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Full text of "Nouvelles découvertes de quelques testacées pétrifiés rares et inconnus, pour servir à l'histoire naturelle de la Basse-Allemagne et enrichir les collections du règne animal"

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Dibrarp of the Museum 


OF 


COMPARATIVE ZOÖLOGY, 


AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. 


Dounded by private subscription, in 1861. 


DR. L. pe KONINCK?’S LIBRARY. | 
| 


No. 429, 


\ nn ee 
cz 


ERS ® r 


| H ee ee ya. WIL 


1. VSM 


Ser 
DECOUVERTES 
NED Aula Aa 7 
EN Rz 
! ıusı RL BEE 
PEIZRILIEFLES 
RARES ET INCONNUS, | 
..... Pour SERVIR A a 
LHıstoise NATURELLE ! 
D E LA 


BASSE - ALBEMAGN BE 


Ki 
m 
I 


4: 
ET ENRICHIR LES: 


COLLECTIONS ou REGNE ANIMAL 
BAkı.. | 
I .G.C. A, Baron DE send 
2 MEMB RE DE L’ACADEMIE ROYALE DESN 
(69 BELLES - LETTRES ET DE LA SOCIETE X 
RS D’AGRICULTURE DE LA ROCHELLE 
NUR AU EIS eh ae 


TIRAD. vr DE ALL EMAND. 
.Avztc Fıeures 


en 
A- COLOGNE, FRANCFORT ET LEIPZIC, 


CHE | 
E,W.l MELTERNICH, T1BRAIRE 
FE Th 


@ 
PLINIUS. 
U In Contemplatione Nature nihil Ik 
DD fupervacaneum. 7 
| LEIBNITIUS. 
 Preftat rem ipfam intueri & mani- | 
2 fefta fepulti Animalis argu- Ik 
N menta agnofcere. [6 
2 2 "9 


n. Protog. \ N 
eo ; 
N 6.23, pag. 38, sl 


ALTESSE 


ELECTORALE 
| MONSEIGNEUR 


COMTE PALATIN vu RHIN; 


ARCHI- TRESORIER ET ELECTEUR 
DU 


DUC oe BAVIERE, JULIERS, . 
CLEVES er BERG; 


PRINCE ne MOERS; 


 MARQUIS 
BR DE ©) N 
BERGEN- OP- ZOOM; 


15 -RAVENSTEIN: 
Ä &c, &c. &c. 


PR: DE Ü 
VELDENZ, SPONHEIM, pr 1a MARK, 
ET pe RAVENSBERG; 
SEIGNEUR 3% 
DE PR 


u Pai P Honneur de prefenter avec le 
N J plus profond Refpe&t AVorre Ar- 
#% TESSE ELECTORALE mes Obfervations & 
"fur certains Animaux pe£trifies incon- | 
.nus. Ils font originairement A V.A.E. (|| 
comme £tant trouvds’dans vos £tats 
Ra, du Duchede Juliers, ainfi jelesreftirue ‚uiR 
A 3 leur Maitre. „J’efpere que la liberte 9 
935 que jeprends ne deplaira pasiV.A.E. & 
|’ d’autant plus quieliea depuis lonstems‘ n 
. t&moigne & Punivers entier fon gout 
decid€ pour l’Hiftoire naturelle ayant 
|| meme fond& une illuftre Academie & |R 
 Manheim qui a pour but de la cultiver 
WM & qui plus eft, le magnifiqueCabiner 
. Curiofites naturelles que V. A. Di a 


- a 


“ etabli & qui ne cede en rien aux plus 
famsufes Colle&tions, me font e{p£rer |Ii 
| que cet Effai trouvera un Proteäteur || 
‚en VOTRE ÄLTESSE ELECTORALE. 


Si V.A.E, Jette un Oeil Evoräble 
für ce petit Ouvrage, elle m’encoura- |ll 
era ä continuer mes Recherches &ä |, 
* ]es donner au Public. ‚Fai Phonneur Won 
SS de me dire avec le plus profond Ref ' 
peet 


DE.VOTRE: .u 
! ÄLTESSE Ecrokäte 


Le tres - bumble &7 trös- ( 
| | obeijfant Serviteur 


. 
\ ge e M 
ir! ? Werde 
ur > 
Da eV dr 7 x 


| CoLoGne le 20. 
Odtob. 1768, 


IE 


Ser. 


So 


PLAN v’un OUVRAGE 


SUR 


* L’Hıstoire NATURELLE 


ER MI 4DIE LA 
fi, BASSE-ALLEMAGNE. 
hy | (de A regret, que je me trouve oblie& 
Al, / d’introduire mon Ledteur & ce petit ,\ 
 Ouvrage, par une longuePre£face; mais les 


N Avertilfements qui la compofent m’ont ng 


(pparu indifpenfäbles. 
" Dans la premiere partiedemon Ouvrage 
ceconomique (*) imprime en Langue alle- 
A4 man- 


(*) Nüzliche Beyträge zur Oeconomie und € 

| dem landwirthfchaftlichen Leben. Frank. 

furt und Leipzig in der metternichifchen 
Buchhandlung 1766. | 


(8) 

mande j’ai cru ötre bien fonde & foutenir, | E 
que, fi ’Oeconomie eft la Science la plus 4, 
® utile, I’Hiftoire narurelle Erait la plus agrea- 
A| ble, Puifque celle-ci nous procure en m£- 
| metems un Plaifir innocent & un Amufe- 
ment tres utile. L’on n’a qu’a jetter les yeux 
| farune Colle&ion de P&trifications pourob- !E 
&%, (erver avec Admiratıon qu’un Efcargot, SZ 
zZ une Moule, une Ecreviffe , un Serpent, 9 
3% &e. s’y trouvent entierement changes en: R 
1199 Dierre dure, fäns avoir rien perdu de leur 
Grandeur, de leurFigure, deleur Pofition, 
ni meme de la Proportion de toutes leurs 
Parries: aufli les Perrifications font & tr&s 
> juite Titre, mifes auNombre des plus ra 
ER ves Phenomenes de la Nature. En confi- 
rm le grand Nombre de ces Corps p£- 
\ rifies, nous trouverons un T&moignage 
inconteftable des Changemens remarqua- 

‚ bles, .(**) que la terre doit avoir fouferts 
A ' dans les tems les plus recules. 


T (**) Jai prouve dans mon Traite phufigue 
| (Phyficalifche Abhendlung von der vorma- 
7 


PER hgen 


Tant 


x 


BD 


Tant de Plantes marines, & de Coquil- 


, lages de route Efpece, qui ont Er des ha- 


SIE 


& 


Are 


Ber 


bitans vivans du fond de la Mer & qui fe 
trouvent aujourd’hui perrifies für les hau- 
tes montagnes, ou bien que ’on d&couvre 
dans des Terres &loignees delaMer, prou- 
vent, ce que j’avance. Par exemple, on !E 
trouve en Allemagne & dans d’autres Pais & 

d’Europe des Moules & des Efcargors, dont 9 


PEfpece n’exifte plus vivante, que dans les & 
Mers des Indes (}). Jai entr’autres un X 


As Ff£ 


W eftindiens EFe.) de Pomcienne Adherence & 

ET de la Söparation du vieux Monde avec 
le nouveau imprime a Cologne 1764. que 
notre Globe a ei fujet a de terribles 
Inond.tions & quelaMer fouvent achan- 


ge de Lit. 


(}) L’Examen fur l’Origine & la Situation | 
des Corps petrifics peut nous mener & la 


De- 


Ffcargot tubereux & perrifi& (Cochlitem it 
tuberofum) qui fe trouve fur une haute 4) 
Montagne en Lorraine, pendant quelEL- ? 


tout femblable 4 la P£trification, ne fe voit 
nullepart que dans I’Oc£an indien. 


 L’Hiftoire Naturelle ne nous procure pas yo 
\ feulement un Agr&ment & un Amufement 
S tout particulier, mais elle contribue outre & 
celä tres eflentiellement au Bien-public.Mon 
Ami le Confeiller aulique Mr. Baumer, 
| pre- 


Decouverte des Verites nouvelles, & a 
lEclairciflement des Evenemens les plus &% 


Globe. Mais nous ne faurions reufhr, 
fi nous voulions deduire toutes les Petrifi- 
cations du Deluge comme ont fait Mes- 
fieurs SCHEUCHZER, WOOWARD, LiEB- 
>) KNECHT, PLucHE & plufieurs autres fa- 
meux Naturaliftes. C’etait autrefois lo- 
pinion generale, mais ellen’eft pasfondee 
dans l’Hiltoire de notre Globe. 


premier Profeffeur en Medecine 3 Giefle, 
, a luflifament prouve Purilite & la neceflite | 
; de l’Hiftoire naturelle dans fon excellent % 
Ouvrage fur l’Hiftoire narurelle des Mine ||| 
raux (**) A la quelle je renvoie mon Le- 
eteur. | BAR AM 


Si Pon examine fans pre&juge les Avan- a8 
\ tages confiderables, que le Commerce (}) 


(**) Mon Ami, le tres eclaire Naturalifte 


Mr. Lovis RousseAu „ Profefleur en 
Chymie & Ingolftadt, a detaille ceci plus 
amplement dans une Oraifon intitulde: & 
Rede von dem wechfelweifen ungemeinen 
Einfluffe der Naturkunde und Scheidekunft. ‘N 
ET. Burghaufen 1770... De meme Mr. 
Beireıs, Profefleur a Helmftadt dans un 
petit Ouvrage imprime fous le titre: De 
Utihtate €? Necefitate Hiflorie naturalis, 

ET c. Helmfladii, 1750. | 


(F) La nouvelle Decouverte que je iens de IR 
faire fur l’Origine de la Terre d’Ombre ON 
| Sn 


les Sciences, les Arts, & les Me£tiers en re- 
tirent, Pon fe convaincra facilement, que 
$ lestravaux deceux, qui fontdes Colle&tions 
& forment des Cabiners de Curiofites na- 
turelles, & qui outre celä enrichiffent PHi- 
|| ftoire naturelle de nouvelles Decouvertes 
parleurs Obfervations & leurs Exp£riences, 


AS produire une vraie Ütilit€ & de s’acquerir 
®% un grand Merite. | 


Te 


ou Terre de Cologne connue dans toute 


tous les Naturalifles ne ont confideree 
jufquiici que comme une forte de Terre 
particuliere, ainfi que la Craie, P’Argile &c. 
Warrerıus eft tombe dans cette Erreur 
& nombre d’autres Eerivains avec lui. 


file, qui eft terrifi€ & diflous par les Eaux 
minerales. | 


EX que ceux lä, dis-je, ne manquent pas de &% 


l’Europe en eft une preuve inconteftable, & 


Jai prouv& que c’eft un veritable Bois fol- 


Amateurs n’euflent d’autre but en faifant 
leurs Colleetions, que celui de Putilit@ pu- 
blique, je ne pretens pas, quils deviennent 
tous Auteurs, mais il conviendrait qu“ls 
fiffent part au public des Rareres, dont ils 
1! font en pofleflion (*), Il ferait encore plus 


(*) U yaune quantite de Raretes naturelles, 


(13) 


Je fouhaiterait pourtant qlie tous les 


a lou- 


ten | 


qui font cachees au public dans les Cabi- 
nets des Curieux; il y a de m&me beau- 
‚coup d’Antiquites & de Pieces artificielles || 
gardees dans ’Oblcurite, quoique tout cela 7 

meriterait tres fort d’etre decrit.” Mais 9% 

les Curieux & ceux qui pofledent cesCol. 
ledtions, craignent ınal A propos de per- 
dre leurs Trefors & leur Reputation, sils 
faifaient connaitre aux Savans leurs Ri- 
chefles. Ils envient & d’autres le plailir 
de les publier, & voila laraifon pourquoi, 
' PHiftoire naturelle & les autres Sciences 
ne feront pas des Progres generalement 


ä fouhaiter , que les: Curieux, qui 
ne font pas charges d’Emplois labo- 
5 rieux , fe donnaflent la peine, fuivant 


|| mon Projet, de tenir des Lecons en regle 


fur PHAiftoire naturelle & P’Ufßge de la Jeu- 
nefle, apr&s avoir fait pr&c&der un Cours 
de Phyfique. A chaque Lecon il convien- 


% drait de produire les Curiofires naturelles 


> ranger dans un Ordre fyitömarique, pour 


comme les Mineraux, lesFofliles, & de les 


donner P’Explication de chaque Piece en ii 
particulier; c’eftainfi que ’on s’apercevrait | 
de Putilite gen£rale. J’offrirais volontiers mes 
Colle&tions ä cer Ufage; j’en ferais meme 
de 


‚dans un Pais tant que !’on verra fübüller | 
parmi les Savans cette Efpece de Jaloufie 
 deMetier. Il ferait a fouhaiter qu’il y eüt ||| 
des perfonnes qui vouluflent bien employ- | 
er leur Zelea donner au Public lesnouvel 4) 
les Decouvertes & Obfervations qu’ils ont 
faites touchant l’Hiftoire naturelle, puifqu’ 
onla rend par la plus ample & plus pro- 
pre a !Utilit€ publigque. AR 


I 
Ä | | ( 
de tout mon Coeur un Cabinet public, mais N 
5 il eft trifte de prevoir qu’aucun Savant ni en 
@? Curieux ne voudra fe charger de ce travail hy 
|| fans Recompenfe & qu’ilnefetrouvera pas ||% 
dans ces Pais des Mecenes, qui veuillent ||| 
proteger & foutenir un Projet fi louable & 
fi utile. Ainfi je crains fort que mes fou- 


| 
Z Aus 
SR haits ne foient infrudtueux.. Le fameux TS 
t N er RK 
sa MorHor (**) & le tres favant Benedidtin er 
Ecch ! a EN 
{iR | OLıvE din 
(**) Id vero certum eft, fi Princeps aliquis | 
$ tale T’heatrum inftrueret,, aut in Acade- | > 
o miis gquemadınodum Bibliothecz publicz, 1 


Sy inveniretur, major confluxus Studioforum 9% 

N has impenfas facile refarcirent. Immen- & 
| fos enim frudus illa res preftaret, mul- 
tilque laboribus & impenfis ftudiofaın Ju- 
ventutem fublevaret. Alios quoque etiam 
illiteratos curiofiores alliceret, unde mul- 
tis acceflionibus brevi tale "T'heatrum av- 
geri poflet & tota rerum univerfitas in 


unam veluti domum compacta , Spedla- 
tori- 


16 ) | 
ÖOLivErius LEGIPoNT, (}) ont eu la m&me 
penf&e que moiä ce fujet. 


Je 


FT 


'toribus non fine frudtu & delicio exhiberi, 
&c. Polyhifl. Lit. Lib. 2. Cap. 4. $. 41. 
pag. 349: 


(}) Ab eo autem tempore complures hujus 
Difeipline (Hiftorix Naturalis) Cultores 
‘ex Italis, Gallis, Anglis, Germanis in 
eadem Studia confpirärunt, ita ut quem- 
admodum ex Antiquitatum Evolutori- 
bus, fic etiaın ex Natur Curioforum 


Scriptoribus integrum Corpus facil& con- @& 
fici poflit. Quare oper® pretium haud { 


leve faceret, optimeque de Orbe erudito 


mereretur , qui hanc ftrenue occuparet 
Provinciam; fed uti hoc opus inter Defi- 
derata litteraria habetur, ita &iftud apud 
Eruditos maxime in votis eft, ut noftris 
in Academiis publicum quoddam Naruv- 
RE & Arrıs MuszUm inftitueretur, in 


Je quitte certeldee, pouren venir ä mon 
bur. LaDefcription, que je fais ici, de quel 
ques Animaux teftacees p£trifies, n’eft qu’ 
un Effai de PHiftoire naturelle de la Bafle- 
Allemagne, que jepr&pare. Si elle rrouve 
quelque Approbation , j’en ferai d’aurant 
plus encourage ä donner au Public le grand 
Ouvrage (**). He 


B Dans 


quod Curiofa“quxque certis quibuldam 
receptaculis aflervata, ac fubinde per vi- 
vam demonftrationem oculis animifque fs 
filtenda inferrentur. Diflert. Philolog, “Toy 
Bibliograph. Difjfert. 4.$.7. pag. 282.283. FM 


5 Pr 
Cr 5 
ug, 
{ \ 
. Ü 5 


utile Ouvrage, de fort belles Pieces trou- 
 vees dans nosContrees, pendant mesV oya- 


(**) Jai deja rafflemble, pour ce grand & 


ges mineralegiques. Je ne puis manquer 
de remercier publiquement, a cette Oc- SI 
cafion, Mr. de Sarrırrıer, Lieutenant N 
general au Service de S.M.T.C. & Mr. 

| de + 


Dans cette Hiftoire naturelle je produirai | E 


» les Curiofirs naturelles remarquables, qui 
$ ne fetrouvent pas en tout Pais, aufli bien 


que celles, qui font encore inconnues (*) 
& qui proviennent des Provinces de la Balfe- 
Allemagne. Je me propofe de l’orner de 

a Me Figu- 


de Springer Capitaine d’Artillerie au Ser- 
vice de S.M.I. qui m’ont fourni noble 
ment & avec beaucoup de Zele plufieurs 
Petrifications pour ce Deflein. 


(*) Depuis que P’immortel Des-Cartzes & 
Gassenpı ont banni de !’Ecole la Philo- x 
lophie peripateticienne, on eftconvaincu, 


nouvelles Decouvertes, des Experiences, N, 
des Obfervations & desnouvelles Recher- 
ches, font tres preferables pour l’accroif- 
fement des Sciences. Voila pourquoi } 
fin que mon Ledteur trouve en meme 
tems de l’utile & du nouveau, j’ai princi- 
palement ces trois Articles en vue al’egard 


" des Fofliles. 


que les Ouvrages , qui contiennent des EN 


Figures orav&es en Taille douce & enlumi- 
nees d’apres Nature; & puiique ai choifi < 
preferablement la Baflfe- Allemagne, pour 
en donner une Hiftoire narurelle, je m’ar- 
tacherai particulierement aux Fossizes, Mı 
NERAUX , INSECTES &c, qui ont er trouves 
\ dans les Pais füivans, & que je conferve- 
SEY dans mon Cabiner. Voici les Provinces 
| B 2 que 


— 


ı) Je cenfidere les Raretes des Animaux, 
des Moules, des Efcargots & des Plantes, 
que !on trouve petrifies & qui font peu 
ou point da tout connus; ce qui fert & 

 PAugmientation du Regne animal & ve- 
getal, | Ei 

2) JFoblerve la Reffemblance & la Diff£ren- \ 
ce de la Figure , de la Grandeur & des 
Accidensde ces Petrifications, pour apren- 
dre a connaitre les Genres & a diflinguer 
les Eipeces. 


3) Je fais Attention au Genre de Pierre du 
Corps petriie & de fa Matrice, Cette. 


que je comprens fous le nom de Basse-Ar- | Sy 
LEMAGNE & qui fourniront matiere & mon 4) 

7? Ouvrage, fans en excepter les Pais voifins. 

| 1) Les Duches de Auliers en 2) 

{|} Les Eledtorats de Mayence, Treves & Co- 
Jogne. 3) PEifel: comme le Duche # 
Aremberg , le Comt£ de Blankenheim, &e. , 

Mr 
5) La Wefipbahep.E. S & 
„ les Eveches de Munfter, Paderborn Osna- && 

All bruck, le Duche de Wefphalie. 6) Le Du- ‘N 
che de Zorraine, PEvechede Ziege, la Prin- 

cipau- 


- Obfervation fert A Eclaircir laStrudture de N 
notre Globe, principalement des Mon- ' N 
tagnes forımdes par Inondation. L’Hi- ji 
ftoire naturelle de plufieurs Pais ne fe per- 
fedlionnera jamais & reflera en Enfance, 
fi on ne l’aide pas par cent differentes Ob- 
fervations de cette Nature. Mais la plu- 
part des Curieux, qui forment des Colle- $ 
tions, n’entrent aueunement dans de pa- 

reil- 


cipaut€ PE[Jen & de Naffau, le Duche de | 
Bouillon, &c. 7) Les Pais-Bas autrichiens: 
favoir le Duch® de Zrabant , de Limbourg, 
de Zuxembourg, de Flandre, de Haymaut, }\ 
&c. 8) Le Comte d’ Zrtois, la Flandre 
frangaife, &c, 9) Les Provinces umies 
comme la Hollande, &c. &c, a e 
B3 Plu- , Sr 


reilles vues. Quelques uns fe contentent 
de favoir noınmer favamment leurs belles 
Rare:&;, ou de briller en montrant leur 
Collection, d’autres s’amufent 3. former A 
des Clafles fyfteınatiques, ou bien ilss’en & 
tiennent aux Beautes, qui flatent la vue (7 
& pourtout dire ils s’arretent a des riens, ®& 
oubliant le principal, qui confilte a exa- 
miner !’Origine de tel ou tel Corps natu- 
rel & Afaire la deflus des Remarques, qui 
puiffent fournir un nouveau Jour & PHi- ||} 
ftoire des Ouvrages fi merveilleux, que = 
produit la Nature. Il faudrait pourtant 5 
mon Avis, quun Curieux, qui fait des | 


Col- 


Plufeurs Amateurs de PHiftoire naturel- 
le ont defir& depuislongtems un pareil Ou 
vrage concernant les Pais füsdirs, mais Per- 
fonne.n’a jufqu’ä prefent entrepris cette Tä- 
che (**). Jai enfin of&lerenter & j’efpere, 
que l’on ne m’enviera pas ce travail, Crant 


Colledtions &’qui veut pafler pour Savant , 
fut plus inftruit queleCommun, qui tient 

pour indifferent de connaitre la Rarete 

des Ouvrages de la Nature & d’en decon- 

vrir [’Origine, 


(“*) Les feuls Auteurs, qui ont touche juf: & 
qu’a prelent cette Partie, font les deux SS 
favans Meflieurs: H. Nunnins & H. | 
CORHAUSEN, quiont decrit quelques Petri- 
fıcations weftphaliennes, comme les Anı- 
monites, les Echinites, mais celä dansun 
teıns auguel ’Hiftoire naturelle n’etait pas 
dans la Perfection, ou elle eft portee de 
nos Jours. Commerc. Litterar.&Te. Tom. 


ı. Epifl. ı. 2. 


CH (23) CH 


prer äle c&der Atour aurre. Cette Entre- 
prife pouvant faire Honneur ä la Baffe-Alle- 
; magne notre Patrie, riche en Min£raux, 
Fofliles & autres Curiofites naturelles (+), 
j’ofe me flatter, qu?il s’y trouvera des Cu- 
rieux, qui voudront bien concourir & mon 
but, en me communiquant des Corps pe- 
4% crifiös, Mines metalliques , Produdtions® 
7 minerales & autres Ouvrages de la Nature. 
| B4 . Joffre 


nn 


.($) Le Ledeur penetrera facilement, que je 
m’ai pas entrepris ce difhicile Ouvrage pa: 
interet propre, mais que c’eft plutot pour 
faire Honneur ala Patrie & pour etendr- 
les Bornes de /’Hiftoire naturelle. Il com- 
prendra fans Peine que cette Entreprile 
m’a occalıonnd des Peines & de grandes 
Depenfes: les Voyages, les Experiences, 
les Obfervations, les Recherches differen- ix 
tesne pouvant fe faire fans Frais, ils exi- g 
gent outre cela une Diligence & une At. 


tention infatigable. Nous n’avons craint 


| Joffre de mon Core ä& donner dansle grand 
» Ouvrage, que je projette, une D£fcription 
exadte de toutes les Pieces remarquables, 
que l’on aura la bont& de me procurer, 
foir Petrifications, foit Mines, ou Infeites, 
1| &c. &t d’en temoigner ma vive Reconnaif- 
1» fance (N), 
% Jai prie inftamment & cer Efier non feu 
36 lement tous les Amateurs, qui ont des Ca- & 
5%, biners, mais aufli tous les Pofleffeurs, In. 
A| fpelteurs, & Adminiftrateurs des Minieres 
ou Carrieres de notre Bafle- Allemagne & 
Pais voilins, de vouloir bien me faire part 


aucunement depuis longtems d’eprouver 
toutes les Difficultes & nous avons rafleın- ®&S 
b:€ une Colledtion particuliere a cette Fin. 


(*) C’eften quoi il faut que nous louions les 
Sentimens genereux que nous reconnoil- 
ons publiquement de l’excellent Natura- 
lite Mr. Corını, Secretaire intime & 
Hiftoriographe deS. A.E.P. quia eu labon- 
te de nous offrir des Pieces d’Hiltoire na- 
turelle pour cet Ouvrage. 


des Mines metalliques , Pierres rares, & 
aurres Productions dela Nature, quiilsren- 
contreront, pour contribuer ainfi aux foins 
| que je prends (*), 
Bz Si 


[7 


(**) Un Pais quoique riche en Produdtions 
de la Nature n’inftruit perfonne, quand 
les Savans & les Amateurs y font paref- & 

 feux & ne font autre chofe, que fe glori- Ä 
fier de leurs Titres. Dans cette Clafle il 
faut mettre Monlieur ****** qui n’a pas 
eu honte de dire ferieufement : Jene 
mamufe pas a courir les Champs pour ra- &% ; 
mafler des Pierres. Belle Pensde aflure- 
ment, mais qui ne nous fait pas efperer 


que ce Monfieur fi laborieux nous four- 
nifle grand Secours. Nous renoncons | 
auffi volontiers A toutes fes Decouvertes. 


L’on pourrait confiderer ce Savant 
comme un Aveugle, qui ne connait rien 
de ce qui fe trouve dans le Territoire de 


fon Pais, & qui eft incapable d’adınirer 


KR | R 


D (26) 


Si quelques Curieux Errangers, Amateurs | 


1» de P’Hiftoire naturelle, fe trouvent en Pol 
s feffion de quelques Pieces rares, comme Fof- 


autres Produdtions trouvees dans les Pais 
etrangers, dont la Defeription pourrait fer- 
vir 


En = Ns — en um 2 nur 


les beaux Ouvrages de la Nature. Siles $ 
plus grands Philofophes & les zeles Col- 
ledteurs de Curiofites naturelles lui avoient 
reflembles en parefle, l’Hiftoire naturelle 


ferait dans les Tenebres & les tres erudit 


Mr. ****** ne connaitrait aucune de ces 
Pieces fi rares, dont on luia confie la Di- 


redtion. Peut-etre prendrait il alors une 
Dent d’Elephant petrifie pour une Dent 
molaire du grand Goliath ou de quelqu’ 
autre Geant. L’on devrait etre honteux 
d’avoir de pareils Sentiments, pendant 


que tant de Perfonnages celebres ont 
ete infatigables dans lesRecherches de la 
Nature & ont entrepris, a leur grande 


o (27) PO 


tion dans cet Ouvrage , sils veulent bien |If 
me les faire parvenir par la Voie la moins 
couteufe. 


4  Monfieur de Leiewirz, Mr. leD. Lies 

) KNECHT & autres Savans ont fouhaite de 

puis longtems, que dans chaque Pais ıl fe 

trouvar des Naturaliftes, qui s’apliquaflent aW | 
| decrire 


u): 
Gloire, des Voyages perilleux, & des Ob- 1) 
fervationstres difhciles, dans desPais mon- #% 
tagneux, pour enrichir de leurs Decou “ 


vertes !’Hifloire naturelle. BARBA, 
SCHEUCHZER, & tant d’autresfe font ac- 
quis par Ja une Gloire immortelle: Telle 
eft de nos Jcursla Compagnie des Savans 
danois, qui ont et€ envoyesen Arabie & & 
dans d’autres Pais de l’Orient par la Li- 


beralit€ du Roi Frederic. V. de glorieule 


) I Memoire. 


decrire les Mineraux & tous les autres Ob- 
jers relarifs 4 PHiftoire naturelle,, qui fe 
$ trouvent chez eux. Sicelä£tait, nous pour- 


rions nous flatrer d’avoir un Jour une pa- 
reille Hiftoire bien complerte, & d’apren- 


dre ä connaitre plus parfaitement la Com- 
- pofition de notre Globe & les Corps, qui] Il 
2% contient; ce qui ferait aflur&ment zres utile &% 
\ au Genre humain. C’eft donc avec Raifon, 3% 
2& que Mr. Baumer, s’explique ainfi: Quand a 
| uous verrons ces heureux Tems, auquel 
onfe pretera avec Soin ä cet Ouvrage dans 
tous les Pais, en confrontant les differentes 
1 Decouvertes , c’eft alors, que cette Con- I!E 
S% naiffance ne fera pas feulement enrichie d’ 8% 
ü un Nombre de nouvelles VErit&s, mais plu- 
fieurs autres Sciences & differens Arts, qui & 
"fontlies avec elle, fe trouveront confid£ra- 
blement £claircis (9. 


Tr 


(*) Mr. de Leısnırz sexplique la deflus 
ainlı: S conferrent Operam diverfarum 


2 


x 


 Plufieurs habiles Gens ont d£ja pris la 
Peine de decrire !’Hiftoire naturelle de cer- 
or | tains 


Regionum Viri dobhi &9 curiofi, fuperfi- 
ctes Globi noffrı paulo melins nofteretur, 
& Mr. Lıesknz£cur dit: Optandum que: 
que ejfet, ut hinc inde per Germaniom, in- N 
que alüs locis degentium Colle&iiones iffarum SS | 
rerum ac Obfervationes publicarentur. Hal). Ie 
Subter. Spee. Sebt.3. C. 1. $. 21. Pag. 43. 414. 
& dans un autre Endroit le Conleiller Bav- 
MER Ecrit des moyens propres pour l’avan 
cement del’Hiftoire naturelle, & dit res 
bien, que , puifquil eft impoflible, vu 
la Grandeur du Globe & la Multitude des $ 
Mineraux, qu’un feul Homme puifle em- 
brafler le tout , il ferait tres avantageux 
fi les Savans les plus propres & les plus 
capables, dele faire, voulaient examiner 
a fond leur Patrie & communiquer leurs 
Decouvertes, ce que plufieurs ont deja 
commence. C’eft par ce moyen-lä, que 

l’on 


(30) 
 tains Pais entiers ou de quelques Cantons 
particuliers. Mr. Groxovius en a donne 
uneLifte (f). Mais il nous manque enco- 
re une pareille Defcription des Mindraux, 
Foffiles & autres Curiofites naturelles, qui 
fe trouvent dans ce Pais-ci, ce qui peut-£tre 
ä fait foupgonner aux Etrangers, que laNa 


7, envers notre DB 
verons ici que notre Pais eft tr&s riche en K&&%& 
differentes Produltions, en Pierres rares, "4 
en P£trifications, &c. &c. & m&me qu’ilen 

x RN FOBT- 


on parviendrait a faire naitre un Enchai- 
nement & un Ouvrage entier. Nafurge- $& 
‚fehichte des Mineralreichs. I. Th. Vorbe- 
richt, $. 9. | 


(}) Bibliotheca Regni animalis &9 Iapidei feu | | 
Recenfio Andtorum Ef Librorum qui de 
Regno aniniali € lapideo methodice, phy- 
fiet, medice €Fe. trabfant. Lugduni Ba- 
tavor. 1700. 


fournit de particulieres, que !’on cherche- 
rait en vain autre part. 


Jen prefente ici un Effai ä mes Ledteurs, 
qui leur mettra devantles Yeux une D£fcrip- 
tion detaill&e de certains Teftacees p£rrifies 
tes peu connus & nouvellement decou- 


Comme plufieurs Etrangers Curieux fe- 5%, 
ront peut-Ltre charmds d’augmenter leurs N} 
Collections de pareils Teitac&es pe£rrifies, 
de Plantesmarines p£trifices& d’aurres Pro- 
dudtions de la Baffe-Allemagne, je m’offre 5 
de leur fournir ä leur Requifition: ı) Plu && 
fieurs Efp£ces de Teftac&es ou Coquillages @% 

52 netrifics bien conferv&s de nos Provinces. 
2) Plufieurs Efpeces de Coraux p£trifies 
ou Coralloides fofliles de nos Contre£es, 
qui par leur belle Confervarion & les diffe- 
rentes Efpeces ont eu l’Agr&ment des plus 

grands Connoifleurs. 3) Differentes Ef- 
$ peces de Mines metalliques, entre lefquel- & 


les il y aura quelques Mines fort fingulieres. 


4) Differentes autres Produltions min£ra- 
les, comme Quarz polygone , Dendrites, 
5 lerres, &tc. &c. 


J’efpere que les &trangers Curieux vou- 
dront bien en Revanche me faire parvenir 
des Curiofites naturelles, qui pourraient me !%, 


D7 
Ir 


ou Infectes , toutes Sortes de Coquillages & 
de Mer, Plantes marines, &c. &c. 2) Dif 
ferentes Efp£ces de P£rrifications, Mınes 
metalliques, Marbres, & autres Produdtions 
mincerales. 3), Toutes Sortes d’autres Pieces 
de ’Hiftoire narurelles, comme Fruits des |If 
Indes, &autres Curiofitös naturelles, qu’un “ x 
N Amateur me voudra donner en Echange. | 


Ainfi pour favorifer ’Etude de ’Hiftoire 
naturelle, j’invite tous les Etrangers Curieux, 
auand m&me ils habiteraient des Pais tr&s 
eloignes, de m’honorer de leur Correfpon- 
dence, en addreflant leurs Lettres directe- 
ment & Cologne. C’eft, 4 mon Avis, un 
grand Avantage pour tous ceux, qui font 


$ N NEN: Ne 

2. & (33) 
3) des Collettions de Curiofites narurelles, de 
& pouvoir fe communiquer fans Gene & de 
(5) ß EUR Sl N DEN 
9 parvenir parlä a une Amine & & une Efli- 
|| me mutuelle. Delä doit naitre la Confiao- ||} 
|| ce, toujours accompagnee d’une Diferetion | 


indifpenfable en pareille Correipondance, 


ı comme dans toutes lesActions,fanselle’En 


ie trerien du Commerce litt@raire cefle bientö6t. A 
Y } 5 / 
& ES SR 
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59 Te 
ÜO0LOGNE 
fur le Rbin, | | 
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DESCRIPTION 


D’une nouVvELLE EspEck DE N 
er: N 
h) \ Ss 
23 ER AN 


IC OOUA Me He A ® r 
BIVALVE PETRIFIEE 
I) RARE ET INCONNUE JUSQU’A PRESENT , 


Ki DECOUVERTE DANS Ü | 
7 BEN: 
>, BAR E BR b < Kan AR . ‘ee 
» DEIFELwDUCHE & 
ar \ } = a» Y2 
| DE IR 


JULIERSe 


a A| 


ip Er Coquille petrifiee doit etre place ? af 


fans doute au Nombre des plus rares 

&des plus diftinguees, & je fuisle premier, 

qui donne Connaiffance de fa D£couverte, 
‚Zen decrivant fa Figure. C’eft un Con-&, | 

7 chite bivalve, dont les deux Bartans font S 

CH) inegaux , dont le Tour fit un Dem'- 
Al Cercle & dont la Pointe eft Epaiffe & fe FE 

termine en Demi - Rond releve (*). Elle 

ea | meri- 


(*) Conchites duabus Teftis inequalibus in- ‘% 
frubius, anteriorem partem Sandalii per- 


Feßtifime referens. 


E | m£rite par la Figure neuer une Place 
' particuliere parmi les Teftacees petrihies 


a T. premiere Figure (Fig, 1.) r&prefente 
‚ce Conchite fans Ponderck la feconde Fi- 


gure (Fig. 2,) reprefente le Couvercle d£- \ 


ehe. Sa Figure en general eft conique, 
quand on la tient debour ‚ elle reffemble& 
une Pantoufle de Femme fans Talon, aiafi 


S> nous lui donnerons le Nom de Pierre 4 ®% 


Il yen a de plus pointues les 
unes 


— 


(**) En parlant de Teflac&es ou Vers tefta- 
cees, nous entendons parler d’une Clafle 
d’Animaux Imarins, qui au lieu d’une Peau 
ou d’un Couvercle,font munisd’uneEcaille 


1; 


a 


ca 
= 


nn 


unes que les autres, quelques unes font 
longuss & moins £paifles (Fig. 4, 5.) &il 
s’en trouve aufli, qui font raccourcies &lar- 
ges ä ’Ouverture ou au Bord (Fig. 3.7.) 


% BIT 
in, 
en U. Coquilles petrifites font rondes & ele- A 


Mvees en boffe par le haut, mais plattes part 
| Cq4 le 


m 


ı) En Animaux aquatiques teftacees durs, ee 
(Ofracodermata, Teflacea, Trflata, Con- 2 
ehylia) qui ont desDemeures ou Ecailles $ 
dures; par Exemple les Vers de Mer, 
Vermiculi, les Moules, Conche, les Efcar- 
 gots, Cochle@ &c. 2) En Animaux aqua. 
tiques a Coquilles molles ( Malacoderma- 
ta, Malccofraca, Malacofrea, Cruflo- 
cea, Cruflata) dont les Demeures font 
molles, par Exemple les Ecrevifles, Can- 
cri, les Heriflons de Mer, Echini &e. &c. 


DH (40) DH 
“A| le bas, & c’eft par lä qu’elles reffemblent 
% fi forr Ala Pantoufle d’une Femme; lePlar 
x inferieur eit plus ou moinsarrondi, la Pointe 
I| Erant toujoursrelevee (Fig. ı. Lit.a, Fig. 8). 
Onrre celä on r&marque dans preique tou- 
tes ces P£trifications de perites Cotes rele- 
vees, qui fe trouvent tour au tour, ainfı 
que le reprefentent la quatrieme & cinquie- 
eFigure (Fig. 4. Lit.e.c. Fig. 5. Lit.b.b.) 
mais en dehors für le Couvercle (Fig. 6. & 
ıW Lit. d. Fig. 3. Lite.) ces Cotes vont circu- 
| Jairement & forment pr&ciföment un demi 
Cercle; eiles font de Largeur; inegale & 
quelquefois memeiln’yenapas. Elles com- 
% mencentälaPointe (Fig. ı,Lit.a.) &tvont ni 
N ainfi de travers jufqu’a ’Ouverture (Fze. 1. 


\ la troilieme & cinquieme Figure, on voit 
ces Cotes.diitinetement. 


L; premiere & la huitieme Figure ( Fig. 
1. 8.) nous font voir ce Coguillage fans 
Couvercle (qui eft la petire Ecaille) auque! 
% on remarque (Lit. f.f.) ’Embouchure &% 


> fait fa Demeure, la Conftrudtion en eft tou- sass 


te particuliere & le Creux interieur ne tient 
gie la Moitie de la Place, ainfı ’Animal y 
a exe fort ä Perroit, ä moins quil ne für | 
tres petit, Ce Creux fe rerr&cit vers la@|| 
> Pointe, & du Centre interieur ’on remar-"&2 
que certaines Cotes l&gerement trac&es, qui 


2 s’avancent vers Parrondiffement de P’Ou- & 


verture ou du Bord; cela fe voit diftincte- 
ment (Fig, ı. Lit. f. f.). Quand on conli- | 
dere P’interieur du Couvercle, il parait que & 
ces Ootes fines depuis (Lit. g.g.) contre 
(Zit.h.) font tracees en Droiture. En g£- 
n£ral le Couvercle & la Coquille font fort 
cpais. | | 


| Wr Leeteur aura de la Peineä croire, que 
| cette P£trification ait &t& autrefois un Co- 
SY quiliage, mais je tacherai del’en convaincre. 
EL Dans tous les Couvercles de certe Coquille 2% 
7. oh d&couvre interieurement (Fig. 2.2.2.2.) & 
$” certains petits Crochets a Diftances Egales, 

dont celui du milieu eft toujours le plus 
grand, &dansla Coquillel’on voit, aucon- 
‚traire, lelong du Bord interieur, trois ou 

: "Pi v 
aa cing Foflettes ou Cavites naturelles ‚ pla- 
sn ces aufli ä &galesDiftances (Fig. 1. Lit.2.i.1.), 98 
We les Cavit&s ou Echancrures (Crenule) s’a- & 
19 uftent exaftement aux Dents ou Pointes \ 
( Denticuli) du Couvercle, ce qui me pa- 
|| raitune Preuveinconteftable, que du vivant 
| de Animal elles ont fait enfemble la Char- 
ll) niere ( Gznglymum ), qui a joint les deux 
7? Ecailles (Frg.ı, Fig. 2.) pour produire en 
A | s’ouvrant ou en fe refermant le m&me Fffer, 


que 


(43 ) 


que fait la Charniere d’une Tabatiere (*). 
L’Exp£erience confirme notre Sentiment : 
l’on n’a qu’ä jetter les Yeux für les Coquil- 
les bivalves; par Exemple fur le Tellines, 
Huitres Cpineux &c. que Pon trouve en 
grande Quantit€ dans la Mer, pour decou- 
vrir qu’elles ont toutes, les unes de gran- 
%» des Dents & des Fofles profondes, les au- 


tres de petites Pointes & de petites Cavi- S® 


V), ı&s proportionnees, de Facon qu’en joig- 
A| nant les deux Ecailles, les Dents entrent | 
exadtement dans les Cavites & tiennent fer- 
me enfemble. 


(*) Quelquefois on ne voit dans ces Pierres ®e 


qu’une Foflette au milieu (Fig. 8.), les 
autres ont manque&, ou bien elles fe font 
ufees par aceident. Au contraire l’on re- 
marque dans d’autres Couvercles, queles 
deux petites Dents Egalement eloignees 
de la grande, font de nouveau partagees 


en trois moindres, tres fubtiles & jointes 
enfemble. 


ii: examiner plus & mon Aıfe la vErita- 

ble Conitrudtion de cette Pierre & Pantouf 

aa He, jen ai fair polir quelques unes, dont !! 
IR les Creux £taient entierementremplis d’une Ge 


Efpece de Pierre; elles font &moulues du g& 


nd 
‚® 


core du Bord ou de POuverture, Apres a 
* avoir fait emporter une Partie du Couver-\ 
cle, je decouvris la Dent ou Crocher du 
milieu , qui eft le plus long; il fe tient en 

||, core ferme dans la Fofle ou Creux, auquel If 
© il repond (Fig. 7. Lit. k.) Pune & lautre 
Ecaille Erant perrifie & la Coquille ou la 2% 
Moule fermee, le Crochet a du refter dans iR 
fa Pofition naturelle (Fig. 7. Lit.k,). Je pen- 

fe que cette Obfervation fufüt pour prou- 

ver ’Exiftence & la Conftrudtion de la 
Charniere, qui a fervi ä fermer cette Co- | 
quille bivalve; mais il f& trouve des Demi- = 
Savans, qui en grands Genies, attribuent MW) 


au feul Hazard toutes les Conforrnations 
TLavrcs 27 


( 


Ib 


CH 13) 6 


rares de difförentes Pierres & pretendent, 
, quelles ne font qu’un fimple jeu de la Na- 
ture, Is pourraient douter aufli, queleCou- 
| vercle appartienne ä la Coquille p£ırifiee. 
Pour les convaincre, jai produit ( F7g. 3. 
Lit.e.) ce Teftacee petrifi& avec le Couver- 
ele, tel qu/il tient deflus; il fert de Preuve, |, 
3 que toutes les Coquilles de cette Eipece 7 
EN ont eu leurs Couvercles, & je demontre GR 
' ir par A, comment ils fe trouvent fermes. A 
ı 15 Tai pourtant £re furpris d’en rencontrer fi 
peu avec leur Couvercle; mais j’en ai deux 
complertes , cela fufht pour confirmer ce 
al, que Pavance. Comme Ja plus part font a | 
© = dlCcouvert, quelques Connoifleurs, & qui 
N je les aienvoy£es, ont Ere par lä induits a 
| nn croire, que c’£taient des Fongites ou a 
ges de Mer p£trifices. 


> me (Fig.5.) nous en reprefente le Core’ $ 


L. quatrieme Figure (Frg.4.) nous offre 
uneCoquille p£trifige de lam&me Efpece du 
alte du Dos ou bien d’enbas & la cinquie- 


2 B danerlenı. Sur la Coquille p£trifie relie X SB | 


8 


ec 
AR 


ya 
N 


in tachte par une Matiere pierreufe, qui la joint £ 


Ur 


29 reprelente la Partie fup£rieure dece Coquil- 


) 


AR 


= 


qu’elle eft reprefentee (Fig. 4. 5. Lit.].m.) SE 
-Pon voir encore le Couvercle ou la petite IE 
Ecaille qui eft un peu feparce de ’Embou- 
chure, de facon pourtant, qu’elle y refte at- 


> Pautre Ecaille, La fixieme Figure (Zit. d.) at 


lage (Fig.4.5.) avec fon Couvercle, il eft gs 
facile d’en examiner la Superficie (Zzt. d.) 
& il eft impoffible d’artribuer cette Pofition 
au hazard; ainfi qu’on le voit dans d’autres 
Petrifications, oü une Moule, un Efcargot 
ou autre Chofe pareille eft atrach£e für quel-. 
que Plante marine, avec laquelle elle eft pe- 
trifiee, Ici c’eft tour le contraire (Fig. 4. 


68) 1 CE 


5.6. Lit.b. b.c.c.) noust&moignent, que le 
» Couvercle (Lit. d. I. m.) convient & l’Ou- 
verture & que par conf©quent chaque Co- 
quille de cette Bipece, a eu fon Couvercle 
- en particulier. 


& MIiL 
Me 


j 
N 


ON 
SARNGE 


ah 
Sr 
—aRN 


— 


IT Ayanı ainfi fait voir d’une Facon convain- N 
cante, que cette Efp£ce particuliere de Perri- 
fication a &t& jadis une v£eritable Coquille 
' {im Divalve, ileft tems de lui donner un Nom; |/% 

%s &t puifque je fuis, fans Vanite, le premier, % 
a autant que je fache, qui Paie d&couverte & 2 
Ar d£crite , j’efpere que les Cultivateurs de 
11) EHiftoire naturelle m’accorderont par Re- 
connaiflance ce Privilege de la baptifer. 
Cela me caufe pourtant certain embarras, 
ne voulant pas augmenter le Nombre des 
SS Mots barbares ,„ dont I’Hiftoire naturelle < 
7? fourmille; car plufieurs Naturaliftes de 
Gout delicat font allarmes & jufte Titre de 


%75 depuis que l’on traite ä fond & que l’on en- 


4 ont avec d’autres Corps natureis ou artifi 


San E SR: 
| DE) m 
| la prodigieufe Quantit& de Mots Etrangers, 
la plupart grecs , que !’on a dcja adopres, 


richit avec foin PHAiftoire narurelle. Mais 
je me fouviens d’un Ufage regu dans cette 
Science, quieft de donner aux P£trifications 
des Noms tir&s de la Reflemblance qu’elles 


ciels: ainfi certaine Efp£ce de P£trification 
1 &r@ nommee Trochites, parce qu’elles font 
Falles femblables 2 une Roue. Une meme 
Reffemblance a fait donner le Nom & plu- 
fieurs autres Coquillages p£trifies, comme 
aux Bucardites, quiontlaFigured’un Ceur ie 
& &i certains Coquillages le Nom de Heli- 
cite, parce qu’ils reflemdlent aux Lemüilles. 


- ‚zu 


Anl 
y\ 


me 


& (4 ) 
$: IX. 

: 

IE De tl 


| 
A 2. notre Coquillage nouvellement ur 
decouvert reflemble au devant d’une Pan- | 
toufle deFernme (Fig, 8.), nous pourrons 
II, Pappeller SAnpALIoLıtE , SAnDALITE (*), yei 


D Ure- & 


(*) Le Ledteur ne m’accufera pas d’une E!- 
pece de Pedantilme, fi jajoute le Nom 
latin de ce Coquillage petrifie jufqu’a pre- 


fent inconnu, puifqu’il n’a ni Nom alle- > 


mand, nilatin; ainfi jappelle en latin 
Crepites &7 Sandalites , Crepidolithus EN 
€ Sandaliolithes, Mots compofes du Grec. 
Keymie (Crepida) veut dire une Pantou- 
Ne& Zaydarıy (Sandalium) Pantoufle 
deFemme & AiJos (Lithus, Lapis) fig- 
nifie en general une Pierre. Il me fera $ 
done permis de donner & ına Pierre & 
Pantoufle une Denoinination latine fyno- 


m (50) 
ÜREPITE, CRepIDoLıTE (Sandaliolithus, San- 
&n dalites, Crepites, Crepidolithus , Pantoffel- 

> /kein, Pantoffelmufchel, Pantoffelmufchel- 
|| Bein). Ilne s’agit que de favoir fi certains 


Con- 


nime & amon Terme allemand, d’autant Kr 

plus, que je iuis zel€ pour donner un N®8 
Supplement & certains Amateurs de I’Hi- 
ftoire naturelle, qui font confifterun grand [1 

Savoir a pouvoir nommer un Nombre de 
Termes d’Art mineralogique. La Mode 
eft ancienne dans !’Hiftoire naturelle de 
forger un Mot latin compose de deux 
Mots grecs. Ils font aufli regus dans les 
autres Sciences, comıme les Monnoyes gs 
courantes. Nombre de ces Termes fe | 
trouvent dans l’Oryctographie p. E. Tu- 
bulites, Conchites, Cochlites, Phytohthes. 
Cet Ulage eft tres louable , puifqu’on 
lui doit la facilit@ de nommer une Chofe 
par un feul Mot. Un favant Medecin 
frangais, Mr.deSauvasss, dittres bien: 


ED (se) 
x | Connaifleurs d’un Gout. tres delicat vou- 
%, dront bien recevoir le Nom, que je viens 


Mais je leur 


comme ils le jugeront ä propos. 
Da 


‘Idem per pauciora potius, guam per plura 2 
dicendum ejfe Jana diffat Ratio. Je prc- & 
mets donc a mon Ledeur, que je ne ıne Sl 
donnerai jamais pour Inventeur de nov- 
veaux T'ermes, je conferverailes anciens. 
Mais les Amateurs & Connaifleurs des !% 
Raretes naturelles m’approuveront, fi je 
foutiens, qu'il eft louable & neceflairede &% 
donner un nouveau Nom intelligible 5 
un Corps, qui julqu’& prefent n’ena point. 

eu. 


(52) 
x 


L. Naturaliftes &trangers, qui croient que 
la Nature bienfaifante en diftribuant fes 
Dons, a oublie notre Baffe - Allemagne, 


la Nature auffi remarquables que rares. Les 
- Pais palatins, favoir les Duches de Juliers 
& de Berg font remplis de Folfiles & de 


Mineraux , ainfi que nous le ferons voir ||j 
% dans la Continuation de P’Hiftoire naturelle 8% 


ÖL de la Baffe- Allemagne. Le Lieu natal de 


“ S ce Conchite eft !Eifel (*) dans le Pais de 2 


Ju 


 (*) LEifel (Eifia, Ripuaria, Eifalia) prife 
en general eft une grande Contree par- 
tagee en plufieurs Domaines. Une Par- 
tie et du Duche de Juliers, une autre du 
Departement de Treves, & une autre du 


|, connaitront par. la D£feription de cette pr&- «| 


— 


& (53) 


Tuliers appartenant & P’Electeur palatin. I 
(e trrouve auffi dans d’autres Cantons voi- 
fins, Les Petrifications de Eifel fe trou-. 
vent, comme en Suiffe, difperf&es fur les | 
Montagnes, oü il ferencontre aufli d’autres | 


Teftac£es petrifiös, Coralloides Foihles &c. 
D*3 Te 


) 


Duch€ de Luxembourg; en particulier 
c’eft un Canton fitue entre les Pais de Ju- 
| liers, de Cologne, & de 'Treves, confi- 

nant au Luxembourg , dans lequel fe 


trouvent le Duch€ d’Aremberg , les 

ur Comtes de Blankenheim , Schleiden , 
SE Reifferfcheidt , l!’Abbaye de Steinfeld 
&c. &c. Ceux, qui ne connaiflent pas & 
& la jufte Diftribution .des Bienfaits de la 
Nature, ont congu le Prejuge, que l’Eifel 
eft un Pais defert , inculte , fterile , 
mais je foutiens fans Partialit€, que cette 
meme Contree eft heureufe, tant par: la 
Salubrit@ du Climat, que par la Fertilite 
du Terroir. L’ Agriculture y fleurit, 
a al 


DH (5) D 


Je poffede dans mon Cabinerune Colle&tion 
<onfiderable de P£trifications trouv&es dans 
"Eifel, que j’ai raffemblees dans la vue de 
donner une Hiiftoire natureile de ce Pajis. 
$.XI. 


il eft riche en Bois & Paturages , fur- 
tout-il produit des Fofliles nerveilleux. 
Ils’ytrouvedes Carrieres deMarbres, des &% 
Mines de differens Metaux & ee; 
Produits neceflaires aux Hommes, qui 


manquent fouvent dans d’autres Provinces 
d’une grande Fertilite. 


ftoire naturelle fe convaincra d’abord de la 
la Rarer& de notre Pierre 3 Pantoufie 
D4 Pre- 


(*) Jai une Preuve en main par laquelle il 
- parait, que cette Pierre a ee jufqu’& pre 


fent inconnue aux principaux Nataraliftes 
Etrangers: c’eft une Leitre du ı6. Juin 


17586. que men cher Ami, Mr. Arzerr “ 


SCHLOSSER, Membre de la SocietEroyale @% 


de Londres, me fit P’Honneur de m’ecfire 
h 7 ü 
d’Amfterdam & ce Suiet en ces Teermes: 


richi, vos Sandalites brillaient für tout le 
refle: je vous en remercie particulizrement. I} 
‚Fe wavais jamais encore un ceite pece de = 
Petrification, laquelle je crois anfk etre une 

nouvelle Decouverte, qui peut € 


x 

Parmi la Colle&ion, dont vos waves en- | 
| 

i 


> les & Efcargors perrifis, dont ’Original* 
ne fe rencontre plus dans la Mer, Par Fx- 
emple Pon n’a troyve& dans aucune Mer des 
 Teftac&es comparables aux Gryphites & 
aux Belemnites (**) &c. Je crois. que Fon 
na 


? . 
vous demander , fi vous les ranger Farmi 
les Coguilles: Cefl a dire, fi vous les eroyes 
etre une Efpese inconmue EI mouvelle de Be- 


ranges parmi les Coraux&S Champignons de 


a cette derniere Familie des Eires, qwils 
reffemblent le plus, ET. 


(*") Ce que je dis eft confirme par le T/- 
moignage de plufieurs Auteurs, entr'au- 
tres de Mr, Gesner: Hifi ex Mufeogra- 
phis integros Catalogos conficere liceret Te- 


Pa 


Premierement il eft afes connu, que l’on j 
trouve dans la Terrehabit&e plufieurs Mou- 4) 


faire Hommeur. Mais permeties - moi de N 


dlemmites ou Nautiles droits? ou fi vous les 


la Mer? Cr, fi je ne me trompe pas, A 


632} 
n’a pas non plus rencontr& dans la Mer une ik 


19 Coquille bivalve femblable ä notre Sanda- 
lite. Heft d’aurant plus remarquable, qu’il 


l: 
ste inconnu aux plus grands Connaiffeurs 
& qu’il manque dans les plus abondantes 


ac 
Colle&tions; ainfi je conjedture, quil ne 


fe trouve pas Cgalement partout & c’eit par 
4. la m&me, qu’il merite une Place diftinguee 
parmi 


| 
| Dy 


% 
TR 
Si] 
forum , Animalium &f Vegetabilism pe- 
‚ trificotorum , que cogmitas [pecies nativas 
“ 


accuratifime referunt „ inveniuntur tamen 


phırima Tejtacea fo/hlia, quorum Analo- 


Ur: | 
ga nec in marinis, nec in fuwviatilibus aut 
lacuf?ribus, nec in terreftribus habtenus de- 


tefta funt. In tanta copia , magnitudine 
E7 varietate Cornuum Ammonis foßplium 


proster unum Lituum few Urthoceratitem 


Fofilem € Cornua minutiffima inflar are- 
nularım obvia nullum habetur, quod. Tefta- 
Conche ano- 


ceo miarımo comparari pofht. 
mie quas Terebratulas vocant leaves € 


l’Original eft inconnu, mais celles-la fe trou- 
vent en plufieurs Endroits. J’ai envoye la 
Pierre 4 Pantoufle (Sandaliolite) & plufieurs 
Connaiffeurs en Allemagne, enFrance, en 
Ü! Angleterre, en Suede, en Suifle, en Efpag- 
er ne,enPologne. &c, Leplusgrand Nombre &% 
| de 


flriate. Ofirea rofro incurvo Gryphite 


dia, Belemnite adeo copiose inveniuntur, 

ut integra plauffra colligereliceret, mer ta- Y\p 
men quod re/pondeat marinum ufquam ve- SZ 
pertum novimus. Traßf. phyf. de Petrifi- a 
cat.part.2.cap.7.pag.gs. Meflieurs BAUMER, & 
GESNER, WALLERIUS, & autres Natura- 
liftes marquent, que l’on ne trouve pas 
l’Original de la 'Terebratule , mais appa- 
remment, c’eft apres quel eurs Ecrits ont 
paru, que !’on adecouvert les Originaux 

des deux Teerebratules, c’eft a dire P’unie 

& cellea ftries; plufieurs Perfonnes nous 


(59) | 
de ceux, qui m’ont communiqu£ leur Sen- 
A) timent, croient que c’eft une. Efpece toute 
= particuliere de Plante marine p£irifiee, que 
on appelle Fongites. D’autres Naturali- 
ftes fe (ont imagines, que cette Pierre £tair 
le Bout d’un Coquillage , d’autres que 
c’etait une Dent d’un Poiffon (+) que l’on 
| nom- 


Pannoncent & meme en 1766. un Ami 
de Cadix m’envoya une & Vautre Te- 
rebratule femblable , en tout & celles, 
que lon trouve dans Eifel & dans le 
Duche de Berg; leur Coquille eft rele- (5 


&% vee en bofle, blanchatre, traniparente & 8% 
EN tres mince. La Decouverte de la Tere- 
WW bratule fait efperer aux Cultivateurs de u 
| ’Hiftoire naturelle, que l’onttrouvera en- 
core d’autres Originaux de Corps petri- 
fies par les Recherches frequentes & ze- 
| lees, que !’on fait de nos Jours.. 
Er (H) Ceft a caufe d’une Dent petrifide d’un 


Poiflon vorace nomme Carcharias ou La- 
mentin, qui font triangulaires pointues 


5 & N = & } C 
-  @wce = 
| nomme Gloffopetre. _ Mais je ne puis pas 
\% leur reprocher d’avoir m&connu ma Pierre 
$ a Pantoufle & de n’avoir pas fcu ceque c’e- A 
|| tait; car ilarrive, que le Connaiffeur le plus I 
penetrant fe trompe fouvent, en voyant 
une P£rrification nouvelle, dont il eft tres 
difheile de determiner l’Origine, le Genre 
& PEfpece, quand il n’a pas l’Original, & 
pour en faire la Comparaifon. Notre Sie- g 
e cle Etant fort Eclaire il peut fe flatter ä jufte & 
Titre d’avoir enrichi ’Hiftoire naturelle & \ 
plufieurs autres Sciences d’un Nombre de 
Decouvertes tr&s remarquables & tres im- 
portantes. Malgre& celä, nous laifferons 
Ss encore bien de l’Ouvrage ä faire & la Poft&- 
N rite, ar 


& Couleur de Cendre fauflement dites 
Gloflopetres (Gloffopetre, Odontopetre) 
que plufieurs Amateurs ont cru, que notre 
Conchite etait la m&me chofe. 


m (sr) 
WRErE 
u 


care moi-me&me de m’inftruire ä fond 
. de ’Origine & de la Nature de ce Tefta- 


7 [4 


cce perrifie, jen ai fair polir plufieurs Pie- 


"une Matiere calcaire. Ceci ne prouve pour- 
 tant pas, que la Pierre & Pantoufle ne foit 
une veritable Coquille, puifque la pluspart 
des Coquilles & des Efcargots p£trifies ne ß 
> contiennent aucune Trace de ’Animal, qu-% 


2 elles ont renferm& &tant prefque toutesrem- 9 
& plies d’une Matiere pierreufe, femblable en $$ 


Subftance ä leur Matrice, Dans quelques 
unes de ces Pierres, j’ai trouv& une Marie- 
re de Quartz, ou Selenite cryftallin, Ce 
|| qui a confirmemon Opinion; puifque dans 

 plufieurs Pierres figurdes d’un Poiffon, que 
on trouve dans les Ardoifieres d’Allemag- 
A| ne, Fon remarque, que les Parties charneu- | 
) Ä ies Kı, 


% © 


a 


fit, la plupart fe font trouvees remplies d’ 


Bu 


A 
IR 
Er 
EN 
3 

2; 


W 
I 
i 

io 
It? 


t 


doifes blanches ont Er& changees en SCIE- ; 
nice criftallife. Je ne crains pas d’avouer 


| naivementä monLecteur,que c’eft peut £tre 


l’Ouvrage de l’Imagination, fi j’ai cru, que 
cette Matiere de Quartz devait abfolument 
erre les Reftes de ’Animal autrefoishabitant 


&% de notre Pierre ä Panroufle; je ne fouftien- 
SS drai pas fermement ma Conjedture. lIar- 
> rive fouvent, que les Moules ou Efcargots 


petrifies font remplis de ces SelEnites crifta- 
lif2s & m&me de quelques Crittaux pointus. 
On en a trouv& de cette Efpece dansles 
Carrieres de Marbre pres de Bensberg au. 


EL Duch£ de Berg; leur cavit& contenait une * 
EN Criftallifation blanchatre, faible & d’une 


grande Denfite, compof£e de petits Criftaux 
pointus & & facertes. Mr. AsıLnaaarp en 
parle dans la Defeription, qu’il nous a don- 
nee de Stevensklint, od ilatrouve des Echi- 
nites , qui contenaient dans leurs Cavites 
des Criftallifations, Dans ma Colledtion 
me&me je poflede des Ammonites trouves 
enLorraine criftallif&s int£rieurement; mais 
ces 


ces Criftallifations d&couvertes dans desE(- 
cargots,. Moules & Ourfins ne prouvent 
;$ aucunement que celle, que !’on voit dans la 
Pierre ä Pantoufle, ne foit pasl’Animal veri- 
table; ancien Habitant de ce Teftac£e, puif- 
que P’Hiftoire natyrelle nous fournit des 
I! Exemples pareils & que les Cabinets nous |} 
8% montrent desMoules & Efcargots, dans les- 3% 
quels ’Animal eft p£trifite. ai moi-m&me 3% 
> un Ammonite mineralifE & un Oftracite, & 
dans lesquels Animal fe tient encore tout Xi 
p£trifiee. 


| 

| J ’aji examine plus exa&tement le Genre de 
Pierre contenu dans le Sandaliolite pour 
pouvoir deduire de lä fon Origine d’une 
> Fagon inconteftable, Jai remarque quelle < 
& eft de la m&me Nature queles autres Corps 
2 pewrifies, La plupart des P£irifications, Au 
Calcınations ou Mineralifätions, font ordi- \\ 
nairement changes dans la m&me Maticre || 
ou Efpece de Pierre, ou de Metal, donteft 
Il compolce la Matrice, dans lesquels ils fe JR 
(& trouvent. Ordinairement ils lui font en tout 
9 {emblables, tant 4 Pegard deleur Compofi- 
% tion, que de leurs plus petites Parties; ceci x | 
n’exige pas une longe Demonftration: car 
les Teftac&es calcines contiennent une 
Chaux; pareille äcelle que !’on trouve dans 
la Terre deCraye, Les Moules ou Efcar- 
gots mindralifs fe trrouvent dans les Ter- & 
° res me£ralliques ou dans les Pierres min£ra- 
les ou dans les Mines de Metaux, LesPi- 


& 2) © 


Pierres ä Pantoufle font la plupart changes ji 
en Pierre calcair , la plus orande ‚Partie des al 


R | le keit dafsl Eifel (amt de m&meNa. 
ture, Un fimple Effäi nous aflure de cetre 
Verite, en y jettant de l’Eau commune de 
puit, elles fermentent doucement, La |! 
UN Pierre AChaux de Couleur grife fe trouve{X 
I en Quantit& dans l’Eifel, puifque cettePro- 
, vince elt remplie de Carrieres de Marbre 4% 
A Su que la plupart des Pierres difperfles & 'T 
repandu£s für les Montagnes ou dans les | 
Vallees font de ces Betten S ä Chaux prifes; 
_ cette Quantit© de Pierres calcaires grifatres 
> nousdonne lieu de croire, que les Montag: 
28 nes calcaires form&es par les Inondations 
> couvrentla plus grande Partie de laSurface SI 

de ce Pais & des Provinces voifines, | 


gi 


SB 


F. eguifant le Sandaliolite, je n’ai pas feu- 
lement remargue, quil contient une Sub- 
\ ance u ä Er qui ee les Mi 


Ui cerraine, que le Sandaliolite eft de Plbdce N 
des Coquillages.L’Experience nousaprend, 
que plufieurs Sortes de Coquilles & d’Ef- 
cargots perrifiös p. E. les Belemnites, Eranr 


2 vaıfe Odeur,, laquelle Erant femblable ä 1a 8 NT 
Puanteur de la Corne brulee,denonce PEfp£- RN 
ce des Particules animales qu'elles contien- 

‚ nent: Plufieurs Coquillages non pe£rrifies & 
fortans delaMer, ont une femblable Odeur 
de Corne , quand ont les mer für des 
Charbons ardens ou bien quand onlesfrot- & 
re bien fort. Cette Preuve confirme, que 
le Sandaliolire apartient au Regne ani- 


DH (7) DD 
mal (*) & que fa Compolfitton contient || 
une Partie de Particules calcaires & une au. 
re d’animales. | 


ur2 $. XV. 


— nn 


(*) Pour confirmer cette Affertion j’apoute, 


que j’at trouve des Pieces de ce Coquilla- < r 
ge petritie rongees & forees par les Vers & 
marins,ce qui vrailfemblablement a ete ii 
avant la Petrification, puilqwil fe trouve |, 

encore journellement dans la Mer une | 
Quantit@ de Moules & d’Efcargots, ou 
les Vers marins ont fait des Trous; ce 
que Von mobferve pas fi frequemment % 
dans d’autres Corps marin. Mais les 
Demeures des Animaux a Coquilles fon: 
les plus expolces a ces Iniedtes rongeans 
ou Vers de Mer. La Pierre a Pantoufle 
fe trouve-louvent couverte de petits Tuy- 
aux faits par les Vers & de leurs Oeufs; || 
ainlı !’Origine de cette Pierre eft facile a & 
conjedturer, 


ei>3 


87 


ı- Sandalite a ordinairement une Couleur 
orife de m&me, que les Pierres ä Chaux fi 
communes dans Eifel; mais il y en aaufli 
En; . des brunes, des rougeatrres & d’autres Cou- 


n 


8 leurs, mais ces en fontaccidentelles; 9% 


A car cette Coquille p£trifice fe trrouve quel- 
quefois dans les Pierres ferrugineufes. ai 
en Poffeffion des Conchites & Coralloides 
foffiles d’un fond brun ourouge fonc&, que 


A| on trouve aufli dans les Voifinages des | 


 Mines de Fer dans PEifel. 


Las: ai ainfi enrichi le Rene animal 

 dela pr&fente Döcouverte, &dela Connaif- 
A| fance d’une nouvelle Efpece de Coquillages, ;& 
% > (*) il refteä deciderä quelGenre deM oules & 


Rs IN + - La > D Be 
N E3 petri- 8 


(*) On.ne fauroit m’accufer d’une Efpece de |jl 
Vanite, quand je me flatte, quiil faut que ||| 
5% Ion m’ait autant d’Obligation d’avoir fait ur 
SR connaitre cette Efp&ce de Coquillages & IS 
2 d’autres Decouvertes de la m&me Claffe, a 
| Y qu’a d’autres Naturaliftes, qui ont decrit 12 
les premiers d’autres Coquillages petrifies 
d’Efpece commune; car les Sandalites fe 
trouvent prefque tous fans Couvercle, 
5 ainfi elles ne portent aucun Caradtere de ( 
2 Coquillages & font par conf&quent peu = 
reconnaiflables par leur Conformation, 


ayant 


perrifiöes il apartient. Certains Colle&teurs 
de Curiofir$s naturelles, qui poufient tr&s 4 
Join leurs Serupules au Sujerdes Claflifica- 
tions, leront dans de grandes angoıfles, 
pour aererıniner dans quelle Place & avec 
queiles autres P£rrifications il ferait ä pro- 


pos «we placer le Sandalıre; pour abreger | n 
autant qu’il eit poflible leur Incertitude, je % 


\ dirai mon Sentiment, fauf meilleur Avis. 9%, 
‚Si, Suvantla Defcription que j’aidonnee dema 
| nouvel le Decouverte, certe Petrification 

;| prend place 1°, parmi les Coquillages p£- 

1 ırıhes nommes Conchites (Conchztas. five 

| Zejiacea petrefa&a va/culoja). 2°. Parmi les | 1% 
% Tonchitesbivalves (Diconchitas, Conchitas 3% 
EN a parce qu’elle a deux batrans, fa- 
voir a 

$ 


PAR 


TEE ET ET et nn Fra ST u ea © 


ayant plutot la forme d’un Fongite feuil- |1} 
lete, que un bivalve. Voila a 


pourquoi les plus grands Connaifleurs en &y 
Europe, & qui jen ai envoyes, Pont pris 


pour un Fongite. 


n 


(71) Ne 
voir la Demeure de Animal & le Couver- IR 
cle ($.2. $.5.$. 6.) 3°. Parmi les Conchi- & 


=) 


5 tesanomies (Conchitas bivalves , amomıos ) 
puifqu’un des Battans, favoir le Couver- | 
cle (Fig.2. Lit.b.g.g.g.) eft beaucoup plus 
petit que l’autre, qui eftlaDemeure (Lıg.ı. 

| Zrt.a.f.f.). \ eft Cvident par la, que leSan- 
N dalite eft du Genre des Conchites & de PEf- 
AN pece des Bivalves inegales ( Yalvis feu Te- 
4 is inegquahbus); ainfı fiivant cequi eft de- &; 
montie ($. 1.9.2.) le Sandaliolite eft umk 
Conchite bivalve anomie, de-läa les Con- ! 
noifleurs, fans offenfer ’Ordre des Claffes ) 
des P£trifications, rangeront impun@ment 
NG 


CiR 


Es 


la Pierre ä Pantoufle dans une Colletion de 


L 
ee) Il fe trouve une Efpece particuliere de $ 


'Moules, nommees Anomies; (Conchz 


Y “ 
ano- N 17, 
a 
Ener e 
\ EYE) 
ee Is , 
x n g ns 
N r —e - £ RI, 
T 4 2 r X Y S mv = Fr $ 
: SL DENN < 
> 
132 & 
v fr 7. 
& 


&| phites & Terebratulites. Si la place, que 
jafıgne 4 mon Sandaliolite, n’a pas le Bon- 

jj' heur de plaire aux Naturaliftes, il leur eft 

fort libre de le mertre ot ils voudront, je 


anomie) leur pointe eft recourbee com- jr 
me un Bonnet de Fou; les Allemans les %& 
nomment par cette Raifon Narrenkappın 

& les Hollandais Sootenkappe. Iyenad’ 
univalves, que ’on peut ranger parmiles | 
Patelles & des bivalves. Parımi les Coquil- Au 
lages peirifies, il y a auflı deux Sortes a’ St 
Anomies , qui ont un Angle recourbe, u 
femblables aux Bonnets des Foux. Les ? 
Coquilles petrifiees Sapellent, fuivant !’O- 
riginal, Anomites (Conchite anomü, ZEgo- 
podimm);, les finples font du Nombre des 
Patellites, les doubles font des Diconchi- |} 
tes ou Bivalves petrifides. Sous la Deno- & 
mination des Anomites l’on entend les 


CH (Hr 3 689) 


' n’entreprendrai aucune Difpure litr&raire 
lä-deffus; me contentant de l’avoir decrit, 


x 


a de pareilles Minuties, 
Ey $. XVIL 


s {ans m’amufer 


= | ' 
Coquillages doubles petrifies dont lesEcail- % 
les font dinegale Grandeur; de cette Ef. 98 
pece font les Gryphites, Terebratulites, 


Oftracites, &c. &c, 


y 5 


(74) 
$. XVIL 
pe 


Eat il eft certain, qu’il y a deux Ff- 
peces differentes de cette P£rrification ; 
Ei la forme en eft afles femblable, mais en is 
0 ques unes font plus larges par POuverture 7 
SR & plus courtes (Fig. 1.3.7.), d’autres font 9% 
Fi ‚plus Etroites & plus longues (Fig. 4.5. 
19 3.) ainfi je pourrai la divifer en deux E£.' 
peces fubalternes. 


Un Int 


2 u 


N IL. 
| DESCRIPTION 


> N). DE QueLauzs 


N RN 2 & 
|| CLOISONNES PETRIFIES 
RECEMMENT DECOUVERTS ET TRES sIn- | 


® GULIERS, TROUVES DANS SE 
& = 
& Fu: 
®& DEIFELWDUCHE & 
—i DE 


JULIERSe 


au 


nn 


"Re e KR | 


Fi: 


Tirirees, Yon mie. une Efpce fnbru- EN 
| liere de Coquilles en Forme de Cöne, par- 
tages en differentes Chambres, ou Cloi- 
|! fons, Mr, Berynıus habile Naturalifte en |# 
4 a donne le premier une D£feription, il les SR 
SA nomme ORTHocERATITEs (*); mais long- 1:7 
?& tems avant lui mon Ami, Mr. Jawus Pran- a 
us, Naturalifte tr&s- fameux, nous a fair 
connaitre ce Genre de Coquillages, tel qufil 
| "f 


4 


() Orthoceratite eft compole desNoms grecs 
Orthon (Ogcfey) & Ceras (Kepzs‘), gui 


be fignifient une Corne droite. AR 


fe troüive dans les Sables de la Mer adriati- 
que & Rimini(*): Il en a donng un belle ; 

s Delcription, de m&me que d’autres Coguil- 
lages julqu’alors inconnus. 


ME 
| 


| u Orthoceratites nous prefentent une ®, 
Coquille femblable & un Tuyau fans Con-N 
tour enForme d’Efcargor: lesCercles, qui || 
reflemblent fouvent ä des Anneaux colles 
les uns für les autres ( Fzg. 9. 10.) ou aux 
5 Jointures de certains Vers, les entourent 2 
Quand ils font entiers , ils 
% {ont conftruits comme des Cönes droits, 
mais ileftrares de lestrouver tels. La Pointe 
s’clargit jufqu’au bas, Un Orthoceratite 
parfait 


(*) Liber de Conchis minus notis in Littore 
Ariminenfi &Tt. Venetüs 1739. €&° Rome 


DH (9) DM 


ie confifteen plufieurs Chambres (Cloi- 
fons) que Pon peut diflinguer exterieure- 4) 
$ ment. On trouve aufli des Chambres ? 
de ces Orthoceratites fepar&es du Corps, 
elles font convexes d’un Core & concaves 
de Pautre, comme un petit Plat. Au tra- 
I! vers de chaque Chambre pafle un Siphon _ 
N Siphunculus) afles large, qui correfpond N 
© directement & celle, qui fuit. S 


PER 


SS 1. perites Cellules f&par&es (Alveoles) & 
©? ne font autre chofe, ä mon Avis, que la SA 
7 Matiere pierreufe, qui a rempli ces Cham- 
bres, qui vraifemblablement &taient vuides 
avant la P£trification. Le Siphon, qui paffe 
d’une Chambre & l’autre, parait avoir &re 
je Paffage de ’Animal , qui a jadis habire. 
& ce Coquillagez ila pu s’y.tenir 2 ’Aide d’ < 
> un Nerf, qui traverfait le Siphon, tel que 
on en trouve dans les Nautiles. En con- 


fiderant attentivement la Conftrudion des 
Nautriles on trouve, qu?ils ont'du Rapport 
avec les Orthoceratites, avec cette Differen- 
ce cependant, que ces derniers font coni- 
ques & que les premiers ont une Cir- 
convolution fpiral. Dans les Nautiles 
on trouve aufli au milieu de chaque Cloi- 


= (on une petite Ouverture ronde, älaque!- &% 


EN le eft fufpendu un petit Tuyau, dont PEm- 
m, botichure repond exadtement ä la fuivante, 


* ce Trou umbilical continue jufqu’ä la Poin- 
te & forme dans les Nautiles petrifis Ile 
Siphon, . | 


72 


m (a) 
EN. 


Ei; Örthoce£ratites font, fans doure, de 
la Claffe des Tubulites (Tubuhte) & me&me 
des Tubulites chambres (Tubuhte multi- 


locwlares five polytdalanıi). Mr, Breynius ‚di 


@) nous en a fait connaitre neuf Efpeces, di- & 
DS (tinguces feulement par la diff£rente Situa- I& 
Yiytion du Siphon; quelques unes ont le Tu-& 1 


yan au milieu, d’autres Pont für le Bord 
(Fig.14.) & d’autres (Fig. 9.10.13.) Pont 


entre le Centre &le Bord des Chambres. 
4 Ainfıl’on peut fubdivifer les Orthoceratites x 


vi 
| 
j 


\ en trois Eipeces: 


phon au Centre; 2) Cellesqui ont le Tu- 


ilyyau auBord; 3) Celles qui Pont entrele G 


Centre & leBord ext£rieur; cette Divifion 
fe rapporte & leur Conitruttion interieure, 


. V. 


un un en zer” 


J e ne pretends pas renverfer la Divifion 
filtematique des differentes Efpeces d’Or- 
thoc£ratites, ä& P’Exemple de Mrs. Brey- 
NIUS, WOLTERSDORF, & d’autres Narurali- |# 
SSR ftes, mais il m’a fembl6, que la Difference 7 
fpecifique des Orthoc£ratites n’erait pas af 9% 
[es diftindtement determinde, quand ont la Ü 
faifait deriver de leur Conftruttion inte- | 
rieure ou de la Pofition du Siphon. Ten- 
treprendrai de donner une autre Ulaflifica- 
||, tion des differentes Efpeces d’Ortboceratites. | 
N Suivant leur Figure extörieure, ily ena & 
EN deux Efpeces: ı) Les Orthoceratites droits, | 

> que nous d£crivons ici. 2) Les Orthocera- 
tites courbes, qui font proprement les Zatız- 
zes, mais que plufieurs mettent au Nombre 
des Cochlites chambr&s (Cochlitarum poly- 
thalamiorum), Mr, WOLTERSDORF dit, que 
3 les Lituites font une Efpece particuliere de 
Tuyaux chambres, mais je les range, avec 
Mr. WaıLerius, parmi les Orthoceratites. 


(1 


3) 2 
Sm 


Sr. Ar 


S; mon Leteur veut bien me permettre de 
Pentrerenir un Moment de mes Idees, je 
I| ui communiquerai une Divifion fift&mati- 
1% que des Orthoc£ratites, Suivantleurs Figu- 
4, res exterieures, on pourrait les divifer en 
deux Qlaffes: ı) celledes Orzboceratites cir- 


culaires (Fig. 9. 13.),dontles Chambres font ? ir: 


entierementrondes & 2) celle des Orzbocera- 
£ites ovalaires (Fig.10.14.), dontlesChambres 

ont une Figure elliptiglue ou ovale; celles-ci 
> {ont coniques, comme les circulaires, mais& 
5 un peu plattes des deux Cotes, ce qui pro- 
Guit une Peripherie ovale (F7g.14.). Ten « 
ai des deux Efpeces dans mon Cabiner, & 
il doit s’en trouver abondamment dans d’ 
autres Colleftions, 


| (84) 
_ VL, 


I TI ger 


|: N yaune Difference ulterieure parmi les 
Orthoze£ratites, qu’aucun Aurheur peur-etre 
n’a remarque jufqu’ä prefent: Ceft qu’il |. 
es yena, dontla Coquille eftmince (Fig. ı2.) N 
Sa de m&me que les Chambres, formees par 


des Montres portatives. Ces Orthocera- 
tites font conftruits de petites Alve&oles, qui 
ont & peine l’Epaiffeur d’une Ligne, Iya 
d’autres Orthoceratites plus Epais, dont 
Sa les Cellules ou Cloifons font plus £pais, $% 
EN (Fig, 9.) Cette Efpece eft plus commune 98 
> que Pautre, L’Orhoceratite eft different des 
” Cochlites chambr&s, parce qu’il reprefente 
un Cone droit, pendant que les Ammoni- 

| tes & les Nautilites ne forment qu’un Cone 
A| courb& & que le Cone des Lituites eft en 
% Partie droit, & en Partie courbe. Les Or- 
n thoceratites fon differens des Belemnites, 
en ce qu’ils n’ont point d’Enveloppe, tan 

y dis 


a (85) 
dis que les Belemnites confiftent en uneEn- | £ 
U, veloppe ou Ecaille tr&s Epaiffe, 


d: Weikeb 


| J e pafle prefentement ä la Defcription des 
la, Tuyaux cloilonnes & perrifies, que P’on | 
Di trouve dans P’Eifel fur Terre de Juliers. La 
EIN neuvieme Figure (Fig. 9.) nous en indi- 98 
Npque la premiere Ffpece: Cer Orthoceratite\; 
| 


et de Forme circulaire dans fa P£riph£rie, 
ainfi ilapartient & la premiere Ffpece (6. 6.); 
il confifte en huit Chambres. Son Siphon | 
(Fig.9. Lit. n. o.)eitfitue entre le Centre &le 18% 
\ Bord. La treizieme Figure (F7g. 13.) nous 
> reprefente la Superficie d’une des Cham- & 
bres de’cet Orthoc£ratite, Mais je ne veux’ 
pas m’arreter longtems ä dcerire cette Ef. 
p£ce, qui eft dejä aflesconnue par la Defcrip- 
tion, qu’en ont faite plufieurs Savans (}). 
Ä WEN | Elle 


(f) Breynu Differtatio phyfica de Polytha- 
lamüus &Fe. 


GME- 


(©) 
8 


N 


ae 


ON 
> 
N 


Sy; 


” L: dixieme Figure prefente un Orthoce 


Flle ne fe trouve pas feulement dans nos f 
Contrees, rnais encore aufli en Suifle, dans 
la Principaute de Blankenbourg, Duche de 
Meckienbourg, dans des Isles d’Oeland & 
de Gothland, en Sıberie, &c. 


& ER, 


0 


nn pa 
— 


ee 


er) 
ve, mann 


NEN 


N 
© 


& 


BIENEN 


CA) 
ges 


ER 


N 


ratite plus long & plus Errait (F7g.10,) trou- 


 vedansPEifel; il eft elliptigque ou oval dans 


Ai 


Berg: 
ZERR 


fa Pöripherie du Core droit, tel quil eft 
defline ici; on n’obferve pas fa Figure ab- 2 
Ö 


IR longue, qu’en le confiderant d’en haut ou 


d’en bas5 il apartient & la feconde Claffe d’ & 
Ortho- N, 


Gmerin, De Radüs articulatis lapideis &Fe. 


Kıeınıı Deferiptiones Tubulorum marino- 
rum, &Tc. 
WricHt, An Accomt of a remarquable | 


R% 
N 
a, 


Foffil commonly called Orthoceratites, ©. 


% 


ONE Fe 

( 837) 
Orthoce£ratites, qui font ovales ($. 6.); ce- | 
, ini, que je reprefente, a 10, Chambres, 
la, Paxtie .inserieure ( Fıg. 10. Let. p. q.) 
eft plus large; ce qui fe rencontre dans 


la plus grande Partie; le haut eft plus 
etrait (Za2.r. s.), fon Siphoncule pafle pres 


„torzieme Figure (Fig. 14.) nous montre 
Ra le Cor& Elev& d’une Chambre de ’Orthoce- 4% 
2 ratiteoval. L’Orthoceratite repr£fente fous & 
la douzieme Figure eft de la meme E£\ 


& (88) ® 
$. X. 


ii L "Orthoc£ratite, que je me fuis refolu de 
| deerire ici, merite par fa Strudture fingulie- 
re d’etre conlider@ avec Attention & com- 
me une Ffp£ce inconnue (*). La douzieme 
isure reprefente un Orthoceratite, dent 
he font de forme ovale, ainfı ıl S& 
apar- 


ee 


-(*) Nous n’elperons pas, que les Connaifleurs 
Eirangers nous reprocheront d’avoir trop 
eleve la Rarete des Foßiiles de notre Pa- 
trie, nous en failons juges ceux, quicon- 
naiflent cette Partie. Il n’eft pas rare de 
faire beaucoup de Bruit d’une Produdtion 
naturelle tres commune, & je. ne crains 
pas, quel’on ne m’intente un Proces d’inju- 
re, I; ’ofeavancer, que dans la plupart des 
Occupations humaines, .l’on decouvre un 
petit Grain de Charlatanerie; je veux di- 


DM (83) | 2) 
apartient ila feconde Efpece ($. 6.). fa ır 
parl@ auparavant d’une Ffp£ce inconnue de 49 
Tuyaux marins ($,7.), que jai appelles Or- 
thoceratites d Coquille mince, pour le diftin- ||E 
guer des autres. La plupart des Orthoce- 
ratites tant grands que petits, ontla Coquil- 
le affts Epaille, & les Chambres afles fpa- | 

| Fs tieu- 2% 


— 


re parla, que !’on fait fouvent valoir com- 


me un Miracle , ce qui en foi n’eft pas 

fort remarquable. Cette Faiblefle n’eft 

pas rare parıni ceux, qui raflemblent des ! 
Productions naturelles. ° Mais j’ai dittres 
ferieufeınent dans ma Preface, que laPe- g% 
Ks trification eft un des Phenomenes les plus 
% remarquabies dans laNature, & j’ofe fou- “ 
tenir hardiment, que les Corps petrifies 

font non leulement des Ouvragestresno- 

x tables de la Nature, mais auflı qu’ils me- 
Ale - ritent la Preierence fur les Infedes, fur 
Ak les Coquilles & les Efcargots & fur tou- 
E.| tes les autres Creatures non p£trifices. 


Chac- 


N 2 an APR 
HH (90) & 72 


tieufes, comme la neuvieme & dixieme Fi, I 

» gure (Fag. 9. 10,) le demontre; mais la 
douzieme Figure (Frg. 12.) nous offre un 
Orthoc£ratite , dont les Cellules font tres 
minces: il.a peu pres fept Cloifons, qui 
Sontfietroites, qu’ä peine ont elles une Lig- 
|| ne g&omerrique de Largeur ; & puifgue 
| les’; 


—— 


Chacun verra d’abord qu’un Coquillage 
petrifie eft plus rare, qu’un autre, parce 
que le premier a dt€ un Corps organile 
& qui fe trouve a prefent ttre une Pierre ;,4 
cette Transmutation eft aflurement tres & 
admirable. Il parait pourtant que ceux, SA 
qui font des Colledtions, font plus por- $% 


tes pour les Coquilles, pour les Efcar- 
gots & autres Animaux marins ; aimant 
mieux ce quieft beau & brillant, que ce 


qui eft reellement utile; mais chaque Sie- 
cle a faMode & fa Manie. Peut-etre la 
Conchyliomanie eft - elle aujourd’hui le 
Mal dominant de ceux, qui aiment l’Etude 


Ka 


les Orthoc£ratites füivant leur’Figure natu- |'\ 
relle vont toujours en diminuant par lebas, 4) 
& fe terminent en Pointe au Bout. Il eft 5 
vraifemblable, que ce Tuyau p£trifi6, quia ||; 
la Coquille fi mince & la Figure conique, 
(que P’on peut apeller auffi Orzboceratite & 

Chambres Etroites) a confifte en plus de cin- 


quante 


73 


de la Science naturelle; mais il y a des 
Railons pour croire, que les Petrifications 
deviendront dans la Suite plus rares, que 

les autres Curiofites naturelles, que Pon7; 
recherche aujourd’hui avec tant de foin. 


L’Experience nous aprend, que certains 
Coquillages petrifies ne font plus fi abon- 
dans qu’autrefois dansles memes Endroits. 
Au contraire iln’yarien de pareil a crain- 
dre a legard des Produdtions marines,' 

quoique la Quantite de Colledions faffe IE 
haufler leur prix, puifque toutes lesMou- N) | 
les & Efcargots font des Animaux, dont 
l’Efpece fe perpetue journellement dans 


la 


quanteChambres ouCellules erroites& min- || 
ces pendant qu’il &tait encore dans fon pre- iR 
mier Etat narurel. Ceci eft tr&s apparent, Sy 
vu la Largeur de la P£ripherie & le peu d’ ||E # 
Epaiffeur de fes petites Cellules. L’Origi- ||| 
nal a &ie ainfı fans doute un Tubulire, qui 
A) avait grand Nombre de Chambres d’une 
4 Strudture particuliere & tres notabl, Les 
N Siphon de cet Orthoc£ratite,dontles Cham: 28 I 
Pe3 bres font Erroites & ovales, eft fitul pres du x 4 
| Bord (Fig. 14.); ainfı !’on peut legompter Gr 
parmi les plus finguliers Tuyaux chambr£s | 
& m&me le confiderer comme une Efpöce 
| particuliere, dont peut-£tre aucun Autheur !\ 
8 ne nous adonne, ni Defeription, ni Obfer- 24 
"EN vation. 


rn 4 


la Mer. Ainfi il n’y a aucune Railon de 
penfer que cette Efp&ce manquera, mais 

nos Succefleurs, sils font aufli portes pour 
l’Hifioire naturelle, que nous le fommes 
aujourd’hui, fouhaiteront peut-etre de voir &< 
certains Teflacees petrifies, que nous avons | 
prelentement decouverts & que l’on ne 
trouvera peut-£tre plus dans la Suite. 


Don 


"Mais afın que l’on nenous Ne pas, que 
nous parlons, comme fi nous n’avions d’au- 
‚, tres Decouvertes nouvelles dans nos Con- 
N trces de Baffe- Allemagne ‚ que la Pierre ä 

S Pantoufle detaillee ci - deffus, nous avons & 
Prefel: u.de deerire une Efp£ce particuliere & Qi 
peut-&tre peu connue,de Tuyaux droits.cloi- 
fonnes d’une Forme finguliere, qui ont re 
| trouvcs pres de la Ville imperiale d’Aix la || 
4 Chapelle. La Figure onzieme (Fig. ı1.) 
IA nous reprelente cette Efptce nouvelle & & 
‚ trs particuliere de Tuyaux chambres. Ce & 
Tubulite eft auflı conique, mais un peu plar VE 
& uni fur les deux Surfaces, qui font reci-- 
proquement oppofees, de Facon quil re- 
_prefente un Cone, de Figure ovale dans fa 
Peripherie. La Figure dixneuvieme (Fig. 
> 19.) offre la Bafe de ce Tuyau conique & 
S | cloifonne, & A ä nous en faire connaitre 


(94 ) . 
diftinetement la Circonference ovale, Ce 
Tuyau cloifonne devient plus gros infeni- 
& blement (Fig. ıı. Lit. v. x.); ainfi queles 
Y|| Orthoceratites, & devient ainfi beaucoup 
plus large vers le Bout (Frg. 11.218. ). z.). 
Il confifte en plufieurs Vertebres pierreufes | 
ou Spondyloliches (Spordylolithis, Fertebris | 
es Japzdeis). Chaque Spondilolythe (Fig. 1 
2 


| 
forme une Chambre particulire, comme Ü 


\ 

Y 
X fr 
13 


- Cloifans dans !’Orthoceratite ($.2,3.), dont 
nous venons de parler. 


5 N vr IB 
c—r SS Nr 7 = 
77] \ 
UIDIZREEN 


| I Structure de ce Teftace petrific merite 
| bien une Confid£ration plus exadte, 'Quand 


> 


&9 trification, je penfai, que ce Corps pe£rrifie 
DD, Erait trsreffemblantaux Ammonires; mais 
| apres plufieurs Examens & des Comparai- 
fons r£irer&es, je trouvai enfin, que cette 


Petrification £tait tres fort femblable aux 


j je decouvris aux Environs d’Aix la Cha- 
“ pelle les premiers Morceaux de cetre P&-%% 


SEHEN 


Orthoc£ratites dä Caufe de faFigure conigque; 


5 & trescomparable aux Ammonites, ä Caufe 
EG 


6) 
con- 


m 


(*) A la premiere Decouverte de ce Coquil- 
lage inconnu & petrifi€ (qui eft en quel- 


;\ 


A 


| des Spondylolithes , quelle acommunes us 
 &z avec eux (*). Les Examens ulterieurs me 


que Fagon plus remarquable, que la De- WD 


couverte des Orthoceratites) je trouvai 


convainquirent donc, que ce Corps p£tri- IE 


fie Erait une Efpece particuliere, & jufqu’ä 
prefent inconnue de Tuyanx droits cloifon- 
| nes, qui fe diftingue par fa Conftruttion 
| autant des Orthoce£ratites, que des Ammo- 
| .nites, 


A Be: 
& Rn: Br 
a plement des Parties detach&es de ce Corps ed 


IR x N / . A . 
N & j’eus a faire un Examen aufli laborieux or 
& difficile que le favant Brevnıus a eu |jh 
dans la Decouverte des Orthoceratites & 


que Mr. GEsner explique en ces T'ermes: ke 
Dum hc de Orthoceratitis feriberet do&i/- &% 


Sr 0 
& fimus BRevynıus nonnif Sragmenta haßle- & 
RR nus reperta fuerunt, ex gwibus inter [e col- & 
| latis fagaci/ime veram Teflacei figuram €&5 Ü | 
frußuram indagavit , ut mireris quam 
 pulchre flabilitum a fe novum Teflareorum 
genus deinceps Obfervatiomibus fit confir- |\k 
Ä; matım. Traßat. phyf. de Petrificat. Cap. : 


=. 14. Pag. 43. 


» * > 
en 


G 


an 


Ka 


Si 
a 


a oa! a Core d’elles,, dans lequel IE 


ENT 


IR 
072 


or 


1 
| 


„u nence, qu’eilenousindique; ellenousmon- 


I, Figure dixhuitieme (Fig, 18.) fait voir 
une Chambre fepar&e (Spondylolirhe) de ce 
Tuyau cloifonne; en haut (Zt v.0,) & 
deflous on voit auflı les fept Apophyfes Z 
( ProcejJus Spondolylolitbarum ) par ’Emi- OR 


+ 


ire les Figures foliac&es, que P’on apergoit X 
fur la Surface de ces Tubulites (Pag. ıı. 
Fig. ı5.), car toutes les Apophyfes ont un 


les Apophyfes fuivantes trouventleur Place. 
La Strulture de ces Apophyfes eit fi bien 98 


ciföment dans le Creux. Chaque Spondy- 
loliche f&par& compofe ainfi une Chambre, 
comme dans les Ammonites feuillers, 
Quand il y a donc plufteurs de cesSpondy- || 
lolithes les uns fur les autres, l’on veit non 
(eulement, comment letour tienren® mble, 
mais l’on comprend auf, d’oü provient 


POri- 


| 


AH (98) 


iii ’Origine de la Figure feuiller£e fur la Sur- 
Ü face (0). Toutes les Figures feuillerees im- 
5 primees fur ce Tuyau cloifonne font fans 
doute originairement des Ramifications plus 
ou moins fortes des Apophyies. La plupart 
de ces Apophyles , principalement celles 
ee grands Spondyloliches ont ordinaire- 
> ment une petite Fente ou Renure au milieu 
N (Fig, 18. Lit.v.v.) & confiftanr pour ainlı \ 
Sie dire en deux Branches; voilä pourquoi les « 
Figures feuillerees de.la Superficie font OL- 
dinairement repreientees & a doubles Bran- 
ches (Fig. 11.15.) | 
zii $. XIV, 


I (*) La Conjondion des che & la Cor. 
nexion ou Coherence des Spondylolithes 
reflemblent beaucoup ala Suture du Crane 


-humain & meritent le Nom d’Ornemens 
feuilletes, que l’on trouve auflı dans quel- 
ques Ammonites. 


SM) —I— ao ; 
N =» (3) D 


Ei. la dixneuvieme Figure (Fig. si | 
’on voit la Bafe inferieure des Spondyloli- 
thes, qui eilt ovale, Sur cette Bafe Ion d£- 
couvre clairement les Apophyfes ( Ziz. m. 
> m.) rchauflöes, Cette Figure montre fepr & 
Sa Apophyfes; chaqueChambre füparee (Spon- &% 
A dyloliche) a ordinairement d’un Corte fept 
|? Apophyfes & de l’autre elle n’en a que fix. 
La Struöture fime£trique dece Tubulite exi- 
ge aufli ces differens Nombres d’Apophy- ||| 
„ (es. Onen elt convainch, quand on con- ‚X 
 lidere avec Attention ’Emboiture de cha- "9° 
S que Spondylolithe dans l’autre: chacun a & 
au Bout de fes Apophyfes des Decoupu- 1‘ 
res, qui fe repondent tr&s exadtement, les 
Angles faillans d’une Piece fe joignent par- 
faitement aux Angles rentrans de Pautre & 
les lient fort folidement, en formant für la 
Surface des Ramifications ou des Herbori- & 
fations, comme fur les Ammonites arbori- ‘ 
(&s ou herborifds, 


| L: Deffein feuillere ou Gravure herbori- 
1| f£e, quel’ontrouve fur quelques Morceaux, 
1ı confiftans en plufieurs Chambres, eftquel- 
IS que fois un peu different; car dans quel- 2 
IN ques uns, les Feuilles font toutes pointues 
„au Bout, (Fig. 11.) dans d’autres elles font & 
un peu rondes, comme le prouve la Figure 
quinzieme. Maisil en eftdem&me deces Tu- 
bulites que des Orthoc£ratites, car il eft 
|| rare de pouvoir fe procurer ung Piece en- 
5 tiere de l’une & de l’autre de ces Pierres. 


Wereille. Voilä pourquoi je r&prefente (Fig. 
ıı. Lit.y. Fig.ıg. Lit. x,) la veritable Fi- 
sure naturelle du Bout le plus large de’ ce 
Tuyau cloifonne & je marque la Moitie 
(Zit,u.2.), qui manque du Cote de la.Poin- 
te, pardesLignes & des Poiats legerement 

q? tracks, afın que on voye, que cette Efpece m 
nouvelle de Tuyaux mariis large par || 


le bas (Fig. ı1, Lit. y.2.) & diminuant par | : 
i$ lehaut, devientinfenüblement pointue (Fig. ij 
(mp 1. Lit.u.x.), ainfı elle arecu de la Nature 
une Forme conique, ‚avant que ce Teftacce 
für change en Pierre. Il cft parfairement 
conique excepte, que fa Periph£rie tient un. 
N peu de l’ovale, ainfi que je Pairemarqu£ (6. |} 
SER 11. 14.) ceft3 dire qwil eft un peu applari, 36 
ZN pendant que le vrai Cone doit £tre circu- 
ws laire dans fa Circonference. La dixneu- & 
1% vieme Figure nous indique clairement la 
| Forme platte des deux Cores, 


Aus nm 7ZGR 
an rZ 
N = 

r 


IND II 


& 


Se 
ua 


a 


ii 


% 


Arm demontre que ce Teflace petrihe | 
n’eit pas un Ammonite, & caufe de fa Fıgu- 
re droite & conique, & moins encore un 
Ne a caufe de fa Br | 


Ya Dnece de Ne droits cloifonnes ee E 
prelent inconnue. Nous voulons ainfi lui | 

| donner un Nom, en laiflant toujours 

| 3 chaque Amateur la Libert& de le nom- 

Zi], iner autrement, fulvant fa Volonte. Mr. ER 

9 DB. Eynıus a donne le Nom ä l’Orthoc£rati- ur 

Sie, parce quil reflemble ä une Corne 28 


& 


SR | 
di roite, Par la Reffemblance, que ce Tu- S 


N 


|| yau aavec une Corne applatie, on lepour- 
| ra nommer Homarocerartıre ( Homaloce- 
ratites) Mot, compof& du Grec (*). Ce 


3 Te- 
Alk 

17,2, (9%) Cette Denomination el tirde de lalan- 
za gue grecque „ car Homalos (OuaAss, 


B ö | pla- 


2 Se IC 


a 
Teftac&e petrifie pourra auflı Etre appelle 


‚ un Zubulite cloifonne & foliace, ou Tuyau 
chambre cozique &7 feuillete, 
G4 $. XVII, 


planıs) fignifie plat ou applati & par | 
Ceras, (Kepas Corn) on entend une 
Corne, Ce Terme compo/e provenant 2 
du Greg ala Signification d’une Corne ap- G 
platie, De cette Facon on pourra aufli 
appeller le prelent "Tuyau petrifi€ non 
feulement Homtalocbratite mais auflı Eni- 
 pedoseratite. !fopelocdratite, Petiocerati- 


- 7 
fe des Mots grecs Ewiwedos, Iromrsdos 
fo) 22 >» A 
/ / \ \ 
Ilsdiev & Kegxs, parce qu’on exprime 
par les memes "Termes compof&s une 


Corne platte. Comme la Denomination, 


que Mr. Breynıus a donnee le premier 

7 .! ? by D 
a !’Orthoc£ratite, a et regue dans IHi. 
ftoire naturelle avec bien de la Complai- 


fance, je crois par la, qu’on ne rejettera 


87, en une Coquilie tubuleufe, quia des Conca- ET 


E.. les Tubulls: cloifonnes & lesC och. | 
lites chambres on remarque une certaine- || 
Simetrie, une Analogie & une Äffınire, que | 
nous ferons connaitrcä notre Lecieur. Les fl 
Tubulites & Cochlites cloifonnds confiften: se 


28, 

merations; mais avec cette Llifference, que A 
IP les premiers ont une Figure conique & is | 
I 
derniers une Circonvolution fpirale, Or | 
comme du Genre des Tuyaux , POr- | 
B 


thoceratite & Raifon de fes differens 
Alv&oies a une Affinite, avec la Nau- 
lite; de m&me cer Homaloc£ratire ä 2° 
Raifon de fes Spondyloliches a une Analo- EN 
| gie, avec ’Ammonite. En conföqueneeN| 
de cette Reffemblance de la Structure inre- 
‚jeure, que les füsdits Tubulites ont avecles 
Cochlites, on pourra aufli appeller ’Ortho- | 
ceeratite, un Nautilite droit (Nautihtes re- HN 
Fus) Sl Homaloceratite un Zmmomite droit I N 
( Ammomites vedfus), Certe Confid£ration 


nous fait clairement voir ’Harmonie & Al x 
n 


llance 


\ 


Su 

4: 

= ? ren s f ! a N L 
E ” Tubulites chambres. La derniere Eipece 
ER conkiite dans une Coquille droite & tubu- g} 


Y 
ftacces, qui fe trouvent p£trihies, I yena 
une EfpSce nommee Tubulite; qu’on füb- 


| 
| 
| divife 1) en fimples Tubulites & 2) en 


| 
| 
| 


ellules ($. 2. 3.). Et comme l’Homaloce- 
ratire eft conftruit de cette Facon-lä ($. tı. 
$.13.$. is.) ıl s’enfuit naturellement, que 
A| eette nouyelle Efp£ce eft du Genre des Tu- ||E 
% yaux droits cloifonnds. Par lä le Genre = 


| 
h RT L? (7 
f iyleule partagce en plufieurs Chambres ' ou j . 


en 
se$) 
ezre 

eh 


> 
4 


N Re (re 

I = Tr = a 
(106) 
I) le Belemnite fait la premiere, 2) POr- |1% 
\» thoceratite la feconde, 3) P’Homaloce- 45 
ratite la troifieme. Ainfi ’on peur pla- 
cer le dernier dans un Cabiner de Fofii- 
les parmi les Tubulites, & le ranger apr&s 
les Belemnites & Orthoc£ratites. 


% XVII. 


1. Defeription claire & diffufe, que nous 
|| avons donn&e, doit faire connaitre la Rarere 
\ de ce Tubulite cloifonne. Je füppofe avec 4 
%s raifon, qu’ilyapeu de Naturaliftes, qui con 
SD naiflent ce nouveau Genre nouvellement 88 
FR Aecouvert (*). Ily a quelques Ann£es, que su 
3% 


; jaal touve ce nouveau Genre de Teftacee 
| petrifit für la Montagne de S. Sauveur fi- 


tuce 


(*) Jai regu au Mois de Juillet dernier une 
Lettre d’un favant Naturalifte du Brabant, 


qui 


| | tuge an Nord della Ville N d’Aix la 
| Chape elle, je n’en decouvris feulement que 
des Morceaux avec plufieursSpondylolithes, 
qui me conduifirent & plufieurs Obferva- | 
tions & Conjettures; mais comme il fe 
trouve auffı parmi les Agmateurs del’Hiftoi- 
re narurelle des Critiques, qui fe font un "1 


Plaifir de former des Doutes & des Obje- 
y Ctions, non pas fans trahir leur Ignorance EN 
ni. un certain Amateur, ä qui j’avais ji 
”envoye un Spondylol irhe me repliqua, que \| 
cerre P£trification n’rait pas un Fragment 
d’un Teftac& , mais plutor un Vertebre de 
| ‚PEpine du Dos de quelque Animal; ou 
5 bien une Dent d’une Beteinconnue, a 
N Tor un Jeu de la Nature, Mais cette Pen- 
HR fe 


qui prouve la Rarete decette Petrification ; 
la voici: 

Je fuis fache de ce, que je n’ai pas eteinfor- & 
me plutot de votre Zele pour l’Hiftoire 
naturelle, pour vous envoyer une Piece 


fle ne peut avoir fon Origine , que 
dans ’Envie de propager une Opinion fauf- 
7 fe, & comme de foutenir, que la Nature 
| aurait form& par une Efp£ce de Teu toutes les 
Petrifications quifetronventen Terre, com- 
me les Moules, lesifcargots,. les Poiffons, 
II! leBois & lesFeuilles, &c.&c. UneChofe, I 
S% que nous n’avons jamais nivue, niconnue, 4 
nous parait ordinairement finguliere & ad- g% 
fe mirable au premier abord; fi donc pour $ 
1 decouvrir fon Orieine, on n’a qu’ä dire \ 
| d’un Ton serieux & d’un Air dolte, queel- 
le eftproduite par un Coup de hazard, parlä 
onretombe de plein Saut dans le Barbarif- 


4 


5 . EZ IN ? 
unique, qui merite d’etre remarquee & 


que j’ai eueavec d’autres Pieces de laMon- 
tagne de St. Pierre pres de Maaflricht, 
quoique ce ne fox qu’un Fragment en Fi- 
gure d’un Entroque de Belemnite, longa 
peu pres d’un demi Doigt & large a peu 
pres de 3. Lignes, & large par le.bas ou 

il 


I (le) 
me. De pareilles Explications & de tel- 
les Recherches reffemblent dans notre 4 
Siecle Eclaire & font, ce qu’etaient autre- 


| fois les Dogmes obfcurs ou les Parado- 


MD), 


xes enfeignes par les Scholaftiques & par 
les z&l&s Se@tateurs de la Philofophie p£ri- 
pateticienne ‚ quand ils expliquaient & leur | 
iR er > a des En natu- S% 


ment rd ae ‚ de m&me er la Refleni. 0 
blan- 


il et cafle d’une demie Ligne. I ef 
different des Entroques, parce que le Plar. 2 
eft pyramidal. La Singularite de eure O2 | 
Piece m’a port€ a l’envoyer a Mr. le Do. & % 
&teurScHuLTz, “qui eft connu par fes Su- 
plemens aux Nouvelles litteraires, afın 


quil fafle connaitre, cela dans quelqu’une 


de fes Feuilles nayant jamais trouve pa- [ji 
reillePiece ni dans les Colledtions, nidans U 


les Ouvrages inprimes, &c. &c. 


&H (ro) & 
blance & P’Aflınire, que ce Tubulite a avec 
d’aurres Coquillages ($.12.13.17.) par fa 9% 
Conftruttion interieure & organigue, nous 
- prouve fans-Repligue que ni lui, ni {es par- 
ties, les Spondylolithes fe font formes par 


pece finguliere de Tuyaux cloilonnes. 
| $.AX. 


Green n en us 


Ceci prouve, que ce nouveau Genre de Tu X 


yau cloilonne eft peu connu; je n’ai pas 
encoreresu des Pieces ce ce Genre trou- 
vees pres de Maaftricht, dent ınon Ani 
fait Mention, voila pourquoi je ne Jdecris : 
que celles, que jaltrouvees moi-meme pres 98 
d’Aix la Chapeile. Jignore julqu’a pre. 


{ent, fi Mr. le D. Schutz en a donne 
une Defcription. 


ai fait des Recherches dans les Oeu- 
vres de plufieurs Auteurs , qui traitent 
‚ de la Mincralogie & Oryttographie pour 
> favoir, s’ils n’avaient rien dit de cetre P£-/ 


„ ftige, Le favant Naturalifte J. J. Scheuch- KR 
i| ZER (*) decrit au fixieme T’ome de fon "TE 
Hi- 


*, 


(#),,On peut nommer SCHEUCHZER & bon © 

- Droit le Plinius fusjfe a caufe de fon Ex- | 

a. adtitude infatigable & de fes diverfes De 

\ couvertes, comme on nomme Rumpsz 
le Plinius des Indes, quoiqw'il nous aitlaif- 
fe bien des Contes dans fesEcrits, furtout 
dans ceux dans lefquels il a foutenu des | 
Opinions errondes & cela tres ferieufe- & 
ment; mais SCHEUCHZER vivait dans un 
Siecle, auquel on ne fe donnait pas en- 


za 
Hiftoire naturelle une Perrification, qu’il T 


nomme Ceratoides (*) & qui a beaucoup Ki 
de Reflemblance avec les Homaloce£ratites 5 


‘par 


. 
e 


core tant de Peine pour examiner a fond \ 
la Nature de notre Glebe & auquel N 
avait encore Veneration pour les neu. NH 


'E 


veaux Syltemes, quoiqu’ils ne füflent 
pas toujours d’Accord avec la Railon & |1= 
Experience; mais aucun Savant n’elt in- | 
faillible, c’eft pourquoi l’on ne peut pren- 
dre en mauvaile Part, quand Mr. ScheucH- A|} 
zer de trompe dans fes Idees. Jene | 
donc pas, s’il faut aprouver un Naturalifte, SL 
Mr. B***, lorqu’il fe moque des Opinions ‘ 
fabuleufes de ScHEuUCHZER quand il veut 
deduire les Petrifications du Deluge, que 
Moife rapporte. Pour moi je croi que || 
_eelt un Mepris malplace & une Ingrati- IR 


Y 


tude contre un Savant ellimable par fon = 
Merite. 
(*) Ceratoides articulatus Strüs transverfis 
unda- 


3 par rapport & leur Stru&ture interieure & 
, exterieure(**), mais avec cette DiffErence, 
7° que la Petrification decrite par ScHEUCHZER 
||| femble ne pas aller droit, mais fe terminer 
ı) par une Courbure, tandis que les Spondy- 
lolithes font ronds dans leur P£riph£rie. 
SCHEUCHZERCOMpte ceiteP£trification parmi 

u les Pierres figurees, qu’ilne connait pas, 4 
34 fnivanı fon propre aveu, & defquelles il 

Si faut faire encore ’Exarnen. La Reprefen- 4 
A| ration, quiil en donne dans une Eftampe de 
fon Ory&ographie, rend ceci tres vraifem- 


Be en > Ela 


undatus &7 Ornamentis foliaceis infignitus. 
Spec. Lith. Helv, pag.sg. Fig. 82. Meteoro- Sr 
log.€7 Ory&ograph. Helvet. pag.329. Fig. 
EN | 


v) Ceft ainfi que Mr. ScHEUCHZER s’ex- 
prime : jai nomme cette Pierre brune 
- Ceratoidein reflemblante AuneCorne, qui 
s’apointit, les Lignes traverlantes, qui 


3 blable; apres la Defcription quiil en a faite, 
Up il juge, que c’eft une Piece de P£trification, 
qu’il ne fait pas  quoi comparer; & puif- 

que, fuivant la Defcription & la Reprefen-. 

tation, que SCHEUCHZER donne du Ceratoi- 
des ainfi nomme€, nous ne pouvons rien 
conclure avec Certitude; j'oferai pourtant 
| > | fou- 


commencent fouvent d’une petite Hauteur | 
n’occupent que la Moitie ou le Tiers de | 
la Corne, fouvent on voit a Exterieur 
desFeuillages & dans les Vertebres rom- (8 

. pues une Croix reflemblante ı celle de &% 
Malthe, peut-etre peut-on nommer fous & 
ce Titre: Afropodium multijugum five RSS 
loricatum cinereum Septentrionalum (Luın. {ir 
N. 106.) quiil tient pour / Enerinium Lac#- 
MUNDI (2.57.58); quoique l’on puiffe le 
coımparer plus proprement avec: un Os | 
de la Tete de la Baleine gros d’un Pou- > 
ce, dont on voit la Reprelentation in M 
Worm. Muf. (pag.28ı.). Meteorolog. € 

Oryblograph. Helvet. p.329. 330. 


HH (15) &D 
foutenir, que ’eft une Efpece inferieure de 
qt P 


’FHomalogeratite, Je declarerai lA - deffüs 
Kae au long mon u dans mon Hi- 


ment une nouvelle Eftce de ces Tuyaux 
courbes & cloifonnds, que jaldeeouverts 
de_puis peu, Au reite nous ne en | 


fon Catalogue fylllmatique & ne | 
‚(*) fait Mention d’un Tuyau cloifonne, qu’ 


il nomme Orthoceratite a Engrenures bran-. ||| 


chues, & ‚gi parait erre une is fort | 


I ’ai encore une Reflexion i a faire, que je ne 
crois pas inutile, fur la Petrification de ce 


; Coquillage , pour Eclaireir d’avantage la: 
H 2 Con- 


S 


=) Tome IL. Pre 0 & 288. ER: Plan- 
che, Litt. D. 


3| Connaiflänce des Montagnes formees par 
U Inondation dans la Baffe- Allemagne. Ces 
f° Tubulites & autres Coquillages, que Pon 
J||. trouve petrifiäs für la Montagne de St. Sau- 
veur (Zosberg) & dans les Environs d’Aix- 
la-Chapelle font ordinairement de deux Sor- 
„ui tesde Pierre, Quelques Moules, Efcargots 
% &c font changes en une Pierre fabloneufe, 2% 
sn Jaunatre (*), ou font plutot pofes dans une 
= Pierre jaune & fabloneufe, qui leur !ert de 
97 Matrice. Les Moules, ou Efcargots, qui 
fe trouvent dans une Pierre fabloneufe plus‘ 
dure, font quelques fois cristallif&s interieu- 
| rement. Jai trouve aufli des Coquillages 
Sp dans la Pierre fabloneufe, dont quelgües 
SS uns &raient de !’Efp&ce de Spath, &les ge 
Pautres de Pierre deCorne. Ontrouvequel- Sy 
ques Corps caleines dans la Pierre fabloneu- 
fe, jaune comme par Exemple des Os &c; 
d’autres Teftac&es font convertis en Pierre 
deCorne d’un brun obfcur, LesHomaloc£ra- 


» tites & leurs Spondylolithes font la plupart 
| chan 


” 


(*) Cette Obfervation & plufieurs autres prou- 


[ vent, qu'il yaNombre dePetrifications lblo- 


neules, 


changes en une Matiöre de Pierre de Cor- 
ne, d’un noir brun ou grifätre. Ceci eft 
une nouvelle Preuve, que laPierre de Cor- 
ne a &ie autrefois liquide, On a trouve 
aufli dans d’autres Contrees des Coraux & 
des Empreintes de tous ces Animaux dans 
la Pierre deCorne. J’en poffede des Mor- 


% ccaux trouv£s en France. Les Obfervations I 
mincralogiques, que jaı faites, pendant un 


court Voyage, dans les Environs d’Aix-la 


[> 


) 


Core 
ni 
Y Er 
Nıla,2 


Chapelle & dans le Duch£ de fuliers, m’ont | 


fait croire, que peut-etre quelques Miles de 
Terrein, au tour d’Aix font remplis degran- 
des Couches (formees par Inondation) de 
Pierre de Corne dans la Terre, On trouve 


aufli des Preuves vraifemblables, ‚qu’il doit 8% 
y avoir Nombre de Couches de Pierre de Ss 


Corne dans ces memesLieux, carnon feu- 
lement fen ai trouve des Veftiges, dans 
une Houilliere aff&s profonde, ot les Plan- 
ches des Fofles Etaient arrach&es; mais les 
Pierres de Corne detach&es, que Yon trou- 


ve dans la Campagne & dans les Gouches < 


de Sable en font Foi. Ces Pierres font or- 
dinairement de Conuleur jaunätre, grife ou 


D Cs) @ 
II noirätre, Cette Pierre de Corne commu- 
, ne (Pyromachus) fe trouve depuis Aix juf 
qu’a Eupen dans le Duchö de Limbourg < 
& dans celui de Juliers, jufqu’& Geilenkir- 
chen, Randerath, & peur &tre plus loin en- 
core (*). Elles font en Partie comme con- 
calies par le Roulement, en Partie en For- | 
4 me deRognons, qui ont une Ecorce noire, &% 
Stile, & raboteufe peu unie, mais elles ont 


me l’Onyx. Du refte il n’eft pas &tonnant, N 
fi Pon decouvre aufli parmi les Teftacees 
petrifies dans la haute Montagne de Sable 
(le Mont de St. Sauveur prös d’Aix la Cha- 
> pelle) des Pieces change£es en Pierre deCor- ® 
ne, puifque fuivant les nouvelles Obferva- 


* erre de Sable; quoique* ordinairementr les 

 Pe£rrifications foient de la m&me Nature que 

la Matrice, dans laquelle elles font enterr£es. 
III. 


Pr) Wette Elpece de Pierre de Corne fe 
trouve depuis les Montagnes d’Aix julqu’ 
ala Meule. 


ELR 
DESCRIPTION 


 D’une NoUVsLLE Espece DE 


SCOQUILLEF. 
BIVALVE PETRIFIEE 


h Z I h 
A} FORT SINGULIERE, DECOUVERTE DEPUIS. 
Er | PEU DANS R 


N DEIFELRTERRE 


y DE 


JULLEIR Se 


= Dans PEifel il fe trouve quoique rarement A 
” une Sorte de petite Moule ou Coquille X 4 
petrifie, femblable ä une Poche (**), que 
japellerai provifionellement PerivioLitue, 

EN Elle m£rite d’etre decrire & Caufe de fa iR 
) Figure Kehle, % 

5 | EL I $.1. 


B5i;% 


(*) De cette Efpece quelque peu dePieces 

dans un petit Canton pres de Munfterei- | 

| fel dans une Terre plus ou moins ferru- 

gineufe. 
| 


(**) Conchites duabus Teflis inequalibus in- \\ | 
- firußus Perulam referens. AAN“: 


1. feizieme Figure (Fig. 16.) nous r&pre- 
fente ce Conchite du Coı£ relev& en haut; 
la ot il ferme (Liz. a.), on voitdes Traces 


3 
| g- IS 
or: Dal 


== d’un Sillon, qui devient tres remarquable % 

N par le bas (Lit. b) & y forme un Enfonce- 9% 

%» ment. On decouvre par ci par lädes Mar- 
ques de quelques Stries fübtiles. A peine 
peut-on les diftinguer avec les Yeux : ap- 


paremment quwelles ont Ct& effacees par le 
1} Roulement ou par quelque autre Accident. | 


1; Figure dixfeptieme ( Füg. 17.) nous 
reprefente ce Conchite du Core plar, Con- 

I trelalertre (c.d.) onpeut, voir la-Char- !R 
®% niere, qui eftfortlarge, En haur fürle Bord &Z 
a (Lit. e,) on voit les Marques d’une Dent 4 
>, pointue, tr&s fubtile; c’eft lä ol. a £re la 
/Charniere de la Moule avec le Couver- 

cle ou la petite Ecaille, comme il parait 


dans plufieurs Moules bivalves. Celle-ci 
ii (Fig.17.) eft platte d’un Core, & m&me ||; 
= un peu courbee en dedans & concave; &% 


Pie ce Conchite reflemble a une cer- 
_ taine Efpece de. Poche, on peut le nommer 
PEriDIoLıTHE & en latin Perzdioktbus (*) 
%2 Ces nouveaux Termes de l’Art ne parai- SA 
86 ıront pas ridicules aux Amateurs de ’Hi- 92 
| ftoire 


iur 


(*) Peridiolithus eft compofe de deux Mots 
grecs. IIneidsov fignifie une petite Poche 


& Aic$os une Pierre. Ces nouveaux Ter- $ 
mes ne paraitront pas a un Amateur etre 
une Invention de Mots inutiles, je me 
fuis deja explique lä-deflus. Iln’yapas 
long tems, que dans une certaine Satyre 
en Laugue allemande (intitulde: Pfendo- 
forhie oder. die falfche Weisheit der altın 
Schulweifen; &7c. Bonn 1762.) je me fuis 
mis en Colere contre la Quantite des Mots 
vuides, deSens barbäres & inutiles, comme 


ftoire naturelle, puifque dans la Botanique 
on trouve une Herbe nomme& en’latin Dur- 
fa Paftoris (Pera Pafloris) & Caufe de fa 
Reffemblance avec une Poche de Berger. 
| Je repete ici, ce que j’ai dit dans une Ob- 
fervation ($. 8.9.) auSujet du Nom dePi- 
erre 4 Pantoufle. 


Entites, Identites, Hxcceites ,. &c. &c. / 13 
que les Peripatdticiens ont introduit dans 
la Philofophie, dans laMedecine & dans 


d’autres Sciences ; ınais cette Invention pe- 


ripateticienne & cent pareillesne figaifien 
autre Chofe, que des Chimeres, des Idees 8 
pedantefques & des Penfees ridieules. Au U 


contraire aujourd’huj, quand on introduit Il 


dans PHiftoire naturelle un nouveau Ter- 
me .d’Art, cette Denomination fignifie 
toujours un Etre reel, ou bien un Corps 
exiftant dans’la Nature. 


1: nouvelle Efpece de Conchite a une 
Figure tourte finguliere. ai compare ce 
} Conchite ä plufieurs autres Conchites, bi- IF 
- valves, mais je n’ai trouv& aucune Reflem- 8 
f Pres de Gera dans le 3% 


ins profond&ment fillonae&s (*), quiN ji 
font femblables & [’Exterieur & cette Co- 
quillebivalve; car ı) leGryphite du Re 


N 


(*) Cette Eflpece particuliere avec d’autresPie er 
ces me viennentd’uncher Ami, le celebre 
NaturalifteMr.)J.E.]. Wach. Onlestrou- 
ve pres de Gera, elles font diflerentes 
des Gryphites, que l’on trouve en Suifle 
&c, en ce que les unes ont une Charnie- 3 
relarge & profonde, & que les autres ’ont % 
pointue & moins profonde; du refte la 
Figure principale eft prefque la meme. 


land a un Sillon profond du Cote de fa Boffe, | 
9» maisqui devient plus large parlebas, com- & 
me dansleGryphiteä Lacunes. 2) LeCou- % 
vercle du Gryphite eft plat& concave; une- 
pareille Forme fe trouve auffi a peu pres 
dans le Peridiolithe (Fig. 1ı7.); car du m£- 
E, me Cote la Coquille eft platte & un peu , 
% creufe, 3) Le Gryphit ä Lacunes du Voigt-<, 
@6 land a une Charniere forte & large de m&- 88 
> me que notre Moule en Queftion. Ce font PN 
lä les Caralteres generiques, par lefquels je I 
crois avoir prouv& l’Analogie de ces deux 
Conchites. | 


1) les premieres font pointues vers laChar- 217 


| Piss ä prefent ä la Difförence fp£eifique 
de ces deux Coquilles, Celles du Voigt- |# 
‚land font diffrentes des nötres, en ce que IK 


N niere, les aurres au contraire larges des deux K 
u Cotes de la Charniere, (Fig. 16, ı7. Lit. $ 
A ».. d.). 2) Les Gryphites du Voigtland ont {) 
| une Efp&ce de Bec, du Core relev& de la 
Charniere ; les nötres au contraire vont 
plus droit & finiffent plus en Pointe du Co- = 


YS 


öde laBofle (Ziz.a.e.) d’ohils’enfuit, que 6 


ZN quoique un & Pautre de ces Conchites 8 


Yaayent une Analogie bien certaine , chacun $ 
aanlee neanmoins une Efptce particu- \ 


Kerce Efpece partichliere de Moule p£tri- 
fite a auffı quelque Affinite avec une Efpece 
Sc Trigonelles ; in les er trian 


a Certe Affinir® provient principale- 
ı ment de la Stru&ture de la Charniere, qui X 
Deit un peu large dans une & Paurre. - 


ZUR 
ON 
ER 
fH%, 
fl 
» RE R N 
77 Km Ya NR 
lit! N > 
N ! . D x 
BI 9 
ANIOR 


>> 
& (130) & 


giyırı 
Te  —— 


1 me refte ä prouver quelle Partie compo- 
fe la Coquille inferieure, & quelle eft celle, 
(qui forme le Couvercle : La Figure feizie- 
me (Fig. 16.) nous montre la Coquille ele- 
‚Dvee en Bofle, renfl&e & plus grande. La£ | | 


Z, Figure dixfeptieme (Fig.17.) nous montre, 0 


6 que Pautre Coquille eft platte & petite, & RL 
W | quainfi elle a fervi de Couvercle & Pautre. ?M 
- Ilen eft de m&me des Gryphites. La dix- 
feptiemeFigure reprefente une telle Coquil- 
le un peu plus grande que celleäCote (Fig. , 
% 16.), dont le Couvercle eft cafll par le Mi N 


89, lieu (Fig. 17.) & enfonce; mais je n’ai pas W® 


W), encore pu me procurer de Couvercle deta & 


fl. che; celui-ci eft fi fort affermi für la Moule, ||% 


que dans plufieurs, on n’en apercoit pas la 
Jointure. Ainfi on voit encore plus claire- 
ment (Fig. 17.), que le Couvercle eft plus | 


petit que la Coquille; car ilne va pas \jj 


$ plus loin que jufqu’a äla Charnierg, ( Zit.e.& 
d.) pendant que la Coquille m&me (Zit. e.) | 


paffz au de-lä du Couvercle par fa a 
IX 


Se) 


By 
\ f n 2.» 
\ 


er 


BR. la Defcription pre&cedente, il eft facile 
de voir, que ces Peridiolithesfont des Con- 
chires bivalves ($. 8.) & m&me ä Coquilles 


FALL) 


= inegales ou anomies; ainfi peut-on hardi- 
ZU ment dans un Cabinet les mertre ä Core 
des Gryphites fillonnss , quoique ceux-ci & 


foient d’une Efpece nouvelle & rare. 


Fan 


BR 
Y 


si font des Obfervations de la Nature 
meme, que nous avons faites afın de d£cou- 
Al vrir & de,decrire ces nouvelles Efpeces de |il 
SE Teitacces p£trifies. Nous efperons avoir &% 
fuivi les Exhortations du fameux Woop- 9° 
og, WARD Ecrites ä Mr. LiesknecHT (*) & nous 
8?nons flattons, que.ces Obfervations auront 
produit quelgque Etonnement parmi les ve- 
rırables Connaifleurs, & auront excit@, en 
meme Terms leur zele pour les Progres de | k 
 Pohftoire narurelle, Ceci nous conduit na- 4; 
turellement & admirer un Etre füpröme Au- g& 
teur 


LEE 
= 


[9 Qno vero certins Orbem literarium demer- 
earis, Nature vejfigüs infiflas: negue wi- 
mium conjidas Commentis aliorum,gue nulla = | 
u/yuam Nature [pecir nulla Obfervationum 
fide nixa funt. J. G. LIEBKNECHT Specim. 
Hoalfie Subterran. feit. 2.c0p. 4.6.38. 


teurdetout, Les differentes D£couvertes de 
notre Siecle dömontrent de plus en plus 


$ {on Exiftence, & chacun des Animaux vi- 


| 


7 


v 


Le 
di 


vans ou petrifies, fur lesquels nous avons 
les favantes Remarques de nos Näturalittes, 
en eft une nouvelle Preuve, Combien d’ 
Animaux inconnus ne contient pas encore 


% a Profondeur des Mers, & combien d’au 


tres petrifi6s font encore enfouis dans les & 
les Entrailles des plus hautes Monragnes; & 
neut-tre les decouvrira- t-on dans la Suite 

du Tems par hazard ; ils ferviront & deflil- 
ler les Yeux des Libertins, comme autant 
de nouvelles Preuves de la tourte Puiflance 
& de linfinie Sageffe du Creatur inconce- % 


& vable. En un Mot, les Ouvrages de la Na- 
ture, qu’un Amateur voit journellement SS 


dans fon Cabinet avec un v£ritable Plaifir 


 & les Animaux inconnus remarquables par 


leur Figure & par leur Conftrudtion doi- 
vent le conduire ä la Connaiffance du vrai 
Dieu & l’exceiter, A Phonorer, &  Padmi- 
rer & ä le fervir avec tout le Refpelt, qu’ 
on lui doit, On fe trouve done obligg, 


| (134 En e 

5 |) ‚apr&s avoir confidere tant de Merveilles de | E 
\ı la Nature, de s’Ecrier avec le Roi Davio : 
 Oram magmifica funt Opera tua Domine : 

Y| Ommia in Sapientid fecıfi. P/. 103. 


ne 


DECOUVERTE INTERESSANTE 
EN 


® Histoire NATURELLE. 


Annoc£e &t extraite 


DE LA 
GAZETTE D’ALLEMAGNE 
DE MANHEIM. 


ntre les Decouvertes remarquables de ce ya 

) 4 Siecle, celleci eft une des plus etonnantes: 

AN la TERRE d’Omaee eft uneProdudion duReg- # 

% ıe mineral, dont ’Ufage eft connu dans toute A 

l’Europe; fon Nom vient de ce qu’on la tirait \ 
autrefois de ’Ombrie, qui eft aujourd’hui le 
Duche de Spolete en Italie; a prefent on la 
nomıne particulierement TERRE de CoLosne, 
“parce qu'on la tire de cette Ville, ou des En- 
virons. Tous les Naturaliftes & les autres Ecri- 
vains, qui ont trait€ duRegne mineral, fe font 
trompes [ur la Nature de ceFoflile; ils onttous 
cru, que c’etaitunevraye Terre, c’elt adire une 

Terre 


mM (ıs) & 


AN Terre particuliere comme la Craye, l’Argile, 
&, la Marne &e fous cette faufle Opinion, WAL- 
KO) LERIUS & plufieurs autres Mineralogues ont claf- 


Terres maigres. 

La Decouverte de l’Origine de ce Foflile etait 
referve A Mr. le Baron de HurscH a Cologne. 
C’eft ainfı que les Soins aflıdus de ce Natura- 


1 fe la Terre d’Oimbre ou de Cologne entre les 
| 


» de’Hiftoire naturelle & fon Empreflement & 
EN A Eetre utile aux Hommes, font en Partie re- 


ble Bois foflile; c’efl aux Environs de Cologne 
dans les Tourbieres’& furtout dans un Terrein 
"marecageux , que fe trouve ce Bois foflile; 


> ceft un Bois change en Terre ou decompofe 
En par les Eaux minerales.. Une-Partie de ce 


fort propre a l’Ufage de la Peinture. Ceft 
| dans fes Voyages mineralogiques, quiil a trou- 
ve plufieurs gros Morceaux de ce Bois terrifid 
dans une Toourbiere, fituee au Duche de Berg, 
Province tres riche en Produdtions minerales. 


qui formait une Terre d’Ombre incomparable- 
ment plus belle, que toutes celles qu’on trouve 
aux 


: compenfes par fes Succes. I eft parvenu a: 
decouvrir que la Terre d’Ombre eft un verita- 


lifte, fon Zele, infatigable pour lacroifflement „RS 


fuivant les Obfervations de Mr. leB.deHvrscn, (R 


Bois terrifid efl corrompue , de forte quil fe 


a \Y 


[e reduit facileınent en Poudre; ce quile rendV | 


Ils etaient penetres d’un Suc bitumineux, ce € 


aux Environs de Cologne. Plus les Morceaux 
\ &taient penetres d’un Suc bitumineux, plus la 
>» Couleuretait d’un beau brun. 4 
Suivant les Recherches de Mr. le Baron de 
" Hurscn cette Terrefetrouve de deux Facons: 
une Eipece eft encore un vrai Bois foflile; qui 
eft peu reconnaiflable, ou qui a conlerve quel- 
quefois en Partie la Figure de Bois, parcequ’ 


A, un Suc fulphureux ou bitumineux la preferve x IR 


\ de la Corruption; cependant il fe reduit faci- 
EN lement en Poudre. L/autre Efpece eft deja 
„une Terre d’Ombre parfaite: on la trouve re- 

duite en Poudre par la Nature; &c. c’eft tou. 

jours le meine Bois foflile, qui a Et€ decompo- 
fe par les Eaux minerales,;ou par quelque au- 
tre Caufe. | 
N, = Ce Bois terrifie, qu'on tire des Pais de Ju- 
A liers, Berg & Cologne fait la meilleure Terre 


a8 d’Ombre. De tous lesBois fofliles, qu’ontrou- 


& ve dans differentes Contr&es de l’Europe, ce- $ 
lui-ci, fuivant notre Obfervateur, eft le plus 
beat & le plus convenable alaPeinture. C’eft 
ainfi que chaque Pais a fes Richefles. 

Nous attendons de Mr. le B. de Hurscna une 
ample Defcription fur ‚cette nouvelle Decou- 
verte, qui fera fans doute fort agreable a tous 
les Naturaliftes, GAzETTES D’ÄLLEMAGNE ou 
ANNALES DU Monpe, Tome I. Num.2.P. 4:5. 


Up 


3 ED). le Plan d’un Be: fur l’Hiftoire na- 
‚turelle de la Bafle- er jai propole (pag. 
31.32.) aux Curieux etrangers une Echange, 
pour favoriler ’Etude de l’Hifloire naturelle, „ 
2 pour etendre la Connaiflance de cette Science 

274 fi utile & pour augmenter leurs Colledtions, Q& 

IN, ou je leur ai oflert differens Genres de Curio- 

|" fites naturelles de la Bafle-Allemagne & d’au- 

tres Pais (entre lefquelles il y aura des Pieces 
rermarquables) contre differentesEfpeces d’Anı- 
\ mAaux & autres Curıosıres de la NArurg, A 

N que nous accepterons pre&ferablementen Echan- 

= ge & fous leiquels nous entendons: 


B: 


Ar 1) Des QUADRUPEDES empailles ou embaumes, 55 
hı foitdesIndes, de ’Europe ou d’autres Contrees. 
2) Des O1seaux embaumes ou empailles au 
naturel avec leur Plumes, foit de ’Europe ou 

| des Indes.. 
3) Des Poıssons de Riviere ou de Mer &% 
? defleches, prepares ou conferves dans PEfprit 


4) Des Amrnisıes & Inseetes, p.E. Le- 
zards , Chenilles, Demoifelles, Cerambyces, 
Grillons, Araignees, Papillons, Phalenes, Han- 


toutes Sortes d’autres Infedtes , foit deflechees 
“ou confervdes dans PEfprit de Vin. 

- 5) Des Propucrıons Marıngs, p.E. Co- 8 
EX gquillages de tout Genre; Glandsde Mer, Poufle- = 
pies, Conques - Anatiferes, Pholades, Pinnes 
> marines, Ofcabrions, Aftrolepas, Vermifleaux, K::; 
FPinceau de Mer ( Penicillus marinus ) 

' Nautiles papiracds „ Cours de Venus, 
Tortues, Ourfins ou Heriflons, Crabbes, Ecre- 
ai) vifles, Etoiles, Tethyes, Polypes, Orties, Ho- 

3 lothuries, Scolopendres de Mer, &c. &c.; 
N Coraux & Plantes marines de tout Genre p.E. 
% Corail rouge, blanc, noir, Madrepores, Mille Rn 


” pores, Alcions, Champignons de Mer, Tu- ' 


bulaires, Litophytes, Keratophytes, Algues, 
_Moufles, Corallines, &c. &c. 
6) Des Propucrions curieufes du ReGne 
des Anımaux, p.E: Beloards, Calculs, Egagro- 
a piles, Perles &c, Partiesd’Animaux deflechees; & 
I] Oeufs &Nids curieux d’Oifeaux des Indes, Ani- 
|| maux monltirueux, &c. 


7) Des Pıeces curieufes du Resne des 
Ab Prantes, p. E. des Excrefcences d’Arbres, | 
= des Plantes ou des Produdtions de Fruits, dont 4 
A| la Forme sell ecartde de P’Ordre commun de 
la Nature &c; Plantes rares des Indes conler- 
vees, Fruits, Bois, Feuilles, Racines fingulie- 
\ res, Gommes rares &c des Indes, de PAme- 
Ih rique & d’autres Pais.. ir 
es 8) Des Propucrıons minerales, p.E. Mar- S N 
u bres, Albatres, Pierre- Azurde (Lap. Lazul.), ni 
Jalpes, Agates, Granites, Porphyres, Cailloux, 
& autres Efpeces de Pierres en Tablettes po- 
lies ; Pierres nommedes Poudingues, Dendrites 
W ou Pierres arborifees & herborifees, Marbre: ER 
5 var ‚ &c; Asbefle, Cuir, Chair & Lieges I 
$ fofliles, Pierre d’Aimant, Pierre de en | 9, 
7 ar Pierre d’Armenie, &c; Bierres precenfes, p. ®% 
E. Diamant , Rubis , Emeraude , Chrpfolit, | 
Hyacinthe, Saphir, Berylle (Aigue-Marine ) 
Opale, Chryfoprafe, Tourmaline, &c. Cri- 
A| ftaux de differentes Figures & Couleurs; Sel If 
T fofile , Alun, Vitriol, &c; Soufre, Afphalte, «@ 
Jayet, Ambre, Copal , Sucein, Poix mineral, [if 
Huile de Petrole, &c; Demi- ie P- E 


)) 


Mines de erkie de a d’Antimoine, 


d’Arlenic, de Zinc, de Bisınuth, &c; Metaux, 


-p. E. Mines d’Or, d’Argent, d’Or blanc (Ta 


Platine) d’Etain, &c. 
9) Des PerrıFicATIoNs,p. E. Plantes, Feu- 
illes, Bois, Racines, &c. petrifiees; Coraux 


petrifies ouCoralloides foßilesp. E.Madreporites, _ 


Etoiles de Mer, Amphibies & Infedtes petrifides, 
Petrifications des Teflacees , p. E. Echinites 


(Ourfins fofliles) Solenites, Pinnites, Glan-. 
dites (Glands de Mer ), Patellites, Nautilites. 
23 Tuyaux & Vermifleaux de Mer petrifies. 
Jaccepterai aufı en Echange differentes OX 
ae Sortes de Curıosırtes ARTIFICIELLES, favoir: 


ı) De Currosıres de SCULPTURE. p. E. 
Statues, Bas-Reliefs, Gravures, Buftes, Teetes 


 & autres Figures artiltement travaillees en Mar- 


2 Milleporites,Aftroites,Fongites, &e; Petrificati. Ya 
ED ons animales p. E. Parties de Quadrupedes, d’Oi- O& 


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> (caux, de Poiffons , &c. Crabbes , Ecrevifles, SR 


bre, Albatre, Yvoire, Bronze, Nacre de Perle, | 


Ambre, Cire, Bois, Terre cuite, Porcelaine. 
Pierre, &c; de m£ine des Medailles moder- 
nes. &c., 


2) Des Instrumens & Macnınes de Phy- 
) figue, d’Aftronomie, d’Optique, de Geome- 
$ trie, de Mecanique, d’Atrometrie, de Geo- 
 graphie, p. E. Pompe. 'pneumatique ( Antlia 
pneumatica), Microfcope, Telefcope , Fufil & 
Vent, Pyrometre, Miroir cilindriques Miroir 
prifmatique, Miroir conique, Miroir pirami- 
> a ‚Niro Concaye, Machine polyedre, Pla- 


| tout a. | 

3) DANCIENNES ARMES ufitees autrefoisen 
Europe, p. .E. Arcs, Arbalettes, Sabres, Epees, 
Lances, Carqueis, Halebardes, Dagues, Mas- il): 
fues, Fufils, Arquebufes & Piftolets de la pre- “ G 


7 miere Invention, 


° 4) Des Ouvrasszs curieux, p.E. Vaiflel- & 
les, Bocals, "T’afles, Gobelets, & Coupes d’A- 


. gate, de Jalpe, de Criftal, d’Ambre, de Coquil- 
le, d’Ecaille, d’Yvoire, de Noix des Indes, &c; 
| anciens Verres peints & toutes Sorte d’Ouvra. 
‚ ges curieux faits au Tour. 

Me ) Des egiptiennes, greques, 
romaines, &c, p. E. Medailles, Vafes, Urnes, 
y)| Lampes, Statues, Buftes, Tetes, Bas - Reliefs, 

ic 3 In- 


| Inferiptions, Autels, Coignees, Poids, Armes, ji 
Bagues, Pierres gravees, en Creux. ou en 8 


‚Relief, & d’autres Pieces antiques de tout Genre. ® 


6) Des Curiosıtes des PeurLrs ETRAN- 
 'GERS, ‚p.E. Livres mannferits, Ecritures, Ar- 
| mes, Arcs, Fleches,Carquois,Lances,Sabres,Cou- | 
UN :elas, Halebardes, Maflues, Puticans, (Puzykans) “ 
Boucliers, Inflrumens de Mufique, Medailles X 
34 Monnoyes, Idoles, Stätues, Figures, Meu- N 
N bles, Sceäux, Ouvrages, Habillemens, Orne: 7 
mens de T’ete, Chapeaux, Bonnets, Souliers, 
| & autres Curiofites des Chinois, Turcs, 'Tar- 
INin Grecs, Arabes, Perlans, Indiens, Afri- 


.ains & Aumericains. 


7) Des Curiosıres de Pzinture, p.E. % 
| Peinturesen Miniature Xen Emaille; Defleins *# 
faits au Crayon, al’Encre de la Chine, &c; Li. 
vres d’Eflampes & toutes Sortes d’Eltampes gra- 
ve:s par de bonsMaitres, Tableaux a la Mo- 
faique ou Ouvrages molaiques, &c. 


8) Des Curıosıtes de LITTERATURE, p. 
F, vieux Mamuferits, anciens Diplomes, anci- 
ennes Ecritures fur Ecorce d’Arbres, Parche- 
min, Papier, &c n’importe en quelle Langue 
ou fır quelle Matiere; anciens Livres impri- 
mes, celt a dire du Commencement de !In- 
vention de PImprimerie [depuis environ 1 400. 
jufqu’environ 1500]; anciens Sceaux en Cire. 
»&x d’autres Curiofite:, foit de l’Art cu de JaN: 
$ ture, quun Amateur, me voudra donner en 
lichange, comme n’etant pas du Reflort dee: 
Colleftions ou de fon Gout; ou m&me quli: 
a en double. 


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