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NOUVELLES RECHERCHES
LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX
i^ATUBELS OU ARTIFICIELS.
EXTRAIT DU TOME XVIIf
DES MÉMOIRES PRÉSENTÉS PAR DIVERS SAVANTS
A LUNSTITUT IMPERIAL DB FRANGE.
NOUVELLES RECHERCHES
SUR
LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX
NATCBELS OU ARTIFICIELS.
SUR LES VARIATIONS QUE CES PROPRIÉTÉS ÉPROUVENT
SOUS L'INFLUENCE DE LA CHALEUR,
PAR M. DES CLOIZEAl]X,''v>i i, .^Uu.-
hinéhalogie X L'Écolb noumilb sdpéhiedbe.
PARIS.
IMPRIMERIE IMPÉRIALE.
H DCCC LXVII.
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NOUVELLES RECHERCHES
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SUR
LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX
NATURELS OU ARTIFICIELS
ET SUR LES VARIATIONS QUE CES PROPRIÉTÉS ÉPROUVENT
SOUS L'INFLUENCE DE LA CHALEUR.
Depuis la publication. faite, en 1857 ^^ ^^ i858, dans les
tomes XI et XIV des Annales des Mines, de mon premier et de
mon deuxième Mémoire Sur Remploi des propriétés optiques biréfrinr-
, génies pour la détermination des espèces cristallisées, les perfection-
nements que j^ai apportés au microscope polarisant m'ont permis
d'étendre beaucoup mes recherches.
Le travail que je publie aujourd'hui a été soumis à l'examen
d'une commission composée de MM. Delafosse, Ch. Sainte-
Claire Deville et Fizeau, et il a été l'objet d'un rapport lu par
M. Delafosse à l'Académie des sciences, dans sa séance du 1 4 mai
1 866. Ce travail contient le résumé de toutes mes nouvelles ob-
servations siu* des formes cristallines indéterminées jusqu'à ce
jou^^ sur des indices de réfraction qui n'avaient pas encore été
' Parmi ces formes, je citerai notammenl celles : de la iachydriU de Stassfurt,
, dont les masses déliquescentes, où Ton avait annoncé Texistence de deux clivages,
offrent en réalité un rhomboèdre très-voisin de go*; de \ acide mofybdique, en belles
J^ lames rhombiqùes préparées par M. Debray; de Yadandne, nouvel arséniate de
327105
r
f
2 NOUVELLES RECHERCHES
mesurés, sur rorientation et sur la dispersion des axes optiques
et de leurs bissectrices dans les cristaux biaxes, et surtout sur
les modifications que la chaleur apporte à certains phénomènes
optiques des substances biréfringentes. L'étude de ces modifica-
tions a été rendue facile à l'aide d'une éluve adaptée au micros-
cope disposé horizontalement et décrite dans mon Mémoire Sur
remploi du microscope polarisant, publié en i864 dans le tome VI,
VI® série, des Annales des Mines.
Pour simplifier les recherches, j'ai renoncé à la classification
que j'avais adoptée dans mes deux premiers Mémoires. Toutes les
substances, à l'exception de celles dont les propriétés optiques ont
été indiquées d'une manière suffisamment complète dans le pre-
mier volume de mon Manuel de Minéralogie, paru en 1 862 , sont
rangées par ordre alphabétique dans les cinq catégories suivantes :
1*^ Cristaux du système cubique, et substances monoréfrin-
gentes amorphes;
2^ Cristaux biréfringents à un axe, des systèmes quadratique
et rhomboédrique ;
3** Cristaux biréfringents à deux axes du système rhombique ,
ayant pour forme primitive un prisme rhomboïdal droit;
zinc isomorphe de l*olivénit6 , récemment découvert par M. Friedel et par moi; de
la camalUte de Stassfurt, regardée comme hexagonale par M. Rammelsberg, mais
o£Frant en réalité des pyramides du système rhomhique; de la polyhasiie, qui ap-
partient au prisme rhomboïdal droit, malgré son apparence hexagonale; du sulfate
rhombique d'igasarine; du sulfate rhombique de morphine; du sulfate rhombique de po-
tasse fondu; de la thalackérite de Breithaupt; de Y amphibole anthophyllite , qui parait
constituer une espèce dimorphe de Tanthophyllite rhombique ; de V azotate céroso-
cérique et ammonique clinorhombique ; du corundophilite , variété de clinochlore; de
ïhydrargillite, considérée jusqu*ici comme hexagonale , mais qui dérive d*un prisme
rhomboïdal oblique; de Yorcine; de la Pisanite, isomorphe avec le sulfate de fer
ordinaire; du prussiate rouge de potasse qui, par ses propriétés optiques, parait ap-
partenir au système clinorhombique; de la Schefférite de Michaelson, variété de
pyroxène manganésien; de la triplite, où Torientation du plan des axes optiques est
celle d un cristal du système clinorhombique; de la prosopite, décrite par M. Scheerer
cçmme offrant des cristaux du type clinorhombique , mais qui me semble devoir
être rapportée au prisme doublement oblique; enfin de la iankite qui n*est qu une
altération de Tanorthite.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 3
k^ Cristaux du système clinorhombique, ayant pour forme
primitive un prisme rhomboïdai oblique ;
5** Cristaux du système triclinique, ayant pour forme primi-
tive un paralléiipipède obliquante.
I** Cristaux du système cubique et substances monoréfringentes
AMORPHES.
Acide arsénieux. Un prisme de 45** 46' à faces légèrement
courbes, taillé sur un des gros octaèdres réguliers obtenus par
M. H. Sainte-Claire Deville, m'a donné comme valeur approxima-
tive de l'indice à 1 7*^ centigrades :
n
_ i 1.748 rayons rouges (lithine).
1.755 rayons jaimes (soude).
ÂMPHiGÉNE. Cette substance est une de celles dans lesquelles
Biot a signalé l'existence, au plus haut degré, de la polarisation
lamellaire. On sait que la forme ordinaire de ses cristaux est celle
d'un trapézoèdre ou icositétraèdre , dont les angles dièdres sont
égaux à i46® 27' et i3i* 49'. Les phénomènes produits par le
passage de la lumière polarisée sont essentiellement irréguliers,
et ils varient avec les plages soumises à l'examen et avec la di-
rection suivant laquelle les lames ont été extraites des cristaux.
Voici, par exemple, ce que j'ai observé sur un cube artificiel
taillé dans un cristal transparent de Frascati près Rome, de ma-
nière à avoir ses faces parallèles aux faces du cube primitif.
A travers un premier couple de faces : dans la lumière paral-
lèle, nombreuses stries ou fissures croisées à angle droit, parallè-
lement aux deux diagonales du carré et très-prédominantes dans
les quatre an^es, plages irrégulièrement colorées vers le centre,
extinction imparfaite; dans la lumière convergente, à 45® du plan
de polarisation, quatre systèmes de courbes peu régulières, imi-
tant les imes des portions d'hyperboles, les autres des portions
de lemniscates, opposées deux à deux parallèlement aux côtés
du carré.
1 .
4 NOUVELLES RECHERCHES
A travers un second couple de faces : dans la lumière paral-
lèle, fissures très-nombreuses croisées à angle droit suivant les
directions des deux diagonales du carré, et formant une sorte
de réseau noirâlre qui occupe à peu près toute son étendue;
dans la lumière convergente, espèces de croix vagues et impar-
faites, changeant d'aspect suivant les plages et se disloquant plus
ou moins à chaque déplacement du cristal.
A travers le troisième couple de faces : dans la lumière paral-
lèle, fissures peu nombreuses confinées dans deux angles du carré
et toujours parallèles à ses deux diagonales; dans la lumière con-
vergente, quatre systèmes, opposés deux à deux parallèlement
aux côtés du carré, de courbes assez régulières rappelant les hy-
perboles qui se manifestent dans une lame biréfringente normale
à Taxe d'élasticité moyenne.
L'orientation des nombreuses fissures rendues visibles par le
passage de la lumière polarisée prouve évidemment l'existence
de plans de séparation parallèles aux faces du dodécaèdre rhom-
boïdal, suivant lesquelles on cite en efiet un clivage imparfait et
difficile à obtenir.
Dans des lames taillées parallèlement aux faces de l'octaèdi^e,
la lumière polarisée parallèle fait voir, dans une direction, des
stries très -nombreuses et très -prononcées, et dans deux autres
directions, qui coupent la première sous des angles de 60** et de
1 20^ des fissures plus fines et interrompues;la lumière convergente
y détermine des couleurs vagues et, dans une ou deux plages,
une sorte d'anneau très -large traversé par une bande noire, qui
rappelle vaguement l'un des systèmes d'anneaux colorés visibles
dans une plaque oblique à la bissectrice d'un cristal biréfringent
à deux axes.
Dans des lames parallèles aux faces du dodécaèdre rhomboïdal,
la lumière polarisée parallèle montre des bandes à coulem*s vagues
et des fissures très-marquées et très-dominantes dans une direc-
tion, coupées à 90° et à 60** par quelques stries fines et inter-
rompues; la lumière convergente y fait naître des couleurs vagues.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 5
et en quelques plages un anneau encore plus irrégulier que celui
des plaques taillées parallèlement aux faces octaédriques.
Ces divers effets pourraient être rapportés à une polarisation
irrégulière, probablement analogue à la polarisation par interfé-
rence sur les lames striées et à travers les fentes minces, obser-
vée par M. Fizeau.
En opérant sur un prisme très-pur, j'ai trouvé pour l'indice ,
n = 1.607 ''^yons rouges, vers i5** C.
ÂNALCIME. M. Brewster a depuis longtemps fait voir que la
plupart des cristaux de ce minéral offraient des phénomènes ana-
logues à ceux du verre trempé. Lorsqu'on soumet au microscope
polarisant des lames coupées parallèlement à \ine quelconque
des faces d'un cristal cubique, les effets produits sont sensible-
ment identiques. Avec la lumière parallèle, des cristaux très-lim-
pides, des îles Cyclopes, produisent une extinction assez complète
dans deux directions parallèles aux côtés des lames carrées, et
ne montrent qu'une espèce de croix bleuâtre, dont les branches,
rappelant des brins de mousse, suivent leurs deux diagonales;
avec la lumière convergente on voit deux branches d'hyperbole
fort irrégulières et très-voisines , se réunissant en croix ou se sé-
parant dans deux directions rectangulaires lorsqu'on promène la
lame dans son plan. Un cristal très-pur m'a donné,
n = 1.4874 pour les rayons rouges, vers i5** C.
Bl£ND£ jaune clair, du Picos de Europa, province de Santan-
der en Espagne. Un bon prisme de 3o** 4i'ni'a donné à lô*^ C.
Dr = 46** 5!i' 3o" n = 2.34 1 rayons rouges (litbine).
Dj= 46*^ 56' 30" n= 2.369 rayons jaimes (alcool salé).
BoRAGiTE. Les cristaux de boracite les plus transparents, exa-
minés au microscope polarisant dans un faisceau de rayons
parallèles, montrent de nombreuses fissures ou lamelles inté-
rieures, et la masse paraît agir irrégulièrement sur la lumière
polarisée; dans im faisceau de rayons convergents, surtout lors-
6 NOUVELLES RECHERCHES
qu'on opère sur de petits cristaux cubiques, il se manifeste, en
certaines plages irrégulièrement disséminées, des anneaux colo-
rés traversés par une barre noire, tellement nets et tellement
serrés, qu'on ne peut guère douter qu'ils ne soient dus à un phé-
nomène de véritable double réfraction. Presque toutes les lames
intérieures qui produisent ces anneaux ont leur tranche normale
aux faces du cube, et lorsqu'on regarde à travers une face carrée ,
on voit qu elles sont groupées dans quatre secteurs triangulaires
ayant chacun pour base un côté du carré; généralement les sec-
teurs ne sont pas en contact immédiat, mais ils sont séparés par
deux bandes étroites qui suivent les deux diagonales du carré et
renferment d'autres lamelles plus fines et moins nombreuses,
dirigées parallèlement à ces diagonales et par conséquent perpen-
diculaires aux faces du dodécaèdre rhomboïdal.
Les seuls plans de séparation connus dans la boracite étant
fournis par un clivage fort imparfait parallèle aux faces des deux
tétraèdres placés sur les angles du cube, on voit qu'il n'y a pas
de relation entre la position de ces plans et celle des lamelles inté-
rieures. Dans certaines plages, l'axe optique auquel correspondent
les anneaux colorés est sensiblement normal aux faces cubiques
à travers lesquelles on les aperçoit; dans d'autres plages, il leur
est plus ou moins oblique. Après quelques tâtonnements, on par-
vient à tailler des lames normales à la bissectrice des axes optiques
des lamelles biréfringentes, et c'est ainsi que j'ai pu étudier leur
écartement et leur dispersion. (Voy, plus loin à l'article parasite.)
Les cristaux de boracite consistent donc en une masse monoré-
fringente traversée par des lamelles douées de la double réfraction
à deux axes. Ces lamelles, déjà signalées par M. Volger, sous le
nom de parasite \ doivent avoir une composition très-analogue
sinon identique à celle de la boracite, et c'est à un changement
spontané dans leur constitution, regardé par M. Volger comme
une hydratation, qu'on peut attribuer le trouble et même l'opa-
cité presque complète de certains cristaux de boracite.
' Versuch einer Monograplûe des Borazites, par Olto Volger; Hnnnover, i855.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 7
Un prisme de 1^2^ 36' lÔ", formé par mie face du dodécaèdre
rhomboïdal et par un pian artificiel un peu oblique à une face
cubique, m'a donné pour Tindice à i5® C.
j 1.663 rayons rouges.
n= < 1.667 rayons jaunes.
( 1.675 rayons bleus.
Le cristal qui a fourni ce prisme contient de nombreuses
vacuoles intérieures et des lamelles biréfringentes.
Diamant. Le plus grand nombre des cristaux de diamant, exa-
minés dans des rayons parallèles de lumière polarisée, mani-
festent, ainsi que Fa aqnoncé depuis longtemps M. Brewster, des
couleurs irrégulières et une extinction plus ou moins complète sui-
vant Tazimut où le cristal est placé ; quelques-uns font voir une
sorte de réseau noirâtre formé par de nombreuses stries inté-
rieures qui se croisent sous des angles de 109** et de 7 1% comme
les faces du clivage octaédrique ; d'autres , et ce sont les plus rares ,
montrent un champ noir parfaitement luiiforme.
Une plaque incolore bien homogène, n'offrant dans la lumière
parallèle que les stries croisées très-fines dont je viens de parier,
m'a fourni à 20® C. au moyen de deux prismes de 32** 54' et
de 23^ 3 1', les valeurs suivantes de l'indice :
|2.4i35 rayons rouges.
2.4195 rayons jaunes .
2.4278 rayons verts.
Les nombres extrêmes obtenus par l'emploi des deux prismes
ne différaient que d'iuie unité sur la troisième décimale.
Fluorine. Un très-bon prisme de 45® 4o', taillé dans un cristal
transparent d'im vert pâle, dichroïte, m'a donné à i5^ C.
n
1 .433 rayons rouges.
1.435 rayons jaunes.
8 NOUVELLES RECHERCHES
Grenat almandine. I-es variétés de l'Inde, d'un beau rouge,
connues sous le nom de grenat syrien, sont assez homogènes à
l'intérieur et paraissent sans aucune action sur la lumière pola-
risée. Un prisme de 54** 2 1', pris dans un échantillon d'un beau
rouge vermeil, de Ceyian, m'a donné à 10° C.
n = 1.7716 rayons rouges.
Grenat grossulaire. Les cristaux verdâtres de Wilui montrent,
dans la lumière polarisée parallèle, une marqueterie composée
d'une multitude de pièces, colorées de teintes très-variées, mais
arrivant toutes à l'extinction dans le même azimut. Dans la lu-
mière convergente, certaines plages laissent voir une large bande
noire qui peut devenir une courbe rappelant vaguement l'hyper-
bole de l'un des systèmes d'anneaux d'une substance biréfrin-
gente à deux axes.
PoLLOX. Ce minéral très-rare, remarquable parla grande teneur
en cœsium (environ 34 p. %) que l'analyse de M. Pisani y a fait
découvrir ', se présente quelquefois en cristaux offrant la combi-
naison du cube et de l'icositétraèdre a^. Quoique la plupart des
échantillons aient une surface fendillée et comme corrodée, leur
intérieur est parfaitement homogène et sans aucune action sur
la lumière polarisée. Un petit prisme de 58** 21', pris sur un
beau fragment cristallin appartenant à la collection de la Sor-
bonne, m'a donné pour l'indice à 20** C.
i 1.5 1 5 rayons rouges,
/i = I 1.517 rayons jaunes (alcool salé).
( 1.527 rayons bleus ^.
^ Comptes rendus de rAcadémie des sciences, séance du 18 avril 186^.
* Dans le premier volume de mon Manuel de Minéralo^e, j'avais annoncé, sur
raulorité de M. Breithaupt, que le pollux possédait la double réfraction à deux
axes. Mais il y a eu évidemment quelque méprise de la part de Fillustre professeur
de Freiberg, et Téchantillon dont il a constaté la biréfringence était en réalité du
castor, si facile d'ailleurs à confondre avec le pollux par son aspect extérieur.
SUK LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 9
ScHORLOMiTE. Cette substance n est probablement qu un grenat
plus ou moins titanifëre. Les lames les plus minces que j*aie pu
extraire d^un grand nombre d'échantillons sont ou opaques ou
translucides et d'un rouge brun foncé; celles-ci n'exercent aucune
action appréciable sur la lumière polarisée.
Senarmontite (oxyde d'antimoine octaédrique). Ce minéral,
connu seulement en octaèdres réguliers, otfre des phénomènes
optiques analogues à ceux que j'ai signalés dans la boracite. Au
microscope polarisant, les lames taillées normalement aux axes
octaédriques montrent, dans la lumière parallèle, des couleurs
irrégulières et une extinction plus ou moins complète, se produi-
sant à la fois dans quatre secteurs triangulaires séparés par deux
bandes étroites, sinueuses, perpendiculaires entre elles et paral-
lèles aux faces du cube. La lumière convergente fait naître çà et
là un système d'anneaux colorés traversés par une bande noire»
diversement orientée suivant les plages que l'on examine; ce sys-
tème semble correspondre à un axe optique légèrement oblique à
la plaque. Quoique les anneaux soient généralement plus larges,
moins nombreux et un peu plus confus que dans la boracite , ce
qui tient sans doute à l'enchevêtrement irrégulier de nombreuses
lames intérieures, il est peu probable qu'ils soient produits par
le simple effet d'une polarisation irrégulière, et on est porté à les
attribuer encore à la présence de lamelles biréfringentes à deux axes
optiques écartés. Ces lamelles, qui n'appartiennent certainement
pas à Yexitèle (oxyde d'antimoine rhombique) dont j'ai toujours
trouvé les axes optiques très-rapprochés, sont peut-être de l'acide
arsénieux rhombique , et leur présence expliquerait la légère odeur
arsenicale que dégagent souvent les cristaux de Senarmontite lors-
qu'on les traite au chalumeau sur le charbon. Dans les lames
travaillées suivant les faces de l'octaèdre les effets sont moins
marqués, et l'on aperçoit seulement par places, avec la lumière
convergente, des courbes rappelant les lemniscates des cristaux
biaxes. Le peu de dureté et le facile clivage octaédrique de la
10 NOUVELLES RECHERCHES
substance ne m'ont pas permis jusqu'ici de me procurer, comme
pour la boracite , une plaque pouvant faire voir dans f air ou dans
riiuile les deux systèmes d^anneaux des lamelles supposées biré-
fringentes.
A l'aide d'un prisme de kk^ AS', extrait d'un cristal bien trans-
parent, j'ai trouvé pour l'indice,
n
2.073 rayons rouges.
3.087 i*âyons jaunes (alcool salé).
Sta9SFurtite. Cett^' substance, qui se présente en nodules ter-
reux d^un blanc de. neige pai^aissant sous le microscope com-
posés d'une agrégation de très-petites baguettes transparentes,
avait été regardée par M. G. Rose comme une variété dimorphe
de ia boracite, dont elle possède la composition exacte, d'après
les nouvelies analyses de M. Bischof. Mais ces baguettes, n'exer-
çant aucune action sur la lumière polarisée, doivent appartenir
aU' système cubique malgré leur forme allongée ; elles ne diffèrent
donc par aucun caractère essentiel de la boracite de Lûnebouig.
Verbe antique. Deux prismes de 58*^ So' et de 58** 62' taillés,
Tun dans un verre verdâtre , l'autre dans^ un verre jaunâtre dont
les fragments ont été recueillis dans les ruinesf romaines de Pom-
poniana près Hyères ( Var) , m'ont donné poi;ir' l'indice moyen :
Verre verdâtre, n= 1.619 rayons jaunes.
Verre jaunâtre , /i= 1.622 rayons jaunes.
La glace de Saint-Gobain , suivant^ quelle est d'ancienne ou de
nouveUefabrication, a pour indice moyen 1.606 à i.ôio; ii.626
à i.64o.
ZiGDÉLiNE (cuivre oxydulé). Jl^emarquable par l'élévation de son
indice de réfraction. M, Fi^eau a trouvé pour les rayons rouges
(litbine), dans un cristal transparent de Chessy,
n = 2.8^9 à 23® C. sur un prisme réfringent de 7** 5A^
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 11
2° Cristaux biréfringents à un axe des systèmes quadratique
et rhomboédrique.
— Anatase^ Dans un cristal tabulaire bleu du Brésil, ofiTrant
des plages où la dislocation de la croix produit une appsurence
biaxe, on a choisi une plage dans laquelle les deux branches
de la croix, vues à 45® du plan de polarisation et à i5® C.
étaient séparées par i div. ^ du micromètre du microscope; on
a chauffé le cristal dans Tétuve jusqu'à 1 8o**.8 C- et en suivant le
phénomène *de 5 en 5 degrés, soit avec le verre rouge, soit avec
la lumière blanche, on n'a pu apercevoir le moindre déplacement
dans les parties disloquées de la croix.
M. Schrauf a pubhé, en i86o, dans le vol. XLU des Sitzangs-
berichte der Kais. Akademie der Wissenschajïen , de Vienne, les
valeurs suivantes pour les indices ordinaire et extraordinaire cor*
respondant aux raies B et D du spectre, à 20*^ C.
Premier cristal. Deuxième cristal.
Cû =:2.5ll e =2.476 dû =2.5l5 6 =2.^77
B B ' B B ' '
(o =2.535 e =2.496 // e =2.497
Apophyllite d'Utô. Une lame à croix disloquée a été placée
dans rétuve du microscope et chauEFée de 2i®,5 à i3o** C. Les
branches de la croix, qui à 45^ du plan de polarisation étaient
séparées par deux divisions du micromètre, n'ont éprouvé aucun
déplacement par la chaleur, soit dans la lumière rouge, soit dans
la lumière blanche.
— Argyrythrose ; argent rouge. M. Fizeau a trouvé sur un
prisme très-transparent de 20** i5', pris sur un cristal d'Andréas-
berg,
(t) = 3.084 6 = 2.^881 ray. rouges (hthine) à 19** C.
^ Les signes — ou + pkioés en tète de chaque substance indiquent le sens de
la double réfraclioa.
2 .
12 NOUVELLES RECHERCHES
— Corindon saphir. Un cristal à plages d'apparence biaxe a
été placé dans Tétuve, de telle sorte que, vues à 45** du plan de
polarisation, les deux branches de la croix disloquée étaient sépa-
rées par trois divisions du micromètre. Ces deux branches, exa-
minées avec le verre rouge ou à la lumière blanche entre i5°
et 1 65^ C. n'ont pas paru éprouver le moindre déplacement.
— Émeraude béryl. Une lame très-épaisse , verdâtre , de Sibérie ,
à plages d'apparence biaxe , a été disposée sur le microscope ho-
rizontal à l'air libre, ses dimensions ne permettant pas de l'intro-
duire dans l'étuve. Une des plages ofiFrait à i o® C. une croix dislo-
quée dont les branches étaient écartées d'environ i o** 1 4' pour
les rayons rouges et i o° 2 9' pour les rayons bleus. La lame a
été fortement chauffée à l'aide d'un chalumeau, sans que les
branches delà croix aient paru éprouver le plus petit déplacement.
— Erythrite (érythroglucine , phycite). Cristaux offrant ordi-
nairement la combinaison d'un prisme carré, de l'octaèdre a^
placé sur ses angles et d'un hémidioctaèdre a,, qui présente l'hé-
miédrie à faces parallèles. Double réfraction énei^ique , sans trace
de polarisation rotatoire. Un prisme réfringent, formé par une face
verticale naturelle simplement repolie, et par une face artificielle
coupant la première sous un angle de 59** 4^', m'a donné pour
les indices ordinaire et extraordinaire à qo°C.
Rayons rouges.
Rayons jaunes.
Rayons bleus.
dû I.54IQ
S 1.5 184
1.5444
i.5aio
1.5495
1.5^66
Fluorhydrate de florure AMMONiQUE. Ce sel, décrit en
1859 par M. Marignac comme cristallisant en prisme rhomboîdal
droit de 91*^ 3o', parait appartenir au système quadratique. Ses
cristaux, quoique très-fragiles, permettent de voir, à travers des
lames normales à l'axe vertical, des anneaux très-nets traversés
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 13
par une croix noire qui ne se disloque pas lorsqu on fait tourner
la lame dans son plan. Il serait donc géométriquement et opti-
quement isomorphe du fluorhydrate de fluorure potassique de
M. Frémy, cité dans mon premier Mémoire.
— GïROLiTE. Des lames, prises sur des échantillons de l'île
de Skye et de Niakomak en Groenland, possèdent une double
réfraction assez énergique à un axe négatif, et montrent au micros-
cope polarisant des anneaux traversés par une croix noire plus ou
moins disloquée. Diaprés sa composition, cette substance peut
être regardée comme une variété d'apophyllite aluminifère.
— Hédyphane. Dans mon deuxième Mémoire , j'ai désigné sous
ce nom , pour les distinguer du mimetèse ordinaire , des cristaux
blancs de Horhausen , dont j'avais mesuré les indices de réfraction ,
et qui paraissent être de Tarséniate de plomb à peu près pur. Le
véritable hédyphane, en masses clivables, blanchâtres, à éclat ada-
mantin dans la cassure , qui accompagne la rhodonite et la Schef-
férite de Lângbanshytta en Suède , contient une notable proportion
d^arséniate et de phosphate de chaux. Ses caractères optiques sont
d'ailleurs les mêmes que ceux des cristaux de mimetèse, et à tra-
vers des lames minces parallèles au clivage basique on observe,
malgré leur faible transparence, une croix noire peu ou point
disloquée et une double réfraction négative peu énergique.
— Idogrâse. Une plaque d'un vert jaune, ofiBrant des plages à
croix nette et d'autres à croix disloquée, tantôt dans une direc-
tion, tantôt dans la direction perpendiculaire, avec des branches
bordées intérieurement par une teinte verdâtre, extérieurement
par une teinte roussâtre W, a été placée dans l'étuve du microscope.
Une élévation de température, portée de 12** à 160^8 G. n'a
amené aucun changement appréciable avec le verre rouge ou avec
^ Ces couleurs sont d*autant plus prononcées que la plaque est plus épaisse.
14 NOUVELLES RECHERCHES
la lumière blanche dans la position des branches de la croix qui
occupaient t^ois divisions du micromètre pour la plage en obser-
vation.
— JoNKÉRiTE. M- Breithaupt a déjà annoncé que la Junkérite
de Dufréooy ne devait être que du fer carbonate cristallisé en
rhomboèdres très -aigus profondément basés. En polissant sur
ses deux bases un petit cristal provenant d'un échantillon donné
autrefois à TÉcole des Mines par Dufrénoy, j^y ai en effet observé
des anneaux très-s0rrés, traversés par une croix noire à larges et
longs épanouissements « qui annoncent une substance uniaxe à
double réfraction énergique.
et — KÂMiiEaéRiTE. Les cristaux violets de TeiiJts en
Pensylvanie et de ^issersk d^ns l'Oural fournissent, comme la
pennine, d^s lames uniai^es k doubU réfraction faible, tantôt posi^
tive, tantôt négativi^; quelquefois une méniç lame offre des pli^es
po^itiv^^ k fond noirâtre et des plages négatives i fond bleu. La
croix noire, jf^rfois assez nette, est souvent plus ou moips dis-
loquée; mais la position de ses branche$ n éprouve aucun chan-
geinent lorsqu'on élève )a te4ipératm*e de i a^ à 1 80^.8 Cm comme
je Tai constaté dans des pls^Qsoù elles étaienf séparées par deux
divisions du mi(»^mètr^,
Leochtenbergite. Les lames les plus transparentes mon-
trent des plages à croix très-nette et des pl^es à crm disloquée.
Une de ces dernières, où les branches de la croix parfaiteipeut
définies étaient séparées par deux divisions du microni^ti^e » a
été choisie sur lu^e lame placée dans Tétuve ; on a chauffé depuis;
I 7® jusqu*4 1 70^.8 C. et on n'a pu apercevoir le plus petit dépla-
cement an observant, soit avec le verre rouge, soit à la lumière
blanche.
•
— LôwiiTE; 2(NaSH-MgS)-f-ôfl, dlschl en Autriche.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 15
Substance jaune pâle, faciiement altérable à Tair, cristallisant
d'après Haidinger en octaèdre à base carrée. Double réfraction
énergique; beaux anneaux réguliers et croix noire non disk)-
quée.
— Meixite. m. Schrauf a publié, en 1860, datis les Sitzangs-
berichte de TAcadémie des sciences de Vienne, une noiFfelte déter-
mination de Tindice ordinaire et de Tindice extraordinaire me-
surés pour les raies B, D, E du spectre, sur des priâmes formés
par des faces naturelles. La moyenne des observations faites sur
trois cristaux d'Artem eu Thuringe à 17^6, i5° et 16^.8 C.
est :
(0 •=
B
=1.5345
6 =
B
= 1.5078
D
= 1.5393
6 =
D
= i.5i 10
E
= 1.5435
E
= i.5i46
J'avais donné dans mon premier Mémoire , comme résultat» de
mesures prises sur des prismes taillés dans des cristaux assez purs :
û)z=: i.54i à i.55o e=: i.5i8à 1.525 rayons jaunes.
Lorsqu'on soumet au microscope polarisant des lames de di-
verses épaisseurs normales à Taxe principal cristallographique , on
voit qu'il est assez rare d'en rencontrer de sufEisamment homo-
gènes pour montrer dès anneaux bien circulaires traversés par
une croix noire non disloquée. La croix se sépare souvent en deux
branches plus ou moins écartées suivant les plages que Ton exa-
mine, et parfois ces bi'ancbeS'SôBt assez, nettes pour simuler par-
faitement les hyperboles propres à ua cristal à deux axes rappro-
chés. Elles offirent' même, si la lame esl sidBieammenl épaisse,
une dispersion appréciable quoique assez fieûble, qui se manifeste
par une bordure jaunâtre à X extérieur ei bleuâtre à \ intérieur. De
plus, certaines plaques, où les brândh'es de la^ (a^ix s'ouvrent
dans un plan parallèle aux arêtes basiques de Foctaèdre carré
16 NOUVELLES RECHERCHES
dominant, paraissent composées de deux secteurs triangulaires
assemblés suivant un des plans diagonaux de cet octaèdre et offrant
chacun une croix disloquée dans deux directions perpendiculaires
entre elles ; ces plaques présentent donc le même phénomène
qu'une macle formée par deux moitiés d'un octaèdre rectangulaire
droit ou oblique, doQt Tun serait resté fixe tandis que Tautre
aurait tourné de 1 80^ autour d'un axe normal au plan d'assem-
blage. Mais ce qui prouve que dans la mellite la dislocation de
la croix est purement accidentelle , c'est qu elle a lieu tantôt dans
un plan sensiblement parallèle aux arêtes de la base carrée, tantôt
dans des plans très-voisins des deux plans diagonaux du prisme
primitif. Or ces trois orientations différentes des branches de la
croix disloquée, qui se rencontrent quelquefois dans les diverses
plages d'une même lame, seraient absolument incompatibles entre
elles et ne pourraient pas se présenter simultanément si elles se
rapportaient au plan des axes optiques d'une substance réellement
biaxe.
Un fragment d'une large plaque carrée d'Artern, ayant 3 mil-
limètres d'épaisseur et qui, même dans la lumière naturelle,
montre suivant une de ses diagonales une sorte de plan de sépa-
ration qui lui donne l'apparence de macle décrite ci-dessus, m'a
fourni en une plage où la croix était remplacée par deux hyper-
boles assez nettes,
^g_j 8M.' rayons rougesl^ç
( 9*^ 7 rayons bleus )
J'ai trouvé, pour l'écartement des hyperboles correspondant
aux rayons rouges, à 2 1^5, à 3i^5, à ii7^ à 7l^5 et à 95^5 C.
des nombres qui ne différaient de 8** 22' que de 6 à 8 minutes
en plus ou en moins. La chaleur ne produit donc pas de modifi-
cation appréciable dans la dislocation de la croix.
— et -+- Pennine. J'ai déjà indiqué, dans mon Manuel de Mi-
néralogie , que la pennine présentait au microscope polarisant des
SUK LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 17
lames positives à fond vert, des lames négatives à fond bleu, et
des lames neutres ou sans double réfraction appréciable résul-
tant sans doute de la combinaison des deux premières variétés.
Désirant m^assurer si la pennine pouvait se distinguer optique-
ment des variétés de clinochlore à axes optiques très-rapprochés ,
mais dont Técartement varie avec la température, j^ai placé dans
l'étuve une lame de pennine négative à fond bleu, offrant une
croix disloquée dont les branches étaient séparées par trois divi-
sions du micromètre. Ces branches, observées pendant que la
température s'élevait de 1 2** à 1 70^.8 C. ne m'ont pas paru éprou-
ver le plus léger déplacement.
Phosgénite. m. Quint. Sella a obtenu sur des cristaux de
Monte Poni, en Sardaigne,
û)=2.ii4 6 = 2. 1^0 rayons orangés.
•+- Frussiate jaune de potasse. Différents essais ont été tentés
en faisant cristalliser ce sel dans un excès de potasse , dans de
Tacide borique, etc. pour voir si l'on obtiendrait des lames plus
homogènes que celles que Ton possède ordinairement, et dont les
anomalies optiques ont déjà été signalées par MM. Brewster,
Plûcker, de Kobell et Grailich. Les résultats ont toujours été les
mêmes, et les tables carrées, produites dans des circonstances
variées, offrent des plages uniaxes à anneaux bien circulaires tra-
versés par une croix à branches réunies, à côté de plages d'appa-
rence biaxe avec séparation plus ou moins grande des branches
de la croix dans deux plans rectangudaires entre eux et parallèles
aux deux diagonales de la base. Les phénomènes de dislocation
paraissent quelquefois si réguliers , qu'ils se rapprochent bien plus
de ceux qu'on voit dans la cymophane et Torthose que de ceux
qui se manifestent dans la plupart des cristaux de béryl, et l'on
est tenté de regarder la forme primitive comme un prisme rhom-
boïdal droit très-voisin de 90^ ainsi que je l'ai déjà annoncé dans
mon premier Mémoire inséré au tome XI, cinquième série des
3
18 NOUVELLES RECHERCHES
Annales desJ\f ines. Cependant, les branches des croix les plus dis-
loquées étant tout à fait noires et annonçant ainsi une absence
complète de dispersion dans les deux axes optiques auxquels on
pourrait supposer quelles correspondent, leur position restant
de plus absolument fixe entre i5** et 76° C. il est très-probable
que la substance appartient réellement au système quadratique
et quelle est uniaxe; seulement elle présente l'exemple le plus
remarquable que Ton connaisse jusqu'ici d'une structure inté-
rieure très-complexe, avec des irrégularités soumises à une cer-
taine symétrie.
RoMÉiNE. Les cristaux, regardés comme des octaèdres à base
carrée, sont toujours si petits qu'il m'a été impossible jusqu'à pré-
sent d'en tailler un seul dans une direction convenable pour voir
nettement la croix et les anneaux qu'ils devraient manifester, et
pour déterminer le sens de leiur double réfraction. Tout ce qu'on
peut dire, c'est que la substance, en poudre grossière, agit forte-
ment sur la lumière polarisée parallèle, et que dans la lumière
convei^ente elle manifeste çà et là des portions d'anneaux plus
ou moins développés.
ScniEUTE. On a chauffé dans l'étuve, depuis 12^ jusqu'à
1 70*^.8 C. une lame prise dans un gros cristal de Traverselle et
offrant une plage à croix disloquée avec branches séparées
par 1 7 divis. du micromètre; on n'a observé aucun déplace-
ment en opérant, soit avec le verre ronge, soit avec la lumière
blanche.
— Sdlfate de nickel à six équivalents d'eau; Ni S H- 6 H.
Ce sel, qu'<m obtient en tables octaédriques à base carrée, en
faisant cristalliser sa dissolution entre âo et l^o^'C. est aussi
celui qui résulte de la déshydratation du sulfate liiombique à sept
équivalents d'eau signalée par Mitscherlich et par M. Marignac.
Lorsque la déshydratation a lieu brusquement, sous l'influence
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 19
directe des rayons solaires, les cristaux octaédriques sont opaques
et bleuâtres; mais lorsqu'elle se produit très-lentement, à la lu-
mière diffuse, les cristaux restent en grande partie transparents
et Ton peut alors constater, comme je l'ai fait sur deux plaques
noyées depuis huit ans dans de la térébenthine, entre deux lames
de verre , que Taxe optique des octaèdres carrés coïncide presque
exactement avec la bissectrice aiguë des cristaux rbombiques.
Or on sait que cette bissectrice est normale au plan de clivage
facile qui passe par les petites diagonales des bases du prisme
de 91^ 10'; les plaques examinées en 1857 avaient en consé-
quence été artîGciellement amincies parallèlement à ce pian , dans
la direction duquel se sont orientées les bases des cristaux octaé-
driques. Il est peu probable que cette coïncidence soit purement
fortuite , et on doit sans doute l'attribuer à la pression que les
lames de verre ont exercée sur les cristaux biaxes pendant leur
transformation. Dans les cristaux restés hbres, l'alignement des
octaèdres paraît se faire assez irréguhèrement par rapport à la
gangue formée de cristaux rhombiques.
— Sulfite neutre de magnésie; Sfg S -+- 6 ft (Werther).
Rhomboèdre obtus d'environ 97^ 1 9' (97^ 8' Rammelsberg). Cris-
taux bémimorphes offrant d'un coté le
rhomboèdre primitif p, et du côté opposé
son équiaxe b ^ tronqué par une base trian-
gulaire a^. De jolis échantillons, préparés
par M. H. Sainte-Claire Deville, se présen-
tent presque tous'sous la forme de macles
étoilées à six branches; ces macles se com-
posent de deux individus accolés par leur
base et opposés lun à l'autre , dont les sections principales font
entre elles des angles de 60°.
Sulfure de sodium hydraté (sulfhydrate de soude). Prismes
carrés à faces striées horis^ontalement, surmcmtés d'un octaèdre
3.
20 NOUVELLES RECHERCHES
dont les faces font entre elles un angle d'environ 1 1 1** 35' et avec
les faces du prisme un angle de \^2^ 4o'. Double réfraction assez
énergique. Ce sel est plus ou moins déliquescent suivant la ma-
nière dont il a été préparé; il forme la base principale des bains
artificiels de Barèges, dits du docteur Quesneville.
— Tachydrite de Stassfurt ; (Ca Cl -f- 2 Mg Cl) ■+■ 1 2 Aq
(Rammelsberg). Rhomboèdre aigu voisin de 90^ avec clivage
facile suivant ses faces. Double réfraction énergique. Dislocation
fréquente de la croix noire et des anneaux colorés provenant,
comme dans le spath d'Islande, de lames hémitropes, qui produi-
sent quelquefois des plans de séparation nets. Ce sel, d'un jaune
rougeâtre, est très-déliquescent, et par suite fort difficile à tailler
convenablement pour les observations optiques.
— Tourmaline. Une plaque verte à centre clair, offrant une
plage d'apparence biaxe, où les branches de la croix disloquée
occupaient deux divisions du micromètre, a été chauÔee dans
l'étuve de 12** à l85^8 C; on n'a pu voir le- moindre déplace-
ment de la croix en opérant , soit avec le verre rouge , soit avec la
lumière blanche.
J'avais parlé, dans mon second Mémoire, d'une plaque de
tourmaline appartenant à M. de Senarmont, qui paraissait mani-
fester l'absorption des rayons polarisés dans un sens inverse au
sens habituel. Au commencement de 1862, voulant m'assurer
de la réalité de ce fait anomal , avant de le citer dans mon Manuel
de Minéralogie , j'ai réus^ à enlever, sur un des côtés de la plaque ,
un petit éclat, dans lequel le microscope polarisant a montré un
beau système d'anneaux traversés par la barre caractéristique des
substances biaxes, et a ainsi fait reconnaître une épi dote d'un
brun verdâtre, fortement dichroïte.
WuRTziTE (blende hexagonale). Ce minéral, découvert par
M. Friedel en masses cristallines et en petites pyramides hexago-
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 21
nales [Comptes rendus des séances de F Académie des sciences, séance
du i3 mai 1861), dans un antimonio-sulfiire de plomb argenti-
fère d'Oruro en Bolivie, a été reproduit artificiellement, d'abord
par MM. H, Sainte-Claire Deville et Troost, et plus tard par M, Si-
dot [Comptes rendus de F Académie des sciences, séance du 3o avril
1 866). Les cristaux obtenus par M. Sidot sont transparents, d'un
jaune pâle ou dun jaune brunâtre; ils se présentent généralement
en prismes hexagonaux réguliers, facilement clivables suivant leurs
faces, et surmontés par deux pyramides hexagonales basées, dans
lesquelles M. Friedel a reconnu deux des formes de la Green-
ockite (sulfure de cadmium); ils sont donc géométriquement et
optiquement isomorphes de ce dernier corps; comme lui ils pos-
sèdent une très-forte réfringence avec ime biréfringence assez
faible. .
ZiRGON. Dans une plaque de zircon verdâtre , j'ai choisi une
plage d'apparence biaxe où les branches de la croix disloquée oc-
cupaient, à 1 4** C. trois divisions du micromètre et faisaient entre
elles, pour les rayons rouges comme pour les rayons bleus, un
angle de lo^ J'ai chauffé la plaque jusqu'à 1 85^.8 C. sans obser-
ver le moindre déplacement dans les branches de la croix; à cette
température élevée leur écartement a encore été trouvé de 1 o**.
D'après les observations qui viennent d'être rapportées, on
voit que parmi les cristaux uni axes sur le système cristallin des-
quels il ne peut exister aucun doute (anatase, apophyllite, béryl,
corindon, idôcrase, Leuchtenbergite , mellite, pennine , Schéelite ,
tourmaline , zircon ) , un certain nombre présentent , dans les
anneaux colorés et dans la croix noire qui les traverse, des dislo-
cations plus ou moins régulières, dont l'aspect les rapproche de
cristaux à deux axes optiques très -voisins. On voit aussi que le
caractère général des espèces d'hyperboles qui résultent de la
dislocation de la croix noire, à 45^ du plan de polarisation, est
de n'offrir aucune dispersion pour les températures variées aux-
22 NOUVELLES RECHERCHES
quelles les cristaux sont soumis ou pour les divers rayons du
spectre; je n'ai en eÉfet observé jusqu'ici des couleurs appréciables
bordant les branches de la croix disloquée que dans Tidocrase
en plaques épaisses d'un vert jaunâtre, où ces bordures ont des
nuances assez vives, et dans la mellite, où les nuances sont très*
pâles. Par conséquent, lorsqu'un cristal de forme douteuse présente
des plages à axes réunis et des plages à axes plus ou moins sé-
parés mais sans dispersion d'aucun genre, si l'anneau centraL au
lieu d'une courbe continue , laisse voir deux arcs qui ne sont pas
exactement opposés l'un à l'autre, comme je l'ai indiqué dans
mon récent Mémoire sur V emploi da microscope polarisant , on a,
non pas la certitude absolue,* mais au moins une très-forte pré-
somption que le cristal est réellement à un seul axe optique.
On comprend d'ailleurs qu'un changement notable de .tempé-
rature n'apporte aucune modification appréciable aux phéno-
mènes irréguliers des cristaux uniaxes, lorsque ces phénomènes
sont dus à la juxtaposition de couches de densités différentes
(apophylËte, béryl, tourmaline, etc.), mais il est assez remar-
quable qu'il en soit de même lorsqu'il existe à l'intérieur des
' cristaux soit des lames hémitropes obliques à l'axe (spath d'Is-
lande), soit surtout un défaut plus ou moins marqué de parallé-
lisme entre les axes des nombreuses aiguilles dont se compose
tout cristal un peu volumineux (corindon, idocrase, mellite,
pennine, quartz, Schéelite, zircon). Ce phénomène peut même
au premier abord paraître paradoxal, puisque, comme l'a fait voir
M. FizeauS les indices ordinaire et extraordinaire du quartz et du
spath d'Islande éprouvent des variations inégales pour un même
changement de température; mais il s'expUcpe aisément, au
moins dans le cas où l'on opère avec de la lumière blanche, par
le fait que les anneaux les plus rapprochés du centre ne sont pas
d'un ordre très-élevé, et que la croix disloquée est produite par
des rayons trè^voisins de l'axe optique.
' Annales de chimie et de phytiqae, t. II, &* série, année i86A« el t. LXVI, 3* sé-
rie « année 1863.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 23
3** Cristaux biriêfringents à deux axes optiques, appartenant
au système rhombique.
Si Ton rapporte les cristaox de ce système à un prisme rhom-
boïdal droit, et si Ton prend pour axes cristaliographiques trois
droites respectivement parallèles aux deux diagonales de la base
rhombe et aux arêtes verticales de la forme primitive « deux de
ces droites coïncideront toujours, pour toutes les couleurs du
spectre , avec les deux bissectrices aiguë et obtuse des axes optiques ,
et la troisième sera normale au plan qui les contient. Les bissec-
trices ne pourront donc éprouver aucune dispersion, tandis que
presque toujours les axes optiques en éprouveront une plus ou
moins marquée, due à Tinégale réfrangibilité des diverses cou-
leurs du spectre , et variable avec chaque substance ; aussi Técar-
tement des axes optiques correspondant à ces diverses couleurs
offre-t-il des différences qui s* élèvent de quelques minutes à plu^
sieurs degrés. Quant à Tangle réel ou intérieur des axes, on sait
qu'il est lié à la valeur des trois indices principaux a, /3, y W par
la formule
tang. A = - i/ ^a~ , dans laquelle A désigne le demi-angle
réel < ou > ^5**, suivant que la bissectrice de l'angle aigu est
négative ou positive. On sait aussi que l'angle apparent, dans Tair
' Dans les prismes Hiomb<»daiix droits , la détermination de ce» indicée exi^e en
général trois prismes ayant chacun leur arête réfringente parallèle à Tun des trois
axes cristaliographiques de la forme primitive, tels qu^ils sont définis ci-dessus.
Les deux prismes dont Tarête coïncide avec une des bissectrices fournissent les
indices maximum et minimam a et y; celui dont Taréte est normale aux plans des
axes optiques donne Imdice moyen |3; leur valeur se déduit de la mesure de la
déviation minimum du spectre que laisse passer un prisme de Nicol dont la sec-
tion principale est parallèle à Taréte réfringente, ou tme tourmaline ayant son axe
crîstfldlogriqpliique principal parallèie à la même arête.
Dans les cristaux appartenant aux systèmes clinorhombique et tricliniqae, l'orien-
tation de Taréte de chacun des trois prismes réfringents n^est autre que celle des
deux bissectrices et de la droite normale au plan qui contient à la fois ces bissec-
trices et les deux axes optiques.
24 NOUVELLES RECHERCHES
ou dans un milieu quelconque, se déduit de Tangle réel à Taide
de rindice de réfraction du milieu et de Tindice moyen |3 de la
substance biréfringente. Or la température amenant en général
un changement plus ou moins considérable dans Técartement des
axes optiques, il est assez naturel de penser que, pour tous les
cristaux où ce changement a lieu, les nombres a, |S, y, éprouvent
dans leur grandeur relative des modifications inégales; seule-
ment Texpérience directe ne nous a encore appris que peu de
chose à cet égard. En efiFet, tout ce que Ton sait jusqu'à ce jour,
c'est que dans le quartz et dans le spath d'Islande , d'après d'an-
ciennes recherches de Rudberg^ et d'après celles de M. Fizeau
citées plus haut, l'indice ordinaire et l'indice extraordinaire ne sont
pas affectés également par un même changement de tempéra-
ture; que dans l'aragonite, d'après Rudberg, les trois indices prin--
cipaux diminuent d'une petite quantité pour ime élévation de tem-
pérature de 64^ C. et que dans le tartrate double de soude et de
potasse, suivant M. Mûttrich, la valeur de l'indice maximum di-
minue plus rapidement que celle des deux autres entre 1 5^ et
45^ C.
Les observations de Mitscherhch , de M. Brewster et les miennes,
avaient déjà fait connaître un certain nombre de minéraux, tels
que le gypse, la Glaubérite, la Brookite, la cymophane, le feld-
spath orthose, la Heulandite, etc. où l'angle des axes optiques
variait avec la température, d'une manière temporaire ou perma-
nente; mais les résultats étant impossibles à prévoir a priori, j'ai
cherché à faire porter mes investigations sur le plus grand nom-
bre de cristaux possible.
AcmE CITRIQUE. La moyenne d'observations faites par
M. Schrauf {Sitzungsberichte , etc. de l'Académie des sciences de
Vienne, tome XLI, année i86o) sur cinq prismes formés de
' Ueber die Verànderang, welche die doppelte Straklenbrechung darch TempertUar-
erhôKung erleidet; (Poggendoïff't Annalen, t. XXVI, p. 296, année i83a.)
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 25
faces naturelles, à l5^ ly^.ô, i2^5 et i6°.25 C. a donné pour
les raies B» D, E, du spectre :
a =i.5o54 |3 =1.^943 y =1.^896
B B B
d'où 2V =66» 3i' aE =110» 3'
B B
a^ = 1.6089 ^^=14977 7^=1.4932
d'où 2V =65° 9' 2E =107» 28'
et =i.5i22 |3 =i.5oii y =1.4967
E fi B
d'où 2V = 64° 47' 2E = 107» 4'
E ■ E ' B
= 64° 47' 2E
E ' E
Par suite d^enchevètrements intérieurs, Fécartement des axes
est variable suivant les plages; ainsi une plaque très-mince, im
peu oblique à la bissectrice , s^étant clivée parallèlement à la base
en deux fragments d'inégale étendue, m'a donné à 16^ C.
c, ( 120° 43' rayons rouses ) , ^
2tj =\ -, ^ , .^^ } OTand iragment.
( 1 20** 09 rayons bleus ) ^ °
1^ ( 1 16** 32' rayons rouges ) ^-^ o
2L = { . , *' , , ^^ I petit irasment.
( 1 1 6** 2 rayons bleus ) ' ^
Le grand fragment a été chauffé dans Fétuve du microscope
jusqu'à 86^ C. sans que les axes aient paru se déplacer; mais il
n'a pas été possible ^de prendre une mesure exacte de l'écartement
à cette température, parce que la substance avait déjà subi un
commencement de fusion.
AcmE MOLYBDIQUE. BcUes lames rectangulaires obtenues
par M. Debray, d'un blanc légèrement verdâtre, facilement cli-
vables suivant le plan des lames et plus difficilement suivant
deux directions perpendiculaires entre elles et au clivage facile.
Eclat fortement nacré sur les faces du clivage facile, soyeux sur
les deux autres clivages. Plan des axes optiques perpendiculaire
au plan des lames et parallèle au clivage difficile suivant lequel
ces lames sont généralement allongées. Bissectrice obtuse néga-
26 NOUVELLES RECHERCHES
tive normale au clivage facile. Double réfraction énei^que. Dans
rhuiie, dispersion énorme des axes autour de la bissectrice 06-
tase et p <C v- L'écartement apparent dans Thuile a été trouvé,
sur des lames très-minces parallèles au clivage facile, à i3^ C.
1117** 1 5' rayons rouges.
1 1 9° a 3' rayons jaunes.
127® envii-on, rayons bleus.
Les lames suffisamment épaisses offrent, dans le sens de leur
plus grande longueur, quelques facettes qui permettent de rap-
porter leur forme cristalline à un prisme rbombique d^environ
1 1 8^ 1 o'. Le symbole du clivage facile est alors A\ troncature
parallèle au plan qui passe par les grandes diagonales des bases
du prisme primitif, et les arêtes aiguës de ce prisme sont rem-
placées par le biseau ^^^'. Les incidences approximatives sont.
Incidences calculées. Incidences observées.
*h} m =z i49° 5' 1^9** 5' moyenne.
j^igMi—^ io3® 26' loS** 48' moyenne.
h^g^= 90** 89*^491^
âdamine; Zn 0, As* O -h Aq (Friedel et Des Cloizeaux.)
Prisme rhomboîdal droit de 91^ 33' géométriquement isomor-
phe de Tolivénite et de la libéthénite. Les principales incidences
calculées, comparées aux incidences observées, et les dimensions
de la forme primitive sont :
Angles calculés. Angles ebnervés ( Des Cl. )
/ I» w = 91** 33' 91** 52' moyenne
« A»= 161^3' 3o" i6i«38'à i62»3o'
mf= 161*» 25' 161^ 12' à i6i*> 43'
mg'= i34* i3' 3o' i34*^34'à i34" 42'
*A» A» - I 38«> 6' avant 128^ 6'
9»/= i25«> 38'8ur5i 125^ 1 4' à i25*> 48'
g' k^= i43«8' i43«à i43" 28'
%
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 27
i*û' a^ = 107° 20' surp 107** 20'
a* a^ = 72** 4o' sur A* 72° 10' moyenne.
h^ a^ adjacent = j 22** 11' 1 22° 4' à 1 22° 87'
q^ a} adjacent = io5** A2' loô** 6' à io5® 55'
A' 6*/^ adjacent = 182** 5r //
h^ h'i^= 1 o4^ 3' sur j 1 io4*^ k' (Friedel).
b:h:: 1000: 512,978 = 716,606 ^ = 697,47^
Les cristaux sur lesquels mes déterminations ont été faites
offrent ordinairement la combinaison! des formes m h^ g^ g^ a^
avec des faces brillantes , mais plus ou moins ondulées ; Toctaèdre
6^^^ a été trouvé sur les petites masses clivables analysées par
M. Friedel. Clivage très-net suivant les faces du biseau a\ toujours
prédominantes. Eclat vitreux à la surface, légèrement gras dans
la cassure. La couleur des cristaux est un violet plus ou moins
pâle, inégalement réparti dans une enveloppe extérieure trans-
parente qui entoure un noyau jaunâtre; celle des petites masses
clivables est le jaune pâle ; ces masses sont quelquefois pénétrées
par des grains d^un violet foncé.
Plan des axes optiques parallèle à la base. Bissectrice aigaè
normale à g^. Axes très-écartés ofl&ant dans Fhuile une disper-
sion très-forte, avec p <C v. J'ai trouvé pour Fécartement apparent
dans rhuile, sur une lame jaunâtre normale à la bissectrice aiguë,
à i3^C.
pj ( 108° 34.' rayons rouges.
i 1 1 1** 39' rayons bleus.
Une lame extraite d'un cristal rose violacé, perpendiculaire-
ment à la bissectrice obtase, a donné,
q ( 1 1 5® 5o' rayons rouges.
1 1 13*^ 52' rayons bleus.
L'Adamine et Tolivénite ne diffèrent optiquement qu'en ce que
4.
28 NOUVELLES RECHERCHES
leurs bissectrices aiguës sont rectangulaires Tune sur Taulre. Ce
nouveau minéral, encore fort rare, a été découvert par M. Frie-
del en petites masses jaunâtres, clivables suivant a\ dans des gan-
gues argentifères de Chanarcillo, et par moi en cristaux d'environ
2 millimètres de longueur, tapissant im petit filon au milieu
d'une gangue ferrugineuse qui contient de beaux cristaux verts
d'embolite (chlorobromure d*argent), dans la collection de
M. Adam. Il est surtout intéressant, parce qu'il fournit un des
exemples peu nombreux jusqu'ici de l'isomorphisme de l'oxyde
de zinc et de l'oxyde de cuivre. Comme on pouvait le prévoir
d'après sa forme cristalline, la formule qui représente la compo-
sition de l'Adamine est celle de l'olivénite. Cette composition est
établie par une analyse de M. Friedel qui a obtenu les nombres
suivants, très-voisins de ceux qu'exige Ja formule ^
Trouvé. Calculé.
Acide arsenique ^9,95 ^0,09
Oxyde zincique 5ili32 56,78
Oxyde ferreux 1 ,48 //
Eau 4»56 3, 1 3
iOO,3o 100,00
Nous nous sommes d'ailleurs assurés, par divers essais, que
l'identité existait pour les caractères chimiques comme elle existe
pour les caractères physiques, entre les petits cristaux trans-
parents violacés et les masses clivables jaunâtres soumises à l'ana-
lyse.
— Alstonite. Dans mon premier Mémoire, j'ai annoncé par
erreur que les macles étaient composées d'après la même loi
que celles de la Withérite (baryte carbonatée); mais en réalité
elles sont beaucoup plus complexes. En effet si, comme l'a fait
' Comptes rendus des séances de V Académie des sciences, séance du 19 mars 1866.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 29
voir H. de Senarmoiit\ on examine dans la lumière polarisée une
lame coupée perpendiculairement au grand
axe des cristaux bipyramidés d'alstonite , on
est conduit à admettre que chacune des py-
ramides, en apparence hexagonales, dont la
réunion base à base constitue ces cristaux se
compose de 1 2 secteurs triangulaires, ayant
pour forme primitive un prisme rhomboïdal
droit excessivement voisin de 1 2 o^ et compre-
nant deux faces de l'octaèdre 6^^* et une face du prisme g^. Chaque
secteur présente Tune de ses faces octaédriques, sillonnée de nom-
breuses stries horizontales, sur le contour extérieur des pyramides
et l'autre à Tintérieur, suivant un de leurs plans diagonaux . Le
contact entre deux secteurs voisins a lieu, d^un côté par ces plans
diagonaux et de l'autre côté par des surfaces ondulées dont la posi-
tion correspond à peu près à g^. Les axçs optiques s'ouvrent dans
le plan qui passe par les grandes diagonales des bases du prisme
de 1 20**. Leur dispersion, très-faible par elle-même , ne peut guère
être constatée d'une manière certaine , les plaques normales à la bis-
sectrice devant être excessivement amincies pour devenir suffisam-
ment transparentes, à cause des lames hémitropes qui les traver-
sent. Quanta leur écartement, sa mesure ne fournit pas des résultais
bien précis, par suite des perturbations que les macies apportent
dans la manifestation des anneaux colorés de chaque secteur consi-
déré isolément; toutefois il ma paru augmenter légèrement sous
l'influence de la chaleur, car j'ai trouvé, sur une assez bonne lame,
„ ( 9" 5o' à 1 7° C. )
Jci = ^ ^ , , ' ^ \ rayons rouges.
j 1° 10 à iAi°.5 ) ^ ^
— Andaloosite. D'après le léger déplacement que les anneaux,
vus avec le verre rouge dans ime lame normale à la bissectrice
aiguë, éprouvent sous Taction de la chaleur, les axes correspon-
' Annales de chimie el de physique, toœ. XU, p. 65, année 18 SA.
30 NOUVELLES RECHERCHES
dant aux rayons rouges se rapprocheraient d'environ 2** 36' entre
2l^5 et 190^8 C.
ÀNGLEsrrE. Depuis la publication de mon premier Mé-
moire, j'ai pu déterminer les principales constantes optiques, en
opérant sur des cristaux de Monte Poni en Sardaigne. Le plan
des axes optiques coïncide, comme on le sait, avec le plan des
petites diagonales des bases du prisme de 10 3° 38'; la bissec-
trice aiguë est normale au plan h ^ qui passe par leurs grandes
diagonales. Les axes optiques sont très-écartés ; dans une même
plaque leur écartement varie un peu suivant les plages. Leur dis-
persion est assez notable et p <C v. «Tai trouvé pour Técartement
apparent dans Fhuile en opérant à 12^ C. sur une bonne plaque
de Monte foni, normale à la bissectrice aiguë,
«
aH = 890 44'.
d'où 2V = 66** AS' avec jS == 1.880 rayons rouges.
2H = 89^ 52'
d'où 2V = 66* 47' avec ^ = i.884 rayons jaunes.
• aH = 90° 69' rayons bleus K
La valeur adoptée pour |3 est la moyenne de mesures obtenues
sur trois cristaux aplatis suivant la base et offrant respectivement
des prismes réfringents de 45® 18', A4® 4 2' et 45** 22' formés par
deux faces naturelles a^ bien réfléchissantes et suffisamment unies;
les deux spectres, presque complètement superposés, étaient très-
étalés, et par suite il était difficile d'observer toujours la dé-
viation minimum exactement dans la même partie du spectre qui
traversait le Nicol ayant sa section principale verticale.
' Pour toutes les observations consignées dans ce Mémoire, Thuile employée a
été la même, et on a admis quà la température ordinaire, entre i5* et 25*" C.
son indice était ,
1.466 ronge.
_^ J i 468 jaune.
1.4705 vert.
1.478 bleu.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 31
Si Ton soumet au mici;oscope polarisant des plaques parallèles
à la base et normales à la bissectrice obtuse , Tangle des axes est
si grand autour de cette bissectrice « qu'il est impossible d'aper-
cevoir même dans Thuile le centre des anneaux qui leur corres-
pondent.
Une plaque normale à la bissectrice aigae, chau£Pée dans Tair
jusque vers 76^ C. montre que Fangle des axes optiques devient
encore un peu plus ouvert lorsque la température augmente.
Anthophyllite. De nouvelles observations, sur Técarte-
ment des axes optiques dans des anthophyllites rhombiques de
plusieurs localités « m'ont donné, pour Fangle apparent dans Tbuile
autour de la bissectrice obtuse négative , des nombres variables
avec les échantillons et avec les diverses plages d un même échan-
tillon. En opérant entre. 1 5*^ et 20"* C, j'ai trouvé :
2Ho= 117^ 26'
d'où 2V0 = 99° 58' avec /3 = i.636 rayons rouges
2 Ho = 1 16** 26' rayons jaunes ,
dans la variété bacillaire ordinaire de Kongsberg, dont la des-
cription et l'analyse ont été données dans mon Manuel de Miné-
ralogie.
2H0 =110** 49'
d'où 2Vo= 96*^ 8' avec (3 := i.635 rayons rouges
1 ^ plaq. l
^ ^ ^ 2U0- 1090 5'
d'où 2V0 = ^à^ i4' avec (3 = i.643 rayons bleus
2Ho= 112*^ i3' 30*^
d'où 2V0 = 96® 12' avec (3 = 1.636 rayons rouges
2« la / 2Ho= 112^4'
* " j d'où 2V0 = 96® 6' avec ^ = 1.637 rayons jaunes
2H,= iii« 6' 3o'
d'où 2V0 = 96® 46' avec |3 = 1.643 rayons bleus
'32 NOUVELLES RECHERCHES
dans une belle variété à larges lames, de Kongsberg en Norwége.
2 Ho = I 1 7** 1 8' rayons rouges, dispersion faible, p > v,
dans une variété verte, se clivant facilement suivant les faces
d'un prisme de 12^^ 3o' et moins facilement suivant le plan des
grandes diagonales des bases, difficilement fusible en émail noir
magnétique, donnée au Muséum d'histoire naturelle comme hy-
persthène ou diallage métalloïde de Wilmington , Etat de Delaware.
2H^= 126® 4' rayons rouges, dispersion notable, p > v,
dans une variété brune , souillée d'oxyde de fer, très-fragile, offrant
seulement le clivage prismatique , assez facilement fusible en verre
noir magnétique, formant une sorte de roche avec grenat rouge,
quartz et disthène, des Etats-Unis (ancienne collection Cordier).
Sa composition en fait une gédrite ou anthophyllite alumineuse,
comme le montre l'analyse suivante de M. Lechartier.
Oxyg. Rapp.
Silice 46,74 24,94 5
Ox. ferreux et manganeux. . 28,09 6,24 )
Magnésie 8,76 3,46 | 9,92 2
Chaux 0,77 0,22 )
Alumine i3,70 6,38
Perte au feu 1 ,90
99^96
Densité = 3,2 2 5
Les courbes isochromatiques, examinées avec le verre rouge
dans ime petite lame de Kongsberg chauffée jusqu'à 1 46^.5 C.
ne paraissent éprouver aucun déplacement appréciable.
M. Breithaupt m'a remis, en i863, quelques fragments d'un
minéral du Groenland qu'il supposait nouveau et auquel il se
proposait de donner le nom de Thalackerit Ce minéral offre un
clivage facile d'une couleur brune, à édat vitreux, parallèle au
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 33
plan des grandes diagonales d'un prisme rhomboïdal droit de
12 4° Ao\ un clivage plus difi&cile d'une couleur dorée, à reflet
métalloïde, suivant le plan des petites diagonales, et un clivage
assez facile suivant les faces verticales de ce prisme. Le plan des
axes optiques est parallèle au clivage difi&cile à reflet métalloïde.
La bissectrice obtuse négative est normale au clivage facile à reflet
vitreux, avec une dispet*sion faible annonçant p > v; la bissec-
trice aiguë est donc parallèle aux arêtes verticales, et autour d'elle
la dispersion serait p<Cv. L'angle apparent des axes dans Thuile,
autour de la bissectrice obtuse, a été trouvé de 1 1 7° 35' pour les
rayons rouges, vers 16® C.
Tous ces caractères sont ceux des véritables anthophyllites,
dont la variété du Groenland ne diff<ère que par Téclat métalloïde
de son clivage difficile et par sa densité que M. Breitbaupt a
trouvée un peu plus faible.
J'ai reçu récemment de M. Damour un échantillon d'antho-
phyllite brune du Labrador, qui se rapproche beaucoup de la va-
riété précédente. Elle possède en eflet deux clivages faciles sui-
vant les faces verticales d'un prisme rhomboïdal de 124° ^o' à
12 5% et un troisième clivage assez facile , parallèlement à la face
g^ qui serait tangente à l'arête aiguë de ce prisme. Ce troisième
clivage montre des reflets d'un beau vert chatoyant, qui paraissent
en partie polarisés quand on les examine avec un Nicol. La densité
est de 3, 1 87 à 1 o^ C. d'après M. Damour. Les axes optiques sont
compris dans un plan parallèle au clivage à reflets chatoyants.
La bissectrice de leur angle réel obtus est négative et normale à
l'arête verticale de 1 a 5^; la bissectrice de leur angle aigu est donc
positive et parallèle à cette arête. Une lame mince bien perpendi-
culaire à la bissectrice obtuse laisse voir dans l'huile, au micros-
cope polarisant, deux systèmes d'anneaux dont la forme et les
couleurs sont parfaitement symétriques à droite et à gauche de
la bissectrice; la dispersion des axes y est notable et p I>> v; cette
lame m'a donné, à lô** C. pour l'angle apparent des axes corres-
pondant aux rayons Vouges , 2 Ho = 1 2 3** 1' à 12 3® 18'.
34 NOUVELLES RECHERCHES
— Antigorite. Une lame de clivage assez transparente, où
ia dispersion des axes optiques , quoique très-faible, semblait in-
diquer p > u, a fourni à 26^6 C. avec la lumière blanche,
2E = 36° 26'. A l95^8 cet angle n'a paru diminué que 4'en-
viron 2**.
2E =
— Aragonite. L'angle apparent des axes optiques dans Tair
n'éprouve qu'une diminution à peine appréciable lorsqu'on élève
la température. Une plaque légèrement oblique au plan des axes
m'a donné, pour les rayons rouges :
, 3o°. 4o' à 6°.6 C.
3o^ 24' à 95^5
3o° i3'' à ia5^5
3o° 10' à 12 i*'
3o° 4' à U6^5
^ 29° 58' à l70^8(^J
Rudberg avait déjà constaté^ que les trois indices principaux,
et par suite Técartement des axes optiques, diminuaient d'une
très-petite quantité pour une augmentation de température de
* La température correspondante à chaque mesure d'écartement est toujours la
moyenne des indications fournies par les deux thermomètres placés dans Tétuve de
mon microscope, à droite et à gauche de la lame en observation. Quoique les ins-
truments que j*ai employés jusqu'ici aient été soigneusement comparés entre eux et
avec un bon étalon» on ne peut pas répondre de Texactitude de leurs indications à un
degré près, car ils ne portent de divisions que de 5 en 5 degrés , et leur lecture doit
en général être faite assez rapidement, afin de consacrer toute son attention à la
marche des hyperboles. Cette marche étant d*ailleurs le phénomène important à
constater, la détermination rigoareuse de la température à laquelle est soumise la
lame biréfringente n*a d*utilité que pour un très-petit nombre de substances (le
gypse, par exemple). Lorsque cela est nécessaire, on y arrive d*une manière suffi-
sante avec quelques précautions, malgré les conditions spéciales, défavorables à
une bonne répartition de la chaleur, que Tétuve de mon microscope doit remplir
pour ne pas entraver Tobservation des anneaux colorés et de leurs hyperboles sur
les très-petites lames.
' Veber die Veràndemng, welche die doppeîte Strahlenbrechung dorch Temperaiar-
erhôhung erleidet. (Poggendorff't Annalen, t. XXVI, p. agi, année 1882.)
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 35
6l\? C. En efiFet, en opérant de j a** à 20** C. d'une part, et de 76*"
à 84° C. d'autre part, il a trouvé pour la raie F du spectre :
a =1.69610 |3= 1,69008 7=1.53478
d'où 2V =17** 67' 2E = 3o** 36' à 16** C. en moyenne,
a= 1.69421 jS = 1.68976 y= 1.53416
d'où 2V = 17** 5o' 2E = 3o** 22' à 80° C. en moyenne.
D'après de récentes observations de M. Mûttrich \ la diminu-
tion serait un peu plus forte, car on aurait :
Rayons rouges.
(18° ii'fl_ j 1.67926 ( 3o« A6'à i5°C.
^^— f J7»56''^— j 1.6786a ^ou2li_j 3o0 2o'i65oc.
Rayons jaunes.
li8M3' l 1.68184 .,, r? I 3o^ 53' à 1 5*> C.
2V = i j^Q, p={ ^Q^ aOU2ri=:{2^ nf i. ano r
I 1 7° 58 "^ (1 .68 1 20 I 00" 26 à 65^ C.
Il est seulement bon de remarquer que le procédé indirect
employé par M. Mûttrich pour mesurer 2V ne semble guère sus-
ceptible de fournir des résultats très-précis, et que ses valeurs de
jS paraissent bien éloignées de celles de Rudberg.
On doit à M. Kirchho£F de nouvelles mesures de l'angle appa>
rent des axes optiques dans l'air ^ prises à 2 5^ C. sur une plaque
d'environ 7 millimètres d'épaisseur pour les principales raies de
Fraunhofer. Ces mesures n'ont fourni, comme toujours, que des
valeurs très-approximatives de 2E, à cause des légères imperfec-
tions inhérentes au travail des plaques biréfringentes; mais en les
combinant avec les indices moyens déterminés autrefois par Rud-
berg et avec les angles que chacun des axes optiques fait avec la
' Bestimmung der Krystallsystems and der optischen Constanten des weiniteinsaunn
Kali'Natron, etc. (Poggendorffs Annalen, t. GXXI, p. 4o3, année i864')
' Ueber die Winkel der optischen Axen des Aragoniisfàr die versclUeJenen Frawi-
hoferschen Linien [Poggendojffs Annalen, t. CVUI, p. 667, année 1869.)
36 NOUVELLES RECHERCHES
normale à la plaque quil a employée, M. Kirchho£Fa obtenu Té-
cartement réel aV avec une grande exactitude. Voici ses résultais.
laies
sE
a V
B. . . .
. SooSÔ'ôo"
18» 5' 2 3"
v^ • . •
, . 3o» Ao' lo"
18» 6' 55'
D . . .
. So'Si'Ao"
18» 11' 7"
Ju . • «
. 3i»6' 5o"
•
18» 16' 45'
F
A • • •
. . 3i° 21' 0"
i8« 22' 14"
G . . .
. . 3i°46' 20"
18031' 30"
H ..
. . 32"' 9' 30'
18" 4o' 20"
Quoique les indices ^principaux de Rudberg, pour la tempé-
rature moyenne de 1 8^ C. aient été publiés depuis longtemps \
je les transcris ici avec les valeurs de 2 V et de 2E qu^on en dé-
duit à laide de la formule de Fresnel, parce que, comme Ta fait
remarquer M. Wilde en i85o, dans le tome LXXX des Annales
de Poggendorff , ces valeurs n ont pas été données exactement dans
le mémoire de Rudberg.
a
d'où 2 V
d'où 2 V
d'où 2 V
doù 2 V
1.68061
= 17*^ 58'
1.68203
= 17^ 48'
1.68689
= 17° 5o'
1.69084
= 18^ 3'
^= 1.67631 y= «.52749
2E
00° 22
raie B «^î
|S= 1.67779 y^^^= 1.52820
2E = 3o*> 5' raie C
|3= 1. 68167 y^^^ i.63oi3
2E= 3o^ i4' raie D
|3z=: 1.68634 y= 1.53264
2E = 3o® 4i' raie E
' Untersuchungen àber die Brechung desfarbigen Lichis im A ràgonit and im farblosen
Topase. (Poggendorff't AnnaUn, t. XVII, p. 1, année iSag, et Annuaire da bareau
des longitudes, à partir de Tannée 1 856. )
' Ces angles sont (rop forts , puisque la dispersion des axes optiques de Taragonite
indique p < v; il eiiste donc quelque erreur dans la valeur des trois indices prin-
cipatix adoptée par Rudberg pour la raie B.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 37
a = 1.695^5 18=1.69053 y =1.53479
d'où 2V = 18^ 9' 2E = 3o^ 56' raie F
a= 1.70318 13=1.69836 7=1.53882
d'où 2V = 18M7' .2E = 3i« 19' raie G
a= 1.71011 |S= 1.70509 7=1.5^226
d'où 2V = 18^ 27' 2E = 3i^ 45' raie H
AspARAGiN£ DE LA YESCE. Prîsme rhomboïdâl droit de
1 29° 18' (Miller). Les cristaux que j*aî observés offraient la com-
binaison des formes mg^pe^J^ et de llbémioctaèdre b^^^ placé eu
général sur l'arête supérieure gaache de la base. Clivage facile
suivant la base. Plan des axes optiques parallèle à g^\ bissectrice
positive normale à la base; double réfraction énergique; disper-
sion notable des axes, p <C v.
J'ai trouvé, sur deux plaques normales aux deux bissectrices
aiguë et obtuse, pour les angles apparents dans Thuile, entre i5^
et20°C.
2Ha= 94^ 24' 2Ho= 103° 28'
d'où 2V = 86° 8' et ^= 1.575 rayons rouges,
2Ha= 94^56' 2Ho= 1030 i4'
d'où 2V = 86° 28' et |3 = 1.579 rayons jaunes ,
2Ha = 95° 6' 2Ho= 102° 5o'
d'où 2V = 86° 43' et |S = 1.589 rayons bleus ^
Trois prismes réfringents, composés Tun des faces verticales
m faisant entre elles un angle de 5o° 39', l'autre des faces e^^^ se
coupant sous un angle de 61° 54'i et le troisième d'une base p
' Voyez mon Mémoire «Sur un nouveau procédé propre à mesurer i*indice
moyen et Técartement des axes optiques dans certaines substances où cet écarte-
ment est très-grand. • (Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, séance
du 22 avril 1861.)
38 NOUVELLES RECHERCHES
et d'une face artificielle faisant avec elle un angle de 4i^ 22\
m'ont donné pour a, (3, y, •
a=i.ôi6 |3=: 1.677 y= 1-546
d'où aV = 85** 20' rayons rouges,
«=1.619 |3=i.58i y= 1.549
d'où 2V = 86** 58' rayons jaunes.
L'angle réel des axes, déduit de l'angle apparent dans l'huile
et de l'indice moyen mesuré directement, est :
186** 1' pour Ha = 47^ 12'
86** 1 5' pour Ho = 5i**44' rayons rouges,
86** 21' pour Ha =47^ 28'
V 86** 35' pour H^ = 5i** 87' rayons jaunes,
M. Victor von Lang a trouvé de son côté :
194** 19' rayons rouges,
94** 5o' rayons jaunes ,
95** 34' rayons verts.
Enfin, d'après une publication faite par M. Schrauf dans le
tome XLII des Sitzangsberichte de l'Académie des sciences de
Vienne, année 1 860 , des mesures prises à 20^ à 1 7**. 5 et à 2 1** C.
sur trois prismes dont deux formés par deux faces e^ et le troi-
sième formé par des faces artificielles, ont donné en moyenne,
pour les raies B, D, E du spectre :
B D E
CL = 1.6189 1.6190 1.6288
13=1.5752 i.58oo 1.5845
y= 1.5438 1.5476 i.55i3
2V = 85** 55' • 86** 38' 87** 8'
Comme on le voit, toutes les observations s*accordent aussi
bien que possible.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 39
AsTROPHYLLiTE. J^ai déjà annoncé dans mon Manuel de Mi-
néralogie que c^était la bissectrice 06/056 de cette remarquable
variété de mica de Brevig qui était négative et normale au plan
des lames, avec une dispersion faible dans Thuile et p<Zv, tandis
que sa bissectrice aigaê est positive et parallèle à ce plan.
Une lame de clivage, chauffée dans Tétuve du microscope jus-
qu'à 1 46.^-5 C. ne parait pas éprouver de modification appré-
ciable dans Técartement de ses axes optiques.
La faible teneur en silice de Tastrophyllite et sa richesse en
oxydes de fer et de manganèse , indiquées par les analyses de
M. Scheerer ^ et par celle de M. Pisani ^ expliquent bien sa fusi-
bilité et sa solubilité dans Tacide chlorhydrique. L'analyse de
M. Pisani a donné :
Oxygène. Rapp.
Silice •. 33,2 3 17*72 )
Acide titanique 7,09 2,80 > 2 i,83 5
Zircone 4»97 i»3i )
Alumine 4»oo 3,^9 (
Oxyde ferrique 3,76 1,12) '
Oxyde ferreux 2 3,58 . 5,2 4
Oxyde manganeux 9,90 2,23
Chaux 1,1 3 0,32
Magnésie 1,27 o,5o \ 9,93 2
Potasse 5,82 0,99
Soude 2,5 1 0,65
Lithine peu
Perte au feu 1 ,86
99>iï
Densité = 3,32 4
— Atacamite. Prisme rhomboîdal droit de 97^ 32'.
b : h : : 1000 : 996,74.
' Poggendoiff's Annalen, t CXXII, année i864»
' Comptes rendus de V Académie des sciences, séance da 27 avril i863.
• • •
40 NOUVELLES RECHERCHES
Les plus beaux cristaux du Chili offrent ordinairement la forme
d'octaèdres rectangulaires basés, pa}é^; ceux qui sont récem-
ment venus d^Âustralie sont beaucoup plus gros et allongés dans
le sens de la grande diagonale des bases, mais ils sont souvent
cariés à l'intérieur et pénétrés d'oxyde de fer. Clivage facile sui-
vant la base, moins facile suivant les faces verticales du prisme
primitif. Double réfraction assez énergique. Plan des axes optiques
parallèle aux grandes diagonales des bases; bissectrice aigaê nor-
male k la base; forte dispersion des axes, p<Cv. Par suite d'en-
chevêtrements irréguliers de lamelles intérieures, Fécartement
varie suivant les cristaux et même suivant les plages d'un même
cristal. La mesure de l'angle apparent des axes dans l'huile m'a
donné, à 18° C.
191° 5o' rayons rouges
93^^ 1 i' rayons jaunes [ cristal du Chili.
100° 23' rayons bleus
( 9 1 ** 33 ' rayons rouges
2H = < 94** 22' rayons jaunes J i** lame d'Australie,
( 102** 3o' rayons bleus
iT ( 9 4** 3 o' rayons rouges ) , ,, ^ ,.
2H =: < ^ f ^ 1 1 } 2*^ lame dAustralie,
( loo"* 1 rayons bleus
( q/i^ 1' rayons rouges
2H=: < 95*^ 8' rayons jaunes J 3* lame d'Australie.
( 102° 54' rayons bleus
Les trois dernières lames ont été tirées d'un même cristal
d'Australie.
— AuTONiTE. J'ai déjà fait voir dans mes deux premiers Mé-
moires « Sur l'emploi des propriétés optiques biréfringentes, etc. »
que l'autunite appartenait au système rhombique et ne pouvait être
considérée comme isomorphe de la chalcolite, ainsi qu'on l'avait
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 41
admis jusqu'ici. Une analyse de M, Pisani est venue confirmer ce
résultat en montrant que Tautunite renfernie en réalité i 3 équi-
valents d'ean {21p. 0/0), tandis que la chalcolite n'en renferme
que 8 équivalents ^
Dans les cristaux d'Autun, les macles régulières, qui ont lieu
parallèlement à une face du prisme primitif de 90** 43' et surtout
les enchevêtrements irréguliers de l'intérieur, rendent Técarte-
ment des axes optiques très- variable; dans les cristaux de Corn-
wall cet écartement varie moins, et j'ai trouvé sur une lame
très-mince, 3E = 1 10° environ, pour la lumière blanche. La
dispersion, assez notable dans les lames un peu épaisses, offre
p>t; d'après les bordures des hyperboles.
Une élévation de température diminue fortement l'angle appa-
rent dans Tair, comme le montrent les mesures suivantes, obte-
nues avec les rayons rouges sur deux lames d'Autun : .
Première lame. Deuxième lame.
60^ 57' à 17^ C. / 59^46'à i7^C.
57^ 32' à 47^ l 57«46'à26^5
2E=r( 56°36'à7i^5 2E= 55^Q4'à47'
55<>8' à 81^ 53° i8'à7i°.5
Azotate d'argent. Dans mon premier Mémoire, j'avais an-
noncé que les axes optiques étaient compris dans le plan des
petites diagonales des bases du prisme primitif de 93° 22'; mais
après vérification, sur des cristaux plus nets que ceux que j'a-
vais eus d'abord à ma disposition, j'ai reconnu qu'en réalité ils
s'ouvraient dans le plan des grandes diagonales de ce prisme,
comme avait cru le voir M. Vict. Von Lang. Une lame légère-
ment oblique au plan des axes m'a donné dans l'huile , à 1 4^ C.
2H in 76** 6' d'où 2E ^^ 126° 37' rayons rouges,
2H = 76** 69' d'où 2E ^^= 1 33** 5o' rayons bleus.
' Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, t. LII, avril 1861.
6
42 NOUVELLES RECHERCHES
*
— Azotate de potasse (nitre). La chaleur rapproche nota-
blement les axes optiques, car j'ai observé, sur une plaque un
peu épaisse , les écartements suivants pour les rayons rouges :
7«56'ài7^C.
6° A2'à7l^5
6^ 1 8' à 90^5
6^ 6' à 13 1°
M. Schrauf a refait, pour les raies B, D\ E du spectre, à l'aide
de prismes réfringents formés par les faces naturelles de deux
cristaux parfaitement purs et transparents [Sitzungsberichte de
l'Académie des sciences de Vienne, t. LXI, année i86o) , la dé-
termination des trois indices principaux que M. Miller n'avait
mesurés que pour les rayons jaunes (Voy. mon premier Mémoire).
La moyenne des résultats obtenus à l8^75, à i 5** et à 1 6*^.2 5 C.
donne :
B
D
E
a =
= • 49939
i.5o643
i.5i347
(3-
= i.iigSSi
i.5o562
i.5i24i
7 =
= 1.30277
1.33463
1.33649
2V =
= 6° II'
7» II'
8» 5'
2E =
= 90,7'
1 0° 5o'
12° i4'
Les valeurs de 2Ë paraissent trop fortes lorsqu'on les compare
à celles que l'observation directe m'a fournies, ainsi qu'aux nom-
bres trouvés par Grailich et consignés dans mon second Mémoire
(2E = 6** i5' rayons rouges; 8® 45' rayons bleus).
Barytine. La chaleur augmente assez fortement l'angle
apparent des axes optiques. Une lame légèrement enfumée d'Au-
vergne {?), passablement normale à la bissectrice aigaê, m'a donné
pour les rayons rouges :
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 43
63° 5' à la» C.
67» 47' à 7i°.5
69» 49' à 96°.5
2E = ^' 70° 10' à I 2 1°
71° 57' à i46».5
72° 62' à i7o°.8
74" 42' à i95".8
•
— Bastite {schillerspath). Des lames de clivage très-minces,
noyées dans de la térébenthine entre deux plaques de verre et
chauffées jusque vers 76*^ C. paraissent éprouver une légère aug-
mentation dans Técartement de leurs axes optiques.
— BiMALATE D*AMM0NiAQU£. J ai dit daus mou second Mémoire
que la dispersion des axes était très -faible, mais que cepen-
dant les bordures des hyperboles indiquaient p>r, tandis que
Grailich avait admis p<Cv. De nouvelles mesures de Técarte-
ment apparent prises sur une bonne lame de clivage m^ont fourni,
à 17° C.
p i 76** 49' rayons rouges,
I 76** 38' rayons bleus.
L'écartement varie du reste avec les échantillons, à cause de
groupements intérieurs qui nuisent souvent à la netteté des an-
neaux colorés et des hyperboles. Une - élévation de température
augmente notablement Tangle des axes, ainsi que le prouvent les
nombres suivants :
76^ 20' à 17^ C.
76^ 54' à 2l^6
c 1 77*^ 12' à 26^6
78*^ 42' à 7!^5
79^ 2' à 86^
6
kli NOUVELLES RECHERCHES
Blôdite, d'Ischl en Autriche; (Na S-f-lVIg S) -h 4 H. Masses
grenues, d'un rouge plus ou moins foncé, assez transparentes en
lames minces, manifestant ça et là au microscope polarisant des
anneaux traversés par la barre ou Thyperbole des substances à deux
axes optiques. Dispersion très-faible. Quelques plages m'ont offert
deux axes trcs-écartés autour d'une hissectrice positive. Les carac-
tères optiques qu'on peut constater sur ces masses sont insuflB-
sants pour établir d'une manière certaine si leur forme cristalline
appartient au système rhombique ou au système clinorhombique.
— Brandisite. Ce minéral, dont les lames hexagonales sont
regardées dans mon Manuel de Minéralogie conime dérivant d'un
prisme rhomboïdal droit très-voisin de i 20^ offre des propriétés
optiques qui peuvent être également attribuées à une substance
uniaxe ou à une substance à deux axes optiques rapprochés. Dans
les plages où les axes sont séparés, leur dispersion paraissant
complètement nulle, j'ai voulu m'assurer si la chaleur avait dé-
cidément une action appréciable sur leur écartement, comme je
l'avais annoncé autrefois. Or, en plaçant dans l'étuve du micros-
cope une lame verte assez transparente, dont l'angle apparent des
axes était de 3o^ i' à 17"* C. pour les rayons rouges, les ano-
malies que j'ai rencontrées parmi les observations faites de a 5®
en 26° ne m'ont pas permis de constater avec certitude si l'aug-
mentation d'environ i*' trouvée à 12 1° C. était bien réelle ou ne
provenait que des erreurs du pointé.
Bbonzite. Gomme je l'ai dit dans mon Manuel de Minéralo-
gie, ce minéral n'est qu'une variété d'enstatite, ordinairement à
reflets bronzés, où la quantité d'oxyde ferreux varie de 6 à 10
pour 100. Ses masses laminaires se clivent assez facilement sui-
vant les faces d'un prisme rhomboïdal droit d'environ gS"*, et fa-
cilement suivant le plan qui passe par les petites diagonales des
bases; c'est sur ce dernier clivage que se manifeste l'éclat bronzé
propre à quelques variétés. Les axes optiques sont compris dans
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. kb
le plan du clivage facile; la bissectrice aigué est parallèle aux
arêtes verticales du prisme, mais la fragilité de la substance ne
permet d'observer les anneaux qu'à travers des lames normales à
la bissectrice obtuse et parallèles au plan qui contient les grandes
diagonales. Des observations plus exactes que celles dont j'ai pu-
blié les résultats dans mon Manuel m'ont donné :
2Uo= 121^48' |3=r 1.668
d'où 2V0 = 100° 20' et 2Va= 79° 4o' ray. rouges,
sur une bronzite très-chatoyante de Kupferberg en Bavière.
2H0 = 12 3** 38' ray. rouges,
bronzite non chatoyante de Leiperville en Pensylvanie.
2H0 == I 1 4° 1 5' ray. rouges,
bronzite non chatoyante d'Ujadlersoat en Groenland, analysée
par M. de Kobell.
Deux lames bien transparentes de Kupferberg, chauffées dans
l'éluve du microscope jusqu'à 170*^.8 C. ne m'ont paru éprou-
ver aucun changement appréciable dans la position de leurs axes
optiques.
Brookite. La Brookite éprouve, dans l'orientation et l'écar-
tement de ses axes optiques, des changements perwanen/5 ou tem-
poraires, suivant la température à laquelle on la chauffe; je n'ai
rien à ajouter à ce que j'ai publié sur ce sujet dans mes « Obser-
vations sur les modifications permanentes et temporaires que l'ac-
tion de la chaleur apporte à quelques propriétés optiques de
plusieurs corps cristallisés ^ •
Calamine. L'écartement apparent des axes optiques éprouve
une forte diminution par la chaleur. J'ai trouvé sur une plaque
* Comptes rendus de f Académie des sciences, séance du 27 octobre 186a , et An-
nales des Mines, t. Il , année 186a.
46 NOUVELLES RECHERCHES
bien normale à la bissectrice aiguë, pour les rayons rouges :
/ 85° 21' à 8».8 C.
82" 5o' à 17»
8i°52'à 2i°.5
2E = h9°ôo'à 4i°.5
VS» 5o' à 7!».Ô
77" 5o' à 95°.5
77° 2' à 1 1 r
76° 32' à 121°
Carnallite; (KCl h- 2MgCl) h- 12 Aq. Prisme rhomboï-
dal droit de 1 1 8" 3 1 '.
D = 868,71 1 d^= 5i 2,459. b : h : : 1000 : i 192,820.
Les cristaux qui ont fourni ces données ont été obtenus par
révaporation très-lente d'une solution mélangée de chlorure de
potassium et de chlorure de magnésium; ils se présentent sous
forme de pyramides basées, d'apparence hexagonale, qui ont été
décrites comme appartenant au système rhomboédrique dans
le Handhach der krystaUographischen Chemie de M. Rammelsberg.
J'y ai observé les formes m, g^, p, e^f', «S c'^^, 6*'^, b\ 6"'*, dont les
incidences calculées, comparées aux incidences observées, sont :
Incidences calculées. Incidences mesurée!).
m m r= 118° 20' 4o" ' //
mg^ = 120° 49' Ao" //
pc»^2_ iS^o ,2' 137° 1 5'
'/) e' =1 25° 45' 1 25° 45'
pe'l^= 109» 48' 108° 5o'
p6»^= 137" 54' i37°4o'
pb^ = 126° 25' 126° (Dx.) 126° i8' (Ramm.).
6> m = i43» 35' 143° 20' (Ramm.).
i' 6* = 107° 10' sur m.. 108° environ (Ramm.).
pb^f*= 110° i5' no°2'(Dx.)iio°43'(Ramm.).
6i/«m= 159° 45' 169° 45' (Ramm.).
►^1/2 ji/2 _ 1 3g. 3o' sur m. 1 39» 3o' (Ramm.)'
1*,
SUR LES PROPUIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX 47
Incidences calculies.
è3/2j3/2 en avant = 189^ 48'
b^ b^ en avant z= i3i^ 18'
ji/iji/2 en avant = . 122® 32'
Double réfraction énergique. Axes optiques très-écartés, s'ou-
vrant dans un plan parallèle à ^^ Bissectrice aiguë normale au
plan qui contient les grandes diagonales des bases de la forme
primitive. Dispersion des axes faibles, p <! t\ 2E = i 1 5° à 1 1 6"*
pour la lumière blanche.
Les masses transparentes, arrondies, sans formes cristallines
distinctes, à cassure concboîdale, très-déliquescentes, quoa trouve
dans les mines de Stassfurt, possèdent exactement les mêmes pro-
priétés optiques que les cristaux artificiels. Une lame bien nor-
male à la bissectrice aiguë m'a donné, pour Tangle apparent des
axes dans Tbuile et dans Pair :
2H = 70® i5' d'où 2E = 1 lô"* 1' r. rouges,
2H = 70^ 28' d'où 2E = 1 1 7^ o' r. bleus.
Ce sel, dont les cristaux déliquescents ne laissent pas mesurer
leurs angles avec une grande exactitude, ofire l'un des nombreux
exemples de la nécessité où l'on se trouve d'appuyer la déter-
mination géométrique des substances à forme limite sur l'étude
des caractères optiques ^
CÉLESTINE (strontiane sulfatée). L'angle apparent des axes
optiques varie un peu avec les échantillons. Dans un cristal
bien transparent de Sicile , qui a fourni une plaque normale à la
* Depuis ia rédaction de ce Mémoire, j*ai reçu le 7* numéro des Mineralogische
Notizen de M. Fried. Hessenbcrg, où j'ai trouvé la description de cristaux de Car-
nallite qui se sont déposés dans les travaux des mines de Stassfurt. M. Hessenber^
a observé la combinaison des formes m g^ p a^ e'^ c' e'^* b^f* 6* 6*^ et il a obtenu
en moyenne, pour deux des incidences fondamentales: mmzzz 118* 87'; pb^ =
ia6* 28'. La face a' ne s*est pas rencontrée jusqn*ici sur les cristaux des laboratoires.
us NOUVELLES RECHERCHES
bissectrice aiguë et un prisme réfringent de 07° 46' ayant son
arête perpendiculaire au plan des axes, j'ai obtenu à 20^ C.
[ 88** 3o' |S = ! .628 rayons rouges,
2E = ^ 89^ 36' ^=z 1.626 rayons jaunes,
( 92** 49' (3 :z^ 1.635 rayons bleus.
L'écartement augmente très-notablement avec la température,
comme le montrent les observations suivantes faites sur une autre
plaque de Sicile, en employant les rayons rouges :
2E =
89"
i5'
à
6°.6C.
92°
4'
«
a
hr
92°
5à'
a
71 0.5
93»
à2'
à
7 6». 5
95»
2'
à
95».5
95»
56'
à
100°. 5
— CÉRUSE (plomb carbonate). Dans le tome XF^II des Sitzungs-
berichte de l'Académie des sciences de Vienne , M. Schrauf a
publié en i86o, comme moyenne d'observations faites sur des
prismes formés par les faces naturelles de quatre cristaux parfaite-
ment purs et transparents, à 18°. 76 C, 2l^25C., l6^25, i5**et
l7^ô C. pour les raies B, D, E du spectre, les nombres sui-
vants :
B
D
E
a =
= 2.061 3
a. 0780
2.0934
<3 =
= 2.0595
2.0763
2.0919
7 =
= 1.7915
1.8037
1.8164
aV =
= 8» 26'
8» 7'
7» 36'
2E =
= 17» 24'
1 6° 54'
i6«54'
La chaleur augmente sensiblement Tangle apparent des axes
optiques. J'ai trouvé sur une plaque assez bien normale à la bis-
sectrice aigae, pour les rayons rouges :
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 49
( 18** 22' à 12^ C.
2E == I 20** 20' à 71*^.5
( 2 2*^ 2' à 95^6
Dans les premières expériences de projection des phénomènes
optiques faites avec la lumière solaire au cours de M. Pouillet,
en i838, M, Soleil père avait déjà remarqué Taction que la cha-
leur exerce sur Técartement des a*es optiques du plomb carbo-
nate.
— Childaénite. Par suite des enchevêtrements intérieurs d'in-
dividus à aies imparfaitement parallèles, Tangle apparent des
axes optiques varie dans les divers cristaux et même dans les
différentes plages d*un même cristal. Une large plaque bien nor-
male à la bissectrice aiguë m'a donné, à 1 A® C.
Première plage. Deuxième plage.
176^ 22' 76° 34' rayons rouges,
7 4** 2 0' 78** 46' rayons jaunes,
71® 3o' 72° 7' rayons bleus.
La chaleur n'a qu'une très -faible action sur la position des
axes optiques, qu'elle parait rapprocher d'une quantité très-mi-
nime. Une troisième plage de la plaque précédente a fourni, pour
les rayons rouges : 2E == 66° ^9' à 1 2"* C; 65° 54' à 1 2 1° C.
H- Chlorure de baryum: BaCl H- 2Aq. La mcsiu*e de l'écar-
tement des axes optiques dans l'huile m'a amené à reprendre
celle des trois indices principaux et à adopter comme données
cristallographiques les nombres de M. Marignac, m m = 93° 3o',
p e^ = i42° 35', d'où h : h :: 1000 : 1 1 12,91.
a et y ont été obtenus à l'aide de prismes naturels dont l'arête
réfringente était, d'une part la ligne d'intersection des faces p a?,
et d'autre part celle des faces pe^etpe^;^ Ta été au moyen d'im
nouveau prisme artificiel, meilleur que celui qui m'avait servi
^^^M
50 NOUVELLES RECHERCHES
d'abord. Par suite, les valeurs publiées dans raon second Mémoire
doivent être remplacées par les suivantes :
CL =:r: 1.667 |S = 1.64l 7= I 628
d'où 2V = 84^ 5o' rayons rouges,
an:!:: 1 .660 jS = 1,646 y= 1,635
d'où 2V ==: 83° 46' rayons jaunes.
Trois plaques à peu près parallèles à g^ et sensiblement nor-
males à la bissectrice aiguë m'ont donné dans l'huile, à i^'' C.
Première plaque.
M ( Q7*^ 2q' 30" „ , ,, ( 84*" 2 3' rayons rouges,
aHz=\^' ^, d'oÙ2Vz=: ., ., ^ .^
( 97° 19 ( 84 4 rayons jaunes ; •
Deuxième plaque.
( 98® 00 ( 85° o rayons jaunes;
Troisième plaque.
,U = ! 98" a; 3o' ^,^ . ^^ _ j 8^0 68; rayons rouges ,
( 97 *i9 ( 84 20 rayons jaunes.
DansThuile, la dispersion des axes se manifeste par des bor-
dures à couleurs assez vives autour des hyperboles, indiquant
p > v; leur angle apparent y varie un peu par suite d'enchevê-
trements intérieurs.
-h- Chlorure de cuivre; CuCl H- 2Aq. Une lame très-
mince, légèrement oblique à la bissectrice aiguë, m^a fait voir
dans Thuile une dispersion des axes optiques très-marquée in-
diquant p <Cv ei m'a fourni pour leur écartement, à i4* C.
96° o^j « , -, ( 80"* 2' rayons rouges,
2H = l 96^ 57') ( 80** 4o' rayons jaunes,
98° 35' rayons bleus.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 51
L'angle réel a été déduit de Tangle apparent dans Thuile à Taide
des valeurs |3 = 1.681 (rayons rouges), |S inr i.685 (rayons
jaunes), données dans mon second Mémoire.
— Chromate jaune de potasse. L'écartement des axes op-
tiques varie un peu suivant les cristaux, et il augmente sensi-
blement avec la température. J'ai trouvé sur une plaque assez
bien perpendiculaire à la bissectrice aigaêy à 1 7^ C.
aE
100® 32' rayons rouges,
96** 4o' rayons verts,
93** 10' rayons bleus.
100^ 59' à 26^5 C.
101^ 2^' à 47"*
2E = / 101^ 48' à 71^5 \ pour les rayons rouges.
102** 44' à 95°.5
io3^ 44' à 121**
Chromate de potasse à deux axes trâs-voisins^ Les lames
maclées, dont j'ai donné la description dans mon second Mémoire,
et qui paraissent indiquer le passage du chromate rhombique
négatif au chromate hexagonal positif, n'éprouvent pas de modi-
fication sensible dans l'écairtement de leurs axes optiques lors-
qu'on les chauffe jusque vers 76® C.
— Citrate de soude. La chaleur diminue sensiblement l'angle
des axes optiques. Une lame un peu oblique au plan des axes
qui, à 17*^ C. donnait 2E = io4** 7' (rayons rouges), io4® 4i'
(rayons bleus), a fourni pour les rayons rouges :
2E
io3^36' à 3i°.5 C.
) io3^ i4' à 47^
j io3^o' à 6 1^5
! 102^ 43' à 71^5
52 NOUVELLES RECHERCHES
— Clintonite. Les lames de ce minéral , que j'ai rapportées
dans mon Manuel de Minéralogie à un prisme rhomboïdal droit
très^voisin de 120^, présentent comme celles de brandisite des
plages à axes réunis et des plages à axes séparés dans un pian per-
pendiculaire à deux côtés parallèles de leur base hexagonale. La
dispersion des axes optiques y est à peu près nulle et la cha-
leur n'a quWe action à peine appréciable sur leur écartement
dont la mesure ne peut d'ailleurs être obtenue avec une très*
grande exactitude, à cause du peu de netteté des hyperboles ré-
sultant de la dislocation de la croix. Une assez bonne plaque à
croix divisée m'a donné, pour les rayons rouges :
é
l 20» 23' à 2i».5 C.
2E = ! 20° 32' à 96°.5
( 20° 4o' à i7o°.8
L'observation des phénomènes optiques oc fournit donc pas
plus le moyen de lever complètement l'incertitude qui règne ici
sur la véritable forme cristalline, qu'elle ne le fait pour la bran-
disite et pour quelques micas à axes réunis.
— Codéine. De beaux cristaux transparents m'ont permis
de compléter les indications données dans mon premier et dans
mon second Mémoire « 5ttr remploi des propriétés optiques, etc. »
Leur forme se compose d'un prisme rhomboïdal droit d'en-
viron 93^ 1 2' {^2° 34' Grailich), d'un biseau prédominant e^ dont
les faces font entre elles un angle de 101** 2' (101® 36' Grailich)
et d'un autre biseau e^, à faces étroites se coupant sous un angle
d'environ 1 34** 38'. La double réfraction est très-énergique. La dis-
persion des axes optiques vus dans l'huile est faible avec, p > r,
contrairement à ce qui doit exister dans l'air, comme je fai an-
noncé dans mon second Mémoire d'après Grailich. Une lame très-
mince, clivée suivant la base et bien normale à la bissectrice
aigué, m'a fourni à 23^ C. pour l'angle apparent dans l'huile:
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX 53
186° i3' rayons rouges,
86° 8' ravons jaunes,
85° 45' rayons bleus.
D'après les observations de Grailich^ les indices moyen et mini-
mum sont, pour les raies B, D, G du spectre :
B D G
j8 = 1.5390 1.Ô435 i.565o '
y= 1.5335 1.5390 i.555o
— CoRBiEBiTE. L'angle des axes optiques, très-variable sur
les échantillons de diverses provenances, comme je Tai indiqué
dans mon Manuel de Minéralogie» ne parait pas non plus bien
constant sur les cristaux d'une même localité ou dans les di-
verses plages d'un même cristal. J'avais trouvé , sur une première
plaque de Bodenmais, pour les rayons orangés, 2 H =: 89° 2 5';
une autre plaque de la même localité m'a donné :
_ ( 85° 8' ) , _ ( 80° 7' 2E = i65° 12' r. rou.
^^ ~ \ 86° 2' ! ^" ^^ ~ \ 81° M' rayons bleus.
L'action de la chaleur a aussi une influence très-marquée et
augmente beaucoup l'écartement apparent dans l'air, comme le
qiontrent les résultats suivants obtenus sur une plaque de Had-
dam, bien normale à la bissectrice :
/ 63° 56' à 8°.8 C.
66° 29' à 47^
68° o' à 7i°.5
2E = / 69° 8' à 95°.5 ) rayons rouges
70° 2' à 121°
71° 2' à l4l^5
\ 71° 4o' à i5o°.8
Cyanure de potassium et de platine; (K Cy -h Pt Cy) + 3Aq.
' Krystallographisch-optische Untenuckungen: Vienne ^ i858.
:>'. NOUVELLES RECHERCHES
Prisme rhomboïdal droit de 97** 2 1 '^'l Cristaux se présentant habi-
Itiellement sous forme de tables rectangulaires aplaties suivant
le plan g\ biselées sur toutes leurs arêtes et offrant une légère
fluorescence d'un bleu jaunâtre. Axes optiques s'ouvrant dans le
pian des grandes diagonales des bases. Bissectrice aiguë parallèle
aux arêtes verticales. Dispersion des axes énorme, se manifestant
d'une manière symétrique à droite et à gauche de la bissectrice,
dans les couleurs des anneaux et des hyperboles qui les traver-
sent; p > v. Taj trouvé approximativement, pour Técartement
apparent dans l'air :
{ 7 8"* rayons rouges ,
'Ali = \ 5']'' il 58^ rayons verts,
• ( 39** à 4o** rayons bleus.
Ce sel s'ahère très-promptement à l'air humide*
Cymophane. Ce minéral éprouve comme la Brookite, sous
l'influence de la chaleur, des variations temporaires ou permanentes
dans l'orientation et l'écartement de ses axes optiques. Une éléva-
tion de température rapproche les axes orientés parallèlement
à la base du prisme de 119^ /i6' et écarte ceux dont le plan lui
est perpendiculaire. Les changements ne sont que temporaires
jusqu'au rouge naissant, mais ils deviennent /^erma/icnfe pour une
calcination de quinze minutes à la température de fusion de
l'aident, sans que le poids ni l'aspect des cristaux soient sensi-
blement modifiés^.
— DiACLASiTE. Une lame mince parallèle au clivage facile
m'a donné, pour l'angle apparent des axes dans l'huile, autour
' Grailich, Krystallographisck-optiscke UntersucJiangen. Mémoire couronné par
rAcadémie des sciences de Vienne, mai 1867.
* Voir mon Mémoire «sur les modifications permanentes et temporaires que
l*ac(ion de la chaleur apporte à quelques propriétés optiques de plusieurs corps
cristallisés, u {Comptes rendus des séances de V Académie des sciences, séance du 27 oc-
tobre 1863, et Annules des mines, t. II, année 1862.)
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 55
de la bissectrice normale à cette lame, 2H= 100° environ (lu-
mière blanche).
Comme Ja petitesse des cristaux ne permet pas de se procurer
des lames perpendiculaires à la seconde bissectrice, il est impos-
sible de s'assurer directement de la position et du signe de la
bissectrice aiguë; mais par analogie avec Thypersthène, il est pro-
bable que Tangle précédent correspond à Tangle réel aigu des
axes optiques.
-f- DiASPORE. Le plan de clivage facile parallèle à la face g^ du
prisme de 129° 5o',' que j'avais indiqué dans mon deuxième Mé-
moire comme étant perpendiculaire à la bissectrice^ Test en réalité
à Taxe d'élasticité moyenne; c'est donc lui qui contient les axes
optiques. La bissectrice aigaë est normale au plan qui passe pa;^
les grandes diagonales des bases de la forme primitive. La double
réfraction est énergique. L'écartement des axes est très-grand et
assez constant dans les diverses plages d'un même cristal; leur
dispersion est faible, avec p <Zv. A l'aide d'une lame bien nor-
male à la bissectrice aigaê et d'un prisme réfringent de 43° 69'
convenablement taillé dans un cristal de Hongrie, j'ai obtenu à
lÔ^C.
(loS^^SA' ( 1-7 19 d'où 2V =^* 84° 8' ray, rouges,
2Ha= ( loS^'ôS' ^=^1 1.722 d'où 2V = 84"" 20' ray. jaunes,
( io4°38' ( 1.729 d'où 2V = 85° 8' ray. bleus.
Une lame parallèle à la base et normale à la bissectrice obtuse,
prise aussi dans un cristal de Hongrie, a donné :
I 121° 59' rayons rouges,
2H0 = I 121° 32' rayons jaunes,
(120° 48' rayons bleus.
Dans les laities perpendiculaires à l'une ou à l'autre des deux
bissectrices, les anneaux et les hyperboles offrent quelques irré-
56 NOUVELLES RECHERCHES
•nilarilés qui tiennent sans doute i la structure éminemmenl la-
mellaire delà substance.
— Ehétiqle obdinube. Contrairement à ce que j'avais annoncé
dans mon deuxième Mémoire, d'après M. de Lang, j'ai observé,
sur de gros cristaux de la fabrication de M. Ménier, que la double
réfraction était énergique et la dispersion des axes optiques très-
.notable. Une lame très-mince, parallèle au plan passant par les
petites diagonales des bases du prisme de 92° 36', m'a en etfet
donné à 1 i" C.
i 85° ao' ravoDs rouges.
) 83" i o' rayons bleus.
I/anglc des axes parait variable avec les échantillons, puisque
M. Victor von, Lang a obtenu de son côté, aE — tô" 3o'.
— Emétiqle oe rubidium (Grandeau;. Les cristaux obtenus
par M. Grandeau peuvent être rapportés à un prisme rbomboïdal
droit de g 2' 36' géoméiriqaement isomorphe du prisme primitif de
l'éraétique de potasse; mais au lieu de se présenter, comme ce
dernier, sous forme d'octaèdres' aigus
basés, souvent bémièdres, le sel de
rubidium offre des tables octogonales
ti^s-mioces, biselées sur toutes leurs
arêtes et qui se composent des fornies
homoèdres )i', p. fl", e", c', ô''' dont
les incidences sont :
Cal en If. Ob»*nP.
\'po- ^= i-xit" S' • 125" 5' moyenne.
i ph'=^ 90" 90"
ff'pc'^^ i45"ir ii5" 4i' moyenne.
) pe^= 126" i3' 125" 45' moyenne,
pb' -= 116° 53' 1 17° 5'
i : h : : 1 ooo : 98Ô.665 D = 7 a 2,0 1 a d =^ 691,881
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 57
Quant à rorientation des axes optiques et de leurs bissectrices,
elle est tout à fait différente dans les deux sels: ainsi, dans
rémétique de rubidium , le plan des axes optiques est parallèle
à A\ tandis que dans Témétique de potasse il Test à la base du
prisme de 92**; dans le premier, la bissectrice aiguë est normale
à la base, tandis que dans le second elle Test au plan qui passe
par les petites diagonales des bases. L'écartement apparent des
axes dans Thuile est très-grand et leur dispersion très-faible;
la forme des anneaux et la disposition de leurs couleurs sont
parfaitement symétriques dans les deux systèmes. Jai trouvé sur
une bonne plaque, vers i5*^ C.
„ ( 89° 5o' rayons rouges,
^ ( 89° 02' rayons bleus.
H- Enstatite. Une plaque normale à la bissectrice obtase né-
gative, prise sur un cristal de Moravie, n'a paru éprouver qu'une
très-légère augmentation dans l'écartement de ses axes optiques
en la chauffant jusqu'à i^6^5 C.
— Epistilbite. L'angle apparent des axes optiques parait aug-
menter un peu avec la température. Une plage assez nette d'une
lame normale à la bissectrice m'a fouipi, pour les rayons rouges :
70*^ 25' à 12*^ C.
72° 18' à 47^
2E= { 73° o' à 7i°.5
73^ 58' à 95^5
74^ 66' à 121*»
EucHROÏTE. Des enchevêtrements intérieurs font varier l'é-
cartement des axes optiques dans les diverses plages d'un même
cristal. La chaleur agit aussi d'une manière notable en diminuant
cet écartement. En employant la lumière blanche, dont les rayons
8
58 NOUVELLES aECHERCHES
verts sont, avec quelques rayons bleus, à peu près les seuls qui
puissent traverser une plaque même très-mince, j'ai trouvé :
61^ ii'à 17** C.
60° 32' à 26^5
2E =111 ( 59° 6' à A7**
57** 5o' à•7l^5
56^ 8' à 86^
— ExiTÈLE (oxyde cl*antimoine rhombique). Prisme rhom-
boîdal droit de i36® 58'. Givages très-faciles suivant les faces m
de ce prisme et suivant le plan diagonal ^^ Les cristaux brunâtres
de Bràunsdorf en Saxe se présentent ordinairement en octaèdres
cunéiformes composés de faces m nettes et d'un biseau e^ ou
e'^ arrondi ; les cristaux blancs de Przibram en Bohême et de
Sempsa, province de Constantine, offrent des tables fortement
aplaties suivant g^, allongées dans le sens de la petite diagonale
de la base, présentant le prisme m sur leiu* arête verticale et quel-
quefois un biseau e^^^ sur leur arête horizontale.
A la température ordinaire, les axes rouges sont ordinairement
orientés dans un plan parallèle à la base et les axes bleus dans un
pian perpendiculaire à cette face, les axes jaunes étant à peu
près réunis; la dispersion est forte et p> v. Dans d'autres échan*
tillons, et surtout dans ceqx de Przibram et d'Algérie, les axes
rouges sont sensiblement réunis, tandis que les axes correspon-
dant à toutes les autres couleurs s'ouvrent dans un plan perpen-
diculaire à la base; on a donc p <Cv. La bissectrice est toujours
parallèle à la petite diagonale de la base. L'écartement des axes
optiques est très-faible, quelle que soit leur orientation. Lors-
qu'on chauffe la substance jusque vers 76** C. il se produit un
léger rapprochement des axes orientés parallèlement à la base et
un léger écartement de ceux dont le plan lui est perpendiculaire.
FoRMiATE DE BARYTE. La doublc réfractiou est très-éner-
gique ; la dispersion des axes optiques est faible lorsqu'on les
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 59
voit dans Thuilc , mais forte .lorsqu'ils émergent dans Tair, avec
p < v, coname je l'ai indiqué dans mon deuxième Mémoire. Une
plaque parfaitement normale à la bissectrice aiguë et \m prisme
réfringent formé par une face a^ et par une face artificielle m'ont
donné , à i A** C.
2H= 84^36'3o" ^— 1.592
d'où 2V = 76*^ 36' 2E = 161° 18' rayons rouges,
2H= 84"5o'3o" ^= 1.596
d'où 2V:=76°A2' 2E=:i 64® o' rayous jauucs ,
îîH= 85«6'3o" ^= 1.607
d'où 2V = 76** 56' 2E =: 1 76® 34' rayons bleus.
En opérant à 1 7*^. 5 , 1 8^ 75 et 2 1 ® C. sur trois prismes artificiels,
M. Schrauf a obtenu [Sitzangsberichte de l'Académie de ViennCi,
t. XLII), pour les raies B, D, E, H du spectre, les moyennes
suivantes, qui s'accordent assez bien avec mes propres résultats :
B
D
E
H
a =
= 1.68098
i.636ia
1.64(23
1.66047
|3 =
= 1.59181
1.59698
1.60243
1.62 1 76
y =
= 1.56788
1.57288
1.57768
1.69643
2V =
= 77040'
77° 53'
78» 53'
79» 36'
2H =
= 86» 32'
85» 55'
87-17'
88» 46'
FoRMiATE DE CHADX. Deux prismes réfringents formés par
des faces naturelles et un prisme à faces artificielles, observés à
I7^5, 20** et 21** C. ont fourni comme moyenne pour les raies
B, D, E, à M. Schrauf (Sitzungsberichte, etc. t. XLII) :
B
D
E
a 1.67314
1 .67764
1.68191
j3= 1.60997
i.6i346
1.61674
y — 1 .60669
1.61006
i.5i323
2V — 26» 29'
26» 49'
26» 69'
2E = 4o» 28'
4i»5'
4«° 27'
8.
60 NOUVELLES RECHERCHES
Ces valeurs de récarlement apparent dans Tair sont parfai-
tement concordantes avec celles que j'ai publiées dans mon
deuxième Mémoire.
Lorsqu'on élève la température, Tangle des axes augmente
notablement. J'ai trouvé sur une. bonne plaque très -légèrement
oblique au plan des axes, en opérant avec les rayons rouges :
37^ U' à i5^ C.
38° A2'à 2i°.5
39° 28' à 26^5
2E = < lio^ 2 A' à 36^5
4i^36'àA7°
^2*^ 20' à 52*»
42*^ 4o' à 56^5
— FoRMiATE DE STRONTiANE. On doit encore à M. Schrauf
{ Sitzungsberichte , elc. t. XLII) les valeurs suivantes des trois
indices principaux déterminés pour les raies B, D, E du spectre,
en opérant sur trois prismes formés de faces naturelles, à l6^
17^5 et 2i^C.
B DE
a = 1.53421 1.53820 i.542o3
(3 =1.51743 1,52099 1.52441
y= 1,48057 1.48377 1.48690
2V = 66036' 67^0; 670 24'
2E rzr 112*^51' Il 4'' 10' ll6**3r
La dispersion des axes apparents dans Tair paraît un peu forte
quand on la compare à celle qui résulte des mesures directes que
j'ai publiées dans mon deuxième Mémoire; cependant M. Schrauf
a obtenu de son côté :
Première plaque. Deuxième plaque.
^ ( 1 1 3** 112** rayons rouges,
1 1 5** 1 1 6^ 3o' rayons bleus.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 61
La chaleur m'a semblé diminuer légèrement Técarlement des
axes optiques; mais la substance devient trop facilement opaque
pour qu'on puisse constater le fait d'une manière précise.
-— Germarite (Breithaupt). M. Breithaupt a proposé ce nom pour
une sorte de bronzite à faible densité (2,79), clivable suivant les
faces verticales et les plans diagonaux d'un prisme rhomboïdal de
92** et 88^ offrant un éclat métalloïde sur le clivage le plus facile
parallèle au plan bissecteur de l'angle obtus de ce prisme, et
engagée dans un feldspath blanc lamellaire [radauite) de Radau
au Hartz.
En travaillant, pour les amincir, des lames produites par le
clivage difficile dont la direction est tangente à l'arête obtuse de
92° et perpendiculaire à celle du clivage métalloïde, leur dureté
m'a paru moindre que celle des bronzites et des hypersthènes
ordinaires. Ces lames, même très-minces, sont blondes et trans-
parentes en quelques plages, brunes et seulement translucides en
d'autres plages; dans les plages transparentes, elles manifestent
une double réfraction peu énergique et laissent voir des branches
d'hyperbole très-écartées et assez vagues, qui paraissent disposées
symétriquement autour d'une bissectrice négative normale au plan
des lames. Dans l'huile, la dispersion des axes optiques est faible
et p > v; leur angle apparent varie, suivant les lames, de 89*^1 6'
à 94** pour les rayons rouges. Le dichroïsme est peu marqué à
travers les lames parallèles au clivage difficile.
Tous ces caractères semblent prouver que la germarite est un
hypersthène peu homogène et ayant subi un commencement d'al-
tération.
Harmotoiie. Lorsqu'on examine à diverses températures,
dans Tétuve du microscope, les anneaux et les courbes isochro-
matiques qui se manifestent poiur les rayons rouges dans des
plaques d'An dréasberg ou de Strontian en Ecosse, normales à la
bissectrice aiguë ou à la bissectrice obtase, on voit que de i 7^ à
62 NOUVELLES RECHERCHES
l'jo^.S ou 176^.8 C. les axes optiques paraissent se rapprocher
de 6 à 8P, mais qu en même temps le plau qui les contient se
déplace horizontalement d^une quantité variable et très- sen-
sible. Si la plaque est un peu oblique à la bissectrice, et quelle
montre dans Tair un de ses systèmes d'anneaux avec Thyperbole
qui les traverse, on voit aussi que Tanneau central se déforme et
que rhyperbole, tout en se déplaçant dans un plan situé à 45^
du plan de polarisation, s'incline plus ou moins en se courbant
vers la droite ou vers la gauche. L'harmotome est la seule subs-
tance appartenant au système rhombique où j'aie rencontré jus-
qu'ici ces phénomènes irréguliers. Comme ses cristaux sont tou-
jours maclés et offrent une marqueterie intérieure très-complexe,
il est probable que les nombreuses pièces dont ils se composent
éprouvent en divers sens des dilatations très-inégales , pour une
élévation de température relativement assez faible, et qu'elles
se déplacent mutuellement en s'arc-boutant les unes contre les
autres.
Hatchettine, La variété blanche, très-molle, du Glamor-
gansfaire, possède deux axes optiques très-voisins ou un seul axe
à croix disloquée, sans dispersion appréciable.
La variété brunâtre des houillères des environs de Liège montre ,
à 45"^ du plau de polarisation, des anneaux ovales traversés par
deux branches d'hyperbole très-nettes et symétriquement dispo-
sées autour d'une bissectrice normale au sens où la masse aplatie
se laisse séparer en lames minces. La dispersion des axes est sen-
sible et p < V. Des enchevêtrements intérieurs rendent un peu
variables la forme des anneaux et l'écartement des axes.
— HopihTE. J'avais annoncé, d'après M. Brevrster, dans mon
premier Mémoire , que la bissectrice aiguë était perpendiculaire au
clivage le plus facile ou h^ du prisme de 120° 26'; j'ai constaté
depuis et j'ai consigné en posl-scriptam , à la fin de mon deuxième
Mémoire , qu'en réalité cette ligne est normale au clivage le moins
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 63
facile, qui a lieu suivant la face ^^ toujours striée verticalement.
Le plan des axes optiques est parallèle à la base; leur dispersion
est faible et p <C v. J'ai trouvé 2E =z 62** environ, pour la lu-
mière blanche.
HuMiTE. L'écartement des axes optiques varie avec les
échantillons. Leur dispersion, très-faible dans Thuile, comme je
lai dit dans mon Manuel de Minéralogie, est forte dans Tair. J'ai
obtenu sur deux lames bien normales à la bissectrice aiguë, à
I 5<> C.
Première lame.
182*^ 6' { i48^ 38' rayons rouges,
82*^9' d'où 2E = I 149° 24' rayons jaunes,
82° 3 1' ( i54° 10' rayons bleus.
Deuxième lame.
[ 83** 19' ( i54** 2' rayons rouges,
2H= \ 83° 27' d'où 2E ^=1. I i55° 24' rayons jaunes ,
( 84° 7' ( 163*^ 62' rayons bleus.
— Hypersthéne. De nombreuses variétés de plusieurs prove-
nances ont été examinées depuis la publication du premier vo-
lume de mon Manuel de Minéralogie. Toutes ces variétés, qui ne
diffèrent chimiquement des bronzites que par leur grande teneur
en oxyde ferreux (de 1 ô à 2 1 p. 1 00), offrent comme elles deux
clivages plus ou moins faciles parallèlement aux faces d'un prisme
de 93^ un clivage facile parallèle au plan qui passe par les petites
diagonales des bases et un clivage difficile parallèle' au plan qui
contient les grandes diagonales. Elles sont caractérisées par une
couleur brune plus ou moins foncée, un dichroïsme très-marqué
à la loupe dichroscopique , et des reflets métalloïdes rouges plus
ou moins prononcés sur le clivage facile. Leurs axes optiques,
très-écartés, sont compris dans le plan des petites diagonales et
offrent une dispersion sensible avec p > v. La bissectrice aiguë
6/4 NOUVELLES RECHERCHES
est négative et normale au plan des grandes diagonales des bases.
L'écartenient varie beaucoup suivant les échantillons. La déter-
mination de rindice moyeu dans quelques variétés et celle de
Tangle apparent des axes dans Thuile à la température ordinaire,
entre i 6^ et 20° C. m'a donné :
2H=i 85^ 39' |3z= 1.69
d'où 2V = 72** 16' 2E = 170** 27' rayons rouges,
2H = 8A^ 9' rayons jaunes,
variété ordinaire brun- noir, à reflets cuivrés prononcés sur le
clivage facile, difficilement fusible en émail noir magnétique, de
la côte du Labrador.
j 81° o' 3o" rayons rouges,
I 80** Ao' rayons jaimes ,
variété à lames un peu courbes, d'un gris brun, à reflets métal-
loïdes peu marqués sur le clivage facile, difficilement fusible en
émail noir très-magnétique, du Labrador.
( 87** 38' rayons rouges,
( 86** g' rayons jaunes ,
variété en grandes lames courbes, à reflet rouge cuivreux pro-
noncé sur le clivage facile, du Labrador.
r m
2H = 77° 1^' à 77** 3o' rayons rouges,
variété en masses laminaires brunes se clivant bien suivant les
faces du prisme de 93°, à reflet métalloïde bronzé sur le clivage
facile, difficilement fusibles en verre noir magnétique et péné-
trées de péridot granulaire vert foncé, du Labrador.
2H = 72** 29' rayons rouges,
variété en masses laminaires, également pénétrée de péridot, pa-
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 65
raissant plus altérée et offrant sur le clivage facile un reflet plus
jaune et plus bronzé que la précédente, du Labrador (P).
2H = 78° 39' So" rayons rouges,
variété brun-noir, offrant un clivage facile très-net à reflet mé-
talloïde brun-rougeâtre prononcé, fusible en verre noir magné-
tique , du Labrador.
2H = 69** 69' rayons rouges,
variété en masses laminaires d^un brun noirâtre , à reflet métal-
loïde rougeàtre peu prononcé sur le clivage facile, difficilement
fusible en émail noir magnétique, formant avec diallage gris-
verdâtre et labradorite blanc une belle hypérite, du Labrador.
2H = 7^** 57' io" rayons rouges,
variété en petites masses gris-verdâtre offrant «n reflet métalloïde
peu prononcé sur le clivage facile et disséminées dans une hypé-
rite à base de labradorite, d'Igalikko (Groenland).
2H = 69** i4' rayons rouges,
variété en petites masses brunes à reflet rougeàtre sur le clivage
facile, difficilement fusibles en verre noir magnétique, dissémi-
nées dans un labradorite grisâtre de Finlande.
2H = 93^ 10' rayons rouges,
variété en petites masses laminaires brun-noir à reflet métalloïde
brun-rougeâtre peu prononcé sur le clivage facile, difficilement
fusibles en émail noir magnétique, associées en faible proportion
à une diallage dominante, dans une hypérite à base de labradorite
blanc, de Penig en Saxe. La diallage est à peine discernable de
rhypersthène par sa couleur et son éclat, mais elle s'en distingue
facilement par un beau système d'anneaux excentrés qu'elle montre
9
66 NOUVELLES RECHERCHES
à travers des lames enlevées suivant son clivage facile , et par sa
fusibilité en verre vert foncé non magnétique.
2H = 98** 26' rayons rouges,
belle masse laminaire à reflet cuivré sur le clivage facile, diffici-
lement fusible en émail noir magnétique, de Stavanger en Nor-
wége.
2H zzn 98^ 22' |3 = 1.695
d'où 2V = 81® A6' rayons rouges,
variété en masses laminaires brunes à reflet métalloïde peu pro-
noncé sur le clivage facile, fortement dichroïtes, très-difficilement
fusibles en scorie vert bouteille non magnétique, de Farsund en
Norwége. Cette variété est la seule qui ne donne pas de verre
magnétique au chalumeau; par le grand écartement de ses axes
optiques et par sa composition, elle paraît indiquer un passage
des hypersthènes aux bronzites; mais eUe se fait surtout remar-
quer par la forte proportion d'alumine qu elle renferme. Son
analyse a fourni à M. Pisani :
Oxygène.
Silice A8,4o 26,80
Oxyde ferreux i5,i^ 3,37 )
Magnésie 26,79 io»3i | 14,22
Chaux 1^90 0,54 )
Alumine 9,1 1 4>2 4
Perte au feu ... 0,60
100,94
Dureté = 6,5 Densité =: 3,35 1.
J'ai encore constaté les caractères de Thypersthène, mais sans
mesurer Técartement des axes optiques :
] ^ dans de petites lames brunes , à reflet cuivré sur le clivage
facile, disséminées au milieu d^une-diallage d'un aspect et d'une
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 67
couleur presque identiques, dans une hypérite de la Prese en
Valteline , analogue à celle de Penig en Saxe ;
2*" dans une variété brune, à reflets médiocrement cuivrés, de
Hitterôe en Norwége (collection du Polytechnicum de Zurich) ;
3*^ dans une variété brune d'Egerôe, Egersund, en Norwége;
k^ dans une variété brune à reflets bronzés, en lames contour-
nées, de Svalestad, Egersund, en Norwége.
Ces quatre dernières variétés sont fortement dichroïtes et fon-
dent difficilement en émail noir magnétique.
Dans une lame du Labrador, normale à la bissectrice aigaê,
Télévation de la température ne m'a paru produire aucun change-
ment appréciable sur Tangle des axes optiques.
Hyposulfate de soude (dithionate de soude); Na O, S^ 0^
2 Aq. Prisme rhomboïdal droit de 90*^ 1 8'.
b : h : : looo : ^24,876 D= 708,965 d= 706, 203.
Clivage très- facile suivant les faces du prisme primitif. De
beaux cristaux, obtenus dans le laboratoire de M. Wurtz, offraient
la combinaison ordinaire des formes m, A\ aS 6^^*, x=:(6* b^^^ g^)
= e^; ils m'ont donné les incidences suivantes, s'accordant à
quelques minutes près avec celles qui ont été publiées par
MM. Heeren, Grailich et Victor von Lang {Annales de Poggendorff,
t. Vn, p. 76, et Untersachangen ûber die physicalischen , etc. »Si-'
tzungsberichte de l'Académie des Sciences de Vienne, t. XXVII,
p. 3, nov. 1857).
IncideDces calcalées. Incidences observées.
*mm
mm := 90® 1 8' avant 90** 21'
= 89° 42' côté 89^42'
mh'= i35° 9' i35^8'
a^ h^ adjacente = 1 2 1® 4' 1 2 1° 2'
* a' h' opposée = 58<> 56' 58*» 56'
a^ a^ adjacent =117® 52'
9
68 NOUVELLES RECHERCHES
«
Incideoces calculées. Incidences observées.
b^/^m=: i3o° 21' i3o" 29' moyenne
1,1/i ^1/2 =125° 20' côté /
A'x= 111» 6' iio»5i'
XX = 1 37» 48' côté i38» lo'
xb^^^= i6i** 26' 160*^ 4 1' moyenne
xa^ = 1 34** 1 5' 1 33® 48' moyenne
b'^^a'= 152*^ 5o' i53*>4o'
X x= 88"* 3o' sur a^ 88** 3o' moyenne
ji/2 61/2 zzz: I 2 5® 4o' sur a^ ^ 26® 1 o'
xm = iSg" 3o' iSg® 3o' moyenne.
Double réfraction assez énei^ique. Plan des axes optiques pa-
rallèle à la base. Bissectrice aigaé normale à h^. Dispersion des
axes considérable; p <Z v. Deux prismes naturels, formés Tun
par une face h^ et une face m opposée se coupant sous Tangle de
44** 5o' 60*, l'autre par une face h^ et une face a^ opposée se
coupant sous Fangle de 58® 55' 42''« m'ont fourni , pour les indices
moyen et minimum :
Rayons rouges Rayons jaunes Rayons bieus
jS = 1.487 1.490 1-495
y = 1.481 1.434 1.487
En employant deux prismes composés, Tun de deux faces rr,
l'autre d'une face h} et d'une face m, M. Victor von Lang a trouvé
[Sitzangsberichte de l'Académie de Vienne, l. XXXVII, p. 379,
année 1859) :
Rayons rouges Rayons jaunes Rayons verls
CL = i.5i58 i.5i85 1.0212
^= 1.4927 1.4953 ï-4978
y=: i.48o3 i.48ao 1.4838
2V = 73® 26' 75® 16' 76® 29'
2E= 126® 21' i3i® 52' i36® 58'
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 69
Des mesures directes avaient donné à MM. Graiiich et vonLang :
,H = j 7^° 49' d'où 2E = j • 'f f ^; ™y- [f"«««'
1 77» 2 3 I 134° 4o ray. bleus.
En opérant sur des lames de diverses épaisseurs normales à la
bissectrice aigaê et sur plusieurs plages d'une même lame, j'ai
observé que l'écartement apparent dans l'air variait assez peu et
j'ai obtenu, entre 1 6» et 20° C.
125- 56', 125» 5q', ia6» o' )
126-18', .26-24', .260 29'r'y°'" •"**"«'''
g , 126- 5o', 128- 4', 127-51'i
i38» 22', i38- i6', i37» 4i' ,,
.38-49'., .38-15', . 38- 1 7' r^^^"' ^*'"'-
Connaissant Tindice moyen, j'ai mesuré, comme vérification,
Tangle que les axes font entre eux lorsqu'ils sont vus à travers les
faces clivées du prisme de 90** 1 8' et j'ai trouvé :
20 == 65« 42'
d'où 2V = 73*^ 38' 2E =r 126® 4' rayons rouges^
20=67*^22'
d'où 2V == 7^*^ 46' 2E = 139** 33' rayons jaunes,
20= 71^33'
d'où 2V = 77"* 36' 2E = 139^ 2' rayons bleus.
Une lame mince, bien normale à la bissectrice aî^ué, chaufiTée
jusqu'à 70** ou 75** C. ne m'a paru éprouver aucun changement
appréciable dans l'écartement de ses axes optiques.
' Les valeurs de 2V ont été calculées au moyen des relations bien connues :
V = fi — r; sin r rz: -—-; i =i fi — 0, dans lesquelles fi désigne le demi-angle
des normales aux faces à travers lesquelles sont vus les axes dans Tair, d le demi-
angle apparent des axes, t Tangle d'émergence d'un axe ou angle d'incidence, et r*
l'angle de réfraction.
70 NOUVELLES RECHERCHES
é
•+- Karsténite (anhydrite). Trois séries d'observations, faites
en diverses plages d'une lame naturelle de clivage bien normale
à la bissectrice aigaé, ne m*ont présenté que quelques anomalies
dues à la difficulté du pointage dans les hautes températures où
l'opération doit être menée rapidement , et elles prouvent que la
chaleur est à peu près sans influence sur l'écartement apparent
des axes optiques de ce minéral. J'ai obtenu, pour les rayons
rouges :
Première série.
Q
2K
_^ 7"
7'
1° 42' à 6'.6 C.
1" 44' à 95».5
Deuxième série.
j 7'
1 7'
i» 32' à 4°.5 C.
i»34' à i46<>.5
Troisième série*.
-1'.
1° 2 4' à 6°.6 C
r i4' à i46».5
2E
— Knebélite de Danemora. Masses laminaires à grandes lames
enchevêtrées irrégulièrement, offrant des clivages imparfaits, au
moins dans trois directions, et des plans de séparation dans deux
autres directions avec des incidences qui ne paraissent pas bien
constantes. Les lames très-minces sont transparentes, d'un gris
verdâtre et légèrement dichroïtes. Les axes optiques s'ouvrent
dans un plan parallèle à un des plans de séparation , et les anneaux
semblent disposés symétriquement autour de la bissectrice aigaé,
avec une dispersion sensible qui indique p>w. 2E= ii5 à
120^, pour la lumière blanche. La substance a la composition
d'une téphroïte ferrifère, d'après l'analyse de M, Hermann publiée
dans mon Manuel de Minéralogie , et d'après celle plus récente de
M. Pisani, qui a fourni :
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 71
Silice 29,50
Ovyde manganeux 80,07
Oxyde ferreux , 86,95
Magnésie i,'70
Alumine 1,-7 2
Chaux 0,18
100,12
Densité = 3,98,
V
— KuPHOÏTE (Breilhaupt); cyphoïte. Cette substance rare, que
j'ai placée dans mon Manuel de Minéralogie à la suite de la pholé--
rite, quoiqu'on ne connaisse pas encore sa composition, se rap-
proche optiquement des micas. Comme eux, elle offre une double
réfraction assez énergique, une bissectrice négative normale au
plan de clivage des lames, des axes optiques faisant entre eux un
angle variable avec les échantillons et même avec les plages d'un
même échantillon et une dispersion à peu près nulle. Une lame
assez transparente, couleur /eni/fe morte, m'adonne 2E = 59** 2 1'
pour les rayons rouges. Cet angle ne parait pas sensiblement in-
fluencé par une élévation de température portée jusqu'à 76** C.
Chaufiiëe avec du nitrate de cobalt, la substance devient gris-
blanchàtre, sans trace de bleu; dans le matras elle décrépite,
dégage de l'eau empyreumatique , noircit et devient opaque; au
chalumeau, elle blanchit et fond assez difficilement en émail
blanc huileux. Comme on le voit, ces caractères se rapportent
plutôt à un silicate de magnésie hydraté qu'à une pholérite.
— Lanthanite (carbonate de lanthane). Prisme rhomboïdal
droit de 92*^ 46' (Vict. von Lang). Des lames minces de Canton
Mine, état de Georgia, fortement aplaties suivant la base, off*rent
ordinairement la combinaison des formes m, A\/), 6*^, avec b^^^
6^/^:=:i io5^ 12' sur m.
b : h : : looo : 653,2 10 D = 728,971 d= 689,830,
i ^
^OC¥ ELLES EECHEBCHES
Axe» optipie» écartes, s^CRrrraot dan» an pJaa pantieie a k
biaffectrice noronie a la base. Dtsperûoa <ie» ixe» &ibÂe.
— f.ir%f>ffnrmL La ciiairar porail ^vissstxt une ti c A- fiarte
Aaeace sur Fécai fi i ni a|yaKeut des ases optiques, et produire
dans ia snbstaice des monveaKafi» moietndaires tres-bmsqiKs.
Lue bonne piaqœ aoKs i laiiiiin in*awt doime, a i 5' ^L
aE
' 33" 33 ravons biens:
en ia chaniJMrt <isms fêtnve da mîcmsGope, j^ai tronve, poor
ies
lE
I
ac* i"^
a a i"..5 C
lij'fi
a i^'.S
6- iô
»Ar
6-a>
a7i-.3
6" *'
a 90^.5
o-* ««Tirott a 13 1";
mais a cette desnise tempaatare la pbqoe est devenue ?nbi*
o
Une seconde lame très-mince ma (bomi . ai deux plages dii-
ferentes. poor les rayons ronges :
tï.
lo" 5i' a 12" C
)
II* 03
*■ 3o'
»• 30'
O* environ a ii6".ô
à 3^.5
a 71^5
à 9.3^5
à 131"
3E
23" i»i a 12' t
3 1* 7 a 3 i\.5
30* i*i a 3*5^.3
10-* 32' a 4^
9* i3 A 71'. 5
9" 36 a 12 1'
ê** 3i a i-o^?
y* 26 a L-3\5
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 73
Une troisième lame mince a donné en une bonne plage, pour
les rayons rouges :
70" 28' à 2i°.5 C.
20" 6' à 26».5
P ] 18» 5o' à A?"
^ ~ i6«58'à 71^5
i5»6' à 95».5
i4° i4' à ioo°.5
— Leuggpbane. La" chaleur n'a qu'une très-faible action sur
l'angle apparent des axes optiques, qu'elle tend à diminuer légè-
rement. J'ai trouvé, sur une bonne lame de clivage normale à la
bissectrice aiguë, pour les rayons rouges :
75° 42' à 12"' C.
75» ko' à 26».5
2E = { 75° 3o' à 7i».6
74°'56' à 9 5». 5
74° 36' à i8o».8
— LméTHÉNiTE. De nouvelles observations me permettent de
compléter les renseignements consignés dans mon deuxième Mé*
moire. Deux lames à peu près normales, Tune à la bissectrice
aiguë, l'autre à la bissectrice oftfcue, montrent dans Thuile une
double réfraction énergique , une dispersion notable , et un écar-
tement des axes variable suivant les plages , par suite d'enchevé-
Irements intérieurs irréguliers. Elles m'ont fourni, entre i5** et
20« C.
( ICI** 42' l ^^7^ ^1 ^^y- rouges,
2H„ = 101^ 8' 2Hp = ' 1 28<> 56' 4o" ray. jaunes,
( 99** ^9' ( ^3o*^ 21' ko" ray. bleus.
On peut déduire de ces nombres les valeurs approximatives
suivantes :
10
74 NOUVELLES RECHERCHES
181^ 38' ( 1.739 rayons rouges,
8 1** 8' j3 = < 1 .7^3 rayons jaunes,
80° 20' ( 1.755 rayons bleus.
L'angle des axes optiques ne paraît pas modifié lorsqu'on élève
la température jusqu'à 75^ C. environ.
— Mannite. Prisme rhomboïdal droit de 129** 29' (Schabus).
Clivage parfait suivant j\ moins net suivant h^; traces suivant la
base. Les cristaux que j'ai examinés n^ofTraient que des prismes
verticaux fortement cannelé^, indéterminables, et un biseau e^
inobservé par Schabus, placé sur les angles solides aigus du
prisme primitif et donnant : g^ ^^=: 109** 36' ( 1 09® 7' calculé) ;
^/2 e3/2 adj. = lili** 53' (141*^ 46' calculé).
Double réfraction énergique. Plan des axes optiques pai^Uèle
à h^; bissectrice aiguë normale à g^; dispersion très-faible indi-
quant p > v. J'ai trouvé sur une bonne lame produite par le cli-
vage parfait parallèle k g\ k 2^^ C.
171® 5o' rayons rouges,
71^ 48' rayons jaunes ,
71° 22' rayons bleus.
L'écartement des axes optiques varie un peu suivant les plages
d'une même plaque, par suite des accolements à axes imparfaite-
ment parallèles des nombreuses aiguilles dont se composent les
cristaux. Il augmente assez notablement avec la température , pour
qu'ime lame noyée dans la térébenthine entre deux lames de
verre et chauffée à 75° C. environ, laisse voir au microscope, à
45^ du plan de polarisation, le mouvement de recul de ses deux
hyperboles.
MÉSOTYPE. La chaleur diminue légèrement l'écartement
apparent des axes optiques, comme le prouvent les nombres
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 75
suivants obtenus sur une lame d'Auvergne un peu oblique à la
bissectrice :
98*» 33' à 8^8 C.
98^0' à2l^5
97*^ 10' à /i7^
2E = ^ 97® 2' à 56^5 / rayons rouges.
96^ 54' à 86«
96^ o' à loo^S
95** g' à io5^5
La Savite de Meneghini a été réunie , dans mon Manuel de Mi-
néralogie, à la mésotype, dont elle ne parait être qu*une variété
magnésienne. M. Quint. Sella avait déjà fait voir que ses cristaux
ofiraient des formes et des incidences identiques à celles de la
mésotype. J*ai reconnu depuis que la même identité existait pour
les propriétés optiques biréfringentes; car, dans une lame polie
perpendiculairement à la longueur d'une aiguille de Savite, j'ai
observé deux axes optiques écartés d'environ 100® autour d'une
bissectrice positive parallèle à l'arête verticale du prisme de 91**.
— Micas. Dans toutes les variétés où l'angle des axes optiques
est supérieur à 20% la dispersion est sensible et les bordures des
hyperboles, aussi bien que la mesure directe de l'écartement ,
indiquent toujours p > v, que les axes soient compris dans le
plan des grandes ou dans le plan des petites diagonales des bases
du prisme primitif. Toutes ces variétés, dans la composition des-
quelles la potasse entre généralement comme base dominante,
paraissent donc appartenir à deux espèces chimiquement et géo-
métriquement isomorphes, mais optiquement distinctes. En efl'et,
d'une part, on ne peut guère admettre, comme l'avait proposé
Grailich en s'appuyant sur l'existence fréquente d'un rhombe de
iao° marqué par les traces dû clivage g^ sur la base de la forme
primitive, que le plan des axes optiques est toujours parallèle au
plan des grandes diagonales; il faudrait alors supposer dans cer-^
10. '
76 NOUVELLES RECHERCHES
tains échantillons, parallèlement à A\ un clivage secondaire, qui
ne s'est montré jusqu'ici que suivant les faces m, g^ et J^ et Ton
serait obligé d'attribuer une constitution par trop complexe à cer-
taines lames hexagonales maclées, de Schlaggenwald, qui se com-
posent de couches concentriques, dont les unes ont leurs axes
orientés dans un plan parallèle et les autres dans un plan perpen-
diculaire aux côtés de l'hexagone. D'autre part, aucun des cris-
taux d'une même espèce dérivant du système rhombique ou cli-
norhombique et dont les axes optiques s'ouvrent dans deux plans
rectangulaires entre eux, ne présente la même dispersion dans
les deux sens.
L'action de la chaleur est la même sur tous les micas, et elle
tend à diminuer légèrement l'angle apparent des axes, quelle que
soit leur orientation. En opérant à des températures variées, j'ai
obtenu les résultats suivants.
Première lame :
,E=i 70- 46' rayons rouges j ^ ^ ^„ ^
70** 04 rayons bleus
. Deuxième lame :
70» 4' à 6°.6 C.
69- kl' à 47°
'^=•69- 29' à 950.5 ( rayons rouges
68^ 56' à l55^8
mica blanc argentin, facilement clivable suivant les faces d'un
prisme de 120^ et suivant le plan qui contient les petites diago-
nales des bases, ayant ses axes optiques orientés dans ce plan, et
provenant d'une pegmatite des environs d'Alger.
Première lame :
aE = ! 70° =»9' rayons rouges j ^ .^o c.
69° 57' rayons bleus
n
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 77
Deuxième lame :
( 69° 4V à 6°.6 C.
69» 32' à 47'
69» 4' à7i°.5
i, j 68» 56' à q5°.5
'^ = '68»38'à..,o / 'ayons rouges
68° 17' à i46°.5
68° i5'à i7o°.8
, 68» 5' à i85».8
mica incolore du New-Hampshire, ayant ses axes optiques compris
dans le plan des petites diagonales des bases.
Première lame :
2E = i 7^' 35' rayons rouges K j^- c.
1 76*^ 1 5' rayons bleus
Deuxième lame :
/ 76° 5o' à 6».6 C.
76° 24' à 47"
76° 16' à 7i».6
76° 7' à 95.5°
2E = / 76° 58' à io5"'.5 ) rayons rouges
75» 5o' à 12 1»
75° 32' à 125»
75» 3t)' à i46».5
75» 10' à i7o».8
mica rose de Goshen, Etats-Unis, ayant ses axes optiques orientés
dans le plan des grandes diagonales des bases.
/ 75^ 54' à 6^6 C.
75^ 22' à 26^5
2E = / 75*^ 6' à 71^5 } rayons rouges
74** la' à i46^5
78 * NOUVELLES RECHERCHES
t
mica rose des Etats-Unis, sans faces propres à fixer l'orientation
des axes optiques, analysé par Vauquelin.
Les micas à axes rapprochés (écartement compris entré 2° ou
3^ et 20**), qui sont en général fortement magnésiens, offrent pour
la plupart une dispersion nulle ou douteuse; c'est notamment le
cas pour tous les cristaux si nets, blancs, jaunes, bruns ou verts, de
la Somma. Cependant, dans un certain nombre d'échantillons, elle
est appréciable malgré sa faiblesse par les bordures des hyper-
boles et par la mesure de l'écartement des axes correspondant aux
rayons rouges et aux rayons bleus; on trouve ainsi, tantôt p>v
tantôt p <Zv, sans qu'on puisse établir de relation entre le sens
de la dispersion et l'orientation du plan des axes optiques ^ Quaut
à la chaleur, son effet est toujours de rapprocher les axes, mais
il est plus ou moins prononcé suivant les variétés. Voici quelques-
uns des résultats que j'ai obtenus.
1 ** Dispersion sensible ; p > v.
Mica brun verdâtre de Sibérie; plan des axes optiques paral-
lèle à h' :
l i9« 29' rayons rouges K ^ ^
2E= I 19*^ 5' rayons bleus j
( 17® 28' rayons rouges, à 170^8
Mica vert noirâtre de Greenwood furnace, Monroe» état de
New-York; plan des axes parallèle à g^ :
( 2 !<> i4' rayons rouges ) x _ ,0 t r
= < 20^ 02 rayons bleus )
( 19** 44' rayons rouges ,. à 1 46*^.5
* Les cristaux que j*avais pu examiner, jusqu'à Tépoque de la publication de
mon Manuel de Minéralogie , m'avaient conduit à admettre qu'on avait p :> v lorsque
les axes optiques étaient compris dans le plan des grandes diagonales et p <zv
lorsqu'ils étaient compris dans le plan des petites diagonales des bases ; mais depuis ,
de nouveaux exemplaires m'ont démontré que cette relation n'était nullement
constante.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 79
Mica bran foncé , de localité inconnue ; plan des axes parallèle
à A'.:
i8»3/i'à 17» C. )
iSo.S'àiSo^S «-ayons rouges.
2** Dispersion «ensible ; p < V.
Mica gris verdâtre de Norwége(?); plan des axes parallèle à A^ :
j 190 1 6' rayons rouges ) ^ ^.
2E = ^ 1 9** 32' rayons bleus j
( 17° 54' rayons rouges, à l95^8
Mica verdâtre, de localité inconnue; plan des axes parallèle
kh':
( >f ^3; rayons rouges) ^^,3 ç
2h = i 18® 27 rayons bleus )
( i4*^ 4o' rayons rouges, à 1 95^.8
Mica magnésien blond de Sibérie (regardé par Biol comme
à un axe), analysé par Vauquelin; plan des axes parallèle à </*(?) :
j 20« 8' rayons rouges j ^ ^^^ ^
2E =1 I 21** 1 6' rayons bleus )
( 1 7*^ a6' rayons rouges, à 1 46^.5
Mica blond d'Oxbow, New-York; plan des axes parallèle à g^ :
,4-3' rayons rouges K^^, 3 ç
2 fci = { 1 4** 40 rayons bleus )
1 3° 2^8' rayons rouges, à 1 8o**.8
Mica blond du Canada; plan des axes parallèle à h^ :
[ i5*> 37' rayons rouges ) ^ ^ o q
2E = I 16** 17' rayons bleus )
( 1 4** 46' rayons rouges, à l70^8 -
80 NOUVELLES RECHERCHES
Mica en petite lame hexagonale à reflet cuivré, de localité
inconnue ; plan des axes parallèle à A^ :
Il 4® 6' rayons rouges | , ^ p
14"* 3 8' rayons bleus )
1 3° 54' rayons rouges, à i 76^.8
Mica brun foncé des Indes (exposition universelle de i8ô5);
plan des axes parallèle à h^. Dispersion indiquée seulement par
les bordures des hyperboles , l'écartement ne pouvant être mesuré
pour les rayons bleus. Action de la chaleur à peu près nulle :
j, ( 22^ 35' à i7*> C. )
3^ Dispersion nulle ou douteuse.
Mica vert de la Somma; plan des axes parallèle à g^ :
( 1!!^ 3' rayons rouges K o c
2E = I 12** 1' rayons bleus )
( 1 1° 5' rayons rouges, à 1 70*^.8
Dans le septième numéro de ses Mineralogisclie Notizen, paru
depuis la -présentation de mon Mémoire à Tlnstitut, M. Hessen-
berg revient à Topinion, émise autrefois par MM. Marignac et de
Kokscharow, que le mica magnésien ou biotite de la Somma ap-
partient au système rhomboédrique , et il propose de lui adjoindre
quelques autres variétés réputées uniaxes, telles que celles de
Greenwood fumace et de Sibérie. La principale raison sur la-
quelle s^appuie ce savant est Tégahté, constatée par de bonnes me-
sures , des angles que font avec la base les faces désignées dans
mon Manuel de Minéralogie par les symboles a* W et ^3. Quoique
' Par suite d'une erreur de calcul qu'une remarque, consignée dans les Notizen
de M. Hessenberg, m'a fait apercevoir pour la première fois, mon Tableau des
incidences du ifiica contient à la ligne iA« pa* = laS** a' au lieu de 99* 67'.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 81
ces micas, examinés au microscope polarisant, offrent à 45^ du
plan de polarisation une croix à branches séparées par un nombre
de degrés bien supérieur à celui que H. de Senarmont et Grai-
licb avaient admis, leur apparence biaxe pourrait à la rigueur
passer pour accidentelle, comme celle des cristaux d'idocrase,
de béryl, de tourmaline, de mellite, etc. à cause de leur disper-
sion, qui tantôt est complètement nulle, tantôt présente les ano-
malies que j^y ai signalées; mais, s'il en était ainsi, la séparation
des branches de la croix ne devrait pas se faire toujours régu-
lièrement, suivant une direction parallèle ou perpendiculaire à
deux côtés de la base hexagonale, c'est-à-dire parallèlement au
plan contenant les petites ou les grandes diagonales des bases
d'un prisme rhomboidal voisin de l20^ et leur rapprochement
incontestable par la chaleur serait en opposition avec mes ex-
périences sur les cristaux uniaxes, rapportées pages 1 1 et sui-
vantes.
MoNTiCELLiTE (péridot blauc), de la Somma.
Deux plaques minces, sensiblement normales aux deux bis-
sectrices aiguë et obtuse, m'ont offert dans l'huile une dispersion
faible et les angles apparents suivants, à 18^ G.
Ray. rouges. Ray. jaunes. Ray. bleos.
2Ha=ioo**5a' 101*^2' 101^ 3o'
2}io= 111^ 28' 111^ i3' 110*^ A3' ^
On tire de là, comme valeurs approchées de l'indice moyen et
de Tangle réel des axes optiques :
11.657 ( ^^° ^' rayons rouges,
1.65g 2V = I 86® 10' rayons jaunes,
1 .670 ( 86** 32' rayons bleus.
-+- Olivénite. D'après mes mesures de Técartement appa-
rent des axes optiques dans l'huile, la bissectrice négative nor-
1 1
82 NOUVELLES RECHERCHES
maie à ^\ dont j'ai parlé dans mon deuxième Mémoire, est la
bissectrice ohluse; par conséquent, Tolivénite ne présente avec la
libéthénite que le double isomorphisme de la composition et de
la fomie cristalline, et la position de sa bissectrice aiguë corres-
pond à celle de la bissectrice ohtme de la libéthénite.
La dispersion des axes est notable et p<Cv, mais leur écarte-
ment varie suivant les plages d^un même cristal, à cause des en-
chevêtrements irréguliérs qu'on y observe. Deux lames bien nor-
males à la bissectrice aiguë mront donné, vers i5° C.
Première lame :
I 1 o 1 "^ 36' rayons rouges l '^ plage ;
) loA"* 67' rayons rouges j
1 06° A3' rayons jaunes > 2® plage*
I 1 G*' 3 1 ' rayons bleus )
Deuxième lame :
10 5^ 5' rayons rouges ]
:iM = I 106° 6' rayons jaunes > bonne plage.
1 09° A7' rayons bleus )
Dans les lames normales à la bissectrice obtuse et parallèles à la
modification g^ du prisme de 92^30', les axes sont si écartés
qu'on ne voit pas les anneaux, même dans l'huile.
2H
Parasite. Lames très- minces, probablement rhombiques
d'après la symétrie des anneaux qu'elles laissent voir dans l'huilé
au microscope polarisant, enchâssées dans les cristaux de bora-
cite de Lûnebourg. La dispersion des axes optiques est très-faible;
j'ai trouvé pour leur écartement apparent dans Fhuile, à 1 5** C.
r, ( 98^ 1 3' 40" rayons rouges,
1 98*^ 9' 20" rayons bleus.
«
D'après la valeur de l'indice de la boracite que j'ai publiée
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 83
page 7 , si les axes de la parasite étaient vus à travers la bora-
cite seule, cet écartement serait,
r^ l 83** 34' rayons rouges,
I 83** 36' rayons bleus.
Une élévation de température portée jusqu'à 76** C. environ
parait sans aucune action sur Tangle des axes optiques.
Péridot de Torre del Greco. En vérifiant Técartement
des axes optiques sur une lame parallèle à la base du prisme de
1 19** 1 a' et bien normale à la bissectrice aiguë, j'ai observé que
cet écartement variait un peu suivant les plages et que les deux
hyperboles n'étaient pas également nettes. En choisissant la plage
où elles étaient le plus nettes à la fois, j'ai trouvé, à 18** G.
Ray. ronges. Ray. jaunes. Ray. bleus.
2Ha= 106*» 58' 106*» 21' 107*» iV
Des nombres 2H zn 1 06** 2 1 ' et |S ^= 1.678 correspondant aux
rayons jaunes, on déduit aV = 88** 5 A', valeur suffisamment voi-
sine de 87** 46' qui s'obtient à l'aide dés trois indices principaux
0L=: 1.697, ^^^^ 1.678, yz=z 1.661, dont la détermination a été
publiée dans mon Manuel de Minéralogie.
L'angle réel des axes bleus est si voisin de 90*, que leur angle
apparent dans l'huile est presque le même autour de la bissec-
trice aigae qu'autour de la bissectrice ohimse. Une lame mince,
légèrement oblique à cette seconde bissectrice, m'a en effet
donné :
Ray. rouges. Ray. jaimes. Ray. Meus.
2H, = 108° 3o' 108° 20' 107° 67'
A Taidc de mon indice j3 et de l'angle que les axes optiques
font dans l'air autour de la bissectrice aigaêy lorsqu'ils sont vus
1 1
8Û NOUVELLES RECHERCHES
à travers les faces e', M. V. von Lang a obteou pour l'angle réel,
dans un cristal de péridot oriental, aV ^= 88° ray. jaunes '.
-+- Pérowskite. Dans mon deuxième Mémoire, j'ai dit qu'il
n'était pas possible d'affirmer de quel cdté se trouvait la bissec-
trice aigaè. Cependant , en reprenant le petit parallélipipède
taillé sur un échantillon de Zermatt et en l'examinant au mi-
croscope horizontal, je me suis assuré que les axes optiques fai-
saient , autour de la bissectrice positive, un angle très-notablement
plus petit qu'autour de la bissectrice négative. Malheureusement
ce parallélipipède o£Fre des faces trop imparfaitement parallèles
entre elles, pour que la mesure de l'écartement des axes qui en
émei^ent m'ait permis de calculer leur écartementréel.
La chaleur augmente cet écartement dans une forte proportion.
J'ai trouvé pour les rayons rouges, autour de la bissectrice po«((«e :
' 87" 55' à 2i''.5 C.
S" 22' à 47°
9° a4' à 7i°.5
2W= / 90" 36' à 95''.5
1 91° 42'à ta 1"
F 92° 28' à i46°.5
, 93° 6' à lyo'.S
- Phosphate de mang4NÈse (Debray); aMn O, Pb'0*-|- 7Aq.
Prisme rhomboïdal droit de 96' 20'.
Cristaux offrant la forme dominante d'oc-
taèdres rhomboîdaux profondément ba-
sés , dont les angles solides obtus sont
remplacés par les faces très-étroites A'
et <i'^ et les angles aigus par le prisme
17* et la troncature 5'.
' Orientininy der optàcheit, etc. Iroisième mémoire, (. XLV des Silzungibtrichte
de l'Acodèniie des sciences de Vienne, décembre 1861.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 85
Les diverses incidences et les dimensions qu'on en déduit pour
la forme primitive sont :
I
Angles calculés. Angles mesurés.
AY= 118» 46' //
g^g' = i5i" i4' 162°
^g^ =^12 2° 28' sur g^ //
p a»/« = 1 1 5» 54' 1 1 5» 49'
fli/î gi/2 __ j 28° 1 2' sur h\- 1 27° 57'
*p 6'/» = 125» 4o' laô» 4o'
p 6'/2 __ 5^0 20' sur 6»/* 54» 20'
ji/2 ji/2 __ ,08» 4o' sur m io8» 43'
ji/î^i/2^ 71» 20' sur/) 71» 23'
51/2 ^1/2 _ ,060 10' côté io6" 35'
*^i/2 ji/2 ^: , , 30 4o' avant 1 1 3° 4o'
6 : A -. : looo : 693,662 D = 739,239 d= 673,442.
«
Plan des axes optiques parallèle à ia base. Bissectrice aiguë
normale à A^ Dispersion des axes très-faible, p<C.v. J'ai trouvé
approximativement, à \l\^C.
p ( 1 18** 27' rayons rouges,
1 1 1 9® 2 a' rayons bleus.
— PoLYBASiTE, Prisme rhomboîdal droit très-voisin de 120**.
Plan des axes optiques coïncidant avec le plan qui passe par
les* grandes diagonales des bases. Bissectrice aiguë normale à
la base. Ecartement des axes paraissant très-variable avec les
échantillons. La lame où j'ai pu observer le plus nettement l'an-
neau central et l'hyperbole de chaque système m'a donné, à
16** C. 2E = 88** i5' (lumière blanche); d'autres ont fourni
78^ et 62^ 44'. C'est sur des lames de Freiberg excessivement
minces, à éclat métallique très-prononcé par réflexion, forte-
ment translucides ou transparentes et d'un rouge foncé par
* transmission, que l'on parvient à constater l'existence de deux
.
86 NOUVELLES RECHERCHES
axes assez écartés, situés dans ud plan passant par les grandes
diagonales des rhombes que forment entre elles les stiùes fines qui
couvrent ordinairement la base, La substance, regardée jusqu'ici
comme hexagonale , est donc en réalité rhombique et isomorphe
de la Stéphanite (sprôdglaserz).
Si Ton chauffe, même légèrement, les lames transparentes,
elles noircissent et restent à peu près opaques tant qu'elles sont
chaudes; ce n'est qu'en revenant à la températiure ordinaire
qu'elles reprennent leur couleur et leur transparence.
Prehnite. Comme je l'ai annoncé dans mon Manuel, les
cristaux de presque toutes les localités connues ont leurs axes
optiques compris dans le plan des petites diagonales des bases,
tandis que ceux de Farmington en Connecticut les montrent dans
le plan des grandes diagonales. Dans les premiers, la dispersion
des axes est très-faible et son sens est douteux; ainsi, quoique la
plupart des échantillons du Dauphiné semblent annoncer p > v ,
les lames de koaphûlite des Pyrénées indiquent nettement p<v.
Dans les seconds, la dispersion est forte, avec p> v.
La chaleur produit des effets contraires sur les deux variétés ;
elle diminue légèrement l'écartement des axes dans les cristaux
de Farmington où ces axes sont orientés parallèlement à A\ tandis
qu'elle l'augmente dans la koapKolite dont les axes sont orientés
parallèlement à g^. Un cristal maclé de Farmington m'a donné
dans une bonne plage, pouir les rayons rouges :
52° 20' à 8^8 C.
2E = { 5o° 58' à ^7**
5o° 28' à 121°
Une lame bien transparente de kfmpholite m'a fourni pour les
mêmes rayons :
i 129° 48' à 8^8 C.
2E = I i3o° 12' à 121°
i3i° ôo'à i46^5
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 87
— Pyroidésite. Nom proposé par M. Sbepard ^ pour ud mica
bnm de Weslchester en Pensylvanie, ayant quelques rapports
avec la vermiculite de Milbury. Ce mica se trouve dans une
roche de serpentine, en grandes lames hexagonales molles et
peu élastiques, offrant un clivage très-facile suivant la base et des
clivages assez nets suivant les faces m et suivant, la troncature g^
d'un prisme voisin de 120°; elles présentent assez spuvent des
macles intérieures. La double réfraction y est assez énergique.
Les axes optiques, orientés dans le plan des grandes diagonales
des bases , paraissent réunis dans quelques plages et séparés dans
d'autres plages, avec un écartement variant de 1° ou 2** à 1 5** ou
16**; leur dispersion est nulle; la chaleur diminue légèrement
leur écartement.
 la flamme d'une bougie la substance se gonfle un peu et
s'exfolie; au chahimeau eUe fond assez facilement en un verre
gris verdâtre; dans le matras elle dégage de l'eau empyreuma-
tique.
— Pyrophyllite, La chaleur diminue notablement Tangle
2E
apparent des axes optiques. Une lame de clivage de l'Oural, of-
frant des hyperboles assez nettes malgré ses enchevêtrements
intérieurs, m'a donné pour les rayons rouges :
110^ 28' à i7^C.
108*^ 20' à /i7^
107^ 18' à 71^.5
106° 36' à 95^5
106° 26' à 121^
io5° 3o' à i35«
Santonine; C^ H'* 0^. Prisme rhomboîdal droit de 1 1 6° 48'.
' La même substance est désignée par M. Brush sous le nom de Jefférisite, dans
le American Journal 0/ Sciences and Arts, t. XLJ , mars 1866.
88 NOUVELLES RECHERCHES
b : h :: looo : 34A,i i3 D^= 85 1.710 d = 5a4,oi4.
Clivage cet suivant le plan ^'. Cristaui
offrant ordinairement l'aspect de tables
rectangulaires plus ou moins épaisses, bi-
selées sur leurs quatre côtés. Les formes
que j'ai observées et leurs principales in-
cidences, comparées à celles qui ont été
données par M. V. von Lang* , sont les suivantes :
Formes et incideoccs
Angles calculés. Angle* mesurés. observées
par M. von Luig.
mm=:z I 16° i8' avant. // «
1 mj' = 13 i"36' 121" 1 5'; I 2 i" 23' «
I A*3' = 1 07° 6' i 06° 56' moyenoe - . ; 06° 49'
1 A»A'= i45" 48' avant i45''48'
1 jSj' ^ l32°42' i32''4o' "
1*3' j" =: 1 4o° 54' 1 4o° 54' bonne moyenne. . . 1 40° 45'
1 ^g'^ ioi°48'8ur3^. 102" i3' "
|e*3'= 101" 2 5' 101° 18'; 101° a3'; loi'aô'. 101° 23'
V 3^ = 1 1 2° o' 1 1 2°; 1 1 a" 4'; 1 1 1 " 5o' .... u
«*«*=:: 157" lo'surp. // l57°l3'
Flan des axes optiques parallèle au plan des grandes diagonales
• des bases. Bissectrice aigaê" normale à g^. Dispersion des axes
très-considérable, p <C v. Une bonne lame parallèle à g^ m'a donné
à 170c..
Ha;, ronges. lUj. jaunes. Ha;, verts. Hajr. bleus.
jE = 38° 3o' il' t}' ll^'M' 5o" 37'
M. voQ Lang a observé sur ses échaotiUons,
iE= 34" 5o' 45° 3o' 61» 3o' »
' Vittenachiuigenâberdiephylicaliicken Verhâllniue kryitalUsirler Kôrper, denùime
mémoire insén^ dans le tome XXXI des Silxangiberiekte , sic. de l'Académie des
Sciences de Vienne, année i858.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 89
Une élévation de température augmente sensiblement l'angle
des axes. J'ai trouvé sur la même lame, pour les rayons rouges :
38° 43' à 2l^5C.
39** 12' à 36^5
2^)390 16' à 470
^ 39° 28' à 71^5
39** Mi' à 81°
4o° 26' à 86*»
ScORODiTE. Une lame mince du Brésil m'a permis de déter-
miner exactement Técartement des axes optiques et la grandeur
de la dispersion que je n'avais pu qu'indiquer dans mes deux
premiers Mémoires. Cet écartement est essentiellement variable
dans un même cristal, par suite des enchevêtrements irréguliers
qu'on remarque sur la plupart des échantillons et qui déforment
souvent les anneaux et les hyperboles. En choisissant une plage
à hyperboles très-nettes et où le plan de la lame était parfaite-
ment normal à la bissectrice aiguë, j'ai obtenu à 16® C.
176** 43' 3o"j 1 i3o** 58' rayons rouges,
76° 5' > d'où 2E = I 129** 32' rayons jaunes,*
72** 44' ) ( 122® 25' rayons bleus.
La chaleur augmente légèrement Tangle apparent des axes. Une
autre plage de la même lame , à axes plus rapprochés et à hyper-
boles assez nettes, m'a donné dans l'air :
[ 1 I 5^ 43' à 17^ C. j
2E = ( I 16** 18' à 47® \ rayons rouges.
( 116^ 56' à 76^5 ]
— Sel de seignette ammoniacal (dextro-tartrate de soude et
d'ammoniaque). Une lame épaisse normale à la bissectrice aiguè,
chauffée jusque vers 75^ C. éprouve une augmentation notable
dans l'écartement de ses axes optiques.
1 3
90 NOUVELLES RECHERCHES
-f- Sel de seignette potassique, Cest aussi une forte aug-
mentation dans l'angle apparent de ses axes optiques que ce sel
éprouve lorsqu'on élève sa température. Une lame très-légère-
ment obliqué à la bissectrice aiguë, donnant à 1 4^ C.
2E =: i2i4** 3o' (ray- rouges) 1 10** 43' (ray. bleus),
a fourni pour les rayons rouges :
2^^ 5o'à 16^ C.
26^ 12' à 19**
27^ 26' à 2l^5
28° M' à 26^5
3o^ 56' à 3 1^5
32<> 46' à 36^5
34** 10' à 47°
34** 3o' à 52^
37° 4' à6l^5
4o° 20' à 71^5
2E
A cette dernière température , les anneaux et les hyperboles se
déforment et Ton ne peut pousser plus loin Texpérience sans al-
térer la substance.
M. Mûttrich a publié, en i864 un travail étendu sur les va-
riations qu un changement de température fait subir à la valeur
des constantes optiques du sel de Seignette ^ Ce travail montre,
comme je l'ai dit page 24 1 que de i5° à 45*^ C. les trois indices
principaux éprouvent une diminution très-notable et inégale. 11
en résulte , pour l'angle réel des axes optiques calculé à l'aide de
ces indices et par suite pour leur angle apparent dans l'air, des
modifications du même ordre que celles, que j'ai constatées di-
rectement. Les résultats obtenus par M. Mûttrich , pour les rayons
K
' Béstimmuny des Krystallsystems und der opliscken Constanten des weinsteinsaurer^
ali-Natron, etc. (Poggendorjf's Annalen, vol.CXXI, p. igâ et SgS.)
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 91
rouges fournis par un verre monochromatique , sont les sui-
vants :
a =1.496/11 12=1.49299 7=1.49117
doù 2V = 720 22' 2E =.1230 38' K jgor
observé 2V = 72** 29' 3o'' d'où 2E = 1 23** 67' )
a =11.49579 |S= 1.49241 y =: 1.49069
d'où 2V = 72^ 4i' 2E = 124'' 22' ) , ni-
observé 2V = 73° 2' d'où 2E = 126^ 16 )
a= 1.49600 |S = 1.49169 y ^= 1.48985
d'où 2V = 73° 34' 2E = 1 26° 35' K 250 c
observé 2V = 73*' 42' 3o' d'où 2E = 126** 56' |
a r= 1.49355 |3 = 1,49028 y= i.4884i
d'où 2V =74^ 21' 2E= 128^ 27' K Qtor
observé 2V = 75*> 3' 30" d où 2E = i3o^ 26' j ^ ^^ ^•
a= 1.49200 (3= 1.48886 y= 1.48690
d'où 2V =76*» 46' 2E= i35<> 11'
observé 2V = 76^ 2 4' 3o' d'où 2E = 134** 5'
à 45*» C.
Comme on le voit, les valeurs de 2E, calculées à l'aide des va-
leurs observées de 2 V ^^\ s'accordent aussi bien que possible avec
les miennes.
On sait que dans les deux sels de Seignette ammoniacal et po-.
tassique, les axes optiques, qui offrent une dispersion considé-
rable et de même sens (p>i^)i sont situés dans deux plans rec-
tangulaires entre eux et que la bissectrice aiguë du premier est
^ Les valeurs de aV, mesurées directement par M. Mûttrîch, ont été déduites
de Tobservation des anneaux colorés sur des plaques plongées dans de Thuile de
navet chauffée à diverses températures et dont Tindice a été déterminé, pour ces
températures, en employant Tindice moyen et l*angle réel des axes optiques de Tara-
gonite, d*après la méthode proposée en i8.S5 par M. Nenmann, dans le tome XXXV
des Annales de PoggendorJST.
13 .
92 NOUVELLES RECHERCHES
normale et de signe contraire à celle du second. Leur isomor-
phisme chimique et géométrique n'entraîne donc pas leur iso-
morphisme optique, comme l'avait déjà remarque H. de Senai-
mont \ et l'on peut jusqu'à un certain point rapprocher les phé-
nomènes qu'ils présentent de ceux des micas à axes écartés où
ces axes s'ouvrent tantôt dans le plan des petites, tantôt dans le
plan des grandes diagonales des bases, mais en conservant tou-
jours la même bissectrice.
SiLLiMANiTE. Depuis la publication de mon « Mémoire sur
les formes cristallines et les propriétés optiques de la Zoïsite , de
la Sillimanite et de la Wôhlérile, etc.^ » de nouvelles plaques bien
transparentes m'ont permis de mesurer l'écartement des axes op-
tiques plus exactement que je ne 1 avais fait jusqu'alors. J'ai re-
connu ainsi que cet écartement variait un peu avec les cristaux et
avec les plages d'un même cristal, et qu'il augmentait notable-
ment lorsqu'on élevait la température.
Une petite lame bien normale à la bissectrice aiguë m'a donné
vers 18° C.
Ray. rouges. Ray. jaunes. Ray. bleus.
aE^AS-g' 42° 3o' 38° 4i'
Une autre lame plus large, offrant des plages transparentes et
des plages translucides, a fourni, pour les rayons' rouges :
W> à' à 12» C.
44° 1 2' à 2 1°.6
4i» 28' à 47°
aE = { 46° o' à gÔo.S
45° 18' à 121°
45» 54' à 1 46°.5
46» 8' à I 70».8
— SoRBiNE ; c* H» 0' -H 3 Aq. J'ai déjà donné , dans mon
' Annales de chimie et de phytiqae, 3* série, t. XXXIll.
* Annales des mines, 5* série, t. XVI, année i85q.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 93
deuxième Mémoire, une mesure approximative de récartemenl
apparent des axes optiques et de leur dispersion. Une nouvelle
lame très-mince, un peu oblique à la bissectrice aiguë, a fourni
à i8°C.
Ray. rouges. Ray. bleus.
•jE = loi*» 5' loA*» 18'
La différence entre l'écartement des axes rouges et celui des
axes bleus est un peu plus faible que celle qui avait été trouvée
sur ma première plaque. En chauffant une autre lame jusque vers
65** C. Fangle des axes a paru augmenter d'une petite quantité.
Soufre. Dans l'huile, la dispersion est notable et p < v.
L'écartement des axes optiques paraît assez constant. Deux pla-
ques, l'une très-mince et très-légèrement oblique à la bissectrice
aiguë, l'autre mieux normale à cette ligne, mais un peu trop
épaisse pour permettre un pointé parfait, m'ont donné à i5® C.
pour l'angle apparent dans Fhuile :
Ray. rouges. Ray. jaunes. Ray. bleus.
u ( io3*» 18' loi*» 12' 106M6' !■* plaque,
** ( io3^ 36' loA^ 9' loô*» 36' 2« plaque.
Un prisme de 2 4^ 45', à faces bien planes et bien miroitante^,
mais à arête réfringente légèrement oblique au plan des axes
optiques \ taillé sur un beau cristal de Sicile, m'a fourni pour
l'indice moyen à 1 7® C.
2.023 rayons rouges (lithine),
2.029 centre du rouge,
2.043 rayons jaunes (soude),
2.082 rayons bleus.
' Deux faces de loctaèdre 6*^, qui ont servi à guider la taille du prisme, font
respectivement avec les deux faces travaillées de ce prisme des angles de ,
'f^ô ?^! 1 1" face travaillée, ?'] % [ 2' face travaillée.
U NOUVELLES RECHERCHES
L'angle réel des axes optiques, déduit de ces nombres et de
Tangle apparent dans Tbuile mesuré sur la première plaque,
serait ,
( 69** 2' rayons rouges,
aV = < 69** 5' rayons jaunes,
( 69** 1 3' rayons bleus.
M. Cornu a déterminé, de son côté , les trois indices principaux,
à l'aide de plusieurs prismes formés par une face naturelle et
par une face artificielle et pris sur des cristaux provenant de la
cristallisation lente du soufre ordinaire dissous dans le sulfate
de carbone. Il a obtenu en moyenne, à 17** C. pour la raie jaune
du sodium :
a = 2. 2^0 ^ = 2.o38 y = 1.968 d'où 2V = 69** 4o'.
M. Schrauf avait publié, en 1860» dans les Siizangsberichte de
l'Académie des Sciences de Vienne, comme résultats moyens
d'observations faites, en partie sur des cristaux artificiels, en
partie sur des cristaux naturels de Galicie et de Sicile, à 1 6**.2 5 C.
et pour la raie D, les nombres :
a= 2.2^062 ^=2.o3832 7=1.96047 d'où 2V= 72**2o'.
L'accord est donc aussi parfait que possible, pour a et pour |S,
entre MM. Schrauf et Cornu; leur divergence ne porte que sur
y; mais les valeurs de M. Cornu doivent être les plus exactes,
car elles conduisent à un angle réel des axes optiques, bien plus
voisin du nombre qui se déduit de ma mesure directe dans l'huile
que celles de M. Schrauf.
STAUROTmE du Saint-Gothard. L'écartement des axes op-
tiques, qui est très-grand et ne peut être mesuré que dans l'huile
(voyez mon Manuel de Minéralogie), subit une diminution sen-
sible lorsqu'on élève la température.
— Stilbite. Une lame chauffée jusque vers 76*^ C. parait
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 05
éprouver une très-légère augmentation dans Fécartement de ses
axes optiques.
— Strontianite (strontiane carbonatée). Comme je l'ai an-
noncé dans mon deuxième Mémoire, la dispersion des axes op-
tiques est très-faible et p <c; v. Leur angle apparent diminue très-
légèrement par la chaleur. Une plaque à lames hémitropes, de
Clausthal, m'a donné :
plage, à 21 '.5 G.
ra
,0
P ) 12" 17 rayons rouges,
I I 2® 2 4' rayons bleus»
2* plage,
11° 45' à 2 1^5 C.
_, , 1 1° 4o'à 7 1^5
'^ = i 1.0 32' à 950.5 j rayons rouges,
1 1° 22'à 121° I
-K Struvite. Un petit prisme ayant son arête réfringente à peu
près normale au plan des axes m'a donné pour Tindice moyen,
ài8°C.
1.497 rayons rouges s
i.5o2 rayons jaunes.
Uécartement des axes optiques paraît varier avec les échantillons
et augmenter notablement par la chaleur. Une vérification , faite à
1 2° C. siur la plaque bien normale à la bissectrice aiguë qui avait
fourni les nombres consignés dans mon deuxième Mémoire, m'a
conduit exactement aux mêmes valeurs. Sur une plaque moins
parfaite et un peu oblique au plan des axes, j'ai trouvé, pour les
rayons rouges :
41^49' à 6°.6 C.
43° a' à 2i°.5
^E _ ; 44" 53' à 36^5
■~ 46« 4' à 47"
A8° 1 7' à 66^5
5i^ 5o' à 95°.5
96 NOUVELLES RECHERCHES
M. V. von L•ang^ en opérant sur des cristaux à axes optiques
plus écartés, a obtenu 2E == 60^ 3o', nombre très-voisin de
celui que M. Miller avait admis.
Sulfate d'ammoniaque. Des lames de clivage, légèrement
amincies et bien normales à la bissectrice aigaë, m'ont permis
de m'assurer, par la mesure directe de l'aûgle apparent des axes ,
du sens de la dispersion que les bordures des hyperboles lais-
sent dans l'incertitude (voir mon deuxième Mémoire). J'ai trouvé
vers 1 8° C.
p ( 87** 44' rayons rouges,
1 88® 47' rayons bleus.
La température portée jusqu'à 70® C. environ augmente nota-
blement cet angle. Il existe probablement à l'intérieur des cris-
taux des enchevêtrements irréguliers, car les anneaux et les hy-
perboles qui les traversent sont souvent déformés.
— Sulfate de protoxyde de cérium. Ce S -f- 3H. Ce sel,
dont la forme cristalline et l'orientation des axes optiques ont
été données dans mon deuxième Mémoire, offre des macles inté-
rieures qui ne permettent pas une mesure exacte de l'écartement
apparent dans l'air; mais cette mesure peut s'obtenir facilement
dans l'huile. En choisissant ime plage nette, dans une lame
bien normale à la bissectrice aiguë, j'ai obtenu, à 2 3® C.
i 75** 43' J ( 128® i4' rayons rouges,
2H = 76® 33' 3o' d'où 2E = ! 1 28® 8' rayons jaunes,
( 74® 62' ) (127° 54' rayons bleus.
— Sulfate d'igasurine (Bouquet). Prisme rhomboïdal droit de
98** 46'. Lesseids cristaux observés jusqu'ici étant des tables hexa-
gonales allongées suivant la petite diagonale des bases et qui
' Untersachangen âber die physicalischen Verhàltnisse , etc. deuxième Mémoire,
Vienne i858.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 97
offrent seulement les faces m , ^\ p^ les dimensions de la forme primi-
tive restent indéterminées. Clivage très-facile suivant gK Double
réfraction très-énei^que. Axes optiques très-écart es , compris dans
un plan parallèle à la base; bissectrice aiguë normale à g^. Dis-
persion des axes considérable dans Thuile, montrant p <C v- Par
suite d'enchevêtrements intérieurs, les lames de clivage normales
à la bissectrice offrent quelquefois, à la place où chacun des axes
émerge de ces lames, deux systèmes d'anneaux situés dans le
même plan , mais dont les hyperboles sont écartées dé 3^ à 4^ Tune
de Fautre. En employant, pour la mesure de Tangle apparent
dans f huile , une lame bien homogène , et pour la détermination
de Tindice moyen, un prisme réfringent de ^9^ ^3' formé par une
face m et par une face g^ opposée, j'ai obtenu à 1 5** C.
2H= gv^'Si' ^= i.6o3
d'où 2V = 87° 1 o' rayons rouges ,
2H=z 9803 V 13= 1.608
d'où 2V = 87° 34' rayons jaunes,
2H= 100** 36' ^= 1.620
d'où 2V = 89** 10' rayons bleus.
On remarquera que l'angle réel des axes bleus est si voisin de
90*" que très-probablement la bissectrice aiguë des axes rouges et
jaunes serait la bissectrice obtuse des axes correspondant à l'extré^
mité violette du spectre.
— Sulfate de morphine; C^ H^« AzO, SO», HO -H 7Aq
(Berthelot). Prisme rhomboïdal droit de 92°. Tous les cristaux
que j'ai observés offraient la combinaison m g^ p e^ sous forme de
tables à six faces, allongées suivant la petite diagonale des bases et
tronquées symétriquement par e^ sur les arêtes ~. Les bases sont
striées parallèlement à leur intersection avec g^; les faces m sont
arrondies; les faces g^ sont très-uoies. Les incidences des diverses
9b NOUVELLES RECHERCHES
faces et les dimensions de la forme primitive qu'on en déduit
sont :
Aogles calculés. Aogles mesurés.
mm -^ 92° avant //
*mg' = 134*^ i34°
*e^ g^ :i— io5*^ 4i .• io5** 4i' moyenne
e^e^ ^zzz 1 48"* 38' sur /> 1 48° environ
b : h : : 1000 : 201 ,97 1 D == 719,340 d = 694, 658
Double réfraction énergique. Pian des axes optiques parallèle
à g^ ; bissectrice aiguë parallèle à la petite diagonale de la base.
Dispersion des axes notable , p > v. Une petite lame , qui a pu être
taillée bien normalement à la bissectrice, m'a donné, à 18° C.
y j 69** 37' rayons rouges,
I 67° 55' rayons bleus.
Ces cristaux, que je dois à l'obligeance de M. Bouquet, se sont
produits en 1859 dans l'usine de M. Ménier, par Tévaporation
spontanée pendant la nuit d'eaux mères qui avaient déjà fourni
toute la proportion de sulfate de morphine ordinaire à cinq équi-
valents d'eau qu'elles pouvaient abandonner à la température du
jour.
Sulfate de potasse. J'ai annoncé dans mon deuxième Mé-
moire que la dispersion des axes optiques dans l'air était si faible
que son sens restait douteux. En mesurant leur angle apparent
dans l'huile où p > r, je suis arrivé à constater que dans l'air
on a au contraire p <C v, connue l'avait indiqué Grailich. Une
bonne plaque m'a en eflPet donné, à 1 5^ C.
168° 3' 3o" ] / 1 10° i5' rayons rouges,
67° 53' 30" > d'où 2E = I 110*^ 24' rayons verts,
67° 3 1' ) ( 1 10** 26' rayons bleus.
La chaleur a une influence notable sur i'angle apparent des axes
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. g9
dans Fair; cet aogle augmente d'environ lo^ lorsqu'on élève la
température de i 7° à i55^8 C.
Dans un Mémoire « Sur le pseudodimorphisme de quelques com-
posés natiu'els et artificiels ^ » j'ai dit que les cristaux de sulfate de
potasse pur étaient toujours rhombiques et à deux axes optiques,
tandis que les cristaux hexagonaux à un seul axe, regardés par
Mitscheriicb comme dimorphes» des premiers, contenaient une
proportion plus ou moins considérable de soude. Les masses
cristallines de sulfate fondu obtenues par H. Rose appartiennent
aussi à l'espèce rhombique. L'écartement de leurs axes optiques,
observé sur des échantillons qui m'ont été remis par M. G. Rose,
m'a paru être le même que celui des cristaux ordinaires.
— Talc. Dans mon deuxième ISfémoire, j'ai dit que la disper-
sion des axes, quoique faible, semblait indiquer p > v. Une lame
bien unie de Rhode-Island ? m'a donné à 2 i*^ 5 C.
P ( 1 9** 1 ' rayons rouges ,
( 1 7° 56' rayons bleus.
Cet angle ne m'a paru éprouver aucun changement appréciable
en chauffant la lame jusqu'à l70^8 C.
— TÉPHROÏTE. J'ai reçu, il y a trois ans, de M. le profes-
seur Brush, un petit fragment de l'échantillon original de la té-
phroïte de Stiriing, New-Jersey, déterminé par M. Breithaupt. Ty
ai reconnu toutes les propriétés physiques que j'avais décrites
dans ime note à la suite de mes « Observations sur les modifica-
tions permanentes et temporaires que l'action de la chaleur ap-
porte à quelques propriétés optiques de plusieurs corps cristal-
lisés, » insérées au tome II des Annales des mines, ô^ série, année
1862. Les axes optiques sont compris dans le plan du clivage
facile et la bissectrice aigaé est perpendiculaire au clivage moyen-
' Comptes rendus de V Académie deè scieftces, séance du l5 mai i863; et Annales
de chimie et de physiifoe, 4* «érie, t. I. • ; :".
• ■
* «
• 3. :
100 NOUVELLES RECHERCHES
nement facile. Une iame assez bien normale à cette bissectrice
a donné, pour Tangle apparent dans Tbuile et dans Fair, à 16^ C.
2H = i ^^' ^ ' ! d'où 2E = i ' ^ ' ' ^^' ""^y^"^ "'"'"S^^'
82** 69' ) ( 156** 35' rayons bleus.
Terpine (bydrate de térébenthine) du pin d'Australie. Les
indications contenues dans mon deuxième Mémoire, sur la forme
des cristaux obtenus par M. Berthelot et sur Torientation de leurs
axes optiques , ont pu être complétées par la mesure directe de
Técartement apparent dans l'air; cette mesure a confirmé le sens
de la dispersion pour lequel j'avais admis p > v. J'ai trouvé sur
une lame bien normale à la bissectrice aigoè, à 1 3^ C.
P ( 1 43** 3' rayons rouges,
1 I 42* i4' rayons bleus.
Cet angle diminue notablement par la chaleur, car une autre
lame m'a fourni pour les rayons rouges :
l42^U'à2l^5 C.
] aoM6'à/i7«
^^ — ^ l39<»24'à7l^5
Terpine (hydrate de térébenthine) du pin maritime. J'ai
obtenu sur une plaque normale à la bissectrice aiguë, à 1 8^ C.
p ( 1^3^ 23' rayons rouges,
( i^s* 1 5' rayons bleus.
-4- Thiènarditb. Des lames minces taillées dans des cristaux
naturels d'Espagne, normalement aux deux bissectrices, m'ont
permis de compléter les données consignées dans mon premier
Mémoire. La dispersion de$ axes optiques est très-faible; les axes
apparents dans l'huile, comme les axes intérieurs, offrent p > v,
.-.isôidis que les axes apparents dans l'air montrent p <C v. Une
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 101
plaque bien normale à la bissectrice aigaê m'a fourni , vers 1 6° C.
183** 2 4') ( i54** 26' rayons rouges,
83** 12' > d'où 2E= I i55® o' rayons verts,
82*» 58' ) (166*» 3o' rayons bleus.
Deux bonnes plaques normales à la bissectrice obtuse ont
donné, en moyenne :
( 97** 20' rayons rouges,
2H0 = l 97^ 33' rayons verts,
( 97** 46' rayons bleus.
Des valeurs de Ha et de Ho on déduit approximativement,
183*" 5' j ( 1.470 rayons rouges,
82° 53' I jS = I 1 .475 rayons verts,
^ 82** 39' ) ( 1.483 rayons bleus.
Une lame normale à la bissectrice aiguë, chauffée à 76^, pré-
sente une légère diminution dans Tangle de ses axes optiques.
Une plaque presque rigoureusement normale à la bissectrice
aiguë a été extraite d'un des beaux cristaux artificiels, préparés par
M. Persoz, qui ont à peu près tous la forme d'octaèdres rhom-
boîdaux maclés parallèlement à «une face du prisme de 1 29^ 2 i'.
Cette plaque montre nettement dans l'air une de ses hyperboles
bordée de couleurs assez pâles indiquant p <Cv, et moins nette-
ment son autre hyperbole dont la limite extérieure est di£Bcile à
bien saisir. J'ai trouvé approximativement pour l'écartement appa-
rent dans l'air, à 1 6® C.
p l 162** 42' rayons rouges,
( 1 53® o' rayons bleus.
— Thebmophtllite de Finlande. La chaleur diminue un peu
102 NOUVELLES RECHERCHES
récartement apparent des axes optiques. J'ai trouvé sur une lame
homogène , pour les rayons rouges :
23° 32' à 19° C.
23^8' à ^\^.S
^ ] 22M6'à 71^5
22° G à gS^.ô
2i°38'à 121°
2 1^32' à l7o^8
Thomsonite. La chaleur est à peu près sans action sur
l'angle des axes optiques; pourtant elle semblerait tendre à le
diminuer très-légèrement, d'après des mesures que j'ai prises
entre 8*^.8 et i46°.5 C. sur plusieurs plaques de Dumbarton en
Ecosse . La plus homogène a donné , pour les rayons rouges :
p_ ( 78° 48' à 17° C.
^ "" i 78° 3o'à U6^5
H- Topaze. On sait combien est variable l'angle apparent des
axes optiques dans les cristaux de diverses provenances. Une petite
lame clivée sur un cristal transparent, légèrement rosé, de Mugla
en Natolie, appartenant à la collection Werner à l'Université de
Freiberg, m'a fourni à 18® C.
171** 32' rayons rouges,
71** 1 3' rayons jaunes ,
68** 56' rayons bleus.
L'augmentation que la chaleur apporte à l'écartement des nés
optiques a été indiquée dans mon Manuel de Minéralogie \
' Il n'est peut-être pa» hors de propos de foire remarquer ici que les trois in-
dices principaux de la topaze Manche , déterminés autrefois par Rudberg pour les
sept raies de Frauenhofer, publiés d'abord dans le tome XVIi des Annales de Pog-
gendorff, et transcrits depuis dans les traités d'optique et dans mon Manuel de
Minéralogie , présentent une anomalie qui n*a pas encore été relevée. Les valeurs de
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 103
Tréhalos£ (C^^ H*^ 0^* +- îAq.). Dans mon deuxième Mé-
moire , je n'avais donné qu une valeur approximative de l'écarté-
ment des axes optiques. De nouveaux échantillons m'ont permis
de m'assurer que cette valeur était trop forte, qu'elle augmentait
légèrement lorsqu'on chauffait la substance jusque vers 76** C.
et que la dispersion des axes était très-considérable. Une lame
passablement normale à la bissectrice aiguë m'a donné, à i5® C.
y, ( 73° 8' rayons rouges,
( 82° 39' rayons bleus.
J'avais aussi annoncé , dans mon deuxième Mémoire , que la
mycose offrait une forme cristallographique et des propriétés
optiques biréfringentes entièrement semblables à celles de la
tréhalose. La mesure de Técartement apparent des axes optiques
dans l'air et la modification qu'apporte à cet angle une élévation
de la températiure , sont venues fournir un argument de plus en
faveur de la réunion des deux corps. J'ai en effet trouvé, sur
une lame, mince de mycose bien normale à la bissectrice aigaê^
àiô^C.
jj, ( 72** 34' rayons rouges,
( 83** 34' rayons bleus.
l'angle réel des axes optiques et de leur an^e apparent dans i*air, calculées à Taide
de ces indices par la formule de Fresnel, sont en effet :
Raies aV aE
B 56-8' 98*33'
C 56-19' 99-1'
D 56'57' 100*^36'
E 56' 59' ioo'55'
F . . 56' ii3'. loo' 3a'
G 55* 5i' 99*0'
H 55* iT 97'' 5o'
Or, tandis que les angles 2 V et a E offrent bien pour les raies £, F , G, H , la dis-
persion p >> V indiquée par Tobservation directe, ils conduisent au contraire à p<cv
pour les raies B, C, D. 11 y a donc eu quelque erreur dans la mesure des indices
de Rudberg, et il est à présumer que cette erreur porte sur les nombres correspon-
dant aux trois raies B, C, D.
lOa NOUVELLES RECHERCHES
En portant la température à 70® ou 76® C. l'angle des axes aug-
mente notablement et le mouvement de recul des hyperboles est
visible au microscope polarisant.
La distinction primitivement établie entre la tréhalose et la
mycose reposait uniquement sur une légère difiFérence que le pou-
voir rotatoire des deux substances dissoutes dans Teau avait offerte
à Mitscherlich et à M. Berthelot. D'après de nouvelles expériences
de M. Berthelot, cette différence ne provenait que d'une erreur
d'observation de la part de Mitscherlich, et on peut définitive-
ment admettre que la mycose ne fait qu'une seule et même subs-
tance avec la tréhalose \
ViLLARSiTE. La petitesse et l'imperfection des cristaux de
ce minéral, qui se trouvent toujours en pyramides d'apparence
hexagonale maclées comme la cymophane de l'Oural (voir mon
Manuel de Minéralogie), rendent difficile ia mesure de l'écartement
de ses axes optiques. Je suis pourtant parvenu à l'obtenir sur une
lame un peu oblique au plan des axes, mais assez symétrique par
rapport à la bissectrice. J'ai trouvé dans l'huile, à i4® C.
rj ( 101** 5 1' rayons rouges,
I 102* 26' rayons bleus.
Les bordures des hyperboles, quoique pâles, indiquent aussi
p<Cv. L'orientation des axes optiques, leur dispersion, leur
écartement et le signe de leur bissectrice aigaë, sont donc les
mêmes dans le péridot et dans la Villarsite , que j'ai considérée
dans mon Manuel comme un péridot légèrement hydraté et
moins dur que l'olivine.
Wawellite. Prisme rhomboïdal droit de 126° 26'. Cli-
vages assez nets suivant les faces verticales de ce prisme et sui-
vant le plan g^ parallèle aux petites diagonales des bases. Les
' Chimie organique fondée sar la synthèse, par M. Berthelot, 2* vol. p. a63.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 105
cristaux sont ordinairement allongés dans le sens de Taxe vertical
et groupés en faisceaux divergents formant de petites sphères à la
surface desquelles on distingue le biseau a^ placé sur les angles
solides obtus de la forme primitive.
«Plan des axes optiques parallèle au plan des grandes diagonales
des bases. Bissectrice aiguë parallèle à Tarête verticale ~ . Une
petite plaque de Donnegal (Irlande), assez bien normale à la bis-
sectrice aigaë, montre dans Tbuile une dispersion faible avec p
> v; elle a donné pour Tangle apparent, à 20® C.
176® 22' \ [ 127® 18' rayons rouges,
75® 8' > d*où 2E = I 127® 2' rayons jaunes,
74® 29 j ( 126® 62' rayons bleus.
Une autre plaque bien normale à la bissectrice obtuse a
fourni :
Il 1 4** 3 1 ' rayons rouges ,
1 14® 46' rayons jaunes,
1 1 5® 20' rayons bleus.
Quoique les macles intérieures rendent Técartement des axes
optiques un peu variable suivant les plages, on peut déduire ap-
proximativement de Fangle apparent dans Thuile autour des deux
bissecti ices , pour Tangle réel et poiu* Tindice moyen, les valeurs :
172** 1' j ( 1.624 rayons rouges ,
71** 48' I |S= ( 1.626 rayons jaunes,
71** i4 j ( 1.636 rayons bleus.
— WiTOÉRiTE. La chaleur paraît sans influence sur Técar-
tement apparent des axes optiques. Gomme je Tai dit dans mon
deuxième Mémoire , la dispersion est très-faible, et quoique les
bordures des hyperboles semblent indiquerait;, j'ai trouvé,
dans une plaque régulièrement maclée, la même valeur pour
i4
106 NOUVELLES RECHERCHES
Tangle des axes roages et pour celui des axes bleus; les nombres
obtenus à différentes températures sont :
2E
26°3o'à 170 C,
26M8'à 71^5
26^30' à 96^5
26^24' à 121^
— WÔHLÉBiTE. J'ai indiqué, dans mon Manuel de Minéra-
logie, récartetnent et Torientation des axes optiques ainsi que
la forme hémièdre que cette orientation conduit à admettre pour
les cristaux de Wôhlérite. Une lame normale à la bissectrice
aiguë, chauffée jusque vers 76^ ne m'a paru éprouver aucun chan-
gement dans l'angle de ses axes.
— Xanthophtllite. J'ai annoncé dans mon Manuel que ce
minéral possédait un seul axe optique ou deux axes très-voisins
et sans dispersion. Une petite lame hexagonale de l'Oural, offrant
une plage à croix divisée (2E= ao^'envir. ray. rouges), n'a ma-
nifesté dans les branches de la croix qu'un rapprochement incer-
tain d'environ l^ en passant de 2 6°.5 à i46^5 C. La question
de savoir si la forme cristalline appartient au système hexagonal
ou au système rhombique reste donc encore indécise.
ZoïsiTE. Dans mon Manuel de Minéralogie, j'ai dit que
les axes optiques étaient orientés parallèlement au plan diagonal
g^ du prisme rhomboîdal droit de 116® 16' pris comme forme
primitive, et que leur écartement variait avec les échantillons.
L'examen de nouveaux cristaux m'a fait voir que cette variation
existait, non seulement pour des échantillons différents, mais
aussi pour les diverses plages d'un même échantillon. J'ai trouvé
de plus que le plan des axes était quelquefois normal à g^ et pa-
rallèle à la base, la bissectrice aiguë restant toujours parallèle à
la petite diagonale de cette face. Ainsi un cristal , de la Sau-Alpe
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 107
en Girintbie, a dans certaines plages ses axes correspondant à
toutes les couleurs compris dans le plan g^ avec p <Z v; dans
d'autres plages, les axes rouges sont notablement séparés dans
un plan normal à ^\ tandis que les bleus restent dans le plan qui
lui est parallèle. Des cristaux du Pusterthal en Tyrol ont leurs
axes orientés dans un plan perpendiculaire à g^, pour toutes les
couleurs, avec p > u.
Trois fragments de cristaux incolores , roses ou verdâtres par
places, transparents ou translucides, d'une apparence très-dissy-
métrique par suite du développement inégal des faces homo-
logues, m'ont été remis il y a trois ans par M. Shepard, comme
provenant des Etats-Unis. Outre les formes m, A\ A^, A*, jS ^^,
a\ 6^''^ connues dans les cristaux des localités européennes, j'y ai
encore observé le nouveau biseau e^^^ dont les faces font entre
elles un angle d'environ i i 2** par-dessus g^. Les axes optiques de
ces cristaux , pour les rayons rouges comme pour les rayons bleus,
s'ouvrent aussi dans un plan normal à g^ et leur dispersion est
très-notable. L'écartement apparent varie dans les diverses plages
d'un cristal, même lorsqu'elles sont très-voisines. J'ai obtenu sur
une plaque bien normale à la bissectrice aiguë, pour les rayons
rouges à 1 6° C.
p I 96** 35' en une plage,
I 98** 1 9' en une autre plage.
Un prisme de 35** 7', convenablement taillé sur l'échantillon
qui avait fourni cette plaque, m'a donné pour l'indice moyen,
|S= 1 .69 rayons rouges.
Dans tous les cristaux de Zoîsite, l'angle des axes optiques est
fortement influencé par une variation de température. Lorsqu'on
ies chauffe I on voit se rapprocher les axes orientés parallèlement
k g^ ei s'écarter ceux dont le plan lui est perpendiculaire. La
plaque précédente des Etats-Unis qui, en une troisième plage
i4.
108 NOUVELLES RECHERCHES
assez transparente, ofiraltà 2 1».5 C. aE = 94** 69' (ray. rouges),
93» 6' (ray. bleus), a fourni pour les rayons rouges :
2E
96»
lo'à
36».
5 C.
97°
0' à
47»
98»
18'à
71»
.5
100»
12'à
95»
.5
io3»
6' à
121»
io4»38'à
i46»
.5
io6»
20' à
170»
.8
107°
28'à
195»
.8
Il est probable qu'une calcînation suffisante amènerait^ dan^
Torientation et Técartement des axes optiques, une modification
permanente analogue à celle que j'ai signalée dans la cymophane ,
la Brookite et Torlhose; mais jusqu'ici l'expérience n'a pu être
faite avec succès, à cause du peu d'étendue des plages transpa-
rentes que présentent les cristaux européens <^ axes situés dans
un plan parallèle à g^, et de l'incertitude où l'on est de savoir si
c'est toujours bien la même plage qui est soumise au microscope
polarisant avant et après calcination.
Des observations précédentes il résulte que sur 72 substances
rbombiques soumises jusqu'à ce jour à des températures plus ou
moins élevées, on a trouvé :
19 déplacements des axes optiques forts ou notables, accom-
pagnant une dispersion forte ou notable;
10 déplacements faibles des axes, avec une dispersion forte
ou notable;
4 déplacements inappréciables des axes, avec une dispersion
notable ;
1 o déplacements forts ou notables , avec une dispersion faible ;
I s déplacements faibles, avec une dispersion faible ou presque
nulle;
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 109
>
1 7 déplacements inappréciables, avec une dispersion très-faible
ou à peu près nulle.
4® Cristaux du système clinorhombiqce.
Dans un remarquable mémoire Sur les propriétés optiqaes des
cristaux hémiprismatiques^, M. Neum'ann a annoncé que non-seule-
ment la chaleur rapprochait les axes optiques du gypse, comme
lavait trouvé Mitscherlich , mais encore (^u^elle imprimait à Tun
de ces axes un mouvement à peu près moitié plus rapide qu à
l'autre, de sorte que son action modifiait aussi la position de la
ligne moyenne. Or, dans tous les cristaux du système clinorhom-
bique dont les axes optiques sont compris dans le plan de symé-
trie, la dispersion de ces axes est généralement inégale des deux
côtés dé leur bissectrice, et il était intéressant de rechercher si
une élévation de température produisait toujours le phénomène
signalé dans le gypse.
Cest donc principalement à ce point de vue qu ont été entre-
prises les observations thermo-optiques dont les résultats sont
consignés dans les pages suivantes. Quant aux cristaux dont les
axes optiques s'ouvrent dans un plan normal au plan de symétrie ,
et qui sont susceptibles d'offrir la dispersion horizontale ou la
dispersion tournante, la bissectrice des axes correspondant à
chaque couleur du spectre occupe toujours la même position
dans le plan où elle est comprise avec eux, mais ce plan lui-même
n a pas d'orientation qu'on puisse déterminer a priori. J'ai donc
été également conduit à examiner si des changements de tempé-
rature influençaient cette orientation et dans quelles limites leur
influence se faisait sentir.
? Acétate de manganèse. Prisme rhomboïdal oblique de
* Ueber die opliscken Eigenschafïen der hemiprismatiscken Kry stalle; Poggendorff's
Annalen, t. XXXV, p. 81, année i835.
liO NOUVELLES RECHERCHES
1 3 1^ 6'. /> m = 1 1 6Mo'; p 6^^ adjacent = i o8^ 5o'; h^^^ b^'^ ad-
jacent 12 8** lo' (Marignac).
Cristaux ordinairement très -aplatis suivant la base. Clivage très-
faciie suivant cette base; moins facile suivant m. Macles par bé-
mitropie autour d^un axe normal à la base. Plan des axes optiques
parallèle à la diagonale horizontale de la base. Double réfraction
très-énergique. Bissectrice négative presque exactement normale
à la base. Axes optiques très-écartés autour de cette bissectrice.
Les anneaux vus dans Thuile sont si serrés, même à travers des
lames de clivage excessivement minces, quon aperçoit à peine les
couleurs indiquant une dispersion des axes et une dispersion
horizontale très-faibles. J'ai trouvé pour récartcment apparent dans
l'huile, k\2^C.
199® 4i' rayons rouges,
99** 4o' rayons jaunes ,
99** 3i' So" rayons bleus.
Ces nombres ne peuvent être regardés que comme une valeur
approximative de l'angle des axes dans Fbuile, puisque les lames
de clivage à l'aide desquelles on les obtient ne sont pas rigou-
reusement normales aux plans qui contiennent les axes corres-
pondant aux diverses couleurs.
Il est presque impossible de se prociurer les lames parallèles au
plan de symétrie , qui permettraient de s'assurer si la bissectrice
a^aè n'est pas normale à ce plan et positive; toutefois, je suis
porté à croire qu'il en est ainsi, car de petits fragments, cassés
parallèlement à la diagonale inclinée de la base, m'ont laissé en-
trevoir dans l'huile, à 45® du plan de polarisation, deux systèmes
d'anneaux traversés par des hyperboles qui font entre elles un
angle d'environ 82® 33'.
D'après les observations de M. Haidinger, ce sel offre un beau
tricbroïsme dans la direction des trois axes d'élasticité optique.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. lll
Aci^TATE DE PLOMB. Dans 11)68 deux premiers Mémoires,
j'avais rangé ce sel parmi les corps négatifs, et dans mon deuxième
Mémoire, j'avais dit que la bissectrice partageait en deux parties
égales Tangle aigu ph} = 70** 1 2' du prisme clinorkombique de
52** pris pour forme primitive. Mais d'après les mesures de Fangle
apparent des axes optiques que j'ai pu prendre dans l'huile, c'est
la bissectrice obtuse qui est négative, tandis que la bissectrice
aiguë est positive et comprise dans l'angle obtus pA'= 109^^8'.
Ces mesures, ainsi que de nouvelles observations faites sur une
macle artiGclelle de deux lames parallèles au plan de symétrie
et assemblées suivant une face h}, montrent que la dispersion in-
clinée est très-faible,' comme je l'avais déjà annoncé; en eflFet, la
bissecti'ice des axes rouges n*est séparée de celle des axes bleus
que d'environ 0° 6'. Dans l'huile, les anneaux des deux systèmes
ont presque exactement la même forme; les uns offrent seule-
ment des couleurs un peu plus vives que les autres. L'écart entre
l'axe correspondant aux rayons rouges et l'axe correspondant aux
rayons bleus est d'environ 2** 5' dans le système à couleurs ternes
et 2° Sa' dans le système à couleurs vives. La bissectrice des
axes jaunes, qui se confond sensiblement avec celle des rouges,
fait des angles de :
35^ 3o' avec une normale à la basep,
2** 1 1' avec une normale à oS
34® 42' avec une normale à h^ antérieure.
0^ est une face nouvelle, située sur l'angle soUde obtus du
prisme de 52% et qui n'est pas citée dans le Handbuch der krystal-
lographischen Chemie de M. Rammelsbôrg. Je l'ai observée sur
plusieurs cristaux transparents avec les incidences suivantes :
, j 142® 19' calculé, i fi__l ( ih']'' 29' calculé,
I i42^ 37' mesuré, ( i47** 16' mesuré.
112 NOUVELLES RECHERCHES
■
Une lame presque exactement parallèle à cette face et parfai-
tement normale à la bissectrice aiguë m'a donné, à i A^ C.
2H
90*'55'\ (83'*2 7'j I 1.670 ray.r.
91^45' d'où 2V= 183** 55' avec (3=) 1.576 ray.j.
95^32') (87M4') ( 1.584 ray.b.
Les valeurs de l'indice moyen adoptées ici diffèrent un peu de
celles que j'ai citées dans mon deuxième Mémoire, mais elles
doivent inspirer plus de confiance, parce qu'elles représentent à
la fois les résultats obtenus sur un prisme naturel p A\ à faces
unies et miroitantes, et la moyenne des nombres fournis par les
quatre cristaux que j'ai employés à leur détermination.
— ÀciDE OXALIQUE. Dans mon premier Mémoire , j'ai indiqué
à tort l'angle de 68® donné par M. Miller comme étant l'angle
apparent des axes optiques dans Tair, car en réalité il se rapporte
à leur an^e intérieur. L'écartement dans l'air est de 1 13® 36',
nombre très-voisin de celui qui avait été indiqué primitivement
par H. de Senarmont.
Dans une lame mince assez bien normale à la bissectrice, j'ai
trouvé & 2 2® C.
p ( 117® 16' rayons rouges ,
I 1 18® 33' rayons bleus.
La dispersion des axes optiques n'est donc pas très-forte. Quant
à la dispersion tournante signalée par H. de Senarmont comme
très-considérable, d'après l'aspect des courbes isochromatiques , sa
mesure, dans une macle formée de deux lames parallèles au
plan de symétrie et assemblées suivant une face a\ ne m'a donné
qu'environ o® 1 3'. pour l'écart entre le plan des axes rouges et le
plan des axes bleus. Ces plans sont d'ailleurs presque perpendicu-
laires à la base, comme l'avait dit M. Miller pour le plan des axes
jaunes. En effet, le plan des axes rouges fait des angles d'environ :
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 113
1® 29' 3 o" avec une normale à la base p,
52** 9' 3 o'' avec une normale à o\
76** lô' 3o" avec une normale à a^
Le plan des axes bleus fait respectivement avec les mêmes
lignes des angles de :
1^ 16' 3o^ 5i^ 56' 3o'; 75^ 28' 3o^
Les incidences mutuelles des faces o\ /), a\ sont :
po^ adj. = 129** 20'; pa^ adj.= io3** i5'; o^a^ sut p = 52** 35'.
ÂGiDE DEXTRO-TARTRiQUE, Daus mou premier Mémoire, j'avais
rangé Tacide lartrique parmi les corps négatifs, d'après les obser-
vations de H. de Senarmont. MaisjVi reconnu depuis que la bissec-
trice aigfiê était en réalité positive, et j'ai obtenu pour l'écarté-
ment des axes optiques une valeur très-rapprocbée de celle qui a
été publiée par M. Miller dans les Transactions of the Cambridge
philosophical Society. Cette bissectrice aiguë est normale à la dia-
gonale horizontale de la base du prisme primitif de 77** 8'. La
double réfraction est si énergique que les deux systèmes d'an-
neaux, d'ailleurs très-écartés et visibles seulement dans l'huile,
laissent à peine entrevoir dans des lames très -minces Texis-
tence de la dispersion horizontale qui est pourtant notable. En
adoptant les incidences de La Provostaye, po^ = iii5® 17', ph^
= 1 00** I 7', j'ai trouvé sûr une macle artificielle que le plan des
axes rouges faisait des angles d'environ :
18^ 4^' sivec une normale à h} antérieure,
63** 42' avec une normale à o\
98** 25' avec une normale à />.
Le plan des axes bleus fait respectivement avec les mêmes lignes
des angles de :
i7^5o'; 62*^ 5o'; 97^33'.
i5
lU NOUVELLES RECHERCHES
L'écart entre le plan des axes roages et celui des axes bleus est
donc de o® Sa'..
Deux lames très-minces, Tune un peu oblique à la bissectrice
aiguë, l'autre bien normale à la bissectrice obtuse, m'ont donne à
20« C.
2Ha = 81** 20' rayons rouges,
2H„=8i^i8'r.jau.d'oÙ2Va=76**4o'avec|S=i.Ô242(Miller).
nHa = 81** 4' 3o" rayons bleus.
2lio= 109** 3' ray. jaunes, d'où 2Vo = ioi'*4o' et 2Va = 78^*20'.
M. Miller n'a trouvé pour l'angle réel obtus des axes optiques
que 96** 36'.
Comme on le voit par les nombres précédents, la dispersion
des axes vus dans l'buile est très-faible,
•
— Amphibole actinote. Les angles que la bissectrice fait avec
les axes cristallographiques et Técartement apparent des axes op-
tiques dans l'buile ont été donnés dans mon Manuel de Minéra-
logie. En chauffant une lame du Saint-Gotbard à peu près paral-
lèle k h^ k travers laquelle on voit, au microscope polarisant, un
système d'anneaux excentré, Thyperbole qui traverse ces anneaux
paraît s'écarter légèrement de la bissectrice à mesure que la tem-
pérature s'élève.
Amphibole anthophyllite. Je nomme ainsi une variété
d'amphftole dont la composition chimique est celle de Fantho-
phyllite rhombique et dont les masses lamello-bacillaires pos-
sèdent les mêmes clivages et à peu près le même aspect extérieur
que celles de ce minéral; seulement, la bissectrice aiguë, au lieu
d'être parallèle à l'arête verticale du prisme de l25^ fait avec
cette ligne un angle de 1 5® à 1 7^ et les anneaux colorés des deux
systèmes correspojidant aux axes optiques, au lieu d'offrir la
symétrie de forme et de couleurs qu'on remarque dans la subs-
tance rhombique, présentent des différences qui accusent une
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 115
faible dispersion inclinée. JusquMci je n ai rencontré Vamphihole
anthophyllite que parmi des échantillons de Kongsberg et du
Groenland. La facilité des clivages prismatiques et la fragilité de
la substance ne permettant pas d^obtenir des plaques normales à
la bissectrice aigaë, les courbes isochromatiques n'ont pu être
étudiées qu'à travers des lames normales à la bissectrice obtuse.
Dans un échantillon de Kongsberg, d'un gris blond, j'ai trouvé
deux clivages très-faciles suivant les faces m du prisme de l'am-
phibole, un clivage assez difficile suivant le plan g^ tangent à
l'arête aiguë, et un clivage difficile suivant le plan h^ tangent à
l'arête obtuse de ce prisme , avec des incidences d'environ :
La bissectrice aigaë fait un angle de 1 5** à 16° avec l'arête ver-
ticale -,pour la lumière blanche; la bissectrice obtuse fait donc
le même angle avec une normale à cette arête.
Une lame bien perpendiculaire à la bissectrice obtuse négative,
offi:ant un reflet chatoyant jaime, a montré dans l'huile une dis-
persion notable des axes optiques; elle a donné, à 16^ C.
2H,= I 2o*>43'3o'd'où i ^y; ^^^' 8' Lvec |3= i.638 r.rouges,
I 2Va 77^02 ) ^ ^
„ ( 120** 2' 30" rayons jaunes ,
I 1 1 8** 3 1 ' 3o^ rayons bleus.
L'indice moyen a été déterminé, pour les rayons rouges, à
l'aide d'un prisme de 31"^ 22' 3o'^ dont l'arête réfringente était
sensiblement normale au plan des axes; son défaut de transpa-
rence et sa petitesse n'ont pas permis de mesurer la déviation
minimum à la flamme de l'alcool salé.
Une autre lame bien normale à la même bissectrice a fourni ,
2H0 = 121® 1 4' rayons rouges.
i5.
116 NOUVELLES RECHERCHES
La dispersion inclinée est faible et indiquée seulement par une
légère différence dans la forme plus ou moins ovale des anneaux
des deux systèmes et dans la vivacité des couleurs qui bordent
chacune des hyperboles; ces couleurs sont d'ailleurs disposées
suivant le même ordre dans les deux systèmes, et leur distribu-
tion est la même qu'autour de la bissectrice obtuse de Tantho-
phyllite rhombique, rouge à Yintériear, bleu à ^extérieur.
Dans un échantillon du Groenland , d'un gris jaunâtre , possé-
dant les mêmes clivages que celui de Kongsberg, la bissectrice
aiguë des axes optiques, vus dans la lumière blanche, fait un
angle de 1 6° à 1 7° avec Tarête verticale - .
Deux lames minces, Tune un peu obhque, Tautre passablement
normale à la bissectrice obtuse négative, ont donné pour l'écarté-
ment apparent dans Thuile, à 16"* C.
Première lame.
u ( 1 19** A3' rayons rouges,
( 1 18** 23' rayons bleus.
Deuxième lame.
„ i 1 1 9® 27' rayons rouges,
(117** 2 4' rayons bleus.
•
La dispersion inclinée parait plus forte dans ces lames que
dans celles de Kongsberg, car la différence de forme entre les
anneaux des deux systèmes y est notablement plus prononcée.
Quant à la dispersion des axes, elle est la même dans les échan-
tillons des deux localités.
L'amphibole anthophyllite est difficilement fusible au chalu-
meau en émail noir magnétique. M. Lechartier, qui a bien voulu,
sur ma demande, se charger de son analyse, a obtenu pour la
composition, a, de l'échantillon de Kongsberg, 6, de l'échantillon
du Groenland :
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 117
a Oiygène. b Oiygëne. Rapport.
Silice 55, 24 29,4.6 55,82 29,76 9
Magnésie 21,17 8,36 \ 20,61 8,24
Chaux 1,85 o,53 I 1,1 4 0,82
> 18,26
Ox. ferreux ... 1 7,63 3,q2 1 ) , ,
n /cl 20,22 4,49
Ux. manganeux. 2,00 o,45 / )
Alumine o, 1 8 0,47
Perte au feu . . 2,4 1 2,10
i3,o5 4
100,48 100, 36
Densité = 3, 1 4* Densité = 3, 1 5
On voit que cette composition est identique à celle de Tantho-
pbyllite rhombique et voisine de celle de la cummingtonite de
Cummington (Massachusetts); elle diffère principalement de celle
de toutes les autres variétés d*amphibole par Fabsence presque
complète de chaux et d'alumine. Quant aux phénomènes optiques
rapportés à la bissectrice aiguë y en exceptant Técartement des
axes, ils sont à peu près identiques à ceux que manifeste là par-
gasite de Finlande. Si donc on admet que, dans Fanthophyllite
rhombique, ainsi que dans Thypersthène , la bronzite, la Zoï-
site, etc. Torientation de la bissectrice parallèlement à Taxe cris-
tallographique vertical et Tabsence totale de dispersion inclinée
suffisent pour prouver que la forme cristalline dérive bien du
prisme rhomboîdal droit, on poindra regarder Vamphibole antho-
phyllite et V anthophyllite véritable comme constituant deux va-
riétés dimorphes d\m même silicate.
— ! Apuanése; strahlerz de Werner. Prisme rhomboîdal oblique
de 56"* (Phillips), po^ = 125** 8'; p h^ = ioo<^ 42'; pm anté-
rieure = 95^. Clivage parfait suivant la base p. Les cristaux sont
allongés, les uns dans le sens de Taxe vertical, les autres dans le
118 NOUVELLES RECHERCHES
sens de la diagonale horizontale de la base; ces derniers sont en
général d'un vert bleu et ont un éclat un peu nacré.
Plan des axes optiques parallèle au plan de symétrie. Bissectrice
aiguë faisant un angle très-voisin de 90^ avec la diagonale in-
clinée de la base. La dispersion des axes, très-notable dans Thuile,
est énorme dans Tair, avec p <C v. La dispersion inclinée n'est au
contraire indiquée que par une légère différence dans la vivacité
des couleurs qui bordent les épanouissements des hyperboles et
qui offrent symétriquement dans les deux systèmes du bleu ver-
dàtre à Yexlériear, du violet à Vintérieur.
L'angle des axes optiques, ainsi que leur dispersion propre,
parait un peu variable suivant les échantillons et mènie suivant
les diverses plages de certains cristaux à enchevêtrements inté-
rieurs.
Plusieurs lames de clivage , extraites d'aiguilles d'un bleu vert
à éclat nacré et de gros cristaux d'un vert bleu groupés en
boules, ont donné dans l'huile, à 1 2° C.
Première lame trës-mÎDce, tirée d'une aiguille.
„ l 8a** ôo' ) j, , 1:, ( 137** 8' rayons verts,
( 04 34 ) ( 167** 02 rayons bleus.
Deuxième lame un peu plus ëpaisae, tirée d'une aiguille.
u ( 81** 56' ) 1, , 1^ ( i34** 36' rayons verts,
2H = { -^ , , > dou 2E = I .. ,. , •^ 11
( 83^42 ) ( 160** 02 rayons bleus.
Première lame mince, homogène, tirée d*un gros cristal vert.
84^ 7' d'où 2E = i^o"* 58' rayons verts,
86^ 34' d'où réflexion totale dans l'air, rayons bleus.
Deuxième lame tirée d*ao gros crtital vert.
84^ 12' d'où 2E = i4i** i4' rayons verts,
86® 42' d'où réflexion totale dans l'air, rayons bleus.
AzoTÂTB ciROSO-cibuQUE ET AMMONiQUE (Damoiu* et H. De-
ville). Prisme rhomboidal oblique de 81'' 5'. Cristaux d'un rouge
2H
2H
1
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 119
orangé, déliquescents, offrant les combinaisons de formes m g^
a^ e^ ; m h^ g^ p o^ a^ é^ e^. Ces cristaux,
fortement aplatis suivant g^, sont généra-
lement maclés; mais il est facile de s'as-
surer, par la position du plan des axes
optiques, que le contact entre les deux
individus se fait par une face a^ de l'un
et par une face o^ de l'autre, au lieu de
se produire entre deux faces de même
espèce, comme dans les hémitropies or-
dinaires. Les incidences observées et les dimensions qui en ré-
sultent pour la forme primitive sont :
Calculé. Observé.
m m = 8 1^ 5' avant //
mg^ = iSg® 27' 3o" iSg** 87' moyenne
mh'= i3o° 33' 3o'- //
h^g^ =^ 90** 90**
/♦po^ = 12 1*» 3o' 121^ 3o'
ph} antérieure === 90** 21' 90**
o^h^ adjacente = i48'' 5i' lÂy"* ko'
' p a} adjacent =:i3i**o' 121**
ph^ postérieure = 89® 89' '/
a}h'= i48^ 39'
0^ a} = 62'' 3o' sur /}........ . 62** 3o'
pm = 90** 1 3' . - //
g^é^ = 1Ô2** 34' tÔ2** 34' moyenne
g^é" = 133*» 56' i33«36'
e^é^ = 54"* 52' sur p 55** 28' moyenne
mo^ adjacent = 1 23** 48' //
o^e^ = io3** 56' io4** 24' moyenne
6* m postérieure zzn 1 32° 16' 1 32** 2 2'
m a} adjacent = \ 24° o' //
a^e^=^ 1 o3** 44' 1 o3® 4o' moyenne
e^m antérieure =■ 1 32® 33' "
120 NOUVELLES RECHERCHES
Dans la made :
p d = M']*' 3o'
o
à^ 0^ opposé = o** o*
o\» adjacent = i 26** //
e\a adjacent = lôa^ 21' 162° 2' moyenne
b : h : : 1000 : 1262,270 D = 65o,o33 d = 769,906
Angle plan de la base = 8 1*^ 6' 17''
Angle plan des faces latérales = 90^ 1 6' 36''.
Clivage assez net parallèle à o^ Les faces g^ sont généralement
striées parallèlement à leur intersection avec m.
Double réfraction énergique. Plan des axes optiques et bissec-
trice aiguë perpendiculaires au plan de symétrie , pour toutes les
couleurs du spectre. Dispersion des axes très-forte, p <Cv. Dis-
persion toamante très-marquée; entre le plan des axes rouges et
le plan des axes verts, Técart est d'environ 1°. Le plan des axes
jaunes fait des angles d'environ :
2 3*^ 8' avec une normale à p ,
81*^ 38' avec une normale à o^
36** 62' avec une normale à a^
Le plan des axes rouges fait respectivement avec les mêmes
lignes des angles d'environ :
22^4'; 8 1^1 4'; 36^ 16'.
J'ai trouvé pour l'angle apparent des axes dans l'air, à 1 3^ C.
!io8** 3' rayons rouges,
109** 1 6' rayons jaunes,
1 1 2** 36' rayons verts.
L'absorption de la substance rend la mesure impossible avec
les rayons bleus.
Si l'on n'avait pas pu observer l'orientation du plan des axes
optiques et la forte dispersion tournante que présentent les cristaux.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. J21
on aurait été conduit, par la mesure de leurs incidences et par
l'identité presque complète des faces o^ et a\ à Jes faire dériver
d'un prisme rhomboïdal droit voisin de 1 2 0^ ayant pour base le
plan de symétrie. Les macles auraient alors pai*u rentrer dans
lune des lois qu on rencontre si fréquemment dans le système
rhombique.
Ce sel, dont la composition exacte n'a pas encore été publiée par
MM. Damour et H. Sainte-Claire Deville , doit sans doute avoir poiu-
formule (Am^, Ce) Az^ -f- Ge Az^ + 3H, car il est géométrique-
ment isomorphe de Tazotate céroso-cérique et potassique obtenu
par M. Holzmann et représenté par
{K.\ Ce) Âz^ -h &e Âz» -h 3fl (').
Des cristaux du sel potassique, préparés par M. Damour, offrent
exactement la même couleur que ceux du sel ammonique. Leurs
modifications sont moins nombreuses et elles ne m'ont présenté
que les formes m, g^, p, oS a^ dont la première est toujours très-
peu développée. Leurs macles, très-fréquentes, ont aussi lieu par
l'application d'une fajce o' de l'un des individus contre une face
a^ de l'autre individu, et l'ensemble est aplati suivant le plan de
symétrie g^ qui porte des stries parallèles à son intersection avec
m. L'aspect de ces macles diffère un peu de 'celui des macles du sel
ammonique figurées ci-dessus, à cause du peu d'étendue de la base
/), de la prédominance des faces o^ et a^ et de l'angle rentrant très-
prononcé qu'elles font entre elles. La déliquescence des cristaux
ne permet pas de mesurer leurs incidences avec une bien grande
exactitude ; la moyenne des nombres que j*ai trouvés est :
mg^ =z i^i^ i/l' 0^ a^ sur p z=. 66^8'
p 0^ = 123*' 5i' 0^ a^ adjac. = 1 13** Aa'
p a^ z= 1 2 2° 1 o' /> </ = 1 1 3** 3o' dans la macle.
Il existe un clivage net et facile suivant o^
Le plan des axes optiques est faiblement incliné sur o^ et il
' Répertoire de Chimie, avril iSbg.
i6
122 NOUVELLES RECHEBCHES
est oompris dans Fangle obtus /)o^ La double réfraction est très-
énergique, et comme le pouvoir absorbant du sel est considérable,
ce n'est qu'à travers des lames très-minces qu'on peut entrevoir dans
l'huile des anneaux ou des épanouissements d'hyperboles dont les
couleurs annoncent une forte dispersion, tournante pour les lames
parallèles à g^ ou horizontale pour les lames parallèles à p. La bis-
sectrice parallèle à la diagonale horizontale de la base est positive,
et celle qui lui est perpendiculaire est négative; l'angle apparent
des axes optiques dans l'huile est très-grand autour de la première
et peut-être un peu moins grand autour de la seconde; cependant
je n'ai pas pu me procurer de lames assez parfaites pour me per-
mettre de décider où se trouve réellement la bissectrice aigaê,
— Azotate de lanthane et d'ammoniaque. J'ai déjà signalé,
dans mon deuxième Mémoire, la diminution rapide que la cha-
leur de la main suffit pour produire sur l'angle des axes optiques
orientés dans le plan de symétrie. En examinant la marche des
deux hyperboles jusqu'au moment où elles se réunissent pour se
séparer ensuite dans un plan parallèle à la diagonale horizontale
de la base, on voit que l'une se déplace environ quatre fois plus
que l'autre et que par conséquent la bissectrice éprouve un
changement très-notable dans sa position.
— Barytogalcite. La chaleur augmente légèrement l'angle
apparent des axes optiques, ainsi que le montrent les mesures
suivantes, obtenues avec les rayons rouges sur une plaque un peu
oblique au plan des axes :
/ 24" 53' à 17*» C.
24" 58' à 47"
25^ 2' à 7l^5
2E = { 25*» 20' à 95^5
a5** 22' à 12 1^'
2 5^ 24' à l46^5
2 5^ 38' à l70^8
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 123
Une forte élévation de température m^a au contraire pani
sans influence appréciable sur la dispersion. Aanzonfafe, et le
plan des axes roages n'a éprouvé aucun déplacement entre i 7® et
195^8 C.
— Borax. Trois prismes réfringents, taillés dans des direc-
tions convenables sur une lame épaisse bien normale à la bissec-
trice aiguë, m'ont donné, à la flamme de Talcool salé :
a = 1.473 j
|Sz=z 1.470 ! d'où 2V =: 39<> i4' 2E = 590 8'-
y= 1.447 )
Par la mesure directe, Pangle apparent des axes optiques daus
l'air avait été trouvé de 68° 69'.
La chaleur augmente légèrement cet angle; une bonne plaque
a fourni , pour les rayons rouges :
59° 3o'à 17» C.
59° 41' à 2i».5
p ] 59» 58' à 26°.5
^ ~ 60» 32' à 36».5
60» 5o' à 47°
60° 56' à 56«.5
La dispersion tournante est aussi notablement influencée par
une élévation de température. Entre 2 i^.ô et 86** C. le plan des
aies rouges de la plaque précédente a éprouvé une rotation d'en-
viron 3^ 26'W.
' C*esl le micromètre installé dans moa microscope poiarisaDl horizontal qui
permet de déterminer approximativement cette valeur. En effet, à 21*^.5 G. on
comptait exactement 5 divisions du micromètre ou 5 millimètres , entre le centre
des courbes isocbromatiques et chacune des hyperboles vues à 45"* du plan de
polarisation. En ramenant dans ce plan le plan des axes optiques , on a trouvé que
les barres qui traversent alors les anneaux se déplaçaient, entre ai*.5 et SG"* C
d'environ o**",3 de chaque côté de leur position initiale; Tangle dont le plan des
axes optiques a tourné a donc pour tangente la fraction ■^.
16.
124 NOUVELLES RECHERCHES
H- Brewstérite. L'écarlement apparent des axes optiques
augmente légèrement par la chaleur. Une assez bonne lame de
clivage» extraite d'un cristal de Strontian en Ecosse, m*a donné,
pour les rayons rouges :
2E
/ 93° A3' à
8«.8 C.
l 93° 58' à
2 6». 5
I 9^" 0' à
61 «.5
94° 1 0' à
71 ".5
960 6' à
86»
. 95» 26' à
1 o5°.5
De son côté» la dispersion loamante éprouve une modification
très-notable. Dans une autre lame de clivage où les deux hyper-
boles, vues à 46** du plan de polarisation avec les rayons rouges,
embrassaient 1 4 divisions du micromètre , j'ai trouvé que le plan
des axes rouges tournait d'environ 4^ 54' entre 2 1**.5 et 1 46**. 5 C.
— Bromure de sodium hydraté; NaBr H- 4Aq. Dans mon
premier Mémoire, j'avais seulement indiqué que le plan des axes
optiques était parallèle au plan de symétrie et que la bissectrice
aigaê était presque normale à la base d'un prisme rhomboïdal
oblique de 1 18** Ss'. Quelques cristaux, assez nets malgré leur
déliquescence, m'ont permis de compléter ces indications. Lors-
qu'on opère sur des lames minces parallèles à la base , les axes
optiques sont assez écartés, et leur bissectrice aigaê est assez
oblique à la diagonale inclinée pour que dans l'air on ne voie
qu'un seul système d'anneaux; ces anneaux ont une forme très-
ovale et l'hyperbole qui les traverse, à 45** du plan de polarisation,
offre de magnifiques bordures d'un rouge vif à Fintérieur, d'un
bleu vif à V extérieur. Dans Thuile, les anneaux des deux systèmes
sont ronds; mais ceux du système visible dans l'air ont un diamètre
notablement plus grand que les autres. Les deux hyperboles sont
bordées par des couleurs disposées dans le même ordre et possé-
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 125
dant le même éclat. La dispersion inclinée parait donc faible,
tandis que la dispersion des axes est trèsrforte, avec p > v.
D'après des mesures prises dans Fair et dans Fhuile, on peut
admettre que Taxe à grands anneaux fait avec la normale à la
base des angles de
62** 5o' 37** 22' rayons rouges,
69° o' 35** 27' rayons bleus,
dans Tair; dans Thuile;
et que Taxe à petits anneaux fait avec la même ligne, dans Thuile,
j 1 j l 53** 52' rayons rouges,
des angles de J ^ , . ^ 11
^ ( 02** 40 rayons bleus.
On déduit de là, pour la valeur approximative de Tangle appa-
rent des axes dans Tbuile,
91** i4' rayons rouges; 88** 7' rayons bleus.
La mesure directe m'a donné , à i4.** C.
91** 7' rayons rouges; 88** 38' rayons bleus.
-f- Castor. En chauffant de 2 1**.5 à 1 70**.8 C. une lame assez
oblique à la bissectrice aigaë pour laisser voir dans Tair un de
ses systèmes d'anneaux, on n'a aperçu aucun déplacement appré-
ciable de l'hyperbole qui les traverse.
Chessylite. Dans mon deuxième Mémoire, je n'ai donné
qu'une valeur approximative de i3o** pour l'angle apparent des
axes optiques dans l'air. En examinant dans Vhuile des lames
minces parallèles à la base du prisme primitif de 99** 32' et par
conséquent un peu obliques au plan des axes et à la bissectrice
aiguë, j'ai observé, à 45** du plan de polarisation « des bordures
extérieurement bleues et intérieurement vertes autour des hyper-
boles, d'où l'on conclut p >, v. Parallèlement ou perpendiculai-
126 NOUVELLES RECHERCHES
renient au plau de poUrisatioD , les barres qui traverseat les au-
neaux offrent aussi du bieu d'un coté et du vert de l'autre, ce
qui aunonce une dispersion korizonlale notable.
L'écartement approximatif des axes dans Thuile a été trouvé
de 82° Ô'; l'écarlement apparent dans l'air qu'on en déduit est
de loi", pour les rayons compris entre te vert et le bleu. Cet
écartement diminue sensiblement dans une plaque chauffée jusque
vers 75" C.
-+- Chlorate de Baryte. Prisme rbomboïdal oblique de
82-30'. /)o' =: 136" 9'; o'A»= 138* 5i'; pA'
=^ 96°; e' e' sur p = 79" 36' (Rammelsberg).
Outre les faces m, 0', p, c', citées dans le Hand-
buch de M. Rammelsberg, les cristaux que j'ai
examinés offraient, sur l'arête comprise entre
c' et m postérieure, une troncature x := [b'
d"' g^] dont les incidences sont :
Calcula. Observé.
(■' 3; ^=: 1.51" 2' loi' 3o'
c' m postérieure =^ i 22" 44' "
X m adjacente =:::: i5i° ia' "
Plan des axes optiques parallèle au plan do symétrie. Double
réi'ractioD très-énergique. Dispersion des axes et dispersion in-
clinée Irès-faibles. Cette dernière n'est, indiquée que par une
légère différence dans la forme des anneaux des deux systèmes
et dans la vivacité des couleurs qiii bordent les hyperboles; celle
qui tiaverse les anneaux ovales offrant du rouge cxtérieuremenl,
du bleu intérieurement, et celle qui traverse les anneaux ronds,
du bleuâtre des deux côtés. Entre la bissectrice des axes roages
et celle des axes bleas, j'ai observé par la mesure directe un
écart d'environ 0° 1 6'. L'axe correspondant aux rayons rouges fait
approximativement avec Taxe correspondant aux rayons bleus un
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 127
angle de o^ vlI\! dans le système à anneaux ovales, et un angle de
o"^ 9' dans le système à anneaux ronds.
A i4^ C. la bissectrice aigaë des axes jaunes, d'après son
orientation dans une macle artificielle assemblée suivant A\ fait
des angles d'environ :
28** 5o' avec une normale à />,
72** 4»' avec une normale à o\
1 13** 5o' avec une normale à h} antérieure.
J'ai trouvé pour l'angle apparent des axes dans Tair :
p j 86^ 57' rayons rouges,
1 87** 11' rayons bleus,
dans une lame bien normale à la bissectrice aiguë;
p I 87** 12' rayons rouges,
( 87***A2' rayons bleus,
dans une lame plus mince, un peu oblique à la n>éme bissec*-
trice.
Clinochlore. J'ai déjà donné « dans le premier volume de
mon Manuel de Minéralogie, la mesure de l'augmentation que
langle apparent des axes optiques éprouve en passant de 20^ à
3o5^ C. En opérant de nouveau sur une lame de Chester en
Pensylvanie, à la flamme de l'alcool salé, j'ai trouvé que de 2 1^.5
à i46^5 C. le déplacement de l'byperbole à couleurs vives était
d'environ 2^ 7', tandis que celui de l'hyperbole à couleurs pâle«
n'était que de 1^ 2'. La bissectrice s'est donc avancée du côté de
l'hyperbole qui s'est le plus déplacée, et elle a éprouvé une dis*
persion de o** 82' 3o".
J'ai aussi décrit, page 4^7 de nK>D Manuel, des lames hexago^
nales confusément maclées, de Brosso en Piémont, que j'avais re^
gardées comme constituant une variété de clinochlore à deux
128 NOUVELLES RECHERCHES
axes très-rapprochés et à bissectrice aiguë négative. En examinant
de nouveau ces lames au microscope polarisant ^ j'ai trouvé que
leurs anneaux colorés ^ toujours brisés et irréguliers, étaient tra-
versés tantôt par une croix assez nette, tantôt par une croix dislo-
quée dont les branches paraissent symétriquement disposées au-
tour d'une normale au plan du clivage principal. De plus, une
lame qui offrait une plage où les branches de la croix étaient
écartées d'environ i4® 4^2' pour les rayons rouges, à la tempéra-
ture de 6^6 C. a été chauffée jusque vers '2 18® sans que cet
écartement ait éprouvé de modification sensible. Il est donc très-
probable que les lames de Brosso appartiennent en réalité à la
penninCy dont elles se rapprochent beaucoup par leur composition,
et il ne semble pas prouvé jusqu'ici qu'il existe de clinochlore
ayant sa bissectrice aiguë négative.
CoRUNDOPmuTE. Ce minéral de la Caroline du Nord que,
d'après une analyse fort incomplète de M. Shepard, j'avais placé
dans mon Manuel de Minéralogie à la suite des micas, doit être
rapporté au groupe des clinochlores. Des lames à contour hexa-
gonal imparfait, d'un beau vert foncé, montrent au microscope
polarisant, dans la lumière parallèle et dans la lumière conver-
gente, des macles irrégulières composées de secteurs mal défi-
nis, dans lesquels les axes optiques sont tantôt assez écartés,
tantôt presque réunis. Dans les plages les plus nettes, les hyper-
boles offrent des couleurs qui annoncent une dispersion des axes
assez notable, avec p <C. v; la bissectrice aiguë y parait oblique au
plan des lames. Une de ces plages m'a donné 2E=: 64** 69' envi-
ron, pour la lumière blanche, à 22^ C.
Une seule des hyperboles ayant un contour assez arrêté pour
permettre un pointage exact, je n'ai pu mesurer rigoureusement
l'augmentation que l'angle apparent des axes optiques éprouve
sous l'influence de la chaleur; cette augmentation n'a été cons-
tatée que par le déplacement d'environ \ division du micromètre
que l'hyperbole la plus nette a manifesté entre iQ"* et iSô^'-S C.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 129
La composition chimique parait être celle d^un clinochlore
pauvre en silice , mais riche en alumine et en oxyde ferreux,
d après une analyse qui a donné à M. Pisani :
Oxygène. Rapport.
Sihce 2 4>oo ^2,79 6
Alumine 26,90 r3,o6 6
Oxyde ferreux i4»8o 3,28 1 ^^ ^
Magnésie 22,70 9,08 )
Eau 11 ,90 1 0,60 5
99>3o
Ces rapports conduiraient à la formule ( IVf g, Fe ) *^, Âl ^, Si * -|- 5 Û ,
notablement différente de celle qui est généralement admise pour
le clinochlore du Piémont, de TOural et de Pensylvanie.
Ctanube de bâbyum et platine; (6Ba Cy H- 5Pt Cy)
22 Âq. Dans une lame chauffée jusque vers 78^ C. les axes
optiques se rapprochent légèrement, les anneaux les plus petits
paraissant se déplacer un peu plus que les anneaux les plus
ovales. La chaleur apporte donc une faible modification à la
dispersion inclinée.
— ^ Datholite. Les constantes optiques ont été publiées dans
mon Manuel de Minéralogie. En chauffant des lames minces d'An-
dréasbei^, entre 17° et l7l^5 C. je n'ai observé aucun chan--
gement appréciable dans Técartement des axes optiques, ni dans
lorientation de leur bissectrice.
D10PSIDE. En observant avec les rayons rouges , entre 1 7^
et 195^.8 C. une lame bien normale à la bissectrice aiguë, j^ai
trouvé que les deux axes optiques se déplaçaient dans le même
sens, Thyperbole à couleurs pâles s^éloignant de la position ini-
tiale de la bissectrice d^environ 1° 34' pendant que Thyperbole
>7
130 NOUVELLES RECHERCHES
à couleurs vives s'en rapproche de o** 36'. L^aDgle apparent des
axeen'augmenie donc que de o°57'; mais leur bissectrice éprouve
une dispersion notable de i" 5' et elle suit le mouvement de
l'axe qui s'est le plus déplacé.
— DtiLCiTç (dalcose); C" H'* 0" (Gerhardt). Prisme rhom-
boïdal oblique de i i i". De jolis cristaux,
préparés par M. Carict, que j'ai eus entre tes
mains, offraient les combinaisons de formes :
m b*'^ ; m p h^^ ; m p e^ 6''^. J'y ai observé un
clivage facile suivant tes Faces e^* qui n'ont
pas été citées par F^aurent, à qui l'on doit
la première description cristallograpbique de
cette substance. Les principales incidences
sont :
Incideoccs calculées. Incideuce» obserrtts.
*m m ^ 1 13" ira" (Laur.) i 1 1° 45' (Dx.)
i' /)/(' antér. :=: i i3° 45'. ... «
) p : arêle ^ =^ i 30° 69' . . - "
f aièteT7;;;/j'adj.=^i25'' iG'. "
i pe"^ = 135" i3' 125" 9'(Dx.)
I e'^^ e^^=:: 70° 26' suTp. . . 69" i5' environ (Dx.)
I*p d}l^ = i^o" o' lio" (Laur.)
'(T^ m adjacente =149" 3 o'. i49° 3o' (Laur.)
p 6''' adjacent = 1 15"48'.. 1 15' (Laur.) 1 i5°4o'(Dx.)
ic"'^ m antér. ==: iSo" 29'. . . 129° 20' environ (Dx.)
gi/s^i/!— ,33035' . . ,3308' (Dx.)
6'^ m = 83° 55' sur t'^. . . 83" 4' (Dx.)
i : A : : 1000 : 6a2,8S8 D := 8o5,o4o d = 593,320
Le plan des axes optiques est normal au plan de symétrie. La
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE5 CRISTAUX. 131
bissectrice aiguë est parallèle à la diagonale horizontale de la
base. Dans Thuile, la dispersion propre des axes est assez notable
et p > v; la dispersion croisée ou tournante est également mar-
quée et elle se manifeste par les couleurs des anneaux et par celles
des barres qui les traversent lorsqu'ils sont vus parallèlement ou
perpendiculairement au plan de polarisation; Técart entre le plan
des axes rouges et le plan des axes bleus, mesuré sur une macle
artificielle, n'est pourtant que d'environ o** i8'. Les axes rouges,
jaunes et bleus, sont compris dans des plans faisant approximati-
vement, à 20® C. des angles de :
12® Sa' plan rouge, 12® 58' plan jaune, i3® 10' plan bleu,
avec une normale à h^ antérieure;
79® 7' plan rouge , 79® 1 3' plan jaune, 79® 26' plan bleu, avec
une normale k p;
i38®8' plan rouge, i38® i4' plan jaune, i38^ 26' plan bleu,
avec une normale à Tarête Tjy; postérieure.
Une lame un peu oblique à la bissectrice aiguë m^a donné :
.^jj^j 82042; j d.oÙ2E=j '51» 10' rayons rouges,.
( 01® 07 ) 1 ioo®o rayons bleus.
— Épidote. J'ai indiqué dans mon Manuel de Minéralogie
Técartement des axes optiques et l'orientation de leur bissectrice,
pour des cristaux de diverses localités. Mais, par suite d'une er-
reur de copie, l'inclinaison, sur une normale à A\ de la bissectrice
des axes rouges, verts et bleus, dans un cristal de la Caroline do
nord, a été complètement dénaturée (on a pris une différence là
où il aurait fallu prendre une somme). En adoptant pour forme
primitive un prisme rhomboîdal oblique de 69® 56' offrant un
clivage très-faciU suivant sa base et une inclinaison de ii5® ^7'
entre cette base et la face h^ antérieure, toici comment on doit
17.
132 NOUVELLES RECHERCHES
rétablir les angles quç la bissectrice aiguë fait avec les normales
kpetkh} :
Avec ane normale à p; Atec nne normale à k^ anlërienre;
27** 4^7' axes*rouges, 92® 20' axes rouges,
27** 9' axes verts, 91** Aa' axes verts,
26"* 43' axes bleus. 91"* 16' axes bleus.
Les axes optiques de Tépidote sont toujours si écartés, même
dans des lames normales à la bissectrice aiguë, que dans Tair on
voit seulement, à droite et à gauche de cette ligne, des portions
d^anneaux correspondant aux deux axes. J^ai étudié avec les rayons
rouges le déplacement qu'un des anneaux de chaque système,
situé à égale distance de la bissectrice dans une belle plaque
tirée d'un cristal de la Caroline du nord, éprouve sous Finfluence
de la chaleur. Cette étude m'a conduit à admettre qu'entre 36*.6
et i46**.5 C. Tun des axes se déplacerait d'environ 1® 3o' en
marchant vers la bissectrice, tandis qu'entre 33®.5 et l70^8 C.
l'autre axe s'en éloignerait de'o"* 32'. La bissectrice, entraînée
par le mouvement de l'axe qui s'est le plus déplacé, éprouverait
donc une dispersion d'environ 1 **.
— ? Erythrine. Prisme rhomboîdal oblique de 94** 12'.
p h^ = i 24® 5 1'; e^g^ = 1 20® 48'. CUvage très-facile suivant ^f^
Plan des axes optiques et bissectrice négative perpendiculaires au
plan de symétrie. Dispersion assez notable des axes vus dans
l'huile; f> Z>t^* Dispersion tournante à peine appréciable par les
couleurs des anneaux, quoique sa mesure directe dans une macle
artificielle donne environ o® 4o' pour l'écart entre le plan des
axes rouges et le plan des axes bleus. D'après cette mesure, le
plan des axes rouges fait des angles de,
66** 26' 30" avec une normale à p,
120® 35' 30" avec une normale à h} antérieure.
Le plan des axes bleus fait respectivement, avec les mêmes
lignes, des angles de 66® 6' Se'' et de 1 2 1^ 1 5' 3o^
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 133
Plusieurs lames de clivage très -minces m'ont fourni, pour
Tangle apparent des axes dana Thuiie , vers 1 8® C.
I II III IV
IioA^ 4i' io4** 5' 102** 58' loA** 34' ray. rouges,
io4^3i' io3** Ag' 102® 1' io4** 23' ray. jaunes,
102® 20' 101^69' // // ray. bleus.
La valeur de ces angles, quoique un peu inférieure à celle
qu'on observe autour de la bissectrice aigaê dans le péridot, le
diaspore , Tolivénite , la staurotide, etc. peut faire supposer que,
pour rérytbrine , la bissectrice négative est celle de Tangle obtus
des axes optiques; mais il est impossible de s^en assurer directe-
ment, la structure lamellaire et la fragilité des cristaux ne per-
mettant pas d^obtenir les lames normales au plan de symétrie
qu'exigerait cette vérification.
EucLASE. En chauffant une plaque légèrement oblique
au plan des axes, de 12^ à 175^.8 C. et l'observant avec la
lumière rouge , j'ai trouvé que Thyperbole à couleurs pâles se dé-
plaçait à peine et paraissait ne s'éloigner de la position initiale de
la bissectrice que de o^ 22', tandis que l'hyperbole à couleurs
vives s'en écartait de 1^ 56'. L'angle appai:ent des axes optiques
dans l'air augmente donc de 2® 1 8', et leur bissectrice éprouve
une dispersion de o** 4?' du côté de l'hyperbole à couleurs vives.
— Gay-Lussite. L'angle apparent des axes optiques augmente
d'une manière sensible par la chaleur. Une plaque un peu oblique
au plan des axes qui, à 17** C. donnait 2E= 5i® 38' (rayons
rouges), 52® 53' (rayons bleus), a fourni pour les rayons rouges :
5i«5o'à 2i^5C.
52^8' à3l^5
2E= ( 52*^ 22' à 47®
52® 48' à 56®.5
63® 32' à 7i®.5
134 NOUVELLES RECHERCHES
Le piaa des axes rouges n éprouve au contraire qu'une rota-
tion à peine appréciable, entre a l^5 et 66^5 C.
— Glaubérite. Une plaque, dont les axes rouges étaient lé-
gèrement séparés dans un plan parallèle à la diagonale hori-
zontale de la base, à 36^5 C. réunis à 4o^6 C. et séparés dans
un plan parallèle au plan de symétrie, à partir de 4o^5, a été
chauffée jusqu^à 170^.8 C. En étudiant Técartement croissant
des deux hypeiboles, j'ai pu m'assurer que leur différence de
marche ue dépassait guère 0° 3o', et que par conséquent la bis-
sectrice n'éprouvait qu'un déplacement à peine appréciable.
Gtpse. En opérant sur une lame de i°^,3 d'épaisseur, bien
normale à la bissectrice ayuê, j'ai trouvé, pour l'écartement ap*
parent des axes optiques et pour la température à laquelle ils se
réunissent en un seul, des nombres un peu différents de ceux qui
sont consignés dans mon premier et dans mon second Mémoire.
Quant au déplacement que la chaleur fait éprouver aux deux axes
optiques, il est presque exactement moitié plus grand pour l'un
que pour Tautre , comme l'a constaté M. Neumann. L'axe doué de
la plus grande vitesse correspond aux anneaux les plus larges qui,
vus à 45^ du pian de polarisation, avec le microscope polarisant
ou avec deux Niçois croisés, sont traversés par une hyperbole
offrant à ï extérieur une belle et large bordure d'un violet pur, et
à X intérieur une bordure étroite d'un vert jaunâtre (axe mat de
M. Neumann); l'axe doué de la plus petite vitesse correspond aux
anneaux plus étroits dont l'hyperbole est bordée par du rouge
un peu vineux à ï extérieur et par du vert bleuâtre à ï intérieur
(axe rouge de M. Neumann). Voici les principaux résultats que
j'ai obtenus :
1 94® 24 rayons bleus )
A la même température, l'écart entre l'axe correspondant aux
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 136
rayons rouges et l'axe correspondant aux rayons bieus est d'en*
viron
0° 6' dans le syst. à hyperbole bordée extérieurement de rouge,
0** 55' dans le syst. à hyperbole bordée extérieurement de violet.
La bissectrice des axes rouges fait approximativement avec la bis-
sectrice des axes hleus un angle de o® 3o'.
En opérant avec les rayons rouges :
( 75^ 58' à 4?^ C.
2E = j 59^ 19' à 71^5
( 39^ 1' à 96^5
Vers 1 16** G. les axes rouges se réunissent, tandis cjue les bleus
sont déjà, notablement séparés dans un plan normal au plan de
symétrie; à 120® C. les axes rouges s'ouvrent à leur tour dans ce
plan. Entre 120° et ^2 5^ température qu'on ne peut guère dé-
passer sans altérer la transparence et la composition du gypse,
Técartement des axes optiques, pour toutes les couleurs, va tou-
jours en augmentant; mais malgré leur nouvelle orientation, ces
axes ne manifestent pas de dispersion horizontale sensible.
Entre 20** et 95**.5 G. Thyperbole à bordure violette s'est avan-
cée vers le centre de 33"* 35', et l'hyperbole à bordure, rouge de
22'' 38'; la bissectrice des axes rouges, a marché de 5** 2 8' dans le
même sens que l'hyperbole qui s'est le plus déplacée.
On sait qu'à la température ordinaire, la dispersion inclinée
produit une dissymétrie marquée dans la forme et dans les cou-
leurs des deux systèmes d^anneaux examinés avec la lumière
blanche; cette dissymétrie va toujours en diminuant, sous l'in-
fluence de la chaleur, en même temps que l'angle apparent des
axes optiques. Vers io5'' C. les deux hyperbcdes oflrent la même
forme, avec une large bordure extérieure d'un beau violet, et une
bordure intérieure plus étroite d'un jaune verdâtre; vers 1 1 1^ les
hyperboles sont très- rapprochées et presque entièrement vio-
136 NOUVELLES RECHERCHES
lettes; leur couleur oe change pas, lorsqu'à 1 15^ C. environ elles
se réunissent en une croix parfaite.
Hartite, de Gloggnitz en Autriche. A travers des lamelles très-
minces, le microscope polarisant montre la naissance d^anneaux
qui annoncent deux axes optiques très-écartés, autour d'une bis-
sectrice positive qui est peut-être normale à la direction où se voit
une sorte de clivage interrompu. Lorsqu'on parvient à apercevoir
un des systèmes d'anneaux, son hyperbole est bordée, à 45^ du
plan de polarisation, par des couleurs assez vives, rouge à Vinté-
rieur, bleu à Y extérieur. Malheureusement ces données sont insuf-
fisantes pour établir si la forme cristalline est bien clinorhombique
comme semblent l'indiquer les petits cristaux qu'on obtient en
faisant évaporer une solution éthérée ou alcoolique de la subs-
tance.
Heulândite. Tai déjà décrit, dans mon Manuel de Minéra-
logie, les modifications que la chaleur apporte à l'orientation et
à l'écartement des axes optiques de ce minéral. J'ai cherché de-
puis si sa dispersion tournante était modifiée par la même cause.
Pour cela, j'ai chauffé de i5^ à 80® C. environ, plusieurs lames
de clivage où cette dispersion était très-marquée, et j'ai trouvé
que le plan des axes rouges éprouvait une légère rotation, mais
sans pouvoir en déterminer la valeur, à cause du peu de netteté
des barres qui traversaient les anneaiu.
— Hornblende. J'ai cité, dans mon Manuel de Minéralogie,
un gros cristal de hornblende brune de Bilin (P) dont la bissectrice
négative est presque perpendiculaire à l'arête verticale —, au
lieu de faire avec une normale à cette ligne un angle de i5°,
comme celle des homblendcs du cap de Gates. Je me suis assuré
depuis, que cette bissectrice était bien celle de langle aigu des
axes optiques, car dans une lame qui lui était perpendiculaire.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 137
j'ai trouvé, pour Fécartement apparent dans Thuile, 2H=: 92^*37'
(rayons rouges).
Autour de Tun* des axes, les anneaux sont ronds et Thyperbole
qui les traverse' est bordée à V intérieur par du vert, à Y extérieur
par du rouge à éclat vif; autour de l'autre axe, les anneaux sont
seulement un peu plus ovales, mais les bordures de Thyperbole
ont des couleurs à peine discernables où Ton peut cependant re-
connaître encore du verdâtre intérieurement et du rougeâtre exté-
rieurement. La dispersion des axes indique donc p <Cv, comme
dans Tactinote et dans la hornblende du cap de Gates. Quant
à la dispersion inclinée, elle n'est accusée que par une différence
notable entre Féclat des couleurs qui bordent les deux hyperboles,
ces couleurs étant d'ailleurs distribuées suivant le même ordre.
— HoREAULiTE. Ce minéral avait été rangé à tort, dans mon
deuxième Mémoire, parmi les corps à bissectrice positive. J'ai
reconnu depuis, par la mesure de l'écartement des axes optiques
dans l'huile, que la bissectrice aiguë est en réalité négative. Cette
bissectrice est normale au plan de symétrie. L'angle apparent des
axes est trop grand pour être mesuré dans l'air, et, par suite d'en-
chevêtrements intérieurs, il varie un peu suivant les plages d'im
même cristal. Leur dispersion, notable dans l'huile, est très- forte
dans l'air, avec p <Zv. La dispersion tournante est marquée, et
Técart entre le plan des axes rouges et celui des axes bleus est
d'environ i^ J'ai trouvé approximativement, pour l'orientation du
plan des axes rouges :
74° 27' avec une normale kp,
68^ 29' avec une normale à o^
1 5° o' avec une normale à h^ antérieure.
Le plan des axes bleus fait respectivement avec les mêmes
lignes des angles de 76® 27'; 69® 29'; i4°o'.
Plusieurs lames, prises sur des cristaux de la variété rose et
18
138 NOUVELLES RECHERCHES
passablement normales à la bissectrice aigaê, ont donné dans
rhuile,ài6°C-
I
85'' 62' d'où 2E = 1 73** 52' rayons roilges,
2 H =1 86° 22' d'où réflexion totale dans Tair, rayons jaunes,
87° 17' d'où réflexion totale dans l'air, rayons bleus.
II
84^ 5 1' j,^^ ^g ^ ( i63<> rayons rouges,
2H == { 85° 20' I 168° 26' rayons jaunes,
85° 34' d'où réflexion totale dans l'air, rayons bleus.
m
85° 55' d'où 2E = 174^ 57' rayons rouges,
2H = l 86° 18' d'où réflexion totale dans l'air, rayons jaunes ,
86° 56' d'où réflexion totale dans l'air, rayons bleus.
D'après le déplacement qu'éprouve lapartie intérieure d'un des
anneaux de chaque système situé à égale distance de la bissec-
trice, on peut admettre que l'angle apparent des axes rouges dans
l'air diminue de 6° 34' entre 4i^5 et 121° C.
Htdrargillite de l'Oural. Prisme rbomboïdal oblique voi-
sin de 60°. ph^ = 92° i3'. Cristaux fréquemment maclés par
hémitropie autour d'un axe normal à A^ et présentant, entre les
bases des deux individus, d'un côté un angle rentrant, du côté
opposé un angle. sortant d'environ 175° 34'. Clivage très-focile
suivant la base. Les lames clivées offrent souvent, dans* la lumière
polarisée parallèle, une marqueterie intérieure plus ou moins
complexe, indiquant des pénétrations de plusieurs individus à
contours irréguliers.
Plan des axes optiques tantôt parallèle à la diagonale horizontale
de la base et faisant avec ime normale à cette face un angle
d'environ 4i** 26' pour les axes rouges y tantôt parallèle au plan
de symétrie, suivant la température à laquelle la plaque est sou-
mise. Lorsque les axes offrent la première orientation, la disper-
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 139
sion horizontale est inappréciable ; lorsqu'ils ofiBrent la seconde , la
dispersion inclinée est faiblement indiquée par une légère diffé-
rence dans la forme des deux hyperboles.
Bissectrice aiguë normale à la diagonale horizontale de la
base, quelle que soit Torientation du plan des axes.
Dans une lame de clivage épaisse « assez homogène, les axes
rouges, à 26°*ô C étaient notablement séparés dans un plan
parallèle à la diagonale horizontale et les axes bleus presque réu-
nis; leur dispersion était donc assez forte avec p > v; à 4?^ C.
les axes bleus faisaient entre eux un très-petit ang^e dans le plan
de symétrie, tandis que les axes rouges étaient encore séparés
dans leur pian primitif; à 56^5, ces derniers commençaient à
s'ouvrir dans le plan de symétrie. En chauffant jusqu'à 1 70^8 C.
fangle des axes bleus et celui des axes rouges ont toujours été en
augmentant; leur dispersion paraissait assez prononcée , avec p<av.
La dispersion inclinée a également subi l'influence de la chaleur,
et la bissectrice a changé de position à mesure que la tempéra-
ture s'élevait; car, tandis que l'une des hyperboles restait à peu
près fixe entre 7l^5 et 170^8 C, l'autre se déplaçait d'environ
une division du micromètre.
Dans une autre lame de clivage où les axes rouges et les axes
bleus s'ouvraient déjà dans le plan de symétrie , à la température
ordinaire, les deux hyperboles étaient situées du même côté de
la normale à la lame. L'angle que chacun des axes fait avec cette
normale , à j 5® C. a été trouvé approximativement de :
Premier axe ; Deuxième axe ;
5o*^ 1 2' rayons rouges, 35° 9' 3o" rayons rouges,
53° I ' 3o" rayons bleus. 34° 36' 3o" rayons bleus.
Si l'on pouvait se procurer des lames, parallèles au plan de
symétrie, permettant de déterminer exactement l'orientation des
bissectrices par rapport à la normale au plan de clivage, les données •
précédentes suffiraient pour obtenir la valeur de l'angle réel des
axes optiques.
18.
140 NOUVELLES RECHEKCHES
C'est à Tobligeance de mon ami , M • de Kokscharow, que je dois
les belles lames transparentes sur lesquelles j'ai opéré. D'après
les propriétés optiques que je viens de décrire, on ne saurait
douter que leur forme, regardée d'abord par ce savant comme
appartenant au système hexagonal, ne soit clinorhombique; aussi
M. de Kokscharow a^-il déjà inséré mes conclusions dans ses
Materialen zur Minéralogie Russlands, FV* vol. p. 3 98.
Hyposulfite de soude. Il est probable que dans ce sel, où
H. de Senarmont a signalé une dispersion {oaman^e si prononcée \
l'angle des axes optiques varie avec les échantillons; car, dans
plusieurs lames de clivage normales à la bissectrice aiguë, j'ai
trouvé que l'écartement apparent dans l'air était supérieur à 1 5o**,
tandis que d'après de Senarmont il ne serait que de 1 00® à 110^.
La dispersion propre des axes, faible dans l'huile avec f> ;>> v,
est, au contraire, forte dans l'air avec p <Zv. Une lame mince,
parfaitement normale à la bissectrice, observée dans l'air d'abord
et dans l'huile ensuite, sans avoir été changée de place, m'a
donné à 1 a® C.
Il 54® 1' rayons rouges,
1 54^ 1 4' rayons jaunes ,
i65** 67' rayons bleus.
182® 44' 1*51^19' rayons rouges,
82® 42' d'où 2E = I 161® 47' rayons jaunes,
82® 3o' ( i54** 4' rayons bleus.
•
Deux causes contribuent probablement à produire les diffé-
rences qu'on remarque entre les valeurs de 2E déduites de la
mesure de 2 H et celles qui ont été obtenues directement. La
première et sans doute la moins influente, c'est que l'indice de
l'huile que j'emploie habituellement est peut-être un peu faible
' Voy. mon premier Mémoire et Remarques sur les propriétés optiques de'qaelques
cristaux, par H. de Senarmont (Annales de chimie et de physique , t. XLI).
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. \k\
pour la température de 12^ C. à laquelle j'ai opéré; la seconde
c'est que, dans des plaques de substances à indice moyen faibie
(Thénardite par exemple), qui seules permettent la mesure dans
Tair d'écartements aussi grands que ]5o à l5ô^ le moindre dé-
faut de parallélisme entre les faces peut amener des erreurs de
plusieurs degrés.
En chauffant avec précaution des lames minces de clivage
entre 2 i^5 et 47** C on voit que les axes optiques éprouvent un
léger rapprochement et que le plan des axes roages tourne d'une
très-petite quantité.
Hyposolfite de strontiane; Sr 0, S^ 0^ -h 5 Aq.
Prisme rhomboïdal oblique de 78** 2' (Marignac).
Angles calculés. Angles calculés.
p d}i^ — 117» 1 4' é>/« b^^ = 76» 34' avant
p h^l^ = 82° 44' sur d^l^ a, a, adjac. = 114** 1 6'
p a, antér. = 92° 36' p : arête — antér. ;= gS" 5'
ji/a ji/2 _ Qo» 34' avant p : arête p^ infér. = 78» 1 3'
Clivage très-facile suivant la base p. Macles fréquentes par hémi-
tropie autour d'un axe normal à la base; plan d'assemblage paral-
lèle à cette face.
Les cristaux, sur lesquels j'ai déterminé les propriétés optiques,
offraient la combinaison des formes p â}'^ b^^^
a, =(6^6'/*A^) avec prédominance des faces
p et 6''^.
Double réfraction très-énergique. Axes op-
tiques très-écartés, situés dans un plan pa-
rallèle à la diagonale horizontale de la base ;
bissectrice aigaë positive, normale à cette
ligne. D'après des mesures prises sur une
macle artificielle, formée par deux lames tail-
lées parallèlement au plan de symétrie et as-
Iîl2 NOUVELLES RECHERCHES
semblées suivant la base , le plan des axes correspondant aux
ravons rouges s'écarte à peine de 7 i S minutes du plan des aies
correspondant aux rayons bleus. La dispersion horizonUtle est
donc presque nulle; aussi est-elle à peine indiquée par les bor-
dures des barres qui traversent les deux systèmes d'anneaux vus
dans l'huile parallèlement ou perpendiculairement au plan de
polarisation. La bissectrice des axes correspondant aux rayons
jaunes fait des anf^es d'environ :
11^3' avec une normale à p,
75° 52' avec une normale à l'arête antérieure -',
90° 44' (ivec une normale à l'arête inférieure tïtï-
La dispersion des axes apparents dans l'huile est très-faible, avec
(j <Zv. J'ai trouve pour leur écartement, à 20" C.
[ 84" 67' rayons rouges,
aH^^ I 85° i' rayons jaunes,
' 85° 22' rayons bleus.
— Klaprotuite. Prisme rhomboïdal oblique de ga".
0' a^ adj.= i 20° 'i^';d^^ d"^= 100° ao'sur
o>; é'/* i'/''= !,9° 4o'sur a'; d"^ 6"/"= i35» 25'
sur m;d^'^ 6''*= 97' 33' sure'. Les cristaux de
Georgia, comté de Lincoln, sur lesquels ont
été faites mes déterminations optiques, ofiîrent
en général l'une des combinaisons de formes
rfi/a i'/s ou 0' d''" b^'^, et ils ont l'aspect d'octaè-
dres cunéiforme's plus ou moins allonges dans
la direction de l'arête rr,ï, ou aplatis suivant
une face b^, alors très-prédominante.
Flan des axes optiques parallèle au plan de symétrie. La bissec-
trice aigaë des axes moyens fait des angles d'wnviron :
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 143
70** avec une normale à o\
5o** 39' avec une normale à Tarête postérieure ^.
Dans l'huile, la dispersion propre des axes est à peine appré-
ciable et p > v; dans Tair elle est au contraire assez notable et
p<Cv. La dispersion inclinée n'est indiquée que par une très-lé-
gère dififérence dans la vivacité des couleurs des deux systèmes
d'anneaux. L'écartement varie un peu avec les cristaux et avec
les plages d'un même cristal. Deux lames très-minces assez bien
normales à la bissectrice aiguë m'ont donné, pour l'angle appa-
rent dans l'huile et dans l'air, à 1 5** C.
Première lame.
aH := i 77" te; ^>^^^j. _ j «s.» 39; rayon» rouges,
( 77** 1 1 ( loa® 20 rayons bleus.
Deuxième iame.
(78^32 { i38**a rayons bleus.
En chauffant, de 17** à igô^.S C. une plaque un peu oblique
à la bissectrice et laissant voir dans l'air un de ses systèmes d'an-
neaux, l'hyperbole qui traversait ces anneaux, à 45® du plan de
polarisation, m'a paru se rapprocher très-légèrement du centre.
KoTSCHUBÉiTE ( Kokscharow ; Materialen zur Minéralogie
Russlands, IV® vol. p. 182). Ce minéral de l'Oural est un^clino-
chlore d'un beau violet, qui se présente en gros cristaux maclés
ayant l'apparence de pyramides hexagonales basées, souvent pé-
nétrés par des lames de Kàmmerérite de même couleur. L'écar-
tement des axes optiques est essentiellement variable suivant les
plages et sa mesure peut rarement s'obtenir avec exactitude, à
cause des enchevêtrements intérieurs. Dans ime lame de clivage
assez homogène, j'ai trouvé que la bissectrice ai;9aê% faisait avec
une normale au plan de clivage à peu près le même angle que
\lik NOUVELLES RECHERCHES
dans le clinochlore vert de Pensylvanie. L'une des hyperboles, à
couleurs vives, était bordée par du violet à ^intérieur et par du
rouge à \ extérieur; Tautre hyperbole, plus courbe, offrait des
bordures disposées dans le même ordre, mais d'une nuance plus
pâle; donc p <C v. A 12** C. l'angle apparent des axes ronges
était d'environ :
p ( 38** 38' première plage,
I ^2° 8' deuxième plage.
En chauffant la lame de 12** à 170^.8 C. l'hyperbole à cou-
leurs vives s'est déplacée de 1 division du micromètre, tandis
que rhyperbole à couleurs pâles ne s'est déplacée que d'environ
Y division, toutes deux s'écartant d'ailleiu^s de la position initiale
dé la bissectrice. Cette ligne a donc éprouvé , dans son orientation ,
un changement semblable à celui que j'ai signalé dans le clinochlore
vert.
— Laumonite. Les caractères optiques ont été décrits dans
mon Manuel de Minéralogie. Une lame mince chauff'ée jusque vers
75° C. n'a paru éprouver qu'une augmentation à peine appré-
ciable dans l'angle apparent de ses axes optiques.
— LiROCONiTE. Dans mon deuxième Mémoire , j'ai dit que la
dispersion des axes optiques était à peu près nuUe, ainsi que la
dispersion tournante ^ et que l'écartement apparent était supérieur
à i2il^ De nouvelles observations m'ont permis de déterminer
cet écartement d'une manière plus précise et de constater, pour
la dispersion propre des axes dans l'air, p <::i v. En opérant sur
deux lames minces, un peu obliques à la bissectrice aiguë, j'ai
trouvé dans l'huile à 1 6® C.
Première lame.
78^8' ( i35® 1' rayons rouges ,
2H = j 78** 10' So'' d'où 2E = I i35^ 3i' rayons jaunes,
78** 49' ( 1 39^ Sa' rayons bleus.
SUR LES PROPRHÈTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 145
Deuxième lame*
77® 2 4' ko" ( 1 32** bli rayons rouges,
2H= l 77** i8' d'où aE = | 1 3 2** 67' rayons jaunes,
1. 76** 57' ko" ( 1 33** A6' rayons bleus.
La seconde lame m'a donné directement dans Tair,
ç, ( i32** 22' rayons rouges,
{ i33** Ô7' rayons bleus.
L'angle apparent des axes n'a paru éprouver qu'une modifica-
tion à peine appréciable dans une lame chauffée jusque ver^ 75°.
— Ldnnite; phosphorochalcite. Prisme rhomboïdal oblique
de 38** 56'. p h' antér. = 1 o3** 26'; p a* = 1 66** 44'; a' h' adj. =
89** 5o'; a*^^ h^ adjacente =: 1 o3** 7'; d}^^ d}^^ = 1 1 7** 49' en avant;
b^ 61/2 _ 1 120 32' sur a'; d}^^ h' antér. = 111° 33'; b'H' =
90** 8' sur (ii/2. j}/2 51/2 adjacent = 1 58** 35'.
Double réfraction énergique. Plan des axes optiques parallèle
à la diagonale horizontale de la base. Bissectrice aiguë normale à
cette diagonale et faisant des angles d'environ :
4i** 24' avec une normale à l'arête -^^
107** g' avec une normale à h^ antérieure.
Dispersion des axes très-faible, paraissant indiquer p <Z v.
Dispersion horizontale inappréciable. L'écartement des axes op-
tiques varie avec les échantillons, à cause des enchevêtrements
nombreux et irréguliers qu'ils présentent. Une lame très-mince ,
un peu oblique à ia bissectrice aigaê, m'a donné dans l'air pour
ia lumière blanche,
2E = 95** environ.
Les cristaux bien conformés de cette substance sont si rares
»9
146 NOUVELLES- RECHERCHES
et si petits , que les observations précédentes ne peuvent être re-
gardées que comme approximatives. Tout imparfaites qu'elles
sont, je n'aurais pu les terminer, sans un envoi dont je suis rede-
vable à la bienveillance de M. de Rath, professeur à l'université
de Bonn.
— Malachite. Prisme rhomboïdal oblique de io4** 20'.
ph^=z 118** 10'; a'/* h^ adjacente = 98** 43'. Clivage très-facile et
très-net suivant p; plus difi&cile suivant le pian de symétrie. Les
cristaux de Rheinbreitenbach, sur lesquels ont été déterminées les
propriétés optiques, sont généralement maclés par hérmitropie
autour d'un axe normal k h^.
Double réfraction énergique. Plan des axes optiques parallèle
au plan de symétrie. La dispersion propre des axes est notable
dans l'air, avec p < v. La dispersion inclinée est au contraire peu
marquée; elle ne se manifesté que par la forme des anneaux,
qui sont plus ovales dans un système que dans l'autre, et par les
bordures des hyperboles dont les couleurs, à A 5** du plan de
polarisation , paraissent un peu plus vives autour de l'hyperbole
des anneaux ovales qu^autour de l'hyperbole des anneaux ronds.
Ces couleurs sont d'ailleurs distribuées suivant le même ordre
pour les deux hyperboles, et elles ofiFrent du bleu à Yintérieur et
du rouge à V extérieur. Les axes optiques vus dans l'air, à travers
une lame de clivage parallèle à la base, sont situés l'un à droite
l'autre à gauche de la normale à la lame; d'après les observations
de M.^V. von Lang^ et les miennes, on peut admettre qu'ils
font respectivement avec cette normale, vers i5*^ C. des angles
d'environ :
Annteaux roods ; Anneaux ovales;
3 S*' 67' et 57° 16' rayons rouges,
34° o' et 67° 21' rayons jaunes ,
35° 4o' et 60** 26' rayons bleus.
' Philosoph. magatine, k* série, vol. XXV el XXVllI.
SUR LES PROPKIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 147
La bissectrice aiguë fait approximativemeat avec les normales
k p et k h^ des angles de :
4** 4o' So" rayons rouges, A^Sg' rayons jaunes , (normalç kp);
66** 3 1' rayons rouges, 66° 2 9' rayon» jaunes, (normale à h^).
L'indice moyen, mesuré sm- un prisme de 28° 34' dont l'arête
réfringente était passablement normale au plan des axes, a pour
valeur :
11.87 ^^yoï^s rouges,
1 .88 rayons jaunes,
1.89 rayons verts.
Des données précédentes, on déduit' pour l'écartement réel et
pour l'écartement apparent dans Tâir :
Y l 44** 5' 2E ==z 89** 8' rayons rouges,
( 43*^ 54' 2E = 89° 18' rayons jaunes.
' En désignant par A N et par N B les angles que les axes optiques font dans
l'intérieur d'une lame biréfringente avec une normale
à cette lame, par ÂB Tangle réel des axes, par NA\
N B' et 71 N , les inclinaisons respectives de chacun des
axes vus dans fair et de leur bissectrice avec la même
normale, il est facile d'établir les relations :
V=:i AB = AN-K/iNz=BN — /iN;
2
... sin N B' — sin N A' ces a/i N
CO l A 1\ — ""T~"T» ... -1 I
Sin NA sin 2/1 N ^
sin A' N sin B' N
sin AN sin BN
==/3-
Ces relations permettent de calculer l'angle réel des axes optiques et l'indice moyen
en fonction des données de l'observation A'N, B'N et iiN; mais en général elles ne
fournissent, lorsqu'on opère sur des lames naturelles de clivage, que des résultats
approximatifs, à cause de l'imperfection de ces lames et des erreurs dont est suscep-
tible la détermination de chacune des trois quantités A'N, B'N et nN. Aussi est-il
préférable, toutes les fois que cela est possible, de mesurer directement l'indice
moyen et d'en déduire les valeurs de AN et de BN, valeurs qui doivent conduire
au même angle réel V, si les observations ont été bien faites.
>9-
148 NOUVELLES RECHERCHES
La dispersion des aies intérieurs serait donc de sens contraire
à celle des axes vus dans Faîr.
En chauffant une lame de clivage jusqu'à 76** environ, on
n'aperçoit aucun déplacement appréciable des axes optiques.
#
— MoLYBDATE d'ammoniaqoe; AmO, 2M0O' H- Aq. Prisme
rhomboïdal oblique de i5o° 2 4'. ^^^^g^ = 1 1 3° 45'; e^^^m anté-
rieure =r I i5^ 69'; pg^ == 92** 2'; ar. -^ : ar. — := 112** 20'
(Marignac). Les cristaux que j'ai étudiés n'offraient que les formes
w, g^, g\ e^/^, p =1 (6^/* 6^^^ A^^*), dont la dernière était prédomi-
nante. Clivage très-facile suivant g^.
Double réfraction très-énergique. Plan des axes optiques pa-
rallèle au plan de symétrie. Dans l'huile, la dispersion propre des
axes est faible et indique p<Zv, La dispersion inclinée se mani-
feste par une différence appréciable dans la forme et la vivacité
des couleurs des anneaux correspondant aux deux axes, ceux à
couleurs pâles étant assez ovales et ceux à couleurs vives à peu
près circulaires. Dans une macle artiGcielle composée de deux
lames de clivage parallèles au plan de symétrie, la bissectrice
des axes rouges s'écarte d'environ 0° 1 9' Ae la 'bissectrice des
axes bleus. Ces deux lignes font approximativement des angles de :
87° 28' rouge 1 1 ;. r A4 '"
On f i-i } avec une normale a 1 arête - ,
87° 9 bleu ) rn'
' i_i ! avec une normale à l'arête ~.
19** 29 bleu ) ^''*
Une lame très-mince , assez bien normale à la bissectrice aiguc,
m'a donné vers 1 6** pour l'angle apparent des axes dans l'huile :
91^ 3 1 ' rayons rouges ,
2H = j 91** 62' rayons jaunes,
92** 5o' rayons bleus.
MoLYBDATE DE SOUDE; Na 0*, 9M0 0' -+- 2 8Aq. Cristaux se
rapportant à un prisme clinorhombique et offrant habituellement
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 149
la forme du prisme rectangulaire oblique dérivé, h^ g^p, modifié
par les deux hémioctaèdres d}^^ et 6^/^. p h^ =: i o3** 26'; d^^^ h^ =
118^ 38'; 6^/^ h' adj. — io8*> 3o'; d'^^ b'^^ = i32° 62'; (?/« d'^^
adj. = 76*> 1 2'; 6^/^ 6^/2 adj. r=: 63^ 32' (Zenker). Clivage difficile
suivant A*.
La plupart des échantillons résultent de raccoleinent de nom-
breux individus assemblés suivant un plan parallèle à h^ et quel-
quefois hémitropes autour d^un axe normal à cette face.
Double réfraction énergique. Les axes optiques, pour toutes
les couleurs du spectre, s^ouvrent dans des plans parallèles à la
diagonale horizontale de la base; leurbisseclrice aigaê est perpen-
diculaire à cette ligne. Dans Tair, les plans qui renferment les
axes rouges, les d^xes jaunes et les axes bleus, font respectivement
des angles d'environ :
5° 4.' avec une normale à h^ antér. )
71*^ 3i' avec une normale k p ) ^ '
5** 2 5' avec une normale à A^ ) .
, 1 , [ laune,
7 1 ^^ 10 avec une normale a p )^
6° 55' avec une normale à A^ ) , ,
69*^ 40 avec une normale a p )
Il y a donc un écart de 1^ 5i' entre le plan des axes rouges et
celui des axes bleus.
Dans l'huile, la dispersion propre des axes est faible et indi-
que p > v. La dispersion horizontale est au contraire très-mar-
quée, et elle se manifeste par des couleurs très-vives formant des
bordures symétriques de chaque côté de la barre qui traverse
Tanneau central des deux systèmes, vus perpendiculairement ou
parallèlement au plan de polarisation.
Une lame bien normale à la bissectrice aiguë m'a donné, pour
l'écartement apparent dans l'huile, vers 16** C.
«
95° 58' rayons rouges,
itia = \ 96** Sli rayons jaunes,
95° 4o' rayons bleus.
150 NOUVELLES RECHERCHES
Dans une lame parallèle au plan nie symétrie et normale à la
bissectrice obtuse, la dispersion propre des axes était assez forte,
tandis que la dispersion croisée ou tournante paraissait faiBle. J'y
ai trouvé :
( 1 1 o° 2 4' rayons rouges ,
2H0 = < 110** 62' rayons jaunes ,
( 1 12° 36' rayons bleus.
Des valeurs de Ha et de H^, on conclut approximativement :
i84** 16' [1.622 rayons rouges,
84° 6' ^ = I 1.627 rayons jaunes,
83^ 24' ( 1.646 rayons bleus.
-4- MoNAZiTE. Prisme rhomboïdal oblique de 93** 10'.
pAi = io3°46'; pm — gg^5Y; po^=:i43^6'; pa^= i3o*^6'.
Clivage net et facile suivant p; moins facile suivant h^; plus dif-
ficile suivant g^. Les propriétés optiques ont été déterminées sur
les petits cristaux d'un rouge brun qu'on trouve engagés dans
la Sillimanite de Norwich, Connecticut.
Double réfraction peu énergique. Plan des axes optiques pa-
rallèle à la diagonale horizontale de la base; bissectrice aiguë
perpendiculaire à cette ligne. Le plan qui renferme les axes
moyens fait des angles d'environ :
10** avec une normale à p,
86** i4' avec une normale à h^ antérieure.
La dispersion propre des axes est inappréciable par les bor-
dures des hyperboles vues dans l'air, à 45** du plan de polarisa-
tion. La dispersion horizontale est sensiblement nulle.
Une lame, clivée suivant la base et redressée à l'aide de petites
cales de verre, m'a donné à 17** C.
p ( 29** 4' rayons rouges,
1 .28** 48' rayons bleus.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 151
En élevant la température jusqu'à 1 46^.5, Tangle apparent
des axes rouges a paru subir une légère diminution d'environ
0*^57'. Quant au plan qui contient ces axes, il na éprouvé
aucun déplacement appréciable entre 3 6**. 5 et 19 5°. 8 C. ,
— Orcine; C^* H^ 0* H- îAq. Dans mon premier Mémoire,
j'avais seulement donné les incidences principales mesurées par
M* Miller et Torientation du plan des axes optiques observée par
H. de Senarmont. De beaux cristaux, qui m'ont été récemment
remis par ^. V. de Luynes, m'ont permis de compléter ces
premières indications. Les cristaux préparés par M. de Luynes
oflFrent en apparence un prisme hexagonal terminé par un biseau
dissymétrique et présentant la combinaison des formes mh^poK
On peut les rapporter à un prisme rhomboldal oblique de
77*^ 3 1'; leurs incidences calculées, comparées à celles que j'ai
observées sur un grand nombre d'échantillons et à celles de
M. Miller sont :
Calculé.
Observé.
Dx.
Mille
r.
i m m
< m h^
-p h'
p m
ir
128°
102'
77° 3i' avant
128° 45' 3o".
102° 29' côté.
139° 5o'
96" 6' sur 0'
136° 16'
93» 49'.-..
Angle plan de la base
//
19 moyenne. .
44'
29' 102
i4o° 3o'^'' moyenne.
96° 6' ; 96" 23'
i36° 16' i36° 16'
II
" 24'
II
II
11'
1 1
'56"
6: h
Angle plan des faces latérales = 9 4** 45' 5o"
:: 1000:729,196 D=623,872 ^=781, 626.
Le bîseaa lerminal parait bien être, sur mes cristattx, le même que cdui <j«i
a été figuré par M. Miller (voy. le Handhuch der krystalîographischen Chemie de
M. Rammelnberg); seulement uia face 0* doit avoir élé regardée à tort comme placée
sur Tangle solide aigu a de la forme primitive, par suite d'une erreur qui a allribué
Tangle 96° 23' à finclinaison p h^ adjacente, au lieu de Tappliquer à ph^ sur o^
152 NOUVELLES RECHERCHES
D'autres cristaux très-gros, provenant de la fabrication de
M. Ménier et offrant les mêmes formes que ceux de M. de Luynes,
sont fortement aplatis suivant h^; tous se clivent avec la plus
grande facilité dans cette direction, cequi rend difficile le travail
des plaques nécessaires pour la détermination des propriétés op-
tiques biréfringentes.
Les axes optiques s'ouvrent dans un plan parallèle au plan de
symétrie. La bissectrice aigaê des axes moyens fait des angles
d'environ ':
38** 54' avec une normale à p,
1** i6' avec une normale à o\
45** o' avec une normale à A* antérieure.
La dispersion inclinée paraît à peu près nulle. Les anneaux
ont la même forme dans les deux systèmes et chaque anneau
central est traversé, à 45*^ du plan de polarisation, par une hyper-
bole qui offre une bordure d'un rouge pâle à ïextérieur et d'un
bleu pâle à Yintérieur. La dispersion propre des axes est faible
et p<Zv.
Une lame un peu oblique au plan des axes m'a donné pour
Técartement apparent dans l'air, à 3o** C.
153° 2 1' rayons rouges,
53** 4i' rayons jaunes,
54° 2 3' rayons bleus.
«
— Orthose. Dans mes Observations sur les modifications per-
manentes et temporaires que Vaction de la chalear apporte à quelques
propriétés optiques de plusieurs corps cristallisés \ il a seulement été
question, pour diverses variétés d'orthose soumises à des tem-
pératures plus ou moins élevées, des changements qu'éprouve
Tangle apparent de leurs axes optiques.
' ' Comptes reniât de V Académie des sciences, séance du 8 juillet i86i , et Annaks
des mines, t. H, année i66a.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 153
J'ai voulu m'assurer depuis, si la dispersion horizontale et la
dispersion inclinée que présentent ces axes, suivant Torienta-
tion du plan qui les contient, étaient aussi modifiées par la cha-
leur, et pour cela j'ai procédé de la manière suivante :
i^ Une plaque d'adulaire du Saint-Gothard, dont une plage
offrait des axes assez rapprochés situés dans un plan parallèle à
la diagonale horizontale de la base, a été chauffée de 17° à
195*^.8. En opérant avec les rayons rouges et perpendiculaire-
ment au plan de polarisation, j'ai bien vu les deux axes se rap-
procher jusqu'à se confondre, et par suite les deux systèmes d'an-
neaux se réduire à un seul, d'une forme à peu près circulaire;
mais la branche horizontale de la croix qui traverse les anneaux
m'a paru conserver exactement la même position à toutes les
températures.
2® Une plaque épaisse d'orthose de Wehr, dont les axes s'ou-
vraient dans le plan de symétrie et où la dispersion inclinée
s'accusait, à il 5^ du plan de polarisation, par des bordures d'une
couleur plus vive autour d'une des hyperboles qu'autour de
l'autre, a été chauffée de 1 2** à 1 46^.5 C. L'angle des axes rouges,
qui était de 28^ 3i' à 12^ C. est devenu àh"" 34' à li46^5 C.
L'axe correspondant à l'hyperbole à bordures vives s'est écarté'
de la position initiale de la bissectrice un peu plus vite que Taxe
correspondant à l'hyperbole à bordures pâles, et la bissectrice
elle-même s'est déplacée d'environ o** 56' en marchant vers l'axe
doué de la plus grande vitesse.
L'action de la chaleur paraît donc nulle sur la dispersion ho-
rizontale et faible sur la dispersion inclinée.
— Orthose AVENTURiNé. On Sait que la plus belle pierre de so-
leil est un oligoclase de Tvedestrand en Norwége, pénétré par
un grand nombre de lamelles hexagonales d'oligiste, transpa-
rentes ou translucides et diversement orientées. Il existe ^aussi
30
L
15^ NOUVELLES RECHERCHES
plusieurs variétés d'orthose avenluriné, où les lamelles étran-
gères, très-petites et plus ou moins inégalement disséminées dans
la masse, produisent des jeux de lumière moins agréables à Tœil
que ceux de l'oligoclase. J'ai examiné trois de ces variétés prove-
nant de Werchne Oudinsk en Sibérie, de l'île de Cedlovatoi
près d'Arkangel, et de Minerai Hill en PensylVanie.
La variété de Werchne Oudinsk est rougeâtre et faiblement
transparente; elle possède deux beaux clivages perpendiculaires
Tun à l'autre et, lorsqu'on incline légèrement une lame parallèle
à la base, on y voit de vifs reflets d'un rouge de cuivre, dus à
l'interposition de lamelles d'oligiste très-petites, excessivement
abondantes et assez uniformément répandues dans la masse. Le
plan des axes optiques est parallèle à la diagonale horizontale de
la base; leur bissectrice aiguë fait avec la diagonale inclinée un
angle de 4° à 5^. L'écartement apparent des axes moyens dans
l'air dépasse 120° à la température ordinaire, et il diminue no-
tablement par l'application de la chaleur. La dispersion horizon-
tale est assez a>arquée. En obliquant un peu une lame normale à
la bissectrice aiguè, on y voit des reflets cuivrés aussi vifs que sur
les lames clivées parallèlement à la base. Les particules rougeâ-
tres, la plupart transparentes, qui produisent ces reflets, exami-
nées au microscope sous un fort grossissement, oflVent la forme
de lames rhombes, de baguettes ou de fuseaux; elles paraissent
orientées dans des directions très-variées, mais surtout suivant
des lignes parallèles à l'axe cristallographique vertical. Dans la
lumière polarisée parallèle, le feldspath et les lamelles d'oligiste
manifestent à la fois l'extinction maximum, ce qui semble prouver
que toutes ces lamelles sont uniaxes et dirigées normalement à
leur axe optique.
A travers une plaque très-mince parallèle au plan de symétrie,
on voit un très-petit nombre de particules rouges orientées dans
le plan même de la plaque. La plus grande partie se montre par
la tranche; les unes sont alignées suivant une direction qui fait
un Ijrès-petit angle avec la base, ce sont celles qui donnent les
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 155
reflets cuivrés à travers cette face ; les autres sont parallèles à des
fissures intérieures qui annoncent Teiistence du troisième clivage
si net dans la Murchisonite ^ et correspondant à la face a}^"^ placée
sur Tangle solide aigu de la forme primitive; c*est à elles qu^on
doit attribuer les jeux de lumière des lames normales à la bissec-
trice aiguë.
La variété de l'île Cedlovatoi que, d'après l'indication de
M. Scheerer^, j'avais placée dans mon Manuel de Minéralogie
à la suite de Foligoclase , est d'un rouge pâle , plus transparente
que celle de Werçhne Oudinsk, mais moins aventurinée, les
lamelles d'oligiste y. étant très-petites et (rès-clair-semées. Elle
oflre deux clivages faciles, rectangulaires entre eux. Le plan Aes
axes optiques y est aussi parallèle à la diagonale horizontale de
la base et lem: écartement est d'environ iao° pour la lumière
blanche.
La variété de Minerai Hill se présente en grandes masses
blanches tachetées de points rougeâtres, faiblement transpa-
rentes. Les axes optiques y ont la même orientation et à peu près
le même écartement que dans les deux premières variétés; cet
écartement diminue d'une manière sensible lorsqu'on élève la
température. Si l'on incline légèrement une lame normale à la
bissectrice aiguë, on voit miroiter des lamelles hexagonales allon-
gées, rougeâtres, transparentes ou translucides, qui semblent se
diriger parallèlement aux faces ^^^^ placées sur les angles latéraux
de la forme primitive; la lumière polarisée parallèle n'y produit
pas Textinction maximum en même temps que dans la masse
feldspathique ; il est donc possible qu'elles appartiennent à la
Gôthite.
H- Pârgasite. Deux lames d'un bleu pâle ont donné, pour
' Ce clivage fait un angle de yS** i3' avec la base el un an^e de 170* 4o' avec
k\ (Voir le premier volume de mon Manuel de Minértdogie, p. ih^)
* Annales de Poggeniorff, t. LXIV, p. i53, année i84&.
156 NOUVELLES RECHERCHES.
récartement apparent des axes optiques dans Tair, à diverses tem-
pératures et pour les rayons rouges :
aE =
Première lame ;
Oeaxième lame ;
98» 3' à 17" C.
/ 95» 53' à 17» C.
98» 24' à 26».5
96" 1' à 26».5
98» 46' à 47°
96» 24' à 47°
99° 8' à 710.5
99» 32' à 95».5 ^^
97» 6' à 7i«.6
'- 97» 48' à 95».5
99° 5o' à 121°
98» 48' à 12 1»
10.0° 44' à i46».5
98° 5o'à i46».5
\ loo» 38' à 170-.8
L'observation, répétée plusieurs fois, a toujours fourni des ré-
suitats très-voisins des précédents, de sorte qu'on peut admettre
que de 17® à l46^5 C. l'angle des axes rouges augmente de
2** 4i' à 3^ Quant aux deux hyperboles, celle qui dans la lu-
mière blanche ofiFre des bordures à couleurs vives m'a paru s'é-
carter à très-peu près de la même quantité que celle dont les boi^
dures sont plus pâles; par conséquent la bissectrice aiguë des
axes rouges n'éprouve par la chaleur qu'un déplacement inappré-
ciable.
PÉTALiTK d'Utô. Une lame normale à la bissectrice aiguë,
chauffée de 1 2® à i 70^.8 C. n'a pas paru éprouver plus de mo-
difications dans récartement de ses axes optiques que les lames
de castor dont il a été question page 1 2 5. J'avais déjà établi, dans
une précédente publication, l'identité complète de propriétés op-
tiques biréfringentes que présentent le castor et le pétalite '.
— Phosphate dé soude. Dans mon premier Mémoire, j'avais
* Comptes renias de t Académie des sciences, séance da 16 mars i863 , et Annales
de chimie et de physique, à* série, t. III.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 157
omis d'indiquer que l'indice moyen et Fécartemeul des axes opti-
ques trouvés par M. Miller se rapportaient à la partie jaune du
spectre , comme l'angle apparent que j'avais mesuré moi-même.
J'ajouterai ici que, d'après les bordures des hyperboles vues à
45° du plan de polarisation, la dispersion propre des axes est
notable eip<Cv. La dispersion inclinée parait au contraire faible,
et elle se manifeste seulement par la différence de vivacité que
présentent les couleurs symétriquement disposées dans les deux
systèmes d'anneaux.
PiSANiTE (Kenngott); cuproferrite ; (Cu,Fe)§ -h yfl (Pi-
sani). Substance chimiquement et géométriquement isomorphe
du sulfate de fer, formant des stalactites dans une grotte voisine
d'une mine de chalcopyrite, dans l'intérieur de la Turquie.
De petits cristaux assez nets m'ont offert plusieurs combinai-
sons de formes dont la plus complète était
mg^ p 0^ a^ e^ b^^^^ b^ 6*/®; les trois dernières
faces n'avaient encore été observées ni dans
le sulfate de protoxyde de fer, ni dans lesT di-
vers mélanges cristallisés des sulfates ferreux
et cuivreux qu'on obtient artificiellement.
Voici les incidences calculées mises en re-
gard des incidences mesurées directement
et les dimensions de la forme primitive.
incidences cuiculées. incidences observées.
*
*
mm =^ 83° 33' avant 83° 33' moyenne
m m :=: g6° 37' coté 96° 27' moyenne
p 0^ =^ 1 59° 26' • . . 159° 26' moyenne
p a* adj. ziiz i l'j^ 34' 117° 33' moyenne
p e^ = 1 24'' 28' 1 24** 45' environ
e^ g^ —-: 'i45° 32' i46° environ
P9' — 9^"" ''
158 NOUVELLES RECHERCHES
Incidences calcaléeft. Incidences observées.
p m antérieure = loo*^ lo' loo* 2 1 moyenne
p b^^^ = i64^ 38' 154** 19' moyenne
pb^ = 1 30*^ 43' 1 3o^ 1 ï' moyenne
p i*/» ZZJ2 io5** 48' io5** 35' environ
*/) w postérieure = 79^ 5o' 79** 5o' moyenne
6^ 6^ adj. = 109*" 54'. //
64/H^/^adj. =^ 86° '23'..
b : h : : 1000 : 986,129 D = 652,646 d= 757,663
Angle plan de la base = 8 1** 28' 58"
Angle plan des faces latérales == loi*" 34' So".
Clivage facile suivant la base. Plan des axes optiques parallèle
au plan de symétrie. Axes très-écartés. Bissectrice obtuse négative
presque normale k l^t base, comme dans le sulfate de fer.
Prussiate rouge de potasse. Prisme rhomboïde oblique
de 75° 4o' ayant une base très-peu oblique sur les faces latérales.
Parmi les cristaux que j^ai examinés, quelques-uns, en très-
petit nombre, sont simples et offrent la forme représentée par là
fig. 244 du Handbuch der Krysiallographischen Chemie de M. Ram-
melsberg; la plupart résultent de Taccoiement de plusieurs indi-
vidu9 assemblés suivant un plan parallèle à h^ et très-souvent
hémitropes autour d'un axe normal à cette face. Lorsque Thémi-
tropie existe, les deux sommets paraissent composés de faces
symétriques entre elles, mais différentes poiur chacun d^eux;
ainsi, dans les combinaisons de formes les plus simples, on ne
trouve à une extrémité que quatre faces de Thémioctaèdre anté-
rieur S z= [d^ rf*/* k^^^)y et à Tautre extrémité que quatre faces de
Thémioctaèdre postérieur y = (6^ (f /* g^^). Les cristaux sont al-
longés, ordinairement dans le sens de Taxe cristallographique
vertical , quelquefois dans le sens de la diagonale horizontale de
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 159
la base. D'après une communication récente que je dois à M. Ma-
rignac , ce savant a rencontré plusieurs formes nouvelles sur des
cristaux très-nets, aplatis suivant h^ et allongés parallèlement à la
diagonale horizontale, dont il a pu mesurer les angles avec une
assez grande précision. J'ai donc adopté ses mesures de préférence
à toutes celles qui ont été publiées jusqu'à ce jour, et j'ai placé
dans le tableau suivant les incidences calculées à l'aide des don-
nées de M. Marignac, en regard des incidences obtenues direc-
tement par divers observateurs.
Incidences calcaiées. Incidences observées.
I* cn f r , \ 75°4o'{Mar.); 75*'2 6'(Schabu8.)
'm m = 75» 40 avant.. , . { ' /\r//>v % ^ »/ ,^ ;
' 1 75»2 7'à5i'(Dx.);76»4 (Kopp.)
m A' = 127° 5o' i27»(Dx.); 128" (Ramm.)
m g^ =z 1 42° 10' Il
A" A" = 8 1 « 34' sur /i« . . 8 1 » environ ( Dx. )
A" A" = 98" 26' sur g^ . . 98» à 98» 3o' (Dx.)
A' A' = 1 1 4° 28' sur A* . . 114° environ (Mar.)
d^^m^= 161» 49' 160" à 162» (Mar.)
d''^m= i35« 26' i35» 28' (Mar.)
6'^^ m adj. = 1 35* 22'. . . //
Aii»,-=r 134" 12' i34»8' ^
A>5=i26»7' 126» 4'
h} y =: 121° 19' 120° 5o'j
Al <i'/» adj. =r nô» 58'. . . 1 15» 54'
A» c' = 90» 5' sur (/»/" 90" o' ) (Mar.)
y.A» adj.^ io3°34' io3» 4i'l
xA' adj. = 109° 56'. . . . iio**i2
Ai/«A»adj. = i"i6»5o'... 11 5» 52',
a A' adj. = 126» o' 126° o'
Sy=z i3o» 19' 129° à i3o' (Dx.)
ÇA* adj. = 1 16" i5'. . . . u
*Sm= 139° 3o' i39»3o'(Mar.);i39»24'à4o'(Dx)
ywadj. = i28<>36'. . . i2 8».J8'(Mar.)
160
NOUVELLES RECHERCHES
Incidences caicnlées.
Ç m adj. = 160** A3'. .
yÇ=i57o53'
y m adj. = 137** 47'. .
Incidences observées.
xm adj. ;
e^e^ adj.:
0, 0, adj.
*55adj. =
rr ^- =
y y adj. :
Uadj.=
XX adj. =
h} : arête ^
l32
19
= 102^ 36'. .
1 1 1** 36' avant
= 126^44'. .
1 19** 20'. . .
11&M6'. ..
= io5^ û'. . .
h} : arête
80^ 56'
108^0'
^' = 90^ 6'. .
| = i33-4'.
h} : arête ^
y
107** 1 1
//
1 58^ environ (Ramm.)
'i38^ 10' (Mar.)
i32^3o'(Mar.)
102** 2 3' (Mar.)
111^ 2 4' (Mar.)
//
119** 20' (Mar.); 1 19*» i5' (Dx.)
11 4^ 36' (Mar.)
io5^ 2' (Mar.); io5^ 10' (Dx.)
//
07^34' (Mar.)
//
//
//
h
y^
Dans les macies parallèles à h} :
107M6' 107^ 4o' (Dx.)
102** 52' //
6 : A : : 1000 : 491^399 D= 6i3,366 d = 789,799 ^^>
Angle plan de la base = 76** 39' 59',6
Angle plan des faces latérales = 90^ 5' 4'^*
0. =
= (d» (P'» A»)
S =
= (d> rf»/» A'/»)
y =
= ((i> d>^ A'/*)
a =
= (fti 6»/» A»/»)
y =
- (Jl fp/i J^l/»)
X -
= (6» <f>/' jï/*)
K-
= {b' d^ <;>/>)
* La forme primitive que j*ai adoptée a Tayanlage de se rapprocher beaucoup
d*un prisme rhomboîdal droit et de présenter, à Tavant et à Farrière, des éléments
sur lesquels peuvent avoir lieu simultanément des troncatures qu*on serait porté à
regarder comme réellement symétriques, si Ton ne consultait que les différences de
quelques minutes existant entre leurs incidences, sans se préoccuper des propriétés
Sl'B LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. t61
Les formes y et e' paraissent seules homoèdres. Les faces t?/^,
o„ 5, y, a, è"^ X, ne se répètent généralement pas comme elles
le devraient, en avant et en arrière, sur les éléments symétriques
(ju'elles modifient, et elles présentent une hémimorphie plus ou
moins régulière. La figure
ci-jointe, montrant la par-
tie antérieure et la partie
postérieure d'un cristal hé-
mitrope autour de A', peut
donner une idée de cette
disposition très-habituelle
aux cristaux examinés par
M. Marignac. Si l'on conçoit un plan parallèle à A', passant par
le milieu des faces e', il arrive fréquemment que les deux parties
situées en avant et en arrière de ce plan offrent im dévelop-
pement très-inégal, ce qui augmente encore leur aspect dissy-
métrique. Les faces m sont souvent arrondies; sur uu grand
nombre d'échantillons elles m'ont paru remplacées par le prisme
A'°, toujours ondulé et ne se laissant mesurer qu'approximati-
vement. Les faces â}'^ de M. Marignac et C de M. Rammels-
berg sont rares. 11 en est de même des modifications x et y, la
première située entre A* et y, la seconde entre c' et S, qui n'ont
été rencontrées par M. Marignac que sur deux cristaux dont une
optiques. La plupart de ce* Ironcatores n'Étant connues jusqu'ici que sur les cris-
taui de M. Marignac, si l'on lenail à avoir surtout égard aux formes les plus habi-
tuelles, on n'aurait qu'à conserver le même prisme vertical et à prendre, comme
M. Rammetsbei^, pour hémioctaèdres Tondamentaux if'* et 6"*. les iâces 8 et y. La
combinaison la plus simple et la plus ordinaire serait alors m &' tf '*&'/' et les autres
sjrmbotes deviendraient : J'*-^ ^ =: (rf* 6''" j'''); d"' = p ^ {d' 6"* g"');
6'"= A = {!,' b'I' h'I'); o,= l = {d-d'l'h'-")ii = d"*; j'=:(<f è"'j'/*):
»' = t — lb'd'l'3'l']; y = b"'; x={b'b'''h"'}; a = a.i C — ft'''. Les di-
mension» delà nouvelle forme primitive seraient :
b:k:: looo : ^76,996 D = b^bMb J = fio3.4ia
Angle plan de la base ^ 73° 5' 38"
Angle pian des faces latérales = io3° da' 36".
162 NOUVELLES RECHERCHES
moitié seulement était nettemeat développée et se composait des
formes m h^ g^ J ^ >•
Clivage très-net suivant h^. Double réfraction assez énergique.
Plan des axes optiques parallèle au plan de symétrie. Bissectrice
aigaê des aies moyens faisant des angles d^environ,
86® 7' avec une normale à h^ antérieure,
39"* 11' avec une normale à Farête j.
Des lames très-minces, taillées parallèlement au plan de symé-
trie sur dès cristaux hémitropes et soumises à un faisceau pa-
rallèle de lumière blanche polarisée, montrent que Textinction
maximum a lieu dans chaque individu dont se compose la macle
à environ 3® 53' de Tarète verticale j-^.
L^écartement apparent des axes varie un peu avec les cristaux
et avec les plages d^un même cristal ; de plus il est assez difficile
de prendre une mesure exacte de cet écartement. En effet, la
plupart des cristaux étant maclés, les lames qu^on en extrait,^ à
peu près perpendiculairement aux arêtes verticales , se composent
en général d'une partie bien normale à la bissectrice aiguë et
d'ime autre partie notablement oblique à cette ligne; il résulte
souvent de là un empiétement des anneaux visibles dans une de
ces parties sur les anneaux visibles dans Fautre partie, et par suite,
de rincertitude dans le pointage des hyperboles. La dispersion
propre des axes est forte et p <Zv. La dispersion inclinée est au
contraire à peine indiquée par une légère différence dans le dia-
mètre des anueaux des deux systèmes, dont les couleurs offrent
la même disposition et la même vivacité. Une lame bien normale
à la bissectrice aiguë ntdi donné en moyenne, à i5^ C.
P i 71^20' rayons rouges ,
f 75** 62' rayons jaunes (alcool salé).
En élevant la température jusque vers 76** C. Fangle apparent
des axes optiques augmente d^une manière assez notable.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 163
Od était resté jusqu'ici dans Tincertitude sur le système cris-
taiHn auquel il convient de rapporter le prussiate rouge de po*
tasse, et, tandis que MM. Rammelsbei^ et Kopp le regardaient
comme appartenant au type clinorhombique , MM. Schabus, Vict.
von Lang et Schrauf le raiigeaient au contraire dans le système
rhombique. L'étude des propriétés optiques biréfringentes vient
confirmer la première opinion. Quant à Tétude cristallogra-
phique exécutée par M. Marignac, elle prouve que Taj^arence
bémiédrique des cristaux subsiste, quelle que soit la forme pri-
mitive qu'on leur attribue.
PaussiATE JAUNE DE SOUDE; (2 Na Cy -+- Fc Cy) H- 12 Aq.
Prisme rbomboïdal oblique de 99^ ^o' (Bun-
sen). o'h' = i 36« A8'; a'k'—i 28^ 38';
arête - : A^ = 97® 34'. Outre les formes
figurées dans le Handbach der krystallogra"
pkischen Chemie de M. Rammelsberg, j'ai
observé , sur de beaux cristaux qui m'avaient
été remis par M. Berthelot, les deux hémi-
octaèdres postérieurs 6^^^ et a; = (6^ d}^^ g^)
situés dans une même zone avec g^ et a^
et offrant les incidences :
calculées. observées.
g^ X = 1 4o** 62' 1 4 2** environ
ji 6V2— 121^ 34' ''
X a^ = 1 29** 8' 1 28** environ
^ b'f^a'=z i48^ 3o' 148^26'
e^ X = 1 45^ 1 4' ï A4** environ
Clivage facile suivant les faces verticales m du prisme pri-
mitif.
Plan des axes optiques parallèle au plan de symétrie. Dans
rhuile, la dispersion propre des axes est faible et p > v. La dis-
21 .
164 NOUVELLES RECHERCHES
persion inclinée se manifeste par une dissymétrie dans la dis-
position et par une différence notable dans la vivacité des cou^
leurs qui bordent les hyperboles des deux systèmes d'anneaux vus
à HS^ du plan de polarisation. Tune de ces hyperboles offrant
du bleu très-vif à V extérieur, du rouge très-vif à Yinlérieur, et
l'autre du roux à Vextériear, du bleu verdâtre à Vintérieur. Les
anneaux correspondant à chacun des axes ont d'ailleurs sensible-
ment la même forme circulaire et le même diamètre. L'écart
entre la bissectrice des axes rouges et la bissectrice des axes
bleus, déterminé sur une macle artificielle, est d'environ o** 27'*
De la mesure de l'angle apparent des axes dans l'huile on con-
clut que l'axe rouge fait avec l'axe bleu un angle de o** 34' 3o'' pour
le système à hyperbole bordée de couleurs vives et un angle de
0° 1 9' pour le système à hyperbole bordée de couleurs pâles. A
1 5^ C. les bissectrices aiguës des axes rouges, jaunes et bleus font
des angles de :
1 5® 16' rouge
i5** 10' jaune | avec uue normale à A* antérieure,
1 à"" 49' bleu
27** 56' rouge
28® 2' jaune \ avec une normale à o\
28^ 2 3' bleu
67® 10' rouge
67® 16' jaune [ avec une normale à l'arête ^,
67*» 37' bleu
1 13** 22' rouge
1 13® 28' jaune [ avec une normale à a^ postérieur.
1 1 3** 49' bleu
Une lame légèrement oblique à la bissectrice aiguë m'a donné :
( ^^' ^9' ^ j d'où 2E= j ^70" 27' rayons rouges,
2Hû = < 85** 37' 30" I I 172^ 9' rayons jaunes,
( 85** 2 3' 30" d'où réflexion totale dans l'air, ray. bleus.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 165
Une autre lame, assez bien normale à la bissectrice obtuse, a
fourni :
Iio4** 4' rayons rouges ,
io4** 21' rayons jaunes,
loÔ** 20' rayons bleus.
A Taide des nombres qui représentent Técartement apparent
dans fhuile, autour des deux bissectices, on peut calculer comme
valeurs approximatives :
181** 32' |S = 1.526 rayons rouges,
81** 20' |3 = 1.529 rayons jaunes,
80^ 55' |3 = 1.544 rayons bleus.
La dispersion propre des axes intérieurs et des axes vus dans
rhuile parait donc de sens contraire à.ce qu elle serait dans Tair.
QuERCiTE ; C^^ H^^ 0^^ J'avais déjà signalé, dans mon
deuxième Mémoire, la forte dispersion inclinée que présente la
quercite. Une nouvelle lame parfaitement normale à la bissectrice
aiguë m'a permis de déterminer la grandeur de cette dispersion
et la modification considérable que la cbaleur apporte à Técarte-
ment des axes optiques et à Torientation de leur bissectrice. J'ai
obtenu à 19** C.
p, ( 65® 3o' rayons rouges,
I 58** 25' rayons bleus.
L'écart entre l'axe correspondant aux rayons rouges et Taxe
correspondant aux rayons bleus est d'environ :
2® 11' 3o^ dans ie système d'anneaux à hyperbole bordée de
couleurs vives;
o** 43' 3o" dans le système d'anneaux à hyperbole bordée de
couleurs pâles.
166 NOUVELLES RECHERCHES
La bissectrice des axes rouges fait avec la bissectrice des axes
hlem un angle de o** 44'.
En chauffant la lame, Tangle apparent des axes optiques di-
minue très-notablement. Tai trouvé pour les rayons rouges :
2E
; 54» 49' à
2i».5C.
1 53» 54' à
26».5
l 53» 6' à
3i».5
1 52° lo' à
36».5
\ 5o« 38' à
47°
46» 28' à
7i°.6
42» 46' à
95».5
37^ 12' à 121^
L'axe correspondant à Fhyperbole à couleurs vives s'est rappro-
ché du centre de 10® 36', pendant que l'axe correspondant à l'hy-
perbole à couleurs pâles s'en rapprochait seulement de 7** 43';
le premier s'est donc déplacé environ une fois et demi autant que
le second. Le rapport entre les deux déplacements s'est mon-
tré sensiblement constant à toutes les températures, absolument
comme dans le gypse. Les observations précédentes montrent
que la bissectrice des axes rouges s'est avancée dans le même sens
que l'axe doué de la plus grande vitesse, et que son déplacement
a été de 1® 26' entre 1 9** et 1 2 i** C.
•
— Realgar. J'ai annoncé dans mon deuxième Mémoire que les
axes optiques étaient situés dans un plan parallèle au plan de sy-
métrie et que leur angle | apparent était très-grand. En opérant dans
l'huile sur une lame très-mince, assez bien normale à la bissec-
trice aiguë, j'ai trouvé que cet angle variait notablement suivant
les plages; j'ai de plus constaté l'existence d'ime forte dispersion.
inclinée, se manifestant par une grande différence dans la forme
tles anneaux des deux systèmes et par une disposition dissymé-
trique des couleurs qui bordent les hyperboles vues à 45^ du
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 167
plan de poiarisation ; les anneaux correspondant à Tun des axes
sont en eflTet presque circulaires et l'hyperbole qui les traverse
est bordée par du rouge à Yextérieur et par du vert à Yintérieur,
couleurs assez vive^; les anneaux correspondant à Tautre axe sont
très-ovales et leur hyperbole oflFre du rouge à Yintérieur, du vert
à Yextériear, couleurs très-étaléps, Pqr suite du peu d'épaisseur
de ma lame , les liyperboles étant trop larges pour permettre un
pointé très-exact, j'ai obtenu approxifnativeraent à 18® C.
„ i 96^ 20' rayons rouges,
1 92® 58' rayons jaunes (alcool salé).
La dispersion propre des axes est donc très-considérable.
L'écart entre la bissectrice des axes refuges et la bissectrice des
dOLes jaunes est également des plus notables, car, d'après la me-
sure de l'écartement des axes dans Fhuile,. il atteint 2^ 44' en-
viron. Qtiant à l'angle que font entre eux Taxe rouge et Taxe
jaune, dans un mémre système d'anneaux, il est en moyenne de
4** 2 0' pour les anneaux ovales et de 1*^ 3' pour les anneaux
ronds.
ScHEFFERiTE. Ce minéral, qu'on trouve associé à la rhodo-
nite de Lângbanshytta en Suède, se présente en masses' granu- *
laires d'un rouge bnm , traversées par des parties lamellaires qui
se clivent facilement suivant les faces d'un Jprisme rhomboïdal de
87® et 93^ Des plaques minces , taillées tangentiellement à l'arête
aiguë de 87^ sont transparentes , d'un beaurotige , et elles raonîtrent
dans l'air une double réfraction énergique, un beau système
d'anneaux excentré annonçant que la bissectrice négative est for-
tement oblique à cette arête et que les axes optiques sont situés
dans le plan qui passe par les grandes diagonales des bases du
prisme obtenu par le clivage; Or on sait que des phénomènes sem-
blables se manifestent dans des lames parallèles à la modification
h^ du diopside. Les caractères physiques et optiques placent
168 NOUVELLES RECHERCHES
donc la substance dans le groupe des pyroxènes, et ils s'accor-
dent parfaitement avec Tanalyse qui a donné à M. Michaêlson ' :
Oiygëne. Rapport.
Silice 52,3 1 27,90 2
Chaux p . . 19,09 5,45
Magnésie 10,86 4^39
Oxyde manganeux .../.. 10, 46 3,35 ) i3,64 1
Oxyde ferreux i,63 o,36
Oxyde ferrique 3,97 1,19
Perte au feu 0,60
98>92
Densité = 3,39
Des échantillons de Lângbanshytta, que j'ai vus en 1 863 dans la
collection de M. Scheerer où ils avaient reçu de M. Breithaupt
le nom provisoire de Wallérile et qui portaient un certain nombre
de cristaux, présentent l'association dont j'ai parlé plus haut et
l'aspect extérieur du minéral analysé par M. Michaêlson; il est
donc probable qu'ils représentent la Schefferite cristallisée ^.
— ScOLÉsiTE. La détermination complète des propriétés op-
' Bulletin de la Société chimique, février i865, et Joam, Jur prakiische Chemie,
t. XC, p. 106, i863.
' Quelques mesures approximatives , publiées par M. Breithaupt depuis la rédac-
tion de mon Mémoire, dans ses Mineralogische Stadien (Leipxig, 1866), prouvent
en effet que les formes prédominantes des cristaux de M. Scheerer correspondent
aux faces p^ a\h^'*y g du pyroxéne, puisqu'on a :
•
Schefferite. Pyrosèoe.
pa' = i/i7'3o' i48* 87'
Ces cristaux sont aplatis suivant la base p, qui est très-développée , ainsi que les
facesA^'^ et^f*.
\
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. I6«
tiques biréfringentes a été publiée dans le I®' volume de mon
Manuel de Minéralogie. A cette détermination je n^ai à ajouter que
les résultats produits par une élévation de température.
Entre 8^8 et 1 46^.5 C. Técartement apparent des axes op-
tiques dans l'air n'éprouve qu'une très-légère diminution. Une
plaque un peu oblique à la bissectrice aiguë m'a en effet donné
pour les rayons rouges :
/ 6o« q8' à 8^8 C.
j. \ 60^ 20' à 4?**
5tf 46' à i46^5
Le plan des axes ronges m'a paru conserver exactement la même
position à toutes les températures; la chaleur est donc sans in-
fluence sur la dispersion horizontale.
Sphène. Une lame naturelle transparente, sensiblement
normale à la bissectrice aiguë (voir mon Manuel de Minéralogie,
p. 149)1 ^^^^ I^^ ^^^^ optiques correspondant aux rayons jauneis
(alcool salé) offraient un écartement appâtent dans l'air de 53®
34' à 2 6**.5 C, a été chauffée jusqu'à 170^8. L'une des hyper-
boles, très-nette, s'est écartée de la position initiale de la bissec-
trice d'environ o® 63'; l'autre hyperbole, moins nette, s'en est
écartée de i**2 1'; l'angle des axes a donc augmenté de 2® i4' et
la bissectrice s'est déplacée de o** 1 4' en marchant vers l'axe doué
de la plus grande vitesse. Par conséquent la dispersion propre des
axes et la dispersion inclinée sont assez faiblement influencées par
la chaleur.
«
— Sucre de canne. Une élévation de température amène une
modiG cation notable dans l'écartement apparent des axes optiques
^t dans la dispersion inclinée. Une lame mince, un peu oblique
2»
170 NOUVELLES ftECHEBCHiES
au plan des ases, tuais bitti sym^que par -raipport ^ k biasec-
trice aigaè, rai doBoé pour les rayons rougee :
' 78° 35' à 17" C.
78» 38' à ai-.5
79" 10' à a6°.5
79° 36' à 47"
I 79° 56' à 62"
' i4'à 7i".5
' 82" 58' à 95».5
■i" 4o' à 121°
Entre 1 7' et 1 3 1 " C . l'angle des axes rouges a donc augmenté
de 6° 5'; Taxe correspondant à l'hyperbole k couleurs vives s est
cioi^Qé de 1° 37' de la position initiale de la bissectrice, tandis
que l'axe correspondant à l'hyperbole k couleurs piles s'en éloi-
gnait de 4' 38'; la bissectrice elle-mèoie s'est déplacée de 1° 36'
du côté de l'axe qui a marché le plus' vite.
— Sulfate de cadhiuh ; - 3 Cd S + 8 H. Prisme rhomboîdal
oblique de 77° 54' (faces q* de M. Ram-
melsberg = 78" 35'). Cristaux crtTrant
tes combinaisons de formes, m.A' g' p e'
6'/' (Rammelsberg) et mh* g^ p e' è'''* k tv
(deSenarmont), presque toujours aplatis
parallèlement  A'. Clivage facile suivant
j'. Lés principales incidences sont, d'à-
prè,
i de Senarmont :
i m m =:2 'j-f 5A' avant
p m antérieiure tz^ i ii" 45'
mh^= 128° 57'
[•mf = i4i° 3'
1 e* A' antérieure =121" 44'
>*i = i-rS'î'
)<'*^>i.dj.= .37»3'
rt' = 148" .3'
j 6**' po«térieune= i i i",!*'
•e'^=...-47'
' i*'Mlj.= i44''38'
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 171
S g' adj. = i54° 28' j e'v= ihT S'
£6"/*= i5o» 4a' jvè=i6a''2o'
( e m adj. ^= 145° 4o'
k = (6' d"^ </>/2) g _ ( ji ^1/8 jij j, _ ( ji ^/i ^ij
Plan des axes optiques et bissectrice aigaê perpendiculaires au
plan de symétrie, pour toutes les couleurs du spectre.
Le plan des axes rouges fait des angles d'environ ,
79** 46' avec une normale à p,
iSi"* 44' avec une normale à h} antérieure.
Le plan des axes bleus fait respectivement avec les mêmes
lignes des angles d^envîron 78** 67' et i3o® 55'.
. La détermination directe de Torientation des plans qui contien-
nent les axes rouges et les axes bleus, faite sur ime macle artifi-
cielle de deux lames parallèles au plan de symétrie, indique donc
une dispersion tournante sensible; par les bordmres des barres
qui traversent les anneaux vus dans Thuile parallèlement ou per-
pendiculairement au plan de polarisation, cette dispersion est au
contraire inappréciable. La dispersion propre des axes est faible
et p <:! v. Une lame mince , bien normale à la bissectrice aiguë,
m'a donné dans Thuile vers 1 5^ C.
195** 32 ' So'' rayons rouges,
95^ 46' rayons jaunes,
96** 2' io^ rayons bleus.
Une autre lame, bien normale à la bissectrice obtwey a fourni :
100^ 16' rayons rouges,
2H0 = I 100^ o' 40" rayons jaunes,
99^ 46' rayons bleus*
33.
172 NOUVELLES RECHERCHES
On tire de là, comme valeurs approximatives de Fan^e réel
des axes et de l'indice moyen :
•
iS']^ 67' (3 = 1.563 rayons rouges,
88^ 9' ^ = 1.565 rayons jaunes,
88^ 23' |S = 1.576 rayons bleus.
Une lame normale à la bissectrice aiguë, chauffée jusque vers
75® C. n*a pas paru éprouver de modification dans Técartement
de ses axes optiques rouges ou dans Torientation de leur plan.
— Sulfate rose de gériom. Ce sel , obtenu à chaud par
M. Damour, a déjà été décrit dans mon deuxième Mémoire. De
nouveaux cristaux presque incolores m'ont permis dei mesurer
Tangle apparent des axes optiques dans Tair, resté indéterminé
jusqu'ici , et de fixer l'orientation de leur plan avec plus de pré-
cision que je n'avais pu le faire d'abord. Le plan qui renferme les
axes correspondant à la lumière blanche coupe l'arête verticale
- sous un angle de 33** 2 A' (au lieu de 32** 45') et l'arête -,sous
un angle de 66*" 58' (au lieu de 67** 37'). Comme je lavais déjà
indiqué, la dispersion tournante et la dispersion propre des axes ne
se manifestent que par des bordures à couleurs très-pâles, autour
des barres et des hyperboles qui traversent les anneaux vus dans
le plan de polarisation ou à 45** de ce plan. Une lame bien nor-
male à la bissectrice aiguë m'a donné à 1 8** C.
p ( 120** 4o' rayons rouges,
) 1 22° 58' rayons bleus.
-h Sulfate rose de didyme; 3DiS-h8ft. Ce sel, qui parait
chimiquement isomorphe du sulfate de cadmium, avait été placé
à tort parmi les substances négatives dans mon deuxième Mémoire.
La mesure de i'écartement apparent des axes optiques dans
l'huile m'a fait reconnaître la position et le signe de la bissec-
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 173
trice*ai^aê. Cette bissectrice est parallèle à la diagonale horizon-
tale de la base des cristaux* Une lame qui lui était assez l)ien
perpendiculaire montrait dans Thuile une dispersion tournante
trèsrmarquée et une dispersion des axes très-faible; elle m'a
donné vers i6® C.
2K
92** ii4' rayons rouges,
92" 48' rayons jaunes,
93** 18' rayons bleus.
Une autre lame, sensiblement normale à la bissectrice obluse,
a fourni :
( ïoi** 2' rayons rouges,
2H0 = I 100** 67' rayons jaunes,
( 100** 46' rayons bleus.
Les valeurs approximatives qu'on peut tirer de là pour Tangle
réel des axes et pour Findice moyen sont :
186** 19' |S= 1.55 1 rayons rouges,
86** 23' |3 = 1.553 rayons jaunes,
86® 42' (3 = 1.566 rayons bleus.
-f- Sulfate de FER(mélantérie); FeS-|-7fl.
Prisme rhomboîdal oblique de 82*^2 i' (Miller). Les cristaux les
plus simples ofiPrent la combinaison des formes mpaK D'après
M. Miller on a : ph^ = io4** 20'; pa^ =118° 2'; pm antér. =
99® 23'.
Givage parfait suivant p, moins parfait suivant m. Double ré-
fraction énergique et réfraction faible. Plan des axes optiques
parallèle au plan de symétrie. La dispersion inclinée est faible, et
dans une macle artificielle de deux lames parallèles au plan de
symétrie , assemblées suivant la base , on observe que la bissec-
trice des axes ronges coïncide à deux ou trois minutes près avec
celle des axes bleus. Dans Tbuile, les anneaux des deux systèmes
ont une forme circulaire, mais les hyperboles qui les traver^e^t,
17^ NOUVELLES RECHERCHES
à 45^ du plan de polarisation, ofiPrent antoinr de la bissectrice ai-
gaê, Tune du blea vif à Yextériear, du rouge vif à Vintérieur, TaulM
des couleurs très-pàles distribuées suivant le même ordre.
La bissectrice aiguë ^ des axes rxmges fait des angles d^environ :
76° i5' avec une normale à p,
1 3^ 17' avec une normale à a^ .
1 5o^ 55' avec une normale à h^ antérieure.
En opérant sur deux lames minces, Fime passablement nor-
male à la bissectrice aiguë, Tautre bien normale à la bissectrice
obtuse, j'ai trouvé, pour Tangle apparent des axes dans Thuile et
pour leur angle réel, à 16® C.
2H«=86o54' d'où 2\a=S6^ 4i'
2H, = 94m3' d'oÙ2Va-86^ 2'
avec ^ = 1 .469 ray. rouges.
2Ha=86o49' d'où 2Va=86^ ^&) r, .
fi , if 2^ y TT or ,^, > avec p= 1.470 ray. jaunes,
2Ho = 94^24 doù 2Va=i85*> 46' ) ^ ^/ j j
2Ha=86-33' d'où 2Va=86- 33'
2Ho=94^46' d'où 2Va=85° i4'
avec ^ = 1 .478 ray. bleus.
La moyenne des nombres fournis par les deux plaques est :
L 86** 2 1' So*^ rayons rouges,
2V := I 86° 1 3'. rayons jaunes,
( 85° 53' So*" rayons bleus.
La valeur de l'indice moyen |3, remarquable par sa faiblesse
(l'indice correspondant aux rayons bleus est précisément égal à
' On avait, juaqu*icî, r^ardé comme bissectrice câguè la bissectrice négative qui
est voisine de la normale à la base ; mais la mesure de Técartement apparent des
axes dans Thuile prouve que la ligne moyenne inclinée de lA* 45' sur cette nor-
male fst en réalité la biêsectrice obtuse.
# «
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 175
odui de rbuile (employée dans mes expér^eocas)^ a été obtenue à
r^de d'un pnmne de 38^ 4o' 4wt i'aréte réfringente était bien
QOimiJe «lA plim des ax9s optk{ues.
— Sui$fàt]s de mNa^NisE X quatre iQuivALEiiTs D'BAU. Daus
mon deuxième Mémoire , j'ai indiqué Texistenoe d'une forte disper-
sion horizontale et d'une assez forte dispersion des axes optiques,
sans en donner la mesure. De nouveaux échantillons m'ont pei^
mis de compléter ces premières indications.
En .adoptant les incidences, publiées il y ^ quelques années par
M. Marignac, mm = 98** 20', pm = 90*^ 4i', po^ = 1.27** 9',.
pa^ =^ a aô** 2', p : arête - .antér. =^ 90° 54\ j'ai trouvé, à l'aide
d'use maele artificielise, que le plan des axes rouges et l^or bîs-
tectrîee tùgmë faisaient des angles d!envir<w :
&4^ 40' avec urne normale k p,
3 1** 54' avec une normale à o\
4** 21' avec une normale à — antérieure.
m
>
Le plan des axes bleus fait respectivement avec les mêmes
normales des angles d'environ 83** i5', 3o^ 24' e^t 5** 5i'. L'écart
entre le plan des axes bleus et le plan des axes rouges explique
la belle dispersion horizontale que présjentei]^ les ano^au^.
Une plaque très-spiisiblement perpendiculaire à la .bjlsseatrice
aiguë m'a donué, vers i.5^ C
fio5<* 58' rayoDis rouges,
io5® 45' rayons jaunes,
.io4** 43' rayons bleus.
— SujLFAjE nE SOUDE; SEL DE GuciBER. X.'in«rtitude que j'avais
signalée dans mon premier Mémoire , aur la véritable (valeur d^
l'écar^ement ajgparent des axes optiques, m'^ ^^S^S^ ^ ^ ^^
176 NOUVELLES RECHERCHES
prendre quelques mesures. En même temps, j'ai vérifié Torien-
tation du plan des axes à Taide d'une macle artificielle formée par
deux lames parallèles au plan de symétrie et assemblées suivant
une base très-nettement clivée. J ai ainsi trouvé que les plans où
sont compris les axes rouges et les axes bleus faisaient respecti-
vemeAt des angles d'environ :
5q** 4' rayons rouées ) , ,
_X / 11 } 3vec une normale a p,
63*^2 9 rayons bleus )
i3** 11' rayons rouges ) i x n xi •
. . ^, -^ , , ^ J avec une normale a h} anténeure.
8*^ 46 rayons bleus )
Il y a donc un grand écart entre le plan des axes rouges et le
plan des' axes &/ea^; aussi la dispersion tournante est-elle accusée
par les couleurs des anneaux, visibles autour de la bissectrice
aiguë, au moins aussi énergiquement que dans le borax. La dis-
persion propre des axes est au contraire très-faible. Des lames
assez épaisses, passablement normales à la bissectrice aiguë, dans
lesquelles les bordures des hyperboles indiquaient p > v, m'ont
donné vers 20® C.
«
„ ( 73*^ 35' 1 J, , jj, (122** 48' rayons rouges,
2H = } ' ^ , } dou 2E= { ; , -^ , , ^
( 72^01 ) I 122** 42 rayons bleus.
H- Sel de Glauber positif.
Des cristaux, obtenus par M. H. Sainte-Claire Deville dans une
liqueur contenant du carbonate de soude et légèrement colorée
en vert jaunâtre par une trace de vanadium, m'ont oflFert la
combinaison des formes mh^pe^ b^^^ du sel de Glauber, avec des
incidences différant à peine de quelques minutes de celles qui
sont données pour ces formes dans le Manuel de Minéralogie de
Brooke et Miller; mais ici la bissectrice aiguë est positive et per-
pendiculaire à la diagonale horizontale de la base , au lieu de lui
être parallèle comme dans les cristaux ordinaires , et les anneaux
présentent une dispersion horizontale des plus marquées. D'après
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 177
des mesures prises sur une macle artificielle, les plans qui rea-
ferment les axes rouges et les axes bleus font des angles d'en-
viron :
6q** 45' rayons rouges ) , ,
o #/ 11 > avec une normale à p,
71** 34 rayons bleus ) '^
2^ 3o' rayons rouges ) i i n .r .
, , '^ , , '^ > avec une normale à h} anteneure.
o** 4 1 rayons bleus )
La dispersion propre des axes est très-faible et p <C v. Des
enchevêtrements intérieurs ne permettentpas d^obtenir une valeur
bien exacte de Fécartement apparent dans Tair. Une lame assez
bien normale à la bissectrice aiguë m'a fourni vers 1 6^ C.
2H = 58*^ o' d'où 2E = 90** 46' rayons jaunes.
+ SuLFOViNATE DE BARYTE. Pdsme rfaomboidal oblique de
8o« 20' (Schabus). />Ai = 95^2i'; o^A^=:i2i^ i5'; a^h^ =
1 1 2^ 45'.
Les cristaux que j'ai examinés ofiraient la combinaison des
formes mh} g^po^o^ a^ a} é^^ et ils étaient très- minces parallèle-
ment à h}. Les faces 0^ et a^ sont nouvelles et n'avaient pas été
décrites par Schabus; leurs incidences sont :
calculées. observées.
h} 0^ = i38** i4' iSg^ 20' environ
h^ a' adj. = i33^ o' i33*> i^'
Clivage très-facile, à éclat nacré, suivant A^ Double réfraction
assez énergique. Plan des axes optiques parallèle à la diagonale
horizontale de la base; bissectrice aiguë normale à cette ligne.
Dispersion des axes très-faible avec p<Cv. Dispersion horizontale
à peine appréciable par les bordures des barres qui traversent les
anneaux vus parallèlement ou perpendiculairement au plan de
a3
178 NOUVELLES RECHERCHES
polarisation. Une macle assez imparfaite, formée de deu^ lames
parallèles au plan de symétrie et atssemblées suivant h^, m-a fait
voir que l'écart entre le plan des axes rouges et le plan des axes
moyens ne dépassait guère o° 5'. Le plan des axes moyens fait
approximativement des angles de :
■
20** 6' avec une normale à h^ antérieure^
38** 39' avec une normale à 0^,
64** 33' avec une normale à p.
Une lame loien perpenféicifiLaire à la fafesseetirice aiguë wl^ <k)0né
p ( 87** » I ' rayons ronges,
I 88** 4 1' rayons bleus.
— Tartrate neutre (dextrotartrate) d'ammoniaqde ^
Prisme rhomboïdal oblique de 8i* 4^'. po* = iSo** 24'; p h^
= 92** 24' sur 0^; 0' h^ := i42^ o'; pa^ = 127* 29'; a^ h} adj.
= i4o** 7'; e^e^ =z i 10° 4' sur g^; pd}^^ = 126** 16'; />6^^*adj.
124^26' (Miller; TmnMcticm of ihe Cambridge Phdhsophicul
Society, voi. V, 3^ part, année i8d5). Dans les combinaison» de
formes» observées par M; Miller, 0^ s'est rencontrée rarement, d^^ a
paru homoèdre et b^^^ quelqiiefofs hémièdre.
Clivage très-net suivant p. Plan des axes optiques parallèle au
plan de symétrie. La dispersion des axes est faible avec p < v- La
dispersion inelinie se manifeste par ime différ^ice notable dans
la forme des apneaux , des deux systèmes et dans la vivacité des
couleurs qui bordent les hyperboles vues à 45® du plan de po-
larisation, à travers des lames clivées parallèlement à la base;
rhyperbole qui traverse les anneaux ovales ofiPrant du bten vif à
Y intérieur, d« roi^ TÎf à V extérieur, et celle qu» traverse les am-
Dans mon premier Mémoire j^avais rangé ce sel parmi les substances positives
sur Paulorité de H. de Senarmont; mais il est facile de s'assurer que le signe -^
s'applique en réalité a la bissectrice ottOM.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 179
neaux rcmds desr bordures disposées suivant le même ordre, mais
d^une teinte très-pàle. L'écart entre ia bissectrice des axes rouges
el la bissectrice des axes bleus mesuré sur une macie artificielle
n*est que de o** 8'. Les bissectrices des axes rouges, jaunes et bleus
font à 2 0** C. des angles d'environ :
i6^ i6
i6° 17
i6<> 24
71** 20
710 19
71*" 12
rayons rouges
rayons jaunes
rayons bleus
rayons rouges
rayons jaunes
rayons bleus
avec une normale à p,
avec une normale à h^ antérieure.
Ces angles ont été respectivement fixés, pour la bissectrice
des axes moyens, à 16** 24' et 71** 12' par M. Miller, à 16** 43'
et 71** 19' par H. de Senarmont.
Les axes optiques sont situés Fun à droite, l'autre à gauche
d'une normale au clivage basique; Taxe correspondant aux an-
neaux ronds s'écarte peu de cette normale en s'inclinant vers a^ ;
Faxe correspondant aux anneaux ovales s'en écarte beaucoup plus
en s'inclinant vers o^
Un prisme de 34® 2' dont une face avait été polie de manière
à se confondre avec h^ et dont Fautre était très-voisine de a'
m'a donné, pour l'indice moyen,
^
1.679 rayons rouges,
1 .58 1 rayons jaunes,
1.691 rayons bleus ^
A l'aide de ces valeurs et de Fangle que chaque axe vu dans
^ Pour la partie la plus brillante du spectre, M. Miller a trouvé |3 = 1.679 ^^
H. de Senarmont |3 =1 i.58o; c^est par suite d'une méprise sur le speolre dont la
déviation minimum devait entrer dans le calcul que ce dernier a dié le nombre
1.534 ^ans ses «Recherches sur les propriétés optiques biréfringentes des corps
isomorphes. • (Annahs de chimie et de physi^fue, 3* série, t. XXXIII, p. A 19-)
23.
180 NOUVELLES RECHERCHES
Tair à sa sortie d^une bonne lame de clivage faisait avec la nor-
male à cette lame, j'ai obtenu, en moyenne^ :
ISg*' 32' J ( 6ii** 33' rayons rouges,
39** 36' > 2E = ' 64** 46' rayons jaunes,
^ 4o** o' ) ( 65** 56' rayons bleus.
<
En chauffant une lame <ie clivage entre 20° et 76® C, environ,
l'hyperbole à bordures pâles s'écarte de la position initiale de la
bissectrice, tandis que l'hyperbole à bordures vives s'en rap-
proche ; l'angle apparent des axes optiques parait très-peu changer,
mais leur bissectrice éprouve un déplacement notable.
Taurine. Les propriétés optiques ont déjà été décrites dans
mon deuxième Mémoire. En chauffant, de 20** à 70** C. environ,
une lame normale à la bissectrice aigae, l'angle des axes optiques
éprouve une légère diminution, mais la dispersion tournante ne
parait pas sensiblement modifiée.
— Tbémolite. Depuis la publication du premier volume de
mon Manuel de Minéralogie , j'ai obtenu sur une lame de trémo-
lite grise, normale à la bissectrice aiguë, quelques mesures assez
précises qui ont donné :
( 99''36'j j»^^ 2y_j87^27'avec^zz i.62or.rouges,
2H = j 99** 4o' j I 87**3i'avec (3= 1 .622 r. jaunes,
100° 2' rayons bleus.
Triplite. (Fe\ Mn*) Ph. On a trouvé, à la carrière de la Vi-
late près Chanteloube (Haute-Vienne), de belles masses d'un brun
rouge, à cassure esquilleuse et à éclat résineux. Ces masses se
* Quoique le clivage basique soit très- facile à obtenir, les lames qu*il produit sonl
très-rarement terminées par deux faces bien planes et parfaitement parallèles entre
elles; aussi les angles A' N et B' N qu* elles fournissent conduisent^ils le plus souvent
à des valeurs différentes pour le demi-angle réel V (voir la note p. i47). Sur g ou
10 plaques d'épaisseurs diverses que j*aî essayées, la moins imparfaite m*a donné,
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 181
clivent assez nettement dans une direction, et moins nettement
dans ime direction à peu près perpendiculaire à la première;
quant au troisième clivage encore plus difficile, indiqué dans
tous les traités de Minéralogie, Texamen dW grand nombre de
fragments, préparés pour en déterminer la densité, m'a semblé
prouver qu'il n'était que le résultat d'une cassure plus ou moins
régulière. La matière est transparente en lames minces et elle
possède une double réfraction assez énergique. Le plan des axes
optiques parait être parallèle au clivage difficile et perpendiculaire
au clivage facile. Dans une macle artificielle composée de deux
lames minces très-transparentes, parallèles au clivage difficile
et assemblées aussi exactement que possible suivant le clivage
facile, j'ai trouvé que la bissectrice aiguë faisait avec ce clivage
j I jî • ( 42** 1 o' rayons rouges ,
des angles d environ : { , ^^, «^ °
" ( 4i** 5o rayons jaunes.
Il y a donc un écart notable entre la bissectrice des axes rouges
et la bissectrice des Sixes jaunes. En examinant, dans l'huile, une
lame très-légèrement oblique au plan des axes, mais bien symé-
trique par rapport à la bissectrice aiguë positive , j'ai vu que les
anneaux correspondant aux deux axes avaient des formes à peu
près identiques, mais que Tune des hyperboles était bordée par
des couleurs notablement plus vives que l'autre; ces couleurs
ofiFrent d'ailleurs symétriquement du rouge à Yintérieur et du bleu
â Yexlérieur, d'où p > v. La mesure de l'écartement apparent
dans l'huile m'a donné à 20° C.
igô** i5' rayons rouges,
96** 27' rayons jaunes ,
9 S*' 20' envir. ray. verts.
pour ceUe valeur, des nombres différant encore de i* environ; les moyennes de
10 observations sont :
Rayons roQg«i. Bayoos janne*. Rayons blsus.
A'N= 6*ao' 6' ai' 6' 43'
B' N = 66' 33' 66» 5a' 68* a8'
HÎi =i6'i6' 16" 17' i6'a4'
182 NOUVELLES RECHERCHES
L'angJe compris entre l'axe rouge et ¥â:JDejaiÉne est à trois ou
quatre minutes près le même dans les deut systèmBS d'anneaux
(g** 3o' dans le système à hyperbole bordée de eouiem^s vives,
G* 27' dans le système à hyperbole bordée de couleurs pâles).
Dans une lame un peu oblique à la bissectrise obtuse, Tangle
apparent dans l'huile était d'environ 126** 3o' pour les axes
moyens.
Parallèlement ou perpendiculairement au plan des axes op-
tiques, les lames normales aux bissectrices offrent un dichroôbme
assez marqué, l'une des images fommies par la loupe dichrosco-
pique étant jaune et l'autre brun rougeàtre.
D'après les caractères optiques qui viennent d'être énumérés,
il parait hors de doute que le type cristallin de la triplite est le
prisme rhomboîdal obhque. Ces caractères, joints à ceux que
fournissent les propriétés physiques et chimiques, prouvent que
la substance constitue bien une espèce distmcte des autres phos-
phates de manganèse et de fer.
— Urao (trôna); Na^ G* H- 3H. Prisme rhomboîdal oblique
de 47** 3o'. pa^ adj. = io3** 16'; pm antér. = loS** 11';
a^madj. =: io3°45'.
Chvage très-facile suivant p.
L'urao, rappoité par M. Boussingault du lac de Lagunilla,
Nouvelle-Grenade , forme des masses bacillaires composées d'ai-
guilles plus ou moins grosses et très-allongées dans le sens de la
diagonale horizontale de la base. Ces aiguilles se clivent très-net-
tement suivant p et beaucoup moins nettement suivant a^; elles
m'ont offert dans la zone^ a^ plusieurs faces, striées parallèlement
à leur intersection mutuelle et qui m'ont paru pouvoir se rappor-
ter aux symboles a^^*, a\ a^^^, avec les incidences suivantes :
calculées. observées.
pa'/* = g2** 9' 91** environ sur A*
pu' = 76^ 45' 73^ à 77^ sur A^
pa^^^ = 62^ o' 5o** 4o' environ, sur A^
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 183
Doubla rélracdôii énergique. Le$ axes correspondant aux diSé^
rentes oQuleur^i sont presque rigaureusem^nt compris dans un
mémie pian, qui est parallèle .à Ia. diagonale horizontale de la base
et senâiblement . normal à cette lace* La bissectrice aiffuê est
parallèle à la dia^aale horizontale. Dans l'huile^ les ianies norr-
Q^ales à la bissectrice aiguë montrent une dispersion des axes
faible , avec pi<Z W la dispersion toarmnte y est tout à fait inap-
préciable; Téc^rteivient apparent des axes y varie avec les plages,
par suite d!eQoheyêtrem/eatd:^ intérieurs. Un^ bonne lame très-
mince, assez homogène, m'a donné, vers i5® C.
2H« = i 78' ^^' î rfoà !ïE = ! '^^' ^^' "^^y^""^ ''^''Se^^
1 79** r ) I i4o® 12' rayons bleus.
Gne lame de clivage un peu épaisse, homogène, normale à la
bissectrice obtuse, n'a manifesté aucune dispersion horizontale
et elle a fourni :
„ î 107** o' rayons rouges,
^ ( 106° 5o' rayons bleus.
Des valeurs de 2Ha et 2 Ho, on peut déduire approximative-
ment :
76** 32' |S = 1 .5oo rayons rouges,
76^ ^Y |5 = 1.5 1 4 rayons bleus.
' Si Ton ne consultait ici que Torientation du plan des axes
optiques et Tabsence totale de dispersion tournante o\i\horizontale
autour des deux bissectrices, on conclurait que Las /formes cris-
talUnes de lurao se rapportent à 'un prisme rhomboïdal droit,
probablement hémièdre.
ViOLANE. Depuis la publication du premier volume de mon
Manuel de Minéralogie , où la violane a été placée dans le groupe
des pyroxènes, j'ai examiné deux sovtas d'échantillons. de, ce mi-
néral ; les uns 'étaient 4e petits cristaux offrant la combinaison
184 NOUVELLES RECHERCHES
mg^p et les clivages parallèles aux faces m et g^ du diopside , avec
une couleur d'un violet foncé inégalement répartie; les autres
étaient des masses laminaires, sur lesquelles j'ai pu reconnaître
les formes A\ m, Jf^ j^, j\ mais sans terminaisons distinctes; ces
masses, aplaties suivant g^ au lieu de Tètre suivant h^ comme la
plupart des cristaux de diopside et d'augite , sont d'un gris violacé
pâle et engagées dans du quartz avec piémontite brune ; elles pro-
viennent, comme les cristaux violets, de Saint-Marcel en Piémont;
on les trouve quelquefois dans les collections, rangées parmi les
Zoïsites.
Des lames très-minces, taillées parallèlement à h^ sur les cris-
taux violets et sur les masses laminaires, montrent au microscope
polarisant un beau système d'anneaux excentré dont la position
annonce deux axes optiques compris dans le plan de symétrie et
très-écartés autour d'une bissectrice négative fortement inclinée
sur h^; ces caractères sont précisément ceux qui se manifestent
dans les cristaux de diopside aplatis suivant h^ et dans les lames
de clivage des diallages.
La variété laminaire a été analysée par M. Pisani, qui a obtenu :
Oxygène.
Silice 5o,3o 26,8
Chaux 2 2,36 6,4
Magnésie i4i8o 5,8
Soude 5,o3 i,3 ) i4»6
Oxyde ferreux 4,i5 0,9
Oxyde manganeux 0,76 0,2
Alumine • . . 2,3 1
Eau o,3o
100,00
Densité = 3,2 1
H- ViviANiTE. Prisme rhomboïdal oblique de 108^ 10'. 0^ h^
adj. = lAo*' 4o'; a^ h^ adj. = 126^ 24' (Des Cloizeaux). Les
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 185
beaux cristaux provenant des houillères embrasées de la Bouiche,
de Commentry et de Cransac, qui ont servi à mes déterminations
cristallographiques et optiques, m^ont offert plusieurs formes
nouvelles, o^ o^,a!'f\ e^^\ x = (cp/» cf/^^ h}f^) dans la zone h} d\
j=[â} b'^^g'^'), z — (6^/5 6^" h'^^) dans la zone h' b'\ et un grand
nombre de combinaisons dont les plus remarquables sont : mJi^ g^
p a^ d^ di/2 ji/2 ^ y. jn kl gi oi a' a^' d' d'f^ h' 6^/^ z; m h' g' p a' d"
b^ 6*/^. Voici les principales incidences des formes nouvelles :
Incidences calculées. Incidences observées.
0^ h^ adj. = 1 09** 54' 1 09^ à 1 1 0°
0^1 adj. = 126^ 25' 126°
û*/Ui adj. = 145** 7' i45<> 28'
pe«/^=i55M2' i56*>4o' .
(? 6*^2 = 1 57° 33' 1 59** environ
gV2ji/2_-,35o^3' i35o 22'
X A* adj. = 145'' 3' 1 43° environ
X d* adj. = 1 59** 20' 1 59° 20' à 1 60**
g^y = 102** 47' 102° 25' à 103**
yd' adj. = i68*> 22' 169° 4o'
j a^ adj. = 1 1 9** 117'* 48'
y b^^^ adj. = 1 2 2® 3' 121® environ
z A^ adj. = 1 52° 1 5' 1 52° 3'
z6»/2adj. = i47°58' 147^35''
Les dimensions de la forme primitive, déduites de mes nou-
velles données, sont :
6:A:: 1000 : 56o,i4i5 0=800,969 rf=:598,7o5.
Angle plan de la base = 106° 26' 44'
Angle plan des faces latérales = 98° 3o' 7".
Double réfraction énergique. Les axes optiques, pour les di-
verses couleurs du spectre, sont compris dans des plans parallèles
34
186 NOUVELLES RECHERCHES
à la diagonale horizontale de la base; leur bissectrice aiguë est
normale à cette ligne.
Dans rhuile, la dispersion des axes est faible et p <C! v; la dis*
persion horizontale y est également peu marquée. Tai trouvé, sur
une macle artificielle composée de deux lames de clivage assem-
blées suivant Â\ que Técart entre le plan des axes rouges et le
plan des> axes* bleus n était que de o^ 1 4'* Les plans qui contiens
nent ces axes, ainsi que le plan des axes jaunes ^ font respective-
ment des angles d'environ :
28** 38' rouge
28° 32' jaune [ avec une normale à A* antérieure,
28^24' bleu
10** 42' rouge
10** 48' jaune J avec une normale à o\
10^ 56' bleu
47** 4' rouge J
47^ 1 o' jaune >
avec Une normale à />.
47^ 1 8' bleu
Une lame mince , un peu oblique au plan des axes , mais bien sy-
métrique par rapport à la bissectrice aiguè\ m'a donné vers 1 6** C.
180** 26' I ( i42** 22' rayons rouges,
80** 33' > d'où 2E = I i43° i4' rayons jaunes ,
80^ 54' ) ( i46^ 46' rayons bleus*
Une lame, clivée parallèlement k g^ et par conséquent nor-
male à la bissectrice obtuse ^ a montré une dispersion tournante
appréciable; elle a fourni, en une plage assez nette où les hyper-
boles n'étaient pas trop déformées :
( 121** 19' rayons rouges ,
2H0 --- j 12 1** to' rayons jaunes ,
120** 52' rayons bleus.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 187
Les nombres trouvés pour Tangue apparent des axes dans
rhuile autour des deux bissectrices conduisent à admettre comme
valeurs approximatives de Tangle réel et de Pindice moyen :
IyS** 4' ^ = 1.&90 rayons rouges,
73** 10' ^ = 1.592 rayons jaunes,
73^ 2 6''|3 = i.6o4 rayons bleus.
H- Wagnébite; m g^Ph -+- Mg FI. Prisme rhomboïdal oblique
de 95^ 25'. ph^ antér. ^:=r 108** 7';/)a^adj. =: 135** i8';a^A^ adj.
=r 1 16** 35';^ g^ = 122** 25' sur g^; h^ g^ adj. = 150"* 1'.
Clivage imparfait suivant g^. Plan des axes optiques parallèle
au plan de symétrie. Bissectrice aiguë presque parallèle à Tarète
verticale -; Torientation de cette bissectrice par rapport aux
axes cristallographiques vertical et incliné n^a pu être détermi-
née complètement, les seuls cristaux que j*aie eus à ma dispo-
sition 'ne se composant que des faces verticales m, h^, g^, sans
terminaisons distinctes. Dispersion des axes notable dans Tair,
avec p>r. Dispersion inclinée tout* à fait inappréciable.
Une plaque passablepient normale à la bissectrice aigué m'a
donné à 1 4** C.
p ( 44° 48' rayons rouges,
. I 43° 8' rayons bleus.
Une autre plaque, un peu oblique à la même bissectrice, a été
chauffée de 1 1^ à i46''.ô C. sans que Tangle apparent des axes
rouges ait paru modifié; j'ai en effet trouvé 2E = 45** 1 2' à 1 1® et
45** 10' à 1 46*^.5 C. La bissectrice a également conservé sa po-
sition.
— WoLLASTONiTE ^ Une lame bien normale à la bissectrice
' Par suite d'une erreur typographique, la bissectrice aiguë a été indiquée comme
ftOÊÎlhe dans le premier volume de mon Manuel de Minéralogie.
a4.
188 NOUVELLES RECHERCHES
aiguë, extraite d^un cristal du Latium, m'a donné pour Tangle
apparent des axes rouges, à 17** C. aE^yS** Sa'. A l95^8 cet
angle était de 78** 4'; par conséquent la chaleur n'apporte pas de
modification sensible dans l'écartement des axes optiques; elle
ne change pas non plus la position de leur bissectrice.
Les diverses observations thermo-optiques relatées dans les
pages précédentes et qui ont porté sur 38 cristaux appartenant
au système clinorhombique montrent :
i** Que des vingt-deux cristaux à axes optiques orientés dans
le plan de symétrie qui ont été chauflPés entre 12** et igô^^.S C.
Onze oflFrent un déplacement notable de leur bissectrice avec
une modifîcation plus ou moins forte dans Técartement de leurs
axes, les plus remarquables étant Tazotatc de lanthane et d'am-
moniaque, le clinochlore, le diopside, Teuclase, Thydrargillite,
la quercite, le sucre de canne et le tartrate neutre d'ammoniaque;
Six n'offrent qu'un déplacement de la bissectrice , faible ou à
peine appréciable;
Cinq paraissent à peu près sans changement.
2® Que sur les cinq cristaux dont les axes optiques s'ouvrent
dans un plan parallèle à la diagonale horizontale de la base et
dont la bissectrice aiguë est normale à cette ligne, le plan des
axes a toujours conservé la même position et par suite la dis-
persion horizontale est restée constante entre 12® et l'ji^.S C.
Parmi ces cristaux, on doit surtout remarquer l'orthose de Wehr
dans TEifel, à cause de la diminution temporaire ou permanente,
mais toujours considérable, que la chaleur apporte à l'angle ap-
parent de ses axes.
3® Que des onze cristaux dont les axes optiques sont situés
dans un plan normal au plan de symétrie et dont la bissectrice
aiguë est parallèle à la diagonale horizontale de la base ,
Quatre manifestent, dans l'orientation du plan de leurs axes
entre 1 2** et 1 4 6**. 5 C. une rotation de plusieurs degrés, le borax
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 189
et la Brewstérite étant ceux où celte rotation parait le plus pro-
noncée;
Sept n*éprouvent qu'un déplacement insensible du plan de
leurs axes, tout en ofirant pour ces axes un rapprochement ou
un écartement plus ou moins notable.
5*" Cristaux dd système anorthique.
Albite. J'ai annoncé, dans mon Manuel de Minéralogie,
que la chaleur était à peu près sans action sur Tangle des axes op-
tiques, dans tous les feldspaths cristallisant en prisme double-
ment oblique. Cette action est en effet très-faible, car, en exami-
nant avec soin, dans la lumière rouge, une portion d'anneau
choisie parmi celles qu'une petite lame d'albite, oblique à la bis-
sectrice aigaê, montrait dans l'air à droite et à gauche de cette
ligne, j'ai trouvé qu'entre 2l^5 et lyo^.S C. chacune d'elles re-
culait à peu près de i** 1 5'; par conséquent l'écartement des axes
augmenterait d'environ *î** 3o'.
— AwffiLYGONiTE. J'ai publié dans les Comptes rendus de l'Aca-
démie des Sciences, séance du lo mars 1 863, la forme cristalline
et les propriétés optiques de ce minéral. Une lame d'Hebron,
État du Maine, bien normale à la bissectrice aiguë ^ chauffée jus-
qu'à 76** C. environ, ne m'a paru éprouver aucun changement,
ni dans la position ni dans l'écartement des courbes colorées
correspondant à ses deux axes optiques, et visibles dans l'air.
— AxiNiTE. La détermination complète des propriétés op-
tiques biréfringentes a été donnée dans mon Manuel de Minéra-
logie.
En observant avec les rayons rouges, à travers une lame nor-
male à la bissectrice aigaêy les portions d'anneaux visibles dans
Tair qui correspondent aux deux axes optiques, il m'a semblé
L
190 NOUVELLES RECHERCHES
qu'entre 2 i^.5 et 1 70^,8, il y avait d'un côté un^ léger .nK>u.veinent
de recul, landis que de l'autre côté tout restait immobile*
— DiSTHÉNE. Une lame de clivage perpendiculaire à la ^bis-
sectrice aiguë, traitée de la même manière que la lame d'axinite
dont il vient d'être question, a manifesté dans l'air des courbes
isochromatiques, qui n'ont paru éprouver aucun déplacement
entre 1 2^ et 170^8 C.
PROSOPriE. D'après la description la phis récente de
M. Scfaeerer et la figure jointe à son mémoire \ les cristaux frais
ou plus ou moins kaolinisés de prosopite présenteraient la forme
d'un prisme rhomboîdal oblique d'environ 7 6^ tronqué sur ses
arêtes verticales obtuses par le plan de symétrie g^ et terminé par
une bémipyramide antérieure d^^^ et par deux bémipyramides pos-
térieures a^ et 6^/^. Les principaux angles que ces faces font entre
elles ont donné en moyenne :
mm= 76° 1 7' avant ^1/2*^1/2 ^^^ _ , 330 5^'
mg^=z i4ioà 143*^ é^/^i^/^adj. = ii6^3o'
(fl/2 Q^ ;::— , 2 jo 52' Q^ ^ 3JJ --^ j 20*^ 55'
Une petite troncature dont les incidences n'ont pas été mesurées
par M. Scheerer, mais qui parait faire partie , sur sa figure , des zones
d^^ g^ et m an ter. b^^ super, aurait pour symbole j= [d^^b^^^ g^).
Il existerait un clivage facile suivant les deux laces d^^^.
Les écbantillons que j'ai eu l'occasion de voir^ tant à Paris
que dans la collection impériale de Vienne et dans celle de M.
Scbeerer, m'ont bien offert deux clivages se coupant sous un
angle de iSS'^SS' et des faces qui, par leur position, centrent
dans celles dont on doit la connaissance à M. Scbeerer; seulement
l'examen approfondi de plusieurs cristaux ou fragments de cris<
' Annales de Poggendotff, t. CI, p. 36 1.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 191
taux transparents et à laces suffisamment miroHaiites , que je dois
à la libéralité du savant professeur de Freiberg , m'a fourni plu-
sieurs motifs de croire que leur type cristallin est le prisme dou-
blement oblique. Ces motifs sont : i** Tinégale facilité avec laquelle
paraissent s'obtenir les deux clivages principaux ; 'J^ les différences
constantes que j'ai trouvées entre les inclinaisons sur le plan de
symétrie des faces qui doivent être de même espèce dans Tbypo-
thèse d'une forme clinorhombique; 3<> les angles inégaux que le
plan des axes optiques, sensiblement parallèle à Tarête d'interséc*
tion des deux clivages dont je viens de parler, fait avec chacun
d'eux. Malbeureusement la dispersion particulière aux cristaux
du système triclinique manque presque complètement, et les an-
neaux correspondant aux deux axes ne manifestent pas clairement
le phénomène qui , dans le cas présent, serait tout à fait caracté-
ristique.
Quoi qu'il en soit, les formes que j'ai observées, rapportées à
un prisme doublement oblique présentant presque la symétrie
d'un prisme clinorhombique, sont :
m,t {d gauche et d droit de Scheerer) ; g^ (/ de Scheerer) ; d*'''^,/'^*^
[z gauche eiz droit de Scheerer), avec un clivage très-facile sui-
vant (i^/2 et moins facile suivant Z^''^; y = (P^^c^^^ g^) [y droit de
Scheerer, indéterminé ) ; 6= [d^^'^ b^^^ g^)
[y gauche de Scheerer, indéterminé);
a= [b^ c^f^ h^) [t gauche de Scheerer) ;
^={c^ b^'^ h^) [t droit de Scheerer);
x= (6*/^ à}^^ 9^) nouvelle. Quant aux
faces de Scheerer, elles correspon-
draient, celle de gauche à 6^^^, celle de
droite à c^^^, mais je ne les ai jamais
rencontrées ^ Le tableau suivant donne
la comparaison des angles calculés, avec les angles que j'ai me-
' Pour établir la correspondance de me» face» avec celle» de M. Scheerer, je sup-
pose que l'observaleur place devant lui langle aigu du prisme verlical et les doux
clivages principaux , en faisant tourner de 90* et de gauche à droite la figure ci-dessus.
192 NOUVELLES RECHERCHES
sures sur deux cristaux transparents et avec ceux qu'a publiés
M. Scheerer :
Calculé.
\
mt
= 74° 3o'
I m g^ adj. = 1*42" 1 6'.
m g^ = 37° 40' sur /.
tg^ adj.= i43» i5'.
êl^m= i34°9'
I*
c'^* m adj .
1 1 1° 1 1
*J"U= i34"32'...
b^'^ t adj. = 1 1 2" 3' .
tP/«a= 122° o'
/•/2^=: 122» 4'
I d"U= 150052'. ..
d}^^ g^ gauc. ^= 1 1 2" 3 2'
e g^ adj. = 1 4 1 ° 4o' . .
ii/^f
1/2
i33»58'...
/2
rf^»j= io5°2 2'sur/»
|*rf»/2^»=67M8'sur/i/«
P'^y= i5i»24'..
y'/»5'droit=n3»3o'
j'j* adj. = i42" 6'. .
6»/»Sr»adj. = 120» 62'
c^/^g^ adj. = 120» i4'
ji/s C./8 == , , 8« 54'. .
ag^ adj. = 1 19° 4i'.
a^= 122° 8'
a j* :=r 60" 1 9' sur ^.
(SjJ = ii8» 11'.. ..
<rf'/2=94« 27' ... .
/a: = 47° i8'surrf'/2
I d^'^x
l32°52'.
Observé.
Des Cloizeatix.
^^^^^^ -^
Scbeerer et Dana.
7^^ 20'; 3o'
76»à79»S.74°3o'D.
i4i^ environ
i4i" à i43»
37° 45'; 4o'
•
•
1 43» 1 5'; 1 7'; 1
43»
//
i34°32'; 48'
122» 55'; 56'
12 !*• 5a' moy.
121» 54'; 55'
121** 62' moy.
i5o» à i5i**
//
//
//
/f
II
i33«>58'-58'-55'-5o'i » 33' 28' à 57' S.
io5° i5'
67°28';47';5i';68»5'
//
ii3*3o';'
27'; 55-, ii4' 12'
1 43** environ
II
li
II
II
120^ 5i
';54'
6o« 35';
35'
1 1 8^ 4';
42'
94^ 4o';
48'; 48'
49® environ
133054
' environ
//
//
//
//
ii6»3o'S.ii8''i5'D.
//
12 0^ 56' moy.
Des Gloizeaux.
Scherer
et
Dana
//
//
ti
u
//
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 193
Calculé. * Observé.
em=: l52** 11'
jt= 162^37'
af adj. = 125** 34' . . .
|3m adj. 12^^ 2 5^'
Angles d*arétes :
Calculé. Observé (Scheerer).
■TJ77 : Y = 1 34** 6' 1 35** environ
^, : j antérieure = 93** 58' 90** environ
-jq-^ : -g =z: 1 1 5** 5 110® environ
I : j adj. = 110^ 49' 108** 3o' environ
Dimensions de la forme primitive :
6;c: A :: 1000: 976,736 : 327,029 = 062,976 ^=819, 280
Angle plan de la base = 68** 1 ' 43'' ^, ^ , ^, „
^ ^ I angle ao c=34'* 28' 10"
Angle plan de m = 1 1 2** 2 4' 49"
Angle plan de /= 1 1 2^ 29' 44"
Sur le goniomètre, les faces m, t, g^ et les faces a, j3, ^* ne for-
maient pas des zones parfaitement exactes.
La face y, que j'ai observée , portait des stries fines parallèle-
ment à son intersection avec/^^^; a était striée parallèlement à
son intersection avec cP^^.
Double réfraction énergique. Plan des axes optiques sensible-
ment parallèle à Tarète -7^ et faisant, dans la lumière blanche, un
angle d'environ 65** 36' avec (f/^et un angle de 68** 22' ayecp^^^^K
^ Celte détermination a été faite au moyen d'une macle artificielle de deux
lames, assemblées suivant une face nette de clivage parallèle à ^^* et taillées per-
pendiculaîrement k laréte -j^,
25
L
194 NOUVELLES RECHERCHES
Bissectrice aiguë parallèle à Tarête j^ji. Une lame mince, bien
normale à cette bissectrice, ofFrait dans Fhuile une forte disper-
sion des axes avec p > v; les couleurs étaient symétriquement
distribuées dans les anneaux des deux systèmes et leur diamètre
ne présentait qu'une très-Jégère différence; j'ai obtenu à 20^ C.
165** 9' ] [ 104** 1 V rayons rouges,
64** 2 i' > d*où 2E = I 102® 5o' rayons jaunes,
60** 35' ) ( 96® 24' rayons bleus.
Une autre lame, sensiblement normale à la bissectrice obtuse,
montrait dans Thuile les anneaux correspondant à un des axes un
peu plus étroits que les anneaux correspondant à l'autre axe; pa-
rallèlement ou perpendiculairement au plan de polarisation , la
barre transversale de Tanneau central d'un des systèmes offrait une
bordure rouge et une bordure bleue d'une teinte très-pâle; la
barre de l'autre système était tout à fait noire. J'ai trouvé pour
l'écartement :
Il 20** 56' rayons rouges,
121® 42' rayons jaunes,
124** 38' rayons bleus.
Les mesures de l'angle apparent des axes autour des bissectrices
aiguë et obtuse conduisent, pour leur angle réel et pour l'indice
moyen , aux valeurs approximatives :
163** 3o' |3=: i.5oo rayons rouges,
62** 45' |3=i.5o2 rayons jaunes,
59** 20' |3=i.5o6 rayons bleus.
~ Sassoline (acide borique). Prisme doublement oblique de
118** 3o' (Miller), mg^ = i2o**3o'; tg^ = 121^0'; pg^ droit
=• 1 04** 17'; pm=z 84** 57'; p t = 99*» 27'. Clivage parfait sui-
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 196
vaut la base. Plan des axes optiques et bissectrice aiguë presque
exactement perpendiculaires à la base. Les «xes moyem sont cou»-
pris dans un plan qui est presque parallèle au {dan passant par
les grandes diagonales des bases; leur écartement apparent dans
l'air est de i o° à 1 2^ (8** d'après M. Miller). Leur dispersion pro-
pre est nulle ainsi que la diversion particulière aux cristaux du
système triclinique.
Une lame de clivage, chauffée jusque vers 76^ G. n'a manifesté
aucune modification dans l'écartement oa rorienlation de ses
axes optiques.
Les expériences que je viens de rapporter montrent que la
chaleur est sans action ou produit un changement à peine appré-
ciable dans les propriétés optiques biréfringentes des cinq cristaux
Iriclinlques qui ont pu èlre soumis à des températures comprises
entre 12° et I70^8 C.
Tankite (Rose et Haidinger). Cette substance se présente or-
dinairement en masses d'un gris légèrement rosé, assez facile-
ment clivables dans une direction, moins facilement dans une
seconde direction faisant avec la première des angles d'environ
86^20' et93**4o', à cassure esquilieuse, très-tenaces, mais facile-
ment rayées par l'acier; on la trouve très-rarement en cristaux
de diverses grosseurs possédant les mêmes caractères physiques
et offrant les formes m, t, g\ ^g, g\ p, a^\ a*/^ c«/^ el/^ e^/^ i^\ w =
^çi/2y*i/6 gi^^ g __- ^ji/2 ^1/6 ^ij jg Tanorlhite, avec quelques autres
formes telles que a*/' (douteuse), e^, e^^^ (douteuse), l'/^ou i^ (dou-
teuse), p/», n = ((?/2 6V4 ji)^ a très-voisine de v = (6^/^ d'^^ g') qui
n'ont pas encore été rencontrées dans ce feldspath. Les faces des
cristaux sont généralement peu brillantes, quelquefois arrondies,
et elles se prêtent mal à des mesures exactes; cependant j'ai pu
déterminer la plupart de leurs incidences au goniomètre de ré-
flexion, sur de petits cristaux qui ont été extraits d'une masse de
feroxydulé granulaire pénétrée d'amphibole (?) fibreuse, d'un vert
a5.
196 NOUVELLES RECHERCHES
noir, oîi ils étaienl engagés. Les principales combinaisons de formes
que j'ai observées sur ies cristaux qui ont
servi à mes mesures sont : mtg^'gg^p
g\/2 gi/i (Vï (i/i ffi/i gi'î u>, gros cristal ressem-
blant à Ja figure i a5, pi. XXI de l'atlas de
mon Manuel de Minéralogie , ayant 3 8°™
de longueur, 44""" de largeur et 26"" d'é-
paisseur, engagé dans la gangue par une
de ses exlrémilés; m t g^ g^ p a''* c*'' e"^
gi/s gi/6 ,1 ,i/î ,1/8 ji/î c^/^(f;mtg^p a"'" o}'^ €*
f.^1 gi/a gi/i ji/2 (.1/2 nq;mtg'p a!^' a"* e=^ e"^
Ifi/i ^1/3 n ^ a, petits cristaux à faces passablement unies et miroi-
tantes.
Le tableau suivant contient en regard ies angles que j*ai me-
surés sur la Tankite et ceux de l'anorthite, tels que je les ai
donnés dans mon Manuel. Les nombres suivis de (g. o.) ont été
obtenus au goniomètre d'application sur le gros cristal dont les
dimensions sont indiquées ci-dessus.
Tsnkite.
I mt= 120' k I 20° 12' 120° 3o'
^gm= 147" i i49° (g-o.) 148" 33'
"jji ^ loi" environ (g. o.) i49° 1'
I j'm adj. ^ i 18° environ 117" 34'
f> = 62" i5' sur ( 62" 26'
I /j' = lÔa" (g. o.) i5i" 25'
I Ig^ adj. = I 22° 5' 121° 56'
\ j'j* = 149° à 150' (g. o.) lôo" 3i'
*/j-i / n c {pa"^"^ lie" 48'
p o*''? = 142" 10' _l/î /Ko IL'
'^ { p{^ = 145° i4
|f'^'''=3,..vs„.. .....j;:::z z\t
j pa}^ adj. = 98" 48'; 98° 46'
I pa^/2 = Si" 12' sur A' 81° 1 4'
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 197
Tankite. Anortbite.
/ p «» = 170» 4o' 1 70» 33'
pé>l^= 160° à i6i» 161° 2a'
pci/^adj. = 133" 10' à 25' i33» i4'
p c»/2 = 46° 22' sur ji 46° 46'
pc'/»? i= 56° 4o' sur ji 58° 56'
p gi/* = 75° Ao' sur g^ 75° 1 o'
p g^ gauche = 86° 5' 85° 5o'
e^'^g^ adj. = i33° (g. o.) 1 32° 36'
piVi= 161° 3o' (g. o.) 162° n'
/) i»? = 1 56» 4o' 1 54° 3 1'
pi^l'^= i37° 4o' i37° 21'
p i^ii = 108° 3o' à 109°. ... : 108° 4'
p g^ droit = 93° 54' à 94° 94° 1 o'
i»/* g^ adj. = 1 36° environ (g. o.) 1 36° 49'
^^i^'^= 1 65» o' (g. o.) i55» 10'
gi/ï,V2 = Qo° o' sur p (g. O.) 90° 35'
,V2 gi/2 __ 890 3o' sur ^» (g. O.) 89° 25'
pm antérieure =110° 3o' à 60' 110° 4o'
p c»/* adj. := 1 25° 3o' ia5° 43'
c»/2 m adj. = 1 24° 4o' 1 23° 37'
c»/« ;> = 54° 34' sur m 54° 1 7'
p t antérieur = 1 1 4° 1 o' 1 1 4° 7'
ph^l^iiA]. = 121° à 122° 3o' (g. O.) . . . i 122° 9'
6i/« f adj.= 128° 34'? ia3° 44'
b^^p=i 57»5o'sur / 67° 5i'
pn= 128° 127° 3o'
ji/2 çi/2 __ , 2^0 sur fli (g^ o.) 1 27° 6'
^^oadj. = i42° i5' Ig^v = lAi" 44'
^» al/* = 90° 36' sur o j 90° 23'
Ba»/2= 126° 10' à 20' va'/3= 128» 39'
198 NOUVELLES RECHERCHES
Tankite. Aoortbite.
mu) adj. = 1 A3» (g. o.) iW 44'
m i*/* = 94° 3o' sur w (g. o.) 94° 8'
w p/^= iSo" [g-o.) 129» 24'
ma»/2 adj..— i36° 18' à 23' i36» 22'
m il/2 __ 100° 35' sur a'/î 98° 35'
me'/" = 52° 5o' sur a^'^ 53° 14'
^1/2^1/2 _ i/,3o ^8' i42° i3'
„i/2 gi/2 __ g^o ^o' sur b^'^ 96° 52'
ji/2gi/2 __ ^340 3o' i34° 39'
e^'^n adj. = i6o« 9' i58° 3'
e'/* m adj. = 1 26° 5o' 1 26° 46'
nm adj. = i45» 4o' à 5o' i48» 43'
gi/2 ûi/2 _ 83» 10' sur m 83° 8'
tq adj. = i56» 20' à i64** 24' »6o° 22'
ta^^ adj. = i34° 35' i34° 3«'
/ c'^î = 94» 3o' sur a»/* '. 94" 24'
ai/2ci/i _ i4o» (g. o.) 139» 48'
q ai/2 adj. = i5o°4' à i58« lo' i54° i4'
c»/2,Vî = 1350 3o' (g. o.} i35» 5o'
i*'/* f adj. = 129» 55' 129° 46'
\ ,1/2 ai/î __ 84« o' sur / 84° 22'
(
^g w adj. 1= 1 60** 3o' (g. o.) 1 69** 5'
2^ cl/2 adj _. 128*' o' ia6° M'
w C^/^ :::::= j ^go q . . . .^ 1 47*" 89'
71 z= ((?/2 ji/4 ^1^ ^ _3 (^i/ayi/e ^i)
V = (61/2 ^1/6 ^1 y y _ (^1/î çï^ ^ij
La face u est très-voisine de v de Tanorthite par ses incidences
et par 9a position; seulement elle est un peu en dehofs de la
zone j* a^/2 dont v fait partie ; peut-être n'est-cUe qu'wne face v
déformée. La face n se trouve dans la zone m e^^\ comme x =
(^1/2 Ji/» ^ 1 ) de Tanorthite ; mais ces deux formes offrent de trop
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 199
grandes différences dans leurs incidences correspondantes pour
quon puisse les regarder comme identiques.
Les cristaux se clivent assez nettement suivant la base p, ti*ès-
difficilement suivant g^. De^ lames taillées parallèlement k p, k
g\ ou à peu près normalement à ces deux faces, sont à peine
tran^arentes par places lorsqu'elles sont excessivement minces;
elles ont xm aspect cireux et elles exercent sur la lumière pola-
risée ime action très-faible qui se manifeste irrégulièrement et
dans tous les sens. Avec im assez fort grossissement, leur struc-
ture intérieure parait micro-cristalline et rappelle tout à fait celle
des substances pseudomorpbiques. Les masses clivables se com-
portent exactement de la même façon sous le microscope.
La constitution chimique sVccorde parfaitement avec les carac-
tères précédents, et elle montre que la Tankite est une a/ior-
tkile hydratée, qui a subi un commencement d'altération ana-
logue à celle que présentent la Viilarsite « le malacon , Taspasiolite
et quelques autres silicates. Au chalumeau, la substance. fond
assez farcilement, avec bouillonnement et coloration de la ilamme
en jaune, en un émail blanc buUeux; dans le matras, elle montre
des traces de fluor; au spectroscope, elle donne la réaction de la
litbine; elle est en partie attaquable par les acides. Une analyse
que M. Pisani a bien voulu faire è ma demande , sur ime masse
clivable, a fourni :
Oiyg. Rapp.
Silice ^2,49 22,66 4
Alumine 34,70 i6,i6 ) „
Oxyde ferrique 0,74 0,22 j ' ^
Chaux 10,82 4,52 j
Magnésie o,3o o, 1 2 f ^ ^
Soude et lithine 1,60 o,4i ' *
Potasse o,63 0,10
Eau et fluor 4,8o
101,08
Densité = 2,897 (Pisani); 2,877 (G. Rose),
200 NOUVELLES RECHERCHES
Les masses clivables étaient connues depuis longtemps dans
la plupart des collections, mais sans quon eût aucun rensei-
gnement précis sur leur nature. Quelques auteurs regardaient la
substance comme une variété de chiaslolite de Norwége; joiais
j*ai déjà fait remarquer, dans le premier volume de mon Manuel
de lilinéralogie , que les échantillons existant à Paris n^offraient
aucun caractère qui pût les rapprocher de ce minéral. Les cristaux
sont fort rares, comme je Tai dit plus haut, et la seule collection
qui en possède jusqu'à ce jour est celle de TUniversité de Berlin;
ils ont été rapportés d'Ârendal en 182 5 par M. Tank, propriétaire
de mines et d\isines à Friedrikshold, et , depuis cette époque , il ne
parait pas qu'on en ait jamais retrouvé d'autres. La présence de
ces cristaux dans les couches de fer oxydulé d'Ârendal est analogue
à celle de Tamphodélite dans les calcaires de Tunaberg. Le nom
de Tankite a été proposé dès l'origine par MM. Haidinger, Allan,
Âbel, Môller et G. Rose , réunis à Berlin au moment où M. Tank
y arrivait de Norwége avec ses cristaux; mais la détermination
minéralogique^ toujours projetée et toujours remise^ n'avait pas
encore été faite. C'est à la bienveillance de M. G. Rose que je
suis redevable de la communication de tous les cristaux apparte-
nant à la collection de Berlin et des renseignements historiques
qui précèdent. Je suis heureux de trouver ici l'occasion de lui
en témoigner publiquement ma sincère reconnaissance.
SLR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 201
APPENDICE.
-f- Cryolite. De nouvelles observations semblent confirmer ce
que j*ai annoncé dans mon premier Mémoire, que la forme primitive
de cette substance est bien le prisme doublement oblique. On sait que
ses masses laminaires offrent trois clivages principaux, inégalement
faciles; on peut admettre que le plus facile, à éclat nacré, est parallèle
à la base p, qu'un autre, assez facile et à éclat vitreux, est parallèle à
la face verticale de gauche m, et que le troisième, moins facile mais
encore éclatant, est parallèle à la face verticale de droite t II parait
exister des clivages interrompus et plus diiBciies sur Fangle solide an-
térieur et sur Fangle solide latéral de droite de la forme primitive,
correspondant aux faces o^ et z^ Des mesures approximatives au gonio-
mètie de réflexion m*ont donné :
mt = 91® 3o' à lio' en avant p (postérieur = 91** 20'
p m antérieure = 91*^40' à 5o' pi^ = 124* 3o'
p t antérieur = 88" ko'
Le plan des axes optiques serait presque parallèle à larête d'inter-
section des faces m et 0^; mais, comme il est souvent fort difficile de
distinguer à première vue les trois clivages principaux Tun de Tautre,
ce n'est que par tâtonnement qu'on arrive à obtenir des lames à peu
près perpendiculaires h la bissectrice aigaê; Torientation exacte du plan
des axes optiques et celle de leur bissectrice laisse donc encore beau-
coup d'incertitude. L'écartement des axes est très- variable, suivant les
échantillons et suivant les plages d'un même échantillon; sa détermi-
nation ne peut être qu'approchée, h cause des lames hémitropes et des
enchevêtrements intérieurs que présentent la plupart des échantillons
et qui rendent assez confuses les hyperboles vues au microscope pola-
risant. La dispersion des axes est si faible que son sens reste incertain.
a6
202 NOUVELLES RECHERCHES
Une ou deux lames mont offert des traces de dispersion toamante. J ai
trouvé pour les rayons rouges , à la température ordinaire de 1 5** à ao** C.
l 60** 2 5' environ, sur une plaque,
1 4 y"* 37' environ, sur une autre plaque.
Larderbllite; borate d'ammoniaque. Agrégation d*écailles cristal-
lines qui, sous le microscope à fort gi*ossissement muni de deux
Nicob croisés à angle droit, offrent la forme de lamelles excessivement
minces, triangulaires, rhombes ou hexagonales; ces lames paraissent
toutes dériver dun prisme rhomboïdal droit ou oblique, dont Tangle
plan de la base serait d'environ 1 13** 3o'. L'extinction maximum de la
lumière polarisée a lieu suivant les deux diagonales du rhombe; mais,
comme on ne parvient à apercevoir aucun anneau, en opérant avec le
microscope à lumière convergente , il n'est pas possible de se prononcer
d'une manière définitive sur l'orientation du plan des axes optiques et
sur la véritable forme primitive des cristaux.
PoLYHALiTE. Il cxisle dcux variétés principales de cette substance,
fune en masses lamellaires d'un rouge pâle, facilement clivables
dans une direction, Tautre en masses bacillaires, toutes deux décré-
pitant fortement et fondant à la flamme d'une bougie. La seconde va-
riété est rarement assez transparente, même en lames très-minces, pour
manifester une action régulière sur la lumière polarisée. La première
variété se rencontre quelquefois à Iscbl en Autriche, en échantillons
à structure lamello-fibreusc offrant un clivage facile, très-transparents
par places et d'une couleur jaune rougeâtre. Ces échantillons montrent,
au microscope polarisant éclairé par des rayons parallèles, une struc-
ture peu homogène, d'où il semble résulter qu'ils se composent de
plages irrégulières assez fortement biréfringentes, disséminées au mi-
lieu d'une masse amorphe' et probablement monoréfringenle. Avec
des rayons convergents, les plages biréfringentes manifestent un sys-
tème d'anneaux ou la naissance de deux systèmes annonçant deux axes
optiques très-écarlés autour d'une bissectrice positive fortement in-
clinée sur le plan de clivage et compris dans un plan très-oblique à la
direction des fibres. La matière étant très-fragile et ne permettant pas
d'obtenir les lames nécessaires pour étudier complètement ses pro-
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 208
priétés optiques biréfringentes, il est impossible, pour le moment, de
dire à quel système cristallin elle appartient; selon toute probabilité,
elle ne constitue pas un minéral parfaitement homogène, et ses parties
biréfringentes, trop abondantes d'ailleurs pour être attribuées à des
lamelles interposées de gypse ou de Karsténite, sont clinorhombiques
ou même Iricliniques.
-f- ? ScHEERÉRiTE. Cc carbure d'hydrogène est regardé comme cris-
tallisant en prismes rhomboïdaux obliques. Les échantillons d'Uznach,
canton de Saint-Gall en Suisse, se présentent en couches très-minces
dans lesquelles le microscope fait reconnaître une agrégation irrégu-
lière de petites lamelles agissant fortement par places sur la lumière
polarisée; en opérant avec la lumière convergente, ces lamelles laissent
voir en quelques plages des anneaux qui annoncent deux axes optiques
très -écartés autour d'une bissectrice positive. La position oblique du
plan des axes, par rapport à la face qui parait être le plan de symétrie
des cristaux supposés clinorbombiques , semblerait indiquer qu'ils
appartiennent peut-être au système triclinique.
ADDITIONS.
Pendant l'impression de mon Mémpire, j'ai fait quelques nouvelles
déterminations dont voici les résultats.
Obsidienne d'un gris de fumée , transparente , traversée par des
bandes parallèles blanchâtres, du Mexique.
L'indice est très-faible , ainsi que le montrent les nombres suivants ,
obtenus à l'aide d'un prisme de 69** 2lx\ vers i5° C.
n
!.48a rayons rouges (lithine),
1.485 rayons jaunes (soude).
Spinelle, d'une couleur rose très-agréable. Un prisme de 3a** 89',
36.
n
20a NOUVELLES RECHERCHES
choisi parmi les nombreuses facettes d'une belle pierre taillée appar-
tenant à M. Âchard, m*a donné h iS"" G.
1.7121 rayons rouges (lithine) ,
1 .7 1 3o centre du rouge,
1.7155 rayons jaunes (soude),
1.7261 centre du bleu.
Ces nombres sont notablement plus faibles que ceux donl on doit la
détermination à WoUaston, à Herscbel et à M. Brewster.
m
— Pboostite; sulfo-arséniure d'argent. Une lame mince, taillée
bien normalement à l'axe vertical d'un petit cristal de Schneeberg en
Saxe, offre une couleur rouge de cinabre et elle est complètement dé-
pouiTue de l'éclat métallique si prononcé sur les lames d'argyrythrose.
La double réfraction y est négative et très-énergique. En opérant à 1 5** C.
nous avons trouvé, M. Fizeau et moi, à l'aide d'un prisme de So** 5o' ko'
taillé sur un petit cristal transparent du Mexique et ayant son arêle
réfringente bien parallèle à l'axe cristallographique vertical :
RayoDs rouges (lithine). Rayons jaunes (soude).
û> = 2.9789 3.0877
e =z 2.71 13 2.792/1
La substance parait douée d'un pouvoir absorbant plus faible que
celui de l'argent rouge; car des deux spectres fournis par la lumière
jaune de la soude, le plus dévié, correspondant à l'image ordinaire, était
seul fortement absorbé, tandis que le moins dévié avait beaucoup
d'éclat; quant aux deux spectres produits par la lumière rouge de la
lithine, ils offraient à peu près la même intensité. L'argyrythrose exa-
miné par M. Fizeau (voy. p. 1 1) ne laissait, ^u conti'aire, passer, mal-
gré sa belle transparence, que les rayons rcages de la lithine.
-H Amglesite. Je n*avais pu donner page 3o que la valeur de l'in-
dice moyen. Je suis parvenu récemment à mesurer les trois indices prin-
cipaux , à l'aide de trois prismes réfringents formés sur un cristal de
Monte Poni : le premier par une base nette et par une face «\ large et
suffisamment unie; le second par la base et par une face c? unie mais
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 205
très-petite; le troisième par une large face m et par une face g^ très-
étroite. J'ai trouvé à 1 5** C.
a z=z 1.8924 i8= 1.8796 y= 1.8740
d'où aV = 66** 4o' rayons rouges,
a= 1.8970 /3 =: i.883o y == 1.8770
d'où a V =: 66* 5o' rayons jaunes.
— CALéDOMiTB ; sulfato-carbonate de plomb et de cuivre , de Lead-
hiUs en Ecosse.
Prisme rbomboidal droit de g5". Les cristaux sur lesquels j'ai opéré
offraient la combinaison de formes mg^pb^^^ et ils étaient fortement
apiatis suivant g^. La face 6^^*, qui a été observée par M. Greg, mais
qui n'est pas indiquée dans la Minéralogie de Brooke et Miller, fait
avec la base p un angle de 1 o4^ environ.
Plan des axes optiques parallèle à g^. Bissectrice aigaë normale à h}.
Axes optiques très-écartés , manifestant dans l'huile une dispersion no-
table, avec p<v. Deux lames très-minces , assez bien normales aux deux
bissectrices, m'ont donné h 1 4"* G.
u J 1 1 a** 27 rayons rouges,
* I 1 1 3** a 7' 3o" rayons bleus.
|j ( 1 Aîi** 5' 3o" rayons rouges,
** 1 1 4 1* 3a' rayons bleus.
On tire de là les valeurs approximatives :
2
82** 37' jS = 1 .846 rayons rouges,
83° 3' jS = 1 .864 rayons bleus.
-+- HTDRiTRGiLLiTB , de Villa Rica au Brésil. Gette substance, anaisé
par M. de Kobell, qui n'y a trouvé que de l'alumine et de l'eau, forme
des croûtes minces, à cassure fibreuse, qui se composent d'une agrégation
de très-petits prismes hexagonaux jaunâtres, follement enchevêtrés les
uns dans les autres. Par suite, il est fort difficile d'isoler les cristaux ; on y
parvient cependant quelquefois et on peut voir alor« qu'ils se clivent
206 NOUVELLES RECHERCHES
facilement suivant leur base; les lames qu on obtient ainsi sont transpa-
rentes et elles offrent, au microscope polarisant, une bissectrice positive
fortement oblique à leur plan et deux axes optiques presque entière-
ment réunis; ces lames sont donc optiquement identiques avec les
cristaux de l'Oural décrits page i38.
— Orthose aventdriné. L'écartement des axes optiques varie un peu
suivant les plages. Une lame assez transparente de Werchue Oudinsk
(voy. pag. i54) ma donné à 18** C. pour lès rayons rouges :
2E = 187° 5o', i38° liQ\ i43" 22', en diverses plages.
En une autre plage j'ai trouvé :
„ _ j \lx2' 20' à 18** C.
^ i3o«56'à 171^
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 207
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Les dilFérentes publications que j'ai faites depuis iSSy donnant la
description plus ou moins complète des propriétés optiques de plus de
^68 substances naturelles ou artifictelles , j'ai pensé qu'il y aurait
quelque utilité à terminer mon nouveau travail par une table alpha-
bétique contenant, outre les indications relatives à ce travail, les ren-
vois au premier volume de mon Manaefde Minérabgie, paru en 1863 ,
et à mes deux Mémoires intitulés, le premier. De l'emploi des propriétés
optiques en Minéralogie; le second, Sar l'emploi des propriétés optiques bi-
réfringentes poar la détermination des espèces cristallisées; l'un a été inséré
dans le tome XI, année 1867, et l'autre dans le tome XIV, année i858,
des AmtaUs des Mines. Afin de faciliter les recherches dans ces deux
Mémoires, j'ai placé en regard )a pagination des Annales et celle des
extraits à part qui en ont été tirés. Pour le présent Mémoire, qui est le
(lt)isième, les numéros indiquent les pages du tome XVIII du Recueil
des Savants étrangers, et celles de mon tirage à part.
Acjlale de manganèse . . .
Acétate de plomb
Acétate de soude
Acbmite
Acide arsenieai {monor.J.
Acide citrii|ue
Acide moljbdiqae
Acide oialiqtie
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NOUVELLES RECHERCHES
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NOMS DBS SUBSTANCES.
Acide dextro-tartrique
Adamine
Adamsite
Agathe blonde ( mooor. ) . . . .
Albile
Allanite (monoréf. en partie).
Alslonite
Alaoite
Amblygonite
Améthyste
Amphibole actinote
Amphibole anthophyllite ....
Amphigëne (monoréf.)
Analcime (monoréf.)
Anatase
Andalousite
Anglesite ( snlfate de plomb) .
Anorthite
Anthophyllite
Antigorite
Apatite
Aphanèae
Apophyilite , .
Aragonite
Argyrythrose (argent rouge ) .
Arseniate d'ammoniaque . . . .
Arseoiate de potasse
Arseniate de soude
Asphragine *
Astrophyliite
Atacamite
Athériastite
Autunite
Axinite
Azotate ammonico-céreux . . .
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SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 209
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NOMS DES SUBSTANCES.
Azotate ammonico-cëreox et
ianihaneui
Azotate d*argent
Azotate cëroso-cërique et am-
monique
Azotate céroso-cërique et po-
tassique
Azotate céroso-magnésique. . .
Azotate de lanthAne et ammo-
niaque
Azotate de lanthane et ma-
gnésie
Azotate de lanthane et man-
ganèse
Azotate de lanthane et zinc . .
Azotate anhydre de lithine. . .
Azotate de potasse (nitre) . . .
Azotate de soude
Azotate de strontiane
Azotate d*urane .
Bamlite (Sillimanite)
Barytine (sulfate du baryte) .
Barytocalcite.
Bastite (schillerspath)
Beaumoutite (Heulandite). . .
Bicarbonate d*ammoniaque . .
Bimalate d*ammoniaque
Bisulfate de soude
Blende (monorëfr.)
Blôdite
Boracite (monoréfr.)
Borax
Brandisite
Brewstérite
Bromate de didyme
Bromure de sodium hydraté. .
Bronzite
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NOUVELLES RECHERCHES
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NOMS DES SUBSTANCES.
Brookite
Brucite , »
Bucholzite (Sillimanite) ....
Calamine
Calédonite
Calomel
Camphre {Annales de chimie et
df physique, }mn 1869).. .
Canciinite
Camallite
Cassitérite (oxyde d*ëtain) . . .
Castor ( Annales de chimie et de
physique, novembre i86d).
Gélestine (sulfate de stron-
tiane]...
Céruse (plomb carbonate].. .
Ghabasie
Cbalcolite
Chessylite (azurite)
Chiastolite
Childrenite
Cbiolile
Chlorate de baryte
Chlorite blanche de Mauléon.
Chlorure de baryum
Chlorure de calcium
Chlorure de cuivre
Chlorure de cuivre et ammo«
nium
Chlorure de cuivre et potas-
sium
Chlorure anhydre de magné-
sium
Chlorure de nickel et ammo-
nium
Chlorure de platine et éthyl-
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NOUVELLES RECHERCHES
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NOMS DES SUBSTANCES.
Diaspore
Diopside
Dioptase
Dipyre
Dipyre du Meiique .
Distbène
Dolianite (gyroiite).
Dolomie
Dulcite
Édingtonitc
Ëkebergitc
Émeraude
Émeraude béryl
Émerylite
Émétique ordinaire
Émëtique de rubidium
Enstatite
Épidote
Épistilbite
Erdmanoite (monoréfr.). . . .
Érinite
Érythrine
Éryibrite
Euchroîte
Euciase
Eucoiite
Eudialyte
Eudnophite
E]dtële (oxyde d'antimoine)*.
Faujasite (monoréfr.) . ,
Féroêlite (Tbomsonile).
Fibrolite (Sillimanite).
Fluorine ( monoréfr. ). .
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7.
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 213
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NOMS DES SUBSTANCES.
Fluorhydrate de fluorure am-
monique
Fluorhydrate de fluorure po-
tassique
Fluosilicate de zinc
Formiate de baryte
Formiate de chaux
Formiate de cuivre
Formiate de strootiane ....
Fuchsite
Gabronite
Gadolinite
Galactite (mésotype)
Gay-Lussite
Gédrite
Gehlénite
Germarite
Gieseckite (amorphe)
Gilbertite
Gismondine
Glace
Glaubërite
Glaucolite
Glucosate de sei marin ....
Greenockite
Grenat almandine (nionoréfr.)
Grenat essonite (monoréfr.). .
Grenat grossulaire (monoréfr.)
Gymnite (amorphe)
Gypse
Gyrolite (apophyllite)
Harmotome
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NOUVELLES HECHERGUES
NOMS DES SDBSTANCES.
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Hédyphane
Herschelile
Heuiandite
Hopéite
Horubleade
Humboldlitite
Hamile
Hureaulitc
Elyalile ( moaoréfr. j
Hyalopbane
Hjrdrargillile
Hjdrolite [Gmélinite)
Hydrophane (moDoréfr. ). . .
H;rdraphane artiGcielle
Hypcralhène
Hyposnlfate de chanx.
Hypoaulfate ds plomb
Hyposulfate de wnde
Hyposulfate de stmatiane. ■
Hypoiulûle de sonde
Hjponilfîte de Urontiane. . .
Idocraie
lodoforme
lodare d'argenl
lodure de cadmium
lodure rouge de mercura.. .
lodnre de plomb
JunLërite
Kimmerérite,
Kantéoite (wthjdnte^
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359
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 215
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NOMS DES SUBSTANCES.
Katapleiite (catapieîte )
Klaprothite (lazulite)
Knebélite
Kotscbnbëîte ( clinochlore ) . .
Kuphoite (cyphoîte)
Labradorite
Lantbanite
Larderellite.
Laumonite
Leadbiilite
Lépidolite
Leuchtenbergile
Leacopbane
Lévyne
Libélbénite .
Licbenérite (amorpbe)
Lirocoaite
Ldwéite
Loxociase (ortbose)
Lunoite ( phospborocbalche ) .
Malacbite
Mannite
Margarite ,
Marmolite
Mallockite
Meîonite
Mélinopbane
Meiiile
Mésole ( Tbomsonile)
Mésolite
Mésotype et brëvicite
MétaluDgsute acide d^annno-
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NOUVELLES RECHERCHES
SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 217
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NOMS DES SUBSTANCES.
Passauite (paranthine).. . . . .
Pectolite
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Pérowskile
Pétalite
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Phéoakite ( ph^nacite]
Phtilipsile (ChristianiteJ . . . .
Pholérile
Phosgénite
Phosphate d^ammoDiaque . . .
Phosphate de manganèse. . . .
Phosphate de potasse
Phosphate de soude
Picrophylie
Picrosmine
Pierre de lune (orthose)
Pisanite
Pollux ( monoréfr. )
Polybasite
Polyhalite
Prehnite
Prosopite
Protochlorare de fer
Proustite
Prussiate jaune de potasse. . .
Prussiate rouge de potasse . . .
Prussiate jaune de soude. . . .
Puflérite(stilbite)
Pyroidësite ( mica ). . .
Pyromorphite
Pyrophyllite *.
Pyrosmalite
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NOUVELLES RECHERCHES
Ripdtdite
Roméine
Hnbellile (tourmaline) ....
Rulile
SaDloniae
Sarcolite
Sa*pachile (monor^fr. )
Sassoliae
Savitt (m^Mtjrpe)
Schéelite
Scheerérite
SchelTërtte (pjpniiène )
Schorlomite (monoréfr.]. . .
SoJésite
Scorodite
Sel de Seignetta amaioaiBcal
Sel de Seignalle potauiqae .
Sel de Seigoetle poUuique c
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Senarroontile [monorélr.). .
Serpentine (amorplie}
Ses((uic)ilorare de chrome. .
SUlinunile
Siunondioe
Smitluonile ( linc carbonate ]
Sorbine
Sooa-carboiMte de aoude. . .
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SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 219
NOMS DES SUBSTANCES.
Soufre
Spartalite (oxyde de xinc). . .
Spath dlslande
Sphène
Spinelle (monoréfr. ) ;
Stassfurtite ( monoréfr. )
Staurotide
Slîlbite
Strogonowite , .
Stroniiaoite ( stronliane carbo-
natëe) ;
Stnivite
Succioatc de iitliine
Sucre de canne
Suifale d*ammoniaque
Sulfate d^ammoniaque et co-
balt.
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gnésie
Sulfate d'ammoniaque et nic-
kel
Sulfate d'ammoniaque et zinc.
Sulfate de cadmium
Sulfate de protoxyde de cé-
riuro
Sulfate rose de cérium
Sulfate cëroso-cérique
Sulfate de cuivre
Sulfate rose de didymc
Sulfate de fer
Sulfate de glucine
Sulfate d'igasurine
Sulfate de lanthane
Sulfate de magnésie
Sulfate de manganèse à quatre
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NOUVELLES RECHERCHES
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SUR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DES CRISTAUX. 221
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NOMS DES SUBSTANCES.
Tartrate d*antiinoine et chaux
avec azotate de cbaux ....
Tartrate d*aDtirooine et stron-
tiane
Tartrate d'arsenic et strontiane
avec azotate d'ammoniaque.
Tartrate de potasse
Taurine
Téphroîte
Terpine du pin d'Australie. . .
Terpine du pin maritime. . . .
ThàULchérite (anthophyliite) . .
Thénardite
Thermopbyllite
Tbomsonite
Tborite (monoréfr.)
Thulite (Zoîsite)
Topaze
Tourmaline
Trébalose
Trémolite
Tripbane
Triplile
Tschewkinite (amorphe). . . .
(Jrao (trôna)
Urée
Vanadinite
Vermiculite (pennine)
Verre antique ( amorphe). . . .
Villarsite
Vilnite(WoHastonite)
Violane (pyroxëne)
Vivianite
Wagnérite
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NOUVELLES RliCHEftGHE6
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NOMS DBS SUBSTANCES.
Wawellite
Willëmite
Wiliiamsite (amorphe)
Wilsonite (pseudomorphe). .
Withamite (épidote)
Wilbérite
Wôhlérite
Wollastoaite
Wôrthitc (Sillimanite)
Wulfénite
Wurlzile
Xanlbophyllitc
Xénoiite (Sillimanite . . . . .
Xénotime
Ziguéline (monoréfr.)
ZircoD
Zoîsite
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