites de certaines prodoetloiis littéraires 
et artistiques. B chercha à finider sur une base 
scientifique la fliéorie du bean dana les arts, 
théorie dont les résultats devaient ainsi acquérir 
un plus haut degré de oertitode. H pensait qu'il 
follâit reoKMiter à des principes généraux, pokés 
dans la nature de l'intelligenoe humaine, pour 
arriver à one véritable philosophie du goAt. 
Baumgsrten distinguait la perfectîoa logique de la 
perfection esthétique : celle-là lui aemblaitclai- 
rement démontrée, celle-ci au contraire, obscure 
et incertaine; et fl en conclut que nos idées sur 
le bean sont encore ensevelies dans le vague. 
Ses idées snr l'estliétique furent d'abord expo- 
sées dans un écrit académique : Disputationei 
de nonnullis adpoemap^Hnenti^us; Halle, 
1735, hi-4'*. Quelques années après, il fMdési^ié 
pour les professer publiquement Ses leçons ins- 
pirèrent à George-François Meyer l'ouvrage inti- 
tulé Aitfanasgrùnde allers chœnen Wissens- 
chtrften (âânents des belles-lettres) , 3 vol. 
in-8* ; Halle, 1748-1750. Ce fut huit ans plus tard 
que Baumgarten publia son grand ouvrage y£s- 
thetiea; Francfort-snf-l'Oder, 1750-1758, 2 toI. 
^1-8*, que la mort l'empêcha d'achever. Il n'y a 
de complet que l'introduction qui contient le plaa 
derouvrage.Sesantresouvrages8ont : JfetopAy- 
sica; HaUe, 1739, 1743, 1763,fai-8"; — Ethiea 
philosophica;iM., 1740, 17S1, in-8*; — /ni/ifl 
philosopMx practicx prtnus; Francfort, 1760, 
in.8». 

Meycr. lébem Alex. Gott. Bemmevims Batte, rm, 
ln.8o. . Abbt (TlM>aMi}, Leben umd ChmmeÊer; Salir, 
1768, In-S". — StlegliU, Protramma aoaâêmiemm ta m- 
morUm, etc.; Halle, 17«7, ta-4». — Semler, Ekrm$e- 
dâehtnUi, ITIS, in-4*. 

bauhoabtbh (Sigismond-Joeques), théolo- 
gien allemand, firère du précédent, naquit à Wol- 
mirstœdt le 14 mars 1706, et mourut le 4 jufl- 
let 1755. nétudia à Halle, où 11 fut nommé cb 
1734 professeur de théologie. Sa santé ch8noe> 
lante le fit r«ioncer aux fbnctîona poUîqaes. 
En 1744 , il commença la puNIcation en lôgne 
allemande de la graiide Histoire universelU, 
dite de Halle, d'abord tMutte de l'anf^, et 
à laquelle des hommes éminents , tels qneSem- 
ler, Schlaier, Engel, etc., imprimtoent une direc- 
tion nouveUe; Halle, 1744-1750, 16 vol. in-B**. 
BaumgBften excella surtout dans la dogmatique 
et dans la morale rellgiense : son esprit droit et 
logique le détourna dn piétisme, dont HaUe était 
alors le siège, ce qui lui attira beaucoup de tra- 
casseries de la part de ses coUègnes. On a enooe 



825 BAUMGARTEN — 

de lui : Nachriehten von der hallischen Bi- 
bliothek ; Uàae, 1748-1851, 8 toI.; — ^fl»AH- 
chten von merkwûrdigen Bûchent; HaUc, 
1762-1757, 12 ▼ol. in-lî; espèce de bibliothèque 
de l'amateur; — Instruction sur la conduite 
gui convient au chrétien , ou Théologie mo- 
rale; Halle 1738, In-S'; — Aln-égé de V His- 
toire ecclésiastique depuis Jésus-Christ; Ihid., 
1742 , 1745 , 3 vol. iii-8*; suite par Scmlcr, 1 vo- 
lume; Und., 1762; — Primai linéx breviarii 
antiquUatum christianarum; ibid. , 1747, 
17M, in-8»; — Histoire dP Espagne de Ferre- 
ras, avec les additions de la traduction fran- 
çaise; iWd. , 1753-1754 , 7 vol. ln-4» ; — His- 
toire d'Angleterre de Rapin Tltoyras, tra- 
duite en allemand sur Téditiou de Saint-Biarc, 
t. 1-V; ibid., 1755-1757; — la Doctrine évan- 
gélique; ibid., 1759-1760 , 3 vol. ln-4*, etc. 

Semler. Programma în wtêmoriam S. J. Baumar- 
un ; Htlte. 1717 ; - Aug. Emertl. In «fiucmUt pkmUh' 
gieis €t eritUU, p. M5. - N temeyer, dans Mlgemein» 
Bnqfetopmdie, 

* BAUMGARTEN i^ChoTles-Frédéric) , com- 
positeur allemand, vers le milieu du dix-hui- 
tième siède. Il était bassoniste à Londres, au 
théâtre de Covent-Gardcn. En 1786, il composa 
la musique d'un opéra anglais intitulé Robin' 
Hood , qui fut reçu du public avec de grands 
applaudissements. On a publié en Allemagne , 
sous le nom de Baumgarten , un recueil de 
chants pour les écoles de campagne. 

VéU», Biographie ufUvenette deê MtuicieHi. 

«BAVMGARTBii (Gcorge), chantre et maî- 
tre d'école à Landsberg, sur. la Warta , vers le 
milieu du dix-septième siècle. Il est auteur d'un 
traité sur la musique, mtitulé Rudimenta nttt- 
sices; Berlin, 1673, in-8«, T édition. 

IValUier, JChsU. Ltxieon, 

""BACMGABTBR {Jean-Chrétien Gottlob), 
botaniste allemand , né à Lucknau (basse Lu- 
sace) le 7 avril i765, mort vers 1830. Il a pu- 
blié : Transylvanie Flora; — Upsiensis 
Flora; Ldpâg, 1790, în-8"; — Hissertatio 
de Arle decoratoria; Leipzig, 1791, m-8'; 
— Dissertatio de corticis ulmi campestris 
nalura vinbus, usuque medico; Leipzig, 
1791 , în-4*; — Bnumeratio stirpium magno 
Transylvanie principatui indigenarum col- 
lecta^ ac secundum ordinem sexualem des- 
cripta; Vienne, 1816, 3 vol. in-8« ; — Sertum 
Lipsicum, seu stirpes prsBsertim exoticx, 
1790; — Brevis trepani coronaH historia^ 
1789, etc. 

Bosr, New BiograpkUai INcMMory. 

BAVMGABTEK {Martin de), voyagcor alle- 
mand , né en 1473 , mort en 1535. B visita eo 
1507 l'Egypte, rArable, la Palestine, et ta Syrie. 
La relation de son voyage a été publiée par Chris- 
tophe Donaver; Nuremberg, 1594, in-4». On ta 
trouve au8si dans ta collection de Churdiill , 
t. r', sous ce titre : Travels through Egypt , 
Arabia, etc. 

KIcbuLr, Forage en Arabie, etc. 



BAUMGARTNER ®26 

BAUHGABTBEi CBOSius (Detlev Chorles- 
Guillaume), philologue aUeroand, né à Dresde 
ta 24 janvier 1746, mortte 12 mai 1845. H fit ses 
premières étodes dans sa vûle natale ; U visita 
oismte l'université de Leipzig. De 1806 à 1817 
fl rempfit diverses fonctions dans l'enseignement, 
et se fit remarquer surtout par son patriotisme 
pendant que l'Allemagne était sous ta domina- 
tion étrangère. En 1830, B ftit appelé par ses con- 
citoyens à tas représenter dans l'administraUon 
de ta commune (Commun-reprxsentant). Il 
porta alors toute son activité , toute son alten- 
Smi, sur ta question de l'enseignement. En 
1833 il devint recteur de l'école de Metssen, et 
fl mourut dans l'exercice de ses fonctions. On a 
de lui : Vier Reden an die Deutsche Jugend 
ûber VaterUmd , FreiheU, etc. ( quatre dis- 
cours à tajeunesse allemande, sur ta patne, ta 
liberté, ctc.);Leipzlg, l8l4;-l/«6erda5ScAu/- 
wesen der Stadt Dresden (sur l'état de l enseï- 
gnement à Dwade), 1831 ; - des éditoons d au- 
tem classiques, tcUes que VAgésilas dePlutar- 
aue;— Xénophon, 1812, Leipzig;— Si«tfoii«; 
Leipzig, 1816-1818; — l'Odyssée d^ Homère , 
avec les notes d'Eustathe et d'autres scoliastes ; 
Leipzig, 1822, 3 vol. m-8* ; — Die unsichlbare 
Kirche (l'ÉgJiseinvtaible); Leipzig, 1816; --- 
Reise aus dem Herzen in das Ben (Voyage du 
OGBur dans te cœur) ; Dresde, 1818 ; — Reise 
ouf der Post von Dresden nach Leipztg 
(Voyage en poste de Dresde à Leiprig ) ; Dresde, 
1819 1— lAcht und Sehatten (Lumière et om- 
bre ) ; Dresde, 1821. 

:baijmgabthbb (ta chcvaher André), 
homme d'État autrichien , né ta 23 novembre 
1793. n montra de bonne heure un goût marqué 
pour les sdences mathématiques. Apt^ avoir 
étudié depuis 1810 à l'université de Vienne, 
il devint professeur de physique à OUnute en 
1817. et à l'université devienne en 1823. Il 
ouvrtt dans celte vilte des cours hebdomadaires 
à l'usage du peuple, sur ta mécanique dans son 
appHcation aux arts et à l'hidustrie. Ces cours 
forent suivteavec empressement par lesauditeurs 
auxqueto Ita étatant destinés. L'histoire natureUe 
fut aussi l'objet de ses recherches. Obhgé par te 
mauvata état de sa santé d'abandonner ses foncr- 
tions universitaires , fl devint successivement di- 
recteur des tabriques de porcctafaie et de tabac, 
fonctions auxquelles fl se dévoua avec ardeur et 
qu'a reropBt avec talent. En 1848 , il fit partie du 
mintatere PiUcrsdorf en qualité de mimstredes 
travaux pabBcs et des mines ; mata U se retira à 

l'avènement du cabinet Dobelhof , sous lequel il 
ne rempUt plus que les fonctions de chef de divi- 
sion aux finances. Au congrès douanter tenu a 
Vienne en 1851, fl défendit avec mesure et 
avec justesse les vues du gouvernement contre 
l'ardeur et les prétentions de certains industriels 
autrichiens. B reprit à ta même époque te mi- 
ntatere des travaux publics et du commerce, 



I 



S97 



BAUMCAETNER — BAUNY 



828 



devenu vacant par la nstraite deBraok. On a de 
loi : ArxoTMtrie; Vienne, 1820; — Die 
Meehanik in ihrer Aitwendung a%if Kûnste 
und Gewerbê ( la Mécanique dans ses applica- 
tions aax arts et à lindostrîeyj Vienne» 1623 ; — 
JMe jVa<ur/eAre( Histoire naturelle); Vienne, 
1823 et 1844-1 845 ; -^AnleUung zum Heizender 
Damfifkessêl (Guide du chauffeur des machines 
à vapeur ) ; Vienne , 1841 ; — Zeitschrtft fur 
Phyaik und Mathêmatik ( Joamal de Physique 
et de Mathématiques) ; Vienne, 1826-1832. 

ConvenaUons 'Lêxietm, 

*BAraGABT!IBR (GcUhU'Jocques), pU- 

Miciste suisse, né à Safail^Galles le 18 oc- 
tobre 1797. n étudia le droit à Frihourg. Venu 
h Vienne en 1816, il en Tut expulsé pour ses 
opinions politiques. Nommé en 1826 membre du 
grand conseil de son canton , il s'acquit dès ce 
moment une grande influence sur le peuple, et 
Ait pour beaucoup dans l'adoption de la cons- 
titution de 1831. Éhi membre du petit conseil, 
il se fit connaître par son talent administra» 
tif. Représentant de son canton à la diète , il vota 
pour la révision du pacte fédéral et pour la sé- 
paration de Bile. En 1833 il amena une leyée 
de 20,000 hommes contre les cantons dissidents; 
et, en 1836, il s'opposa au Conctustm adopté 
dans l'affaire des réfogiét. Journaliste, il figura 
au premier rang dn parti du mouvement, et 
se dessina surtout âvee énergie dans sa ré- 
sistance aux tendances nltramontaines. C'est 
ainsi qu'A soutint la liberté de l'enseignement, 
et qu'il fut un des membres les plus actiCis de 
cette conférence de Bade, si odieuse au parti 
opposé. Après tant de gages donnés à la cause 
libérale , il y avait peu d'apparence qne Baum* 
gartner dût arborer des couleurs différentes, et 
pourtant c'est ce qui arriva. Afaisi, dans laqueir 
tion des couvents d'ArgovIe, se prononça dans 
le sens de leur rétablissement, sauf quelques 
modifications. Ses anciens amis crièrent à l'a- 
postasie. H essaya de répliquer; mais il n'eut 
pas le dernier mot L'anfanadversion fiit si vive, 
qu'il se retira en 1841 du petit conseil, tout 
en conservant sa place à la diète. Dans la Aoii- 
velle Gazette suisse, qu'il rédi|^ ensuite, il 
tenta de se poser en homme de Juste milieu. 
Mais ses efforts en faveur des jésuites et du SoD- 
derbund donnèrent un démenti à cette aouveUe 
attitude. On attribue à Banmgartner l'écrit 
anonyme intitulé Die Schweitt im /. 1842 
(la Suisse en 1842). Dans ses MrMmissen 
auj dem Felde der Politik ( Événement svr 
le champ de bataille de la pottâqoe), Sehaf- 
fhouse, 1844, il cherche à Justifier sa oonveninn 
politique. 
ConvenaUoni-Lexicon. 

*BAUMHAUBB (Jean-Frédéric), sculpteur 
allemand, vivait à Tubingne vers 1620. On a de 
Id : inscripfiones monumeniorum qu9 sunt 
TuJblngx,\tr7. 
Nagler, ifeiut jittçmnetne»^ Kimider-Lfrican. 



;BACMSTABK(ilntotiie), savant pbilokiçie 
allemand, né en 1800. Après avoir comineocéseï 
études à Radstadt, il alla à l'université d'Ilddd- 
berg, où il entendit les leçons des Creuzer, des 
Voss, des Bachr et des Schlosser. En 183?, 
il fut chargé de l'enseignemeat supérieur an Gym- 
nase de Fribourg, où l'avait précédé sa ré|wta- 
tion de savant , et devint ensuite professeur de 
l'université et directeurdu séminaire. On a de loi -. 
des éditions de César, 3 vol.; Fribourg, 18)8- 
1832;— deQuin/e-Cttrce,3T0l. ; Friboun», I8W; 
— de la traduction grecque des Commen- 
taires de César, attribuée à Maxime Pianude;' 
Fribourg, 1831; —Grundriu der alten Geogro- 
phie (Principe de géographie ancienne), d'a- 
près l'ouvrage de Letronne ; — Oratlones la- 
tinx virorum recentioris xtatis ; Friboont, 
1834 ; — une Traduction de César en allemande- 
Stuttgart, 1837; — Commentar su den Ce- 
diehten des Borea (Commentaire sur les poé- 
sies d'Horace), 1841. 

ConvtrêtMont-Ltxieon, . 

BAVIIB {Jacques ne Là), savant jésaîte,Bé 
à Paris le 15 avril 1649, mort le 21 octobre 
1726. Il enseigna les humanités dans la maison 
professe de Paris. On a de loi : Poésies et ha- 
rangvtes en latin ; ces harangues sont au nom- 
bre de quatre : la première est un panégyriqoe 
de Iiouis XIV; la seconde, un discours an dne 
de Bourbon entrant en rhétorique; la trotsième, 
une oraison funèbre du prince de Condé, 168); 
et la (piatrième, un éloge du pariement de Paris, 
1684, éloge réimprimé en 1753, fn-12; — m 
Recueil des ouvrages latins du P. Sir- 
tnond (Sirmondi opéra varia); Paris, 1G96, 
6 vol. in-fol.; — Panegirici veteres, ad usu» 
Delphini, in-4*, 1676; réimprimés à Ctrecht, 
1790, 1797, 2 voL in^"*. 

Rlbadeneira, Stript. Soc. Jes. 

*BAUBnBB {dom), religieux bénédictio. On 
a de lui : Recueil historique, chronologique 
et topographique des archevêchés, évechès, 
abbayes et prieurés de France, tant (Fkom- 
mes que de filles, de nomination et collation 
roy<Ue; les noms des titulaires, la taxe ea 
cour de Rome, telle qu'elle est sur le livre 
de la chambre apostolique; les revenus» la 
unions et pensions sur ces bénéfices; Paris, 
1726. 

Metard etOtnod, BMMhéqpi» Sacrée, t. IV. 

*BAUNT (Etienne), tiiéologien français, né 
àMouzon (Ardennes) en 1564, morte Saint-N 
de Léon (Bretagne) le 4 décembre 1649. En 1593 
il entra dans l'ordre des Jésuites, et y professa suc- 
cessivement les humanités et la théologie morale. 
« Dignediscipied'Esoobar etdo Busembaum^il sot 
donner à la conscience, dit l'abbé Boulliot (dan^ 
sa Biographie Ardennaiu), des moyens pour 
imputer à ses ennemis des crimes supposés ^ns 
les calomnier, pour les tuer sans être liomicMi<'. 
pour trahir la vérité sans mentir , pour s'ap- 
proprier le bien d'autrm sans voler, pour se ft- 



82» BAUNT 

vrer à Ions les raifinements de la vdopté et r 
goûter toutes lea doucears da péché sans man- 
quer ail précepte de la continence, et pour ap- 
prendre mille moyens de gagner le ciel en fai- 
sant tout ce qn*il faut pour se damner, »^ Cepen- 
dant lea ouvrage du P. Bauny aTaieotété, suîTaat 
les statuts de la société, examinés et approuvée 
par quatre tbéologpena de Tordre, et par les pro- 
Tînciaux des lieui où Us ont été imprimés. En 
Toid les titres : ÇonstiMiones synodales dicB* 
cesU Leonemis, a Henato de fiieux, episc&pù 
Leonensi, fim/mlgatsp PauHpoli^n^l^nia» 
annis 162» a 4630; Paris, 1630, itt-S»; — 
Somme des pMés fui se çommeitent en Unus 
éiaU; de leurs ewdUione et qualités; en 
quelles oeeurrences ils sont mortels ou vi^ 
nieU , et en quelle fyçon le cot^fesseur diM 
Merroçer son pénitents Paris, în-a% 1630, 

1633, 1636, 1639, 1641,etRotteD, 1643 : rauteOT 
en donna en 1639 im abrégé sous le titre de : 
extriùt d^un livre intitulé Somme des pé- 
ekés, eto.j^Swmwa casuum conscienti»^ 
seu Manuale confessahorum, in çratiam eo- 
rum quibus eonseientiarum cura ineumbit; 
Paris, 1631, iarê^i — Pratique du droU caito- 
nique au qouvernment de l'Église^ Qorrec- 
tion des mœurs et distribiution des bén^fifies » 
le tout au style et usa^ de France, avec la 
décision des primeipales questions mr les 
matières bénéjkiales qui se traitont dans les 
cours du royauTnei Paris , 1633 , iii-8^ ibid., 
1640, 1643, et RciMsn, 1644 : Bauny se montra 
gallican dans cet ouvrage; aussi fut-il condamné 
• à Rome ; — Theologia moralis ; Paris, 1640, 
à 1647, 4 vol. in-fol. ; — Réponse faite par un 
très^dœte personnage et professeur de la 
compagnU de Jésus, sur le fait des Çarmé- 
Mes de Bourges; sans date, attribué au 
p Bauny par Taberaud dans son Histoire du 
cardinal de Bérulle. Les Œuvres morales de 
Battuy furent condamnées à Rome par décret du 
26 octobre 1640, et censurées par l'assemblée du 
clergé à Mantes en 1642 (12 avril) et par le 
pape Urbain vm en 1643 ( 18 mars). Dans deux 
opuscules sans nom d'auteur, sans lieu ni date. 
Biais que noo6 eroyons de Bauny lui-même , 
on essaya de défendre ses doctrines, en nom- 
Diant les autorités sur lesquelles s'était appuyé 
le soblU jésuite; ces opuscules sont : Catalogue 
auctorumquoscumP, Bauny doctortheologus 
censura notandosjudieaiHt ( 16 pag. inTS"*), et: 
Catalogus aller auctorum quos, maii 15, in 
publico facullatis consessu, doctor cum 
p. Bauny censura notandos judicavit. 

Alegambe. BWioL Soe, Jet». - Sotwel, «r^ tf«i 
jétêtriUMi du JémêiiÊiWtAepamm mu ÀmrUi»9, -^ 
BovUlot, mogrmpJUê jérd^nnait*. 

«BAVS lPrédéri>euUlaumê)j général aUo- 
maad, né «n 1731 à Bieber, dans la liesse éleelo* 

raie; mortàSafnt-Pélenbonrg le4 février 1763. 
n flBin fbfi Jeane dans te coipa du génie, et se dia- 

tingna, pendant la guemd^ sept ans, sous tes 



— BAI3R 



830 



ordres du duc de Brunswick. En 1769 il entra 
au service de la Russie, combattit, sous Roman- 
zow, les Turcs sur le Pnith, et fut nommé lieute- 
nant général en 1773. L'impératrice Catherine eut 
pour lui une estjme particulière, et le chargea de 
plusieurs entreprises importantes, telles que Ta- 
queduc de Sarskoe-Selo , la Jonction de la mer 
Noire avec la mer Baltique par un canal entre la 
Duna et le pnléper, la construction du magnifîque 
arsenal de Moscou, le curage du poi-t de Crons- 
tadt, etc. Baur avait pour secrétaire le célèbre 
auteur dramatique Kotibue, qui dirigeait, au nom 
de son patron, le théâtre allemand de Saint-Péters- 
bourg. On a de IeU : Mémoires hisloriques et 
géographiques sur la Valachie, avec le pros- 
pectus d*un Atlas géographique et militaire 
entre la Russie el la Porte Ottomane, publiés 
par J#. de B**^ Francfort ( Bronner ), 1778, iurS"; 
l'atlas n'a jamais paru; — l'Acte de la Molda- 
vie, pour servir à l'histoire militaire de la 
guerre entre les Russes et les Turcs ; Amster- 
dam, 1781, 7 feuilles in-fol. (le tirage ne fut 
que de 300 exemplaires ). H. 

MlçeiMine BneyclopmdiA. - Measel. BUtor. lAttê- 
ratur, nit, cat 11. p. 468. — Str\eûCT»ffasiscf»e Gelehr; 
tenCetehiehte ( Histoire des lavants hessoli }. 1. 1. p. 806. 

BAVB, BAUBR OU BAWBB (JcanGuillaumc), 
peintre et graveur, né à Strasbourg en 1600, mort 
à Vienne en 1640. H excellait dann les ^laysages 
peints à gouacheoo sur vélin, et dans les tableaux 
d'architecture. Ses sujets sontdes vues, des pro- 
cessions, des marchés, des places. On a de lui : 
Xconographia, complectens vitam Christi, etc., 
a Melch. Kysell aeri incisa; Augstaourg, 1670, 
In-tol. obi.; augm., 1682, 4 parttea in-fo!.; —des 
Gravures de Batailles ; 1635 ; — des Jardins ,' 
1636; — /e« Métamorphoses rf'Oi^lrfe; Vienne, 
1641, fn-fol.; Augsbourg, 1687, fn-4'». On trouve 
dans ses ouvrages de la force et de la vérité ; mais 
ses figures sont petites et lourdes . Baur était élève 
de Brendel, et eut pour disciple François Goubcau. 

ffeinecken, Dletiùnnalredes ÂrtUtet, etc. - U Blanc, 
Stamut de FJwMtêur dTetiampêt, 

*BAUR(iVicolas), peintre hollandais, né à 
Harllngea en 1767, mort en 1845, fut l'émule 
des maîtres flamands et hoUandais pour les pay- 
sages et les marines : la plupart de ses oeuvres 
ont été grevées; on retrouve de ses peintures 
dans les musées d'Amsterdam et de Hartem. 
Son Bombardement éPAlger a mis le sceau à 
sa réputation de grand artiste. 

Racler, Jf«Mf JUgmHnê$ KemtUr-Urieon. 

BAUR (Samuel), publiciste allemand, né à 
Uhn le 31 janvier 1768, mort à Alpek, près Ulm, 
te 25 mai 1832. H étudia la théologie à léna et 
k Tubîngen, et remplit les fonctions do pasteur 
à Burtenberg et à Alpek , village des environs 
d'IIbn. C'est un des écrivains les plus féconds 
de l'Allemaeae. Parmi ses nombreux ouvrages, 
tous écrits en allemand, nous ne mentionnons 
que les principaux, qui sont : Archives d'esquis- 
ses relatives aux principes de la religion; 
HfldbuTghausen , 1796-1800, 4 vol.; — Plans 



S3f BAUR 

de prédication sur toute la moràUrchrétiennt ; 
Leipzig, 1803-1805, 3 Td. ; — Tableaux Mé- 
ressants de la vie despersotmagesmémorables 
du dix-huUième siècle; ibid., 1803-1831, 7 
vol. ; — Répertoire pour tous les actes qui 
font partie des fonctions du prédicateur; 
HaUe, 180M807, 12 Td., 2*éditioii, 1829; — 
Pfouveau Dicttonnaire-Manuel , historique^ 
biographique et littéraire ; Vïm, 1807-1816, 
7 vol. ; — Tableaux des révolutions , soulè- 
vements, etc., les plus remarquables; ibîd., 
1810-1818, 10 vol. ; — Faits mémorables de 
f histoire des hommes, des peuples et des 
moeurs; ibîd., 1819-1829, 11 vol. ; — livre de 
Conversations historico-biographiques ; ibid., 
1822-1831, 7 vol.;— Cabinet historique de 
curiosités; Augisbourg, 1826-1831, 6 volumes. 
Baur coopéra aux premien volumes de VEncy- 
clopédieiallemande d*Ench et Giuber. On a 
auMi de lui une traduction allemande des Ca- 
ractères de la Bruffère, Leipzig, 1790; et 

quelques autres traductions. 
iJomveruitkmê'LÊatieaH, 

BAVEARS (N. ), poète et musicien, né à 

Toulouse vers 1700, mort dans la même ville 
en 1784. Il montra de bonne heure un goût mar- 
qué pour la musique; mais il fut obligé par sa 
famille de suivre la carrière du barreau, et il 
remplit quelque temps la charge de substitut du 
procureur général au parlement de Toulouse. Ce 
n^est qu'après la mort de son père quil se livra à 
son goût. Pendant cette période de contrainte mo- 
rale il composa un Essai sur Véleetricité, Il vint 
à Paris, et accepta, après la mort de son père , 
une place de gouverneur auprès d'un jeune sei- 
gneur. Reprenant alors la tradition musicale de 
Rameau, il démontra en fi^t que les idées de J.-J. 
Rousseau sur la musique n'étaient point paradoxa- 
les, et les appliqua, dans un Ubretto versifié en 
français, à un des chefs-d'œuvre de Pergolèse, la 
Serva padrona, dont le succès ftit prodigieux. 
Les airs de la Servante maUresse exdtèrait un 
véritable enthousiasme. Le MaUre de musique, 
conçu dans le même style, n'eut pas moins de 
vogue, et le goût de la musique italienne devint 
unifmel. 

Nierotoge dn gnu eHèbT9$ é$ Frwnce, par «m iO' 
ciêtéiéfens de lettru, 1. 1, nrr. — Bloçr, Tautotuaine, 

^BAimiA (André), théologien, vivait à Fer- 
rare vers 1521 . On a de loi : J}^ensio apostolicx 
potestatis, contra Martinum Lutherum;¥er' 
rare, 1521, in4^ 

D. déncnt, BibUotkéqu9 Qiriêuie, - MaizocbelU, 
Sarittori dltaUa. 

BAVSA (Grégoire), peintre espagnol, né à 
Majorque en 159e, mort à Valence en 1656. H 
eut pour maître Jean Ribalta. Palomino de Ye- 
lasoo dte de lui un Martyre de saint Philippe, 
placé de son temps an mattre-autd des Carmé- 
Btes de Valence, et le Martyre de plusieurs 
Saints de Vordre des Trinitaires, peint dans le 
doltre de ces religieux, dans la même ville. 

Berraudei , Utoeionorio, ete. 



— BAUSfi 



832 



«BAiTSAir (/6ait),marincéièbrc,BéàGaête 
en 1757, mort en 1821. Il s'embarqua fort jeone 
sur le Marlborough, et fit la guerre pendant trob 
ans sous le pavillon ang^is. à 1779, il setnwva 
an combat où l'amiral Rodney détruisit la IloUe 
espagnole. Il sedistingua dans beaucoup de m- 
oontres, entre autres à celleoi'i la France penKt le 
vaisseau le Protée, et il ftit blessé dans dirm 
combats contre les corsaires africains, n fit partie 
de l'expédition de Toulon, et en 1796 il sdatist 
contre la flotte française, dans les eaux de Gênes, 
un combat où il obtintl» éloges du ooromaïKlaBt 
anglais. Il fut nommé capitaine de frégile en 1806, 
et commanda une division de canonnières afec 
laquelle, sous les ordres dn maréchal Massé», il 
coopéra au siège de Gaéte. Ce Ait là qu'il se battit 
victorieusement contre vingt^eux canoonièreft 
siciliennes et une troupe d'Anglais. Chaigé en 
1808 du commandement des forces navales, il 
dégagea la frégate la Cerere en perçant les lipes 
anglaises, aux yeux d'une foule de spectateurs, 
témoins de ce glorieux eombtt. Le roi Mont 
monta Ini-inême à bord du vaisseau que Bausa 
venait d'illustrer, embrassa le brave oonunaa* 
dant sur le pont dn navire encore tout conrert 
de morts et de blessés, le nomma capitaine ée 
vaisseau, commandeur de l'ordre des DeuvSid- 
les, et lui assigna une dotation de 10,000 dncals 
en biens-fonds. Bansan continua ses exploits, et 
eut en 1816 le commandement du bdtimënt et 
garde dans le fiort de Naples; en 1820, il diri- 
gea l'expédition maritime chargée de tenir en 
respect la population rebelle de Païenne. 

jr<iWfT0 JVapof ttolM. — Bkogrvpkie eu CcÊimf»- 
mtiu. 

BAVSCB (/eon-^atcreia), roédednaOenaBd, 
né à Schweinfnrt le 30 septembre 1605, mort en 
1M5. II étudia la médecine en Allemagne, voyagn 
en Italie pendant deux ans, et fut reçu docteur ca 
droit à Attorf en 1630. Cest lui qui fonda l'Aco- 
démie des curieux de la Nature (16&2), dont il 
Alt le premier président sous le nom de Josom. 
On a de lui : SalVe academicum , vei Judiaa 
et elogia super recens adornata Ac a demia An- 
turœ Curiosorum; Leipsick, 1662, in-4*; — 
Schediasmata bina curkua de Lapide kswa- 
tUe et mtUe; Leipzig, 1665, in-8*; — ScAe- 
diasma curiosum de unicornifossUi ; Bresba, 
1666, ia-V*;—SchediasmaposthumuméecX' 
ruleo et chrysoeolla; lenas, 1668 , in-8*. — Soa 
fils Léonard a publié Commentarii in Ubm 
BippocratisdeloGis, dedimta^ etc.; Madrid, 
1694, in-fol. 

Freber, TkêoinÊm êrudU. 

*BAV8B (JeaH'Frédério), graveur allemand, 
né à Halle le 5 janvier 1738, mortà Weîroar le3 
janvier 1814. Il a gravé un grand nombre de por* 
traiU d'Allemands célèbres, tels que poëksd 
écrivains de son époqne. n existe un excsHeat 
Catalogue de Pcsuvre de J.-F. Bause^ avec aae 
notice biographique, par le docteor (kotiP 
Keil; Le^inig, 1649, iM^ 



883 



BAUSE — BAUSSET 



834 



* BA V8B ( Julienne' Wilhelmine ) , femme 
graTenr, fille da précédent , née Ters 1770, mort 
vers 1840, rivalisait presque de talent avec son 
père. Ses œavres (yerstiche in RadUren ) publiées 
en 1791, sont fort recherchées des connaisseurs. 

Nagler, Nmtes Mlgemeinet KûmtUr'Lexieim. 

*BAV8B (Théodore) f jurisoonsnlte et anti- 
quaire, né en Saxe en 1752, mort à Pétersboorg 
en 1812. n était professeur à Tuniversité de Mos- 
cou, et membre correspondant de l'Académie des 
Sciences de Pétersbourg. On a de lui : OfxUio de 
Jurisprudentia, 1782; — Oratio de Russia 
ante hoe $«culwn nonprorsus incuUa, 1796; 
— un grand nombre de manuscrits sur l'écono- 
mie politique, Tlûstoire littéraire, la diplomatie, 
le droit romain, la numismatique, les antiquités 
russes et slaves. 

, AdelQOf,Sappl. à JAcber, jtUçan.C9l0hrUn-Lexicon. 
*BAUS!iBB {BartkoUmé), médecin, né en 
Transylvanie vers 1629, mort en 1683. H étudia 
la médecine en Hollande, et vint exercer dans 
son pays natal. On a de lui : IHsputatio philo- 
sophica de cordis hunutni actionibus; Lyon, 
1654, in-4*'; — De Consensu partium humani 
corporis , libri III; Amsterdam, 1656, in-8° ; — 
£xercUationutn metaphysicarum quinta, quœ 
est tertta de metaphysices definitione; Amster- 
dam, 1764, in-4*. 

Adelang, SoppL à Jdcber, Mlffon, Gelehrten-Lexicon. 

^BAUsiiBB (Sébastien), médecin hongrois, 
vivait à Comom au milieu du seizième siècle. 
On a de lui un livre sur la peste , intitulé De re- 
mediis adversus luem pest\feram, 1550, in-S". 

Horanyl, Mémor. Hung. 

* BAVSSAïf COURT (François de), général 
français, né vers 1754, mort dans les dernières 
années du dix-huitième siède. ^u d'une fa- 
mille noble, mais pauvre, il embrassa avec ar- 
deur la cause de la révolution , et se distingua 
dans plusieurs campagnes. Il parvint au grade 
de général de brigade; c'est en cette qualité qu'à 
l'armée du Iford, commandée par Custine, il 
donna des preuves d'un grand courage le 23 mai 
1 793 : lorsque les Autrichiens s'avançaient sur 
Bouchain, Baussancourt les contraignit à se re- 
tirer . n n'en fut pas moins destitué, comme noble. 
Cette disgrâce le fit mourir de chagrin. 

Bioffraphie de$ CotUêmporaini. 

BAVS8BT ( LouiS'François de ), cardinal, né 
à Pondichéry le 14 décembre 1748, mort le 
21 join 1824. Il vint fort jeune en France, en- 
tra an séminaire de Saint-Sulpioe, et obtint un 
bénéfice dans le diocèse de Fréjus. En 1770, il 
fut député h l'assemblée du deigé, et se lia 
avec M. de Boisgdin, archevêque d'Aix, qui le 
Doninia son grand-vicaire. En 1778, il passa en 
cette qualité à Digne, et calma les dissensions 
qui s'étaient élevées contre M. de Caylus, 
ëvèqoe de Digne, et son chapitre. Sacré évèque 
d'Alais en 1784 , il fnt envoyé par les états du 
I^anguedoc anx deux assemblées des notables I 

ROOV. BlOCa. UNIVERS. * T. IV. 



de 1787 et de 1788; mais il ne fit point partie des 
états généraux, n adhéra en 1791 à la protesta- 
tion des évéques français contre la constitution 
dvile du deigé. Peu de temps après il émigra, 
puis revint à Paris en 1792; mais il ne tarda 
pas à y être incarcéré. Rendu à la liberté le 
9 thermidor, il se retira à Villemoisson, près de 
Longjnmean, et y consacra tous ses moments à 
la culture dés lettres. En 1806, il obtint un des 
canomcatsdu chapitre de Saint-Denis. Cefùt pen- 
dant les Idsirs que lui laissaient ses fonctions, 
qu'ayant reçu de l'abbé Émery tous les manus- 
crits de Féndon, U entreprit d'écrire l'histoire de 
ce vertneox prélat. Cet ouvrage (Histoire de 
Fénélon ), qui parut en 1808 et 1809, 3 vol. in-8% 
obtint une grande vogpe , et fut désigné en 1810 
comme méritant le deuxième prix décennal. En- 
couragé par ce succès, Bausset composa, sur le 
même plan, VHistoire de Bossuet, 4 vol. m-8*, 
1 814, qui ne reçut pas nn accueil aussi favorable 
que l'histoire de l'archevêque de Cambrai. Néan- 
moins ces deux productions ont assuré à leur 
auteur un rang distingué parmi les écrivains de 
notre temps. H avait été nommé membre du 
conseil de l'université lors de l'organisation de ce 
corps, en 1808. A la rentrée de Louis XVni, il fut 
porté à la présidence de ce conseil ; mais il perdit 
ce titre pendanlles Cent- Jours. Après la seconde 
restauration , il entra à la chambre des pairs ; en 
1816 , il fut admis par ordonnance à l'Acad^e 
française; en 1817, il obtint le chapeau de car- 
dinal , et lut créé successivement commandeur 
du Saint-Esprit et ministre d'État 

Outre les ouvrage cités, on a du cardinal de 
Bausset : Réflexions sur la déclaration exigée 
des ministres du culte par la loi du 7 vendé- 
miaire an IV; Paris, 1796 , brochure in-8°, rédi- 
gée en collaboration avec l'abbé Émery, supérieur 
du séminaire de Saint-Sulpice , ami de l'auteur. 
Cette brochure reparut l'année suivante avec des 
additions, sous le titre d'Exposé duprindpe sur 
le serment de liberté et d^égalité, et sur la dé- 
claration, etc.; Paris, vol. in-8° ; — Notice his- 
torique sur le cardinal de Boisgelin ; Paris, an 
Xlll (1804), in-12, réhnprimée à la tète des Œu- 
vres de M, de Boisgelin; 1818, in-8^ ; —Notice 
historique sur l'abbé Legris-Duval ; Paris, 

1820, in-8''; — Notice historique sur S, E. Mf 
de Talleyrand, archevêque de Paris; Paris, 

1821, in-8* ; — Discours sur Af. le duo de Ri- 
chelieu , lu par M. de Pastoret à lachambre des 
pairs le 8 juin 1822 , et imprimé la même an- 
née ; Paris , in-8** de qoarante-huH pages. Le 
canKnal de Bausset légua sa chapelle et ses ma- 
nuscrits au séminaire de Saint-Sulpice. 

L'jémi de la Religion ; année 1814. — M. de Villeneuve* 
ffotic0 hittorigue sur le cardinal de Bausset; ManeHIr, 
1814, brochure tn<S" de Tt pages. — Mahal, Annuaire né- 
crologique pour 18S4. - G**. Notice sur Bausset; 
Marseille, 1814, ln-8*. — Oc Quélen, Discours sur Bous- 
set. Académie française, discourt de récepUon, ISlO-lf. 

BAUSSBT-ROQiTEFOET ( Pierre-François- 
Qabriel'Raymond'Ignace'Ferdinand , comte 

77 



885 



BAUSSbT — BAUnSTA 



de), cousin du précédent» né à Bézien le 31 dé- 
cembre 1757, moitié 29 janYJer 1829, futéréque 
de Vannes et archevêque d'Aix. Une ordonnance 
de Charles X Tavait élevé à la pairie (21 dé- 
cembre 1825). 

BAVSSORHBT ( Guiliaume)^ poète, grayeur 
et sculpteur français, Tivait au seizième siècle. 
C'est lui qui grava le frontispice placé en tète de 
la première édition de VHisioire des §rand$ 
ckentiHs de l'empire rmnain, de Nicolas Ber- 
gier. Lors du sacre de Louis XIU, on admirait un 
aune qui croissait entre les pierres de la princi- 
pale porte de Paris, et n'était entretenu que par 
Teau de pluie. A l'aspect de eet arbre^ Bausson- 
net se sentit inspiré, et composa Tinscription sui- 
Tsnte: 

Aifli «nr eette pierre dbre. 

Je ▼!> de U fralcbciir Se l'ean, 

Et Phébiu nuit à ma verdure. 

Quand tl prend son plua chaod OambeBO ; 

Mais aujmird'hnt J'ai d'aTentare 

Uo liearenx ebange en ma nature ; 

Car 9l la trop craelle ardeur 

De PhébdA taie tae et m'offenle, 

Je revis, voyant la splendeur 

De Louis» soleil de la France. 

Baussbnnet fit d'autres inscriptions pour l'en- 
trée dé Henri IV à Paris, pour le sacre de 
Louis XIII, 6t des sonnets publiés sous le nom 
de Sylvie. • 

Letonit, BibHothi^ historiquB de la FYitnee (édition 
de Fonletle), t. iV. 

ftAtrssomvKT (Jeati-Buptiste, dom), béné- 
dictin de Tabbaye de Saint- Remy de Reims, né 
en cette ville en 1700, mori k Paris, dans le cou- 
vent des Blancs-Manteaux, le i" octobre 1780. Il 
avait réuni d'Immenses matériaux pour prépa- 
i*er une liistoire de Champagne et de Briennais ; 
le plan seul fut imprimé à Reims en 1738. Dom 
Claude Rousseau, à qui il avait remis ses papiers, 
ne réussit pas plus que lui, malgré ses engage- 
ments, à terminer cette «uvre. Baussounet a 
travaillé avec dom Tassin au Nouveau traité 
de diplomatique, dit des Bénédictins, 

M— V. 

Groslejr, Biographie âei Homme* iltmstrei dota CAffin- 
pagne. 

; BAUTAiif (Louis), philosophe et tiiéolo- 
gfen français, né À Paris le 17 février 1796. Reçu 
élève de l'École normale en 1813, il en sortit 
en 1816 pour professer la philosophie, d'abord 
au collège de Strasbourg, puis à la Faculté des 
lettres de la même ville. L'enseignement de 
M. Bautain ne tarda pas à avoir du retentisse- 
ment. Son Instruction très-variée , unie à une 
grande facilité d'élocution et à une certaine ten- 
dance au mysticisme, eut prise sur des esprits 
studieux, et affamés de croyances que ne pou- 
yaient satisfaire les doctrines philosopitiques de 
l'époque. Ordonné prêtre en 1828, il fut pres- 
que en même temps nommé chanoine et direc- 
teur dn petit séminaire k Strasbourg. Après la 
révolution de 1830, il donna sa démission de la 
chaire de philo8<^hic, et eut quelques démêlés 



aTec M. de TreTem, é^éqjoA de Stmaboari, aa 
siûet de son enseignement phUosophique, acemé 
d'incliner vers le panthéisme. M. Bautain se joi- 
tifia dans une déclaration signée de phulenrs de 
ses disciples. Déjà docteur en médecine et doe- 
tenr ès-lettres , M. Bautain reçut en t83S , de II 
fiM»ilté de TubUgue, le dlpIOme de docteur ei 
théologie. En 1838, 11 fut Homme doyen de la Fa- 
culté des lettres de Strasbourg , et ce n'est qu'en 
1849 qu'il cessa de remplir cette flbndion. Il 
prit dès lors la direction du ooU^e de Juill|, 
qu'il n'a pas fait prospéret' autant qu'on était ca 
droit de l'espérer. 

M. Bautain a beaucoup prêché à roccasioii 
d'ceuvres de bienfaisance. Il a même fkità Notre^ 
Dame, au moment de la révohttion de Févrie, des 
conférences sur la religion et la liberté^ qui ont été 
publiées. Appelé par m' Sibour à rarohevêché de 
Paris comme promoteur, il remplit autourdliiii 
les fonctions de vicaire général. On a de M. Bau- 
tain : Parabole du docteur F.-A. Erumma- 
cher, traduites de l'allemand ; Paris, 1821, in-12, 
3* édit. ; aug., 1840, \û-ii; — Diuours sur U 
murale de tÉvangite, coHiparée à ta morale 
des philosophes ; Strasbourg, 1827, in-8"; — Di 
V Enseignement de ta philosophie en Franceau 
dix-neuvième siècle, iS3S,in-^; — Héjlexioiit 
sur l'institution des confétences religieuses ô 
Paris, 1834, in-8^ ; ~ Réponse d*UH ChréiieH 
aux Paroles d'un Croyant (M. de La Menoals); 
Strasbourg et Paris, 1834, in-8^ ; -— Philosophie 
du Christianisme ;Corre5pond€Mces religieuses 
de L. Bautain, publiées par l'abbé A. de Ikmne- 
chose; Paris et Strasbourg, 1835, 2 vol. io-S*; 

— Lettre à M'' de Trevem ; Strasbourg el 
Paris, 1838, in-8^ ; — Psychologie expèrimen- 
toi'e; Strasbourg et Paris, 1839, 2 vol. in^; — 
Philosophie morale; Paris, 1840,2 vol. io-8*; 

— Cortférences sur la religion et la liberté, 

1848; Paris, un vol. ^1-8*^. A Rispal. 

Ânnalei de phUotophie chrétienne. — L'jmi ée ta 
Reliçion. — Quérard, la France Littéraire, Sappl. 

BAUTBE {Charles), poète dramatique, né à 
Paris vers 1&80, mort vers 1630. En 16O0, il 
composa sur le mariage de Henri IV et de Marie 
de MédJcis une pièce de vers qui parait être 
très-rare, puisqu*il n'en est pas question dans 
la Bibliothèque historique de la France, du 
P. Lelong. 11 publia , sous le pseudonyme Mé- 
liglosse ( Langue de miel), tous les vers quil 
avait composés en l'honneur de la dame quil ai- 
mait ( Catherine Salles de Bayeux) : Amours de 
Catherine; Paris, I6O&1 in-8°. Il y joignit deai 
tragédies , dont le suiiet est tiré d'Arioste : la 
Rodomontade et la Mort de Roger, réimprimées 
avec des changements; Troyes, 1619 et 1620, 
in-8°. 

Nieeron« JUémoiret. — Morèri. DieUanaire AMoiifn*. 

«liAiiTiSTA (/VYinçou), jésuite espagnol et 
architecte, vivait au dix-septième riède. n di- 
rigea les travaux de Téglise de Saint-Isidore, à 
Madrid. U eut le premier lldée de eoBstmire 



887 



BAUTISTA — BAUX 



88S 



des ooapolM atee te bois de eharpento raooiH 
▼vts de stue. 

Fr. LQrcBio de SalBt-aneoteft, Jriê y mo d« JrqmUêù* 
tura. 

bautAu (Guillaume), comte de Serrant, 
poblidste et bel esprit, naquit à Angers en 1 58S, 
et monmt à Paris en 1665. I) fut Tan des 
premiers membres de T Académie française, 
qttoiquHl n'ait rien écrit de sérieux. Sous le mi- 
nistère Mazarin; il eut la direction de la Gazette, 
et rédigea tous les éloges qu'elle adressait au 
cardinal, n fut ensuite interprète des ambassa- 
deurs et des ministres plénipotentiaire en Flandre, 
en Espagne, en Angleterre et en Savoie. On cite 
de lui plusieurs bons mots qui ne méritent pas 
tous ce nom. ]3antru étant en Espagne alla ri* 
siter la fameuse bibliothèque de l'Escorial, où il 
trouYa un bibliothécaire fort ignorant. Le roi 
d'Espagne l'interrogea sur ce qu'il avait remar- 
qué: « Votre bibliothèque est très-belle, lui dit 
Bautru; mais Votre Msyesté devrait donner à 
celui qui en a le soin l'administration de ses 
finances. — Et pourquoi ? — C'est, repartit Bau- 
tru, qu'il ne touche point au dépôt qui lui est 
confié. » 11 disait d'un certain seigneur de la 
cour, qui n'entretenait les gens que de cootet 
tiiiiaox , « qu'il était le Plutarque des laquais. » 
Vàttoé de la Rivière étant revenu de Borne 
très-e&Tlium6,et sans avoir été nommé cardinal, 
Bantm dit « que le rhume dei'abbé n'était pas fort 
extraonUnaire, puisqu'il était revenu sans cha- 
peau. » L'une de ses maximes était « quH ne 
(allait pas s'abandonner aux plaisirs, mais seu- 
lement les cOtoyer. » Bautru avait pour neveu 
le comte de Nogent, qui flit tué au passage du 
Rhin, et le marquis de Vaubran, qui périt an 
combat d'Altenhdm en 1675. B a lataé une sa- 
tire imprimée dans le Carnet satytique; Pa- 
ris, 1666, 2 vol. petit in-19. Bautra était l'ami 
de Basnage, qui le eite souvent 
Balllet, JmfêwmU en momitê, 

^BAUTZMAiiH ( /ean-(7Ari5topA« ), médedn 
allemand, né à Hambourg le 5 octobre 1646. B 
fut reçu docteur à Leyde , voyagea en Italie et 
en Aflemagne, et se rendit à Sta^, où 11 suc- 
céda à son père en qualité de médecin du roi 
de Prusse. En 1716 il vint se fixer à Hambourg, 
et s'y fit une grande réputation par les cures 
hetireuses qu'il opéra. Ses principaux ouvrages 
sont : Viginti et quatuor ObservationeÈ medi- 
co-physicx, imprimées dans les Miscellan. 
Nat, Cur. 

Hotler, Ctmhtia UttertOa. 

BAUTiir (Jean-Grégoire), littérateur fran- 
çais, né à Arras en 1714, mort le 7 Janvier 
1776. B étudia le droit, et devint professeur à 
l'école militaire d'Arras. En 1769, il fit imprimer 
une trag^e, Arminius, corrigée ensuite , et re- 
présentée en 1772 à Paris, sous le titre des Ché- 
rusques ; pièce médiocre. On a encore de lui 
une traduction en vers des Sentences de Pu- 
bliiis Syrtts, in- 12. B travailla quoique temps 



au Mercure et au Journal Eneyelopédique, et 
publia coqjointement avec Marmontel unjouniat 
littéraire intitulé r Observateur, qui n'eut ancun 
succès. 

Dm EaurU, Ui TVois SiieUt lUtéraim. 

* BAUX, nom d'une ancienne maison fran- 
çaise qui Ait remonter son origine à Guillaume, 
dit Hugues, qui vivait en 1040 et 1050. Son 
fils Eapnond épousa en 1110 StéphaneOe, fille 
de Gilbert, comte de Provence, et en eut quatre 
fils, dont trois moururent sans postérité. 

Le quatrième, Bertrand I*^, devint prince 
d'Orange par son mariage avec Tiburge II, hé- 
ritière de la principauté d'Orange, et Ait assas- 
siné en 1181, par ordre de Raymond V, comte 
de Toulouse. 

Guillaume IX, son fils, lui succéda en 1182, 
et obtint en 1214, de l'empereur Frédéric U, le 
titre de roi d'Arles et de Vienne. Ce fut on 
prince vain et injuste. Un jour il rançonna sur 
ses terres un marchand qui n'avait pas voulu 
acquitter les droits de péage. Celui-ci demanda 
justice aa roi de France Philippe-Auguste, qui 
lui répondit qu'il était trop éloigné pour punir 
son vassal , mais qu'il lui permettait do se ven- 
ger comme il pourrait. Le marchand ayant cou- 
tre-fttt le sceau du roi, écrivit en son nom une 
lettre à Guillaume , pour l'inviter à se rendre 
aux fêles qui devaient sa célébrer dans sa cour. 
Guillaume passa dans la ville où résidait le 
marchand, qui, ayant assemblé ses amis, arrêta 
le prince, et le força à réparer le dommage 
quil hii avait fait. Cette aventure fut chantée 
par deux troubadours du temps. Gui de Cavail- 
lon et Rambaud de Vaqneires, et peut faire ju- 
ger de la police qui reliait alors. Guillaume fai- 
sait lui-même des vers, et se désignait sous le 
nom d^inglès, fl fut victime de sa haine contre 
les Albigeois. Les Avignonais, qui en soutenaient 
le parti, le firent prisonnier dans une embuscade, 
l'écorchèrent vif, et coupèrent son corps en ntor- 
ceaux. Le pape Honorius m expédia un bref 
pour exciter les croisés à punir cet attentat; et 
ce (ot l'un des motifs da siège d'Avignon par 
Louis Vni, en 1226. 

Guillaume III , qui mourut en 1239, laissa 
quatre fils : Guillaume IV, mort sans postérité ; 
Bertrand P', qui passa en Italie, et Ait la son- 
die des ducs d'Andrie, de Tarente et d'Ursin; 
Bugues, grand sénéchal de Sidle; et Bagr 
mond II, qui succéda à son fVère Guillaume, et 
mourut vers 1282. 

Bertrand II, son fils, vivait en 1314. B eut 
pour successeur Raymond III, qui réunit tous 
les domaines de la maison de Baux, et se ren- 
dit fort puissant. B eut pour successeur Ray^ 
mond IV, qui ne laissa, de Jeannne de Genève, 
son épouse, que deux filles : Marie, qui porta 
la principauté d'Orange dans la maison de ChA- 
lons, et Alix, baronne de Baux, qui, se voyant 
sans postérité, fit en 1426 un testament par le- 
quel aie désigna pour être ses héritiers ceux de. 

27. 



839 



BAUX — BAVARUS 



840 



sa maison qui habitaieDt le royanme de Naples. 
C'est alors que Louis UI, comte de ProTenoe, 
fit saisir la baronnie de Baux en vertu du droit 
d'aubaine , cette baronnie ayant été laissée à 
des étrangers oonyaincus de félonie pour avoir 
combattu contre leur prince. 

Morérl . Diet kM, - Cliorter . BUt. du Dampki^é. — 
IM Pic, mit ^Ormtçe. - Baffl» UisL det Comté* ds 
prwenee, — Lc.Bm , meUotmain enctciopédig^e d» Ut 
France. 

BAUX (Pierre), médecin français, né à Nî- 
mes le 12 août 1679, mort à Saint-Dionisy , 
près Nîmes, le 3 septembre 1732. Il étudia suc- 
cessîYement à Montpellier, à Orange, et à Paris. 
Il s'établit ensuite à Nîmes, où U se fit bientôt 
une grande réputation à Tooeasion de la peste 
qui ravageait la Provence. Il écrivit un Traité 
de la peste , où l'on explique d^une manière 
nouvelle les principaux phénomènes de cette 
maladie, et oU Von donne les moyens de s'en 
préserver et de la guérir; Toulouse, 1722, 
in-12. On a encore de lui plusieurs articles in- 
sérés dans le Journal des Savants, et un ma- 
nuscrit (inédit), intitulé Observations sur di- 
vers points de la médecine théorique et pra- 
tique, de la physUiue et de F histoire natu- 
relle, in-4*. 

BAiTx (Pierre), médecin français, fils du 
précédent, mit beaucoup de zâe à propager 
l'inoculation. On a de loi : Parallèle de la pe- 
tite-vérole naturelle avec VartifideUe ou ino- 
culée; Avignon, 1761, in-12', — Observations 
météorologiques, 

BioçrapMe Âfédieale. 

BAUTir (Bonaveniure), chancelier de l'uni- 
versité de Paris, évèqne d'Uzès , né à Dyon le 
25 novembre 1699, mort le 16 octobre 1779. On 
cite de lui un poème latin : Pax, carmen; Pa- 
ris, 1714, in-8*. Ce fut par son conseil que les 
héritiers d'Abanzit livièrent aux flammes les 
écrits de ce dernier. 

Clwodoii, MeiUnuuUrê Mttoriqu$, 

.BAUZJL (don Filippo), géographe espagnol, 
né vers le milieu du dix-huitième siède, mort 
en Angleterre en 1833. Il étudia à Madrid, ac- 
compagna en 1789 Malaspina dans ses inspec- 
lions navales , et devint directeur du dépôt hy- 
drographique à Madrid. C'est sous sa surveil- 
lance que ftirent publiées les belles cartes de 
l'Amérique méridionale, bien supérieures à celles 
de de Brown, de Buache, de Mail et de Poir- 
son. En 1823, il Alt obligé» par les événements 
politiques, à quitter l'Espagne, et mourut dans 

l'exil. 

BiôfirdphU univergêU» (édiUoa espagnole ). 

* BATA (André), théologien]itaUen, né à Ca- 
vagnolo , dans le Montferrat B vivait dans la 
dernière mc^tié du setûème siècle. On a de lui : 
Trattato delta sede; Gènes, 15^7, m-S**; — 
Istruzione delta vita cristiana; Tmîn, 1&64 , 
in-8^; ibid., 1567, in-8'', édition améliorée. 

MazzadielB, ScriUoH d'ttalia. 

BAYA ( GaètanrEmmanuel) , comte de San- 
Paolo , savant piéroontais , né à Fossano le 7 



août 1737, mort le 15 ao«t 1829. D'abord page 
dn roi Charles-Emmanuel III^ U entra ensuite 
dans l'armée avec le grade de capitaine. Par 
suite d'une querelle avec son colonel, il quitta 
le service militaire , pour se livrer à la culture 
des lettres et des sciences. Û visita la Suisse 
et la France, et fonda, en 1777, V Académie 
Fossanèse de la philosophie et des lettres. Sous 
le règne de Napoléon , il ne quitta pas Turiu, 
et ftit nommé membre de l'Académie impériale 
de cette vUle. B vécut célibataire , et k^ua sa 
riche bibliothèque (5,000 volumes) à l'acadé- 
mie qu'il avait fondée. On a de lui : Prospelto 
storico e filosofteo délie vkende e del pro- 
gressi délie scienze , arti e eostumi del 
secolo XI al secolo XVIII; 5 vol. hi-8*; 1^- 
rin, 1816 (Morano et Favole) ; — Cansoni Pe- 
trarchesche alla pace , alla sereniià , alT 
ombra immortale di Federico //« re c^i 
Prussia; brochure in-8* de 55 pages (impri 
merie royale de Turin) ; — des âoges et dis- 
cours académiques insérés dans RacooUa délit 
vite dei Piemontesi illustri , et dans Memorie 
delV AcademUa délie sdenze, 

npaldo , BiograSa dêçU ItalUmi Uimtri^ voL III. 
p. ISi. 

lULYA (Jean- Baptiste- Susèhe), géoéni 
piémontais, né à Veroeil, au mois d'août 1790. 
Au sortir du prytanée de Saint-Cyr, û servit 
dans les années françaises jusqu'en 1814, épo- 
que à laquelle U rentra en Piémontavec legrâde 
de capitaine. Peu après 1839, il devint lieutenant 
général et baion, et à la fin de 1847, gouverneur 
de la province d'Alexandrie : il se signala dans 
la guerre de l'indépendanoe italienne. Par l'ha- 
bileté de ses manœuvres, il contribua à la victoire 
de Gioto, et Ait promu général d'armée, grade 
qui correspond à celui de maréchal en France. 
Nommé ministre de la guerre en 1840, il qniUa 
cette fonction pour reprendre celle dlnspecteur 
général de l'année , qu'il remplissait d<^ pitéoê- 

demmrat. 
Didiotmaire de la OmveruatUnu 

*BATABivs (jEgidius), jésuite, écrivain 
latin, né en Flandre, fl eut la singulière idée de 
mêler la passion deJ.-C. aux poèmes de Virigile, 
et publia : Musa calholica Maronis, sice cale" 
chismus Maroniano carminé expressus ; An- 
vers, 1622, in-12; — Passio Domsni Nosin 
J.-C. versibtu heroêcis,potissimumeMarone. 

F. Swert. jithenw belgieœ, 

* BATABUS (Jean ) , médecin et mathémati- 
cien , vivait dans le milieu du seizième sàode. 
On a de lui : Prognosticaliones et ^toii€ri- 
des astronomie^, de 1551 à 1570. 

Headreicb , Pendedm Bnmdenbmrgiem. 

* BATABUS (Valentin), chroniqueur alle- 
mand, vivait à Raumbourg dans le seixiènie 
siècle. On a de lui : Rhapsodia de dîctis et 
scriptis Ltitheri, en deux tomes. Cet ouvrage 
se trouve en manuscrit dans la hibliothèqae dn 
duc de Gotha. 

JOcher, AUçem/tliMi CMtkrtm-Uticom, 



êu 



BAVAY — BAVIÈRE 



842 



BATAT (Paul-Ignaee Dt) , médedn et chi- 
niste, né à Bruxelles le 26 férrier 1704 , mort 
le 20 férrier 1768. n s'appliqua d*aboid à la 
dùmie , et négligea toute antre étude , même 
celle du latin ; il toonia ensuite ses fues du 
côté de la médecine^ passa à Lourain en 1735 , 
et y fit de rapides progrès dans la profession 
qu'il Tenait d'embrasser. De retour à Bruxelles , 
il étudia Tanatomie , et fut nommé médecin en 
chef des hôpitaux mitttaires; en 1749, il fut 
chargé de démontrer publiquement l'anatomie 
et d'enseigner la chirurgie; il donnait ses leçons 
en latin , en flamand^ et en français. Quelques 
discussions asseï Tires quil eut aToc ses conr 
frères l'obligèrent de quitter Bruxelles : il se 
retira à Dendermonde, où il continua d'exercer 
son état Quelque temps après, il revint à 
Bruxelles et y mourut. On a de lui : Petit re- 
cueil d'observations en médecine sur les ver^ 
tus de la correction tonique, résolutive et 
diurétique ; Bruxdles, 1753, in-12 : la base de 
cette confection était Tnis de Florence et la 
sdUe;— Méthode courte, aisée, peu coûteuse, 
utile aux médecins, et absolument nécessaire 
mi public indigent, pour la guéHson de plu- 
sieurs ntoZadiet; Bruxelles, 1759, fai-12, et 
1770, in-12, ayec l'ourrage précédent 

MioçrapkU MédieaU, 

BATBBBL (Jean-Pierre ) , litlératenr, né à 
Paris le 3 aoOl 1744|, mort à Besançon le 18 sep- 
tembre 1822. Il étudia à Besançon, et y passa 
la plus grande partie de sa Tie. Il embrassa l'é- 
tat ecclésiastique , et se fit remarquer par sa po- 
lémique ayec le P. Prudent, au sii^^ ^'^^ n^é- 
moire que l'Académiede Besançon avait proposé 
comme prix (Déterminer les causes d'une 
maladie qui menace de détruire les vigwUtles 
de la Franche-Comté), Il embrassa avec cha- 
leur les principes de la rérolution, fit partie de 
la Société populaire, et fut en 1793 enfermé 
comme suspect au château de Dyon, où il passa 
un an. Il s'était fait beaucoup d'ennemis par son 
esprit caustique et railleur. Depuis 1807, il avait 
été chargé par le gouvernement d'écrire l'histoire 
des monuments delà Franche-Comté. On a de lui : 
— Réflexions d^un vigneron de Besançon sur 
un ouvrage qui a pour titre : Dissertation, etc. ; 
Bezanoon, 1778, in-8« de 32 pages ; — Observa- 
tions sur Vouvrage du P, Prudent touchant 
les maladies des vignes de Franche-Comté; 
îbid. , 1779 , in-S** de 37 pages ; — - Coup d*œil 
philosophique et politique sur la main- 
morte; Londres (Besançon ), 1785 , in-8** ; — 
Ab^ice sur les graveurs qui nous ont laissé 
des estampes marquées de monogrammes, 
cWfres, rébus, lettres initiales, etc.; ibid., 
1808, 2 vol. in-8^. Les manuscrits de Baverel 
sont conservés à la bibliothèque de Besançon. 

Dietioimairê kUtaritue, de FeUer, édit de M. WcIm. 

BATBBiNi ( Francesco) , musicien italien , 
vivait au milieu du quinzième siècle. Il fut très- 
versé dans la science dn contre-point , et com- 



posa la musique du premier opéra, intitiilé la 
Conversione di son Paolo. Cette pièce fut re- 
présentée à Rome en 1440 , et, selon d'antres, en 
1480. On attribue les paroles à Jean Sulpitius de 
Verulam. 

Fétti , BiOffrapkiê Mifotrfcif « dê$ Jf Micfeiu. 

* BATBBio, en latin BàVBaios (Jean ), méde- 
cin, natif dlmola , mourut à Bologne en 1480. 
n fat médecin du pape Nicolas V, et enseigna 
la philosophie à Bologne. On a de lui un ou- 
vrage rempli de quelques observations utiles^ 
sous le titre : ConsUia de re mediea, seu mor- 
borum curationibus ; Bologne , 1489 , in-fol.; 
Strasbourg, 1542, in-4''; Paris» 1521, m fol. 

MazioebelU, SeHUoH d'italia. 

*BAYiA (Louis db), historien espagnol, né 
à Madrid ( on ignore la date), mort en 162^. Il 
était gardien des tombes royales dans la cathé- 
drale de Grenade. U a continué VMistoire des 
Papes de G. lUesca. Une nouvelle édition de ce 
travail est restée en manuscrit. 

N. Aalonio, BibIMh, hispana nova, 
^BATiBBA (Jforc-iin/oine), jurisconsulte 
italien , originaire dlmola, vivait à Bologne vers 
la fin du quinzième siècle. Il fut professeur de 
droit dvil à Pise et à Padoue. On a de lui : 
Commentaria in Institutionemcivilem; Lyon, 
1533; — De Legatis seu Relictis, 1553; — 
TVac^ de Mora et ejus ^ectibus ; Leipzig, 
1640 ; — De virtute et viribus Juramenti. 

MauocbeUI, Scrittori tKalia, 

BAYiÈBB ( ducs, électeurs, rois). Vers la fin 
du cinquième siècle, les Boioares, fédération sem- 
blable à celle des Francs et des Marcomans, et 
qui tiraient leur origine soit des Hérules, soit de 
quelques restes de ^otiet des Quades, étendirent 
leurs possessions dans la partie ocddeotale du 
Norique Jusqu'au Lech ; Batisbonne en était la ca- 
pitale. Après la chute de l'empire des Ostrogoths, 
les Francs s'emparèrent de la Bhétie, et les 
Boioares, tout en conservant leurs ducs parti- 
culiers, tombèrent sous la dépendance des rois 
d'Austrasie, et reçurent des lois de Dagobert (630- 
660 ), qui laissa son autorité au duc Garibald, de 
la race des Agilolfinges ( branche collatérale des 
Mérovin^ens). — Le règne de ThassUo i*" (699) 
devint remarquable par le commencement de la 
guerre qui éclata entre les tribus slavonnes et 
les Avares, leurs alliés. Odilo, gendre de Charles 
Martel, prit formellement le titre de roi ; mais 
ayant voulu se soustraire en 743 à la souveraineté 
des Francs, il fut vaincu par ses beaux-frères 
Carloman et Pépin. — Thassilo II, contraint par 
Pépin le Bref ( 748 ) à lui prêter, à U diète de 
Compiègne, le serment de vusselage, déclara nul 
ce serment, et s'allia contre son suzerain avec 
son beau-père Didier, roi de Lombardie, et avec 
le duc d'Aquitaine. Après s'être adjoint, en 777, 
son fils Théodore dans le gouvernement, il forma 
une nontelle alliance avec les Avares contre 
Chariemagne, qui venait de s'emparer de la Lom- 
bardie. n ftit cependant battu, et dans la suite 



S43 



BAVIÈRE 



S44 



Gondamné à mort pour Monie par la diète die» 
geJsbdm ea 788; Charlemagoe oominiia cette 
peioe, et le rdégoa avec tonte sa fiunOle daM dif- 
férents coorents, où sa race s'éteignit A la diète 
tenue à Ratisboone en 788, Charies supprima la 
dignité ducale de Bavière; mais le pays oonaenra 
le rang et le tHi^de duché; te goaTeneneot en 
lut confié à Gérold, comte de Soiube, et beau-frère 
de Charlemagne. — Le duc Gerold introduisit 
le système féodal des Francs en ce qui conœmail 
la juridiction des bans et arrière-bans , etTad- 
mlnistration locale ftat confiée à des comtes. 
Lliistoire feit mention à cette époque d'un comte 
Guntram, premier margrave de la Barière orien- 
taie ( Ostmark ), qui plus tard fut appelée Au- 
triche, La Raab, à son confluent avec te Danube, 
devint en 799 la limite de la Bavière, qui com- 
prenait aussi le Tyrol, le pays de Salzbourg, la 
migeure partie de l'Autriche, le Palatinat supé- 
rieur, Neubourg, Eichstadt, Anspach, Baireuth, 
Bamberg, Nuremberg, et les districts de Weis- 
senbourg, Nordlingen et Dunkelsi)âhl. liors du 
partage que Chariemagne fit de ses Étets, la Ba- 
vière échut, avec l'Italie, à Pépin. Plus tard 
Louis le Débonnaire la donna, api^ l'avoir érigée 
en royaume, à Lotkaire, son filsatné, qui, ayant 
éte associé à l'Empire, la céda en 817 à Louis 
le Germanique. C'est à cette époque que la puis* 
sance temporelle des évêques s'aiRermit de plus 
en plus, et que les comtes palatins, auxquels le 
gouvernement éteit confié, devinrent si poissants. 
Lorsqu'à la mort de Louis, en 840, son fils Car- 
lonuM obtint la Bavière, ce pays comprenait aussi 
laCarinthie, la Camiole, l'Istrie, leFrioul, la Pan- 
nonie, la Moravie et la Bohême. La libre élection 
desétato de Bavière donna pour successeur à Car- 
loman, en 880, son fVère Louis III. Pendant oe 
règne, la Carinthie passa en d'autres mains; et, 
après la mort de Louis en 882, la Bavière eut 
successivement pour rois Charles le Gros, Ar- 
nutf et Louis IV. Pendant le règne de Charies 
te Gros, la Bavière fit de nouveau partte de l'em- 
pire des Francs. Sous le règne de Louis, die souf- 
frit beaucoup par les invasions des Hongrois. A 
te mort de ce roi, s^éteignit en 911 la race des 
Cariovingiens ; et Amulfll, fils de Luitpold, gé- 
néral bavarois, qui depuis 907 était margrave et 
général en chef, prit, du consentement du peuple, 
te titre de duc, et s'arrogea l'autorite suprême; 
fl signait ses ordonnances : Amulf, par la grâce 
de Dieu, duc de Bavière et des pays environ- 
nants, n eut quelques dânêlés avec Conrad, roi 
d'Allemagne, qui cependant lui laissa te Bavière 
comme fief de l'Empire. 

Ce pays fut un prétexte de discorde entre les 
seigneurs, jusqu'à ce qull tombât entre les mains 
à^Othon de WUtelsbach, comte palatin de Ba- 
vière. Quoique Othon M obligé de céder te 
Styrie, les terres domanteles de te maison des 
"Welf^, et des districte considérables qui échurent 
aux prétete, son règne fut glorieux. Othon, mort 
en 1183 et surnommé Mqfor (der Grmsere ), 



M fondateur de te inaîsoD actae i kBWt ré- 
gnante. eut pour •occeaseor Xovte /, prince 
actif, qui recute tes Umitat de te Bavtèn et ac- 
quit te Patetinat da Rhin. — 8ow Othon t Il- 
lustré, palatin du Rhm, les évèqon snmt le 
rendre indépendante ; il étendit «pwdant con- 
sidérablement ses Étate. -- Sai dox fils, louii 
et Henri, régnèrent d'abord en cemnnn, et pais 
se partagèrent leurs Étate. La Bavièfe supérièsre 
échut àLouis, et te Bavière inférienre à Henri, 
dont te ligna s'éteigpit d^à deux années après. 
Ces^teux princes avaient rameilU l'hérilagede 
l'infortuné Gonmdte de Hobcnstanfea. Le seooad 
fite de Louis fat couronné empcraor en 1314, 
sous te nom de Louis IV on Lomis U MavaroU. 
n fit en 1329, à Pavie, un truite aT«e tes fils de 
son fVère, d'après tequd il leur céda te Palatiail 
inférieur et supérieur, et eonserva pour M h 
haute Bavière; en même temps il fnt stipulé qne 
les droite de l'éleetorat seraient altemativanat 
exercés par les princes des dsnx lignes, et Tca 
régta définitivement te droit de snooesstenen cm 
d'extindtende mates dans l'une des deux fipni 
( c'est en vertu du traite de Pavie qineliaiini- 
lien-Joseph réunit, en 1799, tons les Êtate delà 
dynastte de Wittelsbacfa). D'après te vobb éss 
étete , Louis IV réunit à te haute Bavîèrs tente il 
basse Bavière, dont la maison régnante venait de 
s'éteindre. Le palatin du Rhin et te due d'Ao- 
triche voulurent s'opposer à estte rénnten; nils 
Louis IV triompha de leur résistance, et ohtial 
en 1318 leur consentement, an moyen d'apaaigei 
qu'il leiirfiL H gouverna avec beanoonp àe^eat: 
la Bavière lui doit unefoute dinstitatians utiles; 
il introduisit un code de procédure dvite, réi^ 
l'administration intérieure , et aoooida te droit 
municipal à Munich ; mais aussi, en agrandisasat 
ses domaines au pr^udice de te iigiM paUUîBe, B 
fit naître des dissensions de temiUe entre les deai 
lignes. Il laissa un riche héritage à ses six fiU; 
car ses Étate comprenaient non-seulement la Ba- 
vière, mais aussi le Brandebourg, tes pcovinoa 
de te Hollande et de Zétende, te Tyrol, etc. U 
discorde et les partages éparpillèrent ces pro- 
vinces ; mais après rextteolten asses subite des 
lignes fondées par les six ffrèrea, celte de Muoicà 
parvtet à réunir en partte cet héritais. >- En iM( 

lesétete de te Hante et de te Basae^avière le 
réunirent en assemblée previnciate , et te «tec 
Albert II, de teligne de Munich, fl!appé des te 
oonvéttiente que ces partages continuds avaicat 
pour les princes autant que pour leurs s^j^t 
institua, du consentement de ion firèreWolfj|pB| 
et avec l'approbatten des étate, une pnpMliqw 
sandten qui établit te droH d'alnaïae, flt qui fiiA 
les apanages des princes puînés. Cep m tten t, à la 
mort d'Albert, en 1S08, cette loi ne tsA potet i»- 
peetée : Jfmes/ et lonte formèrent oppositiH à 
ce que l'alné, Guillaume /F, possédât seul k 
tr^e. Après différante démêlés fl ibt confcso 
que Guillaume ei Loute prendraiert ensembtelo 
rênes du gouvenieroent;etoete dora ainri ds 16lâ 



845 



BAVIÈRE 



846 



jusqu'en 1634, époque à laquelle mourut Louis. 
Ces deux {nriuoes s'opposèrent de tontes leurs 
forces à la reformations ^ean Eck d'fngolstadt, 
l'adTersaire de Luther, ▼iyait sous leur protec- 
tion , qu'ils avaient accordée aussi aux jésuites. 
GuiHapme mourut en 1550; son Ah Albert V, 
dit le Magnanime, fut un protecteur libéral des 
arts et des sdences. Il avait autorisé ses envoyés, 
an concile de Trente, à faire la proposition que 
la sainte cène fût câébrée sous les deux es- 
pèces. Il accorda de grands privilèges aux états 
du duché, et mourut en 1576. — Quillaume V, 
dit le Vieux, Tatné de ses trois fils, lui succéda; 
mais m 1596 il abandonna le gouvernement à 
son filsatné Maximilien /*', pour se retirer dans 
un couvent. Cpst Je son consentement que son 
frère Ferdinand avait épousé Marie Peterfoeck, 
fille du greffier du bureau des finances de Mu- 
nich. Les enfants issus de ce mariage furent 
élevés par l'empereur à la dimité de comtes de 
Wartenberg. Maximilien I*^, aoué de rares qua- 
lités, devint l'Ame de la ligue formée contre l'u- 
nion des protestants. Pendant la guerre de trente 
ans, l'empereur Ferdinand H éleva Maximilien à 
la dignité d*éleeleur et de sénéchal ( truchsêss ) 
de TËmpire, qu'il rendit héréditaire pour toute la 
branche de Guillaume. La paix de Westphalie 
confirma la dignité électorale à Maximilien I*', 
ainsi que la possession du Palatinat supérieur, 
mais à eonditien qn'H se désistât de la haute- 
Autriche, qui lui avait été engagée pour une somme 
de 13 millions de florins; en même temps il fut 
créé un huitième éleetorat en Ikveur de la b'gne 
palatine, à laquelle fût assuré le droit de suc- 
cession en cas d'extinction de la branche de Guil- 
laume. Maxhnilien mourut en 1651, après on rè- 
gne de cinquante-cinq ans. — Dans la guerre pour 
kl succession d'Espagne, MasBimilien-Emma" 
nuel, son petit-fils (1679-1736 ) , se déclara pour 
la France. Il en résulta qu'après la malheureuse 
bataille de Hochstedt, en 1704, ses États furent 
traités par l'empereur en pays conquis , que l'é- 
lecteur fut mis au ban de l'Empire, et qu'il ne 
rentra en possession de ses droits qu'après \a 
paix de Bade, en 1714. Quoique Char les- Al- 
bert, son fils, eût adhéré h la pragmatique 
sanction de l'empereur Oharies VI, il n'en fit pas 
moins valoir après sa mort les prétentions à la 
monarchie autrichienne quela maison de Bavière, 
fondait sur d'anciens traités. Charles-Albert 
soumit par la force des armes l'Autriche entière, 
et en 1741 fl prit le titre d'archiduc, se fit 
prêter serment de fidélité en qualité de roi de Bo- 
hême, et fut même, en 1742, élu empereur à 
Francfort, sous le nom de Charles VII. Mais le 
bonheur qui j usque-là l'avait favorisé l'abandonna, 
pour retourner à Marie-Thérèse qui, victorieuse 
alors , reçut les hommages des états de 1$ Bavière 
et du Palatinat supérieur. Malgré l'union de 1744, 
qui attachait à sa cause le landgrave de Hesse- 
Oassel et le roi Frédéric H , et malgré les succès 
de l'armée prussienne, l'empereur se vit dans la 



nécessité d'abandonner h Bavière, cédant à la 
supériorité et aux talents de Oharies de Lorraine, 
qui commandait en chef l'armée autrichienne: 
Chartes ne survécut pas à l'issue de la guerre : 
il mourut en 1745 , âgé seulement de quarante- 
huit ans. Uaximilien'Joseph, son fils, lui suc- 
céda. Dès le commencement de la guerre il avait 
pris le titre d'archiduc d'Autriche; mais il se 
réconcilia avec le cabinet de Vienne quelques mois 
après la mort de son père. A la paix de Fussen, 
du 32 avril 1745, il accéda à la pragmatique 
sanction, assurant en mêine temps au grand-duc 
François son suffrage pour l'âection impériale; 
et de cette manière il rentra en possession de 
tous ses États. 

Maximilien-Jaseph /(mort en 1777) s'ap» 
pliqua alors aux soins du gouvernement et s'ef- 
força, par tous les moyens possibles, de rétablir 
la prospérité dans l'électorat. Il fit refleurir l'a- 
griculture épuisée , l'industrie , et l'exploitation 
des mines; il réforma les écoles, et porta des 
améliorations dans l'administration judiciaire, 
dans la police et les finances. Pour faire revivre 
les lettres , il fonda l'Académie des sciences de 
Munich , en 1759 ; il fut aussi un protecteur gé- 
néreux des beaux-arts. Étant sans postérité, il 
confirma toutes les conventions héréditaires 
faites depuis le traité de Pavie, en 1329, avec 
la famille âectorale du Palatinat, et ccmcéda 
même avant sa mort le droit de possession com- 
mune à l'électeur palatin Chariea-Théodore. En 
lui s'éteignit la ligne directe des Wittelsbach. 
ApPès sa mort, la succession an trône de Bavière 
appartenait incontestablement à l'âecteur pala- 
tin ; cependant l'Autriche forma des prétentions 
sur la basse Bavière, et menaça de les appuyer 
les armes à la main, sans attendre même d*expU- 
cations. CharleS'Théodore , qui n'avait pas 
d'enfknts, se laissa persuader à souscrire à la 
convention du 14 janvier 1778, par laquelle il 
renonçait h cet héritage. Mais le duc de Deux- 
Ponts , excité par Frédéric II , y forma opposi- 
tion , en sa qualité de plus proche agnat et d'hé- 
ritier présomptif. Telle est l'origine de la guerre 
pour la Muccession de Bavière, qui cependant 
se termina par la paix de Teschen, le 13 mai 
1779, sans qu'on en fût venu aux mains. La 
Russie avait beaucoup contribué, par sa d<^clara- 
tion contre l'Autriche , à amener cette paix : les 
conventions de famille fuirent garanties, et l'élec- 
teur assuré dans la possession de la Bavière, à 
laquelle le Palatinat du Rhin fut réuni ; l'Autriche 
obtint rinn-Viertel, avec Braunau. La huitième 
digm'té électorale s'éteignit ainsi , comme l'avait 
prescrit la paix de Westphalie. L'Autridie ce- 
pendant ne pot renoncer tout à fkit au désir de 
posséder la Bavière ; l'empereur Joseph n mit 
en avant , en 1784 , un projet d'échange qui avait 
déjà été présenté an commencement du siècle. H 
proposait à l'électeur de recevoir, en échange 
de Ui Bavière, les Pays-Bas autrichiens, à l'ex- 
ception de Luxembourg et de Mamor, avec le 



847 



BAVIÈRE 



84S 



titre de roi de Bonrgo^ ; il Offrait en outre, à 
titre d^indemiiitéy nne somme de trois miUiont 
de florins pomr lui et son frère le duc de Deux* 
Ponts. Cette négociation , appuyée par la Rossiez 
échoua contre la fermeté du duc de Deux-Ponts. 
Fort de l'appui de la Prusse, il déclara que ja- 
mais il ne consentirait à Tédiange de ses pays 
héréditaires ; et Frédéric II fit connaître qu'il Ter- 
rait dans un pareil échange la rupture de la paix 
de Teschen, et surtout une YÎolation de l'équili- 
bre établi dans les États de l'Allemagne. Cette 
fléclaration força le cabinet antricbien d'aban- 
donner son projet ; il protesta donc que jamais 
il n'avait pu songer à un échange arraché par 
force. Ce qui encore a signalé le règne de Char^ 
les-Théodoro, c'est l'ordre des Illuminés , qui 
prit naissance en BaTière, et les poursuites qu'il 
y essuya. Ces luttes intérieures portèrent préju- 
dice à la liberté de la presse, qui ftit tellement 
restreinte , que pendant quelque temps on re- 
douta un olncurdssement total. Pendant la 
guerre de la rérolution, le Palatinat souffrit 
beaucoup , et la Bavière devint même, en 1796, 
le théâtre de la guerre. Au milieu de cette crise, 
Charles-Théodore mourut sans postérité ; la li- 
gne de Sulzbach, de la maison palatine, s'étei- 
gnit en lui. 

MaximiUen-Joseph (mortie 13 octobre 1 825), 
depuis 1795 duc de Deux-Ponts, lui succéda en 
1799. La guerre qui venait encore d'éclater Ait 
terminée par la paix de LunéviUe, oondoe le 9 
fôvrier 1801. Elle assura à la France toute la rive 
gauche du Rhin, et fit perdre à la Bavière toutes 
ses possessions situées sur cette même rive; la 
Bavière céda aussi à l'électeur de Bade la partie 
du Palatinat située sur la rive droite du Rhin; 
mais elle obtint en revanche différents pays qui 
présentaient dans leur superficie un excédait 
de 99 3/4 milles carrés, avec 216,000 habitants 
de plus. La guerre de 1805 fit ressortir l'hnpor- 
tance politique de la Bavière, tant pour la France 
que pour l'Autriche. Lorsque l'Autriche se pré- 
para à déclarer de nouveau la guerre à hi France, 
de tous les princes dont les États sont situés en- 
tre llnn et le Rhhi, l'électeur de Bavière lui 
parut l'auxiliaire le plus important : elle négocia 
avec lui pour obtenir qu'il réunit ses troupes aux 
armées autrichiennes, et qull renonçât à la neu- 
tralité qu'il aurait désiré garder. Cependant la 
Bavièreregardait Talliance avec l'Autrichecomme 
contraire à ses véritables intérêts. Lorsque la 
guerre éclata , l'électear joignit ses troupes, an 
nombre de 30,000 hommes , à l'armée française, 
et, par compensation, la paix de Presbourg va- 
lut à la Bavière une augmentation de territoire 
de 500 milles carrés géographiques, avec une po- 
pulation de 1 million d'âmes; l'électeur reçut le 
titre de roi avec pleine souveraineté. XL céda le 
pays de Wûrzbourg , qui fut érigé en électorat , 
en remplacement du Salzbourg, qui était échu à 
l'Autriâie. Le gouvernement de la Bavière, à 
l'exemple de ceux du Wurtembei^g et de Bade , 



profita de eette oocasIoD pour soumettre à sa 
souveraine toutes les possessions de la noUeste 
immédiate de l'Empfre enclavées dans ses t^. 
Son alliance pcditique avec hi France ftit resser- 
rée par le mariage de la princesse Auguste, tille 
du roi, avec le prince Eugène, fils adoptif de 
Ntqwléon, qui venait d'être élevé à la vioe-royanté 
d'Italie. Par suite de cette union, la Bavière oéd£ 
à Napoléon le tenritofaie de Berg, et reçut ea 
échange cehn d'Anspach, que hi Prusse, mise ea 
possession du Hanovre, venait de céder; (^, le 
12 Juillet 1806, le roi MaxImUien-Joseph signa 
l'acte de la confédération du Rhin » en s'engi- 
geant à' fournir un contingwt fédéral de 30,000 
hommes, et à fortifier Augsbouig et Lindaa. La 
Bavière fut ainsi amenée à pr^dre part à la 
guerre contre la Prusse en 1806, et, en 1809, 
à celle contre l'Autriche^ qui suscita llnsurredioB 
du Tyrol sous Hofer. Après cette guerre, la Ba- 
vière obtint encore un agrandissement considé- 
rable , tant aux dépens de l'Autriche que par 
suite de différents traités d'échange avec le V^nr- 
temberg et Wârzbourg. Lors dé la guerre de 
Russie , la Bavière fournit de nouveau son coa- 
tingfsnt; le printemps de 1812 ne ramena que 
quelques débris de cette armée. Cependant Maii- 
milieu-Joseph remit nne nouvelle armée snr 
pied, qui vers la fin d'avril se réunit à celle de 
Napoléon , au moment où elle reprenait les hos- 
tilités. Mais bientôt un changement dédsif s'o- 
péra dans le système politique que la Bavière 
avait suivi jusqu'alors : une année d'ofaservatioa, 
composée de troupes tïrançaiaea, avait été fomée 
près de Wttnbonrg, soua le conunaiidenieit 
d'Augereau , tandis que Tannée bavaroise , pos- 
tée en observation le long de llnn, ûôsait &œ 
à un corps d'année autrichien. Augereau, ea 
quittant sa position, ayant dégarni le point lephis 
vulnérable de la Bavière, le roi se détermina à 
se dégager de son andcnne alliance. Le général 
bavarois Wrede entra aussitôt en pouiparlcfs 
avec le général antrichian Frimont, et, le 8 oc- 
tobre, parut la déclaration officielle parlaqaefla 
MaximOien-Joseph se retirait delà confédératioa 
duRhin, et s'engageait àtourner ses armes ooatre 
la France. Le traité de Ried assura à la Barièn 
la souverafaietéde tontes ses possessîonay et une 
indemnité avantageuse pour la cession de pays 
qu'dle pourrait être i^ipelée à fUro à l'Autridie. 
Après avoir soudainement abandonné la canse 
de leurs anciens compagnons d'armes, les Bava- 
rois se mesurèrent avec eux à la bataflle de Ha- 
nan. La paix de Paris termhia la guerre en 1814; 
et dans la nouveUe lutte qui s'engagea en 1815, 
le père du roi actuel, alors prince royal, se mita 
la tètede l'armée bavaroise. Pendant le ooogrèsde 
Vienne, le gouvernement bavarois prit une part 
active à la rédaction de l'acte de fédération des 
pays allemands, et déploya de grands talents di- 
plomatiques en fiùsant respecter sa soaveraineté 
et, son md^pendance. A la paix de Paris, oondve 
le 30 mal 1814, la Bavière rendit à TAntricbe 



849 BAVIÈRE 

le rfrol et foVoralberg» et ftit indemnisée par le 
grand-duché de Wûnbourg et celui d'Aschaf- 
fenboorg. Par suite du traité du 14 aTril 1816, 
elle céda à rAutriche : 1"* le Hausmcks-Viertel 
et llnn-Viertel , tels qu'ils avaient été cédés par 
rAutriche en 1809; î'* la principauté de Salz- 
bourg, àrexception de quatre bailliages situés su- 
la rive gauche de la Salzach et de la Saale; et 
3* le bailliage de Vils. Elle obtint en échange tous 
les pays qui composent le cercle du Rhin et 
quelques arrondissements du ci-devant pays de 
Fulde. A la même occasion l'Autriche garantit à 
la Bavière la possession future de tout le Palati- 
nat du Rhin, formant le cercle badois du Mein 
et du Tanber, en cas d'extinction de la ligne mÂle 
directe des grands-ducs de Bade. Quoique l'in- 
tégrité do grand-duché de Bade eût été assurée 
par le recez de Francfort de 1819, la Bavière 
fit , le 3 juillet 1827, une demande de dédomma- 
gement pour la partie du comté de Sponheim 
cédée à la France par le grand-duché \ mais cette 
demande resta sana effet. Ma\imilien-Jose|^ con- 
clut, le 5 juin 1817, un concordai avec le saint- 
siège, et, le 26 mai 1818, il accorda une charte 
constitutionnelle à la Bavière. Il eut pour succes- 
seur son fils louis /*^ Voyex Louis, roi de Ba- 
vière. [Bnc. d. g. d, m.] 

Omcenationt'Ijexieon, — Bfonumenta Boiea; Ma- 
nlch, 1764-18S0 , M TOI. ln-4« (ouvrafe publié par l'A- 
cadémie de Munich ). ~ Lang, Rege»ta rérvm Botca- 
rum. — Tschokke, GeseMehte da BaUriseken FcOut 
uni sêtMr fUrtlm ( Btitotre do peuple bavaroU et de 
ses princes); Aaran, 18M et l«l, 4 toI. tn-8«. — Man- 
Dert. Dt0 mifetu GaeMekU Bogarien» und teiner 
Bewohner; Sntebach, ISM, 1 vol. In 8«. - BoetUger. Oei- 
cAicMe BaUm$; Brlangen, isn, In-e».— Roemer, C«- 
chichU, GtoçrapMeundStatUtiM des Baierlandes ,'Ma- 
nicb, 1898, 8 Tol. ln-8«. 

«BAVIÈRE (Jean j>e), ait S€ms-Pitié^ évéque 
de Liège, vivait an commencement du quinzième 
siècle, n remplit le pays de troubles, de scandales 
et de calamités. Les Liégeois se révoltèrent, et loi 
opposèrent Thierry de Homes : Jean les vainquit 
dans la sangfainte bataille d'Othée, et les dépouilla 
de leur liberté et de leurs privilèges. 11 se ligua 
ensuite contre la France avec le comte de Hai* 
naut et le duc de Bourgogne. Jacqueline de Ba- 
vière , sa nièce, avait refusé de se marier avec 
lui. Il l'abreuva d'amertumes et de dégoûts, et se 
fit céder la Hollande pour douze ans , par le duc 
Jean , qui l'avait épousée. En 1418 il obtint la dis- 
pense du sous-diaconat, quitta l'évèché de Liège, 
et épousa la veuve d'Antoine, duc de Bourgogne. 

Biographie uMverSêiie (édit. belge;. 

* BATILLB {AmauU)^ général français, né à 
Fronton (Lot-et-Garonne) le 11 décembre 1757, 
mort à Magdebourgle 24 octobre 1813, par suite 
de la blessure qu'il avait reçue au combat de 
Liebnitz le 27 août précédent Après avoir fait 
les campagnes d'Amérique de 1780 à 1783, il 
servit successivement aux armées des Cotes, 
pois à celles du Rhin et de la Moselle jusqu'au 
19 janvier 1796, où il fut nommé commandant 
de l'hâtel des Invalides. Admis à la retraite le 
11 mai 1813, il fut remis en activité le 13 juin 



- BAVON 



850 



de la même année, et servit dans le premier 
corps de la grande armée jusqu'au combat de 
Liebnitz ( 27 août). — Le nom de ce générai 
est inscrit sur les Tables de bronze du palais 
de Versailles, ainsi que sur l'Arc de triomphe, 

A. S ... T. 

jéreMvet de ta Gmerre. 

BAYiir OU Bavir (Prosper\ antiquaire, né k 
Dgon au commencement du dix-sep^me siècle, 
mort le 29 décembre 1688. Il était maître des 
comptes à Dijon. On a de lui : Généalogie de la 
maison de Vienne ^ avec les preuves; — Mé- 
moires sur Philippe le Hardi, Jean sans Peur, 
Philippe le Bon et Charles le Téméraire, ducs 
de Bourgogne; — Histoire du voyage du comte 
de Nevers en Hongrie, de la défaite de V armée 
chrétienne à la bataille de meopolis, et de 
la prison et délivrance du comte de Pfevers, 
avec les preuves ; — Mémoires sur la négocia- 
tion du traité d'Àrras de Tannée 1435. Ces ou- 
vrages (inédits) paraissent être encore aujour 
d'hui entre les mains des héritiers de Bavin. 

Bonaventure Bxvra, petit-fils du précédent, 
a publié à iHion, en 1714,in-12,unix>éme inti- 
tulé Pax (sur la paix ), dédié au duc de Villars. 

Papillon , Bibiioihéque des auteurs de Boturgoçne. 

* BAVIB couBT ( Gospard ns ) , écrivain fran- 
çais, néà Arras vers l'an 1528, mort en 1576. Il 
fut d'abord chevalier de Malte , puis entra dans 
l'ordre des Bénédictins et devint abbé d'Où- 
denbourg , dans la Flandre occidentale. On a de 
lui : Liàri II de sui cogjiitione; — Peregri- 
natio Hierosolymitana. 

Foppeni, BibUoUieea Belgieai — Zlegelbaaer, HUt, 
litter. ordlMit Benedietonun, 

*BA¥i8Aiio (François-Dominique) f mé- 
decin italien, né à Albi (dans le Montferrat). 
Il devint médecin du duc de Savoie en 1570. 
On a de lui : Prophylaetica Provisio pro 
vertiginosa qffectianef 1664, in^"* ; — la PU- 
dna salutare net bagni de Valdieri, con 
trattado metodico dtogni osservai&ioni e re« 
gola necessaria secondo la diversità de* mali; 
Turin, 1674, in-8*'; — Magnus Hippocrates 
medicomoralis ; Turin , 1682 , in-4®. 

MauncbeUI,.SerMtori d^Itatia. 

BAVivs, poète latin, mort dans la Cappadoce 
l'an 720 de Rome (34 avant J.-C). C'était un 
médiocre versificateur, connu seulement par ce 
vers de Virgile : 

• Qui Bavinm non odit, anet tiu earmlna , Hsf I. 
Bavius s'était érigé en critique de Virgile et 

d'Horace. 

Weletert, de Q, HoratU oMreetatorUm ; Letpa., 1888. 
ln-8*. 

«BAVO {God^frog ob), docteur en droit et 

président du conseil de Charles-Emmanuel , duc 

de Savoie , a laissé un ouvrage important sur le 

Droit criminel; Chambery, 1607. 

Cbleaa. Serittwri Savoiaréi e nusardi, 

BATON OU BAP (soint), patron de Gand en 
Flandre et de Harlem en Hollande, né en Bra* 
bant vers 589 , mort en 653 ou 6ô7. Son véri- 



tof 



BAVON — BAWR 



8S3 



faille nom est Aîlowin. H le livra à la débauche i 
dès sa jeunesse , et ses dëportements firent mon- 
rir sa femme de chagrin. Bientôt il changea de 
Gondoite, et tomba dans l'excès contraire. Il se 
fit d'abord nne ceUole d*un vieux hêtre qiL*il 
trouva dans la forêt de Malmedun, se renferma 
ensuite dans le couvent de Saint-Pierre deGand, 
et se fit déchirer le dosa coups de fouet et raser la 
tête. Il supplia son abbé de lui marquer une place 
où il ne pAt se tenir que debout en faisant ses 
prières, sans avoir la liberté de s'appuyer, ni de 
se pencher d'aucun cêté ; en même temps il se fit 
mettre une grosse pierre sur les épaules. Ce 
Ait dans la cellule d*un bois voisin de cette ab- 
baye qu'il termina ses Jours. Sa fête se célèbre 
le !•' octobre. 

i. Pcriérei, Âets Mawmttf Anven, 1T€I, in-i*. -^ Meta 
Smnetorum kelg. -^CkroiUqm» de SaiiU'havçti à Cmtd, 
pmc Jcao de Ttitclrode (17M )} ~ BolViadut, Met, Sauct,^ 
avril, p. 874 ; t. Il, mal, p. 4M, col. t. 

^BAVOSi (Àffonse), théologien italien, né 
à Bologne , mort le 5 mai 1628. Il était cha- 
noine régulier de Tordre de Saint- Augustin, et 
en fut élu plusieurs fois général. On a de lui : 
Controversiœ Miscellanex ; Venise, i 580, 1 589, 
in-^" -, Bologne , 1607 , in-4® ; — Disputationes 
catkolicx in quUnu prmcipue Grxeorum quo- 
rumdam opinionet orthodoxe fide% recipiun^ 
tur, etc.; Bologne, 1607, in-4°. 

MauncheUt , Scrittori tVItalia, 

* BAYOCX (Françoi$'K%colas)^ juriscon- 
sulte, né à Saint-Claude (Jura) le 6 décembre 
1774, mort k Paris le 23 janvier 1848. Nommé 
professeur suppléant à l'école de Paris an mo- 
ment où le décret de 1804 rétablissait l'enseigne- 
ment dn droit , et quelque temps après juge au 
tribunal de la Seine » Il conserva ces deux em- 
plois sous le gouvernement royal ; mais il s'atta- 
cha peu à ce gouvernement Chargié en 1819 du 
cours de droit criminel , il professa, aor la mort 
dvile des émigrés et sur la confiscation de leurs 
biens, des principes qui firent naître parmi les 
âèves des discussions violentes, è la suite des- 
quelles l'école se partagea en deux camps, dont 
l'un, celui des royalistes, se trouva bientèt 
renforcé par un grand nombre de gardes du 
oorps. Le gouvernement prit le parti de sus- 
pendre le cours de Bavoox , et une poursuite 
crimhielle, motivée sur ses leçons, (Ut dirigée 
contre lui. Cette poursuite, dans laquelle M. Bel- 
lart remplissait les fonctions d'accusateur, et 
MM. Dupin et Persil celles de défenseurs, se 
termina par le triomphe complet de l'accnsé : 
Bavoux fut acquitté. Le parti royaliste fut forcé 
de souffrir Timpression des leçons qui lui avalent 
tant déplu. Bavoux, nommé député de la Seine, 
prit place dans l'opposition libérale; et lors- 
que arriva la révolution de 1680, il se rangea 
parmi ses plus chauds partisans. Le 99 juiUet, il 
fut nommé préfet de police par la commission 
municipale; mais il ne garda pas longtemps ces 
fonctions, qu'il échangea contre celles de con- 
aeiller à la cour des comptes. 



La révohitioQ de JniM n'ayant pas réalité 
les espérances qu'elle avait Ihit nattre , BavouK 
se trouva de nouveau dans l'opposition. Envoyé 
à la chambre élective par le département da 
Jura, il fit parfie dn groupe de dépotés libéruii 
qui cherchaient à lisister aux envahissemaits 
du pouvoir. 

Bavoux a fait paraître eot^omtement avec 
Loisean : Jurlspnidence du Code cMl , rt- 
eueil des arréis rendus par tes cours iTappd 
et par celle de cassation^ depuis la promul- 
gation de ce coefe; Paris, 1803-1814, 22 vol. 
ln-8*; •— le Praticien français , etc.; Paris, 
1806-1807, 5 vol. fai-8*; — Jurisprudence des 
cours de cassation et d'appel, sur la procé- 
dure civile et commerciale; Paris, 1808-1809, 
3 vol. ln-12. n a publié seul : ijoçons préU- 
minaires sur le Code pénal , on examen de la 
législation criminelle; Paris, 1831 , in-8*; - 
Des cof^fiits , ou empiétement de Vautariit 
administrative sur t autorité judiciaire; Pa- 
ris, 1829, 2 vol. In-**; — ConseU dPÉtatt Cm- 
sHl royal , Chambre des pairs, vénalité des 
charges f duel et peine de mort; Parts, 1838, 
fabS*. 

;batoiti (Évarisie), fils dn précédent, avo- 
cat, né h Paris le 5 octobre 1809, fut éhi mon- 
bre de l'assemblée constituante en 1848 par le 
département de Seine-et-Marne, et en 18d2il 
devint député an corps législatif. On a de toi : 
Philosophie politique, ou de Vordre moral 
dans les sociétés humaines ;9an%f 1840,2 vol. 
ln-8', ouvrage dont il a été rendu un eonple 
fovoiable à TAcadémie des sciences morales et 
politiques; — Alger, voyage politique al de*- 
eriptif dans le nord de f Afrique; Paris, 184 1, 
S vol. in-8*; — Études de U^istolion; Paris, 
1842, in-8*. H. Bumdsad. 

*BAW1BB (Jean), médecin, vivait dans b 
première moitié du huitième siècle. U était baiOi 
de Coire, dans le canton des Grisons. On a de 
lui : Kurze und grûndUche Besehreibungdes 
Sauerbrunnen und Bades su Fideris, in dem 
Thaï Prettigau (Courte deacriptiMi des eau\ 
minérales et des bains de Fideris, dans la valk' 
de Prettigôw); Coire, 1744, utah;^Mesduti- 
bung des Bades Gameg (Description des fasiss 
de Gomey, canton des Grisons); Coiic, 1741, 
in-16. 

Haller, Catalogué du Âcrio^iju d« to SuUu. 

*BAWB. Voy. Bàua, ou Bàvea. (Jean-Qml- 
laume), 

;bawb ( AlexaMdrine ' Aopkis Cooaf m 
Ohampceano, d'abord oomtesae m Siikt-6iw»y . 
puis baronne os), auteur dramatiquii al rooiaa- 
dère française, née à Stutturt (I) en 17:6. 
Ses parents étalent Fiançais. Elevée avec le plus 
grand som. M""* de Bawr ae sentit d'abonl en- 
traînée vers la musique, et reçut de Fauteur ée 
Richard Cour de lÀon, de Grétry lui-ménie, 



(I) La AtogropAte det ftmmei autewn 
françaiêêt (I, r) U dit née S Parta. 



S53 



BAWR — 



des leçons de coinpoettiim. Son premier mariage 
ne (bt pas heureux : une profonde incorapatUbilité 
de earactères se déclara UentM entre elle et le 
comte de Saint-^imon , son mari. Le Itatar chef 
de la secte saint-simonieane lai écriyit , mi jour, 
« que, malgré la tendresse et Testlme que lui 
inspiraient sa personne et son caractère, les pen- 
sées étroites et Tulgaires dans lesquelles elle avait 
été élevée, et qui la dominaient encore, ne loi 
permettaient pas de s'élancer avec lui au-dessus 
de toutes les lignes connues; qu*il était doncobligé 
de demander la séparation, le premier homme de 
ce monde ne devant avoir pour épouse que la 
première femme. » Oette première femme, le 
comte de Saint-Simon devaH ea effet désespérer 
de la trouver, s'il devait être récompensé suivant 
KH facultés et sa capacité. Le jour où le divorce 
fut prononcé, M. de Saint-Simon pleura tant, que 
l'offider de Tétat dvil crut que c'était madame 
de Saint-Shnon qui demandait la séparation. Cette 
dame eut alors recours à sa plume pour vivre. 
Elle composa d'abord des romances, genre fort 
à la mode alors; après quoi elle s'essaya dans 
la comédie, et fit représenter au théâtre Louvois, 
d'abord, sous le pseudonyme de ilf. François, 
plusieurs pièces qui eurent quelque succès. Vers 
la même époque, elle épousa le baron de Bawr, 
avec lequel elle vécut dans la retraite, et qui 
TeAt rendue peut-être longtemps heureuse, quoi* 
qu'il ne fût pas « le premier homme du monde, » 
ai un accident terrible (il fut écrasé par nue 
voiture diargée de pierres) ne l'eût fait périr à 
trente et un ans. D'autres malheurs vinrent 
éprouver M** de Bawr. Elle perdit, dans le cours 
de la même année, par des faillites et des entre- 
prises industrielles manquées, une partie de 
la fortune qu'elle tenait de son mari. Elle reprit 
courageusement la plume, écrivit des romans et 
de nouvelles pièces de théâtre, parmi lesquelles 
la Suite (Tun Bal masqué, encore jouée aujour- 
d'hui , lui assure un rang distingué parmi nos 
écrivains dramatiques. Ses prindpaux ouvrages 
sont : Argent et Adresse, ou le Petit Men- 
songe ^ comédie. en un acte et en prose, par le 
citoyen ***; Paris, an XI (1802), in-8*;— les 
Chevaliers du Lion, mélodrame en trois actes; 
Paris, Pages, an XII (1804); — le Rival obli- 
geant fCamédie en un acte et en proxe, par M..; 
Paris, an XHI;— V Argent du Voyatfe,im VOn-- 
de inconnu , comédie en un acte et en prose; 
Paris, 1809; — la Suite d^un Bal masqué, 
comédie en un acte et en prose, par ...; Paris, 
1 8 1 3 ; — le Double stratagème , comédie en un 
acte et en prose; Paris, 1835; — Charlotte 
Brown , comédie en un acte et en prose ; Paris, 
183Ô; — Auguste et Frédéric, par madame 
de B..; Paris, 1817 ; •— Bfistoire de la Musique; 
Paris, 1 823 ; —Je Novice ; Paris, 1829 ; — Raoul, 
ou r Enéide; Paris , 1832; •— Flawy (les), ro- 
man du quinzièm/e siècle; Paris , 1838. Y. R. 

Qnérard , Soppléioent ft fa France UtXéraire. — Die- 
IkNiiMirif de la CvwMmMon^ 



BAXTER 854 

* BAXius ( meaksê \ poète belge, natif d'An- 
vers, vivait à la fin da seizième et an commen- 
cement du dix-septième siècle, n était vicaire du 
eouvent des frères ermites de Saint-Augustin. On 
a de lui ; Thuawrus elegantiarvm ex Manutio, 
Vladeracco, etc.; Anvers, 1617; — Sylva po^ 
ma$um,grœceet latine; Anvers, 1614. 

Swert, jétàênm Bêlpiem. 

BAXTBE (André), philosophe écossais, né à 
Aberdeen en 1686 ou 1687, mort à Wittingham 
en 1760. 11 s'occupa d'abord de l'éducation de 
quelques gentlemen, et se procura ainsi une po- 
sition honorable. Un ouvrage qu'il publia en 
1737, le rendit oélèbre; il est intitulé , inquiry 
into the nature o/ihe àuman soûl, wherein 
the immateriality ofthe soûl is evinced/rom 
the principles of reason and pkilosophy; 
Londres, ht-4^. H écrivit ensuite pour son fils et 
ses âèves le traité en forme de dialogue : Mat ho, 
siveCosmotheriapueniis, 1745-1766, fn-S*», et 
en 2 vol. in- 12. 

Rom. New Bioçraphicat Dietionarf, — Biographia 
Britannica. 

BAXTER ( Guillaume )f antiquaire et philo- 
logue anglais, né ai 1660 à Lanlogany (Shrops- 
hire ), mort en 1723. Il était le neveu de Richard 
Baxter, Son éducation fut tellement négligée, qu'cl 
Tâge de dix-huit ans fl ne savait que le gaJlois , 
sa langue maternelle. L'héritage de son oncle lui 
fournit les moyens de recevoir une éducation di.<^ 
tlngiiée : le latin, le grec , l'hébreu, ainsi que les 
langues septentrionales, lui devinrent familières. 
H obtint bientôt une place de recteur au collège 
de Tott^iham (Middlesex), et fut nommé ensuite 
à l'école des marchands à Londres. Dans une de 
ses lettres, il décrivit la manière dont les andens 
se servaient pour écrire vite. Ses ouvrages sont : 
Glossarium Antiquitatum hritannicarum ; 
Londres, 1719 et 1733, in-8'; — une édition 
à'Anacréon; Londres, 1695 et 1710, in-8'»; — 
une autre à^ Horace, accompagnée d'extraits des 
scoliastes anciens et de ses propres notes , qui 
marquent un défaut absolu de goût , et qui ont 
exercé le persifflage de Widand ; — De analo- 
gia^^eUj arte latinx lingua commentariolus ; 
1C94, in-S". — Son Glossarium romanarum 
Antiquitatum, publié après sa mort, 1731, 
io-S", ne contient que la lettre A ; les éditeurs y 
ont ajouté un précis de la vie de l'auteur. [Bnc. 
des g, du m. ] 

BioQraph, BriL 

Bk%TKtL( Richard), théologien anglais, non 
conformiste, né en 1616 à Bnvrton ( Shropshire), 
mort le 8 décembre 1691. Ses premières études 
furent assez négligées. En 1638 il prit les ordres, 
et en 1640 il fut ministre à Kidderminster. Il 
quitta cette place pour devenir chapelain dans 
l'année pariementalre. Il prêchait la modération 
aux soldats; et, qudque tempe avant l'abdica- 
tion de Cromwdl, fl se prononça pour le rappel 
de Charies n , en présence même de CromwéU. 
Chartes n, à la restauration^ le nomma ses ebêm 



$55 



BAXTER — BAYÂRD 



8S6 



pdain, et l'envoya à la conférence de Sa?oie. 
ClarendUm loi offril réTédié d*Herefbrdy qu'il re- 
fusa, demandant comme une grtoe de pouvoir 
retourner à sa cure de Kiddenninster ; mais la 
peraécntion l'attendait En 1685, il fut traduit au 
banc du roi , pour quelques paasaffl» d'une para- 
phrase qu*il avait faite du Nouveau Testament. 
Les juges le condamnèrent à deux ans de prison ; 
cependant Baxter obtint sa liberté pen de temps 
après. On a de lui près de cent quarante^ânq 
livres, dont soixante-trois traités de théologie, 
entre antres : A narrative of his oum l\fe and 
Hmes; — the Saints' everslasting rest; — 
A paraphroMe on the New Testament; — A call 
to the unconverted; — JDying thoitghts; — 
Poor fnan*$famUy book, 
John Oorton. Générai Biog. EHeU — Biog. Britmnnia. 

— Matthew Sylveater, ReliqiAtB BaxUrianm. 

* T/LÂXTEM ( Thinnat ), mathématicien anglais, 
vivait au mOieu du dix-huitième siècle. H espé- 
rait arriver à la solution de l'étemel problème 
de la quadrature du cerde. Le résultat de ses 
tentatives fut publié sons le titre : the Circle 
squared; Londres, 1732, in-8". On a encore de 
lui : Matho, or the principles of Astronomy 
and naturalphilosophff, aeeommodatedto the 
use 0/ ifounger persons, in-8**; Londres, 1740. 
Ce livre obtint on grand succès. 

lloM, Nev Biographieal DietUmarf. 

* BAXTBB ( Thomas), peintre sur porcelaine, 
Anglais, né le 18 février 1782, mort le 18 avril 
1821. Ses modèles sont fort estimés, et ses mi- 
niatures surtout sont des chefs-d'œuvre de pa- 
tience et d*étude. 11 a emprunté un grand nom- 
bre de si^ets à Joshna Reynold et à West. On 
cite partiôilièrement de lui le portrait de roistriss 

Siddons en muse tragique. 
Rose , New BloifraphUat Dietionarf. 

BAT (Alexandre, marquis db), général es- 
pagnol, né à Salins vers 1650, mort en 1715, se 
distingua par sa conduite et sa bravoure dans la 
guerre de la succession. Il fut nommé en 1705 
vice-roi de la province d'Estramadure , et se 
rendit digne de ce poste éminent en le défen- 
dant avec succès contre les An^s et les Por- 
tugais. ' 

Felter, Dietionnairê hUtorique, édlt de M. Wdss. 

* BAT ( Jean^Baptiste-Joseph ns) , sculpteur 
belge, né à Malines en 1779 (1). Il reçut les pre- 
mières leçons de dessin de Van Biscnm , et se 
forma ensuite de lui-même. H résida' quelque 
temps à Paris et à Nantes. Ses principaux ou- 
vrages sont : les Statues colossales (T Apollon 
et de Neptune , dans le jardin botanique à la 
Havane; — Saint Mathias, dans la cathédrale 
d'Arras; — un Mercure endormtmt Argus, 
et Argus dormant, au château de Compiègne; 

— la Statue équestre de Louis XIV, coulée en 
bronxe, à Montpellier. Bay eut deux fils, qui 
se sont anaai distingués dans les arts. 

Gabet, DietUmnaire d«i ArtUUi, — Nagter« Nwt» 
AUgtmêiM» Kûtutler-Lexiecn. 

(I) On Ignore «11 ?tt eoeore. 



* BATAM (Jo%é'Pereira\ historien portagûs, 
né à Gondelim , territràre de Coîmbre, le 23 mû 
1690, mort le 8 mars 1743. Fils d*un laboureur, il 
entra dans les ordres, devint prêtre h Tige de 
trente-deux ans, et consacra tous ses moments 
de loisir à des études historiques. On a de lui : 
Portugal cuidadoso e Lastimado, com a vida 
e perda do senhorreg don Sebastido, historia 
chronologica de suas aecoes e suceessos desta 
monarchia em seu tempo; suas jomadas à 
Africa, batalha, perda, circumstancias e con- 
sequencias notaveis d^ella; Lisboa occidental, 
1737, in-fol. 

Cet écrivain ne s'en tint pas à Thistoirc; il 
aborda la légende populaire; et dans son traité 
du purgatoire, intitulé Retrato de Purgatorio e 
suas penas; Lisboa, 1742, in-8* , il a donné le 
récit du pèlerinage au trou de Saint-Patrice, td 
qu'il circule dans la Péninsule. Comme éditeur, 
P. Bayam eut le mérite d'exhumer la belle chro- 
nique de don Pedro, que l'on doit à Fernand 
Lopez, etque l'Académie des sciences de Lisbonne 
a fait réimprimer depuis avec tant de soin, dans 
le t IV de sa collection; elle est intitulée Ckrth 
nica d*el reg don Pedro ; dTeste nome e dot 
regs de Portugal o oitavo , oo^nominodo » 
justieeiro, na forma em que a escreveu Fer- 
ndo Lopez, primeiro chronista màr <Féste n- 
gno, copiada fielmente de seu original anti- 
auo, dada aluze accrescentada de novo desdi 
seu nascimento aie ser rei, e outras aeeoet 
e noticias de que o auctor ndo tracta; Lisbo- 
cum, 1735, in-80y ^ 1760, in-4<*. Bayam y in- 
troduisit des altérations systématiques, e%c»- 
sables en partie pour l'époque où parut ce lirre. 

Feroinand Dcxis. 



Barbon Macludo, Bibiiotkâca iMsUama, - Jocse-Cê- 
str «le Flgaolère, BMioçraJla kistoriea portagnsÊ; 
Usboa, 1810. in-8*. 

iShYkiniii&(Alphonse'Bubert on Lattier, doc 
de), cardmal français, né à Valence (Dauphinr) 
le 30 octobre 1739, mort à Paris le 26 juilia 181S. 
Auditeur de rote près de la cour de Rome dès 
1777, il fut nonuné sénateur le 6 avril 1813, 
et vota en 1814 la déchéance de l'empereur. Créf 
pair de France par Louis XVm , il assista ao 
diampde mai, fut néanmoins conservé sur la 
liste des pairs, et refusa de siéger comme joge 
dans le procès du maréchal Ney. On a de lui, tf 
italien, un écrit médical fort intéressant et rarr , 
intitulé JHscorso sopra la maV aria e le ma- 
latlie che cagiofiano principalementein varie 
spiaggie d'Italia; Rome» 1793, in-8* (br. de 
76 pages). 

Fcller, DietimnairehUtoriqmê, édlt. de M. WdM. 

BATARD ( Pierre nti T^rail, seigneur w), 
ou plutôt BATABt (d'après les signatures ori- 
gmales conservées à la Ribliotbèqne impériale)» 
surnommé le chevalier sans peur et sans re- 
proche, naquit, à la lin de l'année 1475 , au cfaft- 
teau de Bayard , situé au fond de la viUée de 
Graîsivaudan, h six lieues de Grenoble, et moa* 



867 



BAYARD 



858 



nit le 30 avril 1524. H était le fils ahié d'Aymond 
ou Aymé du Terrail, et d'Hélène des AOemaïUr 
Laval, n fit ses premières études sous son on- 
cle l'évèque de Grenoble. « Mon enfant, lui di- 
sait ce bon évéque, sois noble comme tes an- 
cêtres, comme ton trisiâeul, qui (Ut tné aux 
pieds du roi Jean, à la bataille de Poitiers; 
comme ton bisaïeul et ton a!eul, qui eurent le 
même sort, l'un à Zinoourt, Tautre à Mont- 
Ihéry ; et enfin comme ton père, qui fut couvert 
d'honorables blessures en défendant la pa- 
trie. » Des lettres restées de lui, et dont la gpiice 
et la pureté de style sont remarquables, prou- 
vent quil reçut une éducation distinguée. A 
peine âgé de treixe ans, il montra pour la 
carrière des armes un goût prononcé ; ce qui 
détennfaia son onde à le présenter an duc de 
Savoie, Charles I*'. Cetad-d ftit si charmé de 
l'air noble et mâle du jeune Bayard, et surtout 
de son adresse à manier un cheval, qu'il le fit 
entrer dans les pages de sa suite. Le roi de 
France Charles VIQ se trouvait alors à Lyon , 
pour un diflTérend relatif au marquisat de Salu- 
ées. Le duc de Savoie vint le visiter dans cette 
ville, et le jeune Bayard, qui ûdsait partie du 
cortège, fot présenté an roi par le comte de 
Ligny, Louis de Luiembouiig, qui l'avait re- 
marqué. Bayard quitta bientôt le duc Chartes 
pour entrer au service du roi de France ; et ce 
fotau miliea des tournois et des passes d'armes, 
qu'il eut occasion de déployer son courage nais- 
sant. A l'âge de dix-huit ans, il accompagna 
Chartes vm à la conquête de Naples. Ce (Ut à 
la bataille de Fomoue, en 1495, que Bayard fit 
Kes premières armes. Il s'y distingua d'une ma- 
nière éclatante, eut i^usieurs chevaux tués sous 
lui, et enleva des drapeaux à l'ennemi. Après la 
mort prématurée de Charles Ym, en 1498, 
Louis xn, son successeur, ayant entrepris de 
réduire le Milanais, sur lequel il avait à faire va- 
loir les droits de Valentine de Milan, sa femmes 
contre Ludovic Sforce, Bayard trouva dans cette 
nouvelle expédition l'occasion de signaler son 
bouillant coorage. Pendant que l'armée du roi 
de France se trouvait dans la PouiUe, Bayard 
défit en 1499 un parti espagnol , et fit lui-même 
prisonnier don Alonio de Soto-Mayor, qu'il 
traita avec les plus grands égards. Cependant 
don Alonzo, au méprisde ses serments, s'échappa, 
fat atteint, et conduit devant Bayard, qui lui fit 
des reproches sur sa dâoyauté ; mais la rançon 
de l'Espagnol ayant été payée, il ftit ramené à 
Andrès, où il calomnia la générosité de son 
vainqueur. Bayard , l'ayant appris, l'appela en 
champ doe. Soto-Mayor perdit la vie dans ce 
duel, danslequd son adversaire déploya une 
force et un courage extraordinaires. En IM)ô, il 
sauva l'armée française en défendant seul con- 
tre un corps ennemi un pont sur le ^rigliano. 
« Comme nn tigre échappé, dit Théodore de Go- 
deiray, il s'accula à la barrière du pont; et à 
coups d'épée se défendit si bien, que les ennemis 



ne savoient que dire, et ne eddoient pas que ce 
fût un homme, mais un diable. » Ce haut fait 
d'armes hn mérita pour devise un porc^épic 
avec cette inscription : Vires agminiâ unuê ha* 
bet. En 150e, les Génois, à l'mstigBtion du pape 
Jules n, s'étant révoltés contre la France, 
Bayard passa en Italie à la suite de Louis XII; 
mais bientôt les révoltés, elftayés, se soumirent à 
la déneoee du roi. En 1509, la ligue de Cam- 
brai, dans laquelle toutes les puissances s'étaient 
réunies pour renverser la république de Venise, 
contraignit le roi de Franoe'à recommencer la 
guerre. Bayard fit des prodiges de valeur au 
siège de Padone, où il commandait une oompa- 
gnie , et entraîna par son audace et son énergie 
la prise de cette place. Jules IT, qui revendiquait 
le duché de Ferrare pour le saint-siége et voulait 
l'y réunir, leva une armée dans le Bolonais, la 
conduisit entre Concordia et la Mirandola, et 
s'y rendit lui-même. Bayard, instruit de tout ce 
qui se passait, résolut d'enlever le pape à toute 
sa cour : le hasard seul fit échouer son entre- 
prise. 

Cependant les Vénitiens s'étaient enfermés 
dans Bresda, après avoir été battus h Vérone; 
Gaston de Foix reçut l'ordre de réduire cette 
piace. Bayard fut chargé de la première attaque ; 
la résistance des assiégés fut opiniâtre. Em> 
porté par son courage , Bayard allait franchir le 
rempart, lorsqu'il reçut dans le haut de la cuisse 
un coup de pique si violent, que le fer resta dans 
la blessure. B ftit transporté mourant dans la 
maison d'un gentilhomme de la ville qui avait 
pris la fUite , abandonnant aux violences des as- 
siégeants sa femme et ses deux filles. Bayard prit 
ses hôtes sons sa protection, et reçut tous les 
soins qu'exigeait sa santé. Étant rétabli de sa 
blessure, et se disposant à se rendre sous les 
mnra de Ravenne, où s'étaient enlermés les en- 
nemis, ce tut avec peine que ses hôtes apprirent 
cette résolution, et, avant le départ du guerrier, 
ils voulurent le combler de présents, qu'il refusa. 
Cependant , pressé d'accepter, et ne voulant pas 
déplaire par son refUs à la noble fomille, il fit 
distribuer les sommes considérables qui lui 
avaient été offertes aux institutions rdigieuses 
qui avaient le phis souffert des suites de l'occu- 
pation de la ville par l'armée française. Arrivé 
au camp de Ravenne, le duc de Nemoura le 
chargea d'une expédition contre un corps de 
troupes espagnoles qui inquiétait les assiégeants, 
et il remporta plusienra avantages. La vûle de 
Ravenne fut prise, mais le duc de Némoura y 
perdit la vie. Sur ces entrefaites, l'armée fran- 
çaise, menacée par les Vénitiens et les Suisses , 
épuisiée par des luttes continuelles , réduite dans 
ses forces, fit obligée de se replier sur Pavie; 
mais die s'y vit forcée par les Suisses, quelques 
efforts que pussent faire pour défendre la ville 
le capitaine Louis d'Ara et Bayard. Cdui-d, à la 
tète de trente-six hommes, arrêta les ennemis 
' pendant deux heures, et eut deux chevaux tués 



BÀYARD 



860 



sons loi. Les inmp» fraoçaiieft ayant été oUi- 
géM d'éraeaer la Tille, Bayard se défendit bra¥»- 
nMBt pendant la retraite^ *i reçnt on oonp dé 
faoconnean qui loi fracassa fépaule. En 1512» 
les Français abandonnèrent la Lombardie,. où ils 
ne gardèrent qoe les places de Blilan, Crémone, 
Norarre, les Tilles de Crème ef de Brasda, et 
ri^passèrent les Alpes. Bayard se rendit à Grs- 
notle prfes de son onde, où il demeura quelque 
temps. Bientdt le roi de Fruee cuToya en 
Guyenne une année, sous le oonmandemeot du 
duc de Longuerille, pour reprendre la NaTarre 
sur le roi d'Aragon, qui TaTait usurpée au mé- 
pris des drdts de Jeui d'Albret. Parmi les capi- 
taines distingués on comptait le Tioomte de Lau- 
trec, la Palisse, et le cbeTalierBayard. Quoique 
les résultats de cette guerre lussent loin d*ètre 
avantageux pour Louis xn, Bayardne se distingua 
pas moins, ooromed*ordlnaÉ«,par sonintré|Mllté ; 
on dut à son déTOuement la conserration d'une 
grande partie de l'armée. En 1 513, Henri vm, roi 
d'Angleterre, d'intelligenoe aTec le pape Jules 11 
et l'empereur Maxlmiiiea, fit une descente près 
de Calais avec des forces considérables, et mit le 
siège devant Térouanne. Bayard, sous les ordres 
du seigneur de Piennes , gouTumeur de Picardie, 
fut chargé de repousser cette agression. Bayant 
rencontra sur la route de Térouanne le roi Henri, 
escorté de douze- mille hommes de pied; et, quoi* 
qu'il n'eût que douze cents hommes d'armes , il 
voulait risquer une attaque. Piennes s'y opposa 
formellemettt. Bayard dut obéir ; toutefois il ne 
put mattriser entièrement ion ardeof) car il at- 
taqua l'arrière^arde, et lui enleva l'une des douze 
pièces de canon que Henri appelait ses douze 
apétres. Les deux années s'étant rencontrées, 
Bayard ftit Mt prisonnier. Cependant les Français 
fbrentmis en déroute à la Journée de Guinegste, 
dite la Journée du Éperons, et la ville de Té- 
rouanne (bt contrainte de capituler, fkute de vi- 
vres. TOureay tomba encore au pouvoir de Ten- 
nemi. Bayart soutint pendant quelque temps les 
eflbrls de plusieurs corps très-oonsidérables; 
mais, forcé à la fin de se reudre comme les au- 
tres, fl le fit d'une manière sage et hardie, n 
avait aperçu de loin un gendarme ennemi, rich^ 
ment armé, qui, dédaignant de fldi« des prison- 
niers , s'était jeté au pied d'un arbre pour se 
reposer, et avait quitté ses armes. Il pique droit 
à loi, saute de son clieval, et, lui appuyant l'épée 
sur la gorge : « Rends-toi, homme d'armes, lui 
dit-il, ou tu es mort I L' Aurais, croyant qu'il était 
survenu du secours aux Français, se rendit sans 
résistance, et demanda le nom du vainqueur. 
« Je suis, répondit le chevalier d'un ton plus 
adoud, le capitaine Bayard, qui vous rend votre 
épée avec la sienne, et qui se fait aussi votre 
prisonnier. » Quelques jours après, le chcTalier 
Youlut s'en aller : «. Et votre rançon, lut dit le gen- 
darme? Et la vôtre lui répondit Bayard? — Je 
TOUS ai pris avant de me rendre à vous ; et j'avais 
votre parole lorsque vous n'arfez pas encore la 



mienne. » Cette sligulièrfi contestatioB lut poitée 
an tribunal de l'empereur et dn roi d'Angleterre, 
qui décidèrent que les deux prisonniers étaimt 
mutuellement quittes de leurs promesses. 

François 1" ayant succédé à Louis XH, Bayard 
Alt nommé Keotenant fénénd de la provinoe de 
Danphiné. Le monarque ayant formé le projet de 
reconquérir sur les Sforce le dudié de Miiao, 
auquel il avait droit comme arrière-petit-tiU de 
Yalentine de Milan , lit passer secrètement des» 
troupes dans le Lyonnais, et ordonna à Bayard de 
se porter en avant sur les terres du marqoisat 
de Saluées, que Prosper Colonne occupait pour Is 
pape et traitait en pays conquis. Bayard entra 
dans le Piémont, attaqua le général du pape, qin 
était renfermédans la viUede Carmagnole, et k 
fit lui-même prisonnier. La roi reçnt à Saint-Pol 
la nouvelle de la prise de Prosper Colonne, tra- 
versa ensuite le Piélnont, et, chassant devant hii 
les Suisses, se dirigea vers Milan. Bayanl com- 
battait vaillamment aux côtés du roi quand ioa 
cheval fut tné sous lui. Il «n prit un antre; mak 
presque ansaitôt un coup d'^îée coope les rênes; 
le cheval s'emporte et s'élance an milieu des hi- 
taillons suisses , exposant son maître à une mort 
certaine. Enfin il s'arrêta dans un plantde vigne. 
Bayard se laisse aussitôt glisser à terre sans brait, 
se débarrasse de sa cuirasse et de aon armet, el, 
rampant sur les pieds et les mams , il reMu, 
à travers les Suisses, les gens du connétable de 
Bourbon ; puis, empruntant rarmore et le cheial 
d'un des hommes d'armes, il recommencée onb- 
battre et contribue puissamment au gain de b 
bataille, qui avait duré deux jours. C'est alois 
que François I*' voulut être armé cberalier par 
Bayard, cpii refusa modestement cetinsigpe hon- 
neur. Enfin, cédantauxaoUicitationsdu monarque, 
il tira son épée et dit : « Je n'ai plus qu'à obéir. 
Sire, autant vaille que si c'étoit Roland ou (Mi* 
vier, Godeftioy, ou Baudouin son finère 1 • Puis il 
procéda à la cérémonie. La défoita complète des 
Suisses rendit an roi le Milanais, et bientôt après 
la pahi taX conclue. 

A cette époque , la mort de l'e mp ere u r Ma\i- 
milien vint jeter la discorde entre Charles-Quint 
et le roi de France, an sqjetde la comme im- 
périale. Le premier l'avait emporté» et de celle 
rivalité devait sortir la guerre. Les Impériaat 
mirent le siège devant Mauton, et s'en emparè- 
rent. Cette première tentative inquiéta le rai sor 
la sôreté de la Champagne, On songea d'abord 
k défendre Mézières , villa voisina de Mauzoa, et 
Bayard (bt appelé. Cependant , en raison de la 
proximité del'enneml, et vu la dHlloalté de la d^ 
fense, on fUt d'avis de brûler cette vflle; mais 
Bayard s'y opposa, et dit au roi : « Sire, il m'% s 
pas de place Àlble là ob U y a des gens de bien 
pour la défendre. •• Le siège ftit mis devant Mé- 
zières, mais bientôt l'ennemi fut rontrahit de te 
lever (en I5)t ) : jamais la déTense flNme TiHf 
ne fut phis gtorieuse. « La défimse de Mézièrvs . 
dit Dampmartin, suffirait pour la fficwt de loul 



861 



BATARD 



86S 



antre que pour Beyard ; mais cUe n*mi qa'oa 
triompha de plus pour ce grand homme, modèle 
le plue accompli des cheTaliers. » Cette action 
héroïque Taltot an CAeva/ier sans peur mie dis- 
tinction sans exemple. H reçut dn roi une com- 
pagnie de cent hommes d'armes , honneur jus* 
qu'alors réserré anx seuls princes du sang. H 
reTlnt à Paris , et le parlement lui envoya une 
députation soléandle pour le nmereier au nom 
de la nation. Bayard reçut une Ihis encore la mift> 
aion de firire rentrer dans le devoir les Génois, 
qui s'étaient de nooTeau soulevés contre la France. 
Au commencement de 1624 , l'armée do roi de- 
vant Milan s'afTaihlissait chaque jour, pendant 
que celle de l'empereur se renforçait : Bayard fut 
chargé de s'avancer jusqu'à Rébec , petit village 
à quelques lieues de Milan. Le péril était immi- 
nent ; cependant Bayart ne balança pas à obéir. 
Arrivé à son poste , il demanda un raifort qui ne 
lui arriva pas. Un combat meurtrier s'engagea 
avec les troupes espagnoles, et Bayard fut con- 
traint de regagner, après une vigoureuse résie* 
tance, le quartier général. Peu après cet échec, 
et dans une retraite entre Romagnano et Gai* 
tinara» Bayard, traversant la rivière de la Se- 
si^f le visage tourné vers l'ennemi , reçut dana 
le flanc droit un coup d'arquebuse qui lui 
brisa répfaie du dos. Aussitôt qu'il se sentit 
frappé, il s'écria : « Jésus, mon Dieu, je suis 
mort! » Il donna ordre qu'on le plaçât au pied 
d'un arbre, de manière à voir l'ennemi en face. 
Il baisa la garde de son épée en guise de croix, et 
récita quelques versels du Miserere. Le seigneur 
d'Aligre reçut ses dernières volontés ; après quoi 
le mourant engagea ceux qui l'environnaient à se 
retirer, pour ne pas tomber dans les mains des 
ennemis. D survécut deux heures à sa blessure, 
et mourut à dix heures du matin , à l'âge de 
quarante-huit ans. Quelques instants avant sa 
mort, Charles, duc de Bourbon, connétable, qui 
était entré au service de l'empereur, vint à pas- 
ser devant lui : « Ah 1 capitaine Bayard, lui dit- 
il , que je suis marri et déplaisant de vous voir 
en cet état! Je vous al toi^oorsaimé et honoré, 
pour la grande prouesse et sagesse qui est en 
▼eus ; ah ! que j'ai grande pitié de vous 1 » — 
•c Monseigneur, je vous remercie, répondit le 
chevalier; il n'y a pas à avoir pitié de moi, qui 
meurs en homme die bien, servant mon roi ; mok 
il faut avoir pitié de vous, qui portes les armes 
contre votre prince, votre patrie, votre serment. » 
La retraite des Français ayant laissé Bayard 
entre les niains des Ibpérianx , le marquis de 
Pescaire lui rendit les derniers honneurs. Selon 
ses vceox, son corps fot rendu h sa patrie, et trans- 
l>orté à Grenoble. La nouvelle de sa mort attrista 
le roi de France ; et les regrets que lui donnèrent 
même les ennemis de sa patrie prouvent assei 
jusqu'à quel degré d'estime son caractère, sa 
bravoure, sa générosité, son désintéressement, 
toutes ses vertus en un mot, l'avaient élevé dans 
l'esprit de tous. H laissa en mourant une fille 



I naturelle, d'une liaison amoureuse avec une de» 
moiseUe fort belle de la maison de Trecque, à 
Cantu , entre Milan et C6ne. n avait lait soigneo» 
sèment nourrir et élever cette fille , qui s'appe^ 
lait Jeanne, et qu'il aimait beaucoup. Un an après 
la mort de son père, elle fut mariée k François 
de Chastelar, par les soins de son onde, évèque 
de Glandèves. 

François 1*' regretta longtemps son bravo 
Bayard. Après le désastre de Pavie, Fran- 
çois V^ se trouvant prisonnier de l'empereur^ 
s'écriait : « Ah ! Bayard , que vous me faites 
grande faute ! ah ! je ne serais pas ici si vous 
viviez. Votre présence m'eUt valu eent capitai- 
nes. M Les contemporains de l'illustre chevalier 
disaient de lui qull avait trois excellentes qua- 
lités d'un grand général : Aâsamt de bélier, dé* 
fense de sanglier, et fiMe de hup* Jamais la 
valeur, la fidélité , la continence, les talents mi-n 
lltaires, toutes les qualités enfin qui font les 
grands eapitabies, ne se trouvèrent réunies 
avec autant d'avantage dans un seul homme* 
Gloire militaire, honneur, patriotisme, galante- 
rie , le nom de Bayard résume tout cela avec 
éclat Un gentilhomme demandait à Bayard quel 
bien un gentilhomme devait laisser à ses en- 
fonts; il répondit : « Ce qui ne craint ni la pluie, 
ni la tempête, ni la force des hommes, ni la jus- 
tice humaine : la sagesse et la vertu. » Quoique 
pauvre, il était généreux et libéral; il aimait à 
foire le bien sans ostentation, et à répandre ses 
bienfiUts avec dlecrétion. Il était d'une modestie 
parfaite, et jamais on ne Tentendait parier de lui 
ni de ses victoires, n resta toujours étranger à 
la flatterie et à l'artifice ; ce qu'il estimait surtout, 
c'était la justice, qu'il regardait comme la prin- 
cipale vertu d'un roi; c'est ce qui lui foisait 
dire : « Tous empires, royaulmes et provinces 
sans justice sont forests pieines de brigands. » 
Voici le portrait qu'on nous a laissé de Bayard : 
« 11 était de stature haute, droite et grêle, d'un 
visage doux et gracieux , l'oBil noir, le nés traitis, 
tirant sur l'aquilin; il portoit la barbe rase, son 
poil étoitchètein. U avoit la chamnre fort blanche 
et fortdélicate. » La statue de Bayard, par Raggi, a 
été érigée en 1823 sur une des places de Grenoble. 

ije CkêvaUer ta»» pt$our wt huu nprochê ( écrit par 
■on tecréUirC) mnu le nom de Lofal Serviteur ) ; Paris» 
1616. lri-4«: 1619. ln-4<*. avec un gupplément par Claode 
d*KsplUy; Urenoble, im, ln-4*. — Sjrraphorieti Chan- 
pler, ta /^i« •• to putn dm ektoaUmr àavardf Parte, 
im, lD-4«;'LyoD, lus, lA-4«: l^aiare^AoUré BaqulUot. 
Nouvelle Bistoire dm ehevalier Bavard; Paria, 1701, 
IfHlt. — Ooyard de Bertille, Oittùire de Pierre dtt h 
eiiêvatier Ba$wdi Parti, tTiO, lo-ii; iTCi, iT6S, rm, 
in- 11; Lyon. ISOS, lii-S« ; Farta, l8n,Ui*lfl{ Iftl9, iSflO, la-is. 
— Dutemps, Éloge de Pierre du Terrait,' Parla, 1770. — 
Jean-BapUste Dochier, Éloge klttorique du ehevalier 
etefdrd; Valence, 17«S, In-S*. — Buebola. Bagard; Ber- 
Ilo. 1801, in-a*. - PUiot, Estai kittorique tur la eAevo- 
Uer Bagàrd /Douai. 1U6, lit-lt.— Ph. Cotieo, Hitloire de 
Pierre dm Terrait,- Paris, isti. 1n-8«!; 18U, In-s* ; isw, 
tn-lS. - nelandine de Saint- Esprit, Uittoére'dê Sagardf 
Parla, IS4t, Ia4*. - Do BeUaf , Mmoir., Ut. I et 11. -. 
Choricr, Histoire du Dauj^Ûné. — Étlenoe Pas^oler, 
Bêehereket tur rSittoêre de Fronce, Ht. VI» eb. 18 et 
wlT. ~ H. de Terre -Batse lÊittoire de Pierre Terrait, 



863 



BAYARD — BAYCEAU 



SC4 



piicet H lêttrei taèifUct; Parte. ttM. iD-a*,*" édtUoo; 
Lyoo, i8Sf. la>8». — H. CalTimoat, dans VBnetelopédie 
dês gem$ dm wumde. — Le Bas, Dictionnaire encpeiopé' 
diquê de la France. 

* BATARD (Claude-Martin), canoniste, vi- 
vrait eo Lomine dans le seizième siècle. Il étu- 
dia à Paris, et devint conseiller du cardinal de 
Lorraine. On a de lui : De perpetuis et gène- 
raliims vicariis dialogus; Pafte, 1542, in-8° ; 

— AUusio in cardinalatus originem et offi" 
chtm; Parifly 1642, in>8* ; — Tractatus corn- 
pendiarius de legato cardinali a latere misso ; 
Paria, 1542, ln-8^ 

Calmet, Bibliatàiquê de Lorraine, 

* BATAmD ( Edouard ), médecin et poète an- 
glais, YlTait dans la première moitié du dix- 
huitième siècle. On a de lui : ffealth, a poem 
shemng how to procure^ préserve and res- 
tare U; Londres, 1744, in-S"*, 7* édition. 

Carréfe, Bibliothèque de ta Médecine. 

BATAmD (Ferdinand-Marie ), écrivain Tran- 
çais, né à Moulins-la-BIarche (Orne), le 28 fé- 
vrier 1763, mort vers 1818. Il se destina d'abord 
à l'état militaire, et parvint au grade de capi- 
taine d*artillerie. Plus tard, il se mit à voyager, 
et publia : Voyage dans Vintérieur des États- 
Dnis pendant l'été de 1791 ; Paris, 1798, in-S*"; 

— Voyage de Terracine à Naples ; Paris, 1802, 
in-i2; — une traduction de la grammaire an- 
glaise de PriesUey; Paris, 1799, in-12 ; — Ta- 
bleau analytique de la diplomatie française, 
depuis la minorité de Louis Xi ii jusqu'à la 
paix d'Amiens; 2 vol. in-8% 1804 et 1805 
( l'ouvrage s'arrête à 1715 ). 

Le Bac, iHet, eneyclop. de la France. 

* BATABD ( Jean ), orateur et législateur amé- 
ricain, né en 1738 dans TÉtat de Maryland, 
mort à New-Brunswick en 1807. Il eut une part 
active à raffranchissement des colonies an- 
glaises de l'Amérique , et fut successivement ora- 
teur public, membre du congrès de New-York, 
et juge de la cour des plaids-communs. 

Alleny jimerica» Biograpkia, 

BATABD ( Jean-Baptistê-François ) , juris- 
cfMsuKe, né à Paris le 24 juin 1750, mort le 2 
août 1800. n se livra tout entier à l'étude du 
droit, et fut reçu avocat le 8 mai 1776. En 1791, 
il fut chargé des fonctions importantes d'accu- 
sateur public près du tribunal du deuxième ar- 
rondissement de Paris. Au mois de février 1792, 
l'assemblée électorale de Paris le nomma juge sup- 
pléant près du même tribunal ; en 1793, substitut 
du commissaire du pouvoir exécutif près du tri- 
bunal de cassation. Il remplit pendant environ 
six années les devoirs péniUes de son rigoureux 
ministère avec une Impartialité et un savoir di- 
gnes d'éloges; le Directoire le nomma enfin juge 
au tribunal de cassation. Bayard avait établi 
sa natation de jurisconsulte en publiant avec 
Camus et refondant le plan de répertoire de De- 
nisart, connu sous le titre de Dictionnaire de 
divisions nouvelles, et de notions relatives à 



la jurisprudence; 9 vol. in-4'; Paris, 1783- 
1790; ouvrage inadievé, qui finit an mot Hypo- 
thèque, On doit encore à Bayard : Annales de 
la Révolution, ou recueil des pièces authen- 
tiques et €^ extraits des procès-verbaux /ails 
à l'hôtel de ville de Paris, depuis le i% juillet 
1789 jusqu'au t^ janvier 1793; 3 voL ia-T. 
Biographie de» Contetnporains, 

l BATABD ( Jean-François-Aljred ) , littéra- 
teur finançais, né à CharoUes ; départenwot de 
SaAne-eC-Loire, le 17 mars 1796. Il fit ses pre- 
mières études an collège de Sainte-Bari)e, et se 
destina d'abord au barreau. Mais son gpût Vm- 
traîna pour la littérature des théâtres; en 18lt 
il débuta au Vaudeville par une charmante pièoc : 
Promenade à Vaucluse, et devint, bientât après, 
l'heureux collaborateur de M. Scribe, doîit it 
épousa la nièce. H ne tarda pas, par des sactès 
fréquents et mérités , à se placer au nombre (k' 
nos meilleurs et plus féconds vauderiflistes. 
Parmi ses plu» jolies pièces, nous dtenns seu- 
lement les suivantes : la Belle-Mère, comédie- 
vaudeville en un acte, 1826 ; — Christine, ou la 
Beine de seize ans, comédie historique, méJée 
de couplets, en deux actes, 1 828 ; — Louise, an la 
Réparation, comédie-vaudeville en deux actes 
1829; —Afaptoc^effna/emme, comédie eo trois 
actes et en prose (1830) ; — les Gants jwMs; 

— le*Mari de la Dame de choeurs ; — Mont, 
Mignot; — Premier amour; — Mathilde; - 
le Démon de la nuit; — le Gamin de Paris; 

— les Premières armes de Richelieu ; dor- 
mants vaudevilles, où l'on trouve des détails du 
comique le plus franc, un dialogue vif, rapide, 
étincelant de saillies et d'épigrammes. Daos le 
Ménage parisien et le Mari à la campagne, 
deux pièces souvent jouées au XhéAtre- Français 
M. Bayard a révélé le talent d'un véritable 
poète comique. 

Le B«9. Dictionnaire enefclopédique de la Frtutet. 

— Dictionnaire de la Co»oer$atliom, 

BATABDI. Voy, BaURUI. 
BATABT. Voy. BaYAJU>. 

* BATABTB (Jean-Cakuonz e Avalas }, stra- 
légiste espagnol, né à Barcelone dans le di\- 
septième siècle. U devint successivement préfet 
de dares-Valls, et gouverneur de nie Maior- 
que. n s'occupa beaucoup d'art militaire, et eo 
étudia les rapports avec les mathématique&. On 
a de lui : Contragaleria, o nuevo adhérente dt 
la défense del foso; Naples, in-8**. 

Antonio, BibUotkeca hispana nooa. 

* BATAZBD AHCABi , fondateur de la secte 
des Roschanis, ou illuminés. Il naquit en 1624, 
dans le Pei^ab. 11 a exposé ses doctrines ca 
hindi, en persan et en pouchtou. L. 

NoUce de J. t^yden, dans les Beehercket aeiatiqoa» 
t.X. 

*BATCBAU ( Jacques), liorticulteur (rançû^, 
vivait dans le dix-septième siècle. On a de 1« : 
Traité du jardinage, selon les raisons dt ta 
nature et de Vart; Paris, 1038, in-lbl. 

LeloDg, BUaioikèque Mstoriqne de la Ftamoe. 



865 



BAYE — BATER 



866 



BATB ( Conçois BBRiBELOTy marqoU db), 
général oonmiaiidant Lanérifle, mort le 3 sep- 
tembre 1776, a puUié la Campagne du maré- 
chal de Créqui en 1677; Paris, 1761, iii-12. 

Cbâodon et Delandlne, DMionnaire AistorifiM. 

BATBN ( Pierre) f savant français, né à Ch^ 
lonfr-sor-Marne en 1725 , mort k Paris en 1798. 
Son nom n'a pas jeté antant d*éclat que ceux 
<1e LaToisier, de Foorcroy, etc.; mais on lui doit 
de belles déoourertes » et ses travaux ont eo 
constamment un bot d'utilité publique. Il ma- 
nifesta de bonne beure son gpût pour les sciences 
et les arts. Dans le temps des vacances il visitait 
les fabriques et les ateÛers, en examinait atten- 
tivement les procédés, et, jeune encore, il s'a- 
perçut qu'on pouvait les perfectionner. U vint 
à Paris en 1749. Élève successivement de Cbar^ 
ras , de RoueDe et de Cbamousset, ce fut dans 
le laboratoire de ce dernier que ses talents en 
cbimie prirent un grand dévdoppement; ils ne 
tardèrent pas à être remarqués. Le gouverne^ 
ment cbaigaa Bayen et Venel d'analyser les 
eaux minérales de la France. Ce travail fut inter- 
rompu par la nominati<»i de Bayen à la place 
de pbaimaden en cbef de l'armée expédition- 
naire de Uinorque. Bayen y rendit d'impor- 
tants services. L'eau pure manquait; les sol- 
dats ne buvaient qu'une eau saunoâtre qui leur 
occasionnait de graves maladies. Par ses con- 
naissances en Ùstoire naturelle, l'habile pbar- 
maden découvrit une source abondante qui 
suflBt à toute l'armée. L'artillerie n'avait plus 
de salpêtre pour préparer des mèches : Bayen 
demande de la poudre à canon , il en isole les 
principes, et dans le même jour fournit une a»- 
sez grande quantité de nitrate de potasse pour 
que l'artillerie pût continuer ses travaux. De re- 
tour à Paris après la guerre de sept ans, qu'il fit 
en Allemagne en qualité de phannacien en chef, 
Bayen reprit son travail sur les eaux minérales. 
En analysant les eaux de Bagnères-Luchon 
( Analyse des eaux de Bagnères de Luchon ; 
Paris, 1765, in-8^ ), il découvrit la propriété ful- 
minante du mercure dans quelques-unes de ses 
combinaisons, étudia les divers oxydes de ce 
ibétal, et constata d'une manière positive l'aug- 
mentation de poids qu'acquièrent les métaux par 
leur oxydation ; découverte importante qui con- 
duisit à celle de l'oxygène, et prépara les voies à 
la ohimie moderne. Juste enven toute sorte de 
mérite, Bayen cita Rey, médecin du Périgord, 
pour avoir le premier consigné ce phénomène 
dans un mémoire imprimé en 1620, mais alors 
totalement oublié. La minéralogie lui doit aussi 
d'importants progrès. Il donna les moyens d'a- 
nalyser plusieura pierres, telles que les ophites, 
les serpentines, etc.; il analysa comparativement 
les divers marbres, et désigna ceux qui conve- 
naient le mieux aux architectes et aux statuaires. 
Il signala la présence de la magnésie dans les 
schistes, et démontra la possibilité de faire servir 
leur décomposition à la fabrication du sel d*£psoin 

MOOV. BIOGR. UmVERS. — T. IV. 



que l'on est obligé de (bire venir de l'Angleterre. 
Bayen reconnut qu'un alcali est nécessaire pour 
déterminer la cristallisation de l'alun; que le fer 
spathique est du carbonate de fer. Il consigna 
le résultat de ses recherches dans un ouvrage 
intitulé U Moyen d^analyser les stupensions, 
porphyres, ophites, granits, jaspes, schistes. 
Jades et feldspath ;Pms, 1778, in-8<*. 

Henckel et Maggraf , dans un mémoire sur 
l'étain, reconnurent que ce métal contenait tou- 
joun une certaine quantité d'arsenic; et l'étain, 
si utile dans nos usages domestiques, Ait sur le 
point d'en être banni. Chargé par le gouverne- 
ment de répéter les expériences des chimistes 
étrange» , Bayen ( Recherches chimiques sur 
rétain, /hites et publiées par ordre du gou- 
vernement ; Paris, 1781 , in-8" ) prouva que ce 
métal ne contenait pas un atome d'arsenic, et les 
craintes du public furent calmées. 

Tous les travaux de ce chimiste ont été publiés 
sous le litre à* Opuscules chimiques; Paris, 
1798, 2 vol. in-B** : on y trouve : Examen chi- 
mique ^une mine de fer spathique; — Exor 
men chimique du marbre de Campan; — 
Examen de dix espèces de charbon de tourbe, 
avec des expériences sur l'emploi de ce charbon 
dans U travail du fer; — Examen chimique 
de Vophite des Pyrénées, Ces notices se trou- 
vent aussi dans le Journal des mines ( 1797 et 
1798 ), et dans les Mém, de VAcad, (1780 à 
1785). A l'époque de la terreur, Bayen brûla un 
grand nombre de papiers, dont la publication 
aurait été précieuse pour la science ; et, à la réor- 
ganisation de l'Institut, il fut nornooé un de ses 
membres. [Enc. des g. du m. avec add. \ 

Boefer. Histoire de ta CMmie, t. II. 

BATBE DB BOPPAET ( Thierry ), évèque de 
Metz, mort le 10 janvier 1384. En 1365, il passa 
de révéché de Worms à celui do Metz. Les chro- 
niqueurs du temps font l'éloge de ses qualités per- 
sonnelles, n terminales discussions élevées entre 
les bourgeois de Metz et son prédécesseur, fit 
alliance avec les ducs de Lorraine et de Bar, ci 
alla combattre contre le duc de Milan avec Cliar- 
les IV. n fut l'ambassadeur de ce dernier à la cour 
de Rome. De j^ouveanx démêlés avec la bour- 
geoisie messi» qu'A excommunia, des querelles 
avec le clergé qu'il voulut réformer, des guerres 
avec les ducs de Lorraine et de Bar, remplirent 
et troublèrent le reste de l'existence de Bayer. 

Bégln, Biographie de la Uoultê. 
BAYBE DB BOPPART (Conro^f ),évéque de 
Metz, depuis 1415, mort le 20 avril 1459. Il était 
de la même famille que Thierry Bayer de Bop- 
part Les premières occupations de ce prélat fu- 
rent d'exterminer les brigands qui désolaient le 
pays, et de faire un accommodement entre les 
Messins et le duc de Lorraine. Il alla à Rome 
solliciter Tarchevèché de Trêves pour son neveu, 
Jacques de Sterck. A son retour, il prit le parti 
de René d'Anjou contre Antoine de Vaudemont, 
fut fait prisonnier avec René, et paya sa liberté 

28 



fi67 



BAYER 



dix mlUe talents d'or. Giioes aux démarches et 
aux sacrifices de son généreax allié, René rentra 
aussi dans ses États. L'éYéque de Metz lui fut 
même utile pour y introduire des réfonnes et 
soumettre des Tassaox réyoltéSé En 1438» René 
d'AïQou porta les armes en Italie. Alors^ de con- 
cert avec Érard du Chàtelet, Bayer y gouvema 
les deux duchés. Le comte de Vaudemont, les 
écorcheurs et le damoiseau de Commercy Tin- 
rent ravager la Lorraine elle pays Messin. Pour 
repoQSser la force par la force» Bayer eut re- 
cours à des emprunts» et» à la suite d'une crise 
financière» mit des imfiôts sur les États de René. 
Celnî-ci» indisposé» chargea Vautrin Hazard» 
euré de Ckmdé-sur-Mos^le^ de Tarrâler. L'évoque 
de Metz fut hatta de yeiiges» et conduit en che- 
mise sur une haf|uenée jusqu'à Coodé>sur-Mo- 
selle. Pour être remis en liberté, il dut se sou- 
mettre à de dures conditions. Les Messins le re- 
çurent en triomphe, Taidèrent à payer ses dettes, 
et se liguèrent avec lui en 1430 et 1440» pour le 
vengw du duc de Lorraine. Le dergé, dont fl 
avait voulu réformer les moeurs^ lui refusa le 
subside décrété par le concile de BÂle. Bayer 
consacra les dernières années de sa vie à Tad- 
ministration de son diocèse. Il protégea les ar- 
tistes» et &i appda plusieurs auprès de lui. 

Bè^o, Biûçr^fHë dé la Moselle. 

BATEE (François^Pere%), antiquaire, né à 
Valence (Espagne) en 1711, mort le 26 janvier 
1794. n fut successivement professeur dliâireu 
à rUniversité de Salamanque, chanoine de To- 
lède, précepteur de l'infant don Gabriel, et con- 
servateur de la bibliothèque de Madrid. Ses 
ouvrages imprimés sont : une dissertation sur 
les rois de Vile de Tarse; Barcelone, 1753, vol. 
in-fol. ; — DamasHs et Laurentius Mispanis 
adserti et vindicati; Rome, 1756, in-4°; — 
Del Alfabetoy lingua de los FenUes y de sus 
eolonias; Madrid» 1772, in-fol. : cette disserta- 
tion accompagne la traduction de Salloste par 
l'infant don Gabriel, chef-d'œuvre typographi- 
que espagnol ; — de Nummis ffebrxo-Scana- 
rUanis; Valence » 1781» petit in-fol. , avec fig. : 
cet écrit souleva qudques objections; mais 
Bayer, quoique parvenu à un ige très-avancé» 
les repoussa dans les Nummontm HebrseO'Sa- 
maritanortmi Vlndidx, 1790, petitHU-fol. ; 
— Catalogue de la bibliothèque de VBscth 
rial, 4 vol. hi-fol. Enfin » il a enrichi de notes 
la nouvelle édition de la Bibliotheca hispana 
d'Antonio. 

Biographie unttmtelle (édition de Hadtld ). 

"^BAYSR (Jacques), cél^e organiste , vi- 
vait à Kuttenberg, en Bohême, vers la fin du 
dix-huitième siècle. H a écrit besdconp de pièces 
d'orgue restées manuscrites, fl avait réuni une 
bibliothèque de musique, fort riche en ouvrages 
rares sur la théorie et l'histoire de l'art. 

Fétto, Biographie unitferseUe des JUnsidens, 

BATKE (Jean), astronome allemand, né à 
Angsbonig vers la fin dn seizième siècle» mort 



en 166D. D'une famille protestante» fl seveas^à 
l'état cxxiésiastique» et se fit bientôt une si gnnde 
renommée oomme prédicateur de l'Évangile, qu'A 
reçut le surnom d'Os protestantium. H eonsacn 
ses moments de loisir à l'astronomie» où il derint 
bientôt très-tersé, et fut pour «la anobli, en 1 669, 
par l'empereur Léopold. Son prinôpâi oavragK 
a pour titre : Urancmetriù; Aogsbooig» 1603, 
fil-fol.^ 3* édit., 1627, augmentée et publiée sous 
le titre : Caslntn stellatum ehristiOÂum, rein- 
primée à Ulm en 1723» in-fol. Cet ouvrage rea- 
îerme, dans cinquante fi une planches» les pr^ 
taières cartes célestes complètes» d'après les coe- 
naisaanioesjusqn'alors adtulsea; l'auteur en donne 
l'explication dans line sorte de sapplémcal ia- 
titnlé ExpHcàtià carœtentm seneis tabuUt 
inscvlptorum ; Augsbourg; 1654. Au lien d'ap- 
pliquer aux étoiles de cha<||ue constellation des 
noms arabes ou Jatino-bSrbares, il les désigai 
par des lettres de ral|>habet grec^ en les a|K 
pelant par ordre de grandeur a» p^ y, etc., ia- 
Bovaticn hei&reuse et extrêmement commode. 
Alexandre Piecoronùm ent d^ Tidée de dési- 
gner les étoiles par des caractères grées dans a 
tfera del numdo [ Venise, 1&75 ) ( nais la lé- 
Amne tte Ait pas adoptée ( ce qui arrive i faeaa- 
donp de réformes ) ; et l'AtfaS de Kecoioaiim' 
n'est guère eonnn hors de lltalte. F. H. 

filontocU. HUto^e Mee MaihémaH^mêi, - tneh cl 
Grubcr. Encyclopédie allemande, 

*BATBE (Jean), tliéologien hoqgroi8,oeà 
Éperies en Hongrie » et appelé en 1650 à Vm- 
versité de Wittemberg» où il devint professear 
de philosoplde. On a de lui : de IS'olHia J)ei nà- 
turali ; Wittanberg» 1659, in-4*'» et quelques as- 
tres travaux indiquÀ par Horanyi. 

Horanyl. Mewtoria Jiunçararum, 

* BATEE ( Jean- Woifgang ), jésuite Viission- 
nafre, né à Schlessliti (Bavière), mort en 1791. 
n Ait envoyé en 1749 au Péran, pool- y propager 
la foi chrétienne. Après la dispersion de «n 
ordre en 1722» il revint dans son pays nalsL 
Murr a puÛié un récit abrégé des voyages <h 
P. Bayer; Nuremberg» 1776. 

Erach et Orabcr, All^emeÊme Encfolop» 

BATBE ( Théophile-Sigefroff ) » orientaliste 
petit-fils de Tastranome Jean Bayer» né en ISdl 
k Kcenigsberg, mort à Saint-Pétershoorg le 2 1 lé- 
vrier 1738.11 avait tant de^oM pour les lai^;iics 
orientales, qu'il apprit même le chiiiois. H vova 
gea en Allemagne pour rétablir sa santé aitrrée 
par l'assiduité au travail, et pour étendre fe& 
connalssanoes Ifttérairas. En 1717, il revint dans 
sa Y»atrie, et fM nommé bifafiotiiécnb^. Appelé à 
Sahit-PétersboniiS ^ 1726, 11 ^ donna des le- 
çons d'antiquités grecques et roottines. 11 aOait 
revenir en Aflemagne, lorsqu'à uioaraL Ses 
prindpaul ouvrages sont : jlfuseiins Sinimm; 
St.-Pétersb., 1730, 2 vM. !n-8*. On y trouve ««fte 
autres une frammaiie danoise» vn tnStè de 
chronolo^e chincnse» des fr a gme nt s de quelques 
livres en chinois et en lafin» etc.; — Bistorn 



M9 



BATER — BAYEUX 



870 



Osrhoina tt Kdeuma\ er nummés UkutraUt ; 
Saiot-PétevBbcMir^, 1734, in-4^ arec %, oavnge 
estimé ; — tradnctkm dulirre du Tchoun-tsieou, 
oa Chronique du reffoufoe de Im^ par Ckxifù- 
dus; — Blstoria congregaHonU avr^^naiium 
de PropagandaFidet 1721,ia-4%«atireTioleote 
contre l'Église romaine; — de Nummis roma- 
nis in agro Prussico repertis CoammUariue; 
Lipsi» , 1722, ln-4% arec fig.; — de Nummo 
nkodio in agro Samhiensi reperto DisserUh 
tU) ; Ratisbouie, 1723, fig. ; — Hiitoria regni 
Grxcorum BactrUmi, éUi»;accedit Theod. Wal- 
teriiVoctrina tempomm IndtcafSmà-PHen- 
bouiig, 1738, iii4®, avec fig. Quelques autres écrits 
dans les Acta Eruditorum, et dans les ifénoiref 
de rAcadémie impériale des sciences de Péter»- 
bonrg. Voyex le catalogue complet {puUié le 
21 février 1738) des écrits de Bayer dans Sbaipe, 
Appendix au Sifntagma diisertatUmum de 
Thomas Hyde» t IL 
Cbaaffeple, afouoMu fiigUotmain, " TketOÊurMS Ia- 

;; BATER (Jfér&me- Jean-Paul), Joriaconsnlte 
attemand, né le 21 septembre 1792. Après avoir 
étudié à Salzbonrg, il pratiqua d*abora à Lands- 
hut, devint docteur en droit en 1815, visita 
en 1817, aux frais du gouTeraeraent, runlTersité 
de GceOingoe; et, è son retour à Landshut, pro- 
fiMsa le dnAt à pétrttr de 1819. En dernier fieu 
on le trouTe recteur à Munich. On a de lui : 
Vortrxge ûber den gemeinen ordentlichen Ci- 
pil-prœess nach Martîns Lehrbuche {Leçons 
de procédure cîTile ordinaire, d'après ie traité de 
Martin); Munich, 1*841; — Théorie des Con- 
curs-prœesse; 1850 , Munidi. 

* BATER T SVBIAS (jPran(;ol5), peintre es- 
pagnol , né à Saragosse le 9 mars 1734, mort 
an mois d^ftt 1795. A se forma sous la direc- 
tion de Luxan, à Tarragone; de Vélasquez et de 
Mengs, à Madrid; H fîit peinltre.du roi, et devint 
suooesstvement sons-directear et directeur gé- 
néral de l'Académie de liladrid. Ses ouvrages 
sont fort estimés. Peu de peintres Vont égalé 
pour la correction : il avait une connaissance 
parftâte du dair-obscur, du coloris, et surtout de 
lliarmome. Peut-être ses figures manquent- 
elles de noblesse. Ses plus belles fresques sont 
ccHes du doftre de la cathédrale de Tolède. Ses 
pitedpaux talAeaux soiit : la Prise de Grenade; 

— la Chute des Géants ; — V Apothéose d^Ber- 
eule; —la Religion et les Vertus cardinales; 
^ Apollon prenant les arts sous sa protection ; 

— un Christ mort. Bayer eut un fils qui se 
distingua ansd comme fresquiste et pefaitre d'his- 
toire. 

QiiUlleC,ZNeffoiiiiiilr8 4o PeMrei espagiuiU, 

BATBOX ( George ), littéralear français, né à 
CacB Tera 1752, mort le 6 septénbre 1792. 
Apiès avoir Yermmé ses étodesen droit, il exerça 
la profesôoii d'avocat àCaen et à Rooen, et s'y 
dans plusieiirs causes importantes. 



Les eccnpatîops do barreaa n'abeoriièrent cepen- 
dant pas tout son fonps : il en donna une bcûme 
partie à la culture des lettres. C'est même par 
aea travMX d'érudition et de litténlure qu'il 
s'est fidt principalement connaître. Son plus im^ 
portant ouvrage est une tradndk» en prose des 
J^os^es d^Ooidê , 1783-1788, 4 vol. in-8* ;- elle 
n'est pas irréprochable sous le rapport de la fidé- 
lité, Buds elle «il remarquable par le discours 
prélimlniilre et par les noies qui raccompagnent 
Dans ees noies, Bayenx passe en revue ti^us les 
usages dvils et TeHgieox des Romains; et son 
travail, qnaiqne peutnètre un peu difltas, se dis- 
tingue souvent par une saine critique, et toujours 
par un savoir étendu. Une année avant que la 
publication de oe travail tùi achevée, INecker 
appela l'auteur auprès de lui, et le fit premier 
commis des finances. En 1789,Bayeux commença 
un journal intitulé ffistoire de la révolution 
présente, ou Mémoires périodiques, impar- 
tiaux et fidèles, pour servir à Vhistoire de 
France pendant les années 1789 et suivan- 
tes. Nommé commissaire du roi, et ensuite pro- 
cureur général syndic du département du Cal- 
vados, il fut mis en prison, et massacré par le 
peuple de Caen. — Ha laissé en manuscrit des 
dissertations sur des oljets d'antiquité, des tra- 
ductions de Claudien, d'Apulée, et une traduc- 
tion presque entière de MartiaL II se proposait 
aussi d'en publier une de Pausanias, à laquelle 
devaient concourir des savants et des artistes du 
premier ordre, et dont il avait déjà lait paraîtra 
le prospectus. Indépendamment de ces ouvrages, 
publiés ou restés manuscrits, on a encore de lui 
des Réflexions sur le règne de Trajan, 1787, 
in4% et des Ess(ûs académiques, 1785, in^**. 
Ce dernier ouvrage forme un petit volume ext 
trémement rare et peu connu, imprimé en 1785, 
in-8*, sans indication de ville ni d'auteur. Il ren- 
ferme deux firagments, les seuls qui existent d'un 
grand ouvrage que méditait Fauteur sous le titre 
à^ Antimites pittoresques. Le premier de ces 
fragments est intitulé TùUettt; le second, Pay- 
sages, n contient, en outre, une dissertatioa 
sur l'inscription sépulcrale du jurisconsulte Aris< 
ton, ann de Pline le Jeune, trouvée dans le Tibre 
en 1704. Void comment J.-B. Grainville, son 
ami, s'exprime sur les deux fragments dont nous 
venons oe parler : « Dans la descriptioiv que 
« Bayeux lait de plusieun tableaux, les grâces, 
« la voliqité l'mspirent Bien de plus séduisant 
« que la toilette de la jeune et folâtre lalagé, 
« de plus ingénieusement composé que celle de 
«t la coquette Galla; enfin, rien de puis frais que 
« ses paysages : la variété des objets, la vérité 
« de l'expression, la suavité des couleurs, répan- 
« dent sur cette galerie un charme qu'on ne 
« peut décrire. » Quoigae cet éloge soit un peu 
exagéré par l'amitîé, fl n'en est pas moins vrai 
que ces fragments sont deux morceaux qui ho* 
norent l'érudition française. On trouve dans 
Lalagé et Galla le type original de Sabine, ou 

28. 



871 



BAYEDX — BAYLE 



872 



Matinée iFune dame romaine à sa toilette, 
parBœttieer. 

Le Ba«, Bncpeiopédiê d» la Ftanee. — Le BaUly, dè- 
UUe Mir BaTeai, dtm le TOtame des Fabln wmetUêêi 
Parte, m«, In-is. 

BATr. Voy. Baîf. 

* BATriBLD (Robert) f médedn et anatomiste 

anglaû, né Ten 1629» mort en 1690. On a de loi : 

Tractatvs de morborum capitii essentiis oc 

prognostieis; Londres, 1667, mS^ ; — Tractatus 

de tumoritusprxter na^tirom; Londres, 1662, 

îa-S* ; — BxereUationes anatomia» in varias 

reçûmes eorporis /mmani ; Londres, 1660, 1668, 

1677, in-12. 

Carrère, BibL d» la MéOseine. — Stromyer, Biographie 
hiUorique, 

l BÀTHorFBR ÇCharUs-Théodore ) , phOo- 
sophe et pubUdste allemand, né à Marbourg en 
1812. I! étudia d'abord dans sa ville natale, et 
visita ensuite les universités de Marboui^ et 
d'Heîddberg. A partir de 1832, il s'adonna de pré- 
férence à la pbUosophie, qu'il professa de 1838 à 
1845. Suspendu de ses fonctions de professeur 
en 1846, il se tourna vers la politique. Les évé- 
nements de 1848 lui permirent de donner l'essor 
à ses opinions avancées. Du 26 août au 2 sei>- 
tembre il tai président de la chambre hessoise, 
et continua de siéger quelque temps en qualité 
de représentant. Ses principaux ouvrages^sont : 
Grundprobleme\der Metaphysik (Problèmes 
fondamentaux en métaphysique); Marbourg, 
1835; — Idée des CHristenthums (Idée du 
Christianisme ) ; Marbourg, 1 846 ; — Beçr\ffder 
organischen Heilung des Menschen (Idée d'une 
core organique de l'homme) ; Marbourg, 1837 ; — 
Idée und GeschicMe der philosophie (Idée et 
liistoire de la phSosophie); Marbourg, 1838; 
ouvrage dans lequel il se montre partisan des 
doctrines de Hegel ; — Seitrxge zur Naturphi- 
losophie (Notices de philosophie naturelle); 
Leipzig, 1839-1840 : l'auteur s'y montre hégé- 
lien prononcé , et cherche à concilier la théorie 
avec l'expérience; — TJeber dos wahre Vc- 
rhxltniss des freien chrisllichen Staats sur 
chrisClichen Meligion und Kirche ( Des rap- 
ports réels entre le libre état chrétien, la re- 
ligion et l'Église chrétienne); Marbourg, 1838; 
— Uber den Deutschen Katholicismus (Du 
catholicisme allemand); Marbourg, 1845; — 
Das wahre Wesen der gegenwàrtigen religiô- 
sen Rrformation in Deutschland (l'État vrai 
de la réforme religieuse actuelle en Allemagne ) ; 
Manheim, 1846; — Untersuchungen iiber We- 
sen, Geschichte und Kritih der Religion ( Re- 
cherches ^ sur l'essence, l'histoire et la critique 
de la religion); ibid., 1849. 

Convertatioru'l£xieon. 

BATLE ( François), médecin, né à Saint-Ber- 
trand-de-€ommines en 1622 , mort à Toulouse 
le 24 septembre 1709. Il était professeur à Tuni- 
versité de Toulouse ; à l'exemple de Boerhaave et 
de Baglivi , il essaya d'appliquer la physique et 
les matliématiques à Tart de guérir. Ses ouvi'a- 



ges ont été réums et imprimés (Opéra omaia) 
à Toulouse, 1701, 4 vol. in-4*. Plusieurs de ses 
écrits ont été publiés séparément sous ks titres 
suivants : Spstema générale phUosophiœ, 1669, 
in-8** ; — Dissertationes mediex très : de Cou- 
sis Jluxus menstrui mulierum ; dt Sfmpathia 
vairiarwn eorporis partium eum utero; de 
Vsu lactis ad tabidos reftciendos, et de venx 
Sectione in pleuritide ; Toulouse, 1670, in-4% 
1681, 2 vol. in-12; Bruges, 1678, in-8^; - 
Tractatus de apoplexia ; Toulouse, 1676, iii-12; 
la Haye, 1678, in-12 ; — Problemata physico- 
fRedfca; Toulouse, 1677, 1681, in-12; —Dis- 
sertationes physiae, vin principia proprie- 
tatum in ceconomia eorporis animalis, is 
plantis et animalibus demonstrantur; Tou- 
louse, 1677, in-12; la Haye, 1678, in-12; — 
Histoire anatomique d'une grossessede vingt- 
cinq ans; Toulouse, 1778, in-12 (1); — DU- 
sertatU) de experientia et ratione eonjm- 
genda in physiea, medicina et chirurgia; b 
Haye, 1679, in-12; Paris, 1675, in-12; — Re- 
lation de ritat de quelques personnes préten- 
dues possédées, faite d'autorité du parle- 
ment de Toulouse; Toulouse, 1682, in-12; — 
IHssertations sur quelques questions de phy- 
sique et médecine; Toulouse, 1688, in-12 ; — 
InstittUiones pAyncd?; Toulouse, 1700, in-4*; 
Paris, 1701, in-4'. 
Bioçraphitt MèdieaU. 

r BATLB (Gaspard-Laurent), médedn fras- 
çais , né au Yemet (Provence) le 18 août 1774; 
mort à Paris le 11 mai 1816. n fut destiné pu 
sa famille à Tétat ecclésiastique ; Dkais il y re- 
nonça bientôt pour embrasser d'abord la pro- 
fession d'avocat. En 1799, il devint secrétaîne 
de l'administration du district de Digne. Char^gé 
en cette qualité de haranguer les représentaaU 
Barras et Fréron , envoyés dans le Midi par 
la convention , il fut effrayé du langage qu'il 
avait tenu, et courut se cacher à Montpellier, où 
il étudia la médecine. En 1793 il vînt à Pam, 
et s'y fit recevoir docteur. En 1801 il fut nommé 
médecin de la Charité, et plus tard médecin de 
l'empereur. Outre divers articles fort estimés, 
insérés dans des journaux de médecine et daim 
le Dictionnaire des sciences médicales, on a 
de lui un traité sur la pustule maligne , sous 
le titre : Considérations sur la nosologie, la 
médecine d^observations et la médecine pra- 
tique, suivies de rhistoire d'une maladie gan- 
greneuse non décrite jusque à cejour;V9ni^ 
1802, in-8°; — Recherches sur la phthisie 
pulmonaire, in-8® ; Paris, 1810 : ce livre a éta- 
bli la réputation de l'auteur, et a été reprodmt 
(Paris, 1838, in-8"), avec d'autres travaux de 

(1) On a, Mir le méoie phénooiéme, no éohl de Kr. taa- 
bert ; V Enfant tnmvé âan$ le bas ttatre éê Margaf- 
rite Mathieu, après vingt-cinq aus éê groesase et i» 
découverte des causes naturelles de m prodige: Toa- 
louse, 1678, lo-t»; et on livre de Nie. de Wegnj -, liistein 
anatomique d'un enfant qui a demeuré vCiipd-cAïf sot 
dam le ventre de sa mère; Pari* , 177*. 



S7S 



BAYLE 



874 



Bayle, dans YSncf/chpédiê des seiencei médi- 
cales, — Le Traité des maladies cancéreuses, 
ouYrage posthume, dont U n'a para que le tome 
premier (Paris, 1833, in-S»), publié par le nereu 
de Tauteur, devait former trois volumes. M. Cayol 
avait été désigné par Bayte lui-même pour en 
snrvdller la publication ; mais des occupations 
nombreuses l'en ont empêché. U a dû abandonner 
ce travail, quoique , de» 1817, douze feuilles en 
fussent d^ imprimées. 

BATLB (MiÂse ) , membre de la convention, 
né en ïiangiadoc vers 1700, mort vers 1815. n 
âait maire de Marseille, lorsqn'fl Ait nommé dé- 
poté de la eonveotton. Monta^n^rd ardent, il 
vota la mort de Louis XVI, des girondins, et 
Ibt envoyé à Marseille pour y comprimer Fin- 
sorrectîon fédéraliste! De retour à Paris, il Ait 
nommé le 22 octobre 1793, président de la oon* 
vention, puis membre du comité de sAreté gé- 
nérale. An momentdela réaction thermidorienne, 
il déclara quil ne séparait pas sa cause de celle 
de ses collègues CoUot-dlIerbois et Barrera. 11 
Ait décrété d'accnsation à la suite de rinsnrrec- 
tiondu 12 germinal an m ; mais il parvint à se 
soustraire au décret, et ne reparut qu'après 
l'amnistie du 4 brumaire. Sous le Directoire, 
Bourguignon , ministre de la police, l'employa 
dans ses bureaux ; mais ses antécédents révo- 
lutionnaires le firent destituer peu de temps 
après. Il fut alors exilé dans une commune 
éloignée de Paris, où il vécut dans une profonde 
misère. Bayle avait des mœurs douces, et sou- 
vent il sauva la vie à des coupables qui s'étaient 
recommandés à sa bonté. En 1795, il avait pu- 
blié des Lettres à Fréron , où l'on trouve beau- 
coup de faits curieux. 

Bc(fro7 de Relgny , Dictionnaire néoloçiqtie de» kom- 
vus tt des choses, 1. 1, pr. U4-4««. 

BATLB (Pierre), célèbre philosophe et criti- 
que, né au Cariât, dans le comté deFoix, le 18 
novembre 1647, mort le 28 décembre 1708. Son 
père, ministre protestant, lui donna les premiè- 
res leçons; et s'A fbt d'abord surpris de la viva- 
cité de son intelligence et de l'étendue de sa mé- 
moire, il le fut bientôt de ses progrès, et l'envoya 
an coUége de Puylaurens pour lui donner des 
maîtres plus savants. Là, comme dans la maison 
paternelle, l'insatiable avidité de Bayle pour l'ins- 
tniction faillit compromettre sa vie; et cette même 
ardeur le suivit à la campagne d'un parent, où 
il fut obligé de se rendre pour prendre quelque 
repos, n y trouva des livres , et lut tootce qd 
lui tomba sous la main : théologie, morale, his- 
toire, philosophie, controverse. Cq>endant il 
distingua, dans le nombre des ouvrage qu'il dé- 
vorait, le Plvtarque d'Amyot, et Montaigne, qui 
devinrent ses livres favoris. Cette lecture décida 
de sa carrière littéraire ; die forma le fotur pro- 
fesseur de phflosophie et dlûstoh^e. Bayle ne 
commença ses études de logique qu'à vingt et un 
ans ; mais fl s'y appliqua comme un homme qui 



voulait réparer le temps perdu. H avait d'ailleurs 
les maîtres les plus habiles du temps, les jésui- 
tes de Toulouse. Cependant les argumentations 
auxquelles il se livrait, soit dans ses cours, 
soit dans ses relations intimes avec les prêtres 
d'une ville jadis si dévote , ébranlèrent ses 
croyances; û alqura, et se nûtaussitêt avec un 
sèle extrême à vouloir convertir son frère, 
déjà ministre au Cariât. Ce Ait un vrai zèle 
de néophyte, qui ne tarda pas à se refroidir, et 
qui même fit place aux regrets. En effet, Bayle 
rentra brusquement dans le protestantisme, et 
se réfugia à Genève pour échapper à la peine Ju 
bannissement perpétuel que les lois portaient 
contre les relaps. A Toulouse, le jeune étudiant 
n'avait connu que cette vieQle philosophie du 
moyen Age, qae l'on prenait alors pour la doc- 
trine d'Aristote. A Genève, il s'initia à la doctrine 
du nouveau réformateur des études philosophi- 
ques, à celle de Descartes , qu'il préféra dès lors, 
et dont il ne dépassa jamais les principes. Dès 
cette époque, comme pendant toute sa vie, son 
ambition se réduisait au bonheur de pouvoir 
paisiblement étudier les sciences. Mais il fallait 
gagner sa vie, et H fut successivement précep- 
teur dans la maison du syndic de Genève, dans 
celle du comte de Dohna à Coppet, dans celle 
d'un négociant de Rouen, dans celle d'un M. do 
Beringhoi à Paris. Il s'était hasardé de rentrer 
en France, eq>érant que sa double abjuration 
resterait inconnue dans la partie du royaume 
qu'il irait habiter. En 1675, à une époque où il 
prétendait ne plus savoir les éléments de la logi- 
que, il disputa, et obtint an concours, par des 
thèses sur te temps, la chabe de philosophie à 
l'académie protestante de Sedan. La philosophie, 
qui est redevenue enfin ce qu'elle a été dans 
son origine, une sdenoe indépendante, une 
douce et haute spéculation, était alors une af- 
faire fort grave, pleine de souds, hérissée de 
questions épineuses, surchargée de discussions 
polémiques. Si on l'étudié maintenant pour 
avoir la solution des grandes énigmes de l'exis- 
tence et de la destinée humaine, on l'étndiait au 
dix-septième siècle pour échapper soit aux su- 
perstitions du peuple, soit anx rêveries mys- 
tiques de la théologie. Bayle la comprenait sui- 
vant les besoins de son temps. La rédaction 
de son cours l'occupa pendant deux ans, à tel 
point qu'il néglige même ce qui était pour 
lui la source des seuls plaisbs qu'a connût, sa 
correspondance avec ses àmis. Son travafl de 
professeur débutant n'était pas encore terminé, 
que déjà il se sentit entraîné, par une publication 
mystique et un procès ridicule, à prendre la pa- 
role au nom de la philosophie. 

Le duc de Luxembourg était accusé , non- 
seulement dans l'opinion populaire, mais de^ 
vaut un tribunal composé de conseàlers d'État 
et de maîtres des requêtes , d'avoir fait un pacte 
avec le diable , d'entretenir avec lui des rela- 
tions fréquentes, et d'en tenir des pouvoirs oc^ 



875 



BATLE 



876 



cultes. Ce procès éUK honteux pour le sMe, 
et cela parut gra^e à Bayte; il composa et mit 
dans la bouche da duc on discour» également 
propre à montrer reitrayagance de sa renom- 
mée et cette de la conr (pi prétendait le jn- 
ger. Ce Ait un premier combat. Bayle bientâl 
en Brra nn second et mi troisième. Vn mys- 
tique, le ministre Poiret, grand en&oosiaste 
de M°* BoorigDon et de HT** Guyon, asserris- 
sait à son système et faussait déyotement les 
phis saintes notions de la philosophie sur Dieu, 
l'Ame, le monde et le mal ; Bayle se fit un devoir 
de le redresser dans son traité qui a pour titre i 
CogUatUmes rationales de Deo, anima et nuUo, 
Une comète apparut en 1680, et l'alarme Ait gé- 
nérale. Bayle crut encore deroir éclairer son riè- 
de à cet ég^ ; mais ses Pensées sur la co- 
mète, écrites à un docteur de la Sorbonne, 
(Rotterdam, 1682 et 1721,4 ToI.in-1 2), n'étaient 
pas encore tracées sur le papier, que déjà 
Louis StV, inspiré par les préventions religieo- 
ses du temps, avait supprimé facadémie pro- 
testante de Sedan, en dépit des garanties don- 
nées au doc de Bouillon quand il céda sa princi- 
pauté à la France. Bayle, philosophe yéritaUe, 
sachant vivre de peu, portant en lui-même une 
fortune, fut sans inquiétude sur son sort; mais 
il accepta avec joie la position que là vUle de 
Rotterdam , toujours fière de la ^oire littéraire 
qu'elle devait à Érasme, s'empressa d'offrir, 
dans son école illustre, aux professeurs exilés 
de la France. Dans ce pays de liberté, Bayle se 
flattait de pouvoir dire et imprimer tout ce que 
lui inspirait son génie ou son amour de l'huma- 
nité, n y acheva d'abord son livre sur la comète, 
dont il eut la douleur de voir le manuscrit re- 
poussé par la police de Paris , mais qui n'en fîit 
pas moins lu en France. Un théologien, homme 
de talent , écrivam élégant, mais aveuglé par 
l'esprit de parti, le P. Maimbourg, venait alors 
le publier une Histoire du Calvinisme, où les 
faits étaient représentés sons le point de vue le 
plus défavorable aux réformateurs et à la ré- 
forme. Dans le court espace de quinze jours, 
Bayle, qui était professeur d'histoire aussi 
bien que de philosophie, écrivit une critiqué 
générale de ce livre (1^82). Son ouvrage, es- 
timé même de son adversaire, lut brûlé par in 
main du bourrean en place de Grève^ mais 3 
fut In de tout le monde, et parvint en peu de 
temps à sa troisième édition. Ce succès établit 
la i^utation de l'auteur; mais fl blessa l'amour- 
propre et la jalousie du plus irritable des hom- 
mes, de son ami Jnrieu, qui avait voulu réfuter 
aussi l'ouvrage du P. Maimbourg, mais dont la 
réAitation ne fut pas lue, et qpk devint l'ennemi 
implacable de aon collègue. 

Bayle, tout aux étud^ sérieases, conçut bien- 
i6t ( 1684) le plan d*une publication périodique 
intitulée Nouvelles de la république des let- 
tres, journal qui obtint un succès universel, et 
lui assura une sorte de dictature dans cet empire 



idéal. Mais entrepria à cette époque epooie poi 
éclairée , un travaO de ce genre entralla aéees- 
sairement l'anteur dans one foule de démêlés fas- 
tidienx, et U ne sortit pas de tous ces débats 
aussi agréablement que de celui qu*n eut avec la 
reine Oiristlne. Cette princesse, qui crasena 
dans la condition privée ces habitudes d*ab5ohi* 
tisme qu'on prend sur le trône, hii fit une ajfa^, 
parce qu'il lui avait supposé quelques restes de 
protestantisme: mais elle voulut bien sacrifier 
sa colère aux spirîtuelies flatteries de Bayie. — 
Jnrieu ne seMssait pasdésaimer. tSn ouvrage de 
Bayledigne détona les éloges , son OmMMfftaiif 
phiiosophique sur ces paroles de rivêngilê : 
Contrains-les if entrer, ouvrage provoqué {«r 
les p er a écufions que Louis XIV dirigeait alon 
contre les protestants, fenrait au raneonitf mi- 
nistre roecasiott de laisser éelater sa colère. 
Bayle y recommandait la tetéranee : son enncRii 
l'accusa d'y prêcher llndlflérenee. Bayle répikiiu. 
Alors JuTîeu, pour mieux le perdre, lui attribsa 
une brochure Ironique qtri venaR de paraRre 
( 1690 ) sous le titre dMt^is aux r^fliyMlf sur /fur 
prochain retour en France, Abusant de cet 
écrit de la manière la plus odiense, I srien pcipit 
son adversaire comme l'âme d'une cabde dé> 
▼onée aux intérêts de Louis )UV, et ho^Hleà 
ceux des puissances protestantes, surtoni à la 
Hollande et à l'Angleterre! Bayle se flatta trop 
aisément de montrer la fausseté de tout cet édia* 
faudage d'accusations , dans son livre intitulé 
la CcS>aU chimérique. En effet, des accnsatioo< 
d'irréfigion déduites de son livre sur la comité 
s'étant mêlées aux griefs politiques qu'on élenit 
contre Bayle , et coques changienieats ayaot 
eu lieu dans la composition du conseil moni- 
dpal de Rotterdam , cette ville siqiprinia à b 
fois la chaire et la pension de Bayle , et liii ôta, 
en 1693 , jusqu'au droit d'enseigner. La me- 
sure était rigoureuse ; car Bayle, qui adietait 
autant de livres qu'A en pouvait payer , ^ût 
sans fortune. Il s'émut peu de cette situalioo. 
D'autres académies Feussent accueilli; voaki 
heureux d'une indépendance qui lui permettait 
de réaliser le plan depuis longtemps conçu d'us 
Dictionnaire historique et critique, 1699, en 1 
vol. in-fd., il selivradésormabà peu prèscsds- 
sivement à ce travail. La deuxième édilioo, <^ 
lement imprimée sous les yeux de rautcur, pi- 
rut en 1702. Le succès qu'obtint cette publica- 
tion surpriA l'auteur lui-même ( qui traitait son 
ouvrage de compilation informe, eompout 
d^artieles cousus les uns à la queue des au- 
tres), et lui imposa l'obligation de perièctioaBrr 
son recueil. Il lui eût donné sans doute, daa$ 
plusieurs éditions nouvelles, un phia haut de^rr 
d'exactitude, sans les tracasseries infinies qa< 
ce livre lui attira de la paît de Jnrien, <ia 
consistoire de l'église Ivallone eC de phiÀars 
théologiens, à l'occasinn des aiticles Jkis»d, 
Pffrrhonisme, ManickieM,fX autres. Ces aae- 
relles, dans lesquelles on alla Jusqu'à hii ecer 



«77 BAYLE «78 

ner dm iii]oBetk»ifl ôêSbérée» en conslitoir» sur \ qa*ell6 a été imprimée à Tréronx. les éditions 



les changements t introduire dans son tirre 
(iii)onctions auxquelles il répondit par une do- 
cilité extrême et par des mémoires sans nom- 
bre), épuisèrent sa Yie. Il mourut tout habOlé, 
et pour ainsi diire la plume à la main. Les Jurieu, 
les Ledere, les Jacquelot, et une foule d'hom- 
mes obscurs , avaient dérobé tes derniers mo- 
ments de Bayle aux écrivains célèbres qui Tho- 
noraient de son amitié. Bayle avait été en cor- 
respondance avec MaleliranGhe, Bignon, Lamy, 
Benserade, Fontenelle, Bucklngharo, Schaftes* 
bury, Bnmet, Âhbadie, Saint-Evremond, Leib- 
niz, Thomastus, Buddens, Grsvius, Lenfant, 
Hoet et Basnage. Sobre et chatste, modéré dans 
tous ses désirs, doué d*une prodif^use capacité 
de travail, Bayle s'était partagé entre l'histoire 
de la philosophie, qui, de son temps, embrassait 
beaucoup de questions qui sont du domaine de 
la théologie. Professeur d'hisloire et de philoso- 
pliie, il p» (lit ni on hiMorian pi on pbiliisophe 
érAiaant; il fut M pbiiosfiphie un MUn^rétUtfi, 
fiencbaot pour le Meptirism«; fin bistoini, un 
conpilateQr d'iu» oiitique sévère, il travailla 
quatorze heiincs pat jour jinqn'à qnafaiite aas» 

et avoua que dfiBttil Vtg» ^« flRSi M^ 1) 9)0 se 

sQurenaj^ |K|a 4'Aypir «n W ^^^ fpp^p^ ^^ 

loisff. W se cpfi^p^ait )ui-q^^|n^ ap ^ppifer Of- 

sembi^-n^qg^ a*HQm^ré : « Mpn t4^U ^^^^ 
il, est de iftJFWpr 4^ df^te^ ; majs pe ne #on( am 
des doutes. » — f pi^}^ci^ i)dmirab|e plus 
que proibn4 pbjfpspplje, ^i ^a hii VoUalre, il 
pe say^t pr(ss<^e T\en en physique. Il igppr^ 
les décoiiyert^ 4a grand piewton, à presque 
tous ses ajrtjcles philqsopljjc^es supposent ou 
combattent un cartésianisme qui ne suhçjste 
plus, u 

Le prindpal ouvrage de Bayle, le pictionnqire 
historique et critique, qu*0 jugea lui-même avec 
trop de rigueur, renferme une foule d'articles sans 
intérêt, qui ne sont que le prétexte de notes si 
prolixes qu'y rattache l'auteur : mais beaucoup 
d^autres sont pleins de sens, de raison, dé cri- 
tique, d'érudition. Sans doute on n'y troqve ni un 
systtaie de philosopide ni un système de reli- 
gion ; mais on y rencontre k chaque pas les indi- 
cations d'une haute raison , les lumières d'un 
homme de bien, universellement instruit; et cet 
ouvrage, proscrit par la France et la Hollande, 
s'est vengé de la Hollande et de la France en les 
éclairant l'une et l'autre. Il a exercé une in- 
fluence immense sur les lettres et la philosophie 
de l'Europe. D« additions et des remarques 
ont ajouté à la célébrité de cette grande eompi- 
|BtioB,qui Alt traduitediBS presque toutes les lan- 
gntsde l'Europe, ^ réunprimée m grand nom- 
bre de fois apnb^ la mort /de l'auteur. La 3" édi- 
tion, donnée par Prosper Marchand , Rotterdam, 
i720, 4 vol. in-fol., est partienlièrement recher- 
chée pour l'épttre dédicatoire au duc d'Orléans, 
qui ne setronveque dans quelques exemplaires. 
L'éditton de 1734 est la moins estimée, parce 



de Bâle, 1740, et d'Amsterdam, même année, 
4 vol. hi-fol., sont regardées comme les plus 
complètes. L'édition anglaise de Th. Bircii et 
Lockman (Londres, 10 vol. fai-fol., 1734-1741) 
contient des additions considérables. Une édition 
française, due aux soins de M. Beuchot, a été 
publiée dans les années 1820 et suivantes; Paris, 
16 vol. in-S**: cette édition est enrichie de notes 
extraites des auteurs qui ont critiqué Bayle et 
particulièrement des remarques critiques de 
Joly ( 2 vol. in-fol. ; Paris, 1748). —Les Œuvras 
diverses de Bayle, la Haye, 1727, 1731, 4 vol. 
in-fol., ont perdu de leur prix; son Cours de 
philosophie, imprimé en latin et en français, 
n'est qu'un exposé général des principales bpi-^ 
nions des> philosophes, accompagné de remar- 
ques critiques. Ses lettres choisies ont été pu- 
bliées par Prosper Marchand ; Rotterdam, 1714, 
et Amsterdam, 1729, 3 vol. in-12. [Matter, dans 
V Encyclopédie des gens ^u monde, avec addtt.] 

Pierre des Malzeaux, Fié d$ P. Baple: Aiqsterdam, 
171t. In-lt ; la Haye, 178S, fl toI. In-li. — DnreTcrt, His- 
toire de BaifU tiéetêê ouvragée; Amaterdam, ni«, 
lH-ll. - RicéfOfi, M^9toire4, |. VI 4 7^- - ^ -?• Sfihal- 
tcrbeck, D^ssertat^o d^ Pet. Ba^liQ; Tublng.. 1719. |n-4*. 
— Feuerbaeh, Pierre Bayh, nach iétnèn fur diâ Cet- 
e^htt 4«r PHhsùifh**, etc : AQsp., ttss, tn-l*. — Hen-- 
cofitrt 4ê 9»ltUt et de ^fii^Qfa danf Fttutrfi monde ; 
njf, In-ll. — Abbé Marsy, Analyse deà' Œuvres d9 
Bayle; Londrea, 1781, tn-lt; augmentée en 1T73 de 4 toI. 
lo-it par Bolcto •( Conaio. — Salotc-BeuTP, Dm génie crh 
tique de Bagte, dao« If iZeiuca d4$ Dfux Mondes, l*' dé- 
cembre 1835. — DamiroD, Mémoires sur Ba^le et ses 
doctrinet; Mémoires de VMcaàénie des sciences mo- 
ratei et polit^ t. XI. p. sis. 

BATLK OU BAILLE ( J^ierre ), membre de la 
convention , natif de MarseiOe, mort vers la lin 
de 1793. Après avoir rempli là charge d'admi- 
nistrateur du département des ^ooches-du- 
Bhône, il fut élu député à la convention, et siégea 
constamment au haut de la Montagne. Dans le 
procès de Louis XVI, il vota la peme dé mort. 
Le 25 août 1793, il fut envoyé dans le Midi pour 
fsire exécuter une levée en masse ; et se nrou- 
vaut à Toulon au moment où des traîtres livrè- 
rent cette ville aux Aurais, il fut arrêté. On 
voulut Im' dire crier Vive Louis XVII! « Je n'ai 
pas voté la mort du tyran , répoodit-U, pour 
voir régner son fils. » La convention , dans le 
désir de sauver Bayle, rendit tous les Anglais 
détenus en France responsables du traitjement 
qui lui serait fait. Néanmoins les Anglais ou les 
royalistes l'étranglèrent, dit-on , dans sa pri- 
son. La conventipn accorda une pension à sa 
veuve. 

Galerie historique des Contem^porains. 

; BATLB ( Antoiffe-Laurent-Jessé) , méde- 
cin français, neveu de Gaspard-Laurent, na- 
quit le 13 janvier 1799 à Vemet (Basses-Alpes). 
n étudia à Paris , où 11 eut, entre autres, pour 
maître Laënnec. En 1824, U fonda la Revue Mé" 
âicale , dans laquelle il combattit particulière- 
ment la doctrine physiologique. En 1827, il fut 
nommé professeur agrégé à la Faculté de PariS^ 



879 



BATLE -^ BATNHAM 



On a de loi : Traité des tnaladées du cerveau 
et de ses membranes; Paris, 1826; — Biblio- 
thèque de Thérapeutique; Paris, 1828 , 4 toI. ; 
— Traité élémentaire dCAnatomie ; Paris, 1844 ; 

— Atlas d'Ânatomie ; Paris, 1840; — Manuel 
d*Anatomie générale; Paris, 1827. — M. Bayle 
a été le rédacteur en chef de VSncyclopédie des 
Sciences; 1835-1846 , 40 Tol. 

ConvertatUmi'Lexieon. 

^BATLK-BARLLB ( G^... ) , botaniste piémon- 
tais, oontemporaîn. On a de lui : Monographia 
agronomica dei cereali; Milan , 1809, in-8*'; 

— Descrizione dei fungi nocivi e sospetti ; Mi- 
lan, 1808, in-4''. 

IHogropMé de» ConUemporafm. 
BATLBT. Foy. BaILBT. 
mATLIES. roy. BAIUBS. 

*iiAYLBT (Edouard)^ médecin anglais, né 
an Gommeocement dn dix-hnitième siècle, mort 
en 1770 à Bristol. On a de lot : le Récit d^un 
tremblement de terre arrivé à la Havane le 
25 octobre 1734. n fot membre de la Sodéte 
royale de Londres. 

PMlosophieal Thnuacfionf, vol. XXIX. 

*BATLT (Guillaume), astronome anglais, 
né «dans la seconde moitié da dix-hnitième siè- 
cle, mort en 1810. H ftat envoyé en 1769 an cap. 
Nord, par la Sodété royale de Londres, pour ob- 
server le passage de Yâms. En 1772, il fut atta- 
ché , comme astronome, an célèbre voyage de 
circumnavigation sur les vaisseaux la Résolu- 
tion et 'V Aventure, commaxidé& par le capitaine 
Gook. Le résultat de ses observations fut publié 
à Londres en 1774. Il entreprit un autre voyage 
avec la Résolution et la Découverte dans To- 
céan Pacifique , et le récit en parut à Londres en 
1782. Il fut nommé en 1785 membre deTAcadé- 
mie rojrale de Portsmouth. 

Rose, hiew Siograpkical JHctiùnarf, 
BATLT, BAILBT OU BAILB ( Louis), prélat 

anglais, n^ k Gaeimarthen (pays de Galles), 
mort en 1632. Il étudia à Oxford, et fut succes- 
sivement ministre d*Évesham, chapelain de Jac- 
ques I*', et évèque de Bangor;^ il se fit surtout 
connaître par un livre intitulé la Pratique de 
piété, réimprimé pour la cinquantième fois en 
1734, in-8**, traduit en langue galloise en 1633, 
et dans beaucoup d'autres langues. Quelques 
principes de puritanisme, que Ton a cru décou- 
vrir dans cet ouvrage, ont fait soupçonner que 
Bayly n'en était pas réellement Tanteur. 

Boissarrt, Icônes virorum iUuttrittm, 

BATLT ( Thomas ) , publidste anglais, fils de 
Louis Bayly, mourut à Ferrare vers 1657. H 
étudia la théologie à Cambridge et à Oxford, n 
était au château de Ragland lorsque Charles 'P' 
y ftit reçu par le marquis de Worcester , après 
la bataille de Naseby ; ce fut lui qui rédigea les 
articles de la capitulation de ce chAteau. Pen- 
dant les voyages qu'il fit en Flandre et en France, 
il examina à fond la religion catholique,* et s*y 
convertit. Sous le règne de Cromwell, on le re- 



connut pour Tantenr des pampUels, intibdéi 
Bibliotheea regia, sur les systânes et ks pbM 
des républicains, et on l'enferma à Newj^ 
Pendant sa détention , il publia un ouvrage io- 
titnlé la Fleur des murailles, où l'on rencontre 
des traits piquants sur les affaires publiques. 
Bayly trouva le moyen de s'échapper, se retin 
en Italie, ets'attacha à Ottoboni, nonce àFemre. 
Outre les écrits indiqués , on a de bi : la ?<e 
et la mort de Jean Fisher, évéque de Bodus- 
ter; Londres, 1635, in-8^; — Certamen reli- 
giosum, on Conférence entre le roi CharUt r 
et le marquis de Worcester; Londres , 1649 , 
in-8^; — la Charte royale accordée sous tes 
rots par Dieu lui-même, 1649 ; ^ De la Se- 
bellion des sujets envers leurs rtHs; Psris, 

1653, in-8°; — la Fin des controverses entre 
les religions catholiçtie et protestisnte; Oooay, 

1654, in4''. 
BiograpMa BrUmmiea. 

* BATHABD (j^tfotfofd ), médeoD an^iis, qsi 
vivait à Londres vers le oommencement da 
dix-septième siècle. Oo a de lui : ^uxpoXûMia, 
or the history qf eold BatMng, both andenl 
and modem; Londres, 1706, in^8*. 

Carrere, BibUothiqwê de la JiMiefn*. 

*BAYNE (...), capitaine de vaisseau an^ai&i 
mort le 9 avril 1782. n inventa on moyen de 
destruction appelé la caronade ( du latin coro, 
chair ), et en fit l'essai trois jours avant le funen 
combat naval entre l'amiral Rodney et le comte 
de Grasse. Bayne s'appuyant sur son lleuteoait 
de vaisseau, lui dit : « Maintenant vous alla 
voir Teffet que produiront mes caronades. » Aa 
même Instant un boulet vint frapper llnvenfeor, 
et le tua sur place. 

BiograpMa BrUanniea, 

* BATH B ( Etienne), jurisconsulte français. B 
vivait vers le milieu du dix-septième siècle. On a 
de lui : de Contractibus, etc. ; Paris, 1645, in-rol. 

Cat. Bibi. DvboU. 

*BATHBou Bkin^ (Jacques), ministre dis- 
sident de l'Église d'Ecosse, né en 1710, moitié 
17 janvier 1790. 11 ftat protégé par le doc (1^ 
Montrose, qui le maintint dans la paroisse de 
Killeam, comté de Dnmbarton, à cause de son 
talent de prédicateur. Sa réputation était telle, 
qu'on l'appelait le Cygne de VOuest, La collec- 
tion des sermons de Bayne a été publiée quarante 
ans après sa mort. 

Chamben, JJ^mlMiif iiRtfeamm. 

*BATHHAM (Jocques), f^&atSqoe anglais, 
mort en 1530. Conseiller dn Tempie,il subit, wr 
un simple soupçon d'hérésie, la torture dans te 
Tour de Londres. On le remit en hberf é ; mais 
il fut de nouveau emprisonné pour avoir nié la 
présence réelle dans l'Eucharistie. Condamné ai 
bûcher, U se moqua de son supplioe, i^ embrassa 
les fagots qui allaient servir à alùDenter h 
flanune, et, quand le feu les eut embrasés, il 
s'écria : « Peuple , c'est bien ici qn'il y a oa 



881 



BATriHAM — 



mincie ; je n'endure pas plne de doolenr que si 
j*éUis dans un Ut » 

KoM, N9W BiograpkàctU DietUmary, 

BATON (Jean de), chroniqueur français, né à 
la fin du treizième siècle, à Bayon , dans la Lor- 
raine (on ignore la date de sa mort), n appar- 
tenait à Tordre de Saint-Dominique, fut exùé en 
1326 de son couyent, et se retira à Moyen>Mou- 
tier, abbaye de Tordre de Saint-Benoit, dont il 
ëcriTit Thistoire jusqu'en me. On trouve des 
extraits de cette histoire dans Belhomme, Bis- 
toria Mediami monasteriif et dans D. Calmet, 
Histoire de la Lorraine, t. m, p. 213 , édit. 
de 1728. 
Mablllon, ÂnnaUs ordMt Saneti BenedieH. 

BATON (Nicolas)y théologien, né à Pont4h 

Mousson vers Tannée 1570. H tai chanoine de 

la cathédrale de Verdun. On a de lui : de Sacra- 

mentis et Sacrificiis Missœ; Verdun, in-12 ; — 

De decem Prxceptis Decalogi et quinque 

Prxceptis Eeclesise; Verdun, 1622, in-8** ; — 

Solutions des cas de conscience, etc.; Verdun, 

1620, in-8*. 
D. Calmct. Bibliothèque isLomUnê, 

BATRO (Pierre wt), médedn italien, né à 
Turin vers Tan 1468, mort le 1*' aTril 1558. 11 
fut professeur à TuniTersité de Turin et premier 
médecin de Charles m, duc de Saroie. On a de 
lui : — De pestilentiay efusqne curatione per 
prxservationum et curationum regimen; Tu- 
rin, 1507, in-4» ; Paris, 1513, în-8» ; — Lexypy- 
retx perpetuœ quxstiones et annexorum so- 
lutta ; de Nobilitatefacultatis medicinx; Tu- 
rin, 1512, bi-fol. ; — De tnedendis humani cor^ 
poris malis Enchiridion, quod vulgo VEiraie- 
cuH vacant; Bâle, 1563, 1578,in-8« ; Lyon, 1561, 
in-12; Francfort, 1612, in-12. 

^ Biographie Médicale, 

* BATTAZ (Nicolas), physicien français, li- 
vait rers le milieu du dix-septième siècle. On a 
de lui : Abbréviations des plus difficiles opé- 
rations de perspective pratique ;Axmecf, 1644y 
în-8«. 

CaL bibL nom. 

BAZAiNB, mathématicien français, néaox en- 
Tirons de Metz au milien du siècle dernier, mort 
Ters 1820. Il fut d'abord vigneron, et vint en- 
suite à Paris prendre une part active à la révo- 
lution dans les chibs des jacobins. On a de lui : 
Métrologie française, ou Traité du système 
métrique , diaprés la fixation définitive de 
Funité linéaire fondamentale ; Paris, 1802, 
in-8* , fig. — Cours de stéréométrie appliquée 
eu jaugeage assujetti aiu système métrique; 
Paris (F. DIdot), 1806, in-8% avec flg. ; — Nou- 
veau Transformateur des poids et mesures; 
Paris, 1806, in-8*; — Cours de géométrie pra- 
tique appliquée à la mesure des objets de 
comfnerce assujettis au calcul métrique; 
Paris (F. Didot), 1807, in-8% aveefig. 

Bégla, BiOffraphie de la Moieile* 

nAZAin^i Pierre-Dominique), fils du pré- 
cédent, général major an service de Russie, na- 



BAZANœUKT 889 

quit à Sey (MoseQe) le 13 janvier 1783, et mou- 
rut à Paris le 28 septembre 1838. Il était au 
nombre des quatre premiers élèves de TÉcole 
polytechnique que Napoléon , sur la demande 
d'Alexandre, envoya en Russie pour y former 
des ingénieurs. Pendant la guerre ds 1812, 
Basaine et ses camarades déclarèrent à leurs 
chefs qtt*ilsnepoovaient servir contre la France, 
et demandèrent leur congé. Sur cette dédaration» 
ils forent dirigés dans l'intérieur du pays; un 
zélé subalterne les fit envoyer en Sibérie, où le 
capitaine Krusenstem les rencontra, apiès son 
voyage autour du monde. Us furent rappeléa 
après la paix, et dédommagés par un haut ^^e 
dans l'armée. On a de Bazaine : Traité élé- 
mentaire du caleul d^érentiel, à Vusage de 
V Institut des voies de communication (des 
ponts et chaussées) ; Saint-Pétersbourg, 1817, 
ln-8'' ; - Mémoire de la théorie du mouve- 
ment des barques à vapeur, et sur leur appli- 
cation à la navigation des canaux, des fleu- 
ves et des rivières; Saint-Pétersbouig, 1818, 
in-4°; — et plusienrs mémoires dans le Recueil 
de T Académie des sdenoes de Saint-Pétersbourg. 

Notice tttr le gén, BaMOine» dans le Biographe, n« m, 

* BAZALiBBO ( CoUgula), poète italien, im- 
primeur et libraire, de Bologne, vivait à la fin 
du quinzième siècle et au commencement du 
seizième. Plusieurs de ses pièces se tnwvent 
dans ColUctanee greche, latine e volgari; Bo- 
logne, 1504, in-8^ 

Mêuacbeai,SerUton d'Italia. 

* BAZAN (Ferdisumd), archeféqne de To* 
lède, né en 1627, mort en 1702. Son goût ponr 
les lettres le porta à établir une académie d'é- 
rudits dans sa propre maison. Il a laissé quel- 
ques écrits (inédits) en espagnol et en italien. 

me. Antonio, MM. hUp, nooa. - MatmehelU , SerM- 
fori d^Itaiia, 

BAZANGOumx {Jean-Baptiste-Marin- An- 
toine LiCAT db), général français, né an Val-de- 
Molle (Oise) le 19 mars 1767, mort le 17 jan- 
vier 1830. Sorti de TÉcole militaire en 1775, il 
fut capitaine en 1791 ; il fit, Tannée suivante, la 
campagne dltalie. Passé à Tannée d'Egypte en 
Tan vm, il obtint le grade de chef de bataillon, 
et se distingua au siège de SaintJean-d'Acre, 
où il Ait blessé. Ck>lonel du quatrième régiment 
d'infanterie en 1802, il se trouva en 1805 à la 
bataille d'Austeriitz, etlîit un des signataires du 
jugement, rendu à l'unanimité le 21 mars 1804, 
qui condamnait à mort le duc dTnghien. Com- 
mandeur de la Légion d'honneur le 1*' janvier 
1806, général de brigade le 6 mars 1808, puis 
baron de l'empire la même année, Bazanconrt 
fut envoyé en qualité de commandant à Ham- 
bourg, avec la mission spéciale de veiller à l'ob- 
servation du blocus continental. Appelé à com- 
mander une brigade de la division militaire de 
Paris en 1809, mis à la retraite lors de la pre- 
mière restaun^on, il reprit du service pendant 
les Cent-Jours, et commanda alors le département 



é83 



BÀZAKGOtJRf - BÀ2ÀRD 



mé 



(TEure-et-Loir. Ifis de noûTean à la retraite m 
1815, il ipourut à Paris à Tftge de êotxante- 
trotâ ans, A. 8.. ..t. 

jirehives du mlnUtén dé to ffuem. — FitM^v «t 
etmqvitês. L XV, 

BAZAHI-CATAEZONI (Virginie) j femme 
poète, née à Mantoue en 1681, morte en 1716» 
à Goastalla. file ftit membra de VAnàéwm 4f» 
Oéiaii de Boloçie, et deinoiselle d'hninenr de II 
demièra duchesse de M antooe, fiamme de Obar- 
les V de Gonzagne, q«i Ait mis an ban de VEvh 
pire poor a^roir emlirassé le |Murti des Fnncais. 
On a d*eUe: Fantasia pœtiohei Kaples, tçji. 
in-8*, véioiipriiné «Tec le titon de XKiierlimenlé 
poetiei. 

* BASAVo (/eon de), chifMii(|tteur ilalieiit 
vivait dans le qnloniène siMl. On a de ini : 
Ckronicon MuUnanse, ab amna 1099 usq^e a4 
cmnufn 1763. 

Muritiorl. Sêrifienê Mmntm iW^tmnt^* 

BAZABAD, pHnoe de la Valadiie en 1330. li 
repoassa vietorieusement les attai^es de piiar* 
les-Robert, roi de Hongrie, qni fot eené par les 
Yalaques postés sar les montagnes, et aninit 
péri sans le dérpuemcnt d'un de ses e^ers. 
Bazarad est le premier prioee de ValaGhie vu 
lequel ilnstoin nous ait transmis quelqaea dé- 
tails. 

jtrt de 9ér\fiw tai da»e$, 

BAZARD ( Amand) , fondatenr de la cbaiteii* 
nerie française, né à Paris le 19 septembre 1791, 
mort 4 OoQTtry, près de Montfermeil, le 88 juillet 
1832. En 1616, il prit une part glorienseàla dé- 
fense de Paris. Rentré dans la vie civile, floccnpait 
rai emploi peu locralif àlapt^Bcture de la Sefaie» 
lorsqu'il entra en inlation arec qnelqnes patrior 
tes, à Taide desquels il fonda d'abofd la loge 
des Amis de la vérité, et, |dus tard, la Char^ 
'bonnerie française. Dès oe moment, sa vfe Ait 
toute politi(][ue ; H publia i^usiears broehnrss, et 
de nombreux articles dans le ]ounud VAriêtat' 
que. La charlx)unerie, propagée rapidement à 
Paris et dans - les départements, présentait nue 
Toi-ce InsurrectionneHe presque suffisante ponr 
renverser le faible gouvernement des Bourbons. 
JBazard, qui la dirigeait comme chef de la Aotefe- 
vente et de la vente-suprême^ travaillait active- 
ment à concerter un plan d*attaque. Ceat k 
lui que fut confiée la partie dMiib du complot 
de Béfort, qui échoua par suite de rindécMon 
fiabitueUe du général la Fayette. Bâtard, sachant 
que la police avait le secret du movremoit, 
courut au-devant du général, qvl n'était plue 
qu'à quelques Uenes de Béfort ; et sans perdra 
un moment, revint avec lui à Paris, laissant sa 
réputation gravement eompromise par ee trait 
de courage et de prudence, qui Ait regardé 
comme un acte de lâcheté par ses eompttoes. 
Compris au nombre des condamnés cooftamnees 
de Béfort, il n'en continua pas moins ses dan- 
gereux voyages dans l'ouest et dans le midi ^^ 



pnls il rawlnt à Pafis, oè il pinlnt à la 
traira aux actives redierches de la pottea. 11 as 
livra ak>ra à des études philosophiques, ettia- 
vailla sous le voile de l'aniwyme , lûfin de faire 
vivre sa fe^lle. Dès t» jour Bazard abandonna 
le méfier de conspirateur : fl renoontra des dis- 
ciples de Sajnt-Simon, entre avec eux dans une 
nouvelle voie pol|ti<raey et devint ipi des rédsc^ 
leurs du Journal nebdom»laira le Prodae- 
teur ( 1825). Af^l soutenus par le publie, ae 
pouvant disposer pour leun traTaux plûieio- 
phiques que d^ heures (pgnées sur leurs loi- 
sirs ou snr leur sommeil , les rédactenn de ee 
journal, trop sérieux pour pe pas être à ses ao- 
tçurs une c)^r^ pesante, s^ déddèren} k ^ ^' 
tprrDrapr^ la pubfipafjop, ^ d'^gal^pper dans |^ 
cal|i)^ de lar^b^te les grande e^ d^icates ques- 
tions qu'ils ayaiept jhm«4 alors ^fllepré^. Ce fut 
dans lesdisqis^ons intérieur^ qu^ Bazard, parb 
fermeté da a# parole^ |^ netteté de ^op esprit et 
la solidité dp son iDgement, parvin) à se pUiccr 
à la tète de ses amis. En 1828 , Técqlp salnt-si 
monienne, aprèa no ^lan^dp im\ aiis,reprttses 
travaux en étaWissftpMes oiràirér^ncesjm||)|jqttes. 
Pne des plifç bell(^ quêtions gut p§zanl ait 
développées dai|s nesponfér^p^» urp de oel|& 
où il montra Ip plua dç tfile^t, c^ f jj^la <|pe#)o de 
savoir si ffmmt^iié avait un qppnir religieux 
dpvant elfe. L')iiver suivant, les cqiifs opfftioaè- 
reiit, et il en ft|t reodi) comptp dans niie revue 
bebdofp^daire, l'Orgfmisoteur' La réyolutipatie 
Juiilet| en ébranlant toutes les Tlei|les instita- 
lions, vint alors pi^yrir an saiot-sinipnism^ uoe 
route large 4 f#dle : pbacup sentait qnll (allait 
à la sociâé fransaise autre chose qu*iipe révoln- 
tion politique. De nombreux disciples vinrent 
grossir Fauditoire de Bazard. La devise que 
JM aaÛlt^moiûiQis avaient adoptée ralliait à 
l^x les prolétaiKts : « Toutes les institution^ so> 
4ale^> iji^ent-ils, doivent avoir poijr but l>- 
ipélipi'^tion iiiorale, i^tellectiijjelley physique, de 
la classe la plus nombreuse et la plus paiiTrc 
Un journal quotidien, le Globe, appela fnr cu\ 
l'AttentioB des newtfiirs * les comesDûndances 
s'organiaèKat en province; une nooreUe §ociét^ 
ae foima au nulinu de la aociélé anciepipp : elie 
ont aes loia, eea maours et ses dppses. 

Pen mél^»hys«3M» Bazand sefà^ i^l^i^pcst 
enitralner par £o£u4ig»aon collègue d#i»^ direc- 
tion du aalDt-tSûnonîspie. Il a'en «per^pn^ nais, 
trop fier po^r reli|ier daa paroles qgi^jl avéii pm- 
«wfDées tt signéett d^ m fkmt M trop osnsfiien- 
iDîenx pour lâtt aciempipent ug aeu) p^ dans U 
manvaise Tote, il tomb» ao«^ !<» €ffnf dn son^- 
;«nr. U avait admû» aans en p^our les oonsé- 
qnennss, réédité 4(er#iipf?t et dejla ^paU^, re^ 
tetioa du prindiifr^iiaûnjr, 1# cnâstioqi 4'on droit 
^neerdotd, intsmfidîa^ cnftra la natmne divîw 
et la nature hnmavia; et, poussé §^ l'inflexible 
logique, fl se trouvait Innaporlé an àeik de l'dat 
Donnai delà snriété. Juagna tt il avait ^féms- 
1er à llmpoUon d'EàfiMitiD} il %vitt Bnêne Ai 



BAZARD — BAZIN 



téém devant tes \àém o«Bte dt wn rl«él, m 
adreaattt, aoteooi du nlnl-fimoniaDM» au préii* 
dent de la ota m alirB àm députéa, une lettre daiui 
laqqaile il FeiMwaAille dopM de la «xoimaaiilë 
des ftnunes, qttte attribuait atn diaeiplet de 
SalnMiiiMi. Mai» U élatt désonnais itnposiilila 
Mil deux ebeft de vivra sur le mAme fends d*l> 
déeaiea tiai» «ne sdssion éelatante s'opéra en- 
tra evt; et Bavard, meias flexible et moins 
adroit ipie son adTenairo, se traviTa senl. I| es* 
saya de racontlitner autoor de hii ona école ; Il 
imbiia uapranierinaBifesIe ^V signa Jlaxarvi, 
rtin été deux chefs de t ancienne hiéfmnhiê 
ÊOint'^imonignnê, chatte la MérartMê n&u- 
vellê; il attaqua violemment EalMin, et dévoi* 
la lesecral de la dissenslMi qui avait conmsneé 
entra en depuis vingt mois : il disait qne la so- 
ciété qu'Enfantin rêvait devait Atra Amdéa sur la 
cormpttony 1* séduction , la Urande. Mais il es*» 
saya vainement de combattre : les forces loi 
m a aqnéfyt; et, dans me séance tetérieuKy 
pressé par lalof^qoe d*BnlSuitin, qni lui opposait 
ses déolaratioas précédentes , il tomba frappé 
d*apoplBxie. Oe Ait im éo«p dont il ne seraleva 
pas ( rettréà la campagne» i| y monnit de lan» 
gneor. Hasard fbt, pour nous servir des parolsa 
de M. Reynaad, « on homme poissant» vertnein» 
désintéressé. La eonaalssanes de la vérité ftit la 
prière constante de son coMir ', s'il a fidlli, c'est 
qa'îl n'y a pas de chemin plus périUeni que 
eeloi des nouvaotés \ et son ambition, s'il y en a 
en en lui» a été de oes ambitions qui ne naissent 
qu'aux grandes Ames. » 

ht Bat, Diet, tfRcye/op. d$ la Ptanu, •« I« Gtobet 
ISSi et int. — Snqfialop» Jf<mv9U$, 

«8A1ABDU8 {Jean^Marc), littérateur et 
poète italien» natif de SancanSt vivait à la fia du 
seisième siède. On a de lui : JH$euriHs aead^ 
mid » ainsi que des poésies kUteB et italienneSp 

ÏBAXB ( AT...), avocat et bomme poUlique, 
né à Agen tn iSOO. U est fila d'un graveur sur 
bois. £a isai il débuta» eâmme avocat» danl 
sa ville natale, et devint b&tennier de son ordre. 
Après la «évolution de lê4a» il siéga successive- 
ment à rassemblée constitoante et à rassem- 
blée léglfrtative. A la constituante, (1 fbt mem- 
bre du comité de la x^utlce» et vota contre le 
droit au travail» pour les denx chambres» 
pour le vote à la commune, pour la proposition 
■Kateau, et contre la mise en accusation do 
ministère du 20 décembre. A la législative» il 
fat qtaesteur» et membre de la commission de 
rijistructian publique ainsi que de la commiesion 
delaloicoQtrelesciubs.Lcdéeretdu 9jaav^ 18^(1 
l'a éloigné teisporairement du soi de la France; 

*BAiMh (Nàe^las), médecin bel^» vivait 
dans U denUère mwtié dn acîzjème eiècle. On a 
jde lui ; Bescriptio cornets qui die 14 no9* 
1 67T apparuU ; Anvers , 1 678 , iB-4°. 
8m§t% , AÈHmm IMfkm, 



■ABBBS^lF lVèi$iiU^iv&H<nHiek), célébra 
aMhiteete lusse, né à Moscou le l*' nara 1937» 
mort à 6aint->Pétersbourg le a août nmi. Il éta* 
dia rarahiteetuw à l'Aeedémie des beaux-arts» 
sous la direction de Tchevakinsky. En' 17ei » 
U fut envoyé à Paris pour y poursuivre ses 
études; il visita plus tard lltaUe. A sa rentrée 
en Russie, l'Irapéralrioe Oaflherine le consulla 
sur des plaps d'édifiées qu'elle vouMI Mre éle- 
ver. C'est ainsi que le Kitmlin Ibt neenstruit 
sur un nouveau modelai 11 fiiUat des aommes 
énormes pour réaliser ce projet t un said escalier 
tout en mêlera élaik évalué einqmilUonade ron-* 
Ues. I«a réputation de Baahenov eat restée atta« 
diée à cette gigantesqne entreprise, n fut chargé» 
en 1776» d*élever on palais dans le style gothique 
ou dans le style moresque , à son choix ; mais 
farehiteete suivit ses propres inspirations. Ca*» 
therine» mécontente» fit abattra une grande 
partie des premiera travaux et confia Ica plans 
d'une nouvelle eonstruetion à l^axakov. U parait» 
du reste , que Baahenov était tombé an disgréce» 
coome soupçonné d'avoi^ des opinions politiques 
dangereuses» et d'entretenir une correspondance 
aecrète aves les sociétés maçonniques. Cepen- 
dant il revint en Ihveor sous Paul l*'» qui le dé« 
eora de l'ordn de Mnt-Paiil » et le chargea de 
l'éraction de divera palais, ion oMlvra pfinaq>aia 
est la magnifique église de Kaaail à SaintrPé* 
tarsheorg. Baahenov s'oceapsst aussi d'^Hndea 
littéraires. On a de Ud une tradmtsikm de Vi* 
tmvê en 4 vol. In^», 1790-1796. 

RvitBil. JVMlM «pir Mazktn», 4mm le f^léfivpke ⧠

BASEICAI^VTA OU BAZ^fCALUFB (fferoule)^ 

dessinateur et graveur iiaiieo» natif de Pise. U 
fut attadié au seryice du duc de Toscane et eut 
pour maître de dessin Gnàio Parigp. On a de lui 
une coUectioa de douse grands paysages » cinq 
rues de batailles» et V Entrée triqn^/iale du 
chariots, dessin qui a été gravé» d'après lui», 
par Stepban de la Belle. 

HdneGkca, f)lcU«nnuire 4t AriUUt, 

BAZiff » noms de pbisieurs médeciiis françaiSi 
qui paraîMent ayotr tous appartenu à la même 
famiUe. Uis voici» dans l'ordre ehronolog^que ; 

I. BABI9 (6«i/to««e)»médbcin » natif des «n* 
virons de Chartres, mort en 1600. Il fut élu 
doyen» en 1472» de Ja FacuUtf de médediie; c'est 
sous lui que fut hA^ l'ancienne icole de méda* 
cine» rue de la Bû^ierie. Oo ignora en qm^ 
lieu la Faculté faisait auparavant ses eeum» L'é- 
cole de la BActierie as fi^ achevée qu'en 1477 » 
et agraadie en 1619 et 1571. 

JHographi9 mée*éfat$. 

IL BAZiK(Z)ené«)»nédesin(ir«ffçais»profesaait 
la cbirurgpe à Paris au «oMUDaeneement du dtx.- 
aepftièfne siède ( il snoBnit le 6 aq^tembre 1632» 
On ade hii } f r^ro senUiiê juiwni^is «^yjMipini 
judàetUNi; Paria^ lfiao»Ai^S 

m. * BABiB (Simon )»anidcein ârançai^fib de 
Claude Basin» mort m 1409. H lut deyuBda la 



887 



BAZm 



Faculté de Parte en 1638, et présida, en cette 
qualité, an choti de la noarrice de Louîb XIV. 
On a de lui : Brgo ex carie pudendi caUosa 
cicatrix syphilis ceriissimum signum; Pa^ 
ris, 1628 , 10-4° ; — Ergo magis ab aère quam 
aUmentis corpus mutoH/r; Paris , 1508, in-4^ 

BtograpM» MéêUale. 

IV. BAZiH ( GilleS'Augustin ), médecin, natif 
de Paris, mort en 1754. H exerça sa profession à 
Strasbourg, et se livra spédalement à Tétode de 
la botanique et de llûstoire natordle. On a de 
lui : Observations sur les plantes et leur 
analogie avec les insectes; Strasbonrg, 1741, 
în-8*» ; — Traité de Faccroissement des plan- 
tes, 1743, in^"";— Histoire naturelle des 
abeilles; Paris, 1744, 2 toI. in-12 ; — lettres 
sur les Polypes , 1745, in-12; — Abrégé de 
r Histoire des Insectes, pour servir de suite à 
celle des Abeilles; Paris, 1747 , 2 toI. in-12 : 
c*est nn excellent extrait de Tourrage de Réau- 
nnir; — Description des courants magné" 
tiques; Strasbomi;, 1753, In-^*"; — le Traité 
sur Facier d^ Alsace est àa. frère atné de Bazin. 

Biographie Médêeale. 

BAZiH (/ocçruef-ltipomer ), publidste, né 
au Mans en 1771 , mort le 20 janyier 1820. fl 
se fit connaître de bonne heure par son dérone- 
ment inaltérable à la cause déinocratique. Il lit 
d*abord de l'opposition au Directoire dans un 
journal, le Démocrate, qui Ait bientôt supprimé, 
n attaqua ensdte le gouremement de Napoléon, 
et Alt détenu à Ham comme complice de Malet, 
bien que la justice n'ait pu produire aucune 
preuve. Rendu à la liberté en 1814, il essaya 
en vain d'organiser une guerre nationale à l'in- 
vasion des alliés. Ses brodiures à quinze et vingt 
centimes , pour l'instruction du peuple, lui sus- 
citèrent un procès devant la cour royale d'An- 
gers, où il lut acquitté. Biais, en butte aux tra- 
casseries de la police, il mourut k la suite d'un 
duel. Ses brochures et pamphlets ont été, pour la 
phipart, publiés sous ce titre : le Lynx; Paris , 
1814, fai-8<*, et : Suite du Lynx; ibid., 1817, 
in-8*. — Outro ces pamphlets , on a de lui : 
Jacqueline dPOlysbourg, mélodrame représenté 
à l'Ambigu en 1 803; — Charlemagne, tragédie en 
dnq actes et en Ters; le Bfans, 1807 , in-8* ; — 
Litres françaises, 1807, fai-8*; — Let- 
tres philosophiques, 1814, hi-18; — Séide, 
nouvelle; le Mans, 1816, in-8*; — Voltaire et 
Xousseau, conte si Von veut; ibid., 1817, in-8*. 

BloçrapkU dêi ContsinporaiM. 

^BAEur (Jean), diplomate français, né à 
Blois le 25 septembro 1538 , mort en 1592. n 
exerçait dans cette viDe les fonctions de proou- 
leur du roi, lorsqu'il ftit choisi en 1572 pour 
accompagner en Pologne l'évéque de Valence, 
chargé de proposer aux états de ce royaume le 
due d'Ai^ou comme sueeesseur de Sigismond- 
Augnste, dernier rot delà ftoniUe des Jagellons. 
Bailn prononça en latin, à la diètede Kalisch, 
une hanngoe qui ftrt aocneiltte par les phis vifs 



applàndissenieirts. Qnelqae temps tprès, il fut 
envoyée In diète de Varsovie, puis à eelle de la 
petite Pologne , o6 il sut gagner an duc d'Avion 
les snffirages de la minorité defai noUesee. Après 
avoir ainsi contribué activement à l'âection de 
ce prince, il revint en France pour rendre compte 
an roi du sneoès de sa mission. Mate bientôt 8 
fut renvoyé en Pologne avec le titre de résident 



un parti nombreux demandait une dièle géné- 
rale : il ne s'agissait de rien moins que de re- 
venh* sur i'éleàon dn roi. Le résident français 
parvint à apaiser tous ces troubles, et le due 
d'Ai^ou lui frit redevable une seconde fois dn 
trône de Pelopie. A son retour en France, Bazin 
fat accusé de protestantisme, et forcé de s'exiler. 

L'un de ses fils , Isaac Bazin , frit nommé en 
1626 député général des protestants de France 
auprès du roi , et exerça cet emploi josqn'è » 
mort 

Moréri» met MtC - Le Bu. EwepcL de laJftmmee, 

* BAZ» (JeanrB(i^ttiste),iiÈMoffm el hs^ 
graphe finnçais, né à Anxnnne le 14 janvier 1637, 
mort dans la même ville le 30 janvier 1708. Il 
était, en 1673 , procureur général de l'ordre 
des Cordeliers de Dijon. On a de lui : Praxis 
rectMectionis anisnss, ad usum Frairusn Jfi- 
norumde observantia provindarum GalUx; 
Paris, Dezalller, 1686, ln-12; — la Grande- 
Messe et la memière de t entendre et dy as- 
sister saintement, selon Vesprit de^JMS, et de 
l'Église; Lyon, 1687, in-12; — i^claircitte^ 
ments sur la sainte Messe , justifiée par FÉ* 
criture, les conciles et les Pères; Lyon , de b 
Roche , 1688 , in-12 ; — les Magnificences de 
Romeà la canonisation des bienheureux Jean 
Capistran et Pascal Baylon, religieux de For- 
dredeSaint'François, avec les Vies desstânls 
Laurent'JusHnien , Jean Faconde et Jean de 
Dieu, canonisés avec eux; Lyon, I0d3, in-8*; 
— Quelques remarques sur le grand couvent 
de Saint'Bonaventure de Lyon ; Lyon, 1697, 
in-12 ; — Abrégé de la Vie de saint Jean Ca- 
pif^on , etc. ; Lyon, 1696, in-6*. 

PipiUoo, BMMkéqmê dêi JvUmrt de npwmpi . 
L 1. p. 19 et M. 

* BAZIH ( Louise-Hélène db ), femme poète , 
vivait à Soissons dans la première moitié de 
dix-huitième siècle. On a d'die : Éloge de la 
ville de Soissons, en vers; Soisaons, 1712,in-4^ 
Elle en a donné elle-même nn extrait; Paris, 
1713, in-4«. 

Lelong, BiUiotkiqMe MtUniquê ds te fnwe*, Mtt. 
Fontette. 

BAZIN {Nicolas ) , graveur français, né ver( 
1636 àTroyes , mortvers 1 706. H vint fort jenneà 
Paris, et eut pour maître ClaudeMellan. Ses pièces 
sont des portraits et sojets de dévotion, tons du 
même Ibnnat ( in-4*), qui porte encore le nom 
de Ba%in. On a de lui plusieurs gravures es- 
timées, d'après leCorrége, le Goide,,Phil^ de 
Champagne, Lebrun, etc. 
Miehrl Hober» Mmuei det OsNntr, Ms., t. VII, y. ssr. 



880 



BAZIN — BAZOCHE 



890 



BAzm ( Tfumas), Voy. Basiii. 

* BAZiH {Ànats DE Ràucoii), historien tnat- 
çais, né à Paris te 8 pliiT. aaV (27 janyier 1797), 
mort le 23 aott 1850. H commença ses étodes à 
Paris, elles interrompit àdix-sept ans pour entrer 
dans les gardes du corps. Devenu avocat en 1818, 
jl'se Touaen même temps aux travaux littéraires, 
et concourot avec suçote àplusieurs prix acadé- 
miques. On a de lui : Bhge historique de 
Chrétien-Guillaume Lamoignon de Matesher- 
^; Paris, F. Didot, 1831; ouvr^ qui fut 
couronné par l'Académie française le 9 aoAt 
1831; — la Cour de Marie de Médids, mé- 
moires d'un cadet de Gascogne ( 1615-1818 ); 
Paris, 1830, in-8*; — V Époque sans nom. Es- 
quisses de Paris 1830-1833 ; Paris , Hesnîer, 
1833 ; — Bistoire de France sous Louis XJII; 
Paris , 1837 et 1842 ; ouvrage qui obtint de TA- 
cftdémie française le prix fondé par le baron 
Gobert : il est ]udidensement et consdeociense- 
ment écrit; — Études d^ Histoire et de Géogrch 
phie ; Paris, 1844. M. de Ranoou avait été auto- 
risé en 1834 à jonidre à son nom odui de son 
Menfaiteiir M. Baibi , et à s'appeler désormais 
Baxin de Saueou. 

SatotA-Hcwre, CMiMrlct dmlmndi, t. Il, p. 4ai. — Qaé- 
nrd . ia^FrmÊce ttitérair; nippIéBtnt. 

baxihb. Voy, Bàsinb. 

BAZUiGHBif ( François-André Abot ob), 
numismate, né à BouIogne-sur-Mer le 17 Juiuét 
1710, mort en 1791. Il Ait pendant trente ans 
coosdller à la cour des monnaies et contri- 
bua à fonder à Boulogne une société d'apicul- 
ture. On adelui : TrtUté des monnaies et de la 
juridiction de la cour des monnaies, en forme 
de dictionnaire; Paris, 1764, 2 vol. in-A"*; — 
Tables des monnaies courantes dans les qua- 
tre parties du monde; ibîd., in-1 6; — iZecAer- 
ches historiques concernant la ville de Bour 
logno-sur-Mer et V ancien canton de ce nom; 
ibid., 1822, in-8''; — les Aventures du comte 
de Vineville et d'Ardelise sa filU} fi>id., 1822, 

în-8'; roman historique. 

Carmier, Éloge hittorùpu do Bazlngben , dau le Mu- 
çatln encfelopédiqye de MlUin, année 1719. 

BAZiRB OU BA8IRB ( Cloude ), membre de 
la convention, né à DQon en 1764, mort le 3 
avril 1794. H était commis aux archives des 
états de Bourgogne lorsque la révolution édata. 
11 ftit d'abord nommé membre du directofre du 
district de Dqon, puis député du département 
de la Gô«»d'Or à l'assemblée législative. Dans 
la séance du 11 novembre , il dénonça un rece- 
veur général des finances qui engageait ses em- 
ployés à émigrer. Le 23, il vota la suppr e ss ion 
des costumes religieux et laUberté des cultes; te 
2ô, il fit créer le comité de surveillance. Le 4 
février 1792 , il s'éleva contre l'exportation du 
numéraire, et demanda trois jours après, comme 
remède à ce mal, te séquestration des biens des 
émigrés. C'est par hd que te nation fut instruite 
de l'existeiice du Comité autrichien^ dont tebut 
était une réaction oontre-révohitiomiaire. Un 



juge de paix, nommé Lativière, lança contre loi 
un mandat d'amener; mais l'assemblée le 
prit sous sa protection, et mit Larivière en ac- 
cusation. Dirais ce temps, Bazire coopéra acti- 
vement aux journées du 20 juin et du 10 août 
1792. Après cette dernière journée il sauva plu- 
sieurs soldats suisses, en ^sant décréter qu'ils 
étaient sous te sauvegarde de te loi. C'est à hil 
que l'on doit te prohibition des inhumations 
dans les églises. Représentant du département 
de h COte-d'Or à te convention, il se rangea d'a- 
bord parmi les montagnards, demanda te peine 
de mort pour tout individu qui proposerait de 
créer « une puissance hMditaire et nkttvi- 
dueUe, » dénonça, le 14 décembre 1792, Brissot 
à Louvet, et vota te peine de mort dans le pro- 
cès de Louis XVI. Dans le mois de février 1793, 
il ftit nommé membre du comité de sûreté géné- 
rale, et envoyé en mission à Lyon, avec L^en- 
dre et Rovère. D cassa la municipalité de cette 
ville, qui était du parti girondin, et te recomposa 
avec des hommes qui partageaient ses principes. 
An 31 mai , il parla contre la commission des 
douze, et demanda quête convention aOAt frater- 
niser avec lepeopte, qui attendait à te porte, et que 
l'assemblée expulsât de son sein les partisans 
de Vergniaud et de Brissot. Le 22 Juillet, il. dé- 
nonça Cnstine; le 28 août, il provoqua te loi qui 
décterait te république en état de révolution jus- 
qu'àte paix. Quelques jours après, il fut nommé 
secrétaire de te convention, et proposa te loi qui 
ordonnait te tutoiement. Le 10 novembre, il com- 
battit te motion qui avait pour but de forcer les 
représentants du peuple à rendre compte de leur 
fortune, et parte contre le système de te terreur. 
Accusé de complicité avec Chabot et d'autres dé- 
putés convaincus d'avoir, en vue d'un sordide 
intérêt, falsifié un décret de te convention re- 
latif à la liquidation de te compagnie des Indes, 
et d'avoir corrompu Fabre pour acheter son si- 
lence. Bazire, quoiqu'il eût dénoncé te crime au 
comité de salut public, lut décrété d'arrestatioa 
te 16 janvier 1794. Après une détention de quatre 
UMÙs au Luxembouiig, il fut traduit au tribunal 
révolutionnaire , condamné à mort te 3 avril, et 
exécuté te même jour. Le corps législatif ac- 
corda, te 2 mai 1797, une pension à sa veuve. 

Le Bas, VMiontutire enqfelopéd, de la France. — 
inoçraphie des Contemparaint. 

BAZII78 (Jean ) , historien suédois , né en 
1581 , mort en 1640 : il était évêque de Vexio. 
On a de lui : Inventorium Ecclesiœ Suecorum, 
libris VlIIfdescriptumusque adannum 1642; 
Llncopia, 1642, in-4*'. Bazius eut trois fils, dont 
l'un, Benoit, (ht précepteur de Charles-Gustave, 
députe rai de Suède sous te nom de Chartes X. 
Benoit composa des dissertations sur divers su- 
jets de morato , de littérature et d'histoire, et tôt 
anobli sous te nom A^Ekchielm. 

Bergloa, Dé Statu Beelet, MomcovU. — JOcher, Allgt- 
■MiMif GéUkiiÊia-Letieaa. 

*BAiO€»B (de te Hèuse), avocat du roi an 
bailliage de Saint-Mihiel , mort en 1817. II fut 



891 



fiAZOGHE - BEACON 



nommé dé{Mité aux étalfi généraux par le tien état 
da bailliage de Bar-le-Duç; enToyee&aalte,{MirIè 
département de la Meoée^ à la conTention natio- 
nale, il y Tota la déportation de Louis XYI. £n 
1797, il ftit nommé au conseil dea anciens, fut 
élu secrétaire Tannée suivante, et cessa, en l'an H, 
de faire partie de cette assemblée. Enfin il obtint 
eucoessivement remploi de procureur impérial 
près le tribunal criminel de la Bleuie , et oeloî 
d'avocat {lénéral à la cour impériale de Haacy. fia 
1815, il siégea à la chambre des rqpréaentanta, 
et la même année à la chambre des dépotés dat 
départements. 

Le Bai. Diet. 9no§cU>p. dé ta Ftunee. — Biographie 
de» CorUevnporaiTu. 

;tiazAT (Etienne- François), littérateur 
français contemporain, né à Châtean-Ctdnon 
(Nièvre) le 13 mars 1782. Il a pubKé, à dif!^ 
rentes époques, lejÊùnuel des FYancs- Maçons, 
gros volume in- 1 2, réimprimé quatre fols : >- rÉ- 
loge historique de Vàbbé de VÊpée, in-8*, «ft 
ffiflérents ouvrages, entre autres 2 vol. in-18 de 
Contes à Tusage de la jeunesse, et uh RecuHl 
de poésies. M. Bazota dirigé la Biographie nou- 
velle des Contemporains. 

Le Bas, DUst. mq/etap. de ta France. — Qnérartl . ta 

BAiVàLCii {Jean m), ^eiitilliomme atta- 
ché àla co«r de fêËB IV, duede ITriiiHiiin (tM7K 
CVbsI à hÉ que i^vM l^MSIlon géftéradèet^e V^ 
taire, dafts sa tragédie é'Adéiiade B^tgfuesdin, 
ptèlt an «Ère deCond. Vo^ Cuason. 

BàftZÂGGO. 9^. PONCnNO. 

*%kKiàni{€aspero), peintre, ^Véede de 
Ifodène, vé à Reggio en 1701, mort en 1780. H 
excella dans la pehitare de déoorstîons théâ- 
trales. 

TIrtfeoMM, NùHMê Uça jirttjlei MoÊmeH. 

^«ASKAiri ( etuseppe) , peintre , né à Ma»- 
toœ , mort en 1700 dii^ectenr de l'Académie de 
peinture de eëtto ^e. A M ëèr^ de Canti , «t 
fHrit wialheurenaencnt à aon éccrfe HiaUlnde 
il'ne précipitatkNi qail wdalt trop aonv^t à la 
perfeoUon de ses eewvres. Grand' aiiMrateur de 
Htibefts , il s^efibrça de suivre ses trtoes , rt OA 
celafl fct aidé par sa hrt iant e hnaginattcn ; mafk 
il ne put jamais afuprooher, pourteecfloiris,de son 
inimitable modèle. H abeauconp^ntk fresque à 
Blantooe. ï. B — v. 

Volta, Notlzie «te* Profesiori JUantovani. 

BAZfeANi (Mathieu), médecin italien, né à 
Bologne le 16 avril 1674, mort le 29 décembre 
1749. n étudia la botanique et la médecine dans 
sa ville natale, où il obtint ensuite une chaire. H 
a laissé un ouvrage intitulé De arribigue pro- 
lotis in judicium crimlnationibus consulta- 
tiones physico-medicx nonnullœ, il Al, in 4^. 
Il s'est surtout fait connaître par ses expériences 
sur le moyen de colorer les os des animaux en 
leur fidaant manger de la racine de garance 
( Commentaires de l'Instîtot de Bologne, t. U ). 
L'anteo^ amrit Bonrri plaslcura poulet avec de 
la garance, et ton lésidtats de ses expérienees 



sont en tout ooofbnne» à oeUes dePvnaiMl, ex- 
cepté que ses noulets ont très-bien résisté; au 
li«»i que ceux de Duhamel n'ont pu soutenir les 
épreuves auxquelles il les avait soumis. 

MauuchelU, SeriUoH é'italia. 

* B AZZAKO ( François-Àni/eluccio di ), chro- 
niaueur italien « vivait au seixième siède. On 
a de lui : CronhcadelU cou deU* Aqvxla doit 
anno 1436 al l&8â. 

Morfttorli ÂMti^it. Italix ir«M mi, ▼•!. VI. 

*BAZZA«o (GuUlttumê), littérateur ilaliea, 
natif de Nice, vivait dans la donûèra Moitié da 
seisième siècle. On a de lui : ruewa^ cxmédie 
(en prose); Trino,id65«in4° ; — laCtoia» 
rifne diverse $ TrinO| 1671, Uk-V*, 

MauiwhelU, SaHtfri àfJMka. 

BAZZiCALTA ( Ascoine-Moria ), nsédecin de 
tiucquea, vivait au comnenooneot <lii dix-hoi- 
tièma siècle. Il a publié un livra où il eaplapic 
les causas des maladies par des raîsoM em> 
pnJntées à la mécaoiqne. Oa livre a pow titra < 
Jftwum tffitema mi9dim^meckmiemtiai hom 
iNmamm mttMlus^ qvorvm nmnma compn- 
hendwUur it^^lammaiionu vermf Pâme, 
1701 , 10-4**. L'auteur expliquait rîBftwnaMlisa 
par des raisons raérwift » rappatoiit ainsi le 
système de Ba|^. 

MUvrapMê Médicate. 

•BACttN^ou feABtm,BotoeomnionàdMi 
mmiciens t 

Natale, eompofliteiii el ovf^uiirte, tnott à Bcf^ 
game en 1639. On a de lui : Jreas^, moietH e 
diaiofhï a einque voeî e»ncertèti ; — MotteH 
a una, dve, tre e qnaJtro vod , îib. îe U;-^ 
^esse e Saimi a trt tùnctrtûtî; — jlrie di* 
versi. Toutes eea oetfvfea Mit été hnprinées k 
Bergame. 

François , téorMsIe el ocumposHeiir, frère 
cadet du précédent, né à Lovero ( Étal vMtiea) 
vers l600,moTtàBer|^(mele 15 avrfltoao.Oa 
a de Ini : Stumate dl f torte ; — Ceammèttf. 
à voce sola;^la Hepresentaxiont <fi s. ùr- 
sola, con diversi instrtgmenii, ortttorio. 

D. CaWI, ScrUt, Bergawtêteki. 

bA (le) Voy. MMUà. 

*uk (nu), médecin français, invail dansli 
demièra moitié dn dk-as^tièna alècla. fHi a de 
kd : MedêMamêdiciHm tkaontiems^mn^ l€7i. 

* BBACM (/toW),tfaéillif^l II HJ^liUll^ ^MtL 

dans la aeeoBde maitté du dîK^lwHièiwo iicde. 
Il Alt niniatra à HewtaB, dansila yoaé ne c da 
€onnaetiert. Onada hi (an na^h) t fteofter* 
c*es mrPÉtat eu M^rUj 17«6( >- la Ai- 
«otrife ramemrHe ikm emmméê', 17M. 



^c— on BBPaB <f1boiiuu),tMologi« 
anglais, né dans le orailéda VmkÊk m et 
Soffolk en 1540 , vomi à Cantdvbéry ea 1576. Il 
ëtodia la théologie à Poaiwrsilé de GanMdg^ 
et embraasa avec aideuriacanBadelaiiéiîMiM. 
n avait été Bommé « 1M7 à la cure ^ Saim- 



803 



BEàCON — SEAEDÉ 



894 



Étiame^ à WaUmek; mais H 6q fot dépossédé 
à raTéocmenl dç la rehie Marie ^ et envoyé eo 
exil. À donna îni-méme» dans le Jewel oj Joy, 
nn récit curieux de sa Tîe errante. Il rentra eo 
grâce, seul te rèffoé d'Elisabeth, et devint 
chanoine deCantorbéry. H a laissé x a Potation 
for LuUi — <^ Path^pay UHt9 Prmers 
•— the Noseffoy i — Daoid's Harp; — Â treo' 
tùe af/asting; — ikd Castie af Ctm^ri ; ^ 
the Solaeeof the Soûl ;— the Christian Èatir 
quet; — the Fortress t^the faUl^fui; --the 
Christian Knight$ — the Pomander qf^ 
Prayert — ihe Siek tnan'* salve. Tous ces 
écrits ont été réunis en un volume in-fol. par 
John Day> impriineor» et publiés en 1563. 

Tb. BcacoB, 1*0 JngtU tiif Joif, — n<»se,iVifiP Biog, 
Ùictionarif. 

^BÉALJB [Barthélémy), médecin anglais, 

vivait vers le commencement du fix-septième 

siècle. On a de lui : Essay ûiïempting a moré 

certain and sàti^actory discovery, hoth q^ ■ 

the trite causes of thé diseases proceading 

from vidous hlood; Londres, 1706, in-8°. 

L*auiteur y étabfit la nécessité dé la saignée, et 

d'un examen attenlîf du sang encore chaud. 

Carrére, Bibliothèque de la Médecine, — hioçraphie 
MMtaae. 

;BKàlte [tkdtttMihe)y oompOAiWar aAdafs, 
né à Londres viri 1790.11 a pûbBè . èb IBSo , 
une coltectlon de Mradrfgaût ^ de GUés( dhan- 
sons ), qui jouissent dtme gnihdé tépotaUon ea 
An^etei^. 

FéUs, Biographie UHi\^ersene dea ié%iHcUfut. 

*BfeALB (Jean), iiiêdedn anglais du dix- 
septième dècle. n a publié, dans les Transac- 
tions philosophiques de Idndres , phisienrs 
mémoires, parmi lesquels on distingue les sui- 
vants : Sur la Phosphorescence des matières 
animales , étsur ta prétendue propriétë qu'au- 
rait V application de la main froide d'un mort 
pour guérir tes tumeurs cy s tiques. On lui 
doit anssi plusieurs Opuscules sur l^àgricnltore 
et réconomie rurale. 

Biographie médicale. 

BBAiiB (Marie) , ftnmie peinfirè, néeen 163^9 
dans le comté de Stiffolk en Angleterre ; morte 
le 8 décemibre 16^. EHe se distftigua dons la 
peinture des portraits, et égala les artistes ses 
contemporains en «oloils, en force cft en viva- 
cité. Plusieurs de ses portraits , tels que ceux 
de nilotsonf de ntittlngifleet, de Patrick, de 
Wilkin, etc., existent encore dans la oolleelloÉ 
da tùaite Hciiester à ttetbiny. Oette artiste a co- 
pié avec beaucoup d^adStude les onvi-age s de 
8lr Pierre L^ et de Van l^yck. Bile edtividt 
anssi la poésie , et apantphrasé quélques-ms des 
Psaumes de David dans ta version du âdctedr 
Woodfofd. Son époux et deux de ses fils fofrent 

anssi peintres. 

Walpole, jénecâeiei of Painting. — Hdneeketa, 
Dictionnaire dêe Artiêtoe, 

BB&i^B (i2o6erO> en latin bbli», juris- 
consulte anglais 9 célèbre comme oottectionnew 



et bibiiomane, morten 1601. Exilé pour ses opi- 
nions religieuses, il visita la France, T Allemagne, 
l'Italie, où il fit Tacquisition des livres les plus cu- 
rieux, et parvint à se faire ainsi une des plus belles 
collections historiques de TEurope. ËUe servit 
à former le fameux recueil des historiens espa^ 
gnoisy publié à Francfort en 1579, sous ce titre : 
Rerum hispanioarum scriptores aliquot, ex 
bièliotheca clarissimi viri Voméni Roberti 
Belif Angli. A l'avènement de la reine Elisa- 
beth, Beale revint dans sa patrie, et y reprit sa 
profession de jurisconsulte. Sir Francis WaU 
singham^ dont il avait épousé la sœur, l'initia è 
la vie politique > en se l'adjoignant comme secré* 
taire dans son ambassade près la cour de France, 
et» pins tard, près du prince d'Orange. Beal^ 
ftit à son tonr employé comme plénipotentiaire 
de la Grande-Bretagne dans ses traités avec l'Es* 
pagne. H assista en cette qualité k la négociation 
qniamenale traité de Berwick en 1600. On a de 
lui quelques lettres diplomatiques qui se trou* 
vent dans Lodf^, Illustrations of BrUish his- 
tory^ et dans Wiight, Queen £liZ4^tetà and her 
times, 

Roie, JfêW BiogropMcal DieUonarp. 

*bbâh ( Biehaard ) , histeiieni peintre et gra- 
veur anglais, né en 171^ mort à Hastùgsle 24 
jain 1B17. lia fim de sesportraîts hii valut une 
réputation méritée; ses planches anatomiques 
sont msarquables pour la finesse du trait, la 
force et Incorrection de l'ensenble. Vers 1614, 
Bean abandonaa lagy^avure pour la pejoture. 11 
vint à Paris, et y étndia Isa vieux ^Battras, Michel^ 
Ange, Rifhail et Albert Mrer; il vSiiU les nte- 
Kern dn peintnes d'alors^ DavM, Oérard, «lc.| 
après quoi il rentra en Angleterre, où on 
autre goût s'empara de loi : Bean s'adonna en- 
ttèrement à la nÉsiqne jnaqn'à sa mort, qui ar- 
riva par accident : il se noya en te bai^utnt à 
Haatittgis. 

OmM eMmn *» Mof^ tfoL XXXVU. p. SU. 

* BBà&B (J^tm ), artiste dmmatiqQe «n#ais , 
né en 1716^ mort en 1791. H était doué d'une 
voix de ténor des pins rares, et joignait è une 
exoeilenle méthode de chant un véritable talent 
de comédien. Il a laissé de grands souvenirs aux 
thé&tres de CoventHQaiden et de Drury-Lana : 
lui seul a su rendre dans tout leur pathétique 
et leur snsfrité les admfnMes compositions de 
Handél. 

Dict, of Mtuie. — Hogàtth , UetÊùtrt of the Muêi^ 
etU DramaLt 11, 67, 6t. 

* BBABto ( T%omas), grareor Mandais , vivait 
vers 1728. n a gravé des portraits en demi-teinte, 
d'après Guide et KneUer. 

BBAEDÉ DB i^ABBATB (...) , économiste et 
agronome, né vers le ooramencement du dix- 
huitième siècle (1), mort en 1771. On a de hn : 
IHssertation qui a remporté le prix sur la 

<t) A Ali-ta-Cli«pcU« peut-être , oà U était, en 176S» 
doctear en droit dvll et canon. 



895 



BEARDÉ — BEATON 



question proposée en 17M par la Société â^é- 
eowm^ et d'agriculture à Saint-Péters- 
bourg; Samt-Péterebonrgy 1768, m-8*; Ams- 
terdam, 1769, in-S^. La question à résoudre était 
ceUe-d : « Est*il plus ayantageux à un État que 
le paysan possède en propre du terrain , ou qu'il 
n'ait que des biens meubles? Et jusqu'où doit 
s'étendre cette propriété pour ra?antage de l'É- 
tat? » Beardé la décide affirmativement Sa dis- 
sertation (1) est suivie , dans l'édition de 1768, 
de trots discours (un en français, par L.-F. 
Grasiin, et deux en aUemand ) qui ont partagé 
Facoessit : elle a été reproduite dans un volume 
Intitulé la Félicité publique considérée dans 
les paysans cultivateurs de leurs propres 
terres, trad. de lltalien par M. VignoU, pré- 
cédée de la dissertation, etc. ; Lausaime, 1770, 
ln-8^ (2) ; — Sssai ^^agriculture , ou Diverses 
tentatives physiques proposées pour Vaoan- 
tage de la Société; Hambourg et Brème , 1768, 
ln-8*; — Recherches sur les moyens de sup- 
primer les impôts, précédées de l'Examen de 
la Nouvelle Science; Amsterdam, 1770, in-8*. 
V Examen est consacré à la réfutation, parfois 
on peu vive, des principes émis dans l'Ordre 
naturel et essentiel des sociétés politiques de 
Le Mercier de la Bivière, et dans le traité De 
^origine et des progrès d'tme science nou- 
velle de Dupont (3). Voy. ces noms. 

J. Baverel. 

Qiiérar4, la France UUéralre. 

* BBATIÂHO ( Jules-César ) , écrivain héraldi- 
que , né en Istrie , vivait vers le milieu du dix- 
septième siècle. Il était de l'ancienne famille des 
comtes de Gepidia. On a de lui : Araldo Ve- 
neto, 

t jiUgnêelnei ffittoriickêt Lêxieon, 

BBATiLLO (Antoine), bagiographe italien, 
né à Bari, près de Naples, le 22 mai 1570; mort 
à Naples le 7 janvier 1 642. Il entra de bonne heure 
dans l'ordre des Jésuites , et devint successive- 
ment recteur de plusieurs oc^léges. Beatiilo s'est 
fait une rotation comme prédicateur. On a de 
lui : Historia civUatis Barii; Naples, 1637 , 
in-4^ ; — Vies de saint Nicolas, saint Sabinus, 
saint Irénée, etc. 

Aleguibe, BibL script. Soc. Jetu. . 

(1) Ut JùunuU cnetclopédiqué eo rend un complc &•• 
Kz avantageas (Janrle r 1770 , p. »l-tlt ) : elle est traitée 
plos séTèremeot dan» leJoumai de FJgricultmrû (sep- 
tembre 1770, p. It7-ttl). 

(S) M. Quérard et la BioçrapMê univérteUe le tron- 
pcnt en présentant Beardé de TAbbaje comme tradnc- 
teor d*nn ouvrage Italien de VIgnoU. La Felieità tnMica, 
qui avait coscoara pour le prii de Satot-Pétersbourg, 
lot publiée * Bresela en 17<9. Jean VIgnoll la traduisit en 
français, et, en imprimant son travail, U reproduisit la 
pièce couronnée. 

(t) L'abbé Bandeau prit la défense de ses amis , dans 
une LtUre à M. Beardé de f Abbaye gur ta critique 
prétendue de la âcienee économique ; voyez les Kphà- 
méridet du cUoifcn ( 1770, Vil» 80-ls7) : c'est un modèle 
de discussion décente et modérée. On ne retrouve pas 
tonloars les mAmes qualités dans un arUcle anonyme 
que Tabbé Roubaud inséra dans le Journal de FAçH- 
culture Ouln tTTO, p. liS-itt. ) 



896 
BBÂTOir^ BBTOH OU BAtHITIIB {DoM), 

cardinal et primat d'Ecosse, né en 1494 » mort 
en 1546. n fut un des plus ardents adva*8aires 
de la réforme dans son pays. Jacques Y, dont fl 
était garde des sceaux et confident, l'envoya en 
1533 n^ocier son mariage avec Maigueritede 
France, puis en 1538 avec Marie d^Lorraine. En 
1539, Beaton succéda à son oncle sur le siège ar- 
chiépiscopal de Saint- André, et, quelque temps 
aprè», le pape Paul m le nomma cardinal. Apiès 
la mort du roi , Beaton devint chancelier de la 
jeune reine Marie , contraria le régent , oomtfi 
d'Arran , prince de sang royal, en lui suscitant au 
riva] dans la personne du comte Lennox. S'étant 
emparé de la personne de la reine, Il contraignit 
le régent à soliciter une réconciliation avec loi, 
et à aliiiurer le protestantisme. B eût voulu, dans 
sa politique, susciter une guerre, et rompre com- 
plètement avec l'Angleterre ; mais il avait dissipé 
en festins et en douches la plus belle partie 
des trésors de l'Ecosse , et fl n'aurait pu soutenir 
une telle guerre. Le n^ent lui ayant abandonné 
la direotion des affaires, Beaton ordonna contre 
les protestants la plus cruelle des persécutions, 
n les recherchait lui-même, dans ses tmunées 
épiscopales, et les bisait périr par la main du bour- 
reau, n fit chasser Knox, célèbre réfonnatenr, de 
l'université de Saint-André, et voulut qu'on bi^ 
en sa présence George Wishart, le prédicateur 
le pluséloquent du protestantisme. Cette cruauté, 
poussée jusqu'à la folie, souleva contre Beatoo 
des haines énergiques; des gentilsliommes, ses 
ennemis, pénétrèrent dans son ch&teau pour If 
tuer; le cardinal dentanda grâce : « Grâce? lui 
répondit-on ; tu auras celle que tu as faite à Wi»- 
bût. » Et à l'instant même U est poignarde ; 
son cadavre, revêtu des habits de cardinal , fut 
accroché aux murs du château. 

Cook. Uitt, Bff. in Scot, — Knox, /oi/al uarraXitt. 
BEATOH, BBTON OU BÉTHVHB (Jacques\ 

neveu du précédent et archevêque de Glaaoow, 
né à Balfour en 1530 , mort à Paris le 38 avril 
1 603. A vingtrcinq ans , il fut nonuné archevêque 
par l'influence du cardinal David Beaton ; mais, en 
1 560 , le neveu, digne de l'onde , passa en France, 
emportant avec lui les vases sacrés et les archives 
de sa cathédrale. On a de hii ime Jiistoirt 
d'Ecosse qui n'a pas été imprimée. 

KeUb, Scotch Bitkopt. 
BBATOH, BBTOH, OU BiTBIHIB ( JocqUCSU 

homme d'État et prélat écossais, vivait au com- 
mencement du seizième siècle ; il mourut en 1539. 
Abbé de Dumferline et de Whitem , fl Ait élev\é« 
trois ans après, à l'arcbevêché de Glasoovr. La 
reine mère le choisit pour premier oonsctfler; 
et, en 1515, fl devint chancelier du royaume. 
Le duc d'Albany (Jean Stuart), gouvemeur 
d'Ecosse, l'investit de toute sa confiance; et lors- 
qu'A vint en France pour y prendre du 
il le nomma président du conseil, chaiigé, en 
absencCi do gouvernement. Beaton resta dévoite 
an duc, malgré les pièges que lui tendit Aogus, 



897 



qui conspirait en faveur de la maison de Don- 
glas, dont ii était prodie parent H ne traliit point 
son mandat , malgré les sollicitations de la reine 
mère et la politique de Henri Ym, qui, jaloux de 
briser TalUance cimentée entre la France et 1^ 
cosse, Tunlait placer ce dernier pays sous l'in- 
fluence de l'Église anglicane. Beaton était devenu 
en 1522 archevêque de Sainte-André, c'est-à- 
dire le plus haut dignitaire de l'Église d'Ecosse. 
Deux ans plus tard , il fit partie du consôl de 
régence , qui s'opposa à œ que la reine mère 
séquestr&t la personne du jeune roi , ce qui pou- 
vait devenir la source de troubles pour l'Ecosse. 
Le conseil en référa même au roi d'Angleterre 
et au parlement, qui décidèrent que le roi mineur 
serait éloigné à Holy-rood, et qu'il serait placé 
sous la sauvegarde de Beaton et d'Angus. 
Enfin, la nudorité du souverain ayant été dé- 
clarée par le parlement en 1525, le pouvoir su- 
prême tomba entre les mains d'Angus, et les 
Douglas devinrent tout- puissants. Beatrai, au 
contraire, déchu de tonte autorité et Toyant sa 
vie en danger, fiit obligé de se cacher dans les 
montagnes sous les habits d'un berger. Angus 
finit par lui proposer une réconciliation, à la con- 
dition qu'A abandonnerait les taxes et dîmes de 
l'archevêché de Saint-André, à quoi Beaton con- 
sentit A partir de ce moment, la guerre reli- 
gieuse fiit allumée en Ecosse, et le sang coula; 
Patrick Hamilton et Henri Forest furent les pre- 
miers martyrs. En 1528, le roi d'Ecosse délivra 
Beaton delà siqétîon où le tenait Angus, uni à la 
maison de Douglas; mais à dater de cette épo- 
que U n'y eut plus rien de remarquable dans la 
vie de l'archevêque de Saint-André. Son dernier 
acte fbt le mariage de Jacques avec Marie de 
Guise. 

Staie papert, t. IV, p. tis, tll, et 4U - Crawford*. 
O/M^n mf StaU. - Kelth. Seoteh hUkopg. -f Pliiker- 
too, Hist, Seot. — TjUtr, An Bnqmlirji Inlo évidente a 
C. Mary,9iÊM»qfScotUmd, l7S9.~Cook, BUt. r^i/ùrm, 
in ScùtU 

BÉATRICE OU BBAUTEIZBT (iHCOlas), Voy. 

BéATRBET. 

* BÉATRICE {PorUnori)^ femme immorta- 
lisée par les vers de Dante. Le poète l'avait 
aperçue dans une fête de fiunille, et en devint 
éperdoment amoureux : une mort prématurée la 
lui ravit. Mais ce n'est que le corps qui est cou- 
ché dans la tombe; l'Ame de Béatrice veille tou- 
jours sur le poète, à qui elle apparaît, et qui l'aime 
désormais d'un amour étemd. Tel est le sujet qui 
a inspiré à Dante les beaux chants XXX et XXXI 
du Purgatorio, Dans l'une des scènes les plus 
saisissantes, on voit une femme apparaître au 
milieu d'un nuage , la tête couverte d'un voile 
blanc, couronnée de rameaux d'olivier, et vêtue 
d'un manteau de couleur verte jeté sur une robe 
ronge comme la flamme : c'est Béatrice, l'em- 
blème de la science des choses divines ; Béatrice, 
qui, au milieu d'un cortège céleste, rappelle toutes 
les grandeurs et les faiblesses, toutes les volup- 
tés et toutes les douleurs de la passion humaine. 

NOOV. BIOGR. DNrVBRS. — T. IV. 



B£ÀTON - BEATRIX 89S 

Sous le charme d'un pouvoir irrésistible, le poëtc 
s'écrie: 



Senza degll ocrht aver plA cooMcenza 
]*er oeealta Tlrtà . che da lel moue. 
D'tnUco amor sentt la gran poteiua... 



W. 



Boecace, Oriffine, rUa, Studj « Cotiumi di Dants Àl^ 
Ughieri. - Balbo. P^ita di Dante. 

BBATEICICS. Voy. BSATIIIZBT. 

BÉATRix {sainte), toi condamnée à mort 
et étranglée dans sa prison, en 303, pour avoir 
retiré du Tibre et enseveli les corps <te ses frères, 
saint Simplice et saint Faustin, martyrs,- déca- 
pités par ordre de Diodétien. Le pape Léon fit 
transporter les reliques de la sainte dans une é^se 
qu'il avait faitb&tiràRome;delàeIlesfurenttran&- 
férées dans celle de Sainte-AIarie Aliyeure. L'É- 
glise cattioliquefftte ces trois martyrs le 29 juillet. 

Gesta Martyrum. — Slartyrol. Rom, 

BÉATEix de Lorraine, comtesse de Toscane, 
veuve depuis 1056 de Boniface lU, marquis ou 
duc de Toscane, mourut le 18 avril 1076. Elle 
fut mère de la &meuse comtesse Mathilde, ce 
soutien du saint-siége , qui naquit en 1046. Elle 
gouverna, comme tutrice de ses enfants, les vas- 
tes fiefs de Boniface, qui comprenaient la Tos- 
cane et presque toute la Lombardie. Henri m la 
fit arrêter en 1055, parce qu'elle avait épousé en 
secondes noces son ennemi Godefiroi le Barbu, 
duc de Lorraine. Ayant recouvré sa liberté deux 
ans après, elle continua de régner avec sa fille 
jusqu'à l'époque de sa mort. 

8l«iM»ndl« m$L dêt Béfubi, ItaL 

BÉ4TR1X, femme de l'empereur Frédéric I**", 
et fille de Renaud, comte de Bourgogne, fut ma- 
riée à cet empereur en 1156. Elle eut la curio- 
sité de visiter Milan. A peine y fbt-èlle arrivée, 
que le peuple, désespéré d'avoir perdu son 
ancienne liberté, la traita d'une manière indi- 
gne. Quelques mutins se saisirent de sa per- 
sonne, la placèrent sur une ftnesse, le visage 
tourné vers la queue , et la promenèrent afaisi 
par tonte la ville. Un tel ontrage ne demeura 
pas longtemps imponi; l'empereur vint en 
1162 assiéger Milan, prit et rasa la ville jus- 
qu'aux fondements, à la réserve de trois églises, 
n la fit ensuite laibourer, et y semer du sel. 

Krantz, HUt. Sax.^ 1. VI. 

B^TRix de Provence, fiUe et héritière de 
Raymond Bérenger Y , dernier comte de Pro- 
vence, morte en 1267 à Nocera. Elle épousa en 
1245 Charles d'Anjou, ft^re de saint Louis, et fit 
entrer le comté de Provence dans la monarchie 
française. Ses trois sœurs étaient épouses de 
souverains. Son mari ayant été mvesti du royaume 
de Naples et de Sicile, elle fut eUe-méme cou- 
ronnée à Rome le 6 janvier 1265. 

Le Bas, Diet. Eneyetop. de la France, — Satate-Har- 
Uie, Hittoire générale de la MaUon de France, 

*BÉATRiz de Sawfie, mère de BiiiukTRix 

de Provence, fonda, en 1248, un couvent de 
dominicains près de Sisteron, et une comman- 

29 



699 

derie à NaplM. On Toyait mm txMnbon dans 
régliae Saint-Jean , à Aix. 

Boncb«| HUt. dt Provence. — Galchenon. HisU dé 
SawHe. — Rott. fitst. des ConUet de Provence. 

BÉATRix, fille de Ferdinand, roi de Ni^ies 
et d'Aragon, fut mariée en 1475 à Bfathias Cor- 
Tin, roi de Hongrie, et mourut en 1508 à Isctua. 
EUe est célèbre dans lliistoire de ce i>ays par 
ses intrigues. Elle aimait par-dessus tout To»- 
tentalion; mais il faut lui rendre cette justice, 
qu'elle contribua beaucoup au progrès des arts 
et des sciences en Hongrie, en y faisant Tenir 
dltalie des poètes, des musiciens et des peintres. 
Béatrix se flattait de jouir de îa succession au 
trône en écartant le fils naturel de Mathias, 
Jean Cbrrin, et en épousant <tuelque magnat. 
CTest ce qui la fit accuset d'aroir empoisonné 
le roi de Hongrie. Toutefois ses plans furent dé- 
joués, et elle passa le reste de ses Jours en exil. 

Horanyl, Mem. Bung. — Sambncdi, ffUt. Bunç. 

BBATmtzvr ou bbautbizst (i^rico/oi), 
dessinateur et grateur lomdn, connu aussi 
sons les noms de Beairiei et Beatricetti, né 
à LanérlUe on à Thion?iile vers 1507, ntort h 
Rome rers 1570. 

Comme beancoop d'artistes lorretas, Beatritet 
M rendit à Rome, où il reçut les leçohs d'Ago»- 
tino de Musi. Ses estampes sont, en gdnM, 
fort estimées, et marquées d'un monogramme qui 
▼«rie Sontent, mais où domne tonjoars nn H et 
xm B. Son (MTre, dans la Manmt de Cb. Le 
Blanc, se compote de 109 pMcei, parmi to*- 
qneiles on remarque : 

D'après RapbacS , Joseph vendu par tes ft-è- 
rei;— la Cène; -^ J.-C, délivrani les oMcê- 
très des iitmàes; -^ Àêeensitn dé /.-C, d'a- 
près Miebel • Ange ; — Jérémie; — VAnnoncta- 
tkm; — /.-C. et la SamarUaine; — /.-c. 
tenani »a croix; — une Pietà; -^ la Conver" 
Bïfrti de saint Paul; •— te Jugement dernier ; 
— la Cfntte de Phaéton ; — Tityus déchiré par 
Uvautùur;^ diaprés le Titien, /.-C. au jardin 
des Oliviers; — d'après l'antique, le Laocoon, 
d^statues et des bustes ; — des saints y des sain- 
tes, àea portraits , des sttfets d'histoirCf etc.; — 
enfin, 4t plandUs pour Vffistoria de la campa- 
sicUm del cuerpo hmnano, par J, de Fo^- 
verda; Roma, 1556, in-P. P. Cn. 

Ch. Le Blanc , Manuel de FÂmatevr d'eitampêt, 

beatsok (Bobert)f historien écossais, né 
en 1742 à Dysart (Fife), mort à Edimbourg le 
18 avril 1818. Il suiTÎt d'abord la carrière mi- 
litaire, et se retira en 1766, avec le grade de lieu- 
tenant, à Aberdeen, où fl consacra ses loisirs à 
écrire les ouvrages suivants : A political index 
ta the historiés oj Great Britain et Ireland, 
1 vol. iû-8**, 1786; —Naval and military Me- 
moirs of Great Britain, from 1727 ta the pré- 
sent time; 3 v. m-8% 17^1804; — View of 
the mémorable action q/* the Ith. of July 
1778; in-8^, 1791; — Essay an the compara- 
tive advantages of vertical and îiorizontal 
windmills; in-8*, il 9S i — Chronoloffical re- 



BÉATRIX — BEATTIE 



9ister of both houses Ujf parlimn m U ^ fram 
t706 ta 1807; 3 T. in-8% 1807. 
no«e, Plew Biù§rwi^i/lMa DUUomùrif. 

bbattib (James), philosophe eft poète, néà 
lAwrenedûrk » dans le ooroté de Kinonrdine ca 
Ecosse , le 35 octobre 1736; mort à Aberdeea 
le 18 août 1803. n n'avait que sept ans quand il 
perdit son père. Ses premières études furent 
dirigea par un maître nommé Mîlne, bon gram- 
mairien, mais doué d'assea peu de goût poar 
préféra Ovide i comme auteur classique , à 
Viigile. A l'Age de neuf ans, le jeune Beaftîe 
entra au coUége Marescftal , k Aberdeen, où il 
obtint la première des bourses fondées dans le 
but de favoriser rédaeaUon daseiquo d'enl^t 
appartenant à des famiUes peu aiséee. 11 y étu- 
dia le grec sous la direction do principal Tho- 
mas Blaokwell , antenr de Beckerckes sur ta 
vie et les écrits d^ffamère, de Lettres sur ta 
mytholofie, et de Mémoires sur la cour d'Au- 
yuste. En 1753, après avoir pareonni le cercle 
entier des études dassiques» il prit le grade de 
mettre es arts. Un emploi de mattro d'école 
étant venu à vaquer dans la paroisse de For- 
doon, voisine de eelle de Lawrenoekirk, H k de- 
manda, et l'obtint enaoût 1753. L'Église d*Éoostc 
était alors la ressource d'un grand nombre de 
jeunes gens instruits. Beattie songea à s'y taire 
une position modeste, mais indépendante. 
Dans ce but, il retourna passer tout on hiver 
au collège MaresrJial, où il suivit les leçon;! d« 
théologie du docteur Robert PcUock. An moment 
où la carrière ecclésiastique lui paraissait h 
seule qu'il pM suivre^ une chaire de gnunaiatrs 
vintè vaquer è Aberdeen, et lui fot donnée. I>en\ 
ans après, en 1760, ses amis loi firent obtenir 
la chaire de philosophie du coUége Maresdial 
d'Aberdeeo. Il eut dans ses attrOnitions l'en- 
seignement de la phflosopMe morale et «le la 
logique. Ce Ait dans Texercice de ses fonctions 
qu'il publia les ouvrages dont nous donnenms 
plue bas l'énumération , et qui le firent hono- 
rablement connattre en France, en Allema- 
gne, en HoUaode, en Italie, et dans d*autre!( 
pays do continent Entre antres distinctioas 
flatteuses dont âfViCrotvet, l'université d'Ox- 
ford lui conféra le grade de docteur es lois ; il 
se vit, en même temps , nommé membre de la 
Société littéraûe et philosophique de Uanches- 
ter, et correspondant de la Société royale d*Édim- 
bouiig. En juillet 1771, le docteur Beattie avait 
visité Londres pour la première (oie, et y avait 
contracté des relations avec des hommes de la 
{dus haute distinction, tels que lord ilandafidd, 
Littleton, M. Rorke. Dans un second Toyase 
qu'il y fit en 1784 , il reçut du roi l'accueil le 
^us gracieux, et ftit gratifié d'une pension. Dès 
l'année 1767 , il avait épousé miss Mary Dnn, 
fille du docteur James Dun, directeur de réoole 
de grammaire d' Aberdeen. Il en eut deux Tiflmti, 
qui étaient jeunes encore quand ils perdirent 
leur mère. Ils ne devaient pas loi sttrvirre 



901 



BEATTIE 



W2 



de ffngt-deax ans (Voy. l'irtidé talfiiiM; i* le 
phis jetmè, Montaga, !• 14 mars 17^« dans sa 
dix-hnltièBie année. Après la mort de ion fila 
alnéy en faTeor de qni il aralt, en 17ê7« Tëai^é 
ses ftmctkma, ledooteiir BeatlierepHt sa chaire; 
mais anséitôt qo'U eotperda son sèoend ils, il 
se fit notntner un anbatltnt. A partir de cette 
époque, il abandomia tontes ses andennes rela^ 
tions, pour être tout entier au sentiment de scd 
inconsolable affliction. C'est ainsi qu'il; passa 
dans la sotitode les trois dernières années de sa 
Yîe. Il termina , le 18 août 1803, one existence 
qnil avait sn rendre si liooorable pour Ini-mème 
et si utile à ses scnafalables. 

Les oeuvres de James Beattie se iMsent en 
poétiques etphilosophiques. Parmi leè premières, 
qni se composent de pièces variées, la pins 
remarqnaUe , sans contredit, est on petit poème 
intltvlé the âtïnitrel or Proçress o/§eniut 
(le Ménestrel, ou les Progrès du génie). C'est 
je taUean des pronisis elEets de la muse sur un 
jeune barde qui ignore encore le génie dont il est 
tourmenté. Tantél le poète futur va s'asseoir au 
bord de la mer pendant latempôte; tantôt il quitte 
les jeux du viOags pour aller écouter à l'écart et 
dans le lointaîA le son des musettes. IiC poème 
do MéneUrel est divisé en denx chants, et 
chaque chant en un certain nombre de stances. 
Plusieurs stanoes du premier chant ont été tra- 
duites par Chateaubriand dans aes Comidéra- 
iiom sur les UUénUures étrangères, — Les 
ouvrages philosophiques de Beattie sont les sui- 
vante : Bssat an the nature and immutabi- 
Mf qf tnUh (Essai sw la nature et l'immutar 
bilité de la vérité), 1 vol. in-8% 1770; — 
Essa^ 0» poe(ry and mtwk, as they t^féct 
the mindg an, kmffhter and ludicrous comr 
positUms;an the utilitf qf classical leaming 
( Essais sur la Poésie et la Musique, envisagées 
comaoe sooreesd'émotions pour l'Ame; sur le rire 
et les ouvrages de plaisanterie ; sur l'utilité des 
étodes dassiqoes; 1 vol. in-8*, 1776; — ins- 
sertaiions moraiTmd critieal an memary and 
imaginaiion ; an dreaming , the theary o/ Ion- 
guage; ilhutratUms qf st^linUtp (Disserta- 
tioBs morales et oritiqnes sur la mémoire et l'i- 
maginatlon; sur le rêve; théorie du langage; 
exemples du SoMime); 1 vol. ni-8% 1790; — 
Biemenis af moral science (Éléments de 
science morale) ; 2 vol. in-8'', 1793 : la plus 
grttide partie de cet ouvrage a été traduite en 
français par M. C. BlaOet, Paris, 1840, 2 vol. 
iii-8^. Ces divers ouvrages n'ont pas tous une 
dgale imporlanoe; le premier ^ le dernier mé- 
ritent snriMit qu'on s'y arrête, tout è la lois à 
cause de leor étendoe et de la gravité des 
questions qui s'y trouvent traitées. — V Essai 
sur lanatureet rimmutalHtUéde la vérité est 
une éloquente thèse contre le sceptidsme. Après 
avoir étatiH que tous nos raisonnements se résol- 
Tent dans un certain nombre de premiers prin- 



cipes, et qu'en es qui eonoeme ces premiers prin- 
d|ies le sens commun est pour Tesprit humain 
le criteHum de la vérité, Beattie s'attache à 
suivre le sceptictsme pied à pied sur les prhi- 
dpalfs questions de la philosophie, telles que 
celles derévidencedessens externes, de l'évidence 
des sens faitimes, de l'évidence de la mémoire, du 
principe de causalité , de la iiberté morale, etc. 
•— Les Éléments de Science morale ont été 
divisés par l'auteur en psychologie, théologie 
naturelle, éthique, économique , politique , lo- 
gique; toutefois , la morale y tient la place la 
phis considérable. Le but do philosophe est 
plutôt d'application que de théorie; et ce qu'il se 
propose principalement , c'est de faire servir la 
dodrine du sens commun, ce critérium par 
excellence de l'école écossaise, à la défense et à 
la propagation des vérités morales et religieuses, 
ébranlées par le scepticisme. Dans cette vue , il 
entreprend d'asseoir snr la hase du sens com- 
mun la philosophie morale et la théologie natu- 
relle; et, parmi les diverses questions qu'il 
aborde et résout successivement, se rencontrent 
les proUèraes les plus importants et les plus 
graves, tels que celui de la nature du devoir et 
do fondement de la morale; celui des devovs 
religieux, aodanx, Individuels, domestiques, 
politiques; enfin, la question de l'existence et 
des attributs de Dieu, et celle de l'immatérialité 
et de l'immortalité de l'ftme. Appréciée dans 
son caractère général , la philosophie de Beattie 
est une philosophie phis instructive que dis- 
puteuse. Cest un système de doctrines moins 
spéculatives que pratiques. SI quelquefois un 
peu de profondeur s'y litee désirer, en revau< 
che II y règne une parftite lucidité , qualité sans 
hMioelle toutes les antres , la profondeur elle- 
même, ne sont rien. C. Mallet. 

«r wuiUa Porbos, rta dé Jaum BetiUie, eompn- 
noHt un grand nombre d4 hUm oriçinalei de ce philo- 
«opA«; Edimbourg, ISM, I Tot.lD-4».— ^I« tf« Jameg Beat- 
tie, mise h la tète da reoiell de Mt poéaies {poeUeal 
fTorkâ h »ir A. CeUhii : Lomtoo, tsn. t toi. In-is. - C 
MMei^ Pre/aeemtméxée à ia traduction des Életneult 
de science morate de James Beattie ; Parte, IMO, s toI. 

BBATTiB (James- ffenry)^ fih dn précédent, 
naquit à Aberdeen en 1768, et mourut le lOnov. 
1790. A treize ans 11 entra au collège Mareschal , 
et en 1786 fl prit les degrés de maître es arts. 11 
n'avait pas dix-neuf ans quand II ftat nommé 
professeur de morale et de logique à l*nniver- 
sité d'Aberdeen. D étudia aussi l'art de la musi- 
que, et Jouait bien dn violon et de l'orgue ; 11 avait 
en l'adresse de se construire hii-méme ce dernier 
instnitnent. Ce Jeune homme, d'une si belle es- 
pérance, mourut d'une fièvre nerveuse à l'âge de 
vingt-deux ans. On a de lui quelques écrits en 
prose ou en vers (composés pour la plupart 
avant l'âge de dix-huit ans ), dans les mélanges 
publiés en 1800 par James Beattie, avec une no- 
tice sur la vie et le caractère de cet enfsnt prodige. 

Jamea BeatUe , jteeount of the Ufê , character €tnd 
writints of /. Henrji Beattie; Lood., 1791. 

39. 



903 BEATUS - 

''BBâTir8( )» théologpco espagnol , mort 

en 789, était de Tordre des Bénédictiiia, et abbé 
du monastère da Val-Gabado, eo Asturie. On a 
de Id : lAbri de adoptione Chrisii filii Dw, 
contre Elipandus, imprimé dans la coUedion 
Veter. scnptor,, de Pierre Stcvart; --- mi 
Commen$arium vaxVApocalfpsie de samt Jean, 
qni n'a pas été imprimé. 
L MaUllon, Acta Sandonm onUnlt Sweti Btnêdkiti. 

* BBATUS (Rherumus)^ philosophe allemand, 
dont le TéritaWenom est Bild, né à Schdcstadt 
en 1485, mort à Strasbourg en 1547. D a donné 
la première édition de Velléins Paterculns (Hts- 
ioria romana); Bâle, 1520 , in-4», d'^rte un 
ancien manuscrit de l'abbaye de Mariïach. Il 
lui doit anssi la première édition des ceavres de 
TertuUien; Bâle (Froben), 1521, in-fol., avec une 
préCskce et des notes. 

Sfti, OMMMttieom t. III, p. ».- ▼oatlas, H«. Wto.. 
t. III. - ftalUet, JugemMU dMiMMMit. t. U. p- m. 

«BBÂTUS (Gabriel), théologien etmatbé- 
niatidcii italien, né en 1607, mort le 6 avril 
1673. n entra dans Tordre des Jésuites, et lut 
successivement professeur de philosophie, de 
théologfe et demathématiqaes. n a laissé : Usus 
speeuliplani;— NaJtwra inardum eoacta; — 
Sphxra triplex; — QiUBStUmes morales. 

Akgftmbe. BibOoUuea SeHptormm SocUtatU Jêsu. 
*BBATU8 (George), jurisconsulte allemand, 
natif de Géra , vivait dans la première moitié du 
dix-septième siède. On a de hd : Très eeniuria 
Senienharum Saxonicarum d^itioarwn in 
matrimonialilnis , 1608; — CetUuria Xde 
CmtractUms, 1609; — Centurix X de Testa- 
mentis et SuccessionUms , 1609; — Centuriae 
VÏISententiarumdefinitivarumSaxoniearum 

judictaUimt 1610; — Sententix definiiivss 
SaxonicxdieasteriorumL^lttiensis, Witteber- 
gensis et Jenensis; — D«ci«4onej antinomior 
rtan/ettdalium ; — Centurix XSententiarum 
dejinitivarum Saxonicarum de Criminalibus, 

Beatus donna en 1613 une traduction en 

latin d'un ouvrage intitulé Uber Àsoti, scilicet 
AurelUephUosophorum materiam primam et 
iapidem phUosopharum explicantes; et en 
1619, une traduction en allemaDd du Vtrinven^ 
tus de Bflich. Blaier. 
iùchez, Jllgemeinei GelêhrU^Uxioùn. 
* BBAUBOCRG ( Pierre Trochor de) , acteur 
de la Comédie-Française vers 1692 , mort le 17 
décembre 1725. Il succéda à Baron, qu'A ne par- 
vint pas à faire oublier. Son jeu était outré; et 
l'on disait que c'est d'après lui que le Sage a 
tracé ce portrait dans GU Bios : « Vous devez 
n être charmé de celui qui a fait le personnage 
« d'Énée. Ne vous a-t^l pas paru un grand 
n comédien , un acteur original? Fort original , 
« répondit le censeur : il a des tons qui lui sont 
« particuliers, et il en a de bien aigus. Presque 
« toujours hors de la nature, il précipite les pa- 
a rôles qui raiferroent le sentiment, et appuie 
« sur les autres. 11 fait même des éclats sur des 



BEAUCHAMP W4 

« eoojonelioi». n m'a fort diverti, et particaliè- 
« rement lorsqu'il exprimaità son confident la 
« violence qu'il se faisait d'abandonner sa prin- 
«eesse. On ne saurait témoi^ier de la doolrar 
« ptais oomiquement » 

Umaiurter, Gai, kUL dêioet. du TkâHf-Françoit, 

BBAUBBIJBIL (Jean ùE ), avocat à Lirooees, 
composa et fit jouer en 1582 Atilie, on ÂtUius 
Régulus, Tune de nos plus andeones tragédies; 
Limoges, 1582, in-8*. 

u Croix dD BUIoe, mUMk. Jrm^, 

*BBAIIBBIJN, et non BOBBUHy uom oom* 
mun à trois peintres : 

IfenH et Charles, nés à Amboise an oom- 
mencemei^ du dix-septième siècle» travaillaient 
tmis les dAx aux mêmes portraits. Henri mou- 
rut académirim à Paris en 1677. On a d'eux : 
Marie'TMrèse , infonte d'Espagne, reine de 
France, gravé par N. PoiUy ; — ifone-Zeûnne- 
Baptiste de Savoie, gravé par Van Scfauppoi, 
1666; — Ânne-Mahe d Orléans, duchesse de 
Nemoure, gravé par Nanteuil ; et d'autres por- 
traits datés de 1654, 1657, 1661 et 1662. 

Louis, originaire aussi d'Amboise, peintre de 
portraits, vivait à Paris vera 1640. 

Hebiecken, DieUonnairê det ArhtU». 

BBAUciAiBE UB BÈGuaLON {Fronçou)^ sa- 
vant théologien, né en 1514au chàtean de CresU 
(Bourbonnais), mort en 1591. Il Ait d'abord pré- 
cepteur du caFimal Charles de Lorraine , qu'9 
accomi^ag^ à Rome, et qui lui céda révèché de 
Metz, a le suivit encore au concile de Trente, ci 
7 parla avec beanooiq» d'éloquence et de lèle 
contre les prétentions des ultramontains, et »r 
la nécessité de la séfonnation. Beancaire se relira 
en Bourbonnais, après s'être dérois de son évè- 
ché. C'est là qu'il composa ses Berum Gainea- 
rum commentaria, ab anno 1541 ad annmm 
1562; Lyon , 1625, in-fd. On a encore de lui : 
De infantium in matrum uteris sanctifias' 
tione ; Paris, 1566 et 1567, in-8" ; il y réfiite cette 
assertion des calvinistes, que les en£ints des fi- 
dèles sont sanctifiés dans te sein de leur mère. 
n a laissé aussi quelques pièces devers que l'on 
trouve dans les Delicim poetarvm Galhntm U- 
lusiihm. Son Histoire de France ne parut 
qu'après sa mort, comme il l'avait désiré; on y 
trouve un discours sur la bataille de Dreux, im- 
primé d'abord séparément àBresda, 1563, m-h\ 
Elle renferme les événements principaux de son 
temps , qu'a décrit avec ïdus de détafl que d'im- 
partialité. Huetdit « que ce prélat, attaché d'a- 
bord au connétable de Bourbon et à d'autres 
grands seigneurs, n'a pas mis beaucoup de sein 
à cacher sa passion et ses affections; qoe son 
savoir était asseï superficiel, et qu'il donne plu- 
sieurs étymologies qui sont de véritables fa- 
daises. » 

BalUet. JugêmwU det Savanit. - Diwcr*kr et Li 
Crotx du Malae, BibUotk. fnMMç. 

* BKACCHAM P, célèbre danseur français, tnort 
en 1695, composa des ballets d'opéra. Louis XIV 



1 



901 



BEÀUCHÀMP 



906 



le prit poor sod maftre de danae. J.-J. Roonean 
ptrle avec éloge des talents chorégraphiques de 
eet artiste. 

; BlofrapMe uniMrteUé (édition beige). 

BEAUCHAMP (ii(/biue DE), Uttérateur, né 
à Monaco en 1767, mort le 1*' juin 1832. Son 
père, chevalier de Saint-Lonia etnujor de la place 
deMonaoo, lefiten 1784 entrer on senrice deSar- 
daig;iie en qualité de sons-lientenantdans nn ré- 
giment de marine. A cette époque, il régnait déjà 
en France une grande fermentation dam les es- 
prits, et l'on pouvait pressentir la lutte terrible 
qui allait s'engager avec le parti du privilège et 
celui de régflJlté, et ameuter l'Europe eiâière 
contre le parti vainqueur. Lorsque la guerre 
éclata entre le roi de Sardaigne et la répaUiqua 
française, Beauchamp, qui se trouvait an ser- 
vice du prince,refusa de marcher contre la France. 
Ce refus honorable fut puni de plusieurs mois 
d^emprisonnement. Rendu à la liberté , Beau- 
champ vint à Paris, et bîentdt après son arrivée 
il entra dans les bureaux du comité de sftrelé 
générale. H y remplit des fonctions subalternes 
jusqu'au 9 thermidor, où il prit parti contre Ro- 
bespierre. Lorsque le Directoire fut établi. Beau- 
champ passa dans les bnreanx du minifllère de 
lapoUoe, oh il (ht chargé de la surveillance de 
la presse. Cest là qttU forma le dessefai d'écrire 
une Histoire de la Vendée. Sa position hii per- 
mettait de compulser des matériaux nombreux , 
détaillés et secrets, conservés dans les cartons 
du ministère, n en profita, dit-on, amplement, 
et se fit, par là, beaucoup d'enneoois. Sans vou- 
loir discuter ici aucun fait en particulier, nous 
nous contenterons de dire seulement que les 
cartons d'un mmistère sont une source trop sou- 
vent empoisonnée de iàux renseignements , pour 
qu'un historien qui respecte sa mission y puise 
avec sécurité. Beauchamp s'occupa de cet ou- 
vrage pendant plusieurs années, et il en pubUa 
les premières éditions en 1806 , 3 vol. in-S**. Son 
livre obtnit un véritable succès. Il y a dans ce 
drame un spedade si saisissant pour l'hnagma- 
tion , et dans cette lutte contemporahie qudque 
chose de si héroïque, que le lecteur oublie qu'il 
touche à la réalité, et croit voir sous ses yeux un 
combat de géants. Sous le ministère Fouché , 
Beauchamp, accusé d'avoir indiscrètement con- 
sulté, pour son ouvrage, les matériaux qui lui 
étaient confiés , fot privé de son emploi au mi- 
nistère. La troisième édition fut saisie au moment 
où die allait paraître; et phis tard, en 1809, 
Beauchamp ftit arrêté, puis exilé à Reims. H ne 
pot rentrer dans la capitale qu'en 181 1 , et après 
s*ètre engagé, par écrit, à ne plus rien publier 
sur la politique contemporaine. Il obtint alors, 
dans les droits réunis , une place qui lui permit 
de s'occuper de travaux littéraires. Esprit actif 
et laborieux , Beauchamp profita des loisirs que 
lui laissait cette smécure, et publia successive- 
ment un grand nombre d'ouvrages. A l'époque 
de lu Restauration , en 1814, Beauchamp peidit 



sa place aux droits réoniB , obtint une petite 
pension dont il a Joui jusqu'à sa mort, et qui aété 
conservée à sa veuve. Beauchamp avait conçu et 
exécuté presque seul le travail si utile des Tables 
du Moniteur. H eut aussi une part très-activa 
à là Biographie moderne; Leipzig (Paris), 4 
vol. in-8*; à la Biographie universelle, publiée 
par les frîères Biichaud à la Goiette de France 
(années 1811-1813), et an Drapeau blanc. 

Outre son Histoire de la Vendée, on a de lui : 
le Faux Dauphin, 1803, 2 vol. hi-12; — His- 
toire de la conquête et des révolutions du Pé- 
rou; Paris, 1807, 2 vol. in-8'';— Biographie 
des jeunes gens (avec Durosoir, Durdent et au- 
tres gens de lettres); Paris, 1813, 3 vol.in-12; 
ibid., 1823, 4 vol. hi-12; — Histoire des mal- 
heurs et de la captivité de Pie VII, sous le 
règne de Napoléon Buonaparte; Paria, 1814, 
in-12; ibid., 1815, in-12; ibid., 1823, in-12; — 
Vie politique, militaire et pritvée du générai 
Moreau; Paris, 1814, in-8*; — Histoire du 
Brésil, depuis sa conquête en, 1500 Jusqu^en 
1810 ; Paris, 1816, 3 vol. in-8* ; — Catastrophe 
de Murât, etc. ; Versailles , 1815 , in-S"; — la 
Duchesse d^ÀhgoulémeàBordêaux;yensSSke, 
1815, ln-8* ; — Histoire des deux faux Dau- 
phins; Paris, 1818, 2 vol. hi-12 ou 1 vol. m-8**; 
— M^noires du comte de Rochecotte, rédigés 
sur ses papiers et sur les notes de ses princi-- 
pauxqfficiers; Paris, 1818, in-8*; — Vie d'Ali- 
Pacha, vizir de Janina; Paris, 1822, 1 vol. 
in-S"* avec portrait; seconde édition, même an- 
née ; — Histoire de la révolution du Piémont, 
et de ses rapports avec les autres parties de 
F Italie et avec la France ; Paris, 1821, hi-8*'; 
et 2* partie : De la révolution du Piémont, ré • 
digésur des mémoires secrets, avec une réfuta- 
tion de récrit intitulé De la révolution pié- 
montaise (du comte de la Rosa) ; Paris, 1823, 
in-8* i — Dela révolution d* Espagne et de son 
10 ooll^, 2* édit; Paris, 1822; — Fie (fe/u/es^ 
César, suiivie du tableau de ses campagnes , 
avec des observations critiques; Paris, 1823, 
fai-8* \^ Vie de Louss XVIII, roi de France et 
de Navarre; Paris, 1821, hi-8'; seconde édi- 
tion, 1824, fai-12; troisième édition, 1824, 2 vol: 
hi-8*, avec deux gravures; — Réfutation sur 
récrit intitulé Coup-^ctU sur Vétat poli- 
tique du Brésil, etc.; Paris, 1824, hi-8*; *- 
Critique historique, avec des observations lit- 
téraires sur Vouvrage du général Ségur, in- 
titulé Histoire de Napoléon; Puis, 1825, hi-8^ 
On a attribué avec raison à Beauchamp les Mé* 
moires hnprimés sous le nom de Fouché. 

Le Bas, JMef ion», tncffclap, dé la Framt. — Mojrr. 
det Contemp. 

BBAUCBAMP OU BBACGHAMP8 (Josèph) , 

astronome français, membre de llnàitut, né à 
Vesoul le 29 juin 1752, mort à Nice le 19 no- 
vembre 1801. n se destina d'abord à TéCat reli- 
gieux , et entra dans l'ordre des Bernardins en 
1767. Mais son goAt pour l'astronomie lui fit 



007 



BEAUCHAMP — BEAUCHATEAU 



90S 



ftuiTre les leçona de Lalande, dont il devintraiiii, 
et Uentdt Vvn des élève» distingues. Dès 1774, 
son onde Hiroudot , évèque de Babylone, Tavait 
destiné à être son grand iricaire. Beauchamp par- 
lit en 1781 poor aller remplir ses fonctions dans 
le Leranti et en même temps y foire des obser- 
fations astronomiques. Il passa d'abord à Alep, 
et de là se rendit à Bagdad. En 1784 il alla à 
Bassora, et ai 1786 , en Perse. La révolution le 
fit revenir en France en 1790, après avoir rendu 
les plus grands services aux sclenoes comme 
astronome, conmie géografdie et comme anti- 
quaire. Ses longs et péniUes travaux sont consi- 
gnés dans le Journal des Savants de 1782, 
1784, 1785, 1787, 1788 et 1790. Beauchamp resta 
dans sa famille jusqu'en 1795, époque à laquelle 
le gouvernement le nomma consul à Mascate , en 
Araibie. B partit en 1796, et arriva è Çonstanti- 
nople en 1 797. n se rendit de là sur les bords de la 
mer Noire, y fit des observations topographiques, 
et rectifia quelques erreurs qui existaient dans les 
cartes de cette mer. H allait passer à Mascate, 
quand le général Bonaparte, chef de l'expédition 
d'Egypte, l'appela dans cette contrée. Beauchamp 
»'y rendit en 1798 , et travailla avec les savants 
employés dans cette expédition. Ses travaux sont 
consif^* dans les Mémoires dé V Institut du 
Caire. En 1799, il Iht chargé par le général en 
chef d'une mission secrète pour Constantinople. 
Il partit; mais, à peine sorti du port d'Alexan- 
drie, il Alt pris par les Anglais, et livré au sul- 
tan comme un espion. On voulait d'abord le faire 
périr; mais sur l'intervention des ambassadeurs 
d'EsiMgne et de Bussle , il en fbt quitte pour une 
captivité très-dure dans un chftteau-fort sur les 
bords de la mer Noire. La liberté lui ftit rendue 
en 1801. Le général Bonaparte, alors premier 
consul, le nomma commissaire d«« relations com- 
merciales à Lisbonne. Beauchamp apprit cette 
nomination avant son retour ; mais à peine arrivé 
à Nice , il y mourut. 

On a de lui : Voyage d'Alep à Bagdad, dans le 
Journal des Savants, année 1785; — Observa- 
tions faites à Bagdad, et notices sur les Turcs ei 
les Arabes; ibid., 1785; — Vogage de Bagdad 
à Bassora, le long de FBuphrate; ibid., 1785; 
— Mémoire sur les antiquités babyloniennes 
qui se trouvent aux environs de Bagdad, ibid., 
1790; — Relation d^un voyage en Perse; ibid., 
1790 ; — Réflexions sur les moeurs des Arabes 
âans]e Journal encyclopédique, ibid., 1793; — 
Relation historique Sun voyage de Constanti- 
nople à Trébisonde, dans la Décade philoso- 
phique, an y ; -^ Notice sur la Perse, dans la 
Corrêspondamcê astronomique du baron Zach , 
1800. 

l.ataode, Notiez histmiguê ntr BeoMekamp. dans les 
MfwurireM de fInttUut (Sdaaces moraks et pottUqaes), 

t. IV, p. B. 

BBAVCHAMP. Voy. MORlGHEAU^BBÀUCnAMP. 

BBAUGHAMP8 {Pierre-François Godàa de), 
littérateur, né à Paris en 1689, et mort dans cette 



ville le Ift mars 1761. B débuta dans la Uttératvit 
théâtrale, et fit représenter en 1721 laSoukrette, 
comédie en un acte, qui fut suivie de dix 
autres pièces tombées ÛentAt dans IViubli (le 
Jaloux, Arlequin amoureux par enekan- 
tement, le Partraii, le Parvenu, les effets 
du dépit, les Amants réunis, te Bracelet, la 
Mère rivale, la Fausse Inconstance). Otttre ces 
pièces, on a de lui : les Amours Slsmèneet 
d^Isménias, traduit dn grec en français; la 
Haye (Paris, CkHisteller), 1743, petit in-8« : c'est 
une traduction libre d*un roman grec d'Eusta- 
thius , qu'il ne faut pas confondra avee le célèbre 
Eustathe , évéque de Thessalonique et savant 
oommcntatenr d'Homèra j on a donné une belle 
édition de la traduetioD do ce roman , Paria, 1797, 
in-4'', figures enluminées; Lélio Carani l'a tra- 
duit en italien, Venise, 1560, in-8*; — autre 
roman grec (les Amours de Mhadamthe et de 
DoÊielès), de OyrusThéodore Prodcome, tra- 
duit en fhmçals, 1746, in-lS; — Recherches 
sur les théâtres de France, 1735, in-4* etln-8^ 
3 volumes : Beauchamps ne s*^t pas borné à com- 
piler les titres des pièces de théitro , il yajoiot 
des particularités sur la vie des comédiens fran- 
çais ; — BihUothègue des théâtres , eomtemoMl 
èe catalogue alphabétique des pièces têrama- 
tiques, opàras-parodiés et opéras-comiques , 
le temps de leur représentation, avee des anec- 
dotes sur les pièces, les auteurs, mmsiciens et 
acteurs; Paris, 1746; ^ Lettres d'BéUnse et 
d'Ahailard, en vers français ÛKsilea, msks pro- 
saiqnes; 1737, In-fi** ; ~~ le Boman de Fumes- 
Une; Paris, 1737, in-12. Enfin on lui attribm 
V Histoire du prince Apprius (Priape); la 
Haye ( Lyon ) , 1722 , et Oonslantinople ( Paris ) , 
1728, itt-12; et if ippor Ain, histoire galante, 
divisée en 3 livres, avec une préface très-intéres- 
sante ; Lampsaque ( Paris) , 1748 , petH fn-8*. 

Le Bas, Bneifci. 4e le Prantê, ^ ëteçrephiêées Cm' 
tsmportUm, 

«BBAOCIIAMM (Rt^hoël Dc), lûslorkn 
français, de l'ordre des Bénédictins, vivait à 
Marchiannes dans la première moitié du illx-sep- 
tième siècle. On a de loi : Sptopsis kistarix 
merovingicss, ecUicet hàstoria sueeimcia de 
gestis et sueeessione regum Francorum qui 
merovingici dicti, ab Andréa Sylvio cems- 
cripta, nwieproêegotnenie, appemtidbue^ no- 
tationiàusetparalipomenis illustrata ; Donav , 
1677, 2 vol. in-4». 

Ldong. Bi^L BUU dé la frmeùê, «dltien et FwMctte. 

* bkavchItbav ( Ftançois Ghasislct ne \ 
acteur delà Comédie-Française, mort en 166^. 
n débuta en 1633 à l'Hètel de Bouiigogne « <la»« 
la Comédie des Comédiens, traginooméiiie de 
Gougenol. On le reçut ponr les seconds rdks 
tragiques et comiques; mais il parait ifa» par 
la suite fl s'éleva jusqu'aux premiers, ou bacs 
que celui de Rodrigue dans le Cid fut alors re- 
gardé comme un second rOle. U est eertnin qos 
Beauchftteau le jouait, puisque, daas fin- 



MO 



BEAUCHATEAU - BEAUGLAS 



910 



pnmptu de VertaUiê»^ Motière arttiqiie la nott- 
Bière ampoulée et peu natorelte dont oet aetenr 
débitait les stances fameuses. 

Peut-être ne le jouait-il que comme double'de 
Ploridor, on pendant quelque indisposition de eet 
acteur célèbre. On croit qu'il créa le rôle d'Al« 
cippe dans U Menteur. 

Lemaznrler, Gai. kist. Ae* aet, du Thiâtrê'Françait. 
BBAUCHÂTBAU ( FrOHÇùis-MiUhieuCBàStE- 
LET DE ), poète, fils du précédent, naquit à Paris 
le 8 mai 1845, et mourut vers la fin du dix-sep- 
tième siède. Dès l'Age de huit ans il fbt mis au 
rang des poètes. La reine, mère de UiulsXIV, le 
cardinal Mazarin, le chancelier Séguier, et les 
premiers personnages de la cour, se ftusaient un 
plaisir de converser aTec eet enfluit. Il n'avait 
que doute ans lorsqull publia un recueil de ses 
poésies, in-4'*, sons ce titre : la lAre du Jeune 
Apollon, ou la muse naissante du peUi Beau- 
ehdteau, avec les portraits en taille-douce des 
personnes qu'il y célébrait; Paris, 1657, 1660, 
ln-4''. Environ deux ans après, 11 passa en An- 
gleterre avec un ecclésiastique apostat, qui le pré- 
senta à Cromwell. On raconte que son compagnon 
le mena ensuite en Perse, et que depuis lors on 
n'entendit plus parler de hil. 

CiauSc S«lnic*MartlM, Ltttrm tu:^ diatn mfêti éê 
ptétt» 4« iMToU •! de eo»duU9 : Pirto. 1701, • ?ol. 
ia-ii. 

BBACTCB&TBAr ( ffippolyte CUASTCtET US), 

frère du précédent , entra en 16C5 dans la con- 
grégation des Pères de la doctrine chrétienne, y 
professa les humanités avec succès, et se fit re- 
marquer par son talent comme prédicateur. Mais, 
inconstant comme son frère, il quitta la congré- 
gation en 1672, et se rendit en Angleterre, où il 
embrassa le protestantisme en 1675. D devint mi- 
nistre anglican, et nedéroentit point, dans sa nou- 
velle religion, l'opinion qu*il avait donnée de son 
talent pour la chaire. On lui attribue un Abrégé 
de la vie du maréchal de Schomberg, imprimé 
à Amsterdam en 1690, sous le nom de £i/- 
sancy, sous lequel il s'était caché lors de sa 

Alite en Angleterre. 
Le Ba«, DUt, enenel. de la FroMé. 

BEAVCBftiiB (Sdme-Pierre Cuamvot db), 
médecin français, né eiv 1748 à Ville-Franche, 
près de Joigny, mort à Paris le 24 décembre 
1824. Après avoir suivi pendant quelques an- 
nées la carrière des armes , Beaucbéne l'aban- 
donna pour se livrer à l'étude de la médedne. 
Reçu docteur à Montpellier, il vint s'établir 
à Paris, où il ne tanla pas à être nommé 
médecin des écuries de Monsieur. Beauchèae 
embrassa les principes de la révolution , et fllt 
en 1789 élu membre de la commune de Paris. 
Mais , effrayé de la marche que prenait la ré- 
volution, il se retira dans une terre qu'il avait 
aux environs de Sens. Quoiqu'il fût membre 
de la société populaire de cette ville, et qu'il 
assistAI réguUèremeat aux séances afin de ne 
pas devenir suspect, il ne prit part è aucune dé- 
libération. Cependant, lorsqu'fl fut question d'en- 



Toyer une adresse h la conventiûn pour la féli* 
citer à l'occasion de la mort de Louis XYI» 
Beanchène s'y opposa de tout son pouvoir ; ce 
qui lui valut quelqQM mois de prison. Après le 
9 thermidor , il revint à Paris, et s'y Uvra de 
nouveau è l'exerdce de la médecine. Sous 
l'empire, il fbt nommé médecin en chef du Gros- 
CaiUou, médecin du corps législatif, de l'École 
normale, etc. Sous la restauration il devint 
médecin consultant de Louis XVm. Reçu mem- 
bre de la Société de médecine, il fit partie de la 
oomn^ission chargée de présenter un rapport sur 
l'enseignement médical. Tourmenté depuis quel- 
que temps par les douleun de la pierre, il suc- 
comba à cette maladie. Outre les articles dans 
la Quotidienne et dans différents journaux, on 
a de Beaucbéne : De Plr^uence des aj-- 
Jeetions de Fdme dans les wuUadies nerveuses 
des femmes (Paris, 1781, in-8*; réimprimé en 
1783 et 1798, et traduit en allemand ; Leipzig, 
1784, iB-8''); — Observation sur unemaladie 
nerveuse avec cetnplication d*un sommeil 
tantôt léthargique, tantét convulsif; ibid., 
1786, in^; — Max¥»esy rejtexions et pensées 
diverses ;ïM., 1817, 1818, 1819,1821. 

Le Bat, Dict. mun/ctop. de ia France. — CAllUen . Med» 
Sehri/t. Letieon. — Memoirei de rjcadémU roifole de 
médecine, l, I9S. 

* BBAVCBMiiB BB GAVUT , navigateur 
français, commanda, en 1698, une expédition 
partie^ de la Rochelle pour les mers du Sud. Le 
6 juin 1699, il débarqua dans la baie d'Esper- 
lan, à la Terre-de-Feu; deux joura après, il 
mouillait au détroit de Magellan. Là, il prit pos- 
session, au nom du roi de France, d'une lle-qu'il 
appela île Louis-le-^rand. U franchit ensuite le 
détroit, et longea les odtes du Chili; mais il 
tomba au milieu de boucaniers espagnols; U 
s'ensuivit un engagement où 11 perdit quelques-uns 
de ses gens. A Arica, il fbt obligé de payer 
une contribution de 50,000 couronnes à des fli- 
bustiers français qui y étaient établis. Ce Ait le 
19 janvier 1701 , après avoir tourné le cap Hom, 
qn*ll découvrit file Beauehêne (62* 50' sud de 
latitude et 60 lieues est de la Terre-de-Feu). 
La même année, 11 revint à la Rochelle. 

aux terrée jéustraUi . 

BBAUGLAIB (/>.. X... PB ), littérateur, né à 
111e de France en 1735, mort le U mai 1804. 11 
ftit directeur d'un histitutd^éducation, etcooseiller 
du landgrave de Hease-Darmstadt. On a de lui : 
AntirContrat <ocia/,ou réfutation du Contrat 
sociai; la Haye, 1742, in-8''; —Histoire de 
mademoiselle de Grisoles, écrite par elle" 
m^me; Londres, 1770, in-8*; — - Histoire de 
Pierre III, empereur de Etusie, avec plusieurs 
anecdotes singulières; 1774, in-S"; — Cours de 
Gallicismes: Francfort, 1794-96, avol.in-8*. 

Qttérard, ta France lUtéraire, 

BBAVcut» ( G.'H. m), lexicographe français, 
vivait vere le milieu du dix-huitième siècle. Il 
était lieutenant général de la eonnétablie et di 



911 



BEÀUCLAS — BEAUFORT 



012 



la marécliansaée de France. On a de lui : IHe- 
tionncAre universel , historique , chronologi- 
que, géographique et de jurisprudence civilef 
criminelle et de police des maréchaussées 
de France; Paris, 1748, 4 vol. in-4«. 
Jommal des Savants, nM«17W. 

* BBA1TGLBEC ( Diane), femme peintre an- 
glaise, viTait à la fin du dix-huitième siècle. Ce»t 
elle qui fit les dessins de la magnifique édition 
de Léonore, traduction de Spencer. 

Nagler, Allgemeînes Celekrten'Lexieon, 
BBAlTGOlTm ( GlLLOT DE ). VOf, GOIIBZ DE 
yASCOIfCEIXB. 

* BBAiTcoirsiN (Christophe-Jean-Fran- 
çois), jurisconsulte et biographe, né à Noyon en 
1723, mort à Paris en 1798. Après avoir passé 
presque toute sa vie à recueillir des livres À des 
manuscrits, particulièrement sur l*histoire litté- 
raire, il mourut sans avoir mis au jour aucun 
ouvrage important. La table des anteurs de la 
Bibliothèque Mslorique de France donne la 
liste suivante des écrits inédits de Beaucousin : 
les Vies d^ Antoine le Conte, de Jean d^Artis, 
de Bonaventure Fourcroy, de Nicolas de Ra- 
mel, de Philibert Delorme; les Éloges de 
J.'B. Hatté, de IMseau, de Mauléon, de 
Jacques et Pierre Sarasin ;— la Notice des ou- 
vrayes de Charles du Moulin, jurisconsulte; 
— V Histoire des Hommes illustres de Noyon. 

.. Leiong, BiblMh. hist. ds France. 

* BBACFiLs (Quillcmme ), jésuite, né à Saint- 
Flour ( Auvergne ) le 5 février 1674, mort à Ton- 
lousele 30 novembre 1757. La prédication, laoom- 
position de quelques ouvrages ascétiques, et la con- 
fession, ministère pour lequel il avait un goAt 
particulier, remplirent presque toute sa vie. 
Outre quelques oraisons ftmèbres, on a de lui : 
Vie de madame de Lestonac, i 742, in-12 ; — Vie 
de madame de Chantai, 1745 ;— Lettres sur 
le gouvernement des maisons religieuses; 
Paris, 1750, in-12. 

Cluiadon et Delandloe. Dict. kistor. 

* BBACFiLS ( F... ), prêtre et poète français, 
vivait vers la fin du dix-«eptième siècle. On a de 
lui : Épithalams ou chant nuptial des noces 
de r Agneau, divisé en douze chants ; Paria, 
1682, in-4<». 

, Catalogué de ta Bibl. imp. 

BEACFFBEMONT. Voy. BaUFFREMONT. 

*BBAi7FOBT ( ... DE), peintre français, vivait 
dans la seconde moitié du dix-huititaie siècle. 
Il peignait des sogets historiques. En 1771 , il 
exposa Brutus Jurant sur le cadavre de LU" 
crèce, tableau qui excita une grande admiration. 

Nagier, Pfews Âllgemeines Kûnettêr-Lexieùn. 

BBACFOBT ( Henri ns ) , cardinal-évèque de 
Winchester, et frère de Henri lY, roi d'Angle- 
terre, mort le 11 avril 1447. Il fut trois fois 
chancelier d'Angleterre, et employé dans les né- 
gociations les plus importantes. Légat du pape 
Martin Y en Allemagne , il prêcha la croisade 
contre les hussites en Bohème; et il fut un des 



juges du tribunal qui condamna la Pneette d*Or* 
iéàms. En 1430, 11 couronna dans Tégllse Notre* 
Dame de Paris le jeune Henri IV « son élève, 
et fit assassiner son neveu le duc de Glocester, et 
mourut six semaines après ce meortre. Sliak»* 
peare, dans sa tragédie de Henri VI ( acte III, 
scène 3 ), donne de ce prélat erûninèl un portrait 
d'après nature. 

GodwlD,D««p<Mopi« XTMAoïi. - Anbérl. /SMotrs 
des Cardinaux, 

BBAUFOBT ( MorguerUe ), comtesse de Bich- 
mond et de Derby, naquit en 1441 à Bletsboe 
(comté de Bedfort), et mourut en 1509. Elle 
était fille de Jean Beanfort, duc de Sommerset, 
épouse d'Edouard , comte de Richmond, boau- 
lirère du roi Henri VI. A dîx-8e|)t ans elle de* 
vint mère d'un fils qui fut roi d'Angleterre sous 
le nom de Henri vn. Le comte de Bichnnond 
étant mort, die épousa successivement sir Henri 
Straflord et Thomas lord Stanley, ensuite comte 
de Derby, qui la laissa veuve en 1504. Nargue- 
rite était d'une dévotion extrême^ et avait une 
profonde pitié pour les pauvres, à qui elle disait 
toutes sortes de libéralités. Elle se plaisait sou- 
vent à dire que si les princes de la chrélienfé 
voulaient entreprendre une nouvelle croisade 
contre les Turcs, leurs ennemis communs , die 
suivrait gaiement l'armée en qualité de blanchis- 
seuse. On lui doit la fondation des collèges du 
Christ et de Saint-Jean, et l'agrandissement de 
l'université de Cambridge. Selon Walpole , on a 
d'dle : the Mirror of gold to the sii^ul 
soûl, traduit en anglais d'après une traductioo 
fhmçaise de Spéculum aureum peccatomm, 
1322 ; — la traduction du quatrième livre de 
Vfmitation. 

Vl^alpole, Cataloffve cf rofal and noble jiutkort. 

BBAVFOBT ( dom Eustache ub), rel^cox 
de l'ordre de Ctteaux, né en 1635, mort le 22 
octobre 1709. II embrassa la vie monastique 
malgré sa vocation, mais pour satisfaire sa vanité 
et celle de sa famille. Il n'avait que dix-neuf ans 
lorsqu'il fSt nommé à l'abbaye de Sept-Fontsqni 
appartenait à l'ordre de Cltcaux. Il vécut d^abord 
dans le luxe, la mollesse et les désordres les plu* 
scandaleux; puis en 1663, touché d'un repentir 
subit, il proposa à ses moines d'abjurer comme 
lui leurs erreurs, et de se soumettre à une aus- 
tère réforme. Ces propositions forent trèsrmal 
accudllies: les i^ligieux lui suscitèrent d'amers 
déboires, et finirent par l'abandonner. Dom 
Eustache rebAtit alors son couvent, et bicnt6t« 
à l'exemple de Rancé, Il y réunit une noavdie 
ftonille, qoll soumit aux règles les plas dures. 
On disait même à ce s^jet : « La Trappe a plus 
de réputation, mais Sept-Fonts est plus austère. • 

VUlefort, Vie des saints Pères dm deaert d'Oeciâent, 
L II. — HennoDt, Histoire de PétabtUeewient des ordrrs 
retiçienx. — Heljot, Histoire des ordres montsuiqyes, 
mititalres, etc. 

BBâUFOBT ( François nn Veuntes, diie ne), 
fils de César de Vendôme, et petitrlllsde Hénrî IV, 
naquit à Paris en janvier 1616; et mourut le 2$ 



913 



B£AUF.ORT 



914 



juin 1669. n sttrit fort jeune dans ks années, 
et sons le ministère du cardinal de Ricbeliai, à 
répoque de la guerre générale qui éclata contre 
la midson d'Autriche; il se montra avec distino 
tion à la bataille d'ÂTein , aux sièges de Corbie 
(1636), de Hesdin (1639) et d'Arras (1640). 11 pa- 
rait que le duc de Beanfort avait été dans le se- 
cret des projets de Cinq- Mars, car il se sauva 
en Angleterre au moment où le cardinal com- 
mença à poursuivre ceux qui avaient trempé 
dans cette conspiration. Le duc de Beaufort re- 
vint en France après la mort du cardinal. Quand 
la régence commença (1643), il eut toute la con- 
fiance d'Anne d'Autriche, n se déclara le protec- 
teur de la cour contre le duc d'Orléans et le 
prince de Condé, qui se faisaient redouter de la 
reine. Bientôt sa vanité le rendit importun et in- 
commode. Quand il vit baisser son crédit auprès 
d'Anne d'Antriebe, il entra dans la cabale des 
importants. Alors il essaya d'humilier et de 
blesser la régente par son manque de respect et 
ses grossiers procédés. Anne d^Autriche, ennuyée 
de tant de présomption et de folie , le fit enfer- 
mer an château de Yincennes , d'où il parvint à 
s'échapper en 1649. C'était l'époque de la Fronde, 
et le doc de Beanfort, irrité contre la cour, se 
rangea du côté des mécontents. Il devint, avec le 
prince de Conti et les ducs de Longneville, 
d'Elbeuf et de Bouillon, l'on des chefs des Pari- 
siens. Voltaire a porté sur le rôle que joua le 
duc de Beanfort un jugement sévère : « Le duc 
de Beaufort -Vendôme, dit-il, petit -fils de 
Henri IV, l'idole du peuple et l'instrument dont 
on se servit pour le soulever, prince populaire 
mais d'un esprit borné , était publiquement l'ob- 
jet des railleries de la cour et de la Fronde même. 
On ne parlait jamais de lui que sous le nom de 
roi des halles. Une balle lui ayant fiût une con-- 
tusUm an bras, il disait que ce n'était qu'une con- 
fusion, » (Voltaire, Siècle de Louis XIV). H alla 
se loger rue Qumcampoix, se fit maiiguillier de 
Saint-Nicolas des Champs, et il essaya par ses 
manières et son langage de mériter le titre de roi 
des haUes. L'anecdote suivante peut nous donner 
une idée de l'étourderie et de hi vanité' du duc 
de Beaufort II demanda un jour au président 
Bellièvre s'il ne changerait pas la face des af- 
faires en donnant un lioufQet au duc d'Elbeuf : 
« Je ne crois pas, lui dit gravement le magistrat, 
que cela puisse changer autre chose que la face 
du duc d'Elbeuf. » Au moment où le prince de 
Condé commença la guerre civile, le duc de 
Beaufort devint un de ses lieutenants. C'est alors 
qu'éclata entre lui et son beau-frère le duc de 
Nemours une inimitié violente. Bs s'appelèrent 
en duel, ayant chacun quatre seconds. Le duc de 
Nemours fut tué d'un coup de pistolet par le 
doc de Beaufort, et le marquis de Vlllars, qui se- 
condait Nemours, tua son adversauv H^court, 
qu'il n'avait jamais vu auparavant Quand 
Louis XIV revint k Paris (1652), le duc de Beau- 
fort se sowmt à l'autorité royale, et ne prit au- 



cune part è la gnore dvjle , que le prince de 
Condé devait continuer pendant plusieurs an- 
nées encore. Plus tard, on voit le duc de Beau- 
fort à la tète des flottes de Louis XIV. En 1664 
et 1665, il fait plusieurs expéditions contre les 
corsaires d'Afrique. En 1666, il commande les 
vaisseaux français qui devaient se joindre aux 
Hollandais pour combattre l'Angleterre. Enfin, 
en 1669, il va secourir les Vénitiens attaqués 
par les Turcs dans l'Ile de Candie. « Le roi do 
France, dit Voltaire, donna inutilement aux au- 
tres princes l'exemple de secourir Candie. Les 
galères et les vaisseaux nouvellement construita 
dans le port de Toulon y portèrent sept mille 
hommes, commandés par le doc de Beanfort y 
secours devenus trop faibles dans un si grand 
. danger, parce que la générosité française ne fut 

imitée doipersonne Ce secours ne servit qu'à 

retarder de quelques jours la prise de Candie, et 
à verser du sang inutilement » Le duc de Beau- 
fort périt dans une sortie, et le grand vizir 
Kiuperii entra par capitulation dans la vflle, qui 
n'était plus qu'un monceau de ruines. 

1^ Bas, IHetionnairê wejfetopédigve de ta Franc» — Sn- 
rel, HUtoirê dé la Monarchie françiUêo sotu Louii Xif^. 
— Anselme, UisMre générale et ckrcnologiqve des 
grands o//Mêri de la e&wnmne, t I, p. 199. — Masca- 
roD, Oraiton funéà. dudme de Beauf, — La Roelieron- 
caold, Métnoires. 

BBâUPORT ( ffenri'Bmest Gaoïrr, chevalier 
OE ), voyageur français, né à Aubevoye (Eure) 
le 25 février 1798, mort le 3 septembre 1825. 
En 1812 , il (entra à l'École de marine de Tou- 
lon , et parcourut le Levant pendant trois années. 
Son esprit observateur et son caractère entre- 
prenant le portaient vers l'étude de la géograpliie, 
et surtout vers les voyages de découvertes. L'ex- 
pédition de Mungo-Park attirait alors sur l'Afrique 
l'attention de toute l'Europe éclairée. C'est sur ce 
point que se dirigea aussi le chevalier de Beau- 
fort. En 1819, il arriva au Sénégal en qualité 
d'enseigne de vaisseau ; et, pendant les trois ans 
qu'il y séjourna, il se prépara à continuer l'oeuvre 
laissée inachevée par la mort de Mungo-Park. 
En 1821 il revint en France, et jusqu'au 4 novem- 
bre 1 823 il s'y appliqua à l'étude des langues aûisi 
que des sciences physiques et naturelles qui lui 
étaient nécessaires pour accomplir ses projets. Il 
partit alors, soutenu par le gouvernement, qui, en 
limitant ses plans fort exagérés , devait assurer 
le succès de son entreprise. L'année suivante, il 
explora la Gambie, le pays des Mandingues, 
Bakel, leBondon, le Karta. En 1825, il visita 
le Kasso , les cataractes de Fekm et de Gavlna, et 
le Bambouk. Dans ces voyages il avait fait àa 
prédeoses observations, d'importantes décou- 
vertes. Ainsi, par des observations répétées de 
longitude à Bakel, il a rapproché de l'Océan le 
haut Sénégal des cartes, de plus de deux degrés ; 
fl prouve, à l'aide du baromètre, que le Sénégal 
et la Gambie, dans les cent dernières lieues de 
leur cours, ont une pente extrêmement faible, 
et que la capitale du Karta est peu élevée an* 



015 



BBAUPÔRT 



916 



dessus Qtt premier de ces ienvet ; d*où Q a même 
inféré qae Tomboadoa doit ètnd pea élevé au- 
dessus du niveau de la mer. Enfin, il a le pre- 
mier signalé les obstacles que présente à la na- 
vigation le Sénégal supérieur. ( Voy- 1^ Bulletin 
de la Société de géographie, n" 12, 17, 18, îO, 
23, 25). Le terme de ses explorations n'était pas 
encore atteint, lorsqu'il mourut d'une fièvre 
pernicieuse, avec la douleur de n'avoir pu exé- 
cuter le projet qu'il avait formé de visiter Tom- 
bouctou. 

Jomard , Notice turM.de B&mforU dallt le BuUei^ 
de la Société çtofraphiçm d» ine. 

* BBAiTFOBT (/ean), médecia françi^s» nalif 

de Jonoquières, petite ville de Provence, vivait 

dans la dernière moitié du seizième stèele. On a 

de lui : In Qakni dé urinx signifeaiime es 

Bippoerate libellwn commeniorH; Paris, 

1581,in-8^ 

Ctrr«re , mèUotkêeuê âê la Miâêc^Êê. ^Ma^rofkiê 
ntdifnît 

«BBÂUPOUT {Louie m), médecin Mlan- 
dais, vivait dans la dernière moitié du dix-sep- 
tième siècle, n s'est efforcé de concilier le sys- 
tème de Descartes, dont il était grand partisan, 
avec les notions de physique éparses dans les 
livres de Moïse. On a de lui : JDissertatio de 
Pcs^c;Leyde, 1655, in-l2; — Cosmopoœa di- 
vina, êioe/abrieQ wmdi explicala; Leyde, 
1656, in-4'* ; — Fœderati Belgii Àlqiouia, *ive 
dissertatio oraioria de Pace belgica^ Leyde, 

1667, in-4°. 
Morbof , Pol^kUtor. - BkvrofAto wté4ysalc. 

BBACJFORT (Louts fis), historien, mcmhre 
de la Société royale de Londres, mort à Maéfr- 
tricht en 1795. n fut gouverneur du prince de 
Hesse-Hombourg. On a de loi : ffistoire de Ger- 
manicus César; Leyde, 1741,in-4''; — i)i««r- 
talion sur incertitude des cinq prenUers 
siècles de la république romaine; Utrecht, 
1738, in-8^, réimprimée en 1750, 2 vol. in-i2; 
— Histoire de la r^blique romaine, ou 
Plan de Fancien gouvernement de Rome; 1 766, 
la Haye, 2 vol. in-4*; Berne, même année, 5 vol. 
iB-8^; la Haye, 1767, 6 vol. i&-12. Une critique 
sage, des documents intéressants, des rappro- 
chements judicieux, un style simple, distinguent 
cet ouvrage, qui a préparé la voie à Niebuhr. 

Chaiulonel Delandtoe, Dietiotmairt historique. 

^BBADPOBT (Régnier ^e), médecin et reli- 
gieux italien, mort en 1722 , exerça quelque 
temps la médecine, embrassa l'état ecclésiasti- 
qne, et se retira dans le couvent de Saint-Galgano 
en Toscane, dont il devint abbé. U a laissé plu- 
sieurs opuscules, qui existent en manuscrits dans 
la bibliothèque du Vatican. 
. Bioçraphic mMieak» 

BBAUFOBT D'BAfTTPOITL (ÉdoUOrd, Opmte, 

puis marquis os), colonel du génie, né à Paris 
le leoctobre 1782, mort le 24 juiaet 1831. Après 
avoir suivi les cours de l'Ecole polytechnique, U 
(ht admis dans le corps du génie, et fit les cam- 
pagnes dltalie de 1802 è ISIO. Il passa ensuite 



à Fannée de Portugal, y resta eonstaroment au 
poste du danger, remplit dans la retraite les 
fonctions de chef d'état-major du génie , et doua 
daps les drconsiances difficiles des preoves de 
courage et d'activité. En 1813, il revint en Ita- 
lie, et ne cessa de servir qu'après le tnilé de 
Paris et TabdicatioB de Napoléon. Nommé par 
Louis XVIII chef de division au mlBistère de 
la guerre, il devint ensuite ingénieur en cbtf 
temporaire de fai ville de Paris. En 1821, Il fut 
nommé colonel du troisième régiment do génie. 
On a de lui : Éloge du prineê de Condé; — 
Observations sur Vexposé des moi^ éesprth 
Jets de lois présentés le 8 avril 182t, pour f*- 
ehèvement et la eonstrueiiôn de divers ca- 
naux; Paris, in-8*, broeh. de 36 pages; — 
Observations sur ce qui a précédé la œnees- 
sion du canal du duc d'Angouléme, etc. ;ilNd., 
1822, in-8<'. 

Biographie de* CoMtMiporalHi. 
BBA VPOBT BB TBOBIOBT (/êOII-llapf isfe), 

général français, né à Paris le 18 octobre 1761, 
mort à CorbeU le 1'' février 1825. Il était à peine 
âgé de sei^ ans, lorsqu'il s'enrôla comme soldat 
dans le régiment de Languedoc, infimterie. A Toii- 
verture de la première campagne du Nord en 1 792, 
fl obtint le grade d'adjudant-major dans une di- 
vision de gendarmerie à pied , avec laquelle il 
coopéra au succès |de nos armes dans les dif- 
férents combats qui se livrèrent à cette époque. 
Nommé adjudant général le 23 octobre de la 
même année , il fut promu au grade de cokmd 
à la fin de mars 1793. Bréda, Gertraydemberg 
et Menin furent suocessivemeat témoliis de m 
valeur. 11 battit les Impériaux à Oomines, à 
WarneloQ, è Blaton et àLincel, et Ait Messe, le 
18 mai de la même année, en pénétrant l'un des 
premiers dans la ville de Turooing, emportée de 
vive force. Ses blessures étalent à peme cica- 
trisées, lorsqu'il fut arrêté an camp de César; 
mais il fut bientôt remis en Bberté, et invesTi 
d'un commandement à l'armée des côtes de Cher- 
bourg. Beaufort contribua puissamment à lavie^ 
toire de Granville, y fut attebit d'un coup de feu, 
et reçut le grade de général de division. Il se si- 
gnala ensuite à Avranches, à Antrain, à Pontor- 
son, à Pol et à Fougères. Quelques biographes 
prétendent que, lorsque le proconsul envoyé par 
la convention voulut incendier le cbàtean de 
Thorigny, o<l six cents habitants de Saint-LA 
se trouvaient incarcérés, Beaufort osa le braver 
en face, et brisa les fers des détenus. Nous avons 
quelque raison de douter de la véracité de ce 
&it, qui ne s'appuie sur aucun document authen- 
tique. Quoi qu'il en soit, le général Beaufort bat- 
tît les Vendéens 1^ la Pâerine, et les contraignit 
d'abandonner le poste de la Gravelle. SU fautes 
croire les biographes dont nous avons dé|è parK, 
^ serait lui qui, le 9 tliermidor, appelé à Pa- 
ris pour y prendre le commandement de la Ibree 
armée, attaqua, renversa Bobespierre , et àSh 
vra la France de ce dictateur. Noos avooa deit 



917 



BEÀUFOKT — BEAUGARD 



918 



peine à éompTCodre que des etpritt sérieux 
aient pu aceoeillir avec autant de légèreté un 
fiât de cette importance, lorsque le Moniieur et 
les higtoriene de la réTohition n'ont pas même 
prononcé le nom dn général Beanfort dans la re- 
lation de cette jonniée mémorable. Noos pour» 
rions en dire aatant des exploits qu*on lui attri- 
bue à Tannée des Pyrénées, od il se contrit de 
gloire, selon les mêmes biographes, en enleyant 
des positions inexpugnables, et en faisant une 
retraite que Pérignon comparait aux plus belles 
marches de Tantiquité. Par une exagération dif- 
ficile à comprendre, on est allé jusqu'à lui attri- 
buer la victoire que Bonaparte remporta , le 13 
▼endémieire, sur les sections de Paris. 

Le général Beaufort de Thorigny reçut l'onire 
de se rendre phis tard dans la Vendée, où les 
habitants, en reconnaissance des bienlUta quils 
en aTaient reçus, lui offrirent douze métal* 
ries, qull reAisa. En 1798, il attaqua les An- 
^is fwès de l'fle d'Aix, les culbuta , et les oblW 
gea à chercher leur salut dans la Adte. A l'avé- 
nement de Bonaparte an pouToir consulaire, il 
cessa de faire partie de l'armée active, et ftit ar- 
rêté un peu plus tard comme conspirateur. Remis 
en liberté après quelques mois de détention, le 
général Beanfort fut obUgé, pour fhire vivre 
sa fomille, d'accepter une place d'mspeetenr des 
droit^-réunis dans le département du Cantal. Au 
retour des Bourbons en 1814, il obthit avec la 
eroix de Saut-Louis une faible pension , et mou- 
rut dans la retraite. A. Amig. 

FoëUt d€ ta Gtoirt, 4 toL lfl-8». ^ Mo^nayMa dê$ 
ConêemfcrmUu» 

BBAUVKAlICflBT D'ATAT (lOViS-CAorfaS- 

Anioinê)y général français, né en 1767 à Salnt- 
Hilaire d'Ayat, près Riom, mort en 1812. On a 
prétendu qu'U était fils de Louis XV. Il servit 
d'abord comme aspirant an corps royal du gé» 
nie, Ait ensuite page du roi, et sucoesslveffient 
sous-lieutenant et capitaine au régiment de Berri, 
cavalerie. En 1790, il était membre du comité 
des ministres la-Tour-dn-Pin et Duportail.ILétait 
colonel de cavalerie en 1791. Il Ait blessé en 
1791 au camp de Famars, et assista, à la tète du 
deuxième régiment de carabiniers, à la bataille 
de Valmy, sous les «rdies du général Keller- 
mann. Promu au grade de maréchal de camp , 
il Alt chef d'état-major général du camp retran- 
ché sons les mors de Paris, commandé par le 
général Berruyer. Envoyé ensuite dans la Ven- 
dée, il sedistingua par son courage à la première 
bataille de Fontenay, où les troupes répuMi- 
oaines lui durent leur sahit; et à la second, où 
elles lurent mises en déroute, malgré la résis- 
tance des chasseurs de la Gironde, des volon- 
taires de rHéraolt et de Toulouse, et les efforts 
des sept représentants du peuple qui excitaient 
le courage des soldats. Il contribua, avec le gé- 
iféral Nouvion et quelques gendarmes, à arrêter 
dans cette malheureuse journée la poursuite de 
Temieml , dont il fit même plier la cavalerie. Le 



18 brumaire an VU, Beaofranchet, qnt depuis 
cette campagne était resté sans emploi, fut 
nommé mendore du conseil d'administration des 
h^taux militaires. Élu en 1805 député au corps 
législatif parle département du Puy-de-Dûme, 
il obtint, en } 809, la place d'inspecteur général 
de4 haras , et mourut trois ans aiôrès. Le général 
Beaufranchet avait servi de père au brave 
Desaix , né aussi à Saint-Hilaire d'Ayat. 

* BEAUGARD, peintre français « surnommé 
Tàil , mort en 1828. Ses principaux tableaux 
sont: Voyi^g^ de J'obief — AnwtUi et Telasca 
Jaisani nai^froge, sivet tiré des Incas, Cet ar- 
tiste a encore laissé des portraits et plusieurs 
tableaux de genra. 

Gabet, DMionnaire det jirtistu, 

BiSAUttARD lJean)t nierobre de la conven- 
tion nationale, pé ^ Vitré en 1780 , mort dans sa 
villenatale en octobre 1832, au mois de septembre 
1792. Il fut élu député à la convention natio- 
nale par le département d'OIe-et^Vilaine. Dans 
le procès de Louis XVI , il vota la mort et l'exé- 
cution dans les vingt-quatre heures. Il siégea 
constamment parmi les montagnards. Après la 
clôture des séances de la convention, il fut 
nommé par le Directoire commissaire près l'ad- 
ministralion de son département H revint en 
Tan VI au conseil des cinq-cents, et ne passa pas 
au corps législatif, oiiganisé à la suite du 18 
brumaire. Il ne reparut sur la scène politique 
qu'au mois de mai 1815. £lu alors mmbre de 
la chambre des représentants, il ne prit jamais 
la parole. La loi contre les oonventionnds qui 
avaient condamné Louis XVI à mort le força 
de s'expatrier. 

u Bas, XMcltonwUrt mufdofédêqm de to Franm, 

BBAPOAB» (Jetm^immi'Ferréol), litté- 
rateur et avocat, né à Marseille en 1754, mort 
à Lyon le 21 jidn 1828. Il débuta d'abord à Pa- 
ris par deux pièces de théâtre : les Amants 
Espagnols, comédie en cinq actes et en prose, 

1 7 82 ; — rOneU et le Neveu, comédie en un acte, 
1789 , qui n'eurent pas de succès. Un petit conte, 
les Deux Neuvaines , inséré dans VAlmanach 
des Muses , 1787, lui attira ce sarcasme de Ri- 
varol : « C'est un géant qui donne le bout de 
son ongle pour la mesure de tout son corps. » 
(Breghot,i4rcAH^e5 du Rhône, l828.)Pendant la 
révolution, il Ait rédacteur d'un journal em- 
preint d'une modération qui le fit dénoncer 
comme royaliste. Condamné à la déportation le 

18 fructidor an V, il resta quelque temps caché 
à Bordeaux; mais fl y fut arrêté et bientôt con- 
duit en Amérique , et ne revint en France qu'a- 
près l'amnistie de 1800. Il se fixa alors à Lyon, 
où il se distingua comme avocat. B y mourut, 
laissant en manuscrit un travail tanportant sur 
le Code criminel. 

Lu Bas. DM. encfelop, d$ ta France, — Biograpkii 



919 



BEAU6ENCI — BEAUHARNAIS 



*Bft4UfiBffCi oa BBAVfiKircT (maisoB de). 
Boaog^Dcy» Tune des plaoes les mieax fortîliéet 
du royaniney eat, sous les preroiera Capétiens, 
des seigneurs héréditaires , dont yoîd les prtn- 
dpanx: 

Lahcbum ou Lândri P'y qae Ton croit fits de 
Landrisore, Tirait à la fin da dixième siècle, et 
était allié, dit-on, à la maison royale de Fïranoe. 
On ne le oonnatt que par ses libéralités enTcrs 
les églises et les conTcnts, fibéralités qui hii 
Tarent commones ayec presque tous les seigneurs 
de son temps. 

Lancklir ou Làndri n, fils dn précédent, suc- 
céda à son père Ters loeo, aida Philippe I*', roi 
de France , dans ses guerres contre l'orgueilleux 
Hugues du Puiset, fat fUt prisonnier dans cette 
lutte , et se fit remarquer par une instruction 
rare à cette époque. 

Raoul I*', fils de Landri II, mattrede Beaugency 
depuis 1080 , fut renommé par sa valeur, suivit 
Godefhii de Bouillon à la cnrisade en 1096, se 
distingua surtout au siège d'Antioche, et à son 
retour eut quelques quereUes avec son suzerain 
le comte de Blois, Thibaut IV. Yves, évèquede 
Chartres, réconcilia ces deux seigneurs. Raoul 
de Beaugency entra même dans la ligue que Thi- 
baut forma vers 1112 contre Louis le Gros , pour 
soutenir Hugues dn Puiset. H participa aussi à 
difTérents démêlés entre ses voisins. 

Les frères de Beaugency , Sraoïi V, Lance- 
un m , Jean I*% ne se distinguèrent point de la 
foule des chevaliers. Jean n, fils de Jean T', 
servit avec zèle Philippe-Augnste , et, en 1215, 
vendit à ce prince ses droits sur le Vermandois. 
£n 1248, son fils SnoN II accompagna saint 
Louis à la croisade. En 1292, Raoul n, se 
voyant sans frère et sans enfants, vendit à Phi- 
lippe le Bel la seigneurie de Beaugency, qui fut 
donnée en douaire à la rehie Clémence , veuve 
de Louis le Mutin. Cette terre Ait réunie an do- 
maine, après la mort de Clémence. 

jtrt de vériMer lt$ data. - Ene§elopidU en {feiu 
du ntondê. ~ MorérI , DietUmnaire hUtoHçuê, 

BBÂVOBHDRB (Antoine), bénédictin de la 
congrégation de Saint-Maor et bibUotbécaire de 
Tabbaye de Salnt-Geiroam des Prés, originairede 
Caudebec, mais né k Paris en 1628, mort le 16 
août 1708. n a donné une nouvelle édition , avee 
des notes, des ouvrages d'Hildebert, évèque dn 
Mans, mort archevêque de Tours, et de Mar- 
bod, évéque de Rennes. C'est un vol. in-fol., 
imprimé à Paris en 1708. On a aussi de lui : Vie 
de meuire Joly, chanoine et instituteur des 
religieuses hospitalières de D^fon, ilK8^ 

Doffl Lecerf , Blbliath. hiH. et eritiqy des atttntn de 
la eonifNçaiUm dé Saini-Maur, 

*uwAVQmA:KD (Félix), voyageur firançais, 
de l'ordre des Frandscains, vivait vers la fin du 
dix-septième siècle. H fit un pèlerinage en tem 
sainte, et en donna la Melaiion; Paris, 1700, 
l|i-8«. 

Wtéding. ^niialw HHiorum, 



«BAVttBABB (Martin), théolngtan, né à 
Troyes en 1620, mort en 1698. Il fut pendant 
vingt-cinq ans directeur du couvent des nrsnli- 
nes de Troyes, et publia un résumé de la doc- 
trine de saint Augustin, sous le titre : Saneté 
Attgustini doetrinsB ehristianss praxis cote- 
chisiica; Troyes, 1678, in-8**. 

Ldooff , Bibl, kUL de ta France. 
BBAVBABBAIS ( iitexaiufre, vicOTOte DE), 

général français , né à la Martinique en 1760, 
mort le 23 juin 1794. Il était n^jor en secoivt 
d'un régiment d'infanterie , lorsqu'il épousa ma- 
demoiselle Tascher de la Pagerie, devenue de- 
puis l'impératrice Joséphine. U se distingua dans 
les guerres d'Amérique, sous les ordres du ma- 
réchal de Rocliambcau; puis revint en France, 
et reçut à la cour l'accueil que devaient néces- 
sairement lui procurer de grands talents et une 
valeur éprouvée. Il n'hésita pourtant pas à em- 
brasser, en 1789, la cause de la liberté. Élu 
député aux états généraux par la noblesse et la 
sénéchaussée de Blois, il fut un des premiers 
de son ordre à se réunir au tiers état. Dans la 
séance du 4 aoOt, il appuya la suppression des 
privilèges, et l'égalité pour tous les citoyens. H tîit 
nommé secrétaire de l'assemblée nationale, et puis 
membre du comité militaire. Il travailla avec 
ardeur aux préparatifs qu'on faisait au Champ- 
de-Mars pour la première fédération. « Il était, 
dit Mercier, attelé à la même charrette que 
l'abbé Sieyte. » Il eut le tort de trop se souve- 
nir de son métier de soldat, lorsqu'il kma la 
conduite de Bouille pendantles troubles deNancy ; 
mais il montra une grande dignité quand on vint 
annoncer à l'assemblée, qu'il préndait, la fuite de 
Louis XYI. « Messieurs, dit-il, le roi est parti 
cette nuit; passons à l'ordre du jour. » Après 
avoir préÀlé une seconde fois l'assemblée na- 
tionale, il fut détaché à l'armée du Nord en qua- 
lité d'adjudant général; il commanda au caon» 
de Soissons sous les ordres de Custine , et prêta 
le serment exigé après le 10 août Itous avons 
peine à trouver une tache dans une vie si pa- 
triotiquement employée, et cependant le génM 
Beauharnais commit une faute grave en restant 
quinze jours dans l'inaction , à la lête de son 
corps d'armée, au moment où les alliés assié- 
geaient Blayence. Loin de nous la pensée que la 
trahison ait été la cause de cette inaction ! mais 
en temps de révolution, une ISuite peut êti'e fa- 
cilement considérée comme un crime. Traduit 
pour ce iait devant le tribunal révoIntÎQnnttre, 
le général Beauharnais fut condamné à mort et 
décapité , à l'Age de trente-quatre ans. 

Le Bm, DieUonnaire enegcL de ta Framoe, — Jto- 
grt^thie des Contemporains, 

BBAVBABHAis (Eugène oe,duc de Leu- 
ditenberg, prince d'Eichstedt), vice-roi d*Italie, 
né à Paris le 3 septembre 1781, mort le 22 fé- 
vrier 1824, fils du précédent. H fut d'abord ap- 
prenti menuisier (1), et se destina ensuite à la 

fi) Mimorua é$ SaMe-HHéne, 1 111, p. MS. 



921 



BEAUHARNAIS 



922 



carrière militaire : ii partit pour la Bretagne, 
afin d'y servir sons les ordres da général Ho- 
che, qui avait été rami de son père. Sor la 
lin de 1795, le calme commençant à se réta- 
blir en France, le jeone Beaohamafci revint à Par 
ris , et n*eQt rien de plos pressé qoe de se pré- 
senter an général Bonaparte, alon commandant 
de Paris, pour réclamer Tépée de son père, qni, 
par suite d*un désarmement, avait été déposée 
dans le y»«g»'riw de la place. Ce nMe mouve- 
ment de piété filiale fit nne vive impression sur 
Tesprit de Napoléon, qui, accédante la demande 
du jenne orphelin , hd témoigna le plus grand 
întérM. Joséphine saisit cette occasion de donner 
on protecteur à son enftnt, et se h&la d'aller 
lemerciar le général. Cette première entrevue 
dédda de son sort et de celui de sa famille. Peu 
à peu û s'établit une liaison de sympathie et 
d'ûnitié entre elle et Napoléon, qui, ayant éte 
Bommé commandant de l'aimée d'Italie, épousa 
madame de Beauhamais le 8 mars 179e, peu de 
temps avant de partir pour sa nouvelle destina- 
tion. Eugène, encore toop jeune pour être em- 
ployé en qualite d'offider, reste à Paris pour 
adiever son éducation. Yen la fin de 1797 il 
fut nommé soQs-lieutenant, et placé dans la com- 
pagnie des guides du général Bonaparte , que 
commandait alon Bessières. U njoiçiit le quar- 
IMT général pendant l'anniatioe de Léoben, qui 
Itat bientôt suivi de la paix de Campo-Formio. 
D'après un article de ce traite, les lies Ioniennes 
devant passer sous la domhiatiot de la France, 
te général en chef confia au jeune Beaubarnais 
U mission de se rendre à Gorfou pour y régler 
te nouvelle destinée de ces malheureuses dé- 
pouilles de la république de Venise. S'étant ac- 
quitte de cette mission, Eugène rejoignit l'armée 
en passant par Naples et par Bome, où te reçut 
Joseph Bonaparte , alors ambawsadnir de la ré- 
publique française auprès du saint-siége. Bfais à 
peine avait-il mis te pied dans cette ville, qu'il 
rencontra une occasion de déployer sa présence 
d'esprit et sa bravoure en résistant à l'émeute 
qui éclate contre les Français, et qui coûte te 
vie au général Duphot H partagea tous les dan- 
gers des Français pendant ce mouvement popu- 
laire, soit en combattant les agresseurs, soit en 
se précipitant à travers les balles, afin d'arracher 
à la populace le corps du malheureux général , 
qu'il emporte dans ses bras jusqu'au palais de 
l'ambassade. 

Bevenu en France au commencement de 1798, 
Eugène Beaubarnais se disposa à suÎTre son 
beau-père en Egypte, et il s'embarqua sur Tea- 
cadre qni fit voile de Toulon te 19 mai de te 
même année. On connaît les fatigues et les priva- 
tions auxquelles fut exposée l'armée pôidant 
cette mémorable expédition; on sait quête com- 
bate brillante èlte eut à soutenir dans sa course 
aventureuse, au milieu des déserte et sous le 
ciel brûlant de la Syrie. Eugène prit une part 
glorieuse à ces immortels exploite en qualite 



d'aide de camp du général en chef. Toijours ar- 
dent , toqjours te premier au feu , il fut griève- 
ment blessé sous les murs de Sahit-Jean d'A- 
cre : c'est te.seute blessure qu'il ait reçue dans 
les nombreuses oocastens où À a payé noblement 
de sa personne. Le 9 octobre 1799, Eugène dé- 
barqua à Fr^us avec te général Bonaparte, et 
Ait nommé capitaine des chasseun de te gûde 
consuteire; pu», à te journée de Blarengo, U re- 
çut te grade de chef d'escadron. Lors de l'éte- 
bhssement de l'empve, il obtint le rang de prince 
et de colonel général des chasseurs. En 1805 il 
fut nommé archicbanoeUer d'État, grand officier 
de te Légion d'honneur, et vice-roi du royaume 
dlteJie. 

Cest ici que commence, à proprement parier, 
te carrière politique du prince Eugène. Les 
provinces dont se composait aters le royaume 
dltalie avaient appartenu à te maison d'Autriche, 
au pape, au Piémont, à te république de Venise, 
au duc de Modène, à te Suisse, et à d'antres 
petites souverametés. Ahisi formé de lambeaux 
réunis par te conquête, et qu'on avait d'abord 
fait régir par des goovernemente militaires ou 
provisohw , ce pays n'avait encore ni direction 
politîque, ni unité nationate, ni importance mili- 
taire. Tout y était à peu près à ôéer; les élé- 
mcnte ne manquaient pas pour cete : il y en 
avait au contraire d'excellente dans l'aptitude et 
dans l'élan patriotique des popotetions , mais il 
tellait une mate habite et une forte volonte pour 
mettre ces élémente à profit Cependant le prince 
n'avait que vingt-quatre ans, et U est rare qu'à 
cet Age on ait aoqute te goût du travail et Tbabi- 
tude des afiaires. Mate te justesse de son esprit 
et te droiture de ses tetentions lui tinrent lieu de 
l'expérience qui lui manquait encore. Il appete 
auprès de lui les hommes les plus probes et les 
plus capablea du pays, et il eut te sagesse de dé- 
férer à leura conseite. 

Lorsque le prince Eugène arriva en Itelie, il 
ne trouva qu'une armée de 15,000 hommes, et 
une école pour les armes spéciales. A son dé- 
part, en 1814, il y laissa treize régimente d'in- 
fanterie, six de cavalerie, deux d'artillerie, trois 
de gendarmerie; le tout fonnant un effectif de 
64,000 hommes , y compris te garde royale et 
les troupes du géoie. Il avait fondé trote nou- 
velles écoles , dont une pour Tinfanterie , une 
pour te cavalerie, et une pour les sous-officters. 
Ces troupes, animées du meilleur esprit, se dis- 
tinguèrent sur tous les champs de bataille. Il 
augmente par d'importante travaux les fortifica- 
tions de Mantoue, de Venise, d'Ancône, de Pes- 
chiera, et de plusieun autres places d'un rang 
inférieur. Il fit creuser te port de Venise , et ar- 
mer plus de trois oento lieues de eûtes, depuis les 
bouches ( boceha ) du Cattaro jusqu'à la finon- 
tière de Naples. La direction de tous ces tra- 
vaux fut conftee à te haute capacite du lieutenant 
général comte Cafiarelli. En même temps on 
promulgua les nouveaux codes civil, pénal et 



9S3 



BBAUHARNAIS 



994 



ocnYinierdal ) pcnir donner une toidaaee uni* 
fomieàla l^slaifondtt |Mrf»,d6nt chaque frac- 
tion était atifMniTânt r^a par des Ida diffé- 
rantes. Indépandammant daa trob Mtiqoea unio 
Tersités de Bologne, de Parie» de Padooe» on 
fonda onze lycées ponr rédneation de la jeu* 
nesse, deux maisons ponr les deoDoiSèUes, trois 
écoles des beanx-arta, one inatttntion dni 
sooTdsriniieta, et nn eonsarvatoira de mnaiqQe. 
Le oonseQ des mines, Técole des ponts et okana* 
sées et le musée royal ftirent encore des bioH 
faits de Tadministratfon dn Tice-roi. C'est éga- 
lement à ses soins <|U'ott doit racbèYement de 
la superbe cathédrale de Hilan, monument uni* 
que en Europe, qui fait maintenant Tadmifation 
des étrangers et l'orgoeil ^ ^ Lombardie. Pour 
mettre le comble à taatd'exceikBtes institutîona, 
Il oftionna d'établir des dépôts de mendicité , 
qui firent disparaître une plaie Udcnse qu*on ro- 
procbait avec justice à lltaUa. 

De si nombreuses fondationa et amâforations 
supposent de fortes dépenses, et cependant les 
peufdes ne flirent jamais surchargés d'impôts; 
car une sévère économie présidait à l'adininia* 
tration : non-seulement les revenus ordinaires 
sofilsaient anx dépenaes, mais tous les ana on 
mettait 12 à 14 millions en réserve; en 1313, les 
économies s'élevaient à 92 milliona. Xsndis que 
le prince gouvernait avea tant de sagesse son 
royaume, rempereor dictait la loi, sur les champs 
d'Austerlitz, aux plus puissants monarques de 
TEorope. Cette lutte mémorable fut lermhiée 
par le traité de Presbouig (décembre 1305 ), en 
▼ertu duquel TAutriche cédait an royaome d1« 
talie les États de Venise. A la même époque, le 
vice-roi obtint la main de la princesse Auguste- 
Amélie, fille du roi de Bavière; et NUpoMon, 
voulant donner an prince Eugène un rang cor- 
respondant à la liante allianeedont il venait d'être 
honoré, rinvestitdutitre deprineede Venise, le 
déclara son fils aâopHf, «t Ynéritier présomp- 
t\fde la couronne â^Italiê. 

L'Italie jouit de trois ans de tranquillité , 
après le traité de Presbourg ; mads au commence- 
ment de 1800 un nouvel orage i^apprélBit à fon- 
dre sur ce pays. L'Autriche, alannée de TamU- 
tion tocjours entreprenante de Napoléon, en 
appelait de nouveau à son épée. Une armée de 
100,000 honunes, sous les ordres de nmchiduc 
Jean , était réunie sur le revers des Alpes Car- 
niques et Juttennes ; le vice-fûf pouvait en oppo- 
ser tout au plus 00,000 , mais fl avait ordre de 
se borner strictement è hiéMim8lve;car 11 con- 
venait alors è la poiitiqoe du caMnet de Saint» 
Cloud de ne pas co m mencer les hootilités, pour 
mettre les apparences de cette noavdle rupture 
sur le compte de l'agresseur. En effet, leO avril, 
sans qu'il y eOt eu aucune déclaration préalable, 
l*archMuc commoBça son mouvement offensif 
sur toute la Ugue. L'armée dltalle, «'étant pal 
en mesure de fkdre fbce sur tous les points , se 
vit Ibrcée de se c e ncc n t r e T derrière le TagHa** 



menlo. La première reneoaire cul lien te 16 du 
même mois aux environa de Sacile. Les Antri-^ 
chienS)annombrsda50,000, yattÉqnèreattevke- 
roi, qui avait environ 30,000 hommes. La Talenr 
deatioupasanrait pu composer l'infériuritéflom*- 
riqne; mais, réunie à la hâte» cetts petile armée 
offrêit peu d'ensemble, et la Jalousie qui répisÉI 
entre lea généraux oppoaa des enlimvcs à la 
bonne volonté dn chef et à l'ardeur des soldais. 
Le prince débuta donc par un rêvera dans uns 
carrière qu'il était deathié à paraourir avne tant 
d'éclat Heureusement les vietoirea qoa l> un pe- 
renr remportait en Allemagne na pemlrant pas 
k l'Autriehe de profiter de aea avantagea en Ita- 
lie. L'archiduc essaya de tenvderrlèra te Pteve; 
et ce IM là que le prface Eugène l'attaqua te 3 
mai, et y prit une gjterleuae fovancba de l'édiae 
de Sacile. Les Autrichiens, forcés sur loua les 
potets, y perdirent 10^000 hommes et quini» piè- 
ces de canon. La vtos-roipoorsuivil tes vanmas 
dans les gorges de te Carinlhtey et leur enleva 
les redoutÉMes positions de Xsrwia, de Blalbor- 
ghetto et de Predm, garnies d'une fiomédaUearw 
tlUerie et déitedues villUmment QuehfWK 
jours après, il défit et prit en entier te corps de 
Mlacbich) fort de 12,000 hommes » et, pour- 
suivant toi^ours sa marcha, il opéra sa Ténaion 
avec la grûdo-armée dans les pteines de l'Au- 
triche, comblé d'éloges par l'cmparour, teprino» 
eut ordto de pénétrer en Hongrie, oii H renh 
porta, te 14 Juin» te vidoirede Raab sur l'attM- 
dne Jean, dont l'année était d'un Hors ptetf 
Ibrte que la sienne. Remontant enanite te Da- 
nube, H vint prendre une part aoasi ghi i teua» 
quimportento à te batailte de Wagram. BfaAe»- 
reusement tant de serviom et do soocèa éveillè- 
rent te jalooste de q n elquea monbm de ta ^ 
milte impériate : Is craignirent de voir s'éleva 
dans le jeune héros un compétltenr dangereui, 
qui , admiré en France, pourrait un jour itémm 
les soflhiges de te nation. Ces crainirs étaient 
d'anlant plus vives que IVmpereur n'avait ptA 
d'enlteits, et quiMicun de ses firèrès ne paraissait 
encore en étet de te remplacer à te lête des ar- 
mées. Dès lors Ib se mirent à l'd^uvre pour ei- 
dter la méfiance dans l'âme de Hapdéon. Ces 
manœuvres insidieuses , secondées par on mi- 
nistre habile è nuire, aboutirent à la dissolotiott 
dn mariage de Joséphine, dans le but d*éloigner 
de plus en plus Eugène des marches du trône. 
Ce n'est pas le seul tribut que l'emfifr ei ir ait 
payé aux exigences de sa fhmfDe , mais c'est à 
coup sûr te plus funeste. TCte fM te récom- 
pense de la loyauté et des ser^tees sîgptflés do 
prince; mais il ne songea pas à lui itens cette 
circonstance : ce qui le navra au fbnd du cm^ 
ce fut te coq) mortel porté h une mère adorée, 
dont il voyait te désolation et les teexpvtaabln 
angoisses. Et conmie s'il n'eftt pas sofVI de tant 
de douleur, ce fM lui , lui fils si tendre et si 
chéri , qui dot présenter la coupe d'amer t m ii e è 
sa mère infortunée; car, en sa qualité «faidd- 



92S 



BBAUHARIIAIS 



936 



M téoil 



chAMdier dniK M Aw«é 4 
oeerasl McrillM* 

Ea 18il> Eugène prit ose part actf^e ftanB là 
«ampa^piA de RiMsiei à la tête 4a qaatrièma 
oorpa» fort d'environ «teqnaale mille homiDes. 
A la Jeimée mémorable de la Moekewat dans ce 
choc défl^péré da Nord contre le Bfidi, EugteC 
fut chargé d'enlever la redonte de Borodino» 
c'est-à-dire d'eideoter le moarement le piva pé- 
riUenx et le plus déeisU ; ear c'était là que l'en- 
nemi avait préparé la réaistanoe la pins formi- 
dable. La position Ait prise et reprise; mais en- 
tneUe resta an Frwiaisi et la bataille ftit ga- 
gnée. Pendant la retraite , ee lut encore le vice* 
roi qui soutint à Bialo-Iaroslcveti l'attaque de 
seixe divisions rosses fortes an moins de sellante» 
dix mille hommes, n'en ayant, hd, que qua- 
torze mille à leur oppoaer. Blalgré cette dlspre^ 
portion, il parvint à se maintenir tonte la jour* 
née, et il lit easnyer à l'ennemi une perte de 
dix mille honnies. Le vice-roi prit aussi une 
part glorieuse aui combats de Viaima et de 
Krasanoi; mais à la Béréuna le quatrième oorpa 
fut entièrement détroit Le 17 janvier 1813, le 
roi de Naples quitte le commandement de l'ar- 
mée à Pomân, si pourtant en peut donner le 
nom d'année à quelques miHiera de faiards de 
tous les corps, de tontes les nationa, ép nfaés 
par la Mm et le froid. Le vice-roi ent le oouraga 
de se mettre à la têle de ces nobles débria» dont 
le total n'arrivait pas à donae mille hommes. 
Ce fut avec cette poignée de spectres» plutôt que 
de soldata, qu'il entofeprit de tenir tels an tor- 
rent des Russes et des Prussiena qui s'avanfall 
dans le coeur de l'Allemagne. Attaqué tons les 
jours, et risquant d'être débordé, Engiène prit 
sa route par Berlin et Wittenberg, et arriva à 
Leipzig le 9 mars. Son armée, grossie par les 
renforts qu'il parrint à réunir pendant sa marche, 
comptait alors cinquante mÎHe hommes, avec 
lesquels il put tenir la ligne de l'Ëlbe, menaoée 
par cent cinquante mille alliés. Cette campagne 
de cinquante jours » depuis Poznan jusqu'à 
Leipzig, est peut-être l'épisode le plus étonnant 
de l'expédition de Russie; et tous les militabnea 
s'accordent à la regarder comme un chef- 
d'œuvre de stratégie qui suffirait pour placer le 
prince Eugène au rang des plus gmids capifti- 
nés. Napoléon répéta plus d'une fais , en pariant 
de la campagne de Russie : « Nous avons tons 
commis des foutes; Eugène est le seul qui n'en 
ait pas fait » Dana l» Mémorial éê Stânt^^é- 
lène, t m, p. 356 , l'cmperenr É'exprkne ainsi : 
«Hestinraet diffieileéie réunir toMea les qua- 
lités nécessairea à on génént Ce qui est pini 
désirable, c'est qae chez M l'esprit aoît en équi- 
libre avec le canolèK on la e e n ia g e . 81 le con» 
rage est de beaneoop supérieur, 1» général entre- 
prend vicieusement an delà de tes eo n eep t io n a; 
et, an contraire, il n'ose paslesaceomphr, si son 
caractère on son courage demeure au-dessous 
de son. esprit Cet équilibre était le Seul mérita 



dn vice-roi, et anffiaait néanmoins poor en (Uiu 
an homme très-dislingné. » 

Avant de quHter l'armée, la prince prit une 
part hnportanto à la victoire de LAtzen : ce Ait 
hii qui tomba anr le flâne droit de l'ennemi, et 
éerasa leà eecpa d'Yorh et dn prince de Wur» 
temberg. An commenoament da mai , Eugène re- 
1^ la route de Milan, où sa préaetice était in- 
dispensaWe) car rAntrid», qui avait en le bon 
esprit de eonaerver ses Ibreea failnotes, pouvait 
proftnr de nos révéré, et tomber d'un moment à 
l'autresor lliaile. Engène eut à petite trois mois 
pour lever et organiaer une armée de cinquante 
mflle hommea, penr mettre lea ptaœs enétat de 
défense^ et pour gftrder la frontière. Au mois 
d'aoOt, l'Autriche ae déclara centra la France. 
Le prince, voulant éloigner la guerre de l'faité- 
rieor du royaume, s'avança dans les gorges de 
h Canlole et de la Carinthle, où il pouvaitop- 
poser au nombre la force des positiotts, et aguer- 
rir ses recrues sans les compromettre en rase 
campagne. Ce plan, habilement conçu, lui donna 
le moyen de contenir pendant deux mois les< 
Autrichiens dana les vallées de la Drave et de la 
Save; et il aurait réussi à sauver l'Italie, si la dé- 
fection de la Bavièro ne fût venue changer ino- 
pinéncnt la ftKse des affaires. Ce rerirement de 
politique ouvrait aux Autrichiens les débouchés 
dn Tyrol, et leur permettait de pénétr er sans 
coup férir dans le cœur dn royaume, tandis que 
le prince, posté à cent lieues en avant, se serait 
trouvé cn^ié sans retour, n fM donc forcé de 
se repHer sur l'Adige , où fl parvint à ae main- 
tenir près de trois moia avec environ quarante 
mille hommea, et tenant tète an Md-maréchal 
Bdiegarde, qui en avait an moins soixante mflle. 
Sur cea en tr e ftéte s, te roi de Raples , entraîné 
par les su gg a l t i e ns d'une Cuttae politiqae , tour- 
nait ses armes contre son bienftiiteur et sa pa- 
trie. En janvier 1814, une armée de trente mille 
Napolitains, renforcés de dix mille Anglais et 
Autrichiens, était en marche sur la haute Italie. 
Le vice-rai , menacé sur ses derrières par cette 
nonvette agresaten, tat forcé de quitter sa posi- 
tion de l'Adige, et de se replier derrière le Mte- 
do. Le 8 fi&vrier, la victoire sourit pour fai der- 
nière fois aux armes flranco-italiennes , et te 
prince couronna sa IviHante carrière par un suc- 
cès éclatant sur les Autrichiens. Mais ce forent 
des teuriers stérfles; car te grand empire al- 
lait alors s'écrouler sous les coups de l'Eu- 
rope coalisée. Sa demièro heure ne tarda pas à 
sonner, et avec elte s'évanouît te royaume 
d'Italie, te ptas belle des créattens napoléonien- 
nes. Ici flnit te vte politique dn prince Eugène. 
Retiré en Bavière auprès du roi son beau-père , 
a y obttel, avec te principnnté d'Eichstedt, te titre 
de dm de Leuohienber^ , et te rang de premier 
pair du royaume. Livré uniquement à l'éduca- 
tion de ses eniteito, répandant généreusement 
ses bienteite sur tous ceux qui avaient te bon- 
heur de rapprocher^ il ne jouit qu'un petH 



927 

nombre d'années de cet honorable repos <ta*a | 
aTait si bien mérité : nn coup de sang renleva à 
l'âge de quarante-trois ans. Kugène Beaiihamais 
a laissé, de son nuuriage aTee la princesse de Ba- 
vière, sii enfants, dont deox garçons et quatre 
filles. L^atné, Auçust&^harUs, époox de la raine 
de Portugal, dcna Maria, est mort le 28 
mars 183ô. Le cadet, Maximilien' Joseph , duc 
de Leiichtenberg, qui avait épousé en 1842 Tant 
chiduchesse 01^ , fille de Tempereur Nicolas, est 
mort en 1852. Joséphine , Talnée des princesses, 
est leinede Suède (Oscar) ; la seconde, Bugénie' 
Bortense, est mariée au prince de Hobenzollem- 
Uechingoi ; la troisième, ÂméUô-Auçuste, veuve 
de don Pedro P* , est actuellement impératrice 
douairière du Brésil, duchesse de Braganœ. 
[Le général AaMÀimi, dansTiTiic. des g. du m., 
avec addit. ] 

JMMortal de SaHUê-UéUme, - Lèooard Gallois. 
UUMre du prince Buçétm de Bêomàamaiit Parla, 
IStl, in<a*. — Chartea-Jules Folle, Hittoitê de Fadminii' 
tratUm du roffoumê d^ltaUe , etc. ; ParU, 18». lo-S*, et 
Sti». In-S*. — Antoine Aubriet, yu poIttifiM et miiUain 
dTEug. «./Farta, 18», In-t»; im,ln-t*. - Sebonberir, 
Print Buçeu and uiu Uc/f Dread.. 18U, ln-8*. — GoU- 
laume de Vaadoncourt, HiUoin , etc. — Heorich-Jo- 
liann Seel, firinnemyen MudenMitoR, etc. ( SouTeDtr!t de 
la vit do ^nce Bncêoe ). — D'Arnay. AToMea AistoHfna 
tmt l€ vrùne9 Eugén»,' Parte, 1880, lo>a«. — Notice tur U 
due de LeucMenberg ; Rio de Jan.. 1888, ln-<<>. — Amiandl, 
f^U wUUtaire du vrimet BugéM; etc. ; Parts, 1848, 8 yoI. 
In-lS. " Gnleetardl. AeJation hUtoriqu» dé la révolu- 
tUm du ro^ammê d'itaiie» 

BBACHÂENA18 (PrançoiSf marquis de), pair 
deFranoe, néà laBochdle le 12 août 1756, mort 
en 1823. Il était frèred*Alex. Beauhamais. Nommé 
en 1789 député suppléantaux états généraux, iln'y 
siégea que lorsqu'ils furent oonstitoés en assem- 
blée nationale, vota oonstammentavec leodté droit, 
cl prolesta , les 12 et 15 septembro, contre tous 
les actes de cette assemblée. Son frère ( Alexan- 
dre) ayant proposé que l'on retirât an roi le com- 
mandement des armées , il s'opposa vivement à 
cette motion, ainsi qu'aux amendements auxquels 
elle donna lieu, il n*y a point d^ammdement 
avec V honneur, s'écria-l-il; ce qui lui fit don- 
ner le nom de Féal Beauhamau sans amen- 
dement. Il publia , à la fin de la session , un 
compte rendu à ses commettants. En 1792, H 
dirigea im nouveau f^ojet d'évasion pour la fa- 
mille royale : cette tentative ayant échoué, il se 
rendit à l'armée de Condé, où H devint major 
général. Après le 18 brumaire, il chargea sa 
belle-sœur Joséphine de remettre au premier 
consul une lettre par laquelle il l'engageait, au 
nom de la seule gloire qu*il lui restât à ac- 
quérir, de rendre le sceptre aux Bourbons. 
Bonaparte ne goûta point ce conseil. Néanmoins 
le marquis de Beauhamais fut rappelé en France 
lors du mariage de sa fille avec M. de Lavalette. 
Nommé, à cette occasion, directeur général des 
postes, il crut alors pouvoir foire qudques 
amendements à ses opinions, et accepta, en 
1805 , la place d'ambassadeur en Étntrie, et en- 
suite en Espagne. Mais U ne remplit pas, dans 



BEAUHARNAIS 938 

sa seconde mission surtout, tes vues de Napo- 
léon, n prit 9 à la cour de Madrid , tes iolérèts 
du prince des Asturies contre te prince de la 
Paix , don Manuel Godoî , ce qui était lotai d'être 
conforme aux instructions qu'il avait reçues. Il 
fut en conséquence rappelé, et envoyé en e\ii 
dans la Sologne , où il possédait un domaine. 
En 1814 il revint à Paris , fut bien accueilli par 
les Bourbons, et élevé à la pahie. 

Le Bas. DUt. encfcL de ia Fttmoe. 

nEkïiUÂmaÂW(Marie-Ann^FrançoUeUoL' 
CUARO, plus connue sous le nom de Famht, com- 
tesse OB ) , femme de lettres, née à Paris en 
1738, morte à Paris le 2 juiUet 1813. FiUe d un 
receveur général des finances de la province île 
Champagne, elle se maria fort jeune au comte 
de Beauhamais, oncle d'Alexandre et de Fran- 
çois de Beauhamais; mais, forcée bientôt de se 
séparer de son mari, elle se livra entièrement 
à la culture des lettres , et s'entoura d'une so- 
déte d'écrivains et de beaux esprits, tels que 
Dorat, Le Brun, Mably, Bitanbé, DussauU, Mer- 
cier, Gubières-PalmâBeanx. Sa carrière lillê- 
raire fut souvent semée d'agitations et d'en- 
nuis. Les sifflets de ses ennemis firent échouer 
son œuvre théâtrale ; el quelques malins criti- 
ques prétendirent que Dorat el quelques autres 
écrivains de sa sodété, qui passèrent pour se» 
amante, étaient les véritebles auteurs des pro- 
ductions publiées sous son nom. On connaît la 
crueUe épigramme de Le Brun : 

Églé. belle et poCte, a deux petits traren : 
EUe fiitt aoo «laage, et ne tait point aaa vers. 

Quoi qu'il en soit, elle mérite du moins des éloges 
incontestables pour sa douceur et sa bienfaisance. 
M"* Fanny était membre de l'Académie des Ar- 
cades de Rome. On ne lit plus guère ai^urdlini 
ses ouvrages, qui sont : les Mélanges de poésies 
fugitives et de prose sans conséquence; Paris, 
1772, 2 vol. in-8*; — les Lettres de Stépha- 
nie, roman historique; Paris, 1773, 3 part., 
m-8^ ; — rAbailard supposé; Paris et Amster- 
dam , 1780, in-8** ; — C Aveugle par œnour; 
1791 . _ la Fausse Inconstance, 1787, comédie 
en dnq actes et en prose ; — CJle de la FéUcité, 
poème phflosophique , 1801, hi-8* ; — ta Mar- 
motte philosophique , 1811, 3 vol. in-11; — 
le Voyage de Zizi et d^Asor, poème en dnq 
Uvres, 1811, in-8*. 

Madame Brtqnet. DUtionnaire des FnmçaUn. — Btc 
graphie de* Femme* célèbre*. 

BBAUHAftNAis (Claude, comte de ), pair df 
France, fils de Fanny Beauhamate , né en 1766, 
mort en 1819. H épousa d'abord U fiUe da eonte 
Maméste, puis roademoiselte Fortan, lilte d'un 
riche négociant nantais. 11 eut de son premier 
mariage Stéphane-Louise-Adrienne, au^^ràrdlHn 
grande-dncliesse douairièrede Bade. (Test efle q» 
est venue (en 1852) demièreroeat à Parte rcnlrr 
visite à son neveu, président de la répabHqoe fraa- 
çaise. La fille cadette du comte de Beaohamais 
Joséphine-Désirée , issue de son seoood mariagp, 



939 



fiEAUHARNAlS — BEAUJOLAIS 



êdo 



est aujourd*hni mariée au marqua de Qninquéaan 
de Beansaon. 
thoçraphiê dtt ConUmporaint. 

(impératrice). 

BBAVBABHAIS ( BortOUe ). Voff. HORTENSB 

(reine). 

BBAUJBU (Anne de). Yoy. Aims de Beau- 
jeu. 

BBAIJJB1T ( maison cfe). La maison de Beau- 
jeu tire son nom de Bérard, Béraud ou Ber- 
nard^ troisième fils de Guillaume II, comte de 
Lyon et de Forez. Ce seigneur eut en partage 
la baronnie de Beaiyen à la mort de son père, en 
890. Parmi les membres les plus distingués de 
cette famille on remarque : 

I. BBAVJRU {ffutnbert IV), connétable de 
France, mort le 21 mai 1250. Il servit, comme 
son père , les rois Philippe-Auguste et Louis vni 
dans la guerre des Albigeois. Louis ym, avant 
de quittor le Languedoc , le nomma gouverneur 
de tout le pays , et saint Louis lui confirma ce 
titre. Les événements les plus importants de son 
administration sont le siège du château de la 
Bessède, près d*Alefh ( 1227) , où Géraud de 
M ota, Tun des chefs des Albigeois , fut pris et 
brûlé vif. Humbert prit ensuite le château de 
Montech, et soumit tout le pays de Foix. En 
1239 , il alla en Orient soutenir Baudouin n, 
empereur de Constantinople. En 1240, il fut 
nommé connétable; il accompagna saint Louis 
pour la croisade. Joinville fait un grand éloge 
de la valeur et de la sagesse dont le connétable 
dto Beaiiyeu donna des preuves dans cette expé- 
dition. Selon les uns, il mourut en Egypte ; selon 
d'antres , en France. 

Son fils se signala par soncourageà la bataille 
de Massoure en 1250, amai qu'an siège de Tunis 
en 1270. Chargé en 1274 du commandement de 
l'année que Philippe III envoya au pape pour 
la sûreté du condle de Lyon, il contribua à la 
prise de Pampelnne ainsi qu'à la réduction de la 
NaTarre. Nommé connétable de France après la 
mort de Gilles le Brun, en février 1277, il 
«commanda en 1279 en Languedoc, et mourut 
en 1285. 

n. BBAUJBU ( GuUhard VI, le grand), mort 
le 24 septembre 1331 , servit sons les rois Phi- 
lippe le Bel, Louis le Hutin , Philippe le Long, 
Charles le Bel et Philippe de Valois , dont il fut 
chambellan et grand gouverneur. H termina 
avec la maison de Yillars une guerre qui durait 
depuis plus d'un siècle , combattit en 1 325 pour 
Edouard, comte de Savoie, contre Guignes Ym, 
dauphin de Viennois, et lut fait prisonnier, le 
9 août, à la bataille de Safait-Jean le Vieux, n 
resta en captivité jusqn^en 1327. Il accompagna, 
en 132B» Philippe VI à la guerre de Flandre, et 
commanda le troisième corps d'armée à la ba- 
tatUe de Cassai. 

m. BBAUJBU (Edouard de), maréchal de 
France, filsdn précédent, naquit le 11 avril 1310, 

NOUV. mOGR. UFnVERS. — T. IV. 



et fttt tué aucombat d*Ardres en août 1351, après 
avoir longtemps guerroyé contrôles musulmans. 
De Beaujeu, qui se trouvait en France au moment 
où Edouard d'Angleterre venait de passer la 
Somme, fut chargé par Philippe de Valois d'aller 
reconnaître les forces de Tannée anglaise. De re- \ 
tour de son exploration, de Beaujeu s'opposa de 
tout son pouvoir à ce qu'on livrftt la batàUe dans 
la plame de Crécy. Nonobstant ses observations, 
le combat eut lieu le 26 août 1346 ; et la défaHe 
des Français vint prouver combien étaient justes 
les prévisions de Beaujeu. Créé maréchal de 
France en 1347, il eut à lutter contre les Anglais,, 
qui , maîtres d'une partie des eûtes de France, 
voulaient étendre encore leur domination. Calais 
était déjà tombé au pouvoir de l'An^eterre; et 
son gouverneur, Aimeri de Pavie, qui venait de 
s'emparer de Guines , s'apprêtait à se saisir de 
Samt-Oroer, lorsque Geofiroi de Chame, qui 
commandait cette place pour le roi de France, 
fit avertir le maréchal de Beaiûo» du danger 
que courait la ville. Blarchant aussitût contre les 
Anglais, de Beaiqeu les attaque à Ardres (Pas-de- 
Calais ), les défait, s'empare d'Aimeri de Pavie, 
et trouve la mort sur le champ de bataille, à 
l'âge de trente-dnq ans. Le nom de ce maréchal 
est inscrit sur les Tables de bronze du palais de 
Versailles. A. S.... y. 

IV. BBAUJBU ( Pierre il de Bourbon, sire 
ns), mort en 1502. H était connétable de France 
pendant la vie de son frère Jean, qui mourut 
en 1488 , et auquel il succéda dans tous les 
biens de la branche atnée des Bourbons, qui finit 
en hii. H Ait régent de Charies Vni comme 
époux d'Anne, fille de Louis XI (Voy. Anne de 
Bbadiso ), et mourut sans enfonts. 

Ptnard, CMrowU. miUiatn, t. 1.- AmcIom , BM, 
^^êéal. et ehrcmol, et ia «mUor royale à9 nrm»ce. — 
Baittze, HUtotrt SAavurçme, t VI. 

BBAUJBU (Christophe db), seigneur de 
Jeaulges, de l'ancienne maison de Beaujeu dans 
le Beaujolais , suivit d*abord la carrière des ar- 
mes, sous les rois Henri m et Henri IV; il se 
distbgua dans les guerres d'Espagne. Ayant 
encouru la disgrAce de son prince , fl ftit exilé 
pour dix ans qu'A passa en Suisse et en Italie, 
et se consola dans le commerce avec les muses. 
A l'avènement de Henri IV, fl rentra en France, et 
obtint un commandement Ses vers ontété recueil- 
lis et imprimés sous le titre : Amours, ensemble 
le premUer livre delaSuisse ; Paris, 1 589, in-4*. 
On y trouve des odes, des élégies, des complain- 
tes, des quatrains, et ce que l'auteur appelle 
lui-même un torrent de sonnets, puisqull y 
en a jusqu'à cent vingt^m de suite. Le volume 
est terminé par le premier chant d'un poème 
sur la Suisse, composé à l'imitation de la Fran- 
ciade deRonsard. Cepoëmeétaitendouzechants; 
mais les onze derniers n'ont jamais été publiés. 

U Croix do Maine et DoTerdler, BmioU. /rSmç, 

BBAUJBU. Vog, QuiQVEEÀIf. 

*BBAUJOLAis(mai5on(i0).Enyoidrorigfaie: , 
Sous les empereurs cariovfaigiens, lors de l'éta- 

30 



931 



BEAUJOLAIS -* BEAUJOUR 



M3 



blissement du régime féodal , le Beaujolaif se 
trouva compris dan» l'État de GnUlaume T', 
comte du Lyomiais et du Fores , qui reoomiut 
pour roi le foadateur du nooreau royaume de 
Bourgogne , Boson. Ce comte étant mort vers 
Tan 900, aprèa ayoir partagé sa Teste seigneurie 
entre ses trois fils, l'un d^eux, Bérard 1"', eut 
en partage le Beaqiolais, et fut la tige des sires de 
Beaqjeu. Le huitiènie sire, Hnmbert IV, fut, à la fin 
du dousième siècle, le fondateur de Tillefranche, 
dont il fit la capitale du Beaiyolais; il épousa 
Agnès de Thiem, héritière de la seigneurie de 
Montpensier, qui se trouva ainsi appartenir dans 
cette maison. Son fils, Guichard àî, lui succéda 
dans ces deux baronnies ; mais, après sa mort, 
eDes (tarent de nouveau séparées, et Ton de ses 
fils , appelé oonune lui Guichard , devint la tige 
des seigneurs de Montpensier (Koy. ce mot). Le 
même Guichard III, qui avait été chargé d'une 
mission auprès du pape Innocent m, vit, en 
passant à Assises , saint François, et en obtint 
trois religieux de son ordre, qnll conduisit en 
France, et avec lesquels il fonda à Villeûranche 
la première communauté de cette règle. En 1266, 
Isabean, héritière du Beaqjolais, transmit cette 
contrée par mariage à Renaud, comte du Fores, 
dont le second fils devint l'auteur d'une nouvelle 
suite de sires de Beaujeu ; le dernier, Edouard II, 
épris, vers l'an 1398, d'un fol amour pour une 
jeune fille de ViUefranche, la fit enlever violem- 
ment et conduire dans son chÂtean : cité devant le 
pariement pour ce rapt, qui avait excité contre lui 
l'animadveraion publique, il fit précipiter par les 
fenêtres de son manoir le malheureux huissier 
qui avait osé lui faire la dtation. Alors des 
troupes furent envoyées , et le sire de Beaiiùen, 
fait prisonnier, fht conduit k Paris. Le double 
crime dont il s'était rendu coupable lui faisait 
encourir la peine capitale : il nnplora le crédit 
de Loub n , duc de Bourbon, son oncle. Celui- 
ci lui fit payer sa protection par la cession du 
Beai]yolais et de Dombes; l'acte est de Tan- 
née 1400. Edouard reçut sa grêce, et mourut peu 
de temps après, sans héritiers. Ce fut ainsi que 
le Beai^olais se trouva compris parmi les vastes 
possessions de la malsonde Bourbon. En 1522, 
Louise de Savoie , mère de François 1*% se fit 
adjuger cette province , qui avait été confisquée 
sur le connétable de Bourbon; en 1531, Fran- 
çois I*' la réunit à la couronne, ainsi que le pays 
de Dombes ; mais, en 1560, François à rendit le 
Beaii^o^'s ^ Louis de Bourtxm, duc de Mont- 
pensier, dont le petit-fils Henri , mort en 1608, 
le transmit à Marie de Montpensier, son unique 
héritière. Cette princesse le porta en dot, en 1 626, 
à Gaston d'Oriéans, (înère de Louis XUI ; à son 
tour, la fille de Gaston , la célèbre Mademoi- 
selle, légua le Beaujolais avec tous ses autres 
héritages à Philippe , Monsieur^ frère de 
Louis XIV, premier duc d'Orléans et tige de la 
blanche cadette des Bourbons. 
Uepuis cette époque, le Beai^olais, avec titre 



de comté, a souvent été l'apani^ de qodqn'un 
des princes de cette maison. Le dernier oomie 
de ce nom Ait le suivant [Sne. det ç. du m. ] 

Morért, Dietkmnatrt kUtorifm. — ImiIbii, BêtL ce- 
néal. et ehrom* de la moljon ro^aU dé France, 

BBAUJOLAis (louw-CAar(es ù'Orléans, com- 
te ns), troisième fils de Louis-Philippe- Joseph , 
ducd'Oriéans,ditr^^a/i/<^, etflrèreduroi Lods- 
Phllippe, naquit à Paris le 7 octobre 1779, et mou- 
rut le30 mai 1808. Détenu à l'âge de treize ans dans 
les prisons de l'Abbayeavec sa famille, il tai trans- 
féré plus tard à Marseille, ainsi que son père et son 
finère, leduc de Montpensier. Après une détention 
de trois ans et demi, à laquelle il aurait pu facile- 
ment échapper, si, par un admirable dévouement. 
Il n'eût préfénS demeurer auprès de son frère, 
dont la tentative d'évasion avait éHé mofais heu- 
reuse que la sienne, il fut déporté aux États-Unis, 
où il retrouva son f^re atné. Les trois princes 
voyagèrent longtemps ensemble, et revmrent 
ensuite en Angleterre en 1800. Huit ans après , 
les atteintes d'une maladie de poitrine détermi- 
nèrent le comte de Beaigolais à chercher un 
climat plus doux. Il allait gagner la SicOe avec 
son fVère le duc d'Oriéans, quand le mal anquri 
Il était en proie l'obligea de s'arrêter à Malte, oii 
Il mourut 

Madame de OeBlh. Méwtoir», t V, p. 7S. - Mémotrn 
du dmo de Montptmtier, 

BBAUJOH {Nieolas ), banquier philanthrope, 
né à Bordeaux en 1718, mort le 26 déeembre 
1786. n fût soooesaivcment banquier de la eoor, 
receveur général des finances de la g én éra Mté de 
Rouen, trésorier et commandeur de l'ordre de 
Saint-Louis, et conseiller d'État à brevet H ac- 
quit dans ces difTérentes positions âne fortune 
immense, dont il jouit avec HbénUté, et qu'A dé- 
pensa en grande partie en MenfliitH ntilea. L'hos- 
pice qui porte son nom, et qui est situé à Paris, 
fhuboutg du Roule, M fondé cl doté par loi 
avec magnifioeiioe. L'acte de iondilfain est du 
mois de juillet 1784. Beat^on est mort sans en- 
Ihnts. Son testament contenait pour pins detrois 
miUions de legs partiediefs. 

Le Bai, DleUmmaineme9eiop4êi9m49im Frmmiv . 

BBÀUJOUft (léimû'Félix, baron h), diplo- 
mate français, né en 1765 en Provence, mort le 
1*' juillet 1836, Apvès avoir suivi lacarrîère mUi- 
taire, il entra dans ladiplomatie, et Itat pcndantpin- 
sieurs années consul en Snède et en Grèce. Après 
le 18 bramaweii Ait appelé an tribnnat Homme, 
en 1804, consul général et diargé d'MMvss an\ 
États-Unis, il y composa, dans ses momenla dehri- 
tir, un onvrageqn'il publia sorn le titrede: ilprpi 
des JÈtati-Unis au 

i;ièmesièc/e;Paris,18]4,tai-8«. Ilfuti 
1816 oonsul général à Smyme, et en U17 in»- 
pedenr général de tons les étaUimmwti ùm- 
çais dans le Levant En 1832 , il foada on prix 
de 5,000 firancs pourie mrillrm rminfi sv k 
commerce de Marseille; et en 183Js fl ealra à b 
chambre des pairs. Outre aoft iljMrfai 4« Jln/x- 
UnlM, Beaijoiir a eaoon pnbHé : le Tt«m de 



933 



BEAUJOUR - BEAULIEU 



934 



Lunéville et le traité d* Amiens; Paris, 18G1, 
in-8* ; — Tableau du commerce de la Grèce, 
formé diaprés une année moyenne^ depuis 
\m jusqu'en 1797; Paris, 1800, îvol.ln-S»; 

— Tableau des révolutions de la France, de- 
puis la conquête des Francs jusqv^à l'établis- 
sement de la Charte, etc.; Pari», 1825, iii-8"; 

— Théorie des gouvernements ; Paris, 2 vol. 
io-8°, ouTTage tiré à un très-petit nombre d'exem- 
plaires. A ces ouvrages il faut JÛ^^^^r encore : 
Voyage dans V empire ottoman; Paris, 2 toK 
în-S*" (FirminDidot). 

Biogrçiphiê des Contemporains, — Le Bas, Dkfkm- 
naire encyclopédique de la France. 

BBAITJOTBITLX. Voy. BaLTAZARINI. 

BBAULAC (Gtii//aum€), savant jurisconsulte, 
né dans le département de l*HérauIt vers 1745, 
mort à Paris le 23 août 1804. n s'est foit connaître 
par la publication d*un Répertoire des lois et 
des arrêtés du gouvernement, de 1789 à Van 
Xf, par ordre alphabétique, chronologique , 
et par classement de matières. Dans cette dis- 
tribution de matières suivant trois systèmes de 
classification, Beaulac a fait preuve d*un remar- 
quable esprit d'analyse, et en môme temps d'une 
science profonde de la législation. 

Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. 

* BBAULAiGN Bou BAULÈGN E (Barthélémy), 
musicien français, était enfant de cbœur à la ca- 
thédrale de Marsrîlle en 1559, lorsqu'il dédia à 
U reine Catherine de Médicis des Motets mis en 
musique à quatre parties , qui furent impri- 
més à Lyon par Robert Granton, avec des carac- 
tères d'un goure nouveau, gravés par ce typo- 
graphe; in-12, oUong. Beaulaigne a publié un 
second œuvre dans la même année , composé 
de Chansons nouvelles, mises en musique à 
quatre parties ; Lyon, chez le même imprimeur ; 
in-12, oblong. On trouve quelques motets de ce 
musicien dans le Thésaurus musicus, publié à 
Nuremberg en 1564. > 

FéUs, BioqrapMe umiver$eUe dei Mutleiem. 

BEAULATON , poëtc français, natif de Mon- 
targis , mort en 1725. On a de lui une traduction 
en vers français du Paradis perdu de Milton, 
1778, 2 vol. in-^*"; elle est peu estimée. 

Qaérard, la France littéraire, 

^BVAVUGnE (Alexandre), astronome fran- 
çais, vivait à la fol du dix-septième siècle. On a 
de lui ; le Grand Courrier astral, ou les Obser- 
votions astronomiques pour Fan 1683; Paris, 
1683, in-4'». 

I^tong, Bibliothèque historique de la France. 

BEACLIEU, nom commun à plusieurs Fran- 
çais célèbres. Ceux qui sont antérieurs an 
seizième siècle sont placés en tête ; les autres, 
beaucoup plus nombreux, sont rangés par ordre 
alphabétique de prénoms. 

* BBAULiBU (Simon PB), prélat français, natif 
de Beaulieu en Champagne , mort à Orvieto le 
18 août 1297. D'ahord archidiacre de Chartres 
0t de Poitiers, pnii chanoine de Bourges et de 



Saint-Martin de Tours, il ftit élu archevêque de 
Bourges. Boniface vm le nomma cardinal, et le 
fit son légat en France et en Angleterre. Il tint 
nn synode, dont il a écrit les Actes; il a aussi 
laissé des épttres. 
OldolD, Mhenenan Bmnanmm, 

*BBÂULiBV (Bustaehe ou ffuitaees de), 

poète et musicien, natif d'Amiens, vivait en 
1300. On a plusieurs chansons notées de sa com- 
position. 
F6iK Biographie uMveneUe deê Mmeieiêns, 

«BBAVLiBC (1) (Camus de Vemet, dit 
ob), ftivori de Charles VU, mourut en 1497. 
Ce personnage est tellement obscor, que le P. An- 
selme, en le cUssant an nombre des grands 
officiers de la couronne, ne dit pas un mot de 
ses ancêtres; et sa fin prématuré ftrt probable- 
ment cause qu'il ne laissa point de postérité. Il 
occupe et mérite toutefois dans notre histoire nne 
place étroite mais nécessaire, comme nn exem- 
ple de la fortune passagère des cours. Beaulieu 
était un simple écuyer du pays d'Auvergne , at- 
taché au service de l'écurie du roi. 11 ne prend 
pas d'autre titre dans quelques actes qui nous 
sont restés, sous les dates de janvier et avril 
1426. Un an plus tard (janvier 1427 ) , le sei- 
gneur de Giac (voy. ce nom), fiivori du roi, 
ayant été tué par les ordres du connétable de 
Richemont, Beaulieu lui succéda immédiate- 
ment dans les bonnes grâces de Chartes VIT. 
Déjà commandant d'une compagnie de la garde 
du roi, il Ait fait, coup sur coup, capitaine du 
château de Poitiers ( résidence da monarque ) , 
premier écuyer du corps, et grand maître de 
l'écurie. Enfin, il remplaça complètement Giac, et 
obtint l'absolue direction des finances et de toutes 
les affaires. Artus de Richemont, qui exerçait de 
son cdté nne sorte de tutelle sur ce roi enfent, 
étant informé du déplorable usage que le fiivori 
faisait de sa puissance , alla , de concert avec 
Yolande d'Aragon, belle-mère de Chartes, trou- 
ver le roi , résolu d'en finir encore une fois avec 
le nouvel intrigant ; et le maréchal de Bousaac 
fut chargé de cette exécution. Les historiens du 
temps nous racontent le fait en ces termes : 
n Or, une journée, le roi estant dans le chasteau 
de Poitiers, le dit de BeauUeo se voulut aller 
esbattro hors du chasteau, n'ayant avec lui qu'un 
gentilhomme nommé Jean de la Grange : et estant 
dans nn pré sur une rivière, où le lien estoit 
assez plaisant et agréable, survindrent là soub- 
dainement cinq ou six compagnons , qui tirèrent 
tout à coup leurs espées, et frappèrent sur lui 
telleroent qu'ils le tuèrent tout roide... Et s'en 
alla celui qui l'avoit amené, et mena son mnlet 
au diasteau , là où estoit le roy, qui le regar- 

(1) Le p. Anielroe {HitL généalog. de la mait. de Framcé^ 
Tapprlle Jean du yemet, dit le Camu» de Beaulieu. Un 
acte anthentique, conservé aax maouscritii de la Biblio- 
thèque Impériale, et signé en autofraphe Camui, com- 
mence ainsi : « Sachent tons que Je, Camui de f^emet, dtt 
de Beaulieu, etc. » Noua adoptooa de préférence la for* 
mule de l'acte original. 

80. 



9d5 



BEAULIEU 



936 



doit Et Dieu 8çait s'il y eut beau bruit... mais 
il n'en fut autre chose. » 

VaLLET de YlRlTIIXE. 
Becoeil de Godeftroy, Uittoriensdê CharUi Fil, pagei 
is, S74, «M, 491, 111. — Mu. Blbl. liDpér. . n* iwtT. la 
Geste», etc., ^ IM t«; — Amelme, L VIII, p. «M B» 

*BB4ULiBD (...) y musiden de la chambre de 
HearilU, roi de FraDoe, Yen 1580. a Gomjposé 
onepartie de lamusique du ballet doutBaltazarim 
ayait fait le programme, pour les ooces du doc de 
Joyeuse. « Cette musique, dît Fétis, est assez pu- 
rement -écrite. » BeauUea ayait enSalmon, autre 
musicieQ de la cour de Henri m, pour collabo- 
rateur dans la composition de cet ouvrage. Il y 
a lieu de croire que ce musicien est le même que 
Lambert de Beaulieu^ dont il est parlé dans 
une lettre de l'empereur Rodolphe n à son am- 
bassadeur à Paris, Auger Busbeck : « Nous 
«'ayons appris, ditoe prince, que le roi de France, 
« mort depuis pen de temps, avait àson service 
a un bassiste d'une voix admirable, et qui s'ac- 
u oompagnait snr le luth, nommé Lambert de 
(V Beaulieu. Nous vous prions de &ire des recher^ 
« ches pour découvrir cet homme, et de l'engager 
« pour notre cour à des conditions honnâes 
« et justes. » La coigectnre Tonnée d'après cette 
lettre est relidue vraisemblable par ce que dit 
Baltazar de Bourgogne dans sa description du 
BalUt comique de la Royne : « Au-deçà et au- 
« delà de leurs queues (des chevaux marins ), 
R estoyentdeui autres chaires, en Tune desquei- 
« les s'asseoit le sieur de Beaulieu , représentant 
« Glaucus, appelé par les poètes dieu de la mer : 
« et en l'autre la damoyselle de Beaulieu, son 
« espouse , tenant un luth en sa main, et repré- 
« sentant aussi Téthys, la déesse de la mer, etc. » 
D'après cela, il est présumable que le véritable 
nom de Beaulieu était Lambert, et que, suivant 
un ancien usage qui subsistait encore au seizième 
siècle et même de nos jours, on le désignait par 
celui du lieu de sa naissance. 

Ench et Gniber, MIgemHM EnepeL — itodofpAi // 
imp. EpUtotm. — Fétta, Biographie unlfaenelle det. 
Musiciens, 

BBACLiBU (Augustin), navigateur fran- 
çais, né à Rouen en 1589, mort à Toulon en 1637. 
Jl obtint, à l'âge de vingt-trois ans, le comman- 
dement d'un vaisseau dkia l'expédition de Bri- 
queville, sur la côte d'Afrique. S'étant attaché 
en 1616 à la compagnie des Indes, qui venait 
de se former, il fut successivement chargé de 
différentes expéditions , où il montra du cou- 
rage et de l'habileté. Il fut ensuite employé an 
si^e de la Rochelle et à la prise des lies Sainte- 
Marguerite, n avait composé une i?eto/ion de ses 
voyages dans les Indes. Cet ouvrage, où Beau- 
lieu a (ait preuve de grandes connaissances nau- 
tiques, n'a été imprimé qu'en 1664. Il fait partie 
delà grande Collection des Voyages, publiée 
par Thévenot. 

L« Bai, DictUnmaire enelopédiqme de la France. - 
Thévenot. MecueU de ropages, t II. 

BBAUUBV {Charles Gilloton oe), écono- 
miste fjrançais, vivait à la fin du dix-huitième 



siècle, n appartenait à celte école d'éoonomisles 
qui reconnaissaient pour chefs le docteur Qoes- 
nd et BGrabeau le père, et qui espéraient qu'en 
signalant tous les alMisde l'administration, et en 
favorisant les progrès de l'agriculture et de l'in- 
dustrie, on parviendrait à améliorer l'état maté- 
riel de la société, et par là son état politiiqpe et 
moral ; mais qui ne s'apercevaient pas qu'en mi- 
nant les bases constitutives d'une monarchie dé- 
crépite, ils contribuaient plus que tous les autres 
à la renverser. Les nombreux opuscules de 
Beaulieu n'ont pu tirer son nom de l'oubli où il 
tomba après sa mort Sesprindpanx écriU sont : 
Ménèoire sur les moyens de perfectionner les 
moulins et la mouture des grains, 1786; — 
de FAristoeratie française, ou Réfutation des 
prétentions de la noblesse, et nécessité d'en 
supprimer VhérédiU; Paris, 1789, îo-8«; — 
Procès de la noblesse et du clergé, diaprés les 
faits extraits de Fhistoire de France, 1789, 
fai-8* ; — Principes du gouvernement, et projet 
de réforme dans toutes les parties de Fadmi- 
nistration, 1789, in-8*>; — de la Nécessité de 
vendre les biens de FÉglise et ceux des or- 
dres de chevalerie pour payer la dette publi- 
que, 1789; — de la Liberté de la presse, prin- 
cipal moyen éFinstruction et de réforme, 
1780, in-8». 

Le Bas, Dict. eaepclop, de la France, — Cliaadoii rc 
DeUodlDe, Met. ktst. 

BBAVLIEU (Claude-François), poUidste 
français, né à Riom en 1754, mort à Marly en 
septembre 1827. H vint à Paris en 1782, et tra- 
vailla aux premiers journaux de la révolution, 
tels que le journal publié en 1789, d*abord sous 
leUtreàe Nouvelles de Versailles, puis sous celui 
de F Assemblée nationale ; les Nouvelles de Pa- 
ns,m 1790; le Postillon de la Guerre, en 1792. 
Dans cette dernière année, il fut arrêté pour ses 
opinions politiques, et transféré sucoessivemeoC 
à la Conciergerie et au Luxembourg. Redevenu 
libre après le 9 thermidor an n ( 27 juillet I79i ), 
il travailla encore à quelques fràillcs publiques, 
et entreprit même, sous le titre du àiiroir, unjoQr- 
nal contraire à l'esprit de la révolution. Beaa- 
lieu Alt proscrit de nouveau à l'époque du 18 
fructidor an 5 (septembre 1797), ël porté 
sur une liste de déporta^on. Mais il échappa à 
cette mesure révolutionnaire, et en 1803 le pré^ 
fet de l'Oise l'employa aux archives de la pr«^ 
feeture, et le chargea de rédiger le journal dn 
département. Après un séjour de dooie ans à 
Beauvais, il revint avec une pension, en 1815, à 
Paris, et vécut retiré à Marly. Beaolien a com- 
posé aussi un grand nombre d'artidea pour la 
Biographie universelle, entre antres ceux de 
Danton, de Fouquier-Tinville, de Marat. On 
a encore de lui : Essais historiques sur les 
causes et les effets de larévolutkm française, 
Paris, 1801 à 1803, 6 vol. iB-8' : cet ouvrage, où 
l'on trouve des faits curieux, prouve que l'aninir 
avait bien étudié IliisttMre de cette époque re^ 



937 



BEÀUUEU 



938 



maniiiable ; U est flàcheQX toatefoîs que Pimpar- 

tialité n*ait pas toajoun gaidé sa plume ; -^ 

MéfiexioM 4ur des réflexions de Jf. Berçasse 

sur VActe constitutionnel du sénats 1814| 

in-S*; — U Temps présent^ 1816, in-3*; — la 

Mévolutionjrançaiseconsidérée dans ses ^e$s 

sur la ciioUisation des peuples; Paris, 1820, 

m-8«. 

Le Bai, EHet. 0nqfcl,4ê la France, — BingrapkU dêi 
Cantempi^aini. 

BBÂULiBV {Eustory ou Beeior db), poète 
et théologien, natif de Beaulieu (bas Limoasin ), 
écrirait daos la première moitié du seizième sîè- 
cks. 11 iîit suocessîYement organiste de la cathé- 
drale, comédien, prêtre catholi<ine, et ministre 
protestant. On a de Id : Doctrine et instruc- 
tion des filles chrétiennes désirant vivre selon 
la parole de Dieu, avec la repentance de 
r homme pécheur, 1565, in-3^; quelques chan- 
sons à trois et quatre parties, et un recueil de 
poésies, imprimé in-S"*, à Lyon, en 1537, sous le 
titre*de Divers rapports. Ce recueil contient 
des rondeaux, dizahis , ballades, épttres, chan- 
sons, blascms, épitapbes, etc. Beaulieu est en 
outre auteur desProto^fues, des Deux Moralités, 
de V Enfant prodigue, etc. Selon Beanchamps, 
il changea son nom à'Bustorg en celui d* Hector, 
ce qui donna lieu à la méprise de DuTerdier, qui 
en a fait deux auteurs dilTérents. 

Le Bas, Diet. emeffcl. de la France, — Cbandoo et De- 
laodtue , DicL hUL — Doverdler, BibL franc, 

«BEAULIBIJ DB L088B (Jean db), général 
français (on ignore le lieu et la date de sa nais- 
sance), mort en janvier 1576. Nommé en 1543 
gouverneur de Térouane, il défendit courageuse- 
ment cette place en 1553. H prit part en qualité de 
maréchal de camp à la bataille de Dreux, où il se 
distingua^ S fut nommé, le 1*' mars 1565, gou- 
Tcmeur de Lyon et du Lyonnais ; enfin, en 1567, 
il derint membre du ocmseil du duc d'Anjou et 
lieutenant général. 

De Conrccllea, Diet, kUt, des çénér. franc, 
* BBAULIBV ( Jean-Baptiste Allais db ), cal- 
ligraphe du seizième siècle. On a de hii rArt dé- 
crire, ayec des graTures de Senault ; Paris, 1681, 
1688, in-foi. 
Uloog. BmMMè^m kUtoriqm de la France. 

BBACUBU (Jean-JHerre, baron db), gêné* 
rai autrichien, naquit, en 1725, d*une ancienne 
famille du comté de Namur, et mourut en 1820. 
Après s'être distingué dans rartOlerie pen- 
dant la guerre de sept ans, il se retira dans sa 
famiOe, avec le grade de lieutenant-colonel. 
Promu depuis par le chef de l^Empire à la di- 
gnité de généraî-m^jor, en récompense de ses 
andens services, il fiit investi en 1789 du com- 
mandement des troupes envoyées pour com- 
battre les Brabançons révoltés. Aprâ les avofa* 
vaincus dans toutes les rencontres, il étouffa leur 
révolte par son courage, sa persévérance , ses 
opérations stratégiques, et par son humanité, 
à laquelle les insurgés eux-mêmes rend i rent 



Fhommage le plus éclatant. Plus tard, en 1792, 
Beaulieu ne fot pas moins heureux contre les 
troupes de la république française qui avalent en- 
vahi les Pays-Bas. Avec une année de quatre 
miDe hommes et deux pièces de campagne, il tint 
tête au général Biron, qui lui opposait douze mille 
hommes, obtmt des avantages marqués à Mar- 
che-en-Famine, à Templeuvre, à Fumes, où il fit 
sa jonction avec Tarmée anglaise, sous le duc 
d'York, et s^empara de phisieurs places, entre 
autres de Menin, qu'il prit d'assaut Commandant 
ensuite le Luxembourg, il continua de se signaler 
par sa bravoure, et gagna la bataille d'Arlon. 

Cependant le général de Beaulieu devait suc- 
comber dans la lutte contre les talents supérieum 
d'un jeune guerrier. Nommé, en 1796, comman- 
dant en chef de l'armée dltalie contre les Français 
sous le général Bonaparte, il s'empara d'abord 
à Yolhie de tous les retranchemens de leur ligne 
d'avant-poste ; mais, ne pouvant se rendre maître 
de la redoute de Mondovi, il fût complètement 
battu par le général français près de Montenotte. 
Enfin, après plusieurs autres défaites et des re- 
vers continuels attribués par lui à la jalousie du 
général d'Argenteau, revers qu'il essuya sur- 
tout à la défensedu passage de l'Adda etdu Bfin- 
do, il fut forcé de gagner le Tyrol. Là il quitta, 
le 25 juhi 1796, le commandement, qui fut confié 
au gteéral Wnrmser, et se retira à Lintz, od il 
mourut dans sa quatre-vingt-quinzième année. 
[ jritc. des g, du m. ] 

ConvcruUlont' Lexicon. 

BBAUiiiBV {Louis LE Blanc db), ministre 
et professeur de théologie à l'Académie calviniste 
de Sedan; né en 1614 à Beaulieu, petite ville du 
bas Limousm, mort le 23 février 1675. H se fit 
constamment remarquer par la sagesse de ses 
prindpes et par son esprit conciliant : aussi fut-il 
deux fois choisi, par le maréchal de Fabert 
d'abord, et ensuite par Turenne, pour dresser 
un plan de réunion entre les catholiques et les 
protestants. Des négociations furent pjitamées à 
cet effet entre les deux Églises . mais elles ne 
purent réussir. Le Blanc de Beaulieu a laissé des 
Sermons; un Traité de Vorigine de la sainte 
Écriture ; Londres , 1660 ; et un recudi intitulé 
Thèses Sedanenses, Sedan, 1675, in^**, qui est 
son meilleur ouvrage. 

Bayle, Diet. erU. — Saarin, Bxawun de la Théot. — 
Jnriea, D^ente de la Doctr. tmiv. de VÉçL-^ La Baa, 
Diet, encfcL de la France. 

BBAVLiBU (Sébastien db Pontault, sieur 
DB), marédml de camp et premier faigénienr 
de Louis XIV, créateur de la topographie mili- 
taire , mort en 1674. Formé à l'école de Callot et 
de Lederc, Beaulieu levait sur les champs de ba- 
taille le plan du terrain, et y i^outait des sujets 
historiques en perspective. Son oeuvre, magnifi- 
que travail et le plus curieux de tous les ou- 
vrages de ce genre , est connue sous le nom du 
Grand Beaulieu. On y trouve décrites toutes 
les opérations militaires des guerresde Louis XIY, 



939 



BEAULIEU — BEAUMANOIR 



94é 



depuis la bataille de Rocroi jasqu'à la prise de 
Namor (1043-1692). Cet ouvrage a pour titre : 
imgiorieuses Conquéies de Louis le Grand, 
ott Recueil de plans et vues des places assié- 
ffiiw et de celles où se sont donn^ des baioU- 
ieSf 2 Tol. uàrtol., ou 3 vol. avec les portraits et 
méODoires. Son ouvrage fut terminé par les soins 
de sa nièee. Depuis Beaulieu jusqu'à Cassini, la 
topographie n'a produit aucune œuvre aussi im- 
portaate. 

VtBM, Diei, «neftL dé la Frmiee, — De CoorceUet, 
Dict. en ffénâroMm français, 

bbacmâhoir {JeaHf sire de), célèbre che- 
valier breton I vivait vers le milieu du quator- 
aième siècle, n fut Tami et leoompagnon d'armes 
de du Goeaclin. Dans la guerre civile qui désola 
la Bretagne au qoatonième siècle, il embrassa 
le parti de Charles de CbàtlUon, comte de Blois, 
épOQK de Jeanne de Penthièvre» contre son 
oompétiteQr Jean de Montfori. Celui^ avait ap- 
pelé les Anglais à son secours. Le parti de Char- 
iei obtint d'aborà contre eux quelques suocès; 
BeaumaDoir les força d'abandonner plusieurs 
places dont ils s'étaient emparés » et leur prit 
entre antres la ville de Vannes. Mais bientôt la 
gœrre traîna en longueur. De Josselin, où il 
B'élaH enfenoé» Beaumanoir voyait la garnison 
«nglaîse de Ploèrmel parcourir les campagnes, et 
répandra partout le carnage et la désolation. 
Résolu de mettre un terme aux maux qu'éprou- 
vent ses compatriotes, il demande un sauf- 
conduit an commandant anglais Bembro, et 
lui reproche de /aire mauvaise guerre. L'An- 
glais répond vivement; on s'échauffe, et l'en- 
trevue finit par un défi. On eonviut que l'on 
se battrait trente contre trente, le 27 mars stti- 
▼ant ( 1351 ) , entre Ploérmd et Josselin , au 
chêne de Mi -voie. Les combattants furent 
exacts au rendez-vous; des spectateurs étafettt 
accourus de tous côtés pour assister à ce san- 
glant tournoi. Mais, au moment d'en venir aux 
mains, Bembro hésita : a U ne lêttr était pas'per- 
misy disait-il, de se battre sans y être autorisés 
par leors souverains. » Beaumanoir répondit 
qu'il n'était plus temps d*avolr de semblables 
scrupules, et le combat commença avec un égal 
acharnement de part et d'autre. Les Anglais eu- 
rent d'abord l'avantage; mais Bânbro ayant été 
tnéi les Bretons reprirent courage, et rempor- 
tèrent une victoire complète. On dit qu'à la fin 
de la mêlée ^ Beaumanoir, blessé et dévoré d'une 
eeif ardente , demandait à boire : « Bois ton 
sang, s'éeria l'un de ses chevaliers, ta soif se 
passerai » La bataille des Trente fut longtemps 
célèbre; et» près d'un siècle après, l'on disait 
encore, pour exprimer qu'une action avait été 
terrible : « Jamais on ne se battit ainsi, depuis 
le oombat des Trente. » A la bataille d'Âurai , 
qni mit fin à la guerre de Bretagne, Beaumanoir 
eoiUdta et obtint du comte de Montfort , dont il 
<lait priacmnier sur parole, la pennission de 
combattre dans les rangs de son antagoniste. H 



fit encore des prodiges de valeur, mais eo Ait 
en Vain : la mort de Charles de Blols avait dé- 
cidé de la perte de la bataille. Beaumanoir fut, 
avec du Guesdin , au nombre des prisonniers; 
Le sire de Beaumanoir mourut dans un âge 
avancé. Dans le cours de sa longue carrière, il 
avait souvent été chargé de missions important 
tes, de commandements difficiles, et janiais sa 
loyauté et son couine ne s'étaient démentis. 

Chanière. Chronique <f« du Gu9»eWiif Paris, issi. — Le 
Bas, Ditt. êneyetop. dé la France. 

BEÂiTMAffOin (i>Aifip/MDK),eAèiire magis- 
trat, Jurisconsulte et poète, né dans le Cler- 
motttais, ancienne province de Pfeanlie (Oise), 
dans la première moUié du treizième siècle ; mort 
en 1296. 11 a exercé longtemps les fonctions de 
bailH, au moins depuis 1273 Jusqu'en 1295, sous 
les r^es de Philippe le Hardi et de Philippe 
le Bel. 

On croit qu'il était d'une fluiiUle noble, et qu'il 
se livra d'abord è la carrière militaire, pan» qne 
dans plusieurs actes authentiques on loi donne 
la qualité de miles ou chevalier; et» d'après un 
compte qui a éte vu dans les anciennes archives 
de la cour de Paris avant l'inoendie de 1737, 
Philippe le Bel aurait, en 11S9, envoyé le comte 
Phelipe de Bïaumanoir en misiioii à Bomc. 

Mais, dans le prologue de ses (kmhtmteÊ du 
Beauvoisis, Beaumanoir hii^inème dit qull a'M 
décidé à les écrire, parce que « nos devons avoir 
« mix (mieux) en mémoire ce que not avons 
« veu uzer et Jugier de nostre enfince, en nostre 
« pays, que d'antres dont not n'avons pas apri- 
« ses les coustumes ne les usages. » Or, œ n'é- 
tait pas la coutume des nobles de donner à lenrs 
enfants la pratique Judiciaire, et de les confiner 
dans un bailliage, au lieu de les envoyer à la 
guerre. Eh 1289, on le voit présenter les comptes 
du bailliage de Vemiandois a la ctcrla cmiipo- 
torum (cour des comptes), et «i 1190 présider 
l'assise à Saint-Quentin. Comment donc aurait-il 
pu accomplir dans Tintervallc et si loin une mis- 
sion diplomatique qui aurait éte trèe-Importanle, 
quoiqu'elle ait échoué, puisqu'fl s^igissait d'em- 
pêcher le couronnement, par le pape, de Char- 
les U, roi de Sicile, qui eut lieu le M mai 1)99? 
11 est vrai que les fonctions des baOlia étaient 
alors militaires et dviles ; elles étalent égMancnt 
temporaires (triennales), et poul inavomibles. 
Si nous voyons Beaninanoir fignrcr, oonne 
bailli de Senlis, pour la première fols dans utt ar- 
rêt du pariement de la Pentecôte ea 1173, à rte- 
casion de la réfonnation, après enquête (I), étam 
de ses sentences par laquelle il avait osnrpé sur 
la juridiction eodésiastiqne du prieur de Baaain- 
cour, on le trouve, en 1280, à la tète du bailliage 
de Clermont, charge que lui avait ee nfé rée Ro- 
bert, fils de saint Louis, investi de ce comté, dis- 
trait de la couronne en 1169. Cette fo ne Bon ne 
con<:istait guère que dans la pf^sideBoa de la 

(1) BêCUêU dn Otim, d« XXXI. U I, p. m, iM. Bn- 
gnof. 



941 



BEAUMANOIR 



942 



cour féodale; car BeaiuAâûoir lui-tnéfie nous 
apprend (1) qu'en ce cotnt($, le» hmnmes de flef 
(led barons) avalent conservé le droit de Jnger, 
et qa*aucun baUli ne potivait y faire les ]i^ 
ments, comme il était d'usage, atecdesafiflessears 
dans les antres bailliages, (jol ressortl&âaieiit di- 
rectement à k couronne. 

Quand Beaumanoir rédigea ses Coutumes dé 
Beauvoisis en 1283, ainsi que llndiqoe la men- 
tion finale du livre, à déclare quil a été « entre- 
« mis de gieotler et fere garder les droits et les 
« coustnmes de la comté de Clermont par la vo^ 
« lonté de très-haut home et très-noble ftobert, 
« û\ (fils) du saint rey Loys ; et qtt*n ne doit 
« fere aucune coxe qui ne plaise à son seigneur 
« le conte et à ceux de son conseil ; » ce qd 
semble le placer dans la classe des ba&Us infé- 
rieurs, dont parlent les ordonnances de saint Louis 
de 12&4 et de 1266. Cependant on prétend quil 
avait été membre do conseil du parlement du 
roi, à Paris, même avant qu*n exerçât les fonc- 
tions de bailli à Senlis, parce qu*il dit avoir vu 
juger (2), « en Tostel le roy, » certains points 
qu*il donne comme règles dans son livre, et parte 
qu'on aime à supposer qu'un homme de ce mé- 
rite avait été appelé, du vivant de saint Louis, 
dans son conseil. Mais les baillis étaient tenus 
de paraître environ trois fois par an pour rendre 
compte des sentences quMls avaient rendues, ou 
auxquelles ils avaient pré^é lorsqu^il y avait 
appel. 

Beaumanoir présida les assises à Creil et è 
Gompiègne. En 1288, on le revoit à Senlis, et 
même en Saintonge, en qualité de sénéchal, à 
moins qu'il n'y ait été envoyé seulement comme 
oomnnùaire par le parlement, pour l'enquête 
qui y fut rapportée à la Pentecôte de cette an- 
née (3); car la Saintonge avait été engagée à 
Henri m, roi d'Angleterre, en 1269; et la ces- 
sioa en Ait renouvelée en 1289 par Philippe le 
Bel, qui la reprit aux Anglais en 1293. 

En 1289, Beaumanoir présente à la cour des 
comptes le rôle des recettes et dépenses des 
prévôtés du Yermandois , dont il était respon- 
sable envers le roi comme bailli , en vertu des 
attributions mixtes établies par les ordonnances 
du règne préoédenl. En li90, il préside rassise 
de Saint-Quentin (4), et on le vtïH chargé des 
comptée de l'armement qui eut lieu alors, par or- 
dre de Philippe le Bel, contre la Flandre. En 1 292, 
U est porté, comme baflU de Tonrs, dans une Hvte 
dressée par Brussel en son livre des Fi^, d*a- 
près les repstres de la chambre des^comptes. En 
1293, il y présente enmrs les eomptea 4u Yer- 
mandois pour les années 1291 et 1292 : cepen- 
dant on ne pouvait cumuler les bailliages , et on 
devait les gérer en penoane. Enin, en 1296, il 
était encore bafffide SenHs. Eb 1195, UMÊb de 

(t) Chttllre l«r, B« is. 
<B) V«fti ■oUmacai te ek. ss, 1, 4Ti. 
(S) Oiim., Il, en, a* V. u air, a* x^ 
{k) Oltm,, 11, S06, n« XXVI. 



Boves est qualifié uxor quôndam D. PMI. de 
Béttomanerio (1), et les OHm (2) mentionnent 
nn arrêt do parlement de la Toussaint, où il est 
question du fief tenu par son fils aîné, relevant 
de Tévêqne de Senlis. Il est peu douteux qu'il 
n*ait été anobli, sMI n'était pas noble d*ori^e. 
Cn chanoine de Bouen , Amaury de Montfort , 
lui donna plusieurs propriétés an territoire de 
Remin ou Remy, en Beauvoisis, et l'affiranchit 
de tonte sujétion féodale envers loi par des 
lettres de Juin 1282 , confirmées en 1283 par le 
prince Robert, comte de Clermont (3). 

Tels sont les ftdt8 qu'on a pu recuefllir sur ce 
personnage, plus illustre par son ouvrage sur la 
coutume de son pays que par Télévation si con- 
testée de sa magistrature; puisqull est douteux 
qu*il ait été membre du conseil du roi comme 
Pierre de Fontaine, son prédécesseur, bailli de 
Yermandois en 1254, et comme Boileau, prévôt 
de Paris. 

Beaumanoir a laissé ouelques poésies en partie 
incites, et en partie publiées par Lacume-Salnte- 
Palaie , et par un FéHx Lajard ; notamment le 
Solus, la Complainte d*amùurSy et la Folle 
Larguése, qui sont sans doute des passe-temps 
de sa jeunesse. 

Mais son titre de gloire repose sur la rédac- 
tion des Coutumes du Beauvoisis, qui le place 
au premier rang des jurisconsultes du trd^ème 
siècle; il fht le contemporain, outre ceux que 
nous avons déjà nommés, de Guy de Fourqueux , 
depuis pape sous le nom de Clément lY; de 
lltalien Benoit Caietan, depuis Bonifoce YIII; 
d'Oudard de Neuvill^ Renaud deRadepont, Jean 
de Chevreuse, et d'Etienne Tristavour, revêtus 
comme lui des fonctions pénibles de baillis. Il 
ne paraît avoir rien emprunté à Voovrage de 
P. de Fontaines, qui n'a pas d'ailleurs été publié, 
vu son état imparfait, de son vivant; ni des éeri- 
vidns ecclésiastiques, tels que Dnranti, évêque 
de Mondes et auteur du Spéculum juris, ni des 
Jurisconsultes anglais. Mais il écrivit évidem- 
ment sous rinspiration des ordonnances et des 
Établisements de saint Louis , d'après les tra- 
ditions de ce grand règne. 

Un savant jurisconsulte du dix-septième siè- 
cle, laThaumassière, a publié la première édition 
des Coutumes du Beauvoisis en 1690 ; mais il 
parait que la copie fut très-inexacte, et qu'il 
n'en surveilla pas l'impression; car on a vérifié 
qu'elle eat pleine de contre-sens et de fautes de 
toute espèce , en la comparant aux manuscrits 
qui nous restent, et dont fl en est un an moins 
qui passe pour contemporain de Beaumanoir. 
M. Beugnot a publié la seconde édition en 1842, 
2 vol. în-S", avec une excellente dissertation, d'a- 
près le manuscrit du treizième siècle, en dialecte 

(i) JloiilBaii iê ta Chambn de* comptu de Paris, 
dté par la Tbaumaislère, premlcF éditeur des Couhtmn 
de BeauvoUU, préface, p. vu. 

(1) Tom. Il, p. Ml, o« IX. 

(S) La Tkaumasiiirê, préfkee, p. vm. 



94a 



BEAUMANOIR 



944 



de lUe de France, «yecVorifaographe du temps. 

La langne était encore si pea formée, quH 
serait à désirer qu'on en publiât une traduction, 
comme on l*a fiiit des Établtssements de saint 
Lonis de Van 1270, en rderant soigneuselnent 
les Tariantes des manuscrits, dont plusieurs n*ont 
pasété vérifiées par M. Beugnot, et qui se trouvent 
à Orléins, à Troyes, à Carpentras , et à Rome ea 
la bil)liotbèque du Vatican. H serait curieux de 
savoir en quoi le dialecte picard, donné par des 
manuscrits, difière du dialecte de l'Oe de France. 

Quoique Beaumanoir avoue lui-même quH ne 
connaimit bien que les coutumes du Beauvoisis 
sa patrie, qu'il avait vu pratiquées dès son en- 
fonce, il s*étudia k fortifier les bonnes règles 
quH y trouvait, par des exemples tirés des 
coutumes voisines; mais ce qui indique un es- 
prit supérieur, c'est qu'il voulait établir le droit 
commun de la France. Ce résultat n'a pu ôtre ob- 
tenu que bien des siècles après hii; la rédaction 
définitive des principales coutumes, en forme lé- 
gislative, n'a été commencée qu'en vertu d'une 
ordonnance de Charles VII ; elle n'était pas acbe 
Tée sous Louis XIV, et ce n'est qu'après la ré- 
volution de 1789, sous le consulat de Napoléon, 
qu'on put, en 1801 et 1802, en former le code 
civil. 

A l'époque de Beaumanoir, le droit romain, 
introduit dans les Gaules d'abord par le code 
T)jéodosien,avait succombé dans l'anarchieféodale 
de la fin du neuvième siècle , quand le territoire 
français fût partagé an une centaine de princi- 
pautés, et quand chaque seigneur ftit maître dans 
ses terres. Malgré la puissance du clergé, qui 
avait emprunté beaucoup aux édita des empe- 
reurs chi^tiens et aux Capitulaires de Charie- 
magne, Q n'existait presque partout que des 
coutumes et des usages : Beaumanoir remarque 
qu'il n'y avait pas an royaume de France « deus 
« cbastelenies qui de toz cas usassent d'une 
« miesme ooustume (1). » Les livres de Justi- 
nien, récemment découverts en Italie, obtinrent 
une vogue et une autorité morale qui se foit 
sentir dans l'ouvrage latin de TAnglais Bracton 
et dans les Établissements de saint Louis ; mais 
les papes, qui avaient déjà décrété des codes 
ecclésiastiques, donnaient à la juridiction clé- 
ricale une autorité plus considérable, due à l'em- 
ph« de la religion et à l'ignorande barbare des 
nobles : heureusement nos rois formèrent au- 
tour d'eux un corps de légistes qui les aidèrent 
à affranchir les communes, et, par l'établissement 
d'une justice centrale, à recouvrer peu à peu 
les prérogatives du pouvoir législatif. 

Les bidllis, milice locale fortement Uée an 
pariement du roi, dnqud ils relevaient, et près 
duquel ils se rendaient plusieurs fois par an, 
travaillèrent efficacement à limiter la juridic- 
tion de l'Église, qui avait usurpé le pouvoir dvil 
et criminel, sous prétexte de l'faiviolabUité des 

(1) Protoguê. p. \k. 



sacreDMfits et des penonnes ecdésiasIlqQes. Us 
profitèrent encore plus de la paresse et du dé- 
faut de prévoyance des barons pour attirer par 
des conflits léitérés la décision des afTairea au 
conseil du prince, et pour les décharger du poids 
et des ennuis de la justice ordinaire. 

On remarque cette double tendance dans l'é- 
crit de Beaumanoir -.seulement on est surpris 
( et c'est une contradiction manifeste avec sa mis- 
sion ) d'y trouver le oonsefl donné aux barons, 
de pendre les bourgeois ou autres, leurs sujets, 
qui tenteraient de filtre des confédérations ooo- 
tre eux (1). Comment sans dSes les chartes de 
commune se seraient^es formées, à partir des 
règnes de Louis le Jeune et de Louis le Gros, et 
auraient-dles déjà donné tant de force au pou- 
voir royal , dont Beaumanoir se mcmtre d'ail- 
leurs le partisan zélé? H est vrai qu'il résene 
au roi l'approbation de l'érection des commu- 
nes (2). Mais les rois n'auraient pu les multiplier, 
si d'abord les habitants de ces communes , en 
résistant à quelque grande injustice, ne s'étaient 
confédérés pour en empêcher le retour, et n'a- 
vaient payé de fort^ sonunes anx rois pour ob- 
tenir leur protection. 

Si du moins Beaumanoir avait donné anx sei- 
gneurs le conseil de s'unir aux communes pour 
défendre leurs privilèges féodaux, incessam- 
ment contestés et^nvahis, en reconnaissant les 
premiers les droits des dloyens (3) , et en leur 
conférant, comme saint Louis eut IliabQeté de 
le ûûre en 1256 , l'élection annuelle de leurs 
maires, aurait mieux mérité de la postérité, 
en aidant 'à former, comme en Angktere, un 
droit parlementaire. 

En France, on a suivi la direction contraire, 
en ruinant la féodalité par l'alBance de la royauté 
et des communes. Mais par ce moyen on est ar- 
rivé au pouvoir absolu de Louis XIV, et on n'a 
rien fondé de stable dans les moeurs firançaises; 
on a marché d'innovation en innovatkm, sans 
jamais s'arrêter, quand dans un pa^s voisin 
on était parvenu de bonne heure à un état de 
liberté telle, qu'on y trouve cette maxime, ans 

(1) Le passace est trop corteax pour n*etre pat cXé : 
« QuaiKl U coauDoot d*ane Tlle oo de pliiaor» Ttlea foat 
• attanee contre ter segneur»... U les doK peare à force; 
« et a'U lea ptcnt litot qo^l ni ait eneore riens Se M, 
m fors qne l'allanee,... 11 doit pnnir loi les cooseaUas 
u par longue prisons, et raoonbre ( nnleter d^mcnde } a 
■ sa Tolonté, selon lor avoir : et sll pot nvotr les 
m retalns qui ratlance porcacèrentj si les fait 
« œ sont des tralstres. (Ch. as, n« O. I. 4M). 

(t) Cb. M, n« t, 11. M4. « Nos ne pot fere ▼!!• de 
m none el rojanne de Fnnocs, sans l'assynlfinl, do 
« roy... et ae U roi en veoe faire ancones.. SI d«ll4tetre 
m oootenn es Chartres des francises qo'U ior dooeai, satf 
m le droit des égUsea et des cbeTallers. » 

(!) Cest ee qoe les Imtoos anglais corent la sagesse de 
faire; et c'est ce q«l, en iseï, Icnr donna ta forée, «■ ap- 
pelant les dépotés dea boorgs an partanent, de looder 
nn goovemeineot dont les libertés se sont aœmes «aa* 
dommage poor l'autofllé rojrale, alon qoe la grmode 
ebarte de lUS, dont saint Lonls, par sa srnt i t ii fa 
traie de janTler4m, aTatt valBeawBl déctoré le 
tien, mais en aniralant lea •tatnts'd'Oiford. 



945 



&£AtJMAMOm 



d46 



cesse opposée aux entreprises des rois : iVb/ii- 
mus leges Anglix mutare. 

Sous saint Louis, il est vrai, on parvint à 
donner assez de sécurité aux citoyens et de 
bien-être à toutes les classes (par une sorte de 
pondération des pouvoirs, due an mérite des lé- 
gistes et des magistrats de ce temps, appuyés de 
l'autorité d*un roi plus grand par ses vertus 
que par l'étendue fort limitée de sa prérogative) , 
pour que dans le siècle suivant on ne cessât 
de réclamer les us et coutumes du tems du 
bon roy saint Lops, 

L'espace nous manque pour faire voir com- 
ment Beaumanoir contribua pour sa part, par 
llukbileté et la sagesse de ses décisions , et par 
le caractère réglementaire qu'il leur donna, à 
corriger les abus de la puissance féodale. 

C'est en généralisant aussi ses décisions re- 
cueillies sous le nom â'Olim, que le pariement 
fit entrer le pouvoir royal dans les pays soumis 
à l'autorité des barons , et qu'il reconquit peu k 
peu le pouvoir législatif. Ce secret d'État re- 
monte au treizième siècle. 

Beaumanoir proclame (1 ) que « le roi peut faire 
« tels establissements , comme il lui plaist, pour 
« le commun profit, et cela d'une manière obli- 
« gatoire : qu'U n'y a si grand baron qui ne 
« puisse estre trait en la cour du roi, pour de- 
« faute de droit (déni de justice) ou pour faux 
» jugement (mal jugé ). Toute laîe ( seigneuriale 
tt et non ecclésiastique) du royaume est tenue 
« du roi en fief et arrière-fief (2). » C'est pour 
cela sans doute que la grande ordonnance dé 
1 256, sur les attrilHitions des sénécbaux et des 
baillis, est faite pour les provinces de la langue 
d'Oc, comme pour celles de la langue d'Oyl. Pour 
amener la ruine des guerres privées et du duel ju- 
diciaire, que saint Louis n'avait pu interdire que 
dans ses domaines (ordonnances de 1257 et 
1260), Beaumanoir établit (3) que le roi ou le 
comte a droit de s'interposer entre les parties 
qui se sont défiées, et que la justice n'a le droit 
de poursuivre la punition du méfait, que s'il 
n'y avait pas eu combat. Quoique Beaumanoir 
reconnaisse à la juridiction ecclésiastique le 
droit de prononcer sur les contestations rdatives 
aux mariages et aux b&tardises , aux testaments 
et aux dons faits aux églises et monastères, aux 
procès des croisés, à ceux des veuves, aux sor- 
celleries ( auxquelles il croyaK peu (4), et aux 
dîmes, il ouvre la porte à l'intervention du par- 
lement, et des comtes comme gardiens des égli- 
ses. Si la pragmatique sanction de 1268 est 
contestée dans un de ses articles, parce que l'o- 
riginal n'est pas au trésor des chartes, ni dans 
les monuments contemporains, il n'est pas dou- 
teux que saint Louis n'ait affranchi son pou- 
voir des excommunications, sous lesquelles ont 

(t}Cb. S«,ll«M, ll-ft. 

(t) Ch. 11. a* is. 1, 161. 

(S) Cb. S9 et 00. « 

(4)Cli. li,a«». 



tremblé plusieurs de ses prédécesseurs. Il main- 
tint les élections canoniques aux évédiés et 
aux bénéfices ecclésiastiques, sans l*intervention 
du pape; il empêcha les exactions faites an nom 
de la cour de Rome. En 1246, les barons de 
France avaient fait alliance contre les entreprises 
ecclésiastiques, et voulaient que la juridiction 
du clergé fût Ihnitée à la connaissance de l'hé- 
résie, des usures et des mariages, ce qui était 
déjà beaucoup ; car Clovis et Chtflemagne avaient 
fondé les libertés gallicanes, en ne permettant 
aux conciles de ne faire aucunes lois sans leur 
aveu. Les baiOis royaux an treizième siècle, et 
Beaumanoir en particulier, s'étudièrent à res* 
treindre la juridiction ecclésiastique; fort de 
l'appui du parlement, celui-ci admit l'appel contre 
les actes de cette juridiction, comme envers la 
juridiction laïque (l). 

L'(Buvre de Beaumanoir est complète en 
soixante-dix chapitres. H est probable qu'il la re- 
mania jusqu'à sa mort; et l'on croit que ses succes- 
seurs, dont elle devint le manuel, y ^joutèrent 
quelquefois. C'est probablement à cette circons- 
tance qu'est due la mention de la canonisation de 
saint Louis, dans le Prologue (2). Beaumanoir, 
y est-il dit, « est grand légiste, canoniste et 
coustumier (3). » Isambbet. 

Monlnqta\eatB$prUdêsJMt,XXVni,ch tt,«r. • Uu- 
lière.JtttT i«i Ordonnaneeê dm Louvre et le» BlobUue^ 
mente. — Dodo», Jcad. det intcHp.. XVII, p. i»k; 
XVI II, 16B. — Dopin. Jdd.aux teUreê s»tr iapnifession 
d'avocate, p. 706, 7oB, cinquième édiUon. - F. Lajard. 
18M. dam VHUt. UUér. de rinstUut, 1841, XX, 3S6. — 
Ed. La Boalaye, Hev. dee Léçitl., 1640, Xi, 467. — BeugnoC, 
Notice en tête de l*éd. de Beanmanolr de 1640. p. isi. 

BBAUMAROift, ancienne maison de la pro- 
vince du Maûie, dont la filiation n'est bien con- 
nue qu'à partir du quinzième siècle. (Les deux 
personnages précédents ne paraissent pas appar- 
tenir à cette &mi]lejt. Vers le miUen du quin- 
zième siècle, un mariage apporta dans cette 
maison la seigneurie de Lavardin, érigée depuis 
en marquisat ; et c'est sous le nom de Lavardin 
que sont connus les membres de cette fhmille, 
à laquelle appartiennent les deux personnages 
suivants. 

BBAUXANOift (Jean Lavardin, marquis 
DE), maréchal de France, né en 1551, mort à 
Paris le 13 novembre 1614. Élevé dans le pro- 
testantisme près de Henri IV, il commença 
de servir en 1669, et abjura en lô72, après 
les massacres de la Saint-Barthélémy, où son 
père fût tué. Il servit alors le parti catholi- 
que sous le maréchal de Matignon. Mécontent 
de ne pas voir ses services récompensés comme 
il les appréciait, et menacé d'ailleurs d'être 
poursuivi pour assassinat (1574), Il retourna 

(1) Arrêt da parleoienf de U Toosatliit 1M4, contre rë- 
T<qM de BeuTala. — OUm, 1, iti. — Beaamiiioir, eh. il, 
n« It; 1,169. 

(I) Le MTant Loyiel, en 1617, elle cet oan«fc f ceiMie 
le prenler et le plaa bartfl Hfre qui aK été eoapoaé aor 
lea eoatnnea de PTanee. Ceat là, en effet, son caractère 
prtndpaL 

(» Loysel, Métn^dé Beawait f C de Béowoirts, VU, It 



^ 



947 



BRAUjMAJSOIR 



948 



auprèd du roi de Nayarre, qui le nomma colonel 
de &on infanterie. I] assiégea Yillefrancbe en 
Périgord , s'en empara pendant les pomparlers , 
et la mit à sac. Il servit Henri TV jusqu'en 
1^80} et prit part au combat de Marroande, 
à la prise de Cahors et d'Ëause en Armagnac 
En lâSO , il quitta de nouvean le parti calviniste 
pour le senice de Henri m , et en f\it récom^ 
pensé par le grade de maréchal de camp. Il servit 
ensuite sous le duc de Joyeuse jusqu'en 1587, et 
se distingua à la bataille de Coutras, perdue par 
Tannée catliolique; puis il aida le ducdeNevers 
à soumettre le bas Poitou. En 1589» il passa au 
service de la Ligue, après l'assassinat de Henri IH. 
Lavardin de Beaumanoir fut des premiers à re< 
connaître Henri IV, qui le nomma lieutenant gé- 
néral en 1590; gouverneur du Maine, du Perdie 
et de Laval, en 1592; puis maréchal de France le 
7 janvier 1595. Enfin il reçut le gouvernement de 
la Bourgogne et du pays de Bresse après la décou- 
verte de la traliison de Biron. Il se trouvait près 



de Henri IV, quand ce prince fut assassiné en icio. 
En 1611, il fut nommé, sous Louis XITI, amba^^ 
sadeur extraordinaire en Angleterre, pour y re- 
nouveler les anciens traités d'alliance. 

De Coarcellet, Dictionnaire historique dêi généraux 
fronçai*» t. II. 

BBAiTMâiVOiE ( marquis de ) , littérateur 
français , né vers 1720 en Bretagne » mort 
vers 1795. Il suivit d'abord la carrière mili- 
taire , fit les campagnes de la guerre de sopt 
ans , et se livra tardivement à ta culture des 
lettrés. On a de lui quelques pièces de théâtre : 
Osman IJI et lAuxUce^ reine de Carihage^ les 
Ressources de VBsprit, les Mariages, la Jus- 
HfictUiott d'Enguerrand de Marigng,^,^ réu- 
nies sous le titre di Œuvres diverses ; Lausaimi* 
(Paris), 1770, 2 vol. in-8". Le peu de succès qu'etii 
sa traduction de V Iliade en vers, Paris, 1681 , l<' 
At renoncer à une traduction de VOdyssée qu'il 
avait entrq>rise. 

U Bai, Dictionnaire ene^ciopêdlque de te France- 



PIN DU QUATHI^MK VOLUME. 




„_ liiiiliiiiiii 

F \ M^ 3 6105 118 476 121 







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