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Full text of "Oeuvres complètes d'Hippocrate. Traduction nouvelle avec le texte grec en regard, collationné sur les manuscrits et toutes les éditions; accompagnée d'une introduction, de commentaires médicaux, de variantes et de notes philologiques; suivie d'un table général des matières"

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E.BIBL.RADCL. 


OEUVRES 


COMPLÈTES 


D'HIPPOCRATE. 


IX 


PARIS. — IMPRIMERIE DE CH. LAHURE ET C:° 
Rues de Fleurus, 9, et de l’Ouest 21 


OEUVRES 


COMPLÈTES 


D'HIPPOCRATE, 


TRADUCTION NOUVELLE 
AVEC LE TEXTE GREC EN REGARD , 


COLLATIONNÉ SUR LES MANUSCRITS ET TOUTES LES ÉDITIONS ; 


ACCOMPAGNÉE D'UNE INTRODUCTION, 
DE COMMENTAIRES MÉDICAUX, DE VARIANTES ET DE NOTES PHILOLOGIQUES, 


Suivie d’une table générale des matières ; 


Pan É. LITTRÉ, 


DE L'INSTITUT (ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET RELLES-LETTRES), 
DB L’ACADÉMIE DE MÉDECINE ET DE LA SOCIÉTÉ DK BIOLOGIE DE PARIS, 
DE L’'ACADÉNIE DES SCIENCES DE MUNICH, 
DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE HALLE, 
DE LA SOCIÉTÉ MÉDICALE D’ATHÈNES, 
ET MEMBRE CORRESPONDANT DE L’ACADÉMIE HERCULANÉENNE D'ARCHÉOLOGIE. 


Totc rüv nalaév àvôpav 


° émiAñoat ypéuuaot 
Gaz. 


TOME NEUVIÈME. 


D QT mm 


PARIS, 


J. B. BAILLIÈRE sr FILS, 


LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE, 
. RUE HAUTEFEUILLE, N° 19; 


LONDRES, HIPP. BAILLIÈRE, 219, REGENT-STREET ; 
NAW-YORKE, BAILLIÈRE BROTHERS, 40, BROAD-WAY ; 
MADRID, C. BAILLY-BAILLIÈRE, PLAZA DEL PRINCIPE ALFONSO, 16. 


1861. 


IIPOPPHTIKON. 


BIBAION TO AEYTEPON. 


PRORRHÉTIQUE. 


LIVRE DEUXIÈME. 


ARGUMENT. 


Ce livre presente un véritable problème. Les critiques an- 
ciens, du moins Érotien et Galien!, ont déclaré qu’il ne leur 
paraissait pas être d’Hippocrate ; malheureusement aucun des 
motifs qui autorisaient cette décision ne nous a été transmis, 
de sorte que nous ne pouvons apprécier quelle en est la va- 
leur. Mais ils restent, bien qu’ignorés ; si on les connaissait, 
il serait possible qu'on les trouvât faibles et qu’on n’en tint 
aucun compte ; ne Îles connaissant pas, on demeure sus- 
pendu entre des dires formels et l’étude intrinsèque du livre 
qui porterait à le mettre le plus près possible des ouvrages 
vraiment hippocratiques. Le style, l'ironie, le grand sens, 
l’habileté pratique, suggèrent des rapprochements que, d’un 
autre côté, Érotien et Galien interdisent, 

La doctrine hippocratique tendait à développer le pronoste ; 
et, comme les meilleures choses ont leur abus, il dut se pro- 
duire des médecins prédisant à tout bout de champ ce qui ne 
pouvait étre prédit. C’est contre ce faux pronostic que l’auteur 
a dirigé le préambule de son livre. De tous ceux que l’on cite 


UT. I, p. 410. 
TOM. IX. 4 


4 
2 PRORRHÉTIQUE. LIVRE DEUXIÈME. — ARGUMENT. 


pour l'exactitude de leurs prédictions, avec les uns il a conversé ; 
pour les autres, il a parlé avec leurs enfants et leurs disciples, 
ou il a consulté leurs écrits. Cette enquête lui a montré que la 
merveilleuse exactitude qu’on vantait n’avait rien de réel. On 
remarquera ce qui est dit des enfants des méllecins ; c'était, en 
effet, la règle en ces temps que les pères instruisissent leurs 
fils dans la médecine. On remarquera aussi la mention de livres 
médicaux; la littérature médicale n’était point pauvre dès 
cette haute antiquité ; et, comme j’ai eu souvent l’occasion de 
le rappeler, la Collection hippocratique n’est qu'un fragment 
d’une production qui avait été active. 

L'auteur, $ 14, dit qu’il a écrit sur les maladies aiguës, et, 
par le contexte, on voit qu’il s’agissait du pronostic de ces 
affections. Nous avons dans la Collection hippocratique un : 
traité que tous les critiques anciens et modernes ont attribué à 
Hippocrate. Serait-ce, malgré les assertions d’Érotien et de 
Galien, à ce livre qu’il serait fait allusion ? Quoi qu’il en soit, 
le Deuxième Prorrhétique en est le pendant pour les maladies 
. chroniques; et il pourrait porter le titre de Traité du Pronostic 
dans les affections de longue durée. 

Bien que l’auteur écarte avec une ironie dédaigneuse les 
folies de la prédiction médicale, néanmoins, en véritable mé- 
decin hippocratique, il attache le plus grand soin à l’enseigne- 
ment de toutes les conditions qui la rendent réelle et effective. 
Il se sert même, pour en caractériser le succès, du mot àyw- 
voua (lutte, prix du combat), mot qui n’est pas étranger au 
reste de la Collection; car on le trouve dans le livre des Arti= 
culations, en ce passage : « Quant aux prédictions brillantes et 
théâtrales (\aurpà xat ywviorixd), elles se tirent du diagnostic, 
qui prévoit par quelle voie, de quelle manière, en quel temps 
chaque affection finira , soit qu’elle tourne vers la guérison, 
soit qu’elle tourne vers l’incurabilité ($ 58). » Il n’est pas hors 
de propos de noter aussi ces pronostics du même traité : 
« (Dans la luxation de l’extrémité acromiale de la clavicule) 
il faut bien savoir, et l’on peut, si l’on veut, en faire la prédic- 


PRORRHÉTIQUE. LIVRE DEUXIÈME. — ARGUMENT. 3 


tion, qu'il ne résultera de cette lésion aucun dommage, ni grand 
ni petit, pour l’épaule, mais que cet endroit sera déformé 
($S 13). » Et $ 41 : « C’est là (dans les maladies chroniques 
du poumon et les tubercules des vertèbres), c’est là que 
sont, au sujet des incurvations de l’épine, les pronostics les 
plus satisfaisants sur ce qui doit arriver.» Rien ne cadre 
mieux avec l’esprit du Deuxième Prorrhétique que ces prédic- 
tions empruntées au livre des Articulations. Dans le Régime 
des maladies aiguës, $ 4, il est parlé de ce que le médecin 
doit connaitre ‘sans que le malade le lui dise; c’est cela 
même qui est l’enseignement du Deuxième Prorrhétique et du 
Pronostic. 

Dans ce même Prorrhétique, $ 3, on lit: « Touchant avec les 
maïns le ventre et les veines, on est moins exposé à se tromper 
qu’en ne les touchant pas. » A propos de ce passage, j’ai dit, 
t. 1, p. 410, qu'il paraissait indiquer l’usage de Ja sphygmo- 
logie, et que, comme la sphygmologie est postérieure à Hip- 
pocrate, c’était une mention qui venait à l’appui des dires 
d'Érotien et de Galien. Mais une plus longue familiarité avec 
la Collection hippocratique m’a appris que j'avais attribué au 
passage en question un sens trop déterminé; car, sans avoir la 
sphygmologie, qui en effet leur est postérieure, ces anciens, 
médecins avaient noté en différentes régions du cerps les bat- 
tements des artères, dites veines par eux, et ils y portaient 
la main. L'expression de toucher les veines, insuffisante pour 
caractériser la sphygmologie, est tout à fait concordante avec 
les observations et la pratique des Hippocratiques. ° 

Le Deuxième Prorrhétique, $ 17, recommande, quand la gorge 
se remplit de sang, d'examiner si une sangsue n’est pas fixée aux 
parois. Des critiques anciens, mettant en doute le fait, avaient 
songé à expliquer le mot grec par toute autre chose que sang- 
sue, par une lésion, une ulcération quelconque. Mais des ob- 
servations très-exactes ont prouvé qu’un pareil accident causé 
par des sangsues qui s’introduisent pendant qu’on boit l’eau 
d'une fontaine ou d’un étang n’est point absolument rare. 


LA PRORRHÉTIQUE, LIVRE DEUXIÈME, — ARGUMENT. 


L'auteur hippocratique, pour sa part, en avait été témoin et 
l’a brièvement noté, 

On lit dans le Deuxième Prorrhétique, $ 40 : e Les douleurs 
survenant aux épaules et qui, descendant dans les bras, produi- 
sent des engourdissements et des douleurs, n’ont pas d’apostases, 
* mais elles guérissent avec le vomissement d’une bile noire. » 
Et un peu plus loin : « Les douleurs qui demeurent là (aux 
épaules) ou même qui vont au dos se dissipent par un vomis- 
sement de pus ou de bile noire. » Ces passages mettent sous 
une forme générale les cas particuliers que voiei : 

Ép. v, 92 : Épicharme, vers le coucher des Pléiades, res- 
sentit une douleur à l'épaule, une pesanteur dans le bras, de 
la stupeur; vomissements fréquents ; eau pour boisson. 

Ép. vu, 48 : Pisistrate eut à l’épaule une douleur et une 
pesanteur qui persistèrent longtemps sans l'empêcher de se 
lever et, du reste, de se bien porter. En hiver, il fut pris d’une 
douleur considérable dans le côté avec chaleur, toux et ex- 
pectoration d'un sarig écumeux; de plus râlement dans la 
gorge ; mais il supportait bien son mal, et avait toute sa con- 
naissance. La chaleur cessa ; et en même temps l’expectoration 
et le râle ; et vers le quatrième ou le cinquième il fut guéri. 

De quelque manière que l’on considère les Épidémies, tout 
"prouve que ce fut un ample magasin d’observations et de ma- 
tériaux où nos auteurs eufent les éléments de leur expérience et 
de leurs généralisations. 


BIBLIOGRAPHIE. 


team d 


MANUSCRITS. 


298h = D, Ah — F, 24 — G, 2142 — H, 2140 — 
1, 2148 — J, 2145 == K, Cod. Serv. ap. Foes = L, Imp. 


PRORRHÉTIQUE. LIVRE DEUXIÈME. — ARGUMENT. ÿ 


Corn. ap. Mack = K', Imp. Samb. ap. Mack — P’, Cod. Fevr. 
ap. Foes — Q', Cod. Monac. LXXXI — U!, 2332 — X, Cod. 
Opsop. = «, Cod. Ambrosianus B, 1408 — p?, 


ÉDITIONS , TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES. 


Trroxpérous dpoproudiv BiBAlo &, rpoyvuarixà, xwaxal rpoywi- 
ceux, npopénrixüv BiOAla B, spl évunviwv, 6pxoc. Paris. ap. Mo- 
relium, 1557, in-12. — Opsopœus, Voy. t. IL, p. 106.— Heur- 
nius, 1607. Voy. t. IV, p. 150. — J. W. Wedel, programma 
de morbo phæœniceo Hippocratis, Jenæ, 1702, in-k. Reimprimé 
dans E. G. Baldinger, Selecta doctorum virorum opuscula in 
quibus Hippocrates explicatur, denuo edita. Geætting., 1782, 
p. 215-222. — The pronostics and prorrhetics of Hippocrates 
translated from the original greek, with large annotations cri- 
tical and explanatory, to which is prefixed a short account of 
hte life of Hippocrates, by John Moffat. Lond., 1788, in-8. 


! Voy. t V, p. 76. Je dois la communication des variantes de çe traité 
à l’inépuisable complaisance de M. le docteur Daremberg. 
? Je dois encore cette collation à M. Daremberg. 


TIPOPPHTIKON. 


BIBAION TO AEYTEPON. 


« 


41. Tov inrpov rpopfiouc! dnayyovrar ouyval re xal xadat 
xal Gauumaoral, ofac Éyd pv obr” aœûroc mpostnov oùt’ dou vou 
Axouca rpohkéyovros. Eiol S” aürüiv af mèv rouxiôe* dvôpurov Soxéeuv 
2 8Xé0prov Elvar xal Té intpÿ T@ meledafvovrr abréou xal roïaiv SA 
Jotauw, éneiotôvræ Où incpdv Etepov eineïv re 6 iv &vôpwros oùx 
énoheirar , 6pOaApv dE ruphds Éotar* xal map” Évepov Goxéovra 
Erayxaxewc Eye elce}0ôvra npoeureiv * rdv pev &vôpurov dvacrn- 
cecûar, xeïpa d yukhv Éetv -xal 5 Eu Tw Goxéovrt où meprécesôm 
sineiv aûrov uèv byua Écecôar, tv à moûv Toùc Guxruhouc e)av- 
Oévraç énocumhosodar” xal raAÂ& rorourOtpora npoffuare Aéyerar 
êv roroutéco ro elôes. “Erepos 8 tpôxoc © rpoffñoros, Wveomévotat te 
xal Gtarpnocomévorsr rposcnetv” rois: pèv Oavérouc, roïor Ôè mavlac, 
œoïior 8 dAÂac voboouc, ênl nat roûrousi® re xal roïor mporépoist 
xpOVOISE rpopnriteiv xai mévra dAnbeteiv. AXdo °re Où cyfua kpoÿ- 
fnoewv Tôde Aéyerar * vobç &0AnThs yivwoxev xal Tobs Tüv vogcwv 
etvexa yuuvabouévous te xal talarnmwpéovrag, Av ct voù urlou dro- 
Airwoiv, À Évepotév tt péywoiv, À not& mhéovt ypnowvrar, À Toù 
mepirärou dmohnwôiv, À dppodtolwuv rt mpréwot * Toëtrwv Tévrwv 
oÙdev Aavôave, 11 où” ei opixpéy vt ein aneôñoac &vbpuwroc. 


U Ex. DP'Q. -ouyvé ti xai xalà nai Oaupaorà DP”’. - palaxai pro xadai 
Ad. - rouxfe aut &Xat K’. — 2 6)eôplox D'AP’.-6X66p:ov est fort bon; 
voy. plus loin, p. 15, 1. VIII —érectovra Lind.-äruwdeirar Ald., Mack. 
— 5 &v xaxdc pro nayx. (”. — 4 rôv... elneïv om. K.-yo)àv in correct. U. 
— 5 &Xoc J.-16$ J, Mack.-vrotorôtponma U. — 6 rpoffñoroc J, Ald., Lind. 
= rpopéñoeuxc vulg.-— évewmévorst Lind.— 7 rio uèv, trot 8è J.—vécouc vulg. 
-voboouc H, Lind., Mack. — 9 «à pro te K’. — ° «s HK.-1e om. vulg.- 
rpopbnolwv Opsop., Lind.-téôe DFGHIJKUa, Ald., Frob.-r66s est une 
correction adoptée par Foes, mais qui paraît due à Opsop. — # st à (À om. 
J) où vulg.—änoheinwotv (bis) D (H, al. manu). - Étepoy J. - ypfñoovtai J. 
— 1008’ etc puxpôov H. -&rnbiouc G, Al. -änebicac U. - dvôpwrxoc vulg.- 
&vôpwnoc Ald., Lind.-&vôperoç Mack. 


PRORRHÉTIQUE. 


LIVRE DEUXIÈME. 


4. (Critique des exagérations qui courent dans le monde tou- 
chant l'infaillibilité prétendue de pronostics médicaux relatifs : 
4° à la terminaison inattendue de certaines maladies ; 2° à l'in- 
sasion de maladies que rien en apparence ne fait prévoir ; 3° à 
la connaissance des moindres écarts dans le régime. L'auteur 
a pour but d'indiquer les signes qui permettent de prédire la 
guérison ou la mort du malade, la longueur ou la brièveté du 
mal, et la formation des dépôts.) On cite des prédictions de 
médecins, fréquentes, belles, merveilleuses, et telles que je 
n’en ai ni fait moi-même ni entendu faire à aucun autre. En 
voici une espèce : Un malade paraït sans ressource et au me- 
decin qui le soigne et aux autres personnes ; survient un se- 
cond médecin qui déclare que le malade ne succombera pas, 
mais qu’il perdra la vue ; ou bien, venant chez un autre malade 
qui semble au plus mal , il prédira que le patient s’en tirera, 
mais sera estropié d’un bras; à un autre qui ne semble pas 
devoir réchapper, il dira que la santé se rétablira, mais que 
les orteils devenus noirs tomberont en pourriture ; et aïnisi des 
autres prédictions de ce genre qu’on rapporte de cette façon. 
Une autre manière de prédiction est d'annoncer aux gens dont 
le métier est de faire des entreprises et des affaires, aux uns la 
mort, aux autres la folie, à d’autres d’autres maladies, pro- 
phétisant pour toutes ces choses comme pour les temps anté- 
rieurs sans jamais commettre d’erreur. On rapporte encore cet 
autre mode de prédiction : Chez les athlètes et chez ceux qui 
prennent de l’exercice et de la fatigue pour cause de maladie, 
connaître s’ils ont-omis quelque portion de leur nourriture, ou 
mangé quelque chose en dehors du régime, ou trop bu, ou 
trop peu marché ou fait quelque acte vénérien;. rien de tout 


8 PRORRHÉTIQUE. 


1 Oütus ÉEnxptômoôar oÛror avec of tpérot Xéyovrar TÜv rpObËn— 
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méiv, xal Oro 5 édvros te où nalwvôpouraet À &rdaraoic, sl mp 
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Er Où xal ra 5 xpoffnôivar évpuwrivurépuis À fou sp Toïouv 
éveouévorol ve xl mepvamévoror Aéyerar mpoffnôivar, Gavarouc te 
xat Tvoofuara xal paviac. ®Taëra 8€ mor Goxéer vouaüra yevécôa, 
xal oùBév rt ° Soxéer xadkemk elvar mpocrreïv ré Boulouévp Tà roudôe 
Gtayoviteoôas. Ioëirov pèv ap 1°robc Épuôpouc Te xal phiwoôens tic 
oûx àv yvoln ; Éreura roùc li mapappornoovtas éort ph moXd Auvôavev, 
El ic siôefn olor +d vdonua vroùro À Euyyevéc éoriv, À npdatev 
mor” ludvnouv: si ykp obror of dvôpuror oivéphuyes elev, À xpenpa- 
yoïev, À dypurvoïsv, À To Yüyst À ro OtAnes ! SAoyloru épidotev, 
modal éÂnides dx voutéwv Tüv Étarnpétev Tapappoviont aûroûs. | 


t Oÿroç J.-Opsop. met un point après éEnxp:6Goûx, et Foes, avec 
Lind. à sa suite, traduisent : Quorum omnium nihil eos fugit, ne vel si 
pusillum quidem quis medico non paruerit, cujus exactam cognitionem 
non habeant, Atque hæc omnia narrantur prædictionum genera. Pour moi, 
j'aime mieux rapporter éEnxp65ofat à ce qui suit.-nrpopphcewv EL -Yp4ÿo 
Opsop., Lind, — ? élytotw FHIJKLUa. — 5 &xo)vuévous DFGHIKXU. 
—droctéouv Lind. — ywlwatwv Lind., Mack.-ywiüv a -&roornpitoué- 
vouç DHJU, Ald.-vouo. Lind., Mack. — 5 £sovros D.-xairep pro elxep U. 
— mpoureiy Cod. Reg. apud Foes. - àvôpwmivurépes (&vôpwomvétspo 
Lind.; &vôponivos u&xloy Cod. Reg. ap. Foes) à &ç (8oanep pro &ç Cod. 
Reg. ap. Foes) érayyélietar (&reæyyélerar x) & dt (6n Ops., Lind.) votorv 
(ëxayy. & Ôà voïoiv om. Cod. Reg. ap. Foes) oveouéveioi te xai repvaué- 
Tosort (mepivanévoiot U; Gtanpnocouévoror Cod. Reg. ap. Foes) Aéystar 
Tpoppnôvar (xpopp. Aéyerau Cod Reg. ap. Foes) DFHIJKLUQ/, Cod. Reg. 
ap. Foes, Opsop., Lind., Mack. ävôponivetépos.… xpobfnäñver om 
vulg. - Oavérou U. — ‘vous. Lind., Mack. — ? caüta….. yevéoüar om 
Calvus. — ° Goxée om. DRIJKP'x, Lind. — àywviçeoôar D. — # roùç om. P’. 
vas pro toÙç D. - Gal. Gloss. : üpbäpouc, toùs ôepiüvrac. -épÜôpou;s vulg. 
—Üpuêpous Lind.-6p66pouc parait la vraie leçon. - oùx om. DXP’,- &v dù 


LIVRE DEUXIÈME, 9 


cela n'échappe, quand. bien méme il n'eût été commis qu’un 
petit écart. Telle est l'exactitude qu’on rapporte de tous ces 
modes de prédiction. Pour moi, je ne ferai point de telles di- 
vinations , mais j'écris les signes par lesquels on doit ronjec- 
turer, parmi les malades, quels guériront et quels mourront, 
quels guériront et quels mourront en peu ou en beaucoup de 
temps. Je traite aussi des dépôts et comment il faut considérer 
chacun d'eux. 

2. (Rectification de ces pronostics relatifs aux terminaisons 
inattendues et aux maladies inattendues également. Remarque 
de l'auteur sur l'incapacité des gens du monde à juger ou méme 
à relater les faits médicaux.) Au demeurant, je pense que 
ceux qui prédisent au sujet des membres estropiés et du reste 
ont parlé, s'ils avaient du jugement , quand la maladie s'était 
fixée et quand il était clair que le dépôt ne rétrocéderait point, 
mais non pas quand le dépôt commençait à se faire. J’espère 
aussi que les autres prédictions sont plus conformes à la fai- 
blesse humaine que celles qu’on rapporte touchant les entre- 
preneurs et les gens d’affaires, à savoir des morts, des mala- 
dies et des folies. Voici comment j'imagine que les choses se 
sont passées ; et à celui qui ambitionne ce genre de succès il 
n’est aucunement difficile de prédire. D’abord qui ne connaîtrait 
- les hydropiques et les phthisiques ? Puis on ne serait pas long à 
découvrir ceux qui doivent délirer si l’on savait quels sont dispo- 
sés, de naissance, à ce mal ou en ont déjà éprouvé des atteintes ; 
car, si ces gens étaient adonnés au vin ou mangeurs de viande, 
s’ils veillaient, s'ils s’exposaient sans raison au froid ou au chaud, 
il y aurait beaucoup de chances pour que de tels genres de vie 
provoquassent chez eux le délire. Et les hémorrhoïdaires, si on 
les voyait en hiver boire beaucoup et avoir bonne couleur, ce 
EU, - sis &v &yvoin à. — 1! rapappovhoavrac vulg. - rapappovhaovtac K’. 
- Cette correction paraît très-sûre; et, sans l’admettre dans leur texte, 
Opsopœus et Foes l'ont admise dans leur traduction : deliraturi, - rov}d 
Lind. -)avôäaver 3. — # voba. Lind., Mack. - ouyysvèc Mack. — olvopàGyec 


vulg. — olvépluyec J, Frob., Ops., Lind., Mack. - oivépaoiyes HKU, — xpuco- 
payotes J. — 13 xal äAoyiote x.—àhoyiote Calvus. - épuetey Ald., Frob. 


40 FAORBHÉTIQUE. 


Toëc rs ‘ tèç aiuopfoläac Éyovces, el 16 pan toù ysmisvec * zolu- 
motéocés va xe sûypdouc éévrac, Éarr æposrxuiv duel toute: êc yhp 
+0 Éap xarafhaynvar 10 aîue xoldat dxdec, Gcte éypéouc ts xal 
6Bahéouc Éxd rhv * Ospelnv coûrouc alive. AA ypà xpokéyer xara- 
pavôdvorra xévra rave, Got cav ‘roroutéev éx10uuée yum 
puérenr + doc yàp êx viv yrypaupéver æpotxsiy xal Odvarov xal 
pavinv xal eekinv. Etrorux d &v xai da réjanole voavra, 5 &XÀÈ 
rh epruorétata ÉBOEE pu ypéhar- cupboulete 8è à cmppors- 
orérou elvar xal év tn Sn Téyyn nal év roïor corororst xpofi- 
puor, yrévrac érc Émiruyv puèv dv nc voù æpofSuæroc* Oauuacüeln 
Énd voù Euviévros Ayéovroc, ? éuapruv 8° dv tic xpèc To puesicôar 
réx” dv xal peunvévar Gterev. "Ov à Évexz xa)sbo cupodvex tù 
xpopiñpare rotéecdar xal TaAda ? ravra. vaëre * xaftot yes éxoûw 
Xai 6p65 oûte xpivovrag épôiec robe évôpurrouc Tù Asyoueva te xai 
rouwdpeva êv +7 tépyn oùr” éxayyéhovras. 

3. ’Aupgt 8 rüv quuvalouéver xal talarmepeévrev thc pv 
érpexslas the Reyonivec &ç Aéyoucrv of Aéyovrec côte Bose elves, 
oûr al ri Goxéss, xw}0w Goxéav ÜRd onusiou pv ykp obbevoc 
arrete r& Érovoñuara oùre xahoù oÙts xaxoÿ, © Jph LITEUTavTE 
slôévon slre ép0ios énnyyekras elr” où * Au Où “éxxoiées Ti Bou- 
Jopéve miorebev, où yhp éunodwv farapuar. Aoxém à adrüv el tt 
dAnêèc héyerar À 'rGivôe vov æapl vob yuuvalouevous, À éxelvov 
cüv mpérapor yeypappéver, mpüror pv Tüv onpelev !*&v Xéyw 
rexphpacdat 1 roûro yvôvra, Érera évôotautüic vs xak dvôpoxivex 
mposimaiv, ua 8 xai rod drayyéAlovtac reparwôeatépux Ginyat- 
cÛar À ç éyévero. 1 ’Erel où” êv rhor voucoiaiv ebxetic yivmauetv 
Ta éuapripare * xœl vor xataxevral ye of EvÜperos xat Grarrhpaorv 


Tac DAIJX, Ald., Frob. -rac om. vulg. —? gororcéovcaz H, al. menu. 
3 Gepiny Xa, Lind. — 4 rorobtwov JU. — 5 &)Âà ai rà DX. —évéSoës X.— 
6 Oaupaotein (sic) Frob. -Euveévcoc (H, al. manu) LIKU, Ald., Frob., Mack.- 
Euviévtoc P’. — 7 auaprév (sie) Frob., Mack. -äroruyèv «, Lind. -értu- 
dv L.-wustadar 3. — 5 mévra xai raëra vulg.-Je pense que. ee xai est 
né de la répétition du ai voisin et doit être supprimé. — ? Baarrovra DH. 
—Prantéov (sic) P.-Bléretai va éxiveñata conjicit Coray, Mus. Oxon. 
Consp. - Je serais disposé à lire Bénetar à @xedaüpevz, aucun signe ne 
fait apercevoir les infractions au régime. Mais peut-être trouve-t-on un 


LIVRX DEUXIÈME. 11 
serait le cas de prédire; car la probabilité est grande que le 
sang fluera au printemps, de sorte qu’à l’été ils seront décolo- 
rés et pleins d’eau. Mais c’est bien informé de tout cela que 
doit prédire celui qui désire de tels sucoès ; car, à l’aide de ce 
qui est écrit, il y a lieu de pronostiquer et la mort et la folie et 
la santé. Je pourrais ajouter bien des cas semblables, mais j'ai 
voulu écrire seulement ce qui est le plus connu. Toutefois je 
conseille d’être singulièrement réservé tant dans la médecine 
en général que dans ces prédictions, bien persuadé que, le pro- 
nostic réussissant, on serait admiré par un malade intelligent, 
mais que, échouant, on $erait, outre la haine, exposé à passer 
pour fou. En conséquence, je recommande de se prononcer 
avec réserve sur les pronostics et sur tout le reste de ce genre. 
Et, de fait, j'entends et je vois que les gens ne savent ni juger 
ni relater ce qui se dit et se fait dans l’art médical. 

3. (Rectification des jugements merveilleux portés sur les 
écarts de régime.) Quant aux exercices et aux fatigues, les 
exactitudes prétendues que rapportent ceux qui en parlent , je 
n’y crois point ; et, si quelqu'un y croit, je ne l'empêche pas ; 
car les opinions ne sont contredites par aucun signe, bon ou 
mauvais, qui, inspirant confiance , fasse connaître si la chose 
est relatée bien ou mal. Du reste il est, à qui veut, permis de 
s’y fier ; je ne m'y oppose pas. Toutefois, s’il y a quelque chose 
de vrai dans ce qu’on raconte soit pour les prédictions rela- 
tives aux exercices, soit pour les autres que j'ai citées aupara- 
vant, je pense d’abord qu'on a prononcé la prédiction en con- 
naissant les signes dont je parle, puis qu’on l’a prononcée avec 
les doutes que comporte la faiblesse humaine, et en même 


sens équivalent, même dans le texte de vulg.-— elrs où Ald. Ops.-À où DP’, 
— # éxxoréeo K', — l'rgv 8ù vüv Mack. — 1% &v }éyo H, in marg. -&v 
Aéyw om. vulg. — © coërov vulg.-roùtov ne peut rester; je lis toüro.— 
évôvaors HIU, - änayyéovsas H. - repatoBeotépouc vulg. -reparwbeoté- 
pwç J, probat Foes in not., Lind., Mack. — èyévovro vulg. - éyévezo 
DFGBUX (U in correct.), Aid., probat Foes in not, — 4 à? (sic) où” v K’, 
Mack.-—oûdèv vulg.-où8è év L. - où8’ év H, Ops. 


42 PRORRHÉTIQUE. 


&Acyorpéporst ypiovrar, Gore à raurokda ! Seï 6pHoûat Érosxerré- 
pavov rèv ueheSalvovra. OÙ pv *ykp rlvoust pévov, of Sà xpèc ro 
nveuv 47 Éépnua À oitlov SAlyiorov émipépovrar- dvéyxn * oÙv êv 
r@ rotoutw vole pv té noté © mhéon ypnoauévoue Suanvourépouc 
yivecôa, xal obpéovrac mAéov palverdar, Todç SÈ tû fophuart À tr 
cttip nsovdoavrac Onbäv te EXO xal ruperalverv * et DE ric Sâpe- 
pérepa, xal té nor xal voir rec tà outix duétpuc ypñourto, xpùc 
rip Tuperalvew xat Tôuonvoeiy xal Thv yaorépa reprrecauévnv àv 
xal peltuw Éyerv. "EEsati 8 xat raûra révra * xorabacavlterv xéh- 
Marta xal réAa roïor Soxuuloictv, ofouv Éxyoév re xai ypeéuuba sù 
nävra. Îlpéirov pv yèp TA yvoun ve xai voïaiv éphaluototv dv 
Opwrov xaraxeluevov iv Ÿ To aûres xal drpexéwc Brarrwuevov fév 
dore prive, #v «1 éneôfon, À reptoBoropéovra Ÿ xal méuro}1x 
écblovra * Éreva Thot yepot Jatcavre Tic yaotpôs ve xal rüv phebüv 
Aocév éortv ÉEaneraadar À à Yabsavra. Af re 11 Sivec év pèv voïcr 
muperulvousr mod ve xal xaÂG ongaivouaiv * ai yàp Éâual péyæ 
Btapépouatv * êv à toïaiv laydoucl ve xl Gphüi Giarremévoroiv oùx 
10100 vl àv ypnoalunv, oùD év roûre ti Boxuliw. ’Ererca!? voïç Sol 
rh ouvic dxoucavra xal Toù nvebwatos, Fort Otayivooxerv, à êv 
roïoiv loybousv oùy épolws dort 5nAu. AA Buwc mpécbev Av lu 
rà H0sx rüv voonpéruv re nat rüv dAysévrmv éxaôn 6 Intpds, où 
10h rpokéyeiv oùdév: 16 xal ykp Àv Suonvobarepos ÉvOpuros YÉvouTo, 


1 Astv K’, Mack. - 8 pro 8et U. —? oüv pro yèp U. — * à om. J.-56- 
gnua DHKU, Ald.-Béiriorov (6Afyiorov FGJKU; ë)iyov D, H in marg. ô(y:- 
otov, 1) vulg. — 4 yoüv J. — 5 nico D.- fugñuart H.-Gÿñv Lind. — 
6 &upérepa DHJKP’. - uporépors vulg. —? Buavoeïv Ops, — repirerauévnv 
HU. Eyes K.—Exor H. —* vai và Basaviterv IJU.-xarabaviteiv (sic) Ald. 
xosouelc Ù. — ? rauté J.— énnôñon HU.-sire pro à J.-nepi 68oux. U.- 
Cornarius et Foës ont traduit à par aut; mais Opsopœus l’a rendu parquam; . 
ce qui est le vrai sens, tant à cause du comparatif antécédent qu’à cause que 
l’auteur oppose ici constamment l’homme malade à l’homme bien portant.— 
5? xai J.— 11 fivec Al, — 2 018’ © rt FGIU — 018” & tive J. —-0i8” 6 «1 HKo.— 
olôa 6 «1 «, Lind., Mack. -o16a & äv D. —# roïoiv Lind., Mack, —" 8ñ)a, 
&XX olwc (olx dç K) xp6aey Av vulg. -Le texte de vuig., sans être très-. 
bon, pourrait être conservé, sans une circonstance, c'est que, si on le 
garde, la phrase commençant par ?v n'aura ni 8è ni mèv ni toute autre 
conjonction nécessaire au contexte grec. Je pense qu'il faut, effaçant le 
point après xp6sôev, le mettre après ëfl, et lire éuwç au lieu de olwe — 


LIVRE DEUXIÈME. 13 


temps que les narrateurs font la chose plus merveilleuse qu’elle 
n’a été. En effet, même dans les maladies, il n’est pas aisé de 
reconnaître les écarts ; et pourtant les malades sont gisants, ils 
usent d’un régime qui nourrit peu, de sorte que le médecin qui 
les examine n’a pas beaucoup de points à considérer. Les uns 
ne font que boire; les autres, outre la boisson, prennent du 
potage ou très-peu d’aliment. En cet état, nécessairement, ceux 
qui boivent trop ont la respiration plus génée ou urinent da- 
vantage ; ceux qui prennent trop de potage ou d’aliment ont 
plus de soif et de fièvre; enfin, ceux qui useraient immodé- 
rément et de la boisson et de la nourriture auraient, outre 
la fièvre et la dyspnée, le ventre tendu et plus gros. Il est 
loisible d’explorer très-bien tout cela et le reste à l’aide des 
épreuves que nous avons à notre disposition et que nous em- , 
ployons toutes. D'abord, un homme demeurant couché dans 
le même lieu et saumis à un régime exact, il est plus aisé de 
reconnaître, par le raisonnement et par la vue, s’il a commis 
quelque écart, que chez un homme qui va et vient et qui mange 
beaucoup ; ensuite, touchant avec les mains le ventre et les 
veines, on est moins exposé à se tromper que ne les touchant 
pas. L’odorat donne, au sujet des fébricitants, des signes nom- 
breux et excellents, car les odeurs diffèrent beaucoup ; mais 
chez les hommes bien portants et ayant un bon régime, je ne 
sais pas quelle utilité je trouverais, même en cette épreuve. 
Ensuite, écoutant la voix et la respiration, on peut reconnaître 
par l'oreille ce qui n'est pas autant manifeste chez les gens 
bien portants. Toutefois, si le médecin n'avait appris à fond la 
nature des maladies et des malades, il ne faudrait à l’avance rien 
pronostiquer ; Car, tant que la maladie n’est pas fixée, le pa- 
tient peut avoir plus de dyspnée, une fièvre plus aiguë, le 
"ventre plus tendu. Pour ces raisons il n’est pas sûr de prédire 


Là K (6 wà K’, Mack.).-uà om. vulg.- L’addition de la négation est indis- 
pensable. - vous. Lind., Mack. - xzpou&ôn J.-éxu&ôe: Ald. —-éxpaûor, cum n 
supra lin., p. — “ où yap àv vulg.-xai yàp äv H. - La leçon de H est la 
bonne. - &vôpuwroc yulg. -&väpwroc Lind., Mack. 


44 PRORRHÉTIQUE. 


1bet mhavepéyne rñc vouoou, xal ruperrveuv éEvrépp mupt, xat 
qaorhp Émradeln" &ore S1k Taëra ox dapañtc ? æpokéyerv rpécdev 
xplv &v xardoraary AuGsiv rd véonpa: perk BE roûrov rdv ypévo 
Sr àv rapéloyor yévnrar Léyeiv ph. Aka 8 cà Gi cv * drer- 
nv yivopueba xaxd * af re yho Séorvorar xal TEÂde Frara +9 bore- 
pain reraboerar, Av à uapréba yévnras v oùv mic Taërnv Tv 
xplotv® rpoïdev Xéyn, oùy Éuaprhcetas. 

4. "Eyù pv vüv tôvêe rdv rpomov éonyéouar té” émioxehluv, 
ai nept Tüv olxor pevévruv, ofa éEapaprévouarv, xal xepl süv 
yuuvakogévev re xal véiv ŒAeov révruv” ràc 8” éxpibelas xeivas 
dmobw ve xal xarayeS tüv® drayyslévtuv® ouxpà pv yàp 
dratbeuvrer rüv dvéponev, oùx 015 Erwc dv EéyEau * et d” eln 
paljows 1 Épapripare, Évriva Tpérov? érioxérrecôa ph ypépu. 
Xph 3 spüror plv rbv dvôporor êv & péÂe tie yvocecôar à 
# dws1eüpeva, éracav fépnv pv v ri ati te yopl xal vhv 
aùrhv épnv, péaré 1! +” uoc AËoc veuari xatakapure * TOUToY 
Rp vèv ypévor broxexevouévos àv fn, xai vois àv Ére dort, xx 
recahairwpmxdus oùbèv rAhv rüv éphpivéiv mepemérov, dv oc xiota 
12dne0et, Av ye éraveyephelc évOpurros éc vhv reploBov xaraorh, Gore 
dvdypun rdv Guxalwc Gtarcopevor paliota rarmv Thv Gpnv épadic 
Égeiv chvxerdoraouv Toû ypoparés ve xat coù Etumrévros cwupueros, 
Gd nul 6 émmeslduevos éEürarés 1’ âv eln xal rdv véov xal roùc 
éphaluoës Éro Toërov rèv ypévov. ’EyGuuérobar Où yph xat Toù dv- 
Oporrou Thç Te your vobc Tporouc, roù es coparos Tv Évaquiv * 
or yap Ex Énidiwe érerehodor rüv mposTacsouévov xal ya— 


t’Ert 8 à. J.-voücou H, Lind., Maek.—vfoov vulg.-nuperaiverv p.- Ante 
Eur. addit &v J.—2 xpovléyav HKUp.-äv Gin. J.-vobonua Lind., Mack. — 
3 &xi Frob.— ‘ &xepinv vulg.- &rnôiny HIU.- äxidfnv Ops--àredinv DJKK, 
probat Foes in not., Lind., Mack. - ôsiva pro xaxa J.—5 touadra K', Ops., 
Lind., Mack.-và rouaète pro taëta J. — © xepuñèv vulg.-rpotôwv DHK, 
Lind., Mack.— ’érioxébuov Lind.— * &rayyehévrov H.-— &nn0oûvtev H.- àv 
om. K.—éXétauu (sic) HIU, -)飜u K (0, in marg.)—*ünrooxénreoôzx: vulg. 
— émioxénrecôar p.— 1 ann0eupéva vulg.-&xe:0sûueva JK (p, cum » supra e1), 
Lind. - éxedevuéva G, Ops., probat Foes in not, Mack. -äradoüpeva D.- 
&nobeüueva (sic) H.-Thv aûtav Gpay p. — !! ruoc J, Codd. seripti apud 
Foes in not, et unus pervetustus 0” fuwoc. -Tngso (rasura) U. - Ante vewori 
addit xai U.-xatalquver vewati D.-xecahube HP.-naral@urn J (op, 


LIVAR DEUXIÈNE. 15 
avant que la maladie ait pris sa constitution ; malg, après ce 
temps, il faut dire tout ce qui arrive d'anomal. Les accidents 
qui surviennent par le fait de désobéissance sont manifestes. 
Les dyspnées et le reste de ce genre cesseront le lendemain, 
si un écart en est la cause (comp. Pron., $ 2, p. 415) ; done 
celui qui, ayant prévu cette crise, parlera, ne se fourvoiera pas. 

k. (Exposé des procédés à employer pour reconnaître les . 
écarts de régime, L'auteur termine ce paragraphe en disant 
qu’il a pris les livres de ceux dont on rapporte les merveilleuses 
appréciations, ou qu'il a conversé soit avec eux soit avec leurs 
enfants et leurs disciples, et que nulle part il n'a rencontré les 
infaillibilités dont on parle.) Maintenant j'expose le mode de 
l'examen relativement aux écarts commis, tant par ceux qui ne 
quittent pas le logis que par ceux qui s’exercent et tous les 
autres; mais quant aux narrateurs de ces infaillibilités, je les 
entends et je m'en ris; les petits écarts, je ne sais comment. 
j'en acquerrais la preuve ; les grands écarts, j'écris comment 
il fant les observer. D'abord, l’homme sur qui on doit recon- 
naître les désobéissances doit être vu chaque jour, dans le 
même endroit, à la méme heure, et surtout quand le soleil 
vient de se lever ; car, à ce moment, il serait en un certain 
état de vacuité, il est encore à jeun, il n’a fait aucun exercice, 
sauf la promenade du matin, si toutefois il s’éveille et se met 
à marcher, promenade dans laquelle il désobéit le moins. 
Donc, nécessairement, c’est surtout à cette heure que l’homme 
vivant régulièrement se trouve, quant à la coloration et à tout 
le corps, dans un état d'égalité ; et, pour la même raison aussi, 
cest à ce moment que l’homme qui le soigne aura l’intelli- 
gence et la vue le plus perçantes. ‘Il faut prendre en considé- 


cum e: supra lineam). — ‘’&rnôet vulg.- éne:0et DKJK’ (0, cum n supra «:), 
Ops., probat Foes in not., Lind., Mack.-änoûst U.-&vôpwnoc vulg. - 
Gvôpwxos Lind.-eis J. — 5 émusloûuevoc vulg. -émuslémevos HUKUp. — 
 evbupécoar DHJK.-àûupéso8o: p.—xai om.J.-Thv yvounv vulg.-rhv re 
vrounv DGIJUp.-ric re yvounc H. — ts DHIJKUp.- 1e om. vulg. - &)kas 
pro 4Âa p.— à xaexax Cornar. | 


16 PRORRHÉTIQUE. 


René. Tlogrov iv oùv 6 Aipayyedmevos ei mAslova ? péyor ve xai 
lou, toûroiot Ohoc Écrar” xal &yxnpérepor aûroë td ue paveïtus, 
xal Aurapotepor xal ebypobatepov otar, Av ph xoxéic Giuxsywphxn 
à dnd 1Aç yuorpdc adro * tlorar Où xal ebBumOTEpO Êv TA Taha 
ropin. Zxenréov dà xal ? Avr Épuyyavn À nd pÜonc Épnrer * rare 
vap moocÂxer ylvebar roïouv Ode Stuxermévoroiv êxl rabrn 19 Éuap- 
réd. "Hv à éofleiv ve Hôn dvayxakouavos ouyvè xal ralaimwpéetv 
loxupôis, À Td ourlov wh xatapdyn, À *Owpny07, À Là repéôn and 
toù defnvou auyvoë, DO brosxérrecdas * ro pv Seïnvov el xurapayot, 
Srepirarhant dù rh peuaônxéra, Aôlwv te &v mpocideïiv, Eurepés ve 
xal épyaotixwrepos év toïsi yuuvaciorarv * à ©’ énémuros ouixpére- 
pds ve xal Euvsctnxns palier” © &v roûtep yévoro. 7*Hv Ôà td Seirvov 
xatapayv Uh repirarhon, Épuyyévor Tv” dv xai quouônc eln, xal 
RÀN006 oùx ÉAxaoov œuivorro, xat (Op àv Ado À xpOcbev Év 17 
vahairwpin, xal GÜonvoos àv eln xal Bapôç” af ve © Gtéodor rnc 
xoune métovés ce xal focov yhloypar Touré yévouvr” dv. Ei dè 
pire T0 oitlov xaravalwbosse , pire reptratoets, *vwbpérepos àv 
sn xat Oxvwdéotepoc. Ei de peuodsln, iôpwn +’ àv uaAdov À 
npécdev; xal GUonvoos àv eln, xat Bapürspos œbrèc Éwuroë xai 
Oyporepoc* ln 5 àv xai edbuporepos, Av pi rt ar À xepalh 
évigro. Muvaixt dE ypnoäuevos &naË, GEUtapés 17° âv eln xal Aeu- 
pévos mov * ei ÔÀ mAsiotaxis Giaxprkaito, cxAnporepos l&v yé— 
voero, xal ayunpév vi Épuv, xul dypobarepés te xat xomuwône 


'héyor ve xaÙ mio D.-péyp ve xal rip vulg. -ôyxnpétepoc Ald. — 
qavñtar GHIU. - Aimapôtepov Ald., Frob. et pro Av J.-Biaxeyepnes J. — 
2 éort J.- ralanmwpig Ald. — 5 el s épuyyévor J.-pÜoonc J.-&èe om. p. 
— 4 Owpyôn DX, Lind.-sæn pro pà U.-et un xatapéyo. vulg. - Le 
contexte montre que la négation est de trop, née de ce que le raison- 
nement n’a pas été compris. — 5 xepiratñoat HJ, Lind.-#epiratñon Codd. 
scripti ap. Foes in not.-mepinatñouc K'.-nepirathoeuev Æm. Portus ap. 
Mack. — 6 àv..….. épuyyävot om. K. — 7 ei J.-guoiéônc DX.-à pro eln G. - 
&äoowv DGHIUp. - élétrwv 3, - Je ne puis me rendre compte de ce- 
membre de phrase. Comment l’auteur a-t-il pu mettre comme digne de 
remarque que, le repas étant pris et l'exercice n'étant pas fait, la plé- 
nitude ne paraît pas diminuée P Cela va sans dire, et même l’on attend 
qu'elle paraît augmentée, Je voudrais donc lire oùx Elaosov, &A)à psitov 
paivorto. Ou bien, faut-il prendre ces mots comme signifiant que la plé- 


LIVRE DEUXIÈME. : 47 


ration, chez le sujet, la nature de l'intelligence et la force du 
corps ; car les uns obéissent facilement ou difficilement à une 
prescription, les autres à une autre. D'abord, donc, le sujet 
mis à la diète, s’il mange et boit trop, sera reconnaissable à 
ceci : son corps paraîtra plus volumineux que d'habitude, plus 
gras et plus coloré, à moins que cela n’ait provoqué des selles 
mauvaises ; 1l sera aussi plus dispos pour la fatigue. 11 faut 
aussi voir s’il a des éructations et s’il. est tourmenté par des 
flatuosités ; car, chez des gens en cet état, cela doit arriver à 
la suite d’écarts de ce genre. Chez un sujet déjà astreint à 
mapger beaucoup et à se fatiguer fortement, s'il ne mange pas 
sa ration, ou s’il s’enivre, ou s’il ne marche pas après un diner 
copieux, voici ce qu’on observera : on sait que, s’il mange son 
diner, et qu’il marche autant que d'habitude, il aura meilleur 
air, et sera plus pénétrant, plus actif dans les exercices, les 
selles seront plus petites, et c’est de cette façon qu’elles auront 
le plus de consistance ; mais si, mangeant son diner, il ne 
marche pas, il aura des éructations et des flatuosités, la pléni- 
tude ne paraîtrait pas moindre et dissipée, il suerait plus qu’au- 
paravant dans les exercices, il aurait de la dyspnée et de la 
pesanteur, les évacuations alvines seraient plus abondantes et 
moins consistantes ; s’il manquait et à manger ses aliments et à 
marcher, il serait plus engourdi et plus paresseux ; s’il s’enivrait, 
il suerait plus qu'auparavant, aurait de la dyspnée et serait 
plus pesant et plus humide que d'habitude , il serait aussi plus 
allant, à moins qu’il ne sentit quelque mal à la tête. Ayant 
usé d’une femme une fois, il serait plus vif et plus dégagé ; sil 
en usait plusieurs fois, il serait plus sec, aurait quelque chose 


itude produite par le repas. n’est pas dissipée, comme elle aurait dû l'être, 
par l'exercice? C’est le sens que j'ai sulvi. -{ôp@on FIJKUb, Ald.- tôpéoot 
DX.-t8p60et K'; Mack. — * Suoétoëot U. - focoves pro foaov J. - rouréwv 
vulg.- Lisez routéw cômme plus haut, 1. 12, toûtw. — Yévour” Codd. omnes, 
Ald., Frob.- yévoivr” est une correction de Opsop. suivie par Foes. —? vw- 
Opésepoc Up. -dyxwdéotepoc vulg.- Je lis éxvwbéotepoc, guidé par le con- 
texte.— * Ante 13. addunt à DGHIKUp.- tôpoot DJ.-Y’ pro +’ J.— 1 r’ om. 
DHX.— Us’ dv J.-&yunodv U:—5 xaù om. J.- aûypobotepoc Ü.- xomwôn X. 

TOM. IX. 9 


18 PRORRRÉTIQUEZ. 


uÆov. Arondérouc OÙ Yph Stayropésuv voïot ram péouciv, ! or” 
dv éyocitéaui ce xal élryororéwer, opuxpoëc ve xal oxänpols, 
dvà 6è xäouv fuépnv * Av À dk cpitnc, À reréprnc, À Bt mwAbovos 
Lpovou 1 Bapwpén, xévêuvos À rupetdv À BtaBfolnr éxihabeïv. "Oca 
Cè Gypérepé écti riôv Srapwopnuärev FA Gore Éxrumoucôat év 53 
Guéoôw, vabra 5 mévra naxlo. Toisr Sè ouyvaæ éctioucrv #ôn 
xal'noÂAà talerrwpéouct rhv SÉEobov ypù uaÂdaxhv éoücav Emphr 
divers, nr AROdG re rh elorévruv xerk Aéyor 5 xal rie ralamuping : 
Btayæmpéer à énd rüv lowv outisov voir pèv éXdyiora Talæmrwpéoust 
mheïora, *voïos Ôà Talatmwpéouct xhétora opixpov, v byiatveul ts 
.xat Gtxaluws Gtariivrar* TŒXa #wpôc raèra aupédAlsober. Af êë 
Éyoérepar rüv Giaywopñosev xai érep ruseréiv yivduevar, xui ÉGdo- 
praior, xat OMocov xptvéuevar, Auorre}éec, éc dxaË näoar yivôpever, 
Kai A éroatpépoucat * si S” émeruperaivorev ? où dvGpurxot, À êxo- 
orpéposv ai Gidfforur, e maxpal yéyvoncm, névrer movnpal, el ve 
JokwBes elnoav, ef re pheyparwdesc, 1 al re bpat, xat Grurrnpuée 
tov te Îbiluv mpoodeduevar Éxuotat, xa papuaxeuoluv Au dh- 
Aowv. 1 Oüpov dù yph xard ve vd Toû mwomévou mAñ00c dioupésous, 
xal loov aiel, xai dôpéov &c pélisra, xul bon 8Alyy maxurepov 
À olov éndôn. El ôù eln bôatüdés ve xal mciov wo rpootuccoué- 
vou riveaûo, onpalver u} melôecdar tov dvOpemov, LAXà 13 mhéove 
rot@ yoroûar, À où duvactar évarpaphvar, Éor” àv tà roraûre rouën 
xd oùpov. Li 6 mer” EAlyav it coûter vd oûpov, onuælver À papmonss- 
o10ç Osiobar rbv dvôpumov, À voonué vu rüv mept xÜorv Éperv. 
Aîua SÙ odphoc 1 éluydxie pv xal rep rupetod xai Güvnc oùdèy 


1 Ex’ àv D.-oxAnpobc: Av (ei pro ñv J.3 ävà pro hv Opsop. in not., 
Liud.) ôë (6x pro 8t K') näcav fuépnv, Av ve (8è pro ve K”, Opsop., Lind., 
Mack) xai (xa om. K) àtà vulg.-La correction d'Opsop. me paraît devoir 
être adoptée. — 2? [uà] Staxwpén Lind., Mack.-æuperñv (sic) G.-ruperñvar 
DHKU.-rupetévas (sic) p.— émi6éteiv in marg. op. — * à om. U.-àte E. —ên 
K', Ops., Lind.-Correction inutile, &ë se prenant souvent pour ôf.-nävtæ 
rotor (rotor névra HKUp; voici om. J.; éori pro voïot KL’) xaxlo.- 1} faut sup- 
primer toto avec J.— ‘xAñôos tov te HIU, Frob.- à xarà K.-— 9 xai om. 
vulg.- Ce xai est exigé par Je sens, et je l'ai ajouté, même sans mss. — 
Gtaywpésv U.- réyiora pro éAéxiora X. — © roïar Ôl mhsïota Takurmtpéau- 
ou kdyiota, outxpèv [8è,] hv Lind., Mack.-üyiaivouer HK,. — * &ha d.— 
&\Aà vulg.-Je prends ouuBälcctar non, avec Foes, dans le sens de être 


LIVRE DEUXIEMS, 49 


d'aride, serait moins coloré et se fatiguerait plus facilement 
(eomp. tout cela avec $S 10 et 11 de l'Arc. médic.). Les selles, 
chez ceux qui s'exercent, doivent être, tant qu'ils mangent et 
boivent peu, petites et dures, mais se faire chaque jour ; si 
elles ne.se font que tous les trois jours ou tous les quatre ou à 
dés intervalles plus icngs, il est à craindre qu’il ne survienne 
ou fièvre ou diarrhée. Ees selles qui sont trop humides pour 
se mouler dans le passage sont toutes mauvaises. Chez ceux 
qui déjà mangent souvent et se fatiguent beaucoup, les selles 
doivent,rétant: molles, étre sèches et, pour la quantité, en 
rapport avec les aliments pris et l'exercice. Les aliments étant 
supposés égaux, les selles sont le plus abondantes chez ceux 
qui-travailtent le moins, et petites chez ceux ‘qui travaillent le 
plus, s’ils se portent bien et suivent un régime régulier. Lé 
reste doit être estimé d’après æëla: Les selles humides, surve- 
nant sans fièvre, se japeant le. septième- jour ou plus tôt, sont 
utiles pourvu qu’elles s’en willent toutes en une fois et qu’elles 
ne récidivent pas. Mais si:la fièvre ‘survient, si là diarrhée ré- 
adive et se prolonge, toutés” cs’ séllés soft rhauvaises, soit 
bilieuses, -soit pituiteuses, soit crues ; chacune exige un régime 
particulier, et les unes veulent une médication, les autres uhe 
autre. L’urine doit étre rendne en proportion de la boisson, 
d'un jet toujours égal, aussi abondant que possible, et un peu 
plus épaisse que n’était la boisson, Si elle était aqueuse et 


utile, mais, avec Opsop., dabs le sens de comparer. - tx eop ATV Lind. - - 
Gtaywpnouv Ops.— *äveu 1.-è; om. D.-eicénaë J. — +? ol om. J.-roynpoi 
J.-fouv vulg.-haoav 3. sincav DHIKLU (p, in marg, \noav), Lind., Mack.— 
Post sinaav addit in marg. al. manuel te aiuarwdees el te Evopatuôeec H. 
— ef se xai ouai K.— papprxstouv. Lind.-&Xkev &Akat p.— 11 mepi dyrer- 
véiv o0pov HJUP'o.-à6pônç pro &ôpcov &c DP'Q'.-éxiyov vulg.—-8Aiyw J.- 
Uoatwodnc HJ, — néon v$ rot@ p:-ypéecbar Lind., Mack. - &vaoteapñvar 
DHL, — 5 gxtor DHJUX ap, Ald.- Erot. GI. p. 852 : tpübetv, ol Ôë orpÜterv. 
PEors Gé Tè perà ésfuou Gépou Butyæpets. Eïpnrat Ôt &rè vhs Tpuyévos, 
tt opus mai yoyyuarinGe gféyyerar. ‘fc xai "Ounpés noi ds ph pot 
tpÜtnre nappe &NoBev EXdo1, &vri roÙ dope rai yoyyuotixis AxAfte. 
‘O pévror Boxyetoc àv Seutépo pro, pôle elvar td Eté rivos orpopéBou: 
REPt@ËUVÉA, nai npobupéuc Gtuympeïv. - voor Lind.-xñottv U.-Eyer 
HIUp. — 11-6X, pv om. J:—-anpeiverv AU, - xômov D - dors J. 


930 PRORBHÉTIQUE. 


xaxov onpalver , &AX xdmeov Avis yivetos * ei dè moXéxtc ! oüpéos, 
À te voûtwv Tposyivorro, Dauvév * SAX& mpohéysuw, Av te Ebv ? 60dum— 
ou oùpéntar, Av te À Ebv muperéi, nüov éridtouproetv, xal obte mau- 
cecôur rüv ‘ékyedvcwv. ILeyb Sà odpav Aeuxhv éméTastv Éyov on- 
palves 54 mepi và dppa vivh ddévnv © xat. Éræpoi 7 À repl Th 
onkdyyva® yhwphv 0, xaÜapalnv Toù.oduaroc Onhot À rep Tà 
onÂdyyva xal roûtwv Gévny te xai Émapaiv.: Al D’ dAAat broord= 
c&ug af êv voïotv obpotor. row Yuuvakouéwov.züga dne rüv © voun- 
pétov yivovrar Tüv nept tnv xÜaTw * Milov Où romoouss, °Ebv 636- 
vaol te yap écovrut xal Juogré\haxtoc. Kai raüra polv pape æspl: 
TOUTUV, xal Àéyo rvoraüra Erepa. TQv dà G:' éxpléeray xornyoréouenr 
Tov rpofffoswv, voict pv adtüv adrdç Éuveyevounv, tüv mur. 
te xaÙ polnrguw ÉAsoynveucäauns,. coiv d Euyysduuære. Seov * 
Gore, 0 eldbç olx Éxaotos aûtüv épaves, .xat rs éxpriutes obba-. 
HoU sbpav, éæeyeipnog Tade ypageit ,. _- 
8. Iepl't À rüv 60pmey te.xal pOtoluy, rai rüv mobayoév, 5 réay 
té AauGavauéveov bmà Tic lepüc voaou: paheouévns, vaûe Àéyw, ‘‘xutà 
péy.tumept névrwv td adré" 156 v4p Évyyevéc te coutéov rüv 16 vecnué- 
rav, Éoriv eidévor vaurdAAaxrov idvrasrà Sà EX Au xu0” Exaorowypdbe 


1 Oùpéer J.—roûcov tt HJUup.- 811à Ph np. 3. — 3 oùv (bis) Mack. — 

ôdüvn DHIJKUp, Ops.-886vne Ald. — 3 oùv p:- nabocohos J.-maÿsofar 
vulg. — * Usitatius foret aXynuéTuv Ops. in not. - ext vulg.- keuxy H 
in marg., Lind., Mack. — 54 om. K', Line. — € pro xai (Ops. in not., 
. vel quid omissum videtur), Mack.- Le ms op, après Éxapow, a-À et une 
lacune. En effet, comme on le voit par la note suivante, une lacune exis- 
tait en cet endroit. — ? À mepi t& onAdyyva, xMopnv ôè xabapoinv roù ow- 
matos ônAot À nepi Ta axAgyyva Ha ToUTWV bGGvNV Te xai Erapoiw In marg. 
H.-%.... Enaporv om, vulg, -Voy. Celse, 1], 7 : eadem viridis ant viscerum 
dolorem tumoremque cum aliquo-periculo subesse, aut certe corpus inte- 
. grum non esse testatur. — ® voua. Lind., Mack. -ytyv. H.— 9 5bv Mack, 

— 19 xpofôñowy Lind. — rpobËnatwv Ops, Mack. — œuvey. Mack, - poûn- 
raiaiv D.-ékecxiveucaunv HKU (p, in marg. ékyvsuoéunv). - Sieuoynveu- 
cäunv Ald.- Gal. Gloss. : éinyevevadunv, ént ndeïerov Suwéyônv. — to. à, 
Mack.-éneyelpioa U. — 1? 5ë om. D #tüv J, Lind., Mack. -rüy om. vulg. 
-xe Om. J.-Ante p6. addit tôv L. -ghicewy J. =Fhiouv Lind. - 5 rüv te, 
ai xau6. DGHIKXp. - voücou Lind. — # [xai] xarè Lind., Mack: -xura- 
pévrot (sic) J.- pévrot Gp -repinätuv pro mept mr. J. — 1 rov ya Euyyovéa 
(Evyyevéa Ops., Lind,; cuyyavéa Mack.) routéwv (toutéw Lind.) r&v vulg.- 
où yap auyyovéot (Euyyovéor H) routéev Tv FGHIUXp.— ol yap Euyyevèc 


LIVRE DEUXIÈME, 31 


plus abondante que la boisson presente, cela indiquerait que le 
sujet n’est pas docile, mais qu’il boit trop ou qu’il ne peut étre 
nourri tant que l’urine est en cet état. Si l’urine coule peu à 
peu, cela indique ou que le sujet a besoin d’étre évacué ou qu’il 
a quelque affection du côté de la vessie. Uriner du sang peu 
souvent, sans fièvre et sans douleur, n'indique rien de mal, 
c’est la solution d’une courbature; mais; si le pissement de 
sang est fréquent ou s’il s’y joint douleur ou fièvre, cela est 
mauvais ; on prédira, soit en cas de pissement avec douleur, 
soit en cas de fièvre, qu’un pissement de pus suivra et qu’ainsi 
les douleurs cesseront. Une urine épaisse, ayant un sédiment 
blanc, indique quelque douleur et gonflement aux articulations 
ou aux viscères ; ayant un sédiment jaune, elle annonce la pur- 
gation du corps ou des viscères, et, aux viscères, douleur et 
gonflement. Tous les autres dépôts survenant dans l’urine des 
gens qui font de l’exercice ont leur origine dans les maladies 
de vessie; ce qui le rendra manifeste, c’est qu’ils seront ac- 
compagnés de douleurs et difficiles à écarter. Voilà çe que 
J'écris là-dessus, et autres choses seinblables, Quant à ceux 
dont on cite les prédictions fôur leur exactitude, les uns, j'ai 
conversé avec eux ; les autres, j’ai parlé avec leurs enfants et 
leurs disciples ; d’autres, fai pris leurs écrits; de sorte que 
c’est, connaissant bien ce que chacun d’eux pensait, et n’ayant 
trouvé nulle part les exactitudes, que j'ai essayé d’écrire ceci. 

5. (De l’hydropisie, de la phthisie, de la goutte et de l'épi- 
lepsie. Remarque générale sur ces quatre maladies.) Au sujet 
des hydropisies, des phthisies, de la goutte et de ceux qui sont 
affectés de‘la maladie dite sacrée, je dis ceci qui est jusqu’à un 
certain point commun à toutes ces affections, C’est que, chez 
celui qui y a une disposition congénitale, il faut savoir que la 
guérison sera difficile. Le reste, je l’écrirai isolément. 


(addit +1 J) toutéwv tüv JK.-5 yap Euyyevéc tt xai Euyyovéor toutéwy Tüiv 
Codd. quidam ap. Foes in not.-Je prends ot pour , j'accepte Euyyevé: 
et 1, dont Evyyovéct paraît être une altération, et de la sorte la phrase 
Marche, — # vous. vulg.- vos. FUp, Ops.- xadéxasta Up.- Erasto HIKXP/. 


29 | PRORRHÉTIQUE. 


6. Xp dE vov nd Toù Uopurros éyopevoy xal mélkevra xeptécs- 
car ebonAayyvév te elvar, *xal dvarelvecfat xatà oÜoiv dua rérce- 
oûai te ebmetéuc, eünvoév ©’ éüvra évéduvov elvas, ei yArmodv 
Pépate nav Td cou Éyeiv xal ph nspirermxdc mepl 1ù Écyate * 
Fapéooov dE érépuare HŒov ge êv voiciv éxpernploraiv, épiorev 
GE undè Étepoy tobtuv, dAÂ& pakaxd te ypà xal isyvà elver rà 
dxpwrhpra* xal rhv yaotépa lalGaxhv ever davopévnv' Bryx à 
dh mpoceîves, nd Oibav, pnôè Thv Y\üocav énénpalveodar, dv se 
té MAY poôvw xal per vobs Ünvous , yivetae Àè Tabra xÉpræ * TÈ 
Où outia Hdéws déyeodat, xal ésiovra xavè pui mroveloôas * Tv Àè 
xouknv mods pèv Tù pdpuaxa 6 GEénv elver, tov © dAkov xpOvOv tx- 
gwpéev padaxdv éxteturwpévov * td Ôà oùpov ouiveclur repaob- 
pevov mpôç Tà éntrndetpata xal Tv ovov Th meta6bokas * thv Sù 
cakamwpiny ebrerüs pépetv, xal éxomov elvar, TApiotov pv oËreo 
nävra duxeiaüær tov &vÜperov, xal dopahéorut’ àv yévouto Éyiéc 
ei 6 un, Gç nhetota toutéov pére, êv Eridt yhp 9 Éctar Kepryevé- 
car * 8c O àv un5èv Toûrov ? Éyn, &AÂG Tà évavria, &véAmiotov édwyæ 
cidévar * Ëç d’ àv roûruv GAiya Ep; & pnul Lpnotk elver Tÿ É0pw- 
muüvri mpocôvra, éAyar éAntôec aûrés. 1 3’ àv aiuopbuyen xoXddY 
dvu xal xdre, xal nupsros inryévim, Üdarvos éurAns6nvat lroÂket 
EAnlôeq roütov, xal Tüv 60p@mewv obros ÉAuyoypovuraréc +6 xat êv 
roïaty dguxroréroictv * SAXW ËÈ mpoomualvev mepi robrou, Oîar à 
oiônuara ueyéha lyevdueva xarauapaivetat, xal adôiç Étalperer, 


L'Aordayyvov Ald, :— ?4xœù &v. nai (rv pro xai K'} qéorv (payeïv pro 
pÜatv Lind., Mack.) &ua nénreoûai (métrsctai Hp, Ald. ; xéveoûai DX) ve 
sûr. (eünatéwç D) vulg.-Je pense qu’au lieu de xai il faut lire xaré. Au 
reste ce texte n’est pas absolument sûr, et déjà Opsop. a soupçonné que 
ces mots xai évateiveoôai….. eûnetéw: sont une glose de eüordaygvov Îin- 
troduits à tort dans le texte ; d'autant plus que la même idée se trouve 
répétée plus bas, xai éoôiovta ixava ph moveïofar. — 3 re Évra (ëvra om. X) 
vulg. - Je lis +” é6vta. — Ante ‘eivar addit te J. — 4 [xai] ôu. Lind.-uà om. 
J.- C'est aussi une phrase sans uà que Celse avait sous les yeux : Æqua- 
literque in extremis partibus macrum est (corpus) (II, 8). — 5 xpeïooov in 
correctione U.-&xpornstotor H.- undétepov HIKUXp. — © éfeinv Lind.- 
Éxywpéery Æ— padaxév ve nai Ext. J. — 7 &prora J.- névra oÙtw HÜp. — 
$ éort Dé — 9 Eyor J. - bôpenuévrz HU, — 19 xonloÿ DHJX, Ald. - &phevuro- 
réroroiy G.-àphexrorétorouv J, Ald.- äupuxroréroroiv U.- &Xdo JL. — 


LIVRE DAUXIÈME. 25 


6. (Des signes qui, dans l'hydrupisie, annoncent une termi- 
naison heureuse ou funeste. De l'hydropisie qui survient après 
des pertes de sang par le haut et par le bas.) Celui qui est 
affecté d'hydropisie et'qui doit réchapper, doit avoir de bons 
viscères, qui en méme temps se développent naturellement et 
digèrent bien, avoir une bonne respiratidh sans douleur, avoir 
tout le corps également chaud ; les extrémités ne seront pas 
exténuées ; des gonflements y vaudraient mieux que l’exténua- 
tion ; le meilleur est qu’il n’y ait ni l’un ni l’autre, mais que 
les extrémités soient souples et sèches. Le ventre sera souple 
au toucher; point de taux, point de soif, point de sécheresse 
de la langue, pas plus après le sommeil que dans le reste du 
temps, accidents qui sont fréquents. Les aliments seront reçus 
avec plaisir ; et, pris en quantité suffisante, ils ne causeront 
pas de douleur. Le ventre obéira sans retard aux évacuants ; 
dans le reste du temps les selles seront molles et moulées. 
L’urine se montrera conformément au régime et aux change- 
ments des vins. La fatigue sera facilement supportée ; il n’y 
aura pas de lassitude. Le mieux est que le sujet offre cet en- 
semble de dispositions, c’est de la sorte que le rétablissement 
sera le plus sûr ; sinon, plus il aura de ces conditions, plus 
la chance sera pour qu’il guérisse; mais celui qui n’en a aucune 
et qui a les conditions contraires est, sachez-le, sans espérance ; 
et celui qui n’a que peu de ces conditions que je dis être honnes 
à lhydropique n’a non plus que peu de chances en sa faveur. 
Celui qui perd beaucoup de sang par le haut et par le bas, et 
chez qui la fièvre survient, est grandement exposé à devenir 
plein d’eau ; des hydropisies e’est celle qui dure le moins, et 
elle est parmi les plus désespérées ; c’est un pronostic dont il 
fant informer une personne d’autour Je malade. Ceux chez 
qui de grands gonflements surviennent, puis s’affaissent et de- 
rechef se soulèvent, ceux-là guérissent plus volontiers qu? les 


My, vulg. - yev Jo.—-Éunimpauévov vulg.-éurmhauévey DARK, Ops., pro- 
bat Foes in not., Ligd. - ëpmiprhaupévev Mack. 


24 PRORRHÉTIQUE. 


obror SE a&doy rspryivovrar Tüv x tüv aipatev tri évañérnérac 
éprinhauévev - éEarxatéouor d vobç &lyéovras obror of Côpurrec, 
Gate rououoiv œürobc ! dmioréovtas roiotv inrpoioiv éxé}luabar. 

7. *Ilept à rüv qôivévru xatk pv T0 ætÜehov xal tv Brya 
tadra Méye Énep nepi risv Éurôwv Éypagov. Xph ap vè xrôehov T5 
DÉXovrt ads émalhalerv ebretéus te évabnocecdar xat elvar Aeuxov, 
xat éua}dv, xai 6u6/poov, xat épléypavrov, 50 Ÿ” énd Tic xepaXñc 
xarapbéov Véç Tac pivac Tpérecfat ruperov à ph *Azubaveav, À 
roooUrov AauGéveiv, dore tüv deirvev ph xwUsodar, pnûè Ouf - 
# S yaorhp Üroywpeite nücav fpépnv, xxi T0 Ürogwpéov ÉcTæ 
exknpov, xÀñ00ç 8è xatk Tè elougvra * tov Ôè avüpexov &ç Hxuota 
Aextôv elvar - 0 ÔË otH0os émratveiv ypà retpéyuvév Te dv xai Àd— 
otov, xa 6 yovôpos aûtoë puxpèc Écte xat cecapxmuévèc icyupüic. 
TOori pv ykp” ravra ravra Éyer, mepuotixwbraros yivetat * êç ©’ &v 
unôèy toûtuv Éyn, 6Abpwratoc. "Ooot à’ àv Éuuor yEvuvTat, véor 
dovrec, € dmooxmbroc, À oupryyos, À * an” EXhou tivoc téiv Torob- 
Tv, À éx TuAwdpouince énootéotoc, où mepryivovrai, Àv ph mo 
xdpra aüroioiv émyémrar tov dyalüv onpelwv. ‘AndAAuvrat ? Ôè ot 
ävôpuror obrot êc td pôrvorwpov * ioyupos ‘8e xl x Twv GAAUV 
vogngatuy {!r@v paxpüv Êc Tv Gpnv Taurnv teeutüouv oi mAelovor. 
Lov © dAowv fxiora meprylvovror al ve Raphévor xai ai yuvaixec, 
13 fou &nokner émiunvluv # pôiors yévnrar. Et Ôà ‘wekdor ic 
repuéoeoôat tv ma pdévu À Tov yuvauxdv, Tüv Te dAÀOV npsiwv 
roy dyabwv der roXÀà énuyevéchat Lai ch émuhvia Aaurpéic te xul 
xaapüis émipalvecdat, À oûdeuia EAric. Of à x Tüv afuéruv Thc 


1’Antévrac Vulg.- émévrac «.—&n106vras (aor. 2), non obedientes, Coray, 
Mus. Oxon. Conspect., p. 9.-äniotéovtas al. manu H.-iarpoïoiv Up. — 
2rept phvévrwv in tit, J.-raëtra HJUp, Frob., Mack. — 3 eiç vulg.-ë H, 
Lind. — ‘ In marg. à toooütov Aau6évetv H, -? t. Àau6. om. vulg.-Celse, 
I, 8 : Longe optimum est; febrem omnino non esse; secundum est, tan- 
tulam esse, ut neque cibum imipediat, neque crebram sitim faciat. —- Ünvewv 
pro ôefnvov Codd. quidam ap. Foes in not., Calvus. — 5 Éctat J.- Ante 
xp addit ye D. — # ye DHKp, Ald. — ? névra tadta J.-mepreotnxétatoc 
vulg.-repuæxtixwTatos L, Ops., Lind. - Erot., p.286 a la glose : neprextt- 
xèv, cwthptov. Schneider, après avoir hésité, donne, dans son Suppl., la 
préférence à mepuexrixéc.—yévnrar Ü.- &))ormwraros J. — # ür. al manu H. 
— # &è om. D. — ‘ St om. D. -£x om. Up. -vous. Lind., Mack.— !! süv à. 


LIVRR DEUXIÈME, 2% 


patients devenus hydropiques après. les éruptions de sang ; 
mais ces hydropisies déçoivent les malades, qui, n’obéissant 
pas aux médetins, périssent. 

7. (Des phthisiques et du pronostic de la phthisie.) Pour les 
phthisiques je dis, quant à l’expectoration et à la toux, la 
même chose que ce que j’ai écrit-au sujet des empyèmes. Chez 
celui qui doit s’en tirer heureusement, il faut que l’expectora- 
tion soit rendue avec facilité et soit incolore, uniforme, de 
même couleur et sans pituite ; que ce qui coule de la tête se 
tourne vers les narines (des Glandes, $S 13 et 14) ; qu’il n’y 
ait pas de fièvre ou qu'il n’y en ait pas assez pour faire interdire 
le diner ou pour causer de la soif ; que le ventre .évacue tous 
les jours, et que l'évacuation soit dure et en rapport, pour Ja 
quantité, avec les aliments ingérés ; et que le sujet ne*soit au- 
‘cunement exténué. On louera une poitrine carrée et velue ; le 
cartilage en sera petit et bien garni de chair. Celui qui a toutes 
ces conditions est le plus à l’abri du péril ; celui qui n’en a 
aucune est le plus en danger. Les jeunes gens dont la poitrine 
suppure à la sdite soit d’un dépôt, soit d’une fistule, soit de 
quelque autre chose de ce genre, soit d'une rétrocession de de- 
pôt, ne réchappent pas, à moins qu’ils n’aient un bien grand 
nombre des bons signes. Les phthisiques meurent à l'automne ; 
au reste c’est en général en cette saison que succombent la 
plupart de ceux qui sont affectés des autres maladies chroni- 
ques. Parmi les phthisiques, le moins de chances est pour les 
jeunes filles et les femmes chez qui la phthisie est la suite de la 
suppression des mensirues. Si quelqu’une, fille ou femme, doit 
réchapper, il faut, outre l’abondance des bons signes, que les 
règles se montrent d’une façon décisive et sans aucune altération ; 


-tüv om. vulg.-Gpav vulg.-Gpny H. —  oloiwv U. — &nohcige:. DH.- 
&nokmbers J.- et pro à J.-A pro à D. -Celse a mis : quibus super tabem 
menstrua suppressa sunt. ]l paraît avoir eu sous les yeux un texte analogue 
à celui du ms. J. — © nées J. —> M rüv ve éyalôy vulg.- Tons es mss. 
ont ce ze, ainsi que toutes les éditions, excepté celle de Kühn, Je crois 
qu’en effet re doit disparaître. — 15 oùepin Lind., Mack. ol 8 om. J.- 
. YEvépevor œ 7 


26 PRAORRHÉFPIQUE. 


dvafphEtec duavoi yivouevor cv ve dvôpüiu xal tv yuvarxdiv ai 
eüv raphévey meprylvovres pv oùy Kooov, à ÊÙ cuusia ypà révre 
1 dvahoyiadpevov té ye mepi Tüv Écrütv xal césv pÜOrvévTuv rpoléyarv 
ed ve repuoôuevor xel rèv émoloüpevev. Mallora à repryivovrar 
dx tièv * roù aluartoc évaphhEev ofoiv àv dAyiuata brépyn uedey- 
pou Év re 1 vote xal fév TS erfdes, et uerk vhv dvappnétv 
évoduverepor yévevras * Biyés ve yap où xdpra émuylvovre, * xat 
uperot où nheïoror Siarehfouorv éévrec, Fxal Gfbav sünetéwc pépou- 
av” Ürootpopal 8à +7ç dvapffEros éliora ylvovrar roëroraiv, ei ph 
drooréauec S ériyivovrar * dpiarar 8À réiv dérostuclwv af afpaærrpo— 
ratas. “Oxdoour ÔÀ dv roïor crffeaiv dAyhuara Éveart, xat Gtà 
Apôvou AemrÜvovral te xel Procouar, xal Sbonvouxs ylvovra, oùre 
rupetüv éruauhavovruv, oûte ? éururnudrev Ércyivouévev, toùrouc 
éravepéaôa, éxétay Biagwoi te xut Sdarvoot ? Éwoiv, ei Euvectpau- 
pévoy ru xal pixpèv, dôuhv Éyov, éx6ogouatv. 

8. *Ilept OÙ nobxypovruv véds * Beor ! pv yépovres À rept 
roïletv dpâpotatv éximmpouate Éyouaiv, À !Tpérov drahatrwpov 
Get molles Enpèc Éyovres, obror pv navrec MéBéveror byiéec 
vlveoter dvôporivn réyvn, éco éyis 0180 * livre BE rourous éptata 


._ !'Avolytoduevoy F.-vé re vulg.- Lisez té ye.-&rmoX)üuevoy vuig.- Lisez 

&nodsGpevoy, comme plus haut &xo}ouuévouc p. 8, L.5.—2+où DFGHIJKao, 
Ops.-voù om. vulg.—-évañffiov Lind.-&vapénEiov Mack. -trépya J.- 
ünépye: K.— ? Ev om. D.-xai pe. r. &v. om. K.-ä&veôuvétepos HU, Ald., 
Frob.-&vwëuvétepa J. — 4 xai mup. ot (ot Ja) (ante x). addit xépra J ; 8ù 
Lind.) shetoto: vulg, - Au lieu de oi ou of, je lis où; ce qui va avec des 
corrections subséquentes données par des mss. À la vérité, Calvus traduit : 
Tussis autem febrisque his non fere supervenit; plurimi vero sunt qui sitim 
usquequaque facile ferunt. Cette version appuie Ja correction de Lind., 
qui ajoute 8é; mais cela ne suffirait pas; car alors on ne sait plus que faire 
de éôvrec. — 5 xai H.-xxi om. vulg.-pépovres vulg.-oéoouot FG. — 
SErnuyévovrar vulg. — ruyévovtar ».-el ne se construit pas avec le subj.; 
l’aoriste ne va pas bien ici. Lisez donc érryivovrai.-&prora Ops, -&nooti- 
ou Lind.-aluarnpérepos a. — ” xx. DHLJKo, Ald., Frob. - ënavépsoôar 
DFGBJK, Ald., Ops., Lind., Mack. àVorvouor IU. — 9 Ewot (éco FI, Ald.), 
xai (ante xai addunt et K’, Mack. ; À pro xai al. manu H) Euv. (o, Mack.) 
vulg.- Il faut profiter de la correction offerte par H, pour eflarer xai et y 
substituer gl. porpñv vulg.-mxpôv FGHIILa, Ald., Frob.-éxbñocouwot vulg.— 
éxGñcouwot provient de la fausse leçon xaf. Avec si il faut éxéñosouan.—? nepi 
8è (6ë om. G) xoëayprovrowv in tit. FG.- x. ôù x. réôe om. K.-ät om, Ald.- 


- 


y LIVRE DFUXIÈNE, 27 


autrement il n’y a pas d'espoir. Ceux dont la poñtrine suppure 
à la suite d’hémoptysies, hommes, femmes et jeunes filles, ont 
des chances de guérison; mais il faut, comparant tous les 
signes, ceux des suppurations de poitrine et des phthisies, 
prédire qui guérira et qui succombera. Il y a surtout chance 
de se rétablir à la suite d’hémoptÿsies pour ceux qui ent des 
douleurs dues à l'atrabe dans le dos et dans la poitrine, dou- 
leurs qui s’allégent après Phemorrhagie ; en effet ils n’ont pas 
beaucoup de toux, la fièvre ne persiste pas avec une grande 
force, et ils supportent facilement la soif. C’ est cher eux que 
les récidives de l’hémoptysie sont le plus fréquentes, à morss 
de dépôts ; les meilleurs des dépôts sont ceux qui ont le plus 
de sang. À ceux qui ont des douleurs dans la poitrine, qui à 
la longue s’amaigrissent, taussent et éprouvent de la dyspnée, 
sans fièvre qui survienne n1 empyème qui se forme, il fant de- 
mander si, quand ils toussent et ont la respiration génée, ils 
n’expectorent pas quelque grumeau congloméré, petit et de 
mauvaise odeur. 

8. (Des goutteux et du pronostic dans la goutte.) Quant aux 
goutteux, ceux qui sont vieux ou qui ont des concrétions au- 
tour des articulations, ou qui mènent une vie oisive et ont le 
ventre ressexré, tous ceux-là sont au-dessus des ressources de . 
l'art humain, autant du moins que je sache. Ce qui les guérit 
le mieux, ce sont des dyssenteries, si elles surviennent ; et, en 


rBaypovIP'.-roSaypévrer DHIXUp.-roBxyodhvre vulg.— uEv à (A om. X) 
Y. À (A om. Lind.) vulg.— " rpéxoy talairuwpoy vulg.- Si l'on avait un plus 
grand nombre de mss. à consulter, je pense qu’on en trouverait quelqu'un 
portant À tpôxov ah talairwpoy. En effet il semble qu'il doit être ici ques- 
ton non de vie laborieuse, mais de vie oïisive et de ventre resserré, par 
opposition à vie active et ventre libre qui se trouve quelques lignes plus 
bas. Ceci, je l'avais écrit indépendamment d’une note de Coray (des Airs, 
des Eaux et des Lieux, 1800, t. II, p. 210) qui, par les mêmes raisons, lit 
&ralairnwpov; et je n'ai pas voulu l’effacer parce que, n'ayant pas osé 
d’abord et tout seul modifier le texte de vulg., cette concordance m’a dé- 
cidé, — 12 &ôüvartov F. — #3. pèv (8è pro uèv al, manu H) +. vulg.- Coray, 
D propose pévror. Le à de H justifie la conjecture à la fois et la rend 
nutile. 


28 PRORBHÉTIQUR. 


uèv ôvoevcsplar, Av ériyévevrar, &rdp xat EAXœe éxTEtes Gpehéous: 
xapra ! af âs rà xéruw ywpla férouom. “Oovtic 8 véoc éott xal dut 
toloiv SpOporsev ob Éninwpopate yet ral Tav cpérov éctlv ért- 
peÂMç Te xal qudrovos xai xotAiuc dyaôkc dyev braxoberv pds rh 
éruendeuare, obtos 8 inrpoü yrwuunv Éyovroc Frs Éyuie àv 
yÉvotro. 

9. Tüov © ôxo the epñc ? vésou Aaubavouévev Laderdrarot tuèv 
déloraodar, éxooouaiv àv érd rarddc * Euubfontar xat 5 ouvavSpnôf 
Tù vognua” Éxerca Où Soouciv Àv Yévnrur v éxudbovre Toi copuart 
she faune, eln © àv axd slxoo1 xat mévre étéov Êç mévts xai Tec 
capaxovra tea * pue ÔË vourous , © Éaote àv yévnrat rd vdenua un 
Ôkv rpoonpaivov, *éxddev dpyerur 8 ro coparos. Ofor 8 dd rh 
xepaXñc Goxéet Spyesôar, À &nd Toû mheupou, À dnd tic etpèc, À 
? toù noûoc, ebreréorepa iñobat * Giapéper Ÿ yhp xat vaûTa * rà Yap 
&nd The xepalñs Toûrov yakenwtara * Énerta Tù nd roÙ mheupo : 
rh Gù and rüv lyerpüv xai roëiv éhoru ot ve éEuyialveodor. 
"Enrgeigéev dE yon 1? coutéoust rov intpèv, eldéra 1èv-.Tporov tñc 
ifouos, Av Éwarv of dvôpurot véce te xat puAëmovor * Av #? doov af 
ppéves ti Xaxdv Épousiv, À el tic énonAnxToS yéyovev * af H qèv yàp 
pehoyyohtxol abrar Éxordores où Auarrekéec * af BE Xhar af 5 êc va 
xaTw TperÔUevat TÈGEL d'yaba + aprotar ÔÀ xal évraôa ‘now af 
œipornpétata. Oxôaor ÔE yépovres Apéavro AauGdvesbar, àroôvr- 
axouai re uéiore, xat Av 1 ph éréAwvrar, Tépiora éra}}dagovret 
Ono ro aétouarou, brd ÔÀ Tov inrpüv Axiora opeléovra. 

410. Ofor Ôù rüv randiuv Éturivnc of éphauol Greorpépnouv, À 
peitôv 1 xaxdv Émabov, À oÜpara bd 18 rèv œûyéva épün, À isyvo- 


1 Ai om. J. — ? 6è HJUp.-5à om. DX. — 3 voboou Lind. Mack.-yahe- 
nwvtatat Lind.-6x6cos:-5 (5tom. DHIKXK’, Ops., Lind., Mack.) àv vulg. 
— “Evuénoera (a. Mack) vulg.- Evu6ñaoto J. - Euuéñonta DHU, Ops.— 
5 &. Lind.-voüonua Lind., Mack.-flixias p.-[xat] eln à äv Mack. — 
6 Saotouv Lind.-vobonpa vulg. - véonua Up, Ops. — ? énéBev p, — 5 Tè 
vobgnua pro tou owparog J.-rie om. Xp. — ? voù JK.-roù om. vulg.— 
iñ000t DH.-iGäolar vulg. — 1° Gë pro yèp K'.-xai um. X.— !! y, re (re om. 
Up) xai tüv (r&v om. DHJKXUP) #. vulg. — +. om. X. —larpèv J.-eldüte 
Frob. —Ifasuwc J. — © &owv J. — 1 uèv om. IJKUp.-yàp om. H. — # sig 
vuig. - êç H.- Éxothotec paraît être pris dans le sens de àrootäotec. C’est 


LIVRE DEUXYÈME 29 


général, les . autres colliquations qui se. portent vers les parties: 
inférieures sont utiles, Maïs celui qui est jeune, qui n’a pas des 
concrétions. autour des wrticulations, qui soigne son genre 
de vie, aime l'exercice et a le ventre obéissant aux choses 
administrées,. celui-là, rencontrant un médecin intelligent, 
guérira. - ee . . ‘ u 

9..(Des-épileptiques er du pronostic dans lépilepsie.) Parmi 
les patienis- affectés de da: mialidie sadrée , ceux-là ont le plus 
de peine à en sortir chez qui le mal ést:d'enfance et a erd'avec 
eux; puis ceux chez qui ilest survenu, le corps étant dans la 
force de l'âge, ctest-àadire depuis vingt-cirq ans jusqu'à qua 
rante-cinq; enfin; :ceux chez qaï lt'maladie se montre sans in 
diquer ‘d'avance. le point du corps vielle commence. Quand 
elle paraît partir de la:téte,: ou du-côêté, ow de Ià inâin, où du 
pied, elle est plusaisée à guérir. Entcela méme it y a des dif: 
férences ; les tas où Îs tétérest le point de départ sont les phts 
fâcheux , puis. ceux” qui vierment du oûté'; ‘enfin ceux qui 
viennent:des mains «et:des-pleds-sont les plus. susceptibles de 
guérison. -Le: médecin; cünnaäbant Fe mode du traitemetit; 
l'entreprendra, sitlés -sujets sont jeunes et amis’ du travail, à 
moins que l'intelligence ait quelque éhiose dé inal où qu'il ne 
survienne. des accidents-apoplectiques : ces transports atrabi: 
laires ne sont-pas favorables, mais tous les autres transports 
qui se tourneht vers le‘bas-sont utiles ; 1à aussi les dépôts où 
il y a le plus de sang sont les meilleurs. Les vieillards chez qui 
le mal commence .y suecombent généralement ; ‘s’iis ne mêu- 
rent pas, ils en guérissent très-vite spontarément, mais les 
médecins ne leur sont guère de secours; 

10. (Aceidients, chez les enfants, qui indiquent quil y a eu 
antécédemment quelque attaque d'épilepsie.) Ceux des enfants 


pour cela que, en place de rpemépuevar xäoa, Cornarius voulait lire xäcai 
&nootéotec. — Mmoïdat D.-aluarnpétatot HIJKp, Aid., Frob.-ôxécot 
DP’, Lind., Mack.-ôx. vulg. —!? un om. K.- axoklwvtas vulg. -àrw)- 
Auvrat p.- @néwvez HIJX, Ops., Lind., Mack. -#xcot’ Ops. — ! rôv oi. 
DX.-éqûe H 


30 PAORREÂTIQUE. 


guvéepor dyévavro, À Biixes Enpal ‘xpémat: rposéreusiv,: à 6 râv 
yatépa ueloss yevomivorow : éuin port, xel dx deræpasesvat, À 
êv voïet mAsupoïor Briadrpépuata fpouaiv:Ÿ) pAiGas ? rayée rap Thv. 
yaotapa mopmodegc, À'étinhne xarabalyer, À dpyre pépes yéyove, 
À xelp Xemrh al éxparde, à mobs, À xviun ‘iElpæacx Éyoduébn , 
dteo rpopéstos &AXnç, routout näoiv eldévar te À voUaoc * æperyé- 
varp xpù voutuv änävruv, xal of {by mAsioco Téiv epepévrwv. Tà 
rule ÉpurTupavor épohayéoouat, vous de sai havidvet, a où. qaotv 
didépar toaUrav.oûdèv yevépevov. ; 

44. Tv ôà mal. ro ÉÂnéeov perte s mbrsotas, Brute Uere 
rseurhon, Kphirov lv. yoù rà else van Av pme. éÉsnlocacôer, 
Éta x épelve Tpùc 5 Exea:xa): tk Æaxkb “wars hhpdies sièé 
var, 7 énolpasv Éxacra tüv Eli, fdsamdAdaxta viser” "mé ve 
ts Énaoxéphar rh dv voler oopanv, Épov Dulpéper Gévépa Gard 

* té te da noie de” Éxéarmev. émiÿiverdr. dyadé se mai 
ne sidéves. Eidise pv yap dv mic voûte, mévra *s37 dv: st Saw 
Exaora énofhsare * PET à races, oùx àv:Miô, Exwg ai eur 
evra dsovrqu appt To éxéwv:. Elôsa: Leèv yhp .dymli'éer Tà 
roudôe: Aagphxaut Éiuperpe, nal.adam}ayave, eh its capaibôen 
loxupüis, pATE, qihaod ar À ppm écci 1 auxavs À préhons,. À 
épvôpov : Tabteyag mavru éyaûd dxpnsa-éours ‘ ai:2” ein: mibée 
Xhmpov, À xAwpèv, À ekdydv 70 Ypüpa, nds. yivsrau..'Fè. à 
elôea Gap àv vois npoysypauuévact .révavria. rspônn, Môme YPÈ 
xaxho dôvra Ilspt ÔÙ fhnuiv, qüuata. pèv duxva xal -T& 


!'Xpéveaot ponit post nposérouoiv K.-xpéves Ops., Lind. — 2? tuyeixs 
Liod., Mack. —xupobôsa; H-uarabaivn U,-xo8s D, Ad. — ? o. Mack. — 
4 npoceyévero K.-xepi pro mpù, restit. al. manu, D.-épooyiowat p.- 
avhdveav vulg.-)avôéve DPFHYJX, Üps., Lind.-vêèv om. (D, restit. al. 
manu) X. — # yv. péAloven p.-tereurñen vulg.-cakeuréoe DHLU, Ops.— 
0 ù dù DHIJRU, — ? not #siv HI (J, env) p, Ald., Frob., Ops.- fatv U.- 
émoxépôat F, Lind. — # éxoïa vù (te pro à DFHIJKU, Ald., Frob., Ops., 
Lind.) vulg.-Je pense que e a été changé en +à, et que vs est provenu 
d’une répétition inopportune de ce petit mot qui figure fréquemment dans 
les lignes voisines. -éniyévnta: x. ve xai xaxà om. J. — ? elôn H{Up. - 
elôein J.-13o1 D.-Emuwc Up.-énro6ñooo J. — 1 elBein J,-8nux vulg.- 
6xwç D, Ops. — !! so. p, Mack. — 1? }euxè À uélava ? éoubp J. — 5u- 
Eéxpoov J.- uféyAwpa U.-xpôua, supra liu. oôua, p.-msqüxot D. — 


LIVRE DEUXIÈME, 31 


chez qui les yeux ont éprouvé une distorsion subite, qu chez 
qui est survenu quelque accident plus grave, ou à qui.des tu- 
meurs se sont formées sous le cou, ou dont la voix est deveaue 
plus grêle, ou qui sont affectés de toux sèche chronique, ou 
qui, ayant grandi, ressentent de la douleur dans le ventre sans 
dérangement, ou qui ont des distorsions dans les côtés ou des 
varicosités de grosses veines au ventre, ou chez:qui l’épiploon 
descend, ou chez qui un testicule est devenu gros, où chez qui 
un bras a perdu l’embonpoint et la force, ou chez qui soit un 
pied soit un membre inférieur entier a été frappé d’impuis- 
sance, chez tous ceux-là il faut savoir que la maladie a pre- 
cédé ces accidents ; la plupart de ceux qui élèvent les enfants, 
iaterrogés, en conviendront ; d’autres sont dans l'ignerance 
là-dessus et disent qu’à leur connaissance rien de pareil wa 
eu lieu. 

44. (Des udcérations, des tumeurs qui éuloérét. des affecs 
tions ulcéreuses, et du pronostic général de ces lésions. Remarque 
sur une ulcération particulière de la langue.) Celai qui veut 
savoir, au sujet des ulcérâtions, comment chacune se termi- 
nera, doit d’abord reconnaître, parmi les dispositions indivi- 
duelles, les meiïlleures et les pires pour les plaies; puis ap- 
prendre les âges où chacune des plaies est de difficile guérison ; 
ensuite examiner combien les régions da corps diffèrent les 
unes des autres ; enfin être instruit de toutes les autres condi- 
tions bonnes et mauvaises qui appartiennent à chaque cas. 
Sachant tout cela, on°saura en même temps quelle issue aura 
chaque plaie; ignorant cela, on ignorera aussi quelles issues 
les plaies auront. Voici les bonnes dispositions : un corps 
svelte, proportionné, avec de bons viscères, w’ayant ni trop 
d’embonpoint ni trop de sécheresse, étant de coloration blanche 
ou noire ou rouge ; toutes ces colorations sont bonnes pourvu 


MEunua yivetas, xai tà vulg.-yiveta: me paraît rendre la phrase tout à 
fait obscure, et avoir été ajouté indûment par quelque copiste qui ne la 
comprenait pas. Je l'ai supprimé. 


32 PRORRHÉTIQUE. 


lyoupbôra, vaüra nheïora va rade loyoucr, xal flore &E œÜréev 
énalidoeet *. voïer-Ô8.yepairéporol re voiv matêlev xxl venvloxorat 
gÜerut pèv ÉAdaci, *yahenmwrepor Ôà € aûréwv érakldoooucr. Toïot 
dù évôpéat. rt pv rounüre pÜuara où xépra: énrylveran * rà 8à xnpla 
Sana, xal of xpurrol xapxivor of Éro6péyos, xal of x. raiv ? émevu— 
xtôuv Éornvec, for’ àv éEfxovra Éteu ouyvi Orep6dAwo. Totar Gè 
Yépouor: rüv pv vorourorpéruv puuärov oùdkv: émiylverar” of à 
xapxivor of: xpurtot xel of œxpéralor ylvovrus, xat 5 Euvaro— 
Ovrnoxeuoiv, Tv Où wpluv paoydhu: Guaimrérepar, xx xeveüivéc 
te. xul pnpolr érooréaués ve yhp év adroïos ylvovrar xat fro- 
vporai. Tv 3 rep dpôpa érrxivuvéteror of pey&kor Sdéruor, 
xat UAXov of tv robtiv. Olar Où sic yhdTEns à TD mAuylw ÉAxOG 
ylvesar mokuypoviov , xaragadetv 7 véiv édévruv Av mic Cds Tan 
xt” aût. 

42. Ta Où cpouara Oavarwôéotepa pèv Tà êe rèc pAGRE Tèx 
rœypaluc *-6ùç év Tv Toxyhhyp ve xal vois Boubüiaiv, Éreita 1 £ç rdv 
éyxépahov xa 11 8ç vd ATao, Eretça 1 va êc Évrepov 5 xat &c xÜTIV. 
“Ecort de care nmévru, 6X0pia dvra loyupüic, vûy obtec douxta 
&ç Jonéec * vd ve yhp Yespla évépara Éyovta 1 raûrk péya Otapé- 
per, xal of aûrot cpéro. 3% IIoXb Sè Grapéoer toù aüroù &vôpwrou 
où cwpatos À rapacxeuh * Éort pv yhp re oÙt’. àv ruperivetv 
More pheyurivers Tpwôels * Éovi d” 8te xal Éveu rpopéotos érupérnvev 


1 XerpéBea K.-yoipañdBex Lind.-rüv raëlwv vulg.-Liser Tà mate, 
Le génitif a été mis parce qu’on a cru que xAsiota se rapportait à xœubia. 
tandis qu’il se rapporte à vaütra. — ? yalerwtepa GK, Ald. — 5 2éyiota 
Tivetar pro où xépra êr. J.—xaipra, cum n supra «, p.-— Erot., p. 230, a : 
xnplar, xupluoc Léyovrnt af niateïor Exuvôes. Mais cette glose ne paraît pas 
se rapporter à notre passage, — 4 éxivuxtepiéwv, emend. al. manu, D.-It 
is plain from the description of this eruption left us by the best authorities 
that it consisted of phlyzacious pustules. Todd, Ecthyma, in thé Cyclop. 
of practical Medic.- Ante £prntes addunt ot DGHIJKUXp.- Er’ àv pro Éot’ 
&v DX.— 5 x, Mack. — 6.&x. (D, emend, al. manu) (H, al. manu) XP'Q”.— 
7 Ante rwv addit Get J,— 9 cpañpata D.-tpaupétewy P’. — 9 raç [re] ëv 
Lind., Mack.-tpayñhou Ald. — © Ante & addunt ta Lind., Mack.-elc 
Hp. — feiç J. — 12 rx om. X. -elç vè Évr. Lind. — 1 xaù à &ç FHIJU.- 
ë om. H. — 1 révra taüra Up.-aäpixra J. — 15 tata vulg. - Lisez 
raté. Car, si on gardait roüta, la phrase serait incorrecte, puisque l’ar- 
ticle manquerait. M. Daremberg, OEuvres choisies d’'Hipp., 2° édit., 


LIVRE DEUXIÈME, 33 


qu’elles soient sans mélange; mais si elles sont mélées de 
jaune, ou jaunes ou livides, elles sont plus mauvaises. Toutes 
les dispositions contraires à celles qui viennent d’être indiquées 
doivent être considérées comme mauvaises. Quant aux âges, 
les tumeurs suppurantes et les scrofules sont très-communes 
chez les enfants, et ils en guérissent facilement ; elles survien- 
nent moins chez les enfants plus grands et chez les jeunes 
gens, mais ils s’en débarrassent plus malaisément. Chez les 
hommes ces tumeurs ne se voient guère ; mais il faut redouter 
les favus, les cancers cachés et souterrains, les herpès, suite 
d'épinyctides , jusqu’à ce que les soixante ans soient de beau- 
coup dépassés. Chez les vieillards on ne voit aucune tumeur 
de ce genre ; mais ils sont affectés de cancers cachés et super- 
ficiels, qui ne finissent qu’avec leur vie. Parmi les régions, les 
aisselles sont les plus difficiles à guérir, ainsi que les flancs et 
les cuisses ; car il s’y fait des dépôts et des récidives. Quant 
aux membres, ce sônt [parmi les doigts] les pouces qui font 
courir le plus de danger, et surtout les pouces des pieds. Chez 
ceux qui ont une ulcération de longue durée sur le côté de la 
langue, il faut examiner si, de ce même côté, quelqu’ une des 
dents n’a pas une pointe. 

42. (Des blessures et des conditions de leur pronostic. L'au- 
teur, comme en général les hippocratiques, conseille au chirur- 
gien de ne pas se charger du traitement d’une blessure dont 
l'issue doit étre funeste), Parmi les blessures, les plus dange- 
reuses sont celles des grosses veines au cou et aux aines, puis 
celles du cerveau et du foie, ensuite celles des intestins et de 
la vessie. Toutes ces blessures, bien que faisant courir les plus 
grands périls, ne sont pas aussi irrémédiables qu’elles le pa- 
raissent ; en effet les régions portant les mêmes noms diffèrent 


p. 639, voudrait qu’on lût ou ot tpérot aroi, ou plutôt ot rômot aûtoi, les 
différentes parties dans les régions. Cette correction devient inutile, du 
moment qu’à taüte on substitue taÿrà, puisque c'est la même idée qui se 
poursuit par le même mot. — 1* xou}v Liad, Mack, advoù toù vo. K’. 
—Moër &v où DX. 


TOM. IX. 3 


3h PRORBHÉTIQUE. : 


&v, xal pheyuavôeln re roù adpacoc révrwc, l'A Être Exec Équv pÀ 
rapappovéer À smeTÉw Ts pÉpEL TO TRUE, ÉVAELPÉELV XOÀ TD TPOLETI 
&ç dnobnooévw xaTk Adyov rñc intpelns ve xal Tüv Éxryivouévov. 
Arobvioxouot pév yhkp af dvOpwnor xd Tpoudruv ravrolwv’ mou 
pèv yhp phébes eiot °xat Âertal xal maysiou, afrives aipobhayot- 
cat &moxtelvouotv, Av aÜté rÜpwarv Épyüoat, À év étépeo xotpii 
Gtaxontovtes Gpehéouot Tù aware. IoXAà 5è vév *rpoätwy Ëv 
xwploist re elvar ebfbeot xal obdÉv ri Geivk qurvdpeva, obtes DO 
vnoev à Any Gore ph Oüvuoer 5 évarvedcur + &Xlor Ôà Énd Th 
Guns Toù tpoparos obdèv n Te Geuvob éôvroc, Tù pv nveüpua dvi 
veyrav, mapeppovnouv Ô xal nuperhvavtscs dxéGavov * Éoat yäp àv 
À vd coua muperüdec © Épwotv À thç yvopas Oopuboôsac, Th TorabTa 
näécyouoiv. AAA oh uite raëta Oaumatev, mire Ophwdéetv xeiva, 
sidora Gti af Yuyal te xal Tù cmpara Tmheïorov diapépouaiv af cüiv 
&vOpéev, xal Sbyauv Éxouot peyictnv. “Oca pv abv süv 5 spé 
Tv Xaupob ÉtugEv, À cwparés Te xal yvounc torabtns, À épyvros | 
otre Toù *ouuatoc, À méyeloc rogadra 14v dore ah duvaofat, x 
raovvar rov Évlpurov sic Thv now lxxrappovéavra, Ttoiot pèv éël- 


AL Av (&Xny HLJUX; &1oc Ald.) (Av om. K') 6 ve (66e Lind.) ëlxoc 
Exwv rapappovén (rapappovéerv J; rupappovée. BGHIXp, Ald., Ops. ; rept- 
ppovéet conjicit Foes in not.) vulg.—Je pense qu’il faut adopter la correc- 
tion: de Cornarius consignée dans K’, et supprimer v. Cela conduit à 
changer 6 ve en êve. "O re en effet est mauvais; et Linden, qui l'a changé 
en 66e, l’avait senti. Puis ÿte va avec les indicatifs qué donnent la plupart 
des mss. Je me range aussi à Foes, quant à rapappovéet. Seulement, au 
lleu de lire repippoyée., j'ajoute une négation, pn. L’omission de la néga- 
tion un est fréquente dans les mss. Voyer-en un exemple, p. 12, L.. 20. — 
2edneroc K.-pépn vulg.—pépet DGHLKUp, Ald., Ops.-Xéyev J.-larpeinc p- 
— 3 xaù 0m. X.-aùroo K'.- pyüoiv DFGHIUX (op, épyüoct, a supra lin.), 
Al., Frob., Ops. — 4=pauu. DHJU.-éyyeæpiotor HUp.- ôervèv patvéuevov 
DX.-&@ôivnsev HJKU.- 686vmav Ald., Frob. — 5 vaxaëon: Cod. unus ap. 
Foes in not.-Post &vanv. addunt unôè äveraügét Lind., Mack.-Tpaipatos 
DJ. -5È pro ôà 1.-8» om. K. — © Eyouoiv yülg.-Eywoiv DHIKUp.-mé- 
oxwotv p.—dppodéerv p. — ? nheiorny J.-mhctora DX. — 5 pau. DHU, 
Ald.- Au lieu de xaupo5, M. Daremberg propose de lire xwpiau. Calvus 
paraît avoir lu xœpoÿ xai ywplau énixwdüvou, traduisant : Vulnera cum 
temporis occasionem non commodam locumve pariculosum panciscuntur. 
Cependant lisez dans le. Diet. de Schneider, au mot xaipuox, les exemples : 
és xapôv vunelg, Eurip., Andr. 1116, et rè el xœtpèy Tob TEA FOG;- 


LIVRE DEUXIÈME, : 35 
beaucoup ainsi que les mêmes modes des plaies. Ce qui diffère 
aussi beausoup, c’est la disposition du corps chez le même 
sujet ; il est des cas où, blessé, il n’aura ni fièvre ni inflam- 
mation, et des cas où, sans cause, la fièvre le saisira et l’in- 
flammation s’emparera tout à fait de quelqu’une des parties du 
corps. Mais quand le blessé: n’a point de délire et supporte 
bien Ja blessure , il faut se charger de la plaie comme devant 
marcher en raison du traitement et de ce qui survient. Le 
fait est que l’on meurt par toute sorte de blessures. En effet 
il est beaucoup de veines, petites et grosses, qui tuent par 
hémorrhagie, si elles se trouvent en état d’orgasme, tandis 
qu'ouvertes dans un autre temps , elles procurent du soula- 
gement. Mainte blessure paraissant être dans des lieux inno- 
cents et n’avoir rien de fâchenx, la douleur est si intense que 
le blessé ne peut respirer ; d’autres fois, la douleur d’une plaie 
qui n’offrait rien de fâcheux n’a point, il est vrai, empêché la 
respiration, mais le délire est survenu avec la fièvre, et le 
blessé a succombé ; ceux dont le corps est disposé à la fièvre 
ou l'esprit au dérangement éprouvent ces accidents. Mais il 
ne faut ni s'étonner de ces derniers accidents ni redouter outre 


Philostr., Icon., LL, 10, et l’on verra qu'ici xaupèç peut signifier danger 
et être eonservé. — ? aluaros L, unum | exemplar vetustate eximium ap. 
Foes ia not. Ops., Lind., Mack, — 10 5 vulg.-%v DX.-Av HU, Aïd.-&ç 
Lind. — 1! xatappovéovra est un mot qui fait difficulté. Cornarius traduit : 
Ut bomo ad curationem adduci ab ejus (vulneris) contempiu non possit. 

Opsopœus : Ut homo ignave sentiens curationem recipere mon possit. Foes : 
Ut euratione sensuym integritas restitui nequeat. Ïl y a une glose de Galien 
sur ce passage même : xatappovéovra, Tûv àvéruxs alobavémevov, Év té 
ebovs Ipopüntixg. C’est cette glose qu'Opsopœus a suivie dans sa tra- 
ductiom : ignave sentiens. Mais, dans la Collection hippocratique, xata- 
gpoveiv n’a pas ee sens. Érotien, p. 210, a la glose : xwreppôves, xutevéer : 
et l’on trouve, employé ainsi, xarappovñon, De la Nat. de la Femme, 
63 De plus le texte de la glose de Galien est loin d’être assuré; c’est 
H. Estienne qui a conjecturé ävétws, et les mss. portent évéte. ou ëv Étes. 
En conséquence je conseille de lire êv €0er, la glose deviendra : xarappo- 
véovra, tèv Ev Eûer atobavôogsvov, Celui qui est dans l’état habituel de sen- 
sibilité, de connaissance. Ce qui permet de traduire notre passage confor- 
Mémeat au sens ordinaire de xarappovetv dans la Cokection. 


e , $ 


36 PRORRHÉTIQUE. 


aractor xpà éroïa àv À, rAïv rüv Épnépov ?Aerofupuüv - rotor 2’ 
EAkouor rüsiv Émeyerpéeiv, veorpérouoiv éoüoiv, Sç àv roc re rupe- 
tTobç Otapebywatv of évBpuror xal Thc afuofbaylas re xat Thç voukc 
fquAucodmevoy.'Arpexéorata 0 xai ênt nAsïorov ypovov Tac puhaxke 
aiel tüv deuvoratuv mouéeofat * xal yao dixatov oÙtws. 

413. Af 5 voual Oavarudéotacar pv v af onredovec ? BaÜracer, 
xt mehdvrator, xaÙ Enpéracar * movnpat 6 xal émexlvBuvor 6oat ué- 
ava iyépa évadioUoiv * at S Aeuxai xal muÉwdees Tüv onrebovev 
dnoxrelvouor pèv fosov, Éroorpépoust ÔE paÂdov, xal ypovudtepær 
yivovrar. OÙ * 9 Éprntec éxivôuvotaror révruv ÉAxéwv ox véuetar, 
SvoaréAexrot SE ékiore, xata Fye tobe xpurcobe xapuivouc. Ent 
mäor Où voïor $rorouréoust muperôv Te Énryevéoôut Evppéper inv 
fépnv xat Tnüov &ç Aeuxératov xat mayüturov * Auaireheï dË xal 
gpaxelapdc veüpou , À éoréou, À xat dupoiv, Êni ye rio Babelnor 
onneddor xal pehalymor * nüov yàp êv roïor cpaxehtamoïor ei mouÀd 
xat Aver Tac anxsovas. 

4h, Tüv 38 êv 117 xepalT rowpéruv Bavatuwdéorara pv Tà êc 
. Tôv Eyrépalov, Gç xal mpoyéyparrras * Geuvk ÔË xa à voudra mavrx, 
éctéov dudv péya, éoréov lléprephaopévo, éotéov xureffwyés* si 


Avr. U. — 2 repiecouévuv vulg.- Opsop. dit dans ses notes : Hyperbaton 
est ; melius fuisset xeprecduevo. Je ne puis admettre l’hyperbate d’Opsop.; 
et, quant à reprecépevor, qui serait correct, on ne voit pas ce que ferait ce 
participe avec Ôtapeüywot. La marche de la phrase indique un participe se 
rapportant au médecin et signifiant : ayant soin, veillant à. Ce participe 
me paraît être indiqué par tèç gulaxàs qui est à la ligne suivante. Je lis 
donc qulacoopevov.-àei J.— 5 Babüraror J.-&vaël8ouoiv Up.-avañô6æarv 
J. — änotetvouor Lind. — 4 6è J, Lind.-véunrart U.-Svoané}haxtra J. — 
$ye om. J.-*e DX.-Opsopœus remarque que les traducteurs traduisent : 
conformément à, et que peut-être on devrait entendre xarx ye comme 
une forme ionique pour xaô& ye ; quant à lui, il pense que xatà est ici 
l'équivalent de uerà, après. M. Daremberg adopte ce sens, toutefois il en 
propose aussi un autre, à savoir : Les herpès.... mais surtout ceux qui se 
développent sur les cancers occultes. Pour moi, je pense qu’il faut suivre 
les premiers traducteurs, xarè étant ici employé comme dans Xeuxdc.xaæt& 
X6væ, blanc comme la neige. — % toutéotot J.-ëmcylveodar Ja, Lind.- 
oup?. Mack. — 7 mûüshov p.-uinv pro nüov J.-rûov Ald., Lind. — # à xai 
(xat om. JK) ôor. vulg. — ? à om. K.-1e (re om. DX) vulg.-Lisez ys.- 
rüov Ald., Lind. — #7 DGHIJKp, Ald. -rpouétuv Ald. — 1! éuxsna- 
ouévoy vulg. — éyxexlaouévoy editio Morelliana. - éurephaomévoy Ops., 


LIVRE DEUXIÈME. 37 


mesure les premiers, sachant bien que les-corps ainsi que les 
âmes différent beaucoup etontune très-grande influence, Donc, 
toutes les blessures qui, soit, comme il vient d’être dit, par un 
état du corps ou de l’âme, ou par un état d’orgasme, soit par 
la grandeur, sont assez graves pour que le sujet ne puisse, 
reprenant ses ses, être disposé au traitement, il faut les 
abandonner (Des Fract., $ 16), quelles qu'elles soient, sauf les 
hpothymies éphémères. Le médecin doit se charger du traite 
ment de toutes les autres, quand elles sont récentes, veillant à 
ce que les patients échappent aux fièvres, aux hémorrhagies 
et aux affections serpigineuses. C’est dans les blessures les plus 
graves que la vigilance doit toujours être (cela est bien en- 
tendu) le plus attentive et durer le plus longtemps. 

13. (Des affections serpigineuses, et entre uutres de la pour- 
riture ; pronostic.) Les affections serpigineuses les plus funestes 
sont celles où les pourritures sont les plus profondes, les plus 
noires et les plus sèches ; mauvaises aussi et périlleuses sont 
celles qui rendent un ichor noir. Celles des pourritures qui 
sont blanches et muqueuses tuent moins, mais récidivent da- 
vantage et se prolongent. De toutes les plaies serpigineuses, 
les herpès sont les plus exempts de danger, mais aussi les plus 
tenaces, comme les cancers cachés. Dans tous les cas une fièvre 
qui survient pendant un jour est avantagéuse ainsi que du pus 
très-blanc et très-épais. Avantageux aussi est le sphacèle d’une 
partie nerveuse, d’un os ou de tous les deux, du moins dans 
les pourritures profondes et noires ; car, dans les sphacèles, il 
s'écoule un pus abondant qui résout les pourritures. 

4h. (Pronostic dans les plaies de téte.) Des plaies de tête, les 
plus funestes sont celles qui pénètrent dans le cerveau, comme 
il a été écrit ci-dessus. Ce sont encore des accidents graves 
qu’un os dénudé dans une grande étendue, un os enfoncé, un 
os brisé. Si l’ouverture de la plaie est petite et que la fente de 


Lind. = Cette correction d’Opsopœus, qui est approuvée par Foes, est 
excellente, 


38 PRORRHÉTIQUE. 
Sk val vb otôpua Toù ÉAxeoc ouexpèv en, f SE ? Bey Toù éoréou 


ni roXd raparelvor, ÉmuxtvËuvorepov are * rare à révru Geuvdrepa 
yéverer xat Txatk fapriv ve dvra, xai Tov pwpluv aiel ra Év voïctv 
évordro the xepalñs. Muvôavecbar Où yph ênt nüor roïoiv dEtotc 
Abou rpwpatv, Av Et veétpwros af nAnyal dootv, ei PAñuura eîn, 
#4 xarérecev Gvôporoc, À sl Éxaphôn * % Av yép «1 Tobrwv À yeyo- 
vds, quhuxñe nhelovos Giro, dc voù éyxepdhou écaxoucavtos Toÿ 
rpoperos, Ei à ph veérouwroc eln, &ç TéAÂd onueta oxénrecat xa 
Boukebecôa. *Apiorov pv oùv uÂre ruperfvar  unôau& rdv +d Éxoc 
Épovca dv rh xepaXñ, uÉ0” aiuua éravapfayñvat adr@, Âte qhe- 
vuovhy undeuinv À d80vnv ÉruyevÉadar et ÔÉ ti robrev émipalvorro, 
Ev âpyñot te yiveoôar dopakéorarov, xai 8Àlyov ypôvov Tapauévetv. 
8 Æuupéper dE dv rhouv GOüvnor xal Thot phesymovtor rèc ét voiotv 
EAxeouv Énrylveodar, Thot à’ aiuophayinor nüov mt Thor phedl paive- 
Ga + voïcr ÊË muperoïoiv à év rotorv ÉÉéor voañuaciv Eypaba ? Euu- 
péperv érl roûrouor yevéofar, rare xal évôdde Aéyw dyaô elvor, Tà 
8 évavrix xaxd. "ApExofar BE muperdv nt xepaXñc % rowoer rerap- 
ral, À Ééfoualw, À Evôexatalw, Ouvarüiôes 1 udha. Kpiverar OÀ 
roïot mhelotorouv, Av pv retapralou Éévros Toû ÉAxeoc muperdc dp= 
Entar, de vhv Évôexdenv ” Av 8 Eédouoios Édv xuperhvn, ç Tv 


L'Poyu HJU, Ald.-movxd Lind., Mack.-rapauévor D.-mapauetvor vulg.- 
rapaweivor ne me semble pas pouvoir être conservé. Cornarius et Opso- 
pœus traduisent : rima diu permanserit. C’est en effet ce que signifie le 
grec. Mais l’auteur a certainement opposé l’étroitesse de l’ouverture de la 
plaie à l’étendue de la fissure. C’est ce qu’a vu Foes, qui met : fissura 
longe pertingat. Mais tapaueivor n’a pas ce sens. Cela m'a décidé à lire 
æapateivos, bien qu’on ne trouve, à ce qu’il paraît, l’actif xupærtelverv avec 
le sens de s'étendre que dans Strabon et Josèphe. —? xarapopñv GHIKU.- 
xatappopñv J (p, in marg. papnv te).—àet J. — 3 à vulg.-Je lis ei, à cause 
de en, et à cause aussi que Bliuara n’est pas une alternative de vebrpwrto:, 
— 4 et pro à HIUp, Frob., Ops. -&vôpuroc vulg. -&vôpwnoc Lind.-êxa- 
pw6n Ops., Lind. -éxapuôn (sic) Mack. -Exxapwôn vulg.-Éxxappoôn Ep. 
éxapwôn est une correction d'Opsopœus. — 5 et J.-éorti pro ÿ J. — ° pnè’ 
äua HIUp; 140” &ux DFGIK, Aïd.- Lisez unôau&.-urô. om. vulg. — 
7undë vulg.-pñre Jp, Lind., Mack.-œdleyu. pu” &ua (uñ0” äux om. 
DFGHIHKUp, Ald,) pnôeninv éS6vnv vulg.-Je supprime, avec les mss., 
Un0” ua, qui d’ailleurs ne va pas bien, et j'ajoute, avant 650vnv, À qui 
me semble nécessaire et qui a pu si facilement tomber. — # o. Mack.- xai 


LIVRE SAUXIÈME. 39 


Vos s’étende au loin, le péril est plus grand. C’est encore une 
circonstance aggravante que la fracture intéresse une suture et 
qu’elle s’étende vers les parties supérieures de la tête (Des 
plaies de téte, $ 2). Dans toutes les lésions de quelque impor- 
tance à la tête, on s’informera si elles sont récentes, si elles 
sont dues à un instrument de jet, si le patient est tombé sur le 
coup, s’il a été jeté dans la stupeur (b., S 11). Dans le cas où 
quelqu’une de ces circonstances existe, plus de soin est exigé, 
vu que le cerveau s'est ressenti de la blessure, Si la lésion 
n’est pas récente, on récherchera et prendra en considération 
les autres signes. Le mieux est que le sujet blessé à la tête ne 
soit pris ni de fièvre, ni d’hémorrhagie, ni d’inflammation, ni 
de douleur ; si quelqu’un de ces accidents survenait, il y aurait 
le plus de sûreté à ce qu’ils survinssent au début et durassent 
peu de temps. Dans les douleurs et dans les inflammations, il 
est avantageux que ce soient celles des plaies ; dans les hé- 
morrhagies, que du pus apparaisse sur les veines ; quant aux 
fièvres, les conditions que, dans les maladies aiguës, j'ai écrit 
étre utiles, je dis qu’ici aussi elles sont bonnes, et que les con- 
ditions contraires sont mauvaises. Commencer à avoir la fièvie, 
dans une plaie de tête, le quatrième jour, ou le septième, ou le 
onzième, est très-funeste. Ges lésions se jugent, si la fièvre 
commence le quatrième jour de la plaie, au onzième ; si la 
fièvre commence le septième, au quatorzième ou au dix-sep- 
tième ; si elle commence le onzième, au vingtième, comme il 
a étéexposé dans les fièvres survenant sans causes manifestes. 


Tac pheyuoväs vulg.-Cette phrase, qui n’a pas excité les soupçons des tra- 
ducteurs, ne me paraît pas intacte. Dans la phrase parallèle qui précède, 
l’auteur parle de l’inflammation et de la douleur comme épiphénomènes 
des plaies de tête ; il ne doit donc pas ici parler de l’inflammation comme 
succédant à la douleur. De plus le xat n’a pas de sens. Je pense donc qu’il 
faut lire hot pheyuovÿot, l’accusatif ayant été attiré par le taç suivant.+ 
év pro éri J.-nüov Ald., Lind.-vovo. Lind., Mack. — ? Evupéper vulg.- 
Evupépesv DEFGI (3, 0.) K'. — 10 rpogart HXLP’x, Lind., Mack.-tpaüuars 
D.-rpût: IX. — pä)kov D (H, supra lin. pa) XUP'Q'.-nX, om. U.- 
Gexérnv DX. — 12 et J. 65’ om. DHX. tecoaouxmdexaTnv X. 


L0 PRORRUÉTIQUE. 


reccapeoxadexaTnv À Énruxadexarnv * Av Ôù 17 évdexarn ‘pEntue 
rupetalverv, éc Tv elxoornv, &e dv voïor muperoïor Guuyéypartat 
Sœoic dveu npopdceuv Éppavéuv yivouévoron Tor ? à” dpxñot Tüv 
rupetüv Av Te mapappoouvn ériyévnrar, Av te ROMANE Tiuv pue 
Moov ruvdç, eldévat rov dvôporov éroX\Umevoy, 5 Av ph ravrarastv 
À Tov xahiotov r onpelwv émiyémmrat, À cwuautos Gperh Üroxer— 
rat [a Ünooxentéchw Tov rporov rà évôporuw"] Ett yap abrn À 
dAnic yiverat cwrnplns, Jwhdv OÈ yevéa@ar vd dpBpov êç à éreothpiéev, 
&vayxaiov Éoriwv, Av pu xat mepryévnvar 6 AvÜpwroc. 

45. Ta à rpouara Ta év voïoiv dpôporor peyahx pv Tédvra xl 
rekéws émoxénrovra Ta veüpa ®Tk ouvépovra, eüdnhov ôtt jwhobc 
drodel£er. Et Sà évôotuotov fn ? Auot tüv veüpov, Énux Êyor, dEéoc 
pv éovrog voù Béheos vob norfoavros, éplov ro rpüua 1 sidévar 
dueivoy éruxapaiou* ei 9’ en Bapô ve xut GU6ÀD rd Tpüsav, oùdèv 
Otapéper” AN 1 èç vo Baos Te Tic TAnyie oxénreodar xal TAG 
onpeïa, “Eort Ôà rade: nüoy Av énryévnrar ÉT| To dpÜpov, axAnpôrs- 
pov dvdyan yevéoôas” Av Ôà xat oiônuara 1% ouurapauelvn, cxnpèv 
dvdyxn rouXbv y pôvov robro ro ywplov yÉvecdu, xal vd oidmpLe, bytes 
Edvroç ToùEhxeoc, rapauéveiv xal Boadéus évayxn cuyxdunrecbai ve 
xal éxreiveaat 6xdoa àv To &pOpou xaunühou édvtos #5 Gepareëntrae, 


1’Ap. om. X. — ? rotaiv Lind., Mack. -mpopäouwv Lind., Mack. — : 5’ 
év &py. vulg. — Cet év, qui ne se trouve ni dans les mss. ni dans les éditions 
antérieures, est une faute de Foes, répétée par Lind. — ‘ re om. X. -à&xô- 
rANnEV U.-&noïduevov X. — 5 ei J.-onuetov vulg.-onuelwv K.- éx:y. om., 
restit. al. manu, H.-äperñ DJ.-üroxéntat L, Ops., Lind., Mack. - Cette 
correction est inutile, la forme de l'indicatif servant aussi pour le subi. ; 
voy. Matthiæ, au mot xeïua. — 5 &\1 bnooxentéolw (dneoxebéaûw sic Q'; 
éntoxebäofe J; ünooxebäcôw Lind., Mack. ; tnéoxeÿo K”) rèv tponov. T& 
&vôporw (rüv &vôponmuwv K) Et yap (yap Ets Ops., Lind.) aÿtn (aürn DH; 
äv vç pro aûrà Lind.) yéverar (yivouro Lind.) cwrnptac (owrnpins HJ, Ops., 
Lind., Mack ) vulg.-Les mss. ôtent Je point après toénov, et le mettent 
après &vôpérew. Opsopœus dit en note : posset legi rov tpémov roù &vôp&- 
nou: Ere yao aûté éAnie xt). et il ajoute : forsan scripsit Hippocrates t& 
&vôpôry yo Ete &v ri ÉXmic yivouro owrnpinc. On voit d’où proviennent 
les corrections de Lind. Les conjectures d’Opsopœus ne me paraissent pas 
bonnes; &)X s’y oppose; avec ce sens il faudrait oüv : Ünooxeÿäoûo (ou 
plutôt érmioxebäoôw donné d’ailleurs par un mss.) oüv.….. Quant à moi, 
dans l’état du texte, il me semble que &1)’.... àvôpénw est quelque glose 
altérée qui a passé, par erreur, dans le texte. En effet, supprimez cette 


LIVRE DEUXIÈME. k1 


Au début de la fièvre, si le délire éclate, si quelque membre 
est frappé de paralysie, sachez que le patient succombera, à 
moins, absolument, qu'il ne survienne quelqu'un des signes 
les plus favorables ou qu’il ne soit soutenu par une bonne 
constitution : car il y a encore cette chance de salut ; mais, 
nécessairement, le membre où le mal s’est fixé sera impotent, 
si toutefois le patient réchappe, 

45. (Du pronostic dans les plaies des membres. Signes de 
lPexfoliation d’un tendon, d'un os. Gravité des lésions du'coude.) 
Les plaies des membres qui sont grandes et qui tranchent com- 
plétement les nerfs (tendons) servant de moyen d’union feront 
manifestement que le patient sera estropié. S’il y a doute sur 
l’état des nerfs, l'instrument vulnérant étant aigu, sachez qu’une 
plaie longitudinale vaut mieux qu’une plaie transversale ; la ” 
chose est indifférente si l'instrument est pesant et mousse ; 
mais il faut considérer la profondeur de la plaie et les autres 
signes. Voici ces signes : si du pus se forme au membre, né- 
cessairement le membre deviendra plus roide ; si en outre des 
tuméfactions concomitantes y persistent, nécessairement l’en- 


incise, et vous trouvez un sens bien suivi, Aussi, mettant ces mots entre 
crochets, je les supprime de fait et ne les traduis pas. Seulement, je prends 
aütn, et j’ajoute l’article qui manque. — * ôvra vulg.-d6vra J. — 5 rà om. 
K. — 9 &nd J.— Eye p.-dEéws J,-6vroç J.-uéieos pro 6. GJK. —"# eïvar 
(éativ K”) vulg.- Au lieu de slvou, lisez eldévon.— énixapsiav D.— '! Eort JLa.- 
&; ve exemplaria quædam mss. ap. Foes in not. -êç tù Lind,- Ecru vulg.- 
La correction de Lind. paraît la bonne. — !? onpetoy FGIJUp.-nûov Lind. 
— PE. Lind.-ouurapaueivos JU.-roùto ro y. novAèv xp. J. — ! rapa- 
névetv (addit xai Boaëéws in marg. H) âvéyan, auyx. te xai éwr. (addunt 
BouBéto Lind., Mack) éxéoa vulg.-La marge de H donne une excellente 
correction ; et il faut commencer un nouveau membre de phrase à xai 
Boabétwc. ss OepaneVerar KUp.- Celse, V, 26 : Quamvis autem non ab- 
Scissus nervus est, tamen si circa tumor durus diu permanet, necesse est et 
diulurnum ulcus esse, et sano quoque tumorem permanere; futurumque 
est, ut tarde membrum id extendatur vel contrahatur ; major tamen in ex- 
tendendo mora est, ubi recurvato articulo curatio adhibita est, quam in 
recurvando eo quod rectum continuerimus. D’après ce passage, Opsopœus 
conjecture qu’il y a quelque chose de sauté dans notre texte. Je ne le 
pense pas, après la restitution fournie par H. Seulement Celse a développé 
le passage hippocratique. 


L8 | PRORRHÉTIQUE. 


Ofor 3 &v al + veüpov Soxén éxmeceïodar, dopadeotépue rù mepi 
he LwGa16 À mpohéyerv, ÉAAwe re xal "Av Tüv xÉwÔEv vebpeov 
À +0 éxAuduevov: yvoon Gà ? rotor veüpov péAdov éxmimrnv, nGov 
Xeuxdv te xal-muyd at moukbv ypôvov bnopbet * 8dÜvar Te xal phe- 
yuoval yévoveur mepl vd dpôpov v &pyñor. Ta S aùrà rare ? ylve- 
rar wat écréou péAAovtos Éxmeceïolor. Ta Oà Ev +toïouv dyxüot Gtx- 
xôppata Év pheymovi uaéliora édvra &c *turünorv dprxvéerar xat 
Toudç ve xal xaUGIG. 

46. ‘Q GE vortaioc uuelde Av vosén T#v re Éx mropuaroe, Av ve 
&Æ ÆXAn6 Tivdc mpopdauos, © Hv ve énd aüroudrou, Tüv te cxehétuv 
éxparhe yiverur 5 &vôponos, Gore unôè Oryyavéuevoc ératetv, xal 
this yaorpôc xat Ts xÜGTLOG, Gore Tobs pv mporouc ypôvouc ÂTE 
xémpov pire oûpov Gixywopéerv, Àv ph mœpdc * évéyxnv. “Orav Ô ra- 
AatgTepoy yÉvnrar Td voonua, oùx Éralovrs té dvOpome À TE xOTpOG 
Gtœywpéer xal rd opov * éroûvroxer À perd Tara où roXÀG ore- 
pov Ypove. 

17. Ov Gé épnirhoera aluatoc À papuyé, roXkdxte Th ÂLEPNE : 
Te xal The vuxrèc Éxdoenc, oùre xepalnv rpoulyñoavrt, oùre Bnydc 
Héyouonc, oùre épéovrs, oÙce muperoü Aaubävovroc , oùre GÔuvnc 
Épobonc oÙte vob otfôeoc otre où uetappévou, roütwv xatisiv êc 


1 NeÜpwv J.-Gonéer vulg.—-8Goxén 3, Kühn.- ôoxéor D.-&cpatieotépuc 
Atd.-rñc HIJK, Aïld., Lind., Mack.-1%ç om. vulg.- Ne faudrait-il pas 
lire en au lieu de 3? — 2 4v [ru] tv Lind., Mack.-rù xétwdey veüpov 
a.—#xätew H.-r pro rè.K’, Mack. — 3 coûtosot Lind. -voïor paraît être 
ici pour toÜtawts voy. plus bas, p. 44, L. 12, v rotor. ünophée: Mack. - 
660var 3, Ald., Frob. — ‘ Yivovteu p.—-éxneioecôat HU. — 5 Six muñaiv J— 
&puaéetor Frob. — 6el vogéer 3. — 7 eï te DGHIJKUp-rpouatoc pro nt. X. 
— Av Te à a. om. X.-&@n’ Lind., Mack.-ä&xpoarhc J. — ° ävéyxnc 
DFGHJKUXo. - Kühn a ici xai au lieu de ôè, par une faute de typographie. 
—véanue p, Ops.-vobc. vulg.-ériévre vulg.—-émeiyovre K'.-ënatovre DX, 
Lind., Mack.-—Gôrayepéer.… ywptwv, p. 48, 1. 1, om, J.-]I y a là, dans ce 
ms., un espace. vide d'une demi-page, — # Post x. addunt yèp DK'Q". — 
I 'oÜonc p. —oÙte épéovts...… éyobonc om. K. — #? roÿrou vulg. -Ops. con- 
seille de lire toétov ; il a raison.-?v EAxos vulg.—hv yap EAxoc FGHIUP’Q: 
-À yap Elxoc DKo. -pavñrer vulg.- paveirar DKp, Mack.-Bôéans K.- 
Bôélav Uo.- Gal. Gloss. : B8é)1w (lisez BüékAav) év ré eitovr IIpopünrixé 
xot deutépn (lisez Geutépmw) npôc tive énuypapouévev (lisez énuypapouéve), 
TV xpOSÛN phéBa qnoiv oÜruc bvosécta Arooxauptôns. "Ersoi dE Douet 
xvploc eipñoôar voüvoua nat’ adroÿ Toù Coou Kai rap apéruxéy #ote 


LIVRE DEUXIÈME. LS 


droit demeurera roïde longtemps, et la tuméfaction se pro- 
longera après la guérison de la plaie ; et nécessairement aussi 
la flexion et l’extension reviendront avec lenteur dans les mem- 
bres qui auront été traités en une position fléchie. Dans les 
cas où un nerf (tendon) paraît devoir se mortifier, on pent avec 
plus de sûreté- prédire que le sujet sera estropié, surtout si le 
nerf qui se détache appartient aux membres inférieurs. On 
connaîtra par ceci qu’un nerf va s’exfolier : il s’écoule un pus 
blanc, épaïs et pendant longtemps (des Fract., S 28); et dans 
le débpt il survient au membre des douleurs et des inflamma- 
tions. Les mêmes symptômes se montrent quand un os doit 
s'exfolier. Les plaies dans les coudes, étant très-sujettes à s’en- 
flammer, viennent aux suppurations, aux incisions, aux cauté- 
risations. 

46, (Des lésions de la moelle épinière.) Dans les lésions de 
la moelle épinière, provenant ou d’une chute on de quelque 
autre cause, ou spontanément, le sujet perd lusage des mem- 
bres inférieurs, de sorte qu’il ne sent pas même quand on le 
touche, et celui du ventre et de la vessie, de sorte que dans 
les premiers temps il ne rend ni selle ni urine, si ce n’est à 
laide de remèdes, Mais quand le mal se prolonge, les selles et 
les urines passent sans qu’il s’en aperçoïve ; après quoi il ne 
tarde pas à succomber. 

47. (Examiner, chez ceux dont la gorge se remplit de sang, 
s’il n'y a pas une ulcération cachée ou une sangsue fixée.) Chez 
ceux dont la gorge se remplit de sang plusieurs fois chaque 
jour et chaque nuit, sans douleur antécédente de la téte, sans 
toux, sans vomissements, sans fièvre qui prenne, sans douleur 
de poitrine ou de dos, chez ceux-là il faut examiner Îles narines 


robtou xata ro BBA Ov Éxeïvo Aeyonévou, xal, émopoupévwv ye moX\Gv En 
TOY YiwouÉVUY, Tpoëyvwov Éyo mévoc, Êx Toÿ ypauaroc épunbelc, TéAnDéc.- 
On remarqué que Celse, traduisant ce passage, Il, 6, n’a pas fait mention 
de sangsue. Maîs, s’il a suivi quelque interprétation semblable à celle de 
Dioscoride, qui donnait à ce mot le sens de veine variqueuse, il n’a pas 
dû en effet en parier. | 


hh PRORRHÉTIQUE. 


rc pivac xal Thv pépuyryx* À yho ÉAxoc re Éyev paveirar êv rt 
Xwplu route, À BSÉAdav. 

18. ‘Oodaut 8 Anuévres dprora érahatrouaiv, Av T0 +e 
Saxpuov xal À Apr xat vo olônua dpEntar ôuoù yevoueva.!"Hv à +a 
pv ôdxpuov 17 fun peurymévoy À xai ph Oepudv lcpupéi, À Sà 
fun heuxn ve À xat pa0axh, vô re olônpa ZAagpôv ve xal Aeduué 
vov® ei yap oru vaür’ *éyor, Euunkaoooit àv épÜaAuoc és thc 
_véxtas Gore évoduvos Elver, xxl dxtvduvétaro oËtuc àv ein xat 8he- 
yoypovusratov. Ei 3 rù Gdxpuoy uwpées mouAd xat Oepudv 9 Ebv 
éluyiorn Afun xat ouixpüi oldfuatr, el iv éx Toù Étépou Tüv 
SpOaAuv, ypôviov pv xéota yivsrar, éxivôuvov SE * xal évwduvog 
oùroc 6 + tpôroc dv voior ualiora. Tv dE xploiv brocxenteobe, 
Tv pév puwrnv, és Tac Elxooiv fuépas * Av 0’ OÜrepOLAÂN Toërov rov 
Ypovov, &ç Tac Teocapaxovra mpoodéyacôa * Av ÔÈ und” Êv Tœurnot 
maëntar, Év rhoiv éExovra xplvecar. Tlapè mavra ÔÈ Tov ypôvov 
roÜrov Évuueioôar Thv Afunv, Av év To duxpuw Te ploynrar xai 
euxñ ve xal pohôuxh yivyems, pale 9” bnd vobc pôvouc robe 
xpiaipouc* Av yap EAN rabeobar, raûra moumaes. 7 Ei dé of Éphar- 
ot &uyôtepor Tudra malorev, émixivduvérepor ylvovror EAxwôivas * 
À ÔÀ xpioiç Édocovos ypévou Éatar. Aqua Oà Enpai ® érwôuvor xapra, 
xpivovrar Où rayémc, fiv LA Tpüux A6n 6 Gpôakuds. Oiônua dE Av 
péya À, évoBuvév re xt Ençhv äxlvêuvo * ei Ôà sin * Ebv éGüvn, xa- 
x0v pLév Enpov é0v xat émexivôuvov ÉAxGiout te rov ÉphaAuov xa Eu 
pÜaœr * Geivov dù xat Ebv Saxpug te édv nat G0UvN * si yèp Saxxpuov 
H'ywpée: Gepudv xai SAuupov, xivôuvos Th Ts xôpn ÉAxwmbvar xt 


1 Opsopœus voudrait ôter le point après yevépeva, et lire Av te tè xt 
Mais cela n’est pas nécessaire, attendu qu’une phrase où l’on sous-entend 
xalGe Éyer n'est pas rare dans les textes hippocratiques. — ? Éyez G.- 
auur). Mack. -dp0aïpods D.- &vwëdvouc D.-&xôuvérarov DFGHIKUp. 
— 5 oùv Mack. — 4 pénos. °Ev voïor péliota Thvôe xpioiv vulg. - Ce 
texte n’a suscité aucune remarque, Cependant rñvôs ne fait point de sens 
ici; c'est non pas rhvôe xpioiv qu'il faut, mais thv xpiowv. En conséquence 
je mets le point après uélota, et je lis, en deux mots, tv Ôé. — 5 à” ëv 
raûtnot uà K.-raûontax Ka. — 9 oùv pro 4v Mack.— On volt par la note 
qu’il a voulu mettre Av oùv 7&.-êv om. L, Ops., Lind.-Gaxtékw vulg.- 
ôaxpuw L, Ops., Lind., Mack, probat Koes in not -Bonne correction. 
Celse : Lacrymæ si miscetur,-ve om. K,-yivetar vulg. - yivnrar HK, Ops., 


LIVAE DEUXIÈME, IA 


et la gorge : vous y trouverez ou quelque plaie ou une 
sangsue, 

18. (Ophthalmies. Pronostic.) Les yeux chassieux (ophthal- 
mie catarrhale) se guérissent le mieux}: si le larmoiement, la 
chassie et la tuméfaction commencent à se produire en même 
temps. Si les larmes sont mélangées à la chassie et ne sont pas 
très-chaudes, que la chassie soit blanche et molle, et le gon- 
flement souple et relâché, cela est bien ; si en effet les choses 
sont ainsi, l'œil se collera la nuit, de sorte qu’il sera sans dou- 
leur, et de cette façon le mal aura le moins de danger. et le 
moins de durée. Quand les larmes coulent abondantes et 
chaudes avec très-peu de thassie et un petit gonflement, s’il 
n'y a qu'un œil de pris, cela est de très-longue durée, mais 
sans danger. Ce mode ne s'accompagne pas de douleur, sur- 
tout dans ces cas. On attendra la crise : la première, pour 
les vingt jours; passé ce temps, pour les quarante ; et si, même 
en cet intervalle, le mal ne cesse pas, pour les soixante. Pen- 
dant tout ce temps, on considérera la chassie, si elle se méle 
aux larmes et si elle devient blanche et molle, surtout vers les 
époques de crise; car c’est ce qu'elle fera, si le mal doit ces- 
ser. Quand les deux yeux sont ainsi affectés, le danger de 
lulcération est plus grand ; mais la crise viendra plus vite. Les 
chassies sèches sont très-douloureuses, mais se jugent promp- 
tement, à moins que l’œil ne contracte une plaie. Une grande 
tuméfaction indolente et sèche est sans danger ; mais, avec 
douleur, elle est mauvaise si elle est sèche, et il y a danger 
qu’elle n’amène lulcération et l’occlusion de l’œil ; elle est fà- 
cheuse aussi, avec larmes et douleur ; en effet, si les larmes 
coulent chaudes et salées, il y a danger d’ulcération pour la 
pupille et pour les paupières. Si la tuméfaction s’affaisse, que 
les larmes soient versées pendant longtemps et qu’il y ait de la 


Lind.-yévnra D.-wofiooc p. —? où pro et K.-mébeuv U.-émxiväuvérs- 
pov Ald, —-émuxivBuvérepor Frob. —# émxivôuvor K.—°oùv Mack. — !° Eup- 
g6ga H, Ald., Frob., Ops., Lind.-ouupÜou: Mack.-aùv Mack.-üûv vulg.- 
&dv HUp. — :! xopéos DHKU. 


LG PRORRHÉSIQUE. 


toigt Bhspaporciv, El &4 «0 mèv dôme xavawrain, Sdxpuov Ôà : ab 
énuyéetar rod xpôvov, xai Añpuur siol, voïor pèv dvôpast Bhepapev 
éxtpomv ?mpoléyerv, thai à yuvaËr xl voies rardloraiv ÉAxwotv 
xai cüv Plcqapwv Éxrpornv. "Hv db Afgar yAwpal ® À meAôval 
wat, xai Oaxpuov rod xat Gappov, xal êv TH xepqXG xaüpa À, a 
id Toë xparapou édüvar dc tov Gold xuvacrnpiEwot xal &ypu- 
Avr Touréoiotv Érryémte, ÉÀxOG dvayxn yavéolou év T& 6pÜæAES * 
Anis Où xal Éaytvas vd rouoürav. ’Myshési dE xal ruperoc Émryevo- 
puevos à Gouvn êc Thv ésghv arnpluca. Ilpaliyev * à Get touroucs 
Tù éadpeve, dc ve tüv xpôvov sxsxtépevor Àc Te à êx toù éplx À OT 
béovsa, © éc sac mepabuviac ta xat Gypurviac. 

19. Exhv 90 rov éplaapdv olv ve À xaruGeiv, Au pv abpe0 
éphuryeuc ve xai à vic foyunc énspéyausa À Ah, rovnpèr xat 
xahenov xabôpuout * Ÿei à naù onnedv nt T Tuoûtwe, TEA 
dypnoroc 6 éplakuès yiverus Toùc à AAkouc tpôxex Te xéwv éc 
Ta yuplo 1 oxextôpavor mookéyev, xl ré Te onnedovac xat Baôu— 
Trac dvayxalos yho nurà Thv ioyv riov Elxéwv Thç À yévsalos, 
Ofat pv on Éfywvras of éphaduol, a 1 péya bmeployoucis Gate 
on Thv peu ras xopac elvar, dôbvaror Gpshéseas xat xpôwe sal 
régva %eic vo Paërev - 5à À ouexpè peraxivémata rüv bewv 1? aid 
rs x puscber, Av price xaxdv émeyévytar pndiv, 8 Te évpuTroc 
véoc ñ« ; 

20. Af Gt x vo ékuéto ad}, olouv dv: ph xoucév re Edo Kp0G%, 
räco 1 olal ve psléeobas xab bre Tüv ypôvav xal Éd this Tépvac, 
dote Ôà af vewratal ze xai êv toiar 15 veuraroist Tov cuuÉTun. 


.(Ileuid H, Lind., Mack.-movXèv Lind., Mack.-Enor vulg, -Ce subj. ne 
peut pas rester sous la dépendance de ei, conjointement avec énixéetar d 
l'indicatif. — ? xpodéyev.... éxtporñv om., restit. al. manu D. — 5 xoi 
vulg. -à FHK, AN., Lind.-—é8üvar Ald. — ‘ cèv K', Maek. - mpshéars p. - 
xai om. DIKUap. -5 à H.-ôppuv quædam exemplaria ap. Foes in not. - 
ôcpèv Ops., Lind., Mack.-6spüy vulg.-ôpBaAuèv p. -ornpitouox DHP’Q”. 
— 5 6 om. DH. — 7 fuai] èç rc Lind. — 8 8 xai (xat om. D) rèv vulg.— 
Éfbwyès vulg.-Éppoys DHp, Ald. -7: pro te Lind. -poyuñc GHU.- xart- 
Opéoor a. —9® Av pro st D.-&ypioroc U. — !° axsnropévouc vulg.-Liser 
oxentéuevov. L'acc. pluriel a été aitiré indûment par toéwouc, —-Bañütntac 
Lind, Mack. - yäp K’, Lind., Mack. pp ous. vulg.— L'addition de yüp est 
nécessaire. — !! per vulg.- Lisez uéya. Confusion spuvens faite par les cor 


LIVRES DEUXIÈME. L7 


chassie, il faut prédire chez les hommes le renversement 
des paupières, chez les femmes et les enfants l'ulcération 
et le renversement. Si la chassie est jaune ou livide, que 
les larmes soient abondantes et chaudes, qu’il y ait chaleur 
dans la tête, qu à travess la tempe des douleurs aillent se fixer 
à l'œil et que l’insomnie s'y joigne, nécessairement il se formera 
une ulcération dans l’œil; la chance est aussi pour upe rup= 
ture. Du soulagement est procuré ou par une fièvre qui survient 
ou par une douleur qui se fixe aux lombes. Dans ces cas on 
prédira ce qui arrivera, en considérant le temps, les hu- 
meurs qui coulent de l'œil, l’intensité des douleurs et les 
insomnies. , 
49. (Rupture de l'œil, Saillie de Piris; pronostic en ce cas.) 
Quand il est possible d'examiner l’œil, si l’on y trouve une 
rupture et là prunelle (l'iris) faisant saillie à travers la rupture, 
le cas est mauvais et la réduction est difficile ; si en outre il y 
survient de la pourriture, l'œil perd tout usage. Quant aux 
autres modes des ulcérations, il faut, en considérant les lieux, 
prédire les pourritures et les profondeurs ; car, nécessaire- 
ment; les cicatrices seront en proportion de l'intensité des ulcé- 
rations. Quand donc les yeux se rompent et font une grande 
saillie, de sorte que la prunelle (l'iris) soit hors de sa place, il 
n’est pas possible que ni le temps ni l’art apportent quelque 
amélioration à l’état de la vue; mais les petits déplacements 
de l’iris sont susceptibles de réduction, s’il n’y survient rien 
de mal et si le sujet est jeune. + 
20. (Utcérations et cicatrices aux yeux. Opinion touchant le 
trouble qu’apporte à la vision une lésion au-dessus du sourcil ; 


voy. là-dessus, t V, Ærgument des Coaques, $ vn, p. 583.) 


pistes. Cette correction est de Coray, des Airs, des Eaux et des Lieux, 

1800, t I, p. 40.-TAc xwopnc thv guy Lind. - En parlant de cet arrange- 

ment, Ops. dit : rectior ordo esset. Lind. a suivi ce conseil; mais la oor- 

rection est inutile, -&ëüvarov Maek. — " àç Lind.-perà xwñuatoc D.- 

bpuov Lind.— view Mack. -ddéwv (sic) Ops. — 1 lirai pro olé re DH. —, 
véos om. in lacuna U. — % olscôa vulg. - oloôar (sic) U.—otai re (H, ai. 

manu) L, Ops., Lind. Mack. — 15 vewrépouoi «, Lind., Mack, 


L8 PRORRHÉTIQUE. 


Tv 6 pupluv paéliore pv at dec Phérrovcer À Exobpever, 
Éresra * 50 Omepdvo rüv éppéuv, Érerra 8ù xal 8 ru àv yyrora À 
robrwv rüv ? Tonuwv, At ÔE xdpar yhauxoüpevat, À dpyuporrdées yivô- 
pevar, À xuavea, *obdèv ypnotôv' toutéwv 0 GMYw dueivouc, 
éxôcur À ouuxpérepar paivovrar, À ebpÜrepor, À Yuviar Époucat, lt’ 
éx popachuv rorabrar yevoiaro, elr” abropavor. ‘AyAuec, xat vepéhut, 
xt Faiylôec xAcaivovral re xal dpavitovrar, Av ph poux vi èrt- 
JÉvnvar &v voûte 10 yoplw, À mpôctev réyn oùAnv Éyuwv àv tù 
- topio voûte, À mrepüyuov. *Hv dè 7 rapdhapie yévnre 5 xai dmo- 
euxdvn où méhavos pôpuév rt, eè mouAbv ypôvov mapauévor, xal 
rpnpeln ve xal ruyeln sn, oÙn Te xat pynuoouvoy Üroxurahirsiv. 

. 24. Af 0 xpiorec 6 êv voïot rupetotoiv Éypabe, 1 obrw rat évôade 
Egouoiv. AXE ph Te onueïa Éxuabovre mpoléyerv, rèc uv Gtapopdc 
rüv play dc Giayéyparrat êp” Éxaornot, tùç ÔÈ mouhuypo— 
vlouc vüiv dobaudiv, tav th xdxiora Tüv onpelwv émiyévntar, ts 


1 ‘Exxôuevos vulg. - £Axéuevor DFGIJK, Ald., Lind.—ëxxoüpever (H, al. 
manu), Ops. — ? sv Ürèp vw D. — 3 rpéruv, al. manu tomwv D.-Tpérov 
quidam Codd. ap. Foes in not.-yAauxémevar K. — 4 oùüëv repetitur p.- 
éAlyar vulg.-ôxiyov LE’, Ops., Lind,, Mack.-ôXiyw est une correction de 
Kühn, qui doit étre adoptée. --mpopäowv Lind.-npopäceuy J.-torxûtar 
(sic) Ald,-yivoiaro DHJUp, Ald., Frob.-aÿtépatot J.-aÙréparar vulg. — 
5 aiyiaôes Lind. - Gal. Gloss. : &yhin, ñ év Toïs ôphaluotis bnédeuxos où, 
xaBérep év té ueltovr Ioopbnrixÿ - xal of Aeuxavbitovres énimayos, dc èv 
Koaxate rpoyvwoeorve — # rüyor 3. Eyov J. — ? mapdeudic J. — mapéAndne 
vulg. -naphaubi LE’, Ops., probat Foes in not, Lind., Mack.-Gal. GI. : 
Hapalanie, À ÉV T@ pélavt rüv dphaludv éniaurouox oÙXA, duù TÔ Aout 
æayutépa élvar Thç aiyiôoc. — # xai D (H, al manu) Q’.-xai om. vulg.- 
&noleuxévo: J.-änoheuxäver (sic) Q’, Ops.-àänodeuxaives Lind., Mack.- 
Ante el addunt &ç Ops., Foes in not., Lind.; &orce K'.-mapauévy vulg.- 
zapauévor J, Ops. in not., Lind.- rapaueivn D. -vpnyüor te xai maxbor 
(sic) J.-rœxén Lind.- ein Ops. in not., Lind.-eln om. vulg.-ofn rs om. 
vulg.- Je reviens sur les corrections faites à cette phrase, dont le texte dans 
vulg. est manifestement altéré. La correction de Cornarius, adoptée par 
Opsop., Foes et Lind., a été de lire &nohevxalives au lieu de äxokeuxave, 
et d'ajouter &ç avant et pour gouverner üroxatalmeiv, et eln après rayein 
pour correspondre à tapauévor. J'objecte à cette correction l'unanimité 
des mss. à donner l’aoriste d’orosuxaiverv, aucun n’a le présent; ce qui 
porte à croire qu’il faut le conserver, et prendre le xai fourni par deux 
manuscrits. ‘Qc, qui est ingénieux, n’est suggéré que par le sens et n’est 
d'ailleurs pas compatible ayec xai &nokeuxévy. Je peuse qu’on en aura 


LIVRK DEUXIÈME. 49 


Quant aux cicatrices résultant des ulcérations, toutes, chez 
ceux qui n’ont pas d’autre mal, peuvent être améliorées et par 
le temps et par l’art, surtout les plus récentes et chez les su- 
jets les plus jeunes. Quant aux lieux, ceux qui souffrent le plus 
de l’ulcération sont d’abord les prunelles, puis le dessus des 
sourcils, ensuite ce qui se rapproche le plus de ces endroits. 
Les pupilles devenues glauques ou argentées ou bleues ne va- 
lent rien; valent un peu mieux celles qui paraissent plus pe- 
tites ou plus larges, ou qui ont des angles, que ce soit à la 
suite de causes connues ou spontanément. Les obscurcissements, 
les nuages, les cicatrices blanchäâtres s’effacent et disparaissent, 
à moins que quelque plaie ne se soit formée dans l’endroit, ou: 
qu'auparavant l’endroit ne se trouvât affecté d’une cicatrice ou 
d’un ptérygion. Si une cicatrice brillante se forme et blanchit 
une partie du noir de l’œil, elle pourra, persistant longtemps 
et étant raboteuse et épaisse, laisser une marque ineffacable. 

21. (Des crises dans les maladies des yeux.) Les crises sont 
ici comme celles que j'ai écrites dans les fièvres. 11 faut prédire, 
à l’aide de la connaissance des signes, considérant la différence 
des ophthalmies, suivant ce qui a été écrit pour chacune, celles 
de longue durée, quand les signes les plus mauvais survien- 
nent, et celles de courte durée, quand se montrent les signes 
les meilleurs ; en ce dernier cas, on prédira qu’elles cesseront 


l'équivalent, en ajoutant non-seulement en avec Opsop., mais ofnte, mots 
que l’iotacisme a fait facilement disparaître après rayeln.— ? dç év Om. p. 
— 10 oütuwç H.-ypnorà, al. manu xpù Ta I. — 1‘! xarà vàs, sine puèv, K’.— 
Gapopäc Tv épbamév (dg0auv DFGHIJKUp), êrav Tù xéxiota Tüiv 
œnpeleov énryévnter, rc d (dë om. Ops., Foes in not. ; uèv pro ôè Lind. 
rodvypovious (moukuypovious H) rüv bg0omüv (dg6aAuév FG) (8rav.… 
dphaSv om. K) &ç &tayéypantar dp’ Exéorna (ExéoTouor Jp), tac (roùcK) 
Ô£ 6Auy. vulg. - Cette phrase me paraît altérée par une interversion. Il est 
dit que les ophthalmies courtes se connaissent quand les meilleurs signes 
se montrent Le parallélisme veut donc que les ophthalmies longues se 
connaissent quand se montrent les signes les plus mauvais. De la sorte 
ôtav…. ériyévnto doit prendre la place de &ç Gtayéypartar gp’ Éxdotyet; 
etréciproquement dx Grayéyparta ég’ éxäornot preudre la place de ra... 
ERtYEVNTAL 


TOM, IX. k 


50 PRORRHÉTIQUE. 


Sà éiyoypovious, rav Th onuela mpopalvnrar à dpiota, ‘ vdre 
mpohéyeiv é60opalus mabcacôut, À ÉYYVS Toutéwv, xai SAW dopa- 
Aüe voit Éyev: vas GE Émoscpophs mpoodéyesdat, oiouv àv fé 
ovwvas yévuvtat, uit” êv Âuépnot xpioluorcr, pire anusleov dyaubov 
émipavévruv. Ilévrwv GE 4ph éhorx rhv xaréoraouw roù oûpou 
êv voïor nepl vobc 6p0almodc évOumeïalau * of yùp xopot GEéec. 

29. Aï 0ë Ougevteplar * Ebv mupati pv ñv ériwoiv, À mouxllotc( 
re Giapwphuanv, À Ebv phsyuovÿ fraroc, À bnoyovdplou, À Yastpès, 
À 8oa1 éxwôuvor, À Go Tov oiriwv énohxuGavouot 5 Êlbav re nu- 
péxouaiv, abtar pv näca rovnpal * xat 5 êç àv mheïora dyn +oUTov 
Tüv xaxv, Téyiora énoheiror” d Ô àv ÉAdyLsTa Tüv TOLOÜTUV TPOGŸ) 
mhéiotar abtis EAridess Anobvñoxouct Oè bno Tate ts 7 vocou 


uäliota maidla Ta mevruetéa, xut yepuirepa 5 Ëç ve vù dexueréa * a 


0” &XÂat fAtxlar Nooov. ‘Oour Ôà Tv duoevtepuov Auvortehées, Ta 


pv *xaxk Taûra oùx éumoséouotv, aiux 8 xai Etouata Giaywp- 
cavra éraucavto ÉGdouaia, À veooupeoxaidexataiu, À sixootaia, À 
TecoapaxovÜnuepa, À ÉVTOS TOUTUV Tv ypdvwv. Ta Touivra yap dx 
XwphUaTa xal brépyovra mpooev Évi°roïor cwuwaot voorpata Dyidbse, 
Tu pv rahaidtepæ, 1 êv mAetov xpovw, Tà 1? 0 vewtepa duvarat xat 
êv Aiynorv fpépnorv érahAdosev. Enet xal 1 af èv yaotol Éyouoæ 
xal abtær Repryivovra, A Rov à Tobs Téxoug te xal Êx Tv TOxuv, 
xat Tà EuGpua Gtaswkouciv, afuarôs re xai * Eouuros Gixywpeovruu 
xa mokdobs pivas, Av pui tic Gduvr adtHot npooÿ, À LAAO TL Tüv 
rovnpôiv v Éypada onpelwv elvar Év Tor ducevrepinoiv ÉtryévnTat * 


LA D D 
| FE ei dE vu xelvwov émipaivorto, «& ve EUGpÜm SAebpov onpaiver xal Th. 


‘T6 ve Morellius, Foes in not., Mack. —vôte yàp Corn. -£68omatouc K.- 
radcecbat DHIU. - naÿeoôxt p. — ? xptoiunor J.-éréstaoiv quædam 
exemplaria ap. Foes in not, — * &pou Lind.-Ops. in not. : voù pou, vide 
Erot., vel toù ülou; mendum latet in oüpou. La conjecture toù Go est 
ingénieuse ; quant à ôpov, la glose d’Érotien ne se rapporte pas à notre 
passage, disant seulement : ‘Qpéovra, xpovitovra * bpoc yap 6 xp6vos, xai 
&poypäpor, of rep xpévou ypabavrec Mais il ne faut pas toucher à oùpou, 
qui s’entend et pour lequel aucun ms n'offre de variante. — ‘ oùv (bis) 
Mack. — 5 Stpav Up.-Giynv Lind. — 6 8oa FG, Aiïd.-60oa DX.-60 H.— 
Eyn mheïota J. - téyuora U.-édnides aûté X.— 7 voüoou Lind. -nevteérex 
HUKX.-névre tea Up. — * Éotau GI, — Eve pro &ç ve Ald.- Gexaérea H.— 
voevrepiwv (sic) H, Ald., Frob. —® xaxà pro xaxà p.-É60omaia H. 


LIVAZ DRUXIÈME, #1 


le septième jour ou dans le voisinage de ce terme, et, en tout 
cas, on les réputera sans danger, Quant aux récidives, on s'y 
attendra dans les cas où les améliorations surviendront hors 
des jours critiques et sans l’apparition de bons signes. Maïs 
surtout il importe, dans les' affections des yeux, de faire atten- 
tion à la constitution de l’urine ; car les opportunités sont fu- 
gitives. 

22. (Dyssenterie. Pronostic.) Les dyssenteries qui s’accom- 
pagnent de fièvre ou de selles variées, ou d’inflammation soit 
du foie, soit de l’hypocondre, soit de l’estomac, ou qui sont 
douloureuses, ou qui coupent l’appétit et causent la soif, sont 
toutes fâcheuses ; le patient qui a le plus de ces accidents suc- 
combera le plus vite; celui qui en présente le moins a le plus de 
chances. Cette maladie enlève principalement les enfants de cinq 
ans et au-dessus jusqu’à dix ans ; les autres âges moins. Mais 
celles qui sont utiles, d’une part, ne produisent pas ces maux, et, 
d'autre part, évacuant du sang et des raclures, elles cessent 
le septieme jour, ou le quatorzième, ou le vingtième, ou le 
quarantième, ou en dedans de ces termes. En effet de pareilles 
selles guérissent des maladies qui existaient antécédemment 
dans le corps; maladies dont les plus anciennes résistent da- 
vantage, et les plus récentes peuvent disparaître même en peu 
jours. Il n’est pas jusqu'aux femmes enceintes qui n’en ré- 
chappent, surtout vers l’accouchement et après l’accouche- 
ment ; elles sauvent leurs fruits avec des selles de sang et des 
raclures qui durent même plusieurs mois, pourvu qu’il n’y 
survienne aucune douleur ni aucun aütre des signes que j’ai 
écrit être mauvais dans les dyssenteries. Mais quand quelqu’un 
de ces phénomènes arrive, cela annonce mort à l'embryon et 


recsapeoxabendren J.-reocapacxadexatata X.-reocapsoxadexataia H.- 
eixootaiæ H. — 19 voïç J.-vouo. Lind., Mack. — 1! nv vulg. -év JK”, duo 
, Codd. mss ap. Foes in not., Ops., Lind., Mack.-mheiw p. — ? üë om. D.- 
éiyoroiv À. — 15 gi J. at om. vulg. — i oüouatos (sic) Mack.-ôtayw- 
péovra J. — 15 xpooûv FGHIUp, Ald. -à om. DHIJX, Ald.-à&) ôt HI, 
Ad, - Gv om. G, Ald.-éniyevéoôar DFGHIJKUp, Ald.-énryévoivo vulg.- 
Lisez éxiyévnron, — 15 av DHX.- 0Xéôptov DHHJUXPp, 


592 PRORAHÉTIQUE. - 


Eyoüon xivüuvov, Av ph perk To éu6pôou Tv drépeutiv xal coù 
Üatépou tnv dnéAuai ? À Guaevrepin ratontat adômpepèv, À pLer’ 
‘éhlyov #povoy. | _ 

23. Af Ôè herevreplor TEuveyées pèv xal mouhuypovior xal mäcav 
opnv *Ebv Yopoiol re xal dveu Yopev Éxrapasoépmevar, xai époiux 
vuxréc re xot fuépne érixeluevar, Vual +00 Gtaycwphpetos bridvroc 
À Ouoù ioyupor, À péhavéç ve xat Aelou xal Suowbeoc, abrat pèv 
rca rovnpal. Kat yäp FOlbav rapéyouot, xt vd rorov oùx ç Tv 


. Xbariy Tpérouoiv Gore Gtoupéecbar, xal vd ovoua éfehxoUor, xat 


Lpeutos éEnpuévov ênt 5 rposdmw moufouot xal * £pfAac ravroïx 
Axpouata Éyoucac* ua Ô xal ras yaorépas ’émoküuouc re xat 
Bfurapès dmodexvuouor xat furiwdenc. "Ex Ôà vésv Toroürewv Écbleiv 
te dôûvaro ylvovrar of Evôpeor, xa *rTor meptBort ppcôae, xal 
TAG Th rpusaoweva rouéeuwv. To 8 vouonue Toëro Geivdrarov prèv 
rotor meoBuréporoiv, loyupov Dë {vera xat roïciv dvSpaor, 11%jor 8à 
&Anoiv flixinor moAAG hocov. “Ooric SE pére év Trou fatxinaiv 
dote vaurnoiv 1 for pnul brd Toù vorhparos robrou xaxüis mepié- 
meoôat, 8AdyioTa re Tôv onpeluv Êyer tüv rovnpüv à ypaa elvau, 
Gopañéocara 1 Biéxercar oÙrus. Qepareins 8ù mpogdeirar À voücoc 
abtn, or” dv *ô we opov Awpéntar ToÙ mivomévou xark Àdyov, xat 
rÔ ooua Tüv oirlwv etotévrwv abEmren, xal véiv yporüiv tüv Tovnpüv 
drahhay0H. Af à ŒAAe Gidffouxt 18oœ dveu nupsrüiv, “ékryo- 
XPOvtoi re at ebhees * À ykp xaravipheiour rerabsovrar, À xd Toù 
aüropatou. 1 [bouyopeuerv SE yoh ravecôar rhv ÉnéEodov, Érav 1717 


‘"H Ald. — 2 o. Mack. -rovkugpéveor H.- moluypévior vulg. — 5 oùv 
Mack. -Exrapaccôpeva FIX.—-émixeiueva Flo. -êmixeinevos DUX. — xai 
om. K. — 5 Sigav U. — 6 éondiôac H. — ? ürotvuouc Lind. — ünoëñpou: L, 
Mack. Le GI. de Gal. a, non pas ünoËñpous, mais ünoËÜpoug, Taneivoté- 
Pas, mpoceotapévas * elpnror DE ni yaotépev év r@ ueltove Ipoppntrixd. 
D'autre part, Celse, 2, 8, a: Venter est quasi fermentatus, pinguis atque 
rugosus. 1 y avait donc, dans les exemplaires que Celse tenait, la leçon 
&rxotÜpous, tandis que d’autres, ce qui résulte du Gloss. de Galien, avaient 
Üroküpous. Cette leçon n’a été conservée dans aucun de nos mss. Schnei- 
der, dans son Suppl., attribue üxot%üuous à notre passage, mais dmotüpouc 
est une correction de Lind., que rien n’appuie. ’Emkéovodv te xal étu- 
Hopévnv (xo!linv), est-il dit dans Anc, Méd., 6 11. — # funapoèc D. -Re- 
marquez que le texte lu par Celse portait Auxapàç, puisque l’auteur latin 


LIVRE DEUXIÈME. 53 


péril à la femme, à moins qu'après l'issue du fœtus et la 
sortie du délivre la dyssenterie ne cesse le jour même-ou peu 
aprés. 

23. (Diarrhées. Pronostic.) Les lienteries continues, de lon- 
gue durée, dérangeant à chaque heure avec du bruit et sans 
bruit, se faisant sentir également la nuit comme le jour, ayant 
des selles ou très-crues ou noires et lisses et fétides, sont toutes 
fâcheuses. En effet elles causent de la soif, elles détournent de 
la vessie la boisson, qui cesse d’être expulsée par l'urine, 
elles ulcèrent la bouche, elles produisent sur la face une rou- 
geur avec soulèvement et des éphélides de toutes couleurs ; 
en même temps elles rendent le ventre fermentant, sale et ridé. 
Ainsi affecté, le sujet ne peut ni manger, ni marcher, ni faire 
tout ce qui se fait. Cette maladie est le plus fâcheuse chez les 
personnes âgées ; elle est forte aussi chez les adultes, et beau- 
coup moins dans les autres âges. Celui qui, n'étant pas dans 
ces âges que je dis être le plus maltraités par cette affection, 
a le moins des signes que j'ai écrit être mauvais, celui-là est le 
plus en süreté. Cette maladie a besoin de traitement jusqu’à ce 
que l’urine coule en proportion de la boisson, que le corps 
profite des aliments ingérés et que les mauvaises couleurs aient 
disparu. Les autres diarrhées qui sont sans fièvre n’ont ni du- 
rée ni malignité; en effet elles cesseront ou par lavage ou 
spontanément. Il faut prédire la fin de la diarrhée, quand, 
touchant le ventre avec la main, on n’y sent aucun mouvement 


a mis pinguis. Cela prouve qu’il y avait des fautes dans les exemplaires 
les plus vieux ; car furapas est certainement la vraie leçon. Coray propose, 
en place, Aaxapaç, depressos et molles (Des Aïrs, des Eaux et des Lieux, 
1800, t II, p. 40). — ° roïot DHJUp. -xpéecbar Lind., Mack.-npootac- 
cépeva, al. manu, H.-npeg6vrépoic J. — évôpäoiy U.— # roïor p. — 11 # J. 
-vous. H, Lind., Mack. - repréyeaar J. -neprénecev K.-neprénetar Ald.— 
® Ante à. addit ve J. :— 13 era J.-Tù obpôv va p.-elotévrwy om. p. — 
W Ante cat addunt ai DGLK,— 15 xal day. vulg.-Ce xai me paraît de trop; 
je l’ai supprimé, même sans mss. —-ednûées HJp, Ald., Frob, — yäp om. 
Lind. - — xaralnpheïaut J, — % xpoxyopeterv DK”.- rpocayopetetv vulg. — 
Pate (re om. D) xapi vulg. —$abovra: Codd. mss. ap. Foes in not.- 
oùbauio J.- pnôeuin Lind, -eûooa J.- G16)001 vulg.-ôtéôn JK, Ops., Liud. 


L TA PRORRITÉTIQUE. 


xe1pÙ Yabovre rie vuorpèc pnôeule xivnarc 0x7 xal qüox dé Ext 
1 xn tekeuth roù dixywpiuuroc. “Edpar Sè éxvpéxovrar, évôpéor pie 
0Ûc Tv Gtapforx Aïôn Éyovtac afuopsotiuc, mardlouor SE Arai ts 
xai Êv Thot Ouosvreplnor Thot maxphot te xal éxprroust, rpeoôurt- 
roro ? GE oÙç &v rpocniyuera puüënc évT. 

2h. Tv 8 quvarxiiv out paXhov xat * focov Êv yaotpl }au6d- 
verv meqÜxuotv, Be Érrocxénreobar * xparor plv'rà slèea 5 auxpal 
re yhp uetévey duelvovecs Eulaubaven, Aencal mayetuw, Xeuxal 
épuôpüiv, péavar rsAdvév, *phé6ac Seat éupavéac Éyouorv, éuelt- 
voves À Sonor ph Xxarapzivovrar” cæpxa GE éniôpentov Épetv æpe— 
côuTixT rovnpov, matos Ôà éyxnpobs Te xat peyæhouE &ya@ov. T'aëra 
Tudv +9 mew der 9Ad éors. Iluvôdveodar # db ypà xal rept Tor 
xataunv{wv, Av ravrac uivac paivevrar, xal Av xA100c ixavd, xal 
Av eüypod ve xat {ox Ev ÉxdaTouot Tv ypôvev, xak *êv Thor adtHotv 
Auépnot rov pnvév * obreo yhp raûra yivesoe Sprotov. To à © y 
‘plov êv © 4 EUXr VIe Ecru, 8 À pfrpnv évondtouev, 6yiéc ta ypà 
élvar xal Enpèv xal alôexbv, xal wir’ éveormouévor Éorw pure 
MPOTETÈS, MATE TO té aûTou drecrparôu pite Euuueuuxéte ph 
'éxren\ly0w" duhyavor ykp, 8 te &v À raw Tortobtev xwUUÉTE, 
CON Yyevéchar. Oxdcar pv oùv rüv quvexüv ph Aévuvrut à 
yaorpl haubaverv, %oxlvorrar Sà yAwpal, pire ruperob lits Tv 
onAdyyvuv airlov Édvruv, abtar pésoucr xepalhv dhyéav, xat Td 
xatau#hvix rovnpéis te ‘3 opiot xaÙ éxpireoc yivecdor. # Kat Afyus 


UTn D.-15 om. vulg. — ? &v om. p.- 6601 DHIKXp. -&xp{rorot supra 
‘Un. p.-&xpñmmor K. — 5 re pro &è DGJK. — 4 Arrov J.-Post dr. add i 
xen J.-Post uèv addunt yäo FGJ, Ald.-rà om. FGU, Ald. — 5 ouxpà 
FIUp.—extai x. om. U.-puélavos (sic) DI, Ald. —S[xai] yX. Elnd.—éuva- 


vées FG,-8co1ar GU. — 7 yèv npèc vf éber vulg.-pmèv tf moèc Ti 6er - 


HIKXUp.-pèv 5% xpwrg 8e Ald. - La leçon de Aide paraît la véritable, — 
+ &e JK”, Lind. -8è om. vulg.-xai om. DX. -r&v om. GHIJKUp.-pxivovre, 
U.-txavôv vulg.-txavè DHIJKUX co. — ? %v pro ëv HP’, Lind. -aüraïaiv 
U. — Dans X, au-dessus de ywplov, il y a À uñtpa, et 8 à urrpnv ôvo- 
abtouev est omis. - EUXANYES J.— 00. vulg.-Üyrées GHI.- évaoracuévov 
(sic) J. — 1 Exrendiy0w vulg. - Lisez Exrenkiy0ow. - 50Xnd GHKU. - 
cÜXAMYV, cum «6 supra lin. p. — ‘ paivovtar Jo. — 1% opñor HIJXU.- 
cptat Ald., Frob.-&xpñres vulg.-&xpétws HIJa, Lind. — # xai ôkiyec 
(ôiyoc H) 8è (re pro ôë Lind.) xai roxdv (rourèv Ops.. Lind., Mack; xoddc 
IHKUP) ypévov (xpévos HIKUp) (rohuyoévws Codd. mss ap. Foes in not.; 


En 


+ 


LIVRE DEUXIÈME. 55 


et que les gaz sortent à la fin de l'évacuation. Le fondement 
se renverse chez les hommes qui, ayant des hémorrhoïdes, 
sont pris de diarrhée, chez les enfants qui ont la pierre et qui 
sont affectés de dyssenteries longues et intempérées, et chez 
les gens âgés qui ont des caillots de mucosités. 

2h, (Conjectures pour savoir quelles femmes sont aptes à eon- 
cevoir. Ces conjectures sont fondées sur l'apparence extérieure, 
sur l'état des règles, sur l'état de la matrice et les lésions qu'elle 
peut avoir souffertes. L'opinion qu attribue le garçon au côté 
droit de la matrice et la fille au côté gauche est admise par 
l'auteur.) Voici comment il faut conjecturer quelles sont, parmi 
les femmes, celles qui sont plus ou moins aptes à concevoir, 
D'abord les formes : en effet les petites femmes sont meilleures 
pour concevoir que les grandes, les maïgres que les grasses, les 
blanches que les rouges, les noires que les livides, celles qui 
ont des veines apparentes que celles qui n’en ont pas. Chez 
une femme d’un certain âge, il est mauvais d’avoir de la chair 
exubérante, mais il est bon d’avoir des mamelles volnmineuses 
et grandes. Ces caractères se reconnaissent à la première vue. 
On s’informera des règles, si elles paraissent tous les mois, si 
elles sont en quantité suffisante, de bonne couleur, égales lors de 
chaque époque, et si elles arrivent aux mêmes jours du mois. 
Car le’ mieux est que ces choses soient ainsi. Le lieu dans le- 
quel est la conception, et que nous nommons matrice, doit être 
sain, sec et souple, ni rétracté ni procident, n’avoir l’orifice ni 


xo}6ypovos Codd. mss, ib.) ëv (Av pro év Ops. in not., Lind.) rot (aërñ- 
av pro év tTotv FGHIJKUhp, Ald.) ot (oütuc H} Graxemmévuotv &pavéæ 
(äpaviovras 3) ÿ (A GHJU, Ald., Ops.), ai vulg. - Cette phrase est évidem- 
ment altérée. Heureusement nne phrase parallèle qui est quelques lignes 
plus bas (} navrémaorv où oaivera, À dAiya ve ral &xpituws yiverau) suggère 
ce qu'il faut mettre, Dans ma correction, on comprend comment le copiste a 
pu sauter quelques mots, trompé par les deux terminaisons en otv. Je serais 
aussi très-disposé, au lieu de zokdv ypévov ou mode ypévoc, à lire && 
ñ0À10ù yoévou : à de longs intervalles. Des règles venant en petite quan- 
tité, à de longs intervalles, et finalement supprimées, c’est là une grada- 
tion qui se présente naturellement. Mais je n'ai pas osé faire un si grand 
Changement. 


56 PROBRHÉTIQUE. 


xal moXbv yodvoy Av rhotv ot Braxsuévnorv yivnrat À mavraruai 
dpavéa À, «f uArou xabaporos !rabrnor mporpphtousiv, Oxéour 
208 süppoot vé elot xat capxe moXkiv ve xal xietpav Éxouct, xl 
pAlGia xexpuuuéva, dvwduvol té slot xal à xurauhvix Taurnotv À 
mavrémaoiv où paivetat, * À Aya ve xal éxplrox yivetat, rôiv Tpd- 
ruwv *obroç Év toior yakemwréroraiv dort xaravayxaout 6 àv yaoTpl 
ReuGaverv. *Hv Gè, Éripatvopévev Tov xaraunviwy émpopuciotux, 
ré re oûua Ge Guixervur À yuvh Fxal ph ouAauGavn, Tù yæplov 
['év- À pÂton] afreov, Gore A Obvachar yivecôar xyova + À 
yae &veoraopévoy Éotiv, À 7 éxmemhrypévov® à yap SAXE Sxuxk Vi 
vôueva Évraüla Ebv dduvnoi ve ylvetar xat éypoinal ve xal Thber. 
ÆHior © àv ÉÂxog yévntar v Thc pérpnotv, elre Ëx voxou, elte êx 
| qéuatos, elre à GXAnç Tuwôe mpopéatos, nuperous ve xl Boubüivac 
rabrnaiv dvéyxn Ériylves dar xat GSüvas Êv voïot ywplotor Tourorsiv, 
Ei Ôè xt v& °Aoyeix ouvanoanphein, Taûtn à bnapyovru xuxè 
D ravrn éxpirotepa Te xal ypoviwbtepa * xal mpès ToUrorav  bmo- 
Lovôplov ve nat xepaññc düvar. “EXxeos Ôà lyevouévou xai éuyiu— 
Gfévrog, to ywplov robro dvéyan Aerdtepov xal oxAnpôtepov yivecdou, 
xau Aocov Suvacar êv yactoi Aau6avev. Ei Ôè poüvov êv voïoiv £x” 
&procepà yévouro ÉAxos, À Où yuvh êv yaatpt 1 AdGo, elre vo Exoc 
Be Épouca, elre Mourdy Aôn dyrhs Éouou, dpoev pAAdov veneiv aûThv 


IT. om. X. —?xe (re om. L) vulg.—8è pro ve K’, Mack. -eüyporar Jp. 
—eüyxpoot KL, Ops.-eüyporor vulg.-modv vulg.—xodñv DHIJK, Ald., 
Frob., Ops., Lind., Mack.-xisipav J.-ninpov Ald., Frob., Ops.-minpav 
vu plie J, — 5 xäv dAiyews Ôè, xav nokdv K'.- &xpnruc vulg. -àxpitec 
DGHIHX, Lind. — 4 oÿteos J. —5 x&v vulg. -xAv D. - xai K’. - La correction 
de K’ me paraît bonne. — 6 ëv & à utpn me paraît inconciliable avec ce 
qui est dit plus haut p. 54, 1. 16 : td xwplov, ëv & À obXAnYES éariv, à Où 
bhtony ôvouétouev. D'ailleurs il s’agit évidemment de la matrice même et 
non du lieu où est la matrice. En conséquence, je regarde ces mots comme 
une glose peu intelligente, passée de la marge dans le texte, et, ne la 
traduisant pas, je l’ai mise entre crochets. Exyova yivsoôar p. — ? ëx- 
æenAnyuévoy vulg.- Lisez éxrenArymévov. — # xarayivépeva vulg. - xatayé- 
ueva K’.—xœxà ywôéueva DH (I, manu recentiore) UP’p.-xaxà Ta yivépeva 
a. —oÙv Mack.—&ypônat DGHIKp, Ald., Frob. -&xpouñoer 3. — 9 A6yix DJ. 
— Guvanohepôsin, tata (Tabrn 3) énépxovra vulg.-D’abord c’est cuvæxo-. 
Anpôein qu'il faut lire ; puis taüta ne peut subsister ; car il faudrait vaÿta 
té. Je crois que, prenant la leçon de 3, on peut lire taÿrgp té. — 19 Post x. 


LIVRE DEUXIÈME. 57 
dévié ni fermé ni béant ; car il est impossible, avec un quel 
conque de ces empéchements, que la conception se fasse. Les 
femmes qui ne peuvent pas devenir grosses mais qui sont pâles 
sans qu’il y ait fièvre et sans que les viscères en soient cause, 
diront qu'elles ont de la céphalalgie. et que les règles sont chez 
elles mauvaises et non critiques. Et si, chez les femmes ainsi 
disposées, les règles viennent peu et pendant longtemps ou se 
suppriment complétement, la matrice a besoin de purgation. 
Celles qui ont une bonne coloration, la chair abondante et 
grasse et les veines cachées, n'éprouvent aucune douleur, et 
les règles ou bien sont supprimées complétement ou bien ne 
viennent qu’en petite quantité et d’une façon non critique; 
cette forme est une des plus difficiles où l’on puisse forcer la 
grossesse à se produire, Mais si, les règles paraissant d’une 
manière irréprochable, la femme a le corps ainsi disposé et ne 
conçoit pas, la matrice est cause qu’il ne peut pas y avoir 
d'enfants : elle est ou rétractée ou béante ; car les autres affec- 
tions de cette partie s’accompagnent de douleur, de décolora- 
tion et d’amaigrissement. Les femmes chez qui survient une 
ulcération soit à la suite de accouchement, soit par un abcès, 
soit par quelque autre cause, ont nécessairement de la fièvre, 
des tuméfactions aux aines et des douleurs dans ‘ces régions. 
Si en outre les lochies sont supprimées, en ce cas les maux 
qui existent sont, de tout point, de crise plus difficile et de 
plus longue durée; il s’y joint des douleurs dans les hypo- 
chondres et à la tête. L’ulcère ayant existé, et s'étant guéri, 
nécessairement cet endroit devient plus lisse et plus dur, et la 
conception est moins facile. Si l’ulcère a siégé seulement du 
côté gauche et que la femme concoive, soit qu’elle porte encore 
Pulcération, ou que du reste elle soit déjà guérie, il y a chance 
pour qu’elle mette au monde plutôt un garçon ; si l’ulcération 


addunt äv DFHNK, Lind.—äxontérepa vulg.-à&xperétepa (cum n supra 
lin., p), Lind.-—&vaxpntétepa «.- bnoyévôpra K.- ddüvar 3, Ald. — 1! yiv. 
vulg.- yev. HJUXp. où ywplou roûrou K. — 1 auXAdéo: & 


58 PROBRHÉTIQUE. 


Exrle éeriv » si 8 êv voïow nt Osfid vd ÉAxos yévorro, ñ À quv} êv 
yastel ? Eos, 0Au mAAkov Td Éxyovov ypà doxéerv Ésecbar. 

25. *Hv d ruperol yévevras où duvauévn êv yaorol AaGeïv, xat Xe. 
he The puvætxds Éoûanc, ruvOaveoBor ypn un ve a uirpar AxoctÉyou- 

à Led w ©  % ” , 

oiv,  EAdo te Tüv rovnpüv wv Éypaba: el yap Êv To ywple roûtw pnôèv 
+Ümedv xaxbv palvouro alribv rie Aerrrüvorde te au roù pe} euXÀaÉGverv 
Sévacher, alua duécur Thv yuvaixe rposôdxmov * rà 5 à xarauÂvex 
TA Touxütn Apavlobar dvéyxn’ Av Ô8 6 ruperdc AUOG *énd TAc bhbtoc 
roÙ alparos, xal 7 ye xarauhvex bavT, Êv yastpl Añÿerar * Av à 
tù Tic yaorpds rplv À rd alua évaséayives Éypà yÉvnrar movnpèy 
Brpérov, xévSuvos drokéaôat Tv yuvaïxe Éurposhev À xd alu éuécar. 

26. Oxdca dà êv yaotpt Goxéouarv Éyerv, oùx Éyouaur, xl mood 
pavas ararévra, Tov xaraunvlov où parvouévuv, xai Thç YAOTÉPEE 
6pootv abEavouévac re xat xiveonévas, fabrar xepakñv re ékyéouat 
xal Tpæynhov xl broyévôpre xal Ev totar richoïor yaAx oùx éyylverar 
cplotv, el ph GAlyov 1 xat bôapèc. "Enhv à To xÜprouu Tù The 
yaotpdc droku0f, xt Xumapal évewvrat, abrae &v yaocpl Afbovror, fiv 
Fu me SAXo xwhuua yévnrar oplaiv: nel rd naos 5e roûro dyufv 
dore wera6olhv morñoat Êv rh Üotépn, are perk ToUrov Tèv Ypôvou 
Ev yaorpl Aau6averv. Thor 3” épobonarv Êv Yaotpl rà GAyApaTE Taûta 
où yiverar, Av d'à Euwôeæ Foot, xal y&ha év voor rtrhoïauv éyylveraz. 

1 "Ex H.- Eyer IKUp.-Gouetv p.— ? lente Bnxds Exobonc vulg. —)enThs 
Th Yuvarxds Éoüonc K’.-Opsopœus, dans ses notes, dit que Bnyèc est fau- 
tif, mais qu’il ne sait par quoi le remplacer. La correction de Cornarius est 
très-bonne ; ce qui l’assure et montre qu’il ne doit pas être question de 
toux, c’est que, dans la reprise, il n’est question que d’amaigrissement et 
d’impossibilité de concevoir : rñc Aentüvordc ce xal où A œukaau6évetv 
ÊUvao ar. — 3 Eyuwaiv DJ. — 4 ümidv DHU. — 5 re pro 6 Lind. —- fpéviotat 
HIJ, Ald.-ñpaviora (sic) Up, Opsop. - Aubin p. — 5 üné ve sc J. — 7rù 
te (te om. Ops., Lind.) xot. vulg.-11 faut -en effet supprimer le ve, ou, 
comme je pense qu’on peut le faire, lire ye. —# Ante +p. addunt sèv PQ”. 
— ° ôr. HJKUp. - Soxéouoou J. - Eyouar J.— 19 adte (sic) K.-opñatv HIJU.- 
aplotv p, Ald. — te pro ti D. — ® pèv pro un p.-cofotv HIU.-opteiv 
p, Frob. — 1 ÿe om. J.-ye post roûro D.-ovlhauBüverv pro ëv y. }au- 
Gdverv a. — 1 yivovrar p.- œuv. Mack. —Ewot raërmoiv at (xai pro ai DHIQ, 
Mack) xepaharyiar (Tabt. ai x. om. Lind.), xai y£ka vulg. - Opsop. in not. : 


taürnotv al xep. adjectitium videtur ; forsan repetitur ex antecedentibus 
ad explicationem dictionis &\yhuate. Cette correction d'Opsop., suivie par 


LIVRE DEUXIÈME. 9 


a existé du côté droit et que la femme concçoive, il y a lieu de 
croire que l'enfant sera plutôt une fille. 

25. (Cas ou chez une femme qui ne conçoit pas on peut 
attendre une hématémèse.) Quand chez une femme qui ne peut 
concevoir surviennent des fièvres avec un état de maigreur, il 
faut s'informer si la matrice à quelque ulcération ou quelque 
autre des lésions que j’ai écrites ; en effet, si aucun mal existant 
en ce lieu ne paraissait cause de l’amaigrissement et de l’im- 
possibilité à concevoir, il faudrait s'attendre à une hématé- 
mèse ; nécessairement, en ce cas, les règles sont supprimées. 
Si la fièvre se dissipe par l’hémorrhagie, et que les règles pa- 
raissent, elle deviendra grosse ; mais si, avant l’hémorrhagie, 
s'établit une diarrhée de mauvaise nature, il y a danger que 
la femme succombe avant de vomir le sang. 

26. (Cas de grossesse apparente qui permet d'espérer une 
grossesse effective.) Les femmes qui paraissent être grosses sans 
l'être, qui sont dans l’erreur pendant plusieurs mois, les règles 
ne venant pas, et qui voient leur ventre grossir et se mouvoir, 
souffrent à la tête, au cou et aux hypochondres ; dans les ma- 
melles il ne se forme pas de lait, si ce n’est un peu et aqueux. 
Quand le gonflement du ventre a disparu et qu’elles sont vides, 
elles concevront, à moins que quelque autre empêchement ne 
survienne ; en effet cette affection est bonne à faire un changement 
dans la matrice, de sorte qu’après ce temps la femme deviendra 
enceinte. Chez les femmes grosses, ces souffrances n'arrivent 
pas, à moins qu’elles ne soient habituelles, et du lait se forme 
dans les seins. 


Lind., et cette explication sont excellentes, Kai pour at dans plusieurs mss 
est un essai de correction afin de rendre la phrase intelligible ; et je ne 
doute pas que raürnotv ne soit aussi un essai de ce genre; il y avait, à la 
marge, tautéotiv al xepxlakyler qu'un copiste inattentif a porté dans Île 
texte, et où un correcteur a mis taüryowv en place de tœutéortiv. Remar- 
quez, pour assurer encore davantage la correction, que cette phrase est la 
répétition, en contre-partie, de celle qui se rapporte aux femmes non en- 
ceintes : celles-ci souffrent à la tête, au cou et aux hypochondres. et n’ont 
pas de lait. Les femmes enceintes, au contraire, n’éprouvent pas ces souf- 
frances, et elles ont du Jait. 


60 PRORRHETIQUE. 


27. Tac dE Uno ré ! fduv Tov rouypoviwv Éyouévas épuoriv, 
el xepaanv &Ayéouot xat éopbv xat To xate Th yuorpos *épéc0at SÈ 
xat repl afpudiuc, xt AubAuauoE, xal Ayov. 

28. ‘Oxdcar 8 voies éoüoat ündyohx éuéouar nokAkc fuépue, 
pure Êv yuotpt Éyoucar pire rupertaivouont, muvôaveoar ÉALtvÔXE 
otpoyyohus el Euveméouarv * ñv ykp ph épodyewcr, mpoéyev aùriot 
tobto Écecdet * yiverar dE aAoTa iv rhot yuverËl rd voie Toto, 
Énevre ÔE xl œaphévoror, voïor S dAhotarv évbpwomorstv Aoaov. 

29. 3 *Ocut Ô dveu nuperüiv édüver ylvovrar, Govérouc mÈv oùx 
étepydtovro, mohuypévior SE af * mAetous eiol xal moe paruot- 
tac Éyoust xat Ünootpopæ. 

80. Of Sù rponot rpüirov pv Tüv mepl rhv xepahr ékynuaétev, 
Ta lv ebfôea, à ÔÀ yakenwrepa ro. Xph 8 brosxénrecbar 
éxdrepa adrüv @ôe + éxdgot à adrüv AuÉXuwosouar xal Épeubde rt 
Tépouoiv ênl vôv 6phañuüiv, xat xvnoudç yet vd métumov, % rou- 
rouoty dpfyes aluu budv &md roù œôrouérou xal £E &vdyenc * &TAOÛ 
oÛrog 6 rpémoc. Oo Sà Sbüvar rep rhv xepakhv xal rd péruwmov ëx 
TE Tüv Gvépov Tüv meydAov yivovrar xut êx Tüv Luyéwv éruv Ox- 
Déow ioxupüic, roërous 1° 88 xoputar lv téhesar uélora &rakAa- 
couatv, Gpehéouct 1 8E xal nrapuol, xal Bhëvvar êv tüor rot yivo— 


1‘Po&v vulg. -féwv J, Frob., Ops., Lind., Mack, - écouévas J.-üopuv 
Ops., Lind. — bapüv vulg. — ? Epesôat Ops., Lind., Mack. - &u61vwyuoÿ D, 
Lind., Mack, - Gal. GL : &péavoonèc, tr: Extpwots, rap T0 ap6XioxELv 
&Ahæyoù O al auBauwnia, dç v TS weilove [poppnrixtÿ. - cuvepéouory 
Mack.-éuo)oyéouot vulg.- épokoyéwat JK, Ops., Lind,-voüonue H, Lind., 
Mack. -raphévois vulg.- raphévors J.- avôpénoic J.— 5 Bou vulg.-Goaic 
est une faute. Il ne s’agit plus des femmes ; il s’agit, en général, des maux 
de tête sans fièvre. I1 faut lire 8oat. -68üvat J, Ald., Frob. — 4 Post xà. 
addunt xai DP’.—£Eyouor om. J. — 5 eùtéx FG (H, al. manu edôex) I, 
AÏd. -ebdéax U.-êxétepov K. — 6 &x rüv pro aÿr@v Codd. mss ap. Foes in 
not.—éx Tv Ôt pro aûrôv @ôe Cod. mss ib. - énéoor HJU. - énécar Gp— 
ap6Avwrrouor J. — "7 Eyouoiv (éy. om. Lind., Mack) ént . p0. aüroiar 
(abriot p ; aüvotor om. Lind.) yiverat (adtoïo: yiverur om. JX) vulg.- Ops. 
in not. : Vel Eyouoiv, vel aûtoïot yéverar supposititium est. Opsopœus avait 
bien deviné, comme on le voit par deux de nos mss. — # toûtoiaiv, cum 
n supra ot, p.-dppñyet Ald., Frob.-xat éE äv. om. X. — ? for p.-08uvar 
3, Ald., Frob.-*ù est omis dans Kühn par une faute d'impression. - Post 
ävéuov addit «ai J.—qüyewv (sic) HJ.— # 5ë om. K’.-Correction inutile ; 


LIVAX DEUXIÈME, 61 


27. (Indiquer aux femmes affectées de flux de longue durée 
certains ‘phénomènes particuliers qu’elles doivent présenter. ) 
Celles qui sont affectées de flux depuis longtemps, on leur 
demandera si elles souffrent à la tête, aux lombes et au bas 
du ventre; on leur demandera aussi si elles ont des agace- 
ments de dents, des éblouissements de la vue, des tintements 
d'oreille. 

28. (Cas où lon peut prédire qu'une femme vomira des vers 
ronds.) Chez celles qui, à jeun, vomissent des matières un peu. 
bilieuses pendant plusieurs jours, sans être grosses et sans avoir 
la fièvre, il faut s'informer si'elles vomissent en même temps 
des vers ronds; si elles répondent que non, on peut leur 
prédire que cela arrivera. Cette maladie survient surtout chez 
les femmes, puis chez les jeunes filles, moins chez les autres 
personnes. 

29. (Remarque générale sur les douleurs sans fièvre.) Les 
douleurs qui sont sans fièvre ne causent pas Ja mort, mais sont 
la plupart de longue durée, et ont : beaucoup de métastases et 
de récidives. 

30. (Des douleurs de tête. De celles qui sont sonlagées 
par des coryzas. De celles ou. l'on peut attendre, comme crise 
salutaire, des dépôts, des expectorations purulentes, des hémor- 
rhoïdes, des éruptions. Les engourdissements et les prurits qui 
passent à travers la tête sont considérés par l'auteur comme 
étant de nature mélancolique, c’est-à-dire dus à la bile noire.) 
D'abord les douleurs de tête, quant à leur caractère, sont les 

unes bénignes, les autres beaucoup plus mauvaises. 11 faut dis- 
tinguer les unes des autres ainsi : les sujets qui ont des éblouis- 
sements, une certaine rougeur aux yeux et de la démangeaison 
au front, sont sculagés par un écoulement de sang spontané 


Ô est pour ôn.-tehéws Lind.-véeux DHIKXQ'.-vehetos vulg.-Il faut 
lire réletats c'est l'équivalent de ce qui est un peu plus bas, ysvépevar 
teléws; au lieu que seeiws, se rapportant à äxa}\éocougtiv, donnerait un 
sens différent. — !! re vulg.-ôè J,-Bonne leçon ; il faut ôè pour étré op- 
posé au pèy antécédent. -roïot J. 


62 PRORRHÉTIQUE. 


pevén, “uBARo pv &xd voù aüroudrou, eî Ô pen, &E avéyxnc. *Af Gi 
x06puber yevéuevar rehéus, dore xat Briyac éniyevésôa, of ?re ærapuol 
émryevéuevos, Tàc”"dduvas Îv ph Tabwor, pÜuaTa ÉVAYAN ÉRLYEVES UNE 
xal dypoias Tobroisiv. “Oxdootor Sà * SSÜvat dveu npopaatos yivortar 
xat mouypôvior xal Êv mao 77 xepalñ ioyvoïor ve ÉoUot xal due 
voter, mpooo@oûar robrorst Tr véonua noXÀG palemwrepov toù rpô- 
oûev + Av Ô al êç Tov TpaynA6v re xal éc rov vürov À Sn xata- 
Gaivn Tnv xepahhv énokmoucæ, xai ? aÿte æaœlvôpoun cs TAv 
xepadhv, xat Etre yæhenuwrepov yivetur ” coûruv Ôà ravrwv Üsivore- 
mov, el Euvrelvor êx Tac xepalñc &c vôv tpéymAdv ve Txat rèv vürov, 
Tkc 8ù Gpehelac Toutéousr rpocdéysodar à énooraciwv Écecôem, À 
nüov BrExoiv, À aiuoffolôus Éyouciv, À éEuvOmuara êv Sroïc ou 
past: Auorrehser ÔÈ xal mirupmbeioa À xepahn. Néprar ÔÀ xai xve- 
dote oor Btk The xepaXñc Gixlosouor, ? roré mév dd maéonç, roté 
10 $ Gi pépous rivdç, mokdaxis Où xgt Yuypov re doxésr 11 œüroïot 
Suuywpéerv dia rc xepaXñs, roûrous émavenéoor, ei mal ëç Tv 
Yhübouv dxpnv Gpixveïrar À xvidwois” si yho Toûro mouor, TÉÀEOV 
: +ù voonpa ylverar, al yahemwcepov émaïaëar, sèreris ÔE dveu 
roûtou. OÙ GE Tpôror rüv épehev &E 1 énooraciuv &orep po 
véyoartas Hocov mévror Énvylvovrar émootéotec Êmt Toürourrv À 
Exelvorciv, “Oxdsous SÀ 17 Ebv shoiv édUvnotv axoTddivOL AuÉtvoust, 


? Mé&lota DP’Q".-rairouérou J.-In Codd. mss punctum post &véyxnc 
tolli ait Foes in not. — ? al 5è om. vulg.-xéputar (addunt ôë P', Lind., 
Mack) yivovra rekéwç vulg.- La correction est indiquée par of te nrapuol 
éniyevouevos. Îl faut donc lire : ai Gè xéputar yevouevar tedéws.— Bnyac 
(sic) H. — # 5è pro re Lind.-omapuot pro nrapuot .-Eérryivéuevot DHI.— 
radowor DHa, Lind., Mack.-ériyiveoôar D.-robrou p. — 1 éüüver 
Ald., Frob.-mpoyacewy (rpopüaios 3; mpopéauwv Lind.; rpopaoiwv Ops., 
Mack) ve (re om. D) yfv. vulg.-xäot pro néon H.-äœuevivoior Glp. -àpevt- 
voüot U.-votonue Lind., Mack.-toù om. U. — 5 af méliv (xéluv om. 
DHUKL, Ops., Lind., Mack) nd. vulg.-mavôpouéee DGHIUp, Ald:, Frob. 
— el vulg.-èç HJ, Lind. — Syaxentatov J.—-Euvreiver p.—-ouv. Mack. — 
7xat éç Tôv J.—ànootéatwv Lind. - Bñocovotv Lind., Mack. -BhEwoiv (sic) 
Ops. — # roïat Ops., Lind., Mack. — ° ste (bis) H, Ald. — 1° ë&ë om. J. — 
M 'abtolouv et (et om. Lind.) Gtxyeopéer (Gtaywpéerv Lind.) vulg.- La sup- 
pression de el et le changement de Sraywgéer en Gtxycwpéetv sont des cor- 
rettions dues à Opsopœus et très-bonnes.— ’éravéoxecôar G.-éravépsoôa 
Codd, plerique, Ops., Lind:, Mack. -éravepéoôar ex emendatione J. -&r- 


LIVRE DEUXIÈME. 63 


ou provoqué. Cest là un mode simple. Ceux chez qui des dou- 
leurs de la tête et du front sont produites par de grands vents 
et par de fortes froidures après avoir été échauffés fortement, en 
sont généralement débarrassés par des coryzas complets ; tou- 
tefois des éternuements les soulagent, ainsi que des mucosités 
qui viennent dans les narines, spontanément, ce qui est le 
mieux, sinon, provoqués. Si les coryzas qui sont complets de 
manière à s'accompagner de toux, et les éternuments qui 
surviennent ne font pas cesser les douleurs, nécessairement, 
en ce cas, il y aura des suppurations et des décolorations 
(comp. Ép. VII, SS 66 et 87). Chez ceux qui, sans cause, ont 
des douleurs persistantes et dans toute la tête, avec maigreur 
et faiblesse, il faut prévoir que le mal sera bien plus fâcheux 
que le précédent ; si la douleur, quittant la tête, déscend dans 
le cou et dans le dos, et derechef revient à la tête, cela est 
plus fâcheux encore ; mais ce qu’il y a de plus redoutable, 
c'est que de la téte elle s’étende au cou et au dos. Dans ces cas 
on attendra les soulagements soit de dépôts, soit d’expectora- 
tions purulentes, soit d’hémorrhoïdes, soit d’éruptions sur le 
corps ; il est utile aussi que la tête se couvre de furfur. Ceux à 
qui des engourdissements et des sensations de prurit passent à 
travers la tête, tantôt la tête entière, tantôt une partie seule- 
ment, et à qui souvent quelque chose de froid semble cheminer 
à travers la tête, il faut leur demander si le prurit arrive 
jusqu’au bout de la langue; s’il en est ainsi, la maladie est 
complète et de plus difficile guérison ; sans cela elle n’est pas 
rebelle. Les modes des soulagements sont par les dépôts qui 
ont été écrits plus haut ; toutefois des dépôts surviennent moins 
chez ceux-ci que chez ceux-là. Chez ceux qui avec les dou- 
leurs sont pris de vertiges, le cas-est difficile à guérir et de 
nature délirante ; ce mode se voit surtout chez les vieillards. 


xveïcac Expnv J.-wouéer D (H, al, manu ot) 3K.-véenue HJ, Ald., Froh,., 
Ops. — 1 éxouréawv Lind.-oloneco (ol D: Gonep Lind., Mack) vuig. 
-La correction de Lind. est bonne.-méy t1 @, Ald.— # oùv 3, Mack.- 
axotéëuvor GH, Ald, 


64 PRORRHÉTIQUE, 


Svsaré]}axtov xal pavixôv * yépouor dè 6 tpéroe obroç pékiete yl- 
vetat. At ôè 2 4AAœt voücor af &upl xepalkc dvôpaor ve xat yuvatEtv 
dopaos ioyuporarar xal mouAvypovurepat * ylvovrar Gè xat veavi- 
axotol re xal maphévoist Thatv év AAixin, xal pékora vüv xuraun- 
vlov êe rhv mpdodov. Tüor dù yuvertiv dv rot xepahakyinor rà pèv. 
Ada névra *yivarar à xaÙ voici dvôpdarv * af xmdwauec dE xt 
rù peleyyoktxd Tabrnouw Îacov à voïaiv avôpéav, Av LA Tà xxra- 
prive rekéwc paviouéva À. 

31. Oîor Sù à ppouara * véoi éober rovnpé Écte moÂdv xpévor, 
Euveyéws 6 ph ixtepuodex Toémov, obros xal Tv dvôpüiv xat vüv 
quvarxdv xepañhv Ayéouor, xal Alfouc ve xal Yiv rpwyousr, xl 
afpsobbolôac Éxouaiv. T& Ôà yhwpà ypopara Sox ypôévit sit, x 
à ioyupol Txrepol eior, Ta pv XX Th adrd motéetv adroïot Eupe- 
Galver, dvtt dè rüv Awv fre xai tac vie Tpobtos rh Éroydvôpra 
Auréer mov À Tobc Étépouc. +, 

82. ‘Ondaor 38 ? mouXby ypévov dypot palvovras, xal Tù xpécura 
érnpuéva Éyovtec, eldévar yph Toutouc Thv xepahv éSuvupévous, À 
mspt rà onAdyyva dAyhuara Éxovrus, À v Th Édon xaxôv ri paivé- 
peevov oplor. Toïot Ôà mhelacorst rüv Toiobtwv oùy Év Te Toûtuy Tüv 
xaxiiv pulverar, SAN Éotiv Ôte roÂÀà À xal mévra. 

33. Of ? 5 fe vuxrès épüvrsc, oÙ6 0 vuxralumas xx)éopev, 
obror SAaxovca Énd roù vocéuuros véor, À maideç À veuvioxos * x 


TAXMot GHIKp.-vécos Hp.-—àvôpäoiv Ald., Frob.-1e om. K.-ioyupé- 
tavor G.—-nolvypovérarar K.—-noïuypovirepor G, Ald.-movAvypovuorepar 
DH. — ? yivovco (D, cum ve alia manu) X. — * at... ävôpdoiv om. JK.- 
xviotwotec (H, al. manu xvôwoouec) IUp. — 4 véotoiv Lind.-—ouxbv Lind. 
-auv. Mack.-letepoëex toénew (sic) J. — ? cata, in marg. +à aùta p.- 
ovuu6. Mack. — 6 te HI, Lind.-+e om. vulg.- Ante xai addit toütouc 
(roürorc Q) (roërouc om. D, restit. al. manu, FGHIJ) vulg. - Post yñç 
addit sñç J.-Ante à addunt xpèç DFGHNKUp. — ? xoïdy vulg.-xov- 
Adv HJ, Ops., Lind., Mack.-—Eôpt, n supra «, p. —* 71 (addunt à Cal- 
vus, Lind.) év éwuvotor Toïar Ôë nhetaroiot ( nAñotorot U) tüv roroütwv 
parvouévwv oùy (oùx Frob.) vulg.- êv éwvuroist ne peut être gardé; 
il ne signifie rien. L’addition de à ne sert à rien; car, sl ëv éwvtotor avait 
quelque sens, il aurait le même sens que mapi tà oxhéyyva; ce qui ferait 
une tautologie. D'ailleurs le sens est assuré : le mal de tête, la souffrance 
aux viscères intérieurs, et une affection hémorrhoïdale, La correction me 
paraît devoir se régler sur une phrase parallèle, p. 66,.1. 17: rpô 7üv 


, LIVRE DEUXIÈME. 65 


Les autres maladies siégeant à la téte chez les hommes et chez 
les femmes sont incontestablement les plus intenses et ont une 
longue durée ; on les voit aussi chez les jeunes gens et chez les 
Jeunes filles à l’âge de puberté, surtout à la venue des règles. 
Chez les femmes, quant aux céphalalgies, tout est le même 
que chez les hommes ; mais les prurits et les désordres mélan- 
coliques sont moins communs, sauf chez celles qui n’ont plus 
leurs règles. 

31. (Chlorose.) Ceux qui, jeunes, ont mauvaise couleur pen- 
dant longtemps, mais chez qui, constamment, la coloration n’a 
pas le caractère ictérique, ceux-là, hommes et femmes, ont 
mal à la téte, mangent des pierres et de la terre, et ont des 
hémorrhoïdes. Les colorations verdâtres qui sont chroniques 
sans qu’il y ait de forts ictères, s’accompagnent de toutes les 
mêmes choses, si-ce n’est qu’au leu de manger des pierres et 
de la terre, les patients souffrent plus que les précédents aux 
hypochondres. 

32. (Ce que signifie la coloration jaune persistant longtemps 
æec le visage boursouflé.) Ceux qui paraissent jaunes pendant, 
longtemps et qui ont le visage boursouflé, sachez qu’ils ont ou 
des douleurs de tête, au des souffrances aux viscères ou quel- 
que mal au siége. Chez la plupart on rencontre non pas un seul 
de ces accidents, mais parfois plusieurs ou même tous. 

33. (Myctalopie.) Ceux qui voient la nuit, et que nous nom- 


bpbaauav paivépevov oplor. Toïor à nhelotosar tüv Totobtuy äua xrÀ. Je 
lis donc xax6v tt paivépevov opiat. Toïor Ô nAclorouot Tüv TuroUTwv oÙYx.... 
Puivôpevoy aura été déplacé et changé en paivouévev; et Éwutotor, glose de , 
sgiot, aura passé dans le texte, — ° ôn D.-Coray, des Airs, des Eaux et 
des Lieux, 1800, t. Il, p. 45, veut qu’on lise oùy épwvtes, comprenant que 
le nyctalope est celui qui ne voit pas durant la nuit. Il est de fait, comme il le 
remarque, que le ms D a devant ép@vrec un mot passé qui a dû être oùx; 
il est vrai aussi que Galien, dans son Gloss., définit vuxrélwne:, ol tñç 
vuxtds &hauoi, ceux qui sont aveugles la nuit. Mais les autres mss n’ont 
pas cet oùy, et les médecins anciens ont varié sur-le ses du mot, l’inter- 
prétant tantôt par caux qui voient la nuit et tantôt par ceux qui ne voient 
pas la nuit, Consultez Foes, OEcon., au mot vuxtéAwY. Dans cette incer- 
titude, j'ai laissé le texte tel quel — 1°? xo (2œi om. DJ) vuig. 


TOM. IX. 5 


66 PRORRHÉTIQUE. ‘ 


éraAAacsovcat bnd Toù aûropdtou, of mèv reocupaxovénuepos, of Ôà 
énraépnvor, viol. 0 xal éviautov 8Aov mapépaervev. Znpalvecbar ! à . 
xpn mepl voù xpôvou Eç ve vhv igxbv Toù voiueroc épüvra Éç 5 TAv 
fAuxinv Toù vocéovtos. A Ôè dmooréoues @pehéouor mlv Toûrouc 
éruparvpeval ve xal 6 Tà xétw ? féroucu, émiyivovrar à où xapra 
à Tv veorntu. Ai Ôà yuvaïxes oÙy &AloxovTas nd Toù ? vornaros 
roûtou, oÙdE * af mapÜévor not Tù Émiutvia qulveros, 

8h. Ofor F6 febpara DaxpÜwuv roAuypévex À vuxTÉMwME vivo 
TUt TOUTOUG érayepurry, dv Thv xepaltv Tv mponAynxoTEc dar 
Fe TV ÉTOCTNPLYHATUY TOUTEUV. 

“Oxdcor GE Ture nuperivavres pire Éypoor éévras &AyÉOUIL 
Eve TÂV te xopuphv xal robe xporépous, Av pi “rive AANV 
pavephv Épuwoiv érdaratv év ri rpocwrw, À Bapb pÜéyyuvrar, À 
Gdovtas aAyEwot, robrorcev ? aiuoffayñvar Gi Tov fivüiv rpoaûé- 
xE060œ. Oo à Ex Tüv fivüiv alua eï, Goxéouatv of9 byralverv 
réAke, roûrouç 8 À oxMive ebphouc érnpmévov Éyovras, À vhv 
xepalñv dÂyéovrés le xal papuapuy@dés Ti pd Tv ah 
parvépevoy qplas. Toïcr Ôà æhelorousr Tv Toiobrey ua xal 
Ta nd vis xspalñc obtus Éyovra œqulvecat xal vk nd voù 
oxÀNvOs. , 

36. OÙla Ôà rompà xal 2 orépare Suobèsn doi on \ivec peyddos. 
1 “Oxoco: GE Époucr nAñvac peyahous, pre alpsoffayiar ylvovras 


! Aë J.-6è om. vulg.- Post xp addit xai J.-vous. H, Lind., Mack.- 
hAtxlav p. —? beépevar vulg. (H, al. manu férououwu).  ferépeves Lind., 
Mack. -Opsop. in not. : fetépevas vel Tpenôpevaz. C'est bérovour qui est 
la vraie leçon. — 3 vous. Lind., Mack. .7 palvovras vulg.—paiverar J.— 4 af 
- Coray, ib.-ai om. vulg. — 5 ie om. K.-noi. à (A pro à Codd. mss ap. 
Foes in not. ; post % addit à Lind, xai Ops. in not.) vulg.-La vraie cor- 
rection est de changer % en à. Le subjonctif ne peut subsister, —- % si p.-— 
droxnpuyuétuy vulg.-— àxostnpuyuétuwv H.- Schneider, dans son Diet., au 
mot äroxñpuyua, se demande s’il ne faut pas lire äxéoxnuua ou quelque mot 
semblable, et rappelle que Coray, des Airs, etc., t. II, p. 40, propose &no- 

otñptyue. La conjecture de Coray est justifiée par H. Quant à éroxfpuyu, 
comme il ne paraït pas avoir d’autre autorité que ce passage même, c'est 
un mot à effacer des dictionnaires. — ? sn J.—&ypooc DH, Ops., Lind.— 
&xeosor vulg. — # rhv vulg.-tiva K', Mack. - La correction de Cornarius est 
bonne; tive suivi d’un « ayant pu se changer sans peine, par iotacisme, 
en rive -év T. Rp. 4. J,-péyyovrar J. — © aiuoppayinv D.-alua Éoœyrivas 


LIVRE DEUXIÈME. | 67 


mons nyctalopes, sont pris jeunes, c’est-à-dire enfants ou jeunes 
gens, de cette maladie; ils en sont débarrassés spontanément, 
les uns en quarante jours, les autres en sept moi ; chez quel- 
ques-uns même elle a duré une année entière. On présagera 
la durée en considérant la force de la maladie et l’âge du m4- 
lade. Les dépôts soulagent dans ces cas en se montrant et 
en se dirigeant vers le bas; mais ils ne surviennent guère à 
. cause de la jeunesse des sujets, Les femmes ne sont pas 
prises de cette affection, ni les jeunes filles qui sont bien 
réglées. | 

34, (Rapport que peut avoir un larmoiement persistant ou la 
nyctalopie avec la céphalalgie.) Ceux qui ont des larmoiements 
persistants ou qui deviennent nyctalopes, il faut leur demander 
s'ils ont eu quelque douleur de tête avant ces déterminations 
morbides. - 

35. (Douleur au sinciput et épistaxis. Épistaxis et gonfle- 
ment de la rate, ou céphalalgie ou éblouissements.) Chez ceux 
qui, n'ayant ni fièvre ni décoloration, souffrent souvent du 
sinciput et des tempes, chez ceux-là, à moins qu’ils n’aient 
quelque apostase évidente au visage, ou la voix enrouée, ou 
mal aux dents, il faut prédire que du sang coulera par les na- 
rines. Ceux à qui du sang coule par les narines paraissent être 
du reste en santé, mais vous les trouverez ayant ou la rate 
tuméfiée ou mal à la tête, ou quelque lueur qui se montre 
‘à eux devant l’œil. Même chez la plupart de ces gens, on 
rencontre à la fois et cet état de la tête et cet état de la rate. 

36. (Accidents scorbutiques liés à la tuméfaction de la rate ; 
comparez Des Affections, $ 20.) Les gencives sont mauvaises 
et la bouche fétide chez ceux qui ont la rate grosse. Ceux qui 
ont la rate grosse sans qu’ils éprouvent des hémorrhagies et 


HJKo, Ald., Frob., Ops. — * oo... xpocdéyecôau, p. 68, L. 2, om., restit. 
al. manu in marg. D.-La phrase où se trouve ce mpoobéyeaa est en 
note. alu x tov fivGv doxet petv, 019” Oyiaivouarv J.-féec Lind., Mack. 
—ebpñons U. — re om, J.-xopûtoy pro apù t@v IU, <- 2 xhciotor (sic) 
Ald, — 1 Guo, ot. olor où. D. — 14 dxégois J.-yÉveovrar J. 


* 


68 | PRORRHÉTIQUE. 


pire otdua Buoüides, voutéwv af xviuar Axex movnpà ? lyouot 
xat oùAdS melaivas, | 

37. Olor SE rh nd robe pBaluobs émaipecur loyupiis, rourouc 
ondñvas ueyahouç ebphoerc Éxovrasc * el 5è xat êv voïer mosiv oiô#=— 
para mpooyivovrer, xal Bowp puvhaovcar Éyovres, &AÂX Thv ya 
otépa xal thv 8cpuv érixurideiv. 

38. Ta di êv roïor rpocwmoust rapastpéuuara Av pnôevt AA 
où cûparos ÉrixotvuvÉn, Tayéwç maberat, xal adrômere xal Tpèç 
dvayxas * of & &Alot énomAnxTOL. 

39. Ofor tpiv ro ph Jévaoôa xivéeiv henTüvetur Td vevosnxds 
TOÙ GULATO, obtor détvaror * elc rudro xaficracfar” oar dE Euv= 

Etes ph Émyivovræs, obror 5 Gà covrar byuéec. Ilept Ôè où ypôvou 
Sénôre Écovræ, mpohéyev E ve Thv ioydv Toù vosñuatoc épüivra, 
xal ç tov ypévov, xai &ç Thv fuwxlnv Toû dvôpwmou, xal 8 6 Thv 


Gpnv, sd 8te Tù madatétata Tv ?voonuatuv xal Ta xaxiotu 


xat xuAvOoULEvE BapÜtera Übraxoûet, Kat Th év Toïor yeparcatorot 
rüv cuuéruv* dort À xal vd phivémwpéy ve xal à peuudv voù Épôc 
re xl ToÙ 0Epsos 1 évemirndedTepos Tara Tà voanpura Gpiévet. 
LO0. Af Ôè êv voïoiv dort yevéuevar 6dÜvar, Éxédur pv ês Tac 
Xeipas Émixatabaivoucas vapras Te xal 8JUvVES TAPÉYOUL, TRUTNALV 
&nogvaotes pLèv oÙx Ényivovtar, byiabovcur Gè 1 uehaivas yokc 
péovres* 6xôaut À aûroU pévouorv év roïaiv Gpotaiv, À 1xal &ç Tov 
vaTov dpixvéovtue, TuUTuç TÜov ÉmÉcavtes Éxpuyyavouorv, À LéAatvav 


1’Eyxovot Ha, Lind.-# pro xai Codd. mss ap. Foes in not.-ufhavac 
Ko.—péhauvac (sic) Ald. — Post pehaivas addit Av (à JUp) 8’ (8’ om. IJKUb) 
(4 pro Àv 6”, al. manu H) &}knv pavephv Exwaoiv (Exovorv p; Éxwaiv om. J) 
&néoraaiv (üréotaoiv DP') ëv r& rpoownw, À Bapd phéyywvrar (phéyyovra 
Jo), À 666vras &kyéwor (&Ayéouor Jp), routéoiaiv aluopbayinv Già pivv 
RpQpÜEy Sa vulg.-Ces mots, répétition textuelle d’une phrase qui est 
quelques lignes plus haut, ont été retranchés par Cornarius et déclarés su- 
perflus par Foes. Il faut en effet les supprimer; l’œil du copiste et sa main 
se sont trompés; À pour v et les indicatifs sont un essai de correction qui 
v’a rien pu donner de bon. — ? yevôueva J.—-à&X)x xat (xxi om. HIJKUbp) 
vulg.-xai Tv à. xai Tv y. D.—-dopüv vuig.-dcœbv Ops., Lind., Mack, — 
3 oùv pro uv K’.-7ù pro r$ DHIJUp. — ‘èç Lind.-toÿro vulg. -rwürè 
Ops., Foes in not., Lind., Mack. - Bonne correction. - ouvr. J, Mack. — nt- 
* vévovrau vulg.-éniyévovra (sic) U, Ops.-Il faut l'indicatif; lisez ént- 
Yivovcas. — 5 GË p. — 4 énéva J. — 7 vous, Lind., Mack. 6püvres FG, Ald, 


LIVRE DEUXIÈME. 69 


sans que la bouche soit fétide, offrent des ulcérations mau- 
vaises aux jambes et des cicatrices noires. 

37. (Tuméfaction du dessous de l'œil et gonflement de la 
rate), Chez ceux à qui le dessous de l’œil se gonfle fortement, 
vous trouverez la rate tuméfiée ; si en outre il survient des 
gonflements aux pieds, on reconnaîtra de l’eau chez eux, mais 
il faut examiner le ventre et les lombes. 

38. (Paralysies faciales.) Les distorsions dans le visage, si 
elles n’ont de communication avec rien autre dans le corps, 
cessent promptement, soit spontanément soit par les remèdes ; 
mais autrement il y a apoplexie. 

39. (Atrophie musculaire dans les paralysies, indice de l'im- 
possibilité d'un retour des mouvements; comp. là-dessus, Du- 
chenne, De l’Électrisation localisée, p. 532 et suiv. et p. 851.) 
Ceux chez qui l'impossibilité de mouvoir la partie affectée en 
détermine l’amaigrissement, ne peuvent être remis dans leur 
premier état ; mais ceux ‘chez qui cet amaigrissement ne sur- 
vient pas guériront. Quant au temps dans lequel ils guériront, 
il faut prédire en considérant et la force de la maladie, et 
l’époque, et l’âge, et la saison, sachant que, de ces affections, 
celles qui sont les plus anciennes, les plus mauvaises et qui 
ont roulé, cèdent le plus difficilement, ainsi que celles qui 
siégent en des corps vieillis. Ajoutez que l'automne et l'hiver 
sont moins propres que le printemps et l’été à la solution de 
ces maladies, 

20. (Douleurs survenant aux épaules et allant aux bras, 
guéries par un vomissement de bile noëre. Douleurs fixées aux 
épaules ou allant au dos, guéries par un vomissement de pus ou 
de bile noire). Les douleurs survenant aux épaules, et qui, 


— # et HU, Ald.,Frob., Ops.-rà om. D. — ? vouo.. HJ, Lind., Mack. -xai 
[ra] xux. Lind., Mack. — 1° &vemwemnôcuétepa FIJKUo.-àvenemnôetrara 
DHP’.-vouo. Lind., Mack. — ‘! ô5üvar 3, Ald., Frob.-émixatabaivouot J. 
— 2 péouvas (sic) Ho, Ald.-uéavas Frob., Lind. — # xai om. X.-rüov 
Ald., Lind. — Ante éxo. addunt à DX.—yàp om. J.-péhaivav xoXàv u&kkov 
Eknis edToÙs ipéocat p. 


70 PRORRHÉTIQUE. 

xokfv. Korauavhdverv Sà rept rouréwv dde * Av pv yhp ebnvoot Emo 
xat icyvot, méavav yokhv aürobe uäAlov EArls péaat * ei 1 ” où 
Suonvowrepor, xat Érl roù mposwnou ÉmiTpÉépeEr T1 adtoiot YPO, 
8 mpdobev ox Émeyévero, bmépupov, elte pEdav, roürouc müov Anis 
M&Xov rrôcerv. Zxérrecôa d mpdç Toûroiot xal ?ei Êv toit Tociv 


3 toUtouotv 6pLo)oyéov 


olônuara Éveott” Xai ykp Tolto To anpeiov 
éotlv. To À voonma roëro voïsiv &vôpaor rpoayiverat ioyupôrarov 
roïoiv Gnd Tecoupaxovra Étéwv Ëc TE ÉEnxovTE * ray fhxlnv où 
rabrnv maktoTE ioy1AdEc Biabovrar. 

h1. Zxénreodar * dè Get Ode nepl ioyitôuwv * Éxooiot yhp Tüv 
ysootépov al ve véprar icyupérarar xat xarudÜbies The ÉopÜos Te 
Kat Tüv oxEËwv, xat To aidoiov énaiperv &duvaréouct, xat À YaoThp 
où Gtaepéets EÙ [Ah TPÔS avayxnv, xal xorpéène LUËX ToÂXÀ ÔtEbé p= 
KETAL, Toutéoiot xponTaro rù VoÜ TRE Éotat, xal TpohéyEv 
Éviautov td Eéyucrov, ép où "XpÉvoU fpEuro ro votonua ylveoôau, 
xat Tic dpeheluc &c To Éxp ve xat vo © Bépos mpoodéyecdar. Toïor dE 
veav{oxotaiv Éroôuvor pv Toùy Aoopv af ioyidéec, Bpayütepar dE * 
xal yhp Teccapaxovbuepor érakhdosovrar * GAN 5 oùdè af vapxat 
Éreylvovrar ioyupal, obte af xaraWuübtes Tüiv oxeéwv te xal Th 
dcpbos. Ofor 88 vd votonma roùrd Éort mèv v 19 Goœût xal té 
Soxéhet, Prdgerar Gè oùx obrus Gore xaraxéeofut, Evorpémuare 
crénreodar pèv el mou v té ioyiw, xai éravepécar ei et Heiç Tov pou- 
Gciva î GUN apixveitat * à yap var’ Èn duqus, LPOVLOV TO vOU= 
onpa 1ylvecor + émavepéobar ÔE xal ei êv T@ unp& véprut éyylvovrat, 


1 A” &v (a J) vulg. -ëneyivero HIUX. - üréppubpov U.-nûoy Ald. -rtüo- 
cev HK.-ntéca DX. — ? oi pro ei K.-rù om. D. — 3 soïotv K. - vous. 
Lind., Mack. — ‘ 6è om. DHlo.-6xécot HJKUp.-éxécôs Ops.-loyupo- 
tata Ops.-oysléwv U.-moXk&, par une faute d'impression dans Foes, 
- répétée par Lind. et Kühn. — 5ypôvnua (sic) pro xp6vou J.- ap Mack. — 
6 Celse, II, 8, paraît avoir eu, dans son exemplaire, gBtvémwpov : Neque 
finiri poterit nisi aut vere aut autumno. — ? oùx Frob.-reccapaxovôuepoy 
K. — 5 oùre Ops., Lind, — ® oxéler HJUp.-xaraxaieobar K. — 1° Ante E. 
addit à dè p.-oœvot. Mack.-# nou vulg.-%v mou J.-f mou U.-et mou 
DK'p, Mack. -&c vd ioxiov J.-émavépyectat J.-Emavépecôai (bis) DFGI (K, 
érnavéeoüa primum), Ald., Ops., Lind., Mack. — 1 & Lind. — ! Ego 
DHIKU (eo, supra lin. n)-ëye G, Ald., Frob. — # Ectei JS. - 7 Hrpts supra 
lin. &, p.-Ante éyy. addit et al, manu, H.- énuyivovtat J. 


L 


LIVRZ DEUXIÈME. 71 


descendant dans les bras, produisent des engourdissements et 
des douleurs, n'ont pas d’apostases, mais elles guérissent avec 
le vomissement d’une bile noire (Ép. v, 92). Mais celles qui 
demeurent là, aux épaules, ou même qui vont au dos (Ép. vx, 
k8), se dissipent par un vomissement de pus ou de bile noire. 
Il faut distinguer ainsi ces deux cas : si le sujet a bonne res- 
piration et est maigre, il y a plus de chances pour qu’il vo-: 
misse de la bile; mais s’il éprouve de la gêne de respiration et 
s’il lui court sur le visage une couleur qui n’y était pas aupara- 
vant, rougeâtre ou noire, il y a plus de chances pour qu’il 
crache du pus. Il faut aussi examiner si les pieds sont gonflés ; 
car ce signe est concordant avec ce qui précède. Cette maladie 
survient chez les hommes avec le plus d’intensité depuis qua- 
rante ans jusqu’à soixante. Cet âge est particulièrement tour- 
menté par les affections de la hanche. 

k1. (Affections de la hanche. L'auteur paraît y rattacher cer- 
taines lésions de la partie inférieure de la moelle épinière.) 
Voici les remarques qu’on fait sur les affections de la hanche : 
chez les sujets âgés, quand les engourdissements et les refroi- 
dissements des lombes et des membres inférieurs sont le plus 
intenses, que le membre viril n’est pas susceptible d’érection, 
que les selles ne cheminent pas si ce n’est par remèdes (comp. 
une observation, Ép. 1v, $ 42), et qu'une abondante mucosité 
fécale est évacuée, la maladie se prolongera le plus, et il faut 
prédire qu’elle durera au moins un an depuis le moment où 
elle a commencé, et attendre les soulagements pour le prin- 
temps et l’été. Chez les jeunes gens, les affections de la hanche 
sont non pas moins douloureuses, mais plus courtes; car elles 
se dissipent en quarante jours ; et il n’y survient ni engourdis- 
sements intenses ni refroidissements des membres inférieurs et 
des lombes, Chez ceux en qui cette maladie est aux lombes et aux 
membres inférieurs sans les forcer pourtant à se tenir couchés, 
il faut examiner s’il y a tumeur dans la hanche, et demander 
si la douleur va à l’aine ; si ces deux circonstances existent, la 
maladie est de longue durée ; on demandera aussi si des en- 


72 PRORRHÉTIQUE. 


xat & thv ipvünv duiexvoüvras * xal 1 Av où, ad épéecbar, xal Àv 
Où rnc xvñpne, rt Tv Tapobv toù rodds.? “Oxdoot à” àv routéwv Tà 
nheïora éuoloyéwot, simeïv abroiaiv 8tr rd oxéAos aptv rorè uèv 6ep- 
dv yiverou, voté Où duypôv. “H GE voüsos abrn ? éxdootot pv Tv 
êcpbv Exhelrousa à rh xate Tpéretar, * Gupauves. “Oxéoour ÔÈ Ta 
re ioyla xat rhv Écpbv ph éxAslmouou êç Tù dvw Tpéretar, rpohé- 
yetv ervd elver, 

42. Ofor 8ù rep cà dplpa # éBüvar ve ylvovcar xat éxapors xal 
xaramabovrar, ox Êv rü modayptxii TOR, ebproerc © Ta ve crÀLYEVX 
peydha xal êv r& oûpe Aeuxhv Éméoruiv - xat robç xpordpouc, Av 
Têrépn, ghoer rokaxtc &yéerw * pros Ôà xai (Opotac abri yivecôat 
vuxtepivouc. "Hv Ô pire 6xd ré oùpu *bpiotatar À bnéotaots aürn, 
pre of ôpüres yivovra, xfvôuvos À ywAwO var Tr &pôpa, À 6 On 
peluxnplôa xaléouor yiveoôar 6m” adroïor. 'iverar Gù rù véonua 
roÙro olouv Êv th radin ve xal vadrnee *Eüvnôec dv alpua beiv èx 
Tv fivüv rérautar. Eravepéohor oùv repl rc voù afwaroc bEtos, 
Et dyévero êv rn veornte * xal af xvudwoues Lv re rüÿ order xat Ti 
perappévw ei Éveuat* ll xal éxôgotç at xouiar ioyuphc Guvas Tapéxou- 
cuv veu Extapabtwv * ‘?xal éxogototv afopboides yivovras * aÜtn Yap 
À dpxh Tüv vouonuétwv # roûtwv, “Hv ÔE xaxdypoot of dvôpwror 
obrot quivevrai, éravepécar xal xepahiv el éBuvüvrat * phooust 
yap- Toëruv 8 6xécotauv af rouler émwduvor lêv ye voïc Oeboic 
elev, cà &Ayhpara ioyupérepa yiveter, xal péliore, Stuv mpdc 1% 
broyoväple xark To map vd éme rc ddUvne %. "Qyeéer Où 
rautaç Tac GOuvas 15 Tù œuoautixa dôpos Êv T7 yaotpl yevouevos * 


1 EL J.—épéoôœ U.-Ay xai pro xai Av Lind. — 2 ôx. vulg. -ôx. D, Ops. 
—cœiy Ald.-=ôte (bis) Hp, Ald. — 5 éxéonat DX.-pèv ävà Tv vulg.—-Aut 
äva vacat, aut éx)eirouou absolute ponitur, dit Opsop. La seconde aiter- 
native est écartée par la phrase suivante, où éxAsixouox est employé acti- 
vement. Îl ne reste donc que la première alternative. -6opüv vulg.-6opèv 
Ops., Lind., Mack. — ‘ Gpaoÿvez DJX.-Bap.... toérera: om. K.—-dopuv . 
Ops., Lind., Mack. -ôopuv vulg.-éèç H, Lind.-elç vulg.-—éç tù obliteratum 
J. — + 66üvar J, Ald., Frob. — % rà om. G, Ald. — ? èraipn vulg.—-ënépn 
HIKU.-éravépn Lind.-éravaion Mack.-Libenter legerem éravéon, dit 
Ops. dans ses notes. Linden a suivi son conseil ; mais les mss donnent une 
bonne leçon. — # Avec ?v il faudrait lire dprorñta. -yivovtar vulg. —-yt- 
vovtrat DHIU (op, w supra lin.).-ZoAwôñvar HJ.-véonua JUo-vouc. vulg.- 


LIVRE DEUXIÈME. 73 


gourdissements sont à la cuisse et vont jusqu'au jarret ; sur la 
réponse affirmative, on demandera derechef s'ils vont, par la 
jambe, jusqu’au tarse du pied, À ceux qui répondent oui à la 
plupart de ces questions, on dira qu'ils ont le membre infé- 
rieur tantôt chaud et tantôt froid. Quand cette maladie, aban- 
donnent les lombes, se tourne vers le bas, il faut avoir con- 
fiance. Mais quand, sans quitter les hanches et les lombes, elle 
se tourne vers le baut, il faut prédire que le mal est formi- 
dable. 

h2. (Douleurs aux articulations avec gonflement, liées à des 
hémorrhagies, à des prurits, à des douleurs abdominales, à des 
urines pdles.) Chez ceux à qui des douleurs viennent aux arti- 
culations avec des gonflements et cessent, sans avoir le carac- 
tère goutteux, vous trouverez les viscères tuméfiés et un dépôt 
blanc dans l'urine ; et, si vous interrogez le sujet, il dira qu’il 
souffre souvent aux tempes; il dira aussi qu’il a des sueurs 
nocturnes. Mais si ni ce dépôt dans l’urine ni les sueurs n’exis- 
tent, 1l est à craindre que les articulations ne soient estropiées 
ou qu’il ne s’y forme ce qu’on nomme mélicéris. Cette maladie 
survient à ceux chez qui une hémorrhagie habituelle dans len- 
fance et dans la jeunesse a cessé ; on fera donc des interroga- 
tions sur l’hémorrhagie, pour savoir si elle avait lieu dans la 
jeunesse ; et si les prurits sont dans la poitrine et dans le dos ; 
et si le ventre cause des douleurs intenses sans dérangement ; 
et s’il y a des hémorrhoïdes; car tel est le commencement de ces 
affections. Si ces sujets sont de mauvaise couleur, on leur de- 
mandera s’ils souffrent de la tête ; et ils diront que owi. De ces 
malades, ceux chez qui le ventre est douloureux à droite, ont 


rudein p. — ?o. Mack. -ënavépecôa (bis) Codd., Ald., Frob., Foes, Lind., 
Mack. - énavepéo@ar (bis) J, Kühn.-yoüv J.-0oüv om. p.-»vôlouec D.- 
xnôwotes Ald., Frob.— 1° 5è pro te Gal. in cit. t. XVII, p. 395.-Celse a lu 
Herônw pour petappéve : Si frons prurit.— 1! xai.... rapéyouaiv repetitur 
J.—isyupat Ald.-rapakiwv J.-éxrapétiwv Lind.— 1? xai 6x6001ç at ddüvar 
loxupas 60Üvac mapéxouariv À &pxà pro ka... &pyn J.-œiuoppotôac p. — 
Mylvetar pro ToËtuw J.—ot om. G, Ald. — 1 Év te vulg.-Lisez Ev ye.- 
loxupérara DX. — — 15 +5 p.-yivôuevos J. 


7h | PRORREÉTIQUE, 


éxdruv Sù à éBUvn mabantar, Tù oûpov rayb xal yAwpbv oùpéovav. 
"Eote à Oavarwônc uv oBauéic 6 Tpônoc obroc, ! ypévroc 88 xépre 
éxétav d mahadv Aôn À To volonuæ, éu6Avwaaouarv oi Evêpwror 
üm aûvou. A éravepéoôar mepi toù afuaroc, ei véw éévrs Ébfen, 
xat mepl roù du6Auwyoë, xal rep} roû obpou The xevwatoc xal rhc 
Xhopérnros, xal dual rüv dépuv et éyyivovral rs xal psAéouotv 
énuyivduevor * phoouot yep révru à rare. 

3, + Acryñvec OÙ xal Aémpar xul Rebxœ, Folar pèv véoterv À 
nauolv éoUoiv Éyéveré tt Toûtwv, ° À xurk puxpèv pavèv adketut 
êv noÀ)G Yp0vP, Tourorct Uèv où ypà dnôaradiv vomlçerv Td ÉEav- 
Onua, &AÂX von * otar Où éyévero roûrev 7 rt moÂû te xat Ex 
mévnc, roüro &v ln éndaracrc. l'ivovrur de Asüxar pv Ex té 0œ- 
vatwSeotéteoy voanpgétov, dlov xai ñ voücos À Sporvixin xaksomÉvn. 
Af O8 Aëmpar xat of VAeryñves êx vov uelayyokxüv. “Iñjoôur à 
rouréuv ebmeréotepé Éoriv, dou veurratoroi ve yivera 1° xal vewrata 
dort, xal voÙ autos év roïot paA0axurérort xal caprewdesTérorct 
QUETaL. 


1K. Où xp. D.-auéluwrrauaiy J.- à G,-éravépectar Codd., Ald., Frob., 
Ops., Foes, Lind., Mack.-ëravepéodar J, Kühn.-épet HIUp.-àu6àvoypou 
D, Mack. -&u6Avwouoÿ vulg. — ? xai tñc 3. xai tn om. vulg.-drouwv U. 

— 3 soûta om. J.-Post vaëta addit ste épuônèv (addunt re DGIEU, Ald.), 
elre péav, routéoior müov (néov U, Ald.) éniterv päXkov À mrÜev (ntÜoerv 
L, Mack): oxéntecôa ô8 (ôè om. U) toutéotot wat êv voïot nooiv olüngata 
(addunt xai yäp DHIJUp) roûto rè onuetov (xai v.…. onueïov om. K) vou- 
téoraiy ôu6doyév Éoriv vulg. - elte….. éu6oyév éoriv om. P’, Ops., Foes in 
not., Lind. -Opsopœus a conclu avec raison à la suppression de ce membre 
de pbrase, remarquant que c’est une répétition, avec transposition, d’une 
phrase qui est p. 70, 1. 4. — ‘ Ayves D. — 5 roïor DGHDKU. — 6 à om. 
Ops.- voionue Lind., Mack. — ? 1 om. J. - Post eln addit ñ Ald.-}euxai 
Frob., Lind.-vouo. Ops., Lind., Mack. — ? phivind vulg. -goivxin L, Foes 
in not. Lind., Mack.- Gal. G1, : porvixin v6oos, À xatà Doivixnv xai xata 
ta &Xda évarokxù mépn nsovétouaa: ônhoüolar DE xévraula Goxet À . 
&epavtiaow. - La plupart des traducteurs ont rapporté cette glose de Ga- 
lien à notre passage, et ont expulsé par conséquent œBivxñ. Cette correc- 
- tion ne me paraît sujette à aucun doute. On remarquera d’ailleurs que nos 
mss n’ont aucune variante. Mais; qovixin étant admis, qu’est cette maladie ? 
Galien, avec doute, il est vrai, y voit l'éléphantiasis. Wedel, Progr., hésite 
entre l’éléphantiasis et le purpura. M. Rosenbaum (die Lustseuche im 
Alterthume, Halle, 1839, p. 255), considérant que œorvexltesv désigne une 
sorte de débauche (cunnilingus), et que Pollux, au mot àloèç, dit que le 


LIVRE DEUXIÈMR. , 75 


des souffrances plus fortes, surtout quand le reliquat de la 
douleur est dans l’hypochondre au foie. Ces douleurs sont sou- 
dainement soulagées par du gargouillement produit dans le 
ventre; quand la douleur a cessé, ils rendent une urine 
épaisse et pâle, Ce genre d’affection n’est nullement mortel, 
mais il est très-persistant. Quand la maladie a déjà duré long- 
temps, elle cause l’amblyopie. On interrogera sur l’hémorrha- 
gie, s’il y en avait dans la jeunesse, sur l’amblyopie, sur l'urine 
si elle était évacuée pâle, sur les gargouillements s'ils sur- 
viennent et si, survenant, ils soulagent. Les malades diront 
oui à tout cela. ‘ 

L3. (Lichen, lèpre, leucé, maladie phénicienne.) Les lichens, 
les lèpres, les leucés : chez ceux à qui quelqu’une de ces 
affections est venue dans la jeunesse ou dans l’enfance ou sur 
qui, apparaissant, elle s'accroît peu à peu en beaucoup de 
temps, 1l faut regarder cet exanthéme non comme une apostase, 
mais comme une maladie ; au contraire, ce serait une apostase 
dans le cas où quelqu’une de ces éruptions se produirait en 
quantité et soudainement. Les leucés appartiennent aux affec- 
tions les plus graves, comme aussi la maladie dite phénicienne 
{voy. la note 8). Les lèpres et les lichens sont du genre atra- 
bilaire, On guérit ces affections d’autant plus facilement qu’elles 
viennent à des sujets plus jeunes, qu’elles sont plus récentes et 
qu’elles siégent dans des parties du corps plus molles et plus 
charnues. | 


leucé désigne entre autres une éruption survenant aux fèvres, admet qu’il 
s’agit d’une maladie de peau affectant le visage et due à des pratiques de 
libertinage. Mais l’interprétation demeure incertaine; et dans cette incer- 
titude le Glossaire de Galien reste, à défaut d’autres documents, la meil- 
leure autorité, — ? Ayñves U. — 1° xal... ual0axurétoist om. G, Ald.- 
vewtepa J.- Post 1x0, addunt te DIXP’, Mack. 


FIN DU DEUXIÈME LIVRE DES PRORRHÉTIQUES. 


IIEPI KAPAIHS. 


DU COEUR. 


ARGUMENT. 


L'auteur est un anatomiste qui a examine attentivement le 
cœur. Il sait que c’est un muscle, et un muscle vigoureux. Il 
en connaît les oreillettes et les ventricules. Il a vu le péricarde 
et le liquide qu’il contient. Il a examiné avec un soin tout par- 
ticulier les valvules sigmoïdes, et il s’est assuré qu’elles ne per- 
mettent pas que ni eau ni air qu’on pousserait passent du vaisseau 
dans le cœur. Il a reconnu que cet organe communique avec le 
poumon par des veines et.une artère. Conduit par une inspec- 

tion insuffisante, il croit que le ventrieule gauche ne contient 
pas de sang, tandis que le ventricule droit en contient. Il a 
observé que l'aorte et l’artère pulmonaire sont pleines de sang. 
Une fausse opinion qui a été répandue parmi les anatomistes 
de la haute antiquité, est la sienne, c’est qu’une petite partie 
de la boisson glisse par l’ouverture de la glotte et arrive au 
poumon. Suivant lui, cette petite partie du liquide bu constitue 
Phumeur qu’on trouve dans le péricarde. Cette opinion du pas- 
sage de la boisson dans la trachée-artère, l’auteur a institué 
une expérience sur un animal vivant pour la démontrer. 

Avec ces données, voici quelle conception il s’est faite de 
l'usage du cœur : Le ventricule droit envoie du sang au pou- 
mon pour nourriture, par l’artère pulmonaire, et il reçoit une 
petite quantité d’air par cette même artère dont les valvules ne 
ferment pas, suivant lui, hermétiquement, Le ventricule gauche 
reçoit l’air par des veines; mais, comme il ne contient pas de 
sang, il ne peut en envoyer; en revanche, il est le siége du 


ABGUMENT. 717 


feu inné et de l'intelligence; l'intelligence qui commande au 
reste de l’âme. Si les valvules du côté droit servent à faire que 
Pair venant du poumon n’y entre qu’en petite quantité, à quoi 
serviront les valvules du ventricule gauche ? elles empécheront 
que le sang de l’aorte n’y pénètre. Ce sang est grossier et trou- 
blerait l'aliment du feu inné, de l'intelligence, aliment qui est 
une émanation pure et lumineuse du sang contenu dans le 
ventricule droit. 

Dans cette théorie, l’air est nécessaire au cœur pour le ra- 
fraîchir ; c'est cette prétendue nécessité qui va diriger l’esprit 
pour former une hypothèse sur l’usage des oreillettes. Elles 
sont des soufflets disposés comme les soufflets des fourneaux, 
Seulement, les souflets des fourneaux activent la combustion ; 
ceux du cœur tempèrent la chaleur qui est propre à cet organe. 

Deux fois l’auteur s'occupe des fins de la structure et admire 
avec quelle habileté elles sont atteintes. La première, c’est à 
propos des valvules sigmoïdes ; il est instruit de leur usage qui 
est de fermer le eœur du côté de l’artère; et dès lors son ad- 
miration ne se méprend pas quand il fait remarquer avec quelle 
exactitude elles accomplissent leur office. Mais elle se méprend 
quand, se tournant vers les oreillettes, elle loue la main de 
l'artiste habile qui les a si bien arrangées pour souffler l'air 
dans le cœur. Ces déceptions de la téléologie sont perpétuelles 
dans l’histoire de la science; à chaque instant on s’est extasié 
devant des structures que l'imagination seule appropriait à 
certaines fonctions. « Cet optimisme, dit Condorcet dans son 
fragment sur l’Ar/antide, qui consiste à trouver tout à merveille 
dans la nature telle qu'on l’invente, à condition d’admirer 
également sa sagesse, si par malheur on avait découvert qu’elle 
a suivi d'autres combinaisons ; cet optimisme de détail doit être 
‘banni de la philosophie, dont le but n’est pas d'admirer, mais 
de connaître; qui, dans l'étude, cherche la vérité et non des 
motifs de reconnaissance. » | 

Ceux qui sont portés à voir dans la science antique plus 
qu’elle ne contient réellement pourront dire que les anciens 


\ 


78 DU CORUR. 


ont entrevu l’état véritable des choses, faisant arriver Pair 
jusque dans le cœur et admettant par là implicitement que ce 
gaz pénètre dans le sang. Mais il ne faut pas se laisser aller à 
une illusion que cause souvent l’histoire des sciences. L’esprit 
de l’homme, en quelque temps et avec quelques moyens qu’il 
se soit appliqué à une étude, a toujours porté les mêmes apti- 
tudes fondamentales à un objet qui, de son côté, est toujours 
resté le même. De toute nécessité, les premiers aperçus, bien 
que rudimentaires, ne peuvent pas être complétement étrangers 
à la réalité telle que les modernes la connaissent. Mais il y a 
loin de là au développement précis que prennent la démons- 
tration et la théorie par le progrès enchaîné des découvertes ; 
et c’est forcer le sens des choses que de grossir des germes outre 
mesure ; mais ilest vrai aussi que qui dit germe dit quelque 
chose qui, élémentairement, est.identique avec ce qui doit 
surgir. 

Ce qui ressort surtout du souvenir de cette vieille physiolo- 
ge, c’est l'extrême difficulté que d’ordinaire on a pour inter- 
préter les faits anatomiques. Voilà un homme qui connaît le 
cœur et maint détail de sa structure, les valvules sigmoïdes et 
leurs usages; et pourtant, quand il s’agit de mettre en jeu ce 
mécanisme, le but des mouvements lui échappe, et bien des 
rectifications seront nécessaires, bien des intelligences appor- 
teront leur contribution de travail et d'investigation, avant 
que la fonction apparaisse dans tout son jour. 


BIBLIOGRAPHIE. 


- MANUSCRITS. ° 


2446 = C, 2455 — E, Imp. Samb. ap. Mack = P”. 


ABGUMENT. 79 


ÉDITIONS ET COMMENTAIRES. 


2 


Hippocratis liber de corde, quem commentatus est Jacobus 
Horstius. Francofurti ad Viadrum in-4°. — Jourdan (Bibliogr. 
du Diction. des Sciences médicales, t. V, p. 293) cite une édilion 
de 1653, Francf., in-4°, sous le titre de : Enarratio libri Hip- 
pocratis de corde, una cum explicatione quæstionis an intra 
pericardium vivi hominis vel ad alendum vel ad reficiendum 
cor natus humor inveniatur. — Joannes Nardius : Noctium 
genialium physicarum annus primus. Bononiæ, 1656, in-4°. — 
Georgii Segeri dissertatio de ortu legitimo libri Hippocratis de 
corde. Basileæ, 1661, in-4°. Réimprimé en 1678, Bâle, in-k°, 
et dans la collection de Baldinger, sous le n° 12 (Selecta 
doctorum virorum opuscula, etc., 1782). 


IIEPI KAPATHZ. 


4. Kopôin oyuax ‘uèv ôxoln mupaule, yporhv À xeruxophc 
gotvexéa. Kol mepiéebhéatar yiréiva deïov” xai au év adtéw 
Éypèv opxpèv émoïov oùpov, dore Ôdéetc v xbotet Tv xap= 
inv dvaotpégeobar yeyévnrar Ôù Tobrou Évexx, 8xwc SANTE: 
Éwoxouévec Êv quhuxt * yet ÔÈ vo Üypasua éxdcov pékiora xa 
upeupévn dxoc. Toûro à To Üypov * Giobfot À xapôin mivousa, 
ävahauôavonévn xat &vahicxouoa, Aanrouox Toù 5 rvebpovos Tù 
TOTÔV. 

2. Ilivet yp GvBporos rù pèv moXbv êe vnôüv” 6 ykp oTÔpLay06 
éxotov “yüvos, xal ÉxOSyetor Td AT 006 xal Éooa rpooapômelx* river 
G xal &c Tpdpuyya, tutbv d olov xat éxdcov àv Adfor Giù 5 fun 
Écovév* nüua yap érpexèc À Énryhwoots, xàv * Omon peitov woroù 
oÙGEV. Znpriov robro* Av yép vie xudvw À mit Poopuéac Loup 
don Sedunxôve névu mutv, péliore Où out, ro yap xTAvos oÙx ÉoTtv 
ËTuehès oùdS prhdxahov, Émeita Ôà ei Ête mivoyroc 1! évatémyotg TOY 
Aacudv, ebporc àv ToUrov xeypwauévov ti not SAN où œavrèç év- 
Gpdc À xetpoupyla. Oüxouv émiornréov Auiv repi roû roroë, ef ebtpe- 


1 Mëv om. Ald. — ? Je serais disposé à lire xepr6é6Antar. Iepi6e6)éoter 
est un pluriel, qui ne se comprend qu'autant qu'on suppose que l’auteur 
a changé de nombre en esprit, et sous-entenudu xapdiar. —- 3 G&etar CE, 
Ald., Frob.-6&\Antar vulg.-6&intas est dû à Foes, qui a mis le subjonctif 
pour la grammaire. - r&\ntai Lind,- &XAnta est une conjecture de 
Schneider, Dict., au mot 6&}\lw, conjecture que j'adopte. Voy. &Aua plus 
loin, p. 84, 1. 3.-fwuoxnuévos C. eÜypaua Ald. —  &toupée. vulg. — Voy. 
l’art. ôtoupéw dans le Dict. de Schneider, Suppi., où l’on montre que les 
copistes ont généralement changé Gtoffôw en Gtoupéw. Lisez donc ici 
êtoppoi. — Sn. Lind.-&@vôpwnos vulg.-&vôpwros Lind. — 6 yGovoc 
vulg.-x@vos (L, vel x6avoc), Foes in not., Lind., Mack. - Béôuvos Codd. 
Vatic.-rpompoüpeba vulg.-rposæpoüuebx Lind., Mack. -Lisez xpocatpé- 
ueôœæ. — 7 Aépuyya Lind. - Correction inutile.-turôèv E.-virôdy vulg. - 
Arrov legit Cornar. -C'est ruxôov qu'il faut lire. — 5 fwyuñc legit Cornar. 
-nôux C.—-érmyawols C.-xäv CE, Ald., Frob.-oùx äv Æmil. Portus, 
Foes, Lind., Mack.- Cette correction est inutile, et le texte des mss suffit. — 


DU COEUR. | 


s 

4. (Forme du cœur. Péricarde, Liquide qu'on y trouve; il 
provient d’un peu de boisson qui passe dans le poumon.) Le cœur 
est d’une forme pyramidale et d’une couleur rouge foncé. Une 
tunique lisse l’enveloppe, dans laquelle est un peu de liquide, 
semblable à de l’urine, de sorte que vous diriez que le cœur se 
tourne dans une vessie, Cela existe, afin qu’il batte vigoureu- 
sement en bonne garde. Il y a juste autant de liquide qu’il en 
faut pour remédier au feu qui brûle le cœur. Ce liquide est une 
sérosité filtrée par le cœur qui boit, reçoit et consume, lappant 
la boisson qui arrive au poumon. 

2, (L'auteur soutient qu’une toute petite partie de la boisson 
passe dans le poumon par le larynx, malgré l'épiglotte. Expé- 
rience qu’il institue sur un animal vivant pour justifier son asser- 
tion.) En effet, si la plus grande partie de la boisson va dans le 
ventre (l’estomac est comme un entonnoir qui en recueille le 
gros ainsi que tout ce que nous prenons), il en va aussi dans 
le larynx, mais peu et juste ce qu’il en faut pour passer, sans 
‘être senti, à travers la fente. Car l’épiglotte est un couvercle 
qui bouche exactement, et qui ne laisserait pénétrer rien de 
plus que de la boisson. Voici la preuve du fait : Teignez de 
l'eau avec du bleu ou du minium, donnez-la à boire à un ani- 
mal très-altéré, particulièrement un porc (c’est une bête qui 
n’est ni délicate ni propre), puis coupez-lui la gorge pendant 
qu’il boit, vous la trouverez colorée par la boisson ; mais cette 
opération ne réussit pas entre les mains du premier venu. Il ne 
faut donc pas refuser de nous croire au sujet de la boisson, 
quand nous disons qu’elle fait du bien au canal chez l’homme. 
Mais alors comment de l’eau arrivant en abondance cause-t-elle 


°Omoer vulg.-Gon Mack. -[oùdè] ueïtov Lind. — 1 popétaus Ald. — 
W &vortépors C, Ald.-Aeuèv Ald.-xeypouévov Ald. 


TOM. IX. 6 


82 DU COEUR. 


réçer Thv oûotyya To évépone. AM rüc Uowp ! évédnv évopouov 
Exhov xal fixe mapéye nouAliv; obvexa, onul, ärévrixpu tic 
&varvoñs péperar. To yäp à rc *füunc écpéov, Éte rapà * rurhdv 
tov, oùx éviocatar 77 &vapopn Toù ñépoc, &XÀG viva xl Aelnv 656v 
of napéyer À émlreytie” voüro Sè rù Gypèv andyer Toù 5 rveuovos 
Epua ro hépr. 

3. Tôv uv oùv Aéox yph, yevéuevor Geparelnv, évéyxn êrloe 
Thv adrhv 60dv x Ge ÉvOev Ayayev * rd 8° Bypdv, rd pév eîç rdv 
xouhebv aûténs &rontôer, rù ? 8” ag Ebv té hépe Opate ywpéerv ET. 
Taërn xal Sualper rdv obpavèv, éxétuv ralivËpouËn Td nveua * ru- 
AvBpouéer SE xard Slxnv * où yap Éorev évOpumou pÜatoc Tpopà TabTa” 
x66 ykp &vôpwmou Tpoph Eveuos xal Edwp Tà ou; SA& Ado 
ruuopin °Euyyevéos zéünc. 

h. Tlept àà où 6 dyos, À xapôln uÜs ÉoTr xépra ioyupôc, * où Tü 
vebp®, GR midmuart cupxéc. Kat GÜo yaorépac Éxer Giuxexpruévec 
dv El mepi66luw, ray pi Evôa, rhv SE Evôæ” obdèv GE éolxæoiv AT 
Anciv° À pv vykp Ev rotor Oebuoïorv Ent otowa xéerar piléouca T7 
Etépn [ph:61], 14 GE debrh put rov Ev Autos * À yap rüox xapôln 
routéotor Tv Éôpnv éunremolnto drkp Aôe xal néuruv epuxolAroc 
xaÙ Aœyapwrépn moddë tic Étépne, oùBè tic xapôlns véueTar Thv 
Écyarunv, SAV Eyxarahelner rdv obpaydv orepedv, xal ÉoTiv Gonep 


1 ’Avoôèc vulg.-Le sens paraît clair, et ce mot doit signifier, comme 
disent les traducteurs, affatim. Mais c’est en vain que Foes cherche à y 
trouver ce sens; et c'est &véënv qu'il faut lire. - Évoupoy vulg.-évopouov 
Foes in not., Lind., Mack.-Cette correction est très-bonne, — ? xepuéyet 
C (x. om. E), Ald., Frob.-napéyez est une correction d'Æm. Portus, 
adoptée par les éditeurs subséquents.-rov}iñv C.-7roXnv vulg.—-oûvexa 
C. — 3 épuñs vulg.—-puuñs Æm. Portus, Lind.-fwyuñc P', Foes in not., 
Mack. -f6unc est la bonne correction. Voy. plus haut dià füunç écpuév. 
— “roïxov vulg.-Je ne doute pas qu’il ne faille lire rut6èv, comme plus 
baut Turôdv dë oïov xal éxédov &v Ado: Ilaxpà Turhdv est l'équivalent de 
rapæ mixpôv.—éniteutie C, Calvus. — 5 x. Lis, Mack. — 6 Ôë Ç, Mack.- 
ëc Lind., Mack. -à@rontver C, Mack.-àrométe. Lind.-@nonie. vulg. — 
7 dë Mack.-ywpéer" v taütn xai Ald., Lind.-xataôianv CG. — ® o. Mack. 
— ? oÜtw pro où té C. — 1 J’ai placé pAc6t entre crochets, le supprimant. 
Pc6t ne signifie rien ici; que serait cette autre veine ? Il aura été pro- 
bablement mis pour xosAiy, mal lu. En tout cas, c’est bien de l’autre ven- 
tricule qu’il s’agit, désigné deux fois plus bas de la même façon, ñ étépn. 


DU COEUR. | | 83 


tant de malaise et de toux? parce que, répondrai-je, elle mar- 
che à l'encontre de la respiration. En effet, ce qui pénètre par 
la fente, allant peu à peu, ne s’oppose pas à l’ascension de l'air; 
loin de là, l’humectation lui lubrifie la voie qu'il parcourt, Ce 
liquide s’en va du poumon avec l'air 

8. (L'air rafrafchit. Quant au liquide, une partie arrive jusque 
dans le péricarde, et l’autre partie s’en retourne avec l'air. L'ai 
et Peau, étant des substances crues, ne peuvent servir à la naur- 
riture de l’homme.) Ainsi, nécessairement, l'air, ayant rempli 
son office de remède, reprend la route par laquelle il est venu; 
et, quant au liquide, une part est expulsée dans. la gaîne du 
cœur (péricarde), qui laisse l’autre part s’en retourner avec 
Pair au dehors. C’est alors que le souffle, en revenant, sau- 
lève le voile du palais; et il revient par raison naturelle; car 
ce ne sont pas là des aliments pour la nature de l’homme; 
comment, en effet, serait-ce nourriture de l’homme que du 
vent et de l’eau, substances crues ? maïs il faut y voir plutôt le 
secours pour un mal congénital. 

L. (Le cœur est un muscle. Description des deux ventricules.) 
Revenons à notre propos. Le cœur est un muscle très-fort, non 
par les nerfs ( parties tendineuses), maïs par le feutrage de la 
chair. Il a sous une seule enveloppe deux ventricules séparés, 
l’un d’un côté, l’autre de l’autre, Ils ne se ressemblent point : 
celui de droite git sur l’orifice et est attenant à l’autre (je dis 
le ventricule de droite, mais du côté gauche, car le cœur en- 
ter a son siége de ce côté); de -plus, il a beaucoup d’ampleur, 
et est bien plus grand que l’autre ; il n’occupe pas l’extrémité 


— 5 6è ëv Jauoïc legit Cornar. - Cette lecture de Cornarius va contre le 
sens de l’auteur-xäox om. dans Kühn par une faute d'impression. — 
M oÙpayxdv (oüpaxov E, Kühn; oùpayèv Lind.; oùpéyov Foes in not., 
Mack) xai otepeov (otepeéc Lind., Mack) éotiv vulg.-Quoique oùpayôc 
veuille dire l’ouraque, cependant il a pu très-bien étre pris par un auteur 
aussi ancien dans le même sens que oùp«yd;, la composition s’y prétant; 
aussi n’y a-t-il, je crois, rien à changer. Quant à oxepedv, la correction 
OTEpEŸS ne remédie à rien; car à quoi se rapporterait ce masculin à côté 
de xpoceffauévn? Je pense qu’il suffit de déplacer xai. 


84 ‘ DU COEUR, 


Ét0ev mpoceféataém. H 8è Etépn * xéevar Énévephev pv matoTe, 
cxat xar” Ouwplnv pakiota pv pat dpiorepé, ôrn xal Gracnpaives 
rù duo. 

5, Tepléohov GÈ Éyer muybv, xal Bébpov u6:666pwrcar xd Elo 
elxehov Ep. PAXXX yhp Hôn xal Toù *nvebpovos ÉvUerar meta 
mpoonvine, xal xoAdGer vhv éxpacinv Toù Bepuoë reptéaAlouÉvN * 6 
yo nvedpov quoer duypés * drap xal ? Quyôuevos T7 elarvoñ. 

6. “Aupu ye pv Gacetar th Evdov xat Gonep *brobabeb pue 
var, xal päXdov tic Gebtñe À Aa To yap Éppurov rÜp oùx Ëv T7 
Getin, S@ote où Oadua Tonpuréonv yevéodar Tv Axvhv éonvéoucay 
“éxphrou* Tabtn xl rayerov évOsdounTa puhaxie elvexa Tic ioyuos 
toù Oeppoë. . 

7. Zrôpora à Tabrénoiv oùx dvewyaoiv, el ph tic dmroxelpec Tüv 
odatov Thv Sxopuphy xal Ts xapôlns Thv xepañv- Av à éroxelpn, 
pavhserar xal took créera nl ?Suol yaotépoiv* À yhp rayeln 
ph êx une dvaéouca, rhav& vhv &biv, Av dvatun07. Abta rnyal 
pus Loc évôpérou, xal of worapol évrabla dvè rù aûue, rotouv p- 
Gevar ro oxvos, obror Où xal rhv Ewv pépouor té évbpwnw, xAv . 
abavhéwotv, drébavey GvÜpwroc. 

8. Ayxoù D süs éxpÜatos Tv pAebüiy cûpare 1 Thor xothfnav 
apptésbrxuot, LadGaxà, onpayywodex, à xArtoxerar pv oüuta, Tok- 
para Ô oùx Écri obdtuv® raüra ap ox Évaxobouciv layñc Éore dà 
dpyava voïoiv À qÜats Spréter rdv hépa. 1 Kairor Soxéw rd moine 


/ 

! Post x. addit pèv C. — ? #X. Lind., Mack.-xpoo. (xpooivinç C) ve nai 
vulg. -Ce re me paraît inutile, et je l’ai effacé. — 5 Yuypouevos (sic) E. — 
#üx. (addit xxi C) u&Xdov (addunt ôè P’, Lind., Mack) tñç vulg.-Üx. a 
Aov GE Towc Ts Vatic. Codd.-Avec C il n’y a rien à changer. — 5 dote 
(addunt où Foes in not., Mack) 6aüua vulg. -L’addition de la négation est 
indispensable. -éonveuouaav C. — € xayerdy est regardé comme un mot 
douteux par Schneider, dans son Dict. ; cependant il est ici sans variante, 
comme ailleurs des Mal.’ des Femmes, $ 110, t. VIII, p. 236, note 7. — 
"T'adréotoiv vulg. -adrénoiv C.—-ànoxetog vulg.-Lisez änoxelper. — ? xap- 
fnv vulg.—xapôtnv n’a ici aucun sens. Je propose xopuyhv, sans étre sûr 
que ce soit là le mot véritable, — ® Suotv Lind., Mack. —yaotépav vulg. — 
vactépotv Ald., Lind., Mack. — 10 sv C, Ald.-tAv om. vulg.-&vôpunos 
vulg. — 6vôp. Lind, — ! <oïot Ald. - = pes [ai] onp. Lind., Mack, — 
1 xœite C. | 


DU COEUR, 85 


du cœur, mais il en laisse solide le bout, et il est comme cousu 
par dehors. L'autre gît par-dessous principalement, et répond 
directement à la mamelle gauche surtout, où le battement se 
fait sentir. 

5. (Paroi du cœur. Sa loge entre les poumons. L'office du 
poumon est d'en tempérer la chaleur.) Le cœur a une paroi 
épaisse, et est logé dans une fosse dont la forme ressemble 
à celle d’un mortier. Il est mollement revêtu du poumon, et, 
ainsi entouré, modère l’intempérie de la chaleur; en effet, le 
poumon est naturellement froid, et de plus la respiration le . 
"rafraïchit. 

6. (Intérieur des deux ventricules, Le feu inné est dans le 
gauche.) Les deux ventricules sont raboteux en dedans et 
comme corrodés, le gauche plus que le droit; le feu inné n’est 
pas dans le ventricule droit; il ne faut donc pas s’étonner que 
le ventricule gauche ait plus d'aspérités, puisqu’il attire en soi 
de l’air intempéré. En dedans aussi il est d’une construction 
épaisse pour garder la force de la chaleur. 

7. (Orifices artériels des deux ventricules, Sources de la vie.) 
Ils n’ont point d’orifices apparents, à moins qu’on n’excise le 
sommet des oreillettes ou la pointe du cœur ; par cette excision 
apparaissent les deux orifices des ventricules ; au lieu queksi 
lon coupe la grosse veine (artère pulmonaire ou aorte) qui pro- 
vient de l’un des deux, la vue sera trompée. Ce sont là les 
sources de la nature humaine, les fleuves du corps qui en ar- 
rosent l’ensemble, qui y portent la vie; et, quand ils sont des- 
séchés, l’homme est mort. | 

8. (Orèillettes. Ce sont des soufflets qui insufflent l'air dans 
le cœur, comme les soufflets ordinaires le poussent dans les 
fourneaux. L'auteur a remarqué que les ventricules ne se con- 
tractaient pas en même temps que les oreillettes.) Près de l’ori- 
gine des veines (artère pulmonaire ou aorte), autour des ven- 
tricules sont disposés des corps mous, sinueux, qu’on nomme 
oreilles à la vérité, mais qui ne sont pas des pertuis d'oreilles ; 
car ils n’entendent pas le cri. Ce sont des instruments par les- 


86 DU CORUR. 


xetpévaxros dyabou* xaracxebauevos yhp tyfua otepedv Écômevoy 
rd onksyyvor Ou To Imunrixdv vo ÉyyÜperos, Énrerra ? nv 8dv 
Excxdv, mapéônxev adtéw qÜouç, xafanep voior yodvorotv oÙ ya 
xéeç, Gote Giù rouréwv yespouraz Thv rvonv. Texurñpiov Gë Toù Àd— 
you” Thv pv yhp xapôlnv ‘idouc àv birratouévnv oùloue}T, à à 
obara xat” idinv * dvapuowueva te xal Euuinrovre. 

9. At roro GE pue xal phebla pèv Épyabseur vhv dvenvoñv &c 
rhv éprorephv xoukinv, éprnpln 9° & thv dXAnv* Td yap maux 
Exruubrepor xat émtddo1ac Éxov. “Expn dè Auiv mao và mixel- 
ueva Tac xapôinç S Grabuyeodar" BébGAarrar &ç rt yap To Oepudv Èv 
roïor debsotorv, Gore dix tv mébnv ox EAaGev edretèc Gpyavov, va 
ph räurav xparn0 nd Toù émidvroc. 

40. Aoëmds éotiv 6 Adyoc 76 Ac xapôinc GuÉvES Dave, Épyov 
8 détannyntotarov, “Yuéves yap xal ŒAhot vivéc év °ror xouinotv 
éxotov épayvar Gianetées Guoavrec révin Tà oréuata, xTn00vac Èu- 
GdXdouoiv éç rhv ovepehy xapôinv. Obrol mor 1 Soxéouauv of révor roù 
onhayyvou 1! xal rüv dyyelov, dpyat rüouv dopriotv. "Eort CE ad 


VIarixèv vulg.-mhæorixdv Foes in not., Lind., Mack. - Mettre rAavrtt- 
av, c’est changer le texte, sans rendre le sens bien satisfaisant, Je crois 
m'approcher de la vraie leçon en lisant xiAntixév; ce sera l'équivalent de 
ruuartt capxôs, p. 82, 1. 15.— ? xéveov (sic) C. — 3 fôo1s Frob.— 4 àva- 
qu@ueva C. — 5 8 Mack. -eic vulg.—éc C, Lind., Mack. — * &taÿÜyector 
Bañuara (Bebiñuarta E, Ald., Frobz; BéGanua C; mepi6tuata Mack). 
Éott yap To Oepmèv (addit xai Lind.) év voïoi SeErototv vulg.-Dans le Suppl. 
au Dict. de Schneider, Struve remarque qu’à l’article Bxñuæ Schneider a 
effacé la signification d'enveloppe, et a expliqué différemment un passage 
des Analectes (11, p, 28) où ee mot figure, mais que pourtant fhñua se 
trouve avec cette signification dans le livre du Cœur. Struve a été trompé 
par les textes imprimés. Ici BAñuata est une correction de Foes, adoptée 
par Linden; les mss et jes anciennes éditions ne portent que Be6ñgata 
ou fé6lnua. Le sens d’enveloppe donné à f\ñux ne peut donc pas être 
autorisé par notre passage. Reste Bééinua ou Be6dñuata qui ne sont pas 
grecs. Quel est le mot caché là-dessous ? Mack a mis rep6dñuare, et Calvus 
repagula. Mais la suite m’a suggéré une autre conjecture, Calvus à une 
négation avec 6epuôv : Nam calor non est in dextris. Cornarius l’adopte. 
On y est conduit en effet, et le texte de vulg. ne peut subsister; car il est 
en contradiction avec ce qui a été dit plus haut : vd yàp Éupurov xüp oÙx 
êv th deu (p. 84, L. 9); de là la négation proposée par Cornarius. Linden 
atténue la contradiction avec son xai : Il y a du chaud même dans le ven- 
tricule droit, Mais cela ne suffit pas ; et le sens de la correction est indiqué 


DU CŒUR. 87 


quels la nature attire l'air. Et, certes, à mon avis, c’est l’œu- 
vre d’un artiste habile; car, ayant reconnu que ce viscère se- 
rait de structure solide à cause du feutrage du parenchyme, et 
ensuite qu’il était tout entier attractif, il lui adjoignit des souf- 
flets, comme font les fondeurs aux fourneaux, de sorte qué, par 
cette entremise, le cœur se procure la respiration. Eh voici 
la preuve : Vous verrez le cœur s’agiter en totalité, tandis 
que, isolément, les oreillettes se gonflent et s’affaissent. 

9. (Des veines apportent l'air au ventricule gauche ; une ar- 
tére l'apporte au ventricule droit. L'air froid n'arrive pas direc- 
tement au cœur, afin de ne pas éteindre dans le ventricule droit 
le chaud qui n’y est pas trés-fort.) Aussi je dis que des veines 
(veines pulmonaires) effectuent la respiration pour le ventricule 
gauche, et une artère pour l’autre; car ce qui est mou est da- 
vantage attractif et susceptible de s'étendre. I] fallait pour nous 
que les parties adjacentes fussent plus refroidies que le cœur; 
en effet, le chaud souffre, dans le ventricule droit, une certaine 
lésion, si bien que, vu cette lésion, il n’a pas pris un instru- 
ment actif, afin de n’être pas complétement surmonté par l'air 
entrant. _- 

40. (Valvules sigmoïdes, L'auteur a constaté qu’en se relevant 
elles mettent un obstacle complet à tout ce qu’on voudrait pousser 
dans le cœur par l'artère. Cependunt il croit que la clôture est 
moins hermétique à droite qu'à gauche. L'intelligence réside 
. dans le ventricule gauche et commande au reste de l'âme.) Ce qui 
reste à dire du cœur se rapporte à des membranes cachées, 


par une phrase que je considère comme parallèle : &ofevès yàp évrauôa 
(dans le ventricule droit) tù 6epu6v (p.92, 1. 1). Et même j'aurais mis di- 
rectement : &ofevès yap Tù Bepudv v toïor deErgtoiv, si je n’avais cru voir, 
dans Bé6Anua ou BeBliuata, des restes de la vraie leçon. Et finalement, 
au Îieu de Bé6Anpa * Éotr yap, je lis BéGhancar Éç ti yap. — ? ol pro 6 Mack. 
— 9 &éuxyanntôétatoy vulg. -Coray, Mus. Oxon. Consp., p. 12 : &£tarnyn- 
zétatov, ionice pro GEtapnyntotatov, dignum maxime quod narretur. 
Herod., IT: toûro 6è voù ‘Hpaiorou to fpèv iBrÜoaofar év at édv péyu 
re xai &Erannyntétatov.— ? tofu xolAotot Ald.- toto xouiotot CE, Frob. 
— 5. om. Aid. — f xoÙ om. C.-%pyai [GE] Lind.-&oprñporv C, Ald. 


88 QU CŒUR, 


réuv Geüyos, 1 $ Büpaior teunydvnvrar rpeîc ôpéves Éxéorn, * repr- 
pepéec dE dxpou mep éxdcov fuiroux xüxdou, 3 of te Euviovres Oœu- 
péorov &c-xAelouor 14 oTtopara, tüv dopréuv mépac” xal tiv xæpôlnv 
&roBavovros Av mi éÉemioramevos * rdv épyaïov xéomov 5 épehdv, 
rüvêe tv pév ‘éroorion, Tùv à 7 éravaxAivn, oùre Üdwp àv SLR Goe 
Beis Thv xapôlnv oûte püoa éubaAloUEvn * xal mA Tüv TH pr- 
ovepis * *rouyäp éunyaviônonv érpexéorepo xatà Slxnv* yvoun yàp 
ñ voù dvôponou 1 mépuxev &v Th Au xouMn, xal dpyer Tic SAÂNE 
quxis. 


41. Tpéperar dE oùre ourloroiv oÙte lmocoïiar voïorv énd Tié vn- 
Bvos, GAXË xadapñ xal puroedet meproucin yeyovuln x rh Staxpl- 
cuoç Toù afuuroc. 1? Ebropéer Gà vhv rpophv êx rc Éyytoru 13 detu- 


1 OÙ (at C3 ol Mack; xoi pro of Lind.) vulg.-Les traducteurs entendent 
adtéwv &eüyoc de la paire des aortes, c’est-à-dire l’aorte et l'artère pul- 
monaire. Mais avec ot, la construction de la phrase est très-embrouillée. 
Aussi avais-je été disposé à rapporter adtéwv à duévec, traduisant : Il y en 
a deux jeux, trois membranes à chaque, qui sont disposées aux portes, etc. 
De la sorte, la construction serait toute simple; mais Ceüyoc se prête mal à 
cette traduction. Je pense que c’est sur oî que doit porter la correction et 
qu’il faut lire &, ce qui, avec l'iota souscrit et l’iotacisme, n’en diffère pas 
dans nombre de mss.- 66peor vulg. — Oüpeorv C.- O6pnor Lind.-Gupror 
Mack.-—Oüpeat est sans doute pour Épato:, forme du datif qui se trouve 
quelquefois, bien que rarement, dans la Collection hippocratique. — ? xe- 
pupepèc CE, Ald., Frob.-mepipepées est une correction des éditeurs. — 
BOT te Euviévrecs Bauuätouetv (Bauuéaiov CE, Ald., Frob.) &ç vulg.-Les 
mss ont Gauuaäctoy ; les éditeurs l’ont changé en Gauuätouaiv. Et de fait, 
il faut changer quelque chose en cette phrase. Mais, vu la teneur de la 
phrase, j'aime mieux modifier Euviévrec, dont je fais Evviévrec; et je garde 
Oauméciov des mss. — 4 Peculiari artificio in aperiendo thorace usi fuerunt 
haruspicés, ut costas non discinderent, sed, cartilagine Erposräet excisa, 
ad cordis invoiucra penetrarent. Hanc enchiresin quoque :Galenus adopta- 
vit (de Admin. anat., VII,6: cartilaginis mucronem extremum vel tuis 
ipsius digitis vel hamulo vehementer attollens, omnia in orbem circum- 
data, per quæ vicinis particulis continentur, incides). Hyrtl, Antiquitates 
anatomicæ, p. 28. — 5 &peldwv, tv pèv vulg.-&pelévrwv ô tèv uèv CE, 
Ald., Frob.-Mettre &pekwv au lieu de gpelôvtwv et supprimer le Gë est 
une correction des éditeurs, ingénieuse sans doute. Mais n’est-il pas pos- 
sible d'éviter une conjecture et de garder le texte des mssP Au lieu de 
dpelôvrwv Ôt, je lis &pekwv, tüvôe, sous-entendu üuévuwv; ce qui est non 
changer, mais lire autrement la leçon. — 6 &xootepñoer vulg.—1l s’agit ici 
des valvules sigmoïdes de l’aorte et de l'artère pulmonaire, qui se ferment 


DU COEUR. 89 


structure très-digne d’être exposée. Des membranes et certaines 
autres qui sont commes des toiles d’araignée, s'étendent dans 
les ventricules, font une ceinture complète aux orifices, et pro- 
jettent des filaments dans la substance solide du cœur. À mon 
mon avis, ce sont les liens du viscère et des vaisseaux, les 
commencements des aortes. Il y a une paire de ces aortes, aux 
portes desquelles sont disposées trois membranes de chaque 
côté, arrondies, à leur extrémité, en forme de demi-cercle; et, 
en se rapprochant, c’est merveille comme elles ferment les 
orifices, limite des aortes. Après la mori, si, connaissant le rite 
ancien, on retire le cœur, et que, des membranes, on écarte 
l'une et couche l’autre, il ne pénètrera dans ce viscère ni eau 
ni air que l’on y pousse, et surtout du côté gauche; là, en effet, 
la clôture est plus hermétique, comme cela doit étre; car l’in- 


telligence de l’homme est innée dans le ventricule gauche et 


commande au reste de l’âme. 

11. (Le ventricule gauche se nourrit d’une matière pure qui 
provient du sang contenu dans le ventricule droit. Les valvules 
empéchent que le sang grossier de l'aorte ne vienne troubler cette 
matière. L'auteur a reconnu qu'après la mort le ventricule gau- 
che est trouvé vide de sang.) Le ventricule gauche ne se nourrit 


si exactement qu’elles ne permettent pas que rien pénétre dans les ventri- 
cules. Pour qu’elles remplissent leur office, il faut qu'elles ne restent pas 
appliquées contre les parois du vaisseau, maïs qu’elles s’en détaehent. 
Cest ce qui m'a décidé à lire &xootnon (le subjonctif à cause de àv), mot 
dont le sens se rapproche de celui de éxavaxAivn, quoique moins vague. 
Anootepñoe ne peut rien signifier ici. J'avais songé à äroovopéon, qui 
s'éloigne moins de la lecon des mss; mais on ne trouve que dans les lexi- 
ques àrootopévvuu. — ? émavaxAvet vulg.- éravaxhives CE, Ald., Frob.- 
L'accentuation des mss est la bonne, et la correction des éditeurs est inu- 
tile. Seulement il faut le subjonctif. — 8 &ç Lind., Mack. — ? rÿ yap (Foes 
ià not., pro taüry yàp), Lind., Mack. - 1] n’y a rien à changer.-xataôluny 
C. — 19 C’est aussi l'opinion de Diogène d’Apollonie; il nomme le ven- 
tricule gauche äprnpraxñ. — 1! motisiv C.-voïotv G.-roïoi om. vulg.- 
reproëan GC. — 2 &ropées C.- Schneider, dans son Dict., remarque que 
eüropetv veut le génitif, et qu’il ne se construit avec l’accusatif que chez 
des écrivains postérieurs. Cependant le voilà avec l’accusatif dans un au- 
teur très-ancien. — À Selauévnc vulg.- ôetausvc CE, Ald., Frob. 


90 — DU COEUR. 


pévne roù afpuros, 8x6 Aousu the dxrivas, xal veuouévn ! Gorep 
x vnôos xal évrépoy Thv rpoghv, xal Toûro er œÜotv Exwc 8Ù pr 
dvaxwyh 50 ourlov rh évedvra &v 7 éprnpln év Ladr édv, * anbxdelet 
thv Ên” aüthv xéAeudov * À yap eyaäkn.&prrpln Béoxerar vhv yatépa 
xat Tà Évcepa, xal yéuer voice oùy fyemovixñc. “Ori Gà où Tpése- 
tar Bhsrouéve *afuar: Sao Dôe* * érospuyévros Toù Coou, oyt- 
côslone the dprorepic xoukine, épnuln puiverur rüou, niv ipüpde 
nivo nai goXñc Envoie nat tüiv Opuevéwv, repl dv Hôn moi tépovrar* 
À GE 5 éprnpln oÙ Actparmoüca, oùS À eErh xouAn. Touré pv oùv 
+ 6 ou ka éd vo T 0e À mpdpasts Tidv bévuv. 

.… Tè 5 a«ù pepéuevov Ex rhç deErs, Gwyoürar pv xt voûro Th 
us ro v Gpévev, rAV où xäpra lôcwoxev bd dofevelnc” &À) 
&volyecar uv * éç rveuove, &ç alue rapuoysiv adré ëlc Thv cpophv, 
xeletar Se éç rhv ‘° xxpôlnv oùy éput, Exnx Écin iv 6 np, où 


1 "Qonep Ëx vnôGoc Tüiv évrépuv Tiv Tpophy oùx 8v (xai roûro pro oùx 
Ôv legisse videtur Calvus) xarà qüoiv vulg.-Ce passage est très-obscur. 
Calvus : Distribuensque ceu de ventre intestinorum nutrimentum, hocque 
naturaliter, Cornarius : Et depascens, velut ex ventre intestinorum alimen- 
tum non naturale existat. Foes : Tanquam distribuens ex inferiore ventre in- 
testinorum non naturale alimentum. Ces traductions, très-obscures, ne sont 
pas même d’accord avec le texte, puisque 4v ne peut se rapporter à toopñy. 
Aucune conjecture plausible ne se présentant à mon esprit, j’adopte la 
lecon de Calvus, qui est une petite autorité , mais enfin unè certaine autorité, 
et en même temps je change tv en xai. Le sens général de l’auteur se Jaisse 
apercevoir : il a reconnu que les valvules du ventricule gauche ne permettent 
pas le passage d’un liquide de l’artère dans le cœur. II pense donc que le sang 
de l'aorte n’y arrive pas; et, suivant lui, les valvules ont pour objet d’em- 
pêcher que le sang grossier de ce vaisseau ne vienne troubler la matière 
pure qui sert d’aliment au fet, à l'intelligence logée dans le ventricule 
gauche. Mais comment s’explique-t-il à lui-même de quelle façon le treuble 
serait produit par l'irruption du sang de l'aorte, c’est ce qui reste obscur. 
— 2? éroxkein Ald., Frob. — 5 minor: à peyän &prnpin ôrihov vulg.-Je 
n’hésite pas à effacer à peyéln &ptnpin, le considérant comme l’addition 
de quelque copiste qui voulut éclaircir ce qu'il ne comprenait pas. Ce qui 
se nourrit d’un sang qui ne se voit pas, c’est non la grande artère, mais 
le ventricule gauche, l’auteur disant expressément qu’à l'ouverture du 
corps, le ventricule gauche est trouvé vide de sang, et la grande artère 
pleine de sang. — ‘ äxomuyévros C.-oxaobeions C, Ad. -üuéveov vulg.- 
dpevéeov À — 5 apripin À. — * œyye: vulg. -àyyeiw C, Lind., Mack.-&pyet 
(ste) E, Ald., Frob. — ? #8e (*ôn CE, Ald., Frob.) xpôpaorç vulg.-—La 
fausse leçon fôn indique qu'il y avait à à qui a disparu. — * 6 Mack.— 


DU CŒUR. | 94 


ni d'aliments ni de boissons provenant du ventre, mais il se 
nourrit d’une superfluité pure et lumineuse qui émane d’une 
sécrétion du sang. Il se procure en abondance cette nourriture 
dans le réservoir du sang qui est tout proche, projetant les 
rayons, et se repaissant de sa nourriture comme il ferait par le 
- ventre et les intestins, et cela conformément à la nature. Mais, 
afin que ce qui est dans l'artère ne suspende pas l’aliment qui 
est en fluctuation, il ferme de son côté le chemin; car la grande 
artère butine le ventre et les intestins et se remplit d’une nour- 


riture qui n’est pas de premier ordre. La preuve que le ventri- 
qui n’est pas de p preuve q 


cule gauche ne se nourrit pas d’un sang qui se voie, la voici : 
Sur un animal égorgé, ouvrez le ventricule gauche, et tout y 
paraîtra désert, sauf un certain ichor, une bile jaune et les 
membranes dont j'ai déjà parlé. Mais l’artère n’est pas privée 
de sang, non plus que le ventricule droit. Telle est donc, sui- 
vant moi, la cause pour laquelle ce vaisseau est pourvu des 
membranes. 

12. (Arière pulmonaire. Elle conduit le sang au poumon. 
Elle apporte de Pair au ventricule droit, que les valvules ne 


ferment pas hermétiquement. Mais; ces valvules ne laissent pas- 


ser que peu d'air; car autremeñt le chaud, qui est faible dans 
le ventricule droit, serait éteint. Le sang rest pas chaud natu- 
rellement.) D'autre part, le vaisseau qui sort du ventricule 
droit, est, lui aussi, assujetti par la commissure des membranes, 
sauf qu’il n’a pas de grandes pulsations, vu sa faiblesse. Il 
s’ouvre du côté du poumon, pour lui fournir le sang qui le 


Evu6ourñ Ald. — # c nvebuovoc àyyeta (@yy. om. CE, Ald., Frob.) alu 
RapaogEïv abTois Tv Toophv vulg. - &yyetx est une addition qui paraît due 
à Cornarius. Aucun mss, aucune ancienne édition ne donnent ce mot. Le 
fait est que le texte exige une correction, et &yyeix a été ingénieusement 
trouvé pour correspondre à aûto. Cependant je ne crois pas qu’il faille 
le recevoir ; la construction reste peu commode, et l'on ne sait ce qui gou- 
verne xapaoyeiv à l’infinitif; aussi Cornarius semble-t-il avoir prolongé la 
correction et lu xzapasyév. Je conçois autrement la restitution, me tenant 
plus près de la leçon des mss. Je lis, au lieu de xveümovos, mveugova dc ; 
et, au lieu de aÿroïç, aûr@ elc. — 1° xapôiav vulg.- næpinv G.-modÙc 
vulg.—-xouAds CE, Mack. 


92 DU COEUL, 


névu Ôè mouAUc* dafevès yho évrat0a vd Gepuôv, ! Guvaotsuopever 
xphpare Quypoë- ro aix yhp oùx Éott rh qÜoer Oepuèv, oùdE yàp 
&Xdo T1 Üdrup, GX Geppalverar Goxées ÔË toïos moXhoïor pÜart 
Osopôv. Ispl ÔÈ xapdine voraura eipnobe. 


t Av... Oeppèv om. Ald.-ypñuat. vulg.-xofuart Coray, Mus. Oxon. 
Consp., p. 2. 


DU COEUR, 93 


nourrit, mais se ferme du côté du cœur, non toutefois herméti- 
quement, afin que l'air y entre, sans pourtant arriver en abon- 
dance ; car, là, le chaud est faible, dominé par le mélange du 
froid; le sang n’est pas chaud naturellement, non plus qu’au- 
cune autre eau, mais 1l s’échauffe, bien qu’à la plupart il 
paraisse naturellement chaud. Soit dit ainsi au sujet du cœur. 


FIN DU LIVRE SUR LE COEUR. 


_ HIEPI TPOŸHS. 


DE L’ALIMENT. 


ARGUMENT. 


Les hippocratiques ne connaissaient, quant à l’aliment, que 
les deux termes extrêmes : ils savaient qu’il était introduit 
dans le canal digestif et assimilé à chaque partie, devenant os 
dans les os, muscle dans les muscles, veine dans les veines, et 
ainsi du reste. Mais toutes les opérations intermédiaires leur 
étaient inconnues ; et, en l’absence de notions précises, voici à 
peu près l’idée qu'ils se formaient : il y avait deux genres 
d’aliments opposés l’un à l’autre, l'aliment proprement dit, qui 
entrait par l’œsophage, et l’air, qui entrait par le poumon. 
Les artères, par le cœur, qui en était la racine et qui était 
le siége et le réservoir de la chaleur innée, portaient l'air 
dans tout le corps ; les veines, par le foie, qui en était la ra- 
cine, portaient partout la substance alimentaire; de là le che- 
minement du sang, du souffle et de la chaleur. Mais quel était 
‘le rapport de l’air avec l’aliment, et quelle réaction se passait 
entre les deux, c’est sur quoi les hippocratiques n’ont rien dit 
et ne pouvaient rien dire, On sait que la haute antiquité médi- 
cale considérait les artères comme pleines d’air et les veines 
seules comme vaisseaux du sang. Aussi n’avait-elle que des 
notions très-incomplètes sur ce liquide; et ici l’auteur, assimi- 
lant le sang au lait, voit dans l’un et l’autre un excédant qui 
est disponible sur la totalité de l’aliment. Cette conception, 
fausse quant à la comparaison entre le lait et le sang, est tout 
à fait insuflisante : le sang, fluide nourricier par excellence, ne 
pourrait être regardé comme un résidu que dans les veines, et 


ARGUMENT. 9x 


encore dans la partie seulement de son trajet où le chyle ne 
s'y méle pas. 

Une espèce de circulation est admise par l’auteur, Suivant 
lui, la nourriture va du dedans au dehors jusqu'à l’extrême 
superficie, et de l’extrême superficie elle revient au dedans. Il 
s’est fait une fausse idée de ce retour de l’aliment. L’aliment 
entre, en effet, par l'extérieur (surface digestive et pulmo- 
” naire), puis il est porté à toutes les parties ; et ce qui en revient 
n’est plus de l’aliment, Là est la méprise: mais ce qui est bien 
saisi et bien rendu, quoique avec brièveté, c’est la conspira- 
tion et la sympathie de toutes les parties entre elles. Ceci le 
conduit à comparer le corps vivant à l’ensemble des choses et à 
exprimer que les êtres vivants et les substances qui ne vivent 
pas ont une même nature. 

Il avait remarqué que dans certaines parties le mouvement 
de nutrition était moins actif que dans d’autres, ou du moins que 
l'amaigrissement, la fonte, la colliquation y agissaient beau- 
coup plus lentement. Tels étaient les os, les tissus fibreux, les 
muscles, telles étaient aussi les parties exercées par rapport 
aux parties non exercées. 

L'auteur paraît distinguer dans le corps vivant deux facultés 
principales, l’une qui donne la vie (sans doute la faculté nutri- 
tive), l’autre qui donne la sensation. On pourra rapprocher ces 
notions rudimentaires de la doctrine bien plus précise et bien 
plus avancée qui est exposée, à ce sujet, dans le traité de l’4me 
d’Aristote. On trouve dans les écrits aristotéliques un certain 
nombre de passages empruntés certainement aux écrits hippo- 
cratiques ; mais il serait beaucoup plus difficile de signaler dans 
ceux-ci des passages certainement empruntés à ceux-là ; re- 
marque qui tend à montrer que, dans la Collection hippocra- 
tique, les ouvrages même qui ne sont pas d’'Hippocrate parais» 
sent appartenir néanmoins à l’époque qui précède Aristote, 

Ce livre de l’ Aliment est écrit d’un style coupé où, la plu- 
part du temps, les phrases n’ont pas de verbe, Il ne fant pour- 
tant pas y voir un recueil de notes comme il y en a dans la Col- 


96 DE L’ALIMENT. 


lection. Non, la rédaction en est achevée; et c’est de parti pris 
que l’auteur écrit ainsi. Ce mode de composition, où la contra- 
riété des mots joue le principal rôle, n’est pas sans quelque ana- 
logie avec des fragments qui nous restent d’Héraclite, et, partant, 
avec l'obscurité qu’on attribuait à ce philosophe. Néanmoins il 
a aussi des points de contact avec les livres vraiment hippocra- 
tiques ; en effet, indiquant le terme dans lequel se consolide 
la fracture des os du nez, de la mâchoire, de la clavicule, des 
côtes, des os de l’avant-bras, de l’humérus et du fémur, il donne 
exactement les mêmes nombres de jours que ceux qu’on trouve 
dans les traités des Fractures et des Articulations. 


BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS. 


2983 — À, 2985 — E, Mhh — F, 2444 —G, 2449 — H, 
2140 = I, 2143 — J, 2145 — K, Cod. Serv. ap. Foes — L, 
2332 — X, Cod. Corn. ap. Mack — K”, Cod. Samb. ap. Mack 
= P', Cod. Feyr. ap. Foes — Q". 


ÉDITIONS ET TRADUCTIONS. : 


Francisci Valesi in Aphorismos Hippocratis simul et in 
librum ejusdem de alimento Commentaria. Compluti. Angelus, 
-in-8°, 1561. Id. Coloniæ, Ciottus, in-fol., 43589. — Antonii 
Fracantiani Commentarius in Hippocratis librum de Alimento. 
Venetiis, in-k°, 4566, — Hieronymi Cardani Commentaria in 
librum Hippocratis de alimento. Basileæ, in-L°, 4566. — In 
librum Hippocratis de alimento Commentarii, quibus accedit 
examen viginti duorum Hippocratis ægrorum, Hieronymo Car- 


ARGUMENT., 97 


dano autore. Romæ, Baldus, in-8°, 1574. Basileæ, Henricus 
Petrus, in-8°, 1582.— Claudii Galeni Commentaria in secundum 
et sextum Hippocratis librum de vulgaribus morbis; in libres 
de humoribus, de alimento, etc., latine expressa per J.-B. Ra- 
sarium, Cæsar-Augustæ, in-4°, 4567, — Hippocratis liber de 
alimento Græce. Parisiis, in-h°, 14569. Pierer, p. 120. — 
“Irroxparouc repl rpopñc BL6Aov. Hippocratis libellus de alimento 
a Steph. Gormeleno curiosolita, doctore medico Parisiensi, e 
græco in latinum conversus et commentariis illustratus. Pari- 
sis, in-12, ap. Nic. Chesneau, 4572. Id. Parisiis, in-8°, 
Gorbinus, 1572.— Zwinger, Theod., Basileæ, 1579. — Com- 
mentaire de J.-B. van Helmont sur un livre d’Hippocrate 
intitulé Kept vpopñc, publié pour la première fois par le doc- 
teur C. Broeckx. Anvers, 1851, in-8°. — Roderici a Casiro in 
Hippocratis Coi de alimento libellum commentarius. Florentiæ, 
Sermatellus, in-fol., 1635. 


TOM. IX. 7 


IIEPI TPODHZ”. 


A. Tooph ral spopñc elôo6, ple xal moXkat* lé sv f yévos 
Êv, eldos Ôù Oypérnre xat Enpdrntr® fxal Ev routéotoiv Tôlar xal xd 
oov dort xat 386 viva xut àç vodaÿre. 

2. AÜtet ÔÈ xal bwvvuot xal oapxoï xal ôporot xal dvopuotoï 
Ta Év Exdorouor xurk qÜouv tv Éxdotou xai rhv à dpyñe 80 
Vautv. 

8. ‘Ouoror SE êc ['oborv xa ] Sévapuv, Féxérar xpatén pév À 
éretowÜou, Érixpatèn à À mpo’rapyouca. 

h. OTiverai 8 xal EElrnhoc, ét piv à rpotépn év pdvu &ro- 


1 Je désigne par Chart. le texte qui, dans l’édition de Chartier, accom- 
pagne le commentaire de Galien.-roüto oûyypauué gneiv à l'alnvèc pà 
etvas ‘Irroxpérouc, nAnv &AX oÙdÈ nakmod tou Tuyévroc copob, rai Low 
eln Toù Gecodhou* Oonet Où band “Hpopiiou ouyreïolar EF. — ? xx œt èv 
H.- ai pro.ëv K.-— vToûtoic À. — 3 Éoriv à emendat. al. manu À. — ‘ püouw 
xat om. vulg.- Quand on voit dans la phrase précédente püÜoux et SÜüvaqug 
et dans celle-ci ôüvauç seulement, on ne peut s'empêcher de croire que 
quelque chose a été omis. Le parallélisme est un des guides les plus sûrs. 
Aussi ai-je ajouté œÜotv xai entre crochets. — 5 ôtay A.-—xpatéer (xpatén 
EGHUK, Ald., Frob., Zwing., Chart., Mack) piv À énioüoa (énetatouoæ 
EFGHUK, Ald., Frob., Zwing., Chart.), éxixpatée (éxixpatéy EGHIK, 
Ald., Frob., Zwing., Chart.) 6 à vulg.-xpatñon à émerctoüoa (erat prius 
éruerooüoa), xai Otav énixpaténtar À À.-éneloeuu n’est pas dans les lexi- 
ques.- Cette phrase est fort obscure. Galien l'explique ainsi : « La nature 
assimile quand elle surmonte et cuit l’aliment qui entre; et la force pré- 
existante surmonte, confectionne, transmue, assimile et, finalement, nour- 
rit.» ‘H pèv oûv pÜoic pouot, Ütav xpatén rai mérres (1. métTn) tv Tpophv 
Tv nerotoUoav * xai OUvauL À rpoïrdpyouca Émixpatéer xai xaTEpYLETEL 
xal &Aotot xai Gpouot xai To Télo; tpéges. Quand on revient au texte, on 
voit que, si éresatoüda se rapporte à tpo?ñ, comme dans le commentaire, 
RpoÜrapyouca se rapporte aussi à ce mot, et non, comme dit Galien, à 
ôüvauts. Cet emploi des mots, en d’autres combinaisons dans le commen- 
taire que dans le texte, embarrasse l'explication, Mais je pense que ce dés- 
accord n’est qu’apparent, qu’il y a une faute dans le texte de Galien, et 
qu’au lieu de ñ mpoüräpyouoa il faut y lire tnv rpoërépyouoav. En tout cas, 
le texte offre deux tpopñ, l’une éxeictoüoa, l’autre rpoëräpyovou; toutes 
deux, d'après le commentaire de Gali:n, sont surmontées, vaincues. On 
est donc tenté de prendre, dans À, énixpaténtas et d’y changer xpathon 


DE L’ALIMENT. 


4. (L’aliment est un en tant qw'aliment ; mais il offre beaucoup 
d'espèces.) Aliment et espèce d’aliment, un et plusieurs; un 
quant au genre qui est unique, espèce par l’humidité et par la 
siccité ; et en ceti, formes, quantité, pour certaines choses, 
pour tant de choses, 

2. (L’aliment s'assimile et se désassimile suivant la nature et 
la propriété originelle de chaque partie.) | augmente, fortifie, 
incarne, assimile, désassimile ce qui est en chaque partie, 
suivant la nature de chaque partié et suivant la puissance. 
originelle. 

3. (Pour qu'il y ait assimilation, il faut qu'il y ait digestion 
ei incorporation.) Il assimile, pour la nature et la puissance, 
quand, d’une part, arrivant, il est digéré, et que, d'autre part, 
arrivé, il est incorporé. 

k. (L'auteur paratt distinguer deux états de la matière ali- 
mentaire introduite dans le corps : l'une, l'antérieure, est sans 
doute celle qui a déja pénétré dans les veines ; Pautre, la pos- 
térieure, celle qui a subi surtout l'élaboration digestivé. Mais 
comment l'auteur entend-il que cette derniere peut servir a la 
nutrition ? Cela demeure obscur.) 1] y à aussi affaiblissement 
(assimilation) de l'aliment, tantôt quand l’antérieur, à temps, 


en xpernôn, de manière à avoir les deux passifs qui semblent exigés par 
le sens. Mais il est possible aussi, "attendu que pop est le sujet de tous 
ces verbes et est dit l'agent, il est possible que par une hypallage qui ne 
serait pas extraordinaire dans ce stylé, xpatén et émixpatén soient à l'actif 
pour le passif, Aussi, en définitive, n’ai-je rien changé. Aüvaptic exprime 
ici l’action dernière qui assimile l’aliment à chaque organe, c'est-à-dire 
qui le transforme en os, en muscle, en veine, etc. — % yiyv. Lind. -Erot.; 
p. 1712: Eftrenioc, &ofevñc.- Galien, dans son Comm., donne à ékirnaoç le 
sens de qui a perdu ses propriétés, ses qualités. L’aliment perd ses qua- 
lités propres quand il est assimilé.-8te (bis) AE. - Ante év addunt y’ Char, 
ve Mack.—érmnpooenôeioa (bis) AEFGH (I, at in secundo éxerpootebeiou) 
JK, Ald., Chart. 


100 DE L’ALIMENT. 


Aubsïon À mimpoarebeion, !ôtè Sà À Éarépn Év fpôvw éroubeisa À 
érirpootebeio. 

5. Aqpraupoi *Ôè Éxavépac Êv Ypôvm xal era ypévov À ÉEwbev 
ouveyhe Éretoxpibeïiox xal ênmt noXÂdv ypévov ovepeuvius xüot 
+ toit méheat drarexeïoæ. | 

6. Kai rhv pv 5idinv idënv éEc6Adornoe * 6 perabadder ve vhv 
&pxaiav, xal xarapéperat* vrpéper dé netrouevn* Thv dE porépnv 
Tidénv éfahharrer Éoriv être xal tèc  mporépas éEnmaupeaev. 

7. Aüvapus ÔÈ tpopñc * épixvéerar xal êç 8oTéov xal mévra ta 
prépex aûtou, xal êc veüpov xal &c phéGa xat àc éprnplnv xal èç uv 
mal 108 Opéva xal odoxa xat muEdRv xal lux xal oAËyua xai 
pueshdv xal Éyxépahov xat voreiov xat Tà 1l'évroodiôia xal mévra Ti 
pépea adräiv, xl Ôn rat Ëç Oepmacinv 1 xai nveüua 1 xai bypacinv. 


8, 15 Tpoph Où vd cpépov, Tpogh d ro olov, Tpoph ÔÀ rd MERAoV. 


1‘Orè.., nue. om. G.-xotè J.-ñ om. IK.-Üorepain Chart., Mack, — 
2? &’ EH. - Galien donne à &uaupot le sens de gâter, corrompre.-éntxptÜetox, 
erat prius éx:xptobeïox A.-On pourrait prendre la leçon de A,en l’écrivant 
émxpnheïon. — 3 moXdv E. — ‘ roïot om. dans Kühn par une faute d’im- 
pression. rois G.-GianAaxeton vulg. - ôtanAexeïtoa, al. manu à À.-Butt- 
mann, dans son Catalogue des verbes irréguliers , dit que, dans les meilleurs 
mss de Platon, Becker a toujours trouvé érhéxnv. Ici aussi un des meilleurs 
mss d’Hippocrate donne l’e.—t1iôinv om. Ghart.-iôénv om.,rest.'al. manu H. 
\déav K. — 6 perabd}her te Thv apyalav, xal xarapéperat * toépes ÔÈ eT- 
couévn Chart, -uerab&Are.… mettouévn Om. vulg.-J’ai longtemps hésité 
à admettre ces deux membres de phrase qui sont donnés dans le texte 
joint au commentaire de Galien, attendu qu’il n’y en a aucune trace dans 
les mss que j'ai sous la main. Mais, lisant dans ce commentaire ce qui 
guit : ta npokeheyuéva névra oyeddv Thv nébiv éonpaivero * à Yap eine, 
yevéobar éEirnhov Tv Tpoyñv, xai TÔ Phaotéverv, xai Td Tédoc, Td ueTa- 
G&}deuv Tv épraiav idéav, roro nv Ünep vüv Évi pars Aéyer, Tpépetv 
adthv rettouévnv, je n’ai pu m’empêcher de reconnaître que, suivant Ga- 
lien, ils font partie du texte, — ? idénv ébakAgrret Chart., Mack.-lôénv 
éEaxx. om. vulg.— Ayant tant fait que d'admettre les additions fournies 
précédemment par le texte qui accompagne le commentaire de Galien, 
j'admets aussi celle-là. Ce passage est très-obscur. Je pense qu’il est 
question, là, de la non-digestion ; l’aliment altérant parfois la nature pre- 
mière, et alors corrompant les qualités premières (du corps). Du moins 
Galien dit qu’il s’agit ici de l’aliment corrompu, ris roogñc Grapbapelonc.- 
Éort G” ôte À. — 5 Üotépas Zwing. in marg.- La conjecture de Zwing. pa- 
raît d’abord plausible à cause de l’opposition avec zpotépnv. Mais, dans le 
commentaire de Galien, on trouve oùx olév te Yäp Fac mpotépac amaupouv, 


DE L'ALIMENT. | 401 


arrive à dissolution ou apposition, tantôt quand le postérieur , 
à temps, arrive à dissolution ou apposition. 

5. (Dans les deux états indiqués au $ précédent, la matière 
alimentaire peut se corrompre et perdre sa vertu, si elle est en 
excés.) Tous deux se corrompent dans le temps et après le 
temps quand l’aliment du dehors est continuellement ingéré et 
pendant longtemps fixé solidement dans tous les membres. 

6. (L'auteur semble se résumer et dire que l'aliment perd sa 
forme soit que, assimilé, il nourrisse, soit que, non assimilé, il 
soit surcharge et maladie, Mais cela est exprimé bien obscuré- 
ment.) L’aliment rejette sa propre forme, c’est-à-dire qu'il 
change l'ancienne, descend et, digéré, nourrit, et parfois, 
altérant sa nature première, il corrompt les qualités premières 
(du corps) (devient impropre à la nutrition). 

7. (L’aliment va s'assimiler à toutes les parties.) La puissance 
dela nourriture arrive à l’os et à toutes ses parties, au nerf (erdon 
et ligament), à la veine, à l’artère, au muscle, à la membrane, à la 
Chair, à la graisse, au sang, au phlegme, à la moelle, à l’encé- 
phale, à la moelle épinière, aux intestins et à toutes leurs par- 
ties ; elle arrive méme à la chaleur, au souffle et à l'humidité. 

8. (Trois états de la matiére alimentaire : celle qui est assi- 
milée ; celle qui est adjointe aux parties, sans étre déja assi- 
milée; celle qui est encore contenue dans les veines et dans le 
ventre.) Aliment, ce qui nourrit; aliment, ce qui est comme 
nourrissant ; aliment, ce qui doit nourrir. 


This Thopñs LA Otupapeionc. A la vérité, le passage est mutilé, ét l’expli- 
cation ultérieure manque. Toutefois il y en a assez pour assurer la leçon 
et montrer le sens que Galien attachait à ce passage. — * ärixvéetau, al. 

manu © H.-&prnpiav, al. manu nv H. — 1° ic om. A. —netpexñv, al. manu 
ts À.— 1! évrooûta, al. manu évrocbiôto H.— !? xai om. Chart., Mack.— fxai 
d. x. xv. AH, — 1 xota pro xai Chart., Mack. — 1 toopñc ë (0ë om. FIK) 
Tô (rù om. Lind., Mack) tpépov voùto reogà xaœi tè olov Tpopñ xai To uéd- 
Xov tpopà vulg.—tpoph àè To Tpépov, Toopñ Ôë Tè olov, Tpogñ ÔÈ To péd- 
Àov, et in ima pagina tt ñ toogn tpy@< A.-Suivant Galien, le premier 
membre indique l’aliment déjà assimilé; le second membre, l’aliment déjà 
adjoint à chaque partie mais non encore assimilé; le troisième membre, 
l'aliment encore contenu dans le ventre et.les veines. 


402 DE L’ALIMENT. 


9. 2 'Apyh 8 mévrov pla xal rekeurh névruv ula al à aûc} 
reheuth xal épyñ. : 

10. Kaï dou xark pépos êv roopn xadlüe xal xaxüic ? Gtorxéetas, 
xaïGe pv Oox mposlpntar, xaxGis dà ox Srourours Tv évautlau 
dyer vakrv. 

44. Xudhol momxihot xal ypouact xal !duvéqasat xal ëc RAd6nv 
xat &ç Gpeleinv, xal oÙte Bldnrev oûrs Speléaiv, xal mAñûer mai 
Énsp6od A xai SAAslyer xal Bianhoxt dv pèv, Gv 5 & où, 

12. Ka 5 mavrwv êç Gsppaoinv Blanret xul opelee * À 
Wok Baamrer xat opehéer* *éc Süvauiv BÂdntsi xai Gpehést. 

43. Auvapuoç dE mouxilat quatec. 

4h, 1 Xuhol pôelpovres xl 8hov ‘ xal pépoc #ut ÉEwôey xot ëv- 
Soev, aèroparor 12 al oùx adréparor, Auiv pèv aÿtôueror, aiviy 
13 5” oùx adtoparot * ‘* airins à Th pèv ÔTAG, Ta 15 0” dOnda, nat rà 
uèv Ouvard, Ta 19 8° àôüvata. 

. 45. Don éEapxén !révra not, 

46. ?Es Ôù tuûrnv, Éwbev uv, xardmlacua, xardypiaua, 

deja, yuuvérnc 1 8Xou xal pépeoc, xal auérm Éhou xai uépeoc, . 


1 Cette phrase est vague et indéterminée. Suivant Galien, quelques-uns 
l’avaicnt interprétée ainsi : « Rien ne se produit sans origine ou principe, 
ce qui engendre étant engendré d’un certain principe ; puis tout a une fin, 
qui est la dissolution du produit.» Malheureusement la suite du commentaire 
est mutilée. On voit que Galien cite une autre opinion suivant laquelle il 
s’agit de chaque art, qui a son commencement ou principe et sa fin ou but. 
Puis il en cite une autre à laquelle on peut croire qu’il adhère et qui se 
rapporte au passage cité du livre De la nature de l'homme; en ce sens, 
l’humide, le sec, le chaud et le froid sont les principes dont tout s$ forme 
et les termes en qui tout se résout. Pour moi, je pense que cela se rapporte 
à l'aliment, qui commence de même et finit de même, — 2 ôtouxeitar A. — 
3 cv évavriav roûtorc À.-Évavtiav vulg.- évavrinv EH: — ‘ âuvaues J. — 
œpédernv EJ.-ooelinv AHK.- Galien, dans son Commentaire, ne parle pas 
de üxep6o)ÿ ; en revanche, il entend x}#8e: non dans le sens de quantité, 
mais dans le sens de surabondance, — 5 ôt A. —5 Linden et Mack mettent 
le point après révruv et le rattachent à la phrase précédente. — ? Ante BX. 
addunt xai PQ’. — # siç Chart., Mack.-—&ç 4. B. x. d. om, A. — ?eiç Chart. 
Mack. - ëç ô. 8. x. &. om. (E, restit. al. manu) K, — 1 yuyot À. — 1! xai 
om. E. — ‘2? xai om., restit. al. manu H. — 1 5ë AK, Chart, — 1 œitin 
(aitins AE, H al. manu, IK) &’ (6è A, Hal. manu) ad (aù om. À, H restit. 
al. manu) ta vulg. — ! 5 AEAIJ. — 5 à AEH. — !? zovrädmaciv AE. — 
1SEu6poyn Gkou T6 xai pépeocs pra dÂstuua, yuuvomne GXoU ua HLéPEOG: 


. DR L'ALIMENT. - 408 


9. (Unité de commencement et de fin.) Commencement de 
tout, un ; terme de tout, un; terme et commencement, le même 
(comp. De la nature et de Fhomme, $ 3) (voy. note 1). 

40. (Tandis que ce qui précède était relätif à l'aliment en 
général, ceci est relatif à l'aliment en particulier.) Tout ce qui, 
en particulier, est bien et mal administré dans l'aliment ; bien, 
quand l’ordre est conforme à ce qui a été dit tout à l’heure ; 
mal, quand l’ordre est contraire. 

44. (Diversité des sucs; en régler les quantités et les asso- 
ctations.) Sucs, divers et par les couleurs et par les puissances ; 
pour nuire, pour servir, pour ne nuire ni ne servir, par la 
quantité, par l'excès, par le défaut, par l'association de ceci, 
mais non de cela. | . 

49. (L'aliment, suivant qu’il est bien ou mal donné, sert ou 
. nuit; il échauffe ou il refroidit; il excite ou alanguit les fa- 
cultés du corps.) L’aliment nuit et sert pour la chaleur de tout; 
il nuit et sert pour le froid ; il nuit et sert pour la puissance. 

43. (La faculté, sans doute la faculté vitale, ou peut-être 
seulement la faculté nutritive, a des natures diverses). Les na- 
tures de la puissance sont diverses. 

14. (Corruption des humeurs, du dedans ou du dehors, spon- 
née ou non spontanée. Des causes de maladies.) Humeurs cor+ 
rompant et le tout et la partie, et de dehors et de dedans, 
spontanées et noû spontanées, spontanées pour nous, mais 
non spontanées pour la cause; quant aux causes, ceci est ma- 
nifeste et cela est caché, ceci est possible et cela est impossible. 

45. (Suffisance générale de la nature.) La nature suffit en 
tout pour taus. a | 

46. (Érumération de certaines actions qui, par dehors ou 
par dedans, nuisent à la nature et provoquent des maladies.) 
Contre la nature (voy. p.102, note 18), par dehors, cataplasme, 


oxérn 8)ou xat pépeoc Gal. in cit. I, De diebus decret.-Il s’agit ici, comme 
le dit Galien, de choses qui, mises en usage par le médecin ou le malade, 
sont appliquées inopportunément et causent du dommage. — " 6Aou xai 
uépeos AEFHUK, Ald.-6X. x. p. om. vulg.-xai oxémn 8X. x. p. om. G. 


404 | DE L’ALIMENT. 


1 Gepuaain xal QE xurk Tov abTov Adyov xal orûbus xul FAxwote 
xal Snyuds xal Amuoua* Evôoôev Où, vuvd ve visv elonpéve, xal 
xt *rourorarv aîcin nos xai péper xal Gp, ru te xul oùrivé. 

47. Anoxplous * xar qÜotv, xotfnç, oüpv, iôpéiroc, rrudhou, 
u0Ens, ‘écrépns, xa0” atwopotôa, "OUuov, Aérpnv, pÜux, xapxivupe, 
Ex Biviov, êx mhebuovos, êx xoiAins, 86 Edpnc, êx xauhoÿ, Txatd 
pÜouv xat mapè qÜoiv® af Gtaxplores roéruv &AAout pos &Xov 
Adyov dXhore xa &Adoloc. Mia pÜotc éott radre mévra xal où 
® pla * moAal qûaréc sior Taüra mévre xal pla. 

418. 11 Pappaxein évo xal xérw, !*xal oùte vw oÙre xaTw, 

49. °Ev pop paouaxeln äprorov, v rpopf pupuaxeln gxüpov, 
phaüpov xal piorov pds ri. 

20. °Elxoc, écyapn, alua, 1 nüov, ixop, Xërpn, nirupov, éywp, 
eryhv, &hpôc, Épnhic, ôtè pév Bhémret, été Ôè œpehéer, êté Ô8 oùre 
Bharrrer oÙre wpehset, 


24. HT po où tpoph, Av mA DüvnTas * ph Tpoph spop, Av obov 


1 Oepuaoin AË (H, al. manu 6épun).- Bépun vulg.-Cornarius paraît avoir 
lu St46pwots au lieu de Aixaopua, conduit par le voisinage de ënyuoôs. Mais i] 
n’y a pas de variante, et \xaoua est répété dans le commentaire de Galien. 
— 2roûtotç À. — 3 Galien paraît avoir lu ici xarà pÜoiv xai map pÜouv. — 
4007... xaprivoua x Om. G.— 5 Guuèv HK.-Dans À, en marge, est indiquée 
la correction yuuèv, pour ôüuov.-oÜux AH .-xAeûpovos À.-nv. vulg. — 
8 & om. Zwing. — ? Galien n’avait sans doute pas dans son texte les mots 
xataquetv xai rapà pÜatv; car il dit : «Il faut entendre ici aussi selon la nature 
et contre la nature.n —® xévra tadta (bis) À.— ? moXdai pro uia Zwing. in 
marg., Lind.— "°xat où (où om. AH) uia vulg.- Il faut supprimer la négation 
avec deux de nos mss. — !! pzpuaxin (ter) J, Chart. — !? xai om. AH. — 
5 xpôç tt EGUIJ, Frob., Zwing.-rp6s vis K. — ‘ néov À, Chart., Lind., 
Mack. -érpa A.-—Epiix GIJK. - Ote (ter) A.-ôrè 6e op. om. Lind. - ôpeñéer 
Ald. — 1 (tpopn où toopñ Av A Büvnrar addit A) tpopñ où toopñ Àv uù 
olôv te Ÿ Toéveoôar vulg.-Le ms A donne tout un membre de phrase qui 
n’est pas dans le texte de vulg. et dont il faut d'autant plus tenir compte 
que ce texte de vulg. n’est pas satisfaisant. En effet, la partie finale de la 
phrase a deux termes : oÙvoua tpop, Épyov Gë oùyt ” Épyov tpopr, oùvouæ 
8e oùyt, tandis que la partie initiale n’en a qu’une; et l’on ne sait plus dès 
lors à quoi épyov tpoph, oüvouax Ôë oùyl correspond. Or, ce défaut de 
correspondance ne peut exister dans des textes de ce genre. A la vérité, le 
ms. À, ajoutant un membre, rend à l’antécédent ses deux termes ; mais 
malheureusement pour le sens, le terme ajouté est identique au terme 
que vulg. avait déjà. Pourtant je crois que là est l’indication de la correc- 


DE L'ALIMENT. 105 


onction, illition, nudité du tout et de la partie, abri du tout 
et de la partie, chaleur et froid de la méme façon, astriction, 
ulcération, mordication, et ce qui graisse ; par dedans, quelques- 
unes des choses susdites, et, en outre, quelque cause cachée, 
pour la partie et pour le tout, pour ceci et non pour cela. 

47. (Excrétions diverses, selon la nature, ou contre la nature.) 
Excrétions, selon la nature, par le ventre, par les urines, par 
la sueur, par les crachrats, par la mucosité, par la matrice, 
par les .hémorrhoïdes, par un bouton, une lèpre, une tumeur, 
un carcinome, par les narines, par le poumon, par le ventre, 
par le siège, par la verge, selon la nature et contre la nature ; 
distinctions de tout ceci, chez les uns d’une façon, chez les 
autres d’une autre, aïlleurs et autrement. Tout cela est na- 
ture une et non une ; tout cela est nature multiple et non 
multiple. 

48. (Simple énoncé relatif aux éracuants.) Médication éva- 
cuante par le haut, par le bas, ni par le haut ni par le bas. 

49. (ZI peut étre bon ou mauvais d'évacuer par le genre de 
nourriture.) Dans l’aliment, évacuation bonne ; dans l'aliment, 
évacuation mauvaise; bonne et mauvaise suivant la circonstance. 

20. (La circonstance rend utiles ou nuisibles certaines condi- 
tions.) Une ulcération, une eschare, du sang, du pus, de Pichor, 
la lèpre, le furfur, le favus, le lichen, l’alphos, l’éphélide, 
tantôt nuisent, tantôt servent, tantôt ne nuisent ni ne servent. 

24. (Il y a telle circonstance où cé qui est aliment ne nourrit 
pas, et telle autre ou ce qui n'est pas aliment en tient lieu et 
restaure.) La nourriture non nourriture, si elle ne peut pas 
nourrir ; la non-nourriture, nourriture, si elle peut nourrir ; 


tion. Prenons donc l'addition présentée par À, et nous avons le terme cor- 
respondant à oûvoua tpos%, Épyov Ôè oùyi: Maintenant, pour avoir celui 
qui correspond à Epyov tpopñ, oÙvoux 8è oùyi, lisez pour la seconde partie 
HA Tpopñ Tooph, Av olov re ÿ Tpépeofau. Mn rpopà, comme plus loin rà 
un C@x, p. 112, 1. I. Le commentaire de Galien n’a rien qui contredise cette 
correction, dont le principe a été senti par Linden sur l'indication de 
Cornarius. Voyez ci-dessous l’addition qu’il a faite au texte. — #v…., 
tpixas om. FGUK. 


106 DB L’ALIMENT. 


ve À spépsobos - oùvoLe Tpoph, Épyov Où oùyi ‘Épyov rpoph, oûveua 
à oùyt. 

22. Eç vpiyac *Tpoph al éc dvuyec xal éc vhv éayérnv éripu- 
+ valnv Édoev dotxvésrar” Étudev cpopn x Tic écxémc éripavelnc 
évôoratw dpixvéetas. 

23. 5 Æbpbois pla, Ebpnvorx pla, Evuxaôla maveu ‘xerk pv 
obdouehinv révra, xatk pépoc 08 vè Êv Éxdoru péper pégex pds Tb 
ëpyov. 

28, Apyh psyadn sic Éoyatov mépoc dpiuvéerar* 6 &E écyarou 
mépeos êc dpyhv eyéAnv dpuxyéetar * pla qÜoic elvar xal ph elvas. 

25. 7 Nobawv Giapapai êv Tpop, Év rveupar:, êv Gspuaoin, êv 
alporr, év phéyuert, Év yoAn, êv xumeïloiv, év oupxl, v nue, à 
SoXc6l, év éprnpin, év veüpy, uui, buévt, ôgrée, Éyxspdhw, vw- 
cale *uvelü, atouatt, YAboon, cropæyu, xorÎn, évrépoiar, opsol, 
repurovalw, Amar, onAnvt, veppoiot, xüotei, unrpn, dépuart * 
tace ravra xal xa0” Êv xal xark pépoc * péyeloc adrüiv péya xal 
OÙ PLÉYE. 

26. Texppia, yapyareudc, ddûvn, nets, yvoun, pa, obpwv 
Éxéataoic, fouyin, finraapès, 1? bios oraotec, pavruciar, Txrepoc, 
Auyuèe, émdnbin, alua &kosyepèc, Ünvos, wxl êx vobrev xa 1 êx 
rüv dMuwv rüv surk qÜetv, xai ax &AAX rouourorpena à BAdEnv 
xal êc doeAinv épu* mévor So xal pépeoc * Uueyétous onuÂtæ, roù 


1'Epyov om. (E, restit. al. manu) (H, erasum alia manu). - Ante 
Épyov addit [àv 6ë olôv te tpépsofar] Lind. - Cette addition, suggérée à 
Linden par Cornarius, avait pour but de remédier au vice de la phrase 
telle que la portait le texte de vulg. J’ai eu la même idée; mais le ms. À 
m’a mis sur la voie d’une correction différente. - évoua E. — ? pop om. 


À. -— änuuvéetar, al. manu œe (bis) H. — 3 oûop. A.-avutv. À. - rüvra 
cuuraféx À. — *xai Ta pro natäx AÀ.-—xarà pv oùv oùx. K.-ëv om. 


FGJK.-pépei EHIJK.-iuepéa (sic) pro uéper mépex G. — 5eic om. A.- 
&e Lind.-&œuxvetrar E.-&mixvéerar, al. manu où (bis) H. — 9 26... ào- 
otvéete, om. À (E, restit. al, manu).-eiç vulg.—éç E, Lind.-uia @. eï 
x. pu elvar om. Chart, — ? Post v. addit Ôë A.—év 000% om. G. — 5 oùeéñ 
(sic) SJ. — © pu. om. A.- Mack met une virgule avant puesld.— évrépors A. 
— 19 veppols À.-—uxüors, al. manu xüotei À. — 1! yvounç A. — 2 bbuoc 
otagtes, À.—G\uec, sine otéores vulg.-huyuol A.-lemoduyin pro éx. 
legisse videtur Calvus.-—ôr00yepc E. — % x om. A.-@oeheinv AEHIH. — 
Wxai (xai om. À) eyéôauc (uéyeo: J) vulg.-onueïa (bis) A. 


DE L’ALIMENT, 1407 


nourriture de mot, et non de fait; nourriture de fait, et non 
de mot. 

23. (La nourriture va du dedans à la superfieie et de la su- 
perficie au dedans.) La nourriture va de dedans aux cheveux, 
aux ongles, et jusqu’à l'extrême superficie : la nourriture va 
de dehors et de l’extrême superficie jusqu'aux parties les 
plus intimes. 

23. (Tout concourt, tout conspire, tout sympathise, tant dans 
l'ensemble que dans la partie.) Confluence unique, conspiration 
unique, tout en sympathie ; toutes les parties en l’ensemble, 
toutes les parties de chaque partie en particulier, pour la fancuos. 

2h. (Ce qui est vrai du corps vivant l’est aussi de l'ensemble 
des choses. C’est une méme nature que celle des êtres qui vivent et 
des substances qui ne vivent pas.) De la grande origine, achemi- 
nement à la dernière partie ; de la dernière partie, achemine- 
ment à la grande origine ; une seule nature, être et n’être pas. 

25. (Différences des maladies. On remarquera qu'une grande 
partie de ces différences est déterminée d'aprés les organes ; ce 
qui tendait à créer des notions trés-semblables à celles que Ga- 
lien a si bien mises en œuvre dans son livre Des lieux affectés.) 
Différences des maladies, dans la nourriture, dans la respira- 
tion, dans la chaleur, dans le sang, dans le phlegme, dans la 
bile, dans les humeurs, dans la chair, dans la graisse, dans la 
veine, dans l'artère, dans le nerf (tendon, ligament), dans le 
muscle, dans la membrane, dans l’os, dans l’encéphale, dans 
la moelle épinière, dans la bouche, dans la langue, dans 
l’œsophage, dans l'estomac, dans les intestins, dans le dia- 
phragme, dans le péritoine, dans le foie, dans la rate, dans les 
reins, dans la vessie, dans la matrice, dans la peau ; tout cela 
ensemble et en partie ; leur grandeur, grande et non grande. 

26. (Brève indication de quelques signes, de quelques carac- 
tères des maladies.) Signes, titillations, douleur, rupture, in- 
telligence, sueur, dépôt des urines, repos, jactitation, mouve- 
ments des yeux, imaginations, ictère, hoquet, épilepsie, sang 
intact, sommeil ; à l’aide de ces choses, à l’aide des autres 


1408 DE L'ALIMENT. 


pv ièç To Ado, roù ÔÀ à vo hocov, xai dx’ éupotépuv ëç Td 
U@Aov xo dr” duporépuv és Tù Acoov. 

27. Luxb où yauxd, *yhuxb êç Gvauev *olov Bdwp, * yauxd 
dç yeüoiv oov mél onurix éxatépuv, Élxex, épôaAuot 5xal 
yet, xat &v rofrorot rù u&Alov xat fr Hocov YAuxb ëc tv 
iv Kat dv ppomacr xat dv &Xdnor Tibet, yhuxb p&hhov xel 
Facov. 

28. ‘Apadrne coparos és *Stanvohv, ofot nAëov dparpéeta 
Gyreuvv” ruxvornc couuros à ienvov, oloiv *ÉAaooov dpurpseret 
vocepôv* of Gtarveduevor xx AG 1 &afevéoTecot xai Üyrervôtepor xai 
edavdopañror, of Guanvepevor xaxüiç mpiv À vocéerv igyupôtepor, 
vooñoavtes Ôè Guoavaspadror* taüra dà xal 8Aw xal méper. 

29. HITheüpuwov évavtinv cœuart pop Éhxer, à à dx mavrz 


rhv adrhv. 

30. ‘Apyn Tpopñc nvebuacoc, l Élvec, oToua, Bpdyyoc, TAEUUu, 
xat ñ An # Suarvoñ * dpyh rpopñs xat Oypre xal Enpñs, otoua, 
atéuayoc, xotMn° À Ôà Gpyatorépn vpopti, 1° Giè-roù émryusrpiou, À 
.… éupahdc. 


1Ek E.—*?yXx om. FGIJK. — 5 Post ol. addunt yausd EFGHLK, Vatic. 
ap. Foes in not. — ‘ yà. om. FGHIJK.-onpeta Mack. — 5 xai AEH. — za 
om. vulg.—xai yeüarec om. Cav.-xai v toïat (addunt de Vatic.) r &Xdov 
#ai (xai om. Vatic.) év toto: (addunt êè Vatic.) td focov EFG (H, al. manu, 
erat prius quod est in vols. ) L (3, frrov) L, Vatic. ap. Foes in not. — © è 
Om. À. frrov Chart. — ? guiteor FGJ.— 9 Gianvoiny A. — rstov A. — DÉPETAL 
Chart., Mack.-&oarpein A.-Uysvôtepov vulg.-üyietvèv A.-Ante xuxv. 
addunt Olor dè EluTtov voospwrepov Chart., Mack. -Cette addition paraît 
plus nuisible qu’utile au sens. — * Ekattov vuig.- Elaooov A.-dGpoupéer 
A.-voon)ov À. — 1° edoBevéorepor JK.-vocñouv, al. manu vooñoavtec H.- 
mépet EH, Ald., Frob., Lind., Mack. — ‘x. (bis) A.-7v. (bis) vulg.- 
cwpatos A.-Ëè E, Chart.-Galien entend ceci de l’artère pulmonaire, qui 
apporte au poumon un aliment autre que l’aliment qui va aux autres par- 
ties. Mais cette explication me paraît erronée; car, dans la phrase suivante, 
l’auteur dit expressément que cet aliment du poumon est le souffle ou air. 
11 dit expressément aussi, $ 48, que le souffle est aliment, — ® fives EG, 
Frob.-Bpäyyos FG (H, al. manu, erat prius Bpéyxoc) MK. — © &vanvon 
Gal. in cit. De placitis Hipp. et Plat., I.- On trouve aussi &vaxvo dans 
le courant du commentaire de Galien sur ce texte.-xouën (sic) G. — 
Wôv ériyactpiou dppalou Gal. in cit. De uteri conceptu, esse animal. 
—êmiy. (addit ñ A) ôppalds yulg. - Cet ñ me paraît nécessaire, mais en 
le lisant +. 


DE L’ALIMENT., : 409 


choses conformes à la nature, et tout le reste de même genre 
qui tend à être nuisible et à être utile ; douleurs du tout et de 
la partie ; signes de la grandeur, de l’une pour le plus, de 
J’autre pour le moins, de toutes deux pour le plus, de toutes 
deux pour le moins. 

27. (Fartétés de ce qu'on dénomme doux. Ceci ne figure sans 
doute ici que comme exemple de ce qu’on pourrait dire de toutes 
les autres qualités.) Doux, non doux ; doux pour la force, 
comme l’eau ; doux pour ke goût, comme le miel; signes de 
l’un et de l’autre, les ulcères, les yeux, les gustations, et en 
tout ceci le plus et le moins ; doux pour la vue, dans les cou- 
leurs et dans les autres mélanges ; doux plus et moins. 

28. (De ceux qui ont le corps perspirable et de ceux qui l'ont 
moins. Les premiers sont plus faibles, mais tombent moins sou- 
vent malades ; les seconds sont plus forts, mais plus exposés à 
la maladie.) Laxité du corps pour la perspiration, à ceux qui 
perdent davantage, chose salutaire ; densité du corps pour la 
perspiration, à ceux qui perdent moins, chose morbifique; ceux 
dont la perspiration est bonne sont plus faibles, de meilleure 
santé, et se rétablissent facilement ; ceux dont la perspiration 
est mauvaise sont, avant de devenir malades, plus forts, mais, 
devenus malades, se rétablissent difficilement ; cela pour le 
tout et pour la partie. 

29. (Opposition entre l'aliment ou air que le poumon attire et 
l'aliment proprement dit qu'attirent les autres parties.) Le pou- 
mon attire un aliment d’un genre autre que le corps ; toutes 
les autres parties attirent un aliment de même genre que le 
corps (voy. note 11). 

30. (Voie par laquelle entre l'air; voie par laquelle entre 
l'aliment; voie par laquelle arrive l'aliment au fœtus.) Com- 
mencement de la nourriture d'air, les narines, la bouche, puis 
la gorge, le poumon et le reste de la perspiration ; commence- 
ment de la nourriture liquide et sèche, la bouche, puis l’œso- 
phage, l'estomac ; la nourriture première, par l’épigastre là 
où est l’ombilic. 


410 DE L’ALIMENT. 


‘844 “Piteces! ohe6vy rap, lKuwetc éprnpiüiv xepôin * x routésiv 
drothavätar éc mévra aîua xal nvelpue, xel Gspuasin à voir 
porta. 

32. Abvautc *uin xal où pin, À révra raûre xal à Érepoia 
Groxésror, À pèv éç Cohv EXkou xal pépeoc, *# Gà &c aleônatv SAov 
Rai pMépeOc. 

33. L'élx rpop}, ? olot ya rpoph xark quorv, EAdouot à Sodyt, 
ŒAdoiot 88 ofvos Tooph, xat dAnouaiv oùyt, xal cdpres xal Ada 
£a rpopñs moAda, © xal xara ywpnv xal é0touôv. 

3h. Toépevar 7 Ôè vù pèv &ç adEnouw xal Ëç T0 sivar, 8+à 
Ôù êç T slvar pobvov, olov yépovres, à à æpèç vobruv xx èç 
bounv. Attdeouw dbAnrin où œÜaer” tr Üyuivh * xpeloawv y 
Row. 

45. Méya vd noodv eberôpuc  &ç Güvauev Euvapuocdév, 

36. Taha rat ape Toopñs TAcovaTuéc. 

37. Ieploôor 1 éc mok oüpyuvor, êç Euôpuov “el êc Tv 
roûrou tpopñv' œric ÔÈ dve bérer éç yéle xal éç 1 Tpophv 
Ppépeor. . 


1 De6dc FGIK.-xapôix Chart, -routwv vulg.-routéwv À, Chart. — 
2 ia (bis) À (H, al. manu uin).-% Chart., Mack.-rà om. Chart., Mack. - 
Otorxetræt À, — 5 ÿ.... pépeos om. À.-—elc E. — 4 ole À.-yäha om. K', 
Lind., Mack. — 5 oùxi (addunt xai AEHP/Q") &houot Gé olstv (oloiv om. 3, 
ot A) oivos tpopñ, nai olaiv oùyi tpopà (rpoyà om. Chart., Mack) vulg. - 
La régularité de ce texte est dérangée. J, sans être un bon ms, mérite 
cependant quelquefois d’être consulté; je crois qu’on peut le suivre et 
supprimer oîotv. Quant au second oïc:v, je le remplace, en vertu du paral- 
lélisme, par &hkotoiv. — 6 xai om. EFGHUKP’,- y&pov E (H, al. manu, erat 
prius xwpnv). — ? &ë Chart.—6 om. vulg.-—ê&ç om. Chart. — 8 à... oüvoy 
om. restit. al. manu cum uôvov H.-pouvoy EH. - povov vulg.-éx pre olov 
Mack. Quand l’auteur dit que la constitution athlétique n’est pas conforme 
à la nature, il émet une proposition semblable à celle qui est 4ph., I, 3 : 
« Chez les personnes livrées aux exercices athlétiques, un état de santé 
porté à la dernière limite est dangereux; demeurer stationnaire au même 
point est impossible ; ne demeurant pas stationnaire et, d’autre part, 
ne pouvant plus marcher vers le mieux, empirer est la seule voie qui 
reste.» — ? xpeïouov FGJ. -xseccéwy, supra lin. al. manu xpéoaov A.- 
xpéooov E, Ald.-xpéocuv H. — W eïs K.-œuv. AEHIJK.—- !! Galien entend 
ë; moAÀ« dans le sens de généralement, la plupart du temps.— !? xai om. 
A.-rhv om. Chart.- aüôtç vulg.-aürtie A.-C’ A, Chart., Mack. — # rpopàv 
xai ëç (xai c om. A) Bpépos (Bpépeoc A) vulg. 


DÉ L'ALIMENT. 411 


34. (Lé foie; origine des veines; le cœur, origine des ürières; 
de la partent le sang, le souffle et la chaleur.) Enracinement 
des veines, le foie; enracinement des artères, le cœur; du foie 
et du cœur se répandent partout le sang et le souffle, à travers 
lesquels la châleur chemine, 

32. (Unité et diversité de la faculté qui administre tout dans 
le corps. L'auteur paraît admettre deux faeultés principales, l'une 
qui préside à la vie du tout et des parties, et l'autre à la sensibilité 
du tout et des parties.) Faculté une et non une, par laquelle 
tout cela et le reste est administré; l’une pour la vie du tout 
et de la partie, l’autre pour la sensation du tout et de la partie. 

33. (Convenances des diverses espèces d'aliments suivant les 
diverses conditions.) Lait, nourriture pour celui à qui le lait est 
nourriture , conformément à la nature, à d’autres non; vin, 
nourriture à ceux-ci, et non à ceux-là, ainsi que la viande 
et beaucoup d’autres espèces de nourriture, suivant le pays et 
suivant l'habitude. 

34. (Se nourrir pour étre ou croître : les enfants. Se nourrir 
pour étre seulement : les vieillards. Se nourrir pour devenir plus 
forts : les athlètes. La constitution athlétique n’est pas bonne.) 
Se nourrir est pour les uns à l’effet de croître et d’être ; pour 
les autres, à l'effet d’être seulement, tels que les vieillards ; 
pour d’autres, en outre, à l’effet de devenir plus forts. Con- 
stitution athlétique, non conforme à la nature (voy. note 8); 
constitution saine, supérieure en toute chose. 

35. (Adapter la quantité des aliments à la faculté nutritive. )C'est 
une grande affaire d'adapter habilement la quantité à la faculté. 

36. (Le lait et le sang sont ce qui reste de la nourriture après 
qu’elle a nourri.) Le lait et le sang sont l’excédant sur la nour- 
riture. 

37. (Concordance des périodes entre la grossesse et l'afflux 
du sang .pour la nourriture du fœtus ; et entre l'accouchement et 
la formation du lait.) Périodes concordant généralement pour 
le fœtus et pour sa nourriture; réciproquement, mouvement 
vers le haut pour le lait et pour la nourriture de l'enfant. 


412 DE L’ALIMENT. 


38. Zuwoëre va ph Quc, Guoüra ca Cou, Wooërar !Tà pépea 
tov Cou. 

39. Düoteç ravrwv ddSæxTor. 

hO. ? Afua dAXOtptov dpéluov, alux Ütov dpÉAuov, alu S&X= 
Aërprov Bubepèv, alua Idtov BhaGepèv, yuuot Toto BhaGspot, yuptol 
d}Adtprot BaaGepot, zumol &AAoTptot Euupépovrec, *yuwot Toto Euu- 
| gépovreg, To FEtupuvoy Siäpovov, vo Giapuvor fEüupuvov, yada 
&AAétpov dovetov, y£Ax Totov 7 Baubepèv, yéhx &AAdTptov Bhxbepèv, 
yaha Trov dpéAov. 

h. 5 Ziiov véouoiv éxpooarèc, yépouaiv éç TÉAos merabe6AnuE- 
vov, éxuétouciv dusréGAnto. 

h2, %°Ec tünwatv ds’ Aekor, Éç xivnaiv 0’, &ç tehsttnte ot’ ° 


1 Tà om. À. pépex. Zwwv pÜoies À. Galien explique ainsi cette phrase: 
« Ce qui n’est pas animé s’anime ; ce qui n’est animé qu’en puissance de- 
vient animal effectif; et ainsi des parties des animaux. » J'entends cela un 
peu autrement. — ? alua &XAGtTptov GgEluov, alua olxeïov Blartixdv, 
alua &Xôtprov Blabepôv, alua T01ov Evppépov, yurrot &XAGTLOL EULPÉPOVTES, 
xuuoi Tôtot Baabepol, xuuol &AXOTpuot Baabepoi, yuuot Toto Euppépovtec 
pro alua... 18101 Euppépovtec À. —3 &otplwv J.-alua 16. BX. on. FGLUXK. 
1 y, 1, E. OM. J. — * o. À. — 6 a. AJ. — ? phaüpov AEFGHIJKLQ". — 
s outiov H.-véorc A.-Gal. Gloss. : &xpoaanèc, td émino)ñc LetaGeBAnxôc. 
—yép. Ôë (6ë om. A) & vulg.- aftos véoiot pèv &xpuc &xébovorv éperé6Antos, 
vépouoiv Ô’ és télos metaGeGAnuévos Gal. in cit. De optima secta.-Dans 
son Comment., Galien rend puetabe6Anuévoy par : ta wa mävra, 8€ v 
Tpépeolar Get Tobc yépovtas, piav Tv hLépav vai vÜxTE OvnTeuta gv. —P èc 
tÜnwotv (réxoaiv Ald.) Xe’ h£kot (ñéksot 1JK,, Ald., Frob., Zwing.), ëç xivn- 
otv 0’, êc (els E) teerétnra 01° &AAos puoiv (GA ©. om. FGHLJK), èç uopoàv 
pe”, ç xévnaiv oc’ (5 pro o:° L), (addunt hic &Xot Vatic., Zwing. in 
marg.) É£oëov (Gétoëov K) at’ (co’ L)  &Xkot (addunt oxoi FG, H al. manu, 
UK), v' (revrhxovra J) êç i8énv, ce npütov ua p', és tehetétnta T° èç 
Otdxproiv p', &s merabaaoiv n', éc Exnrwotv ou (p’ ëc zpürov ua, 1’ èç ve- 
Actétnta, un’ [H, supra lin. év &Aw p'] àç Gtéxpreiv, nel; petdGaaiv, op éc 
Exrtwotv EH) vulg. - c rÜnwoiv Xe’ hôn ol (erat prius fôcor) ëç xévnouv 0’, 
els teexdtnta ov (in marg. &XdoL), c lüénv pe”, &ç xévnarv L”, és ÉEoëov av’, 
{in marg. &o1) veu’ éc &xproiv (sic), nr” ëc petäbaoiv, ou’ ëç Éxntwotv A.- 
&; TÔnwOV Tourovra mévtre hou, Ëc xivnoiw É6douñxovta, êc TehEtO TNT 
Otaxéator xai els (déxex pro els Mack)’ &Akot (addit ôë Mack} paoiv èc Lop- 
pv Teogapéanovra TÉVTE, És xivnaiv É6üouñxovra ÊF, &ç Efoëov Gtaxooiot 
xai els (Oéxa pro els Mack): œdot nevrxovra êç 10énv, &ç mpütov &Aua 
ÉnatTÔv, ds tehetdtnta Tpuxxéator" GA És DLÉXPLOLV TES TAPÉXOVTE, Ës LLE- 
TéGaorv dyôonxovta, ëc Exrtwoty Giaxéaros ai Tecoapäxovra Lind., Mack. 
- Ce passage est fort difficile à cause de tous ces nombres sur lesquels on : 


DE L'ALIMENT. 413 


38. (Des substances inanimées il se forme des êtres animés ; 
les étres animés, à leur tour, en animent d'autres ; et enfin les 
parties des êtres vivants se vivifient.) Ce qui n’a pas vie prend 
vie; ce qui a vie donne vie; ce qui est partie des animaux 
gagne vie (voy. note 1). 

39. (Tout ce que fait la nature, elle le fait de soi-même et 
sans apprentissage.) Les natures n’ont, en rien, de maître qui 
les instruise. 

LO. (ZI s’agit ici du sang et des humeurs de la mère par rap- 
port à l'enfant. Quant au lait, on peut l'entendre et de la nour- 
rice et de la mère : Ce lait, ces humeurs, ce sang sont utiles ou 
nuisibles à l'enfant suivant les circonstances.) Sang d’autrui, 
utile; sang propre, utile; sang d'autrui, nuisible; sang propre, 
nuisible ; humeurs propres, nuisibles ; humeurs d’autrui, nui- 
sibles ; humeurs d’autrui, favorables ; humeurs propres, favo- 
rables ; le concordant, discordant ; le discordant, concordant ; 
lait d’autrui, bienvenu; lait propre, nuisible; lait d’autrui, 
nuisible ; lait propre, utile. 

Li, (Des degrés de mortification, de changement que: doit 
subir l'aliment suivant les dges.) Aliment, pour les jeunes, 
légèrement mortifié; pour les vieux, complétement mortifié ; 
pour les adultes, nullement mortifié, 

42, (L'auteur distingue ici quatre termes pour l'accouchement : 


ne sait si l’on doit compter. Aussi je transcris ici le fragment d’ube expli- 
cation qui est à la marge de H. On trouve écrit de la main du copiste : 
Ô vowv ph phoveitew, &XAà ypapñ Épunvsvéte. Répondant à cette invitation, 
une main plus récente, quoique ancienne aussi, a écrit ce qui suit; mal- 
heureusement les ciseaux du relieur en ont emporté une partie; ce que 
j'ai indiqué par les blancs : Oïuar voùro Aéyev els Àe’ hpépas Tuxoütas To 
Bpépoc év th yaotei® elç 0” huépac xivetrar. Elc oc fuépas vehesoütat À Ôte | 
yévarar Énraunviaiov. At yap ot huépar nouodor vas L. Aéyer dE td &pfev 
Bpépos xupiwc, Aix vouto xai tiônar Geütepov &\ov aphuôv’ ebpioxopev 
Ôë xai éE ioropiv rakav xai npocpäatwvy Ütt roà ppeva yevvnlévra 
xatà Tov Éntaunviaiov xapov Ébnouv xai nvôpwbnouv xai éxakoüvro érTa- 
pnviaïo.. “Ynè GÈ toc Enta pivas Ooot Éyevvônoav, D: au6wuata ép0épn 
aav. Où Xéyes GE rhv Efodov. AAÂ& Aëyer xai Toù OnAcoc Tv UV Btaoppwatv 
es pe Auépas Thv xivvnouv (sic) eiç 07! xai dpels Tv Teleétnta Aux 
TOM..IX. 8 


41h DE L’ALIMENT. 


dde, éç tdnv HE» ëe xivaoiv h', &ç Sodov ca ° SAder, v’ à ifénv, 
nobirov &kus p’, éç sehelarnta v'* &ç Giduptaiv pe, de péraaaix 7’, 
êc Éxmruosv aul° !oûx are al Borir yiverar 1 ÔÈ ëv sauroiar xal 


rdv EnTapnviaïov &ç aûrèv xal Ofeoc xa &p ÊnEp uôvov 
&néder notvèv Ov äupotv. "EkoBoc v ôtaxooiats Souhxovta uépats 
al etat nenoowv (sic) Aves D nual vaüta roù a xpootibnot 
&nep AAA méTiquv Baivougt taûta pue yivo 
XULV cEOt AWG AuEpSy v Gap D YÉVVNoL Ôt& 

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vo&v pà phoveitu, &XAAà ypapñ Épunveuétu. “Onep oÙv por Édoge voetv 
Évouÿa. Et dE vivs oùx änodextéa, Gnmep voñcer ypabére. Kai mapà tüv 
voÜv ÉYOUTUWY edphoer. Il est difficile, vu les lacunes, de se faire 
une idée exacte de cette explication. Cependant on voit que l’annotateur 
admettait le nombre 100, conformément à son manuscrit et à notre texte 
de vulg. Mais ce texte est altéré. En l’examinant on voit qu’il y est parlé de 
quatre cas : achèvement du fœtus 1° à 210 jours; 2° à 210 une seconde 
fois; 3° à 300; 4° à 240. Dans son commentaire, Galien ne parle que de 
trois cas : « Ïl n’y a pas un terme unique, dit-il; mais le temps de la formation 
est de 35 jours, ou 40 ou 45. Le temps où le fœtus se remue est double de 
celui de la formation, que l’auteur nomme tünwew. Le temps de l’accou- 
chement est triple de celui où le fœtus se remue; ce qui paraît être vrai 
dans la plupart des cas. » Nous retournant vers les ms, nous reconnaissons 
qu'en effet l’un d'eux, A, n’a aussi que trois cas, et justement conformes 
au dire de Galien; conformité qui n’est pas dans le texte de vulg.: car, 
dans ce texte, on a : pour la forme 45, pour le mouvement 76, pour l’a- 
chèvement 210. Et là ni le second terme n’est le doubie du premier, ni le 
troisième n'est le triple du second. Au lieu que, dans À, où on lit : pour 
la forme 45, pour le mouvement 90, pour l’achèvement 270, on a juste- 
ment la progression requise, Il faut done substituer, dans vulg., à oc”, le 
chiffre de A L', et à o1’le chiffre de A co’. De la sorte le texte présente trois 
cas : 1° la croissance à 7 mois où 210 jours; 2° la naissance à 9 mois ou 
270 jours; 3° la naissance à 8 mois ou 240 jours. La concordance de Ga- 


DE L’ALLMENT. 145 


sept mais qu 210 jours ; neuf mois ou 210 jours; dix mois ou 
300 jours ; huit mois ou 240 jours.) Pour la formation, trente- 
cinq jours, pour le mouvement soixante-dix jours, pour l’a- 
chèvement deux cent dix ; d’autres disent, pour la forme qua- 
rante-cinq, pour le mouvement quatre-vingt-dix, pour la sortie 
deux cent soixante-dix ; d’autres, pour la forme, cinquante, 
pour le premier saut cent, pour l'achèvement trois cents ; 
d’autres, pour la distinction des membres, quarante, pour le 
déplacement quatre-vingts; pour la sortie deux cent quarante ; 
il est et il n’est pas (voy. note 4); en cela on voit et le plus 
et le moins, pour le tout et paur la partie, mais le plus non 
beaucoup en plus, et le moins non beaucoup en moins (voy. 


lien avec À fournit la preuve qu’il y avait dans l’antiquité des exemplaires 
qui ne donnaient que ces trois cas. Faut-il donc exclure avec ces deux 
autorités la phrase où’il est question des dix mois? Non pas; car un autre 
témoignage prouve qu'il y avait des exemplaires qui la portaient. Aulu- 
Gelle, II, xvi, dit: « Hippocrates..., cum et numerum dierum, quibus con- 
ceptum in utero coagulatum conformatur, et tempus ipsus partionis nono 
aut dectmo mense definisset.... » La mention du 10° mois fait voir qu’Aulu- 
Gelle avait sous les yeux un exemplaire semblable aux nôtres, excepté A. 

1 Eori dë xai oÙùx éotiv xtéunvas yévvnai Mack. - Cette leçon est prise 
d’Aulu-Gelle, 1IE, xv1, qui cite notre passage, comme fait Mack, dans cer- 
taines éditions ; dans celle de Alb. Lion, Gœætting., 1824, Eotr dE xai oùx 
Ectev éxréunvos yéveo; et dans celle de Hertz, de la Collection Teubner, 
Éotuv GE nai oÙx Éotiw Tàù ôxtréunva. D’après Galien, dans son Comm., 
Glaucias lisait : oùx Eat 8 vai Éctr ro dxtréunvov Bpépoc. Galien et Aulu- 
Gelle nous’rapportent l'explication que donnait Sabinus de ce passage 
énigmatique : « Les enfants nés à cette époque (à huit mois), disait-il, sont 
en apparence comme animaux après l'avortement: mais ils ne sont pas, 
mourant consécutivement à ils sont donc et ne sont pas, étant immédiate- 
ment en idée, mais n'étant pas en réalité. n Tel était aussi l’avis de Glau- 
cias, comme on le voit par sa manière de lire le passage. Mais il y avait 
d’autres interprétations ; malheureusement le commentaire de Galien est 
mutilé à l’endroit même où il en commence la citation. — ? yivestar dE (yäp 
pro 8è Lind.) év voûrotot xal mhéw (mheiw H) xai éAscaw nai 81ov nai 
XaTà 1Lépog, où modldy Où mâelw À éAdacw (xai 6. xai x. 11. où waX. OË 
rkelw À &Aéosw om. FGIK) tooauta xat Üox &AÀX Taütotaiv Opoix vulg. — 
yivetar SE (yap pro Gë Mack) êv roûtoiot xai mhéw (mew Mack) xai éAdoow, 
xaù 6)10ov ral xaTa mépoc, nai einouev BÈ xal mhéw mew, xai Éldoatw 
ÉAacoévwv’ aù roÂddy dE nAeio h ÉAdeow" Ta ÔË ÉAaoow Tooaxëta xai Oo 
ŒAda. robtorarv buorx Chart., Mack.-yfverar dE êv roûrorc xai née xai 


/ 


416 DE L’ALIMENT. 


nhelw xat ÉAdace, xal 8Aov xal xard pépoc, où à moXkdv Sà xat Tele 
rhelo xat ÉAdocw ÉÂdcow, rogaüta xai Éox &XÂAX Toutotorv épLote. 

3. 1’Ootéwv Tpoph x xurnbtoc, Burt Die *évre, yvab xl 
xANTOt xt mheupaor dimhdour, rnyer *rpinhdotar, xviun xal Bpa- 
xovr “rerparhdoru, pnpèi SmevranAdotnt, xal el ve êv rourotor 
Ouvatat mAEOv À ÉÀAaoGOv. 

hh. Aa Gypov xat faîua orepedv' aqua bypèv &oreïov, ’aiua 
bypov ohadpov: alua otepeov Soteïov, aqua ovepedv phaüpov * ® xpdc 


# LI À 9 # CA 
TL TAVTO phaUpa ai ? navra doretæ. 


L5. ‘Où évuw xdTo, 10 ul. 

6. Aüvaurs rpopñc 1 xpéaowuv À yxoc, Eyxos Tpopñc 1 xpec- 
Guy À duvaute, xut Ev üypoior xat 1? êv Enpototv, 

LT. ’Aparpée xal mpootlônarv où twbro, 15 rû5 pèv dparpéer, To 
Ôdë rpootiônat 15 twÛto. 

28. DleGüv Giuopubtes xat évarvo} 1 myebparcos xa0” AAuxinv, xat 
Ebpwva xat Giipuwva, xat vouoou xat 18 byielns onuix, xal 6yuelnc 


£Auoow xai GAw xai xat pLépoc, où noÀdY ÔE Ta nhelew rooaûra xat 6x &AAa 
toûtois ôuorx À.-yiverar Ôë év tobrors ai nÂciw xaÙ Élaoow al 6ov xai 
xaTä Lépus * où noXAdV Ôè nai netw melw xai ÉÀéoow ëkdoow À. Gell. in cit. 
III, xvr.- De ces diverses lecons, celle qui me paraît préférable est la leçon 
d’Aulu-Gelle qui l’explique ainsi : «Quibus verbis significat, quod aliquando 
ocius fieret, non multo tamen fieri ocius, neque quod serius, multo serius.» 

1 ’Ootéou E.-xatitios A. -xatätios Chart. — ? e A.-Post yv. addunt 
8è Chart., Mack.-xheuôi A.-xAntôt vulg.-nye. toux. om. FGJK, — 
Syrhéstar À.- rvnun.… Tevranx. Om. J.—Bpayiwvt À. — 4 x)äotar À — 
Senkéoiat À.—é]toow À.— Ante aîua addit Étegov À. — 7 aljua dypèv 
phaüpov, alu otepsdv àoteiovy AEH.-alux.... &oteïov om. vulg.- Addition 
nécessaire en raison de la forme de ces phrases, — 5 névra GE tà phaüpa 
xai äoteia mpôc tt Chart., Mack.-? xévra À.-mäévra om. vulg. — 1° pin 
(u. om. À) vulg.-uia, al. manu pin H. — !! xpéooov À, Frob., Zwing. — 
Gyxoc om. A. —  xpéooov AH. — # ëv om,, restit. al. manu H.-àpe- 
paie K.- xpootiônot voùro (rè pro toùto Lind., Mack; où tù pro oùto 
Zwinger in marg.i aÜTo (rwbtov pro toùro aûrd À ; rwûTo EHP'; tadro Q') 
vulg. - L'opposition qui existe entre ces membres de phrase me paraît exi- 
ger la correction proposée par Zwing. — 15 tà Ald.-15%.... rwuûrd om. A. 
— 6 rwdto EH.-Tè aûrè vulg.-Graoprities (sic) L.-GraopÜyEec À. — 
1 mheupovos À.-nveuuovoc IS, Calv.—-mveduoves Q'.-Axiav vulg. - Axinv 
AEH.-oûp?. A. vécou GLJK, Ald., Frob.— 8 Gyeinc vulg. -üyieins AEGH, 
Frob.-onuñia.… À dyieins om. À, — 15 dysénç vulg.-üyieins EH, - véaou 
GK, Ald., Frob. 


DE 'L’ALIMENT. 117 


note 2), dans ces choses et dans toutes celles qui ont avec 
elles un peu d’analogie. 

L3. (Temps qu'il faut pour. la formation du cal dans les prin= 
cipauzx os fracturés.) Nutrition des os à la suite d’une fracture, 
pour le nez, dix jours ; pour la mâchoire, pour la clavicule et 
pour les côtes, le double; pour l’avant-bras, le triple ; pour la 
jambe et le bras, le quadruple; pour la cuisse, le quintuple ; 
- sauf quelques circonstances qui y peuvent meitre du plus ou 
du moins. 

kh. (L'auteur revient à ces oppositions, suivant lesquelles une 
méme humeur, une méme substance sont tantôt nuisibles et tantôt. 
utiles. Le sang solide, par opposition aw sang liquide, est sans 
doute du sang épais et dense.) Sang liquide, sang solide ; sang 
liquide, bon; sang liquide, mauvais; sang solide, bon ; sang 
solide, mauvais; tout mauvais et tout bon suivant les circon- 
stances. . 

LS. (Dans le corps, la voie qui mène en haut est la même que 
celle qui mène en bas, comme une échelle, dit Galien, qui sert 
également à monter et à descendre.) Voie en haut, en bas, une. 

B6. (C’est tantôt le volume, tantôt la qualité de l'aliment qui 
est préférable.) La force de l'aliment meilleure que le volume, 
le volume de laliment meilleur que la force, dans les liquides 
et dans les solides. . ; 

k'7. (Opposition entre l'addition et la soustraction, qui, sui- 
vant les-circonstances, reviennent au méme.) Soustraction et ad- 
ditinn non de la même chose; à l’un soustraction, à l’autre 
addition de la même chose. 

k8. (Des différences dans les battements des veines et dans 
la respiration suivant l'âge et suivant les maladies, desquelles 
‘ces phénomènes deviennent des signes. Le souffle ou air, étant, 
dans son genre, comme il a été dit $ 29, un aliment, produit sur 
les organes qui le reçoivent des effets analogues à ceux que 
Pautre aliment produit dans les voies digestives ; de la résultent 
des signes pour les maladies.) Battements des veïnes et respira- 

tion du souffle suivant l’âge, concordances et discordances, 


118 DE L’ALIMENT. 


u&XAov À vobcou, xal !voücou päalhov À Éyrelnc* spoph yhp xal 
TEE. 

9. Yypù *rpoph edperdGknros uaXdov *À Enph* Enph rpoph 
edperaGkntoc mäXhov + à 6yer * SA Sugakholuros duseluvalwros, ° ñ 
ebrpooberos ebekuvahwtos. 

50. TKoi 6xdoot raysins mpocféouos Déovrar, Gypov Tnua ° ês 
&vaXnty Suvauuos * xpariorov * éxdo Bè Er Tœyurépns, OL écppn 
a10ç * éxdaot Où BpadutÉpns rpooéauo déovrat, oTepeñ Tpoph. 

54. Müec  orepewtepor Gucéxrnxtor [u&AAov] rüv &AAwv, rapèë 
écréou xal vebpou * duoueraGAnta rà yeyuuvaouéva, xarà yévoc aûrd 
Ewurév ioyuporepa 11 Éôvra, du roro ar  Ewuriiv Évornxtotepe. 

52, 4 Ilüov rd êx capréc” nues td &E afuaros xx &E dAnc 
bypasine” nov Tpoph EAxeos * 1 nuëides rpoph phebde, dprrplnc. 


1 Nécou J.-üyeinc vulg.-üyieins EHK. — ? ürpopà (sic) pro vp. 3. — 
3 Post à addunt  GIK, Ald., Chart., Mack. — ‘ Post à addunt ñ I, 
Chart., Mack. — 5 à pro %, restit. al. manu H.-à I. -ôvostavavæhwtos 
(sic) 3. — à ednp. eùet. om. AFGIJK.-#, supr. lin. al. manu et H. — 
7 Géovtar Gt” Ocpphotos Taxuréons Uypôv Inua, Tpéper Eeveyéws (sic) (al. 
manu Évveyéwc) dtepen tpogh pro %al.. tpopñ À — % els vulg.-éc 
EHUK, Lind. — ® 4pcorov L.-Giooppñotoc F.-mpoléotoc IJ.-npootéceux 
Chart, Mack.-ovepeh toooù EH. — "otepardrepor À.—-Guoeuxtntot vulg.— 
Svoextumoi À. - Suoebrnxtos E (H, al. manu in marg. Svoetxtnrot), Zwing. 
-— ôvoéxentot (sic) J.-Buaévinxtot Lind.—ôvoéxtnnro: K’, Mack.- Schneider, 
et, dans le Suppl., Struve remarquent que, la leçon de vulg. n’étant pas 
correcte, il faut sans doute lire ôtornxro;, qui se trouve en effet deux 
lignes plus bas. Néanmoins tous les mss, quoique altérés, indiquent comme 
leçon non ôotnxtos, mais ôvoéxrmatoc, qui est acceptable aussi. Ce n’est 
pas la seule correction à faire : il faut ici un comparatif et lire ou ôvo- 
ExTNXTOTEPOL, Où ajouter &Aïov, qui a bien pu disparaître à cause de la 
consonnance avec &}wv. J'ai ajouté p&lAov entre crochets.-Tà om. À.- 
edrév vulg.-axûtüv (H, al, manu), Zwing.-éwuréy À. — !! roÿ évros vulg. 
—de ne pense pas que toù ôvros puisse rester; d’une part il fait double 
emploi avec éwut@v comme complément du comparatif; et, d’autre part, 
il faut quelque chose qui rattache ce membre de phrase à l’autre, en en 
rendant raison, par exemple un participe comme éévra. C’est aussi ce 
participe que j'ai substitué à toù ôvroç. — !? Eaurüv Ald. — # rüov (bis) 
Codd., Ald., Frob., Lind., Mack.-miov tpo®à &lxoc, niov tpoph pheéüc, 
conjicit pro rüov tp. EAx. mov Toopn geBds Trillerus, Opp. med., t I, 
p. 294.-Cette conjecture est certainement fautive.—-Elxos F, — 1! wüov 
vulg.- Au lieu de nüov, je lis ruwôeç exigé tant par le parallélisme que 
par le sens, xüov ne pouvant être rpog pour la veine. ‘ 


DE L'ALIMENT. 419 


signes de maladie et de santé, de santé plus que de maladie, 
et de maladie plus que de santé; car le souffle aussi est 
aliment. ° 

L9. (Tantôt l'aliment solide et tantôt l'aliment liquide nourrie 
plus facilement, L'aliment le plus aisément digestible est aussi 
le plus aisément assimilable.) Aliment liquide plus facilement 
assimilable que le solide ; aliment solide plus facilement assi- 
milable que le liquide ; l’aliment qui résiste au changement ré- 
siste à la digestion ; l'aliment qui cède à l'assimilation cède à 
la digestion. 

50. (On restaure le plus lentement par les aliments solides, 
plus vite par les liquides, plus vite encore par les substances 
odorantes.) Pour ceux qui ont besoin d'une prompte restaura- 
tion, une médication humide est ce qu’il y a de plus puissant 
pour le recouvrement des forces; pour ceux qui ont besoin 
d’une restauration encore plus prompte, c’est par l’odorat ; 
pour ceux qui ont besoin d’une restauration plus lente, c’est 
par un aliment solide. 

51. (Une partie a le mouvement de désassimilation d'autant 
plus dent qu’elle est plus solide. Les os et les ligaments sont les 
organes où ce mouvement est le plus lent; puis les muscles. Les 
parties exercées, étant plus solides, Pont aussi plus lent que les 
parties non exercées.) Les muscles sont plus solides, plus résis- 
tants à la colliquation que le reste, sauf l'os et le nerf (parties 
fibreuses); les parties exercées résistent au mouvement de mu- 
tation, attendu que chacune en son genre est plus vigoureuse 
qu’elle ne serait sans l’exercice : c’est pour cela que les parties . 
exercées résistent à la colliquation plus que les mêmes parties 
non exercées. 

52. (Le pus vient de la chair; ce qui est semblable au pus, 
ichor, nous dirions lymphe plastique, vient du sang et des liquides. 
Le pus est l'aliment de la plaie ; Pichor est l'aliment des veines 
et des artères.) Le pus, c'est ce qui vient de la chair ; l'ichor, 
c'est ce qui vient du sang et du reste des liquides; le pus, ali- 
ment de la plaie; l’ichor, aliment de la veine, de l’artère. 


420 DE L’ALIMENT. 


53. Mushdc pop otéov, Gux roûto éminwpoërae. | 
5h. Aüvautç mavra aüker xl vpéper xai Bhuorave. 
35. !'Yypacin Tpopñc dynua. 


t‘Yypaoin Chart. -télos mépurev roû nepl Tpopñs À6you A. 


DE L’ALIMENT. 1421 : 


53. (La moelle est l'aliment de Pos; cest gréce à la moelle 
que le cal se forme dans un os fracturé.) La moelle, aliment de 
los, c’est pour cela que le cal s’y forme. 

5h. (La force, c’est-à-dire la propriété par laquelle le corps 
s'assimile l'aliment, est la cause du développement.) La force 
accroit, nourrit et développe tout. 

55. (L'aliment a pour véhicule l'humide.) L’humidité, véhi- 
cule de l'aliment. 


FIX DU TRAITÉ DE L'ALIMENT. 


ITEPE OWIOS. 


DE LA VISION. 


PAR J. SICHEL, 


Docteur en médecine, chirurgie et philosophie, licencié ès lettres 1. 


ARGUMENT. 


I. Le livre d'Hippocrate qui porte le titre Iespt ôuoc, de la 
Vision, nous est parvenu dans un état de mutilation tel qu’il 
est impossible de reconstituer un texte irréprochable. Le petit 
nombre de pages dont il se compose aujourd’hui sont pleines 
de lacunes et de lèçons évidemment corrompues, qui rendent 
souvent le sens obscur. Il en reste assez cependant pour per- 
mettre de conclure qu’il n’appartient pas à Hippocrate. Outre 
son style et son contenu qui le prouvent, il suffit de ne pas le: 
voir compris, par Galien* et par Érotien*, dans les catalogues 
qu'ils ont dressés des véritables œuvres hippocratiques, pour 
décider que le père de la médecine * n’en est pas l’auteur. 


1 M. le docteur Sichel a bien voulu, dans mon édition d’Hippocrate, se 
charger du livre Ilepù 8Wroc, revisant le texte, le traduisant et le commen- 
tant. Je le remercie d’associer ainsi son travail au mien. Le lecteur, qui 
n’y perdra rien pour la connaissance du grec, y gagnera, en histoire et en 
doctrine, tout ce qu’un maître dans l’ophthalmologie peut donner, 

É. LiTTRÉ. 

2 De Dyspnæa, lib. IL, sub fin. (ed. Kühn, t. VII, p, 958). 

3 Glossar., ed. Franzius, p. 22, 23. 

4 M. Littré (t° III, p. 177) blâme l'expression consacrée par l’usage, 
père de la médecine; mais les médecins qui vécurent avant Hippocrate 
n’ont rien fait pour vulgariser leur art; leurs préceptes ne sont pas venus 
jusqu’à nous, ou du moins n’y sont venus qu’indirectement. Hipbocrate, le 
premier, a répandu, et rendu accessibles à tous, ses connaissances médicales. 
C’est à ce titre qu’il me semble mériter le nom de père de la médecine. 


ARGUMENT. 423 


IT. Mais cette raison suffit-elle pour leffacer de la collec- 
tion hippocratique, pour lui refuser toute attention et le re- 
garder comme n’existant pas? Certainement non! Par les 
connaissances spéciales des maladies des yeux qu’il décèle chez 
son auteur, et par quelques parties de son contenu, il a, au 
contraire, un puissant intérét pour l’histoire de l’ophthalmologie, 
et mérite la plus sérieuse considération de ceux qui s'occupent 
de cette branche de la science médicale, On y trouve, en effet 
(chap. 4 et 5), la premiète mention des granulations palpé- 
brales, production pathologique regardée de nos jours comme 
nouvelle ; on y trouve encore le traitement de ces granulations 
par la scarification et la cautérisation, méthode fort efficace et 
généralement usitée aujourd’hui. Le chapitre 9 décrit très-bien 
l’ophthalmie épidémique annuelle dépendant d'influences at- 
mosphériques. Le style et le dialecte font reconnaître, dans 
ces pages mutilées et défigurées, un auteur de la grande école 
des Asclépiades, et peut-être même (1v) un membre de leur 
famille. 

Ces circonstances suffiraient à elles seules pour donner à ce 
petit traité, tout incomplet qu'il est, une haute importance. Ce 
sont elles aussi qui, avec l'intérêt tout spécial de l’opuscule, 
m'ont fait accepter aÿec empressement la proposition flatteuse 
de M. Littré, de traduire et de commenter ce fragment pour 
sa grande et belle édition d’Hippocrate. Depuis longtemps je 
m’occupais des travaux préparatoires nécessaires pour remplir 
convenablement cette tâche; je crois avoir réuni tous les ma- : 
tériaux qui peuvent contribuer à rendre cet opuscule digne 
de figurer dans la collection hippocratique, malgré les nom- 
breuses mutilations qu’il a subies. 

II. Tous les éditeurs des ouvrages hippocratiques, tous 
ceux qui en ont parlé ailleurs, sont unanimes pour nier que 
ce petit traité soit d'Hippocrate, Passons leurs opinions en 
revue suivant l’ordre chronologique, et notons aussi que plu- 
sieurs éditeurs (voy. les éditions, VII) l'ont publié ow sup- 
primé, sans se prononcer autrement sur sa valeur et son vriginié. 


198 DE LA VISION. 


Mencunrarr! le rejette dans sa quatrième classe, celle. des 
livres manifestement faux et indignes de toute attention. Spon? 
a déjà protesté en quelques mots contre ce jugement. 

Harzer Ÿ fait dire à Spon (voy. IV, p. 126, note À, pou 
FPopinion de ce dernier) que le livre de la Vision est le com- 
mencement de celui des Affections, tandis que Spon dit réelle- 
ment que ce traité est le commencement du traité sur les 
maladies des yeux promis dans le livre des Affections. Dans 
‘ la préface de sa réimpression de la traduction de l’opuscule 
Iept àbios par Cornarius*, Haller déclare qu’il n’est pas sans 
utilité ; et de même dans sa Biblioth. chirurgica. 

Caunes 5 place le traité Ifsot os parmi les livres hippo- 
cratiques manifestement faux, et le regarde comme sans va- 
leur, en exceptant toutefois le passage céièbre sur la scari- 
fication des yeux (chap. 4). Il le croit l’œuvre de quelque 
oculiste alexandrin, opinion que rien ne justifie. 

Fasmiaus reproduit l'erreur de Haller, et ajoute que la 


1 Hippocratis opp., Venet., 1588, in-fol. — Censura de Hippocratis 
operibus, Basil., 1584, in-12, p. 20. 

2 Jac. Sponit aphorismi noti.…. ex Hippocratis operibus.... collecti. 
Lugduni, 1688, in-8, præfat., p. 11. 

3 Biblioth. medico-practica, t. I, p. 73, 17. Lib. Iepi Bbroc videtur esse 
libri IHept xaûv initium. - 

4 Artis medicæ principes, t. IT, p. 4473; Lausanæ, 1770, in-8. « Totum 
repudiat Mercurialis, et ad quartam classem rejicit. Neque tamen malus 
libellus est, quo acria ad oculorum morbos medicamenta et crudeles admi- 
nistrationes imperantur. Et radere palpebras ante nuperos jubet, et urere, 
tum et venas capitis varias. » — Biblioth. chirurg., I, p. 12. « Ab H. Mer- 
curiali rejectus est hic liber, minime tamen inutilis. » 

S Chr. Godofr. Gruner, Censura librorum hippocraticorum, etc. Vratis- 
laviæ, 1772, in-8, p. 167, 47. 

8 Fabricii Biblioth. græc., ed. Harles, vol. 11, 1791, p. 506 — 611, 
XXV. Libri spurit. — P. 575, XVII, Hept &bioc. — « Sponio (in præf. ad 
Aphor. nov.) atque Hallero (Bibäioth. med. pract., tI, p.73) principium libri 
ILsoiù rx0wv esse videtur, sed dicendi genus in utroque hoc libro non con- 
venit. Liber hinc de oculorum affectionibus, quem auctor libri ILepi xaôcv 
se scripturum promiserat, hic de visu liber non est, quem quoque Galenus 
non novit, neque Erotianus. Fragmentum alius libri esse videtur, et abs- 
que plurimo ordine scriptum, » 


ARCUMENT. 498 


différence ‘de style entre les deux livres (des Affections et de 
la Vision) prouve l’inadmissibilité de l’avis de Spon ; façon 
singulière de réfuter ceux qu’on ne s’est pas donné la peine de 
bien lire. Il nie également, mais sans donner aucune raison, 
que le traité de la Vision soit le livre spécial sur les maladies 
des yeux promis dans celui des Affections (voy. IV). 

Juczer (1792) regarde le traité de la Vision comme un des 
faux livres d'Hippocrate (p. 47, a). Il répète l’erreur de Haller 
et de Fabricius (p. 49, en haut). 

Küex (1825) le relègue parmi les faux livres hippocratiques 
(t. T, Historia litteraria, XXV, 17, p. CXXIX), et, pour toute 
preuve, il copie textuellement le passage cité de Fabricius 1, 
avec l’erreur de celui-ci et de Haller (p. CXXXI, en haut). 

C’est ainsi que se propagent les citations inexactes, les accu- 
sations non justifiées et les erreurs matérielles. 

Selon Dezeimeris (Dict. histor. de la médecine, etc., t. TI, 
Jr partie, p. 190, 1836), le traité de la Vision « est probable- 
ment l’œuvre de quelque oculiste d'Alexandrie. » C’est évidem- 
ment une simple répétition de l’assertion de Gruner. 

M. Lirrré (1839) range le traité de la Vision dans sa reu- 
vième classe des écrits hippocratiques. « Je fais, » dit-il {t. I, 
p. k12), « une classe distincte de plusieurs petits traités ou 
fragments ou compilations que les anciens critiques n’ont pas 
mentionnés, » 

P. 446. « De la Vue, Cet opuscule n’est cité ni par Galien, 
ni par Érotien ; tout témoignage ancien lui fait défaut. Ce pa- 
raît être un fragment d’un livre perdu; il y a peu d’ordre dans 
la rédaction; et il faut le ranger parmi ces fragments dépa- 
reillés sur l’origine desquels toute notion manque. » 

M. Anorez * (4843), qui traduit les mots [ept ôdroc par ceux : 
De la faculté visuelle (über das Sehvermôgen), dit de cet 


1 Voy. la note précédente. 
1 Aug. Andreæ, die Augenheilkunde, etc. (la médecine oculaire d'Hip- 
pocrate, en allemand). Programme. Magdebourg, 1843. in-8 ; p. 51, 6 13. 


426 ‘ DE LA VISION. 


opuscule : « Évidemment ce n’est qu'un fragment d’un ouvrage 
plus vaste que nous ne possédons pas ; il contient des remarques 
détachées, sans ordre, mutilées, à peine intelligibles et expli- 
cables à cause de leur rédaction vague, relatives à quelques 
maladies oculaires et à leur traitement; la description d’une 
opération aculaire particulière, l’ophthalmoxysis ; et, à la fin, 
des remarques importantes sur des ophthalmies épidémiques. » 
11 ne se prononce pas autrement sur son origine. 

IV. Au milieu de cette incertitude générale, peut-être sem- 
blera-t-il hasardé, téméraire même, d'émettre une opinion plus 
positive sur l’ouvrage et sur l’écrivain auquel ces fragments 
informes ont primitivement apparténu. Toutefois je ne crois 
pas. être bien loin de la vérité en les attribuant à l’auteur du 
livre des Affections (Iepl maôüv), et en les regardant comme 
les seuls restes actuellement existants du traité spécial des 
maladies des yeux, promis dans ce livre. D’après une indica- 
tion plus précise donnée dans le titre du manuscrit de Florence 
(voy. p.130), ces fragments formeraient le livre XXV dece traité. 

Spon! déjà les regardait comme le commencement de ce 
traité spécial, mais ne formulait que très-sammairement cette 
idée que je crois juste. | 

En effet, dans le livre des Affections existe le passage sui- : 
vant* ; « Telles sont les maladies qui proviennent de la tête, 
excepté les maladies des yeux ; celles-là seront traitées à part.» 
Or, par la nature et le groupement de son contenu, le livre de 
la Vision ressemble parfaitement à un ouvrage ex prafesso sur 
les maladies oculaires, tronqué et défiguré à la vérité, mais 
pourtant reconnaissable. Comme dans les manuscrits les plus 
anciens il se trouve au milieu des autres écrits hippooratiques, 


‘ Jac. Sponii Aphorismi novi…. ex Hippocratts operibus.… cellecti. 
Lugduni, 1688, in-8; præfat., p. 11. « Nec minorem fidem merentur, si- 
quidem in contrarium fere nil adducitur [a Mercuriali], liber De visu, qui 
videtur initium esse illius quem libro de affectionibus pollicetur, ete. » 

2 Des Affections, 5, t. VI, p. 214. Tara pv 6où &rd Tic uegadñc 
QUETAL VOUOÈUATE, FANV dpharudve raëra 8ù lBtwc yaypaheTas. 


ARAÇGUMENT. 127 


il peut être, avec vraisemblance, regardé comme Je traité spé- 
cial promis dans le livre des Affections, 

Fabricius', copié par Kühn”’, prétend que le style des deux 
livres (des Affections et de la Vision) est trop différent pour 
qu’on puisse admettre que celui-ci ait fait partié du premier. 
Sans doute il n’est pas facile d'établir un parallèle entre 
deux écrits, l’un défiguré, réduit pour ainsi dire en lambeaux, 
l'autre arrivé à nous en entier; cependant, contrairement au 
sentiment de Fabricius, je crois reconnaitre une certaine con- 
formité de style entre ceux des chapitres des deux ouvrages 
qui donnent de simples descriptions de maladies, tels qué de 
la Vision, chap. 6, 9, et des Affections, chap. %, 4, p. 210 ; 
chap. 5, p. 214. 

Il est plus difficile encore, peut-être même est-il impos= 
sible, de décider quel est l’auteur du livre des Affections, et, 
par conséquent, du traité de la Fision. D’après plusieurs pas- 
sages de Galien, on pourrait soupçonner que c'est Polybe, si} 
selon une remarque manuscrite de M. Littré, « les attributions 
faites par Galien aux différents membres de la famille d'Hip- 
pocrate n'étaient pas trop peu justifiées pour qu’on s’y fie. » 
Je me bornerai donc à citer les passages dans lesquels il existe 
quelques indications sur cette question. 

Dans son recensement des véritables œuvres hippocratiques, 
parmi lesquelles il ne nomme pas le livre des Affections, Ga- 
lien s'exprime ainsi? : « ..,. Nous avons, dans ce livre, passé 
en revue à peu près toutes les œuvres vraies d'Hippocrate. 
Mais comme les écrits de Thessale, son fils, et de Polyhé, son 
gendre, sont de l’école d’Hippocrate..… » 


1 Voy. p. 124, note 6. 

2 Voy. p. 125. 

8 Galen., de Dyspnæa, lib. III, sub fin. (ed. Kübn, t. VII, np. 959) : 
…. cyebèv Apueîc rävru Gmfousv êv côe T@ Ayæ Fa yrüate. AV nel 
xai Ta Oscçuloù, ta uléos aûroë, ai Ta Noluéou, toù yau6paÿ, 5 
“Trroxpérous dort véxvns…. Kühn traduit téyvnç par artisz je eroia qu'ici 
il exprime plutôt l'idée de scholx. 


128 DE LA VISION. 


Dans un autre passage du même livre (kb. ILE, c. r, sub finr.), 
après avoir énuméré les principales œuvres véritables d'Hip- 
pocrate, sans mentionner le traité des Affections, Galien ter- 
mine par ces mots : « Et les autres livres attribués en partie à 
Hippocrate lui-même, en partie à Euryphon, Thessale et Po- 
lybe » (Bou v° &Aœ rù pv eiç adrèv “Inroxpérnv, tk Où es Edpu— 
püvra xal Gecox)dv xal Ioku6ov dvapépoustv). 

Dans le livre des Humeurs, il répète à peu près la même 
chose : « Maïs comme quelques-uns attribuent ce livre d'Hip- 
pocrate (des Humeurs) à Thessale, son fils, ou à Polybe, son 
gendre, dont les écrits appartiennent à l’école hippocra- . 
tique... » Un scoliaste va même plus loin : il déclare formel- 
lement, avec des expressions identiques dans deux manuscrits, 
que le livre des Affections, d'aprés Galien, est de Polybe?. 

V. Ces préliminaires fixés, je ferai connaitre les manuscrits 
et les éditions dont je me suis servi pour reconstituer ou 
dmender le texte. 

VI. Manuscarrs Grecs. — Si leur qualité égalait leur nom- 
bre, le texte serait facile à rétablir. Malheureusement il n’en 
est pas ainsi. Les manuscrits, surtout ceux de la Bibliothèque 
impériale de Paris, présentent tous une grande ressemblance, 
et un air de famille tel que je dois les regarder comme dé- 
rivant sans exception d’un seul original primitif, d’une souche 
commune. En effet, on y trouve les mêmes erreurs, des lacunes 
absolument identiques quant à leur position et à leur étendue, 
les mêmes passages obscurs, et jusqu'aux mêmes fautes d’or- 
thographe. Leur nombre n’apporte donc aucun remède à la 
corruption du.texte. 

Voici la liste des manuscrits de la Bibliothèque impériale, 
que j'ai soigneusement comparés les uns avec les autres et 


1 Galen., de Humorib., init. (ed. Kühn, t. XVI, p. 3) : AXV èmei vives 
Aéyouot touri tù cÜûyypauua eivar À Oesoakoù roù uiéos toù ‘Inroxpérouc 
À To IoAbGou Toù Yau6poë, dv ai ypapat TAc ‘Inroxpérouc Téxvns Eloi... 

3 ILept nav, t. VI, p. 208, note 1. Touro dE Ô T'aknvds Toù ILoAUGou 
Aéyet eivar. Codd. mss. F et G. 


ARGUMENT, 429 


avec les éditions imprimées, Je renvoie pour chacun d’eux à 
la description donnée par M, Littré, en ajoutant entre crochets 
mes notes à moi, relatives au livre de la Vision, quand elles 
diffèrent de ses remarques d’une manière digne d’être notée. 


N° 2440, in-fol. (Littré, t. 1, p. 521.) Cité par M. Littré et par 
moi sous la lettre I!, : 

N° 214414, in-fol. ; folio 45, verso. (T. I, p. 547.) — G. [Du 
xvr siècle ; manifestement la copie ou l'original du ms. 2142 
— H; car on trouve dans tous les deux les mêmes leçons, 
une lacune identique au même endroit, et les mêmes gloses 
écrites à l'encre rouge au-dessus des mots auxquels elles se 
rapportent. M. Littré, après communication de ma note qui 
précède, m’a répondu : « Le n° 21441 a sans doute des res- 
semblances avec le n°.2442; mais il en a infiniment plus 
avec le n° 2144, auquel il est même tout à fait conforme. » 
Ce jugement de M. Littré se rapporte à l’ensemble de ces 
manuscrits, tandis qué ma note ci-dessus n’est relative qu’au 
traité de la Vision.] - : 

N° 2442, in-4°; p. 272, verso. (T. I, p. 512.) — H. [Ce ms. 
contient, dans les interlignes et en marge, des mots de deux 
ou trois différentes mains.| 

N° 2143, in-fol. (T. I, p. 522.) — J. [Sur le titre il y a l’in- 
dication qu’il a appartenu à la reine de Servie, et que fina- 
Jement l’éparque Antoine l’avait donné à François Ie" : « Fran- 
cisco xputatÿ Bacueï KeArüv. » Lefebvre de Villebrune, dans 
une note manuscrite, le croit bon; M. Littré, dans un pas- 
sage que je ne retrouve plus aujourd’hui, le regarde comnie 
mauvais en général, avec des leçons parfois très-dignes de 
remarque.] 

N° 21444, in-fol. ; folio 186, verso. (T. 1, p. #15, où, par une 
faute typographique, il y a 2144 pour 2144.) — F. 

N° 2145, in-fol. ; folio 254, verso, (T. I, p. 524.) —K. 

N° 2148, in-fol. ; folio 49, verso, (T. I, p. 531.) —Z. [Haller 


Ces lettres ne se trouvent pas dans les premiers volumes, 
TOM. IX. 9 


130 DE LA VISION. 


(Biblioth. chirarg.; t. IL, p: 894}, par une de sés hombreuses 
erreurs, cite à tort le ms, n° 2146 (== C) comme contenant 
le traité de lé Vision.] 

N° 2255, in-4° min. s p. 364; verso, (T. I, p. 518.) —E. [Plu- 
sieurs de $es variantes semblent n'être que des erreurs de 
copistes; il contient en effet plus de sigles que tous les 
autres manuscrits, Haller (Biblioth. médic., t. I, p. ‘1h) 
commet encore une faute en citant, en place de ce ms., le 
n° 2254 (— D) comme contenant le livre de Visu.], 


La grande conformité de ces huit manuscrits de la biblio- 
thèque irapériale, et le peu de profit qu’on peut en tirer pour 
. la restitution du texte, dirigèrent de bonne heure mon atten- 
tion sur un manuscrit de la bibliothèque fediceo-Laurentiana 
de Florence, que Bandini' cite ainbi: Bibliotheca Laurentiana. 
Codex XXVII. “Ixroxparne, Piuteus LXXIV. 

Toù aûToë repli Obroc, Ados xs”. 

ÆEjusdem de visu liber XXV. Incipit At ëÿuec et desinit 
ROLE, 

En février 184h, je réussis à m’en procurer uné copie au- 
thentique; faite sous les yeux du professeur Francesco del Fu- 
ria, bibliothécaire de cet établissement. Mais Îles espérances 
que j'avais fondées sur ce manuscrit ont été complétement dé- 
çues : il ne contient bas une legon nouvellé, pds un fhot de 
plus’ obscur et offrant des lacunes dans les méthes endroits 
que les mahusctité de la bibliothèqué dé Paris, il appartient 
évidemment à la mêmé souche. Je le cité par les lettres F1. 

Trois autres manusctits grecs du traité 4% La Vision, dont 
plus tard je me suis procuré les variantes, n’ont rién ajouté 
de profitable à la restitution du.texte, et se sont trouvés par- 
faitement conformes à ceux dé Paris et de Florente. Cé sont 
les manuscrits de Veñisé et de Copenhagte. 

M. Däremberg a eu la bonté de me comimuniquér; en dé- 
cembre 1856, les variantes dé deut niañuscrits dé la biblio- 


! Bibliothecæ Laurentianæ Outalogus, t M, tolimä 4. 


. ARGUMENT. 134 


thèque de Suint-Marc à Venise, l’un n° 269, que jé cite par la 
lettre M; l’attre n° XIV, class: V, que j'appelle V, et dont les 
variantes, presque toutes insignifinntes, ont rarement mérité 
d’être notées. Cé dernier manuscrit, incomplet, s’atrêté au 
ibilieu du chapitre 3, aux mots onéyyov #Amtouévoy Éyearaxalerv. 

Grâce à l’obligeante ebtremise de M. le docteur Melehior, 
à Copenhague, j'ai obtenu de M. le professeur Werlauff, bi- 
bliothécaire de la bibliothèque royale de cetté ville, uné col- 
lation exacte de l’excellent manuscrit décrit par M Littré (t. I, 
p. 539, note À), manuscrit qu'avec lui (t. VI, p. 30, Cod. Haf- 
niensis *) je cite par la lettre +. Il est encore de la mêthe ori- 
giné que les manuscrits de Paris, et surtout trés-analogue au 
manusctit H, 

Au nombre des matériaux inédits dont j'ai fait usape, s6 
trouvent encore les notes manuscrites de Janas Corharius, 
ajoutées à son exemplaire de l’Hippocrate des Aldes, et déjà 
rapportées par Jugler, mais moins complétement que je Pai 
fait ici. Cet exemplaire appartient actuellement à la bibliothèque 
de l'Université de Gættingue, dont l’administration me la libé- 
ralement confié, en novembre 1844, grâce à l'intervention de 
mon regretiable ami C.-H. Fuchs, professeur de clinique 
interne à cette Université, récemment enlevé à la science 
par ühe mort subite et prématurée. Je eite ces notés : Corn. 
ms. Cornarius a collationné les manuscrits de là bibliothèque 
dé Paris, notamment les iantistrits H (voy. nos notes 16, 
p.152; 5, p. 154, etc.), I (note 26, p. 184), J (note 19, p. 456). 

Les recherches que j'ai faites, tant dans les catalogues impri- 
més que par correspondance, pour découvrir dans d’autres bi- : 
bliothèques de l’Europe, surtout dans celles de Gœttingue 
et de Viénne, des manuscrits grecs ou latins du traité de la 
Vision inconnus jusqu'ici, sont toutes restées sans résultat : il 
d'en existé certainement pas d’autres que ceux dont je viens 
de donner la liste. En trouverait-on, que probablement ils 
dériveraient encore de la même source, et n’apporteraient aux 
passages tortompus où obscurs auctne nouvelle lumière. 


432 . DE LA VISION. e 


VII. Mawuscrrrs anages. — Convaincu désormais du peu de 
ressources qu’offrent les manuscrits grecs, je recommencai, 
avec une nouvelle ardeur, mes recherches sur les traductions 
arabes, à l’aide desquelles j'espérais pouvoir amender et res- 
tituer le texte primitif, Mais sur ce point m’attendait encore 
une nouvelle déception. Afin que personne ne perde plus 
un temps précieux à remuer pour le même sujet la poussière 
des bibliothèques, je vais exposer brièvement le résultat, :en- 
tièrement négatif, de mes longues investigations. 

Fabricius', Kühn*, Jugler* ont cité, d’après Herbelot*, un 
traité arabe sur les maladies des yeux (Ketab alain men albeden 
le Bokrath); mais en le regardant comme une traduction du traité 
de la Vision ou d’un autre ouvrage original d’Hippocrate, ces 
auteurs se sont trompés. La version arabe dont ils parlent 
n'existe pas. Casiri, dans sa Bibliotheca philosophorum, ne cite 
point de traduction arabe du traité de la Vision, ni aucun ou- 
vrage arabe d’Hippocrate sur les yeux. M. Wenrich® men- 
tionne les deux manuscrits de la bibliothèque Bodléienne dont 
il va être question tout à l’heure (p. 133); lui aussi les croit 
identiques avec l’ouvrage cité par Herbelot, mais différents du 
traité de la Vision d’Hippocrate, | 

Dans le Catalogus librorum MSS. Angliæ et Hibcrniæ, 
Oxoniæ, 4697, in-fol., vol. IX, pars z1, p. 85, on trouve la 
citation suivante : 

Hippocratis de morbis et remediis oculi liber, ex libris Nar- 
cissi, archiepiscopi Dublinensis. 


1 Bibliotheca græca, t. 1, lib. IT, c. 24, ed. 1, p. 841. : 

+ Hippocratis opp., t. 1, p. CXXX. 

3 Hippocratis de Visu libellus, p. 48. 

4 Bibliothèque orientale, 1697, in-fol., p. 974, b, 3. Cet ouvrage arabe 
est probablement l’un des deux manuscrits de la bibliothèque Bodléïenne 
cités p. 133, mais on ne peut trancher plus positivement cette ques- 
tion , le passage de la Bibliothèque orientale ne contenant que les mots 
que je rapporte, sans indication de l’établissement qui possède ce manu- 
scrit. 

5 J. G. Wenrich, de Auctorum græcorum versionibus et commentariis 
syriacts, arabicis, etc., commentatio. Lipsiæ, 1842, in-8, pages 102, 104. 


: ARGUMENT. 133 


‘T1 s'agissait, avant tout, de savoir si ce manuscrit se trouvait 
encore à Dublin dans la bibliothèque du collége de la Trinité 
(Trinity-College). Dans le cas où, comme une grande partie 
des manuscrits de l'archevêque Marsb, il aurait été transporté 
dans la bibliothèque Bodléïenne, il fallait examiner s’il n’était 
pas identique avec Fun des deux manuscrits arabes, dont 
il sera traité ci-dessous avec plus de détails. Dès l’année 1843 
je commencæ des recherches sur ce sujet. Grâce aux bons of- 
fices d’abord de M. le docteur Oliffe, et plus tard de lord 
Cowley, ambassadeur de S. M. Britannique à Paris, je finis 
par apprendre que le manuscrit de Dublin se trouve actuel- 
lement à la bibliothèque Bodléienne. C’est, sans aucun doute, 
l’un des deux manuscrits suivants, qu’Uri déerit ainsi : 

Uri, Bibliothecæ Bodieianæ Codicum MSorum orientalium 
Catalogus. P. 1, p. 4, p. 147. DCXLI. Codex bombycinus, 
in fine mutilus, 74 folia implens. Exhibet librum HrrpocraTis 
medici, Curationes Hippocraticæ dictum, in quo de oculo, ejus 
structura, partibus, utilitatibus, figura, morbis et remediis, 
per capita quinquaginta quatuor disseritur. Desinit in capite 
tricesimo primo. [Marsh. 690.] Titulus : 


s6 LOU SLI SUlel Goyall LA ie 
LL pme ent @ 


Ibid., p.148, DCXLIV. Codex bombycinus, anno Hegiræ 1040, 
Christi 1630 exaratus, folia 406 complens. Hic reperitur Operis, 
cui Curationes Hippocraticæ titulus, liber quartus, agens per 
capita Lr1v de oculo, ejus partibus, utilitatibus, morbis, remedüs, 
figura. [Marsh. 547.] Titulus : | 


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D’après une remarque manuscrite de M. Coxe, bibliothécaire 
de la bibliothèque Bodléïienne, le second manuscrit lui paraît 


138 DE LA VISION. 


plus spécialement celuj que mentionne le Caralegus librorum 
dangliæ, eic, ; la conformité des titres me fait penser que c'est 
plutôt le premier, Selon M, Coxe les deux mss. paraissent être 
en substance le même ; mais il existe quelques différences en 
tre eux, de manière que l’on ne pourrait considérer l’un 
comme une copis de l’autre, ni tous les deux comme émanant 
d'une source commune. » 
*. En 4953, sur la demande de M. le docteur .Daramberg, 
M. Coxe voulut hien faire prendre pour moi une copie de l’in- 
troduction et de quelques chapitres des deux manuscrits. Ces 
fragments prouvent de la manière la plus certaine que çes 
manuscrits, différant Pun de j’autre par quelques variantes 
seulement, ne sont nullement un ouvrage d’Hippocrate, encore 
moins une version arabe du livre de la Vision, mais simple- 
ment un traité arabe des maladies des yeux, comme on en pos- 
sède un assez grand nombre ; l’auteur inconou a cru devoir 
attacher à ce traité le nam du médecin de Cos. Pour mettre la 
lecteur en mesure de porter un jugement sur ce paint et lui faire 
partager notre conviction, il suffira, nous l’espérans, de don: 
ner ici une traduction des titres des douze premiers chapitres 
(b4b) du premier livre (maquéäla) de ce traité. Nous publierons 
aïlleurs une notice plus étendue sur ces deux manuscrits. 

Pagmren LIVRE. Chap, 3, De la forme de l’æil, de ses mem- 
branes, de ses humeurs et du nombre de ses parties consti- 
tuantes. 

Chap. n. Des maladies de la sclérotique. 
© Chap. m. Des maladies de la choroïde. 

Chap. xv. Des maladies de la rétine. 

Chap. v. Des maladies de l’humeur vitrée. 

Chap. wi. Des maladies de l’humeur cristalline. 

Chap. vu. Des maladies de la membrane arachnoïde [c’est- 
à-dire de la capsule antérieure du eristallin]. | 

Chap. vu. Des maladies de l’humeur aqueuse, 

Chap. 1x. Des maladies de ia membrane uvée [c'est-à-dire 
de l'iris]. 


ARGUMENT, 4135 


Chap. x. Des maladies de la cornée. 

Chap. xx. Des maladies de Ja conjonctive. 

ap. xu. De l'ophthalmie et de ses espèces, surtout de 
l’ophthalmie externe, dont la conjonetive est le siége. 

Cette courte citation ne démontre-t-elle pas eatégoriquement, 
qu'il n’y a rien de commun entre eet ouvrage arabe et le 
. traité hippocratique de a Fision ? 

VIII. Éprrions av maanuarions. — Jai consulté les éditions 
et les traductions suivantes d'Hippocrate, qui contiennent le 
traité ITept duos : 

Azn, —"Aravra 1ù voù ‘Irroxpéteus. Venet. apud Aldum, 1826, 
in-fol. ; p. 244, recto. Texte gree, sans traduction. (Littré, 
t. I, p. 48.) | 

Bas. = “Innoxpéreus Kiou..…. Be dxaveu. Hippocratis libri 
omnes..… Basil., apud Fraben, 4538, in-fol., p. 521. Texte 
gree, sans traduction. Préface « Jant Cornarii, medici Nort- 
husiensium, Northusæ 26 martii 14536.» (Littré, t. I, 
p. 545.) 

Con. vens. — Hippocratis opera... Jano Cornario medico 
physico interprete. Lugduni, 4567, in-fol., p. 868. (Littré, 
t. I, p. 546.) 

Cette version est la source de la plupart de celles des édi- 


tions postérieures. Tous les traducteurs l'ont suivie; elle a 


souvent été littéralement copiée par Mereuriali et van der 

Linden, quelquefois même par Jugler. 

Mxno. == Hippocratis opera, græçe et latine..., a Hieronymo 
Mereuriali, Foroliviensi,.…. Vanctiis, industria.. Juntarwm, 
1888, in-fol. Quarta classe, fol. 86. (Eitéré, t. I, p. 547.) 

Fors. 1. = Mippoomates, grace et latine, ed. Foesius, Franeo- 

furti, 1595, in-fol. Sectio v, p. 266. (Littré, 
t. I, p. 548.) 
2. — Id. opus, Francofurti, 1624, in-fol. Sect. v, p. 688. 
3. — Id. op., Genevæ, 1657, in-fol. $eet, v, p. 688. 
(Littré, t. 4, p. 849.) 
Ces trois éditions sont parfaitement conformes entre elles 


Ds 
tu 


136 DE LA VISION. 


quant au texte, à la version et aux annotations ; les deux der- 

nières semblent même l’être quant à la pagination. La ponc- 

tuation du traité de la Vision est mauvaise ou négligemgent 

faite dans l'édition de Genève, 1657. 

L. — Hippocratis opera, ed. J.-A. van der Linden, Lugduni 
Batavorum, 1665, in-8°, t. II, p. 351. (Littré, t. 1, p. 549.) 

_ La traduction du traité de la Vision est en général celle de 

Mercuriali ou plutôt celle de Cornarius ; le texte est le plus 

souvent celui de Mercuriali. 

Hippocratis..…. et Galeni..…. opera, ed. R. Charterius. Lutetiæ 
Parisiorum, 4679. XITI tomi in-fol. | 
Dans la table des matières du premier tome, Chartier in- 

_ dique le traité de la Vision comme placé dans le tome X, f. n. 

L2, avant Galenus de oculis; mais on le cherche en vain dans 

le texte à l’endroit désigné, ainsi que dans toute l'édition. 

Halleri artis medicæ principes, Lausannæ, 1770, in-8°, t. III, 

-p. k47. 

Son texte est une copie littérale de la version de Cor- 
narius. 

Ju. = ‘NITIOKPATOYZ TIEPI OWIOZ. Hippocratis de visu 
libellus..…  Edidit Jo. Henr. Jugler. Helmstadü, 1792, 
in-8°, : 

Cette édition est encore aujourd'hui la meilleure et la plus 
complète. Elle contient le texte grec, imprimé sans accents et 
malheureusement déparé par d’assez nombreuses fautes typo- 
graphiques ; les leçons de la plupart des éditions ; une traduc- 
tion latine nouvelle, dans laquelle on a quelquefois suivi ou 
même littéralement copié celle de Cornarius; enfin des notes 
très-étendues, presque toujours bonnes, et ‘utiles pour l’intelli- 
gence du texte. N 
Hippocratis opera, curavit J.-F. Pierer, t. Il, p. 493; Alten- 

burgi, 4806, in-&. 

C'est la traduction latine de Foës. 

Kuun. — Magni Hippocratis opera omnia, ed. C.-H. Kühn. 
Lipsiæ, 1827, t. III, p. 42. (Littré, t. I, p. 553.) 


| ARGUMENT. | 137 


À l'exception de quelques changements dans la ponctuation, 
le texte et la traduction sont mot à mot ceux de Foës. 

IX. Drvisron pe L’oPuscuLz EN caAprraes.— Cornarius, dans 
ses notes manuscrites en marge de l’édition des Aldes, a déjà 
essayé de diviser le texte selon la nature des sujets, comme on 
peut le voir dans les variantes des chapitres 7-9. 

Parmi les éditeurs, van der Linden a le premier tenté une 
division du traité de la Vision en chapitres. Celle de Jugler me 
paraissant meilleure et plus rationnelle, en ce qu’elle est plus 
conforme à la nature des sujets traités, j’ai dû la conserver. 
La suite des chapitres a été indiquée par des chiffres arabes. 

X. EXPLICATION DES PASSAGES LES PLUS IMPORTANTS AU POINT 
DE VUE MÉDICAL. 

4. Le titre de ce petit traité est le même dans tous les ma- 
nuscrits : [ept ëYtoc. Les manuscrits F et G seuls ajoutent, après 
la fin du texte : Féloc rüv nepl épiwv. 

Le mot ëW, chez Hippocrate, désigne tantôt la vision, comme 

dans le titre du présent traité, tantôt l’œil, tantôt la prunelle 
| ou cornée, tantôt enfin la pupille. Il a cette dernière significa- 
tion dans les ch. 4, 2 et 8, ainsi que fréquemment dans d’au- 
tres livres hippocratiques. Les passages principaux sont Pror- 
rhet. I, 19, t. IX, p. h6, Gors Éw viv dv “rh XOpNs elvot, 
de manière que la pupille a changé de place; et, un peu plus 
loin : rà Où opuxpd peraxiwvpara Tüv dÿeuv ofx ve xaO1Bpuector, 
ls petits déplacements des pupilles peuvent étre ramenés à l'état 
normal. | . 

Ce premier chapitre, au milieu duquel il existe une lacune, 
est obscur et en grande partie inintelligible, comme plusieurs 
passages du traité de la Vision. J'ai essayé autrefois d’en expli- 
quer le commencement (Mémoire sur le Glaucôme, Bruxelles, 
1842, in-8°, p. 137, et Annales d'Oculistique, t. VI, 1842, 
p. 225). « Le mot xvaviruôec, d'une teinte bleuâtre foncée, pour- 
rait, à la rigueur, également désigner une teinte verdâtre 
foncée, puisque quelques anciens, Servius et Aulu-Gelle, dé- 
finissent le bleu, cæruleus, comme un composé de vert et de 


138 DE LA VISION. 


noir. La mention simultanée d'une teinte bleuâtre de la pu- 
pille, de l'invasion rapide on subite de l’opacité de cette ou- 
verture, et de l’incurahilité de la maladie, nous semble indiquer 
une première notion du vrai glaueûme, mais sans l'emploi de 
ce mat.» Pout-être aussi ne s'agit-il que de l’opacité de Ja 
capsule antérieure du cristallin, conséoutive à l'iritis postérieur 
(uvéite, ou cristalloïdite antérieure). « Les pupilles couleur 
d’eau de mer indiquent la cataraete. » 

Le reste du passage est très-obscur et à peu près inintelli- 
gible. 

Pour les médicaments qui purgent la tête, voy. des Lieux 
dans l’homme, 43, t. VI, p. 301 et 34, p. 325, et pour l’ustion 
des veines, ci-dessous, ch. 3. 

Avec Jugler, je crois qu’après étéwv émra il existe une lacune. 

L'ustion de la tête (ou ustion des veines de la tête, fin du 
chap. 3), fréquemment employée par les anciens et encore 
plus fréquemment par les Arabes, a été de nouveau préconisée 
de nos jours, pour les affections oculaires, sous le nom d’ustion 
sircipitale. De Haen' a déjà exposé les graves dangers de 
l'abus de ce moyen. | 

2. Ce chapitre encore est très-obscür, Il s’agit d’une am- 
blyopie amaurotique survenant sur des individus jeunes, et 
à laquelle l’auteur applique la scarification et la cautérisation 
de la conjonctive palpébrale, absolument comme à l’ophthal- 
mie granulaire (chap..h). 

C’est le seul passage des écrits LRPORFRRRES où le mot 
&uua soit pris dans le sens de vision. 

8. L'auteur donne ici les préceptes généraux sur le mode 

d'exécution de l’ustion des veines, c'est-à-dire de la cautérisa- 


‘Ratio medendi, pars vi, ed. II. Viennæ, 1763, cap. vr, pages 239 à 287. 
De Cranii ustiane in pertinaciaribus vitiis Cantitis. Dans deux cas terminés 
par la mort, le cautère avait été appliqué sur les os du crâne dénudés. J'ai 
observé moi-même plusieurs fois des congestions cérébrales excessivement 
intenses et presque mortelles, provoquées par l’ustion sincipitale des tégu- 
monts. 


ABGUMENT. 139 


tion, en prenant pour exemple le eas spécial de la cautérisae 
tion de la région du dos, comme applicable à un plus grand 
nombre de maladies. Toutefois, dans les dernières lignes du 
chapitre, il ajoute expressément que l’ustion se pratique de la 
même manière aux autres parties du corps, telles que la tête et 
la poitrine, les paupiires, 

Le mot éxsira, ainsi que l’ensemble du passage, prouve 
qu'au commencement du chapitre il existe évidemment une 
lacune; j'ai essayé de la eombler, dans la traduction, par 
quelques mots placés entre des crochets, et qui, sans avoir la 
prétention de remplarer exactement les paroles de l’auteur, 
peuvent du moins rendre le texte plus intelligible. | 

Aiucnuévecôat, marquer ayec une substance colorante telle 
que de l’encre. 

Les cautères larges, parce qu'ils se chauffent lentement. Sou- 
vent les anciens cautérisaient ave des cautères en bois chauffés 
dans de l'huile bouillante (ch. b); l’applieation d'une éponge 
trempée dans de l’huile bouillante continuait l’action de la 
première ustlon. 

Plusieurs passages sont obscurs et eorrompus, et ne peuvent 
être rendus que par à peu près ; tels sont les mots 4v ôè #pec- 
dégnrar..… endyyiev (p. 154, notes 28, 24), pour lesquels j'ai 
suivi la lecon des manuscrits. 

Ze. Des maladies, livr. Il, 8 (t. VIL, p. 46): af phéésc 
apéboustv, les veines battent. De même dans un autre passage 
que nous rapporterons à la fin de ge chapitre. 

Onraôeieur, rfties, tarréfiées, £’est-à-dire quand elles pre- 
sentent une croûte plus brune et plus ferme. 

A l’occasion de la dernière phrase (p. 156, note 13), Jugler 
dit: « ‘Epuñpd legit Cornarius (in margine edit. Ald. eit.). 
Male. Nam referenda non est hæc vox ad Ehxeat (sic), sed ad 
oûler, » À mon avis, épuôpal ne se rapporte à aucun de ces 
deux mots, mais à gf p\ébe, mats oubliés on sous-entendus 
après dvaougiiveut. La frappante analogie entre cette phrase 
et celle-ei 1 épolucs récoçar à phèk vai mepÜensar xal nage 


e 


480 DE LA VISION. 


palverar (voy. p. 48h, dernière ligne), me le fait croire, et j'ai 
traduit comme si le mot @é6eç se trouvait dans le texte, 

Quant à l’ustion des veines, il importe de comparer les 
passages suivants : des Lieux dans l'homme, 13 (t. VI, p. 303, 
traduction de M. Littré) : Dans ce cas, il faut cautériser les 
veines qui pressent les yeux, ces veines battant toujours et si- 
tuées entre l'oreille et la tempe ; les ayant aînsi obstruées (xai 
émedav vaûtac aroppéEnc), appliquez aux yeux les remèdes, etc. ; 
ibid., tout le chapitre 40 (t. VI, p. 331). 

k. Le chapitre 4 est d’un grand intérêt pour l'histoire de 
lophthalmologie. On y trouve formulé pour la première fois 
un traitement chirurgical rationnel des granulations palpé- 
brales. Ce traitement, le seul efficace contre des trachômes 
anciens ou volumineux, n’a été remis en honneur que de 
nos jours, alors que l’ophthalmie granulaire fut bien étudiée et 
connue sous toutes ses faces. On comprend donc qu’en 1792 
Jugler, dans son commentaire sur ce chapitre (p. 61), ait pu 
dire : « Nostris denique temporibus merito methodus ista 
crudelis et inepta plane obsoluit. » C’est aussi dans ce cha- 
pitre et dans le suivant qu’on trouve la première mention de 
ces granulations ou trachômes, ce qui en prouve la haute anti- 
quité, bien que Sir William Adams dise les avoir observées 
le premier, et, pour cette prétendue découverte, ait reçu du 
parlement anglais une récompense nationale, 

. Il s’agit ici de la scarification et de l’ustion ou cautérisation 
des paupières affectées de granulations, Malgré l’obscurité et 
la corruption évidente du texte, les mots : Üotepov GÈ xd +%c 
Euatos xat +d t7ç xaboros, x. Tr. À, aprés la scarification et la 
cautérisation, lorsque les eschares se détachent, etc., ne per- 
mettent pas de douter qu’il ne soit question de l'emploi simul- 
tané ou successif de ces deux opérations, comme à la fin du 
chapitre 2 (ex scarifiant les paupières et en les cautérisant). 
D'ailleurs, le même chapitre 4 l’indique positivement par une 
recommandation formelle : gh Stxxaüons pds vèv yévèpov, gar- 
dez-vous d'atteindre le cartilage tarse par l'ustior. Cette recom- 


ARGUMENT, 41 


mandation suffit à elle seule pour prouver la fausseté de l'ex- 
plication donnée par Wooïlhouse (voy. p. 446). Aussi l’un de 
ses disciples, Platner, après avoir en vain torturé le sens du 
mot Gixxavons, a-t-il proposé de le changer en GtaGñonc : évitez 
d'atteindre le cartilage (voy. p. 446). : 

Les paupières trachomateuses seront d’abord scarifiées. Dans 
le texte, après l’infinitif Evev, il existe assurément une la- 
cune comme il s’en trouve tant d’autres daps ce petit traité, 
lacune facile à combler par les mots situ xaierv : scarifiez, 
puis cautérisez. En rétablissant ces mots, comme je l’ai fait 
dans ma version, il ne reste plus de difficulté. « Il faut d’a- 
bord scarifier les granulations, puis les cautériser. » C’est ce que 
nous faisons encore aujourd'hui. Voyez, sur la nature et le 
traitement des granulations, mon Zconographie ophthalmolo- 
gique, $S 85-93, pages 34-10, et SS 108-106, pages 46-50. 
Du reste, l’auteur n’entre dans aucun détail sur h scarification, 
procédé familier sans doute aux chirurgiens de son temps. 
(Voy. du Médecin, 6, t. IX, où la scarification, pratiquée à 
l'aide de scalpels, est assez longuement exposée.) 

Quant à l’ustion, l’auteur insiste sur la nécessité de la modérer, 
comme il le fait dans le chapitre suivant, où il conseille l’ustion 
des paupières avec des cautères non chauffés à blanc (u7 Gtaga- 
véstv). (Comparez des Articulations, 11, t. IV, p. 106, note 14.) 
Ici, en praticien expérimenté, il. signale encore deux autres 
dangers de cette dernière opération, celui de léser la prunelle, 
otepavnv, c'est-à-dire la cornée, et celui de détruire, par une 
cautérisation trop profonde, toute la conjonctive et une partie’ 
du cartilage tarse lui-même (uh Gtaxauonc mæpos Tov yovôpov), 
danger qu'aujourd'hui nous connaissons suffisamment; car on 
ne voit que trop souvent le symblépharon partiel, le recoque- 
villement du cartilage tarse et l’entropion succéder à l’applica- 
tion imprudente du crayon d’azotate d'argent sur la face pos- 
térieure des paupières. Par les mêmes motifs qui lui ont 
dicté ces précautions, l’auteur recommande le mode le plus 
moffensif de l’ustion. Il proscrit le cautère métallique, même 


14% DE Là VIStON. - 


modérémént chauffé, etil à révours à uïicautète ei Bols, tome 
oh le faisait souvent, quand où trälgnait dé brûler trop énet 
piquentent. Pour en avoir un très-mince, proportionné ati 
peu d'épaisseur et à la texturé délicate des paupières, il veut 
qu’on se serve d’un fuseau (tpæxros), où plutôt d’un cautère 
fasiforme en bois, dont l'extrémité, par un surcroît de pru- 
dence et pour adoucir davantage l’actidn, voit entourée de 
laine moelleuse et de première qualité, afin que le contact pos- 
sible de l'instrument avec le globe et surtout avec la cornée 
soit évité ou amotti. 

Les cautères en boïs, notamment eïñ buis, trempés dans de 
l'huile bouillante, étaient très-usités chez les Grecs änciens, 
lorsqu'il s’agissait d'obtenir lesuvantages de la catttérisation sans 
une éschate trop épaisse. Laïssant de côté lés passages des au- 
teurs postérieurs, nous trouvons chez Hippocrate lui-même (des 
Affections internes, t. VIX, p. 243) le cautére fusiforme en buis, 
trempé dans de l’huilè bouillante, pour brüler la région du 
foie dans l’hypertrophle de cet organe (xaütar yon, éxdrav pLé- 
yuovov rù hrap yévntat xal éÉecrhxn uéhiota® xaüoat 8 dv æu- 
&ivordey drpaxtoté, Barruv ét ÉAutov Géov) : « ON rautérisera à 
l’uide de füseuux de buis trempés dans de l'huile bouillante. » Vérs 
lerhilieu du éhapitré 3 du présent traité nous trouvotis, comme 
instrumeht de tautérisation, l'éponge imbibée d’htile bouil. 
latité (ondyyov fAmteuévoy Éyxavaxaieiv). L'action dé ces cautères 
est analogue à celle du marteau de Mayor, généralement tônnue 
äujourd’hui. D’après ces considérations ; èt surtout d’äprès 
la frappante et complète analogie du passage cité du livré des 
Affections internes, il est incroyable qu’une génération entière 
de praticiens häbiles et érudits, tels que Mauchart et Platner, 
se soient laissé éblouir et égarer par le charlatanismé intéressé 
de Woolhouse, äu point d'enlever au mot dtpuxros soh accep- 
tion si solidement établie de fuseau ou cautère fusiforme, pour 
lui donner celui de chardon à foulon (ärpaxtuAls), signification . 
qu’il n’a chez aëcun auteur. (Voy. p. 146.) 

Aux précautions indiquées, l’auteur en ajoute une autre, 


ARGUMENT}, | 143 


dans le thupitré 8, où il traite encore de la cautérisation dés 
paupières. En bon observateur, il avait reconnu que, pratis 
duéé tfop profundénient et tüp près du bord libre, cette opé- 
rätion, "outre les dangers que ridus avons déjà signalés, donne 
liéu à l’oblitération des conduits dans lesquels passent les eils 
et; conséquemrhent, au trichiasis. Dé là découle un nouveau 
précepte, célui de faire attention à ne pas trop étendre l’ustion 
vers la partie des paupières qui correspond à l’implantatiot 
des cils (guhAxsoduevos Thv qüauv tüv Tpiyüv). 

Ches les médecits romains, les grahulations portent les 
nôtms d’aspritudo ou uspritudites palpebraram, svabrities, 
scabritiæ, et chez Gälien celui dè rrachômes {tpépbpara, rpa- 
16rntec), nom qu’en Allemagne on commence généralethent à 
substituer à celui de granulations. Chez Galien on trouve aussi 
les norhs de xérophthalmie, sycosis et hypersarcosis, potir ces 
mêmes élévations de la conjonctive palpébralé. (Voÿ. Sichel; 
Cinq cachets irédits de médecins oculistes romains; Paris, 1845, 
in-8, p. 9.) Notre auteur he leur donne aucun nom, mais il les 
désigne assez clairement ici et dans le chapitre 5, où 11 les 
mentionné comme un épaississeméent es paupières (tk fhépapa 
ra mayôteon Th oÜoroe). Cette dernière expression se rappotté 
surtoüt aux granulations très-volumineuses, fongiforties ot 
sarvéMatèuses {voy: mon Jconographie éphthalmologique, S 91; 
p. 38, et obs. 13, p. 49). 

{1 est d’autant plus étonnant de trouver, dans un document 
aussi ancien ét aussi utilé, des fotiohs positives sur la scae 
rification des paupières et sur 14 hécessité de la faire suivré 
par la cautérisation, que Galien lui-même ne cite la pre 
mière qu’en passant, et qu’il ignore du dédaigne là dernière. 
(Comp. med. sec. lot., Tv, TV, thap. ir, ed. Kühf, t. XII, 
p. 109.) 

Avant de nous océuper de l'historique du passagé relatif à 
là starifitation des paupières, il nous reste à expliquer quel- 
ques-uns dés terihes. techniques émployés dañs &e chapitre. 

"AyOdc xahxoù, fleur de cuivre. « Grains de cuivré projétés 


Ahh DELA VISION. 


quand on asperge d’eau froide le métal chaud en pain. » (Lit- 
tré, t. VI, p. k13.) Je crois qu’il ne s’agit pas de grains de cuivre 
métallique, mais de particules menues d’oxyde de cuivre ; car 
le cuivre métallique serait difficile à introduire dans des médi- 
caments liquides (éypà ptpmaxa), tandis que la fleur de cuivre 
de première qualité se laissait facilement triturer. (Voy. Spren- 
gel ad Dioscorid. Mat. med.,V, 88.)— L’écaille de cuivre (}emic 
ou golis xahxoÙ, chap. 6) était un autre oxyde de ce métal 
(Dioscorid., V, 89). 

At voù Bpéyuaros. Dans la fluxion sur les yeux, lorsque ces 
organes se phlegmasient et se gonflent, si le mal résiste aux 
moyens ordinaires, Hippocrate conseille des incisions profondes 
de la tête. (Des lieux dans l'hgmme, 13, t. VI, au bas de la 
page 301.) . 

Evaiuw papuäxw. M. Littré (des Plaies, 1h, t. VI, p. 417; 
et 4, p: 402, note 4) traduit ces mots par médicament enhème, 
et ajoute dans cette note : « On appelait enhème (de ëv, dans, 
et aux, sang) des médicaments dont on se servait pour les 
plaies récentes, etc. » 

L'importance de ce chapitre, et le grand nombre d’opuscules 
auxquels il a donné naissance, mériteraient, pour la partie 
historique, des détails plus étendus ; mais le peu d’espace qui 
m’est. accordé me force de la réduire à un résumé très-suc- 
cinct, 

La scarification des paupières, renouvelée d’ Hippocrate, 
eut un grand retentissement au commencement du siècle pré- 
cédent; mais bientôt elle retomba dans l’oubli le plus com- 
plet. | | 

Le premier auteur moderne qui ait dirigé l’attention du 
public médical sur le passage hippocratique relatif à cette 
opération, est Jean-Thomas Woolhouse, oculiste de Jacques IT 
d'Angleterre, et établi à Paris au commencement du xvin* siè- 
cle. Gradué, régent du collége Sainte-Marie-Madeleine d'Ox- 
ford, habile etgrès-érudit, Woolhouse, devant le sévère examen 
de l’histoire, doit néanmoins descendre dans les rangs de ceux 


ARCUMENT, 145 


pour qui la science n’est qu’un moyen d'arriver promptement à 
la fortune. Ici nous n’avons à examiner son charlatanisme que 
par rapport à la manière dont il exploitait son explication de 
notre passage du traité dela Vision. Dans ce passage, disait 
il', qui avant lui n'avait jamais été compris de personne, 
il s’agit de la scarification des paupières, moyen souverain 
‘ contre un grand nombre de maladies oculaires, et dont on 
n'avait pas connu jusqu'à lui le mode d’exécution. Quant à ce 
mode, il en fit un secret; dans ses ouvrages on trouve seule- 
ment l'indication de l’opération * et de l’instrument ‘avec lequel 
il læ pratiquait, mais sans aucune description. Il entoura cette 
opération d’un profond mystère*, n'admit comme témoins, 


1 Woolhousil Dissertt, de cataracta et glaucomate; Francofurti ad 
Mœnum, 1719, in-8, p. 338. 

? Wooïlhouse, Expériences de différentes opérations, etc. Paris, 1711, 
in-8, p. 17, n° 22. + (Cette croix. de même que l’astérisque dans les dis- 
sertationes de cataracta, etc., indique « des opérations qui sont de la pra- 
tique particulière ou de l'invention du sieur n£ WoOLROUSE. ») « La Blerhu- 
roxysie ou friction, dérasion et détersion palpébrale avec dépuration des 
glandules lacrymales, etc.» — Spécification de quarante operations que 
le sieur WooLuocsE enseigne, etc. (Dans Disseriations sçarantes sur la 
cataracte, etc., Offenbach, s. a., mais probablement 1718, in-8, après 
la page 365. Notez que la pagination des diverses éditions de cet opuscule, 
toutes publiées sans date, ne se correspond pas.) XX1V. La blepharoxysis 
ou suffrication, de chiqueture (sic) et dégagement palpébrale (sic), etc. — 
Woolhousii Dissertationes de cataracta, etc., p. 333 seq. «In panno... 
Medicus noster Ocularius venas et arterias.…. plane dissecat , etc. — Ibid., 
p. 347, cap. 17. * Blepharozysis, sive suffricatio, interpunctio et de- 
puratio palpebralis , ec. 

3 Woolhouse, Catalogue d'instruments pour les opérations manüelles 
qu'il pratique aux yeux. Paris, chez Houry, 1696, in-8. Je n'ai pu me 
procurer cette brochure. Vuici comment le passage en question est cité 
dans les Dissertt. sçavantes, etc., p. 349 et suivante : « Dans cette Bro- 
chure M. de Woolhouse annonce sa découverte de la scarification ou 
phlcbotomie de l’œil tant vantée par Hippocrate dans son petit Essay de 
Visu, dont ny le Grec, ny la traduction Latine n’a jamais encore été bien 
entendû d’aucuns Interprétes ny Commentateurs, et dont M. de Wooïhouse 
a réservé l’explication pour la publier en temps et lieu. » 

4 Platneri opuscula, t. I, p. 41. « Norunt vero omnes, qui Wooïhousium 
frequentarunt, quanto olim studio et instrumentum et * psaus enchiresin 
celaverit. » Mauchart et Triller donnent des détails semblables, 


TOM. IX. | . 40 


146 DE LA VISION. 


lorsqu'il l’exécutait, que ses disciples les plus intimes et les plus 
anciens, et ne les initia à cette pratique que contre une rému- 
nération très-élevée, et après leur avoir fait prêter serment 
de garder le secret le plus inviolable. Son explication du pas- 
sage était la suivante‘ : «”Atpaxroç ne signifie pas un fuseau, 
mais est employé ici pour évpaxrul«,chardon à foulon, dont 
la tête, avec ses longues pointes, doit servir de scarificateur, 
et étre enveloppée de laine, afin que ces pointes ne pénètrent 
pas trop profondément dans l'œil, ni ne blessent les doigts du 
chirurgien. » Or nous avons vu (p. 142) qu'aucun auteur ancien 
n’a employé le mot drpuxros dans le sens d’étpaxruAls, et qu’il 
signifie chez Hippocrate un cautère fusiforme en bois. 

J.-Henr. Hampe, Diss. de scarificatione oculart Hippocratica, 
Duisburgi ad Rhenum, 1721. 

Je ne connais cette thèse que par des citations, surtout par 
celles de Triller, qui la loue beaucoup. Elle n'existe dans au-. 
cune des bibliothèques publiques de Paris, ni dans celles de 
Dresde, Gœættingue, Milan, etc., où je l’aï en vain fait chercher. 
L'auteur semble être élève de Woolhouse et avoir embrassé 
son explication. | 

Burc. Dav. Mauchart, et respondente Joh. G. Gmelin, 
ophthalmoxysis nov-antiqua s. Woolhousiano-Hippocratica, etc. 
Tubingæ, 1726. (Recus. in C. F. Reussii Déssertr. medic., Tu- 
bing., 1733, t. I, p. 4.) 

Il adopte l'interprétation de Woolhouse, et pense que les 
mots ph Otaxœuons wpôoc Tov y6vôpoy doivent étre pris dans une 
acception métaphorique : « afin de ne pas scarifier trop pro- 
fondément et de ne pas déchirer les tissus, » 

Joh. Zacch. Platneri opuscula, t. I, Lipsiæ, 1749, in-Le, 
p. 39. De scarificatione oculorum, Lipsiæ, 1728, respondente 
F. C. Prætorio. 

Lui aussi, il adopte l'explication de Woelhouse, et regarde 


! De cataracta, etc., p. 336. Voy. aussi les opuscules de Platner, Mau- 
chart et Triller, cités ci-dessous. . 


ARCUMENT, 447 


les mots uà ôtaxaions comme une mention, faite en passant, 
_ de Îa cautérisation, ou même comme une lecon vicieuse, à 
laquelle il propose (p. 60) de substituer uà Gt«ërnonc. Le mot 
Gtuxauons, pourtant, qu’on a déjà lu ch. 3, p. 154, avant- 
dernière ligne du texte, et p. 156, lignes 1, 2, 3, a été plu- 
sieurs fois employé dans la même acception par Hippocrate 
(xs ph mépnv Btaxæbonc, des Affections internes, 25, t. VIE, 
p. 230, avant la note 43; &vauv Où Giaxauons êç vd répnv, des 
Articulations, 11, t. IV, p. 106, après la note 45; Giaxaüoa 
dtpte &v..., ib. p. 408, après la note 3). 

Dan. Wilh. Triller, Opuscula medica ac medico-philologica ; 
Francofurti et Lipsiae, 4776, in-h, t. 1, p. 163. De scarifica- 
tione et ustione oculorum ab Hippocrate descripta. 

Dans cette excellente dissertation, Triller, le premier, a 
parfaitement bien saisi le sens du passage hippocratique. Il a 
prouve que l’auteur parle de l’emploi simultané de la sca- 
rification et de la cautérisation, et que le mot drpaxroc signifie 
un cautère en bois. Il n’a presque rien laissé à faire aux 
interprètes futurs ; aussi Jugler at-il en tout point suivi l’in- 
terprétation de Triller, et ne m'est-il resté que peu de chose 
à y ajouter. En place des mots eîta xuieuv, que j’ai mis dans le 
texte entre crochets, il supplée éxixaiwv, puisé dans la fin du 
chap. 2. 

De nos jours, on a de nouveau tenté de mettre en vogue 
et d'appliquer pratiquement la méthode hippocratique de la 
. Scarification oculaire, telle que l’interprétait Woolhouse et que 
l'avaient perfectionnée des médecins du siècle précédent. A la 
tête de chardon à foulon, ces derniers! avaient substitué une 
râpe (radula) métallique, et ils appelaient cette opération brosser 
l'œil (ces deux mots sont en français dans la thèse latine). 
M. J.B. Borelli, à Turin, chirurgien et ophthalmologiste dis- 
tingué, a essayé de remettre eh honneur cette râpe, qu'il a 


1 De Villiers, præœs. Pourfour Du-Petit, An senescentibus oculi flou 
mationibus conjunctivæ scarificatio ? Paris, 1182, p. 6. 


148 Ù DE LA VISION. 


transformée en une brosse à longues dents pointues, semblable 
à la carde (srardaxso) qui sert à carder la laine!. Cet instru- 
ment n'est aucunement nécessaire ; il suffit, après avoir excisé 
les granulations les plus volumineuses, de se servir du scari- 
ficateur de Himly*. L'emploi de la brosse métallique doit être 
beaucoup plus douloureux que celui de ce dernier, et les dé- 
chirures qu'elle produit pourront amener des cicatrices vi- 
cieuses. Cette méthode a été appelée par son auteur /e cardage 
(scardassamento) des paupières. 

Une curieuse remarque de mon savant ami et ancien dis- 
ciple, le D" A. Anagnostaki, professeur d’ophthalmologie à la 
faculté de médecine d'Athènes, nous apprend ? que le procédé 
bippocratique, légèrement modifié, est encore aujourd’hui 
en vigueur dans la médecine populaire traditionnelle des 
Grecs. Après avoir frotté, pour ainsi dire râpé, la conjonctive 
palpébrale granulée, à l’aide d’un corps rude, comme par 
exemple avec un morceau de sucre, on cautérise la plaie avec 
de la fleur de cuivre; c’est précisément le même topique que 
nous avons vu conseiller dans le chap. 4, après l'emploi de 
la scarification et de la cautérisation. 

6. L’affection décrite dans ce chapitre, bien qu’on en ait 
plus tard fait la psorophthalmie, n’est que cette conjonctivite si 
fréquente, due aux vicissitudes de la température atmos- 
phérique, qu’on appelle ophthalmie catarrhale, et qui est ac- 
compagnée de démangeaisons, d’érosion des angles, etc., 
symptômes que les légers astringents font promptement dimi- 
nuer. Le nombre des topiques préconisés contre cette affec- 
tion par les anciens auteurs, est extrémement grand. 

Une formule d’une préparation très-semblable de verjus et 
d'oxyde de cuivre est donnée, Des Maladies des Femmes, 1, 
106, t. VIIX, p. 226. 


! Giornale d'oftalmologia italiano ; Torino, vol. II, 1859, p. 59 et sul- 
ventes, surtout p. 15. 

3 Sichel, Iconographie ophthalmologique, 6 90, p. 37, et pl. LXIX, fig. 11. 

 Giorn. d'oftalmol. ttaliano, vol. 11, 1859, p. 145. 


ABGUMENT . 149 


Murtwrée, espèce de bouillie dans laquelle entrait de Pail, 
mentionnée aussi £pid. Il, sect. vi, 28, t. V, p. 439. 

7. 1l existe chez les anciens auteurs une confusion entre les 
mots vuxtaælumec, vuxralwnix, et fuepilwrsc, fuesalonia, Hip- 
pocrate (Prorrhétique, liv. 11, 33, t. 1X, p. 64) appelle rycra= 
lopes ceux qui sont affectés de phatophobie, avec impossibilité 
de voir au grand jour et avec larmoïement. « Oi ôr tñc vuxrèc 
épisvres, où 8h vuxrélwwæac xaAéouev, obror éliaxovrat ro roù 
vociuatos véor À rate: À xal veavicxn.….. Oct Où fetuara Éaxpuurv 
roÂuypôvix À, vuxtdlwnes yivovre…. Ceux qui voient clair la 
nuit et que nous appelons nyctalopes, sont atteints de Ja ma- 
ladie en bas âge, ou enfants, ou pendant l’adolescence..… Ceux 
qui ont pendant longtemps un larmoiement , deviennent nyc- 
talopes. » La description donnée par Hippocrate s'applique par- 
faitement à l’ephthalmie scrofuleuse et aux ophthalmies épidé- 
miques des enfants, surtout des enfants lymphatiques, épidémies 
que, de nos jours encore, on observe tous les ans pendant les 
changements subits de la température atmosphérique et aux 
trausitions d’une saison à une autre, particulièrement à la fin 
de l’automne (roy. ch. 9). Ailleurs Hippocrate se sert des mots 
vuxrélones (Epidém., IV, 82, t. V, p. 192; VI, sect. vit, 1, 
p. 382) et vuxrahwmixx, ta vuxrahuixà (cbid. p. 334), au milieu 
de circonstances qui indiquent absolument la même ophthalmie 
épidémique des enfants. 

Parmi les autres médecins grecs, les uns ont conservé au 
mot vuxtawrlx, ryctalopie, la signification qu’Hippocrate lui 
attribue, et qu’il a encore aujourd'hui en ophthalmologie (ce- 
cité de jour, vision de nuit); les autres l’ont pris dans le sens de 
notre héméralopie (cécité de nuit ou vision de jour). Quoi aw’il 
en soit de cette confusion entre les deux mots, confusion qui 
s’est continuée jusque dans le sièclé dernier, le remède dont il 
est pour la première fois fait mention dans ce passage, a été 
plus tard employé en fumigation contre l’héméralopie. Sous 
cette forme, pendant tout le moyen âge et jusqu’au dix-huitième 
siècle, ila conservé une vogue qui non-seulement s’est étendue 


156 | DE LA VISIOK. 


jusqu’en Chine !, mais qui encore ne s’est pas tont à fait éteinte 


chez nous; puisque, même de nos jours, des médecins très- 


recommandables déclarent s’en être bien trouvés. Il semble 
être efficace uniquement contre les .héméralopies peu opi- 
niâtres, et qui souvent cèdent spontanément au bout d'un 
certain temps. 

Le mot xatétaç est obscur et probablement corrompu. Je 
l’ai traduit dans le sens de l'application de ventouses scarifiées. 

8. Jamais traitement chirurgical plus hardi ne fut dirigé 
contre une amaurose , supposée symptomatique d’un épanche- 
ment séreux dans le cerveau. Le meilleur commentaire de ce 
chapitre se trouve dans le livre des Maladies (IL, 45, t, VI, 
p. 27, traduction de M. Littré) : « Quand de l’eau se forme 
dans l’encéphale, une douleur aiguë se fait sentir au bregma 
et aux tempes;... la région des yeux est douloureuse; le pa- 
tient a de l’amblyopie.... En cet état, on purgera la tête... 
Cela fait, incisez la tête au bregma, perforez jusqu’au cerveau, 
et traitez comme une trépanation par la scie. » Bien que le 
bregma d'Hippocrate corresponde au milieu du dessus de la 
tête, j'ai cru pouvoir rendre ce mot par région pariétale, l'os 
bregmatis de la terminologie anatomique latine se traduisant 
par pariétal. | 

9. Il s’agit ici des ophthalmies épidémiques, déterminées 
par les variations brusques de la température atmosphérique, 
épidémies encore si fréquentes de nos jours. Elles s’observent 
surtout lors des changements des saisons. (Voyez ce que j'ai 
dit à propos du chap. 7, p.149.) Pour la fluxion sur les yeux, 
voyez des Lieux dans l'homme, 13, t. VI, p. 298, où les médi- 
caments humides et secs sont conseillés. 
. Humecter la tête, cataplasmes; voy. des Plaies, 1, t. VI, 
p. k01; des Plaies de la tête, 13, t. IL, p. 230; des Articula- 
tions, k0, t. IV, p. 172. Ici, comme ailleurs, les applications 


»- 


* Lettres édifiantes et curieuses, écrites des Missions étrangères, t. XXI, 
p. 193; Lettre du P. d’Entrecolles, datée de Pékiog, 1736. 


Ü 


ARGUMENT. 454 


humides ou liquides, les cataplasmes et les médicaments secs, 
sont mis en opposition. Les moyens des deux premières ca- 
tégories sont déclarés inopportuns dans les fluxions, c’est-à- 
dire dans les affections catarrhales et rhumatismales des yeux, 
affections où l'expérience journalière les prouve en effet nui- 
sibles. | 

Il ne faut pas non plus tenir les yeux longtemps fermés. Ce 
conseil encore dénote un praticien expérimenté. On voit sou- 
vent des ophthalmies s’aggraver et devenir opiniâtres, lorsque 
les malades n’essayent pas d'ouvrir les yeux de temps à autre. 

Dans le chap. 3, note 22, l’éponge n'est pas, comme j'ai dit 
par inadvertance (p. 139 et 142), un instrument de cautérisation, 
mais, bien au contraire, un moyen de protection. 


+ JIEPI OYTOS. 


1. A ddres af SrepOaæpuéver, *abromaror piv xvavinôsc Sy. 
qrétuevas, éEarivne *yivovrar, xol ématôkv yévwvrar, obx Éoriv Enatç 
rouaurn. A 8 Ouhæsooebées # yiyvémeve, xurà puxpèv ëv ro 
APÉvw Grawbelpovrer, xal rokkdxiç 6 repos *éphaluoe év roÂÿ 
Lpôvw 7 Üotepov Gso0äpn. Touréou Où ph xabaiperv Tv xspalv 
xal tale rèc pAéGac * xhv dpydpevoc ? Bepareubn °raëra, iorarar 
td xæxdv xal où youpéert! êrl ro ouvhérepov. Ai 6è peraib rhc ve 
xuaviriSos xal tnç “Oœhagoosouc, Av pv véu dôver yévovaxt, 
npecGurépw lyevouivy xadioravro * Av ÔÈ xpecôurépy déve 1 ie 
qrovres étéov érTd,.….. 15 BéAriov 6p7 * 1Tù peydha Ôà nüvu xal 
Aaurpè, xal no ‘’npéadev, 6p7 pv, capüic 8à où, xal 15 87e dv 
révu mpèc Éwurèv roy épOahudv Ÿ rpooô, xat M roüro, EARO 0 
dde. 'Euupéper ds Toutéw  xdfapais re val xaDots Te xEpaÂT<" 
aÂuo 8 Wroutéouorv où Euuyéper 2prévar, oÙrs Th xuavitidr, oùts Ë 
MOx}aooo:det. 

2. MKai ro dupa êv roïctv dpôaAuotor, ris Eros byréoc #7 bons 
rüv vewrépuv avpurev, * Av ve Gfhaux À % Av r’ dponv, oùx àv 


1 AStôuoror. Codd. et editt. omnes, exceptis HKV, Ald., Bas., Merc. — 
2Dalechamps, dans sa Chirurgie française, lit xuæviôe:, soit par une erreur, 
ce qui est plus probable, soit d’après la lecon d’un manuscrit inconnu. — 
8 yuvôpevor E, — 4 yéyvovrar L. — 5 yryvopevas, xar& puxpov év EIK; Ju. 
yuyv. x uxpôv, év Codd. cæteri, Ald., Bas., Merc., L., Kühn.-xarapt. 
xpdv HZ. — 6 pbaluès. êv Foes. 2, 3; ôp0aluèc, ëv Ald., Bas., Merc., 
Foes. 1. —? Gepôäpn Üorepov E.-Gotepov «uon habet» (vetus cod. sci- 
- licet) Corn. ms. — * x@fñy (suscriptum manu alia, charactere sat antiquo: 
Oeparevôn) H. —? cata videntur legisse interpretes, teste Foes. 3, p. 136. 
— #icrarar H, — 1! ëni pav}étepov, rà suscriptum et semi-erasum. L — 
ghaupétepov M., Ald. — !2 Gxhaccostôouc, Merc., L., Bas., Kühn.-62)100- 
coetSoùc Ju. — 1 yivouéve (e suscriptum alia manu) H.-yivouéve Z. — 
Wyiyvovras, Étéwv éntà Béissov HJ, et plures.-yéyvovrar E. -yévovrat K. 
— 18 Bériov 6pÿ ta pi. GE névu nai Aaurpé * wxi xd rpéabev épi Corn. ms. 
—"6 çù peyäha xävu Corn. ms. et H, sed Gë subscriptum recentiori manu 
ante rävu. —xai Ta meyaha Ôè névu (xai circulo atramenti inciusum a re- 
centiori manu) H. — 1" xcocôev ôpÿ Merc., L.-—&nonpésünv épñ mèv, oaxgs 
8, oÙ' F1. 18 6 te D névu H.— Br Av névu M.— 1 Eaurèv IFIV.— 2 mpoctñ 


DE LA VISION. 


4. (Changements dans la couleur des pupilles et maladies qui 
y correspandent.) Les pupilles qui, en perdant leur aspect 
normal, deviennent spontanément bleuâtres, le deviennent 
rapidement, et, lorsqu'elles le sont devenues , il n’y a pas de 
guérison. Celles, au contraire, qui deviennent couleur d’eau 
de mer, mettent beaucoup de temps à perdre peu à peu leur 
aspect normal, et souvent l’autre œil ne le perd que beaucoup 
plus tard. A ces malades il faut purger la tête et brüler les 
veines ; et, s’ils sont traités dès le debut pour ces affections, le 
mal s'arrête et ne fait plus de progrès. Les changements dans 
la couleur de la pupille qui tiennent le milieu entre le bleuâtre 
et la teinte d’eau de mer, s’ils surviennent pendant l'enfance, 
s’arrêtent avec le progrès de l’âge; s'ils surviennent chez un 
individu âgé de plus de sept ans... sa vision s’améliore, Il voit 
[alors] les objets très-volumineux et brillants, même de loin, 
mais sans les distinguer nettement, et les objets qu'il approche 
beaucoup de l’œil ; mais ceux-là seuls et rien de plus. À ces 
malades il est utile de purger la tête et de la cautériser ; mais 
il n'est pas utile de leur tirer du sang, ni quand la pupille est 
plie ni quand elle est couleur d’eau de mer. 
2. (Altérations de la vue sans changements dans la couleur 
des pupilles). Quant : à la vision des yeux, la pupille ayant con- 


aa roro. &kko 8ù qûôëv * F1. - rpoaûni, xai roûro [épÿ] ëo ô nûbiv. L, 

— 1 toûro &jdewe Be oùdÈv M.-Ttoùto EN 8è odèv. y.-Touto &A we Où, 
suseripto &\)o et appieto oùdè H. — 2 ouupépes DFI. — 3 xaûorc xai xé- 
Oapors H (verbis aliquot suprascriptis et rasis, margini ascriptis : xabapaw 
xai xadotc). -xaüaç xai xatapp. (sic!) M.-xédapots re Foes. 2, L.— # rou- 
tÉOLILY, OÙ Ald., Bas., Merc., Foes. — % Galaccouën HEZ. - Oaagoosëet, 
Kühn. — # xai omittunt HEK, y. — 7 oÿonç, Ju. — 2% %v se Oraerav G. - 
LA te Ofaerav FIZV, -fv ve beisia L. — ® el re ponv H.- ire Gponv KY. 
=v r'éponv G.-Av &ponv V.—Av v’ &oonv FJZA iv se àpony ita rasa sunt 
in E, ut nunc à v'äponv pro cis legatur.—n, Av +’ äponv Ju. -à Av +’ &p- 
atva L.-% hv ve &ponv Kühn. 


154 DE LA VISIOX. 


topekelns *rotéwv % oÙ0dv, wc àv abEntar vd oüux Étt. *Orav ëà 
pnxére adéévnro, œbrés tai pÜakué oxebaevos Tà Bhëpapa Fàe- 
mrûvetv, fEtwv, Av Goxen 7 mpocdéeoôat, ? xal érixxlwv Évôobev ‘uh 
LapavE tv. 

3. .…., ’Erura % dvadñouc, tà oxékeu éxtelvac, Glppov ünobec 
M dp° 00 'ornplnca rar yspol” pécov 06 ec M épée. *Ererra 
Métaonurivacdo tac !verialas pô, oxonetv À Émioev. "Enerra 
xaietv mayéot  ouônpiorur xai fouxin Gixspuaivaiv, 8x6 àv jh 
Éayf alta xaiovrer * Mrpoupiéver 5 voù afuaroc, Av Soxén xatpùx 
sivor. Katsiv Gù pbs ro créov 1 Érioôev. “Erero évôete * oxéyyov 
Alauwpévor éyxaruxalev, mAhv ToÙ Tévu mpèc ati Ty Éorép” Àv 
Ôé rpocdéynter ré Sxauarnplw +rd ondyytov, Étepo #'Airaporero 
évoeke iyxataxaletv. M"Ereura voù pou %év péArrt debev, évrt- 
Osvar rhoiv écyépnor. "Orav à p\Ba Prapaxabonc À Btaxatonc, 
éxeddv éxréon ® écydpn, épolos cécaras à pAÏb xai mepüontar xal 


1 ’Qoeïeine FHGYy et editiones.-opeéns E.-wperotne M. et Kühn. — 
3 &ouv E. — 3 oùêèv L. — 14 ôxétav K. Post ërav 8 Z addit rèà oùua, 
punctis ab alia manu subscriptis. — : AerrÜve: FGZ, Ald., L. « }extüvetv, 
Vetus,» [id est H] Corn. ms. — 6 EGowv, xa, #v L., qui primum xai per 
et, secundum, quamquam omittat, per etiam vertit. — ? rpooôéesôœ (sine 
commate) Merc., Kühn. «vel xpooëéyeoba, quomodo et legi posset, ut 
statim [cap. 3, not. 23] sequitur,» Triller, Opuscula medica, 1, 477. — 
# xai omittit L.— ° Omisit totum caput 3 Corn. vers. p. 565, « infeliciter,» 
ut ait Borelli (Centur. II, obs. XCVII). « Hæc [totum cap. 3] non videntur 
huc pertinere, sed ex alio loco transcripta [Ju. faise manuscripta] sunt. » 
Corn. ms. —  &vaënoaç (sine commatg) r& Ald., Bas., Merc., Kühn.- 
&vaë. [xai] rœ L. — 11 &g L. — 1 ornpitere FFI,, Ald., Bas., Merc., Foes., 
L., Kühn, « Quædam autem exemplaria legunt, rñot yepot 8è pévov cæt.» 
Foes. 3, p. 136. — 1 8è omittit L. — M Éyerac V. — !5 Exer (ra adseriptum 
recentiori manu) H. — % Siaoigñvacgor ‘H., : e correctione recentiori. - 
Otagnunvasdeu (sic) Ju.— 17 «dpialas phéBac videtur legisse Calvus.» Fqes. 3, 
p. 736. — "" Sie Codd. omn., Ald., L.- abñporst Bas, Merc., Foes, Ju, 
Kühn. — 15 x E, — 2%-xpooptévar V. — 2 rè Emrabev J. — 7 oxéyyrov L. 
et, teste Foes. 3, p. 1323, Fevrei exemplar. —% xaornplw, suprascripto 
xauarnpiw, Codd. omn. - xavorupiw Merc. -xautnplw L. — # rè oxéyysov 
Codd. omn. parisini, jam a Foes. 3 (p.736) citati; F1. y; L.- Reliquæ edd. 
TÔv onéyyov. — % Airaporepov Z, Ald., Bas., Merc. — * « Vetus hic spa- 
tium habet, tanquam aliquid desit, una nimirum linra. » Corn. ms. Cette 
remarque se rapporte au ms. ], où, après éyxataxaierv, plus d’une demi- 
ligue est grattée, de manière que cet espace semble presque blanc. — 


- 


DE LA VISION, 155 


servé son état normal, chez les individus jeunes, qu'ils soient 
du sexe féminin ou masculin, vous ne l’améliorerezs par aucun 
moyen, tant que le corps n’a pas acquis tout son développe- 
ment. Lorsqu’il ne grandit plus, il faut, en dirigeant toute 
votre attention sur le globe oculaire, diminuer l’épaisseur des 
paupières, en les scarifiant si vous le croyez nécessaire , et en 
les cautérisant en dedans avec des cautères non chauffés à blanc. 

8. (Préceptes sur l’ustion des veines ou cautérisation en gé- 
néral.) [La partie du corps qu'on choisit le plus souvent pour 
l'ustion est celle du dos. Pour la pratiquer on place convena- 
blement le malade.] Puis, lui faisant allonger les cuisses, on 
léttache par des liens, et on lui fait prendre avec les mains un 
point d'appui sur le siége où il est assis ; un aide le tiendra 
par le milieu du corps. On marque alors les veines du dos, en 
choissisant de préférence celles qui sont situées le plus en ar- 
rière. Ensuite on pratique l’ustion avec des cautères larges 
et lentement, afin que pendant la cautérisation il ne sur- 
vienne pas d’hémorrhagie; si une émission sanguine paraît 
opportune, on la fera plutôt avant l’ustion. La cautérisation 
doit être faite jusqu’auprès de l'os, en arrière. Ensuite, plaçant 
sur le point cautérisé une éponge trempée dans de l'huile, 
on brûle plus profondément , en évitant cependant de pé- 
nétrer trop près de l’os; si l’éponge adhère au cautère, 
il faut répéter l’ustion avec une autre éponge mieux huilée. 
Après quoi on recouvre Îles eschares de gouet (arum macu- 
latum, L.) trempé dans du miel. Si une veine est atteinte ou 
traversée par l’ustion, après la chute de l’eschare la veine 
est tendue comme auparavant, et se gonfle et semble pleine, 
et bat lorsque le sang afflue de bas en haut; si l’ustion, bien 
que profonde, a été pratiquée à une partie inférieure du dos, 
tout cela a lieu à un moindre degré. Si la première ustion 
n’a pas été suffisamment profonde, il faut la réitérer avec plus 


#% v omittunt EKMY. — # xapax., «adurere; » &tax., « perurere. x Corn. 
ms. — % à éoydon ENKFI. 


156 DE LA VISION. 


nAñenc palveres, x opter 1 être xarwev rd ÉmiBfiov * }v 8ù ta 
xexauuévos À 6 xérwbev, var mavra Aroov nées. Ataxaleiv à 
xEh aùbu, Av uh vd *rprov Stoxadons” té ve ondyytx Ypù 
ticyupéis éyraraxmieiv, rpoç TH6 beouonc pAs6ds ado. FAÏ doy2- 
par af päAkoy éntnbeïonr rayer Téxminrouow. © AÎ xarouevai 
oùhar mod Tù éotéov xukAiovse *yivovra. N’Emerïkv Ô tk ÉAxea 
1 fyréa tylvovrar, abbte dvapuadvrar xai Étaipovrar, ka 13 écuñpal 
cie rapà ro Ado, xat Oonep #5 varpnoopevai paivovtar, Éwog 4 àv 
LPOVOS dreyévrat- xal xecaXc xaubelons xat ornôenc, époiwc ÔE 
xai ravri rü cwuatt &xou {7 àv xaubT. 

h. *Orav 8è Enç Blépapa d26aku05, Ebav [etre xalerv] clpty 
#Manotw, Voëlw, xafapés, wep écpaxrov % resetov, #arhv Tv 
ovepdvny où épfaluoë quhacoduevos, ph *Staxalonc meds rdv 
MôvEpo. Zrpeiov #83 Brav dndyon Ths Evotos, Mox Étr Aaurpèv 
alu sbépyeror, SAÂX Tydp Maluarwôns À bôarwônc. Tôre 8 yo 
eve Tv Üypoiv gapuäxuv, © Exou Évhoc art yaAxoù, rouréy N &va- 
Tpiÿar. “Yorepov Ôë To Th % EUauoe xat Td rc xavotos, Étav af 
Mécydpar éxnécwot xut xexabapuéva À tk Faxex xat Bhaotavn, rx 
pvev rophv Où ro Bpéyuaroc. “Orav à 10 alua Srofuñ, ypà 
Gimypietv %rp évalue papuaxw. Votesov GE rouréou % épyov xal 

MrEvTwv TV XEPXATV rabipo. 

B. Tà Bhépapa rà nayurepa rie Mobcroc, Mr xdru M éroraudv 


1 ‘Orè L. — 2 xai un GZ. — 3 rpôrov Bas., Merc. — 4 {xavoic HEy, L. 
Fevrei exemplar, citante Foes. 3, p. 1323. — 5 at [yàp] L. — « réquora 
EL.-royù M. «räyiorx legunt exemplarta Regia Msta. » (Foes. 3, p. 736) 
et Fevrei exemplar (id. p. 1823). — Téxninrouniv ai F.-éxrirouatv Y.- 
ëx nintrovaiy Mere. — # ai [ôé] L. — 9 yiyvovra E, y, et e recentioris 
manus correctione F; L. — 1 ëneê’&v KH. — 1 byisca M. — 12 yévovra 
ELJKFIMy.-yivovrar FGZ. -yiyvwvtar L.-yivovtar Merc., Foes. 3. — 
5 écvôpé Corn. ms. — “ &oxep Ju. per errorem typographicum. — !# &vag- 
énéôueve Servini exemplar, secundum Foes. 3, p. 1323. - àvapénté- 
. gevar L. — 1634 EHFI. -v M. — 1 %v EHKFI — % Eÿerv Merc. per 
sphalma.— # prninoiw EFGHIKZYy; Ald., Bas., Merc., Foes. 1 .- punto JFI., 
Corn. ms. — * oüpw H, subscripto a recentiori manu uw. — 2 tepterlüv 


(sine commate) Merc., L., Kühn.— 2 auriv, L.— 3 $1x6ñoxe Platner, ex in- 
sulsa conjectura. (Voy. Argument, p. 141, 146.)—% yopôpoy Ju. per sphalma. 
— #5 0t° L.—"# oûxérs y.— 7 Épyetar H, alia manu in éfépyerar mutatum.— 
# aluaroërs Ju, per sphalma.— # « éxoïoy forte legendum, etsi vulgata iectio 


DE LA VISION. 457 


de force ; il faut aussi brûler énergiquement les éponges, 
particulièrement près de la veine qui charrie du sang. Plus les 
eschares sont torréfiées, plus tôt elles se détachent. Les cica- 
trices des brûlures faites près de l’os deviennent plus belles. 
Lorsque les plaies sont guéries, [les veines] se distendent de nou- 
veau, s’élèvent, deviennent plus rouges que les parties voisines, 
et apparaissent comme si elles devaient se soulever, jusqu’à 
ce que du temps se soit écoulé. Il en est de même, quand on a 
cautérisé la tête ou la poitrine, ou toute autre partie du corps. 

k. (Scarification et cautérisation des granulations palpébrales 
et leur traitement en général.) Lursque vous aurez à scarifier les 
paupières de l'œil , faites-le d’abord, [puis cautérisez] avec un 
cautère fusiforme en bois, autour duquel vous aurez roulé de 
la laine de Milet crépue, pure, et faites bien attention à ne pas 
toucher la prunelle de l'œil, et à ne pas brüler jusqu’au carti- 
lage. Le signe qu’il ne faut pas pousser plus loin la scarification, 
c’est qu’il ne s’écoule plus du sang rutilant, mais un liquide 
ténu, sanguinolent ou aqueux. Alors il faut faire une onction 
avec l’un des médicaments liquides contenant de la fleur de 
cuivre. Enfin, après la scarification et la cautérisation, lorsque 
les eschares sont tombées, que les plaies se sont détergées et 
poussent des bourgeons charnus, il faut faire une incision à 
la région pariétale. Quand l'écoulement du sang a cessé, il 
faut pratiquer une onction avec l’un des médicaments qu'on 
met sur les plaies récentes. Après cela il convient dans tous 
les cas de purger la tête. è 

5. (Granulations sarcomateuses.) Quand les paupières ont 


4 


satis per se constat. » Foes. 3, p. 136.—% ävatpihac Foes.3.-àvatopihar +. — 
1 xpéoioc FGLFI.-xplosw: Z.—“ioyépar Ald.-écxäpar Corn. ms. —3 + 
pvev Fi.— 0h Z.-+1$ reliqui; voy. chap. 9, p. 161, note 33.—% &oyou E.— 
# ravrwv, (avec une virgule) EFFI., Ju. « Postremum autem horum omnium 
opus, caput purgare ; v Ju. « Ad extremum autem et post omnia caput pur- 
gare operæ pretium est ; » Foes.; perperam.-« Deinde vero et hujus, om- 
nium caput purgare operæ pretium est ; » Corn. vers., Merc., Lind, ; recte, — 
#7 ouotoc (sans virgule) Bas., Merc., L., Külin.— %+iç H, suscripto alia manu 
tè. — # ärxotauwv, (avec une virgule) Ald., Bas., Merc., Foes., L., Kühn. 


4158 DE LA VISION. 


Tv lodpra *éxdonv ebpapéorara *üvn, Üorepoy DE Td BAËpapoy 
Fémxaout ph *diapavéor, quhasaduevos 1hv pÜoiy Tüv tpryôv, À 
To dvôer Orré ent npogtethut. ‘Oruv Ôè dnonéon À * écyapa;, 
2 inrpeveiv ? Tà 1° }ound. 

6. “Oxorav Où Blépapa up xat lxvnoudç Éyn, &v006 yakxo 
Boktov pèc 4xémv vpibus, Énerru rd BAépæpov énorpipas aûréou, 
xaÙ rûte thv poAida Toë yaAxoù rplôerv de  Aenrorgenv’ Érertæ 
AURdV 4 Supaxoc Ginôrwévor rapayéas xal tpibac Aetov, rd 8à Aorrèv 
év yahx& Épuôpg napayéwv, xat’ GAlyov 15 dvarplôetv, Ews 1° àv 
maxoe vévnrar 6 Muurreréc” Érerca, éredkv Enoavô, Tpidac 
Astov goñoûa. 

7. Nuxralwnos Vogpuaxov: mivére MEleriprov, xai PThv xepa- 
Av Prabarpécdw, % xat Prurdnc/rov aûyeva oc Muakota, Trio 
mhetarov % ypôvov. "Eraviels 38 B18ovat év médurt arr Arap Bodç 
duôv ® xaranteiv péyiorov 0 &ç àv Süvntar, Êv À 91 GUo. 

8. #'Hv rive of 6pOakuol byiéec M éovres MOtapetporsv Th div, 
Touré 40h Tamôvra xatk To Bpéyuz, éravadelpuvre, Ékrpioavra Td 
MOotéov, épehdvra rov Doowrme, 1 ifoôœ" xai res byréec 8 yivovra. 

9. % Opbaluins rie Vémereiou d xat Mérinutou VEuupeper xxôap- 


1 Zépua, (avec uno virgule) Codd. plures, Ju. — ? ôxécav Ju, — 5 Süvy 
abest in FGZ, interstitiumque sine scriptura relictum.— 1 Abest 3. — sx. 
xaüca, (avec une virgule) Merc., L., Kühn,—®&tapavéor (avec une virgule) 
EF, et plurimi; editiones, except. Kühn. — * éoydpn M. — * iatpeuerv M. 
—® 6ç ta Corn. ms.; Foes. 3 (p. 136), cum interpretibus ; L. — * Auxiax 
M. — !' Evouds HK (jam citati a Foes. 3, p. 136) yM.-Evuès E. — 2 Sie 
EFGHUKZFI. - rôëe Foes., L., Kühn. — # }envorémnv EHKy.- Aentétatov 
FGJZF1., Ald.-Xentérara Bas., Merc., Foes., L., Ju., Kühn.— # ëupaxov 
 H, eadem manu ex —0s correctum. — * ävatpi@ez Merc. — 1 ÿv Hy., — 
17 puTTwTÔc ve 18 èxe:d’àv HI, — % vuxtélwmoc- p. nm. €. I.-Cæteri v. 
P., %. Vel v. o. x. (ita et F1.) = vuxrdloÿ Servini exemplar, secundum 
Foes. 3, p. 1993. L puxrét papuaxov mivétw 1d., p. 136, L.-Nyctalops 
medicamentum bibat Corn. vers., Merc., L. _ Avant vuxt. Corn. ms. in- 
dique, par un signe particulier, un alinéa ou un nouveau chapitre. — 

» pépuaxos G, v superscripto.—-pépuuxov: mivérw Foes.-pépuaxov mivéru 
&hot. Ald., Bas., Merc., Foes. 1, 2. — % éiotipiov F, litera  dubia. — 
2 xeparñv H, cv superscripto. — # Omittit M. — 4 Omitt. L. — % xara- 
cxéoac Servini exemplar, sec. Foes. 3, p. 736 et 1323, et Corn. ms., 
L. — #uéhota méoas mheïotov. nav. F1. — 2 xai méoac L.-xai Au 
riécas Corn. ms. — % Deest in J. — * xararteiv. FI. — % Goav Ald. — 


DE LA VISION. 4159 


une épaisseur anormale, reséquez de votre mieux la chair de 
leur partie inférieure, puis cautérisez la paupière avec des cau- 
tères non chauffés à blanc, en évitant l'implantation des cils ; 
ou réprimez l’épaississement avec la fleur de cuivre brülée et 
finement pulvérisée. Aprés la chute de l'eschare, donnez les 
soins médicaux nécessaires au reste, 

6. (Ophthalmie catarrhale avec érosion.) Lorsque les pau- 
pières sont affectées d’érosion et de démangeaison, broyez sur 
une pierre à repasser un petit fragment de fleur de cuivre, puis 
frictionnez-en la paupière; alors triturez de l’écaille de cuivre 
aussi finement que possible, puis versez-y du verjus passé à 
travers un linge, en broyant soigneusement; ce qui reste de 
verjus, versez-le dans un vase de cuivre rouge sur le mélange, 
et triturez peu à peu, jusqu’à ce qu’il prenne l'épaisseur d’une 
bouillie ; puis laissez sécher, broyez finement et employez. 

7. (Traitement de la nyctalopie.) Remède contre la nycta- 
lopie. Le malade prendra de l’élatérion (suc du momordica ela- 
terium, L.), et se purgera la tête; on lui appliquera sur le cou 
autant de ventouses qu’on Bourfra, en entretenant l'écoulement 
du sang le plus longtemps possible par la pression. Après quel- 
que temps il faut faire manger, une ou deux fois, un foie de 
bœuf cru aussi gros que possible, trempé dans du miel. 

8. (Æmaurose traitée par la trépanation.) Lorsque la vue se 
perd sans maladie apparente des yeux, il faut pratiquer une. 
incision à la région pariétale, disséquer les parties molles, 
trépaner l'os, et évacuer le liquide épanché; c’est là le trai- 
tement, et c’est ainsi que ces malades guérissent. 

. (Ophthalmie épidémique.) Dans l’ophthalmie annuelle et 
épidémique, la purgation de la tête et du bas-ventre est utile; 


81 560, Av …. (cap. 8) Foes., Kübn; ita Codd., except. FIKFI. — ? ? E, - 
Avant àv Corn. ms. indique un alinéa ou un nouveau chapitre. — Szivos, (sic) 
K. — # Eovrez EHIK. - bvres cæteri. — % Siaybeipou EI. — % Gotéov Ju. 
— %foûou, (sic) F1.— % yiyvovrau L.— % Avant 696. Corn. ms. indique un 
alinéa ou un nouveau chapitre. — * êxetiou GZ, Ald.- éneteiou Corn. ms. 
x” œitiou M.-éneteiou, adscripto scholio ypoviou, F. —  Omittit L. — 

Omitt. L.-éxeônuiou F1. — & cuuy. HKy. 


160 DE LA VISION.. 


ou xepuXne xat Te xatw lxounç xal ei Éyor 7d oüux, atuaro 
dpalpesic © Euupéper mpda Eve rüv rotoutuv Ÿ Aynuäzwv, xai Fo1- 
x0at xark Tac phéGac. 5 Ziros 8Myoc pros, xai Üoaros wiotc. Ka- 
taxsidar Ôà v Toxotw, Pénd Te xanvoÿ xal mupôc xal rüv EXXUv 
Aourpüv, *rhaylwv, &Xote mi va debuk, AAoTe in” 'épiorepa. 
M véyyev Thv xepalhv, éredàv où 1 Euuéper. 5 Korarhaoua 
Gduvre ph 1 éveosons, SAM @ç peuuaros 1 éméyovros, où ‘auupéper. 
Oidnparuv 1 dvwduvev xai pet Ta Opuuéa V'ocpuaxa tre 1 ÉdUvn 
B'énahstpéueva, “érsiôkv À te Gduvn raontar xai Gtxywpio6ÿ 
% era vhv égaherbiv où gapuaxou, vôre ouppéper XxuTan éocetv 
rüv xataraaouarov 8 ri % dv oo Goxér, Euupépeiv. 1 OÙBE Grabhé- 
muy Évugépez mouXdy ypôvov, Baxpuov ykp rpoxxAëetat, où Ouva- 
evog 6 éplakuèdç Mrovésuv rpèç rà 'Aaurpde SAX oùd Eupruueiv 
rouAbv ypôvov, Av ln faüua Oepuôov paliota” Gepualver yap Td 
Saxpvov loyduevov. ‘Peüpatos Êè mA Éyovroc, era WyE vou Enooù 
Moy Séndadiv Euugiper # rouéeoôar. 


1 Korn IF. -xntAinc xébapoic KyM.— ? oüua aluaroc, EH.— 5 ouupépet. 
roùç EHK, - oupoipes® mpûs Fl.-ouppépet y.— ‘ &iymuätov, FI. -&1y. vai 
our. H.—5 ouxviou FGLJZFI.- Edd., except. L., Kühn. — © oïtoc FJ.-oitoc 
GIZ. - out, à. &., 3K.-0., éXiyos" &., FL. — ? œxétot Servini exemplar, sec. 
Foes. 3, p. 1323. — * eu)atrôouevoc H, rasum et iterum alia manu ad- 
Scriptum, -ouxtrôomevos EKy. — * Ante raylwv Codd. aliquot comma 
hahent.-mAayiws Corn. ms., Ju. C'est sans doute une conjecture de 
Cornarius, car il ne cite aucun manuscrit, - xäyiov Servini exemplar 
(teste Foes. 3, p. 1323) et L.— 1 1 &)io re Merc., Foes, Ju. — ! &piotepà 
uù F1. — % éxaôn FGIJZFIL, Ald., Bas., Merc.-ène:ôe Ju.-Pro èx. où 
Evuy., EHK, jam summarie a Foesio citati, habent où yap ovppéper. — 
M ovug. EHKYy. — % xat..a, L., Ju.-xarénaaoua... avupéper absunt 
in EGZ, in EG margini adscripta. — 1 Sic FHIJKFly, Corn. ms., Ju. ; 
éviouonç Ald., Bas., Merc., Foes, Kühn. — 1 éxéyovto:, où FI, Ju. — 
1 Evuoépet FIJFT,, L.-« Cæterum, si ex versione judicare licet, Lindentus, 
secutus Cornartum, ila legit : où oœuupéper oiô. àv...wv. Kai meta... Corn. 
ms. legere mavult : ouuy. olô. d&v..wv' &)ù uetä…..» Ju.-Ju. ne cite 
pas exactement Corn. ms., qui lit : ouuyp. olô. àv.….wv, xxi peta..., en 
ajoutant en marge &))à pour xai. — (V &voèüvev E. - &vo2üvev. xai FI. — 
# gépuaxa, Ju. — 4 aôüvnc Kükn, preli errorg. — 2 évahetpoueva EHMy. 
— 8 ire d'av HI — #4 Sic omn., except. KM, Foes., L., Kühn, qui habent 
xaré. — % Eupo. L. — #%v M.-%v EHy, omisso cot.-àv K, omisso oo 
— 2 où Où H. — % rpobxiéstar FZG, in G suprascripto x.-xrpooxaréetat 
K.- npoxadkéstas où Merc., L., Foes, Kühn, — % movésiv 6 èp0. EHKMY. 


! DK LA VISION. ” 461 


et si la constitution du malade le permet, la saignée est utile 
dans certains cas de ces affections, ainsi que l’application de 
ventouses sur les veines. Pour aliment, du pain en petite 
quantité; pour boisson, de l’eau. Le malade gardera le lit 
dans l’obscurité, loin de la fumée, du feu et de tout ce qui 
est brillant, en se couchant sur le côté, tantôt sur le droit, 
tantôt sur le gauche. On n’humectera pas la tête, car c’est 
nuisible. Des cataplasmes sont inopportuns, quand ces affec- 
tions ne sont pas accompagnées de douleur et ont la nature 
d’une fluxion. Pendant les gonflements indolents et après les 
médicaments astringents, employés en onction contre la dou- 
leur, quand celle-ci a‘cessé et s’est dissipée après l’onction 
avec le médicament, c’est là le moment convenable pour 
appliquer le cataplasme médicamenteux que.vous jugerez le 
plus approprié..Il ne faut pas que le malade regarde fixement 
et longtemps, car cela provoque les larmes, l'œil ne pouvant 
supporter l’action de rien de ce qui brille; mais il ne faut 
pas non plus tenir les yeux longtemps fermés, surtout quand 
: il existe une fluxion chaude, car les larmes retenues échauffeñt 
[et irritent] l'œil. Lorsqu'il n’existe pas de fluxion, il y a utilité 
à faire des onctions avec J’un des médicaments secs. s 


, 1 


— % ovéziv, (avec une virgule) Foes., Kübhn. — 3 Aouxpè. où 6è ouu. H 
(suscripto £).- \aurpà où6è Euu. EK.-)\aurpà oùdè Euge. M.--Xauxpa. A 
oùôè Euu. Bas., Merc.-aunpà, &AN oùôë Eux. Foes., Kühn. — % Eye y. 
— 5 ÿe suscriptum in H.-ueré& ye toù L., Kühn; à tort; vou remplace 
tivès, comme ch. 4, après la note 28 : revi tüv dypüv papuäxwv, et ch. &, 
note 34, Gtaypleiv tu évaiuew papuäxw. Dans ce dernier passage j'ai mis, 
de l’avis de plusieurs grammairiens. un accent exceptionnellement double 
sur le mot Gtaypiev. — % rv suscriptum in I. — % énéeuiv FGIZFI 
— # FG addunt in calce : Téloç Tüv mepi oféuv. 


FIN DU TRAITÉE DE LA VISION. : 


TOM. IX. 41 


IIEPI OZTEON SY2IOZ. 


DE LA NATURE DES OS. 


ARGUMENT, 


On peut voir, au t. I, p. 418, ou en feuilletant les pages de 
ce livre, qu'il est composé de cinq morceaux provenant de dif- 
férentes sources, Le compilateur qui les « réunis , trouvant, 
dâns la collection hippoctatique , la pièce que Galien désigne 
sous le titre de và Ilpooxsiueva +65 Moy (Apperdice au Mo- 
chlique) , et qui traite de la distribution des veines, ÿ a joint 
les fragments sur le même sujet qui sont dans le livre de la 
Nature de l'homme et dans le Deuxième Livre des Épidémies. 1 
a pris nous ne savons où (car les anciens n'en parlent nulle 
part) le morceau qui est le premier de la compilation; mais, 
vs les notions qui y sont contenues et le langage , il est’ bien 
difficile d'admettre que ce morceau n’appartienne pas à la col- : 
lection hippocratique; où, d’ailleurs, ce compilateur, récent 
très-certainement, l’aurait-il trouvé? Je pense done que, pn- 
mitivement, ce thorceau et celui qui clôt la compilation se sui- 
vaient sans intermédiaire ; que c'était là la pièce que Galien 
nommait vù #poauelueve t65 Moyatxé ; et que le compilateur les 
sépara pour intercaler entre deux le fragment du Deuxième 
Livre des Épidémies, celui du livre de la Nature de l'homme 
(fragment attribué à Polybe par Aristote), et celui de Syennesis 
de Chypre. Si c’est du 3° livre de l'Histoire des animaux d’Ari- 
stote qu’il a tiré (ce qui n’est pas certain) le fragment de Syennesis 
de Chypre, il aurait dû en tirer aussi celui de Diogène d’Apol- 
lonie ; car, de la sorte, il aurait mis sous les yeux du lecteur 
l’ensemble des notions anatomiques sur les veines avant Aristote. 


ARGÜMENT. 163 


À ce point de vue, malgré l’absence de Diogène d’Apol. 
lonié, la compilation west pas dépourvue d'intérét. Aristote 
assure qu’à lui appartient l’idée d’avoir mis dans le cœur Pori- 
gine des veines , origine qu'auparavant on plaçait dans la tête. 
Avet nos textes, il est possible de discuter le dire d'Aristote, 
et sinon de le changet, du moins de le rectifier et de le déve- 
lopper. J'ai déjà remarqué, t. 1, p. 220, qu'il était inexact 
d'attribuer à Diogène d’Apollonie l'opinion qui place dans la 
tête cette origine. Le fait est que le morceau du Deuxième Livre 
des Épidémies se rapproche beaucoup de Diogène d’Apollonie ; 
et que, là, il s’agit non de veines venant de la tête, mais d’ane 
grosse veine , l'hépatitide, qui est aux lombes et qui a des 
rapports avec le cœur. C’est encore de veines qui traversent le 
cœur, qui viennent du cœur, se rendant de là aux viscères du 
ventre et aux membres, c’est de telles veines, dis-je, qu’il est 
question dans le premier morceau de la compilation. Ainsi, 
Diogène d’Apollonie , l’auteur du Deuxième Livre des Épidé- 
mies et celui du premier morceau de la compilation, ont pris 
en considération les grosses veines qui sont dans le ventre, 
dans la poitrine , et en rapport avec le cœur ; maïs il s’en faut 
que l’idée d’Aristote sur l’origine des veines dans le cœur, y 
soit véritablement exprimée. 

Autre est le langage de Syennesis de Chypre, du livre 
de la Nature de l'homme et de l’auteur du dernier morceau 
de la compilation. Là, l’origine des veines est placée à la 
tête. Syennesis de Chypre imagine une disposition croisée 
où la veine partant de l’œil gauche va aux parties droites du 
corps, et la veine partant de l’œil droit va aux parties gauches. 
Le livre de la Nature de l'homme suppose quatre paires de 
grosse veines qui, venant de la tête, ont, chacune, leur 
dépañtement dans le corps. C'est aussi de la tête, suivant l'au- 
teur du: dernier morceau de la compilation , que vient la veine 
unique de laquelle les autres dérivent; il la suit dans son trajet 
imaginaire et y rattache toutes les veines qu’il connaît dans le 
corps; mais à cette idée il ajoute celle de cercle décrit, et, 


164 DE LA NATURE DES OS. 


pour trouver ce cercle, il admet que les veines arrivées au 
pied se réfléchissent, remontent, le long de la jambe et de la 
cuisse, jusqu’au ventre et à la poitrine , et vont rejoindre les 
veines issues de la veine primitive. 

Tel est le résumé des vues que la plus ancienne anatomie, 
celle qui a précédé Aristote, celle qui appartient expressément 
aux temps hippocratiques, s’est faites des veines et de leur dis- 
tribution. On les comprend maintenant, et on y aperçoit un 
développement qu’il est possible de signaler. Signaler ce dé- 
veloppement, montrer comment l'esprit humain procède pour 
” pénétrer les choses cachées, est ce qui fait essentiellement l’in- 
térét philosophique de l’histoire des sciences. L'opinion la plus 
ancienne est celle qui fait provenir les veines de la tête; elle 
est, dis-je, la plus ancienne, quand bien même Syennesis de 
Chypre, Polybe et l’auteur du dernier morceau de la compila- 
tion ne seraient pas de fait les plus anciens en date; ils auraient 
recueilli et accepté une doctrine antérieure qui venait de loin 
et qui subsistait à côté de doctrines différentes. Quand elle na- 
quit, aucune véritable observation anatomique n’avait encore 
dirigé la conception; et les savants d’alors se crurent autorisés 
à imaginer ce qui leur sembla le plus plausible : des veines 
descendant de la tête et allant à toutes les parties. Dans cette 
opinion, la réalité tient la plus petite place possible, et l’imagi- 
nation y tient la plus grande. 

Il n’en fut plus de même quand on jeta un coup d’œil sur le 
corps; il fallut abandonner cette dérivation qui partait de la tête: 
on aperçut les grosses veines qui sont dans les cavités du tronc; 
et l’on construisit un autre type de distribution moins subjectif 
que le premier, et où l’objet étudié commença de compter pour 
davantage. Mais l’angiologie, surtout quand on n’injecte pas les 
vaisseaux et qu’on n’a de notion exacte ni sur le rôle des ar- 
tères ni sur celui des veines, ni sur le cours du sang, est bien 
difficile; on se perdit dans le labyrinthe des ramifications. 
Néanmoins un second temps dans l’évolution de l'étude et de 
l'idée avait été marqué. 


ARGUMENT, 165 


Le troisième l’est par Aristote, qui, voyant les choses plus 
distinctement, aperçoit la connexion entre le cœur et les 
veines. | 

À côté de l’idée d’une source des veines dans la tête, il en 
est une autre collatérale qui place dans la tête aussi l’origine 
de ce que les anciens appelaient nerfs et qui comprenait les 
tendons , les ligaments, les aponévroses, sans doute aussi les 
nerfs , en un mot toutes les parties blanches. La prépondé- 
rance de la tête, je veux dire la dépendance bù est tout le corps 
des nerfs encéphaliques et rachidiens, a dû suggérer toutes ces 
opinions. Le peu que l’on savait en anatomie et en physio- 
logie, on essayait de le représenter par des conceptions qui 
liaient des notions, de soi mal cohérentes, et de remédier par 
Pimagination à leur imperfection effective. 

C’est la même tendance à systématiser ce qu’on croyait sa- 
voir et ce qui n’était pas su, qui a suggéré de considérer d'une 
part la trachée-artère et de l’autre la verge comme une dépen- 
dance et une sorte de prolongement des veines. Suivant les 
anciens , les artères, les veines et la trachee-artère formaient 
un seul système ; la trachée-artère apportant l’air, le souffle, le 
pneuma , les artères le recevant, et les veines y puisant 
l'animation. C'était par le souffle, par le pneuma que l’érec- 
tion était supposée se produire. Tel fut le nœud par lequel 
l'esprit des anciens réunit des choses gisparates, animé par 
le désir de comprendre, déçu par les lacunes de ses connais- 
sances. 

Aujourd’hui, quand le microscope nous a conduits aux der- 
nières limites visibles de la texture, il nous faut comprendre 
aussi; et, si la réalité ne ressort pas nettement de Pobserva- 
tion, on comble les lacunes par des intermédiaires que l’on 
combine sans doute, mais où l'imagination a une part inévi- 
table. Et ici l'imagination n’est pas prise en un sens défavorable ; 
étant le supplément naturel de ce qui ne se voit pas, supplé- 
ment utile pour former l’hypothèse, à la condition de ne pren- 
dre l’hypothèse que comme un échelon provisoire. Ce que 


166 DE LA NATURE DES OS. 


sont pour nous les dernières limites de la texture microscopique, 
l’organisation en bloc l’était pour les anciens, c’est-à-dire le 
champ ouvert à la spéculation hypothétique. Neùs, nous sommes 
bornés, contenus, guidés dans nos plus grandes témérités sys- 
tématiques, par un vaste ensemble de notions acquises contre 
lequel nous ne devons pécher en aucun cas. Eux n’avaient aue 
cunes de ces hornes salutaires, Celui qui se rendra compte de 
cêtte situation mentale ne s’étonnera pas du mode à la fois 
imaginaire et rudimentaire de leurs conceptions, et, en les 
voyant ainsi tâtonner et s’avancer dans les ténèbres, il appren- 
dra à juger les conditions du progrès de toute science, L’his- 
toire ainsi employée est le verre grossissant qui nous montre, 
dans des proportions où rien ne nous échappe, la trame du 
développement scientifique. Les difficultés que les anciens 
avaient pour les grosses veines, nous les avons pour les ca- 
pillaires. 


BIBLIOGRAPHIE. 


pou 


MANUSCRITS. 


2984 — D, 2144—F, 2141 —G, 2M42—H, 2140 — 
1, 2142 —J, 2145 —K , Cod, Serv. ap. Foes=—L, 2247 — 
M, 2248 N, 2332—X, Imp, Samb. ap. Mack — P', Cod, 
Fevr, ap, Foes =, 


ÉDITIONS ET TRADUCTIONS. 


Joannis Riolani Osteologia ex Hippocratis libris eruta. Pae 
risis, in-8, 4626. — Galenus de ossibus ad tirones, græce et 
latine, Lugduni Batavorum, 1665, in42. Dans ce livre, qui 


ARGUHENT. 467 


est de Jean van Horn, se trouve, à la page 258, le livre 
de la Nature des os, en grec et en latin, — Cæsonis Gramm, 
Examen problematis Hippocratici, an de liquidis aliquid in 
fistulam spiritalem illabatur secundum naturam', Chiloni, 
in-4, 1665. 


4 L'opinion qu'une part des boissons passe dans la trachés-ertère, 
admise dans le livre dy Cœur, l'est aussi dans le livre de la Nature 
des 0$- 


IIEPI OTEON Y2I02. 


1. Ootéx yeupèc eixoorenté * mods elxocTédoupa" rpæyhhou àc 
rdv luéyav Érta” Gopuos névre * fayroc etxoot * xepakne Ebv ôrw- 
lots éxtw * *Eüuravra évvsvñxovra Êv, Ebv vubrv Éxarov Evôexe. 
‘A 0” fueïc aûrol E dvôpworou Gctéwy xateuaouev, amdvôudot of 
dvw Tüc *xAnT8os obv to peydw Émré” of O8 xard Taç rAeupèc 
Fécar rep af mheupal Gwdexæ * of ÔE xatà xeveüivac ExTdç, Ëv & Tà 
loxla, *êv rh dopÜi mévrs. Td à onépua olov xnpiov Exatépofev 
the xUoTtoç* x 0” adréuv 7 pAËGec Exatépwôev To ebprripos Ëc td 
aidoïov velvouat. JTorov ô1ù Pépuyyes xai oroudyou’ AdpuyE à 
Smhsbpova xal éprnpinv * &rd DE roûrwv & Expnv xÜoTw. * “Hratoc 
mévre AoGol * ênl dE voù rerdprou Aoboû émixertas À yoXd, À rd oTôpa 
nt ppévac xal xapôinv xal nhebpova pépet* xapôinv bwhv repleort. 
à xûda Éper xuvoc pelbo * Aprntar d x tv pegoxwhwv * TaÜra 
à Ex veupov and Tic baytoc Üno rhv yastépa. Neppol, èx veupuv 
ân0 bayios xal éprnplns- 
2. 5 Kapôlne rnyñ' Euyyevhc sky reivet O1 ppevi, #rato, 
onxAnvès, veppôiv &c ioylov * 1 mepl yacrpoxvnuinv ëxl Tôv Tapoov : 
étépn ÔË Ëx xapôlne Ünd puoydhus, xANTDa, opayks, xepahv, 


" ! Méyav [oxôvôviov] Mack.- oùv J. — ? Eüux. om. FHIJK.-évvevñxovra 
ë&v Mack. - Lo’ (ka’ om. DG, restit al. manu) FHUK ; pro ha habent pa’, cen- 
tum unum, quidam Codd. ap. Foes) vulg. - oùv HJ, Frob. — pra’ (pn’ HJK; 
Exaroy dxt® D emend. al, manu; J) vulg.- Cette ostéologie ne se rapporte 
pas à l’homme, -éctéou D.-xarauébopev (sic) Ald. — 4 xAntôws (sic) Frob. 
— 5 douar rep ai nÀ. om. L.-18" vulg.-Gvoxaiôexa Mack.-Gwôexa J. — 
8 oùv 3. — 7 Pro phéées legisse videtur vepp&v Cornar.-1Il est certain que 
adr&v n'est pas clairs et peut-être faudrait-il Jire aütoù. — ® xv. HJM. — 
9 névre Ào6oi fratos in marg. H.-ÿxd L.-ünréxetar L. — 1 à Ald. -av. 
HJ. — 1! xapôin K.-xapôinv HJ.-x61a Lind.-xomwvüc vulg.-[olx] xuvèc 
Mack. — C'est évidemment xuvèc qu'il faut lire.-uétew IK.-péte (sic) GH. 
—pecoxédwv Lind. — 1 èx.…. veppot om., restit. al. manu D.— Les nerfs 
sont ici non des nerfs proprement dits, mais des parties blanches. — Les 
traducteurs ponctuent : féyioc Kai äprnpins xapôinc mnyh Evyyevñc. Je 
ne vois aucune raison décisive pour suivre cette ponctuation. — 1xapôin 
Foes in not., Lind., Mack.-La ponctuation de vulg. est xapôinc mnyà 


DE LA NATURE DES O8. 


4. (Érumération des os et des principaux viscères. Il y a 
communication du larynx à la vessie.) Les os de la main sont 
vingt-sept; du pied, vingt-quatre; du cou, jusqu'à la grande 
vertèbre, sept ; des lombes, cinq; du rachis, vingt; de la tête, 
avec ceux des yeux, huit; en tout, quatre-vingt-onze , avec 
les ongles, cent onze (voy. note 3). Quant à l’homme, les os, 
autant que nous les avons reconnus nous-mêmes , sont : ver 
tèbres, au-dessus de la clavicule, avec la grande, sept; vertè- 
bres des côtes, autant que les côtes, douze; vertèbres, aux 
flancs en dehors, là où sont les hanches, aux lombes, cinq. Le 
sperme, comme un rayon, de chaque côté de la vessie; de là 
des veines, de chaque côté de l’uretère, se rendent aux parties 
honteuses. Boisson allant par la gorge et l’œsophage. Larynx 
conduisant au poumon et à la trachée-artère, et, de là, au 
haut de la vessie. Cinq lobes du foie; au quatrième est ap- 
pliqué le fiel, dont Porifice est tourné vers le diaphragme , le 
cœur et le poumon. Une membrane entoure le cœur. Les in- 
testins sont plus grands que ceux du chien; ils sont suspendus 
aux méso-colons, qui, par des nerfs (voy. note 12), tiennent 
au rachis sous le ventre. Reïins tenant, par des nerfs, au rachis 
et à l’artère. 

2. (Source du cœur. Une veine de même nature se rend aux 
parties inférieures; une autre en sort, qui se rend aux parties 
supérieures.) Source du cœur; une veine de même nature se rend, 
par le diaphragme, par le foie, la rate et les reins à la hanche, 
autour du mollet, au tarse; une autre, venant du cœur, va 
aux aisselles, aux clavicules, aux régipns jugulaires, à la tête, 
au nez, au front, le long des oreilles, aux épaules, au dos, à 


Evyyevñc” pAéÿ. Je ponctue : xapôlns rnyñ° Evyyevhs phéds — 14 mapè L. 
— 15 xÀ, om. G. 


470 DE LA NATURE DES O8. 


five, pér@mov, rapà rà wa, éuous, meréppevov, oTéôex, aorépe, . 
dd nnxeoc” À dÈ du aoyahéwv ên Tiyuv, *êrt Tapadv. 

3. Nebpov Éxpuoic &ro toù iviou dyot api bayiv, mapk icyiov, 
êç aidoïa, &ç pnpobs, rédac, xyñuac, Sèc xetpuc' GXX” Ec Bpayiouxe, 
Fa pèv écodprus, Tù À mapé y * repovnv Êc sdv péyav Béxru}ov * 
rè D’ êx riov caprioy Êr tobs &AXduÇ Daxruhous* AA” Es GUOTAGFNv, 
arñloc, yaorépa, ôcréoic:, ouvdécpoicrv: drd Où aidoiou rap” ép{èv, 
Éxorundéve" 7 piy dvudev pnpob, 1d GË xatwbev ért Ta yobvata, 
Évrev0ev ? yobvats Euvradiv, êxt tévovre, nrépvav, mdôuc * rù SÈ 
mapôvmy * SX 9” Ëc Tobc veppous. 

4. Abrar Où af phéGes 2p” Éxdrepe Giy5 th péyiore opitovrus, rù 
pèv évôev ToÙ vegpou Éxatépou, rà dù Évôev, xxi Oigrétpnvrat Êc 
ProÙç veppoûs, Kai eid0ç xapdinc of vepppt Éyousi" xat bros xoru- 
Jess * & DE veppos Tù xoïla Éwuroù æpès Tag pAËGEG Éxuoy xEïrur Te 
paydhag * Édev Exmepüraoiv À aréou af phébes af êc xügriv, À stk- 
æero FÈ morôv Jik Tüiv phebty À voùc veppobs * Éxeud” Gonep xai Où 
rüv veppiv dnfeirar T0 Dowp xal Ô adréev FoutÉwy Tov Évrépu, 
dv Euvexuxodqueï, Znoyyosdèc yép Écte T0 dr” aÙTéw ès Thv xÜGTIV, 
aa} évraüla Ginfobmevoy xal éroxpiydusvov md vob aluaros +d oÙpoy, 
1 Gù À épubpév Esuv - oùd yhp êc robc veppoc houv der pXÉGes 
À où slonveau, oùd’ Enos dv Td morèv Euvrhxouro, Écov éyd oÙdx. 

5. AL ftrspl âc nhsvods xuvarelvougas xatr0év clos 1 éxdornc 
rüy wAcypéuv, où npèc xepadñc, xumorépu Où xel ànd dprnplne. 
Aprnoin pv qûv ‘ei6 üropfelonca Buaddoï cher rheveñqt * érd 
TAc nayelnc nd xapône rakwôpouéer pla c TR éproreph EYxexAy- 
pévm, "Enerta À pv Où pécuv oxoväuv pépouc dxpuy mAeupéwy 
RopsVerar, mheuphoiv oùx € Toou Suadidoüoa Peñor Brtiier [xai] 


! 'Quec K.-pecappévuy DGHKNN, Al. -usrépneva J,- uaorolGv vuig. 
paotélov (sic) Frob.-uaoya)éws HIL, Lind. — ? ni rèy xaprèv legisse 
videtur Cornarius. Il faut entendre rapoèc au sens de carpe et de méta- 
carpe; en effet Galien, dans son Gl., au mot terapowuvca, dit : tapodc 
näv TÔ nenAatuauévov. -aldotov J.-xvhuas om. J,— 8 àç om. J. — Sépnv 
L.-péya H.-&\ovc om. K.-èç om. DFGIJKMN, Ald., Frob. — 5 éctéwv 
ouvôéouous L, Lind. — 5 [èç] xor. Lind., Mack. — ? Ante yoüvartt addunt 
vèe M, Ald.— Euycabsic D (A, al. manu) LP’, - ouvsatèv J. — te: DFGRIJX. 
- ckitovra Ald. — ? roùç om. D.-aûtar à of qhéGec ég’ Éxétseu tx pro 


DE LA NAPURE DES O6. 471 


la poitrine , au ventre, par l'avant-bras; celle des aisselles, à 
lavant-bras et à la partie plate de la main, 

3. (Production des nerfs, c'est-à-dire des parties blanches, 
tendineuses, membraneuses.) Production des nerfs de l’occipat 
au long du rachis, au leng de la hanche, aux parties honteuses, 
aux cuisses, aux pieds, aux jambes, aux mains: d’autres ax 
bras, partie aux chairs, partie au péroné (radjus) jusqu’au 
pouce ; ceux des chairs , aux autres doigts; d’autres à Fomo- 
plate, à la poitrine, au ventre, aux os, aux ligaments; des 
parties honteuses, au long de l’anus et de Je eavité cotyloïde ; 
l'un en haut du fémur , l’autre en bas, aux genoux, de là 
étendu avec le genou; ‘allant au tendon, au talon, aux pieds; 
un autre au péroné; d’autres aux reins. 

h. (Des reins.) Ces veines ont, de chaque côté, une bffurcation 
qui est la plus grande, l’une de cà, l’autre de là de cheque rein, 
et elles ont des pertuis aux reins. Les reins ont la forme d’un 
cœur, et ils sont eux-mêmes creusés d’une cavité. Le rein giît 
ayant son creux tourné vers les grandes veines ; là naissent de lai 
les veines qui vont à la vessie; et la hoisson est attirée aux-reins 
per les veines; puis l’eau est comme filtrée par les reins et 
par ces mêmes canaux intérieurs qu’elle suit. Car ee qui con 
duit d’eux à la vessie est spongieux , et là l'urine 4e filtre et se 
sécrète du sang, aussi est-elle rouge. Il n’y a pas, pour aller 
aux reins, d’autres veines quecelles qui ont été dites, nf, autant 
que je sache, de lieu où la boisson s’écoulerait, 

5. (Veines et artères se distribuant dans les régions costales.) 


Les veines s'étendant le long des eôtes sont au bas de chaque , 


côte, non vers la tête, plus bas que l’artère et en dehors. L’ar- 
tère ensuite, passant par-dessous, distribue aux côtes, De la 
grosse veine, hors du cœur, il en revient une inclinée à gau- 
- 
aol... Éyouer 3. — % Gi pro 81è Mack.- Post & addunt xai HKLP”, Lind. 
ec 3. — # nupà L, Länd. — ‘? Exdgrn Frob., Mack. — # 40° HJKL.- 
dropeboasa tulg.-Übmoppeconca IKMN. — 14 xepôlnc pro nayeinc 3. ei J, 
“éyexdespévn vVulg.—Éyrxexkiopévn F.-éyrexspéyn L, Lind.—15 roïor Gebietes 
(addunt xœi interpretes, Lind., Mack) coïety épiorspnier vulg.-Giasyièa d. 


479 , DE LA NATURE DES OS. 


roiv dprorephor dtuoylôus *  AAAn lou pv, dvrépetev 8Ù êv voïor 
OsEtoïaiv érocyiterut . 

6. Iupà à xANT0oc Éxarépne Tv pebwv ÔGo pv ve, vo SE 
ünd rd orñôoc, af uv éç debut, of Sù éc dpioteph dxesploônouv 
drrosyiôes, *mpèc aüyévos niv mAMkov abrar * ÉGo À xpoç xapôinv 
mov, af pv érl Gefik, af ÔÈ êx” dpiovepé * àp” Éxarépne wapà 
ra mheupac * xal dm” aûréwv Gonep af xérw écylKovro, méypic tou 
EuvéËav 7 xétw makwôpouncaon drd xapdinc. 

7. “H GE afpobbous nd rie aprnplne vaërnç td roûro écyloôn, 8te 
petéwpoc ’évraüda éart dià xapôlns ropevouévn. Ta Ôà xarw xheupéev, 
À aiu6ÿ$ous À rayein xahsouévn pAËŸ toïct ? apovôtAoutv a«ÿ0tç ê 
éwurns Guabidot, xœl évrau0a npogéçetar, xal oùx Et xpéuatar Gonep 
dvw À” Araros iouoa. "Eater dè xark uv Fécpbv &vo À éprnpin, 
Éroxarw à # afmôppoucé à xd Toù Aruros Did ppevisv ÉAboUGA puet- 
£wpos, rapà Th nt debik The xapôine pépetar éypt xArtôwv, TérAñ, 
rhhv 8oov «dr Th xapôlr xorvwvée. Ta pv xat” adriv oyibdpevx 
8 érimohadrepæ, Th Où Thv xouAlnv rc xapôins Giéyovru, Éreita dd 
T6 xxpdinç ro nr” dpiorepà xdônrar énAN  rpès ÉEyiv, À Raw 
Opopéer ds pèv rd 1! Evo) tob cwpatos dpt Tüv évurate TAEUpÉUV * 
xal émocyiônc do” ÉaurAc Êyer rap” Éxéornv mheuphv taparerauévac 
xatk quoi Spot orn0eoc !ouvoxwyñc xal x” Spiorepk xal ét debid 
xal rù 10Ù aûténe rpôs 17 apovôthmy pa‘ cri + 6 trs éprnplnc 
vôvog xal à rc énd voù Aruros Abd. ITpèc SE xd xéTu pLépos Thc 
xapôlne 6 pèv iBbc rôvoc &n” aûrénc rod lopovôvhwv &\AOV Et 
À 6 vie apenplnc, 176 Gebtepoc 6 tapà xapÜinv, xal 26 Tà xéTw pépn 


1 AV Toac vulg. -&Xn loxç est une conjecture de Cornarius, qui, dans 
ce passage douteux, me paraît probable.-rAot ôe&rñor GHIJK.-&nroyiôec 
Ald.— ? Ante xçèç addunt éàv DFGIJKMN, Ald., Codex mediceus ap. Mack. 
— 5 àv taûtn J.-xapôins H, Lind., Mack. - xapôtas vulg. — ‘ ox. DGHIJK. 
— Éavrñs J.- Ewutoïs D (H, al. manu). — 5 dsqüy vulg.—-86cpdv J. - &ptnpin 
HD. - éprnpia vulg. — 5 à J.-éniôétie Frob., Lind., Mack. — ? &xdà HL. 
— *érnimoluôtepov J.-xapôiac vulg.- xapôince HIM. — ? xapôlaç vulg.- 
xapôine HP’, Lind., Mack.-äx’ Ald. — # [xai] mpèç Lind.-päxiv J.-f 
DHUKMN (à L, Cod. Florent. ap. Mack). - à om. vulg.- Mack met un point 
après péytv. — l! Post äve addunt uépos DHJK.-puéyo: (MN, in marg. toux 
uépus), Ald. — % ouvoxwyixñs (sic) J.-ouvoyñs (D, restit. al. manu) L. — 
15 cpovôtaw vulg. (ox. HJ). -opovètwv Lind., Mack. — 1 % J, exemplaria 


DE LA NATURE DES O5. 473 


che. Puis, une va par le milieu des vertèbres jusqu’à l’extré- 
mité des côtes, distribuant des branches, non d’une façon égale, 
aux côtes droites et aux côtes gauches. Une autre en distribue 
d’é ue mais elle se divise en haut dans les parties droites. 

6. (Feines se distribuant dans la région claviculaire.) Au 
long de chaque clavicule , les veines ont fourni des divisions, 
deux en haut, deux sous le sternum, les unes à droite, les autres 
à gauche, mais davantage vers le cou; deux vers le cœur da- 
vantage, les unes à droite, les autres à gauche; de chacune, le 
long des côtes; et de là elles se divisent, comme celles d'en 
bas, jusqu’à ce qu’elles se soient confondues avec celle qui 
revient du cœur en bas. 

7. (Distribution de la veine sanguine qui paraît étre la veine 
cave, et de l'artère qui paraît étre l'aorte.) La veine sanguine est 
séparée de l'artère dont il a été parlé, à cause que, là, elle est en 
haut, procédant à travers le cœur. Quantau bas des côtes, la veine 
sanguine, dite grosse veine, distribue derechef aux vertèbres, 
est attachée là, et n’est plus suspendue comme en haut ét allant à 
travers le foie. Aux lombes, en haut est l'artère; en bas la veine 
sanguine qui s’élève du foie à travers le diaphragme; elle se 
porte à la droite du cœur jusqu’aux clavicules ; simple, si ce 
p’est autant qu'elle communique avec le cœur même. De ce quise 
partage là; une partie est plus superficielle, l’autre partie traverse 

ventricule du cœur. Puis, venant du cœur, au côté gauche, la 
veine git vers le rachis, simple et revenant vers les parties 
supérieures du corps, jusqu'aux plus hautes côtes ; elle fournit 
des divisions étendues régulièrement le long de chaque côte 
jusqu’à la connexion du sternum, à gauche et à droite ; sa por- 
tion droite est plus vers les vertèbres que le cordon de l'artère 
et celui de la veine venant du foie. A la partie inférieure du 
cœur, le cordon direct qui en vient est plus vers les vertèbres 
que le cordon de l'artère ; le second est celui qui est au long 


quædam ap. Foes.-àptnplac 3. — 15 ox. HJMN. — 1 &’ (3 omisit Cornar.) 
repos (ôséTtepos pro à Érepoc L) vulg. | 


, 


474 DE LA NAPUER DES OS. 


poévév évpdrere, à mpèç Édyros Aprngéva * éveéiôev BÈ dméryrèez 
de 10Ù Exaotas éripéporret, dv éoréov xl prior mspauwlsiour dd 
Afhœte. | | 

8. At pb à ai mayetus Dès rspénaorv dx où éphaauo 
Anapà thv dpobv, Gik t0Ù vérou map sèv nhsdova À bx0 05 ert- 
Osos- % pv êx voù GeEroë Eç rd dprorepdv, À 88 Ex roù dpiotspoë &c 
xd detuôv, “HE pv oùv êx voù dprerepoë Gi ob Hrurros àç rdv vagpèv 
xeÙ rdv Gpyev, *H SE êx voù OsEvoë àc rdv onXva xal vappôv xal 
Épytvi tabrnor dE +ù oréua aiôotov. ‘And à Toù dsboù mTOoù àç vd 
&prorepbv loylov xal dc vù œxéloc * nat &nd vob dpiotepoë ëç tà 
GeEi£. “O 8 époaube 6 Sebidg Ex coù Gprorspoë xul F6 Bpyis, nord 
Tôv adtov Tporov êx Toù GEELoù 6 dprotepas. 

9. SAË nayuratat rüv pAsbüiv Ode rspénaot * réconpa Cedyed 
siouv év ro duuart. Kat af iv œbréuv dd the xepaXñc Onuodev Giù 
00 aùygévos, Séwlev wapi Tv Tbéyrv Évôev xat Evbev sic cà ioyis 
&ouxvéerar xal êe Tà oxéheu Éreira Où rüv xvnpéwv ént vüv opu- 
péuv tu te xat ç cobc noôac dphxer. Act oùv The pAs6oroulac 5 éxt 
sv &hynpérev thv v à vurw xak êv toïow Îoylouarv érè Tiv 
tpruv toufeo0at xul énd cv cpupiiv Smbev. Af SÀ Gebrepur phébsc 
Ex Thç xepaXñc rapà rh ra à vo adyévos, cpayiribec xaleéueves, 
doulev map rhv *Édyiv Éxavépebev pépouor rap tas Lôuç &s robc 
Bpyuc ral èe robe pnpox, nai 1 [81] iyvütes dx où Écuw0ev pépsoc * 
Érecra dd Tov xvnpéwv 1 xl té opupk Th Éctwôer ka sos robe, 
As 1 oùv rdc pAcGorouliac norésobar æpèc vhs Buvac tàc nd ra 
Yoûv xat riov pylev, drd Tüiv lyvütwv xal nd cv cpupaiv Éswlev. 
A 8 rplrac pAëGes x süv xpordquv dù v00 aûyévos % Ext nùç duo- 


‘Hpruuéva HK.-évôeurev Mack.—Exaorou vulg. -Exacræ L, Lind., . 
Mack.—énipépetar J.-Ante Gt addit xai J.-Erot., p. 306 ; repawsioot) 
elç &AAMAaÇ œuvvetoacar ot” Éxatépav Aabeïv Télos. — 2 rep G.— dppüv 
vulg.—ôpobv J.-nveuuevs DHJ. —— 3 S1ù J.—othfeos PQ, Lind.-otfôoue 
vulg. — ‘5... Gpyiv om. (D, restit. al. manu) FGHLK. — 5 6 om. Mack. - 
xara [ôè] Lind. — 5 xepè ghcéüv in tit. D. — ? päyuv J.-êç Lind.-àp- 
txvéovtat LM, Lind.-äouxveitar J. — 6 &nû D.-trnua àvayxatov elc tac 
pAcGotouius O0ev ypà Toruiv Tac énoxevworas in tit. DHJ, — ® Süyuv 3. 
— pépovtai L, Lind.— ® [a] L, Lind., Mack.-ô:à om. vulg.— 6: est fourni 
par le texté parallèle, de la Nat. de l'homme. - ÉEwôey vulg. = etoteôey L, 
Corn. .et Foes. -Écwbev est donné pèr le texte parallèle, — 1 Gnà EL, — 


DE LA NATURÉ DES 08. 475 


da cœur, et Ü se tourne vers les parties inférieures du dia- 
phragme , celles qui sont appendues au rachis. De là, des divi- 
sions se portent chacune directement , allant lés unes vers les 
aûtres, à travers les os et lés chairs. 

8. (Disposition erotsée des veines : de l'œil gauche au fois et du 
testicule ; de l'œil droit à la rate et au testicule. Cetté disposition 
fantastique est de Syenresis de Chypre, dans un fragment qu’ A« 
ristote cite, Hist, des atimaux, IE, 3.) Les grosses veines sont 
ainsi constituées : de l'œil, le long du sourcil, à travers le dos le 
long du poumon, sous le stermum; celle du droit au gauche, celle 
du gauche au droit, Celle du gauche, par le foie, au rein et au 
testicule; celle du droit, à la rate, au rein et au testicule. A 
ces veines les parties honteuses sont Fabouchement: De la ma 
melle droïte, à la hanche gauche et à la jambe: de la mainelle 

gauche, aux parties droites. L’œil droit, du côté gatche , ainsi 
que le testicule ; de la même façon, du côté droit, l'œil gauche. 

9. (Morceau qui est textuellement dans le livre de la Natare 
de l’homme, S$ 11, 6. VI, p. 58, et qu’ Aristote , ibid, cite en 
l'attribuant à Polybe, Quatre paires de veines. La première paire 
part de derrière la tête et va aux hanches et aux mémbres infé- 
rieurs, La seconde paire (jugulaires) vient de lt téte prés des 
oreilles et arrive aux testicules, aux cuisses et aux malléoles in+ 
ternes. La troisième paire va des tempes aux omoplates et au 
poumon, et, se croisant, va, celle de droite à la rate, celle de gauche 
au foie ; elle finit à l'anus. La quatrième paire va du devant de la 
téte aux bras, aux mains, au foie, à la rate, au ventre, aux parties 
génitales. Ontre ces prosses veines, il y a des veines qui du ventre 
portent la nourriture aux différentes parties du corps. Enfin, les 
grosses veines elles-mêmes donnent des veines qui vont du dedans au 
dehors et du dehors au dedans, et qui communiquent entre elles.} 
Les plus grosses veines sont ainsi disposées : il y en a quatre paires 
dans le eorps. L’une de ces paires, partantde derrière latête, passe 


D y60v J.«Véusy 2N, F0D. = © nd L, Mnck.-Gnb est là leçon du texte 
pârallèlé.-+oùc pro vàc GX 


476 DE LA NATURE DES OS. 


rhdrac, Érecta Evupépovrar ç vèv ?metuova, xai dptxvéovrer à 
pév dnd rov ebuov êç Tà dprotepà ? bro Tov mobov xul &ç Tov ox Ave 
xal dç Tov veypôv, f ÔÀ &nd rwv Gpiorepüiv àç va Getik èx où 
& mvebpovos 6Rd Tov patov xai &ç ro Tap xal éç Tov veppév * teheu- 
réa Ê àç tov épydv bras éuporepar. A ÔÈ téraprat énd 5 roù êu- 
mpoobev rh xepadñc xal rüv épÜah uv Üro rôv aüyéva xal So Thç 
xAntôaç* Érerta nd Tüv Bpæyiovev dvbev brd Ts Euyxauras 
Eneuca G1ù Tov mhygewv &ç Tobs xapnobç xal robs Guxtudouc” Émerra 
ray &rd toiv Gaxrülwv à Tov S ornbswv Tüv yspüiv xat Tüv rn+ 
Xewv êc Thc *Euyxourac” Gi ÔÈ vüv Bpaytovewv xai To xaTwev 
pépeos &c vhs acyéac” xal 1x Tüv nAsupéwv dvube À pèv & 
rov ondiva équxvéeta, À ÔE èç vd Anap' Éneura l bmp tic Yaotpdc 
êç rù aidoïiov teheutüaiv dupôrepor. Kat af puèv 'naysiar rüv pAs- 
G6v obtw mepuxuotv. Eiol ÔÀ xal &nd rñc xouinc pAëGec ava vd 
cüpa moAal ve xai mavroïac, à” v À Tpoph ri copart Épyerat. 
Dépouor 0 lxxi xd Tov mayev phebwv à Thv xockinv xat vd 
do cûua xat 4nd Tov Péluratw xal gro vüv Éguratw, xal êc 
&AANAaG StaBiSdaouv af ve Écwbev Eu 1'xat af ÉEuôsv éow. Tac 
oùv pAsborouiac notéeclat yo xark Toûaês Tobç tpérouc * érirn= 
Gevev 1802 Jet Thc Tops, &Ç Tposuratrw Taueiv # nd ywpluv, 
Év0a dv at Sbvar pepalrxuot ylveodar xal rd aux EuAAéyecôer * 
oÛto Yyap &v fxuota À Te peraboÀd yivorro peyan éfanivnc, xat 


1 JIv. HJ. — ? Ante ürd addit x voù nebpovoc L. — : ñ.... veppèv om. 
D, restit. al. manu) FGHUXK, - & MN. — * xx. MN, Frob., Lind., Mack.— 
5 <üv MN. — 6 üro om. J. — ? ünèp L, Lind., Mack. - Evyx. H.-ovyx. vulg. 
—cuyrauntas D. —5 oTñôewv (sic) J. - ornbéwy xai Tüv nnyewv Tüv xespov 
vulg. -otnbéwvy xai Tv yeipüv nai tTüv nnxéwy (sic) L.- ornféwv Tüv xet- 
pov xaÙ vov mhyewv Lind., Mack.-ornbéwv xai tüv nixewv xai Tüv yepôv 
F.-ornféwv, qui, dans le texte de la Nature de l’homme, n’est donné que 
par le ms. À, est ici donné par tous les mss. — ? o. vulg.-&. MN. - Evy- 
. xauntas DH. — # &rè L, Lind. — # üxè L.-rù om. K.— !? xæyütata L, 
Lind., Mack. — 5 roù cœouatos G. — 1 ai pro xai Lind.-xai ai Lind.- 
rayeiwv (sic) Frob. — # Eu L.-Écw Lind. — % af re Étwev Écw xai al 
Ecw Étwôev J. — 17 xaù ai ÉEw Écwôev H1K.— ‘* 8è om. DHIJK. — 1° &xè 
tv x. L, Lind., Mack.-@ôüvar (sic) Frob.-ueuabñxaor vulg. - uepoôn- 
xo0t HMN.-ueuabñxwst DIJK, Ald.-Le subjonctif est exigé par la par- 
ticule äv. Ce texte et celui du traité de la Nature de l'homme sont tout à 
fait semblables, et il n’y a pas à noter une variante de quelque importance. 


DE LA NATURE DES OS. 177 


par le cou, parcourt en arrière le rachis, et arrive à droite et à 
gauche aux hanches et aux membres inférieurs, puis gagne 
par les jambes les malléoles externes et les pieds. I1 faut donc 
faire, à la partie externe des jarrets et des malléoles, les sai- 
gnées que l’on pratique pour les douleurs du dos et des han- 
ches. Les veines de la seconde paire, nommées jugulaires, 
viennent de la tête près des oreilles, passent par le cou, lon- 
gent le rachis en avant des deux côtés, et arrivent le long des 
lombes aux testicules et aux cuisses , puis par la partie interne 
des jarrets et par les jambes aux malléoles internes et aux 
pieds. Il faut donc, dans les douleurs des lombes et des testi- 
cules, faire les saignées au côté interne des jarrets et aux mal- 
léoles internes. La troisième paire de veines se rend des tempes 
parle col aux omoplates, puis se porte au poumon et arrive, 
celle du côté droit à gauche, sous la mamelle, à la rate et au 
rein, celle de gauche allant du poumon à droite sous la ma- 
melle, au foie et au rein, toutes deux finissant à l’anus. La 
quatrième paire va du devant de la tête et des yeux sous le 
cou et les clavicules, puis d’en haut par les bras au pli du 
coude, puis par les avant-bras aux carpes et aux doigts, puis 
des doigts elle remonte par les paumes des mains et les avant- 
bras au pli du coude, par la partie inférieure des bras aux 
aisselles, et d’en haut, par les côtes, l’une se ænd à la rate, 
l’autre au foie, toutes deux allant se terminer par delà le ventre 
aux parties génitales ; telle est la distribution des grosses veines. 
Il est aussi des veines venant du ventre qui sont distribuées dans 
le corps en grand nombre et de toute façon, et par lesquelles 
la nourriture arrive aux parties. D’autre part, les grosses veines 
en fournissent qui se rendent; tant du dedans que du dehors, 
au ventre et au reste du corps, et qui communiquent entre elles 
les unes de dedans en dehors et les autres de dehors en dedans. 
C’est donc d’après ces dispositions qu’il faut pratiquer les sai- 
gnées ; mais il faut avoir soin qu’elles soient aussi loin que 
possible du lieu où les douleurs se font sentir d’habitude et où 
le sang se rassemble, De cette facon, en effet, il ne se fera pas 


TOM. IX. 49 °. 


478 DE LA NATURE DES OS, 


xd dos uerusrhoeunxc dv, dors pnxére à Tudtd ywplov EvAXé- 
soûur. 

10. ‘H Ôè *'fmuriris êv ésqui péyps %0Ù ueydlow emovduou 
xéreÜev, xal onovôthorat *rpoadtôoi, Évreudev petéwpog Ô1 Ymarog 
xai Gi ppevüiv êç xaxplnv. Kai ter puèv ebleïx êç xAnTdac" ÉvreUbev dè 
af prèv éc tpaynhov, af à’ êr” wuonAdtus, af dà nonaupheïioxi xére; 
rapà onovduhou xal mAsupç énoxdivouerv. EE dpuotepüiv pv pla 
&yyès xAntdwv, x debroiv G él ve Saèrr jwplov. AAXN 8 Énarée 
puñev äroxanobeïiou, &Xkn à euixpov fxarurépe éroxappheïicæ, 
dev pèv éxeivn drélins, npogéduxe For nAsupiotv, ot’ àv TT 7 èm 
aûréns F6 xapÜins TpooTUçn ÉnIxaMTTOUÉVN Êc Tù ÉpLOTE PE * ÉTo- 
xœupôsira ÔE xatuw êrt © apevdUAou xarabalves, dot’ àv dpixntas 
dev Hpéaro perewpitsale, Aoëdobsx Thor mheupños rar èni= 
Aofnois énaoatç, xai Évôev xei ÉvOev dmrooyiduc rap” Extornv Gidoüga 
pia dodo, dd 10 pv rg mapôin éni Te ywplov v rotoiv éprotepoïor 
m&Mov éoboa, énerva üroxdrw Thc éprnpinc, êor àv xutavalwbt 
1 xat EXôn O6sv À fraritis éuerewplabn. Mosrepor à molv À vraëd 
ÉXOeiv, maph ras Écydra. dvo nhevpècs édirwbn xal À pév Évôe, 
18 f à” Évôu rdv apoyduhwv é\0obaa xuinvalwôn* À 1% SE sûbeix mo 
xwpôine rpèç ahniôac velvouca dvwobev 136 dprnpins éovlv, éoxsp 
xat map’ dopbv xdrubev rAs 15 Gprnpine, xat dx Taërne dloust ês 


1 Meraorhous Shestit. al mañu D. -cb aûéd vuig. -voûré MN. — *àre- 
Titi vulg. Aratiri J. — 5 npcoëidotev vulg. 51 fnavos Cornar.; Lind., 
Mack. -ôe fnaros om. vulg. = Ces mots nécessaires sont fournis par le texte 
de Ép. Il,"4, 1.-opevèc G. — 4% vulg.-#%e:, que l'iotacisrhe à pu con- 
fondre si facllement avec 4, provieht de Ep. H. — # aûrÿ Mack. -aütéuiv 
legisse videtur Cornar.- Je lis &üc comme Ép. IL — 5 xevwrspov vulg. 
Lisez xaturépw comme dans Ép. II. - Ante &xox. addit &moxarétepov (sic) 
J. —7ën vulg.-&x” J.-neptoprouèc pÂe6üv in marg. HJ. — 5 ox. Hi, 
Mack. - &pixntar* nai #vbev (68ev. GIJLQ’, Lind.; sine xai DHK, Foes in 
not., Mack.) vulg, — ? xai toi vulg. - Efacez xai avec Ép. Il.-Tv éxi- 
hourov quædam exemplaria ap. Foes. — 1° Së pro uëv tñç D.-vfc om. 
GEUK. — 1 xat &)0n L, exemplaria mss. ap. Foes in not., Lind., Mack. - 
xät E6n om. vulg.-Hretiris vulg.-hratiens L.-uercwopiotn (sie) DK. — 
% évravüa HJMN, Akd., Freb., Lind., Mack. - éôtwy6n M. “— 15 à à’ Evôa 
repetitur DHJKMN, Aïld.-67. HIJMN, Mack. — 1! 5’ H.-äptrnpiac vulg.- 
&ornpins HJ, Lind., Mack.- Ante &oxcp hadit nai éd tabtns vulg.- Ces 
mots sont de trop ici; clest dans la ligne suivante qu’en est ka place. Ils 

a 


PE LA NATURE DES OS. 479 


soudainement un grand changement. et, en rompañit l’habitude, 
vous empécherez lg sang de continuer à se rassembler dans le 
même lieu. | 

40. (Morceau qui se trouve textuellement dans Épid. IL, 4,1, 
t. V, p."120. Description de la veine hépatitide, qui est la veine 
cave; ses rapports avec l'artère. Indication de cordons qu’il est 
peut-étre bisible d'identifier; du moins en partie, avec de véri- 
tables nerfs.) L’hépatitide est aux lombes jusqu’à lé grande ver- 
tèbre en bas, et est eñ communication avec les vertèbres; de là 
elle s'élève à travers le foie et le diaphragme ‘jusqu’au cœur. 
Elle sé dirige droit vers les clavicules. De là, des veines, les ùnes 
vont au cou, les âutres aux omoplates; les autres, se recourbant 
en bas, s’inclinent à côte des vertèbres et des côtes; Du côté 
gauche, une est près des clavicules ; du côté droit, elle occupe 
un certain espace, Une autre est recourbée des deux côtés; 
une autre, recourbée un peu au-dessous, communique, à partir 
du point où la première a cessé, avec les côtes, jusqu’à ce que, 
se recourbant à gauche, elle rencornitre celle qui part du cœur 
même: Recourbée en bas, elle marche sur les vertèbres, jus- 
qu’à ce qu’elle arrive au point d'où elle a commencé à s'élever; 
communiquant avec toutes les autres côtes, et donnant à chaque 
eôte, deçà et delà, des rameaux, étant unique, et placée, à 
partir du cœur, dans une certaine étendue, plutôt à gauche, 
puis au-dessous de l'artère, jusqu’à ce qu’elle se dépense et 
arrive au point d’où l’hépatitide s’est élevée; mais, avant d’ar- 
river là, elle s’est divisée vers les deux dernières côtes, et 
ces deux divisions se sont dépensées en allant l’une d’un côté 
des vertèbres, l’autre de l’autre. Celle qui va droit du cœur 


y sont en effet, et e’est là que le copiste les a pris pour les répéter indû- 
ment.-0ogüv MN. — 15 Post pr, audit éorti, punctis notatum, N.-xai 
&nd taÿütns om., Liad., Mack. - Gette suppression, indiquée par le texte 
parallèle d’Ép. 11, n’est pas bonne, du moins si maintenant je comprends 
exactement le passage. - éni pro és d.- allo! étñc àpopuñ (&popuñ H; 
&posuot M3 &popuéer Lind. ; &popuñxet L, Mack; &pôpuer JN) xeis (xeic om, 
Mack ; éç pro xéic Lind.; xet H) outupôv (uxpdv DGJKMN, Ald., Frob., 
Lind.) vulg. 


180 ° DE LA NATURE DES Os. 


rd rap À pv êri méÂaG xat Robdv, À Où Eç ro Edo EE dpupuñxes 
auuxpôv xéruev ppeviv. péves À nposmequust Ti Arurt, Ëç où 
badtov ywplon. Atooat à éno xkntwuv, af piv Évôev, af Gë Évôev 
brd o7r%ôos à Arpov” Omor ! 08 Évrebev, ont oida. Doéves 0 xatk 
tov omovôudov rûv *xatw Tüv TAEUpÉWY, À vepodc ÉE dornpinç, 
radin dupi6e6nxuiat. ‘Aprnplar d êx vouréou éxmepuxaatv Evôev 
xal Evôev, *&prnplns tpénov éyoucar. * Tabtn mn rakvôpouñouca 
änd xapdtnç À Aratitie ÉAnyev. And dE tic Aratiridoç ik rüv ope- 
vüv af péyiorat So, À puèv Évôev, f dE Evev pépovrar metéopor, 
rokvoyidete 08 Gui cov ppevv elctv dupl Taurac, xat mepÜxaotv 
dvwbev dù ppevôiv, abtar T0 pd ve émpavées. Abo Sà Præyeic 
tévor dm” Éyxepahou brd To ésTÉov où peydhou ? opovdthou dvwbev, 
xat mæpès ToÙ otodyou u&Xov Éxatépoev rie dprnpins nupeÀBwv 
éxdvepoc °eic Éaurdv AABev ExeXoc Évi + Éterra À opévôuhot xal ppéves. 
meqüxaotv, évrad0” étehetev * xal rives Évboaatot xpèc hrap xal 
grAñva dnd robrou roù xarvwvéuaros éddxeov telveiv. *AXXOC tévo 
Éxatépobev êx Tov at XANTd& l'opovduAwv rapk Éayiv RupÉTELvEv, 
x nhwylou spovduAou, xai Thot mheuprotv dnéveuev * Wonep ai pÂë- 
6eç, 1? obror Btà ppevüv &c peasvréprév ot oxéouor Srelverv, Ev à 
rouréotouv ÉEdhurov, aôbie 5° SBev ppévec Éeneqüxecav -&rd 1* toutou 
Euveyéec éôvres, xatk pédov xatuwbev dprnplnc * ro éniorrov uph 
oxovôuAous érebtôouv, Gonep af phébec, méxot xarnvakwônouv zxäv 
&teX0OvTes Td Îepov Gotéov. 


LS 


1 A'MN. —? xarà vulg.-xétw Codd. mss. ap. Foes in not., Mack.-x@rw 
vient du texte parallèle. -nreup@v HJ.-3J.-aup6e6ñxot (aup:6e6nxe. DILMN, 
Foes in not., Lind., Mack). Ai 5è &prnplar (äprnplar om. J) (œi ptnplar d 
DHMN, Ald.) vulg. - Prenez la leçon de quatre mss. et d’Alde, réunissez 
aup6e6ñxot et ai, et vous aurez äup6e6nxvia, comme dans Ép. II. Du reste 
je ne puis comprendre cette description qu’en donnant ici à &ptnpiat le sens 
de conduits, que je rapporte aux uretères. — 5 &prnpinot vulg. — &prnpinc 
J.-x6voy Foes in not., Lind., Mack. — ‘ rattn Tñ xalvôpounotog vulg.- 
Lisez, comme dans Ép. 1, ratrn rn rahvôpouñauca.-ñmatitis MN. — 
5 petéwpor pépovrar D. — 6 GE om. D.-Tattaus vulg,- Il vaut peut-êtte 
mieux lire taÿtas comme dans le passage parallèle. — ? ôn Mack.-vot pro 
mu. — ® mayées Lind. — °ox. HIJ, Mack. — 1° ë Lind.-#)16ov DHN.- 
etxekos H.-lxeïoc N.-Enerto ot oo. vulg.- Lisez # comme dans le texte 

_parallèle.-ox. H, Mack. -ëvraÿ0 (ëvraüôx HJKMN, Aïd., Frob., Mack) où 
êteÀ. vulg. - Supprimez 0 comme dans le texte parallèle. !! ox. H, Mack. 


DB LA NATURE DES OS. 481 
aux clavicules, est au-dessus de l’artère, comme aux lombes 
elle est au-dessous, et, s’en séparant, va au foie, d’une part 
aux portes de ce viscère et au lobe, d'autre part dans le reste 
immédiatement, un peu au-dessous du diaphragme. Le dia- 
phragme est uni au foie, et il n'est pas facile de l’en séparer. 
Deux veines, à partir des clavicules, les unes d’un côté, les 
autres de l’autre , se rendent sous la poitrine à la région sous- 
ombilicale; où elles vont de là, je ne le sais pas, Le diaphragme, 
vers la vertèbre située au bas.des côtes, Tà où le rein tient à 
une artère , est déployé. Des conduits partent du rein deçà et 
delà, ayant la manière d’une artère. C’est là, sans doute, que, 
revenant du:cœur, l’hépatitide s’est terminée. De” l'hépatitide, 
à travers lediaphragme, s'élèvent les deux plus grandes veines, 
l’une 'decà, l’autre delà, et, se ramifiant à travers le diaphragme, 
elles soit autour ; elles sont aussi at-dessus du diaphragme, et 
celles-ci sont un peu plus apparentes. Deux cordons (#erfs) 
partent de l’encéphale sous l'os de la grande vertèbre en haut; 
et chacun, longeant Pœsophage de chaque côté de l’artère, est 
venu à lui-même semblable à un seul ; puis ces cordons se sont 
terminés là où les vertèbres et le diaphragme sont unis, et quel- 
ques-uns, douteux, ont paru, à partir de cette réunioa, se rendre 
au foie et à la rate; un-autre cordon, de chaque côté, partant 
des vertèbres adjacentes aux clavicules, s’étend le long du ra- 
chis sur les parties latérales des vertèbres et communique aux 
côtes. Comme les veines, ces cordons me paraissent se rendre 
à travers le diaphragme au mésentère; mais ils se sont arrêtés 
là; derechef, du point d’où le diaphragme est né, les cordons, 
étant continus vers le milieu au-dessous de l’artère, ont com= 
muniqué, du reste, aux vertèbres, comme les veines, jusqu’à 
ce qu’ils se soient dépensés, ayant parcouru tout l'os sacré. 
-nept vulg.-rapè DFGHUK.-—püyiv J. — 1 aûrar vulg. -oürot (D, aüra 
al. manu) FGHIKMN, Ald. - aüta düror Foes in not., Mack. — 13 teiveuv, 
Gbev GE œûTar étéAumov (ëv coutéorary tomutie Mack), aübre Évôev ppévec vulg. 
- Corrigez ce texte d’après le texte parallèle. — " roù vulg, -roürou Foes 


in not., Mack. — 15 vd [ô”] Lind. -änedidou vulg. -&neôtôouv Lind., Mack, 
-xatavarwinour vulg.-xarnvalwänonv DK,-Gishcvres M, Ald. 


482 DE L& NATUBE: DES OS. d 


41. T4 éarée riotpart ordotv al épôdrrre xal slôos ? æap- 
éxauras: Th Ôè veüou xdudiv xat Eüvraav xat Éxtaciv * ai à cdpxec 
xal ro éépua * ravruv Etvearv xal Etvtabtv. At oXé6sç Gib +05 où- 
matos xexupévas mvsüua xal febua xat xémorvy mapéyovrar, 4xd 
puhis mo dal Giubhaoravoucur, al abrn pèv À ul Bdev © Épurar xel 
À Terehernxev obx olôm: xbxhou yhp ysyevnuévou dpyh oùy e6pébn. 
Täc © dropudôac abrne, dev *Aornven xal À mabovrar Toù où 
partons, xal Oc À ln vœérnai épohoyeer, xal êv émolorc 5 tomois 
tTétautar roÙ ooaroc, Éy& ÜnAwaw. : 

42. Ilepi pv ap chv xepadhv xusà vd uécov ëx mhuylou epl- 
xercot À Aid, Tabrn mhatsta xal ÀewTh, où noÂtapos * té yüp 
dyuepdhw xark tés Gpuoviac évebbitioxs moXAX xal entra pAéGte, 
xot mept Tv 6Anv xspañtiy éxtetapoutar méypt vob petwrou xai 
ré xparépuv. At} dE émfuveras éc robniodev Tic xEmxXRG ÉxTÔc 
Drapè vhs éxavône To Jépuua * évrethew 0 xaecor rap thv ÉEtalsv 
xal vhv elowbev pAëGa voix év Tor opayñt. ÎTéonv Ôè tic dxons 
11 érosytebeiox énd 1Aç yévuoc ÉEwbev relver nxyeln : dnd ÔÙ raûrnc 
êc Thv yhéacav moÂai xal Àental my À ro rhv yAGosav À nd 
robç yauplous. Adth dà mayein Già mic xAniône nafhust T0 Thv 
15 OrorAdTnv * xal Tabtn dr” adric BeGhaatnxe ph Aà roù veupou 
coù Énd vhv éromida % à Érwmdm évouatouéun, 15 Adrh Où aiudg- 
fous xut aiuuroôncs at Suainros, Av fayñ À amaoôñ! TA uv Ykp 


1 Hapéyeror J.-abvraouw HI. — 2 révruv om. J.-aévêearv J.-Eévraar 
DHJKL, Lind.-ai ([5ë] Lind. — % fpta vulg. -ñpxtat DH, Foes in not., 
Lind., Mack.—#prntau Cod. Medic. ap. Mack. - of pro ÿ J.-yeyevvnuévou 
Mack.—t fprntar DHIJS.- 01 J,—5rémoior Mack.-réraxtar wulg.-rérotar L, 
Lind.-vétavra: Mack.-C’est la bonne leçon. — 5 rüç epaññs vulg.-te 
xepakñv ex emendatione MN. — * aütrn H.-xai où DHK.-oxe6ix HJ. — 
Béxrtecodpouwtor vulg.-Exrteräpowrar MN, Foes in not., Lind., Mack.-Érot., 
p. 360 : TetépouTa:) nenAdrutat, éxrécatar. — 9 aûrn H.- éniôuvror vulg. 
—änmüvera Foes in not, Lind., Mack.-voüuxpoabev K. — 1° mepl GMN, 
AI. -xablevror vulg. -xateirar DFGHIJKMN, Ald., Frob.-xafiera Lind., 
Mack.-—cpayinot DFRJK. — 1! ànooyx. J,-voivuv vulg.-veive: J, Cornar., 
Lind. — à om. L. — ® quoràats a. manu H. — 1 räç énwprains (èruw- 
ôins DGHIKLP'Q'; éxwujôos J) ovouatouéyns vulg. -à twpain ôvoua- 
Gouivn Cornar., Mack.- [1 faut sans doute prendre le nominatif, d’après la 
conjecture de Cornarius, et érwuiôros, d’après la remarque de Lobeck sur 
les adjectifs de cette forme, Phryn. Ecl., p. 557. — !5 aÿrn H. 


DB LA NATUBE DES 68. 183 


41. (Ce morceau jusqu'a la fin est le texte eonnu de Galien 
sous le titre de và mpocxelueva vi Moylixi. Idée générale des 
peines qui n'ant Paint de commencement , pas pius qu’un cercle 
a'en a.) Les os donnent au corps le maintien, la rectitude et 
la forme; les nerfs, la flexion, la contraction et l'extension; 
les chairs et la peau, la liaison et l’arrangement de tout; les 
veines, répandues dans tout le corps, le souffle, le flux et le 
mouvement, les veines qui proviennent nombreuses d’une seule ; 
et cette veine unique, où elle commence et où elle finit, je ne 
sais ; car, un cercle étant acconrpli, le commencement n’en est 
pas trouvé (Des Lieux dans l'homme, $ 4). Quant aux ramifi- 
cations, je montrerai d’où elles sont suspendues, en quel point 
du corps elles cessent, comment l'unique leur correspond, et 
dans quelles régians elles sont étendues. 

42. (Veine partant de la tête; allant en arrière le long de 
l'épine ; divisée au dela de l'ouïe; se rendant à la langue; ga- 
gaant l'acromion (Pauteur remarque que vers cette région la 
veine est sujette à des ruptures de guérison difficile); finalement, 
se distribuant dans le bras et l4 main.) Autour de la tête, dans 
le milieu, latéralement gît la veine qui estplate, mince, et 
contenant peu de sang, elle implante, dans le cerveau, aux 
sutures, beaucoup de vénules tépues. Elle est étendue tout au- 
tour de la tête jusqu’au front et aux tempes. Elle se dirige en 
arrière de la tête, en dehors , au long de la peau de l’épine. 
De là elle descend le Jong de la veine externe et de la veine 
interne parmi celles qui sont à la région jugulaire. Divisée eu 
delà de l’ouie, elle s'écarte de la mâchoire et chemine en de- 
hors volumineuse; d’elle se rendent à la langue beaucoup de 
petites veines, si ee n’est celle qui est sous la langue ou sous 
les dents molaires. La veine même, volumineuse, descend par 
la clavicule sous l’omonlate ; et par là se développe une veine à 
travers le nerf (tendon) qui est sous l'épomis (àcramion), veine 
appelée pour cela épomidienne. Cette veine est sanguine et 
pleine de sang qui coule ; elle se guérit difficilement si elle 
éprouve rupture ou distension. D'un côté un nerf large, de 


,» 


484 DK LA NATURE DES OS. 


1 œûThv veüpoy nepiéper mhatb, 7 Où yovôpos * vù Ê peTakd Tati 
aÜTA Te Euvéyet xal buhv ppHônc * doaprou 3 oùv éovrog TOÙ TOO, . 
Éntôlos Ényvurar, oùx Éxoudx mepipÜecôar aépraç * Av Te Éroôpaun : 
drd alua à voüro vo pépoc, émituydv aüpuywplnc, oùx Éxet dra- 
Meynv, SAR oxAnpoërar* 5 oxAnpuvôèv Ôà voücov mapéyez. ‘Ka 
adrh pv nepaiver À æpérepov elnov. ‘H O Ünd rhv SuorAdrnv àr0- 
GeGAdornxey Éd voies uakoïat ruxvñor xa error xaÙ ÉrnAayus- 
vor phebl® xl Giù rc émuuliôos rapalkdgooudx Tv y6vôpor, 
BadTh véplev énovenouévn &ç Tv Bpaylova veivet, Tov mÜv êv àpt- 
ovep& Éxouou. °‘H Où &fñc oylterur môrh mepl vov œuov xal Toù 
dyxüvos rhv du poïpav * rù à” évreïlev Gurépuxe voÙ éyxüvos Exu- 
tépubev * Ererta œête Rap Tv xaprov Tic HEtpOs * Évreubev Ôd 
H0n Aropbéoucu À 6Aou dvù cv etpa rohkurAavüc épbiCuTaL. 

43. ‘H © dpxain ph, À veuouévn ‘!rapà rhv Exavôav, dd OE Toù 
perappévou, rc cpayñs xal coù Bpoyyou, umépuxev &c Thv xaxpdinv 
do” Éuurie qAéGa ebueyédea roXoromov xark vhv xaplinv * &v- 

-TEUOev Où À; vo otôua Écuplyyuwxev, fnep dprnpln à Toù 1 rheb- 
povos évoudtetar, GAlyauuôc Te xal nveuuarwônç. "Ev yap süpuyewpin 
xal épauce: onhéyyvou noÂÀxyT uv Toù nAsëmovos dyeteveta, 
15 -xovôpeders Où tobç &Akous menolmrat. 110 57 xal ru Éç Taurus 


1 Avtég vulg.- aûténv Cornar., Lind. - Bonne correction, du moins pour 
l’accusatif. — ?r5v pro aùtrüv DFHIJKMN, Ald.-r&v est peut-être la 
bonne leçon, étant un afchaïsme pour aûtüv, et le texte paraissant fort 
ancien, — 5 yoüv J, — 4 Eç à alux touro vulg.-td aa ës touto Lind.— 
Très-bonne correction indiquée par les traducteurs. -rà J.-Tù om. vulg. - 
evpuxwpiac J.—$ oxAnpolev F.-oxAnpuñèv GHI.-voÿoov xet rôvov 8lôwot 
DFGHILQ'.-xôvov xai voücov Giôwor JK.—voücov xai rôvoy rapéyer N, 
Ald., Mack.— voÿüoov xapéyer al môvov Sl8watv Codd. mss. ap. Foes in not.— 
xai J, Lind.-xai om. vulg. -aûrn H.—-@uoxadttv D (H, al. manu).— 7 tñç 
om. P'.—éromains vulg. -érwuine DP’.-Je pense qu’il faut lire érwuiôoc. 
rapaläooouca J.—5 aûtn H.-arhy Corn., Codd. ap. Foes in not., Lind. 
—aÙténv Mack. — 9 ñ 5 Get vulg.-Cette leçon ne me paraît pas pouvoir 
être gardée. Îl s’agit des veines du membre supérieur; il ne peut y 
avoir de différence entre le côté droit et le côté gauche. En conséquence 
je lis À dù Efñc.-aûTh oxiterar D.-aûrn H. — 1° Éneur” MN.-xepi MN, 
AÏd.- &offéouoa (sic) Frob.-&iélou 3. — 1! mepi vulg.-xapà DFHIK. — 
# (ünè] vhs Lind. — 9 sopeyeée al. manu H. —— “av. HJ, Mack.-«s pro 
te J.-ndevperéônce Mack. — 15 yovdpéônce vulg.-yxovôpoèer GIKMN.-Ce 
texte paraît altéré. A quoi se rapporte ce masculin pluriel toùs &ovc? 


DR LA NATURE DES OS. 485 


Pautre un cartilage l'entourent; l'intervalle qu’ils laissent est 
occupé par la veine même et par une membrane d’apparence 
écumeuse. Ainsi, le lieu n’étant pas charnu, la veine se rompt 
facilement , n’ayant pas de chairs qui croissent autour ; et si 
du sang se répand dàns cette partie, il trouve de lx place, et, 
retenu, il se durcit ; induré, il cause une maladie. Ainsi cette 
veine chemine par où j'ai dit plus haut, Celle qui est sousl’o- 
moplate produit, sous les mamelles, de petites veines nom- 
breuses et impliquées. Dépassant, à travers l’épomis, le carti- 
lage, la veine, distribuée en dessous, se dirige au bras, ayant 
le muscle à gauche, La veine qui vient ensuite se divise autour 
de-lépaule et de la partie supérieure du coude; à partir de là, 
elle est disposée des deux côtés du coude; puis au carpe de 
la main; de là, s’écoulant complétement dans l'étendue de la 
main, elle y erre beaucoup et s’y implante. 

43. (Suite de la distribution de la veine primitive, de celle qu’on 
a laissée pour suivre les ramifications dans le membre supérieur. 
Celle-la gagne la région jugulaire et projette dans le cœur une 
trés-grosse veine. Opinion d'aprés -laquelle cette veine forme la 
trachée-artère. Explication des conditions qui rendent fréquentes 
et dangereuses les maladies du poumon, entre autres la Phthisie. 
L'auteur admet qu'il passe de la boisson dans les voies respira- 
toires.) Quant à la veine primitive, à celle qui se distribue au 
long de l’épine, à travers le dos, la région jugulaire et la 
gorge, elle projette dans le cœur -une très-grande veine qui a 
beaucoup d’orifices au cœur : de là, gagnant la bouche, elle 
forme le conduit qui, à travers le poumon, est dit artère (rra- 
chée-artère); conduit qui a peu de sang et beaucoup de pneuma. 
Dans l’ampleur et la laxité de ce viscère, elle y a un grand 
nombre de canaux, devenant cartilagineuse dans les autres 
conduits. Aussi arrive-t-il que, dans ces voies du poumon, 


Peut-on sous-entendre ôyetoüs? — 16 5 ôn (5h om. DHIJKP') rai ñv ve 
(rs DFGHJKMN, Ald.) vulg.-Cette phrase ne peut être construite qu’en 
supprimant Av. Remarquez en confirmation que, même dans vulg., xat- 
nvéxOn est à l'indicatif. À LS 


\ e 


# 


486 DE LA NAYURE DES OS. 


xarnvéyôn ùc BtéBouc rob mAsüpeves tüv dfbuwv, À év sb nor À év 
rh Tob nvsdparde ve xal afuuros 160, dre vébv pheGtiv rorouréwv 
1 Soucéov, xl Toù onkdyyvou oroyyostdéoc noXÛ te bypèv Buvasévou 
BéEuoûar dvw +58 œeguxotoc * tiôv yhp *éciévruv Üypüv véuee xa- 
écrnxev. “Err ss vù aiua Ok rüiv phebäiv P'roûrwv où mod sept 
cpiyyszat 7 xal où tayéuc ywpéov oùx éEdyer Th éurirrovte - oùy 
énelayouévev 8À adrüv, dAX épuevdvruv, ylvecar ‘nüpoc. Oro 
ù dmoXkéevar rù rAnsidtov tüc rpopñs, Tarn doonc tic pos 
œymyc Toù Adpuyyos xal æpbc và Éter. FEyxurahauéavouéveov 8 +üv 
G6diuv md roù 5 rupou, rayénvod vs xx Sbonvorz loyer, © rie 
uà ôuvapévos vhv puenv ÉEtévar, TAds oùx sÜnépus! Épévruv xaræ- 
onëv. *Ex ôà Trorouréuv af rotaürar vobaoi yivovzar, ofov écôuura 
xol 5 Enpal pôrvades. Hy Ôù év aûroidr Euviorduevov xAfov to 6vpoy 
xpurion, Gore u} düvaclar mœyuvhlv mayñivar, xol curpbv Tbv 
10 mheümova mouéer xx th mAnotéovræ, xal ylvovrur Éuruol ze xal 
* phumbôses - Lyfusras Sà rh vousuata vadra xal 80 ÉAXuÇ aitiac. 
Ah. "Evrsübév ve À DAML ab xacéyer rdv #Aetpove, ul Où vi 
do6div rüv 560 sv weyéhuv tv éow rerpaupévov ÜTd ras 1ppévac 
dxivévaror cH éxdv@n eux} xai vsupoône, Jtaréprouou phéGia 8 
roù Aou céuaros reruxvwmuévou, {* Évrova 8, Bt ve tüiv 15 apovèu- 
Av œuxyoïor pAsbloriu ce Tdv veriaïov puehbv éyxcoceberec. Kai 
cf prèu Ada phébes êv T% céuatetf cerauévar, x Tévrwv Tv pepüiv 
cuvrsivoucar ç Thv dxavhav, td kentéturov xat elAtxpivécrarov £xd- 
orn Euvéyouca, 7 évraUf’ SEepetyerar. ABrn Ôù À ériverauévn 81 


1’Eovcüv J .— REUXÔTEC FGHKMN, Ald. — ? eig:6vreov vulg.—#oftévrev 
Codd. ap. Foes in not.-éccévrev HK.-éafévrev (sic) GIMN, Ald. - écrév- 
tuwv P’. — 3 soutéwv Mack.-repopüyyeta: vulg.-repropiyyeraz FHIKMN, 
Lind.-wpéwv DI. — 4 xépoc J.-obroc vulg.- oütuç Cornar., Foes in not. 
Lind., Mack.-à&noketar J.-robérnc vulg.-Taürn Cornar., Mack.- Cette 
correction est un remède à cette phrase altérée. -loüonc J.-L’auteur pa: 
raît considérer les voies respiratoires comme un conduit qui apporte une 
part de l’aliment. — 5 xépou J.-ywpou Lind. — 5 rôv Gë vulg.-En place, 
lisez tnôe ; en effet il s’agit ici de l'obstacle mis d’une part à l'expiration, 
et d'autre part à l'inspiration. - oÜoiv vulg.-püonv Foes cum interpretibus, 
Lind., Mack. Correction excellente. -é£eïvar vulg.- EErvar (sic) HK.- 
étrévar D. - aùë’ Foes in not., Lind., Mack. — 7 toutéwv J. — ? Enpà qûr- 
vodeec JP’.-phivodess DK. — ? fayñvar Mack.-xhayävas FIMN, Ald. — 


DA LA NATURE DES O8, 197 


s’introduit quelque chose d’étranger, sait avec la boisson , soit 
aves ls. passage du souffle et'du sang, les veines étant telles, 
et ce viscère étant spongieux, capable de recevoir beaucoup 
de liquide et situé en haut; car là est le partage des liquides 
entrants. En autre, le sang n'est guère étreint dans ces veines; 
et, ne cheminant pas vite , il n’'emporte pas ce qui y tombe; 
ces corps étrangers, n’étant pas emportés, demeurent, et il se 
forme une concrétion. Ainsi dépérit la part d’aliment qui est 
voisine , le larynx ayant $on accès et de ce côté et du côté du 
dehors (voy. note 4). Les voies étant interceptées par la con- 
crétion, la respiration s'accélère et devient difficile, vu que 
l'air ne peut être d’une part expulsé et d’autre part attiré 
facilement. De là résultent des maladies, telles que les asthmes 
et les phthisies sèches, Si le liquide qui y est rassemblé prédo- 
mine, de sorte qu’il ne puisse pas y avoir induratjon et con- 
crétion, il produit la corruption dans le poumon et dans les 
parties environnantes, et le patient devient empyématique et 
phthisique. Ces maladies s’engendrent aussi par d’autres causes. 

144 (Continuation de l4 veine, qui s'attache & lu moelle épi- 
nière, aux reins, à l'anus, aux testicules, à l'épididyme.) De 
là cette veine occupe le poumon, et, par les deux grands lobes 
qui sont tournés en dedans, elle s'étend sous le diaphragme 
jusqu’à l’épine ; elle est blanche, nerveuse, et envoie, à travers 
le reste du corps, qui est condensé, des veines petites, mais 
qui ont de la tension ; puis, au travers des vertèbres, elle s’at- 
tache comme un lierre à la moelle épinière par de nombreuses 
vénules. Les autres veines, étendues dans le corps, et se ren- 


10 sv. HJ, Mack.— ! yivovrar D.-xai om. DH.— ° rüv om, L.— % glé6ac 
D.-pAc6i4 HJ -ruxvouévou DHIK. — 14 Evôa vel évçauôa L.-évreudav 
Corn., Foes in not., Lind.-Lire évreubev au lieu de Évrova, qui est sans 
variante, me paraît une violence faite au texte, qui même n’est pas sufl- 
samment restauré; car il faut ensuite supprimer le re qui est après ôt&. — 
1 6x. HJ.-voriatov J.- éyaioedetar M. — 16 tetayueévar vulg.-Tetauévat J. 
— " évrabla HIMN, Frob., Lind.-èvreü0ev Mack.-énuerayuévn FMN, 
Ald., Mack.-xaünuévov HKL -ndextévuv (sic) H.-mhextévewv (gic) J.- 
Gal. Gloss. : xAexravéwy) nisyudtov, éraprnuétev mepirhextinéiy. 


188 ___ DE LA NATURE DES OS. 


süv xaberuévuv nhextavéov ëc raûrd 1 Euvéyer * évreUev SË xat ëc 
tobs veppoc dnepétuvar rapà Thv véBov rheuphv Aenrüot xul ivo- 
Seau phebt, xul 2170 évreudev ouvrslvouca Euurenüxvurar ,: Émeura 
xai veveüputar mpôç Tôv &pyôv, mrécaox ve Tobc Euvaywyéac ÊUTE— 
qurev adto” tv Te xüoTiv xal vobc Opyihç xal Tobc Srapasrd- 
qu éphicwxe mokumdxotoL Aentar ve xal ovepeñor xal ivodsor 
phebiv, : | 
15. "Evreubsv aûrñs T0 nuyürurov nal i06Turov évérahiv cparèv, 
æpooxexauAnxev Exep Éctiv aidotov* év dE rh dvaxaubet évipras Ÿ èç 
rù aûva Taüra, xat Où voù xrevos dv Od To dépuux This SYaorpoc êx 
rc pAe6dç adréns ppixaot rod The xéTw pepousus, ut &c &AMN- 
Auç moyerebovron * Gtemepéxaor dÈ xal Où roù aidolou pAËGES ra- 
AEiar xai Aemtal xal ruxval xat xauréhar. Tor Ôà Onheinaiv Tadrh 
Euvrelver &ç tés prtouc, SE chv xboriv xal À Thv bah pnv - Évreülev 
Ôë iOundpnxe, xal thot quvæËl pv mepi Thç pérpuc * Apentar, voïot 
dù dpfeor mepl robs dpytaç Éonelpwrur. Auk Tabtnv Thv pÜaiv aëth 
ñ oh xat rh yéveua mheïora EvAhauGdver + &rd yhp rüiv rheicruv 
xak ellexpiveorérev pepüiv 10 rospouévn, &Afyamuds te oùsa xai xolkn 
xal veuporayus xat nvsuuaTwônc, vreuvouévn ve Üxd voù alboiou, 


Th" xadempéve à Thy Éxavav phéGie Biiberat, rù 28 BraGopeva 


L'Evvayerv vulg. -Euvéye. J, Foes’ in not, Lind.-véôünv DHLIKMN.-3:- 
mroïor D. — 2? +è om. Lind.-ouur. vulg. —-Euux. J.—5 nieors pro riéouoa 
K (D, rréoeiç). -EÉote cum vacuo, pro miéoaat te J.-mueorè (sic), al, manu 
supra lin. méec së, pro riéoaoi te H.-ouv, J. — 4 Gal. Gloss, : apa- 
otérac) tas émôôupiôac êv té Iept pheëwv, 8 npôxetat T1 Moy x. - 
ToÀUTI.OXOLOL TE AERTHO xai N, Ald. — 5 ei; J. — Syaotpôs xai Thç pres 
avténs opuñraot (punxe Foes in not., Lind., Mack) vulg.- Pour trouver 
une construction à cette phrase, Foes a lu wpunxe. Mais, même avec cette 
correction, qu'est le sens? Il tradæ@tt : « Sub ventris et venæ ipsius cute 
prorumpit.» Comment ce rameau réfléchi de la veine principale peut-il, 
passant sous la peau du ventre, passer sous la peau de cette veine? et 
qu'est-ce que la peau d’une veine? Je pense qu’on trouve un sens plus 
plausible en lisant êx au lieu de xai, et gardant wpuYxaot, dont le sujet serait 
änooyidec sous-entendu. — at M.—-émwyetebovrar MN, Frob., Lind. — 7 aûtm 
H.-ouv. vulg.-Euv. MN, — # [rai] èç Lind.— 9 fprnvra (sic) J.—aûrn H. 
— vovupa JS. — 10 roepouévuv J.—-éodox Lind. — # xafmueva vulg.-xaxl- 
auéva J,-eic H.-phe6ia H.- alôota Pix pro phéGix J, — 1 Gè ua (A om. 
Corn., Lind., Mack) frot. vulg.-La suppression de uà est une excellents 


A 


DE LA NATURE DES OS. 189 


dant de toutes lés parties à l’épine, apportent chacune humeur 
la'plus ténue et la plus pure, qui là se dégorge. Celle-ci, qui 
est étendue par-dessus, aboutit au même point par les plexus 
qui y sont introduits ; de là ellè s’enracine aussi dans les reins 
près de la fausse côte par des veines ténues et fibreuses ; de là, 
‘s’étendant, elle se condense; puis elle devient nerveuse à 
Panus, et s'y insère, pressant les muscles qui resserrent; dans 
_ la vessie, dans les testicules et les épididymes, elle s’enracine 
par des veines entrelacées, ténues, solides et fibreuses. 

45. (De méme qu’en haut la veine avait produit la trachée- 
artère , de même, ici, en bas, elle produit la verge. Distribution 
aux testicules et à la matrice. Explication de l'érection et de la 
sensation du coït.) De là, la partie la plus grosse et la plus 
droite de cette veine, revenant sur soi, se forme en verge, ce 
qui est le membre génital; dans sa rétroflexion, elle s’adapte 
aux mêmes parties; et, à travers le pubis, en haut, sous la 
peau du ventre, les rameaux de la veine même se portent vers 
les veines descendantes qui débouchent.les unes dans les au- 
tres. Le membre génital est aussi traversé par des veines 
grosses et ténues, denses et recourbées. Chez les femmes, cette 
veine se rend à la matrice, à la vessie et à l’urèthre. De là elle 
marche droit, chez. les femmes se suspendant à la matrice, 
chez les mâles se contournant autour des testicules. Par cette 
disposition de la nature, la veine en question contient abon- 
dance de choses génitales ; en effet, nourrie des parties les plus 
abondantes et les plus pures, ayant peu de sang, étant creuse, 
grosse Comine un nerf, et remplie de souffle, elle force, quand 
elle est tendue par le membre génital, les petites veines jetées 
_ dans l’épine ; ces veines, forcées sur elles-mêmes , comme une 
ventouse, transmettent tout à la veine supérieure; il se fait 
aussi, des autres parties du corps, un épanchement dans cette 
veine ; mais la plus grande quantité, comme il a été dit, afllue 


- correction.- Ante Gonep addit c 5Av Sxavôav pAëG:x, sed punctis notatum 
N.-éwvras HUK. 


190 DB LA NATURE DES OS. 


Gorep otxûn éc Éwurk névra éxdtôot &c rav Evo GABA * ! auAXelGErar 
dë xul x tüv Awv peküv Toû ewpatoé Éç raurny * Td dE rhelorov, 
Gonep slpnrat, * dro voÿ jauehoù œuvañiberat. :‘H ÔÈ fGow) veutée 
mapayivetar tis pAr6de Taurng AAnpeupévnc +%a yovñc” à elwluine 
oÙv Tov EXROV y pOvoY bpatrou ge elvae at nveuparbôsos TAnpeusévnc 
te xal Gspuavonévne, xai Evfféovros x toÙ orépuatoc, rep 
cplyyec rà dv téwurm. TO dà nveue vd Evedv xat à magoüïa Bin 
xl 65 Oepuornc xat roy pheblwv raviayébev h Euvrovin yapyah- 
cuÔdv ÉUToOtÉEL. 

16. ’Exelvn F0è do” éwutnc Guébhaore, Sté Te vo pmeragpévou 
xai T6 cpayñs rap Thv Éxavoev vemouém, mbAdoïor pheblorcé Thç 
mheupas 7 Giamérhoye” xal Tobs dpovdbhous d1ù Tüiv cdprüiv Érn- 
Anypéves Evprenüxvwxev, dote Thépuude ve #ut varuoc elvar. Aürh 
ÔE rap rov yhourèv 8 lera, Gik voû puds, Ürd r@ np broBpuyin" 
nd ÔË coù yAoutoë T7 PxoruAide voû pampob Tapa Tv xepaX}y 
dorerpôrmne pe6!, friep dvanvohy Ti np rapéyer” Axa met 
TO lnpOv Tapk TV TPô6 To vôve Hxournv’ étéonv dà rap Tor 
Bovbüiva naËixe muxevoBértov xat Juorpanehov. ‘H 3 Gi roù jauos 
relvouau mepl re xd yévu écneipura, xal Gtk voù éoréou voù 12 xvn- 
peuaiou dxpou oeoupiyyuxe qhéGa, À Tpéper rdv pushôv, xat éfoye- 
æetevar did ToÙ veprätou 15 Toÿ avnpuiatou, map Thv Évôsotv ToÙ To 
déc: Ath 6è Giù rnc émyouvidos ês rd évrèe Gid TAG KvAENG TOÙ 
“puëe  Bpuxin rérurar, nul éménhoye dk voù cpupoë évTrog Tayén 


t£. Lind.-ue)éwv Lind.-toù DFGHLJKN.-roù om, vulg. — ? ëx J.- 
uvekod toÿto (roüro om. J ; Toërou Cornar.) ouvai. (Euv. Lind.'; ouvaehi- 
Lerar MN) vulg.-JIri marg. rdc À êv ti ouvoucia hôvvA, H. — 5 éwüeins K.— 
dwbvins HM. — ‘ oùtñ DHK; — 5 ÿ om. 3, — 6 Ge à (à om: 3) à’ vulg.- 
Sué6daotar vulge -GiaGé6haotar LP’, Lind., Mack: -Ga6é6lactar est une 
mauvaise correction, puisque cette forme n *est pas grecque, La correction 
est très-simple : lisez &£6)Xucte.-vic DFGHIEMN, Aïld., Lind., Mack.- 
rs om. vulg. — ? Ganénhkeye M.-ox. HJ, Mack. — Leroux M. — ; xotuÀidt 
Lind., Mack.-xotuAnôév. vulg.-Gal. Gloss. : xotuXiôa) TA KXOTUANV TOÙ 
toxlov ë Ev ve çoïç moooxepévoc t& Moy uv TS devrépe Ilepi voücowy 
T@ petlove. — 10 x népa roù unpoÿ vulg.-Je IIS xal nep& Tùv unpôv, sans 
être sûr du‘texte, cela est vrai, mais devant approcher du sens; car, com- 
parañt la description de la veine qui se rend au membre inférieur avec 
celle qui se rend au membre supérieur, on voit que notre passage doit ré- 
pondre à celui-ci, p. 184, 1. 10: ñn dë ébñs oxitetar aûTh napè Tèv Ov 


DE LA NATURE DES OS. 194 


de la moelle. La volupté s’y joint, quand cette veine est rem- * 
plie de semence. Habituée, le reste du temps, à contenir un 
peu de sang et du souffle, alors qu’elle s’emplit et s’échauffe 
et que le sperme coule en bas, elle se contracte sur ce qu’elle 
contient. Le souffle -qui y est, la violence présente, la cha- 
leur , et la tension, de toute part, des vénules, excite une 
titillation. 
46. (Continuation de la veine, qui s’enlace aux vertèbres et aux 

côtes, gagne la fesse et se rend au pied; veine qui perce le 
fémur ; à la jambe, autre veine qui nourrit la moelle.) Cette veine 
donne des ramifications, et, se distribuant à travers le dos et la 
région jugulaire le long de l’épine, elle enlace les côtes de beau- 
‘coup de petites veines, elle pénètre alternativement les vertèbres 
à travers les chairs , de manière à étre bien nourrie et pleine 
de sang. Quant à elle, elle marche le long de la fesse, à travers - 
le muscle, enfoncée sous le fémur. A la fesse, vers l’articulation 
de la cuisse , auprès de la tête du fémur, elle perce par une 
veine qui procure la respiration au fémur; puis elle passe au 
delà du fémur, vers la jointure du genou, A l’aine, elle enfonce 
une autre veine à racines nombreuses et difficile à détourner. 
Celle qui chemine par le muscle, s’enlace autour du genou, 
et, à travers le haut de l’os de la jambe, elle jette comme un 
conduit une veine qui nourrit la moelle; elle débouche par le 
bas de l'os de la jambe, à la jointure du pied. La veine elle- 
méme s’étend profondément, par la rotule, à l’intérieur, à tra- 
vers le muscle de ja jambe ; elle s’enlace à la malléole, en 
dedans, étant grosse et pleine de sang; et là, autour de la 


xai cod à&yrüvos tv dvw poïpav. — lxaurtiv DGK.-nuuvépiov HJ.- 
auuvéppiéov D.-S1acrpérnhov I. -Gvorpérniovy DFGHK (N, mut, in Sva- 
tpénehov).-évorpémntov vulg. -vorpénehov LM. + ôvarpnntoy (sic) 
Codd. ap. Foes in not. — *? xynuaiou (bis) Lind.-xvnuéou (sic) L. — 13 où 
om. D.-aûin H. — 1 Bpayün (sic) D.-Bouyein H.-véraxtar DK.-épre- 
nkexs (H, al. manu éprénieyxe) vulg.-éuménioye MN.-7rayein MN.-us- 
uôpunxsv (sie) M. euñouxev DHJK, Foes in not., Mack. -ueuÜpnxev vulg. 
— Gal. Gloss. : paudpnuev) auveinuev * &xd tüv uvprogévuv (lege anpuos 
Lévuv) épi, 


192 DE LA NATURE DES OS. 


xat Évaruoc, xxl EvraU0x mepi To opupov xul Tov Tévovra Ouoxpfrouc 
DÂébas LLEUTpUXEV. 

417, TAûth 0 broSedoaunxe xirwev ro modoc Ürd TOv Tapaov. 
Kai évrauüa Oumnhétaox Txut 2ç Tov péyav Oaxrukov évepeionon Êt= 
RAY Évaruov pXé6x, &vwbev bmd ro déoua êx Toû rapocb évaxéxau- 
rio, xl mépavrar mayuvheïoa map To ÉxTOG TOU.spupoë, xal vEE- 
tar vw Taoè Toù avrixvnulou Thv dvri6e6Anuévnv xepxlde * œapa 
Sù rhv yaarpoxvnulnv olov soevüdvnv remoinrar" rù d’ évreüdev té- 
tata mapa TOÙ yoüvaros To Évrôs * ÉmbEO ne Où xal TA értyouva- 
riôt pAbac, xat kart To Evrdc Tic Érryouvaridos Émixorhov ? ÉuTré- 
MÂEXE phéôu® Av vic El movñon, Tayrora Euvayer yolwôex iywpu. 
Atwpunxe ÔÀ tar xark To évros xal xoïhov Tob yoUvaros” énox:xap- 
rwxE ÔÀ xat sis Ts lyvuus mourAoxouc phébac, 5 at évreu0ev rap 
relvoucar xark Tù Ünoxétw veüpa voù © pnpoÿ xareffiluvrur Êç Tobc 
Bpyruc rat & rdv &pyov, ? xut mepl vd fepov À doréov Aehentuouevat 
AVOpLÉVAL TEPLTÉTAVTAL, - 

18. “H à doryuévn mupa Toû yobvaroc vo 8 Evroc ve mæpà Toù 
pnpoÿ Tù évroc dvfetar 6 Tov Boubüiva, xat 14 roù ioyiou tépnv 
mpèc Tv Axavhav xat TAv ? düav Éxtdc Éyouox, mayeiu xal mhuteïa 
xat Évaugroc, Œvco 1 Gpextar mpoç vd Nan” xal taxpalnv ÉxpÜoaoa 
Évaruov, xatéyer 1186 rôv veppôv [xat] rov GeEtdv Ao6ov rôv fratuaïov, 
12 Aütn 0 Oroxaro Toù Araroc Ürovnoauevn, énrécyuora ÊçpheOù 
nayenv * 5 d éroxauphetou Écréguxev Eç T0 nayb Toù Hraros” 
xal Td pv abrns émenokdtov êr Toù amAdyyvou méguxev, v rep À 


1 AUtn H. — 2 ÿrè pro xat êc J.-uéya Ald.- &iniñv Mack.- àvwbev pléGz 
Évauzov, ordine verborum restituto al. manu, N.—° éurénAsuxe (sic) JK.- 
éurénexe HMN.-v ti movñon DFHJKMN, Ald. — ‘aÜtn H.-yévaroc J.- 
Érot., p. 76: &noxexdpruxev) &no6eGéotneev, anoyeyévvnaev.—és Lind.— 
&at 3, Frob.—6 unpoÿ xai (xai om. L, Lind.) vulg.- Bonne correction. xat- 
eppltwrar M.-xateppitovrar Frob. — ‘ xai nepi 8ë vo lspèv ôotéov I. ex 
[te xai] Lind.— évopéver vulg.-vépevar L.—fvouéver J, Lind.-vréravro 
G. — # Post évro: addunt xoïhov Cornar., Lind.-&vioütor vulg.-àvñxta 
Lind. - &vieroar Foes in not., Mack.- ävixtar L. — ° Yôav DHK.— &) 6050 
Lind.-—ve xai mhateïo L, Lind.— # épeGyeta legisse videtur Calvus. - ôta- 
Apénv vulg.-Gtaxpainv”’Lind.-BStxpainv Cornar., Foes in not:, Mack. — 
M GE pro éçJ.-[xai] om. vulg.-xai me paraît indispensable. — ‘ aûr 
MN.-ÿûr, và (rè om. D) voù vulg.- Üroveunoauévn vulg.- üroynoauéyn 


DE LA NATURE DES OS. 193 


malléole et du tendon , elle enchevétre des veines difficiles à 
séparer. 

17. (Réfléchissement de la veine qui du pied remonte le long 
de la jambe et de la cuisse jusqu'aux testicules , à l'anus et au 
sacrum.) Cette veine court en bas du pied sous le tarse, et là, 
s'étant enlacée et appuyant sur le gros orteil une double veine 
pleine de sang, elle quitte le tarse pour se réfléchir en haut 
sous la peau; elle se montre grossie en dehors à la malléole ; 
en haut elle se distribue le long du tibia, sur le rayon qui y 
est opposé (le péroné); à la région gastro-cnémienne elle fait 
comme une fronde ; de là elle s’étend le long du côté interne 
du genou; elle jette aussi à la rotule des veines, .et, en dedans 
de cet os, elle enlace une veine creuse qui, s’il y survient de 
la souffrance , amasse très-vite une humeur bilieuse. Elle pe- 
nètre dans le dedans et le creux du genou ; elle jette dans le 
jarret des veines à replis nombreux, lesquelles, s'étendant de 
là aux nerfs inférieurs de la cuisse, s’enracinent aux testicules 
et à Panus, et qui, vers l’os sacré, s'étant atténuées, s'unissent 
et s'étendent tout autour. 

48. (Continuation de cette veine réfléchie ; elle gagne le foie, 
se bifurque, et tient au rein. Distribution analogue du côté 
gauche , sauf les différences en raison de la rate.) Celle qui 
est venue au dedans du genou se porte en haut, au dedans de 
la cuisse, jusqu’à l’aine ; allant par la hanche au delà jusqu’à 
l’épine et aux lombes, elle est en dehors, grosse, large et pleine 
de sang ; elle arrive en haut au foie. Produisant une veine 
bifurquée pleine de sang, elle tient au rein et au lobe droit du 
foie. S’étant plongée au-dessous du foie, elle se fend en une 
grosse veinc; et, s'étant réfléchie, elle s’insère au gros du 


Lind., Mack.-Érot., p. 376: drovnoauévn) drocwpeboaca, à&xe)0oüaa. 
- Gal. GI. : Ürovnoauévn) üroxokvu6ñouce, dreBoëoa.-rayelnv M.— 5 7v 
ô’ DFGHUK, Ald. - éroxavbeïsa vulg. - brouavôeisa H.- Ünoxaubsioæ 
DFGUK, Ald.- Forte &roxavAnbeiox L.-à&moxaupletoa (sic) Mack.-àixo- 
xaug0etoa Foes in not., Lind.-—à&roox1o0etox GCornar. - De ces leçons, la 
meilleure est celle de Foes et de Lind. 


TOM. IX. 43 


494 DE LA NATURE DES OS, 


40X, éort, xal moAUBbtbos xat Giù Toù fnaroç nereXTavwEvn ” Tù 
ÊE G1k roy évrôç *adroù Gyéreuto. Aôo GE xrenhwxaot PAGES pue 
raëb 060  Aobwv Tv nAatéwv * xal pulu puèv tx Tov xopupüy xut .Toù 
Sépuatos Giacyoboa Ex Toù éupahou dvixrar” À ÔÈ Étépn rtécaou 
éç Thv dxavôav xal èç Tôv veppov *hyxupobdAntut Ëç Thv xüaTiV ve 
xat rù aiSoiov. *Ex dà roù ioyiou épyouévn éviévat xl vo Atpov, 
ROME érenhdvnos phébac: nai rdc te nAeupkç xal vob 5 opovôt- 
Aouc évexplxuwge mpdç tv dxavôav, xat fraëras rapapydäac Êvephe- 
Éoréunos, xai th Evrepa xal Thv vnôbv éverAEaro. Kai of prèv nd 
roù Hrpou Éç Te vob alobc xai bmèp dvbepeñiva xal Tèç dxpuplas 
Téropekduevar xatemAdxnoav * À ©” dprymém. mapk vd mayd voù 
#raros xat * éroaupryybousa Thy pohhv dv bd Thv dxavÜav vé- 
uerar Ok rüv opevüv éÛdv mommoauévn. ‘H ÔE x Tüiv éporepüv 
pAib ch pv SA vhv adrhv quotv éphitwutar Th Év Toïoe Oeboiotv, 
30 x Tov &prorepüiv ds td Mrap évioëax oùx ÉxGdARE, EAN àç Tov 
cxAva éuTépUxE xaTk TV xepakhv thv dy to rayer abtéoU ÉvTEU- 
Ov À xatedUoaro &ç ro Évrdc, lxal Apayvioxe ToÙ omAnvos Évalpotot 
pheGlorav * 6 ÔÈ 8koç x voù émimAdou uiwpeirar toioiv 6 Éwutéou 
pArGiorotv évaruarwouc adrd. A dt dnd rie xepaXñc roù oxAnvo 
rod Thv dxavbav  éyypinrouca Già Tv ppevv wpuñxacty. 

49. "Evreëler dà xave xat ñ Oebuh xxl À dpiorepà Ünd rov rev 
pova Xfhatat - “at ÔÀ évaiwovec douour 56m’ adrèv éoyetetovrar 


1 Æoté ve (addit xai K) mo. (xoüpuoc HJ) (addit wai J) G1à vulg. — 
2 adtov FGMN, Ald.-ôyetebüetar vulg.-œyeteterot DH, Frob., Lind.- 
œyéreutar J.- Gal. Gloss. : yeteütar) ÉxpÜaostç ai GrekddoUs xÉx TNT. — 
S)a6@v, al. manu A1066v N.-Stacyouox DFGHIHK, Ald., Frob., Lind., 
Mack. — Gtayouoz vulg. — 4 äyxupo6éAntat FK.-&yxupo6okeïtar D.-27- 
xvpobokeïta: LQ’, Lind., Mack. -&v xupo6éantas EL. -3v xupo6oïñtar Ald.- 
Av xupoB6Antar MN. - Érot., p. 174: Ayxupo66noe) xarñvmnaev* À pera- 
gopa ànd tv xalopuiiouévewv maolwv elpnrat. - Gal. Gloss. : hyxupo6éan- 
rat) éyratarépurev &yxüpæ ôpoiwc.- [rai] &s vhv Lind.— 5 ox. HJ,-évexpi- 
xw4e M. Érot., p. 156: évexpéxwoev) évéduoev.- Dans la glose d’Érotien, 
lisez évéônsev, comme le veut H. Estienne. — 6 «&ç te (raürac pro téc 16 
DO’, Lind., Mack) xp. vulg.-Érot., p. 156 : évephsGotounoe) Baxyetos év 
cpiruw gnaiv, re duihev eiç mAsiouc Ténouc tac phéBac xai olov épépiasy.— 
? énwpekéuevar HIMN, Frob.-Gal. Gloss. : émopstéuevor) émextrabetaur. — 
sÉrot., p. 16 : énoouptyyéoaca Thv yoXñv) olov àmopuoñoaau — * abri: 
FKM (N, al. manu). -thv pro à DGHIJ. — 1° x [ôè] Lind., Mack. — 


DE LA NATURE DES OS. . 495 


foie. Une partie de la veine est sur la surface du viseire où 
est la bile, ayant beaucoup de racines et de tresses à travers le 
foie ; l’autre partie chemine dans l’intérieur de ce viscère. 
Deax veines se déploient entre les deux lobes larges; l’une, 
passant à travers les têtes des lobes et la peau, émerge du nom- 


* bril; l’autre, pressant sur l’épine et sur le rein, s’ancre à la 


vessie et aux parties génitales. Commençant à s’élever de la 
hanche à l’hypogastre , elle envoie beaucoup de veines vaga- 
bondes. Dans l’épine, elle attache les côtes et les vertèbres, 
produisant ces ramifications et enlaçant les intestins et le ventre. 
Celles qui viennent de l’hypogastre, s'enchevétrent en s’éten- 
dant aux mamelles, au menton et au sommet des épaules. Celle 
qui vient dans le gros du foie, creuse le conduit de la bile et se 
distribue en haut sous l’épine , s'étant fait une voie à travers 
le diaphragme. La veine du côté gauche a, en tout, le même 
enracinement que celle du côté droit, sauf que, s’élevant à 
gauche, elle ne se jette pas dans le foie; mais elle s’insère 
dans la rate, à la tête de ce viscère, dans le gros; de là, elle 
s'enfonce dans son intérieur, ét elle y dispose un résean de 
veines pleines de sang. La rate entière est suspendue à l’épi- 
ploon par les veines qui viennent d’elle, et elle lui fournit le 
sang. Celles qui viennent de la tête de la rate, s’attachant à 
l'épine, traversent le diaphragme. 

19. (Continuation. La veine droite et la veine gauche vont 
Sous le pournon, et pénétrent dans le cœur. Le cœur est assis 
dans un passage étroit, comme S'il tenait les rênes de tout le 
Corps, C’est à la poitrine que le sentiment est le plus percu. 
Explication des colorations qui vont et viennent. Si, de cette 
description confuse, on essaye de dégager l'idée que l'auteur se 


“'hpaxvio xe pro xoi hp. (D, restit. al. manu) GHUK (M, hpxavix) N, 
A. - péyvny Codd. ap. Foes in not.- Gal. Gloss. : hpæyviwxev) Aentots 
Ep ra ROME phebiotc, Gonep apéxvnc Üpéouara Bianénkbxe. — 1? évar- 
HaTÜGa Ga vulg. - évaiuarwoaç KL, Foes in not., Lind., Mack.- ävaiua- 
Tocaca DEF. — 15 &yypiuntoucar DHMN. — 14 Setrà J. — 15 sle J.—aûrèv 
Kai &6. vulg. - Ce xai doit être supprimé. — ets J, 


196 DE LA NATURE DES O8. 


aôtov. "OXlyaor à xut Aenvat af &md ! roù nvetpLovos Éctuôev yevd- 
pevar TH quoer *éparod éévroc, &ç Thv xapôinv, te 6m’ aréou é£- 
afehyéever,  éyxeyaXivovcat repl rà Gra aürénç, xal êe rù xoïha 
r% évrôc Gispfuñxaatv. ’EuGalhoucr 3 xat af mpérepar xal abtot 
êç aûrnv * év yäp otevoywpin th * Gi08ou éviôpurar Ge x æavrd 
où cœparos Tüç ffvias Épouou * id xal mavrèc To owuamros nepl 
+ôv Owpnxa akort Éoviv À xloëmoic. Kai rüv ypopatwv at ° pe- 
Tabohai yivovtar, Tabtne émospryyouonc vhs ghébas xal  yahkwonç" 
zahkwonç uv oùv, Epubpà à typopara ylverar xal ebypon xat Bi 
pavéa” œuvayobonç À, yAwpà xal melôva * th Toiaüte OÈ rapa- 
Adocer x Tv Tapeévrwv ÉxAoT pwATUY. 


1 Toÿ J.-roù om. vulg. — ? &peoë J.- adréou HJQ'.- aûroù vulg.— 3 êyxs- 
xahéwvrat (sic) Lind.- Gal. Gloss. : éyyakivorcat) yalivots éppepüc mepluertas. 
_ ra om. M.—"Gref68ou D.— ‘iviaç vulg.-lvac Foes in not., Lind., Mack.- 
ñvias D, Corn. -6wpxxa M.-—In marg. bn À aloônoi uällov êv té Gwpax 
dotiv HJ. — 6 peralhkayai al. manu H. — ? Gtxyaksons DFGHIJKL(/. - ya- 
Aëonç om. AÏd. — # cwuata P’ ex conjectura Scaligeri in libello de Liene, 
p. 23, auctore Uimo, Lutetiæ, 1578; probat Foes in not.-1l n’y a rien à 
changer; voy. xpœua peréwpov, Ep. vu, 6.—yivovrar vulg.-—yivetas J. 


DE LA NATURE DES OS. 197 


faisait du s ystème veineux, on voit que, suivant lui, üne veine 
essentielle partait de la téte, allait au bras, gagnait le cœur et 
s'étendait jusqu'aux parties inférieures, à la jambe et au pied. 
La, la veine remontait et regagnait le tronc, le foie, la rate et 
le cœur; C’est ainsi qu'il concevait ce cercle dont il ne connais- 
sait pas le commencement. Il avait aussi l'opinion que la veine 
donnait naissance à la trachée-artère et à la verge; cela tenait 
à l'opinion qui prévalait que le preuma passait de la trachée- 
artère aux veines, et que ce preuma était essentiel à l'érection 
et à l’excrétion spermatique.) De là, la veine droite et la veine 
gauche sont conduites en bas sous le poumon; étant pleines 
de sang sous lui, elles se verserit dans lui. Celles qui viennent 
du dedans du poumon , viscère lâche naturellement, devien- 
nent ténues et pauvres de sang, vu qu’il les épuise, et, se jetant 
en forme de frein dans le cœur autour des oreillettes, elles 
pénètrent dans ses cavités. Ces veines et les précédentes y 
envoient aussi des ramifications ; car ce viscère est assis dans 
un passage étroit, comme s’il tenait les rénes de tout le corps. 
Aussi est-ce à la poitrine que, de tout le corps, le sentiment est 
le plus perçu. De leur côté, les changements de coloration 
sont produits par le cœur resserrant ou relâchant les veines ; 
quand il les relâche, le teint devient animé, de bonne cou- 
leur et transparent ; quand il les resserre, pâle et livide ; ces 
nuances varient en raison des colorations préexistantes en 
chacun... , 


FIN DU LIVRE DE LA NATURE DES OS. 


ITEPT IHTPOY. 


DU MÉDECIN. 


ARGUMENT. 


Ce petit traité, après avoir indiqué quel doit être le médecin 
quant au corvs et quant à l'âme, nous place aussitôt dans 
l'officine, ce lieu maintenant bien connu où, dans l'antiquité, 
l'homme de l’art avait toutes choses disposées pour une foule 
d'opérations, ses instruments, ses appareils pour les panse- 
ments et pour la réduction des fractures et des luxations, et nù 
il ouvrait des abcès, saignait, ventousait, et traitait les cas on 
légers ou urgents. C’est là que l’étudiant en médecine com- 
mençait son éducation. 

Il est vrai que le livre du Médecin n’a auéun point d'appui 
extrinsèque : il n’est mentionné ni dans le canon d’Érotien ni 
dans les écrits de Galien; aucun auteur ne le cite ; et, si on 
s'en tenait là, on ne saurait à quel temps et à quelle école le 
rapporter. Mais les témoignages intrinsèques ne permettent pas 
une telle indécision, montrant qu’il appartient au temps et à 
l’école hippocratique. 

M. Pétrequin en a très-bien mis en lumière les rapports 
avec le traité des Plaies. Il est dit dans le traité du Médecin, 
$ 12 : « Les linges, dacs les cas où l’emploi des applications 
médicamenteuses paraît bon pour la lésion, doivent être ajus- 
tés exactement à la plaie; la substance médicamenteuse sera 
mise tout autour du lieu blessé; cette manière de se servir 
du cataplasme est conforme aux règles de l’art et rend beau- 
coup de services.» Parallèlement dans le traité des Plaies, 
$ 10 : « Quelle que soit l’application médicamenteuse qu’on 


ARCGUMENT. 499 


juge convenable, il faut la faire non sur la plaie même, mais 
sur les parties voisines, afin que le pus ait une issue et que ce 
qui est induré s’amollisse. » (Voy. aussi $ 1.) On a encore dans 
letraité du Médecin, $ 6 : « Il est des parties du corps qui ont 
promptement un flux de sang, et il n’est pas facile de l’arréter ; 
telles sont les varices et quelques autres veines ; là les incisions 
seront étroites ; de cette façon il n’est pas possible que l’écou- 
lement soit excessif; or il importe parfois de tirer du sang de 
ces vaisseaux. » Parallèlement, dans le traité des Plaies, $ 25 : 
« Quand il y a au-devant de la jambe une varice, soit appa- 
rente, soit dans la chair ; quand le devant de la jambe est noir 
et qu’il semble nécessaire d’en tirer du sang, il ne faut au- 
cunement pratiquer des mouchetures ; car le plus souvent il 
en naît de grandes plaies, à cause de l’afflux du sang par la 
varice ; mais il faut percer de temps en temps la varice même, 
suivant l’opportunité. » On lit dans le traité du Médecin, en 
parlant des ventouses, $ 7 : « Si la fluxion est fixée loin de la 
superficie de la chair, il faut que le col de la ventouse soit 
court, mais que la ventouse même soit ventrue, non allongée 
dans la partie que tient la main ; avec cette forme elle attirera 
en droite ligne et amènera bien vers la chair les humeurs 
éloignées. » Parallèlement, dans le livre de P Ancienne Méde- 
céné, $ 22 : « Les ventouses qui, larges au fond, se rétrécis- 
sent vers le goulot, ont été imaginées pour attirer les humeurs 
hors des chairs. » 

De son côté, M. Daremberg a insisté sur les rapports qui 
existent entre le livre du Médecin et celui de l’Officine. Ils ont, 
été rédigés pour le même but, qui est d'enseigner à l’élève les 
éléments de la pratique. Pourtant celui-ci devait s’adresser aux 
maîtres au moins autant qu'aux élèves ; et celui-là, l’auteur a soin 
de nous en avertir afin qu’on ne l’accuse pas des lacunes qu’on 
y remarque, était spécialement destiné aux commençants. Cela 
aide à se rendre raison des différences et des points de contact 
que fait reconnaître l’étude comparative du Médecin et de Of- 
ficine. M. Daremberg n’a pas oublié non plus la recommanda- 


200 : DU MÉDECIN. 


tion relative, dans le premier paragraphe du Médecin et dans 
le Serment, à la discrétion que le médecin doit apporter en ses 
relations avec les personnes de l’entourage du malade. 

Où peut encore ajouter un autre exemple à ceux qui sont 
rapportés par les deux savants critiques. L'auteur du Médecin 
condamne en ces termes, $ 4, les vanités de la chirurgie : 
« On laissera de côté les bandages élégants et de disposition 
théâtrale qui ne servent à rien; car cela est misérable, sent 
tout à fait le charlatanisme, et souvent apporte du dommage à 
la personne en traitement ; or, le patient demande non de la 
parure, mais du soulagement. » Ce passage n’a rien qui fasse 
dissonance avec celui-ci du livre sur les Articulations, $ 78 : 
« Obtenir la guérison de la partie, est ce qui, dans la méde- 
cine, prime tout le reste; mais, si l’on peut atteindre ce but 
de plusieurs manières, il faut choisir celle qui fait le moins 
d’étalage : cette règle est celle de l'honneur comme celle de 
l'art, pour quiconque ne court pas après une vogue de mau- 
vais aloi. » 

Je vois encore une analogie en ceci : « Il est vraiment hon- 
teux, dit l’auteur du Médecin, $ 6, que de l'opération il n’ad- 
vienne pas ce qui est voulu.» De mème, l’auteur des Fractures, 
parlant des moyens mécaniques, $ 30, dit : « Il faut s’y bien 
prendre ou y renoncer ; car il est honteux et indigne de Part 
de faire de la mécanique qui trompe les intentions du mécani- 
cien. » Les hippocratiques n’aimaient pas que le médecin 
. échouât, et lui recommandaient de bien examiner ce qu’il fai- 
sait, afin de n'avoir pas le désagrément et la honte d’une opé- 
ration mal terminée, 

Savoir user, pour son instruction ét pour sa pratique, de ce” 
qui est écrit, c’est-à-dire des livres, est une recommandation 
digne d’être consignée et qui prouve que tout l’enseignement 
était loin d’être uniquement oral. Cette recommandation est 
dans le Médecin, $13 : « Quant aux temps opportuns pour l’em- 
ploi de chacun de ces moyens et à la manière de s’instruire des 
remèdes écrits, il n’en sera pas question, attendu que cette 


ARCUMENT. | 201 


étude s’avance loin dans la pratique médicale et appartient à 
celui qui a déjà fait, dans l’art, de grands progrès. » Elle 
se trouve aussi dans les Épidémies, IIE, $ 16 : « Je regarde 
comme une partie importante de Part de la médecine l’habileté 
à porter un juste jugement sur ce qui est écrit. » Du reste, les 
remèdes écrits sont plusieurs fois mentionnés dans la Collection 
hippocratique : le livre dit la Pharmacie (des Affections, $ 18), 
le livre dit les Remèdes (ib., $ 27) ; les substances à pessaires 
écrites au livre des Lieux dans l'homme, $ 41. 

Ces concordances du livre du Médecin avec d’autres livres, 
suppléant à l’absence de témoignages extrinsèques, lui assu- 
rent une place légitime dans la Colléction hippocratique. 

À l’aide de ces renseignements on entrevoit comment un 
étudiant faisait son éducation. Il était, ainsi que l'indique le 
Serment, d'ordinaire de famille médicale ; sinon, il s’agrégeait 
à une de ces familles ; il commençait de bonne heure ; on le 
plaçait dans l’iatrion ou officine, et là 1l s’exerçait au mänie- 
ment des instruments, à l’application des bandages, et à tous 
les débuts de l’art; puis il voyait les malades avec son maître, 
se familiarisait avec les maladies, apprenait à reconnaître les 
temps opporturs et à user des remédes. De la sorte il devenait 
un praticien, et, si son zèle et ses dispositions le favorisaient, 
un praticien habile. Dans tout cela il n’est question ni d’ana- 
tomie ni de physiologie ; c’est qu’en effet ces choses-là n’exis- 
taient qu’à l’état de rudiment, et dès lors ne servaient pas de 
fondement à une éducation. Un médecin pouvait, comme celui 
dont parle Hippocrate, croire que l’apophyse styloïde du cubitus 
et l’apophyse de l’humérus, qui est dans le pli du coude, ap- 
partenaient à un même os (des Fractures, $ 3), ou, comme un 
autre dont il se raille aussi, prendre les apnphyses épineuses du 
rachis pour le corps même des vertèbres (des Articulations, S k6); 
ceux-là, on le voit, n’avaient pas la moindre notion, je né dirai 
pas d'anatomie, mais de l’ostéologie la plus élémentaire. Les 
hippocratiques, sans avoir üne vue distincte des rapports de 
l'anatomie avec la médecine, nous montrent les premiers essais 


202 DU MÉDECIN. 


pour sortir de l’empirisme primitif, obligé nécessairement de 
se passer d'anatomie et de physiologie. Hippocrate avait une 
connaissance très-précise des os. Passé cela, son école n’avait 
plus rien de précis; des notions, en gros, sur les principaux 
viscères, des efforts infructueux pour débrouiller la marche des 
vaisseaux sanguins, une méconnaissance complète des nerfs 
proprement dits, confondus sous le nom de veüpa avec toutes 
les parties blanches, et, pour me servir du langage hippocrati- 
que, la mention de deux cavités qui reçoivent et expulsent les 
matières alimentaires, et de beaucoup d'autres cavités que con- 
naissent ceux qui s'occupent de ces objets (de l'Art, $ 10). Les 
choses étant ainsi à l’état rudimentaire, on ne s’étonnera pas 
que toute la partie théorique roule essentiellement sur les 
quatre humeurs et leurs modifications; la spéculation ne pou- 
vait se généraliser qu’à l’aide de ces éléments qui avaient assez 
de réalité apparente pour permettre quelques tentatives de 
théorie. Mais ce pomt de vue suffit pour faire apprécier, sans 
plus de détail, ce qu’étaient ces systèmes primitifs qu’on a si 
longtemps surfaits, et qui ne peuvent pas mieux valoir que les 
bases qui les supportent. 

Dans ce traité du Médecin, il est question de la chirurgie 
militaire. Il ne faut pas entendre par ce mot quelque chose 
d'aussi étendu que ce que nous entendons aujourd’hui ; la dif- 
férence des armes a produit une très-grande différence dans 
les blessures. Alors toute la chirurgie militaire résidait, pour 
ce qui la séparait de la chirurgie civile, dans l'extraction des 
traits. Pour s’y exercer, l’auteur recommande au chirurgien de 
se mettre à la suite des troupes soldées. 


ABGUMENT,. | 203 


| . BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS. 


2446 = C, 2255 — E, Cod. Serv. ap. Foes = L, 71 — 
U!, imp. Samb. = P', Cod. Fevr. ap. Foes — Q. 


ÉDITIONS , TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES. 


Aphorismorum Hippocratis sectiones septem ex Francisci 
Rabelæsïü recognitione, quibus ex Antonii Musæ commentariis 
adjecta est octava, et quædam alia. Lyon, 1543. (Le livre du 
Médecin ÿ est contenu.) — Joannis Gorræi in Hippocratis li- 
brum de Medico annotationes et scholia. Parisiis, Wechelus, 
in 8°, 1543. — Hippocratis Coi, medicorum principis, libri ali- 
quot ad‘artem medicam præparatorii, recens per Joannem Cor- 
narium latina lingua conscripti. Basileæ, in 4°, 1543. — Zwin- 
ger. Hippocratis Coi viginti duo commentarii. Basileæ, 1579, 
in fol. — Heurnius. Hippocratis Coi prolegomena. Lugduni 
Batav., in k°, 4597, 4607 et 1609. — Stephanus Manialdus 
(dans ses opuscules chirurgicaux). 1619. Voy. t. IIL, p. 180.— 
Discours sur l'institution du médecin suivant Hippocrate, par 
de La Prade, Lyon, in 8, 36 pages, 1822. — Traités d’Hippo- 
crate, des Préceptes, de la Décence, du Médecin, etc., par de 
Mercy. Paris, in-12, 4824. — J, E. Pétrequin. Recherches 
historiques sur l’origine du traité du Médecin, suivies d’une 
traduction nouvelle de ce livre, avec notes et commentaires. 
1847. Extrait de la Revue médicale. — Ch. Daremberg. OEu- 
vres choisies d'Hippocrate, 2° édition. Paris, 1855, in 8°. 


1 Voy. pour la description de ce mss. t. 1V, p. 76. La collation du 
livre du Médecin m’a été communiquée per M. Daremberg, explorateur de 
toutes les bibliothèques d'Europe, et qui fait libéralement part de tout ce 
qu’il y a recueilli, 


d 


\ 


ITIEPI IHTPOY. 


4. 1’Invpoù pév ét mpootaoin, 6pTv ebxpoc TE xxt ebcæpxoc 
rpùç Thv *érapyoucar aûré poor * Eobvrar Yap TO Tüiv roAGV 
of ph eû Giaxeluevor td *oüua obrws, 009 àv Étépuv Érehnôve 
xaküç" Séreuca <à mepl aùrèv xafuplc Éyeiv, éobnre xpnoth xal 
xplouœaiv © ebdôuotc, uv Épouciv évurénrux * rpùç Étavra Tara 
yhp Hôéws Éyeiv Eupbaiver Tobc voséovrus. Ai 7 Oè oxoméerv Taûe 
ep Tv Yuyhv Tov cwppova, LÀ pévor 8 Td ouyav, SAÀR xat ? mepi 
tov Blov [ro] maévu ebvaxtov, péyiora yhp Éyer mpdc OdEav dyaba, 
rù à 006 elyat xaXdV Xxal &yaôbv, roroürov d Évra Prüor xal ceuvèv 
xai pt\dvôponov” rà yap mponetèç xal td mpéyetpov xuTappoveïitai, 
xêv navu gofomov %° floxentéov À énl tic bovins” Tà Yap 


1'TÔ pèv ypéuua éotiv Inrpoÿ rpootuain (rpaotuoin sic C) xai (xai om. 
Kübn) rapéyyeaua nüc (x@s Mack) ypà xatasxeudter intpeïov addit ante 
intpoù uèv vulg.-M. Ermerins (Hippocratis liber de Victus ratione in 
morbis acutis, Lugd. Bat, 1841, p. 114) a supprimé ces mots comme 
étant une note marginale passée dans le texte. Quand on les considère 
attentivement, on ne peut guère être d’un autre avis.— ? elvar xpootaoinv 
épñv (addunt à L, Zwing. in marg., Mercur. in marg., Lind.) eüyouwc te 
Xai eUdapxoc Éctar npdc vulg.-Éctt rpootacin 6pÿv EÜxpuwe te rai eboapros 
xpôc Ermerins, 1b.- Bonne correction, et qui paraît valoir mieux que celle 
de &ç, proposée très-anciennement. — 5 ar oUoav E.-—à£E16ovrar Mack. - 
— { cüua oÙtws 6 000” vulg.—cœua 00’ &v étépov [dbvacôa:] nr. rad 
Ermerins, 1d.-M. Ermerins supprime oûtws &ç. Je crois qu’en effet às 
doit être supprimé et qu’il provient de la répétition de la finale oûtux. 
Mais, quant à oûtux, il me paraît pouvoir étre conservé; c’est un pléonasme 
avec eû, mais un pléonasme qui n’est pas inacceptable. — 5 Énerta nepi 
aûtüv.xabatpetr (aèToù xabopñv pro aû. xa6. L.) de Éxetv éoôñrr (ante 
Xe. addit ypñoôat Lind.ÿ Xenoth vulg.- Éreuta Ta nepi adrôv xabapéic Exetv 
Mercur. Var. Lect. 8, 20, Zwing., Lind.-Enerra mpéner aûrôv xaOaplu 
Exeuv éoôntt te xpnoth Ermerins, 1b.-Le changement de zept en npéne, 
proposé par M. Ermerins est inutile; l’infinitif étant régi par xpootaoin 
sous-entendu. Dès lors la correction de Mercuriali me paraît devoir être 
reçue; rien n’est plus commun que l’omission de tà après Éxeuta; rien 
n’est plus facile que de lire aûrèv au lieu de aûrév. Kañatpeiv &ç est une 
corruption de xabapiws (et non xabap@ç). — 5 edéduosc, dôuhv Éxouoiv 
avuréntuc npd; émavra* roùto yap vulg.-edé5pouc mpès Énavra raÿr 


DU MÉDECIN. 


4. (Comment le médecin doit étre pour le corps et pour l'âme.) 
La règle du médecin doit être d’avoir une bonne couleur et de 
l'embonpoint, suivant ce que comporte sa nature ; car le vul- 
gaire s’imagine que ceux dont le corps n’est pas ainsi en bon 
état ne sauraient soigner convenablement les autres. Puis il 
sera d'une grande propreté sur sa personne, mise décente, 
parfums agréables et dont l’odeur n'ait rien de suspect; car, 
en général, tout cela plaît aux malades. Quant au moral, 
l’homme sage non-seulement sera discret, mais aussi il obser- 
vera une grande régularité dans sa vie; cela fait le plus grand 
bien à la réputation; ses mœurs seront honorables et irré- 
prochables, et, avec cela, il sera pour tous grave et humain ; 
car se mettre en avant et se prodiguer excite le mépris, quand 
même ce serait tout à fait utile. Qu'il se règle sur la licence 
que lui donne le malade; car les mêmes choses se présentant 
rarement aux mêmes personnes sont bienvenues. Quant à 


vèo Ermerins, :b,-M. Ermerins supprime éôpv Épouaiv &vurérresc ; mais 
cette suppression n’est pas justifiée, et ces mots ont un sens très-accep- 
table. Puis le même critique, au lieu de xpôc &tavra* toüro yäp, lit rpèc 
&navra taëra yäp. C’est une correction que je trouve bonne et que j’a- 
dopte, — 7 Ôë roùrov (roüro CU) oxonéeiv Tade nepi tiv duxñv owypova 
(owppwva U) vulg.- Cette phrase ne peut rester telle qu’elle est. Toürov est 
évidemment de trop; je pense que toùtoy est une correction de voüro; 
que roÿto est une glose de r&ôe, mis à la marge et puis introduit dans le 
texte, et qu’un correcteur, voyant l'incompatibilité de t&ôe et de toùro, a 
thangé ce mot en roütov. Je le supprime donc. De même oéppova sans 
article n’est pas bon ; il faut lire ou +àv ou tôv. Je préfère tôv. — # «& U. 
— ? nepi om. Lind.-[rè] om. vulg.-Une correction est nécessaire. Linden 
a supprimé xepi. Mais l’article devant oryGv me paraît appeler un article 
devant eÜütaxtov. — 1 näüot xai pudvôpwrov xai émierxéa® Tè yap EQ". — 
'oxondv vulg.-oxoneiv conjicit Foes in not.- oxentéov Pétrequin.-Je 
pense qu’il faut adopter l’une ou l’autre de ces conjectures. Quant au reste 
de la phrase, qui est fort difficile, j'adopte le sens de M. Daremberg, déjà 
à peu près indiqué par Dacier. 


206 . DU MÉDECIN. 


aÜra mupa rois aÜtéote omavims lÉyovra Gyaräta. Zynuar dk, 
dnd pév mposwmou ouvvouv uà mixpéic * *ad0dônc ykp Ooxéer elver 
xal pioavüpwros, à dë ei yÉAwra dviéuevos xai Alnv Fmpès poptixdc 
Ürohaubaverar puhaxtéov Gà td roroürov oùy Axiota. Alxouov 8 
npèç rücuv émuhinv elvar* ph ykp roXà Énixoupietv ? dixwroouvnv" 


Fvocobaiv Eotiv * xal 


npos à inTtpov où muxpk ouval}dyuata roiot 
Jap To Ünoyetpious mouéouct Tois inrpats, xal näoav Spav èv- 
TUYXAvouor VuvatEiv, mapbévorc, xal vois dElous nhelorou xriua- 
otv' Éyxpatéws oùv dei mode Éravta Éyerv radra. Thv pv oùv 
duyhv xal ro cûua oÙtw Gtaxeicôar. | 

h 2. Ta Ôè Vèc TV intpixhv téyvnv rapoayyéuara, à @v Éottv 
Elvar reyvixdv, &n” dpyns auvortéov, dp” Gv xai mavôdvev $ vbpu- 
06 dphurro + rà volvuv ? Ev inrpelw Oesanevdueva cyeddv mar:Bavov- 
ruv éotlv. Ai GE mpürov pèv *rônov Éyetv oixetov, Égtar Ôë voüto 
tv pyte nvebua °c adtov mapuyivouevov ÉvoyAn A0” toc À 
adyn "Aurén. Disc Ô rnhauyéc 1 rois pèv Oepanebouarv &Aurov, oùy 
époiws à vois epærevouévorc brdpyet* révrws uv oùv Touxbrnv 
Thv abyhv pahota peuxtéos, 0 fiv EuuBuiver robs dpOahwobe vo= 
céeiv: xd pv oùv qùe touorov eva mapéyyekcat * roüro ÔË, Erwc 
urôaués évavriws Êter T@ mpocwnw Täç adyaç” nposevoy}et yp 
Thv Éhiv dobevéws Éyoucave nüoa © fxav mpdpasts dofevéovrac 
phaApobs émirapakar” ro pv oùv perl Toütov rèv Tpdmov yomotTéov 
éaviv, Tobs Oë 5{ppous épahobe elvar vois Ubearv 8te élite, Enwc 


1'’Exovotv vulg.-Je lis Exovra. —? aüdéônç (sic) C, Ald. — 3 Bixaooüvn 
CU. — 4 &ppwatéouatv EP”. -aôrodc Zwing., Lind, — 5 C.-els vulg. — 
6 &vôpwnoc vulg.- Lisez dvôpuroc. — ? nept Intpeiou in marg. E. — # xonov | 
Exev “9 olxinç vulg. - Ce texte est insuffisant ; car il y manque l’idée de 
commodité qui est absolument exigée par Éorai ôë roüro. En conséquence, 
au lieu de tñç olxins, je lis olxeïov, supposant que la faute aura été com- 
mise de cette façon-ci : oixeïov aura été ou mal compris ou changé en 
olxinç par erreurs puis, par correction, on aura ajouté l’article. — ? êç C. 
sic vulg.- éxiyivôpevov P'Q’.— 1 Aunéz CU, Frob.-xrpñypata rapéyet E 
(P', napéxn). — !uèv voïc C.—oùy'éu. om. CU, Ald. — " @. om. CU, 
Aid. àù pro àt’ y CU, Ald. — 5 ëtBpous (sic) G. - La phrase est obscure. 
Cornarius : « Sellæ autem æquales altitudine sint, quantum ejus fleri po- 
test, ut in ipsis ægri collocentur. » Foes : « Sellæ, quoad ejns fiert potest, 
altitudine sint æquales, ut illis sese accommodent. » M. Pétrequin : « Que les 
siéges soient bien de niveau et, autant que possible, d’une hauteur pro- 


DU MÉDECIN. 207 


l'extérieur, il aura la physionomie réfléchie, sans austérité ; 
autrement il paraîtrait arrogant et dur ; d’un autre côte, celui 
qui se laisse aller au rire et à une gaieté excessive est regardé 
comme étranger aux convenances; et cela, il faut s’en préser- 
ver soigneusement. La justice présidera à toutes ses relations, 
car il faut que Ia justice intervienne souvent; ce ne sont pas 
de petits rapports que ceux du médecin avec les malades ; les 
malades se soumettent au médecin, et lui, à toute heure, est 
en contact avec des femmes, avec de jeunes filles, avec des 
objets précieux ; il faut, à l'égard de tout cela, garder les mains 
pures (voy. le Serment). Tel doit être le médecin pour l'âme 
et pour le corps. 

2. (Préceptes par lesquels on commence son instruction. Of- 
ficine du médecin. Ce qui s’y traite est du ressort de l'étudiant. 
Disposition de l'officine; lumière; sièges ; instruments ; eau ; 
lingesz éponges.) Relativement aux préceptes touchant l’art 
médical, à l’aide desquels on peut devenir artiste, il faut d'a- 
bord considérer ceux par lesquels où commencera son in- 
struction ; or, ce qui se traite dans l’officine est à peu près du 
ressort de l'étudiant. D'abord il faut avoir un. lieu commode ; 
et il y aura commodité si le vent n’y pénètre ni ne gêne, si le 
soleil ou l'éclat du jour ne causent du malaise. Une grande- 
clarté est inoffensive pour celui qui traite, maïs elle ne l’est 
pas semblablement pour celui qui est traité; par-dessus tout, 
il faut fuir cette clarté par laquelle il arrive aux yeux de de- 
venir malades. Ïl est donc de prescription que la lumière soit 
telle. De plus, on aura soin qu’en aucune fäçon le jour ne soit 
reçu en face ; car cela fatigue une vue qui se trouve affai- 


portionnée à la taille des malades, afin qu’ils puissent s’y asseoir convena- 
blement. » M. Daremberg : « Que les siéges soient, autant que possible, 
unis, afin d’être bien proportionnés [pour la hauteur] à la taille des ma- 
lades. » Toïs Üÿectv détermine éuxdlovs et ne lui permet pas de signifier 
uni. Dès lors c’est cette égalité de hauteur qui doit servir à l'explication 
de xat’ autos &oiv, qui est la’ partie douteuse. L'égalité de hauteur des 
siéges met le médecin de niveau avec le patient ; et c’est ainsi que j'inter- 
prèle xat’ aÜTous. 


3208 DU MÉDECIN. 


xar” aürobç Doi. Xakxouert Ôà rkhv rüv épyévuv unôevt yphoûu 
xaXkwmopdç yép Tic étval pot oxeï poprexdc ! oxebeot rotourÉotot 
1pñ00a1. To à Üowmp rupéyerv Get rérmov rois Bepaeuouévors xat 
xaÜæpôy. Toïc 8 étroudymaoty xabapois xal maldaxoïc ypncôe, 
mpès év Tobs 6gÜmAmobs Bovlouc, mods SÀ Tù Tpadwata ordyyos * 
aûtouure yap Taræ Bondeiv Joxet xaaüc. Ta Ô Opyava mavra 
edpn mpèc Thv xpelav bnapyeiv Oei ré peyéôer xai Paper rai Xe 
RTE. 

3. Ta Où *rpocpepépeva Éravra pèv Xp} ouvoptiv Erwc ? cuvolour’ 
méliote 8 mheïorov, el ôprheïv *péAher r@ vocoüver péper * vaÿra 
dé éotuw érmidéouota xui qgapuaxæ xal Ta mepi Tù ÉAxos 60dvix xat 
rh xatarkiouara* mheïotov ykp xpévoy raüra mepl Tobs vocéovrdç 
orr sénouc. SH 8 perd vaëra dpalpeoic voüruv, dvébuËts te xal 
repuxdbapors, xal tv Éféruv xardvrhnoi, éAiyou tivéc ot xp6- 
vou * Sxal 8mou yph padéy re xal Tfocov doxépücr Ôet * Toutwv rèe 
épporépuov À ppfotc sÜxapÜ Te xœl pl JEVOUEVUOV LEYAANV Éyet 
Ôtxpopnv. 

‘k. Eort 8è olxefn ®énideoic rc intpuxñc, dp’ As Sysheïodor rbv 
*Oepureuduevoy [ôet]” péyiora 8 @pehet S6o vadra, oc Éort 4pn- 
otéov, rtécat Bxou Det xt &veuévuwc Értônaur * mpôc ÔÈ Tobs Ypovobc 


1 Hlept oxeuGv rai anouayfiétev xai &}kwv ôpydvuv intpelou in marg. E, 
— 2 npopapôueva Zwing. — 5 cuvoion vulg.-— cüvoror (sic) U, Ald.-oûvot- 
oiv C.—Lisez œuvoioer. — # Boÿler, supra lin. phAdet (sic) U. — 5 ei pro à 
CU. -rautnv pro tdûüra U.-à&varnêse pro àvéb. C. — 5 xai ti noiñoat Gnou 
(8xou CU) vulg. - Cornarius : « Diligenter autem considerare, quid horum 
faciendum sit, oportet, et ubi magis aut minus ea adhibere convenit. » 
Foes : «In quibus, si quid faciendum, magis an minus adhibendum sit, 
diligenter attendere oportet. » M. Daremberg : «Il faut considérer d’abord 
ce qu’il faut faire, et ensuite à quel point il est nécessaire de le faire en 
plus et en moins, dans chaque occasion. » M. Pétrequin : «Et, s’il y a quel- 
que chose à modifier, il importe de déterminer quand il faut faire plus ou 
moins, » Çes traductions supposent un texte où il y aurait xai ti xommtéov 
xai 6rxov, ou bien et tr noumtéov. En effet ti xotñout n’est pas intelligible; 
mais, si on le supprime, on a une phrase régulière et claire, Je pense donc 
qu’il a été intercalé; qu’un annotateur, ne comprenant pas bien de quoi il 
s'agissait dans 8xou yon u&X6v te xai fooov, a mis en marge T{ rotñjoat, 
que faire ? et que finalement cette annotation a passé dans le texte. Je 
supprime donc ces mots. Ces deux choses (éupotépov à xpñstç), qui se 
font ou ne se font pas (4à yevouévwv), ne sont pas l'alternative du plus ou 


DU MÉDECIN. 209 


blie ; et toute cause suffit pour troubler des yeux faibles. C’est 
ainsi qu'on se servira de la lumière, Les siéges, autant que 
possible, seront de hauteur égale, afin que le médecin et le 
patient soient de niveau. On ne se servira d’airain que pour 
les instruments ; car, employer des ustensiles de ce métal me 
paraît un luxe déplacé. On fournira aux personnes traitées de 
l’eau potable et pure. Les pièces à absterger seront propres et 
douces, à savoir des linges pour les yeux, des éponges pour 
les plaies; car tout cela, par soi-même, paraît être d’un bon 
secours. Les instruments seront d’un maniement facile pour : 
la grandeur, pour le poids et pour la délicatesse. 

3. (Conseils généraux sur le pansement. Affusions d’eau). 
On fera attention à ce que tout ce qu’on emploie serve au ma- 
lade, surtout ce qui doit rester en contact avec la partie affec- 
tée ; tels sont les bandages, les médicaments, les linges disposés 
autour de la plaie, et les applications en cataplasme; car ils 
demeurent beaucoup de temps à l’endroit lésé ; au lieu que ce 
qui suit, à savoir l’enlèvement de ces applications, le rafrai- 
chissement, le nettoyage, et les affusions d’eau ne sont que de 
quelques moments ;*on examinera quand il faut nettoyer et 
arroser plus ou moins; l'emploi de ces deux choses a son op- 
portunité, car il y a une grande différence à les faire ou ne pas 
les faire. 

k. (Des bandages. Recommandation contre le charlatanisme.) 
Un bandage est véritablement médical quand il rend service 
à la personne en traitement. Or, les deux conditions les plus 
utiles et dont il faut tirer profit, sont de faire porter la pression 
sur le point convenable et de serrer modérément. Quant aux 
époques de la saison, on verra quand il faut habiller ou non le 


du moins, mais le nettoyage de la plaie et les affusions. Ceci fortifie encore 
la suppression de +i room. — ? frtov E. — # mepi émidéotos énimnbeiac 
toc Oepaxevouévous in marg. E. — ? Beparetovra (0epanevôuevov legit Foes 
in not.) vulg.-[£et] om. vulg. -Si l’on garde peketoôes, il faut lire 6epa= 
revôpevov, comme a fait Foes. D’une autre part, cet infinitif demande un 
verbe ; aussi ai-je ajouté 8et entre crochets. 


TOM. IX. 14 


210 DU MÉDECIN. 


rüic Gpnc, ‘nôtre di oxenuotixai xal ph, ouvophv, Éxuç *prndè [ray] 
dofevn ÀeAN0n, &ç morépw vouruv éviayoë ypnotéov * ebpÜbpous À 
émidsoia xal Gentpixdc pndèv reholoaç éToyimsoxey * poprixov 
yap To voubrov xat mavteAGÇ GhaGovixov, modduis © ve Phdénv 
olccv ré Oeparsuouév* tEnret à 6 voséwv où xx)lwmiopbv, XX 
TÔ GUPÉ POV. 

5. ‘Ex de tan yetpoupytüiv, douar Giù ropñs eiaiv À xauatoc, 10 
vapéus À Bpadéwc épolec érauveirar* ypfoic Yép ÉcTiv dupotépio 
Sadriv. ’Ev oi pv yép dore Giù pus vouñc À xepoupyia, xoù 
motéeobnt coysiav TAv Gixlpeauv - énel yap oupbaiver Toùc reuwoyé- 
vous % movéeuv, ro Xuréov pv dc ÉAéyiorov gpévor Dei rapeive 
roro OÀ atar rayelne the voue yevouévnc. “Oxou 8e mo}ùc évay- 
xatov yevéoôar chç vod, Bonôsin xpnocéov rù xepoupyle * ? vb pv 
yhp Tayd Euveyñ nouer rdv révov xal rouhuv” 5 cd SE Grauwædv dvs- 
mauorv Êyer Tivd ToÙ mévou voi Gepareuopsévors. 

6. To 9” aûro êni rüv épyavwv Aéyour” &v” cols V0È oyaœplou 
êtéor re ypnoôar xal mhutéeiv oùx êxt æaévruv éuoluws rapayyéA do 


Ilorè vuig. -L’habillement des plaies se rapporte à différents para- 
graphes du livre des Plaies où il est parlé des handages qu’il faut mettre 
ou ne pas mettre par-dessus les applications médicamenteuses. — 2? pnôi 
&oevñ keAn0ëç (Xekn0ds CU) rotépy Tobrwv évioyoÙ (éviayoù U, Heurnius 
ex conjectura, in comment., p. 163 ; éwmayÿ legisse videtur Corner.) xpn- 
otéov vulg.-Dietz, Ilepi tofs voüaou, p. 126, dit: « Legendum dubitanter . 
propono : éxws; pnûë &ofevéa AgAñPwot (ai mdécers), rotégw Toûtwv évuz- 
xoù ypnotéov, ne ægrotum Jateant, utro horum interdum utendum sit. 
Dietz ajoute qu’il est inutile de rien changer à la phrase &p” fc œpeaetabet 
Tôv Bepansbovre, p. 208, 1. 18, si integrum habebis subsequentem hujus libri 
Jocum cum multis hoc genus, $ 7 : ôve pèv yap Euveornxds môpÜw The 
énipaivopévne oapxès, Tèv LEv x0xAov aûrhc (rñc cine) slver GET Bpaxov» 
—Ce passage est manifestement altéré, Cornarius : « Videndum est, ut 
neque debili neque fortiore alterutro horum utaris. » Foes: « Videndum.…. 
ne imbecillitatis ignarus utro horum utendum sit hæreas. » M. Pétrequin : 
«Il importe de connaître les parties faibles, pour n’être pas alors embar- 
rassé sur celui des deux partis à prendre. » M. Daremberg : « N'hésitez pas 
sur le parti à prendre, en'prétextant que vous ignorez si les parties sont 
faibles,» Ces diverses traductions supposent des remaniements considé- 
rables dans le texte et ne sont pas d’ailleurs très-satisfaisantes. En examisant 
attentivement ce passage, eñ ÿ voyant &cÜevñ, il m’a semblé qu'il s'agissait 
de quelque chose qui intéressait le malade; et ce qui l'intéressait, c'était 
d’être averti qu’en effet en certains cas son mal ne devait pas être pansé 


DU MÉDECIN. 211 


lieu affecté, de manière que le malade lui-même n’ignore pas 
qu'il faut, suivant les circonstances, habiller ou ne pas habiller, 
On laissera de côté les bandages élégants et de disposition 
théâtrale qui ne servent à rien; car cela est misérable, sent 
| tout à fait le charlatanisme, et souvent apporie du dommage 
à la personne en traitement ; or Je patient demande non de la 
parure, mais du soulagement, | 

5. (Opérations qui se font par incision ou par cœutérisation; | 
célérité, lenteur.) Quant à celles des opérations qui se font 
par incision ou par cautérisation, la célérité ou la Jenteur se 
recommandent également, car on les emploie toutes les deux : 
quand l’opération n’exige qu’une incision, on la fera ave sé- 
lérité; l’incisé devant souffrir, il faut que ce qui fait souffrir 
. Soi présent Le moins de temps possible ; résultat qui s’obtien- 
dra par une incision rapide, Mais s’il est nécessaire de pratiquer 
plusieurs incisions, on agira Jentement ; en effet, la célérité 
rend la douleur continue et intense, tandis que mettre des in- 
tervalles procure quelque relâche aux patients. 

6. {Des bistouris effidés et des bistouris larges, Cas où il 
faut se servir des uns ou des gutres.) Un raisonnement ana- 
logue s’applique aux instruments : noys pe recommandops pas 


osemcorxib De là désoulent mes sorreetions, avec lesquelles copceurt 
d'ailleurs } rwiante éviayeÿ fouraie par U. J'y suis arrivé indépepdan- 
æant de la conjecture de Dietx, que je n'ai consultée que postérieurement. 
Cette soingidence os ausei une confirmation. — 3 8à pro 56 C, — ‘£g- 
ssivou (adidit ëë Lind.) 6 sulg.-Cnvsisos est pour tuteï 6. — » agité CU, 
ÆZwing, ia marg.- aÿr@y om, vulg. — * xevésuw my 5à hunégv (59 }uzéov 
pay Zwibg. ; vù pèv Auaéov Lind.) vulg.- Bonne correction. «re ? 9 pèv y&p 
says rulg.-— Voy. la note suirante. - mov Zwing.— # #4 àè (56 rs QU) Sta- 
dr (églnérte QU Srakumèy Ad.) év, E, siva spÜrey {roÿrey om, Ald.; 
soÿrov 09 pro oûstev QU) etc vulg,- uauèy o5t une bouge leçon; cer 
le masculin de yulg, ne se rapporis à rien; et æetie porreclion entralpe 
lle de à. … suyic en Tè.... cod, Quanfii rosier, qui est isglé daps Ja 
phréte, on pourrait le syppriwer avec Ajd., si Cat U ne fournissaient Ja 
vraie legon, 7e0sov où dopuant, par 1n shangemant {Fès léger, 59ù mévou. 
À Où, fn merg. di Zulag, - ébéor êeï (ôë pre Set (4 Gsiy in marg. Zwins.) 
XPodaz vulg.-Éeiy est ape conjerturs de Zwing. Mais C indique Ja vraie 
lecon: Ôi ft une erreur de copiate pour #c, #rreur qui oi fréquentes 


212 DU MÉDECIN. 


pev° uépn yap viva À éotu Toù owpuatos, À &v véyet pv dyer Tv 
féunv toù afuaroc, xal xaracyeïiv éoriv où Éntôtov * *raÿra GE Éotiv 
of rs xipoor xal rives SAÂat pAëbec- Tic pèv Touùs ypn elvar Tv 
rotcuréuv orevéc* où yap *olôv ve Tv fuoiv yevécÜer xaraxoph * 
Euuqéper dé noce dro vüv rotoutéwv aluatos dpulpeoiw moréecôa. 
ITodç 8È robe éxrvôUvous rérous xai zept où h Aenrôv art vd ue, 
rharutépors ypnoar voice mayapiorar * rù ykp alux mopevoir” &v, 
Aug Où obus * TA #0 Éattv aisypèv À Foéatrer and TA 
A 8 m Ou. 

SAGo Ôà Tporouc pauèv xpnofsous elvat otxuv * 8e èv yàp 
sin Evveornxdc TROP Tic TupaLVOUÉVNG capxos *[éori], rdv pv 
xx do abtñc elvar 7 ôsi Bpaybv, adrnv Ôà yaotpoôn, LÀ zpouhen 
rd mpèc vhv ysipa pépos, Wh Bapetav* coumbrnv ykp oÙcuv EÉlxerv ëc 
160 EuuGalver, xat vobs doectürcas ixüpuc xaktic dveondoôar mpôc 
vhv odpxa * roù Ôà movou © [G1à| mhelovos xareoxedaouévou this cap- 
xd6, TA pv dAÂG rapanknoinv, Tov Oà xÜx AO Éyav * oÙre yap x 
rhelotuv pepäiv ebpoetç dyoucav êç êv Sei ro Xuxoüv rémov * où yXp 
VOldv ve péyav elvar vov xÜxAov, h ouvayouévne Tñc. capxèc : x 
rheiovos Tômou. Bapeta 1 à” oùca Bémer xul éè tvoùç vw TÜrouc* xdTw 
ÔE mühov rhv dpalpectv 1 [rouerv dei], xat moïldxts Érokeirecdat 
rdc vobcous [EuuGaiver]. Toïor pèv où % ipectijor Éelpaat xai pa- 


Ecru... xaraoyeïy om, Ald.-pnètov U. -ÉniBiwc Reg. Cod. ap. Mack. 
— 2raûtn CU.-éov (sic) pro éotev U.-phééai (sic), supra lin. es U. — 
S olovrar CU. —  ôè G.-aioyp@c vulg.-œioxpdv Lind. — 5 xepi tpéne 
otxvGiv xal peyébous aûütüv in marg. E.-66o 8 rp@rouc pauèv xpnaiuouc 
tivar otxvdv E.-orxvüiv 8à (6 CG) 860 rpérous eivar (addit pauèv P’) ypnoi- 
pouç vulg.-Il faut prendre pauèiv de E.— ‘ [éot:] om. vulg.—J’ai ajouté éon, 
qui paraît indispensable, Voy. pourtant la remarque de Dietz, p. 210, note 2. 
Tv pro tèv Zwing.—7&66payuv pro êsï Bo. CU. aûriv St ph yaotpéèn 
(yaotpwôn uèv Reg. Cod. ap. Mack), (addunt uñ EP”) xpouñxn vulg.- 
M. Daremberg a adopté pèv, lisant : aûrv Ôë yaotpoôn LÈv, à 8è xpo- 
uñxn. C'est, je crois, le sens: seulement, pour le grec, je préfère consi- 
dérer le u comme déplacé séflement, et ne pas ajouter 8é. - Bapsiav C.— 
aveonüobat vulg.-&varnäoôar L.-Lisez &veoréotas..— 5 [&à] om. Gulg.- 
Ï manque ici une préposition, qui doit être Gt ou xata; c’est ce qu’a senti 
L, qui ajoute 81à devant capxèc, lisant à oapxèôs, sans rc. Mais, outre 
qu’il ne faut pas supprimer rc, &à se trouve, de la sorte, mal plaoé; cer 
z}elovos reste en rapport avec rôvou, tandis qu'il tient à sapxéc. J'ajoute 


DU MÉDECIN: 243 


de se servir, dans tous les cas également, de bistouris effilés et 
de bistouris larges. Il est des parties du corps qui ont prompte- 
ment un flux de sang, et il n’est pas facile de l’arréter ; telles 
sont les varices et quelques autres veines; là les incisions se- 
ront étroites; de cette façon il n’est pas possible que l’écoule- 
ment soit excessif; or, il importe parfois de tirer du sang de 
ces vaisseaux (des Plaies, $ 25). Quant aux lieux sans danger 
et où le sang n’est pas ténu, on se servira de bistouris larges ; 
de cette façon le sang coulera ; autrement il ne sortirait pas du 
tout, Or, il est vrajment honteux que de l'opération il n’ad- 
vienne pas ce qui est voulu. 

7. (Ventouses. Deux espèces. L'une attire de la superficie ; 
l'autre de la profondeur. Ventouses scarifiées,) Pour ce qui est 
des ventouses, nous disons que deux espèces sont en usage. 
Si la fluxion est fixée loin de la superficie de la chair, il faut 
que le goulot soit étroit, mais que la ventouse soit ventrue, nan 
allongée dans la partie que tient la main, et non pesante; avec 
cette forme, elle attirera en droite ligne et amènera bien vers la 
chair les humeurs éloignées (de l’Ancienne Médecine, $ 22). 
Mais si le mal est répandu dans une plus grande étendue de la 
chair, la ventouse, semblable du reste, aura un large goulot; 
vous trouverez ainsi qu’elle appelle, de l'étendue la plus con- 
sidérable possible, l’humeur peccante au lieu convenable. Le 
goulot ne peut être large sans contracter la chair dans une 
assez grande étendue; pesante, elle presse aussi les parties su- 
perficielles; or, il faut que la soustraction s'exerce de pré- 
férence dans les parties profondes ; si bien qu’il arrive souvent 
que le mal est laissé dans la profondeur. Donc, pour les fluxions 
fixées et fort éloignées de la superficie, les ventouses à large 


donc ôx devant xAsiovoc. — ? olovrar vulg.-olév te Gorr., Foes.- C’est 
en effet olôv re qu'il faut lire. 1° 5ë CU. — "! [æoréeuv Geï] om. vulg.-La 
phrase est évidemment incomplète ; le sens indique la restitution que j’ai 
faite; car ici l’auteur explique pourquoi la ventouse ne doit pas être pe- 
sante. üroleinetar L.- Ceci est une correction qui n’explique rien. - voÿ- 
oouç CU, - vôcouc vulg.-[EuuGaive:] om. vulg.-Il faut ajouter £vyé6aive, ou 
quelque verbe de ce genre.— !? &pestüor L. 


2 TA pt MÉDRCIY. 


xpav dtépoudtv drd ré5v Bvas témuiv Uf HAnteté xÜx Ad AOAÀ + Eu 
entoroivrt rap «nc Elnc dapxds* Étinpoobtiv o5v ÉuuBalver +hY 
évréthev * ÉlxouÉvav voriôx #6 Euvayoléve ddimbev tyüpe, xl +à 
pv Évoyhéüvra Gitokeiresbar, rà 8 obBlv Avréovta dompeivitt. 
Méyetos dE otxünc rl promo ocoptteeber ph mpbs và pépn voù 
cwparoe, oc dv Bén rposbdAlety. “Ortiv BÙ xdtaxpoën, xérbüer 
httoônc * +0 yho Ale odvephy ever 8er <Gv yetpouprouuéve ré 
kuv: Xtwe À GE bb8E dv xéxdov rdv Elxud via ph kribuxpoberv * 
ebrovwtéon yap déruwv À dkp5 +05 rovfvuvtos* mayatplorg BE +o 
xaperôdotc &Ë xpou mA Any revole- évlote pas liGoéc Epyovtat 
yAlagoot xai mayeïc, 5 xlvBuvos oùv éctiV broërt ct TojHotv, 
Ecav * oreval runbéwsty. 

8. Thc T6 Ent rov Bpaytévev phébas tot xaraAf Dao yph puiée- 
detv- À va xa)Üntoueë okpE movie Voû xadüe ouvipuoctar TA 
oùcbl ic yhp owopxds leônpre oÛone, où, xaŸ” Eauvke Eup6alver 
%c vois duporépuv y{vettar * rhv yép PhÉGE *éxoucteüu EupGttÉx 
ver xauoeïoav, xal #hv bo vob uluutoc xwveëbat, rokhoïdr À 
xal 9 müoç dk rodro Euvlotastar doxet 5h Go Pak pépeiv À vor 
aôtn ferpoupyin, T& pv runbëver æévov, ri 8 répvourt mod 
Ro inv vd 0’ aûTo xark racüv ruphyyektui yiveslat. 

9. Ti pv oùv xar” inroetov dvayraie Bpyave, xal épi à Bet 


| Eemondvea (sic) E.-&Anç (sic) C. — ? etAxouévny CEU, Ald., Frob., 

din —Struve, Progr., Kônigsberg, 1818, remarque : « Cornarlus vertit $ 
Contingit igitur humiditateth intle detractam nppohi éollecto inferne sub 
cucurbita seroso hamori. Aîque sic fere Foesius, quasi érinpodBaïv esset 
ab émempootinu. Verte : Quo fit ut inde collectus humor antevertat, 
atque impedimento sit séroso Huroti éx inferioribus partibus tollécto.» — 
2 évod6dhev. (ste) E.-tutangobev (nertrpoën CU; æataxpoünc L: kr 
npoûst Lind.), x@ruwbev déyecdar vulg, - xéTw0ev déyxscôai de vulg. ne pré- 
sente pas de sens. Cornarius, lisant Séyntor el supprimant ÿàp, met : « Ubi 
vero scarificationem subter cucurbitam adhibere velis, sanguinem scari- 
ficandorum locoruin éonspleututm essé oportet. » Fos : « Cum vero per- 
{undere voles, altius Stalpellum adigére oportet. » M. Pétrequin : « Quand 
il y a des scarifications à ajouter, 6n doit les faire asséz profondes. » 
M. Daremberg : « Lorsqu'il est nécessairé de scarifier, on doit le faire prô- 
fondément.» Ces diverses traductions supposent toutes quelque modifica- 
fon au tette, qu’en effet je crols altéré. Lé sens dé ce métnbre de phrase 
est déterminé par rè yàp alua pavepèv elvar Get; si le sang doit être ap- 


DU MÉDECIN, 245 


goulot attirent beaucoup hors des parties circonvoisines ; l’hu- 
midité attiréé de ces parties prend les devants sur Pichor qui 
vient de plus bas ; et de cette facon, ce qui nuit est laissé, ce 
qui ne fait aucun mal est enlevé. On jugera de la grandeur 
convenable à donner à la ventouse d’après la partie du corps 
où F'on doit lappliquer. Quand vous searifiez, la ventouse doit 
attirer des parties profondes; car il faut voir le sang des parties 
opérées; autrement, on ne scarifiera même pas le cercle sou- 
levé, la chair du lieu malade étant trop résistante ; on se ser- 
vira de bistouris recourbés et pas trop étroits de la pointe, 
attendu que parfois il vient des humeurs visqueuses et épaisses; 
et elles risqueraient de s’arrêter aux incisions, ‘si les incisions 
étaient étroites. | 

8. (Bien assujettir les veines pour la saignée.\ Les veines des 
bras doivent être assujetties avec des ligatures, la chair qui les 
recouvre n'étant pas, chez beaucoup, bien unie avec la veine. 
La chair glisse, et de la sorte il advient que les deux ouver- 
tures ne se correspondent plus ; d’où gonflement venteux de 
la veine recouverte, obstacle à l'écoulement du.sang, et, chez 
beaucoup, à cette occasion, suppuration. Une telle manière 
de faire entraîne deux inconvénients, à savoir souffrance à 
l’opéré, et un grand discrédit à l’opérateur. Le méme précepte 
s'applique à toutes les veines. 

9. (Résumé sur les instruments qui sont dans l'officine, et au 
maniement desquels l'étudiant doit s'exercer.) Tels sont les in- 


parent, c’est qu'on l'aura appelé d’en bas. Je pense donc que l'auteur a 
voulu indiquer ici l'emploi des ventouses dont l’action se fait sentir dans 

.lés parties profondes; et je lis xétwev Exeoôar. — 4 8’ CU. -àrovorépn 
legisse videtur Cornar. — 5 8rt xivôuvos Üplotatar rats touats, ôTay ote- 
vôv tunô@ouv in marg. E. — © orevaiov (sic) P’. — ? & CEU, Frob., Mack. 
— #’où om. Ald. — ? éuouoñcha legisse videtur Cornar. — 1 xûüoç CE. - 
On Odxet vulg.— 810 doxeï L.—Goxet 8n Zwing.-xai ôn Soxet Kühn.-La cor- 
rection de Zwing. ou celle de L sont naturelles. À la vérité, la collation de 
U, que M. Daremberg m'a remise et qui a été faite sur Kühn, ne porte pas 
la note de la suppression de xai; mais, vu l’uniformité des mss. et des 
éditions, je pense que cela est dû à une omission de celui qui a colla- 
tionné. 


216 DU - MÉDECIN. 


tspuxov eivar Tov pavüdvovca, vaûr’ dotiv: téfovréypnet yhp xa 
avaguAdypnot xpñoôe rov ruydvra éotév * dx XA yhp À y pri aûriv 
élvar doxet. 

40. Ilepi S puudtev xal EXxéev, 6xooù psGovev Écti vosnua- 
ruv, Ta pv qÜuara cepvouvraro *Ürsnvévar dei Süvecdar Gta 
Abe, xal tic ouoraate aûtüiv xwh bec * Épduevov ÔÈ voutéwv, ctéx- 
Aeuv eic Tov Émipavñ tomov ®ç el Ppaæyüratov, xal rhv otoruaw 
épais O1 ravrôe nouwiobas roÙ qÜuurtoc * avwuélwe Yap Égovtn 
adroë, fayñvat te xal Suobepaxeurov td ÉAxos xivôuvos Éotr yevécüa 
opahiteev ve yph *mésoovra Tavouoiu, xal uite Otaupeïv xpéTspov 
te aÜtopatoy Env baynvar Ta Où * éxmébar Guvaueva éuahs. êv 
étépots slontas. 


, 
e. 


11. Ta 502 EAxeu Goxei mopeiac Éyerv Técoupas, uiav pèv ‘ê 
Baboc* raüre dÉare ra cupryywôn xai Sox roulé darr, xut Evôofev 
xexothuouéva * À 9” étépn eic Üboc, Tù ürepoupreüvra” cpl dé 
dovuv eiç mAdroc* vaüre ®$é Éorr Ta xaheomeva Épmnotix * tetaotn 
6ôdç dore ? [èc Etuouoiv]" aürn ÔË uovn xara œuoiv elvar Soxéer 
xÜvnaic. AÜtar pv oùv 1 Euugoonl touarar capxdç elot * ou Où 
xocval Toÿ EupÜovroc* xai Th uèv toutuv êv Étépos onueïæ Osdr- 
Aowtet, xt  xpnatéov éariv érumeñeix* à ov 108 td Euupuéuevor 


1 ‘O8. E.— ? Üx. xat (6e7 pro xai CU) &üvasôar vulg.- Get est la bonne 
leçon. — 5 recôvra CU. — 4 éxréubar C, Ald. — 5 8 U.-nmuwpetac C. — 
sl vulg.- ès C.- ouptyxôn C.-quouyywoôn U.- Evrooûs C.—Evrobsv E, 
Frob., Lind.-—Evrosôev U, Ald. — 7 ünepouoxveüvra (sic) C. — # à’ Eort U. 
—Epruatixà Lind.-éprnotuxa U.-éprioriua vulg.-Ante 60606 addit ôt 
Zwing. — * [és EGuvoiv] om. vulg.-Il y a ici une lacune : aûtn paraît 
indiquer précisément que le 66dç avait été déterminé. Aussi Foes dans ses 
notes, Martin, Linden et Dacier ont-ils supposé que la lacune devait être 
suppléée par els duahéc Mais cela n’est pas satisfaisant : une plaie qui 
marche en tout sens, uniformément, n’a rien qui caractérise la terminal- 
son. Je pense que le mot omis est fourni par to Evuguôuevoy, qui est un” 
peu plus bas; et je lis ès Eüupuoiv.-uôvnua tà pro uôvn xatà Ald. - Eüg- 
qua pro xivnoic Zwing. in marg. — !° Euugopàa touaüta Ald. — ! racax 
Ô rowvdv To ouupépov P’.-xevai pro xoivai Zwing in marg.- Cette phrase 
est fort difficile. Cornarius : « Omnes autem communem rationem habent 
ad hoc, quod ipsis conducit. » Foes : « Quæ omnes communem habent 
utilitatis rationem. ». Dacier : « Pour tous il y a les mêmes remèdes. » 
M. Pétrequiu : « Tous présentent à J’étude un interêt commun. » M. Da- 
remberg : «Le même mode de traitement convient à tous. » Le guide 


DU MÉDECIN, 217 


struments nécessaires dans l’officine et au maniement desquels 
Pélève doit être exercé; quant aux instruments pour arracher 
les dents et pour saisir la luette, le premier venu peut s’en 
servir ; car manifestement l'emploi en est simple. 

40. (Des abcés et des plaies considérables. — Abcès en par- 
ticulier; résolution; maturation, Indication d'un livre où il a 
été parlé des moyens maturatifs.) Passant à ceux des abcès et 
des plaies qui sont des maladies considérables, il faut, pour les 
abcès, être convaincu que les dissoudre et en réprimer les 
engorgements est le plus habile ; puis, quand cela ne se peut, 
les faire aboutir au lieu apparent et le plus rétréci possible, et 
les rendre homogènes dans toute leur masse. S’il n’y a pas 
homogénéité, il est à craindre que l’abcès, se rompant, ne laisse 
une plaie difficile à traiter. On obtiendra l’homogénéité par 
une maturation uniforme; et, auparavant, on ne l'ouvrira pi 
on ne le laissera s’ouvrir spontanément. Nous avons traité ail- 
leurs des moyens propres à procurer cette égalité de matu- 
ration. 

11. (Plaïes; quatre espèces : fistuleuses, fongueuses, serpi- 
gineuses, marchant à cicatrisation. Indication d'un livre où il 
a été parlé de la marche des plaies.) Les plaïes paraissent avoir 
quatre marches : l’une en profondeur, ce sont les plaies fistu- 
leuses et toutes celles qui sont cachées sous une cicatrice et 
creusées en dedans; l’autre en hauteur, ce sont celles qui 
bourgeonnent excessivement ; la troisième en largeur, ce sont 
celles qui sont dites serpigineuses ; la quatrième vers la cica- 
trisation, c'est le seul mouvemeñt qui paraïisse étre conforme 
à la nature. Telles sont les conditions de la chaïr; toutes ont 
en commun la cicatrisation. Il a été: exposé ailleurs quels en 


‘pour déterminer un sens, me paraît être r&oat xotvai; toutes ont quelque 
chose de commun ; ce commun est rù Evuyépov; et je traduirais : « Toutes 
sont susceptibles d’être amendées. » Néanmoins je suis disposé à croire 
qu’un mot aussi vague que Evupépovros n’est pas celui que l’auteur avait 
employé; et je propose de lire Euppüovras : «Toutes ont en commun la ci- 
catrisation.» Cette correction est en rapport avec une autre que je propose 
aussi un peu plus bas (ôe}eüoetas pour. OGtakvôñoetai). — © 5è om. U. 


218 DU MÉDECIN. 


FôceheGortar, xt rn mAnpeuuevov, À *£oïkov yevéevor, À env ele 
rhdros ®ropélav #otoiuever, porn évee tel rourémv v SXkote 
Velopnrar. 

42. SITept Où xatunhaopéruv GBe* rüv éttreberéves 80ovÉwv Éou 
&v À yphorc xurk voù vosséuaroc Expi6kc elvar Boxén, S[xæi] Ti 
Pres Gpuou +0 Emimibluevor dGéviov, ef À xaranAdduure æpèc 
tv xÜx RW rérov +0Ù Lxeoc pp pphvtc yh6 aÜren xaranAdouaré 
Tdotw Évreyvoc te x mhelote opedeïv Suvauévn: &86xer yàp ro 
pév Exec Bon0ety À rüv reprreudvuv Bévaute, xd 8” 606vtov ? qu- 
Adtoerv * tà 8° Mu pv où FAxsoc rd xarér au plu. Tv pv 
oÙv : LETSUW aütétuy elvat Get rotabrenv. 

43. Tept À xorpésv, bxdte roûroe Éxéarote ypnotéov éorl, xl 
the Éuvdpuee Ge {ph riv Yeypaiuévev xatepavbdvew, trapaé- 
Aetrco 9 8 ch route, êmel mhetov mpofxtar rÂc xat” Mlntprxhy 
Emuehelue ral mdBhe voû rie téyvne An rpoeknkuôétos Ectiv. 

Ah. "Eydpevov 8 roërev Éorl xal xatà 1 orpatrhv Yivosiévey tpu- 
péruv yepouoyin ot rhv EÉuipeouv rüv BeXuv. ’Ev.+%ér xurd 
12rrov Otatpu6%ot Bpayeit tls ÉoTr routéuv À ypnorc ékryaxte yäp 
Ev navrl à yhéve yivovrar mokrixal orpariel xat mokepixal 


! Atalvôñoetas vulg. -Gtañberv vè Euupuémevov, séparer ce qui s’est réuni, 
pourrait trés-bien se dire; mais BiuhGerv n’est pas applicable à xAnpeüpe- 
vev; encore moins à xoïkoy yevépevov et à rnv ei hëTOG mopeluv Torwoûue- 
vov. Il eat évident que l’auteur parle ici des quatre marches que peuvent 
prendre les ulcérations : rù £uupuôpevov, celle qui marche spontanément 
à la réunion; «à rAnpeÜuevoy, celle qui est végétante ; rà xotkov yevéuevov, 
celle qui creuse; Tù Tv elç mAdroç mopsiav rosoûüpevov, celle qui est ser- 
pigineuse. De là résulte que, plus haut, celle à laquelle la dénomination 
manquait par la faute du copiste répondait à tù Evupuôuevov, et que ëc 
EGupuoiwv que j'ai proposé doit être la vraie restitution. Quant à &tau0#- 
gstai, il faut, én place, quelque verbe qui puisse convenir à ces quatre 
cas. Je conjecture ôtexeüaetat. D'abord ce verbe va avec &t’ &v : Per quæ : 
transibit. Puis il empêche la tautologie, inévitable autrement, avec le 
membre de phrase qui précède imtnédiatement, Enfin j'y vois un certain 
appui pour la cofijecturé de Evppbovtos en place de Evupépovroc : ce qui 
est comimun, c’est le travail cicatrisateur, par lequel passent, ôt &v &- 
gheüoeta, et l’ülcère qui se réunit, et célui qui végèté, et celui qui creuse, 
et celui qui est serpiginéux. — ? xotdV (sic) Ü. — 5 ropiav GC. — ‘ elpntar 

onueta (on. om. Cornar., Zwing.) vulg. — * nepi xarunhaouwértuv in marg. 
E, — © Ce xai est dé trop; je l’ai mis entre crochets. -&puôtov CU. -&@p- 


nS 


ou MÉDÉCIS. #19 


sont les signés et de tniel traitement fl fuut se sérvir, de même 
qu’il a été dit autré part, éomme il convehait, par quelles phases 
passera la plaié qui séscitatrise, celle qui est fongueuse, celle 
qui ést devenue créuse ou celle qui fait sa marche en largeur. 

49. (Applications médicamenteuses dités cataplasmes. Linges 
afustés sur la plaie. Le cataplasme se met autour de la plaie et 
non sur la plaie.) Voici ce qui etiest des applications médicamen- 
teuses ôù cataplasmés. Les linges, dans le tas où l’emploi des 
applications médicamenteuses paraît bon pour la lésion, doivent 
être ajustés exactement à la plaie ; la substance médicamenteuse 
sera mise tout autour du lieu blessé (des Plaies, $ 1 et S 40). 
Cette manière de s’en servir est conforme aux règles de l’art 
ét rénd beaucoup dé services. En effet, la vertu des substances 
mises autour parait utile à la plaie ; le linge la protège, et les, 
parties extériéutes à la plaie sont soulagées par le caiuplasme. 
Voilà donc l’usage qu’il en faut faire. 

43. (L'opportunité de l'emploi des choses et les propriétés des 
remèdes écrits appartiennent à une étude supérieure, c’est-à-dire 
dépassent celle qui se fait dans lofficine.) Quant aux temps 
opportuns pour l'emploi de chacun de ces moyens et à la ma- 
nière de s’instruire des propriétés des remèdes écrits, il n’en 
sera pas question, attendu que cette étude s’avance loin dans 
la pratique médicale et qu’elle appartient à celui qui a déjà 
fait dans l’art de grands progrès. 

4h. (Chirurgie militaire, c'est-à-dire celle qui regarde l'ex- 
traction des traits. Troupes étrangères soldées. Indication de 
livres où il est traité des plaies par armes de guerre.) À notre 
sujet se rattache la chirurgie concernant les blessures par armes 
de guerre quant à ce qui regarde l’extraction des traits. Dans 
les résidences en ville, il n’y a guère d'occasion de s’y exercer; 
car il est rare, dans toute la vie d’un homme, d’y voir des 


môtov vel &puéterv L. — 7 éotiv C.-éotiy om. vulg. — #pAdooetv legit 
Cornar. — * Je prends ôt dans le sens de ô.- nt CU, Zwing. in marg.- 
rhelw CU. — "intpstoy Zwing. in marg. — 1! orpatelnv Lind.-yrvouévnv 
C. — 12 nôdiv Mack. — 1 otpateïar Lind. «. 


230 DU MÉDECIN. 


Euu6aiver dë r& rouaÿra nhetoTdxg xaï Euveyéorara mepl rèc !Eevexdkc 
orparibc yiveoar. Tov pv oùv péAAovre yetpoupyeiv orparebear 
Get xal rapnrokoubmuevat otpatetpast emxoïc” oûre yhp &v ein 
Jeyyuvasmévos mpdc tabrnv rhv xpelav. *O à elvar oxei nepi radra 
rexvtxomepov, *elpnostar” tüv yap ÜTAUV ÉvOvTwv xai onueix TEo- 
plalar tégvns éatt nAeïotov mépoc xai The mpès Tabre espoupyinc 
robtou yao Ünaphavros, oùx &v napalimorro rpwoputius ?&yvonbeis 
Btuv pespoupytar LA TposnxôvTe * pLôvog À” àv 6 Tüv onuelwv Eu- 
metpos eixotuc. Émeyetpolin. Ilepl Ôù routéuv énévrwv ëv Étéporc 
yEycamuévov éctiv. 


ITevixac C.-£evixh otparià est la même chose que rù £evrxèv dans cette 
phrase d’Aristoph. : rù 3’ év Kopivôw Eevixdv oùy oroc toépers Plut., 173. 
C'est une troupe soldée de soldats étrangers. — ? elpñoôar vulg.-Lisez 
. elpñoetor.—ysipoupylac vulg.-yepoupyinc CU, Zwing., Mack. — 5 &yvo- 
nôelc (sic) C.-yepoupyéntar legunt Exempl. Regg. ap. Foes.- éxyspsin 
E, Frob., Zwing., Lind., Mack. 


DU MÉDECINe 224 


combats entre les citoyens et contre les ennemis ; au lieu que 
ces accidents sont très-fréquents et presque journaliers auprès 
des troupes étrangères qui se louent. Donc celui qui veut de- 
venir chirurgien doit s’enrôler et suivre ces troupes ; de la sorte 
il deviendra exercé dans cet office. Ce qui là-dessus parait 
ètre particulièrement du métier sera exposé; car bien con- 
naître les signes des armes restées dans le corps est une partie 
principale de l’art et de la chirurgie militaire. Avec cette in- 
struction on ne laissera jamais un bleisé sans reconnaitre 
quand il n’est pas opéré convenablement ; or, celui-là seul qui 
est habile dans les signes opérera bien. Il a été traité de tout 
cela dans d’autres ouvrages. 


FIN DU LIVRE DU MÉDECIN. 


a 


IIEPI EYZXHMOZYNHZ. 


ne mr à Du à ts D 


DE LA BIENSÉANCE. 


ARGUMENT. 


Appeler l'attention du médecin sur la manière dont jl doit 
se munir des choses nécessaires à l’exernice de son art et se 
comporter à l’égard des malades, afin qu’il obtienne une juste 
renommée parmi les hommes, tel est le but de cet écrit. 

L'établissement du médecin exigeait un éatrion ou boutique 
dans laquelle il avait des médicaments, des instruments, des 
machines et où il pratiquait une foule d'opérations plus ou 
moins importantes, C'était aussi là que commençait l'instruction 
des élèves. On leur enseignait tout le détail des pansements, 
des bandages, des machines et des opérations. 

Outre ce qui garnissait l’éatrion, le médecin avait un appa- 
reil portatif qui lui servait dans les voyages, et où les choses à 
son usage étaient placées dans un ordre commode. 

Le médecin était probablement aussi pharmacien, Du moins 
il avait chez lui les médicaments qui lui servaient dans sa pra- 
tique : topiques, potions, purgatifs, substances conservées ou 
qubstances fraîches. Les médicaments qui le comportaient 
étaient préparés selon la formule; d'ailleurs nous savons qu'il 
y avait des livres sur les médicaments et les formules. 

Si notre opuscule ne contenait que cela, il ne mériterait pas 
la réputation d’obscurité qui lui a été faite. Mais il commence par 
un long morceau dont les difficultés sont tout à fait désespérantes. 
Outre les incertitudes et les incorrections du texte, pour lequel 
les manuscrits ne fournissent que peu de lumières, la suite des 
idées est, par elle-même, obscuré et, du moins pour nous, 


ABGUMENT. 223 


mal cohérente, IL s’y agit de çe que vaut La sophie (sgia), cetie 
forme nouvelle que le savoir général prenait. parmi les Grecs, 
dont les adeptes les plus actifs avaient le nom de sophistes, 
et qui inquiétalt, par ses diseussions bruyantes £t dissolyantes, 
les vieilles mœurs et les vieilles opinions. 

1l y avait des sophies de toute espèce ; et, au fond, le mot 
était d’un sens fort peu précis. Notre auteur ne prétend pas 
recommander celles qui dissertent sur des choses sans utilité ; 
cependant, même alors, et pourvu qu'elles ne soient pas accom- 
pagnées de la honte morale et de la soif de l'argent, il leur 
trouve un mérite, c’est d'exercer l'esprit. Les sophies qui vivent 
de honte et de lucre séduisent, à la vérité, les jeunes gens ; 
mais les hommes mürs en rougissent, et les vieillards les ban- 

nissent des cités. Notre auteur décrit alors les gens de ces sortes 

de sophies comme des charlatans de place publique, attirant 
la foule et vêtus magnifiquement. Faut-il voir dà une allusion 
aux célèbres sophistes qui en ce temps occupaient la Grèce, 
ou seulement aux charfatans médicaux qui faisaient concur- 
rence aux médecins élevés régulièrement suivant a tradition ? 
Peut-être aux uns et aux autres. 

À ce tableau l’auteur oppose celui de la vraie sophie, où il 
dépeint le philosophe grave dans ses manières, orné des vertus 
morales et habile à bien dire. 

Il ÿ a deux manières de tomber dans la fausse sophie. 
La première est celle dont il vient d'être parlé, c'est-à-dire 
celle qui provient d'une dialectique mal employée, ou, poar 
mieux dire, d’une philosophie vicieuse ; c'était la philosophie 
des sophistes. La seconde est celle qui provient d’une étude 
insuffisante de la nature, étude dans laquelle on substitue à la 
réalité l'hypothèse ou l'opinion; autre manière non moins 
sûre de tomber dans le chärlatanisme. 

C’est pour cela qu’ importe de transporter la phosophie 
dans la médecine, et la médecine dans la philosophie : la phi- 
losophie dans la médecine, afin que celle-ci ne soit pas étrap- 
gère aux conceptions générales; la médecine dans la philo- 


224 LE LA BIENSÉANCE, 
sophie, afin que celle-ci ne soit pas étrangère aux conceptions 
réelles. C’est là la réunion des deux discours (hoyot) dont il est 
parlé $ 4. 

C'est après ce préambule que l’auteur s’occupe du médecin. 


BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS. 


2958 — E, 24h — F, 2441 — G, 2142 — H, 2140 — 1, 
24143 — J, 2148 — K, Cod. Serv. ap. Foes — L, 2332 —X, 
Imp. ap. Mack = P', Cod. Fevr. ap. Foes — Q', Codex Ve- 
netus Sancti Marci n° 269 = a*. 


ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES. 


Libelli Hippocratis præparatorii Jani Cornarii. Basil. 1543. 
— Zwinger. Hipp. viginti duo Commentarii. Basil., in-fol., 
4579.— Heurnius, Hippocratis Coi Prolegomena, etc., in-4°. 
Lugd. Bat. 4597, in-24, 1607, 2 vol. 1609.— Ergo medicus 
philosophus isotheos (Deo æqualis), Stephani Bachot (Seno- 
nensis, medici Parisini) Dissertatio. Parisiis, in-k°, 4646. — 
Andr. Mongaglia, in libro de aquæ usu in febribus. Florent., 
in-h°, 4700, — Epistola ad G. Ph. Gesnerum, de habitu 
medicinæ ad religionem secundum Hippocratem Ileot eôoyn- 
mocüvns., Auctore Georg. Matthiæ. Gottingæ, in-4°, 1139. — 


\ La collation de ce manuscrit m’a été communiquée par M. le docteur 
Daremberg, qui a parcouru les principales bibliothèques de l’Europe avec 
tant de fruit pour lui et aussi pour les autres. 


\ 


ARGUMENT. 225 


Tractatus de philosophia medici, sive ‘Irroxparous Kwou rspt 
edoynuocuvre, Hippocratis Coi liber de Honestate quem recen- 
suit, interpretatione latina notisque perpetuis et commentario 
illustravit, itemque prolegomena de statu antiquæ philosophiæ 
et medicinæ græcanicæ et cætera præmisit, et, ex communi- 
catione v. exp. Henr. Christiani Crugeri, med. d. et phys. 
Luneburg. adhuc inedita græca scholia et gnomas ms. biblio- 
thecæ reg. Paris. hujusque et edit. Ald. Venet., 1526, varie- 
tatem lectionis atque ipsius laudati viri animadversiones m 
eumdem librum adjunxit Georgius Matthiæ. Adjecta est com- 
mentatio [spi péous adôax sou, eodem aucture, Gottingæ, in-b°, 
1740. — Claudii Francisci Atthalin, professoris medici Bison- 
üni, dissertatio medica de requisitis in medico dotibus. Vesun- 
tione, in-8°, 29 pages, 4764.— ’Turpos prAdcopos ivobeos, hoc est 
Medicus philosophus deo æqualis ; effatum Hippocraticum com- 
mentatione academica illustratum a Samuel Detsy. Trajecti ad 
Viadrum, in-4°, 17717. — Traités hippocratiques. Préceptes, 
De la Bienséance. Traduction accompagnée d’une introduction, 
de commentaires et de notes par MM. Boyer, professeur, et 
Girbal, agrégé à la faculté de médecine de Montpellier. Mont- 
pellier, 1855. 


TUM,. 1X 45 


IIEPT EYZ2XHMOZYNEZ. 


4. Oùr adyws of rpo6aAAduevor Thv !'oonfnv rpoc rod etvet 
xenciunv, taurnv Fôn thv dv rü Blw. A yap moXal xpdç meptep— 
JhnY paivovrar yeyevnpévat* Aéro ëè, abrat at ? unôèv êç ypéoc rüv 
Rpèc à Gixhéyovrar” Anvôein à àv rourlu mépea *£c dxetvo, Gre En 
oùx &pyln, obE phv xaxin * Td yap cyokdbor xl dronxrov SEntéet 
dç xaxinv xal dpédxecbar * md à éypnyopos xal mpéc ti rhv Étavorav 
évretaxde *ÉperAxtoaté et tüv mpèc xaXhovhv Blou 7 cervévruv. "Et 
8è rouréwv Tic pnôëv ëc ypéos minrobcac GtahéEtac * yapiectéon Ykp 
3 rpôc Érepov *uév rt Êc Téyvnv memomuévn, téyvnv ÔÈ cv mpoc 
edoynposüvny xal G6Eav, 

2, Tlücat hp af puh puer’ aisypoxspôelne xoi dcpnuooûvn 12 xa= 
Aa, at ébods 16 ÉoUou revue doyéberar * #8 4XN el ÿe ph, LÀ 
rpùs évatinr énpeuréa. Néoi ve yäp aréoorwv Éurérrouciv* 


î Philostrate a donné une définition de cogia qui, bien que relativement 
très-moderne, convient ici : Zoplav nyoueôa xaiT& Touaüta pèv, olov puo- 
copñoat, xai elmeïv oÙv téyvn, nomrixñç Te &bacba, xa mouoinñc, xal 
yewperplas, “xai vh Aix, &etpovouiac, néon uù repirrn® copia dE xal Tù 
xoouñout otpateliav, xal Ett Ta rosaüta, larpixh näoa xal Éwypapla, vai 
rhaotixh, xaÙ &yaludétev elôn al xoïkor AiBos, xai xoïhoc oiônpos (De la 
Gymnastique, I, ed. Daremberg). On voit par là que cogla est toute science ou 
tout art qui tient au vrai ou au beau. — ? ô6ë a. — © undë P'.- èç om. vulg. 
— Cet ëç doit être ajouté, même sans mss; il se trouve plus bas, 1. 8 : pnôëv 
êç xpéos.-Toù dans Kühn, par une faute d'impression, — 4 êç éxeïvæ, À Ôtt 
(ôrn Zwing. in marg.) oùx &pyin (&pyein Ald., Frob., Zwing., Mack), oùBë 
(oëGeuin pro oùôè E, H in marg., Zwing. in marg.) pv xaxin vulg. -Tout 
ce préambule est fort obscur, à cause de l’altération du texte. Voici com- 
ment je le comprends en son ensemble : « La philosophie qui règle la vie 
est utile; mais beaucoup d'arts sont stériles; cependant on pourrait les 
tolérer, à cause qu’ils servent d’exercice à l'esprit et qu’ils ne le Jaïssent 
pas dans l’oisiveté. Mais il n’en est pas de même des arts honteux ; ceux-là 
sont, à bon droit, bannis des villes. » C’est d’après ce sens général que j'ai 
fait, comme j'ai pu, dans le manque de mss, les corrections. — % &ntéet 
ëéç xaxinv xai dpédretar vulg.- Je lis &péAxeoôar. —- Ôë ypnyopdc E.— 5 épeid. 
(per. PQ") ve (te om. PQ; &: EFHUKL, Zwing. in marg., Lind.) tv vulg. 
—Rahovav H, — 7 reuvévrov Eauroÿ (Ewuroÿ FGHIJQ") routéwv taç vulg. - 


DE LA BIENSÉANCE. 


mnt dead 


4. (Sagesse ou philosophie; son utilité générale.) Ce n'est 
pas sans raison qu'on présente la sagesse, du moins celle de la 
vie, comme utile à beaucoup d'égards. A la vérité, la plupart 
des sagesses paraissent appartenir aux curiosités ; je parle de 
ces sagesses sans utilité dans les choses dont elles dissertent; 
mais on en accepterait des parties sur ce motif que là où n’est 
pas l’oisiveté, n’est pas non plus le mal. La paresse et l’in- 
occupation tendent à dégénérer en mal; mais la pensée, éveillée 
et dressée vers un objet, amène avec soi quelqu’une des ten- 
dances vers la vie honorable. Je laisse de côté les dialectiques 
qui n'’aboutissent à aucune utilité; mais mieux venue est celle 
qui, faite en vue de quelque autre but, devient un art, je dis 
un art pour une vie honnête et digne de louange. 

2. (Fausse sagesse ou fausse philosophie. Ce passage a sans 
doute en vue les sophistes auxquels Socrate faisait de son côté 
une rude guerre.) Toutes les sagesses qui ne sont pas avec un 
lucre honteux et avec le déshonneur sont bonnes, quand il s’y 


le mets nn point après rervévrev ; et je lis EG Ôù pour £eutoÿ Où Éwvurob; 
corrections expliquées par le sens que je donne au passage dans la note 2, 
6 qap xai vulg. -Je lis ñ au lieu de ua. —? pévoor Zwing. in marg. 
tenoruévn EK, Zwing., Lind. - xexovnuévn Zwing. in merg. -«enompé- 
vav vulg. — # cv EFGHULP’.-riv om. vulg. — 1! müox yap à Lind.- 
adoynuoodiuns EK. = % xqueivouss pre xadat do: vulg.- La phrase est in 
complète; M. Dübner eônjecture zoo, œlç au lieu de wgxelvoros. C'est 
une conjecture de ce genre que le sens indique. Calvus, qui à mis pro- 
bandæ, y a-t-H été autorisé par une leçon de ses mas? — 1 &)À’ sl ve à 
mpèc évairtinv dnpeurol (Beoueucai J ; Onpeberer Zwing. in marg., Foes ie 
not,, Mack) vuig.-Pour faire coneorder cette phrase avec ce qui suit, je 
lis Onpeutéars et dès lors je suppose qu'un pà a disperu après le A de 
Fuig. Au reste je remarque que S$chneïder regarde évoarrin comme un not 
douteux. Les traducteurs mettent : Calvus, «sed si ad innoeentiam probi- 
tmemve non tendant, populares vilesve sive vulgares sunt ;» Cornarius, 
«quod si non innocenter fat, raptores sunt ;» Foes, «quod nisi extra eul- 
pau sit, publicatur. » — # aûœui elouv L. 


228 DE LA BIENSÉANCE, 


&xuatovres dà 1° ! évrpominv Îdpüirag Tidevcar Bërovtec * xpesÉürar 
dE Où mixpinv vouobecinv Tidevtar Gvaipearv Êx Tv TéEwv. Kat 
vap éyopnv épyakômevor, Toëror merà PBavaucine ératéovtec, xut Ev 
méhecv dvaxuxéovres of œûvot. “Ido dé ic *äv xal x” écbñros 
xal év rüoiv SAAnor reptypaoñor xAv yhp Éwaiv Énepnpavéws xexo- 
opnpévor, mouAd Lao peuxtéor xai iontéor voïot Oewevoraiv eloiv. 

8. 5Thv 8ù évavrinv yph Dôe cxoméav: otç où GbaxT} xaTasxeut, 
oÙOÈ mepuepyln * Ex ve yao mepi6oX ic xal +7 Év Tarn Ebcynmocuvns 
xal $ dpeheine, où npès mepepyinv meguxuine, 4 uäMov xpèc 
eddoGinv, 70 ve oûvvouv, xul Td ëv véi mpèc Émurodc Giuxsioôus, 
pc ve Thv nopelnv. Olo Exaorot ayfpart, voroüror” ? dôtéyuror, 
aneplepyor, mixpol mpèç Ts ouvavrriouns, 1° eüetot pc Thç Éxo- 
xpioims, yadkemol npèç Tac 1 dvrimcwoimç, mpôs Tùs jLouoTntas 
sÿaroyor xal éprintexot, 1 ebxpnror mods Étavtuc, mpèc Th 15 dva- 
gtaotaç ouyntixol, mpèç vus émostyioiac évéuunparixot xxt xapre- 
pixot, mode TOV xaupdv ebletor xal 1Anuuartixot, mpùç Tac Tpopac 
eüyonator xal abrapxesc, émomovnrixot pô xurpoë Thv brrouoviv, 
rdc Adyous !7 évuarobe müv ro bmoëeryOËv Éxpépovrec, ebexin ypw- 
pevor, yapere Ouaribémevor, ddEn TA êx Toutémv Ouoyupibopevor, à 
: SAnbeinv mpôc  rù Énode:yOèv drorepparibomevo. 


t’Evrporv Lind., Mack.-Cornarius paraît avoir lu lôtoraç. Matthiæ pro- 
pose de lire ëç 1ôpwtas. Mais la leçon de vulg. peut se comprendre. -tidov- 
tar (sic) J. — ? o5roe vulg. - Au lieu de oùtos, je lis oùtos; ce qui d’une 
part rend of aütoi de la fin de la phrase susceptible de construction, et 
d’autre part permet de donner à petà Bavauoinç le sens de avec stupidité, 
qu’on trouve dans les lexiques et qui semble le seul compatible avec le 
passage. — 3 Bavauoiorc J. -äneréovres E.-&natéovrecs P’. — ‘ àäv EHK, 
Matthiæ.— &v om. vulg.-év a.-èv om. vulg.-xohd vulg.-mov)d HJ, Ald.- 
qeuxtéov xai piontéov t. 0. éotiv EFGHJKa, Ald. — 5 roïç ë évavriow 
Xpnoôess * auoméetv GE xai ol L.-riv 8è (8 H) évavrinv xpetGdes onoméev 
où vulg.—rv GE évavrinv, éoræ)0a Atos Q.- Je lis yoù &ôes; xpù Dôs est, 
par l’iotacisme, la même chose que ypetwôe, et le o provient du o suivant 
de oxonéetv.— 4 &peheins EH.-&pehinç vulg.— 7 oüvvouv, néyiov, Beënxèc 
Scholia ap. Matthiæ, —* où te (ire Ls Év re Weigel ex conjectura) éxäoty 
ox. 7. Vulg.— Lisez olo Exaotos oyñpatt, rvosoüro:, d’après M. Dübner, dont 
la correction me paraît excellente, — * Coray, Heliod. 2, p. 235, après avoir 
dit que les anciens appelaient la joie âtéyvouw, ajoute : &E évavtiac ÔÈ Tôv 
cüvvouv ts Rai Rpùç Tà ceuvétepov éphubuouévoy &diéyuroy éxdecev ‘Ir 
Roxpétnc, Ümep oÙdets nu Tüv éEnynoauévoy Tù ‘Inronpérous ouvixe, — 


DE LA RIENSÉANCE. 229 


forme une méthode technique ; sinon, ce n’est pas sans raison 
qu’on les proscrit. Les jeunes gens s’y laissent séduire ; mais, 
devenus hommes, la honte, à cet aspect, leur fait monter la 
sueur au front; et, devenus vieux, ils font, dans leur amer- 
tume, des lois pour les bannir des cités. Car ce sont des gens 
qui rassemblent la foule, trompent non sans adresse et vont 
par les villes. On les reconnaît au vêtement et au reste de leur 
attirail; car, s’ils sont parés somptueusement, il faut d’autant 
plus que ceux qui les voient les haïssent et les fuient. 

3. (Peinture de la vraie sagesse ou philosophie.) La sagesse 
opposée, on la reconnaïitra à ces traits : point d’arrangement 
étudié, point d'affectation, un vêtement plein de bienséance et 
de simplicité, fait non pour le luxe, mais pour la bonne opi- 
nion, pour la gravité, pour un esprit qui se ramène en soi- 
même, et pour la marche. Tels ils sont dans l’apparence exté- 
rieure, tels ils sont en réalité : sérieux, sans recherche, sévères 
dans les rencontres, dispos aux réponses, difficiles dans les 
contradictions, pénétrants et parleurs dans les concordances, 
modérés envers tous, silencieux dans les troubles, résolus et 
fermes pour garder le silence, bien disposés pour Popportu- 
nité et la saisissant ; sachant user de la nourriture avec fruga- 
lité; patients à attendre l’occasion ; produisant, autant qu’il est 
possible, par des discours, tout ce qui a été démontré ; usant 
du bien-dire ; gracieux par disposition ; fortifiés par la bonne 
réputation qui en résulte; tournant, dans ce qui est démontré, 
le regard vers la vérité. 


10 gü0etor, eüxokot Scholia ap. Matthiæ. — !! Rien de plus incertain que le 
sens de &vrirntwotc ici. Cornarius le rend par adversus resistentes; Foes 
met adversus altercantes. On n’a pas d’autre exemple que ce passage même 
pour appuyer le sens qu’on donne à évrintwots. Mais ce qui me paraît le 
justifier, c’est qu'évrirntootc est ici opposé à éuoôtnç. — ebxpirot EL.— 
5 &vactnorac I.— 15 Anupatixot, ëmf6odo:, ppévmot Scholia ap. Matthiæ.— 
5 Orouvnpatixoi L.-ünouevntixoi a. — 6 mpèç xaipôv (xaipoù L) xpèc üro- 
movav vulg.- Il faut sans doute lire xaipoÿ tiv brogovnv.— !7 &vuoroÿs a. 
-&vuotoi vulg.-zpùs pro näv K.— !8 toûro Ge:y0ëv L. - amorekmatitémevot 
vulg.- érmoroïuaritéuevor K.-àärotekuatioüfvar a.-@norepuatitépevor Coray 
ad Plut. Rom., p. 369.-Coray explique dans sa note ce mot par &no6}énovTec 


830 DR LA RIXNSÉANCE. 


Le, *'Hyepovtxwtatov pv oùv rourétev érrévresv rbiv mode: prévu 
h QUorc” xal yap OÙ Ev céyvatoiv, Av pod mÜtloior vobre, 3 
révrtov voutéov *rerôpeuvtat tüv mpoepnévav. ASlEaxro jp 
td xpéoc Ev ve +7 copln at Év +7 réyvn * * npéode niv À H8xY0%, 
Fdc red dpyhv Anbelv ñ pÜore xurepfôn xal xéyurar, 6 À SE copin 
êg td elôfout v& Gr” aürénc re pÜoros torebueve. Kai yàp èv due 
oréporor rotor Adyoust todo! xparnôévrec oËau © cuvauporéporcrv 
Éxpñsavro voïot * rofyuaoy de BeiEt * % mhv oùv rie adréuv êE- 
etdn te pds dAnbelnv rüiv dv fhoer cbepévev, obdauT rù rpdce où 
cv aûréotor yuwpoer. Ebploxovrar yoùv obror # æuparhnoinv 1? 65èv 
Exelvotot rexopeuuévot. Atétep droyuuvoümevor thv néoav duprév- 
vovtor Xaxinv xal druninv. Kaïbv yüap Ex Toù Gba bévroc Épyou 
A6yos” nüv yhp 70 momôèv reyvixioe Ex Adyou dvnvéy On" Td SE Énôkv 
reyvixéie, A mombév 8à, # uedéou arépvau Seixrexdv Éyevôn * rd 
yho oleoôar pèv, mh rpfooew 8, duabine xal dreyvlne 'onuetôv 
Éotiv * olnous y4p pékora Év IntouwxA airénv pév voïor 11 xeypnué- 


! Kupératov, &pytxwtaroy Schol. ap. Matthiæ.-oüv om. L.-téyvnoiv 
H, Lind.-rpooñv ÉFGHJa, Ald., Frob., Zwing. — ? rposxopebovre 
valg. - rpoonogebwvear Frob., Zwing., Mack. - mporopebovrat Lind, - 
rpoorépeuvrat I.-mpounépeuvrat J,-xenépeuvra ÉHKa. — 5 Év &s oopiy 
vulg.—Ev re 1ÿ ooœin Lind.-La correction de Lind. est bonne. — ‘ xpoc- 
Veuévn 8100x07 (G18ax0%ç L) vulg.- Au lieu de ces mots, qui ne paraissent 
pas intelligibles, je lis #p600e iv à B6ay0ÿ ; et je mets avant ces mots un 
point qui n’y était pas. — 5 elç (èç RJ) rè &pyñv Aabetv * À Ôè quo vulg.- 
J'ôte la particule ôè et simultanément le point qui dans vulg. est après 
64x07. — © rh 0 cogin vulg.-La marche de la phrase demande À 8è oo= 
qin. — ? voïot EFGHIJKL. - roïor om. vulg. — * av àypotépounv vulg.- 
ouvauœotéporoiv L. — 9% rpfyu. a.-npäyu. vulg.-Evôekv pro ëç Getgiv 
EHUKLP'Q, Zwing. in marg.— 1° ërèv, énnvixa Schol. ap. Matthiæ. -ë£e- 
rébn ve (éësrétntat EUK) (t pro re Cod. Vinar., Lind.) vulg.-eüpioxovtec 
Kütin par une faute d'impression, — 1! ÂAnté xup. addunt où L, Cornar., 
Zwing. in marg. -La négation devra être acceptée où omise, suivant que 
l’on prendra éxetvorst dans le sens des gens sans charlatanisme ou dans 
celui des gens à chatlatanisme. -ôpolav Schol. ap. Matthiæ, — ” In marg. 
xai oïuov H.-otuov a. — 13 xaXdç L. — 1ue0.... mpfocev om. FG. — 
15 rapdoraotç Schol. ap. Matthiæ. — 1 Post y&p addunt xoi E (H, al. manu) 
K, Zwing. in marg.-aitin Ald. — 17 xzxrnpévoraiv Coray, Mus. Oxon. 
Consp., p. 4; voy. Ispt Mvevuétwv initio.-On y lit en effet : Eloi vives 
rüv TEXVÉWV, at totor èv xextnLévoratv eloiv éninovor, rotor ÔÈ xpeouévor- 
div dvhiotun. Avèc cèt exemple, on est bien tenté de suivre l'âutorité, déjà 


DR LA BIENSÉANCE. | 231 


L, (Passage obscur, mais qui peut, je crois, se résumer ainsi : 
En toute sagesse, en tout art, il y a la nature et l'opinion, ou, si 
vous voulez, la réalité et l'hypothèse. La nature, la réalité ont 
le premier rang} la sagesse n'est faite que pour connaftre le 
réalité, la nature. Ceux qui n'ont qu'une partie, c’est--dire 
Popirion, l'hypothèse, n'abouttssent pas, «t dés lors sont rejetés 
vers le côté du charlatanisme, de la tromperie et du gain hon- 
teur. Mais ceux chez qut l'intelligence.est homogène; c'est-à-dire 
chez qui existe le juste rapport entre la réalité et l'opinion, sont 
dans la bonne voie.) En tout ce qui vient d’être dit, c’est la nd- 
ture qui tient le premier rang ; car ceux qui sont dans les arts, 
si la nature est avec eux, cheminent en tout cela. Savoir user 
dns la sagesse et dans l'art, ne s’enseighe pas. Avant qu’il y 
ait enseignement, la nature a sa pente et son inclination à 
donner le branle; et la sagesse, à connaître les choses faites par 
la nâture elle-même. ‘Beaucoup, vaincus dans les deux discours 
(la théorie et l'opinion), n’ont, en aucune façon, usé des deux 
choses (la nature et la pratique) pour la démonstration ; quad 


Ü . Û 


si grande, de Cofay et de lire, ici aussi, xextnpévororv. Mais ce qui m’à 

fait hésiter, c’est cette glose d’un manuscrit du Vatican (fonds Urbinas, 

n° 68, f° A1) sur le passage même qui nous oceupe : To xeypnuévote à 

“Irroxpétne dni tots Éyovorv v Éautoïc et Émipéper, Douvel Êkeye xexmmuée 
vorç® Tà oleoôar yép pnar Tèv latpèv, xai éya ppovetv, xai Éxaipeafou, Gti 
oide và Thç larpixc els Axpov, où pévov Toûtw karnyopiav, &AXà xai BXe- 
Opov Eripépet Tofc récyoudr, xoÙ xowpévors toûre Ge larpÿ” À yap onow 

oùx ES npértew à der, auablac xal dreyvine onuelov ruyyévov' oûte yàp 

Boudhv, où axébiv, oùy brouovhvy olbev Bow, Bt v Ta xadd RüvrA avÜOV- 
tat® GiônEp 6 TAv olnotv Éytwv oÙP” Éaurdy, or’ &Xov xaldv Épyéoaotat 

Büvatai. (Daremberg, Notices et extraits des manuscrits médicaux des 

principales bibliothèques, p. 208.) L'auteur de la glose a fort bien saisi le 

sens, qui est en effet celui que veut Coray, mais il n’a pas cru que Ja leçon fût 

suspecte, Non-seulement il l'avait dans le texte qui était sous ses yeux, 

mais encore i] l’interprétait comme bonne. Il me semble même que la glose 

est rédigée de manière à faire croire qu'elle a été tirée de quelque corh- 

mentaire dont le livre Ilepè edoynuooüvnc avait été l’objet. Quoi qu’il en 

soit de cette conjecture, xexpngévos dans le sens de qui a est attesté par 

cette glose; et en effet Buttmann, dans sa liste des verbes irréguliers, dit 

que ce parfait à forme passive a la signification de : se servir toujours de, 

et, par conséquent, avoir. 


232 DE LA BIENSÉANCE, 


voratv, SAebpov Ôè voir peomevototv Émepépet” xat yap Av Éœurobs 
êv Àdyourt relcuvtsc oinOüsaiv eidéver Épyov rd éx uLabotoc, xa0drep 
lypuoèc pabdoc êv mupt xpuhelc rosobrous aûrobc anéôetkev. Kairot ye 
roiaurn À points * éxepmydpnroc. TA oûveois époyevis cr, 
où Td népac éfawgs yrüetc” rüv d 6 ypôvos Thv Téxynv ? edodée 
xaréornoev, À mroïioiv Ês TV TapanAnoinv olov éprirrpouee TÈç 
dpopuds. Ônhous éroinos. 

5. At 5 5et dvahau6ävovre Toutéwy tüiv mpostpnévev Éxaata, 
uesdyev rhv copénv à Thv incptxhv xai rhv inrpexhv êç Thv aapiny. 
’Intoùc yap ‘puosopos iadôeoc * Toù mo) yé&p Gtapopà ét rà Étepa' 
xt 8 yàp Eve ra pd copinv év intpuxh-navra, éochapyupin, ivrport, 
épuboinats, xatuoroh.. tu, xploic, fouyin, * éxavinorc, xabapto- 
F6, prouodoyin, slônats véiv mpèc Riou yonotuv xai dvayxalw, 


‘TTupods (sic) J. — 2 érapnyéontoy (arapnyopnros E) els oûüveorv ôuo- 
véveoiv (ôpoyevéoiv HJ, Ald., Foes in not.) &ç (addit &’ Zwing. in marg.) 
Eottv e50Ù, To népac édnlwoe (épñvuae a) yv@ous” tv à’ 6 (6aa pro 6 L) 
xp6vos xai rhv Téyynv vulg. - Ce passage est inintelligible et certainement 
aktéré. Calvus : « Quamobrem talis copia his, qui ad prudentiam perittamye 
hujus artis tendunt, spernenda est : nam rectum iter cognitio demonstrat; 
tempus autem barum rerum artem facilem reddit. » Cornar. : « Quanquam 
talis prædictio nihil commovet ad prudentiam eos, qui sunt ejusdem ge- 
neris; quod autem rectus sit finis, cognitio manifestum facit; tempus porro 
etiam artem facilem ac perviam facit, » Zwing. : « Neque vero alicujus est 
usus ad intelligentiar cognatæ naturæ, cum, quam vera sit cogaitio, ipse 
, finis indicet; aliorum e diverso artem et tempus ipsam facilem ac perviam 
facit. » Foes : « Quanquam ejusmodi prædictio jis qui cognatam babent na- 
turam, ad intelligentiam nullius est solatii, quod finis quam rectus sit 
cognitio indicet; at horum arti tempus expeditam viam constituit, » La 
seule lumière, fort incertaine d’ailleurs, j'en couviens, que j’aie vue daps 
cette phrase, est une opposition entre eÿBù et ypôvos; de plus, un certain 
rapport entre cette phrase et la dernière du traité où il est dit: « Ceux 
d’entre eux qui ont ainsi cheminé sont en renom auprès de leurs pères et 
de leurs enfants; et, si quelques-uns n’ont pas beaucoup de science, les 
choses mêmes leur apprennent à savoir. » La présence de rüv à’ avait porté 
Matthiæ de son côté à conjecturer qu’il fallait ajouter tüv pèv Gevant dc 
Éotiv. Îl propose en outre, au lieu de &rapnyépnrov de vulg., de lire &a- 
paxwpntov; ce qui signifierait qu'un tel pronostic ne peut être saisi par 
les pseudo-médecins dont l'intelligence est comme l’auteur l’a décrite un 
peu plus haut. J'ai tâché, en touchant le moins possible au texte, de re- 
trouver une construction et, par la construction, un sens. — % etwôex Ald. 
— evaûéa EHJKP/('a, Zwing. in marg.-Ceci est la même pensée que celle 


DE LA BIENSÉANCE. 233 


donc quelqu'un d'eux examine, auprès de la vérité, quelque 
point mis en discussion, rien de ce qui est de la nature ne pro- 
cède pour eux ; il se trouve donc que ces gens suivent une 
route semblable à celle des autres charlatans ; aussi, dépouillés, 
ils revétent toute méchanceté et toute honte. La théorie qui 
vient d’une œuvre enseignée est une belle chose ; tout ce qui 
a été fait sdivant l’art a été produit par la théorie ; mais ce qui 
est dit et non fait suivant l’art est l’indice d’une méthode que 
l’art ne dirige pas. S'imaginer, mais ne pas mettre en pra- 
tique, signifie défaut de connaissance et d'art; et s’imaginer 
est ce qui en médecine cause surtout le blâme aux gens qui 
imaginent et la perte à ceux qui se servent d’eux; car, si, se 
persuadant par la parole, ils s’imaginent savoir l’œuvre qui 
procède de la science, ils sont comme l’or faux dont le feu fait 
voir la qualité. Un tel pronostic est inexorable. Chez ceux où 
l'intelligence est homogène, immédiatement la connaissance a 
manifesté le but; et pour les autres le temps a mis l’art en 
bonne voie, ou a signalé les procédés à ceux qui prennent le 
même chemin. | 

5. (A faut transporter la philosophie dans la médecine, et la 
médecine dans la philosophie.) Aussi faut-il, reprenant chacun 
des points susdits, transporter la philosophie dans la médecine, 
et la médecine dans la philosophie. Le médecin philosophe est 
égal aux dieux. Il n’y a guère de différence entre la philoso- 
phie et la médecine ; tout ce qui est de la première se trouve 
dans la seconde : désintéressement, réserve, pudeur, modestie 
du vêtement, opinion, jugement, tranquillité, fermeté dans les 


qui est exprimée à la fin du traité : Kfv riveç aütéwv uà zoX1à yivooxw- 
tv, ÜT' aÜtTéOV TOV renyuäteov àc oûvEouv xabiotavtar. — { xat pro À 
Zwing. in marg. — 5 6» pro ëet EGHJKa, Ald. — 8 g168eoç pro et6sogoc 
J.—dxoue voûro où x2éoçs etlocéquv * Beüv yap Goneïc .xai Tuyyévers in 
marg, J. — ? où L, Zwing. in marg., Foes in not., Lind. #05 om. vulg. — 
$ yàp EFGHJKa, Ald., Frob., Zwing, in marg., Matthiæ.— yàp om. vulg.— 
Sénavrnous, qui est si obscur, ne peut guère être expliqué que par &vri- 
Âebiç npôdc Tù éravrwueve, qui se trouve p. 238, dernière ligne. — !° Biou 
Ga, Ald., Zwing. in marg.-Biov vulg. 


234 DE LA BIENSÉANCE. 


1'dxabapoinc dreurdAnoc, dBercBausovtn, Érepoyh Oelx. "Exouor 
yèo à Éxovot rpèc dxokaafnv, xpdce Bavauoinv, mods dnAnotinv, rpèe 
hribupinv, node dpaipeau, rpèc * dvarbelnv, Aben yhp ? À yvisorc 
. Tüv mpostévruy Xal yphotc tbv mpbe ouknv, *at de xal Exolec Tà 
mods Téxva, rpèc yphuare. T'aûrn pv oùv Érixotvevds copln Tic, 
re xal raûra "ed nheïora 6 Inrpdc Éyer. 

6.-Kai yap péhora À mepl Oediv efônore © 2v véto adrh éurhe- 
save dv yèp roïauv SAlorot néleor al Év cuurromaotv ebploxetut 
à no mpde Bev évelpuc xemuévn À intprxf. Of à IntooÙ Oeoïot 
rapaxeyophxaoty * où yRp Eve meprtcbv Év adrén To Guvaorevov. Kai 
ya obtos moAAX Tplv perayerplovror, moXÀ SE xal xexparnirar aÿ- 
téoucr 80 Ewuréuv. À GE xarandsovextet vüv © inrpixh, Évreüdev 
mapétes. "Eocr yap 686 mic Ev copln DBe xal œûréouaiv Exelvotatv* 
bre 8° oùx olovrar, épodoyéoudr °3È th mept ouate rapayevo- 
eva, à Oh Biè rdonce arc renôpeutat, eracynuaribomeva À ue- 
ramoroûpeva, À ÔE perk yerpoupylnc iomeva, & ÔÈ Bondoëueve, Oepa- 


1 KaBapatwv (xabapoine EHJKLa, Zwing. in marg.), &reurôAnotc vulg.- 
Phrase difficile, à cause surtout de &reuréAnowx. Matthiæ a proposé, au 
lieu de ce mot, éroëñunats év mokéoi; ce qui n’est pas satisfaisant, Il me 
semble que xabapoinc, mot qui n’est pas grec, conduit à &xabæpoinc, que 
dès lors on joint à &xeuxéknoic. Foes avait conjecturé &xabapotwv. ’Arep- 
rokéw veut dire vendre et, par extension, abandonner; de jà le sens que 

‘j'ai donné à &meunôAnois. — ? Post &v. addit éviôetv vulg.-évibetv, qui ne 
se trouve pas dans les lexiques et qui d’ailleurs est tout à fait inintelligible 
ici, me paraît provenir d’une répétition indue de àvardeinv; &vaideinv et 
évuôetv ont, par l’iotacisme, beaucoup de ressemblance. — ? à E, Zwing. 
in marg., Lind., Matthiæ.-# om. vulg.-rà npociévrx signifie le revenu, la 
fortune; et, comme on voit dans la même phrase fonuata, on ne peut 
guère s'empêcher de donner ce sens à tüv zpooiévrwv dans notre pas- 
sage. — % xai wç (addunt xai EFGHJKLa) ôxoiwc (ôuoiws pro ëx. L\ (xai 
&ç por Üxwç mss. Regg. ap. Foes in not.) te (ra pro ve J) xpèc vulg. — 
5 Ante +4 addunt soi E (H, al. manu) K. «— ® za pro ëv K. -adta J.-aûrñ 
vulg. - aûroù vel adtÿ conjicit Foes in not. -La lecon aûrn avait été con- 
jecturée par Car. Ph. Gesner dans sa dissertation De divino. Hipp. S 4, 
not. d.—? pà pro gèv J.-xpécnrar K.-—xexpérmnvtat În marg. H.— 5 om. 
HK.- rapéber* re (ris Ald.) yap 6806 rh év oopln Dôe* ul yap aûréoatv 
(aûtéetoiv sie Ald.) éxelvoraiv vulg. Ce texte est manifestement altéré. 
Calvus : « Quædam enim ejus via et pars in sapientia versatur, hoc modo : 
cum omnes in medicis inesse et esse fatentur hæt, corporum cognitionem..….» 
Cornar. : « Quæ enim via ipsius sit in sapientia, hactenus dictum est; nam 


_ DE LA BIENSÉANCE. . 25% 


rencontres, propreté, manière sentencieuse, connaissance de 
ce qui est utile et nécessaire dans la vie, rejet de l’impureté, 
affranchissement" de la superstition, précellence divine. Ce 
qu’on a, on l’a contre l’intempérance, la bassesse, la capidité, 
la concupiscence, la rapine, l’impudeur, Là est la connais- 
sance des revenus qu’on possède et l’usage des choses d’affec 
tion ; là est le mode de se comporter envers ses enfants et aveo 
sa fortune. A cela participe une certaine philosophie; et le 
médecin a la plus grande partie de tout cela. 

6. (Læ médecine est pleine de révérence à l'égard des dieux, 
devant qui elle s'incline. En effet, il y a dans les maladies beau- 
coup de choses et beaucoup de cas qui guérissent spontanément 
et qui sont dés lors attribuables à la puissance supérieure. Puis, 
par un passage d'idées implicites, l'auteur indique que les phé- 
nomèrtes qui surviennent dans le corps par le fait du traitement 
sont la manifestation de l'ordre naturel qui est dans les choses, 
et l'assise sur laquelle la médecine repose.) C’est surtout la no- 
tion méme des dieux qui s’enlace dans l'esprit, Pour l’ensemble 
des mäladies et des symptômes, la médecine est, dans la plu- 
part des cas, pleine de révérence à l'égard des dieux. Devant 
les dieux les médecins s’inclinent ; car la médecine n’a pas une 
puissance qui surabonde. Les faux médecins font mainte entre- 
prise ; et maint cas guérit spontanément et de soi entre leurs 
mains. De là vient la force qui est présentement en la méde- 
cine, Car, même pour ces gens, il est, de cette façon, une cer- 
taine route dans la sagesse. Ils ne le pensent pas; mais témoi- 
gnagé en est rendu par ce qui, se passant dahs les corps, fait 
la voie générale de la médecine, à savoir changement dans 
la forme ou dans l’action, et guérisons soit par la chirurgie 


et illis ipsis hoc modo se res habet. » Foes : « Nam et via ejus quædani 
secundum sapientlam se habet hoc modo; etenim iilis ipsis....» Je lis : 
Éoti”yap 6666 rie êv copln &Be xai aûréoraiv éxelvororv. Le second yàp, 
qui gêne tellement le sens, me paraît né de la répétition de celui qui pré- 
cède. — ? &ôe vulg.-Lisez 86, -mupayivéueva EHK.-oûréns Zwing., Mack. 
—xepoupylois (sic) J. 


236 DE LA BIENSÉANCE. 
revépeve À Gtuiromeva. To 8 xepalutwdésrarov Éotw 1! Eç vhv 


toutéwv Eelônotv. 

7. *Ovrwv oùv toioutéwv Tüv TpoEtpnuÉvuY ÉravTwV, Yph Tv 
intodv Éystv rivé rparehiny rapaxemaévnv" To Yap aücrnpov Êva- 
mpbourov xal voïarv Üyialvousr xal voice voséouiv. Pipes ô ôè xp} 
éwurèv &rt päliora, A ToXdd 2 puivovra TOY TO COMATOS LEPÉRV, 
pnÔè mo Assynveuduevor voïorv idubrnaiv, SX Tévayxaia* 3 vo- 
péter ykp Tudrd Bin elvar &ç xpéxAnoiv Osparninc. oéeiv Sè xdpra 
penôèv reprépyws aûrétv, und * para pavracinc” cxépôu dè Tara 
rävra, 8xwç © 5 cot rpoxarmpriqueva ëç Tv emopinv, dc déot * ei 
dE ph, ént roù ypéouc  énopin énônc. 

8. Mekeräv di xp v intpix Tabre ueta muonç. xaraoroïñ, 
rap} Ynhagine, xat Téyypiotos, xai © Épraravrotes, TpÔç TV Eù- 
puôpinv rüv yetpéuv, nepl riAudrov, rapt onAnvüv, mepi émÔsomur, 
mepi TO x XUTUGTAOLOG, TEPI PUpAxWV, Éç Tpauuata xat pad 
mexd, xal rouréwv ©rù mpdc rù yéve, Îv’ À ao tpoxurnpricuéva 
Bpyava Te xal unyavat xal aiônpos xal Tà En" À Ykp êv 
routéouotv émopin dunyavin xal BAaôn éotiv. "Eotw GE oo Étépn 
1 æapékodos À Auvoréon moùc Tac ‘'anoënpiac À OX yeipéwv” À À 


1 Ets vulg.-—c HJ.-voroutéwv vulg.-rouréwy HJK, Ald., Frob. — ? oai- 
vovtar Elja, Ald.-oaiveovrar H.-)ecynuoveuéuevov EFGHIJK.-cyônuo- 
vevôuevoy à.- àüokecyoüvræ in marg. L.-tävorotaiv J. — 5 vouiter yäp 
Toÿto fin eivar &: mpooxAnaiv (rpéxAnoiwv Zwing. in marg., Codd. Regg. 
ap. Chart. ; xpéxkcoiv Heurn. in marg.; rapéxAnaiv Codd. Regg. ap. Foes 
in not.) 6eponntnc vulg. - Calvus : « Nam boc quoddam ad medicinam illi- 
cium esse putant. » Corn. : « Hoc enim violentia esse consuevit ad cura- 
tionis provocationem. » Foes : « Hoc enim vis quædam ad eliciendam cura- 
tionem esse solet. » Ces traductions supposent vouééouor ou vouitetat: 
celle de Calvus omet fin. D’abord il me paraît que xpôxnoiv doit être 
préféré à xpôoxAnsiv, me fondant sur ce passage de l’Usage des Liquides, 
G 2: « Aux voüro rai yovñ amd voù Bepuou hd6vat xai npoxAñatec, &xd 
TOÙ Yuypoë &Aynèoves xai &norpébuec.» Quant au reste, on peut lire, ou 
.vopitetar yàap Toûro fin. ou vouitev yap TwûTd Bin... Je préfère cette 
dernière façon.— 4 xatx oavrasinv L. —5 ñot (sic) pro % cot J. -rpocxa- 
enpriouéva J.—2êç HJ.-eic vulg.-xpéwc Ald.— % énopin &ei. uehetäv vulg.- 
&nopin aie (&e EL, Lind.) 3 (det EHIJLa) uexergv EFGHULa, Ald., 
Zwing. in marg., Mack. Au lieu de &ei ôn ou ôet, je lis änôñç. — ? Syxpñ- 
106 FGLJK, Ald. - éyypibuoc (sic) H. — 5 éÿxarankñaroc K.- ÉyxataxAUoLoc 
L.-celuécov FGHUP’. — ® rà EFGHUK, Ald., Frob.-và om. vulg. — 


DE LA BIENSÉANCE. 237 


soit par les secours de la thérapeutique ou du régime. Que 
le principal soit pour vous la connaissance de toutes ces 
choses. . 

7. (Remarques sur la conduite que doit tenir le médecin.) Ce 
qui vient d’être dit étant ainsi, il faut que le médecin ait à son 
service une certaine urbanité; car la rudesse repousse et les 
gens en santé et les gens malades. Il s’observera diligemment, 
de manière à ne découvrir que peu de parties de son corps et 
à ne pas disserter beaucoup avec les personnes étrangères à 
l'art, mais leur disant le nécessaire ; il pensera qu'agir autre- 
ment est l'équivalent, d’une provocation au traitement. Il ne 
fera rien qui soit entaché de recherche ou d’ostentation. Que 
toutes ces choses aient été bien considérées, afin qu’elles soient 
prêtes d’avance pour le service, comme il convient ; autrement, 
le manque dans le besoin est une disgrâce. 

8. (Recommandations au sujet du palper, des affusions, de la 
charpie, des préparations pour les plaies, des machines, des in- 
struments, en un mot de tout ce qui doit se trouver ou se faire 
dans l'iatrion. Il faut aussi avoir un appareil portatif pour les 
voyages.) Il faut, en médecine, avoir diligence, avec toute re- 
tenue, pour le palper, les onctions, les affusions, la conduite 
élégante des mains, la charpie, les compresses, les liens, les” 
choses de la constitution atmosphérique, les remèdes évacuants, 
ce qui regarde les plaies, les préparations ophthalmiques ; en 
tout cela il faut des arrangements par genre, afin d’avoir prêts 
d'avance les instruments, les machines, le fer et le reste; car 
le manque en ces choses est impuissance et dommage. Vous 
aurez pour les voyages un autre appareil plus simple et por- 
tatif; le plus commode est celui qui est méthodiquement dis- 


W otô. 6 éEnc (ôkeïc, forte ôëds L:; ôëEde Lind.) vulg.-Il me semble que la 
restitution la plus simple est : xai Tà étñs. -éotiv om. a. — !! æapékoGoc ne 
se trouve dans les dictionnaires qu'avec le sens d’issue accessoire; mais 
tous les traducteurs le traduisent par appareil, trousse, et avec raison 
certainement, — % émênpiuc vulg.-&roënuias Cornar., Foes in not., 
Eind. 


838 | _ DE LA BIENSÉANCE. 
lebpepesrarn Did pelédwv” où yap olôv ve lépyeoôar mévrx vèv 
invoov. | 
9. *Ectw dé * ao eduynudveuta papuaxé ve xal uvduces dxhaï 
xat dvauyeypamuivar, elnep px éorlv év vo xul Tù nepl vousuv 
iiaros, xal of *rouréwv raômor, *xal Écayüc xat dv ponov nepl 
Éxdetuv Éyovorv - abrn yap 5 À dpxh Êv intoux at péox xal védoc, 

10. SIpoxaragucudalm dé çot xal pahayuaruv yivea mpèc Tac 
éxdotuv Lonouac, Troriuara téavesv Juvépsve dE dvaypaprc éoxeue 
guiva mpoc Tà yévex, Moonvauaoôw 6è xal Tà mpès *papuaxiny 
Léc 546 xa0hpc1ac], siinupéve And vémuv vév xafnaovrev, Égeya- 
quéva el Ôv °det rpôrov, rpùç T4 yéves nal Tù peyébsa Êc madame 
papehsrmpéve, Ta OÙ mpccpura Ümo Tèv xatpov, xul céÂx xar 
A9yoy, | 

41, "Env 36 Mégine mpdc Tov voséovra, rouréev go éxnpriapér 
vuv, Îva un'éropñc, ebbéteos Éyuv Éxuota mods +ù nomsopevor, 
HToft yiwwoxwv, à yon nouetv * xplv écehdeiv” moXÀË yap oùdè eud- 
oyiauoë, AG Bondelne deïrus Tüv payuatuv. ILsodiasréMesôm 
où ph rù éxGroduevov êx the éumerpine - Évdo£ov yap na edpabéc, 

12. “Ev dt 1° 5 sisode papwñatar xui nadéäpne, xal xaraoroÂñs, 
| mepretodñic, évaxumwstoc, Bpaxuhoyine, érapexromouncins, xpoc- 
sôpine, érpehsine, dyrihéttos æpèc cù “7 Émavrmuva, pds où 


1 Edobeveotétrn EFGHIKL, Zwing. in marg.-sdoreveotéen J. - Matthiæ 
dit ici : « Metbodi dicuntur hoc loco compendis quædam rei medicamen+ 
. tariæ, cum necessariis instrumentis, sive ad pharmaceuticam siye ad chi- 
rurgicam, sive ad diæteticam partem pertineant ; ejusdem generis sunt 
quorumdam Methodi practieæ, Euporista, ete. » — ? oo névta eûuv. J.-re 
om. K', — 5 rosouréuv vulg.-vouréov 1LQ’, Zwing. in marg. — ‘ gai a. 
xai Om. vulg. — *ñ om. vulg.-L’article est nécessaire, -uéon H. — 
8 xpoor.... IJL. — ? Des critiques ont voulu lire rotfuaté T’ âvüerv Ouva- 
eva. Mais on n'est pas autorisé à changer téuvetv, qui, en définitive, donne 
un sens. — *papuaxeinv EH, Zwing.-J’ai mis éç t. x. entre crochets, ju- 
geant que c’est une glose de rpè; papuaxiny, glose qui a passé dans le 
texte.— ? 6 vulg.-6et Zwing., Lind.-uyeherngéve (sie) K.-ànd où xaupoÿ 
conjicit Weigel. — 1° écias a. — 1! 1oûs BE yu. vulg.- Pour que ia phrase 
sit sa consiruetion, j] faut ou supprimer Ôè, ou le prendre dans le sens 
de Ôn.-8 tt xpù Le — ‘? spiv à KFGHIL, Ald. — # sposû... HI. - 
° obv om. L <= 1 5 EFGHUK, AId., Zwiag. -où om, vulg. — © énexuptée 
ceux vulg.-ävaxvpuooroc H. - àvaxpioew; quædam exemplaria ap. Foes in 


DE LA BIENSÉANCS. 239 


posé ; car il n’est pas possible que le médecin ait la revue de 
toute chose. 

9. (Mettre dans sa mémoire les médicaments, les formules et 
les modes des maladies.) Ayez bien dans la mémoire les médica- 
ments et les qualités simples et mises par écrit, si déjà sont dans 
l'esprit les notions sur le traitement des maladies, leurs modes, 
là multiplicité de ces modes et leurs variétés en chaque cas. 
Car c’est là, en médecine, le commencement, le milieu et 
la fin. | 

40. (Le médecin était aussi pharmacien. Conseils sur cette 
pharmacie.) Ayez prêts à l’avance les différents topiques émol- 
lients pour l’usage en chaque circonstance, et les breuvages in- 
cisifs, préparés suivant la formule, selon les genres. Ayez aussi 
en provision les substances purgatives, prises dans les localités 
les meilleures, préparées suivant le mode qui convient, dispo- 
sées selon les genres et les grosseurs, et traitées pour être con- 
servées , puis les substances fraîches préparées au moment 
même, et le reste à l'avenant, 

14. (Conseils au médecin prét à entrer chez le malade.) 
Quand vous visitez le malade, ces dispositions étant prises, 
afin de n'être pas dans l’embarres, tout étant arrangé pour 
ce qui doit être fait, sachez, avant d’entrer, ce qui est à faire; 
car beaucoup de cas ont besoin non de raisonnement, mais 
d'intervention secourable. Il importe de s'expliquer d’avance, 
à Paide de Y’expérience, sur ce qui doit advenir ; cela fait bien 
à la réputation et s’apprend facilement. 

42. (Conseils au médecin entré chez le malade.) En entrant, 
rappelez-vous la manière de s'asseoir, la réserve, l’habille- 
ment, la gravité, la brièveté du langage, le sang-froid qui ne 
se trouble pas, la diligence près du malade, le soin, la réponse 
aux objections, la possession de soi-même dans les perturba- 
üons qui surviennent, la sévérité à réprimer ce qui trouble, la 


not. - Auctoritatis conciliatio, dit Weigei. D'autres préfèrent ävéxptotc.— 
# érapanronomoins K.-&tapaxtonamoëns (sic) 3, — " aroroueva K.- 
éravtépseare quædam exempl, ap. Foes in not, 


240 DE LA BIENSÉANCE. 


ôghous tobc !énuyivomévouc sûorubeins this év Éwut, æpbs Troc Oo- 
po6ous émmAñEsos, Toûc Téç Üroupylas érommacinc. "Ent vouréour 
MéuVNoo mapacxeuñc Tic rpwrnç" el dà uh, ?Tù xar” Ale ad 
RTUTOV, ÊÉE Ov rapayyéAdetar els Étotuaoinv. 

43. "Ecôdw gpéo ruxvivc, Éruoxénreo Émusehéotepov, toïctv® dra- 
rewpévorotv rl très petabohas éravrüv * Éäov ykp ton, &ua Où xal 
ebpapéotepos Éon° dotara yap ta Êv bypoiot * do xat eperanoinre 
*Ünd qUouos xal 5 bmo Téync” GAertmbévrx ap Th XxaTk Tv xwrpdv 
ris Broupyins Éphacav épurioavre xat dveldvre * où yhp #v rd mr 
xougicov. ox yap dua rh 7 mpostévse ri yaherôv: 5 ro ve » xaÿ 
Év xat” émaxoÀoUOMO sbfle=wtepoy XL ÉLATELPOTEPOV. 

4h. "Envrnpeiv dè dei xl tac ? éuaptias Tüv xauvévtrev, 0 Fr 


moXhol molkaxic Btebeucavro èv roïor rposdpuuot rüv rpocpepoué- 


° 10 


vuv* nel tà puonté roriuara où Aaubavovtes, À papuxeudmevo 


À Oepareuduevor, Gvnpénouv * -xal adrüv pèv l'oby. &ç 6oAoyinv 
tpérerar vo mounOëv, To ÔE into 1nv aitinv rpogñbav, 

45. ’Eoxéqüai dë 4ph xat Tù repli évaxkioswv, & dv aütéuv 
rpôç Thv Gpnv, À dE xal mpdç Ta yevex” of iv yap ‘aûtéwv à 
bdmAobc, of dà ëç ph übnhobc, of à ëç xarayelous xl axorervobs 
TOmouç TA Te Am Popuv xat Éouuv, péiora d nd olvou, ye100= 
répn yèp abrn, quyeiv 10è xat meraridevar. 


1 Encyev. H.—evotabeins EHIS.-Esûorabins vulg.-£ouro vulg.- éwvté HP’. 
— ?xû Lind, -xai pro rà& E. - Cette phrase est probablement altérée; mais, 
telle qu’elle est, on y entrevoit le sers qu’on s’attend à trouver. C’est pour- 
quoi je n’ai pas cherché à y introduire des modifications qui ne se présen- 
taient pas d’elles-mêmes. — 5 àrateouévototv vuig.-&ratomévorot àa.- 
ànatewmévoiotv HJ,-C'est la forme ionienne.-xata& pro èxi a. — ‘ Ante 
xd addunt xai E (H, al. manu) K. — 5 üro om. E. — 5 rà om. (E, restit. 
al. manu) HK, — ? xoséovta vulg. - Au lieu de xouéovræ, qui ne me parait 
pas explicable, je lis xpoatôvta. — 5 rüv pro rà a. — ? éuneuçiac FGP’, 
Ald. — 1° ëxi EFGHUXK, Ald. - où Calv., Cornar., Weigel.-où om. vulg.- 
où est exigé par le sens.-À papy. om. L.— 1! où xpèç époloyiny a.-ôpo- 
Aoyiav vulg.-aœiriov vulg.-aitinv H. — 12 aûréwv àç Opévouc (eÜürvous pro 
ëc Op. exempl. quædam ap. Foes .in not.) (xévouc pro 69. CEFHIJP'a, 
Ald.) pro aütéwv.... un dYmdods vulg.-Texte sans doute altéré ; car 6p6- 
vous ne paraît pas bien opposé à xatayeious et oxoteivobc. J’ignore au 
reste d'où vient cette leçon; tous nos mss et Alde ont xévouç, d’ailleurs 
inintelligible. C’est Cornarius qui a introduit Gpôvous, par conjecture ou 


DE LA BIENSÉANCE. LA, | 


bonne volonté pour ce qui est à faire. En cela souvenez-vous 
de la disposition première ; sinon, ne laissez dans le reste rien 
manquer de ce qui est de précepte pour le service du 
malade. 

43. (Faire de fréquentes visites, L'extréme utilité de ce pré- 
cepte est incontestable ; et, toutes les fois que les circonstances le 
permettent, il faut avoir présente à l'esprit l'injonction de Pau- 
teur hippocratique.) Faites de fréquentes visites, examinez soi- 
gneusement, remédiant à ce qui trompe dans les changements; 
vous saisirez avec plus de facilité, et en même temps vous 
serez plus à portée. Car ce qui est dans les humeurs est in- 
stable et se change aisément par la nature et par le hasard. 
Aussi des choses non aperçues au moment où l’on agissait ont 
pris les devants et causé la mort, vu que ce qui aurait secouru 
faisait défaut. Ce qui vient à la fois est difficile ; mais ce qui 
vient l’un après l’autre et à la suite, il est plus facile d’en dis- 
poser et d’en avoir l'expérience. 

44. (Des fautes des malades. En écarter de soi la responsa- 
bilité.) I] faut observer les fautes des malades; il est arrivé 
plus d’une fois qu’ils ont menti au sujet des choses prescrites ; 
ne prenant pas les breuvages désagréables, soit purgatifs, soit 
autres remèdes, ils ont succombé ; et le fait ne s’avoue pas, 
mais l’inculpation est rejetée sur le médecin. 

45. (Du coucher. Des odeurs.) On considérera aussi ce qui 
concerne le coucher, soit quant à la saison, soit quant à les- 
pèce de coucher, les uns couchant en des endroits élevés, les 
autres en des endroits non élevés, d’autres en des endroits sou- 
terrains et'obscurs. On prendra garde aux bruits et aux odeurs, 
surtout aux odeurs de vin ; celle-là est la pire ; 1l faut la fuir 
et l’écarter. 


par manuscrit, je ne sais. Calvus met : « Nam aliqui in locis altis con- 

tinendi sunt, nonnulli non altis, quidam in subterraneis, obscuris et 

tenebricosis. » Ce qui supposerait un texte tout différent, d’ailleurs très- 

intelligible et très-bon ; aussi je l’ai mis en place du texte de vulg.— 5 yet 

prorotépn vulg.— yeporépn EHK. - guynv (si@ Ald. — 1% Get pro'ôë Weigei.- 

On a aussi proposé de lire te; mais il ne paraît pas qu’il y ait riea à changer. 
TOM. IX. 16 


249 DE LA BIENSÉANCK 


46. Tproouv 3 éruvre cadre fougue, eoarahéwe, 1160” Orovp- 
vins Ta moXÂà vov voséovra Ünronpunromevov * 1 à Gè yph, rapa- 
xehedovra (hapéis xal ebdLervéic, cyétapa ÔÈ énorpenomevov, ue pv 
érimhnooev usta mixpinç xal *évréceuv, dux Ôà mapauubéectar 
per” Émiorpogñc xal *ümodétioc, unôtr *Éæobeuxvévea Tüv écoué- 
voy À éveaturov aûtéoige" æoddol yap dv aîcinv 5 saurnv ép’ Éxc- 
Tepa drone, Gta thv Tpopénauw Tv HROLPALÉVNV TOY ÉvEgT- 
TOY À Cérasouévev. 

417. Tv 0 pavbavévruv Éotu rl 6 épeotax, Bxtoc Toier Rapay- 
yéuaov loûx axalpws yoñoetar, noise ÊÈ Éroupyinv To æposra- 
A0ËV: éxhéyeodar SO aûtémv H0n vob àc Ta rh Téyvne elAnuué- 
vous, mpoddobval 1er ciwuv de rù ypéoc, À dopuhéuc Tposeveyxeiv' 
Bxuc ve àv dixaripact lt undiv Aavôtvn de” émicporhv 8È rotorv tOtw- 
raot unôémore dLdobç mepl mnôevs” el dà ph, To xaxûic * rpnyèv ec 
où Ywpñea tov Yéyov dx” uyror” Aup160km Éyn, E ov rd eboBeub 
Xwphoe, xai où ol rèv. Loyov reparer, xa veuybev 8à pd T0 
15 xAloc Écrat * mpôdeye oùv rodra névra énl Tüv mouuuévev, di 
xal Td éteyvoobat mpôxerrar. . 


1 "Qôe vulg.-45e Zwing. (Heurn. in marg.)- & ôt Matthiæ. -& Gë me 
paraît une bonne correction.—edôsiv@c vulg. - ebduervüc EFGHJK, Lind., 
Mack.—etüivés (sic) a.— 2 évoréosev Zwing. in marg., Heurn. - évréatux 
malit Gesner.- & pro &ux a. — 5 émôétioç exemplaria quædam ap. Foes in 
not., Zwing. in marg.— ‘ ëx8. E (H, al. manu) P'a. — 5 raürnv om. HJ.- 
Erepa pro £x. a.- &rewônouv vulg.-àarewbotnoav FGH, Ald., Frob., Zwing., 
Mack. — 5 écouévey K. — 7 où æxp@ç vulg. - Calvus a : «Qui mandaa 
non aspere amareve exequatur. » Cornarius : « Qui iastet ut præceptis non 
amarulente utatur. » Foes : « Quo præceptionibus citra amarulentiam uta- 
tur. » Le texte n’exprimant pas le sujet de ypñoerar, un doute reste, et ce 
peut être eu l'élève ou le malade. Si c’est l’élève, on comprend l'emploi de 
ruxp@c, Calvus a exprimé clairement ce sens; mais ce sens ne me paraît 
pas acceptable. Comment se ferait-il qu’un élève fût laissé présidant afin 
de ne pas exécuter avec dureté les prescriptions ? 6xw; indiquent un bnt, 
on attend, si l’élève est le sujet, non pas où mixp&ç, mais quelque adverbe 
signifiant diligemment. Tournons-nous de l’autre côté et prenons le mà- 
lade pour sujet de ypñoetu. C'est ce qu'ont fait Cornañius et Foes ; c’est 
ce que je pense qu'il faut faire en effet; mais leur traduction me sembie 
inintelligible, et par là je suis conduit à changer mixpüs en &xalpuws.- 
Xohontar vulg.-rouon vulg- Avec Éxwç pn met l'indicatif du futur. — 
* Së &n' (&n’ om. a) adréuwv valg. — ? s%ç Efila, Ald,, Frob. - xpoëcèvar FG 


. 


DE LA BIENSÉANCE. 243 


46. (Faire toute chose avec calme et avec autorité. Ne rien 
laisser apercevoir au malade de ce qui arrivera.) On fera toute 
chose avec calme, avec adresse, cachant au malade, pendant 
qu’on agit, la plupart des choses ; lui donnant avec gaieté et 
sérénité les encouragements qui conviennent; écartant ce qui 
est de lui; tantôt le réprimandant avec vigueur et sévérité, 
tantôt le consolant avec attention et bonne volonté; ne lui 
laissant rien apercevoir de ce qui arrivera ni de ce qui menace ; 
car plus d’un malade a été mis à toute extrémité par cette 
cause, c'est-à-dire par un pronostic où on lui annonçait ce qui 
devait arriver ou ce qui menacait. 

47. (Laisser un élève auprés du malade.) Vous laisserez un 
élève veillant à ce que le malade n’use pas des prescriptions à 
contre-temps et que ce qui a été ordonné fasse son office. On 
choisira un élève déjà reçu dans les choses de l’art et capable 
d'ajouter quelque chose si lutilité en survient, ou d’administrer 
avec sûreté les aliments; il est là aussi afin que rien de ce qui 
arrive dans l'intervalle des visites ne soit ignoré de vous. Ne 
vous remettez jamais de rien sur les personnes étrangères à 
Part ; autrement, le blâme de ce qui sera mal fait retombera 
sur vous. Qu'il n’y ait jamais de doute sur la marche et l’issue 


des choses faites méthodiquement ; le blâme ne s’attachera pas 


à vous, et, s’il y a succès, de la gloire vous en reviendra. Dé- 
clarez donc tous vos pronostics sur les choses que vous faites à 
ceux qui ont intérêt à les connaître. 


(H, al. manu xpood.) 1J- &opalüc HJ.-—+% re pro n a.-rpoosveyxetv signifie 
généralement, dans la Collection hippocratique, administrer des aliments. 
— 1 pnôè J. — 2 rponxôèv FGIJ,-sts où xwphae: vou Yéyou, éav (addunt 
&ë exempl. quædam ap. Foes in not., Mack) uñror’ äupt66kwç vulg. - Ce 
texte ne peut être conservé; il ne se prête ni à la construction ni au sens, 
Aë est un essai de correction qui ne remédie pas aux difficultés. Je lis : 
els où xuwpñoat Tèv Yéyoy EG piror’ xTX. — 5 mepuébes vulg. - repiÿet 
J.-—xai om., et in marg. eadem manu yp. xai veuxôèv Dè mocoupévwv à. 
—Remarquez tevyév. Les grammairiens ont exprimé des doutes sur cette 
forme; voy. Buttmann, au mot ssüyw. Ici elle est sans variante. — 1 yévos 
vulg.-yévos ne donne pas de sens.—x}é0ç est une conjecture qui me parait 
aller par opposition avec Yéyoc. 


E AAA NE LA BIENSÉANCE. 


48. !'L'otoutéwv oùv édvruv roiv mpèç sûdoEinv xal ebaynsocüvmv 
rov &v +9 copin xal inrpix xal êv thoiv dAÂNOL répvnot, Xpù To 
Inrpdv terpôta Tù *uépex mepl &v elpÜxauev, mepisvvümevov rév- 
tote Tv Sétéprv Giarnpéovra ouhaoserv, xal mapadidovraæ rotésoôar 
adxdhex yap éovta nüoiw dvôporotor Srapuhasoerat * of Te O1’ aù- 
Téwv Édeucuvtes Sobaotat mpdç yovéwv xal réxvuv * xÂv Tivec aüréwr 
à ro yivooxwotv, Ün” aréuv Tüv rpnymätuv &ç aüvectv xaf- 
loravrar. 


1 Toutéwv vulg.-]1 me paraît qu’on doit lire totoutéwv, Toutéwv et roiov- 
téeov sont souvent confondus par les copistes. — ? Voy. pour uépsx p. 1.— 

? éxatépny Cornar., Zwing. in marg., Chart.—érépnv se rapporte à deux 
routes dont il est question au commencement du iivre, — { eüxAéa vulg.- 
edade (sic) J.-ebxea Zwing. 


DE LA BIENSÉANCE. 245 


18. (Conclusion.) Puisqu'il en est ainsi dans la philosophie, 
dans la médecine et les autres arts, pour la bonne réputation et 
l’honneur, il faut que le médecin qui a distingué les parties 
dont nous avons parlé (voy. $ 4), se revétant pleinement de 
l’une des deux doctrines, l’observe et la garde, l’exerce et la 
transmette; car ce qui est glorieux se conserve parmi les 
hommes. Ceux d’entre eux qui ont ainsi cheminé sont en 
renom auprès de leurs pères et de leurs enfants ; et, si quelques- 
uns n’ont pas beaucoup de science, les choses mêmes leur 
apprennent à savoir. 


FIN DU LIVRE DE LA BIENSEAXNCE. 


ITAPATTEAIAL. 


PRÉCEPTES. 


ARGUMENT. 


J'ai placé (t. 1, p. 445) les Préceptes parmi les traités- qui 
n'avaient été cités par aucun auteur ancien, et qui dès lors 
n’avaient pour garant d'authenticité que leur propre contexte. 
Mais, depuis que j'écrivis cela, les choses ont changé; et 
maintenant il est dans la Collection hippocratique peu de livres 
qui aient en leur faveur tant et de si bons témoignages. C'est 
une glose découverte par M. Daremberg dans un manuscrit du 
Vatican! qui a fourni les renseignements. Au premier rang 
figure Galien, des œuvres de qui la glose est tirée ; elle faisait 
sans doute partie d’un commentaire en règle sur les Préceptes. 
Des médecins, que Galien cite sans les nommer, s'étaient oc- 
cupés de ce traité. Archigène, médecin connu par des écrits 
qui ne sont pas arrivés jusqu’à nous, avait interprété des pas- 
sages difficiles. Enfin, longtemps avant l’ère chrétienne, Chry- 
sippe, le célébre philosophe stoïcien, s'était appliqué à élucider 
la distinction entre xxpùç et yodvos, par laquelle le traité dé- 
. bute. Amsi, un livre qui n’était mentionné par aucun des textes 
conservés, si bien qu’il me parut et qu’il était en effet dénué 
de tout témoignage, avait pourtant une notable tradition 
d'écrivains qui l’avaient jugé digne de leur étude. 

Il est fâcheux qu'aucune de ces études ne nous soit parvenue. 
Car, tant par la manière d’écrire de l’auteur que par la faute 


‘ Notices et extraits des manuscrits médicaux grecs, latins et français 
des principales bibliothèques de l'Europe. Paris, 1853, p. 209-203. 


ARGUMENT, 2467 


des copistes, ce traité est le plus difficile à comprendre de 
toute la Collection, On n’a qu’à comparer les traductions pour 
se convaincre qu'en plus d’un passage le sens reste indéter- 
miné ; autrement, on ne verrait pas d’aussi grandes dissidences 
entre les traducteurs. Calvus, Froben, Zwinger, Foes et Dacier 
suivent, dans les endroits embarrassants, chacun sa voie ; et, 
mainte fois, je n'ai fait du'ajonter une divergence de plus à 
leurs divergences, , 

L'expérience d'abord, le raisonnement ensuite, telle est la 
double base sur laquelle l’auteur fonde la connaissance de la 
médecine. Cest la vraie doctrine hippocratique. Jamais Hip- 
pocrate n’a interverti les rôles, ni mis le raisonnement d’abord 
et l’expérience ensuite. Il n’y a que dommage, dit l’auteur, 
pour ceux qui donnent le pas au raisonnement ; ils sont dans 
un chemin sans issue. 

Des médecins, appelés auprès d’un malade, s’occupaient 
d’abord de convenir du salaire qui leur serait alloué à la fin 
de la maladie, L'auteur reprouve ce procédé; cela, dit-il, 
inquiète le malade; et il vaut mieux s'exposer à trouver l’in- 
gratitude en fin de compte qu’à augmenter les chances mau- 
vaises de la maladie. Quant au salaire en lai-même, il recom- 
mande de n’y mettre aucune âpreté, indiquant les cas où il est 
soit honorable soit charitable de donner des soins gratuits, et 
consignant cette belle maxime : « Là où est l'amour des hommes, 
là est aussi Pamour de l’art. » 

En regard de cette esquisse du vrai médecin, il met celle 
du médecin qui n’en a que le nom. Celui-ci est sans éducation 
médicale ; il est porté au pinacle par la faveur de quelques 
riches malades qui, dans le cours d’une longue affection, ont 
obtenu une amélioration fortuite ; il se garde d'appeler d’autres 
médecins; il a pour le secours une méchante aversion. Ces 
traits de la physionomie du charlatan médical, vrais il y a plus 
de deux mille ans, ont conservé toute leur vérité ; et le public, 
particulièrement les riches malades n’ont rien perdu de leurs 
dispositions à se laisser duper. 


248 PRÉCRPTES. 


L'auteur quitte le charlatan et revient au médecin. Le me- 
decin, quand il sera embarrassé dans un cas difficile, ne cram- 
dra pas d'appeler la consultation de confrères qui s’associeront 
à lui pour trouver le secours. Auprès des malades, il usera 
d'un langage de persuasion et d’autorité, il relèvera leur moral, . 
il fera valoir les ressources de l’art, et ne les laissera pas 
s’abandonner à un découragement qui, par lui-même, est un 
danger sérieux. Il fuira le luxe et la recherche, mais, ne né- 
gligeant pas le soin de plaire, il trouvera la bonne grâce. II 
ne cherchera pas les occasions de faire une exposition pour la 
foule, et, s’il la fait, il se gardera d’y’ingérer les témoignages 
des poëtes. Ce trait s’adresse sans doute à quelque médecin du 
temps qui aimait à pérorer devant la foule et à faire parade de 
lambeaux poétiques. 

Ici vient un passage véhément contre ceux qui apprennent 
tard la médecine. Il les représente comme dépourvus de toute 
sureté dans l’action, comme ignorants de ce qu’il faut faire et 
ayant tout au plus la connaissance des opinions. C’était en effet 
un précepte de l’école hippocratique, de commencer de bonne 
heure l’étude de la médecine. Lisez la Loi, et vous y verrez 
que l'instruction dès l'enfance est nécessaire pour former un 
bon médecin. Au reste, la Loi mérite d’être comparée aux 
Préceptes pour ce qui regarde les charlatans médicaux. 

C'est là, je crois, que se termine véritablement le traité. 
Pourtant on trouve encore, à la suite, quelques propositions 
qui n’ont rapport ni au sujet du livre, ni entre elles. J'y vois 
donc une de ces intercalations que les copistes se permettaient 
quelquefois à la fin d’un traité, soit, comme dit Galien, pour 
grossir le volume, soit pour placer quelque fragment qu’on ne 
savait où mettre, et qui, autrement, s’en allait perdu. 


ARGUMENT. 249 


BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS. 


2988 — E, 244—F, 2141 —G, 2142—H, 2140 — 
1, 2143 —7J,2145—K, Cod. Serv. ap. Foes —L, Imp. 
Corn. ap. Mack — K”, Imp. Samb. ap. Mack — P', Cod. Fevr. 
ap. Foes — Q, Codex Venetus S. Marci n° 269 — a. 


ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES. 


Libelli Hippocratis præparatorii Jani Cornarii. Basil. 1543, 
— Zwinger, Hippocratis Coi viginti duo commentarii. Basil., 
in fol., 4579. — Heurnius, voy. t. II, p. 106. 


ITAPATTEATAT. 


4. 1 Xpévoc éativ v & xatpèç, xal xaipèc v  ypdvoc où rokbs * 
dxsow xpéve, *Eorr Où fvixe xal xœupéi. Aeï ye pv Taüra eidora 
un Aoyiou& mpôtepoy mibavéi moocéyovræ intpeuev, &AÂk Tpt6% 
era Adyou. “O yap Aoyiopdc pvÂun vis éoTe Euvbetix vüiv per” 
*aicônotos AnpOévrwv * pavracrwôn yap 5 évapyéws À alobnais rpo- 
raôhs xat dvarourdc Éoou eis Guavorav tüv Oroxemuéveov * f Où 


# 


1 La signification de xxipôç par rapport à xp6voc, dans cette phrase, 
avait occupé les anciens critiques. Chrysippe le stolcien, interprétant le 
passage d’une façon allégorique, disait que yp6voç exprimait la théorie, 
qui est acquise par le temps, et xatpôc l'expérience, qui s’ajoute suivant 
l’opportunité, et qu’ainsi l’auteur nomme proprement théorie celle où est 
de l'expérience, et expérience celle où est de la théorie. Le philosophe 
stoïlcien et son école, continuant, ajoutaient qu'en conséquence celui qui 
s'adonne à la médecine ne doit pas seulement s’en rapporter à l’intelli- 
gence croyable (x:0avôs), c’est-à-dire apodictique et théorique, mais con- 
sulter aussi l'expérience jointe au raisonnement ; en effet, si la thérapeu- 
tique se trouve par voie théorique, comme dans cette proposition : Les 
contraires se g'uérissent par les contraires, il y a aussi des cas où l’expé- 
rience montre des choses dont la raison n’est pas connue. Enfin, suivant 
Chrysippe, le sage Hippocrate parlait ainsi pour recommander de s’attacher 
à l'expérience et non à ia théorie seule, comme faisaient les sophistes 
d'alors qui tuaient les malades. Archigène (sans doute dans son livre Sur 
les temps des maladies) interprétait yp6vos par la durée totale de la ma- 
ladie, ct xatpôç par chacun des quatre stades qui la composent : commen- 
cement, augment (xv&6aotc), summum ou état (äxuñ), déclin avec la coc- 
tion. l'autres, que Galien ne ncmme pas, mais qui, d’après Jui, s’approchent 
davantage du sens indiqué par la première proposition des Aphorismes, 
disaient : « Le ten, 7povo:, est l'intervalle de la vie de chacun de nous 
dans lequel se voit l’occasion rapide, dEuç 6 xxtpôç, à cause du flux inces- 
sant de Ja matière; et le xapôc est le changement dans lequel se voit le 
court intervalle de la vie, comme si l’auteur disait : En la vie de chacun 
est changeinent et flux; et par le changement et”flux la vice de chacun de- 
yient plus courte. Par conséquent le traitentent médical appartient à toute 
la vie, vu que la médecine est conforme à la nature, comme il est dit dans 
Je livre Ilepi quoüv (xara pÜoiv yap à latpixh Toïc à&vbponors wc Év To 
Fepi quowv Xéyetai, t. VII, p. 92. L'auteur cite inexactement : il y a dans 
le texte : cette médecine aÜtn à latprxñ) ; mais il appartient aussi au xaj- 
tôs, lorsque des changements aigus rendent le corps malade. » Enfin 6a- 


PRÉCEPTES. k 


4. (Le temps et l'occasion, L'expérience raisonnée est le vrai 
guide, c’est-à-dire que l'expérience commence et que le raison- 
nement s’y applique. La sensibilité et la raison ou intelligence. 
Danger de partir d'opinions et de probabilités. Disgräce de ceux 
qui, pour la médecine, s'engagent dans cette voie.) Dans le temps 
est l’occasion; et dans l’occasion, un temps bref. La guérison 
se fait dans le temps, parfois aussi dans l’occasion. Celui qui 
sait cela doit, pour pratiquer la médecine, s'attacher non pas 
d’abord à la probabilité du raisonnement, mais à l'expérience 
raisonnée. Le raisonnement est une sorte de mémoire synthé- 


lien, pensant qu’il n’y a aucune discordance entre ce passage et le premier 
aphorisme, dit: « Le temps (xp6vos) de l’art est celui où le xapèç change et 
modifie les corps ; le changement est cette phase où la puissance de l’art 
est courte et obscure. La guérison s’opère par l’art ; mais elle s’opère aussi 
quelquefois spontanément par une modification favorable du corps. » Tout 
ceci est tiré de la glose rapportée par M. Daremberg (Notices et Extraits, 
p. 200). Du reste, yp6vos et xaipè; sont employés ailleurs dans la Collec- 
tion hippocratique, en une phrase qui en détermine le sens précis : xuptñv 
dE éxotoy &v Ooxén xaipûc eivas xpovov (des Femmes stér., $ 241). -roudüc 
Eind. — ? Archigène (dans la glose citée plus baut) expliquait ce membre 
de phrase en disant : « La guérison se fait dans le xœpèc, c'est-à-dire avant 
le déclin, quand une évacuation, naturelle ou artificielle, de l’humeur nui- 
sible s’opère dans le xapoç. Par exemple, dans une fièvre synoque, une 
hémorrhagie au quatrième jour délivre le malade ; dans une fièvre tierce, 
après la deuxième période, une évacuation spontanée ou provoquée a dé- 
terminé ja guérison avant la septième période, Il faut donc que le médecin 
ne s’en fie pas exclusivement à la théorie; car la théorie veut que les ma- 
ladies se jugent dans le déclin. » — 5 xai ph E.-xai pro un K. — ‘ ai- 

| cÜottos vulg.-alobnotos I. — Éctiy oÙv 6 KUPDWVELOS ,ÀOYOG LVRUN TK TOY 
porvopéveov À TGv éxwaoûv vooupévuv (Diog. Laert. IX, 78}. D'un autre 
côté on lit dans Sextus Emp. (Pyrrh. Hyp., 2, 7): « Eiva xai Oofnuev btt 
xatahkauGdvetar À pavtaoia, où duvarar xpveoÜoL xai AT’ AUTNV Tà Kpd- 
yhata® où yap à Eauvhs ÉmiBGA de roïç éxTÔs, nai pavTraotoÙTar h ÜavoLa, 
&ç qaaiv.» — 5 évapyéux" hits aloünoi vulg.- Cette ponctuation ne peut 
subsister ; Foes l’a-bien vu; aussi a-t-il traduit : « Sensus namque evidenti 
imaginatione conceptus..., » Il faut donc ôter le point, et, par conséquent, 
effacer ve. 


259 PRÉCEPTES, 


napubekauém moÂaxte, oîc, ! re, éxolc ripiause, xat à Eur 
xatuleuévm, Éuvnudveucev. Euyxataivéw pèv oùv xal rov Aoytoubv, 
fivnep êx *mepinrmoroc notftar Thv Gpyhv, xal Tv xxTapophv êx 
tüv puvouévuov ?eñodeun* x yap Tüv Évapyéus ÉriTehsomÉvuv 
dv Tv dpyhv mouontar 6 Aoytoudc, êv Btavolrc duvauer Ürapyuv 
ebpioxetar, naoudcyouévnc abrñs Éxaota rap” dAwv. 5 Yroln- 
mréov oûv Th qÜotv éxd rüv roAGv xal ravroiwv rprymétuv xivn= 
val ve xat Gda4Oivar, Pins Érenuonc: À 02 Guévorx map” are 
AuGoüau, &ç mpostmov, Üarepov sic dAnbeinv fyayev” ei Ôà ph 7 & 
dvapyéos épodou, x GÀ munvie dvarhdotos Adyou, roÂkaxtç Bapstnv 
ka évenphv érnveyxe Gidbeaiv. Obror St dvoBinv eiplfouat * ® tl yho 
&v nv xaxbv, hv TE Vémigepa Éxouitovro of Th Th incptxñc Épya 
xauxGc Énpuoupyéovres ; vÜv ÔE voiciv ävartlorarv ÉoUot Tüv xaLVOVTuv, 
éxoaoto1v oùy ixavh épalvero éobox roù voséetv Bin, ei eh “EuvéAbo 
TA voù intpoù érerpin. 1! [ep uv oùv tToutéwv Œtc Éotw Ouethe= 
YUEVO. 

2. Tüov 9” &ç Adyou povou Evurepavouéveov ph ein étabpaabat, 
téov 0 We Épyou Évôelktos * paheph yap xal eünraroros À quer” ddo= 
Aeoxins ioybprors, Aïù xal xaOGkou dei Éyecôar Tüv yivouévev, xai 


t°Ore nai (xai om. EFGHLKAa, Ald.) ôproiws (éxoiwc EFGHUK, Ald., 
Frob., Zwing., Mack) taÿta (radtz om. 1, quædam exemplaria ap. Foes in 
not.) mnprouca vulg. — 2? Épicure, se servant de xep{ntworç, disait : « Kai 
yap xai érivorar nücat and Tüv aiobnoewv yeyôvaot xat4 ve nepinTwaiv aa 
évahoyiav, xai éuorétnra, xal oûvOzoiv. — 5 peboëeüer Ald. -e00Bevetv 
FGHUX, -érite)cwpéveov J, Ald. — 4 }v om. a.—Gtavoias EH.-ebpioxntar 
Zwing. — 5 Épicure (dans Diog. Laert., p. 409, ed. H. Estienne) avait 
écrit : « AX& pv ObroAnrréov xai Tv qÜsiv modkà al mavroïx Ürd Tüv 
adtov tôv rpayuäitov Ebay0vai ve mal évayracbtvar * Tèv Së Aoyiouév 
Ta Oro Tabtne mapeyyunbévra xat Dorepov Énaxpiéouvta xai mpoosteupli- 
oxeuv. » Le passage de notre auteur et celui d’Épicure sont copiés l’un sur 
l’autre. Le Binç dreoÜons des Préceptes. est l'équivalent de l'avayxaobñve 
d’Épicure.— 6 Ante ro addunt thv EHJK. — 7 éépyeos (sic) (H, al. manu ë£ 
évapyéoc) JK. -àpyéo; pro évap. E, Zwing. in marg.-évepyéoc Heurn. in marg. 
—àvanàñot0c EP’.-&vmpv E.—äviaphv vulg.—"1l faut prendre érfyetpa dans 
un sens ironique ; autrement l'interrogation ferait contre-sens. Car l’auteur 
veut dire qu’il ÿ aurait du mal à ce que les mauvais médecins reçussent la 
récompense, Aussi, doutant de ce sens ironique, j'avais songé, en sup- 
primant l'interrogation, à lire #ôn au lieu de ti; fôn qui serait suggéré 
par l'opposition avec vüv d€. — ? iniysipa K.-émyelpia vulg. — © ouv, a. 


PRÉCHEPTES, 253 


tique de ce qui a été perçu par la sensibilité, La sensibilité, 
affectée d’abord et messagère des objets pour l’intelligence, a 
une claire représentation ; la raison, recevant souvent, obser- 
vant par quoi, quand et de quelle façon, et mettant en réserve 
dans elle-même, se ressouvient. Je loue donc aussi le raison- 
nement, s’il prend son point de départ dans l’occurrence et 
conduit la déduction d’après les phénomènes. Car si le raison- 
nement prend son point de départ dans ce qui se fait manifes- 
tement, il se trouve être dans le domaise de l'intelligence, qui, 
elle, reçoit des autres chaque chose. Il faut donc croire que la 
nature est mué et enseignée par les choses nombreuses et di- 
verses, sous l’action d’une force nécessaire. L'intelligence, 
prenant à elle, comme je l’ai dit, finit par conduire à la vérité. 
Mais si elle part non d’une direction manifeste, mais d’une 
construction probable, elle se jette souvent dans une condition 
difficile et douloureuse. Ceux qui font ainsi entreprennent une 
voie sans issue ; Car, quel dommage y aurait-il que ceux qui 
font mal les œuvres de la médecine en reçussent le juste prix ? 
mais il y a dommage pour les malades qui n’y peuvent rien, 
et chez qui la force de la maladie ne paraissait pas suffisante, 
si elle ne se joignait à l’inexpérience du médecin. Je ne m'’é- 
tendrai pas davantage là-dessus. 

2. (L'œuvre et non le raisonnement est utile. C'est elle qui 
donne facilité et sûreté à la médecine. Les remarques des gens 
autour des malades doivent étre consultées. L'art a été@nstitué 
par Pobservation de chaque fin particulière.) Le fait est qu’on 
tirera parti non de ce qui s'opère par le raisonnement seul, 
mais de ce qui s’opère par démonstration d'œuvre; car l’afür- 
mation qui est en paroles est glissante et faillible, Aussi, en. 
général, il faut se tenir à ce qui est et s’y attacher sans réserve, 
si l’on veut obtenir cette aptitude facile et sûre que nous nom- 
mons médecine. Elle procurera une très-grande utilité et à 


— M api vobrov pv oûv a. —00v om. ET. — 1? &v ôt a. -uoüvov a. — 2” ç 
[éx] A6you Lind. — 5 ioybpnoux vulg.-loyüpio:; E. 


24 PRÉCEPTES. 


nepl raûre ph Euylores Tylyveobar, Av méAAN Éetv Ériôlnv xx 
dvapdprnrov Étiv, Âv Où inrpixhv npocæyopetousv. Kaépre yàp 
peyæAnv *opekinv reprrouoer ? roll ys voaéoust xæl Toïot routétwv 
Enutoupryoioiv. MA ôxvéeiv GE *xat maupa idtwvéev Éoropéerv, Av rt 
Boxên ouvotoeiv eiç xatpdv Oepuneinc. OÙreo yap doxéw Tv Eüuna- 
cav réyvnv dvudertOver, Où vo E éxüorou 5 rod réhous Tnpnôivet 
Sxal siç vaûrd Euvalioôiver. Ilpocéyeiv oùv 8eï Trepinrioet 7 x 
éricomoAd, xai mer” GpeXlns xat Apeuatdrnros H#Xov À éraæyyeéns 
xal drokoyinc thic meta mphEtac. | 

3. Xphotuoc Ôù xal moixihos Tüv Tpospepouévev T@ voséovrt xa! 
ê TPOOpLa dE, Exu pLôvov rt mpoceveyÜiv dyeñoet * où y&p * ioxuplaroc 
Get” navra yap Ta mébn Di moXAde repioréotae xal peraGo&s 

® ovni vtvi TporraiteL. 

he. 1 Taparvéoioc 8” &v xal roëro émdendeln the Gewpinc * st yhp 
dpbcro rap puofaptov, EupbaAder yép ve rot +5 EtuTavrt, rü 
pv dAyéovre rocatrnv Gtavénorv éuromoers Thv 6x érokmv 


1 l'ivecôé EHJ.-pén Hev ÿ. x. à Et EFGHIJKa, Ald., Frob., 
Zwing., Mack.-ué}an Eiv 6. x. à. Étav vulg.-latpuv E.—3 opsdeiny ER. 
— 3 goïar yévos éoüat EJK, Ald. — ‘ xai HIJK, Frob.-xai om. vulg.-iôte- 
réowv EFGHIJKP'(/.-6oxén EHK.-Goxée Euupépov elc vulg.-ôuxoig av- 
votoerv els a.—Oepaneins EHJ. -6eparinç vulg. — 5 toÿ, al. manu 1 a. — 
6 xui om., restit. al. manu, H.-taüta vulg. — taurà L, Lind., Mack. aÿtè 
J.-tairè EHKP'Q'a, Zwing. in marg.— Euvauaotfvar vulg.-Euvalrofñvat 
a,- Schneider, dans son Dict., a remarqué qu’il fallait lire oœuvaà. et non 
cuvau).; le ms a justifie son émendation. — ? Ante ep. addit t7 al. manu 
a. K60. LS û vuig.- ve doit être supprimé.—ért coù ob (sic) J.— Gpeheinc 
EHIJ. —hpemémro; I. — netarphéos Zwing. - per’ énpréoc (sic) al. manu a. 
—npétioc J.-npnE:oc vulg. - Je lis xpñËtac; un accusatif paraît indispen- 
sable, — # loxupñaotos vulg.-toyuploros, EHJ, Ald.-toy6poto: (sic) Mack.— 
9 u6vn EHJ, Ald. - xpoxaditez EFGHKa, Aid. — ° Dans a, une autre main 
a mis au-dessus de zapaivéo1oç une correction difficile à lire, mais que je 
crois être taparvécerv. -0è a.—Toûr’, in marg. routéou a.—Ett Genfein pro 
êr1ô. Coray (‘Ixx. xai l'ax. ouyyoe. 1816, p. 143). — !! repi EFGHJIK, Zwing. 
in marg.-epodaplev I. — 1? xai om. EFGHIJKa, Ald.-Le membre de 
phrase Euu6. y. +. x. v. E. est déplacé par Coray, 1b., et mis après Gewping. 
Coray va même plus loin, et, révoquant en doute la leçon napà puobapiov, 
qui en effet est peu appuyée, il suppose, sans cependant en prendre Ja 
responsabilité dans son texte, qu’il faut lire le tout : Bewpins” Eve. 
Gopravrt* et Yap Gplao nept miobapluv Eu Ie, TG pèv dAyéovts..…. — 
1 être oùx x. vulg.-dJe supprime oùx. Pour effacer, sans autorité de mss,: 

4 


| mÉcEPT es. | 255 
ceux qui sont malades et à ceux qui s’en occupent. On ne ne- 
gligera pas non plus de se renseigner auprès des gens, s’il y a 
quelque apparence que cela serve pour l’occasion du traite- 
ment. De cette façon je pense que l’art entier a été constitué 
par l'observation de chaque fin particulière et par la réduction 
en un même ensemble. Il faut donc, s’attachant aux cas dans 
ce qu'ils ont de plus commun, étre utile et tranquille plutôt 
que promettre et s’excuser après l'événement. 

3. (Utilité et variété de ce qui s’administre au malade.) La 
détermination de ce qui s’administre au malade est utile et va- 
riée ; il n’y a que ce qui est administré qui serve ; car ce n’est 
pas d’affirmations qu'il est besoin ; la médication est variée 
parce que les mäladies, à cause de beaucoup d'accidents et de 
changements, s’attachent avec une sorte de constance, 

L. (Ne pas demander, étant appelé auprès d'un malade, que 
les honoraires soient fixés tout d’abord.) Voici encore un point 
que j'engage à considérer : Si vous commencez par vous oc- 
cuper de vos honoraires (cela n’est pas sans intérêt pour le 
résultat final), vous susciterez chez le malade cette pensée que, 
n'ayant pas de convention, vous partirez et le quitterez, ou 


une négation, il faut que le sens m'y ait contraint. D'abord je remarque 
que la phrase, correcte en apparence, ne Fest pas en réalité; en effet, si 
on garde oùx, il faut ajouter Gt après Euvôéuevoc, ce qu'ont fait Zwinger 
et Foes; puis, avec ce 8t, on ne sait plus que faire du xai (ou #) qui le 
suit. Ce n’est donc pas une phrase saine et à laquelle H n'y ait pas à tou- 
cher que je modifie de la sorte; c’est une plirase déjà malade et deman- 
dant un remède quelconque. Ce remède est dans la suppression de oùx. 
Tout le raisonnement de l’auteur va à dire qu’il ne faut pas parler de prix 
au début de la maladie: cette pensée n’est pas favorable au malade; 
l'acuité du mal souvent ne laisse pas de temps; un médecin honorable pré- 
fère la gloire au lucre; et il vaut mieux reprocher aux malades leur ingra- 
tude que de Îles écorcher dans l’état grave où ils sont. Tels sont les dires 
de l’auteur, et avec ces dires on ne peut réconcilier le précepte de débattre 
le prix d’abord. Oùx aura été ajouté par quelque interprète malavisé qui 
pe comprenait pas la marche du raisonnement. J'avais rédigé cette note, 
lorsque je pris connaissance des corrections de Coray, qui supprime aussi, 
et par les mêmes raisons, la négation. Gette coïncidence confirme, je crois, 
pleinement une émendation à laquelle deux esprits isolés ont été conduits 
par la discussion du sens. 


256 PRÉCAPTES, 


aürèv ropelon pa !EuvOémevoc, À re AueAraerc, xat ? oùy éroûnqex 
riv To mapeôvrs. * "Emelsiobar oùv où Get nept atéotos wiefoù * 
dxpnsrov yao hyeuueba ‘évôüunarv dpAsouéve Thv Touxbtnv, roud 
à pŒhdov 5 êv d£et vocApatt” vécou ap TayÜrn6 Xatpov (LA Gidouoæ 
êç dvasrpoghv oùx Émorpuver Tov xx inrpetovte * Entelv To Auot 
rade, Éysaûar à Sins MAR AOV * xpédaov oùv awkopévotorv éverditerv 
À 0ke6ploc Éxovras rpruuotv. 

5. Kai vor Eveor vocéovres © &AAGoouot, vd Eevorpemdc xat rù ? &ôn- 
Àov mpoxplvovtec, rot uèv duelinç, où pévrot ya 1 xokdo1oç * td 
toutéoiotv évritaën elxôcux 1! seraboXTc ri oakou ropsvomévototy. 


1 Post E. addit 8è Zwing.; probat Foes in not.-—Euvôéuevoy Coray, 1b. — 
Coray le rapporte à aüvév; mais il est inutile de rien changer, Evvôéuevoc 
se rapporte au sujet de ropeüon.-xai ôtt vulg.-Je lis à ët C’est d’une 
alternative qu'il s’agit : Si le prix n'est pas fixé, le médecin ou quittera 
le malade ou le négligera.— ? à pro oùy al. manu a.—-Ürobñon Coray, 1b.- 
oÜto ypantéov, dit-il, À lwv:xwtepov ünrobnoear, ox bnobnaex. “Tnobécdou, 
ouuéovkedou, gnoiv “Hotytoç. Malgré cette autorité, l'actif me paraît au 
moins aussi convenable ici que le moyen.— ® ému. 8et (ôn pro ôet al. manu H) 
oÙv (odv Get a) nepi vulg.—-émiuehéeoôar. ôn où rept Coray, 1b. - L'addition 
de la négation est nécessitée ici par la suppression faite plus haut de oùx; 
voy. p. 254, note 13.Je lis : nus. 00y où Get. Remarquez que sans doute Calvus 
a trouyé une négation dans ses textes; car il traduit : Non est curandum. 
— Repiotaoto6 EJ.-mepistéuros (sic) pro x. ox. I. — ‘évôuuñoeiy (E, emend. 
al. manu) FGHJa, Ald.—-6yeopévro (al. manu H), Coray, ib.-Coray'a trouvé 
par conjecture la vraie lecon, qui est fournie par le ms H. -ôyAsouévou vulg. 
-movAd Ha, Ald., Coray, 1b.-—-xoù vulg. — 5 àv EHIJKa, Ald., Zwing. in 
marg.—-éxi quædam exempl. ap. Foes in not.- dEù véonué rt a.- vouañnnot 
Coray, 1b.-voüoou Coray, 1b.-rayurhc El, Ald.— € Enréeiv Coray, 1b.—7? &v 
Coray, 1b.-xpoovéaoe Coray, ib. - Cette correction a été approuvée par 
Schneider dans son Dict. Les raisons de Coray sont que c’est ànouürrev et 
non zpouÜtteuv qui répond au latin emungere; que rpouürretv ne signifie 
que moucher ia chandelle, et que les Grecs n'ont pas plus dit xpouütrev 
que les Latins przmungere. J'avoue que je ne puis me rendre ni à l’autorité 
de Coray appuyée sur celle de Schneider, ni à ses raisons. Il n’y a aucune 
variante ; et comment affirmer que xpouütreiv n’ait jamais été employé avec 
le sens qu’il paraît avoir ici ? D'ailleurs la préposition xpè est indiquée par 
le contexte; il s’agit en effet d’une extorsion pratiquée avant le commen- 
cement du traitement. Si, dans un pareil cas et avec une idée d’anticipa- 
tion, je trouvais en un texte latin præmungere sans variante, je me ferais 
scrupule d'y toucher. Remarquez en outre que xposvbosev, bien que fait 
régulièrement , n'existe pourtant dans aucun texte. — ® &EoUo: vulg.- 
Calvus : « Sunt tamen languentes nonnulll, qui vel amicitia vel hospitio 


PRÉCEPTES. 257 


que vous le négligerez et ne prescrirez rien pour le moment 
présent. Vous ne vous occuperez donc pas de fixer le salaire ; 
car nous pensons que ce souci est nuisible au patient, surtout 
dans une maladie aiguë. La vitesse du mal, ne donnant pas 
d'occasion pour une reprise, excite le médeçin honorable non 
à chercher ce qui est utile, mais à s'attacher à ce qui est glo- 
rieux; mieux vaut faire des reproches à des gens qu’on à 
sauvés que d’écorcher des gens qui sont en danger. 

5. (S’opposer raisonnablement au désir que certains malades 
ont de changer de médecin.) Certains malades changent de mé- 
decin, préférant l'étrange et l'inconnu, dignes sans doute d’être 
négligés, non pourtant d’être punis ; aussi vous vous opposerez 
raisonnablement à ces malades qui s'engagent sur la mer du 
changement. Car, au nom de Jupiter, quel médecin digne de 


vel aliqua re sibi nota cæteris sese præponendos putent, secumque mitius 
amiciusve agendum; qui profecto si negligentia, pœna certe punitioneve 
digni non sunt; quamobrem his in turbationem ac mutationem tendentibus 
probus medicus sese rite opponet contraque mandabit. » Corn. : « Quan- 
quam aliqui ægroti id expetunt, hospitii jus et facilem mali depulsionem 
producentes, digni quidem qui negligantur, non tamen qui aflligantur. 
Quapropter his te merito oppones, cum bolidis jactu in maris turbati 
fluctibus iter facientibus. » Foes : « Quanquam ægroti nonnulli hospitii jus 
aut notitiam quamdam præponendam existimant, qui negligentia quidem 
digni sunt, non tamen pœna puniendum judicant. Quocirea his inconstantiæ 
fluctibus agitatis sicuti decet te oppones.» On peut dire que toutes ces tra- 
ductions sont inintelligibles ; car on n’y voit pas le méfait qui, commis par 
le malade, le rend digne sinon de punition, du moins de négligence. Le 
texte me paraît donc altéré. Prenant en considération rù Eevorpenëc et ue- 
Tx60)f6, j'ai pensé qu’il s’agissait de cette circonstance qui fait qu’un ma- 
lade quitte son médecin et s’adresse à un autre. C’est ce qui m'a suggédgé 
&läoooust au lieu de &Etoüat; conjecture, il est vrai, mais conjecture en 
un lieu désespéré et pour lequel les mss sont muets. — ? eüôndoy vulg.- 
&ënov Martinus ap. Foes in not.-Cette conjecture m'a paru plausible. - 
&eheine EHJa. — 10 xo. npoxpivovrec* &d vulg.-rpoxp: delendum censet 
Martinus ap. Foes in not.-Ce xpoxs., ici inintelligible, provient sans doute 
d’une répétition vicieuse du copiste. -roroutéouwtv a.—&vritaber EH. -pueta 
Bo)iGos Corn., ce qu’il a traduit par cum bolidis jactu.-uera Born, alii 
uerà Borou, Foes in not.-ëmioadou, al. manu émiôv o&&)hoù (sic) a.-rovn- 
pevouévosot, al. manu ouot a.— Dacier traduit : « Dans ces rencontres le 
médecin doit se comparer à un homme qui, dans une grande tempête, est 
obligé de jeter son bien à la mer. » 


TOM. IX. 47 


258 PRÉCEHPTRES. 


Tis yko Ô rpèç Auùç ? ASekprauévos inrpèc Invpeuerv rercôeln dre” 
pauvin; Got’ &v dpy# évaxpivovre näv ndboc ph oùy bnobésôm 
œivk Euupépovra à Geparninv, droBepaneüont re rèw voséovræ xal 
ph Tapiôeiv. 

6. Tic démixaprine, h dveu rc érioxeuabobonc rpès méônarv 
érubvuinc. Ilapaxehetouar Ô h Aénv dravôpuniny eloayerv, dAX 
dnobhérerv & *ye mepiouslnv xat oùcinv * ôtè 8 rpoïxx, dvapépuv 
pvñvnv ebyapiotine nporéonv À mapedücær ebboxlnv. *Hv 8 xapèc 
éln xoprylnc Eéve ve Vêdver nul dropéovte, mékiore étapxéeiv voïo 
rotoutéouotv” v yap rap7 pihemounin, répesre xal pihoreyvin. 
PEvior yap vogéovrss rônpévor rd æepl Éwurobe modos 1h Sébr êv 
Gopalein, xal tn voÙ inrpoù émerxeln edGoxéovrec, eralAéooovrar 
de Oyrelnv. EG 8° Eper vosedvrev pèv émovutéeiv, Svexev byuelns * 
Oytatvévrwv Tôè ppovtitetv, Évexev dvoaine” ppovtiteuv xat 9 Gycer- 
vOvtwv, Évexev eboynuoouvnc. 

T. OÙ pv oûv édvrec êv Bud dreyvine tüv mpohekeyuévev oùx 
v aicdvorvro. Kai yhp obror dvintoos ddvrsc, ékéyyn, x mobèc 
Obeupevor, Tôync ye mhv deduevor, 6m Trivwv ebrépuv xal dofevéiv 


1 HBehptouévos GJa, Ald., Frob.—otxetoc in marg. H.-otxeuomévos (sic) 
K'.-nrpeder (Intpebor a) miarer À àr. vulg.-Foes met : « Qui genuinus 
est medicus, is fide magis quam duritate in medendo utitur. » Les autres 
traducteurs ont une traduction analogue. Mais c’est supprimer l’interro- 
gation pour trouver un sens qui, je crois, est en effet ie véritable. Je lis 
donc retobein au lieu de iote: à, et je mets l’infinitif, Intpederv. — ? &va- 
xptvéovtag vulg.-Le pluriel n’a pas de raison d'être ; le futur non plus. Je 
lis donc &vaxpivovte.-det pro uà Cornar. ex conjectura, Zwing., Martinus 
A Foes in not.-xai pro un Lind.-oûy 4.-oùx om. vulg. -La négation 

t subsister, et il n’y a pas de raison de la changer en Ôet. -Ospaxinv 
vulg.- 6eponntnv DHJ. -repuôety Mack. — 5 &ç a. — 4 re vulg.- Je lis ye. — 
repioinv (sic), emend. al. manu E.-— êre vulg.-ôvè 3, Lind. - rt G.—6È xai 
Mack.-edyapinteine J.-eüôoxuiny vulg.-eêoxinv a. — s Byre E.—rou- 
réououv EHJP/Q.— 56 &bv J.-edGoxpéouot, petaléacovrec (uaiéoaovres J) 
vulg.—edOoxmuéouot-n’a pas ici un sehs satisfaisant ; ebôoxéouot convient 
mieux, ou plutôt eüdoxéovtes, comme l'indique le xai qui unit ceci à ñoûn- 
pévos. Dès lors petadocovtes doit être mis à l'indicatif, et petælAdosovtat 
se présente aussitôt.—el, E. — 7 re a. — ? Éwutécwv, byiatévrwov Zwing. in 
marg. — ? Eleyxot vulg. - Je lis &)éyyn. J'avais aussi songé à ävehéyxrotf 
du moins Calvus a : non redarguti. Cela voudrait dire : «ces gens à qui 
on n’a pas rabattu la jactance. »-xai (ëx pro xai Codd. omnes, Ald., Frob., 


C4 


PRÉCEPTES. 259 


ce nom se laisserait aller à exercer son art avec dureté, de 
sorte que, au début, examinant toute affection, il ne fit pas 
quelques administrations utiles au traitement, menant à terme 
la cure et ne négligeant pas son malade ? 

6. (Conseils honorables pour les alaire. Point d'épreté. Re 
commandations d'exercer la charité.) Quant au salaire, on n’y 
songera qu'avec le désir qui va à la recherche de l'instruction. 
Je recommande de ne pas pousser trop loin l’âpreté, et d’avoir 
égard à la fortune et aux ressources ; parfois même vous don- 
nerez des soins gratuits, rappelant ou le souvenir passé d’une 
obligation ou le motif actuel de la réputation. S'il y a lieu de 
secourir un homme étrauger et pauvre, c’est surtout le cas 
d'intervenir; car là où est l’amour des hommes est aussi l'amour 
de l’art. Quelques malades, sentant que leur mal est loin d’être 
sans danger et se fiant en l'humanité du médecin, recouvrent 
Ja santé. Il est bien de présider à la maladie pour la guérir, à 
la santé pour la conserver, à la santé aussi pour y mettre la 
bonne grâce. 

7. (Charlatans portés soudainement au pinacle par des per- 
sonnes riches qui ont éprouvé quelque amendement.) Ceux qui 
sont dans les profondeurs de l'ignorance de l’art ne compren- 


Zwing., Mack) (xai ëx Lind.) xoëdç vulg.-xai pour éx dans vulg. ne peut 
être qu’une faute d’impression.-ôë (te al. manu, a) uv pro ye uñv EFGHUK, 
Ald. — 10 eünépoy xai (8x pra xai conjicit Coruar. ; Zwing. in marg.; pro- 
bat Foes in not.) atev&v (&oevéwv conjicit Zwing. in marg.) Évô. àvalau- 
Gavovrar (ävahaubavovres H, a al. manu)’ éxatepot (éxatépoiç al. manu a) 
dni Tebyeorv (émirevyeoiv H; émiteuyéoiv, al. manu vebyouarv a) euôoxt- 
uéovres vulg. -Phrase très-obscure et sans doute altérée puisqu’aueun 
traducteur n’y a trouvé un sens plausible. Calvus : « Casuque et fortuna 
egentes, quædam recte peragunt; quare fidentes in pejus decidunt. » 
Calvus a sauté les mots qui font la plus grande difficulté. Cornar, : 
« Divitibus quibusdam ex angustiis remissionem acquirunt, semperque 
ab opera gloriantes. » Cornarius a lu èx au lieu de xœi èt éxdorote au lieu 
de éxérepor et donné à teüyeatv le sens de opera. Tout cela, fort douteux, 
‘ ne fait pas que les idées se suivent. Zwing. : « À divitibus quibusdam 
ægrotis incrementum acquirunt ; “utrique igitur propter successum glo- 
riantes.... » Zwinger lit &ào0evéwv au lieu de xui otevwv : mais. que signifie 
Utrique ? puis Evôootv n’a pas le sens de incrementum. Foes : « Per divi- 
tes quosdam ex angustiis emergunt, utrique ex eveñtu nominis celebri- 


260 | PRÉCEPTES. 


Évéootv évaAau6avvtuv éxdrepn émirux fn sbBoxeméouar, xal *àtarr 
nréveuv énl ro yeïpov, xatayAdeat xatauemelnxôtec Ta té TÉpyne 
dvurebluva: do’ ole &v inrpôc dyaboc *axudtnr éuôTeyvoc xakedwevoc" 
6 Ôù rüc dxécras dvapaprrrouc Éntôlws érirehémv oùdEv àv vrou-éwv 
napabain, ‘où ravrn andver ToÙ OuvaoBat * où Yhp Antatds Écriv &c 
dv dôtxin. [pds yao Oeparninv où yivovrur, oxomésvres Gtébeaiv 
Sobtvwdea, quhacaduevor étépov intpéiv énersuyuyhv, 7 Évovrec èv 
ptoonovnpin Bonôforoc. OÙ re voséovrse *évéuevor wixovtar mi 
Exatépn uoyônpin uh dyxeyetprxotec £ouroëc Énç TEhouG T7 Ëv 17 
réyun nhelove Oepannin * * dveots Yép voucou rive xduvovre Tupéyet 
peyanv. dAewpñv * duo Jeouevor Thv byuervv O1dbearv, oùx éBéAouot 
Av aûrv ypnotv aiel nposdsyesdar, uh voéovres inTrpoù motxtAinv. 


tatem adepti. » Cette traduction n’a guère de sens. Essayons donc la 
correction et l'interprétation. La conjecture de Zwinger me paraît singu- 
lièrement heureuse et tout à fait sûre : ]1 faut lire &ofevov au lieu de ots- 
vév. Tout le sens de ce passage me paraît rouler sur ceci : Les ävintpo!, 
les charlatans, ont la chance de rencontrer des riches qui sont malades et 
dont la maladie a une rémission fortuite; ce succès leur donne du renom; 
et ils négligent tout ce qu'il y a d’irrépréhensible, d’assuré dans l’art, Je 
lis donc : ävarau6avovtwv au lieu de ävalau6avovro (ou àvahau6dvovtes, 
car c’est aussi une leçon de manuscrits); énituxin au lieu de ënt teüyeotv, 
et éxatépn au lieu de éxétepos La double chance de ces charlatans est de 
rencontrer de riches malades et une rémission fortuite pendant leurs soins 
prétendus. Dans l’hypothèse de ces correctivns, la phrase veut qu’on change 
EUOOXLÉOVTES EN EUOOXIREOUGL. 

! Atonintovte: vulg.-Ceux dont l'état empire ne sont pas les charla- 
tans, qui, moralement, n’ont rien à perdre; mais ce sont les malades 
dont l’état s'était amélioré. Je lis donc Gtamirrtévruv.- Ante éni addit 
ye al. manu a.- xatay ABOU: vulg. -xarzxyAMôevor EHIJ. —xarax}Môsuat (sic) 
a.-xatayhôwot L.-xataylôéouor Q’.-xataueuehernxôétes E (al. manu 
H).—-xatauenerixôtec Ald. — ? &xuétn K. — 3 ävauerpnrous (E, al. manu 
in marg. ävouaprncou:) LP’Q”.-Calvus : « Medelas sine mensura. » — oùüëv 
Mack.-&v a.-äv om. vulg. — ‘ 8 pro où a.-ravri vulg.- Lisez xévn. - 
&ôtxl vulg.-àôrxin EHa. — 5 Geparinv vulg.—-6epaneinv Ha. — Osparninv 
EFGJ, Frob., Zwing., Mack.- oûto: pro où Zwing. in marg. — * çôoy- 
yuôex vulg.-pBeyywôex FGS (Q”, adscribit ueyahopfñuova, énrnpuévov) a, 
Ald., Frob., Zwing., Lind., Mack.-oheyyoôec (H, al. manu 90eyywôca) K. 
—@livwêsa conjicit L.-èpywôea conjicit Martinus ap. Foes in not. - Calvus : 
« Non spectata mala venarum artcriarumve dispositione ; » il a lu sans doute 
pheGoëovwSea. - Cornarius a mis perniciosam, par conséquent il lisait œô:- 
vwôsa. Struve, dans le Suppl. au Dict. de Schneider, au mot pôeyywôsa, 


PRÉCEPTES. 261 


draient pas ce qui vient d’être dit. Ces gens, sans éducation 
médicale, opprobre du monde, portés soudainement au pi- 
nacle, ayant besoin de la chance, tirent gloire du double suc- 
cès que leur procurent quelques malades riches dont le mal 
se relâche, et, quand il enipire de nouveau, ils font Îles fan- 
farons, négligeant les parties irrénréhensibles de l’art, là où le 
bon médecin, celui qui est dit enfant de l’art, prendrait sa 
force. Car lui, qui fait sans peine des traitements irréprochables, 
ne violerait aucun des préceptes, non certes qu'il ne le püt ; 
mais, n'étant pas dans l'injustice, il n’est pas dans l’infidélité. 
Au lieu que ceux-là ne se soucient pas du traitement, voyant 
un malade qui périclite, se gardant d’appeler d’autres méde- 


donne sa pleine approbation à cette conjecture de Cornarius. Je m'y. 
conforme à-mon tour. — ? aivouvtec vulg.-évovtes a. —-ÉvOvtEs me paraît 
une excellente leçon. - uesoroynpin J. — # äviépevor conjicit Matthiæ, de 
Honestate, p. 10.-&viouevo: vulg.-La conjecture de Matthiæ m'a paru 
plausible. - étégan pro ëx. J.—éyxexenxôtec HIJ.-0eparnin EH, Ald., 
Frob., Zwing., Mack.-Bepoxeln vulg. — ? dxeois vulg.-àveoic EFGHIKa, 
Ald., Frob., Zwing. — 1° éposouvtec Intpoù moulin. Iloïvteheinc (noÀv- 
Tehéns sic E) yäp äœnopéouorv ol vogéovtec, xaxotpomin TmposxuvEUvtEs 
(rpacxiwveüvre: H) xai ày. E. duvarot 8’ (8’ om. EHIJKa) eûnopéstv (àmopéetv 
J), à. x. ue à. à. 0. €. elvexev (Evexev E) à. t. À Y., appovriotéovses mepi 
adtéwv Aau6dvet vulg.-Cette phrase est extrêmement obscure. Pour le 
montrer, il suffit de citer les traductions. Calvus : « Eumdem semper usum 
non expectant, noluntve suscipere, similes cum sint medici varietati mo- 
dove. Perfecto enim sensu languentes carent, maleque cum agitentur, mo- 
rosi, non grative sunt, cumque valetudinem abunde consequi possint, 
exbauriuntur absumunturve, præmiisque cum sanescere cupiant, negocia- 
tionis, lucri, fœnorisve, vel agricolationis causa, non curantes de his ca- 
pere, nihilve impensæ parcunt, » Cornarius : « Eumdem semper usum 
admittere non volunt, medici varietati se assimilantes., Sumptuum equidem 
opulentia ægroti carent, morunr improbitate adorantes et ingrati evaden- 
tes ; quum autem consequi possunt ut ditentur, de mercede asseveranter 
affirmant, sani esse volentes, quæstum nimirum ex usura aut agricultura 
affore producentes, et postea de ipsis quæstum facere negligentes. » Zwin- 
gerus : « Eorumdem remediorum usum semper aduittere nolunt, medicum 
suæ cupiditati in medicamentis variandis obsecundare gestientes. Opulentia 
carentes, ob morum improbitatem orant primo medicum, mox vero in- 
grati evadunt : ut quam maxime opulentia sua medicos sibi conciliare 
Queant, et sani esse cupiant, circa mercedem tamen difficiles sese præbent, 
quæslus ex fœnore aut agricultura cessantis prætextu, cum tamen interea 


262 PRÉCEPTES, 


Ilohurshsïe yap dmopéouav édvrec, xæxocporin RpoTKUpEÜVEEC xal 
dyaptotéovrec Euvruyetv, Guvarol édvrec sbnopéetv, GtavrA(Covras 
mapl pucdapluv, drpexéwc #06Aovres yuéss elvar elvexev épyastn 
tTéxwv À yswpylns, dppovrioréovres LA bnp adrémv Axuôaverv. 

8. !Ilepl onpacine rouatrne &Aiç Éoruw * dveoic ve xat, érétaots 
vosiovroc * énivÉUnoIv ÉnTouwxhv Rép onvTat. Oùx * &synwov Ôà, oùd’ 
Av ci EnTpdS arevoywpétwov ré napsôvre Érl * rive vocéovrt xal êmi- 
cxotedpevos T7 dnetpin xekeün xal évépous elotyeuv elvexa voù êx 
xotvokoyine foropiout rù nepl rdv voséovre, xal ouvepyobs yavéoôar 
êç eûmopinv Bonôooc. 5 Ev yàp xuxomabsins napeôpin, émreivowros 
roù æabsoç, à © éxoplnv Tù TAsigra ÉxxAlvouot ti Tupsovrr* ? (PTE 


fructum inde percipere supersedeant. » Foesius : « Eumdem semper re- 
mediorum usum recipere recusant, medici varietatem imitantes. Sumptuum 
quidem magnificentia cum ægroti careant, morum improbitatem veneran- 
tur, et ingratl evadunt,’utque facultatum copiam consequi possint, de 
mercede plurimum laborant, cum vero sani esse velint, quæstum tamen 
ex fœnore et agricultura percipere negligunt. » Dacier : «lls n’ont plus 
que du dégoût pour leurs premiers remèdes, et brûlent d'envie d'essayer 
d’autres médecins. S'ils n’ont pas le moyen de faire beaucoup de dépense, 
ils sont bassement rampants, et ne se font pas une affaire d’être ingrats 
dans la suite ; et, s'ils sont riches, l’envie extrême qu'ils ont de guérir fait 
qu'ils s’épuisent et se ruinent en promesses : ils ont tant de maisons, tant 
de rentes ; mais, sont-ils guéris, ils sont pauvres et seraient bien fâchés de 
rien prendre sur leur revenu pour payer leur médecin. » Boyer et Girbal : 
« Les malades, désireux d'obtenir la guérison, ne veulent pas s’astreindre 
toujours à l'usage des mêmes moyens, imitant en cela la versatilité du 
médecin. Les malddes pauvres qui manquent de bons procédés sont in- 
grats ; d'autres, ayant de Ja fortune, font de belles promesses au sujet du 
salaire, voulant avant tout guérir: ils s'excusent ensuite sur la modicité de 
leur fortune et du revenu de leurs propriétés, pour ne pas remplir leur 
engagement. » J6 ne discuterai pas ces traductions : cela ne jetterait aucune 
lumière. Je me contenterai d'expliquer mes conJectures. Au lieu de épLouoüv- 
Tec Imrpoù nomin, Je lis mA voéovrec Intpoù notwxtdinvs outre que éporodv- 
vec est actif et qu’il faudrait ôporoëuevot pour traduire comme on a fait, 
il est clair que ce que le malade reproche ici au médecin, c'est de ne pas 
varier le traitement. Pour cela je mets un voéovreç; car dans un traitement 
en apparence uniforme un médecin peut user de moyens très-divers. Je 
Ils noïutehete yap &xopéouarv £6vrss ; d’abord on ne voit pas pourquoi oi 
vocéovtes serait répélé ; puis il nre semble qu’il s’agit toujours de malades 
opulents. Je suppose que rposxupeüvtec doit être substitué à xpooxuvev- 
tes. Avec plusieurs mss j'efface 8”. Aucvt}itovros est un mot que Schneider, 
dans son Dict., note comme douteux pour la forme et le sens; Cornarius, 


PRÉCEPTES, 263 


cins, et ayant pour le secours une méchante aversion. De leur 
côté les malades, ayant un amendement, nagent dans un double 
méchef (r’étre pas guéris et étre exploités), pour ne s’être pas 
confiés jusqu'au bout au plein traitement qui est dans l’art. 
L’amendement d'une maladie procure aux malades un grand 
soulagement. Désireux de guérir, ils ne veulent pourtant pas 
recevoir toujours le même traitement, ne concevant pas la va- 
riété dont use le médecin. Ils sont dans l’opulence et ils man- 
quent, s’attachant à la méchanceté et se fâchant de la rencontrer; 
ils peuvent faire de grandes dépenses et s’épuisent en salaires, 
voulant complétement guérir pour aller faire valoir leur argent 
ou leurs terres, et ne s’inquiétant pas si en retour ils n’obtien- 
nent rien. 

8. (Dans les ca qui se prolongent et qui sont embarrassants : 
le médecin fera bien d'appeler des consuitants.) C’en est assez 
de ces indications. Le relâchement et l’aggravation, chez le 
malade, requièrent l’administration médicale. Il n’y aucune 
disgrâce, si un médecin, embarrassé dans quelque pccasion 
auprès d'un malade, et ne voyant pas clair à cause de son in- 
expérience, réclame la venue d’autres médecins avec qui il 
consultera sur le cas actuel et qui s’associeront à lui pour 


en place, a lu ôuoyupilovru; je n'ai pas trouvé le contexte assez clair 
pour aecepter cette conjecture, ‘Appavtioréovtss api aûtéuy ÀauGave:v est 
tout à fait obscur; je propose A Ünép; dans cette idée qu'il ÿ a une op- 
position entre le désir des malades d’achever leur guérison .et l’insenciance- 
qui les fait se remettre à des charlatans. En somme, je suis loin d’être sa- 
tisfait de mes explications; et le passage entigr reste toujours sujet aux 
plus grands doutes. , 

1 Dapaonpasins vulg.-ripimauasinc Q'.-xspi omuasins EL (H, al. manu) 
LP’, Zwing, in marg. — ? ini véprotv H.-énmivépmvaiv Frob., Zwing., 
Lind.- xévinvras vulg.- xégpnvrar, indigent, Caray, Mus, Oxon. Gensp., 
p. 4 (avec l'accusatif, comme plus haut, Geépevor rw dysecvhv téfeorv). — 
3 àoxhuwwy EFGHUKa, Frob., Zwing.-06 EHKa.-6à vulg. — + s E. -êrt- 
onorewpevos J.-uweretot EFGHIS. — 5 sl yèp xaxonadinc (xaxomañelne 
EH; xaxonabsias a) napeôpinç vulg.-dv yap xauonafin: napeôpin L, 
Zwing., Foes in not., Lind., Mack. — © Dans a, il y a, à ce mot, une cor- 
rection douteuse, qui est peut-être &novéety. — ? uà 0ap. oùv conjicit Mar- 
tious ap. Foes. 


264 PRÉCEPTES, 


Énréov oùv év xarpéi rouourét * abdérore yap éyh To À rotoÿto Épret- 
por, Oru 5 cépyn xéxprruc mept routéou. Mnôérmote prhoverxéerv 
mpooxuoéovraç dAAnouot xat xaracuhalverv * 8 yèp àv we" Gpxou 
épéw, obdérore inrpoù *Aoyiouds ghovosev dv Étépy, *dxidvos yèp 
&v quveln * SAXX AA of &yyroretovrec Éyopainc épyacins xphis- 
cover taÿra suapéwc. Kaitor ye oùdè Yeudéms xatavevontar * Tüon 
yke sdropin * éopin Éveort. 

9. 6Merk rouréwv d mavruv péya àv rexmhpiov pavein Ebv +7 
bain vAç Tépvne, El rie xaGe Inrpetwv Tpocuyopebcios Torœurn 
rh énootain, xe}ebwv Toïat voséouat pnôèv éyAsïobar xarà Gttvorav, 
êv té oneldeiv dpixéobar "és xapov curnplns. “Hyeüxeôx yàp 
84 où és Thv byulinv, xat rpocrasoduevos ys où duuaprnoer. Adrot 
pv yhp of vocéovres Gil rhv dÂyervv dtafeoiv éraudéovrec ? Ewu- 
roûç te [arobbinrovrec] metal Adagouor 195 Cwñs 6 d” éyreyetprozevos 
rov vocéovre, ékv dnodeiEn Tà Tic répvnc éfeupruate, cubwv “oûx 


1 Totoürov EHJK.-Zwinger traduit épreduar par exterminio dignum 
duxero; ce qui me paraît impassible. — ? «1 pro  Zwing. in marg. - Ante 
nept addit xat Lind. C.-xénpirar, mepi routeéou pnôérore puhovinéerv (prèo— 
vetxéetv EFGHI, J al. manu œgchovixéerv, K, Zwing., Lind., Mack) rpooxv- 
péovras Éwutotor xatractAhaivesv vulg.-Le texte de vulg. n’est pas suscep- 
tible'de construction; car un xai est nécessaire quelque part. Les traduc- 
teurs mettent un point avant xcoi, excepté Foes, qui lie les deux phrases. 
Pour moi, je mets le point après toutéou. Au lieu de éwurtoïot qui ne me 
paralt'pas intelligibie, je lis &}Añàotor xat. Un xai a pu facilement tomber 
devant xara du mot qui suit. Voici les traductions. Corn, : « Nunquam 
enim ego #ale quid decerno, quod ars ipsa judicat. Et de hoc nunquam-: 
contendere oportet affirmando, ac mutuis inter se conviciis decertando. » 
Zwing. : « Nunquam enim ego id exterminio dignum duxero, quod artis 
esse judicatur. Neque tamen de hoc ipso contentiose disputandum, ne de- 
risui sese exponant. » Foes : « Neque enim unquam tale quid definio, cum 
id ad artem.pertinere censeatur, de eo minime ambitiose contendere, se 
ipsos ludibrio exponere. x, Calvus paraît avoir eu un autre texte : « Quod 
nunquam quid ars decernat, definirem, diceremque contendendum, præ- 
scribendum perjurgandumve esse; tamen hoc obsecrabo, cumve jureju- 
rando dicam, ne unquam medici verbis, præsentibus languentibus, discep- 
‘ tent; nam hoc existimationem elevat. » Dacier : «Car pour moi je suis 
persuadé qu’il n’est jamais permis de rejeter ce qui vient de l’art et qui 
est selon les règles. Et alors il ne faut pas s’amuser à disputer ensemble et 
à sc moquer les uns des autres.»— 5 ovAloytoudçs EKK'P'Q’.— 4 &o6evnc K°. 
— 4x. Om. J. — 6 era Bù tr. x. J.-Edv EH.-oùv vulg. — ? el; vulg.- 


PRÉCEPTES. 265 


trouver le secours. Dans une affection qui demeure, le mal 
devenant plus intense, l'embarras fait qu’au moment beaucoup 
de choses échappent. Il faut donc, en une telle occasion, 
prendre confiance, car jamais je ne poserai en principe que 
l’ari ait décidé là-dessus. Les médecins qui voient ensemble un 
malade ne se querelleront ni ne se railleront mutuellement, car 
ce que j'affirme avec serment, c’est que jamais le raisonnement 
d’un médecin ne devrait envier celui d’un autre; ce serait 
en montrer la faiblesse ; ceux qui sont voisins des métiers de 
place publique se laissent aller facilement à cela. Ce n’est point 
faussement qu’on a songé à la ressource des consultations ; car 
quelle est l’abondance où il n’y ait pauvreté ? 

9. (Rôle du médecin honorable auprès des malades. La bonne 
complexion est le fonds par lequel il faut agir.) Avec tout cela, 
ce paraîtrait un grand témoignage de l’existence de l’art, si un 
médecin honorable ne cessait de s’adresser à son malade, lui 
recommandant de re point se laisser troubler l’esprit en se hâtant 
d'arriver au moment de la guérison. Car nous sommes les guides 
de ce qu’il faut pour la santé; et, recevant les prescriptions, , 
le malade ne commettra point d’erreur. Les patients, à cause 
de leur situation douloureuse, muets et s’abandonnant, perdent 
la vie: Mais celui qui est chargé de les soigner, s’il montre les 
découvertes de l’art, sauvant la nature sans la changer, chas- 
sera le découragement présent ou la défiance immédiate. Car 
la bonne complexion ést une certaine nature produisant natu- 
rellement un mouvement qui, loin d’être étranger, est pleine- 
ment en harmonie : elle opère par le souffle, par la chaleur, 


êç H. — *éypnotinv vulg.-oùx &ypnotiny conjicit Corn. -C’est quelque 
conjecture de ce genre qui est de mise ici. Au lieu de &ypnotinv, je lis 
& Xpù éc TRY Üyteinv.-rporacoôpevos vulg. + rpooTaTTÉLEVOS HHJK, Ald., 
Frob., Zwing.— ? éwuroûc te uetaléooovot vulg.- Évidemment il manque 
ici un participe. Je suppose àrophirtovtes, que j'ai mis entre crochets. — 
# éteupeuata vulg.—-éteupnuata EL, Zwing., Mack. — !! à pro oùx con- 
jicit Martinus ap. Foes in not.-à})oinv vulg.- &)hoiwv L. -&Xo:&v Cornar., 
Martinus ap. Foes in not., Zwing. in marg.-&))ov paraît une très-bonne 
correction. . 


266 PRÉCEPTES. 


&XAotüv qÜoiv, dmolou Tv mapeoïouv trupinv À Thv mapaurlxa 
émuoténv. ‘H yap voû Gvôpurou sbelin lac rc arr has xsprns- 
roumuévn xémoiv oùx dAorpiny, &XAà Ain yes sbapuosreüoa, 
nvedpati Te xal Oepuacin xal quuiv xateoyaoin, *révrn te xal 
naon Bigirn xal coïor Evunuar Osmuioupyauévm, Av pré * vu x ys- 
verñc À dx” dope Édeupa À Av Ô yévnral vi, éEtréhou édvroc, 
\reipäcôa étouoiobv T7 Ünoxemévn' rapgà yhp quai Tà puvünua 
xal 14 xpôvou. 

10. Deuxtén Où xel 6Opôbie Émixparidwv Sud mposxlpnerv dxéct0ç, 
Sun ve replepyos * did yap ixavhv 7 Euvnôsinv Giabohhv xéxraout, 
did Où rhv 8Alynv, cdoynuocévav' êv yhp pépst môvos Ghiyos, êv 
Snäot fxavés. *Eüyapiorinr 8 où mepiapéw déin yèp inrormis 
re 

10 TTpoobsoros Ôè 81 épyévwv xai onpavrixüiv éideltoc, xai 
TüY À no oér pvhpnv Tapeivar. 
42. “Hv ôà xat elvexa épsihou dés dx poucty poufsustes » CÙx 
+ 


1 Enixapriny vulg.-1à (sic) pro À H.-émuxpninv ne me paraît pas pou- 
voir être conservé, Calvus : « Præsentem fructum utilitatemve reportabit; 
si minus, subitam perfidiam parvamyve fidem aut existimationem. » Cornar. : 
« Præsentem auferet remunerationem, aut contra, fidem suam statim amit- 
tet.» Zwing. : « Præsentem potius confidentiæ fructum quam diffidentiæ 
damnum ab ægro reportabit, » Foes : « Præsentem fructum reportabit, aut 
ei statim nulla fides habebitur. » Dacier : « Ïl remportera sur l’heure même 
la récompense de sa sincérité, c’est-à-dire la confiance du malade, au lieu 
que, s’il tient un autre langage, il n’en sera nullement cru.» Boyer et Girbal : 
« Îl ne tardera pas d’obtenir un bon résultat (la confiance); s’il ‘e conduit 
autrement, la défiance.» Zwinger suppose un autre texte. Quant à Cornarius 
et à Foes, ils prennent le même mot, énofoc, dans deux sens différents, 
l’un avec érixaprinv et l’autre avec &riozinv; cela n’est pas possible. Pour 
moi, je pense qu’il s’agit de deux conditions du malade : l’une, &miotin, 
l’autre cachée sous émxaprin. C’est dans cette vue que je conjecture xt- 
xpiny. Les malades sont en effet dits x:xpoi dans la Collection hippocra- 
tique, par exemple, du Régime dans les maladies aiguës, $ 12, t Il, 
p. 812 : repiurol ve na mixpol yiyvovras, xai mapappovéouot. IExpinv a 
pu, sans grande peine, être transformé par les copistes en émxaopniny, 
d'autant plus que ce dernier mot se trouve déjà dans ce traité.— 27e vulg. 
- Je lis Ye. -sÜapuooteuaav K. —eVappooteïga, al. manu 6e, H. -cüapuo- 
otevoa Vulg. — à mavté te névin re xai naon Gtairny à. — “ mic vulg. -ri K 
(a, ex correct.).-éxyeveräs (sic) H. -Eipue (H, al. manu in marg. Ekktua) 
U, Ald.-éXkuua EFGK.- EX K°.— #3 pro ?u H.-ñ a. -3” äv vulg, — êt 


PRÉCEPTES, 267 


par l’élaboration des humeurs, par toute façon, par le régime 
entier et par chaque chose, à moins qu’il n’y ait quelque man- 
que dès la naissance ou dès le commencement. Mais s’il survient 
quelque manque, il faut s’efforcer d’assimiler à la nature sous- 
jacente ce qui est atténué; une atténuation, même de long 
temps, est contre nature. 

40. (Le médecin, sans négliger le soir de plaire, doit fuir le 
luxe et l'élégance outrée.) Vous fuirez aussi le lyxe des mou- 
choirs de tête en vue de gagner des malades, et les parfums 
recherchés. En vous éloignant beancoup de la coutume vous 
ferez tenir de mauvais propos ; en en restant près, vous trou 
“verez la bonne grâce ; c’est ainsi qu’un mal dans la partie est 
petit, dans le tout est grand. Pourtant je n’interdis pas le soin 
de plaire ; ce soin vaut la peing d’être recommandé an médecin, 

41. (Ce qu’il faut avoir dans la mémoire.) Il importe d'avoir 
dans la mémoire l’emploi des instruments, la démonstration de 
ce qui sert de signe, et le reste. 

42. (Ne pas rechercher laccasion de faire une exposition 
devant une assemblée, afin de gagner la faveur de la foule.) 


sine àv E (H, al, manu) K. — © spihrç vulg.-6pôÿic Triller. - Cette conjec- 
ture de Triller est approuvée par Kühn dans des notes que m'a transmises 
M. le docteur Rosenbaum.—On à deux explications de éxixpatiôwv. Hesychius 
a értxoatiôiov, qu'il rend par xé\vuua ; et Photius, Lexicon, p. 102, ed. Pors. 
Lips., a : igsxpat{ôec, al émexpasibsc* Este Où siôoç dnoënuatoc. Ainsi, sui 
vant Hesychius, c'est une sorte de mouchoir ou de linge; suivant Photius, 
upe sorte de chaussure. Kühn, dans les notes susdites, propose de lire 
lptxpatiôeç, sorte de souliers, ainsi dits du général Iphicrate, qui les in- 
troduisit dans les troupes athénjennes. Mais une pareille correction ne 
pourrait être admise sans de bonnes autorités; car la recevoir, ce serait 
décider une question de chronologie hippoeratique et placer notre traité 
du temps d’Iphicrats ou après lui. D'autre part, malgré l'autorité du 
Lexique de Photius, je ne puis admettre que értxgariôse, qui a pour radi- 
cal.xpàs, la tête, ait jamais eu le sens de soulier. — 7 &Euveoinv vulg. - 
Au lieu de.ce mot tout à fait inintelligible ici, Triller avait proposé Eetvo- 
oûvnv ou £evinv. Kiühn, dans les mêmes notes, propose äEuvnôsinv, que 
j'adopte. — ? rnéon vulg.-rüot Zwing. in marg. — * eüyapinv a.-etta- 
ptotin a certainement ici le sens de : tenue qui plaît, et non de reconnais- 
sance. — % xpoobéoioc E.-6pyavor FG.-onuavexèy EFGHLK, Ald, - xa- 
pnvas Ald., Frob., Zwing., Lind. 


268 PRÉCEPTES. 


1 éyaxhsoc Embvuéerc, LA pévror ÿe pet papruüpine nonrixs : 
dôuvauiny yhp éupæivez *tkonovin” érapvéoar yhp eic pot 
Étépny puhonovinv pierx môvou ? faropteuuévnv, 8td êv éwur Léoûvn 
dlpeoiv * Époucav yaplesauv * 5 repenomion yhp xnprivos mer Tupa- 
ROUTAS LATALOXOTINV. 

43.  Edxrën dù xat SdBeorc à éxroç éoüox ébiuabins * Tapzévrow 
év oùdèv énurehéer” énedvrwv ÔÀ punun dvexth. Fivezar voivuv 
Tréuucyos deuyin, mera 5 Aüunc vexonc, Sppovcioreïoa ebnperinc, 
épiouoïg te xat Emuyyehinoiv épxois se naumeyédest, Oebv elvexev, 
intooÙ mpoataréovros "vésou, dvayvmaros Évveyeins, xarnyñotds ve 
lôtwréov 1 pu\aAuoTéwv Adyouc Ex meraoopñc Gtabnheuouévou, 1! xal 
row voücw xavtaropéuotv Afporsuéva. Tav pèv oùv rotoutéur 
Eor äv xat Émiorarnoauu, oùx àv 1? Emi Oepoirninc EuXAdyou airn- 
xt àv Oapaxéws fonôsiv’ ioroglne yhp ebsyhuovos obvesic Ëv 
rouréout 2 Grepbæouévn. ‘*Touréwv oùv 81 dvdyxnv éEuvérwv édv- 
ruv, mapaxehedouar xonolunv elvar Thv pi6v, ui Tv Tipnot 


1 'Ayaxhéwçe EHJ, Mack. - &yaxinéws a. -émôvuinc Ia. — 2? pronovinc 
vulg.— Je lis piomovin. — ? ioropreüpeva J.— 4 éoüoav vulg.—Je lis Eyou- 
cav, pour trouver une construction et un sens dans cette phrase. — AUpiE- 
av (sic) HJ. — 5 repimouioet EHK.-xnphv elôoc pelicons XATX YPALLATL- 
1066" Eort Ôè àpyèv À où dBpopépor Tüv peMacüv in marg. J.- évowsoxorinv 
vulg.-Schneider, dans son Dict., dit que étoumoxonin est une leçon dou- 
téuse; et Weigel, dans le Suppl., qu’indubitablement il faut lire, en place, 
patatoxonin. Dans un passage aussi difficile, cette conjecture m’a été bien- 
venue. Quant à petà rapanounñç, je n’aurais su rien y voir, si, dans cette 
obscurité, la glose de J ne m'avait offert une lueur, peut-être trompeuse. 
Cette glose dit que les bourdons sont les porteurs d’eau des abeilles. Il 
faudrait alors entendre que les abeïiles n’ont pas besoin d’eau et que les 
bourdons en apportent par uaraioxomin. — 6 ebxtain EFGHIJK, Ald.- 
ôbruabeins K.- dgiuabein J. — 7 rpauaxos (E, restit al. manu in marg.) 
L.-#pñuayos (H, restit. al. manu in marg.) K. — # Aomuéns vulg. - Xominç. 
(E, al, maru in marg. houénc) HUK, Zwing. in marg.-Auuinc, eadem 
manu àominç, a. -Dans le Dict. de Schneider il y a: « Aoin veaon signi- 
fiant Aomds vexvtxdç, mais douteux.» Ce mot est effectivement inacceptable. 
de propose ?Üunc. - vexpns vulg.-veaoñs EHJ, Ald.-eürpeneinc ERJ.- 
érayyelin (érayye>kimaotv al. manu a) vulg.- érayyerin J.-mapueyeléo: vuig. 
-woupeyéteor EH, Mack. — ® voéoou Zwing., Mack. — ! ou}. vulg.- où. 
EFGHUIK, Zwing., Mack.- Cornarius, traduisant fugifivorum, paraît 
avoir lu quhaïnrév. — Gtatnevéuevos vulg. - Giatneuouévev Zwing., Foes 
in not., Mack, - J’essaye Gtatnheuouévou. — 1! xai om, Mack. -xupivn pro 


PRÉCEPTES. 269 

Vouloir faire une exposition devant la foule n’est pas un désir 
bien digne d’admiration ; du moins vous n’emploierez pas les 
témoignages poétiques ; car cet effort laborieux indique l’im- 
puissance. Je n'accepte pas pour la pratique un effort de 
labeur et d’érudition qui, étant autre, n’a que pour soi seul 
un aftrait et une grâce. Ce serait imiter le vain travail du 
bourdon et de son transport (voy. note 3). | 
43. (Réprobation de ceux qui se mettent tard dans la méde- 
cine ; leur désarroi et leur insuccès. Ces tard-venus n’ont que 
des opinions qui sont sans valeur en face de l'expérience ; la 
pratique leur fait défaut.) I} faut souhaiter la disposition où ne se 
trouvent pas les vices de ceux qui ont appris tard la médecine. 
Les tard-venus n’effectuent aucune’ des choses présentes; ce 
n'est que des choses absentes qu’ils se souviennent tolérable- 
ment. Alors survient un insuccès qui s'attaque à tout, juvéni- 
lement nuisible, ne tenant pas compte de la convenance : dé- 
finitions, annonces, grands serments, prenant à témoin les 
dieux, de la part du médecin qui préside à la maladie, lecture 
continuelle, instruction donnée aux gens du monde qui s’agi- 
tent, recherche de discours dans la métaphore, même avant 
que les gens, rassemblés, soient sans conseil devant la mala- 
die. Certes, partout où je présiderais, je ne voudrais demander 
le secours de tels consultants pour un traitement. Car, chez 
eux, l'intelligence d’un savoir honorable est détruite. Vu que 
leur ignorance est nécessaire, je recommande comme utile 


#piv EFGHIK.-xxranxopéw (xataxoppéw sic J; xaramopéwv al. manu a, 
Mack.) Euynôporouévot (Euvnôpotopévev a, al. manu, Zwing., Foes in not., 
Mack.) vulg.- La phrase est inintelligible. Je lis xatanopéwotv n9po1touévor, 
supposant qu’on a coupé ces mots en xatanopéw oœuvnôpoiouévot, puis 
changé ouv en Euv. — 1? érninc (sic) pro ni 6ep. J.-Gepannins EH, Ald., 
Frob., Zwing.-Gspaneinc vulg. -EvAAéyou (EuAéyou E.)' aitioamu Ô” àv 
vulg. -Cette ponctuation ne dopnant aucun sens, je la supprime et, avec 
elle, 5.—Bobobnv (Bonôstv Mack.) vuig. - Pour ce mot, qui n’est pas grec, 
Foes propose de.lire Bonfeïv ou Bonfeinv. — 1 Guecnapguévn vulg. - Au lieu 
de Gtecxapuévn, qui n’est pas d'accord avec à£uvértuv, je lis GtepÜapuévn. 
— 4 sotoutémv a. — 15 e0” Üatépnoiv vulg. -Au lieu de ces mots dont le 
sens est bien peu satisfaisant, je lis uà Th Thprnotv. 


270 PAÉCEPTES. 


Soyudresv toroplne. Tic hp émbupeï ! Soyuérisv nokvoyiBlny dvps- 
xéoc foroplev, ph ye yétporpéine dtpeuedme; bd 3 mœpaivées 
touréouot Aéyouot pv mpocéyetv, mouéouot dà ? éyxérreiv. 

1h. Æuveoraïuéme Gtaiene, ph paxphv éyyspéaiv roù xé- 
pvovros ypovin À érufuuin: dvlornar xai Euyywpln &v ypevin voice, 
Av vi rpocéyn rupki rù Béov. "Le péyus po6oc puhaxtéoc, xal ya&pac 
dervérnc. "Hépos aipvôin rapayh quhaxtén. Axuh famine ravca 
Éyar yaplevra, dnéAnEic Ôù roùvavrlov. Acapln 0 phureme yivstar 
À Gtk naôos, À Où rh oûara, nplv ve * npérepa éÉayyehar, Érepu 
énuhadsiv, À npiv rd Giavsvonpévov sinsiv, Étepa émutavostobat * rù 
5 pv dveu ndôouc éparoë Aeksyuévou péliore Evuôulvet ptAoteyvoÿ- 
eiv. * “Hätxinc, ouuxpoÿ évroc voù Éroxeumévou, üvaurs Éviors räu- 
mouuc. TNoücou éraëln pxos onpalve - xplois Gb énéhuotg * vob- 
cou. Mixph airin dxeor vera, Av pu vu mepl vomov 1 xalpiov 


! Aoy. pèv zoïvoysüinv (nokvoxidinv EHUK, Foes in not.) àrp. é6éuv 
lot. (iotopisiv J) uñte (weta ex correctione a) x. àtpeueôrnte (àrpeuewtatov 
K ; àtpeucôtatov, al. manu &roeuéovte H; &tpeuéovr: P’} vulg.-uèv n’ayant 
point de correspondant, je l'efface, "Ebéhetv me paraissant faire double 
emploi avec émibuust, je l’eflace aussi. Enfin, au lieu de uñxe, je lis un ye. 
— ? naparv@ EHJ. — 5 éyx, (éyxorteiv Mack.) Evveotaapévnc (Euviotapévne, 
E emend. al. manu, HK ; Evveotauévns sic J) 6. un pe. yyerpéerv (Éyyopéerv 
ex correct. a), Toù (roù om. a) xéuvovtroç (vocéovreg a) goovinv émbuuinv 
&viornat. Kai Evyywpin (Euyywpoin E) éyxpovin voücou (ëv xpovin vobow E). 
"Hv tu mp. TupAg To GEov (napa rù déov Zwing. in marg.), ds pe p. œula- 
xtéoc. Kai xüpiv (xéçca al. manu a) 0 %; évétnc (évwrnç sic J) hépos (&époc 
EHa, Ald. ; œipo: sic J) alpv. vapeyÿ (rvapayh Zwing.) guhaxtén vulg. -On 
jugera combien ce texte est fautif par les traductions. Calvus : « His qui 
dicunt, mentem adhibendam esse; his vero qui faciunt, occurrendum ofi- 
ciendumve esse. Et iimpedimento suaderem hoc, ne diutius cibum subtra- 
herent , et si languentis appetentiam excitat morbumque retundat. Quod 
si quis cæco mentem, quemadmodum apus est, admoveat, quod magnus 
metus vitandus observandusve est, ne multus aer subito et improvisus in- 
gruat, quod perturbat, quæ turba fugienda est. » Corn. : « Hoc admoneo, 
- ut dicentibus quidem attendant, facientibus autem incumbant, et contrac- 
tam victus rationem nou diu præscribant. Ægrotantis enim diuturnam 
concupiscentiam erigit indulgentia quoque in morbo diuturno. Si quis cæco 
animum advertat, velut res magni timoris cayendus est et gratia despe- 
randa per quam unitas constat. Ærls repentina turbatio vitanda est. » 
Foes : « Hoc unum suadeo, ut eorum verbis quidem animum advertant, 
opus autem in subtrahenda victus ratione interpellent, neque eam diutius 
instituant. Ægri enim diuturnam appetentiam erigit indulgentia, quæ in- 


à PRÉCEPTES. | 27 
l'expérience, non la recherche et la connaissance des épinions. 
Qui en effet désire de connaître exactement la diversité des 
opinions, sans posséder fermement la pratique de la main? 
Aussi je conseille de faire attention à ce qu'ils disent et de 
s'opposer à ce qu’ils font. 

14. (Diverses remarques de détail, sans connexion avec le livre.) 
La diète étant ténue, n’y insistez pas longtemps ; l’appétence 
du malade ést de longue durée ; Pindulgence relève dans une 
maladie chronique, si l’on condescend, comme il convient, à un 
aveugle. Il faut prendre garde à une grande crainte et à une joie 
excessive, Une perturbation soudaine de l’air est dangereuse. 
Dans la fleur de la jeunesse tout est gracieux ; dans le déclin, c’est 
le contraire. La difficulté de la langue vient ou d’une maladie ou 
de l’ouïie,ou de ce qu’avant d’avoir prononcé une chose on en 
dit une autre, ou de ce qu’avant d'émettre une pensée, une autre 
pensée survient ; cela, sans affection dite visible, arrive surtout 
aux amateurs de Pétude. La puissance de l’âge, quand le fond 


terdum morbum fovet. Si quis cæco quantum opus est morem gerat, is 
velut res horrenda vitari debet, et gratia vitanda per quam unitas deperit. 
Æris repentina turbatio vitanda est. » Boyer et Girbal : « N’insistex pas 
trop longtemps sur une diète sévère; car elle produit une appétence exa- 
gérée. Trop d’indulgence néanmoins prolonge aussi la maladie. Ne doit-on 
pas se garder d'accorder à un aveugle tout ce qu’il demande ? Je proscris 
cette condescendance qui romprait l’unité de vues. Les brusques variations 
de l’atmosphère sont dangereuses. » Voici mes corrections: Je mets un 
point après éyxôéntev et un après éyyetpéerv. Au Jieu de 7povinv émibupinv, 
je lis xoovin À éxbuuin, et, Ôtant le point qui est après &viotnot, je le 
mets avant. Je prends ëv xoovin vouaw de E, et je change en virgule le 
point; au contraire je change en point la virgule avant wc. J'accepte la 
correction de a,.&opa ayant pu fort bien être adjoint à p6605, et dès lors, 
lisant xépas, je change 1 ñc évorne en Geivotnc. Enfin je prends trapayà de 
ZLwinger. — 4 xpotéon F.-émémaeiv vulg.-C'est émuxegy qu'il faut lire, 
— 5 Post uév addit al. manu oùv a.- 6pa voù E.-}sleyuéve al. manu a.-— 
Aeroyiouevou J, Zwing. in marg. — 6 fluwxin vulg.- Lisez Alxinç, le © 
s'étant perdu dans celui de opixpou.-néunodve vulg.-néprovAvc I (a, al. 
manu xauroûanc), Ald. — ? vécou vulg.-voboou E (BH, al. manu), Mack.- 
étapakin vulg. - Fausse leçon. Lisez &taëin. — ® véoou vulg. - voücou EH, 
Mack. — ? dxeouw vulg.-äxeot EHIJK (a, &xeoç al. manu).-A6eta, al. 
manu yiveta a. —  xÜüprov Zwing. in marg. 


272 | PRÉCEPTES, 


raôn. ! Auôre Evuraômars nd Aurnc doücu GyAëet, EE étépou ou 
mabelne rivèçs éyAsèvrar. Karatôrots Auréer. Diomovins *xparepric 
mo, "rapaiveoic, dAëa, WÔT, TOx0 évno1ppos. 


1 Cornarius et Foes mettent quandoquidem; ils ont donc lu éviots. 
Pourtant je crois qu’à la rigueur le texte de vulg. peut être conservé. - 
ouurx. Mack. -Evunéônoiv EFGHLJK (al. manu ouur&ônotç a), Ald., Frob.- 
Le nominatif est, comme on voit, une correction due à Foes; les mss'et 
les anciennes éditions ayant l’accusatif, — 2 xparainc EFGHUK. — 5 ropai- 
tnoiç &)}ÜwÔNs TéTos vulg.- Ceci n’est pas intelligible. Schneider, dans son 
Dict., au mot &kuwoônc, que d’ailleurs il ne traduit pas, se contente de le 
désigner comme douteux, disant que d’autres iisent &Atwôn; ou &wbn:; 
c’est sans doute de Cornarius qu’il veut parler ; ce traducteur a marifimus ; 
mais ni &kuwwônc ni &lwëne ne sont grecs3 il en faut dire autant de &Avxw- 
&ns. Foes, qui a mis amænus, a lu sans doute &)owônç. On remarque que 
toute cette fin est composée de phrases coupées qui n’ont guère de liaison 
ni entre elles ni au sujet principal. Je pense qu'il s’agit ici des gens fati- 
gués par un travail violent, pour lesquels l’auteur conseille quelques pré- 
cautions. Ces précautions, j'essaye de les reproduire en lisant rapaiveou, 
&kéa, bôn. Au reste, je doute moi-même beaucoup de ma conjecture: et, 
pour mettre le lecteur en état de choisir, je rapporte les autres traduc- 
tions. Calvus : « Loquutio molestat cum labore emissa ; defectio præ labore 
fit; locus apricus salubris est. » Corn. : « Vociferatio aflligit; fortis laboris 
studium subterfugiendum est; maritimus locus ad sanitatem commodus 
est. » Zwing. : « Vociferatio affligit ; propter vehementem laborem indul- 
gentia ; locus amænus ad sanitatem commodus. » Foes : « Vociferatio do- 
lore afficit ; præ laboris vehementia indulgens concessio; locus amœnus 
utilitatem affert. » Dacier : « Le grand bruit est ennemi des malades. Dans 
de grandes douleurs on peut avoir pour eux quelque complaisance. Les 
lieux agréables sont utiles à la santé, » Boyer et Girbal : « Le grand bruit 
incommode ; il ne faut pas se livrer à un travaii excestif; une atmosphère 
marilime est utile. » 


PRÉCEPTES. 273 


du mal est petit, est parfois bien grande. L’ataxie de la maladie 
en indique la longueur. La crise est la solution de la maladie. 
Une petite cause se dissipe par les remèdes, à moins qu’il n’y 
ait quelque lésion dans un lieu important. Comme la sympathie 
venant d’un chagrin cause de la peine, de même quelques-uns 
éprouvent du mal par la souffrance d’autrui, La vocifération 
fait du mal. Pour l'excès de travail, encouragement, chaleur 
du soleil, chant, lieu salutaire. 


FIN DES PRÉCEPTES. 


ITEPI KPLION. 


DES CRISES. 


ARGUMENT. 


Il n’y a rien à dire de ce livre; ce n’est pas un ouvrage 
original ; c’est une compilation de sentences tirées principale- 
ment du Pronostic, des Épidémies, des Aphorismes et des 
Prénotions de Cos. Tous ces renvois ont été notés; il n'ya 
qu’un très-petit nombre de passages qui n’aient pu étre re- 
trouvés dans d’autres ouvrages de la Collection hippocratique, 
et ces quelques passages ou présentent des traces d’altération ou 
offrent des sentences visiblement conformées sur des sentences 
qui existent ailleurs. 

Cette compilation a été peu reproduite. On ne la trouve 
que dans deux de nos manuscrits. 


BIBLIOGRAPHIE. 
id 


MANUSCRITS, 


2146 = C, 2255 —E, Cod. Serv. — L. 


ARGVMEXT. 275 


ÉDITION ET TRADUCTION. 


Joh. Rod. Zwinger, Magni Hippocratis Coi opuscula apho- 
ristica semeiotico-therapeutica, una cum jurejurando, græce et 
latine, ex interpretatione Anutii Foesii aliorumque exarata, 
Basileæ , in-8°, 1748, p. 417-436. 


IIEPIT KPIZION. 


4, Tlept xpioluv ‘Euvropuv ént rù dueivov ta lv mheïata Tadrà 
éovtv, dep *êc byinv anuesta. “ôpüires yhp dprovot siouv xat rayiore 
ruperdv mabovtes of Év that xpioipnoiy ÂLÉpNOL yVOuEvOL xai Te- 
Aug Tov muperèv éradacovrec * dyaBo ÔÀ xal Booe Giù œxvTdç roù 
cwparos yevdmevor ebmereatépus Tù ?vdanpua pépeiv roucouaiv * oÙ 
9 àv toutéwv rt ph "épyacuvrut, où Auourehécouot yivomevor. 

2. Ilayévecdat Ô on so Stpopnux mpèç Thv xoloiw loûanc the 
Sydaou* Éotw O bronupboy xat ph opoôpa duos * ÉmiTndeLov ÊÈ 
xat Aiuvôac ÉErévar mpoc Fhv xpioiv, 

3. Oÿpov 8 dprorév ésriv, 8 àv dyn Asuxotatov brdotrnua xal 
Aétov xat éuaAd raph Tavra Tov ypôvov wc’ àv xpt07 To 7 voonua * 
cnuaiver yap Sopahéax xat ékyoypovinv Thv voücov Écectar. *Hv 
fôpüros éyyevouévou # à vobsos éxAirn, xal 1d oùpot rupgèv Oewpr0h 
Aeuxhv Onodtaotv Éyov, touréouctv aÿ0nwepov Ürootpoph vob Tups- 
ToÙ yiveTot, obros xat év mévre dxtvOUvES xpiveten. 

h. Toiciv éAayiste ypôve éAhovoiv'byrabecdar méyiota onmeix 
Prat ylverar” GTovwTEpot yap Otatehoüatv xal Sxivôuvor, xal Tüc 
voxras xomuéovtat, xal t& GA« onueia rpopalvouctv dopakée. 

5, OÙ êv rupet® ph Oaverwber xeprAñc Aynue xol Tù EAe 
10 mepieotixà onueix, yo} D Touréwv xparet. 

6. Of Av dpEntar 6 rôvos rüot rpwrnov ALépnaiv, rerapraïol 


1 Zuvr. Mack.-taÿr’ vulg.-taÿtrà Lind.- Bonne correction indiquée par 
les traducteurs. — ?éç om.-dy pro êç dyinv E.- üyins sine &ç Lind., 
Mack.— 3 voio. Lind.—romowaiv vulg. - Lisez rnouñoouaiv.— ‘ ipyéoovroi 
Mack. — 5 voücou Lind., Mack.-8è rù ürénuppav vulg.-Supprimez rè d'a- 
près le Pronostic. — % Post À. addit &ë C. — ? voüo. Ald., Mack. - onual- 
vetv CG. — # oivos pro À voüsos C. — ? nav vulg. - Je pense qu'il faut lire 
&naë.-äanovétepos Ald. -ebrvobotepot malit Foes in not.-xouéwvrar Ald. 
— 10 recésmnxa C. - reptéornxe vulg.-Lisez nepreotixé. Îlepiecrixdc est, 
à la vérité, un mot dont on doute ; mais il se trouve assez souvent dans la 
Collection hippocratique pour qu'il soit possible de l’admettre là où les 
mauuscrits et le sens le donnent. Voy. ce que Schneider en dit dans son 
dictionnaire, — !! oïoiv Lind. 


DES CRISES. 


4. (Pronost., $ 6.) Dans les crises qui marchent rapidement 
vers le mieux, la plupart des signes sont les mêmes que ceux 
qui indiquent la marche vers la santé définitive. Les sueurs 
les meilleures et qui apaisent le plus promptement la fièvre 
sont celles qui surviennent dans les jours critiques et enlèvent 
la fièvre complétement; sont bonnes aussi celles qui, répan- 
dues sur tout le corps, rendront au patient la maladie plus 
supportable ; mais celles qui ne produisent aucun de ces effets 
seront, survenant, sans utilité. 

2. (Pronost., $ 11.) Les sellès doivent s’épaissir, à mesure 
que la maladie s'approche de la crise ; elles doivent étre d’une 
teinte tirant sur le roux et n’avoir pas trop de fétidité, Il est 
bon aussi que des vers soient expulsés à l'approche de la 
crise. oo 

3. (Pronost., $ 12.) L’urine est la meilleure quand elle a 
un dépôt très-blanc, uni et homogène pendant tout le temps, 
jusqu'à ce que la maladie se juge ; car cela indique absence de 
danger et brièveté du mal, Si, la sueur étant survenue, la ma- 
ladie cesse et que l’urine se montre rouge avec un dépôt 


blanc, en ce cas la fièvre récidive le jour même, et il y a une 


crise sans danger en cinq jours. 

k. Chez ceux qui doivent guérir dans le moins de temps, 
les signes les plus importants se montrent à la fois : la 
douleur s’apaise, le danger s'éloigne, il y a sommeil pen- 
dant la nuit, et les autres signes qui donnent sécurité appa- 
raissent. | 

8. Chez ceux chez qui, dans une fièvre non mortelle, il y a 
céphalalgie avec les autres signes annonçant le salut, la bile 
domine. 

6. (Pronost., $ 24.) Ceux chez qui la souffrance commence 
dès les premiers jours, sont accablés davantage le quatrième 


278 xs CRISES. 
re MEdov xat meurraïor rréovrar* êc À Tv ÉGôGUnY dTraxd)}de- 


GoVraL TU TUpEToU. 

7. Of 5 muperol xplvovrar êv tHotv adrénotv Âuépnor Tov dpt- 
Oudv, dE dv éméAluvrar of Évbpwmor xal E Gv meprylvovrat - of ve 
vhp enBéctator rüiv ruperüv xal ént onuelwv éopuhestarev rerap- 
rator ? rabovrar À mpéobev: of Te pourxwcuror xut Êrl onuelwv der- 
vorétuv yivépevor reraæpraïor xvelvouoiv À pdafev * À pèv oùv 
rpÜM Épooc obrus valeur. “A 8 Étépn ce Enra mepiéyer, À Où 
rplen E&c Thv Evôexdrnv, À OÙ rerdprn c Tv reocapeoxaiôexarnv, À 
SÙ réurmn dç vhv Émraxaudexdrnv, À ÔÀ Éxtn &ç Thv lxoorhv * abrat 
uv oùv ént rüv dEuratwv Gb TECOApUV Às très elxoot rposéoE. 
Où Gtvarar dÀ EXaiç Âuépars *obbèv rouréwv apiôueïoôar dTpexéux * 
o0OE yhp oË Éviaurol te xal uvec SAarc épars * mepÜxaoiv. 

8. "Ev toïot xaÜooror tà dal onpeta yivdueva, ola dv toïoiv 
Éyrervoior YÉypantar, melova uèv Êdvtæ êc tpitnv &veatv ônAoï, ra 
AUTepa SE 5 abpiov, rävu Tayéa 0 abOnuepôv.. 

9. ’Ev voior xabooraiv Av EGdomalw Üorepov Ériyévnrar {xtepor, 
SSnhov Évlôpuurog - rd yap védnua où piéer 7 Éri ÉOpouv, oùd8 EAN 
&plaraoôar oùdauT, SAR  byrc yverar. | 

10. Avdyxn toù Oeppoë * &muôvroç [xui] ép” Éwurd ro 6ypov E- 
xÜcuvroc, T@ ruper xploiv yevéoar E1k Tù oÙpa rù Éroywpéovra 
À xat Ur Gtoywphuerx xoi\inç, À afpatos Êx Tüv bivéwv Éuorv, À 
obpnaiv moX dv, 4 StaBbolinv oyuphv, À (ôpüre, À Éuerov, yuvaixt 
16 xaÙ ériunviwv 686v - péAtora piv oùv raüra mouéer xplaiv, À 
8 r4 dv rouréwv éyyds 15 ylvnra * moufee 8 xal Erepa xploerc, Étrov 
uv Toutéwv. 


1 Hobwvras Ald.-où pro À G — ? à om. C. — 3 oùôèv Mack. — ‘ regb- 
xaoiv, oÙdè Evveorhnaoiv (ouv. Mack) (o08è Evv. om. E) év vulg. — 5 aüprov 
révu, raxéa vulg. - Déplacez la virgule, et lisez : aÜpiov, névu nayéa dé, 
Ces xayéx se rapportent à des évacuations, soit urine, soit crachat. — 
63Aov lôpüros vulg.— Lisez &vipwros. Le av a pu facilement tomber après 
la finale ov; et, dans tous les cas, c’est le moyen de retrouver le sens donné 
par le passage parallèle, p. 280, 1. 15.-vobonua Lind., Mack.— ? é£u5pouv 
vulg.+ Lisez Etc (6poùv, comme plus bas. p. 280. — # üyrèc Ald. — ? êmt- 
œmuévroc (skc) Ald.-f[xai] Lind., Mack, -Très-bonne addition. -&wurdv C. 
— 10 xoi (Gta pro xai Lind.) ta vulg. - Très-bonne correction. — ‘! +à om. 
Mack. — #3 Gt Oypinv (Gtaypiny pro &ià dyp. C) (Gtappoinv Vatic. ap. 


DES CAISSES, 279 


et le cinquième jour; mais, au septième , ils sont délivrés de 
la fièvre. 

1. (Pronost., $ 20.) Les fièvres auxquelles les malades suc- 
combent et desquelles ils réchappent se jugent dans le mème 
nombre de jours. Les plus bénignes, celles qui ont les signes 
les plus rassurants, cessent en quatre jours ou plus tôt; Îles 
plus meurtrières, .celles qui ont les signes les plus effrayants, 
tuent en quatre jours ou plus tôt. Telle est la limite de leur 
première période. La seconde période arrive au septième jour, 
la troisième au onzième, la quatrième au quatorzième, la cin- 
quième au dix-septièmg, la sixième au vingtième. Ainsi les 
périodes des maladies les plus aiguës vont de quatre en quatre 
jours jusqu’au vingtième. Rien de tout cela ne se peut compter. 
exactement en jours entiers ; car de jours entiers ne sont com- 
posées ni les années ni les mois, 

8. Dans les causus, les bons signes, survenant comme il est 
écrit dans les conditions de la santé, annoncent, s'ils sont 
moindres, ie relâchement pour le troisième jour ; s'ils sont plus 
forts, pour le lendemain ; s’ils sont très-forts, pour le jour même. 

9. Dans les causus, si l’ictère survient tardivement le sep- 
tième jour, manifestement il sera sans sueur ; car dès lors la 
maladie n’a plus de tendance à suer ni à produire aucan autre 
dépôt ; et la guérison survient. 

40. (Voy. Coaque, S 4k8.) Nécessairement, quand la cha- 
leur s’en va et qu’elle attire l’humide à elle, la érise vient à la 
fièvre par les urines qui sont évacuées, ou par les déjections 
alvines, ou par les épistaxis, ou par des urines abondantes, ou 
par une forte diarrhée, ou par une sueur, ou par un vomisse- 
ment, ou, chez les femmes, par la venue des règles ; ces phé- 
nomènes où des phénomènes très-vaisins sont ceux qui font 
crise le plus souvent ; d’autres phénomènes font crise aussi, 
mais moins souvent que ceux-ci. 


Foes in not., Lând., Mack) volg. — ® fv (àv om. CE; à pro Av Lind., 
Mack) volg. — # 82 om. €. 1 yiverar vulg.-11 faut le subj.—étépac vulg.- 
Je le corrige en érspa, pour répondre à raùra. 


280 DES CAISKS. 


44. “Ixtepos 8 Av éGdoualp ériyévrrat, À Üorepov év xaûom 
xat ! Guoyépeia, œuthou moXAOË dmoywpnats * Év te ? rois xauawbenr 
mupatois xai rois GAÂot, Àv, pnôevès toutémv Tüv ongelov ? yevo- 
mévou, din à muperdc, évéyan rorsaôs xpicias dvrl rourétov yevéoeu, 
À quudruv peyalwv * dndataoiv, À Gduvas ioyupac dnd Tic ro 
otactoç, À Tnxedôvas tov bypav êx toù Gepuoë. Kpicuec à xal dpe- 
quec rüv xaÜcov onpaivévruv, pLuxpotépa À voëcoc * tüiv Ôà ioyupüv, 
. Édvatos &ç êrt ro moukë * of 8 houmot dopaléss wabovrar xubaot 
ÉGôopaior À Teccapesxedsxataior. Drhéer ÔÀ xat êç *Aurupinv mept- 
lotaodar, xai Aauôaver patora reocapaxovra uépac xai éEnria- 
Aoûtar® xal  Aerupin the aûrie Éuépne Aauôaves re xal puednor * 
yivetar Ôà xal Tic xepalïc 630vn” édv Où ph peûin adrov À Arrupin 
dv taïç vecaupéxovta fpépaic, SAN &y0T xat Gduvn Éyn TV xepa- 
Mv, xat pAurpén, émixaônpov ardv. Añyovroc ÔÈ xabaou, àv énryé- 
vatar Üxrepoc, où quser Ete fôpoëv, Toùd” &XÂn dploracôas oùdaur, 
a byuc ylverar. 

42. Tpiraïos * xplverar êv énTa meprodoiotv @ç éxt vo mouXU. 

43. “Oxdoow êv dpopñtois ruperoïs 1 ÉG0oun, À TA *évern, À 
reccapeaxatdexétn xtepor yivovras, dyabov, dàv ph vo BsEtdv Éno- 
XOVÈpLov axAnpov yévntas ei Ôà ph, évôoaotv. 

4h. Ta dEek lvocfuata xplverar v Taocapeuxaldexx AMEN 
&ç éni ro rouU. 

415. ôpéires 'ruperalvouar Av yivuvrar cprralou xat reurraots 
xal É60opalorc xai Sévaralors xat Évôsxatalors xai recaupesxa:dexx- 
talous xal !’uln xat elxogtaios xal rprnxotaiute, obror of iGpüirec 
voucoug xpivouoiv® of: à ah oÛrec yivépevor révouc onæivousty. 

16. A zrendvouc Tüv oùpuv xatk puxpov éxnenatvôuevæm, êv 


! Avoyepeig vulg.-Gvoyepeta Mack.- Lisez Svoxépeux. — ? voïar (bis) 
Lind., Mack. -muperoïo: Mack. -&))oatv Lind., Mack.—? ysvouévev vulg. 
—Lisez yevouévou. — 4% &néotaou C. — 5 deux. (ter) Lind., Mack. — 
* &40n vulg.—Il faut sans doute lire &y0f de äxw.-Éye. E. — ? àx 8’ pro 
O0” C.—-dpioracôar vulg. - äpioraoô Foes in not., Lind., Mack. - 11 faut 
en effet àpéotacfar comme plus haut, p. 278, 1. 19,—# yivetar C.— ? évvaty 
Lind., Mack. - Yiveovtar Ald. — 1° vous. Mack, — 1! xzupstaivovte vulg.- 
nupetaivouat L, Lind, — " évvaraious Lind., Mack.-xai évôex. om. C. — 
15 punxatstxootaloics Lind., Mack.-cpax. Lind. : 


DES CRISES, 281 


41. Dans le causus, s’il survient le septième jour ou tardi- 
vement un ictère et du malaise, il y aura salivation abon- 
dante. Dans les fièvres causodes et dans les autres, si, aucun 
de ces signes n'étant venu, la fièvre cesse, nécessairement de 

‘telles crises se feront en place de celles-ci, ou un dépôt de 
grosses tumeurs, ou des douleurs intenses résultant du dépôt, 
ou des colliquations d’humeurs par la chaleur. Avec des crises 
et des rémissions dans les signes du causus, la maladie est plus 
longue ; avec des signes graves, la mort d'ordinaire; les autres 
causus se terminent sans danger le septième ou le quatorzième 
jour. Il lui arrive aussi de se changer en lipyrie ; il dure en- 
viron quarante jours, et prend la forme de fièvre épiale. La 
lipyrie attaque et cesse dans un même jour; et il survient de 
la céphalalgie. Si la lipyrie ne quitte pas le malade dans les 
quarante jours, et qu'il y ait souffrance, céphalalgie, délire, 
évacuez-le. À la fin du causus, s’il survient un ictère, il n’y a 
plus guère de tendance à suer ni à quelque autre dépôt ; et la 
guérison se fait. 

42. (4phor., IV, 59.) Une fièvre tierce légitime se juge gé- 
néralement en sept périodes. 

43. (4phor., IV, 6k. Coaque, 118.) Les ictères survenus dans 
les fièvres difficiles à supporter le septième ou le neuvième ou 
le quatorzième jour, sont de bon augure, pourvu que l’hypo- 
condre droit ne soit pas dur ; autrement, il y a du danger. 

14. (A4phor., II, 23. Coaque, 1h3.) Les maladies aiguës se 
jugent en quatorze jours généralement. 

145. (4phor., IV, 36.) Les sueurs survenant dans les fièvres 

sont avantageuses le troisième jour, le cinquième, le septième, 
le neuvième, le onzième, le quatorzième, le vingt-unième et 
le trentième; ces syeurs jugent les maladies ; mais celles qui 
ne suxviennent pas de la sorte annoncent des souffrances. 

16. Les coctions d'urine se faisant peu à peu, si elles arri- 
vent dans les jours critiques, résolvent la maladie. Il faut pren- 
dre les plaies pour image des urines : les plaies, si elles se 
mondifient avec un pus blanc, annoncent une prompte guérison, 


282 -  BES CAISRS, 


Laer xptokuoic êkv meravhüar, Adouor Tv voëoov. Hapassryua 
Get vév ofpev rà EÂxEZ motéeodar” té ve ap ÉAxse, Àv pèv dvaxx- 
Ouipntar môm Aux, rayelnv Gepanelnv nhoï : Édv à meraÉTAN &ç 
robe ipüpac, xaxo#ôn *ylveres * rdv adrdv Ôè Tpôrov xal tk oùpu 
enuodver. Bèv êx môtou Aer yévnrar, énd rc mpogasioc Ôst Aoyi- 
Geoûm, 2% vd voonua mapeyéveco, xx taërnv ‘épav êmel sabecar * 
Sc rabrne Érohsrmonévnc, Tüv AÂev onmtlwv Éxiyivosévers oftev 
dt, oùx lvar énuXkayhv ‘ri voa oineéov. "Edv ékyén ñ xsoaà, 
xal rè vouréou ruperèc Énryévater, {xai] vouréou ph xuraraion- 

var, pnôè chic 0S0vnc rauomévnc, où upieoc 6 supetéc. Kpiceux 
uoxoncs Etre énl td duervov, mhsïoca *raûr” éorl xal ri Toutée Éxep 
dc Gylnv iévru. 

47. *Ev coïioiw émoyovéplarv otônuate alba xei avoduva 
xal érelxovreæ * éme Ouyyavns abréou, XPOVUITÉOUG pèv Tac xploiac 
motéer, jocov dt pobephs tüv Évavrlev Toutéoic guudten- aura 
de 1° éyer xal mepl roiv év + SAN xoukn quudrev, 

48. 11 Oüpov dE Av + pv oùpnôèr xadapèv À, Td © Gnésrnux 
Aeuxôv re xal Xetov Éyn, 'ypoviwréon À xplaic, À xal Aocov éspukls 
roù BrAricrou obpou * Av SE more Etépubpov [re] ebpov xaÙ rd Érd- 
atnma bnéouôpo xal Leïov, moulu povwrepor pèv roüro +65 1 rpo- 
Tépou, cwriprôov À xdpTæ. 

19. ‘Oxvox 8  robaypixd vos pare ylvecet, raüte Év reoonpé- 
xovb” fuéparx &ohéyuavre fxuorevrar. 

20. “Arsp êç Oüvarov y fuépn xel vuxtl mplverar,  dreo Gode- 
vewottos one, ofov papmaxorocinc, xo1Àine érrapdéenc xai dv 


!Toïç vulg. - Lisez rot. — 2 yivntor C. — 5 %v (äp ç pro Av Liad.) 
vulg.-Je lis 4.-votonue Lind. — 4 épäv énimaberat (met materar Foes in 
not., Mack; ôte émenaüeter Lind.) vulg.-3e prends la conjecture de Foes. 
— 5% xoi yao pro ox Lind.-émadenopévn vulg. - Phrase obecure et dans ’ 
laquelle, pour trouver quelque sens, je me hasarde à changer émiheqoué- 
vns en brokemopévns. —t@v [ô’] &Awv Lind. — 61% om. Mack. — olov 
pro oëntéov CG. — 7 jxai] om. vulg.-— Ce xai paraît indispensable. — xara- 
rabnrut ©. — 5 cadt’ vulg.-Je Hs vaûr’.—-éévra vulg.- Je le corrige en 
lôvra. — 9 émibiyyavns C. — 10 Eyn CE.-xouin om. Mack. — !! oüpoy C. - 
un xaBapèv vulg.- Ce un a été effacé par Cornarius et Foes, d’après le 
passage paraïitle du Pronostic. — 12-ypovroréon ñ xévnow Ald. — % [rè] 


DES CXISYS. 283 


4 


mais si elles deviennent ichoreuses, elles prennent un mauvais 
caractère ; c’est de la même façon que Îles urines donnent des 
signes. Si, à la suite de souffrance, elles deviennent ténues, il 
faut raisonner d'après la cause qui a produit la maladie, et la 
considérer quand le mal cesse ; la cause restant, et les autres 
signes étant comme ils doivent être, on pensera que ce, n’est 
pas une solution de la maladie, S’il y a céphalalgie, qu’il en 
naisse de la fièvre, et que, même la céphalalgie cessant, Île mal 
me cesse pas, la fièvre n’est pas à sa crise. Dans une crise 
méme longue qui marche vers le mieux, la plupart des signes 
sont, même en ce cas, semblables à ceux qui indiquent la 
marche vers la santé définitive. 

47. (Pronost., $ 7, p. 127.) Dans les hypocondres, Îes 
tumeurs molles, indolentes, cédant sons la pression du doigt, 
se jugent plus lentement, mais sont moins à craindre que les 
tumeurs qui ont des caractères contraires. Il en est de même 
des tumeurs dans le reste du bas-ventre. 

48. (Pronost., S 12, p. 1414.) Dans l'urine, si le liquide est 
limpide, et que le sédimrent soit blanc et uni, la crise tarde plus 
et l'issue heureuse est moins sûre qu'avec l’urine la meïleure. 
Si l’urine a une teinte tirant sur le rouge avec un sédinrent de 
même couleur et uni, cela annonce, il est vrai, ume maladie 
qui durera plus que dans le cas précédent; mais n’en annonce 
pas moins le salut. 

49. (Aphor., VI, 49.) Dans les affections goutteuses, Pin- 
flammation tombe en quarante jours. 

20. (Comp. Pronostic, $ 2, p. 113.) Ge qui se juge pour la 
mort en un jour et une nuit; ce qui est signe d’affaiblissement, 
en cas de purgation, de dérangement abdominal par haut et 
par bas, de nausée et des autres accidents de ce genre : si les 


_ 


oùpoy Lind. -rè om. vulg. — ‘ xpwréoou Ald. — 1 robayptaxà C. -vous. 
Mack. — ! xaflotatar Lind.- Post xaisôxvrar addit xpicewc paxpäc (xpi- 
octo: 6è paxpñs Lind.) émi vô duervov mi toutéwv Ta ndeïota éotiv vulg. 
- Cette ligne, inintelligible ici, s’est fourvoyée; c'est une répétition de la 
ligne 10.et 11. — ! fivneo Lind, - &obeveworoc Lind.- éxrapétros Lind. 


284 DES CRISFS. 


xai xéte, donc, xal rüv ŒAmv tüv rorouréwv  Àv pév oùv éru- 
Adoontat toutuv Ta onpmeix êv Auépn xai vuxti” el ôl uns Oavatwôn 
voultev eivas. 

24. Tüv Üpurov xaxrotol eiaiv of duypoi ! ce xal nepl rov aù- 
Léva yevépavor” obror yap Oavatous xal uixos vobswy Tpornuai- 
vouatv. | 

22. Ta mouxila Ürogwprpara ypovrwrepa pv Tv pehkavwv xai 
rüv uv Oavasiuwv Üroywpnuétuv, oùôkv Ôë fosov Apt 


dort Ôà vordde, Evouatudez, yolwôez, aîmatwdex, mpacosdéa, 


péhava, xat *rotè pv ôuoÿ névra Gtaywpée, Torè Où xurd papa 
£xaorov. 

23. Oùpov à ékv toti uv xafagèv odpn0, voté È Üroctnua 
Éyov Aeuxdv te xal Xeïov, ypovusrepa xat foonv dopalñ vaür” dort 
ro BeAtiorou oùpou. ’Edv mudfov xat Asmrov À vo oùpov © rodbv 
Xeôvov, xiyuvos à où düvntar Grapxécar 6 dvôpunoc, Ewç âv 
menavén vd obpov' xai Av AMG mepresouévou onuela À, Tpoa- 
déxou tToutéois dnôoTactv Tpocemopevnv Éç.TX KATW TUV PpEvv 
Xwpia. 

2h, *Ev roïor muperoïorv éüv peraBolac Éyn td oùpov, xpüvov ve 
onpaivet, xai dvdyxn Ti dobevéovre petabaAeiv xai ri và yep 
xat éni Odtepa, 

25, *Hv doxôpeva oùpa un époux %, dd yémra nuyée 
ëx Xentüv xal muvreAüis Aenrk, Gbaxprra xat déébarx à 
TOLAUTE. 

. 26. Duypot (ôpüires Ebv pv dEet mupeté Ouvéoumor, Ebv Ôè œpn- 
vtépe MAx0s cnpalvougt Ts voucou. 

27. Kai Sxou roù cwuatos Gepuôv, À guxpè, Brov roëro M, 
Évrauôx À voucoc. 

28. * Kat éxou êv 8 To cure beraBodal dEetar ylvovta, xal 
Av vd cou dÜéyrnre, À «ûbu Oeppalvnre, À “To ypôue EÉrepov 
Étépou petabaAkntar, Axos vousou onualvousty. \ 


1Te om. C. — ? vôve (bis) Ald., Lind, — 5 movXdv Lind. -xod xpôvou 
Ald. — 4 xai toutéw év vulg.-Au lieu de toutéw, il faut lire ëxov conime 
dans l’aphorisme correspondant. — 5 + om. Lind, 


DES CRISFS. 285 


signes se dissipent en un jour et une nuit, à la bonne heure ; 
sinon, il faut les regarder comme mortels. 

24. (Pronostic, $ 6.) Des sueurs, les plus mauvaises sont 
les froides et celles qui occupent le cou; car elles annoncent 
mort ou'longueur de maladie, « 

22. (Pronost., $ 41.) Les selles variées annoncent une plus 
longue durée du mal que les selles noires et les autres selles 
dangereuses, mais elles ne sont pas moins funestes. Les selles va- 
riées sont composées de raclures, ou bilieuses, ou sanguinolentes, 
ou porracées, ou noires ; et tantôt les évacuations sont formées de 
toutes ces matières à la fois, tantôt chacune est rendue isolément. 

23. (Pronost., $ 12, et pour la fin, /& Coaque, 571.) Si 
l'urine est tantôt limpide, tantôt avec un sédiment blanc et 
uni, cela annonce plus de durée et moins de sûreté que l’urine 
la meilleure. Si l’urine reste longtemps rouge et ténue, il est à 
craindre que le sujet ne puisse résister jusqu’à coction de l’urine. 
Si du reste il y a des signes qui annoncent le salut, pensez 
qu’en ce cas il se formera un dépôt dans les parties au-dessous 
du diaphragme. 

2h. (Du régime dans les maladies aiguës, Appendice, $ 8, 
p. k35.) Dans les fièvres, si l'urine présente des variations, 
cela annonce la prolongation de l'affection, et nécessairement 
le patient éprouvera des variations en pis et en mieux. 

25. Si, au début, les urines-ne sont pas semblables, mais, 
de ténues, deviennent épaisses et tout à fait ténues, ce sont 
des cas de crise difficile et mal sûre. 

26. (Aphor., IV, 37; Coaque, 562 ; Pronost., S 6, p. 125.) 
Les sueurs froides, dans une fièvre aiguë, indiquent la mort; 
dans une fièvre plus modérée, la longueur de la maladie. 

27. (Aphor., IV, 39.) Dans le corps, là où est de la chaleur 
ou du froid, là est la maladie. 

28. (Aphor., IV, 40; Coaque, 122.) Et lorsque dans le corps 
entier surviennent des changements rapides, tels que passage 
d'une température ou d’une coloration à une autre, cela 
indique longueur de maladie. 


286 DES CAISES. 


29. Käv nupéecovre (pc ériyévnror ph éxAslnovros T0Ù æupe- 
toÙ, xaxdv * junxÜver yhp À voëcoc xal dypaainv onuaive. 

30. Tupéaoovrt Yuypol (pires ériyevémevor paxpèv <èv Tuperov 
onealvoucev. 

34. ‘Tôpds mouAdc éxpñrux yivéusvos *éyralvovre vécov onualve, 
Oépsoc pv prslw, YÜEswc Où ? mel, 

32. Oîot cà éroyupñpate, ékv donc Evoriver, bplotatas éxoïov 
Eüouara, Av 8Alya, 6Âyn À vabcos, Av moAdk, rad: couréour 
PEvppéper thv xoufnv émixA dev. Ouécouw À êv 7% xétw roywprcer 
AoXñc medal Ürsatuw, Av mAsiov, rhsluv À visa, Av éléacu, 
éläccuv. 

33. "Edv af phéGec © opétuoat, xal rù tpécwrov éffupuévo #, xal 
à Üroyovpra ph Aanapàa, GAÂR érnpuéva, ypovin À voüooc, xat 
dveu oxaouoÿ où Atetar, À afuutos malAoù êx Tan tuée foto, 
à duvns loxupñs. 

3h. Kai of rauol v rar yepot mouAuypovlou œupsroë œnuetov, 
À xploewc Euvropou ént rd xéxtov + xal mt Tobrwv th mheïara rep 
êç Otvaroy. 

38. Toïoiv éagloru ypôvw LéAhovotv né] Avobar péyioca anusia 
ên” dpyñc ylverai” duonvonror yép elaiw xal où xouiovrar Thç vu- 
xtaç xat Tù onpeia mpopalvousiy érixlvôuva. 

36. * Euveyodc ÔÀ ruperoë ékv rerapraios xovitar xal iGhouiec, 
xal uh xp107 évôsxeratos, GA pros dc 54 ro, 

37. “Ocot Gxd vcerévou &Alaxovcur, êv raie tédoapoiv fLéparc 
&nOAduvras” Av ÔÈ Taëtac dropuywav, Üyiées yivovrar. 

38. Ev voïor xabsototv, éèv éniyévntar lurepoc xal ? AVE rar 
meaiy édvrr, Oavariôsc. 


t"[Spuc 8è C.-&xpitwc Foes in not., Lind.-Pour l’état de santé, &xpi- 
wc convient mieux que àxpitewc. Si, au contraire, on adoptait la négation 
donnée par C et par Alde, ce serait &xpirws qu'il faudrait préférer. — 
un byrafvort C, Ald.-voüoov Lind. - —pübtoc Lind., Mack. — ? niet ëc 
td aûto (ra xétw pro 1 aûrè Lind.) xwpouvra vulg. -La correction de 
Linden n’est pas la bonne. Il faut prendre Ja leçon fournie par l’aphorisme 
correspondant : olot ta Ünoywpñuara. — { sup. Mack. — + opiéwor Ald. 

— 4 fÜoios om. C. — ? xpioioç Lind. — * ouveyoës Mack.-5è om. GC. -zo- 
veïrar vulg.-movéerar Lind.-Lisez xovitar —— ° A0En vulg.—-Adyé Lind., 

Mack. -Cette correction paraît bonne, 


DES CRISES, 287 


29. (Æphor., IV, 56.) Chez un fébricitant, la sueur, surve- 
nue sans que la fièvre cesse, est un signe fâcheux ; car la 
maladie se prolonge, et c’est l'indice qu’il y a excès d’hu- 
midité. 

30. (Des Maladies, I, 25.) Chez un fébricitant, les sueurs 
froides qui surviennent annoncent que la fièvre sera longue. 

31. Une sueur abondante survenue d’une manière intem- 
pérée chez un homme bien portant annonce une maladie, plus 
forte en été, moindre en hiver. 

32. (Aphor., VIL, 68 et 69, qui ici sont confondus ensemble. ) 
Ceux dont les déjections, si on les conserve sans les agiter, 
déposent comme des raclures, ont une maladie petite s’il y en 
peu, intense s'il y en a beaucoup; il convient de leur nettoyer 
le ventre. Quand dans les déjections alvines il y a de la bile 
noire, la maladie est plus forte s’il y en a beaucoup, moindre 
s'il y en a peu. 

33. (Épid., II, 6, 3; Coaque, 125 et 290.) Quand les veines 
ont des battements, que le visage est plein de vigueur et que 
les hypocondres, loin d’être souples, sont gonflés, la maladie 
est de longue durée; elle ne se résout pas sans un spasme ou 
une abondante épistaxis ou une douleur intense. 

34. Et les battements dans les mains sont signe d’une fièvre 
longue ou d’une crise prompte vers le mal; ces cas ont la 
plupart des symptômes qui sont pour la mort. 

35. Ceux qui doivent succomber dans le temps le plus court 
ont tout d’abord les signes les plus considérables : ils ont la 
respiration génée, ne dorment pas la nuit, et présentent Îles 
signes dangereux. | 

36. Dans une fièvre continue, s il y a aggravation le qua- 
trième jour et le septième, et qu'il n’y ait pas de crise au 
onzième, la terminaison est d’ordinaire funeste. 

37. (Aphor., V, 6.) Ceux qui sont pris de tétanos meurent 
en quatre jours ; s'ils dépassent ce terme, ils guérissent. 

38. Dans les causus, s’il survient un ictère et le hoquet au 
cinquième jour, cela est mortel. 


288 DES CRISES. 


39. 2'Yresrcogal hauéavovrar ofc &v énupéroist yevouévoictv 
&younviar Éffunévar rpocyivwvrer, À Ünvor rapayedesc, À * àGfe- 
atln Toÿ awpuatos, À d\yñuata vos Éxdorou tüiv mehéwv, xat Gaoç 
àv of rupetot * rabcwvrar, pire onpeluv yevouivov Autnplov prit’ 
êv fuépnor xpioiunar” xal êkv, ÉxAekoumotes roû ruperoë xt fôpéiros 
émiyevou£vou, ruÿbèv oùpov *oèpñan, Aeuxhv Érdatasiv Épov, pos- 
dégou voûrors brostpoghv muperoë aübnuapov * abrat 5 6ë af émo- 
ctpogal reuntatat xpivovrar &xlvôuvos. Kai Av, xplaioc éxyevouévnc, 
oÛpov épulpèv oëpion bTdoraatv Éyov épulphv, xai routéoic êro- 
ateoph yiverur Toû muperoë abmmepov, xal GAlyor x Terme ou 
Govrar. “Orav broatpépn 6 xabcoc, Tù rod xal éE1ôpoi 7 xak Av 
fuépas Ad6n Omoatpébas das To rpütov* érorpomaber Êà xal rple 
8[6] ruperèc, Av mh mepiooï fuéon don brorpomiaoas. Tax not 
dv, érénruv éovrov tüv obpuv, xal tüv &AXuv anpeiuv ph xark 
Adyov éôvruv, ° A voucos [un] xpraiun fmépn [épñ,] émorpomatet 
106rè 6à xai bnootpéper Év xpioiun ÂMÉPN, TOUTE xaTa}ELTOUEvUV 
TOLIUTUV. 

kO. Ta rap” oùç ot dugl xploiv yavdueve wà 1! éxmuñost, routéwv 
&raAAasoouEvuv, érootpoph ylvetar xark Àdyov Tüiv Érosrpopüv, 
éproia mepuoôw "Ex vouréou ÉAniç c dpôpz dpiaracôat, ‘À oùpov 
rayb, olov vd Aeuxdy ént vois xomuwÔEoL Terapraioiot, üetat ts ro 
cräotoç* évioss ÔË rouréwv xai aimofbayiar yÉvovrur êx süiv 1 Sivéwv, 


1 Ante dx. addit drootpopñs yevouévne C. — ? foun vulg. -àpfwotin 
Lind. - Cette correction, suggérée par les traducteurs, paraît indubitable, 
— 3 rabaovtar vulg.-rabcwvrar Ald.-yevouévou E, Ald.— ‘ oüpñoes vulg. 
av veut Je subjonctif. — 5 3ë xai (ai pro xai C, Lind.) vulg. — Soùproct 
vulg. — 7 xal Av uéoac Auépac C. - rai Av pèv Tac huépac Lind., Mack. — 
8 [6] Lind., Mack. - [6] om. vulg.-xepioc vulg.-xepiooñ Lind. -ünotpo- 
ruaoaç Ta RON) av vulg.-bmorpornwäons. Ta noxdx éav Lind., Mack. — 
9 vouooç xpiolun (xpiouuos Ald.) fuépn bnorpomidte vulg.-à voucos 
xproiun Auépn [&pñ], ünorp. Lind., Mack.— La correction est bonne, mais, 
je crois, incomplète, Comme la ligne suivante a év xptoiun uépn, une op- 
position doit ici se trouver, et je pense que uà a été sauté ainsi que 4ofÿ. 
— 10 &tay (ôrtè Cornar. et Foes in not. ; ôrs Mack; notè Lind.; Ectar pro 
Otav C) ôë vulg.-Je prends la correction indiquée par Cornar. —!! Exnunog 
vulg.-— Lisez éxruñoer.— bnootpégwv Ald.— ‘?xai êxi Æm. Portus ap. Mack 
in not. —%%v(n G, Ald., Lind.} oüpov vulg.-—retapréouat Ald. — 14 fivéev, 
À Ti Terapraiorc où Autixh, xai toïc nüa (na Ald.) &xoywpéovra Üyiabetv 


DES CRISES. 289 


39. Les récidives prennent ceux qui, étant devenus sans 
fièvre, ont de fortes insomnies, ou des sommeils troublés, ou 
de la faiblesse du corps, ou des douleurs de chacun des mem- 
bres, et ceux qui, les fièvres cessant, n’ont pas présenté des 
signes de solution ou ne les ont pas présentés dans les jours 
critiques. Si, la fièvre ayant cessé et de la sueur étant sur- 
venue, le malade rend une urine rouge ayant un sédiment . 
blanc, attendez-vous à la récidive de la fièvre le jour même ; 
ces récidives se jugent le cinquième jour sans danger. Et si, la 
crise étant accomplie, l'urine rendue est rouge avec un sédi- 
ment rouge, attendez-vous, dans ce cas aussi, à une récidive 
le jour même; et, de cette récidive, peu réchappent. Quand 
le causus récidive, la plupart du temps il est accompagné de 
sueur, même si, dans la récidive, il tient le malade autant de 
jours qu’il l’a tenu d’abord ; la fièvre récidive jusqu’à trois 
fois, si, dans la récidive, elle ne cesse pas un jour impair. La 
plupart du temps, si, les urines restant crues, et les autres 
signes n’étant pas selon l'ordre, la maladie ne cesse pas un 
jour critique, elle récidive ; il arrive aussi qu'elle récidive 
même avec un jour critique, si ces choses demeurent telles. 

. 40, (Épid. NI, k, 4; des Humeurs, $ 20; Aphor. IV, 7h.) 
Les parotides qui surviennent vers la crise ne suppurant pas et 
disparaissant, il y a récidive, suivant la règle des récidives, et 
avec la même période ; dans ces cas on peut attendre des dé- 
pôts sur les articulations; ou une urine épaisse, telle que l’urine 
blanche qui survient le quatrième jour dans les fièvres avec 
courbature, préserve du dépôt; dans quelques-uns de ces cas 
il survient aussi des épistaxis qui amènent très-promptement 


(üysére. Corn.) voboos (oüdè toïc Là xéTw wpéovre byiébev eiliomévors 
pro xx... voücots Kind.) vulg.-Cette phrase est altérée, et il faut en 
chercher le remède. D'abord, remarquant que l’aphorisme est Av Ôë xai Ex 
tüv fivov diuobpayñon, xai névo Tayd Aero, On lira ici xai rävu Tayd 
Abetar au lieu de fric. Avtixñ. Ensuite, suivant le mouvement de la 
phrase, qui paraît indiquer une autre condition de la guérison, je pense 
qu’on peut lire conjecturalement xai toUtois nüa énoywpéouoiv dytétetat 
À voucoc. 


TOM. IX. 49 


_ 290 DES CRISES. 


xal mavu tayd Avatar” xal toûtorc nüx dnoywpéousiv Üyiaberat À 
vouaas. 

1, Toïç paayyolixoïe pet ! opevicixdiv éyouévots aimophotôec 
dyyevéuevas dyatov. 

h®. “Oooi *palvovtar, aüréparor À érakkaæoôpevor dx Tov vou 
cuv, toutéois Thv pavinv Oduvn êç Tobc nodac sise }GoUax À Ëc *[rd] 
ovñ00ç, À BE ioyup ysvouévn Aer * dv routéwy pnôèv yévnrai, 
b'Avouévne ts mavine, oTépnors voù épOœAOù ylveras. 

3. ‘Oxécor "15 yhuoon ruphabouot Tüiv yethËwv LÀ xparéovrée, 
dèv exûre mabontat, Éuruor ylvovrec, À SôUvn toyuph Êv roc xdtu 
xwplors Aëe, À Txupérne, À aîue moXd dx rüv fivbiv fuir, * À mLavin. 

hh, Toù pesyéhou vosfuaros êv er yevouévou ? Aüate, ioyluv 
ébüvn, À SpOahuüv Gtaorpoph, À réphwaic, À épylwv olôaec, À 
rurôcv Épotq, 

k5. Kaÿoov 1 Abe: aîpnuros Ex Éivév bÜoc. 

26, *Ev xaûsw êkv émudôn Biyos, ‘* piXber ÉErSpoüv. 

h75 3°Yrd xaboou éyouévi, blysoc éntysvouévav, AUoic. 

h8. “Oo y voïst xaücoucr tpôuos éyylvoveur, mapuxond AGei. 

49. M°Oootç àv dv voïç muperois à va xwpw0, rouréotct À 
Avôévrog roù ruperol pavivur dvdyxn” Ades Où x rüiv fivGv alua 
buèv, À xoiin éxrapayeicæ yokwdea, À dussvrcpin érrysvomévn, À 
* 65uvn ioyluv À yovérwv. 

50. “Ocotor #upatoïor Siyos ‘Fémuyiveto, 6 rupsrèç Aueret, 


_ !'hpevrenwv Lind.-çpevtiôv vulg. -La correction de Linden paraît 
bonne. Pourtant il y a dans l’aphorisme correspondant, toïot pel«yxokM- 
kotat xal Totor ppevirixotor, —éyyivémevar C. — ? paivovrart À atômatos 
‘&xaxkaccépevot vulg.- Déplacez Ÿ et mettez-le après aütéparot. — 1 [rè] 
Lind.-rù om. vulg. — 4 Aekupévns Æ. Portus ap. Mack. — 5 év (êv om, C, 
Ald.) tñ vulg. — 6 rv 606vnv ioyuphv sine à Lind.-686vnv ioxupàv L, 
Mack. — ? xwpôtne L, Lind., Mack, - xwpétnc est la leçon du passage pa- 
rallèle. -xovAd Lind.-pivémv Lind. — # ñ pavin Foes in not., Lind. - C’est 
lier cela à la phrase suivante et supprimer le point. Mais le texte parallèle, 
où pavén appartient à ce qui précède, ne le permet pas.-voucfuaroc Lind., 
Mack. — ? Aüoiç. Boot év voïor xaboocotv laylwv d86vn (ô86vnv C) (ad- 
dunt à Lind., Mack.) 690. vulg. —- Le texte parallèle montre qu'écow àv 
toïot xœÜaotatv a été indûment répété du & 48 par le copiste, — 1 èpyéuv 
tulg.— épylwv Lind.— 1 AGe: À xal ( xai om. G, Ald.) aluaros vulg.- pivéev 
Lind. — ® guée: om. C. — % üxd om. CG, Ald.-Ante biyeos addit 4 C.- 


DES CRISES. 291 


la solution; dans ce cas encore des déjections puralentes gué- 
rissent la maladie, 

kA. (Aphor. VI, 11.) Dans la mélancolie avec des accidents 
de phrénitis, l'apparition d’hémorrhoïdes est favorable. 

L2. Céux qui sont pris de folie spontanément ou à la suite 
d’une maladie, en sont délivrés par une douleur venant aux 
pieds ou à la poitrine, ou par une toux intense ; si rien de cela 
n’advient, après la solution de la folie, la vue se perd, 

h3, (Æpid. IL, 5, 2.) Ceux dont la langue bredouille et les 
lèvres se meuvent indépendamment de leur volonté deviennent 
nécessairement, lors de la solution, empyématiques ou ont la 
terminaison par une violente douleur dans les parties infé- 
rièures, ou par une gibbosité, ou par une épistaxis abondante 
ou par la folie, 

kh. (Épid. TE, 5, 11.) L’épilepsie étant devenue habituelle, 
solution : une douleur des hanches, le strabisme, la cécité, le 
gonflement des testicules, la tuméfaction des mamelles. 

kB. (Du régime dans les maladies aiguës, Appendice, S 1, 
p. 397.) Le causus se résout par une épistaxis. 

46. Dans le causus, s’il survient un frisson, il y a d'ordinaire 
de la sueur. 

47. (Aphor. IV, BB. Coaque, 432.) Dans un causus, un 
frisson survenant, solution. 

h8+ (Aphor. VI, 26. Coaque, 129,) Du délire fait cesser les 
tremblements qui surviennent dans les causus, | 

49. (Aphor, IV, 60, Coaque, 207 et 617.) Quand, dans les 
fièvres, l’ouie devient dure, nécessairement, si la fièvre ne se 
résout, il ÿ aura délire; mais une hémorrhagie par les na- 
rines, ou une perturbation bilieuse du ventre, ou une dyssen- 
terie advenant, où une douleur des hanches ou des genoux, 
sert de solution. 

50. (Épid. IV, 20.) Dans les fièvres où un frisson survient, 
la fièvre a sa solution. 


blyos énuysvémevoy Lind. — 1 6cetat Lind.-votos ruperoïos Lind., Mack. 
— 5 ényévnres vulg, - émylveva CG, Alds 


292 DES CRISES. 


54, “Ocoiarv ébévar ylvovrar éEanlvne, rd émoyxéväprov ! énipras 
vu * xal Ékv mept vhv vélov *mheuphv-xal nepl axélex oi Gdüver 
yivwvtar, Trouréoust Aüoic ? phsborouin xai néflapois XAT* OÙ LT) 
Aaubave ruperdç icxupès &duvarouvrwv Toy ywplwv. 

52. “Yno Uopunoc ‘ éyouéve, xatk The plus &s Thv xÜariv À 
xotAfnv 68arwBous fuévroc, Acte. 

53. “Hy Éxd Aeuxoë phéyuatos éxopéve didpfora éneylvnce toyu- 
ph Avoi. 

Dh. S'Ynd Otapbolne popéve ioyupñc Era érryevdpevos àrd 
TOÙ abrowétou AUGLE. 

55. “Oo: nd Gtapboine * rouhdv ypôvoy Xauédvovrat Ebv En, 
oùx dna}Adocovrar, Éav ph éduvar ioçupat, Év rois Toaiv ÉLTÉGU ? 
97 Poukerar Gixotpoph yiveodar pÜatoc, énetdkv ph Gtaphorx In, °5 
xevh Giaywprors mpèç rnäcuv Adôn° Eniyivovrar ke püour 1 Ecwev 
oUcas Sjhov rolvuv ox Épouoiv oùdëv Éypov, dors 1 rpospéperv, el 
dei, ira dopahüg Tü or Épovrs. 

56. *Ethcoù émiyevouévou, olvov duypov Gldou mivev roubv 
dxparov xur’ 6Aiyov, Es Ünvos, À oxekéwv GGvn *? Jivnrar * AGE: 
xaÙ rupsrôç À duoevrspin. | 

57. Kepadiv lneprwduvouvre xut voséovte, nüou Ééovros À xatè 
rù Gta À xatk rh bivac, Aüetut T0 voonua. 

58. “Oxéooiciv byralvouciv éfuivns GGüvor Syylvovrer êv vais 


l'Anñpcu vulg. - Lisez énñprar, qui est le mot propre en ce cas. — 
2 mhEUpAv TEpuoxe dé at GôUvar yivovtas vulg- —nAevphy À xepi [Tr] oxé- 
Aex O0var yivovra Lind, - La correction mepi oxélex, déjà indiquée par 
Foes dans ses notes, est autorisée par la Coaque correspondante. Il faut 
aussi changer yivovrat en yivovtar —5 pAsGotouine C. — * éxouévev vuig. 
— Ééxouéveo C.—[roù] xarä Mack. — 5 fboi C. — * drd Btappoinc éxouéve 
loxupñç Éueroc éniyevouévos &nd toù aürouétov Abou CG. - bo... Abote 
om. vulg. — ? xokdv vulg.-movAbv C, Lind,, Mack.-moA)dv ypévou (sic) 
Ald.--oùv Mack. -oùyx Ald, —? ei fèxt Lind.) vulg. - Je lis , sans être bien 
sûr de la correction. -fB&herar CG. -Gsæppouuin (sic) vulg. -Giapporx Ÿ, Lind., 
Mack.- 11 n’y a, je crois, qu’à séparer la leçon de vulg. en deux mots : Gt4ÿ- 
Bora Un. — * À xevhv Gtaywpnaty xpôs rücav (noi GC; Toi Lind.) À467 
vulg. - La mention des güoa dans la ligne d'après montre ce qu'est xevñv 
êtaxwopnov ; et, le sens assuré de la sorte, la construction exige le nomi- 
patif. Quant à räcav, je pense qu’il n’y a rien à changer, se contentant de 
sous-entendre fpépnv. — !° EÉwôev vulg, - Que peut signifier ici é£wbev ? Je 


DES CRISFS. 293 


_B. (Coaque, 288.) Chez ceux à qui il survient des douleurs 
subitement, l’hypocondre est gonflé ; et si les douleurs se font 
sentir aux fausses côtes et aux membres inférieurs, dans ce cas 
il y a solution par la saignée et par les évacuations alvines ; car la 
fièvre ne prend pas fortement, ces parties étant dans la faiblesse, 

52. (Aphor. VI, 1h. Coaque, 452. ) Chez un hydropique, 
l’eau s’écoulant dans la vessie ou dans le ventre par les veines, 
il y a guérison. 

B3. (4phor. VII, 29. Coaque, L72.) Dans la leucophleg- 
masie, une forte diarrhée qui survient guérit la maladie. 

54. (4phor. VI, 15.) Le vomissement qui survient spon- 
tanément dans une diarrhée intense la guérit. 

55. Ceux qui ont de la diarrhée pendant longtemps avec de 
la toux n’en sont pas délivrés, à moins que des douleurs vio- 
lentes ne tombent dans les pieds ; ou bien une perversion de 
pature tend à survenir si la diarrhée ne va pas ou qu’il y ait 
tout le jour évacuation à vide; car les vents étant au dedans 
arrivent; manifestement donc le patient n’a plus d’humide, de 
sorte qu’on peut lui administrer, si cela est nécessaire, des 
aliments en séturité. 

36. (Ép. IL, 6, 26.) Un iléus étant survenu, donnez beaucoup 
de vin pur, froid, peu à peu, jusqu’à ce qu’il survienne sommeil 
ou douleur aux jambes ; il se résout aussi par de la fièvre ou 
‘ par une dysenterie. 

57. (Aphor. VI, 10. Coaque, 168.) Dans les maladies et dou- 
leurs violentes de tête, un écoulement de pus, par les oreilles 
ou par les narines, enlève la maladie. 

58. (Aphor. VI, 51.) Ceux qui, en santé, sont pris de dou- 


le change donc en Eowôev qui donne du moins un sens. — !! xpoopépetv 
elôtos (Geñoes Lind.) rà &opalac vulg.-Texte'altéré et auquel ne remédie 
pas la correction de Lind. ; car reste rà sans rien à quoi le rapporter. Je 
lis : el Get oîtas ce qui, par l’iotacisme, est exactement le même que le 
texte de vulg. —" t}eoù C.—éniyevouévou duypoÿ, olvoy &iôou niverv Lind, 
= äxpntov xatx Xéyov Lind., Mack. — 1 yiverar vulg.-yévnrer Lind. — 
1 repwoôuvéovrz Lind.-voucéovr. Mack. -rù xüov féov Lind.-A6a vulg. 
Je lis }6sva pour la construction. -voéonue Lind., Mack. 


29ù DES GRISES. 


xepalaic, mal rapayonu dpuuvor yivovtor, xol éyuouotv, &nti- 
us év érra Âpépaic, Éav ph muperès ért\aOn. 

9, 2 Kepakiv mepioduvéovre oixÜnv mpocbade, 8 ve Bv Füv ve 
der movhon" Abe Gduvn c loylu Hal yovara xel doûua, 8 ve 
dv Toutémv ylvnras. 

60. "Oyplalmve nd Suabfoins &Aëivor dvadé. a 

64, Trd anueprod À reravou éxopéve ruperès énuyevduevoc ver 
T0 ? voonue. | 

62. Yrd ruperoë Fpouéve orasuèe Ày Adôn, ? raverar 6 rupe- 
Tdç ad0nuepèv, À +7 borepain, À rh vpirn. 

63. + ‘Onérav Euvrerauévos rüc yaïpue xol robe rédac [É], avinv 
éurotéer. 

6h, "Hv af pheGes ospéluory af éy Tais yepot xx vd æpdconov 
dfhopévor À, kal Ta émoyévagtx ph paaxk, GAAG 5 Émnpuéva Ÿ; 
xp0vÈn À voüsoc” Sdveu onuouoÿ [ob Adstas, À aiparog noXdOË êx 

vév frvbv, À éSuvnc és Tà ioxla]. 

! TKepadv neprubuvéovts Btt dv rüv ve xupi lv movhon, a1xÜnv A pÉÉEE 
(xpéobadie C, Ald.), Adet vulg. - Déplacez sixém xpéaéxhe d’après Ép., Il, 
6, 25 et 26.—)etoôuvn pro Aer 8. C.-yiverar vulg. -yivnrar C, Ald., Lind, 

— ? voba. Lind. » Mack. — 3 rabüntar Ald., Mack.— 5 Depuis 6xétav jusqu’à 
la fin, Linden a ‘tout omis, - J'ajoute % entre crochets et je lis, avec Mack, 
éproie au lieu de éuouéouorv de vulg. Mais, sans manuscrit ou sans pas- 
sage parallèle, la restitution reste douteuse, — * hpnuéva C, Ald.— $ éveu 
TOÙ (aveüvroe sic pro aveu rod C) onxouoÿ. vulg.- Supprimez rod avec is 


passage parallèle. Ce qui est entre crochets est ajouté au texte de vulg. qui 
ne l’a pas, et est donné par le passage parallèle. 


DES CAISES. 295 


leurs soudaines dans la tête, qui sont privés subitement de la 
voix et ont la respiration stertoreuse, ceux-là périssent en sept 
jours, à moins que la fièvre ne survienne. 

59. (Épid, II, 6, 24 et 25.) Pour la douleur intense de la 
tête, quelle que soit celle des parties supérieures qui souffre, 
appliquez une ventouse. Une douleur aux hanches et aux ge- 
noux et la gêne de la respiration résolvent ce qui survient en 
ce genre. 

60. (4phor. VI, 47. Conaque, 280,) Dans une ophthalmie 
être pris de diarrhée est avantageux. 

64. (4phor. IV, BT. Coaque, 848.) La fièvre survenant 
chez un malade affecté de spasme ou de tétanos dissipe la la ma- 
ladie. 

62, (Coaque, 182.) Le spasme survenu dans une fièvre la 
fait cesser le jour même, ou le lendemain, ou le surlendemain. 

63. (Voy. Du régime dans tes maladies aiguës, Appendice, 
S 10, p.446.) Quand il y a contraction des mains et des 
pieds, c’est signe de délire. 

êh. (Épid. IL, 6, B. Coaque, 125 et _260.) Quand les veines 
des bras ont des battements, qne le visage est plein de vigueur 
et que les hypocondres, loin d’être souples, sont gonflés, la 
maladie est de longue durée; elle ne se résout pas sans un 
spasme ou une abondante hémorrhagie nasale ou une douleur 
coxalgique. 


FIN 068 LIVRE DES ERISSS. 


ITEPI KPIZIMON. 


DES JOURS CRITIQUES. 


ARGUMENT. 


Cette compilation n’a pour nous d’autre intérêt que d'avoir 
conservé un morceau d’un livre perdu qui n’existe plus que 
dans une traduction latine (le livre des Semaines). Du reste, 
on n’y trouve rien qui ne soit connu d’ailleurs : ce sont des 
morceaux pris au troisième Livre des Épidémies, au livre des 
Affections internes, et au troisième livre des Maladies. Ces ex- 
traits ne sont pas même complets en eux-mêmes; et il n’est 
pas possible de se faire une idée de l'intention qu'avait l’auteur 
d’extraits si peu intelligents, Cependant je ne puis pas ne pas 
lui avoir quelque reconnaissance ; car, en cohservant le fragment 
du traité des Semaines, il m’a fourni l’occasion de plusieurs 
déterminations et restitutions importantes dans la critique des 
livres hippocratiques. ° 


BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS. 


2958 —E, Mhh—F, 24h1—G, 24142—H, 2140 =], 
2443 —J, 2332 X, 2448 — Z. 


ARGUMENT. 297 


° ÉDITION. 


Joh. Rod. Zwinger, Magni Hippocratis Coi opuscula apho- 
ristica, semeïotico-therapeutica una cum jurejurando, græce 
et latine ex interpretatione Anutii Foesii aliorumgue exarata, 
Basileæ, in-8°, 1748. 


‘IIEPI KPDIMON. 


1. Méya pépoc fyéouar the réypvnc élvar rd Obvaodar xaraoxo- 
méecba mepi vüv yeypauuévuv 8p0üc ? 6 yhp yvobc xl yosduevoc 
robrouiv oùx Ev luot BoxËn péya opdAkecdar xath Thv téyvnv. Act 
S xaramavbdvev TAv xatdoraoiv tüiv Gp dxpibéis xat tb vou- 
uv * éxdornç * 8 rt évabov, xal 8 vi xiVduvRÔE, À Év TA xaTaoTa- 
cer, À év à voucu * Suaxpèv 8 Ti von xai Üaväormov * pauxpov, 
8 re mepueorexov * Ed, 8 vi Gavéoumov* Ed, 8 rt repieotixov. Tatv 
rüv xpiolpwv dx rouréwv oxomeïshar,ixal rù mpokéyeuw 2x TobTwv 
Sedmopéerau Ete Où Gmd roëruv Éctiv oc, dre xa dc dt dtarrhv. 


2. Méyiocov ! 


roivuv énpeiov voïor péAloUGt Tv xapvovriwv Buv- 
cacôa, ékv ph mapk pÜorv À 6 xabsoc' xal TX À vouciuata 
Doabros * oÙdèv yap deuvdv Tüv xark qÜaiv yivera, oÙ0È Oavarides" 
Gebrepov Ô, .Éav pui adtTn ÿE À Gpn To vousñmert Euuuayron * x 
yho Ent td ouAd où vix À To évbpuonou pÜats Thv ToÙ ÉAou üva- 
puv. Exeva Ôù, Av td nept To mpôcwmov icyvaivnrar, xal af oAëbes 
ai êv that yepot xai év roïar xavÜoïot xal ênt thoiv éppÜônarv fou- 
xinv Épwot, modrepov ph fouyétouaar. Toüro dà, Av À puvi À éoûe- 
veoTépn xœt ÀecotTépn yivntot, xal To mveüua mavorepov xut Àetrté- 
Tepov, Ëç Thv émuoboav fuépnv dveoic Tic voboou- TaÛta oùv YpÀ 
cxoneiv mpds Tic xplotus, xat ei Tù œaph Sixpoüv Tic YAGoonc Gonep 
cu&}w Reuxÿ mahetpetac * xat dv Expn T7 YAuooN TaÛTo Toûto ye- 
yévntar, hocov dÉ* ei pèv oùv auuxpà Taüra eln, c Tav Tplrnv 
ver Tic voboou* Av 9 Éte muyUrepov, abprov * Av d’ Être rayÜte- 
pov, aübmuepôv. Toëro ôè, rüv égfauGv Tà Aeuxd' év dpyn pev This 


l'Ilepi xproïuwov Auepôv E. — ? xé080ç GIJ. — 5 vous EGHIK. -Goxéer 
vulg.—6oxén EGIJ.-Goxéo HK.-peyahec E.-ueyéla HK,.— ‘Exäotn vulg. 
- Je lis éxéornç, comme dans le passage parallèle. -6 +. (addunt «à EH) 
voonua vulg.-véonue est à supprimer; voy. le passage parallèle. — 8 «1 xai 
pro xai ôtt E. — 5 &ti véonua addunt ante uaxpov EGHIJK.-6 rt vo 
vodonua K.-nepieotnxèc (bis) EGHIÏK, — 5 éxmopeüerar G. — ? Pour 
ne pas faire double emploi, je renvoie au texte des Semaines pour les 
variantes. 


DES JOURS GRITIQUES. 


hu 


4. (Épid, III, 16.) Je regarde comme une partie impor 
tante de l’art l’habileté à porter un juste jugement sur ce qui 
est écrit, Celui qui en a la connaissance et qui sait en user ne 
commettra pas, à mon sens, de graves manquements dans la 
pratique. Il faut apprendre à reconnaitre avec exactitude la 
constitution de chaque saison et de châque maladie ; à distin- 
guer ce qu’il y a de bon, ce qu'il y a de dangereux soit dans la 
constitution soit dans la maladie ; quelle maladie est longue et 
mortelle et quelle est longue et sans danger ; quelle maladie 
est aiguë et mortelle, et quelle est aiguë et sans danger. Partant 
dé là, on est en état d’observer l’ordre des jours critiques, 
de tirer le pronostic, et de connaître à quels analades, en quel 
temps et de quelle manière il faut donner de la nourriture. 

®. {Des Semaines, $ 6.) Le signe qui indique les malades 
qui doivent réchapper, c’est quand le causus n’est pas contre 
nature; il en est de même des autres maladies ; car rien de 
funeste ni de mortel ne survient dans les choses conformes à 
la nature, En second lieu, c’est quand la saison elle-même 
n’est pas l’auxiliaire de la maladie ; car, en général, la nature 
de l’homme ne triorophe pas de la force de l’ensemble des 
choses. En troisième lieu, c’est quand la face cesse d’être 
vultueuse, et que les veines des bras, des coins des yeux et 
des sourcils, qui n’étaient pas dans le repos, le gardent dès 
lors. En outre, si la voix devient plus faible et plus unie, et la 
respiration plus rare et plus ténue, il:y aura amélioration de 
la maladie pour le lendemain, Voilà <e qu’il faut considérer à 
‘ Fapproche des crises, et aussi, si la langue, à la bifurcation, 
est enduite d’une espèce de salive blanche ; cela aussi se fait 
au bout de la langue, mais à un moindre degré; si cet enduit 
est petit, la maladie cédera Île troisième jour ; si plus épais, le 
lendemain ; si encore plus épais, ke jour même, Ceci encore s - 


. 300 DES JOURS CRITIQUES. 


voicou dvéyxn pehalvecôer, éèv loyün À vocoç* raüra où xadapà 
vivépsve rehsinv dyelnv. Gr érpéua pv Bpxdutepo, opoèpa 
yivopevov, Oüocov. / 

3. Ta à dla rüv ! voonuaruv ylvetar &xd xoAs | éxorav êxi td 
Tap Enupôvn, xal éc Thv xepahhv xuruorh. Tade OÙV TÉGHEL * TD 
ATap oidéer xl évartuooergr mp Tic ppévac nd tou oidnLaTos, 
xal e0bdc &c Tv xepakñv dSüvn éurimre, paéliota Ôè &ç robc xpoTé- 
pous® xal Troïoiv woiv oùx 6Eù dxouer, ToÂÂäxts ÔÈ xæl voïctv 
dpOæApoTOI oùy 6pn * xat ppixn xat ruperdc Énchauôave. Tara 
pv *oûv xar’ dpykc ToÙ vorfueros abréw yiverut Giakumaävovre, 
rot plv opéôpa, roré à Hacov * xd BÀ àv 8 ppôvos Thç volcou 
Rpotn, 8 ve mévos nAelwv v To coport, xal af xépar oxdvavrar Tüiv 
GphaAuv, xat *oxtauyet, xal Av rpospépne Tov daxruhov mpos Trou 
épÜaAmods, oùx alobfoeres Ôt& To um} 6pav” Sroûrw © àv yvoine tt 
-0Ùx 6pñ, où yap cxapÜaubeast rpocpepouévou Toû Saxrükou. Kai Tac 
xpoxiôas dparpéer éno rov iuatluv, Av mep ln, doxéwv pBeïpec 
clvar, Kai 6xdtav ro Arap paXkov évarruybf rpdc Th ppévee, Ta- 
pappovésr xa Tmpopalvectai où Soxéer pd rüv épOauév Épreté x 
Ga ravrodark Onpla, xal émAlTes mayomévouc, xal abrde abroïs 
Goxése péysctar, xal roradra Aéye Ge épéuv, al ÉEépyeto, wat 
&rechet, Av pen Tic aûtèv Sum Gtebrevar, xal Av évaotr, où OUvatat 
+ alpeuv Tù oxéhea, SN nimes. ? OÙ médec Ô yivovrar ael puypot - 
xal éxôtav xaBeÜdn, dvatacet 1 m0 où Unvou, xal Évérvix 6pñ po- 
Gepæ. Toüro Où yvwoxousv Er: ‘md évurvluv évatoset xal gobéetat, 
Brav Évvoos yévntar * égnyeïrar 1 yp rh ÉvÜmvie voraÜre xoïo at 
r cwpart Énoleé te xad 79 yAdoon eyev. Taëra pv oùv dde 
näcyer. "Eore à ête xut dowvoc ylverar SAnv vhv fuépnv xal Tv 
vÜxTa, évanvéwv mouXd 1° 40péov nveüux. “Orav Sà xabontar rapa- 
ppovéwv, sde Évvooc yiverar, xai Av pour vis aürèv, ÉpOüis ro- 
xplverar, xal yivôoxer mévre rà Aeyéueva sêra rékv 8Xlyu Écre- 


. 1 Tlvecar voonuétov H. —"? soïoi ve boiv vulg.-Lisez vToïaiv &oiv, 
comme dans le passage paralièle. — 3 oüv om. EHJK. — ‘ orauyet (sic) IJ. 
— 5 roüro vulg. - Lisez roûrw comme dans le passage parallèle, — © #v so 
Wn om. EFGIJK.-ei5n vulg. — ? rpoopépecober vulg.-xoopépeoôœ I. - 
mpopalveofart EBK, Lind. — # éÿ Lind. — ° ot 5k nôôes &et uypo yivovrai 


DES JOURS CRITIQUES. 301 


nécessairement, au début de la maladie, le blanc dés yeux 
noircit, si la maladie est intense ; aussi, devenant nets, ils an- 
noncent une guérison complète ; si peu à peu, plus lente ; si 
tout à fait, plus prompte. , 
‘8. (Des Affections internes, $ L8.) Les maladies aiguës 
viennent de la bile, quand elle afflue au foie et se fixe à la 
tête. Voici les accidents : le foie se gonfle, et, par l'effet du 
gonflement, se déploie contre les phrènes (diaphragme). Aussi- 
tôt une douleur se fait sentir à la tête, surtout aux tempes ; 
l’ouie n’est plus fine, souvent même le malade ne voit plus ; le 
frissonnement et la fièvre surviennent. Ces accidents viennent 
au début de la maladie d’une manière intermittente, tantôt 
plus forts, tantôt moins forts. Plus la maladie se prolonge, 
plus la souffrance du corps s'accroît ; les pupilles se fendent ; 
il y a amblyopie; si vous approchez des yeux le doigt, le ma- 
lade ne s’en aperçoit pas, attendu qu’il ne voit point; vous 
connaïtrez qu’il n’y voit point, à ce qu’il ne cligne pas à l’ap- 
proche du doigt. Il ôte les filaments de sa couverture, s’il y 
voit, croyant que ce sont des poux. Quand le foie se déploie 
davantage contre les phrènes, le patient délire ; il lui semble 
qu’apparaissent devant ses yeux des reptiles, d’autres bêtes de 
toute espèce, et des hoplites qui combattent ; lui-même com- 
bat au milieu d’eux ; et-il parle comme voyant des combats ; 
il se soulève, il menace si on ne le laisse pas aller ; se mettant, 
debout, il ne peut lever les jambes et il tombe. Ses pieds sont 
‘ toujours froids; et quand il dort, il s’élance de son sommeil et 
il voit des songes effrayants. Nous connaissons que ce sont des 
songes qui le font s’élancer et s’effrayer, à ce que, revenu à lui, 
les songes qu’il raconte sont conformes aux actes de son corps 
etaux paroles de sa bouche. Tels sont les accidents. Parfois aussi 
il gît tout un jour et toute une nuit, sans voix, ayant une res- , 
piration forte et pressée. Quand il cesse de délirer, il reprend 


EHK.— 4 êx EHK. — 1! &rd vôv EJ.—  yàp om. EK, -raÿta pro Totaitæ 
G, — 5 [xai] &de. Lind. = 1 cù om. E.-eir’ aüüts EHK. 


, 


802 DRS SOURS CRITIQUES. 


poy êv voïav abrotow dyest xeïren. Ar # vaÜooe æpoorlrre 
éuoro év &roënuin, xl Av sn Épipnv 66dv ? Pablo: Axuôdver 8à 
xal SAS. 

h. Téravor So À Toeïc* Av pèv rl rpouars yévnrar, méoyer 
réôe. At yvébor nhÂyvuvrar Genep EUla, xal vd aréua dvolyerv où 
Sévavror, xal of &pOakuol SaxpÜouot Bauivk xal ? Elxovræs, a vd 
perdopevoy rérnys, xal nù oxékeæ où Gévavrar Euyxdurmrerv, oùdè 
rùc yeipac xal vhv fayiv* ExéTav Ëd bavarnç À, rd merbv xal rà 
Bpbuara, 4 rpôrepov ? É6ebpuxeev, dvà rüc Sivac Éviore Épyera. 

B. ‘O ôë ércbérovos tè èv Xe récyer Gi mAN006 r& aÙr, 
ylverar 8 Bxérav robc dv si abyévt révovras roùç Érialev * voañon * 
voaéer Où À and Touvéyync, À drd oraquAte, À vhv ? dup6payyteov 
Épurbtov Jivouévev + Evloror Où xal and TA nepaMñe nupsrüiv Émys- 
yernuévov exaoubs dmiylveves + Hôn ÔÀ xai bnd rpuuéTwov. Oùros 
Pmerar els roümielev, at Oro Tic dSüvne Td merdepavov sérmys 
xaÙ Th orvôex, %{[xal] olobss, Obros enütar cedipa, Sos pdMs 
11 xoréyerar brù tüv rapevruv, ph En nc xAlvns Éxnintstv. 

6. ‘O 8à rérevos Rooev Oavatsdnc riov wxpooûev, livrer 8 dd 
tiov ebtéwv, na enter nüv vù où épolesc. | 

7. Kovoc 88 roîct rpospnuévotstv oËy ôuolwc ylveras * quon 

var Énac' dc fvdynuotar mupélas, 1 Albe pèv oëv moXdX) Éyer sv 
_ dvôpumov xat mupetbe spoBpés. T'Aüora 8 Séyvurat rpnxuvouéwn, 
xaÙ Enph ylverur, xal rù ypôua aüchig tà pèv moirov Gypév Éom, 


1 Babloy om. J.- Post Baë, addit nai 6 péBac aùrèv A66p ëx géauards 
Lind.- Cette édition de Lind. est prise au Hivre des Affections internes. — 
2 éAxoüvras vulg.—-Ekxovtar Lind.-C’est la lecon dans le texte du livre des 
Affections internes. — 3 &üvarar E, Lind.-Evyxénrerv K.— 4 è6e6poxet K. 
— Füd om. K. — Svoucñan Lind, — ?uvvéyanc F. — : &vri6paygto 
vulg.- au@t6payx{wv Lind,- C’est la leçon des Affections internes. — * rñç 
EBK. +5; om. vulg.—éryevouévwy EHK.— * ['xxi] Lind.-xoi om. vulg.- 
Ce xat, nécessaire, est donné par le texte parallèle, — ‘! xaréyouorv oi «a- 
psévrec VHK, - xaréyeaüo Lind.— 1? 5à om. GJ.— ‘5 poout (gûoec EFGIJK; 
pavet Lind.) Jap änaf, &c hvéyuacdar nupiécucda vulg.-Je n’ai pu re- 
trouver dans le reste de la Collection hippocratique la phrase xadooç 8. 
ruptécacar; aussi ce passage, qui est altéré et intélligible, reste-t-il sans 
remède certain. Cornarius traduit : « Urit enim semel, ut necesse sit fe- 
bricitare. » Foes : « Semel enim natura sua prehendit, ut accendi necesse 
sit.» Ces traductions, peu claires, supposent pourtant rupékar au lieu de 


DES JOURS CRITIQUES. 308. 


aussitôt la raison ; si on l’interroge, il répond juste et sait tout 
ce qui est dit. Puis, peu de temps après, le voilà derechef dans 
les mémes souffrances. Cette maladie survient surtout en 
voyage, quand on parcourt une route déserte; elle attaque 
aussi autrement. 

h. (Des Affections internes, $ 52.) Deux ou trois tétanos : 
Si le tétanos survient à une blessure, voici les accidents : les 
mächoires deviennent rigides comme du bois, et le malade ne 
peut ouvrir la bouche ; les yeux pleurent fréquemment et sont 
tirés ;-le dos est rigide ; les jambes ni les bras ni le rachis ne 
peuvent être fléchis. Quand la maladie est mortelle, les-bois- 
sons et les aliments qu’il prenait auparavant reviennent quel- 
quefois par les narines. 

5. (Des Affections internes, $ 53.) L’opisthotonos offre en 
général les mêmes accidents ; il survient quand les tendons 
de la partie postérieure du cou sont affectés ; ils s’affectent soit 
par l’angine, soit par l’inflammation de la luette, soit par la 
suppuration de la gorge; quelquefois aussi, à la suite de fièvre 
venant de la tête, du spasme survient; des blessures en sont 
encore la cause. Le malade est tiré en arrière; la douleur tient 
raides le dos et la poitrine; il se plaint. Il éprouve de fortes 
contractions, de-sorte qu’à peine les assistants le maintiennent 
et l’empéchent de tomber hors du lit, 

6. (Des Affections internes, $ 8h.) Ce tétanos-ci est moins 
dangereux que les précédents. Il provient des mêmes causes ; 
et tout le corps est en spasme semblablement. 

7. (Livre troisième des Maladies, $ 6.) Le causus n’est pas 
semblable aux maladies précédentes ; car il est tout entier de 
nature à produire nécessairement la fièvre. La soif est vive et 
la fièvre forte; la langue rugueuse se fendille et se sèche; d'a- 
bord elle consérve sa couleur jaune habituelle, mais au bout de 


rvpuéoacta.; correction que j’adopte; et, pour y faire cadrer le reste tel- 
Jement quellement, je lis &raç au lieu de &raë, ayee gÜaet des manuscrits. 
— 4 Gibas pèv oùv roXal Gi. 


304 DES JOURS CRITIQUES. 


ofov rep elfe, rpoïôvros ÔÈ Toù ypévou welalverar, xai Av uèv êv 
&pxAor mehuivorro, Oéocouc ai xpicues eloiv, Av Oè barepov, ypovw- 
tepas. | 

8. ‘Ioyriôes 8b no rovôs paire yivovrar roïor mokhoïotv, Av 
1etAn07 év fAlw mouhbv ypôvov, xal tà ioyla GtxdepuxvôT, xal vo 
bypov dvaËnpavOT Td évady vois dpbporoiv Ünd toù xabuaroc. “Qc d 
dvalnpaivetar xut TAyYUTa, 2roûs péya vexuprov * 6 ykp vocéuÿ 
. Évorpépsabar xal xivéev Ta dpôpa où Oüvatar 6nd rie &AynOvOs 
tov :dp0pwv xat Toû Éuprermnyévat vods oxovôvhouc. * Alyése Ôà 
m&Xkov Thv éapüv xal roc amovôühous robç * êx Toù TAayiou Tüv 
loytou xal rà youvara* loratar de À ÉSUvn mAeïatoy ypôvov êv roi 
BouôGav, Séua xal év toïorv isylotouv, dEein ai xaupaToËnç * xai 
Av Tic aürov € dvuorn À meraxivén, olutec Ünd Tic &AynSvoc, Écov 
Tv péyiorov düvntat* éviore Où xal onaouoc émuylvsrur xat fiyos 
xal nuperc. T'iverar dù nd ® yoXñc yiverar 8 xat &rd afueroc” 
xat GSuvar raparAñoto dnd navrwv tüv vouonpétuv, xx Étyos 
xal muperèc évlors émihauGéver Banypds + XX yph Dde pehethv. 

9. “Ixvepos 1 06 éoniv Eds xal rayéws éroxteivov * À xporh Ôù 
. En cuBtoerdhc # opdpu éoTlv À YAwporépn, 1 xa0k xal-oË oubpo of . 
Xhmporepor® mapéporos DE 1 of 6 pps, xal év 15 oùpw bolarara 
olov épdBiov muppèv, xal Yruperdç xal opln Banyph Éye* éviore ôd 
xaœt Tù fuariov oùx dvéyerar Épuv, AA Gaxverar xal 1% Eberur, Tù 
Éwbiva &ouros étv, Tù ÉvSobev* Énrerta Über Ta onAdyyva dç Êxt- 
ronoÀÛ. 17 Kai éxétuv dviorh vis aûtov À rpocdiadéynrur, oùx, dve- 
xetas. Oüros de éruromod Gvoxer évrdç Teccapeoxalôexx fuepéuv” 
tadras 08 Gtapuywv 1% Éyixiver. | 
10. ‘H 6è repenheupovin 1 coude motéer* xupetés ce ioyupèc loyer, 


10% vulg.-Voy. le passage parallèle. —*? «666 om. FGI.— ? &hyéetee. 
onovôtaouc om. FGJ. — + èx nAayiwv EHK, — : &)à vulg.-äua Lind.- 
&ua est donné par le texte parallèle. —fäàviotñ, où petaxivéstas vulg.—àvioti 
À etaxivén (uéya xivén Lind.) EHK.-oiute. 6 (8è om. EHK, Lind.) ürè 
vulg. — 7 6 pro äv EHK,.-—ôôuvätar vulg.-Güvnras H, Lind. — * Post 
xoA6 addit xai phéyuato; Lind.-Cette addition est prise au texte paral- 
lèle.— ? Yivetou dt om. E.—&nd om. E. — # iviote 6ë (5è om. EIJK, Lind.) 
vulg. — !! Post 5è addit à touéaëe Lind.— éEuç ve xat EK. — # opéôpa ô6 
(ôé om. HK) éort yAwpotéon vulg. - Supprimez ôè avec deux mss, et ajoutez 


DES JOURS CRITIQUES. 305 


quelque temps elle devient noire. Si elle se noircit au début, 
les crises sont plus promptes ; si plus tard, elles sont plus 
Jentes. | 

8. (Des Affections internes, $ 51.) Les coxalgies sont pro- 
duites chez la plupart surtout de cette façon : On s’expose au . 
soleil pendant longtemps, les hanches s’échauffent, et l’humide 
qui est dans les artieulations se dessèche par la chaleur, Voici 
ce qui prouve grandement qu’il se dessèche et se coagule : le 
malade ne peut tourner ou mouvoir les articulations, à cause 
qu'il y éprouve de la douleur et que la colonne vertébrale est 
devenue rigide. Il souffre surtout aux lombes, aux vertèbres qui 
sont sur le côté des hanches et aux genoux. Une douleur aiguë 
et brülante se fixe longtemps aux aines ainsi qu’aux hanches. Si 
on lève le malade ou qu’on le remue, il pousse les hauts cris 
à cause de la douleur. Parfois il survient du spasme, du fris- 
son, dela fièvre. Cette maladie vient de la bile ; elle viént aussi 
du sang. Les douleurs de toutes ces maladies sont analogues, 
et parfois il se manifeste du frisson et une fièvre sourde. Il faut 
ainsi-traiter. 

9. (Livre troisième des Maladies, $ 11.) L’ictère est aigu et 
tue rapidement. La couleur est tout entière semblable à celle 
d’une grenade, ou plus verte et telle que celle des lézards 
verts. L'intérieur est demême couleur; et l’urine dépose un 
sédiment rougeâtre comme celui de l’ers. Il y a de la fièvre et 
des frissons légers ; parfois le malade ne peut supporter sa 
couverture ; il ressent des morsures et des piqûres, à jeun, le 
matin; puis généralement il y a des borborygmes dans les 
viscères ; et, quand on l’éveille ou qu’on lui parle, il s’irrite, 
Un tel malade succombe d’ordinaire en quatorze jours; passant 
ce terme, il guérit, 

10. (Livre troisième des Maladies, $ 15.) La péripneu- 


à avec le texte parallèle, — 1 à pro xax xai EHK. — # xœi pro ot EHK. 
— 1 muperôv I. — 19 dféera (sic) J.-Tù Évôobév of iôGe dc Ériroxoudd pro 
Täese ÉTITOTOUXD Lind. — 17 ai, émivonodd om, J. — 1 Gyraivor K.- 
dy H. — 19 raüra J 


TOM. IX. ‘ 20 


306 DES JOURS CRITIQUES. 


xat nvsèua nuxvov, xai Gepuèv dvaxvées* xal dropfn xai dôuvauin 
1 es, xal firvaauoc, xal GOüvar *xspl Tv éuonhéemv xal Tav 
xAntdu xa dv merObv, xul Bapos dv voïar arrbeot, xal nupappoauvas, 
2 "Eos à te xal avoduvés éamiv, Luc àv dpEntar féacetv, * rodu- 
xpovturépn dE éxelvnc xal yademwtépn. ‘To Ôù clæhov Asuxdv xal 
Sopodes rrûst ro rpütos. “H 0 YAGoqx EavOh, mpoïovroc ÔÈ Toÿ 
xpdvou mahalverar* Av pèv Foûv àv dpxA pehaivorro, Gdacouc af 
&ma)}æyal ñv Ôà Üarepov, cyohalrepu” © seheurüot Où xal fiyvurar 
À yAGosa av !mpoabtis vov déxrudov, Éysras - rhv Où araXæyiv 
rüs vobgou ampaivet h yAüaoa, % dnep xal êv A nhsupiridt époux. 
Tara dÙ noyer fuépas Teocapeoxalôenx vd ÉAtyuaTov, Tà rArtarov 
Ôè elxoot al plav, xal fifoaes Toërov rèv ypévor apdôpa, xat xabai- 
pacar dua +7 Bnxi vù piv roüroy mouAb xal° poids ciao, 
É66opn dù xal dyOon, Eva à ruperèc dxudtn xa 1° 0ypà À À map 
xhwpovia, 1 æayürepav” Av 8 ph, où" évérn SE xai Gexdrn ôrd- 
Xhwpov xal Éparpov: Suwdexdrn 13 08 uéypi Tic veccapeoxadexdrnc 
rouAd nul æuüdes. ‘Ov bypal siquv 1 af qÜouic xal Giabéasic roù 
coparos, xai h voüsos iyupé* dv 88 À ce pÜarc xal à atdoi hic 
vôgou 1 Enph, Aogov obro, 

41. Ilept à xotoipuuv fuspéwv Aôn péy pos xal æpoodev Aëk- 
tar xpivovrar 8à of nupetol rerapraior, 15 S69omator, Évôexatatos, 
16 cagoapeaxatdexataio, EnraxaiBexatator, 1 eixogtt npoc Th jai” 
êx Où roûruv vüiv dEéwv vpiaxogtaier, 14 ira vescapaxoctaior, alta 
Eénxooruïor* Éruv Ôà roûrous robs dmôuobs Émsp6aAAN, yoovin on 
vivevas À xaTdoTaarc TüV ruperiiv. 


"Exec post frere. EK. — 2 xd EK.- ua êc viv EHK.-xaù àç vov EHK. 
— % Eotat vulg.-Eot EFGHIJK. - 3 olou Lind. — 4 ypovwtépn FI. — 
5 06v om. K.-pelatvntar Lind.— 6 rekeutüoe vulg.-rekeuroot EHK, Lind. 
—7 mpocbeis G. — 1 Gncp vulg, -doxeo vulg. - C'est la lecon du texte pa- 
rallèle. - xai om. E. — ? &ppwôezc vulg. -&poüôes EIK, Lind. - ois.ov K.— 
10 Gypà Lind.-eln vulg.-7 EHK. — !! Bpoæyütepov FGIJ.-Ante ray. addunt 
xai HK,. - ei pro Av H. — %8è xot HIJ.- reocapecxaidexe sine Tñ< 
EHK, — 1 oi quorxai Otaéoex vulg.-at oûceic xai Gtaléoets KHK. — 
4 Enpoi G. — 1 é65ouator om. dans Kühn par une faute d'impression, — 
lrecc. om, GIJ, — 1 ex, pm E, Lind.-six. xat rpm BK. — M sira 
zsco. Om. FIJ. 


- DES JOURS CRITIQUES. - 307 


monie cause ces actidents : il y a fièvre intense, respiration 
fréquente, expiration chaude, angoisse, faiblesse, jactitation, 
douleurs dans la région de l’omoplate, à la clavicule, à la ma- 
melle, pesanteur dans la poitrine et des délires. Chez quelques- 
uns la péripneumonie est indolente jusqu’à ce qu’ils commen- 
cent à tousser ; mais elle est plus longue et plus difficile que 
l’autre. L’expectoration est d’abord ténue et écumeuse. La 
langue est jaune ; au bout de quelque temps elle noircit. Si 
elle est noire dès le début, les solutions sont plus promptes ; 
si plus tard, elles sont plus lentes. Vers la fin la langue se 
gerce aussi, et le doigt, si on l’y applique, s’y colle. La langue 
donne, pour la solution de la maladie, les mêmes signes que 
dans la pleurésie. Le malade présente ces accidents pendant 
quatorze jours au moins, pendant vingt et un jours au plus ; 
il tousse beaucoup tout ce temps, et avec la toux il se purge 
de matières d’abord abondantes, écumeuses, puis, au septième 
jour et au huitième, quand la fièvre est à son summum, plus 
épaisses si la péripneumonie est humide, mais non si elle 
ne l’est pas; au neuvième et au dixième, jaunâtres et san- 
guinolentes ; au douzième jusqu’au quatorzième, abondantes 
et purulentes. Chez ceux dont le corps a une nature et une 
disposition humides, la maladie est intense ; chez ceux où la 
nature et la constitution de la maladie sont sèches, la gravité 
est moindre. | 

41. J'ai déjà parlé précédemment des jours critiques. Les 
fièvres se jugent le quatrième jour, le septième, le onzième, 
le quatorzième, le dix-septième, le vingt et unième ; et, en- 
core dans les maladies aiguës, le trentième, puis le quaran- 
tième, puis le soixantième ; mais, passé ces nombres, la con- 
dition des fièvres devient chronique. 


PIN DES JOURS CRITIQUES, 


EITISTOAAI. AOTMA. EITIBOMIOZ. 
| IIPESBEYTIKOZ. 


LETTRES. DÉCRET. DISCOURS A L’AUTEL. 
DISCOURS D'AMBASSADE. 


ARGUMENT. 


J'ai traité de ces pièces dans le t. I", pages 426-43k ; j'en ai 
traité de nouveau dans let. VII, pages v-L; je viens de les exa- 
miner dans le plus grand détail, notant les variantes, corrigeant 
le texte et traduisant. Ces trois opérations successives, exécu- 
tées à de longs intervalles, ont donné le même résultat, à 
savoir : que ces pièces ne méritent aucune confiance, qu'elles 
sont apocryphes, et l’œuvre de faiseurs de pièces fausses. 

Cela posé, ces pièces offrent des différences qui méritent 
d’être notées. Les lettres entre Démocrite et Hippocrate, sauf 
la dernière (n° 23) où, en raison du style, on peut croire que 
l’auteur a copié ou imité des passages de quelque livre de Dé- 
mocrite, sont dénuées de toute espèce d’intérêt. Il en est de même 
de la lettre d’Hippocrate à son fils et de celle au roi Démétrius. 
Le tout, au reste, se divise en trois groupes : 4° Le discours à 
l'autel et le discours d'ambassade, qui se rapportent à une que- 
relle d'Athènes avec l’île de Cos, et présentent Hippocrate comme 
refusant les présents des rois de l’Illyrie et de la Péonie, et 
sauvant Athènes des ravages d’une peste qui ne paraît pas être 
la grande peste ; 2° les lettres du grand roi, de ses lieutenants, 
des habitants de Cos et le décret du peuple d'Athènes, qui 
présentent Hippocrate comme refusant les présents du roi de 


ARGUMENT, 309 


Perse ét ayant déjà sauvé la Grèce d’une peste qui, cette fois 
sans doute, .est la grande peste; 3° les Zttres relatives à la 
prétendue folie de Démocrite. 

Tout porte à croire que les pièces de la première et de la 
deuxième catégorie sont fort anciennes; elles témoignent donc 
que, de très-bonne heure, le nom d’Hippocrate fut assez illustre 
pour provoquer la création d’espèces de légendes, mais elle 
ne prouvent rien de plus ; on ne peut, de ces trois récits, tirer 
aucune conclusion qui y fasse découvrir la moindre parcelle 
de vérité; ils ne renferment aucun noyau de réalité; ou, s’ils 
en renferment, la critique n’a pas de moyen pour le dégager. 
Dans les livres hippocratiques, Hippocrate ou ses disciples ne 
pratiquent pas à Athènes ; ils ne disent pas un mot de la grande 
peste; les seuls personnages considérables dont ils parlent, 
sont des seigneurs de la Thessalie, et le grand roi n’est pas 
nommé ; les seuls philosophes qui soient cités sont Empédocle 
et Mélissus; Démocrite ne l’est nulle part; Thucydide nous ap- 
prend que rien ne put diminuer la violence du fléau qui désola 
Athènes; voilà l’histoire, Nos pièces disent qu'Hippocrate 
sauva du fléau Athènes et la Grèce; voilà la légende. 


BIBLIOGRAPHIE. 


MANUSCRITS. 


2253 — À, 2146 — C, 2254 = D, 2hh = F, 24h14 —=0G, 
2149 — H, 2240 — I, 2143 — J, 2145 — K, Cod. Serv. ap. 
Foes — L, 2332 — X, Cod. Fevr. ap. Foes —Q", 2652 = 0, 


910 | LETTRES. DÉCRET, HARANGUES. 


2705 2x o, 3047 = 5, 3050 == v, 3052 — ®, 1327 — X 
305 suppl. = 4, 1760 == w, Codex palatinus n° 398 = bt, 


ÉDITIONS, TRADUCTIONS ET COMMENTAIRES. 


Hippocratis epistolæ, latine, Francisco Aretino interprete, 
Florence, in-8°, 1486, — Hippocratis epistolæ, græce. Venise, 
Aldes, in-h°, 1499. Réimprimé en 4606, avec une traduction 
latine âttribuée à Cujas. — Hippocratis Coi Epistolæ ad Pama- 
getum, Alardo autore, Salingiaci, in-8°, 14530 ét 1539. — 
Lettre d’Hippocrate : sur la folie de Démocrite, par Tardy. 
Paris, in-8°, 1530, —— Hippocratis lex, determinationes, dis- 
sectiô, epistola ad Thessalum, curâ Pauli Magnoli. Venetis, 
in-49, 4542. — Hippocratis epistolæ cum Thessali oratione 
et Atheniensium decreto ex interpretatione Jani Cornarii, 
Francofurti, in-8°. 1542. Autre, à Cologne en 154k. =— Larpïi 
Designatiani epistolæ ex Hippocrate latine datæ, dans : Medici 
antiqui omnes, Liyre imprimé à Venise, chez Îles Aides , 
in-fol. en 1547. — Hippocratis epistolæ, latine, Rainutio inter- 
prete, dans un recueil de lettres publié à Bâle, en 4584, in-4%, 
par Gilbert Cousin. — La cause morale du riz de Démocrite, 
expliquée et témoignée par Hippocras, dans : Traité du riz, par 
Laurent Joubert. Paris, 1579, in-8°. — Hippocratis epistolæ, 
græce et latine, Eïlhardo Lublino interprete, dans la collection 
de lettres grecques publiées en 1601, à Heidelberg, chez Come- 
line, in-8° autre édition en 4609, à Francfort, — Lettres 
d’Hippocrate, traduites et commentées par Marcelin Bompart, 
Paris, in-8°, 4632. — Hippôcratis epistolæ cum notis Thomasii 
Halæ. In-8°, 1693. — Lettres d’'Hippocrate à Damagète, Co- 
logne, Lesage, in-12, 1700. — Locus emendatus a censore in 
Actis Erudit, mensis Augusti, 1711, p. 374.—Lettre d'Hippo- 


t Je dois la collation de ce manuscrit à M. le professeur Roulléz de 
‘Bruxelles qui, l’ayänt prise dans un voyage à Ronie, 4 bien voulu Ja mettre 
à i& disposition, Je lut en témoigne ici ma reOUnna sance. 


ARGUMENT, 341 


crate sur la prétendue folie de Démocrite, traduite du grec 
par Parfait. Paris, in-12, 4730. — Theod. Ca. Schmidt Epi- 
stolarum quæ Hippocrati tribuuntur censura, Jenæ, 1843, in-8°. 
— Lettre d’Hippocrate à Damagète, nouvelle traduction sur 
le texte grec, par M. le docteur Pariset, in-8°, 46 p., Paris, 
1895. Tiré à 100 exemplaires. — Hippocrate et Artaxerce, par 
M. K. E. Chr. Schneider, dans Janus, t. 1, p. 85, 1846. — 
Bemerkungen zu einer Hippocrates betreffenden Anecdote, 
von D' Greenhill, Prof. in Oxford, dans Janus, t. III, p. 357, 
1848. — Petersen, Zeit und Lebensverhæltnisse des Hippo- 
krates, dans Philologus, 1v, Jabrg. 2, 1850. 


ETIIZTOAAI. AOTMA. ETITBQOMIOZ. 
IIPEXBEYTIKOS. 


4. fBacthedc Bucihéwv péyac Apratépënc aire 
Latperv. | 

Noûcoç rpocenéhacey à *xaeomévn Aoutx} vois oTputeupaav 
fuôv, xal ®roÂÂk roumcavruv fuüv, Évôostv oùx Edwxev. “Oley 
&to *ruvroiws xal mécuiç tuis map éuoë OLdouévarc Swpeaic, À 
tu Tv x qÜoEw coù Énivonuatuv, À tt Tv Êx Ts TÉYVNÇ Tph- 
&ewv, À Tivos Étépou Gvôpoc Épunvelnv ôuvauévou ifoxoar, réure 
Srayoc péotiéov, dé, ro nadoc” * &\ÜxN Yhp xark Tov ÉyAov xal 
rodds duc nvelua péya xai ruxvèv Éywv. OÙ rokeuoüvrec moke- 
poûpeba, ÉpÜpov Épovres Tov Oipa Aumarvémevor 17à rolpuvix * ré- 
rpwxe modo, Buciérous Érolnos, mixpè BéAn Behüiv xaranéuret * 
où oépuo* yvounv oûx Étr Eye mer” &vdpüiv yovipuv Bouhsüsaabe. 
3 Aüe vaûra névra pr dtuhelbuc &yal ouvedfoe. "Efwoo. 

2. PTuïros BasrAet Basthéwv To peyahke Apraképen 
xatpsev. 

Ta quoixé 1° Bondñpura où Aôer rhv émôninv AouxÙ æébouc * 
164 Gè Ex qÜarog ylyverar voañuata, adrn À pÜotc Îärar xplvouca: 
cu 19 0è EE ntônmne, TÉxVn Tepvixüe xplvouca Tv rpomv Tüv ow- 
péruv. “Irroxpérns à inrpds 7 tar roûro rd néboce Tÿ yéver pv 


1 Enxtotohai ‘Inroxpérous (al. manu intpod Kwou AcxAnnidôew) H.- 
‘Ixroxpäarouc Intpoù Kérou AoxAnnidôesw émiotoha Giépopor b.-ëmioro 
Baorhéws ‘Apraképtou xpôc Ilérov D.-Baorkedc.… yaiperv om. FG.- étre 
CDHIKb.- rétro J. — 2 xalouuévn vulg.-xaïsouévn CH. — 5 æoXdà #0)- 
Adute (xodX. om. CDFG, H restit. al. manu, LJK, Ald.) soin. vulg. — 4 rav- 
roiauç J. — 5 ro CDFGHLJKorÿwob. - sou om. otwo.-énivoñuaav 
CFUXK. — © fvot iidem Codd,-1tnç CJ.- rc om. vulg. — 7 fra pro h vivoc 
idem Codd. (re pro rivos Du).—# rive Erepov Ald.-Éépunveiav o.—-Épunvinv 
v.—lésaatar Cu. — 5 rayéws D.-uaotitov FGLUK.-paoritwv D. — 9 &lwxe 
v.-Œ&kwxe vulg. - La forme régulière est flwxe ou édhwxes &Gkwxe ne peut 
donc pas rester. J’y substitue &}6xn, par conjecture. tév 6xAwv CDFGHIKh. 
node Hb.-&Avc CK.-&ivç vulg.-&ec DFG.-oéd0ç al. manu J.- 
dhvouds oÜurToux orouéyou Tpoudôec, ŒAuc Ô &nopla, nAdvos, Blxôén 
n marg. b.-nrovnpdv pro nuxvôv ÿ.-Eyov D.— © +à noiuviov C.— 11 pépos 


LETTRES, DÉCRET ET HARANGUES. 


4. Le grand roi des rois, Artaxerte, à Pætus, salue, 

Une maladie, celle qui est nommée pestilentielle, s’est éten- 
due sur nos armées; et, en dépit de tout ce que nous avons 
fait, elle n’a point de relâchement. Aussi, je te prie de toute 
facon et par tous les dons qui te viennent de moi, envoie-moi 
sans retard ou quelque secours tiré de la nature, ou quelque 
remède venant de l’art, ou le conseil de quelque autre homme 
capable de guérir; fustige, je te prie, ce fléau; car règnent 
parmi la multitude l’angoisse et cette agitation excessive qui 
rend la respiration grande et fréquente. Sans que nous fassions 
la guerre, on nous la fait, ayant pour ennemi la bête qui dé- 
vaste les troupeaux ; elle en a blessé beaucoup, les laïssant in- 
curables, et lance traits sur traits. Je n’y résiste pas, je ne sais 
plus prendre conseil avec des hommes utiles. Sauve-moi de 
tout, sans délai, par un heureux avis. Adieu, 

2. Pætus au roi des rois, le grand Artaxerce, salut. 

Les secours naturels ne dissipent pas l’épidémie d’une affec- 
tion pestilentielle ; sans doute les maladies qui proviennent de la 
nature, sont guéries par la nature elle-même qui les juge; mais 
celles qui proviennent d’épidémie, le sont par l’art qui détermine, 


vrounv’. oùx vulg.-pépeo * yvounv oùx ot. - Eye Er: t.— Les traductetrs 
rendent yoviuowy par cum familiaribus. On trouve, dans les dictionnaires, 
yévmoc avec le sens d’utile: Baot yeyévaorv ‘Abnvaiosc Yévor, Pausan.. 
1, 29 (où cependant Coray substituait Aôyimo:), et xai 6ox GA à&yaôà 
Yôva Tÿ adrév péoe, Plat. Rep. Il, p. 227. — !? Aÿerar CDFGIK, Ald. - 
TÜYN pro cuveônoe oorube.— ratroc.….. xaipeiv om. FG.-zéros CDHIK, 
—nétroc J.—Baorkéwv om. otubew, Ald.-ré om. oÿ, Ald.-T@ puey. om. 
Kotw.-Post uey. addit Seoxémn Cb. — 1" mafñuara oouÿu.-éruônulav 
vulg.-émiônuiny Hb.-Ante Aou. addunt voù (H, al. manu) tuÿo., — 15 8ox 
yèp pro à 0è ootuÿw.-60x pro à H.—-pÜcems vulg.-pÜoios CH.-yiverar 
CDFG, Ald.- vous. al. manu H.-aûtn vulg.-aœût Cooruÿ. — 15 à” D.- 
émênpliac vulg.-ériônuins CHorÿb.-rv tp. Tv tov b.— 7 lütar oorubu. 


9314 LETTRES, 
oùv dort Aupuebe, !r6toç Où KG, *ratpèc 8è “Hpax}slôæ roù ‘Ix- 


roxparoug TOÙ l'vwordtixou Toù ® NébGpou Toù Zworparou où Geods- 
pou T0où Kisouurcdôa voù Kpioduuôoc. Oro dela pÜoet xéypnton, 
xal êx puxpéiv xal idtuwrixov * ÉÇ eyaha xai TEyvixk rpoñyays Thv 
Bincpuxnv. Tiverar pv oùv 6 Oetoç ‘Irroxpatnc, Évaros pèv 6 éxd 
Kptodpudog roù Basrhéws, éxrwxarBéxaros 8è &rd AoxAnntoù, eixo— 
orèç Ôè dnd Aude, pnrpèc 6ù Tlpañôéue rc Darvapéine Ex The 
olxluc rév “Hpoxke dv" dors rar’ aupérepe rù onépuera Oeliv 
dndyovde Éoriv 6 Oeïos “Irnoxpéenc, #pèc * piv rarpèc AcxAnridônc 
dv, rpèc Gù pnrpds “Hpuxkslônc. "Euats ° 6 vhv eéyvnv rap + 
*& ratpl “Hpaxkelôn xal l'ropà e% marne “Inroxpére. AXE 
rap pév vouroic, De siuôc, +à mpüiré Euufôn rc intprxñc 1 Sca 
mbuvdv Av xel Toûrous elôévar, rhv 8Ù oÜpmacnv réyvnv œùrèc 
16 frourov dGdtEaro, Oelx qÜost xeypnuévos, xal Tosoüror 6nxep6e6n- 
xoc +7 Tic Yuyhc # abpule roùc æpoyévouc, cov Stevivoyev adrüv 
xaÙ 49 thic Téyvne dper. Kadalper Ô où Onpluv pv yÉvoc, On- 
prus6v 8ù M voonuéruv xal dyplov roy yñv xal BéAacouv, 8tæ- 
orelpuv ravrayôBev, dorep 6 Tpirrédepoc à tic AfÂuntpos oxép- 
para, rx ob AoxknmtoÙ Ponônuatu. Toryepoüv évéixeorara xat 
Madrog éviépurar roAeyoD rene Ac, Ablewral Pre rov ar 
Hpaxdet % re xai Aoxknmé Ürd ‘Aônvalov Swpeñiv. Abrèv ® uera- 
reubar xekebtuv dpybprov xai ypuolov Saov àv BobAntar # bee 
abri. Oôtos yap ériorare oÙy Eve rpérov fc Efotoc +05 rdbeec, 
obros marhp éyielne, obros M owrhp, obroc xecbBuvoe, obros ÉrAGc 
fyepdv <he Osorpérobe émiorfunc. #"EBbwro. 


1 HLédeuc vulg. - xékoç Hb.-xSc D, — 2 intpèc pro naspès (C, iatpès) 
GUK.-ñpaxAeiôou Doctuÿu, — 5 veüpou J.-qutpérouc pro owotpatou s.- 
xAcouureiôa D, -xAsouraba 3, — 4 ç obuw.+eis vulg. — 5 larp. Co. - Post 
oûv addunt futv ootuÿe. — Evvaros GH, — 5 Post ànè addunt où ougo.=xptr. 
cäœuuêoc C.— 7 xarà CDFI, — 5 pèv qm. v.—? ve pro 6è ogtudwb, — /° re on 
ootubu.- foaxkelBu ortuÿwb.-fpaxasiôs: HK.—1 rapè om. D.—'? xxpà om 
o.—Toÿruv, supr, lin. etc b.-thc late. éuufôn t.—lutrp, CJ.— 1 8: &nibavev 
(C, Go) FIK.-ôava Hb, + M éaurèv vulg.-éwvrèv al, manu H.-—é6(datt 
vulg. -édtôé&taro CDFGHIJK (b, supra lin.).- évôéo pro Osla DJ.-évôtia 
CFGIK. -Gnep6s6nuts ANd.—-ÿnep6éénxe H, -Üürsp6c6kmaax al. manu b. — 
5 sÜysva ogtubo.-sènoix G. — % xa8oipst FGIK.-yévouc Ling. — 
1 gapétuy ru. -Gélarras Vulg.- Oékaveur oorubus, -Biantipov (sie) G. 


DÉCRET ZT MABANGUES, 845 


suivant l’art, la modification du corps. Hippocrate, médecin, 
guérit cette maladie. Il est dorien de race, de la ville de Cos, fils 
d’Héraclide, fils d'Hippotraté, fils de Gnosidique, fils de .Ne- 
bros, fils de Sostrate, fils de Théodore, fils de Cleomyttides, fils 
de Crisamis. Lui, il est doué d’une nature divine, et il a élevé 
la médecine d’une condition petite ét vulgaire à une condition 
grande et scientifique. Le divin Hippocrate est donc le neu- 
vième depuis le roi Crisamis, le dix-huitième depuis Esculape, 
et le vingtième depuis Jupiter. Il a pour mère Praxithée, fille 
de Phénarète, de la famille des Héraclidés ; de sorte que, des 
deux côtés, le divin Hippocrate est issu des Dieux, étant As- 
clépiade par son père, Héraclide pat sa mère, Il a âppris l’art 
de la médecine de son père Héraclide et de son grand-père Hip- 
pocrate. Mais, naturellement, il ne fut d’abord initié par eux 
que dans ce que, sans doute, ils savaient de la médecine ; mais, 
pour l’ensemble de l’art, il fut à lui-même son propre institu- 
teur, doué qu’il est d’une nature divine, et dépassant ses an- 
cêtres autant par l’heureuse disposition de l’âme, qu’il les dé- 
passe par l’excellence de l’art, Il purge la terre et la mér non 


pas des bêtes farouchies, mais des maladies sauvages et mal-, 


faisantes, dispersant de toute part les secours d’Esculape, 
comme Triptolème dispersait les graines de Cérès. Aussi, est-ce 
en toute justice que lui-même a reçu les honneurs divins en 
bien des lieux de la terre, et que les Athéniens lui ont attri- 
bué les mêmes offrandes qu’à Hercule ét à Esculape. Fais-le 
venir auprès de toi, commandant qu’on lui donne tout l'argent 
et Por qu’il voudra; car il sait plus d’un moyen de guérir le mal, 
lui le père de la santé, lui le sauveur, lui le guérisseur de la 
douleur, lui, en nn mot, le chef de la science divine. Adieu. 


-ravray60 CDHHootubre.-— * 4ù om. C.—: * bros dt. - oÛtec 6. - &vie- 
peutat (H, al. manu) ootuÿto.-viépeutar (sic) C. — ?% 8È pro +e oœvt. “te 
om. tv. —% ve om. otfuw.-6wpey om., reslit. al. manu D. — 2 pera- 
tréubas vulg.- ueréreutar DHJooruÿ. <perérenve C.— © Bèc vulg. - B6otv 
F.-86ceuv (sic) Ald. - dooerv CDHUKo+ubte. -yap dm: octue. - léattoc 00. 
—ioewc C.-rébous vulg.-rébebs (al. tnaätit H} b. -Üytelas oorpe.-bysins 
D. byelas vüig. = M y4p pro étwrhp 6. — %Epp. om. Dérw.-Eppoce h. 


316 | LETTRES, 


3. 1Baothedc Basihéwy méyac Apraképlne Yoraver 
ŒEdAnonévrou Ürnaépyw xalperv. 

Trroxpérous inrpou Kwou àno AoxAnmioù yeyovéros xat ? Eç Eu 
xMoc dpixrar re réyvne. Ads oÙv abris S ypuebv éxécov àv Boidn- 
eur, xal rh Sa yéônv dv cravlter, xat mure à fuéuc. “Ecrer 
yèp iodrimos ITepoémv rois éplatorc” *xal el ri éotlv &XXOS avhp 
at” Eüpernv 5 dyaBde, plhov olxuw BuarAlwc © tiGeco ph petdduevoc 
FAGou° &vSpac yhp ebpeiv Suvamsévouc e1 xatk 7 ouu6oukinv où Éntôtov. 
"Eféuwo. 

h, Yoravnce Gbrapyos “EXAnomévrou ‘Trroxpdret 
AcxAnniaddv 8vre émoyévw yalperv. 

*Baouebc péyac ‘ApraképEnc ooù 1ypftwv Ereube mode fuéxc 
Éémäpyouc, xekebwv ant &pyÜprov ! xat ypuodv xal rù SXÂX pv Sv 
onaviters xal Go Bobder 1 Siôdvar, xal méurerv mpdc Éwurdv v té- 
Xe" docoûar yap Iepoéwv rois éplatotc iabrimov. ZÙ 3 oùv mapuyt- 
vou Euvrouuc. *Epéwco. 

5. Erroxparnc inrpdc Yoraves EX Anomévrou brapye 
xælperv. 

MIT Tv émiotohv, Av Émepbdauc pauevoc map BactËuis dpt- 
X0ue, réprs 1 Baorheï À Aya ypépuuv Être réyoc, rt xal rpospopi 


1 Bas. yalpeiv om. FGo.- Bacs. Égüwoo, p. 334, 1. 21, om. «.=ÜoTévn - 
CDHIKb. - botéve Ald. - êrépyw bot. EXX J.-yalper CDHJxb. - yauipetv 
om. vulg. — %elç v. -xAéos tTéyvns &otutar p.—&plaror H.-tic om. C (D, 
restit. al. manu) HIJKb.-&ëoùc pro 6èc ®. — * ypuaiov CFGHIKb, -éxé- 
‘ cov CD, Ald.-6ocov o.-1axdx K.-rälla 0o.—-@v &v onavitn o.-xai om. 9. 
-xpôs CHob.-elc fuäs ootub.- éuérimoc p.-#eps. laéniuocs CDHIJKb.- 
xepoüy otup. — 4 Ante xai addit &AA% p. — Éte pro el u.— éotiv om. ootp. 
- ävhp om. C. — 5 Post &y. addit gévoiro p. — % xoroû ootuÿ. — 1 aug 
Gouhñv Cootuÿ.—paôroy Cootph.-Éphwoo om. orup. — Für... yaipetv 
om. F.-xpèt inroxpémnv pro bot. yaiperw G.-botévne inroxpéret 
into® nd &oxAnnioù yeyovérs yaipeiv CDHIJKb.- Ünapyoc XX. om. ootupÿ. | 
inroxpéin o0%.-à&axAnnriééov p.-Ante àoxk. addit intp@ xwew p.—ànxo- 
Y6vwv ou. - Dans Linden l’ordre des lettres est interverti; voici celui qu’il 
suit : Hystanès à Artaxerce; Artaxerce aux gens de Cos; Réponse des gens 
de Cos; Hystanès à Hippocrate ; Hippocrate à Hystanès ; Hippocrate à Dé- 
métrius.— ? fv Éneudÿev 6 (6 om. y) Baarhedc émioToany aéo (ooù p) pñruv 
Eneuÿé (nénoupa +) oo * ypébov oüv mpèc Tabenv (abtiv uv; Tara p) xatà 
téyos, {va ({va ponit ante xerà ç) (addit Av oùv anépuaiv ?) méppe 


DÉCRET ET HABANGURS, 317 


3. Le grand Artaxerce, roi des rois, à Hystane, gouverneur 
de l’Hellespont, salut. 

Hippocrate, médecin de Cos, issu d’Esculape, a, dans son 
art, un renom qui est venu jusqu’à moi. Donne-lui donc autant 
d'or qu’il voudra, donne-lui en profusion tout ce dont il man- 
que, et fais-le venir auprès de nous; il sera égal en honneur 
aux premiers des Perses. Et s’il est en Europe quelque autre 
homme excellent, attache-le à la maison du prince sans rien 
épargner ; car il n’est pas facile de trouver des gens qui aient 
quelque puissance par le conseil. Adieu. 

L. Hystane, gouverneur de l'Hellespont, a Hippocrate, issu 
des Asclépiades, salut. 

Artaxerce, le grand roi, ayant besoin de toi, nous a adressé 
des officiers, commandant de te donner argent, or et tout le 
reste, à profusion, dont tu manques, et autant que tu veux, et 
de t’envoyer hâtivement près de lui, et te promettant que tu 
seras égal en honneur aux premiers des Perses, Arrive donc 
au plus tôt. Adieu, 

De Hippocrate, médecin, à Hysiane, gouverneur x dé l'Heiles- 
pont, salut. 

A la lettre que tu m’as adressée, disant qu’elle vient du roi, 
fais parvenir au roi ma réponse au plus tôt : nous avons pro- 
visions, vêtement, logement et tout ce qui suffit à la vie. A 
moi il n’est pas permis d’user de l’abondance des Perses ni de 


*Eppwoo (Ep5.... om. +) pro Baarkedc..…. Éffwoo ootuÿ.-Comme, dans les 
lettres suivantes, il est dit que la lettre même d’Artaxerce a été envoyée 
à Hippocrate, on a refait, pour se conformer à ce dire, cette lettre d'Hy- 
stanès, De là le texte différent que présentent cinq de nos manuscrits. — 
10 xpntéuwv H. — ! re xai (H, ve al, manu) b.-'ypuaiov HJKb.-t&la D. - 
Tax b. — !? Post Gô. addit ybônv J.-&ç pro xpèc C.—-nepoaiwv vulg.- 
xepoéwv CDFGHIJKb, Ald., Lind. — 1 yoüv J. —rapayévou D. - cuvrémus 
b. — !‘ Ante inx. addit ävriypapos innoxpétouc mpôc botavhv p.—inr… 
Xxipetv om. Fo.—tintp.…. yæiperv om. G.-intpèc om. C.-ÿüotévn DHIKb.- 
OT. EÀX cu. yaiperv om. Th. — 15 xpôc.. àptyfoar om. ootuÿ. - àv 
EneuYaç émuoroañv C.-napa Pas. pau. J.- àply0u CFHIKb, Ald. — 
16 ei Baoudéx ootuÿ.-ws 6t1 pro & ou (ot, Ôte). -Éy® Ypapw pro Àéyw 
Yoäpuwv ootubb.- ôt: Tayos om. ootupb. — ! Gite CDGHIJK.- ëç rôv Biov b. 


318 LETTRES, 


xat éobre xal olxrioee ai mon + &c Blov ? dpxsouon oùoin yped- 
1600. Hepoéuv Ôè 8A6o0 où por Oépuc Eraupaodur, ob8à BæpBapouc 
dvêpas vobawy rabeiv, éyOpods *éndpyovrac “EX vtov, "Ebpteco. 

6. *'Inroxparns Annntplo bytalverv. 

Baothedc Ilspoéwvy fuéac perenépnenm , oùx ete Bret. Adyoc 
duot coplnç ypuaoû nov Éévarm. *Ebbwoo. 

7, "Baothsi Bacikéov tû éué peyékmw Bearétrn Apra 
EépEn ‘Yorévns EAAnenévrou Ürapyoc yœlparv. 

SHv Érepbac émiorokkv, Aéywov 6 méubou “Inroxparer inrp@ Keïe 
ârd AcxAnmadov yeyovéer, Éneuba, xui map’ aûrob 7 êè Exoan 
av Gréxpiotv, Âv RS Uwne xal 5 EnÉAsuoev êç odv oxov réu- 
mev. Dépovræ  oùy âméarethd co pävaz Fuuvaoônv Ateuryn. 
Fhes: 

8. MBaotheds Bawrkéwv péyes Apraképëne Kéotc 
ras Àéyer. 

Adre 1! êpoïc &yyédhorc “Inmoxpérnv inrpèv xaxobc rpérous Épovra 
13 xat eic dub xat eîc ITépouc doskyalvovra. Et 8h uh,  yvwôveoûe xul 
Ac Rowtns Épaprias Tiutwplnv Tioovrec * Onisaenc ykn Tv bue- 
tépnv niv xal vicoy xaresmacas els méÂayoe, roriow 2 pndè êc 
rôv énihourov ypévov yvéivar, ei av if êrt roûre to Tor vñoo À 
rôk Ki. 

9. T'Aréxptoic Ko wv. 


*Eôoës té Sdur droxplvacar vois # mapà ‘Aprabéphou dyyédac, 


1 Odoin &px, otuÿ. - meproucin äpxsobon ®.-oÙoix D.—-oùaln om. o. - 
xocopuela FGIK.-ypeiouar ooÿ.-ypéoua Tup.-mepotv oruÿ.-6)6ou 8 
repodv p.-Énaûpesôa ogtub.- énapacbat p. -oùûè voUotwv rabat Bap6d- 
pouc &vôpas p. —? é6vrac otupŸ.- brépyovrac, al. manu Ürépéavras b.- 
Ep. om. rupb. — 3 ‘Inn... Üyraiverv om. FG.-irx..…. Éffwoo, p. 334, 
1. 21, om. ootuÿ.— Post ônu. addit Baoriet (H, al. manu) b.-üyraiverv om. ÿ. 
— “repoñv p.—-Auäç C.—-Euñs pro Euol JS. -Eféwao om. p. — * Bas... 
Xaipeiv om. F.-mpèc tèv Bastkéa àpraképänv pro Bas. xalperv G.-ypapà 
dorévouc rpèc &praképEnv pro Ba... xuiperv p.- Eu om C.— 6 xéwe D.- 
intp® CDFHUKQ'b.-inrp& om. vulg. -&oxAnriaëcy HIJKb.-ä&oxAnmiaèdwv 
vulg. — 7 Ôë om. @. — 8 éxéneusv C.-hElwaoev p.-êc D.-elc vulg. -tèv (rèv 
om., restit. al, manu D; oùv pro rèv CHIJ) oïxov vulg.-Tèv oèùv oïxov 
Q° — ? yoûv J. -ànéararxa p.-pavar JS. -pévar om. C.-pevaxnvéo6nv (sic) 
pro &. YuuvéoËny +. -yuuvéoôev (sic) J.-yvuvéons quæedam exempl. ap. 


- 


DÉCRET KT MABANGUES. 319 


soustraire aux maladies les barbares qui sont les ennemis de 
la Grèce. Adieu. | 

6. Hippocrate à Démétrius, salut. 

Le roi des Perses me demande auprès de lui, ne sachant 
pas que la sagesse a auprès de moi plus de puissance que l’or. 
Adieu. | 

7. Hystane, gouverneur de l'Hellespont, au roi des rois, 
Artaxerce, mon puissant maître, salut. 

La lettre que tu im’as adressée en m’ordonnant de l'envoyer 
à Hippocrate, médecin, de Cos, issu des Asclépiades, je l’ai 
fait parvenir, et j'ai reçu de lui une réponse qu’il a écrite et 
remise et qu’il « commandé qu’on envoyât en ta demeure. 
J'en ai donc charge Gymnasbès Dieutychès qui te parlera, 
Adieu, 

8. Le grand roi des rois Artazerce dit ceci aux habitants 
de Cos : 

Livrez à mes messagers Hippocrate, médecin, animé de 
mauvais sentiments et qui insulte à moi et aux Perses. Sinon, 
vous apprendrez que vous avez à recevoir le châtiment même 
de l’ancienne injure (voy. note 43); car, ravageant votre cité et 
jetant l’île dans la mer, je ferai qu’à l’avenir on ne saura s’il y 
eut en ce lieu une ile ou une ville de Cos. 

9. Réponse des habitants de Cos. 

Il a été résolu par le peuple de répondre aux messagers 
d’Artaxerce, que les gens de Cos ne feront rien d’indigne ni 


Foes in not.-Greurüye: CDFGHEKb, - &v edrÜyn ®.-BteoTüyn (sic) Ald/, 
Frob.-Æfwoo om. g. —+ 1° Bus... Aéyez om. FG.-péyas om. J. — !! roïç 
éuots p.-inroxpérn, al. manu nv I. — ‘ Ante xai addit xai slç Üuäc p.— 
&aekyévovta CG. — 5 yvwoecdar, emendatum al, manu L.-7T%: om. ®.-rpè 
Tâs pro rpormmç p.-auaptéav C.-Tiuwpiav vulg.-riuwpinv Hb.-tiouvrec o. 
—nbous Cp. I1 s’agit ici de la résistance des habitants de Cos à Darius et 
à Xerxès, — M OuGv Thv rékiv p.—-huetépay F.-Üuetépav vulg.-Üuetépnv 
Hb,-xai tv voov p. — 15 und” p.—8c C.-el: vulg. -tù Aoërdv ypôvov (sic) 
P.—-yvoobfvar p. — 16 Et èv pro ëri DIJK.-èv pro éri Ho.-à à (ñ om. 
CJob) rôle vulg.-xwev op. — 17 à. x. om. FG.-Kowv om. 9.-Tn née: 
pro +4 Gé p. — 1mept p.-dEiov J.-npétavres p. =npñEovoiy Hb. 


320 LETTRES, 


êce Kijor oùdèv dvafiov mpakouarv * oùte Méporos *oùte ‘Hpaxdéouc 
Soûre AcxAnmo, * Ov Évexev mévrec où roditat où Gwsouciv ‘Irro- 
xpareu, oddè el péAdorv ÀËGpu To xaxiorw dnokeïoôar. Kaï yhp 
Aapelou xat Æéphou ro * atépuv émicrohkç ypadävrwv yaïav xal 
Odwp aiteovrwv, oùx Éduxev à Gäuoç, lépéwy adrobs époles Toïic 
&Xow dvôpwmois Gvnrobc éovrac” xat vÜv rdv aütav Gnoxpiatv 
doi. Aro Kowv * avaywpeire, 8r “Innoxpérnv où Sldovre Éxdovov. 
10 ArxyyéAhere oùv aût® of dyyehor tr oùd” où Aeol apeknoouaty 
dpuécv. 

10. #1 AGônpirüv à BouAh xal 6 duos ‘Ixroxpare 
Xaiperv. 

12 Kivduvetetor Ta péyiora th node vüv, ‘Inméxpures, avhp Pré 
fuetépov, À xai Tr mapôvre xpévw xal Ti éovrt œiel xE0G 
BAnigero TA mods éunôè vüv 80e, ravres Ocot, pOovnôein * 1 oùrex 
ünd nos th xateyoUanc aÜTèv aopins vevoonxev, Gore poGos oÙy 
6 ruyv, &v oûapn ‘7 rov Aoyiauov Anpoxperoc, ôvruws Gh Tv How 
fuüv AGônprov xarahsplaecôar. ’Exhulouevos yäp éravrwv x 
Éwuroÿ ® mporepov, éypnyopos xat Vybxta rai fpépnv, yEAWv Éxaota 
puxpè xai meyäka, 1 xat pnôèv oiduevos elvac rdv Biov EAov Gtaredst. 
Faust mic, 6 0e Eunopeverur, 6 Ôà Snpnyope, &Aoc px, ps 
cbeuer, yetporoveitar, % érayepotoveitut, voosl, TITPUOXETU, 


1 OÙr’ àpeos pro oùûte mép. p.- Mérops était compté parmi les fondateurs 
de Cos. — ? oÙ0” p. — 3 oùt’ p. — { bvovci (sic) xnévres où Aouxoi pro &v..…. 
noire p.-moXirar H.-oûte (oÙ6è al. manu H.;° où b) ôwc. vulg.-ixxo- 
xpétes C.-inroxpérnv ob.— 5 où’ p.-pédoiv Fo.- Ante à addit &prt q. 
-änoketoôar DFGHIJKpb , Ald.-ànokécôc vulg. — © nütpwy p.-xai yatav 
xaù D. -yalav K.—yaïav om. p.-étarcvrev C.- ox ÉGwxev aitoüvrwv op. — 
7 Épéiv p.-Ovnrodc éévras om. b. - 4x’ aüroÿs (sic) pro Évnrobc g.-6vruç p. 
—%ovraçs J.—-Post éévras addit mx” adcobs iovrac vulg.—èn’ &. iovtaç om. g.— 
ën’ aüroÿc lôvra;s me paraît une fausse lecture de Ovnrods éévras, laquelle, 
dans la plupart des manuscrits, s’est adjointe à la bonne.— ? +” äv aût’ àv 
GIK, Ald. -äxéxptorv Giôot om. CDFGUK, Ald.— àärè xwwv ponit post 
adrav p. — ? anoywpeirar FG, Ald.-ànoywpeire DIJK.-àvayx. dt om. ge 
—innoxpérn Ald.- où ëlSovrar inroupérnv Exdorov J.—8iôovrar CDFGHIK, 
Ald.-— àSovrinv (sic) p. — 1° énayyekete (sic) CDH. - énayyshévtwv (sic) Gë 
avtv ol &yyehot p.-oùûè o.-nu&v pro épéwv ©. - Post &uéwv addunt 
Sovt, (Gévrwv DJ; ôcvres Ald.) inxoxpétez äuéwv DFG (H, obliter. al. 
manu) Î (J, uv) K. — 11 à63... yaiperv om. FG.-abinprüv J.-ômuoc 


| DÉCRET ST HARANGUES. 321 
de Mérops (Voy. note 1), ni d’Hercule, ni d’Esculape, pour 
l'honneur de qui tous les citoyens sont décidés à ne pas livrer 
Hippocrate , quand même ils devraient périr de la pire des 
monts. À Darius et à Xercès, qui, écrivant à nos pères, leur 
demandèrent la terre et l’eau, le peuple refusa de les donner, 
voyant qu'ils étaient semblables aux autres hommes et mortels 
comme eux ; maintenant il fait la même réponse. Partez donc 
de Cos, car nous ne livrerons pas Hippocrate; et annoncez 
au roi, vous, ses messagers , que les Dieux ne nous oublie- 
ront pas. 

40. Le sénat et le peuple des Abdéritains à Hippocrate, 
salut, ‘ 

Le plus grand péril menace en ce moment notre cité, Hip- 
pocrate, en menaçant un de nos citoyens, en qui, pour le 
présent et pour l’avenir, la ville voyait une gloire perpétuelle. 
Certes, maintenant, à grands dieux! il ne serait pas un objet : 
d’envie ; tant il est devenu malade par la grande sagesse qui le 
possède ; de sorte qu’il y a crainte non petite que, si Démocrite 
perd la raison, la ville de nous Abdéritains ne soit véritable- 
ment abandonnée. En effet, oublieux de tout et d’abord de 
lui-même, il demeure éveillé de nuit comme de jour, riant de 
chaque chose grande et petite, et pensant que la vie entière 
n’est rien. L'un se marie, l’autre fait le commerce, celui-ci 
harangue, d’autres commandent, vont en ambassade, sont mis 
dans les emplois, en sont ôtés, tombent malades, sont blessés, 
meurent ; lui rit de tout, voyant les uns tristes et abattus, les 


Cb.-6auoc (sic) Ald., Frob.-8&uos vulg. — 12 xivôuvebe, al. manu eva b. 
— Bréüv (4, al. manu) b.-t@v om. vulg.-Auéwv D. — # +«&@ CDFGHHKh, 
Ald., Frob., Lind.-r$ om. vulg. —  unôë vov ôë (6 om. H) & (6 8e sic 
pro dé & J) révre: vulg.-pnôèv (un 8ë C) vüv Ge névrec CDFGIK, Ald. - 
Je lis 66e au lieu de 6 8e ou &ôe. — 16 oütwç exempl. quædam ap. Foes in 
not.—oÙtoc vulg. — 1? ônu. Tèv Aoy. CG — !# oüte J.—-adônprwv CDJ.-: 
xataknzüñszodœ, erat prius 2e K. —.# Ante zp. addunt xai DFGIJK, 
Ald.— % fuépnv xai vüxra CU (b, Auépav).-Auépav DFUJ.-ysl&v om. K.-— 
Aéywv DFGJ, Ald. — ?! xai om. Lind. — * 5’ b, — 2 &x. om. C (D, restit. 
al manu) FGHLJKb, Ald.-vétpwrar CDFHLKb.-tétowxe G. 


TOM. IX. 21 


822 


1réüvnxev, 6 0 yeAZ mavra, vobc pv xarmmpsic.ce xal oxuüpwnobe, 
nobç Où yalpovrac épüv. Znret dà 6 ävhp xal mapl rüv év “Adqu, 
xel yodpst raûra, xai eidhwv pnot nA%pn Tèv ?ñépe civar, wa 
épvéov omevès Graxousret, nel moAAdxI véxtwp Éaveccis * Lajage 
fouxh pôte ddovre Boxe, nat Gnoônueiv éviors Aéyer ? à Thv ânet- 
pinv, xal Amuoxplroue eva éolaus Éousis avap@purtouc, xut œuv- 
dusphopns 17 yroun rù yoûua En. Tara poboëmelx, ‘Exronpersss 
. taûra Craparrôusôa, GA eùts, xal vaydç é\dav voudéraeov tv 
hu rarplôa, 7pnôd fus érobdhnc” nal yhp oùdè éroGAntoI 
Écuev, °xal Év fuiv paprupla xeïtar. Oùx àv duaptoic oùte ddEns 
‘anis én” aûté mepiombéves oÙTs ppnudrwv oùte maidele, naltot Tà 
natdelne moX@ oo Belrio Tüv Tic Tuynç.. AM oùv xal taÿra 
cuyva nup’ nov xal &plova yevéast. Ti yàp Angaxpitew 
Yuyñc, SA oùd" 10 et ppuadc Av, À né évraklx cou Eebatos, oùd’ 
ériobv dquotepreuvroc. Tobs vopous fuüv Soxcüuey voceiv, ‘Ixxé- 
xparec, Tobs vépoug napaxémrev, "Iôr Ospanetduv, dvêpüiv pépiore, 
it dvèpa épionuoy, oûx intpès, &XÂG xtlorne édiv Sing 1% ’Iuiné, 
mepiédllov fuir lepwrepor seïyoc. LEA, oûx &vôpe Oepunetoee, 
Boukñv Sà vosoUouv xat xivBuvstoucav droxhticbtvar, péAkei âvor- 
prôvo, abrès vouoBérns, aûrbc ixaothe, arbs dpyuv, 15 abrès aw- 
he, xat robruv reyvirins Glen. Taûré ce rposboxues, “Eritékpe- 
vec, vavra at Myévoru éAGuv. Mia néleuv oûn donpos, MaAkor êd 


” 


LETTRES, 


x 


1 Ante vé5. addit rô nav b.-mévte yelg C. (b, ve). tt om. Cb. — 
7 &épa CK.-véwv pro épvéwy G.-ei véwvy pro ôpv. Ald.—oraxauoret CDb.- 
dtaxovoteiv vulg. — 3 pévos vulg. -uoüvos Hb. -xat om. K, — 4 etc vulg. 
— &ç C.-érerpiav J.-Ante eïvar addit moAkos b.-elvar om. J. -ôuolw 
vulg.-— éuotouc CDFHIJb, Ald.- Eauté G.-7rù om. C. — 5 Post traÿta ad- 
dunt ô (H, al. manu) b. — 5 ÿap àrroueba (sic) pro tap. C. - vouberou 
vulg.-voubérnoov G (H, al. manu) b.-fu&v CDHIJKS, Ald.-fusv om. 
vulg. — 7 à ôn b.-unôë….. xeïra om. CDFCIK. — 8 $ pro xai H.- üuiv 
b. — 8 felriwv C.-TAç om. b.— # à pro et C.-àvrétix (avraëla CH) Bou- 
Motos, oùd’ (et 8” pro oùS’ exemplaria quædam ap. Foes in not.) érioëv 
&puorepñouvra (ôrr oÙv, in marg. rù Gobdov sic oùë âpuorepnoavrac b) 
vulg. -Cette phrase est inintelligible. Au lieu de BovAñotos, je lis cou 
dXeUotoç, et äpuotepñoavros. — 1! vôpa pro. om. C b.-àpièndoy 
DFGHUKQ". —-iarpès vulg. -inrodç b. -dv Ch, -iwvlas DH.-mept6ahdv b.- 
—{epôrepov C. — l Geparebers FGI, Ald.- &1x vécov pro ë vocoïoav xai C 
(A, al. manu) b.-péosx vulg.—uéAlex DHJb.-&voryvüvar CG, Ald.; 


DÉCRET ET MARANGUES. 823 
autres pleins de joie. Même äl s'inquiète des choses de l’enfer, 
et 1l en écrit ; il dit que l’air est plein de simulacres, il écoute 
les voix des oiseaux, et, maintes fois se levant de nuit, seul il 
a l'air de chanter doucement des chants ; d’autres fois, il ra- 
conte qu'il voyage dans l’espace infini, et qu’il y a d’innom- 
brables Démocrites semblables à lui. Et sa couleur n'est pas 
moins altérée que ses idées, Voilà ce que nous craignons, Hip- 
pocrate, voilà ce qui nous trouble, Viens donc promptement 
nous sauver, viens consoler hotre patrie; ne nous dédaigne 
point, car nous ne méritons point le dédain, et les témoigna= 
ges en sont parmi nous, Il ne te manquera ni gloire pour avoir 
sauvé un tel homme, ni argent, ni savoir. Sans doute ge 
savoir est, à tes yeux, bien préférable aux biens de la for 
tune; mais ces biens mêmes te seront donnés par nous en 
abondance et avec libéralité. Car, pour l’âme de Démocrite, 
la ville, quand elle serait or, ne suffirait pas à payer ta venue . 

et ta hâte à venir. Nous pensons, Hippocrate, que nos lois sont 
malades, pus pensons qu’elles délirent. Viens, Ô le meilleur 
des hommes, soigne ün homme illustre; sois non le médecin, 
mais le fondateur de toute l'Ionie, élevant autour de nous un 
plus sacré rempart. Tu traiteras la cité, non un homme ; notre 
sénat malade et risquant de se fermer, tu le rouvriras, toi lé- 
gislateur, toi juge, toi magistrat suprême, toi sauveür. C'est 
attisan de tout cela que tu viendras. Voilà ce que nous atten- 
dons de toi, Hippocrate, voilà ce que tu seras parmi nous. Une 
ville qui n’est pas sans illastration, bien plus, la Grèce entière, 
te supplie de conserver le corps de la sagesse. Imagine que 
c'est le’savoir même qui semble en ambassade auprès de toi, 
te demandant à étre délivré de ce délire. La sagesse, sans 
doute, est quelque chose qui touche tout le mondé ; mais, ceux 
qui ont été plus près d'elle comme nous, elle les touche bien 
davantage. Sache-le bien, tu auras la reconnaissance même du 


Frob., Lind. — Sadrèc om. b.-ägtte. FGI (K, ai. manu n).-raüre.… 
“Inréxputez om. G,— M yévor (sic) C.<pic, supra lin. dux b.-œvAâEar 
Ald., Frob. 


324 LETTRES, 


ñ “EA&c 6An dsirar cou puAdiur méme copine. Adrhv 188 Goxet 
æœudsiav mpeobetev rpès où Tic napaxorÿe Taurnc érahÀ«yAvar 
Gsopévnv. Euyyevis *udv oùv, 6 lotus, nüci copln, soiç à” éyyurépe 
xepwpnxôciv arr Gorep Âuiv xat uéha rAlov. EG Tab, * yapueï 
xat ris péAovet alôive ph xposxAumüv Anuéxprrov À EkxiGet *rpo- 
reprostv dAnbene. ZÙ yap AoxAnmS TpoonénhsEur Yévoc ai vé- 
xvAv, 6 dè “Hpaxhouc loriv dBehp1ëoüs, de” ob *'AGGnpoc, 6 ou 
RuvOAvn Kavrux, F) érwvuuos À ok, Gate xéxelvp yapiç À Anuo- 
xpleou yévorr” dv fnac. ‘Opüv oùv, °@ ‘Ixnéxpates, els dvatcônaiav 
dnoppéovra xal Onuov xal dvôpa apionmov, omebde pô Âuéac, sd 
pda. Du, dc xat ra dyabx 7 meperreusavra vobor ruyyavouarv * 
ébnuoxpiros ap Éoov épéwoôn rpès * xpa oopinc, lou xivOuveuss 
vüv &ronAnËla diavolas xal AA LdENnTE xexaxobar. OÙ à GA: cor 
*roMol eiciv AGnpmv, pelvavres dv amaidsuoln, Tov 1e xoivov 
xavéyouor voüv, dAÂG vüv ys ppovimurepos vobcoy copoë xpivev, of 
mpiv &ppoves. "A1 ftoûv park ’AcxAnruoë matpoc, (01 erk ‘Hpa- 
xhéouc Guyarpôc Hriovnc, 01 pet maldwv frov êxt "Lauov otpa- 
veucapévov, 104 vüv mausvia vousou gépuv dxn. ‘ PE, dis ôù yñ 
DlGus-xal Boravas, Ghebipapuaxa pavins Avôn * + oÿedov oùdérote 
yovquorepov eûpoprñoouorv oùre yñ oÙre 15 épéuv dxpwopsiar À vüv 
Anpoxplrw va mpèç vhv bysinv. "Efpwoo. 

44. 1‘Ixroxparns AGdnpirüv 7% BouAT xal Tü One 
xultperv. 

11 Q roÂtrnç Opréwuv Apelnoeyéons AA6ev és Kô, xal Étuys #8 rot” 


1 Ab om. Cb.-7pe06. raië. J. — ? uv om. K.- copla vulg.- copiac F, 
Ald.—aopiav Î.-copin DH.-8è b.-xereopnrèc FGJ, Ald.-üuiv Db. — 
% xatpet (D, al. manu xapuet) FGUK, Ald.-iüve CG. -npohnetv GC - mposxkt- 
rev DFGHLJKb, Ald.— “xporépnc G.-rpotépnaiv CDFGI, Vatic, ap. Foes 
ju not., Ald.—-&Anôins vulg. -&Anôeinç CDFGIIKb. - rpéonketar FGUK, Ald. 
—npocénheke Q’.—yéves xai réyvn C.-TÜyn, al. manu tégvn D. — 5 abënpos 
CDJL.-& om. b.-et pro à Vatic. ap. Foes in not, Ald.-Taoiç C. — © & 
om. Cb.—3äpov 3. -fuäs CJ.— ? mepiocetaavtra Cb.- véco: vulg.-voÿcoi b. 
— ‘äxpav FGHIJS.-äxpov K.-Tox vulg.-1oa DFJK.-Habuornts Ald. — 
9 modo Ô’(6” om. J; dë b) elorv (elaiv om. DFGHIJK, Ald.) &à68. (aùô. CDIK) 
vulg. — 1° re DFGHIK, Ald, -phv (uèv DFI) xai pro vüy ye DFGHJ, Ald. 
—voüaov J.—vécov vulg.-eioiv pro ot npiv 3. — 1! yoÿv J,- per’ C - Post 
Ratpoç addunt xai rarpèçc (matpaos sic b) énéwvos (H, in marg.) b. — 


DÉCRET RAT HARANGUES, 32% 


siècle futur, si tu n’abandonnes pas Démocrite, pour cette vé- 

rité dans laquelle il se flatte d'exceller, Toi, tu tiens ,; à Escu- 

lape par l’art et le sang; lui descend d’un frère d’Hercule, 

duquel est né Abderus, comme sans doute tu l’as appris, épo- 
nyme de notre ville; de sorte qu'Hercule aussi saura gré de la 
guérison de Démocrite. Ainsi donc, à Hippotrate, voyant un 
peuple et un homme illustre tomber dans la démence, arrive, 
nous t'en supplions, en hâte parmi nous. Hélas ! comme le bien 
même, quand il va daus l’excès, se tourne en maladie! Car, 
autant Démocrite s’éleva aux sommités de la sagesse, autant 
maintenant il est en péril de succomber à la paralysie de l’in- 
telligence et à la stupidité. Au lieu que le gros des Abdéritains, 
qui sont restés étrangers au savoir, conservent le sens commun, 
et même, devenus plus intelligents, ils savent juger la maladie 
d’un sage, eux qui, naguère, n'étaient qu’un vulgaire ignorant. 
Viens donc avec Esculape le père, viens avec Épione, fille d'Her- 
cule, viens avec les fils d’Esculape, qui furent de l'expédition 
d’Ilion, viens apporter les remèdes de Péon contre la maladie. 

La terre produira des racines, des herbes, des fleurs alexi- 
pharmaques de la folie ; et peut-être jamais la terre ni les som- 

mets des monts ne produiront rien de plus efficace que ce qui 
doit rendre présentement la santé à Démocrite. Adieu. 

41. Hippocrate au sénat et au peuple des Abdéritains, salut. 
Votre concitoyen Amelesagorès est venu à Cos; c'était, ce 
jour-là, la prise de la verge, fête annuelle, comme vous savez, 


2 <@v om. G.-vüv om. Cb.-xarévia CDFGIK, Ald., Frob., Lind.-maréverx 
H. — %'edxapnicer vulg.-edxaprioa C (Db, al. manu fou) FGHIK, 
Ald.-fitous xai Borévaic (D, restit. al. manu) FGIK, Ald.-paviac C. — 
160%. oùv (oüv om. CDFGJK) oùô. vulg.-ebnopñaovaiv 3. — 15 pv 3. - : 
ôpéwv (H, al. manu) b.—-oÿpuv (sic) Q’.- ép@v vulg. -àäxpurñpua supra lin. 
b.-h Fl.-ônuoxpirtou Ald.-1A, CDFGHKb, Ald.-Thv om. vulg.-üyeiav 
vulg.-üyeiny DHJKb.-üyinv C. -Eppwooov C. — Mixx... yaipeiv om. FGo. 
—inr. om. vu. -adênprév CDJK.-1f om. C.-+ÿ B. om. J.- xai ré om. 
C.-xai r@ 6. y. om. otuÿe.- dau H, — 17 6 om. v.-äuelnacayognc Ald., 
Frob. , Lind. - aueknoéppnc FG.- — pe oayÉpas ouYuw.-pelooayépas T. — 
Arev orvuw, —c CD. -elc vulg. — # rôre oÙoa cr (b, éoüaa). — À äavéAndic 
rñc 646Gov orb. -huépa CFIK. 


336 LETTRES, 


dou re 64600 À dvékmbtc Ev Éxelvn 77 HpËbn xal Brhoros * Éoprh, 
dc Loce, ravhyupte Autr xat *rourh rokurelhc & xumdproov, Àv 
 Éoc dvéyerv role 1@ Ge nposfxouaiv. "Ernsl 8ù arouèdtev we 
Prat dx tin AGyuv xal êx nc mposôbioc à AusAnoxyopne, ? mer- 
ofela, drep #v, Érelye ed rofyua, dvéyruv ve buy rhv êmore- 
Mr, nel Éatnest Bee mept évèc dvbporou Sc ec dvbpuros À réke 
dopubetede. ®Maxdproi ye dot Exdaor Tour voùç dyudodc dvBpac 
dépôuara Éourov, xal où vobc TÜpyouc oÙÈE rè cefysæ, SAAB copüiv 
dvépüv oopèc péuac. “Eyd 8k Tretéuevoc Téyvac pv elvar Ge 
xépurec, dvôporoué GÈ Epye Voboucs, xal A veuecfonte, dvèpec 
A6Ënpirar, oùy Gus doxéw, SXAË pÜoiv *abTAV xahéeiv Le évaow- 
gaofat moinua Éwurñe, xivôuvetov 6nd vécou Ÿ'Atuneseiv. "Qore pd 
bpéov &yd vüv pÜoer xaÙ Geoïc 1 Éraxobwv omeûw voséovra Anud- 
xpurov foxcar, etrep ÔÀ xal roüro voUcoe Éstlv, &AÂà wA dnétn 
ouoxtdteade, nep sÜyopar” xal %+évorro mhÉo rc év Guiv eüvolas ve- 
xurnptov Wxat mpèç Érévoruv rapayOfvar. Apyéprov Ë por Épyouévé 
o6T &v quotc obr” àv Oedc Érôcyorro, Gore und” Oeïc, dvépes A6EËn- 
pires, Prébeode, AAA’ Are Eleudépne véyvnc EXeUBepa 1 mal Ta nya. 
Of ÔE purofapveüvres Bouhebev vayxdlouar vhs Émioriuac, Gonep 
ÉtavSparosttovtes ads êx Ts rpotépne raÿfnolnc* Mei0” oc etxôc 
xaù bebsauvro dv ç nepl meyéAnc voucou, xal dovnbeïev av 6 repi 


1 ‘Eoprà om. otuÿw.-@on pro éoprà b.-ñuty om, DFG (H, restit. al. 
manu) IKoré, Ald:.— ? nounèv nolvrekéa b.-ele ov.—%v b.-&yerv to. — 
$ at x re. np. nai êx vs. À. 3,-Bbroc € (HE, al. manu) D. — 4 masdeic (sic) 
Ald.—érñv pro Av CG.-rpäua T.-é6aÿuasx CDFGHIJKootuÿw, Ald. - 
éwbuaox vulg.-0wuaca, supra lin. av, et in marg. &6&v (sic) b.-Gapu. 
Gtioôut FI. -0opu6éeofe orub. — 5 xat (xat om. CDFGHIKootuYwb, Ald.) 
uoxäprot (paxépiov aubo) vulg.-Te pro ye w.- 8f ot pro Gños v.- Ante ôx. 
addunt xat CDFGHIK.—* Ante ép. addit xai b.-Epuata orudu.—aût@v ou, 
-aûr@y oÿu.-copàc om. DFGHIK, Ald.— ? xelbopar oubw.—" Ante o addit 
xat D.-oûceux J.-vÜv éseoñonte pro à veu. C.-veuesonñoete vulg.—veueoñ- 
onte DHJKoruÿe (b, supra lin. bein). -veueoñoerts 0o.-& &vôpes J.-uäc 
vulg.—-Ouäc FGHKootuÿwb, Ald., Lind.-üuéus J.— °? aürény vulg.—-aûtav 
Kouÿob. -xaheiv otu.—êui cru. àävasdour aru.- huis oru.—voüsou ub, 
—  Graphaprivar Care ai C.-xpèç (xpè C, D restit. al. manu, FGK 
Ald.) Üuéev vulg. - rpoupéwy (sic) pro xpù Üécov ca. —-fuéwv 0. vüv 9m, 
ogruÿow. — fl Üraxoüw Cootubwb. -ozeéèw om. C (D, restit. al. manu] 
FGHDKoÿwb.-voasüvra oot.-läcacfar otu, — 12 el ye Où ovudus, -51 

d 


- 


DÉCRET ET HARANCUFS. 327 


procession magnifique et pompeuse jusqu’au cyprès, solennité 
célébrée suivant la coutume par ceux qui appartiennent au 
Dieu. Mais comme il était visible par les discours et par l’ap- 
parence d'Amelesagorès qu'il avait hâte, persuadé, ce qui était 
en effet, que la chose pressait, j'ai lu votre lettre, et me suis 
étonné que la cité se troublât comme un seul homme, pour un 
seul homme. Heureux les peuples qui savent que les hommes 
excellents leur servent de défenses qui sont, *%non dans les 
tours ni dans les muraïlles, mais dans les sages conseils des 
hommes sages! Pour moi, convaincu que les arts sont des 
grâces des Dieux, mais que les hommes sont des œuvres de la 
nature, vous ne vous courroucerez pas, Ô Abdéritains, si j’ima- 
gine que c’est non pas vous mais la nature qui m’appelle pour 
sauver son ouvrage en danger de périr pär la maladie, Aussi, 
obéissant moins à vous qu’à la nature et aux Dieux, j'ai hâte 
de guérir Démocrite malade, si tant est que ce soit maladie et 
non une illusion qui vous égare, ce que je désire, et ce qui 
serait, puisqu'il aurait suffi d’un soupçon pour vous troubler, 
un plus grand témoignage de votre affection. Pour venir, ni la 
nature ni le dieu ne m'offriraient de l’argent; ne me faites donc 
pas non plus violence, ô Abdéritains, mais permettez que les 
œuvres d’un art libéral soient libérales aussi. Ceux qui reçoivent 
un salaire, forçant les sciences à servir en esclaves, semblent 
leur ôter leur ancienne franchise et les mettre ‘aux fers ; et ls 
sont bien capables de mentir commesi la maladie était grande, 
de nier comme si elle était petite, de ne pas venir bien qu'ayant . 
promis, et de venir bien qu’on ne les ait pas appelés, Misérable 
certes est la vie humaine, pénétrée qu’elle est tout entière par 


de xai C. —et ôn xai b.-voüro om. Cr, -vouqüv pro toùro voüoos oœuk 
(ow, vogüv).-avouétiotar DFGlackub, — 1 yiv. acuÿw.-Ante maéov 
addit mai Cb.-nhsiov v.—-fuiv vulg.-ÿüutv CDGHTKruwh, Ald., Lind.< 
gdvoinc b, — M rù pro xai T.— 1 oùts pro aÙt’ &v ooTudu.- àdvepec om. 
ogrudwb,=Ante 466. addit & b. — 15 xai om. ootuÿuw.-malapvetovtes 
DFGHIK, -puofap yévoyres (sic) C. -profapvéovtes D, -ävayxéteoar K. — 
1? aûrodc F.-nporépas oct. -npurépns G.-nappnolas FHor. - xappnolav 
G. — 1 el9° (sic) b, -vécov otu. — ! &v om. b.-omxpñç D. -puxpñc vulg. 


328 LETTRES, 


omixpns, xai oùx àv 1 EXotev Érocydpevor, xai méhuw EXdouev pÀ 
xAnBévres. Oixtoôc ? ye 6 rüv dvôpuniuv Blos, 8e Gt Fou abroë wc 
nvedpa yemréprov À *épopnroe quAxpyupin Giadéduxev, êp’ Av elde 
SuSAdov éravrec Incpol Euveouv EX0dvrec émobspareüant yaherw- 
répnv pavinc voücov, dre xl paxapliere Svousoc Éoüou xal xaxoüau. 
Oipoi 8 Éjoye nat rù © rc Vuyñc vouchuara. révre paviac slva 
apoëpac Éumotoëgas OdEuc Tivdç xal pavracinç Ti 'Aoyiou, 7 Gv 6 
0 pers aréabaphels Éyraberos. "Eyuw ÔË ei mhoutéerv éE &mavroc 
éGouhdunv, © Avôpss AGôrpirur, oùx àv *efvexx Dexx vahavrwov uE- 
Gaivov pds 1 buéac, SAN ênl vov péyav àv ñpyounv Tlepcéwv Ba- 
ocuéa, Évôa lnokec 8ha rpoofecav rh E dvôpunwv Ebdaupovin 
yeyemiomévar lounv 178 dv vôv êxet Aouôv éviov, &A\ érnpyn- 
cdunv éxôphv EAAGO ywpny EAeubepooar xaxñc voücou, xéyi <0 
ye x” pot xaravauuayüv Tobç Bap6apouc * Elxov 0” àv alayüvnv 
rov Traph Baothéws mhoërov xal marpidos ÉxOphv meproucinv, re- 
prexelunv 3” dv adr&, ç Amos rc EXGd0S Éndpyuv. Oùx 15 Éor 
mhoüros rd ravrayoBev yonuaritectart peydha yap lepè rnc &peThs 
5 Zorlv 6nd Suxatoovne où xpunrômeva, GAX éuyuvéa édvra® 17 oùx 
oleaûs loov éuéprnua elvar owbeiv mokeulous xal ofkouc 1 iäafar 
puo0où ; SAN oùy Ge dyer rà fuérepa, © dnue, où xaproëpar !voi- 
aouç, oùdè 0 eûyne Axouca Tv Anuoxpitew rapaxpouaiv, À, elte 
Éyuaiver, pos % Éotau, etre vocéu, Gepareubele, mAëov méphst. [uv- 


! "EA6. om. J.-Ünooy. nai x. EXO. om. w, - Banôévrec do.— ? è pro ye b. 
- &6dou D.-Gonsp D. — * y. om. J.-GrabéBouxev FGI, Ald.-Btudébwxev 
ob. -Gtabéônnes CG. — { paliosa CDFGHUK, Ald. -&äravtes ol itpoi (sic) 
w.-latpoi 3. - cuvñeauy 007. -Euve}G6vrec pro &. E\B6vtsc DFGHIS, Ald. 
— E\bévres om. ootbo.-ànobspaneüca (sic) J.-Post &x. addunt n0é1noav 
(M, al. manu) (b, in marg.).— # vocéovoux pro v. éoügx ootubew.-xaxoüaa, 
mut. in xaxà oùoa b.-8" Éyoye D. — * rñç Coru.-Ttic om. vulg.- voonuata 
CFJb.-pavine apoëpäs elvar éumorotonc ootrudeo. — ? Êv oauÿe. — # ürox, 
CDGHIJK.-nhouteiv atu.-h6ov)ôunv K. — ? Evexa otu.-Evexev D.-elve- 
%ev CJb. — 1 fpéac v.-buäs w.-àv inserit Coray ad Heliod., 2, 69.— 
Rien de plus facile à admettre que la disparition de àv après la finale de 
péyav; c’est là une faute fréquente chez les copistes. La correction de 
Coray est donc très-sûre. - äv om. vulg. -épyôuevos octuÿw.-xepoüv atu. 
—Baouña (H, al. manu)'b. — 1! xôékex CFUK.:xpooiecav vulg. -xpos- 
feaav DFGHISKb. -xpocñoav oorubo, -rapñoav C. - ebbamuoviac.b. - ed- 
Tuxins ootuWo. — 14” om. ootud. -yàp pro 8’ àv w,-Éxeioe vulg.-Èèxer 


DÉCRET ET HARANGUES. 329 


l'intolérable cupidité d'argent comme par un souffle d’orage. 
Et plût au ciel que tous les médecins se réunissent pour guérir 
cette maladie plus fâcheuse que la folie ! Car on tient à bonheur 
ce qui est maladie et fait tant de mal. Pour moi, je regarde 
toutes les maladies de l’âme comme des folies intenses qui 
créent dans la raison certaines opinions et fantaisies dont on 
guérit purgé par la vertu, Si je voulais m'enricbir par tout 
moyen, je n’irais pas auprès de vous, Ô Abdéritains, pour dix ta- 
lents, mais je me rendrais auprès du grand roi des Perses, chez 
qui des villes entières remplies de toute l’opulence humaine de- 
viendraient mon partage ; je guérirais la peste qui y règne. Mais 
j'ai refusé de délivrer d'une maladse mauvaise un pays énnemi de 
la Grèce, portant, moi aussi, pour ma part, un coup à la puis- 
sance navale des barbares. La richesse du roi et cette opulence 
ennèmie de ma patrie me seraient un opprobre, et je ne les 
posséderais qu'à titre de machine de guerre menaçant les villes 
de Grèce. Richesse n’est pas gagner de l'argent de tout côté ; 
et grandes sont les saintetés de la vertu, que la justice ne cache 
pas, mais dévoile, Ne pensez-vous pas que c’est une égale faute 
de sauver des ennemis et de guérir des amis pour de l’argent? 
Telle n’est pas notre conduite, 6 peuple d’Abdère; je ne tire 
pas parti des maladies, et je ne me suis pas félicité en appre- 
nant que Démocrite délire, lui qui, s’il est sain d'esprit, de- 


ootuÿwo.—JApôv tT.—àvièv octubÿw.-aûttov pro &viwv vulg.-aürév fait 
double emploi avec éxeï; et &viüv convient très-bien. -Yüpav o.-é)eu0ep@ 
F.-votoou CDFHLKoouwb. -vécou vulg. — # pèv pro ye ootubo.-ûôè C 
y" D.-xatavauuayé ostubo.-xaravaugayéy Ch.-xarevaupayoüv vulg. 
— La phrase marche mieux avec le participe que, comme dans vulg., avec 
l'imparfait. — ! xapa om. oxtuÿw —mepouolay ow.-&v om. Lind. -ëké- 
nodts.w.—dendhets FG.-£henéherc DIK. — 1 Post Éor: addunt oùv (H, al. 
manu) b. — !f éotiv om. ootub.—êri Sixatoobvnv ooTuÿo. —oÙx T.—xopua= 
oôpeva ooÿuw. - bpuasépeva tu. bvra vulg. -éévra cb. — 1 % 0.-Post oï. 
addit oct al. manu b.-eïvar om. Coorubwb. — 1 1, om. Cootuÿwb. — 
Post piofoù addit oeiperv b.-&)1\’ om. o.-& om, oo7. — ‘ &è (5è om., 
restit. al. manu H) voücous vulg.-Le ôè gêne le sen$ ; 1 faut le supprimer 
avec le manuscrit H.-ônpoxpirou oatb. — üyraivor D. — % Eotiy orudwb. — 
voucée. vulg.-vocéer CDFGHUXK. - voosit ob.-Ante nhéoy addunt toc 
06TU. 


330 LETTRES, 


Béyopar À abrèv du6préx nel arepfbv à Heu, na x%c *Operéonc 
æékios ddvra xéopuov. "Efwels, 

42 'Irroxpérns Dilomotuevr yalperv. 

Of chv rc médlioc Émarokv drobdvres por npéabers xal rehv 
À drrédoouv, Aoônv <e xépra *wal Eevinv Éricyveouévou oo xat rhv 
étéonv Galrmv. E)Gomev 48° Gv ion rüyn, xal dpEduede à 
Onokauédvone ppnerorépnotv Erloiv © [A] &ç dv + ypapi rapu- 
SeBfluovar , où pravinv LXXX duyhc rivè Büorv ÉTepaAlougæv * 8x 
vapnvéovros ToU avêpèc, pire maldwv pére yuvaxèc pâte Euyyevéov' 
pre obaine pire rivhc Duc év opovrlr évroc, Auépnv 8 xal 5 sb 
epévnv æpèc Éœure xabegreëiros xal lôrébovros, °r& pèv roX Ev 
vrporor xal épnuinoiv 2 À lv Érooxidosar Bevôpéuv, À  Ev paœ)0ee 
xhor roinotv, À raph auyvoiorv boarev fetbporaiv. Zuvubalver pv 
obv «k mod rotor eleyyoMüor Th vorabra ouynpol ve yàp 
M êvlore ele mal movApees, xat pihépnuor ruyyévouciv * 15 dravépu- 
réovral ve Etugulov dbiv &Xlorpinv voulbovres* oùx 1 dmeouxdc à 
xal voïor repl rardelnv éoroudaxdor the SX ppovriôus Oro pui 
"fic Ev'oopln Gtabéotoc oecobñolar. “Qorep yap dues Mre xul 
putdec &v rüorv olxnat PopuBéovres xal oracidbovrec, ÉxdTav SE 
mivalwe abroloiv # Séoroiva Error, nrondévres ‘ dpmouyätouot, 
Traparknolos xu af Aoëral xark Quyhr EnBuular avôphTorst xaxv 
Ürnpéridec > émhv © 8à coplnc Sie Éwurénv Énioréon, &c SouA& td 
Aôtrk ndôex Exxeywpnxev. Tobéoudr #18 vrpa xal fouyinv où nav- 


1 ‘Ypatépac vo.-nékenc C.-Epf. om. ootu, — 2inx. ®. 4. om. FG.- 
Ven. om. otuÿ,.-y. om. %,-&vadévres vulg.-&xoû6vrss CDGHIJKQ'b. — 
3 évédocav ootuÿw.-Aoûnv F, Frob.-8è pro te ooruÿw. — ‘xai om. 
ootuÿwb.-Eevinv te b.-Üniogvouunévou Kouÿw.-ÿÜrioyveonévouc Eo C- 
Gtourav b. — 58ë sine &v octuuw.-xat pro 5’ &v ÿ.-aloix vulg. alain 
Hootuÿwb.—5 [à] om. vulg.-7 me paraît indiqué par le sens, — ? ôtacagñ 
&6vroç D.-roù om. ootuÿe. -rävôpès D. — 5 eügpoabvny w.-Eaur® atu.- 
éwurd C.—éwurèv b.-xateoteütos auw.-xabeotüra C (D, al, manu 00) 
HK.-xobeovecra EGIJ.-1ô@tovra C (D, al. manu ao) FGHIJKub. — 
SréuroXx pro ra pèv roAà otw,-Ante &v addit xœi J,-dvrporç C.- 
Nnoepiotouw FG, Ald. — 17 om. CDFGIJK.-év Hb.-év om. vulg. -ürè 
oxÉTNot ooruÿu, -Ünd oxidozat D.-Tüv Gevô, J,-Géväpev D. — !! xai pro 
Ev ootuÿow.-pa)baxéo. EGI.-noiaaiv b,-nécus DFGHIJK, Ald.-oigx 
Cor.— ! rap” notxotor CHorugwb.-mapnauyvoiouv (sic) L.-petôpors vulg. 
— fetbporor otubew, — 5 vois vulg, -votor Hb,-uehayxoxots vulg, - s5Àay- 


DÉCRET EF HARANGUSS, St 


viendra mon ami, et, s’il est malade, guéri par mei, le devien- 
dra encore davantage. Je sais qu’il est grave, de mœurs sévères 
et lornement de votre cité, Portez-vous bien. 

4%. Hippocrate à Philopémen, salut. 

Les envoyés qui m'ont remis la lettre de la ville d’Abdère, 
m’ont aussi remis la tienne ; et je me suis réjoui grandement de 
l'offre que ta me fais de l'hospitalité et du reste. Nous arrive- 
rons sous de bons auspices, et, je pense, avec de meilleures 
espérances que la lettre ne fait augurer. Ce n’est pas folie, c’est 
excessive vigueur de l’Ââme qui se manifeste en cet homme 
n'ayant plus dans l'esprit ni enfants, ni femme, ni parents, ni 
fortune, ni quoi que ce soit, concentré en lui-même jour et nuit, : 
vivant isolé, dans des antres, das des solîitudes, sous les om- 
brages des bois, ou sur les herbes molies, ou le long des eaux 
qui eoulent. Sans doute il arrive souvent que ceux qui sont 
tourmentés par la bile noire en font autant ; ils sont parfois 
taciturnes, solitaires et recherchent les lieux déserts; îls se dé- 
tournent des hommes, regardant l’aspect de leurs semblables 
comme l'aspect d’êtres étrangers; mais il arrive aussi à ceux 
que le savoir occupe de perdre toutes les autres pensées devant 
la seule affection à la sagesse, De même que les serviteurs et 
les servantes qui dans les maisons se livrent au tumulte et aux 
querelles, si tout à coup la maîtresse survient, s'effrayent et 
deviennent tranquilles, ainsi font les passions de l’âme qui sont 
pour l’hamme les ministres du mal; quand la sagesse apparait, 


xokmwoïat H (b, cum & supra lin.).-urlayxo os aouu, - pelayyahaüot % 
-<à om. DFHUKoruÿeæb, — 1 sloiv évidte Cb.-cloi UM. aos.-povripetc 
. DFGL — # éravhpwroüvres Hh. -àanavbpwnetovte aruÿ, -àxmavhpunetv- 
rat C.—émaväpenéuvrar K.-àravôgunstavrag e.-Evupulov GC. -Ante &. 
addit xai 1.-&Xotpuutétav ootube. — 15 &nexèc T.—vaic ouÿ. - raüeiav 
aup.—maDinv C-éonaudoxès (sic) F.-cagla G-Gixbéseux vulg.-ätaûé- 
atoç (H, al. manu) ob.-gaswbtotiar K — !7re om. otuÿmab.-7e xai ô. 
om. C —votauv oléotoiv otre. — 1 éfamvénx GFC-aÜtaic vulg.-adratorv 
(H, al. manu) b, — { &9. Glostuku, Ald.-Ante xata addunt af otuu, — 
&vôporax vulg.—-àävbpamois atv, —% à Oh.- copie w.-ÉaUTAY ot. 
oùrèv K.-meyopnre C.— 2 à CHh.- êè aruqu à QUile Vilgemñavties au. , 
-nâvres vuig. -ravrws HIootuÿæwb, 


332 LETTRES, 


Tux Of pavévrec, SAR xat où rüv dvéporivuv rpnymätuwv rep 
ppoviaavres drapatinc érduulin: éxôrar yàp 6 *voüc nd Taiv Es 
ppovt{wv xonrépeyos évaraüsar 6efon Tù cpu, tôre rayée *êc 
fouylnv uerihaËev, slra évaorac Épôproc êv Éwuré * repucxére: 
xÜx)]p uplov dAnbeine, év & où rarhp, où uirnp, où yuvh, où téxva, 
où xastyvntoc, où 5 Euyyevésc, où Buiiac, où rüyn, * oùy Sc *oùbèy 
ti9 O6pu6ov éprornodvrwv - névra 0’ éroxex}siauéve rk rapasoovte 
Éotnxev Ünd p06ov, oùdà rAncttdar roAuéovre °ün’ eühaGeinc tüv 
aücdûs Évorxeévrwv: olxéoucr Ôà rù yuwplov éxeivo *xui Téyvaær xal 
dpetal ravroïat xui Osoi xal Saijuoves na Boudat xat yvüuenr. Kal 
6 péyac môdoc év éxelvy Ti 1 ywplw Tobs noluuvitouc éovépac xa- 
réorentar, elc 18 réya xal Anpéxperoc Üxd copine ueréxtotar” el’ 
aûx Tru Épéwv Tobc év Th mdAer, dre enAoù éxdsbnunxm, Sobaterer 
pavine voücoy did Tù puhëprnuov * axebdouar Ôà AGEnpiTar 18 épyuplo 
bee Over, 8re où Euvuior Anpéxpirov. AA où ys Autv xardprue 
cv Esvinv, © évaïps Duionolunv: 1 où hp ÉËMS rerapayuévn ri 
rÉA rapaoyeïv 1 8yAncuw, éx raAœoù To Éxuov Eévov ce, © olcôe. 
"Egfwco. | 

43. %‘Trroxpdrns Arovualy yalperv. 

TH repluervôv pe êv Alxapvasow, À “oûéaov aœbrèc EXBEïv, 
& étape xark réquy yhp dvdyxnv # émiréov elç *AGOnpév por Anpo- 


1 Hpeyu. CFG.— 2 véog b.-EEwôev J.-Gop66wv pro op. C (H, al. manu) 
tb, -ävaxaüoa (sic) Frob.-&varaüoucôa CDFIJKootuÿwb. — ? éç C.- 
elç (ec erasum al. manu H) vulg.- fovylav o.- elt’ Hb.-6p6ptos Joruyee. - 
Gpôios vulg.—-éavr oTu.— 4 xepiononeï (H, al: manu) ooruhwb,—0Ùù ratàp 
om. oovÿo.— 0ù unrnp post téxva CDFGHIKootu.-où uñmp om. b.-où 
réxva, où yÜvn, où pntnp J.-xaoiyynror qubowb.— 5 à. vulg.-E. CDFHIJKb. 
—OUYYEVEËS ot. — où TÜyn om. ootubw. — © où8’ (H, al. manu) ootuŸu. - 
oùe’ Cb. — ? où8ë Ev b.-rèv vulg.-rüv CDFGHIKootutwb, Aid., Lind. 
—éurotouvrwy Cotude, -épromoévrey HKb.-&ravta b.-Tàù pro rävtra rt. 
—Ôë tv. -vaparrovra (H, al. manu) b.-xpécoovta v. -#660v K. - xAnotäoat 
Ald., Frob. — 8 ürd otu.-olxeévrwv CDFGTJKootudu, Ald. — éxstvov C.— 
. ? wat om. Cotubewb.-navroïar om, orube. — °ywopw, al. manu ywplw b.— 
Môv C.-réya h.-Tayà vulg. -xarwxiotar (D, emend. al. manu) FGUXK.- 
petorxfou: ootubeo. — © É0’ ocudes. - Blérov t.- ol& ye pro &te ootuÿ 
(wo, ve). — 5 épyupiw mallet Foes in not. -&hex6%vat FG (H, al, manu èke- 
Aexôñva) Î.-21eyx6%var CDJIKootude, Ald.-Euviaor vulg.-Euvicaat K.- 
Euvuüot Clotuo.-& om. octuÿeo.—  où8t orubwb.-xéXer CDFHJKotub. 


DÉCRET ET HARANGUES. 333 


les autres affections s’écartent comme des esclaves. Ce ne sont 
pas seulement les aliénés qui cherchent les antres et le calme ; 
ce sont aussi les contempteurs des choses humaines, par le 
désir d’être en dehors des troubles; quand l'esprit, fatigué 
par les soins du dehors, veut reposer le corps, alors, bien vite, 
1l va dans les lieux tranquilles, et, là, éveillé dès le matin, il 
considère en lui-même le champ de la vérité où n’est ni père, 
ni mère, ni femme, ni enfants, ni frère, ni parents, ni serviteurs, 
ni fortune, ni absolument rien de ce qui cause l'agitation; tout 
ce qui trouble, exclu et par crainte se tenant loin, n’ose pas 
s'approcher, respectant les habitants du lieu ; et les habitants de 
ce lieu sont les arts, toutes les vertus, les dieux, les démons, 
les conseils, les sentences; et dans ce lieu le ciel immense a sa 
couronne d’astres toujours en mouvement. Peut-être Démocrite 
y est-il déjà transporté par la sagesse ; et, ne voyant plus ceux 
de la ville en raison d’un si lointain voyage, il est taxé de folie 
parce qu’il cherche la solitude. Les Abdéritains, avec leur ar- 
gent, montrent bien vite qu’ils ne comprennent pas Démocrite. 
Quoi qu’il en soit, toi, ami Philopémen, prépare-nous l’hospi- 
talité; car, à la ville déjà troublée, je ne veux pas causer de 
l'embarras, étant uni depuis longtemps, comme tu sais, avec 
toi par une hospitalité particulière. Porte-toi bien. 
43. Hippocrate à Dionysius, salut. 

Ou attends-moi, ami, à Halicarnasse, ou viens ici toi-même 
avant que je ne parte ; car, de toute nécessité, il me faut aller 
à Abdère pour Démocrite; il est malade, et la ville m’a de- 
mandé; on y éprouve pour lui une indicible sympatlue ; et la 
ville, comme une seule âme, est malade avec son citoyen ; de 


— 15 Sydoratv Ald. -rtahar& C.-Eévov, al. manu giov b.- Post oloûz addit 
où b.-Ep6. om. ootubw. — {xx yœiperv om. Fo.-inx. om. otu.- : 
dtov. xaipeiv om. G.-yaipetv om. atu. -Linden a interverti ces lettres, de 
cette façon : La lettre à Philopémen, la lettre à Denys, la lettre à Dama- 
gète, la deuxième à Damagète, la lettre à Cratevas. — 1 dm. G.-àt- 
xapvhaow (sic) C.- élxapvao& Jootew. — # ppasoy w.-pbäcov Ald., 
Frob.-2#)0ùv ootudu,— !? &xuréov repelitur; alterum erasum est al. manu 
H.-&66rpa Hotuÿb. -aüënoav GJK.-aÿônpx Cow.-ônpoxpirou otv. 


/ 


534 . LETTRES, 


xolcew xdpev, êg” Êv vocéovs parenéquharé jes À és. !'Akextoe 
yap vis À cuurabzin roiv dvbpommv, Arovées * G ia duyrh Kovve— 
oéer «9 moÂtra” ors por ? Goxfouer xal «drol Ospanelnc Gésebas. 
"Eyà 8è oljuu odô voïeov aërhv civar, SA)’ Séperoiny æadeine, on 
oadv ye ro dver ducepinr, SAR vomitonémy toit Üterrnatv, êtel 
Wbdéxore BauGepby tic épsric vd djxsrpov. AdEx BE voéseu yiveræt rù 
OrepéaAhor Ch chv rüv xpivévrwv dembeusinv  Sbxuuiter Se Exmoroe 
86 Dv aûebs oùn yat , à à Ee mAcovov eproueberv” SSe ou 
nel 6 ênAdc duerpiny thv évopelny drelinee, ral 6 paapyupos th 
meyahobuy inv, nal mom Pleadre rep6A ke Sonéer +d &pertic TEUpe 
erpor, “Extivev iv oûv aürèv iüvrec park Mic ÉvOÉ VIe spoywboor, 
ul Bxvooavtes téiv Abyuv aûtou, Eueivor taigépeôm. Zb Ok Erer- 
Eev, © Atovéers, aûrbc mapaytvéoter Bobkomi yèp Évétetpipal os 
4h varplôt pou, méppic dv érravékôt, * Bronx tiov Apetépev potwttetc 
xaÙ rpürov uéuy tic réktbt* Értetdh vüx 00 Gxme Ex ourcuyine 
Oytetvèy d Ftor Lol xal mhv épyninv “'obon yo” are oùBE rokdat 
Rapevoxkftouer vobsor * nAv Etes méprôt. Oixoers Où cv Euhy 
oixlnv Otepeuxarpéouvev, &te x où yuvatou pévortos æebc +006 
Bpovéas Gù tv Eudv Éxbnuinv. EÉrtordmes 4Bk Eure xal à Bxere 
nc Ex Bidyn cwppéves al ph +7 ob dvBpèc àxouefn Akouc 
ÉvOpas voulon” xébuiov 1 pv yho ÉE Spy AV, xal Yovéag dérelouc 
elyev, rdv 8 ravépa % éxrômuc dvôpixdv ve ral mé}x picorévnpor 


1 XX Exronéc'tuc (rue om. G) à vulg. -ddexrbe ve À db. 8) Éxthe mic 
À C.-Sentoz yap te où (r, tu) (v, vo1) deu guy val, = pia guyà 
GDFHIKootuÿw.-ouvvocéet vulg.-Euvvocet GDFG. - Evvyogées (A, al 
manu), Ald., Frob., Lind. — ? Soxéer C.-xai adrot post désoôœ C. — Bepa- 
melac tv. _uèv pro 8è oérubu.-oùêkv Gow.-vécoy vulg.-voïcoy CDI. - 
adrav om. +. “aûté, al. manu admv H.-aûrè Cocugob, — 5 duerpeine Ce 
trodins vulg.-rarôeins CDFGNKotuwb, Lind.-marôeiuc v.- 8è pro ye 
otuÿow.-twbvrr Dr.-roic CD. —4rè àpertñs duerpov vulg.-Tñc àperñc Td 
&uetpov D(.-v6aov otw.-ylyveter b.-roùro pro tù brepB&Alov ootrudes. 
Tv om. FJ. — 5 &xo5ox. (D, erat prius Sox.) ('.-8" CDFGH. —  xal 
low pro Gé ogtubw.-rhv &vôplav &uerpinv J. — ? ouuy. orub.-stbévtes 
Frob., Lind. — 5 fcéueda FGI.-5 Etov pro 5è Eneutoy C.-aœùrèc of. 
octubu. -cov pro os Fl.-0e al. manu H.-äv om. CDFGHIKootYwb. — 
9 Eu a. Tv re (re om. Cb) vulg.-ppovrifc vulg. -ppovriêne ooTude. - 
gpovriots F.—-opovnistc DHIJKb. — % xpè tüv CDFGHLKoruÿowb. -iuüv 
pro Auéwv CooruYob. -énei Ch.-Enerr” oovpu.-Exws FHI, Ald. — 1 oû- 


DÉCAKT ET MARANGUES. 585 


sorte qu'eux aussi me semblent avoir besoin de traitement. 
Quant à moi, je pense que c’est non pas maladie, mais excès de 
sciencé, non pas ekcès en réalité, mais excès dans l’idée des. 
gens. L'excès de la vertu west jamais un mal; mais ce qui 
excède est prib pour une maladie par l'ignorance de ceux qui 
en jugent. Chacan conclut de ce qui lui mantjue à lui-même que 
ce qui abonde en autrui est excessif; c'est ainsi que de l'excès 
est trouvé par le lâche dans la vaillance, par lavare dans la 
libéralité, et que toute défaillance regarde comme excèssif le 
juste tempérament de la vertu. Mais, en le voyant lui-même, 

en tirant de là le pronostic, en écoutant ses discours, nous 
saurons tnieux à quoi nous én tenir, Mais toi , fais diligence, 

à Dionysius, pour arriver; car je désiré que tu viennes rési- 
der dans tnon pays jusqu’à mon retour, afin que tu prennés 
soin de nos affaires, et surtout dé notre ville ; toutefois je ne 
sais par quel concours de circonstances, l’année est salubre et 
garde s1 constitution antécédente, de sorte qu’on ne sera af- 
figé que de peu de maladies. Cependant viens nous trouver. 
Tu habitéras ma maison dans d'excellentes circonstances ; ma 
petite femme va demeurer ch@& ses parents, pendant mon 
voyage. Pourtant aie aussi l’œil sur sa conduite, afin qu’elle 
vive sagement et que l’absence de son mari ne lui soit pas une 
cause de songer à d’autres hommes. Elle fut toujours pleine de 
réserve, et ses parents sont d’honnêtes gens, surtout son père, 
petit vieillard singulièrement mâle et haïssant énergiquement 
le mal, Mais une femme a toujours besoin de qui la dirige; car 


otws Ald.-où pro oùêt berubre.- mod oerubu, = apevoyAgou ar oatuÿexs 
—vécot K.-57rwc pro ëpuoc tr. — 2 rèv Ephv sdxœpoüauv oixluv og (ruÿ, 
olxinv) «w.-Ünepeuxarpouoav Cb. — 1 yovelç (sic) FG.-yoveis CDIK. — 
vovüæs b.-à&roënuinv DTU pu. — 14 $ b.—8pos om, octuÿu. — 1} Éroc.co, 
—idyes w Post uà addunt &à ootube.-Tiv voù &vôpès axousiny oruÿm, 
— Thv 4&vôpèc &rovoinry CFGHIKo, Ald. -5hv väpèc &rouvoinv al. 
manu, erat prius 1%... d@novoin b.—vouieeiv r. — # piv om. D.-oûv 
pro yàp out. —yàp 6m. +. À &E &pxñs ooÿ.- Av om, vw, - Post xal 
addunt vobe ootub.-yovéouc àotelas fsic) Ald, Frob. — 17 éxr. om.octe. 
“Lx OM. 00Tw. 


336 LETTRES, 


Orepquis yepévriov. ? AXX Guuuç alel ypfber yuvA cwppovtovcos, 
Eger php qÜaer *rù Gxdhuatov êv Éwutén, Êep, si mA xx’ fuépnv 

émixémrouso, dc Ta dévôpe xauhomavéet. Eyo Ôà plhov *olopar 
 dxptéarepor yovéwv de quhaxhv quvaixéc * où yhp D Éxsivoiot xai 
éroutéw Euvorx£er nafoc edvolnc, &° où xokkaxts édoxiakovrar Tv 
voubeainv * ppoviputapoy à êv avri ro érabéorepov, Éte pr Éni- 
xAopevov 6x” sûvoinc. "Efbwoo. 

44. SIrroxparrs Aupayrre yalpeuv. 

Oiôa xapè co yevduevos év “Podw, Aauäynte, rhv vaüv éxeivnv, 
TŒu émypaph Av adrH, méyxahdv tiva xoÙ abnpuuvov, xavüc ve 
rerpomtouévnv, xal GtéGaarv atys ok v * “émfveis 8 xoÙ vd vau- 
rexdv abric dç OÙ xat dopahèc xal Pebreyvov Émoupyicat, xai roù 
mhoù rhv sbôpoutnv. Toërnv Éxmeubov fuiv, * SAN ei oldv re, pÀ 
Xeon, GAÂG mrepois éperpuooas abtav" 1 érelyer yap T0 Kphyuu, pt 
Adrnç, xal ado es "AGËnpa Giamhedoar rdv Tayétoc” Boihouas 11yhp 
vocéoucay ifaxoôar mov Là voséovra Éva Anpéxprrov. 1’Axoûerc 
mou Tévpos To xAéoc, Toürov à matplç Atintur pavin xexaxGobat * 
éyo 18Ë Bobloue, paXAov à ebyopuar, ph Évruc adrèv mapaxérrev, 
GA éxelvour OéEav alvar. 1TeXÿ, quotv, aiel xat où maverat ys- 


1 O tac pitas Téuvuv ye voonLétuv, bléac mévu Bédoixe Tac The auEyou 
jn marg. J.-&ei vulg.-aiei C (H, al. manu).-Post yuvA addit «où b., — 
2 xat ro Cooÿb.-adrñ ootubuw. -xa8” Auépas A « (ou, Auépav).-xobnué- 
pnv A T.—xa0" fuépnv À Vo.-xabnuépny HJ.- fuépac vulg. — fuépar 
CFGIK, Ald., Frob., Lind.- #fuépnv Db. - érioxéntouco (sic) CFG.-im- 
oxwrtoito al. manu H.-éxxénvoiro ootudw.-@onep ootude. -8évêpea (H, 
al manu) vb. — 5 &xp. ou ootudw.-yoyéwv om. ou.—Ante yov. addit 
oï0a al. manu b.—eic vulg. és b.—éxsivors vulg.- éxelvorct b. — 4 routéoust 
ogtuÿo.-ouvorxéet oty. -x6606 CG (D, emend. al. manu) FGHIJXK, Ald.- 
évoinc (sic) Ald.—&ù pro & 09 ootubu. — énmioxtétetart C (D, emend. al. 
maou) FHJKb.-äravrayñ (sic) pro êv mavri J. — 5 vè à&x. repetitur C.- 
‘éèv ñ pro &te uA ootubw.-ér” vulg.-Üür” CGHIK, Ald.-ürè ouÿ.—eüvoiac 
Du.-E96. om. ouÿ. — © {ren yaipev om. FGo.-inx. om. cru.—-ônu- 
ynte oÿw. — 7 Ante &x. addunt ÿ (H, al. manu) b.-&diu: (sic) ootuÿe. - 
Comme on parlait dorien à Rhodes, il faut croire que &X{oc est ici pour 
ñAtoc.- énypapñ D.-Av DFLK.-aœûrn C.-aûrn DFHUK.-xéyxx}dov C.- 
ve Om. CDGHHKootuÿwb, Ald.-rerpontomévnv b. — * Évreyvov onudub, 
— * &XV om. oorubu.- &X et (sic) C.—-épeuuboac (sic) FGIK.- aÿràv om Cb. 
— 1" Enerva pro énelyer Ald.—ènfyer C.—00v pro yàp oouÿe.-7päyux T.-"p. 
x. ?. (xp. op. x. ax CDFGHIJKootuYwb, Ald.) vulg.-Post ôtexÀ. addit xai 


DÉCRET ET HARANGUES. | 337 


elle a, de nature, en elle, quelque chose qui s’emporte et qui, 
s’il n’est pas réprimé chaque jour, a, comme les arbres, une 
folle végétation. Pour moi, je regarde un ami comme un gar- 
dien de la femme plus vigilant que les parents; car lui n’est 
pas, comme eux, prévenu d’un sentiment d'affection qui sou- 
vent jette une ombre sur les avertissements. En général, plus le 
cœur est libre, plus grande est la prudence, que l’affection ne 
vient pas troubler. Adieu. 

14. Hippecrate à Damagète, salut. 

Ayant été chez toi à Rhodes, Damagète, j'ai vu ce vaisseau 
qui avait pour inscription le soleil, magnifique bâtiment, avec 
un bel arrière, une bonne quille et un large pont. Tu me van- 
tais l'équipage comme agile, sûr et habile à manœuvrer et le 
bâtiment comme bon marcheur. Envoie-nous-le, mais, s’il est 
possible, avec des ailes, non avec des rames. Car, mon ami, 
la chose presse; il me faut faire hâtivement la traversée 
d’Abdère ; et je désire de guérir la cité devenue malade par 
la maladie du seul Démocrite. Cet homme, dont sans doute 
la réputation est venue jusqu’à toi, sa patrie l’accuse d’être 
tombé dans la folie. Moi je prétends, ou plutôt je le sou- 
haite, que c’est non pas une folie véritable, mais une imagi- 
. nation de ces gens-là. Il rit, disent-ils, toujours, il ne cesse de 
rire sur toute chose, et ce leur semble un signe de folie. En 
, conséquence, dis à nos amis de Rhodes de garder toujours un 
juste milieu, de n’être ni très-rieurs ni très-graves, mais de tenir 
un tempérament entre les deux, afin de paraître aux uns un 
homme aimable, aux autres un penseur méditant sur la vertu. 


J.-péa pro xévu DGIJK. — 1! yàp om. ootubwb. -&tavoséovra F. - &tu- 
vooeüvta ow.-voseuvre otuÿ.-Eva om. DFGIJK, Ald. — "2 àx..…., xAéos 
om. r.- not’ àvôpèc vulg.—7moù t’ &vôpoc Fi.-mou sävôpèc CDHJKb, -xovu 
td xAéos Toù &vBpos ocubu. -Ariñtar FH, Lind.-aitinrar ootudÿo.- fyeïtat 
Gb. - airiërar D. — 1 8è om. D.-+ve pro Ôë ootuw.-uäx. O eûy. om. 
ooubw.—oûtws pro bvrux ÿ.—Eneivors otu.—-06Euç G-86Ex yiyvetat ootuÿe. 
— Wyexa CDFH.-yexäv K, Ald.-gnoiv ootuÿe, - &ei vulg.- aie D. — 
15 oddénote ootubw.-mpaymatt t.-xai OM. ootudw.-aÙtè pro œaÿtoïor 
ootubuw.-—Toûro avéns oorugwb. - 
TOM. IX. 22 


338 LETTRES, 


AGv nt ravrl npfypari, xal ameîov abroïor pauvlne vebro Goxée * 
1ébev Aéys Toïorv êv “Péde qihos perprabery aie, xt un moXkà 
yeXGv, pnôd roXA cxubpundterv, AAA rourémv éupoiv Tù péTpuv 
SarÂoucôus, Îvæ vois pv yaptéaratos elvar Ooberac, roi Où gpov- 
mens repl éperñe pepunpttiuv. Eve pévrot mn, Aapéynts, xuxôv, 
map” Éxaorov aèroë yeüvroc* el yèp À duerpin Shaüpov, rè à 
mavrès Éohaupôrepov. Kal strop” &v aûtt * Anuôxprre, Pxal vo- 
céovros xx xrervosévou xal veveüiros xal mokopxoupévou xai æav- 
rùç Éurirrovros xuxoÙ, Exaotov vüiv npnocogeévev BAn oot yéAuwrog 
Orénertar. OÙ Oeouayets à, el Oo éévmov v xoouw, aps xal 
Aôrnc, où TOdrepov adrüiv ExGÉBAnxas; axdpiés 7” vw Ac, AN 
dSbvarov, el Suñre mp oo vevéonxs, pire narhp, *unre Tà Üore- 
pov réxva À yuvt À pos, AAA G1à rdv oùv yÉAuTA Eva Gtacbke- 
rar ebruy@c névra. 1 AAA vossévrev yEXE, Érobvnoxvrmv yalpete, 
"el rl mou 50010 xx, ebppalvn® dc rovnpéraros El, & Anué- 
xptre, xx mépfe ye coplne, 1% el vouftetc adrk unèë next eîver * 
pehayyoXBe oùv, Anpéxpire, xivSuveñtv xal aùrds ‘AGBnpirnc 
etvor, poovorépn 8 À môkec. ’AXXX nepl uèv 8) rouréwuv dxpt- 
Géarepov êxet Aëtouev, Aouaynre * À dE vaëc xal Tov ypovov robrov 
8v Ériotékkew co ppovites. "Epfwao. 

45. Trroxpérnc Pihonolpevr galperv. 

Zbvvous.xat reppovrixds üTèp Anpoxpirew, Tadrén Êxelvn Th vuxrl 
xatadapOdv, æpèc épyouévnv vhv Éw Gvap Épavrdafimy ” & où vo- 
pu xépra pnôèv Ériopadès Pyeyevñodo* xmhæyhs yhp dinyÉpônv. 

! Ante 65ev, margo inserit toüra ôè xal Égwfeu b.- vois gékatc tu. lei 
petpiéteiv b.-&ei (äei om. Coruÿ) vulg.-alei D.-yeäv CDFG (EH, al. manu 
veXñv) HN. -unô ad pro unôt J. — 3 xvñouchar C.-Post xt. addit rap 
&6Ënperov b. — 3 ofç CDFGHIKoruÿwb.-&perhy G. -pépuepituwy Koorhw.- 
dupunpiuwv G. — 4 8v el re pévrot Daudynrs DF (G, pév x) IK. - Ev « pro 
Eve J. -r om. Jooruge. - - énudéynre 4. auerpia o.-paukov Dr, — 5 qau- 
Aétepov Dir.-aûrd FGHIIKu, Ald. — 5 toi om, C.- xrivvuyévau ‘oruux: — 
xptvopÉvOU al manu b.-rebvergtoc b.— © éévroiv orugeo.- y T& x6apuo JD. 
—xai xapäs xai Aürne DFHIK.-)AGrnc nat yapäc Cnauÿwb,-Abrnc te. xal 
xapäs T — ? pacérspoy U.-aÿTov OM. _oTuÿu. — a)... Téxva OM. K.- 
7’ Om, G.æelnc J. — *whce om. C -ñ WÂMe oouÿur, — 9 ruxdv pro Üote- 
pov FG (ruyévra J).-réxva ph yuva pà giloc oorubu. — 10 Tva Gtacwtesar 


(étaowèntar DFGHIJK, Ald., Frob., Lind. ; aura Casruduh}) ettuystc 
(eTuyéers ooTruÿe ; edruyhc DFEUK) (addunt ra oÿ) névra vulg.-Je lis 


DÉCRET ÊT HABANGUES. 339 


H y a pourtanf, Damapgète, quelque mal à ce qu'il rie pour 
chaque chose. Si l’excès est un défaut, l’excès continu est encore 
pire. Aussi lui dirais-je : Démocrite, une maladie, un meurtre, 
une mort, un siège, bref tout mal qui arrive et tout ce qui se fait 
ést pour toi matière à rire. Maïs n'est-ce pas aller contre les 
Dieux, si, la joie et la peine étant toutes deux dans le monde, 
tu en bannis Pune des deux? Fortuné tu serais (mais cela est 
impossible), si jamaïs n'étaient malades mère ou père, et plus 
tard enfants, femme ou amis, et que par ton seul rire tout te 
fût conservé prospère. Mais tu ris quand on est malade, tu te 
réjouis quand'on meurt, tu es biens aise de tout mal que tu 
apprends. Quel méchant homme.tu fais, 6 Démocrite, et com- 
bien loin de la sagesse, si tu penses que ce ne sont pas là des 
maux! Certes, ta raison est troublée, Démocrite, tu cours 
risque de devenir Abdéritaïn, et ta ville est plas sage que toi. 
Mais de tout cela nous parlerons plus exactement sur lieu et 
place, Damagète ; et le vaisseau est en retard de tout ce temps 
que je mets à l’écrire. Adieu. ° 

45. Hippocrate à Philopémen. Salut. 

Pensant à Démocrite et soucieux, das mon sommeil de 
cette nuit, j’eus, vers le lever de l'aurore, la vision d’un songe 
qui me persuade (car la surprise me réveilla pleinement) qu'il 
n’y a rien de dangereux. H me semblait voir Esculape lui- 


Eva et eècuyox.— 1! và da pro && CDFEUK, Ald.-y51%c b.-xaœiporç 0. 
cos pro 5e w.-xÜbeus (ste) v.— sûgpalveat ooTtuÿuw.— 1? & om. Joru.— 153 nu 
vulg.-à DFGHHKootubes, -% b.-Lisez ei.-vouitne w. -vouiaeic Ad, — 
14 D ênu. otu. wub. ÆôkE OM, restit. al manu D.-xvBuvels orudes. — 
peovurenec, al. manu pr b.-8 b.-% om, ooruÿu.—'5 à om. Cioarupu, 
rauréwv ou. o.—Tobcuv Tu.—-éxe10s CDFGHIJKb.-ônuéynte Jov.-rourov (H, 
al manu) ootubæb, -toürov om. vulg.-&v pra ëv FIK.-poviqav t.— Epfe 
om. octuÿu. — "ixn.… yalosiv om. Fo.-irx. om. ot.-yalpev om. *. 
—Évémvion à ébpuxe ppovrituw pro ire... yatpev G.-cûvous DK, - Gno- 
xpirou ru. — 17 adtéÿ Om. oovuÿow.-xaraëapôüv CDGHI, Ald., Frob.- 
xatabéodev, in marg. xaraxowmoôpevoc b.—Post xat. addit te K.-rpès 
om. K.-äpyouévn tñ ostube.-à & (sic) C (b, al. manu £w). -épavréoôn 
Co. — 18 yeyevñolau oorudu. -yevidectar vulg. -Euraktés 16, pro Éxm, YAD 
oavuÿu:—éxrhayels Gè pro êxx. yap C (b, Extheytoc).-éxxéyAwç vulg. - 
Exrnxcos al manu H,-6päv avu. 


æ” 


340 LETTRES, 


"Eñdxeov yäp aûrèv vov Acxknmèv 6pñv, paivesal 1te aùrov rAn- 
clov* Hôn à npôèç Thor Tüiv AGSnpeTéov uno étuyyavouev. ‘0 
35e AoxAnmi1ôç, oùx toc elwôsoav aréou af eixôvec, melty dc te xai 
rpüos lBéaar xarepaivero, &AAÈ Steynyepuévos T7 oxéou xut ldéo0at 
gobepurrepos * elxovro BE are Opéxovrec, ypnué tr Éonerüiv brep- 
quêç, émaryomevor ÔÀ xx aûrol paxpé Tü Émioupuart, xal ?re qpt- 
des Gç év épnulnot xat vérnor xofAnoiv broaupliovrec* of ôà 
Sxecémv Écaipor xiaruc papudxuv aû uéÂa wepecpnxwpévac 
Éyovres Heouv. ‘’Eneuca Gpebé por Tv yeïpa 6 Ouoc * xdyù Axodpe- 
vos dauévuc urdpeov 7 Euvépyecfar, tal un xauotepéeiv pou Tñc 
Ospaneinc® 6 Gà, oùdev r1, Épn, év to rapedvrr pe yphbetc, &AÀG ce 
aürn à vüv Eevayhasc Gedc xoivh déavdrev te xat Ovnrüv. Eye ô 
ériospapels épéw yuvaixx xuknv Te xal ueyahnv *épalès mendo- 
xiouévnv, AauTpeluova + Giélaurov à” aûtenc of tüiv épuartwv xû- 
xot xabapév rt püc, olov éorépuv papuapuyäç Soxéeiv. Kai 6 pv 
Baipov éywpioën + 1 xelvn Sù À yuvh niécaoa us To xapnoû pad- 
Oax vive erovin, d1ù Toù doreoc #ys p'oppovsouéyn * &ç Ê xAnoiov 
re Moîxfnç Auev, va vhv Esvinv édéxeov ebrperiodar, énfer pau, 
12 oov slroëou* abpiév ce æxpa Anuoxpirew xatahfouar. "Hôr ôs 
bre eracrpapouévnc, Séouor, onul, dplorn, tic el xoÙ rlva de 
xakéomev; À Ôb, Alex, don * labrn Ôà Av mpoouvouv 6pc, xat 


1 Te (A, al. manu) ootuÿwb.-re om. vulg. -aûréw b.-aüréou vulg. - 
aûtou C.-atrèv ootubuw. -roiv b.-tatc vulg. -rév om. ooruo.-à466n- 
piréwv ootuÿuw.-&6ênoitoy vulg.-nÜüdas vulg.-nûüAnoiw b. — ? à J.- 
elobervay Cav.-slwômouv ow.-adrob otu.-pmelliyév (b, al. manu uedrypév) 
te (5e H, al. manu, D) xai mpäov vulg. - perlyiéc ve xai mpäloc oorude. — 
elBéobar G, Ald. -pobsepérepos CG. — 5 oxfuatt C (DH, al. manu ypñué 
t) IJK, Ald.- éprex& K.-brepouées CDFGHLKb.- aûré vulg.- aûvtoi 
CDFGHIJKootuÿew. — ‘ tot to. - épnuin CDFRJKootgwb.-eûpeinoiv al. 
manu b.-—Üxoouplirovres otu.— à xatémnv Ald.-Erepor CDFGHIJ. - Gorte- 
pov pro-étaïpot K.-xÜotacs DK.-olxiorès FGJ.-mepecpnuouévas FGK, 
Frob. — pefe ôt pro Ex. dpeke ootudw.-&opevoc ootuÿ.-Éooupévux b. 
dAurépouv otub. — 7 auv, otu.-xafuotepeiv vulg.—-xafuotepéetv ou. - 
Ante pov addunt +1 otuÿw.-por DKIJK, Ald. -6spaneiac FG, Ald.-6epa- 
#ntnc (H, al. manu) b.-oûôèv CDFGDb. — * rapovrr vulg.- napeévr: 


. CDFIJKb.-raprévre G, Ald., Frob.-éuéo C.-yonftex èuéo ootubw. — 


ceauté, al. manu ot aûth D.-oeautÿ IJ.-aûrh vulg.- aürn C (H, al. manu) 
otuÿe,.-Tà vov om. ootuÿe. —-ravüv JK. - Esvnyñoer oudu. -xoivr om. ot. 
— Koh 1. — 9 àopalès DIKoÿuw, Ald.- &cpass (H, al. manu, erat prius 


DÉCRET ET HARANGUPS. 344 


même ; il était près’de moi, et nous touchions déjà aux portes 
d’Abdère. Esculape se montrait, non comme le représentent 
d'ordinaire les images, doux et tranquille, mais animè en sa 
démarche et d’un air qui ne laissait pas d’inspirer la crainte ; 
il était suivi de dragons, sorte de reptiles énormes, se hâtant, 
eux aussi, dans leurs longs replis, et faisant entendre, comme 
dans les déserts et les creux vallons, un sifflement formidable ; 
ses compagnons, tenant des boîtes de médicaments bien closes, 
venaient derrière. Le dieu me tendit la main; et moi, la sai- 
sissant avec ardeur, je le priai de se joindre à moi et de ne 
pas m'’abandonner dans le traitement. Mais lui : < Tu n'as pas 
besoin de moi, dit-il, en cette occurrence ; mais, présentement, 
celle-ci, déesse commune des immortels et des mortels, te 
conduira. » Et moi, me retournant, j'aperçoïs une femme belle 
et grande, coiffée simplement, magnifiquement vêtue ; le globe 
de ses ‘yeux rayonnait d’une pure lumière, de sorte qu’on 
aurait dit des étoiles. Le dieu s’'éloigna, et cette femme, me 
serrant la main avec une certaine force sans violence, me con- 
duisit par la ville avec complaisance. Lorsque nous füûmes 
près de la maison où je pensais que l’hospitalité m'était pré- 
parée, elle s’en alla comme une vision, disant seulement : 
« Demain, je te retrouverai chez Démocrite. » Déjà ellé se 
retournait, lorsque je lui dis : « Je te prie, noble dame, qui 
es-tu et quel est ton nom ? — La Vérité, dit-elle ; et celle que 
tu vois s'approcher (tout-à-coup en effet une autre m’apparut, 
non dépourvue non plus de Btauté, mais d’un air et d’une 
démarche plus hardie) se nomme l’Opinion, et elle habite chez 


&opadéc) rv.-)aurpiuove vulg. -\aurpetuova CDFHIJKoorupewb , Lind, - 
8 CK.-adrcñc otu.-œuapuyäc b.— " à à qyuvà xelvn J.-mébaua ooruÿes. 
- poaxñ J.-vive om. J.- &rovin, emend. al. manu D.-fye Ald. — !! oixiac 
æ.— Eevtnc pro olxinc J.-Esveinv D. -edrpenetodas vulg.- eûtpeneïoôar b. — 
corpeniaôar CJKoa, Lind. - nütpexioôai v. — # olov (oïov om. FG, Ald. ; 
uévov pro ofov CHIJKQ'ootuÿw) vulg. — Je lis olov. - Enpoxpitw ootuÿw.— 
5 Épnv ootuÿew.-& &piorn ou.-xakémuev J.-&Anbein b.-&@ñôberuv I. — 
14 advhv FGHI, Ald.- aÿtrà DJ, Frob., Lind.-xpocioucav CDFGHLKootuY0. 
—0pûüs atu.- Post xai addunt yäp oorudu. —érépn om. 07.- 101 Om. ooru, 


342 LETTRES, 


Ealpvnc écépn vis xatepalveré por, s obx dx) pv oÙd' abri, 
Opasuripn dè idéodas xut cscobnivn, Adga, Égn, xakésras” xatote 
xéer Ôù mapk *roïcry AGônpiTauoiv. ’Eyi pv oûv dvaorès Ünmexpt- 
vapnv épauté 370 dvap, 8e où Géoiro intpou Anpéxpiroc, dou ye 
aürès 6 Osparsümv Où dnécen, * wc oùx Éxuov UAnv Ospansinc* dXÀ 
4 uiv &\Hôsa voù byralvstv mapè Anuoxplren péver, ñ 8Ù Toù voésv 
aürèv S0a mapà Abônpitess dvrug xatixnxe, Taëra miorebuw *&Âne 
* Géa elvar, Duoonolunv, rai Éct:, Fxal oÙx éroyivwooxw tà évelpata, 
pére 8ù éxdrav xal saçiv Giapuhéren. “Intotxh 8à fxal pavrix} 
xal nav Éuyysvées siolv, Têmuêh xai vüv 800 sepvéwy mathp alé 
’AxéXluv, 6 xal rpéyorec fév, ‘éobcus xal écouévac vobaou 
rpoayopeuwv xal voséovras ?xal vocñcovrus impevos. "EBfwco. 

16. ‘Inrouxparne Kpatebag yœlperv. 

’Erlovaual ce fitoréuov dptorov, © Éraïpe, xal Giù 1 rev doxnov 
xal Giù æpoyévuy xAdos, 6 ‘’undèv énodeiv oe duvéues Toù xpond= 
repos Kparex, Nüv oùv, el xai mors Xhors, BoravoXéynaov 1° éxéaa 
ve xal ôxoïix Cüvacu, dvayxain yap émelyes, xal Gidmeudal pro 
rare, ên” -dvbpa Sin môker iaooraauov, AGGnpienv pv, XAÈ Anuo- 
xperov” voaéstv yép loactv aërov xal xaÜdparos puiÂx pphberv êvrde 
pavinc éévra. Mà ypnouluelc % pLéveor voici paopéxororv, Sumep xal 
rérupat® SAN Gus sûrpericaobur xph ravraxétev. TO à xpiua 


1 OÙ xox uèv vulg.-oûx nc (DJ, &Xn) uèv DJFGIK.-oûx &xad)hc 
uèy C (B, al. manu) b.-oÿûè ovv. -idéoôar om. ootuÿuw.-csow6rpévn IK, 
0" Egn b.-xadéecôar w.— 2? otiv CJ.-à6ônpirnois at. -àGônpitouc ou. 
pèv om. thw.—ürexpivounv C.-roïygp Cb.-Geñootro ootuuw.-iatpoë tu. 
—# 6ç om. ootubuw.-01nc o.-6Geparnince (H, al. manu) b.- &]1’ orub.- 
dmuoxpite otv.-uévey F.-xap” oru,-à6ônpliner otÿ.-à6ônpiræruary al 
manu H.-oûtws (D, emend. al manu) FGIKv.-xatorxéer ootuÿe. — 
# &in0n K.-guomoimnv, &X eivar J.-& qu. b.-Er pro Eotiv K. — + xoù 
om. CDFOHLUK. -‘Giapulétre vulg. — Biapuldrtor ooÿew. — Giagukatm 
CDFALJKTub. -— 5 ai om. K.-névu uavriñ pro pu, xai névu ostt (uw, 
uavriur).-néven G.-Euyyeveis vulg.-Evyyevée CDFGRIJKb. - auyyevhe 
oocudu.-Euyyevès Ald., Frob., Lind.-éotiv ogcÿw.— 7? érsi CDGHJKostupu, 
Ald.—xa) om. ostubw.- Suetv ooÿb.=8voiy Cru. -els mathp 6 ’Arédlu 
ootubu. - rpoyévors K.-nuiv otude, — 5 £oüaac xai OM. ooTubw.-rposs 
ayopeetv G.-npoxyopebsiv (D, emend. al. manu) L.-mpocaxyopsüuv oubu, 
— © xal vos. Om. ogtuÿu.-vooñoavtas H.—855. om. nrubu, — 1 Inn... 
Xofpev om. FGo -xx, om, otube.- fiKorépuy al. manu b.-d om. atv. 


DÉCRYT ET MARANGUFS. 343 


les Abdéritains. » À mon réveil, m’expliquant le songe, je 
compris que Démocrite n’avait pas besoin de médecin, puisque 
le dieu même qui traite les malades s’éloignait comme n’ayant 
pas matière à son art; mais que la vérité de la santé réside en 
Démocrite, tandis que l'opinion qu'il est malade réside ches 
les Abdéritains. J’ai confiance, Philopémen, qu'il en est ainsi; 
oui, cela est, et je ne rejette pas les songes, surtout ceux qui 
gardent un ordre. La médecine et la divination sont proches 
parentes, puisque Apollon est le commun père de ces deux 
arts, lui qui est aussi notre ancêtre, présageant les maladies 
qui sont et qui seront, guérissant les malades actuels et les 
malades à venir. Porte-toi bien. 
16. Hippocrate à Cratevas, salut. 
Je sais, ami, que tu es un rhizotome excellent et par ta 
propre pratique et par l'héritage glorieux de tes ancêtres, de 
sorte que tu ne le cèdes en rien pour l’habileté à ton grand- 
père Cratevas. Recueille donc, car c’est le cas ou jamais et 14 
nécessité presse, recueille en fait de plantes ce que tu pourras 
de mieux, et envoie-les-moi ; il s’agit d’un homme valant 
toute une ville, un Abdéritain il est vrai, mais Démocrite, qué 
l’on dit être malade et avoir grandement besoin de purgation, 
vu Ja folie qui lafflige. Nous n’aurons pas besoin, j'en ai la 
confiance, de rédicaments, mais il faut être pourvu en tout 
cas. J'ai bien des fois admiré auprès de toi la vertu dés plantes, 
ainsi que la nature et l’arrangement de toute chose, et le sol 
très-sacré de la terre, qui enfante les animaux, les végétaux, les 
aliments, les remèdes, la fortune et la richesse elle-même. Car, 
sans elle, la cupidité n’aurait pas où poser le pied, et les Abdéri- 


à 


— 1 chv C (D, emend. al. manu) FGHIJKoouÿw, Ald.-Thv tenv Q.-7p6- 
vovov FGK.-1ù rpoyévey osruÿuw. — #? 8è pro unôèy v.-Guvéue om, 
CDFGHIJKostuVw, Aid. -xpéteua K. — # ôxôte pro ôxéca K.-olx oct." 
GGvaobu: v.-àvayxén C.-8Stanéuvbar FIK.-ue 4.-aûràa ootuÿwb.-àvêp’ 
FUK.-8Xn tn môder uv. — 1 aûrèv paoi oorubw, -6vra ue. — 15 Lèv oûv 
(o%v om. DG, H cum ot al. manu, IJK) vulg.- pévrot C (b, oùv œov al. manu). 
vote oaouädxoic vulg.-coïor papudxotot (H, al. manu) b.-edrpeneioôa 
vulg.—sûtperietotar b.-edtoenioaofar Clostuku. 


3bh d LETTRES, 


rüv Boravüiv repk aoi nokaxte Ébxounox, de ka Thv rüv Ékov 
ooiv ve at GaraËtv xat vd fepuratov yñçôpuue, éE hi Le xel qura 
xat Tpopat xai pépuaxa xal rÜyn xat 6 mAobros aûras évapueret - 
où0E yap *äv elyev où ém67 ñ papyupin, où0' ‘äv AGônpitai pe vüv 
exa tahkavrotc édehéatov, dvrl intooû uioderov Ehéyyovtec. FEïde 
Ôù Aôuvaco, Kpareua, Tac ihxpyuplne rhv mxphv fiEnv Éxxdbar, &c 
pnôëv Aslbavov arc dpsivas, ed Toût © &c éxalfpauev àv Tüv dv- 
Oporuv perk Tov cupatev xat Thç buykç voseououc. AXÂX raûte 
pv Teûyai, où d’ fiv To rapedv pakiara Tac épetvac xul Gbnhoko- 
gouc Bordvac fboroue” ‘arepsurepar yap Tüv bôpnAotépuv eiaiv xai 
Gouabrepar pÆAov Gt Thv Tic vis Tuxvétura xal ?riv Aertomtx 
Toù hépos® 8 vi yap ÉAxouoiv éubuyorepév éott. ITeuprônte à” Gaec 
xal Tac man Aiuvarç 6}elouc requxuiac avéohoyfout , xat Tèc 
raparoramiouc À xpnvériônc 11 1 riôaxiridac rap’ fuiv xahsouévas, &c 
Oh doflevéas xal érévous xal yauxuyÜdouc elvar méreisuar. Ilavre ô 
_! Méxdoa yuhoi re xal émot féovres, &v OaAlvororv dyyeloust pepéode- 
cuv: éxdon da pyAAa À dvôex À HlGur, Év. xwwot xatvoïot repre- 
cynxwpevototv, Éxuc ph tapbinikomeva Thor nvoïoiv éxAirn Tv 
rôvov Thç papuaxeine, Gonep Aerroÿuynouvra” XX sübbc fiv 
rare mépubov. Kai yap À Pépn voù Érsoç Gpaodtos, xal À dvéyxn 
this Aryouévme pavins émelyer” réyvns 0 méonc mév &AAOTptov 


1 TodÀ. mapa coù ootues.-é6atuacx CDFGHUKooudw, Ald.-Éé6wÜpuacax 
vulg.-ç om. CDFGIXK, ATd. -EXwv Ye (ye.om. DFHIJKootuŸw, Ald.) 
vulg.-tativ ÿ. — 2rà &. “x. Tà qurà OGTUuD. — -6 om. t. — $ äv om. 
CDFHHootugwob. - olov pro ol FGJ.-ot C.- pro ot u.-à om. DFGHIJK. 

— * ab pro àv Lind.-uiv pro pe vu. — 5 el 8’ éüüvaco (hôüvaso CFHUK ; 
hôüvaro, D al. manu, Ald.) vulg.- et0e à nôüvaco ogtub (w, eldüvaco) b.- 
xpateta obuw.—mxpnv b.-mixpäv vulg.-pitav vulg.- pitnv D.-aÿtic Aei- 
Yavoy CDFHIJKootugwb.— % &ç om. C (DH, restit. al. manu) FGIJKootuge, 
Ald.—éxéônpa uëv FGI, Ald.-xai om. oovd.-voseotoxs om. otuduo. — 

euxco (D, restit. al. manu) K. + eüyaio FGIJ, Ald,-edtco al. manu H. — 
OYmAcgous vulg.-ühnioïcpouc CEIJK. —- U4nhopütouc ootudu. — flotéper 
Borévas ootuÿw. — 5 ateparérepar FIK.-oxeppôtepar D. -otepeérepar GJ, 
AÏd.-eioiv om. J. — 9° tv om. K.-&épos Y.-Elxouoa K. -évpuxpétepov 
CDFGIK (b, al. manu), Ald. - otre om. v.-nepéônte ootubw.-rapaliuves 
D. repi FIIK. — Xiuvac FGIK. — 1 &xious FI. — &kiouc vulg. - életous 
DJoctuku. .— REquxvtac (sic) 0.- raparorauiouc DFGHIKootuÿuw. - rnota- 
piouc vulg, = xpnvhriôas CDJoorÿw, Ald. — à xè. om. Cootub.-rup’ à. 


DÉCRET ET HARANCUES. 345 


tains ne me présenteraient point l’appât de dix talents, témoi- 
gnant que je suis non un médecin, mais un mercenaire. Plût 
au ciel, Cratevas, que tu pusses extirper la racine amère de la 
cupidité, sans en laisser aucun reste ! nous purgerions, sache-le 
bien, avec les corps, les âmes malades des homimes. Mais ce 
ne sont là que des souhaits; et, pour le cas présent, recueille 
surtout les plantes -des montagnes et des hautes collines ; 
elles sont plus denses et plus actives que lés plantes plus 
aqueuses, à cause de la densité de la terre et de la ténuité de 
l'air; car ce qu’elles attirent a plus de vie. Néanmoins ne né- 
glige pas de cueillir les plantes de nature marécageuse qui 
croissent près des étangs, celles qui viennent le long des fleuves, 
des sources, des fontaines, qui, je le sais, sont faibles, peu 
actives, et d'un suc doux. Que tout ce qui seræ suc et jus li- 
quide soit porté dans des vases de verre ; que tout ce qui sera 
feuilles ou fleurs ou racines, le soit dans des vases de terre 
neufs bien fermés, afin que, frappées par l’haleine du vent, 
elles ne perdent pas, dans une sorte de lipothymie, la vertu 
médicamenteuse. Envoie-nous donc cela aussitôt ; car la saison 
de l’année est favorable, et la nécessité de cette folie prétendue 
est urgente. Tout art est ennemi du délai, surtout la médecine 
pour qui retarder est compromettre la vie; les opportunités 
sont les âmes du traitement, et les observer en est le but. J’es- 
père que Démocrite est sain, même sans traitement; pourtant, 
s’il y avait soit quelque faute de nature ou d’opportunité soit 


Axa). Gc ôn om. C.-duiv DFGHI, Ald.-&c< 8à om. (D, restit. al. manu) 
FGHKocruw.-8n om. Hb.-yavxuyüuouc 3. — 2 60 C.-re om. oeruw.— 
dexivorotv J.-bavoiorv Frob.-üÜeslois 7.-üeliosaiv CK.-üelotc ooute.- 
baœAloratv DI, Ald. -&yyelois otu, — ! &v pro ad Jxb.-révôex (sic) pro À 
dvéaa C.-7 bilar om. atubuw.-— pitac D.-xatvotor om. vw. —-xevots FGK. - 
xatvoic CDIJ..- reptecgmrmmévorc vulg.-nepecpmrwuévorer (H, al. manu) 
D. — " Gtauyatôueva vulg.- Gtappinitôueva ootubu.-rvoiñotv Joorue. — 
éxkirn CJootudw.-éxheirn vulg.-papuaneiois o.-papuaxins ooub.-à&xo- 
Astmoduyfñoavra C. - énobuynoavra DFGIJKQ'oortubew. - Axoduyñaavra 
(H, al. manu, erat prius érobuyñoavræ) b. — ! Gpa otu. — !° téyvnc pèv 
ve (6 pro uèv yào CDFGHIJKootuÿwb) réonç (addunt pèv Cooruwb) 
GA. vulg.—&vaGoAn &\AGTpIOv v.—psraborn C.—-iatpixñc ar. 


346 LETTRES, 


dvabok}, inrouñe 8 nl &évu, év À Quyfic xiväuvoc À Érépôsox : 
tduyal 8i riv Cspræsuiv of xapol, Bv # napapuhax} à té, 
"Ekroueat *uèv oùv éyiéa alvar tèv Ampuéxprrov xal êlye iforoc” ei 
d’ dou su opalua *oûcioc À xaipoë À AAÂn ti aitin yévorro, reldd 
*ykp fuéac Ovnrobe édvrus Ado, dte pen rdyyu à dtpexine eùTo- 
véovras, ént To dünaov #üouv ypswv Ouvauev hôpoiclas. OÙ yàp 
dpxéeeur 6 xivéuvetuv oÙç Suvaueda, SX émubupat xal à ph Buva- 
peôm" xœi ayeddv T&st mpôç Ovo otpareuoueda véheu, 1ù pv évôpu- 
mou, TÙ 8 véyvns, dv ro uév dônhov, rù Ôù tic Émiergunc épiorut, 
Aeï * Gù êv épsporéporor touréoiat xai TÜxne * Tà yap dtéxuapror &v 
tüor xabaporat à sûAabsine !iatéov” xat yap lxal ovouaye 
xéxwoiv Üpopomela, xal Euayuertpinv qapuaxelne #pùc éyvooumérnv 
géaiv oroyakoueôa* où yap 121$ ar xal puia quarts Éravsov, Étepor 
8” aiel rpôc éwurv épiçousx olxstot, éviors Ôà Td nüv énwcasv. Kal 
1 caist Bordvaror roXÀd rüiv Épreriuv éviobdknae, xal reprpavévra +3 
évroç aüpn xéxweuw dvr’ &eEoros adtiar posérveucev, !*xat roûrou 
&yvota docs, al A vis dpa mnAlç À oniloc À uh Onproône xal 
amnvhc voù yevouévou Etu6odov puvsin” 1%el0” à réyvn Où rù Eu | 
top rhc Une Ac xeropwauoc dphuapre, BeGaidrapar #5 ais 
af à” AM 6Épuv Gb roëro xadéporés eleuv, als xal Meéurouc ênl 
rôiv Ilpolrou Guyatépuv zal Avruupeds êp” “HpaxAdouc iaropéorru 


4 Puyc Ald.— 6eparntuv (H, al. manu) b. — ? uèv om. our. -rèv ô. 
Üyda lv J.-vèv om. batube. -ifoewe Cr.—olfosms ouw, — ? pÜcsux 
vulg. —- obooç C (H, al. manu) Jo.—&Aanç tivèc altinç vulg. -&AAn vuç aitin 
!ootuÿw. — ‘Post yàp addunt &v ootubw.-fuäc au.— ? xéven DFGIKQ'. 
— réa Ald.-—Starpexelns FGI.-Gratpexinc Ald.-unô’ &rpexinç pro à: &tpe- 
xinç ootud (w, àrpexéac). — étpeneins CDIK.-Ante ért addit tüç C. — ypéov 
FI. -xosù ootudwb.-yxpeùv D (H, al. manu) JK.-ypé0c vulg.-#6polotat 
(sic) v.-fhpu6côat al. manu, erat prius hôpotefar b, — 6 &1\.... Suvéusha 
om. J. — ?&el (H, al. manu) ootuÿwb.-—àsi om. vulg.-—vékea om. G (D, 
restit. al. manu) FGHUK.-ävôpénivoy GJ, Ald.—&vOpunivou Q. — 5rtk 
éncorhunc DHIJKQ'orubob, 1% émoriun vulg. — ? 8’ b.-àupotépors ov.- 
TOŸTOLGL AU. — FOÜTOIC F.-Taior CU. —-Taic VUIg.-Toios w,- Thot T.-EUÂG 
Geiac J. — M iévruwv (rotor et. À roafe sic pro lévrwv Ald.) vulg, - Au lieu 
de lévrtwv, qui ne donne pas de sens, je lis laréov. Quant à la lecon de 
Alde, je ne puis en rendre aucun compte, -xal yàp om. ootubew. — 1! xai 
om. CDFGIHJKb.-x60æpoiv pro réxwoiw otuÿu,-cuuuetpiny atu, -pap- 
uaxinc D. — 2 ot} pro À aûrh Cb.-—aorc, supra lin, oûatc b.—8è Ch. --êè 


DECRET ET HARANCUES, 347 


quelque autre cause (car bien des choses nous échappent, à 
nous mortels, qui n'avons pas une bien grande force de certi- 
tude), il est nécessaire que toute sorte de ressources soient prêtes 
‘pour ce qui est inconnu. {ar celui qui est en danger ne se con- 
tente pas de ce que nous pouvons ; il veut même ce que nous ne 
pouyons pas. Presque toujours nous luttons contre deux termes, 
le patient et l’art, le patient où tout est caché, l’art qui est 
borné. Des deux côtés il est besoin de la fortune; et à ce qu’il 
y a d’impossible à prévoir dans les purgations, il faut pourvoir 
par la prudence, soupçonnant le mal fait à l'estomac, et ajus- 
tant par conjecture la proportion du remède à une nature in- 
connue; Car la nature de toute chose n’est ni la même ni une; 
sans cesse elle détermine et assimile ce qui est autre; et parfois 
aussi elle compromet le tout. Beaucoup de reptiles épanchent 
leur venin sur les plantes, et, béants, ils insufflent, par leur 
air intérieur, un maléfice en place du remède; et l’on ne s’en 
apercevra pas, à moins que quelquestaches, quelque souillure, 
quelque odeur sauvage et malfaisante ne soit l'indice de ce qui 
est arrivé ; puis, par ce hasard de fortune, l’art manque le 
succès. Aussi les purgations par les ellébores sont-elles plus 
sûres, celles dont on raconte que Mélampe se servit. pour les 
filles de Prætus, et Anticyrée pour Hercule. Fasse le ciel que 
nous ne nous servions, pour Démocrite, de rien de tout cela, 


et pro 8’ aiet DFG (H, al. manu) IJK.-xaù (xai om. ooruÿwb) npèç vulg.— 
ÉavrAy cw.—Émutény b.-6pitououv ooÿuw.-oiuei vulg. -oixeiov Cogtuÿew.- 
olxuei G, Ald.—oixstot DFHIJK, Lind.-— «à äë xäv b.-1ù näv &r&ece om 
CDFGHUKootubo, Aid. — 1! caïs Borévarx vulg. -ratot Borévaust oct. 
—Eno66kios ow.-év io6éloot G, Ald.-d6pn Ald., Frob.-é&vræ)hakiotne 
(sio) K.-ävtahétsos (sic) d. -&hetionve FG.-&lébioc outuw.—aûrotc vulg.+ 
adroïot (H, al. manu) ote.—aûrñor où. -— tfxal..., Egrar om. C, D restit. 
al. manu, FGH1JKoctupwb.-xorlic G, Ald.- onthos DFIJothw.-drxt}0s C. 
—ärnvic w.—-d&onvas (sic) Lind.-ytv. J.-oûpévohos tu. — 1 «16° à F. 
-cÜurrape ovu. — 15 äv (àv om. CDFHJIKovtuwb) &el (aisi CDFH, 
Ald. ; ein G) vuig.- à rouro CDFGHIJKQ'ocubwb.-eloiv om, ogtudus — 
ais om. (DH, restit. al. manu) FIK.- ävrixdveus (sic) F.-&vrixnpedc oœude, 
Ald.-d&vriñiveuc (sic) G.-=évrixüpec, emend. al. manu D,-ävriüpeuc (sit) 
L-évrixüpeos K.—dvrixuou, supra lin, sèç"h.-ñpaxkéz vavÿw, -(oto- 
péovra FJ, . i oo 


348 LETTRES, 


xetoñotar. MA ypnoalueda ? à fueic Ent Anpoxpice unôe rw- 
téov, dAAX *'yévorco xelve Tüv Ophorixwraruv xal Insprrurérur 
œxpuaxtuv copin Téhos. "Ephwco. 

17. t'Ixroxparnc Aapayfru xéiperv. 

Toùr’ éxsivo,  Aapaynte, dep sixttouev, où napéxomte Anui- 
xperoc, dAÂR naävra Ünepeppoves, xl Fu écwppovite xai à 
fuéuv révraç dvôporouc. ’Eféreutda Gé oo, gu\dtne, &e éAnfiux 
rhv AoxAnttadx via, 1% Rpôoûes uerk Toù GAlou érionuoy xai 
Oyreinv, énel xark Galuova Ti Over fortoôpdunxe, xal éxelvn 5 
Sfuéon xarémheucev éç "AGônpe, Anresp adréoraiv émeoréhxav dgl- 
Lecbar- révrac oùv *SoXAËxc xpd tv ruA£wv eGpouev, Oc elxd, fuéax 
reptuévovrac, oùx Évêpas pôvouc, LAXR xal yuvatxus, Ére Où M xai rpe- 
bras xal ratBla vn robe Oeobe xarnpée ra rù vire 5 xa Oro évrot 
Dôe alyov 6 ért paivouéve té Anuoxpire, 6 Gb per” dxprbetne tôt. 
Omepepthocépee. "Enel dé pe ai8ov, #GoEdv mou ouixpèv ég” Éwurir 
yevovévar, xal ypnorc ÉAniôas érouüvro® 6 8 duonolunv dy 
2êrt chv Éevinv pe opunto, xéxelvotar Euvebdxes roùro. “Eyo hot, 
& dvêos, Épnv, AGËnpirer, oùdèv dore pot mpobpyou À Anuéxprn 

befouoôa. Of 153 émfveov dxobgavrsc, xal Hobnouv, Ayéy TÉ Le 


1 4” b.-ënuoxpitou FGljor.-rouréev atu. -robtey vulg. — à yivorro 
ootubw.—éxefvev Kb.-xai intp. om. ooruÿw.-copins DFGHIK (b, supra 
lin.), Ald. —- rélos Epfwso om. ooudo. — 3.Éotr Ôù aÜtn ueTè Tv érévoëor 
in marg. Hb.-Le ms y n’a que la lettre à Damagète.—irx.... yalper OM. 
F.-irx. om. ot.-{rnoxpérous énioto)}à pro innoxparnc x.-—0ap. Ca 
peiv om. G.-ênuayñtew oÿ.-roüro or. — 4 np. -oub. - névras 00ÿwb. — 
— tôuds J.—fuéac CHorh.-üméwv J.-Post fuéwv addunt écuppôviit 
ootuyb. — $ étéxeuVa, ñ sic supra &.— Sans donner rien de clair, le ms 
pourrait indiquer que la phrase est altérée. En effet éxrépæuv n6 peui 
signifier qu’abusivement remittere, sens que les traducteurs lui attribuent, 
et il né veut dire ici que ce qu’il veut dire plus haut, p. 336, 1. 18: 
tabtnv Éxneuÿov fuiv. Si les mss avaient plus aidé, on aurait pu 
songer à lire : éféreuÿac 0€ por.—&Anôüc Cotu. — 7 fv CDFGBIK, Al. 
—Euxpootev pro Ÿ npéoûec J.-A o.-xpôles b.-npôces (sic) C. =npécts 
Fl.-mpôctey DG, Ald.-&hsiou J.-ty CDFGBIJK, Ald.- üyemv 1.” 
Üyistav %.—Üyievav v.-=cwôvrs D. iotioëpéunxsc oÿ.-isoëpôpne, Ald. 
— # fuépa K.—xaténheucuv oau.—elc vulg.—éc C.- &65npav T.-ÂKEp IK, 
Lind.-—avréors vulg. -advotc oru.-aûvéoiaiv (H, al. manu) b.-érsotélxn 
K.-—éreoté)}xsa al. manu b. -äpitecôa Ald.—? &oïéas FGHIK, Ald.; Frob., 
Lind,—&héas C.-nv\üv vulg.-#vhéev H.-uoüvouc (H, al. manu) D.- 


DÉCRET ET HARANGUES. 349 


et que” chez lui la sagesse soit le terme des remèdes les plus 
médicaux et les plus efficaces. 
17. Hippocrate à Damagète, salut, 

. Îl en est, Damagète, comme nous l’avions pensé : Démocrite 
ne délirait pas ; mais il méprisait tout, et il nous instruisait et, 
par nous, tous les hommes. Je t'ai renvoyé, ami, le vaisseau qui 
est vraiment celui d'Esculape ; au signe du soleil qu’il porte déjà, 
ajoutes-y la santé; car il a eu en effet une navigation fortunée 
et est arrivé à Abdère le jour méme que je leur avais dit que 
j'arriverais. Aussi les trouvai-je rassemblés devant les portes et 
m'’attendant comme de raison ; non seulement les hommes, mais 
aussi les femmes, les vieillards, les enfants, les petits enfants, 
tous, je te le jure, dans la tristesse ; cette tristesse leur venait de 
ce qu'ils croyaient Démocrite fou ; et lui, pendant ce temps, était 
tout entier livré à une philosophie transcendante, En me voyant, 
is parurent revenir un peu à eux, et eurent bon espoir. Phi- 
lopémen me pressait de me rendre à sa demeure hospitalière, 
et c'était aussi l’avis des autres. Mais moi : je n’ai, dis-je, ô 
Abdéritains, rien de plus pressé que de voir Démocrite. Ils 
approuvèrent mon dire, et, joyeux, ils me conduisirent aussi- 
tôt à travers le marché, les uns derrière, les autres devant, 
d’autres sur les côtés, et me criant de sauver, de secourir, de 
traiter. Et moi je leur donnais bon courage, assuré d’après la 
saison étésienne que sans doute il n’y a aucun mal, ou que, 
s'il y en a, il est petit et facile à réparer. Tofit en parlant ainsi, 


mévov Kootuybe. — 1° xai om. Cb.-ñn (sic) pro và C.-robs Jocrude. - 
toc om. vulg.-xernpéac G. — 1! xai Cb. -&ôe elyov om. b.-&c om. K.- 
émpaivouéveo DFGly, Ald.-peràx dxpiéelac oÿ. — ! rou om. ootuxÿu. — 
Post xou addunt fôtouc (H, in marg.) b.-uexpèv Cub.-puxpoÿ ootyÿu. — 

éavr@v, sine ép’ootuybe.-Éaurotc C.-éwurotor b.-émorouvro vulg.—éroteüvro 
b.—énotéovro otu. — ue émi vhv Joocuydw.-—Eevinv CDFGHIKootwb, 
Frob., Lind.-Esviav uy.—Euvinv (sic) Ald.—Esivny vulg.-x@xelvors vulg. - 
raxeivoior FHIL.—ouveë. ox. — ‘4 ôè Epnv à &68. ootuye. -oÙ0ûiv om. GC 
— bzéoactor C. — 15 8è otu.—énfveov oTub.—-énivouv vulg. - GxoUovTEc y. — 
Aoônoav Fluw.-#yovro dt pro ñyév Te C--Hyovrat (sic) pro fyov te w.- 
Ayovré ue tè Ald.-ue om. CDFGHJKooruxwb. — - Ante suvs. addit avrov 


b.—ouvr. otu.—àyopas auye 


350 LETTRES, 


Euvrduuos à +76 dyophe, of puëv Emômevor, of 8 mpobéovres Erépu- 
Oev Étepor, ‘oûte héyovrec, Bondues, Oepéneucov. Kdyo ?raphveov 
Oappeiv, dç Téya mèv oùdevdc Edvroe xaxoU micuvos érnolnar dpnoiv, 
EÙ ©” pa xaf vuvos Bpayéoc, ebStopbwrou, xxl ua raëra Aéywv Her, 
0088 yäp xopbw Av À olxfn, u&Aov ? 8” où8” À nékic En. Ilupuev 
oùv, xAnclov yhp Toù teiyeos ÉTUyyavEv, xai Gvdyouol pe faux, 
Ererva Sxarômuw Toù rüpyou Bouvos Av vie ÉbnAde, paxpror xai 
acelnoiv aiyelporaiv nfoxtos * 5 Évêev ve ÉBeuwpeïro rù roù Anuôxp- 
TU XUTAyW YU, xat abTos 6 Anuôxprroc xa Porto dd vivt drprhupet 
xal 7 yGauahwtarn mhataviotw, êv Ewulô rayein, moüvos, évrh- 
poç, êrt Auive Owxw, oypmxds névu xal Aerdsapxos, ? 
r& yéverx Tlup” aôrèv 3” Ent Serie Aenropiuror Dowp xura rpnvéoc 
ro Adgou 1680v Apenatus ÉxeXdputev * Av dE re répevos tip éxeïvov 


XOUPLUDY 


xôv Adpov, Ge &v 1 émovoin xarerxdtovri, vuupéwv Cpupévov, aüro- 
pÜrouiw érnpeotc dunélototv. © 8 elyev év ebxoouin ToAAN nt 
voiv youvatorv BL6Aov, xal Érepa ÔÉ viva &E &upotv voïv mepoiv aûréw 
nape6sfAnro, ceawpeuro À xal Cox ouyva dvarerunpéva Gt GAwv. 
Q 5 13 678 piv Eurrévus Éypagev éyreluevos, ôtè 8 Apéuer réurokd 


L °Q Ceÿ pro cûte DFGUK.-& &eù Bac pro aûte aaruyhe. — ? re 
-pnyépouy ogTux pu. —rapnyépeov b.-oùbévoc og. - é6vroc om. ooux be. 
—mioovos (sic) C.-érnoiaux pas vulg. -émnoinotv Gpnaiy (H, al. manu} 
otuvœb. — ? Bpayéwc u—-àdioptérou K.-cinr FGIE.- av C. — ‘ à DE — 
oùdè Tuy.— Sn om. oaux he. -aûtà pro OÀn T. -raphsuuey (rapies pèv 
DFouy; mapñuev CH oùv vulg.-5è pro y&o Cb.-velyous vulg.-reiyeoc 
otub.-retyoc D.-fouyà FI.-fovyin ooruy be. — # xar” Bnev (sic) G. -tre 
Av otbw.-hv om. uyÿ.- uaxpotor Du.-Guoñoiv CFHIK.-ZGaoinatv o.— 
êdasarr D.-)actmoi orydwb.-dacioisev u.—aiyeliperc aus — 5 àrre über 
pro Évôsv ts (H, al. manu) (b, al. manu ÉvOsy ce). -te om. ootuylu. - éBen- 
poïro C.-iopäro oeruybe. - ênpoxaitesw (H, al. manu) b.—6 om, b.— ézé- 
Onto ostuybos — 7 yfapauxñ Cootyluob.-ynaxñ (sie) v.-dEmiôn JL. — 
8 àvhvuroc vulg. -ävhaiypoc (D, al. manu &vgsvroc) FGIJKorue.- à&vnksipac 
Hoyb.- ävatinpos G-àvnucoc Ald.-évhhinos, al. manu ä&vñigac b. — 
évenodc quædam exemplaria ap. Foes. - ävnsupaxc vel àvnligàs legit 
Foes in not. -@yptaxds CDFGHHKootuypuw, Ald.-Le ms v s'arrête à xai 
exelusivement.- kevxécaæpxoc CDJoryh.-exéeapros vulg.—? xoupañiv vulg. 
xovpav Gostybeb, Alt. Frob., Lind.-xoupiüv COFHIJK. -8 Jory. — 
dettote Dr. - Aenéppuce F6. - -kenvépuror C.- xermægnreës Ad. - xata— 
nonvoës C.-rpnvoëc vulg.-mpnvéos b.-mpaveës BD. — 1 Géov om. DG 
(H, restit. al. manu) JIKooyŸ, Ald.-hpeuéuc vulg.-ñpeuaios CD (H, al, 


DÉCRET ET HARANGUES. 8»1 


je cheminais ; la maison n’était pas loin, et la ville tout entière 
n’est pas grande. Nous voilà donc arrivés, la maison se trou- 
vant proche du rempart ; ils me conduisent sans bruit à une 
colline élevée qui était derrière la tour et qu’ombrageaient des 
peupliers hauts et touffus. De là on apercevait le logis de Dé- 
mocrite, et Démocrite lui-même assis sous un platane épais et 
très-bas, vêtu d’une tunique grossière, seul, le corps négligé, 
sur un siége de pierre, le teint très-jaune, amaigri, la barbe 
longue. Près de lui, à droite, un filet d'éau, courant sur la 
pente de la colline, murmurait doucement. Sur cette colline 
était un temple consacré, autant que je conjecturai, aux 
nymphes et tapissé de vignes nées spontanément. Démocrite 
tenait avec tout le soin possible un livre sur ses genoux ; 
quelques auîres étaient jetés à sa droite et à sa gauche; et de 
nombreux animaux entièrement ouverts étaient entassés. Lui, 
tantôt, se penchant, écrivait d’une teneur, tantôt il cessait, 
arrêté longtemps et méditant en lui-méme. Puis, peu après, 
cela fait, il se levait, se promenait, examinait les entrailles des 
animaux, les déposait, revenait et se rasseyait. Cependant les” 
Abdéritains, qui m’entouraient, affligés et bien près d’avoir les 
larmes aux yeux : Tu vois, me disent-ils, la vie de Démocrite, 
ê Hippocrate, et comme il est fou, ne sachant ni ce qu'il veut, 
ni ce qu’il fait, Et l’un d’entre eux, voulant démontrer encore 
plus sa folie, poussa un gémissement aigu semblable à celui 
d’une femme pleurant la mort de son enfant; puis un autre se 
famenta imitant à son tour un voyageur qui avait perdu ce 


manu) Jxb.—éxeéputsv C.-éypaaéoutsy (sic) AkL — !'üæovtn (sic) C.- 
ümovela 4.-xaveunpét: pro zaretx. E.-vuppduv ocxpe.-vuppaiwv H.- 
tÜüpupévev o.—-aûtomiresc vulg.—aüropürorciv (H, al. maau) tb. -émge- 
pèc vulg.-énnpsgès Jooryduo, -émpepèc O.-émnppspès D. -aurélots vulg. — 
éuréloisiv (H, al. manu) otb.— :2 à.5’ vuig. -6 8’ J rb, Lind.-év ñsuyin 
Aa) cÜxoauin. u- Biblio éni roïy youaæroiw e.—yovatoiy FHIKooyÿe. — 
aÜt& oo. #æapaéeéAnota (sie) C.-csawpsure Diostydwb.- sssmpeuvra 
vulg.-—cecépeuvro Freb.-1rive pro euyvà À — 15 être (bis) KI, Ald. -œuv- 
Tôvuws b.-œuvrômas orydes.-hpéna 0. -moXÙ C.-c: vulg.-Ts ect. -Éxev 
DEGLK. -Ante êv addit 4v ln -éautar éy. - Éaurèv xai pro xai à éorér 
T.—pepuepKuv (H, al, manu) or. 


352 LETTRES, 


re énéguy xal êv ÉwurTé pepunpiouv * slre per” où ob, !routéuv 
épSouévov, éfuvaoric nepuemates, xal Ta onAGyyva .Tüy Coxov 
2émeoxomes, xal xatabels abra metehôwv naktv éxabetero. OÙ dè 
7AGSnopîTar TEPEOTUTES ME xaTnpées at où Top tas obuuc Da 
xpuévrwv Éyovres quolv, épñc pévror tv Aspoxpirou Biov, & ‘Ir 
nérpares, de éunvs, xal oùre 8 ve EX oidev oùre * 6 ru Epôer. Kai 
œuc aütéwov Être uaXdov ÉvdelEacdar 5 Bouhowevoc Thv pavinv aûroë, 
SEb dvexwxuasv elxedov yuvarxt ni Guvérew téxvou éGvpouévn , er” 
dvouwte rév SAlos broxpivôpevos mapobirnv dnokécavré te dv 
Btexdpute * xal 6 Anuôxpuros Témaxobwv tr pv Emerdla, vù Ôè êke- 
yéha, xal oùx te obOÈv Éypagev, rhv Ôà xepaañv œutvé énéaersv. 
*Eyo 8, éueic pv, épnv, & AGônpirar, adrdôt uluvets, Éyyutépu 
5’ abroc xat Àdywv xal cHuatoc Tavôpos yevnôelc, tbv te xal dxob- 
ous elsouar voù mafeos rhv GAnôecav® xal raûr’ eirwv xatéGarvov 
fouyh. *Hv dE GED xot émlpopov Exeivo ro ywplov: s6AL oûv Stastnpt- 
Gopevos Gi Adov émet 138 ÉmAnoiatov, Étuyev, Être En AA0ov aùréw, v1 
Ôn more ypaptuv Évhoucwwdtie xat ue0” épuñc. Eiornxetv oùv adobe 
epuuéveoy 5 aûtéou Tdv xaupov rh évaxataroc" 6 DE perd outxpôv Th 
popñs AfËæç voù ypapiou dvébheé ve àç 2UË mpoctôvra xai pot, 
yaïpe, Eéve. K&yd, moXa ye xut où, Anpoxpire, dvôpiiv copwrure. 

t ToËtwv Dor.-Post tr. addit cv b.-é08. Koyb.- neprenétes oo7t.-mept- 
exdrer vulg. — ? mepieoxônes ootydo.-nepeoxénme, in marg. ènxe H.- 
éneoxône. vulg.-nœwv om. CDFGHIJKooryYwb. — 5 Gex vulg.- Gba b. 
—Gaxpüwy ootxbow.—-dpäc oTx.—uévre J.- Post uévrot addit xov al. manu b. 
—Tov ToË oorTyÿuw.-Enuoxpitew. (H, al. manu) b.-Biov aûrèc © inréxpates 
b.-w inn. post tépnvev ootydto.-pémevey e.-80éke C (H, al. manu) b. — 
18 ootWuw.- Épôer 0.— adTv otyx. —-Eti om. ootyw.— 5 r. pu. ad. BouAôpevog 
T.—aÿréov (Hb, al. manu).—-éxéxvoev ootxÿe. -{xe)ov Haÿb.-txerov CJ.- 
. fxeXov D.-Tuela y.-Téxvov J.-réxvoy y.-6opupouévn (H, al. manu) 
ootyxbuw. — elta oty.-évouoler %.—-àvopobes Jouw.-név (æév om. 
CF, H restit. al. manu, 1JKootyÿo) (addunt &120ç b; &o H, al. manu) 
Oroxp. vulg.—napoësirny C.-&Xhoc 6kécavta pro &roïécavra CDFGLIJ 
(K, wlécavra) oorybur fAld., 4Alov).-énrwiécavta b.-T: &v om. (D, restit, 
at. manu cum &v) FGIJK.-Pro x: &v habent dv ootybe; 8 C.—-5v 8’ àv 
(H, al. manu) (b, 8 al. manu).-&toxémrs (sic) K. — 7 &xouuwv ox.-Era- 
xoüwY otÿw.- éuedlace y.-»xai om. ootxŸw.—ÉT oTx.-oÙ8e K.-ypape 
ootybuw.-Bauevx H.-6aptv& «w.—-éréceccv vulg.-Éurécerev x. ÉmÉGELET 
CD (H, al. manu) Joorÿwb. — # & om. Cb.-aûroÿ ootybuw.-puverar G.- 
uhvare Ald.-ueivate ootybuw.-8è ayb.-xal owypuroc xxi A6ywv b.—Aéyou 


DÉCRET ET HARANGUES. 353 


qu'il portait. Démocrite, qui les entendit, sourit pour lun, 
éclata de rire pour l’autre, et cessa d'écrire, secouant fré- 
quemment la tête, Et moi : Vous, dis-je,  Abdéritains, restez 
ici ; je veux m'approcher davantage de la parole et de la per- 
sonne de notre homme, je le verrai, je l’entendrai, et je sauraÿ 
la vérité du cas. Ayant ainsi parlé, je descendis doucement. Le 
lieu était roide et en pente ; aussi le pied me manquait et je 
n’arrivai qu'avec peine. M'étant avancé, j'allais l’abotder, 
mais je le trouvai écrivant d'enthousiasme et avec entraïine- 
ment. Je m’arrétai donc sur place, attendant que vint l’inter- « 
valle de repos. Et de fait, lui, ayant peu après cessé de tenir le . 
stylet, m’aperçut qui m'avançais et me dit : Salut, étranger. 
Et à toi aussi mille saluts, répondis-je, Démocrite, le plus 
sage des hommes. Lui, honteux, je pense, de ne m’avoir pas 
appelé par mon nom : Et toi, dit-il, comment te nommes-tu ? 
C’est l'ignorance de ton nom qui a été cause que je t'ai appelé 
étranger. Mon nom, repartis-je, est Hippocrate le médecin. Il 
répondit : La noblesse des Asclépiades et la gande gloie de 
ton habileté dans la médecine sont venues jusqu’à moi. Mais 
quelle affaire, ami, t’a conduit ici? Avant tout, assieds-toi ; tu 
vois ce siége de feuilles encore vertes et molles, il n’est pas 
désagréable ; les siéges de l’opulence qui attirent l'envie ne le 
valent pas. Je m’assis, et il continua : Est-ce pour une affaire 
privée ou publique que tu es venu ici? Parle, et je t'aiderai 
autant qu’il sera en mon pouvoir. Et moi: A dire vrai,repris-je, 
c'est pour toi que je viens, désireux d’avoir une entrevue avec 


ootyŸuw.-cwpétuv BGLUK, Ald. — ? re om. ootybw.=xédouc CDFGIJK.- 
&dmbsinv b.-caûra aryb.-fouxh FI.-8" b. — 19 à” (8° om. CDFIJKtYb) 
oùv vulg. — 11 8 DHIJK.-nAnorätuv G, Ald.-éxs6àv sine &s CDFG 
(H, restit. al. manu} ÏJK, Aid.—rôte ootyÿuw.—èxe)0ùv atx (b, al. manu). 
—adrép (oèrS o7x) 6 ti vulg.-Je lis + au lieu de 6 s1.-ypépev 
CDFGÂLJKoëtyŸwb, Ald. —  elat. F.-aûréût om. GFGHUKoozYwb. — 
"5 aùtéo (sic) ootybe.-pixpèv vuig.-omxpèv HIKb. — Af£aç tic pepñc Cb. 
— 1 ypépeiv ootybw (b, yezpiou al manu).-éveléparo C. -xpo0é6kYs 
ootybuw.-évé6lets, al. manu àv b. ei vulg. = éç C.= pnot xpoclovra sine 
nai C.tévar F.-Ecive (H, al. manu) oxw, — 1 Ôë pro ye opTyŸ.-"ys OM. 
w.-00p. &vôp&v J. ‘ * 


TOM. IX 23 


+ 


#0 52 aiBeodale, our, Bee oùx évouasr) mposelné ue, où àl, lan, 
ti nakéouevs dyvota yhp rod 60 évéuaros Av rpépaors rie toû Eévou 
mopocnyoplue, “Insoxparac, Épnv, Émotye Proûvoux 6 inrpôe. “O ëë 
ebev, À Tov AcxAnradv sbyéveux mod ré gou ro xAéoc eñc à 
Anveuxñ copine mepolrnxs xul dc. fuéac.dpiurur. PTT 8 xoés, 
écaipe, dede de yaye ; ao À xpb névews xéônao * 8püc À 
#5 Éartv becs oûx ns pÜAAUN Oimoc Éti, phwpde el ahGands, 
éyrablaut Snposnvéorepos tv «is TÜyne émipdvow Gxuv. Kaôl- 
duvroc SE peu, née quoi, Uôtov 5 oûv À Émôfuov xpñyue dx- 
puevos Geüpo dpt£au, Vopdteo cmpéuc* xl yhp fueïe 8 er Guvalueëz 
. guvepyoïuey dv. Kéyo, rè pèv ur’ dAderav, Epnv, alriov, 1 Seüpo 
déo pépiv Axe Euvsuyeiv copfi évBpl * Etes 8 rpôpaoiv À marple, c 
mpesGainv rekéw. ‘O à, Eevin volvuv, not, rà more xéypnoo 
fuerépn. M [Terpebuevos À xdya xark navca Tévôpès, uafrep Hôn 
#1 por Sfkou ph rapaxénrew Éévroc, Dilorolueve oisôa, env, # eo- 
Mr éévra épérepo ; 6 Où, met px, elrev, æbv ‘Aépevsc AÉyetc 
vibv, rev dxebvre rapk env “Epuaiôa xpévnv, 4 Toërev, elrov, où 
xat euyysve éxÆutéprov roc Eévoc” SAR où, Anpéxprre, tn xpele- 
œovl 11s Éevin Séyou, xat roërrév ye Sri robre suyydverc ypépuv ppéte. 
1 O4 oûveuasti (6vouaoti DOHJKoccho ; voué b} uÀ #posetrs 
CDFGlogwob.- 6e dvouagri où np, 4.- 0" CG —-5iye pro TH cxx, - x ÉUUEY 
Cl-gyvoin gtx.-àyv... mpoonyopias om. (D, restit, al. manu) K.-5v 
om. 00T{Ÿuw.-=mpépaai fv b.-A vob Eévou (£eivou ootw) rpoonyopia 
CFGHLJootgewb. -Eelvou x. — ? bvoux oopbu.-oüvoux 5,6 inrpèc elnev 
ñ b.—2" J1..— 3 yé pro té CDFGHLooczybwb, Ald. + elc C. - dç éuè pro xai 
‘Ec huäs &plurar ootybu.-épäs (sic) C.-uas J.-äpixre Flb, Frob.- 
&puuvettar C.-8piaurar (sic) Ald. — 4 ré &é ce xpéoc Beüp’ Kyayev ératos 
oct. Ti dé ce xp. Evaïpe Geüpo hyaye J.-"i Ôé ce xo. étaïoe Gevp” Ayæye 
al, manu H.-xéfidov octo. - #igo b.-xébner , Al. —épüc ox. — 
#tdv oÙtos oùx ann po Enubiva dc pro bc. Été cet. oùx anéèc 
Qbtooi d.-oûx gaidke (al. manu àñômc) oütev (al. manu œ6ÀAuw) 6dxoc 
al, manu Onyèc) #koepdc, in marg. émreprie e6AXwv Énpèw b.-G5xos püR- 
Mov C.- Er om. C.- bts pro éte DGHLK.-4re pro Et Q'.— y) enèc xa bp. «+. 
X0epèç G(H, al.manu) oyow,.- pAweEpès b.- Ladaxde trs | xaboa pre 
éyx aient oerypu. —éyraënoo DK. —6%Ante «p. addunt voi oyb.-19; em. 
oayhwb.-4u/ñc pro tüync (D, restit. al. manu) FGIKQ/.—? oëv pro ôè J.— 
pe t.—réhv om. aë0i al. manu H.-oÿsic b.—# Post oùv addunt «1 (4, 
al. manu) ou (ti, &).—àit. nonyuz Comxilub.-itéuevoc G, Ald.-rpäype 
vulg.-rpnyua HLK.=Geüp’ b.-dhitar FOb, Ald,, FPdb. — ? ppteso FI.— 


DÉCRET ET BARANGUES. 353 


un homme sage; et l’occasion a été fournie par la patrie, dont 
j'accomplis ane ambassade. Alors, dit-il, use avt tout chez 
moi de l’hospitalité, Voulant tâter mon homme de tout côté, bien 
‘que déjà je visse clairement qu’il ne délirait pas, je répondis : 
Tu connais Philopémen, qui est un de vos concitoyens ? Très- 
bien, reprit-il, tu parles du fils de Damon, qui demeuré près 
. de la fontaine Hermaïde. De celui-là même, dis-je ; je suis, du 
chef de nos pères, ‘son hôte particulier; mais toi, Démocrite, 

donne-moi une hospitalité qui vaut mieux, et'd’abord, dis-moi, 
qu'est-ce que tu écris là? 11 s’arrêta un moment, puis il dit : : 
Fécris sur la folie. Et moi m’'écriant : O-roi Jupiter, quél à- 
propos et quelte réplique à la villet De quelle ville, Hippo- 
crate, parles-tu ? me dit-il. Ne fais pas attentien, repris-je, 6 
PDémocrite, je ne sais comment cela m’a échappé; mais qu’écris- 
tu sur la folie? Qu'écrirais-jé autre chose, répondit-il, que sur 
sa nature, sur ses causes et sur Jes moyens de la soulager? Les 
amimaux que tu vois ici ouverts, je tes ouvre, non pas que je 
haïsse les œuvres de la dfwinité, mais phrce que je éherche la 
nature et le siége de la bile; car, tü le sais, ‘He est, d’ordi- 
naire, quand elle surabonde, la cause de la folie ; sans doute 


pâte orÿb.- capéws (H, al. manu} o0b:-bapéiç vulg. =Muécé b.-Buvéneda 
K.-&v om, ûoTy Yo. —dAnbeinv Coryb-airisv om. ÿ.— 1° Évexev (elvexa 7) 
otÜ* deÿpo yàp Hkw où cuvruyety pro Beüpo... Euvr. ooxw.- céo Geüpo Ch. 
duvruyety b.-4vôpl cop& oùTyo.-#pépaur: oÿ.-npecéelav oty.- Ante xp. 
addit éç J.-rexû vulg.-tehéoæ Cb.—Tofvuvenaotom. (D, restit.al. manu FG, H 
restit. al. manu no tañtum) DK.-œn0? om. ootyŸw.—!"! respopevoc ootyŸe. 
-0" éy® pro 6ë x@yù b.-x&y® om. botyŸw.-xày® ponunt post rävpès DK. 
— 'uou o.-8ên1ou CDFGHIJKogTŸwb, = 8ohou y.-xaraëñiou vulg.= 
Éévroc om. ooty.—Eveévrog CDFGHIKY.- Een C. — # moktnv Ouérepo 
éévra b.-0vra J.-fusitepoy JY.—Epn otyŸ.-Epny ouw.-Ante rèv addunt 
tt ooty$w.-Gauovos CFI, Ald.-Sfuuwvos ooTxŸu. -olxéovta ory.-olxeüvræ 
C (M, al. manu) b.-otxoüvra vulg. — Mroûrw elxov dv Tuyxéve Ex x. 
aotYwb.=ruyyévoy Ald.-iô16Eevoc oTxtw.—tôtoc, supra lin. pflioc, Eévoc, 
al. manu Eetvos H.-pfhoc Eeïvos, ip marg. iüt6Eevos b.—xpétrovt b.-xpéo- 
aovt oty.—Eeviny F.-Géyeu CDGHIJKYb, Ald., Frob., Lind. — # ri %v 
Toto Ô Ypépuv TUYXIVELS 00TYYwb.—Ti fiv toù à ypaper C.-Av pro té FG 
(H, al. manu si àv) 1J.-8 pro t{ K.-ruyyévne FIJ.- Ante r. addit 8 al. manu 
L-oœoûte, al. manu ogéteu H.-8 8” AId., Frob. -Gë Cox. — 6xfyuv Ÿ.-Post 
&fyov addunt xo6vov {H, al. manu) b.- & om. ox. —gnpi Bandes J. 


336. LETTRES, 


“O 5° émoydv 8Myov, mel pavine, on. Kèyw, © Zed Based, nuit, 

1 süxalpoos ve dvruypapats mpôc Thv médwv. ‘O Ëà, roinv, pnol, né 

Av, ‘Inréxpates ; yd 8, oùdèv, Épnv, © Anpéxpurs, AN” oùx oùd 

Eruwe rpoëreov SAR cl mepl pavénc ypapercs Ti yhp, elxev, dXdo, 

rhv fui ve sin, xal rue dvôpurorarv éyyivetas, xui Tlvæ Tpémov 

&nolwpéoro * Ta re yap Lo vaura Éxdox, Épn, 6pñc, *routéou pév- 

vor ye dvatéuve efvexa, où puioémv Osoû dpya, xoNc d Sbhpuevoc. 
Üotv xal Oéciv 5 oloba yhp évüporuv rapaxorñs de aîtin ériro- 
“moÀd afrn mAcovdéaucu, Sénel nüot mèv gÜoet évurapyer, 4À)à 7 rap’ 

oÙç pv Éarrov, æap” oc ê€ ri héov * À * ©” duerpin aûténc voëoo 
ruyrévouarv, D6 bAns ti pv dyaôñs, ôrè Ôè œabknç Éroxeumévn. 

Kéyw, vh * Aix, Épny, & Anpéxpure, &Anôéws ye xal.opoviue Àé- 
etc 80ev ebdaluové ce xplvw rocabrnce émokaiovra fouyins* Auiv 
dE uetéyery ratrnç ox émitétpentas. #”Epsouévou St diù té, & ‘Ix- 
rémparee, oùx émerérpuntar; Ou, Égnv, 1 à &ypoi À oix(n.À Téxva À 
aveux À voüoot À Bévarat À dec À.yapros À Tounbté viva Tv sbxar- 
plnv énorauverar. "Evraëdé 120} 6 avhp sis vù siwbdç raôoc xarn- 
véxOn, x ludha dôpdov vi évexdyyuos, xul énerwôaas, xal 7 
Aormdv fouylnv #yev. 'Kdy®, rl uévros, Anpéxpire, Épnv, yeh&c ; 


: Ante sûx. addit &ç t.-ys om. dr. — dvriypépois J. —?uèy pro 8è y.- 
Gauéynte pro Sms DKQ.- 0104 r.-Post ônuç addit Egnv b.-rpocénecev 
vulg.-npoÿrecev CDFGHUK (b, al. manu pos GOV).= TROÛRES OV ooTx Vu. 
=TANY OM. oœTxYw. — Sel ce b.-et rie CDFGIK, Ald., Frob., Lind.- 
À Tic otAŸw.-À vis o.—Te om. ooyŸw,.-méke pro el ooryŸo. —xai 
CDFGJQ'ootxŸb.-xai om. vulg.-ävôpwmoxs vulg.—àvéponoratv ety.- 
éyréyvscor Yb.- &xoïopéoro vulg.-àänéaoito DFGHUK, Ald. - &madempéorto 
(sic) r.-&rxolwp£ouro ootybwb.-7e Om. axbw.-Taëca om. DG.-EÉpn taëra 
ôxôoa Cb.-EÉpn éxéca ootxÿuw.- pc tx. — # Touré D.-roütou oty. - 
Évexa (eïvexx oÿos oÛvexa Ch) ävar. Coctybew.-Ævexa DFG, Ald. - &itet- 
uevoc DK. — 5 o15x Y.—éxi xoAd (H, al. manu) otb.-éni rù xouid C. — 
Sri (éxei CIKootyhowb) räon (näot GDFGHIJKootyYwb, Ald.) yiv vulg. 
— 1 rapoic F.-é14o0u 4. -Édoowv oct. - éatrwv C.-8’ Écrit pro à ti 
Cb.-—0" Et H.- 74 om. J.—rior octo. - nciwv ootybew.-nhéov b.-nhetw 
C.— 9 GE auerpia adric atyx. -éuetpiouc (sic) x.-—ôte (bis) SA aEns De b. 
—  Gv” ootyŸ.-Grépny (sic) «w.- ane D.-+T6 pro ye ootyŸuw.-fBatee,, al 
manu Aéyetg b.-ämo. Tocabrne ootyfuo.-ñouyiac x.-énitpéretat b. — 
10 épswuévou w. —Épôuevoc ox.—Epouévou Coryb.-6é pe J.-Bôr C.-5 
om. 0o7#bw. — 1! ñ C.—&ypouxin pro &ypoi à oixin (D, restit. al, manu) 
FGIK, Ald. (érorxin Gotxbuw; &noiBin sic o).=yéu0s CDFGHIJKootytub 


DÉCRET ET HABANGUTS. 357 


elle existe chez tous naturellement, mais elle est plus em moins 
abondante en chacun; quand elle est en excès, des maladies 
surviennent, et c’est une substance tantôt bonne, tantôt mau- 
vaise. Et moi : Par Jupiter, m’écriai-je, Ô Démocrite, tu parles 
avec sagesse et vérité ; et je t’estime heureux de jouir d’une si 
profonde tranquillité, tandis qu’à moi cela n’est pas permis. Il 
. me demanda : Et pourquoi cela ne t'est-il pas permis, Hippo- 
crate? Parce que, dis-je, les champs, la maison, les enfants, 
les emprunts, les maladies, les morts, les serviteurs, les ma- 
riages, et tout le reste, en ôtent l’occasion. Là, notre homme, 
retombant dans son affection habituelle, se mit à beaucoup 
rire et à se moquer, puis garda le silence. Et moi je repris : 
Pourquoi ris-tu, Démocrite? Est-ce des biens où des maux 
dont- j'ai parlé? Mais lui rit encore plus fort; et, des Abdé- 
ritains qui à l’écart regardaient, les uns se frappèrent la tête 
ou le front, les autres s’arrachèrent les cheveux; car, comme 
ils le déclarèrent ensuite, son rire avait été plus bruyant que 
d'ordinaire. Moi je repris : O Démocrite, le meilleur des sages, 
je désire apprendre la cause de ce qui t’'émeut, et pourquoi j’ai 
paru risible, moi ou ce que j'ai dit, afin que, mieux informé, 
je cesse d’y donner lieu, ou que toi, réfuté, renonces à tes rires 
inopportuns. Et lui : Par Hercule, si tu peux me réfuter,.tu 
feras une cure comme tu n’en as jamais fait, Hippocrate. Et 
comment, cher ami,. ne serais-tu pas réfuté? Ou penses-tu 
n'être pas extravagant eh riant de la mort, de la'maladie, du 
délire, de la folie, de la mélancolie, du meurtre, et de quelque 


Ald., Frob.-y@uoc vulg.-eüxaiptuv D.-eûx. fuüv (fu&v om. C, D restit. 

al manu, FGHJKootybwb) brotéuverar (droréuverar C, H al. manu; 

ünroräuves b) vulg. — 12 6 C.-nxéôoc am. (DH, restit. al. manu) FJK. -xa- 

TevÉxOn C.— % péX &6poËnx} (ic) vw. - LE’ où. — &Bpoëv CDFGHKoatyŸb. 

— Post r'addunt xa (DH, obliter. al. manu) FGIJK.-&vaxayxaoa (DH, 

restit. al. manu) FGIK. -émruôäca (DH, restit, al. manu) G.-érerwôéoat - 
(sic) FIK.- éniroace (sic) Ald.-fovyiav J. — 1" xai yo ootyw. -Post 

pévrot addit ye J.-& ônu. (H, al. manu) b.-Æonv & Anuéxpire ootÿw. — 
vec Gb. xarayehGs x. — Tayab Docrbuw. 4v w, -xaxà obliter., et phaüpa 

al. manu H.-o)cüpa, al. manu xaxà b. 


vo8  LÉTTARS, : 

norepoy eù dal dv elrov, À rù nant; 16 Où Era pEdby érée, nai 
dnofev ôpeüwees 0 AGônpirer, oÙ pv ckc mepalkc adtéev mare, 
où dù 1h mérune, of Où <ks rpigac Erihou aût ykp, @e Urepev 
Tépncuv, rAcovdtovre raph rb elu)d 1$ yéure Éxpioares ‘Yo 
euyov 0” yo, GA pv, Égnv, copüv dpiets, Anuôxpise, noûse 
yap airénv rod nept où néûcoc xurakaGÉSda, rivos éGies Égévnv y 
véluros, à tù Asybévra, dxug pulbv æavaono 176 aitine, À où 
Shey0elc Raxpoëon Tobs dxaipous yéhurac. ‘O à, “Hpdudetc, Éon, 
si yap duvrion ue 2Aéyéa, Oepunsinv Oepaneuver, ‘ ofnv oùdéva oùde- 
fénore, © ‘Ixréxgurec. Kal rs ox Esyxbsinc, lonv, & éprors; À 
oùx Ton Etonds ye Elvue yehüiv dvépwxou Odvarov À voücov À napu- 
xomhv À pavinv À peh«yyokinv À cpaœynv ? À SÂÂO ri peipovs; À rebxa- 
raw yauous À Ravnyupias À Texvoyovinv À avsripia à dpyhc °xai 
tuuàç À EAdo rt ÉÂmG dyxÔOV; xai yhp À JÉov oixtelpauv 1° yehEc, xai 
ég” olouv Hdeodar xph, xarayehäc coutéwv, &ors pére dyabdv pire 
xaxdv rapà col Gioxexploder, ‘O à, rate pv, Êqn, «0 héyex, à 
“nréxputes, QU oùx olaûé mu Toù fmerépou yes ‘!airiny, 
mabtv 0” eû ofd’ Etre xpéeova Tic tpeobeins évrigopricémavoé äxot- 
Getç Gaparelny Tov éuov yéwra tn rarpièt tal 1 égurép, xal roùc 
ŒAdou Suvien cuppoviquiv” dv6” dv Touc xquè GôdEnc inrpwv 
âpot600v, yvobs on anoudn api vù donouduata, pihotimebpwevot 


1°O Ge vulg.—6 ôè FJK, Ald., Frob,, Lind.-&xwtev D (H, al. manu) 
Kb.-ärochev We. -8" épéovres b.-6püvres Crbus = 6péovrss al. manu H.— 
où pëv.….. Eruhov ponitur post éypñoato C.-Post uëv addit ôè w.—wutéwv 
(sic) Bb, -avrév FG (H, al. mañui wutéwv) JKosryde, Ald., Frob —aètév 
vulg. -adréwv C.-Post tolyas addunt adrüv otyÿw. — ? Épacav (H, al. 
manu) o07Ywb.-rheovétov tt F.-xar pro mapà (D, restit al. manu) 
FGUXK, -G0oç, al. manu elwBdç b.-éyp. r@ yéx. Cb.-xarnvéxôn xai pa) 
(u&) 0) &Bpouv (&6poëv ow) ri (ri om. 0) Éxpñoato T& yéAwTt pro +. yéà 
éxpñouto ootyxbu.- Cette lecon serait très-acceptable.—3 Ôè otx.—-éyov x. 
—Epnv GAS pv ootxVuw.-uèv vulg.- uv CDFGHIJK, Aïld., Eind., Frob.— 
“'épévnv y yérwroc &Evos b.-éy® yéx. de. G.- Post yé addunt aÿtèc 
00T4Yuw.-}un0évra ooTbe. = Post #xwg addunt # (H, al. manu} oot{ÿob. | 
-naboupar vulg.-mabcopar ox. — * ékeyes FGl.-kgnv G.beparmines 
al. manu Üepaneinv b. —%y C.- ofnv oùdéva nwdnote, in marg. fv obdémere 
oUGéva b.—oÙ8’ äveu pro aûdéva K.-nwzore Cocye. -& om. Cob.-ékey- 
x8on C (H, al. manu) (b, als manu éleyyOeic). -EÉgn y © 4° — ? oiet CDFG 
(B, al. manu) IJKb.-01004 ootydw, =siç prove J.-Bév. évôpéreu coche. 


._ DÉCRET ET HARANGUES. 359 


aceident encoré pire? Ou, inversement, des mariages, des pa- 
négyries (sarte de solennité), des naissances d'enfants, des 
mystères, des commandements, des honneurs, ou de tout autre 
bien? De fait, ti ris de ce qui devrait faire pleurer, tu pleureg 
de ce qui dévrait réjouir; de sorte que pour toi il n’y a pas de 
distinction du bien et du nigl, Et lui : C’est très-bien dit, 
ô Hippocrate; mais tu ne connais. pas la. cause de mon rife; , 
” quand tu la conhaîtras, je sais que, pour le bien de ta patrie 
et pour le tieh, tu remporteras, gveo mon rire, uné médecine 
meilleure que tof ambassade, et pourras donner la sagesse aux 
autres. En écharge, sans doute, tu m’enseigneras, à top tour, 4 
Part médical, mettant à son prix tout tet intérét pour les 
choses sans intérét qui fait consumer la vie à poursuivre 
ambitiéusement ce qui est sans valeur et à faire ce qui est 
digne de rire, Là-dessus je im'écrie ; Achève, au nom des 
Dieux; car il semble que le monde entier est malade sans 
le savoir, le monde qui n’à pas où envoyer une amhassade 
à la recherche du remédei car qu'y aurait-il eh dehors 
Lai reprenant : Il est, Hippocrate, bien des infinités de 
mondes ; et ne va pas, ami, rapetisser la richesge de la na- 
ture. Quant à cela, lui dis-je; 6 Démocrite, qu en traiteras en 
son temps; car j’appréhende que tu ne te mettes à rire, mémè 
_en expliquant l’infinité; pour le moment, sache que tu dois au 
münde compte de ton rire. Et lui, jetant sur moi un pepard 
perçant : Tu penses qu’il ÿ a de mon rire deux causés , les 


sh per. à pavinv ostyrbuw. — ‘9... doyàs om. G.- a} 6vi paiperv «0. - 
Xéperov ootb.-+xéprov (sic) CG yépors w.-mavnyépiéc C (H, in marg:) 
oatb.-ravnyüpex vulg. — ‘à (à om. CDFLJK) sai (rai om. oùrygwb) 
sas vulg.-Post x addunt rav (H, al. manu) b.-eûv kw dvoua pro 
- So & duc octo. - ayabèv Bus J. — 10 vexñç b.-olç vulg. - oloiv oty. 
—rarayañs Cb.-sobtov etx - 16 J.-E8 Épn Cb,-Een om. ovybo.-3nni- 
pates pro & inxérpates &.-& Om. Tyb-1 yap pro &ÀX ooTx dt - max 
w.—roù om. ootybux — # Post airiny addit HÉXEL fiv uaëvs b.- 8: 07. 
—xpsiogova Csyxb, — npecfiac 0%, — àvrippovtioëLevog éd, — &moian 
dotybob. -— !? éaurôv Dex be. — cEaUTY Te — Güdins uw. into. CHJ, -iatr. 
vulg.- éuotéaëêdv DE.-oinv crovüpr eotxpo (b, 6env), - EUX OTHLOUREV EE 


8369 LETTRES, 


rpsonv ru aôevèc dEta, mévrec dvôpwror rèv  Blov évalloxouat, 
yagrov dE Broxebvres. "Eyw dé onu, Âéye mpôc Oewv, phrore 
ykp Stalavôavn ? ânac 6 xoouoc vocéuv, xal oùx Syst 8xou Gtarép 
ÿntar rpeoGeinv rpèc Oeparalny * rl yap àv eln Su œdvéou; 6 * 5? 
6xohaGdv, roldal ye, qnolv, dreiplat xéunv eioiv, ‘Inréxpate, 
xat unôauidc, *étaipe, xataomixpoAdye mhoucinv vhv qÜotv Éoüsuv. 
AN raûra “pv, lnv, Anpôxpres, GbdEec év io xarpé5, sùAa- 


Géouar yas wi ru Xxal Tv dretpinv duebiov yek&v doën + 6oûe à 


VÜv mepl voÿ céo yélewros si Blp Adyov Swouv. O GE péka ” rpavèv 
éridwv pou, OUo, pnot, Toù Éuou yéluros aœitlac doxéeic, &yabd xat 
sqaüda * Eyt © ÔÈ Eva vel Tov Évôperov, évoinc Lèv yéuovra, xevedv 
à rpnymatuv éphüv, ’réonoiwv ém6ouTo mridtovra, xal uneurhc 
dvexev Gpehetne 1 &Ayéovra Tobç dvnvürous méyéous, melpura Yi 
xal dopiorous puyobc duérpouarv éniuuinorw édetovræ, dpyupoy 
1 céxovra xul ypuadv, xal ph mauduevor rc xrotoc vabrnc, aiel 
8ù GopuÉsémevoy nepi td mAéov, Éxwc adroë ÉAdaawv ph yévnrar. 
æal obdèv aioyüverar Aeydpevos ebdaiuuv, Ore lydopara Yñc 
êpéaaer Sesulwv xspoiv, dv of dv 1 Üxd coups Érimscobonc rAc Tic 


t Post f. addunt äypñotuc oorybo.=d£, yeléreov ÿ.—GLoxouvtEs #. — 
Aéye qgnui Cb.-)éye pro onu Xéye otw.-unréte b.-yäp Om. r.—Gta)av- 
Oéver vulg.-Gialavôdvn Cirt.- Gixhavdverv w. — 2 vocéwv nés 6 xÉUOG 
ootx (4, sine 6) b.-xäç G.—-où8è pro oùx oorybwb.=Gtanéumeter C.-0epa- 
rninv, al. manu einv b.-eln om. 0.—aûtou otyx.=éœutéou C.—Ewutéou b. 
— 5 08,0tx.—ye Om. J.-eioiv om. DK.-à& irn. GTX: — (9 éraipe b.— 
Te Q. mhouginv 3. — 5 pèv CDFGHUKootybwb. -uiv om. vulg. -& ôny 
octxwb. - ebkaGéouxs (H, al. manu) oyb.-staéoupar vulg.-8è pro yèe 
octy bo. —xwç 007%owb.mänepiay t.—yexnv CDFGHLK. —< 18, b. -ôë om. 
DK.-voivuy pro 8 vüv ootytw.-ooù Codd. omnes.-onuelou pro aéo 
Ald. - oawv A6yov ÿ.— 7 tonxù oo. -Thayd +. -émèêdv vulg. (al. manu 
ériôwv b).-uor CDFHIJKootdw.-pe vulg.-Epn DK.-roù éuoù gnot 3. - 
Toduou othab.-T éuoù e-poù Cr.-aitins X.—-phaüpa ootybwb. — i 
om. oryÿe.—Eva ye\G Tèv om., spatium remansk vacuum, FGJ.- vai * à ôë 
vEXG va 4vôpwmou pro Eva... &vôpwroy D (H, cum gnoi post 6è (1, al. manu) 

© K. - vai * 6 Où yes Q’.- La leçon avec val serait très-acceptable. — yékwta 
pro yexé Tôv C.-yel® ta &vôpozou Ald.-&vôporou CFGJ.-uèv om. 
CDFGHIXK. —XEvdv oTx.-rofyue tüv CFI, Al.-npnyue J.-6pév om. J. 
— 6pBdv w. —? néonotv érifouiñor (H, al, manu) b.-xüécaxc émboudatc 
vulg.-récaaiv Ént6oatot aty. —érfohais C.-pehelac vulg. —opseinc 
CDH.- œpshinc D.— # &vüovra oérx pe. — avnvétas K.- ävnvérouc uéyäauc, 


DÉCRET ET HARANGURS. 361 


biens et les maux ; mais, au vrai, je ne ris que d’un seul objet, 
l’homme plein de déraison, vide d’œuvres droites, puéril en 
tous ses desseins, et souffrant, sans aucune utilité, d'immenses 
labeurs, allant, au gré d’insatiables désirs, jusqu'aux limites 
de la terre et en ses abimes infinis, fondant l'argent et l'or, ne 
cessant jamais d'en acquérir, et toujours troublé pour en avoir 
plus, afin de ne pas déchoir. Et il n’a pas honte de se dire 
heureux, parce qu’il creuse les profondeurs de la terre par les 
mains d'hommes enchaïnés, dont les uns périssent sous les 
éboulements de terrains trop meubles, et les autres, soumis: 
pendant des années à cette nécessité, demeurent dans le châti- 
ment comme dans une patrie. On cherche l'argent et l'or, on 
scrute les traces de poussière et les raclures, on amasse un 
sable d’un côté, un autre sable d’un autre côté, on ouvre les 
veines de la terre, on brise les mottes pour s'enrichir, on fait 
de la terre notre mère une terre ennemie , et, elle qui est tou- 
jours la même, on l’admire et on la foule aux pieds, Quel rire 
en voyant ces amoureux de la terre cachée et pleine de labeur 
outrager la terre qui est sous nos yeux ! Les uns achètent des 
chiens, les autres des chevaux ; circonscrivant une vaste région, 
ils la nomment leur, et, voulant être maîtres de grands domai- 
nes, ils ne peuvent l’être d'eux-mêmes ; ils se hâtent d’épouser 
des femmes que bientôt après ils répudient; ils aiment, pyis 
haïssent ; ils veulent des enfants, puis, adultes, ils les chassent. 


al..-manu &vnvÜarouc nôvouc x 6y0ous D. -éuerpénoiv émiôuuine CDFGIK. 
—duetoins éniôuuin oetybe.-àpetpinoiv HJ, Ald.-érbupinc, al. manu 
ériôuuinaiv H. — 1! xritovra vulg.-rnxovra CG (D, al. manu xtüvta) 
FGHUKQ'ootyŸwb.-velvovra Ald.-rfc om. DK.-xtfoews vulg. -xtioioc 
FGly.-xrñoiocs CDHJKoothwob.-xrñosocs Ald. — 7 àet Jor.-8n K.-6opu- 
Gcvébpevov (sic) C.-abrou r.-aûtèc («8rè: om. C) vulg.-Earrov Ob. -uà 
oæ. CDFG (H, restit. al. manu) IJKootyÿ. = "oûôèv ootybuw.-oùêè vulg. 
—008” b.-un (pù om. CDFGRIJKootyhow) Xey. vulg.—" yaoua Tnc yAs vulg. 
—{üouata Ürd yne Q'.—-yaonata yñs C (D, al. manu yä&oux tn y) 
FHIJKoovydwob. - ôtgusvos vulg —-ôsoutwv CFGHIJKootyYwb. -yepoivuov 
pro g. &v L-üv C. — 4 émiooupñe (sic) Flo.—-ëmt (D, al manu Üxè) 
Koyo, Ald.-cépenc (sic) C.-#imrobonc ooyhw.=rscudons Vatic ap. 
Foes.-énimecodans Ch. -<sñc yñc om. DK , 


362 | LETTRES, 


époépuda, où 8à 01 ypôve vaurnv Épertec Thv dvdyane Ge à 
æarpiés Th xohaset rapaévouow, dpyüpiov au ypuolèv ? auerzi- 
ovrec, Lun xôvioc mab dnymure épeuvüivtec, Ydéupev An éMayd: 
Ov 2 éycipovrec, mal Tig vhs pAËOac éntéuvevtes, Es meprouctav els 
fuwrhonowéovrec, æotéovres êx *yñe 1h pntpès moluinv yñv, el 
vhv aûriv éoücav nai Oaupéçouas xai navéouciv * 56006 yékwe; 
énpx ou xxl xpvolne vhs Épüar vhv qavephv GGpitovres. © Kôvac 
éveüveos, of 0” frmouc, of 88 T yiapnv roXAkv mepropiGovtes iôimv dre 
vpépouaiv, xal SrolAñe é68hovres Jeondbais oùbe aèréuv Büvavras - 
qaueiv omsbdousv, Êç per éAiyor EnGd)heuetv, épéoiv, *eîre qui 
céoust, pus” dmifumins yevvüorv, eir’ én6aAdouss Tedslouc. Tic À 
10 xevh omroudr Kai &\cyroros, unôiv uavinc étupépousas nosuoünv 
11 Supuhev, fpsuinv oùy aiperitovres * dvreveSpébouse Pacikéac, dve 
Opopovéoust, yiv épÜosovres dpyüpiev {* Enroliouv, &pyÜpror ebpèvtss 
Piv 06house nplasdar, Svnosuevo Yhv naprob eimpisxoucs, xœps 
mobe énoëdmevor mdAiv épyépiev Aepôavouciv. ’Ev 6ono: peraGo)ñ- 
etv eloiv, !* év. Gon xaxfn' oùcinv pu Éxovrec eûcinv mobéoustv, 
Féxavtes xpümrovarv, dpavioveiv. Karuyen de’ oict maempayéou- 
eùv, rtelre rdv yéwre é’ og, 1° “oué, Oecuobs yàp ddne 


1 ILekuzpovlsc (moïvypovis, D al. manu rolvyputes, L; n6218 ypôve 
ogt{ÿow) raütny (xokvypovwrétnv pro %. +. , H al, manu, b) Ex. (éyovres 
oot{buw) Thv (rokvypovwcérnv pro x. 7. Éy. tv C) vulg/-xarapévououw 
oœÿu (b, al. mapu).-&pyrupov Corde. -yovsdv C (D, al, matiu ypusiov) 
FGHlery. — 2 paox, om. FG (H, restit..al. manu post xôvwos) IJ, Aid. - 
xôvews vulg.-xéveoc C. -xôvios oty.-dfyuax ÿ,-phyuara C.-Yiyuata vw. 
—vepeuvüvtes J,—3 &y. vulg. -à&yeipovtes D (H, al. manu y.) IKootywb. 
—dyeipavres Ald.-<cùç pro Tic (H, al. manu) b.-Tfs Om, ostydu: -éxtdé- 
uvovrec al. manu b,-nepsoudiav y.- &ei 74. - fBwhanoiéovrec (Buena 
tes Crwb; Bwioror éévrec F; Bwlonoswoëvrec sy) ëx vs vulg.-Sebnei- 
der, dans son Dict., remarque que Bwlormoiéovtes est douteux et que sans 
doute il faut y substituer le mot usuel, Bwaoxonéovrec. Cette ebservation, 
jointe à l'impossibilité dé construife ëx yñc, m'a porté à croire qu’il y avait 
une lacune et qu’on devait Lire Bwhaxenéovres, motéovrec x YAG XtX © 
Sync om CDF (H, restit, al. manu) WK, Ald. -+ñc om. ocrybu, — môûe 
pin YAv pro nox. RGIJ, Ald.-—Tù Gë pin ynv DK.-roëemmnv (sic) CG. -rnv 
OË pinv yñy sx. -veoücav pro éoücav w.- nai Oæuygflovrec (Sœvnétbuor, 
H al. manu, ostx$wb) (eddunt to, H, al, many, osvxhwb} zareëop (mu- 
téavot, H al. manu, b) vulg. — 5 £aov J.-ix) poyhov vuig. -éxipéyhou 
CKxb, Lind.—xai tav q. (puvépas ©) éBpigovos cette —— 5 aüvuc CPGE, 


DÉCRET ET MARANCURS. 363 


Quelle est vette diligence vaige et déreisonnable; qui ne diffère 
en rien de la folie? Ils font la guerre à leurs propres gens et 
ne veulent pas le repas; ils dressettt dès embûches aux rois 
qui leur en dressént, ils sont meurtriers; fouillant la terre, ils 
cherchent de l'argent ; l'argent trouvé, ils achètent de la terre; 
la terre achetée, ils en vendent les fruits ; les fruits vendus, ils 
refont de l’argent, Dans quels changements ne sont-ils pas et 
dans quellé méchanceté? Ne possédant pas la richesse , ils la 
désirent; la possédant, ils la cachent, ils la dissipent. Je me 
ris dé leurs échecs, j'éclate de rire sur leurs infortunes, car ils 
violent les lois de la vétité; rivalisant de haine les uns contre 
les autres, ils ont querelle avec frères, parents, concitagens, 
et cela pour de telles possessions dont aucun à la mort ne de: 
mevre le maître; ils s’égorgeht; pleins d’iniquité, ils n'ont 
aucun regard pour l’indigenee de leurs amis ou de leur patrie; 
ils enrichissent les choses indigneset inanimées ; au prix de tout 
“leur avoir ils achètent des statues, parce que l’œuvre semble 
parler, mais ils haïssent ceumqui parlent vraiment; ce qu'ils 
recherchent, e’est ce qui n’est pas à portée : habitant le con- 
 tinent, ils veulent la mer ; habitant des iles, ils veulent le eon- 
tinent ; ils pervertissént tout pour leur propre passion, On di- 


AN.; Frob, =0w£ovtar or. ot 0’ K.-8è ty. — 1 y: péhe, al. manu #ävv, 
xoXkhv b: == 6 rov (H, al. manu) ourybab.-é661ouet C. - bÜê Sauréwv 
J {b, évréev). - adrüv où. —a0Tév ty. -Ééwutéwv al manu H.-—ëx686)1#- 
toiv oorybuo. — 9 va pisGor b.-mioéover (H, al, manu) b, -uooda 
+vulg.-ÉoSov pro yevv@ouw K.-cexvoUo:w ootybe. —elcx et. -Tedetios 
cetyde.— 10 parvn d: -xevounovêin xai &oyieuwès În niarg.*b.- diapépouer 
3, — 1 Epou)a oorxbuw.-0ù xaperltovres CHIK,- xipecltoucix cutybe 
(b, al, mane wipstitovres). -œûr” Émôpsboucr (sic) 6. - aüreveBpebouer (sioÿ 
C.—-Bastinac oexh. -évpopnvoïct vulg. évôpopovévuut ot. -bpÜrrovtes 
ortyb. -&pyvpov (bis) otxb. — 2 alrodeiv DK.+&pyupoy w:-6Ehvuat aTx. — 
5 gurphoxouot CB.—-éroûêépeva ex. -àxoBeyéuevet Ald. - Leta)as6avou- 
-Œv o0Tybuw.—-boutc meTag has ne — 6onat uetæBoañoiv Cb (uÉTabn)haïoiv, 
STX).— W &v om: oteh.= Post xoxin addit nolkrtelus t.—modmelne pro où 
oinv ou. un y. oùoinv w- mroféovres FGJ, AA. — 15 épetv J.- Post xpünr. 
*dddit ebpôvrss J.-Ante &pav’ addunt ñ (H, al. mehu) b.-zaraye}& om. dre. 
<706 oxp.—0lor or. os viig.— 1 ranompnyeüarv CR -Bvotuyéeudi d. 
æxamt0#pæyéeu di © éapinc Aid. séAnfsiai vulg = Mubeinc GDFA. 


364 LETTRES, 


beine mapabebfraot, À prhovextovres Éy0pn xpèc dXAthoue, Sim 
Épouar perè dshpeñv xal roxfwv xl noktéuv, xal vaïra üxip 
Srovuréuv xrnpéruv Gv oÙbelc Oavov Éssrétne Éctiv, dAknhoxto- 
véouatv, ?40eoudbta poveüvres pÜuv xa matplôwv éropinv ürepé- 
pis, mhoutigouar à dvalte xat rà &buya, EAnc This *obaine év- 
Gprdvras @véovras, re Goxées Axdeïv vd dyalua, roùc O GAn0émc 
SAohéovras piaebeuwv. Tôiv ph Eniôluv éplevcat * xat yàp Hnerpo 
olxeüvres OéAuogav robéouor, xal ral Év vhaotouv édvrec Aneipov 
yAbtovrars, nel mévra Gumorpépouerr * ëç inv érbuuinv. Kai do- 
xéouar pv êv nou &vôpelny énaivéeoBar, vxéivrar Ôà xa0° fe 
pnv Ümd rc doshyelne, Ünd * rc puhupyupine, bnd süv raféwv rav- 
+ m@v, & voséouor. % Gepoirar 0’ eiot roù Blou ravrec. TE 8è cov éuov, 
“rroxpurec, 1! éuéubu yEhova ; où yap avé rie tic Ofnc évolne, 
&XAÈ oc Aou xatuysÂT, oË pv rüv KebuÉvTU, £rav œÜrot 12 So- 
xéwor vhgev, of À cv épovrwv, alenwtépnv voucov vossüvrec 
ado, of S8 cüv nsdvtuv, Mo Où süiv mepl yewpy{nv éryokn- 
Oévrov où ouupuvéoust yap oùre Taie Téyvarc oùre tois Épyois. 
"Eyo Ôôe, vabra uv, lonv, ‘xpfyue, Anpoxpire, oùd &Adoc vic àv 
tln Adyos épuôbuwrepos déxyyéAuv raharuwpiny Ovnrüv:  & 
roÂues Svomobstéoucr-cv dvayxalnv, oixovouine ve efvexa xal vau- 
mnyine xo re érépn rolrelnc, év À ypedv elvar vèv &vOporov * 


1 Ex. om. K.-Le ms. o s'arrête à qu. inclusivement, + #y6pn ob.- Exônv 
(sic) w. -Expn .—-Ex0env vuig. -änphy (sic) C.-8npèv (H, in marg. &ñipiv) 
b.-Éyovres C. -uerà ôè (uer’ sine ôè oTtxbw; ôè om. Hb) &üe)pv (àBe)- 
gay oTyÿw; àGelpeiv al. manu H) vulg.-toxéuv otybuw.-rokrév vulg. 
—noMnt@v b.-notéwv oty.— ? tosoütuv vulg.-voroutéov C (H, al. manu) 
b.-oùêè elc Cotyb. -Bavüv Fo.-&)Anoxtovetouotv vulg.-&}1n)oxro- 
véovoiv ( (H, al. manu) ty. — 5 à0soua, Bla povebovres otybe. — ppo- 

"véovteç (H, al. manu) b.-natépuv, al. manu xatp{ôwv b.-Grapopéouot b. 
—bnrepopéwor al. manu H. — 4 oùaias Ky.-à&vêpiévra wulg. — &vôpiévrax - 
CDGHJEotyŸw.—danet ayb.-&anô@e D. — + Aéyovræs otybe.-poéouar 
at. tüv yap (yap om, otyŸ) à vulg. — °Biov orb.-1ôéov (sf) w:2 
épleuvra sic) Ald.- olxéovres orx. -Ante 64). addunt xépta (H, al. mano) 
D.—0&hattav yb.-xofoëor DFG. -nyA0otç vulg. -vicorcv (H, al. manu) ot. 
<Amepov vulg. - hrelpuv C FH, in marg. Axeipoy) Jxbowb.-yAñovrar FGI, 
Ald,, Frob. — 3 eïç ot.—Goxeüot b. -à&väpinv Sox. - émarvésoôar b. - nait 
vetoGa vulg. = Éxivécar otre. 5 vixdiv M &oexyéne CDF (H, al. manu) 
DKot.—àaeyins Vulg. 9 rñs J.=tñc om. vulg. -érévrov oxh=à H, 


DÉCRET 2T BARANGUES. 365 


 rait à la guerre qu'ils louent le courage, et pourtant ils sont 


vaincus jourpellement par la débauche , par l’amour de l'ar- 
gent, par toutes-les passions dont leur âme est malade. Ce sont 
tous des Thersites de la vie. Pourquoi, Hippocrate, as-tu blâmé 
mon rire? On n’en voit pas un se rire de sa propre folie, mais 
chacun se rit de celle d’autrui, celui-ci des ivrognes , quand il 
se juge sobre, celui-là des amoureux, tout affligé qu'il est 
d’une pire maladie; d’autres riént des navigateurs, d’autres 
des agriculteurs; car ils.ne sont d'accord ni sur les arts ni sur 
les œuvres. Là je pris la parole : Voilà, à Démocrite, de gran- 
des vérités, et il n'y a point de langage plus propre à montrer 
la misère des mortels ; mais agir est imposé par la nécessité, à 
cause de la gestion des affaires domestiques, à cause de la con- 
struction des navires, à cause de tout ce qui concerne. l'État, 
opérations auxquelles il faut que l’homme soit employé; car la 
nature ne l’a pas engendré pour ne rien faire, Avec ces pré- 
misses , l'ambition si générale a mené à faux l’âme droite de 
beaucoup, qui s’occupaient de tonte chose comme devant 
réussir, et qui n’avaient pas la force de prévoir ce qui était 
caché. Qui donc, & Démocrite, en se mariant, a songé à la sé- 
paration ou à la mort? en ayant des enfants, à les perdre? Il 
n'en est pas autrement poùr l’agriculture, la navigation, la 
royauté, le commandement et tout ce qui se trouve dans le 


al. manu) orxwb.- 4 om. vtg.- vooeber (sic) C, — # Bepoetras I. -Oepoitar 
CJIKry. -5è ot.— !! yéx. ès J.- aûrot C (H, al. manu) otywb. - tic J.— 
Tu om. vulg.—iôins om., restit. al. manu D.-àv xs pro &voine C.- &X)’ 
b.-xarayelnter vulg.-xatayeXnte FGHIJ (b, al. manu), Ald.-xatayeh& 
otxYuw.-xatayenn C. — ! Ooxéouor vulg. -8oxéwor CD (H, al. manu) 
JKotyÿw. -Post yax. addit étépnv b.-vécoy vulg. -voësov b. - vécov om. 


- (H, al. manu voÿcov) oryÿu. -voséovres (H. al. manu) oty. — ! yewpyiav 


DK. = ouuguveÿot Cb.-véyvaroiv oùte roïoiv Épyoroiv otydmo. — 1 xpñyux 
G, Ald., Frob.-oûôt orx.-&pu. om. (DH, restit. al. manu) FHIJK. - &puo- 
&6tepos Ald. — éayyéhwv CDFHI. - éfayyéheuw (sic) x. - Ovnr& y%.-& XX 
DFGH, Ald. ai om. DFG (H, restit. al. manu) IJK, Ald. -npéñerc otx. — 
15 vouoberods vulg.-vouobetéouct (H, al. manu) oty.-oixoSounc, al, manu 
olxovouns b. -Évexev oty.-eîvexev DK. — # &inç rt. =monttntns al. manu 
sai b.— évôpwrov (sic) b.= éyévva vulg. (b, al. manu éyévvnosv]. - 


866 LEPTRÉS, 


où yap sie Spyine aûrèv À pÜaic Eyévnens: ix ! rouréuu 8ù «du 
pioboffn xubeToe Éopnae moXAGv époyroove Juyhv, aroubatév- 
cœv pv Éravra Gc Têxi düarveoin, pA xureurovedvruv Où vèv 
dnkdrnve spoopfobar. ? H mou yép ic, & Anpéxpire, yauéov + À 
xepioubv À Odévarov æpocsddxnoev; mic 8 épolus - ruBoTpopEuv 
dréleiav 3 XX oO” Êv yerepyin xal nAdw xal Basrhein xal fye- 
ovin xet *#dv0” 80! érapyer xark rèv aidivæ obBelc ykp.rporé- 
Aa6e nraïout, A dyalñatv Éxaotoc vouréwv EAriot péphertar, rüv 
T8b yapstévuv où péuvnrer” pi nor! où & oùg fus rouréors 
&vapyostos ; “O SE Anpéxprroc, pdka, Épn, *vnbhs Tèv véov Erap- 
sets, ral paxpiv ys ri Euñic yvounc dndnuoc, “Erréxparec, éva- 
paËéne * xal eupayñe pétpx ph émoxoméwv, 8 dyvoixv. Taëræe yèo 
uôvk Biavoln Mopevñper Btorxéovesc, adtol re Éntblos annAÀdobvTo, 
nat vbv duèv Eopeou yélura. Nüv 8 66 'étapnpoot voïoiv Êv +5 
Blu ppevobhaées rerÜpwvrur 1 douAloyiotw Gtavoin 176 éTaxrov 
popfe, ÉurBiäuxror * voudeoin yhp aücépene Onipysv À Tüv Eup- 
raävrov preraBoln, dEelnor rponfoiv éninrouca, aipvlèrov rpoyn< 
Auotnv ravrotnv évvoéouox. 1 Of 8 &c n° donpuin xa Brlain Exke- 
Anouévos maféwv xatk rd Euveyte Eumintévrwv dore AG 
robedvres rh Aumdovru, Bitfpuevor rù 1h Euuoépovre, EyxakivSeüvra: 
root Boupophav. FE SE ic duspufpitev xerè Bévomuv inv rà 


t Teÿruy a ne - pbayyvoue (sic) G. — ? és” co. -éüante 
oinv otyo.-diérroaotv . manu &ôtarrwcinv) JK. - rt’ ànrootny 
Q.-Gtanroow à up FGI a a vs -uà xat’ (unxér” pro un xat” oy be) 
edtovoUvrwv (eÜtoveovrwv qTxYuw) (xareurovaivruv CDFHLIK, Lind, ; xa- 
Teuvoveévrwv sic b) vulg.-xpooplouchor atyÿuw. — ? el (et om. cry; 
9 C3 À, H al. mano, Jb, Lind.) sou (xoÿ Joy) vulg.— ‘7 om. b.- éproiov 
FI. — 5 oùbèv CFUK, Ald. — o08È y ag.-7hofw vulg.-réfu (sic) C. -rhele 
t2. — T6 (4, al. manu) crepb.— — Post x. ‘addit xai vaytuin oTyuw. - faot- 
tn, al. manu ein b. — % xäv 0’ 80” I. - 6aa CDK. - oùôe el: Cotyÿo.- 
RpOÜaËE vulg.-rpocélafe orybo.-rpodréa6s (H, al. manu) b.-rraloar 
H. —dyatotau vulg. - &yalñotv GDFHÜKoryQub. —TQUTWYV GTX: — TOUTÉUV 
om. 3, — 7 &£'ye otyÿuw.-yeptévev G, AI. 7 REQEUVEAY & .—LEPOVEY Xe — 
d08è (où SFxu) uéuv. vulg.-mote t.-poutéors vulg.-routéoratv (H, al 
manu) b.-voûtots gtx. — ® vwbeic F.-vuln; C.-vwbnç Egn at{ÿuo. —xai 
OM. of. paxpay Vulg.-paxpnv b.-Post &xoë. addunt ei (A, al. manu) b. 
—rapaëlas y. — ? Ante xqi addunt yào CH. - àperñs pro Tépayxñs X:— LÀ 
om. otyÿue. —émBEreov al. manu b.-Gyvoin, oTxÿwb.— " opevñon FGI.- 
Gtorxeüvrec CD, -faûlwe oty.-à4nnAaccov vulg. -ämlascov FG.-àmla- 


DÉCRET ES HABANGUES. 867 


siècle ; personne n'a songé à l'insuceès, mais chacun est animé 
de bonnes espérances, sans se souvenir des chances mauvaises. 
Ton rire n'est-il donc ici pas hors de propos? Mais Démocrite : 
Combien, Hippocrate, ton esprit est lent, et que tu t’éloignes 
de ma pensée, #n ne considérant pas, par ignorance, les limites 
du calme et du trouble! Tout ce que tu viens de dire; ceûtx 
qui en disposent avec une sage intelligence se tirent facilement 
des difficultés et m’épargnent le rire. Au lieu de cela , l’ésprit 
troublé par les choses de la vie, comme si elles étaient solides, 
les hommes s'enorgueillissent dans leur intelligence déraison- 
nable et ne se laissent pas instruire à la marche irrégulière des 
choses, car ce serait un enseignement suffisant que la mutation 
. de toutes choses, intervenant par de brusques retours et ima- 
ginant toute sorte de roulements soudains. Eux, comme si elle 
était ferme et stable, oublient les accidents qui surviennent 
incessamment, squhaitent ce qui afflige, recherchent ce qui 
n'est pas utile, et se préeipitent dans toute sorte de malheurs. 
Mais celui qui songerait à faire toutes choses selon #æ qu’il 
peut, tienirait sa vie à l’abri des revers, se connaissant soi- 
même, comprenant clairement sa propse constitution, n’éten- 
dant pas à l'infini les soins du désir, et contemplant datés Île 


* 


oov C.-änfklaspu Ald, -dnmiiécsoveo (4, al. mand) b,=ànnli@erovro 
ccxhe.— ! ên fpnpôc: vulg. -énagnpder Cebu.-ceïc vuig.—rofesv (H, 8 
manu) b.-coioiv om. J,-*xpürorotv pro trolotv are. -rèv Biov pro év +5 
Ales J.—+erbphwvrar vulg.-cerÜpevrar Corydwb, Lind.—!"Ante &s. addit 41) 
Ald.-&ouloyisco Fi. Giavotay.-peovic (D ,al. manu gopñc) K.—13 cuuéévtuw 
ot. alévhäov K.-choynasmmy (sic) C.-évv. ravr. 3. -ÉvvoetsuCb.— 
Éiseovoa ou. -EMosovon x. — # oÙ'8’ JKye, Ald., Frob., Lind.-ëxa- 
pnprin (sic) w.—Énmapnoefn Ald.-Éropnpuin y.—-@pnoein F6. _ Bonpén o.—àpa- 
puin DK.-àpnpôn H.-éxdekiopévos w,-éxielnomévos a.—xai Tè (D, al. manu 
xacà TÙ) K.—suveyèc Cor.— auumrévrov(C, Eup..) oty wb.-&Xk0t Cb.-&7210c 
vulg.- Xxlwc CDFH Ty Yb, Ald. — % roféovrec érx.-Évalbeuvrat (sic) C (D, 
al. manu éyrakväeuvrat) FGIIK.-—Evorrvésdvrar, al. manu supra lin. ve- 
Avôéovrat H.-évaivééoveat oyÿe (b, in marg. éyxvkiovrat * ëv &xvBñèpe 
vob À sGv & bye rvklaepæ). — = éyraÂrvBéoyros +. = TULLPOPRTIV x — 1 qi 
d’épcoufptte, al. manu el Bé tic Éueppépte H.-6 sine mic CG (D, vis 
restit. al. manu post és) FGISKorrVo, Ald.=épepuépiés yo. -Épüetv b.— 
tecodgc: DKé. 


368 LETTRES, 


Eburavre Épôuiv, dôvanrurov éppoupse Lrov, À éwurèv éEericrape- 
vos, xai Eüyxpioiv idlnv capéus xatavorouc, xal an vnç émiupins 
Thv onoudv dôprorov éxtelvuv, rhv ÔÀ rhoucinv qÜaiv xat tavruv 
3T10nvèv 1 adrapxeinc épéuv, Kabdrep 5 À rüv rayéwv ebeëtn 
xivôuvos mpoônhoc, oÛtw +ù péysôoc tv süruynuaruv cœakepéy 
éariv *éplonuor 8 v Thor xaxoSarmovinat Euvôempeüvtar. *AXXo: 
de Ta Tov Eruhaëiv ph ioropéovrss Ord rc inc xaxoxpayinc 
drwlovro, rà ônhx nafarep dônla ©} rpodempeüvtec, ÜnéSeryua 
rôv maxpôv Blov Éyovres yevouévwv xl 7 pd yavouévev, E Ov xal vd 
Éodprevov x pñv xaruvoñour. *’Taÿ0’ 6 udc yÉAES, dppovec ÉvOpramor, 
rovnpins Ôlxas éxrivovrss, ilapyuplnc, énAnorinc, Éx0pnc, ° évéSpnc, 
émiGovhinc, Bacravine, épyahéor éEecreïv “rokvuryavinv xaxü, 
éreupln yép tie der xév rouréour, okonkoxlnory évbapteüvres, 
axqhiôppoves * dperhc Ô map’ 1! adroïor tpéros éorl rù yépetov, qr- 
Joÿeublnv ykp daxéoust, pLAndovinv xooméouat, vépociv émbebvrec 
6 Ôè abtéov xataxplver rhv &rpoupeoinv, pére proto pire 
äxo7ç paréyovrag* pouvn 9” 1alabmars évôpwrou drpexsln Gtavoine 
tnhauyhe, 7 re ddr xal Td écôuevar zpoopsouévn. Aucapeoteüvrai 
alor, xal rdv Mroïoiy adréoreiv éurehétovro, dpvnoäuavor xAdoy 
mMéouor, yeupyinv ärsxäpevor abc yewpyeüarv, ÉxGAdoTES ya- 
petiv étépny eladyovrar, ! yevvfauvres Éôadav, Gdbavrsc éyévnoav, 


4 Favrèv Koryÿo.-Ebuxpioiv (sic) F.- œbyx, oc. -Euuuñprav (sic) G.- 
cap vulg. — capéws b. — ? ûñv (sic) J.-cônvav ctxba. -Tibtvèv CG - 
Gaurapuneine F.— aürapueilac T.—-atrapriac «.-6Boiropéwv vulg.- épéuv G 
(D, 68oixopéwv al. manu) FGHUK, Ald. - épéev L. — ? 8ù rüv nadéwv (na- 
6&v DK) vulg.-8" à tüv nagéwv Coray, Des airs, des eaux et des lieuz, 
1800, t. Il, p. 287.- Excellente restitution, - Ante-sûs£in addunt èv oyde.- 
oÜtw: CGH.-éniopahéotepoy oxbe. — { épramuor ox. -8E at.—-ÉTi pro ëy 
CorxYwb.-EuvBswpouvra y.-Euvhewpéovrar rh. -Bewpedvrar J.— 5 médaç 
&ç pro rakmév DFG (H, & obliter. al. manu) UK, Ald. (sine &ç, Cotyÿwb). 
-pnôèv pro à ot{bow.-Dewpeüvres Cb.-6ewpéovrec H.-&nrw)lovro CFG 
(H, al. manu), Ald., Frob,-1à ôè dax otyÿuw. — * yñ om. (D, restit. al. 
manu) FGIJK.-Bewpéovres otbts-Oeswpedvrzs CHb. — 7 up om. C (DH, 
restit. al. manu) GJ.-ywv. vulg.-yev. oxwb, Lind. —'? aura Tÿ.-movn- 
plas 54. éxreivovrec CDFGHLJKb.— vEveôpinc vulg.—évéôpns CDFGHHKb.- 
évsôpsine otyxpu -ÉmibovAñc tx bob. — # unyavinv (sic) 4. -Toutéoic vulg. 
-Toûtatc C.-coutéoiot (H, al. manu) b.-Tobroics ot. -4vOoprstvrec vulg. 
àvéauAsüve,s al. manu H.-&v0quuéovra orybeb. = !! aûtéais Vulg- 


2 


DÉCRET ET HARANGURS. 369 


contentement la riche pature, nourrice de teut, De même que, 
dans l’embonpoint, l’excès de santé est un péril manifeste, de 
même la grandeur des succès est dangereuse; et on contemple ces 
illustres pefsonnages dans leurs mauvaises fortunes, D’autres, 
mal instruits des histoires anciennes, ont péri par leur propre 
mauvaise conduite, ne prévoyant pas les choses visibles, pas 
plus quesi elles étaient invisibles, bien qu’ils aient la longue vie 
comme enseignemegt de ce qui advient et de ce qui n’advient pas, 
d’où il fallait savoir reconnaître l’avenir. Donc le sujet de mon 
rire, c’est-tes hommes insensés, qui portent la peine de la mé- 
chanceté, de la cupidité, de l’insatiabilité, de la haine, des guet- 
apens, des perfidies, de l’envie (c’est vraiment un labeur d'ée- 
numérer la multiplicité des ressources qu’a le mal, et là aussi 
est me espèce d'infini); les hommes qui rivalisent d’astuce 
entre enx, dont l’âme est tortueuse, et chez qui aller vers le 
pire est une manière de vertu; car ils exercent le mensonge, 
cultivent la volupté, désobéissant aux lois. Mon rire con- 
damne leur inconsistance, eux qui n’ont ni yeux ni oreilles ; or 
il n’y a que le sens de l’homme qui voie loin par la justesse de 
la pensée, et qui présage ce qui estetce qui sera. Les hommes 
se déplaisent à toutes choses et derechef se jettent dans les 
mêmes choses ; ayant refusé de naviguer, ils naviguent ; ayant 
repoussé l’agriculture, ils cultivent ; ils chassent Jeur femme et 


abris x. —aÙtoiot b.—-aüroïs ot.-yxépiov (sic) C.- yelperov «0. - pioÿeu- 
Bénv (sic) Ald. -qiobinv (sic) Q’.-Exouor pro &oxéouot otyÿu. - rapa- 
oxeväbouativ in marg. b.- àoxedat OC. — © xôoouou Cotybu. -xoowoüet b.- 
vôpors vulg. -vôuotoiv (H, al. manu) oÿ.-ànebéovtes ot. - &xiféovrec b.- 
aûtüv ot.-wutéwy al, manu b.-£wutéwv C.-&rpoarpnoinv, pn al. manu 
H.-érpooptoinv b. — # épñoeus vulg.-—épñoros HKor. - uit” b.-8è C. — 
M'&véoünors (sic) w.-&rpexein (àrpexein b; ärpexin atybe) Bravoin. (àta- 
Voiaç otws; Otavoine 4Ÿb; Btavoia J) vulg. -rnhauyods ot. - dv vulg.- 
éov (H, al. man) otb. -rpoopewuévn FGI, Ald. -xpoopouévn otbw. - xpoo- 
pouevor y. — voie œûrois vulg: - totouv abroïoiv Thu-aûtote J.-aù- 
téototv al. manu H. — % ârwoéuevoy vulg.-—&reméuevor (H, al. manu) b.- 
YEwpyodoiv vulg.- yewpyevaiv D. — 17 yevv. Édaÿav om. otyŸew. —- Post 04- 
ÿavre: addunt & (H, al. manu) otybow.-eüyovre, al. manu nüEavro b.- 
EVEavro oxYuw.-HyEavro (sic) C. 


TOM, IX. , Er 


370 LETTRES, 


naÂuw roépouar, yhpâc nÜEavro, ! éc œûrd 8" égirduevot etevétouet, 
Ev obdepun xaraoræoer Bébarov Épovres thv yvounv ?fyemves xal 
Bacrhées poxapltouatr tov tôtéenv, ? 6 8 laorne bpéyera Bæbikeiné, 
6 rodereuduevos Tdv xetpôrepvebvtæ &e dxlvôuvov, 6 * CS xetcotErvn 
Éxetvoy Gç sdroveüvra xarè névtuv. Tv yap ép0v rÉÀéUDOV +6 

dperñs où Oewpeüor xabaphy xal Aelnv xal drpésrrarocov, el fn 
obdels retourner éubaiveiv® pépovras 8 Énl +hv dre0n xal 
bxokv, rpnyubaréovtes, xarupepduevor xal Ppooxdarotes, V of dè 
rheïioror éxnfnrovres, dolualvorres &ç Bwxémevot, ? écftovtes, Gate- 
péovres, rponyeüpmevos. Kai 19 0x pèv aèrémv Fpwres érésbador 6ro- 
renprxuoiv &AhoTpins papas eûvh, vatdeln muoûvouc” oÙc ÊÈ rhxet 
Houæpyupin voücos dôpioros “ of 8” SA ototv dvretitilevter * of 
8” Üno œuhodokins.êç héox dveveydévrec Bplôer xaxfnc 15 à Bubov 
émuwhelns xarapépovrat. Kuraoxémrouotv, lea êrorxodouéouct, 
quoovra, efre meravoobor, 1 xai dparpeüvre tà pins ‘Slxoua, 
xaxonpayeüvres &c Éyügnv, Th 1Euyyevelnç tokeuorouüvrec, xal 
routéwv révruv aîrin À puxpyupin. TE vnrtwv 17 upévrwv Axvé- 
pouot, map” ofaiv dxpiros pv  yvoun, Td È rposnecbv repnvdv; ’Ev 
8 18roïot duuotot rl repragdv Lwotorv &Adyotor rapahehoiraev ; rAdY 
dre év adrapxeln pévouov of Bipes. Tic yhp  Akwv &c Yiv xaréxpude 


‘ Ante êc addant eïta otyÿe, - ci or.- 8” om, Cotyèe. - BeGatar 
CDHIKowb. -Pebalav otyxÿ. -Étover Corxpwb. Tv om, ?. — ? yves 
(sic) Ald.: xai om. +. - Ante pax. addit xai ol Aouno äpyovtec t. — 3 6 Gë 
om. C.-fBactnine, al. manu einç b.- Baotaelas ot.-6 roonoltevépevos 
CDFGIIK. -yespotexvéovta at.-àxivôuvov, al. manu ärè xwôüvou b., — 
4 5e om. otyŸo.—edtovéovra ot. -ebtovouvra DH.-xatà nävrwv om. o.— 
5 épnuinc CotyYwb. -Gewpobor vulg.-Bewpéovor (H, al. manu) oÿ.-6eu- 
pedor G.—oÙûë el b.-Ép6ñvar b.-épuévev oyŸuw. — 5 8 oÿ.—-Evavriny pro 
&neu0n oTyYuw.-Tpn{véateüvres obewb. -tpnyoBatebvres y. -Tpn4v6aToüv- 
Teç —TOnAŸ Paréovress DFIJK.-tonyuBaretovres C. — 7 Ante xat. addit 
koi %.—%abapouevor x.-rpoxéntovres DK. —# ot ôè À. Exx. om. of. - 
&ronintovtes b.-@ofuévovtes F.-Ante àoôu. addit xai al. manu H. — 
® épitovres otxÿuw. -Épitoveec (sic) b.-Üotepeuvres ot.-rponyoüpevor oy. - 
mponYsÉpEvOL b. — 10 ol otuw.-outéovy C.-ärashéous oTxÿ.-dractd- 
Àotç &.-Ünonenthyaotwv otybuw.-àllotpine eve pop (püpac edvic 
otxYwb) (püpac al. manu pro gfopñ H; ôoph C), &vaideinc (avauèeln 
Histypwb; voisin C) riobvouc (néoivos C) vulg. — 1 guapyupins vulg.- 
ptilas 3. — pthagyupin ot. - of 5’ Ky.-5è ot. -& fou vulg.-à&Xañhoa 
(H, al. manu) ot. —- 2 ol ©’ K, Ald.-6è ot.-œrodotiac OC. - els vulg. -éc C. 


DÉCRET ÆT MARANCUES. 874 


en prennent une autre ;-ils engendrent des enfants et les enter- 
rent; les ayant enterrés, ils en ont d’autres et les élèvent; ils 
souhaitent la vieillesse, et, quand ils ÿ sont, ils gémissent, sans 
vonserver en aucune condition la constance de l'esprit. Les chefs 
et les rois estiment heureux les particuliers ; ceux-ci souhaitent la 
royauté ; celui qui régit la cité envie l’artisan comme étant hors 
de péril ; l'artisan envie le chef comme puissant en toute chose. 
Gar les hommes n’aperçcoivent pas le droit chemin de la vertu, 
chemin libre, uni, où l’on ne choppe pas, et pourtant où nul 
pe veut s'engager; au lieu de cela, ils se jettent dans la vote 
rude et tortueuse, marchant péniblement, glissant, trébuchant, 
la plupart même tombant, haletant comme s'ils étaient pour 
suivis, disputent, en avant, en arrière. Les uns, brûlés d’a- 
mours illégitimes , se glissent furtivement dans le lit d’autrui, 
forts de leur impudence ; les autres sont consumés par l'amour 
de l’argent, maladie insatiable. Ailleurs on se dresse récipro- 
quement des embüches; celui que l’ambition élève jusqu'aux 
nues est précipité par le poids de sa méchanceté dans le fond 
de la ruine. On abat et l’on réédifie; on fait des grâces et l’on 
s’en repent; on ravit ce qui est dû à l'amitié, on pousse Îles 
mauvais procédés jusqu’à la haine, on fait la guerre aux liens 
dé la parenté, et de tout cela la cause est dans l’amouf de 
l'argent. En quoi diffèrent-ils d'enfants qui se jouent, et pour 


“klpa DK. - &veypbévrec otxb. - avapdévrec es. — Bplôet ot. - Boiôouot J.- Post 
Be. addit 6xd b. — 15 elç vulg.-êe G.—-énuwreias vulg. - &trueinc DHIK.- 
xataoxéntovrar 3. — MU ex Hb.-eïre om. CDFGUKotyÿw.- oixoBouéoutt 
(H, al, manu) b.—Enotxo8opéovres oryYu.—émoixodomouot vulg.— % à pro . 
xat C (D, restit. al. manu) FGIJK.-&papéovtar or. -Tà om. K.-xaxompa- 
Yéovrec ot. -xaxorpnyedvres CHIJb.-êc C.-etc vulg. — 5 Evyyevinc vulg. — 
Bvyyevetac FIIKb.-ouyyeveline ot.-noleuomorodvres CDK.-nokeuoüst oryÿcs. 
+xaxonoubvra, in marg. mékemov éunroréovree b.-Tobrwv otb.-drévrwv 
b.-révrov om. otybo.-ciriov Ty. -adrin (sic) C.-ñ oryÿo.-# om. 
vulg. — 0 Supcôvrwv Horybwb.-àBupovrwv CFGI.-0ol6 vulg.-otoi (H, 
al. manu) ot.-dxpnroc K.-npouneobv w. — ‘% roïç Buyotc vulg.-roïoi 
Évuotot (H. al. manu) b.-uÿôox CO. -ti mepioobv om. b.-Ewote &ASYotc 
vulg.-t@orotv &Acyoior tb. -aûtaprin x. — "? AedvTwv Gtybuw. —Aécwv om. 
K.-elc ot. -ypurio (M, al. manu) b.-rAv xhtovelinv b.-[äià] #2eov. Lind. 
+ EtopéEaro vulg. - ÉxopÜosato dt. -ÉKopÜSxro 4. 


372 LETTRES, 


xpvaév ; tlç raüpoc rAsovekfnv éxopÜuro 3. ti répèuhe dnAnctinv 
xepwpnxs ; Gp pv épyioc où, 6cov BBatos Opétôn * AUxoc OË Bxp- 
Sébag +d rpooreadv tic dvayxainc Tpoprs dvaréraurat * fuépnst 
2 $à xat vuËl Euværromévnatv obx dye Oolvns x6pov &vôpwroc. ? Kai 
AP pv dvrauchov tébtç éyelne dAdyewv Tépua éoriv, *6 ÔÈ vo 
Ginvexds oiorpouavinv Éyer tic dochyelnc. ‘Irrékpates, u * yekdow 
rdv xAalovra 80 Épwra, 8t1 Euupapdvruc énoxéxhesotut, maélwota Ô 
6 Av buboxtvôuue À, xal pépnrac xatk xpnuvésv À Puôüiv œeAdyoux, 
érurevé rdv yélura :; uh 7yehdow Tv cv via moAkoïor popriouat 
Barrlcavra, efra peupémevor 17 Oaldoon êre xareGÜbioev œûrhv 
nAfpea; éye “pv 00” dElwus doxéw yet, éfeupsiv Où xar” adréwv 
#OeXGv 1 Aumnpév * SAN Ÿ oùdè inrprxhv Énép rouréwv Éyphv Elve, 
pÉTE TERVUEVOY Tarfova pépuaxa® 6 oùc rpéyovos AcxAnrube 
10 voubecin ao yivécho, cotuv évôpwrouc xepauvoioh rüyaplornras. 
HOËy ôpñs 8rt xéyw TA xaxinç poïpa elul, mavine ôtbhmevos ai- 
rénv, “'EGie xaraxtelvo xal évaréuvos éyonv 0 € évôporwv Ta 
airénv Épeuviau. OÙùy 16pñc 8re al 6 xdouoc pioavôpurinc rerkñ- 
para; Gxeupa xat’ aüréwv naûex Euvñôporxev * Soc ! 6 dvôpwxos 
x yeverñs vobcos éotl, tpepduevoc, dypnoroc, fxérne Bondelnc * 
1adEavouevos, éräcôahoc, dppov, da yerpès rudayuryinc" Éxuarev, 


1 Dépôake b.-8u4a ot. -Gupüv al. manu b.-6peyôf vulg.-péxôn FIK. 
-bpéxôn CDGHJ, Ald., Frob.-xopeo0% otybuw.- Auxoc F.-ävayxalas vulg. 
—ävayrainç ot. — ? dE om. b.- ouvant. oty.-änrouévnaeiv C. — Boivne om. 
._XŸow.—-xaipèv pro xépov G. - v0bunoç vulg. - &vôpwxos DFGHIJK, Ald., 
Frob., Lind.-6 &vôpwnoc Cotxÿwb. — 3 xai om. atyÿw.-ypévov puèv 
Éviaüatov J.—-évavorainy D.-Éoti tépua otyÿuo. — 4 of Gè ÿ. — BE àç td J.— 
To om, C.-Éye om. C.-äoehyelag tr. — 5 yelñow b.-xhéovra K.-87 Gr” 
Ep. J.-ovup. orx. — © àv otybwb.-fipoxvôuvr otybe.-B. À xpnuvüv 
otxbw.—énireive DFGHIIKb. — 7 yeñow Db.-1tH via (sic) D.-elra xai 
ueraueupépevoy otybuw.-penudauevoy b.-Gaïéoon Db.-Barérrn vulg.- 
xate6Vônoev C.-Thv pro adtiv otyŸwb. -rAñon vulg.-rAñpez b. — * uèv 
odbaucç (addit &Eiws al. manu H) ôoxéo vulg.-uèv oùx (uèv oùv où5’ b) 
GElws oxéw oTxYwb.-yeAav Kot.— autüv ot. — 2008 G.-latp. y.-Tobrev 
ot.—pit C.-un cexvopévnv (H., al. manu) otyŸowb.-louévnv C (D, restit. 
al. manu) FGUK, Ald.- rave oyÿew.-mérova (D, restit. al. manu) GJKL, 
Ad. -wairova CFI.-mauvverx +. — ! vouBeciotot pro v. oi FG (K, vou- 
Oecinot).-voubesia or. o01 om. D.-yivéoôw otyÿe. -yev. vulg.- xepæuvotc 
vulg.-xepauvoïoiw (H, al. manu) ot.-äyaproteïtar y.- ebpapioteïitex 
athwb, — !!oùy.…… épeuvñoa ponitur post rexAñputa J.- épäç ot. —871 


DÉCRET ET HARANCURS, - 318 


“qui, la pensée étant sans jugement, tout ce que le hasard amène 
est divertissant? Dans les passions, qu'ont-ils laissé aux bêtes 
irraisonnables, sauf que les bêtes se tiennent à ce qui les satis- 
fait? En effet, quel lion a enfoui de l’æœ en terre? quel taureau 
a mis ses cornes au service de son ambition? quelle panthère 
s'est montrée insatiable? Le sanglier boit, mais pas plus qu’il 
n’a soif; le loup, ayant déchiré sa proie, ne pousse pas plus 
Join une alimentation néçessaire; mais l’homme, pendant des 
jours et des nuits consécutiyes, ne se rassasie pas de la table. 
L'ordre d’époques annuelles amène pour les animaux la‘fin du 
rut; mais l’homme incessamment est piqué par le taon de la 
huxure. Quoi, Hippocrate! je ne rirai pas de celui qui gémit 
d'amour, parce que, heureusement, un obstacle l’arrête? et sur- 
tout je n’éclaterai pas de rire sur celui qui, sans égard pour le 
péril, se lance à travers les précipices ou sur les gouffres marins? 
je ve me moquerai pas de celui qui, ayant mis sur la mer un na- 
vire et sa cargaison, s’en va accuser les flots de l'avoir englouti 
tout chargé ? Pour moi, je ne crois pas même rire suffisamment, et 
je voudrais trouver quelque chose qui leunfüt affligeant ; quelque 
chose qui ne füt ni une médecine qui les guérit ni un Péon qui 
leur préparât les remèdes. Que ton ancêtre Esculape te soit une 
lecon, sauvant les hommes et ayant pour remerciments des coups 
de foudre. Ne vois-tu pas que moi aussi j’ai ma part dans la folie? 
mei qui en cherche la cause, et qui tue et ouvre des animaux ; 
mais c'était dans l’homme qu’il fallait la chercher. Ne vois-tu 


the xaminc xéyo poipne b.-B71: xéye rh adtiic Loipne atxŸo.-uoipa vulg. 
-potpa CD.-poipnç al. manu H.— 1% za La otybe.-tüa.... aitinv om. K. 
-xatateive À (D, restit. al. manu) FGIJ. -&vatäuvo CI. -2yonv Fb.-5' b. 
- ävôp@rov CDFGotyob, Ald.-àvôponou vulg. — # Spas ot.-oav- 
Opuniac tw.-piouvrpwnivnc (sic) Ald.- Ante &x. addunt xai (H, al. manu) 
othwb.-nai dnelpous AÜmac xai nañex Y%.-aûréou vulg.-àvôporewv J.- 
œbrob. or. -aÜtéwv CDFGHID.- ouvñôcoicev orybew, — 1 8 (H, al. manu) 
<b.- 6 om, vulg.-t#; pro ixérnç (D, restit. al. mana) FGUK.-+% Bonbeinc 
Q'.-Bonbelas or (b, al. manu xaxonbeiac). — 15 adEGuevos atto. — évôeñc 
vulg. — &xyetpôs (D, al. manu évôchc) FGKy.-G1ù yetpèc CHLJotYwb. - xas- 
tirs bu al. manu H.-noôaæyuwyiac x.-6paoèc, äxuébmv vulg.-àxu. 0pa- 
ç 


31% LETYAS, 


pas” 1 maparpätun, aizpac, vob idlouc #ûveug dhoyierln yep 
vies Ex unrponv yap Môpuv éféfops rouwyrec. *Aud core oi 
pèv Gupuxol xal dpyñc duétpou yéuovrec, £v EvugopTioi xal méynor, 
of 9” év phoprior xai pougeina dit mavrdc, “of à’ év péânar, foi 
8 dv émibupinas Tüv gAotpiov, 7 oi à’ y ürwAsinar Tv aperépu. 
8 "Oyedov Buvauis Énnpye ras Émévruv olxiorxs dvaxgAvbavra uw 
dv dosivar Tov ivroçs rapaxdhuupe, 60” cÜuac * éptiv à png 
pava Évôov * TÜmusv dv 1 oÙc uèv écôlovrac, cûe à épéovtuc, érépous 
49" aixinor orpeblovtas, ‘robç à papHaxe xuxbwras, vTobs 13 àè 
Euvvoéovras émuboyhinv, robc Ôà dmpibovrac, dAlouc ralpovrac, ‘robe 
8 xAciovrac, 15 robe 8à ét xacnyppinv péAnY uyygapovres, “va 

db dx quodoëlnv Éxppovac, 1 Kai Ta ya dti BaQuepa, ai rpñcreg 
ré era Yuynv xsu0opévov, xai lroucémy éxdaot pv véor, éxdgos 
À rpeobürar, aitsüvrec, dpveopevor, 1 meyépuavor, æaprouaiétovse, 
Asp OMbouevor, of OÙ éqwrin Bebapupévor, Ÿ bumüvrsc, égpror, of Gè 
TRupaor yaupiôvrsc, Fpépovcec, # Sos apatovres, * dAo Oartov- 
F6, brspopéoysec À Épovor, mpès ras  Émouévas xTieuue pun- 


!Ilep. om. (DA, restit. al. manu) FGLJKw, - Post oixtpèç addit te b.- 
xpévouc pro révous oTyVe. — &koyrain (sic) C.-Yewpyfou: b.-untoéwv FG. 
«Boy q (w, al. manu 2(0pwv) —+ 2 xai iù (H, ai al. manu) b.-caoioÿro 
C.-xai où orybo.-mevouuxo (sic)' pro pèy Ouu. G.-voumxot pro 6, 
(D, restit. al. manu) FGIK. -yé povreg (sic) C. — * Ante év addit ai ôë C.- 
ot 6è pro &v DGHIJKQ".-év E. x. péynot om. otxŸwb. — 5 ol... morxelnar 
om, C (D, réstit, al, maau) FGHIJK, - ôè «b,-Ganovrèc F. — 5 ol ô' Al, 
Frob.-oi ©” ëv pé@naiv om. gryduw, — 8 of yo. — ? of y4.-6è K,-àno- 
}elnot vulg.- &moninor (sic) C.-&nuisin otybo.-ärweinat DGHIK,. 
Ald., Frob., Lind. — ? ose otybo.-—Güvamv C.—-olxñaes vulg. oraux 
Cor.- — évaxalhevre Ald.- — évaxæüpavres b. -gn6èv DEFGHLK, Ald., Frob., 
Linq, —? ôp&v ot.—dpv.. oÙç dè om, C.- — cideev yulg.—ciôov uèv DFGHUK, 
Ald.-etfouev gryŸe,-1ôouev D. — © +006 ot be, — !! GE DF.- aixlauer 3. 
— otpEGhoûvrac qt.— 1 roûc Où ©. x. om. C (D, restit, al. manu post éncéou. 
Anv) FG (H, restit, in marg.) IJK.-xuxéovraç Hob, -uuAsdovras (sic) «x, - 
avawvra Ald. — 1 è om. D.-Euvéovrac (sic) C.-œuvvoeuvtas at. —Euve 
vosüvrac b.—émt6ouhñv oÿb. — 11 vobç Gë xx, om. (DH, restit. al. manu) 
FGHUK. -où: ôè (ter) b. — 1 où: qy.- xatnyopin Cr. -Ante +. addunt éün 
gt{Ÿuw.—-aquyye. atx.—Euyypapéovras b. — # oÙc aybuw,-piaoüoliav y.- Ex» 
@povoc a. — 17 xaË Ye (xaitoiye atybÿuw) rivès (rivèc om. otxŸws tr pro 
Fivèç al. manu H) Balücepas mpñtes vulg, - ua 64 ye Ére Balttepa ai mon 
rec D.-xabouévey (sic) FG.-xadeudopévov ou. — 1 roÜtov at.-npe6tras 


| DÉCRET er .HABANGUES. | 37à 


pas aussi qné.le monde est plein d’inimitié pour l’homme, et 
a rassemblé contre lui des maux infinjs? L'homme n’est, de 
naissansæe, que maladie; en nourrice, jf est inutile à ]ni-même 
et demandant secours ; ayant grandi, il est méchant, insensé, et 
remmie à des maîtres; adulte, il est téméraire ; sur le déclin, il 
est misérable, ayant semé par sa folies les maux qu’il recueille, 
Le voilà en effet-tel qu'il sort du sejn sanglant de sa mère, Puis 
les violents, pleins d'une colère sans Mesure, vivent dans les 
malhgurs et les combats ; les autres dans Jes séductions et les 
adilières ; d’autres dans l'ivresse; ceuxrçi à désirer ce qi est 
à autrui, ceux-là à perdre. ce qui est à eux. Que n’ai-je le 
pagsair de découvrir toutes les maisons, de ne laisser aux. 
choses intérieures aucun voile, et d’apercevoir ce qui se passe 
entre ces. murailles ? Nous y verrions les uns mangeant, les 
autres yomissant, d’autres infligeant des tortures, d’autres mé- 
lant des poison, d'autres méditant des embüches, d’autres çal- 
culant, d’autres se réjouissant , d’autres se lamentant, d’autres 
écrivant l’accusation de leurs amis, d’autres fous d’ambition. 
Et si l’on péreait encore plus profondément, on irait aux ac- 
tions suggérées par, ce qui est caché; dans l'âme, chez les 
jeunes, chez les vieux, demandant, refusant, mendiant, regor- 
geant, accablés par la faim, plongés dans les excès du luxe, 
sales, enchaïnés, s’enorgueillissant dans les délices, donnant à 
manger, égorgeant, epsevelissant, méprisant ce qu'ils ont, se 
lançant après les: possessions espérées; impudents, avaricieux, 
insatiables, assassinant, battus, arrogants, enflés d’une vaine 
gloire, passionnés paur les chevaux, pour les hommes, pour 


- 


Codd,, Aid., Frob., Lind,- airobveeg 5%, &pvoüpevor v - &pvsÜuevos ai. 
— a 0m. (DH, restit. al, manu) FGIJK. -Re6agnuévor CDFTotye, Lind.- 
BeGolrpévas, al, manu Bebagnuévos b, — #-Éunéwvrtec x.—punbavtes otÿ.— 
dérrovtes C.-puntéovres go,—Tpvpñ mn — 71 àX. gp, om. oTxbab. - cpér- 
tavres CDFGHIJKQ", — * Post &Ao: addunt GE gx. bnopéovrec vulg. 
—dmepopéovres CDGHHKotyŸew, Ald., Frob,, Lind, — % üxepoplouc G 
(D, restit. al. manu) F (H, al. manu, in marg. ékmiouévac) IJKL.- 
Aphétas orxVu.-xrhssgs (sie) Ald, Frob,-épumsvor oxbuw.-prôümaot 1. 
manu H. | 


376 LETTRES, 

mévor, of uv évaloyuvror, of &k psrëwiot, of à Éxknotos, oP ! mèv 

govevrsç, of 8 rurrouevor, of Ôà térepnouveüvrec, où Ôù érronpé- 

vor xevoBoËln * xai of pv frrotot Fapeorebreg, of 8è dvôpaatv, of &à 
3 xuatv, “of 8à XfBouarv À Bora, *ot 8à xahx®, of 8 ypapñor* xai 

OÙ paèv êv npeobelauc, of 5 OÈ êv atparnyinaiv, ‘of 8b êv lepwoüvnats, 


Tof 8 ovepavnpopéovrec, of °ÜE Évomhor, of °3” dxoxtervoavor., 


Dépovrar À routémv Éxmorots of miv êrt vauuaæyinv, #ot ôà éri 
orpatelnv, 11 of dà êx” dyporxlnv, Étepor !* 8 Ext poprlôac.vauc, 1? of 
ôè de &yophv, Etepor d’ En” éxxnainv, 1 of Où éni Oémepov, of 15 
êc quyhv, or 7 0ù SXeyécs * xal of uèv éç pundENv xal Rôux- 
Osénv xai dxpacinv, 108 8 &c épyinv xal faluutnv. ‘Tac dvaElouc 
oÙv xai Suarivouc #duykc Épeüvres xal rosabrac, ré Lh XhEvÉgE- 
pev Tôv M romvôe dxpacinv Épovra Blov abtéwuv; xäpra yap ÉArxopor 
pnôè vav ohv Tintcprxv évôaverv aûréorarv * dugapeoréovres yap Ür 
&xpacine Émaot, xal pavinv Thv copinv vouitouorv. #"Hrou yàp 


: brovoén aapéwc Am6Gobal cou à moAÀk tic émiornuns À Gù phévor 


À Où Méyaprotin of Te yap voséovtes Eua ré outecdœe Tv 


t Aè pro pv oxŸo,.-uh ppovéovres pro powüvrecs Ty. — povÉovtEc 
(H, al. manu) b. — ? Érepmpuvéovrec otb,-Ünspnpavetovres C.-Ürepipa- 
veüvres Frob.-éntepouevos CDFGHIJK (b, al. manu éxaipôuevot). - ènrar- 
pôuevor (sic) Ald.-érœpôpevor otyduw. - napeorètes vulg.- tapeareürec 
(H, al, manu) b. — ® xÜüveaiv (sic) %.—X{oic h Eddous vulg.— boroiv À EG- 
hocotv (H, al. manu) or. — ‘ol... ypap, om. otybew.-év CDFGHIK, -èv 
om. vulg.—npecGelaics vulg.-rpecbeinoiv ot. —5 6è (dè om. Ald.; 8’ &v 
CDFGHLJKQ") otparnyinxc (orpurnyinaiv ot) vulg. — # oi 8è év isp. om., 
restit. al. manu D.-8 év C.-év om. vulg.-lspwoûvac b. -iepoabvnaiv 
Ald., Frob. — ? oï ôè or. om. Lind.-otepavopopéovrec vulgi — ategavvo- 


. popéovtes Frob. - otepavipopiais F.-orespavnpapéovtes otxbwb. -arepavrn- 


goplouic CDGHIUK, Ald. —- # 3’ b.—-év éxhosariv otre. —-Évéæhocaiv y. — * ôà 
CD, Ald.-à&nortvvüpevor x.- émoxrivvépevor (H, al, manu) ot. -àno- 
xtetvyÜüpevos b.—toûtuv ot.-vaupayiov ÿ. — 1 of 8 &. otp. om. C (DH, 
restit. al. manu) FGLK, Ald.- oxparnyinv otydu. — !! of 8’ K.—8" b.-ÿüx 
vulg.-éx’ Codd. omnes, Ald., Frob., Lind.—&youxfnv (sic) pro &yposxénv. 

— 120” K.-énivnas pro éni @. vaëc o.—émipoptiôac D.-popr. om. TyYwb. 
via vb. — 1 Étepor pro oi J.-sic vulg.-èx” ox.-èc tÿ. — 1 où pro 
Etepor Jrybwb.-06 ot.—-êèç pro ni b. — 1 of 6” K. -& DF, Ald. — 1° 5’ DJ. 
— sic T.-quyadeinv otybo.-œuyaëinv b. — 17 8è om. Kotybw.-xai om. 
otxbwb.—-äxpnoinv D. — 1 oi... 6aô. om. J. -els Ald., Frob.-àvactivox 
(sic) pro ävatious K.—Ante &vor. addunt tac otyxŸuw.— # oxovèàc pro Ÿ. 
FGllc.-onrovêaç C (D, al. manu Quyèc) HKrybwb.-6püvres D.-roraûras 


DÉCRET ET HABANGUES. 377 


les chiens, pour la pierre, pour le bois, pour l'airain, pour les 
peintares, les uns dans les ambassades, les atitres dans les 
commandements militaires, d’autres dans les sacerdoces, d'au- 
tres portant des couronnes, d’autres armés, d’autres tués, Il 
faut les voir allant, les uns aux combats de mer, les autres à 
ceux de terre, d’autres à l’agriculture, d'autres aux navires 
de commerce, d’autres à l’agora, d'autres à l’assemblée, d'au- 
tres au théâtre, d’autres à l’exil, en un mot, les uns d’un côté, 
les autres d’un autre, ceux-ci à l'amour des plaisirs, au bien- 
être et à l’intempérance, ceux-là à Poisiveté et à la fainéan- 
tise. Comment donc, voyant tant d’âmes indignes et misérables, 
ne pas prendre en moquerie leur vie livrée à un tel désordre ? 
Ta médecine même ,'je suis bien sûr qu'elle n’est pas bien ve- 
nue. auprès d'eux; leur désordre les rend maussades pour 
tbut, et ils traitent de folie la sagesse. Et certes je soupçonrre 
que bonne partie de ta science èst mise à mal par l'envie ou 
par l’ingratitude ; les malades, dès qu'ils sont sauvés, attri- 
buent leur salut aux dieux ou à la fortune; d’autres en font 
honneur à la nature et haïssent leur bienfaiteur , S’indignant, 

ou peu s’en faut, si on les croit débiteurs. La plupart, étant en 
eux-mêmes étrangers à toute idée d’art..et n’ayant aucun sa- 

voir, condamnent ce qui est le meilleur; car les votes sont 
entre les mains des stupides. Ni les malades ne veulent confes- 


dpévres b.-Ante 69. addit touxétas al. manu H.-trouxûürac 6püvtss xai 
rosabtas atxbuw.- Éxwç al. manu b.-Yheuéounu C.-yheuädonev J. — 
2%. om. otxŸuw.-torñcôe äxpacins CDFGHIK.- aûr@v ot. — % larp. Ja. 
— &vô. CFGIJKotyŸo, Ald., Frob.-aûrotc Jo.-Guoapeortoëvra ot.-Buoa- 
peoteüvtat b.-äxpoñoer pro Ün’ äxp. nas otyVe.-aùth, in marg. 
&xpoñoet b. — 2 fxou b.-7 nou J.-elrou G.- fxouoa yap Ünd voosbvrwv 
(vosobüvruv t) oapéwc Aw6dEEodu: (Aa6ateobar sic +) pro Arou Aw6Go a 
otXbw. — Axoudx yàap xai brovoéw Vaticana exempl. ap Foes. -ürovéx (sic) 
FG. - 66 (ws om. b) oapüs (ç cap&: om. C, D restit. al. manu, FG, H 
al. manu cagéuwc, IJK) (capéwe b) vulg.-twbdtecar, al. manu 1w6&oôat b. 
— 3 &tonotinv (D, restit. al. manu) FGIJK, Ald. - äxapioteinv w. — # sù 
b.—A Oeoïoiv À otyw.-6eoiç vulg.- Oeoterv al. manu H.- ei TÜxot (al. manu 
réxn) (addit al. manus à) 6eoïc rpoo. D.- et pro } FGIJK.-1Üyot GJK.- 713 
lôtæ (lôix om. C, D restit. al. manu, FGHIKcryto) pÜoe vulg.— rpos- 
pabaavres Cf. 
t 


378 ‘ LETTARS, 


alpiny Osotoiv À rx xpooyÉpeugs” roXol BÈ 59 quan rpogghavrec, 
1 ÉpOulpovor Tv sbepyastiquvrs, punooû delv mpocayavanteüvtecs El 
voltevrar xosmpehéter* “of 5e moddot rù Tic éraxvinc ég” éwuréo- 
aw dyoyres, dlôpus édvrsc, * xafuipeboe 5 apéganv” iù évaigé frais 
véo slar af Yügor oùre 9 où mésyovree guvouohpréerv déhavaty, 
age où Vépocenveivrsc maprupémv para yhp évligrarar, °OÙx 
dnslpæ oo vüv rouguréuv Asopémv Tabra capéu, eldu)s dv dvabro= 
nabslnor ad noïkdnts Tyevntévre xal où àc’ oûcinv À Ragxavinv pro 
rufaocovra” Sdrpexine yap obdeplx °oùre yvüigue aùre Laprupin, 
10/Erepadla D Xéywv raüte, xal por, Aguaynrs, Mrosône T1 
xarepglvsto, 1 xal tüv mpotépny ation moggnv Éelñqunv Ÿ xgi 
qnul, & Anpéxgre weyahddoe, ueydhuc ve té aûv Éevluv Gmpsds 
si; Ki érolçouar ” roÂoÿ yap us riiç anis aopine Jaypaouoë me» 
nhfgwxas * énovoovéw Dé cou xHpuE GAneinv yôpunivng quatos 


! *Exdépovor FG (I, emend. al. manu) J.-é6paivoust qrxwb.-mpaoz- 
vavaxréovtec o7 (b, oùvrec).-vou{twvrar b.-yperogerkétar vulg. — ypew- 
puhécer Q'to. - ypeopahécer Ald.—ypeñota DFGHLK. -ypewpuhéter otyÿb. 
—xpumpshére, C.- Post xp. adduat eva (H, al. manu) h, —? oi sine ts 
oTxÿuw.- mo (sic) C.-moXù (H, al. manu) b.-ëv oxb.-fayrois ot, - 
éwvtéoroiv (H, al. manu b).-£wutéon vulg. -&. (&tôpués ÿ) ve bvrec omy Ve. 
0 xafaipoues vulg, -éyOuipouat wo. -Éxépaivouar rh. -nataipouer DA - 
xpelooov cxh.-xpeïrrov OC. -dvucfñrois vulg.- aiqüntoïor otxYuw, — àvar- 
oûnñtouwt b.- Post. Ypo addit xai p&dx elxôtwg J. — © Gè ot, - cuvéutdot 
(Euv. D) elvar Oéouatv vulg.-#Æouokoyéers (auvouoloyéery H) é6é2ouawv 
(&, al, manu) scydwb. — # éuaorezvéovrec or, pagrupsiv vus. -paptrupéen 
b. — # oùx änerpos où (&neipuç où CDFIJK; &neipois où Ald.-äetpos oùv 
AU) rüv Tarauréov (roiabtuv at) Acoynyétuv (kegpéwv Taÿte pro Àeoyn- 
péruv atxŸws; Aéoynv éGv, sic, Tata pro Acoynuätuv, Q Xeoynvéwv, D 
al, manu Àcoxnuétuv, FGLIK ; Aécyeuv, sic, raëta, H al. manu, b) capéux 
dë (ôè om. HotyŸw) elôws vaüra (raëra om., H obliter. al. manu, orxŸwb) 
év &éonabeigar (&komabino:, H, al, manu, b; ävañionabeinos xŸw) vulg, 
Les corrections se justifient sans peine ; d’abord le changement de &xeipag 
où en &meipw oo est donné par les manuscrits, puisque œxeipuç où qu'ils 
ont offrent la leçon disjointe, mais pourtant dans son intégrité. Puis, eidüx 
se rapportant évidemment à Démocrite, il faut un verbe à 1a première per- 
sonne, qu'on trouve dans qagéuç, changé en oapéw, mot poétique sans 
doute, mais beaucoup de mots poétiques sont dans cette lettre. Enfin 
Aecyéey et àvatiomabelyg. sont dans les manuscrits. —? yeyv. CDFGHUKoy4e, 
Ald,, Frob,, Lind.-xgi oùôè (où &’ pro oùôè CG; ôv pro oùèè Hqtzÿwh) 
airinv (oüainv GC, D al. mapu airinv, FGHLK Love) à (ve agi pro à arxpe 
céo xat &à pro ?, H al. manu, b) poorwbécoovtra (puhotwubacov oTAab; 

, 


DÉCRET ET HARANGUES, 379 


ser, ni les confrères ne veulent témoigner, car l'envie s’y ape 
pose, Ce n'est certes pas à un homme épargné par ces misé= 
rables propos que je parle ici, sachant bien que toj aussi sa 
souvent subi des indignités, sans avoir voulu, pour argent ou 
pour enwe, dénigrer à toù tour; mais iLn’y a ni connaissance 
nj confession de la vérité, Il souriait en mis parlant ainsi, et'il 
me paraissait, Damagète, un étre divin, et j'oubliais qu’il était 
un homme. Alors je repris la parole : Q Démocrite plein de 
glaire, je rapparterai à Cos de bien grands dons de ton haspin 
talité ; car tu m'as rempli d’une immense admiration pour ta 
sagesse; je m'en retourne, proclamant que tu as exploré et 
saisi la vérité de la nature humaine. J'ai reçu de toi & remède 
qui guérira mon intelligence, et je prends congé, cer l'heure 
l’exige, ainsi que les soins réclamés par le corps; mais demain 


praovtaféqovra sic C) vulg. - Cette phrase est altérée; deux sens se pré- 
sentent pour la refaire : l'auteur a voulu dire que Hippocrate a subi des 
lndignités par l'effet d'une jalousie qui aime à blâmer, ou qu’il a subi des 
indignités et que ni gupidité ni envie ne l’ont porté à blâmer Jes autres, 
Le premier sens a été sans doute celui des copistes qui ont supprimé la 
négation et lu ototwôacov (corrigé en gotwôactov dans le Suppl. du 
Dict. de Schneider). Mais, avec ce sans, que faire-de odainv, même après 
la correction de aûeiny œéo P airinv permettrait peut-être une integprélar 
tion, mais il egt bien peu appuyé. Le second sens est faurni par le texte 
de CG, entièrement acceptable, si l’on ne suspente pas gsotuBaccnvra, qui 


‘ne paraît pas ayoir, dans la grécité, d’autre pheuye d’axistence que ce 


passage même, — ? ätpexeinc CDGII. -&rpsuciog or &tpexhe Ald. — eû06ë 
med vor. r QUOE pue grpboh. "o#0Bsuin DE. -r ? oùre om. cydaob. — 1 éyer 
rare éneunôta, sinp Ôe, ex.-ôè om, CDFGHIHKTdwb.r bnpéyere de. + 
OeouBc, sine Tic, h,-01, al, manu rtic D. — 1 ax ec modes aûtod Lopyñe 
éwAx0dueves b.-romrépnv G.- aÿréou om. K.-aücoù st.-éxhcuouévas 
FG.-étnefounv atyÿu.-éxexfounv (D. al. manu éxeAnouévoc) HUX, - 
éxhekneuévn, GC. -éxdenauévoc vulg. — © xai om. (H, obliter. al. manu) b. 
- mu à (H, ôë al. manu) b. +ueyadéteve etybo.-ueyéinc Y.-yab pro Ye 
gtx, -te CDFGHUK.-ye névreor (rüy addit al. manu) oûv H.-«ü 
om. Ald.-névrev pro täv CFGIIK. - Bévoy C -Eevi@v 1. — 1 pos s.-t5 I 
5 capin D,-añs b.- of om. vuig. - Gwupaewod b. — % yèp (re pro yo 
gexes ; Ôt Gb) vulg.-0eù otxbe.-xñgué CDoxb.- Post}. addit 8è G. 
dnôeins &vOpenivne (évêpromivnyr D) gba vulg.-éknôenv &vôponivne 
phsioc (C, pécsuwc) at (4, quo) dwb.-pÜscwc FGIJ.-e60t0c H.- Post 
voñoavtos afidunt ai }xkfoavenc'etyibeeb. 


380 + LETTRES, 


éEryvebouvroc xai voñaavro. @spareinv ‘8 Aabtv rap où rh 
uñs Stavoins, énaX}docouat, Fc Spne Toëro rarTeobonc xal Th 
+00 cwoparoc *enuehelnc * aüprov. ÊË xal xard To Etc v Tadtés ys- 
vnodueña, ’Aviordunv *robra eimv, xal & #v Éroruos éraxôou- 
Beïv, mooce)ôdvTs dE rivr, oùx 10” + 6xG0ev, dnedlBou Th Bi6Mix. 
Käy® ‘Euvrovorepov Area, xal mod toc ôvrux ’AGônpirus énl tn 
oxomtÿ évapévovrés pe, vôpec, Épnv, Thc pos uè mpeobelnc yäpic 
buiv ro + Anuéxprecv yhp elôov, &vôpa copurarov, œoppoviterv 
&vôporouc ? poüvoy Guvarwcarov. Tax’ Éyw oo repl Anpox pére, 
Aapaynte, ppaterv Ynôocüvuc révu. "EBfuco. 

18. ‘Anpéxpiroc ‘Inroxpérer eÙ mparrerv. 

Enñ)hôé fuiv* ôç meunvôoiw, o “Irrôxpates, ÉAËGopOY Éwauv, 
meusôelc dvoñrous dvôpéor, rap” 1 ofotv 6 mévos +ñc dperñe pavin 
xotverar. "Eruyyävousv 18è nepl xésuou Staécioc xal noloypapine, 
êre re Lotpwv oùpaviov Boyypépovrec. ? L'voùc 8 Thv êxl voûron 
pÜauv, Gç dxepalus xdpra eln émBednproupynpéve xut de r7hov 
pavinç xal 1 rapappovñotoc xaËsoTxot, jLoïo pèv quaiv Énñveca, 
drenvéas Où xal meunvétac xelvouc Éxprvac. “Oxécx ykp 15ivôxApoior 
StahAdrrovca dvk To épa nAdber fpéxc, à 10h xdcuw Euvewparer 


Te pro Gè ot. -Tthç mc Guavoins rap oeù vulg. -napà 60 (où b) 
Thc duc ôtavoine CDFGHIJKoryYwb.-&ralaTrone ot.-ànakäcooua I. 
+ coût” otb. -änareobonc b.-àE1o0ons ot. — ? émiueheinc vulg.-tipe- 
Aeinç FG.-rnueeins CDHLJKorybo. -rnpehins b.-xai om. otyÿw. — 
Saut” ot.—-Ët. Av oTyŸeS. -&xohoubeïv vulg.—-éraxooubetv otTyŸYwb. — 
Sén6Bev Db.—-66ev CKotyŸw.- énebiôou Corybwb. — + ouvr. ot.—-Ensitac 


“otxbw.-x*xai om. (H, obliter. al. manu) otybwb.-6vrac vulg. - 6vrw: Cb.- 


Ante &vau. addit xai T.— He om. Y.—Eon F. — 6 xpéc ue b.-mpecéeiac K. 
— dpi om. otYŸwb.-copétarov F, — 7 uévov Dotb.-Guvéuevoy otyd.- 
rabta ot.—Onuéxpitoy Doryÿow.-ënuégnte ÿ.- ppéteuv , dquéynte C.- 
yn66ouva CDFGHLK, - yr66ouvos otxbwb.-Post révu addunt ye (H, al 
manu) b.-Le ms. y finit ici. — # ônu. E. eÜ xp. om. Fu,-mpèc Irxoxpétnv 
G.-innoxparn CŸ.-eû np. om. Goÿ. -anñiôes w. — ? & Inn. à peu 
ot. — ké6opoy G. — !° olç vulg. — oo b. -xéouoc (H, al. manu) «. Tic 
&petns om. Cotrÿw.- Ante uavin addit où xéouoc &XAX& T.—éxpivsro C. == 
H à vôte (côte om. C, D restit. al, manu, GHIJKo7Ÿwb) vulg. -— &a6écenx 
vulg.- Gtabéoioc otb. -nuoypapins G. — ? Ôe vulg.-Te Codd. omnes, 
Ald.—ouyye. otb. — 5 yvocac vulg. —- yvoon (D, al. manu yvocac) FGHIJXK, 
Ald.-yv@0r otYw.- yvwels b.— yvoùs C.-Lobeck, Phryn. Ecl., p. 746, 
ne connaissant que yvwouç, avait conjecturé vwcac. —- coütuwv pro éxi toÿ- 


DÉCRET ET HARANCUSS. 381 


et les jours suiŸants nous nous reverrons. A ces mois, je me 
levai, et lui, se préparant à me suivre, donna les livres à 
quelqu’yn qui sortit je ne stis d'où. Alors je pressai le pas, et 
m’adressant à ceux (véritables Abdéritains, ceux-là) qui m’at- 
tendaiïent sur la hauteur : Amis, dis-je, je vous dois bien des 
grâces de m’avoir appelé au milieu de vous ; car j'ai vu le très- 
sage Démocrite, seul capable de rendre sages les hommes. 
Voilà ce que j'ai à annoncer au sujet de. Démocrite, avec une 
pleine satisfaction. Porte-toi bien. 

18. Démocrite à Hippocrate, salut. 

Ta vins, Hippocrate, vers moi comme vers un aliéné, prét 
à m’administrer l’hellébore, sur la foi d'hommes insensés auprès 
de qui le labeur de la vertu passe pour folie. Mais tu me trou- : 
vas écrivant sur la disposition du monde, sur le pôle et sur les 
astres du ciel..Or, tu sais avec quelle perfection l’ensemble de 
ces choses est arrangé, et combieti, là, on est loin de la folie et 
du délire ; aussi as-Ju été satisfait de l’état dè mon esprit, et ce 
sont ces gens que tu as jugés farouches et aliénés. Toutes les 
choses qui, errant dans l’air, nous trompent par des images, 
choses qui se voient avec le monde et qui sont dans un flux 
continuel, toutes ces choses, dis-je, mon esprit explorant 
exactement la nature, les a mises en lumière ; témoin les livres 
que j’ai composés là-dessus. Il ne faut donc pas, 6 Hippocrate, 
que tu ailles avec de telles gens et que tu les fréquentes, eux 
dent l’esprit est superficiel et incertain . Si, te confiant en eux, 


tou. (H, al. manu) orbw (b, toutéwv). -eüxaipuc vulg.-ä&xaipes (D, al. 
manu eûxaipws) FGIK, Ald.-&toexéws (H, al. manu) ct (b, supra lin. 
xat). — &xepaiws C.-eln om. CG (D, restit. al. manu) FGIJ. - émôeônutoup- 
YEupéve (sic) FGJ.-Geônwoupynuéva (H, al. manu) otÿuw. — 1! rapappo- 
Vhaewc CFG.-x20é0tnxev vulg. -xabsothxot oTbwb.—Eêmeto (sic) F.—-êpéo 
Core, — êueto DHIJb. - &poovas (éppovo sic Ald.) 6ë xat amnvéas (&rmnvéas 
8 rat, sine &ppovac, CDFGHIKotÿwb) vulg.-Tous les mss s’accordant 
pour expulser &ppovas, il faut le regarder comme une glose introduite 
dans le texte. —éxeivouc otYwb. — 1 ivSauotc vulg.-ivéaluotor (H, al. 
manu) ot.—Gia)léocovra oÿuw.- Guxhatrovta CGIb. — 1 Sei D. - xéouw 
CDFGHotob. — x6opoç vulg. - Euvopätar (ouvopärar oTrbw) vulg.- Euveo- 
pätat (sic) al. manu H.-cuvewpätar (sic) b. 


882 LETTRES, 


xoÙ !éperÿipuonéovra téveuye, raüre véoc Epbc Tobsw Eoauvhrac 
drpexéoc dc péve Ayuyev” uéprupec 8è couté Bi6lot 6x’ poid 
goageïoar *Xoh oùv xat où, & “Irréxpursc, fr} roroutocoérmerr 
vôpéoiv * Euvépyeoboc xal Euvouthéerv, &v véac xpérooc 5 xal d64- 
Batos xtbÉornxev. Et yio vor meratels de meunvôta pre Enbredac êv 
EXXeGopu, À rivuth mdvin àv éyeyéver, xat of téyvnv Tv xurepiu- 
Yavro, de tapattinv rapaxor As veyevngévnv * Ahébopos yap byrxte 
vouct % pv Bofels émioxovet Giévoruv,: pegnvéot GE xüpra péage 
elwbev. Lvüôe yho ei ph xaverlfpecc ie Ypépovte, dvaxelwevo 8 
À “'oxéônv repirareüvra xal mposomdsbvté Éuœuré, #ôrè èv 
Bvoxepalvovra, ét Gè petGtbvra En roïciv Éwagupérmoiv br” Bkoïo, 
xaÙ 2 roîot uêv rpocogiéduot tisy tropluusÿ où mposézovre, * êque 
ocravra Où vhv Stdvoruv xx Exec tÉ FEV M dxräyhwe, GAône àv An- 
péxprrov, xurd ye &broc xplocv x rdv Épeomévev, wavine elxôve dot 
xévar. EX où oùv rdv Inrphv ph moüvov Get rà mes kplverv, EX 
nat npfymori” voûc, te 1 Bubuobs dvarplver Ge Eriromkeïoroy, xal 
mévepov dpyorto + néôoe À mecakot 77 Afyor, xat Gtapophiv xal &pnv 
kat AAxlnv  raparnpoüvrad Inrpederv +d médos bkoueinv ve voù 


1 Kai auelBovta (äpervov rx sic Ald.) téteuye (xat &u. vér. om. t) vulg.- 
tai abiuépois punaoéovta (sic) tér. CG. -xai aperdipotc unie Éovra tét. DFGL. 
at pu éévra vér. (o, Cum vacuo ante pu) Ye. ra auernchc (duerrpfe 
KE ; épadipotor H) punis dévra vér, HJK.-xaù évahrporoum (sic) éévra (in 
marg. &ueufipuoin puy) téteuye b.—La comparaison des différentes leçons, 
tout aïltérées qu’elles sont, montre qu'H faut liré éueÿripuouéovre, mot 
qui est dans Suldas, et que ämetfovru de vuig, est une correction d’un 
passage qu’on ne comprenait pas. — ? onotv (D, al. manu œüotv) HIJ.- 
étepeuvioac Kr.— ei pc (èc g. om. w) vulg. — éç péo; CDb. - toûtwv ot. - 
éuéo otwb.-êmeto CDHIS. — 3 pv, in marg. XPAV aÙv +5 v xal reptorw- 
péves, to mapeknubèc, Tù der b.- yobv J.-roroûTous Tpéror Ald.-Torou« 
torpémous CD. — 4 œuv. xai œuv. ot. - &épérkoo:, al. manu äxpérokos b.- 
&xpérokc (D, restit. al. manu) FGHUXK, Ald. - äxpéraboc C. — 5 xai om. 
A. - «aux cum vacuo pro xai &6. F.-& cum vacuo pro &6. J.- äném ue- 
yiorn pro &6. G, Ald.-=71 pro vos CFJ.-Tot om. otÿuw. - Post rerébstc 
addunt toûütotoiv (H, al. manu) ob. — © &v EX. om. Corbowb. - ZXX. À iv. 
om. (D, restit, al. manu) (FJ, est vacuum, ét ëv owittitur) K.-2v pro à 
nivurà G, Ald.-év mivurf pavin éÿeyévnv (sic) pro à *. p. äv êY. Yatie. 
ap. Foes in not.-mrüvn otbo. - oûveatç supra lin. b.-uav{a C.-àv 64 
nrovteg Ünepopéovtes pro &v.... Téxvnv J.- àv 6m. C. -éyeyéverv CFGIK, 
— ? &v (H, al. manu) thob. - àv om. vulg. - rareuéiYaié VUIg. - xareuén- 


‘ DÉCRET ET HARANGUES. 383 


tu m’avais fait prendre, comme à un aliéné, la potion d’hellé- 
bore, ma sagesse fût devenue folie, et ils auraient aécusé ton 
art d’avoir été cause accessoire de mon délire ; car l’hellébore, 
donné dans la santé, obscurcit l'intelligence ; donrié dans la 
folie, est souverain d’ordinaire. Vois , en effet, si tu m'avais 
surpris, non pas écrivant, mais étendu ou marchant à pas 
comptés, mé parlant à moi-même, tantôt fâché, tantôt souriant 
à propos des conceptions de mon esprit, ne faisant, aucune at- 
tehtion à céux des gens de ma connaissance qui m’abordaient, 
captivant mon attention et contemplant assidûment, tu aurais 
pénsé que Démocrite, à s’en rapporter au témoignage des yeux, 
ressemblait à l’image de la folie. Il est donc nécessaire que 
lé médecin juge des maladies, non pas seulement par la vue, 
mais par les faits mêmes ; qu’il examine en général les rhyth- 
mes de la maladfe, si elle est au commencement, au milieu, au: 
déclin ; et qu’observant les différences, la saison et l’âge, ainsi 
que l’ensemble de tout le corps, il applique le traitement ; ; car 


Gavro GDFGHIJKorÿw, Ald., Frob.-&@ç raparrinv (rapatniev otÿw) 
CFGHLXK, Ai. -Gonep airinv Tuig.-œitov... yevéusvov, al manu ai- 
TÉnv….. yevopévnu b. — 5 uèv om. C.-Giavoinv ot, - usunvôtas C. - Post di 
addunt Gobeis ovwb.- bpekéeuv (H, al. manu) Jb.-Goehetv vulg. - opehet 
sine elubev otÿu.- opedéer elwbev D. — ? phônv (yvSh pro Gfônv otre; 
mi pro prônv D) vuig. -Post yèo addunt dc ou. -xaersiñonc K. - rara- 
AchaGnuers (sic) order. -&AX âvaxexluévoy pro à&v. dë otÿw. - évaxexÀt- 
pévov C.- Ante äv. addit À J. — 1° oyeôèv vulg.-oxéônv otYwb.-nepina- 
Toûvra xai rpodomaéovta Vulg.- REPITATEUVTZ KAÏ HPOTOUL}EUVTE at. — 
éwvt® b.-éEautr® Kothw. — !! Ante ét addunt xai xokkäxtç (H, in marg.) 
otYwb. — &te (bis) L-votç évvoouuévors vulg.- toîsuv évvoeupévorotv 
atb.-éueio CDFHIJorb. — % voïç vulg.-voïot (H, al. manu) ot. -uèv 
CDFHHKotYwb.-pèv om. vulg.- zpocoumhedor at. -1v om., restit. al. 
manu D, -xoécyovta (sic) FG.-mpocéovra (sic) Ald. — #% éprorévovta 
otbwob. — Mixavos otbw (b, al. manu éxrayhw;). -ExmayAde (sic) C. - 
Eyvws otbw (b, al. manu &ôn:). - nets (sic) Lind.- #0naav pro ph. àv 
C.- Tv pro ye otÿuw. — 1 soroürov oùv ypñ Tr. & ph poëvov b.-yoùv J. - 
larpèv to. -uévov vulg. -réôn vulg. -néôea (H, al. manu) co. -rçéyuaot 
otw.-mpnyuaot ÿb. — M épeuyuobs oTÿw (b, al. manu fuôpobc). — À 
Añyos om. J. — 1 Ante rap. addunt xai CUK. - maparnpéeiv (H, al. manu) 
othw (b, al. manu oùvra). - Ante in. addunt eïva (H, al. manu) otYwb. - 
late. C-oùkoueveinv FGJ,.- vüdoueïciny DIK. - SaousAinv ÿ.-6Aopeinv 
a .—oÙte pueva tv pelétnv pro où), 76 Ald. 


384 LETTRES , 


axhveoç” êx yap veutéuv drévrov !edyepi rhv vogov ebproetc. 
Aréotahxa dé oo vôv mapt pavine Adyov. "Epfwoo. 

49. 3°O repli pavine Àoyoc. | 

"Mauvdpeba, de Épnv év to mepl fepñc voÿaou, bnd bypérntos 
roÙ Éprspédqu, év © éort Tà rh Yuyns Epyu. “Orav bypôrepes tic 
| pÜotoc À, dvéyan Sxtveïoar, xtvouuévou àl pce rhv Ori *érpeul- 
Geuv pire Thv dxvhv, GAÂG ŒXhore &Adoïx 6pEv ve xal Gxoûev, Thv 
te YAüooav Trouabra Giahéyeodar, olx Àv Blémn ve xal &xoûn Éxd- 
orote * Goov Ÿ Dé àv arptulon à éyxépaho, rocoûtov xal ppovet xpc- 
vov 6 &vôpwnoc. l'iverar ÔE À * GiapBopà Toù éyxepahou Ünd phéyua- 
roç xal YoAñic, yon à éxdrepa Ode” of pv yap Ünd héyuats 
pauvômevor fouyoli té ect xai où Bonral oùdé 10 GopuéwOesc * of Où 
+ 6nd 4oX Ac, ‘nAxTar xal xaxoUpyor xal-oùx Apeuaîor, “Hv pèv Euvs- 
AG palvovra, abrar af mpopdouec eiclv * Av Sè Seluara xal pd6ot, 
Ünd peruoraotoc “?yiverar voû éyxepadou Gepparmguévou 6md yoXñ 
éppoonc nr” aürèv xurd Tùc pAlôa tas aiuariridæe" £rav 0à ÉxEÀËN 
À LoAù radiv 1 êc tés plus xal To coua, réraurar. ‘Avitar dà 
xal dora nai énuAñôerar, mupi xatpèv duyouévou Toù éyxepæhou 
Éd phéyuaros xat 1 Euviorauévou maph vd 006. "Orav à £Eurivne 
6 éyxépadoc Giabspualvnrar mo yoXnc xark Tac phéôas Tac eipn- 
pévas, émibécuvroc "roù, aluatoc, Évünvix épeüor pobspà, xal dc 
éypnyopéros Tà npôswnov phoyi, xat of épôaAot 17 épuôpalvovra, 
xai À yon Érevoeï te xaxov épyabeata * voûro xai êv té 15 Ünvw 


1 Edxaipows al. manu b.-äv tàç vobaous otYwb. - Ante tv addit äv al. 
manu H.-ebpñonc v.- ebpnoow ÿ. —-eüpois b. — ? änéoreua otYwb.-Ante 
tv addit xai J.—E5. om. otŸ. — 3 6... )6yos om. FGHJ.- 6... Enaoye, 
P. 386, 1. 8, om. otÿw, Lind.-ôrnuéxpiros Innoxpérer nepi mavinc pro 6... 
A6yoç b. — ‘ Hic addunt rôv zepi pavinç Adyov aûtg Yypapévra v Ti nepi 
lepñç voüoou CFGUXK. - poiv.… voücou om. C. - uoavouéve ôè &ç (xafaic D) 
vulg. - Ce texte ne peut subsister ; uœvouéve ne se rapporte à rien. Il faut 
lire movôpeba wc —Epnv om. D.-Post voucou addit Eruyov eipnxx D. - 
nd Thç Toù Êyx. Üypérnros Év & Ta The Yuyric Btatedet Epya D.- Post 
Üypôrntos addit te Q’. — 5 évaxivetobar H.- xiveïoOar..…. à£in, p. 402, 1. 14, 
om. FGIJK, — 6 fpeuetv DQ”.- 427’ CD.- &ldoïta post &xoberv D. — &}hoinv 
pro &Ahota épäv Cb.-éôp&v om. Ald. — ? raüta D.- Giuxéy. post Éxaotots 
D. - &ei pro éxéotote D. — # à’ D.-àrpeuñon G. — ? Gtapopà D.- Stxpbopr 
H. — # Gopu6uwBers C.- 6opu6édesc H. — 1 xoïxtar CHb.- oùy Apeuator C 
—ouvex@ç Hb.— "yiyv. b.— 5 Tàç Hb.-vàç om. vulg. — 1eiç Hb. = Rabetai 


/ 


DÉCRET ET HARANGUES. 385 


c’est par ces indications que tu découvriras facilement la mala- 
die. Je t'envoie le Discours sur la folie. Porte-toi bien. 

49. Discours sur la folie. 

Nous devenons aliénés, comme je l’ai dit dans le livre de la 
Maladie sacrée (SS 14 et 45), par l’humidité de l’encéphale, 
dans lequel sont les opérations de l’âme, Quand lencéphale est 
plus humide qu’il ne convient, nécessairement il se meut; se 
mouvant, ni la vue ni l’ouie ne sont sûres ; le patient entend et 
voit tantôt une chose, tantôt une autre; Ja langue exprime ce 
qu’il voit et entend; mais tout le temps que le cerveau est dans 
le repos, l’homme a sa connaissance. L’altération du cerveau 
se fait par la pituite ou par la bile; voici les signes distinctifs : 
les fous par l’effet de la pituite sont paisibles et ne crient ni ne 
s’agitent; les fous par l’effet de la bile sont batteurs, malfai- 
sants, et toujours en mouvement. Telles sont les causes qui font 
que la folie est continue. Si le malade est en proie à des crain- 
tes et à des terreurs, cela provient du changement qu’éprouve 
le cerveau échauffé par la bile qui s’y précipite par les veines 
sanguines; mais, quand la bile rentre dans les veines et dans le 
corps, le calme revient. D’autre part, le patient est livré à la 
tristesse; à l'angoisse et perd la mémoiye, quand le cerveau est 
refroidi contre la règle par la pituite et se contracte contre 
l’habitude. Quand subitement le cerveau est échauffé par la bile 
au moyen des veines susdites , le sang bouillonne, le patient 
voit des songes effrayants ; et, de même que, chez un homme 
éveillé, le visage est ardent, les yeux rouges, et l'esprit son- 
geant à commettre quelque acte de violence, de même le som- 
meil offre ces phénomènes;. mais le calme revient quand le 
sang se disperse de nouveau dans les veines, Dans le cinquième 
livre des Épidémies, j'ai rapporté (S 80) comment survint perte 
de la voix, perte de la connaissance, accès fréquents de délire 
et récidives ; la langue était sèche ; et s’il ne l’humectait pas, 


C.- rérauvrar b. — 15 ouv. H.-xpoerpnuévac Hb. — 1 roù om. C.-épéou- 
où b.-—éypnyopére CHb.-odéyie b. — 1 épeübovra b. — # évurivé w G 
Ald.-6ë xai (co pro xai CDHb, Ald., Frob.) alua vulg.- eis b. 


TOM. IX. 25 


386 LETTRES, ° . 


réoyer * Érav 8k +d alue vteôx007 mdiv êe the PAGE, métaurar. 
"Ev dù 5 réutre lruv ÉmBmuiv forépron &e Eylveto dpuvir, 
dyvorx, rapalnphoets ouyval xol Énoorpogal* à 8 Y\Goox axAnb}, 
xul el ph Biux}Üoarro, Aukeïv oùy * Ol6c ve Av, xal op6Bpæ rixpÀ 
tk mod ' pleboroufn Éuoev, ÉBponooln, pelxpntov, EXXEGAprov 
rôouce * broe SAyov Eribfoue ypévov érekebrnoev. AXoe #v SO, 
Ête aie rordv épum, pébos rc Anrplbos ÉAéubnver, el axobaertv 
abhobane, fépne À dxoûwv odBlv Éraryev. 

20. ‘'Irroxpétns Anpoxplruw eÙ mpétretv. 

Anrouxe téyvne, © Anuéxpirt, ratopBware uv of moX ko! tüiv 
évôporwy où mravtéraoiv étaivéouor, 5 Gevior GE muAAGXIE Tpovap- 
rüoiv * Av 8é ve À péorc À avrurphiagu ArokËon rdv Bepareuduevov, 
Tintpodbs xarauéupovtat mtaplvres td Geïov. Kal 9Eywye Soxéw 
mdelova peubhiuvipinv À riuñv xexAnpüobor rhv répynv. "Eyù pv 
va incpucñs ec r£loc ox gtyuar, xl mep Aôn ynpahËos xabecTwc" 
ob yho 6 rhoûe N ebpérnc Aoxnmide, AXX xal adroc Év mokdoïe 
Bepuvnoe, xafarep fuiv 11 at rüv Euyyproiov Bi6lo mapañcôwxa- 
ou. ‘H pv oùv End, céo Émioraheion Auiv Émuoto}) xatemémpeTo 
nepl rAc pupuaxeine toù ÉAeGO pou. Eioiynv pèv oùv, & Anuéxpte, 
&ç peunvôra ZA e6opuiv, oÙ xataavreucamevos ati mot’ Einç* 
og 10° Evruydv Éyvuv, où pù Ala rapappoyioros Épyov, GAXX aye- 
dov 15 dnodoyñc néons, képra oùv quoi Érpveca, dpiorôv te #pÜoroc 
Épunveutiv xat xdouou Exprva* Tobs Où elcayayovraç ut Émeudaunv 
ds peunvétas, gupuaxelne ykp adrol Éypntov. "Eredn rolvuv 175d 
abréparov fuéas etc 19 T0 aùro Euvryayev, dB roufaets ÉmiaTéA RO V 
Auiv Tuxvôtepoy xal peradLdobc Tüv Ünd céo Pypapouévuv Euvrayud- 


1Tèv C.-torophitac vulg.-1Il faut lire torépnos. - & b.-éytyr. Hb.- 
rapalñpnerx C — 2? 0166 te Cb.-olév se vulg. — 5: 8ç vulg.—-ëv Cb.- nov 
rov'H.-6oua à pro épuün C. — 4 inn….. moérrev om. H.-yaiper pro 
Ed mpérreuv otb.-mpñocev b.- énaivéouor otbes.- émaivouar vulg. — 
8 Bot, vulg.- 6eotot otbe. - rporéærroustv CH (b, al. manu #pocaprôotv). 
—x&y pro 4v enbe. — © éviixpéln tai © (Tr, évrixprien) Qu. -dronVante 
pro änokéog C.— ? rôv intpèv atYwb.-Tôov te intpôv C. — 5 &y are. — 
° els ot. —Gptyuat DHb, Ald., Frob.—xabeotéws b. — 1° eüspyerñc b.-év 
RoX. om. ot. — 11 al rüv om. Cotw,-ouyye. CHuw. — "? nd t.- àxo- 
otakeïou athwb.-repi om. orbu, - papuaxine D. — 13.2]1e6oplowv otu. 
- Ante où addunt &ç cu. — xatapnyreuoopevos 5. -@6 Ti pro 6ottc H. - 


+ 


. DÉCRET *T HARANGUES. 387 


il n’était pas en état d’articuler ; la langue était presque tou- 
jours très-amère; la saignée résolvait ; de l’eau, de l’hydromel 
en boisson, potions d’hellébore; le patient, ayant résisté quel- 
que temps, succomba. Il y en avait un autre (K 81), qui, quand 
il se lançait à boire, s’effrayait de la joueuse de flûte, si elle 
se mettait à jouer ; mais, de jour, s’il l’entendait, il n’éprouvait 
aucune émotion. 

20. Hippocrate à Démocrite, salut. 

La plupart des hommes, 64 Démocrite, ne louent pas ce que 
l’art médical fait de bien, mais souvent ils attribuent aux dieux le 
résultat; et, si la nature, venant à contrarier l'opération, cause 
la mort de celui qui est en traitement, on accuse les médecins 
et l’on oublie le divin dans les maladies. Oui, je pense que 
Part a en partage plus de blâme que de louange. Certes, je ne 
suis point arrivé au plus haut point de la médecine, bien que 
vieux déjà ; même Esculape n’y était pas, lui qui en ést l’in- 
venteur ; car il est souvent en désaccord avec lui-même, comme 
nous l’ont appris les livres des auteurs. La lettre que tu m'as 
adressée m’inculpait au sujet de l'administration de l'hellé- 
bore. J'étais en effet amené, ô Démocrite, comme devant hel- 
léboriser un aliéné, et sans avoir deviné quel tu étais; mais, 
éclairé par notre entrevue, j’ai connu, non, par Jupiter, une 
œuvre de folie, maïs une œuvre digne de tout honneer; j'ai. 
grandement approuvé ton esprit, et je t'ai jugé le meilleur 
interprète de la nature et du monde; mais ceux qui me con- 
duisaient, je les ai blâmés comme des aliénés, c’étaient eux 
qui avaient besoin de purgation, Donc, puisque le Hasard nous 
a réunis, tu feras bien de m'écrire plus souvent et de me com- 


e 
- 


Trote Hr. — 4 6è Cob.-elBov pro Éyvuv ot. - 00 Ÿ.-00 nà H.-61à vuig. — 
Gia Y.—-rapappovioeus vulg.-rapappovñotos Arb. — 1 &xoboyñc..….. &pa- 
Xuñc p. 390, 1. 18, om. b.-rhv oùv +. H.-vhv pro ohy 10. — # pÜceux 
vulg.-püoroc CH.-Eprinvéa pÜoios ot. -8” CH. —-eiodyoutac G- - peun- 
vtas (sic) Ald.-pæpuaxins CD, - Exp. om. o.-éxoñttov H. — "raurôpa- : 
Tov CorYw. — 18 raurd otÿt. - auv. vulg.- Euv. otbw. -fyayev C, Ald.- 
ÉTigTEAOv G. — M yeypaupéveov tu. -ouvr. Hot.-àrécrea otÿuw.-Toù 
om. CDotw, - Les mss o et ÿ s’arrétent ici. 


388 | LETTRES, . 


tuv’ dnéoralxe ÔË oo xai abrèç vov mepl voù EAXEGOpLaoT Àdyov. 
*Eééwco. 

21. ‘‘Irroxparne Anpoxpitw mepi AkeGOpiou où. 

Toïç A Éniôlus dvo ? xampouévorc rpd Th néctompobypalverv 
tk copata ?rhëove Toopn xat dvarabce. "Env àè min ÉXAEGopOY, 
roùs Th .xiVhotue TOV owuatwv päXkov dyeiv, ph Tpèc Ünvous * 
Snhoi dà À vœuruAin 8te xévnats Tà oouata Tapaoset. ‘Env Bouan 
AA ov dyeuv ÉAAEGopov, * xiver Tù cwpata. "EXXEGOpOS Émixivôuvos 
Froior odpxac Üyiéac Éyouai. ‘Oo Ev tais papuaxonoctats H 
Gupüior, xadarpomevor où RaUOVTUL roiv À Ourowor. Zraouoc ÀE 
EMeGôpou Gavéaumov. "Ent énepxalapoer onuoudc 7 À Auyudc èm- 
yevopevos xuxôv. Ev taïc Tapayais rñç xouklns xat 5 roïoiv éméronc 
vois abroudtus yivomévorouv, Av pêv ox Det xadaipecdar ° xabai— 
povro, Éuppéper te xai eûpépus péooucu* si de pa, Tobvavriov. As 
Sù Épnv dv r@ rpoyvoaruxts, xédapotc!° ebderet À Ave, Ep’ D érupéte 
doucin “À xapôuyuds A oxorédivos 17 oTéua ÉmirIxpoULEVOV, xa- 
Gdkou vais Érèp rüv ppevüv éBvets * À DE xétuw, Étou xwpis Tuperod 
otpdpos, 6cpÜos 6Süvn, lyouvarwv Bapoc, xarauñvia Gusepyoüvra, 
FF dêuvat êv rois bnd vd Gidppayux. DuAdoasoar dè êv taic papux- 
xomociaig toc dotetouc Ta .cwuara, pahiotra ÔÈ Tobc éhavac xai 
byposdpxous, xat robg 1 émoËfoous Ô xal pellode xa rpaudous. 
“Oxécor SE ra pheyualvovra év &pyñ Tüc ” vouoou, bç Épnv v tr 
map} nriodvnc, bé értystpoar Abetv pupuaxein, “Toù pèv Euv- 


1‘Inn.… &XAe6. om. H. - rep éXAe6opiouoë inx. Enuoxpite C.- nr... 
Séwvtar, p. 392, L 3, om. tw, Lind. — ? xaaipouévnç D. — 3 xAéov à pro 
mhéovt Ald.-mhelove H.-8è om. CH.— 4 xivet vulg.- xive. H.— 5 voïç vulg. 
rotor H.-ÿüyiäs C. — 4 Gipoowai (sic) Ald. — ? à À. om. C, Ald. — ? voïc 
À. -adrouéroic vulg.-aürométoc CH.-yivouévors H.— ? xabafpovrar C.- 
ouvuy. H. — 1° eùreÿn Vatic. ap. Foes in not.—eüvelin (sic) C.-ebbetin pro 
eÿô. # Ald.—èx” (èo’ CDH, Ald., Frob.) (addunt &v° CH) änvpérew vulg.- 
_ Lisez êo” & énupérw. — 13 om. CH. — " à om. H.-oxotédtvos C. -oxo- 
zodervès Frob.-axotéèevos vulg. — ‘ à om. H.-éxnixpouuevov H. — 
# yovétuv H.- Au lieu de Gvoepyoüvrx, Foes conjecture ôvoépyovrai; mais 
il faut un participe ; et on ne voit pas pourquoi on effacerait Guoepyoüvta, 
d’autant plus que ôvoépynua dans Dioscor., 7, nréf., signifie iñcommodité 
maladie. — 15 666vn H.-rè om. C, Ald.— &appéyuaot Ald. — 15 ünokGpouc 
Ald. — !7 vécou H. -rricoévnç H.-paypaxin CG. — 18 Todç pÈv ouvretaué- 
vous xai pheyuaivovras H.- éparpéouoiv legunt Corn., Foes. — opshsvaiv 


DÉCRET ET HARANGUES, 389 


muniquer Îles traités que tu composes. Moi, je t'envoie le Dis- 
cours sur l’helléborisme, Porte-toi bien. 

21. Hippocrate a Démocrite sur l’helléborisme. 

Chez ceux qui n’évacuent pas facilement par le haut, il 
faut rendre, avant d’administrer la potion, le corps humide 
par une nourriture plus abondante et par le repos (Aphor. IV, 
43). Engager celui qui a bu de lhellébore à se donner plus de 
mouvement et non à se livrer au sommeil; la navigation 
prouve que le mouvement trouble les corps (Ib. 44). Quand 
vous voulez que l’hellébore opère davantage, prescrivez le 
mouvement (Ibid. 45). L’hellébore est dangereux pour ceux 
qui ont les chairs saines (Ib. 16.) Chez ceux qui, ayant pris 
un médicament évacuant, n’ont pas soif, l'évacuation continue 
jusqu’à ce que la soif survienne (Ib. 19). Le spasme qui sut . 
Padministration de l’hellébore est funeste (Aph. VII, 25). Dans | 
une superpurgation , s’il survient Spasme ou hoquet, cela est 
mauvais (Ib. 41). Si, dans les dérangements abdominaux etdans 
les vomissements qui surviennent spontanément, ce qui doit. 
être évacué, est évacué , ils sont utiles et les malades les sup- 
portent facilement ; sinon, c’est le contraire (Aph. I, 2). Comme 
je lai dit dans le Pronostic (la citation est fausse; c'est 
Aph. TV, 17, 48 et 20), l’évacuation par le haut à celui qni, 
étant sans fièvre, a anorexie, ou <ardialgie, ou vertige, ou 
amertume de la bouche ; en général elle convient dans les dou- 
leurs siégeant au-dessus du diaphragme; l’éwacuation par le 
bas convient là où, sans fièvre, il y a tranchées, douleur des 
lombes, pesanteur des genoux, menstrues laborieuses, douleur 
au-dessous du diaphragme. Dans l'administration des potions 
évacuantes, il faut prendre garde à ceux qui ont le corpsen bon 
état, et surtout à ceux qui sont noirs, à ceux qui ont les chairs 
humides, à ceux qui sont un peu secs, à ceux qui bégayent ou 


L 


CH.- &papéouotv est la leçon du passage de l'Appendice du Régime des 
Maladies aiguës; maïs, wgeaeïy gouvernant l’accusatif, on peut conserver 
la leçon que ceMi qui a fait ce centon a peut-être tfouvée dans quelque 
exemplaire de la Collection hippocratique. 


390 | LATTAKS, 


- ratapévou xal pheymalvovrog oùddv &peléouatv, ùel tèe 1 Qat- 
Swouw audv dv ro réfloc, à 8 dvrépovra 1 vocuars xai Üyisive 
2 Euvrhxouctv” &oûsvéos D ToÛ swuparos yivomévou, To VOonpa Ênt- 
Apatei, ai Gvuhtuwg Éxouctiv, "EMeboglisw ÔÙ ph dc éro en 
pépssar feüpa: pà Grôdvar Où Ëri * éprüuv, mire pupLuxEUELv TObé 
&xpooue, Tobg Boayrodeuc, rodç anAnvudeus, Tobq * dpaluous, vodc 
mrevparoôcac xal Enpk Péocovrac, dubuôeac, guawêsas, évreraué- 
vous Éroyévôpra ral meupèg nat mercppeva, Tobc érovevapruwopé- 
vous xel éuauph Bérovtus xal ©oic Hxor Tüv Gtuv, xal 1% 
oùprôpne dxpareïs, nds wobç lurepwôeas À xordinc dadevéac, À 
T'aluopfwôexc, À Év pÜuaaiv: Av À papuuxeaut oxen, EAAGGpy 
édpalüç dv xäfarpe, xaru ÔÈ n° xpdriorov dE rouroic Guitar. 
“Os 6ù Épnv êv rù npofénrixt, LA papuaxsusv unôè Tolç étave- 
péüvrac méhava, éxocirous xal rupapopous, ? xa0” #6nv puixpà 80u- 
wodsuc, Aux Opaab xaxAtuävoy dyovras, 1° émoudobvruc, axotwèsac, 
Gxpéous, pnôs Tobç Év rupeti RAUMATWÈENS KUTAXEXÀGILÉVOU. 
“Qc Où Eqnv “év rù nept nrtoavns, oncaposudèc &vw xabulpet * À 
nôais Hpuau Spaymñs év Supédere "ET vO Euguioyetar 0 
xal voïç EMsGGpors * To rpivov mépos the méctos, xal Aacov nvlysr. 
13 Kabgtperv Où nat vobs év xpovlouc Terapralois xa robs êv Ainupuo- 
8st nupetp xpovlous, xal dv oùx Éore Sios 1 unôè dTéxpiess, robrouc 


! AwBidor C.-Biab8ot H.-dväot conjicit Foes in not.-év&t6ot est la 
leçon du texte original; mais, cumme Gtabiôwaiv, qui peut s'entendre, 
est donné par plusieurs manuscrits du livre du Régime des maladies aiguës, 
il est fort possible Que notre faiseur dé centons alt eu sous les yeux un 
texte de ce genre. -éùv G.- 6’ G. — ? ouv H.- 4&00svéws D, Frob, - y1yv. H. 
vos (sic) Ald. — 5 Eunuov Ald.-u vulg.-uñte H.-éypotouc G. — 
dAtpaluouc H, — 5 xai om. D.-&rovevapxouévouc D. — 6 où C, Ald.- 
odpfôpas vulg.-v0phôpne CH. — 7 aluopobens C. -Bouet vulg. -6oxén H.- 
aoparñs vuig. -àcparéms conjicit Foes in not.-dogarüc H. — : Siaurüv 
vulg.-ôtariv conjicit Foes in not. -La conjecture de Foes est bonne ; car 
le texte auquel répond cette phrase est : xp&tiotov GÈ ç oUpnotv xai és 
lôpüras nai ês nepirdtouc &yetv, nai rhiber AoÜxw ypéo. — ? xabebberv vulg. 
— Lisez xa6° #6nv, comme dans Prorrh., I, $ 71.- éôuvw8eæ C. -Le Prorrh. 
a xEx/6twpmévov, mais, eu variante, dans quelques mss, xexAmévov.— lan, 
vulg.-én. GC, Ald. -äyxpouc CH, Ald.-xapparoôeus (sic) C.— 1! év +5 CH 
-év 4% om. vulg.-ntiocévne H, Ald., Frob. — © cerphuéve vulg.-te- 
Tewuuévoy Foes in not, - C'est la leçon de l’App, du Rég, des Mal.-aigués, 


DÉCRET ET HABINGUES,. 391 


balbutient, Les médecins qui cherchent à procurer, tout d’a- 
bord, par des potions évaçuantes administrées dès le début, Ja 
résolution des inflammations, comme je l'ai dit dans le livre de 
la Ptisane (Du Régime dans les Maladies aiguës, Appendice, 
$ 3), ne soulagent en rien ce qui est tendu et enflammé ; car la 
maladie, étant dans sa crudité, ne laisse rien passer; mais ils, 
déterminent la fonte des parties qui sont saines et qui résistent * 
au mal; le corps ayant été débilité, la maladie prend le dessus, 
et la guérison devient impossible, Il faut purger par l’hellébore 
(Ib. $ 16) ceux chez qui une fluxion descend de la tête; on ne 
le donnera pas dans les cas d'empyème; on n'évacuera pas 
(Ib. $ 23) les gens décolorés, enroués, ayant la rate affectée, 
anémiques, ayant la respiration génée , une toux sèche, de la: 
soif, de la. pneumatose , les hypochondres ainsi que les côtés 
et le dos tendus; de l’engourdissement, la vue obscurcie, des 
bourdonnements d'oreille, l’incontinence de l’urèthre, l’ictère, le 
ventre faible, des hémorrhagies, des tumeurs. Si (Ib. $ 25) des 
évacuations sont jugées convenables, vous les procurerez avec 
sûreté par le haut à l’aide de l’hellébore, mais non par le bas ; 
ce qu’il y a de plus efficace, c’est le régime, Comme je l’ai dit 
dans le Prorrhétique (Prorrh, I, 71), an n’évacuera pas çeux 
qui ont des vomissements noirs, du dégoût pour les aliments, 
du délire, une petite douleur au pubis, le regard hardi et in- 
cliné, de la tuméfaction, des vertiges ténébreux, de la décolo- 
ration, ou, dans une fièvre ardente, de la résolution du corps. 
Comme je l'ai dit dans le livre de la Ptisane (Du Régime dans 
les Maladies aiguës, Appendice, $ 28), le sésamoïde (isopyrwn 
thalictroides , 1.) évacue par le haut ; la potion est une demi- 
drachme pilée dans l’oxymel ; on le combine aussi aux hellé- 
bores, à la dose d'un tiers de cette potion, et ce mélange eause 
moins d’étouffement, Évacuez aussi dans les fièvres quartes 
chroniques, dans les fièvres lipyriques chroniques, ceux qui 


6 28, — # uabaipsiv b, Ald. -xabaipes vulg.-vois aià - —dyxpoviac pro év 
XP: Oeesstantaious H we H oùit H, 


, 
æ” 


392 LETTRES, 


Où LA TpOTEpOv TEV TpIV É6SoudSuv, mot Ôà xai mAevpeTix où xat 
senders” 6 0 Épnv dv 75 repl 1 puvauelov, xol Av at uitpat 
xaÜapaewç dEwvrar. 

22. *‘Irnoxparouc mpdc vdv vidv Geaaadov. 

“Toropins À pelérw oo, © mat, yewuerpxñc, xal dpBuroro * 
où yèp uévov céo xal Tèv Biov ? eûxkéa xat ênt moÂÂd yphomov êc 
dvôpunivnv potonv érerahéoe, SAÂR xat thv Luyhv dEurépnv * re xai 
enhavyeotépnv xara vd dv inrpixf évnobar näv 8 1 ypftet. Kaïror 
À pv rfs yewpetpinc loropin éoüax Fro]Voyrnuôc ve xal moved, 
xaÙ näv per” énodeltuoç meparvouévr, Éorar ypnoiun mpôc te tèc 
rov éctéwv Béoetc Txat éEapôphbers xat Thv Aouniv tüv uehéwv vd- 
Ecv + Sèç Thy Yhp Touréwv rokutponinv *ebemiyvworôtepos Év, êpu- 
GoXñ re &pôpov xat T7 Tvüv éotéwv lrüv ouvrp10omévwv dvarpicet 
re xal éxvpurrioet xal auvhéoer xal dÉmpécer xai tn Aou Oepa— 
rein “ ypron, elêtc éxoïdv te Ywplov Éort xal To x toûrou 12 8Ear- 
peôuevo otéov. “H 8 the éprôparos rafis mpds ve rhç meprédous 
xat 13 s0X0yous tüv ruperüv petaotäorns xal Tç xplaiuç Tüv voceüv- 
tov xal 1t4c év vobcots dopahsias &pxéousa Étui” péhx yhp cepuvov 
Érnpecinv Éyerv.év intox vouivôs, Ati ao Th pépex rc éreréatoc 
xai the dvéctos dvion 8vra Tv poipay eÜyrwota Tapéyerar ywple 
16 &emhaxinc" Sud Oh xdpra &ç uvaiv douxvéo rc rotñode érrerpinc. 
*Epéuo. | 

23. “Anpoxpiroc ‘Irroxparer mepl pÜGtoc &vO porou. 

Xp TAVTUS dvOpürouc intpexhv réyvnv érloracar, © ‘Errôxpar 


1 L'uvauxiov C.-xafaiperv (xaô. om. C) xai vulg.-xabéposoc vulg.-Xa- 
6äpoews CHb, Ald., Frob. — ? Hanc ponunt post illam de Nat. hom. DBb. 
inroxpérnc t.-inr…., 0eco, om. H.-Üréa b.-&@ nat, ex. oo C. — 3 eù- 
xAeû CHrw, Lind.-poipav t.-potpav Cuw.-porphv Ald. - ériteléon H. — 
“re om. Htb.-ôvetoôou tw.—ovñoôar C.-ypntere Htwb. — 5 rokvoyñuev 
CHb. perü tw.-@noôeitios H.-—-ànoûeléecw: vulg. — re om. rw. — ? xai 
6. om. Lind. —*eiç (èç H) sv (een pro els Tv to) yàp (yàp tav DHb) 
vulg.-roûteov vulg. - Toutéwv b.— ? ebeniyvootôtepov (Ériyvwatétepo C) 
vulg.- Au lieu de ce mot, qu’on ne peut construire, je lis edextyvwoTotepoc 
éwov. — ‘rüy om. t.—@vanoioe. (sic) CG. -évarpnoer: Ald. — !! ypñotar 
" (xpñoacôa al. manu b) vulg.-La construction exige ;pñ00.-eldor: vulg.- 
eiôwcrCArwb.-Ce nominatif elô®: vient en aide à la conjeuture yphoy.- 
Le ms. w s'arrête à Ecw inclusivement, — !? é£opeüuevov vulg. -é£opeupévoy 


DÉCRET ET HARANGUES. 393 


n’ont hi soif ni excrétion, mais ces derniers pas avant trois se- 
maines ; évacuez encore parfois dans les pleurésies, dans les 
iléus, et, comme j'ai dit dans le livre des Maladies des femmes, 
dans les cas où la matrice a besoin de purgation. 

22. Hippocrate à son fils Thessalus. 

Occupe-toi, mon fils, de Pétude de la géométrie et de l’arith- 
métique ; car elle rendra non-seulement ton existence glorieuse 
et grandement utile dans les choses humaines, mais encore ton 
esprit plus pénétrant et plus clairvoyant pour profiter en mé- 
decine de tout ce qui est utile. Et en effet, la géométrie étant 
variée de formes et de position, et procédant en tout par dé- 
monstration, servira pour la situation des os, leurs déplace- | 
ments et tout l’arrangement des membres; devenu plus habile 
connaisseur de la variété de ces choses, et mettant en œuvre 
la réduction des articulations luxées, la résection et l’excision 
des os fracturés, la coaptation, l’extraction et tout le reste 
du traitement, tu sauras quel est le lieu et l’os qui en est sorti. 
Mais l’ordre de l’arithmétique s’appliquera suffisamment aux 
périodes, aux changements réguliers des fièvres, aux crises des 
malades et aux sécurités dans les malädies. Car c’est une grande 
chose d’avoir dans la médecine un secours qui te fasse connai- 
tre, sans erreur, les termes de l’exacerbation et de la rémission, 
qui sont, de leur nature, inégaux. Ainsi donc acquiers grande- 
ment l’usage de cette expérience. 

23. Démocrite à Hippocrate, sur la nature de l'homme. 

Tous les hommes doivent connaître l’art de la médecine, ô 


(sic) C.—éEmpeüpevoy Htb. — 13 edA6youc H.—&)6youc vulg.—-sûkéyous pa- 
raît préférable, puisqu'il s'agit de calcul. — “ ñç év vobootc (évobonc pro 
êv. v. H}) &opareius vulg.- L’accusatif pluriel est demandé par le contexte. 
—Éctw Cr (b, al. manu Éotei), Ald.—Ectar vulg.-paliora D.-ünnpesiav 
vulg.—ürnpecinv Hcb.-rà om. Lind. — !8mrécews t.-émiordoto; Ald.- 
&véaroc (ävécems T3; âvaloios C) érav (ôtav om. C; ëvra pro Gtav Ald.) 
&viou bvra vhv (els looréenv pro évræ env T3; ioérnre in marg. b) moïpav 
(uoioav +) vulg.-Cette phrase peut aller en supprimant ôtav avec CG. — 
16 &u6dabeins, in marg. au6daxins C.—-àap6daxins Ald.—-àpiumvéoro (sic) +. — 
&plrveo b.-Ep5. om. T. —:1" ônu.... àvôp. om. H.-ônp.... év, p. 400, 
1. 14, om. C,Lind. -irroxgérn Ald., Frob. - gÜüoeuxc b. 


394 | LETTANS, 


rec, xaAdv yép Eua xal 1 Euuoépov &c rov Plov, vourée 8à pédiatre 
robç nadelus al Adyuv {dpiuc yeyevnpévouc, ‘Toropinv copnç yèp 
Bodo *inspixñe dôskgñv xal Euvouxov * copin uv yàp duykv dva- 
puerar rabswv, intpuxh ÔÈ vousouc Stop Tu dparpéetar, AGtetar à 
*vdoç mapeouonç dyelnc, Àv xakdV mpovoésiv TroUc ÉGOÀÈ apavéovras : 
Fstç dE cuparurñs dhyrodonc, oùdè polupins Syst véoc dc usMérrv 
pets” voUcoc yhp mapsoïau Gsivéis duyhv duaupot, ppévnau 5 êc 
cuphabelnv dyouca, S Dugroc Ôt évépunivnc Éxoypaph Oanpinv Ever 
coufvôs * 6 dv éyxépahoc gpoupéer Tv Éxpnv Toû cüpuaras, écü- 
Aesav épremioceunévos, buéa vevpobras cuveisxatoixéuv, Erdp * àv 
Ootéuv diumAGv pause dvayxain dpripuiar deanornv quhuxe Gravoinc 
xa}ümrouaiv éyxépañov, Tpryüiv *eüxoauia ypüra xoomsüou* vù à 
rüiv épuétuwy épnrcxov év mohuyitevs polsüov 1 6ypoÿ sborubelg, Ürd 
pérwrov xokacin auvlôpurar, Gewpine à alriov* Gxpi6hc Ôd xpn 
qÜhaxa tapodv axaplnç Ümopéves Aixhoï 0 fubevsc, éapphote 
ÉTruyvwpoves, Oropitouarv époaluüv yeurvénv. Madlaxh ÔÈ pere 
1éph grouorr mepirtusconévn, fnudriwy alonaiv xp rs Gap- 
bpwoiv mapérynxs xuOspvwuévn. l'éveiov ôk 1 dxporekde al xekd- 
vauov yéppots ouvnpmoopévor. Evôoyein St pÜduv Gce Snuroupyèc 
dvépyev, oÙc érubv 6 1+ uU0oc oùx Aopañhc Smmovos &oyiatinc yive- 
ras. Aa prirnp yhwoca, buyñe &yyshos, nukwpaüaa Thv yavotv, 
Mégupois 6ddvruv Gpryaoïor æeppoupnrat. Bpéyyxos à na papuyé 
fpuogmévor SAAnAou yerrviioiv 6 paèv yàp 15 de xéleutoy nvsèpatos, 
6 8 17 &ç Bubdv xouAins Tpophv mporéurss Adépov euueves. 1 Kw 


* Eüupopov al. manu b. — ? pue H. — 5 Inrpexhv al. manu H.- o6vot- 
’xov H.-raûéov H.-xaôdiv vulg. - vécouc vulg. - voücouc b.- &pepéetar D. 
— { voügaç pro véoc Hb, Ald. —5 ele Hb.-ouunéeruv H, — © güoioc H.- 
daepypagn Hb. -Gewpelnv D. — ? è pro uèv Ald. — * ÿv vuig.-à&v G.- 
Ginaaï Hb.-avayuata vulg,-Je pense qu'on doit lire àvayxaig. — ? sûxo- 
ouig b.-xoouücar vulg.- Les dictionnaires ne donnent point de verbe 
xoouduw. Lisez donc xospeïaæ. — 1 Lypou, évortuatais bnè perwmev (ué- 
swnov Hb) xoluain (xokaagin b) auviëpurar (auvñôpurar Al.) vulg.- Le 
texte de vulg. ne peut rester; zokuyitwv: est un adjectif qui n’a point de 
substantif ; ce substantif doit être caché dans évotaoies, Que je lis aûora- 
Oeix. Remarques que évorasia ne paraît avoir d'autre appui dans les die- 
tionnaires que notre passage même; appui qui devient bien douteux. De 
plus je prends pétonov et Kokugig, — 1! ÿnoufveiv Bb, -— F gp Prob, — 


DÉCART RT MARANGUES. ‘ 995 


Hippocrate , et surtout ceux qui ont açquis de l’instructinn et 
qui sont versés dans les doctrines ; car c’est une chose à la fois 
belle et profitable à la vie. Je pense que la connaissance dela 
philosophie est sœur de la médecine et vit sous le même tait ; 
en effet, la philosophie délivre Pâme des passions, et la méde- 
cine enlève au corps les maladies. L'esprit croît, tant qu'est 
présente la santé , à laquelle il est bien que veille un homme 
sage ; mais, quand la constitution carporelle souffre, l’esprit 
n’a plus même de souci pour le soin de le vertu; car la maladje 
actuelle obscurcit l’âme terriblement par la sympathie qui 
s’exerce sur l'intelligence. La description de la nature humaine 
se représente ainsi : L’encéphale tient garnison dans le sommet 
du corps, chargé de la sûreté du reste, logé dans des membra- 
nes nerveuses, au-dessus desquelles des os naturellement 
doubles, arrangés par la nécessité, cachent l’encéphale, maître 
et gardien de l'intelligence. L’heureuse dispoéition des cheveux 
est pour orner le corps. La faculté visive des yeux, qui sont en- 
foncés sous plusieurs tuniques en un lit de liquide et fixés sous 
le front pour gouverner, est la cause de la vision ; la pupille 
fidèle est soumise au tarse de la paupière, gardien de l’oppor- 
tunité, Les deux narines, habiles à flairer, séparént les yeux 
voisins. Les lèvres, formant un souple contour autour de la 
bouche, produisent, par leur gouvernement, le sens des mots 
et la juste articulation. Le menton, qui termine, est en forme de 
tortue, avec une garmture de dents comme de clous. Le suprême 
artisan a ouvert les oreilles pour recevoir les paroles , qui, à 
leur tour, provoquent le langage, serviteur mal sûr de la dé- 
raison. La langue, mère du parler, messapère de l’âme, por- 
tière du goût, est gardée par lés solides créneaux dèf dents, Le 


5 &xporevic al. manu b.-On ne trouve pas dans les lexiques &xporsàéc; 
&xpetevhs est, dans le Thesaurus, traduit par : Ja altum tentiens, Nonnus, 
Dion. vu, 309.-— " Guuès vulg.-uü0oç al. manu b.-u0606 legises videtur 
Calvus, — # éyupois Hb, Ald.-«xpsygôïar b.-spuyoïot Ald.-rhiyotat (sic) 
H. — # éwéheubov pro éç xéx. Ald, — 17 sic vulg. és D, — 1 movosëès b.- 
éydébnec vulg, -évèéüuxs HF, Ald, . 


396 LETTRES, 


vourdhe 8 xapôln Bacs, épynic TOnvoc, rpèc rücav ErwGoukhv 
Évôéôuxe Owpaxa. ! Gapivat 8 nveuudvuv chpayyec Aépr Stxddpevat, 
povñc alriov nveëpa rixrouoiv. To Ôè yopnyèv afuaros xat ? pueta- 
Gahhov els Tpophv, obv Aoboïs nokkëxtc ? xolin mepirAoos, * Écvai 
Arap émbvuins aftiov * FYAwp} Ôà yoÂd, mod Âratt mévouoa, xai 
6 Gxphoph couaros vôpumniou Ürep6}üauox ylverur. 7 BAabepèc 
êà owpatos &vôpwrivou xal dvepehhs Évoixos, omANv &névavrt 
Sebdee roäyua urôèv aivoumevos. Méon dè voutéuv yopriyet wav 
Géxreipa *xoufn, xal ebvaterar Btorxéouaa Tv épi. "Evoya ô 
xotAinç, auvôéoio Orpuoupyin ouvôovelpeva, efheïtar mept xoikinv 
Evrepu, # Afbroc xal dmoxploeuws airiæ. Alduuor Ôè veppot ioytotauv 
1 éviSpuouévor xal Aupieouévor np, obpewy Éxxpiotoc oùx AXOTpOL 
regüxaoiv. Küpioc Sè éndanc xothins 6 xahoüpevos éninhous Yuotépa 
näcav Éurepieiknpe, pévou onAnvèc drep. EE veupwôns xüoric 
toy lo orôua évôpuouévn, cuurerhsyuévev d'ryeluv, oüpuv 15 2xxpl- 
ouoç aitin yiverar. “H SÈ yerrwüox vaûrn urrmp Bpepéwv, #5 Beuvèv 
&yos, Tüv év quvaxt 16y0wv pupiwv maparrin, uÂTpn mepwAsuxey * 
ñ ruAwpos puyoïs icyiov Bpidaca akpE aplyyerar veüpataiv, êx Ôë 
rAnous éxpéouca Pyaotpds pÜatoc, x Téxou mpovolns. "Ex Ôè sw- | 
patos xpemagrot éxcoc oixinv véuovrar 1 Exyovor xrtiorur dpyets, 
rovluyituves édvrec” %eüvoov H6n, drd pArbéwv ve xal veupur 


1 Gouvà vulg.—Bapevai H.-rveundérwv vulg.-rveuucvuwv paraît devoir 
être lu en place de nveupétov. -8ro00mevar vulg. -Gioëeopevas (sic) Hb. - 
Lisez Gaôdpever. — 2? peté6aXkov b, —  xoËkn (al. manu xoivn b) xepi- 
7iooç vulg. -Phrase obscure. Les traducteurs prennent xofÀn dans le sens 
de veine cave. Mais que faire de xepindooçP Si on le rapporte à xoûn, 
comment trouver la construction ? Si on le rapporte à fnag, il faut xepixAoov; 
si à A660o1, il faut meprréotç. C’est à cette dernière conjecture que je me 
suis arrêté, #7 { éoti malit Foes in not. — 5 yon dë xAwpn H. — 5 Gtapoph 
Ald.-&vôp... couaros om. H.— 7 Baéepüc vulg.-Baaëspè; b, Ald.-#hv 
pro oxAñv, Ald. — 5 ebdetç Ald.- aituopevos conjicit Foes in not, — * xot- 
Ain, xarewvéterar vulg. #Lisez xai edvateror. — 10 S’ Evuya (sic) dE pro 
Évoya Ôè Hb.-EvuyarAld. - ouvhécews vulg.- ouvôéœmoc H. — 1! Añÿeus 
vulg.—\fhroc H.— 1 évnôpaouévor Hb.—-évuôpaouévor Ald. — 5 Gfuor H.- 
ôf mor Ad.r ônuor (sic) b.—éxxpioios H.-éxxpioeuc vulg.-oûxahéspuot 
(sic) H. — #è£ ÿç Ald.-éEñc Frob.-loyiou H.-évnôpaonévn Hb, Ald. — 
15 éxxploros H.-éxxpioeuc vulg.-yépv. Hb. — 1 à EH. — ‘ ufonp vuig.- 
pâtpn b.- Foes avait conjecturé qu’il fallait liré ptens conjecture vérifiée 


DÉCRET ET HARANGUES. 397 


larynx et le pharynx sont voisins et agencés ensemble; l’un 
pour le chemin de l’air, l’autre pour celui de la nourriture qu'il 
envoie dans lé fond de l’estomac, en poussant fortement. Le 
cœur, conoïde, est roi, nourrit la colère , et est revêtu du tho- 
rax contre toute embüche. Les nombreux conduits des pou- 
mons, parcourus par l'air, enfantent le souffle, cause de la 
voix. Le fournisseur du sang, celui qui le change en aliment, 
avec ses lobes plusieurs fois enlacés à la veine cave, le foie, 
sera la cause du désir. La bile verte, qui demeure au foie, 
devient, quand elle surabonde, la corruption du corps humain. 
L’hôte inutile et nuisible du corps, la rate, dort en face, ne 
demandant rien. Entre les deux règne l’estomac, réceptacle 
commun, et il est couché, procurant la digéstion. Attachés à 
l'estomac, et contournés par l’œuvre qui les disposa, les intes- 
tins forment des circonvolutions dans le ventre, et sent causes 
‘de l’ingestion et de l’égestion. Les reins, jumeaux, répondant 
aux hanches, entourés de graisse; ne sont pas étrangers à la 
séparation de l'urine, Mais le maïître de tout le ventre, c’est 
ce qu’on nomme l’épiploon, embrassant l’abdomen tout entier, 
sauf la rate seule. Puis la vessie, membraneuse, ayant son ori- 
fice fixé à l’ischion par des vaisseaux entrelacés, est la cause 
de l’excrétion de lurine, Dans le voisinage, est cachée lxmère 
des enfants, la source de vives douleurs, la cause de mille 
maux, la matrice ; à l’entrée, une chair qui se jette aux pro- 
fondeurs des hanches, est serrée par des nerfs, et verse un 
flux venant dela pléthore du ventre, en prévoyance de la gros- 
sesse, Suspendus en dehors du corps, les testicules, créa- 
teurs engendrés, sous leurs enveloppes multiples habitent une 


par b. — !8 üotpôs (sic) al. manu b.-ônpioupyins pro téxou conjicit Cor- 
narius. — # Exyovot est difficile à entendre; toutefois, en l’absence de mss, 
on ne peut toucher à cette phraséologie obscure mais caractéristique, qui 
sans doute est empruntée aux livres de Démocrite. — * eûvoins H.- eUvot” 
(sic) Ald,-euvot (sic) b.-#6n vulg.-#6n au nominatif, entre edvoov et 
zhéyuæ, Re peut ni se construire ni se comprendre; je lis donc #67. Quant 
à eÜvoov, fort obscur, j'avais songé à y substituer eüoyov; mais, encore un 
coup, jen’ai pas osé toucher à ce style. 


398 LETTRES, 


néyue, 06pov Éxyuatv morÜpaevov, ! suvousine broupyèv, pÜoos Uro 
Geônproëpyntat, Gpebuv Fônc *ruxakouévnc. ZExéin 8 xal Bpa- 
xloves xat và mpoonprnuéva *rouréoiotv dxpa, Surxovine rEcav 
dpyhv ouvnôpotouéva Éyovra, * vebpuv &opalñ Xertoupy{nv rehfouarv. 
H 5Ù acmparoc Ev puyots pÜors ÉEéreute ravréuoppa 5 orAdyyvov 
yévn, à On Oaværoc Émioraelc wxéws Éraœuce Aervoupyinc. 

24. SIrroxpérouc byrsivdv mpde Anpérpiov BactAlu, 

TIrroxpérne Küoç Baathet Anunrplw yafperv. 

Huste xol "mpôrepoy omouddtovres, & Based, rep rfi évôpu- 
mivne qÜouoc Êv xepahaiw Gewpout rù pépn, Taüra 9 Euyypadavres 
xabarep AElucas, émeorethapev. Nüv 8 mept Gv Get pahoTa orou- 
Gatew vobs ? Éuppovas, huets Tù pv xal mapa Tüv TpÜtepov mupet- 
Angôtes, Th ÔÀ xal vüv aùrot mpoceeuploxovtes, yeypapauév aot* 
ofç où 1 fxat]rüv rpotépuv défwornuétuv onuelots yivomévorc ra 
xoXouBüiv xl ypwmevos rhestdxts, évoucoc àv elnç Tov Étavræ y pévov. 
*Estt 6ù So yévn dffmeniüv énévrov Towv, À pv xura yévoc, À à 
xark ralos dvduotar. Tac 8 éribuulac Tac xATd TV Tpopaiv ÊX Tv 
revavrhov 8er, Enpaivoveov bypa, byporvovruv Enpè, xevouvruv 
ren, TAnpouvrwv À xeva* thés Oë 1 voucouç Énaouc ÊE brevavtiuv 
8Yer xafectnxuias xal voücous nd vouswv yivouévac. “Yrd ona- 
cuüv, ruperoc  Emyivépevos Torror vo 1 voonua xepadñc OË epu- 
Suviac 15 ape xatk tk Tu baykv À xt Tac ivas * amaopuol räct 
rois pehaygokxoïe Émeyryvouevot mabouor Tac melxyyohlac. Kal 


{ Euvouolæ vulg.-ouvovoine Hb.-œboros broëeënutobpynrn vulg. - Je 
Es eÜcto0c Üxo Ésônprobpgynras — 2 runatôpevoy vulg. - Je lis zuxatouévnc, 
et je prends ce mot avec le sens qu'il a dans Esch, Sept , 149 : ed muxütou 
téEov, prépare bien ton arc. — *routéouw vulg.-routéotoiv H.-ouvrôpn- 
ouéva D. — 4 vebpuv ve vulg.-5e est inutile. — # oxAéyvuv (sic) Ald. — 
Sinx….. Baoiaéa om. D.-ixx.... éwv, p. 400, 1. 14, om. H.-inroxpatou 
Frob.- fBacuñx b, Ald. — ? Post np. addit pèv b.—-pÜceuws vulg.-guatos 
b, — #Evyye. b.- auyye. vulg. — ? owppovas al. manu b. — ! [xai] om. 
vulg.- Un xai me parait ici nécessaire. — 1! bÿet, Enpaivouévev tüv xevou- 
Uévuwv, ta GE nAñpn, nAnpouvrov BE eva vulg. -Cornarius et après lui Foes 
lisent : er, évéixvupévuy Tov xevoupévov Tà nAñpn, Tv KANpeUvTw ÔE 
1% xevé. Je ne crois pas que la restitution soit suffisante ; Enpgivogévev 
me paraît être un débris d’un parallélisme plus complet, que je rétablis 
ainsi : Enpatvovcwv bypà, bypaivévruv Enpà, xevobuvTwv TAñpn, TANpoÜvTUV 
Gè nav — 12 vésouc D.- yiyvouévas D. — S énmyev. D. Ald.-éniAvépevoc 


DÉCRET ET HARANGUES. 399 


maison ; eh bon accord avec le pubis, un lacis de veines et de 
nerfs, procurant l'issue de l'urine, instrument de la copula- 
tion, a été fabriqué par la nature, le jeune âge préparant le 
désir. Les jambes, les bras et les extrémités qui y sont appen- 
dues, possédant ensemble le principe de tout service, accom- 
plissent le sûr office des nerfs. Cependant la nature incorpo- 
relle, dans ses retraites, a fabriqué des viscères de toute 
forme dont la mort survenant supprime bien vite les fonctions. 
24, Conseil d'hygiène adressé par Hippocrate au ro Démé- 
trius. 
- Hippocrate de Cos au roi Démétrius, salut. 
Nous étant autrefois, Ô roi, occupé de faire, aa sujet de fa 
nature humaine, un résumé qui en embrassât les parties, nous 
l’écrivimes et te l’envoyâmes, comme tu l’avais *désiré. Main- 
tenant, au sujet de ce qu’un homme sensé doit particulière- 
ment observer, nous écrivons pour toi ce que nous avons en 
partie recueilli chez nos prédécesseurs, en partie trouvé nous- 
mème et ajoute ; si tu suis ces préceptes et les signes qui sont 
survenus dans tes maladies antécédentes, et que tu en uses as- 
sidûment, tu seras exempt de maladies tout le temps de ta vie. 
Il y a deux genres de maladies pour tous le$ animaux, celles 
qui diffèrent par l’espèce et celles qui diffèrent par l'affection. 
Tu verras que tes désirs d’aliment vont par les contraires, 
désirs de sec pour l’humide, d'umide pour le sec, de vide 
pour le plein, de plein pour le vide ; tu verras aussi que toutes 
les maladies sont constituées par les contraires, et que des ma- 
ladies naïssent de maladies. Dans les spasmes, la fièvre surve- 
nant arrête la maladie; du sang faisant issue par les oreilles 
ou par les narines dissipe les violentes douleurs de tête; les 
spasmes survenant chez les mélancoliques font cesser les mélan- 
colies. En général, la tête est la racine des maladies bumaiïnes, 


e 


al. manu b. — 1 véonpa" wepañs (véonue xegadñc” D) roX)fs (noXdàc 
conjicit Foes in not.) 8 vulg.- A cette phrase altérée, le remède le plus 
simple me paraît être de supprimer —xoXÀ%e.—# 6tov pro «lux b, Ald.-ÿa- 
yévta b, Ald.— # 8è pro cofc b, Ald.—êneyrv. D. - Emvéuevos al. manu b. 


h00 LETTRES, 


xabdhou pév art xai biba tüv évôpærlvuv vosnpéruv ñ xepaXh, xl 
Ta dfpuoripate Tà péyiora x Taûrnç Tapaylvera * ! mxemévnv 
ya adrv rü cupart, Gonep ouxbuy Tv elspeçouévuv éravrwv 
cupôaiver abrhv ÉÂxev nepirtupmarte xal vobç entouepeïc xupoux. 
Aët à mpogéyeuv vôv voüv, idiwç * [re] Gfv adtèv mapasxevacavra 
els vaütu va uépn, énwç pnôsulav aëënoiv *Aau6avn Tà xpooxi- 
riovta tov dphuwornpdtev dia tye tie émumehelnie xal the Edrabin 
rc Tapa aol yivouévns, xal pre vuïc tüv dppobtaiwv Gxpaclar 
LATE TRS TÜV Gtapopuov édecuatuv pnte rois Ünvous vois 5 ürep- 
Amhaotixoïs, dyuuvaorou 8vroç vob cwuaros, xpwmevov, AV èra- 
xokouGoüvra vois onmeious vois °yivouévois év Tü cœuurt, Gturnpeir 
Toy xwLpov 7 Éxaorou, Bxwç àv puhatauevos Td affwornux To péAdov 
érupépeodar, vais Oeparntos als àv Éyo ypdqu xpouevos, ?Oratehïc 
&vougos y. | 

25. *Adyua Alnvalwv. 

PEdoëe +5 BouXñ xa ro nue vüv AGnvalov. ’Exe0) ‘Iroxpa- 
rnç Ko, 1 iarpde Énapyewv xal yeyovos éno Aoxknntob, pLeyéAnv 
süvotav pet owrnplas ÉvOédeuxtar vois "EAïnor, 1 dre xal Aomoÿ 
tovros no th Bapodpuv éri Tv EAAGO&, xatk témouc éroorethaç 
rod M'éaurob pabnras, rapryyethe lvrior yph Bepureluis Ypwmévous 
dopañdic 1 GiupetEada Tov éniovra Aomubv, rw vs Pintoixh TÉYVn 
AroAwvos StadoBeïox roïc “EXAnaiv dopalüs autet robç xépuvovtac 
abrov* Éféduxe 8 xat 16Euyypébas dphévec Ta mept rh inTtxAs 
TÉLVns, MoXAoËS BouAouevos vobc cétovrac Ünapyeuw intpoùs* voû ve 
I TLeooûv BacuAéwc perareuouévou abtov êrt tua Taic xuT’ aûTOv 


1 ’Entxeuévn Ald.-otôuor: b, Ald. — ? [re] om. vulg.-J'ai ajouté ve 
pour rendre la construction possible; mais il n’est pas sûr qu’il ne faille 
pas à ce passage altéré une correction différente et plus profonde. — * }ay- 
Gévovra vulg.-Lisez Aau6dvn. — {re vulg.-Je lis ye.-érmiuerelus vulg. - 
émipedeinc D. — 5 bnepxohaotixoïÇ vulg.-Ürepxalvarixots (sic) al. manu b. 
-Schneider, dans son Dict., déclare üreoxolaotixde un mot douteux. Je 
crois que la correction, faite dans b, mauvaise sans doute, met pourtant 
sur la voie, et qu’il faut lire ürepyæhaarixotc. — Ante &yuuv. addunt xai b, 
Ald.- xpœpevos vulg.-La construction veut xpouevoy. — © yryv. b.- ëv 
om. D. — 7 éxéotou côparos, Éxwc vulg.-owuatos est de trop; je l'ai 
supprimé; sous-entendez onuelou avec éxéarou. — ® Guuredeïe Db, AÏd., 
Frob. —®56y. 46. om. H.-86yua….. Biou, p. 402, L. 12, om. D.-Yrpraua 


DÉCRET XT HARANGUES, hÔ1 


et c’est d’elle que viennent les affections les plus graves; en ef- 
fet, surmontant le corps, elle est comme une ventouse qui attire 
à elle les restes de toutes les ingestions et les humeurs ténues. 11 
faut donc faire attention à ces païties et vivre spécialement pour 
les disposer de façon que les maladies qui surviennent ne pren- 
nent aucun accroissement, grâce. à tes soins et à t£ régularité, 
ne te livrant ni aux intempérances vénériennes, ni aux excès 
des différents aliments, ni aux sommeils qui relâchent sans me 
sure un corps inexercé, mais ayant l'œil sur les sigries qui sur- 
viennent dans le corps, et observant le temps de chacun d’eux ; 
si bien que, ayant garde de la maladie qui s’achemine, et usant 
du traitement que j'écris, tu demeures exempt de maladie. 

25. Décret des Athéniens. 

Il a été décrété par le sénat et le peuple des Athéniens : Vu 
que Hippocrate de Cos, médecin, issu d’Esculape, a témoigné 
aux Grecs une grande et salutaire bienveillance, quand, la 
peste venant de la terre des Barbares et gagnant la Grèce , il 
envoya ses disciples en différents lieux et prescrivit: de quel 
traitement il fallait user pour échapper sans dommage à la peste 
qui arrivait, montrant comment l’art médical d’Apollon, transmis 
aux Grecs, sauve ceux d’entre eux qui sont malades; vu qu’il a 
publié libéralement des livres composés sur l’art de la méde- 
cine, voulant que les médecins qui sauvent fussent nombreux; 
vu que, le roi des Perses l'ayant fait demander, et lui offrant 
des honneurs égaux aux siens et des dons tels que lui, Hippo- 
crate, les voudrait, il a dédaigné les promesses du barbare, 
ennemi commun et ayoué de la Grèce; en conséquence le 
peuple des Athéniens, afin de témoigner l'affection qu'il a tou- 


Q’. -Linden a mis l'’Exéoutoc avant le A6yux. - déueo H.— # inrpès b.— 
11 6oric H (b, supra lin.). — * aÿtoù Cb.-aürou H.-rap. om. C.-rapñy- 
vahev D. — 1 for C.-6et ypñoôar ep. ai: xpwuévouc Hb.-ypoué- 
vous AId. — 1 Siocwtectar H (b, al. manu Bracwoecbar). - Ssaooe- 
OÛat C. — intox Oobetou rots °Eliror &epalds Vulg. — Intpixn Téyvn 
&r6kwvOs (axé) Aw D) Btaboleïox toi; "EXnatv àop. owtn CHb. — 16 5. 
vulg.-&. Cb.-äxn6@: (&p0ôvw: C; &pedd: Hb) vulg. -larpuxf: CH. — 
1 æepoéwy b. 


TOM. 1X. 26 


L102 LETTRES, 


Tous xel Spots Ép’ dc 9 aûroc ‘Tnroxpérnc aipitar, Ümepeide 
Lekc Énoggéass Toù Aapodpou, Être mokéuuog xal xoivèc Éy0pèc 
Qräpue voie “Rlnow: “Oruc oùv & Ofiyoc Aünvaiuv palynrex 
mpoapopexbs 7 xeñoiua da mavroç Énip vüv EAnvuv xai Îva 
wap énoûg xpénouodv “Éxirouparer rip süv sbepyeriuétuv, 
Sabéegres T$ Ofup pou aûtov à puerripux Tù peyaha Onuosig 
xañarep ‘Hpuxëa rdv Arès, xal atepavéen: aërèv orepave 5 ypuaiÿ 
md ppuc@r puhluv: évaÿopeïaul re tv qréparov [lavaënvalais 
œnig pasyahois v ci dyévt rip yuuvinÿ" xel Ébsiver rücr Kiev 
raaït épnbaésv dv Ava luabdtep rauciv ‘AGnvakov, énsibx 
æep. à natpie aûtüv d\Ôpa rowÿrov éyévvnasv” elvar dà “Inrroxpdre: 
xal xohrslay tai olrioi àv. Mpuravely dk Biou: 

26. "Ext6wpuroc. .. 

7@ nodhot xal æoAXGv rolitev phental, év En je yéAn Yero- 
méréc, xotvov obvoux Gescahot, doit  vOpwonoudt: æuxph évdyxn Tà 
peudipapéva gépsiv * ll'xaprepeiv yèp Brétatar À Baker, 25 xal 
vÜv éy® éluov, Ebv dun yeveg Oadhobs créas; x”. 'AGnvaine Bromoë 
fxérns 1 Tôpugar, la uv yph yes Toïs éyvosouer, “Inroxpashe 
A dvôpes, 6 inrpès à Küos Gb cuve xad ugXc aivinç ul 
ÉwvTov xal males bpaiv 1° Euviornue, l'invansoôs, © xAñ6oc" ua yap 
à, © dvôpsc, “'oixeïor édvrec Ge eineiv, &Anfios roloïiaiv Épaéaw 


1 Atile tt addft 84 Post Ex addit kat b. — * BEuoc H.- Ante à. 
addont 8 Hb.—oaiveces H. — 3 gept H (b, supra lin: ünép).-8é8oxtas C (B, 
al. manu). 8e56y 00 b.- Sgue H. — 4 rù peyäha puothgia Hb. — 5 xpuoé 
HB: =— * 8è, supra lih. se B. — ? xaô. x. 6. om. C, AI. — ? aftuoiv CH.- 
détiow vulg:-xpuraviw €, Aid. ; Frob.-vékous pre Siov H (b, suprd lin. 
lou, in marg. yévouc). — ? xékewv CAL -oixncai om.-A.-yey@tec (sic) 
— ! &vôpéniov (sic) pixpn A.-mixpñ CK. -rixpoi J. -peuorpnpéva C. — 
T'xtptepet (kaprepelv À) yap BiéteoBot (Biéteobe, al. manu AH) & BobAntæ 
(Bobderar ACJK) vulg.-Lisez xaprepetv yap Bigterar — 7 ei ACFGHLUK, 
Ald.-xat éyo vuv À.-sixav C.-elxwv, al, manu #xov A.-fxu G.-fxuv 
HJ.- épot pro éuÿ Ald.-yeveñ ACFGHJK.-yeve Ald.-Gaœroëç AC, -BœAdee 
Bwyoë om. J.-Bwuodc À. — 1 (Spüpar J.-tôpupai tic Ald.-&yvooüatv À. 
— 1 om. GJK.-8 inrpèç époiwc (8 or dc À; 6 xGoç pro én. Lind.) 0ÿ 
êtà vulg.-Phrase altérée, D'abord Cornarius et Fous, au lieu de époiux, 
lisent 6 xüoç, correction excellente que Linden a adoptée. Puis vient la 
négative où qui paraît peu cadrer avec le contexte; Foes conseille ou de 
la supprimer ou de lire où &x opuxpñc &AA& xakñc. La supprimer est, je 


DÉCRET ET HARANCUES. 403 


jours eue four le bien dé la Grèce et de donnèr à Hippécrate 
une récompense convenäble pour ses services, a ordonné 
de l’initier aux grands mystères aux frâis de l'État, comme 
Hercule, fils de Jupitét ; dé le couronner d’une evuronne d'ot 
de la valeur de tille pièces d’or ; de proclamer le couronnes 
ment lors des grandes Panathégées, dans le contbat gymnique; 
d'ouvrir aux enfahts des gens de Cos le gÿmnase d’Athènes, 
comme il est ouvert aux jeunes Athéniens eux-mêmes, puisque 
leur patrie a produit un tel homme; et d'accorder à Hippocrate 
le droit de cité et la nourriture dans le Prytanée, sa vie durant: 

26. Discours à l'autel, : _ + 

D vous, qui êtes ici en nombre, habitants de villes nombren- 
ses, vous dont l'illustration est grande, et qui portez le nom 
commun de Thessaliens, c’est pour tous les ho®mmes une amère 
nécessité de supporter la destinée, tar ellé contraint à souffrir 
ce qu'elle veut. Et c’est à elfé que j’obéis en ce moment, quand, 
avec ma famille, et portant des rameaux, je in’appüie suppliant 
à l’autel de Minerve. Qui jé suis, il faut le dire à ceux qui li- 
gnorent, O Thiessaliens, c’est Hippocrate, de Cos, le médecin, 
qui, pour une causé grave et honorable, se remet, lui et ses 
enfants, entre vos mains. Vous me connaissez, 6 peuple; en 
effet nous ne sommes pas étrangers les uns aux autres ; et, pour 
le faire bref, je suis connudeplusieurs de vous et dans plusieurs 
de vos villes. Mon nom est ailé plus loin que ma personne; 
et je crois que je dois à mon art, qui est pour les hommes 
cause de santé et de vie, d'être eonnu, non-seulement aux 
gens de mon pays, mais encore à beaucoup dé ceux d’entreles 


La 


crois, ce qu'il y à de mieux. — # saïkfe A.—éuswurèv, al. man ênt £... 
A.-vrèv C. — # Euviornps yivéoxtohar (yryv. À.: yivwoxeoôe al. mañu 
Hs ywocxere Lind.) (© ‘xAA80c yivoexeahat 3), & (dc À) xAñ806 (nAñfous 
J, xAnôds CHIK) (brand sie pro & à. F3; üca 16Ùc G) vulg.- 11 faut 
changer la ponctuation, mettre un point après Evviotnut, èt prendre yivw- 
Gxesoûs, ce qu'avait déjà vu Coruarius, suivi per Linden, — !7 olxetot év 
olc &c cireiv &AnBEc (&An0Sc C) vulg.- Le texte de vulg. n’est pas intelli- 
gible; j'essaye donc de le corriger conjecturalement , lisant é6vres au lieu 
de év ol, meftant une virgule après etneîv, et prenant &1n0@e de C. 


h0Ok . LETTRES, 


xal 1æoluwv Opetépwv yivboxoun Ge TÜrw einsiv. Oüvoua 
25? iSéne xal npocutépo xeywpnxe” % doxéw à roëro Éx véyvnc 
dune *éyulne re xal Loic alruov dvôpwrouatv, où pôvov voïsr Tv 
Bfuetépnv oixéouauv, SAXX xal rokoïoiv “EAfvuv êyyds °Âpéwv 
yiooxouet. "Hôn à Tôtép Ünépeve Td rnAtxoürov rpñyux Épyto 
rpäto, épéu. “AGnvaïor, *@ dvôgge Gaaoadol, xaxiic Ébouln xpeo- 
mevor, pantpémokv *fueréonv Kü êv So6Anc méper Gtarlevra, à 
Eeblepa GX rpoyévev xrhatos 1° Soplxrnra mouwdmevor, oÙte Euyye- 
velnv aiôesbévres, À éariv 1! adréou énd AnéAMwvOg ve xat 4 “Hpz- 
xAéous, Aric êc Alvuov ve xat Zoûbviov robs xslvuv muiôaç fxvéetat, 
0007 15 “Hoaxkéouc febepyegac évl ppsot Bahouevor, àç 6 xorvès Epriv 
ce xal fuiv 800656 rotéwv Oeds dc éxelvous xaréGeto. Yueic te là 
æpèe Ads fxeaiou xat Geüiv éuoyviwv éEÔOsTe, dubvere, éAeubep- 
gate, Tac ldins gormine pnôèv 17 einovrec. 
27. PIpeoGeutixds Oeccahkoë ‘Inroxpærous utoû. 

* Mpocxewv fyéone, © dvôpes "Aënvator, tov xabiorduevov 1° éç 
Opéaç xai ph yivmaxdpevor ravrt r@ mAÏGE, mpoirov ÊnAGout pév 
Sortie xai 60ev dort, uerk à raüra vüv &AXmv Aoywv % Énreoôt. 
"Euol pèv rathp ‘Irroxpérns, 8v Ouais yivooxete v % inrpux AM 
xny düvaurv Eye. OÙvoux 8à OeoaxÀdç* yivwaxomat À xdyw oùx 
dv Geurépors Opéwv, où9’ GAlyoic, matptc dé por Küsc, fiv 8Tuc *ôpiv 


7 1 Tékewv FGHIJ, - roïciwv (sic) C.—yryv. A. — 2 8 A.—et6énc FGUK.- 
mpoootépuw C. — 5 Soxén vulg.- Soxéw C.-8oxéer HIJK, probant Cornar. et 
Foes.— % dyine C.— 5 duetépnv (al. manu fusr. A) vulg. - Ante &))à addit 
&AÂX xai rod J. — Sôu. (uw. C) vulg. — ? étéw A.-671 éy® pro ôtéy 
vulg.-ve pro to A.-tnAtmoëto A.-xpatar CFH, Ald., Frob.-xpätar épéw 
om. À.— ® & om. A.-6ecoadorxüc (sic) pro 6eco. xaxdc K.- xaxüie Ééouai 
(Exouor A; npétouot J) (addit à C) xpewopsvor (ypeémevo:, À al. manu &, 
CFHUK) vulg. - Phrase altérée et inintelligible, mais à laquelle le ms C, 
en fournissant à, permet de porter remède. Au lieu de Etouot à, lisez 
éfouoin. — 9° üu. CFGIUK.-Ante êv addit Av G.-ueptôt C.-GratiBetar (A, 
al. manu 6ev) vulg.-vibevtar C.—Giarubévres conjicit Foes, — !° IG6xrnta 
vulg.—6oprxtéa (sic) C.-Lisez Sopixenta.-Euyyeviny C. — !! aûtois J. - 
&méMavos, al, manu A1 À.— 2 foroÿc (sic) pro ñp. À. — œiviov À. niv (sic) 
pro Reiveov FHI. —xpûv K.-—{xvécoôar À. -Ixvaiera (siC) FHI.— 15 fpaxdhéux 

À.-hoaxèéoc FGUK. — M edepyeotwv elvexev (elv. om. À; Evexev H) xep:- 
oc (nept sic ëc pro repos C; eprioç om. FGHIK EVA èç pro epeo: 
Lind.) véov (Évexevéov sic pro efvexev neprños véov J) Paréuevor (Barôue- 


DÉCRET ET HARANCUES. LOS 


Grecs qui habitent dans le voisinage. Maintenant il me faut 
dire pourquoi je me suis résolu à me charger d’une si grande 
affaire. Les Athéniens, à gens de Ja Thessalie, abusant de eur 
supériorité, traitent Cos, notre métropole, comme une cité es- 
clave, soumettant par le droit de la lance ce que nous tenons 
de nos ancëtres en toute liberté, ne révérant pas la parenté 
qui leur vient par Apollon et Hercule, desquels Ænius et Sunius 
sont les fils, enfin ne remettant pas dans leur esprit le souvenir 
des services d'Hercule, que ce dieu bienfaisant, qui est com- 
mun à nous et à vous, leur a rendus. Eh bien donc! vous, au 
nom de Jupiter protecteur des suppliants, au nom des dieux 
protecteurs de notre race, avancez, défendez-nous, délivrez- 
nous, faisant pleinement honneur à votre magnæmimité. . 

27. Discours d'ambassade de Thessalus, fils d'Hippocrate. 

Il convient, je pense, à Athéniens , que celni qui est devant 
vous et qui n’est pas connu de toute la foule, expose d'abord 
qui et d'où ilest, puis en vienne au sujet qui l’amène. J'ai 
pour père Hippocrate, que vous connaissez, et vous savez 
quelle est son habileté dans la médecine. Mon nom est Thes- 
salus ; je suis connu aussi de vous , et connu non pas de peu 
d’entre vous ni des derniers. Ma patrie est Cos, cité qui vous 
est conjointe depuis l'antiquité; comment, c’est ce que diront 
d’autres plus habiles à raconter l’histoire. Je suis venu envoyé 
par mon père pour exposer quatre services rendus à vous par 
nous. L'un est de l’âge antique des aïeux et commun à tous les 


vot ACFGHIK) vulg.—stvexev xpèc huäç véov Baéuevor conjicit Foes in 
not.- Volci comment, par conjecture, je corrige cette phrase corrompue : 
je lis edepyeciac; je suppose que efvexev est pour évi et xeps pour ppeoi, el 
noc véov pour bc véov, glose de la marge destinée à expliquer évi gpsoi, 
laquelle glose a passé dans le texte, Zù 8” évi ppeoi Bddeo cor, dit Hé- 
siode, Opera, 107. — 15 juiv re ai dutv A.-ets; DJ. — xai Üuiv pro 
&XdAà J.—Post ièc addit re C.-ék66ave AFGI, Ald. — ! événrovtes À.— 
Bémovres (sic) DFGHE.-védoc innoxpérous émi6wmos A.-Le ms, D finit 
1ci. —" m0... vioù om. F.-6e00. inæ. vioù om. CHIJK.— 1? ëç CFHUK. - 
els vulg.- yvoonoueves C. -rpürov èv ônkdoat 6mrts J.— Ante tév addit 
oÙtw C. — ® Eneoôar C.- In marg. xai yuwvwoneoôe H. — io, J .—hAUX ENV 
G. Ex K, — 2 fuiv al. manu K. 


e 


406 . LETTRES, 


olxstn deriv ÉE doyaluv, Evepor époboiv of vives Éaropluiv élnyronustne 
Buvacdrspos. *HAGov 8Ù meupôelc nd "vob Taspèc, réqoapas Équv 
sdepyealac elweiv map” fuôv ele OuËc yeyevnnévec * riv pév rive 
rodatkv mi thiv mpoyévu, xouvv À & Énuvcag rodc ’Aupixtéovec, 
Gv ôuées oùx ékey(orn poïpat vhv À 8 étépnv Éte puelbw Taëtnç xal 
Suxvougévnv Éç EXAÉvev vobc mAstarouc * xal «rar pèv pavñoovrat 
sis mélios xal rüiv poyévuv cév duüiv éoüou- À 8 tpln +05 ra- 
vobe 18fn, xal Prnhixadtn 8onv els duo obbslc Guiv re nai modoïc 
Evo xatédero® À 0" Éorérn vüv Trosdpwv 6 xotvh +05 Tarpbc 
mat un, xe oùx Ëre &ç nhelovac, AA 8ç Ou adrodc Suuxveoptévn, 
# mpds iv re mporépac ebspyecluc puxph Àv qaveln, æpds 8 
Écépov yoprruc mevpeouévn peydAn. A uv 0à edspyeclor ? roraürat 
oBrws Éyouciv de Épnv ever, &c auvekdvrt eimeîv, dei 8Ù ph oUvov 
pdvar, SAXX at dnoëettar d6 1 elolv éAndes. Apyhv oùv rù Àéyw 
Tv Map Tov Énoupyüv momaouu, Th À àpyaidrure rpürra 
Mu, év of ray” dv pe xaraGoute paxpérenu xal mubwBéarepe 
cireiv - roûet 1 04 rwc dpyalocs Xéyeodur. YHv yèp pdvos 8° Av 
Kploaov Pôvoc, ébxeov pèv mept rù Tubtxèv lepdv, Av ©’ elyov À y 
vÜv tü ArdAluve xatéporar” xakferat 8E ro uèv 1 Kolourov meëlov 
& Aoxpot maporxéoust xxl & 15 Médaiva mpécerct* cd à Kiptov &poc, 
D Puxéec rapdxeivrar, Obror 8è of 1 Kplomtor yevuevor rôre mode 
Ao xa ioyupoi xxl mhoëator, rouréorc roïc dyaloïc “êrt xaxëÿ Ex of 
cavro® Efubplouvres Xp moAÂk 18 Gervk xal mapavoux eipyäaavro, 
Ëç vov Oedv doe6obvrec, AeApobe xaradouhogpevor,  mpocolxous Ant- 
“Gémevor, #Oewpobs auhéovres, yuvaïxde ve xal maôac # dycvéovres, 


t Toû om. FG. — 2 xpûç K.-üuéac pro buäc C. — 3 ec J.-dupmmruoves 
C.—poipa K. — +8! C.-Erépav H.-péteo FGHIK.-&)fhov pro Elñvev 
CFGHUXK, Vatic. exempl., Ald. — * smlxaütmv FJ.-el; om. FGHUXK. - 
oùbeis CFGHUK, Ald., Frob. — 6 xoivA H. — ? rhéovas CHIK.-Ès C.-elc 
vulg.— Opéac C. — # rèç étépas edepyeaius na mpotépas C. — ? roraürte K. 
- Ante oûtus addit xai J.-u6vov K.-pävar CIK. — 10 eîvau pro eloiv C.- 
Tüv À6ywv 3. — 1! Post àp. addit rà 8È &pyaiére (sic) C.-bnroupyéer 
FGHUK, Ald. — ? xoralé6ot CFHIJK, Vatic. exempl., Ald.- uubwBéotepe 
(sic) €. - Gulwséorepx Vatic. exempl:, Ald. — # St mäç (86 tu C) épxatoc 
(&pxaiws C) vuig.-yèp 6 (8 om. CFGALIK, Ald.) vulg.-— xpiacatiov (bis) C. 
—xptoatov H.-xpiooaiov K.- Post Éôvos addit xat J.- dxeov I. Ecéxcov E. 
— M xpiooatov K.- radios G, Ald., Frob, — 15 Gal. Gloss. : nôdic 6è àüen 


DÉCRET KT WARANGUES. h0Ÿ 


Ampbictyons, dont vous n'êtes pas la moindre partie. L'autre, 
encore plus grand, touche à la plupart des Grecs. Ces deux ser. 
_ vices, vous le verrez, sont de notre ville et de nos angêtres. Le 
troisième est particulier à mon père et si grand que jamais aucun 
homme nten rendit un tel à vous et à la plupart des Grecs. Le 
dernier des quatre est commun à mon père et à moi; celui-là ne 
_conoprne pas la pluralité des Grecs, il ne concernp que vous 
seuls; et, si, à côté des trois prémiers, il paraissait petit, il se 
relèverait, mesuré aux bons offices d'autres gens. Tels sont les 


services que j'ai dit, en bref, avoir été rendus ; mais il ne suffit 


pas de le dire, il faut aussi démontrer qu'ils sont réels. Le com: 
mencement de mon discours sera le commencement de oes 
services ; et je raconterai d’abord les plus anciens, où peut-être 
vous trouverez que je rapporte des choses trop longues ef trop 
fabuleuses ; mais sans doute elles demandent à être dites à la 
façon ancienne. Il y eut un temps où il existait un peuple 
Criséen; il habitait autour du temple pythique, et possédajt la 
contrée maintenant consacrée à Apollon ; elle se nomme la 
‘campagne criséenne; les Locriens y sont adjacents; la ville 
de Melgne y tient, ainsi que le mont Kirphias au long duquel 
sont les Phocéens. Ces Criséens, alors nombreux, puissants et 
riches, se servirent de ces avantages pour le mal; car, pleins 
d’insolence, ils commirent beaucoup d’actes violents et injus» 
tes, insultant le Dieu, asservissant Delphes, pillant les voisins, 
dépouillant les envoyés qui allaient offrir des sacrifices ay 
temple, ravissant les femmes et les enfants, et outrageant leurs 


personnes. Ces méfaits irritèrent les Amphictyons, qui, ayant 


+ 


xota Tù xpioutoy meëlos æpoxeruévn c@ xpiohp (sic), vouac éyalie Éxeuaa 


nai EUyaldxrouc, &ç pnotv à Aocxoupièns.- mpésoiot (sic) F.- zapaxéovras 
C. — 15 xpiacaior CG. -xplacauot K.- xproatos H.-xotè FGHLK. Ald.- xote 
G.-voutéosor roïoi &yaboïor al. manu H.— 17émei pro éni G.-xaxù CFIK. 
— # Ante &. addit xai J.-#mapévoua rpéyuata (xp. om. CFGHUK) vulg. — 
ëç CI. el valg.— 1 xpèc olxouc FI. -rnAn£éuevot pro Ani. C.— * yewpyodc 
vulg.-Ocwpodc G.-ouAkéyovres G, Ald.-Tte J,-6è vulg. — 7! &yeuv dôvrsc 
(émivres FIJK) (yervéovtes C3 ouvayayévres Vaticana exempl.; à&yvéovtec 
Lid.) vulg. | 


LOS | LETTASS, 


xal cie à cupara éEubpitovrec. Avb? dvi ’Apotwrvoves épyiobévrec, 
xat orpdreuua &ç Thv yhv éuôaddvres %aûréwv, xal poyn vixñouv— 
rec, vhv xopnv éôfjouv xal vas nékias * éropOouv. "Evôx toXA& xat 
dvécix roufoavres cysthluc érivrnonv, xal où !peiw Gv ÉtpaEav 
rivovrec* maxapiorol à” Aauv abréwv oÙ Fév yepol teheutiouvrec, 
Seurepor Ôë of Gopudhwror yevôuevor, fo ve à étépnv xwpnv xel 
nékiac érepaidbnaav * Th yhp opérepa xaxk oùx etxov ? êv épôa- 
poïc* où À adroù melvavrec rüv aixpalutuv érvyéoratot foav, Saut 
8 Hxfovro év ywpn Th Énurov Ebv quvaËt xat céuvous, Sypoûc ° ve 
x) datea rupt rapabôdueva éfewpouv ” tr Ôè rouréwv xaxiov 1 Gin 
yov of dv vois Telyeor Guupxéovrsc, nôtre Tüv sipnuévov xexiv 11 à 
pv é6Aerov, à ©” énuvhavoyro, mAëov éxovovres tüiv &Andéwv * obru 
yée mou dos yivecbar xx Oh xaxke Elnidas aurrnplnc elzov. ***Hv 
dE ope mé Éyyds Toûtou voù Témou peylotn, Gxou vüv à irruxdc 
dyuv Tierer, 1 he rù relyn Éreoxsvätovro, xal robe Ex Tüv dAXUN 
xésuv Gtupsuyovcas Édéyovro, vû 103 Gypeia ébiGuov xœl à 
dvayraia écexop{éovro, xat Gisvooüvro bnopéveiv, SArlcavrec 15 pire 
éxOpéiv péyn Thv mov aipebiver pire xoerk piixos ypovou. OÙ à | 
Aupuxrüoves Th XXe te xaxbsihov, uni Ent Taërn rh môder ppoi- 
puov rouncéevot al dé moktopxlnv oxeudoavrec, ro EÂlo orpéteuua 
xara .môkag dpnxav. Mpoïdvroc OÈ roû ypôvou xai 7 Aomoë ç vè 
otpuromeñor Éumrecdvros nat Tüiv otpatiotéiv voseovrwv, Tivüiv C 
xal érobvnoxévruv, rüv 8 xat 18 éxhemévruv vd ppoéprov G1iù Tv | 
vobcov, of Aupixtuoves érapaagovro, xai &Xdot SAAX ébou}svovro * 
puhet de rà xouvk oÙre mu ylvesbar * réhos Où 1 Gyavaxtéovrec Ta 
made xal abrobs yruamayroavres, Ti Os énévpehav xal Apovro 


l'Auprrruüvec CG. -xai ponunt ante à CFGHUX, Ald.— ? aûtéwy om. K. 
—uéyxnv FG, Ald. — 3 éx6p8eov © (A, al. manu).-oyethious Ald. - oyethiwv 
CFGHUK. — ‘ psiévov ratios pro petw CF (G, rotñoaotv) HIJ (K, mocf- 
aus).-veivovtes CFGHIK, Ald. — 5 ëv om. FGHJK.-G5opiéiutror C. — 
* foi ôè pro of te (C, 6’) FGHIK, Ald.-méinac C. -énepouooünouv vulg. - 
érepauoônoav FGHUK. — é6e6adônoav C. — ? ëv om. GJK, -dphahmeter J. 
— 0” C. — # oixitovro vulg.-wxitavra J.-hxi£ovro HJK. - pixrifovro legissæ 
videtur Cornarius, dit Foes. — ? re... xäxtov om. K.-é0epeov C (H, al, 
manu). — 1 yov K. — 1! & om. FGJ.-pèv ivééremov C. -8t C. -oûre: 
FGHL. -xou C. — ? %v Fl.-ogtv.CFGHIK. — % ei; pro à< FIK. — ze pro 
0ë C. — 5 pire ép’ dv (&y0p@v pro év’ &v 3) péxn vulg. — !S xai om. 


Lo | 
AE . 
CR \ 


DÉCRET ET HARANGUFS. | 109 


envoyé une armée dans leur pays, ét les ayant défaits en ba- 
taille, ravagèrent leurs campagnes et détruisirent leurs villes. 
De la sorte, ayant commis bien des violences , ils éprouvèrent 
un sort rigoureux, etne furent pas moins punis qu’ils n'avaient 
péché. Les moins à plaindre étaient ceux qui périssaient dans 
le combat, puis ceux qui, faits captifs, étaient transportés dans 
d’autres contrées et d’autres villes, n'ayant pas du moins 
leurs misères sous les yeux. Les plus malheureux des captifs 
étaient ceux qui demeuraient sur place, et qui, dans cette hu- 
miliante condition, sur leur propre territoire, avec leurs fem- 
mes et leurs enfants, voyaient leurs champs et leurs demeures 
livrés à l’incendie; et pire encore était le sort de ceux qui, 
retranchés derrière les murailles, apercevaient partie de tous 
ces maux ou en apprenaient partie en des-récits dépassant, 
comme c’est l'ordinaire, la réalité, et n'avaient que de chétives 
espérances de salut. Ils possédaient une ville très-grande, près 
de ce lieu où est maintenant l'emplacement des courses à 
” Cheval; ils en fortifiérent les murailles, y reçurent les fugitifs 
des autres villes, mirent dehors ce qui était inutile, introdui- 
sirent ce qui était nécessaire, et se résolurent à tenir bon, es- 
pérant que la ville ne serait prise ni par bataille d’ennemis, 
ni par longueur de temps. De leur côté, les Amphictyons dé- 
truisirent les autres places, bloquèrent la ville défendue, dis- 
posèrent tout pour le siége, et renvoyèrent le reste des sol- 
dats dans leurs foyers. Avec le temps, une maladie pestilentielle 
envahit le camp, les soldats devinrent malades, quelques-uns 
moururent, d’autres abandonnèrent le blocus à cause de la ma- 
ladie; là-dessus les Amphictyons se troublèrent, et les avis s’y 
partagèrent, comme c’est l'usage dans les corps délibérants. 


CFGHIJK, Ald, — 7 Awoü vulg. -Aoumoù CFGHUK, - +ù om. F.-éumecôv- 
tac F. — 1 Exkinévruv vulg.— éxhecrévrwv C.-vécov CFHIJ. — 1? &yava= 
xrhsautes K.—xai àroyvocumayñonvres vulg.-xai abrobs yvucuayñoav 
tas, al. manu #5 J.-aûrobs yvocuayñouvres CG, Vatic. exempl., Ald. 
(yvaonuayñoavres FHK).-aûrobs yvoon uaxñoavres I.- Au lieu de àxo- 
y'ocmeyñoavtes de vulg., Coray, sur Isocrate, p. 66, propose de lire 
Éwutobs yvmomagouvtss ; c'est en effet la leçon des mss et la bonne. 


L10 LETTRES, 


8 m1 yo meuiv. 1 D 8” énfhsvas roheusiv, xal Érioyvetro xparéoerv, 
dv dc Kü EAdévres ddgou ratda à; émexoupénv éyéyuvza Ebv ypuoë 
cxsbcuwres, Ge um} xpérepov of Kotoutor év «65 ddr rbv vptroëe 
cuAtumonv ? el E nu, Thv #dAv Voèy dlsosedar. Of 8 rabra dxoû- 
cuves mal dAdévess éc KG, vd pavreuBévra dréyyethav dropeüvreon 
&à sov Kouv xel dyvosévcuv cb ! pdvreuue, dvécen dvèa, yévoc uv 
Aaxkarmidông, rpôyoyos à fpuérepoc, invoès & Evo xpérroros 
Héuodoyobmevos rüiv sô5e, Svoud of Àv NeGod:, dort tévouxorl En 
rd Bécparov Husrv mpôc Émurév* sbrep 6 Oedc Tobruw napnvecev ôutv, 
8160vras és Kio Aapou naidu % êç Émixoupnv dyxyeiv* Ko uév yàp 
aôth, rh 8 ÉAdouv Éxyova vebpol xahéovrar, NeGpèc 8 paot *oûvoux, 
émixoupin 9 Av EXAN Tls mpotépu yévorro orparomëdw vocéovrt in= 
tpo; nat phv rébs eù0d éydmevev, où Boxéw, Br Tobc Tosoürov 
EX vo #1 Éxspéyovrus 8A6w êc K& rooek66vrus Étakev & Oedc, vd- 
pioua ypueobv aérstv dXAX roëro rà Oéawærov 112 tv Euhv olxknv 
dpysrou” Koûoog yéo por xexénTar &pfévov malôwv 6 vewratos * 
dont Où rdven ka iôén xal ée buyhv dperf, Nc nurépa Aéyerv, 
didxgicos mov rokrüv, ’Eyd pv oûv, et A 6uiv # Ado Boxéer, 
arc ze lue xal rdv naïdx dEw, mevrnxévropov M rAnpoauc Toi 


1*O 8! Ald., Frob.-8è C. — ? &yéyovrar CFGHIK, Ald.-xptocatat CK. 
- aulgway G, Ad. — 5 o5x FI.-oûs &\cscûu O.-oùxaigdoscte (sic) 
G.- &looceale Ald. — ‘ gnouévrsuua vulg.-uévreuua À. — 5 épakqysu- 
pevos C.-ofnv pro ot ñv L.-ein pro ot ñv H.-aîxo veëpèc (sic) pro ot ñv 
veBpùc H (olxove6opèc J).-%v om. K.-veupè: C.-ve6pès n'est pas dans la 
dietipnnaire de Pape; il devrait être accentué véGaas, comme il l'est quel- 
que part plus loin; mais, si l’on accentue ainsi, que devient Ie jeu de mats 
de l’oracle? — 6 ôvoudterv vulg.- évoudÿetv ne peut se construire; je lis, en 
place, ôvouaert, - rev mpès Éwvrèv, s'adresser à lui, comme plus bas : ës 
AY ÉUAY olefny Épyevar. — 1 qûrax vulg.-aûre J,-æaphvecon Cuir & 
- É\G6vræ Ald.—eis 3. — 8 3ç om. G; Ald.—etc J.- aÿrn vulg. -aûtè FGU.— 
® ëvoux FGHIJK.-rpotéen FHIJK.-yévouro mpotépn C. — " vôte vulg.- 
rôte ne se comprend pas ici; lisez Téûe.— !! 8}6w bnepéyovras vulg. -0nen- 
épovrac 8)6æ C.- airéeiw CFGHIJK. — 1 ëri J.-ypÜoos: J.-yovad: vulg. 
Pape a poüsoç, nom d'eselave, mais N ne cite pas notre passage. SI 
l'on accentue ainsi, que devient le jeu de mots?-xixhéarer K.-La finale 
avat, au parfait passif, est du pluriel; pourtant Petersen la défend ici 
pour le singulier, citant rerotéorox au singulier, rapporté par Gregor. 
Corinth. ed Sch., p. 486. Rapprocher-en nep:16e62éata, du Cœur, p. 80, 
que j'ai suspecté, mais sans le changer, et qui se trouverait justifié, — 


DÉCRET ET HARANGUES. 44 


Finalement, inquiets de la maladie et ne s'accrdant pas entre 
eux, ils se tournèrent vers le Dieu et demandèrent çe qu'il fallait 
faire. Le Dieu leur commanda de continuer la guerre et promit 
le succès, si, allant à Cos, ils en ramenaient à leur aide le fils du 
cerf avec l'or, én hâte et avant que les Criséens enlevassent le 
trépied dans le sanctuaire ; sinon, la ville ne serait pas prise. 
La réponse entendue, ils se rendirent à Cos et exposèrent l'orsa- 
cle; mais les gens de Cos ne surent que dire et déclarèrent leur 
ignorance ; sur quoi un hommese leva, Asolépiade de race, un de 
nos anoëtres, et, de l'aveu de tous, alors le plus habile médecin 
de la Grèce; il se nommait Nébros, et il dit que lavacle s’a- 
dressait nominativement à lui : « Si le Dieu vous a en effet or- 
donné de venir à Cos et d'emmener à votre aide le fils du cerf, 
voilà bien la ville de Cos, le faon du cerf se nomme nébres, 
mon nom est Nébros. Et, pour une àrmée malade, quel secours 
peut étre préféré à un médecin? Et ceci encore se rapporte : 
je ne pense pas que; à des gens qui l'emportent tant, parmi les 
Grees, en richesse, le Dieu ait prescrit de venir à Cos pour de- 
mander une pièce d’or (ypuodç }; mais cette parole du Dieu 
s'adresse à ma famille : Chrysus (Xgeüs0ç) est le nom du plus 
jeune de mes garçons, tout à fait distingué (c’est un père qui 
parle) par son extérieur et par l’excellence de l'âme entre ses 
concitoyens. 8i donc vous n’en décidez pas autrement, je parti- 
rai, j'emmènerai mon fils, avec une galère de cinquante rames 
armée à mes frais, apportant ainsi un double secours, l’un 
médical et l’autre militaire. » Il dit ainsi, son avis fut agréé, et 


0 révra CFGHILJK.-1669 xai om., est vacuum J.-ei8én CFGHIK.- pet} 
vulg.-àperñ K, Vatic. exempl., Ald. — “doxep Oedc Xéyer (: matépa RÉYEL 
CFGHUK, Vatic. exempl., Ald.) vulg.-31à mévreov rüv (8x xp vo, est va- 
cuum 1; ôtæxprroc sic C; Gtéxprroc H ; Gtà xptooû sic K) (xévrwv tüv om., 
est vacuum FJj vulg.- Au lieu de Gt névrwv rüv de vulg., il faut prendre 
dtéxprroc des mss, mals conserver l’article tüv.-rokmtéwv CFGHIK. — 
15 Soxéer &X1o HJ.-8oxéet CFIK.- 8oxén vulg.-elut GI. — #xAnporav Tv 
Euñv K.-réeotv CEGHLI.-réheov K.-telouaorv vulg.-réAopa n’a d'autre 
appui, dans les dictionnaires, que ce passage même, et Schneider le note 
douteux; rhais Petersen le croit bon. Toutefois, aucun ms. ne le donnant, 
je ne l’ai pas gardé, un mot douteux ne me paraissant pas admissible sans ms, 


L. 


h12 LETTRES, 


dois véleotv, Ornpaolas re intpixds xal mohemxs , Îve l'eic au 
pérepa Bonbüuev. ‘O iv aire, voïc Où FdoEev, * ot OÈ ésaraknaur. 
Zuvevéôncs 3 6 NeGpèc obros xai Kaludviov dvôpa wap’ évurép 
rpapdpevov, Onèp ob *rd adrixe 6 Adyos Énwoe, étav À ypñou 
+ A6n. Ors 9” oùv dplxovro bros oÙ dvôpec. ob rd orparomedor êms- 
raheïro, 6 deb Éyaupev * of ve yp Odvaror Tüv orparurav ÉAnEav, 
xaÙ Oein TÜüyn nou où EdpuAcyou, 8 fyeïro où mokéuou Oeccu- 
de düv xal dvedev &E “Hpaxhedtiv, xpousavros tèv awAñve ‘1à 
énXR, à où rù Uowp Hyero &ç Td reïyoc, éxôre 7 Graxoviacüar H0eev, 

Ns6pès paouaxortv éuinve Td Bdep * dvôv af xorAlat rive Kpreain 
dpOapnouv, xat peyaha Ôn ti EuvebdAero rpèç ro dAüvar rAv rôÀw: 

xal évreübev af yvüuar érnpônoav réiv moktopxeôvruv, &e Toù Oeoù 
émixoupéovroc Hôn aupüc. Ilpoaéolks ôè mouupévev xal ? d6ke 
rporiDévruv Toi Tpwros éni Td veiyoc 1° évabñauauw, 6 éywv 4 
xaprapuratoc, xal À mél fpstro * dvéôn yhp rpéroc mt vd veïyoc 
11 XpÜcoç xal xutéhaGe rov nüpyov, Euvelnero Êè adréw ëx moëoç 
Euvaorituv 16 dvip 6 Kaïudwvios, mepi où mpoëela. ‘O ‘pèv 
Xpücoc Bdparr mAnyels Érecs xar” dxpnç x Toù mépyou éd 1? Mep- 
modéw, roù AUxou à dBshpeoë, 8 drédave Aeuadels, dre AGE eiç Td 
&ôutov rov tpiroda guAñcwv. 15H S oùv ou obrws FAw À Te ToÙ 
1 NeGpoù émexoupln obv Xpucw ép0Gc érhvrnos xal xura Tà Îutpixà 
xai xard Tù mokeuixk, 8 ve Oedc AXN0eUTE, xat À Énécyero émolnoe. 
Æy” oc of AuoxrÜovec Tr pèv Anékove 1 vnèv évélecav, rdv vüv 
édvra àv Aëhooïs, dyüva re lyupvexdv xal fnnixdv mæpérepov où rilév- 
vec VÜv mudaor, rés ve roy Kptoalwy ypnv Érasav  xabtépuTav, 


1 Es. —1ot pro ot &t legit Foes.— cuvavéénoe vulg.-ouvsvéénoe CFGH. 
— GUvÉONnce K. — oûürws vulg.—-oûrpc CFGIK.- — xanaviov F, Ald.— ? «0 om. 
FGUX. — 4£)6o J. — + où om. FG.-éç pro où CHJ. — 9 vhv énddv C.- 
énAiË, pro énAn à FGHIJK. — 7 Sinxovésoôas J.- Ginxoviecôae CFGHIK, 
Ad. — t xpiocaluv C.-xpiocéwv K.-EuveGähèero C.- rokioprebvrwv C.— 
9 &0)a CG — 1 &vabzoinuos (sic) CFGHIJ. - évaéacifutos K.- àvabaciwos 
Ald.-v 6 (6 om. K) xapr. vulg. - 6e Ald.-hpeïto CG, Frob.— 1! ypuoès 
vulg.- xp0aos FGHJK, Ald.-rüpyov Hl.-6’ CG. — " à om. C.-xaxütvtoc 
C.—Eeta C. — 13 Post uèv addit oùv J.- yoücoç HJ. -ypuoèc vulg. -xata- 
xp (sic) H.-xor’ äxpns CIJK.-xat’ &xpa vulg. — 1 etauoôéw K.-Mer- 
modès n’est pas dans le dictionnaire de Fape.-&ôrhgéou C. -Ekeuotos (sic) 
pro Aeuobeis (C, ékeuoro:) FGHIJK. —E)ôn K.-èç C.-rèv pro tù K. — 1 ot 


DÉCRET ET HARANGUES, k13 : 


L 


les envoyés furent congédiés. Ce Nébros embarqua aussi avec 
lui un homme de Calydon, élevé chez lui, et duquel il sera 
question, dès que la chose l'exigera. Lors donc que ces gens 
furent arrivés aux lieux que l’armée occupait, le Dieu se mon- 
tra satisfait : la mortalité cessa parmi les soldats, et le ciel vou- 
lut que le cheval d’Euryloque (Euryloque était Thessalien, issu 
des Héraclides, et dirigeait la guerre) caèsa, en se roulant dans 
la poussière, avec son sabot, le conduit par où l’eau venait dans 
la place. Nébros corrompit cette eau par des médicaments qui 
mirent à mal le ventre des Criséens, ce qui ne contribua pas 
peu à la prise de la ville. Dès lors le courage crût aux assié- 
geants, qui se voyaient clairement secourus par le Dieu; on fit 
des attaques, on proposa des prix à ceux qui monteraient les 
premiers sur la muraille , un combat très-violent s’engagea, et 
la ville fut emportée. Chrysus fut le premier qui atteignit au 
haut du mur et saisit la tour ; et près lui etle touchant du bou- 
clier, l’homme de Calydon dont j'ai parlé. Chrysus tomba du 
haut de la tour, percé d’une lance par Mermodès, frèredeLyÿcus, 
lequel Lycus avait été tué à coups de pierres lorsqu'il pénétra 
dans le sanctuaire pour enlever le trépied. C’est ainsi quela ville 
fut prise; le secours de Nébros avec Chrysus eut un plein succès, 
aussi bien médical que militaire, la parole du Dieu fut véritable, et 
il fit ce qu’il avait promis. De leur côté, les Amphictyons érigè- 
rentà Apollon le temple qui est aujourd’hui à Delphes, établirent 
le combat gymnique et hippique, dont ils s’étaient jusqu’alors 
dispensés, consacrèrent tout le territoire des Criséens, donnant, 
suivant l’oracle, au donneur ce qu’il avait donné, ensevelissant 
: Chrysus, fils de Nébros, dans l’hippodrome, et ordonnèrent 
que Delphes, aux frais du public, lui ferait des sacrifices. Aux 


(ñ Ald.) 8’ o0v xédiv oÙroc Alwv (Alw Ald.) vulg.-ñ à’ 0 tôt obrw He 
C (H, al. manu) (Lind. oûütwc).-ñ 5’ oüv (8è youv J) mél oÙtw xAwn 16 
(sic) (xhwn te K) voù pro ñ... ñ te toù FGIJK. — !6 veüpou C. - ypüauw 
FHNK, Ald., Frob.-ypuo& vulg.-intpuxa CH.-diteuos G, Ald. — 
1 viov F, — 1 inx. nai yuuv. J.-où vi Bévres vüv tuôéouorv (sic) C.-xpto- 
caiwv CK.-ywpn Ald.-näcav J. — 1° xafepoouvro, Govrt vulg. -xaôté- 
puoav té dovrr C. — Débwxe vulg. -Edwxe FGHIJK,-xafort C. 


Lil LETTRES, 

14 dôvrs à dns dubévres xad” 8 rt Éppnos, vôv ce voù Nebpoë maida 
1 Xpucov é6aÿay év rip Irnodpéue, xat ? Euvéraav ênmocin Aekgobc 
évayibuv: AoxAnmidderc dù vois v Nüs éddün NeGpoë péprre * xpe- 
puôln roèe puvrelnv, xabarep voïdiv iepouvrnuosr, Kaudwvierc à 
- 4m” éxelvou roù dvôpos xal Éxeivne Tic Éroupyinc *al vüv év Aekpoïs 
æpouavrsin xal * aisiouvén dédorar. AXX érdveuux ênt rh fuétepe 
Bête yap dAnôéx Aéym, Toë ruvpoc nai deg énedovcev, Aupr- 
xtéoves dvevewsavro todra xal ©drébocev, xal.év otAÀn évaypé- 
Pavesc v Aehypoïc dvébesev. Kai toërou 7 mév pros roù Aéyou Téhos 
Évraïôa xa0apüie Gefxvuoir todc * fpuerépous npoyéveus Üpébv edep- 
qétus. Toùrov d *xabsusvoc, &XAov aioñcouar mepl süv adrüiv, où 
vbv aûrév: Être yap Baarhebe 6 péyas °Ebv Hépoaor xai voic Ado 
Bdp6dpou éérpéreuse ên robe ph SLddvres Gdwop xat yiv “ENV, 
À rerpls À fperéen elero AAA OY lruvdmLel érokéeat, de pù «ab? 
épée ve xat rüv rack Üpiv pivuoxévruv fr rokeuia Àd6 xal 
dv vedot orpatelny # &roatetkn, SA dvéveuct av ve xx GEtov tüv 
karépus peyakoppeveundyn, dt Aéyovrar ynyevésc re elvar xat ‘Hpd- 
AetBnt, "EdoEev ov 1 ogev, tecépav Édyron teryéuv Év 15 wicw, 
rdvt” éxheliert Lol Le à dpea xarapuyoboiv évréyeodat sœenpinc. 
"Obev 15 8} ef xuxdy dx drvrnce, ywüpne Aenkaretouéne xal ce 
pétuv SXeuBÉotov ASperoBiltomévey xt krervopéveor ** ÉrOpes vu, 
êice 8 roc ral tv Ewv Épundruv xl tepiy kxraOakoowévet, 
Ert 8Ù nel 27 Buyarpl roù Auyäduroc ‘Apremuoin xark #7 rot pfier 


1 Xoucov GH, Ald., Frôb. -youodv valg, — ? Euvérake CFGHLK , Ald.- 
ävayiterv Ald. -&oxnmiéôes FGHIK, Ad. xx (sic) pro êv x@ K.-veupoÿ 
GC. — 3 npouñôeta vulg.-rpounôin CFIK. -xpounêefr GJ.-xoouvôin H.- 
xpouUËn n'ést pâs dans les lexiques:; mais il est impossible de ne pes 
l’admettre, xoouvbin mods pavreinv étant la même chose que mpouéviete 
qui est un peu plus bas et qui est connu d’ailleurs. -xaktôwviorc C.- xai 
Ere vüv CK. — 4 Giacutin vulg. — ëleror tn FG.- Sueroutin CHIK. — Ginortin 
J.-Giaormin n’a de garant que ce passage même; les variantes des mss y 
montréht une fausse lercon pour aietoutin. = 5 871... Xéywo om. Lind. -Tob 
ratpôc om. FGLK.-épeüv (sic) FI. - ëme)06vros J.-appxrugvres C, Frob. 
— ‘éréôwrav K.-éréôwoav Ald., Frob.-Ante otfn addit rñ C.—  pévro 
pro uév 0: K.- Ante réloc addunt ro CHIJK.-zahe pro xaô. 5. — 5 üue- 
tépouc FHI. — ® xovodépavos CHIJK.- &Xdou K.- aie. G, Ald., Frob. — 
10 oÙy J.-répoars C.— 11 movènuet Frob.-ravênu Ald:- Ante ravô. addit 
dù G.-d6 1-06, énootelin om., est vacuum spatium J. —  uéev 


DÉCRET BT MARANCUES. . 245 


Asclépiades de Gos; pèr reconnaissance pour Nebros ; fut ac- 
corde le privilège qu'ont les hiérominémons (/es chefs des Ani- 
phictyons) de consulter les premieri l’oracle; les Calydonieris, 
en souvenir de ce Calydonien et de ce service, reçurent et ont 
encore à Delphes le même privilége et l'alimentation perpé- 
tuelle aux frais du public. Mais je reviens à ce qui nous-r#- 
garde; la preuve que ce que je rapporte est véritablé, c’est 
que, mon père et moi nos étant préserités, les Amphictyons 
repouvelèrent ces prérogâtives, les rendirént et les inscrivirent 
sur une étèle, qui fut dressée à Delphes. Je terminé ivi mon 
rétit, qui montre clairement que nos ancêtres vou# ont été 
grandethent utiles, Je laisse là ce discours, et j’en préhds un 
autre, qui, sas être le médie, est sur le mémw sujet. Quand 
Je grand roi, -atetc les Perses et lés autres barbares, sé mit en 
canipagne contre ceux des: Grecs qui ne dotimaient päs l’eau 
et la terre, notre patrie aima mieux périr de fond en tomble 
que de s’armer contre vous et ceux qui fiensaient comime voës, 
et d'envoyer une division navale; elle refusa donc, par une 
noble magnanimité digne de nos pères, qui soht dits nés de 
la terre et Héraclides. Il fut résolu qu’on abandonnerait les 

forteresses qui sont dans l’île, qu’on se réfugierait daris 
les montagnes et qu’on s’y défendrait. Mais aussi quels maux 
nous furent épargnés? le territoire ravagé; les personnes libres 
- réduites en servitude ou misés à mort; comme c’est l’usage 
entre ennemis; la ville et les autres défenses réduites en cen- 
dres, et tout ce qui restait livré en proie à la fille de Lygda- 
mis, Artémise, héritière de la querelle patertelle. Pourtant, 
vonime il apparut, nous ne fmes pas oubliés des Dieux ; ilsur- 


G.-taÿta CGHIK, Ald., Frob.-yivoox. om. K.-xpè ôè uia pro rokëua 
CFGHIK. — 1 &nooveiknv (sic) Ald.-r@v J.-rüv om. vuig. — ‘{ ogu Ji - 
êv th vhouw tetxéwov J.—navra éxlumety C. = 15 6 rt xaxGy CFHI.- +11 AI. 
—Xwpns Ôt Aaoreuouévne CFGHIJK, Aid. — 6 éy6o&v G (H, al. manu), - 
TA; ÔÈ om. J.-1e pro 5è CFGHIK, Ald., Lind, - épeupéto vulg. - Épupätuv 

. (4, al. manu) J.-xarebaïoupévev FGIK, Al. -xatn0ahwopévey J. — 1 ra- 
Tépuv vulg.-ratpüoy CHI.-vixoc vulg.- vixoc CFIK. - Lisez veïxo:.- 
éxouyaveure C.-éxoayeaveüga Ald.-%v om. G. 


— 


L16 1 LETTRES, 


veïxoc Bobévruv éxouynveüoar névra Éox Aoumk dv; dXÈ yhp, &c 
douxs, Oeoïç oùx ?Aueleüpeôa- yeamwvuv ÔÈ yevouévuv étarslov, 
af ve vies rie Apremiains éxivôdüveucuv Éruour dnokecôar, xoXkœt 
ôè xal dnwhovto, de ve vù orpateupa ? œbrénç moMoi xepauvol Évé— 
HEGOV, GHAVÔv rt Thc vAcOU xepauvouuévnc” Aéystar ÔE xal qu 
ouate Apouv cn yuvaxt 6pOnvar* à dh mavix pobnbeiox dxéctrn 
dpyov * évnxéoruv, épohoyiny ruphv momaauévn, a Ainv nixphv 
Aéyeodar, dore épeloôw. ‘Anodwow dE xat évraUdx rpoyévors vois 
éprots xuprétnta où Yeudex voë 7 pit’ &p” bpéac prit’ ërt Auxedar— 
provious #7 étépous &Alouç “EXAfvuv Koous Exoüaux mu Aabety, 
xuinep roMév tv ôuoÙ vioous re xal ‘Acinv ? oixedvrwv ouveÿa- 
pévuv v0ïç BapBdpors ro mokéuou où Bln of yap 1 mposvrüdres vôts 
tic réeuc Aoav Kaôuos ve xal 11 “Irrokoyoc* n” &AnOst DE xetvat 
mpoyévoug pod elvar rév re Kéôuov xal rdv 1 ‘Eænéloyoy: 6 pv 
vèp Kaäôuoc, 6 rhv Boukhv aèrhv Aprusev, Éor rc ut mnTpôc, 6 
©”? “Innôdoyos & Asxknniadéwv tétapsos &rd NéGpou où Kpioatouc 
cuyxabshévcoc, ueïs 45 ’AoxAnridôat xut’ dvôpoyévsiav” Gore 
xal voüro rù xahdv tüv fuetépov rpoyovev xpsekésbu. "Eraveuya 
153 Emi rov Kadpov: obroc yhp Oh 8 dvhp obrwc Écmeude T& To 
ÆEfrov xalx, Gore, ôxdre PAinéev À yôpn roktepxeouévn Üno 
1Apremioins, aûtoÿ xatahTDv Thv yuvaixa xal vwehv, Sxeg En 
moiç TT aûra afpeouevors nt ZixeAnc, Etw L'ÉAuva ral robc dôe- 
pobs xw}Uost prhiny EuvOéOat xark “EAArvwv xpds vobc Bapbæpouc” 
Guenphéuro Dà nat AAA moXXk xaXù Épya, À 18 pnxbvery où rpÜsxar= 
pov. At pv 3h Onpciar xat 1° fuéwv æpoyévov énoupylar àc Üuéxe 


1 'Aueheüpeba Ald. - yerméveov C. — 2? rc äpr, om. J.-&rbAkovro vulg.- 
xai om. dans Kühn, par une faute d'impression. — &x6}Àovto C.— &nwovro 
HUK. — S aûtéoi J.-Emecov C. — 4 évaxéotwv Frob. — 5 Au lieu de 
#ixphv, je serais disposé à lire paxpñv. — © xupérnra CFGJK.-xuprérata 
Ald.- xupudrare vulg. - fnéac C.— 7 phte 1K.— ° uf0° (u10” om. CFGHK, 
Ald., Frob. ; à pro uñ0' J) érépouc &Aïous (&Xouç om. J) iv vulg. - 
Enha Aubeïv Ex. J.—9 Siorxcévrev K.—cuvepapauévev J.—% æposotüivtes 
dans Kühn, par une faute d'impression. -xôhos C. — 1! {nnôpayoc C. - 
irxéyokoc FGHIK.-&Anôeto J. — ! ixréxoïov FGHIK. -8ç xai (xai om. d) 
Tv vulg.-Hptmoev C. — 1% innéyolos FGHIK. - écxmmiéäenv FIK, Aild., 
Frob.-&sxinmiéôew J.- Post &xd addit voù J. -xptouiou FGI, Ald.-xpia- 
caiou C.-xpioutov J.- xpiocaious K.— 1 8è J. — 15 è C.-xarà pro ra K. 


DÉCRET ET HARANGUES, 417 


vint de violentes tempêtes ; les vaisseaux d’Artémise coururent 
tous risque de périr, beaucoup méme périrent effectivement ; 
son armée fut en butte à des foudres répétées (et remarquez que 
l'île est rarement frappée de la foudre) ; on ajoute que des visions 
de héros apparurent à la reine. Effrayée de tout cela, elle re- 
nonça à ses œuvres de cruauté, et lui fut arraché un aveu amer, 
amer aussi à rapporter, et que j'omettrai. Ici encore je rendrai 
témoignage à mes ancêtres d’une particularité très-certaine qui 
montre que les gens de Cos ne prirent volontairement les armes ni 
contre vous ni contre les Lacédémoniens et les autres Grecs, bien 
que beaucoup de ceux qui habitent les îles et l’Asie se fussent 
joints aux barbares dans la guerre, sans y être contraints. Cette 
particularité, la voici: les chefs de la ville étaient alors Cadmus et 
Hippolochus ; il est avéré que Cadmus et Hippolochus sont mes 
ancêtres ; Cadmus, qui régissait le sénat, est du côté de ma mère ; 
Hippolochus est Asclépiade, et le quatrième à partir de Nébros, 
celui qui avait coopéré à la ruine des Criséens; or, nous sommes : 
Asclépiades du côté des mâles. Ainsi donc à nos ancétres ap-. 
partient cette belle action. Je reviens à Cadmus ; ce person- 
nage avait tellement à cœur l’honneur de R Grèce que, quand 
Pile cessa d’être assiégée par Artémise, il laissa sa femme et sa 
famille, et se rendit avec ceux qui pensaient comme lui, en 
Sicile, afin d'empêcher Gélon et ses frères de s’allier aux bar- 
bares contre les Grecs; il y a aussi de lui beaucoup d'autres 
actes honorables qu'il est hors de propos d’énumérer. Tels 
sont les services rendus par le peuple de Cos et par nos an- 
cêtres à vous et aux Grecs, sans compter beaucoup d’au- 
tres semblables; car la puissance de la parole me fait dé- 
faut. Maintenant je vais rapporter à ceux qui en ignorent le 
service d’Hippocrate, mon père; et je ne dirai rien qui soit 
contraire à la vérité. La peste cheminait dans la contrée des 


— " äpteuolay, al. manu J. — 1 raüra C.-raërà, al. manu rà aûrà J. - 
alpouévor K.—&xwc C. - xw)6on CFGHIJK.-œtiav CO — 15 pu xôvetv (sic) 
Ald.—8à om. J.— 1 tuéwv G, AÏd.-xai ént (roùc pro ni CFGHLK) &Xovc 
vulg.-ro).at CIK.-—xo))a om. vulg. 


TOM. IX. \ 27 


L48 LETTRES, 


xal roùs Sous Enves, qûras xal coiara olkel : n0 hp 8x 
Acérer à Güveurc Toù Adyo. "Epxoues à” 4ôn ? oùx sidéaiv ebspyeatau 
Hxroxparous marpd éuéo mpocépeafar t Aéyuv © àv aAndegoues 
ofruoc * fure Aouwoÿ Ééovsoc did tac Rapüdpou, À bréoysisat * Day 
puüv xat ITardyuv, éxôre OÙ Emt caûrnv rv pépoy xs To xaxèv, 
of roûtuv réiv éfvémv Bacuñes xarà ddbav inrpinhv, *À SAnDRe avr 
ravræ( de loguav Fépyeclar, xat matpès où êméo pépnovqiv Ék 
Ossoghlns (éxeï yhe SÙ à dus ratio °xal npdrspov xal vw olkmqv 
elye), xœdéovtes qûrèv àç émixoupinv, xevaob vs xai dpyvpou xal 
Qu xtedvwv où pôver Épaaav meute dyerv, GAS at 5 émro- 
caqüat 6x dv aûros édédn érembvavre, ‘Ù à épornsi roma 
pevos 6xoïal viveg êv pLéper xivoueç YivovTar xaTé Te xgUuTE na 
dvéprou xai SAAVaG xal Tao & réques 1° cs Étiuc xtusiu Rp Tù 
xaBeornxds bxôra Oh ravruv ‘!ualnarns dveihete, Tobe pèx 1? pmpElv 
éxéheucey émiow, éropnvauevos ph oÙdç ve élvar ‘èc xopav Th 
éxeivuv iévar” xços OÙ elye tayéwc,  aüroc pv Oegaahoïc.AprüeTe 
RapAYYÉAMEUN. éxaloss LOÀ Thai xaxoÙ Toÿ ponsiévrog Eg6snv 
motéeoar, xai Euyypépov Ospareinv ééerlles nepl the moigc * éjaè 
dù ênt Maxsdovins égnéateudes, Baqihedar ykp ‘Hpaxhedée, 15 of 
êxet xatéyouot, natpum Esvln bnñoxe huir. Kéyd pi Aeuw va ue 
6 marne éxélaugsv, dno 1 Oeocadias, dpeuv Tais ÉxEl * GUVEFETUXTO 
Ôë por EupOadeiv &ç mod thv ueréonv, AdeAosbx Ôà tv Éudv Apr 
xovra êx [oyaséov 6pynôévse mhquv mouésafar &” “EAnonévrou 
éxéhevas, ! [où] maparhnoinv dos Érobienv À aûrè Éxpuoser * où 


+ *Ev pro oùx Ald., Frob. —év el8gotv pro oùx sl8éotv (G, dveidaronv sic) 
FGHLJK. - La leçon de nos mss doit sans doute se lire eÿ siü6oiv, lequel 
se comprendrait aussi. Post éuéo addit à C.-mpoceüxs00at Ald.-xpo- 
éxeoôar FGHIK.-xpoépyeotar CI. — 2 Daupiôv CK.-lhhuplwv vulg.- 
FXEGWOY pro ratévuos CFGHIK (Ald. riguivuov). - à FHIIK.- 68 vulg. — 
*Exvero xaxdv À. — ‘à C.-navrayoôt CO -ravrayébev vulg.-Le ms. j 
s'arrête à loyuev exclusivement. — 5 Epy. xai (xai om. C) xara vulg. — 
6 xai xp. x. v. om. G.-ëèc om. K. —? xteétwy Ald.- où y pro où uôvov 
CFH (où pv GK, Ald.).- Épace Ald.- é£ñv pro Éxetv FGHIK, Ald.-EEeiv C. 
— # onoûar, est vacuum spatium ante has Litteras F.-i%oacôar G, Ald. - 
änotoëoôat Lind.-ä&v CFIK.-&v om. vulg. - é0ées vulg.-6én FIK.-é6ën 
CIL —? Spwrn (sic) F.-éôxoix FL - uvñocces (sie) Ald., Frob. - yivovru 
ai té ve (xaTé ve pro xai té te CHIK) xaûüuara (nveéuacx conjicit Foes 


DÉCRET ET HARANCUES. Lk49 


barbares qui est au-dessus des Illyriens et des Péoniens, Quand 
le mal gagna leur pays, les princes de oes peuples, écantant la 
gloire médicale, qui, étant réelle, a la farce de parvenir par 
tout, dépéchent un message auprès de mon père en ‘Fhessalie 
(c'était là qu'il faisait et qu’il fait encore sa demeure), l'appelant 
à leur secours , et promettant, non=seulement de lui envoyer 
de l'or, de l’argent et d’autres richesses, maïs encore l'assu- 
rant, s’il venait à leur aide, qu’il emporterait taut ce qu'il vou- 
drait. Mais lui, ayant demandé quels soût alternativement les 
mouvements de chaleurs, de vents, de brouillards et des au 
tres influences qui changent l'état habituel des corps, après in= 
formation prise sur toute chose, déclara aux envoyés qu'ils 
eussent à s’en retaurner st qu’il lui était impossible de se 
rendre dans leur pays. Et tout aussitôt il prit soin, lui-méme, 
d'exposer aux Thessaliens par quels meyens ils devaient se 
préserver du fléau qui arrivait. Il rédigea le traitement et fit 
mettre cet écrit dans les villes. Moi, je fus envoyé par lui en 
Macédoine; car nous avons, avec les rois Héraclides de ce 
pays, une antique hospitalité qui vient de nos pères. Je me 
readis done là où il me commandait d’aller, quittant la Thessa- 
lie pour porter secours aux gens de là-bas; j'avais l'ordre da 
me trouver avec lui dans votre ville. Mon frère Dracon partit 
de Pagases et gagna par mer l’Hellespont, envoyé par mon 
père, qui ne lui remit pas une prescription semblable à celle 
qu'il suivait lui-méme, car tous les lieux ne produisent pas 
les mêmes remèdes, vu que l’air et les choses ambiantes n°y 
sont pas semblables. Polybe, mari de sa fille, ma sœur, et 
d’autres disciples, eurent mission d'aller chacun dans d'autres 


in not.) vulg. — #r&c om C.-vèc Et. om. FGHIK. — !! pabfost Vatic. 
exempl. ap. Foes, Ald.— % ywony FHIL.- yaiperv G, Ald.— 5 Ante éçaddunt 
&dvauv CFGHK, Vatie. exempl., Ald. — 1" 05 pro aûtèç K.— Beaoahets (sic) 
€. —-ñpstro vulg.— hpeïro Frob.-ñpréero CFGHK, Ald.-Les mss FetK s'ar- 
rétent ici.—napayyéeuw (sic) H.- Le ms.'I s'arrête à rapayyékhev exclu- 
sivement.— 16 ot &x. xat. om. G. — RaTpÎxh H.— 1° Geooadins CH. -àppñ£uwv 
H. — 17 [où] om. vulg. - La négation est nécessaire, vu la phrase suivante : 
0Ù yap xTÀ. — 1} OC. Éxpnoëv C. 


420 | LETTRES, 


Ykp Tavrec céror rh aùrk pépouot ? Bonduare, ik rd pd ? révrn 
rù nepuéyovra £E dépos éuora eva. IoXü6tov 6ù ?rov rhv Ouyatépa 
Éyovra, éphv d8 Gôehpeñv, xal dAouÇ Tüv mabntéwv ? Géreunev ëc 
étépag Erépuv xal dpophç xat 630bç Fropeusouévouc, Emwe tt xAel- 
otois énapñéat. “Oé è h rù xara Qecoxdinv AvUoato, Éropeüero 
toi Éyouévorc Éûvést Bonbéwve ért IIUAuc Où Av, Awpubot xal 
8xoïs LAote éL0ù Duxéwv érhpress * xal 6xôte SN dc Aekpobc &ol- 
xer0, Énèp “EXrvov fxeslnv Édero ré 0e, xal Oüouc vus Tv xl 
Bouwrüv, toiç 70 éxet émapüvac évahdyuwc, &v tn buetépn ? feu, xl 
fxavk à vÜv éyo émayopebw Tù bpiv cwrnpia 2x Duo ? révruc efne. 
Aoxéw 0 bpüov 07e &Anbetw æoddobe yiwwoxev* où ykp réku, GA 
roc dort voùro 1° évarov, & où SueXmhuôx xal êxt Iehomdvynoov 
éoreXAdunv, xal voi 11 Exelvnv oîxéouot Bondfowv. [lavroev © fuiv 
xal Adyw xat Épyy dEln Tuch énfvra, Gore ph * perauehéeodar Ote 
oùx HAkaauelx ypnuariouoë tou &E TAlupüv xal Tluiévuv. Iapè 
. ÔÀ rs Aa nt rù map” bpéwv Jodévre peyéka Av" À ve yhp 
norein À Opetépn énepñye vüç Étépov * af ykp Abvar Edmho- 
Tepov tt tüv SAXwv Tékewv &ç OdEav, xat 196 êv ré buetépy Oearpw 
LeÜSsoc otépavos Éreteels Enhou mp Tù dxpov AYEV. AN xal 
soûro 1 xd xahdv Ünepebaheode, muñouvrec tà Afuntpos xat xépnc 
puorhpia xat dpyix xat Tv marépa xal él Enpole. 1 Tpeïc pèv 
œbral proc olov dvbovre éEélxsuv <e vobs Adyous xo- yotvluv po 
éxeoôa [ai] xôAS ve xat mpoyévuv xat rarpdç Toù uéo yapirec Ebv 


t Iabñpara C. — 2 révin C.-névra vulg.-ñépoc CGH. — 5 rèv om. ! 
dans Kühn par une faute d'impression. -4ôelpénv C. — 4 Gtéreur” CH. - 
Aai mpôc &y. (nhotoùs sic pro rpèc &yopas CG; H, nhotäc) vulg.- Je n’ai pu 
deviner ce que pouvait être ce #Aorodç ou #hotéc. Pourtant la phrase de 
vulg. n’est pas correcte; il faut-un substantif auquel se rapporte ëtépus. 
J'avais été tenté de lire étépov nôLaç xai mpdc éyopés. Mais je me contente 
de supprimer mp6c. — © mapscouévev Vatic. exempl., Ald.- xapecogévouc 
GH.-bxcwg CH. -érappréar H.— * roùç H. - &AAow om. CH, Vatic. exempl., 
Ald.—énmñpxet CH. — ? 6 CO. — # ñv CGH. — ? ravrèç UGEHL - sinë (sic) C.- 
Üpéwv C (H, al. manu). — # Evvarov H.- Gtsñouôa H. -xekomovyñaov 
GH. — !ëxeivn CGH. - Bonbñoovtec CG.- Bonbñoovra H.-riun C. — 
# peroué}kecôar CGH, Ald. - uetauéhecbar Frob.-tiupioë C. — $ 8 C.- 
Beñtpw CGH.-ypuods G, Ald. — 1 rè om, C.—-ünsp6éhecte Kühn, par 
une faute d'impression. - puotnpta xai om. CGH.— # Ante 5petç addit xai 
C.-aÿütai por ol (sic) (olov H) &v oïov vi (olôv rt H) ételxéa ve (sic) GH. - 


DÉCRET ET HARANGUES. L21 


pays, cheminant par les marchés et par les routes, afin de porter 
secours au plus grand nombre possible. Quand il eut terminé 
en Fhessalie, il passa chez les peuples limitrophes, qu’ilsecourut. 
Arrivé aux Thermopyles, il rendit service aux Dorienset à tousdes 
Phocéens. À Delphes, il adressa au Dieu une supplication pour 
le salut des Grees, et, ayant sacrifié, ilse rendit chez les Béotiens ; 
après les avoir défendus contre la maladie, il vint chez vous 
et vous dit sans réserve et d'affection ce qui était nécessaire à 
votre salut, et que je rappelle présentement. Beaucoup savent, 
je pense, que je ne controuve rien ; car tout cela n'est pas 
vieux, et voilà seulement la neuvième année que je partis de 
chez vous, envoyé dans le Péloponèse pour en secourir les 
habitants. Partout nous fûmes dignement traités, de parole et 
de fait, et nous n’eûmes aucun lieu de nous repentir de n’a- 
voir pas accepté les offres des Illyriens et des Péoniens. .Ce 
que vous donnâtes fut grand, au prix des autres villes; votre 
république l’emporta sur les autres; Athènes en effet a, pour 
la gloire, quelque chose de plus élevé que les autres cités; et 
la couronne d’or décernée dans votre théâtre porta au comble 
notre ardeur. Mais vous ne vous en tintes pas à cette belle 
récompense, et, aux frais du public, vous nous initiâtes, mon 
père et moi, aux Mystères de Cérès et de Proserpine. Voilà 
les trois services rendus à beaucoup de Grecs par notre cité, 
par nos ancêtres et par mon père, services que j'ai racontés en 
homme qui a hâte de finir ces discours et de sortir de ces dif- 


&viôvre Étélxsa voùc Aéyoue C —ébelxéax ve Ald.-xai om. CGH, Ald.- 
oxolviov conjicit Foes in not.-xpoéysoôe C. - [ai] om. vulg.-énéou GH, 
Ald., Frob,— yéprreç conjicit Foes in not.- Petersen propose de corriger 
ainsi cette phrase : tpeïs pèv adral por elwov &v 80€kovtt éEéhuerv rodç Aéyous 
xaÙ oyoivov dc rpoéyeobar RÉ Te x rpoyévE xal raTpèc ÊUÉO XApiTu. 
— La correction de slwv au lieu de olov est certainement fort ingénieuse. 
Cependant, à la rigueur, on peut se tirer de cette phrase très-embarras- 
sante, sans grand changement au texte. ‘Avéav se dit avec l’infinitif pour 
se hâter ; cyoivlwv se trouve avec le sens d’embarras, de difficulté ; ai, que 
j'al ajouté, a pu tomber sans peine à cause de la finale de xpoéyeodat; 
enfin je lis, comme Foes, xéptec, me procurant de la sorte un substantif 
pour aÿüvra:. 


422 LETTRES, 


moXdote “EXAfvov* ceréotnv 8” dvalrñbonmr Aéyev Grvupyiny, Àv, 
Ge Grebnnv, ex Ouês Eyés ral 6 Hathg 8 Epdc xart0éueOm. “Ort 
pe Aubdiaënv ! [4 éd] éféteepev ti Etxekine to) pv Guvé: 
per, 6ôy obras 82 RoXX D: Oaunast} à (Av vhs 867 love), Xfjou Ev 
ExxAnoin Gttko Intoo mpoumedévros 85 Béor drodoudety 18 vrpatrd. 
rt, *itpor6bv 6 tathp Orécyeté ÊuE Ent rà Guétepu aépaca Bé- 
deiv, role lofbee Odiruvrundr naredxevaduévev #al dtes puiobbiv æirf- 
bios Étue Av 6 ordho S droënut, Êv ÉAdédbyt rifémévos +ù AvortEM 
dE pet dbv rfc Outr ypelns Écotévne. Eyb yhp dy Ertsc &v à 
Érupyovra Txmrebatévev, 8 Emoieov Gulv Éroupyéwv, AA xa à 
dXdotor peÿahbtér Épyorotv éreréyunv. Kal voûto Edyterov +ojv 
Rékovtoy Énôfosefar mrpoliere yap mŒXAoY 8 narhp év Euol ri 
OreY xal v yn * düvela vahedeiv xal nard OÉAavanr xal xavà 1vB5- 
voue molepinobe, tal xotk dBlwotine, af tôle Ev mhavdibsés Rivir 
eiliopévat eloi RAA npooxnbiterv À Eos à tetayuevh Cu: Anis 
orato ydp Vydprra paplre petpetédot, xal ph oiév rép rt veduevoz 
x peipds el petpné duvalAgEor Anal diréver. O pér BR voinbresr 
énñpkev: dyd 6, Are mtuic Edv énelvou, 1 edBèv EAAEl OS grhotihint 
nel téyvne, Bondéev xal kivBuvedwv dv 12Eutv 6xôte mou rat pds Elr 
MO éç alt pre épodtepu oûte voote oûte xaxomtabein oûte pdGix 
106 év OaAdoën xul 6 êv yapol tokeplos efpqét * plaprupin 1*8È oùx 
& &Ahoté rioiv, Év 8 buiv dôtots keïta Sote, el rw dvtiÂextéov, 
dvacthrts aABEv éxvous, ZM où 15 Boxéw bebecGar. Tara dE prier 


? C'H zékx] om. vulg. — étéreuÿey H. - Le singulier ne peut rester qu’au- 
tant qu’on ajoute un substantif tel que à row, indiqué par Foes qui met 
u#bs daähs sa traduction, et accueilli par K@hn, Progr. !, de Medicinæ mt: 
litaris apud Græcos et Romanos conditione, p. 11. -— ? 69tisé C.- #61) 
H,-Ovuocch H, — Set yap Ge Eoya vulg.-Linden ne traduit pas ee 
membre de phrase, Petersen le signale comme corrompti et l’abanddhne. 
Kôhn, 4b., lit ê tù Épya au lieu de Et yàp de Épya; ce qui s'éloigne beau- 
coup de la lettre. Je pensé qu'on peut s’eh éloignét moins, et lire Av yap 
66° Épyæ, comme datis cette phrase de Chtys. que cite k Trétor de H. Est. 
Gonç vopla: avanturAnoi aérobs. Pour les copistes, &c et 6e’ est là rnême 
those, — # tupe)0bv vulg,—#fpot166v H, — 5 étoBnuot H.«— © &ffoypeu 
édv vulg.-dfiéypzov Ebv CGH.-dpiv C.-ouGv vulg, — ? xorebgaévouv 
CH, = 9 dOveixs (d0velos C) AXReGerv (sic) COH. — ? gépurs yépera CH, — 
 wveupévoic vulg. — oveduevoc Corn., Foes, -èç C. — 1! oùbèv G.% 6d- 


DÉCRET ET HARANGUES. 423 


ficuités, Maintenant je viens au quatrièite qui, oômme je l’ai 
atmoncé, est à mon père et à moi. La ville envoyait Alvibiade 
en Sivile, avec une force éonsidéräble, ét envote plus admira- 
ble que considérable, tant il s’agissait de grandes entreprises ! 
On en était dan l’asseiiblée à discourir sur uti médetin déstiné 
à suivre l’armée là-dessus, mon père, s’avançant, offtit de 
me donner le soin de vos hormitties et de m'etitreterir à ses dé. 
pens, sans demander aücün salaire, tant que duretait l’expédi- 
tion, préférant à des avantages considérables l'utilité qui vous 
en devait revenir. Pour mi, il ne s'agissait pas seulement de 
dépenser moti avoir, èë he je faisais eh Vous servant, mais 
encore d’être employé à de grandes opérutiohs. Et dela est le 
moindre de ee qu'il y a à dire; tar miôn père décepta; en là 
personne de moi sun ls ët eh uhe téfré Étiahpère, tous les 
hasards de la mer, de lu guerre et des muladiés auxquelles les 
existences éttantes soht plus expüsées qu’une vle régléé; fais 
il savait que Îles services se mestrerit ax sbrvices ét qu’on he 
se quitte pas; comme après üh marché, là chose étant livrée dè 
ln mai à la rain. Voilà donc ce qu'il Aty èt mot, fils d’uh tel 
pète, je n’ois rien, diligence et médecine, dahs les secours à 
donné, et, quand c'était l’occurrehee, dans les périls à partas 
ger, sans être arrêté, en l’un vu l’autre tas, hi pur la tpaladié, 
ni par les souffrances, ni par la crainte présente de la ter où 
des bras ennemis. Le témoignage en est non dans celui-ei bu 
celui-là, mais parmi vous-mêéthes ; si quelqu'un 4 à me vontte- 
dire, qu’il se lève sahs tarder, mais je suis sûr dë ne pas 
mentir. M’étant ainsi comporté pendant trois ans, récompensé 
d’une coüronñe d’or ét d’un accueil eñtore plus beat que 
la couronne, je retournai dans mon pays pour m'y marier, 
ët avoit des héritiers de notré art et de notre race. Voilà dotie 
les sérvices rendus à vous par riotre cité, par nos añicêtres, par 
mon père et par moi; il a été parlé aussi de ce que nous avons 


ei vulg.-2Xefme CGH, Ald. — ? futv C. à 5 6 CGH. -6 ont. vuig: 
14 Sù om, H.-aûtéouxs CH. 5 4 Gouxéo (sic) H. 


CS 


à24 LETTRES, 


êx\ tvpia Éreu, orapavelelc re ypuoky orepavp, xl Etre xéAALav eù- 
, qnusdueos, éc thv iôinv dxñA0ov xl yduov, 66 Giaddçouc xata- 
ovhoau xal vépvnc xal yeveñc fuatépnc. A iv 5 rap 1 ékuoc, 
mpoyovwv, marpoc Te xat duéo bpiv Grépyer, tabs’ dociv- elpntar 
SE xai Ov fueic rap’ bpéwv éraupduebo * Soxén OÙ rokdobc Léa 
Oaupdçuv, Étsuv papy raûta * dveusuétpnto” de oùv xxl Üpésc 
ere xat êuol ylvnrer à yo imôvpéw, xmpèc Méyaiv. ‘O rarhp, 
& dvêpec AGnvaior, xol ya aireueôe *épéxc (oËte yap eimaiv 
Bevbépous xai pÜouc ? [xui] map pÜhev ruystv Eeubépav), x ra 
Tplôoc Th ouerépns Enha mokéqua ph dpasôas * ai Gè dei, Sorep 
loue Get vob bnp rie abrüv rposAnAuGd tu, xal Ssôue0e A Auéac 
dôvruc [iv] éEcopuri peydhw xal roroutéwv nponépEavras, êv Goù- 
Aov *polpn Tônoscôar" Eve Bè, xal yap obtus Éoudaet héyav, 9 fxe- 
tatouev ph Toworcûar và fuérepa buiv aÿrois Ooupixrnta, ? moÂdo 
perüvov Av énavw yevresole, AN 1 Gmidéa0mr x roûro 8re Étépoc 
Étepa À TÜôyn TayÜver * xal 1! more pixpüiv meyélor mpocsbe fonce, 
xat of xœprepol 80 dobevéac owrnplne Éruyov. Aoxéw à oüvnhov, 
&ç un évônAdtepo sn, te dp” évl dvôpt où nds, SAAX mo 
vez Aôn rot dpôn Wosknôëvra év nokeuxoïe, xal Eva TÉyv" 
loyue.  Mnôè fuéac àro6&Ancôs * xal yhp oddà érd6Antor écuèv, 
&ç dv fuiv poprupln xeïrar* SAN dpyhv pv #obro, Évôev yévoc 
16 a0yôpe0 elvor, ’AoxAnmèc xal Hpax\ñc, ne” Ggslein dvôporuv 
épévovro, xal rabrous O1” 1 pere chic évrauba év Geüiv Ywpn Épouat 
névrsc” Ré À Euh xal dye 6 Aéywv êc ‘roûrouc dvepyéusôa, de 
-dvôporev Aéyor xatéyouaiv’ 60ev à xal Érèp EX Évuv pavsüebx 
dupérepor Taërn rpoïorauaevor xal nt mavrl xaAAloTw * où yap mÜbo 


1 Drékioç H. — ? évauetpntrar (sic) C.-ônts H. — 3 Gudc C. — 4 [uai] 
om. vulg.— Un xai est ici nécessaire. = qÜülwv C.—28)e008epov CH. — qñus- 
répnc vulg.-üuerépnc CH.-Gpaoôs H. — ° bpéac C. -éôvras éEwuétov 
ueyähwv vulg.- Cette phrase ne semble pas pouvoir se construire. Je lis 
donc éfipar peyéhw, avec év que j'ajoute. —— 7 péper CH. tiGeoôar C. - 
tôñoecde H.— 5 ph roumonoûs lxetetouev C.-uù om. G, Ald. -rnoñonos 
H.-Cuétepa CH.-Sopéxtnra H.— ? xoXkoc puovev (sic) C.-xoXÙ vulg. - 
yevñotohar vulg. - yevñcecôe CH.— % dnsudéoôas C. - dnideaôs H.-Erépa C. 
- &exù pro téxn H.— 1! xoct C. - rposëfônoav (sic) CG. -xposëeñônoav Frob. 
= rpoëbéônoay (sic) H.- Ici s'arrête le ms. H. — * pnô” C. — !5 duty vulg. 
- La suite du raisonnement veut Auiv comme dans le passage paralièle 


ce 


DÉCRET ET HARANGUES. LS 


reçu de vous; maintenant je pense que beaucoup parmi vous se 
demandent avec étonnement à quelle fin j’'énumère tout cela; il 
est donc temps que je m’en explique, afin que vous le sachiez et 
que j'obtienne ce que je désire. Mon père et moi, 6 Athéniens, 
nous vous demandons (car des hommes libres et amis peuvent 
parler ainsi et être écoutés d’hommes libres et amis), de ne 
pas faire partir de votre patrie des armes ennemies ; méme, s’il 
le faut, et sans doute il le faut de la part de ceux qui intervien- 
nent pour leur pays, nous vous prions de ne pas nous réduire 
à la condition d’esclaves, nous qui sommes en grande estime et 
qui avons l'initiative de tels services ; enfin, puisque nous sommes 
réduits à nous exprimer de la sorte, nous vous supplions de ne 
pas faire de ce que nous possédons un butin de guerre, si, plus 
nombreux, vous triomphez de moins nombreux. Songez aussi 
que la fortune précipite les choses tantôt d’une façon, tantôt 
d’une autre; que parfois les puissants ont eu besoin des petits, 
et que les forts ont été sauvés par les faibles. On a vu, cela est, je 
pense, certain, sans que j’entre en plus ample explication, on 
a vu un seul homme être utile, non-seulement à la cité, mais 
encore à plusieurs nations, dans la guerre et là où l’art prévaut. 
Ne nous dédaignez pas, car nous ne méritons pas le dédain 
(Lettre des Abdéritains, p. 323); et en nous-mêmes en est le 
témoignage ; car, à l’origine, ces personnages dont nous nous 
vantons de descendre, Esculape et Hercule, ont travaillé à l’u- 
tilité des hommes, et tous les hommes, pour leur vertu sur la 
terre, les mettent au rang des Dieux. Ma ville et moi qui vous 
parle, nous remontons jusqu'à eux, ainsi que les traditions le 
racontent. Aussi, la ville et nous, nous apparaissons en avant 
et à l’œuvre pour les Grecs, dans les plus beaux moments : 
Pexpédition de Troie n’est pas un mythe, c’est un fait histori- 


de Ja lettre des Abdéritains. — 1 of 6sai pro oûütot vulg. -Le ot Bsoi de 
vulg. se lie mal avec év Occv yopy qui suit; puis les noms propres Escu- 
lape et Hercule semblent devoir être annoncés plutôt par un pronom que 

° par ol 6soi.— 15 süyoua CG. — M &periv CG. - Tv pro tâc CG. 17 rocobtouc 
vulg. - Il faut lire toütouc. 


426 | LETTRES, 


à Think XX doyu, ! év oïe À Ke oÙy APE Éburhe Védvtoiv 68 
molkberh, deylotn 8” ét supuayiny ébtlv * oBttos Sà vai Aotknte0D 
raides où véyvn pévov, 4XAÈ Kai 6e étrépresév "EXxAne:' Ma- 
xduv véto duyhv xarlôerc êv r9 Towadt, dre, dc où rota ypé- 
povrss Xéyouauv, 66 hou êe mé sv Iloiduiou élel0e. MA 8À 
pére xabdre Eupuhor, pute nubdtz dE Etaonyévriov Érapryavres 
yeyovanev “Elineuw, düiufonté fuéad: OÙ Pmxbvéts BE oùEE à 
 Kpioaïa aûûte oùta à Ilepotuà Aéytoy, xdré xol dunrdure 2x Ev 
" qepoi malo tüv Sprluc eiphuévev Levir® àv GUuE BE AdGere nul 
obrws ebepyéruc LA 6c1iov ABxelv, “Hynéuc Où edepyéras 65 +à Épyt 
Vonol, rlves paviiote, of ratépuv yeyércec vlev of muGoXGqUE Ebrtév, 
Bâv +0 dôcuetv duel 00 yonorol elvot afpñetez 6ù 7h65 É0Ëke mix pi 
repov Méyeur neïvot yhp, © dvôpet AGnvator, HpaxelBere iv Étivor 
pépurae, Étépois 88 nokkoïc edepyern0évtes Étriprscav * TbnB}elrüt 
D’ av que f, flépn moxok Xéyovra, el Oietioupe Bnédou Gxédx Érfve 
rmxev dya0ù oùBèy Ev yo£in Gpiv éyyeyovdor. Mepthdépure BE Emu- 
rod, Ka prb EU vinévtos yvûte bxvix © nphbaete xaxdv Éfouuin, 
d dvôpes Aënvatot, où yho étlorarar rh EbutAe pérols tajebesdat, 
dAXX DA rives xal moMtac xat Ebvex Ekuufvaro. "Ec Erépoue 8è do 
ëe xétentpov PAñbavrec lSere aûrot à nousete ; ka &yo indé héye. 
Kauk véos 6 vouos Berre édruyin rénolbc, Uh xul Be à Buortetéa 
PAéreiv: oùy Gpérepov* roXAà yhp ral Gôe Baluovos terelpnode. 
Oùôiv 1 6jaéas dérxéomev” et Bè xal GXÉ dE, uh Erhoic, EXXÈ Abyo 
xpt0opev, Dagarréouar 8Ë péage xai roUro, À rotfjonr yaprv ÉrÉ- 
porc 1 goes émriéuphonetv AUTv- Érixévpooucr yap, Av Gp 
noiématv, OÙ ts évtèe Oécoakincs “Abysoss Aaxedaipiovos ; 2 [ia] 


!Evoieuw (sic) pro êv ol C (G, évouerv, slc).-votc Éwurotoiv vhaotaiw 
vulg.-tñoiv éwurñot viootoiv C.- Petersen conseille de lire éwurñs ; ce 
que j'ai fait. © root} ueyiotnv CG. — ? quyñv oim. G, Ald.-Cela était 
raconté dans la petite Iliade de Leschèss cotnp. Pausanias, III, 26, 7: — 
3 pravéw vulg. — unxuvéw C. - Cette leçon, donnée par C, a été conjecturée 
par Foes et approuvée par Petersen.—ôè om. C.-xp:osoata C.— ‘ Petersen 
veut lire qalvé: au Héu de ont; itaîs ons peut s’enténdre. -ot C.- et pro 
ot tulg = yéy@res G.— verovéres tulg. — 5 &v C.-àv on. vulg.- afpeiude 
vulg.- aipñoôe C. — 8 pèv oi. G. — * bnoAiror Ù. -# om. CO. - Aeyéovtus 
(sic) C.—-# xpfôtèta par uné faute d’inipression datis Kühn.—° }Ëyc off. 
€. - edruyén C. - Petersen ajoute xeeber avant uf. Cette additiüh rie reiné: 


- 


DÉCRET ET HABANGUES. 497 


que; etlà, tandis qué Cos, avec ses Îles, apporte uti contihgent, 
not pus petit mais trèi-grand, les Hls d’Esculape servent les 
Grtvs, non-seulement comme médecihs mais comme guerriers; 
et Mathiaon tnêtne perdit la vie dans la Troade , lorsque, sui- 
vatt le récit de veux qui en otit écrit, il descendit du cheval 
dans la ville de Priam. Ainsi donc, soit parce que nous sommes 
de même rave, soit parce que nous avons servi les Grets et 
.sümimes issus de eetx qui les servirent, ne vous faitéé pas 
injustice. Je ne perdrai pas temps à revenir sut les affaires des 

Criséehs ou des Perses, puisque vous m'avez entendu et qu’elles 
sobt plus vülgaireitient connues que èe que J'ai rappelé ensuite ; 
mais ayez en la pensée q'il est impie de faire injustice à 
ceux qui firent du bien. Or, puisque les faits eux-mêmes pro- 
clament que nous avons fait du bien, quels paraïtrez-vous, si 
vous préférez étre injustes à être bons, vous les fils de pères 
tels que les traditions les représentent? Je ne veux tien dire de 
Lrop amer; mais vos pères, Ô Athéniens, ont rendu aux Héra- 
clides service pour service, et secourü plusietirs autres dont ils 
avaient reçu secours; et le jour se passerait avant que j’eusse 
fini de raconter tous les bons traitements faits à beaucoup qui ne 
vous avaient été d'aucune utilité. Voyez-vous vous-mêmes, et, 
sans que je parle, connaissez ce que vous faites. L’absolu pou- 
voir, Ô Athéniens, est mauvais ; car il ne sait pas se soumettre 
à une mesure, et il a perdu des cités et des peuples. Regardez 
dans les autres comme dans un miroir, et sachez ce que vous 
faites; moi, je dis ce qui est vrai. C’est une nouvelle coutume 
de ne pas jeter, se fiant sur la bonne fortune, le regard aussi sur 
la mauvaise; c’est une nouvelle coutume, mais non la vôtre; car 
vous n’avez pas été, vous non plus, sans ressentir les coups du 
destin. Nous ne vous faisons aucune injustice; et si nous vous 
en faisons, décidons-en, non par les armes, mais par la raison. 
Encore une chose que je vous demande, c’est que vous ne nous 


die pas à la difficulté de la construction ; et le texte, tel qu'il est, s’entend. 
— "Ou CG. — 1! épenñou, CG, Ald.-üptiv CO. — 1 [rai] om. vulg. - Ce 
*xat, indiqué par Petersen, paraît nécessaire. - Baores Lind. 


128 LETTRES, 


Maxsdovine Baosdeïc, ? [xol] elxou Étepor “Hpaxdetôar À “Hpaxher- 


. Géwv auyysvésc oixéouot. *Kpeïosov &rep Pine à lac mouéerv À 


Bracdévrac” oùx elrov 5 Féravdaraatv* voëro Sà pavepèv rotéw, 
Bu roXdoïat ? pekduebe À psAnoôueôa, el LÀ mauvrayoBev olyerar vd 
Syonorobe dvôporouc Éri ever. *Eyt pv oùv, puxph yép jeor Büva- 
puis Xdyou, &rs npèç évépuv *émiéAuav fpuocuéve, Évraubæ xara- 
raw. AE ÔÀ pd Eévous  bustépouc xul roùc * GuTv auxÉoU dou 
sitiouévous ever, xal Oeüv kel fpouv *Évexe xal yaplrov, at &v- 
pororç rap” évôponev yivorra, 1 Éyôpa pèv sipye Tà GX 
ôuéaxc, elç Où ou mporpérecôm ei yhkp ph év T7 duerépn moe 
routéuv émereutéuedx, oùx 018” Exou A0dvres Ov luelpopev 1! ebquor- 
pisomev. ‘ 


1 [Kai] om. vulg. - C’est encore un xai proposé par Petersen. - nou G.- 
Axou CG. -sirou Ald. — ? xpéoodv G, Ald. — © éravaoräst CG.—ér’ àvé- 
ataoiv conjicit Foes in not.—zouéuv C. — 4 pelouela C. — 5 yenotèv G, 
Ald. — 5 émiusheinv C. — ? byarépoue C. - fuetépouc vulg. — * ôpiv C.- 
Sutv vulg. — ? efvexx C. — 19 Éyboac (Exôpa G) uèv elpyev Tac (rx G) uv 
(&XMev pro Auôv CG, Ald.) ëç (ès om. CG, Ald.) fuéaç (buéac Ald.) vulg. 
— M güpoipñoonev C.-éyrupñoouev vulg. | 


DÉCRET ET HARANGUSS. k29 


rendiez pas débiteurs envers d’autres qui nous secourraient ; 
car nous serons secourus, s'ils sont justes, par les gens de 
Thessalie, d’Argos et de Lacédémone, par les rois de Macé- 
doine, et par tout ce qu’il y a d’Héraclides et de parents des 
Héraclides. Il vaut mieux faire ce qui est juste sans être vio- 
lentés qu’en l’étant. Je n’ai pas parlé d’insurrection; mais je 
montre que beaucoup prennent ou prendront intérêt à nous, si 
la bonté n’a pas disparu de partout chez les hommes. J’ai peu 
d’habileté à parler, m'étant livré à d’autres occupations, et je 
m'arréterai ici; mais, au nom de gens ui sont vos hôtes et qui 
ont coutume d’être vos conseillers, au nom des dieux, des héros, 
au nom des services qui sont d'hommes à hommes, je vous sup- 
plie d'arrêter les hostilités entre nous et d’en revenir à l’amitié; 
car, si dans votre ville nous ne l’obtenons pas, je ne sais où 
nous irons pour que ce que nous souhaitons soit notre partage. 


FIN DES LETTRES, DU DÉCRET KT DES DISCOURS, 


APPENDICE. 


[M. le docteur Daremberg explique, dans l'Averfissement qui suit, ce 
qui m’a déterminé à imprimer un nouveau texte de la traduction latine du 
livre des Semaines. De ses investigations savantes dans presque toutes les 
bibliothèques de l’Europe, il a rapporté des trésors pour l’histôire de la 
primitive médecine du moyen âge: et, parmi ces trésors, il s’est souvenu 
qu’il y avait quelque chose pour moi. Je le remercie d’avoir bien voulu, 
de la sorte, coopérer à l’éclaircissement d’un texte qui, bien que latin et 
barbare, a jeté un jour inattendu sur plusieurs parties de la Collection 


binpocratique.] É. Livré. 


AVERTISSEMENT. 


M. Littré a publié pour la première fois, d’après un manu- 
scrit de Paris (n° 7027 de la fin du x° siècle), la traduction 
latine du traité des Semaines (voy. t. VIII, p. 634 suiv.). Ce 
texte, soit par la faute du traducteur, soit surtout par celle des 
copistes, nous est arrivé dans yn état si déplorable qu’il est à 
peine compréhensible. Lors de mon dernier voyage en Italie 
j'ai été assez heureux pour trouver à la bibliothèque ambroi- 
sienne de Milan, dans un manuscrit fort précieux et du com- 
mencement du x* siècle (G, 108 pars infer. in-fol. parch.), un 
texte meilleur que celui de Paris, et que M. Littré a désiré 
reproduire dans le présent volume. Pour être meilleur que le 
texte de Paris, ce qui n’était pas difficile, le texte de Milan 
n’éclaircit pas cependant toutes les obscurités du texte déjà 
publié; un grand nombre de passages restent encore à peu près 
incompréhensibles ; il y a de plus une assez grande lacune 
(p. 449, 1. 13) qui tient probablement au désordre des feuillets 
du manuscrit sur lequel le texte de l’Ambroisienne a été copié. 


‘ C'est ce que j’aurai l'occasion de démontrer ailleurs. 


. AVERTISSEMENT, 431 


Quelque imparfait que sait le ms. de Milan, et en attendant qu'un 
bonbeur inespéré nous donne une traduction plus intelligible 
dans son ensemble, ou nous rende le texte grec!, nous devans 
considérer la découverte de ce manuserit comme ayantune cer- 
tgine importance pour l'étude du traité des Semaines, puisque, ' 
grâog au nouveau texte, il est maintenant possible de suivre 
d’une manière plus continue la penséa de l’auteur hippocra- 
tiqus, puisque aussi plusieurs passages sont à peu près com- 
plétement restitués et que la langue, malgré d'innombrables 
incarsections, est un peu moins barhare que dans |e manuscrit 
de Paris. 

À cette découverte du menus de Milan et qui m'est 
propre, il faut en ajouter une autre qui appartient à M. Littré, 
je veux parler d’un fragment assez étendu du texte grec du 
traité des Semaines que l'éminent éditeur d'Hippocrate a trouvé 
sur le dernier folio du manäâscrit 2142 de la bibliothèque im- 
périale. Ce fragment , sauf quelques lignes du commencement 
et quelques mots qui pnt disparu par suite de mouillures et 
d'usure, correspond aux cinq premiers paragraphes de notre 
traité ; et l’on ne peut s'empêcher de gémir quand on voit le 
copiste s'arrêter en route, au milieu d’un feuillet ! 

J'ai reproduit le texte de Milan avec les fautes du manu- 
scrit, et j’en ai conservé l'orthographe caractéristique *. Pour 
éviter autant que’ possible les chances d'erreur, j'ai prié le 
très-savant directeur de la bibliothèque ambroisienne, M. Gatti, 
de vouloir bien relire ma copie sur le manuscrit même; je 
veux ici lui témoigner toute ma gratitude pour l’empresse- 
ment qu’il a mis à faire ce fastidieux, mais si utile travail de 


1 Un manuscrit grec de ce traité existait à l’Escurial ; mais il a été, avec 
beaucoup d’autres, la proie des flammes au commencement du xvu siècle. 
Voy. le Catalogue des manuscrits grecs de l’Escurial, par M. Miller, 
p. 341. , 

2 Le manuscrit a presque toujours ae et non pas æ ou €; à la fin des 
mots }’m est le plus souvent remplacée par un — sur la voyelle; il met 
n et non pas m devant m ou p;ila aw ou aüt (lorsqu'une voyelle suit) 
pour autem, & pour esf, eë pour esse; jamais il n’a ë pour cf. 


432 _ APPENDICE. 


collation, et j'ai pu constater avec satisfaction qu’à très-peu 
d’exceptions près ma copie reproduisait fidèlement le vénérable 
manuscrit. | 

J’ai tâché, dans les notes que j'ai mises au bas des pages, 
de lever les plus grosses difficultés du texte, toutes les fois du 
moins que je parvenais à en tirer un sens plausible; pour les 
passages désespérés, je me suis abstenu de ces vaines conjec- 
tures où l'arbitraire a plus de prise que la vraie critique. J’a- 
vais d’abord voulu marquer d’un astérisque les passages où le 
sens m’échappe complétement, puis j’ai pensé que le lecteur 
les reconnaïtrait tout aussi bien que moi, et qu’il ne se laisserait 
point rebater par un text#Ÿpeu attrayant, j'en conviens, mais 
assez important pour que chacun s’y attache avec l’espoir d’en 
pénétrer les obscurités. 

J’ai conservé les divisions que M. Littré avait adoptées ; seu- 
lement j'ai mis, quand il y avait Heu, les sommaires en harmo- 
nie avec le texte de Milan. 


Ca. DAREMBERC, 


APXH ITEPI EBAOMAAON AOTOZ A'': 


4. (Constitution septénaire du monde.) Mundi forma sic omnis 
_ornata est, eorumque qui insunt incolaram : necesse est sep 
tinariam habere speciem et definitiones ; septem dierum coagu- 
lationem seminis humani, et deformationem® naturæ hominis, 
et determinationem egritudinum, et quæcumque deputriunt in 
corpus. Et cætera omnia septinariam naturam habentem® et 
speciem et perfectionem. Et propter hoc numerositas mundi 
sic constituta est septinariam 5 habens in se ipsam omnem spe- 


1Tel est le titre dans le ms. de Milan (M.).—? 11 faut sans doute lire defini- 
tionem, ou prendre deformatio dans le même sens, Le grec portait pro- 
bablement 6ptou6v. Peut-être aussi faut-il lire comme dans P (Ms de Paris) 
et inde formationem. — : Lisez : habent. —  Numerositas répété dans le 
ms de Paris est sans doute un titre marginal passé dans le texte. — 5., 
conso. OÙ Eyes énTa pépeu E...,,..,, eos soon se sssosseunse 
CRETE ETEC éntTa poipac uiav pÈv nädav réEuv Tv To &xpérou xéguoU 
ous... Dépeoç xai xeuu@voc deutépav GE TEL Tv Tüiv &oTpev évrauyiav 
XaÙ péveootv xai ..... tarnv (?) xai &paus térmv (sic), tic te (P) péoroc 
Aaurnôéva; Tpirny AMou Bloôov Geppactav Éyovru” Tetéprnv cekñvnc 
&viodonç nai Tehstobans rpoobéaet xal petobanc &pa[ipéce] * réuni poipa 
À ToÙ hépos oboraatc rai xéduoOU, rapéyouon deroÙc xai &oTpard. . .. 
Xiôvac. "Extov rà ris Baldronc Uypôv pLépoc xal notaudv xal xpnvaiwv xal 
TnyÉOY xal Apvalwv xai...... ToUtTorot Depuèv À dywyn xai apôsvatc ÉdTi 
tñs ixuéôoc. “E6douov aûtn À YA ép’ À Té te Léa nai va ...pluré?].. xai 
éoti ravre......06 ÉE Üoatos éoüou, OÙrwc ol Tüv Euurävruv xécuotr Ëx- 
Tapepéa Éyouar tv TéEiv. "Toor Gè tèv àprôuèv Eporol te âv l0énv of bo 
TA YA réopor voloiv Ünèp rc, xai abTOBpouov .....4oiv HEptÉxOUOT TAG TE 
repiédou xal e0oGou Thy ynv mepinokéer mosebmevor. Aux TOÛE À YA Lai 6 
dAüurioc xéopoc Éxer Av pÜaiv atéauuov, Ta à’ &Xka 6Bdy Eye mepimodinc. 
Kara pécov Ôè rdv xéauov À yn xemuévn xai Ex... êv Éwurn xai Üp’ ÉwUut Tà 
Üyox êv r@ hépe Ôyéetas, dote Teïor xétew Ta DE pLévror äveo xétuw, T[à Gë 
xéruw &vo 7] oÙruw te téyeuv té ve x Gelifc wa à éE àprorepñc. Kai mepi 
nücav Thy yñv oÙtuc Eyes. “H pèv yñ..........., GAGunioc x6opuoc Ürd 
noowvôe axivnrh écriv. ‘H Ôè celñvn péon où auvapnéter aûth 10. .... 
Gore üvra mai 8. ....,,... .Xwv ôuévra aûtT T& do” Éwuräiv xx UT 
tüv del Ovrov...... BntBieog mwveîtasn Ta voivuy &arpa à oùpévia ÊnTa 
dôvra TE Eyes thc Tüv bpalwv Évôoyhs. ... (olsAñvn pèv 6 Altoc, Aïe 
db oexñvn. Axoloubéer à &pxros t6 &pxroüpu. ’Axokoubéer . ......... Ka 


TOM. IX. 28 


# 


L84 te APPENDION. 


ciem et ordinem uniuscujusqué partium septinarium': unum 
quidem ordinem inseparabilis mundi transitum habens æstatis ? 
et hiemis; secundum, ordinem astrorum et splendorem et laxa- 
tionem et raritatem, naturæ splendidum*; tertium, solis tran- 
situm calorem habens ; quartum, lunæ crescentis et minuentis 
augmentum et defectionem; quintum, aeris constitutionem ha- 
bens pluvias et corruscationes et tonitrua et nives et grandines 
et ceteras causas; sextum , maris umorem et fluminum et 
lacorum et fontium et stagnorum et adunatum cum his calorem 
quiduætio est et inrigatio bumoris ; septimum, ipsam terram 
in qua animalia et nascentiæ victum et aquæ constitutum. Sic 
omnia mundi septinarium -habenti diem*. 

2. (Laterre; la lune; le soleil; constellations dont les levers 
firent les époques ; les planètes.) Equali numero et simili forma 
qui sub terra circuli qui‘ super terram sunt ejusdem numeri 
gyrum habent cirouitus et itineris terræ circuitum facientes. 
Propter hoc terra et olympus mundus habent naturam et sta- 
bilém. Cetera autem iter habent cireueundi. In medio autem 


celñvn. At ôt mhedôec th sococe. éxokoubéouor. TS 8ë dplove 6 xÜwv. 
Taïra 8b cù harpe àxolovblav Eye: AR Louat Kat évavtiwatv. Kai yäp êx 
Gatthc TAC Tv épaiow éarepiôroc (sic) GBsdovar (7) ....... Éyerv 6805 Tà 
&gTpu me Ie pi &vépev. Avéov ad Énra Ge nvéouor æepuéBouc ROLEUEVOI 
na xévnorv &épatov navaiv (sic) &nveupar: (sic) voù nvetparoc Loriv 
AoteÜEvOt ÉPYÀ WAV éviuv 60ev oùror nepbxaoiv nd Toù BEpuoË àen- 
Médene, éxépevos Bopéne, Eraro aoxtlae, slva Tépupos, per adrèv Gè 6 Ab. 
"Enuta véros, éyéuevoc ebpos. Oôbrer ot érr& à&vàa nveüuaaiv Éyouor 
œpainoiv. ....— [ep dp&v. “Mpa 8’ évibaior Énré. Eioi 8è aûrak 
Zropñrec. Xelwuev. hucahi, Exp, Oépoc, érépa, uetérepov. Aütar SAAndéoy 
Btapépouar Où vds. Enopñros Év Oépes où yévuoc* odBè pÜreusre Év pLeter 
mépeo. OÙôt dvônars dv peqdvr. OÙSE Baéornorc v Bépes. OÙBÈ néravot 
êv qeudvr. OÙrew 8è ér’ &vôporou phare Éntà Gps eloiv, &c hhwxias 
*aéopev, noblov, nuis, usipéxtov, venviantc, &vèp, npeaB6me, vÉpe. 
{Ms 2142, dernier folio.—Voy. Avert. p. 431.) 

1 L'ensemble du monde est septénaire, et chacune de #æs parties est 
également septénaire. — 2 On voit par le texte de P et par le grec que ce 
mot æsfatis qui manque dans le ms de Milan est nécessaire. — * Lises 
probablement ef naturæ splendorem. — ‘Lisez habent erdinem. Voy. P 
et le grec. — Si on Wsait : cérculi his qui comme dans P, la phrase serait 
peut-être plus régulière. — 4 & dens notre ms s est le sigte tantôt de est et 
tantôt de et. 


APPENDICE. 138 


mundo terta posita est, habens in se ipsa et super ipsam humo- 
res, sub aere posita, taliter ut de! inferioribus superiora deorsum 
sint et quæ deorsum sursum esse ; sic autem habere et quæ, ex 
dextra et sinistra, et circa omnem terram sic habet. Et quidem 
terra media conatituta et olympus mundus summitatem tenens 
immobiles sunt. Luna vero in medio constituta copulat ista ce 
tera omnia in invicem viventia et pertranseuntia®. Facile semper 
moventur ergo signa celestia septem constitutai, ordinem habent 
temporum tradendorum ; divisum est unum quidem. Sol lunam, 
solem autem luna sequitur; arctos autem et areturus sic se 
habent velut sol et luna ; pliades vero yadibus adsecutionem 
babent; orioni autem ‘ortum canis. Hæc autem signa sequentia 
hahent * invicem et contrarietatem ad expectationem temiporam 
et immutationem. Pergunt autem ita ut non unam stationem 
habeant discurrentia signa. 

3. (Les vents sont septénaires.) Ventorum rursus regiones 
septem habent, tempus circuitum® facientes et motum vegetan- 
tem et roris respiramen, flatus virtutes facientes. Principium 
autem ventorum unde nascuntur venti : ex ealido Subsolano 
sequens est Africus, deinde Septentrio, ex hoc Favonits, post 
hunc qui appellatur Lips, postea Auster, consequens vero 
Eurus, spirationis cirouites facientes et motwm hi septem res- 
pirationes temporales®, 

k. (Division septénaire de l'année.) Tempora autem annualia 
septem etherias partes habentia, Sunt hæ : semiratio, hiems, 
plantaîlo, ser, estus, autumnus (èr%pe), postautumnum. Hæc in- 
vicem a se differunt propter ea : sementatio in estate non valde 
generat, nec plantatio postautumnum, nec floritié in hieme®, 
nec fructiferatio in æstate,. nec maturitas in hieme*. 


1 Ce de trouble la phrase; il vient sans doute de deorsum anticipé par 
Je copiste. — ? Aùté3poov, aüroxivnrov, Gal. in Gloss. — ? Au nombre 
de sept. — Lisez sans doute sequéntiam habent. — 5 Lisez femports cir- 
Cuitum, neploSov. — © Primitiv. temporalem. — ? Lisez postautumnus.— 
* Lisez în postautumno. — ° Ces deux mots manquent dans le ms dé 
Milan. —10 J'ai rétabli ces deux mots qui $e trouvent dans P et qui sont 
réclamés par le contexte. . 


à 


436 .APPENDICE . 


5, (Division septénaire de la vie humaine.) Sic autèem in ho- 
minis natura septem tempora sunt; ætatis! appellantur pueru- 
lus, puer, adolescens, juvenis, vir, senior, senez. Hæc sunt sic : 
puerulus usque ad septem annos in dentium mutationem ; puer, 
autem, usque ad seminis emissionem, quatuordecim annorum, 
ad bis septenos; adulescens, autem, usque ad barbam unum et 
viginti annorum, ad ter septenos, usque ad incrementum corpo- 
ris ; Juvenis, autem, consummatur in xxxv annos et in quinque 
septenos; Fir, autem, usque ad xz et vin annos, ad septies 
septem; senior vero, 1x et 1 ad vaux ebdomadas ; exinde 
senex in quatuordecim ebdomadas, 

6. (Comparaison du macrocosme avec le microcosme ; la chair 
est la terre; l'eau est le sang, etc.) Quæ autem in terra sunt 
corpora et arbores.naturam similem habent mundo quæ minima 
et quæ magna : necesse est enim mundi partes, cum sint omnia 
similitér, comparari mundo ; ex equalibus enim partibus et si- 
milibus mundo consistunt. Terra quidem stabilis et mobilis* 
media lapidi quidem ossa imitationem habens, inpassibilis et 
inmobilis natura; quid autem circa eam est, hominum caro 
solubilis ; quod autem in terra calidum humidum medulla et 
cerebrum hominis semen; aqua autem fluminum imitatio est 
venæ et qui in venis est sanguinis ; stagna autem vesicæ et lon- 
gaho*; maria vero qui in visceribus est humoris hominis ; aer 
vero spiritus qui est in homine. Lien locus sensus apparuit 
iudicium®* hominis, quomodo in mundo in duobus locis. 
Est‘ quiddam ex solis splendoribus congregatum terræ, hoc 
quod in “visceribus hominis, et quod in venis calidum. est ; 
quod autem in superioribus partibus est mundi, quod stellæ 
et sol, quod sub cute est. Hominis .calidum circa . carnem 


! Cette forme archaïque du pluriel n’est pas rare dans notre ms; on 
la reconnaîtra aisément par le contexte. — * Lisez sans doute inmobilis. 
Voy. 1@S 2. — 3 Lange intestinus natus de P, semble une glose substituée 
au vrai texte. Lisez du reste longahonis. Plus bas ($ 1), id est intestinum 
majus, est aussi une glose. + ‘ Prim, indicium, — * & Cod. Peut-être 
faut-il lire et, | .. 


« 


APPENDICE. 437 


quod per celeritatem splendens mutat colores, sicut et illic 
iouem æglo cum invenies esse. Arcturius autem fervoris in 
homine -operationem quæstula enutrita 5 inseparabilis vero 
soliditas quæ mundo continet omnem cutis coagulatio frigida 
constituta. Ergo omnis constitutio uniuscujusque formarum 
sic continetur. 

7. (Chaque homme est divisé en sept: tête, mains, viscères, 
membre viril avec deux fonctions, urine et sperme, intestins, 
jambes.) Uniuscujusque specierum vx partes : caput una pars; 
manus operum ministratrix secunda ; interlora viscera et præ- 
cordiorum definitio tertia ; veretri duæ partes, una quidem urinæ 
præfusio, quarta; alia seminis! ministratura, quinta; longaho, 
_ id est intestinum majus, cibis sediminis exitus , sexta; crura 
ambulationes, septima. , 

8, (La téte a sept fonctions : inspiration du froid, exhalation 
du chaud, vue, ouïe, olfaction, déglutition, goût.) Caput ergo 
ipsum septinarium habet auxilium ad vitam : frigidi introitus 
per quem ubique patet ; una hæc*; secunda fervoris exalatio ex 
omni corpore; tertia visus judicium; quarta auris auditus ; 
quinta nares respirantes odorem intellectus; sexta umoris * bi- 
bitionis et ciborum transmissio, artyria et sthomacus; septima 
linguæ gustus sensus. 

9, (Sept voyelles.) Et ipsius quidem vocis septem sunt vocales 
litteræ. 

40. (Sept élémerits dans le corps : le chaud, le froid, les hu- 
meurs, le sang, la bile noire, les choses salées. Le mélange 


1 M. Littré avait déjà proposé seminis pour similis du ms de P. — 
? Il s’agit, sans doute, des narines, et en second lieu de la bouche, les 
narines étant comptées deux fois, une fois pour chacune des fonctions 
qu’elles accomplissent; de cette façon il n’est pas malaisé de trouver 
toujours le nombre qu’on veut. — * M. Littré avait proposé humoris pour 
humeris du ms de P. Pour répondre plus exactement à arterta (trachéc), 
il faudrait lire aeris, à moins qu’on ne voie là une trace de cette théorie 
hippocratique qui fait passer une partie des boissons par la trachéc. 
M. Littré a également proposé arteria pour astheria de P, De même 
gustus sensus pour guttis sextus. 


L38 APPENDICE. 


tempéré de bous ces éléments fait la santé.) AÂnima‘ itaque sep- 
tinarium habet constitutum , et indefaciens facillime in septem 
dies * quod in aere et quod in animalibus ; secundum ætherium 
“frigus utile; tertium umorem per totum constitutum corpus; 
quartum terrenum sanguinem cibum indigentem ; quintum co- 
leram amaram egritudinum dolores multitudinem; his septem 
dierum*; sexto cibo ducit omne quod est lucrum sanguinis 
innascens; septimo omne salsum delectationum inmutationes. 
Natura autem hæ septem partes animæ; quæ cum concilio qui 
dem sine dolore consistunt, Ceteras récte agant vegit in° unum 
vitam et fortitudinem habent et vivunt sufficienter ; male au- 
tem incompositæ, curare his peccatis violentum dolorem et jac- 
tetionem incurrunt. Moriuntur autem homines advenientibus 
illis per suas culpas ipsis sibi vere doloris causa constitutis. 
41, (Za terre aussi a sept parties : la téte, cest le Pélopo- 
nèse, séjour des grandes âmes, Dans le reste, je ne puis recon- 
naître que le Bosphore de Thrace, le Pont et le Palus-Méotide.) 
Terra autem omnis septem partes habet : caput et faciem, Py- 
lopontium, magnarum animarum babitationém. Secundum, Idy- 
mus, medulla, cervix. Tertia pars, inter viscera et præcordia, 
luniæ (lonia?). Quarta, crura Hellispontus, Quinta, pedes, 
Bosporus transitus, Trachias et Hochimerus. Sexta, venter, 
Ægyptus et Pelagus Ægyptium. Septima, venter inferior’ et 
longaho intestinum majus, Auxinus Pontus et Palus Meothis, 
12. (Rapport des maladies avec l'ensemble des choses.) De 
calore et frigore et de toto mundo et natura hominis secundum 
naturam et rationem dixi, quia tale est quale ego ipse ostendo 


1 Animam, BR. M. Littré suppose animans, vd {üov. Mais quelque étrange 
que nous paraisse cette idée de l’âme, c’est bien de l'âme qu'H s’agit, si 
on se reporte à la ligne 9 du même $. — ? Ce mot me paraît corrompu, et 
il manque de plus ia mention du chaud. Peut-être faut-il lire divides; 
unum calidum. — 3 C'est-à-dire : elles se jugent par Je nombre 7. — 
4 Vegeti, P., corruption facile à comprendre. Du reste le texte de P est ici 
plus intelligible que celui de Milan. — 5 bibunt, P. M. Littré corrige en 
vivunt, — 8 Cruarellis pontus P. M. Littré a corrigé. — 1 Ægyptus.… 
venter inferior manquent dans P. 


APPENDICE, 299 


esse, et quatenus ipsum corpus divisum est. Cum ergo ejus- 
modi sit mundus, oftendam et in egritudine hæc pati totius 
mundi et aliorum omnium corporum. Necesse est propter ces 
qui nesciunt mundi totius et omnium naturam, ostèndere, ut 
scientes magis adsequi possinit quæ nunc dicuntur. Manifeste 
quidem qualia sint hæc naturalis ratio quæ secundum naturam 
sunt continet. Ipsas febres et alias causas et quidem acutas 
egritudines omnes quomodo fiant docet, et factas', quomodo 
oportet cohiberi, aut non fieri, et nascentes, quomodo debeant 
curari recte, Considerare ergo oportet secundum banc rationem 
omnia. | 

43. (Définition de l'âme : elle est un mélange de chaud et de 
froid. L'auteur distingue le chaud originaire du chaud acquis.) 
Ubi ergo dico hominis animam, illic me dicere originale cali- 
dum frigidum* concretum. Originale autem dico calidum quod 
manavit de patre et de matre : quando convenerunt adinvicem 
ad infantum generationem calidum et frigidum ; quando consti- 
terunt adinvicem in matrice, quam in eo° quod vocatur semén 
a parentibus manans, cecidit in matricem. ‘Et ubi dixero ani- 
mæ calorem et non omnem animam hominis ; hoc dico originale 
calidum. Et cetera calida ompia, aut de temporibus facta dicam, 
.et sole, aut ex quibus manducamus aut bibimus, et ex poculis 
multa habentium vocabula, aut de conviviis contrariorum ci- 
borum ad salutem : et quando* virum frigidum aut aridum spi- 
ritu®w, non originale, aut ipsius animæ hominis frigidum dico ; 
* sed totius mundi animæ. Et-quando ab his quæ eduntur et bi- 
buntur dico frigidum, aut ex utrisque quæ in superioribus dicta 
sunt, frigidum dico; et non oportet me exstimare multa frigida 
dicere, sed locis in quibus constitutum frigidum divisum est 
actenus differri, arbitror. 


_ 


... * ]ci uà petit mot illisible par suite d’une correction. Peut-être ce petit 

mot est-il simplement effacé. — 2 Ce mot qui manque dans P semble, en 
effet, de trop.— * Peut-être fautäl lire quando (lorsque)? au lieu de quam 
in €0. —  Sous-entondu dicam. Quant au mot virum , il me parait cor- 
rompu. Faut-il lire aerem ou aerium ? P a aerum. 


. Lh0 \ APPENDICE. 


4h. (Passage presque inintelligible sur l'action du chaud ori- 
ginaire.) Et quando corpus aut speciem dico hominis'aut alias 
ventris et concayas venas aut hominis cognita? natura plus in- 
troire tali cui umor necesse predictorum inruere alicui, mo- 
tum anime calorem, et congregatio in interioribus ventribus et 
ad viscera calidi ipsius et humores simul calido trahenti ad se 
calidum humorem addictum sibi: est autem umor colericus 
inustus et alens succum diversi coloris, Origo autem hæc est 
causodiam febrium ; status autem et medietas earum in eodem 
jam causo tabe ést quando tabescere quod in corpore umorum 
est causos .et calidus in se adtractus fit et omnium quæ ab 
eodem fervore et retentorum umorem in corpore. Tunc enim 
maxime fervor; quando sic habuerit et fecerit medium, hoc ergo 
erit causodum febrium ; consummatio est autem istarum febrium 
quæ quidem et vita est consummatio et quidem anime dimissio 
habita quæ ducitur ex corporibus ad mortem. Egritudinum di- 
missio ad salutem consummatio est et fit taliter (prim. et fit ali- 
ter) quando animæ calorem, laxaverit ad se, est vocatio liquo- 
ris humida et frigida, tunc fiet dissolutio animæ. Et animalium 
nascentium et egritudinum dimissio, Quando in egritudinis ad- 
tractionem quæ ad se est calor demiserit morbidi humores 
et temporum quidem mutatio quando in mundo calor est talia : 
operantur quæcunque quidem circa corpus fiunt sic habent. 

45. (Le monde est constitué comme le corps vivant : le soleil 
représente le chaud originaire; l'eau, les humeurs, etc.) Quæ 
autem mundus tradet corporibus, eatenus habent quam ani- 
malia et quæ nascuntur omnia. Terra habet calidam quidem 
solis partem ; licorem autem, omnem aquæ*; quod autem fri- 
gidum, flatum aeris; quod ossosum et carnosum, terræ. Est 
autem terra mundi nutrix ad statum animalium et quæ nascun- 
tur ex licere. Aqua vero nutrimentum et vas calidum. Quod 


‘ Le texte de Milan n’est guère plus compréhensible. — ? Lisez sans 
doute cognata avec P. — 3 Ne faut-il bas lire aquam, et à la ligne 
suivante terra? Ici terra serait pris dans un sens plus restreint que ci- 
dessus, ‘ 


APPENDICE. LA 


autem solis calor est crementum et motus omnibus. Quod au- 
tem aeris frigida irrigatio constituit et coagulat licorem et 
simulat terram, et facit aliquid fieri speciem et corpus. 

46. (De l'année. Elle a un commencement, un milieu et 
une fir.) Annus autem in quo omnia circumeunt, habet in 
se ipso omnia. Habet enim initium in se ipso in quo crescunt 
quæ in eis’ sunt; et habet medium in quo maturantur quæ in 
eo sunt omnia, et consummationem in qua iterum finiuntur 
omnia. Omnia ergo quæ in ipso anno fiunt, anni passiones et 
consequentia quæ in eis sunt necesse est imitari, similia pati 
quæ in ipso anno fiunt. Quæ necessitas sic se habet : 

47. (L'hiver chasse la chaleur ; les petits animaux se réfugient 
dans les trous. Les grands animaux sont protégés par la concentra- 
tion de la chaleur naturelle.) Hiemps quando adduxerit frigdo- 
ris gelu terræ et quæ sunt in ea*, et animalibus cogit secedere 
intro qui in singulis eorum calorem est; propter quod et arbo- 
res quidem folia dimittunt intro secedente calore, eo quod in 
his est gelatus umor de frigidi virtute. Et quæ modicæ sunt et 
imbecilles aves et pisces fugiunt ad cubilia ubi est calor, sece- 
dente intro calore qui in eis constitutus est, et refugientes, 
frigus quod in mundo toto est non potentes sustinere; quem- 

-admodum magna corpora et multos calores habentes et anima- 
lium et nascentium* abigere frigidi gelu virtutum. In hieme 
ergo occultatur calor ad se ipsum adsumens umorem ; similiter . 
et quod in arboribus et quod in terra et quod in animalibus est, 
cavat calor, fugiens frigoris virtutem ; cavat enim et ipse calor 
quod in corporibus est animalitm quando hiemale tempus 
prævaluerit, quod imbecillius est hiemali glacie, sicut aves et 
modici pisces ad ovilia confugiunt propter imbecillitatem quæ 


\ 


1 Lisez : in eo. — ? C'est-à-dire : et des choses qui sont sur la terre. 
— $ Ce mot est la traduction littérale et inintelligente du grec quté. 
Voy. aussi 21 à la fin. L'auteur veut donc parler, à mon avis, des grands 
animaux et des grands végétaux dont il est dit, si je ne me trompe, qu'ils 
triomphent de la force du froid parce que le chaud se concentre à l’inté- 
rieur (cavat). Dans ce cas il faudrait lire virtutem, et tout devient assez 
clair. 


h48 APPENDICE, 


in ipsis est oalidi. Sicut autem et ipsum calidum cavantium 
animalium quod in omnibus corporibus cavat st in animalibus 
refugieris intro frigidi virtutem quæ in alicujus tunc umorem et 
siccitatem ; dico siecum quidem quod terræ pars est, 

48. (1 n’y a dans l'homme, comme dans le monde, qu'un seul 
liquide, dont tous les autres ne sont que des modifications dues au 
chaud et au froid.) Umoris autem omnem variæ babeniem ubi 
quod in mundo aqua est. De autem frigidi vi in umorem quod 
terrenem est simul in corporis formam constitutum exinde 
quam quidem ex eo umore quando diço eius qui in corpore 
hominis constituti, multas autem habentes ab omnibus multum 
omnia* non recta ; unus enim est humor constitutus in homine 
sicut et in mundo. Calidum® autem multas species habet quod 
vocatur chole multis nominibus, et fflegmata; sicut quidem in 
mundo umor et quod in partibus mundi’, propter caloris ope- 
rationem demutat species; ita ut vocetur mare, aqua salsa, 
nitrum, uvæ, vinum, acetum, mustum, lac, sanis (sanies ?), mel, 
roris; nives, grandines, Quando ergo inusto calore, cholerico © 
et sic habent humores, de fervore dico. His nominibus utor 
choleribus et flegmatibus, urinis et aliis umoribus interpreta- 
tionis causa, ad imperitos veritatis ignaros. 

19. (Le chaud de l'âme mis en mouvement d’une manière arore 
male par un excès de travail, de boissons, d'aliments, etc., pro 
duit le chaud et la fièvre. Ceci, pendant le règne de l'hiver, c'est 
l'explication des fièvres hibernales.) Calidum autem sic de fri- 
gido et humido, et frigidum de-calido patiente et faciente et in 


! Primitivement pas. — ? Les humeurs du corps varient comme l’eau 
qui est dans le monde. — 5 Il faut sans doute lire comme dans P mulla 
nomina, et entendre ainsi la phrase : de même que dans le monde l’eau revêt 
toutes sortes de formes, de même dans l’homme il n’y a qu’une humeur 
qui prend aussi diverses apparences sous l’action du chaud. Oh devine ce 
sens plutôt qu'on ne le trouve dans ces formes profondément .ajtérées du 
langage. — 4 Il faut entendre : par l'action du chaud. P a De calido. — 
$ Dans l'homme et les parties de l’homme il n’y a qu’une huîneur comme 
dans ls monde et les parties du monde. -<- 6 On doit sans dgute lire cho- 
lericos comme dans P ; ce mot se rapportant à kumores. 


APPENDICE. hh3 


constitutionibus morborunt febris eriget. Quando autem animæ 
calidum movebitur a solito ex labore et fervore, aut de sole, 
aut de ciborum ferventium natura, aut confectione, necesse est 
adtractionem cholerum aut flegmatum facere. Calidum animæ 
a se ipso ex quibus adtractus, incenditur ipse* calor in febres ; 
quod enim hominis naturæ animæ calidum est, in societatem 
sibi ipsi adsumpsit® quod et a° se calidum, aut ex his quæ 
oblata sunt, ita ut ad febres corpora adducat. Si ergo in febres 
et alia culpa® obvenit, non mundo constituto corpore, actenus 
exustio calidi, insurrectionem fortem febrium in corpore facit, 
nisi ipsæ febres, inmunditias maturantest, per respiramina su 
perioris vel inferioris canalis de ventribus eorum, erumpat, aut 
medicaminibus moderatim qui sicut’ inmunditias; ex enim 
amaris et calidis constitutisin initiis nutritus calor violentibus" 
incendit febris, aut facilius optinens quod in corporibus est fri- 
gidum occidit, Itaque calido quo generavit corpus, quando | 
exarserit quod in corpore est plurimum umorem et nullum 
calorem restinxerit, ut debitum quidem hoc agit corpora cali- 
dum si bene apte habeat ad ceteras quæ in corpore sunt partes. 
Æt sanat calidum egritudines qui adducat ad se humorem dul- 
cem et frigidum et salubrem et non calidum et non amarur. 
20. (Le chaad tue le corps et le fait croftre. Les médecins, par 
cenorance, commettent des erreurs contre l'action naturelle du 
chaud inné; dé même que les gens du monde qui, ‘se traitant 
sans médecin, prennent des aliments qui les tuent. Du causus.) 
Sic itaque calidum auget corpora et conrumpi facit, et curat 
morbos, et febres facit, et corporibus morbi causa est. Medi- 
corum autem imperitiam totius mundi° et ex quibus natüm est 


1 Le froid réagissant sur le chaud, le chaud réagissant sur le froid, ou 
bien l’un de ces deux éléments étant mis en souffrance par l’autre, il en 
résulte la fièvre : fébris pour febres. — * En correction; prim. ipsæ. — 
3 Association du chaud originaire et du chaud acquis, d’où résulte la 
fièvre. — ‘Le ms porte 4. Peut-être faut-il lire et a soie. P a et sole. — 
s alias culpas ? — S Il faut sous-entendre eas ou lire maturatas. — ? Mot 
altéré. Peut-être faut-il lire seducat, cemme dans P. — ® vivientius ? — 
» Lisez imperitia totius modi (omnimodo) comme dans P. 


[AR A | APPENDICE, 


corpus, et quatenus, et quomodo quæ nunc natura sunt, et quæ 
in cibos in febrium morbis expediat ex quibus necessarium 
ægrotare corpus est. Facit autem et alias febres‘ qui se ipsos sine 
ratione, extra medicos, nutriunt, quibus quidem ipsorum ne- 
cessitas imperitiæ cogit ; hinc necessitas extinguere ignem umidis 
et frigidis cibis. Hi quidem salvati sunt ipsi in se marcedantes’, 
calore consumente contrariis æstivorum. Quicunque autem 
horum contraria habentes, cibos fecerunt”, hi latuerunt per 
imperitiam, et ipsos interficientes. Ita humanæ ægritudines 
de calore sunt factæ. Initium° ergo causodum febrium siti dusæ 
febres sunt natæ et taliter, quando in viscere aut corde aut 
toto mundo est, 

21. (Arrivée de l'été. Les animaux qui s'étaient enfuis en 
Égypte en reviennent.) Emergente gutem calido quod in toto 
mundo est, ducuntur umores sursum quidam ad fructif- 
cationem et ad floritionem quæ fiunt in terra de calore quod in 
mundo est, Et serpentes et aves et pisces cavatione procedunt, 
et a calidis quidem Ægypti fugiunt; iterum aves et pisces® in 
calidi temperiem ; in Ægypto enim abierunt fugientes frigus, 
provocare in calidis locis. Et quod in corporibus ergo umoris 
est, movetur tunc jam ad morbos, calorem mundi contestantes” 
qui auxilium dant. Idem mundi calor est et qui in omnibus est 
calidum deficientem quidem frigidum quod in mundo est et 
quod in homine. Æstas autem calefaciens et siccans umorem qui 
inest omnibus * nascentibus et animalibus statum et fortitudi- 
nem eis præbet. 

22. (Automne. Il dissout et reldche : en effet tout ce qui est a 
l’état de nouveauté est humide et mou; l'état moyen est sec, amer 
et visqueux ; cequi vieillit est mou, froid et faible. Le corps étant 


1 Sous<entend. apud eos. — ? Lisez marcidantes, comme dans P.— 
3 Ceux qui agissant autrement ont pris des aliments nuisibles. Tel est le 
sens que paraît présenter cette phrase. — 4 Lis, In initio comme dans P. 
— ‘ Les mots cavatione.… pisces qui manquent primitiv. dans le texte 
sont ajoutés au haut du fol. (fol. 7, verso). — © procavare ? — ? La syk- 
Jabe te avant sf est ajoutée dans d’interligne, — * Les mots frigidum.…. 
omnibus sont cffacés dans P; il n’en reste plus que æs{as. 


+ 


APPENDICE. _ LS 


constituécomme le monde, ces influences y ont leur action corres- 
prndante.) Autumnus autem maturans et iterum infrigidans 
jam dissolvit statu eorum. Sicut enim ipsius anni tempora 
habuerint, necesse est ét dolores ‘ consistentibus umoribus de 
calido in corporibus esse hominum crescentibus et statum acci- 
pientibus cum calido, etiterum dissolvi, et dolores marcescere, 
marcedante calore qui in mundo est et qui in corporibus; suc- 
cedit enim illi frigidum. Hoc ipsum patiuntur et corpora ani- 
malium et arborum et fructuum. In novitate enim umida et 
mollia et imbecillia sunt; mediata autem statu? sicca et amara 
et viscida; rursum senescentia et umida et mollia et frigida et 
imbecillia. Sic hæc ratio cogit consequi omnia quæ insunt in 
calidi operatione et in ceteris et in mundo. 
23. (Division de l’année. suivant le lever des constellations ; 
maladies qui répondent à chacune de ces époques. Aussi im- 
porte-t-il que le médecin, non-seulement sache traiter les mala- 
dies en soi, mais sache aussi en quel rapport elles sont avec les 
Phases du monde ; il ne se trompera en rien, combattant diverse- 
ment les influences cosmiques.) In anni autem initio acutorum 
morborum est hoc quod æstatis mitium et morborum actenus 
quod a sole est calido a Pleiadum ortu. Est autem Pliadum 
ortus estatis initium. Yadum® valde jam calefacient corpora; 
et concertantes animæ hominum calidum conmovent umorem et 
immunditias in corpore. Hæc autem [febres]* increscere faciunt 
nisi quis educat eas purgatione aut cibis auxilium deferenti fri- 
gidis infrigidet®, autspontaneæ erumpentes sursum vel deorsum 


1 11 me semble que ce mot dolor est ici et en plusieurs autres cas une 
traduction littérale et inintelligente du grec xôvoç ou plutôt encore de 
zrä&boc dont le sens a beaucoup plus de généralité que le latin dolor. — 
2 Primitiv. statut. — 3 Il me semble que yadum est un débris d’un texte 
marginal (ortus pleyadum) passé dans le texte. La phrase et le sens sont 
très-réguliers si on Ôte ce mot. Il faut sans doute lire deferventi au lieu de 
deferenti. — 4 J'ai ajouté ce mot qui se trouve dans P et qui paraît néces- 
saire, — 5 L'auteur a voulu dire : Si par l'emploi d'aliments froids on ne 
Dorte pas remède à l’effervescence. Maïs dans les deux mss la traduction 
laisse à peine deviner ce sens. 


w : 
L7 


+ 


446 | AFPENDICE, 


secedant, Post hæo ab solstitio æstivo in morbis causi (xxüsot) 
Bunt ex vulnerum‘ et pustularum ebullitione. Propter hoe im- 
munditia ? umoris qui in hominem de æstivo fervore jam ni- 
miæ inustæ violenta carnibus quidem hominum exhalat. Inte- 
riori constituti umores facit calorem®. Quod autem in carnibus 
umor diffusus est de sole, vulnera et pustulas expuit foras in 
corpore in superficiem. Causi vero propter hoc maxime fiunt a 
solstitio æstivo, quia quod intus in corpore hominis umoris est 
inmunditiæ inustum et ebulliens in venis et in visceribus uren- 
tem cibum prebet calori animæ. Post hæc autem a Canis ortu 
tusque ad Areturi ortum causi lætales fiunt, maxime propter 
hoc in corporibus animæ calor exiguum umorem et frigdorem 
habet hoc tempore. Quod autem est in homine umoris ignitum 
maxime ét violentum est, et venenosum, et a calore qui in 
mundo est vaporem corporum præstat, ita ut animæ calidæ 
hominum quando fit constitatum umorem trahit ad se, et aerinnf. 
flatum non subministrat animæ calidum ; exuritur quod æ 
corpore est umoris ex calido. Prolongari autem incipiunt febres 
a medio Canis et Arcturi ortu, nisi extrahantur immunditiæ de 
corporibus umor, aut ipsa erumpens aut per medicamins. 
Propter hoc enim jam cor* imbecillus est quod ad solem est 
adveniente frigido quod in mundo est. Post autem Arcturi or- 
tam tertianæ, quattanæet cottidianæ maxime nascuntur febres. 
Propter hoc immutatis jam totius mundiin frigdorecalido, frigido 
purgans® in anima, inerrantes febrem {febres?) facit; et sub hoc 
tempore maxime febres ist valent ex acutis. Hæc autem fiunt 
propter hoc : Ante Arcturi ortum umor in corporibus valescens 
prævalet ; ab Arcturi autem ortu statim frigido convalescente, 
jam corpus et extrinsecus infrigidatum et spiritus quo spiramus 
frigidior costitutus, sed ire* facit calido intro quod est in cor- 

1 Le grec portait sans doute {xsor dont le sens a bien plus de génére- 
fité que le latin vulnera. — ? Lisez sans doute immunditiæ…..violentæ ou 
violenter…. exhalantur. — Ce membre de phrase paraît signifier : Les hu- 
meurs constituées à l’intérieur produisent la chaleur. — Lisez sans doute 


calor comme dans P, et & sole. — ‘ Lisez pugnans comme dans P. — 
6 Lisez recedere comme dans P. 


APPEANBICE. Lls7 


pores et pugnat frigidum calidum, ita ut de acutis accipiant 
febres maxime tunc translationis, Post hæc autem a Plijadum 
occasu inaipiunt morbi adsistere. Propter hoc : aer calefactus 
Plisdum ortu, sicut superius dixi, quæ foris sunt corporis cale- 
faait et diffundit et movet umorem qui est in homine et morbos 
naaci facit Et infrigidatus iterum de Pliadum occasu idem 
iterum in gelatione constitutum umorem qui est in mundo... 
corpora ut ad hæc curas adhibeat; et in nullo deJinquat in con- 
traria mundo contendens ei qui non solum morbos sustinet 
debet medicus unde et quatenus febres nascantur de sudobribus, 

fa. (Quand le mélange exact du chaud et du froid de l'âme 
ést troublé, il y a maladie; le froid suit récessairement le 
chaud; il en est de même de la sueur. Remarques pronostiques 
sur les sucurs : importance des jours critiques. Censure des mé 
décins qui croient avoir affaire à des phrénitis, à des léthargies, 
a des péripreurmonies, à des hépatites. L'auteur, si je le com 
prends, range toutes ces affections sous le nam de causus ou fièvre 
ardente.) Animæ autem partes calidum et frigidum , quamdiu 
quidem æquales sunt sibi, incolumis est homo. Si autem præ- 
cesserit calidum frigidum in sæqualitate, tunc quidem inflam- 
matur frigidum; quanto magis caluerit frigidum, tanto magis 
ægrotat corpus hominis causedis et acutis febribus. Calidum et 
frigidum et humidum et siccum utraque in febribus talia eff- 
ciunt et patiuntur ; siqaidem primo frigus adprehendat, necesse 
est calorem animæ in febres trapsire de excessu frigidi, et ite- 
rum de febre in frigus transire, et in sudoris manationem ex 
orni corpore, sicut et in mundo quæ tropeæ vocantar de ca- 
lido in frigidum et de frigido in calidum transeunt. Si autem 
primo calor incipit, necesse est et in rigoretm transire, etiterum 
rigorem in febres. Si ergo iterum in horrorem et frigdorem 
transierit, sudoris emanationem ex omni corpore facit, Con- 
summata ægritudo si in gonima* die fiät; sin minus, iterare 


1 Ici, il manque quelques lignes par süite d'un ôgotorékeurov. Voy. P.— 
2C'est-à-dire : dans un jour qui indique. Le grec portait sans doute, 
comme M. Littré-l’a fait remarquer, év yoviuw fuépa. 

‘ > 


hh8 APPENDICE. 


necesse est. Si autem in febribus supervenerit rigor et sudor 
in frigidi mutatione, si semel influxerit sudor calidus existens, 
celerius febris desinet ; si autem frigidus consistens manaverit, 
deinde desinens bis vel ter aut abundantius sicut in mundo et 
nubibus imber, diuturnus calor ustionis fuerit mortalis ; umor 
enim flegmaticus et in colerum foras procedit per carnales 
umidus constitutus. Medicaminibus oportet purgari propter 
hoc quod in çarnibus est calidum quæ ad se ipsum est, ad- 
tractionem adducit exteriorem umorem. Carnibus quidem cali- 
dioribus effectis ejus qui in præcordiis et in visceribus calorem 
laxantes adtractionem quæ adimet carne umores, vocant autem 
ad se ipsum quod in carnibus est calidum sudorem hominis 
propter hoc quod manavit de calido umor quod de carnibus 
. Cholerum et flegmatum. At si non hic ergo umor adtraitur ab 
eo qui in carnibus est, propter hoc inanis est umor exterior 
pars corporis ab ea quod in precordiis est febrium umorem 
intro ad carnes adtrahentes in omnes concavitates et ad viscera. 
Siccatæ ergo carnes umorem trahunt ad se ipsas sursum. Si 
autem victum detrahas febricitanti quod a potu et sorbitionibus, 
et propter febres non sumat ipse ægrotans, tunc jam necesse 
est adtrahere ad se pinguem ex carne umorem. Quando hoc 
fuerit febres sunt causodis quasi habentes victum a pingui 
umore qui in homine est, consummans consummens! hominem 
et adducens febres, terrenum et frigidum in se quod est com- 
modum ad victus hominis et prævalet in omnibus. Quando 
autem causus consistit, morborum nomina sibi medici multa 
et falsa ponunt quæ nominant freneticas et litargos et peri- 
pleumonias et epaticas et alias egritudines. 

25. (Remarques sur la terminaison du causus, qui est pour 


! Je crois qu’il faut déplacer l’un des deux consumens (car c’est 
ainsi qu’il faut lire) et mettre ce consumens avant terrenum. Alors, 
substituant le pluriel (consumentes) au singulier, comme cela est si 
souvent nécessaire dans notre texte, en trouvera ce sens : que les fiè- 
vres defenant des causus consument l’homme... en consumant le terreux 


et le froid en soi (froid radical) qui sont nécessaires pour l'aliment de 
l’'homyphe. 


APPENDICE, hh9 


l’auteur une fièvre produite par la bile. Fièvre épiale; c'est le 
causus modifié par le phlegme, Fièvre où il y'a des sueurs 
abondantes, plus longue et moins grave.) Hæc autem fiunt 
propterea : si causos calidi et umidi cum calido veniat, transit 
in hanc partem corporis ; congregato autem calido, necesse 
est calorem in eodem, ita ut et ipsum congregetur, adtrahere 
ad se umorem, et, alio corpore obtento, circa aliud corpus 
calore! congregatum. Ut enim congregatum plus älibi circa 
aliud corpus calorem et umorem, sed et calido privatur resi- 
duum umorem corpus cengregato calido. 1n his ergo morbis 
non oportet contra virtutem certare egritudinis; superatur 
enim semper omne (sic) minimum a meliori, Sed "tempore 
curatum medicaminibus cum prudentia?. . . . . . . 

27. (Cause pour laquelle il y a de telles périodes dans les 
fièvres. C'est la maturation, la coction des humeurs qui Pexige.) 
…. Maturantur autem quæ flegmatica sunt et multa frigida 
umorum, tarde ; quæ autem pauca et cholerica, celerius. Ma- 
nifestum est et ex purgationibus, peripleumoniæ et pleureticis 
‘si languida fuerint hæc, pleuretis recedit septimana autem° 
novem dierum; si autem foris* sit, in bis septenos dies. În 
dies enim quæ ad pleuresim fuerint umores flegmatum cholera 
matura de cholere putriunt et maturantur'; et quidem alia 
parte corporis umor qui commotus est a calore, his maturatus, 
ténuatur et foris educitur, et morbus terminatus est; quibus est . 
manifestum et clarum quia calidum est quod crisin facit morbis. 


1 Lisez sans doute calorem. C'est, ce me semble, la chaleur qui s'attire 
de proche en proche par une sorte d'horreur du vide. — ? Le ms omet la 
fin du $ %5, tout le $ 26 et le commencement du $ 27 (I. 7). On ne peut 
savoir si cette lacune, que rien -ne signale et qui se trouve au milieu du 
fol. 9 recto, est le fait du copiste, ou si elle existait dans le ms qu’il avait 
sous les yeux. — 5 Lisez aut in et cf. p. 450, 1. 7. — ‘ Lisez fortis comme 
dans P. — + C’est dans cet espace de temps que pour la pleurésie, müû- 
rissent, par la chaleur (lisez calore comme dans P), les humeurs, flegme 
et béle. Le texte de P est ici meilleur dans son ensemble que celui de 
Milan. , 


TOM. IX. 29 


450 -  ABPENDJCE. 


Quæcumque febres dimittunt septimana vel novem dierum aut 
quattuordecim, bis quidem habundantia umidi-et calidi præ- 
valet; quæ in pleuretico est, In æquabus (zqualibus ?) enim 
diebus marcidantur calido et umjdo ; sxtenuatur et forjs exit ; 
morbus terminatur, Quibus autem quattuordecim dies trans- 
grediuntur febres, necesse est similiter peripleumonja termi- 
nari. Periplenmonia terminatur in bis septenos dies, aut in ter 
septenos quæ longior!. Si verno sic terminetur, necesse est 
saniem fieri ex peripleumonia; sicut febris nisi, sicut ego dico, 
dimiserit portendit?, pertendi oportgt illos et prolongantur. In 
dies autem jistos terminationem® qui in pulmone est umor 
in peripleumonia putrefit de calido ; quod autem circa aliam 
partem corpus calidum marcescit; umor autem tenuatur, 
Sicut ergo pleuretica passio tempus transgreditur longissi- 
mum get superat, sic febrium continua qualitas. Necesse est 
ergo terminari in quibus et peripleumoniæ"; si verg has 
transierit, jam nunc necesse est errantes celipherideas fieri 
febres. 

28. (La fièvre quarte n'attaque qu'une fois et a l'âge adulte. 
Théorie des fiévres intermittentes.) De quartanis reliquum dicen- 
dum est febribus quemadmodpm fiant. Primum quidem quar- 
tana febre bis idem neque est exagitatus, nec de cetero 
exagitabitur si semel salvus fuerit; propter hop, secpndum 
uniuscujusque hominum naturam et-ætates,- necessario stabili- 
. tam naturam hominis, i in hoc tempore, quartanæ tenent, traps- 
euntem autem statum, absolvi quartanæ comprehensione!, Fit 


1 Aut in... longior manquait dans P. Mais, en revanche, il faut ajouter 
non avant sic de la ligne suivante comme dans P. — * Ici le ms reproduit 
avec quelques variantes la fin du $ 17 (depuis imbecillitatem, etc., et le 
commencement du $ 18 (jusqu’à dico ejus). Les mots portendit et per- 
tendi ne peuvent subsister ensemble; il faut probablement lire protendit. 
- Gette tautologie vient précisément de l'interpolation. — — $ Lisez qu termi- 
naliones ou terminationum avec P. — 4 C’est- à-dire la fièvre et la péri- 
pneumonie doivent se terminer en même temps. — 5 C'est une traduction 
si elliptique du texte grec tel qu’il est donné dans Aétius , qu’elle serait à 
peine compréhensible sans ce texte. 

s 


APPENDICK. aùt 
autem propter hoc quartgna : quando animæ calor hamiris in 
visceribus etin yenis fuerit plus quam his in locis cognati calidi, 
umoremque ]n superficie umidum et frigidum colligens, calor 
ad se ipsym intro ephibalum! facit exteriori corpore, inanitio 
calidum cam umidi licore intro constituto. His antem tempori- 
bus cholera multum trahit ex adipibus ex quibus febres et sitis 
increscunt, Fiuntautem per hoc; iomutationibus autem desinunt 
pro’ hæe; qui est animæ calor a violentia et certamine interni 
jus calidum per carnes exsucans respirat, et foris pergit 
umor quod addüxit calor. Respirat autem per nares et per os 
plus quam sanus, quatiensque solet respirare, ita mt actenus 
infrigdet omne gorpus, Per medios autem dies iterum similiter 
calligit liquores. Fiunt autem hæc si quartanæ et ceteræ febres 
lterantur et acutæ ægritudines, 

29. (Remurques générales sur le traïtement des fièvres et des 
maladies aiguës; saigner et purger.) Quemadmodum curere 
eportet nunc quartanas febres, deinde et alias et acutos mor- 
bos, præcipio ergo, fortioribus constitutis ephialis, et interioris 
qui in visceribus cholere evocatur (vogatur?) quod interiqre 
parte corporis acutis, interiores venas incidere, sanguinem 
detrahere, propter hoc homines, quando ephialiter venerint}, 
ex superioribus partibus cosporibus extra naturam pergit san- 
guis in visceribus et venis morbum facit simul equidem, aerium 
spiritum, quod abstracto quæ animæ habet et respirans naribus 
trahentes; sed et choleram de apidibus (lisez : adipfous) quas 
febres califacient per partes corporis solvent. Maxime autem de 
sub cute cavitat, In ephialis autem ipsis sanguis in viscerum ca- 
verais trahitur; quorum ergo causa opartet de visceribus san- 
guinem detrahere et viscicæ®* chpleram multi temporis purgare 
et flegma superhabundans longo tempere. 

30. (Traitement de la fièvre quarte. Donner les médicaments 
convenables, Aprés la cessation de la fièvre, saigner et purger. 


‘ Lisez epyalum, et probablement plus loin inantto çglido, comme 
dans P. — 2Ne faut-il pas Hre per? — % Peut-être faut-il lire epyalt 
tenuerint. P. a : epyle tenuerint. — : Vésicule biiaire. 


L52 APPENDICE. 


L'auteur note qu'il se fait parfois une crise par un flux de 
ventre avec grande agitation.) Febres quartanas oportet purgari 
sic : primum quidem sternutare facere frequenter, et crura 
usque ad femora media et manus usque ad umeros perunguens 
multo et calido alique, et defricare manibus quousque fe- 
bricitantis reddas quæ defricantur; deinde autem calefa- 
cere hæc, tum maxime et caput, corpus autem unguere, 
tundens laurum et mirtam et rosmarinum et peperi et mirram 
et castorium et cassiam et mirrum Ægiptium. His calidis ungue 
et calefac vestimentis mundis et mollibus et teneris, et ante ca- 
‘lefactis ant lanis et lentes fictiles, aqeam calidam applicare 
corpori et ad tibiam et ad alia; musica aures oblectari. Hæc 
autem faciens dimitte quousque somnus superveniat. Fac autem 
hæc ante accessionens, et quæ quartanæ sunt dare medicamina. 
Si autem his quartanæ medicaminibus sanos fecéris, sine san- 
guinis et cholerum et flegmatis extractione, postmodum oportet 
purgare corpora et sanguinem detrahere ut noû umor qui in 
corpore lanxit, et minime febre consumptus est, congregatus 
ad aliquam partem corporis malum adportet majus a quartana 
febre. Quartanas ergo sic oportet curari. Curatio, febriumf, 
Facit autem aliquando crassibilis’ febrium et ventris fluxum 
cum jactatione acerrima fortiter sportanea. 

31. (Traitemènt des fièvres continues et ardentes.) Diuv- 
turnas autem et empiriodeas febres purgari oportet, in- 
cipientes a capite isto*, ventre ptroque, exæquante invicem 
abundantiam detractionem umoris et cetera quæ in corpore 
sunt umida, et exæquanda ad invicem cholera et. flegmata; 
mulieribus auteni'et menstruorum colores purgari diversos'; 
hoc enim......® æquari ad invicem apte omnia quæ in cor- 


#* 


! Lisez aut comme dans P. L'auteur veut qu'on fasse des fomentations 
d'eau chaude, soit à l’aide de laine préalablement chauffée, soit avec des 
vases d'argile ayant la forme de lentilles (pæxois ôotpaxivoic). — 2 Titre 
marginal passé dans le texte. — © Lisez crisin illis avec P. — 4 Ce mot 
est sans doute corrompu ; il faut peut-être lire ef a. P a et=—t Voy. p. 453, 
L 10, — 4 Un mot enlevé par l'humidité. P a : Salutis. 


APPENDICE, _ 453 


pore sunt. Quæ autem neque causodes neque sitientes sunt 
febres, neque exponentes choleram venenosam per superiorem 
aut inferiorem ventrem, sudantes autem et obripilantes lon- 
giores trium ebdomädarum crisis; hos autem oportet medica- 
minibus aquatis purgari ex qua parte corporis eholera insistunt 
cum febribus resident ægritudines. Purgare autem oportet 
huiusmodi febres. Bropterea in morbis febrium et dolorum 
consequentia cholera et flegmata animæ calori compatiuntar, 
ex qua re oportet et superiorem ventrem inferiori et vel ma- 
xime adveniunt!, mulieribus ‘autem et per matricem diversos 
colores educere, et venientibus menstrujis, et non venientibus, 
eo magis. Post autem farmaciam, lacte et aqua lactis cocti con- 
luere ventres ; posterioribus autem seminum succis decoetis 
aquatis omnibus frigidioribus quod ad usque detracto refri- 
gescat febris ; deinde cibis adplicare paulatim magia aquata non 
depita, et carnibus novellioribus agninis et piscibus aspratilibus 
novellis. Fortis enim cibus est dimidiis ætatibus. Semina autem 
quæ vescuntur quasi ventriora sint ; cocta autem omnia a pane 
incipiant dari frigida et calida quam assata. Holera vero me- 
lius non manducare ; sin minus, quæ nihil olent; calet enim 
odor ; vetusta omnia recentioribus constituta, excepta aqua ; 
aqua autem recentior et umidior et frigidior est ; viscida autem 
et salsa et calida et bene olentia et male olentia et vetera et 
recentia non admoveri sic habenti, neque cibos, neque odores 
propter febricitantern, et ex ipsis constitutis calidum et egeritur 
statim feletflegma. Vina autem sine odore et non vetera neque 
pinguia neque multum ferventia; refrigescens et” aquatius ; solem 
aütem et frigus et laborem et disputationem horutf omnium 
similium et prohibere sic habentem. Lavare autem multo calido 
secundum vires incommodi in feb#bus aut® non laboret; ante 
lavacrum autem et in lavacro, postero unguere cleo conmo- 


# 


1 11 aut sous-entendre gurgare qui se trouve dans P. L'auteur a sans 
“doute voulu dire qu’il faut purger le ventre supérieur (l'estomac) par le 
ventre inférieur (les intestins), et purger surtout là où s’accümulent la bile 
et le phlegme, —? Il faut lire ou refrigescentia, ou refrigescent et. — * Ut? 


h5h APPENDICE. 


landi gratia; in lavacro autem defricare melle miscente oleo. 
Post lavacrum autem perfricationem observare, calefaciens 
quousque salvus procedat. Si autem non relaxaverit, rursus et 
calemfacere quoadtisque deterininatio febris procedat. Hæc 
autem oportet facere sub ipsas crises quotiensque quæ prædicta 
sünt ut simul secundum naturam exterminans morbos cum 
arte adjüti, et{ non, sicut superius dixi, rationi naturali impug- 
nans aliquid malefacias. , 

32. (Prendre garde aux inflammations qui peuvent se déve- 
lopper dans le cours des fièvres. La flamme de la vie affaibli 
serait éteinte comme l'est une petite flamme pat le vent qui re- 
double.) Observare autem oportet et ut non sint febricitanti 
inflammationes, neque ei qui a febre surrexerit propter hoc : 
Hi quidem qui convalescunt et mollium umores habent et ca- 
lidi in corpore commotionem et alium faciunt spiritum de in- 
flammatione caloris, sicut in carbonibus accenditus quando quis 
sufflaverit. Umor autem ipse in corporibus exagitatur de ven- 
tositate et non potest manere unumquodque in sua sede. Invi- 
cem ergo miscetur, sicut mare ventis turbatur et fluctuat, sic 
ægrotantes, vel quia ægrotaverunt modicum habent animæ ca- 
lorem in corpore, et consumptum in ægritudine. Cum autem 
umores talia operantur ventositates conluctantes animæ frigido, 
optinentes calido®, sicut et forinsecus flammas modicas quidem 
exstinguit per indigentiam ventus,.magnus autem ragis erigit 
et incendit. Hoc idem autem et in corporibus facit, propter 
quod oportet inflammationes maxime observare. 

33. (Tel est le traitement des fièvres ardentes avec douleur ce 
ur point. Administrer des vapeurs sèches.) Causodeas vero febres 
eaténus oportet curare, et ubi dolor in corpore insedit ex ca- 
lido congregato et fellis secum conducentes ; hæc autem oportet 
de temporibus umidis forinsecus adhibentem dissolvere ; siccos 
vero vapores adiciat? febricitanti. ° 


! Ut? — 2 Lisez sans doute calidum comme dans D. C'est-à-dire s'em- 
parant du chaud, l’absorbant, le détruisant. — ? P a non adhibeat pour 
adjiciat, ce qui semble plus raison#iable. 


‘+ 


+ 


% APÉENDICE. | 455 


du: LAditserer des diurétiquès et dés steFritlatoitès qut në 
chauffènt pus. Ên général il faut émpioyér IE réfrigétanis. 
C'est aiñsi Wie, si dans de Peau bouillante or vérse dé l'eau 
froide, où trrée Pébütlitior.) Oportet autem et ürinam proéu- 
raté béné élentem et où violéntai, adhibéré et stérnutatoriis 
et initians et medians et consummans curam, ut et refrigerét 
cafidüm quod ést animæ medièanine aut purgatione, et non 
cogere hujusodi fébres (propter hoc quia médicaminis fetvor 
animæ caloii cofcertans, superiores facit febricitantià) nequé 
pét veñas violentarn liquationem, séd in .éarnibus maturans 
ümorein marcidäri in evaporafione et exalationé calidi dolore, 
sic corpus circumplexum aerem imitans; sicut circàa âerâmen- 
tumi super ignem bullientém, si auferas coopertorium ut refri- 
geres et infundas aquam frigidam aut frigidissinam prohibeas 
büHitionem super labia er tollf. Hæc autém et causodis 
febricitanti si facies, cértissimé juvabis médicarñina- infrigi- 
dantés si âdhibens. 

34 bis, ( Tenir au malaëé la têté haute ; car plats les pariies 
supérieures sé prennent, plus ily a dañger:) Ex supradictis et 
lectum altiorem facere ad caput; propter hoc minus ad præ- 
cordia superioribus pärtibas sañguis conlocabitur, calido non 
constituto in mortalibus locis. Quañturn enün forté plus a pul- 
mône el cor! . *. nn 

35. (Empécher la lurhière de pénétrér dans le logis du nialade, 
ne pas encombrer sa chämbré, ne pas parler; le tehir dans lé 
repos le plis complet; le couvrir moltemént.) Oportét et quidéni 
et domos incommodantes non ad splendorem solis adtendere, 
sgd umbrosas esse et circum habitabiles et ventas non inspirare ; 
tenebros® sint et non in #perïiori, ut non Commeveatur ; ñleo 
multos adunate introire nequé fäbulari : etenim vôcés catefaciunt 
aæerem quo anelamus et ventrem twrbant ; neque deambulare 
oportet üt trañquiHitatem habeat aër qui mt donto-est ;et tacere 


1 Le copiste a laissé en: blano eme ligne et démicr Voÿ, le texte de Pe 


156 APPENDICE, + 


ad! ægrotantem et silere, non se regirantem? quam maxime 
nisi ad secessum et urinam. surgere, ad sternutatorium motus, 
et non nudari ut obripilans corpus motum calefaciens plus 
febricitet; et vestimenta etfstrafuria mollia et munda sint, ut 
non Jaborans calescat multum se regirans, et non lavari om- 
nino. 

36. (Onction avec l'huile sur les chairs; affusion sur Les 
mernbres avec l'eau chaude; onctions avec le cérat; envelopper 
de couvertures molles. L'eau chaude diminue la fièvre; les hu- 
meurs vont là où la chaleur abonde.) Carnes autem olep bene 
olenti unguere; crura autem et pedes et manus usque ad me- 
dium brachiorum fovere multum calidum, cirotario unguere;: 
involvere mollibus et calidis plagulis. Propterea non faciens 
hæc homo omnis indurat artus et infrigidat, et in superiores 
partes corporis veniens ab articulis calidum fortiorem magis 
facit magisque causon ; hoc autem fit ideo ; ubique enim exi- 
guum calidum minuitur habundanti umido. Minorat autem, et 
adtractus sequitur umorosus ubi est plurimus calor, 

37. (Soulager le cerveau par des sternutatoires qui n'agissent 
pas violemment; il importe de procurer au corps une respiration 
et une cxhalation égales toujours et par tous les moyens qui y 
concourent.) Oportet autem accedenti tempore et caput relevare, 
respirationem dante in eo medulla et cefebro; conexi sunt 
enim sibi. Medicaminibus ergo bene olentibus sternutatoriis 
relevare et flegma educere non violenter ; non enim convenit 
nimium aliquid taliter febricitanti, excepto tumulto® et frigi- 
dum ; et pulmonem calidum et respirationem oportet fieri per 


t Ad est superflu ; ou bien c'est la traduction ininteltigente de quel 
particule grecque. — ? P a : reguilantem que M. Littré a corrigé en 
clinantem. La lecon de notre ms se comprend très-bien; elle est du reste 
justifiée par la ligne 5. — ° ]1 faut sans doute lire en s’en rapportant au 
texte de P : excepto pofu multo et frigido. C'est-à-dire : Ne rien faire 
violemment, excepté en ce qui concerne la boisson qui doit être abondante 
et froide. Quant au membre de phrase suivant, je pense qu’il faut entendre: 
activer la respiration à l’aide de substances onctueuseswodorantes mises 
sur la langue afin de rafratchir le poumon échauffé. 


APPENDICE. | 57 


linguam viscilis bene olentibus ; simul defricare lingsam 
asperam et duram constitutam. Et quidem quæ criseos sunt 
signa defricata lingua obscura facit; sed ex aliis signis expec- 
tavit quis hæc sciens : latitudinem enim ex arteriis et venis; 
per vessicam facere eum umorem calidum educens, urinam 
facientibus', Mollibus et ciborum de ventribus secessum opor- 
tet facere de sucis boni odoris et deductoribus, aut colliris 
(suppositoires) educentibus, aut clsmatibus® mollibus; un- 
dique enim oportet corporis æqualem respirationem et exha- 
lationem calidi facere cum umore. Sternutum facere” et ini- 
tians et medians et consumans curam ut exhalet calidum de 
visceribus,. 

38. (Utilité des sterhutatoires.) Sternutamina autem juvant 
propter hocsternutationibus spiritu respirante cibum qui cogna- 
tus est calori ab inflammatione ustionis demittit sternutafo, 
per'os et per nares educens quod præbet calorem visceribus; 
exiens autem facit tranquillare calorem et infrigdat corpus et 
animæ calorem minuere in loco facit sternutatio; sternutamen 
enim multum juvat relevans et dimittens bullitionem caloris, 
quomodo si quis eorum quæ de igne bulliunt coopertorium 
auferat et refrigdet ; rectius autem infrigdans, dimittat calorem 
foras ire ; sibi sic etsternutatio corpori facit, et iterum revertitur, 
ita ut non congregatum calidum dolorem innestat. Flegmatis 
cholerum conductrones et ventositates minime innascuntur, et 
quæ insunt, celerius desinunt.de sternutationibus®,. 

39. (Cataplasmes de graine de lin sur la région précordiale.) 
Oportet et præcordia cataplasmare et tumentia linire semine 
levi, ut non permanens calor in hæc conligat sanguinem, et 
spasmos faciens, oseidat. Curare autem sic oportet omnes febres. 


‘ Les signes de crises sont : l'ampleur et la souplesse. du pouls ; rendre 
une humeur chaude par les urines. Tel est du mofns le sens que je crois 
trouver dans ce membre de phrase. — ? Jiematibus, P. M. Littré pense. 
. qu’il s’agit d’eclegmes ; le contexte et la leçon du ms. de Milan me portent 
à croire qu'il s'agit de clystères (x\6ouara). — : Peut-être de sternuta- 
tionibus est un titre marginal déplacé ; ou bien ces deux mots signifient : 
au moyen des sternutatoires. , 


58 AbPENDICR. 


40. (Érumérrition des signes pronostiqties. Le éhhted de Pine 
communique aux himeurs et aux parties, comme fait le soleil à 
la terre, des modifications qui permettent de juger de l'étèt du 
malade.) De prognésticis'. Judicdre äuter oportet et hujüs- 
modi signis quale aut quid éveniat éx febribus et ex éauso ét 
ex acutis morbis et ex altis stigatiohibus : pririuim quidem co: 
loribus* totius corpotis et partium ejus, ex lihgüa et ocülis, et : 
ex his Quæ dé somhiis vidéhtut, et éx urinis et ex officib vén- 
ris’, et ex voce ét ex ventositate, qüémadmbduin anhelanit, ét 
ex vebis et ex altis signis quæ contirrao manhiféstabb. Hæt au: 
tem oinia maniféstum indiciutm habent : nigrèscet umor éotum 
quidem quæ nascuntur super terram ex labore qui de sole est, 
sicut vitis et ceterorum fructhur ; quod antém it añialibus 
est umoris, et èx eo quod ini äirima est éalidtit, proptérea 
hominis dhima ferventior éthstitttts, èstirient eoïistét ümori 
qui est in corporibus, ita tt quale quid fuerit quod À tri 
est umoris, talem et colorëm in oculis et in Hinigué et in éute 
et in urinis et in secessti; et interioribus ad exferiora artinæ 
significat, ita ut per hæc sic: videré ét consideräré possis #ri- 
mæ bonami valetudinem et malam, et defectiünem ægtotantis et 
virtutent , et ümoris puritatemi, de véntricülis môrbos omnes. 
Manifeste eñim ostendont Mæc perf ea quæ prædiéata suffit. 

14, (De l'œil'comme fournissant des signes pronostiques.) Ju- 
ditare autem oportèt ex oculorum toloribus et végetationibus 
et imbecillitatibus* anima quematmodum habeat : visus umi- 
_diores cum sint corpore perspicuum est fa üt anitæ habitätio 
näturam et virtutem indicet et irhbecillitatem manifestet, et mor- 
borum innoxietates et pericula, et tarmiumn tmidreé qiæ ex calido 
solutæ sunt quæ insunt ; conséquitor ehim Quod Mvishini ést, et 
umoris omnibus causis, et fortitudinem et imbecillitatem animæ 
et corporis, îÎta ut agnoscere manifestum sit ex oculis per hæc. 


: Titre marginal passé dans le texte. — ?P a : coleribus. M. Littré con- 
jecture coloribus. Coloribus est justifié par la phrase { Migrescet, etc., 
L 11. Dans P il y a increscit. — 5 Ce mot manque dans P, M. Littré l'a 
restitué par conjecture.— 4 Coloribus.… imbecillitaibus inanque dans P. 


à Li 


ABPENDICE, RE 459 
k®, (De la langué comme pronostic. La larigue est la téte et 
la sommité des viscères internes et des veines.) Quæ äutem in 
lingua sunt sigña ihdicant pet ista ; internorüm enim viscérüm 
et veharum et lingu&!, velut sitmmitäs aut cäput ejus, ita utilia 
qualescumque umores habuerit, tales neceësé est per se ipsam 
proditere ; ex quibus lingua colores habet et ët corpore con- 
cretos similiter interioribus choleribus*, Flava quidem ex pin- 
guiori tmore exhalantem sicut ex assis et pinguibus carnibus 
nidor, et de piscibus; hoc enim inustumi immuütat colores; sic 
itaqüte et lingua. Nigrum vero colorém ejus qui est animæ re- 
ceptorium inest* sahgülnis ustionem et ÿaporein et coriuptio-" 
_nem et decoctionem sangüinis estendens. a vero quæ yodis°, 
est ex otnni corporis dmofe conmixta simüt ; Que autem emä- 
thoides et cecaumenñus! et emicautus, ét ëk eo quod est añimæ 
caloris prævalentia sui facientes et deduceñtès ex corpore, et 
extractionem habentes calidi sine site ægrotanti. Hæc sunt per 
linguam perspicua ; hiæé autem propterea quia animä hominis 
æquali habetar ratione mundi. 
k3. (4 Paide dé ces moyens, on voit le corps coînme à travers 
ur verre.) Corpus$ autem hominis ex umore coagulati conspec- 
tionerh habet et inspectionem eorum quæ in eo sunt”. Hujus 
aeris pars et umoris et quæ omnia et quæ it éristallo et in la- 
pidibüs qui in igné solvüntur, sicut pét urinæ inspectionem et. 
dilucidatio per hæc fit”, sic et per corporä de umore constitüta 
1 Lisez lingua comme dans P, et probablement changez et en est. Je 
pense qu’il faut lire: îta ut illa (c'est-à-dire les viscères et les veines) 
ou : îta ut ilia (dans le sens de viscères) qualescumque humores habue- 
rint: — 3 coloribus ? —3 Sans doute id est avéc P. — ‘ P a iodesèm (lo- 
ônç). — 5 Entre ce et caumenus, une ou deux lettres ont été efaebes. — 
6 Lisez corporis avec P. — ? P et M ajoutent (je donne le texte de M). 
steut per cristallum, maxime autèm per oculos et per linguam. Propier 
hoc. Ce qui pourrait bien être une glose marginale. —® Si je ne me trompe, 
ce membre de phrase fort altéré signifie : de même qu’à travers le cristal 
ou les pierres vitrifiées on voit tout ce qu’elles contiennent, de même on 
voit l’état des substances altérées des liquides et de tout autre élément du 
corps, à travers les yeux et la langue, comme à travers un verre. Je 


pense que au lieu de urinæ inspectionem il faut lire sicut per titrum 
inspectio. P a oifri. 


460 


eflicitur pervidere et contemplari eis qui noverunt contemplari 
hominem. 

hh, (Des urines, des selles, des vomissements, des ongles comme 
pronostic.) Judicare autem et per urinas et per ventris officia 
coloribus. Post enim potus et sorbitionis qui ex venis et qui 
ex visceribus umores , similia coloris corporis babere morbos. 
Similiter autem et per vomitus. Contemplari autem et per un- 
gues ; manifestos enim habet colores et indicium innoxietatis et 
periculorum. Propter densos puros! (ex correctiore poros) con- 
stitutos non potest in.se ipsum umoris desudationem quæ de 
œalore fit, nisi si violenta sit. Propter quod manifeste ostendit 
(ex. cerrect. ostendat) ægritudines. Et conspectionem habet 
sicuti per vitreum, inspectionem sicuti et in aeramento*. 

45. (Des songes comme pronostic. Quand les songes sont con- 
formes à ce qui se passe pendant la veille, l'âme et le corps sont 
en bon état ; c'est le contraire si on réve à des choses insolites et 
terribles.) Judicare autem oportet de his quæ in consomno vi- 
dentur et ex ægritudine propter hoc : anima quando in somno 
venerit, quæcumque patitur ejus calor ex umoris victu, talia et 
somniari cogitur ; quando enim similis quidem quibus omnia 
fecerit aut patitur dicat aut adiciat®, videbis exsurgens eadem 
vere quæ meminit, salvam animam et corpus ostendit ; inco- 
gnita vero si somniaverit et terribilia et non solita , ægrotante 
natura demonstrat hoc! incalescens anima immunditis, aut cibo 
conturbata, exiliat; calefit enim dormiens anima magis quam 
vigilans ; et morbi enim maxime in somno prævalent quam 
quando exurgens anima infrigdaverit. Somnia vero ostendunt 
morbos manifeste quidem quæ magna sunt et quæ futura sunt ; 
conturbata enim sunt corpora. Ostendif autem et minimas 
febres et futuras et quæ sunt et quæ inmutantur vel solutas et 
desinentes ; ex quibus quidem oportet contemplari præsentia 
signa ad crisim facienda et quatinus dicta sunt. 


APPENDICR. 


‘ Après ce mot ef pointé pour être effacé.— ? inspeclionem.…. aeramento 
manque dans P.— audeat P.—‘incognita vero... hoc manque dans P.— 
5 Il faut sans doute lire ostendunt en sous-antendant somnia.; P a ostendat. 


APPENDICE, k61 


26. (Signes qui annoncent le salut.) Hæc attem jam dicam, 
quibus signis consideratis judicare morbos, et quando dimittunt 
et quomodo; et si moriantur ægroti et quatinus morientur ; 
et si victuri sunt et quibus et qualibus signis obvenientibus 
vivunt. Maxime autem signum ægrotantium qui evasuri sunt 
est si secundum naturam natum fuerit causon, et aliquid morbi 
similiter{; nihil enim molestum secundum naturam nascentibus, 
neque mortiferum; secundum autem*, si non tempus ipsum 
ipsi ægritudini conluctetur. Plerumque enim non optinet* na- 
tura hominis mundi virtutem ; deinde autem si qua circa faciem 
extenuantur, et neque (venæ ?) que in manibus et in angulis 
oculorum et superciliis tranquillitatem habeant, in præteritum 
non tranquille. Hoc autem vox inbecillior leviorque facta et 
anhelitus remollitus et tenuis factus ad supervenientem diem, 
solutionem! in ægritudine ; ergo oportet contemplari de crisin, 
et circa summum linguae velati albaf invenitur, et in summo 
lioguæ hoc idem fit, minus quiflem; si tenua fuerit, interdiu 
solutio ægritudinis; si adhuc crassiora fuerit, crastino; si 
adhuc crassius, ipsa die. Hoc autem oculorum albida in initio 
ægritudinis necesse est nigrescere; prævalet enim® morbus; 
hæc enim nuda” facta sanitatem ostendunt; mediocriter qui- 
dem, tardius; fortius aut°, celerius. Et urina limpidior et 
boni coloris et minus turbata initio ægritudinis, et venter 
mundior et minime turbatus secedens, proximam sanitatem 
ostendit; necesse est enim, dimittere?” a se ipsum igneum 
umoris vocationem eonstitutus febribus, quod duxit ignis 
in sudoris solutionem, crisin facere. 


1 Cela veut dire de même aussi pow les autres maladies; ce qu'on: 
aurait peut-être eu de la peine à deviner, si on n'avait pas le grec sous 
les yeux. — ? autem primit. et en interl., mais à tort, naturam. — : obti- 
net a ici le sens de triompher de; vx dans le texte grec. — ‘ Lisez solu- 
io. — + Le copiste a oublié saliva. Ce mot se trouve dans P. Summum 
est une singulière façon de traduire tù Gtxpoüv. — ‘ Pour se conformer au 
grac il faudrait : #4 prævaluerit morbus, — ? Lisez munda avec P, ou 
bien interprétez nuda en ce sons. — * Lisez autem. — * Lisez dimittente 

“(c'est-à-dire le ventre) et constitutis avec P. 


a 


42 APPENDICE. 


&7. (Crises qui se remplacent. Quand il n’y a pas sueur, il 
faut attendre hémorrhagie, ou flux d'urine, ou flux de nentre, 
etc. Quand rien de tel n'arrive, il faut craindre des ahcés, des 
douleurs qui se fixent en un point, etc.) Si autem non sudor 
manaverit, sanguinis fluxum de naribus aut urinarum raultum 
manaverit similiter, aut solutianem ventris fortem similiter, 
aut rejectio multa similiter, et mulieri quidem menstrua simi- 
Liter crisin faciunt; horum enim quanda quid fuerit signorum, 
sive exterioribus partibus corperis umaoris quid linquatur, in 
crisip ægritudinum quando aliquid evenerit signorum, Si vero 
borgrm nihil obvenerit, dimiserit autem febris, gecesse est talem 
pro his crisin fieri : fipata (guuuta) magna, dolores fortes 
emergere jn aliquo loco carporis, in quocumque secesserint 
umores tales quæ de causo facta est. Rejectiones quidem et san- 
guinis fluxum prædicere oportet quibus forte superijora. .. ,.… 
1tennantur, prius quæ fuerint fgrtia, foris aytem non respon- 
deant e ventris ex se ipsis umorem. 

k8. (L'ombilic est la limite entre les parties inférieures et les 
supérieures.) Definitio autem superiorum partium et inferiorum 
corporis umbilicus. 

h9, (Si les évacuations arrivent en un jour critique, tout est 
fini; sinon il y a récidive.) Omnes caysas considerare. Si in die 
in gonimo et coppetenter venerit, conspmmatæ sunt ægritudi- 
nes; sin mins interagunt*, copsummatæ sunt autem sj aliquid 
qui videntur psse medici faciant, et revera contrarij sint; aut si 
et ipse ægrotus in aligqgo deliquerit. Si autem in agonima die 
recesserit ægritudo, sive non gonimæ; si autem agonimæ’, 
manifeste scire oportet iteratorum * ægritudinem ; mious autem 
malum si in agono recesserit : plurimum enim umoris ægrolans 
in se habsebit, magis ad iterationes morborum. Crisis autem et 


‘ Il manque ici trois lignes, omises sans doute par suîte d’un époroté- 
Xevtov. — ? Lisez fferabunt avec P. — ? Ce membæ dé phrase fort obscur 
ne signifie-t-il pas (en lisant in-au Heu de non): st les maladies dima- 
raissent en un jour non critique ou critfque, mais sans crise? — 4 Lisez 
tteraturam. 


APPENDICE. 463 


dimissio horum quidem qui non forte mortalibus morborgm 
signa causum designant : exemplum Jongius eorurm qui fortes 
sunt celerigs, propter hoc celgrius umor qui in corpore est 
quidam consumitur de flamma çaloris ; alius extenuatur et crisin 
proficit aut mors aut salutis. 

50. (Signes de mort : contre-partie de ceux du salut. Les re- 
tours des maladies sont aussi considérés comme des circonstances 
| trés-fâpheuses; s'il s'agit dune fièvre ardente, c'est comme 
guand, dans le monde, la sécheresse s'ajoute à la sécheresse ; s'il 
s'agit d’'yne hydropisie, c’est camme quand la pluie s'ajoute à la 
pluie.) Signa mortalia indecretica’. Mortalibus qutem constitutis 
morbis, hæc signa sunt : primum quidem et maximum, non se- 
cugdum naturam constitute ægritudo ægroti; omnia enim quæ 
mon secyndum naturam mala, pessima ; deinde autem tempori 
non similes constitutæ mundi causæ et ætati ægrotantis, pesgima 
quidem actenus, et mala facta quæ nascuntur. Secundum autem, 
si ex iteratione habeat morbum : quæ enim iterantur ægritu- 
dines pegesse habent mortales esse : propter hoc in prima infirmi- 
tate aptequam iteret ægritudo, necessarium ante debilitata fuisse 
corfora et umorem inustum de prima ægritudine, Non possunt 
erga homines supervenientes ægritudines sustinere. Si autem in 
toto myndo siccitas super siccitatem veniens quæ sunt perdit 
quidem, et alia nasci prohibebit. Hoc idem et in quibussumque 
morbis umor prævalet ignerm; sicut ydropis qui vocatur; ter- 
jpinant? enim et eorum morborum similiter iterationes magis 
quam prigres labpres prapter imbecillitatem ejuys qui in hamine 
est caloris similiter, sicut si in toto mundo si jmbres super im- 
bres fuerint. | 

51. (Énumération des mauvais signes fournis par les yeux, 
le visage, les veines Lattant dans le coin des yeux, la langue, le 
testicule, les ongles, les doigts, l'état mental, l'absence effet 
des sternutatoires ; détail particulier pour le tétanos et l'opistho- 
tonos,) Hoc autem oportet contemplari; colorem ægrotantis 


! Titre marginal passé dans le texte. — ? Pour exterminant, leçon de P. 


L6k APPENDICE. 

studiosius et quæ in oculis alba ; nigrescentia enim ét livida et 
ea quæ alba sunt oculorum, mortalia, si extra naturam fuerint 
ægrotantis quando quid sanus habuït. Hoc autem quæ et circa 
faciem vegetant et quod supexcilia pulsantia solidæ‘, et quæ in 


. angulis oculorumet in cubitis venæ similiter. Hoc autem, urinam 


nigram et sanguinolentam et lividam et turbatam, mortale ; et 
venter cholodea et turbatæ emittens, et constituti in ea quæ dicta 
sunt velut lenticulæ aut ciceris frusta, valde mortalis propter 
hoc. Originalis constitutionis corporis et animæ fortem motum . 
et dissolutionem ostendit odor. Hoc autem, lingua circa initia 
condensatum corpus habens quam prius, accedenti tempore 
asperata et lividata, post vero nigrescens et divisa ; hæc sustinens, 
valde est mertale. In principio qudem nigrescens lingua celerius 
crisin sigaifcat; pestmodum vero tardius; si valde? nigra fuerit 
longe a quartodecimo crisin, pessimum quidem nigram et pal- 
lidam; si quidem enim horum signorum debilitatam ægritudi- 
nem indicat, Hæ quidem in febribus et in acutis morbis osten- 
dunt mortem aut vitam ; quæ autem in his laboribus et in aliis 
morbis quæ oportet considerare ut suias quid facias. Hoc quidem 
testem dextrum infrigdatum intro, mortale; et dextrum quidem 
Mminus: ambo autem propinquant mortem, Hæc autem totus 
infrigdatus testis ostendit’. Hoc autem et supercilium frigidum 
et saliens et ven in omni corpore salientes et protinus demer- 
gentes; secundum hoc autem, ungues curvatæ et lividæ factæ 
aut nigræ aut russeæ, valde mortale ; et digiti frigdi et nigri et 
curvati. valde proximam mortem ostendunt; et manus nigres- 
. centes aut pedes aut utrumque constitutum, mortem dehuntiant. 
Hoc autem labia frigida et dependentia propinquant mortem. 
Hoc autem vultus terrtbilis et molestus, oculi torti, et nigra 
oculorum abscondita, alba majora apparentis extra naturam et 
visus siccus et splendentes, statim valde mortem numiant. Hoc 
autem quod tenebras adpetunt, et homines adversatos êt non 


1 Sotide ? — ? Primitivement valide ; mais l’i est pointé pour être effacé, 
— 3 Haæc autem.…. ostendit manque dans P, 


APPENDICE. 165 


patientes sustinens, sed silentio adpetens et vigilans laborem 
multum et gravedinem possessus, sine spe sunt. Hoc autem, 
spumam de pulmone emittens per os biduo vel triduo prius- 
quam aniinam dimittat, extensus ! oculos cluserit, alia vel tertia 
die periet eadem hora quidem qua cœperit stertere. Et singul- 
tire quidem leniter?, frequentius autem, vald2 mortale, Hoc 
autem, non agnoscens, neque audiens, neque intelligens, valde 
mortale. Et sternutatio de medicaminis sternutatorio non facere 
vel tarde et languide sternutans, mortale : refrixisse enim 
ostendunt cerebrum. Hoc autem de anodino dissoluto exiens, 
mortale, infrigdasse enim ostendit sanguinem. Hoc autem, in 
opistothonicis et titanicis mentum solutum, manifestam et ce- 
lerem ostendunt mortem ; et sudor in opistothonon spontaneus 
natus, mortalis, et corpus solutum et molle factum, mortale ; et 
reiciens per nares potum aut cibum, sequenti die mors. Et sine 
voce constitutus ab initio in opistothono, repente clamet aut 
deliret, aut utraque, in crastino mors. Morituris autem omnibus 
hæc manifesta fiunt omnia; et ventres distenduntur et inflan- 
tur, et anhelant spissum, et paulatim ab ipsis pectoribus sur- 
sum feruntur sicuti pueri plorantes et ad nares trahentes simul 
spiritum; et cum fuerit exiens, non revertitur. 

52. (Moment où arrive la mort.) Definitio autem mortis hæc : 
cum enim calor animæ, undique ex corpore adducens umorem 
ascendit ad superiora toracis, et inserit cor? et sanguinis quod 
in ea umoris constitutum est; cum enim aliud corpus infrigdat 
et pulmo et cor umorem consumserit de vaporare autem in- 
fusione facta mortalibus locis, exalat caloris spiritus, et pergit 
illuc unde constitit in aere*, aliud quid per carnes, aliud per 


1 Et sunt nutantes P. Peut-être faut-il lire et si nutantes. — ? Il semble 
qu’il manque ici dans les deux mss quelques mots qui expriment le pro- 
nostic qu’on peut tirer d’un singultus modéré. — : Après cor viennent quel- 
ques lignes qui appartiennent au Pronostic. Ce membre de phrase et inse- 
rit cor cache quelque corruption et doit répondre au grec: xai ouyxaubÿ 
td bypèv éxav. Peut-être faut-il lire : ef incenderit licorem. Alors il faudrait 
changer sangutnis en sanguinem. — ‘ Le chaud dont le corps est primitive- 
ment constitué s’exhale dans l'air, c’est-à-dire dans le tout : elç Tù 6)ov, 


TOM. IX. 30 


466 APPENDICE. 


ea quæ in-capite sunt respiramina ; et actenus devita quæ vo- 
catur natura mutatur. 

53. (Conclusion. L'auteur dit, qu'ayant parlé des fièvres, il 
parlera des autres maladies. Il ne cherchera pas à étre nou- 
veau au risque d'être faux; il s'en tiendra aux bornes choses 
dites avant lui.) Superest mihi singulas acutas ægritudines di- 
cere, quæque sit et quatenus oportet curari, et qualia ex una- 
quaque veniant. Ego quidem quæ! ante me fuerunt medici recte 
scierunt his non habeo quod contraeam, credens melius esse 
recte intelligere anteriora quam nova et falsa dicere. De febri- 
bus quidem omnibus; de ceteris jam dico. 


1. Lisez : quæ qui ante me. 


FIN DE L’APPENDICE ET DU NEUVIÈME VOLUME. 


TABLE DU NEUVIÈME VOLUME. 


PRORRHÉTIQUE, LIVRE DEUXIÈME. ,.,,o-e ... P. 


4-0 


ARGUMENT. , ...... osseuses ,. 


PRORRHÉTIQUE , LIVRE DEUXIÈME, ,. 00 -e once eee 


Du COEUR.,.,, 2%. 05 se © 
ARGUMENT., ....... 
Du cor. ........... 


DE L'ALIMENT.. ........... 5° + ee 


ARGUMENT. . oc … 
DE L’ALIMENT... soc... ... 
DE LA VISION......... co. oo... 


ARGUMENT, ee 6 9 0e 06 


.°t-0%0 0. ee e .. « 


DE LA VISION.... soso. ose. 


Dr LA NATURE DES 0S............ soso. 


ARGUMENT......... 


DE LA NATURE DES O8. 


Du MÉDECIN... 46 60e De 0e 


ARGUMENT, ..... so co cconosescssesuee 


Du MÉDECIN,.. so... 


DE LA BIENSÉANCE. ... co soon 


ARGUMENT, ...osososososessesees ss sossvose 


DE LA BIENSÉANCE, ....,.. ossse..e .... 


ARGUMENT, .. oo sos. 


Le PRÉCEPTES, .,...., 0... CR e 


. ce 


Des CRISES, .. ... +0 «+ 6060660 00 0e © ce 


Des JOURS CRITIQUES. . ... . 


RER LEE) 


Lerrres, DÉCRETS ET HARANGUES. , . cosmos 


ARGUMENT. ....0. ..... sn sn ….. 


LeTTRE DU GRAND ROI A 


Pxrvs. 


L168 TABLE, 


LarrRe DE PÆTUS AU GRAND ROI.,,..,......... P. 
—  D'ARTAXERCE À HySTAKE, .,...... ,....... 
— DE HysraANE À H1PPOCRATE,, , ,,, ...,.., .... 
—  D'HIPPOCRATE À HYSTANE, ................ 
— D’'HIPPOCRATE À DÉMÉTRIUS............ ..... 
— D'HYSTANE À ARBTAXERCE.. so coseosoeoosese 
— D'ARTAXERCE AUX HABITANTS DE C0S,,...,... 
RÉPONSE DES HABITANTS DE COS. ..........o. oo. 
LerTR£E DU SÉNAT RAT DU PEUPLE D ABDÈRE A HIPPOCRATE, 
Réponse D'HIPPOCRATE.. ......... soso. 
Lerrre D'HiPPOCRATE À PHILOPÉMEN, ,......,.,,.., 
—  D’H1PPOCRATE A DIONYSIUS, ....,...,.,,..,: 
— D'HiPPOGRATE A DAMAGÈTE,.,.,,,....,..... 
— D’HIPPOCRATE A PHILOPÉMEN, ...,.,.......0 
— D’'HIPPOCRATE À CRATEVAS.. osseuses 
—  D’HIPPOCRATE 4 DAMAGÈTE.,..... eos 
— DE DÉMoCcrITE À HiPPOCRATE. . , ..:.....,.,, 
Discours SUR LA FOLIE, . ,...... eee se co e 
LxrTae D'HiPPOCRATE À DÉMOCRITE. ......,.....0.: 
—  D’'HIPPOCRATE A DÉMOCRITE SUR L’'HELLÉBORISME. 
— D'H1iPPOCRATE À SON rics THessALus. ........ 
Démocarre À HiPPOCRATE SUR LA NATURE DE L'HOMME, 
ConseIL D'HYGIÈNE ADRESSÉ PAR HiIPPOCRATE AU RO! 
DÉMÉTRIUS, ....,.,... soso sors roososee 
DÉcreT DES ÂTHÉNIENS, ...,..,....o.ooooovooecsse 
Discours À L’AUTEL. .. . esse oososssosesssces 
Discouzs D’AMBASSADE DE THEssALUS, ris D’HIPPOCRATE, 
ÂAPPENDICE, . «ss osooosau consonnes oereose eos 
AVERTISSEMENT... soso soso esse reucecee 


AUTRE ET MEILLEUR TEXTE LATIN DU TRBAITÉ DES SEMAINES, 


FIN DE LA TABLE DU NEUVIÈME VOLUME. 


Paris, — Imprimerie de Ch. Lahure et Cie rue de Fleurus, 9. 


312 
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