THE UNIVERSITY
OF ILLINOIS
LIBRARY
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NOUVELLE MÉTHODE
DE CLASSER
LES HYMÉNOPTÈRES
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LES DIPTÉRES.
NOUVELLE MÉTHODE
DE CLASSER
LES HYMÉNOPTÉÈRES
2 | ET
LES DIPTÉRES.
AVECG FIGURES.
Pan 0 DU: NE
CoRRESPONDANT DE L'Insrirur NATIONAL ; PROFESSEUR EN ANATOMIE ; EN CHIRURGIE
FA EN ACCOUCHEMENT;, Memere pu Jurr DE MÉDECINE; DE ZA SOciÉTÉ DES ARTS, DE
Paysique £r D'Hisrorre NATURELLE DE GENÈVE, ET DE CELLE D'ÉMULATION pu CANTON
pe Vaup EN Suisse; Associé pes Socrérés Parcomarique, p'Hisrorre NATURELLE, DE
Méoscine pe Paris, ET DE cELLE DE MÉDECINE PRATIQUE DE MonNTrELLIER.
On reconnaitra partout l'empreinte de cette INTELLIGENCE ADORABLE,
qui crayonna, de la même main, l'Homme et la Mouche.
Œuv. de Ch. Bonnet, édit. in-4, tome IV. Contempl. de la Nat. Chap. 18, pag- 79.
Hyménoptères.
TOME PREMIER.
AN G'EAN EVE
Cnez J. JS PASCHOU D, ImPprIMEUR-LIBRAIRE.
1807.
FAUTES A CORRIGER.
Page 48, ligne 17, des parties
55
73
94
94
95
126
132
137
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191
209
212:
269:
15
15
10
4 maculutus
goulière
qu’on ne trouve pas: que
qu'a décrits:
excerto
atra
ressemblent assez par
gravée
Fabr. Crabro:
articula.
lisez:: de ces parties.
4 maculatus.
gouttière
qu'on ne trouve pas
95
96
qu'a décrit
exserlo
atratum. Fabr.
ressemblent assez, par
gravé
208
Fabr. Crabro. n.° 19.
articulo
INTRODUCTION.
271a.l6 RAR,
LL: jeunes gens qui commencent à étudier l’histoire des insectes
hne tardent pas à être séduits par les charmes qu’elle leur présente;
mais cette espèce de séduction n’est trop souvent qu’éphémère : ils
_ne persévèrent pas dans cette étude , étant repoussés dès leur début
‘par l'incertitude des caractères génériques et l’embarras qu’ils
? éprouvent à les observer. Dans le grand nombre il en est quelques-
- uns qui , forts de leur volonté, parviennent enfin à surmonter ces
obstacles ; et deviennent de bons naturalistes ; néanmoins, malgré
Tleurs succès, ils regrettent toujours le temps qu’ils ont consacré à la
“recherche de caractères génériques vaguement décrits, et à constater
‘leur identité.
Que ceux qui se sont occupés de cette étude se rappellent ce
qu'ils ont éprouvé dans les commencemens, lorsqu'ils revenaient
/-d’une chasse avec beaucoup d’insectes nouveaux. Leur premier
‘soin était d’en reconnaître les genres; mais, n'ayant pour y parvenir
“-que des moyens difficiles et incertains , ils ne considéraient plus
F que l’habitus de ces insectes , et les placaient au hasard dans les
genres auxquels ils croyaient pouvoir les rapporter : cette incer-
-“titude les ramenant dans la suite à l'examen de toutes les espèces
Hyménoptères. Tome 1. A
L
2 CNT MOD UC TFVD/N:
dont la détermination leur paraissait douteuse, ils les étudiaient de
nouveau , souvent aussi infructueusement , et ils finissaient par
regretter vivement le temps perdu dans ces fluctuations.
Le temps est trop précieux à la jeunesse pour ne pas nous
faire un devoir de l’économiser , et nous y parviendrons sans doute
si nous offrons aux amateurs de l’histoire naturelle, des caractères
génériques faciles à saisir, |
Les difficultés que j'ai rencontrées pour classer les insectes hymé-
noptères et diptères , en suivant les méthodes qui sont parvenues à
ma connaissance, m'ont engagé à chercher des caractères plus
apparens et plus certains pour pouvoir reconnaître les genres
nombreux qui appartiennent à ces deux classes : je crois en avoir
trouvé de tels , et c’est le résultat de mes recherches que je soumets
au jugement des entomologistes. |
J'ai divisé cet ouvrage en deux parties : la première sera destinée
aux hyménoptères , la seconde sera consacrée aux diptères.
L’immortel Linné, dans son Système de la nature, a fondé sur
les ailes des insectes l'édifice de leurs classes; mais il ne l’a fait
que d’une manière générale : aucun auteur , à ce que je crois, n’a
examiné avec assez d'attention ces parties pour y trouver les bases
d’une méthode qu’on püt leur appliquer.
Ayant étudié les ailes des hyménoptères et des diptères , sur
l'invitation de mon ami M.' Faure-Biguet , j'ai remarqué que leurs
nervures , en s’entrecroisant ou en s’anastomosant les unes avec les
autres, formaient un réseau cellulaire plus où moins varié, dont on
pouvait tirer de bons caractères génériques , puisqu'il était inva-
riablement le même dans les insectes d’un même genre. Comme les
nervures des ailes ne frappent pas les yeux d’une manière aussi sensible
que les cellules qu’elles forment , j'ai destiné de préférence ces
INTRODUCTION. 3
dernières à la détermination générique ; conséquemment je dirai,
dans la suite, les cellules de l'aile plutôt que les zervures , ce qui
revient au même dans le fait , puisque les unes ne sont que le
résultat des autres.
S'il m'avait fallu prendre toutes les cellules d’une aile pour établir,
sur leur nombre ou sur leur forme, un caractère générique, j'aurais
promptement renoncé à ce projet, étant convaincu qu'il m'aurait
offert, dans son exécution, des difficultés presque insurmontables ;
mais, n'ayant employé à cela qu’une partie du réseau cellulaire, et
toujours cette même partie , l'observation en est devenue plus facile
et les résultats plus certains.
Avant que de faire connaître quelles sont les cellules de la grande
aile que j'ai choisies pour signaler les genres chez les hyménoptères ,
il est indispensable de donner quelques explications préalables.
La grande aile présente dans son bord externe (ou antérieur si elle
est censée étendue) deux grosses nervures parallèles qui sortent du
corselet , qui se terminent au point de l'aile et qui sont fortement
unies l’une à l’autre par une expansion de la membrane qui cons-
ttue laile. Ces deux nervüres n’ayant pas encore recu de nom, j'ai
jugé qu’il était nécessaire de leur en donner un, soit pour les faire
connaître plus exactement , soit pour pouvoir caractériser par un
seul mot les cellules formées par les nervures secondaires qui
naissent de ces deux nervures principales; en conséquence j’ai donné
celui de radius à la nervure externe, et celui de cubilus (1) à
linterne (pl. 1, fig. 2, a b).
a
(1) Je n’exposerai pas ici les considérations anatomiques qui m'ont engagé à
donner les noms de radius et de cubitus à ces deux nervures , ayant déjà fait
connaître , par un mémoire particulier , l’organisation des ailes et du corselet des
4 INTRODUCTION,
On voit sortir du point de l’aile une nervure qui, en se dirigeant
vers le bout de l’aile , laisse, entr’elle et le bord externe de l'aile,
un intervalle membraneux, ou une cellule, dont la figure variera
suivant l’inflexion de la nervure , et que je nommerai cellule
radiale , cellula radialis (pl. 1, fig. 4, 5, a). |
Il arrive quelquefois qu’une seconde nervure , partant aussi du
point, mais plus postérieurement que la précédente , et descendant
presque perpendiculairement sur elle, coupe en deux parties la cellule
radiale primitive ; alors il y a deux cellules radiales (pl. 1, fig. 2, d),
Dans quelques individus on voit la cellule radiale primitive
terminée par une autre très-petite cellule: dans ce cas, et lorsque la
nervure d’intersection ne sort pas du point, je nomme la cellule
radiale cellule appendicée, cellula appendicea (pl. 1, fig. 3, a).
Lors donc que l’aile n’a qu’une cellule radiale , la nervure qui la
forme naît ordinairement du milieu du point (pl. 1, fig. 4, 5).
Lorsqu'elle en a deux, la première nervure part de derrière le point,
tandis que la seconde , celle d’intersection , sort du point même
(pl. 1, fig. 2); et lorsque la cellule radiale est appendicée, on remarque
à son extrémité une petite cellule qui semble lui avoir été ajoutée
(pl. 1, fig: 4,.a).
De Pextrémité du cubilus, et près du point, on voit sortir une
autre nervure qui se dirige aussi vers le bout de l'aile : l'intervalle
hyménoptères ; l'articulation singulière de ces ailes avec des osselets cachés dans
la cavité thorachique ; la nature et les insertions des muscles qui donnent le
mouvement à ces parties, el enfin les rapports qui existent entre ces ailes et celles
des oiseaux. Si ce mémoire, que j'ai lu, il y a deux ans, à notre Sociélé de physique
et d'histoire naturelle , n’avait pas été accompagné d’un trop grand nombre de
dessins , indispensables pour faire sentir les formes d’objets aussi pelits, et leur
connexion réciproque , je l'aurais ajouté comme un supplément. à ce premier yolume,
INTRODUCTION. &
membraneux compris entre cette nervure et la nervure radiale
forme une grande cellule, que j’appellerai cellule cubitale, cellula
cubitalis (pl. 1, fig. 4, b). Cette grande cellule est souvent divisée
en deux, trois, ou quatre parties par des nervures transversales
(pl. », fig. +,3,5).
Il y a des ailes dans lesquelles la nervure qui forme la cellule
cubitale n’atteint pas le bout de l'aile, comme on l’observe dans
la pl 1, fig. 4, b; de sorte que la cellule n’est pas terminée. Je
nommerai cette cellule cellule incomplète , cellula incompleta.
Dans quelques genres on remarque que les nervures d’intersection,
qui descendent de la nervure radiale, sont disposées de manière
qu'une des cellules cubitales , ordinairement la seconde, paraît
être supportée par une tige en forme de pétiole : de telles cellules
porteront le nom de cellules péliolées, cellulæ petiolatæ (pl. 1,
fig. 5,0).
On trouve enfin des ailes qui n’ont que la cellule radiale, d’autres
où l’on ne peut découvrir que de légères nervures sans formation
de cellules , et quelques-unes qui sont entièrement dépourvues de
nervures et de cellules. C’est, sur la présence ou l'absence, le nombre
et la figure de ces cellules radiales et cubitales que sera fondé le
premier de mes caractères génériques chez les hyménoptères.
Les cellules cubitales recoivent fréquemment du réseau de la partie
postérieure de l'aile , que je suppose ouverte, une ou deux nervures
ascendantes, qui sortent des zervures brachiales (pl. 1, fig. 2, g), et
qui s’insèrent tantôt à la première et à la seconde des cellules cubitales,
tantôt à la seconde et à la troisième, d’autres fois à une seule cellule :
ces nervures, que je désignerai par l’épithète de zervures récurrentes,
nervi recurrentes (pl. 1, fig. 2, /, et fig. 5, b), ont fourni un très-bon
caractère pour l'établissement des familles dans un genre dont les
6 INTRODUCTION.
espèces avaient toutes le même nombre de cellules radiales ou
cubitales: par exemple, le premier de mes genres, celui des £enthrèdes,
dont l'aile a deux cellules radiales et trois cubitales, est divisé en
deux familles, parce que, dans l’une, la première cellule cubitale
recoit les deux nervures récurrentes, tandis que, dans l'autre, ces
deux nervures se rendent chacune dans une cellule différente.
Ce que je n’ai pu expliquer que bien imparfaitement sera faci-
lement compris en jetant les yeux sur la première planche , où les
nervures consacrées à caractériser les genres n’ont été que ponctuées.
La forme régulière des mandibules, leurs dentelures bien pro-
noncées , leur position, qui en rend l'accès facile , leur dureté, qui
permet de les écarter sans craindre de les briser , sont des consi-
dérations qui m’ont engagé à choisir de préférence ces organes pour
leur accorder la seconde place dans l’ordre de mes caractères
génériques.
Pour peu qu’on observe la vie et les mœurs des hyménoptères ,
on ne tarde pas à reconnaitre combien les mandibules leur sont
utiles : ce sont des instrumens que ces insectes savent employer
de mille manières différentes, selon leurs besoins : en effet, elles
peuvent leur servir de pinces , de cisoires , de vrilles, de scies ,
de truelles , je me permettrai même de dire, de bras très-vigoureux,
capables de porter ‘de bien pesans fardeaux. On ne voit pas aussi
sans admiration la sage économie qui a présidé à leur fabrication
chez les hyménoptères qui vivent en société, et où 1l y a des individus
mâles , femelles et ouvrières : ces dernières , quoique souvent plus
petites et chargées seules de pourvoir aux besoins de toute la colonie,
ont recu de la nature de très-grandes mandibules, tandis que les
autres , uniquement occupés de leurs plaisirs et de la propagation
dé leur espèce , ne paraissent en avoir que pour consommer le
fruit des travaux de ces infatigables pourvoyeuses.
EN T BR 0 D H:6 TL ON. 7
Pour s’assurer de ce fait intéressant , qu’on veuille b'en comparer
les mandibules des bourdons velus , qui sont nos brèmes (pl. 12),
et on verra que celles des femelles et des neutres sont grandes,
creusées en cuiller et sillonnées extérieurement, tandis que celles des
mâles sont petites, bidentées et garnies de longs poils à leur base,
L’abeille ordinaire (pl. 12) offre quelque chose de bien plus remar-
quable, car l’ouvrière porte de grandes mandibules en cuiller ; le
mâle les a petites , tronquées et fourchues à l'extrémité , tandis que
la reine semble avoir perdu un des caractères de son sexe en
prenant des mandibules semblables à celles des mäles (1). On
trouve encore dans les fourmis, les mutiles et quelques autres
genres , les mêmes différences entre les mandibules des mäles et
celles des femelles.
(à) M. Huber, mon compatriote et mon ami , nous dit, dans son intéressant
ouvrage , intitulé Observations sur les Abeilles , page 246 : « Quand les abeilles
» sont privées de reine elles convertissent les cellules communes dans lesquelles sont les
» vers d’ouvrières , en cellules royales de la plus grande sorte ; alors les vers qui ne
» doivent se transformer qu’en abeilles communes deviennent de véritables reines. »
J'invite cet admirable observateur à pousser un peu plus loin ses recherches sur
cetle transformation d’abeilles ouvrières en reines , pour nous apprendre si leurs
mandibules conservent leur forme primitive , et si les abeilles devenues reines perdent
complétement leur instinct d’ouvrières.
Si la préformation n’est pas une chimère , et si nous devons considérer l'œuf comme
un insecte parfait réduit en miniature , dont le développement doit s’opérer plus ou
moins promptement , comment pourra-{-on supposer que des corps d’une contexture
aussi forte que celle des mandibules , et qui existent déjà dans le ver , puissent recevoir,
par l'addition d’une nourriture particulière , une modification telle que leur apparence
extérieure en soit dérangée, et que leur grandeur en soit diminuée ? Si l’on était
appelé à raisonner & priori sur ce sujet, on dirait que si l'augmentation de la pâtée
peut donner aux ovaires une expansion plus grande , elle doit aussi augmenter le
volume des mandibules , et on ne supposerait pas qu’un de ces deux organes püt se
développer , pour ainsi dire, aux dépens de l’autre,
8 ÉNTRODUETIEION.
L’entomologie réclame depuis long-temps l’histoire complète de
tous les hyménoptères qui vivent en société : comme elle n’est pas
très - difficile à faire , il faut espérer que quelque naturaliste,
encouragé par la perspective des découvertes qu’elle promet, dirigera
ses vues vers ce sujet, qui lui annonce des jouissances et des succès.
En comparant, dans d’autres espèces, les mandibules des femelles
et des mâles , on reconnaîtra des modifications dans leur forme
qu’il ne faut attribuer qu’à l’influence sexuelle. Or , comme nous
manquons souvent de caractères extérieurs pour distinguer les sexes,
ce sera un moyen de plus pour nous les faire reconnaitre. |
J'ai trouvé, dans la forme des antennes , dans leur insertion et
dans le nombre d’anneaux dont elles sont composées , des données
assez satisfaisantes pour pouvoir assigner à ces organes la troisième
place dans mes caractères génériques ; cependant, je dois avouer
que je ne me suis déterminé à les employer que parce que je n’ai
pu trouver d’autres parties qui m’offrissent des caractères aussi
apparens et plus certains.
J’ai observé que la forme et le nombre des anneaux des antennes
variaient fréquemment chez les mäles et les femelles de la même
espèce : si nous avions des connaissances plus approfondies sur
les usages de ces organes singuliers , dans lesquels on a soupçonné
que résidait le sens du tact ou celui de l’odorat (1), nous pourrions
o
D LE PE CR A OP M
(1) M. Huber ayant retranché les antennes de quelques reines d’abeilles , et
observé de très-près le résulat de cette opération , s'exprime en ces termes, pag. 536:
« Je conclus de ce que j’ai vu, qué les antennes ne sont point pour les insectes un
» -frivole ornement ; elles sont, suivant toute apparence , l’organe du tact ou de
» lodorat; mais je ne saurais décider duquel des deux sens elles sont le siége ; il ne
» serait pas impossible qu’elles eussent éte organisées de manière à remplir à la fois ces
» deux functions. »
INTRODUCTION. 9
en inférer que la nature en a voulu augmenter les résultats chez les
mâles , puisqu'ils ont souvent un plus grand nombre d’anneaux
aux antennes que leurs femelles ; quoiqu'il en soit, et malgré ces
apparentes irrégularités, ces parties fourniront , fréquemment et à
Je rapporterai ici deux faits qui pourront peut-être jeter quelque lumière sur
ce sujet. -
Un particulier de mes amis se promenant , en août , vers les cinq heures du soir,
dans sa campagne , peu distante de Genève , trouva une femelle de petit paon,
bombyx pavonia minor, qu'il fixa à son chapeau avec une épingle : à peine eut-il
fait quelques pas qu’il entendit bourdonner autour de lui; c’était un mâle de cette
espèce qui vint se poser près de la femelle ; il fut pris, et la promenade ayant été
prolongée pendant une heure , en procura treize semblables.
En septembre de l’année dernière , étant à la campagne , nous vimes sorlir d’une
de nos chrysalides la phalène femelle, bombyx rubi , qui fut tuée bientôt après, et
renfermée dans une armoire : dans le moment où on la tua , elle répandit sur le
plancher cette liqueur colorée que rejettent les femelles de papillons peu de temps
après leur dernière métamorphose. Le lendemain nous vimes voler dans la chambre
un mâle de celte espèce, qui fut pris et tué. Le jour suivant il en vint un second
qui entra par le fenêtre d’une chambre voisine de celle où était la liqueur qui avait
été répandue par la femelle; il ne tarda pas à se poser sur cette place , en promenant
son derrière avec la même agitation que si la femelle y eût été, nous faisant connaître
ainsi la puissante influence de cette liqueur sur son sexe. Dans la soirée du même jour,
on vit un troisième mâle volant dans l'escalier; on le chassa, mais ce fut inutilement ;
il s’obstina à vouloir entrer dans la chambre, qui était alors ouverte, où il trouva la
mort au lieu des plaisirs qu'il y cherchait.
Ces faits prouvent évidemment que l’odeur seule a pu attirer ces mâles, et les
déterminer à braver les dangers auxquels ils s’exposaient pour satisfaire leurs désirs.
Mais quel est chez ces insectes l'organe propre à recevoir des émanations odorantes
aussi légères ? Je présume que ce sont les antennes, et ce qui me porte à le croire, c’est
que les antennes de plusieurs insectes mâles ont une étendue beaucoup plus grande
que celles de leurs femelles : c’est à l'observation qu’il faut s’en référer pour vérifier
celle opinion ou en prouver la fausseté.
Hyménoptères. Vous 1. B
10 INTRODUCTION,
la première vue, un caractère assez sûr pour qu'on puisse, par leur
moyen , distinguer un genre d’un autre avec lequel il aurait plusieurs
rapports : en effet , par la seule inspection des antennes , on ne
confondra pas une £enthrède avec un allante, un masaris avec
une guépe, un asie avec un brème , etc...
La méthode que je propose est donc fondée sur trois caractères
génériques essentiels, qui sont :
1.” Les cellules d’une partie de l'aile antérieure;
2.” Les mandibules;
5." Les antennes.
Je dis essentiels , car j'ai recueilli et employé avec empressement
tous les autres caractères naturels que j'ai pu observer , espérant
que, de la réunion de ces caractères , il en résulterait un foyer de
lumière qui ne permettrait pas d’hésiter sur le genre auquel on
doit rapporter un insecte.
Les caractères employés dans.cette méthode présentent plusieurs
avantages.
1. Ils sont apparens.
Les ailes sont en effet des parties de l’insecte qui souvent l’égalent
en grandeur. Les antennes sont toujours découvertes, et l’on peut
souvent saisir la forme des mandibules sans aucune préparation.
2." [ls sont appliquables aux plus petits individus.
On pourra toujours distinguer sans peine la figure des cellules de
laile et la forme des antennes, quelle que soit la peuitesse d’un insecte.
3." Ils peuvent être saisis avec une égale facilité par un commencant
ou par un expert.
Qui que ce soit pourra, avec ses yeux ou avec l’aide d’une loupe,
reconnaître ces caractères génériques sans avoir besoin de recourir
à aucune dissection préalable, et sans mettre à contribution son
adresse ou sa dextérité.
INTRODUCTION. 11
4. Ils sont invariables.
Il existe une telle précision dans la distribution des nervures des
ailes, que, lorsqu'une espèce aura été une fois placée dans un de mes
genres, elle ne pourra plus en être déplacée pour passer dans un autre,
à moins qu’on ne veuille convertir en genres nouveaux les familles
comprises dans ceux que j'ai établis, ce qui n’affaiblirait en rien mon
assertion.
Pour rendre l'étude des genres plus facile, j’ai cru qu'il fallait
parler aux yeux; c’est pourquoi j'ai fait graver un insecte pour chaque
genre , avec ses caractères génériques grossis.
J'ai divisé la classe des hyménoptères en trois ordres, qui n’ont
parus tracés par la nature.
Le premier renferme les insectes dont le ventre est si intimement
uni au corselet, dans toute sa largeur , que ces deux parties sont
continues et non contigués.
Le second , peu nombreux, est composé des insectes dont le ventre
est implanté surla partie postérieure du corselet par un pétiole.
Le troisième, qui est le plus considérable, contient ceux dont le
ventre est fixé derrière le corselet par un pétiole plus ou moins alongé.
Si l'on me reproche d’avoir trop multiplié le nombre de mes
genres , je répondrai que je n’ai fait que suivre les modifications
établies par le Créateur dans l’organisation de ces insectes. Or, en
prenant la nature pour guide, on ne craint pas de commettre des
erreurs.
À la fin de chacun de mes genres, j'ai indiqué les espèces qui
devaient y entrer , en bornant cette indication spécifique au dernier
ouvrage de M." Fabricius sur les hyménoptères (1), et à la Fauna
(3) Systema Piesatorum , ann. 1804,
12 IN TRODUCTI O N.
germanica de M: le professeur Panzer , qui est le seul ouvrage
où l’on trouve les cellules des ailes tracées avec exactitude. En vain
voudroit-on profiter des gravures de Schoeffer , Roesel , Sultz ,
Christ, etc. pour établir une bonne synonymie ; cela est presque
impossible, car, dès que les nervures des ailes ne sont représentées que
par des hachures informes et irrégulières, on confondra fréquemment
les genres et les espèces. - ,
Les auteurs qui ont décrit les insectes de cette classe ont souvent
donné une dénomination différente au mâle et à la femelle de la
même espèce , et les ont même placés quelquefois dans deux genres
différens , parce que la diversité de leurs couleurs , ou quelque
modification dans leur forme, les a induits en erreur. Pour éviter
cette confusion dans la nomenclature , j'ai inscrit sur deux tableaux
différens ; placés à côté l’un de l’autre , les femelles et les mâles : par
ce moyen , on verra tout de suite quelles sont les espèces dont j'ai
connu les deux sexes , et celles dont l’un d’eux m’a été inconnu.
Quoique ce travail m’ait donné beaucoup de peine , on ne sera
pas très-satisfait de son résultat, en considérant ce qu’il reste encore
à faire sur ce sujet; mais si mon intention n’a pas été remplie selon
mes désirs, j'aurai du moins la satisfaction d’avoir fait sentir aux
naturalistes la nécessité d’observer les sexes pour pouvoir redresser
les erreurs qu’on a commises, et leur faire éviter d’en commettre
de nouvelles.
Mon projet, en composant cet ouvrage , avait été de le restreindre
aux hyménoptères d'Europe, parce que j'étais assuré de pouvoir
faire passer en revue tous les genres connus jusqu’à présent , ce qui
ne pouvait pas avoir lieu pour les exotiques , étant forcé de m’en
tenir à ceux que je possédais. Malgré cette puissante considération ,
jai cédé aux sollicitations qui m'ont été faites, et j’ai modifié mon
INTRODUCTION. 13
premier plan , soit en décrivant quelques genres entièrement
composés d’hyménoptères étrangers, soit en intercallant dans chaque
genre les hyménoptères exotiques qui s’y rapportaient , lesquels
seront désignés par des astérisques.
Le désir de donner à cette première partie de mon ouvrage toute
l'extension dont elle pouvait être susceptible m’a engagé à en
suspendre pendant long-temps la publication (1). J’espérais me
procurer, soit par une correspondance étendue, soit par de fréquens
voyages dans les Alpes, des hyménoptères qui pouvaient être encore
inconnus, et trouver plusieurs genres nouveaux ; mais, quoique j'aie
examiné un nombre très-considérable d'individus, je n’ai pu recon-
naître parmi eux que le petit nombre de genres qui composent le
supplément des gravures. Si j’eusse prévu une si faible récolte, je
n'aurais pas autant tardé à publier ce premier volume, ou bien je ne
me serais pas autant pressé de faire graver les planches qui l’accom-
pagnent, ce qui m'a mis dans impossibilité d’y changer quelques
dénominations génériques, en les conformant aux modifications qu’a
dès lors éprouvé dans sa nomenclature cette branche de l’entomologie.
La lecture des ouvrages publiés récemment sur les hyménoptères
m'a fait sentir l'utilité de faire un tableau comparatif des différentes
dénominations génériques adoptées par les auteurs modernes , en
y accolant les miennes , ce qui facilitera la connaissance des genres
et la recherche des espèces destinées à y entrer.
J’engagerai sans doute les jeunes amateurs à fixer leur attention sur
le premier de mes caractères génériques, et à étudier les modifications
qu'éprouve la figure des cellules destinées à caractériser les genres,
en leur assurant que je peux, le plus souvent, déterminer le genre
(1) Cet ouvrage a été annoncé dans les journaux de 1799.
14 INTRODUCTION.
d’un hyménoptère par la seule’ inspection de ses ailes, et en leur
annonçant qu'avec un peu d'habitude ils acquerront la même facilité.
Quoique j'aie annoncé les avantages de la méthode que je propose,
je ne me suis pas fait illusion sur ses imperfections , dont la plus
essentielle consiste dans l'impossibilité d’appliquer le premier des
caractères génériques, et conséquemment le plus important, à tous
les hyménoptères, puisqu'il y en a quelques-uns qui n’ont pas d'ailes ;
mais dès qu’on peut suppléer à cette privation d'ailes par les autres
caractères génériques et par l’habitus de ces individus , d’où sont
tirés les caractères accessoires , alors cette imperfection s’atténue et
se réduit à rien. Si l’on voulait employer cette espèce d’anomalie
pour attaquer ma méthode, il faudrait auparavant changer la
dénomination de cette classe, puisqu'elle est formée de deux mots
grecs (1) qui veulent dire aile membraneuse, et assigner en même
temps un autre nom à la classe des lépidoptères , puisque parmi
eux il y en a plusieurs qui sont privés d’ailes.
Le docteur Klug a fait paraître, en 1803, une très-bonne mono-
graphie des sirex de l'Allemagne, accompagnée de gravures coloriées,
remarquables par leur beauté et leur exactitude , dans laquelle il a
combattu d’une manière un peu trop prématurée la validité de mes
caractères génériques , qui n’étaient pas censés devoir être connus,
puisque je n’avais encore rien publié sur ce sujet.
Voici comment il s’est exprimé.
Num principio illo de ramificatione venarum petilo in
omnibus classis piesatorum individuis ipsis uli possumus ?
Ichneumones apteros, æque ac multorur aliorum generum
species alis omnino destitutas silentio prætereo ; at quomodo ,
(1) sep ala, el vun membrana.
EN TRODUCTIO N. 15
guæso , digeramus animalcula illa aut alis avenus instructa
automnino aptera et structura quam maxime singulariprædita,
quarum plura ipse in museo possideo , et plura haud dubie
nondum observala sunt , in quibus ne ex analogia quidem
concludere potest ?
Quoique ce ne soit qu’à regret que j'aborde une discussion de ce
genre , je répondrai néanmoins au docteur, en lui faisant remarquer
d’abord que sil a eu la générosité de passer sous silence les hymé-
noptères privés d’ailes, il ne tarde pas à les remettre en scène dans
la phrase suivante. £t quomodo , quæso , digeramus animalcula
zlla omnino aptera etc. Je ne dois donc pas lui savoir gré de sa
réticence, puisqu'elle est illusoire; mais, quoiqu'il en soit, j'avais
prévu son objection , et je viens d’y répondre.
Relativement à la seconde partie de sa question, je lui dirai que
quel que soit le nombre des petits hyménoptères qu’il ait dans sa
collection, il n’en est aucun sur le genre duquel je ne puisse prononcer
par la seule inspection de la grande aile. Ce ne sera donc pas par
analogie que je jugerai ces insectes , puisque je peux , à rigueur, me
dispenser de voir leur corps.
Quant à ce qui concerne les hyménoptères qu’on n’a pas encore
observés , jattendrai de les avoir vus avant que de répondre.
Si je voulais me venger de l’attaque que m’a faite M.' Klug, je
l’inviterais à chercher dans les organes de la bouche , comme il la
fait pour les sirex , les caractères génériques des petits insectes dont
il a parlé ; mais je serai plus généreux, et, sans prétendre faite de lui
un prosélyte, je l’engagerai à attendre, avec moi, le résultat de
l'expérience, puisque si la méthode que je propose est bonne elle
sera accueillie et on la suivra ; si au contraire elle est mauvaise elle
tombera: ce sera donc l'avenir qui la jugera , et c’est à lui seul qu'il
appartient de le faire.
16 INTRODUCTION.
Comme les nervures des ailes jouent un très-grand rôle dans ma
méthode , je me permettrai de placer ici une courte digression pour
faire connaître leur admirable structure, en l’extrayant du mémoire
dont j'ai parlé plus haut (1).
Les nervures sortent immédiatement du corselet et pénètrent
dans les ailes, où elles se distribuent. La grande aile, lorsqu'elle
est garnie de ses cellules, a quatre ou cinq nervures qu’on peut
appeler primitives, puisque toutes les autres en dépendent; les deux
antérieures constituent le radius et le cubitus , tandis que les
postérieures , que j'ai nommées brachiales , s’'anastomosent avec les
nervures cubitales pour former les cellules de ce nom. Les hymé-
noptères du premier ordre ont cinq nervures primitives , tandis que
ceux du second et du troisième n’en ont que quatre, ce qui fournirait
un caractère propre à les faire distinguer.
Les nervures ne paraissent que comme des filets colorés disséminés
sur la partie membraneuse des ailes ; mais, en examinant ces filets
au microscope, on voit, pl. 5, case 15, que chaque nervure est un
vrai tube dont l’intérieur offre une organisation particulière. Il ne
faut pas espérer de pouvoir reconnaître cette organisation dans toutes
les ailes ; il en est plusieurs dans lesquelles on ne distingue rien
dans les nervures , à cause de leur opacité , et ce n’a été qu’en
examinant celles d’un grand nombre de mouches de cette classe que
jai pu parvenir à découvrir une partie de leur structure. Jai reconnu
que chaque nervure était effectivement un tube solide et élastique
qui recevait dès sa naissance un vaisseau venant de l'intérieur ; que
ces vaisseaux , après avoir parcouru en serpentant l’étendue de ces
tubes sans en remplir, tant s’en faut, la cavité, se divisaient pour
LE CRM PRE EEE A LR EGP I EE En
G) Voyez la nole insérée à la page 3.
ENT HO DIE ON 17
en suivre les ramifications cellulaires , et qu’il y avait entre eux des
espèces d’anastomoses ; ainsi j'ai vu le vaisseau contenu dans le
cubitus se ramifier dans les nervures qui forment les cellules cubitales,
et s’unir dans ces nervures avec des vaisseaux ascendans qui venaient
du vaisseau renfermé dans la nervure brachiale supérieure.
Les nervures sont donc des espèces de canaux légèrement coniques,
dont le diamètre diminue depuis leur origine jusqu’à leur extrémité,
et qui ont deux faces relatives à la position des ailes ; l’une qu’on
peut appeler supérieure , l’autre inférieure. La supérieure est faite
d’une substance cornée, dure , élastique, lisse en-dessus , ou très-
légèrement ondulée , faisant une saillie bien marquée , tandis que
l'inférieure est plate , souvent un peu striée transversalement , et
presque membraneuse : de cette différence dans l’organisation des
deux parois de ces tubes, ilen résulte qu’ils ne sont pas cylindriques
quoiqu’ils paraissent tels. En effet, lorsqu’on regarde au microscope
une nervure coupée transversalement, on reconnaît que Porifice du .
tube forme une espèce d’ellipse alongée , et aplatie dans la partie
qui répond à la face inférieure de l'aile ; mais cet aplatissement
n’existe que pendant que laile est en repos, car, dès que l’insecte
veut se servir de ses voiles , alors tout se gonfle , tout se tend ,
et les tubes prennent dans ce moment une forme plus régulière.
La membrane des ailes des hyménoptères est ordinairement si
mince et si transparente qu'on ne pourrait imaginer qu’elle fût
composée de deux feuillets; cependant, avec un peu de patience
et d'adresse, on vient à bout de mettre ce fait dans la plus grande
évidence : on reconnaît alors que le feuillet supérieur contracte
toujours de fortes adhérences avec les deux bords de chaque nervure,
puisqu'on ne peut pas parvenir à le séparer au-delà ; au lieu que
le feuillet inférieur recouvre toutes les nervures sans y trop adhérer,
Hyménoptères. Tome 1. C
18 INTRODUCTION.
ce qui permet de Ven séparer aisément. Cette adhérence de la
pellicule externe avec les bords des nervures donne lieu à la
formation d’un filet coloré qui accompagne tous les tubes, qui
paraît en fixer le diamètre, et qu’on croirait exister dans les tubes
eux-mêmes lorsqu'on les regarde au microscope,
Pour peu qu’on connaisse le vol rapide des hyménoptères , les
lieux qu'ils fréquentent de préférence pour y chercher leur nourriture,
et ceux qu’ils choisissent pour y fabriquer leur nid , on comprendra
facilement que leurs ailes auraient été exposées à de fréquentes
dilacérations , à cause de l’extrème délicatesse du tissu de leur
membrane , si leurs surfaces n'avaient pas été hérissées de longs
poils durs et roides qui leur servent d’égide en les mettant à l’abri
des injures extérieures. Ces poils varient en quantité, en force et en
grandeur ; mais toutes ces nuances ont été sans doute bien calculées
sur les dangers auxquels les individus pouvaient être exposés, et je
ne connais encore que les sirex dont les ailes en soient totalement
dépourvues,
Après avoir fait connaître ce que sont les nervures , je dois
parler des vaisseaux qui y sont contenus et qui les parcourent.
Swammerdam est, à ma connaissance, le seul auteur qui en ait
fait mention , en parlant de l'abeille (1) : il regarde ces vaisseaux
comme des vaisseaux sanguins qui portent la nourriture aux ailes.
Malgré la déférence due à l’autorité de ce profond anatomiste , je
dirai que je crois qu’il s’est trompé, puisque j'ai reconnu, par des
dissections multipliées , que ces vaisseaux étaient de véritables
trachées , roulées en spirale , et susceptibles d’extension et de
resserrement. La communication de ces vaisseaux aériens avec ceux
(1) Biblia naturæ, page 432, pl. 25, fig. 10.
EN T R O DU CF 1 ON. 19
qui sont renfermés dans la cavité thorachique de ces insectes aurait
dû faire présumer à ce célèbre naturaliste leur parfaite identité.
L'expansion subite de l'aile au moment où l’insecte veut prendre
son vol, aurait dù lui paraître un problème , qu’on ne pouvait
résoudre que par la prompte introduction d’un fluide subtil dans
ces canaux. L’analogie, enfin , qu'il y a entre le vol des insectes et
celui des oiseaux aurait pu lui suggérer l’idée de canaux aériens ,
imitant en quelque sorte les vessies aériennes distribuées dans les
os des ailes des oiseaux , lesquelles communiquent avec celles de la
poitrine et avec le poumon. Quant à moi, je ne doute pas que
l'air ne passe rapidement , par ces vaisseaux , du corps de l’insecte
dans les nervures; que ces nervures ne soient dilatées par ce moyen,
jusques dans leurs plus petites ramifications ; que Paile n’en soit
tendue , exactement comme le serait une voile par ses cordages,
et que ce ne soit une condition indispensable à l'exécution du vol
dans les hyménoptères.
J'ai annoncé que la partie supérieure des nervures était cornée,
plus ou moins opaque, et que leur partie inférieure était membra-
neuse : d’après cet exposé, il doit paraître singulier de voir des
nervures dans lesquelles la continuité du tube est interrompue dans
de petites places , sans que pour cela la continuité des parties qui
y sont renfermées souffre la plus légère interruption. C’est cependant
ce qui a lieu dans un très-grand nombre d’hyménoptères , et ce
sont ces interruptions que j'ai nommées bulles des ailes (pl. 5,
case 1) ). Qu'on examine à la loupe , et en face du jour, les nervures
transversales des cellules cubitales , et les nervures récurrentes de
l'aile d’une andrène , ou d’une 7omade , et on y verra de petits
points ronds qui, par leur transparence , ressemblent à de petites
bulles d'air engagées dans ces tubes; ces bulles , qui ne se trouvent
20 IN TRODUCTI O N.
que dans ces nervures, paraissent plus grandes que le tube qui les
renferme, ce qui dépend de leur conformation , laquelle est assez
remarquable.
Lorsque le tube arrive à l'endroit où 1l doit faire bulle, la matière
dont il est formé s'étend de chaque côté en petits filets dans la
duplicature de la membrane de l'aile , et en s’éparpillant ainsi elle
perd sa couleur et sa forme tubulaire qu’elle reprend immédiatement
après la formation de la bulle.
On pourrait comparer ces tubes à bulles à des os longs dans
lesquels un anneau de cylindre se serait aminci en se dilatant de
manière à ne plus soutenir le tube médullaire : effectivement les
trachées suivent leur trajet dans ces bulles sans aucune interruption.
Les hyménoptères des deux premiers ordres n’ont pas de bulles
aux ailes, ou s'ils en ont ce n’est qu’un petit nombre, et elles y
sont très-irrégulièrement placées ; au lieu qu’elles sont symétri-
quement disposées dans ceux du troisième qui en ont, car on n’en
trouve pas chez tous. C’est, je le répète, dans les nervures trans-
versales des cellules cubitales et dans les nervures récurrentes qu’on
observe ces bulles, dont le nombre varie depuis une jusqu’à sept,
ce qui fournit un nouveau caractère accessoire , qu’on pourrait
consulter au besoin.
Lorsque je découvris ces bulles , je présumai que c’était des
ouvertures par lesquelles l’air contenu dans les trachées était poussé
dans la duplicature de la membrane de l'aile ; mais, en les examinant
avec plus d'attention , et en réfléchissant qu’un grand nombre
. d’hyménoptères en étaient privés , j’abandonnaï cette idée pour ne
les considérer que comme une dilatation de la substance cornée des
tubes, déterminée par les plis de Paile; et, en effet, c’est toujours
dans la direction de ces plis que se trouvent ces bulles.
NUE & ® DUC TD ON: 21
Après avoir fait connaître les bases de la méthode que j'ai proposée
pour classer les hyménoptères, on me demandera sans doute pourquoi
je n'ai pas voulu adopter le système de M.° Fabricius.
La réponse à cette question est fort embarrassante , parce qu’en
répondant je vais peut-être indisposer contre moi cet auteur, que je
révère infiniment, et à qui l’entomologie a de très-grandes obligations.
N'importe , je dois le faire avec franchise , sans craindre d’attaquer
un système accrédité et soutenu par de nombreux partisans, et je
le fais dans ce moment avec d’autant moins de peine que M." Fabricius
existe.
Qu’il me soit permis de citer ici les expressions de Voltaire sur le
jugement qu’il portait du grand Corneille, puisque sa devise est
la mienne :
€ Je connais mieux les beaux morceaux de ce grand génie que
» ceux qui feignent de respecter les mauvais ; je sais par cœur tout
» ce qu’il a fait d’excellent ; mais on ne m’imposera silence en aucun
» genre sur ce qui me parait défectueux.
» Ma devise a toujours été : Fari quæ sentiam. »
Quoique je sois pénétré d’admiration pour les ouvrages du savant
professeur de Kiel ; quoique j’admire l'étendue de ses lumières,
comme celles de son génie, je me permettrai néanmoins d’observer
d’abord que les organes de la bouche , sur lesquels est fondé son
système, exigent, pour leur dissection , une dextérité qui n’est pas
donnée, tant s’en faut, à tous ceux qui cultivent l’histoire naturelle :
je dirai en outre qu’on est forcé de sacrifier souvent plus d’un
insecte pour dissiper les doutes qui naissent de l’examen lui-même ;
j'ajouterai enfin que la dissection de ces organes est impraticable sur
de fort petits individus , puisque M." Fabricius a été quelquefois
contraint de s’en tenir aux apparences extérieures des insectes pour
22 IN TROEU CTI O N:
les placer dans tel ou tel genre (1); de sorte qu’on peut en inférer
que l'opération que nécessite le système dont nous parlons, pour
reconnaître les genres, n’est pas également praticable par tous les
naturalistes , et qu’elle est impraticable sur de petits individus (2).
Examinons maintenant si les caractères génériques fournis par
les organes de la manducation sont assez positifs pour écarter toute
incertitude. .
Pour peu qu’on réfléchisse sur l'extrême petitesse de ces parties,
on conviendra, si l’on est de bonne foi, de l’impossibilité de trouver
dans les modifications de leur forme des nuances assez prononcées
pour pouvoir établir sur elles des caractères génériques qui ne laissent
pas de doutes : au reste, les éditions successives de l'Entomologie
de M Fabricius en fournissent la preuve. En effet, on voit cet
auteur mutiler ses anciens genres, et de leurs débris en créer de
nouveaux ; de sorte qu’il n’est pas rare de trouver des insectes qui
ont déja recu plusieurs dénominations génériques différentes. Or,
(1) Parvi hi ichneumones ; dit M Fabricius , forte proprii generis, at
characterem nondum eruere valui. Suppl., page 229.
(2) Le rédacteur de l’Encyclopédie méthodique s’est exprimé sur ce sujet en
ces Lermes , tome #, p. 117 : « Si la méthode de Fabricius a le mérite de la nouveauté,
» et peut-être celui de convenir à un plus grand nombre d’insectes que les autres
» méthodes, elle a le défaut d’être fondée sur des caractères très-peu apparens,
» difficiles à remarquer dans le plus grand nombre des insectes, d’une extrême
» difficulté à saisir dans les petits , dans la plupart de ceux qui sont desséchés , el aisés
» à confondre dans tous , ou très-difficiles à déterminer à cause de la pelitesse , de la
» situation et de l’enfoncement des parties cachées , environnées , couvertes par
» d’autres. Quels que soient les avantages d’une pareille méthode , elle manque de
» deux conditions qui me paraissent les principales : d’être facile , aisément applicable
» à loutes les circonstances ,.et d’abréger le temps en rendant l’étude plus aisée. »
ENTRODUCTION. 23
s'il existe de si grandes difficultés pour bien voir les organes de la
bouche, comment les jeunes gens qui débutent dans cette science
parviendront-ils à sortir de ce dédale (1) ? Je prévois que l’on me
répondra que cette fluctuation dans la fixation des genres ne dépend
pas du système , et qu’elle tient uniquement à ce qu’on a placé
plusieurs insectes, dans tel ou tel genre, sur leur Labitus, w’ayant
pas encore pu disséquer tous ceux qu’on a décrits.
Qu’on veuille bien considérer qu’en faisant une semblable réponse
on sape les bases d’un système; car, dès que les caractères génériques
ne reposent pas sur des parties assez apparentes pour pouvoir être
facilement apercues ; dès qu’on ne peut reconnaître un genre que
par une dissection très-difficile , souvent impossible, et dont les
résultats sont autant incertains , un tel système ne pourra pas se
soutenir ; il sera relégué dans le cabinet d’un petit nombre de
naturalistes qui voudront consacrer une grande partie de leur vie à
l'examen des organes de la bouche de tous les insectes qu’ils possé-
deront; et, en admettant qu’ils parviennent enfin à donner un genera
fondé sur des faits incontestables, qu’en résultera-t-il ? Ce sera une
formule qu’on emploiera par routine et non par conviction (2).
(1) M* Latreille, qui, mieux que personne , en a connu toutes les difficultés , dit :
» Que lélève se garde bien de vouloir d’abord connaître les genres d’après le
» système de l’entomologiste de Kiel : ontre qu'il prendrait souvent une peine inutile,
» il se dégoûterait de la science : on ne se familiarise guères avec ce système que par
» ses points de contact avec les autres, ou par le moyen des figures qu’il indique
» aux espèces. Les caractères secondaires qu’il a ajoutés à ceux qui sont pris de la
» bouche, dans la nouvelle édition de son Entomologie , ne peuvent suflisamment
» obvier à ces difficultés , étant trop longs, et n’étant pas comparatifs. » Æistoire
des insectes , page 56.
(2) Voici la preuve de cette assertion. M." Fabricius a donné depuis peu une
nouvelle édition de ses ouvrages, où l’on trouve un grand nombre de genres
24 INTRODUCTION.
Je me résume donc sur ce sujet , en-disant que M." Fabricius a
reculé successivement les limites du territoire des genres dans l’ento-
mologie ; mais que par la nature de son système il a environné ce
territoire d’une double haie, composée d’incertitudes et de difficultés
que bien peu d'individus parviendront à franchir.
Après avoir parlé du système Fabricien , je dois aussi émettre mon
opinion sur celui de M. Latreille , me bornant à ne le considérer
que dans la partie qui concerne les hyménoptères. J’espère que mes
observations , qui n’ont d’autre but que celui de l’avancement de la
science, ne pourront jamais porter atteinte aux sentimens qui nous
unissent , et que le bon esprit -de cet auteur, si justement célèbre,
ne lui permettra pas de voir sous un jour défavorable à l’intérèt
qu'il m'a témoigné , ces observations qu’il réclame lui-même.
Il a rangé les hyménoptères dans l’ordre 5.” de la sous-classe 5." de
la classe 2." des insectes.
Cet ordre est coupé en trois sections. La première contient les
porte-tarière ; la seconde les porte-tuyau ; la troisième les porte-
aiguillon.
La première section est subdivisée en deux tribus, savoir, les
sessiliventres et les pédunculiventres.
La première tribu n’est composée que de deux familles, les
tenthrédines et les urocérates, où l’on trouve neuf genres ; tandis
que la seconde subit deux divisions, celle des éripiles et des
nouveaux : chaque amateur s’est empressé d’arranger ses insectes d’après ce nouveau
tableau , afin de ne pas paraître au-dessous du niveau de nos progrès en entomologie.
Mais je demanderai à la plupart de ceux qui ont suivi cetle marche , s'ils se sont
donné la peine d’examiner les caractères des insectes qu’ils onL placés dans ces cases
génériques ? Sans attendre leur réponse, je leur assurerai que non, et je leur dirai
qu'ils n’ont fut que jurare in verba magistri.
INTRODUCTION. 25
oxypures. La première comprend quatre familles , qui sont les
ichneumonides , les évaniales , les diplolépaires et les cynipsères;
et la seconde n’en comprend qu’une, celle des proctotrupiens. Ces
familles présentent vingt-trois genres , dont la plupart ont des
coupures marquées par des nombres et des lettres alphabétiques.
La seconde section, des porte-tuyau , ne renferme que la famille
des chrysidides , dans laquelle il n’y a que quatre genres.
La troisième section, des porte-aiguillon, est partagée aussi
en deux tribus , savoir, les platyglossates et les némoglossates.
La première tribu a deux divisions, celle des déprédateurs et celle
des anthophiles. Les déprédateurs se divisent en onze familles, qui
sont les formicaires, les mutillaires, les scoliètes, les pompiliens ,
les sphegimes, les bembiciles , les nyssoniens , les philanteurs ,
les crabroniles , les guépiaires et les mazarides : dans ces onze
familles se trouvent quarante-quatre genres. Les anthophiles ne
forment qu’une famille qui a sept genres.
La seconde tribu, celle des zémoglossates , ne contient qu’une
seule famille, dans laquelle on compte sept genres , qui sont eux-
mêmes subdivisés par de nombreuses coupures.
Je ne contesterai sûrement pas l'utilité des divisions et subdivisions
lorsqu'on peut trouver, dans l’organisation extérieure des insectes,
assez de moyens pour faire sentir nettement les nuances qui les
séparent , et lorsque les caractères qu’on emploie pour faire ces
coupures réunissent les conditions suivantes, savoir, d’être applicables
aüx deux sexes également ; d’être apparens et d’être invariables ,
c’est à-dire, que la même partie qui a servi pour la formation d’une
tribu ou d’une famille se représente pour former les autres tribus
et les autres familles.
Examinons maintenant si ces conditions ont été remplies par
Hyménoptères. Tome 1. D
26 INTRODUCTION.
M: Latreille, en jetant un coup-d’œil rapide sur la nature des
caractères qu’il a employés pour établir ces divisions.
Les caractères qui séparent les sections sont tirés des tarières
ou des aiguillons. Ceux qui servent pour diviser les tribus de la
première section reposent sur l'insertion de l'abdomen au corselet ,
tandis qu’il faut chercher ceux des tribus de la troisième section
dans la forme des barbillons et celle de la lèvre. Ceux de la
subdivision des tribus sont fondés tantôt sur la manière dont Ja
tarière sort de l’abdomen, tantôt sur la forme de l’article de la
base des tarses postérieurs.
Pour la création des familles , les antennes interviennent de
concert avec les barbillons, la lèvre, les mâchoires , la tarière, la
forme du segment antérieur du corselet , et la privation d’ailes chez
les femelles.
Enfin les caractères des genres sont pris indistinctement dans
toutes les parties de l’insecte qui peuvent offrir quelque chose de
remarquable (1).
On voit, par cet exposé succinct, que si les caractères propres à
former des divisions eussent été plus abondans chez les hyménoptères,
M." Latreille n’aurait pas été forcé de s’écarter de la règle générale ,
(1) M: Fabricius a dit avec raison , dans le Supplément qu’il a publié en 1798:
Characteres classium generumque omnind tisdem partibus semper desumendi
sunt , et hoc primum et firmum est artis fundamentum. Instrumenta cibaria
introduxi,constantissima inveni, at nullo modo cum alis aliisque partibus jungenda :
mixta semper cahos prœbent , et laccessitus demonstrationem suscipiam.
Après une assertion aussi positive de la part de cet auteur, n’est-on pas en droit
d’être étonné en voyant figurer dans son système les antennes à côté des organes de la
mauducation ? .
IN TRODUCTI O N. 27
soit en admettant pour ses coupures des caractères différens , soit en
employant, pour les signaler , des organes qui n’appartiennent qu’à
un sexe , comme les tarières , ou des parties habituellement cachées
dans l’intérieur de l'abdomen , des femelles seulement, comme les
aiguillons.
D’après ces considérations , je pense qu’il eût été plus convenable
de retrancher de ce système toutes les divisions qui portent sur les
organes sexuels, à cause de leur inexactitude ; de même que celles
qui reposent sur les barbillons , parce que ces parties sont trop
petites, trop fragiles , et d’un accès trop difficile.
Quelle que soit ma facon de penser sur ce système, lorsque
j'examine les résultats que M Latreille a obtenus par la manière
approfondie avec laquelle il a traité son sujet, jene peux me lasser
d'admirer l'étendue de ses travaux , et je dis , avec confiance , que
s’il nous est permis d’espérer de voir un jour l’entomologie se délivrer
des nuages qui lobscurcissent encore, c’est essentiellement sur cet
entomologiste célèbre que doivent reposer nos espérances.
M.' Kirby a publié, en 1802, une monographie des abeilles qu'il
a trouvées en Angleterre , laquelle réunit tout ce qu’on peut désirer.
En effet, on trouve dans l'explication des termes techniques, dont
plusieurs sont nouveaux, une espèce d’alphabet fort utile pour les
commencçans ; dans l’exposition des genres , un modèle à imiter; dans
les descriptions spécifiques, une extension suffisante pour dissiper
les doutes ; dans les gravures , beaucoup d’exactitude , et dans
l'introduction, non-seulement une revue des auteurs , mais encore
des remarques intéressantes.
Cet auteur a réuni dans deux genres toutes les abeilles indigènes
de l'Angleterre. Il a nommé ces deux genres rnelilla et apis , en
assignant leurs caractères essentiels, artificiels et naturels. Il a ensuite
28 INTRODUCTION.
divisé chaque genre en familles, d’après les modifications de la forme
de la langue, et d’après ses appendices. Enfin il a employé, pour la
séparation des familles, la découpure de l’extrémité de la langue
et de la lèvre, la figure des antennes, et le nombre des anneaux qui
composent les barbillons.
A yant déjà fait connaître mon opinion sur les systèmes entomo-
logiques qui n’offrent à l'examen et à la comparaison que des objets
aussi petits que les barbillons , et la forme des langues des insectes ,
je ne répéterai pas ici ce que j'ai dit sur ce sujet, et, sans prononcer
sur les avantages ou les inconvéniens de celui dont je viens de parler,
puisqu’il n’a été encore employé que pour un petit nombre de genres,
je me permettrai néanmoins d'affirmer qu’on éprouvera des difficultés
que je ne crains pas d'appeler insurmontables , lorsqu'on voudra en
faire une application générale.
M. Kirby a aussi examiné les ailes des hyménoptères qui composent
ses deux genres rnelitta et apis, mais il me semble qu’en considérant
toutes les nuances que l’ensemble des parties peut offrir, il a donné
trop d’étendue à cet examen pour pouvoir en tirer un caractère
générique ; de sorte que ses observations sur cet objet ne peuvent
intervenir, à mon avis, que dans la série des caractères naturels.
Je terminerai cette Zrtroduction par quelques avis aux amateurs
d'histoire naturelle sur la manière de préparer et de conserver leurs
insectes.
Pour avoir plus de facilité à saisir les caractères génériques des
hyménoptères et des dipitères , je recommande, lorsqu’ils étendront
ces insectes pour les faire sécher, de développer les parties qui
servent à en déterminer les genres; conséquemment , ils devront
ouvrir les ailes pour mettre bien à découvert les cellules, écarter
les mandibules pour en distinguer plus aisément la forme et les
INTRODUCTION. 29
dentelures, et soulever un peu les trompes pour en voir les
inflexions (1).
Il y a plusieurs collections dans lesquelles les insectes ne sont pas
étendus. Si cette manière économise le temps en apparence, il n’est
pas probable que ce soit en réalité, car quand on veut ensuite classer
ces insectes on à beaucoup de peine à en distinguer les caractères :
d’ailleurs, ces collections paraissent tout-à-fait informes, compara-
tivement aux autres ; elles ressemblent à ces heïbiers dont on a fait
sécher les plantes sans aucun arrangement préalable des fleurs, des
feuilles et des racines.
Il arrive souvent qu’au retour d’une chasse les insectes sont trop
desséchés pour pouvoir être étendus : voici un moyen simple et facile
de les ramollir. Prenez une assiette à soupe remplie de sable humide,
placez sur ce sable les individus desséchés, en les recouvrant d’une
autre assiette semblable à la première, pour obvier à l’évaporation,
et laissez-les dans cette atmosphère humide pendant quelques heures;
au bout de ce temps, ils auront acquis le degré de souplesse
convenable.
Je ne saurais trop recommander de proscrire l’usage des épingles
dans les collections; elles produisent, tôt ou tard, du vert-de-gris, ce
qui occasionne trop souvent la perte d'insectes bien rares : des
aiguilles valent beaucoup mieux, mais elles sont chères , et il est
assez difficile de s’en procurer de grosseur convenable : je préfère des
coupilles de fer très-pointues; on peut les faire aisément soi-même,
et en proportionner la longueur, ainsi que la grosseur , sur le volume
des insectes , et la hauteur des cadres : avec de pareilles coupilles, je
(1) J'ai arrangé toute ma collection sur ces principes, et en le faisant j'ai su
réunir lagréable à l’utile,
30 INTRODUCTION.
conserve, depuis plusieurs années, ma collection sans aucune
altération. |
En visitant des cabinets, j'ai remarqué que plusieurs amateurs
laissaient leurs insectes au bas des épingles qui les traversent, sans
réfléchir à leur fragilité, ce qui les expose à être mutilés chaque fois
qu’on veut les prendre pour les examiner.et les replacer ensuite.
Pour obvier à ce désagrément , il faut élever les insectes sur les
coupilles, de façon que leurs pattes ne touchent jamais le fond des
cadres qui les renferment: par ce moyen, on conservera, dans leur
parfaite intégrité , des individus, souvent précieux, qui perdent une
grande partie de leur prix par un mutilation quelconque.
Il y a des insectes si petits qu’on ne peut transpercer sans leur faire
perdre une partie de leur forme , et les rendre souvent méconnais-
sables. Pour éviter cet inconvénient, il faut étendre ces petits animaux
sur des fragmens de tale, ou de cartes, en fixant, au préalable, leur
corps avec un peu de gomme ou avec de l’hostie délayée dans Peau,
qui s’évapore promptement. On peut couper ces fragmens de carte
assez grands pour pouvoir y reunir deux ou trois individus de
chaque espèce.
On à plusieurs manières de faire périr les insectes, mais la plus
prompte sera toujours à mes yeux la meilleure; celle dont je me sers
me paraît être préférable à celles que j'ai vu employer : elle consiste à
mettre dans une très-petite bouteille de verre fort mince les insectes
qu'on veut faire mourir, et à plonger cette bouteille, bouchée,
dans de l’eau bouillante, qui leur donne la mort au moment même,
en conservant à leurs membres toute la souplesse nécessaire pour
pouvoir les étendre.
J'ai employé, toujours avec succès, contre les larves des dermestes,
des anthrènes, des anobies , etc. la liqueur vestimentale de Dupleix,
INTRODUCTION. ZX
qui demeure rue Saint-Martin, n° 113, à Paris. Cette liqueur a
sur les autres préparations de ce genre l’avantage de ne pas graisser
et de s’évaporer facilement. J’en fis un jour l'essai sur des insectes
exotiques qui me parurent attaqués, et je vis sortir, dans l’espace
d’une heure, du corps d’un gros sphinx quatorze larves de der-
mestes, qui en faisaient curée.
NOUVELLE
MÉTHODE
DE CLASSER
LESHYMÉNOPTÈRES
CHARACTERES
CLASSIS
HYMENOPTERORU M.
Ârx quatuor , inæœquales , infe-
riores breviores , nudæ , membra-
naceæ, non squamnosæ, nervis reli—
culatæ in plerisque.
Mandibulæ (sive dentes) cornec ,
exsertcæ. 5
Antennæ elongatæ, crassæ, plu-
rimis articulis composilæ , vulgo
supra septem.
Tarsi (vel pedes), articulis quin-
que.
CARACTÈRES
DE\ LA CLASSE
DES HYMÉNOPTÉÈÉRES.
Aire quatre, inégales, les infé-
rieures plus petites, nues, membra-
neuses, sans écailles, avec des ner-
vures formant un réseau dans le plus
grand nombre.
Mandibules (ou dents) cornées,
saillantes.
Æntennes longues , épaisses, com-
posées de plusieurs anneaux, dont le
nombre surpasse ordinairement celui
de sept.
Tarses (ou pieds), à cinq articles.
> fe Cm
Observatio.
aculeo , sub ano armatæ sunt, modo
exserlo , modo recondito.
Hyménoptères. Tome 1.
Feminæ terebra, vel
Observation. Les femelles ont le
derrière armé d’une tarière ou d’un
aiguillon tantôt découvert, tantôt caché,
E
ORDINES
HYMENOPTERORUM.
PRIMUS.
Abdormine sessilz, latitudinem
thoracis adæquante.
SECUNDUS,.
Abdomine petiolato, petiolo supra
thoracem infixo.
TERTIUS.
Abdomine plus minusve petiolato,
petiolo pone thoracem infixo,
ORDRES
DES HYMÉNOPTÈRES.
PREMIER.
Ventre sessile, dont la largeur
égale celle du corselet.
SECOND.
Ventre pétiolé , péuole implanté
sur le corselet.
TROISIÈME.
Ventre plus où moins pétiolé,
pétiole implanté derrière le corselet,
INDEX GENERUM CATALOGUE DES GENRES
HYMENOPTERORUM() DES HYMÉNOPTÈRES.
PRIMUS ORD O. PREMIER ORDRE.
1. Tenthredo, 1.* et 2.2 familia. 1. Tenthrède, 1." et 2.° famille,
2. Cryptus. 2. Crypte.
5, Allantus. 35. Allante.
4. Dolerus , 1° et 2.° familiæ. 4, Dolère, 1.7 et 2.° famille.
5. Nematus. 5. Némate.
6. Pteronus, 1°, 2° et 3.* familia. 6. Ptérone, 1°”, 2.° et 3.° famille.
Suppl, pl. 15. Suppl. pl. 13.
7. Cephaleiæ. 7., Céphaléie.
8. Oryssus. 8. Orysse.
9. Trachelus. 9. Trachele.
10. Urocerus, 10. Urocere.
31. Sirex. 31, Sirex.
Tremex. Tremex.
SECUNDUS ORDG: SECOND ORDRE»
1. Evania. 1. Evanie.
2. Fœnus. 2. Fène.
3, Aulacus. 5. Aulaque.
4. Siephanus. 4. Stéphane.
TERTEUS ORDO, TROISFÈME ORDRE.
1. Zchneumon, 1. et 2° familiæ. 3. Îchneumon, 1.°" et 2.° famille.
2. Anomalon, 1. et 2° familia. 2. Anomalon, 1." et 2.° famille.
5. Bracon. 5, Bracon.
(1) Tous les genres que j'ai pu me procurer depuis la gravure des treize premières
planches, et pendant l’espace de six ans, sont indiqués sans numéros dans ce catalogue;
la plupart d’entr’eux sont représentés dans les planches 5 et 14, avec le mot supplément
au-dessus de leurs cases; les autres m'ont paru d’ane démonstration si facile que j'ai cri
pouvoir me dispenser de Les faire graver. Quant aux genres qui ne renferment que:
des insectes exotiques, ils ne sont marqués que d’un aslérisque,
E2*
[eu
( 56 )
. Pompilus. 4. Pompile.
Ceropales. Céropale.
. Sphex, 12 et2° familia. 5. Sphex, 1.” et 2.° famille.
Misque , 1.°° et 2.° famille.
Ampulex. Suppl. pl. 14.
Miscus, 1. et 2.2 familia. ,
Ampulex. Suppl. pl. 14.
6. Psen,1*et 2° fam. Suppl. pl.13. 6. Psen, 1°° et 2° fam. Sup. pl. 13.
7, Sligmus. 7. Stigme.
8. Apius. . 8. Apie.
9. Larra. 9. Larre.
10. Dimorpha, 10. Dimorphe.
11. Z'iphia. 11. Tiphie.
+ Plesia. *+ Plésie.
Tachus. Suppl. pl. 14. Taque. Suppl. pl. 14.
12. Scolia. 12. Scolie.
13. Sapyga. 13. Sapygue.
14. Myrmosa. 14. Myrmose.
15. Vespa. 15. Guêpe.
16. Bembex. 16. Bembex.
Stizus. Suppl. pl. 14. Suze. Suppl. pl. 14.
x T'hynnus, *+. Thynne.
17. Masaris. 17. Masaris.
18. Simblephilus. 18. Symbléphile.
19. Mellinus. 19. Melline.
20. Arpactus. 20. Arpacte.
21. Alyson. 21. Alyson.
22. Nysson. 22. Nysson.
25. Philanthus. 23. Philanthe.
24. Gonius. 24. Gonie.
25. Miscophus. 25. Miscophe.
26. Dinetus. 26. Dinète,
27. Crabro. 27. Crabro.
28. Cemonus, 1." et 2.2 familia. 28. Cémone, 1.”° et 2.° famille.
Helorus. Suppl pl. 14. Hélore. Suppl. pl. 14.
29. Oxybelus. 29. Oxybele.
30.
. Nomada.
32.
(QUE; 1
30.
DE:
Prosopis.
Pasites.
Epeolus. Suppl. pl. 14.
Andrena ;, 1* et 24 familia.
Suppl. pl. 14.
Ceratina. Suppl. pl. 14.
. Lasius.
. Crocisa.
. Apis.
Trigona.
. Trachusa. 1." et 2. familia.
XYylocopa.
. Bremus.
. Mutilla.
. Formica, 1." et 2. familia.
Alta.
Manica.
Dory lus.
Labidus,
. Cynips.
Figites.
. Chelonus.
. Chrysis.
Cleptes.
. Omalus.
Anteon.
. Ceraphron.
. Leucospis.
. Codrus.
Cinetus.
Belyta. Suppl. pl. 14.
. Chaleis.
. Psilus.
38. Andrène , 1
29:
34.
35:
x
36.
37.
38.
39.
x
47.
48.
Prosopis.
Nomade,
Pasite.
Épéole. Suppl. pl. 14.
‘et 2.° famille,
Suppl. pl. 14.
Cératine. Suppl, pl. 14.
Lasie. ©
Crocise.
Abeille.
Trigone,
Trachuse, 1.” et 2.° famille,
Xylocope.
Brème.
Mutille.
Fourmi , 1.”° et 2.° famille,
Atte.
Manique,
Doryle,
Labyde,
. Cynips.
Figite.
. Chélone.
. Chrysis.
Clepte.
. Omale.
Anteon.
. Céraphron.
. Leucospe.
. Codre.
Cinète,
Bélyte. Suppl. pl. #4,
Chalcis.
Psile,
D de
6e. 5, }
DEeNOMINATIO PARTIUM QUÆ
ALAM ANTICAM HYMENOPTERO-
BUM CONSTITUUNT.
—
"A, BAUML NAT ES
Figura 1.*
a) Apex alæ basi oppositus.
b) Basis alæ connectitur thoraci.
e) Angulus posticus inter marginem
posteriorem et interiorem alcæ
situs est.
d) Margo exterior a basi ad apicem
ale extenditur.
e) Margo postcrior ab angulo pos-
tico ad apicem alæ extenditur.
f) Margo interior ab angulo pos-
tico ad basin alæ extenditur.:
g) Discus tota pars alæ marginibus
inclusa.
Fig. 2.
a) Radius, primus nervus marginis
exterioris alæ , progreditur a
basi ad punctum alæ
b) Cubitus, secunduis nervus mar-
ginis exterioris alæ, progreditur
quoque a basi ad punctum alæ:
a radio membrana intermedia
disjungitur..
DÉNOMINATION DES PARTIES QUI
CONSTITUENT L'AILE ANTÉRIEURE
DES HYŸMÉNOPTÈRES.
PLANCHE
1.
Figure a.
a) Le bout de aile est opposé à sa
base.
b) La base de Vaile s'insère 2U
corselet.
c) L’angle postérieur de laile est
_ situé entre le bord postérieur
et l’interne.
d) Le bord externe s'étend depuis
la base jusqu’au bout de Paile.
e) Le bord postérieur s'étend de-
puis l’angle postérieur jusqu’au
bout de l’aile.
J) Le bord interne s'étend depuis
l'angle postérieur jusqu’à la base
de laile.
g) Le disque est toute la parte de
l'aile comprise entre ses bords
Fig. 2.
a) Le rayon, première nervure dun
bord externe de l'aile, s’étend de-
puis la base jusqu’au pointdel’aile.
b) L’os du coude, seconde nervure
du bord externe de l’aile, s'étend
aussi depuis la base jusqu’au point
de l’aile :il est séparé du rayon par
une membrane intermédiaire.
( 39 )
c) Punctum (vel carpus) alæ situs
est ad extremnitatem ossium
lacerti : inter illas duas partes
articulatio adest.
d) Cellulæ radiales,
e) Cellulæ cubitales.
JF) Nervi recurrentes à nervis dis-
coidalibus alæ ascendunt, et in
cellulas cubitales inseruntur.
g) Nervi brachiales a fhorace ori-
ginem trahunt, ex nervis lacerti
conjunguntlur.
Fig:3.
a) Cellula radialis appendiculata,
b) Cellula cubitalis petiolata.
c) Nervi recurrentes.
Fig. 4.
a) Punctum alæ (vel carpus).
b) Cellula incompleta,
Fig. 5.
a) Punctum alæ.
b) Nervi recurrentes.
Heæc figura ostendit parvum ner-
sum procedentem a basi puncti, et
secantem primam cellulam cubi-
talem in duas partes fere æquales.
c) Le point (oulecarpe) de l'aile est
situé à la terminaison des os de
l’avant-bras: c’est entre ces deux
parties que setrouve l'articulation,
d) Les cellules radiales.
e) Les cellules cubitales.
J) Les nervures récurrentes re-
montent des nervures du disque
de l’aile pour s’insérer dans les
cellules cubitales
g) Les nervures brachiales naissent
du corselet, et s'unissent avec
les nervures de l’avant-bras.
Fig. 3.
a) La cellule radiale endide,
b) La cellule cubitale pétiolée.
c) Les nervures récurrentes.
Fig. 4.
a) ‘Le point de l'aile (ou le cd
b) La cellule incomplète.
Fig. 5.
a) Le point de l'aile.
b) Les nervures récurrentes.
Ceue figure fait voir une petite
nervure qui sort de la base du point,
et qui coupe presque en deux parties
égales la première cellule cubitale.
(: #10
DENOMINATIO DÉNOMINATION
MANDIBULARU M. DES MANDIBULES.
TABULA 1*
Unidentata.
Emarginata.
Calcare prædita.
Bidentata.
Tridentata.
Adunca.
Quadridentata.
Quadridentata, sed diverso
modo.
Quinque dentata.
TA NB ID AE NA
Unidentee.
marginée,
Éperonée,
Bidentée.
Tridentée.
Crochue.
À quatre dents.
À quatre dents, mais d’une
manière differente.
À cinq dents.
10. T'uberculata. 10. Tuberculee.
11. Cochleariformis.
12. Sulcato-cochleariformis.
11. En cuiller.
12. En cuiller sillonneée,
(200)
DENOMINATIO DÉNOMINATION
ANTENNARUM. DES ANTENNES.
T A BUL A 1. PLANCHE (1) 1."
. 1. Filiformis. Fig. 1: Fihforme,
2. Articulata. 2. Aruculée.
3. Moniliformis. 3. Moniliforme.
4, Fusiformis et serrata. 4. Fusiforme et en scie.
5, Setacea. 5. Sétacée.
6. Cylindrica. 6. Cylindrique.
7. Fracta. 7. Brisce.
8. Furcata. 8. Fourchue.
9. Uncinata. 9. Crochue.
10. Clavaia. 10. En massue.
11. Capitata. 11. Atète, ou à bouton.
12, Pennata. 12. Pennee.
13. Pectinata. 15. En peigne.
14. Serrata. 14. En scie,
(1) Lisez PLANCHE 1% au lieu de TABLE 1°", à la page précédente,
Hymenoptères. Tome t. F
( 440)
oo
ORDO PRIMUS. ORDRE PREMIER.
ABDOMINE PRORSUS SESSILI ÆBDOMEN ENTIÈREMENT SESSILE,
LATITUDINEM THORACIS DONT LA LARGEUR ÉGALE CELLE
ADÆQUANTE. ‘ DU CORSELET.
Cxr ordre présente un caractère sûr et facile à saisir, au moyen
duquel on pourra reconnaitre bien aisément tous les insectes qui
doivent y être rangés. En effet, sans avoir aucune connaissance en
histoire naturelle, on décidera toujours, à la première vue, si le
ventre d’un hyménoptère tient au corselet dans toute sa largeur,
ou s’il y est implanté par un pétiole.
A ce caractère, qui sufhrait sans doute, j'en ajouterai d’autres
moins apparens, à la vérité, mais qu'il importe de faire remarquer.
Le premier se trouve dans la manière dont ces insectes portent
leurs ailes lorsqu'ils sont en repos : on observe qu’elles se croisent un
peu en toit sur le ventre , qu’elles débordent, et qu’elles sont chif-
fonnées ; c’est-à-dire, que la membrane dont elles sont formées n’est
pas tendue comme elle le serait si l’insecte volait.
Le second se trouve dans la tarière que les femelles portent à
l'extrémité du ventre, tarière droite et forte, qui excède toujours plus
ou moins le dernier anneau de l'abdomen, et dont ces femelles se
servent très-adroitement pour préparer convenablement la place où
elles veulent déposer leurs œufs.
( 45 )
Le troisième consiste dans les protubérances de la partie supé-
rieure du corselet , qui forment quatre divisions , dont l’antérieure
répond à la tête, les deux latérales à la base des ailes, et la pos-
térieure comprend lécusson.
J'ai divisé le genre £erthredo de Linné en sept genres ; mais j'ai
tort de dire que je lai divisé , puisque c’est la nature elle-même
qui a établi entre ces insectes des différences bien sensibles , que
je me borne à faire observer par la formation de mes nouveaux
genres.
Si l’on examine les larves des mouches à scie (#Lentredo), on
voit combien elles diffèrent entrelles , soit par leur forme et les
attitudes singulières qu’elles prennent sur les feuilles dont elles se
nourrissent, soit par le nombre de leurs pattes membraneuses, soit
enfin parce que les unes se contentent de s’envelopper dans une
feuille qu’elles roulent avec art , tandis que d’autres fabriquent des
coques simples ou doubles pour sy transformer en chrysalides , et
que de plus prévoyantes peut-être s’enterrent pour se garantir encore
mieux.
Les insectes parfaits nous présentent des variétés de forme aussi
nombreuses que leurs larves. Les uns ont le corps ovale, d’autres
l'ont cylindrique , en fuseau ; dans plusieurs il est épâté et presque
triangulaire , et dans un petit nombre il est conique.
Si l’on considère enfin les différences que présentent les cellules
des ailes , les dentelures des mandibules, la forme des antennes et
le nombre d’anneaux dont elles sont composées dans ces insectes ,
on sentira d'autant mieux la nécessité qu’il y avait de diviser ce
genre.
Le genre des sirex a été soumis aussi à quatre divisions, lesquelles
ont été déterminées autant par les résultats demes caractères génériques
F2*
(4)
que par la différence qui existe dans l'apparence extérieure de ces
insectes. En effet, dans mes /rachèles, le corselet se prolonge en avant,
et il est obtus, tandis que dans les sirex il est tronqué et épineux: dans
les premiers l’abdomen est grêle, aplati latéralement, et la tarière est
peu apparente ; dans les derniers, il est gros, cylindrique, et la tarière
est très-saillante. Mes zrocères se distinguent encore plus facilement
des sirex par la longueur de leur cou , qui fait une demi-gouttière
solide , au bout de laquelle est implantée une petite tête qui,
par la finesse des antennes qu’elle porte, offre un caractère remar-
quable. Enfin, on ne confondra pas les fremex avec les sirex si
Von considère la brièveté de leurs antennes.
Ce simple aperçu prouve qu’on ne pouvait pas laisser ces quatre
genres réunis en un seul.
( 45 )
GENUS I
TENTHRE D 0O.
——
1. FAMILIA.
Cellulæ radiales, ducæ , elongatæ,
J'ere æquales.
Cellulæ cubitales , tres: prima ,
angustata , excipit duos nervos
recurrentes ÿ; tertia apicem alæ
atlingil.
Mandibulæ , tridentatæ.
Antennæ, capitatæ, quinque, sex
et septem articulis compositæ, ulti-
nus ovatus.
2% FAMILIA.
Cellulæ radiales, idem.
Cellulæ cubitales , tres : prima ,
excipit primum nervum recurren-
dem ; secunda secundum.
Mandibulæ, bidentatæ.
Antennæ, quinque articulis com-
positæ.
GENRE I.
TE NTIAR EE D;E
———
ere
.
1 FAMILLE.
Cellules radiales, deux, alongées,
presque égales.
Cellules cubitales, trois : la 1.°",
qui est resserrée , recoit les deux
nervures récurrentes; la 3.°° atteint
le bout de lPaile.
Mandibules , tridentées.
Antennes , à tête, composées de
cinq, six et sept anneaux , dont lé
dernier est ovale.
2. FAMILLE.
Cellules radiales , de même.
Cellules cubitales , trois: la 1.7,
recoit la première nervure récur-
rente, et la 2.” cellule, la seconde
nervure.
Mandibules , bidentées.
Antennes , composées de cinq an-
neaux.
Les insectes de ce genre ne peuvent être confondus avec d’autres
de cet ordre , puisqu'ils sont les seuls dont les antennes soient
terminées par un bouton ovale. Geoffroy, ne considérant que la
forme particulière de ces antennes , et jugeant que ce caractère était
suffisant pour séparer ces insectes des autres {erthrèdes, a créé pour
(#60
eux un nouveau genre, auquel il a donné le nom de crabro, déno-
mination que j'aurais conservée si elle n’avait pas été déjà consacrée
à d’autres hyménoptères.
MM. Olivier, Latreille, et récemment Fabricius , guidés par la
même considération, ont suivi l’exemple de Geoffroy, en substituant
au nom de crabro celui de cémbex. aurais adopté bien volontiers
cette dénomination sil eüt été nécessaire de créer un nouveau
nom ; mais, ayant trouvé celui de £enthredo établi par tous les
anciens auteurs , j'ai préféré le conserver à ce genre.
M. Fabricius a voulu corriger, dans la nouvelle édition de ses
piesata, Verreur qu’il avait commise dans son genera, en n’accordant
à ses tenthredo que trois anneaux aux barbillons postérieurs, mais
en en donnant actuellement cinq aux insectes de ses cinq premiers
genres, qui sont extraits de son ancien genre {enthredo , je présume
qu'il s’est encore trompé, puisque je n’ai pu en reconnaître que
quatre, et que M." Latreille en a vu le même nombre que moi.
LJ
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de onze femelle et de huit mâles.
( "47 19
TENTHRED 0.
SPECIES.
1* FAMILIA,
FEMINÆ. FEMBLLES.
Femorata. RACE US VER
Lucorur.
Lutea.
Marginata.
V'itellincæ.
Fasciata.
0 . , . .
Fabr. Cimbex. n.° 2.
Fabr. Cimbex. n.° 5.
Fabr. Cimbex. n.° 6.
Panzer. T'enthr.
La femelle a les côtés
du venire moins roux que
le mâle.
Fabr. Cimbex..n.° 9.
Panzer. T'enthr.
A 2 — —— ———— ———_—
me es
TENTHRÉDE.
ESPÈCES.
1. FAMILLE.
MARES.
Femorata.
Lucorum.
Sylvarum.
Amerinæ.
V'itellinæ.
Fasciata.
MALES.
Fabr. Cimbex. n.° 1.
Panzer. Tenthredo.
Le mäle a les cuisses
postérieures renflées.
Le mâle ne diffère de la
femelle que par le renfle-
ment et les épines des
cuisses postérieures.
Fabr. Cimbex. n.° 4.
Panzer. T'enthr.
Fabr. Cimbex. n.° 5.
Panzer. Z'enthr.
. 0
Fabr. Cimbex. n.° 8.
Fabr. Cimbex. n.° 0.
Le mäle est de couleur
bronzée , et le premier an-
neau de son abdomen n’est
pas blanc comme dans la
femelle,
( 48,9
Sericea. Fabr. Cimbex. n.° 10. | Sericea, Fabr. Cimbex. n.°
Panzer. Tenthr. Panzer. Tenthr.
Montana. Panzer. T'enthr, DA Se A RCE
Axillaris. Gravée. Axillaris. Panzer. T'enthr.
GUERRE NUE Le mâle a les
RAP DD De LÀ renflées.
2% FAMILIA. 2% FAMILLE.
FEMIN Æ. FEMELLES. MARES. M ALES,
Lœta. Fabr. Cimbex. n° 11. CAN AE DA LA
Panzer. T'enthr. NE MAPS DEAN à
Gravée (1). De OS ARE UE
Obscura. Fabr. Cimbex. n.° 12. OT LULU HS
Panzer. Tenthr.
10 B.
cuisses
(1) J'ai trouvé plusieurs fois ce joli insecte sur la renoncule bulbeuse, Le mâle m'est
encore inconnu.
( 49 )
GENUS Il.
CRYPTUS (1).
—
Cellula radialis, una , maxima ,
appendiculata.
Cellulæ cubitales, quatuor, fere
æquales : secunda tertiaque duos
nervosrecurrentes excipiunt; quarla
apicem alæ attingit.
Mandibulæ, parvæ, emarginatæ.
Antennæ, filiformes, tribus arti-
culis compositæ , ultimus longissi-
mus.
GENRE II.
CRI YEN. BE)
Cellule radiale, une, très-grande,
appendicée.
Cellules cubitales, quatre, pres-
que égales : la seconde et la troisième
reçoivent les deux nervures récur-
rentes ; la quatrième atteint l’extré-
mite de l’aile.
Mandibules , peutes, émarginées.
Antennes , filiformes, composées
de trois anneaux , dont le dernier
est très-long.
Les insectes de ce genre sont les seuls hyménoptères qui n’aient
que trois anneaux aux antennes : ce caractère suflira sans doute
pour les faire toujours reconnaître aisément.
On pourra objecter contre cette assertion que , quoique ces
antennes m’aient en apparence que trois anneaux , elles en ont
réellement un bien plus grand nombre : cela est vrai; mais, pour
les découvrir , il faut recourir à la macération ; or, comme la
décomposition d’un organe n’entrera jamais dans une méthode comme
un moyen propre à faire distinguer un genre , je persisterai à ne
donner que trois anneaux à ces antennes.
Les cryptes mâles se distinguent aisément de leurs femelles par
leurs antennes velues.
(:) Lisez cryptus au lieu de cruptus dans les planches,
Hyménoptères. Tome 1. G
( 50 )
Bergmann et de Geer , qui ont étudié avec beaucoup de soin
Yhistoire des larves des mouches à scie , et qui les ont divisées en
familles d’après le nombre de leur pattes, nous apprennent que
les larves des insectes de ce genre n’ont que dix-huit pattes , tandis
que celles des insectes qui appartiennent au genre précédent et
au suivant en ont vingt-deux.
Je n’ai pas pu examiner un assez grand nombre de larves de
tenthrèdes pour connaître toutes les nuances qui peuvent exister
entrelles, mais je peux annoncer à ceux qui voudront faire cet
examen avec soin, qu'ils trouveront, dans l’organisation des larves
de ces hyménoptères , autant de différences que j'en ai trouvé dans
celle des insectes parfaits ; cela ne peut pas être autrement, puisque
la nature n’a jamais fait sortir du même moule deux individus
avec des formes différentes, à dater même du premier moment de
leur existence.
M. Latreille, dans son ZZistoire générale des Insectes , faisant
suite à celle de Buffon, a nommé hylotomes nos cryptes. Je
n'aurais pas hésité d'adopter toutes les dénominations génériques
de cet illustre auteur si les planches de cet ouvrage n’avaient pas
été gravées long-temps avant la publication de son ouvrage.
M. Fabricius , en adoptant la dénomination générique de
M: Latreille, a réuni dans ce genre des insectes qui n’ont paru lui
être tout-à-fait étrangers et qu'on verra paraître dans la succession
de mes genres.
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspeclion de onze femelles et de huit mâles.
( (09)
CR YPTUS. OMAN E.
SPECIES. ESPÈCES.
FEMINÆ. FEMELLES, MARES, MALE Sr
Ustulatus. Fabr. Hylotoma.n.°3. Ustulatus. De même.
Panzer. Tenthr. Excepté les antennes,
qui sont velues ou ciliées
e LUS AT MS Us AIN
comme dans tous les mâles
de ce genre.
Furcatus. Fabr. Æylot. n.° 8.
Panzer. Tenthr.
Ce mâle est remarquable
par ses antennes; j'ignore
si sa femelle lui ressemble :
SARA UT S MINES oTe a parlé, ne le dit pas.
Enodis. Fabr. ÆZylot. n.° 10.
Panzer. T'enthr.
Coœrulescens. Fabr. Æylot. n.° 12.
Panzer. T'enthr.
Rose. Fabr. ZZylot. n.° 16.
Panzer. T'enthr.
Paganus. Panzer. Tenthr.
Angelicæ. Fabr. ÆHylot. n.° 17.
Panzer. T'enthr.
Maculatus. Grave.
Enodis. De méme.
”
. . . 0 . °
Cœrulescens. De même.
. . . . ° . 0
OS RES PES Villers, qui le premier en
| Paganus. De même.
Segmentarius. Panzer. Craptus. |
Je regarde cette espèce
comme une variété de
Vustulatus.
RÉ
=
[Sa
[]
—
+
GEÉNUS III. GENRE III.
ALLANTUS ALLANTE.
Cellulæ radiales, duæ , æquales. Cellules radiales, deux, égales.
Cellulæ cubitales, quatuor , inæ- Cellules cubitales , quatre , iné-
quales : prima parvæ, rotundata ; gales: la 1” est petite, arrondie; la
secunda tertiaque excipiunt duos 2." et la 3.°* recoivent les deux
nervos recurrentes ; quarta apicem nervures récurrentes; la 4.°"° atteint
alæ. attingit. le bout de l’aile.
Mandibulæ, quadridentatæ, sed Mandibules à quatre dents , mais
bidentatæ in speciebus duplici aste- bidentées dans les espèces marquées
risco notatis. d’un double astérisque.
Antennæ , subfiliformes , vulgo Antennes, un peu filiformes,
novem articulis compositæ , raro composées ordinairement de neuf
undecun. anneaux , rarement de onze.
Les antennes distingueront les insectes de ce genre de ceux des
deux genres précédens , et le nombre des cellules les séparera de
ceux qui doivent entrer dans les genres suivans.
J'ai marqué par un double astérisque les a/lantes dont les
mandibules ne sont que bidentées, et je les ai séparés des autres
parce que la nervure d’intersection des cellules radiales se présente
sous une inclinaison un peu différente: cette seule modification dans
la distribution des nervures a suffi pour m’annoncer celle qui devait
exister dans l’apparence de ces individus, et me prouver que leur
moule n’avait pas élé exactement le même que celui des autres
allantes. En effet, l'abdomen raccourci de la plupart de ces insectes,
et la dentelure de leurs mandibules établissent entr’eux et les autres
allantes une nuance remarquable qui les rapproche des cryptes.
LES
( 55 )
IL est étonnant que les auteurs n'aient pas pu se réunir sur le
nombre des anneaux qui composent les antennes des éenthrèdes.
Les uns ont dit que ces organes en avaient sept; d’autres leur en
ont donné huit , neuf, dix et onze. Comme il importe de décider
cette question, j'assurerai que les antennes de tous les a/lantes sont
composées de neuf anneaux, en comptant depuis leur base, excepté
deux ou trois qui en ont onze, et que je ferai connaître en parlant
des espèces.
On trouvera dans le genre fenthredo de M: Fabricius des espèces
qui entrent dans mes genres dolère et némate et qui diffèrent des
allantes par leurs antennes, leurs mandibules, et surtout par les
cellules de laile.
M. Latreille a établi dans son genre £enthrède plusieurs subdi-
visions fondées sur la forme de ’abdomen , sur la figure ou la longueur
des antennes, et sur la découpure des mandibules : comme la plupart
de ces subdivisions constituent des genres nouveaux par le nombre
des cellules des ailes, je les ferai successivement connaître en parlant
des genres auxquels ces subdivisions se rapportent,
om
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre-vingt-huit femelles et de
quarante mâles.
ALLANTUS.
SPECIES.
FEMINÆ.
Costalis. Fabr. ÆZylot. n.° 15.
Cingulatus. Fabr. Hylot. n.° 20.
FEMELLES.
Scrophulariæ. Fabr. Tenthr. n.° 1.
V'iennensis. Panzer. T'enthr.
Marginellus.Fabr. Tenthr. n.° 2.
Panzer. T'enthr.
Cinctus. Fabr. Tenthr. n° 3.
Panzer T'enthr.
La tenthredo cincta de
Linnéappartient au-genre
dolère , el a été gravée.
Bicinctus. Fabr. T'enthr. n.° 4.
Tricinctus. Fabr. Tenthr. n° 5.
Rusticus. Fabr. Tenthr. n° 6.
Panz. T'enthr, notata.
Ribis. Fabr. T'enthr. n° 8.
Panzer. T'enthr.
Flavicornis. Fabr. Tenthr. n° 9.
Panzer. T'enthr.
Luteicornis. Fabr. Tenthr. n.° 10.
Pavidus. Fabr. Tenthr. n.° 15.
Analis. Fabr. Tenthr. n.° 17.
Maurus. Fabr. Tenthr. n.° 10.
Panzer. T'enthr. fagi.
Lividus. Fabr. Tenthr. n.° 21.
Panzer. T'enthr.
Cory li. Fabr. Tenthr. n.° 22.
Panzer. Z'enthr.
M ARES MALES.
Costalis. De même.
Scrophulariæ. De même.
Fabr. Tenthr. vaga.
Cinctus.
Panz. T'ent. semicincta.
. - L2 L2 L] . .
Bicinctus. À peu près de même.
Rusticus. Fabr. Tent.carbonaria.
Panz. T'ent. carbonaria.
Ribis. De même.
ë F LUNA NAS
RARE
LA
Lividus. Pauz. Tent. carpini.
(
Albicornis. Fabr. Tenthr. n.°
Panzer. T'enthr.
Felox. Fabr. Tenthr:
Aer. Fabr. Tenthr. n.° 26.
Panzer. Tenthr.
Mandibularis.Fabr. Tenthr. n.° 27.
Panzer. Tenthr.
Tarsata. Fabr. Tenthr. n.° 28.
Panzer. T'enthr.
12 punctatus.Fabr. Tenthr. n.° 52.
Panzer. Tenthr.
Punctum. Fabr. Tenthr. n.° 33.
Panzer. T'enthr.
Blandus. Fabr. Tenthr. n.° 36.
4 maculrtus.Fabr. Tenthr. n.° 56.
Panzer. Allantus.
Hœmatopus. Panzer. Tenthr.
Ferus. Fabr. Tonthe D. " 5é.
Panzer. Ællantus.
Scutellaris. Fabr. Tenthr. n.° 51.
Panzer. Tenthr.
T'iridis. Fabr. Tenthr. n.° 52.
Panzer. T'enthr.
Rape. Fabr. Tenthr. n.° 56.
Nassatus. Fabr. Tenthr. n. We
Dimidiatus. Fabr. Tenthr: n.° 61.
Stigma. Fabr. T'enthr. n.° 62.
Zonatus. Panzer. T'enthr.
T'eutonus
A peu près mé même
que le mâle.
ES
k
|
|
|
|
Eu
|
|
|
#
23. | Albicornis. De méme.
Blandus. Panz. T'ent.
cylindrica.
.
Hæmatopus. Fe A Tenthr. n. 1° 37.
Panzer. T'enthr.
De même.
LÆ iridis.
Nassatus. Panzer. T'enthr.
Zonatus De même.
Teutonus. Panzer. T'enthr,
Tilicæ. Panzer. Æ/lantus.
Rubi. Panzer. Ællantus.
Obscurus. Panzer. Allantus.
Rossii. Grave.
Panzer. Allantus.
‘Abdominalis. Fabr. Hylot. n.° 19.
Panz. T'ent. ventralis.
Fabr. Æylot. n.° 21.
Panz. T'ent. centifolicæ.
Antennes à II anneaux.
Les cellules de l'aile ne
sont pas exacles.
Annulatus. Fabr. Hylot. n.° 93.
Antennes à 11 anneaux,
Spinarum.
M Fabricius s’est trompé
en rapportant à la synony-
mie la pl. 16 du fascicule
49 de Panzer , puisque la
tenthredo pagana de cet
auteur n’aque 3 anneaux
aux anlennes.
Fabr. Æylot, n°
T'enthr.
Ephippium. Fabr. Hylot. n.° 28
Panzer. T'enthr.
Ovatus. 25.
Panzer.
Lateralis. Fabr. Tenthr. n.° 20.
Panzer. Ællantus.
Morio. Fabr. Tenthr. n.° 31.
Panzer. Tenthr.
Nigritus. Fabr. Tenthr. n.° 47.
@Œthiops. Fabr. Tenthr. n.° 40.
|
Panzer. Allantus.
Sambuci.
Rossii. De même.
Spinarum. De même
Annulatus. De même.
Morio. De même.
Fulvicornis. Fabr. Tenthr. n.° 45.
Œithiops. De même.
Ferrugincus. Panzer. Allantus.
(5720)
GENUS IV.
D O L E R US.
1." FAMILIA.
Cellulæ radiales, duæ, æquales.
Cellulæ cubitales , tres : prima,
parva, rotundata; secunda , lon-
gissima, excipit duos nervos recur-
rentes ; tertia apicem alæ attingit.
Mandibulæ, quadridentatcæ.
Antennæ, setaceæ, novemarticulis
composite.
2% FAMILIA.
Cellulæ radiales , idem.
Cellulæ cubitales, tres: prima,
elongata, excipit primum nervum
recurrentem; secunda, secundum.
Mandibulæ , emarginatæ , subbi-
dentatæ.
Antennæ , idem.
GENRE IF...
DA#OQ AN EÉ'R E;
1. FAMILLE.
Cellules radiales , deux, égales.
Cellules cubitales , trois : la 1.°”°,
peute, arrondie; la 2.°, tres longue,
recoit les deux nervures récurrentes;
la 3.° atteint le bout de l'aile.
Mandibules, à quatre dents.
Antennes, sétacées, composées de
9 anneaux.
2.2 FAMILLE.
Cellules radiales, de même.
Cellules cubitales , trois: la 1”,
alongée , recoit la première nervure
récurrente, et la seconde cellule la
seconde nervure…
Mandibules, émarginees, légère-
ment bidertées.
Antennes, de même.
Il y a peu de différence entre l’Aabitus des allantes notés d’asté-
risques et celui des dolères ; mais les antennes de ceux-ci étant plus
sétacées , et le nombre des cellules cubitales n’étant pas le même,
le plus léger examen suffira pour les séparer. Quoique ce genre
présente des caractères bien sensibles, il n’a été cependant remarqué
par aucun auteur : M." Latreille a placé les dolères dans son genre
tenthrède , et on les trouve disséminés dans les genres Lylotoma
et éenthredo de M. Fabricius.
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de quinze femelles et de neuf mäles.
Hynénoptères. Tome 1. I
( 58 )
DOLERUS.
FEMINZÆ,
SPECIES.
———
14 FAMILIA.
FEMELLES.
Eglanteriæ. Fabr. Hylot. n.° 18.
Panz. Tent. pedestris.
Germanicus.Fabr. Tenthr. n.° 18.
Gonager.
Opacus.
Tristis.
Niger.
Tibialis.
Rufus.
Cinctus.
Togatus.
Panzer. Tenthr.
Fabr. T'enthr. n.° 25.
Panz. T'enthr. crassa.
. . . . “ . .
Fabr. Tenthr. n.° 42.
Panzer. Tenthr.
Gravé.
Fabr. Tenthr. n.° 5o.
Panzer. T'enthr.
Fabr. T'enthr. n.° 64.
a
2. FAMILIA.
Panzer. T'enthr.
Panzer. T'enthr.
Gravé.
Fabr. Tenthr. n.° 15.
Panzer. T'enthr.
Si cette espèce, que je n’ai
pas, appartient à ce genre,
les cellules cubitales ne sont
pasexactement dessinées.
|
|
DO LUF R)E.
ESPÈCES.
1. FAMILLE,
MARES.
Abietis
Gonager.
Niger.
eme
.
2
Tibialis.
jf —
MALE S.
Fabr. T'enthr. n.° 14,
Panzer. T'enthr,
.
Panzer. T'enthr.
Panzer a décrit et figuré
la femelle sous le nom de
crassa, et le mâle sous celui
de gonogra.
.
De même.
Panzer. T'enthr.
FAMILLE.
De même.
( 59 )
GENUS .
NUE M A T US.
Cellula radialis, una, maxima.
Cellulæ cubitales, quatuor : prima,
parva , fere rotundata ; secunda
magna , duos nervos recurrentes
excipit ; tertia , minor, quadrata ;
quarta apicem alæ attingit.
Mandibulæ , emarginatcæe.
Antennæ, longæ, setaceæ, novem
articulis compositæ.
GENRE F.
N'ËÉ M A T E.
Cellule radiale, une, très-grande,
ere
2
petite, presque ronde; la 2.°, grande,
recoilles deux nervures récurrentes ;
Cellules cubitales, quatre: la 1.
la 3.°"°, moindre et carrée ; la 4,°*°
atteint le bout de l'aile.
Mandibules, émarginées.
Antennes, longues, sétacées, com-
posées de neuf anneaux.
La différence essentielle qui existe entre les 2émates et les dolères
repose sur le nombre des cellules radiales et cubitales, qui n’est pas
le même dans ces deux genres. Cette différence, qui paraîtra peut-
être légère à ceux qui ne voient les choses que superficiellement ,
acquerra toute la force dont elle est susceptible aux yeux de l’obser-
vateur qui désire d’en connaître la cause , lorsqu'il découvrira que
les larves de ces hyménoptères n’ont que vingt pattes, tandis que
celles que nous avons passées en revue en avaient dix-huit et vingt-
deux.
.C’est dans le genre {enthredo de MM. Fabricius et Latreille qu'il
faut chercher les 7émates.
Nota. Ce genre a été élabli sur l’inspection de seize femelles et de quatre mâles.
NEMATUS. NÉMATE.
SPECIES. ESPECES.
FEMINÆ FEMELLES. MARES MAE£EES.
Capreæ. Fabr. Tenthr. n.° 30. | Capreæ. De même.
Panzer. Tenthr.
Flavus. Fabr. Tenthr. n.° 39. | ;
Salicis. Fabr. Tenthr. n.° b2. | Salicis. De même.
Septentrionalis. Fabr. Tenthr. n.° 63.
Panzer. T'enthr.
Lucidus. Panzer. T'enthr.
Luteus. Panzer. Nematus.
Intercus. Panzer. Nematus. . til
Miliaris. Panzer. T'enthr. ARS DES LR et 60
Les cellules cubitales ne $
sont pas exactement des-
sinées. Ne
Niger. Grave. | an RE
(
GENUS VL
PTERONUS.
1.4 FAMILIA.
Cellula radialis, una, magna.
Cellulæ cubitales, tres , fere
æquales : prima secundaque exci-
piunt duos nervos recurrentes; tertia
apicem alæ attingit.
Mandibulæ , tridentatæ.
Antennæ, serratæ, 16 AR à
in
fe
compositæ. ES
— setaceæ, 9 articulis KES.
compositæ.
— pennatæ, 24 articulis
compositæ. ;
P maribus.
pectinatæ, Q arti-
culis compositæ.
2% FAMILIA.
Cellula radialis , zdem.
Cellulæ cubitales , tres : prima ,
parva, rotundata; secunda longissi-
ma , excipitduosnervos recurrentes.
Mandibulæ , subbidentatæ.
Antennæ, setaceæ, novem articulis
compositæ.
3 FAMILIA. Suppl, pl. 5 et 13.
Cellula radialis, idem.
Cellulæ cubitales , tres : prima
magna excipit duos nervos recur-
rentes ; secunda , parva, quadrata.
Mandibulæ , subemarginatæ.
Antennæ, setaceæ, novem articulis
composilæ.
Gi
GENRE FI. |
PTÉRONE.
1.7 RAMILLE.
Cellule radiale, une, grande.
Cellules cubitales , trois, presque
égales : la 1.” et la 2.° recoivent les
deux nervures récurrentes ; la 3°
atteint l’extrémité de l’aile.
Mandibules , tridentées.
Antennes , en scie, composées
de 16 anneaux.
sétacées, composées
deg anneaux.
dans les
femelles.
—————pennées, composées
de 24 anneaux.
en peigne, COmpo-
sées deganneaux.
dans
les mäless
2% FAMILLE.
Cellule radiale, de mème.
Cellules cubitales, trois: la 1",
petite, arrondie; la 2.°, très-longue,
recoit les deux nervures récurrentes.
Mandibules, légèrement bidentées.
. Antennes , sétacées, composées de
neuf anneaux.
5° FAMILLE. Suppl. pl. & et 13.
Cellule radiale, de même.
Cellules cubitales , tois : la 1.°”,
grande , recoit les deux nervures
récurrentes; la 2.°, petite et carrée.
Mandibules , un peu émargmées.
Antennes, sétacées, composées de
neuf anneaux.
( 62 )
Jai dit dans lIntroduction qu’on pourrait , si on le voulait,
convertir en genres les familles que j'ai établies , en assurant, néan-
moins, -que cette substitution d’un mot à un autre ne pouvait pas
attaquer les bases de ma méthode. C’est bien dans ce genre qu’on
peut en faire l’application ; car je n’ai réuni les deux dernières familles
des plérones à la première que par la considération du nombre des
cellules radiales et cubitales, sans avoir égard à la forme des antennes
et au nombre d’anneaux dont elles sont composées : si j'eusse agi
différemment j'aurais jeté sur mes genres une espèce de confusion,
en sacrifiant le premier de mes caractères génériques aux autres,
puisque les p{érones sont les seuls hyménoptères de cet ordre qui
aient une cellule radiale et trois cubitales.
Les males de plusieurs espèces de phalènes ne sont pas les seuls
insectes que la nature ait distingués de leurs femelles par des antennes
pennées; on trouve ce même caractère sexuel dans quelques coléop-
tères , et parmi les hyménoptères on peut offrir la première famille
de ce genre, dont quelques mâles ont des antennes très-remarquables
par l’arrangement symétrique de longs filets pennés qui partent de
la tige, tandis que les femelles les ont seulement en scie.
Les femelles des plérones, dont les mâles portent des antennes
pennées, ont la tête fort aplatie de devant en arrière; l'abdomen gros,
large et raccourci , tandis que les espèces qui n’ont que neuf anneaux
aux antennes ont, en général , le port des 7émales.
Les ptérones de la première famille ont, dans la première cellule
cubitale, le commencement d’une petite nervure qui s’avance dans la
membrane jusqu’au tiers de la cellule , et qui, si elle se prolongeait,
produirait alors quatre cellules cubitales au lieu de trois. Je ne doute
pas que si nous avions, dans ce genre, de plus grands individus , nous
ue vissions cette première cellule partagée : dans ce cas, il faudrait
( 65 )
nécessairement créer un nouveau genre pour celte première famille.
Je ferai remarquer ici qu’il est bien étonnant de ne pas trouver
davantage de centhrèdes exotiques décrites dans l'ouvrage de
M." Fabricius, lui qui a visité un si grand nombre de collections.
On serait presque en droit de demander à quoi tient cette rareté,
si l’on ne connaissait pas le peu d’empressement qu’on a eu jusqu’à
présent pour collecter les hyménopières et les diptères.
Toutes les larves des pférones, dont les antennes sont à barbes,
ou pennées, vivent en société sur le pin, et ont vingt-deux pattes :
c’est sur ces arbres qu’il faut les chercher pour les élever et en obtenir
des insectes parfaits, qu’on ne peut se procurer autrement que très-
difficilement.
La forme des antennes des plérones de la première famille, et
le nombre d’anneaux dont elles sont composées ont déterminé
M: Latreille à ranger ces hyménoptères dans un nouveau genre qu’il
a nommé /ophyre. Pour M.' Fabricius, il a préféréles laisser dans le
genre Lylotoma, en les séparant des autres espèces par une simple
division fondée sur les antennes.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de douze femelles et de huit mäles.
( 64 )
PTERONUS. PTÉRONE.
SPECIES. ESPÈCES.
ns ae |
1% FAMILIA. 1. FAMILLE.
TEMINÆ. FEMELLES. MARES. M A4 LE S.
Dorsatus. Fabr. Hylotoma. n.°5.
Panzér. Tenthr. F0 POTCN EMPAE
Je crois que c’est la fe- NUE SE Tes h ee
. . 0 . 0
melle de la tenthredo pini.
. . . . .
Juniperi. Panzer. Tenthr. Juniperi. Fabr. Hylotoma. n° 6.
M Fabricius a décrit le,
mäle, et M." Panzer a gravé
la femelle.
EE M AC AVE GRAS Pini. Fabr. Æylot. n° 7.
Panzer. Pteronus.
Difformis. Panzer. Tenthr.
Difformis. De mème. !
La femelle ne diffère du
mâle que par ses antennes
quisont enscie au lieu d'être
pectinées.
Laricis. Gravé.
2." FAMILIA. 2.2 FAMILLE.
Niger. Gravé. | Miger. De mème.
e
3 FAMILIA. 5.°%° FAMILLE.
Myosotidis. Fabr. T'enthr. n.° 60.
Panzer. T'enthr. Éarle CE
T'estaceus. Grave. | A EAU MR Ne
(
GENUS VIE
CEPHALEIA.
Cellulæ radiales, duæ : prima,
semicircularis.
Cellulæ cubitales, quatuor, fere
æquales : secunda et tertia excipiunt
duos nervos recurrentes ; quarta ,
incompleta, apicem alæ non prorsus
attingit.
Mandibulæ, maximcæ, bidentatcæ.
Antennæ , filiformes , plurimis
articulis compositæ , vulgo supra
viginti.
Observalio. Zn specie duplict asterisco
notlala , antennæ surit serratæ
65
ss"
GENRE VIL.
CE PH A L'ETE
Cellules radiales , deux : la 1”,
demi- circulaire.
Cellules cubitales, quatre, presque
égales : Ia 2.° et la 3.° recoivent les
deux nervures récurrentes ; la 4°,
incomplète, n’atteint pas tout-à-fait
l'extrémité de l’aile.
Mandibules , twes-grandes, bi-
dentées.
Antennes , fiiformes, composées
de plusieurs anneaux, dont le nombre
surpasse ordinairement celui de 20,
Observation. Dans l'espèce marquée
d’un double astérisque, les antennes sont
en scie.
Les cephaléies sont remarquables par la grosseur de leur tête, par
eur ventre, large et déprimé , surtout chez les femelles , et par la
longueur de leurs antennes. Leurs jambes ont, à peu près vers le
milieu , quelques épines qui ne se trouvent pas dans les insectes des
genres précédens.
Les larves des cephaléies se distinguent aisément de toutes celles
des autres mouches à scie par l'absence totale des pattes écailleuses
placées sous les trois premiers anneaux du corps, et par leur dernier
anneau hérissé de deux espèces de cornes pointues.
Hyménoptères. Tome 1.
I
( 66 )
On me reprochera peut-être d’avoir réuni à ce genre la cephaleia
cephalotes , puisque la forme de ses antennes pouvait suffire pour en
faire un genre particulier. Ce reproche serait fondé si cet insecte
m'avait pas le même Aabitus que les autres cephaléies; si ses ailes
w’étaient pas semblables à celles des autres individus de ce genre, et
si je n’avais pas dü subordonner les autres caractères génériques à
celui des cellules de l'aile, qui est le plus certain et le plus facile à
Saisir.
Les cephaléies à antennes filiformes ont été appelées pamphilies
par M: Latreille, et /yda par M Fabricius ; mais ces deux auteurs,
considérant le léger prolongement de la langue de la cephalotes, ont
cru devoir créer pour cette espèce un genre nouveau , auquel le
premier a donné le nom de m1égadolonte, et le dernier celui de £arpa.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de douze femelles et de cinq mâles,
s,
D te
(67%
C'EHP HA LE T A. CEPHALÉÈIE.
SPECIES. ESPECES.
a a
FEMINÆ FEMELLES. MARES. MALE S.
ErythrocephalaFabr. Lyda. n.° 1. |
Panzer. T'enthr. AMP se » 1e
Sylvatica. Fabr. Lyda. n° 2. | Sylvatica. Fabr. Lydanemorum.
Panzer. T'enthr. à OI (LA
NN LA Panz. Cephal.nemorum,
Betulce. Fabr. ZLyda. n.° 8.
Panzer. Cephaleia.
Pratensis. Fabr. Lyda. n.° 10. JTOTÉRRTS SL ANNE CLS (SARA AU NN
Je présume que la cam-
pestris de M. Fabricius est
. le mâle de la pratensis.
Depressa. Panzer. Tenthr.
Arvensis. Panzer. Cephaleia.
Clarki. Gravée.
Cette femelle a été trou-
vée au pied du Jura, par
M. Clark, dont les con-
noissances en hisloire na- as ET HUE AN
turelle égalent le zèle qu’il
a pour celle science.
Cephalotes.**Fabr. Tarpa. n.° 1. | Cephalotes.*"Fabr. Tarpa plagio-
Panzer. T'enthr. cephala.
DE A AE GA EURE GTE Panzer, T'enthr.
( 68 )
GENUS VIII.
OR :Y' 5 SRELS,
Cellula radialis, una, magna,
incompleta.
Cellulæ cubitales, duæ : prima
excipit nervum recurrentem ; SeCun-
dus nervus deest.
Mandibulæ , parvæ ,
subdentatæ.
Antennæ, filiformes , decem et
undecim articulis composilæ , pro
obtustæ ,
SeEXU.
GENRE VIITL.
ORUY S IS /E (1).
Cellule radiale , une , grande,
incomplète.
Cellules cubitales, deux: la 1°”,
recoit une nervure récurrente ; la
2.° nervure manque.
Mandibules, peutes, obtuses,
légèrement dentees.
Antennes , filiformes , composées
de dix ou de onze anneaux, selon
le sexe.
L’insecte qui constitue à lui seul ce genre avait été mis par Scopoli
parmi les sphex, sous le nom d’abéetina. MX Fabricius l'avait
d’abord confondu avec les sirex ; mais il en a fait dans la suite un
nouveau genre , en lui laissant le nom que M. Latreille lui avait
donné. Quoiqu'il y ait, entre l’orysse et les sirex quelques rapports ,
quant à l’habitus, il n’en existe aucun dans la disposition des cellules
de leurs ailes , et on voit évidemment qu’ils devaient être séparés.
Parmi les genres nouveaux consignés dans le Supplément que
M: Fabricius a publié en 1798, on trouve celui deloryssus , auquel
cet auteur a assigné pour caractère générique des barbillons
composés de cinq et de trois anneaux. Mais, dans la nouvelle édition
de ses prezata , il leur en a accordé six et cinq, tandis que M." Klug
et moi n'en avons reconnu que cinq aux antérieurs et trois aux
postérieurs.
(i) Lisez oryssus au lieu de orussus dans les planches.
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspeclion d’une femelle et d’un mâle,
( 69 )
OLA SESTUTS, ORAN SANS EE,
SPECIES. ESPÈCE.
FEMINA. FEMELLE, M AS. M A LE.
Coronatus. Fabr. n.° 1. Coronaius. Grave.
Panz. Sirex vespertilio. Le mal diffère de la
femelle par un tache
blanche sur le dernier
anneau du ventre.
Klug. Oryssus vespertilio.
(70)
GENUS IX. GNRE IX.
TRACHELUS TR'ACHÈ LE.
Cellulæ radiales, duæ : prima, Cellules radiales , deux : la 1,
parva, fere quadrata ; secunda ; petite , presque carrée; la 2.°, très-
maxime. grande.
Cellulæ cubitales, quatuor, æqua- Cellules cubilales, quatre, égales :
les : secunda , tertiaque excipiunt la 2° et la 3° recoivent dès leur nais-
ad eorum originem duos nervos sance les deux nervures récurrentes;
recurrentes ; quarla apicem alæ la 4.° atteint l’extrémité de l’aile.
attingit.
Mandibulæ , tridentatæ , dens Mandibules, widentées , la dent
medius parvus. du milieu petite.
Antenuæ , versus apicem cras- , «Antennes , grossissant un peu à
siores , viginti et duobus articulis leur extrémité , composées de vingt-
composilæ. deux anneaux.
Les trachèles qui nous sont connus sont des insectes petits et
efilés: leur corselet se prolonge en devant; leur ventre, aplati laté-
ralement, porte une tarière courte qui en excède de peu la longueur,
et l’on remarque de chaque côté du dernier anneau abdominal une
petite pointe roide dont j'ignore lusage ; leurs jambes enfin sont
armées d’épines comme celles des cephaléies , tandis que celles des
urocères et des sirex en sont dépourvues.
M: Latreille, qui n’avait d’abord divisé les szrex qu’en deux genres,
a reconnu dans la suite qu’il fallait porter encore plus loin cette
division , et il acréé, dans son ÆZisloire générale des Insectes , un
nouveau genre qu'ilanommé cephus, en le consacrant à nos /rachèles;
dénomination qui a été adoptée dans la suite par M. Fabricius.
(: 7440
Cet auteur a dit, avec raison, que les cephus avaient cinq anneaux
aux barbillons postérieurs : je les ai vus comme lui; cependant
M: Klug ne leur en donne que trois. À quoi tiennent ces différences
si fréquentes dans la manière de voir ces organes ? A leur petitesse,
sans doute, ce qui met en évidence la faiblesse d’un système fondé
sur des objets aussi microscopiques.
SE RL GE RONA
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept femelles et de quatre mâles,
ne ——
TRACHELUS (1). TRACHÉÈDE
SPECIES. ESPECES.
FEMINÆ. FEMELLES. AE VA ta
Troglodita. Fabr. Cephus. n.° 1. Pa PAS ON 0
+ Astatus. | AAA OU ER u :
Compressus.* Fabr. Cephus. n.° 2. Compressus. "De même
Pygmæœus. Fabr. Cephus. n.° 5. Pygmœus. De même.
Panzer. Banchus Se DANS re VANIN TS
spinipes (2).
Klug. Astatus pygmœus. KL A DS RAT LE NS
Tabidus. Fabr. Cephus. n° 6. | Tabidus. De même, excepté les
Panzer. i i
A PRES JRRUr > qui sont
5° testacées.
Satyrus. Panzer. Astatus. Poe a AU UE
Hæmorroidalis. Grave. Hæmorroidalis. De même, excepte les
Klug. Zstatus analis. jambes , qui sont
rousses,
(1) J'avais d’abord donné à ce genre lenom d’astatus, quia été adopté par MM. Panzer
et Klug; mais des considérations particulières m’ont engagé à lui substituer celui de
trachelus.
(2) J’ignore quels ont été les motifs qui ont engagé M. Fabricius à placer l’insecte
figuré par M7 Panzer sous le nom de banchus spinipes , dans le genre cephus ,
sous la dénomination spécifique de pygmœæus , et, dans le genre banchus , sous
celle de viridator, n° 5. Je ne doute pas que ce double emploi ne soit une erreur,
mais dans lequel de ces deux genres faudra-t-il laisser cet insecte en suivant son
système ?
> + —————
Cr 707
GENUS x.
UROCERUS,
Cellulæradiales, duæ, fereæquales:
prima , semicirculartis.
Cellulæ cubitales, quatuor, æqua-
les : secunda tertiaque excipiunt
duos nervos recurrentes ; quarta
apicem alæ attingit.
Mandibulæ, breves , latæ , qua-
dridentaicæ.
Antennæ, parvæ, selaceæ, qua-
tuordecim ad viginti articulis com-
GENRE X.
UROCÈRE,
Cellules radiales , deux, presque
égales : la 1.°°, demi-circulaire.
Cellules cubitales, quatre, égales :
la 2.” et la 3.°°° recoivent les deux
nervures récurrentes; la 4.°"° atteint
l'extrémité de aile.
Mandibules, courtes , larges, à
quatre dents.
Antennes , petites, sétacées, com-
posées de quatorze à vingt anneaux.
positæ.
Les zurocères ont un cou long et charnu , qui est recu dans une
demi-goutière solide formée par un prolongement de la partie
inférieure du corselet : c’est aux inflexions dont ce long cou est
susceptible qu’on doit attribuer les dénominations de chameau et
de dromadaire qu’on a données à ces insectes.
Pour peu qu’on fasse attention à l’habztus des individus qui
composent ce genre, on reconnaîtra combien il diffère de celui des
trachèles et des sirex ; la petitesse seule des antennes suflirait,
sans un examen ultérieur, pour les faire séparer.
M.' Latreille a nommé xiphydries nos urocères, et M Fabricius,
en adoptant cette dénomination générique, a dit que les barbillons
antérieurs de ces insectes étaient plus longs que les postérieurs, et
qu'ils wétaient composés que de quatre anneaux, tandis que ceux-ci
en avaient cinq.
Hyménoptères. Tome 1. K
CH)
M. Klug, qui a donné lenom d’Lybonotus à nos urocères, n’a pas
eu la même manière de voir ces organes , puisqu'il n’a accordé que
trois anneaux aux barbillons postérieurs et quatre aux antérieurs.
Quant à moi j'assurerai que les barbillons mandibulaires des
urocères camelus et annulatus ont six anneaux, les labiaux quatre,
et que les uns et les autres ont à peu près la même longueur.
Mes remarques sur les organes de la bouche paraïîtront peut-être
minutieuses à quelques naturalistes, mais si l’on se rappelle que c’est
essentiellement sur ces parties qu’est basé le système du célèbre
professeur de Kiel , on ne sera plus étonné que j’entre dans ces
détails, surtout après avoir fait connaître ma façon de penser sur ce
système. Si ces remarques n'avaient été que le résultat de mes propres
observations, elles auraient pu paraître suspectes , mais, en les étayant
de celles d'auteurs qui ont vu les mêmes organes, elles ne resteront
pas entachées de ce soupcon, et elles en acquerront sans doute plus
de force.
RE
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de quatre femelles et de trois mâles.
8 P q
UROCERUS. UROCÉËÉR E
SPECIES. ESPECES.
FEMINÆ. FEMELLES. MARES MALE
Camelus. Fabr. Xiphydria. n.° 1. | Caæmelus. De même.
Panzer. Sirex.
Klug. Hybonotus.
Dromedarius. Fabr. Xiphydria. n.° 2.
Panzer. Astatus.
Klug. ÆZybonotus. +, LA ve
Annulatus. Grave. Annulatus. De même,
Dromedarius. De mème.
D
(764)
GENUS XI.
SI 'R ' EX
Cellulæ radiales , duæ : prima ,
exigua ; secunda , magna, sæpe
incomp leta.
Cellulæcubitales, quatuor:prima,
parva; secunda , magna ; excipit
primum nervum recurrentem ; tertia
secundum ; quarta , incompleta ,
apicem alæ non attingit.
Mandibulæ, breves, latæ, tri-
dentatcæ.
Antennæ , setaceæ , novemdecim
ad viginti septem articulis compo-
sitcæ.
GENRE XL. .
S TI R E X.
Cellules radiales, deux : la 1.°”,
petite ; la 2.°, grande et souvent
incomplète.
Cellules cubitales, quatre: la 1°,
petite ; la 2.°, grande, reçoit la pre-
mière nervure récurrente ; la 3.° cel-
lule recoit la seconde nervure ; la
4°, qui est incomplète, n’atteint pas
l’extrémné de laile.
Mandibules, courtes, larges,
tridentées.
Antennes, sétacées, composées de
dix-neuf à vingt-sept anneaux.
Si la corne que portent toutes les femelles des sirex, au bout du
ventre et au dessus de la tarière, suffit pour les faire reconnaître,
les mâles le seront tout aussi facilement par l’aplatissement de
leurs jambes et de leurs tarses. Si l’on ajoute à ces caractères un
corselet tronqué en devant et presque épineux ; un ventre alongé et
cylindrique, et un long aiguillon qui prend naissance de dessous le
sixième anneau , on en obtiendra des connaissances bien suffisantes
pour distinguer ces hyménoptères de tous les autres.
C’est de préférence sur le sapin et le mélèze que les femelles des
sirex gigas et spectrum vont déposer leurs œufs , en choisissant
surtout les arbres fraîchement coupés ou récemment écorcés ; et
FE. 7702
c’est au moyen de leur aiguillon qu’elles préparent la loge destinée
à recevoir le précieux dépôt qu’elles vont abandonner ; mais ce
west pas sans peine qu’elles parviennent à calmer leur sollicitude
maternelle pour le loger convenablement et sûrement. J’ai vu souvent
de ces femelles parcourir rapidement la surface d’un tronc d’arbre
coupé pour reconnaître l’endroit le plus convenable à cette opé-
ration ; lorsqu'elles l’ont trouvé, elles redressent leur ventre , et,
dirigeant alors leur aiguillon perpendiculairement, elles l’enfoncent
* dans le bois en contractant avec force leur abdomen de devant en
arrière ; ces contractions , qui alternent avec des instans de repos,
agissent sur l’aiguillon comme les coups de marteau sur un coin fiché
dans un morceau de bois. Ces femelles font pénétrer quelquefois
leur instrument si profondément qu’elles ne peuvent plus le retirer
pour fuir le danger qui les menace; de sorte qu’elles se laissent
prendre avec la main comme si elles étaient privées d’ailes. Il m'est
arrivé plus d’une fois, en les prenant ainsi, de déchirer les derniers
anneaux de leur abdomen , ne pouvant pas arracher leur aiguillon,
qui était enfoncé dans le bois jusques près de sa base.
Dans le précis des caractères génériques de M." Latreille , on voit
paraître le nom szrex ; mais , dans son Æistoire générale des
Insectes , ce nom, consacré par le temps, ne s’y trouve plus : il est
vrai qu’il lui a substitué celui d’urocère , qui, à mon avis, ne le
remplace pas bien , étant d’une création plus récente , puisque c’est
Geoffroi qui en est l’auteur. Jai cru , avec M. Fabricius, qu'il était
plus convenable de conserver à ce genre son ancienne dénomination,
d'autant mieux que celle d’urocère n’avait encore été appliquée qu’à
un seul individu.
M.' Klug a divisé le genre szrex en trois familles , fondant ses
divisions sur le nombre d’anneaux dont sont composés les barbillons.
CO
La 1.°° famille comprend ceux dont les barbillons antérieurs ont
deux anneaux et les postérieurs quatre.
La 2° famille renferme ceux dont les barbillons antérieurs n’ont
qu’un anneau, et les postérieurs trois.
La 5.° famille est réservée à ceux dont les barbillons antérieurs
n’ont qu’un anneau et les postérieurs deux. Les indiviGus de cette
dernière famille constituent mon genre #remex.
Il résulte de ces divisions que les caractères établis pour ce genre
par M: Fabricius sont inexacts, puisqu'ils ne sont applicables qu’aux
espèces de la première famille.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de dix individus, mâles et femelles,
a ——
( 790)
Klug. Sirex. 1.° famil.
D de
SIR E X. STRE X.
SP/E)C'LI'E'S:. ESPECES.
FEMINÆ. FEMELLES, M ARE 6. M 4 LE S.
Gigas. Fabr. n° 1. Mariscus. Fabr. n.° 14.
Klug. Sirex, 1.2 famil. | Sur le témoignage de
NU AMAR MNT TARA M" le docteur Klug.
Psillius. Fabr. n.° 2. ANS trs lie
Variété du précédent , | . . ste, 1fe
dont il ne diffère que par DE 22 0 RON OR re NE IR
la grandeur. DANS LT
….Spectrum. Fabr. n.° 8. Spectrum. De même, excepté les
Panzer. Szrex. jambes postérieures,
Klug. Sirex, 2.° farnil. quisont noires, et les
ART AMD OR ARE AR antérieures, souvent
PRET QT PA ATANS « annullées de noir.
Juvencus. Fabr. n.° 9. Noctilio. Fabr. n.° 15.
Panzer. Sirex. Quoiïque ce mâle varie
Klug. Sirex, 1.2 famil. beaucoup en grosseur et
en or ot té en couleur, je l’ai toujours
trouvé avec des antennes
fi RADNE RTE TU noires et jaunes à leur base
SES. reliée CET LS comme chez la femelle,
Augur. Klug. Sirex, 1.° famil. se Ne asie
Panzer. Sirex gigas. n'rte Det ue Me UNe
J'ai considéré cetle es- ee eV lai (le
pèce, peut-êlre à tort , RU NNEUS
comme une variété du AAA RE AE RENE
£1LASe
Fantoma. Fabr. n.° 10. D A RE NE à
1 SN
GENUS.
TREME X.
Cellulæ radiales, duæ , œquales :
secunda , incompleta.
Cellulæ cubitales , duæ : prima ,
maxina, excipil duos nervos recur-
rentes ; secunda, incompleta, api-
cem alæ non attingit.
Mandibulæ , latæ, breves, triden-
talcæ.
Antennæ, subcompressæ, filifor-
mes, tredecim articulis composilæin
Jfeminis , quatuordecim in maribus.
GENRE.
TIRE UM EX.
Cellules radiales , deux, égales :
la seconde incomplète.
Cellules cubitales, deux: la 1°,
très-grande, recoit les deux nervures
récurrentes ; la 2°”, incomplète,
n’atteint pas le bout de l'aile.
Mandibules , larges, courtes, tri-
dentées.
Antennes , légèrement compri-
mées, filiformes, composées de treize
anneaux dans les femelles, et de
quatorze dans les mâles.
La ligne de démarcation entre les szrex et les £remex ne s'aperçoit
d’une manière bien sensible que dans les cellules des aïles et dans
la forme et le nombre des anneaux des antennes. Mais en faut-il
davantage pour prouver que ces insectes doivent être séparés? Je
ne le pense pas : c’est ce qui m’a déterminé à créer un nouveau
genre pour y placer les #remex , qui forment la troisième famille
des sirex du docteur Klug, lesquels diffèrent encore des autres
par le nombre des anneaux de leurs barbillons. Ainsi, soit qu’on
suive le système de M Fabricius, soit qu’on adopte ma méthode,
il faudra toujours faire un genre particulier pour ces insectes, ne
supposant pas qu'on puisse prendre pour l’établissement des familles
les caractères qui sont essentiellement réservés à la détermination
des genres.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre individus, mäles el femelles.
HORS : pe
SPECIES.
FEMINÆ.
FE
Magus. Fabr. É
Klug. Sirex. 5 famil.
Fuscicornis. Fabr.
Klug.
.
M E x. TRE M E X,
ESPÈCES.
MELLES., MARES. MALE S.
Sirex. n° 4 Magus.
Sirex. n.° 5. Fuscicornis.
Hyménoptères. Tome 1.
Le mâle diffère de la
femelle par ses antennes
d’une seule couleur , par
son abdomen immaculé,
et par ses jambes qui ne
sont pas annullées de
blanc.
Les antennes du mâle
sont légèrement tachées de
noir au milieu ; les jambes
de derrière sont aplaties
comme dans les sirex, et
noires , avec un anneatl
jaune à leur base; tout l’ab-
domen est de couleur bis-
trée, excepté le quatrième
segment, qui est jaune, et
les cinquième et sixième,
qui portent de pelites mar-
ques latérales de la mème
couleur.
ORDO SECUNDUS. ORDRE SECOND.
ABDOMINE PETIOLATO PETIOLO VENTRE PÉTIOLÉ, PÉTIOLE
SUPRA THORACEM INFIXO. IMPLANTÉ SUR LE CORSELET.
L A nature , si variée dans ses formes , a donné aux insectes de cet
ordre un caractère tellement singulier et remarquable, qu'il serait
inutile d’en chercher d’autres ailleurs pour les faire reconnaître. Quoi
de plus singulier , en effet , que de voir un ventre implanté sur le dos,
formant avec lui un angle presque aigu !
L’immortel Reaumur nous invitait depuis long-temps à établir
cette séparation, en disant : & Si l’on juge nécessaire d’étendre les
» classes des ichneumons au-delà de ce que nous l’avons fait, et
» indépendamment des caractères des sexes , on ne négligera pas
» d’en employer un que je n’ai trouvé à aucune mouche des autres
» genres : soit que le corps des autres insectes ailés s'applique
» immédiatement contre le corselet , soit qu’il n’y tienne que par
» un étranglement , ou par un filet, c’est toujours du bout du
» corselet que le corps part. Îl n’y a que parmi les ichneumons
» qu’on trouve des mouches dont le corps est implanté dans le dessus
» du corselet, etc. (1). »
La manière dont les insectes de cet ordre portent leur corps en
volant est assez particulière pour devoir être connue. Laissons parler
(1) Mémoire pour servir à l'Histoire des Insectes, T. VI, page 301.
( 85 )
encore notre savant maitre, puisque ce qu'il dit sur un individu
d’un genre est applicable à ceux de tous les genres. « Cette mouche
» ichneumon (fœnus jaculator) est singulière par la manière dont
» elle porte son corps lorsqu'elle vole; elle le tient élevé au-dessus
» de ses ailes , quelquefois presque perpendiculaire à leur plan.
» La première fois que je vis une de ces mouches en l'air, je ne
» pouvois deviner quel étoit l’insecte que je voyois , tant sa forme
» me paroissoit bizarre et différente de celle de tous les insectes qu’on
» voit voler (1).»
Je n’ai encore trouvé à placer dans cet ordre que quatre genres,
dont trois ont été formés d’insectes connus ; mais il est possible que
ce nombre s’accroisse par de nouvelles découvertes.
(1) Reaumur , T, IV, Mémoire 3 , page 157.
GENUS I.
EVA UN AA
Cellula radialis , wa, maxima.
Cellula cubitalis, una, fere qua-
drata, excipit nervum recurrentem ;
secundus nervüs deest.
Mandibulæ, quadridentateæ.
Antennæ , longæ , filiformes ,
tredecim et quatuordecim articulis
composilæ , pro sexu.
en
GENRE I.
EPA UN STE:
—_—_—
Cellule radiale, une, très-grande.
Cellule cubitale, une , presque
carrée , recoit une nervure récur—
rente; la seconde nervure manque.
Mandibules, à quatre dents. ”
Antennes , longues, filiformes ,
composées de treize et de quatorze
anneaux , selon le sexe.
Un corselet très-grand , presque carré et un peu cotonneux ; un
abdomen petit, ovale, comprimé dans les côtés, et porté par un
pétiole long et grèle ; des jambes alongées, surtout les postérieures :
tels sont les caractères naturels des insectes qui composent ce genre,
pour la connaissance duquel il ne faut que la seule inspection du
dessein qui le représente.
M. Latreille donne aux évanies une langue à trois divisions,
tandis que M." Fabricius dit que ces insectes n’en ont point. Quant
à moi, j'ai vu cette partie de la bouche avec trois sillons assez
profonds et égaux. Or, s’il existe, entre des individus accoutumés
à disséquer et à voir de si petits objets, des disparates si grandes
dans leur manière de les considérer , que deviendront les néophites
avec de tels caractères génériques? Le dégoût ne succédera-t-il pas
à leur début dans la carrière entomologique ?
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de trois individus, mâle el femelles.
nt ——
( 85 )
E NA ANG Et Ai EL PCA NENR NE | EE,
SPECIES. E SP B COE'S
FEMIN Æ. FEMELLES. MAR E M A LE S$.
Appendigaster. Vabr. Evania. n.° 1. Appendigaster. De même.
Panzer. Evania NOR EE PAT
Gravée. ; rs UE
Îlinuta. Fabr. n.” 4. M OP MTRUE
( 86 )
GENUS IL
F @ N U S.
——
Cellula radialis, una , maxima ,
paululum undulata.
Cellulæ cubitales, duæ, maximæ :
prima nervum recurrentem excipit;
secundus nervus deest ; secunda
apicem alæ attingit.
Mandibulæ , dens
tridentatæ ,
primus, intus recurvatus, vel adun-
cus.
Antennæ , filiformes, quindecim
articulis compositæ.
Observatio. ÆFeminæ aculeo exserto
sub ano armatæ sunt.
GENRE IL.
CNEUN NE.
Cellule radiale, une, très-grande,
un peu ondulée.
Cellules cubitales , deux , très-
grandes : la 1.°”° reçoit une nervure
récurrente; la seconde nervure man-
que ; la 2.° cellule atteint l’extrémité
de Paile.
Mandibules, tridentées; la pre-
mière dent, recourbée en dedans, ou
crochue.
Antennes , filiformes, composées
de quinze anneaux.
Observation. Les femelles ont l’ex-
trémité du ventre armée d’un aiguillôn
découvert.
La longueur de l'abdomen des /ènes suffira pour les faire distinguer
des évanies.
Dans les Jères, la partie antérieure et inférieure du corselet se
prolonge pour former un cou en demi-gouttière, au bout duquel
est porté une petite tête , à peu près comme dans les wrocères.
Les jambes postérieures des /ères que nous connaissons sont
toujours renflées près de leur articulation avec le tarse.
Les mandibules de ces insectes sont bien remarquables par la
dent crochue qu’elles ont en dedans; je ne connais aucune autre
mandibule d’hyménoptère construite sur ce modèle , et il ne me
(574
parait pas qu’elles aient été bien décrites ni par M. Fabricius ni par
M.' Latreille, puisque le premier dit: #2andibula arcuata , acuta,
edentula ; et le second : mandibules tronquées et dentées au bout.
Eu comparant la figure que j’en ai donnée, on en sentira la différence.
M: Latreille, dans son Précis des caractères génériques, avait
assigné à ce genre le nom de gasteruption ; depuis il a adopté celui
de Jœnus, que lui avait donné M." Fabricius.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de deux femelles et de deux mâles,
F
FEMINÆ.
Jaculator.
( 88 )
®@ NU S
SPECIES.
FEMELLES.
Fabr. Fœnus. n.° 1.
Grave.
Assectator, Fabr. Fœnus. n.° 2.
On trouve dans ces deux
espèces des nombreuses
variétés par la couleur de
l'abdomen.
F
MARES.
Jaculator.
Assectator.
ne
x
ENVINV'E.
ESPECES.
MALE $.
De mème.
De même.
En général les mâles
sont plus petits que les
femelles,
(1:89)
GENUS II
ASE ALICNE S.
Cellula radialis, una, magna.
Cellulæ cubitales, tres , æquales :
prima secundaque excipiunt duos
nervos recurrentes ; terlia apicem
alæ attingit.
Mandibulæ, parvæ, emarginateæ.
Antennæ , filiformes , quatuor-
decim articulis compositæ.
Observatio. Æeminæ aculeo exserto
sub ano armatæ sunt.
GENRE III.
PA A Que LRO
Cellule radiale, une , grande.
Cellules cubitales, trois ; égales:
la 1. et la 2° recoivent les deux
nervures récurrentes; la 5.° atteint
l'extrémité de l'aile.
Mandibules, peutes, éemarginées.
Antennes , filiformes , composces
de quatorze anneaux.
Observation. Les femelles ont l’extré-
mité du ventre armée d’un aiguillon
découvert.
L’insecte, qui forme à lui seul ce genre , et que je w’ai rencontré
qu’une seule fois dans les montagnes , est singulièrement remar-
quable par les stries transversales qui sillonnent son corselet ; son
cou est de forme conique; son abdomen, pétiolé et ovoide, est
implanté à la partie postérieure et supérieure du corselet ; ses jambes
sont grèles comme celles des ichneumons, et les cellules de ses
ailes le rapprochent des bracons.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection d’une seule femelle,
»
Hyménoptères. Tome 1.
M
( 90 )
A RAL HALG ET ES A UIL'AYQU E.
SPECIES. ES PLE C FE.
FEMINA. FZMELLE. M AS. M A LE:
Sirialus, Grave. RANCE ET MAN AR
( 91 )
GENUS IV.
STEPHANUS.
Cellula radialis, una, nullo modo
undulata.
Cellulæ cubitales, duæ : prima
excipil nervurm recurrentem , SeCun-
dus nervus deest ; secunda longis-
sima , apicem alæ attingit.
Mandibulæ , parvæ, leviler tri-
dentatæ , apice pilosæ.
Antennæ , parvæ, gracillimeæ ,
setaceæ , triginti et duobus articulis
composiicæ.
GENRE "IF. *
STÉPHANE.
Cellule radiale, une , nullement
onduiée.
Cellules cubitales , deux : la 1.°*
reçoit une nervure récurrente, Ja
seconde nervure manque ; la 2.°"°
cellule , très-longue, atteint l’ex-
trémité de l'aile.
-Mandibules, peutes, légèrement
tridentées, un peu velues à leur
extremite.
Antennes ; peutes , très-grèles ,
sétacées , composées de trente-deux
anneaux.
L’insecte, qui constitue à lui seul ce genre a été placé parmi les
ichneumons, quoiqu'il ressemble davantage aux /ères , soit par la
manière de tenir son abdomen presque verticalement, soit par le
renilement de ses jambes postérieures, Malgré les rapprochemens qui
existeu tentre ces insectes, j'ai fait un nouveau genre pour le stéphane,
par la considération des cellules de Paile, et par celle de la forme des
mandibules et des antennes.
L’abdomen du s£éphane n’est pas comprimé latéralement comme
celui des fères ; il est enté sur le corselet , un peu plus bas que celui
des insectes des genres précédens , par un pétiole long , gros ct
cylindrique, de sorte qu’il semble ‘faire le dernier chaînon entre
les hyménoptères de cet ordre et ceux de l’ordre suivant.
( 92 )
M: Fabricius a placé le séphane dans son genre bracon, et
M. Latreille a laissé avec les zchneumons de sa quatrième division
(les longicolles). Cet auteur a créé un nouveau genre sous le nom de
pélécine, pour y placer Vichneumon polycerator, qui, autant que
j'ai pu en juger d’après une description , m'a paru avoir plusieurs
rapports avec le s/éphane. Au reste, en examinant l'insertion de
l'abdomen au corselet, et la figure des cellules de la grande aile,
on reconnaîtra promptement si cet insecte appartient à cet ordre et
à ce genre.
—————_——— oo
Nota. Ce genre a élé établi sur l'inspection d’une femelle et d’un mäle.
—_—"#—
( 95 )
STEPHANUS. STÉPHANE.
SPECIES. ESPÈCE.
FEMINA. FEMELLE. M AS. MALE.
Coronatus. Fabr. Braconserrator. | Coronatus. De même , mais beau-
o .
+ D. 29 coup plus peut.
Panzer. Stephanus.
On trouve cet insecte
qu'il vole , son ventre fait Yet
presqueun angle aigu avec
sur les bois secs; et, lors- | RAM Re Ter
le corselet, |
ORDO TERTIUS. ORDRE T'ROISIE ME.
ABDOMINE PLUS MINUSVE PETIO- Ÿ’ENTRE PLUS OU MOINS PÉTIOLÉ,
.LATO , PETIOLO FONE THORACEM PÉTIOLE IMPLANTÉ DERRIÈRE
INFIXO. LE CORSELET. ”
Lis insectes de cet ordre présentent un caractère général si bien
prononcé qu’il est impossible de supposer qu’on puisse les confondre
avec ceux des ordres précédens. Il ÿ en a cependant quelques-uns
dont le ventre est assez rapproché du corselet pour laisser soupconner
la continuité entre ces deux parties : si l’on a des doutes, il sera bien
facile de les dissiper en baissant un peu l’abdomen : alors on recon-
naîtra l’intervalle qui les sépare et le pétiole qui les unit. On trouve
en outre chez eux des caractères particuliers qui serviront d’acces-
soires aux caractères génériques, et qui faciliteront la connaissance
des genres. Ces caractères, qu’on ne trouve pas que dans les deux
premiers ordres , sont :
1. Des yeux échancrés.
2 Des ailes antérieures pliées dans leur longueur.
3.° Des ventres composés d’un moindre nombre d’anneaux que
dans les autres hyménoptères.
4. Des inflexions dans la langue , qui est très-longue et très-
apparente chez plusieurs de ces insectes.
5° Des cuisses contournées en S.
Je ferai remarquer dans les hyménoptères de cet ordre, qu'il n’y
( 941)
en a aucun dont l'aile ait deux cellules radiales; qu’il y en a beaucoup
dont les cellules cubitales n’atteignent pas l'extrémité de l'aile,
et que quelques-uns d’entr’eux n’ont pas même de cellules. À quoi
tient donc cette réduction dans le nombre des nervures ? Pour
tenter de résoudre ce petit problème, il me semble qu’il faudrait
commencer par calculer la pesanteur spécifique des individus,
comparer Pétendue de leurs ailes et compter le nombre de leurs
nervures. Par exemple, si une f{enthrède pèse dix, qu’un /eucopsis
ne pèse que huit, et que leurs ailes aient la même étendue, on
en inférera que aile du premier insecte doit avoir un plus grand
nombre de nervures que celle du second, pour produire le même
résultat.
Si nous étions appelés à juger le vol d’un hyménoptère par la
seule inspection de ses ailes, nous dirions avec confiance que l’aile
la plus fournie de nervures doit être la meilleure voilière , comme
le bras le plus musculeux doit être le plus fort; cependant notre
assertion serait fausse, du moins en apparence, puisqu'unichneumon,
un sphex volent plus rapidement qu’un dolère et qu’un allante,
quoiqu’ils aient moins de nervures dans leurs ailes. Mais si nous
calculions la pesanteur du fardeau que ses ailes ont à soutenir et à
transporter , nous trouverions vraisemblablement dans la différence
du produit Pexplication de cette erreur apparente.
La coupe des ailes des hyménoptères , dont on n’apercoit les
nuances qu’en fixant son attention sur ces parties, m’a paru devoir
influer autant sur le vol de ces insectes que la coupe des ailes des
oiseaux de proie influe sur la force et la puissance du leur. Ce sujet
fournirait, soit par lui-même, soit par ses comparaisons, un vaste
champ d’observations curieuses aux naturalistes qui voudraient s’en
occuper.
( 95 )
Avant de terminer ce qui concerne le vol des hyménoptères , je
ferai encore une observation sur la position respective de leur. ailes.
Quoique ces insectes aient quatre ailes bien divisées et bien séparées,
on peut dire qu'ils n’en ont réellement que deux lorsqu'ils volent,
puisque l'aile inférieure se trouve toujours sur le même plan que
la supérieure , et qu’elle s’unit intimement à elle au moyen de
petits crochets qui la retiennent invariablement. Pour comprendre ce
mécanisme intéressant , qu’on détache laile inférieure d’un hymé-
noptère, et on verra, à l’aide d’une loupe, que la nervure du bord
antérieur se termine en dessus par un grand nombre de petites dents :
courbées en S et dirigées en arrière, qui s’accrochent lorsque l’insecte
vole, au bord postérieur de l'aile supérieure, de facon que ces deux
parties ne forment plus qu’une seule et même voile. Pour apprécier
ensuite les avantages qui résultent, pour le vol de l'individu, de
l'union de ces deux ailes, qu’on coupe ces agrafes, et on reconnaîtra
à l'instant le but et la prévoyance de cette INTELLIGENCE SUPRÊME
qui a crayonné de la méme main l’homme et la mouche.
Si, dans les deux premiers ordres, on a pu distinguer facilement
les femelles des mâles par la tarière toujours apparente qu’elles
portent à l'extrémité du ventre, il n’en sera pas de même pour celui-ci,
puisqu'il n’y a qu’un petit nombre de genres où les femelles aient à
découvert cette marque caractéristique de leur sexe; malgré cela, je
tâcherai de suppléer à cette privation, en faisant ressortir d’autres
caractères sexuels moins saillans , à la vérité, mais tout aussi vrais.
On trouvera dans cet ordre un grand nombre de femelles qui, au
défaut de terière, ont un aiguillon qu’elles emploient comme une
arme défensive ou offensive , et dont elles se servent avec autant
d'adresse que de force. Si cet aiguillon était toujours à découvert,
ce seroit un moyen bien sûr de reconnaitre les sexes , puisque les
6-99)
mâles en sont privés, mais le plus souvent il est caché dans l’abdomen,
d’où on ne peut le voir sortir que pendant la vie de l’animal.
Malgré toutes mes recherches pour découvrir le mâle et la femelle
de chaque espèce, il m’arrivera, plus d’une fois sans doute, en suivant
la nomenclature des auteurs , de donner deux dénominations diffé-
rentes aux couples qui m'ont été inconnus. Espérons que ces erreurs
seront rectifiées dans la suite par l'observation, lorsqu'on aura étudié
avec plus de soin l’histoire intéressante de ces insectes , ou lorsque
le hasard les aura fait trouver accouplés.
nr —
Hyménoptères. Tome 1. N
GENUS I.
ICHNEU MO N.
1.4 FAMILIA,
Cellula radialis, una, maxima.
Cellulæ cubitales , tres : prima,
maxima, excipit primum nervumn
recurrentem ; secunda , minuta ,
fere rotundata , excipit secundum;
tertia , magna , apicem alæ vulgo
atltingit,
Mandibulæ , parvæ, bifidæ vel
bidentatcæe.
Antennæ , setaceæ , plus viginti
articulis compositæ.
2% FAMILIA.
Cellula
Cellulæ cubitales, tres: prima,
radialis, wna , magna.
parva, excipit nervum recurrentem;
secundus nervus deest;secunda, mi-
nutissima; terlia, maxima, apicem
alæ non semper attingil.
Mandibulæ , idem.
Antennæ , idem.
Observatio. Feminæ aculeo exserto
eub ano armatæ sunt,
GENRE TI.
ICHNEUMO N.
1. FAMILLE.
Cellule radiale, une, tres-grande.
Cellules cubitales , trois : la 1."
très - grande, reçoit la première
nervure récurrente; la 2.°, petite,
presque ronde , recoit la seconde ;
la 5.°, grande, atteint ordinairement
le bout de l'aile.
Mandibules , petites, bifides ou
bidentées.
Antennes, sétacées, composées de
plus de vingt anneaux.
2% FAMILLE.
Cellule radiale , une , grande.
Cellules cubitales, trois: la 1.°,
petite, reçoit une nervure récurrente,
la seconde nervure manque; la 2.°
cellule tres-petite ; la 3.°, très-grande,
n’atteint pas toujours le bout de l'aile.
Mandibules, de même.
Antennes, de même.
Observation. Les femelles ont l’ex-
trémité du ventre armée d’un aiguillon
découvert.
( 99 )
Ce genre aurait été, pour moi comme pour les autres naturalistes,
un vrai dédale si je n’avais pas trouvé, dans le premier de mes carac-
tères génériques, un moyen de reconnaître les 2chneumons à la
première vue , de les distinguer de tous les autres hyménoptères , et
d’exclure de ce genre plusieurs individus qui y avaient usurpé une
place à la faveur de leur kabi£us. Quoique par ces exclusions j'aie
diminué le nombre des espèces qui composaient autrefois ce genre,
néanmoins il est encore assez grand pour rendre trop souvent équi-
voques les descriptions spécifiques des auteurs , auxquelles, à mon
avis, on n’a pas donné toute l’extension dont il aurait fallu les
investir pour dissiper les doutes.
On remarquera dans la figure de Paile qui appartient à ce genre
(pl. 3° case 1), que la première cellule cubitale fait dans sa partie
inférieure une espèce d’angle d’où sort un commencement de nervure.
Quoique cette disposition ne setrouve pas chez tousmes ichneumons,
j'ai jugé convenable de la faire graver de préférence , parce qu’elle
existe dans le plus grand nombre, et lorsqu’elle n’existe pas, la cellule
dans ce cas n’est pas angulaire.
Jai fait peindre (pl. 8, fig. 1) la mandibule de ces insectes vue
en profil et par sa face externe, pour faire connaitre la courbure
de cet organe, et le sillon qui la divise depuis son extrémité.
Tous les auteurs qui ont décrit les ichneumons ont senti la
nécessité de faire des divisions dans ce genre , où les espèces sont
très-nombreuses , et ils les ont établies sur des bases bien différentes.
Reaumur , ne considérant que la manière dont la tarière était fixée
sous le ventre des femelles , s’est borné à établir deux divisions ;
mais comme cet auteur a compris les sirex dans la première, à en
résulte qu’il n’a pas réellement divisé le genre des ichreumons.
Linné et, après lui, M. Fabricius, ont basé leurs divisions :snr la
( 100 )
couleur de l’écusson et sur celle des antennes. Cette façon de diviser
les ichneumons n’est pas heureuse, puisqu’elle sépare ordinairement
les femelles de leurs mâles. Par exemple , les femelles qui ont les
antennes annulées de blanc, et l’écusson blanc , ont pour mäles
‘des individus qui ont les antennes noires.
Degeer a adopté, pour ses divisions , la figure des antennes et la
forme des abdomens. Quoique cette manière de séparer les zchneu-
mons paraisse bien naturelle, cependant , lorsqu'on veut en faire
l'application , on ne tarde pas à lui reconnaître plusieurs défauts
qui forcent à l’abandonner : voici les plus essentiels.
1.° Les antennes des zchneumons étant presque toutes sétacées
ou filiformes , je crois qu'il est impossible de poser des limites assez
rigoureusement exactes pour pouvoir distinguer les unes des autres,
et quand on le pourrait, cela deviendrait inutile, du moins si l’on
est jaloux de réunir les deux sexes, puisque les antennes des mâles
ont souvent une forme différente de celles de leurs femelles.
2. Quel sera l’auteur qui osera se flatter de décrire avec assez de
précision les formes si variées des abdomens d’ichneumons, pour
pouvoir établir par leur moyen une ligne de séparation qui puisse
servir de base à une division en familles? En supposant que cela püt
se faire, on s’exposerait au même reproche, puisque l'abdomen des
mâles a ordinairement une forme différente de celui des femelles.
M. Latreille a établi deux grandes divisions entreses zchneumons,
nommant ceux de la première ichneumonides, et ceux de la seconde
ichneumonides sphégiens. Ces divisions, qui sont fondées sur
‘Vapparence de la tarière et qui n’atteignent conséquemment que les
femelles, ont été soumises à plusieurs subdivisions qui reposent,
tantôt sur la forme des abdomens, tantôt sur le prolongement des
barbillons ou la dentelure des mandibules, etc. Si cet auteur veut,
( 101 )
comme il l’a annoncé, examiner plus sévèrement son genre zchneumon,
il y fera sans doute des changemens utiles ; et si les cellules des ailes
peuvent fixer son attention il y trouvera une espèce de boussole qui
le conduira plus sûrement vers le but qu’il a en vue.
Les- difficultés qu’il y a à établir dans ce genre un bon système
de divisions contre lequel on ne puisse rien objecter, m’auraient
empêché de faire connaître celui que j'ai imaginé, puisqu'il est bien
loin d’avoir atteint ce degré de perfection , si je n’avais pas été per-
suadé qu’il serait plus facile à saisir que ceux qu’on avait employés
jusqu’à présent, et qu'il économiserait le temps consacré à des
recherches spécifiques.
Mes divisions reposent sur les couleurs abdominales ; elles m'ont
fourni par leur variété cinq coupes assez bien prononcées.
La première comprend les zchneumons à ventre noir, et même
ceux dont les derniers anneaux sont marqués en dessus d’une petite
tache blanche ou jaune , parce que cette tache n’est pas constante
dans les individus de la même espèce.
La seconde, ceux dont les anneaux du ventre sonttachés, ou bordés
d’une couleur différente de celle qui fait le fond de l’abdonren.
La troisième , ceux dont le ventre a deux couleurs , c’est-à-dire,
ceux dont un ou plusieurs anneaux ont une couleur différente de
celle des autres.
La quatrième, ceux dont l'abdomen a trois couleurs , comme
noire, rouge, et jaune. |
La cinquième, ceux dont le ventre est d’une seule couleur , mais
non pas noire , sans avoir égard à la teinte du pétiole et même du
premier anneau , parce que cet anneau est souvent nuancé diffé-
remment dans la même espèce.
En proposant ce mode de divisions, j'ai bien senti qu’il n’était
( 102 )
pas exempt de défauts, puisque jai surpris dans Paccouplement
deux zchneumons dont le manteau était de couleur différente;
malgré cela je crois, d’après mon expérience, que cette manière de
diviser les insectes nombreux de ce genre mérite la préférence.
Les ichneumons femelles ont un aiguillon qui servira à faire
distinguer leur sexe ; je dis un aiguillon , parce qu’il pique souvent
bien fort, qu'il n’est pas dentelé comme une tarière , et parce que
la manière dont ces insectes se servent de cet instrument n’est pas
la même que celle qu’emploient les femelles des £enthrèdes pour
mettre en jeu le leur. Ces dernières scient véritablement lécorce
ou le bois où elles veulent déposer leurs œufs , tandis que les
ichneumons femelles se bornent à piquer le corps des animaux
qui doivent recevoir leur postérité. Cet aiguillon est très-long dans
quelques individus (1); dans d’autres , il est si court qu’il est très-
facile de se tromper en le confondant avec le fourreau des parties
sexuelles du mäle, surtout dans des individus desséchés , puisque
ce fourreau sort du même endroit que l’aiguillon , et qu'il fait
autant de saillie que lui.
Pour aïder à faire reconnaître ces femelles, je ferai observer que
le dernier segment de leur ventre est toujours fendu longitudina-
lement en dessous, de sorte qu’on peut aisément distinguer les deux
lames de ce segment, qui, en se recouvrant l’une lautre, laissent
entrelles une ligne de séparation ; au lieu que l'abdomen des mäles
est terminé en-dessous par une plaque lisse et polie, d’où sort le
fourreau. J’ajouterai encore que ce fourreau est velu , et que lai-
#guillon des femelles est ordinairement lisse.
EE
(1) J'ai un ichneumon exotique dont l’aiguillon a 13 à 14 centimètres ( 5 pouces )
de longueur, environ.
( 103 )
J'ai divisé ce genre en deux familles : la première comprend un
très-grand nombre d’espèces ; la seconde n’en admet que fort peu,
qui sont remarquables par la grandeur du point de l'aile et par la
troisième cellule cubitale , qui n’est que faiblement tracée.
Ïl y a dans le genre ichneumon quelques femelles sans’ ailes :
quoiqu’elles en soient privées, je ne doute pas que les autres caractères
ne suffisent pour les faire placer sans erreur dans le genre auquel
elles appartiennent
Je ne parlerai pas ici des larves des 2chneumons, ni de la manière
dont elles se nourrissent : si l’on désire des détails sur cet intéressant
sujet , on peut consulter les ouvrages de Reaumur , de Degeer,
de Bonnet, où l’on trouvera de quoi se satisfaire ; cependant, je ferai
observer que ces auteurs ont réuni dans leur genre ichreumon
plusieurs autres genres qui doivent en être séparés ; ainsi les zchneu-
mons qui, sous la forme de vers, vivent dans les chenilles mineuses,
dans celles des galles des arbres, dans les œufs des papillons, dans
les pepins des fruits, dans les gallinsectes etc., ne m’ont paru
avoir d’autres rapports avec les véritables zchneumons que leur
instinct, leur aiguillon et la manière de s’en servir. Je ferai connaître
la place que j'ai assignée à ces insectes dans les genres que je passerai
successivement en revue.
On trouve dans la dernière édition du Syséema Piezatorum dé
M: Fabricius six genres nouveaux , qu’il a extraits de son ancien
genre ichneumon , lequél en avoit déjà fourni deux au supplément
que cet auteur avait publié en 1798 ; de sorte qu’on a actuellement
neuf genres pour classer les zchneumons , ce qui offrirait sans doute
beaucoup de facilités si lesnuances qui caractérisent ces genres’étaient
exactes , et assez distinctes pour être facilement saisies. Je vais passer
rapidement en revue quelques-uns des principaux caractères de ces
( 104 )
genres et les comparer aux observations de M: Latreille et aux
miennes sur ce sujet.
1. Genre. Zchneumon.
Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, cinq; mandibules pointues.
2. Genre. Cryplus.
Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, quatre; mandibules bifides.
. 3° Genre. Bassus
Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, quatre; mandibules légèrement bifides,
4° Genre. Bracon.
Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, trois; mandibules, pointues.
5° Genre. Pelecinus.
Barbillons antérieurs, cinq anneaux, postérieurs, quatre; mandibules tridentées,
6° Genre. Pimpla.
Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, quatre ; mandibules pointues,
7 Genre. Joppa.
Barbillons antérieurs, six anneaux , postérieurs, quatre ; mandibules unidentées,
8: Genre. Banchus.
Barbillons antérieurs, six anneaux, postérieurs, quatre; mandibules tronquées et dentées,
9 Genre. Ophion.
Barbillons antérieurs, six anneaux, postérienrs, quatre ; mandibules tridentées.
M: Latreille nous apprend , dans son Histoire générale des
Jnsectes , que ses ichneumonides , proprement dits, dans lesquels
se trouvent renfermés la plupart des genres ci-dessus nommés , ont
leurs palpes maxillaires, ou barbillons antérieurs, composés de cinq
anneaux , et les labiaux , ou barbillons postérieurs , de trois et
quelquefois de quatre. Voilà donc deux manières différentes de voir
le caractère le plus essentiel à la détermination des genres en suivant
le système Fabricien; et le résultat de mes observations, bien loin
de jeter quelque lumière sur ce sujet , ne servira qu’à l’embrouiller
(: ,18" 4)
davantage, puisque je n’ai jamais trouvé que cinq anneaux aux
barbillons antérieurs, et quatre aux postérieurs, dans tous les
ichneumons que j'ai examinés, en y comprenant les banchus et
les ophions de M. Fabricius. Il est vrai que, dans mes anomalons
et bracons, j'ai vu des individus dont les barbillons antérieurs
étaient formés de six anneaux , et les postérieurs de quatre, tandis
que d’autres en avaient cinq et trois.
Quant à ce qui concerne la figure des anneaux qui constituent
ces barbillons , elle m’a paru si variée que je suis convaincu qu’on
éprouverait des difficultés presque insurmontables si l’on était tenté
de vouloir signaler des genres par ce moyen.
Les mandibules de tous mes ichneumons m’ont paru bidentées,
avec de légères nuances dans leur dentelure , et je n’en ai pas vu
une seule qui fût pointue, comme l'a dit M; Fabricius.
Nota. La première famille de ce genre a été établie sur l'inspection de deux cent
quatre-vingt-quinze femelles et cent quatre-vingts mâles, et la seconde sur celle de:
douze femelles el de six mâles.
Hyménoptères. ToME 1x. O
ICH
(
NEUMON.
SPECIES.
1% FAMILIA.
FEMINZÆ FEMELLES.
Prima Divisio.
106 )
ICHNEUMON.
ESPÉCES.
1.7 FAMILLE.
MARES. M A L EÆE 4%:
Abdomine nigro , vel apice maculato.
Première Division. Ventre noir, ou taché de blanc au bout.
Molitorius.
Pedatorius.
Atratorius.
Saturatorius.
Quæsitorius.
Nigratorius.
Nigrator.
Comitator.
Annulator.
Lapidator.
Castigator.
Custodiator.
Cæruleator.
Fabr. Zchn. n° b.
Panzer. ZcAn.
Fabr. Zchn. n.° 6.
Panzer. Zehn.
Fabr. Zchn. n.° 10.
Fabr. Zchn. n.° 13.
Fabr. Zchn. n.° 16.
Panzer. ZcAn.
Fabr. Zchn. n° 55
Fabr. Zchn. n.° 58
Panzer. ZcAn.
Fabr. Zchn. n° 59
Fabr, Zchn. n.° 69
Fabr. Zchn. n.° 77.
Fabr. Zchn. n.° 78
Fabr. ZcAn. n.° 70.
.
.
Molitorius. De même.
Calceatorius. Panzer. ZcAn.
Bimaculatorius. Panzer. Ichn.
Fossorius. Fabr. Zchn. n.° 55.
Nigrator. De mème, excepté les
antennes , qui sont
toutes noires.
Comitaior. De même.
Corruscator. Fabr. Ichn. n.° 66.
Lapidator. De mème
Airator. Fabr. Zchn. n.° 73.
Moschator. Fabr. Ichn. n.° 75.
Castigator. De même.
Fabricator. Fabr. Ichn. n.° 80.
(
Viduatorius.Fabr. Cryptus.n. 2.
Cinctorius. Fabr. Cryptus. n°35.
Restaurator. Fabr. Cryptus. n.° 48.
Compunctor. Fabr. Cryptus.n.° 58.
Enervator. Fabr. Cryptus. n.° 6o.
Infligator. Fabr. Cryptus. n.° 61.
Turionellæ. Fabr. Cryptus. n.° 72.
Cinctus. Fabr. Cryptus. n.° 66.
Agilis. Fabr. Cryptus. n.° 95.
Pulicarius. Kabr. Cryptus. n.° 97.
Panzer. Zchneumon.
Festinans. Fabr, Crypt. n.° 105.
. . . Ê
Prærogator. Fabr. Bassus. n.° 253.
Manifestator. Fabr. Pimpla. n.° 3.
Panzer. Ichneumon.
Fab
Fabr. Pimpla. n.° 22.
Fabr. Pimpla. n.° 51.
Pennator. r. Pimpla. n.° 17.
Stercorator.
Varicornis.
Fabr. BancAus. n.° 1.
Fabr. Banchus. n.° 3.
Fabr. Ophion. n° 17.
Venator.
Fornicator.
Clavator.
Nunciator. Fabr. Ophion. n.° 21.
V’illatorius. Grave.
107 })
Edictorius. Vabr. Cryptus n.° 26.
Infligator. De même.
Lineator. Fabr. Cryptus. n.° 0,
Turionellæ. De même.
Frontatorius. Fabr. LRassus. n.° 10:.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
. . . .
Manifestator. Dé même
. !
Approximator.Fabr. Pimpla. n.° 4.
Pennator. De méme.
Stercorator. De même.
Faricornis. Demême,exceptédeux.
lignes jaunes sur le:
corselct.
F'enator. De même.
Clavator. De même.
Les ichneumons de celte division à antennes annullées et à écusson blanc, sont
presque tous des femelles, et ceux qui ont l’écusson blanc ou jaune, et les antennes:
noires, sont presque tous des mâles.
Les mâles des femelles dont la tête est noire ont presque tous le front, le contour
des yeux et la lèvre supérieure colorés en blanc ou en jaune,
Secunda Divisio.
(| 1009
Abdornine maculato vel marginato.
Seconde Division. Ventre taché ou bordé d’une couleur différente,
Sugillatorius.
Claucatorius.
Natatorius.
Fabr. Zchn. n.° 1.
Fabr. Tchn, n.° 14.
Fabr. ZcAn. n.° 16.
Panzer. Zchneumon
mediatorius var.
InterruptoriusF'abr. Ichn. n.° 17.
Infractorius.
. . . . . .
Fabr. Zchn. n.° 21.
Panzer. /ZcAn.
Variegatorius Panzer. Ichn.
Monitorius.
Polutatorius.
Micratorius.
Panzer. ZcAn.
Fabr. Zchn. n.° 37.
. . . . . . 0
. . 0 e. . . e
. - . . e . .
La femelle a tous les
segmens abdominaux bor-
dés de jaune,etlesantennes
rousses.
|
|
Moratorius. Fabr. Ichn n.° 2.
Glaucatorius. De même.
Oratorius. Fabr. Zchn. n.° 20.
Panzer. ZcAn.
Obsoletorius. Fabr. Ichn. n.° 24.
Nugatorius. Fabr. Ichn. n.° 35.
Fasciatorius. Fabr. Ichn. n.° 56.
Panzer. Ichneumon
nugatorius.
Notatorius. Panzer. Ichn.
Mercatorius.Fabr. Ichn. n.° 38.
Panzer. Zchn.
V’aginatorius,Fabr. Ichn. n.° 59.
Panzer. Zchn.
Annulatorius.Fabr. Ichn. n.° 4o.
Micratorius. Fabr. Zchn. n.° 41.
Panzer. Zchneumon
dissectorius.
(
. . . ° .
Fabr. ZcAn. n.° 85.
Panzer. ZcAn.
Histrio.
Geniculatorius"*F abr. Cryptus. n.° 12.
Dentatorius** Fabr. Cryptus n.° 17.
Maculatorius. Fabr. Bassus. n.° 9
Persuasorius. Fabr. Pimpla. n.° 1.
Accusator. Fabr. Pimpla. n.° 21.
Mediator. Fabr. Pémpla. n.° 25.
Panzer. Zchn. scurra.
Flavicans. Fabr. Pimpla. n.° 55.
Excitator. Panzer. Ichn.
Panzer. ZcAn.
Panzer. /cAn.
Amictorius.
Areator.
Tertia Divisio.
109 })
|
|
Fabr. Zchn. n.° 4.
Panz. Ichn. vespoides.
43.
Necatorius.
Bidentorius. Fabr. Ichn. n.°
Panzer. Zchn.
Histrio. De même.
Lapidator. Vabr. Cryptus. n° 57.
Persuasorius. De même.
. . . . 0 . .
. . . . . . +
Abdomine bicolore.
Troisième Division. Ventre de deux couleurs.
Culpatorius. Fabr. Ichn. n° 7.
Raptorius. Fabr. Ichn. n.° 8.
Antennatorius Panzer. Zchn.
A —————
Culpatorius. De même, mais les an-
tennes sont toutes
. noires.
De même, mais les an-
tennes sont toutes
noires.
Raptorius.
Luctatorius. Fabr. Ichn. n° 29.
Occisorius. Fabr. Ichn. n.° 34.
Flavatorius. Fabr. Ichn. n.° 46.
Panzer. Ichn.
Fabr. Zchn. n.° 56.
Erectorius.
Rubricator.
Sputator.
Reéluctator.
Alyearius.
Cursitans.
Fasciatus.
Æcarorum.
(( 6)
Panzer. ZcAn.
Fabr. Zchn. n.° 61.
Panzer. cn.
- . . . . .
Fabr.
Cryptus.n.° 55.
Fabr.
Cryptus n.° 01.
Fabr. Cryptus. n.° 96.
Fabr. Cryptus. n.° 98.
Panzer. IcAn.
Fabr. Cryptus. n.° 90.
PediculariusFabr. Crypt. n.° 100.
Trrigator.
GlaucopterusEabr. Ophion. n.° 14
* Abbreviator.Fabr. Ophion. n.° 18
Falcator.
Nidulator.
Pugillator.
Mercator.
Panzer. ZcAn.
Fabr. Bassus. n.° 15
Panzer. ZcAn.
Fabr. Ophion n.° 28.
Fabr. Ophion. n° 20.
Fabr. Ophion. n° 50.
Fabr. Ophion. n.° 42.
l
:
Spultator.
Delusor.
Elongator.
De mème.
. . . . . . .
Fabr. Zchn, n° 71.
Fabr. Zchn. n.° 72.
MarginatoriusF abr. Cryptus. n.° 24,
Debellator.
Titillator.
Sesmentorius.
Panzer. ZcAn.
Ou la description est
incorrecte , ou la syno-
nymie inexacle.
Fabr. Cryptus. n.° 47.
Fabr. Cryptus. n.° 68.
Fabr, Bassus.
. . . . e . .
. 0 . . . . 0
. . . . . . .
. . . . . 0 °
. . . . . 0 0
. - . .
. . . . . . .
. . 0 . . . -
Parmi les ichneumons de cette 3.° Division, j'ai trouvé 31 mäles dont l’écusson est
coloré en blanc ou jaune , et dont les antennes sont noires , et je n’ai encore pu me
procurer qu’une seule femelle; d’où lon peut inférer, à ce qu’il me semble avec raison,
que les divisions fondées sur la coloration des antennes et de l’écusson seront défectueuses,
puisqu'elles sépareront souvent les femelles des mâles.
(
Quarta Divisio.
Quatrième Division. Ventre de trois couleurs.
Sarcitorius. Fabr. Ichn. n.° 9.
Extensorius. Fabr. Ichn. n.
Panzer. Zckn.
Grossorius. Fabr. Zchn. n.°
Panzer. ZcAn.
. . . . .
ao
Ambulatorius.Fabr. JIchn. n.°
Panzer. ZcAn.
. . . .
Nuncupator. Panzer. Ichn.
Incubitor. Fabr. Cryptus. n.° 55.
Abbreviator.Fabr. Cryptus. n.° 55.
Panzer. ZcAn.
N'ayant pas cette espèce,
je ne la place dans celte
division que d'après la
figure qu’en a donné
M." Panzer.
Pictus. Fabr. Banchus.n.°12.
12.
Panzer. Banchus.
Exhortator. Fabr. Ophion. n.° 19.
Panzer. Ichn.
111
)
Abdomine tricolore.
Extensorius. De même, mais beau-
coup plus petit, et un
seul anneau blanc aux
antennes.
Grossorius. De même , excepté les
antennes, qui sont
toules noires.
Ambulatorius De mème, excepté les
antennes, qui sont
toutes noires.
Negatorius. Fabr. Ichn. n.° 351.
Pavz. Zch. ornatorius.
Laboratorius. Fabr. Ichn. n.° 33
. . . .
]Motatorius. Fabr.
Cryptus. n.° 4.
. . . . . . .
J'ai dans ma collection 15 femelles à antennes annulées de blanc, et à écusson noir,
qui appartiennent à celte division, mais pas un seul mâle.
Quinta Divisio.
Fabr. ZcAhn. n.° 26.
Lentorius. Panzer. Zchn.
ÆExpectatorius, Fabr. Ichn. n.° 26.
Pisorius.
Ærmatorius. Fabr. Cryptus. n.° 3.
Panz. Zchn. armator.
Assertorius. Fabr. Cryptus. n.° 20.
Sponsor.
Armator.
tennes sont annulées dans
Vun, et noires dans l’autre.
Zonator.
Luteus. Fabr. Ophion. n.° 1.
2°
FEMINÆ. FEMELLES.
Deprinator. Pabr. Ichn. n.° 83.
Globatus. Fabr. Cryptus. n.° 88.
Glomeratus, Fabr. Cryptus. n.° 89.
Fabr. Cryptus. n.° Bo.
Profligator. Fabr. Cryptus. n.° ba.
Fabr. Cryptus. n.° 69.
M. Fabricius s’est trompé
en rapportant à cette es-
pèce la synonymie de M."
Panzer, puisque les an-
Fabr. Bassus. n.° 14.
112 )
Abdomine unicolore.
Cinquième Division. Ventre d’une seule couleur.
oo 0 0 om
FAMILIA.
|
Fusorius. Fabr. Ichn. n.° 47.
Lutorius. Fabr. Ichn. n.° 5o.
Rutilator. Fabr. Ichn. n.° 67.
Restaurator. n.° 74.
Fabr. ZcAn.
. 0 . . . - 0
2.°0 FAMILLE.
MARES. M ALES.
Deprimator. De même.
Panzer. Ichneumon.
Globatus.
Glomeratus. De même.
De même.
COTE
Calculator. Fabr. Bassus. n.° 21. | Calculator. De même, excepté les
Panzer. Ichneumon jambes de derrière ,
calculatorius. qui sont plus forte-
y MO SES AN OR AVC ment annulées de
SANT A CRAN LUN blanc.
Purgator. Fabr. Bracon. n.° 10. NE
Panzeri. Grave. b :
Latreille. Agathis nr:
malvacearum.
J'aurais pu beaucoup augmenter cette indication spécifique en y
ajoutant celle des ichneumons , sur lesquels j'avais quelques doutes
relativement à leur identité avec les descriptions de M. Fabricius;
mais je n’ai pas cru devoir me le permettre, étant d’ailleurs convaincu
que le nombre des espèces que j'ai rapportées ne suffit pour faire
sentir utilité de mes divisions , et faire comprendre la facilité avec
laquelle on peut en faire usage.
Pour obtenir plus d’uniformité dans la nomenclature , j'ai
adopté pour mes zchneumons la terminaison en 2us ; pour mes
anomalons celle en wm, et pour mes bracons celle en or.
>
Hyménoptères. Tous 1. P
GENUS II.
AN OMALON.
1% FAMILIA,
Cellula radialis, na , magna.
Cellulæ cubitales, duæ, magnæ :
nervum
prima excipit primum
recurrentem ; secunda secundum
apicemque alæ attingit.
Mandibulæ, bidentatcæ.
Antennæ, setaceæ, viginti el am-
plius articulis compositæ.
2% FAMILIA.
Cellula radialis, idem.
Cellulæ cubitales , ducæ : prima ,
magna, in infima parte non nun-
guam undulata , duos riervos re-
currentes excipit.
Mandibulæ , zdem.
Antennæ , idem.
Observatio. Feminæ aculeo exserto
sub ano armatæ sunt.
114 )
GENRE Il.
ANOMAL O N.
—
107 RAMTELEe
Cellule radiale , une , grande.
Cellules cubitales, deux, grandes :
la 1.°° recoit la première nervure ré-
currente ; la 2.° la seconde nervure
et elle atteint l'extrémité de l'aile.
Mandibules , bidentées.
Antennes, sétacées, composées de
plus de vingt anneaux.
2% FAMILLE.
Cellule radiale, de même.
Cellules cubitales, deux: la 1.°”,
grande, quelquefois ondulée dans sa
partie inférieure, reçoit les deux ner-
vures récurrentes,
Mandibules , de même.
Antennes, de même.
Observation. Les femelles ont l’ex-
trémité du ventre armée d’un aiguillon
découvert.
Jai choisi de préférence le nom d’azomalon pour le donner à ce
genre, afin de faire pressentir que l'absence de la seconde cellule
cubitale pouvait être considérée presque comme une anomalie ; je dis
presque, car il m'est impossible de deviner les secrets de la nature,
et d'apprendre quel a été son but en donnant aux ailes de ces insectes
(eu)
un moindre nombre de cellules qu’à celles des ichneumons ; or, c’est
ce but que j'ai voulu rendre sensible en créant ce nouveau genre.
Quoique le chaïînon qui unit les arzomalons aux ichneumons
soit sans intermédiaire , et que l’Aabitus de ces insectes soit à peu
près le même, néanmoins, en examinant la conformation des
anomalons, on y remarque des différences assez sensibles ; plusieurs
d’entr'eux ont la partie antérieure du corselet plus prolongée et la
tête plus sphérique que les ichneumons ; d’autres ont à la base
des segmens abdominaux, des impressions latérales et triangulaires
semblables à celles qu'on voit chez les bracons ; il y en a enfin qui
ont des épines aux cuisses postérieures. De telles modifications dans
l'apparence de ces insectes pourraient être utilement employées pour
séparer les espèces qui composent ce genre et obvier aux difficultés
qu’on éprouve souvent pour les classer
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspeclion de 61 femelles et de 25 mâles,
gel P
{ 1261)
ANOMALON. ANOMALON.
SPECIES. ESPÈCES.
—
——
1% FAMILIA, 1. FAMILLE,
FEMINÆ. FEMELLES. MARES. M A LE 5.
Lœtatorius. Fabr. Ichn. n° 4. Ds De ALAN POE CRPRE NN ve
Panzer. Zchn. à se UAEALIES Pb le ILE
HreRe Sponsorius. Fabr. Ichn. n.° Ba.
ue te Je soupçonne que c’est
, le mâle de Fespèce pré-
5 . : cédente.
: Mandator. Fabr. Cryptus. n.° 65.
Ruspator. 2 SRE n° 77. SAR ONE JEN ARS N
Dubitator. Panzer. Ichn. | AE PA A M
Elevator. Panzer. Ichn. de Un re
V'ulnerator. Panzer. Ichn. De A rs
Circulator. Panzer. Ichn.
Circumfiexus.Fabr. Ophion. n.° 15. |
V'ariegatum. Grave.
2% FAMILIA. 2.° FAMILLE.
Ramidulus. Fabr. Ophion. n.° 2.
. o
Obscurus. Fabr. Ophion. n° 7. RAR IDE méme
Cruentatus. Panzer. Anomalon. | AA EOE PEAU CV EN
Aphidum. Panzer. Anomalon. D, ae EU AU ee
Marginatum.Grayé.
(1900
GENUS IIE.
BR VAN C0: N.
Cellula radialis, una , magna.
Cellulæ cubitiales, tres : duæ primcæ
quadratæ , fere œæquales; prima
excipit nervum recurrent:m, SeCUn-
dus nervus deest; tertia, magna,
apicem alcæ attingit.
Mandibulæ, bidentatæ.
Antennæ, selaceæ, viginti et am-
plius articulis compositæ.
Observatio. ÆFeminæ aculeo exserto
sub ano armatæ sunt.
GENRE III.
B'CRANION GUN.
Cellule radiale, une, grande.
Cellules cubitales, trois: les deux
premières, carrées , presque égales ;
la 1.°° recoit une nervure récurrente;
la 2.° nervure manque ; la 5.° cellule,
grande, atteint l’extrémité de laile.
Mandibules , bidentées.
Antennes , sétacées, composées
de plus de vingt anneaux.
Observation. Les femelles ont l’ex-
trémité du ventre armée d’un aïguillon
découvert,
M: Fabricius, en adoptant la dénomination que j'avais donnée à
ce genre , a séparé, comme je l'avais fait, les bracons des ichneu-
mons , avec lesquels ils avaient été confondus par tous les natura-
listes. Quoique les insectes de ces deux genres aient l'air d’appar-
tenir à une même famille, cependant, par un examen un peu
attentif, on ne tarde pas à reconnaitre que la seconde cellule cubitale
de leurs ailes est totalement différente; en effet, elle est grande et
carrée dans les bracons, petite et presque ronde dans les ichneumons,
et elle manque absolument dané les azomalons.
© ——— © © ——————
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de 58 femeles et 40 mâles,
De fe
( 1828 1)
BR ANMEMOTNIN: PONRMA PC NO IN:
SPECIES. ESP ECES.
FEMINZÆ. FEMELLES, MARES. MALES,
Manducator.Fabr. Cryptus.n.° 73. FM
Panzer. ZcAn.
J'ai fait graver la man- eu elle fe
dibule singulière de cet
insecte , vue par sa face
interne. PI, 8,
Trrorator. Fabr. Cryptus. n.° 76.
Il est bien difficile de
voir Ja tarière dans cette
espèce,
Desertor. Fabr. Bracon. n° 7. Desertor. De même.
Nominator. Fabr. Bracon. n° 8. {
Panzer. ZcAn. d AS
Ornator, * Fabr. Bracon. n.° 20. ANRRERT EUR
Denigrator. Fabr. Bracon. n.° 353. he ANT EL NE CRUE
Panzer. Zchn. Ah ne
Urinator. Fabr. Bracon. n.° 34. Urinaior. De même.
Pavzer. ZcAn. TA UNSS IEEE
MWinutator. Fabr. Bracon. n.° 55. | Minutator. De même.
Flavator. Fabr. Bracon. n.° 36. RE SD" SCA
Tnitiator. Fabr. Bracon. n.° 37. ef à
Guttator. Panzer. Bracon. :
Gasterator. Grave. AM à
(
GENUS IV.
POMPILUS.
Cellula radialis ,
magnitudinis.
Cellulæ cubitales , tres : prima,
elongata; secunda tertiaque , fere
una , mediæ
æquales et quadratæ , excipiunt
duos nervos recurrentes ; Sæpe ru-
dimentum quartæ cellulæ conspi-
cilur.
Mandibulæ subbidentatcæ.
Jiliformes ,
convolutæ , in feminis duodecim
Antennæ , apice
articulis compositæ , tredecim in
maribus.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recundito sub ano armalæ sunt.
119 )
GENRE IF.
POMPILE.
Cellule radiale,une, de moyenne
grandeur.
Cellules cubitales , trois: la 1.7,
alongée ; la 2° etla 5.°, presque
égales et carrées, recoivent les deux
nervures récurrentes; souvent on voit
le commencement d’une 4.° cellule,
JMandibules, légèrement bidentées,
Antennes , filiformes, et contour-
nées à leur extrémité, composées
de douze anneaux dans les femelles,
de treize dans les mâles,
Observ. Les femelles ont le derrière
armé d’un aiguillon piquant et caché.
Les pompiles se rapprochent des ichneumons par leur apparence
légère et svelte ; mais ils s’en éloignent par le nombre des anneaux de
leurs antennes, par la longueur de leurs jambes hérissées d’épines,
et enfin par la sinuosité longitudinale de la face interne des posté-
rieures, qui est remplie de petits poils fort courts, en forme de
brosses.
On ne pourra pas confondre les pompiles avec les sphex,
puisque ces derniers ont le ventre attaché au corselet par un pétiole
cylindrique et alongé, tandis qu’il est fort court dans les premiers.
On ne trouve dans les insectes de ce genre d’autres marques
(| 22841}
distinctives des sexes que le nombre des anneaux des antennes, et
celui des segmens de l'abdomen. En effet, chez les mâles, les antennes
ont toujours treize anneaux, et le ventre, dont la forme est plus
cylindrique que chez les femelles, est composé de sept segmens.
M. Latreille avait, le premier, séparé ce genre de celui des sphex,
en Jui donnant le nom de psammochares , mais il a adopté dans la
suite la dénomination de pornpilus , que M." Fabricius lui avait
substituée.
Jai réuni dans ce genre Le plus grand nombre des pepsis à ventre
sessile de M.' Fabricius , parce qu’ils m’ont paru avoir toutes les
conditions requises pour y trouver leur place, soit par les cellules
des ailes, soit par leur 2abitus, soit enfin par le nombre des anneaux
des barbillons postérieurs que j'ai reconnu être celui de quatre, et
non de cinq, comme l’a dit cet auteur.
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de 51 individus, mâles et femelles,
D A —
121
POMPILUS.
SPECIES.
YEMINÆ FEMELLES.
Fabr. Pompilus.n.° 11. | Fuscus.
F'uscus.
Panzer. Pompilus.
Viaticus. Fabr. Pomp. n.° 12.
Panzer. Pompilus.
Fabr. Pomp. n.° 15.
Panzer. Pompilus.
Fabr. Pomp. n.° 18.
Fabr. Pomp. n.° 19.
L’mdividu que Je place
Niger.
Coccineus.
Sanguinolentus.
ici sous ce nom diffère de
celui qu'a décrit M." Fa-
bricius, par son corselet,
qui est entièrement rouge.
CP TOR MONTANT S as
Fabr. Pomp. n.° 26.
Panzer. Pompilus.
Bifasciatus.
Gibbus. Fabr. Pomp. n.° 27.
Panzer. Pompilus.
Pulcher.
Tropicus.
Rufipes.
. . . .
Rufipes. Fabr. Pomp. n.° 37.
Panzer. Pompilus. |
Bipunctatus. Fabr. Pomp. n.° 38.
Panzer. Pompilus.
Hyménoptères. Tous 1.
MARES.
POMP ILE,
ESPECES.
M ALES:
De mème, mais beau-
coup plus petit.
. . . 0
Fabr. Pomp. n.° 22.
Fabr. Pomp. n.° 29.
Fabr. Pomp. n.° 55.
Le mâle n’a pasde tache
sur le cinquième anneau
de l’abdomen , comme la
femelle.
Q
Hircanus. VFabr. Pomp. n.° 40.
Panzer. Pompilus.
Exaltatus. Fabr. Pomp. n.° 41.
Panzer. Pompilus.
SA" NES Capensis.* Fabr. Pomp. n.° 46.
Annulatus. Fabr. Pomp. n.° Annulatus. Panzer. Pompilus.
Luteipennis*Fabr. Pomp. n°
Haæmorroidalis*Fabr. Pomp. n.° 55.
Fulvipennis*Fabr. Pomp. n.
Captivus. * Fabr. Pomp. n.
n
Heros, * Fabr. Pepsis.
o
o
o
A TT Te) UP Luteicornis.*Fabr. Pepsis. n.° 35.
Ruficornis.* Fabr. Pepsis. n.° 56. SOL me 0 CU LRU
4 punctata. Fabr. Pepsis. n.° 59. Pen 0 AMEN ER NEUIE
Le mâle a des bandes
jaunes sur les segmens
abdominaux, au lieu de
points.
Panzer. Pompilus
8 punctatus.
C’est, à ce que je crois,
une variélé du # punc-
tata. eV SQ ee 10 ae Eté
Plumbea. Fabr. Pepsis. n.° 4o. s Me One UN Va
2 ET EN Ametlystina*Fabr. Pepsis. n.° 41.
Nigrita. * Fabr. Pepsis. n.° 45. RS A RO à à
Speciosa. * Fabr. Pepsis. n.° 45.
Atripennis.*Fabr. Pepsis. n.° 46.
: 2 3 L L L . L2 . L2
ù k Sellata. * Fabr. Pepsis. n.° 34.
URI Re Puncium. Fabr. Ceropales. n° à.
RCE Ê Panzer. Pompilus.
10 gutlatus Grave.
re
GENUS.
CEROPALES.
Cellula radialis, una , elongala.
Cellulæ cubitales , quatuor : se-
cunda excipit primum nervum re-
currentem ; tertia antice coarctata,
secundum ; quarta , leviter deli-
neatæ, apicem alæ attingit.
Mandibulæ, bidentatæ.
Antennæ , filiformes , duodecim
articulis compositæ in feminis ,
tredecim in maribus.
Obesrvatio. Æeminæ aculeo brevi
pungente sub ano armatæ sunt.
GENRE.
CÉROPALE.
——
Cellule radiale, une, alongée.
Cellules eubitales, quatre, la 2.°"°
reçoit la premièrenervurerécurrente;
la 5.°°, resserrée dans sa partie an-
térieure, recoit la seconde nervure ;
la 4.°°°, faiblement tracée, atteint le
bout de l'aile.
Mandibules , bidentees.
Antennes , filiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treizé dans les mâles.
Observation. Les femelles ont le der-
rière armé d’un aiguillon court et piquant.
Quoique les céropales ressemblent beaucoup aux pompiles , ils
en sont néanmoins séparés par quatre caractères assez saillans,
savoir : 1. Les antennes dont les anneaux sont si serrés les uns contre
les autres qu’ils semblent former un tout continu. 2. Le resserrement
de la partie antérieure de la troisième cellule eubitale, et l'existence
d’une quatrième cellule. 3. La forme du ventre, qui est celle d’un
ovale alongé, recourbé un peu sur lui-même. 4. Le bout de la tarière
qui est toujours à découvert.
C’est à M" Latreille que nous devons le genre céropales, qui a
été ensuite adopté par M." Fabricius ; car, dans les premières éditions
de son entomologie, cet auteur avait réuni les céropales aux évanies,
quoique ces insectes n’eussent entr’eux aucun rapport.
Le
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre femelles et de trois mâles.
(
CEROPALES,.
SPECIES.
TEMINÆ. FEMELLES.
Maculata.
l’ariegata.
Histrio.
Fabr. Ceropales. n.° 1.
Panzer. Pompilus
Mu pe
Fabr. Lo Me
Panzer. Evania
variegata.
Fabr. Cerop. n.° 3.
124 )
4
a |
a
CEÉR OP A LE,
ESPÈCES.
MARES MALES.
Maculata.
V'ariegata.
Le mâle a les quatre pre-
miers anneaux du ventre
marqués latéralement de
taches blanches; le 5.° et
le 6.° sont tachés en dessus
de la même couleur.
Le mâle ne diffère de la
femelle que par la tache
jaune du dernier anneau
du ventre, qui est beau-
coup plus grande.
GENUS v.
SUEUAUE X
1.4 FAMILIA.
Cellula radulis, na , parva.
Cellulæ cubitales , tres : prima ,
magna ; secunda, parva , antice
angustatla , excipit duos nervos re-
currentes;terlia, parva, quadrata ,
ab apice alæ plus minusve remota.
Mandibulæ, maximæ, bidentatæ,
dens ultimus longior, sed in nonnul-
lis speciebus , unidentatæ etsulcatæ,
vel subbidentatcæ.
Antennæ , filiformes ; duodecim
articulis compositæ in feminis, tre-
decim in maribus.
2% FAMILIA.
Cellula radialis , idem.
Cellulæ cubitales , tres : secunda,
quadrata , excipit primum nervum
recurrentem; tertia in superna parte
angusta , et fere triangularis, ex-
cipit secundum nervum.
Mandibulæ, idem.
Antennæ, idem,
1. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente recondito sub ano armatæ sunt.
2. Observatio. Puncium alæ fere
inconspicuurre
12
Q1
GENRE PF.
SPNAE IX
1. FAMILLE.
Cellule radiale, une, petite.
Cellules cubitales, trois : la 1°,
grande; la 2.°"°, peute,resserrée an-
térieurement, recoit les deuxnervures
récurrentes ; la 3.°°", petite, carrée,
plus ou moins éloignée du bout de
l’aile,
Mandibules, très-grandes, a quatre
dents, la dernière plus longue, mais,
dans quelques espèces, unidentées et
sillonnées, ou légèrement bidentées.
Antennes , filiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles ;
et de treize dans les mâles.
2,90€ FAMILLE.
Cellule radiale, de même.
e
L
carrée , reçoit la première nervure
Cellules cubitales, trois : la 2.°"
? eme *
récurrente ; la 3.°"°, resserrée dans sa
partie supérieure , et presque trian-
gulaire, recoit la seconde nervure,
Mandibules , de même.
Antennes , de même,
1. Observalion. Les femelles ont le
derrière armé d’un aiguillon piquant et
caché.
2. Observation, Le point de l'aile est
à peine visible,
['' ŒaB UN
Quoique les sphex aient beaucoup derapports avec les pompiles,
on les distinguera facilement de ceux-ci par le pétiole de leur
abdomen et par le prolongement de la partie antérieure de leur
corselet, qui se relève en bosse près de son insertion à la tête.
J'ai placé en tête des espèces qui composent la première famille
de ce genre des individus qui constituent le genre pelopœus de
MM. Latreille et Fabricius, et qui établissent un chaïnon naturel entre
les pompiles et les sphex, par la briéveté de leur langue et la forme
de leurs mandibules. A ces espèces j'ai fait succéder celles dont les
ailes sont courtes comparativement à la longueur du ventre de
l’insecte , et dont le pétiole abdominal est formé de deux nœuds.
J'ai terminé cette indication spécifique par les sphex dont le pétiole
est simple et plus court que dans les espèces précédentes.
Reaumur a appelé guêpes ichneumons les pompilus et les sphex.
Degeer a adopté pour ces hyménoptères la même dénomination
que Reaumur ; mais il a commis une erreur en laissant parmi ses
pro-abeilles le sphex ichneumonea, et d’autres. Quant aux sphex
qu'a décrits Geoffroy, ils sont en petit nombre et se trouvent con-
fondus parmi ses ichneumons.
M." Fabricius, ensuite d’un examen plus sévère, a reformé son
ancien genre sphex , et l’a divisé successivement en sept, savoir,
salius , trypoxylon, pompilus , pelopœus , sphex , pepsis et
chlorion. En ne considérant effectivement que la longueur de la
langue , sa forme, ses découpures , et la dentelure des mandibules
des insectes qui composaient ce genre, il y en avait assez pour
réclamer de la part d’un système fondé sur les organes de la bouche
uve réforme très-étendue.
Cet auteur annonce que les barbillons antérieurs des pelopœus ,
sphex, pepsis, et chlorion ont six anneaux, et les postérieurs cinq ;
( 127 )
mais je n'ai pu compter aux labiaux que quatre anneaux, dont la
forme est assez varice.
Puisque je suis sur ce sujet, je rapporterai la singularité que j'ai
observée à la langue d’un sphex arenaria. Cette langue , profon-
dément divisée en quatre parties, portait à l'extrémité de chacune
de ses divisions un petit corps alongé, mobile et exactement sem-
blable à l’anthère d’un lys, dont la couleur brune contrastait avec la
blancheur de la langue de l’insecte. En réfléchissant sur la formation
de ces petits corps, que j'ai jugés être étrangers à cet organe, j'ai cru
qu’on pouvait l’assimiler à celle de ces concrétions gommo-résineuses
qu’on voit quelquefois entre les antennes des z20omades, des abeilles,
des /eptures, etc. et qu’on prendrait, au premier apercu, pour des
corps organisés , à cause de la régularité de leur forme.
Nota. Ce genre a été élabli sur l’inspection de 31 individus, tant mâles que femelles,
— J'ai fait graver dans la case septième de la planche huitième la mandibule du
sphex spirifex, pour faire voir la différence qu'il y a entre elle et celles des autres splex
qui les ont dentées.
De ——
{
S P H E X.
128 )
SPECIES.
1. FAMILIA.
FEMINÆ, HET 0
Spirifex. 1
Fabr. Pelopœus.n.°
Lunatus. * Fabr. Pelop. n.° 4.
o
Hemipterus* Fabr. Pelop. n.° 7.
Sabulosa,
Panzer. Sphex.
Arenaria.
Fabr. Sphex. n.° 1 (1).
|
|
|
|
|
D'PUAIME X,
ESPÈCES.
1° FAMILLE.
MARES. M A LE S.
Panzer. Sphex.
Le mäle ne diffère de la
femelle que par le premier
Spirifex.
anneau des antennes , qui
est jaune.
A même , excepté le
premier anneau des
qui
antennes , cst
jaune.
Hemipterus. De même, excepté le
prenier anneau des
antennes , qui est
jaune.
Sabulosa. Deméëme, excepté l’ab-
domen , qui a des
taches noires longi-
tudinales sur les pre-
miers anneaux roux.
Fabr. Pepsis. n.°
Panzer. Sphex.
Lutaria. 2.
(1) J'ai trouvé dans les Alpes méridionales un sphex qui ressemble beaucoup au
sabulosa , mais qui a les quatre jambes de devant rouges. Le mâle a les premiers
anneaux de l’abdomen tachés de noir en dessus.
{ 12977
Crucis. * Fabr. co n.° 4. :
Thomeæ. * Fabr. Pepnis ns 5.
Fervens. * F 1 FRS n.° 6. Ë
Se | Argentata.* Fab, Pa n.° 9.
Luteipennis*Fabr. Pepsis. n.° 10. LI MR
Flavipennis. Fabr. Pepsis. n.° 15. Flavipennis. De même.
Grave. SU SNS 'S OR PSS
Albifrons. * Fabr. Pepsis. n.° 25.
Lobatum. * Fabr. CAlorion. n.° 1. ; SEA AV Ma
Mandibulare*Fabr. CAlorion. n.° 3. 22 CCE SPC POTERIE
Ichneumoneum*Fabr. Chlorion. n.° 6. | Ichneumoneum. De même.
ÎMucronata. Gravé. UN ACTE NN CNE
Iyménoptères. ToME 1. R
GENUS.
MTS CUS.
—
14 FAMILIA,
Cellula radialis , #n7@ , parva ,
oblongata.
Cellulæ cubitales , tres : prima,
magna; secunda, quadrata, excipit
duos nervos recurrentes ; tertia ,
petiolata, ab apice alæ remota.
Mandibulæ, magnæ, quadriden-
talæ , dens ultimus longior.
Antennæ , filiformes , duodecim
arliculis compositæ in feminis ,
tredecim in maribus.
2% FAMILIA,
Cellula radialis, idem.
Cellulæ cubiales , tres: prima,
magna ; secunda excipit primum
nervum recurrentemn ; terlia, petio-
lata, secundum : principium quartæ
cellulæ conspicitur.
Mandibulæ , idem.
Antennæ , idem.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondito sub ano armatæ sunt.
GENRE.
MS ONU NE.
—
1. FAMILLE,
Cellule radiale, une, peute,
oblongue.
Cellules cubitales , trois : la 1.°”,
grande ; la 2.°, carrée, recoit les deux
nervures récurrentes; la 3.°, pétiolée
et éloignée du bout de l'aile.
Mandibules , grandes, à quatre
dents , la dernière plus longue.
Antennes , fiiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
27 FAMILLE.
Cellule radiale, de méme.
Cellules cubitales, trois : la 1°,
grande ; la 2.° recoit la première ner-
vure récurrente, et la 3.°, pétiolée,
recoit la seconde nervure: on voit le
commencement d’une 4.° cellule.
Mandibules , de même.
Antennes, de même.
Observation. Les femelles ont le der-
«rière armé d’un aiguillon court et piquant.
Les risques de la première famille ont tout-à-fait la forme des
sphex dont le pétiole de l'abdomen est à deux nœuds, comme l’est
( 1317)
celui du sabulosa, ct ceux de la seconde famille ont celle des
pompiles, leur ventre m’étant supporté que par un court pétiole.
Lorsque je remarquai pour la première fois la figure de la troisième
cellule cubitale des ailes de ces insectes, je présumar que c’était une
anomalie dépendante de la petitesse de ces sphex dont je ne devais
_ pas tenir compte, mais layant vue dans quatre individus, dont deux
sont indigènes, j'ai cru devoir placer ces hyménoptères dans un
genre nouveau. |
( 133
GENUS.
AMPULE X.
Cellula radialis, una , elongata,
leviter appendicea.
Cellulæ cubitales, quatuor : prima,
magna, primum nervumn recurren-
tem excipit; secunda, parva, qua-
drata; tertia, major, excipit secun-
dum ; quarta apicem alæ attingit.
Mandibulæ , magnæ, elongateæ ,
unidentatcæ in feminis, et bidentatæ
in maribus.
Antennæ, filiformes, apice con-
volutæ , duodecim articulis com-
posilæ in feminis , tredecim in ma-
ribus.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
et paululum excerto armatæ sunt.
SurrL., pl. 14.
)
GENRE.
AMPULE X.
—
Cellule radiale, une , alongée ,
légèrement appendicée.
Cellules cubitales, quatre: la 1°",
grande , recoit la première nervure
récurrente ; la 2.°, peute et carrée ;
la 5.°, plus grande, recoit la seconde
nervure récurrente ; la 4.° atteint le
bout de l’aile.
Mandibules, grandes , alongées,
unidentées dans les femelles et bi-
dentées dans les mâles.
Antennes , filiformes , roulées à
leur extrémité, composées de douze
anneaux dans les femelles et de treize
dans les mâles.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aïiguillon piquant et un peu dé-
couvert,
Lorsque j’examinai la disposition des cellules de l'aile du cAlorion
compressum de MM. Latreille et Fabricius , et la forme singulière
du corselet de cet insecte , je vis à l'instant qu’il devait constituer un
genre nouveau, mais je ne supposai pas alors que l’Europe fournit
un individu qui püût y entrer. Quoique la seconde et la quatrième
cellules cubitales soient faiblement tracées dans notre ampulex
indigène, on ne pourra disconvenir que la figure de ces cellules
( 24395)
ne soit rigoureusement la même que dans le compressa ; de sorte
que, pour l’assimiler à lui, il ne faut que prolonger la uervure
qui descend de la cellule radiale, de manière à couper en deux
parties inégales la première cellule cubitale, et porter jusqu’au bout
de l’aile la nervure qui doit former la quatrième cellule. Quant à la
forme du corps, on ne peut douter que ces deux espèces n’aient
été moulées sur le même modèle, puisqu'elles se ressemblent sous
tous les rapports.
Les antennes des ampulex sont implantées sous deux espèces de
petites cornes , entre lesquelles on en voit quelquefois une troisième,
comme dans le Jasciala. Leurs yeux sont très-grands , et leurs
trois petits yeux lisses, placés sur une éminence du sommet de la
tête, sont si rapprochés qu’on croirait qu'ils sont contigus. La
pièce antérieure de leur corselet se prolonge beaucoup en avant,
et la postérieure , celle qui se trouve derrière l’écusson, est large,
tronquée, terminée par deux petites épines , et sillonnée en-dessus
par trois demi-gouttières qui, par leur réunion , forment un triangle
dont le sommet regarde labdomen. Leur ventre est remarquable
par la grandeur de son second segment , qui, à lui seul, en couvre
la moitié ; celui des mâles est court et arrondi à son extrémité; celui
des femelles est plus long et se termine en une pointe, du bout
de laquelle on voit sortir une partie de Paiguillon. Leurs cuisses
sont toujours renflées au milieu; leurs jambes sont longues et grèles,
et les postérieures portent, dans leur face interne , la brosse comme
celles des pompiles.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre individus, savoir, trois femelles,
dont deux sont exotiques, et un mâle.
Le me
A MPULE X. ANMIPSU NL EUX,
SPECIES: ES PÉIC.ES.
YEMINÆ. FEMELLÉS. MARES MALES.
»
d . $
Compressa. *Fabr. Chlorion. n° 7. | Compressa.* De même, mais l’ab-
IP )
AN ES PU RECENT RER ES domen est court et
4.0 PES A rt arrondi au bout.
Fasciata. Grave. SR PAT A AR RO A
J'ai un autre ampulex exolique qui ressemble beaucoup au compressa , mais dont
l'abdomen est ferrugineux , dont la partie antérieure du corselet est noire jusques sous
l’écusson , la postérieure violette, et dont les jambes sont entièrement ferrugineuses.
rt —
GENUS VI.
Fe SYUEUUN,
1% FAMILIA,
Cellula radialis, una , maxima ,
apicem alæ fere attingit.
Cellulæ cubitales, tres : prima, mag-
ñna; secunda, minor, fere quadrata,
excipit primum nervum recurren-
tem ; tertia, angulala , angulo in-
fimo et externo producto, excipit
secundum nervum recurrentem , et
apicem alæ non attingit.
Mandibulæ, bidentatæ.
Antennæ , serralæ et monili-
ormes , duodecim articulis com-
positæ in feminis , tredecim in
maribus,
22 FAMILIA.
Cellula radialis , idem.
Cellulæ cubitales, idem, sed secun-
da excipit duos nervos recurrentes.
Mandibulæ, zdem.
Antennæ , idem.
Observatio. Feminæ aculeo prngente
paululum exserto armatæ sunt.
GENRE VT.
PSN ENN.
——
1% FAMILLE.
Cellule radiale, une, très-grande,
qui atteint presque le bout de l'aile.
Cellules cubitales, trois : la 1”,
grande; la 2.°, plus petite , presque
carrée , reçoit la première nervure
récurrente; la 3.°, anguleuse, par
l’alongement de son angle inférieur
et externe, recoit la seconde nervure
récurrente, et n’atteit pas le bout de.
l'aile.
Mandibules , bidentces.
Antennes, enscie et moniliformes,
composées de douze anneaux dans
les femelles, et de treize dans les
males.
2% FAMILLE.
Cellule radiale, de même.
Cellules cubitales, de même, mais
la 2.° reçoit les deux nervures récur-
rentes.
Mandibules, de mème.
Antennes , de même,
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquantet un peu découvert,
(261
Le nom de ce genre a été emprunté du Précis des caractères
génériques de M: Latreille, qui avait reconnu, comme moi, la
nécessité d’en créer un nouveau pour y placer les hyménoptères qui
le constituent. M." Fabricius n’a pas jugé convenable de suivre cet
exemple, et il a fait entrer nos psens dans ses genres 4rypoxilon
et pepsis, malgré les différences que présente la conformation de
ces individus. En effet, les #rypoxylons ont les yeux échancrés, les
mandibules simples, l'abdomen pétiolé d’une manière particulière,
et les cellules de l’aile dessinées bien autrement que celles des psens.
Ces derniers insectes ressemblent davantage aux sphex ( pepsis de
Fabr.), dont ils diffèrent néanmoins par le pétiole de leur ventre qui
est arqué, aplati , et quelquefois sillonné en dessus; par leurs jambes
qui sont moins longues et sans brosses ; par le point de leur aile qui
est très-apparent ; par la forme de leurs antennes ; par la figure de
la troisième cellule cubitale, et surtout par l’alongement de la cellule
radiale, qui n’a pas été aussi bien caractérisé dans la figure que jen
ai donnée (pl. 3) que dans les gravures de M." Panzer.
Nota. Ce genre a été élabli sur l'inspection de sept individus, tant mâles que femelles.
>
PSE N.
SPECIES.
———
1. FAMILIA.
FEMINÆ. FEMELLES.
Atratum.
Tyménoptères. Tome 1.
Fabr. Trypoxylon. n.° 5.
Panzer. Trypoxy lon.
. . . CR .:
2.* FAMILIIA..
PSE N.
ESPÈCES.
1. PAMILTES
Atra.
ee
Equestre:
MARES MALES,
Pepsis compressicornis.
Hit
Panzer. Sphex atra.
Grave. Serraticornis.
Quoique je n’aie pas
trouvé ces deux espèces
accouplées, jene doute pas
que’ Fun ne soit le mâle,
l’autre la femelle.
J'avais donné au mäle
le nom de serraticornis
avant que d’avoir connu.
la femelle.
2.7 FAMILLE..
Fabr. Trypoxylon.n° 6.
Panzer. Psen rufa..
Grave. PI. 13, sous le
nom de bzicolor.
La couleur ferrugineuse
s'étend quelquefoisjasques
sur le troisième segment
abdominal , d’autres fois
Pextrémité du pétiele est
colorée. .
GENUS VIL
STIGMUS.
————
Cellula radialis, una, magna.
Cellulæ cubitales, duæ : prima,
magna, excipitnervumrecurrerttemn;
secunda, parva, quadrata, ab apice
alæ longe remota; secundus nervus
deest.
Mandibulæ, magnæ, tridentatcæ.
Antennæ , filiformes , duodecim
articulis compositæ in feminis, tre-
decim in maribus.
1. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente recondito armatæ sunt.
2. Observ. Puncium alæ maximum.
158 Ÿ
GENRE VIT.
S T IG M EE.
Cellule radiale, une , grande.
ere
larve
grande , reçoit une nervure récur-
Cellules cubitales, deux :
rente; la 2°, petite, carrée, très-
éloignée du bout de laile; la seconde
nervure manque.
Mandibules, grandes, tridentées.
Antennes , fihformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
1. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant et caché.
2. Observ. Le point de l’aile très-grand.
Aucun auteur , à ce que je crois, n’a décrit cet insecte , qui
cependant n’est pas rare; on pourrait le prendre d’abord pour un
petit sphex; mais, en fixant seulement ses regards sur la grosseur du
point de l'aile, on ne tardera pas à s’apercevoir qu’il ne peut,
malgré son habitus , leur être associé, puisque ce point est si petit
dans les sphex qu’on aperçoit à peine.
Notre séygme ne peut pas, être réuni aux psens , à cause de la
forme de sa cellule radiale et du nombre de ses cellules cubitales,
et il diffère de nos aptes par la dentelure de ses mandibules , par
l'intégrité de ses yeux, et par le pétiole de son ventre.
Aer.
STE G'MU S. STIGME.
SPECIES. ESP ÉË C'E.
PEMINA. FEMELLS, M AS. MALE.
Grave. Æler. De mème, avec la lévre ar-
Panzer. Stigmus pendulus. gentée , tandis qu’elle est
noire dans la femelle.
J’ai dans ma collection un
dm Te ee ORNE SR A autre mâle dont la face est toute
ee EU RAT jaune, mais je n’en connais pas.
Ce MENT A RASE * EM encore la femelles.
x
por
(
GENRE VIII.
APIUS.
Cellula radialis, una , magna.
Cellulæ cubitales , tres : prima,
magna , excipit Primum nervum
recurrentem ; secunda, parva, fere
quadrata, excipit secundum ; tertia,
incompleta, apicemalæ fere attingit.
Mandibulæ, arcuatæ,unidentatcæ.
Antennæ , filiformes , duodecim
arliculis compositæ in feminis, tre-
decim in maribus.
1. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente recondito armatæ sunt.
2. Observ. Oculi valde emarginati.
140 )
GENRE VIII.
APTE.
Cellule radiale, une, grande.
Cellules cubitales, trois : la 1”,
grande , recoit la première nervure
récurrente ; la 2.°"*, petite, presque
carrée, recoit la seconde nervure ; la
3.°*, incomplète, atteint presque le
bout de l’aile.
Mandibules ,
dentées. |
arquees et uni-
Antennes , filiformes , composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
1. Observation. Les femelles sont ar-
armées d’un aiguillon piquant et caché.
1. Observ. Les yeux sont très-échancrés,
On trouvera sans doute étonnant de lire, dans la description du
genre, que ces ailes ont trois cellules cubitales, tandis qu’on n’en
voir qu’une dans l'aile de l’apie indigène représentee à la pl. 3, fig. 8.
C’est une espèce d’énigme qui a besôïn d’explication. L’apie d'Europe,
qui est petit, n’a qu'une cellule cubitale apparente , telle qu’on la
voit dans la fig. 8; cependant, en examinant son aile à la loupe, on y
distingue les deux autres cellules, tracées par des nervures à peine
sensibles ; mais, chez les apies exotiques, qui sont plus gros, on
voit ces cellules exprimées par des nervures bien apparentes, comme
elles le sont dans le n.” bis de ce genre.
Les insectes de ce genre ont le corselet prolongé en arrière et
( 141 )
profondément sillonné, l'abdomen en massue, porté par un pétiole
alongé, dont le premier anneau est toujours infundibuliforme ;
mais le caractère le plus saillant , après celui des ailes, et le plus
propre à faire distinguer promptement les insectes de ce genre, c’est
l’échancrure de leurs yeux.
M: Latreille a séparé les apies des sphex , et leur a donné le nom
de érypoxilon, dénomination qu'a adopté M: Fabricius, et que
j'aurais adoptée aussi si j'avais pu reconnaître sûrement, par la
description qu’en a donné cet auteur dans son Précis etc., les carac-
tères de mes apies. Ce n’a été que depuis qu’il a publié son Æistoire
générale des insecles, que mes doutes se sont dissipés, parce qu'il
a ajouté à chaque genre une indication spécifique; mais à cette époque
mes planches étaient déjà gravées.
Nota. Ce genre a été élabli sur l’inspection de 5 individus, tant mâles que femelles,
({ 1421}
A PE US AE NT EE.
SPECIES. ESPÈCES.
FEMINZX. TEMELLES. MARES. MALE S.
Albitarse. * Yabr. Trypoxylon. n°1. | Albitarse. * De même, mais il porte
: sous le péuole une
épine crochue re-
EN Ne ea LE courbée en arrière.
Figulus. Fabr. Trypoxyl.n.° 2. |! Figulus. De même, mais plus
Panzer. Sphex. peut.
Fuscipennis"Yabr, Trypoxyl. n°.3.
Cellula radialis, wna, parva,
leviter appendicea.
Cellulæ cubitales , tres : prima ,
magna ; secunda, minor, antice
coarctata , excipit duos nervos re-
currentes ; tertia, fere semilunarts,
apicem alæ non attingit.
Mandibulæ, unidentatæ , calcare
præditeæ.
Antennæ, filiformes, duodecim
articulis composilæ in jfeminis ,
tredecim in maribus.
1. Observatio. Femninæ aculeo pun-
gente recondito armatæ sunt.
2. Observatio. Punctum alæ fere
ÉNCONSPICUUMN
GENRE IX.
LE ANIME FE
Cellule radiale , une , peute, lé-
gèrement appendicée.
Cellules cubitales , trois: la 1°,
grande; la 2.°, plus petite, resserrée
dans sa partie antérieure , recoit les
deux nervures récurrentes ; la 3°,
presque sémilunaire , n’atteint pas le
bout de aile.
Mandibules , unidentées, éperon-
nces.
Antennes , fiiformes , composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
1. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant el caché.
2. Observation. Le point de l'aile est
à peine visible.
La seule inspection de l'aile suffira pour reconnaître les /arres ,
puisqu'il ny a que ces insectes et les abezlles qui aient la troisième
cellule cubitale sémilunaire. Si l’on pouvait hésiter encore un
instant entre ces deux genres , il ne faudrait, pour se décider, qu’un
léger examen des antennes, qui sont brisées dans les abeilles, ou
bien des mandibules qui sont éperonnées dans les /arres.
Le genre le plus voisin des larres est, sans contredit, celui des
pompiles ; mais les larres en sont séparées par la grosseur de leur
tête, par la grandeur de leurs yeux, par leur abdomen moins eflilé,
plus triangulaire, et enfin par leurs jambes plus courtes.
( 14)
M." Fabricius, en réunissant aux /arres plusieurs individus qui
appartiennent au genre s/ize, a donné au genre dont il est ici question
des caractères qui ne sont pas exacts : en effet, la description qu’il
fait de la lêvre et de la langue des Zarres n’est nullement applicable
au larra ichneumoniformis , et à d’autres qui ont cet organe très-
court; outre cela, les barbillons maxillaires n’ont pas le second anneau
plus long que les autres, et les labiaux ne sont composés que de
quatre anneaux, dont les deux derniers sont très-courts.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de 11 individus, tant mâles et femelles.
PT ASE PR TA
FEMINÆ.
SPECIES.:
FEMELLES.
Ichneumoni- Fabr. Larra. n.° 4.
Jormis.
Tricolor.
Panzer. Larra.
. . . . . .
Fabr. ZLarra. n.° 14.
Panzer. Pompilus.
Pompiliformis. Panzer. Larra.
Etrusca.
Gravée.
Rossi, Andrena etrusca.
Hyménoptères. Tome 1.
L
ANR ANNE
ESPÈCES.
MARES, NW A LE S
Ichneumoni- De même, excepté le
Jormis.
Tricolor.
Auratus. *
fe
bord des segmens du
ventre, qui aun duvet
blanchâtre.
De méme, excepté le
second segment de
l'abdomen , qui n’est
pas roux comme chez
la femelle.
Fabr. Zairis. n.° 3.
Cet individu n’a pas les
mandibules éperonnées,
mais ses ailes sont celles
des larres.
(
GENUS X.
DIMORPHA.
= —
Cellula radialis, wna, late ap-
pendicea.
Cellulæ
æquales : secunda excipit duos ner-
lertia, ab apice
cubitales, tres , fere
v0s recurrentes ;
alæ longe remota ; rudimentum
guartæ cellulæ conspicitur.
Mandibulæ, magnæ , bifidæ.
Antennæ, filiformes, in feminis
duodecim articulis compositæ , in
maribus tredecim.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondilo armalæ sunt.
146 )
GENRE X.
DIMORPHE.
—
Cellule radiale, une , largement
appendicée.
Cellules cubitales , trois, presque
égales : la 2.” recoit les deux nervures
récurrentes ; la 3.° est bien éloignée
du bout de l’aile ; on voit le com-
mencement d’une 4.° cellule.
Mandibules , grandes, bifides.
Antennes , filiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
Observation. Les femelles sont ar-
mées d’un aiguillon piquant et caché.
Les dimorphes sont très-remarquables, soit par la briéveté de
leur ventre, soit par sa forme triangulaire. On dirait, en voyant ces
insectes, qu’il manque quelque partie à leur abdomen, ou qu’il n’a
pas pu se développer. Outre cette singularité, les démorphes en
offrent une autre qui ne leur est pas particulière, mais qui est bien
propre à fixer l'attention : les yeux des mâles se touchent sur le
front et semblent se confondre, comme on l’observe dans les mâles
de plusieurs mouches à deux ailes, tandis que chez les femelles
ces organes sont distans et séparés.
M. dameile a donné à ce genre le nom d’ pe et j'ignore où
M: Fabricius a placé l’espèce que nous connaissons.
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection d’une femelle et de deux mâles.
( 147 ))
DIMORPHA. D'T M OH PILE.
L
SPECIES. ESPÈCE.
FEMINA. FEMELLE. M A S. JM A L Æ.
Abdominalis. Panzer. Tiphia. FRET Le
AA A on Oculata. Gravée.
Je crois que c’est le mâle
J 4 h de l’abdominalis, sans en
À ARR À j êlre certain,
(
GENUS XI.
TD PU ERAENUUA;
Cellula radialis, wna , incompleta
in feminis.
Cellulæ cubitales , duæ : prima,
magna, excipit primum nervum re-
currentem ; secunda secundum, ab
apice alæ longe remota.
Mandibulæ, magnæ, unidentalcæ.
Antennæ , moniliformes in femi-
nis, duodecim articulis compositæ ;
filiformes , in maribus , tredecim
articulis compositæ.
1. Observatio, Ferninæ aculeo pun-
gente recondito armalæ sunt.
2. Observalio. F'emora arcuata, cras-
sa, compressa, prϾsertim tn Jerminis.
148 )
GENRE XI.
PP CAT : TE:
Cellule radiale, une, incomplète
dans les femelles.
Cellules cubitales, deux : la 1.°”,
grande , recoit la première nervure
récurrente ; la 2.
cellule recoit la
seconde nervure, et est très-éloignée
du bout de l’aile.
Mandibules, grandes, unidentées.
Antennes, moniliformes dans les
femelles, et composées de douze an-
neaux ; fiiformes dans les mäles , et
composées de treize anneaux.
1. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant et caché.
2. Observation. Les femelles surtout
ont les cuisses arquées, épaisses et aplaties.
La partie supérieure du corselet des #/phies est formée de trois
pièces bien distinctes: une antérieure, grande et carrée; une moyenne
qui comprend ce que j'appelle la plaque thorachique et l’écusson,
et une postérieure tronquée, où l’on voit des lignes longitudinales
élevées qui forment entr’elles des sillons. Le pétiole qui unit le ventre
au corselet est court, et porte de chaque côté une épine remarquable
qu’on ne trouve pas dans les plesies.
On distinguera facilement le sexe dans les /iphies par la cellule
radiale, qui est très-bien terminée dans les mâles, tandis qu’elle
n’est pas fermée dans les femelles.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept individus, tant mâles que femelles.
8 F j' ) q
D APARPREC ET A, BD PE ANS INNVER
SPECIES. ESPÈCES.
TEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES.
Femorata. Fabr. Tiphia. n° 1. & {le ttes its Le Te
Panzer. Tiphia. Neo Uts
Gravée. SOUNE PER
Morio. Fabr. Tiphia. n.° 21. | Morio. De même, excepté les
Panzer. Tiphia . ailes qui sont moins
CCM TRE EE colorées.
V'illosa. Fabr. Tiphia. n.° 22.
M NL V'illosa. Panzer. Bethylus.
En EN EC A ENS Je soupçonne que cet
È , AMP A individu est le mâle de la
Li poste San ne tiphia villosa.
Je crois que M: Fabricius a placé des Zphies dans son génre
bethylus, entrautres le villosus et le glabralus, mais, n’en étant
pas certain , je préfère l’annoncer comme un doute, plutôt que
d'indiquer ces insectes à la suite de la synonymie.
(1866 °)
GENUS.
PB IS HER
Cellula radialis, una, a margine
artico alæ prorsus distincta.
Cellulæ cubitales, tres, fere æœqua-
les : secunda tertiaque excipiunt
duos nervos recurrentes; principium
quartæ cellulæ conspicitur.
Mandibulæ, magnæ, unidentatæ.
Antennæ , breves, fere monili-
formes, apice convoluteæ, duodecim
articulis compositæ in feminis ,
primo longo, crasso, incurvo,
1. Observatio. F'eminæ aculeo pun-
gente recundito armalæ sunt.
2. Observatio, F'emora arcuata, cras-
sa, COMPTESSA +
GENRE.
PUENE, ST PE;
——
Cellule radiale , une, séparée
entièrement du bord de Paile.
Cellules cubitales , wois, presque
égales : la 2.°-et la 3.° reçoivent les
deux nervures récurrentes : on voit
le commencement d’une 4.° cellule.
Mandibules, grandes, unidentées.
Antennes , courtes, presque mo-
niliformes , roulées à l'extrémité ,
composées dans les femelles de douze
anneaux , dont le premier est long,
épais et recourbé.
Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant et caché.
1. Observation.
2, Observation. Les cuisses sont ar-
quées , épaisses et aplaties,
Les plesies sont des hyménoptères qui ont les plus grands
rapports avec les #iphies , dont elles diffèrent cependant par le
corselet, qui n’est pas sillonné postérieurement; par le pétiole de
leur abdomen, qui n’est pas épineux, et essentiellement par le
nombre des cellules cubitales.
On distinguera facilement les plesies de toute mouche à quatre
ailes, par la seule inspection de la cellule radiale, dont le con-
tour antérieur est entièrement formé par une nervure particulière qui
est indépendante de celle qui fait le bord de Paile.
((, an
On ne verra pas sans intérêt la transition du genre des #phues à
celui des plesies, au moyen d’une seule nervure qui descend de la
cellule radiale, en se dirigeant obliquement en arrière, pour couper
-en deux parties, à peu près égales la grande cellule cubitale des
tiphies. Cette nervure n’atteint pas tout-à-fait celle qui forme les
cellules cubitales; il y a entr’elles un léger intervalle d’où sort un
petit filet noir qui remonte vers le point de Paile.
|
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq individus femelles,
D
(: 1681)
PLEIN A POULE RS TE
SPECIES. ESPECES.
FEMINÆ. FEMELLES.
MARES, -M A LE &.
Maculata.* Fabr. Tiphia. n° 5 |
Obscura. * Fabr. Tiphia. n.° 8. .
Namea.* Fabr. Tiphia. n° 9. | .
n
n
Serena. * Fabr. Tiphia.
Ephippium:*Fabr. Tiphia.
C'est à l’amilié généreuse de M.7 Bosc d’Antic que je dois non-seuelment quelques
insectes de ce genre, mais encore plusieurs autres espèces non moins intéressantes,
ns
2
> |
O1
ut
GENUS. GENRE.
TACHUS. PAL OVU/ES
Cellula radialis, zulla. Cellule radiale, aucune.
Cellulæ cubitales , tres : prima, Cellules cubitales , trois : la 1°,
parva, quadrata ; secunda, minu- petite, carrée; la 2.°"*, très-petite,
tissima, fereinconspicua, petiolata; presque imperceptible, péuolée ; la
tertia, maxima, ab apice alæ longe 5.°”, très-grande et très-distante du
remota , excipit duos nervos recur- bout de laile, recoitles deux nervures
rentes. récurrentes,
Mandibulæ, magnæ, unidentateæ. Mandibules, grandes, unidentées.
Antennæ, submoniliformes, duo- Antennes , un peu moniliformes,
decim articulis compositæ in fe- composées de douze anneaux dans
minis. les femelles.
1. Observatio. Feminæ aculeo pun- 1. Observation. Les femelles sont ar-
gente exserto armatæ sunt. mées d’un aiguillon piquant et découvert.
2. Observatio. ÆFemora arcuata, 2. Observation. Les cuisses sont ar
CTASS@ ; COMPTESSAe quées , épaisses et aplalies,
C’est à lempressement qu’a toujours mis M.' Faure Biguet à me
communiquer le produit de ses recherches en histoire naturelle, que
je dois cet insecte intéressant, qu’on prendrait, au premier apercu ,
pour une /iphie; mais, en l’examinant plus attentivement, on voit
qu'il en diffère essentiellement , d’abord par ses aïles, étant le seul
hyménoptère dans lequel on ne trouve pas de cellule radiale lors-
qu'il y a des cellules cubitales ; ensuite par larrangement et la
forme de ses cellules; enfin par son long aiguillon, toujours découvert,
que l’insecte présente à ses agresseurs comme une arme menaçante,
en redressant son ventre et en le tournant avec beaucoup d’agilité,
comme le font les staphylins, ce qui m’a engagé à lui donner le nom
spécifique de staphylinus. V
ANT ETES. TA Q Ù E
SPECIES. ESPECE.
FEMINA. FEMELLE.
Staphylinus. Gravé. Suppl, pl. 14. |
Panzer. Tiphia .
tripunctata. |
On a trouvé cet insecte sur les fleurs du daucus.
(
GENUS XIl.
S C O L I A.
Cellula radialis, una , parva,
a margine antico alæ parumper
remot«.
Cellulæ radiales, duæ, fereæquales:
secunda , elongata , excipit duos
nervos recurrentes , et ab apice alæ
longe distat.
Mandibulæ, magnæ, unidentatæ,
inlus denticulatæ.
Antennæ, granulatæ in feminis,
duodecim articulis compositæ ; in
maribus cylindricæ, tredecim arti-
culis compositæ , ultimo truncato.
1. Observalio. Feminæ aculeo pun-
genle recondito armatæ sunt.
2. Observ. Oculi emarginati.
3. Observ. Femora crassa , arcuatla,
eompressa, præsertim in feminis.
155 }
GENRE XII.
S C0: L11.E:
Cellule radiale, une, pete,
un peu écartée du bord antérieur
de Paile.
Cellules cubitales, deux, presque
égales : la 2.°, alongée, recoît les
deux nervures récurrentes , et est
très-éloignée du bout de l’aile.
Mandibules, grandes, unidentées,
dentelées dans leur face interne.
Antennes , granuleuses dans les
femelles, et composées de douze
anneaux, cylindriques dans les mâles,
et composées de treize anneaux, dont
le dernier est tronqué.
1. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant et caché,
2. Observ. Les yeux sont échancrés.
3. Observ. Les cuisses sont épaisses, ar-
quées et aplaties, surtout dans les femelles,
Les nervures des ailes des scoZies présentent dans leur distribution
des anomalies remarquables qu’on ne trouve dans aucun autre
hyménoptère ; il semble que la nature, en circonscrivant l'étendue
des cellules cubitales, se soit fait un jeu d’en varier, de plusieurs
manières , et le nombre et la forme , en suppléant à ce qu’elle
retranchait d’une part par des additions de l’autre.
( 156 )
Le nombre le plus ordinaire des cellules cubitales est celui que je
viens de décrire, et qui est représenté à la case 16 de la pl. 14. La
case 17 Dis fait voir un commencement de division dans la seconde
cellule, et en même temps une diminution dans la longueur de la
seconde nervure récurrente, de sorte qu’on pourrait supposer que
le bout qui manque à cette nervure a été transporté dans la seconde
cellule : cette supposition acquerra plus de vraisemblance en remar-
quant qu’à la case 18 er, il y a trois cellules cubitales, et une
seule nervure récurrente. On voit même dans ce genre de petits
individus dans lesquels on n’observe qu’une nervure récurrente,
quoiqu’ils n'aient que deux cellules cubitales; dans ce cas, il sort
de la dernière cellule cubitale une nervure qui se prolonge vers le
bout de laile, pour remplacer cette nervure récurrente. En thèse
générale, on peut dire que les ailes des plus petites espèces ont
deux cellules cubitales avec deux nervures récurrentes , et que celles
des grosses espèces ont trois cellules cubitales et une nervure ré-
currente. Malgré ces anomalies , on distinguera toujours à la première
vue les scolies des autres hyménoptères , par la grosseur de leurs
cuisses , contournées en S et comprimées, et on ne les confondra pas
avec les Ziphies et les plesies, dont les yeux ne sont pas échancrés.
M. Fabricius a dit que les barbillons antérieurs de ces insectes
étaient composés de quatre anneaux, et les postérieurs de trois ; mais
cette assertion n’est pas exacte, puisque j'ai toujours reconnu six
anneaux aux barbillons maxillaires.
M : Latreille a commis aussi une erreur en donnant quatre articles
aux palpes labiaux des deux genres renfermés dans sa quatorzième
famille (les scoliètes), puisque les scolies n’en ont que trois.
Nota. Ce genre à été établi sur l'inspection de 54 individus, tant mâles que femelles,
”
S' 10:04; 10 EF
SPECIES.
FEMINÆ. FEMELLES,
Atrata. * Fabr. Scolia. n.° 2.
4 maculata. Fabr. Scolia. n.° 5.
4 notata. * Fabr. Scolia. n° 6.
Flavifrons. Fabr. Scolia. n° 7.
6 maculata. Fabr. Scolia. n.° 8.
Les jambes postérieures
de cet individu sont re-
marquables par deux lon-
gues épines creusées à leur
extrémité en forme de
cuiller. |
Ciliata. Fabr. Scolia. n.° 14. à |
Aurea.* Fabr. n.° 15.
Fossulana.* Fabr. Scolia. n.° 18.
Erythrocephala. Fabr. Scolia. n:.3%
Hirticollis. *Fabr. Scolia. n.° 265.
Bicincta. Fabr. Scolia. n. 30.
A,
KE L0,24 F4
ESPÈCES.
MARES. MALE S.
Atrata. * De même.
# maculata. De même, excepté que
les taches sont quel-
quefois réunies sous
forme de bandes.
Ææmorrhoidalis. Fabr.
Variegata. * Fabr.
Bimaculata. Fabr.
Radula.* Fabr. Scolia: n°
4 fasciata. * Fabr. Scolia. n.°
Tridens. Fabr. Scolia. n.°
Cincta. Fabr. Scolia, n.°
Bicincta. De même.
Scolia. n.°
Scolia. n.°
Scolia. n°.
Panzer. Scol, signata,
( r5%1,)
Nobilitata. * Fabr. Scolia. n.° 32.
4 pustulata.*Fabr. Scolia. n.° 34.
Cyanipennis.* Fabr. Scolia. n° 55.
. . . . . 0 .
Rufiventris.* Fabr. Scolia. n.” 38.
4 punelata.
Rubra.
L'espèce que je désigne
sous celte dénomination
est aussi grande que la scol.
erythrocephala ; ses jam-
bes sont rousses comme
son abdomen , qui est un
peu velu.
Fabr. Scolia. n.° 59.
Cette espèce donne de
nombreuses variélés, par-
mi lesquelles se trouve la
siolacea de Panzer.
. . . . . .
Gravée.
re
| ÿ F
: Interrupta. Fabr.
Nobilitata. * De même.
4 pustulata.* De même.
Les deux taches jaunes
du second anneau se réu-
nissent et forment une
bande.
Cyanipennis” De même, mais beau-
coup plus petit.
Binotata.* Fabr. Scolia. n.° 56.
Elis. n.° 2,
Panzer. Scolia.
. . . , 0 , .
(
GENUS XIII.
SA PE QG: À:
Cellula radialis, una, mediæ
magnitudinis.
Cellulæ cubitales, quatuor, fere
æquales : secunda tertiaque exci-
piunt duos nervosrecurrentes; quar-
ta apicém alæ vulgo attingit.
Mandibulæ, tridentatæ, raro bi-
dentatæ.
Antennæ, filiformes , duodecim
et tredecüm articulis compositæ, pro
sexu.
1. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente recondito armatæ sunt. ”
2. Obsèry. Oculi emarginaii.
15) )
GENRE XIII.
$ A, P;, Y\G UE
Cellule radiale, une, de moyenne
grandeur.
Cellules cubitales, quatre, presque
égales : la 2.° et la 3.° recoivent les
deux nervures récurrentes ; la 4.°
atteint ordinairement le bout de
l'aile.
Mandibules, tridentéés, rarement
bidentces.
Antennes , filiformes , composées
de douse et de treize anneaux, selon
le sexe.
1. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant et caché.
2. Observ. Les yeux sont échancrés.
Les sapygues ont leur corselet tronqué net par devant ; leurs
cuisses ne sont pas renflées et arquées, comme celles des scolies ;
leurs cellules cubitales atteignent le bout de l’aile, et elles diffèrent,
soit par leurfigure, soit par leur nombre, de celle du genre précédent.
La ligne de démarcation qui existe entre les scolies et les sapygues
n'avait pas échappé à M." Latreille, et c’est à lui que nous devons
la dénomination de ce genre qui a été récemment adopté par
M. Fabricius.
Nota, Ce genre a été établi sur l’inspection de neuf individus, tant mâles que femelles,
$S A P Y G A.
( 360 )
SAP Y:G U E.
SPECIES. ESPECES.
FEMINX. FEMELLES. MARES. MALE S.
6 punciata. Fabr. Hellus. n.° 1. 6 punectata. Fabr. Hellus #4 guttatus.
6 guttata.
Prisma.
40 guliata.
Klug. Sapyga punctata.
Fabr. Æellus. n.° 4.
La femeile diffère du
mäle par deux laches
blanches, qui sont placées
6 guttata.
sur le dernier anneau du
ventre. Ces taches par-
üculières aux femelles ,les
feront aisément distinguer
des mâles. *
Fabr. Aellus. n.° 7. | Prisma.
Panzer. Mazaris
crabroniformis.
Klug. Sapyga prisma.
"LAURE 10 gutlata.
Je crois que cette espèce
peut être considérée comme
une variété de la 6 guttata.
° 0 0 . . » ,
Panz. Sapyga4 punctata.
Le mâle a la face blan-
che, l’abdomen noir et
taché latéralement de 4 ou
6 points blancs.
Le mâle n’a pas la face
blanche,
. . . . . . e
. .
0 . . . .
Le mâle a la face blan-
che, l’abdomenuoir, taché
en dessus de huit points
blancs, et en dessous de
quatre.
Le mâle n’a que six
taches blanches latérales,
rarement huit, mais au-
cunesur le dernier anneau,
(16% 7)
PNEU RE NICE Sexcincta. * Fabr. ÆElis. n.° 1.
SH Me treite ete pre |ile Folvulus. * Fabr. Zlis. n.° 6.
21e TR Cylindrica. Panzer. Sapyga.
Ces trois dernières espèces, dont les femelles me sont encore
inconnues , pourraient être rangées dans une division particulière
de ce genre, soit à cause de leurs mandibules bidentées , soit en
considération de leur Labitus.
Hyménoptères. Tome r. X
( 162 )
GENUS XIV.
M VAR ME DES ON,
Cellula radialis, una , magna.
Cellulæ cubitales, quatuor, fere
æquales : secunda excipit primum
nervum recurrentem ; lertia, seCur-
dum ; quarta apicem alæ attingit.
GENRE XIP.
M Y R M O S E.
A
Cellule radiale , une, grande.
Cellules cubitales, quatre, presque
égales : la 2.° recoit la première ner-
vure récurrente; la 3.° cellule, la
seconde nervure, et la 4.* atteint le
bout de l'aile.
Mandibules , larges , tridentées.
Antennes , filiformes | composées
Mandibulæ, latæ, tridentatc.
Antennæ , filiformes , tredecim
articulis compositæ. de treize anneaux.
L2
Voilà encore un genre dont j'ai emprunté le nom du Précis des
caractères génériques de M." Latreille, ayant abandonné sans peine
toutes les dénominations que j'avais adoptées avant que de connaître
cet ouvrage,
Les myrmoses ont le corselet tronqué en devant, mais il lest
moins nettement que dans les sapygues; la surface de leur corps est
ordinairement chagrinée et un peu velue; les anneaux de leur ventre
sont fortement prononcés, leurs jambes sont grèles, et leurs yeux
sont petits.
Je n’ai encore trouvé que trois espèces de m#1yrmoses, qui ont,
toutes les trois, treize anneaux aux antennes et sept segmens ab-
dominaux , ce qui annonce évidemment leur sexe. Les femelles
seraient-elles aptères ? C’est à l'observation qu’il faut renvoyer la
décision de cette question. Pour faciliter les recherches sur ce sujet,
je ferai remarquer qu’il y a beaucoup d’analogie entre les insectes
de ce genre et les zzutilles, dont ils ne diffèrent que par les
cellules de l'aile, et par les yeux, qui ne sont pas échancrés.
M ŸY R M O S A. M Y R M O:S E.
SPECIES. ESPECES,
FEMINÆ. FEMELLES.
MARES. A A L E S.
Ephippium. Fabr. Æylœus
| thoracicus. n.° G.
Panzer. Mutilla.
1 Gravée.
; Atra. Panzer. Myrmosa.
M: Latreille a décrit, dans les Annales du Musée d’histoire
naturelle de Paris, un insecte aptère qu’il a nommé nutilla arti-
culala , et qu’il soupconne appartenir à ce genre.
ee
(
GENUS XY.
V'PE SEPT AS
———
Cellula radialis, una, magna.
Cellulæ cubitales, fres : prima ,
magna ; secunda , minor, antice
coarctata, excipil duos nervos recur-
rentes; tertia, fere quadrata ; rudi-
mentum quartæ cellulæ conspicitur.
Mandibulæ , latæ , vel elongatæ,
leves, velsulcatæ, et dentatcæ diversi
modo, pro forma abdominis.
Antennæ , fractæ , filiformes ,
versus apicem crassiores ; primo
articulo longissimo.
1. Observatio. F'emincæ et neutræ acu-
leo pungente recundito armatæ sunt.
2, Observatio. Oculi profunde emar-
ginati.
5. Observatio. Alæ antice plicatæ.
164 )
GENRE XF.
CD IE PLE.
Cellule radiale, une , grande,
Cellules cubitales, trois : la 1.°,
grande ; la 2.°, plus petite , resserrée
dans sa partie antérieure , reçoit les
deux nervures récurrentes; la 3.° est
presque carrée; on voit le commen-
cement d’une 4.° cellule.
Mandibules, larges, ou alongées,
lisses ou sillonnées, et dentées diffé-
remment, selon la forme du ventre
Antennes, brisées, fiiformes,
grossissant un peu vers l’extrémité,
le premier anneau très-long.
1. Observation. Les femelles et les
neutres sont armées d’un aiguillon piquant
el caché. ù
2. Observation. Les yeux sont pro-
fondément échancrés.
5. Observation. Les aïles antérieures
sont pliées.
J'ai réuni sous la même bannière générique tous les hyménoptères
qui avaient les ailes pliées, les yeux profondément échancrés, les
antennes brisées , et surtout la même distribution dans les nervures
des ailes, quoique leurs mandibules présentassent des formes diffé-
rentes. Comme je ne pouvais pas négliger de tenir compte de cette
C'100:)
différence, je l'ai signalée en établissant dans ce genre cinq divisions,
fondées sur la forme de l'abdomen et sur la longueur de son
pétiole , ayant observé que la configuration des mandibules
paraissait avoir été subordonnée à celle du ventre de ces insectes,
ou vice versa. Ces divisions, que je suivrai dans l’indication des
espèces, serviront à abréger les recherches spécifiques dans un genre
qui renferme un si grand nombre d'individus.
La première de ces divisions comprend les guëpes dont le ventre
est conique, presque sessile, et dont les mandibules sont larges,
lisses, tronquées et tridentées à l’extrémité.
La seconde division renferme les guëêpes dont le ventre est
alongé , ovoide; dont le corselet , prolongé postérieurement, se
termine par un bord relevé en forme d’anneau, au milieu duquel
s'implante un court pétiole, et dont les mandibules sont tronquées
et tridentées.
La troisième division contient les guêpes dont le ventre est
ovale , le pétiole court , le premier segment évasé en forme de
cloche ; dont le corselet est tronqué dans sa partie postérieure,
et dont les mandibules sont longues, pointues , sillonnées extérieu-
rement, et dentées à leur bord interne.
La quatrième division est consacrée aux guèpes dont le ventre
est porté par un long pétiole ovoide, ou renflé au milieu , et dont
les mandibules sont courtes, larges , un peu sillonnées extérieurement,
tronquées et dentées à leur extrémité.
La cinquième division est réservée pour les guêpes dont le
ventre tient au corselet par un pétiole alongé, plus où moins
infundibuliforme, et dont les mandibules , ordinairement pointues
et terminées en scie, sont modifiées, quant à leur longüeur et à
leur pointe, par la forme de l’entonnoir du pétiole.
{ 166 )
M. Latreille a divisé la famille des guëpes en trois sections,
savoir : les guëpes solitaires à bec, rosiralc ; les solitaires maçonnes,
muraric , et les sociales, ou à ruches, /avosæ. La première de ces
sections renferme deux genres, que cet auteur a nommés sy7zagre
“et eumène ; la seconde, un seul, qui porte le nom d’odynère; et
la troisième deux , qui ont été appelés poliste et guépe. Cette
manière de séparer les insectes de ce genre, d’après leurs moeurs
et leurs habitudes , est certainement avantageuse , puisqu’elle
transmet de suite des notions sur l'histoire de leur vie; mais elle
n’est pas d’une facile application, car on ignore la facon de vivre
de plusieurs guêpes indigènes, qu’on prend souvent dans des endroits
très-éloignés de leur nid, et à plus forte raison celle des guëpes qu’on
nous envoie des pays étrangers.
M: Fabricius n’a admis, dans son sysiema piezatorum , que
les genres synagris, polistes et eumenes de M." Latreille, et il a
refusé d'accorder une place au genre odynère de cet auteur, préférant
de réunir à son genre vespa les espèces qui y élaient contenues.
Outre ces trois genres nouveaux , tirés de l’ancien genre vespa ,
on en trouve un quatrième, sous le nom de zefhus, qui ne contient
que peu d'insectes exotiques.
Je ne rapporterai pas ici le résultat de mes observations sur les
organes de la bouche des insectes qui constituent ce genre ,
me contentant d'affirmer que si l’on voulait employer toutes les
modifications que présente la forme des diverses parties qui la
composent , pour caractériser des genres, on les multiplierait de
cette manière bien inutilement.
Avant que de terminer ce qui concerne les guëpes, je me per-
mettrai une courte digression sur la langue des hyménoptères.
Eu parcourant le genera de M. Fabricius, on est étonné de
CG 167)
voir que cet auteur ait refusé d’accorder une langue à un très-grand
nombre d’hyménoptères, et on se demande à l’instant : est-il bien vrai
qu’ils en aient été réellement privés ? Pour éclaircir ce doute, on
consulte la nature, et elle répond que tous ces petits animaux ont recu
en partage une langue plus courte ou plus longue, selon les usages
auxquels cette partie avait été destinée ; alors on cherche ce que
M.’ Fabricius a entendu par ces mots lèvre et langue, et on ne tarde
pas à s’apercevoir qu’il a prêté au moins à l’équivoque en ne voulant
accorder la dénomination de langue qu’à un corps alongé dont il ne
fixe pas les limites, et susceptible d’inflexions; ainsi il avait d’abord
refusé de donner une langue aux guépes; ensuite il en a donne
une à toutes, hormis aux postes, qui, à mon avis, en ont une tout
aussi bien organisée que celle des autres guépes.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de 153 individus, tant mâles que femelles.
( 168 )
V ES P A. GU) É:P.E.
SPECIES. ESPECES.
TEMINÆ Et NEUTRÆ. FEMELLES et NEUTRES. MARES MALE S.
Prima Divisto. Abdomine conico , subsessili.
Première Division. Ventre conique , presque sessile.
Cincta.* Fabr. n.° 1
Affinis. * Fabr. n.° 2
Orientalis. * Fabr. n.° 4.
Analis. * Fabr. n.° 6.
n.” 8
D. 9
Afinis. * De même.
! Crabro. De même.
Crabro. Fabr.
Vulgaris. Fabr. n° 9.
Panzer. F’espa.
Germanica. Fabr. n.° 10.
o
V'ulgaris. De même.
Germanica. De même.
Panzer. J’espa. | st EE
Saxonica. Fabr. n.° 12. Lo de
Panzer. f’espa. : Ne AN
Rufa. Fabr. n.° 15. Rufa. À peu près de même.
Norwegica. Fabr. n.° 14.
Panzer. Vespa.
Maculata.* Fabr. n.° 17.
Cuneata.* Fabr. n.° 21.
Austriaca. Panzer. Vespa. Je
Sexcincta. Panzer. Vespa. Sexcincta. De même.
Secunda Divisio. Æbdomine ovato-oblongo , petiolo brewi.
Seconde Division. Ventre ovale - alongé , à péliole court.
Lanio. * Fabr. Polistes. n.° 1. | Lanio.* De mème.
Schach.* Fabr. Polistes. n.° 2. DIT ONE
-Annularis.* Fabr. Polistes. n.° 3. + +
Chinensis. * Fabr. Polistes, n.° 6. NI ARUye) 1e
Gallica.
Diadema.
Macaensis. * Fabr. Polistes. n
Hebræa. *
T'amula. *
Parietum.
Biglumis.
(
Fabr. Polistes. n.° 8.
Panzer. Polistes.
Latreille. Fespa.
Annales du Musée de
Paris, Tom. 1, p. 287.
129.
Fabr. Polistes. n.° 21.
Fabr. Polistes. n.° 27.
Fabr. F’espa. n° 44.
Panzer. Vespa.
Fabr. fespa. n° 63.
Panzer. Vespa.
169 )
Gallica.
Diadema.
Analis. *Ÿ
Marginalis.*Fabr. Polistes. n.°
Punctum.*
Parietum.
Biglumis.
De même.
De méme.
«
Fabr. Polistes. n.° 15.
17.
Fabr. Polistes, n° 24,
DA TO tire
1 LS TPS
- . - . . 0 C2
Tertia Divisio. Æbdomine ovato, petiolo brevi, primo segmento campaniformi.
Troisième Division. Ventre ovale, dont le pétiole est court, et le premier segment
en forme de cloche.
Cornuta. *
Calida *
Fabr. Synagris. n.° 1.
Les mandibules fort
longues sont à peine striées.
Fabr. Fespa. n° 925.
Dès que le nombre des
anneaux des barbillons a
pu déterminer M." Fabri-
cius à adopter le genre
syragris , il aurait pu y
placer la vespa calida, qui
doit y entrer sous tous les
rapports.
Hyménoptères. Tome 1.
Cornuta. *
Transversa*Fabr. Vespa. n.°
Calida. *
De mème.
Le mâle que j’ai n’a pas
de corne à sesmandibules,
mais seulement une forte
échancrure.
16.
De même.
( 170 )
Oculata. De mème.
8. . . . . e e e
Argentata. De mème.
o
ot
D
Oculata. Fabr. Vespa.
Apicalis. * Fabr. Fespa.
Argentata.* Fabr. Vespa.
Flavescens.* Fabr. Vespa.
o
[si
E
2 L]
= - Si -S-)
Se
O1
Ke)
4 cincta. Fabr. J’espa. n° 46.
Muraria. Fabr. Vespa. n.° 49. ee ee
Latreille. Odynère. a 41: À (CPR
54 HN NC ARR Emarginata.Fabr. Vespa. n° 50.
Parietina. Fabr. Vespa. n.° 52. De EN À
Latreille. Odynère. ONE ET 2
RE NT Ale Spinipes. Fabr. Vespa. n.° 54.
6 fasciata. Fabr. Vespa. n° 6. Rnb nr MAUR AUC 2 A
Bifasciata. Fabr. Vespa. n.° 5.
Nidulans. * Fabr. Vespa. n.° 68.
Cette guèpe el l’apicalis
ont à la face externe de
leurs mandibules un apla-
üussement remarquable.
Aucta. Fabr. Jespa. n.° 74.
La synonymie de cette
espèce n’est pas exacte ,
Vaucta de Rossi n’étant
pas celle de M." Panzer.
Minuta. Fabr. fespa. n° 78. - °
HAE Ce MEET Aucta. Panzer. Vespa.
Antilope. Panzer. Vespa. 5) etat SRE
Crassicornis.Panzer. Vespa.
Quadrata. Panzer. Vespa. | SN CUS eh
A PERL LPO FAUNE Phalerata. Panzer. Fespa.
Notata. Gravée. | D 4. V4 NÉE CHE
Quarta Divisio. _4bdomine longe petiolato , petiolo ovoideo.
Quatrième Division. Ventre porté par un long pétiole ovoide.
Cyanipennis*Fabr. Polistes. n.° 50.
0 ° 0 .
Arietis. * Fabr. Polistes. n.° 5o.
(age)
Quinta Divisio. Æbdomine longe petiolato , petiolo infundibuliformi.
Cinquième Division. Ventre porté par un long pétiole en entonnoir.
Petiolata.* Fabr. Eurmenes. n.° 1.
Conica. * Fabr. Eumenes. n.° 2.
Diadema. * Fabr. Eumenes. n.° 3.
Esuriens.* Fabr. Eumenes. n.° 7.
Pomiformis. Fabr. Eumenes. n.° 9.
Panzer. Fespa.
Arcuata.* Fabr. Eumen. n.° 21.
Coarctata. De même, excepte le
pétiole , qui a deux
points jaunes.
Lunulata. Fabr. Eumen. n.° 20.
Zonalis. Panzer. Vespa.
Arbustorum.Vanzer. Fespa.
Panzer. Vespa.
Coarctata.
Pedunculata Panzer. Fespa.
Liliacea. * Fabr. Polistes. n.°
Nigripennis*Fabr. Polistes. n.° 14.
Aurulenta. Fabr. Polistes. n.° 31,
Pallens. * Fabr. Polistes. n.° 35.
Virginea. * Fabr. Polistes. n.° 57.
Morio. * Fabr. Polistes. n.° 35.
M. Latreille a placé cette
guèpe, de même que la
nidulans , dans un genre
nouveau auquel il a donné
le nom d’epipone.
Cœrulea. * Fabr. Polistes, n.° 46.
© ————_—_——
Esuriens.
Pomiformis.
Coarctata.
Dumeiorum.
.
.
.
.
.
.
«
. . . L LA . LA
De même.
L’écusson a une ligne
jaune, mais toute la partie
postérieure du corselet est
noire.
Fabr. Zumen. n.° 16.
Panz, f’espa coronata.
L2 L2 L2 L] L] L1 LA
COMENT CON RME PART RES
. 0 . . -
Panzer. F’espa.
. . . . . 0 Ca
( 172 )
Cyanea.* Fabr. Polistes. n.° 47. ESP PAL ORNE AE EAN
Pygmea.* Fabr. Polistes. n.° 53. SEP LUE MALE AE
Cajennensis.* Fabr. Polistes, n.° 54. EE EAN PT ER en ARR
Cinereus.* Fabr. Zethus. n.° 3. Cinereus. * De même.
Les guëpes mâles ont, en thèse générale, la face plus colorée
que les femelles ; le premier anneau de leurs antennes est ordi-
nairement jaune en dessous, et, dans plusieurs espèces , les derniers
se terminent en crochet, ou en scie. J’ai recu de M." Faure-Biguet
une espèce de guëpe inédite et indigène, qui est aussi grosse que
l’oculata , et dont les cinq ou six derniers anneaux des antennes
du mâle sont aplatis et repliés sur eux - mêmes , plus fortement
que dans l’andrène spirale.
Les mâles qui appartiennent à la dernière division n’ont pas la
partie postérieure du corselet autant colorée que leurs femelles. Par
exemple, la pomiformis , la coarctata , etc. ont dans cette partie
plusieurs taches jaunes qui manquent absolument dans les mâles,
de même que les deux petits points qui se trouvent sur le pétiole.
Il est impossible , vu l’état actuel de nos connaissances sur
l’histoire des guêpes européennes, de pouvoir offrir une synonymie
exacte, au moyen de laquelle on puisse apprécier non-seulement
les différences produites par le sexe, mais encore celles qui peuvent
exister entre les femelles et les neutres. Une bonne monographie
des guëêpes indigènes est bien à désirer; elle présentera, je n’en doute
pas, à ceux qui voudront étudier ces insectes, un sujet d’occupations
très-intéressantes, qui les conduira, par la succession des découvertes
qu’ils feront , au point de pouvoir nous dévoiler toute l’industrie de
ces hÿménoptères, qui ne sera pas moins remarquable, peut-être,
que celle des abeilles, et qui sera beaucoup plus variée.
GENUS XVI.
B E M BE X.
a
Cellula radialis, una, elongata,
apice rotundata.
Cellulæ cubitales , tres : prima ,
magna ; secunda , minor, fere qua-
drata , in angulo interno flexuosa ,
excipit duos nervos recurrentes ;
tertia apicem alæ non attingit (1).
Mandibulæ, elongatæ, fere rectæ,
vulgo bidentatc.
Antennæ, filiformes , apice con-
volutæ, duodecim articulis com-
positæ in feminis, tredecim in ma-
et non
ribus , nunquart apice
serralcæ.
3. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente recondito armalæ sunt.
2. Observatio. Punctum alæ fere
inCONSPICUUITe
GENRE XPI.
B E M B EX.
Cellule radiale, une , alongée,
arrondie à son ‘extrémité.
Cellules cubitales , trois : la 1.7,
grande ; la 2.°, plus petite, presque
carrée , a une inflexion à son angle
interne, et recoit les deux nervures
récurrentes; la 3.° n’atteint pas le
bout de l'aile (1).
Mandibules, alongees , presque
droites, et ordinairement bidenteées,
Antennes , filiformes , roulees à
l'extrémité , composées de douze
anneaux chez les femelles, de treize
chez les mâles, et quelquefois ter-
minées un peu en scie.
1. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant et caché.
2. Observation. Le point de l’aile est
presqu’imperceptible,
Le prolongement de la lèvre des bembex représentée à la
case 1.”° de la pl. 10, fournit un caractère particulier, qui suffira
(:) L’aile qui est représentée à la pl. 4 n’est pas exactement faile, le Graveur
ayant omis de faire sentir l’inflexion de l'angle interne de la seconde cellule
cubitale, inflexiou qui est particulière aux imsectes de ce geure.
Le 1
pour faire reconnaitre à l'instant ces insectes, et les séparer des
stizes , avec lesquels ils ont de grands rapports. On les distin-
guera aussi des guëêpes de la première division, auxquelles elles
ressemblent assez par l'intégrité de leurs yeux, par leurs ailes, qui
ne sont pas pliées , et leurs antennes, qui ne sont pas brisées.
Les bembex mâles portent sous le ventre quatre éminences re-
marquables , dont la substance est cornée, et dont les usages me
sont inconnus. La première de ces éminences, qui est conique,
se trouve placée au milieu du premier anneau ; la seconde, qui
est plus grosse que la première , est tranchante, crochue pos-
térieurement , et elle occupe le milieu du second anneau ; la
troisième , implantée sur le sixième anneau, est aplatie transver-
salement ; la quatrième , qui se trouve à l’extrémité du ventre,
ressemble à un forceps dont les cuillers se termineroient en pointes
aigues recourbées en dedans. On voit, dans la même case de la
pl. 1.*, le ventre d’un mäle qui se présente latéralement, et au
dessus de l'antenne , le forceps du dernier anneau de ’abdomen vu
en face.
M: Latreille a institué un nouveau genre dans la famille de ses
bembiciles , sous le nom de rnonédule , dont le caractère essentiel
ne repose que sur l’alongement des palpes maxillaires, qui d’ailleurs
ont le même nombre d’anneaux. Si cette seule modification
pouvait suffire pour créer un genre nouveau , nous les verrions se
multiplier à l'infini; ce qui me porte à croire que les individus qui
constituent le genre mo7édule de cet auteur doivent venir prendre
leur place naturelle parmi les bembex.
ee
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de vingl-un individus , dont douze
femelles, et neuf mâles.
B E M B E x,
SPECIES.
FEMINÆ. FEMELLES,
Signata. * Fabr. n.° 3.
Punctata.* Fabr. n° 4,
Rostrata. Fabr. n.° 5.
Panzer. Bembex.
Fasciata.* Fabr. n°. 6.
Olivacea. Fabr. n.° 7.
Lunata.* Fabr. n.° 10.
Repanda. * Fabr. n.° 12.
Continua.* Fabr. n.° 15.
Integra. Fabr. n.° 18.
Panzer. Bembex.
Ciliata. * Fabr. n.° 21,
Oculata. Gravée.
Panzer. Bembex.
B E MB E X
ESPÈCES.
MARES. MALES.
Signata. * De même.
Rostrata. De même, excepté les
antennes , qui sont
colorées en dessous,
et terminées en scie,
Fasciata. De même.
Olivacea. De même,
Carolina. *
Integra.
Oculata.
Fabr. n.° 11.
Le mâle a les bandes
jaunes du ventre interrom-
pues, tandis que la femelle
les a entières.
De même.
° 0 e ° 0 e e
( 176 )
GENUS.
SL OS ANUS:
Cellula radialis, una , elongata.
Cellulæ cubitales, tres : secunda,
antice coarclata , excipit duos
nervos recurrentes ; tertia, fere
quadrata, apicem alæ non attingit.
Mandibulæ, subbidentatæ.
Antennæ, versus apicem cras-
siores , duodecim articulis com-
positæ in feminis , tredecim in
maribus.
1. Observalio. Femiræ aculeo pun-
gente recondito armatæ sun.
2. Observatio. Mares ano tridentato.
SUPPL., pl. 14.
GENRE.
SAUFUENZI TE.
——
Cellule radiale, une, alongée.
Cellules cubitales , trois: la 2.°,
resserrée dans sa partie antérieure ,
recoit les deux nervures récurrentes ;
la 5.°, presque carrée , n’atteint pas
le bout de laile.
Mandibules, légèrement bidentées.
Antennes, plus grosses vers le
bout, composées de douze anneaux
dans les femelles, et de treize dans
les mâles.
Les femelles sont
armées d’un aïguillon piquant et caché,
2. Observation. Les mäles ont le
dernier segment de l’abdomen tridenté,
1. Observation.
Les sfizes ayant plus de ressemblance avec les bembex qu’avec
les insectes d'aucun autre genre, je ne puis comprendre , d’après
cette analogie, qu’elles ont été les considérations qui ont engagé
M. Fabricius à en placer plusieurs parmi les /arres, avec lesquelles
elles ont peu de rapports, même dans l’habitus. M. Latreille , ap-
préciant exactement les nuances qui se trouvent entre les s/zes et
les autres hyménoptères, en a fait, avec raison, un genre particulier ,
dont j'ai adopté le nom.
Les slizes ont leur lèvre beaucoup moins longue que celle des
bembex. Leurs barbillons maxillaires sont composés de six anneaux,
(27m )
dont la longueur n’est pas toujours uniforme: par exemple, dans
le éridens , les deux premiers anneaux sont courts , comparati-
vement aux quatre autres; et, dans le bifasciatus, le second anneau
est le plus grand de tous. Leurs barbillons labiaux ont quatre
anneaux à peu près d’égale longueur. Leur langue na paru fendue
en quatre divisions , dont deux sont plus petites que les autres.
Si lon pouvait confondre un instant les s/zes avec les scolies
mâles , à cause de leur abdomen tridenté, on les replacerait bientôt
dans leur genre respectif , en considérant le nombre et la disposition
des cellules de leurs ailes.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq femelles et de six mâles.
Hyménoptères. Tome 1. ù Z
(( 298)
STE ATUr Se
FEMIN Æ.
Ruficornis.
Tridens.
Repandus.
SPECIES.
FEMELLES.
Fabr. Larra. n.° 9.
Fabr. Oxybelus. n.° 6.
Panzer. Mellinus.
Je crois que celte espèce
m'est qu'une variélé du
tridens , ayant dans ma
collection des femelles
dont le corselet est laché
de jaune de plusieurs ma-
nières différentes.
———_——_—
SAT ZIP,
ESPÈCES.
MARES.
———
MALES:.
Vespiformis*Fabr. Larra. n.° 1.
Bifasciata.
Ruficornis.
Cingulata. *
Tridens.
Je possède deux grands séizes exoliques qui ne sont
passent en grandeur les plus grandes scolies.
"a
Fabr. Larra. n.° 6.
De même.
Fabr. ZLarra. n.° 10.
De même, excepté le
dernier segment de
Vabdomen.
pas décrits, el qui sur-
GENUS.
EAU NANAU,S.
——
Cellula radialis , una, angustata,
valde elongata.
Celluke cubitales, quatuor, fere
æquales et quadratæ : secunda ter-
tiaque excipiunt duos nervos recur-
rentes; quarta apicem alæ attingit.
Mandibulæ, magnæ, bifidæ.
Antennæ , longæ, setaceæ , tre-
decim articulis compositæ.
GENRE:
THE NN ES
Cellule radiale, une, étroite,
très-alongée.
Cellules cubitales, quatre, presque
égales et carrées : la 2.° et la 5.° re-
coiventles deuxnervuresrécurrentes;
la 4.° atteint le bout de Paile.
Mandibules, grandes, bifides.
Antennes, longues, sétacées ,
composées de treize anneaux.
L’insecte dont je viens de décrire les caractères génériques sous
le nom de fhynne , est de la nouvelle Hollande , et il ressemble
beaucoup à celui qui est figuré dans l'ouvrage de Roemer , pl. 35.,
fig. 8, sous le nom de {hynnus dentatus. Quoique je lui aie donné
ce nom, j'ignore absolument s’il doit être associé aux {ynnes de
M." Fabricius, parce que je w’ai pas pu reconnaître le genre de cet
hyménoptère en employant les caractères génériques dont cet auteur
s’est servi.
Cet individu , qui est mäle, est aussi grand que le bembex
integra ; il a la tête, les antennes, et la pointe des mandibules
noires ; la face, les mandibules et le contour des yeux jaunes.
Son corselet, noir, a sur sa partie antérieure deux bandes jaunes,
qui se réunissent latéralement , et un point de même couleur sous
les ailes : sur la plaque thorachique, on remarque deux petites
lignes jaunes dont la direction est oblique ; l'écusson et la partie
postérieure du corselet sont jaunes. Le ventre est noir, son premier
(X 1601 )
segment est jaune , taché en dessus de deux ou quatre petits points
noirs; les second , troisième, qautrième et cinquième sout noirs,
et ont chacun six points jaunes, deux en dessus, deux latéralement,
et deux en dessous , dont la grandeur diminue insensiblement à
mesure qu’ils s’éloignent de la base du ventre. Les jambes sont
jaunes, et les ailes sont teintes d’une couleur bistrée.
Comme cet hyménoptère doit constituer un genre nouveau, je m’en
servirai pour comparer les caractères génériques de M." Fabricius
avec les miens, en admettant que cet individu soit un #kynnus.
CARACTÈRES DU THYNNUS.
Lingua, Brevissima, involuta.
Palpi quatuor, anteriores, quadriarticulati; posteriores, triarticulati ,
articulis subæqualibus.
Mandibula , apice acuta, unidentata.
Maxilla, brevis , recta, cornea, concava , apice rotundata integra.
Labium , trifidum , lacinia intermedia emarginata.
Antennæ , cylindricæ.
Qu'on mette maintenant en parallèle le premier des caractères
génériques que j'ai assignés au /hynne , avec ceux que je viens
de rapporter , et on verra par son résultat la différence qu'il y a
entr'eux. En effet, une langue très-courte et couverte n’est pas un
caractère facile à saisir : la petitesse des anneaux dont les barbillons
sont composés peut induire facilement en erreur, et une langue à
trois divisions appartient à un trop grand nombre d'insectes de cette
classe pour pouvoir offrir un caractère particulier.
Comme on pourrait peut-être encore m’accuser de prévention
contre le système de M Fabricius, je propose de faire l'expérience
suivante.
( 182 )
M: Latreille ayant reproché au savant professeur de Kiel d’avoir
réuni dans son genre ékynnus des espèces qui appartiennent à quatre
genres différens, je propose donc d'établir pour juges de la validité de
ce reproche des jeunes gens qui chercheront les caractères génériques
de ces insectes par les deux méthodes que je suppose leur être
connues, et je ne crains pas d'avancer que ceux qui suivront la
mienne se décideront promptement et sûrement, tandis que les
autres consacreront beaucoup de temps à la dissection des organes
dela manducation, et n’en obtiendront que des données incertaines.
(1890
GENUS, XVIL
M AS AR IS.
a
Cellularadialis, una, apice rotun-
data.
Cellulæ cubitales, duæ, fere æœqua-
les : secunda excipit duos nervos
recurrentes.
Mandibulæ, bifidæ.
._ Antennæ , capitalæ, duodecim
articulis composilæ in feminis,
tredecim in maribus.
1. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente recondito armalæ sunt.
2. Observ. Oculi profunde emargi-
nali.
5. Obscrv. Æ4læ plicatæ.
GENRE XVII.
MUALS' AR I S.
Cellule radiale, une, arrondie à
son extrémité.
Cellules cubitales, deux, presque
égales : la 2.° recoît les deux ner-
vures récurrentes.
Mandibules , bifides.
Antennes , à tête, composées de
douze anneaux dans les femelles, et
de treize dans les mâles.
1. Observation. Les femelles sont ar-
mées d’un aiguillon piquant et caché.
2. Observ. Les yeux sont profondé-
ment échancrés,.
3. Observ. Les ailes sont pliées.
La forme seule des antennes suflira pour caractériser les insectes
de ce genre, et les faire distinguer des autres hÿménoptères de cet
ordre. Ilest vrai que, sous ce rapport, les #z2asaris ressemblent
aux {enthrèdes; mais leurs yeux échancrés, leurs ailes pliées, et leur
ventre pétiolé dissiperont bientôt le doute qui pourrait s’élever.
La rareté de ces insectes ne m’a pas permis d’en consacrer un pour
la dissection et l'examen des organes de la manducation , de sorte
que, ne pouvant rien en dire, je renverrai, pour la connaissance de
ces parties, aux auteurs qui les ont décrites.
M.’ Latreille a nommé célonite le masaris apiformis, réservant
( 2185 0)
le nom générique de r1asaris pour le vespiformus , qui lui a pré-
senté des différences dans la forme des antennes , des mandibules
et de la lèvre supérieure: n’ayant pas vu cet insecte, j'ignore sil
doit être séparé de lapiformis par la disposition des cellules de
ses ailes , et faire un genre à part.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection d’une femelle et d’un mäle.
( 184 )
MASARIS. MASARIS. %
»
SPECIES. ESPÈCES.
YEMINA. FEMELLE. MAS MALE.
Apiformis. Fabr. Celonites. n.° 1. | Apiformis. À peu près de même,
Panzer. Masaris. le dernier segment
se abdominal se termi-
RU A PEL PAN) eA eS gant par quatre dents.
GENUS XVIHI.
SIMBLEPHILUS.
Cellula radialis, una , elongata ,
apice acuminata.
Cellulæ cubitales , tres : prima ,
magna ; secunda, minor, excipit
primum nervumrecurrentem;tertia,
Jere quadrata, angulo externo pro-
ducto , excipit secundum nervum
recurrentem ; non nunquan rudi-
mentum quartæ cellulæ perspicitur.
Mandibulæ, magnæ, unidentatcæ.
Antennæ, filiformes, versus api-
cem crassiores, duodecim articulis
compositæ in feminis, tredecim in
maribus
1. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente recundito armatæ sunt.
2. Observatio. Oculi leviter emar-
ginati.
GENRE XVIII.
SIMBLÉPHILE.
Cellule radiale, une, alongée ,
pointue à son extrémité.
Cellules cubitales, trois : la 1.%°,
grande; la 2.°, plus petite , recoit la
première nervure récurrente ; la 5.°,
presque carrée, a son angle externe
prolongé , et elle recoit la seconde
pervure récurrente ; quelquefois on
aperçoit l’esquisse d’une quatrième
cellule.
Mandibules, grandes, unidentées.
Antennes, fiiformes, plus grosses
vers le bout , composées de douze
anneaux dans les femelles, et de treize
dans les mâles.
1. Observation. Les femelles sont ar—
mées d’un aiguillon piquant et caché.
2: Observation. Les yeuxsont légère--
ment échancrés.
Jai donné aux hyménoptères de ce genre le nom de sémble-
philus, afin de pouvoir conserver celui de philanthus , que leur
a donné M. Fabricius, pour d’autres insectes renfermés dans le
même genre, parce qu'ils s'y trouvent en plus grand nombre :
comme il me fallait opter entre deux dénominations , une ancienne:
Hymenoptères. Tome 1.
Aa
| (286 }
et une nouvelle, c’est le nombre qui a fait pancher la balance.
M.’ Latreille en a jugé autrement, puisqu'il a laissé le nom de
philanthes à nos simbléphiles, et qu'il a créé le genre cerceris
pour y placer nos philanthes. Si mes planches n'avaient pas été
gravées lorsque son ouvrage à paru , j'aurais bien volontiers adopté
la dénomination de ce nouveau genre.
Il est difficile de comprendre les motifs qui ont pu engager
M." Fabricius à résister à l'exemple que lui avait fourni M. Latreille,
et à réunir dans un même genre les sémbléplules avec les phi-
lanthes, qui n’ont entr’eux aucuns rapports. En effet, les pre-
miers ont la tête plus large que le corselet, les yeux échancrés,
et le premier anneau du ventre presqu’aussi grand que le second,
ce qui ne se trouve certainement pas dans les philanthes.
En lisant la description que cet auteur a faite des caractères
génériques des philanthes, et conséquemment des ssmbléphiles,
j'ai remarqué avec surprise qu’il donnait le même nombre d’an-
neaux aux quatres barbillons : comme cette assertion me paraissait
opposée à ce qui a lieu ordinairement chez les hyménoptères, j'ai
observé ce fait avec attention, et j'ai reconnu que les barbillons
antérieurs étaient composés de six anneaux. J'ai remarqué de plus
que la langue, était fortement échancrée au lieu d’être entière, et
le résultat de mes observations sur ce sujet coincide parfaitement
avec ce qu'en a dit M. Latreille.
Il ne sera pas difficile de faire sentir la ligne de séparation qui
existe entre les insectes de ce genre et ceux qui pourraient avoir
avec eux quelques rapports dans lhabitus. Par exemple, les
simbléphiles ressemblent assez aux guépes ; mais leurs ailes ne
sont pas pliées , leurs yeux n’ont qu’une légère échancrure, et
leurs antennes ne sont pas brisées. Par la largeur de leur tête,
( 187 )
ils se rapprochent des crabro; mais les yeux de ceux-ci n’ont
aucune échancrure , et les cellules de l'aile sont absolument
différentes. Enfin, si l’on pouvait hésiter entre un simbléphile ,
uu arpacte où un elline, on n’aurait qu’à jeter un regard sur
la partie postérieure du corselet de ces derniers, pour se décider
à l'instant.
———_—_—_——_——E
Nota. Ce genre a été étabti-sur l'inspection de dix femelles et de quatre mâles,
> ———
(: 288.)
SIMBLEPHILUS.
SPECIES.
TEMINZÆ. FEMELLES.
Fabr. Philanthus. n.° 1.
Panzer. Philanthus.
Triangulum.Fabr. Philant. n.° 4.
Coronatus.
a
|
Mr)
SIMBLÉPHILE.
ESPÈCES.
MARES. NM ALES.
Fabr. Philant. n.° 5.
Panzer. Philanthus.
Je n’ai pasencore trouvé
dans ce genre une seule
femelle qui eùt entre les
antennes la marque jaune
tridentée.
Diadema. Fabr. Philant. n.° 6.
Vertilabris.* Fabr. Philant. n.° 7.
Panzer. PAilanthus.
Pictus.
Discolor.
J'ai reçu de M. Bosc une espèce de simbléphile d'Amérique qui n’est pas encore
décrite, et de M." Faure-Biguet une autre lrès-petile, indigène, qui est aussi inédite.
(
GENUS XIX.
MELLINUS.
Cellula radialis, una , elongata.
Cellulæ cubitales , tres : prima,
major, excipit ad ejus finem primum
nervum recurrentem ; secunda, mi—
nor, superne coarctaia; tertia, fere
quadrata , excipit secundum; vulgo
rudimentum quartæ cellulæ cons-
picitur.
Mandibulæ , tridentatæ in femi-
nis , bidentatæ in maribus , dens
” ultimus longior.
Antennæ , filiformes , duodecim
articulis compositæ in feminis, tre-
decim in maribus.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondilo armalæ suné,
189 )
GENRE XIX.
MELLINE.
Cellule radiale, une, alongée.
Cellules cubitales, trois : la 1.*°,
plus grande , recoit près de son ex-
trémité, la première nervure récur-
rente; la 2.°°°, plus petite, resserrée
dans sa partie antérieure; la 3.*,
presque carrée , recoit la seconde
nervure ; On voit ordinairement le
commencement d’une 4.° cellule.
JMandibules , tridentées dans les
femelles, bidentces dans les mâles,
la dernière dent plus longue.
Antennes , filiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
Observation. Les femelles sont ar-
mées d’un aiguillon piquant et caché.
Si l’on se bornait à ne considérer que la forme et la couleur
des insectes, on comimettrait à chaque instant des erreurs, en
confondant des genres dont la séparation se fait sentir à lins-
tant où l’œil de lPobservateur vient à sy arrêter. En effet ,. nos
mellines ont, comme les guépes, le corps lisse, mélangé de noir
et de jaune, et ils pourraient être facilement pris pour elles sils
n'en différaient par leurs yeux, qui ne sont pas échancrés; par
( 190 )
leurs ailes, qui ne sont pas pliées ; par leurs antennes, qui ne sont
pas brisées, et surtout par la partie postérieure de leur corselet ,
qui a, sous l’écusson, une dépression ovale , pointillée , renfermée
dans un petit cadre lisse, dont j'ai fait esquisser le trait dans la
pl. 10. Cette dépression se trouve dans tous les individus qui com-
posent ce genre, et par son moyen on les connaîtra promptement.
MM. Latreille et Fabricius, en réunissant aux 72ellines des
arpactes, ont confondu des insectes qui devaient être séparés
par plusieurs considérations, qu’on appréciera en comparant les
caractères de ces deux genres.
Les barbillons labiaux des m1ellines ont quatre anneaux, et non
pas cinq; outre cela leur langue est bifide, et non pas ronde et
entière, comme la dit ce dernier auteur.
0221
Nota. Ce genre a été établi sur inspection de quatre femelles et de cinq mâles.
MELLINUS.
SPECIES.
FEMINÆ. FEMELLES.
Ruficornis. Fabr. n.° 3.
Panzer. Mellinus.
Arvensis. Fabr. n.° 10.
Panz. Crabro Il. Flavum.
Petiolatus. Panzer. Crabro.
Pratensis. Gravée.
194 1)
MELLINE.
ESPÈCES.
MARES. M A LE S«
Sabulosus. Fabr. n.° 2.
Je crois que c’est le mâle
du ruficornis.
Bipunctatus.Fabr. n.° 6.
M Fabricius a rap-
porté mal à propos pour
cet insecte la synonymie
de M." Panzer, cahier 17,
tab. 20, puisque c’est celle
de l’arvensis.
ee ele elite
Frontalis. Panzer. Crabro.
Fulvicornis. Panzer. Mellinus.
. . . . , . .
ee fe mes
(. 198
GENUS XX.
AR'P' ACTUS:
Cellula radialis, una, oblonga.
Cellulæ cubitales, tres, fere æœqua-
les : secunda , antice coarctata ,
excipit duos nervos recurrentes ;
sæpe rudimentum quartæ cellulæ
conspicitur.
Mandibulæ, parvæ , bidentatæ.
Antennæ, filiformes , duodecim
arliculis compositæ in feminis ,
tredecim in maribus.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recurdito armatæ sunt.
GENRE XX.
AE CPPANC TE:
Cellule radiale, une, oblongue.
Cellules cubitales, trois, à peu
près égales : la 2.°, resserrée anté-
rieurement, recoit les deux nervures
récurrentes ; on voit souvent le com-
mencement d’une 4.° cellule.
Mandibules, petites, bidentées.
Antennes , fiiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et caché.
Tous les arpactes présentent un caractère particulier qui est
bien propre à les faire distinguer des autres hyménoptères. Der-
rière leur écusson , on observe une plaque triangulaire encadrée
et sillonnée , ou guillochée par des lignes parallèles, comme on
le voit dans le trait de la pl. 10.
Les jambes de ces insectes se terminent par une espèce de pelote,
plus dilatée chez les femelles que chez les mäles. Dans plusieurs
espèces on remarque en outre que les tarses des jambes antérieures
sont garnis de longs poils qui sont placés en dehors de ces parties,
et dont j'ignore les usages.
Le corps des arpactes est lisse, leur abdomen, toujours de deux
couleurs, n’est pas implanté au corselet par un pétiole long et
( 195 )
infundibuliforme, comme celui des r1ellines ; de sorte qu’en con-
naissant cette différence, et celle de l’écusson, on ne pourra pas
prendre les uns pour les autres.
M: Latreille avait d’abord donné aux insectes de ce genre le nom
- de céropales , qu’il a changé dans la suite contre celui de goryte,
et M. Fabricius a confondu nos arpactes avec ses mellinus.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de treize femelles et de dix mâles.
* Hyménoptères. Tome 1. Bb
( 194 )
AR PHASC TOUS,
SPECIES.
FEMINZÆ.
Myslaceus.
4 fasciatus.
Campestris.
à cinctus.
5 fasciatus.
Arenarius.
Cruentus.
Formosus.
FEMELLES.
Fabr. Mellinus. n.° 1.
Panzer. Mellinus.
Fabr. Mellinus tn B.
Panzer. Mellinus.
Fabr. Mellinus. n° 0.
M. Fabricius a rap-
porté une fausse synony-
mie en cilant les planches
11 et 12 du 46.° cahier de
M." Panzer.
Fabr. Mellin. n.° 11.
Panzer. Mellinus.
Panzer. Mellinus.
Panzer. Mellinus.
Fabr. Pompilus.n° 20.
Panzer. Pormpilus.
Grave.
ARPACTE.
ESPÉCES.
MARES. MALES.
Mystaceus. De même, excepté
l'abdomen, qui a cinq
bandes jaunes, et la
lèvre, qui est plus co-
lorée , comme chez
tous les mâles.
4 fasciatus. De même.
Campestris. .\4 je 4.1.
Le mâle a une bande
jaune de plus à l’abdomen,
. Ce .
Dissectus. Panzer. Mellinus.
Cruentus. De même.
Tumidus. Panzer. Pompilus.
Formosus.
La plaque triangulaire,
derrière l’écusson, est rou-
ge dans le mâle, mais la
ligne du inilieu est noire,
(296!
GENUS XXI.
AL Y S ON.
Cellula radialis, una, ovata.
Cellulæ cubitales , tres: prima ,
magna; secunda, parva, petiolata,
excipit ad ejus originem primum
nervum recurrentem ; tertia , fere
pentagona , ab apice alæ longe re-
mota , excipit secundum.
Mandibulæ , latæ, tridentateæ.
Antenvæ, filiformes, versus api-
GENRE XXI
A SENS NION MINE
Cellule radiale , une , ovale.
Cellules cubitales, wois : la 1°",
grande ; la 2.°, plus peute , pétiolée,
recoit près de son origine la première
nervure récurrente ; la 5.°, presque
pentagone, très-éloignée du bout de
l'aile , recoit la seconde,
Mandibules , larges, tridentées.
Antennes, filiformes, roulees vers
cem convolutcæ , duodecim articulis
compositæ in feminis , tredecim in
maribus.
le bout, composées de douze an-
neaux chez les femelles, et de treize
chez les mâles.
Les trois insectes qui constituent ce genre ont des caractères
assez saillans et assez remarquables pour devoir être placés dans
un cadre particulier. Par le prolongement de la partie antérieure
de leur corselet, et par leurs antennes roulées en spirale, on les
prendrait pour des pompuiles. Par Palongement de leur corselet
postérieurement, et par la plaque triangulaire de dessous l’écusson,
qui est doublement sillonnée, on dirait que ce sont des arpactes ;
mais par les ailes, et surtout par la seconde cellule cubitale, qui
est pétiolée , ils avoisinent les z2yssons.
mt
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de trois individus, mâle et femelles,
D Re mn,
( 196 )
A 44%, BA OLN. ANT 20: IN
SPECIES.
LSPECES.-
—
FEMINA. F£ZMELLE. M AS, M 4 LE.
Spinosus. Panzer. Sphex bimaculata.
Je ne doute pas que cet
individu ne soit la femelle du
pompilus spinosus.
Spinosus. Grave.
Panzer. Pompilus..
Quoique je n’aie pas le sphex fucata de M." Panzer , et que les cellules des
ailes soient mal rendues dans le dessin qu’il en a donné , je placerais néanmoins
cet insecte dans ce genre, à cause de la forme alongée de son corselet, qui est
particulière aux alysons femelles,
(
GENUS XXII.
NT ES LS MOUN
Cellula radialis, una , magna,
ovata. LA
Cellulæ cubitales , tres : prima ,
. magna; secunda, petiolata, excipit
duos nervos recurrentes; terta, fere
pentagona , ab apice alæ longe re-
mota.
Mandibulæ, wnidentatcæ.
Avtennæ , filiformes , duodecim
articulis compositæ in feminis, tre-
decim in maribus, ultimo adunco.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recundito armatæ sunt.
197 )
CENRE XXII.
N'AYLSUS NON
Cellule radiale , une, grande}
ovale.
Cellules cubitales, trois : Ia 1”,
grande; la 2.°, pétolée, recoit les
deux nervures récurrentes; la 5.°,
presque pentagone, tres-éloignée du
bout de l’aile.
Mandibules , unidenteées.
Antennes , fiiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles, dont le
dernier est crochu.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aïguillon piquant et caché.
Les ryssons ressemblent beaucoup aux arpactes, mais la figure
de leurs cellules cubitales , et les deux fortes épines qu’ils portent
tous à la partie postérieure de leur corselet, établissent ent’eux une
ligne de séparation bien prononcée : sous ce dernier rapport, on
pourrait les confondre avec les oxyblèes, si la plus légère inspection
de l’aile ne suflisait pas pour y obvier.
Outre la marque caractéristique du sexe que presque tous les
mäles portent au bout de leurs antennes, il y en a une autre qui
les fera reconnaître aisément; c’est le septième segment de leur
abdomen , qui est fourchu , tandis que , dans les femelles , le
( 198 ) |
dernier, ou le sixième, forme une petite plaque qui se termine
en pointe.
J'ignore les motifs qui ont empêché M. Fabricius d'admettre ce
genre créé par M Latreille, et de rassembler par ce moyen
plusieurs individus qu’on trouve disséminés dans d’autres genres
avec lesquels ils n’ont pas de rapports.
Nota. Ce genre a été établi sur inspection de douze individus, tant mâles que
femelles.
nr
( 199 )
NE 8,840 ':N. NT ,:6: 8 ON:
SPECIES. ESPÈCES.
, L
FEMINZ. FEMELLES. MARES. MALKS.
Spinosus.. Fabr. Crabro. n.° 1. Spinosus. De même.
Panzer. Crabro.
. e e . »
Interruptus. Fabr. Oxybelus. A PP AN me M EN
Panzer. Mellinus. EU N ES TO PORTERA"
Maculatus. Fabr. Pompil. n.° 42. | Maculatus. Panzer. Crabro trima-
Panzer. Crabro trima- culatus mas.
culatus fem. Ve Es A RAS VAE Ua
Dissectus. Panzer. Mellinus. CA NL PRICE CE
Cet auteur a gravé deux | L Dites Ve Es Minis
mellinus dissectus ; Vun CARS RO! C0 Med
est un arpacte, l’autre un | AD A A PU CASA AO
11YSSOTL. y k « V L ù
Dimidiatus. Grave. | ENT NE DE 1
( 200 )
GENUS XXII. GENRE XXIIT.
PHILANTEHUS. P H1L A4 N T'H E.
# . .
Cellula radialis, una, parva, Cellule radiale , une , peute,
rotundata. = : arrondie.
Cellulæ cubitales , ‘tres: prima, : Cellules cubitales ; trois : la 1°,
magna ; secunda , minutissima ; | grande; la 2.°, très-petite, et pétiolée,
petiolata , excipit primum nervum : yecoitlapremierenervure récurrente;
-recurrentem ; tertia, fere quadrata, ]a3°, presque carrée, recoit la seconde
excipit. secundum, et apicem alæ | nervure , et est éloignée du bout de
haud attingit. \ l'aile.
"Mandibulæ , subtridentatæ. Mandibules , légèrement triden-
’ : tées.
‘Antenmæ; filiformes, versus api- .
cem crassiores, duodecim articulis :
compositæ in feminis , tredecim in
Antennes , filiformes, grossissant
un peu vers l’extrémité, composées
de douze anneaux dans les femelles,
maribus, : et de treize dans les mâles.
Observatio. Feminæ aculeo pungente Observation. Les femelles sont armées
recondito armatæ sunt. d’un aiguillon piquant et caché,
Les yeux les moins exercés pourront distinguer à linstant les
philanthes des autres hyÿménoptères, par la conformation singulière
de leur ventre. Le premier anneau, qui sert de pétiole, est de
moitié moins large que les autres; ceux-ci, étranglés à leur base
et à leur extrémité, sont renflés dans leur. milieu; ce qui leur
donne l’apparence d’échelons ajoutés les uns aux autres. Tous ces
anneaux sont chagrinés dans leur partie saillante, et lisses dans celle
qui subit des étranglemens; leur couleur noire est toujours mar-
quée de jaune, et je nai pas vu jusqu’à présent un seul de ces
insectes dont l’abdomen n’eût pas deux couleurs.
- (‘ 302: )
Les bandes ou points jaunes qu'on observe dessus et dessous
le ventre des philanthes varie quelquefois dans les deux sexes,
parce que les males ayant un anneau abdominal de plus que leurs
femelles , ont souvent aussi une bande de plus. Par exemple, le
philanthus emarginatus mâle a cinq bandes jaunes, tandis que
sa femelle n’en a que quatre, etc. Les marques jaunes de derrière
les yeux, celles de la partie postérieure du corselet, et celles du
premier anneau du ventre, appartiennent presque exclusivement
aux femelles; il en est même quelques - unes qui ont sous les
antennes une espèce de nez, ou de.corne plus où moins saillante
et plus ou moins découpée, formée par le soulevement du cha-
peron, dont la base est renflée. Les mâles ont au bas de leurs
joues un large faisceau de poils, en guise de moustaches, d’un
beau jaune doré, et, en thèse générale, ils sont plus petits que leurs
femelles.
M: Latreille a donné le nom de cerceris à nos philunthes, en
les séparant, avec raison, des autres hyménoptères.
Nota, Ce genre a été établi sur l’inspection de dix-sept femelles et autant de
mâles,
Hyménoptères. Tom 1. Ce
PH TAN AMEUURS,
SPECIES.
FEMINÆ. FEMELLES:
Auritus. Fabr. Philant. n.° 2.
Arenarius. Fabr. Philant. n°
Panzer. Philanthus.
Labiatus. Fabr. Philant. n.° 10.
Panzer. PAilanthus.
Ornatus. Fabr. Pat mt
Panzer. porn ve
4 fasciatus. Fabr. Philant. n.° 16.
Panzer. A MN
Trifidus. Fabr. Philant. n.° 27.
Letus. Fabr. Philant. n.° 18.
Ermnarginatus Panzer. Philanthus.
4 cinctus. Panzer. Philanthus.
Rubidus. Grave.
202 })
st
|
|
À
«|
ù
“
js
vel
PHILANTHE.
ESPÈCES.
MARES MALE S.
Auritus. STE are
Le mâle n’a pas detache
jaune sous les yeux et der-
rière l’écusson.
Fabia yes. Let As FU
Le mälealefront jaune,
son nez n’est pas élevé
comme celui de la femelle, ”
et sonventre a cinq bandes
jaunes.
Ornatus. Panz. PA. semicinctus.
Fabr. Philant. n.° 15.
Panzer. PhAilanthus.
3 cinctus.
4 fasciatus. De même.
Emarginatus Une bande de plus.
Hortorum. Panzer, Philanthus.
Sabulosus. Panzer. Philanthus.
4 cinctus. Une bande de plus.
Interruptus. Panzer. Philanthus.
. . .
(203: )
GENUS XXIV.
GO! NT E JU:
Cellula radiahs, una, rotundata,
appendicea.
Cellulæ cubitales, tres: prima,
magna; secunda, parva, petiolata ,
excipit duos nervos recurrentes ;
tertia , fere quadrata, ab apice alæ
longe remota.
Mandibulæ, unidentatæ , intus
tuberculatæ, extus calcare prœditæ.
Antennæ, filiformes , versus api-
cem crassiores , duodecim articulis
compositæ in feminis , tredecim in
maribus.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondito armalæ sunt,
GENRE XXIF.
G; nON ANSATQUE),
Cellule radiale, une , arrondie,
appendicee.
Cellules cubitales , trois : la 1°”,
grande ; la 2.°, petite, pétiolée, recoit
les deux nervures récurrentes ; la LE
presque carrée, est très-éloignée du
bout de l’aile.
Mandibules , unidentées , tuber-
culées intérieurement, éperonnées
extérieurement.
Antennes, filiformes, plus grosses
vers le bout, composées de douze
anneaux dans les femelles, et de
treize dans les mäles.
Observation. Les femelles sont armées:
d’un aiguillonu piquant et caché.
Aucun naturaliste n’avait examiné assez attentivement l'espèce ,
jusqu’à présent unique, qui constitue ce genre, pour lui assigner
une place particulière dans la série des genres des hyménoptères.
M: Fabricius l’a mise avec ses philanthus, et M." Latreille dans ses:
larres, quoiqu'il n’y ait aucun rapport entre ces insectes , quant à
leur Labitus. Ce dernier auteur annonce cependant qu’il se propose
d’en faire un genre particulier qu’il nommera palare.
Le caractère naturel des gomies repose : 1.° sur la figure conique
de leur ventre, dont le premier anneau est très-échancré en dessus ,
( 204 )
d’où il résulte deux tubérosités latérales assez saillantes; 2. sur
deux éminences cornées qu’on observe, dans l’un et l'autre sexe,
sous les deux premiers segmens abdominaux ; celle du second
anneau est la plus considérable, et elle suit le contour qu’il
décrit; 3.° sur la saillie de la partie moyenne de tous les segmens
abdominaux, comme chez les philanthes, et sur l'angle aigu qu’ils
présentent latéralement; 4.° sur la dépression qui se trouve sous
l’écusson, comme dans les zzellines ; mais qui est logée dans une
plaque très-saillante, triangulaire et sillonnée, comme dans les
arpactes; 5.° sur la grosseur des yeux, qui se touchent presque
en dessus de la tête.
Nota. Ce genre a été établi sur l’imspection de deux individus mâle et femelle.
GHOLNMEM US.
SPECIES.
FEMINA. FEMELLE.
Flavipes. Fabr. Philanthus. n°13.
Panzer. Philanthus.
Sur l’écusson de la femelle,
on voit deux lignes jaunes
parallèles qui se contournent
et se prolongent jusqu’à la
base des ailes,
G'O'N T\'ÆE.
ESPÈCE.
M AS. MALE.
Flavipes. À peu près de même.
Le ventre du mâle composé
de sept anneaux se termine
par une pointe bifide.
ee
( 206 )
GENUS XX.
MISCOPHUS.
Cellula radialis, una , ovata.
Cellulæ cubitales, duc : prima
excipit primum nervum recurren-
tem; secunda, petiolata, secundum.
Mandibulæ , wnidentatæ ; intus
tuberculatæ , extus calcare præ-
ditcæ.
Antennæ , filiformes , tredecim
arliculis composilæ.
GENRE XXPF.
M ES CO PH E.
es
Cellule radiale , une , ovale.
Cellules cubitales , deux : la 1."
reçoit la premièrenervurerécurrente;
la 2°, qui est péuolée , recoit la
seconde nervure.
Mandibules , unidentées, tuber-*
culées intérieurement, et éperonnées
extérieurement.
Antennes , filiformes , composées
de treize anneaux.
Le miscophe a le port d’un pompile ; mais, par la saillie de la
partie antérieure de son corselet , il est voisin des sphex ; par ses
mandibules éperonnées , il se rapproche des larres ; par le pétiole
de la seconde cellule cubitale, il a beaucoup d’analogie avec les
insectes des genres précédens, mais il n’a que deux cellules cu-
bitales, conséquemment il doit former un genre particulier.
Je n'ai encore trouvé que le mâle de l'espèce qui constitue ce
genre : aucun auteur, à ce que je crois, ne l’a décrit, quoiqu'il
ne soit pas très-rare; peut-être aura-t-il été réuni aux porupules,
ce dont je n'ai pu m’assurer.
Dr
( 207 )
GENUS XXVI.
ENRERE ARBRE OU Se.
Cellula radialis, una, late appen-
dicea.
Cellulæ cubitales , duæ : prima
excipit primum nervum recurren-
tem ; secunda , parva , secundum ,
et ab apice alæ longe distat,
Mandibulæ , intus tridentatæ ,
exlus calcare præditæ.
Antennæ, apice convolutæ, fili-
Jormes in feminis, duodecim arti-
culis compositæ ; in maribus moni-
liformes versus basim ; filiformes
versus apicem, tredecim articulis
compositæ.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recundito armalæ sunt.
GENRE XXPFI.
DIN EL TUE
Cellule radiale, une, largement
appendicée.
Cellules cubitales, deux : la 1.
recoitla premièrenervure récurrente;
la 2.°,qui est petite, recoit la seconde
nervure , et est très-éloignée du bout
de laile.
Mandibules , intérieurement tri-
dentées, extérieurement éperonnées.
Antennes , roulées au bout, fili-
formes dans les femelles, et com-
posées de douze anneaux ; dans les
mâles, moniliformes à leur base,
filiformes à leur extrémité, et com-
posées de treize anneaux.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et caché.
On a été fort embarrassé pour placer convenablement le dinète.
M.' Fabricius avait d’abord rangé le mâle avec les crabro, ensuite il
la mis avec ses pompilus , en lui associant sa femelle, qui jusques
là avait été un sphex. M. Latreille croit que le dénète est un larre;
mais ces auteurs se sont, à mon avis, trompés, et la seule disposition
des cellules de Paile a suffi pour me faire voir qu’il fallait créer un
nouveau genre pour cet insecte.
Nota. Ce genre a été élabli sur l’inspection d’un mâle et d’une femelle.
{: 1269:7)
D'LA CE US
SPECIES.
FEMINA. FEMELLE.
Pictus. Fabr. Pompilus. n° 45.
Panzer. Crabro fem.
La femelle diffère du mâle
par les couleurs de l’abdomen ,
et par les points jaunes de ses
anneaux , qui remplacent les
bandes qu’on voit chez le mâle,
DIN ÉÈÉTE,
ESPÈCES.
——
M As. M A L E.
Pictus. Fabr. Pompilus guttatus.
n.” 44,
Panzer. Crabro mas.
. .
CR ee S
( 200.)
GENUS XXVII.
CRABR CO.
Cellula radialis, una, magna,
ovata , levissime appendicea.
Cellula cubitalis, una, magna ,
ab apice alæ longe remota , excipit
nervum recurrentem ; secundus ner-
vus deest.
Mandibulæ, vulgo bidentatæ ,
intus sæpe tuberculatcæ.
Antennæ, filiformes in feminis ,
duodecim articulis compositæ, pri-
mo articulo elongato; in maribus
quibusdam fusiformes , et in plu-
ribus serratlæ, tredecim arliculis
®
Observatio. Feminæ aculeo pungente
composilæ.
recondilo armalæ sunbé,
GENRE XXII,
CRABR O0.
Cellule radiale, une , grande,
ovale , très-légèrement appendicée.
Cellule cubitale, une, grande,
très — éloignée du bout de laile,
recevant une nervure récurrente ;
la seconde nervure manque.
]Mandibules , ordinairement bi-
dentées, souvent tuberculées inté-
rieurement.
Antennes , filiformes dans les
femelles , composées de douze an-
neaux , dont le premier est alonge ;
fusiformes dans quelques mâles , et
en scie dans plusieurs , composées
de treize anneaux.
Observation. Les femelles sont ar-
mées d’un aiguillon piquant et caché.
Une tête presque carrée, un peu resserrée par derrière, et de
grands yeux, presque triangulaires, sont deux marques caractéristiques
qui décèlent les insectes de ce genre: si l’on ajoute à ces deux
caractères celui que fournissent les cellules des ailes, les crabro
seront très-faciles à reconnaître.
Il y a parmi eux quelques mâles dont les jambes antérieures
présentent dans leur partie externe, une dilatation bien remar-
quable qu’on dirait leur être étrangère, qui a la forme d’une petite
Hymenoptères. Tome 1.
Da
{ 21e )
coquille très - mince, convexe en dehors, concave en dedans,
et qui paraît toute criblée de trous; mais ces trous ne sont, dans
la réalité, que des points transparens. Dans les individus dont les
jambes sont ainsi dilatées, leurs tarses sont figurés tout autrement
que dans les autres; ils sont aplatis, et leurs anneaux sont plus
larges que longs; ce qui donne à ces parties une apparence de
monstruosité. Leurs antennes, guères moins particulières, ne sont
pas filiformes , comme celles de leurs femelles, mais taillées en.
fuseau, c’est-à-dire que l’antenne est moins large aux deux extré-
mités que dans son milieu, et ce fuseau tient à la tête de linsecte
par un anneau qui a la figure d’un cône renversé,
Le ventre des femelles se termine, tantôt d’une manière , tantôt
d’une autre. Dans les unes, on voit une gouttière cornée , creusée
en dessus, et entourée de longs poils; dans les autres, c’est un
anneau conique et velu en dessus; dans celles-ci, les dents des
mandibules sont presque nulles
Tous les crabro, soit mâles, soit femelles, ont la lèvre supérieure
argentée ou dorée, et très-brillante; cet éclat métallique s’étend même
sous la partie inférieure de l'œil , jusqu’à linsertion des mandibules.
Quand on considère l’Aabilus particulier aux crabro , on est
étonné de voir que des naturalistes aient pu confondre ces insectes
avec d’autres. Linné en a placé parmi les sphex et les apis ;
Reaumur et de Geer les ont laissés avec les guèpes ichneumons ;
Geoflroi les à mis avec les guèpes , quoique leurs ailes ne soient
pas pliées, ni leurs yeux échancrés; et M." Fabricius en a fait passer
quelques petits dans son genre pemphredon.
Nota. Ce genre a élé établi sur l'inspection de vingt-sept femelles et de vingt-
quatre mäles.
> ft ——
{ «ax
CHREA BF 70.
SPECIES
FEMINZ. FEMELLES.
Fossorius. Fabr. Crabro. n.° 3.
Panzer. Crabro.
Cephalotes. Fabr. Crabro. n. ° B.
Panzer. C'abro.
SuübterraneusFabr. Crabro. n.° 8.
Panzer. Crabro.
. . D] . . . .
& cinctus. Fabr. Crabro. n.° 15.
Pelltatus. Fabr. Crabro n.° 15.
Panz. Crab. Se aie
Cribrarius. Fabr. OPA 16.
Panzer. Crabro.
La synonymie de M."
Panzer a été mal PAPE tée,
Pterotus, Fabr. Crabro n.° 17.
Crabro.
. ,
Panzer.
-
4
-
|
CRCARLEANB'ERNO
ESPÈCES
M ARES. M A L E 5.
Fossorius. De même, exceptéune
marque jaune sur
l’ecusson.
4 maculatus.Fabr. Crabro. n.° 4.
6 cinètas. ‘ Fabr. Crabro. n° 10.
Panzer. Crabro.
PhilanthoidesFabr. Crabro. n.° 12.
Panzer. Crabro.
Peltatus. Fabr.Crab.clypeatus.
Panz.Crab.patellatus.
Jambes antérieures avec
coquilles.
Je place ici le patellatus
d’après la synonymie de
M.' Fabricius.
Panzer. Crabro.
Jambes antérieures avec:
Cribrarius.
coquilles,
Crabro.
Jambes antérieures avee
Pterotus. Panzer.
coquilles.
(
.
. . . . .
Scutatus. Fabr. Crabro.
Panzer. Crabro.
Mediatus. Fabr. Crabro. n.° 20.
V’agus. Fabr. Crabro. n.° 22.
Panzer. Crabro.
Serripes. Panzer. Crabro.
Lituratus. Panzer. Crabro.
Signatus. Panzer. Crabro.
V'arus. Panzer, Crabro.
Vagabundus.Panzer. Crabro.
Dentipes. Panzer. Crabro.
Lapidarius. Panzer. Crabro.
Tibialis.
Albilabris.
Fabr. Pemphred. n° 4.
Les jambes postérieures
sont dilatées dans les mâles
comme dans les femelles.
Geniculatus. Fabr. Pemphr. n.° 6.
Fabr. Pemphr. n,° 8.
Rufiventris. Panzer. Crabro.
$ notatus.
Grave,
212 )
Clypeatus.
Seulalus.
Palmatus.
Vagus.
Vespiformis.
Zonatus.
Alatus.
Leucostoma.
Tibialis.
D fe
Fabr. Crabro. n.° 18.
Panz. Crab. vexillatus.
Jambes antérieures avec
coquilles,
Panzer. Crabro. n° 19.
Jambes antérieures avec
coquilles.
Panzer. Crabro.
Jambes antérieures avee
coquilles,
De mème.
Panzer. Crabro.
_ Panzer. Crabro.
Panzer. Crabro.
Fabr. Pemphr. n.° 1.
Panzer. Crabro.
Fabr. Penpherdon
varicornis. n° b.
Panz. Crab. varicornis
(328441
GENUS XXVIII.
CEMONUS.
1* FAMILIA,
Cellula radialis, una, elongata.
Cellulæ cubnales, tres: prima ,
maxima , excipit primum nervum
recurrentem ; secunda , quadrata ,
minor, excipit secundum ; tertia ,
levissime delineata , apicem alæ
attingit.
Mandibulæ, vulgo tridentatcæ.
Antennæ, filiformes , duodecim
articulis compositæ in feminis, tre-
decim in maribus.
2% FAMILIA.
Cellula radialis, idem.
Cellulæ cubitales, idem, sed prima
cellula excipit duos nervos recur-
rentes.
Mandibulæ, idem.
Antennæ , idem.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondito armatæ sunt.
GENRE XXFVIIT.
CÈÉMONE.
1° FAMILLE.
Cellule radiale , une, alongee.
Cellules cubitales , trois : la 1.7”,
très-grande, recoit la première ner-
vure récurrente ; la 2.°, carrée, plus
petite , recoit la seconde nervure ;
la 5.° est très-faiblement marquée,
et s'étend jusqu'au bout de l’aile.
Mandibules , ordinairement tri-
dentées.
Antennes , filiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mäles.
2,92 FAMILLE.
Cellule radiale, de même.
Cellules cubitales , de même,
mais la 1.” cellule recoit les deux
nervures récurrentes.
Mandibules , de mème.
Antennes , de mème.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et caché.
Les cémones ont la tête figurée comme celle des crabro, mais
leurs yeux sont beaucoup plus petits et de forme ovale. Le ventre
des mâles a une forme plus elliptique que celui des femelles, et
les anneaux dont il est composé sont saillans dans leur milieu.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept individus, mâles et femelles.
(_ 224 7)
CE M O N Ü 5. CÈMONE.
SPECIES. ASPÉÈCES
1% FAMILIA, 1e CON FA MNT TL L\Ee
TEMINÆ. FEMELLES. MARES M ALES:
Lugubris. Fabr. Pemphredon. n° 2. RAR, #1 et
Panz. Crabro unicolor. SPEARS EU ee
Grave. . . . . . . .
Hinutus. Fabr. Pemphredon.n° 9. SAINS CHRRE D ÉTeNR ?
Panz. Sphex pallipes. PPS EU NS à
M Fabricius a placé, sans doute par erreur, le mème insecte dans deux
genres différens, puisque son sphex unicolor a la même synonymie que son
pemphredon lugubris. Au reste M. Panzer a pu occasionner celle erreur, en
nommant, dans le texte, sphex unicolor , l'individu qui porte dans la planche
la dénomination de crabro unicolor. Comme M. Fabricius ajoute : at nostra
minor, j'appliquerai alors la synonymie de son sphex unicolor à l'individu femelle
qui constitue à lui seul la seconde famille de ce genre, et qui ressemble si parfaitement
à celui qui porte le nom de pemphredon lugubris, qu'il serait difficile d’en faire
sentir la différence autrement que par l'insertion des nervures récurrentes dans la
cellule cubitale.
2 —————
{ aubr}
GENUS. Surez. pl. 14. GENRE.
HER OR US H É LL OR E,
Cellula radialis, una, fere trian- Cellule radiale, une , presque
gularis. triangulaire.
Cellulæ cubitales, duæ : prima, Cellules cubitales, deux : la 1.°"*,
magna; secunda,maxima, apicem grande; la 2.°, très-grande , atteint
alæ attingit. le bout de Paile.
Mandibulæ , tridentatæ , dens Mandibules, tridentées , la dent
infimus longior. inférieure plus longue.
Antennæ , filiformes , graciles , Antennes ; filiformes, grèles,
quindecim articulis compositæ , composées de quinze anneaux, dont
primo ovalo. le premier est ovale.
La première fois que je vis l’insecte qui constitue ce genre, je
fus étonné de la singulière disposition des nervures de ses ailes, qui
sont liées les unes aux autres, dans le milieu du disque de l'aile,
par une nervüre contournée en forme de fer-à-cheval.
M: Latreille a placé cet insecte dans la famille de ses proctotru-
piens , en désignant son genre sous le nom d’Aélore, dénomina-
tion que j'ai conservée avec d'autant plus de soin, qu’on aurait
peut - être cherché vainement à reconnaître cet individu , malgré
la description générique donnée par cet auteur, à cause de l’in-
certitude résultante de la nature des caractères qu’il a adoptés pour
signaler ses genres. M." Panzer a figuré l’Aélore, et l’a nommé sphex
anomalipes ; mais il est évident qu’on ne peut pas l’associer aux
sphex.
D le ms
(16)
GENUS XXIX.
OXYBELUS.
Cellula radialis, wna , elongata,
parumper appendicea.
Cellula cubitalis , za, maxima ,
versus apicem tantisper angulata ,
excipil nervumn recurrentem ; Secun-
dus nervus deest; sæpe rudimentum
secundæ cellulæ conspicitur.
Mandibulæ , unidentatæ , intus
tuberculatcæ.
Antennæ , selaceæ , duodecim
articulis compositæ in feminis, tre-
decim in maribus.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondito armatæ sunt.
GENRE XXIX.
ORNE NBRIE LE.
Cellule radiale, une, alongée,
un peu appendicée.
Cellule cubitale, une, très-grande,
légèrement anguleuse vers son ex-
trémité , recoit une nervure récur—
rente ; la seconde nervure manque ;
on voit souvent le commencement
d’une 2.° cellule.
Mandibules , unidentées, tuber-
culées intérieurement.
Antennes ; sélacées , composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et caché.
Les oxibèles portent sur la partie postérieure de leur corselet
le caractère naturel de leur genre, qui consiste en trois épines,
dont les deux plus petites sont posées sur le même plan, au-dessous
de l’écusson, tandis que la troisième, plus longue, plus forte et
souvent bifide, est située plus bas. J’ai fait graver dans la pl. 11
le corselet d’un de ces insectes, afin de faire mieux voir la place
qu'occupent ces épines.
C’est à M: Latreille que nous devons la création de ce genre,
qui à été ensuite adopté , avec d’autant plus de raison, par
M." Fabricius, que les oxibèles se trouvaient disséminés dans
d’autres genres avec lesquels ils n’avaient pas de rapports.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept individus, mâles et femelles.
( 217 )
OXYBELUS. OX Bi EN AVE.
SPECIES. ESPÈCES.
FEMINÆ FEMELLES. MARES. MALE S.
Uniglumis. Fabr. Oxybelus. n°2. | Uniglumis. . . .
Panzer. Crabro. Le mâle a cinq taches
à jaunes ou blanches de
à chaque côté, tandis que la
DS AN SAT OLA ARS femelle n’en a que quatre.
Lineatus. Fabr. Oxybelus, n.° 53. fine
Panzer. Crabro. RENNES -
PE Re dB Mucronatus. Fabr. Oxybelus. n° 5.
Tridens. Fabr. Oxybelus.n.° 6. | Tridens. De même.
Trispinosus. Fabr. Oxybelus. n.° 7.
| 14 notatus. (Grave,
Les mâles ont , en général , plus de taches jaunes sur les segmens du ventre que les
femelles,
Hyménoptères. Tome 1. Le
(
GENUS XXX.
PRO SUOMP.ITUNS,
a
Cellula radialis, una , elongata.
Cellulæ cubitales , duæ : prima
excipitadejus finemprimumnervum
recurrentem ; secunda , quadrata ,
excipit secundum , et longe distat
ab apice aleæ.
Mandibulæ, wnidentatæ, apice
truncatæ , et leviter sulcatæ.
Antennæ , filiformes , duodecim
articulis composilæ in feminis, tre-
decim in maribus.
218 )
GENRE XXX.
PROG SNO: PTE:
Cellule radiale , une, alongée.
Cellules cubitales, deux : la 1.
reçoit à son extrémité la première
nervure récurrènte ; la 2.°, carrée,
recoit la seconde nervure, et est très-
éloignée du bout de aile.
Mandibules , unidentées, tron-
quées à l’extrémité, et légèrement
sillonnées.
Antennes , fiiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
Observatio. Feminæ aculeo pungente Observation. Les femelles sont armées
recondito armatlæ sun. d’un aiguillon piquant ct caché.
Les prosopes sont de petits insectes d’une forme agréable : leur
corps est glabre, finement pointillé; leur corselet noir , tronqué en
devant, est souvent marqué de taches jaunes ou blanches , et leur
face a la même couleur, avec cette différence que dans les femelles
il n’y a que deux taches triangulaires, opposées l’une à l’autre, au
lieu que dans les mâles la face est toute colorée.
Ce genre, et les treize suivans, nous présenteront des hymé-
noptères dans lesquels la longueur remarquable de la langue, et
surtout ses inflexions, pourront ajouter aux caractères accessoires.
Cet organe, facile à voir dans les insectes de ces genres , sans
aucune dissection préalable, a , dans les prosopes, deux inflexions,
({( aig }
à compter de son insertion à la tête ; la première, qui est la plus
courte, se porte de devant en arrière, et la seconde, de derrière en
devant, se terminant par un bout épâté, bifide, auquel tiennent
les barbillons.
M. Latreille a nommé hylées mes prosopes. M: Kirby les a
placées dans la seconde division de son genre /2elibta, marquée +-b.;
et M" Fabricius, en adoptant la dénomination que j'avais donnée
à ces insectes , a fait entrer dans ce genre des individus qui lui
sont étrangers ; de sorte que s’il a tiré ses caractères génériques de
l’albipes ,; comme il y a lieu de le croire, ils ne peuvent pas
convenir aux pros0pes, puisque cet hyménoptère est une ardrène.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de sept femelles et de six mâles,
£ P s P
D fe
( 220 )
P''RSOMSMNOTPEPRNS PAR":0 ST ON PIE
SPECIES. ESPÈCES.
TEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES.
Annulata. Fabr. Prosopis, n. 1. | Annulata. De même, excepté la
Panz. Sphex annulata. face, qui est plus
M. Fabricius a commis blanche.
deux erreurs typographi- | D EPA
ques, en rapportant à la AVR
synonymie de cet insecte | '
les pl. 2 et 4 des cahiers 53
et 55 de M. Panzer, puis- ; L
que la 1.°*° est un prosope És #
différent, et la 2.° un Aylée | Res L
qui wappartient pas à ce PCT NT Ml
SRE PRO CS UE NO Bipunctata. Fabr. Prosopis, n.° 8.
Variegata. Fabr. Prosopis. n.° 0. FOUR TIRER EME EEE
Panz. Pros. colorata. ë
Atralta. Fabr. Prosop. n.° 10. | Atrata. De même, excepté la
Fer: Vel eee k face qui est toute
AO M DT OU blanche.
RE En ANA dû LE Labiata. Fabr. Prosop. n° 12.
Nigrita. Fabr. Prosop. n.° 13. Re PAPER
La synonymie de M."
Panzer , rapportée par
M Fabricius est encore
. . e . e
ici inexacte.
Signata. Panzer. Sphex. MO AT LIEU EUR; Le
Bifasciata. Gravée. |
(
GENUS XXXI.
N O M A D A.
——
Cellula radialis, una, ovata,
elongata.
Cellulæ cubitales, tres : secunda,
parva, fere quadrata, excipit pri-
mnum nervumm recurrentem ; tertia,
parva, antice coarctala , excipit
secundum.
Mandibulæ, unidentalcæ.
Antennæ , filiformes, duodecim
articulis compositæ in feminis,
tredecim in maribus.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondito armalæ sunt.
221 )
GENRE XXXI.
N{ O0,.M ,4, DE.
Cellule radiale, une, ovale,
alongée.
Cellules cubitales, trois : la 2.°"°,
petite, presque carrée, recoit la pre-
miére nervure récurrente ; la 3.°*,
petite , resserrée dans sa partie anté-
rieure , recoit la seconde nervure.
Mandibules , unidentees.
Antennes , filiformes , composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et caché.
Un abdomen lisse, ovale, dont le premier segment est profondément
sillonné à sa base ; un écusson relevé, ordinairement garni de deux
tubercules arrondis ; et une langue assez longue , à trois inflexions,
dont la dernière, toujours dirigée vers le ventre, ne dépasse pas
le cou : tels sont les caractères accessoires les plus apparens que
présentent les insectes de ce genre.
Sans recourir au nombre d’anneaux dont les antennes sont
composées , et sans compter celui des segmens abdominaux , on
distinguera facilement les sexes dans les z0omades, par la termi-
naison du ventre, puisque dans les femelles, la partie du sixième
anneau qui est à découvert, a la forme exacte d’un triangle ,
( 1883))
tandis que, dans les mäles , on voit à la place de ce triangle une
languette cornée , alongée et arrondie à son extrémité.
M." Kirby a placé les zomades dans son genre apis *-b., et
M: Fabricius a introduit dans son genre 20mada quelques insectes
qui ne Jui appartiennent pas.
Nota. Ce genre a élé établi sur l'inspection de vingt femelles et de onze
mûles.
N O
( 223 })
M A D A.
SPECIES.
FEMIN Æ.
Ruficornis.
Fucata.
FEMELLES.
Fabr. Nomada. n.° 2.
Panzer. Nomada.
Fabr. Nomada. n.° 3.
Panzer. Nomada.
Roberjeotiana.F abr. Nomada. n.° 6.
Jacobecæ.
Germanica.
Minuta.
Succincta.
Interrupta.
Lateralis.
Zonata.
Lineola.
lersicolor.
Signata.
Panzer. Nomada.
Panzer. Nomada.
M. Fabricius a cru de-
voir réunir cetie espèce
avec la solidaginis.
Fabr. Nomada. n.° 18.
Panzer. Nomada.
Fabr. Nomada. n.° 19.
Panzer. Nomada
.
. 0 . . . 0 .
Panzer. Nomada.
Panzer. Nomada.
Panzer. Nomada.
Panzer. Nomada.
LL:
Panzer. Nomada.
Gravée.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N°00 ME A 5 DIE)
ESPÈCES.
Flava.
Fabr. Nomada, n.° 4.
Panzer. Nomada.
Roberjeotiana.Panzer. Nomada.
Solidaginis.
Fabriciana.
6 fasciata.
Tnterrupta.
Lateralis.
V’aga.
Varia.
Furva.
fe ———
Fabr. Nomada. n.° 7.
Panzer. Nomada.
. .
Patién, Nomada.
Nomada.
Nomada.
Panzer.
Panzer.
Nomada.
Nomada.
Panzer.
Panzer.
Panzer. Nomada.
0 «
( 224 )
GENUS.
P A S I T ES.
Cellula radialis, una, appendicea.
Cellulæ cubitales, duæ, fere æqua-
les : secunda , antice coarctata ,
excipit duos nervos recurrentes ,
et ab apice alæ longe distat.
Mandibulæ , uwnidentatæ ; intus
tuberculatcæ.
Antennæ , extrorsum crassiores ,
duodecim articulis compositæ, pri-
mo elongato.
GENRE.
POAUISONT TA E.
Cellule radiale, une, appendicée.
Cellules cubitales, deux, presque
égales : la 2.°, resserrée antérieure-
ment , reçoit les deux nervures ré-
currentes, et est fort éloignée du bout
de Paile.
Mandibules, umidentées, tuber-
culées intérieurement.
Antennes , plus grosses vers le
bout , composées de douze anneaux,
dont le premier est alonge.
Les pasites se rapprochent des dinètes par leur grosseur et
l’'appendice de leur cellule radiale; des prosopes, par le nombre
de leurs cellules cubitales; des zomades, par leurs tubercules
scutellaires et l’inflexion de leur langue; et des epéoles , par leur
habilus.
M.’ Panzer a figuré un pasites sous le nom de #iphia brevicornis,
que M. Fabricius a placé parmi ses 2omades, en lui donnant
la dénomination spécifique de schotlii. Celui qui a servi de type
à ce genre ne diffère de celui qu'a décrit M" Panzer, que par
la couleur rouge de ses tubercules scutellaires , et par les taches
blanches qu’on voit sur les quatre derniers segmens abdominaux,
et même latéralement. En conséquence, je nommerai Pun de ces
pasites , unicolor, et l’autre, maculata.
y fe
( 225 })
GENUS.
E P FE O0 Li, U S.
Cellula radialis , una , ovala,
rotundata. k
Cellulæ cubitales, tres : secunda,
parva , antice coarclala , excipit
primum nervum recurrentem; ter-
tia, parva, fere quadrata, ab apice
alæ longe remota, excipit secundum.
Mandibulæ , unidentatæ , leviter
sulcatæ.
Antennæ, extrorsum crassiores ,
duodecim articulis compositæ in
Jfeminis , tredecim in maribus.
Observalio. F'eminæ aculeo pungente
recondilo armalæ sunt.
Surec. pl. 14.
GENRE.
ÉVPÉENON EN E
Cellule radiale, une, ovale, ar-
rondlie.
Cellules cubitales, trois : la 2.°*,
petite , resserrée antérieurement ,
recoitlapremitrencrvure récurrente;
la 5.°, petite, presque carrée, et bien
éloignée du bout de laile, recoit la
seconde nervure.
Mandibules , unidentées , légère-
ment sillonnées.
Antennes ; plus grosses vers le
bout, composées de douze anneaux
chez les femelles, et de treize dans
les mâles.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et caché.
Les insectes de ce genre ont assez l’habitus des nomades ;
leur abdomen, presque tronqué antérieurement, a plus l'apparence
d’un cône que celle d’un ovale; leur écusson a deux tubérosités, leur
corselet, deux épines courtes et fortes ; leur langue, sept divisions :
si l’on compare enfin la forme des cellules radiale et cubitales avec
celle des zomades, on sentira qu’il fallait nécessairement établir une
ligne de séparation entre ces espèces, et suivre en cela l'exemple qu’a-
vait donné M." Latreille, dont j'ai adopté la dénomination générique.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq individus , mâles el femelles ,
dont deux sont exotiques.
Hyménoptières. Tome 1.
FF
( 226 )
E P\ETO0NLTUTE BNP ENO" E
SPECIES. ÉSPÉCES.
YEMINA. FEMELLE. M AS. M A LE.
Variegatus. Fabr. Epeolus. n°. 1. | Variegatus. De mème.
Panzer. Nomada en PRE
crucigera. A AAA RAA MEN
Gravé. pl. 14.
L'espèce que j'ai fait graver présente une variété du variegatus, par la couleur’
de ses tubercules scutellaires, qui sont rouges, au lieu d’être noirs, comme ils le
sont dans l’autre espèce. J’ai dans ma collection des épéoles d'Amérique, qui sont
plus grands que les plas grandes zomades , et qui sont remarquables par les bandes
d’an jaune de paille reposant sur un fond de velours noir qui fait le fond du corselet
et du ventre de ces insecles. +
GENUS XXXII.
AUNAURAR NE N7 (Ai
—
LUE UA MNE EL A:
Cellula radialis, una, ovata.
Cellulæ cubitales, tres : secunda,
parva, fere quadrata, excipit pri-
mum nervum recurrentemn ; tertia,
major , antice coarctala, excipit
secundum.
Mandibulæ, bidentatcæ in feminis,
vulgo unidentatæ in maribus.
Antennæ , filiformes , duodecim
articulis compositæ in feminis ;
primo articulo longo, secundo bre-
vissimo , tertio elongalo, altenuato
versus basim. In maribus , non
nunquam submoniliformes , tre-
decim articulis compositcæ,
2% FAMILIA.
Cellula radialis, 2dem.
Cellulæ cubitales, idem , sed ter-
tia excipit duos nervos recurrentes.
Mandibulæ, obtusæ, bidentatæ et
sulcatæ.
Antennæ, zdem.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondito armalæ sunt.
GENRE XXXII.
A N D R Ë
D EAN ES DITES
N E.
Cellule radiale, une, ovale.
eme
?
petite, presque carrée, recoit la pre-
Cellules cubitales , wois : la 2.
mière nervure récurrente; la 3.°, plus
grande, resserrée dans sa partie anté-
rieure, recoit la seconde nervure.
Mandibules , bidentces dans les
femelles, et ordinairement unidentées
dans les mâles.
Antennes, filiformes, composées
de douze anneaux dans les femelles ;
le premier long, le second très-court,
le troisième alongé et aminci vers sa
base. Dans les mâles, quelquefois un
peu moniliformes , composées de
treize anneaux.
eme
2e
FAMILLE,
Cellule radiale, de même.
Cellules cubitales, de méme,
mais la 5.° recoit les deux nervures
récurrentes.
Mandibules , obtuses , bidentées
et sillonnées.
Antennes , de même.
Observation. Les femelles sont armées
d'un aiguillon piquant et caché,
( 226 1)
Les andrènes ressemblent beaucoup aux zomades ; cependant,
avec un peu d'attention , on parviendra à les distinguer aisément.
Leur corselet est plus velu, et iln’a pas les deux tubérosités à l’écusson;
leur ventre n’est pas aussi glabre , son premier anneau n’est pas
profondément sillonné, et la forme de l’ovale qu'il décrit est
différente; mais le caractère le plus frappant repose sur l’inflexion
de la langue, dont l'extrémité dirigée en avant, se termine entre
les mandibules , comme dans les prosopes , au lieu que dans
les zomades elle se réfléchit en arrière.
Le ventre des andrènes se termine de trois manières différentes,
ce qui pourra servir à établir entre ces hyménoptères, dont le
nombre est très-grand, et dont les couleurs offrent peu de nuances,
trois divisions qui faciliteront la recherche des espèces chez les
femelles. La première division comprendra les andrènes dont le
dernier anneau du ventre paraît entier. Ce sont les co/lèles et
sphécodes de M." Latreille, et les zélitta *. a, et ** a, de M." Kirby.
La seconde renfermera celles dont le dernier anneau paraît fendu
longitudinalement en dessus. On placera dans cette division les
hylées et les halictes de M. Latreille, et les rellita”**.b. de M. Kirby.
La troisième contiendra celles dont le dernier anneau présente en
dessus une plaque triangulaire, lisse et garnie latéralement de deux
faisceaux de poils. Ces femelles ont autour de Particulation du tro-
chanter des cuisses postérieures, un pinceau de longs poils frisés,
qu’on ne trouve pas chez les autres, et dont les mâles sont privés.
Cette troisième division renfermera les andrènes de M, Latreille et
les mellila ** c. de M. Kirby.
Nota. Ce genre a élé établi sur l'inspection de soixante - trois femelles et de
cinquante-quatre mäles,
(
A ND R E N A.
SPECIES.
1. FAMILIA,
FEMINÆ FEMELLES.
Carbonaria. Fabr. ÆAndrena. n. 1.
Panz. Ændr. aterrima.
Pilipes. Fabr. Ændrena. n.° 2
Panz. Ændr. hirtipes.
Thoracica. Fabr. ÆAndrena.n.° 5
Panzer. Apis atra.
Vestita.
Panzer. Apis.
o
Fabr. Andrena. n.°4.
Cineraria. Fabr. Andrena. n.°5
Cunicularia. Fabr. Andrena. n.'6.
Fabr. Zndrena. n.° 8.
L’andrena succincta dè
M.Panzerestun étrachusa.
Succincta.
Fabr. Ændrena. n° 12.
Panz. Andr. austriaca
Hattorfiana. Fabr. Andrena. n° 14.
Pauz, Andr. equestris.
Fabr, Ændrena. n° 15.
Panzer. Ændrena.
Hæmorrhoa.Fabr. Ændrena. n° 17.
Panz. Andr. flavipes,
Fabr. Ændrena. n° 18.
Panzer. Ændrena.
Florea.
Rosceæ.
Analis.
229 )
|
|
|
|
|
|
|
|
AND KR FINE
ESPÈCES.
1 FAMILLE.
MARES.
Succincta.
Labiata.
# punctata.
Rosæ,
Analis.
M A LE S.
De même , mais une
bande blanche de
plus à l’abdomen.
Fabr. Ændrena. n° 10.
Pauz. Apis albilabris.
Fabr. Ændrena. n° 11.
L2 L1 . L2 . L] L2
À peu près de même.
L2
Panzer. 4ndrena.
à (
Vulpina. Fabr. Andrena, n° 19.
Panzer. Andrena.
Harginata. Fabr. Andrena. n° 20.
Felvola. Fabr. Ændrena. n° 21.
Panzer. Æ{ndrena.
Bicolor. Fabr. Ændrena. n° 22.
Panzer. Ændrena.
Nitida. Fabr. /ndrena.n.° 23.
Panzer. Andrena.
H«morroidalis. Far. {ndrena. n° 24.
Panzer. Andrena.
Flessce. Panzer. Ændrena.
Barbareæ. Pauzer. Andrena.
V'aga. Panzer. Ændrena.
Funebris. Panzer. se
Lucida, Panzer. 4ndrena.
Flavipes. Panzer. AÆndrena.
4 cinctus. Fabr. FE n.° 2.
La femelle a les jambes
moiusjaunes et plus velues
que son mâle.
-
0 0 .
230 )
Helvola.
Bicolor.
Nitida.
Flessæ.
| Varians.
:
4
=
|
-
|
|
|
#4 cinclus,
6 cinctus.
Flavipes.
Albipes.
Annulatus.
À peu près de même.
À peu près de même.
De même.
De même.
Panzer. Apis.
Cilindricus. Fabr. Æylœus. n.° 1.
Panzer. Æylœus.
Le mâle a à l’abdomen
une bande blanche de plus
que sa femelle.
Fabr. Æylœus. n.° 4.
Pauz. HyL. arbustorum.
Fabr. /Zylœus. n.°
7.
"4,
Panzer. Æpis albipes.
Panz. Hy1. abdominalis.
Fabr. Prosopis. n
Panzer. y lœus.
. . . . . . .
. . . . . . .
Fabr. Megilla. n°
Panzer. Apis.
Subaurata.
Metallica. * Fabr. Megilla. n° 27.
Parvula. Fabr. Megilla. n.° 52.
Gibba. Fabr. Nomada. n.° 13.
Panz. Tiphia rufiventris.
Pulchella. Gravée.
24 FAMILIA.
Humeralis. Gravée, supl. pl. 14.
251 )
|
|
|
Interruptus. Panzer. Æylœus.
C'est sans doute par
erreur que M. Fabricius
rapporle cel individu,
(cah. 55, pl. # de Panzer)
àson prosopis annullata.
Nitidula. Fabr, Prosopis. n.° 5.
. . . « . . .
. . . . . . .
Parvula.
Les bandesabdominales
noiressont pluslarges dans
lemäâle que dans la femelle.
Calendarum.Fabr. Megilla. n.° 35.
Panzer. Apis.
Fabr. Nomada.n.° 17.
Panz. Apis sphegoides.
PRICIRR DID. D) à IRAN NNRE Ua bre Lie
Le mâle n’a que deux
peliles bandes jaunes sur
le ventre.
Cingulata.
2. FAMILLE.
’
Humeralis. À peu près de même (1).
ee
(1) C’est encore à M. Faure Biguet que je suis redevable de cet insecte, qui fait, à
lui seul, une seconde famille dans le genre des andrènes, et que j'ai nommé Aumeralis
à cause de la grandeur des épaulettes de ses ailes, qui sont en eflet beaucoup plus
grandes que celles des mutilles , quoique ces hyménoptères soient ceux chez qui elles
aient le plus d’étendue. Ces épaulettes sont noires à la base, blanches et demi-transparentes
à leur extrémité,
D me
( 25e: Ÿ
GENUS.
CERATI N A.
Cellula radialis, una , magna ,
elongata.
Cellulæ cubitales , tres : secunda
parva, fere quadrata , antice an-
gustior , excipit primum nervum
recurrentem; terlia, major, antice
coarctata, excipit secundum , et ab
apice alæ distat.
Mandibulæ , leviter sulcatæ tri-
dentatæ , dens medius longior.
Antennæ , fractæ , subclavatæ ,
primo articulo longo obconico , in
magna cavitate inserto , duodecim
articulis composilæ in feminis ,
tredecim in maribus.
Observatio. F'emincæ aculeo pungente
recondilo armalæ sunt.
Surpz. pl. 24.
GENRE.
CAR AT LINE:
Cellule radiale, une , grande,
alongée.
Cellules cubitales , trois : la
seconde, petite, presque carrée, plus
étroite dans sa partie antérieure ;,
reçoit la première neryure récur-
rente ; la 3.°, plus grande, resserrée
antérieurement, reçoit la seconde
nervure , et est éloignée du bout de
Paile.
Mandibules , légèrement sillon-
nées , tridentées, la dent du milieu
plus longue.
Antennes , brisées un peu en
massue , dont le premier anneau
long , forme un léger cône ren-
versé , qui est implanté dans une
grande cavité, et composées de douze
anneaux dans les femelles et de treize
dans les mâles.
Observation. Les femelles sont ar-
mées d’un aiguillon piquant et caché.
Les cératines ont des rapports avec les arzdrènes par les cellules
de leurs ailes ; avec les prosopes par leur Aabitus; avec les lasies par
leur trompe recourbée et à sept divisions; avec quelques #rachuses
6 5521)
par leurs mandibules ;et cependant quand on examine attentivement
l’ensemble de ces insectes, on reconnaît qu’on ne peut les placer
convenablement dans aucun de ces genres : c’est ce qui m’a déterminé
à adopter celui que M. Latreille avait créé pour eux.
Les barbillons maxillaires ont cinq anneaux très-déliés et difficiles
à compter à cause de leur petitesse ; les labiaux en ont deux, à
moins qu’on ne prenne pour une partie des barbillons les longues
lames demi-écailleuses auxquelles ces barbillons sont insérés; alors
ils auront quatre anneaux.
Les cératines sont remarquables par lexcavation particulière de
leur tête à l'endroit où s’implantent leurs antennes ; cependant il
serait possible que ce ne fût qu’une particularité appartenante aux
quatre espèces que je possède, et non au genre.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quatre femelles et de deux mâles,
Hyménoptères. Tome 1. . Gg
CERATINA.
SPECIES.
FEMINÆ. FEMELLES.
( 254 )
Albilabris. Fabr. Prosopis. n.° 2.
Graminea. Fabr. Megilla.
Callosa. Fabr. Megilla.
e e. o e
e .
.
» » e e -
D le me
n
.” 29?
DA
|
|
|
|
CÉRATINE.
ESPECES.
MARES. MALES.
Albilabris.
De même, exceplé la tache
jaune de la lèvre, qui est
plus grande que dans la
femelle, et une légère
excavation à la base des
cuisses postérieures , qui
est de couleur blanchâtre
et entourée de plusieurs
petits poils.
DATE OR pop oi LE
De même
Fabr. Æylœus. n.° 6.
Panzer. Ændrena.
Je place cet individu,
dont je ne connais pas
la femelle, avec les cé-
ratines, soit à cause des
inflexions de sa langue ,
dont le bout est dirigé en
arrière, soit à cause de
la disposition cellulaire de
ses ailes.
( 255 }
GENUS XXXIII.
LASIUS.
a
Cellula radialis, wa, parva, sub-
appendicea.
Cellulæ cubitales , tres, æquales :
secunda excipit primum nervum
recurrentem ; tertia secundum , et
longe distat ab apice al.
Mandibulæ , inæqualiter biden-
tatæ.
Antennæ, filiformes, subclava-
tæ , duodecim articulis compositæ
in feminis, primo elongato, secundo
minutissimo, terlio longo, obconico.
Non nunquam longissimcæ in mari-
bus, tredecim articulis subarcuatis
compositæ.
1. Observalio. Femninæ aculeo pun-
gente recondito armatæ sunt.
2. Observatio. Primus articulus tar-
sorum posticorummagnus, coMmpressus,
extus valde pilosus , præsertim in fe-
minis.
GENRE XXXIII.
LASTE.
Cellule radiale, une, peut,
légèrement appendicée.
Cellules cubitales , trois égales :
la 2.° recoit la première pervure
récurrente; la 3.°,la seconde nervure,
et est fort éloignée du bout de Paile.
Mandibules , imégalement bi-
dentées.
Antennes , filformes , un peu
en massue , composées de douze
anneaux dans les femelles , le pre-
mier alonge , le second très-pett ,
le troisième long , formant un cône
renversé. Quelquefois très-longues
dans les mâles , et composées de
treize anneaux , un peu arqués.
1. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant et caché.
2. Observation. Le premier arlicle
des tarses postérieurs grand, comprimé ,
et très-velu extérieurement, surtout chez
les femelles,
Comme les insectes de ce genre ont quelque ressemblance avec
les andrènes , les cératines et les brèmes , il importe de bien
signaler leurs caractères , pour faire éviter les équivoques qui
pourraient avoir lieu dans leur classification.
( 236 )
La lèvre supérieure des lasies est fort longue , tandis qu’elle est
très-courte chez les ardrènes ; leur ventre est conique, et non
pas ovale , il tient au corselet par un pétiole si court , qu'on
croirait souvent qu'il lui est continu ; leurs jambes sont fortes , et
le premier article des tarses postérieurs, surtout dans les femelles,
est très-grand , comprimé et hérissé de longs poils à sa face externe;
leur trompe, recourhée en arrière , est fort-longue, et il n’est pas
rare de voir son extrémité portée au delà des jambes antérieures ;
leurs antennes, qui ne sont pas brisées, sont surtout remarquables
par la longueur et la forme conique du troisième anneau ; leurs
ailes enfin ont la cellule radiale légèrement appendicée.
On trouve parmi les Zasies des mâles dont les antennes sont pres-
qu’aussi longues que le corps, et dont les anneaux sont contournés :
dans ce cas, le troisième n’est pas conique. Il y en a d’autres dont
les articles des tarses sont garnis de faisceaux de longs poils. On
en voit quelques-uns dont les cuisses postérieures sont très-renflées
et épineuses. T'ous enfin ont la face plus colorée que celle des
femelles.
Le dernier segment abdominal est terminé chez les femelles par
un prolongement corné et fourchu.
Les lasies répondent aux eucères et anthophores de M Latreille;
aux rnegilla, centris, eucera et anthophora de M. Fabricius , et
aux divisions **. d. 2. a. et **, d. 1. des apis de M: Kirby.
oo
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de vingt-six femelles et de vingt mâles,
BPANS EAU $
SPECIES.
Re
TEMINÆ. FEMELLES.
Acervorum. Fabr. Megilla. n.° 2.
Panzer. Apis.
Parietina. Fabr. Megilla. n.° 3.
Zonata.* Fabr. Megilla. n.° 13
Circulata.* Fabr. Megilla. n.° 17.
Cingulata.* Fabr. Megilla. n.° 18.
Hirtipes.* Fabr. Centris. n.° 4.
. . . . . .
Bicincta. * Fabr. Centris. n.° 16.
Lanipes.* Fabr. Centris. n.° 20.
. . . .
. - . . . .
Fersicolor.* Fabr. Centris. n.° 25.
Bimaculata. Panzer. Apis.
L
ANS" DES
ESPÈCES.
———
MARES, MALES,
ITispanica.
Atervorum.
Parietina.
4 maculata.
Hirtipes. *
Bicincta, *
Lanipes. *
Fabr. Jegilla. n.° 1.
Panzer. Apis.
Fabr. Megil. pilipes.
Panzer. Apis pilipes.
Grave.
À peu près de même.
Fabr. Megilla. n.° 14,
Panzer. Apis.
Le mâle a le duvet du
corselet ferrugineux, et
les jambes postérieures
hérissées de poils noirs.
Le mâle a trois bandes
blanches à l'extrémité du
venlre.
De même, excepté les
jambes postérieures ,
qui ont des poils
noirs.
Versicolor.* De même.
Antennata.
Fabr. Eucera. n.° 8,
Panzer. £Eucera.
Rotundata.
Furcata.
Æstivalis.
. . . « .
Panzer. Apis.
à
Ÿ
à
à
Panzer. Apis.
CL} LI CI . . LI L2 Difformis.
Panzer. ÆApis.
Dumetorum. Panzer, Apis.
Salvicæ.
Albiventris.
Cornuta.
Leporina.
Panzer. Lasius. Salvicæ.
Panzer. Apis.
Panzer. Lasius et
Andrena.
Fabr. Anthophora.
Panzer. Apis.
Panzer. Apis.
De même, mais les
Longicornis. Panzer.
antennes sontlongues,.
Eucera.
Les espèces d'Europe qui appartiennent à ee genre sont assez nombreuses et peu
connues ; parmi les mâles il y en a plusieurs qui ressemblent tout-à-fait à ceux de
quelques trachuses, par la longueur de leurs anténnes ; mais si l’on examine le
nombre de leurs cellules cubitales, on ne les confondra pas avec eux.
J'ai déjà fait observer qu’en admettant les noms génériques que j’ai créés, il faudra
changer la plupart des terminaisons spécifiques , pour les faire accorder avec celle du
genre:
Ep
(
GENUS XXXIVY.
CR'O: CS A
Cellula radialis, una, parva,
ovato-rotundata.
Cellulæ cubitales , tres : prima ,
magna; secunda , parva, in antica
parte valde coarctata , excipit pri-
mu nervum recurrentem ; tertia,
major , excipit secundum , et ab
apice alæ longe distat.
Mandibulæ , bidentatæ.
Antennæ , filiformes , duodecim
articulis composiltæ in feminis ,
tredecimin maribus, primo articulo
conico elongato.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondito armalæ sunt.
259 )
GENRE XXXIF.
CROCISE.
Cellule radiale, une, petté,
d’une forme ovale-arrondie.
Cellules cubitales, trois : la 1.”,
grande ; la 2.°, petite, très-resserrée
dans sa partie antérieure , recoit la
première nervure récurrente; la 5.,
plus grande , recoit la seconde ner-
vure, et est bien distante du bout
de l'aile.
Mandibules , bidentées.
Antennes ; filiformes , composées
de douze anneaux dans les femelles,
et de treize dans les mâles; le premier
anneau conique est alongé.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et caché.
Les: insectes de ce genre offrent dans la briéveté de la cellule
radiale un caractère bien propre à les faire reconnaître promptement:
en effet, cette cellule ne se prolonge pas au delà de la troisième
cellule cubitale, ce qui ne se voit pas chez les hyménoptères à
trois cellules cubitales qui n’atteignent pas le bout de l'aile.
Les crocises ne peuvent être assimilées qu'aux Zasies par leur
abdomen conique et presque sessile ; mais si l’on considère la forme
de leurs jambes postérieures , celle du troisième anneau de leurs
antennes , et leur écusson bi-épineux ou bifide, on verra qu’il existe
( 240 )
entre ces insectes des différences assez bien prononcées pour devoir
les placer dans deux genres différens.
Les mâles ont le dernier segment abdominal terminé par une
lame large et un peu échancrée, tandis que celui des femelles parait
trifide, c’est-à-dire, composé du bout de laiguillon et de deux
petites palettes latérales recouvertes de poils: Les taches blanches
dont les jambes des crocises sont souvent annulées , ont plus
d’étendue chez les mâles que chez les femelles.
M. Latreille a placé nos crocises parmi ses apraires parasites ,
sous le nom générique de 7nélecte , dénomination qui a été adoptée
par M. Fabricius; mais cet auteur a laissé encore parmi ses centris
un individu qui y est déplacé.
Nota. Ce genre a élé établi sur l’inspection de neuf femelles et de sept mâles,
te ————
ÉR'O7C'LS' A. CR\O!C T'SYEE
SPECIES. ESPECES.
TEMINZÆ. FEMELLES: MARES. M À LE Sa
Tlistrio. Fabr. Melecta. n.° 1. | Histrio. De même, excepté
On trouve cette es- les ailes, qui sont
pèce en Europe.
Nitidula. * Fabr. Melecta. n.° 2
Bicolor.* Fabr. Melecta. n.° 3.
Scutellaris. Fabr. Melecta. n.° 4. | Scutellaris. De mème.
Panzer. Nomada. | EE An NS AU LT METRE
plus noires.
Bicolor. De même.
Punctata. Fabr. Melecta. n° 7. | Punétata. De même.
Punctata. Kabr. Centris. n.° 30.
Panz. Andrena armala:
Atra. Gravee.
Punctata. De méme.
Hyménoptères. Tous à. Hi
( 242 )
GENUS XXXV.
AP: 18:
Cellula radialis, #ra, angustata,
valde elongata.
Celiulæ cubitales, tres, fere æœqua-
les : prima , quadrata ; secunda ,
triangularis , excipit primum ner-
sum recurrentern ; lertia, fere semi-
lunaris, excipit secundum , et ab
apice alæ longe distat.
Mandibulæ , cochleariformes in
operariis, truncalæ , bidentatæ et
extus pilosæ in maribus et feminis.
Avtennæ , filiformes, fractæ ,
duodecin articulis compositæ in
Jeminis et operariis, tredecim in
maribus.
Observatio. Æeminæ et operariæ
aculeo recondilo pungente armatcæ sur.
GENRE XXXF.
ABLE I L L FE:
Cellule radiale , une, resserrée,
fort alongée.
Cellules cubitales , trois, presque
égales : la 1.°”, carrée; la 2.°, trian-
gulaire, recoit la première nervure
récurrente ; la 35.°, presque sémilu-
naire , recoit la seconde nervure , et
est bien éloignée du bout de Paile.
Mandibules , en cuiller dans les
ouvrières ; tronquées, bidentées et
velues extérieurement dans les mâles
et dans les femelles.
Antennes , filiformes , brisées,
composées de douze anneaux dans
les femelles et les ouvrières, de treize
dans les mâles.
Observation. Les femelles et les ou-
vrières sont armées d’un aiguillon piquant
et caché,
Ce n’est pas pour faire honneur à notre intéressante et utile
abeille, que je lai placée dans un genre particulier; c’est à cause de
ses caractères propres, qui ne permettent pas de lassimiler à
d’autres hyménoptères européens.
Tous ceux qui convaissent les ruches des abeilles savent qu’elles
sont habitées par trois espèces d'individus, dont l’organisation
présente des différences essentielles que je me bornerai à esquisser.
Les abeilles ouvrières , toujours plus petites que les reines et
( 243 )
les mâles, ont leurs jambes postérieures conformées d’une manière
remarquable. Ces jambes sont triangulaires, aplaties et garnies dans
leur bord de poils roides recourbés en dehors; leur face interne ne
présente rien de particulier, mais sur l’externe on voit une profonde
dépression, qui sert de corbeille à linsecte pour loger le produit
de sa récolte. Le premier article des tarses de ces jambes est très-
grand , presque carré, aplati et bordé de poils ; il est divisé,
dans sa face externe , en deux parties égales, par une saillie qui
s'étend obliquement le long de Particle ; sa face interne est en
brosse striée transversalement , et son angle tibial supérieur est
remarquable par son appendice aigu (1).
Le mâle de labeille a , comme le démnorpha mâle, ses yeux
réunis sur le sommet de la tête ; son abdomen est plus gros que
celui des femelles, et presque cylindrique; ses jambes postérieures
sont privées de corbeille, et le premier article de ses tarses n’a
point d’appendice ; sa trompe est petite ; ses mandibules sont
grêles, bifides et velues à leur base.
La reine a labüomen plus gros et plus conique que celui des
ouvrières ; sa langue est plus petite; ses mandibules ne sont pas
taillées en cuiller , elles sont bidentées comme celles des mâles,
mais moins velues à leur base ; ses jambes postérieures ne sont pas
garnies dans leur bord de longs poils, et l’angle du premier article
des tarses n’a pas d’appendice.
Nota. Ce genre a été établi sur linspection de trois espèces.
(1) Ilest réservé à mon ami M Huber, de faire connaître l'utilité de cet appen-
dice aigu et l’usage qu’en font les ouvrières.
+ À —
( 244 )
A PIS. A NB\NE TT LV".
SPECIES. E SPECES.
FEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES.
Mellifica. Fabr. Apis. n.° 1. Mellifica. De même couleur.
Panzer. Apis. Panzer. Apis mas.
Operaria. Panzer. Apis. ON EURE Rd
Indica. * Fabr. Apis. n.° 4. A AE A 175
Fasciata. Latreille, Annales du ARS ne CDR e
Musée, cahier 27, PLATS AQU NAN le
On trouve dans le cahier des Annales que je viens de citer un fort bon mémoire
de M: Latreille sur les abeïlles , tant indigènes qu’exotiques. Cet auteur a établi dans
ce genre deux divisions , fondées essentiellement sur la forme du premier arlicle des
tarses poslérieurs. La première de ces divisions est consacrée aux individus de mon
genre apis. La seconde renferme les espèces qui constituent mon genre trigona,
lesquelles ont une organisation si différente de celle des abeilles, qu’il me semble
impossible de pouvoir sans confusion les réunir sous la même bannière géuérique.
GENUS.
TRIGON A.
Cellula radialis , valde
elongata.
Cellulæ cubitales , duæ : prima,
parva, quadrata , excipit primum
un«a ,
nerpun recurrentem ; secunda ,
maxima ,; apicem alæ atlingit ;
secundus nervus deest.
Mandibulæ , cocleariformes in
Jeminis.
Antennæ , fraclæ , filiformes ,
duodecim articulis compositæ in
Jeminis, tredecim in maribus.
LS
[SL]
=
GENRE.
TRICONE,
Cellule radiale, une, très-alongée
Cellules cubitales, deux : la 1.°”,
petite , carrée , recoit la premiére
nervure récurrente ; la 2°, très-
grande, atteint le bout de l’aile ; la
second nervure manque.
Mandibules ,; en cuiller dans les
femelles.
Antennes , brisées , fiiformes ,
composées de douze anneaux dans
les femelles, et de treize dans les
mâles.
Les insectes de ce genre nouveau seront reconnus aisément, soit
par la dilatation et laplatissement de leurs jambes postérieures
excavées en corbeille, soit par la grandeur et l’échancrure presque
cordiforme du premier article des tarses de ces jambes, soit enfin
par la disposition cellulaire de leurs ailes.
Les trigones ont été réunies mal-à-propos aux abeilles par
MM. Fabricius et Latreille, mais ce dernier auteur les a séparées ,
comme je l'ai déjà dit, par la division qu’il a établie en ce genre.
Nota. Ce genre a été élabli sur l'inspection de sept individus, femelles ou mäles.
Dr
(4464 }
TRIGON A. TR FICO'N IE.
SPECIES. . ESPÈCES.
* FEMINÆ FEMELLES. PA AE MALES.
Amalthea.* Fabr. Apis. n.° 8. CR RU RNE VAPEUR
Favosa.* Fabr. Apis n.° 11. en Ve Ne Me Tree
Ruficrus. * Latroille. Æ4pis. n.°11. +, NO PNR ee À NE 1
Annales du Musée, AAA NENAU Le ANT Le
cahier 27,
0 . 0 0 0 0 .
Le pen de connaissances que nous avons acquises sur les insecles de ce genre ne
me permet pas de décider si les individus que j'ai placés dans cette dénomination
spécifique sont des femelles ou des ouvrières.
Je dois à la bonté de M. le comte de Hoffmansegg, dont les connaissances égalent
le zèle qu'il met à faire de nouvelles découvertes en histoire naturelle, plusieurs
hyménoptères particuliers, et surtout trois 4rigones , qui. à ce que je crois, sont
encore inédites , el qui viennent de l'Amérique méridionale : une d’elles, fort petite,
est remarquable par la forme cylindrique de son ventre,
(
L
GENUS XXXVI.
TRACHUS A.
1. FAMILIA,
Cellula radialis, una , elongata.
Cellulæ cubitales, duæ , fere
æquales : secunda,extus undulata,
excipit duos nervos recurrentes.
Mandibulæ, varia forma, nempe
unidentatæ , bidentatæ , tridentæ,
quadridentæ , et quinque dentatæ ,
pro forma abdominis.
Antennæ , filiformes ,
Jractæ in feminis , duodecim arti-
culis compositæ. Longissimæ non-
vulgo
nunquan in maribus , tredecim
articulis compositæ.
2 FAMILIA.
Cellula radialis , idem.
Cellulæ cubitales , idem , sed
secundus nervus recurrens extra
secundam cellulam inseritur.
Mandibulæ , vulgo tridentatæ.
Antennæ , idem.
247 )
GENRE XXXFT.
TRACHUSE.
1,7 FAMILLE.
Cellule radiale , une , alongée.
Cellules cubitales, deux, presque
égales: la 2.°,ondulée extérieurement,
recoit les deux nervures récurrentes.
Mandibules , de forme variée,
savoir , unidentées , bidentées , tri-
dentées , à quatre et à cinq dents,
selon la forme du ventre.
Antennes , filiformes , ordinai-
rement brisées dans les femelles, et
composées de douze anneaux. Quel-
quelois très-longues dans les mâles,
composées de treize anneaux.
27° FAMILLE.
Cellule radiale, de même.
Cellules cubitales , de même ,
mais la seconde nervure récurrente
s’insère hors de la 2.° cellule.
Mandibules , ordinairement tri-
dentées.
Antennes , de même.
Si l’on n'avait, pour reconnaître les #rachuses et'les distinguer
des autres hyménoptères avec lesquels ils ont été confondus, que
leur Aabitus, ou les organes de la bouche, on n’en viendrait pas
(: 2467)
facilement à bout, mais au moyen de ma méthode on y parviendra
facilement , puisque ces insectes n’ont que deux cellules cubitales
et que les zomades , les andrènes, les lasies, les crocises et les
brèmes, avec lesquels ils ont assez de ressemblance, en ont trois.
On pourrait, il est vrai, les prendre pour des prosopes si la forme
de la seconde cellule cubitale et l'insertion des nervures récurrentes
ne séparaient pas ces deux genres ; d’ailleurs le bout de la trompe
est toujours fléchi en arrière dans les #rachuses , tandis qu’il se porte
en avant dans les prosopes.
Il y a dans ce genre des mâles qui ressemblent beaucoup aux /asies
mâles par la longueur de leurs antennes et la courbure de leurs
anneaux ; malgré cette analogie, on assignera leurs places respectives
en examinant le nombre des cellules cubitales de leurs aïles. Il y en
a d’autres chez qui les derniers segmens de l’abdomen se terminent
par de fortes épines. Un petit nombre d’entreux est remarquable
par la dilatation des tarses de leurs jambes antérieures.
M Latreille a placé les #rachuses dans ses genres dasypode,
eucère , mégaclule, et il a divisé ce dernier genre en neuf
coupes, savoir : 1.” les dents arquées , 2.° les cylindriques, 3.” les
parasites, 4.” les rases , 5." les cardeuses, 6.” les coupeuses de feuilles,
7.° les coupeuses de pétales, 8.° les bicornes, q.° les maconnes. La
plupart de ces divisions n’étant fondées que sur l’industrie de ces
animaux , ne seront utiles qu'aux amateurs qui connaîtront les
mœurs de ces insectes, et ne seront guère applicables aux individus
exotiques dont on ne connaît pas l’histoire.
On trouve les {rachuses de la première famille disséminées dans
les genres Aylœus, andrena, megilla, dasypoda, xylocopa ,
anthophora et eucera de M. Fabricius, tandis que celles de la
seconde famille constituent son geure azthidium.
( 249 )
Quoique d’illustres naturalistes nous aient donné l’histoire détaillée
de quelques espèces appartenantes à ce genre, il en reste encore
beaucoup sur lesquelles nous n’avons aucune connaissance. Que les
amateurs , et surtout ceux qui habitent la campagne , s'appliquent
donc à étudier des insectes aussi intéressans; ils trouveront dans cette
étude une source de jouissances, et ils acquerront des droits à notre
reconnaissance en publiant leurs découvertes.
Comme les espèces qui composent la première famille de ce genre
sont très-nombreuses, j'établirai, dans lénumération que j'en ferai,
des espèces de divisions fondées sur la différence de leur Labtitus, où
sur quelque autre particularité, ce qui aidera à les faire reconnaître.
La première division comprendra les rachuses dont les mâles ont
de longues antennes , et dont les femelles ont le dernier segment
abdominal en gouttière. La seconde renfermera celles qui ont lap-
parence d’andrènes, et dont les jambes postérieures, surtout chez les
femelles, sont garnies de longs poils. La troisième contiendra celles qui
ressemblent aux bourdons par le duvet de leur corps. La quatrième
sera consacrée à celles qui ont le dessous du ventre en brosse, et
dont les mâles ont le dernier segment du ventre échancré, ou denté.
Dans la cinquième enfin, on trouvera celles qui ont le ventre glabre
en dessous comme en dessus.
Nota. La première famille de ce genre a été établie sur l'inspection de quatre-
vingt-six individus, mâles ou femelles, et la seconde famille sur celle de vingt.
re ——
Hyménoptères. Tome 1. fi
TRACHUS A.
SPECIES.
( 250 )
FEMINÆ. FEMELLES.
Tuberculata.Fabr. Eucera. nn DANCE
Strigosa.
Derasa.
ITirlipes.
ÆHirla.
Apis.
Panzer.
Panzer. rene
. . . .
. . . .
+ . .
Panzer. MA AE
Fabr. Dasypoda. n° 1.
Panz. Andrena dE
Panz. Andrena succincta.
Je possède deux autres
espèces, assez semblables
à celle-ci, mais qui ne
doivent pas être confon-
dues avec elle.
\i
ï
‘1
os
ke
|
|
|
|
|
|
|
‘4
TRACHUSE.
MARES.
ESPÈCES.
M A LE S.
Tuberculata.Fabr. Euc. longicornis
Strigosa.
T'umulorum.
ILirtipes.
Hirta.
Je transporte, comme
on le voit, le uom de la
femelle au mâle, considé-
rant celui de longicornis
comme étant propre à in-
duire en erreur.
Fabr. Euc. linguaria.?
M.° Kirby donne pour
mäâle à cette espèce l’eu-
cera longicornis, mais je,
soupçonne que c’est plutôt
celui que j'indique.
Fabr. Euc. n.° 3.
Le male a les antennes
rougeâtres à leur base, et
les jambes moins velues
que celles de sa femelle.
Tabr. Dasypoda. n° 1.
Panz. Apis farfarisequa.
M. Kirby s’est trompé
en disant que cet individu
étoit le mâle de l’andrena
plumipes de Panzer. Je
soupçonne en oulre qu il
a commis uneautre erreur
en plaçant cette espèce ,
qu'il a nommée swam-
merdella, dans la division
* c. de ses melifta qui est
consacrée aux ardrènes ,
lesquelles ont trois cellules
cubitales,
({ 2511)
Plumipes. Panzer. Dasypoda. |
Lobata. Fabr. Dasypoda. n°5. | Lobata.
Pauz. Andrena lobata.
PARUUIOR QE ARE AN Atra.
AmethystinaFabr. Xylocopa.n° 16. |
Muraria. Fabr. Xylocopa.n°17. | Muraria.
Bicornis. Fabr., {nthophora. Bicornis.
o
Je soupçonne fort qu’il
y a dans celte espèce des
femelles et des ouvrières,
à en juger du moins par
les variétés que présentent
ces individus dans leur
grosseur et leurs couleurs.
1.1 |
Panz. Apis cornigera. |
Lanata. * Fabr. Ænthoph. n.° 1.
Rufipennis.* Fabr. Anthoph. n.° 2.
Bicolor.* Fabr. Ænthoph. n° 5.
Holosericea *Fabr. Ænthoph. n° 4.
DT ST IP NRRE Lagopoda.
Disjuncta. * Fabr. Anthoph. n°10.
Eronticornis.Fabr. Anthoph. n° 17.
Panzer. Apis.
Fabr. Anthoph, n.° 20. |
Fusca.
. 0 ° . . . Ds
Panzer. Z'rachusa.:
lobata mas.
Panzer. Trachusa.
- . . 0 0
Le ventre du mâle est
plus roux à la base que
celui de la femelle, et le
dernier segment est épi-
neux en dessous.
Panzer. Æpis rufa.
Le mâle n’a pas de
cornes à la tête.
Fabr. Ænthoph. n° 9.
Panzer. Æpis.
On trouve trois variétés
de la lagopède que je
soupçonne ne pas appar-
tenir à la même espèce,
Pubescens. VFabr._.{nthopA.n.°21.
Argentata. Fabr. Anthoph.n.° 22.
Centuncularis.Fabr. Anthoph. n.° 25.
Panzer. Apis.
Fulviventris. Fabr. Anthoph.n.° 27.
Panzer. Apis.
Byssina. Fabr. Anthoph.n.° 28.
Panzer. Apis.
Fabr, Anthoph. n.° 29.
Panzer. Æylœus.
Fabr. Ænthophora
{runcorum. vV. 8£.
Truncorum.
Haxillosa.
Panz. Æyl. maxillosus.
Cet individu, dont M,
Fabr. n’a fait qu’une va-
riété du précédent, cons-
titue une espèce parlicu-
lière remarquable par ses
mandibules velues inté-
rieurement , et par sa pe-
lile corne nasale.
Fabr. Ændrena. n° 7.
Panzer. Æ{ndrena.
Corulescens.
Ventralis. Panzer.
Globosa.
Aurulenta.
Apis.
Apis.
Apis.
Apis.
Panzer.
Panzer.
Fuliginosa. Panzer.
————————_—_———
Centuncularis. À peu près de même,
mais le dernier seg-
ment du ventre est
échancré au bout
Maxillosa. Fabr. Hyl.florisomnis.
nr
Panzer. Æylœus.
. L
Fabr. {nthopA. n.° 36.
Panzer. Apis.
Adunca.
Cœrulesens. Fabr. Anthophora
ænea. n.° 4o.
Panz. Andrena ænea.
Rotundatum.Vabr. Anthidium.u° 8%
Panz. Apis pacifica.
Hæœmatoda. Panzer. Apis.
(
Aterrima. Fabr. Megilla.
Panzer. ÆApis.
Conica. Fabr. Anthoph. n.° 33.
Panz. Apis bidentata.
Cincta. Gravee.
2 FAMILIA.
Manicatum. Fabr. Anthidium.
n.° 1. &.
Pauz. Apis maculata.
L’'apis maculata de
Panzer est la femelle de la
manicata de Linnée et de
tous les auteurs.
Sticticum. * Fabr. Anthid, n.° 5.
Interruptum.. NEA TE
La femelle n’a pas le
dernier segment abdomi-
nal bidenté.
Variegatum.Vabr. Anthid. n.° 7.
Panzer. Apis.
Panzer. Apis.
Liturata.
Strigata.
253
|
|
|
|
|
|
|
)
Serratulæw. Panzer. Trachusa.
N'ayant pas cet indi-
vidu, je le place au hasard
dañs la série des mâles,
. . . 0
Fabr. Ænthophora
4 dentata.
Panz. Apis 4 dentata,
-
Conica.
2° FAMILLE.
Manicatum. Fabr. Anthid. n.° 1.
Panz. Apis manicata
Jem.
L’apis manicala Jem.
de Panzer est au contraire
le mâle, et sa manticata
mas est le mâle d’une
autre espèce.
Florentinum.Fabr. Anthid. n.° 5.
n.° 6,
Interruptum.Fabr. Anthid.
GENUS.
XY LOCO PA.
Cellula radialis, una, elongata,
anguslala , acuminala , a margine
alæ apice remota.
Cellulæ cubitales, tres: prima,
irregularis; secunda, triangularis;
lertia, major, excipit duos nervos
recurrentes et ab apice alæ longe
distak.
Mandibulæ , bidentatæ ; majores
in feminis
; muinores in maribus
et basi piloscæ.
Avntennæ , fraclæ , duodecim
arliculis composilæ in feminis ,
tredecim in maribus ; primo arti-
culo longissimo ; tertio longo conico.
1. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente recundito armatæ sunt.
2. Observatio. Primo articulo tarso-
rum pedumn posticorum magno,villoso,
absque corbicula.
GE N'R E.
AUX ÉNO IC O;P.E.
Cellule radiale , une, alongée ,
resserrée, pointue , et dont le bout
est écarte du bord de Paile.
Cellules cubitales , tvois : Ia 1.°”,
irrégulière ; la 2.° triangulaire ; la
3.°, plus grande, recoit les deux ner-
vures récurrentes , etest bien distante
du bout de Paile.
Mandibules , bidentées , plus
grandes dans les femelles ; plus peutes
dans les mäles, et garnies de poils à
leur base.
Antennes ; brisces , composées
de douze anneaux dans les femelles,
de treize dans les mâles ; le premier
anneau très-long , le troisième long
et conique.
1. Observation. Les femelles sont ar-
mées d’un aïiguillon piquant et caché.
2. Observation. Le premier article des
tarses des jambes postérieures est grand,
velu, et n’a pas de corbeille.
Lorsque je fis graver les planches de cet ouvrage, je n’avais séparé
que par une division les insectes de ce genre de ceux du genre sui-
vant; mais un examen plus attentif et l’exemple que m’a donné
M Latreille m'ont engagé à faire deux genres de mes drèmnes et
( (ahhi)
à adopter pour celui-ci le nom que lui avait donné cet auteur, de
sorte que l'aile qui est figurée à la planche 4.° représentera celle des
xylocopes, tandis que celle de la planche 5.° sera consacrée à celles
des brèmes.
Lorsque j'ai dit que la troisième cellule cubitale recevait les
deux nervures récurrentes, ce n’a été que sur des données certaines,
ayant remarqué deux xy/ocopes exotiques qui ne laissaient aucun
doute sur ce sujet, malgré cela je dois faire observer que dan les
autres insectes de ce genre , la première nervure récurrente paraît
s’anastomoser avec la nervure d’intersection de la troisième cellule
cubitale, de sorte que cette nervure récurrente appartiendrait alors
autant à la seconde qu’à la troisième cellule cubitale.
Les xylocopes ont des caractères particuliers qui ne permettront
pas d’avoir des doutes sur leur détermination générique. Leur ventre
est aplati et dépourvu de poils en dessus. Leurs jambes postérieures,
très-velues, ne sont pas plus longues que le premier article des tarses,
et elles n'ont pas de corbeille, comme les abeilles, les trigones et
les brèmes. Leurs antennes brisées les distingueront des Zastes. L’a-
longement de la cellule radiale empêchera qu’on ne les prenne pour
des crocises. Enfin le nombre des cellules cubitales les séparera
facilement des #rachuses.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de quinze femelles et de six mâles.
k {
X Y4,0°0:0) FA
SPECIES.
FEMINÆ. FEMELLES.
Morio. * Fabr. Xylocopa. n° 2.
V’iolacea. Fabr. Xylocopa. n° 5.
Panzer. .4pis.
0 . . ° . . 0
F'enestrata.* Fabr.
Fimbriata. * Fabr. Xylocopa. n° 7.
Frontalis. *
Trepida. *
Xy locopa. n° 6.
Fabr. Xy/ocopa. n° 8.
Fabr. Xyloc. n.° 10.
Fabr. Xyloc. n.° 14.
Fabr. Bombus. n.° 17.
Barbata. *
Caffra. *
Fabr. Bombus. n.° 44.
J'ai une variété de cette
espèce dont le duvet du
corselet est d’un très-beau
bleu,
Œstuans. *
|
|
256 )
X YLZOCOP'E.
ESPECES.
MARES. MALES
Latipes. * Fabr. Xylocopa. n° 1.
e 0 . . . e
Violacea. De même, excepté le
onzième et le dou-
zième anneaux des
antennes, qui sont
jaunes.
Brasilianorum*Fabr. Xyloc. n.° 11.
J'ai vu six individus de
celle espèce qui élaient
tous des mâles.
Fabr. Bombus.n.°
Olivaceus.
ee A
GENUS.
B R E M U:Ss.
Cellula radialis , una , oblongo-
opata.
Cellulæ cubitales , tres , fere
æquales : prima secatur parvo
nervo e puncto alæ descendente ;
secunda , fere quadrata , excipit
primum nervum recurrentem ; ter-
tia secundum, et ab apice alæ longe
distat.
Mandibulæ , cochleariformes ,
extus sulcalæ in feminis et ope-
rariis ; parvæ , bidentatæ et basi
pilosæ in maribus.
Antennæ, fractæ , primo articulo
longissimo.
1. Observatio. Feminæ et neutræ
aculeo pungente recondito armatæ sunt.
2. Observatio. Zn feminisetoperariis
pedes postici corbicula instructi.
f;
( 257)
GENRE,
B°RYESMUE:
—
Cellule radiale, une, ovale-
alongée.
Cellules cubitales, trois, presque
égales : la 1.°° est coupée par une
petite nervure qui descend du point
de Paile ; la 2°, presque carrée, recoit
la première nervure récurrente ; la
5.*, la seconde nervure, et est très-
éloignée du bout de Paile.
Mandibules ; en cuiller , sillon-
nées à l’extérieur dans les femelles
et les ouvrières ; petites , bidentées
et garnies de poils à leur base dans
les mâles.
Antennes ; brisées , le premier
anneau très-long.
1. Observation. Les femelles et les
neutres sont armées d’unaiguillon piquant
et caché.
2. Observation. Dans les femelles et
les ueutres, les jambes postérieures sont
muvies d’une corbeille,
Si les brèmes , qui sont les bourdons velus, où bombi de
MM. Latreille et Fabricius, n'avaient pas leurs antennes brisées; si
le troisième anneau de ces organes était aussi long que le premier, et
si leur cellule radiale était appendicée et moins alongée, on pourrait
ÆHymenopteres. Tous 1.
Kk
à
( 25577)
aisément les confondre avec les lasies, auxquels ils ressemblent
beaucoup.
Les brèmes d'Europe que nous connaissons vivent tous en
société ; les femelles et les neutres ont aux jambes postérieures un
enfoncement en forme de corbeille , semblable à celui des abeilles,
et une brosse au premier anneau du tarse , ce qui n’a pas lieu dans
les lasies ni dans les xylocopes ; mais chez les brèmes exotiques,
dont les jambes postérieures sont très-dilatées, la corbeille n’est pas
construite de même; elle se trouve située chez eux très-près du
bord supérieur de la jambe, et elle ne consiste qu’en une fente plus
ou moins profonde, qui est bordée de poils.
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de cinquante-deux femelles ou neutres,
et de dix-huit mâles.
( 259 )
BR EUMIAUS:
SPECIES.
FEMINÆ. FEMELLES,
Alpinus. : Fabr. Bombus. n.° 2,
T'errestris. Fabr. Bombus. n.° 4. |
Panzer. Apis.
OPERARIA. Fabr. Bom.hortorum.n°1.
Dans Parrière-saison on
voit des ouvrières qui sont
fort petites et qui n’ont
pas de bande jaune sur le
venire. |
Ruderatus. Vabr. Bombus. n.° 6.
OPERAR14. De même, mais de moiué
plus petite.
Je crois que le Bombus
autumnalis de M. Fabr.
n’est qu’une variété de cette
ouvrière.
Campestris. Fabr. Bombus. n.° 7.
Panzer. Apis campestris.
Nemorum. Fabr. Bombus. n.° 8.
Œstivalis. Panzer. Bremus.
Soroensis. Fabr. Bombus. n.° 10.
Panzer. Apis,
LapponicusFabr. Bombus: n.° 11.
PP
OPERARIA. De mème, mais beaucoup
plus petite que la femelle.
Ericetorum. Fabr. Bombus, n.° 12.
Panzer. Æpis. ; |
Cajennensis*Fabr. Bombus. n.° 13.
ne
BURN), MANSES
ESPECES.
MARES. MALES.
Terrestris.
Ruderatus.
Lapponicus.
Panzer. Bremus collaris,
Pauz. Brem. fasciatus.
Le mäle est marqué
comme la femelle, mais
ses couleurs sont plus
pâles.
La bande noire du cor-
selet est moins large que
dans la femelle,
De
RTS
( 260 ))
Virginicus.* Fabr. Bombus. n.° 14.
Antiguensis* Fabr. Bombus.
Americanorum*Fabr. Bombus.
Africanus.* Fabr. Bombus.
Equestris, * Fabr. Bombus.
ArbustorumEabr. Bombus.
n.° 23.
m1:
n: 16.
n.° 18.
n. 22.
Panz. Bremus truncorum.
OPERAR1A. De même, mais de moi-
ue plus petite.
Neuter.
Fabr. Bombus. n.° 24.
Panzer. Apis.
Je crois que c’est une
ouvrière.
Fe ne Bombus. n.° 2b.
OPERA4R1IA. De même, mais plus petite.
. .
.
Rupestris.
OPERARI1A. De même, mais beau-
PRE Fabr. Bombus. n.° 26.
coup plus petite.
0 . .
. . .
Silvarum.
Panzer. Bremus.
Fabr. Bombus. n.° 27.
OPERAR14A. De même, mais plus
pete.
Apricus.
Fabr. Bombus. n.° 29.
Apricus.
Panz. Apis meridiana.
Orzr4Rr14. De même , mais plus
petite.
Arbustorum.
Lapidarius.
e e . 0 ° . «
e ° . e . È e
° 0 » . . 0 .
° . Q . . L e
0 . . . . . °
., . . . . 0 .
0 . . . . e .
Le mâle a devant le
front, la partie antérieure
du corselet, sur sa partie
postérieure , et le premier
segment abdominal des
poils d’un vert jaunâtre.
. 0 . . . . 0
Cemäleressemble beau-
coup au précédent; cepen-
dant il n’a pas des poils
jaunes au front, et son
ventre en a quelques-uns
sur les premiers anneaux.
Je croïs que c’est l’apis
arenaria de M. Panzer.
( 251
Agrorum. Fabr. Bombus. n."50.
Panzer. Bremus.
Tialicus. Fabr. Bombus. n.° 51.
Muscorum. Fabr. Bombus. n.° 32.
ns Beaucoup plus petite et
fréquemmentnuancée
dans l’intensité de la
couleur.
Frutetorum. Vabr. Bombus. n.° 38.
Panzer, Apis.
Subterraneus.Fabr. Bombus.n.° 39.
Fabr. Bombus. n.° 41.
Fabr. Bombus., n.° 45.
Furcatus. *
Tropicus.
Fabr. Bombus. n.° bo.
Je crois que cette ou-
vrière n’est qu’une variété
Senilis,
de la muscorum.
Fabr. Bombus. n.° 52.
C’est une ouvrière, à en
V'eteranus.
juger par sa pelilesse.
Fabr. Bombus. n.° 54.
C’est encore une variété
Pygmœus.
de la muscorum.
Panzer. Apis.
Hynorum.
Relegationis. Panzer. Bremus.
|
Muscorum.
Hypnorum.
Pratorurn.
Saltuum.
Cœspitum.
Pomorum.
Italicus.
Plus grand que l’ou-
vrière , et de même
couleur que la fe-
melle.
. . . . - .
Fabr.
Fabr.
Bombus. n.° 335.
Bombus. n.
. . . . . . °
Fabr.
Panzer. Apis.
Bombus.
. . . . . . e,
Panzer. ÆApis.
Panzer. Bremus.
Panzer. Bremus.
pi
. Ü . . °. °
Tibialis. Panzer, Bremus.
Tous les brèmes, fe- k
melles ou neulres, ont les | SPAM SUP NN
jambes postérieures cons-
iruites comme l’a repré-
senté M. Panzer dans la |
figure de cette planche.
Solstitialis. Panzer. Bombus.
. . . 0 . . e
Dimidiata.* Fabr. Centris. n.° 1.
. . ° 0 . ° e
Cingulata. * Fabr. Centris. n.° 2.
Dentata.* Fabr. Euglossa. n.°1. ANNE ROME add
Cordata. * Fabr. Euglossa. n.°3.
Scutellatus. Gravé.
0 . . . . . e
Surinamensis*Fabr. Centris. n.° à PERRET ER MAUR >
Nota. On trouvera dans le 6.° vol. des Transactions de la Société Linéenne
un mémoire très-intéressant de M." Huber le fils, sur les bourdons velus. Cet Auteur,
digne émule de son père , car tout ce qui concerne les abeïlles semble rentrer essen-
tellement dans le domaine de cette respectable famille ; cet Auteur, dis-je, a
démontré par ses découvertes, que Reaumur n’avait fait qu’esquisser l’histoire de ces
insectes.
( 265 )
GENUS XXXVIII.
MU T.L EL TL:A,
Cellula radialis , una , parva,
rotundata.
Cellulæ cubitales, tres, æquales :
secunda, fere triangularis , excipit
primum nervum recurrentem; ter-
tia, hexagona, excipit secundum, et
emittit duos parvos nervos ad apice
alæ remotos.
Mandibulæ, varia forma , modo
bidentatæ, tridentatæ, calcare præ-
ditæ , modo simplices.
Antennæ , fere fractæ, fusi-
formes , apice convolutæ duodecim
articulis compositæ in feminis , tre-
decim in maribus , primo articulo
longo incurvo.
1. Observatio. Feminæ aculee pun-
gente recondilo armatæ sunt.
2. Observatio. Oculi emarginati in
maribus, parvi et integri in feminis.
35. Observatio. Ælæ ef stemmata de-
sunt in feminis.
GENRE XXXVIII.
MUTIL LE.
Cellule radiale , une, peute,
arrondie.
Cellules cubitales , twois , d’égale
grandeur: la 2.°, presque triangulaire,
recoit la première nervure récur-
rente ; la 5.°, hexagonale, recoit la
seconde nervure et donne naissante
à deux petites nervures qui n’at-
teignent pas le bout de Paile.
Mandibules , de forme variée,
tantôt bidentées , tridentées , épe-
ronnées , tantôt simples!
Antennes , presque brisées , fusi-
formes , roulées à l'extrémité, com-
posées de douze anneaux dans les
femelles, de treize dans les mâles,
le premier anneau long et courbe.
1. Observation. Lies femelles sont
armées d’un aiguillon piquant et caché.
2. Observatio. Lesyceuxsontéchancrés
dans les mâles, petits et entiers dans les
femelles.
3. Observation. Les aïles et les trois
petits yeux lisses manquent dans les
femelles,
( 264 )
Les mulilles sont assez rares; elles habitent ordinairement les
montagnes, ou des lieux peu fréquentés , ce qui fait que leur histoire
est peu connue. Comme elles ont des rapports avec les fourmis,
on pourrait supposer qu'il doit y avoir des femelles ailées, tandis
que les ouvrières seules sont privées d'ailes; mais cette supposition
métant encore appuyée d'aucune observation exacte, j'appelerai
femelles, dans l'indication spécifique , tous les individus qui n’ont
pas d'ailes, et mâles tous ceux qui en seront pourvus , d’autant
plus que ceux-ci ont plusieurs caractères particuliers à leur sexe,
savoir : un anneau de plus aux antennes, un segment de plus au
ventre, et deux petites épines placées sur les parties latérales du
dernier segment abdominal. Ces mâles sont remarquables par la
grandeur des épaulettes de leurs ailes, ce qui peut servir à les faire
distinguer des autres hyménoptères.
Je ne saurais à quelle cause attribuer les différences qu’on observe
dans la forme des mandibules des mutilles , soit dans un sexe, soit
dans l’autre. Parmi les mâles , l’'evropæa en a de très-grosses, larges
au bout, et sillonnées plutôt que dentées ; la pedemontana les a
tridentées et éperonnées ; celles de laustriaca sont de même,
mais sans éperon , tandis que celles de litalica sont étroites et à
peine bidentées. Parmi les femelles, lafrata , Veuropæa , la
calva , la ciliata , ont les mandibules fortes et tridentées , tandis
que la coronala , la diadema, la coccinea , les ont grêles et faible-
ment bidentées.
La différence du sexe influe d’une manière bien particulière sur
les yeux des insectes de ce genre, puisque ceux des femelles sont
petits, ronds et entiers, tandis que ceux des mâles sont grands,
ovales et échancrés ; les mâles ont de plus , sur le sommet de la
tête, les trois petits yeux lisses dont les femelles sont privées.
( 265 )
Quel a été le but de la nature en établissant de telles disparates ,
et quelle en est lutilité? Ce sont des problèmes que nous ne
pouvons pas résoudre , à cause de notre ignorance sur l’histoire
de ces insectes, mais qui méritent bien de fixer l’attention des
naturalistes.
Le corselet n’a pas la même organisation dans les deux sexes :
chez les mâles on voit deux lignes longitudinales qui s'étendent
depuis sa partie antérieure jusqu’à son écusson, laissant entre elles
une plaque d’un carré-long , au lieu que chez les femelles il nest
formé que d’une seule pièce alongcée , tronquée en devant et en
arrière, et absolument dénuée d’écusson.
Quoique la forme, bien caractérisée , des insectes qui composent
ce genre soit de nature à en exclure tous les individus qui lui sont
étrangers , néanmoins, en comparant la description des caractères
génériques donnée par M Fabricius, avec ce qui existe dans
plusieurs rulilles , on serait tenté de soupconner, ou qu’il s’est
glissé quelque erreur dans l’inspection des individus soumis à son
examen ; Ou que ces organes sont susceptibles de recevoir de grandes
modifications. CA auteur dit que les barbillons antérieurs ont le
troisième anneau très-long, et que les postérieurs ont cinq anneaux,
le second très-long , le quatrième très-court et plus large , et que
les mandibules sont pointues et entières. En admettant ces carac-
tères, il serait impossible de reconnaitre Ja plupart des utiles,
à en juger du moins par l'examen que j'ai fait de ces organes,
Les barbillons antérieurs sont bien composés de six anneaux , le
premier petit et court , le second et le troisième de même longueur,
mais ce dernier aplati et large ; les trois derniers aussi longs que
le troisième , et presque cylindriques. Les barbillons postérieurs
n’ont que quatre anneaux à peu près égaux , et de figure différente,
Hyménoptères. Tome 1. Li
( 266 )
le troisième étant aussi aplati et dilaté. Dans la mutilla europæa
femelle , je n’ai pu distinguer aux barbillons postérieurs que trois
anneaux. Quant à ce qui concerne les mandibules, ce que j'en ai
dit plus haut suffira pour prouver qu’elles ne sont pas pointues et
entières dans tous ces insectes.
Jai fait graver à la 7. case de la pl. 13 la figure d’un insecte
aptère nommé 7zulilla formicaria, pour le signaler comme un
individu remarquable : 1.° parce que ce n’est pas une femelle de
mutille, puisqu’il a sur la tête les trois petits yeux ; 2.” parce que”
ce ne peut pas être une fourmi, puisqu'il a le premier anneau
des antennes très-court ; 3.” parce que ce n’est sûrement pas un
ichneumon , puisqu'il n’a que douze anneaux aux antennes ;
4 parce que M. Latreille a soupconné que cet insecte , qu’il a
appelé mutilla articulata , pouvait être une femelle appartenante
au genre #yrm0os6 , dans lequel j'ai dit n’avoir encore trouvé que
des mâles ; 5.° enfin, parce que le même auteur en a fait récemment
un genre sous le nom de mnéthoque.
a
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de onze mâles et de vingl-neuf femelles.
a he
MU TILL A MO T T\L DEN
SPECIES. ESPECE:S.
FEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES.
Coccinea. * Fabr. n.° 1
Antiguensis Fabr. n.° 3.
Guinensis. * Fabr. n.° 4,
Diadema. * Fabr. n.° 5
= =
et
.
n.
Americana.*Fabr. n.° 6. . ‘
Continua. * Fabr. n.° 10. =
Europæa. Fabr. n.° 11 Europæa. De même.
CCR GLACE CNE EURE Panzer. Mutilla.
Atrata. Fabr. n.° 14. Cv TE
Maura. Fabr. n.° 15. | ENEN EE LA AE
Panzer. Mutilla. SOA AA Ce à RS
Hungarica. Fabr. n.° 16. JUS
Coronata. Fabr. n.° 17. «
Tunensis. * Fabr. n.° 21. | «
Arenaria. * Fabr. n.° 22. HAL AS ce LUE ANA Re
elle Ttalica. Fabr. n.° 28.
SE DANCE TRE Dans les individus que
. | j'ai, le troisième anneau
AIS LUDO DSP F2 RATS | de l’abdomen est un peu
ferrugineux.
Pedemontana.Fabr. n.° 29.
Panzer. Mutilla.
CRAN QE AE OS TRE Nigrita. Fabr. n.° 40.
SORA Se MERE QE #0 6 Panzer. Mutilla.
Ciliata. Fabr. n.° 41. | se el SNL ESRI
Zrythrocephala.F abr. n.° 44.
e 0 0 , 0 Ca CA
( 268 )
Calva. Fabr. n.° 46. PA ARR NROMIEAE
La calvade M.Fabricius A ee MALE SARA
n’est pas celle de M.Panzer;
celle-ci est, à mon avis,
une variété de l’Aunga-
rica. ÉAUIEL N RAA EL
Rufipes. Fabr. n.° 48.
Melanocephala. Fabr. n.° 49.
Austriaca. Panzer. Mutilla.
0
Sellata. Panzer. Mutilla.
Montana. Panzer. Mutilla.
| Bimaculata. Gravee.
ar) De 9 fe 4m
( 269 )
GENUS XXXIX.
EF ON RMI OA
1% FAMILIA,
Cellula radialis, na, magna ,
elongata , angustata.
Cellulæ cubitales, duæ , magneæ :
secunda apicem alæ fere attingit ;
_nervi recurrentes desunt.
Mandibulæ , magnæ , oblique ,
truncatæ , dentatæ , majores in
Jeminis et operariis quam in ma-
ribus.
Antennæ , fractæ , filiformes ,
duodecim articulis compositæ in
Jeminis, tredecim in maribus, arti-
cula primo longissimo , in sulco
frontali inserto.
24 FAMILIA.
Cellula radialis , zdem.
Cellulæ cubitales , idem , sed
prima excipit primum nervum
recurrentem, secundus nervus deest.
Mandibulæ , vulgo , idem, non-
nunquam simplices et unidentatcæ.
Antennæ , idem.
1, Observalio., Feminæ aculeo carent.
2. Observatio. Sfemmata adsunt et
desunt in operartiis.
GENRE XXXIX.
FO UNCR STAUE
1 ere
FAMILLE.
Cellule radiale, une, grande,
alongée , retrécie.
Cellules cubitales, deux, grandes:
la seconde atteint presque le bout
de l’aile ; les nervures récurrentes
manquent.
Mandibules , grandes, oblique-
ment tronquées , dentées , plus
grandes dans les femelles et les
ouvrières que dans les mäles.
Antennes , brisées , filiformes,
composées de douze anneaux chez
les femelles et dé treize chez les
mäles , le premier anneau très-long,
implanté au bas d’un sillon frontal.
2.2 FAMILLE.
Cellule radiale , de même.
Cellules cubitales , de même,
mais la 1.°° reçoit la première ner-
vure récurrente, la seconde manque.
Mandibules | ordinairement de
même, quelquefois simples et uni-
dentées.
Antennes , de même.
1. Observation. Les femelles n’ont pas
d’aiguillon.
2. Observation. Les petits yeux lisses se
trouvent et manquent dans les ouvrières,
( 270 )
En faisant reposer le premier de mes caractères génériques sur
les ailes des hyménoptères, j'ai cru leur donner une base solide
et immuable ; mais les femelles des fourmis m'ont prouvé que
j'étais dans l’erreur , puisque les ailes ne sont pour elles que des
espèces de voiles empruntées par l'amour, qu’elles peuvent aban-
donner volontairement dès qu’il est satisfait. Plus on réfléchit sur
cette singulière faculté , moins on comprend quelle influence lac-
couplement peut avoir sur des parties qui n’ont aucun rapport avec
les organes de la génération , et la facilité qu’ont ces insectes à se
séparer de leurs ailes, malgré la force des liens qui les unissent
au corselet, est encore pour nous un problème à résoudre.
Les fourmis sont assez connues pour pouvoir me dispenser de
chercher à les faire mieux connaître; elles ont un Æabitus partui-
culier que les enfans même savent apprécier. Le premier segment
de leur ventre a une forme à peu près lenticulaire , qui les
caractérise et qui empêche de les confondre avec d’autres hymé-
noptères. Ces insectes vivent socialement, et leur société est composée
de femelles, de mäles et d’ouvrières qui travaillent avec activité
pour satisfaire aux besoins de la colonie.
J'ai séparé les Jourmis en deux familles à cause de la nervure
récurrente qui existe dans les ailes des unes et non pas das celles
des autres ; outre ce caractère , on en trouve un autre dans le
corselet des ouvrières, qui est sans inégalités dans celles de la
première famille, tandis qu’il est profondément déprimé au milieu
dans celles de la seconde.
La figure de laile des fourmis, représentée à la 3.° case de la pl. 5,
appartient à la seconde famille de ce genre; mais en supprimant
la nervure récurrente , on aura celle de la première famille , les
cellules étant d’ailleurs exactement semblables.
( (278) )
M: Latreille a publié en 1802 l’histoire naturelle des fourmis,
dans laquelle il a rassemblé tout ce qu’on avait écrit sur ce sujet ,
en l’enrichissant de ses propres découvertes , et en y ajoutant les
descriptions et les figures d’un très - grand nombre de fourmis
indigènes et exotiques , dont plusieurs étaient encore inconnues , ce
qui rend son ouvrage précieux et indispensable aux naturalistes.
Si lon jette un coup-d’œil sur le tableau analytique des familles
de ce genre présenté par cet auteur , on verra que les divisions et
subdivisions qu’il avait établies dans ce genre nombreux , étaient
essentiellement fondées sur la forme de deux premiers segmens du
ventre. Depuis cette époque il a converti ces divisions en genres
qu'il a nommés fourmi, polyergue , odontomaque ; ponère ,
ecilton , myrmice er cryplocère.
M." Fabricius a tiré aussi de son ancien genre /ormica quatre
genres nouveaux , auxquels il a donné les dénominations suivantes:
lasius, cryptocerus , alla , myrmecia ; mais je ne me permettrai
aucune réflexion sur ces genres, n'ayant pas dans ma collection
les insectes ailés qui les composent.
Nota. Ce genre a été élabli sur l'inspection de trente-quatre individus , femelles ,
mâles et ouvrières.
( 272
E' O0 RAM AL CAS
SPECIES.
1 FAMNILIA.
FYEMINÆ FEMELLES.
HerculeanaFabr. Formica. n.° 1.
Es A peu près de même
couleur.
NE Fabr. Formica. n.° 12.
OrErR1Rr114. De même couleur.
er Latreille, page 101 (1).
OPERARIA. De même couleur.
Sylvatica. Latreille , page 105.
2% FAMILIA.
Rufa. Fabr. Formica, n.° 11.
OPERARIA. Son corselet est tout rouge.
Cette espèce donne une
variété dont Fouvrière a
une plaque noire sur le
corselet, el dont la femelle
a la tête et le ventre plus
noirs. C’est la formica
dorsata de M. Panzer.
fre Latreille , page 150.
OPER1RI1A. De même couleur.
Fusca. Fabr. Formica. n.° 15.
|[OPERAR1A. Elle a sur le corselet une
teinte ferrugineuse que
n’a pas la femelle,
|
|
|
me:
)
FOUR M IL.
ESPECES. :
1.7 FAMILLE.
MARES. MALE S.
Herculeana. X] est tout noir.
Pubescens. De mème couleur que
la femelle.
Œthiops. De même couleur.
2. FAMILLE.
Rufa. Noir, excepté le bout
du ventre et les pates,
qui sont fauves.
Sanguinea. Noir, à pates fauves.
Fusca. Noir, pates fauves,
base des antennes
légèrement colorée.
. . . . . - -
(1) Histoire naturelle des fourmis, par P. A. Latreille , avec figures , an X.
Lr.d
( 275 )
fRufibarbis. Fabr. Formica. n° 26. | Rufibarbis. Noir, cuisses de même
OP£RAR1IA. Son corselet esl enlière- couleur, mais les jam-
ment rouge, el il n’a pas bes et les tarses sont
les trois bandes noires fauves.
qu’on voit sur celui de
la femelie.
. . . . . . .
. . . . . .
Fuliginosa. Latreille, page 140. Fuliginosa. De même couleur.
OPzrAr14. Semblable à la femelle
. - . . . . -
quant aux couleurs.
- ‘ . . . . 0
EmarginataLatreille , page 163. Emarginala. D'une couleur plusfon-
OPERARIA. À peu près de même cée que celle de la
| femelle, le premier
anneau des antennes-
noir.
pour la couleur. |
frs Latreille , page 168. | Brunnea. D'une couleur un peu
. . . . .
OrErar14. D'une couleur un peu plus brune que celle
plus claire que celle de la femelle,
de la femelle. UN ALORS SET SIA LU
Rufescens. Latreille , page 166. Rufescens. Noir , tarses pâles.
OrzrARrI4. D'une couleur un peu PONT Se pe AUTe
moins foncée que celle | SR EURE Ra lr
de Ha femelle : les man-
dibules sont simples. |
. . . . . . -
. . . . . . -
- . 0 . . . .
Je voudrais pouvoir disposer des découvertes faites par mon collégue, M." Huber
le fils, sur les mœurs et l’industrie des fourmis , pour transmettre aux naturalistes
le vif intérêt qu’elles m'ont inspiré, et les impressions délicieuses qu’elles m'ont pro
curées ; mais c'est un plaisir qui doit lui être réservé, et en effet c’est à lui seul qu’il
appartient de nous donner l'histoire de ces insectes, vraiment admirables, ce qu'il re
tardera pas à effectuer. À la lecture de cet ouvrage on reconnaitra sans peine que
M." Huber a hérité du philosophe de Genthod , Charles Bonnet (1), notre illustre
compalriote , l’art de bien observer , el celui de tirer des conséquences justes de ses
observations.
(1) Cet auteur a donné aussi deux intéressans mémoires sur les fourmis, qui sont eonsignés
dans le 1. vol. de ses Œuvres, édition in-4.
Iyménoptères. Tome 1. Mu
(
GENUS.
AN TEL TA,
Cellula
elongata et angustata.
Cellulæ cubitales , duæ : prima,
valde angustata;secunda,maxima,
apicem alæ.fere attingit.
Mandibulæ , magnæ , oblique
truncatcæ , intus denlatcæ.
radialis , na , valde
274 )
GENRE.
2 RAT AE LENN DE
Cellule radiale, une, tres-alongée
el très-étroile.
Cellules cubitales, deux : la 1°”,
très-resserrée , la 2.°, très-grande,
atteint presque le bout de laile.
Mandibules , grandes , oblique-
ment tronquées, dentées intérieu-
rement.
Antennæ, fractæ, filiformes, duo- Antennes, brisées , fiiformes ,
decim articulis compositæ in femi- composées de douze anneaux chez
nis , tredecim in maribus , primo les femelles , et de treize chez les
longissimo. mâles , le- premier anneau tres-long.
Observatio. Punctum alæ deest. Observation. Lepoint del’aile manques,
Les alles ont bien dans leurs ailes le même nombre de cellules
que les fourmis, mais la figure de ces cellules est si différente
qu’il était impossible de laisser ces insectes dans le même genre,
En effet, la cellule radiale des Jourmis est seulement alongée,
la première cellule cubitale à peu près ovale, et le point de Paile
très - apparent , tandis que dans les affes ces deux cellules sont
fort étroites , extrêmement alongées, et que le point de Paile
manque , ou du moins n’est pas visible. Ce dernier caractère fera
facilement distinguer l'espèce exotique qui constitue ce genre,
laquelle est connue sous le rom de /ormica , ou d’atta
cephalotes.
J'ai adopté le nom que M." Fabricius a donné à ce genre , sans
( 275 )
savoir si toutes lés espèces qu’il y a renfermées seraient pour moi
des altes , mais on pourra facilement s’en assurer en examinant
les ailes.
M. Latreille a réuni à sa myrmice céphalote des espèces qui
ne peuvent être rangées avec les afles , en suivant ma méthode,
et qui appartiennent à mon genre /1anique.
( 276 )
GENUS.
MANICA,
a
Cellula radialis, una, elongata ,
fere triangularis.
Cellulæ cubitales , duæ: prima,
magna, inæqualiter exagona, pri-
NUM Tervun recurreriternt excipit 5
secunda, magna, apicem alæ fere
atlingit ; secundus nervus deest.
Mandibulæ ,
truncalcæ , intus dentatcæ.
oblique
Image y
Antennæ, fractæ , moniliformes,
versus apicem crassiores , duode-
cim articulis compositæ in feminis,
primo longissimo ; semifractæ in
maribus , tredecim articulis com-
positæ , primo breviore quam in
Jeminis et operariis.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
recondito armatæ sunt,
GENRE.
MANIQUE.
Cellule radialé, une , alongée,
presque triangulaire.
Cellules cubitales, deux : la 1.°°,
grande, inégalement exagone, recoit
la première nervure récurrente ; la
2.°, grande, atteint presque le bout
de aile; la seconde nervure manque.
Mandibules , grandes, tronquées
obliquement , et dentées intérieu-
rement,
Antennes , brisées, moniliformes,
plus grosses au bout, et composées
chez les femelles de douze anneaux,
dont le premier est très-long; demi-
brisées dans les mâles, et composées
de treize anneaux, dont le premier
est plus court que dans les femelles
et les ouvrières.
Observation. Xes femelles sont armées
d’un aiguillon piquant el caché.
Si les maniques ressemblent aux fourmis sous plusieurs
rapports , elles en diffèrent sous tant d’autres, qu’il fallait néces-
sairement établir entrelles une ligne de séparation. J'ai donc créé
un genre nouveau pour y placer ces insectes, et les considérations
qui m'ont déterminé à le faire, sont la forme des cellules de
l'aile, celle des antennes , le rétrécissement des deux premiers
( 277 )
segmens abdominaux, et Pexistence de l’aiguillon qu’on ne trouve
pas dans les fourmis.
En comparant l'aile des fourmis avec celle des maniques figurée
dans la case 4 de la pl. 5, sous le nom de formica bis, on sentira
la différence qu'il y a entre les cellules de ces deux ailes. En elfet,
on observe d’abord que la nervure radiale qui sort du point
descend toujours perpendiculairement pour s'unir à la cubitale , ce
qui change absolament la figure des cellules formées par cette
nervure. On remarque en outre que la nervure qui forme la cellule
radiale se prolonge quelquefois fort avant dans la première cellule
cubitale, J'ai un individu femelle chez lequel cette nervure s'étend
jusqu’à la nervure cubitale , de sorte qu’elle coupe en deux parties
cette première cellule , ce qui donne alors trois cellules cubitales
au lieu de deux. Comme je n’ai pas encore vu les ailes des grandes
maniques exotiques , et que j'ignore si le cas que je viens de
rapporter se rencontre ordinairement dans ces espèces , je n’ai pas
pu Padopter comme le type du genre , et je ne l'ai considéré que
comme une anomalie, qui n’est pas la seule qu'on découvre dans ces
insectes.
Les antennes des maniques sont moniliformes , comme je lai
dit, et plus grosses à leur extrémité, surtout chez les ouvrières, car
chez les mâles cette augmentation est peu sensible , et le premier
anneau de ces organes est si court dans quelques-uns de ces individus,
qu’on serait tenté de croire, en les voyant , qu’ils appartiennent à
des insectes d’un autre genre.
L’étranglement des deux premiers segmens abdominaux présente
un bon caractère pour reconnaître les #7aniques , cependant cet
étranglement varie selon les espèces ; dans les unes, le second
segment est aussi petit que le premier , et dans les autres il est
( 278 )
à peu près aussi grand que le troisième. Si cet étranglement n’arrivait
pas à ces deux limites par des nuances insensibles , on pourrait se
servir de la-différence qu’il présente pour établir une division dans
les espèces qui composent ce genre.
Quoique j'aie dans ma collection plusieurs espèces exotiques
appartenantes à ce genre et à celui des fourmis , je n'ai pas pu
en rapporter la synonymie dans l'indication spécifique , parce que
ces individus sont presque tous ou des ouvrières , ou des femelles
privées de leurs ailes ; mais je les ai néanmoins placés dans leurs
genres relatifs, en considérant leurs antennes et la forme des deux
premiers segmens de leur ventre.
Lorsque je fis graver les planches de cet ouvrage, mon intention
était de n’établir que des divisions dans le genre des fourmis , ne
pouvant pas me dépouiller facilement des préventions de l'habitude;
mais ayant examiné dès lors plus scrupuleusement les insectes
qui le composent , j'ai reconnu la nécessité de les séparer pour les
placer dans des genres différens ; d’où il résulte que lindividu qui
a été figuré à la case 6.° de la pl. 12 n’est plus une fourmi, mais une |
marrique, dont l'aile a été gravée à la case 4.° de la pl. 5.
” d
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de vingl-quatre individus.
MANIC A. MANIQUE.
SPECIES. ESPECES.
FEMINÆ. FEMELLES, MARES. MALE S$,
Capitata. Latreille, page 234.
OPErARr14. De même couleur que
la femelle, mais la tête
beaucoup plus grosse.
a Latreille, page 256.
OPERARIA. À peu près de même.
ae Fabr. Formica. n.° 17.
OPERARIA. À peu près comme la
femelle.
Rubra. Noir, exceptélesantennes,
les jambes et le bout du
ventre, qui sont roux.
Cœspitum. Fabr. Formica. n.° 46.1 Cœspitum. Noir et pubescent.
OPERARIA. Plus rousse que la femelle.
(er Fabr. Formica. n.° 47.
OrEr4Rr14. D'une couleur plus claire
que celle de la femelle.
UnifasciataLatreille , page 257.
OPERAR11. Sa couleur est plus claire
que celle de la femelle.
Rubida. Latreille, page 267.
po aies > page 219.
OPERARI A. Assezsemblable à la femelle.
Les maniques correspondent au genre myrmice de M. Latreille.
ef —
( 280 )
GENUS.
DORYLUS.
Ceilula radialis, una, parva ,
prope apicem alæ sita.
Cellulæ cubitales, ducæ : prima ,
magna , excipit primum nervum
recurrentem ;. SeCund@ , minor,
apicem alæ fere attingit; secundus
nervus deest.
Mandibulæ, magnæ, unidentalcæ.
Antennæ , filiformes , parvæ ,
tredecim
articulis composilæ ,
primo longo arcuato.
Observalio. lemora crassa , tibiæ
parvæ , larsique minuli.
GENRE.
DORYLE.
Cellule radiale, une, pette,
placée près du bout de laile.
Cellules cubitales, deux : la 1.°”,
grande , alongée, recoit la premiere
nervure récurrente ; la 2.°, plus
pete, atteint presque le bout de
Vaile ; la seconde nervure manque.
Mandibules, grandes, unidentées.
Antennes , filformes , peutes ,
composées de treize anneaux, dont
le premier est long et arqué.
Observatio. Les cuisses sont épaisses ,
les jambes et tarses petits.
Les doryles ont été successivement placés avec les gzuépes et
les rnutilles avant que de faire un genre particulier. M. Fabricius
dit que ces insectes sont voisins des Zphuies ; quant à moi, je
n'ai trouvé entre eux aucune ressemblance, et je chercherais
vainement un hyménoptère connu auquel on püt comparer les
doryles. La brièveté de leurs antennes est frappante; leurs yeux
sont grands, et leurs petits yeux très-saillans; leur corselet est à
peu près cylindrique ; leur ventre est d’une longueur dispropor-
tionnée avec celle du reste du corps; leurs cuisses sont remarquables
par leur grosseur et par la forte apophyse à laquelle elles sont
implantées ; leurs jambes enfin et leurs tarses semblent, par leur
petitesse, être incapables de pouvoir soutenir un insecte aussi grand.
(:, 28209)
Quant aux cellules de leurs ailes, elles sont si semblables à celles
des fourmis , qu’il faut les voir avec attention pôur saisir les nuances
qui les séparent, et je dois avouer que si l’on nreût présenté l’aile
d’un doryle détachée de son corps avant que d’avoir connu l’'in-
secte, on n'aurait fort embarrassé, et que j'aurais dit, à la première
vue, que cette aile ne présentait qu’une légère modification de celle
des Jourmus ; effectivement, elle n’en diffère que par le point qu’on
voit à peine dans le doryle, tant il est petit; par la position de la
cellule radiale, qui est très-près du bout de aile; par la grandeur de
la première cellule cubitale, et par l'insertion de la première nervure
récurrente au milieu de cette cellule, insertion qui n’est jamais autant
avancée dans laile des fourmis.
Nous n'avons jusqu’à présent aucune connaissance sur l’histoire
des doryles. M. Latreille parle de la femelle et du mulet du dorylus
helvolus, mais je n’en connais que le mäle, à en juger du moins
par le nombre d’anneaux de ses antennes et par celui de ses segmens
abdominaux. Je possède en outre la seconde espèce décrite par
M. Fabricius, le nagricans, qui est aussi un mâle; de sorte que
les caractères génériques que j'ai assignés à ces insectes, en les pre-
nant dans la coupe des mandibules et dans la forme des antennes,
pourraient fort bien ne pas s'adapter aux femelles et aux ouvrières,
si Lant est qu'il y ait de ces dernières parmi les doryles.
Hymeénoptères. Tome +. Na
(202213
GENUS.
LABIDUS,.
a
Cellula radialis, una , ovato-
oblonga.
Cellulæ cubitales, tres: prima,
Jere quadrata ; secunda , minor ,
excipit primum nervum recurren-
tem; secundus nervus deest; tertia,
magna, apicem alæ attingit.
Mandibulæ, maximæ, unidentatcæ.
Antennæ , filiformes , tredecim
articulis CoI1posilæ, primo longiore.
Observatio. Sfemmata maxima.
GENRE.
LABIDE,
Cellule radiale, une, ovale -
alongée.
Cellules cubitales , trois : la 1.°”,
presque carrée ; la 2.°, plus petite,
reçoitlapremièrenervurerécurrente;
la seconde nervure manque ; la 3°,
grande, atteint le bout de laile.
Mandibules , très -grandes, uni-
dentées.
Antennes , filiformes , composées
de treize anneaux , dont le premier
est le plus long.
Observation. Les trois petits yeux
sont très-grands.
L'insecte dont je viens de donner les caractères génériques est
exotique et n’a été envoyé deux fois de Surinam. Sa grandeur est
à peu près celle de la guépe française, mais il est plus effilé, et sa
couleur est uniformément brune. Sa tête est fort petite; ses mandibules
sont très-longues, recourbées et simples; ses yeux sont saillans, entiers,
et ses trois petits yeux d’une grosseur remarquable ; ses antennes
sont de moyenne longueur , et entre leur insertion le front fait une
saillie qui est creusée en gouttière. Son corselet ne présente rien de
particulier , mais on reconnaîtra toujours facilement ce labide à
la forme singulière du premier segment de son ventre, qui est
aplati, excavé en dessus, comme une selle de cheval retournée,
( 28]
et terminé en arrière par deux angles obtus. Son ventre, composé
de sept anneaux , est presque cylindrique, et un peu velu. Ses
pattes sont grêles, et les jambes postérieures sont recouvertes d’un
léger duvet. Quant à ses organes de la manducation , ils sont très-
petits; les quatre barbillons n’ont que deux anneaux chacun, d’iné-
gale longueur, et les mâchoires m'ont paru cornées et sans inégalités.
Je ne connais pas la femelle de cet insecte , auquel j'ai donné le
nom spécifique de Zatreillii, comme une faible marque de ma
considération pour cet illustre auteur.
(
GENUS XL.
CIMONIMNIPTS:
Cellula radialis, una, elongata ,
Jere triangularis.
Cellulæ cubitales , tres : prima,
parva; secunda, minutissima, fere
inconspicua; terlia, maxima, api-
cem alæ vulgo attingit.
Mandibulæ , latæ , tridentatæ.
Antennæ, filiformes , quatuor-
decim articulis compositæ in fe-
minis , quindecim in maribus ,
tertio magno , arcuato,
Observatio. Feminæ terebra recon-
284 )
GENRE XL.
C'YNT'P'S.
Cellule radiale, une, longue,
presque triangulaire.
Cellules cubitales , trois: la 1.°,
petite ; la 2.°", très-petite, presque
impercepuble ; la 3.°, très-grande,
atteintordinairement le bout de laile.
Mandibules, larges, tridentées.
Antennes , filiformes, composées
de quatorze anneaux dans lesfemelles,
et dans les mâles de quinze, dont le
troisième est grand et arqué.
Observation. Les femelles sont armées
d’une tarière cachée entre les lames de-
leur ventre , lequel est ovale et aplati sur
dita inter valvas abdominis subovati ad
latera compressi armatæ sunt.
les côtés.
Les nervures des ailes des cynips sont disposées d’une manière si
particulière qu’il suffit de les avoir vues une fois pour les recon-
naître à l'instant. Le cubitus, dès son origine, s’écarte du radius
de manière à laisser entv’eux un assez grand intervalle. Le point n’a
pas la même forme que celui des autres hyménoptères , et il
noccupe pas tout-à-fait la même place dans laile. Une nervure
très-forte et très-apparente descend du cubitus avant son insertion
au point , et se porte en arrière un peu obliquement pour former
la première cellule cubitale et soutenir la seule nervure humérale
qu’il y ait dans ces ailes.
Quoique laile représentée à la 6.° case de la pl. 5 offre de légères
différences dans la figure de la cellule radiale, et dans la grandeur du
( 2859)
point, on n’en reconnaitra pas moins l'aile des insectes de ce genre
par le nombre et la forme des cellules cubitales. Cette aile est celle
du plus gros cynips que nous connaissions , qui a été placé par
M: Latreille dans un genre nouveau , nommé zbalie, et qui a été
rangé par M. Fabricius d’abord avec ses zchneumons, ensuite
parmi ses ophions , et dernièrement dans son genre banchus.
La forme du ventre des cynips suffirait presque seule pour faire
distinguer ces insectes; cependant, si lon négligeait d'examiner les
ailes, on pourrait se tromper, comme cela est arrivé à presque
tous les auteurs, et les confondre avec les figites et les chalcis. Je
ne répéterai pas ici ce qui a été si bien dit par Reaumur, dans le
3° vol. de ses intéressans Mémoires sur l’organisation singulière
du ventre de ces petits animaux ; ceux qui consulteront son ouvrage
y trouveront une description détaillée de cette partie du corps des
cynips, accompagnée. de figures qui feront bien comprendre la
manière dont la tarière s’y insère, et dont elle se développe lors-
qu’elle est en activité.
On voit sortir des mêmes galles, et dans la même saison, des
femelles de cyrips ailées, d’autres qui n’ont que des moignons d’ailes,
d’autres qui en sont totalement privées, et toutes de la même espèce.
Il serait bien difficile de remonter à la cause de cette privation,
mais on pourra toujours reconnaître ces femelles aptères par l’inser-
tion de leur tarière; quant aux mâles, on les distinguera facilement
par la courbure du troisième anneau de leurs antennes.
M: Latreille a placé les cynips dans son genre diplolèpe , et je
peux présumer que M. Fabricius a réuni à ses cyrups quelques
espèces qui ne devaient pas y trouver place.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de dix-sept femelles et de huit mâles,
(
C'ÉUNVTUR SE:
SPECIES.
FEMIN ZX.
Cultellator.
FEMELLES:
Panzer. Ophion.
Fabr. Cyzips. n.° 1.
Rosæ.
Panzer. Cynips.
Glechomcæ. Fabr. Cynips. n.° 2.
Quercus
baccarum.
Fabr. Cynips. n° 3.
Quercus folii. Fabr. Cynips. n.° 4.
Panzer. Cynips.
QuercusinferusFabr. Cynips. n° 5.
Quercus tojæ. Fabr. Cynips. n° 9.
Quercus rudicisFabr. Cynips. n.° 11.
Quercus
terininalis.
Fabr. Cyrips. n° 13.
E rythrocephalusG rave.
Fabr. Banchus. n.° 4.
286 )
COTE 8e
ESPECES.
MARES.
Cultellator.
MALES.
Les antennes et les jambes
du mâle sont rousses, et
les ailes plus colorées
que dans la femelle.
Roscæ. De même couleur, mais
plus petit.
Panzer. Cyn. megaptera.
Quercus De même couleur,
baccarum. mais plus petit.
. L2 L2 LL - - LZ
QuercusinferusDe même couleur,
mais plus petit.
. . , «
Le ventre du mâle n’est
pas noir, comme celui
de la femelle,
Quercus.
terminalis.
Panzer. Cynips.
De de re
(6.238700)
GENUS.
FIGITES.
Cellula radialis, una, angulata,
ab apice alæ valde remota.
Cellulæ cubitales , duæ : prima ,
Jere quadrata ; secunda, maxima ,
apicem alæ'atlingit,
Mandibulæ, laltæ, subtridentatæ.
Antennæ, moniliformes, tredecim
articulis compositæin feminis, quin-
decim in maribus.
Observatio. Feminæ terebra exserta
armatæ sunt.
GENRE.
FD GATE
Cellule radiale, une, anguleuse,
très-éloignée du bout de Paile.
Cellules cubitales, deux : la 1°”,
presque carrée ; la 2.°, très-grande,
atteint le bout de l’aile.
Mandibules , larges, légèremeut
tridentées.
Antennes , moniliformes , com-—
posées de treize anneaux dans les
femelles, et de quinze dans les mâles.
Observation. Les femelles sont armées
d’une tarière découverte.
Je n’ai pas fait graver Paile des figiées parce qu’il est facile de se
la représenter en coupant un peu obliquement la cellule radiale
et en retranchant la seconde cellule cubitale de Paile des cyraps.
On pourrait peut-être éprouver quelque difficulté pour classer ces
insectes d’après l'inspection de leurs ailes, parce que les nervures
ne sont pas toujours très-bien prononcées ; mais, en faisant attention
à deux profondes cavités qui se trouvent sur leur corselet, près de
l’écusson , on les reconnaîtra alors facilement.
Les figites ont tout-à-fait l’Aabitus des cynips, néanmoins ils en
différent par leurs antennes moniliformes, par la manière dont leur
tarière est insérée au ventre , et par la disposition et le nombre de
leurs cellules. M. Latreille, ayant apprécié ces différences , avait
séparé avant moi ces insectes des cyzips, en leur donnant le nom
que je leur ai conservé.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq femelles et de quatre mâles,
( 288 )
EFTCITES: 2 ANA AIN 20e AO RAT DE
SPECIES ESPECES.
FEMINÆ. FEMELLES. MARES. MALES.
Ediogaster. Panzer. Cynips. - Ediogaster. De même couleur, mais
LAS AMAR MARS plus petit.
Abbreviator. Panzer. Ophion. PES AE ON EE SM
Scutellaris. Latreille. Figites, Scutellaris. De même, mais plus
Le premier segment de
l'abdomen est entouré,
petit.
L’écusson a , dans les
dans l’un et l’autre sexe, deux sexes, un enfonce-
d’un duvet grisätre qu’on ment qu’on retrouve dans
voit également dans plu- d’autres espèces, el qu’il
sieurs aulres espèces. ne faut pas confondre
avec les deux cavités de la
partie postérieure du cor-
selet dont j'ai parlé plus
haut.
© ————— ————
D
( 289 })
GENUS XLI.
CHELONUS.
Cellula radialis, una , magna ,
parumper undulata.
Cellulæ cubnales , tres : prima ,
Jere quadrata ; secunda , parva ;
tertia,maxima, apicem ale attingit.
Mandibulæ , bidentatce.
Antennæ , selaceæ in feminis ,
+igintiquinque articulis compositæ;
in maribus sexdecim , primo arti-
culo crasso et obconico.
1. Observatio. Feminæ aculeo parvo
exserto armaiæ sunét.
2. Observatio. Punctumalæ magnum.
3. Observatio. Æbdomine unico seg-
mento cataphracto , subtus excavato.
GENRE XLT.
CHELONE.
Cellule radiale, une; grande ,
un peu onduléc.
Cellules cubitales, trois : la 1.°*,
grande, presque carrée ; la 2°, petite;
Ja 3.°, très-grande, atteint le bout de
Parle. ÿù
Mandibules , bidentées.
Antennes , sétacées , composées
de vingt-cinq anneaux dans les fe-
melles, et de seize dans les mäles, le
premier anneau épais et formant un
cône renversé.
1. Observation. Les femelles sont a
mées d’un petit aiguillon découvert.
2. Observation. Le point del’aile grand.
3. Observation. Abdomen formé d’un
seul anneau, excavé en dessous.
À la seule vue du ventre des chélones , formé d’une seule pièce,
et sans faire intervenir les cellules des ailes , on sentira qu’il était
indispensable de créer un genre pour eux, et qu’on ne pouvait plus
les laisser avec les cyzips, ou avec les ichneumons , puisque ces
insectes ont le ventre composé de plusieurs anneaux, et qu'ils dit-
fèrent encore des chélones sous plusieurs autres rapports. Pour avoir
un aperçu de la forme singulière de l'abdomen des insectes de ce
genre, qu'on se represente un sabot renversé, ou si lon veut une
boîte à peu pres ovoide, ayant en dessous une ouverture ovale,
tantôt légèrement échancrée à son extrémité, tantôt fendue trans-
versalement, pour laisser sortir Paiguillon.
Hyménoptères. Tome 1.
Jo
( 290 )
Le corselet des ckélones est fortement pointillé et terminé pos-
térieurement par deux petites épines latérales, comme dans les
nyssons et les chrysis.
# L'ordre qu’a suivi la nature dans la formation des antennes des
hyménoptères semble avoir été interverti pour celle des célones ;
en effet, nous avons vu jusqu’à présent les antennes des mâles avoir
un plus grand nombre d’anneaux que celles des femelles ; maïs ici
c’est le contraire; cependant je ferai observer que cette diminution
dans le nombre des anneaux paraît être compensée par une augmen-
tation dans leur longueur , puisque les antennes des mâles sont tou-
jours plus longues que celles des femelles.
J'ai remarqué dans la première cellule cubitale des chélones un
pli, ou une espèce de nervure transparente qui sort de derrière le
point, et qui se dirige vers le bout de Paile pour s’unir à la nervure
qui sert de base à la seconde cellule cubitale. Je possède même,
dans ma collection, deux petits individus dans lesquels cette ner-
vure se voit très-sensiblement , de sorte que si l’on veut l’admettre
pour tous, il faudra alors diminuer de moitié la grandeur de la pre-
mière cellule cubitale, en changer la forme, et lui donner une ner-
vure récurrente , ce qui rapprocherait ces ailes de celles des bracons,
- avec lesquels nos chélones ont en effet assez d’analogie.
AI." Latreille a donné le nom de szgalphe aux insectes de ce
genre; mais en leur assignant pour caractère générique trois segmens
abdominaux, ou un seul , il a confondu , à mon avis, des espèces
essentiellement différentes par la forme du ventre et par les épines
du corselet. J’ai placé dans le genre bracon son sigalphus irro-
rator, auquel je joindrai le chelonus dentatus de M. Panzer, en
réservant le genre chélone aux hyménoptères dont le ventre n’est
formé que d’une seule pièce.
Nota, Ce genre » élé établi sur l'inspection de huit femelles et de quatre mâles, -
CHELONUS.
SPECIHIES.
FEMINÆ. FEMELLES.
Oculator.
Fabr. Zchneumon.
Panzer. Jchneumon.
Latreille, Sigalphus.
M. Fabricius croit que
cet individu est un mâle,
ct qu'il a pour femelle
l'ichneumon scabrator ,
qui est tout noir. Comme
je ne connais pas encore
sûrement le mâle de celte
espèce, je ne le désignerai
pas sur de simples soup-
çons, mais j’assurerai que
le chélone oculé est une
femelle , à en juger du
moins par son aiguillon,
qui est apparent.
291 }
Foy"
CHÉLONE.
Sulcatus.
|
|
ESPLCES.
M A KR E S 11 AL ES.
Grave.
L’anlenne qui est gravée
à côté de l’insecte est celle
d’une femelle.
GENUS XLII.
CHR YSIS.
Cellula radialis, una, maxima ,
ovata.
Cellula cubitalis, una, maxima,
elongata , incompleta , excipit ner-
un recurrentem, et apicem alæ
haud attingit.
Mandibulæ , unidentatæ ; inlus
tuberculatæw , et tridentalæ , pro
Jorma abdominis.
Antennæ , fractæ , fusiformes ,
tredecim articulis compositæ in
utroque sexu.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
vulro recondito armatæ sunl.
292 )
GENRE XLII.
CHRYSIS.
Cellule radiale, une, très-grande
et ovale. ;
Cellule cubitale, une, grande,
alongée incomplète , qui recoit une
. nervure récurrente et qui n’atteint
pas le bout de l'aile.
Mandibüules , unidentées, tuber-
culées intérieurement, et tridentées,
selon la forme de l'abdomen.
Antennes , brisées , fusiformes,
composées de treize anneaux dans
l’un et l’autre sexe.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aïguillon piquant et ordinairement
caché.
Les chrysis sont aux hyménoptères ce que les colibris sont aux
oiseaux ; on dirait, en les voyant, que la nature a pris plaisir à trem-
per son pinceau dans ses plus riches couleurs pour en parer ces
insectes , et les faire admirer.
Une petite tête, entée sur un corselet qui est alongé antérieure-
ment, épineux postérieurement, et qui paraît composé de pièces
rapportées, dont celle du milieu forme un carré long; un ventre
convexe en dessus, concave en dessous, composé ordinairement
de trois segmens , dont le second est plus grand que les autres:
tels sont les caractères qui feront distinguer aisément les insectes
de ce genre.
(‘ 29872)
En examinant les crysis avec attention, on observe entr’elles
quelques différences dans leur conformation extérieure, qu'il est
utile de faire remarquer. Dans les plus grandes espèces, il y a une
profonde dépression entre les antennes, qu’on ne voit pas dans
les autres ; leur écusson se prolonge en forme d’épine excavée en
dessus ; leur cellule radiale est rarement lerminée, et elle fournit
quelquefois une nervure imperceptible, qui descend d’abord vers
la cellule cubitale, et se porte ensuite vers le bout de l’aile. Dans
celles dont le ventre est presque cylindrique, les cellules sont for-
tement prononcées, et la radiale est grande, même un peu anguleuse.
Dans celles dont le ventre est raccourci et ovoide, l'extrémité de
la cellule radiale est faiblement dessinée, et on ne voit guère que
le commencement de la cellule cubitale, jusqu’à linsertion de la
nervure récurrente. Malgré ces légères anomalies, on distinguera
toujours facilement les crysis des autres insectes de cet ordre, par
la seule inspection des ailes.
Ce m'est pas par le nombre des anneaux dés antennes, ni par
celui des segmens abdominaux , qu’on peut, dans ce genre, re-
connaitre les sexes; il n’y a pas d'autre moyen que celui de la
tarière, qui est un corps longuet, mou et membraneux, dans
lequel est renfermé l’aiguillon dont nous devons la connaissance de
l’organisation à l'illustre de Geer (1).
M." Latreille a divisé les crysis en trois genres, fondant ses divi-
sions sur la découpure de la lèvre; la longueur de la langue et la
forme du ventre de ces insectes. Ainsi il a créé le genre parnopès,
pour y placer la chrysis carnea , et le genre hédychre, pour y
ranger les chrysis dont le ventre est ovoide. M." Fabricius a adopté
(1) Mémoire pour servir à l’histoire des insectes, tome 3 , page 834.
( 294 )
le premier de ces genres nouveaux , et a rejeté le second ; quant à--
moi , dont la boussole générique se trouve essentiellement dans les
cellules des ailes , je n’ai pas jugé convenable d'admettre ni Pun ni
l’autre de ces genres, n’ayant pas observé de différences assez sensibles
dans la disposition des cellules, ni dans l’habitus de ces insectes.
————
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinquante-cinq individus , femelles
et mâles,
On trouve dans le 58.° cahier des Annales du Musée un Mémoire de M. Lepeletier
sur Les genres cleptes, heydychrum, parnopes et chrysis de M. Latreille. Ce Mémoire,
qu’on peut considérer comme une espèce de monographie pour chacun de ces genres,
contient la descriplion de plusieurs espèces nouvelles, accompagnée de figures bien
coloriées.
( 299 ) k
CHR V SAS) CHR YST SE
SPECIES. ESPEC'ES.
TEMINXÆ. FEMELLES. MARES MALEZÆZ4®
Prima Divisio. Æbdomine subcylindrico.
Première Division. Ventre presque cylindrique.
Splendida. * Fabr. Chrysis. n.° 1.
ù
Ecusson prolongé.
Ventre 4 denté.
Splendida. * À peu près de même.
Calens. Fabr. CArysis. n.° 4.
Écusson prolonge.
Ventre 4 denté.
Cuærulans.* Fabr. Chrysis. n.° 10.
Ventre 4 denté.
AR EENCA Fulgida. Fabr. Chrysis. n.° 11.
Panzer. Chrysis.
Ventre 4 dentc.
, . 0
Purpurata. Vabr. Chrysis. n° 12. | Purpurata. De même.
Veutre en scie. | AT ANQUEO [NE
Cærulipes. Fabr. Chrysis. n.° 13. NS TUE à té
Ventre arrondi. | RP AL DONC
Tgnita. Faber. Chrysis. n.° 14.
Panzer. Crysis. |
Ventre 4 dente.
Bidentata. Fabr. Chrysis. n° 15. |
Panzer. Chrysis.
Ignita. De même.
Bidentata. De méme.
. . . . . .
e . . .
Ventre à 5 échancrures. - . :
Succincta, Fabr. Chrysis. n.° 19.
Panzer. Chrysis.
Je n’ai pu reconnaître ni
dents, ni échancrures au
dernier segment du ventre,
Fasciata. *
Sexdentata.
Cyanea.
IHybrida.
Lucidula.
Fervida.
Regia.
(
Fabr. Chrysis. n° 27.
Ventre 4 dente.
Fabr. CArysis. n.. 28.
Panzer. Chrysis.
Ventre à six dents.
Fabr. CArysis. n.° 29.
Panzer. CArysis.
Ventre tridente.
Jour». du Musée, n° 28.
Ventre arrondi.
Secunda Divisio.
Fabr. Crysis. n.° 21.
Panzer. Chrysis.
Fabr. Chrysis. n.° 23.
Panzer. Chrysis.
-
Fabr. CArysis. n.° 26.
Panzer. Chrysis.
Cyanea.
De même.
Comparata. Journ.du Musée, n° 17.
Stoudera.
Ventre avec 4 petites
dents.
.
Gravée.
Ventre 4 denté.
Abdomine ovato.
Seconde Division. Ventre ovale.
| Panzeri.
Fervida.
Ænea.
Aurata.
| Regia.
Fabr. Chrysis. n.° 9.
Panz. Chrys. scutellaris.
Ventre eéchancre.
e e - °
. 0 0 0 o . .
Un peu moins brillant
que la femelle.
Fabr. Chrysis. n.° 24.
Panzer. Chrysis.
Ventre échancré.
Fabr. Crysis. n.° 25.
Panzer. Chrysis.
Ventre échancré.
De même.
- - - ° - œ o
Lucida.
-
-
)
Journal du Musée, n° 11.
ITedychrum. Latreille.
-
|
Carnea.
V'iridula
Nitida.
Rufa.
Lucida.
Fabr. Parnopes. n° 1.
Panz. Omalus œneus,
Panzer. Omalus.
Panzer. Chrysis.
Je n’ai pas celte espèce.
Les couleurs du mâle
sont un peu moins vives
que celles de la femelle,
Nota. Toutes les chrysis de cette seconde division, excepté la .carnea , composent
le genre hédychre de M. Laireille.
Hyménoptères. Tame +.
Pp
( 298 )
G EN US.
CLEPTES.
Cellula radialis, una, semicir-
cularis.
Cellula cubitalis , una, elongata,
ancompleta , excipit nervum recur-
rentem, et ab apice alæ longe distat.
Mandibulæ , subtridentatæ.
Antennæ , fractæ, fusiformes ,
tredecim articulis composilæ in
GENRE.
CRE YE. TE;
Cellule radiale, une, deni-cir-
culaire,
Cellules cubitales, une, alongée,
incomplète , qui recoit une nervure
récurrente, et qui est très-distante
du bout de l'aile,
Mandibules , un peu tridentées.
Antennes , brisées, fusiformes,
composées de treize anneaux dans
utroque sexu. les deux sexes. ë
Observation. Les femelles sont armées
d’un aïguillon piquant et découvert.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
exserto armatæ suré.
La différence qui existe entre l’aile des cleptes et celle des chrysis
est si peu sensible, que j'ai cru pouvoir me dispenser de la faire
graver ; elle ne consiste que dans la figure demi-circulaire de la cel-
lule radiale, et dans l'insertion de la nervure récurrente plus près de
la base de la cellule cubitale. Ce sera donc plutôt par la forme re-
marquable du corps des insectes de ce genre qu’on les distinguera
de ceux du genre précédent. En effet, la pièce antérieure de leur
corselet se prolonge beaucoup en avant, et fait une espèce de col
conique sur lequel est entée la tête. Leur ventre n’est pas excavé
en dessous, comme celui des chrysis, et il est composé de cinq
segmens dans les femelles, et de quatre dans les mâles.
M. Fabricius, en admettant ce genre créé par M. Latreille, y a
réuni des espèces qui lui sont tout-à-fait étrangères.
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de deux femelles et d’un mâle.
( 299 )
CLÉPTES. C''ECERP) EE,
SPECIES. ESPECES,
FEMINÆ. FEMELLES, MARES, MALES,
Semiauratus. Fabr. Cleptes. n.° x.
Panz. Ichneum. auratus.
Semiauratus.Fabr. Clep. splendens.n° 5 ?
Panz. Ichn. semiauratus.
SUN ee Je présume que le cleptes
È splendens de M. Fabricius
SAN RTE MA ete estle mâle du semiauratus..
Nitidula. Fabr. Cleptes. ne 2. | : Fa Re
re
(6%
GENUS XLIIT.
OMALUS.
Cellula radialis , una , semicir-
cularis, incompleta.
Cellulæ cubitales, zullæ.
Mandibulæ , subbidentatæ.
Antennæ , submoniliformes , in
feminis, duodecim articulis compo-
sitæ ; in maribus, tredecim , primo
articulo longo, obconico, prope ba-
sim mandibularum inserto.
Observatio. Feminæ aculeo pungente
exserlo armatæ sunt.
GENRE XLIII.
O0 M A L E.
Cellule radiale, une , demi-cir-
culaire, incomplète.
Cellules cubitales , aucunes.
Mandibules, légèrement bidentées.
Antennes , un peu moniliformes;
composées de douze anneaux dans
les femelles ; dansles mâles, de treize,
dont le premier est long et forme un
cône renversé, implanté pres de la
base des mandibules.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et découvert.
La tête des omales est aplatie, grosse et alongée. Leur corselet se
prolonge en avant et en arrière, mais 1l est tronqué postérieurement
comme celui des Ziphies. Leurs ailes sont remarquables par l’arron-
dissement de la cellule radiale, par l'absence de toute cellule cu-
bitale, et par la manière dont sont prononcées les cellules brachiales
qui s'étendent depuis la base de l’aile jusqu’à son tiers, environ. Leurs
cuisses, enfin, sont renflées.
MM. Latreille et Fabricius ont nommé béfhyles mes omales,
mais j'ignore si tous les béfhyles de ce dernier auteur appartiennent
à ce genre.
Nota, Ce genre a été établi sur l’inspection de trois femelles et de deux mâles.
D de
OMALUS. OM AL E.
SPECIES. ESPÈCES.
FEMINÆ. FEMELLES. MARES MALE S
Hemipterus. Fabr. Bethylus. n.° 6. "08 Ash LESTAOE
Panzer. Tiphia. CAR ERNST RENE NE
Cenopterus. Panzer. Ceraphron.
Cenopterus. Panzer. Tiphia.
Jormicarius.
Fuscicornis. Grave.
Le dessous de l’écusson
est légèrement sillonné.
Nota. Les antennes des mâles sont plus longues que celles des femelles.
J'ai trou £ une femelle d’omale aptère.
RE?
GENUS GENRE.
ANTEO NN. ANTEO NN.
Cellularadialis, 4na, incompleta. Cellule radiale, une, incomplète.
Cellulæ cubitales | rullæ. Cellules cubitales, aucunes.
Mandibulæ, tridentatæ. Mandibules, tridentées.
Autennæ, filiformes, decemn arti- Antennes, filiformes, composées
culis composité , primo arcuato, de dix annéaux, dont le premier ,
vix longilutdinem cœterorum supe- arqué, n’est pas beaucoup plus long
rante. ‘ ‘ | que les autres.
La cellule radiale des antéons est plus mcomplète que celles des
omales. La nervure qui sort du point et qui se dirige obliquement
vers le bout de l'aile semble être brusquement interrompue après
avoir formé le tiers environ de cette cellule. Cette explication suffira
seule pour faire distinguer ces insectes de ceux du genre précédent.
Les antéons ressemblent assez au céraphron gravé à la 9 case
de la pl. 14, néanmoins ils en diffèrent par leur tête plus grosse et
plus ronde; par leurs antennes qui ne sont pas brisées; par leur
corselet plus effilé postérieurement; par leur ventre qui est moins
large que le corselet pris à l'insertion des aïles, et surtout par
l'existence des cellules brachiales.
—_
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection de deux individus mâles.
GENUS LXIV.
CERAPHR OO N.
Cellula radialis , una, ovata,
incompleta.
Cellulæ cubitales, rullæ.
Mandibulæ , breves , latæ , sub-
bidentatce.
Antennæ, moniliformes, in specie
primæ divisionis, tredecim articulis
compositæ , primo articulo longos
arcualo, basi attenuato.
Fractæ, moniliformes et serratæ
in speciebus secundæ divisionis, de-
cem et undecim articulis compositæ,
primo articulo longissimo , cylin-
drico.
GENRE XLIF.
CERAPHRO NN.
Cellule radiale, une, ovale,
incomplète.
Cellules cubitales , aucunes.
Mandibules, courtes , larges,
légèrement bidentées.
Antennes, moniliformes, compo-
sées, dans l'espèce qui constitue la
première division, de treize anneaux,
le premier , long, arqué et aminci à
sa base.
Brisées, moniliformes et en scie
dans les espèces de la seconde divi-
sion, composées de dix et de douze
anneaux , le premier très-long et
cylindrique.
Si des yeux encore peu exercés à voir les cellules de ailes ne
peuvent pas apprécier la nuance qui existe dans la figure de la cel-
lule radiale, entre les céraphrons , les omales et les antéons , ils
trouveront dans l’absence totale des cellules brachiales un moyen
assuré pour reconnaître les insectes de ce genre, et les séparer de
ceux des deux genres précédens.
La différence qu’on remarque dans les antennes de ces insectes,
m'a engagé à établir dans ce genre deux divisions : la première ne
contient qu’une seule espèce , savoir , le céraphron cornutus mâle,
gravé à la pl. 13; tandis que la seconde en renferme plusieurs , entre
lesquels se trouve le sz/calus qu’on voit à la pl. 14.
( 504 )
La plupart des céraphrons femelles sont aptères ; mais on les
distinguera toujours aisément des autres hyménopières sans ailes, par
la longueur du premier anneau de leurs antennes. J'ai lieu de soup-
çonner que quelques-unes de ces femelles perdent leurs ailes, comme
les fourmis, après la saison des amours, en ayant vu qui portaient
encore des restes de ces parties; quoi qu'il en soit, toutes les femelles
ne sont pas dans ce cas; et il ÿ en a qui naissent décidément aptères,
puisqu'on ne peut découvrir dans leur corselet aucune trace de
l'insertion des ailes. Ÿ aurait-il parmi elles des ouvrières ?
Les céraphrons ne sont pas rares, j'en ai trouvé plusieurs espèces
différentes, sait ailées, soit aptèfes, qui se seraient facilement
. soustraites à mes recherches, à cause de leur extrême petitesse,
si je n’avais employé pour les prendre un moyen fort simple, qui
consiste en une grande coiffe de toile que je faisais passer rapidement
sur les fleurs des prés; c’est par ce procédé que j'ai pu me procurer
mon-seulement ces insectes; mais encore une très-grande quantité
de petits hyménoptères que j'aurais cherché vainement.
Je crois que les céraphrons de ma seconde division sont les
sparasions de M. Latreille, ou peut-être ses scelions.
D
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de cinq femelles et de quatre mäles..
>
( 505
GENUS XLV.
LEUCOSPIS,
——
Cellula radialis, una, angustis-
sima, valde elongata.
Cellula cubitalis, na, incompleta.
Mandibulæ, parvæ, lalæ, biden-
: latæ.
Antennæ, fractæ, clavatæ, duo-
decim articulis composilæ in utro-
que sexu, primo articulo longo ,
Jere cylindrico.
1. Obscrvatio. Ælæ plicatcæ.
2. Observatio. F'emora postica crassa,
ënltus complanatla, infra dentata.
5. Observatio. Feminæ aculeo pun-
gente exserto ; sursum flexo armatæ
SUrls
GENRE XLPF.
LEUCOSPE.
Cellule radiale, une, très étroite
et fort alongée,
Cellule cubitale, une, incomplète.
Mandibules, petites, larges, biden-
ices.
Antennes, brisées, en massue,
composées de douze anneaux dans
l’un et l’autre sexe , le premier long
et presque cylindrique.
1. Observation. Les ailes sont pliées.
2. Observation. Les cuisses postérieures
sont épaisses , aplaties intérieurement , et
dentées inférieurement.
5. Observalion. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant, découvert,
et recourbé par dessus le ventre.
_ Si la disposition des cellules des ailes ne suffisait pas pour recon-
naître les /eucospes, on trouverait, dans la manière dont les femelles
portent leur aiguillon, un moyen sûr d’y parvenir, puisqu'il ny a
aucun hyménoptère qui ait cet organe recourbé sur le ventre. En
voyant la direction de cet utile instrument, on se demande à
l'instant : Comment ces insectes peuvent-ils s’en servir? Pour Pap-
prendre, qu'on veuille examiner de près organisation du ventre
de ces femelles , et on verra qu’elles peuvent, en écartant les deux
grandes valves qui en constituent le dernier segment, faire sortir
leur aiguillon de dedans la gaine fixe qui lui sert de fourreau
Hyménoptères. ToME 1.
J
Qq
( { 3867: #
pour le redresser, le recourber en dessous et Le porter où elles le
jugent convenable. Elles opèrent tous ces mouvemens d'autant plus
aisément que leur ventre jouit, dans larticulation du premier et
du second segment, d’un mouvement particulier de flexion, même
de demi-rotation, qui leur permet d’en incliner à volonté la partie
postérieare à laquelle tient cet aiguillon.
La tête des /eucospes a entre les yeux une profonde rainure dans
laquelle se loge le premier anneau des antennes. La pièce antérieure
de leur corselet est grande , carrée, et le dessous de leur écusson
se termine par une pointe échancrée. Le ventre des males n’est
composé en dessus que de trois segmens , dont le premier est carré,
le second très-grand, de forme ovoide, et le troisième, très-petit, se
trouve presque caché. Le ventre des femelles parait n’en avoir que
quatre, sillonnés en dessus par une demi-gouttière qui recoit le four-
reau de l’aiguillon ; mais lorsqu'on alonge ce ventre, on voit sortir
_de l’intervalle qui se trouve entre le premier et le second segment,
un autre demi-segment écailleux, qui facilite sans doute les mou-
vemens de flexion de cette partie.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de deux femelles et de trois mâles,
LEUCOSPIS.
SPECIES.
( 507 )
L'EVU:C'O"S FE;
ESPECES.
TEMIN Æ.
Gigas.
Dorsigera.
Biguetina.
F,E M E EL ES.
Fabr. Leucospis.n.°1. -
Panz. Leucospis. fem.
Fabr. Leucospis. n.° 2.
Panz. Leucospis fem.
Gravee.
La partie postérieure du-
ventre de cet individu est
aplalie en dessus, et elle
fait un angle de 30° en-
yiron , avec l’antérieure ;
outre cela, le fourreau de
laiguillon est beaucoup
plus court que dans les
deux auires espèces,
MARES. DE
Gigas.
Dorsigera.
A L E Si
Panz. Leucospis mas.
. ” . . . . .
Panz. Leucospis mas.
Les mâles ont ordinaire-
ment sur le corselet les
mêmes taches jaunes que
leurs femelles.
J'ai donné à celte espèce Le nom de mon ami M. Faure-Biguet , comme un
émoïguage de ma reconnaissance.
D fe
GENUS XLVI
CODRUS.
Cellularadialis,na,minutissima,
in infima parte angulata.
Cellulæ cubitales, nulle.
Mandibulæ, arcuatæ, unidentateæ.
Antennæ , filiformes et non -
nunquam submoniliformes , trede-
cim articulis compositæ in utroque
Sex.
1. Observatio. Feminæ aculeo exserto
arnalæ sunt.
2. Observatio. Punclum alæ magnum.
GENRE XLPFI.
CODRE.
Cellule radiale, une, fort peute,
anguleuse dans sa partie inférieure.
Cellules cubitales, aucunes.
Mandibules , arquées, unidentées,
Antennes , filiformes, et quelque-
fois un peu moniliformes, composées
de treize anneaux dans les deux
sexes.
1. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon découvert.
2. Observation. Le point de l'aile est
grand.
La nervure radiale de l'aile des codres , après avoir forme la
cellule du même nom, se porte ensuite jusqu’au milieu du disque
de l'aile, puis elle se rejette en dehors pour aller se terminer à son
extrémité : dans ce trajet, elle dessine faiblement une espèce de
grande cellule qu’on pourrait considérer comme une seconde radiale.
Une grosse tête, un corselet fort long, ordinairement chagriné
sous l’écusson ; un ventre lisse et ovoide , composé de six segmens,
dont le second est très-grand, et terminé par deux petites lames
écailleuses qui recèlent sans doute laiguillon; des jambes longues
et grèles, tels sont les caractères des codres, qu’on distinguera fa-
cilement des autres hyménoptères par la figure de leur cellule radiale,
qui est en partie cachée par la grandeur du point de l'aile.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspecuon de six individus.
CODRUS. C O D R E.
SPECIES. ESPECES.
FEMINÆ FEMELLES. MARES MALE S.
Gravidator. Fabr. Banchus. n.° 10,
Niger. Panzer. Codrus. SEE Ce CAGE
Pallipes. Grave. SE Ds lee Mn
*L
Il est très-diflicile, dans ce genre , de distinguer les mâles des femelles, parce que les
antennes ont le mème nombre d’anneaux , et que les valves pointues qui terminent le
ventre existent dans les deux sexes à peu près de la même manière.
GiB,NSURS
CINETUS.
Cellula radialis , una, parva ,
acute.
Cellulæ cubiales, rullæ.
Mandibulæ, subbidentatce.
Anternæ, filiformes, quindecim
arliculis compositæ in feminis ,
Primo longo , quatuordecim in ma-
ribus , tertio arcuato.
GENRE.
CINÈTE.
Cellule radiale , une, peute,
pointue.
Cellules cubitales , aucunes.
Mandibules, légèrement biden-
tées.
Antennes, filiformes, composées
de quinze anneaux dans les femelles,
le premier long, et de quatorze dans
les mâles, le troisième arqué.
Les insectes de ce genre établissent le chaînon qui unit les codres
aux bélytes, en participant à Phabitus des uns et des autres.
La cellule radiale des cinètes forme un petit triangle scalène,
dont le sommet est tourné vers le bout de l’aile, et la nervure
qui le dessine se contourne dans le disque de l'aile, comme chez
les insectes du genre précédent. Le point de Païle est à peme visible,
n'étant formé que par un léger remflement de la nervure.
Le corselet des cirètes n’est pas prolongé postérieurement, comme
celui des codres, et 4 est armé de deux petites épines. Leur ventre
est un peu aplati, mais moins que celui des bélytes , et il est porté
par un pétiole long, sillonné en dessus , velu et quelquefois arqué.
Jignore si les cénèles ont été décrits par les auteurs, et dans
quel genre ils ont été placés.
Nota. Ce genre a été établi sur l’inspection d’une femelle et de deux mâles.
a ————— ,
CEINTURES
PEN LV T'AS
Cellula radialis, wra, minuta,
o+ata.
Cellulæ cubitales, nulle.
Mandibulæ, minutissimæ , sub-
bdidentatæ.
Antennæ, perfoliatæ., quinque-
decim articulis compositæ , primo
dongo.
Observalio. Feminæ aculeo exserto
armailæ surnék.
GENRE.
B'E Li.Y.\T EE;
Cellule radiale , une, pete,
ovale.
Cellules cubitales, aucunes.
Mandibules , tres-peutes, légère-
ment bidentces.
Antennes , perfohées, composées
de quinze anneaux, dont le premier
est alongé.
Observation. Yes femelles sont armées
d’un aiguillon décuuvert.
Les bélytes ont leurs antennes perfoliées , et insérées à côté d’une
éminence nasale, transversale, très-apparente. Leur corselet, aplati
et guilloché en dessus, se termine postérieurement par deux épines.
Le second anneau de leur ventre est très-grand et sillonné longitudi-
nalement. Leurs ailes enfin ont une cellule radiale dont la nervure
est quelquelois si peu opaque qu’on ne l’apercoit qu’à peine.
Je n’ai encore trouvé que deux espèces à placer dans ce genre:
la première est celle qui est représentée à la case 8 de la pl. 14,
sous le nom de bicolor; la seconde, moins grande, a Pabdomen
noir et moins profondément sillonné.
De de ——
(1888 0)
GENUS XLVIL
CHALCIS:
Cellula radialis , r2ulla.
Cellulæ cubitales, rullæ.
Mandibulæ, bidentatæ et triden-
tatcæ.
Antennæ, vulgo fractæ, varia
Jorma , varioque numero articulo-
rum Ccompositæ, nunquarn tredecim
_superante.
1. Observatio. “/iquæ feminæ aculeo
exseréo, cetercæ recondito armalæ sunt.
GENRE XLFTII.
CHALCIS.
Cellule radiale, aucune.
Cellules cubitales , aucunes.
Mandibules , bidentées et tri-
dentées.
Antennes, ordinairement brisces,
de forme variée, et composées d’un
nombre différent d’anneaux qui ne
surpasse pas celui de treize.
1. Observatio. Quelques femelles sont
armées d’un aiguillon découvert; dans
d’autres il est caché.
2. Observation. Le point de l'aile est
grand et presque carré.
2. Observatio. Punctum alæ mag-
num et fere quadratum.
Quel que soit le moyen dont on veuille se servir pour reconnaître
les chalcis , je doute qu’on puisse réussir, soit à cause de la peti-
tesse du plus grand nombre des individus qui composent ce genre,
soit à cause des formes variées que présentent leur corps, soit
enfin à cause de la différence qu’on observe dans la figure et le
nombre des anneaux dont sont composées les antennes ; mais si
lon emploie celui des ailes, on les distinguera toujours des autres
hyménoptères , par l'absence de toute nervure ; par la figure presque
carrée du point de l'aile, et surtout par l’ondulation remarquable
que fait le cubitus.
En réunissant dans ce cadre générique des insectes dont l’Aabitus
était très-différent, j'ai cédé à ce que me dictait une force supérieure,
savoir, l’organisation des ailes. Si l’on ne veut pas admettre ma
manière de voir, on pourra la modifier en choisissant les moyens
de division que je vais présenter, pour en faire des genres.
(528)
Le premier moyen de division sera tiré de la place qu'occupe
le point dans aile, car dans plusieurs espèces il touche quelque-
fois son bord, tandis que dans d'autres il s’en éloigne en descendant
dans son disque.
Les antennes présenteront un second moyen de division. On en
trouvera de brisées et d’autres qui ne le sont pas, de pectinées et
de simples, de lisses et de velues, d’aplaties et de cylindriques;
plusieurs sont filiformes ; d’autres terminées en massue, et quelques-
unes par un anneau arrondi et excayé comme celui de quelques
lépidoptères. Quant au nombre d’anneaux dont elles sont com-
posées , il y en a qui en ont treize, d’autres douze, neuf, sept,
cinq et quatre. Il est à propos de faire remarquer à ceux qui vou-
draient employer les antennes comme un moÿen de division, que
celles des mâles sont quelquefois différemment conformées de
celles de leurs femelles ; ainsi, par exemple, les chalcis ramicornis
et pectinicornis sont les mâles de femelles dont les antennes sont
simples.
La forme du ventre et son insertion au corselet offriront un troi-
sième moyen de division. On voit en effet des chalcis qui ont un
long peéuole, tandis que d’autres l'ont très-court. Les unes ont le
ventre arrondi, d’autres ont cylindrique , conique et quelquefois
comprimé latéralement comme une lame de couteau.
Le renflement des cuisses postérieures , ou leur simplicité, don-
nera un quatrième moyen de division. Enfin on en trouvera un
cinquième dans la couleur variée de ces insectes.
Toutes les calcis dont les cuisses postérieures sont renflées ,
constituent chez les auteurs le genre qui porte ce nom , tandis que
celles qui ont les cuisses simples sont disséminées dans d’autres
genres. On en trouve parmi les diplolepis , cleptes, eucharis ,
Hymenopteres. Tous 1. Pr
( 3514 )
cynips et chalcis de M." Fabricius. Quant à M. Latreille, il les a
placées dans son genre cyr1ps, en les séparant par des divisions
fondées sur les modifications dans la forme du ventre, et par
des subdivisions quireposent sur les nuances que présentent le
corselet et les antennes.
Ces deux auteurs ont créé le genre eucharis pour y placer le chalcis
adscendens; mais, en examinant avec attention l'aile de cet insecte,
on voit que le cubitus subit linflexion qui caractérise les insectes
de ce genre, et quoiqu’elle soit un peu moindre que dans l'aile
de plusieurs autres, elle sufhit néanmoins pour lui assigner sa place.
Je ne me permettrai aucune remarque sur les organes de la bouche
des chalcis, parce que l'extrême petitesse du plus grand nombre
d’entr'eux exclut toute recherche de ce genre, et que celles qui ne
porteraient que sur les plus grosses espèces ne fourniraient que des
résultats équivoques.
Comme il est assez difficile de se procurer ces petits insectes, je
rapporterai que j'ai vu sortir, en automne, de onze galles fongueuses
des branches du chêne, huit cent quatre-vingts individus, d’espèces
très-variées , dont quelques-uns étaient des cynips et tous les autres
des chalcis, dont plusieurs se sont accouplés dans le poudrier où
ils étaient renfermés. |
Les espèces qui composent ce genre étant très-nombreuses, de
forme très-différente, et pour la plupart fort petites, exigeraient
une monosraphie accompagnée de figures correctement dessinées
et bien coloriées. Un tel ouvrage ne le céderait pas en beauté à ceux
qui représentent les oiseaux-mouches et les colibris.
Nota. Ce genre a élé établi sur l’inspection de cent douze individus, mâles ou
femelles, dont quatre de ces dernières sont apières.
Le
er te
CHALCIS. CHA LCIS:
S'PEÉIGIES E SP'ECES.
TEMINÆ. FEMELLES. + MARES MALE SX
Prima Divisio. Æbdomine longe petiolato.
Première Division. Ventre à long pétiole.
.* Femoribus posticis incrassalis, Cuisses postérieures renflées
- - . 0 . Ê 2
Sispes. Fabr. Chalcis. n.° à.
Panzer, Chalcis.
Clavipes. Fabr. CAalcis. n.° 2.
Panzer, CAalcis.
. - . . 0 . >
ne Rénot ibus oslicts simplicibus. Cuisses postérieures simples.
LP
Adscendens. De même , excepté les
antennes, qui som plus
longues , et le corselel,
qui « est épineux.
pra il Fabr. Zucharis. n.° 1.
Panzer. .Cynips.
ÆAbrotani. Panzer. Chalcis.
. 0 . - 0 0 ,
Secunda Divisio. Æbdomine breviter petiolato.
Seconde Division. Ventre à court pétiole.
Fi Femoribus poslicis incrassatis. . Cuisses postérieures renflées,
Fra Fabr. Chalcis. n° 23. | RS PA ,
Panzer. Chalcis. Fe US UN IS ele
Bispinosa. Fabr. Chalcis. n.° 28. | LOUE s De TURN
Pusilla. * Fabr. Chalcis. n.° 29. ITR TS L'ONU
Flavipes. * Fabr. Chalcis. n.° 52. à ‘tt AA TAES
Panzer. Chalcis. à AAA EREILe
Femorata. Panzer. Clalcis. CAD A LE PO MAN
Armata. Panzer. Chalcis. PAT ED EE ES ET
Dargelasii. Latreille. Chalcis. CA EU SM
Cornigera. Gravée (1). she tente re Nate
Je n'ai pas pu distinguer les sexes dans les chalcis à grosses cuisses,
(: 336: )
** Femoribus posticis simplicibus. Cuisses postérieures simples.
* Abdomine viridi vel cϾruled. Ventre vert ou bleu.
| talica. _ Fabr. Diplolep. n.° 5.
MS 4 Panzer. Diplolepis.
at lu Violacea. Fabr. Diplolep. n° 4.
a. Neil dia Panzer. Chalcis.
Bedeguaris. Vabr. Diplolep. n.° 6. | Bedeguaris. De même.
Nigricornis. Fabr. Diplolep, n.° 7.
Gallarum. Fabr. Diplolep. n.° 8. |
Puparum. Fabr. Diplolep. n° 15. | Puparum. De même.
Nigricornis. De même.
Gallarum. De mème.
PectinicornisLa femelle a des an- | PectinicornisFabr. Diplolep. n° 22.
tennes simples. tete Me EME RE
Ramicornis. Les antennes de la fe- | Ramicornis. Fabr. Diplolep. n° 24.
melle ne sont pas RTE 7 PE Le
rameuses.
Bimaculata. Fabr. Chalcis.
Aurata. Panzer. Cynips.
Bimaculata. De même.
er
L]
“
** Abdomine nigro. Ventre noir.
. . . . . . .
Sphegum. Fabr. Diplolep. n° 17.
Stigma. Fabr. Diplolep. n° 21.
** _Abdomine bicolore. Ventre de deux couleurs.
Cynipidis. Fabr. Diplolep. n°17. | Cyripidis. De mème.
Stigma. Fabr. Cleptes. n° B. LA TU A M
Fulgens. Fabr. Cleptes. n.° 6. VAE «
Larvarum. Fabr. Cleptes. n.° 8.
Larvarum. De mème.
GENUS XLVIH.” GENRE XEVTIII.
PSILUS. P'S'T'L'FE,
Célula radialis, rullæ. Cellule radiale, aucune.
Cellulæ cubitales, rzullæ. Cellules cubitales , aucunes,
Mandibulæ , bidentatæ et triden- Mandibules , bidentées et tri-
tatæ. à dentées.
Antennæ, moniliformes, nonnun- Antennes, moniliformes, quelque-
quam capitatæ , sæpe longitudine fois à tête, souvent de la longueur
corporis, duodecim et tredecim ar- ‘ du corps, composée de douze et de
ticulis compositæ, primo longo. treize anneaux, dont le premier est
long.
Les ailes des psiles n’ont aucune cellule, et le point qui est à
peine visible ne s’avance pas au-delà du tiers de leur bord externe,
ou antérieur. Au moyen de ces deux caractères, on les distinguera
facilement des autres hyménoptères.
La tête des insectes de ce genre est presque sphérique, un peu
aplatie par devant; leur corselet , lisse en dessus, a son écusson
assez saillant ; leur ventre , pétiolé, plus ou moins conique, est
composé de six anneaux, dont le second est très - grand ; leurs
cuisses sont ordinairement renflées au milieu, et leurs ailes, trans-
parentes et souvent velues, dépassent le ventre lorsqu'elles sont
en état de repos.
Parmi les insectes nombreux qui composent ce genre, on en voit
qui ont des antennes moniliformes; d’autres qui les ont très-velues,
comme l’elegans , et quelques-uns, surtout parmi les femelles, qui
les ont plus grosses au bout, comme l’arftennatus , représenté à la
7. case de la pl. 15. Le psilus cornutus, figuré par M." Panzer,
a une tête pointue qui ne ressemble pas du tout à celle des autres
(L 528::)
psiles ; mais il en est un autre plus remarquable encore dont je
vais donner une courte description. Cet individu, qu’on rencontre
sur les fleurs en ombelle , dans le mois de juin , et auquel j'ai
donné le nom spécifique de Bosci, est petit, noir et lisse; du
premier anneau de son ventre s'élève une corne solide , faite d’une
seule pièce inarticulée et arrondie à son extrémité, qui se recourbe
dès sa naissance, pour se porter en avant , en se prolongeant même
au-delà de la tête : cette corne ne touche pas le corps de l’insecte,
mais lorsqu'il relève son ventre, mouvement qu’il exécute très-
souvent, comme si cette corne était pour lui une arme défensive,
ou offensive, alors elle se loge dans une demi-gouttière assez pro-
fonde, creusée sur la partie supérieure du corselet et de la tête, où
elle s'adapte très-exactement. J’ai examiné avec attention cet animal
vivant, pour connaître les usages de cette corne; maïs je ne peux lui
en assigner aucun, tout ce que je peux dire, c’est qu’elle ne peut
pas se mouvoir par elle-même ; de sorte qu’on ne peut pas supposer
qu’elle remplace l’aiguillon ou la tarrière.
Le genre diaprie de M: Latreïlle, qu'on trouve dans la famille de
ses proclolrupiens , parait se rapporter à nos psiles, à en juger du
moins par l'espèce qu’y a consigné cet auteur, et par ce qu'il dit, que
les ailes sont sans grosses nervures.
Nota. Ce genre a élé établi sur linspection de vingt-quatre individus, mâles ou
femelles. s
(319 3
PSILUS. L'Aut MESUT EVER
SP ECI ES. ESPECES.
TEMIN ZX. FEMELLES. J MARES. MALE S.
Conicus. Fabr. Chalcis. n.° 53. Cônicus. De méme couleur.
Cornutus. Panzer. Psilus. Cm RO LES AE
SAR AAES ANNE NÉ ne EME Elegans. Grave.
Antennalus. Gravé. SP ON NE ET NE
J'ai trouvé quelques psiles femelles aptères , et entr’autres une que je crois ètre
celle du cornutus , à en juger du moins par la forme singulière de sa tête, mais
elle est plus grosse , et de couleur iestacée.
Quoique j'aie examiné les caractères génériques de deux mille
deux cents hyménoptères qui composent ma collection , je ne pré-
sume pas d’avoir complété les genres de cette classe, et conséquem-
ment je ne regarde pas ma tâche comme finie. J’en ai recu la preuve
depuis l'impression de cet ouvrage, dans lenvoi qu'on m'a fait du
pelecinus polycerator de M. Fabricius, lequel constitue un genre
particulier , bien remarquable par la singulière disposition des cel-
lules de ses ailes. Si je peux me procurer, dans la suite, des genres
nouveaux, ce que je peux espérer, soit de mes correspondans, soit
de l’'empressement qu’auront les amateurs à me transmettre leurs
découvertes, je m’empresserai de les faire graver et de Les publier
sous la forme de supplément.
INDEX ALPHABETICUS.
A Lana
Alyson,
Ampulex,
Anomalon ,
Andrena,
Anteon,
Apius,
Apis,
Arpactus,
Alta,
Aulacus,
Bembex,
Belyta ,
Bracon,
Bremus,
Cemonus ,
Ceratina,
Ceraphron ,
Ceropales,
Cephaleiïa,
Chalcis,
Chelonus ,
Chrysis,
Cinetus,
Cleptes,
Codrus,
Crabro,
Crocisa,
Cryptus ,
Cynips ,
Dimorpha,
Dinetus ,
Dolerus,
Dorylus,
Epeolus ,
Evania,
Figites,
Fœnus ,
Formica,
Gonius,
Helorus,
Ichneumon,
Labidus ,
|
Jill
page 52
195
132
114
227
302
140
242
192
274
89
173
311
117
257
Larra,
Lasius,
Leucospis ,
Masaris,
Manica ,
Mellinus,
Miscophus,
Miscus,
Mutilla,
Myrmosa,
Nematus,
Nomada,
Nysson,
Omalus,
Oryssus ,
Oxybelus ,
Pasites,
Philanthus,
Plesra,
Pompilus,
Prosopis,
Psen,
Psilus,
Pteronus,
Sapyga ,
Scolia ,
Simblephilus,
Sirex ,
Sphex,
Stephanus,
Stigmus,
Süzus,
Tachus,
Tenthredo,
Thynnus,
Tiphia,
Trachelus,
Trachusa ,
Tremex,
Trigona,
Urocerus,
Vespa,
Xylocopa ,
[11
page 143
235
305
TABLEAU COMPARATIF
De la synonymie générique des Auteurs ci- dessous nommés,
JURINE.
Tenthredo.
Cryptus.
Alantus.
Allant, 2% div.
Nematus.
Pteronus.
Oryssus.
Trachelus.
Urocerus.
Siret
Tremex. Suppl.‘
Evania.
Fœnus.
Aulacus.
Stephanus.
* Ichneumon.
à) del eue lee
Ichn.2 familia.
Anom, 2° fumil.
FABRiIcius,. LATREILLE. K' Luc. KiRr8Y.
PoR (IV MOUSE ONRTD 0.
Cimbex. Cimbex.
Hylotoma. 2° div.| Hylotoma,
Tenthredo. Tenthredo,
Hylotoma. 3° div.
Tenthredo. Tenthredo. |
Hylotoma. 3° div.
Tenthredo. Tenthredo.
Hylotoma. 1" dis.| Lophyrus.
Lyda. Pamphilius.
Tarpa. Megadolontes. *
| Oryssus, Oryssus. | Oryssus.
Cephus. Cephus. Astatus.
Xyphidréæ. Xyphydria. Hybonotus.
Sirex. Urocerus. Sirex. ,
Sirex. EDR SORTE Sirex, - à
SE C VENLDUU.S OR D UE:
Evania. Evania.
Fœnus. Fœnus.
Bracon. Ichneumon.
TE R\INI TU S\ O,R D O.
TIchneumon. Ichineumon.
Cryptus.
Pimpla.
Bassus. Agathis,
Ichneumon. Ichineumon.
Bracon. Microgaster.
Cryptus.
Ichneumon, Ichneumon.
Cryptus.
Ophion.
Ophior, Ichneumor,
no
Dimorpha.
Tiphia.
Plesia.
Tachus. Suppl.
. 1 div.
Dole bte ge De eite
Stizus. Suppl.'
Thynnus.
Mazaris.
Simblephilus.
Mellinus.
Arpactus.
faite puR lee js
FABRICIUS.
Bracon.
Cryptus.
Pompilus.
Pepsis. 2° div.
Ceropales.
Sphex.
Pelopœus.
Pepsis,
Pepsis.
CAlorion.
CAlorion.
Trypoxilon.
Pepsis.
Trypoxilon.
Larra.
Tiphia.
Vespa.
Polistes.
Vespa.
Sinagris.
Polistes.
Eumenes.
Polistes.
Zethus.
Bembex.
Larra.
Oxybelus.
Thynnus.
Celonites.
Philanthus.
Mellinus.
Mellinus.
Pompilus.
|
|
|
|
|
|
|
(a
LATREILLE.
Vipio.
Sigalphus.
Alysia.
Pompilus.
Ceropales.
Sphex.
Pelopœus.
CAlorion.
Psen.
Trypoxilon.
Larra.
Astata.
Tiphia.
Scolia.
Sapyga.
Mizine.
Myrmosa.
Mutilla
Vespa.
Polistes.
Odynerus,
Eumenes.
Bembex.
Monedula.
Stizus.
Thynnus,
Celonites.
Philanthus.
Mellinus.
Mellinus.
Gorytes,
0 0
tm
KLuc.
Sapyga.
RE M Ne qe eq ie rmrate tn ie re
a ————
Kirzy.
JURINE. FABR ICIUS.
Alyson. Pompilus.
Nysson. Crabro.
CAEN IANE Oxybelus.
AMEN AME D Pompilus.
Philanthus. Philanthus.
Gonius. ‘| Philanthus.
Miscophus. |
Dinetus. Pompilus.
{ Crabro. Crabro.
Lente lee Pemphredon.
Cemonus. -| Pemphredon.
Helorus. Suppl'|........
Oxybelus. Oxybelus.
Prosopis. Prosopis.
Nomada. Nomada.
Pasites. Nomada.
Epeolus. Suppl.' | Epeolus.
Andrena. Andrena.
| int y'a OR Hylœus.
jo Suppl.*| Prosopis.
DAS ROLE 7 0 Megilla.
Lasius. Megilla.
diet APN) Te Centris.
LOU PAR: Eucera.
BA 0 r Anthophora.
Crocisa. Melecta.
{ San Met Le Centris.
Apis. Apis.
Trigona Apis.
Trachusa. | Anthophora.
1 PP AO | Dasypoda.
A WAP BAC ESTTES Eucera.
a JU nr Xylocopa.
SN ES à Andrena.
Trachusa.2 fam. | A nthidium.
{ Xylocopa. Xylocopa.
Ds TMS ES NEA Lo Bombus.
| Xylocopa.
F0)
LATREILLE. KL uc.
Nysson.
Cerceris.
Larra.
Larra.
Crabro.
Pemphredon. |
ITelorus.
Oxybelus.
Hylœus. CASE 1
Nomada. | ; "
Epeolus.
Andrena.
Me ol des
Specodes.
Colletes.
Ceratina.
Anthophora.
Nomia.
Eucera.
Melecta.
cette 1557
22 421 EN VRNN EVE ARR AE LE
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Gen.17. Masaris.
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Gen.21. Alyson. | Gen.22.Nysson.
Gen.24.Gonius. - Gen.25. Miscophus.
Gen.28.Cemonus.
Gen. 50.Prosopis |
Gen.51. Nomada. |
Gen. 52.Andrena.
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Gen.34.Crocisa.
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Gen. 5. Nematus Gen.6.Pteronus
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