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STAT.
LIBRABY
ŒUVRES
COMPLÈTES
AUGUSTIN CAUC
PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION SCIENTIFIQUE
DE L’'ACADÉMIE DES SCIENCES
DE M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE.
II SÉRIE. — TOME 1.
PARIS,
GAUTHIER-VILLARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE
DU BUREAU DES LONGITUDES, DE L ÉCOLE*POLYTECHNIQUE,
Quai des Augustins, 59.
MCMWV.
ŒUVRES
D'AUGENSTEN CAU CIN
PARIS. — IMPRIMERIE GAUTHIER-VILLARS.
Sas Quai des Augustins. 55.
ŒUVRES
COMPLÈTES
D'AUGUSTE
PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION SCIENTIFIQUE
LCI
DE. L'ACADÉMIE DES SCIENCES
ET SOUS LES AUSPICES
DE M. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
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PARIS,
GAUTHIER-VIELARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE
DU BUREAU DES LONGITUDES,.DE L'ÉCOLE ROLVNDECHNIQUE,
Quai des Augusiins, 55. L
MCMV.
REPL. QA30
(3
MATH
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22
SECONDE SÉRIE.
[L. -— MÉMOIRES PUBLIÉS DANS DIVERS RECUEILS
AUTRES QUE CEUX DE L'ACADÉMIE.
1 OUVRAGES CESSSIOQUES.
III. —— MÉMOIRES PUBLIÉS EN CORPS D'OUVRAGE.
IV. — MÉMOIRES PUBLIÉS SÉPARÉMENT.
OEuvres de C. — S. H,t.f.
- .
L
MEMOIRE
PUBLIÉS DANS
DIVERS RECUEILS AUTRES QUE CEUX DE L'ACADEMIE.
MÉMOIRES
EXTRAITS DU
JOURNAL DE L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE.
RECHERCHES
SUR LES POLYÉDRES.
PREMIER MÉMOIRE ©. nt
Journal de l'École Polytechnique, XVE Cahier, Tome IX, p. 68: 1813.
. Le Mémoire que j'ai l'honneur de soumettre à la Classe contient
diverses recherches sur la Géométrie des solides. La première Partie
offre la solution de la question proposée par M. Poinsot, sur le nombre
des polyèdres réguliers que l'on peut construire; la seconde Partie
renferme la démonstration d’un théorème nouveau sur les polvèdres en
4 /
général.
«
PREMIÈRE PARTIE.
M. Poinsot, dans son Wemoure sur les poly gones et les polyedres, après
avoir donné la description de quatre polyèdres d'une espèce supérieure
à celle que l’on a coutume de considérer, pose la question suivante :
« Est-il impossible qu'il existe des polvèdres réguliers dont le nombre
de faces ne serait pas un de ceux-c1, 4, 6, 8, 12, 20? Voilà, ajoute-t-il,
une question qui mériterait d'être approfondie, et qu'il ne paraît pas
facile de résoudre en toute rigueur. »
(1) Lu à la première Classe de FTastitut, en février 1811, par A.-L. Caucuy, Ingénieur
des Ponts et Chaussées.
8 RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES.
[est vrai que la diversité des méthodes dont M. Poinsot s'est servi
pour faire dériver les trois nouveaux dodécaëdres, et le nouvel 1co-
saèdre du dodécaëdre et de licosaèdre ordinaire, laisse en doute la
possibilité de résoudre la question précédente; mais, en généralisant
quelques principes renfermés dans le Mémoire même de M. Poinsot, on
parvient à faire dériver les polyèdres réguliers d'espèces supérieures de
ceux de première espèce, par une méthode simple et analytique qui
conduit immédiatement à la solution de la question proposée.
Il est facile de voir, et M. Poinsot en a fait l'observation, n° 15 de
son Mémoire, qu'on peut former tous les polygones réguliers d'espèces
supérieures, en prolongeant les côtés des polygones réguliers de pre-
mière espece.
Les polyèdres réguliers d'espèces supérieures dérivent d'une manière
analogue des polvèdres réguliers de première espèce, et lon peut
former tous les nouveaux polyèdres réguliers en prolongeant les arêtes
ou les faces des polyèdres réguliers déjà connus.
Ainsi, par exemple, en prolongeant dans le dodécaëdre ordinaire les
arêtes qui forment les côtés des douze pentagones, on obtient le dodé-
caëdre étoilé de seconde espèce.
Si, dans le dodécaèdre ordinaire, on prolonge le plan qui contient
chaque face jusqu'à la simple rencontre des plans des cinq faces qui
entourent la face opposée, on obtiendra le dodécaëdre de troisième
espèce, compris comme le dodécaèdre ordinaire sous des pentagones
de premiére espèce.
Enfin, si l'on prolonge les arêtes qui, dans le dodécaëdre de la troi-
sième espèce, forment les côtés des douze pentagones, on obtiendra
le dodécaëdre de quatrième espèce.
On obtiendra l’icosaèdre de septième espèce en prolongeant chaque
face de licosaèdre ordinaire jusqu'à la rencontre des plans des trois
triangles qui entourent la face opposée à celle que l’on considère.
Ce que nous venons d'observer relativement aux quatre polyèdres
d'espèces supérieures a lieu en général, c’est-à-dire qu'on ne pourra
construire des polyèdres réguliers d'espèces supérieures qu'autant
RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES. | )
qu'ils résulteront du prolongement des faces ou des arêtes de polvèdres
réguliers de même ordre et de première espèce.
En effet, supposons que l'on soit parvenu d'une manière quelconque
à construire un polyèdre régulier d'espèce supérieure. Transportons-
nous par la pensée au centre de la sphère inscrite. Les plans qui com-
prennent les différentes faces du polyèdre présenteront à l'œil de l'ob-
servateur placé à ce centre la forme d’un polyèdre convexe de première
espèce, qui servira comme de noyau au polyèdre donné d'espèce supé-
ricure. Je dis, de plus, que la régularité du polyèdre d'espèce supé-
rieure entraine nécessairement la régularité du polvèdre de premicre
espèce qui lui sert de novau.
Pour le prouver, revenons à la définition des polyèdres réguliers. Un
polvèdre NA d'une espèce quelconque est celui qui est formé par
des polygones égaux et réguliers, également inelinés l'an sur l'autre,
et assemblés en même nombre autour de chaque sommet. I suit de
cette définition que, si l’on construit un second polyédre . ésal
au premier, et que l’on désigne par des numéros r, 2, 3, 4, ... les
faces correspondantes des deux polyèdres, on pourra faire coincider le
second polyèdre avec le premier, en placant l'une quelconque des faces
du second sur une face déterminée, par exemple sur la face n° 1 du pre-
mier, et en commençant par faire coincider dans ces deux faces deux
quelconques de leurs arêtes. Réciproquement, si deux polvèdres égaux
satisfont à la condition précédente, on pourra en conclure avec sûreté
qu'ils sont réguliers : car, puisqu'on pourra faire alors coincider cha-
cune des faces du second avec une face déterminée du premier, en com-
mençant par faire coincider deux arêtes quelconques de ces deux faces,
il s’ensuivra que les différentes faces sont des polygones égaux et régu-
liers; et puisque, en faisant coincider deux faces quelconques prises à
volonté, on fait coincider toutes les autres, on en conelura que les dif-
férents angles dièdres sont égaux, ou, ce qui revient au même, que les
faces sont également inclinées l’une sur l'autre, et assemblées en même
nombre autour de chaque sommet.
Cela posé, considérons un polyèdre régulier d'espèce supérieure,
OEuvres de C. — S. I, t. I. 2
10 RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES.
avant pour noyau un polyèdre de première espèce et de même ordre,
dont la régularité n’est pas encore démontrée. Construisez un second
polvèdre d'espèce supérieure égal au premier; vous construirez en
même temps un second polvèdre de première espèce égal à celui qui
formait Le noyau du polyèdre régulier donné; désignez maintenant par
des numéros 1,2, 3, ... les différentes faces correspondantes des deux
polvèdres d'espèce supérieure, et par les mêmes numéros 1, 2, 3, ...
les faces des polyvèdres de première espèce qui sont renfermées dans Îles
mêmes plans que les faces affectées de ces numéros dans les polyèdres
d'espèce supérieure. De quelque manière que vous fassiez coïncider les
deux polvèdres d'espèce supérieure, les deux polvèdres de première
espèce, compris sous les mêmes faces, coincideront aussi; et comme
l’on peut faire coincider les deux polyèdres réguliers d’espèce supé-
rieure, en plaçant une face quelconque du second sur une face déter-
minée du premier, 1} s'ensuit qu'on peut faire coincider de la même
maniere les deux polyèdres de première espèce. Par suite, les diffé-
rentes faces des deux polyèdres de première espèce sont toutes égales
entre elles, également inclinées l’une sur l'autre, et assemblées en
même nombre autour de chaque sommet.
Il nous reste à prouver que les différentes faces de chaque polvèdre
de première espèce sont des polvgones réguliers. Pour y parvenir 1l
suffit d'observer que, si l'on fait coincider d'une manière quelconque
une des faces du second polyèdre d'espèce supérieure avec une face
déterminée du premier polyèdre de même espèce, les deux faces qui
portent les mêmes numéros dans les polvèdres de première espèce
coincideront aussi : or, supposons que le nombre des côtés de chaque
face soit égal à 7 dans les deux polyèdres d'espèce supérieure. Il y
aura 2 manières différentes d'opérer la coincidence de deux faces de
ces polyèdres; et par suite, il y aura aussi 2 manières d'opérer la coin-
cidence des faces correspondantes des deux polyèdres de première
espèce. Or, on ne peut satisfaire à cette condition qu’en supposant les
faces des polyèdres de première espèce égales ou à des polygones
réguliers de l'ordre x, où à des polygones semi-réguliers d’un ordre au
RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES. il
moins égal à 22; d’ailleurs, il est facile de voir que ce dernier cas ne
peut exister : car, comme on ne peut supposer x = 2, il faudrait que
l’on eût au moins 22 — G: et, dans ce cas, on aurait des polvèdres de
première espèce, dont toutes les faces auraient au moins six cotés, ce
qui est impossible. | |
[est done prouvé maintenant que dans un ordre quelconque on ne
peut construire de polyèdres réguliers d'une espèce supérieure, qu'au-
tant qu'ils résultent du prolongement des arêtes ou des faces des
polyèdres réguliers de même ordre et de première espece qui leur
servent de novau; et que, dans chaque ordre, les faces des polyèdres
d'espèces supérieures doivent avoir le même nombre de côtés que
celles des polvèdres de première espèce.
I suit d'abord, de ce qui précède, que, comme il n'y a que cinq
ordres de polvèdres qui fournissent des polyèdres réguliers de première
espèce, on ne peut chercher que dans ces cinq ordres des polyèdres
réguliers d'espèce supérieure. Ainsi tous les polyèdres réguliers, de
quelque espèce qu'ils soient, doivent être des tétraèdres, des hexaëèdres,
des octaèdres, des dodécaëdres, ou des icosaèdres. De plus, tous les
tétraèdres, octaèdres et icosatdres, de quelque espèce qu'ils soient,
doivent avoir pour faces des triangles équilatéraux, les hexaèdres des
carrés, les dodécaèdres des pentagones réguliers de première ou de
seconde espèce. Voyons maintenant combien chaque ordre renferme
d'espèces différentes.
Afin de répandre plus de jour sur cette discussion, j’observerai :
1° Qu'on ne peut, des polvèdres réguliers de première espèce,
déduire des polvèdres réguliers d'espèces supérieures qu’en prolon-
geant les arêtes des faces déjà existantes, ou en formant de nouvelles
faces ;
2° Que le dodécaëdre est le seul polyèdre régulier duquel on puisse
obtenir des espèces différentes, en prolongeant les arêtes des faces,
parce qu'il existe deux espèces de pentagones, tandis qu'il n'existe
qu'une espèce de triangle et une espèce de carré;
3° Que, dans le cas où l’on forme de nouvelles faces, on ne peut les
12 RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES.
obtenir qu'en prolongeant chacune des faces du polvèdre de première
espèce jusqu'à la rencontre de plans qui comprennent des faces non
voisines de celle que l’on considère ;
4% Que ces dernières doivent être en nombre égal à celui des faces
voisines de celle que l'on considère, ct avoir toutes sur celle-ci et entre
elles une égale inclinaison.
Dans le tétraèdre, chacune des quatre faces est voisine des trois
autres, d'où il suit qu'on ne peut obtenir de nouvelles faces en prolon-
geant celles qui existent: il n'y a donc qu'un seul tétraèdre, celui de
première espèce.
Dans lhexaèdre, les faces qui ne sont pas voisines sont parallèles et,
par conséquent, ne peuvent se rencontrer : 1E.n°y a donc ausst qu'un
hexaèdre, celui de première espèce.
L'octaèdre ordinaire peut être considéré comme formé par deux faces
opposées et comprises dans des plans parallèles, dont chacune est
avoisinée par {rois autres faces également inclinées sur elle et sur son
opposée. Si done on peut espérer de former un nouvel octaèdre régulier,
ce ne peut être qu'en prolongeant jusqu’à la rencontre de chacune des
faces les plans qui contiennent les trois faces voisines de celle qui lui
est opposée : or cette construction, au lieu de donner un octaèdre
régulier d'espéce supérieure, donne un solide double formé par deux
tétraèdres qui se traversent mutuellement. C'est ainsi qu'en prolongeant
les côtés de l'hexagone ordinaire on obtient deux triangles équilaté-
raux en croix lun sur l'autre, au lieu d’un hexagone de seconde espèce.
Si, dans le dodécaèdre ordinaire, on prolonge les côtés des douze
_pentagones, on aura, ainsi que M. Poinsot l’a observé, un dodécaèdre
régulier de deuxième espèce. |
Pour obtenir d'autres dodécaèdres, il faut trouver le moyen de pro-
longer, jusqu'à la rencontre de chaque face du dodécaèdre ordinaire,
cinq faces non voisines et également inclinées sur elle. Or, le dodécatdre
ordinaire peut être considéré comme formé de deux faces opposées
situées dans des plans parallèles, et dont chacune est avoisinée par cinq
autres faces également inclinées sur elle et sur son opposée. Si donc on
RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES. 13
peut construire d’autres dodécaëdres que ceux décrits ci-dessus, ce ne
peut être qu’en prolongeant chaque face du dodécaèdre ordinaire jus-
qu’à la rencontre-des plans qui contiennent les cinq voisines de la face
opposée. Les intersections de ces cinq plans avec la face que l’on consi-
dère forment deux pentagones réguliers, lun de première et l'autre de
seconde espèce. Ces deux pentagones représentent les faces des dodé-
caëdres réguliers de troisième et de quatrième espèce.
Dans l’icosaèdre ordinaire, en choisissant pour base une des faces
prise à volonté, on trouve, comme dans les trois ordres précédents, une
autre face opposée et située dans un plan parallèle. Si lon classe Les
triangles compris entre ces deux faces par séries, en renfermant dans
une même série ceux qui sont également inclinés sur la base, ou, ce
qui revient au même, sur la face opposée, on trouvera que les dix-huit
triangles restant forment quatre séries, savoir :
1° Une série de trois triangles voisins de la base ;
2° Une série de trois triangles voisins de la face opposée:
3° Une série de six triangles, dont chacun n'a qu'un sommet de
commun avec la base;
4° Une série de six triangles, dont chacun n'a qu'un sommet de
commun avec la face opposée.
Désignons les triangles de la troisième et de la quatrième série par
des numéros 1, 2, 3, 4, 5,6; en sorte que deux numéros consécutifs
indiquent deux triangles qui se touchent par une arêle où par un
sommet. La base d’un nouvel icosaèdre régulier ne pourra être formée
que par l'intersection de la base de l'icosaèdre donné avec trois triangles
de la même série, également inclinés l’un sur l’autre. Cela posé, 1lest
facile de voir qu'on ne peut espérer d'obtenir la base d'un nouvel
icosaèdre que de cinq manières, savoir, en prolongeant, jusqu'à la
rencontre du plan de la base donnée :
1° Les plans qui contiennent les trois triangles de la deuxième
série ;
> Les plans qui contiennent les triangles 1, 5, 5 de la troisième
SÉTIE ;
1h RECHERCHES SUR LES POLYÈDRES.
3° Les plans qui contiennent les triangles 2, 4, 6 de la troisième série:
4° Les plans qui contiennent les triangles 1, 3, 5 de la quatrième
SÉTLE ;
5° Les plans qui contiennent les triangles 2, 4, 6 de la quatrième
série. |
Si l’on étend de proche en proche les cinq constructions précédentes
aux différentes faces de l'icosaèdre ordinaire, on obtiendra les résultats
suivants :
1° En suivant la première construction, on passera sur toutes Îles
faces, et l'on obtiendra l'icosaèdre de septième espèce, décrit par
M. Poinsot;
29 En suivant la deuxième ou la troisième construction, on ne
passera que sur huit faces, et lon obtiendra simplement un octaèdre
régulier de première espèce :
3° En suivant la quatrième et la cinquième construction, on ne
passera que sur quatre faces, et lon formera simplement un tétraëdre
régulier. |
Il suit, de ce qu'on vient de dire, qu'on ne peut former d’autres
polvèdres réguliers d'espèces supérieures que Îles quatre décrits par
M. Poinsot.
La théorie précédente fournit encore le moyen de calculer l'angle
compris entre deux faces quelconques d'un polyèdre régulier, lorsqu'on
connait les angles formés par les faces adjacentes dans le tétraèdre, le
dodécaèdre et licosaèdre de première espèce.
En effet, soient &, 6, + ces trois angles;
L'angle compris entre deux faces du tétraèdre sera toujours «.
Dans l’hexaëdre, deux faces adjacentes se coupent à angle droit, deux
faces non adjacentes sont parallèles.
Dans l’octaëdre, les faces sont parallèles deux à deux. L'angle com-
pris entre deux faces non parallèles est représenté par
T — ©
quand les deux faces sont adjacentes, et par & quand elles ne le sont pas.
RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES. 415
Dans le dodécaëdre, les faces sont parallèles deux à deux. L'angle
compris entre deux faces non parallèles est représenté par $ quand les
deux faces sont adjacentes, et par
quand elles ne le sont pas.
Dans l’icosaèdre, les faces sont encore parallèles deux à deux. L'angle
compris entre une face et les faces voisines étant y, l'angle compris
entre la même face et celles qui avoisinent la face opposée sera
_R— y;
enfin, l'angle compris entre deux faces, dont l'une n’est pas adjacente
à l’autre ni à la face opposée, sera représenté où par & où par
TC
et (0.20
SECONDE PARTIE.
suler a déterminé le premier, dans les Mémoires de Pétersbourg,
année 1758, la relation qui existe entre les différents éléments qui
composent la surface d'un polvèdre; et M. Legendre, dans ses Éléments
de Géométrie, à démontré d'une manière beaucoup plus simple le théo-
rème d'Euler, par la considération des polygones sphériques. Ayant
été conduit par quelques recherches à une nouvelle démonstration de
ce théorème, Je suis parvenu à un théorème plus général que celui
d'Euler et dont voici l'énoncé :
TaéorèmME. — St l’on décompose un polyédre en tant d'autres que l’on
voudra, en prenant à volonté dans l'intérieur de nouveaux sommets ; que
l’on représente par P le nombre des nouveaux polyèdres ainsi formes,
par S le nombre total des sommets, y compris ceux du premuer polyedre,
par F le nombre total des faces, et par À le nombre total des arêtes, on
aura
(1) Seed Pier
16 RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES.
c'est-a-dire que la somme faue du nombre des sommets et de celui des
faces surpassera d'une unité la somme faite du nombre des arêtes et de
celui des pol ycdres.
Iest facile de voir que le théorème d'Euler est un cas particulier du
théorème précédent; car, si lon suppose tous les polyèdres réduits à
un seul, on aura
FE — 1,
et l'équation (1) se réduira à celle-ci
(2) S+F— A+.
«
On déduit encore de l'équation (1) un second théorème relatif à la
Géométrie plane: car si lon suppose que, tous les polyèdres étant réduits
à un seul, on détruise ce dernier en prenant une de ses faces pour base,
et transportant sur cette face tous les autres sommets sans changer leur
nombre, on obtiendra une figure plane composée de plusieurs polv-
sones repfermés dans un contour donné.
Soient :
F le nombre de ces polvgones;
S le nombre de leurs sommets;
A celui de leurs côtés :
on obtiendra la relation qui existe entre ces trois nombres en faisant,
dans la formule générale, P = o, et l’on aura alors
SRE A
(ai)
sr
d'où l’on conclut que la somme faite du nombre des polygones et de
celui des sommets surpasse d’une unité le nombre des droites qui
forment les contours de ces polygones. Ce dernier théorème est, dans
la Géométrie plane, Péquivalent du théorème général dans la Géométrie
des polyèdres.
Nous pourrions démontrer immédiatement le théorème général ren-
fermé dans l'équation (1), et en déduire comme corollaires les deux
autres théorèmes. Mais, afin de faire mieux connaitre l'esprit de cette
RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES. 17
démonstration, nous allons commencer par démontrer d’une manière
analogue le dernier théorème renfermé dans l'équation (3).
Il est d'abord facile de faire, dans les divers cas particuliers, l'appli-
cation de ce théorème. |
Supposons, par exemple, que le contour donné soit le périmètre d'un
triangle, que l'on prenne un point dans l'intérieur, et que de ce point
aux trois sommets on mène trois droites, on formera trois triangles
dans le contour donné. Ces trois triangles fourniront quatre sommets,
et le nombre des droites qui forment leurs côtés sera égal à 6 : or 6,
augmenté de l'unité, donne la même somme que 4 + 3, ce qui vérifie le
théorème.
Supposons, en second lieu, que le contour donné soit un quadri-
latère, que l’on prenne un point dans l’intérieur, et que de ce point aux
quatre sommets on mène quatre droites, on formera quatre triangles
dans le contour donné. Ces quatre triangles fourniront cinq sommets
et huit côtés : or
ce qui vérifie le théorème.
Supposons enfin que le contour donné soit un polygone de 7 côtés,
et que l'on prenne dans l’intérieur un point que l’on joigne aux x som-
mets du polygone par 2 droites. Les x triangles que l'on formera par ce
moyen fourniront un nombre de sommets égal à 2 +1, et un nombre
de côtés égal à 22 : or 27, augmenté de l'unité, est égal à la somme
faite de x et de 2 + 1, ce qui vérifie le théorème.
Passons maintenant au cas général, et supposons un nombre F de
polygones renfermés dans un contour donné. Soient S le nombre des
sommets de ces polygones, et À le nombre des droites qui forment leurs
côtés. Décomposons chacun des polygones en triangles, en menant
d'un de ses sommets aux sommets non voisins des diagonales. Soit » le
nombre des diagonales tracées dans les différents polygones, F + 7 sera
le nombre des triangles résultants de la décomposition des polygones,
et À + z sera le nombre des côtés de ces triangles. Le nombre de leurs
sommets sera le mème que celui des sommets des polygones, ou S.
OEuvres de C. — S.H,t.[I. d
18 RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES.
Supposons maintenant que l’on enlève successivement les différents
triangles, de manière à n’en laisser subsister à la fin qu'un seul, en
commençant par ceux qui avoisinent le contour extérieur, et n’enle-
vant dans la suite que ceux dont un ou deux côtés auront été réduits,
par les suppressions antérieures, à faire partie du même contour.
Soient 2’ le nombre des triangles qui ont un côté compris dans Île
contour extérieur au moment où on les enlève, et 2’ le nombre des
triangles qui ont alors deux côtés compris dans le même contour. La
destruction de chaque triangle sera suivie, dans le premier cas, de la
destruction d'un côté, et, dans le second cas, de la destruction de deux
côtés et d’un sommet. I suit de à qu’au moment où l'on aura détruit
tous les triangles, à l'exception d’un seul, le nombre des triangles
détruits étant
NW +R",
celui des côtés détruits sera
h'+o2h",
et celui des sommets détruits
Joue
Le nombre des triangles restants sera donc alors
F+n—(h+ h")=x,
celui des côtés restants
‘
A+n—{(h'+2h") = 3,
et celui des sommets restants
Te mmt
Si l’on ajoute la première équation à la troisième et qu'on retranche
Ja seconde, on aura
S+F—A—:1,
ou
(3) S+F=A +1,
ce qu'il fallait démontrer.
RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES. 19
On peut encore arriver à la même équation, sans employer la décom-
position des polygones en triangles. En effet, supposons les divers
polygones réunis successivement autour de lun d’entre eux pris à
volonté.
Soient :
a ets les nombres de côtés et de sommets du premier polygone;
_a'ets’ les nombres de côtés et de sommets du second polygone qui ne
lui sont pas communs avec le premier;
a” ets” les nombres de côtés et de sommets du troisième polygone qui
ne lui sont pas communs avec les deux premiers, etc. ;
vous aurez les équations suivantes :
(AE ASS
ds +41,
A Sie 1U
En ajoutant toutes ces équations qui sont en nombre égal à F, et
observant que
Éd iQ +, +, s+s +s"+...Z=S,
on aura l'équation |
À ar S —- F male
équivalente à celle qui a été trouvée ci-dessus.
Corollaire. — Si l'on représente par @ et par s les côtés et sommets
compris dans le contour extérieur, par a, ets, les côtés et sommets
renfermés dans l’intérieur du même contour, on aura
s+s,$, a+a—À;
et comme l'on aura aussi s — a, l'équation (3) deviendra
s,+F—a,+1,
d'où il résulte que le nombre des sommets intérieurs, augmenté du
20 RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES.
nombre des polygones, est égal au nombre des côtés intérieurs aug-
menté de l'unité.
Le théorème d'Euler est une conséquence immédiate du théorème
renfermé dans l'équation
Nr 2 +1.
En effet, supposons que F représente le nombre des faces qui com-
posent la surface convexe d’un polyèdre et que S et A soient les
nombres de sommets et d’arêtes renfermés dans’ cette même surface.
Si, dans la surface du polvèdre, on supprime une des faces, les faces
restantes, dont le nombre sera F — 1, pourront être considérées comme
formant une suite de polygones renfermés dans le contour de la face
supprimée; et, par suite, les nombres $, A et F — 1 devront satisfaire
au théorème démontré. En effet, soit que les polygones soient compris
dans un seulet même plan, ou dans des plans différents, le théorème
n'en existe pas moins, puisqu'il ne dépend que du nombre des polv-
gones et du nombre de leurs éléments. On aura donc, en considérant
la surface d’un polyèdre,
S+(F—-1)=A+:
ou
(2) S+F— À + 2,
ce qui renferme le théorème d'Euler.
Je reviens maintenant au théorème général dont les deux théorèmes
précédents ne sont que des cas particuliers, et'je vais commencer par
en faire l'application à quelques cas simples.
Supposons d’abord que l’on prenne un point dans l’intérieur d’une
pyramide triangulaire et que, de ce point aux quatre sommets, on mène
quatre droites, on séparera la pyramide donnée én quatre nouvelles
pyramides triangulaires, qui fourniront cinq sommets, dix faces et dix
arêtes. Dans ce cas, la somme faite du nombre des arêtes et du nombre
des polyèdres est quatorze: celle du nombre des sommets et du nombre
des faces, étant quinze, surpasse quatorze d'une unité; ce qui vérifie le
théorème.
RECHERCHES SUR LES POLYÈDRES. 21
Supposons, en second Heu, que d’un point pris dans l’intérieur d’un
hexaëdre on mène huit droites aux huit sommets; l’hexaèdre sera par-
tagé en six pyramides quadrangulaires, qui fourniront neuf sommets,
dix-huit faces et vingt arêtes. Dans ce cas, le nombre des arêtes et
celui des polyèdres forment une somme égale à vingt-six; la somme
faite du nombre des faces et de celui des sommets étant vingt-sept,
surpasse la première d’une unité, ce qui vérifie le théorème.
“Supposons enfin que lon prenne un polvèdre quelconque, dont la
surface renferme un nombre f de faces, un nombre & d’arêtes et un
nombre s de sommets; et que d’un point pris dans Pintériceur du
polvèdre on mène s droites aux différents sommets. On divisera le
polyèdre en autant de pyramides qu'il y avait de faces; et l'on formera
à l’intérieur autant de faces qu'il y avait d'arêtes à l'extérieur, et
autant d’arêtes qu'il y avait de sommets à l'extérieur. On aura donc
en tout f/ pyramides qui fourniront sr sommets, / + a faces et
a + s arêtes. Dans ce cas, le nombre des pyramides et celui des arêtes
forment une somme égale à
f+(a+s),
et le nombre des faces forme avec celui des sommets une somme égale à
(f+a)+(s+r}
Cette dernière somme surpasse la première d'une unité, ce qui vérifie
le théorème.
Considérons maintenant le théorème dont il s'agit dans le cas Île
plus général, et supposons un nombre P de polyèdres renfermés dans
un polyèdre donné.
Soient :
S le nombre des sommets de ces divers polyèdres;
F le nombre de leurs faces ;
A le nombre de leurs arêtes.
Divisons toutes les faces en triangles par des diagonales, et soit » le
nombre de ces diagonales, le nombre total des triangles dans lesquels
22 RECHERCHES SUR LES POLYEDRES.
les faces des différents polyèdres seront divisées sera F + n. Supposons
maintenant que l’on décompose chaque polyèdre en pyramides triangu-
laires, en faisant passer par un des sommets et les côtés des triangles
non adjacents des faces triangulaires. Soient P + p le nombre des
pyramides ainsi formées dans les différents polvèdres, a le norhbre des
nouvelles arêtes qui en résultent. Le nombre des nouveaux triangles
qui forment les faces de ces pyramides sera p + a. Pour s'en con-
vaincre, il suffit d'observer que si, parmi ces différentes pyramides, on
construit d'abord celles qui avoisinent la surface de chaque polyèdre,
on n'aura jamais, pour former chaque pyramide, qu'une ou deux faces
nouvelles à construire; et qu'il en résultera, dans le premier Cas, une
nouvelle pyramide seulement; dans le second cas, une nouvelle pyra-
mide et une nouvelle arête. I suit de Ta que, après la décomposition des
polvèdres en pyramides triangulaires, le nombre total des pyramides
étant
P + p
et celui des arêtes étant
ÂAt+tn+a,
celui des faces sera
F+n+at+ p.
Quant à celui des sommets, il sera toujours égal à S.
Supposons maintenant que l’on enlève successivement du polyèdre
total les diverses pyramides triangulaires qui le composent, de manière
à n'en laisser subsister à la fin qu'une seule, en commençant par celles
qui ont des triangles situés sur la surface extérieure du polyèdre donné,
et n'enlevant dans la suite que celles dont une ou plusieurs faces auront
été découvertes par des suppressions antérieures. Chaque pyramide
que l’on enlèvera aura une, deux ou trois faces découvertes.
Soient : |
p' le nombre des pyramides qui ont une face découverte au moment
où on les enlève: |
p’ le nombre des pyramides qui ont alors deux faces découvertes;
p" le nombre des pyramides qui ont alors trois faces découvertes.
RECHERCHES SUR LES POLYÈDRES. 23
La destruction de chaque pyramide sera suivie, dans le premier cas,
de la destruction d’une face; dans le deuxième cas, de la destruction
de deux faces et de l’arête commune à ces deux faces; dans le troisième
cas, de la destruction d'un sommet, de trois faces et de trois arêtes. I
suit de là que, au moment où l’on aura détruit toutes les pyramides à
l'exception d’une seule, le nombre des sommets détruits sera
P"
celui des pyramides détruites
p'+p"+ p",
celui des triangles détruits
D 2 p'+ .
et celui des arêtes détruites
P'+ cri
Le nombre des sommets restants pourra donc être représenté par
S — pl 4,
celui des pyramides restantes par
P+p—(p'+p"+p")=1,
celui des triangles restants par
F+n+a+p—(p'+2p"+3p") =1{
et celui des arêtes restantes par
A+an+a—(p"+3p") — 6.
Si l’on ajoute la première des équations précédentes à la troisième,
on aura
S+F+n+a+p—(p'+2p"+4p") =Ss.
Si l'on ajoute la deuxième à la quatrième, on aura
A+P+n+a+p—(p+op"+ hp") = 7.
/ 4
24 RECHERCHES SUR LES POLYÈDRES.
Si lon retranche l’une de l’autre les deux équations que nous venons
de (rouver, on aura
S+F—A—P—1:1
ou
S+F—=A+P+r. C. Q.F. D.
On peut encore arriver à l'équation précédente sans avoir recours à
la décomposition des polyèdres en pyramides triangulaires. En effet,
supposons les divers polyèdres réunis successivement autour de Fun
d'eux pris à volonté.
Soient :
a, f, s les nombres d'arêtes, de faces et de sommets de ce premier
polyédre :;
a’, f",s" les nombres des arêtes, faces et sommets du deuxième polyèdre
qui ne lui Sont pas communs avec le premier;
a", f",s"les nombres des arêtes, faces et sommets du troisième polvèdre
qui ne lui sont pas communs avec les deux premiers.
Vous aurez, en vertu du théorème d'Euler ct du théorème sur les
polvgones (vorr le Corollaire, p. 19),
S+f —a +2,
s'+f = a +1,
s'+ f'=a"+ 1,
sa jee + ss sole see ee
En ajoutant ces équations, qui sont en nombre égal à P, et obser-
vant que
s+s'+s"+...—S, J+f+f"+...—=EF, a+a'+a+...—AÀ,
on aura
ci S+F—=A+P +1.
Corollaire. — Si l’on représente par s, a et/ les nombres de sommets,
arêtes ct faces compris dans la surface extérieure du polyèdre donné,
ar s,, a et f. les nombres de sommets, arêtes et faces situés à l’inté-
! 4 1
RECHERCHES SUR LES POLYÉDRES.
rieur, on aura
S—=s+s,, A=a+a,, EF = ns
On aura d’ailleurs, en vertu du théorème d'Euler,
s+f—=a+o.
Par suite, l'équation (3) deviendra
OPurresdeC = SH LT
Ds
19
OT
SUR
LES POLYGONES ET LES POLYEDRES.
SECOND MÉMOIRE (
Journal de l’École Polytechnique, XVF Cabicr, Tome EX, p. 87; 1813.
Dans le Mémoire que j'eus Fhonneur de présenter l'année dernière
à la Classe, j'avais réuni quelques recherches sur les polygones et les
polvèdres réguliers et irréguliers, et J'avais généralisé le théorème
d'Euler sur le nombre des éléments qui constituent un polvèdre quel-
conque. MM. Legendre et Malus, dont le rapport a déterminé, en faveur
de ce Mémoire, l'approbation de la Classe, m'engagèrent dès lors à
poursuivre mon travail et à chercher la démonstration du théorème ren-
fermé dans la définition 9, placée à la tête du onzième Livre des Elements
d'Euclide, savoir que deux polyèdres convexes sont égaux lorsqu'ils
sont compris sous un même nombre de faces égales chacune à chacune.
J'ai examiné, en conséquence, avec beaucoup de soin, les démonstra-
tions que M. Legendre avait déjà données de ce théorème dans plu-
sieurs cas particuliers; et, en développant les principes dont 1l avait
fait usage, je suis parvenu à démontrer, d’une manière générale, le
théorème dont il s'agit et quelques autres qui s’y rapportent. Ces
théorèmes sont de deux espèces : les uns sont relatifs aux polygones
(1) Lu à la première Classe de l'Institut, dans la séance du 20 janvier 1812, par
A.-L. Caucuy, ingénieur des Ponts et Chaussées.
SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES. 27
convexes rectilignes et sphériques; les autres aux angles solides et
aux polyèdres convexes. Je vais les exposer successivement dans Îles
deux Parties de ce Mémoire.
PREMIERE PARTIE.
Théorèmes sur les polygones convexes rectilignes el sphériques.
M. Legendre a démontré, dans ses Éléments de Géométrie sur les
triangles rectilignes et sphériques, un théorème qu’on peut énoncer de la
manière suivante :
THéoRÈME [. — Se, dans un triangle rectiligne ou sphérique ABC ( fig. 1)
dont deux côtes AB, AC sont invariables, on fait croître où diminuer
l'angle À compris entre ces CÔles, le côté opposé BC croîtra dans le
premier cas el diminuera dans le second.
Fig. 1.
A
On peut généraliser ce théorème de la manière suivante :
THÉORÈME Il. — Si, dans un polygone convexe rectuiligne ou sphe-
rigue ABCDEFG (fig. 2), dont tous les côtes AB, BC, CD, ..., FG, 4
l'exception d'un seul AG, sont supposés invariables, on fait crottre ou
décrottre simultanément les angles B, G, D, E, F, G compris entre ces
. mêmes côlés, le côté variable AG crottra dans le premier cas et décrottra
dans le second.
Démonstration. — Supposons d’abord que l’on fasse croître l'angle ABC
tout seul; alors, dans tout le polygone ABCDEFG, il n’y aura que le
triangle ABC de variable; et, dans ce triangle même, il n’y aura de
variable que le côté AG et les angles : mais l'angle ABG devant croitre
28 SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES.
par l'hypothèse, le côté variable AG croîtra nécessairement. On ferait
voir de même que les angles C, D, E, ... venant à croître successive-
ment, le côté AG ira toujours en croissant. L'accroissement simultané
de ces mêmes angles devant produire le même effet que leur accrois-
sement successif, ne pourra qu'augmenter la droite en question.
On prouverait de mème que la diminution simultanée des angles B,
C, D,E, F'entrainerait celle du côté variable AG.
TaéorÈue [E. — Si, dans un polygone convexe rectiligne où sphé-
rique ABCDEFG (3. dont les côtés sont invariables, on fait varier
tous les angles, ceux-ci ne pourront tous varier dans le même sens, sout
en plus, soit en moins.
Hire»
A
B 6
F
c
E
D
Démonstration. — En effet, on vient de voir, dans le théorème précé-
dent, que tous les angles non adjacents à un même côté ne peuvent va-
rier dans le même sens sans que le côté lui-même augmente ou diminue.
THÉORÈME IV. — Sr, dans un poly gone convexe rectiligne ou spherique,
dont les côtes sont invariables, on fait varier tous les angles et que,
SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES. DA)
passant ensuite en revue ces mêmes angles, on les classe én différentes
series en plaçant dans une même série lous les an gles qui, pris consécult-
vement, varient dans le méme sens, les séries composées d'angles qui
varieront en plus seront toujours en même nombre que les séries composées
d’angles qui varieront en moins et, par suile, le nombre total des séries
sera pair.
Démonstration. — On vient de prouver que tous les angles ne peuvent
varier dans le même sens. Cela posé, il est facile de voir que, si l'on fait
le tour du polygone, on trouvera les différentes séries alternativement
composées d’angles qui varieront en plus et d’angles qui varicront en
moins. Si, par exemple, la première série est composée d'angles qui
varient en plus, la troisième, la cinquième, la septième, .….. séries seront
aussi composées d’angles qui varieront en plus et, en général, toutes
les séries d'ordre impair seront de même nature que la première série.
Il est done impossible que la dernière série soit une série de rang
impair; car, étant de même nature que la première, elle se confondrait
avec elle. La dernière série est donc une série de rang pair el, par suite,
le nombre total des séries est pair.
Tuéorème V. — Les mémes choses etant posées que dans le théorème
précédent, le nombre des séries sera toujours au moins égal à 4.
Démonstration. — Nous venons de prouver qu'il est nécessairement
pair; il reste à faire voir qu'il ne peut être égal à 2. Et, en effet, st dans
le polygone ABCDEFGH (Zg. 4), dont les côtés sont invartables, tous
30 SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES.
les angles que l’on suppose variables pouvaient être classés en deux
séries, savoir : une série d’angles A, B, C, D variables en plus et une
série d’angles E, F, G, H variables en moins, la diagonale AE, qui ne
laisse d'un côté que des angles B, C, D variables en plus et, de l’autre,
que des angles F, G, H variables en moins, devrait à la fois croître et
décroitre, ce qui est absurde.
[y aura donc toujours au moins quatre séries, savoir : deux séries
d'angles qui varieront en plus et deux séries d’angles qui varieront en
moins.
TuéorÈME VE — Les mêmes choses étant posées que dans les deux
thcorèmes précédents, si l’on passe en revue tous les angles du polygone
et qu'on les compare deux à deux dans l’ordre où ils se présentent relati-
ecrnent aux signes de leurs variations, on trouvera, en faisant le tour du
polygone, au moins quatre changements de signes.
vs 5 5
Démonstration. — En ellet, on vient de voir qu'il y aura toujours au
moins deux séries d'angles qui varieront en plus et deux séries d'angles
qui varieront en moins. La variation du dernier angle de chaque série
étant toujours de signe contraire à celui de la variation du premier
angle de la série suivante, les quatre séries dont il est question four-
niront évidemment quatre changements de signes.
Nota. — Les trois théorèmes précédents n'ont lieu que pour des
polygones de plus de trois côtés et non pour des triangles dans les-
quels linvariabilité des angles entraine celle des côtés.
THÉORÈME VIT, — Si, dans un polygone convexe rechligné ou sphérique
de plus de quatre côtes, on suppose non seulement les côtés, mais aussi
plusieurs angles invariables et qu'on fasse varier les angles restants,
puis que, passant en revue tous les an gles variables du polygone, on les
classe en différentes séries, en plaçant dans une même serie tous ceux qui,
pris conséculivement où séparés les uns des autres par les angles inva-
riables, varient dans le méme sens, on trouvera Loujours au moins quatre
séries d’angles variables : savoir, deux séries d ‘angles variables en plus
el deux séries d ‘angles variables en moins.
SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉÈDRES. 31
Démonstration. — Avec les sommets qui correspondent aux angles
variables du polygone donné formez un second polygone. Il est facile
de voir que les côtés de ce second polygone seront invariables et que
ses angles seront en même nombre et éprouveront les mêmes variations
que les angles variables du premier polygone.
Supposons, par exemple, que, dans le polygone donné
AabcBdeCfgD (fig. 5),
À, B, C, D soient les seuls angles variables. Joignez AB, BC, CD, ..…
vous diviserez le polygone donné en plusieurs parties dont la princi-
Hip
pale sera le polygone intérieur ABCD, composé d'autant de côtés que
le polygone donné avait d'angles variables. De plus, ilest facile de voir
que ce second polygone sera la seule partie variable dans Je polygone
donné. Et, en effet, les angles a, b,c,..., d,e, ... étant invariables.
ainsi que les côtés adjacents, les polygones extérieurs AabcB, BdeC. …
sont nécessairement invariables. Il suit de là :
1° Que les côtés AB, BC, CD, ... qui font partie de ces polvgones
extérieurs sont invariables ;
2° Que la différence de chacun des angles variables du polygone
donné avec l'angle du polygone intérieur qui a même sommet étant tou-
jours représentée, ou par l'angle d’un polygone extérieur tel que CDg,
ou par la somme de deux angles de cette espèce tels que DC/, BCe,
cette différence est nécessairement constante ct, par suite, que les
32 SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES.
angles du polygone ABCD varient de la même quantité que les angles
variables du polygone donné.
Cela posé, ilest évident que les séries d’angles variables, soit en plus,
soit en moins, seront en même nombre de part et d'autre. D'ailleurs
(d’après le théorème V), les angles du polygone ABCD doivent former
au moins quatre séries : savoir, deux séries d’angles variables en plus
et deux séries d’angles variables en moins. Il en sera donc de même
des angles variables du polygone donné.
Nota. — Le polygone ABCD ne pouvant avoir moins de quatre côtés,
puisque l’on suppose ses angles variables, le polygone donné ne peut
avoir moins de cinq côtés ni moins de quatre angles variables.
Tuéonèue VIIL -— Les mémes choses élant posées que dans le théorème
précédent, si l'on passe en revue tous les angles variables du polygone et
qu'on les compare deux à deux dans l’ordre où ils se présentent relatt-
vement AUX signes de leurs variations, on trouvera LOUJOUTS, en faisant le
iour du polygone, au moins quatre changements de signes.
Démonstration. — En effet, on vient de voir qu'il y aura toujours au
moins deux séries d'angles qui varieront en plus et deux séries d’angles
qui varieront en moins. La vartation du dernier angle de chaque série
étant toujours de signe contraire à celui de la variation du premier
angle de la série suivante, les quatre séries dont il est question fourni-
ront quatre changements de signes.
SECONDE PARTIE.
Théorèmes sur les angles solides et les polyèdres convexes.
On sait qu'un angle solide peut toujours être représenté par le poly-
gone sphérique qu'on obtient en coupant cet angle solide par une
sphère décrite de son sommet comme centre avec un rayon pris à
volonté. Les côtés du polygone sphérique mesurent les angles plans qui
composent l'angle solide, et les angles du polygone mesurent les coins
SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES. : 33
compris entre leurs plans ou, si l’on veut, les inclinaisons sur les
différentes arêtes de l'angle solide. Cela posé, il est facile de voir que
si, dans les théorèmes [, I, HIT, IV, V, VI, VIT et VIIT, on substitue les
noms d’angles solides, d'angles plans et d'inclinaisons sur les arêtes
à ceux de polygone sphérique, de côtés et d'angles, on obtiendra autant
de théorèmes sur les angles solides. Nous nous contenterons d'énoncer
ici ceux qui correspondent aux théorèmes VI et VIIT démontrés ci-
dessus.
Taéorème IX. — Sr, dans un angle solide à plus de trois faces et dont
les angles plans sont invartables, on faut varier les inclinaïsons sur toutes
les arêtes et que, passant ensuite en revue ces mêmes inclinaisons, on les
compare deux à deux dans l’ordre où elles se présentent relativement aux
signes de leurs variations, on trouvera toujours, en faisant le tour de
l'angle solide, au moins quatre changements de signes.
Tuéonème X. — Si, dans un angle solide à plus de quatre faces, on
suppose non seulement les angles plans, mais encore les inclinaisons sur
quelques arêtes inoariables et qu'on fasse-varier les inclinaisons sur les
arêtes restantes, dont le nombre doit étre au moins égal à A, puis que,
passant en revue les arêles sur lesquelles les inclinaisons varient, on
compare ces inclinaisons deux à deux dans l’ordre où elles se présentent
relativement aux signes de leurs variations, on trouvera toujours, en
faisant le tour de l'angle solde, au moins quatre changements de signes.
TuéorÈme XI. — Dans un polyédre quelconque, la somme Jaite du
nombre des faces et de celur des sommets surpasse de deux unites le
nombre des arêtes.
Ce théorème a été découvert par Euler. On en peut voir une démons-
tration ingénieuse dans les Éléments de Géométrie de M. Legendre.
Si l’on représente par S le nombre des sommets d’un polyèdre quel-
conque, par H le nombre de ses faces, par À le nombre de ses arêtes,
le théorème précédent fournira l'équation
S + H = A +2,
OEuvres de C. — SH, t. I FBRA ES
uvres de PES RAR
1 ë î À
. RIVE RaI Tv
34 : SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES.
ou
A—H—S —2,
Corollaire. — Soient :
a le nombre des triangles;
b le nombre des quadrilatères ;
c Ie nombre des pentagones;
d'Ile nombre des hexagones ;
e le nombre des heptagones, etc.,
qui composent la surface d’un polvèdre, on aura
H—= a+ bE° CE d+ e+..,,
24—=3a+h4b+5c+6d+3e+.
el, par suite,
B(A—H)=2a+4b+6c+8d+ioe +...;
d'ailleurs, par ce qui précède,
on aura donc aussi
&S—8—2a+4b+6c+8d+ioe +...
Tuéorëème AIT. — Si l’on conçoit la surface d’un polyédre décomposee
en plusieurs portions, chaque portion du polyèdre pouvant être, à volonté,
ou une face seule, ou le système de plusieurs faces voisines considérées
comme ne formant qu'un seul groupe, le théorème d’Euler aura lieu
entre le nombre des portions dont il s'agu, le nombre des arêtes qui
servent de lumites à ces mêmes portions et le nombre des sommets compris
entre ces arêles; c'est-à-dire que la somme faite du nombre des portions
et de celux des arêtes qu les terminent surpassera de deux unités le nombre
de ces mêmes arêtes.
Démonstration. — Le théorème dont il s'agit aurait évidemment lieu,
si les droites qui terminent chaque portion du polyèdre se trouvaient
dans un même plan; car alors on pourrait former un nouveau polyèdre
SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES. 35
en substituant à: chaque portion une face plane terminée au même
contour.
Cela posé, il est facile de sentir que le théorème doit encore avoir
lieu dans l'hypothèse contraire à celle que l’on vient de faire; car le
nombre des portions, celui des arêtes qui leur servent de contour et
celui des sommets compris entre ces arêtes restent les mêmes dans les
deux cas.
Si l’on représente par H Le nombre des portions dont il s'agit, par À
le nombre des arêtes qui les terminent, par S le nombre des sommets
compris entre ces arêtes, On aura, Comme précédemment,
SH A +2,
ou
A —H—S — 2.
Corollaire. — Soient :
a le nombre des portions du polyèdre terminées par un contour de trois
arêtes ; |
ble nombre des portions terminées par un contour de quatre arêtes;
ce, d,e, .. le nombre des portions terminées par un contour de cinq,
de six, de sept, ... arêtes;
on aura
D AL D De de
A |
2A—=3a+hb+5c+Gd+ 7e+...,
&(A—-H)=L2a+4b+6c+S8d+ioe +...
et, par suite,
AS—8—2a+hb+6c+8d+ioe +...
Les théorèmes précédents vont nous donner les moyens de démontrer
le théorème renfermé dans la définition IX du onzième Livre d'Euclide.
Ce dernier peut être énoncé de la manière suivante :
Taéorème XIII. — Dans un polyédre convexe dont toutes les faces sont
invartiables, les coins compris entre les faces ou, ce qui revient au même,
les inclinaisons sur les différentes arêtes sont aussi invartables ; en sorte
30 SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES.
que, avec les mêmes faces, on ne peut construre qu'un second polyèdre
convexe symétrique du premier.
Démonstration. — En effet, supposons, contre l'énoncé ci-dessus,
que l’on puisse faire varier les inclinaisons des faces adjacentes sans
détruire le polyèdre et, pour simplifier encore la question, supposons
d'abord que l’on puisse faire varier toutes les inelinaisons à la fois.
Les inclinaisons sur certaines arêtes varieront en plus; les inclinaisons
sur d’autres arêtes varieront en moins, et en comparant deux à deux,
relativement aux signes de leurs variations, les inclinaisons des arêtes
qui, dans chaque face, aboutissent aux mêmes sommets, on trouvera,
en passant successivement d'une arête à l’autre, plusieurs changements
de signes. C’est le nombre de ces changements que nous allons cher-
cher à déterminer.
Soient (comme ci-dessus, théorème XD) :
S le nombre des angles solides du polyèdre;
H Le nombre de ses faces ;
A le nombre de ses arêtes;
on aura (par le théorème XF)
&S— S—=2a+hb+6c+8d+ioe+...….
Cela posé, 11 suit du théorème IX que chaque angle solide doit
fournir au moins quatre changements de signes entre les variations
d'inchnaison sur les arêtes qui le composent. La surface totale du
polvèdre devra donc fournir un nombre de changements de signes au
moins égal à 4S; reste à savoir si cela est possible.
Or, si l’on compare successivement deux à deux les différentes
arêtes qui composent une même face, on trouvera que chaque face
triangulaire contenant toujours au moins deux arêtes sur lesquelles les
variations d'inclinaison sont de même signe, ne pourra fournir au plus
que deux changements de signes. Les quadrilatères pourront fournir
chacun quatre changements de signes; mais les pentagones se trouvant
dans le même cas que les triangles n’en fourniront chacun que quatre
SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES. 37
au plus, comme les quadrilatères. En continuant de même, on fera voir
que les hexagones et les heptagones ne pourraient fournir chacun plus
de six changements de signes, que les octogones et les ennéagones n’en
pourraient fournir chacun plus de huit et ainsi de suite. I suit de là
que toutes les faces du polyèdre ne pourront fournir ensemble plus
de changements de signes qu'il n’y a d'unités dans la somme faite de
deux fois le nombre des triangles, de quatre fois celui des quadrila-
tères, de quatre fois celui des pentagones, de six fois celui des hexa-
gones, etC., ou dans
2a+hb+hc+6d+6e+....
Mais, si l'on compare ce résultat à la valeur de 4S — 8 trouvée plus
haut, il sera facile de voir qu'il ne peut jamais la surpasser. Iest donc
impossible d'obtenir entre les variations d'inclinaison sur toutes les
arêtes un nombre de changements de signes au moins égal à 4S; on ne
peut donc changer à la fois les inclinaisons sur toutes les arêtes.
Si l'on suppose, en second lieu, que dans le polyèdre donné, non seu-
lement les faces, mais encore les inclinaisons sur plusieurs arètes restent
invariables et que cependant on puisse, sans détruire le polyèdre, fure
varier les inclinaisons sur les arêtes restantes, alors, pour démontrer
l'absurdité de l'hypothèse, il suffira de concevoir la surface du polyèdre
décomposée en autant de portions que les arêtes sur lesquelles les incli-
naisons varient forment de contours différents, et d'appliquer aux por-
tions, aux arêtes qui les terminent et aux sommets compris entre ces
arêtes, les mêmes raisonnements que nous avons appliqués dans lhypo-
thèse précédente aux faces, aux arêtes etaux sommets du polyèdre. On
y parviendra en substituant, dans le cours de la démonstration, les
‘théorèmes X et XIT aux théorèmes IX et XI sur lesquels on s'est appuyé
dans le premier cas.
Corollaire I. — Il suit du théorème précédent que deux polyédres
convexes, compris sous un même nombre de faces égales et semblablement
placées, sont ou superposables ou symetriques et, dans les deux cas, us
38 SUR LES POLYGONES ET LES POLYÉDRES.
sont nécessairement égaux. C'est en quoi consiste le théorème renfermé
7
"à
dans la définition IX du onzième Livre d'Euclide.
Corollaire 11. — 11 suit encore du théorème précédent que, lorsque
deux polyèdres convexes sont compris sous un méme nombre de faces
semblables et semblablement placées, le deuxième est semblable au pre-
nuer où & un troisième polyédre symetrique du premier. C'est en quoi
consiste le théorème renfermé dans la définition X du Livre déjà cité.
RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
Journal de L'École Polytechnique, XNI° Cahier, t. IX, D 09 doi
—SS—
M. Lagrange à démontré, le premier, dans les Memotres de Berlin
(année 1970), le théorème suivant :
Etant donnés un nombre premier p et deux autres nombres entiers B
et C posuifs ou négatifs, mais non divisibles par p, On peul loujours
trouver deux nombres t et u, tels que la formule
ELEC
soit divisible par p.
Ce théorème à quelque analogie avec un autre plus simple et dont
voici l'énoncé :
Etant donnes un nombre premier p et deux autres nombres entiers À
et B positifs ou négalfs, mais non divisibles par P, On peut toujours
trouver un nombre x tel que la formule
AT+R
sou divisible par p.
Ce dernier théorème ayant été démontré très simplement par M. Le-
gendre dans son /ntroduction à la théorie des nombres, l'analogie m'a
porté à croire qu'il devait exister une démonstration semblable du
#0 RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
théorème de M. Lagrange. Le travail que j'avais entrepris dans le
dessein de parvenir à cette démonstration m'a conduit, en outre, à la
démonstration de quelques autres théorèmes que je vais exposer suc-
cessivement, et dont plusieurs me paraissent nouveaux.
Pour simplifier les énoncés des théorèmes, j’appellerai ombres de
méme forme, relativement à un diviseur donné, des nombres entiers
qui, étant divisés par ce diviseur, donneront des restes entiers et posi-
fs égaux. Par opposition, j'appellerai xombres de forme différente des
nombres entiers qui, étant divisés par le diviseur donné, donneront
des restes entiers et positifs différents.
Supposons que
Rd de.
soient une série de nombres entiers positifs ou négatifs, composée de
x + 1 termes différents; nous représenterons par @, le terme général
de cette série et nous dirons alors que la formule 4, peut prendre
successivement & +1 valeurs différentes. Si, de plus, les valeurs par-
ticulières
Dos ii Me Tia de
de la formule &,, sont toutes de formes différentes relativement à un
diviseur donné, nous dirons alors que la formule a, peut fournir & + 1
valeurs de formes différentes.
Soient de même
Boss üns D 2, ba; Co ÉD 0e 0
des séries composées chacune de termes de formes différentes relative-
ment à un diviseur donné; nous représenterons par b,, c,, … les termes
généraux de ces séries ct nous dirons que les formules 6,,c,, … peuvent
fournir, l'une 6 + 1, l’autre y + 1 valeurs de formes différentes.
Cela posé, je vais passer à la démonstration des théorèmes, en com-
mençant par Ceux qui sont déjà connus.
TuéorÈME [. — Sort, pris pour diviseur, un nombre entier quelconque n,
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. Li
premier où non premier; soi
t+I1<n,
\
et supposons que la formule a, puisse fournir à +1 valeurs de formes
differentes relativement au diviseur n; soit, de plus, k un nombre entier
auelconaue positif ou négatif: je dis que les formules
q 8 AJ
fourniront chacune & + 1 valeurs de formes différentes relalivement au
diviseur n.
Démonstration. — Soient a, et a, deux valeurs de la formule @,, les
deux valeurs correspondantes de Fa double formule £ + a, seront
k næ rs kÆ ue ss
d'ailleurs, la différence des valeurs @,, a, de la premiére formule ne
pouvant être n1 nulle ni divisible par ?, il en sera de même de la diffe-
rence des valeurs
de 0
de la double formule # + a,, puisque cette dernière différence est, au
signe près, égale à la première. Il résulte de là que deux valeurs de la
formule
k+a>z ou Kk— a»
sont nécessairement de formes différentes relativement à 7.
Taéorème Il. — Soit, pris pour diviseur, un nombre premier p; soit
aæ+1£p,
et supposons que la formule a, puisse fournir à +1 valeurs de formes
différentes relativement à p; soit, de plus, À un nombre entier quelconque
positif ou négatif, non divisible par p; Je dis que la formule Aa, four-
nira aussi & + 1 valeurs de formes différentes.
OEuvres de C. — S. IL, t. 1. 6
12 RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
Démonstration. — Soient a, ct a, deux valeurs de la formule «,. Les
deux valeurs correspondantes de la formule Aa, seront
AU et A:
d'ailleurs, les deux quantités A et a, — a, n'étant point, par Fhvpo-
thèse, divisibles par p, la différence
A(a,;— «,)
des deux valeurs Aa,, Aa, de Ta formule Aa, ne pourra être non plus
divisible par p. I suit de là que deux valeurs de la formule Aa, sont
nécessairement de formes différentes relativement à ».
ŒUÉORÈNE HF — Les mêmes choses étant posces que dans le théorème
précédent et # étant un nombre entier quelconque positif ou neégalif, la
formule
KE + AG ou K— Aa;
Jourrira 4 + 1 valeurs de formes différentes relativement à p.
Démonstration. — En effet, il suit du théorème L'que la formule
K + Aa. ou k— Aa;
fournira autant de valeurs de formes différentes que la formule A@,, et
il suit du théorème I] que celle-ci fournira autant de valeurs de formes
diflérentes que la valeur «..
TuéorÈme IV, — Les mêmes choses etant posées que dans le théorème
précédent, st, de plus, le nombre & + 1 des valeurs de la formule «, est
égal à p, l'une des valeurs de la formule
Fa on Éd.
sera divisible par p.
Démonstration. — En effet, dans le cas dont il s’agit, la formule
KE + AG; ou K— Aa,
étant divisée par p, doit donner p restes différents, c'est-à-dire tous les
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. 13
restes possibles; elle doit done donner aussi le reste zéro. La valeur
de la formule qui correspond à ce reste sera évidemment divisible
par p.
Taéorème V. — Soi, pris pour diviseur, un nombre premier p; sou
<
a+22p,
et supposons que la formule a, puisse fournir a +1 valeurs de formes
différentes relativement à p; soit, de plus, Æ un nombre entier quelconque
positif ou négatif; je dis que les deux formules
4 et ax + À
fourniront ensemble au moins 4 + 2 valeurs de formes différentes rela-
Livement à D
Démonstration. — Supposons, contre l'énoncé ci-dessus, que Les
deux formules
A el ar +K
ne puissent fournir ensemble plus de & +1 formes différentes. Dans
ce cas, toutes les valeurs de la seconde formule devront être de mêmes
formes que celles de la première. I suit de là que a, étant une valeur
“quelconque de la première formule et 4, + Æ la valeur correspondante
de la seconde, l’une des valeurs de la première formule sera nécessar-
rement de la forme a, + #. En substituant cette valeur à &, on prou-
vera, par un raisonnement semblable à celui qu'on vient de faire, que
la, formule a, doit nécessairement fournir une valeur de Ta forme
(a; +k)+k ou a; + 2%,
et, en continuant de même, on fera voir, en général, que la formule a,
dans l'hypothèse présente, devra fournir des valeurs de toutes les formes
suivantes :
RS Pl M nn Ce RU ne PA
et comme les formes dont il s’agit sont toutes différentes entre elles et
[Pan RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
en nombre égal à p, la formule à, devrait fournir p valeurs de formes
différentes; ce qui ne peut être, puisqu'on suppose p plus grand que
a + 2, où tout au plus égal à & + 2.
FaéorÈne VE — Soit, pris pour diviseur, un nombre premier p; sou
x +2 are
et supposons que la formule a, puisse fournir à + 1 valeurs de formes dif-
férentes relativement à p; sotent, de plus, b,, b, deux nombres entiers de
formes différentes relativement au méme diviseur; je dis que les formules
Ax + Vo, Ax+ bd:
fourniront ensemble au moins x + 2 valeurs de formes differentes.
Démonstration. — Pour déduire ce théorème du précédent il suffit
de substituer la formule «, + b, à la formule @, et de faire ensuite
b— b,—=k.
TaéorënEe VIE. — Sort, pris pour diviseur, un nombre Premier p et soient
z el 5 deux nombres entiers tels que l’on ait |
a+B+ifp;
supposons que la formule a, puisse fournir à + 1 valeurs de formes diffe-
rentes et la formule b,, 5 +1 valeurs de formes différentes; je dis que
la formule a, + b, fournira au moins 4 + $ +1 valeurs de formes
différentes.
Démonstration. — On peut toujours supposer que la formule à, soit
celle qui fournisse le plus de valeurs. Cela posé, l'on aura 8£4. De
plus, 1} pourra arriver, ou que les valeurs de la formule a, et celles de
la formule b, sotent toutes de formes différentes, où que les formes des
valeurs de la formule b, soient toutes comprises parmi les formes des
valeurs de Fa formule 4,, où que les formes des valeurs de la formule b,
soient en partie comprises et en partie non comprises parmi celles
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. : 15
des valeurs de la formule &,. Nous allons examiner chacun de ces trois
cas séparément.
Premier cas. — Et d'abord, pour ramener le premier cas à l’un des
deux suivants, il suffit de substituer à la formule b, la formule db, — #,
en prenant pour # un nombre entier positif ou négatif, tel que lune
des valeurs de la formule D, — # soit égale à l'une des valeurs de la
formule &,. La formule a, + b, devant fournir autant de valeurs diffé-
rentes que la formule
az + b,—K,
il suffira de démontrer le théorème relativement aux formules
2 et b,—k
qui fourniront au moins deux valeurs de même forme.
Deuxième cas. — Supposons que les formes des valeurs de à, soient
toutes comprises parmi les formes des valeurs de la formule &,. Il
pourra arriver, ou que la formule &a,+ db, fournisse p valeurs de formes
différentes, c’est-à-dire des valeurs de toutes les formes possibles déter-
minées par les restes
D an
ou que le nombre des valeurs de formes différentes fournies par la for-
mule a, + b, soit plus petit que p. Dans la première hypothèse, le
théorème se trouve vérifié, puisque lon suppose
a+ +i
tout au plus égal à p. Soit, dans la seconde hypothèse, 1 + y le nombre
des formes qui ne sont pas comprises parmi celles de la formule a, + b,,
et soit c, le terme général d’une série composée de 1 + y termes qui
présentent successivement ces mêmes formes. Les deux formules
Az + 0y et 6
=
comprendront à elles deux toutes les formes possibles. Soient, de plus,
46 RECHERCHES SUR EI
ES NOMBRES.
bu 0, deux valeurs de la formule b,: b,, — b, ne pourra être nt nulle
ni divisible par p et, par suite, les deux formules
Ge el C + Le ne Ln
devront fournir + + 2 valeurs de formes différentes. La formule
C= "SES b, se by
devra done fournir une valeur dont la forme ne soit pas comprise
parmi celles de li formule e, et soit comprise parmi celles de Ta for-
mule 4,+-b,. Soient ec, a, b, les valeurs de 6, a, b, qui rendent la
formule
Cz is b,, Er Un
de même forme que la formule «,+ b,. Substituez aux formules @,
et b, les deux formules
au + 0 el b,+ ci Dr.
[est facile de voir que ces deux dernières formules contiendront au
moins deux termes de même forme, savoir :
G,;, F0, et bn + Cr — Dy.
De plus, la formule
Pt 0,
contiendra au moins un terme c; dont la forme ne sera point comprise
sarmi celles des valeurs de la formule a, + b.. Les deux formules
TL d
Ax + b;, D; + Ck on 0
fourniront donc des valeurs de même forme et des valeurs de formes
différentes: d'ailleurs, il suffit de démontrer le théorème relativement
à ces deux dernières formules, pour qu'il soit démontré relativement
aux formules 4, et b,. La question pourra donc être toujours ramenée
au troisième cas que nous allons examiner.
Troisième cas. — Supposons que les formes des valeurs. de la for-
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. 7
mule à, soient en partie comprises ef en partie non comprises parmi
celles des valeurs de la formule a. Soit
(1) do) di, As DAMES dy
la série des valeurs de la formule &, au nombre de & + 1, et soit
Ps
D
—
PDO te
la série des valeurs de la formule b, au nombre de 8 + 5.
Comme il ne s’agit ici que des formes des valeurs que lon considère,
c’est-à-dire des restes qu'on obtient en les divisant par p, on pourra
supposer les termes des séries (1) et (2) plus petits que p, parce que,
dans tous les cas, on peut les rendre tels en retranchant p de chacun
d'eux autant de fois que possible. Alors, les termes qui étaient de
même forme dans les deux séries deviendront égaux de part et d'autre.
Soit 1 + y le nombre de ces termes ct soient respectivement
SC U0R les ot ae et Obe Ut Un us De
les termes égaux, en sorte que l’on ait
Ho D eh, un ay = by;
soient, de plus,
Gyris Myers cs ur Vyss yes, ..., be
les autres termes des séries (1) et (2), qui seront tous de formes diffé-
rentes; les séries (1) et (2) seront respectivement
(1) Toni Cas ds rt lyeie Aya: de dde
(2) Gps is as 1 y, 0,5, yss 5308.
Cela posé, je dis que, pour démontrer le théorème relativement aux
séries (1)et(2), il suffira de le démontrer relativement aux deux séries
(+) 4 0, ces Œÿs Aÿ+is ÿ+os Aus bye by», .. Ds,
ae os le A AN,
L8 RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
qui ne différent des deux séries données que parce qu'on a fait passer
dans la première tous les termes de la seconde qui n'étaient pas com-
muns aux deux séries. Pour prouver cette proposition il suffira de
faire voir que toutes les sommes que l'on peut obtenir, en ajoutant
successivement les termes de la série (4) à ceux de la série (3), sont
nécessairement de la forme a,+ b,; en sorte qu'on peut les obtenir
également en ajoutant successivement les termes de la série (2) à ceux
de la série (1). Et, en effet, les sommes dont il s'agit sont de deux
espèces. Les unes résultent de l'addition des termes @,, 1, di ia,
de la série (4) aux termes
by, dy Lys CRE) Le
de la série (3), et sont évidemment de la forme &,+ b,. Les autres
résultent de l'addition des termes de la série (4) avec les termes
D A See in Ce DC à
de la série (3); d'ailleurs, les termes
CR
os is As nee dy dy+1s . («7
étant de la forme &,, et les termes de la série (4) pouvant être consi-
dérés comme étant de la forme b,, parce qu'ils sont communs aux
séries (1) et (2), les sommes dont il s'agit seront encore de la forme
a, + b,. Ainsi, pour démontrer le théorème relativement aux séries (1)
et (2), il suffira de le démontrer relativement aux séries (3) et (4)
composées : l’une de
Itar+b—y
termes de formes différentes, l’autre de
Doi)
termes dont les formes sont comprises parmi celles des termes de la
Sbrie (0).
Cela posé, on pourra, par le moyen des transformations employées
dans le deuxième cas, augmenter les séries (3) et (4) de quantités
RECHERCHES SÛR LES NOMBRES. 49
telles que les formes des termes de la série (4) sortent en partie com-
prises et en partie non comprises parmi les formes des termes de la
série (3). Soit +1 le nombre des termes qui, après ces transforma-
tions, seront de même forme dans les deux séries; on pourra, en
opérant comme ci-dessus, substituer aux séries (3) et (4) deux nou-
velles séries (5) et (6) composées, Pune de
Ita+B—y+(y—0)=1+a+p—0
termes de formes différentes, l’autre de
1 +0
termes dont les formes se trouveront comprises parmi celles des termes
de la série (5), et l'on prouvera, comme précédemment, que, pour
démontrer le théorème relativement aux séries (3) et (4), il suffira de
le démontrer relativement aux séries (5) ct (6).
En continuant de même, on fera voir, en général, que lon peut
substituer aux séries données, dont les nombres de termes sont respec-
tivement
a+1, 8+1,
plusieurs autres systèmes de séries semblables, dont les nombres de
termes soient respectivement
les nombres entiers 8, y, à, e formant une série décroissante, et qu'il
suffit de démontrer le théorème relativement au dernier de ces systèmes
pour qu’il soit démontré relativement à tous les autres. D'ailleurs, les
nombres entiers B, y, à, €, ... formant une série décroissante ct ne
_ pouvant jamais être nuls, la série dont il s'agit se terminera nécessai-
rement par l'unité, ct alors on obtiendra deux séries dont les nombres
de termes seront respectivement
OEuvres de C. — S. I, t. I. ÿ)
50 RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
Mais, d’après le théorème VI, les additions faites des termes de ces
deux séries doivent fournir un nombre de sommes de formes diffé-
rentes au moins égal à
| a +8 +1.
Le théorème VIT se trouvant ainsi vérifié par rapport à ces deux
dernières séries, sera également vrai relativement aux deux séries
données.
Scholie. — 1 est facile de voir que le théorème que nous venons de
démontrer n'a lieu, en général, que relativement à un diviseur premier.
En effet, si, au lieu de prendre pour diviseur un nombre premier p, on
prenait pour diviseur le nombre composé ap, alors, en supposant
CAE re ee /
et faisant
&o — 0, LA YPE = 2P, on Cure (ne tip,
bi, 0: et LE ne ba 6,
et divisant la formule 4,40, par 2p, on ne pourrait obtentr pour
restes que des nombres divisibles par p et, par suite, le nombre de
ces res{es, ne pouvant surpasser 2 OÙ & + 1, serait nécessairement au-
dessous de à + 5 4-1.
Il existe pourtant un cas où le théorème VIT à lieu relativement à
un diviseur quelconque : c’est celui où
heu?
comme nous le ferons voir ci-après.
Corollaire. — Rien n'empêche, dans ce qui précède, de supposer la
série (2) égale à la série (1); alors on a « — $ ct l’on peut énoncer le
théorème de la manière suivante :
Fuéorème VII. — Sox, pris pour diviseur, un nombre premier p; soùt
24 +1,
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. oi
el supposons que la formule a, puisse fournir & + 1 valeurs de formes
différentes relativement à p, les sommes qui résulleront de toutes les com-
binaisons possibles de ces valeurs, prises deux à deux, fourniront au
moins 24 + 1 termes de formes différentes.
TuéorÈème IX. — Soit, pris pour diviseur, un nombre entier quelconque n,
premier ou non premier ; sotent & el 5 deux autres nombres entiers tels que
l’on ait
a+B+i—=n;
supposons que la formule a, puisse fournir à + 1 valeurs de formes diffe-
rentes et la formule b,, 8 + 1 valeurs de formes differentes, la formule
a; + b, fournira
a+B+i=n
valeurs de formes differentes, c'est-à-dire des valeurs de toutes les formes
poss bles.
Ce théorème, qui est un cas particulier du théorème VIT, lorsque
n est un nombre premier, peut se démontrer en général de Ja manière
suivante.
Démonstration. — Soit # un reste quelconque plus petit que 7; pour
prouver que la formule a,+ b, donne au moins une valeur de la forme #,
il suffira de prouver que la formule @, + b, — k fournira au moins üne
valeur de la forme zéro ou, ce qui revient au même, que les formules «&,
et # — b, fournissent au moins deux valeurs de mêmes formes. Et, en
effet, la formule a, devant fournir & + 1 valeurs de formes différentes
et la formule b,, 8 + 1 valeurs de formes différentes; si les deux for-
mules ne pouvaient fournir deux valeurs de même forme, on aurait en
tout
a+B+2 ou n +1
valeurs de formes différentes, ce qui est absurde.
TnéorÈME X. — Soi, pris pour diviseur, un nombre quelconque n;
92 RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
sotent & el 5 deux nombres entiers tels que l’on ait
e. 6: Nr La
(eos me no rm (2
si la formule &, fournit a + x valeurs de formes différentes et la formule b,,
6 + 1 valeurs de formes différentes, une des valeurs de la formule a; + b,
sera de la forme zéro, c'est-à-dire divisible par p.
En effet, d’après le théorème précédent, la formule a, + b, doit
fournir des valeurs de toutes les formes possibles.
Tuéorëne XI, — Soc, pris pour diviseur, un nombre premier p; soient «,
5, y des nombres entiers tels que l'on ait
a+B+ip;
supposons que la formule a, fournisse x + 1 valeurs de formes différentes.
D 2 ( 2) 2 € > re DC ZT, or a C0 " ”)
la formule b,, 5 + 1 valeurs de formes différentes et la formule c;, 7 +3
valeurs de formes différentes; « + 5 + y +1 étant supposé où plus petit
que p ou tout au plus égal à p, la formule a; + b,+ € fournira au
moins
x2+3+y+i
valeurs de fl ormes differentes.
Démonstration. — En effet, il suit du théorème VIT que la formule
a; + b, fournira au moins & + 6 + 1 valeurs de fornies différentes. La
formule €, fournissant, d'ailleurs, y + 1 valeurs de formes différentes,
les deux formules a,+ b, et ce; réunies devront fournir, d’après Île
théoreme VIT,
(a+B)+y+i
valeurs de formes différentes.
: ee ; - ; : [NS
Corollaire. — Si l'on suppose que la formule d, fournisse un nombre ©
de valeurs de formes différentes et que l’on ait
a+B+y+Ô+iSp,
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. Sa
on fera voir, par un raisonnement semblable à ceux que lon vient
d'établir, que la formule
Az + 0y+C+ du
doit fournir au moins
a+B+y+Ô0+i
valeurs de formes différentes. En continuant de même, on démontrera,
en général, le théorème suivant :
Tu£orÈne XIT. — Sox, pris pour diviseur, un nombre premier p; soient
O à F :
au, G,Y,0,e,... des nombres entiers tels que l’on aùt
a+B+y+Ô+e+...+1£p;
supposons, de plus, que les formules
puissent fournir, la prenuëre, à + 1 valeurs de formes différentes ; la
deuxième, 5 + 1 valeurs de formes différentes ; la troisième, y + x valeurs
de formes différentes, etc., la formule
Az + by+ C:+ dut e+.
fournira au moins
QH+HB+y+Ô+E+...+i1
valeurs de formes differentes.
Corollaire. — Si l'on suppose
ZH+B+y+È+E+.. +1 Rp,
alors la formule
GES b, + C + du + eo +. Ge
fournira p valeurs de formes différentes, c’est-à-dire des valeurs de
toutes les formes possibles; elle fournira done aussi une valeur de
la forme zéro, c’est-à-dire divisible par p, d’où résulte le théorème
suivant :
1
+
RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
THÉORÈME XII. — Soit, pris pour diviseur, un nombre premier quel-
. A . , .
conque p; Soient à, B, , ds -:,E,... des nombres erliers Lels que l’on ait
,
a+ +y+ÔÈ+Eet+.. +1 p;
supposons que les formules
xs Le C:;, us Cvs
puissent fournir, la premuère, à +1 valeurs de formes différentes: la
deuxième, 5 + 1 valeurs de formes differentes ; la troisième, Y + 1 valeurs
de formes différentes ; la quatrième, à + 1 valeurs de formes différentes ;
la cinquième, & + 1 valeurs de formes différentes, etc. ; une des valeurs de
la formule
Ax+0,+e+di+..….
sera nécessairement divisible PACA LE
Corollure. — Le théorème précédent aurait lieu, @ fortiori, si Von
avait
1+a+8+y+È+et+... > p.
THÉORÈME NIV. — Saut, pris pour diviseur, un nombre premier p > 2
el considérons la formule x? comme représentant le carré d’un nombre
; a , . : DE
entier pris & volonté. Je dis que la formule x? pourra fournir ©" valeurs
| :
de formes différentes.
Démonstration. — Substituez successivement à la place de æ les
différents termes de la suite
‘
P —1
Le EE
4
Fi / x D nc I > e . .
qui sont en nombre égal à ET. Ilest facile de voir que ces substitu-
tions donneront pour +? autant de valeurs de formes différentes. Et, en
effet, soient r* et s? deux de ces valeurs. Pour que 7* ets? fussent de
méme forme, il faudrait que leur différence
Des —(r sr e s)
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. 59
fût divisible par p. Or, c'est ce qui ne peut être, puisque le plus grand
des facteurs de cette différence, savoir r + s, est tout au plus égal à
D — 3 D — I
/ Le 1 pe 0
2 2
et, par conséquent, plus petit que p.
Corollaire X. — Il est facile de voir que, si, dans la formule +?, on
substitue successivement, à la place de æ, les termes de la suite
PT Pp + 3
y )
: pue
2 2 oo” |
on aura des valeurs de mêmes formes que celles qu'on avait déjà obte-
nues par la substitution des nombres
DER
2
à la place de +; seulement, les mêmes formes se trouveront reproduites
dans un ordre inverse. En effet, la différence des carrés
p + m\° (£ ©
Le — t
ne
est zxp et, par conséquent, divisible par p.
. . ) + I
Corollaire I. — La formule +? pouvant fournir _— restes de formes
différentes, les formules
Au, By et By?+ CC
DS
4
pourront fournir chacune restes de formes différentes, pourvu
que À, B ct C soient des nombres entiers non divisibles par p. Par
suite, la formule
Az +By'+cC
pourra fournir p valeurs de formes différentes, c'est-à-dire des valeurs
de toutes les formes possibles; elle fournira done aussi une valeur de
96 RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
la forme zéro, c'est-à-dire divisible par p, d’où résulte le théorème
suivant :
Taéorème XV. — Sou, pris pour diwiseur, un nombre premier p, et
soient À, B, C des nombres entiers positifs ou négatifs, mais non dir
sibles par p; on pourra toujours trouver, pour x et y, des valeurs telles
que la formule
Az+ By°+ 0C
sou divisible par p.
Nota. — 1] suit de Fa théorie précédente qu'on pourra toujours satis-
faire à la question en prenant pour æ'ct pour y des valeurs entières
vis
plus petites que
THÉORÈME XVI. — Designons par x" la somme des x premiers termes
de la progression arithmétique
1, IH, IHM, ..., I1+mMm(x—1);
x" sera le terre général des nombres polygones de l’ordre m + 2 et l'on
aura
— x(X —1)
GO 0 = ce
2
Supposons d'abord m pair, et soit p un nombre premier quelconque >> 2.
On pourra Loujours SUpposCcr
P—IiI=ma+n,
1 . ) — TJ
& étant le quotient de 1 _
el n étant ou zéro ou un nombre entier plus
peut que m. Cela posé, je dis que la formule x” pourra fournir à +1
valeurs de formes différentes, si l’on a n — 0 et à + 2 valeurs de formes
differentes dans le cas contraire.
Démonstration. — Supposons d'âbord x — 0 ; on aura
Par Ltée eL PES
Substituez successivement, à la place de 7, dans la formule +”, les
RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
Oe
1
termes de la suite
CRT D D, 0
qui sont en nombre égal à & + 1. Il est facile de voir que ces substitu-
tions donneront, pour +”, autant de valeurs de formes différentes et
en effet, soient 7” et s” deux de ces valéurs. Pour que r* ets" fussent
de même forme il faudrait que leur différence
(Sas) Csen)
— + r— Mm—
2 2
m
ses] Fes
fût divisible par p; or, c'est ce qui ne peut être, puisque le plus grand
facteur de cette différence, savoir
est tout au plus égal à
mi
—(a+a—i1—1)+iI—=mMm(X—1) —1
et, par conséquent, plus petit que #24 + 1 ou p.
Supposons, en second lieu, que 2 ne soit pas nul; alors on aura
DT ou EURE De
Dans ce cas, substituez successivement, à la place de æ, dans la for-
mule +” les termes de la suite
D RS D dr nu ML,
qui sont en nombre égal à &« + 2. Il est facile de voir que ces substi-
tutions donneront, pour +”, autant de valeurs de formes différentes.
Et, en effet, soient r”, s” deux de ces valeurs. Pour que 7” ets” fussent
de même forme il faudrait que leur différence
0. £
Gen Rer+s-1 +]
2
fût divisible par p; or, c'est ce qui ne peut être, puisque le plus grand
OEuvres de C.— S. I, t. I. S
58 RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
facteur de cette différence, savoir
m
bol)
4
est tout au plus égal à
mn,
(ROHAN) Ina:
et, par conséquent, plus petit que #4 + 2 ou P:
Corollaire. — Soient &”", y", 3", ... différents nombres polygones
de Pordre » + 2, m étant un nombre pair. Soit, de plus, p un nombre
premier, et soient & le quotient et 2 le reste de la division de p — 1
par 22. Soient encore À, B, C, D, ... des nombres entiers positifs où
négatifs non divisibles par p. Il suit de ce qu’on vient de dire :
1° Que Îles formules
au À D'LA À LIL B
fourniront nécessairement & + 1 restes de formes différentes relative-
ment à p, si 2 0st égal à zéro, ct & + 2 restes de formes différentes dans
le cas contraire ;
2° Que la formule
Aux" + B y" + É
fournira au moins 20 +1 valeurs de formes différentes relativement à p,
si 2 est égal à zéro, ct 24 + 3 valeurs de formes différentes dans le cas
contraire ;
3° Que la formule
Ax"+By#+ Cr D
fournira au moins 34 + 1 valeurs de formes différentes, si n est égal à
zér0, et 34 + 4 valeurs de formes différentes dans le cas contraire, etc.
En continuant de même, on fera voir, en général, que, si la formule
Ax+ By"+ C4 Dum+Evr+, HF
RECHERCIIES SUR LES NOMBRES. 59
est composée d'autant de termes variables qu'il y a d'unités dans 2,
cette formule fournira #4 + 1 valeurs de formes différentes, si x est
égal à zéro ou, ce qui revient au même, si l’on a p=ma+i et
m(a+i)+1 valeurs de formes différentes, s'il est possible, dans le
cas contraire; d’ailleurs, (4 +1) +1 étant toujours plus grand que
ma+n où p, il est clair que la formule dont il s'agit devra fournir
p valeurs de formes différentes, c'est-à-dire des valeurs de toutes les
formes possibles et, par suite, une de ses valeurs devra être divisible
par p, d’où résulte le théorème suivant :
Tuéorëme NVIE — Soient m un nombre pair et p un nombre premier
quelconque >> 2.
*
SOA, de Dis, Aa D 6, PE plusieurs nombres entiers positifs ou
négalfs mas non divisibles par p. RÉPTENERONS DEAR D Ve des
nombres polygones de l’ordre m + 2 et en nombre égal à m. On pourra
Loujours trouver, pour x, y, =, des valeurs telles que la formule
D
sou divisible par p.
Nota. — Il suit de la théorie précédente qu'on pourra touiours satis-
J
faire à la question en prenant pour æ, y, 5, ... des valeurs entitres
ù )
plus petites que 1 + ee
T0
Corollaire 1. — Si l'on suppose 2 = 2, la formule que l'on consi-
dère se réduira à trois termes de la forme
Ax?+By+0C
et l’on sera ramené au théorème XV, qui n'est qu'un cas particulier du
précédent.
Corollaire 11. — Si l'on suppose
D
60 RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
on trouvera que la formule
PENTIER ES
composée d'autant de nombres polygones qu'il y a d'unités dans 2, est
toujours divistble par un nombre premier donné.
TnéorèMe XVIII. —— Designons par x' la sute des x premiers termes de
la progression arilhmet tique
æ' sera la formule generale des nombres triangularres et l'on aura
— T(T HI)
LE —— 2°
2
Sou, de plus, p un nombre premier quelconque >> 2 et soit
P ce Le Do RS
Je dis que la formule x! fournira nécessairement 4 +1 valeurs de
formes différentes.
Démonstration. -— Substituez successivement à la place de æ, dans
la formule x', les termes de la suite
MORE PE DE
qui sont en nombre égal à x +1. Il est facile de voir que ces substi-
tutions donneront, pour æ', autant de valeurs de formes différentes.
Et, en effet, soient r' et s' deux de ces valeurs. Pour qu'elles fussent
de méme forme, il faudrait que leur différence
nr Doi CAS a
1 An a
2
fût divisible par p; or, c'est ce qui ne peut être, puisque le plus grand
facteur de cette différence, savoir r+s+r, peut tout au plus devenir
égal à
CRE Don Den ou à 24—p--1I.
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. GI
Corollaire. — I suit du théorème précédent que, si l'on représente
par À, B, Cdes nombres entiers non divisibles par p, les formules
Ad ete Di 0
fourniront chacune à + 1 valeurs de formes différentes. Par suite, la
formule
Ax'+Byi+C
fournira 2% + 1 valeurs de formes différentes, c'est-à-dire des valeurs
de toutes les formes possibles. Elle devra done fournir une valeur divi-
sible par p, d'où l’on conclut le théorème suivant :
TuéorRÈME XIX, — Soit p un nombre premier quelconque >> 23: sotent À,
B, C des nombres entiers positifs où négatifs ras non divisibles par p:
on pourra loujours trouver, pour æ et y, des valeurs telles que la formule
Apte R y (0
sou divistble Par p.
TuéorÈue NX. — Socent m un nombre Impr et p un nombre premier
quelconque ; soit à le quotient de la division de p par 2m, en sorte qu'on ait
P1
P = 914 LL
n étant un nombre entier plus petit que 2m; sou, de plus. x" la formule
générale des nombres poly gones de l'ordre m + 2; je dis que la formule x"
fournira au moins x + 2 valeurs de formes différentes.
Démonstration. — Substituez successivement, à la place de æ, dans
la formule x”, les termes de Ja suite
D Ab D pau ser Du ES
qui sont en nombre égal à à + 2. Je dis que ces substitutions fourni-
ront, pour +”, autant de valeurs de formes différentes. Et, en effet,
soient r”* ets“ deux de ces valeurs; pour qu'elles fassent de même
62 . RECHERCHES SUR LES NOMBRES.
forme, il faudrait que leur différence
lu
0e —s)[m(r+s—1)+2]
fût divisible par p. Or, c'est ce qui ne peut être, puisque le plus grand
facteur de cette différence, étant
m
—(FT+S—1) +1
5)
dans le cas où 7 — s est impair et
M(r+S—1)+o
dans le cas où 7 —s est pair, sera tout au plus égal à
M(t+I+a—I1—1)+2 ou à 2R@—(m—2)
el, par conséquent, plus petit que p.
Corollaire. — Soient x“, y“, 2", .., des nombres polvgones de
l’ordre impair me + 2; soient, de plus, p un nombre premier ct & le
quotient de la division
3) à . \
ll É enfin, soient À, B, C, ... des nombres
entiers non divisibles par p: il suit du théorème précédent :
1° Que les formules
x", Az", Axm+B
fourniront nécessairement » + 2 valeurs de formes différentes relati-
vement à p;
2° Que la formule
Az ByM+C
fournira 24 + 3 valeurs de formes différentes relativement à Le
En continuant de même, on fera voir, en général, que, si la formule
Axm+Byi+ Ce... +F
est composée d'autant de termes variables qu'il y a d'unités dans 2m,
RECHERCHES SUR LES NOMBRES. 63
cette formule fournira, s'il est possible,
2Mm(Xt+1)+1
valeurs de formes différentes. Mais
2M(X+I) +1
étant plus grand que p, il est clair que la formule dont il s'agit four-
nira p valeurs de formes différentes, c'est-à-dire des valeurs de toutes
les formes possibles ; elle fournira done une valeur divisible par p et,
par suite, on aura le théorème suivant :
Faéorëue XXE. — Socent m un nombre umpeur el p un nombre premier
s
quelconque; soient, de D Ds | plusieurs nombres entiers
positifs ou négatifs non divisibles par p; enfin, soient x", D
nombres polygones de l’ordre m + 2 eten nombre égal à 2m; on pourra
Loujours trouver, pour æ, y, 23, ..., des nombres tels que la formule
Axm+ ByM+Csm+. LE,
composée de 2m termes variables et d'un terme constant, soit divisible
par }.
TD —————
——_—.
HÉABRARSS,
OF FRE
LNIVERSITY
NE
UT à n
RS AL'EORN\iE
Sn que
DA
ù
\
|:
7)
4
MÉMOIRE
NOMBRE DES VALEURS QU'UNE FONCTION PEUT ACQUÉRIR,
LORSQU'ON Y PERMUTE DE TOUTES LES MANIÈRES POSSIBLES
LES QUANTITÉS QU'ELLE RENFERME.
Journal de l'École Polytechnique, XVH° Cahier, Tome X, p. 1; 1815.
MM. Lagrange et Vandermonde sont, je crois, les premiers qui aient
considéré les fonctions de plusieurs variables relativement au nombre
de valeurs qu'elles peuvent obtenir, lorsqu'on substitue ces variables
à la place les unes des autres. Is ont donné plusieurs théorèmes inté-
ressants relatifs à ce sujet dans deux Mémoires imprimés 6h 1771, lun
à Berlin, l'autre à Paris. Depuis ce temps, quelques géomètres italiens
se sont occupés avec succès de cette matière et, particulièrement,
M. Ruffini, qui a consigné le résultat de ses recherches dans Ie Tome XII
des Mémoires de la Societé ualienne et dans sa Thcorie des equations
numériques. Une des conséquences les plus remarquables des travaux
de ces divers géomètres est que, avee un nombre donné de lettres, on
ne peut pas toujours former une fonction qui ait un nombre déterminé
de valeurs. Les caractères par lesquels cette impossibilité se manifeste
ne sont pas toujours faciles à saisir; mais on peut du moins, pour un
nombre donné de lettres, assigner des limites que le nombre des
valeurs ne peut dépasser et déterminer en outre un grand nombre de
cas d'exclusion. Je vais exposer dans ce Mémoire ce qu'on avait déjà
trouvé de plus important sur ect objet etee que mes propres recherches
MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS, ETC. 65
m'ont permis d'y ajouter. J'examinerai plus particulièrement le cas où
le nombre des valeurs d'une fonction est supposé plus petit que le
nombre des lettres, parce que les fonctions de cctte nature sont celles
dont la connaissance est la plus utile en Analyse.
Considérons une fonction de plusieurs quantités ct supposons que
l’on échange entre elles ces mêmes quantités une ou plusieurs fois de
suite. Si la fonction est du genre de celles qu'on appèlle symétriques,
elle ne changera pas de valeur par suite des transpositions opérées
entre les quantités qu'elle renferme; mais si elle n’est pas symétrique,
elle pourra obtenir, en vertu de ces mêmes transpositions, plusieurs
valeurs différentes les unes des autres dont le nombre se trouvera
déterminé par la nature de la fonction dont il s'agit. Si Fon partage
les fonctions en divers ordres, suivant le nombre des quantités qu'elles
renferment, en sorte qu'une fonction du deuxième ordre soit celle qui
renferme deux quantités, une fonction du troisième ordre celle qui en
renferme trois, ete., il sera facile de reconnaitre qu'il existe une liaison
nécessaire entre le nombre des valeurs que peut obtenir une fonction
non symétrique et l’ordre de cette même fonction. Ainsi, par exemple,
une fonction du deuxième ordre ne pourra jamais obtenir que deux
valeurs que l'on déduira l'une de l'autre par la transposition des deux
quantités qui la composent. De même, une fonction du troisième ordre
ne pourra obtenir plus de six valeurs; une fonetion du quatrième ordre,
plus de vingt-quatre valeurs, ete. En général, le maximum du nombre
des valeurs que peut obtenir une fonction de l’ordre x sera évidemment
égal au produit
car ce produit représente le nombre des manières différentes dont on
peut disposer, à la suite les unes des autres, les quantités dont la fonc-
tion se compose. On a donc déjà, par ce moyen, une limite que le
nombre des valeurs en question ne peut dépasser; mais il s'en faut de
OEuvres de CSI te 9
66 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
beaucoup que dans chaque ordre on puisse former des fonctions dont
le nombre des valeurs soit égal à l’un des nombres entiers situés
au-dessous de cette limite. Un peu de réflexion suffit pour faire voir
qu'aucun nombre au-dessous de la limite ne peut remplir la condition
exigée, à moins qu'il ne soit diviseur de cette limite. On peut s'en
assurer facilement à l'aide des considérations suivantes :
Soit K une fonction quelconque de lordre à et désignons par @,,
ds, ..., @, les quantités qu'elle renferme. Si l’on écrit à la suite les
unes des autres les quantités dont il s'agit ou, ce qui revient au même,
les indices qui les affectent, dans l'ordre où 11s se présentent lorsqu'on
les passe en revue en allant de gauche à droite et en avant soin de
n'écrire qu'une seule fois chaque indice, on aura une permutation de
ces mêmes indices qui aura une relation nécessaire avec la fonction K.
Par exemple, st la fonction K était du quatrième ordre et égale à
aa COSA, + 4, SiD@3,
li permutation relative à K serait
oi
©
LE
Ds
St, au-dessous de la permutation relative à K, on écrit une autre
permutation formée avec les indices 1, 2,3, ...,n, et que l'on remplace
successivement dans la fonction K chacun des indices qui composent
la permutation supérieure par lindice correspondant de là permutation
inférieure, on aura une nouvelle valeur de K qui sera où ne sera pas
équivalente à la première et la permutation relative à cette nouvelle
valeur de K sera évidemment la permutation inférieure dont on vient
de parler. On pourra obtenir, par ce moyen, les valeurs de K relatives
aux diverses permutations que l'on peut former avec les indices tr, 2,
d,+.., 42; Gt, Si Pon représente par
LR CURSEUR
les valeurs dont il s'agit, Icur nombre sera égal au produit
A ET
QU'UNE FONCTION PEUT ACQUÉRIR, ETC. 67
et leur ensemble fournira toutes les valeurs possibles de la fonction K.
Pour déduire deux de ces valeurs l'une de l'autre, il suffira de former
les permutations relatives à ces deux valeurs et de substituer aux
indices de la première permutation les indices correspondants pris
dans la seconde. Pour indiquer cette substitution, j'écrirai les deux
permutations entre parenthèses en plaçant la première au-dessus de Ta
seconde; ainsi, par exemple, la substitution
( 10 400 )
do.
indiquera que l'on doit substituer, dans K, Findice 2 à lindiec +,
l'indice 4 à l'indice 2, l'indice 3 à l'indice 4 et Findice 1 à Findice 5.
Si donc on supposait, comme ci-dessus,
K —«a;a; cosa, + 4, Sinds
en désignant par K° la nouvelle valeur de K obtenue par la substitution
A io
+ 2 À RSS: |
on aurait
K'— aa} coSa; + a; Sin a.
Afin d'abréger je représenterat, dans la suite, Les permutations elles-
mêmes par des lettres majuscules. Ainsi, si on désigne la permutation
( ©
Fo par A;
et la permutation
la substitution
se trouvera indiquée de la manière survante :
HF )
( AY
/
Cela posé, K étant une fonction quelconque de l'ordre 7, désignons
68 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
Dar N°IC:peoduitr se 1 n et par
A A À; ses As
les diverses permutations en nombre égal à N que l’on peut former
avec les indices 1, 2, 3, ..., n3 N sera le nombre total des valeurs de
la fonction K relatives à ces diverses permutations. Soient
K;, k, K;, EDEN K\
ces mêmes valeurs. Si elles sont toutes différentes les unes des autres,
N exprimera IC nombre des valeurs différentes de la fonction donnée ;
mais, dans le cas contraire, le nombre de ces valeurs, étant plus petit
que N, sera nécessairement un diviseur de N, comme on va le faire voir.
Supposons que, parmi les valeurs possibles
Lo K:; K;, DOUX) K\
de la fonction donnée, plusieurs deviennent égales entre elles, en sorte
qu'on ait, par exemple,
Viens Citer
Désignons par M le nombre total des valeurs K,, Ke, K,,... que l’on
SUppose ICI égales entre elles. Les permutations relatives à ces valeurs,
OÙ À,, Àe, À
P
y» <.., Seront aussi en nombre égal à M. Pour déduire
toutes ces permutations d’une seule, par exemple de À,, il suffira
d'échanger entre eux, d'une certaine manière, les indices qui, dans
cette permutation, occupent certaines places, ct l'on concoit facile-
ment que si ces changements n’altèrent en rien la valeur COrrespon-
dante K, de la fonction K, cela tient non pas à la valeur méme des
indices, mais à la place que chacun d'eux occupe dans la permutation
dont il s'agit.
Cela posé, soit K, une nouvelle valeur de K qui ne soit pas égale
à K,, ct désignons toujours par A; la permutation relative à K;. Si Pon
fait subir simultanément, aux indices qui occupent les mêmes places
dans les permutations A, et A,, les changements donton vient de parler,
GUUNE FONCTION POLE ACOUERTR, PIC. 69
la deuxième permutation de A; se trouvera successivement changée en
plusieurs autres À,, À,, ..., pendant que la premiere, À,, deviendra
successivement A5, À,,... ct, d'après le principe énoncé ci-dessus, il
est évident que les équations
Ki Ka= Ky—...
entraineront celles-ci
116 eue Ke Ko
Il est aisé d'en conclure que, parmi les valeurs de K relatives à toutes
les permutations possibles, savoir
K;, K», K;, ESS Kx,
le nombre de celles qui seront équivalentes à K; sera le même que Île
nombre des valeurs équivalentes à K,. Par suite, si lon représente
par R le nombre total des valeurs essentiellement différentes de Ja
fonction K, M étant le nombre des valeurs équivalentes à K,, RM sera
le nombre total des valeurs relatives aux diverses permutations. On
aura done
et, par suite,
Ainsi R, ou le nombre des valeurs différentes de la fonction K, ne
peut être qu’un diviseur de N, c'est-à-dire du produit 1.2.3.....n. Ce
théorème, qui se présente dès les premiers pas que Pon veut faire dans
la théorie des combinaisons, était déjà connu; mais rl était nécessaire
de le rappeler ici pour l'intelligence de ce qui va suivre. Afin d'abré-
ger, j'appellerai désormais #adice de la fonction K le nombre R qui
indique combien cette fonction peut obtenir de valeurs essentielle-
ment différentes et j'appellerai diviseur indicatif 1e nombre M par
lequel on doit diviser N, ou le produit des indices 1, 2, 3,..., nr ren-
fermés dans la fonction, pour obtenir Findice de la fonction elle-même.
On vient de voir que le nombre des valeurs différentes d'une fonction
70 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
de l'ordre x est nécessairement un diviseur du produit
Es DE PE PP
/
Le plus petit diviscur de ce produit est toujours égal à 2 etil'est facile
de s'assurer que, dans un ordre quelconque, on peut former des fonc-
{ons qui n'aient que deux valeurs différentes. Vandermonde a donné
les moyens de composer des fonctions de cette espèce. En général,
pour former avec les quantités
D D 0,
une fonction de l'ordre x dont Findice soit égal à 2, il suffira de consi-
®,
dérer la partie positive ou la partie négative du produit
(di — @)(ai— as)... (di —a,)(as— as)... (a) — a)... (ar -- C2 AE
qui a pour facteurs les différences des quantités 4,,a,,..., 4, prises
deux à deux.
En effet, supposons que, après avoir développé ce produit, on repré-
sente par Pa somme des termes positifs et par Q Fa somme des termes
négatits, le produit dont s'agit sera représenté par
P TE Q,
cUcomme ce produit ne peut jamais changer de valeur mais seulement
de signe, en vertu de substitutions quelconques opérées entre les indices
des quantités qu'il renferme, les substitutions dont il s'agit pourront
seulement transformer P -- Q en Q -- P, c'est-à-dire changer Pen Q, et
réciproquement. P et Q seront donc les deux valeurs d'une fonction qui
ne pourra en obtenir d'autres. En supposant 2 = 3, on trouve
P aa; +aa;+a?a,,
Q—aai+a; a+ a;a?.
On serait encore arrivé à de semblables conclusions si l’on eût mul-
uphé le produit
(ti— da —a)...(a—a,)(a — a,).. di) Ur 4.)
QU’'UNE FONCTION PEUT ACQUÉRIR, ETC. 71
par une fonction symétrique quelconque des quantités
a io to.
Ce qu'on vient de remarquer relativement au diviseur 2 du produit
1.2.3....,7n n'est pas vrai, en général, relativement à l’un quelconque
des diviseurs de ce produit, et il n'est pas toujours possible de former
une fonction de l'ordre » dont les valeurs différentes soient en nombre
égal à l'un de ces diviseurs pris à volonté. Supposons, par exemple,
qu'il s'agisse de former une fonction K qui ait seulement trois valeurs
différentes. Si x est égal à 3, on trouvera une infinité de fonctions qui
remplhront la condition exigée, telles que
AjAa + As
Q(A3+ Q3),
On pourra encore former des fonctions de cette espèce si 2 est égal
à 4; par exemple,
a + Ale
(a+ @)(as+ a),
Mais si x est égal à 5 ou surpasse 5, on n'en pourra plus former de
semblables; on ne peut pas même, dans ce cas, former de fonctions
qui n'aient que quatre valeurs. Ces deux propositions ont été démon-
trées par M. Paolo Ruffini dans les Mémorres de la Société ttalienne,
Tome XIE, et dans sa Théorie des équations. Avant été conduit, par des
recherches sur les nombres, à m'occuper de la théorie des combinai-
sons, je suis arrivé à la démonstration d'un théorème plus général qui
renferme les deux précédents et qui détermine une limite au-dessous
de laquelle le nombre des valeurs d’une fonction non symétrique de
l'ordre x» ne peut jamais s’abaisser sans devenir égal à 2. Ce théoréme
peut s’'énoncer ainsi qu'il suit :
Le nombre des valeurs différentes d’une fonction non symétrique de
19 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
ñn quantités ne peut s'abaisser au-dessous du plus grand nombre premier p
contenu dans n sans devenir egal & 2.
PREMIÈRE PARTIE DE LA DÉMONSTRATION.
On fait voir que,:si l’on suppose R<p, chaque valeur de K
ne pourra étre changée par aucune substitution du degré p.
Comme pour démontrer le théorème précédent 1l est nécessaire de
bien connaitre la nature de l'opération que j'ai désignée sous le nom
de substitution, je commencera par donner sur cet objet de nouveaux
développements.
Soit K la fonction donnée de l'ordre 2; soit R son indice ou le nombre
des valeurs essentiellement différentes qu'elle peut recevoir par des
substitutions opérées entre les quantités dont elle se compose. Entin
désignons par N le produit 1.2.3.....n3; R sera nécessatrementun divi-
seur de N que je pourrat représenter par
M°
M étant ainsi le diviseur indicatif de la fonction K. Cela posé, soient A,,
A, ..., A, les permutations en nombre égal à N que l’on peut former
avec les indices renfermés dans K, et désignons par
K,, | ss Ky
les valeurs correspondantes de cette même fonction; pour déduire lune
de l’autre deux de ces valeurs ou, ce qui revient au même, les permu-
tations qui leur correspondent, par exemple A, et A,, 11 suffira de
remplacer respectivement les indices compris dans la permutation A,
par les indices correspondants compris dans la permutation A, Cette
opération, que j'appelle substitution, sera, d'après les cohventions éta-
blies, indiquée de la manière suivante :
( À, \
QU'UNE FONCTION PEUT ACQUÉRIR, LPC: rh
Les deux permutations A, et À, seront appelées respectivement premier
et second terme de cette substitution. On peut, dans le premier terme À,
de cette substitution, intervertir, de telle manière que Fon voudra,
l’ordre des indices 1, 2, 3, ...,n, pourvu que l'on intervertisse de fa
même manière l’ordre des indices correspondants compris dans le
second terme À,. On pourra, en conséquence, donner successivement
pour premier terme à la substitution proposée chacune des permuta-
tions À,, À.,, A,,..., À, et la mettre ainsi sous un nombre égal à N de
formes différentes qui seront toutes équivalentes entre elles.
Je dirai qu'une substitution est le produit de plusieurs autres, lors-
qu'elle donnera le même résultat que ces dernières opéréces SUCCESSI-
vement. Par exemple, si en appliquant successivement à la permuti
: : : Aa FA :
tion A, les deux substitutions ) et ( ) on obtient pour résultat
Rte à IE |
4 À
la permutation À,, la substitution ( ) sera équivalente au produit
Âs /
des deux autres, et j’indiquerai cette équivalence comme il suit:
se A, N 4 A: ( VS |
( A; ) ( A3 \ A5,
Une substitution zdentique est celle dont les deux termes sont égaux
entre eux. Les substitutions
À: À: à F Ax
, on
Ai, À ne
sont toutes identiques.
Je dirai que deux substitutions sont contiguës lorsque le second
terme de la première sera égal au premier terme de la seconde. Les
. . . ” / A,
deux substitutions contigues ( ,
À
A. He: :
( } Operecs successivement,
/
\ 133
; . : : À;
donnent le même résultat que la substitution unique : À: on a donc
la SO 7e
A; ù = A; ) À À
À; }= A3 | À; )
OEuvres de C. — S. U, t. |. 10
7h MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
On a de même, en général,
eos
\ A r ) Es A, i ( 1. 7” . À è À "D /
Enfin, je dirai qu'une substitution est dérivée d’une autre, ou est une
puissance d'une autre, si elle est équivalente à cette autre répétée plu-
\
Fur \
sieurs fois de suite. J'indiquerai la puissance r de la substitution ( . ]
ZA
\ = /
de Ja manière suivante :
Supposons que l'on applique plusieurs fois de suite à la permu-
tation A, la substitution ( : }» en sorte que cette substitution étant
ñ
Et ‘
appliquée à la permutation A, donne pour résultat la permutation A, :
qu'étant appliquée à la pefmutation A,, elle donne pour résultat la
permutation A,,cte. La série des permutations
sera nécessairement composée d’un nombre fini de termes, et si l'on
représente par x ce même nombre et par À,, la dernière des permuta-
| ET di on .
Hons obtenues, la substitution ( \ ) appliquée à cette dernière per-
A4
mutation reproduira de nouveau le terme A. Cela posé, si l’on range
en cercle où plutôt en polygone régulier les permutations
A;, À, A3, D CE A ; An
ON EONCHION PEUDACOUPERIR ETC 20
de la maniére suivante :
toutes les substitutions que l'on pourra former avec deux permutations
prises à la suite l'une de l'autre, et d'orient en occident dans le polv-
/ N
\
gone dontil s'agit, seront équivalentes entre elles et à }° et toutes
Ag
celles que lon pourra former avec deux permutations séparées lune
de Pautre par un nombre r de côtés dans ce même polygone seront
équivalentes à la puissance 7 de la substitution ( |: On aura, ce
cette manière,
re A, nd .
( À, ) : ( À ) ( À, ) : : \ l
A: / A FA .
| . ne . ) — ( . } =... ( . }
de A es
Es ) al \ el À. } J
Il suit de ces considérations : 1° que la puissance 72 de la substitu-
; 4 À; ; : à : : : : f A; \
tion ( est équivalente à la substitution identique . , 2° que
\ {44 / . x \ é
/ A: \ 1)»
æ étant un nombre entier quelconque, ( | sera encore une substi-
tire VE
a |
tution identique ; 3° que, dans là même hypothèse, les substitutions
nn fo PS . | / A, \o
el ( ) sont équivalentes; 4° que la notation ]
\ A, ; \ À; : \ A, 4
76 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
indique une substitution identique; 5° que, parmi les substitutions
À, Ce
dérivées de ( d les seules qui soient différentes entre elles sont
NME Zen
les puissances dont Pexposant est plus petit que 72 ou, ce qui revient
au même, les substitutions équivalentes à ces puissances, savoir :
A / A, A, / A.
) > :) SE ( “
A l A 0 A; / Ân
Le nombre de ces substitutions est, comme celui des permutations A,
À,,A,,..., À, égal à 72. Ce nombre sera appelé le degré de la substi-
tution (
ND
245
} Si lon applique plusieurs fois de suite la substitution
/ À, | : ; :
; ) à la permutation AÀ,, on commencera par obtenir la suite des
\ #44 /
permutalions À,, À,, À,,..., A, ct, lorsqu'on sera parvenu à ce point,
les mêmes permutations se reproduiront dans le même ordre d'une
manière périodique. C'est pourquoi je dirai que les permutations pré-
>: À Fo , à : À 1.
cédentes forment une période qui correspond à [a substitution ( |.
ÂÀ4
/
: ES TEN
Cela posé, le degré d'une substitution | d ) indique à la fois la plus
\ A
peute de ses puissances positives qui soit équivalente à une substitu-
Uon identique etle nombre des permutations comprises dans la période
qui résulte de l'application de la substitution donnée à une permutation
déterminée. |
La manière la plus simple de représenter une période est de ranger
en cercle, où plutôt en polygone régulier, les permutations qui la com-
posent, ainsi qu'on l’a déjà fait plus haut.
Je dirai que le cercle suivant
formé comme on vient de Le dire, est un des cercles de permutations
QU'UNE FONCTION PEUT ACQUÉRIR, ETC. 71
A +
Sr
qui correspondent à Ja substitution ( } Toute substitution qui à
A4
pour termes deux permutations comprises dans ce cercle est une des
. . . À;
puissances de la substitution ( }:
HmU
A
Etant donné le cercle ou polygone précédent qui correspond à la
ie Às cie |
substitution } pour en déduire un polygone qui corresponde ?
\ rate
la substitution (
À,
:
. ) 1} suffit de joindre de ren r, en allant d'orient
en occident, les sommets du polygone donné et d'écrire les permuta-
tions que l’on y rencontre dans l'ordre où elles se présentent. Lorsque
r ect Sont premiers entre CUX, On passe de cette manière sur tous les
sommets du premier polygone et le second polygone renferme toutes
les permutations comprises dans le premier; par suite, la substitu-
A NE no. .. A,
tion ( | ) est du degré 2, ainsi que la substitution donnée ( !
\ A4 hr
el cette seconde substitution peut alors être considérée comme une
puissance de l'autre. Cette circonstance à toujours lieu lorsque 72 est
un nombre premier, quelle que soit d’ailleurs la valeur de r.
Si l'on applique successivement la substitution | aux diffé-
\ 2
rentes valeurs de la fonction K ou, ce qui revient au même, aux per-
mutations
A; A As, D ON Ax
f
T
qui leur correspondent, on obtiendra en tout un nombre égal à > de
polvgones ou cercles différents Les uns des autres qui seront composés
chacun de 72 permutations différentes.
Cela posé, désignons sous le nom de permutations équivalentes celles
qui correspondent à des valeurs équivalentes de la fonction K; les per-
mutations équivalentes à A, étant, par hypothèse, en nombre égal à M:
ilest visible que, si l'onaM > > On pourra, parmi les cercles que l'on
vient de former, en trouver au moins un qui renferme deux des per-
78 MEMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
mutations équivalentes dont il s'agit. Soient A,, A, ces deux permuta-
| ne 7. k .
tons; la substitution ( ) sera une des puissances de la substitu-
y /
: (4 À, : ñ 4 7: es
tion } et Si, en outre, 2x est un nombre premier, sera
VA \ #4
To e Cr PS .
encore une puissance de la substitution ( } D'ailleurs, les deux
L d +.
permutations AÀ,, A, étant équivalentes entre elles et à la permuta-
È . . ne .
tion À,, la substitution ( ; ) ne changera pas la valeur K, de la
Ay ,
fonction K. Par suite, cette même valeur ne sera pas changée par la sub-
: : À; . . ps :
stitution ) plusieurs fois répétée; elle ne sera donc pas changée
Nr
. . $ À . . DE ;
par la substitution ( si 2 est un nombre premier. Si l’on repré-
A
sente par p le plus grand des nombres premiers compris dans 2, on
pourra supposer, dans ce qui précède,
FLE Aa P:
Nous sommes donc conduits, par les considérations précédentes, à
ce résultat remarquable que, relativement à la fonction K, on ne peut
supposer M> : ou, CC qui revient au même, R< p, à moins de sup-
poser en même temps que la valeur K, de cette fonction ne peut être
changée par aucune des substitutions du degré p. Il nous reste à faire
voir que, pour satisfaire à cette dernière condition, on est obligé de
rendre la fonction symétrique ou de supposer
He
DEUXIÈME PARTIE DE LA DÉMONSTRATION.
On fait voir que, si une valeur de K ne peut être changée par aucune substi-
tution du degré p, elle ne pourra étre changée par aucune des substitutions
circulaires du troisième degré.
Avant d'aller plus loin, il'est nécessaire d'examiner avec quelque
attention la nature des substitutions du degré p que l'on peut former
aveciles MAC T2 00 7.
QU'UNE FONCTION PEUT ACQUÉRIR, ETC. rh
Nous observerons d'abord que, si dans la substitution |
\ A7
Huis.
: } formée
par deux permutations prises à volonté dans la suite
À;, A», A3 Gr) A,
les deux termes AÀ,, A, renferment des indices correspondants qui soient
respectivement égaux, On pourra, sans inconvénient, supprimer les
mêmes indices pour ne conserver que ceux des indices correspondants
qui sont respectivement inégaux. Ainsi, par CXONDIO SRI ODEIR =),
les deux substitutions
AE OS ES A
NES
VO Et Con
seront équivalentes entre elles. Je dirai qu'une substitution aura été
réduite à sa plus simple expression lorsqu'on aura supprimé, dans les
deux termes, tous les indices correspondants égaux.
)
Soient maintenant «, B,y,..., €, n plusieurs des indices 1, 2,3, ...,n
en nombre égal à p, ct supposons que la substitution réduite à
Se 0
sa plus simple expression prenne la forme
?
He dr pe
en sorte que, pour déduire le second terme du premier, il suffise de
ranger en cercle, ou plutôt en polygone régulier, les indices x, 5, +,
O2
,..., €, n de la manière suivante :
CU
(PERS
ct de remplacer ensuite chaque indice par celui qui, le premier, vient
prendre sa place lorsqu'on fait tourner d'orient en occident le polygone
80 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
dont il s’agit. Il est aisé de voir que, pour obtenir la puissance r de la
substitution donnée, il suffira de remplacer chaque indice du polygone
par celui qui, le premier, vient prendre sa place après avoir passé sur
un nombre de côtés égal à 7, lorsqu'on fait tourner le polygone d'orient
en occident. Si l'on veut obtenir de ectte manière une substitution
identique, il faudra supposer 7 égal à p où à un multiple de p; car
chaque indice ne peut revenir à sa place primitive qu'après avoir fait
une où plusieurs fois le tour du polygone. Il suit de là que le degré de
la substitution donnée est égal à p. J'appellerai polygone indicatif où
cercle indicatif le polygone ou cercle formé par les indices compris
dans cette substitution et je la désignerai elle-même sous le nom.de
substitution circulaire. Pour qu'une substitution soit circulaire, il suffit
que, après l'avoir réduite à sa plus simple expression, on puisse passer
en revue tous les indices qu'elle comprend, en comparant deux à deux
les indices qui se correspondent dans les deux termes. Le degré d’une
substitution circulaire est toujours égal au nombre des indices qu'elle
renferme.
Soit
N
ECO
D
O>
*
Se ( 1) }
er Mo
une substitution circulaire du degré p;
CO 0, ne À )
ue ct 5 NE CN
sera encore une substitution circulaire du degré p, et, comme elle est
contiguë à la première, ces deux substitutions opérées successivement
seront équivalentes à la substitution unique
RS
D Q
LOS €
RENE
O> O2
UY Y
a 0 pre)
Dre
Î
AT
IS
Q
D »
.
Si done les deux premiéres substitutions ne changent pas la valeur K,
de la fonction K, cette valeur ne sera pas non plus changée par la sub-
QU'UNE FONCTION PEUT ACOUÉRIR, ETC. Si
stitution circulaire du troisième degré
PLATE
ee
\°
I suit de là que, si la valeur K, n'est changée par aucune des substi-
tutions circulaires du degré p, elle ne pourra être changée par aucune
O O
des substitutions circulaires du troisième degré; 1lne reste plus qu'à
développer les conséquences de cette dernière condition.
TROISIÈME PARTIE DE LA DÉMONSTRATION.
On fait voir que, st une valeur de K n'est changée par aucune des substitutions
circulaires du troisième degré, cette fonction sera symétrique ou n'aura que
deux valeurs.
Si l’on désigne sous le nom de transposition une substitution circu-
.
: En , x D 3 :
laire du deuxième degré, telle que : | ou, Ce qui revient au
\ ee ©
même, l'opération qui consiste à échanger Fun contre Pautre deux
indices & et G, et que nous indiquerons comme il suit (x, 6) : chaque
substitution circulaire du troisième degré sera équivalente à deux
transpositions successivement opérées. Ainsi, par exemple, la substi-
tution
sera équivalente au produit des deux substitutions contiguëés
AePAA PR 7
e œ 71e œ :)
que lon peut représenter aussi par
(eo (5, 7).
Si done la valeur K, n’est pas changée par la substitution circu-
laire ( D } la même valeur ne sera pas changée par les transpo-
4 [e 4
OfPurres ACC SALE 1
82 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
sitions (2,5), (3, y) opérées successivement et, par suite, la transpo-
sition (x, 8) ne pourra changer K, en K, sans que la transposition
(3, y) change réciproquement K, en K, ct, par conséquent aussi, K,
en K,3 ainsi les deux transpositions (&, 6), (6, +), qui ont un indice
commun 5, étant appliquées à Ke donneront le même résultat K,. On
fera voir de même que, si la valeur K, n'est pas changée par la sub-
stitution circulaire du troisième degré
( se PE |
)
one
les transpositions (3, +) et (y, 6), qui ont un indice commun y, chan-
geront toutes deux K, en K,. Par suite, les transpositions
(a 510)
qui n'ont pas d'indices communs, conduiront encore au même résultat.
suit de ce qu'on vient de dire que, si la valeur K, de la fonction K
n'est changée par aucune des substitutions circulaires du troisième
degré opérées entre les indices 1, 2, 3, ..., À et que l'on représente
par KR, la valeur déduite de K, par la transposition (1, 2), toutes les
autres transposttions changeront encore K, en K, et, par conséquent,
K, en K,. Par suite, deux transpositions successives ne changeront
pas la valeur K,. Ainsi, dans le cas que l’on considère, le nombre des
valeurs différentes de la fonction K, valeurs que l'on peut toujours
déduire de K, par des transpositions opérées entre les indices 1, 2,
3,..., 2, sera tout au plus égal à 2; d’ailleurs, ilne pourrait se réduire
à l'unité que dans le cas où cette fonction deviendrait symétrique. Il
est donc prouvé par ce qui précède que, si la fonction K n’est pas symé-
trique, le nombre de ses valeurs ne pourra être inférieur à p sans
devenir égal à 2.
Ainsi, par exemple, en exeluant les fonctions symétriques et celles
qui ont deux valeurs seulement, on trouvera qu'une fonction du cin-
quième où du sixième ordre ne peut obtenir moins de cinq valeurs ;
une fonction du septième, du huitième, du neuvième ou du dixième
OUUNE FONCELON PEU ACQUÉRIR, ETC. 83
ordre, moins de sept valeurs; une fonction du onzième où du douziéme
ordre, moins de onze valeurs, ete. Au reste, comme en supposant 7-5
ou x — 4, on trouve p = 3, on voit que le théorème précédent, dans
le troisième et le quatrième ordre, n'exclut pas les fonctions de trois
valeurs.
Lorsque l’ordre de la fonction est lui-même un nombre premier, on
ap = An; ainst, toute fonction dont l'ordre est un nombre premier ne
peut obtenir moins de valeurs qu'elle ne renferme de quantités, pourvu
que l’on suppose toujours exclues les fonctions qui n’ont pas plus de
deux valeurs.
Au reste, il n’est pas toujours possible d'abaisser Pindice, c'est-à-dire
le nombre des valeurs d’une fonction jusqu'à la Frmite que nous venons
d’assigner, et, si l’on en excepte les fonctions du quatrième ordre qui
peuvent obtenir trois valeurs, je ne connais pas de fonctions non svmé-
triques dont l'indice soit inférieur à l’ordre, sans être égal à 2. Le
théorème ci-dessus démontré prouve du moins qu'il n'en existe pas
de semblables quand l'ordre À de la fonction est un nombre premier,
puisque alors la limite trouvée se confond avec ce nombre. On peut
encore démontrer cette assertion, lorsque 2 est égal à 6, en faisant voir
qu'une fonction de six lettres ne peut obtenir moins de six valeurs
quand elle en a plus de deux. On y parvient à l'aide des considérations
suivantes.
Soit K une fonction du sixième ordre, et désignons toujours par
1,2, 3, 4, 5, 6 les indices qui affectent les six quantités qu'elle ren-
ferme; le nombre total des valeurs possibles de la fonction K sera égal
au produit
1:49 4,9,0 7320.
Soient maintenant &, 8, y trois des six indices pris à volonté et K, une
des valeurs de K. Le nombre des permutations que lon peut former
avec les trois indices &, 6, y étant égal au produit
DE Ps Dal À
on pourra toujours déduire de la valeur K, cinq autres valeurs de la
84 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
fonction K au moyen de transpositions ou de substitutions circulaires
du troisième degré opérées entre les indices x, $, y. Soient
seront toutes différentes les unes des autres ou bien elles seront égales
deux à deux, trois à trois, ou toutes égales entre elles. Dans la première
hypothèse, le nombre des valeurs différentes de la fonction donnée sera
au moins égal à 6. Dans Îles trois autres hypothèses, une au moins des
valeurs
sera égale à K,; ct, par suite, on pourra, sans altérer la valeur K,,
échanger entre eux dans cette valeur deux ou trois des indices &, 6, +,
Soit au moven d'une simple transposition, soit au moyen d'une substi-
tubon cireulare du troisième degré.
Supposons maintenant que l'on partage en plusieurs groupes les six
indices 1, 2,3, 4, 5, 6, de manière à renfermer dans un même groupe
deux indices qui sont à la fois compris, soit dans une transposition,
soit dans une substitution circulaire du troisième degré qui ne change
pas la valeur K,. D'après ce qui précède, pour que la fonction donnée
puisse obtenir moins de six valeurs, il est nécessaire que, sur trois
indices z, 5, + pris à volonté, deux au moins se trouvent compris dans
un même groupe et, dans ce cas, on ne pourra évidemment former que
deux groupes différents, l'un de ces deux groupes pouvant être com-
posé d'un seul indice. Il reste à savoir combien la fonction K peut
obtenir de valeurs différentes quand le nombre des groupes ainsi formé
est égal à 2 ef quand ce même nombre se réduit à l'unité; l’ordre
établi entre trois indices pris à volonté pouvant être interverti d’une
certaine maniere sans que la valeur K, soit altérée.
Supposons d'abord que les indices se partagent en deux groupes.
QU'UNE FONCTION PEUT ACQUÉRIR, | Of ME OU 89
Soient & et 8 deux indices pris dans Fun des groupes et + un indice
pris dans l’autre groupe. Puisqu'on peut échanger entre eux deux de
ces trois indices sans altérer la valeur K, et que l'indice y ne peut être
échangé avec l’un des deux autres, il est clair que la valeur K, ne sera
pas altérée par la transposition (x, 6). Par suite, cette valeur ne pourra
être changée par aucune substitution opérée entre les indices d'un
même groupe, mais elle sera nécessairement altérée par les transpo-
sitions ou substitutions qui feront passer dans un des groupes une
partie des indices de l'autre; on peut même assurer que deux valeurs
de K, pour lesquelles la composition des deux groupes sera différente,
seront nécessairement Inégales; car, si cela n'avait pas lieu, les valeurs
de K relatives aux diverses manières dont on peut composer les deux
groupes dont il s'agit seraient égales deux à deux, trois à trois, ete., ou
toutes égales entre elles. L'une d'elles serait done égale à la valeur K,
de Ja fonction K et, relativement à cette même valeur, il y aurait plu-
sieurs manieres de composer les deux groupes, ce qui est absurde.
Ainsi, pour obtenir les valeurs différentes, il suffira de faire passer
successivement tous les indices d’un groupe dans l’autre ou d'échanger
les deux groupes entre eux. Cela posé, on obtiendra les résultats
suivants.
Si l’un des groupes est composé de cinq indices et Pautre d’un seul,
comme en pourra faire passer successivement dans ce dernier groupe
chacun des indices 1, 2, 3, 4, 5, 6, on obtiendra en tout six valeurs
différentes de la fonction K.
Si l’un des groupes est composé de quatre indices et l'autre de deux,
comme on pourra faire passer successivement dans ce dernier groupe
toutes les combinaisons des six indices pris deux à deux, on obtiendra
en tout quinze valeurs différentes de la fonction.
Enfin, si les deux groupes sont formés chacun de trois indices et
qu'on ne puisse échanger ces deux groupes, en faisant passer succes-
sivement dans l’un d'eux toutes les combinaisons des indices pris trois
à trois, on obtiendra en tout vingt valeurs différentes de la fonction
donnée. Le nombre de ces valeurs deviendrait moitié moindre et se
86 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
réduirait à dix si l’on pouvait échanger entre eux les deux groupes,
c'est-à-dire substituer en même temps tous les indices du premier
groupe à ceux du deuxième et réciproquement. |
Ainsi, lorsque les indices peuvent être partagés en deux groupes,
de telle manière que la transposition de deux indices renfermés dans
un même groupe ne change pas la valeur K,, le nombre des valeurs
différentes que la fonction K peut recevoir est nécessairement un de
ceux-Cl
Pour offrir des exemples de ces différents cas, il suffit de citer les
quatre fonctions suivantes :
AA 34, As + 6»
Al + ds AG
CRETE + 24,a;€6,
Ai A A3 + 4, ds.
Dans chacune de ces fonctions, les indices se partagent en deux
groupes lorsqu'on rassemble dans un même groupe ceux qui sont à
la fois compris dans des transpositions ou substitutions circulaires du
troisième degré qui ne changent pas la valeur de a fonction. Voyons
maintenant ce qui arriverait si tous les indices se trouvaient alors
renfermés dans un seul groupe. .
Dans cette derniére hypothèse, étant donnée une substitution circu-
lire du deuxième ou du troisième degré qui ne change pas la valeur K,
de la fonction K, on pourra toujours trouver une autre substitution de
méme espèce qui ne change pas cette valeur et qui ait un ou deux
indices communs avec la première. Cela posé, il est facile de voir que
toutes les transpositions opérées sur K,, entre deux indices pris à
volonté dans les deux substitutions dont il s’agit, conduiront à une
même valeur de la fonction K. Et, en effet, si les deux substitutions
dont il s’agit ont deux indices communs & et B, il pourra arriver, ou
que l'une d'elles soit du deuxième degré et l’autre du troisième, ou
qu'elles soient toutes deux du troisième degré. Dans le premier cas,
OHUNE FONCDION PEUP ACOGURRIR, ETC S7
elles pourront être représentées par
8 à B y à
y étant un troisième indice et, puisque la deuxième ne change pas la
valeur K,, on prouvera, par un raisonnement semblable à ceux qu'on
a déjà faits en pareille circonstance, que les trois substitutions où
transpositions
(x, B), (x, y), (B,7)
donnent la même valeur de K. Dans le deuxième cas, les deux substi-
tutions données pourront être représentées par
na
L) s)
en ee
N »: Sig : = É
y et © étant deux nouveaux indices. En vertu de la première, les trois
transpositions |
(æ, B), (a 7), (B,7y)
donneront la même valeur de K. En vertu de la deuxième, les trois
transpositions
(æ, B), (x, à), (5,0)
donneront aussi la même valeur de K et, comme la transposition (4, 3)
ne peut donner qu'une seule valeur de K, il en résulte que les cinq
transpositions
(æ, B), (æ, 7); té y} (a, 0}, (B;, 0)
conduiront au même résultat.
Supposons maintenant que les deux substitutions données aient un
seul indice commun. Il pourra arriver, ou que ces deux substitutions
soient du deuxième degré, où que l’une soit du deuxième degré et
l’autre du troisième, ou que toutes deux soient du troisième degré.
Pour donner un exemple du premier cas, soient
rs
85 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS
deux substitutions qui ne changent pas la valeur K;; ces deux substi-
tutions équivalent aux deux transpositions (æ, 6) (æ, y) et, comme
en vertu de la première on peut faire passer l'indice 8 à la place de
l'indice # sans déplacer l'indice y, il est clair que les indices $ et +
jouiront respectivement des mêmes propriétés que les indices «& et y,
“en sorte que la transposition
CB; 7)
ne changera pas la valeur K,.
Soient, dans le deuxième cas,
ul
B æ, MRC
les deux substitutions données; on pourra, en opérant une où deux
fois de suite la deuxième substitution, faire passer successivement
l'indice set l'indice à à la place de l'indice & sans déplacer l'indice 5.
Par suite, les trois transpositions -
ne changeront pas la valeur K,, et l'on en conclura, comme dans Île
cas précédent, que les transpositions
(æ, 7), (æ, à), (7 0)
ne la changeront pas non plus.
Enfin, soient, dans le troisième cas,
les deux substitutions données; on pourra, en opérant une ou deux
fois de suite la deuxième substitution, faire passer successivement les
indices à et € à la place de l'indice & sans déplacer les indices $ et y,
et l’on en conelura que les substitutions
U un É 5 2 é É a
. bad 0 CR
(TÉMENE-FONCTÉRON PEUT ACQUÉRIR, 1 4 GA 89
ne changent pas la valeur K,3; par suite, les {ranspositions opérées
entre deux quelconques des indices «, D 2, e donneront une même
valeur de la fonction K. |
Si l’on étend de proche en proche les raisonnements que lon vient
de faire aux indices compris dans les diverses substitutions qui, par
hypothèse, ne changent pas la valeur K,, on en conclur: que les
transpositions effectuées sur K, entre les six indices 1, 2, 3, 4, 5, G,
considérés deux à deux, conduisent toutes à une même valeur de la
fonction K, que je désignerai par K, ; par suite, K, conservera la même
valeur après un nombre pair de Cranspositions successives et sera
changé en K, après un nombre impair de {ranspositions. La fonction
aura donc deux valeurs si K, et K, sont différents Fun de l'autre: elle
n'en aura qu'une seule, c’est-à-dire qu'elle deviendra symétrique, si
l'on a
eh.
En résumant ce qui a été dit ci-dessus, on voit qu'une fonetion du
sixième ordre ne peut avoir moins de six valeurs, à moins que le
nombre de ces valeurs ne devienne égal à 2 où à l'unité.
Tous les théorèmes énoncés dans le présent Mémoire subsisteraient
encore si quelques-unes des quantités renfermées dans les fonctions
que l’on considère s'y trouvaient multipliées par zéro; mais alors ces
dernières quantités venant à disparaitre, il faudrait, pour déterminer
l'ordre de chaque fonction, avoir égard, non pas au nombre des quan-
tés qu’elle renferme, mais au nombre de ces quantités augmenté du
nombre de celles qu’on peut substituer à leur place. Ainsi, par exemple,
si l'on désigne par @,, a,, a,, a, les quatre racines d’une équation du
quatrième degré, la quantité
A+ A,
considérée comme une fonction de ces racines, sera du quatrième
ordre, et cette fonction sera susceptible de six valeurs qui seront res-
pectivement
CEE CA dir as RS LEP As + As. As + As CR A pa (A TER
OEuvres de C. — S.I, t. I. 12
à]
90 MÉMOIRE SUR LE NOMBRE DES VALEURS, ETC.
I ne sera peut-être pas inutile d'indiquer iet les conditions aux-
quelles une fonction doit satisfaire pour que le nombre de ses valeurs
se réduise à 2. Soit K une fonction de cette nature et désignons par
K,,K, les deux valeurs dont il s'agit. Le nombre de ces valeurs étant
égal à 2 et, par conséquent, inférieur à 6, si l'on partage en plusieurs
groupes les indices contenus dans la fonction, de manière à renfermer
dans un même groupe deux indices qui sont à la fois compris, soit dans
une transposition, soit dans une substitution circulaire du troisième
degré qui ne change pas la valeur K,3; on fera voir, comme ci-dessus,
que, sur trois indices pris à volonté, deux au moins seront compris
dans un même groupe, d'où il suit qu'on ne pourra former plus de
deux groupes différents. D'ailleurs, en appliquant ici les ratsonnements
dont nous avons déjà fait usage, on prouvera que le nombre des groupes
ne saurait être égal à 2, à moins que les diverses valeurs de la fonction,
relatives aux différentes manitres dont on peut composer ces deux
sroupes en faisant passer les indices de Fun dans l'autre, ne sotent
toutes inégales et, dans ce cas, le nombre des valeurs de la fonction
serait nécessairement supérieur à 2, ce qui est contre l'hypothèse. Par
suite, pour que cette hypothèse subsiste, il est nécessaire que tous les
indices soient renfermés dans un seul groupe; d'où l'on peut conclure,
au moven de la théorie précédemment exposée, que K, doit conserver
le même signe après un nombre pair de transpositions d'indices et se
changer en K, après un nombre impair de tanspositions. Ainsi, par
exemple, toute fonction qui, comme la suivante,
(ai — &r)(@ — a;)...(a —a,)(@;— d3)...(dr — An).. (An; — An),
ne peut obtenir que deux valeurs égales ct de signes contraires, COM-
servera toujours le même signe après un nombre pair de transpositions
d'indices et changera toujours de signe après un nombre impair de
transpositions; d'où 11 suit que chacun de ses termes, soumis aux
franspositions que Fon considère, recevra alternativement le signè +
ct le signe —.
ne
MÉMOIRE
FONCTIONS QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS
ÉGALES ET DE SIGNES CONTRAIRES PAR SUITE DES TRANSPOSITIONS
OPÉRÉES ENTRE LES VARIABLES QU'ELLES RENFERMENT (1).
PREMIERE PARTIE.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES FONCTIONS SYMÉTRIQUES ALTERNÉES.
S I. Après les fonctions qu'on appelle ordinairement symétriques
et qui ne changent ni de valeur ni de signe, par suite des transpositions
opérées entre les variables qu'elles renferment, les plus remarquables
sont celles qui peuvent changer de signe, mais non pas de valeur, en
vertu des mêmes transpositions. Lorsqu'on développe ces dernières,
on les trouve composées de plusieurs termes alternativement positifs
et négatifs et, pour Îles transformer en fonctions symétriques ordi-
naires, 1} suffirait de changer le signe des termes négatifs. En faveur
de cette analogie, je comprendrai sous la dénomination commune de
fonctions symétriques toutes les fonctions qui ne changent pas de valeur,
mais tout au plus de signe en vertu de transpositions opérées entre Les
(1) Lu à l'Institut, le 50 novembre 1812.
92 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
varlables qu'elles renferment, ct, pour distinguer les fonctions dont les
différents termes conservent le même signe après chaque transposition
de celles dont les termes deviennent alternativement positifs et néga-
UES, J'appellerai les premières fonctions symétriques permanentes et les
secondes /onctions symétriques alternées. W suit du précédent Mémoire
que ces deux espèces de fonctions sont les seules dont la valeur absolue
ne change pas. Je partagerai encore iei les fonctions en plusieurs ordres,
suivant le nombre des quantités qu'elles renferment, et je désignera
foujours par des lettres affectées d'indices, telles que
ds UN 2, a},
les 2 variables que renferme une fonction svmétrique de l’ordre n.
[ \
Cela posé, concevons les diverses suites de quantités
is A; on CL
7e b,, +. (re
Ro Ce
9 ., ss ..
tellement liées entre elles que la transposition de deux indices pris
dans l’une des suites nécessite Ia même transposition dans toutes les
autres; alors les quantités
One OP NC RE ee
pourront être considérées comme des fonctions semblables de
de did.
et, par suite, les fonctions de
ee D en OU ii Ce os 0, Dhs,
qui ne changeront pas de valeur, mais tout au plus de signe, en vertu
de transpositions opérées entre les indices 1, 2, 3, ..., n, devront être
rangées parmi les fonctions symétriques de &,, a,, ..., a, ou, ce qui
QUI NE PEUVENT OBTENIR GLIHODEUN VALEURS RD 9)
revient au même, des indices 1, 2, 3, ..., 7. Ainsi
2 UE 2
(A PE nt A CC A
&bi+ br + asb;+ acces,
&b:+ @b3+ abi+ab;+ab,+ a;b,,
COS(a; — a;)Cos(a; — 43) COS(a;— a3)
seront des fonctions symétriques permanentes, la première du deuxième
ordre et les autres du troisième et, au contraire,
A b3+ Qsd3+ ab; — ab, — a; b;— ab,
Sin(a;— @,)sSin(a; —a;)sin(a;—a«;)
seront des fonctions symétriques alternées du troisième ordre.
Lorsqu'une fonction n'est pas symétrique, elle peut obtenir un
nombre déterminé de valeurs différentes les unes des autres, lorsque
l’on échange entre elles les quantités qui la composent: mais alors la
sonme de ces valeurs est une fonction symétrique permanente, et sien
ajoutant ces mêmes valeurs on leur donne alternativement le SIGNE +
et le signe —, suivant une loi que nous déterminerons ci-après, on
obtiendra pour l'ordinaire une fonction symétrique alternée.
On peut généraliser cette définition des fonctions symétriques en
supposant que non seulement on échange éntre elles les quantités qui
composent la fonction non symétrique dont il s'agit, mais qu'on Îles
échange encore avec d'autres quantités qui ne soient pas comprises
dans cette même fonction, Cela posé, on pourra considérer, en général,
une fonction symétrique comme formée de plusieurs termes que l’on
déduit les uns des autres par des transpositions opérées entre les quan-
ütés qu’elle renferme ou, ce qui revient au même, entre les indices qui
affectent ces quantités, et l’on concoit que, pour déterminer une fonc-
on symétrique permanente ou alternée, il suffira de connaître, avec
l’un de ses termes, le nombre d'indices qu'elle doit renfermer, c’est-
‘à-dire l’ordre de la fonction donnée.
I suit de ce qui précède que la théorie des fonctions symétriques
doit embrasser deux espèces d'opérations différentes.
96 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Des deux fonctions symétriques alternées S(Æ K), S'(Æ K), la pre-
micre est de l’ordre x et la seconde de l'ordre ». Ces deux fonctions
deviendraient égales entre elles si Pon avait = 72; mais, dans le cas
contraire, la première ne sera qu'une partie de la seconde. Quant aux
deux notations S(E K), S'(Æ K), on les déduit évidemment des deux
précédentes en y changeant le signe de K; d’où il suit que les quatre
notations relatives aux fonctions symétriques alternées se réduisent
eHectivement à 2.
Si dans ce qui précède on suppose, pour abréger,
K;+Ks+K;+...=E,
Ki+Ki+K,+...—F,
chacune des fonctions E, F ne pourra obtenir que deux valeurs par
suite des franspositions opérées entre les indices x,°6, +, ...
dans la fonction K, et lon aura
De mème, st lon suppose
K:+K;+Ko+...=6G,
OR REP umU em Red
chacune des fonctions G, H ne pourra obtenir que deux valeurs par
suite des transpositions opérées entre les indices r, 2, 3, .
aura
bn elEdn
SG PIE OPEN = SN 0e
Pour comprendre dans un seul exemple les quatre notations précé-
den tes, supposons
K FRE &; D
et l’on trouvera, dans ce cas,
Did 4h 40,
S'iai) —ab, Lab. +ab Lab) Pa) ts rosb:
te &; b;) vx EnS &; Ds — (Æ) be
S
S2 (+
( AN
db:)=ub,+ab;+ ab, — ab, -- ab, a; 0b,.
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 97
Pour représenter, au moyen des notations précédentes, une fonction
symétrique permanente ou alternée, on n'est obligé d'écrire qu'un seul
de ses termes. Je désignerai celui-ci sous le nom de terme indicatif,
parce qu'il suffit pour indiquer la valeur de la fonction tout entière.
Dans l'exemple précédent, a, 0, est le terme indicatif des quatre fonc-
{ions symétriques
S(ab;), SS(aib:), Sim uiDal deu
Au reste, on peut choisir pour terme indicatif un quelconque de ceux
dont la fonction se compose. Seulement, lorsqu'il s'agit d’une fonction
symétrique alternée, on‘doit placer le signe Æ devant ce terme Silse
trouve affecté du signe + dans le développement de la fonction donnée
et le signe + dans le cas contraire. On trouvera, de cette manicre,
S (aib,;)=S (a, b,),
lab) = (mb oh},
ne
.
S CE 1 0e) pes S (Aura RENTE
nm D me ere) Dee ee 7e —
S I. Toute fonction K qui n'est pas svmétrique peut devenir le
terme indicatif d’une fonction symétrique permanente S(K) ou S'CK).
Si la fonction K est elle-même symétrique et permanente relativement
aux indices qu'elle renferme, on.aura
et si elle est symétrique et permanente relativement aux indices 1, 2,
MON AUTA
Sn 0 ee à
La même remarque ne peut pas s'étendre aux fonctions symétriques
alternées, et pour qu'une fonction, qui n'est pas symétrique, puisse
devenir le terme indicatif d’une fonction symétrique alternée, 1Pest
nécessaire qu'elle satisfasse à certaines conditions que nous allons
déterminer tout à l'heure.
OEuvres de C. — S. I, t. I. 17e
Le
98 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Soit toujours K une fonction quelconque non symétrique. Soient
fY
=)
D ie Dei,
les indices qu'elle renferme. Désignons par le nombre de ces indices
et par Q le produit
On a fait voir, dans le précédent Mémoire, comment les diverses
valeurs que l'on peut déduire de la fonction K, par des transpositions
opérées entre les indices x, 3, +, 6, .., €, n, correspondaient aux
diverses permutations que l'on peut former avec ces mêmes indices et
dont le nombre est égal à Q. Soient
les permutations dont il s'agit et désignons par
h K;, K;, GRECE Ko
la série des valeurs K qui leur correspondent. La somme des valeurs
inégales comprises dans cette série sera équivalente à la fonction
svinétrique permanente SCK). Mais, pour obtenir s'il v a lieu, au
moyen des termes de la série, la fonction symétrique alternée S(Æ K),
il sera nécessaire d'établir une distinction entre les termes qui devront
être considérés comme positifs e£ ceux qui devront être considérés
comme négatifs. Par suite, on devra faire un partage entre les termes
dont 1] s'agit Où, 6e qui revient au même, entre les permutations
qui leur correspondent. On peut effectuer ce partage à l’aide des consi-
dérations suivantes :
Soit A, une quelconque des permutations formées avec les indices
. : . | ee |
2,6,%,0,..., €, n, et désignons comme à l'ordinaire par
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 99
la substitution qui sert à déduire la permutation À, de a permuta-
tion A. Si cette substitution est du genre de celles que j'ai nommées
substitutions circulaires, on pourra passer en revue tous les indices
qu'elle renferme en comparant deux à deux les indices qui se corres-
pondent dans ses deux termes et, dans ce cas, l'on pourra ranger en
cercle tous les-indices donnés «, 8,7%, ..., de manière que deux indices
pris dans le cercle à la suite l'un de l’autre, et d'orient en occident,
soient toujours ceux qui sont situés l'un au-dessus de Fautre dans la
substitution donnée, savoir : le premier dans le ferme supérieur et le
second dans le terme inférieur de cette substitution. Dans le cas con-
traire, si l’on compare deux à deux les indices correspondants en
partant d’un indice déterminé pris dans le terme supérieur, on se
trouvera ramené à cet indice avant d'avoir passé fous les autres en
revue, et l’on sera ainsi conduit à ranger les indices donnés en plu-
sicurs cercles et à former des cercles d’un seul indice toutes les fois
qu'on trouvera dans les deux termes de la substitution des indices
a
correspondants égaux entre eux. Alors la substitution | \ | sera
D
équivalente au produit des substitutions cireulaires correspondant à
ER
ces différents cercles. Ainsi, par exemple, si l'on suppose #, 5, y, ..
respectivement égaux à 1, 2, 3,4, 5,06, 7 et que l'on suppose en outre
) ( RSS ER Er )
par ; ,
( Ar. Mi bo hrs
on sera conduit, par la comparaison des indices correspondants pris
DE
\
dans les deux termes de la substitution précédente, à former Îles
quatre cercles
Le
6 de de . : EE
dont les deux derniers ne comprennent qu’un seul indice. Par suite, la
substitution donnée sera équivalente au produit des quatre substitu-
100 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
tions circulaires
dont les deux dernières sont identiques, et Pon aura
| Po db }
M0 ti. \
En
nn,
JO
CMNEACS
_ (ap
ne de
ap
ÉTCUES
ot
(ee) D
dr
A ,
l SI
ce dont il est facile de s'assurer immédiatement.
| S As » à
Si l’on supposait A,-=- A,, la substitution ( | | deviendrait iden-
Sie HE 4
tique et, par suite, serait décomposable en autant de substitutions
circulaires identiques qu’elle renferme d'indices. La comparaison des
indices correspondants conduirait donc alors à former un nombre égal
à x de cercles différents composés chacun d'un seul indice.
Si l'on suppose les deux permutations À,, A, différentes lune de
l'autre, le nombre des cercles obtenus par la méthode précédente sera
inférieur à 72. Désignons par g ce même nombre. Supposons, de plus,
que la transposition de deux indices pris à volonté dans la permuta-
tion À, change celle-ci en A,, et soit 2 le nombre des cercles que l'on
obtient par la comparaison des indices correspondants de la substi-
tution
ilest facile de prouver que l’on aura toujours
1 jen
En eflet, la transposition (x, 8) qui, par hypothèse, change la permu-
) en celle-ci ( . |
. : ne. A;
tation A,en A,, changera aussi la substitution (
IAL,
d’ailleurs, cette transposition n'avant évidemment aucune influence
sur les cercles qui ne renferment ni l'indice & ni l'indice 6, il suffira
de considérer les cercles qui renferment les deux indices en question.
OUI NE PEUVENT OBTENIR OUR DEUX VALEURS, ETC, EU
Cela posé, il peut arriver, où que les indices & et 8 soient tous deux
RS / Ai
compris dans un des cercles relatifs à la substitution \ b où qu'ils
soient compris dans deux cercles différents. Nous allons examiner
chacun de ces deux cas séparément.
Supposons d'abord que les indices x ct 6 soient compris dans un
. de A, ;
seul des cercles que fournit la décomposition de | en substtu-
tions circulaires, et soit
a
; :
"+ N
A A2 0
D
; F2 \ 1
k cercle dont il s’agit; alors | sera équivalente au produit de
Ja
\ hs
plusieurs substitutions cireulaires dont Fune sera
En vertu de la transposition (x; 6) effectuée sur le second terme de
‘Ai n CR a
la substitution , la substitution circulaire dont il s’agit se chan-
\ O
sr. S y
gera dans la substitution suivante
NS
e dde du
qui est elle-même décomposable en deux substitutions circulaires,
O>
TD
m
fx
D
CA)
TD
savoir
|:
D Le rdc
Ainsi, dans le cas que l’on considère, la transposition (x, 8) décom-
pose le cercle qui renferme les indices & et 8 en deux cercles distincts.
La valeur de g se trouve done par ce moyen augmentée d'une unité et,
102 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
par suite, On à
hi a Le
Supposons, en second lieu, que les indices & et 5 soient compris
dans deux cercles différents, et soit
le cercle qui renferme l'indice & et
q
8
HT
S
[o]
le cercle qui renferme l'indice 3; alors, parmi les diverses substitutions
} se trouveront comprises
/
cireulaires dont le produit équivaut à
les deux suivantes :
Lo à 7 : a ù é nt
}» NS a e Ï:
Ô Lo à
mais celles-e1, en vertu de la transposition (&, 8) effectuée sur le
k : TR ; .
second terme de la substitution : }; se réuniront en une seule
substitution circulaire qui sera
. £ C N 1 }:
RP A CO TT on
Ainsi, dans le second cas, le nombre des cercles relatifs à la substi-
: A A; \ : nn : a En
tution + ] sera inférieur d'une unité au nombre des cercles relatifs
. : : A,
à la substitution . } et l'on aura
ZA &
h=g— 1.
La démonstration précédente subsiste dans le cas même où chacun
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 103
des indices &, 8 formerait à lui seul un cercle. En effet, la substitu-
}
: ] qui, en vertu de la transposition (4, 5) opérée sur A,, se trouve-
à ; ve . . . . . /
tion ) renfermerait alors les deux substitutions identiques (
À, . n-.
‘aient converties en une seule substitution circulaire, savoir
o — 1.
on aura donc toujours, où À — ri, vus
Par suite de la proposition qu'on vient d'établir, À sera nécessaire-
ment un nombre par SI £ est un nombre impair, et réciproquement.
Cela posé, partageons en deux classes toutes les substitutions qui ont
pour termes deux permutations prises dans la suite
À, A4, À 3, . à.
de manière à renfermer dans l’une des classes toutes les substitutions
qui correspondent à un nombre pur de cercles et, dans l'autre classe,
toutes les substitutions qui correspondent à un nombre impair de
cercles. Enfin, supposons que la première des deux classes soit celle
qui renferme les substitutions identiques
La substitution ( ; ) sera de première classe si m et £g sont deux
Cas
nombres pairs ou deux nombres impairs ou, ce qui revient au même, si
mn — g est un nombre pair; la même substitution sera de seconde classe
dans le cas contraire. 11 suit de cette définitioh et du théorème démontré
ci-dessus que, si l’on effectue sur le second terme d'une substitution
de première classe plusieurs transpositions successives, les nouvelles
substitutions obtenues par ce moyen seront alternativement de seconde
et de première classe; de sorte qu'on obtiendra toujours une substitu-
10% MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
tion de première classe après un nombre pair de transpositions et une
substitution de seconde classe après un nombre impair de transposi-
tions. Supposons, par exemple, que lon ait déduit Ta substitution
À
1 À; u 0. . .
| de la substitution identique
au moyen de plusieurs
A4 / ee
transpositions opérées sur le second terme de cette dernière; le nombre
de ces transpositions sera nécessairement pair si la substitution ;
NUE » a.
est de première classe; il sera nécessairement impair dans le cas con-
traire. Ainsi, deux permutations ÀA,, A, ne peuvent être déduites lune
de Pautre par un nombre pair de transpositions que dans le cas où
la substitution qui les a pour termes est de première classe; elles ne
peuvent être déduites lune de l’autre par un nombre impair de trans-
positions que ‘dans le cas où cette substitution est de seconde classe.
[est au reste indifférent de prendre pour premier terme de la substi-
tution l'une où l'autre des permutations dont il s'agit. En vertu de la
remarque qu'on vient de faire, les permutations
As TA M er A6
+
se partageront naturellement en deux classes dont la première com-
prendra, par exemple, la permutation À, avec toutes celles que l'on
peut en déduire par un nombre pair de transpositions, et dont la
seconde renfermera toutes les autres. Le partage étant ainsi fait, on
sera toujours obligé d'effectuer un nombre pair de transpositions pour
déduire deux permutations l'une de Fautre si ces permutations sont
comprises dans la même classe, et un nombre impair de franspositions
sices permutations sontrespectivement comprises dans les deux classes
que l’on considère. De plus, on reconnaitra facilement si deux permu-
tations données A,, À, sont de même classe ou de classes opposées à
l’aide de la règle suivante :
Soit g le nombre des cercles résultant de la comparaison des indices
, A A
qui se correspondent dans les deux termes de Ja substitution ( }:
CENT
QUILNES PEUVENT OBTENTR OUR DEUX VÉEROUDS PC 10
Les deux permutations À,, À, seront de même classe si — g est un
nombre pair et de classes opposées dans le cas contraire.
Ainsi, par exemple, st les indices &, 8, y, ... sont respectivement
égaux à 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, la substitution
étant équivalente au produit de quatre substitutions circulaires, on
aura
NT, — ts Mm—g—=3
et, par suite, les deux permutations
Le 0
1.07), 4
seront de classes opposées.
Désignons {toujours par
de
la série des valeurs de K qui correspondent aux diverses permutations
des indices donnés et supposons K, — K. Les termes de la série précé-
dente se partageront en deux classes distinctes ainsi que les permu-
tations qui leur correspondent. La première classe renfermera Île
terme K et tous ceux que l’on peut en déduire par un nombre pair de
transpositions; la seconde renfermera tous les termes que lon peut
déduire de K par un nombre impair de transpositions. Soient respec-
tivement
Rs, K6, K,
les termes inégaux compris dans la première classe et
les termes inégaux compris dans la seconde classe. Si les deux
suites précédentes n'ont pas de termes qui leur soient communs, on
OEuvres de C. — S. II, t. 1. 14
106 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
aur
. À).
Mais si deux termes, pris l'un dans la première suite, Pautre dans la
seconde, par exemple K, et K;,, sont égaux entre eux, alors chacun des
termes de la premiére suite deviendra égal à l'un des termes de la
seconde. En effet, K3 étant un terme quelconque de la première suite
différent de K,, si l'on effectue simultanément sur les indices corres-
pondants de ces deux termes un nombre impair de transpositions, au
moyen desquelles K, soit changé en K;, Kg se trouvera de cette manière
changé en un terme K, de la seconde suite, et l'équation K,=K,
entrainera celle-ci: K, = Kg. On démontre aisément cette proposition
à Paide des principes établis dans le précédent Mémoire. Cela posé,
l'expression S(ÆK), qui désignait en général une fonction symé-
trique alternée, se trouvera, dans lhypothèse que l’on considère,
réduite à zéro. Dans tout autre cas, cette expression aura une valeur
algébrique déterminée, Aïnsi, la seule condition nécessaire pour que
la fonction K puisse devenir le terme indicatif d’une fonction symé-
trique alternée de la forme
S(+K)
est que deux valeurs de cette fonction, obtenues lune par un nombre
pair et l'autre par un nombre impair de transpositions des indices ren-
fermés dans K, soient toujours différentes l'une de l’autre. Si les indices
2, 6,y,...renfermés dans K deviennent respectivement égaux à
SE CE AN
et si l'on suppose, en outre, que les quantités affectées de quelqu'un
de ces indices puissent avoir zéro pour coefficient dans la fonction K,
expression S( K) se trouvera transformée en celle-ci
S(+K)
et, par conséquent, la seule condition nécessaire pour qu'une fonction
non symétrique puisse devenir le terme indicatif d'une fonction symé-
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 107
trique alternée de la forme S'(< K) est que deux valeurs de la fonc-
tion, obtenues l’une par un nombre pair de transpositions des indices
1, 2, 3, .,., R, l'autre par un nombre impair de transpositions des
mêmes indices, soient toujours différentes l’une de l’autre. Cette condi-
tion exige que le nombre des indices renfermés ostensiblement dans
la fonction K soit égal à à où à 2 -— 1. Si donc on représente à l'ordi-
naire par »2 le nombre de ces indices, on aura nécessairement
M nn — I ou ? 4 À Hat) à
Dans ce dernier cas, les deux expressions S(ÆK), SEK) deviennent
équivalentes. Au reste, on pourra toujours reconnaitre si deux termes
pris à volonté dans une fonction symétrique alternée v sont affectés de
même signe ou de signes contraires, au moyen de la règle qui sert à
distinguer entre elles les permutations de première et de seconde
classe. Aïnsi, lon pourra obtenir immédiatement le signe de chacun
des termes en Île comparant au terme indicatif.
S IT. D'après la définition que nous avons donnée des fonctions
symétriques permanentes où alternées, il est aisé de voir que le pro-
duit ou le quotient de deux fonctions symétriques alternées de l'ordre x
est une fonction symétrique permanente de mème ordre que les deux
premières. Réciproquement, le produit ou le quotient de deux fonc-
tions symétriques, l’une permanente et l'autre alternée, du même ordre
est une fonction symétrique alternée de même ordre qu’elles.
Lorsque, dans une fonction symétrique alternée, on transpose deux
indices x, BG pris à volonté, la fonction changeant alors de signe, il
est nécessaire que tous les termes positifs deviennent respectivement
égaux à ceux qui étaient négatifs et réciproquement. Cela posé, conce-
vons que l’on développe cette fonction suivant les puissances et les
produits des quantités qu’elle renferme. Il suit de la remarque précé-
dente : 1° que les termes positifs du développement seront en nombre
égal à celui des termes négatifs; 2° que tous les termes qui ne changent
pas de valeur par la transposition de deux indices pris à volonté dis-
[RU MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
paraitront nécessairement; 3° que si Pon remplace dans tous les termes
Pindice & par l'indice $, sans remplacer en même temps l'indice 8 par
l'indice >, la fonction symétrique alternée se trouvera réduite à zéro.
in effet, de cette manière, on rendra équivalents entre eux les termes
que l'on déduisait les uns des autres par la transposition (x, 6), c'est-
à-dire les termes positifs et les termes négatifs. Ainsi, par exemple, si,
dans Pexpression
S(+ abs) = ab; — ab,
on remplace 2 par 1, cette expression deviendra
Sa, b,)—=4b,; ab, —=0,
On peut encore déduire, des considérations précédentes, le théorème
sulvant :
Soit S(+ K) une fonction symétrique alternée quelconque. Designons
AC De RTL indices qu'elle renferme et par
us 49, lys +.
be be, D.
Cus CB, Cy ee
, LT
les quantités qui, dans cette fonction, se trouvent affectées des indices à,
B,+,.... Si l’on remplace
D 6 ere On CO es by, c,,
par des fonctions semblables des quantités de, Ag, Ay, ---, 00 fonction
symétrique alternée deviendra divisible par chacune des quantités
y 48,
day Der dy;
“2
aÿ— dy,
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEETS 6 EC. 0 108
En effet, soient # et deux indices pris à volonté. En vertu de ce qui
précède, la fonction deviendra nulle si Fon suppose
da = AG.
Elle sera donc divisible par
du pe
Il suit de ce théorème que toute fonction symétrique alternée, qui
ne renferme qu'une seule espèce de quantités telles que
Ga, A, 0 +,
est divisible par les différences respectives des quantités dont il s'agit.
Elle est donc aussi divisible par le produit de ces différences. Ainsi,
par exemple, si l'on désigne par p, 9, r,... des nombres entiers pris
à volonté, la fonction symétrique alternée
Si aa a} LCR
sera toujours divisible par le produit
(ag— dx) (ay— ax)...(ag— a)...
Cette même fonction deviendrait nulle si deux des nombres RE ie à
étaient égaux entre eux.
De Ode D désignant des nombres entiers quel-
conques Inégaux,
Soda dus 40.
sera une fonction symétrique alternée divisible par le produit
A—(a;—a)(a;—a)...(a,—a;)(a— a)...(a, — a)...(a, — a).
Si l’on suppose
DE=10) (5 Dm PA Te 0, us Ses), CENNEEETE
la somme des exposants des lettres &,, &,...,a,, dans chaque terme
110 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
de la fonction symétrique alternée
Srioaraid a Fe EE
sera
n(n—:1)
DÉS no CR ra
. : \ . : ; , A(n—1)
Mais les facteurs du produit A étant aussi en nombre égal à nn
la somme des exposants des lettres &,, a,,..., &,, dans chaque terme
du développement de ce produit, sera encore égale à ce nombre; par
suite, le quotient qu'on obtiendra, en divisant la fonction symétrique
alternée par le produit, sera une quantité constante. Soit c la quantité
dont il s'agit, on aurc
Sétioidie dei) CA.
Pour déterminer « on observera que le terme
n—2 -1
0 l FA n
da, 4; A;. : An ln
a pour coefficient Punité dans la fonction donnée et dans le produit A:
on doit done avoir e == 1 et, par suite, a étant égal à r,
Lo ra,
l_ — (a, —a,)(a—a)...(@— a)(a—u)...(a, a). (a, a; ).
ne Ne :
Ainsi, par exemple, si l’on suppose ? = 3. on trouvera
S(+ aa?) = aa? + d3Q? + aa? — A3; — Ai — Aa
== (As — &;) (a3— &;) tu Q3).
Cette dernière équation a été donnée par Vandermonde dans son Mé-
moire sur la résolution des équations.
Nous avons fait voir ci-dessus que la fonction symétrique alternée
Ne a EE PE AO
LE ar ni
était toujours divisible par le produit A. Elle sera donc aussi divisible
par la fonction symétrique alternée
à — 2 n—2 ;yn—1)
ro Le Ca 2 NE EN: FR
HET
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS BEC Tr
Soit P le quotient; P sera nécessairement une fonction symétrique per-
manente des quantités &,, a,,..., a, et l’on aura, en général,
! 2 ne O
Pa
D
sr
un
un
à
L2
Q
L°1
Q
Le
Si dans l’équation précédente on suppose
P — 0; { —1,; Vi 9, , Sn 0 ENT,
la fonction P sera nécessairement du premier degré par rapport aux
quantités @,, a, ..., a, et, comme elle doit être symétrique et perma-
nente par rapport à ces quantités, on sera obligé de supposer P égale à
C(a+a+...+a,)—=cS"(a,),
c étant une constante qui ne peut différer ici de Funité: on aura done,
en général,
-
(3) Dior miut) ee (Aie (EU Hu à
Ainsi, par exemple, si l’on suppose 2 — 5, on aura
AAÿ + as4i + Aa — a;ai — aQŸ + a ai
= (a+ata,)(aai + aai+aa;— a;ai— «aai— «a a})
=(t+ai+a)(a—a)(a;--a,)(a;-— @).
Si dans l'équation (2) on suppose
Du da ui S—=n—1, th
ou aura évidemment
PDG 4, 4.
On a donc, en général,
2 3 A | A 2 3 Se è
Pete da Ain = T ou. da)
L'ime NDES jh |
re 2
{ — A2 43... .An-rl» SEE da; EU ni dan
= Ai A Age An An (Aer — d)(as — @)... (an — &)(a3— ds)... (an — a)... (a, — an).
112 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Ainsi, par exemple, en supposant 2 = 5, on trouvera
aa? ai + aa ai + ad} ai — 4 ai ar — aya?ai — a ai as
= A@d3(@s — &) (43 — &)(43— &).
Lorsqu'on suppose p —0,n= 2 et que l'on remplace les quantités &,,
a, par des lettres différentes æ et y, l'équation (2) se réduit à
(
CARE 4 .
CERN 9
TŒ=Y
d'où il suit que æ?— y? est, en général, divisible par æ — 7.
De même, si l'on suppose p — 0, » = 3, on trouvera que
“LE in per a lTi a pt yat mu cl
est toujours divisible par le produit
CAL T 10 ne
BUS
Pour être certain que deux fonctions symétriques alternées sont
égales entre elles, il suffit de s'assurer : 1° que tous les termes ren-
fermés dans la premiére sont aussi renfermés dans la seconde; 2° que
ces termes ont les mêmes coefficients numériques dans l’une et dans
l'autre; 3° qu'un des termes de la première a le même signe que Le
terme correspondant pris dans la seconde.
Je vais maintenant examiner particulièrement une certaine espèce
de fonctions symétriques alternées qui s'offrent d’elles-mêmes dans un
grand nombre de recherches analytiques. C'est au moyen de ces fonc-
tions qu'on exprime les valeurs générales des inconnues que ren-
ferment plusieurs équations du premier degré. Elles se représentent
toutes les fois qu’on a des équations de condition à former, ainsi que
dans la théorie générale de l'élimination. MM. Laplace et Vandermonde
les ont considérées sous ce rapport dans les Mémoires de l’Académie
des Sciences (année 1372) et M. Bézout les a encore examinées depuis
sous le mème point de vue dans sa Théorie des équations. M. Gauss s'en
est servi avec avantage dans ses Recherches analytiques pour découvrir
OUICNE PEUVENT OBTENTR OUE DEUX VALEURS, EF0 113
les propriétés générales des formes du second degré, c’est-à-dire des
polynomes du second degré à deux où à plusieurs variables, et il a
désigné ces mêmes fonctions sous le nom de déterminants. Je conser-
verai cette dénomination qui fournit un moven facile dénoncer les
résultats; j'observerat seulement qu'on donne aussi quelquefois aux
fonctions dont il s’agit le nom de resultantes à deux où à plusieurs
lettres. Ainsi les deux expressions suivantes, déterminant e{ résultante,
devront être regardées comme svnonvmes.
DEUXIÈME PARTIE.
DES FONCTIONS SYMÉTRIQUES ALTERNÉES DÉSIGNÉES SOUS LE NOM
DE DÉTERMINANTS.
PREMIÈRE SECTION.
Des déterminants en général el des systèmes symétriques.
S I. Soient a,,a,, …., a, plusieurs quantités différentes en nombre
égal à z. On a fait voir ci-dessus que, en multipliant le produit de ces
quantités ou
Had. à.
par le produit de leurs différences respectives, où par
(a: — a;)(as—-4,)...(an — &) (43 — 2)... (an — Qs).. (An — An),
on obtenait pour résultat la fonction symétrique alternée
SÉSNO de 4,
qui, par conséquent, se trouve toujours égale au produit
Ales. An(Qo — d)(43— 4a,)...(a, — a;)(a3— Go)... (An — Aa). (An — An).
Supposons maintenant que l’on développe ce dernier produit et que,
dans chaque terme du développement, on remplace lexposant de
”
OEuvres de C. — S. I, t. I. 1
112 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Ainsi, par exemple, en supposant #2 — 3, on trouvera
aa? ai + aa a + ad? ai — «ajai — a;a; ai — azaia;
— A td@3(Qs — a) (a; — 4 )(43— A).
Lorsqu'on suppose p— 0,72 e6tque l’on remplace les quantités &,,
a, par des lettres différentes æ et y, l'équation (2) se réduit à
de y{
so
dr.
d'où il suit que &?— y est, en général, divisible par æ — y.
De même, si l'on suppose p — 0, À = 3, on trouvera que
Ty" + 13" + 3x — x yΗ y'a: — 5x
est toujours divisible par le produit
(æ er
y)(æ—s)(y —5s).
v
HEC. CE
Pour être certain que deux fonctions symétriques alternées sont
égales entre elles, il suit de s'assurer : 1° que tous Îles termes ren-
fermés dans la premiére sont aussi renfermés dans la seconde; 2° que
ces termes ont les mêmes coefficients numériques dans l’une et dans
l'autre; 3° qu'un des termes de la première à le même signe que le
terme correspondant pris dans la seconde.
Je vais maintenant examiner particulièrement une certaine espèce
de fonctions symétriques alternées qui s'offrent d’elles-mêmes dans un
grand nombre de recherches analytiques. C'est au moyen de ces fonc-
tions qu'on exprime les valeurs générales des inconnues que ren-
ferment plusieurs équations du premier degré. Elles se représentent
toutes les fois qu’on a des équations de condition à former, ainsi que
dans la théorie générale de l'élimination. MM. Laplace et Vandermonde
les ont considérées sous ce rapport dans les Heémorres de l’Académie
des Sciences (année 1372) et M. Bézout les a encore examinées depuis
sous le mème point de vue dans sa Théorie des équations. M. Gauss s’en
est servi avec avantage dans ses Recherches analytiques pour découvrir
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 113
les propriétés générales des formes du second degré, c'est-à-dire des
polynomes du second degré à deux ou à plusieurs variables, et 1l a
désigné ces mêmes fonctions sous le nom de déterminants. Je conser-
verai cette dénomination qui fournit un moven facile d'énoncer les
résultats: j'observerai seulement qu'on donne aussi quelquefois aux
fonctions dont il s’agit le nom de resultantes à deux où à plusieurs
lettres. Ainsi les deux expressions suivantes, déterminant e\ résultante,
devront être regardées comme svnonvmes.
O . .
DEUXIÈME PARTIE.
DES FONCTIONS SYMÉTRIQUES ALTERNÉES DÉSIGNÉES SOUS LE NOM
DE DÉTERMINANTS.
PREMIÈRE SECTION.
Des déterminants en général el des systèmes symétriques.
S If. Soient a,,a,, .…, a, plusieurs quantités différentes en nombre
égal à 2. On a fait voir ci-dessus que, en multipliant le produit de ces
quantités ou
Hits 4,
par le produit de leurs différences respectives, où par
(ds — a)(as— &).. (An — &) (as — Q3)... (an — ds)... .(an — du),
on obtenait pour résultat la fonction symétrique alternée
D oi 0
qui, par conséquent, se trouve toujours égale au produit
y log. An(Qo — 1) (As — a)... (a, — a) (as — ds). (A, — da). (An — An1).
Supposons maintenant que l’on développe ce dernier produit et que,
dans chaque terme du développement, on remplace lexposant de
OZDuvres de CSI, LT 19
11% MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
chaque lettre par un second indice égal à l'exposant dont il s'agit;
en écrivant, par exemple, a,, au lieu de a et a, au lieu de a, on
obtiendra pour résultat une nouvelle fonction symétrique alternée
qui, au lieu d'être représentée par
Fe dites
sera représentée par
sien Ai, A2,2 A3,3e Ann)
le signe S étant relatif aux premiers indices de chaque lettre. Telle est
li forme la plus générale des fonctions que je désignerai dans la suite
sous le nom de déterminants. Si l'on SUPpose SUCCESSIVEMEN
LUE = (E 2, ,
on (rouvera
SE) Se ss da1 io
Dita) 0, La, 3 F Es, Ugo Ua F 3,1 Aie Ua,
TT ir T3,e Ua,3 — g,y Un,9 i,3 — Ao,1 Aie Ca, 3
pour les déterminants du deuxième, du troisième ordre, ete. Les quan-
fités afectées d'indices différents devant être généralement considérées
comme Inégales, on voit que le déterminant du deuxième ordre ren-
fermera quatre quantités différentes, savoir :
que le déterminant du troisième ordre en renfermera neuf, savoir :
*Ajir -Ai,as Cia
Ua,is a,2s Aa,39
gi Ayjus s,ge
Etc., etc.
En général, le déterminant du aie 6rdre ou
AC der du)
OTUMNS PPOMENT'ORTENIR-OUPDEUX VALEURS Dr
renfermera un nombre égal à x? de quantités différentes qui seront
respectivement
j dir 2 di ,3s Ujins
AENE Aa,9s 2,35 3,ns
(1) NS an Ce di RENTE
4e ns ” A
\ ni nos An, Anne
Supposons ces mêmes quantités disposées en carré, comme on vient
de le voir, sur un nombre égal à z de lignes horizontales et sur autant
de colonnes verticales, de manicre que, des deux indices qui aflectent
chaque quantité, le premier varie seul dans chaque colonne verticale
et que le second varie seul dans chaque ligne horizontale, l'ensemble
des quantités dont il s'agit formera un système que j'appellerai systéme
symétrique de l’ordre ». Les quantités a,,,&,,,..., a, .…., a,, seront
les différents termes du systéme et la lettre a, dépouillée d’accents, en
sera la caractéristique. Enfin, les quantités comprises dans une même
ligne, soit horizontale, soit verticale, seront en nombre égal à » et
formeront une suite que J'appellerat, dans le premier cas, suite hort-
zontale et, dans le second, suite verticale. L'indice de chaque suite sera
celui qui reste invariable dans tous les termes de la suite. Ainsi, par
exemple, les indices des suites horizontales et ceux des suites verti-
cales du système (r) sont respectivement égaux à
RS CR ER à
J'appellerai termes conjugués ceux que l'on peut déduire Fun de
l'autre par une transposition opérée entre le premier et le second
indice; ainsi @&,, et a,, sont deux termes conjugués. Il existe des
lermes qui sont eux-mêmes leurs conjugués. Ce sont les termes dans
lesquels les deux indices sont égaux entre eux, Savoir :
Œi,1s os D Unins
je les appellerai termes principaux ; ils sont tous situés, dans le SVS-
tème (1), sur une diagonale du carré formé par le système.
116 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Pour indiquer la relation qui existe entre le système (1) et le déter-
minan(
DCE di, LEE ne
je dirai que ce dernier appartient au système en question ou, ce qui
revient au même, que la fonction symétrique alternée
SE Gin Ga,2e Ann)
est le déterminant de ce système.
Pour obtenir le déterminant du système (1) il suffit, comme on la
dit ci-dessus, de remplacer les exposants des lettres par des indices
dans le développement du produit
A A3 A3... An(Qr— M )(A3—@)... (An — An).
On peut aussi former directement le déterminant dont il s'agit à laide
des considérations suivantes :
Chaque terme du déterminant ;
sie Ui,1 sat + Ann )
est le produit de x quantités différentes. Les seconds indices qui
affectent ces quantités sont respectivement égaux aux nombres
NT Un
que l’on peut considérer comme étant, dans tous les termes, disposés
suivant l’ordre naturel. Quant aux premiers indices, 11s sont encore
égaux à ces mêmes nombres; mais l'ordre dans lequel ils se suivent
varie d'un terme à l’autre et présente, dans les différents termes, toutes
les permutations possibles des nombres
PRE
Il suit de ces considérations que, pour former chacun des termes
dontil s’agit, il suffira de multiplier entre elles 7 quantités différentes
prises respectivement dans les différentes colonnes verticales du svs-
tème (1) et situées en même {temps dans les diverses lignes horizon-
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS EC Dir
tales de ce système. Les produits que lon pourra former de cette
manière seront en nombre égal à celui des permutations possibles des
indices 1, 2, 3, ..., À, c'est-à-dire en nombre égal au produit
ie les appellerai produits symétriques. Le produit de tous les termes
Je ! P] 1 3 1
principaux du système (1), savoir :
Ai, A,93 3,35 Do nn)
est évidemment un produit symétrique; 1} sera désigné sous le nom
de produit principal et employé de préférence comme terme indicatif
dans le déterminant du système. D’après la définition que nous avons
donnée des notations S(Æ K), SC K), le terme indicatif
CU A ER
sera affecté du signe + dans le déterminant
se Done on
et du signe — dans le même déterminant pris en signe contraire,
c’est-à-dire dans la fonction
Ba De oui il
Etant donné un produit symétrique quelconque, pour obtenir Île
signe dont il est affecté dans le déterminant
sh Os di, 2,2: . nn )
il suffira d'appliquer la règle qui sert à déterminer le signe d’un terme
pris à volonté dans une fonction symétrique alternée. Soit
Aa, aB,2. . An
le produit symétrique dont il s'agit et désignons par g le nombre des
substitutions circulaires équivalentes à la substitution
-
PEUT dl
22 INT / se
He
118 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Ce produit devra être affecté du signe + si x — gest un nombre pair,
et du signe — dans le cas contraire.
Il est aisé de voir que la règle précédente subsisterait dans le cas
même où l’on aurait interverti l’ordre des facteurs
Uau,ts AB,2» ss En
ou, ce qui revient au même, l’ordre des indices compris dans les deux
termes de la substitution
pourvu que dans cette substitution on place toujours l'un au-dessus de
l'autre les deux indices qui, dans le produit symétrique donné, affectent
la même quantité. :
Supposons, par exemple, x = 5 et cherchons quel signe doit avoir,
dans le déterminant
Ai,5 6,6 A).
,
»+ D 39
SE Aid, Css À
le produit symétrique
i,3 As,6 ci ss Æs,n Ao,o 5,7.
La substitution que lon obtient, par la comparaison des indices qui
affectent en première et en seconde ligne chacun des facteurs du pro-
duit, est
=
©
D
5
D
Da |
nd
et cette substitution équivaut aux quatre substitutions circulaires
)
tn,
Si
EN 00
Le) ©
de Ed
TE.
CNE
=. Qt
v
D
œ] ND
CARRE
v
cn
Qu |
7
on a donc ici
et, par suite,
CORNE PELPENT-OBTENER OUE DELDX VALEURS DEC 4119
Ce dernier nombre étant impair, le produit symétrique donné devra
être affecté du signe — dans le déterminant du septième ordre.
La règle précédente suppose que le produit PHhcipal à, 4)
est affecté du signe +; dans le cas contraire, il faudrait changer les
signes de tous les termes. On peut encore déterminer le signe que doit
avoir, dans le déterminant
A ti de.
un produit symétrique pris à volonté à l’aide d'une régle donnée par
Gabriel Cramer dans un Appendice à l'Analyse des rgrnes courbes 01 que
lon peut énoncer de la manière suivante :
Soit toujours &, as. ..@r, le produit symétrique donné et
ne
797...
||
la permutation formée avec les premiers indices des différents facteurs:
enfin, soient
B 2,
oi
.
.
ssl
DCAEOMR ETS
les différences respectives de ces mêmes indices considérés deux à
deux de toutes les manières possibles et supposons que, en prenant la
différence de deux indices, on donne toujours le signe — à celui qui
se présente le premier dans la permutation
cire
Le produit symétrique donné aura le même signe que le produit de
toutes les différences, savoir :
(Ba)(y—= a) (t-a)( 0).
On démontre facilement cette régle par ce qui précède, attendu qu'une
120 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
transposition opérée entre deux indices change toujours, comme on Fa
fait voir, le signe du produit
(ag— ax) (ay — au)... (ay — Au) (ay — ag)...
et, par conséquent, celui du produit
(5—a)(y —a)...(£— a)(y —6)....
S I Si dans chacun des termes du système (1) on remplace Île
premier indice par le second, et réciproquement, on aura un nouveau
système relativement auquel le premier indice restera invariable dans
chaque suite verticale et le second indice dans chaque suite horizon-
tale. Le système ainsi formé sera
dis 9,15 3,19 SCT | Un,1s
| di,2s 3,2) 3,99 RTE | n,2s
(2) di es Ua, po CUS
. Ajins ons Asins +5 Anne
Je dirai que les systèmes (1)et(2) sont respectivement conjugués Pun
à l'autre. Pour abréger, je désignerai dorénavant chacun de ces deux
systèmes par le dernier terme de la première suite horizontale renferme
entre deux parenthèses; ainsi le système (1) sera désigné par (a,,) et
le systéme (2) par (as).
Les produits symétriques des systèmes (a,,) et (a,,) sont évidem-
ment égaux entre eux. Le produit principal &,,4,,...4,, est aussi
le même dans ces deux systèmes. Par suite, le déterminant du sys-
tème (a,.,) est égal à celui du système (a,,) ou à
Std oies dl
le signe S étant toujours relatif aux premiers indices. Mais le déter-
minant du système (@,,) peut aussi être représenté par
D Hide di.
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 121
le signe S étant relatif aux seconds indices; car on peut déduire le
système (a,,) du système (a, ,) et, par suite, le second déterminant
du premier, en écrivant les premiers indices à la place des seconds et
réciproquement. En conséquence, dans l'expression
SRG ee 0
on peut supposer indifféremment, où que le signe S se rapporte aux
premiers indices, où qu'il se rapporte aux seconds, ce qui lève toute
incertitude sur la valeur de l'expression dont il s'agit.
Si l'on échange entre elles deux suites horizontales ou deux suites
verticales du système (a,,), de manière à faire passer dans une des
suites tous les termes de l’autre et réciproquement, on obtiendra un
nouveau système symétrique dont le déterminant sera évidemment
égal mais de signe contraire à celui du système (&,,n). Si l’on répète
la même opération plusieurs fois de suite, on obtiendra divers SVS-
tèmes symétriques dont les déterminants seront égaux entre eux, mais
alternativement positifs et négatifs. On peut faire la même remarque
à l'égard du système (ann
Si, au lieu de faire varier d’une colonne verticale à l'autre les seconds
indices qui affectent les termes du système (1), on représentait par
des lettres différentes, a, b, ce, ..., e, f, les termes de ce système situés
dans les diverses colonnes verticales, en ne conservant de variable
que le premier indice, le système (1) se trouverait transformé dans le
suivant :
dir 0 0, He ne Je
] ER V, Co, Rue ls Ja
(3) | |
., 0 8 Sa . HIER
\ Ans Un, Cns CRE | Cns 1
et son déterminant deviendrait égal à
S(Æ a; b:c;.. Re de)
ou, Ce qui revient au même, au produit
abc...ef(b—a)(c—a)...(f—a)(c—b)...(f—b).. (f—e),
OEuvres dé CEST | 16
122 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
dans le développement duquel on doit toujours remplacer les exposants
des lettres par des indices,
S HE. Désignons maintenant par D, le déterminant de l'ordre 2 ou
celui des deux systèmes (a, ,), (4,,), en sorte qu'on ait
D, — or @i,1 2,2: Q nero Ann )s
et supposons, pour fixer les idées, que le signe S soit relatif aux
premiers indices. Le déterminant de l’ordre x — 1 ou D,_, sera donné
par l'équation |
D Lo
Si lon multiplie ce dernier par @,,, on aura la somme algébrique
des produits symétriques qui, dans le déterminant D,, ont pour fac-
teur a,,, ces produits étant pris alternativement avec Île signe + et
avec le signe — dans la somme dont il s’agit. De plus, il est aisé de
voir que ces mêmes produits sont affectés des mêmes signes dans le
déterminant D, et dans le déterminant D,_, multiplié par a, En effet,
le produit principal
dj, 2,2 3,3. + Ann
se trouve de part et d'autre affecté du signe + et le signe de lun
quelconque des autres produits est déterminé, dans les deux cas, par
le nombre des transpositions qu’on est obligé d'effectuer sur les pre-
miers indices 1,2, 3, ..., a — 1 pour le déduire du produit principal:
Cela posé, l'expression
Ce) en EN DT RE ND
considérée comme fonction des premiers indices 1, 2, 3, ..., 7, ne
sera plus, en général, une fonction symétrique alternée. Mais si, dans
cette même fonction, on transpose de toutes les manières possibles les
indices dont il s’agit, elle obtiendra une série de valeurs dont plusieurs
seront différentes entre elles, et si, de Ja somme des valeurs différentes
obtenues par un nombre pair de transpositions, on retranche la somme
des valeurs différentes obtenues par un nombre impair de transpo-
OPLNR PELVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, RDC 123
sitions, on aura une fonction symétrique alternée que l'on pourra
désigner par
S = An,n (A dus Ai o,2 Egg + An ,n—1 )},
le nouveau signe S étant toujours relatif aux premiers indices. Pour
obtenir les diverses valeurs du produit
Ann 5 (és Œi,1 Aa 9 Az,3:. ri)
il suffira évidemment de changer successivement le premier indice 2
du facteur a,, contre les indices r, 2, 3, ..., 7 — 1 qui affectent en
première ligne les quantités renfermées dans le second facteur
NL Una ae a
Cela posé, le premier facteur deviendra successivement égal à cha-
eune des quantités
nn Œn-ins An-9,ns eo LOTO 7e ins
et, si Pon représente respectivement par
A D de De D ln.
les valeurs correspondantes du second facteur, on aura
sde die, An—1,n1)]
— Ann box AE Un mr NL (LEE um DUT Aa ,n Üs,n Qu Ré in Due
On aura d’ailleurs, par ce qui précède,
l b, n Un id A 0 de me DE 1,
De 1,72 == S (SE dit a,2: a -An,n-1 3
(4) Rene he eee ee Se ee ce nee :
| Vin —— (ee Ai, An,2- ne Lo th:
oÿ: D 0 nd)
le signe S, dans toutes ces équations, pouvant être considéré comme
relatif, soit aux premiers, soit aux seconds indices.
De ce qu'on vient de dire il est aisé de conclure que, si lon déve-
loppe la fonction symétrique alternée
SEE Ann S (Em dii 2,9. : Union 1 1
124 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
tous les termes du développement seront des produits symétriques de
l’ordre z# qui auront l'unité pour coefficient. Ces termes seront donc
respectivement égaux à ceux qu’on obtient en développant le déter-
minant
D Sea de di.
et comme Île produit principal a, ,a,,...a,, est positif de part et
d'autre, on aura nécessairement
D, an she nn Fu Ai,1 da, -An—1,n—1)]
— Ann LP a (QD L'PRTRS eoone 2 n Den + Œj,n De
En général, si l’on désigne par & l’un des indices 1, 2, 3, ..., n,on
trouvera de la même manière
D,= SL cup SC Gi Gosse + Au-iu 1 utueie - -Ann)].
Soit y un autre indice différent de &. Représentons par b,. le coelf-
ficient du facteur à, dans le terme indicatif de la fonction symétrique
Ubu
alternée
ï
S[E auu SE Qi,1 Ge. Qui ps Aui,u+t:: Hal
et par — D, ce que devient 4,4, lorsqu'on y remplace le premier
indice y par w. Si l'on suppose successivement
Vie Ve Dee ON JU ol, V=U+HI, os Vi 72
bu deviendr
D td a Onu
et la valeur de D, sera donnée par lPéquation.
D, = &;,u but Ge,u dau +... + Gun buu +: + Any Onue
Si, dans cette équation, on donne successivement à 4 toutes les valeurs
Be dd 0
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 195
on obtiendra les équations suivantes :
| De Ai ,1 bia + 2,1 Das +... + Ant Ont
| 135 —— A2 Di Re A ,9 D30 CE An ,2 Dies
TS
OX
sr
n—= Aj,n bin HP Aa,nDe,n + 510 Ga CAD ID be
dans lesquelles on doit supposer, en général,
Di SC aides du hi apr 0e)
bu = S(T Gi Go. dun Guru eee vives du Aviv Ann)
Les quantités D,,, b,.,, ... sont, dans les équations précédentes, en
nombre égal à celui des quantités a,,, a, ,, ... qu'elles multiplient,
c’est-à-dire en nombre égal à #?. Elles peuvent donc être disposées en
carré, de manière à former deux nouveaux systèmes de lordre 2 qui
soient respectivement conjugués lun à l'autre. L'un de ces systèmes
sera le suivant :
| LATE b, 2 DDC D,
| Dei, Da, ses LE
(2
ds re SR
\ Din Up 29 os LEE
que je désignerai par (b,,) d'après les conventions établies; en rem-
plaçant dans celui-ci les premiers indices par les seconds et récipro-
quement, on obtiendra l’autre système qui sera représenté par (b,,).
Après avoir désigné sous le nom de forme ternaire un polynome
homogène du second degré à trois variables, M. Gauss à nommé forme
adjointe un second polynome dont les coefficients ont avec ceux du
premier les relations qu'on vient de remarquer entre les termes du
système (b,,) et ceux du système (a,.,). Je suivrai cette dénomination
et, lorsque j'aurai à comparer entre elles les quantités
Aj,is io +. et Gi Die
2 de
je dirai que les secondes sont adjointes aux premières; de sorte que,
en général, la quantité adjointe à a, sera db, et la quantité adjointe
126 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
à a, sera V,,. Par la même raison, le système (d,,) sera dit adjoint
au système (a, ) et le système (b,,) adjoint au système (a, ). Le sys-
tème (b,,) sera en même temps adjoint et conjugué au système (a, ,).
La quantité b,, adjointe à «,, est toujours égale au déterminant de
l’ordre z2 -— 5 ou à
neo de 4/0).
Pour déduire de cette expression la valeur de 4,4, il suffira de rem-
placer dans ce déterminant ou, ce qui revient au même, dans tous les
termes du système de l'ordre 7 — +1, le premier indice égal à & par un
autre indice égal à x et le second indice égal à & par un autre indice
égal à 2. Enfin, pour transformer 4,, en b,4, 1l suffira de remplacer
encore le premier indice égal à v par un autre indice égal à & et de
changer le signe du résultat. Il suit de ces considérations que, pour
obtenir au signe près la quantité db, adjointe à a, 11 suffit de convertir
le systéme (a,,) de l'ordre 2 en un système de l’ordre x — 1 par la
suppression de tous les termes situés dans la même ligne horizontale
ou dans la méme ligne verticale que a, et de former le déterminant
du nouveau système dont il s'agit. Ce déterminant serait de même
valeur et de même signe que b,, st Fon Supposait v = 1.
Dans l'équation
DR ed den
on peut indifféremment considérer le signe S comme relatif, soit aux
premiers, soit aux seconds indices; d’ailleurs on a fait voir, dans la
première Partie de ce Mémoire, que toute fonction symétrique alternée
devient nulle lorsqu'on y remplace un indice par un autre indice; D, se
réduira done à zéro si, dans l'expression de ce déterminant, on rem-
place un des indices qui occupent la seconde place par un autre indice,
par exemple si lon remplace les termes
Ai au :-.; Any
par
iv AE CRQUC® ) nv
v étant différent de &. D'ailleurs, la valeur de D,, exprimée au moyen
OUENP PEUVENT DETENIR QUE DEUX VALEURS ÆTC 197
des termes &,,p, Œops ++. nur CSt, par ce qui précède,
(8) D, = @ip bip + &u beau +... + Any On,u3
on aura done généralement
(9) O — Av bip + Ga dau +... + Guy bnue
Cette dernière équation sera satisfaite toutes les fois que v et w seront
deux nombres différents lun de Pautre.
Si l’on donne successivement à & et à v, dans les équations (8)
et (9), toutes les valeurs entières, depuis 1 jusqu'à », on aura le svs-
(ème d'équations suivant :
En &iabdis + Go Vos ++ Guabna,
| O ii bye FGarbes +... Fanybue
de a a at ;
O0 — ii D, + 2 Dion RC UE EE ALIEN
O — Ge dis + Que Dar +... + Aus dus,
Di Gi: dis + Gun Vaso +... + aps dus,
(10) sr oeil ele ei ee eleisiions se eh « eje + js + (ele ee ni 1e ,
D Got OA de an
O0 — in dis ME don D 00 our An,n LE
Di i,n Ddi,n + an PRE mm ON 0 au (ANT PAS
a , ’ e , ’
Si l'on désigne, en général,
du bip + Gap dau +... + Anp On y
par
S"(&iu bi,u)
et
y bip + dy bsu+.-..+ an DER
par
S'(ai,y biu),
le signe S étant, dans les deux cas, relatif aux indices 1 qui occupent
la première place, on pourra mettre les équations (ro) sous la forme
128 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
suivante :
f D, Sa id), 00 (a br), DT RU PSS AR
O0 — S'(@ie di) Domi 0is), Je 0 O0 (Heu)
He
AC, ot. bi1), (o 0 ia, Dis), sets D de. RE
et les formules générales (8) et (9) deviendront
| 1, — S'(&iu biu),
(12) | Os Sr(ai y bi.u).
La seconde des équations (6), ou
bu RTE S(T di 1 3,2: . ui ,p—1 Cu+1,p+1 .. y vi Œu.,v dy + te in)
avant lieu toutes les fois que & et v sont différents l’un de l’autre, elle
subsistera encore si l'on y change u en y et v en u; on aura donc
buy = Die de ie Gite lui pi vu pi u+i eee Ann)
St lon compare entre elles les deux valeurs précédentes de 0:
et de D,,, on trouvera que, pour déduire l’une de l'autre, il suffit
d'échanger entre eux les indices qui occupent la première et la seconde
place dans les termes du système (a,,). Il en résulte que les relations
établies par les équations (8) et (9) entre les termes du système (@,,,)
et les termes du système adjoint (b,,) subsisteront encore si l'on
échange entre elles, dans ces deux équations, les deux espèces d'in-
dices; on aura donc aussi
(13) D, = aus Vus + Au, Vue +... + Cuir Oyins
(14) 0 — «a: bus + Ay,2 bus ++ dn Di
les indices w et v étant censés inégaux.
On peut encore mettre ces deux dernières équations sous la forme
suivante :
| D, — 5" (au1 Oui);
| O — S'(a,,; bus)
(137
le signe S étant relatif aux indices 1 qui occupent la seconde place.
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 129
En donnant à u et à v, dans les équations (13) et (14), toutes Îles
valeurs entières depuis 1 jusqu'à 2, on obtiendrait un système d’équa-
tions semblable au svstème (10). On peut déduire immédiatement ce
second système d'équations du premier, en remplaçant dans celui-ci
les termes des systèmes symétriques (4,,), (b,,) par les termes cor-
respondants des systèmes conjugués (a@,,), (b,,,). On pourrait encore
donner au nouveau système d'équations dont il s'agit la forme (11) et
il suffirait pour cela d'employer les équations (15) au Heu des équa-
Lions (19) Gt 01
Si dans le système de quantités (a,,) on supprime la dernière suite
horizontale et la dernière suite verticale, on aura 1e système suivant
Î dits Ai, in et
0. (ENT 2,95 210 (on -1y
[Ro] {
| FN ns ne :
\ Anis An—1,2s Ro elite,
que je désignerai à l'ordinaire par (@, ,,).
Soit maintenant (e,,,) le système adjoint au précédent. Sr dans
l'équation (13) on change b en e et r en 7 — 1, on aura, en général,
ï O O
(17) ei mu dur lui + dur ue +. + Auin--1 Cun—ie
Pour déduire de cette dernière équation la valeur de 4, 11 suffira, en
vertu des règles établies, de changer a, en a,, dans l'expression pré-
cédente de b,, et de changer en outre le signe du second membre; on
aura donc généralement
(18) Duin (di: Eus + An,e Cp,2 Fees + Anin-1 pui ).
Si dans cette équation on donne successivement à w toutes les valeurs
entières depuis I jusqu'à n—1 et que l'on substitue les valeurs qui
en résulteront pour D,,02,, ..., 0, dans l'équation
D, == din LPS an Œa,n b: ects Un, n (FES
OEuvres de C. — SH, t. 1. ci
130 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
on obtiendra la formule suivante :
D, = nn bei cn Fais Meteo Co à Die Cote ete ire On 1 Gr nl
Se ttes Giscie An. ALES SE Œnin--1 ARRET)
SE ton: Css CE ao te Éxn-t)
D
A Ar tulle nes ja RE An,2 Œn—1,2 AE CL Qour Œnin-2 CEST le
Cette équation peut être mise sous la forme
(19) D Zn he ue jen D ti (Gv,n Any. Cv.u);
les deux signes S étant relatifs, le premier à l'indice u et le second à
l'indice v. M. Gauss à employé avec avantage, dans ses Aecherches
artthmetiques, une formule qui n’est qu'un cas particulier de celle-ci.
S IV. Les principaux théorèmes compris dans le paragraphe pré-
cedent ont été démontrés pour la première fois, d’une manière géné-
rale, par M. Laplace, dans les HMemotres de l'Académie des Sciences de
l’année 1972 (seconde Partie). I a fait voir comment on pouvait les
appliquer à la recherche des valeurs des inconnues que renferment
plusieurs équations du premier degré. Soient
Li Los 0,9 Th
les inconnues dont il s'agit en nombre égal à 2. Supposons que l'on
ait entre elles autant d'équations du premier degré et que les coeffi-
cients des inconnues y soient représentés respectivement par les diffé-
rents termes du système (a,,). Les équations dont il s'agit seront de
la forme
DU Et ed Poulain;
| A4 Li Cao La He. + a,n En = Ma,
}
\ Ana Ti + Ana Late + Qnn Ln = Me
Cela posé, les relations établies par les équations (ro) entre les termes
du système (a,,) et ceux du système adjoint (b,,) fournissent un
moyen facile d'obtenir la valeur d’une inconnue prise à volonté. Ainsi,
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 131
par exemple, si l’on multiplie la premiére des équations (20) par 4,
la deuxième par #,,,..., enfin la dernière par b,,, et qu’on les ajoute
entre elles en ayant égard aux équations (10), on aura, pour déter-
miner la valeur de æ,, l'équation suivante :
Dix mbii+ mobs +... + mb.
En général, si l'on multiplie la première des équations (20) par LE
la deuxième par b,,, ..., enfin la dernière par bu, et qu'ensuite on
les ajoute entre elles, on aura, en vertu des équations (10),
(21) D, mb u+ Mmibiu+...+m, buue
Par suite, la valeur générale de l’une quelconque des inconnues sera
M bin + Mabiu +... + My Day
mi bi u + Mabiu+...+ um, Ony
D,
&i,u du + Goya u +... + An p On.p
à ds TRES
Cette valeur se présente done sous la forme d'une fraction qui à
pour dénominateur le déterminant
Di S (ue dir Uooe Ann )
/
eL pour numérateur ce que devient ce déterminant quand on y ren-
place les coefficients de l'inconnue pris dans les équations (20) par les
seconds membres de ces mêmes équations.
Si les coefficients des diverses inconnues dans les équations (20),
au lieu d’être représentés par une seule lettre affectée de deux indices,
étaient représentés par diverses lettres a, b, €, ..., e, f'allectées de
indice 1 dans la première équation, de l'indice 2 dans la deuxième,
les équations données étant alors
(Mt +bt+air;+.. +ex,., ir, M,
(A) UT + bit + Or +...+er, 1 + Tai In,
\
Apt + Ontat Cota+...+ CR
la valeur d’une inconnue aurait pour dénominateur la fonction Symé-
trique alternée | |
Si mnc ee 1)
132 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
et pour numérateur ce que devient cette fonction lorsqu'on y substitue
la lettre 72 à celle qui désigne les coefficients de linconnue. Ainsi,
par exemple, la valeur de x, serait donnée par l'équation
ne NÉE HDi el)
(B) De a
‘ DE bee 6 0)
Tel est le résultat auquel M. Laplace est parvenu. Ia fait voir aussi
que deux termes déduits Fun de Pautre par un nombre impair de
transpositions étaient toujours de signes contraires et a démontré par
ce moven la règle de Cramer que nous avons rapportée ci-dessus. Enfin
la prouvé qu'une transposition opérée entre doux deglettres a; Dr
changeait le signe de Fa fonction
Fat PRET PR
eta donné les moyens de la décomposer en d'autres fonctions sem-
blables d'un ordre inférieur. Nous reviendrons plus tard sur ce dernier
objet.
On peut encore, en vertu du paragraphe I, mettre la valeur de x,
sous la forme suivante :
mbc...ef(b— m)(c— m)...(f— m)(c— DATES DC €)
te 4 Pr S s EP PEER NET TENTE ARTE ET ,
SRE abc...ef(b—a)(c—a)...(f—a)(c—b)...(f — b)...(f—e)
pourvu que, après avoir développé séparément le numérateur et le
dénominateur de Ta fraction précédente, on remplace les exposants
des lettres par des indices.
Si l'on suppose #2 — 2, les équations (A) se réduiront à
di Pi + 0T = IN,
Gt Er De Ma,
et l’on aura, en vertu de ce qui précède,
mb(b— mm) mi;b:— m,b,
ti -
AOL A A in
am(m— a) A3 — Ati
‘2 ST SM .
ab(b— a) a 0, — ab,
OUI NE PEUVENT OBTENEIR QUE DEUX VAEEURS ETC 13
Si l'on suppose 2 — 3, les équations (A) se réduiront à
UE DT Er nt,
dr Di + Dal + Cols — Ms,
Hit t DD ct Im,
et les valeurs des inconnues seront respectivement
mbc(b— 1m) (c— m)(c— b)
Ti —
abc(b—a)(e—a)(c—b)
M 0:C3— MibsCs+ Mu0:C — Mmbic;s+ mb,c,— m,b,c,
cr © —— 7
A daC3 — Aa D3Cs + dobac — @bic;+a;bic,. —a,;b,c,
amc(m—a)(c—a)(c—m)
VE 3 LE — ———————— ——————— ————
2 abc(b—a)(c—a)(c—b)
Le en NC; TER @; UE) Ca —+- da nt; C; pq («Æ) nm; C3 —- (CA nt; Co Ext ds nt SC)
rom - tu ubO—- Noé dtmbe Abc
œbm(b—a)(m—a)(m— db)
die CR AS ee PP AT
“abe(b — a)(ce 4) (c — b)
ai 0am3— @ 03m + Qobim, — @bim;+abinmi— asbin
be dodo D. mic rate
et ainsi de suite.
On arriverait aux mêmes résultats en partant de l'équation (B) et,
dans ce cas, on peut déterminer immédiatement le signe d'un terme
pris à volonté, soit dans le numérateur, soit dans le dénominateur de
la fraction qui représente la valeur d’une inconnue, au moyen de la
règle établie dans le paragraphe Il de la première Partie de ce
Mémoire.
Si les équations données étaient de la forme
| AL) +0Ls +HCXzs +... Help + fLn == M,
x + Vins + Cr +...+e th + f°æ, = mr,
(D) {
l'équation (C) deviendrait exacte sans qu’il fût besoin de développer
le numérateur et le dénominateur de la fraction qui forme le second
134 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
membre et l'on pourrait sans aucun inconvénient supprimer les fac-
teurs communs aux deux termes de cette fraction. Ainsi la valeur
de æ,, tirée des équations (D), se réduit à
m(Db — 1m J(C—m)...(f—m) _ m(m—b\(m—c).. HOPRE E]
LE ————
altb=a}(c a). Af—a) 7 alta -b}(d -e). de
Les valeurs des autres inconnues, tirées des équations (D), peuvent
ètre présentées sous une forme semblable à celle-ci.
Si les équations données étaient de la forme
lATi+ A Xo+...+ ax, = an",
bx;+ brs+...+ br, — bn,
(E)
D a LR,
la valeur de x, serait donnée par l'équation
PUS Ci En) Le À feed à ET AE ELA
Ps ee ue — ne = _ .
te de 2 Pr) DU 00 Pr lo
Cette valeur deviendrait nulle si Fon supposait » < n. Elle se réduit à
unité lorsque 72 = 2. Enfin, lorsque 1 surpasse 2, le numérateur de
la fraction précédente est divisible par le dénominateur, ainsi qu'on l'a
prouvé dans le dernier paragraphe de la première Partie de ce Mémoire,
et, devient une fonction symétrique permanente des quantités
On peut faire des remarques analogues relativement aux valeurs des
autres inconnues.
Revenons maintenant à l'équation (21). Si l'on y fait successivement
DR D
on aura, pour déterminer les valeurs des inconnues
RENE MAX Dino dis
QUINE PEUVENT OSTENER OUE DEUX VALEURS PU 1
les équations suivantes que nous allons comparer aux équations (20),
mb + Mb +...+ mb: =D,zx:,
| mt bi, RUE Mo V3 He. + Mn bre = D, Lo,
/
(22)
| Mi bin + Maboant. + Maiban—= Dr.
Les équations (20) renferment : 1° deux suites de quantités, savoir :
Ti; La, CAC | Lhs
nl), Pl, de Mn;
2° tous les termes du systéme (a,,) qui servent de coeflicients aux
termes de la première suite. Les termes de la Seconde suite étant Les
seuls qui se présentent isolément dans les équations dont il s’agit, je
dirai que les quantités
He De
L : CORRE ’ . , ’
s’y trouvent dégagées ct que, au contraire, les quantités
s'y trouvent engagées. Je désignerai, de plus, la suite des équations (20)
sous le nom de suite d'équations symétriques.
Les équations (22) sont de la même forme que les équations (20), à
cette différence près que la suite engagée dans les équations (20) se
trouve dégagée dans les équations (22) et que les termes de cette même
suite y sont tous multipliés par D,. Pour déduire les équations (22)
des équations (20) il suffit: 1° d'échanger entre elles les deux lettres 2
etæ, c’est-à-dire de dégager la suite engagée et d'engager celle qui était
/
dégagée; 2° de multiplier les termes de la suite dégagée par le déter-
minant D, du svstème dont les différents termes servaient de coeffi-
cients à la suite engagée; 3° de remplacer les termes du système
symétrique (&,,) par les termes correspondants du système adjoint
et conjugué (b,,). Je dirai, pour cette raison, que les équations (22)
sont adjointes aux équations (20).
136 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Les équations (20) se trouvant toutes comprises dans la formule
sénérale
My = pi Li + Aus Late. + Quin La = S"(Qu1 Li)
dans laquelle le signe S est supposé relatif à l'indice r, je désignera
ensemble de ces mêmes équations par le symbole
(39) Z[S" (au ti) = My],
le signe À indiquant ici non pas une somme de quantités mais une
suite d'équations semblables à celle que renferment les deux crochets.
Je désignerai de même l’ensemble des équations (22) par le symbole
(24) E[S" (bu mn) = Dry].
Ces deux symboles se déduisent lun de l'autre par les mêmes règles
qui servent à déduire Pune de l'autre les deux suites d'équations qu'ils
représentent.
Désignons par (e,,) le système de quantités adjoint à (b,,). Je dirai
que (c,,) est adjoint du second ordre au système (a,,). Le même
système (e,,) sera adjoint et conjugué au système (0,,). Soit encore
B, le déterminant du système (b,,). Si dans les équations (12) ct (15)
on change a en b, on devra changer aussi &en ce et D, en B, ct, par
suite, on aura
D, S' (div Cip);
(29)
0 made © Le à 70 Cru):
l
| B, — + le ( bus Cu,1 ),
(26 «
“+ O —=S" (D, Cu).
Si maintenant on dégage des équations (22) les termes de fa suite x,,
sas
Mas ce, M, en suivant les mêmes règles qui ont servi à dégager des
équations (20) les termes de la suite æ,, æ,, ..., æ,, on obtiendra Îles
équations suivantes : |
{ CiaDati BU EN Ci2 Da: PR Elt Ci,n Dix, F= B,m:,
Cited nil 7,
| CnaDati + Croatia +... + CnnDita= Br
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 137
qui pourront être représentées par le symbole
(28) 2ES"(Dacuizi) = B, my].
L
Les équations (27) peuvent encore être mises sous la forme sui-
vante :
/ D, D, D,
è “y » 5 è
Gite Laos Ce pe 0 ee On pu Li JU,
B, B, B,
D, De D,
up Lit Cor late + Can pe do Ma
(29) { 2n n ) 7e
ER :
D D D,
Can LT Cros Lot. + CnnT Ln = Ma;
B, B, B,
et comme celles-ci doivent avoir lieu en méme temps que les équa-
tions (20), sans que l’on suppose d'ailleurs entre les termes de la
SULLC Lis Los. A Et Ceux du système (a, ,) aucune relation particu-
culière, 11 faudra nécessairement que l'on ait, quels que soient & eCv.
ou
(30) CV da ve
Cette équation établit un rapport constant entre les termes du svs-
téme (a, ,) et les termes du système adjoint du second ordre (e,,,).
Les équations (27) étant adjointes aux équations (22) et celles-ci
aux équations (20), je dirai que les équations (29) sont adjointes du
second ordre aux équations (20) dont elles ne différent que par un
facteur commun à tous leurs termes.
OEuvres de CS til | 15
138 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
DEUXIÈME SECTION.
Des systèmes d'équations symétriques et de leurs déterminants.
“
S V. Considérons maintenant un système d'équations de la forme
Aid HR Lio@a eee + Lin Gin = Mit
| Gsm + Dans eee + Dan din = Hlt,ss
Anar Anar Hess Ann din — Mi,ns
Lindos + L,2 2,9 Ho + Lin on — Mots
Hilo raie Pit Matin — Mas,
(31) EEE COR CS POS OC OS ES RE D OP UC A 2 2 VE OR A ON DCE DO OT ED *
:
Lui À Una 2,9 Fes + Aninin = Mons
RL ON EDR EE a NS ;
Hi ni À Lio n9 Fos Lin lnin = Man,is
A2,1 ni te A2 ,9 Una ee ae Xo,nAn,n — Myns
Xn ini + Xno%na te. + An nnn = Mnine
Ce systéme d'équations renferme trois systèmes de quantités svmé-
Criques,savoir (uw, .) (@, )et(r
De plus, ilest facile de voir que, parmi les équations (371), celles
qui se trouvent dans un même groupe forment une suite d'équations
symétriques, dans lesquelles les quantités engagées de la forme a,,,,
Augs ses dun ONt pour coefficients les termes du système (x,,). De
même, si Pon imagine que les équations de chaque groupe soient dis-
tribuées sur une même ligne horizontale, celles des équations (3r) qui
se trouveront comprises dans une même colonne verticale formeront
unesuite d'équations symétriques dans lesquelles les quantités engagées
Luis Ly,as es Au,n AUrONt pour coefficients les termes du système (a, ,).
Pappellerai suite horizontale où suite verticale une suite d'équations
comprises dans une même ligne, soit horizontale, soit verticale, du
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 139
Tableau ainsi formé et j'appellerai l'ensemble des équations (31) un
systéme d'équations symétriques. Chaque équation de ce système pou-
vant être mise sous la forme
(32) Say ui) = Myiv
où le signe $ est relatif aux indices 1 qui occupent la seconde place
dans &,, et a, je désignerai le système entier des équations dont 1l
s'agit par le symbole
(33) Z[S"(œ au) — Mu |.
J'appellerai systèmes engagés les deux systèmes de quantités (a,,),
(zx) dont les termes se trouvent engagés dans les équations dontil
s'agit et systéme dégagé le système de quantités (u,») dont les termes
sont isolés dans les seconds membres. Je désignerar ausst les deux
systèmes engagés sous le nom de systèmes composants et le système
dégagé sous le nom de système résultant. Enfin, je dirait que, dans les
équations (31), représentées par le symbole (33), le système résul-
tant (,,) se trouve déterminé symétriquement au moyen des deux
systèmes composants (@in) Ct (in).
Désignons respectivement par
D
les déterminants des trois systèmes
(Gi,n)) (in) (ms n)s
on aura
| D, — Sie Œi,1 d2,2: : Ann)
(31) On — S(E Gi,1L2,2e Ann);
Dans chacune des trois équations précédentes, le signe S peut être
considéré comme relatif, soit aux indices qui occupent la première
place, soit à ceux qui occupent la seconde. Ainsi,
DÉC TH tas nl
140 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
est une fonction symétrique alternée à l'égard des deux espèces d’in-
dices qui affectent les termes du système (72,,). D'ailleurs, les équa-
tions (33) étant toutes comprises dans la formule générale
S'y Au.) — Mu
les deux indices, qui dans chacune de ces équations affectent la lettre 7,
sont respectivement égaux aux premiers indices qui, dans ces mêmes
équations, affectent les deux lettres a et x, c'est-à-dire les termes des
deux systèmes (a,,) et (x,,). I suit de cette remarque que, st, dans
le second membre de l'équation
NS M ia th
on substitue aux termes du système (72,,) leurs valeurs en a et en x
tirées des équations (31), on obtiendra pour résultat une fonction des
termes des systèmes (a,,) 60 (%,,) qui sera symétrique alternée par
rapport aux Indices qui occupent la première place dans a et par rap-
port à ceux qui occupent la première place dans &. D'ailleurs, chacune
des quantités 72 étant du premier degré par rapport aux quantités & ct
par rapport aux quantités %, chaque terme du développement de
Di iles D.)
%
sera évidemment de la forme
—= Hj,u La,v: Ÿ An, Ai,u o,v'. Ann’.
Comme ce développement doit être une fonction symétrique alternée
par rapport aux indices qui occupent la première place dans & et par
rapport à ceux qui occupent la première place dans &, il ne pourra
renfermer le terme qu'on vient de considérer sans renfermer en même
temps le produit
LE Fe dus Ai,u A2: . ir) S(E au Œ,v'- . Arr:
il sera donc équivalent à un ou à plusieurs produits de cette espèce.
Si dans le produit précédent on suppose les indices &, v, ..., 7 tous
OUI NE PEU VENP'OBTENIR OUR DEUX VALEURS, RC et
différents les uns des autres, on aura
SE Guy Lave Ann) = À S(+ Ads ie D de id.
De même, si l’on v suppose Îles indices W, ve. 7 [ous différents
les uns des autres, on aura
S(E &iu Grive Gnr) = EST is. dan) = — BP
/
D'ailleurs, on ne peut supposer deux des indices 1, v, ..., 7 égaux
entre eux sans avoir
Le + dau Xi,u X2,v- din) 0
ni deux des indices w’, v’,..., 7’ égaux entre eux sans avoir
SE &p M. .@ur) = 0.
Le développement de M, se réduira donc à un où à plusieurs produits
de la forme
DE,
on à donc
M, ee D, du
ce étant une quantité constante. Pour déterminer la constante, suffit
d'observer que l'équation précédente étant identique devra encore avoir
lieu si l’on suppose généralement
Qu, np — I, u,u [Ra Au,v 0, dyv — O*
mais alors on a par les équations (31)
Hi Myu,v = 0;
et, par suite,
Mi: Diet Ou ds
on doit done avoir aussi
et, par suite, on aura, en général,
(35) Mi Dôn.
Cette équation renferme un théorème très remarquable qu'on peut
énoncer de la manière suivante : :
142 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Lorsqu'un système de quantités est déterminé symetriquement au moyen
de deux autres systèmes, le déterminant du système résultant est toujours
égal au produit des déterminants des deux systèmes COMPOSANKS.
Si dans les équations (51) on remplace les systèmes de quantités (a, ,)
et (x) par les systèmes (a,,) et (b,,) et que l’on suppose généra-
lement
Mau D,, My 0,
on obtiendra les équations (10). Dans le même cas, on aura
Mi Mis Mao... Man = D}, NE DUR 0) =,
et, par suite, l'équation (35) deviendra
hi.
[2 SANS
d'ou l'on conclut
(36) B,= D.
On voit par cette dernière équation que le déterminant du système (b, ,)
adjoint au système (a,,) est égal à la (n — 1% puissance du détermi-
nant de ce dernier système.
En vertu de l'équation (36), l'équation (3a) devient
(Er) Cu NT Guv.
Ainsi, étant donné un terme quelconque a, du système (a, ,), pour
obienir le terme correspondant du système adjoint du second ordre (c,,),
tlsufjira de multiplier le terme donné par la (n — 2)" puissance du
déterminant du premier système.
On a vu que le déterminant d’un système quelconque est toujours
égal à celui du système conjugué. Il suit de là que l'équation (35)
subsistera encore si dans les équations (31) on remplace Fun des
systemes composants (&i»), (&,n), Ou tous les deux ensemble, par les
systèmes qui leur sont conjugués, savoir (a,,), («,.,). L'équation (35)
convient donc également aux. quatre systèmes d'équations symétriques
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 143
désignés par les quatre symboles suivants :
{ TS" (1 Au) ns Muv |
ITS" (oi saus) = My],
2ZTS" (a sin) = Muv]
2TS" (oi van) rent Mu |,
le signe S étant relatif dans tous les cas aux indices de x et de a qui
sont égaux à Punité.
Dans les quatre systèmes d'équations que représentent les quatre
symboles précédents, le premier indice de la lettre »2 est toujours égal
à l'indice de a qui reste constant dans chaque équation et le second
indice de »2 est toujours égal à l'indice de & qui reste constant dans
cette même équation. Le contraire aurait lieu si dans les équations (38)
on remplaçait le système (72,,) par son conjugué (m,,): ces équations
deviendraient alors
2TS" (a rap) = Mu]
RE
(39) 2TS" (ai vau,:) = My, y],
29) Re .
| 2[S"(œiiu) = Mu],
ZTS"(œi vas, y) = you ]<
Pour suivre les dénominations jusqu'à présent adoptées, je dirai
que, dans chacun des systèmes d'équations représentés par les svm-
boles (38) et (39), le système (m,,) résulte de la composition des
deux systèmes (a,,) et (&,,). J'appellerai premier système composant
celui dont l'indice constant dans chaque équation détermine le premier
indice de #2 et second système composant celui dont l'indice constant
détermine le second indice de »2. Ainsi, le système (a, ,) est premier
composant dans chacune des équations (38) et le système (2,,) est
premier composant dans chacune des équations (39). Enfin je dirai
que la composition est drecte par rapport à l'un des systèmes compo-
sants si les indices, qui sont constamment égaux dans le système
composant et dans le système résultant (72,,), occupent tous deux la
première place ou tous deux la seconde, et je dirai que la composition
144 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
est vadirecte si de ces deux indices l’un occupe la première place et
l'autre la seconde.
Cela posé, si l’on examine successivement les quatre systèmes
d'équations symétriques représentés par les symboles (38), on recon-
naitra sans peine :
1° Que, dans le premier système d'équations, la composition est
directe par rapport au système (@a,,) et indirecte par rapport au sys-
tème (x, »);
2° Que, dans le deuxième système d'équations, la composition est
directe par rapport aux deux systèmes (a, h), (æ,»);
3° Que, dans le troisième système d'équations, la composition est
indirecte par rapport aux deux systèmes (a, ,), (æin);
4° Que, dans le quatrième système d'équations, la composition est
indirecte par rapport au système (a,,) et directe par rapport au sys-
tème (x, ). |
En examinant les systèmes d'équations représentés par les sym-
boles (39), on trouverait des résultats contraires aux précédents. Ainsi,
par exemple, dans le deuxième des symboles (39), la composition est
indirecte par rapport aux deux systèmes de quantités (a, ,) et (æ,»),
tandis qu'elle était directe dans le deuxième des symboles (38).
L'équation (35) n'a pas seulement lieu relativement aux systèmes
d'équations représentés par les symboles (38) et (39); mais la valeur
de M, déterminée par cette équation restera encore la même au signe
près si, dans un des systèmes de quantités (a, ,), (x,,) ou dans tous
les deux à la fois, on substitue l’une à l’autre deux suites horizontales
ou deux suites verticales et même si l’on répète cette opération plusieurs
fois de suite. En effet, une ou plusieurs substitutions de cette espèce
ne changent point la valeur mais tout au plus le signe des détermi-
NN
nants D, et c,.
S VI. Si dans l'équation (32) on suppose l'indice v invariable et que
l’on donne successivement à y toutes les valeurs entières depuis 1
jusqu'à 2, on obtiendra une des suites verticales d'équations comprises
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 145
sous le numéro (31), laquelle pourra être représentée par le symbole
2[S" (av, ut) — My.v |,
pourvu que l'on y considère Pindice y comme invartable.
Cela posé, en suivant la méthode qui a servi à passer des équa-
tions (23) aux équations (24), on obtiendra une nouvelle suite d'équa-
tions adjointes à celles que l’on vient de considérer et qui seront
représentées par le symbole
[S" ( biunti y) = D, ty y |:
pourvu que l’on y suppose toujours l'indice v invariable.
Si dans ce dernier symbole on donne successivement à y toutes Les
aleurs entières depuis 1 jusqu'à 2, on obtiendra plusieurs suites
d'équations dont l’ensemble formera un nouveau système d'équations
symétriques que l’on pourra représenter par le même symbole
(40) 2ES Cure) = Dia],
dans lequel on supposera désormais les deux indices & et v variables
lorsqu'on passe d’une équation à une autre.
Le symbole (40) représente, ainsi que le symbole (33), un nombre
d'équations égal à %°. Les deux systèmes d'équations symétriques
représentés par ces deux symboles étant respectivement composés de
plusieurs suites d'équations tellement liées entre elles que les suites du
système (40) sont respectivement adjointes à celles du système (33 );
je dirai que le système des équations (40) est adjoint au système des
équations (33). En comparant ces deux systèmes d'équations lun à
l'autre, on trouve que le système de quantités (x,,), qui était engagé
dans les équations (33), se trouve dégagé dans les équations (40), tandis
que le système de quantités 72,,, qui était dégagé dans les premières,
se trouve engagé dans les secondes. Ainsi, le passage des équations (33)
aux équations (40) sert à dégager le système composant (x,,). La
comparaison des symboles (33) et (40) suffit pour établir à ce sujet la
règle suivante :
Œuvres de C. -— S. I, 1.1. 19
146 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Lorsqu'un système de quantités (77,,) résulte de la composition de
deux autres systèmes (a,,) et (æ,,), pour dégager l’un des systèmes
composants (&,,) 11 faut :
1° Échanger entre eux le système composant que l'on veut dégager
(2,,)etle système résultant (m,,), en avant soin de laisser respecti-
vement à leurs places les indices qui étaient communs aux lettres &
ct m;
2° Multipher tous les termes du système composant que l'on dégage
par le déterminant du système composant qu'on laisse engagé;
3° Remplacer ce dernier système (a,,) par le système adjoint et
conjugué (b,,).
Si dans l'équation
Sy 1 Aun) = Myv
on suppose l'indice & invariable et que l'on donne successivement à »
toutes les valeurs entières depuis 1 jusqu’à x, on obtiendra une des
suites horizontales d'équations comprises sous le numéro (35), laquelle
pourra être représentée par le symbole
Z[S"(2x,, Au) = My L
pourvu que l’on'y considère l'indice & comme invariable.
ne. à ; : ne S 7
Soit maintenant (3,,,) le système adjoint et conjugué à (4,,), 6, étant
le déterminant de ce dernier système; la suite des équations adjointes
à celles que l’on vient de considérer sera représentée par le symbole
Z2TS"(mu,1B1,v) = duGuvl,
u étant supposé invartable relativement à une même suite d'équations.
Si maintenant on donne successivement à u, dans ce même symbole,
toutes les valeurs entières depuis r jusqu'à 2, on aura un nouveau
systéme d'équations que lon pourra représenter par le même symbole
UE) ITS" (mu Biv) = On Cuv Js
en y supposant désormais variables les deux indices w et v. Ce dernier
QUI NE PEUVENE OBFENITR OUR DEUX VALEURS EDG 117
système d'équations est, ainsi que le système (40), adjoint au systéme
d'équations (33). Les deux systèmes d'équations (40) et (41) seront
appelés tous deux adjoints du premier ordre au système d'équations (33).
On à vu qu'il suffisait, pour obtenir le premier, de dégager du système
d'équations (33) le système composant (x,,). I suftit de même, pour
obtenir le second, de dégager l'autre système composant (a,,): d'ail
:
leurs, pour dégager ce dernier système composant des équations
2[S" (om raus) = My],
il faut, en suivant la règle établie ci-dessus :
1° Remplacer 2, par uv CL Aus PAT 1:
. . Q
2° Multiplier a, par ©, ;
9° ACHDEeCer e.Dae.
On obtient done immédiatement par cette règle le système d'équations
(41) 2TS"' (mur) == On Auv |.
,
On a vu dans la section précédente que, si après avoir dégagé
d'une suite d'équations symétriques la suite des quantités engagées
au moyen des équations adjointes du premier ordre on dégageait de
nouveau la suite que la première opération avait engagée, les équa-
ions adjointes du second ordre obtenues par cette seconde opération
ne différaient des équations primitives que par un facteur commun à
tous leurs termes. De même si, aprés avoir dégagé du système d'équa-
tions (33) les systèmes de quantités (æ,,)et(a,,)au moyen des équa-
tions (40) et (41), on voulait de nouveau dégager des équations (40)
ou des équations (41) le système de quantités (2,,,), les équations
adjointes du second ordre obtenues par ce moyen ne différeraient des:
équations (33) que par un facteur commun à tous leurs termes. Mais,
si l’on dégage des équations (4o) le système de quantités (b,,) et des
équations (41) le système de quantités (B,,), on obtiendra deux nou-
veaux systèmes d'équations symétriques qui seront adjoints du second
ordre au système des équations (33) et qui seront différents des trois
systèmes d'équations (33), (4o) et (41).
+
148 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
Soit (r,,) le système de quantités adjoint au système (72,,). M, étant
toujours le déterminant du système (m,,), on aura, en vertu de lPéqua-
tion (30),
M, E D, de
Cela posé, pour dégager des équations
(40) 2[S" (burn) = Dh, y] <
le système de quantités (b,,), 11 faudra, d’après la règle établie ei-
dessus :
1° Remplacer D,24,, par 4, et bd, par Das;
2° Multiplier b,, par M,;
3° Remplacer 72,, par r,..
On obtiendra de cette manière le système d'équations représenté par
le symbole
2[S*(D, Liu 7vi1) = M, bu].
Si dans ce système on divise les deux membres de chaque équation
M me :
par D,, en observant que D” = 9, le symbole précédent deviendra
Un
(42) TS" (œiurv a) = On Vysu ]-
Le systéme d'équations représenté par ce dernier symbole est un des
deux systèmes adjoints du second ordre aux équations (33). Pour
obtenir l'autre système adjoint, il suffira de dégager le système de
quantités (5,,) des équations
(41) 2 TS" (m1 Bi) = dx Aus].
Pour y parvenir il faut, en vertu de la règle citée
ù N
1° Remplacer 0,a,, par 6, et qe DAt 0, @; 2
2° Multiplier 6, par M,;
J Remplacer ne, Dar
Le symbole qui représente le système d'équations cherché sera donc
Dre . S re re]
2[S"(7 1,40 niv) ne M; Gus].
OUINB PEUVENT GBTENER QUE DEUX VALEURS ED Li
Si l’on divise les deux membres de chacune des équations comprises
7
| | & 0 M |
dans ce système par 9,, en observant que 5 — D,, le symbole pré-
cédent deviendra
(13) ZT S" (rip) = DrBu,v]:
Ainsi, le système des équations (33) a pour systèmes adjoints du
second ordre ceux qui sont représentés par les symboles (42) et (43).
Si maintenant on voulait dégager des équations (42) le système de
quantités (x,,) ou des équations (43) le système de quantités (a, ,),
on retrouverait les équations (4o) et (41) multipliées par un facteur
commun à tous leurs termes; mais, si l'on dégage des équations (42)
ou des équations (43) le système de quantités (r,,), on obtiendra un
nouveau système d'équations symétriques que j'appellerai adjoint du
troisième ordre au système des équations (33). Pour obtenir ce nouveau
système il faut, dans les équations
(18) 2[S" (oi pv) — GA bu] .
1° Remplacer a Pare to pi DD L
2° Multiplier r,, par à, :
20 à »
3° Remplacer «&,, par B..
On obtient de cette manière le symbole
ZTS" (Bu, 10 Die On l'vu |e
. er , . ; . NS
En divisant chacune des-équations qui s’y trouvent comprises par 2,,
on aura le symbole suivant :
(44) ZTS" (Bur dv) = rvu]
qui représente le système des équations adjointes du troisième ordre
aux équations (33). Il est à remarquer que, pour déduire les équa-
tions (40) des équations (33), il suffit de remplacer dans ces dernières
les trois systèmes de quantités
(ain), Cri (Min)
150 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
par les systèmes adjoints du premier ordre
(Bi h (CoLn) (SLR
Ainsi, les relations établies par les équations (33) entre les trois pre-
miers systèmes de quantités subsistent encore entre les trois autres.
S VIF. Avant de passer à de nouvelles recherches, 1l ne sera pas
inutile de réunir en un seul tableau les principaux résultats que fournit
l'analyse précédente relativement à trois systèmes de quantités liés
entre eux par un système d'équations symétriques.
Soient respectivement
(@i,n)s (Gin) (Min)
les trois systèmes de quantités dont il s’agit. Désignons par
Co Chi), (Tin)
les systèmes adjoints du premier ordre aux trois systèmes donnés et
par
(Yin)s (Cisn); (li,n)
les trois systèmes adjoints du deuxième ordre.
Enfin représentons, comme ci-dessus, par
(33) 2[S" (a au) = My]
le système d'équations symétriques par lequel les trois systèmes donnés
se trouvent liés entre eux et désignons respectivement les déterminants
des systèmes
CHA Din (Yin) tn) (ah Écran (rs), Enr ne)
par
PR y 5, Là ER b, ce n;, A dl ;
on aura entre les termes et les déterminants des systèmes dont il s'agit
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS EDL 151
les équations suivantes :
/ M, == D, ;
6-0 Bi De nn Me
(45) { nr .
DE, à Ci, DE, Dr,
\ 1 — c: de:
(6) | uv — CPE Au,vs Cu,y D? pv Lo.v M Puy,
d'
| Ju.v 0, — ., Xu.,vs Cv D, AATAUE luv M, — KR, Mu;
| Ôn = S" (ap, 1 Bus )s Vice (au Vus), My S" (nu, il'ui)s
nn S(œ, u Bi, u.); Do — SC u. Ü Ti M S'(Riuriu)s
0 = S"(au, 1Bv,1) Oo == = 5" (ah, . 0 — S(Myilur):
. 0 — St (œ,u 3: UE OUE— S'CAb OÙ S'(miur Fe
47 - s 0 :
A (Bu1 Yu. 1) Ca — S Opus) 1e = S'(ruulu),
ie ee u 71, uv); C, = S'(bipciu), is Ce ah
D hapaih O —S"(buic:), O —=S" (run),
+ 0 A VIRE D — STE — Dot):
2{S%(a, au 1) — My |
(48) 2 TS" (bipriv) = Duc, y], 2 CS" Cru Br) = dau
Z[S"(œiurv:) Ut), [SC Las) ee D, Bus}
2 TS" (Bu dv) = ru].
TR ——
Lorsque dans ces deux équations on suppose successivement
ni EL mn
on obtient diverses formules qui ont été données par M. Gauss et appli-
quées par ce géomètre à la théorie des formes binaires et ternaires du
deuxième degré.
Les systèmes d'équations (48) sont les mêmes que les systèmes (33),
(4o), (41), (42), (43) et (44). Les S cinq derniers sont adjoints du pre-
mier, du deuxième et du troisième ordre au système (33). Pour les
obtenir tous Îles cinq il suffit de dégager successivement des équa-
tions (93):
152 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
1° Les deux systèmes de quantités (x,,) et (&i»);
»° Les deux systèmes adjoints aux précédents, savoir (Bin) et (D, n)5
3e Le système de quantités (r,,) adjoint au système (72,,n).
Si l'on voulait des équations (44) dégager l’un des systèmes (6,,),
(bin), en ayant égard aux relations établies par les équations (46), on
retrouverait les équations (42) et (43). Ainsi, d'un système d’équa-
tions symétriques de l’ordre 7, on peut toujours déduire cinq autres
systèmes semblables, savoir : deux systèmes adjoints du premier ordre,
deux systèmes adjoints du deuxième ordre, un seul système adjoint du
troisième ordre; mais on n’en saurait déduire un plus grand nombre.
(>) :
S VIII. Je reviens maintenant aux équations (31) qui se trouvent
représentées par le symbole (33). Lorsqu'on les ajoute entre elles, on
a l'équation suivante :
(Otis + Dos +... + Qu) (ii + Go Fe: + An)
| + (Ai,2 + Das ee. + Onr) (Qr,e + Ass +... + Ans)
(49) ‘ ee Se Rd ee ie et son ce she eee lelioiie
| EUR qe te de nec u Cnun) Ci 0 ne Go hote. ie ,)
= Nina Mas tes + Ma Mot + Mnotise + Main:
On peut mettre cette équation sous la forme suivante :
Sœur) S'(au) + S'(au,2) S'(Auo) +... + S"(au,n) S"(Ayn)
= Sms) + Sms) +... + S'(Mun)s
le signe S étant relatif aux indices w qui occupent la première place
dans les termes des systèmes
(&in)s (Ain) (Min).
On peut encore mettre la même équation sous la forme
(50) S'LS"(au,v) Say )] = SES (mus),
le premier signe S dans chaque membre étant relatif à l’indice y et les
autres à Pindice u.
Si au lieu d'ajouter entre elles les équations (33) on ajoute les équa-
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, R10 153
tions (44), on obtiendra une équation semblable à Péquation (60), ct
qui pourra être mise sous la forme
(51) S[S"(Buv) S"(bus)] = SS7 (ruv),
pourvu que les opérations indiquées par le signe S dans
S(Buv)s S" (Du), S" (ru)
soient relatives aux indices & qui occupent la premiére place et que
les deux autres signes S employés dans l'équation (57) sotent relatifs
aux indices y qui occupent la seconde place.
On obtiendrait de la même manière, par addition des équations (40),
(41), (42), (43), les valeurs de
SA SA (ou), SA S' (aus) S' S' ( bu), Su S(Bu,v).
TROISIÈME SECTION.
Des systèmes de quantités dérivées et de leurs déterminants.
$ IX. Soit (a,,) un système quelconque de l’ordre 7. Les indices
qui affectent les différents termes de ce système étant respectivement
égaux aux nombres,r, 2, 3, ..., a; supposons qu'on les assemble p à p
de toutes les manières possibles; le nombre des combinaisons que lon
pourra former par ce moyen sera égal à la fraction
n(n—1})...(n—p+i)
w
co
S
que je désignerai par P.
Supposons maintenant que, après avoir écrit ces combinaisons à la
suite les unes des autres en commençant par celles où le produit des
indices est le plus petit possible et finissant par celles où le produit
des indices est le plus grand possible, on leur fasse correspondre les.
numéros (1), (2), (3), ..., (P— 1), (P). Le numéro (1) correspondra
à la combinaison
OEuvres de C. — S.WH,t.I. Cut 20
15% MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
et le numéro (P) à la combinaison
2 DO Dir. R—I.AN,
dans laquelle le produit des indices est évidemment plus grand que
dans tous les autres.
Soient maintenant (4) et (v) deux des numéros affectés aux com-
binaisons dont il s’agit. Si dans le système donné (4,,) on supprime
tous les termes à l'exception de ceux qui ont leur premier indice
compris dans la combinaison (4) et leur second indice compris dans
la combinaison (+), les termes restants formeront un système de quan-
tités symétriques dé l'ordre p. Ainsi, par exemple, si u=v=t, les
combinaisons (uw) et(v) se réduiront à une seule combinaison formée
des indices
PRE CU |
et, dans ce cas, les termes conservés du système (@,,) formeront le
système («,,) de Fordre p, savoir
1.7
Ü As os ses j,ps
= 2,15 . 2,2) ss A,ps
(92)
QE vs CRUE ses
\ Ap,1» Ah:
dont lé déterminant sera D,.
St l'on n'a pasu=71,v=—1; alors, au lieu du système (52), on aura
un autre système de l’ordre (p) dans lequel les indices des suites
horizontales seront égaux à ceux que renferme la combinaison (4) et
les indices des suites verticales égaux à ceux que renferme la combi-
naison (y). Je désignerai le déterminant de ce dernier système par a,?,.
Sa valeur absolue dépend uniquement des indices compris dans Îles
combinaisons (1) et (v); mais son signe reste arbitraire, à moins que
lon n'introduise de nouvelles conditions dans le calcul.
Si dans af, on donne successivement à pet à v toutes les valeurs
possibles depuis 1 jusqu’à P, on aura en tout un nombre de détermi-
nants égal à P?. Ces déterminants, rangés en carré de la manière
QUINE PEUVENF'OBTENFTR QUE DEUX VALEURS, ETC 155
suivante
(p {p) (p)
a fn , ai , 9 air,
(p) (D) (p)
“a a # al + ay,
(99)
, Due , , ,
(p) (p)
| Ai, hs
formeront un système symétrique de l'ordre P dont le premier terme 4?
sera égal à D, et dont les autres termes pourront être déduits du pre-
mier à l’aide de substitutions opérées entre les indices qui affectent
les termes du système (@&,,). Pour suivre la notation précédemment
adoptée, je désignerai le système (53) par
(arr).
Si lon donne successivement à p toutes les valeurs
D D le le
P prendra les valeurs suivantes :
[l
n(n—1) n(n—1)(n —2) n(n—1)(7nr — 2) n(nR—1)
LE ) Ta >] eu | ER CA QE ea ere | TOR monte À LS
1.2 1.99 Co 2
,
et l'on obtiendra par suite un nombre égal à # — 1 de systèmes symé-
triques différents les uns des autres dont le premier sera le système
donné (a,,). Ces différents systèmes seront désignés respectivement
par
1523
4 (2) \ (3)
(ai), ous Ce IEEE CC
non ;
,
(2—3) (2-2) (=D
ere Et (ai H
\ 1.2.3 1-2
je les appellerai systémes dérivés de (a,,). Parmi ces systèmes, ceux
qui correspondent à des valeurs de p dont la somme est égale à 2 son
toujours. de même ordre; je les appellerai systémes dérivés complémen-
Laires. Ainsi, en général,
(afè) et (aïp”)
sont deux systèmes dérivés complémentaires l’un de l'autre dont l'ordre
156 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
est égal à
FE LA met 2 La
—— 5: ES
112-900 P
Les différents termes du système (53) représentant autant de déter-
minants de l’ordre p, on peut supposer à volonté chacun de ces termes
positif ou négatif. De plus, les numéros correspondant aux diverses
combinaisons des indices 1,2, 3,..., n ne sont pas entièrement déter-
minés par cette seule condition que l’on donne de moindres numéros
aux combinaisons dans lesquelles les produits des indices sont plus
petits. Quoi qu’il en soit, on pourra, sans détruire les propositions
que nous allons démontrer, régler à volonté ce qu'il y a d’arbitraire
dans la détermination des signes et des numéros dont il s’agit, pourvu
qu'après avoir fixé d’une certaine manière les signes et les numéros
relatifs aux termes du système dérivé (a), on fixe de la manière
suivante les signes et les numéros relatifs aux termes du système
dérivé complémentaire (4/57) :
1° Soit (uw) le numéro correspondant à l’une des combinaisons
formées avec un nombre égal à p d'indices pris: dans la suite
L
0]
EE
on désignera par (P — ù +1) le numéro qui correspond à la combi-
naison formée avec ceux des indices 1,2, 3, ..., x qui sont exclus de la
combinaison w en nombre égal à (2 — p). Par suite, si l’on compare
entre eux les deux termes ,
(D) (2—p)
uns Ab-p+i, P—x+19
dont l'un est pris dans le système (ai?) et l’autre dans le système
complémentaire (a?) et que l'on examine les indices qui, dans ces
deux déterminants, affectent les termes du système (a,,), on'trouvera
que les indices compris dans le déterminant a7, sont exclus du déter-
(a—p)
P—u+1,P--7+1
minant @ et réciproquement. Je désignerai les deux quantités
(p) (n—p)
déns AP-p+1,P-x+1
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 157
sous le nom de termes complémentaires des deux systèmes
an) (ar)
Le premier terme du système (53) étant
D Sd ml
(np)
le terme complémentaire pris dans le système (a?) sera
OR EN de Pattes por dun
2° Le produit des deux termes précédents ou
SEM dd NON U id os
est, abstraction faite du signe, évidemment égal à la somme de plu-
sieurs produits symétriques affectés des mêmes signes que dans le
déterminant D,, c’est-à-dire à une portion de ce déterminant. En
général, il est facile de voir que le produit de deux termes complé-
mentaires pris à volonté est toujours, au signe près, une portion de
ce même déterminant. Cela posé, étant donné le signe de Fun de ces
deux termes, on déterminera celui de l’autre par la condition que leur
produit soit affecté du même signe que la portion correspondante du
déterminant D,.
Si l’on suppose p — 1, on aura P = x et la quantité a}, deviendra
généralement égale à
Au.,r-
(n—p)
Dans le même cas, la quantité complémentaire a 2, x deviendra
égale à
Dee
Se
S X. On a fait voir dans le paragraphe IT que la fonction symétrique
alternée
À Que di ,1 A, 3,3: . Ann) Vs D,
était équivalente à celle-ci
S[+ Sie Ai, A2: da
2,2
158 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
On fera voir de même qu’elle est encore équivalente à
S[+ Se di A2: n 1dp.p) Cite Ap+1,p+1 QE D TC OP
les opérations indiquées par le signe $ pouvant être considérées comme
relatives soit aux premiers, soit aux seconds indices. On a d’ailleurs
par ce qui précède
td tie ai:
SCA ho al art
Enfin les signes des quantités de la forme aÿ,, app” doivent être tels
(1—
que les produits semblables à a as,” soient, dans le déterminant D,,
affectés du signe +. Cela posé, il résulte de l'équation
Del ieuds. DS Etc bn 10 il
que D, est la somme de plusieurs produits de la forme
ait ap? .
Selon que pour obtenir ces différents produits on échangera entre eux
les premiers ou les seconds indices du système (&,,), on trouvera ou
l'équation
D, = aff apr) + aff aff +... + aff} aiy"
ou celle-ci
D, = ai afp") + ain af, +. .+ aip apr.
On aura de même, en général, les deux équations
(D) y(71—-p) (—p)
D,= ai} ap. Pr+i + ,T AR BUS Co ax ALP R+ie
D,= af arf + af} ay ur +...+ afp afÿ" ire
Ces deux équations sont comprises dans la suivante :
(94) D, — SP(a Ur ap! a, P_r+1)
qui a licu également, soit que l’on considère le signe S comme relatif
à lindice y, soit qu'on le considère comme relatif à l'indice +.
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 159
Si dans l'équation (54) on suppose p = 1, elle deviendra
D, = S"(ap,r Our).
Suivant que l’on suppose dans cette dernière le signe S relatif à l'in-
dice 7 ou à l'indice &, on obtient l’une ou l’autre des deux équations
À à Pen S"(ay. Oui),
D, =S(airbir) —S" (Ai biu),
“
qui ont déjà été trouvées dans le paragraphe IL.
D, étant une fonction symétrique alternée des indices du système(«,,)
doit se réduire à zéro lorsqu'on y remplace un de ces indices par un
autre. Si l’on opère de semblables remplacements à l'égard des indices
qui occupent la première place dans le svstème (a,,) et qui entrent
dans la combinaison (u.), cette même combinaison se trouvera trans-
formée en une autre que je désignerai par (v) et af} sera changé
en a, D'ailleurs, en supposant le signe S relatif à 7, on a
=p) nu
DD 1 lis
(54) D,— SP(afr af:
on aura donc par suite
(29) 0 = S'(aÿz ap de ru).
On aurait de même, en supposant le signe $S relatif à l'indice Helen
désignant par (7) une nouvelle combinaison différente de (7),
(56) 0—=D'(alr ah diip.rer).
Si dans les équations (55) et (56) on suppose p — 1, on retrouvera
les équations
ER CMRETR RE
Fame a 7 Dir) = S" (ais biu)
que nous avons déjà obtenues dans le paragraphe TH.
Si dans les équations (54) et (56) on suppose le signe S relatif à
l'indice & et que l’on donne successivement à # et à 7 toutes les
valeurs entières depuis 1 jusqu’à P, on obtiendra le système d’équa-
160 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
tions suivant dont l'ordre est égal à P :
| D — — an aÿr P) _ as} ay 58 ARR af} af P),
o —a;} afr?} +...+afiairn,
DR DR TT A RE ne |
o —affah" +... + ai ai? ;
o — a} ap" + a arr +...+ afsafr,
A (p) n—p) (p) (np)
D, = a{} afr?i +...+ af2air,
ER .
(55) { u.
e \o —=afyafi? +...+afiaitl);
A
NT D TR TE FRONT
o — af} air" + afr ap +... + aÿ/p air”,
O7 — (4 1 ap p2i pi +... + ar a}%- ur
A :
D, = af af Pr. -+...+ app af).
Ce système d'équations peut être représenté par le symbole
E[SP(alr avr) AT
pourvu que l’on suppose généralement
Dr: 0
lorsque 7 et 7 sont inégaux et
: Dxr = D: — D,
dans le cas contraire.
,
Cela posé, désignons généralement par
Di?
le déterminant du système (af);
|
sera le déterminant du système complémentaire (a?). D'ailleurs
dans les équations (57) le déterminant du système dégagé doit être
Le)
2
égal au produit des déterminants des deux systèmes engagés et comme
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 161
le système dégagé a pour déterminant
D},
on aura -
(58) | DP— DD,
Lorsqu'on suppose p — 1, les équations (57) se confondent avec les
équations (10) obtenues dans le paragraphe HE, et l'équation (58) se
change en la suivante :
HDi
qui était déjà connue.
. : . ‘ , | Jè
Si x est un nombre pair et que l'on suppose p — 5° On aura
D — Dir" — p{r)
P étant égal à
L'équation (58) deviendra donc alors
py = (n(5))
PA P
(29) | p(5)_ pi.
= se ; ; ; (=)
Elle fera ainsi connaitre la valeur du déterminant D?”.
QUATRIÈME SECTION.
Des systèmes d'équations dérivées et de leurs déterminants.
S AI. Les trois systèmes de quantités (,,), (a,,), (,,) étan
supposés liés entre eux par les équations
(33) ZTSE (Gus) = Mu],
OEuvres de C.— S. I, t. 1. D |
162 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
les systèmes de même ordre dérivés des trois premiers, par exemple
(ai®), (ai), (mi»),
Se : h e de se ,
seront liés entre eux par des équations semblables, ainsi qu'on va le
faire voir.
Soient 7, »,..., 7 plusieurs indices pris à volonté parmi ceux qui
oceupent la première place dans le système (a,,). Soit p le nombre
de ces mêmes indices, et désignons par
(pr)
la combinaison qui les renferme tous. Soient de même +’, p', ...,7’des
indices en nombre égal à p pris parmi ceux qui occupent la première
place dans le système (x,,), et désignons par
| (»)
li combinaison qui renferme ces derniers. On aura en général
(Go) My TE SE Mir Mo p ee Mar).
Si l'on développe le second membre de l'équation précédente, après
y avoir substitué pour
Mars Mpps es Mar
leurs valeurs données par les équations
Mar = Ari Ari ro Aro +. + An',n Ann
(61) \ UT mil 2 EU 5 dal DEN Ne 0 de 0
{ ) À { x
| Re D D Se A do Un ie de :
Mr — Ar Ari H Are Are +. + Aron Ar,ns
on trouvera que le développement ainsi formé renferme avec le produit
Ari Lp',2- + r',p Ari Ap,2e + Ar p *
n
1° tous les produits que l’on peut déduire de celui-ci par des trans-
positions opérées entre les indices
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 163
qui occupent la première place dans a et par des transpositions opérées
entre les indices
! ! +
ST p » ve 0 0 T
qui occupent la première place dans &; 2° tous les produits que l'on
peut en déduire par des transpositions opérées entre les indices
qui occupent la seconde place dans les deux systèmes (a,,)et(x,,).
Cela posé, le développement de
SE Main Mop'.. Mr)
devant être une fonction symétrique alternée relativement aux indices
7, Ps -.-,T Qui occupent la première place dans &, et relativement aux
indices x’, p’, ..., 7’ qui occupent la première place dans 4, ne pourra
renfermer le produit
nn Lp',ae e Ur, p Ars pare Ar,
sans renfermer en même temps le produit
S (Æ &x’,1 Æp,2e ee r,p) SE An, Ao,2. + + Ar,p);
qui d’après les conventions établies doit être désigné par
at ais
puisque les trois combinaisons
do Te Re hi on P
correspondent aux trois numéros
(v), (1, (1).
Le même développement, devant être une fonction symétrique perma-
nente relativement aux indices toujours égaux qui affectent en seconde
ligne a et « dans chacune des équations (61), ne pourra renfermer le.
produit
api af ue pa ps S(Æ ri Lo',2: . x ,p) S(+ lz 1 Usa: . “Uz,p)
108: .: : MÉMOIRE SUR LES"FONCTIONS
sans renfermér la somme de tous ceux que l'on peut déduire du pré-
cédent par des transpositions opérées entre les seconds indices des
deux systèmes (a,,) et (&,n); et comme pour opérer ces diverses
transpositions il suffit de remplacer successivement la combinaison (1)
par les suivantes (2), (3), ..., (P) ou, ce qui revient au même, Île pro-
duit #2 af} par les produits
» ha (P) oc?) (D). (P) »
fe a ST CR a} ais
le développement cherché sera nécessairement de la forme
caf) ali + ai} aff} +... + af aibb SE os (a ar)
et par suite on aura
mil, = c S°(a ali),
le signe S étant relatif à l'indice x et c désignant une constante arbi-
traire que l’on déterminera de Ta manière suivante. Si l’on développe
le produit
af} ali= E S(E x, pe. Er, p) S(E Gn,i Gp2: + + Ar, p)
on trouvera pour premier terme Île produit suivant :
LE Ax',1 Ép',2e + Ar p Er 1 Gp, + Due
D'ailleurs linspection des équations (61) suffit pour faire voir que
ce dernier produit doit être compris une seule fois dans le dévelop-
pement de
mi cp} — + MU Mar Ro, p': Mar).
On a donc nécessairement e = +1. Le choix que l’on doit faire tei
entre les deux signes + et — dépend de Ja:manière dont on aura
déterminé les signes respectifs des trois quantités
(D) (Pp\ (p)
mi V5 api Pi
ou, ce qui revient au même, les signes des trois suivantes :
: ; O ; >
ap) — + S(Zr,r 5,0 Œr,r )
de
a = ESEar dg,2e 2 %',p)
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 165
Il est facile de voir que l’on aura c— 1 si l’on suppose que le signe
du produit
; Xr,n' Xo,p' .. Œ= r
dans « soit égal au produit du signe de
Le
Ori Lp,2 + + Ar, p
dans «7 par le signe de
Ur, Xp',2. . ‘Us,
dans æÿ?. Si l’on admet cette hypothèse, l’équation rapportée plus
haut deviendra
(62) ni Sa ia
Si dans cette équation on donne successivement à à ef à v toutes Îles
valeurs entières depuis 1 jusqu'à P, ôn aura un système d'équations
symétriques de l’ordre P, que l’on pourra représenter par le symbole
(63) Se ali) mit
P étant toujours égal à
n(n—1)...(n—p+i)
os D P
Pour déduire des équations (33) les équations (63), 1l'suftit évidem-
ment de remplacer les trois systèmes de quantités
(in) (&i,n)s . (Mi,x)
par les systèmes dérivés de même ordre
| a er 0
Je dirai pour cette raison que le second système d'équations est dérivé
du premier:
Si dans le symbole précédent on suppose p 71, on retrouvera Îles
équations (33). Si dans le même symbole on change
Ken P=—p+1; ven P—y<+i, :1 en P
166 MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
et que l'on fasse ensuite p = 72 — 1, on aura
Pr ap PV Qui = Vus M u4sp-v— uv
et par suite le symbole (63) se changera dans le suivant :
S[S"(B Dur) = My],
auquel on était déjà parvenu directement.
Si dans les équations (63) on change p en 7? — p, on aura
(64) 25 (ar an) = mire],
Désignons par
u SP) (p) (p)
0 Dr, Mi
les déterminants des trois systèmes
(aie), (air), (rip);
on aura, en vertu des équations (63),
(63) MP — D.
On aura de même
É MEt-n— Dyr-n gi,
Si l’on multiplie ces deux équations l’une par l’autre, on aura en vertu
de l'équation (58)
MD?
et par suite
Mo 10.
On obtient aussi ce dernier résultat en supposant, dans l'équation (65),
nt |
Si l’on ajoute entre elles les équations (63), on aura la suivante :
(66) SES" (or) S'(a)] = S?SP(m3),
le premier signe S, c'est-à-dire le signe extérieur, étant relatif à l’in-
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 167
dice y et les autres, c’est-à-dire les signes intérieurs, étant relatifs à
l'indice 1.
$ AIT. En réunissant ce que la théorie précédente offre de plus
remarquable relativement aux systèmes d'équations dérivées, on for-
mera le Tableau suivant :
Soient toujours (&,,,), (&in), (Mn) trois systèmes de quantités liés
entre eux par les équations symétriques
(33) ZTS (av aus) = My]:
Faisons à l'ordinaire
URL) NI p ann
P—
et désignons par
Carr), (rh Ca -Caernx (mile), (mir?)
les systèmes de l’ordre P, dérivés des trois systèmes donnés, et qui
deux à deux sont complémentaires l’un de l’autre. Enfin, soient res-
pectivement
Pr 0e, De D, MP, Me
P
les déterminants de ces différents systèmes; on aura les équations
suivantes :
| MP= D, MED,
NE Lo Pa", DP=DPDY-P, M? MP M»,
| On — SP(aU ape, P-r+1)) D, — S'(aÿ Ur du, P-r+1);
M; = S°( MR mÉfis P-r+1):
e P—v+1,P—T+1 5 à U,T P—y+1,P—7T+1
(68) GS (alrai ) D S'(alr ape 5
D D ART bp ni)
9— SP( CRE 3e 24,P—t-+1 )s 0 — SP(al% aÿ_d}, b—t+1 )
| Pons © MUR mp y du, P—r+1);
(69) Z[SP( CAETR jm DA PS Ne AR At) 2 Au
. {| S'[S?(ais )SP(ali}] =S Sn)
70
| SPLS" (a?) S'(a9)] = S'S' (mi).
168 : MÉMOIRE SUR LES FONCTIONS
ENS x , 7 S
Si l’on suppose 2 pair et p = => alors on aura
é 2
It
DCI Te
a n.(G#)
D D D — ;
/ Î
Gp} 4
| _—
D
BP = a, -DP=DEP, MP ME"
et, par suite, les équations (67) donneront pour
6,1 D, Mi.
les valeurs suivantes :
P
CREER Un, p(5)= p5
n)
LA P
M5) x.
On vient de voir combien de transformations analytiques diffé-
rentes peuvent se déduire de la considération des systèmes d’équa-
tions symétriques. On doit surtout remarquer le théorème renfermé
dans Péquation
M, — D, 0
en vertu duquel le produit de deux déterminants est encore un déter-
minant et dont les recherches faites par M. Gauss sur les polynomes
du deuxième degré à deux et à trois variables offrent de nombreuses
applications. Favais rencontré l'été dernier, à Cherbourg, où J'étais
fixé par les travaux de mon état, ce théorème et quelques autres du
même genre, en cherchant à généraliser les formules de M. Gauss.
M. Binet, dont je me félicite d’être l'ami, avait été conduit aux mêmes
résultats par des recherches différentes. De retour à Paris, j'étais
occupé de poursuivre mon travail, lorsque j'allai le voir. Il me montra
son théorème qui était semblable au mien. Seulement il désignait sous
le nom de résultante ce que j'avais appelé déterminant. me dit en
outre qu'il avait généralisé le théorème dont il s’agit en substituant au
produit de deux résultantes des sommes de produits de même espèce.
J'avais dès lors déjà démontré le théorème suivant :
D'un système quelconque d'équations symétriques on peut déduire cinq
QUI NE PEUVENT OBTENIR QUE DEUX VALEURS, ETC. 169
autres systèmes du même ordre; mas on n'en saurait déduire un plus
grand rombre.
J'ai démontré depuis, à laide des méthodes précédentes, cet autre
théorème :
D'un système quelconque d'équations symétriques de l'ordre n on peut
Loujours déduire deux systèmes d'équations symétriques de l’ordre
| | 1
deux systèmes d'equations symétriques de l’ordre
n(rn—1)(n —2)
Pos, npanat |
En ajoutant entre elles les équations symétriques comprises dans
un même système, on obtient, comme on l'a vu, les formules (56),
(51) et (5o) qui me paraissent devoir être semblables à celles dont
M. Binet m'a parlé.
OEuvres de C. — S. I, t. I. 22
MÉMOIRE
DÉTERMINATION DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES
DANS LES ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES (!).
PERRREUESE” D __—
PREMIERE SECTION.
ENCOSLTION (GENÉRALD DE LA THÉORIE.
S I. Les géomètres se sont beaucoup occupés de la question qui
fait l'objet de ce Mémoire et qui peut être envisagée sous deux points
de vue différents, selon qu'il s'agit des équations littérales ou que
lon considère une équation dont tous les coefficients sont donnés en
nombres. Dans le second cas, on résout complètement le problème en
formant par les règles connues une équation auxiliaire dont les racines
sont les carrés des différences entre celles de la proposée; ce qui
fournit le moyen d’assigner une quantité moindre que la plus petite
de ces différences et, par suite, de fixer avec le nombre des racines
réelles des Timites entre lesquelles chacune des racines est comprise.
Mais, relativement aux équations littérales, la question consiste à
trouver des fonctions rationnelles de leurs coefficients dont les signes
déterminent dans chaque cas particulier le nombre et l'espèce de
leurs racines réelles. Or ce n’était, jusqu'à présent, que pour un petit
nombre d'équations d’une forme déterminée que l’on avait réussi à
(1) Extrait de plusieurs Mémoires lus à l'Institut dans le courant de l’année 1813.
MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION DU NOM DRE he tr
former de semblables fonctions. Ce qu'il y avait de plus général sur
cette matière avait été donné -par de Gua dans les Mémoires de l’Aca-
demie des Sciences, année 1741. Mais, quoiqu'il eût établi la plupart
des principes qui devaient conduire à la solution du problème, il
paraissait désespérer que l’on püt jamais y parvenir, et les géoméètres
désiratent encore une méthode générale applicable aux équations litté-
rales de tous les degrés. M. Poisson ayant bien voulu m'indiquer ce
sujet de recherches, je me suis proposé de compléter, s'il était pos-
sible, cette partie de l’Algèbre et, après diverses tentatives, je suis
enfin parvenu à la méthode qui fait l'objet du présent Mémoire, Afin
de rendre cette méthode plus sensible, je commencerai par l’exposer
d’une manière géométrique et, pour plus de simplicité, je supposerai
d'abord que ni l'équation proposée ni aucune des équations auxiliaires
qu'on sera obligé de considérer n'ont de racines égales entre elles ou
égales à zéro.
Si l’on désigne par æ la variable de l'équation donnée et par X son
premier membre, X étant un polynome en æ du degré #2, ce polvnome
pourra être considéré comme représentant l'ordonnée d'une courbe
parabolique dont les points d’intersection avec Faxe des æ auront pour
abscisses les racines réelles de l'équation proposée. La parabole dont
il s’agit sera une courbe continue à une seule branche composée en
général : 1° de plusieurs portions finies terminées par leurs deux extré-
mités à l'axe des abscisses; 2° de deux portions indéfinies qui toutes
deux s’élèveront au-dessus de l'axe des +, si l'équation proposée est de
degré pair, et dont l’une s’abaissera au-dessous du côté des abscisses
négatives dans le cas contraire. Toutes ces portions se réduiraient à
une seule si l'équation donnée n'avait que des racines imaginaires et,
dans ce cas, la courbe s’étendrait indéfiniment au-dessus de l'axe des
abscisses. Dans tout autre cas, le nombre des portions finies de la
parabole, augmenté de l'unité, sera toujours égal au nombre des points
d'intersection de la courbe avec l'axe des æ, c’est-à-dire au nombre des
racines réelles de la proposée. |
\
Après les points où la parabole coupe l'axe des æ, les plus remar-
172 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
quables sont ceux où la tangente devient horizontale et que je dési-
gnerai sous le nom de sommets. Ces mêmes points sont aussi ceux où
l'ordonnée de la courbe devient un #aximum où un minimum. J'appel-
lerai sommets de premiére espèce ceux où la courbe tourne sa concavité
vers l’axe des abscisses et où l’ordonnée, abstraction faite du signe,
devient un #aximum. J'appellerai sommets de seconde espèce ceux où la
courbe tourne sa convexité vers le même axe et où l’ordonnée, abstrac-
tion faite du signe, devient un rurimum. Si l'on parcourt une partie de
la parabole située tout entière d’un même côté de l'axe des abscisses,
les divers sommets que lon rencontrera seront alternativement de
l’une et de l’autre espèce et, si l’une des extrémités est un point d'in-
tersection de la courbe avec l'axe, le sommet le plus voisin de cette
extrémité sera un sommet de première espèce. Il en résulte que, dans
chaque portion finie de courbe, comprise entre deux points d'inter-
section consécutifs, le nombre des sommets de première espèce sur-
passe toujours d'une unité le nombre des sommets de seconde espèce.
De plus, ces deux espèces de sommets sont toujours en même nombre
dans chacune des deux portions indéfintes.
Il suit de cette remarque que le nombre total des sommets de pre-
mière espèce surpasse le nombre total des sommets de seconde espèce
d'autant d'unités qu'il v a de portions finies dans la courbe que l'on
considère. Par suite, la différence de ces deux nombres, augmentée
de l'unité, sera toujours égale au nombre des points d'intersection de la
courbe avec l'axe. En général, st l’on considère une partie quelconque de
la courbe, comprise entre deux points fixes, le nombre des points d'inter-
section et ceux des sommets de première et de seconde espèce compris dans
celte méme partie auront entre eux une relation qu'il est facile de deter-
miner. Le premier de ces trois nombres sera égal à la difference des deux
autres si, en s'approchant de ses deux extrémités, la partie en question
s'approche d'un côte et s'éloigne de l’autre de l’axe des abscisses. Il sur-
passera la rnéme difference d'une unité, st vers ses deux extremiutes la
méme partie s'éloigne de ! ‘axe des x. Enfin il en sera surpassé d'une
unité dans le cas contraire.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. DOUTE
Pour faire une application de ce théorème, supposons que l'on con-
sidère la moitié de la parabole située à droite de l'axe des ordonnées
ou du côté des abscisses positives. Si, en s'approchant de l'axe des
ordonnées, cette moitié de parabole s'approche également de laxe
des æ, alors du côté des abscisses positives la différence entre les
nombres de sommets de première et de seconde espèce scra égale au
nombre des points d'intersection de la courbe avec l'axe. Si, dans le
même cas, on considère l’autre moitié de parabole située du côté des
abscisses négatives, on trouvera qu'en s'approchant de l'axe des ordon-
nées cette moitié s'éloigne de l'axe des æ et, par conséquent, du côté
des abscisses négatives le nombre des points d'intersection de la courbe
avec l’axe surpassera d’une unité la différence entre les nombres de
sommets de première et de seconde espèce. On obüendrait des résultats
inverses si, en s’approchant de l'axe des ordonnées, la moitié de para-
bole qui correspond aux abscisses positives s'éloignait de l'axe des +.
Par suite de ce qu'on vient de dire, st l’on forme les différences qu existent
entre les nombres des sommets de premiére et de seconde espèce : 1° du côte
des abscisses positives, 2° du côte des abscisses négatives, la somme de ces
deux différences, augmentée de l'unité, sera toujours égale au nombre total
des points d'intersection de la courbe avec l'axe, ce que l’on savait déjà,
et, de plus, l'excès de la prenuëre différence sur la seconde sera supérieur
ou inférieur d'une unité à la différence qui existe entre le nombre des
points d’intersecuon correspondant aux abscisses positives et le nombre des
points d'intersection correspondant aux abscisses négatives, selon qu'en
s'approchant de l’axe des ordonnées du côté des abscisses positives la
parabole s'approchera ou s'éloignera de l'axe des x. Ces théorèmes étant
une fois établis en Géométrie, voyons comment on peut les traduire
en Analvse.
S Il. Soit toujours X le premier membre de l'équation proposée et
désignons par X’ et X”’ses fonctions dérivées du premier et du second
ordre. X sera l’ordonnée de la parabole que nous avons considérée
ci-dessus. Les points d’intersection de cette parabole avec l'axe des x
174 MÉMOIRE SUR LA D STERMINATION
LA
auront pour abscisses les racines réelles de l’équation X = 0, et ces
mêmes points seront situés du côté des abscisses positives ou du côté
des abscisses négatives, suivant que les racines correspondantes seront
elles-mêmes positives ou négatives. Quant aux sommets, c’est-à-dire
aux points de la courbe où lordonnée devient un maximum où un
minimum, is auront évidemment pour abscisses les racines réelles de
l'équation dérivée
M0
On sait de plus que la fonction X ne peut devenir un maximum absolu,
c'est-à-dire abstraction faite du signe, qu’autant que X et X” sont de
signes différents et ne peut devenir un »unimum absolu que dans le
cas où X et NX” sont de même signe. Par suite, le produit XX’ sera
toujours négatif relativement aux sommets de première espèce et po-
Si relativement aux sommets de seconde espèce. Enfin, pour décider
si, en S'approchant de l'axe des ordonnées du côté des abscisses posi-
tuives, la parabole s'approche ou s'éloigne de l'axe des abscisses, il
suffira évidemment de voir si, quand labscisse devient nulle, lor-
donnée et sa dérivée sont de mème signe ou de signes contraires,
c'est-à-dire si le produit des deux derniers termes de l’équation donnée
est positif ou négatif.
I suit de ces considérations que, si l’on savait résoudre l'équation
X'=— o,1l serait facile d'obtenir non seulement l'excès du nombre total
des sommets de première espèce sur le nombre total des sommets de
seconde espèce, mais encore l'excès de la différence entre les nombres
de sommets de première et de seconde espèce situés du côté des
abscisses positives sur la différence entre les nombres de sommets de
premiére et de seconde espèce situés du côté des abscisses négatives.
En effet, pour obtenir la somme de ces deux dernières différences ou
le premier excès, 11 suffirait de substituer successivement toutes les
racines réelles de l'équation X’=o dans le produit XX”, puis de
retrancher le nombre des valeurs positives de ce produit du nombre
de ses valeurs négatives et, pour obtenir l'excès de la première diffé-
rence sur la seconde, il suffirait de changer préalablement les signes
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 175
de toutes les valeurs du produit XX” qui correspondent à des abscisses
négatives, ce qui revient à remplacer le produit XX’ par le suivant æ XX”.
Supposons maintenant que, au lieu de résoudre l'équation X'=—0,on
forme deux équations auxiliaires qui aient respectivement pour racines
les diverses valeurs des deux produits XX”, æXX’, prises avec des
signes contraires et correspondant à toutes les racines réelles ou
imaginaires de l'équation dérivée X’— 0. Si, comme nous le suppo-
serons d'abord, ces deux équations auxiliaires n’ont pas de racines
égales, celles de leurs racines qui correspondront à des racines ima-
ginaires de l'équation dérivée seront elles-mêmes imaginaires et, par
suite, si l’on forme successivement pour chacune d'elles l'excès du
nombre des racines positives sur le nombre des racines négatives, on
aura précisément les deux excès où quantités cherchées. Au reste,
il sera facile d'obtenir par l'élimination les deux équations auxiliaires
dont il s’agit; car, si l'on représente par y l’inconnue de la première,
par : l’inconnue de la seconde et par
D'émnse = 0
les équations elles-mêmes, il suffira, pour obtenir la premiére auxi-
aire Y = 0, d'éliminer æ entre les deux équations
0 PE AXT 0,
et, pour obtenir la seconde auxiliaire Z— 0, d'éliminer æ entre les
deux équations
4 4 2XX O0.
Cela posé, les deux théorèmes de Géométrie que nous avons énoncés
ci-dessus, page 173, se réduisent aux deux suivants :
Tnéorème [. — Le nombre des racines réelles de la proposée X — 0
surpasse toujours d’une unité la différence qui existe entre les nombres
de racines positives et négalives de la première auxiliaire YŸ == 0.
TéorëMe IL — La difference qui existe dans la proposée X = o entre
les nombres de racines positives et négatives est superieure ou tnférieure
176 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
d'une unité à la méme différence dans la seconde équation auxiliaire
L — 0, suivant que le produit des deux derniers coefficients de l "équation
proposee pris er SiSnes contraires est positif ou négatif.
Si l'équation proposée X = 0 est du degré », l'équation dérivée
N'—oet, par suite, les deux équations auxiliaires Ÿ + 0, Z = 0 seront
toutes trois du degré » — 1 inférieur d'une unité à celui de la pro-
posée. Il est maintenant facile de voir comment les deux théorèmes
précédents peuvent conduire à la solution du problème qui fait l’objet
de ce Mémoire. En effet, ce que l’on cherche est le nombre et l'espèce
des racines réelles ou, si l’on veut, le nombre des racines positives et
le nombre des racines négatives de l'équation X = o. Pour y parvenir,
il suffit évidemment de résoudre séparément chacune des deux ques-
tions suivantes :
so Déterminer le nombre total des racines réelles de l'équation
Ne 0
2° Déterminer la différence entre les nombres de racines positives
et négatives de cette mème équation.
D'ailleurs, en vertu des théorèmes ci-dessus énoncés, on pourra
résoudre relativement à l'équation donnée du degré » les deux ques-
tions précédentes si lon sait résoudre la seconde relativement à une
équation quelconque du degré 2 — 1. Pareillement, on pourra réduire
la détermination de la différence entre les nombres de racines positives
et négatives dans une équation du degré # — + à la détermination de
la même différence dans une équation du degré » — 2 et abaisser ainsi
continuellement la difficulté jusqu'à ce que l'on parvienne à une équa-
tion du premier degré. Cette dernière n'ayant qu'une seule racine tou-
jours réelle, la différence entre les nombres de racines positives et
négatives y sera évidemment égale à +r ou à —1, suivant que le
produit des deux coefficients de l'équation pris en signe contraire sera
positif ou négatif. Toutes les difficultés étant ainsi levées, les deux
questions ci-dessus énôncées se trouveront complètement résolues.
En résumant ce qui vient d’être dit, on aura, pour déterminer la
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 177
différence qui existe entre le nombre des racines positives et le nombre
des racines négatives de la proposée, la règle suivante :
Soient À — o l'équation proposée du degré n, X' et X" les deux pre-
muëéres dérivées de X. Eliminez la variable x entre les deux équalions
Amd, s+æXX'"—0o
et soient L = 0 l'équation auxiliaire en z qui en résultera. Cette équation
sera du degré n—1. Soient L' et ZL'' les deux premières dérivées de JL.
Eliminez de nouveau la variable z entre les deux équalions
et soit V — 0 l'équation auxiliaire en + qui en résultera. Cette équation
sera du degré n — 2, .... Continuez de même jusqu'à ce que vous arrivrez
a uñe équation auxiliaire du premier degré. Vous aurez en tout n équa-
Lions, y compris la proposée, savoir :
M0 j lo
0, F0;
St dans chacune d'elles vous mulhpliez l’un par l'autre les coefficients des
deux derniers termes, vous obtiendrez n produits différents, et la valeur
négative ou positive de chaque produit fera connaître si la différence
entre les nombres de racines positives et négatives de l'équation à
laquelle il se rapporte est supérieure ou inférieure d'une unité à la
même différence dans Péquation suivante. Par suite, st l’on change les
signes de tous ces produits et qu'après ce changement on remplace les
produits qui obtiendront une valeur positive par + 1 et ceux qui obuen-
dront une valeur négative par — 1, la somme algébrique des resultats sera
précisément égale à la différence entre le nombre des racines positives
et le nombre des racines négatives de l'équation proposée.
On aura ensuite, pour déterminer le nombre total des racines réelles
de l’équation donnée, cette autre règle :
Soit toujours X = o l'équation proposée du degré n; X'et X' les deux
OEuvres de C. — S. I, t. 1. 23
178 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
premuères dérivées de _ Éliminez x entre les deux équations
0 + XX"= 0,
el soû Ÿ = 0 l'équation auxiliaire en y qui en resultera. Cette équation
sera du degré r — 1, et st l’on détermine, par la règle précédente, la
différence entre les nombres de ses racines positives et négatives, cette
différence, augmentée d'une unité, sera précisément égale au nombre des
racines réelles de la proposee.
Le nombre des produits que l’on forme en suivant la première règle
étant égal à 2, le nombre de ceux que l’on formera en suivant la
seconde sera égal à #2 — 1 et, par suite, les signes de 22 — 1 fonctions
différentes des coefficients de l'équation donnée suffiront pour déter-
miner le nombre et l'espèce de ses racines réelles.
S HI. La méthode précédente suppose évidemment que ni l'équa-
tion proposée ni aucune des équations auxiliaires n'aient de racines
égales entre elles ou égales à zéro; et d'abord, si l'équation proposée
avait des racines réelles égales entre elles, la courbe dont l'ordonnée
représente Le premier membre de cette équation devenant tangente en
un ou plusieurs points à l’axe des abscisses, chaque point de tangence
devrait être considéré comme formé par la réunion d'autant de points
d’intersection de la courbe avec l'axe et d'autant de sommets moins
un qu'il y aurait, pour ce même point, de.racines égales dans la-pro-
posée. De plus, les points de tangence dont il s’agit étant situés sur.
l'axe des abscisses, les valeurs correspondantes de l'ordonnée X et du
produit XX’ s'évanouiraient et ce produit cesserait d'avoir un signe
déterminé. Enfin, si la proposée avait une ou plusieurs racines nulles,
cette équation n'ayant plus de dernier terme, le produit des deux der-
niers coefficients s’évanouirait et ne pourrait plus être considéré comme
positif ou comme négatif. |
Les racines égales des équations auxiliaires du degré #7 — 1 peuvent
provenir de deux causes, savoir : 1° de racines égales dans l'équation
dérivée X’= 03 2° d’un ou plusieurs couples de racines imaginaires
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 179
dans l’équation dérivée qui, par suite de relations particulières entre
les coefficients de cette équation, fournissent des racines réelles aux
5 F Q -1l: 1 a A ; . x AT à + : | ACER LAPS F
équations auxiliaires. Ainsi, par exemple, si & + 6 ÿ-- 1 désigne une
racine imaginaire de X'= 0 et que la substitution de & + 8 ÿ— 1 dans
le produit XX” donne pour résultat la quantité réelle À, la substitution
de & — 8 V— 1 dans le même produit donnera encore le même résultat:
et comme les racines imaginaires
a + 5 VER a — 5 ee I
appartiennent toutes deux à l'équation dérivée, la première équation
auxiliaire aura deux racines égales à — A. Toutes les fois que l'équa-
{ion dérivée aura des racines égales, les racines qui en proviendront
dans les équations auxiliaires seront non seulement égales entre elles,
mais encore égales à zéro; car, dans ce cas, la fonction X” étant nulle
aussi bien que la fonction X’, le produit XX’ s'évanouira nécessaire-
ment. Par suite, on ne pourra plus déterminer quel est le signe de ce
produit, ni décider par ce moyen si, pour le sommet que l'on considère,
l’ordonnée de la courbe devient un maximum où un minimum absolu.
Il pourra même arriver qu'elle ne soit ni l'un ni l'autre. Pour savoir
dans quel cas cela aura licu, désignons par
O
2: , à, aus * ., LL.
les dérivées des divers ordres de l'ordonnée X, et supposons que dans
toutes ces fonctions æ désigne l’absecisse du sommet que l'on considère.
Si l’on fait croître ou diminuer cette abscisse d'une quantité indéter-
minée 2, l’ordonnée X deviendra
he 3 Rs 5
XX US L nn PRE ee À
4 Te 2 7 RC PR PURES
ou, parce que X'— 0,
2 : 3 % 5
Ne Ste US CNRS LR enr
1.2 D ER EE st
\
Par conséquent, la différence entre l'ordonnée correspondant à
180 MEMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
l’abscisse æ + L et l'ordonnée correspondant à l'abscisse æ, ou, pour
abréger, la différence de l’ordonnée sera
PE BB hs h5
—— XXE XXE — ——— X +...
V2 408 54 1 43 4:90
Pour de très petites valeurs de 2, cette différence se réduira au pre-
micr de ses termes qui ne s’évanouira pas. Elle se réduira done à
he
1-2
Na
si X'n'est pas nul ou si, pour le sommet que l’on considère, l’équation
dérivée n’a pas de racines égales; à
3
l
un
NA
AC NE ds
si lon a = o, X"<'ou > 0, c'est-à-dire st, pour le sommet que on
considère, l'équation dérivée a deux racines égales; à
si l’on a X’= 0, X”= 0, X°< ou > 0, c’est-à-dire si, pour le sommet
que l’on considère, équation dérivée a trois racines égales; à
+ Lx"
A Re is)
M FOR = 0) N 0, À 0, À où — 0, Cest-a-dire si, pour
le sommet que l’on considère, l'équation dérivée à quatre racines
égales; etc., etc.
En général, on voit que la différence de lordonnée conservera le
même signe, quel que soit d’ailleurs celui de 2, si, pour le point que
lon considère, la dérivée à un nombre pair de racines égales. Elle
changera de signe avec 2 dans le cas contraire. Dans ce dernier cas,
ordonnée ne pourra être ni un maximum ni un minimum. Mais, si la
dérivée a un nombre pair de racines égales, l'ordonnée correspondant
à l'abscisse æ + 2 sera représentée, pour de très petites valeurs de 2,
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 181
par un des binomes
4 is
h*
Fr ZIV
ni. REA
DR IT ne dede pe is
et, par suite, l'ordonnée X correspondant à l’abscisse + sera un mini-
mum où un maximum absolu, suivant que le second terme de ce binome
aura un signe égal ou opposé à celui du premier terme, c’est-à-dire
suivant que le premier des produits
+2 x. .
qui ne s’évanouira pas sera positif où négatif.
On vient de voir que les équations auxiliaires peuvent acquérir des
racines nulles dans deux cas différents, savoir : 1° quand la proposée
a des racines égales; 2° quand l'équation dérivée a des racines égales ;
et, en effet, la fonction X dans le premier Cas, la fonction X’ dans le
second et, par suite, les produits XX”, æXX” dans les deux cas, s’éva-
nouissent. Il est encore un troisième cas où la seconde équation auxI-
aire seulement peut avoir des racines nulles. C'est celui où il existe
déjà de telles racines dans la dérivée; car le produit æ XX” s'évanouit
alors avec son premier facteur æ. Dans toutes ces hypothèses, le dernier
terme d’une équation auxiliaire étant nul, le produit des deux derniers
termes de cette équation se réduit à zéro et, par suite, on ne peut plus
décider si ce produit est positif ou négatif.
De même que des racines égales dans l'équation proposée du degré x
produisent des racines nulles dans les équations auxiliaires du degré
n — 1; de même, les racines égales qui pourraient se trouver dans ces
dernières produiront des racines nulles dans les équations auxiliaires
du degré » — 2. En général, si, dans une des suites d'équations auxi-
laires qu’on est obligé de former, quelque équation a des racines
égales, la suivante aura des racines nulles et le produit de ses deux
derniers coefficients se trouvera réduit à zéro.
Ainsi, toutes les hypothèses possibles, dans lesquelles la méthode
182 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
générale se trouve en défaut, coincident avec cette circonstance remar-
quable que, sur les produits dont les signes devaient déterminer le
nombre et l'espèce des racines réelles de la proposée, un ou plusieurs
s'évanouissent et ne peuvent plus par cela même servir à la détermi-
nation dont il s'agit. On voit en même temps que cela n'au ra jamais
lieu à moins que la proposée ou les équations auxiliaires n'aient des
racines égales entre elles où égales à zéro. Pour faire disparaître les
inconvénients qui résultent de cette égalité, on peut employer diverses
méthodes que je vais indiquer en peu de mots.
S IV. La première méthode et celle qui se présente d’abord à l'esprit
consiste à passer en revue tous les cas particuliers que peut offrir
l'équation donnée et à fournir les moyens de lever les difficultés propres
à chacun des cas dont il s’agit. Ainsi, par exemple, si la proposée a
.des racines nulles, il sera facile d’en constater le nombre et de s’en
débarrasser ensuite. On peut éviter de même la considération des
racines égales, en supposant l'équation préparée d’avance, de manière
que toutes ses racines soient inégales entre elles. Après cela, il faudra
examiner si la dérivée a des racines égales entre elles ou à zéro et
remédier aux inconvénients qui pourraient naître de cette égalité. On
y parviendra comme 1] suit.
Lorsque plusieurs racines de la dérivée deviennent égales entre elles,
les différents sommets dont ces racines étaient les abscisses se réu-
nissent, et de cette réunion résulte un nouveau sommet qui sera
double, triple, quadruple, etc., suivant le nombre des racines qui
viendront à coincider. L'ordonnée de ce sommet sera un maximum ou
un minimum absolu si les racines qui deviennent égales sont en nombre
impair et, pour déterminer l'espèce du sommet dans cette hypothèse,
il suffira de consulter le signe du produit XX” s'il s’agit d’un sommet
simple, du produit XX°' s’il s'agit d’un sommet triple, etc. Quant aux
sommets doubles, quadruples, etc., on devra cesser d'en tenir compte,
attendu que les ordonnées de ces sommets ne doivent point être rangées
parmi les ordonnées maxima et minima. Cela posé, si la dérivée n'a
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 183
point de racines nulles, les théorèmes de Géométrie établis ci-dessus
(p:173) subsisteront toujours et, pour déterminer le nombre et l'espèce
des racines réelles de la proposée, il suffira de calculer : 1° la somme
des différences qui existent du côté des abscisses positives et du côté
des abscisses négatives entre les sommets de première et de seconde
espece; 2° l'excès de la première différence sur la seconde. On y par-
viendra facilement en déterminant ainsi qu'il suit les diverses parties
de la somme et de l'excès en question qui correspondent aux racines
simples, triples, quintuples, ete. Soit toujours X' l'équation dérivée :
soient de plus X° le produit de ses facteurs simples, X! celui de ses
facteurs doubles, X, celui des facteurs triples, ete., élevés chacun à la
premiére puissance, en sorte qu'on ait
D
La méthode des racines égales fera connaitre chacun des polynomes ne
X,, X,, .. et, pour obtenir la différence totale entre les nombres de
sommets de première espèce, il suffira d'éliminer æ :
1° Entre les équations br © Y + XX" =;
via » 0 THAX 0:
si » > À Y ANT 0;
On aura par ce moyen plusieurs équations auxiliaires en y au lieu d'une
seule et la somme des différences qui auront lieu pour ces diverses
équations entre les nombres de racines positives et négatives sera égale
à la différence cherchée ou à la somme des différences qui existent
tant du côté des abscisses positives que du côté des abscisses négatives
entre les nombres de sommets de première et de seconde espèce. On
obtiendra de même l'excès de la première différence sur la seconde en
substituant aux équations
y + XX'— 0, y + XX!— 0, y +XX"— 0,
les suivantes
3 +æXX"— 0, 5 +z2zXX "0, 3+æxXX"—0,
. 184 MÉMOIRE SUR LA DEÉTERMINATION
et cet excès, augmenté où diminué d’une unité, fera connaitre la dif-
férence qui existe entre les nombres de racines positives et négatives
de la proposée. Cette dernière différence et l'excès dont il s’agit devien-
draient égaux entre eux si un sommet de première où de seconde
espèce était situé sur l'axe des abscisses ou, ce qui revient au même,
si la dérivée avait un nombre impair de racines nulles; mais si la dérivée
n'a point de racines nulles ou si ces racines sont en nombre pair, il
faudra, pour obtenir la mème différence, augmenter ou diminuer l'excès
en question d’une unité, suivant qu'en s’approchant de l'axe des ordon-
nées du côté des abscisses positives la courbe s'éloignera où s’appro-
chera de l’axe des æ, c’est-à-dire suivant que le produit du dernier
terme de l’équation proposée par celui des termes précédents qui ren-
fermera la puissance la moins élevée de æ sera négatif ou positif.
La théorie précédente suppose évidemment que les équations auxi-
liaires en y et 3, qui correspondent aux facteurs simples, triples, quin-
tuples, ete. de l'équation dérivée, n’ont pas de racines égales. S'il en
était autrement, ces racines pourraient à la fois être réelles et provenir
de quelques couples de racines imaginaires des équations
0, Ru, Nico,
On évitera cet inconvénient si lon multiplie chacun des produits
XX”, 6. AN ie
PANTIN LAN
par une fonction de æ qui reste positive pour toutes les valeurs réelles
de la variable æ et qui empêche ces mêmes produits de devenir réels
pour les valeurs imaginaires de æ qui satisfont à l'équation dérivée.
Telle est la fonction
(æ + l'a Le
dans laquelle la constante arbitraire # peut recevoir une infinité de
valeurs qui remplissent la condition exigée.
En suivant la méthode précédente on finit toujours par obtenir la
solution complète de la question proposée; mais s'il's’agit d’une équa-
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 185
ion littérale, cette méthode entraine, comme on le voit, l'examen
d'autant de cas particuliers que l’on peut faire d’hypothèses différentes
sur le nombre des racines égales, non seulement de la proposée, mais
encore des diverses équations auxiliaires. C’est pourquoi elle ne peut
être employée avec avantage que dans certaines occasions où, en raison
de la forme de l'équation donnée, elle devient facilement applicable.
$S V. Une autre méthode consiste à établir la distinction des diverses
espèces de sommets sur la considération immédiate du signe du pro-
duit qu'on obtient en multipliant l’ordonnée X par la série
/ 3 le 5
2
— X'+E x". = XV EE
F8 2:06 AE DE 31040
X'+....
laquelle représente, pour un quelconque des sommets, l'accroissement
de l’ordonnée correspondant à l'accroissement très petit Æ 4 de la
variable +.
Si l'on fait, pour plus de commodité,
et, par suite,
LR AE
la série précédente sera toujours de même signe que
FMH aet
d'où il suit que le produit de cette série par X pourra être remplacé
par le produit
Supposons qu'après avoir substitué pour æ dans ce dernier produit
une des racines réelles de la dérivée, on donne successivement à linde-
terminée 2 les signes + et —; les deux valeurs obtenues par ce moyen
seront de signes contraires si la racine réelle dont il s’agit représente
labscisse d’un sommet double, quadruple, sextuple, ete. Elles seront
de même signe si cette racine correspond à un sommet simple, triple,
quintuple, etc. et, dans cette dernière hypothèse, les deux valeurs du
produit seront où négatives ou positives, suivant que le sommet en
OEuvres de C. — S. I, t. 1. 24
186 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
question sera de première ou de seconde espèce. De plus, la quan-
tité À restant indéterminée, il est aisé de voir que la substitution des
racines imaginaires de la dérivée dans chacun des produits
Xf'"(æ+Rk), Xf'(æ—k)
fournira en général des résultats imaginaires. Cela posé, on obtiendra
évidemment la différence totale entre les nombres de sommets de pre-
micre et de seconde espèce si, après avoir éliminé æ entre les deux
équations
+ 0, Y+X) (æLh)—0,
on détermine, pour l'équation auxiliaire en y ainsi formée et pour de
très petites valeurs de 2, la différence entre les nombres de racines imé-
sales positives et négatives : 1° dans le cas où lon admet pour 2 Île
signe supérieur; 2° dans le cas où lon admet pour 2 le signe inférieur
et qu'on prenne ensuite la moyenne entre les deux résultats. C'est ce
résultat moyen que je désignerai ici sous le nom de différence moyenne
entre le nombre des racines inégales positives et le nombre des racines
inégales négatives de Féquation auxiliaire en y.
De même, pour obtenir l'excès de la différence entre les nombres de
sommets de première et de seconde espèce situés du côté des abseisses
positives sur la différence entre les nombres de sommets de première
et de seconde espèce situés du côté des abscisses négatives, 1} suffirs
d'éliminer + entre les deux équations
NX 0, z+aXx fl (æ+h)=o
et de chercher ensuite la différence moyenne entre les nombres de
racines inégales positives et négatives de l'équation auxiliaire en 3
résultant de cette élimination.
Lorsque la dérivée a des racines nulles, un des sommets de la courbe
étant situé sur l'axe des ordonnées ne peut plus être compté ni parmi
ceux qui répondent aux abscisses positives ni parmi ceux qui répondent
aux abscisses négatives; mais, alors aussi, le produit
æX f'(x+h)
»
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 187
venant à s’évanouir avec son premier facteur æ, la racine COrrespon-
dante de l'équation auxiliaire en £# ne fait plus partie ni des racines
positives ni des racines négatives de cette même équation.
Les résultats précédents subsistent dans le cas même où la proposée
a des racines égales. Dans cette hypothèse, la parabole que l’on consi-
dère devient tangente en plusieurs points à l’axe des abscisses, et ces
points sont évidemment des sommets de la courbe, puisque leurs
abscisses satisfont à l'équation dérivée. Mais, quoique ces sommets
puissent être simples, ou triples, ou quintuples, ete., ils ne peuvent
dans aucun cas être considérés comme sommets de première ou de
seconde espèce, attendu que lordonnée de chacun d'eux étant nulle
n'a plus de signe déterminé et qu'on ne peut décider par suite si cette
ordonnée devient un #aæumum où un miaimum absolu. On ne doit done
tenir aucun compte des racines des équations auxiliaires en y et + qui
correspondent à de semblables sommets; mais ces racines disparaissent
d’elles-mêmes à cause du facteur X qui, étant égal à zéro, fait évanouir
les deux produits
AT (r+h), &XJ'(x+h)
Ainsi, dans tous les cas possibles, Ja différence moyenne entre les
nombres de racines inégales positives et négatives des équations auxi-
laires ci-dessus mentionnées détermine immédiatement : 1° la somme
faite de la différence entre les nombres de sommets de première et de
seconde espèce situés du côté des abscisses positives ct de la différence
semblable formée du côté des abscisses négatives; 2° l'excès de la pre-
mière différence sur la seconde. D'ailleurs, si l'on veut étendre les
théorèmes précédemment démontrés au cas où l’équation donnée a des
racines égales entre elles, on reconnaitra sans peine que la somme des
deux différences en question est toujours inférieure d'une unité au
nombre total des points d'intersection ou de tangence de la courbe avec
l'axe des x. De plus, l'excès de la premiére différence sur la seconde
sera Supérieur d'une unité, égal où inférieur d’une unité à l’excés du
nombre des points d'intersection ou de tangence situés du côté des
abscisses positives sur le nombre de ceux qu seront situés du côté des
188 | . MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
abscisses négatives, selon qu'en s'approchant de l'axe des ordonnées du
coté des abscisses positives et s'éloignant ensuite de ce même axe du côte
des abscisses négatives, la courbe s'approchera constamment de l'axe
des x, ou qu'en passant par l'axe des ordonnées, elle cessera de s'appro-
cher de l'axe des abscisses pour s'en éloigner, ou de s'en éloigner pour
s'en rapprocher, ou qu'elle s’éloignera constamment de l'axe des x. Le
premier où le troisième cas aura lieu si, la proposée n'ayant pas de
racines nulles, la dérivée n’en à pas non plus, ou si ces racines y sont
en nombre pair, c'est-à-dire si, la proposée ayant un terme constant, le
dernier terme de l'équation dérivée renferme une puissance paire de æ.
Le second cas aura lieu si la proposée à des racines nulles où si la
dérivée a des racines nulles en nombre impair, c’est-à-dire si l'équation
donnée n'a pas de terme constant ou si le dernier terme de l'équation
dérivée renferme une puissance impaire de æ. Enfin, pour distinguer le
premier cas du troisième, il suffira d'examiner si le produit du dernier
terme de léquation donnée par le dernier terme de la dérivée est positif
ou négatif. Soient p le terme constant de la proposée, qui peut être
égal à Zéro, et gx’ le dernier terme de l’équation dérivée ou celui qui
renferme [a plus petite puissance de +. Si dans Le produit
pqz"
on donne successivement à æ deux valeurs égales et de signes con-
traires et qu'on prenne ensuite la valeur moyenne entre Les deux
résultats, on reconnaitra facilement que cette valeur moyenne sera
positive dans le premier cas, nulle dans le deuxième, négative dans le
troisième. Ainsi, en ayant égard au produit du terme constant de la
proposée par le dernier terme de la dérivée, on pourra toujours déter-
miner le nombre et l'espèce des racines inégales de l’équatjon donnée
à l'aide de la différence moyenne entre le nombre des racines inégales
positives et le nombre des racines inégales négatives dans chacune des
équations auxiliaires en y et z. Pour obtenir cette différence moyenne
relativement à l'une d'elles, par exemple relativement à l'équation
auxiliaire en y, 1l semble d'abord qu'on serait obligé de déterminer la
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 189
différence entre les nombres de racines inégales positives et négatives :
1° dans le cas où l'indéterminée À a de très petites valeurs positives;
2° dans le cas où À a de très petites valeurs négatives. Mais on arrivera
au même-but.si, après avoir formé les fonctions des coefficients de
l'équation auxiliaire en y qui déterminent la différence dont il s'agit,
en laissant le signe et la valeur de À entièrement arbitraires, on sub-
stitue à ces fonctions les valeurs qu'elles obtiennent lorsque, ayant
développé chacune d'elles suivant les puissances ascendantes de A et
réduit le développement à son premier terme vis-à-vis duquel tous les
autres doivent être négligés, on donne successivement à 2 deux valeurs
égales et de signes contraires et qu'on prend la moyenne entre les deux
résultats. Par suite, chacune des fonctions que l’on considère devra
être remplacée par zéro si le premier terme de son développement ren-
ferme une puissance impaire de 2. Dans le cas contraire, il faudra la
considérer comme positive où comme négative suivant que le coeffi-
cient de ce premier terme sera lui-même positif où négatif.
Nous venons d'indiquer comment l'emploi de indéterminée À peut
servir à lever les difficultés que faisaient naître les racines égales des
équations en ets, c'est-à-dire des équations auxiliaires du degré à — r.
L'introduction de plusieurs autres indéterminées k’, L”, ... servirait de
même à lever les difficultés qui peuvent résulter de légalité de quelques
racines dans les équations auxiliaires des degrés
hi und,
et, à l’aide de cet artifice, on finirait par déterminer dans tous les cas
possibles le nombre et l'espèce des racines de l'équation donnée. I est
bon toutefois d'observer que, si plusieurs de ces racines sont égales
entre elles, on obtiendra seulement de cette manière le nombre des
racines inégales positives ct le nombre des racines inégales négatives,
c'est-à-dire le nombre des quantités réelles essentiellement différentes
de valeur ou de signe qui satisfont à la proposée.
La méthode précédente se réduit, comme on le voit, à remplacer
dans les deux produits
RAT ENT
190 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION :
le dernier facteur X’= f(x) par
Je +),
c’est-à-dire à substituer dans /”(æ), à l'abscisse du sommet que lon
considère, l'abscisse æ + À d’un point de la parabole très rapproché de
ee même sommet. Cette nouvelle méthode, sans exiger comme la pre-
mière un examen préalable de tous les cas particuliers, a néanmoins
le désavantage de compliquer extrêmement les calculs par l'admission
de quantités arbitraires dans les équations auxiliaires: des divers degrés.
On évite cet inconvénient en suivant une troisième méthode dont je vais
rendre compte.
S VI. Dans cette troisième méthode, comme dans la première, Je
supposerai l'équation donnée préparée de manière qu'elle n'ait pas de
racines égales entre elles ou à zéro. Cette préparation faite, on lèvera
facilement tous les obstacles à l’aide des considérations suivantes :
Si les équations auxiliaires n'avaient pas de racines égales entre elles
ou à zéro, elles serviraient immédiatement, comme on l’a déjà fait voir,
à déterminer Le nombre et l'espèce des racines réelles de la proposée;
mais si le contraire a lieu, pour ramener ce second cas au premier, il
faudra détruire l'égalité dont ils'agit en substituant aux sommets de
la courbe d’autres points très rapprochés de ces mêmes sommets. Il
existe deux manières différentes d'opérer cette substitution. La pre-
micre consiste à remplacer un quelconque des sommets par un autre
point très voisin de ce sommet et pris sur la courbe que lon considère.
La seconde consiste à remplacer la courbe elle-même par une autre
courbe très voisine et à substituer les sommets de cette dernière à
ceux de la courbe donnée. Pour effectuer la première substitution il
suffit d'augmenter les abscisses des sommets de quantités indétermi-
nées supposées très petites. Pour effectuer la seconde, il faut augmenter
de quantités très petites les coefficients de l'équation proposée dont
les valeurs respectives déterminent la nature de la courbe. Le premier
moyen coïncide avec la seconde des deux méthodes précédentes et rend
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 191
très pénible, comme on l’a remarqué, la formation des équations auxi-
liaires. Le second n’a pas cet inconvénient et il conduit facilement à
la solution du problème proposé dans tous les cas possibles.
En effet, lorsqu'on augmente de quantités très petites mais arbi-
traires les coefficients de l’équation donnée, on détruit les relations
qui existaient entre ces coefficients et en vertu desquelles les racines
des diverses équations auxiliaires pouvaient devenir nulles ou égales
entre elles. Par suite, les fonctions des coefficients qui étaient destinées
en général à déterminer le nombre des racines de chaque espèce cessent
d'être nulles et redeviennent propres à la détermination dont il s'agit.
Cela posé, pour obtenir le nombre des racines positives et le nombre
des racines négatives d’une équation du degré x, dans le cas où cette
équation n'a pas de racines égales entre elles où à zéro, il suffira de
former, par la méthode indiquée dans le deuxième paragraphe, 22 — 1
fonctions différentes des coefficients de cette équation. On substituera
ensuite dans chaque cas particulier, à la place des coefficients dont il
s'agit, leurs valeurs prises dans l'équation donnée. Si cette substitution
ne fait disparaitre aucune des fonctions que l’on considère, leurs Signes
détermineront immédiatement le nombre des racines de chaque espèce.
Mais si quelques-unes de ces fonctions s’évanouissent, on augmentera
chacun des coefficients de l’équation donnée d’une quantité très petite,
mais arbitraire, que l'on peut supposer à volonté positive où négative.
De plus, on assignera à ces mêmes variations un ordre de grandeur
déterminé, de telle manière qu’on puisse toujours négliger les unes par
rapport aux autres. Les fonctions qui s’évanouissaient, étant dévelop-
pées suivant les variations dont il s’agit, pourront toujours être réduites
à un seul terme et toutes les difficultés seront ainsi levées. On pourra
même se dispenser de faire varier à la fois tous les coefficients; il suf-
fira d’en faire varier un ou plusieurs l’un après l’autre et l’on devra
toujours s'arrêter au moment où chacune des fonctions que l’on consi-
dère cessera de s’évanouir.
$ VIT. Quel que soit le degré ? de l'équation donnée, il est possible
192 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
de former, comme on le verra tout à l'heure, plusieurs systèmes d'équa-
tions auxiliaires qui jouissent des mêmes propriétés. Il convient de
choisir le système pour lequel les fonctions qui déterminent le nombre
et l'espèce des racines réelles sont les plus simples possibles. Ce choix
étant fait, il faut encore examiner si les fonctions dont 1l s'agit sont
décomposables en facteurs et si quelques-uns de ces facteurs peuvent
être supprimés sans inconvénient. Nous ferons à cetégard les remarques
suivantes :
Les deux équations auxiliaires du degré 7 — 7, que nous avons appris
à former dans le deuxième paragraphe, ont respectivement pour racines
des fonctions rationnelles et entières -des racines de la dérivée; mais
on peut, sans nul inconvénient, multiplier où diviser les fonctions dont
il s'agit par d'autres fonctions qui soient toujours positives quand les
racines de la dérivée sont réelles. Pour faciliter autant que possible le
calcul de Pélimination, il faut représenter l'inconnue de chaque équa-
tion auxiliaire par une fraction dont les deux termes soient des poly-
nomes entiers en æ choisis de telle manière que la plus haute puissance
de la variable renfermée dans ces deux polynomes soit la plus petite
possible. L'expérience m'a fait voir que, dans ce cas, on arrivait encore
à des résultats plus simples. On satisfera à ces conditions si lon divise
par X? les deux produits
—XX", —zXX",
qui représentaient, dans le paragraphe I, les valeurs respectives de y
et z, ce qui revient à prendre pour inconnue de la première équation
auxiliaire la fraction
x"
x
et pour inconnue de la seconde équation auxiliaire la fraction
nr æX"”
Dans cette hypothèse, on peut simplifier de beaucoup la recherche des
fonctions propres à déterminer le nombre des racines de chaque espèce
à l’aide des théorèmes suivants :
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 193
1° Étant donnée une équation quelconque, si l’on substitue successive-
ment toutes ses racines dans le premier membre de ! ‘équation dérivée et
qu'on fasse le produit des résultats, ce produit sera égal, à un coefficient
numérique près, au dernier terme de l ‘équation qui aurait pour racines
les carrés des différences entre celles de la proposée. Ce méme produit sera
encore égal à celui qu'on aurait trouvé si l’on eût substitue successivement
toutes les racines de la dérivée dans le premier membre de !L ’équa-
lon donnée et qu'on eût multiplié l'un ar l’autre les résultats ainsi
obtenus. |
2° Étant donnée une équation quelconque, si l’on divise par le premier
membre de l'équation dérivée une Jonction entière de la variable et si
l'on ajoute les diverses valeurs qu'obtient ce quotient lorsqu'on y substitue
successivement pour x les diverses racines de À ‘équation donnée, la somme
de ces valeurs sera toujours une Jonction rationnelle et entière des coef-
Jictents de la proposee. |
3° Si l’on divise le prenuer membre de l'équation donnée par le pre-
mier membre de L ‘équation dérivée du second ordre et que l’on substitue
successivement pour x dans ce quotient toutes les racines de la dérivée, la
somme des valeurs obtenues, prise en signe contraire, sera égale, à un
coefficient numérique près, à la somme des carrés des differences entre les
racines de la proposée.
4° Étant données deux équations tellement liées entre elles que les
racines de la seconde soient des fonctions rationnelles quelconques des
racines de la premiere, si l’on forme respectivement les derniers termes
des équations aux carrés des diflérences entre ces racines et qu'on divise
les deux termes obtenus l’un par l'autre, le quotient sera toujours un
carré par fait.
Il suit du troisième théorème que l’une des fonctions qui déter-
minent le nombre des racines réelles est ég gale, quel que soit le degré
de l’équation donnée, à la somme des carrés des différences entre las
racines de cette équation. On peut encore, en appliquant à la méthode
précédente un artifice d'analyse indiqué par Euler, déterminer r pour
OEuvres de C. — S. II, t.1. 29
19% MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
tous les degrés une autre de ces fonctions. Enfin, on prouve facilement
que le produit de toutes ces fonctions doit toujours avoir le même signe
que le produit des carrés des différences entre les racines. Par suite,
sur les 7 — 1 fonctions qui déterminent le nombre des racines réelles,
le nombre de celles qu'on sera obligé de former séparément pour un
degré donné se trouvera réduit à ? — 4; on n'aura donc besoin d’en
calculer aucune en particulier pour les équations du deuxième, du troi-
sième et du quatrième degré; il suffira de calculer une nouvelle fonc-
tion pour le cinquième degré, deux pour le sixième, etc. |
Quant aux fonctions de la seconde espèce, c'est-à-dire à celles qui
déterminent la différence entre le nombre des racines positives et
négatives de la proposée, on peut en déterminer une pour tous les
degrés possibles en ayant égard au deuxième théorème et, de plus, on
prouve facilement que le produit de toutes ces fonctions doit toujours
être affecté du même signe que le produit des carrés des différences
entre les racines multiplié par le produit des racines elles-mêmes. Ces
dernières fonctions sont les seules qu’on soit obligé de considérer,
lorsqu'on veut savoir combien l'équation donnée à de racines réelles
comprises entre deux limites & et 6, car le nombre de ces racines
réelles est égal à la quantité dont le nombre des fonctions positives
diminue ou dont le nombre des fonctions négatives augmente lorsqu'on
passe de la transformée en æ — x à la transformée en x — 6. Par suite,
les fonctions de la seconde espèce suffisent pour déterminer le nombre
des racines réelles comprises, soit entre o et —, soit entre o et +,
c'est-à-dire le nombre total des racines positives ou négatives, en sorte
qu'on peut toujours se passer, si l’on veut, des fonctions de la première
espèce ou bien les déduire des autres.
Je joins ici la démonstration des théorèmes ci-dessus énoncés et
plusieurs développements relatifs aux méthodes exposées dans les
paragraphes IV, V et VI de la présente section. Pour plus de clarté,
j'appliquerai ces méthodes à divers exemples et particulièrement à la
détermination du nombre des racines réelles dans les équations géné-
rales des cinq premiers degrés.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 195
DEUXIÈME SECTION.
DÉVELOPPEMENTS ANALYTIQUES.
Tuéorème 1. — Soient o(æ)—0o, f(x) —0o deux équations dijfé-
rentes, la première du degré m, la seconde du degré n. Supposons que
l’on substitue successivement dans le polynome f(x) toutes les racines de
l'équation 3(x) = 0 et qu'on fasse le produit des résultats; qu'ensuite
l'on substitue dans le polynome 5(x) toutes les racines de l'équation
f(x) = o et qu'on fasse encore le produit des résultats. Les deux produrts
ainsi oblenus seront égaux et de même signe st l’un des deux nombres m
et nest pair; is seront égaux et de signes contraires st les deux nombres
m el n sont tous deux impaurs.
Démonstration. — En effet, soient respectivement &, B, y, ... les
racines de l'équation (x) —o et a, b, ce, ... celles de l'équation
f(æ)= 0. Supposons de plus, à l'ordinaire, que la plus haute puissance
de la variable dans chacune des fonctions /(æ) et o(æ) soit positive
et ait l'unité pour coellicient: on aura
IR) = (malle 0e ce,
p(æ)=(xz—a)(xz—f$)(x— 7)...
et, par suite, les deux produits
fa) F(B) (y)...
g(a)g(b) (ce)...
seront respectivement égaux, le premier à
D ne en ue), à
et le second à
(a ola Pjla /) (0 a) =}. lc 2x).
Sous cette forme le second produit a ses facteurs égaux et de signes
196 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
contraires à ceux du premier, et comme le nombre de ces mêmes
facteurs est nn, on aura
f(x) f(B) (y)... =(— nn" op(a)p(b)p(c)...,
ce qui vérifie le théorème énoncé.
Corollaire I. — Si l’on élimine x : 1° entre les équations
g(æ)=0, y+f(x)—=0;
2° entre les équations
J{æ)=0, y+op(z)=0,
les deux équations en y résultant de cette double élimination auront,
all signe près, le même terme constant.
Corollaire II. — Désignons, en général, par /,(æ) le polynome
n(n—1) :
a+ na LT + TES AL" +... + NT + An;
Le
fr-(æ) désignera le polynome
n—1)(r— 2
ŒNt LE (fn —i)a + — 2 ADM H HR —1)An_2X + Anis
a
et comme on aura, dans ce Cas,
Fitaie PEN C D
l'équation
(1) FRE) 0 .
aura pour dérivée la suivante
(2) TD). 0
Si maintenant on désigne par
X:, X, 2 Xi 2,7
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 197
les racines de l’équation (1) et par
LAN Lo, 9 Li
celles de l'équation (2); l’un des nombres n, n — 1 étant nécessaire-
ment pair, on aura, en vertu du théorème précédent,
fn (dr) fn (es) fan) fn (Xi) fa (Ka) fn (Xn4) fa (Xn),
ce qui vérifie la seconde partie du premier théorème énoncé dans le
paragraphe VIT de la section précédente.
THÉORÈME Il. — Conservons la méme notation que dans le second
corollaire du théorème précédent; soient, en conséquence,
TO 0 este
l ot proposée et, par suite,
j PAPA ED eme
sa dérivée. Concevons, de plus, que l’on forme une nouvelle équalion qui
au pour racines les carrés des différences entre celles de la proposee. Le
dernier terme de cette nouvelle équation sera égal, & un coefficient nume-
rique prés, à chacun des produits
Sat T1) fat Da). % ter), fn HR OUR) Re D UN
Démonstration. — Le dernier terme de l'équation aux carrés des
différences entre les racines de la proposée sera
n(n—1)
CD (X: — X2)*(X1 — Ml. (XX, — An)
Ce même terme pourra être considéré comme formé par la multipli-
cation de 7 produits différents qui seront respectivement
(A NON EN CC ;
(X: — X1) (X: — X3). : .(X: — X,),
(Xa— X1) (Xa — X2)...(X, — Xu-1)3
198 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
d’ailleurs, le premier de ces produits est égal à
Fa (X1) — n fn-1( Xi);
le deuxième à
Ja(X2) = A PO. CE
le dernier à
CR) RON)
Le dernier terme de l'équation aux carrés des différences entre les
racines de la proposée pourra donc être représenté par
n" HT) JR LE): - a CAL
Ce dernier terme sera done égal à chacun des produits
na (Xi) În-1 (Ko) : În-1(Xn) Ja (a) fa(ær): . fn(Tn1)
multiplié par le coefficient numérique »*, ce qui vérifie en totalité le
premier théorème énoncé dans le paragraphe VIT de la précédente
section.
Corollaire I. — Soit toujours f,(æ) = 0 l'équation proposée. Pour
obtenir le dernier terme de l'équation aux carrés des différences entre
les racines de celle-ci, il suffira d'éliminer æ entre les deux équations
fenel- 0 Y+ f(x) =0o
et de multiplier ensuite le dernier terme de l’équation résultante par #”.
On obtiendrait encore, mais à un coefficient numérique près, le terme
dont il s’agit si l’on cherchait la condition nécessaire pour que les
2)
deux équations
l RNCS Er NÉ UN eat
puissent être en même temps satisfaites.
PROBLÈME Î. — Etant donnée une équation quelconque du degré n,
rouver le dernier terme de l'équation qui aurait pour racines les carrées
des différences entre celles de la proposée.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 199:
Solution. — Soit toujours
ou
a+ nat + MEN +... + Nan + ay 0
l'équation proposée. On commencera par éliminer æ entre les deux
équations
1 L) 0 FO Ed Et
et l’on obtiendra par ce moyen une fonction des coefficients
D 1.
qui sera nulle toutes les fois que les deux équations précédentes seront
en même temps satisfaites. Désignons par B, la fonction dont il s’agit
et par À, le dernier terme cherché. Les deux quantités 4,, B, seront
égales à un coefficient numérique près; et si l’on désigne par À ce
coefficient, on aura
mr.
Cette dernière équation devant être satisfaite, quels que soient les
coefficients a,, a,, ..., a, de l'équation donnée, aura encore lieu, si
l’on suppose
M0; (Up 10? 9 din 0; == 1.
Supposons .que, dans ce cas, B, se change en 8. Dans la mème
hypothèse, on aura évidemment
A ne
En effet, les deux équations
fn) = 0, y + fi(æ)—o
devenant alors
. x"! —i — 0, Y ee PAL +1=0,
l'équation en y, résultant de l'élimination de æ entre les deux précé-
dentes, sera
(0e DAS
et, le dernier terme de cette équation étant égal à +1, en le multi-
200 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
phant par »° on aura
An:
Par suite, on trouvera
n?
À — B°
et l’on aura, en général,
» B
A 27 3”?
3 étant ce que devient B, quand on y suppose à la fois
4i= 0; Gi 0, ns A1 0) (Re sh RE
Corollaire I. — Au lieu d'éliminer + entre les deux équations
fn(æ)=0, fn-1(T)=0,
on peut l’éliminer entre les deux suivantes
fn(z —&)—0, fn1(Tr —&)—o,
etil est clair que, dans les deux cas, on doit arriver à la même équa-
tion de condition. D'ailleurs, si l’on fait, en général,
fn(— &) = bus
on aura
fat) nb,
fn) —=n(n—i)bns,
(al A(z- 1). ..8.2.b;,
f(— a) —=n(n—:1)...3.2.1.bs.
De plus, comme on a
Hd) 2e 0, Dir
les deux dernières équations se réduiront à
Halo fo |
s
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 201
Cela posé, on aura, par le théorème de Taylor,
FE n(nr —1
Jn(T — &)= x" + tr, brie
n(n—1)(n—2)
lo
7
DS +... + = Dirt 0,
(n—1)(n —
Là
(n—1)(n—2)(n—3)
20
Toile Re di) ee TN 1 ae
DT Dr 0:
et, par suite,
Jn(£ —&)—T fn-1(2 — à)
1 — 0 D ; *
(ni) b,ax! 2° 3 pn-3 DL nn à
. I : L,2 4
nu: b,
+(n—2) — nr
1 — 92 Je
Si l’on fait, pour abréger,
D
Jar —@)— 2 fn-i(r — a) = (nr —1)fr-2()
et
CE
on trouvera
n—2 n—2)(n—3 |
Pat) cure CPE A ee PEN, CE
+(n—2)Cr 3Æ + Cn_1.
Enfin il est aisé de voir que l'élimination de la variable æ entre Les
deux équations
ad (æ mad ) —— 0» fn-2(x) == 0
doit conduire au même résultat que celle de la même variable entre Les
deux équations
Ja(x—4;)— 0, Jn-1(x — a )—=o.
On obtiendra donc l’équation de condition cherchée si l’on élimine x
OŒŒEuvres de C. — S. IL, t. 1. 26
19
202 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
entre les deux suivantes
(a — 1) (7 ei en (a —1)(n—2)(nr— 3) do
(3) 1.2 : 2
d
. R—1 :
| + (sn Que Ses où
{ ñn — 1—2)(n—3
CAE Nate stereo 2 VC MONA re Ce ){ P
a
(4)
le 2
Cn—22 + Cn-; — 0.
ee —
Si l’on désigne par B,=— 0 cette équation de condition et par ÿ ce
È ,
que devient B, lorsqu'on suppose
HE 0S Use 0, OS An — 0, Zn— 1;
n B, , 2 * . ; à PSE
représentera le dernier terme de l'équation aux carrés des diffé-
rences entre les racines de la proposée.
Prenuer exemple. — Supposons l'équation donnée du deuxième degré
et soit /,(x) = 0 où x?+ 24a,x + a, = 0 cette même équation. Si l’on
fait comme ci-dessus
frt—u)=b,=(r—:1)c,-;,
on aura
= fi(— )= dt ai.
De plus, les équations (3) et (4) se réduiront-à
(3) 0
(4) (Dies LE pe
La dernière de ces deux équations, étant indépendante de æ, sera elle-
même l'équation de condition cherchée. On pourra donc supposer
B;,=c;—a— a, 6 fe
et, par suite, le dernier terme de l'équation aux carrés des différences
entre les racines de la proposée sera
ee
j
D
à
oO
i
Fes
(ai — &).
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 203
Deuxième exemple. — Supposons l'équation donnée du troisième
degré et soit /,(æ) = 0 ou x°+ 3a;x°+ 3a,x + a,;—0 cette même
équation; On aura
C— fal— &) = ai,
203 fa(— &)—=a3—3a a+ 2ai.
De plus, les équations (3) et (4) se réduiront à
(3) mer
(4) CL SE Ge 0!
Si l'on élimine æ entre ces deux dernières équations, on obtiendra
l'équation de condition suivante
On pourra done supposer
D'ailleurs, si l’on fait
== 0, (4e (0) CL
on aura
I
Cie O, Co — .
Par suite,
I
B en ee
53
et le dernier terme de l'équation aux carrés des différences entre les
racines de la proposée sera
De £ 13)
Aa 9 ic ro).
Troisième exemple. — Supposons léquation donnée du quatrième
degré ot soit /,(æ)—=o ou æ'+4a,x +6a.x + 4{a,xz +a,—=0
cette même équation; on aura
run ES 2
C— fa(— Gi) = ai,
2 Ca = f3(— M)—= a; —34,a, + 2ai,
303 = f,(—u)= 4 —4aa;+6a!a;--3 a.
20% MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
De plus, les équations (3) et (4) deviendront respectivement
(3) Li+3C0T+20—0,
(4) CL'+2CT + C3—=0O.
Si l’on désigne par æ,, æ,, æ, les trois racines de l'équation (3) et
par B,=— 0 l'équation de condition cherchée, on aura
B;—=(cx+a20m+e)(Cxr F2cits + C)(CTS + 20:Ls + Ca).
D'ailleurs si l’on fait, pour abréger,
c; TT CGC3— J';
on aura
3 ( 2
aat+rer+e (arte /f*) |
1
Par suite, la valeur précédente de B, sera égale au produit des six fac-
feurs
: : 4
Cdi ++ f?, CitotCit f?, Cits+Ci+ f?,
1 1 1
CiTit+ Co 7, Cid e— f?, Cts+C— f?
divisé par ec. Le produit des trois premiers facteurs est, en vertu de
Péquation (3), égal à
( 4\3 à. :
C2 + fi) si 3 (c:+ f?) — 20 C2
LE :
= G(ci+ci)+saf+f' [3 +) + fl].
De même, le produit des trois autres facteurs sera
a ; |
c(c+ci)+3c, f — f'[3(ci+ci)+ f].
On aura donc
p, —Leta+e)+3a fl /l8(c+e)+fT
ci
1
ou, si l’on fait
tcp,
cg + BP) — JE + fY
D …
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 205
Si l’on restitue à la place des quantités et g leurs valeurs
C? — CiC3 LL Ci + C?,
on trouvera
et, par suite,
By— (cs+ ci) — (hei — 3cics+ ci )?.
Si l’on suppose dans cette dernière équation
li
m0 Hs 0; [2 me 6 D 1,
on aura
Ï
Ci 0 C) où (Os 3
et, par conséquent,
Le] ; l
D Fe 33
Par suite, le dernier terme de l’équation aux carrés des différences
entre les racines de la proposée sera
A 34 [(c+ ci — (4e —Scics+ ci) ].
Corollaire II. — Désignons, en général, par K, le produit des diverses
valeurs que reçoit La fonction /,_,(æ) lorsqu'on + substitue successi-
}
vement pour æ les diverses racines de l'équation
et par x ce que devient K, quand on y fait
On 0; A5 == 0; A3 O, 200. Ge), (=,
On pourra, dans l'équation
supposer
D'ailleurs, si l’on fait
(; D'srmt à M dr 0, (50; ae Ci 0, Ve Fm 109
206 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
on aura évidemment
ll
C; pee O;, (Ge O, 05 Crea — O, Cn—1 EN marre ce D
Re) |
: À 1
În- CZ ue ai) _ fn (æ) nr bi fn-2(x) = Cn-1 — PRE
et, par suite,
1
tr ee
“On aura donc aussi
É
K ;
Ant . nn DE K,
On peut vérifier cette dernière équation sur chacun des exemples
rapportés ci-dessus. Si l'on fait successivement
ue 9 nr Le
: Vend ms À 1 nm D Het, RE
on {rouvera
7, Ph ES Li ie Cis
dd he KR; crc,
Az AK, K,—(ci+ cs) —(4c?— 3c;c; + ci)?
A= 4° 55K,, K;—ci—4.15c;cc
a ; +6ci(i5cci+rioctei--45cic,+ 450 c,+ 3601)
+ 4c,(315 c? cac5 + 160 ci ci
— 135 C3C$ — 949 Ci CS C3 — 270 C1 Ca C3 + 4320)
+ 24305 — 81ocîci + 2430c,c ci
‘+ 635ctci — 1215 ci ci — 45Socicici,
À,, A4, À,, À; désignent ici les derniers termes des équations aux
arrés des différences entre les racines des équations suivantes
DE 20 Et de 0,
L'ESdiL À GT di 0,
dt+ha;x + Ca;x + 4a;x + a, —=o,
LH DA LV +102 + 10032? + 5A,T + A; = O,
hole C@ret-srr mie nie eue er eroiele Vlei else se e-n s 6e sie see + ee
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 207
et l’on a de plus
C,—= G;— da},
209— A3— 3403 —+ 24,
3C3— a; —4aa;+ 6aîa;—3a;,
hc,—=a;—5a;a,+ioata;—1oa$a; + 4aÿ,
ehelele sise + lens 9 0 0 sin se ess serie ee nr) eee os ee +:
Si les équations données n'avaient pas de second terme ou si Fon
supposait &, = 0, on trouverait simplement
I I
en A 20 GES :
TéorÈME HE — Supposons que l’on garde la méme notation que dans
le théorème II. Soit toujours
Lie D
l'équation donnée. Soient X,, X,, ..., X, ses différentes racines et
Jn-1(æ) = 0
l'équation dérivée. Enfin désignons par o(x )une nouvelle fonction ration-
nelle et entière de la variable x. La somme suivante
A
… (Nu)
Jn-1( Xi) Hi (X2)
.
—+-
sera nécessairement une fonction rationnelle et entière des coefficients de
la proposée.
Démonstration. — Supposons, à l'ordinaire,
A D
ar AD ER DEA)
DL Pete A PS D Re EE Pi
et soit, de plus,
p(Tz)=a+fr+yrt+.. .+éar + lancl + mat +ymttit,..,
Enfin, désignons par N la somme cherchée. Si l’on réduit au mème
208 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
dénominateur toutes les fractions dont cette somme se compose, Île
dénominateur commun, multiplié par 2”, sera, en vertu du théorème IT,
égal à
n(ra—1)
nl) : (X1— Xe) (Xi — X3)°.. (Xn- — Xh}°.
De plus, si l’on fait usage de la notation adoptée dans l’un des pré-
cédents Mémoires (voir p. 95), on aura
CR OS
et, par suite, le dénominateur commun de toutes les fractions sera
représenté par
nin—1)
1) 2 [SEX IX2-2... Xe
n'!
Quant au numérateur de la première fraction, il deviendra égal à
OX) fn (Na) fn (3) + + Ju (Nan)
D'arlleurs, I Droduttf CÀ 57, Xe. OX.) mulipliepar nee
se trouvera formé des mêmes facteurs que le dénominateur commun.
Seulement, chacun des facteurs
Xi Xo, 2. CC, X;, —X,
n'y sera élevé qu'à la première puissance. Cela posé, on reconnaitra
facilement que ce même produit est décomposable en deux autres, dont
Pun, ayant pour facteurs toutes les différences qu’on obtient en dispo-
CE 1. . , . ,
sant les racines de équation donnée suivant l’ordre de grandeur de
leurs indices et retranchant successivement de chacune d’elles toutes
celles qui la précédent, peut être représenté par
Où CE X1)(X3— X;). $ (Xn— X1) (X3— X2). : (Xn— Xn_1)
HAN)
=({—;) ? S(EXTIXEE.,.X°)
et dont l’autre, ayant pour facteurs les mêmes différences prises en
signe contraire, à l'exception toutefois de celles qui renferment la
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 209
racine X,, pourra être désigné par
»
Ka X) (Ka Xi) (Ka Ka) (Ka — Xe Rna— Xn) = SE KA X2 TS... X 0).
Par suite, le numérateur de la première fraction se trouvera représenté
par x
nin—1)
er 2 SE Ne re es 0
— t
et la somme des numérateurs de toutes les fractions semblables par
nin—1)
(mr) SEX IX TX )S[H OX )S(E XP XE...XS)].
n'—!
En divisant cette somme par le dénominateur commun, on aura
pour la somme de toutes les fractions
Nr _ gt Li = = ne _ -X,)],
Il sera maintenant facile d'obtenir la valeur de N. En effet, si l'en
remet pour o(X,) sa valeur
+ OM EyXI Sd EXT TAXE EUX XIE.
on trouvera
So) Se Ken 0)
SR RON LR OX RON URL UXE
| Men Ne ©)
TE
SE LA OS TR de a ne:
A
on SE ,
Les premiers termes de la série précédente, jusqu’à celui qui a E pour
coefficient, sont évidemment nuls; car si l’on désigne par 7 un quel-
conque des indices 1, 2, 3, ..., à — 2, on aura toujours
SH XEX2-2X2-8,, X0)— 0
OEuvres de C. — S. I, t. [. 27
210 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
De plus, si l’on désigne par 7 un nombre entier supérieur à 7 — 2,
l'expression
| S(H XX! 2X5...X0)
sera, en vertu des théorèmes établis dans le Mémoire déjà cité (vorr
p. 110), divisible par
SE XI 'XS XS ...X,);
et, si l’on représente par N, le quotient, on trouvera
N, 1 l;
n Ni Nes Cor CR Che n«;;
Nour =X+X+...+XiXi+...—=S'(XI)+S"(X,X,;)— n'ai — er
Ha ble sletie naiss nie late ne lplondéte eo 2 ls C'erR eo niie se + ee et +10 vie sue dUoie le sos 0.0 vs evil eo eos ere sr ie #90,
Cela posé, la valeur de N précédemment trouvée deviendra
\
\
: - F | Lu Sn
N—nAN OO +uN,+vN.,.. +...)=nlÀi- nant n|naî— ——a }r+..….|.
—1 l n n+1 1{ 1 : 2
Cette valeur sera done une fonction rationnelle et entière des coeffi-
cients de la proposée, ce qui vérifie Je second théorème du para-
graphe VIT de la première section.
Corollaire I. — Si la fonction 9(æ) est, par rapport à x, d’un degré
inférieur à 2 — 1, où si l’on à simplement
c
p(xr)=a+fz+yrt +... + Cat,
la somme N sera nulle, quelles que soient d’ailleurs Îles valeurs de «,
B, y, ..., €, et l’on aura par suite
dx.) o(X2) o(X,)
— : ae - ne . =
Thor its) nn)
Corollaire 11. -- Si l'on suppose en même temps
p(z)=a+ fx +yat+... Hg Ac Epr Lyrrti +...
et
UE 2 Et PE EE os ne PH mr
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 211
il suffira, pour déterminer la valeur de N, d’avoir égard aux termes
de 9(æ) qui renferment des puissances de + supérieures à 7 — 2, et
l’on aura par suite
NN He es ere
1 + În-1 (2 2) Jn-1(Xn)
: =. A —I ;
ns E — RAU+A Quai En a) V —.., |
Corollaire III. — Soient toujours /,(æ) = 0 l'équation proposée,
fn) —0s4démvécelt,.m,, 2 #,..les racines découle derniere
équation. Si l'on fait |
RE AREAS RASE
| a CR |
Ja (æ:) În-2(Lse) Jus (Tn-)
on aura
fe em OL . (n—1)a À + (n — | ca — 1)ai — Le le —.. Le
En effet, pour déduire la valeur de N'de celle de N, 11 suffira évi-
demment de changer x en 2 — 7 et de remplacer À par €, u par À,
v par w, etc., c’est-à-dire le coefficient d'une puissance quelconque
de æ dans 9(æ) par le coefficient de Ta puissance immédiatement infé-
rieure.
Corollaire IV. — Si dans le corollaire précédent on suppose
on aura
nn —1
É— 2 . == 7110, ie
et, par suite,
(æ L' OR a à
1 1) JC Le ssl Du ps a —(n— 1) (a, a?)
fra Ti) fn at) Ho)
On a d’ailleurs ”
—
a = SX), D SR
LITE)
212 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
et, par suite,
1}
rl a) T 2 8
——— ER (X;— X:)',
— (n—1} (a — a!) = :
ce qui vérifie le théorème IT de la section précédente (paragraphe VIF).
TuéorÈne IV. — Soit toujours f(x) == 0 l'équation proposée. Sort, de
plus, Ÿ(x) une fonction rationnelle quelconque de x et supposons que
l'élimination de x entre les deux équations
Jn(x)—0, Re O
donne pour résultat l'équation
St l'on désigne par À, le dernier terme de l'équation aux carres.des
différences entre les racines de la proposée et par x le dernier terme de
l'équation aux carrés des differences entre les racines de 2(€) — 0 : Le
: c : ; on.
quotieriu 4 SEAL lOUJOUrS CTL'CAITE parfait.
» ñ
Démonstration. — En effet, soient X,, X,, ..., X, les racines de la
proposée; on aura
mini)
D [CA RE N ie (XX)
n(n—1)
a —(—i1) ? [LCXi) — LCR) TE CX) — YCX 3). [Ka s) — Y(K,)]f
et, par suite,
ES — YX;) Y(X:) — YCXs) (Nu) — YCXa)
me X, — . X, — X; à Can: A 1
D'ailleurs, le produit
YX D = PO) OU) = YO), PR) = YX)
X1— X 4 1 X; : lp x:
est évidemment une fonction symétrique des racines de la proposée ;
DÜ NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 213
car il ne change pas de valeur lorsqu'on échange entre elles ces mêmes
racines. Il peut donc être remplacé par une fonction rationnelle des
rte ; : , . œ : ,
coefficients de l’équation donnée et, par suite, & sera Île carré de
fin
cette même fonction.
Corollaire. — Quel que soit le degré de l'équation donnée, le pro-
duit des carrés des différences entre les racines de chacune des équa-
tions auxiliaires en yet z aura toujours le même signe que le produit
des carrés des différences entre les racines de Péquation dérivée.
PROBLÈME Il. — Determiner le nombre et ! "espèce de racines réelles
d'une équation du degré n.
Solution. — Pour plus de commodité, supposons ie1 que nt léqua-
tion donnée ni aucune des équations auxiliaires que l'on est obligé
de former n'aient de racines égales entre elles ou à zéro. Soient tou-
jours /,(æ) = o l'équation donnée et f,_,(x) = o sa dérivée du pre-
mier ordre. .
La fonction dérivée du second ordre de /,(æ), savoir /,(æx), sera
de même signe que /, ,(æ) et, par suite de la méthode exposée dans
le paragraphe IT de la première section, il suffira, pour obtenir le
nombre des racines réelles de la proposée, d'éliminer x entre les deux
équations |
Y + fn) fn-2(r)— 0, fn-1(æ)— 0
et d'ajouter une unité à la différence entre les nombres de racines
positives et négatives de l’équation en y résultant de cette élimination.
D'ailleurs, en vertu de la remarque faite plus loin, paragraphe VIF,
on peut remplacer le produit
HAAGAR MEN EA :
Jn-2(æ&) k
10e)
par la fraction
Par suite, le nombre des racines réelles de la proposée surpassera
214 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
d'une unité la différence entre les nombres de racines positives el
négatives de l'équation en y qu'on obtient par l'élimination de + entre
les deux suivantes :
J Jante) + fat) = 0, fn-i(æ)—o
ou, ce qui revient au même, entre les deux suivantes :
Y fn(t —4@;)+ fn-e(æ — 4a;)=o0, Falre) —Q.
De plus, si lon fait usage de Ta notation adoptée ci-dessus (vorr le
problème f, corollaire D, on aura
fn(x — ai) = RE (T—a)+(nr—1)fr 2x);
et, par conséquent, si lon suppose /,_,(x — a;) = 0, on aura sim-
plement
far —&)=(n —i1)fr 2x).
On pourra donc, en faisant abstraction du facteur numérique à —r,
remplacer Fa fonction /,(x — a,) par f, (x); d’où il suit que, pour
obtenir l'équation auxiliaire en y, on pourra se contenter d'éliminer æ
entre les deux suivantes :
4 fae(T) UE Jus (x an Ai ) — O0; Ps (æ pe CL ) —— ©.
De même, pour obtenir équation auxiliaire en z, il suffira d'éliminer x
entre les deux qui suivent :
S{n-2(T)+(x—a;) Praz nl Er PE + die 0
Les deux équations auxiliaires en y et 3 étant ainsi formées, si
lon détermine pour chacune d'elles la différence entre le nombre des
racines positives et le nombre des racines négatives, la première des
deux différences obtenues sera inférieure d’une unité au nombre des
racines réelles de la proposée et la seconde sera inférieure ou supé-
rieure d’une unité à l'excès du nombre des racines positives sur le
nombre des racines négatives, suivant que le produit a,_,a, sera
négatif où positif.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 215
En ‘appliquant aux équations auxiliaires les mêmes raisonnements
qu'à la proposée elle-même, on finira par obtenir les fonctions des
coefficients
is Ans Ass. es Anis An
qui déterminent le nombre et l'espèce des racines réelles de l’équation
donnée.
Premier exemple. — Supposons l’équation donnée du second degré
et soit
L'+24T+A4—=0
cette même équation. Si l’on fait comme ci-dessus (problème 1)
»
Cie (44 me a’;
on aura
fault Gil, fn-2(Z — M), (a. (TZ) = Cr
Ainsi, pour obtenir les équations en yet =, il suffira d'éliminer x :
1° entre les deux équations
C;Y +I1—O, Ÿ Pire (0 À
2° entre les deux équations
C3 +T—4—0, a 0.
Les équations auxiliaires en y et z seront donc respectivement
I a,
Y + — oO, 3— — 0.
# É, (res
Par suite, la différence entre les nombres de racines positives et néga-
tives sera, pour l'équation en y, +1 si = ou c,est négatif et — 1 dans
le cas contraire. La même différence, pour l'équation en 3, sera +1
si “ ou a,c, est positif et — 1 dans le cas contraire. De plus, si l'on
1
veut passer de l'équation en 3 à la proposée, il faudra augmenter ou
diminuer la dernière différence d’une unité, suivant que le produit
à Ï |
216 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
a,a, sera négatif ou positif. Cela posé, si l’on convient de remplacer
constamment par + 1 les fonctions des coefficients de la proposée, qui
obtiennent des valeurs positives, et par — 1 celles qui obtiennent des
valeurs négatives, on aura, pour déterminer le nombre ct l'espèce des
racines réciles de l'équation
L+ 24 T + A = O0,
les quatre fonctions
I, me CS — is» diCis ji:
la somme des deux premières foncfions devant toujours être, après le
remplacement dont il s’agit, égale au nombre des racines réelles de
l'équation donnée et la somme des deux dernières à l'excès du nombre
des racines positives sur le nombre des racines négatives.
Le nombre des racines réelles étant déterminé par les deux fonc-
tions 1 et —c, = aŸ — a, dont la première est toujours positive, 1l y
aura deux racines réelles st af — a, est aussi positive; 11 n'y en aura
point dans le cas contraire. Dans cette dernière hypothèse, &, sera
nécessairement positif et, par suite, les deux fonctions — a,a,, +a,c,
seront de signes opposés; mais, dans le premier cas, €, étant négatif,
les deux fonctions — a, «,, + a,c, et, par suite, les deux racines réelles
de l'équation donnée seront de même signe ou de signes contraires,
suivant que a, sera positif où négatif. Enfin ces racines, supposées de
même signe, seront toutes deux positives si a, est négatif et négatives
dans le cas contraire,
Second exemple. — Supposons l'équation donnée du troisième degré
et soit
3 >. 7 2 ? nes
F + 94,2 SO Lt (== 0
cette même équation; on aura, dans le cas présent, 2 = 3, et si lon
fait, comme dans le problème F,
Cie — À, 2C2:— A3 — 34 42+24),
on trouvera
(De) ae FPE en (10 ete fn-2(&) = GE + C2.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 217
’ar suite, pour obtenir les équations auxiliaires en y et 2, 11 suffira
d'éliminer æ : 1° entre les deux équations
FIAT Ta) m0, D HD, 0,
2° entre les deux équations
3(4T+C%)+T(T—-4)=o, Æ' C0,
On tire de la première
De plus, si dans Péquation
(LT + Co) +L?— 4x 0
on remplace æ°? par —c,, on en déduira
Si l’on substitue successivement les deux valeurs précédentes de x
dans léquation
He a Gi 0;
on aura les deux équations suivantes en.y et 2
(CE ci Tac} F0,
(ce? + ci)s? — 2ci(aiCi+ C:)3 + (ai +)—=o.
Il ne reste plus qu'à déterminer pour chacune d'elles Ta différence
Ï
,
entre les nombres de racines positives et négatives. Or on a déjà fait
voir que, relativement à léquation
L'+ 241€ + A3 —O,
la même différence était déterminée par les deux fonctions
— Ada — (Ai — A).
D'ailleurs, pour passer de cette dernière équation aux équations auxi-
OEuvres de C. — S. I, t. [. 25
218 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
liaires en y et z, il suffira évidemment de remplacer les deux quan-
tités a, et @,
î Dal 20 e ci
] F2 à — à ——— ;
Bts c? + c c? + ci?
ac ; à 2 à
- pee 2 3 : 2 Sue ee
+; c? + c? C; + Ci
Quant à la quantité
A? — A3
qui, relativement à Péquation
=
L'+ 24 LT + A3 O,
représentait le quart du carré de la différence entre les deux racines,
elle devra être remplacée par la même fonction des racines des équa-
tions auxiliaires en y et 3; et, par suite, en vertu du théorème IV, on
pourra lui substituer immédiatement le quart du carré de la différence
entre les racines de l'équation
ac 0,
c'est-à-dire la quantité — c,. Cela posé, si l'on fait abstraction des
facteurs carrés qui n'ont aucune influence sur les signes et que l’on
change les diviseurs en multiplicateurs, les deux fonctions
— Aid — PT. — 3),
se trouveront remplacées, pour l'équation auxiliaire en y, par
Comte ec)
et, pour l'équation auxiliaire en 3, par
(GC + Cr), —(ac 2 C2) (ci + ci).
Ilest aisé d'en conclure que le nombre et l'espèce des racines réelles
de l'équation
2+ 3a x? + 3a x + a3—=0
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 710
seront déterminés par les six fonctions
1, —Cy, C(C3+ Ci), —Gsüs, Ay(dici+ C2), — (a;ci+ec)(ci+ ci).
Lorsque dans chaque cas particulier on aura remplacé celles des
fonctions précédentes qui seront positives par + r et celles qui seront
négatives par — 71, la somme des trois premières donnera le nombre
des’ racines réelles de la proposée et la somme des trois dernières la
différence entre les nombres de racines positives et négatives.
Ilest bon de remarquer qu'à la fonction ae, +e, on peut substituer
DC ED Co Cl,
en sorte que les trois fonctions qui déterminent la différence entre le
nombre des racines positives et le nombre des racines négatives peuvent
être présentées sous la forme suivante :
— 335 AA — Qi), —(a3— dti) (eo? + ci).
Des trois fonctions
ls: ——Cis CCS + ci)
qui déterminent le nombre des racines réelles, la première, 1, est tou-
jours essentiellement positive. De plus, les deux autres ne peuvent
être à la fois négatives; car, si la deuxième est négative, la troisième
sera évidemment positive, Enfin, le produit des deux dernières fonc-
tions étant égal à — cc, + ci), ce produit sera négatif et les deux
fonctions de signes contraires si ec; + ce; est positif; le même produit
sera positif et, par suite, les deux fonctions seront positives sic +ctest
négatif. Dans le premier cas, l'équation donnée n'aura qu'une racine
réelle; dans le second, elle en aura trois.
La quantité c?+c*, qui suffit en général pour déterminer le nombre
des racines réelles, représente, comme on la fait voir ci-dessus, le
dernier terme de l’équation aux carrés des différences entre les racines
de la proposée divisé par le carré de 2 et le cube de 3.
3
Corollaire 1. — On voit, par les exemples précédents, comment le
220 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
nombre et espèce des racines réelles d’une équation donnée du degré
se trouvent déterminés à laide de plusieurs fonctions des coefficients
de cette équation.
Les premières fonctions, où celles qui déterminent le nombre des
racines réelles, sont en nombre égal à 2. Les autres, qu i déterminent
la différence entre le nombre des’ racines positives et le nombre des
racines négatives, sont encore en nombre égal à 2. Le nombre total
des fonctions que lon considère est donc égal à 22. Mais, comme la
première de ces fonctions est toujours égale à l'unité, le nombre de
celles qui varient avec les cocfficients est seulement égal à 272 — 1, ce
qui s'accorde avec le deuxième paragraphe de la première section.
Corollaire 11. — Après Punité, la première des fonctions qui déter-
minent le nombre des racines réelles à été trouvée, pour le deuxième
et le troisième degré, égale à — e,. Cette fonction reste la même, quel
que soit le degré de l'équation proposée, En effet, elle est égale et de
signe contraire au produit des deux derniers termes de l'équation en y:
mais le produit de ces deux termes peut être remplacé par leur quotient
ou par |
fn ( Li). er re (re ) Un (Zn: ) =
fn-2(Z1) | În-2(Le) MoN PATES
4 ( |
A 2! Certi [\
et, en vertu du théorème I], ce même quotient, pris en signe contraire,
est, à un coefficient numérique près, égal à
A — A3 — Ci,
ou encore à la somme des carrés des différences entre les racines de la
proposée.
Corollaire 111. — Dans les exemples que nous venons de parcourir,
le produit des fonctions qui déterminent le nombre des racines réelles
a toujours le même signe que le produit des carrés des différences
entre les racines de léquation donnée. Cette proposition reste vraie,
quel que soit le degré de l'équation que l'on considère. En effet,
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. FOX |
chacune des fonctions négatives indiquant un couple de racines ima-
ginaires, le nombre des fonctions négatives sera pair Où impair ef,
par suite, le produit de toutes les fonctions cherchées sera positif
ou négatif, suivant que les couples de racines imaginaires seront en
nombre pair ou en nombre impair, et l'on sait d'ailleurs que, pour
lever toute incertitude à cet égard, il suffit d'examiner si le produit
des carrés des différences entre les racines de la proposée est positif
ou négatif.
Corollaire IV. — Si l'on considère à la fois les diverses fonctions en
nombre égal à 22 qui déterminent, non seulement le nombre mais
encore l'espèce des racines réelles, on déterminera facilement, par
l'inspection de leurs signes, le nombre des racines positives. En efee,
ce dernier nombre est égal à la moitié de la somme faite du nombre
des racines réelles et de Pexeës du nombre des racines positives sur le
nombre des racines négatives. Par suite, toutes les racines de l'équa-
tion donnée seront positives si toutes les fonctions que Fon considère
le sont aussi; mais chaque fonction qui deviendra négative diminuera
le nombre cherché d’une unité. Cela posé, 11 sera facile de reconnaitre,
par le signe du produit de toutes les fonctions, si le nombre des
racines positives est pair où impair. On voit, en effet, que ce nombre
sera de même espèce que le degré de l’équation donnée si les fonctions
négatives sont en nombre pair ou, ce qui revient au même, si le pro-
duit de toutes les fonctions est positif et qu'il sera d'espèce différente
dans le cas contraire. D'ailleurs, on peut lever immédiatement toute
incertitude à cet égard en examinant si le produit des racines de l'équa-
tion donnée est positif ou négatif. Ainsi, le produit des diverses fonc-
tions qui déterminent le nombre et l'espèce des racines réelles doit
toujours avoir le même signe que le produit des racines de la proposée ;
mais On a prouvé ci-dessus que le produit des fonctions qui déterminent
seulement le nombre des racines réelles avait toujours mème signe que
le produit des carrés des différences entre les racines. Par suite, le
produit des fonctions qui déterminent la différence entre le nombre
299 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
des racines positives et le nombre des racines négatives aura même
signe que le produit des racines par les carrés des différences entre
les racines. Ainsi, par exemple, si l’on considère l'équation générale
du troisième degré :
a+ Sa L'+ 3x + a3—= 0,
le produit des racines étant alors égal à — à, et le produit des carrés
des différences entre les racines à
le produit des fonctions qui déterminent la différence entre les nombres
de racines positives et négatives doit avoir même signe que le suivant :
a3(c; + ci),
ce qui s'accorde avec les résultats trouvés ci-dessus.
Corollure V. — En suivant la méthode précédente, on détermine le
nombre des racines réelles d'une équation du degré 7 au moyen de la
diflérence qui existe entre les nombres de racines positives et néga-
tives dans une équation auxiliaire du degré n — 1; mais, à l'aide d’un
artifice indiqué par Euler (2° partie du Calcul différentiel, Chap. XI),
on peut abaisser d’une unité le degré de cette équation auxiliaire,
ainsi qu'on va le faire voir.
PRoëLÈME [I — Réduire la recherche du nombre des racines réelles
dans une équation donnée du degré n à la détermination de la différence
qu existe entre les nombres de racines positives et négalives dans une
équation du degré HS
Solution. — Conservons la même notation que dans le problème pré-
cédent et soit toujours /,(æ) = 0 l'équation proposée. Ses racines
réelles seront en même nombre que les racines réelles de l'équation
fn(æ — a )—=o
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 293
ou
n(n7n —1
no PRE ni
L2
n(n —
I (n = 3)e ER rip ea = (nr — CH C TIR 10, 0
s* AA] il , :
Si dans cette dernière on change x en > le nombre des racines réelles
restera encore le même. On pourra donc, à l'équation proposée, sub-
stituer la suivante :
n
.. | (n—1)cr_, x" + “it nn PL ae
n(nr—1 n(nr—:1
ID ati 0.
En
LS
Pour déduire celle-ci de l'équation donnée, il suffira d'y remplacer
(n — 2 )Cn
a ar en ;
: du or
15).
& par Ron a)
(FE non
Te :
Ci
LR par _—_ _—_ _,
(n #6;
enfin
RUE par o
et
I
An par a ———_——— ,
(nn —1)c,_;
On pourra donc se contenter de chercher les fonctions de
Œis A) eo nous C7
qui déterminent le nombre des racines réelles de léquation
* PORTE PEN ESAI
(6) z'+ na; zr-1+ _— AL? +. + 0e FA PES “elle ot « Pa € D
pourvu qu'ensuite l’on effectue les substitutions que nous venons
d'indiquer.
29h MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
Pour obtenir l'équation (6) il suffit de faire &,_, — 0 dans l’équa-
tion générale du degré 7, savoir /,(æ) = 0. Par suite, pour obtenir
l'équation auxiliaire en y qui doit servir à déterminer le nombre des
racines réelles de l'équation (6), 1l suffit de supposer a,_, = o dans
les deux fonctions ci-dessus désignées par
fatr), fai)
et d'éliminer x entre les deux équations
PIatr) Eater) 0, DÉRIUC SE mir
Désignons à l'ordinaire par æ,, æ,,..., æ,_, les racines de l’équa-
tion /,_,(æ) = 0. Comme on a dans le cas présent
Jill) REA tr (de, +;
ON pPOUrTrA SUPPOSCr
LTn—1 — 9
et alors æ,,æ&,, ..., æ, , seront les racines de l'équation
ANT HR —-I)A AI +. H(n —1)4n-3 = 0.
<<
LA |
ns
De plus, comme, dans la supposition où x = 0, l'équation
SPACE NT IQ A Et
donne
. ce Xe LE F 2 Ano = É
l’une des racines de l'équation en y sera — > et puisque, dans a
Cr
recherche qui nous occupe, cette racine doit être comptée pour + 7 si
elle est positive et pour — r si elle est négative, on pourra la ranger
immédiatement parmi les fonctions qui déterminent le nombre des
racines réelles de l'équation (6) et se contenter de calculer la diffé-
rence entre les nombres de racines positives et négatives de l'équation
en y qu'on obtient par l'élimination de la variable æ entre les deux
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC.
9
D
©c
suivantes :
| } fa(æ) + fn-s(x) == 0;
AMI (n—i)a RS +... +(n —1)An es 0.
(8)
Cette nouvelle équation en y pourra être représentée par
(9) LYS (æ:) LR FRAC AS LY fn(T) Add PA Na rtte ee) PUR aan 2:)] — O0:
Dans cette dernière équation, les coefficients du premier et du der-
nier terme peuvent être facilement déterminés à l'aide du théorème IF;
car ces mêmes coefficients sont respectivement égaux aux deux pro-
duits
HU ) Tite): + flo) HR
et
reste ) Ti-al ts): : lt) NC ) |
divisés, le premier par Fu) — 4, te sccon Dar) 0.
On peut encore déterminer par le théorème HI le rapport des coeffi-
cients des deux derniers termes dans l'équation (9). En effet, ce rap-
port est égal à
Je) nn) >
| Fe ( Tn-2)
În-3(1) | În-2(2s) ni În-2(Ln-2)
et l’on a de plus, en vertu du théorème IT (corollaire IV),
Jn(æ:) În(Zs) de Jn(Zn-2) is pat nr) nl)
A
2 2 An .
no one
D'ailleurs, le produit des deux derniers coefficients de l'équation en y,
pris en signe contraire, est une des fonctions qui déterminent Îe
nombre des racines réelles de la proposée et, comme le produit et le
quotient de deux quantités sont toujours aflectés du même signe, le
rapport des deux derniers coefficients de l'équation en y, pris négati-
vement, ou
An
?
(n — 1) (ai — @) +
- An—2
OEuvres de C.— S.W,t.I. 29
926 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
sera encore une des fonctions cherchées. On connaîtra done, dans
tous les cas possibles, deux des fonctions qui déterminent le nombre
des racines réelles de l'équation
n(n— 1) : | n(n—1) :
TU + nai; T" 1 UNE ALI +, + T5 An-2Œ + An 0
et ces deux fonctions seront
An : ° «a
— —, (n —1}(a— a) + —7
An An- 2
Si, dans ces mêmes fonctions, on remplace
(2—2)Cy-e
a par a
(nr JR 1)
n —3)c,_:
A par Se he 3
(R —1)Ch-:
Jai Si
TER . —— —
de pe (n—1)c,
I
D: par
(n —1)ch-;
et qu'après avoir changé les diviseurs en multiplicateurs on néglige
les facteurs carrés, on obtiendra les deux suivantes
° 2
ee Cu Ej ie [Cr — 2) ch —(n—1)(n —3)c ic s] + GS
Ces deux dernières fonctions feront done toujours partie de celles qui
déterminent le nombre des racines réelles de l'équation donnée
1, A(n—:) et n(n—1)
T'+ na; x"! + = Ag He + —— © Gad + Rap T + An = 0.
2 12
De plus, le produit de toutes les fonctions dont il s’agit doit tou-
jours être de même signe que le produit des carrés des différences
entre les racines de la proposée. Si l’on désigne, comme nous l'avons
déjà fait, par |
Ai (ni URK, ,
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC.
TO]
[]
{
le dernier terme de l'équation aux carrés des différences,
n(r—1)
eo à
sera le produit des carrés des différences entre les racines: et, si lon
suppose déjà connues, à l'exception d’une seule, les diverses fonctions
qui déterminent le nombre des racines réelles, en désignant par P le
produit de ces fonctions, on pourra représenter la fonction qui reste
inconnue par
Ainsi, à l’aide des considérations précédentes, on déterminera, pour
tous les degrés possibles, trois des fonctions cherchées, sans compter
la premiére de toutes qui est toujours l'unité. L'une de ces trois fonce-
tions, représentée par — c,, est égale à
. 1 O
2
U, —
c’est-à-dire, à un coefficient numérique près, à la somme des carrés
des différences entre les racines de la proposée, 6e qui s'accorde avec
le corollaire IT du problème précédent.
Premier exemple. — Si l'on suppose »2 — 2, les deux fonctions
J, FRERE Ci :
suffiront pour déterminer le nombre des racines réelles,
Deuxième exemple. — Soit ñn —3. Il faudra, pour déterminer le
nombre des racines réelles, avoir égard, non seulement aux deux
fonctions 1, — c,, mais encore à la fonction
Cifcl(a—2)ch,—(n—1)(n—3)cu ic s]+ cl
qui, dans le cas présent, se réduit à
cite Roih
228 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
ar suite, on aura, pour déterminer le nombre des racines réelles, les
trois fonctions :
1-0, io o)
Le produit de ces trois fonctions, lorsqu'on néglige le facteur carré c*,
devient égal à
ce qui s'accorde avec la théorie précédente.
Troisième exemple. — Soit rx — 4. La fonction
cijcil(n— 2) ,—(n—1)(n— 3) icss] + ci
deviendra
Cil(4c?— 3ccs)c + ci].
De plus, si l’on néglige le facteur carré c?, le produit des trois pre-
micres fonctions multiplié par
Lo
(—1)° K,=K,
sera
—[e(ñci— 3cc;) + ci]K..
Par suite, on aura, pour déterminer le nombre des racines réelles, les
quatre fonctions
1, —c, Cläacci—c(3c?—c)], —[hcci—c(3ci—c;)]K..
Quatrième exemple. — Soit n = 5. Trois des fonctions cherchées
seront immédiatement connues par ce qui précède et ces trois fonc-
tions seront
1, —Ci, Cila(gci—8cc) + c?].
De plus, le produit des deux dernières fonctions devra être affecté du
mème signe que le produit des trois premières par le dernier terme
de l'équation aux carrés des différences; mais, comme cette condition
ne suffit pas pour déterminer entièrement les deux fonctions qui
restent inconnues, il faudra nécessairement avoir recours à l'équation
auxiliaire qui résulte de l'élimination de y entre les équations (8). St
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC.
299
dans ces deux dernières équations on fait a = 5 et que l’on remplace
immédiatement
4,
d3
Œs
2
par
par
par
par
elles deviendront respectivement
(10)
| (Ga x+10c;x\ + 200 x+10c,x?+1)
+ (4c ai gcsx + 6c,%+ c,) —o,
CT + 30,2? + 3 cax + C— 0.
On peut d’ailleurs,
à chacun des polvnomes en x renfermés dans la
première équation, substituer le reste de la division de ce polynome
par le premier membre de la deuxième. Si l’on suppose, pour plus de
commodité,
P—=—270Ci + AC (TLC — 2C1C;),
= 2706 Lola ac
Pr noie (OC.
les deux polynomes dont il s'agit donneront pour restes
I
— —(prt+qzr+r), —3(c32 + 20x+ Ci);
e
+
. . I < LD L ° è
et, comme les multiplicateurs _ et 3 sont essentiellement positifs, on
pourra, sans nul inconvénient, se dispenser d'en tenir compte. Cela
posé, les équations (ro) se réduiront à
(PL + qz+r)y + C3T' + 202€ + C— 0,
Si l'on fait, pour abréger,
PI + C3 — V3
QY+20— as
Ca + 3C3x? + 3C3x + C,—= 0.
Ju —- Ci — Yi
230 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
elles deviendront
YaL+ F2aZX + Yi—=0, a+ 302 + 3x + C—0.
L'élimination de æ entre ces deux dernières conduit à la suivante :
Cite [(3c7 — CiJe) (y — AY) ARACIUNS — C1Y3)]
EN 10 A0 dope 2 IE) liens Ja(3C3Ya— 80:73) (80271 — Ciÿa) = 0.
Si dans celle-ci on remet pour y,, y2, y, leurs valeurs respectives,
on aura
26% Ci -d00--30D)9
3C; 7: st Cia 200. Sn qg'Y;
3CY1 1 Cf CIC. 30, ee
p',g,r étant déterminés par les trois équations
P=Q9 Cics—3cc?—6ccc,
J'—=ICiC3Cs+ CsC, — 2 CC,
HE RP .
le CiC3+ Co
et par suite, l'équation auxiliaire en y sera
Cry +) + 0 i[(gy + 2e) — 2(PY +G)(ry+c)](cc—3cry)
— (97 +20)(ry+c)(2cics— 3c,q'y)]
(pr +0)l(rcic—3cag y} — (cc — 3c,r y) (30:03 — 3c,p'})] = 0.
Représentons par
ay +38 y + 3yy+0—0o
cette même équation, on aura
M Cl oo gr) +38p(3q%—3plr +orr!)l,
3B—3c?[c(r*+2pr'+ qq!) —20(2qgr"—g'r)+c:(3q°?—3p'r'+arr!)]
+ Ge c(g?— 2pr + 3 pp) — cic;(2gr +12pq) + 9ccspr'], |
37 —3cilcir +oacic;qg +a(cic;s—2c?r]
+ Cil2c(2c5—0cic;)q — 2c?c,p —6CiCicsr +3 cicc;p'—120ccg' +occ?r']
+ CiC3(4Cics-— 3c?)p,
9 —eifcici + ac (4e?— Gcics) + c'(4cici— 3c2)].
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 231
Si maintenant on restitue les valeurs de p, g, r, p', q', r', que l’on
restitue à K; la même valeur que ci-dessus (p. 206) et qu’on fasse
pour abréger
L; —c?—8ccc;, +gcc!,
M; c'e; —4cic:(3c? +0)
+ cé (3ci + 330 ct +ifaccics — 54c$ c; + 5ac? c? — 06 c!)
— 20, (1290, c20ÿ — 1470 cac — goci ci + a4ac? cc, — 96c, ci)
+gci(r2cci— gcc — 200 c? + 35c?c?c;— 15c,c!),
Nico -200,(060 00) ele, CHAOS
on trouvera
&—__ 0h, Bei 7—=— L;N;, 0 0 N.
D'ailleurs, l'équation en y, que nous avons représentée par
AY+ IG Y + 3y} +Ô—0,
étant du troisième degré, on obtient facilement, par le problème If,
les trois fonctions qui déterminent pour cette équation la différence
entre les nombres de racines positives et négatives. Les deux pre-
miéres de ces fonctions sont respectivement égales :
ro 1(f-È2)
a Œ \ œ aa,
et peuvent être évidemment remplacées par les deux suivantes :
-— yd, ay(ad — By).
De plus, si l’on désigne par A le produit des carrés des différences
entre les racines de l'équation en y, le produit des trois fonctions
cherchées sera de même signe que le suivant: 42:
Ô
fe =
d’où il résulte que la troisième fonction peut être représentée par
(xû — By)A.
232 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
©
Enfin, en vertu du théorème IV (corollaire 1), on pourra remplacer A
par le produit des carrés des différences entre les racines de l'équation
CL + 3032? + 30C,X + C,—=0,
ou, si l’on veut, de l'équation réciproque
C, + 3C3T + 3 Ca&? + CL — 0.
Soit D le produit des carrés des différences entre les racines de cette
dernière équation, on aura
D = — 2; - .
, ce qu'il était facile de prévoir; car
D s’évanouit donc avec N..
Péaenr à
exprime la condition nécessaire pour que les deux équations
CA + 3C,L° + 3 CT + C,— 0, C;X° + 20% + C—=0,
ou, ce qui revient au même, les deux suivantes
C, + 3 CZ + JC CT 0, C3 + 2C9T + C2 = O,
puissent être en même temps satisfaites; et, comme la seconde de ces
dernières équations est la première dérivée de l’autre, la même condi-
tion peut encore être exprimée par
1) Es À
Si dans la valeur de D on fait abstraction du facteur numérique 27
et du diviseur carré ci, on trouvera, pour la troisième des fonctions
cherchées, |
— (ad — By)Ns.
Ainsi, les trois fonctions qui déterminent la différence entre le nombre
des racines positives et le nombre des racines négatives de l’équation
en y sont respectivement 4
— 0, ay(ad —fBy), — (xd —/6By)N;.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 233 :
Si dans ces trois fonctions on substitue les valeurs de «, B,Y, à données
ci-dessus, on trouvera, en négligeant les facteurs carrés,
c, Le, L,K:(M;L;:— crc Ks), — (M;L;— cciK;).
+
Cela posé, les fonctions qui relativement à l'équation générale du cin-
quième degré doivent déterminer le nombre des racines réelles seront
1, —Ciy Cils — L;K;(cciK:s— L;M;), cciK; — LM,
K,, L;, M, ayant les valeurs que nous leur avons assignées plus haut.
Le produit de toutes ces fonctions a évidemment le même signe que
le produit des carrés des différences entre les racines de l'équation
générale du cinquième degré, ce qui confirme l'exactitude de nos
calculs.
Corollaire I. — Désignons à l'ordinaire par
: . ain 1) ns n(n—1)
A A D 1.
re ;
Anne TL? + NAy_1T + An— 0
7 . , LR , Q Q re
l'équation générale du degré 2. Soit toujours
Ë s A,=nt(n—1)""tK,
le dernier terme de l'équation aux carrés des différences entre les
racines de la proposée. Enfin supposons que l'on donne à
TR
Jes mêmes valeurs que ci-dessus (problème 1, corollaire IF) et soit
bc +telt(r -a)c,—(n— Lin 1e 0).
Si l’on fait successivement x = 3, nr = 4, n — 5, on trouvera
| ÉTÉ c: . (og he
L—c+c(4ci—3cc;),
L;= c? + c(gci — 8c:ci);
et, en vertu de la théorie qu’on vient de développer, les fonctions dont
OEuvres de C. — S. IH, t. 1. 30
23% MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
les signes détermineront le nombre des racines réelles de la proposée
seront respectivement : |
Pour l'équation générale du deuxième degré,
T, ri
pour l’équation générale du troisième dégré,
F, a Ci CiL;;
pour l’équation générale du quatrième degré,
J
do. ce le AR
enfin, pour l'équation générale du cinquième degré,
TE SU CP UN
M, avant toujours la valeur que nous lui avons précédemment assignée.
Jusqu'ici, nous avons supposé que l'équation proposée et les équa-
tions auxiliaires des divers ordres n'avaient pas de racines égales entre
elles ou égales à zéro. S'il en était autrement, parmi les fonctions dont
les signes doivent déterminer le nombre et l'espèce des racines réelles,
quelques-unes deviendraient nulles et, par suite, ne pourraient plus
servir à la détermination dont il s’agit. Il faudrait alors avoir recours ?
lune des méthodes exposées dans les paragraphes IV, V et VI de la
première section. Pour faire mieux sentir l'esprit de ces méthodes, je
vais les appliquer à quelques exemples.
PROBLÈME IV. — Déterminer le nombre et l “espèce des racines réelles de
l'équation binome
Tr AO,
a etant un nombre entier quelconque positif ou négatif.
Première solution. — L’équation proposée étant
Ve 0,
l'équation dérivée, savoir
: À green
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 235
aura toutes ses racines égales entre elles et à zéro. Cela posé, si l’on
veut faire usage de la méthode indiquée dans le paragraphe IV (pre-
mière section), il faudra distinguer deux cas, suivant que 2 sera pair
ou impair. |
Supposons d’abord 7 pair. Comme l'équation dérivée n’a qu'une
seule espèce de racines égales, on n’obtiendra qu'une seule équation
auxiliaire en y et une seule équation auxiliaire en 3. Pour former ces
équations auxiliaires 1l suffira, conformément au paragraphe IV (pre-
mière section), d'éliminer æ : 1° entre les deux équations
y + XX) — 0, D 0;
2° entre les deux équations
3 + zXXU)— 0, Lt 0 À
On a d’ailleurs, dans le cas présent, X—x”*+ 4, et, X! étant une quan-
tité constante et positive, on peut, sans inconvénient, remplacer X° par
l'unité. Cela posé, les équations auxiliaires cherchées seront respec-
tivement
Pr td ja
I]
La première ayant une racine positive lorsque & est négatif et une
racine négative dans le cas contraire, l'équation proposée aura deux
racines réelles dans le premier cas et n’en aura pas dans le second. De
plus, l'équation en z ayant une seule racine réelle égale à zéro et les
racines de l’équation dérivée étant en nombre impair, la différence
entre les nombres de racines positives et négatives sera nulle dans la
proposée et, par suite, si a est négatif, les deux racines réelles de
l'équation
DE —- 0
seront de signes contraires.
Supposons maintenant 2 impair. Toutes les racines de Péquation
dérivée étant égales entre elles et en nombre pair, on n'aura plus
d'équations auxiliaires ‘à former et, par suite, la proposée n'aura
qu'une racine réelle. Pour savoir si cette racine est positive ou néga-
236 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
tive, il suflira d'examiner si le produit des deux termes de l'équation
donnée est négatif ou positif. La racine réelle dont il s’agit sera donc
positive si a est négatif et négative dans le cas contraire.
Ces résultats étaient déjà bien connus; mais on voit comme ils se
déduisent naturellement de la méthode exposée dans le paragraphe IV
(premiére section). On peut encore les obtenir, ainsi qu'il suit, par la
méthode du paragraphe V.
Seconde solution. — Si l'on veut appliquer à l'équation
Et 0
la méthode exposée dans le paragraphe V (première section), il faudra
faire
N— (a) vu, X'= f'(x)=natt, f'(æ+h)=n(n—1)(x+ ht.
On peut, dans la valeur de f’(æ +2), négliger le facteur numérique
n(r—1)et, par suite, pour obtenir, conformément à la méthode dont
Il s'agit, les équations auxiliaires en y et z, il suffira d'éliminer x :
1° entre les deux équations
Y+(z'+a)(æ+h})}t" = o, D 0;
2° entre les deux équations
3+x(x"+a) (T+ Ah)? a D HAE eme (0 Yi
Cela posé, les équations auxiliaires cherchées seront respectivement
CM GR Pete 0) 0
et, comme on ne doit tenir compte que des racines inégales de ces
mêmes équations, on pourra les supposer réduites à
y + ah" = 0, Danse 6 0
La différence moyenne entre les nombres de racines positives et
négatives de l'équation en y se trouve ici déterminée par la valeur
WW
.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC.
moyenne du produit
— ah",
valeur qu'on obtient en supposant alternativement dans ce produit
l’indéterminée À positive et négative et prenant ensuite la moyenne
entre les deux résultats. La valeur moyenne dont il s’agit sera donc
égale à |
— ah? + ah"
2
)
c'est-à-dire nulle si 2 est un nombre impair; mais, si x est un nombre
pair, ellé sera positive ou négative, suivant que a sera négatif ou po-
sitif. Sous cette condition, le nombre des racines réelles de l'équation
mir de
se trouvera déterminé par les deux fonctions
at
La dernière de ces fonctions devant être remplacée par zéro lorsque
n est impair, l'équation donnée aura, dans cette hypothèse, une seule
racine réelle. Dans le cas contraire, elle en aura deux si a est négatif,
aucune si a est positif. |
L’équation auxiliaire en 3 n'ayant qu'une seule racine réelle égale à
zéro et le produit du terme constant de léquation proposée par Île
terme unique de l'équation dérivée étant égal à
n—1
(20 is
la valeur moyenne qu'obtient ce dernier produit, lorsqu'on y donne
successivement à æ deux valeurs égales et de signes contraires, suffira
pour déterminer la différence entre le nombre des racines positives et
le nombre des racines négatives de l’équation donnée. Si x est un
nombre pair, cette valeur moyenne étant nulle, l'équation donnée aura,
dans cette hypothèse, autant de racines positives que de négatives; mais
si z est un nombre impair, auquel cas la proposée a toujours une seule
racine réelle, cette racine sera positive ou négative suivant que Île pro-
238 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
duit ax"! sera négatif ou positif, C'est-à-dire suivant que la quantité a
sera elle-même négative ou positive.
I serait facile d'appliquer les méthodes précédentes aux équations
trinomes de la forme
DEAD D — 0:
En effet, une semblable équation a pour première dérivée
n —1
DU EE ——— ax? — 0,
7è ;
et l'on voit au premier abord que celle-ci a toutes ses racines réelles
et nulles, à l'exception d’une seule qui est égale à
(À ras:
7
Mais nous ne nous arrêterons pas plus longtemps sur cet objet et nous
“nous contenterons d'ajouter ici quelques développements relatifs à la
méthode exposée dans le paragraphe VI de la première section.
PROBLÈME V. — Déterminer le nombre des racines réelles dans les équa-
tions générales des cinq premiers degres.
Solution. — L’équation du premier degré ne présente aucune diffi-
culté puisqu'elle a toujours une seule racine réelle. De plus, nous
avons donné ci-dessus (problème IT, corollaire 1) les fonctions dont
les signes déterminent ordinairement le nombre des racines réelles
dans les équations générales des deuxième, troisième, quatrième et
cinquième degrés; mais lorsque ces fonctions, ou du moins quelques-
unes d’entre elles, viennent à s’évanouir, on ne sait plus si elles doivent
ètre considérées comme positives ou comme négatives. Il nous reste
maintenant à faire voir comment la méthode du paragraphe VI (pre-
mière section) peut servir à lever cette difficulté. Je supposerai, comme
dans le paragraphe dont il s’agit, que l'équation donnée n’a pas de
racines égales. Si le contraire avait lieu il serait facile de l’en débar-
rasser par les méthodes connues.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 239
Cela posé, désignons toujours par
: n(r—1) : ou
— TH + ——— Go X + Nan T + An = 0
x" + nazi +
1.2 152
l'équation donnée, » pouvant être un quelconque des nombres 2, 3, 4
æ . \ s , . .
ou 5. Faisons de plus, à l'ordinaire,
PSN 2
Ci— As — ;,
2 C3 = A3 — 3 Ai As +- au,
3c;—a—ha;a;+ Gaia; — 3a!,
hc,= a;—5aa,+ioaia;—1oaa; + 4aÿ.
Comme par hypothèse l'équation donnée n'a pas de racines égales, le
dernier terme de l'équation aux carrés des différences, représenté par
An HR TOUR,
aura nécessairement une valeur positive où négative différente de zéro.
Supposons maintenant que parmi les fonctions trouvées ci-dessus (pro-
blème IT) quelques-unes s’évanouissent; alors, pour suivre la méthode
du paragraphe VI (première section), il suffira d'attribuer à chacune
des quantités
ou, Ce qui revient au même, à chacune des quantités suivantes
Pr Pas Car. C4
un accroissement très petit mais arbitraire, positif ou négatif, et d’éta-
blir entre les accroissements de ces mêmes quantités un ordre de
grandeur déterminé, en sorte qu’on puisse toujours négliger les uns
par rapport aux autres. Désignons par L,, L,, L,, k, les accroissements
de c,, c,, C3, c,. Si l’on fait varier ces quantités de leurs accroissements
respectifs dans les fonctions qui se trouvaient réduites à zéro, ces
fonctions cesseront de s’évanouir et leurs signes détermineront, à
l'ordinaire, le nombre des racines réclles de la proposée. Il suffira
même, dans beaucoup de cas, de faire varier seulement une ou deux
240 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
des quantités que l’on considère. Appliquons ces principes aux équa-
tions générales du deuxième, du troisième, du quatrième et du cin-
quième degré.
Premier exemple. — Considérons l’équation générale du deuxième
degré
L'+24T + A3 = 0.
Les-fonctions dont les signes déterminent ordinairement le nombre de
ses racines réelles sont, comme on l’a déjà fait voir,
Le, Cite
Ici la fonction e, est la seule qui puisse devenir nulle; mais cette fonc-
tion, même étant égale à K,, ne s’évanouira jamais tant que les racines
de la proposée seront inégales entre elles, ainsi que nous l'avons admis
ci-dessus.
Deuxième exemple. — Considérons l'équation générale du troisième
degré |
Hat +34axr td — 0.
Le nombre de ses racines réelles est ordinairement déterminé par les
signes des trois fonctions
1, —Ci, Cil;.
Comme la fonction K, n'est pas nulle par hypothèse, il en sera de
même de la fonction L, qui lui est égale; mais il peut arriver que
c, s'évanouisse. Dans ce cas, on devra remplacer c, par k,; d’ailleurs,
puisque l’on peut supposer à volonté À, positif ou négatif et que ces
deux hypothèses doivent conduire au même résultat, il sera nécessaire
que les deux fonctions
soient de signes contraires; car s'il en était autrement, si par exemple
ces deux fonctions étaient positives dans le cas où l’on suppose L, né-
gatif, elles deviendraient toutes deux négatives lorsque 2, serait positif:
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 241
et, par suite, on arriverait à des conclusions différentes, suivant que
l’on admettrait lune ou l'autre des deux hypothèses dont il s'agit. H
suit encore de la remarque précédente que, dans le cas où e, devient
nul, la quantité L, doit être positive: c’est ce dont il est facile de
S'assurer directement, car L, se réduit alors à c?. Dans le même cas,
les deux fonctions
—h,, hL,
étant de signes contraires, on peut en faire abstraction et il en résulte
que le nombre des racines réelles de la proposée est simplement égal à
l'unité.
En général, lorsque c, est positif ou nul, L, est postit et les deux
fonctions
FEU. Er
doivent être considérées comme affectées de signes contraires. On peut
done alors les remplacer par les deux suivantes
F, mx Le
D'ulleurs, lorsque c, est négatif, on peut remplacer encore
nn Ci par ll
et
FH De par Le K-
On pourra donc, dans tous les cas possibles, substituer aux trois fone-
tions données les suivantes
Bo Le
Ainsi l'équation proposée aura trois racines réelles si le dernier terme
de l'équation aux carrés des différences est négatif; elle n’en aura
qu'une si ce terme est positif.
Troisième exemple. — Considérons l'équation du quatrième degré
a+ ha + Ga,x° + hayx + a, = 0.
Le nombre de ses racines réelles est ordinairement déterminé par les
OPuvres de C. — Se il; t.I. 31
242 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
signes des quatre fonctions
1, Sr Ge te, Ne
La quantité K, n'est pas nulle par hypothèse; mais les quantités e, et
L, peuvent être ensemble où séparément égales à zéro. |
Supposons d'abord que c, seule s’évanouisse; L, se réduisant alors
à «2 sera nécessairement positif et, d'ailleurs, en raisonnant comme
dans le deuxième exemple, on fera voir que les fonctions
— Ci Gal
+
doivent être considérées comme affectées de signes contraires. On
pourra donc en faire abstraction ct, dans ce cas, le nombre des racines
réelles sera uniquement déterminé par les signes des deux fonctions
1 — L,K,
ou, Ce QUI revient au même, des deux suivantes
1, —K,
4°
Supposons, en second lieu, que L, seule s'évanouisse. Si lon fait
varier e, de A,, la variation de L, sera
cc. he.
,
On pourra donc, en négligeant les facteurs numériques et les facteurs
carrés, substituer aux deux fonctions
Ci ES PTE PE
les deux suivantes :
Colas —CiCoKiho;
ct, comme le signe de 2, est tout à fait arbitraire, ces deux fonctions
devront être de signes contraires, à moins toutefois que #, ne soit nul.
Si ce dernier cas avait lieu, elles se réduiraient à zéro; mais alors, en
faisant varier c, de ,, on trouverait, pour la variation de L,,
— Gc;c;h:
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, AE QE 213
et l'on ferait voir encore que Îles fonctions
Ch LR
doivent être considérées comme affectées de signes contraires, à moins
que €, ne soit nul. D'ailleurs, comme on ne peut supposer en méme
temps
CS 0, Ge 0
sans Avoir AUSSI
K, es 0,
on voit que, en excluant cette derniére hvpothése, où pourra (toujours
faire abstraction des deux fonctions
Ci Le noue he KW,
….
dans le cas où L, s’évanoutrait.
I est facile d'arriver directement à la même conclusion en prouvant
que, dans le cas où l’on suppose
les deux quantités c,, K, sont nécessairement de même signe; et, en
effet, on a, dans cette hypothèse,
Ainsi, dans le cas que Fon considère, les fonctions qui doivent déter-
miner le nombre des racines réelles se réduisent à
1, —C
OUS-CC qui revient au méme, à
Supposons enfin que lon ait en même temps
Ci — O0, l. ON
4
il sera facile de faire varier à la foise,, e, ete, de manière que, lune.
24h MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
des quantités e,, L, restant nulle, l’autre cesse de s’évanouir. On ren-
trera par ce moyen dans Pune des deux hypothèses précédentes. Ainsi,
par exemple, st Pon augmente e, de 2, sans faire varier e,, L, obtiendr:
une valeur différente de zéro ct l’on rentrera dans le premier des deux
cas que nous avons considérés ci-dessus. Il suit de cette remarque que,
dans la dernière hypothèse comme dans les deux autres, le nombre
des racines réelles sera déterminé par les signes des deux fonctions
J
, — K,.
De plus, comme en supposant c, — 0, L, = 0, on a
0 el I ——(4c?),
la fonction —K, sera positive et, par conséquent, la proposée aura
deux racines réelles.
Quatrième exemple. — Considérons l'équation générale du cinquième
degré
A + D AL + IOQ AL +IOQL? + 5a,x + a; = 0.
Les fonctions dont les signes déterminent ordinairement le nombre
de ses racines réelles sont, comme on Pa fait voir,
Le, nn Cle Ci ER LH toc K;— L;M,;), HP K;— L;M..
Comme on suppose les racines de l'équation donnée inégales entre
elles, K; a nécessairement une valeur différente de zéro: mais les trois
quantités |
Cn LL GcK;--EL M
peuvent s’évanouir ensemble ou séparément et, par suite, les fonctions
données peuvent devenir nulles dans quatre hypothèses différentes que
nous allons examiner successivement.
1° Supposons que, des trois quantités que l’on considère, la pre-
mière seule ou c, s’évanouisse. On fera voir, comme dans le deuxième
exemple, qu'on peut ne tenir aucun compte des deux fonctions
= Ci C Le.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 245
De plus, L, étant alors nécessairement positive, on pourra, dans les
fonctions où cette quantité entre comme facteur, la remplacer par
l'unité et, par conséquent, il suffira, pour déterminer le nombre des
racines réelles de la proposée, d’avoir égard aux signes des trois
fonctions
1, K;M;, —M;.
Les deux dernières seront de signes contraires si K, est positif : la
proposée n'aura donc alors qu'une racine réelle; mais si K, est négatif,
les deux fonctions dont il s’agit seront de même signe et, comme Île
nombre des fonctions négatives ne peut évidemment surpasser le
nombre des positives, les deux fonctions que l’on considère seront
nécessairement positives, d’où il suit que léquation donnée aura trois
acines réelles. On conclut aisément de ces remarques que, dans Île
cas Où €, — 0, le nombre des racines réelles peut toujours être déter-
miné par les signes des trois fonctions
1, —K;
2° Supposons que des trois quantités
— L,M,
CE SRE ts à €
7.
la deuxième seule ou L, s'évanouisse. On ne pourra supposer dans L;
9C— 80 0;
‘ar on aurait alors nécessairement
(Pme à À (EP perse 6 PA bi 0:
Cela posé, en faisant varier c, de À, dans la valeur générale de L,,
on prouvera facilement qu'on peut ne tenir aucun compte des deux
fonctions
CiLs, —L;K;(ciciK:—L;M;)
et que les deux quantités
Cis K;Cc; c: K;— LM)
246 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
ou bien encore les deux suivantes
22
ciciK:-—L;M;,, c,K
sont nécessarement affectées de même signe. Par suite, pour déter-
miner le nombre des racines réelles de la proposée, il suffira d’avoir
égard aux signes des trois fonctions
RS T7
5
ou, ce qui revient au même, des trois suivantes
L'équation donnée aura donc une seule racine réelle si K, est positif:
elle en aura trois dans le cas contraire.
3° Supposons que, chacune des quantités e,, L,
J
avant une valeur
différente de zéro, li quantité
CiCih; — 4.
soit nulle. Dans ce cas, les coefficients de l'équation auxiliaire en y que
nous avons considérée ci-dessus (problème IE, quatrième exemple) et
que nous avons représentée par
satisferont à [a condition suivante
ao — By — 0.
Alors, des trois fonctions qui déterminent la différence entre le nombre
des racines positives et le nombre des racines négatives de cette équa-
tion, deux se réduiront à zéro. Mais, en faisant varier les coefficients «,
B, y, © de quantités très petites et de signe arbitraire, on prouvera
facilement qu'on peut faire abstraction des deux fonctions dont il s'agit
et déterminer uniquement la différence cherchée par le signe de la
fonction
— yô.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 247
On doit toutefois excepter le cas où l'équation en y aurait des racines
égales et ceux où quelqu'un des coefficients æ, 8, +, à deviendrait nul.
Dans tout autre cas, le produit + et la quantité désignée par A seront
nécessairement de signes contraires ct, par suite, les quantités K,, L,
seront de même signe. De plus, comme on peut, en négligeant les
facteurs carrés, remplacer la fonction
— 0
par la suivante
ci Le,
D]
on pourra encore, en vertu de la remarque précédente, lui substituer
celle-ci
ch
9
et l’on aura enfin, pour déterminer le nombre des racines réelles de
léquation du cinquième degré proposée, les trois fonctions suivantes
] , ape Cj , Ci K n
que l’on peut aussi remplacer par ces trois dernières
I reste à savoir ce qui arriverait si, dans l'hypothèse précédente, quel-
: ie G D LS
qu'une des quantités x, 6, y, & se réduisait à zéro ou si l'équation
auxiliaire en y avait des racines égales.
Il Suit évidemment de l'équation
A Le PR LE
X9 — 27 — O0
RE NN :
qu'une des quatre quantités x, 8, y, G ne peut devenir nulle sans
. ne NS . . : Es :
qu'une des quantités z, 0 le soit aussi; d’ailleurs, c, et K; n'étant pas
nulles par hypothèse, on ne peut avoir
Cat ou 0 —0
sans avoir aussi
0 ou à Pa 9
| À
c'est-à-dire sans que l'équation auxiliaire en y acquière deux racines
218 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
égales nulles ou infinies. Il suffira donc d'examiner le cas où, léqua-
tion en y ayant des racines égales entre-elles, c,c°K; -- L;M,, et par
suite &ô — By, s’évanouit.
Il est done aisé de voir que, pour satisfaire aux deux conditions
précédentes, on est obligé de supposer à la fois
40, CC K;—L;M;=—o,
ou bien
(0 Reret 6 CCS K;— L;,M;=—o,
ou bien encore
B?— xy — 0, Ci Ks— L;M;—o.
Supposons d'abord
Ne 0. CC Ks— L;M;— o.
K,et L, n'étant pas nuls par hypothèse, on aura nécessairement
LL Mec
De plus, lorsque €, s'évanouit, on à
M:=o9gc(4cc;—3c)(3c2—5cic; + dec) —gN;(3ci —5cic+5cc;);
et, puisqu'on ne peut supposer à la fois
C, ns O0, == 0;
st 4cic, — 3c n'est pas nul, l'équation M, = 0 se trouvera réduite à
362 DCiC; + OC, — 0.
Dans le meme ca si l'on fut varier c'e dh,cdehk "ua
variation de M, sera en général
g[5(c; —2cic;)h;+ioc; ch + (60; —5c?)h3]N;;
et, Comme on ne peut avoir en même temps
Go 0 ce 6c;—5c— 0
sans avoir aussi
Re open 0; fs
DU NOMBRE DES RACINES RÉETLES; -BTC: 249
on pourra toujours, en négligeant deux des accroissements À,, A, A,
vis-à-vis du troisième, réduire la variation dont il s'agit à l'une des
trois suivantes
45(c;—o2rics)Nsh, gocic:Nih, 9(6c—5c?)Nilu.
Cela posé, la variation
- cic?K;—L;M,
sera proportionnelle à l’un des accroissements k,, A,, k,. Le signe de
chacun d’eux étant tout à fait arbitraire, il en résulte que les deux
fonctions
— L;K;(cctK;—L,M.), c;:c?K,—L,;M,
devront être considérées comme affectées de signes contraires et que
les deux quantités L;, K; seront nécessairement de même signe. Il est
aisé d'en conclure que le nombre des racines réelles de la proposée
sera encore déterminé par les signes des trois fonctions
le Don.
Si, pour satisfaire l'équation M,— 0, on supposait N,— 0, la seconde
des équations (ro), savoir
CPC re SV =. Pas me Ci Re O,
ayant alors des racines égales, la proposée aurait nécessairement des
racines imaginaires. On pourrait donc assurer qu'elle à trois racines
réelles si K, est négatif, une seule si K,; est positif; ce qui revient à
déterminer le nombre des racines réelles par les signes des trois
fonctions
Supposons maintenant
do, CC K;— L;,M;=—o.
c, n'étant pas nul par hypothèse, l'équation à —o entrainera la
suivante
Ni 0;
et, par suite, il suffira toujours, pour déterminer le nombre des racines
OÆuvres de C, — S.II,t. I. : 32
230 © MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
réelles, d’avoir égard aux signes des trois fonctions
ot À.
Supposons enfin
Da) 0, C1C?K; — L;M;— 0.
La dernière de ces deux équations pouvant être mise sous la forme
A Re
xo D7 — 0»
on aura en même temps
Cela posé, l'équation auxiliaire en y deviendra
CE ne a
ou, ce qui revient au même,
te Ke ne 0.
Cette dernière équation aura ses trois racines réelles égales et positives
si M, n'étant pas nul K, et M, sont de même signe et, dans ce cas
seulement, la proposée pourra avoir toutes ses racines réelles. Pour.
Li a ne d , ° . ’ sure
qu'elles le soient en effet, il sera de plus nécessaire que c, soit négatit
et que la seconde des équations (10) ait ses trois racines réelles et
inégales, ce qui entraine la condition
N 0.
Ainsi, toutes les racines de la proposée seront réelles si lon à en
pro
même temps
0, ai— By —0o, B?— «y — 0, RMS 0 Ne 0
ou, ce qui revient au même, si l'on a
Cr 0, ciCèK;— L;M;— oo, KR ELN- Me, CON — O, N,<:0:
Dans cette hypothèse, K; et M, étant de même signe, il faudra, pour
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 251
que l'équation c,c5K, — L;M;— 0 puisse avoir lieu, que L; soit néga-
tif, De plus, comme N, est aussi négatif, l'équation K;L;N; — M — 0
entrainera la condition K, >> o et, par suite, on aura encore M,°> 0. Si
les conditions précédentes ne sont pas satisfaites et que la quantité
ne
cici 3
Le. M;
vienne à s’évanouir, le nombre des racines réelles de équation donnée,
ne pouvant être égal à 5, sera nécessairement déterminé par les signes
des trois fonctions
4° Jusqu'ici nous avons supposé que des trois quantités
Cis Le cic?K;—L;,M;
une seule devenait nulle. Mais 1] peut arriver que deux de ces quanttés
ou toutes trois à la fois se réduisent à zéro. Au reste, il est facile de
prouver que, dans cette hypothèse, on aura nécessatrement
Car, si ce, n'étant pas nul les deux quantités L;, c, c'K,— LM, venaient
à s’évanouir, on aurait en même temps les deux équations
ch — O, Le == 0;
auxquelles il est impossible de satisfaire tant que l'on attribue à K;
une valeur différente de zéro. D'ailleurs, en faisant varier €, €, et c, de
quantités très petites mais arbitraires, on ramene facilement Phvpo-
thèse précédente à celle où, des trois quantités
Es M;,
la première toute seule s’évanouit. On peut done assurer que, dans
cette même hypothèse, le nombre des racines réelles est uniquement
+
déterminé par les signes des trois fonctions
I, 1, —K,,
252 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
Corollare 1. — En résumant tout ce qui a été dit ci-dessus, on arrive
aux conclusions suivantes : |
Lorsqu'une équation du deuxième ou du troisième degré a toutes
ses racines Inégales entre elles, le nombre des racines réelles se trouve
déterminé, st l'équation est du deuxième degré, par les signes des
deux fonctions
1, —K,;,
et, si l'équation est du troisième degré, par les signes des trois fonctions
Lorsqu'une équation du quatrième ou du cinquième degré a toutes
ses racines inégales entre elles, le nombre des racines réelles de cette
même équation est déterminé par les fonctions données ci-dessus (pro-
blème I, corollaire F), pourvu toutefois qu'aucune de ces fonctions
ne S'ÉVANOUISSC; mails Si quelques-unes d’entre elles se réduisent à
zéro, alors les fonctions, dont les signes déterminent le nombre des
racines réelles, sont, pour l'équation générale du quatrième degré,
1, —K,,
et, pour l'équation générale du cinquième degré,
1, 1, —K..
On doit seulement excepter, relativement à l'équation générale du
cinquième degré, le cas où la quantité c,c°K,— L;M, étant nulle on
aurait de plus
GRO, Ni 0, K,M; > 0, K;L;,N;— M?—o,
auquel cas les cinq racines seraient toutes réelles.
Corollaire 11. — On peut facilement comparer, jusqu'au quatrième
degré, les résultats que nous venons d'obtenir avec les conditions à
l’aide desquelles on fixe ordinairement le nombre des racines réelles :
ct, d'abord, il suit de la théorie précédente que, dans les équations du
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 253
deuxième et du troisième degré, le nombre de ces racines est toujours
déterminé par le signe du dernier terme de l'équation aux carrés des
différences, ce que l’on savait déjà.
Je passe à l'équation du quatrième degré. La méthode par laquelle
on détermine ordinairement le nombre de ses racines réelles se réduit
à ce qui suit. On commence par examiner si le dernier terme de l’équa-
tion aux carrés des différences est positif où négatif. Lorsqu'il est
négatif, on en conclut que la proposée à deux racines imaginaires.
Lorsqu'il est positif, toutes les racines sont à la fois réelles ou Imagi-
naires; elles sont réelles si l’on à en même temps
Cie O, Ca— 3 C2 < O
elles sont imaginaires si l’une ou l’autre des deux conditions précé-
dentes vient à manquer.
On peut arriver aux mêmes conclusions par la considération des
quatre fonctions trouvées ci-dessus, savoir
loc Glass Li h::
et, d'abord, si K, est négatif, le produit de ces quatre fonctions étant
aussi négatif, les fonctions négatives seront en nombre impair. D’ail-
leurs, le nombre de ces dernières ne pouvant surpasser le nombre de
celles qui seront positives, on aura nécessairement, dans Phypothèse
dontil s’agit, une fonction négative, trois positives, et, par suite, deux
racines réelles. Ce résultat subsiste dans Le cas même où quelques-unes
des fonctions données s’évanouissent: car les deux fonctions
l; — K,,
qui déterminent alors le nombre des racines réelles, étant toutes deux
positives, indiquent deux racines de cette espèce dans l'équation pro-
posée.
Supposons maintenant K, positif. Les quatre fonctions données
seront positives si les quantités c,, L, sont toutes deux négatives; et,
dans ce cas, la proposée aura ses quatre racines réelles. Mais si l’une
234 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
des quantités e,, L, est positive ou si ces quantités le sont toutes deux
en même temps, le nombre des fonctions positives sera égal à celui des
négatives; et, par suite, l'équation donnée n’aura pas de racines réelles.
Il en serait encore de même si quelques-unes des fonctions que l’on
considère venaient à s'évanouir; car il faudrait alors, pour fixer le
nombre des racines réelles, avoir recours aux deux fonctions
NS ©
4
qui, pour une valeur positive de K,, sont évidemment de signes con-
traires. Les conditions nécessaires, mais suffisantes, pour que les
racines soient toutes réelles sont donc les trois suivantes
LL, à Pie 0, Le 0
I nous reste à faire voir qu'elles sont équivalentes à celles que four-
nissent les méthodes connues, savoir
K,=> 0, PE à 1 ©:
On peut aisément démontrer cette asscrtion ainsi qu'il suit.
[l'est d'abord facile de prouver que, si l'on à en méme temps
K, > où ce 0, | PE € 7
on aura aussi
Cy— ci <o;
et, en effet, la condition K, > o entraine la suivante
(+) > (4e —Bcc+ ci),
qu'on peut aussi mettre sous la forme
q I 9
Pret ce Le
1
Cela posé, si c, est négatif ou si c, étant positif reste inférieur à c?,
C3 — 30; sera évidemment négatif. Mais si e, est positif et supérieur à c’,
alors, les deux quantités c,—c, et L, étant positives, on aura
2 4 2 4
Ci—Ci—-L,>ci— ci.
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, ETC. 255
Or on a déjà trouvé
C++) > (c—ci— LL}.
1
On aura donc par suite
l
(+) > (ci— ct}.
1
Si l'on multiplie les deux membres de cette dernière inégalité par
ou bien encore à
Ca(cs— 305) <o;
et comme, par hypothèse, c, est positif, il faudra nécessairement que
C; — 3c, soit négatif; ainsi, dans tous les cas possibles, les trois
conditions
K, 0, Ce 0 L,<o
entrainent la suivante
Con cr ER (OX
Réciproquement, si l'on a en même temps
L'or à C0, C3— 30? < 0,
on devra aussi avoir nécessairement
L 6!
et, en effet, les deux quantités ce, et c, — 3c* étant négatives par hvpo-
thèse, si c, est positif la valeur de L, donnée par l’équation
L,= 4cici+c:(c;s—3ci)
sera évidemment négative. De plus, K, ne pouvant être positif à moins
256 MÉMOIRE SUR LA DÉTERMINATION
que lon n'ait
Ci+C>0, CH > (ci ci — Lo":
si l’on suppose c, négatif on aura
a(e+a)>(t+ch> (ici Li}.
Mais, c, étant négatif, on a aussi
; : I :
ei (ct+ os) < (ch — ci.
1
On aura donc, par suite,
(ci —ci} > (ci— ci —L,).
Pour satisfaire à cette dernière inégalité on est obligé de supposer que
\
.
Ci —C; el L,
+
sont de même signe; d'ailleurs c; — ci, étant le produit des deux
facteurs
Cara c: Cho Ce
dont le premier est positif et le second négatif, a nécessairement une
valeur négative. Il en sera donc de même de L,. On ne pourra donc
avoir en même {temps
sans avoir aussi
0
ce qui achève de prouver l'identité des conditions que fournissent,
relativement à l'équation générale du quatrième degré, les méthodes
connues et celle que nous avons précédemment exposée.
Quant à l'équation générale du cinquième degré, les conditions que
nous avons trouvées pour déterminer le nombre de ses racines réelles,
lorsque ces racines sont inégales, se réduisent à ce qui suit :
Les cinq racines seront réelles si les quatre quantités
ne Co — L,;, Ke Ci ét K;— L;M;
DU NOMBRE DES RACINES RÉELLES, EC 251
sont toutes positives ou si, la derniére de ces quantités étant nulle, on a
Cho; N = 0, KM — oo, K,;L;:N, — M°=—o.
Dans toute autre hypothèse, la proposée aura une seule racine réclle
ou bien elle en aura trois, suivant que la condition K, > 0 sera ou ne
sera pas satisfaite. Les conditions qu'on vient d'énoncer peuvent rem-
placer celles que fournit l'équation aux carrés des différences et leur
sont nécessairement équivalentes; mais il serait peut-être difficile de
les en déduire directement.
OEuUPreS ACC ESA. HA
SUR
LES RACINES IMAGINAIRES DES ÉQUATIONS.
Journal de l’École Polytechuique, XV Cahier, Tome XE, p. {113 1820.
Qu'il soit toujours possible de décomposer un polynome en facteurs
réels du premier et du deuxième degré ou, en d’autres termes, que
toute équation dont le premier membre est une fonction rationnelle et
entière de Ha variable æ puisse toujours être véritiée par des valeurs
réelles où imaginaires de cette variable : c'est une proposition que lon
a déjà prouvée de plusieurs manières. MM. Lagrange, Laplace et Gauss
ont employé diverses méthodes pour Pétablir et j'en ai moi-même donné
une démonstration fondée sur des considérations analogues à celles
dont M, Gauss à fait usage. Mais, dans chacune des méthodes que je
viens de citer, on fait une attention spéciale au degré de l'équation
donnée, et quelquefois même on remonte de cette dernière à d’autres
équations d’un degré supérieur. Ces considérations paraissent étran-
seres à la question et M. Legendre est parvenu à s’en passer (Théorie
des nombres, 1° Partie, S XIV) en faisant usage du développement en
série. Je suis arrivé, en suivant la même idée, à une démonstration
qui semble aussi directe et aussi simple qu'on puisse le désirer. Je
vais, ici, exposer en peu de mots.
Soit /(æ) un polynome quelconque en æ. Si l’on y substitue pour æ
une valeur imaginaire &# +64 1, on aura
(1) Fa u + TE ) — 1e 0 vu .
,
UR LES RACINES IMAGINAIRES. DES ÉQUATIONS. 2
©Oc
©
S
Pet Q étant deux fonctions réelles de & ete. De plus, si lon fait
(2) POV RPC En)
R sera ce qu'on appelle le module de l'expression imaginaire
Po ee
et sa valeur sera donnée par l'équation
(3) R°= P?+ Q:.
Cela posé, le théorème à démontrer c'est que l'on pourra toujours
satisfaire par des valeurs réelles de « et de 6 aux deux équations
rs à 0.
ou, C6 qui revient au même, à équation unique
À ram 9 D
I importe donc de savoir quelles sont les diverses valeurs que peut
recevoir la fonction R et comment cette fonction varie avee & ete. On
y parviendra comme il suit.
Supposons que les quantités & ete obtiennent à la fois les accroisse-
ments 2 et #, et soient AP, AQ, AR les accroissements correspondants
de P, Q, R: Les équations (3) et (1) deviendront respectivement
(4) (R+AR}=(P+ AP} +(Q +AQ),
“PrApe (OO ÉAO) = lue Vo Li Re AU 1)
PTS
Qt
LA
à
— ne u+vÿ—1) +R +4 VE Ca ut a) Ô
l RS
fs [as +. désignant de nouvelles fonctions. Pour déduire de l'équa-
tion (5) les valeurs de P + AP et de Q + AQ, il suffit de ramener le
second membre à la forme p + qg V — 1. C’est ce que l’on fera en substi-
tuant à f(u + 6-1) sa valeur R(cosT + — rsinT) et posant, en
260 SUR LES RACINES IMAGINAIRES DES ÉQUATIONS.
outre,
RU os rh.
DORE) ho ent,
Après les réductions effectuées, équation (5) deviendra
| P+AP+(Q+AQ)ÿ—:
D R cosT + Ro cos(T, + 0) + R,p? cos(T;-+ 29) +...
l +[RsinT + Rpsin(T, + 6) + Rep'sin(T, +249) +...]V—:1,
et l'on en conclura
{ P+AP =kRcosT+kRipcos(f,+9)+R:iptos(f; +20) +...,
mir —— Her re
FQ+AQ=RsinT + R,osin(T, +9) + Rip?sin(T: +29) +...;
LR ARE PRoos lee Ne cost dE 6 "cos Cl 249} 1
(09 | ur
| + {[RsinT + Riosin(T, +0) + Ro?sin(T, +29) +...f.
Supposons maintenant que, pour certaines valeurs attribuées aux va-
rlables & ete, l'équation
0
ne soit pas satisfaite. Si, dans cette hypothèse, R, n'est pas nul, le
second membre de l'équation (8), ordonné suivant les puissances
ascendantes de 5, deviendra
R?+ 2RR;p cos(T,—T+ 8) +...
et, par suite, la quantité
(R+AR)}R:
ou l'accroissement de R? ordonné suivant les puissances ascendantes
de g, aura pour premier terme
2RR,0 cos(T,—T+ 6).
Si, dans la même hvpothèse, R, était nul sans que R, le füt, l'accrois-
ù ! ] ) ’
SUR LES RACINES IMAGINAIRES DES ÉQUATIONS. 261
sement de R? aurait pour premier terme
2RR,0? cos(T,— T + 28),
etc., etc. Enfin ce premier terme deviendrait
2RR,p"cos(T,--T+ 720)
si, pour les valeurs données de u et #, toutes les quantités R,, R,,
s'évanouissaient jusqu'à R,_, inclusivement. D'ailleurs, si l'on attribue
à 2 des valeurs positives très petites et à 0 des valeurs quelconques, ou,
ce qui revient au même, si l'on attribue aux quantités 2 et Ædes valeurs
numériques très petites, l'accroissement de R?, savoir
(Ro A) pe
sera de même signe que son premier terme représenté généralement
par le produit
AA)
(9) 2RR,p" cos(T,—T+ 208);
et comme on peut disposer de la valeur arbitraire de 0 de manière à
rendre cos(T, —T+ 20), c’est-à-dire le dernier facteur du produit (9)
et, par suite, le produit [ui-même, où positif où négatif, il en résulte
que, dans le cas où des valeurs particulières attribuées aux variables &
ete ne vérifient pas l'équation R — o, la valeur correspondante de R?
ne peut être ni un maximum ni un minimum. Donc, si lon peut
s'assurer, @ priort, que R? admet une valeur minimum, on devra en
conclure que cette valeur est nulle et qu'il est possible de satisfaire à
l'équation R — 0.
Or, R? admettra évidemment un minimum correspondant à des
valeurs finies de « et de 6 si, pour de très grandes valeurs numériques
de ces mêmes variables, R? finit par devenir supéricur à toute quantité
donnée. D'ailleurs, si l'on fait
à de très grandes valeurs numériques de & ete correspondront de très
262 SUR LES RACINES IMAGINAIRES DES ÉQUATIONS.
grandes valeurs de 7 et réciproquement, Done, pour que l'on puisse
satisfaire à l'équation R— 0 par des valeurs réelles et finies des va-
riables u ete, 1lest nécessaire et il suffit que la quantité R? déterminée
par les équations
R'=— P?+ Q?,
(10) us | Rue ,
| RON Er eo |
finisse par devenir constamment, pour de très grandes valeurs de 7,
supérieure à tout nombre donné.
La conclusion précédente subsiste également, que la fonction f(x)
soit entière où non. Elle exige seulement que P et Q soient des fonc-
tions continues des varlables & ete et que les quantités R,,R,, ...ne
deviennent jamais infinies pour des valeurs finies de ces mêmes va-
riables.
Supposons, en particulier, que la fonction /(æ) soit entière et fai-
SONns CN CONSCŒUCRCE
FÉThE D EU ER Eee Etui,
Les équations (10) donneront
P+QV--1= /f(rcoss +rsinsy--1)
= ar" COSnz + Air" COS(n —1)3+...+ an, COST +a,
- [ar"sinnas +<ajrtlsin(n —1):+...+ a, ir sins]" —1,
*0S 1) 0S = :
Pi Peu net su CT Eu À de se SE at are + no
o r' RE ES
: & Sin(n —1)z Le aide
Oo GRR Et re |
; &o 7 ARE PÈRE
E PH COST de
DT + +)
da À DIS ER
Or, il est clair que, pour de très grandes valeurs de r, la valeur précé-
dente de R? finira par surpasser toute quantité donnée. Donc, en vertu
de ce qui a été dit plus haut, on pourra satisfaire par des valeurs réelles
de u et de v à l'équation
Re
SUR LES RACINES IMAGINAIRES DES ÉQUATIONS. 263
ou, ce qui revient au même, aux deux suivantes
F0, 0-0.
Au reste, la méthode ci-dessus exposée n’est pas uniquement appli-
cable au cas où la fonction /(æ) est entière: et, lors même que cette
fonction cesse de l'être, les raisonnements dont nous avons fait usage
peuvent servir à décider S'ilest possible de satisfaire à l'équation
FA T ja Oo
par des valeurs réelles où imaginaires de Ja variable +.
MÉMOIRE
SR UNE PSPEÈCE. PARETOULIURE
DE MOUVEMENT DES FLUIDES.
Journal de L'École Polytechnique, NIX° Cahier, t. XIF, p. 204; 1823.
Lorsqu'un fluide se meut dans un vase de figure quelconque, la
vitesse et la pression en chaque point varient d'un instant à l'autre.
et, par conséquent, elles dépendent, en général, de quatre variables,
savoir, le temps et les coordonnées du point que Pon considère. Ces
quatre variables se réduiront à deux si le mouvement a lieu de telle
manière que deux molécules ne puissent occuper successivement la
méme place sans décrire la même courbe. Nous allons nous occuper,
en particulier, de cette espèce de mouvement d'une masse fluide qu'on
peut appeler mouvement par filets. Pour le déterminer plus facilement,
nous commencerons par établir un théorème qui se rapporte aux
fluides en équilibre et dont voici l'énoncé :
TuéorÈme. — Concevons que, dans un fluide en équilibre, on trace une
courbe à volonté. Nommons s l'arc de cette courbe compté à partir d'un
pount fixe et soient. à l'extrémuté de cet arc, p la pression, o la densité,
P la force accélératrice. Enfin, désignons par à l'angle compris entre la
direction de la force P et celle de la courbe à l’extremité de l'arc s. On
aura, en supposant toutes les variables exprimées en fonction de s,
dp
LE — 0 P cos æ.
(1) —
\ ds L
MÉMOIRE SUR UNE ESPÈCE PARTICULIÈRE, ETC. 9263
Démonstration. — En effet, si l’on rapporte tous les points de l’espace
à trois axes rectangulaires ct que l’on désigne par X, Y, Z les compo-
santes algébriques de la force P parallèlement à ces mêmes axes, on
aura, en supposant d'abord toutes les variables exprimées en fonction
dé,»
Op .
dœ —PX;
0Pp _
(2) dy Fu pY,
0p p1.
D'ailleurs, pour la courbe que l’on considère, æ, y, 3 deviennent fonc-
tions de s et si l’on substitue leurs valeurs en s dans la valeur générale
de p, il en résultera une nouvelle fonction de s qui vériliera la formule
Re =p(x eo Die)
(3) SE D A FE ne ] - =
ds du ts dry ds - 0: ds 0 ds ds
D'autre part, les cosinus des angles que forment avec les axes la direc-
tion de la force P et celle de la courbe proposée à l'extrémité de l'arc s
étant respectivement
*. Ÿ V}
DD 5.
dæ, dy, de
0 À
on en conclura, pour l'expression du cosinus de l'angle compris entre
les deux directions,
Xdx Ydy Zdz
/ | RE ee
(4) | A nn ds TP &
#
En vertu de cette dernière formule, l’équation (3) se trouvera réduite à
(1) —- = pP cosa,
ce qu'il fallait démontrer.
On peut remarquer en passant que la pression sera constante dans
OEuvres de C. — S. II, t. I. 34
266 MÉMOIRE SUR UNE ESPÈCE PARTICULIÈRE
toute l'étendue de la courbe donnée si l’on a cosx -= 0, c’est-à-dire si
cette courbe est perpendiculaire en tous ses points à la direction de la
force accélératrice, ce qui s'accorde avec la propriété bien connue des
surfaces de niveau. ;
On peut encore remarquer que P cosx représente, au signe près, la
projection de la force P sur la tangente à la courbe que l’on considère.
Concevons à présent que le fluide se meuve et se partage en un
nombre infini de filets, de telle sorte que la courbe décrite par
une molécule, à partir d’un point donné, soit constamment suivie par
celles qui fut succèdent au même point. Nommons s l’are d’une sem-
blable courbe, compté à partir d'une origine fixe dans le sens du mou-
vement, et £ le temps mesuré à partir d’une époque fixe. Soient de
plus, au bout du temps £ et à l'extrémité de l'arc s,
2 la densité,
p la pression,
e Ja vitesse,
P la force accélératrice appliquée au fluide,
a l'angle compris entre la direction de cette force accélératrice et la
direction de la vitesse,
Q la force accélératrice qui serait capable de produire le mouvement
observé, .
5 l'angle compris entre la direction de cette force et celle de la vitesse.
Enfin, imaginons que, la force P étant décomposée en deux autres,
dont l'une soit la force Q elle-même, la direction de la seconde compo-
sante représentée par R fasse, avec la direction de la vitesse e, l’angle +.
Les quantités p, p, », P, Q, R, «, 6, y seront autant de fonctions des
deux variables indépendantes s, # et, en vertu du principe général de
Dynamique, la pression p sera précisément celle qui aurait lieu dans
Pétat d'équilibre du fluide uniquement soumis à la force accéléra-
trice R. Par conséquent, le théorème ci-dessus démontré fournira
l'équation
: Ce |
(5) , 9; —PRcCosy.
DE MOUVEMENT DES FLUIDES. 267
D'ailleurs, Q et R étant les composantes de la force P, si l’on projette
ces trois forces sur la direction de la vitesse, on trouvera
(6) P cosa — Q cos$ +R cosy.
Donc, par suite,
(7) | P = L(P cosa — Q cosB).
Observons maintenant que, si l’on appelle +, y, z les coordonnées rec-
tangulaires de la molécule située à l’extrémité de l'arc s et X, Y,Z les
projections algébriques sur les axes de la force accélératrice P, la
valeur de cosx vérificra l’équation (4), et qu’on aura, en consé-
quence,
. ya 7
5) = ÉRRERE
(8) ro D
De plus, la courbe que suit cette molécule pouvant être censée décrite
en vertu de la seule force accélératrice Q, la variation de la vitesse »,
pendant un instant très court A’ compté à partir de la fin du temps £,
pourra être considérée, sans erreur sensible, comme uniquement due
à la force Q décomposée suivant la courbe dont il s’agit, c’est-à-dire
à la force accélératrice représentée par la valeur numérique du pro-
duit Qcos£. Il est aisé d’en conclure que ce produit sera équivalent, à
très peu près, à la variation de la vitesse divisée par A. Or, l’espace
parcouru pendant l'instant At étant sensiblement égal à #At et la
vitesse étant fonction des deux variables s et#, si, pour fixer les idées,
on suppose
pe f(s, t),
en désignant par e un nombre très petit, on trouvera, pour la variation
de la vitesse pendant l'instant 4, une expression de la forme
ARR UE TC:
En divisant cette variation par At, puis faisant converger At vers la
268 MÉMOIRE SUR UNE ESPÈCE PARTICULIÈRE
limite zéro, on obtiendra la valeur suivante de Q cos8 :
DIS) 7 CHIC)
Q cos5 =?
* L ds ot
ou, ce qui revient au méme,
dv
(9) Qcoss—eŸ + À.
Si dans l’équation (7) on remet, pour P cosx et Q cosB, leurs valeurs
tirées des équations (8) et (9), on trouvera définitivement
(10).
os .
0p _ [Xdrxr+Ydy+Zds os we)
Los ds Os ot
Telle est la formule différentielle qui exprime la relation existant entre
la pression et la vitesse dans le mouvement par filets d’une masse fluide.
Ajoutons que, dans ce même mouvement, la vitesse » peut être décom-
posée en deux facteurs dont Fun dépende uniquement de la variable s
et l'autre de la variable £. Pour le démontrer, imaginons la masse fluide
divisée en filets dont les sections transversales soient très petites et
varient d'un bout à Pautre d’un filet donné, de manière que les mêmes
molécules passent successivement par chacune d'elles. La quantité de
fluide qui passera, pendant un instant très court, par une section plane
faite dans ce filet perpendiculairement à sa longueur, sera proportion-
nelle, d’une part, à l'aire de la section, de l’autre, à la vitesse des
molécules qu'elle renferme à l'instant dont il s’agit; et, comme cette
quantité de fluide devra rester la même pour toutes les positions pos-
sibles du plan coupant, il est clair que, à chaque instant, les vitesses
de deux molécules comprises dans deux sections différentes seront en
raison inverse des aires de ces sections. Par suite, si v désigne toujours
la vitesse, au bout du temps 4, de la molécule fluide située dans un
certain filet à l'extrémité de l'arc s et si, de plus, on représente par »,
la vitesse à la même époque d’une autre molécule située dans le même
filetà l'extrémité de l'arc s,, s, étant une valeur particulière et constante
p : « °
de la variable s, le rapport dépendra uniquement de cette variable.
0
DE MOUVEMENT DES FLUIDES. 269 :
On pourra donc supposer
ou
(44) PP,
u étant une fonction de la seule variable s et v, une fonction de la seule
variable #, ce qu'il fallait démontrer. Il nous reste à faire quelques
applications des formules (10) et (11).
Supposons d’abord que le mouvement du fluide soit ce qu'on appelle
un mouvement permanent, c'est-à-dire que la vitesse de chaque molécule
et la direction de cette vitesse dépendent uniquement de la position
absolue de la molécule que l’on considère. Alors, la valeur de v ne
variant plus avec le temps, on aura
(12) — = O0;
ce qui réduira la formule (10) à
. dp __ [Xdz+Ydy+Zdz vdv
(3) RE =e( ds =
Concevons que, dans cette hypothèse, la densité p ait une valeur cons-
tante et que l'expression
X dx +-Ydy + Zd:
\
puisse être ramenée, comme il arrive dans beaucoup de cas, à la
forme dX, À représentant une certaine fonction des coordonnées x,
y, z. Il deviendra facile d'intégrer lPéquation (13) ou, en d’autres
termes, la suivante
F1 EE À e dv
ui re (TS -)
En effectuant les intégrations par rapport à la variable indépendante s
à partir de la valeur particulière s = $, et désignant par ps, Av, 1e
270 MÉMOIRE SUR UNE ESPÈCE PARTICULIÈRE
valeurs particulières correspondantes des variables p, À, +, on trouvera
(1) P — Po = P à do (7 — v3) |
Par suite, si la pression à l'extrémité de l'arc s est la même qu’à l’extré-
mité de l'arc s,, on aura simplement
« 10
À — ho — tdi CPE
et l’on en conclura
(16) 2 (Os run 2(À — ho) — 2 [ (X dx +Ydy He Z dz).
Il résulte de cette dernière formule que, dans le mouvement permanent,
une molecule fluide, en parcourant une courbe aux extrémités de laquelle
les pressions sont égales, gagne ou perd la même quantité de force vive
que gagnera où que perdrait dans le vide une molecule solide douée
de la même masse et de la méme vitesse initiale, assujettie à décrire la
méme courbe et sournuse aux mêmes forces acceleratrices.
Le principe qu'on vient dénoncer suffit quelquefois pour faire dé-
couvrir parmi les circonstances du mouvement celles qu'il importe Île
plus de connaitre. Admettons, par exemple, qu'un fluide pesant et
homogène s'écoule d'un vase entretenu constamment pleim par un ori-
lice très petit. Alors, au bout d’un temps plus ou moins considérable,
le mouvement devient sensiblement permanent et, par conséquent, la
vitesse du fluide à la sortie du vase devient à très peu près constante.
Or il sera facile, à l’aide du principe établi, de calculer cette vitesse.
En effet, la pression atmosphérique étant, à très peu près, la même sur
la surface supérieure de la masse fluide contenue dans le vase et sur
la surface latérale de la veine qui s’en échappe, la force vive acquise
par une molécule, dans le passage de la première surface à la seconde,
devra être, en vertu de ce principe, le produit de la masse de la molécule
par le carré de la vitesse qu'acquerrait dans le vide un corps pesant
descendant de la même hauteur. Done, si l’on nomme z cette hauteur ;
e, la vitesse de la molécule à son entrée dans le vase et » sa vitesse au
moment de la sortie, on trouvera, en divisant la variation de la force
DE MOUVEMENT DES FLUIDES. 271
vive par la masse,
(19) st 0h,
On aura d’ailleurs, en vertu de la formule (11),
P— 65h,
p. désignant le rapport des sections faites, dans un filet fluide qui ren-
ferme la molécule et aux extrémités de ce même filet, par des plans
perpendiculaires à sa longueur. Cela posé, on tirera de l'équation (15)
(18) Han EPA,
La valeur de 4 devant être très considérable lorsque l'orifice est très
. x . . , . f
petit, on peut, dans une première approximation, négliger le terme ui?
€
(a
ce qui réduit la formule (18) à
(19) e=V(2gh).
Les équations (18) et (19) sont celles que l’on déduit ordinairement
des calculs fondés sur l'hypothèse du parallélisme des tranches. Lors-
qu'on veut faire usage de l'équation (18), on prend pour valeur de u le
rapport entre la surface supérieure du fluide qui, en général, est sensi-
blement plane et la section minimum de la veine qui sort par l’orifice,
ce qui serait exact si toutes les molécules fluides, même celles qui
décrivent des courbes différentes, arrivaient dans le vase et dans la
section minimum de la veine avec des vitesses communes.
Supposons maintenant que le mouvement du fluide cesse d’être per-
manent. Alors, en substituant dans l'équation (10) la valeur de v tirée
de la formule (11), on trouvera
b du SAS
me 0p Xdx+Ydy+7dz
ds À ds DAS Le dt
/
Si l’on admet toujours que la densité p soit constante et que l’expres-
272 MÉMOIRE SUR UNE ESPÈCE PARTICULIÈRE
sion X dx + Y dy + Z dz se réduise à dX, X étant une fonction des coor-
données æ, y, 7, on pourra intégrer, par rapport à s, l'équation (20)
ou, ce qui revient au même, la suivante
dp __ fdx oo dB déc),
Ci dd. 1e 0 ds de
et, en désignant par 55, Pos À, des valeurs particulières correspon-
dantes des variables s, p, À, 6, on obtiendra la formule
ne
(22) p—p=pfi-n-: — PÊ(U? — 1) — _ fu as|
dans laquelle l'intégrale relative à s est prise à partir de l'origine s4.
Enfin, si l’on suppose que la pression soit la même aux extrémités des
arcs s, et s, on aura simplement
À — do— —Pi(u?—1 fra
et, par suite,
, &
(23) PEU? — 3) + 7 fed=2Q 2 ).
Le coefficient différentiel %° ; étant toujours positif quand la vitesse »,
croit avec le temps et le a À — À, représentant une quantité finie
indépendante de la variable 4, il résulte évidemment de l’équation (23)
que, dans le cas où les différences p?— 1, s — s, sont de même signe,
c'est-à-dire lorsque les filets vont en se rétrécissant dans le sens du
mouvement, la vitesse v, ne saurait recevoir un accroissement indéfini.
Donc alors, si cette vitesse a commencé par croître, elle ne s’élèvera
pas au delà d’un certain maximum ou, du moins, ne dépassera pas une
certaine limite. Lorsqu'elle aura sensiblement atteint ce maximum ou
cette limite, on aura, à très peu près,
de
/ 0
(24) dt :
et, par suite,
(ut 1)—2(À — À)
DE MOUVEMENT DES FLUIDES. 273
ou, en d’autres termes,
(49) P2— pi —2(À — À),
comme dans le cas du mouvement permanent.
Si l’on veut appliquer les formules précédentes à un fluide pesant,
alors, en supposant que lon prenne pour axe des æ une droite verticale
et que lon compte les æ positives dans le sens de Ta pesanteur, on
{rouvere
A £9 — (0 as oO,
d\=X dx +Ydy+1dz— 3 dx;
on en conclura
De 6 ee CO
Cela posé, les équations (22), (23) et (25) deviendront respective-
ment
+ ES ee :
(26) P — Po= P CAS — To) — = Potb — 1) — F be. ;
des [
(27) pi (u- hacer Hesse,
GES
(28) LP — pi — IST — Lo).
La dernière de celles-ci s'accorde avee l'équation (19), puisque x — x,
représente précisément la hauteur verticale de laquelle descend une
molécule fluide, en passant du point dont labscisse est æ, au point
dont l’abscisse est x.
En terminant ce Mémoire sur le mouvement par filets d'une masse
fluide, nous ferons remarquer que lPespèce de mouvement désignée
sous ce nom a nécessairement lieu lorsque la masse entière se réduit à
un filet fluide contenu dans un tube infiniment étroit. Par conséquent,
la formule (26) est applicable aux oscillations de Peau dans un tube
recourbé (voir la Mécanique de M. Poisson, Liv. V). Si dans cette même
formule on attribue successivement aux variables p, æ, u, s les deux
systèmes de valeurs particulières qu'elles acquièrent aux deux extré-
mités du filet fluide à la fin du temps # et que l'on désigne ces valeurs
Co
LU
OBuvries de CSA; 1.1
274 MÉMOIRE SUR UNE ESPÉCE PARTICULIÈRE, ETC.
1" /
particulières Din D, æ.b,5,p4æ,l,5s,0on trouver
rise Re | ao de
(29) P'— Po = p Ë (X'— Lo) — ” vue 1) — —+ | Le ds ;
. on L
(30) P°— Po p| £(2"— Lo) —
D | —
l'intégration relative à s devant être faite, dans la première équation,
entre les limites s,, s’, et, dans la seconde, entre les limites s,, s”.
En retranchant lune de l'autre les deux équations qui précèdent, on
obtiendra la suivante
1.2 2 / : 4 \ [ 2 12 E] de : |
Wois) PP —pP—DbISgiT — 08 a = MAUR > == ef LL ds| ,
dans laquelle l'intégrale relative à $ est prise entre les Timites s°, 87. Si
lon suppose d’ailleurs que la pression p ait la même valeur aux deux
extrémités du filet fuide, la formule (35) deviendra
ie he on
por PR [l Fe Cie À
| D /
Cette dernière, dans laquelle #, désigne la vitesse au bout du temps
en un point fini du tube, coincide avec Péquation (2) de la Wecanique
de M. Poisson (Liv. V, $S Il).
\
———— "CT Èi—
MÉMOIRE
L'INTÉGRATION DES ÉQUATIONS LINÉAIRES
DIFFÉRENTIELLES PARTIELLLES ET À COEFFICIENTS CONSTANTS (1).
Journal de l'École Polytechnique, XIX° Cahier, Tome NH, p. 511: 1893.
L'objet que je me propose dans ce Mémoire est de résoudre x ques-
{ion suivante :
Étant donnée, entre la variable principale 2 et les variables indépen-
dantes x, y, 3, ..., 1, une équation linéaire aux différences partielles et à
coefficients constants avec un dernier terme fonction des rartables inde-
pendantes, tRlégrer celte équation de manière que les quantites +
do d°o
CRAN RE CRU
EP 0E ol
se réduisent à des fonctions connues de x, y, 3, ... pour 1 — 0.
(1) Ce Mémoire, présenté à l’Académie royale des Sciences le 16 septembre 1822, est
le développement de celui que M. Cauchy avait donné, sous le même titre, le 8 oc-
tobre 1821. Mais il en diffère quant à la manière d'envisager la question principale et
renferme en outre des additions importantes. Plusieurs de ces additions étaient déjà
indiquées par les Notes insérées, soit dans le Bulletin de la Société philomathique pour
l’année 1821, soit dans l'Analyse des travaux de l’Académie des Sciences pendant la même
année. D'autres, savoir celles qui font le sujet du quatrième paragraphe de la première
Partie, ont eu pour base un théorème dont l’auteur avait signalé, il ÿ a longtemps, les
nombreuses applications, dans une lecture faite à la même Académie, et à l'aide duquel il
était parvenu à exprimer par des intégrales doubles les racines réelles d’une équation
quelconque algébrique ou transcendante.
276 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
La solution générale de cette question peut se déduire d'une formule
qui, employée d'abord par M. Fourier dans le Mémoire sur la chaleur,
a été depuis appliquée à d'autres problèmes et, en particulier, par
M. Poisson ef mot à la théorie des ondes. De plus, les résultats fournis
par la méthode générale sont, dans beaucoup de cas, susceptibles
d'être simplifiés à l’aide de quelques autres formules qu'il importe de
connaitre. Nous réunirons ces diverses formules dans la première
Parue de notre Mémoire et, dans la seconde, nous résoudrons la ques-
{ion proposée.
PREMIÈRE PARTIE.
S 1. La formule de M. Fourier, étendue à un nombre » de variables
2, y, 5,... SCrt à remplacer une fonction quelconque de ces variables
par une intégrale multiple dans laquelle æ, y, 4, ... ne se trouvent plus
que sous les signes sin ef cos. Elle peut s'écrire comme il suit :
| fe, 7,3 .)= oh l | ... COSa(r — pu) cos B (y — ») cosy(z — D)...
X fl v, ©, ...) da du dB dr dy dw...,
les Intégrations relatives à «, 5, Y,... étant effectuées entre les limites
—,%, + et celles qui se rapportent à &, y, &, ... entre des limites
quelconques, pourvu que ces limites comprennent les valeurs attri-
buces à-æ, y, ,.... Pour rendre plus faciles les applications de cette
méme formule, il convient de la modifier un peu en substituant aux
cosinus des exponentielles imaginaires et d'écrire simplement
LL pe, ne PE
2) d 4 1% ;
| X f(H », w,...)dadp dB dy dy ds...
Il est essentiel d'observer que les fonctions renfermées sous les
signes 1] J ..., dans les intégrales multiples qui forment les seconds
membres des équations (1) et (2), passent du positif au négatif par la
seule vartation des quantités x, 5,y,... Ilen résulte que ces intégrales
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 2717
ID
multiples pourront devenir indéterminées mais jamais infinies. Toutes
les fois qu’elles deviendront effectivement indéterminées, 1} suffira,
pour faire cesser l’indétermination, de multiplier dans chacune d'elles
la fonction sous les signes Sue par un facteur auxiliaire de la forme
LCka, kB, k'y, ...)
NO re)
)
la lettre Ÿ indiquant une fonction convenablement choisie CÉRGLE, 27,
k", ... désignant des quantités positives infiniment petites qu'on devra
réduire à zéro après les intégrations effectuées. En supposant, pour
plus de commodité,
jee ue He. DER
on réduira le facteur auxiliaire à
d(Kka, AG, K, ; vai)
(08, 0,2.)
(4)
Par suite, on pourra, dans un gran nombre de cas, prendre pour ce
même facteur Fune des expressions
; I
(5 net
. 1+ (++ +...)
(6) eh Var+pteyie.
(7) eh BÈ TI.)
Nous ajouterons que l'emploi du facteur auxiliaire suffit pour établir
les formules (1) et (2) (*). C'est ce que nous allons prouver en nous
(1) Est-il possible, dans tous les cas, de choisir la fonction de manière à faire cesser
l’indétermination? Si cette question était résolue négativement, il est clair qu'on devrait
restreindre les applications des formules (1) et (2) aux seuls cas pour lesquels la condi-
tion qu’on vient d’énoncer serait satisfaite. Mais rien jusqu’à présent ne nous porte à croire
que l’on se trouve jamais dans l’impossibilité de la remplir.
(?) Lorsqu'on veut choisir le facteur de telle manière que, la formule (1) étant établie,
on en déduise immédiatement la formule (2), on doit avoir soin de prendre pour
dk, KG, ky,,..)
une fonction des variables 4, 8, 4, ... qui ait la propriété, comme les expressions (5),
(6), (7), de conserver la même valeur, tandis que toutes ces variables ou quelques-unes
d'entre elles changent de signes.
278 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
arrétant, pour simplifier les calculs, à la formule (1) et nous bornant
au cas où les variables æ, y, z, ... se trouvent remplacées par la seule
variable æ. Dans ce cas, la formule (4) se réduit à
"
AnX 1 U.
(5) f(x)= — | | cosa(z —muw) f(u) da du,
D © Un
l'intégration relative à & étant eHectuée entre les limites — , + et
l'intégration relative à & entre des Himites w', y” qui comprennent la
valeur attribuée à la variable +. Pour empêcher que le second membre
de la formule (8) ne devienne indéferminé, on devra écrire généra-
lement
27 Co
— © © TES
| | PA Pau d ( k , ) : |
(9) Fr — l [l nn cosa(z — pu) f{H) da de,
k désignant une quantité positive infiniment petite et Ÿ une fonction
convenablement choisie, reste à faire voir que la formule (9) subsiste
toutes les fois que son second membre converge, pour des valeurs dé-
croissantes de #, vers une Fimite fixe. Or, en effet, si Fon pose
nT vu" \
| L(Aœ)
(10) ne | + cosa(x —p) f(x) da du,
: (PAROI) si
(6 4
— Qt u
où en conclura, en remplacant dans le second membre & par ”
par x + £u,
ee UT A)
(11) À = | | 2 cosau f(x + ku) da du;
. ru (0) |
Je
(12) X = A f(x),
(1) I est essentiel de se rappeler que la valeur de æ est par hypothèse supérieure à
A du —x _. ne .
et inféricure à u”, d'où il résulte que Ho sont deux quantités positives. Pour
Li Ù
bien voir dans cette hypothèse comment l'équation (12) se déduit de la formule (rt), il
convient d'employer un artifice de calcul semblable à celui dont nous avons fait usage
dans le Zulletin de la Société philomathique de décembre 1818 et de partager l'intégrale
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 279
la valeur de À étant fournie par l'équation
3 — Le a) cos zu da d
(3) me) A Un Es
La valeur précédente de A étant indépendante de /(x), il suffira pour
l'obtenir d'attribuer à /(x) une valeur particulière. Si, pour fixer les
idées, on SUPPpose.
oc) ER CEE
et, de plus,
on firera des formules (10) et (12), comparées l'une à l'autre,
! 7 2 «A ‘| /: n }
a UE AC .
| À | [ Lt + PL rCOSA (D Lhdadn :
CA NP ALIEN
1 .!
—— | e # cos an cos 2.r da du.
— m7 —
Comme on a d’ailleurs généralement
e
7 © I
(19) IE —&* cos2ba da = r°e-"
Le]
définie que renferme la formule (11) en trois autres intégrales. savoir :
1
sn VE die
Je Jr. fCx + hu) da du,
= |
L
/k (4)
. f v ÊTES f(x + kn) da du,
L(0o)
D"— x
LE kK or
. Je (a) COS 444 {Cr + À) da du.
oi die WG
Dr is
v
Lorsque dans ces trois dernières on fait converger k vers la limite zéro, la deuxième se
réduit au produit À f(x), la première et la troisième s'évanouissent.
Si la valeur attribuée à x cessait d'être renfermée entre les limites u' et pu”, alors, en
280 MÉMOIRE SUR L’'INTÉGRATION
t, par suite,
(16) [
le dernier membre de l'équation (14) se réduira simplement à
à
era cos ba da — (2) "2 aps
a
A
T° [ e “cosazda—2Tre*
et l'on conclura de cette équation
(17) re ie
On serait arrivé à la même conclusion en prenant
a
ou bien encore
f(x) ENS
Cela posé, la valeur générale de X deviendra
(18) N A7 1)
En substituant cette valeur de X dans l'équation (ro) et divisant les
deux membres par 27, on retrouvera précisément l'équation (9) qu'il
s'agissait d'établir, On parviendrait avec la même facilité à démontrer
la formule
At dl Æ Are Æ
- 27) J sn 910 0,0
+
(9) :
| a ne à
x fu, v, ©, ...) da du d$ dy dy ds...,
dans laquelle Æ désigne une quantité infiniment petite.
faisant À = o, on trouverait
J x 2
re Lasers . ! h
À - (a) cosau da dy.
X= se [+ (2) cos ay da dy
ou bien
et par suite on aurait, dans tous les cas,
N— 0.
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 281
S II. Avant d'appliquer les formules précédentes, nous allons en
faire connaître quelques autres qui conduisent à des résultats dignes
de remarque.
Considérons d’abord l'intégrale définie
(20) f f(œ?) da,
la lettre f indiquant une fonction réelle ou imaginaire. Je dis que, la
valeur de cette intégrale étant supposée connue, on en déduira sans
peine les valeurs des intégrales suivantes
nan À / b?
ar / J{a+ ba + Ta ) des
. 1,2 D
(22) | TELE =) da,
dans lesquelles & et à désignent des constantes positives. Effective-
ment, si l’on établit entre les trois variables 2, 5,y les relations
1 /
B= a? a + .
2 a?
1
a b?
YV—=A A — —)
on frouvera
(23) J ea8= à f f(aë+ bas ) de
Fe Re = 0 40 /
et
= 1 re RU
Hd ai CETTE 2) de
æ D a”
(24)
ie don à
| . + ë | f(aa— sat +
9 Lite
D'ailleurs, les deux intégrales que renferme le second membre de
l'équation (24) se changeant l’une dans l’autre lorsqu'on y remplace
1
2
b ; : ’
œ par —;— sont nécessairement égales entre elles.
ao
OEuvres de C.—- S. I, t. I. 36
282 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
On aura donc encore
\
| if 110
| ee il J(aa-sattt+ 2) de. ;
Cela posé, si dans les premiers membres des équations (23) et (25)
è © à cel 4: x \
| ( Ed [ (aa 2 a? b? + 2) da
CPR 0 =
on substitue la lettre x aux deux lettres 8 et y, on tirera de ces
12
équations
(26) f{aa+ ba + 7 NE da = Et (æ?) da,
| 5 a da 2
D (0 en Ce
| O2 4 ; 1 + D J »* © | à
(27) flat 24 b AA da = — f(2?) do.
CAE PA Ne a? CPR TES
Ajoutons que, les intégrales
Hot hp ré LD du
0 : 2 2 72 2 , 2 72 ls
a ; ri — 24° b° + a) da, b fs(ce -- 24° b° + . PE
étant équivalentes Fune à lautre, la formule (27) entrainera la sui-
vante
LT / L L b à do à ©
(28) | | {| ax? — 2 a? b? + ) _ de + { Je) da.
Supposons maintenant
Comme on 4
AN » DL
(29) l PU Le Pere A
Fe]
on conclura des formules (26), (27) et (28)
2
14e
À + b:
T ras
(30) | era-ba dx — (© ere,
a
Le
UV — ©
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 283
Si l’on fait a — 1 dans les équations (30) et (31), puis que lon rem-
place dans la première D par 20 ou par 20 V--1et dans la seconde
D.
b par -; on trouvera
A
ct Hr : moi
F
1230 { 1 # cos 2 ba da ee Le
pes a
, CE qui revient au même,
D
: : f [ \? < :
a (=) | De LUC de,
SUR
1
} LÉ 2 12
c l y e
(34) ee ( ) [ 6 COS bad,
NV Der
i
\ L : b
le}, 1 (2 )
ér? a - | té / da.
T
Ces dernières équations, dont la seconde coïncide avec équation (15),
étaient déjà connues. Elles fournissent le moyen de sabstituer à des
exponentiellées de la forme €’, e*° d'autres exponentielles dont les
exposants sont proportionnels aux carrés où aux racines carrées des
exposants des premières.
Si l’on désigne par 2 un nombre entier quelconque et que Pon difté-
rentie À fois de suite par rapport à b chacune des équations (30) et (31),
on obtiendra les valeurs des intégrales
(35) | ater1%-ba da
—
SI
284 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Ces valeurs seront données par les formules
/ b?
| ne . d" 4 a à AUD Nu b?
| : CENSURE TF\ 2e
4" er ax—-bax da (en in (Ad he ( ARE ee
J _ ) (ei ) ob! a (ua
| n(n—1) a n(n—1)(n —2)(n — 3) a° |
7 À |
: l b Lo b! :
l
| pe (ua+ | 11 & gn ter 2a? EE / + a* .
tr + — ) do + / # see =
| PE) œ?, _—_. = (ir (£ | a | Le Le e-?vab
CEA J?n } PJ \a b à
: n(n—1) 1 (a+ 1) n(n —1)(n— 2) I :
PCA Pa ln == + ; a E
L 4Vab _. 4Vab
Si dans la dernicre on pose 2 —1, on retrouvera la formule (32).
Supposons encore
(35) ire ei,
Comme on a
27 NE
ce
Q \ F É 9 : 2 Te :
{56) cos 2°? dz 2 SN ae Le a )
29, =
— x
Cane
, par suite,
+
2 | __. NN & PRE NA : R T\ < |
(40) | ral MU = | cos a? da E V— 1 | ina da = (! ) Ge 0,
. 5
La 2] — © — 1
on conclura des formules (26) et (25)
d 2
2
/
ve . ue IT 2, re Re
| Je etla+ba)ÿ—1 Ju — (2) (1 = UV Der 1e
20
Qe : .
| f etat +ba TT dr — (Eee av De
b\ — :
| fe he GT neriet V1,
(42) . F
se Gi +a) da (TE) (Vert
Si l’on désigne par 2 un nombre entier et que l’on différentie » fois
de suite par rapport à & chacune des équations (41) et (42), on obtiendra
DES É QUATIONS LINÉAIRES S, ETC. 285
les valeurs des intégrales
(43) 1 a etat +ba)) 1 4
ol
en aa + v—1 da
4) no
Ces valeurs seront données par les formules
| rd | at etaa+b2) V1 da
en 1 y L Fe
T \? 1+ ÿ—1 d'e 4a 2 ee
TRE DR Ne han —1)* 1 + . ré
= (2) (rs 00” =) \ (= 24
n(nr —1) «a n(n—1)(7 ee = Ju
| RES mn
COR
1. ate-tat+ba)y 1 da
ue ne y—1 Je .
T 2 . Jeu F) D NU ET
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2(72—1 J — (a+i)n(n—1)n—0)f 1 ;
it. ne ) —/—1 — il 1{ = —… |,
1 4Vab 1.2 AVab,
(46) ;
| : (au+) i da
a?!t
a
on 1— V1 One VTT à tes RP 0 en
=() Ce db" =() Gi DE }
| b ne OU He = (è+i)n(n—r)(n—2) I : _
HT. A l’aide des principes établis dans les Jaragraphes précédents
Ï Î 8
286 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
il sera facile de transformer l'intégrale multiple
(47) | [l 1 ….f(@ ++ y +...)cosaacosbB coscy... da ds dy...
DE DU 0
en une intégrale double, quelquefois même en une intégrale simple.
Pour y parvenir, j'observe d’abord que, si dans l’équation (8) on sup-
pose æ positif, on pourra prendre pour limites de l'intégration relative
à Le
0, Hi: 00
ce qui donnera
AE D Dr _ | | | cosa(æ— pm) f(u) da dy
AT
I è< 2x :
— Î | cosa(x —u) fix) da du.
Si maintenant on remplace x par 0? ef pe par 7°, on trouvera
A s 2
A B(x +) f(r?)0 dôr dr
pa | | cosb?(x — tr?) f(r°)0 dô7 dr,
fu
puis, en écrivant a? + 6?+ +... au lieu de x,
2 L PR ©
(45) (a+ G?+ Poe) 2e . | l cos 0?(ox? + B?+ y° ed d= d=.
(49) Lure 0 0
x cosaxcosbB coscy...f(r*) dx dB dy...0 dôr dr,
et, par suite, elle ne sera autre chose que la partie réelle F de l'expres-
sion imaginaire F + Gÿ— 1 déterminée par l’équation
27 ax
/ Due VA n 2 FE © ue
\ F+GV— 1 — 4 [l | | Le | [ edrtar+Br+yt+..—7) 1
: T
hot et) SE 0 © 0
(50) TU
X cosaacosbB coscy... f(r*) dx dB dy...0 dr dr.
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 287
D'ailleurs, en ayant égard à la première des formules (41), on trouve
Î
F2] A 2 D RANCE a? —
/ nr D
(51) L eVæ V1 cosa a da = | et a+aa) V1 Ja = = (2) + — € ri
On aura de même
+ PA En
| BV cosbB 43 = (?) Eat en TT
LE en T 2 I ne _r el — ET
/ evY V1 COSCy d — 2) in en à 4,62) :
de vie, diner oi pere lv Jeuntis de el nvlit veus + one IS eine se ed cs
Donc, si lon désigne par n le nombre des variables «, 6, +, ..., on
tirera de l'équation (50)
| F+GV-:
to | a | 1 ve (6 re ER }=i 200 _.
== ———— € l (a?) — OU LE
ù Li 2 CA] | S\ .
Comme on à d'autre part
a T = à M
D oi
V2 ‘4 4
on en conclura
Er) ie
a
et, par suite,
n a+ b+ c2+, ) F—
ne _ |
(55) RE “ . . +0 ARE T=RRUE
En égalant entre elles les parties réelles des deux membres de cette
dernière équation, puis écrivant à la place de la lettre F l'intégrale
qu’elle représente, on trouvera
fl fia+fB+y+...)cosaacosbB coscy... da dB dy...
& AT Ed C te. dÿ
\
PR,
Ot
>
288 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
I est donc démontré que l'expression (47) peut être généralement
transformée en une intégrale double. J'ajoute qu'il est possible de la
réduire à une intégrale simple, lorsque x» désigne un nombre impair.
En effet, dans cette dernière hypothèse, 2 — 1 étant nécessairement un
nombre pair, on déduira de la seconde des formules (46) la valeur de
li ntégrale
Ads (6: T2+ etes) VE d8
D #02 PE
pn—1 2
0
et en faisant, pour abréger,
(90) + b+C+...—o?,
Î
on trouvera
LEZ f GE Ten d£
—! UTi+ — 1
ee ag /* :
TA
J
o
€
I | AE Lane Len d5
su à : Gn—1
j TE tre ét
RES ) en
2e 2 TP 4.8 rm)
Cela posé, l'équation (52) donnera
PE G
ND+Â n—1
2ERT pr 11
RE
D V0
. À, Cia —3) 1 — (n+iln—1)(n—3\(n—5)/ 1 \?
n—1
(2) fre nr le
P V0
ue ne 5 Es De LE \2
x" De 3) ar +i)(a -—1)(n —3)(n à (— Le
| hp 1.8 7,
.
[rte de
AGE) dc,
(97
)
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 289
et l’on aura en conséquence, pour des valeurs impaires de »,
/ La L2 ze
É JF 1 .. fat + B?+ y +...) cosaacosbB coscy...da dB dy...
eo). D [
P 0 4. 279
(nr ; Re
fe oprene
<|e TE? Ho re ne EEE
4 _2TP 0,12
Si, au lieu d'introduire dans le calcul la quantité p déterminée par
l'équation (55), on avait supposé
(58) a+ ++... —=Ss;
alors on aurait trouvé
“ (pr EE) d9 ou (ose) d5
e LÉ ee | e \ +07, D
2
4 U?
gn--1 Gu—i
: 0 Gen
— Re
Vus (— 1) A ot — Es | | T° 0 2 ets? v—i
: eu V2 T di
(V—:) ds ?
et, par suite, on aurait conclu de la formule (52),
en He à rt . he —
(ol PRG) 2 nn
0 ds 2
Li h = ae es
0) P=ne 2m. Pre Ge LÉ
0 ds É
I suffit de développer cette dernière valeur de F, et de remplacer dans
le développement obtenu s par 9°, pour revenir à la formule (57).
Si dans l'équation (60) on substitue à la quantité F l’intégrale mul-
OEuvres de C. — S.l, t.I. 37
210 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
tiple que cette quantité représente, et à l'expression
11 1
d ? costs?
Jojo
û ou
l'expression équivalente
LL
Lo. de 1
= = / Cos Sa f(ar) do,
Ce À CT
on aura définitivement, pour des valeurs impaires de z,
— Lt —-xt — æ .
| | | | : … f(2 ++ y +...)cosaxcosbB coscy...dad5 dy...
à , a |
(O1) Des
LE
k
coss? à f(x?) da,
s désignant toujours li somme @? + 0? + ce? +... A laide de la formule
récédente, évaluation de l'intégrale multiple
ta
| . l fie + ++...) cosaxcosbB coscy. …. da dB dy...,
dans le cas où les variables x, 6,+, .. sont en nombre impair, se réduit
à la détermination d'une intégrale simple de même espèce, c'est-à-dire
de la forme |
[ f(a*)cosaax da.
Si l'on fait x — 1, l'équation (61) deviendra identique. Si l’on pose
nn +, celle donnera
| [ Î Jé+8+ 7) 00842 00808 cosey da 45 d
CE ER: :
(62) a 1 ME a f(x?) da
24 . F .
| _ ef a f(x?) sin(a?+ b?+ c?)* x da.
(ai + b+ cc}
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 291
Les intégrations indiquées dans l'équation (62) devant s'effectuer entre
les limites —, + de chaque variable, on peut, sans altérer cette
équation, y substituer aux cosinus des exponentielles imaginaires. On
trouvera ainsi
| [ 1é Ê fa? + Br+ pr )etatrbf+er)VT da dB dy
RS CR
(63) = sf ea (a?) da
SE Le +]
— LL. V— f - [ ael®+ bite ji a en Fa a?) da.
(a? + br + che
Si maintenant on remplace les variables &, 6, y considérées comme
représentant des coordonnées rectangulaires par trois coordonnées
polaires p, q, r, en sorte qu’on ait
(64) a PO0Sp, Dr sSINpeos y =rsinpsing,
la formule (63) deviendra
| 2 A2T 7 © A
| 1 | | nee 1) el cos p + b sin p Cos q + € sin p sin qiry—i Sin p dp dq dr
0 0 0
(65) 4
RU TI d
2 l aura fo?) da.
L
(a? + br ce CE
On en conclura, en posant b —0,c=—o,
ae
27 V—1
aT æ ; Fe
(66) 27 [l Je r? f(r?)et"cospVt sin p dp dr = — ————— [l DEL (0er do,
AU 0
«
fa
© _— x
On aura par suite
QT 22 1 AE
27 1 [ LE 1? ) ei +b+e)rcospy—1sin P dp dr
0200
. 27 V—1 2€
Reda 2e
(a+ b+ cc} "-e
ae be ai f (a?) de;
292 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
d'où il résulte que léquation (67) pourra être présentée sous la
forme
37
[ ani 1° 1e cos p + b sin p cosq+csinp sin qgrv=i sin p dp dq dr
0 SAT 0)
AT 2 © :
— 97 | / ERA Ch LS ei gui 1e 4 v—1 sin p dp dr.
02210
Cette dernière équation se simplifie, lorsqu'on fait, pour abréger,
227
(68) rt f(r2)eer Vi dr = F(a),
“
et se réduit à
| | “ F(acosp + bsinp cosg + csinp sing) sinp dp dq
RSSAUES ET)
1
F [Ca + b?+ c?)° cosp] sin p dp.
Elle se trouve ainsi ramenée à la formule générale établie par M. Pois-
son, à laide de considérations purement géométriques, dans un Mé-
moire lu à Pinstitut le 19 juillet 18719.
On pourrait encore déduire de la formule (63) plusieurs consé-
quences dignes de remarque. Je me contenterai d'en offrir une nouvelle.
Concevons que, dans la formule dont il s’agit, on remplace «, 8, y par
| 1 30 + « b C ne °
Aa, B°6,C*y,eta, b,c par —, —; —; A, B,C désignant trois nombres
| A? B° C@ |
quelconques. On trouvera
| does ET 2x A © _.
“pos fa + + Cy}eturtiten vi da dB dy
e ——— se em bb ce? î ere
(70) HA 2TV—1 se A
En opérant sur cette dernière équation comme sur [a formule (63)
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 293
elle-même, puis ayant égard à l'équation (68), on obtiendra la
suivante
Pf a COSp + bSinp Cosq + csinp sing
1
; cn ( à
A cos?p +- B sin°p cos? q + Csin?psin?q)
sinp dp dq
(71) { 2
3
(A cos?p + B sin?p cos?q + C sin°?p sin?q)?
SES . 4: b? À
= — [l F (S+5 sn. cosp | sinp dp.
de (ABCY “o À B > |
Si lon suppose en particulier que la fonction indiquée par la carac-
téristique F se réduise à l'unité, on aura simplement la formule
ee . he sin p dp dq 4T
72 none Eux DR ne un
A: (ACOS Rp D Sinipo0s 7 Cm 7809) (ABC)
k&
qu'il est facile de vérifier directement.
Les formules (59) et (61) cessant d'être applicables, lorsqu'on prend
pour z un nombre impair, il ne parait pas possible de réduire dans ee
cas l'expression (47) à une intégrale simple. Mais on peut alors la
changer par le moyen de l'équation (54) en une intégrale double qui
renferme, à la place des quantités a, b, c, ..…, la somme de leurs carrés,
SavOIr,
a+ 04e...
Quand on suppose x — 2, l'équation (54) devient
ee B°) cosaa cos b5 da d5
æ An 2 2
_— “f 1 sin (ee + Ts de.
0 0
Si l’on fait en outre
(73)
294 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
on trouvera
| | f(a-+ B?) cos ax cosbB da d3
=. | sin( at gb) Je») du de
Ajoutons que le second membre de l’équation (74) est la somme des
(74)
deux expressions
; + b
| sinv cos T7. & à y) du dy,
0 / 0
| [l COS y Sin Énrnes u fu) dp dy,
î
dont chacune équivaut à la suivante
sh
“ DONC INT
sin CEE cos ie _. f(25) da d6.
[en résulte que a (34) peut être présentée sous la forme
/ LE: nr
[l l f(a?+ 6?) cosaxcosb5 da di
= CA
9) ñ CU
- b?
2 | SIN y COS RARES be f (pv) dp dy.
à
S IV. L'intégrale multiple que renferme le second membre de
l'équation (1) ($ 1) est comprise, comme cas particulier, dans une
autre intégrale que nous allons faire connaître, et qui jouit de pro-
priétés remarquables. Supposons que, le nombre x des variables «, b,
. … étant toujours égal à celui des variables &, v, 5, ..., on désigne par
NON P
n fonctions différentes de ces dernières. Concevons en outre que,
parmi les divers systèmes de valeurs des variables pa, v, w, ... qui se
composent de valeurs de x renfermées entre les limites p', uw”, de
valeurs de v renfermées entre les limites v’, v’, de valeurs de 5 ren-
fermées entre les limites &’, 5”, etc., on recherche tous ceux qui satis-
DES ÉQUATIONS.LINÉAIRES, ETC. 295
font aux équations simultanées
(76) Mo, Ne, | ere 0
Soient respectivement
[ H— Ho, = 0 D — Do, ;
: (sent pis V— Vi; D — Di, »
(Grid
ce , , ne 0 ,
\ F- = Pom—1s Ù — V1 D — D yn—19 NE |
les systèmes dont il s’agit, en nombre égal à rm; et construisons l’inté-
grale multiple
LE au" LE VE |
G8) | | 1 | .…CosaM cosBN cosyP... f{u,v,w,.….)da du dB dy d'y ds….,
0" u'
en ayant soin, toutes les fois qu'elle devient indéterminée, de multi-
plier la fonction sous les signes one .. par un facteur auxiliaire de
la forme
(4) d(ka, re 2,
bo Do,
dans lequel Ÿ désigne une nouvelle fonction convenablement choiste,
et # une quantité positive infiniment petite. Je dis que l'intégrale (78),
ou celle qui prendra sa place, savoir,
/ æ D." œ y" ; ie |
| l 0 MEL À cosaM cosBN cosyP…
(79) Û V—œov pu —æ%vy Y(o, 0, LA")
X fu, v, ©, ...)da du dB dy dy d&...,
aura une valeur en termes finis qu'il sera facile de calculer. Pour le
démontrer, supposons d’abord que la limite &” de la variable pe soit
très peu différente de la limite uw’, que v” diffère aussi très peu de v’,
u” de w’, etc., et que, parmi les valeurs de 1, v, &, ... renfermées
entre ces limites respectives, les seules qui puissent à la fois satis-
296 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
faire aux équations (76) soient les suivantes
(80) HoTbes dt, 6 on.
10 © . à
Alors, si l'on remplace &, B,Y, .…. par »» ÿ …, et si l’on fait de plus
L
(81) BU = bo+ Ku, V= vo + KP, D = Do + ÉWw, _.
l'intégrale (79) prendra la forme
| VÉEVE
/ 22 (l Res
d(arB, os
1 is 1e Cum Se
k al En (0, 0, O,-..)
(82)
+ de. (alu + be + c'iv +.LE e) cosy(a"u + b'e + c'e +. He").
X (bo + Au, + ke, © + kw, ….) da du dB dv dy dw.……,
e,e,e", ... désignant des variables qui s’évanouissent avec la quan-
lité #, et
les valeurs que reçoivent les fonctions
OM OM OM | ON ON ON JE OP 0
dp.” d 0w RO 01 00. UN OÙ 0m
quand on attribue les valeurs particulières 14, v,, wo, ... aux variables
ue, v,5,.... Si l'on pose maintenant : — 0, l'intégrale (82) deviendra
ra dm 0) LE ui je ; PU DLLD cos aa + bo + cu +.)
LES
| X CosB(a'u + b'o+c'w+...)cosy(a"u + b'e +c'w +...)
| x da du dS dy dy dm...
ot
Toutelois 11 est essentiel d'observer que cette dernière expression.
équivaut à l'intégrale (79), dans le cas seulement où la quantité u,
se trouve renfermée entre les limites w’, w”, la quantité v, entre les
limites y’, v”, la quantité &, entre les limites &w’, w’, etc. Si une seule de
ces conditions n’était pas remplie, par exemple, si 4, était située hors
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 297
des limites u’, w”, les deux quantités
Ho— M. , HU
k ne
étant alors de même signe, se réduiraient l’une et l'autre à ++, où
l’ane et l’autre à —æ; et par conséquent, les deux limites de & venant
à se confondre pour des valeurs infiniment petites de #, l'intégrale (82)
aurait une valeur nulle.
Il reste à exprimer en termes finis la valeur.de l'intégrale
PSS di yes
Un. .. ve 4 Are cosa(au + bo + ci +...)
bio 06)
(84) .
| A .)cosy(a"u + b'o+c'iw +...)
X do du d5 dv dy dw....
Cette valeur peut être facilement calculée dans le cas particulier où
lon suppose
+. 14 me 4 re € .
(A A rs (13) 7 1, C — 0, on
(== © HE ei. ,
; PR Re x
En effet, si dans la formule (19) on remplace la fonction f(x, -
or 7 1tO 1 Q yaris à] | Le : 7 5 fa Ù 1Q 7€ QU: EN
par l'unité, les variables x, 5, y, ... par 7 gp ct les variables u,
v,o par æ + Au, y + ke, 3 + lw, ..., on tirera de cette formule
J. . 0 _: D PE") cosau cosBvcosyw…
(55) ..)
Le, 0:
x da du d5 dv yet re
On aura, par exemple, dans le cas de r = 1,
(86) 1 | D
: . Y(o) ;
dans le cas de x — 2,
4 à Je us : Lot o\ }cosau cos f » da du d5 ds — 4°.
. Y(o;
Hibi, ote,
OFuvres de C. — S. IE, t. I. ; 33
298 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
De plus, si dans l'intégrale (84) on fait successivement 7 = 1,
n==2,...,0n obtiendra les suivantes
88 L ” La) Ë
(58) JS coseauds du,
(89) k [ [l | LA! cosa(au + bo) cosB(a'u + b'e) da du d5 dv.
Etc., etc.
Pour fixer la valeur de l'intégrale (88), on posera
(44 Abe 0 à ou == Ê,
a
ce qui réduira cette intégrale à la forme
PS x) 2T
= | Cosan da di ,
ARE 210) É
les signes supérieurs où inférieurs devant être adoptés, selon que k
quantité « sera positive où négative. On aura par suite
} ; ; Ad "*d(z) 27
(90) | ee COS U AT ES;
{ F
D NSC EU U(O) Va?
Va* désignant la valeur numérique de a. Pour fixer la valeur de linté-
grale (89), on posera successivement
0
au + br =, ou 7 cu
a
puis
Ê 1 !
u — be ! ay — ap
(7 ARE MRREER EE LE IRET ou Pr A Rene A
a : 40-00.
et l’on reconnaitra ainsi que l’intégrale (89) est équivalente aux deux
expressions
AD AL 0 22 R à . »
- | J 1 . TEE cosap cos 8 a EEE + pre) da dy dÿ dr,
(0,0)
1. Po
U — «©
1 CR dan |
7 | J J | +———— cos ap cos By da du dB dy,
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 299
dont la dernière se réduit à
/ 2
le-signe supérieur où inférieur devant être adopté, selon que la diité-
rence ab'— ab est positive ou négative. Done, si, pour éviter le double
signe, on substitue à la différence dont il s'agit sa valeur numérique,
c'est-à-dire la quantité positive
VTaë #6),
on aura définitivement
/ nx 2x 2x DT B) Le ;
———— cosa(au + be) cos(a'u + b'e) dx du d3 de
y æt” œt æœt . Y(0,0) |
(91) «
| “ (on):
| ar
On prouverait de la même manière que l'intégrale (8%) se réduit, pour
ñ—= 3, à
RE — RÉ nn 2e)
ab’ c"— ab"c'+ a! b"e — abc" + a"bc'— a" b'c)}°
et généralement, pour une valeur quelconque de 72, à
(92) ——
D?
D étant le dénominateur commun des fractions propres à représenter
les valeurs particulières qu'on obtient pour w, 6, &, ... en résolvant
les équations linéaires
au +bs + cw +...—=1,
; du bo Ecw EE,
(93) # " " |
| au + be + cm +... ZT,
SU o niu be ete lente ertIcia ler eut oeleirs 61
Il est essentiel d'observer que si lon désigne par L le dénominateur
(=)
300 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
commun des fractions qui représentent les valeurs de MR TT: DT
tirées des équations
ll
[ oM OM OM
» Et
lou +? 9 7. ue bin If
ON ON (6 PE
04) } u du + p "+ = a I,
oP oP oP
‘ou AR Tv ge ni
et par L, ce que devient L'quand on y pose
E— Mo, VÉNUS D — Wo, A du
on aura Identiquement
Dr
ar suite, l'expression (92) deviendra
et Fon trouvera pour la valeur en termes finis de l'expression (83)
: (2T)"
(99) . ee DU Vos Do; CAC De
VL?
Cette valeur est également celle de l'intégrale (39) dans l'hypothèse
admise, c’est-à-dire dans le cas où, les deux limites de chacune des
variables pe, v, &, ... étant très rapprochées l’une de l’autre, Îles
quantités
Ho» Vo» TD
sont les seules valeurs de ces variables qui remplissent la double condi-
ion de rester comprises entre les limites données, et de vérifier les
équations (76). Dans l'hypothèse contraire, cette double condition pou-
vant être remplie par plusieurs systèmes de valeurs des variables &, v,
5,...3 par exemple, par tous ceux que renferme le Tableau (77), on
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 301
divisera l'intervalle entre les deux limites de chaque variable en élé-
ments très petits et inférieurs aux différences entre les valeurs de cette
variable qui se trouvent dans fe Tableau; puis, on partagera l’inté-
grale (79) en plusieurs autres de même forme, en substituant aux
intervalles entre les limites des diverses intégrales, c’est-à-dire aux
quantités
nt on
leurs éléments respectifs combinés x à » de toutes les manières pos-
sibles. Parmi les intégrales partielles ainsi obtenues, celle qui rem-
plira les conditions précédemment énoncées à l'égard des valeurs
(IE M, V,u, désignées par
Ho: Vos Do»
sera équivalente à l'expression (95). Celle qui remplira les mêmes
conditions à l'égard d'autres valeurs toujours comprises dans une des
lignes horizontales du Tableau (35) sera représentée par Fune des
expressions
ns RÉ Vis Dis “à
CET Dr lo On lon );s
L,, L,, .…, L,_, désignant ce que devient la fonction L pour les valeurs
dont il s’agit. Enfin, les autres intégrales partielles se réduisant à zéro
en vertu d’une observation précédemment faite, nous devons conclure
que la somme totale des intégrales partielles, où Fintégrale (59), aura
pour valeur, dans la nouvelle hypothèse,
(96) (2r)' Ê
Pos Vos Dis .…) ; AUTT TROIE ….) ! Den Hi 19 Voto Omts il
+ ne RC © :
VE: Va | VA EE
302 MEMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Ainsi, l’on trouvera généralement
»
LA ”
DE 7 [2 aY
| | | 1 ...CosaM cosBN cosyP... (pu, v, w, ...) da du df dy dy du...
| mt 1 GR v'
| no ere. A era Lo RE) LAN PS PE PES ME =
= —
VLi VLi VLh-
la fonction sous les signes / nl .. devant être, dans certains cas, mul-
üpliée par le facteur 4, comme il a été dit plus haut.
Si dans l'équation (97) on pose
(98) HU Et La. VL: APR En Pense
cette équation prendra la forme
U." n Avr
| | | ...C0s2M cos5N cosy PV Fu, v,«, .….) da du dB dy dy ds...
RP CAT A PS EVE
î
CR RU ht RD AE
les limites des diverses intégrations étant toujours les mêmes aussi
bien que la fonction L. On aura en conséquence, pour # =,
7 à" se
(100) | | cosa MVL: F(pu) da du... an[F(u) + F(u)+..+F(us)l,
Y —æt LU
la valeur de L étant
dM
(101) L=+E ——-,
du
M représentant une fonction quelconque de la variable uw, et
Fos ces m1
désignant les diverses racines réelles de l'équation
(102) M:=0
comprises entre les deux limites w’, w”. On trouvera ensuite,
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 303
pOur An 2;
(103) | !
Sd ©
au" ho AY"
| | | cosaM cosBNVL'F(p, v) da du d& dy
U.
L, CRT PL
ï
== 4° TF ( %) QL UE vi) Ho HÉTRAARE Vi )h
M, N désignant des fonctions des variables & et v, la valeur de L étant
déterminée par la formule
(104) L—+ (oe RUCRRS
et les quantités
Ho» V5 ; Pis Ji ; DE 5 mi ls Mn |
étant les seules valeurs de w et de y, qui, sans cesser d’être comprises
entre les limites des intégrations relatives à ces variables, vérifient les
deux équations simultanées
(109) M == 0, N — 0.
in continuant de la même manière, on déduirait successivement de
l'équation (99) les formules particulières qui se rapportent au cas où
RE |
I ne sera pas inutile d'observer que les équations (99), (100),
(103), etc. subsistent, non seulement lorsque les fonctions
Ft) PU) Ru,
sont réelles, mais aussi lorsque ces fonctions deviennent imaginaires.
Concevons maintenant que, f(x) désignant une fonction réelle de
la variable æ, les quantités M et N de la formule (103) soient des
fonctions réelles de 4 et de v, déterminées par Péquation
(106) Fa ( U + y qe u ) = M + NV MER
ou, ce qui revient au même, par la suivante
_ (107) FC —=vV—1) =M —-NV—:.
30% MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Comme on aura dans cette hypothèse
oM ON: …. Le dM aN a
ov AD TL Lo = fu + 5) = (Sn + eV)
onen conclura
(108) OMS ON ON __ OM
ne PRET PONT
[Gr GNT
en 0M OM ON —\ {0 ON
(109) le ( Je — L) = = +3 du Da
Re
et, par suite,
Imaginons de plus qu'à la fonction quelconque FC, v) on substitue
; . : : F / MEME EUR .
la fonction imaginaire F(u + v4y— 1), et désignons par
L yn—1 — Pom RU ES ÿ—5
les diverses racines de l'équation
(110) 12) 0,
dans lesquelles les parties réelles demeurent comprises entre Îles
limites u’, 4”, et les coefficients de ÿ — r entre les limites v’, v’. La
formule (103) donnera évidemment
| a pe" + œ AY"
| eo) cos a M cos N
CD Vs — © y'
(111)
| x JC + 5) PC — 5) Fu + 5) de du 48 ds
Arfa) + Fa) +... + F(æn ni.
Si l'on veut que la suite
Li, Ti; La, Door Lynn
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 305
comprenne toutes les racines réelles où imaginaires de l'équa-
tion (110), il suffira de supposer dans la formule (111)
= — 00, m'= +; y'— — ©, y— + co (1).
Alors on tirera de cette formule
PF) Em) +. Er)
(112) 1É 1 'É cosaM cos5 N
\ x fu +) fu) Eu + 095) da du dB dr.
Si, Au CoNLrdie, OÙ AIN A D, Le Ve des valeurs finies choisies
de telle manière que, pour une seule racine 2, la partie réelle de-
774
meure comprise entre les limites g’, uw”, et le coefficient de ÿ—1
entre les limites v’, v’, la formule (111) donnera
/ 2 pu." © LES
ï -
| F(t)= 7 [ 1h [ [ coszM cos 5 N
(119) | | QUES REA
co IL!
Ÿ
x f'(u + VER) ro ni) Fu _ en) da du d5 dy,
et, en faisant
F(æx) ace ,
on en conclura
y"
æ , L" co à
| D =) [ dl . coszM cos5N
(114) | HD pe Joy
Ce DC y 1)Qu +1) da du dB dy.
(1) Il suffira même de supposer
2 désignant un nombre dont le carré surpasse non seulement les carrés de toutes les
racines réelles, mais encore les produits réels et positifs qu'on obtient en multipliant
deux à deux les racines imaginaires. On évitera ainsi l’indétermination que présente, dans
certains cas, le second membre de la formule (112). Au reste, on pourrait remédier
directement à l’indétermination dont il s’agit, en faisant usage, comme dans le Para-
graphe 1°, d’un facteur auxiliaire qui renfermerail, avec une constante infiniment petite #,
les variables « et &, ou bien les variables y2 et ».
Dhiirés OS Nil 39
306 MÉMOIRE SUR L’'INTÉGRATION
Cette dernière formule peut servir à déterminer l’une quelconque
des racines réelles ou imaginaires d’une équation algébrique, ou
même transcendante ("). Si l'en se propose, en particulier, de déter-
miner une racine réelle, on pourra prendre pour v’ et y’ deux quan-
tités, l’une positive, l’autre négative, et très peu différentes de zéro.
Alors, la valeur numérique de la variable y devant rester très petite
entre les limites de l'intégration, on aura à très peu près entre ces
limites
St En e
PB +) = Cu) = fe),
= LL NT) + a = D) = (Be)
Ve
= y DURE WE) toi 0)
ct par suite, la valeur de +, se trouvera réduite à
næ© nl" > 2 V"
(19) = — | | 1. [ cos f(p) cos 5% f"()[f'(4)} nu do du d3 dy.
CU Re = 0 2! 5 ; “
On aura d’ailleurs, entre les limites B—=—-w,B—+x,v—v, =",
Add 0 | 2T
[ à COS By ‘é (1) ) d5 (GS) es EE, ——— de os 8y dô dy fera Han ee
He VE'C)E VU
Donc la racine æ,, supposée réelle, sera donnée simplement par
l'é quation
(116) rares _. nn. )VE/" Cu) TE )[u dx du.
La même équation se déduit de la formule (100), lorsqu'on pose
m—1 dans cette formule, et que l’on y remplace He par 2, Pl)
par pe, et M par /(u). Nous ne nous arrêterons pas davantage aux
(1) On trouvera, dans les additions placées à la suite du Mémoire, d’autres formules
plus simples qui conduisent au même but.
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 307
conséquences remarquables que présentent les diverses formules ci-
dessus établies, et nous allons passer à la seconde Partie de notre
—
Mémoire, dans laquelle nous applhquerons ces mêmes formules :
l'intégration des équations linéaires aux différences partielles et à
coefficients constants.
SECONDE PARTIE.
$ 1%. Soit donnée une équation Jinéaire aux différences partielles
et à coefficients constants entre la variable principale + et les va-
riables indépendantes æ, y, 3, ...,4 dont nous désignerons le nombre
par à +1. Si, pour plus de simplicité, l’on commence par admettre
que cette équation ne renferme pas de terme indépendant de +, elle
sera de la forme
(1) | Vo so,
[
Vo désignant une fonction linéaire des quantités
1 O
Q,
do 00 do d9
_—) — 9 — ; =)
0x 0Y 03 ot
20 d°o do do
0x? dxdy ‘Vx0z ol
do do do 9%
dx dx? dy” dx* 03 ot?
den ’ . ;
c'est-à-dire, de la variable principale & et de ses dérivées des divers
ordres, prises par rapport aux variables indépendantes. Supposons
d'ailleurs que, parmi les dérivées relatives à 4 qui entrent dans la
nt
Aie , + @ -
composition de Vo, celle de l’ordre le plus élevé soit jun: On aura
identiquement
(2) Vo = Vie + Vi + V LE ET ce
/ i
MS 2
d PAU
308 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
les caractéristiques V,, V,, V:, ..., V, indiquant des opérations rela-
tives aux seules variables æ, y, 3,...: et l’on pourra intégrer l’équa-
tion (1) de manière que les quantités
09 do d"-10o
5 JE où ‘gent
Pr
QS
Se
se réduisent, pour 4 == 0, à des fonctions connues de æ, y,#,...; par
exemple, aux suivantes
(4) Jo(Ls V3 55), Ji(Ts 353), Ja(d, F35,..), RE Îm1(Zs Y333-..).
On y parviendra, en effet, par la méthode que je vais indiquer.
Lorsqu'on veut uniquement satisfaire à cette condition, que les
quantités
PO. 0 0 2-10
A De Rs
se réduisent aux fonctions
A Ven à en let a 2)
pour 4— 0, il suffit (voir la PF partie, $S 1) de prendre pour z une
expression de la forme
An Ne mere UP 730 ave | | en
= | | | TD ette-n Vi Bon Term),
N : CHERE LL A œU NV
X fotp, ”, ©, ...) da du d8 dy dy do...
: PE y" = Le
(RPANEE ;
“ (=) | 'É j | Tien Bon vi event,
V—ot CRE NT PAANN L
: 2T
(3)
X J1(l, v, ©, ...) da du dB ds dy du...
A A. ne a ot
n æ ee æ ve
. (=) Î [ [ Ti eutz-p y fly" V1 ev(z-0) .
LR 1 Tv —œot y’
Tite Jde an abdid) que...
les limites des intégrations étant les mêmes que dans la formule (1)
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 309
(Ie partie), et d’assujettir les quantités
supposées fonctions de 4 et des variables auxiliaires &, f, y, ..., à
vérifier, pour une valeur nulle de 4, les équations de condition
T sue CE +. GE en me d M .
a Dar PIE F .: PILE
= : A | dT, : QmA1T,
= — = —— = . — Oo;
Ho 6 dt : de? | i gum :
Re ) Mass ie A A D
A eu DL
Vo dt , dt: en 0 > gent qu
Or, concevons qu’en désignant par & une nouvelle variable, on pose
(7) D AN EU ue
Ah IM—1
Su 1 m1 U ,
ilest clair que les conditions (6) seront remplies, si la quantités, consi-
dérée comme fonction de « et de 4, vérifie, pour { = 0, les équations
. 2S TRES ; Lie
(8) Fe nn Le SP En L, + do ee
Soient d’ailleurs
(9) À, TR te ..
ce que deviennent les expressions
(10) Vo®, V:9, iron Vh 10, \;9
| te d Se
quand on y remplace © par 1, 55 par aÿ— 1, 3 par BV— 1, ge Pa
A D
, et généralement
dP+FI+ +... ©
dx? dy1 03"...
par
C'ENICT EN LCI Er
310 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Pour que la valeur de + donnée par la formule (5) satisfasse à l'équa-
tion (1), 1l suffira que les quantités
considérées comme fonctions de t, satisfassent à des équations diffé-
rentielles de la forme
PT, FL
0 1 de À
 di AN ce F. — ZQ:
De Nr 0e RUE Ci
ou, ce qui revient au même, que la fonction S vérifie, quel que soit w,
l’équation différentielle
| : OS as os
À 09 + Ai + A +... HA, —— —
(1 1) A, 1 de di nm de”
Cette dernière équation, réunie aux conditions (8) qui doivent être
remplies pour {= 0, détermine complètement la valeur de S. Pour
obtenir cette même valeur, on observera qu'on satisfait à la for-
mule (11) en posant
: 6
He
cl prenant pour Ü une des racines de l'équation algébrique
Ao+ A0 + A,60+...+A,0"— 0,
Par suite, si l’on fait
(la) | F(8)= A+ A,0+ A,07+...+ A, 6m,
et si l’on appelle
(13) D
les » racines de l'équation
(14) 166) =0;
les formules
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC.
311
seront des intégrales particulières de l'équation différentielle en S, et
son intégrale générale, assujettie aux conditions (8), pourra être pré-
sentée sous l’une ou l’autre de ces deux formes
Phi 0)u 0e etue be"
“ (bo — 6)( 00 — 02).. «(do — D)
(ui 09 (ne) e? ML
(O1 — Éo) (Ont -. Û, ). É 10, RE Dia) :
eht+,
(15)
ebot edit ur
a |
CELA UNE AI UNE PENSER EL
Si l’on développe cette intégrale générale suivant les puissances ascen-
dantes et entières de «, les coefficients des diverses puissances seront
précisément les valeurs de
Los Lis ta de
Cela posé, comme on aura
F(u)=A;+A;u+Au?+.,.+ A, un,
I 1 [ u (Lu RS
GE D
66
on en conclura
. F et edit PL 7
Cd ue)
. ed it ho
en
En 200 edit Pl 7
7 loue Abe er ol
0€ A dc “|
us a F7(5) u GE) Fe EP
Et et en 7
5 NE F'(6) 4 6 F'(%) He j CES Fr (0411
F ebst edit EÙn-it
LP) PE) À Fm
312 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
E
À \ est # et de ebm-st L
(Pa lee 21 6 E° ( bo) F À FE" ( Ü, ) a CE pi \ On ) -
et edit eVm-at
“en A . à D 2 NI] on
AO 000 O K'(61) Ga E'(Um1) .
Ve
ne et mt 7
— À AJ + à sie ï
ete pri one
puis, en faisant pour plus de commodité
e? ebit CÙm-1t |
17 Ne ne fu DE TNA LEA 7 F 2
7) FE r (60) ü{° (61) rs (0)
on trouvera
. / ee R
1 — UN ü = :
gt" Teri
À on—2kR d1—1 R
Li 40 EE PRET
{ 19) { Fe d"—3 KR 92 R d'r-1 R
l = À —— À ——— HA ———)
lis TA 2 du" 1
; _ PR Fe Lots à +
| Lo R + A, ns re + A) dt: ++ ns nr
Si maintenant on pose
Ho (2) [ . | ……Rettr-p vi e8t nv erts-0) 1... da dB dy….,
on aura évidemment
V,Q =(2) JL LL a ... AjReñtr-n)vieflr-vV-iertz-m) Ti, da dB dy...
v,Q =() f D A Re ua eo y—ierG-0) Vi, da dB dy...
dela ee pierres 0er eee nte nr eee se envies oies in nie due: le rs 5 end se ee se 09 ne Vie oies) e 4e ee he teens ne eu,
I \ 122 ® co LE 2 L 2 re VE ; es
ee eo [ / É A à Co com mt Cond a 2 cn PP Cr
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 313
et en conséquence, la valeur de & déduite des équations (5) et (18)
deviendra
m—1
DV, _— Re OP CHU ar )abdinn
9"? à
+V, = J | | AOC on ai du.
d"—1 ù :
+ V, Pen J f ft...) duddn….
+ V, a no v, ©, ...) du dy dw.
0 | 3
+ V, Fr on 6, | dH YO...
: 9"! : :
| + VV, NTTET es OR A En
est important d° observer que Ja quantité Q donnée par la formule (19)
(20)
.est une fonction des variables x, y, s, ...,, qui satisfait à l'équation
aux différences partielles
(a ! ) vQ = 0.
Quant à la valeur de © donnée par la formule (20), elle n’est le plus
souxent qu'une intégrale particulière de l'équation proposée
(1) Vo d
i
Si l’on représente par U cette intégrale particulière, l'intégrale géné-
rale sera de la forme
(21) o—=U+V,
V désignant une fonction æ, y, z, …, «assujettie à la double condition
de vérifier l'équation
(23) VvV=-0
et de s’évanouir pour { = 0, avec ses dérivées relatives à 4, depuis la
OEuvres' de C.— SU, t. LL. 40
314 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
dérivée du premier ordre jusqu’à celle de l’ordre 72 — 1 inclusivement.
Quelquefois ilest impossible de remplir ces deux conditions autrement
qu'en supposant
(2%) 0.
Alors la formule (20) devient elle-même l'intégrale générale de l’équa-
tion (1). 1 semble, au premier abord, qu'il doit toujours en être ainsi,
quand les différents termes du développement en série de la fonc-
ion V s’évanouissent, ce qui a lieu, par exemple, dans le cas où les
éXPressions
d m ( do” A vo
/ RS | 4
mi dt” ? ni PTT
se réduisent aux coefficients différentiels
d'"'o dt N7
PYIZ gt" “
multiphés par une quantité constante. Néanmoins, dans Pétat actuel
de Analyse, ilest permis de concevoir à ce sujet des doutes légitimes
fondés sur la remarque que nous avons faite dans un autre Mémoire,
savoir, que les différents termes d’un développement peuvent s’éva-
nouir, sans que la fonction développée s'évanouisse elle-même.
LA
S IT. Admettons maintenant que l'équation aux différences partielles
dont on cherche l'intégrale renferme un terme indépendant de 9, et
fonction des seules variables
Si l’on fait passer ce terme dans le second membre, l'équation donnée
prendra la forme
(25) No Ce a 41)
et, pour ramener son intégration à celle de l'équation (1), il suffira,
, . A : +
comme l’on sait, de connaître une valeur particulière de 9, pour la-
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 313
quelle Vz devienne égale à /(æ, y, =, .…, £). Or, on obtiendra évidem-
ment une semblable valeur si l'on pose
I n+1 @ pu E FE ee
| . x) jh) 0 y CPP VE COS Ge GO TINEe)
a à Pre ,
(26)
| FH %m,...,7)
us " da du d& dy dy ds...dÿ dr,
les intégrations devant être effectuées comme dans la formule (1)
(FE Partie), et la lettre À représentant ce que devient l'expression Vo
00 , do Fe ame do
€ ; AUD NA LS Se Da AVS, Jar | ne co em lc
quand on y remplace © part ge Pare V1, 5 par Gy—1 j Par
_.
OV— 1,... et généralement
dP+4+r+. + 0
dx? Op dar: Le Or
par
Cat ACTE A
S IT. Parmi les équations linéaires qui s’intégrent à laide des
. Î
méthodes précédentes, on doit distinguer celles dans lesquelles se
change l'équation (1), lorsqu'on prend pour Vs une expression de la
forme
do
(27) : Voo Te Gen ?
la caractéristique V, indiquant des opérations relatives aux seules
variables æ, y, z, ..… Alors la fonction : obtient une valeur très simple
J ur |
qu'il est bon de connaître. Supposons, en effet, qu'il s'agisse d’in-
tégrer l'équation aux différences partielles
do
Ur
i ou"!
ou, ce qui revient au même, la suivante
0" o
der Re Vo n.
(28)
Dans cette hypothèse, en adoptant les notations du paragraphe LE, on
316 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
{rouvera
F (9) — As — gare
| F0) = mort,
et, par suite,
; Sue I et eht is 1
(29) À fee m Que —. mt me gent
0,,0,,...,0,., désignant les »2 racines de l'équation
( 30) gm — VS
dont le second membre représente la fonction de x, 8, y, ... qui
: . 09
2] : 1NnCC _ r n - ï :
se üre de lexpression V,z, quand on y remplace & par 1, 5x Par
œV—1,..., ct généralement
OP+3+r... o
OHPOYTOSUS à
par
go (=) [l [l | ….Rette-uvtefir-vV 1 e7(5-0)V 1, do d6 dy,
la valeur de o deviendra
j am= —1
o— re sf ff -Q (1, v, &,...) du di do...
dnm-
(or) { Vo Tr = ff QAC V, D, . ..) du dy ds...
+ Vo _ Y, W, IH
Observons d’ailleurs que, dans le cas présent, on tirera de l’équa-
tion (21)
Fe Q
gen ?
(32) VoQ —
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 317
et, par suite,
gt -—] o di Q ë
0 PILE en demi
I Nr /a@ 22 LE] J?n-1 R co _— un
= Es ) | / | ue ete eBCy NT T0) V1), da dé dy...
NE Cr SN DU D (GAS _
/ Ne a LE 3 © 6,c pur ot Dee ne INR
— ee 1e | [ SRE RL ettr-p)v—1 BV 1 7-0), da d6 dy...
T CARS ENT An ONE VER
2 mn
in conséquence, si l’on fait
(0 (Te (]
: Etat + ht h,, + ems
33 1
(33) m /
et
I n ex 2 © ? = _ re =
Hi Pet — [l | [l Doc yes GPO APCE mL de 4e ue
27 CA ot —— œt — ©
on aura
; on-tQ
(35) V, PILES (us Po
et la valeur générale de 2 prendra la forme
les intégrations relatives à £ étant effectuées à partir de = 0. On
s’assurera facilement que la fonctioh P comprise dans le second
membre de l'équation précédente à la propriété de vérifier l'équation
aux différences partielles
gt P
(37) Vo — du.
318 MÉMOIRE SUR L’'INTÉGRATION
S IV. Les formules établies dans les paragraphes précédents ra-
mènent l'intégration des équations linéaires (1), (25) et (28) à la ré-
solution des équations algébriques (14) et (30) dont les racines
de 8,, 02, pra 62
se trouvent comprises dans les valeurs générales des fonctions R et T.
Mais cette résolution n’est pas nécessaire, et lon peut + suppléer en
déterminant (f) immédiatement les valeurs de Ret de T à l’aide de la
formule (111) (ES Partie).
S V. Pour montrer une application des principes établis-dans ce
Mémoire, supposons qu'il s'agisse d'intégrer l'équation linéaire aux
différences partielles que lon déduit de la formule symbolique
AE d? 0? NL d'"'o
a Ste |
(38) Fee a ren om ne D D os
| «dx 7 Or? 7 ds? dt" ”
iorsque, après avoir développé le premier membre de cette formule,
dans lequel a désigne une quantité constante, on remplace
EE do
= | © Jar = 9.
(à) . P FLE
( ne d'o
— |o Jar -
on des
( à Ag ) 5 \ do
CR A ?,
da? … GE
( de | © ar
Pl : € S 9
\ D | 0y°
Sul OT Re, >
( d? dd? | ‘o
0) at n - =
LORD | pe 0x? dy?"
(1) Cette détermination présente quelques difficultés dont l'examen détaillé nous en-
traincrait au delà des bornes prescrites à ce Mémoire. Nous avons supprimé pour cette
raison les développements qui se trouvaient ici dans le manuserit, et qui formaient la fin
du paragraphe IV. D'ailleurs ce qu'il v a de mieux à faire pour obtenir la valeur de &,
sans être obligé de résoudre aucune équation, c’est d'exprimer les valeurs de To, Ti, ...,
T1, T, par des intégrales définies simples à l’aide des formules que renferment les
additions placées à la suite du paragraphe VL.
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 319
et ainsi de suite. Dans cette hypothèse, l'équation (14) prendra la
forme
(30) A 9,
la valeur de A, étant
(39) Aj—=a(—a—fB2—y—,,.).
|
En conséquence
do Ü;, ds, DE On
seront les racines de l'équation binome
(40) On (—i)'a( a +++...)
Or, on vérificra généralement cette dernière, en supposant
et prenant pour À une des racines de l'équation
(41) A (—:)la.
Par suite, si l’on appelle
D rh.
les zx racines de l'équation (41), et si l'on fait, pour abréger,
eht + ht + A4
(42) - / _ : a
on tirera des formules (33) et (34)
.
n a
X Cosa(æ—mwm)cosB(y—v)cosy(s—w)...dad6 dy...
320 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Soit maintenant
(45) (x—p}+(y—v}+(z—m) +... —Ss,
et désignons à l'ordinaire par 2 le nombre des variablés T,#,5,.2.
c'est-à-dire, des variables indépendantes autres que la variable #. La
valeur de P donnée par l'équation (44) admettra évidemment des ré-
ductions semblables à celles qui sont indiquées par les formules (54)
et (Gr) de la première Partie. Effectivement, si l’on a égard à la for-
mule (61), on trouvera, pour des valeurs impaires de x,
1 .
cos ss? æ lors 1) dæ,
[3
20 \
puis, en remettant pour fais) sa valeur déduite de l'équation (42) (1),
n—-1 n—1 PE el el ol
re de / Role QE EE En at
ton ue
De mème, en avant égard à la formule (54) de la premiére arte,
on trouvera, pour les valeurs paires de 2,
{ a je + el ol el
| : ML come cor
p — oi
; te mn
( 45 ) , 21 2m?
nT k S NA *
| x cos(E eg 7) ge da
n—1
| 1 187 P
La valeur de P étant déterminée par l’une des équations (44), (46)
ou (47), il ne restera plus qu'à substituer cette valeur dans la for-
mule (36), pour obtenir l'intégrale générale de l'équation (38).
21
(1) Dans les équations (46) et (47), et dans celles qui s’en déduisent, la notation
est censée représenter la valeur réelle et positive de l'expression
2 VŸ al
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 321
Dans le cas particulier où l'on suppose 2 = 0, l'équation (38) se
réduit à
. (A AV, de
(49 } = Fr ei ue dt"
Dans cette hypothèse, la valeur de P donnée par la formule (44)
devient
n L
|; ue e ee he eta?+f? LINE e! (a? + f? . ASE eta+f® DH ENT
AP ( 2
(49) | hr
X cosa(æ — pp) cosB(y — v) da di.
On peut faire servir à la réduction de cette valeur la formule (55) de
la première Partie, et l'on trouve alors
l
. otaB), CENTS . RCE ae SZ
(50) a. - sin 5 cos —- da d5,
Tor, ‘ nf
la valeur de s étant donnée par l'équation
)
(51) S—(x—p}}+(y —v%)}.
Dans le cas particulier où l'on a 2 = 3, les équations (38) et (46)
deviennent
o Fa d° d? d? NL do
22 AA Ep + Scene OZ -——-
Se, (or 0 y? le PIZ
Êt
sl el el
J 0 Pi N ES ex") £ En ee e?’ me mu 1
(93) P—— _ — coss? & da,
PT ES mn
les valeurs de s étant
(54) s—=(tz—p)}+(y—v) +(sz—w)?.
Ilest essentiel de se rappeler que dans les formules (49), (50) et (53)
los pe sers Et
OHuvres de CS AE {1
SD ! MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
désignent les racines de lPéquation binome
Une GS À Dr
Plusieurs questions de Physique et de Mécanique, et entre autres
les problèmes du son, de Va chaleur, des ondes, des cordes vibrantes,
des plaques élastiques, ete. conduisent à des équations aux différences
partielles qui se trouvent comprises,comme cas particuliers, dans les
formules (48) et (52). Ces équations pourront donc être intégrées à
aide des formules (50) et(53) réunies à Féquation (36). C'estee que
nous allons faire voir par quelques exemples dans lesquels nous nous
trouverons naturellement ramencs à des résultats déjà connus.
La loi, suivant laquelle la chaleur se distribue dans un corps solide
et homogène, dépend de lPéquation
09 _
HA
Me
(99)
LZ
o do ro
+ :)
| 9;
al — + —— );
er co dz?.
3
CL
dans laquelle 4 désigne une quantité positive. Pour déduire cette équa-
tion de la formule (52% 11 suffit de poser
Alors l'équation (41) devient
|
|
et, par suite, on üre de la formule (53)
I Q 1 < : . è
P=— —— — | A CU à
puis, en ayant égard à l'équation (16) de la première Partie,
Pr : re
à M e #at ;
] at | j — > à
EN 5 Pi +al
P ane EE ne A PEER RU EE À es
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 323
ou, ce qui revient au même,
3 (U—r)+(v—y)}+(T—2)2
Dose 4 at
(56) P —
En adoptant cette valeur de P, on trouvera pour l’ intégrale générale
de l'équation (55)
(53) o = de », ©) du dy ds.
Les petites vibrations des plaques sonores, homogènes et d'une
épaisseur constante, se ‘apportent cu
(28) _ + b? AL. LA ea)
5 === £ _ a (0)
VIA dx x dy dy,
dans laquelle désigne une constante positive, et & une ordonnée de
surface courbe. Pour déduire cette équation de la formule (48),
suffit de prendre
Em à M CE a = — b?.
Alors l'équation (41) devient
À = — b:,
et l'on en tire
À = + d Ve oi Vo.
Cela posé, la formule (50) donnera
sa
Dies J J cosaÿbtsinS cos — da dB
27° n
cos af 6sin 6 cos de dB,
27}
27
Ou, CE qui revient au méme,
| es = un 1 cos a5 sin 5 cos [x d5
/
Eh A ee
= gu FE [ ni: jobs _. da dB
LL Ga ri D L) cos a ar pr) sin6 da ds.
MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
©
©
re
D'ailleurs, AT étant une quantite positive COMPprIse entre les limites
4 :
8— 0, B—<, on conclut de la formule (8) ({" Partie), en y rem-
placant g par etæ par TG "
LE /à 2
t
sin 8 cos a {3 — _— D) da dé = om sin (5).
c/o 0 \ 10
sin cosx( 5 op ) da d5,
t — œt ( \ 4 £
il est clair qu'elle sera nulle. En conséquence, la valeur de P deviendra
M. ù
—— Sin ——;:
4r bt 4abt
ou, si l'on écrit (u — x} + (v— y} au lieu de s,
Ù eu OR
(39) Pa ee 7)
4n Lt Abl
En adoptant cette dernière valeur de P, on tirera de la formule (36)
l'intégrale générale de Péquation (58), et lon trouvera
(60) ® — :. Vis RAM) COINIES : def PA , v) du dy,
les fonctions f,(æ, y), /,(æ, y) désignantles valeurs particulières de &
Î
( ? JOUF L
A hrete , — O.
PE
Le mouvement des fluides élastiques est déterminé par une équa-
tion linéaire de la forme
(61) = v (TE ++)
b désignant une constante réelle. que lon peut considérer comme
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC.
oc
1Ÿ
OC
positive. On déduit cette équation de la formule (52) en supposant
Er EE Cr D 1 Abe 7 LES
On aura done encore dans le cas présent
A2==— b?,
Ào—= + b Ter À, =— LAVER
Cela posé, la formule (53) donnera
Éd 1
P=— — — / cosabtcoss* x da,
ir 05.)
+
où, SL ON (ait pourabrécers 7, 6t Dir consequentcs 7,
I 0 LES
P=— ;—— — | cos btcosr a da.
HOPR OM
Pour déterminer la valeur de Pintégrale que renferme Féquation
précédente, il faut recourir à l'artifice de caleul indiqué dans la pre-
miere Partie de ce Mémoire ($ I“), et multiplier la fonction sous le
: - . bite ni
signe / par un facteur auxiliaire de la forme Re, Æ désignant une
. ’ (ay ( ) |
quantité positive infiniment petite, et d une fonction convenablement
choisie. On peut prendre pour ce facteur auxiliaire Fune des expres-
SIONS
J
_k Ja — 420
e nue, € . NEC
Teese
Concevons, pour fixer les idées, que l’on s'arrête à la première. L'inté-
grale comprise dans la valeur de P deviendra
[a D 3%
| eV cosabtcosr a da — 02 | e-"% cos x bt cosr ax do
CYR 0
iN
— erka[ cosa(r — bt) + cosa(r + bt)] da
k k
RUE DD RU Eh
+ nr,
PRÉ RS
326 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Kle
D'ailleurs, la variable 7 —s*, étant liée aux variables WU ne Dar
Péquation
il
(62) ee [Ce — LL} +(r— y} + (sm — =),
n'admettra que des valeurs positives comprises entre les limites 6, +:
et comme, des deux binomes 7 — bé, r + be, celui dont le second terme
est negatif sera le seul qui S'évanouisse entre ces Timites, il est clair
que, si lon attribue à 4 des valeurs positives différentes de zéro, la
seconde des deux fractions = : _ h de
SEE TE CE
ment petite, tandis que là premiére cessera de l'être pour des valeurs
der très voisines de 07. On pourra done négliger dans le caleul la
A
fraction — -, et substituer à lPintégrale comprise dans la
KE + (r + bd) ©
valeur de P la fraction unique ;+ On trouvera ainsi
KR (Cr — be)
k :
AIRES ER RARE
ne I RARE APP
us re dr ;
ou, ce qui revient au même,
| FE : |
Of — _
(63: De on + Cr—otyT
_ mor ot
En adoptant cette dernière valeur de P, on tirera de la formule (36)
(64) = [ P Cu, v, ©) du dde + fdt 10 fite, *, ©) du dd,
les fonctions (x, v, 2), f(x, y, 3) désignant les valeurs particulières
9% | : .
de 5 et de ge Pour to. En remettant pour P sa valeur, on aura défi-
nitivement
D L |
| Re | | er ee or Ju, v, ©) du di do
} ——
- te
| . à . L | ; ; ;
dd: : J (AS LOUE) ROUE ES Dry ob onde
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 327
les limites des variables 1, v, 5 étant choisies de manière à comprendre
les valeurs attribüées à æ, y, z, et # désignant toujours une quantité
positive infiniment petite qu'on devra réduire à zéro après les intégra-
(2e)
tions effectuées. Si l’on veut que les valeurs particulières de 9 et de Pr
correspondant à {-—0, coincident avec les fonctions oi
J(æ, y, 5), quelles que soient les quantités æ, y, =, il faudra, dans
l'équation (65), prendre pour limites de chacune des variables we, v, #,
les deux quantités — , + ce.
Supposons maintenant que l'on considère les trois variables 2, v, ©
comme représentant des coordonnées rectangulaires, et qu'après avoir
transporté l’origine au point Dot quel on der
on substitue aux coordonnées rectangulaires &, y, & des coordonnées
polaires p, g, r, relatives à la nouvelle origine, et déterminées par les
formules
+ r SIND COSg, D—=5s+/sinpsing.
(66) Dr ETES,
La valeur de 7 sera précisément celle que fournit l'équation (62); et
comme, à la place du produit du. dy ds, on devra écrire le suivant
r? sinp dp dq dr, la formule (65) donnera
/ I . . fe:
. me
X fi(x+rcosp, y+rsinpcosg,s+7rsinp sing)r sinp dp dq dr
|
| MT JE
\
X fo(Z +7 Cosp, y +rsinp Cosg, s+r sinpsing)r sinp dp dg dr.
6:
(67
De plus, si dans le second membre de la formule (65) chaque intégra-
tion est effectuée entre les limites — +, ++, les intégrales multiples
que renferme l’équation (67) devront être prises entre les limites
P—=0, p=®T; ÿ=0, q=27T; r=0, r—. D'autre part, la frac-
Ld k , . \ ,
tion — ; n'ayant de valeur sensible que dans le cas où l’on
kK?+ Cr — br) :
attribue à » une valeur très peu différente de be, et l'expression
Jitæ + rcosp, y +rsiupCosg, 3+rsihipsing)rsinp
328 MÉMOIRE SUR L’'INTÉGRATION
devenant alors sensiblement égale à
fitz + btcosp, y + btsinpcosg, 3 + btsinp sing)btsinp,
on pourra évidemment remplacer l'intégrale
Se À | . on
(D TCO0SP) ET NpCOSG, =: + l'en OP SR » dr
kK+ (r— bi): / w P 1 L 7 ) Î
00
par le produit
f. bt bEsi besi ing)besi 1 ia
D + 0 COËS DS 9 DST (MT 3 + Sin? SIN SIT SR
Ji Ps. FC AENPS / ( oi kKt+ (r — bt)*
= rhtsinp J\tæ + bEcosp, y + btsinp cosg, 3 + bisinp sing).
Par la méme raison, à l'intégrale
| -- A + r COSp, y + rSinp Coq, = +rsinp sing) sinp dr
on pourra substituer le produit
rbtsinp f(x + bicosp, y + btsinp cosg, 3: + btsinpsing).
Cela posé, la valeur de & déterminée par l'équation (67) deviendra
Cal do
27 ET
cn , | | tsinp f.(x + btcosp, y + btsinpcosg, 3 + btsinp Sing) dp dy
nes : | . :
= AA | | ésinp f(x +btcosp, y + btsinpcosg, :+ btsinp sing) dp dy.
Ja
Cette dernière formule coïncide avec celle que M. Poisson à donnée
dans un Mémoire lu à l'Académie le 19 juillet 1819.
S VI ('). Si, à la place de l'équation (38), on considérait la suivante
d"! o . d! de)
(69) —© a —);
ne qe 0x!
(1) Ce qui suit a été ajouté au Mémoire depuis sa présentation à Académie.
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 329
alors on tirerait des formules (33), (34) et (36)
vo D 6 0,4 OL ee
a. En AGEN AAA EUR dot BR . eXtt-p)y—1 da,
an hi
(70) P—
pi
. À ain —1
(71) e= [PA dp + fa [rs due [ dent [P fu-1( dp.,
0,,0,,...,0,_, désignant les racines de l'équation
(72) Om — a(ay—:1)".
Dans le cas particulier où l’on suppose {= m = 2, a = — 1, l’équa-
tion (69) devient
do do
73 ne 0
0 Va v? 6
et l’on trouve
F | ] en CRIE er %t nes I qe et < e %t
(oh | A Du — — = COSa(xr — u) da,
274 — «À 2H, — 00
l ÿ D'AL —
o— 2 ne cosa(x — pi) f,(u) da dy
| : * Pat »—
| += fa [FE cosa(x — 1) (8) da du.
\
\
La valeur précédente de 2 est indéterminée. Mais l’indétermination
cessera pour l'ordinaire, si, dans chaque intégrale relative à la va-
riable &, on multiplie la fonction sous le signe / par e"#, # désignant
un nombre infiniment petit. Alors, en effectuant les intégrations rela-
1
tives à cette variable, et posant & = æ + 24°u, on obtiendra la formule
Le
| 1e, :
PTS . a . ut ( .
(er (=) e*" er cos — | f,\xz + 24*u) du
T 3
VE fe?
(76) , ;
d à ee 7? © : # ut :
+ _ + dt [ Po . fi\x + 24° 7 du,
T :
| © — 1?
OEuvres de €. — S. M, t. 1. 42
330 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
dans laquelle le nombre # ne devra être annulé qu'après intégration
relative à &. On pourrait au reste (ainsi que je l'ai fait voir dans Île
Bulletin de lx Societé philomathique de 18271) introduire les imaginaires
(75), de manière à obtenir la
\
dans le second membre de l'équation
formule
fx +11) + fx — 0-25)
/
ns
AE
2
a IT ET er EU
| ie F4 PE Tue A L FA
AT
Mais, quoique cette dernière valeur de ©, substituée dans l'équa-
nie
{ion (73), paraisse la vérifier dans tous Îes cas, néanmoins on ne
saurait la considérer comme générale, tant que l’on n'aura pas donné
de Fexpression imaginaire fix + év- +) une définition indépendante
de Ta forme de la fonction f(æ) supposée réelle. A la vérité, cette
expression imaginaire se trouverait suffisamment définie, si l'on con-
venait de représenter par la notation Hoi 0 une fonction ©
de x et de ?, qui, étant continue par rapport à ces deux variables, fût
propre à remplir la doubie condition de se réduire à fx) pour 40,
ct de vérifier l'équation
Ho) RUE 1
° dt or '
Mais 1lest facile de voir que, dans ce cas, la fonction 3 serait celle qui
vérifie l'équation (33) pour toutes les valeurs possibles de #, et les
. - on Se . 29 nn : Fe
équations de condition © == f(x), 7; — 0, pour la valeur particulière
t= 0. Ainsi, la recherche de la fonction (x + 1V— 1) se trouverait
ramenée à l'intégration de la formule (53) et l’on ne pourrait plus
donner pour intégrale de cette formule l'équation (37), sans tomber
dans un cerele vicieux.
Lorsqu'on suppose m ==2, {= 1 et a == b?, l'équation (69) devient
do do
(59) Abavr — (a
Cros OC
4)
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 331
et l’on trouve
mL … Va
(80) + etav)'ot Lea y .
2T Le )
(81) p= JP Aie) du+ f dif P fi(u) du.
Dans ce cas, la valeur de 2 se présente encore sous une forme indéter-
minée. Mais on fera ordinairement cesser l'indétermination, en multi-
pliant, dans chaque intégrale relative à la variable «, la fonction sous
le signe / par e*%, k désignant un nombre infiniment peut. De plus,
on pourra faire subir à la fonction P une transformation qu’il est bon
de connaître, et que je vais établir en peu de mots.
Si, en désignant par À une constante positive, et par æ&, 6 deux quan-
tités variables, on pose
L
1) ;
JE L
DUR)
puis, que l'on intègre deux fois chaque membre de Féquation identique
0 ( Ci S) : 0 (es . )
Ua : 05
{f
:)
savoir, une fois par rapport à la variable #, entre les limites o et «, ct
une fois par rapport à la variable 8 entre les limites — +, +, on
obtiendra une nouvelle équation dont Ie second membre sera nul,
2 VA LD pa : Le ,
attendu que eŸ—= s'évanouit pour 6 = +, et de laquelle il résultera
da
16 ’! à vs À
que l'intégrale
0x
A?
1h Le 05 16
a al : k
D Er
— da f e . TUe8 y) : ne Cav= i d3
dt __ , Re
un 2 Can me D Con ete
conserve la même valeur, quel que soit &. D'ailleurs, cette intégrale se
O
332 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
réduit, pour x = 0, à la suivante
(82) . | eh+By=t d5 :
GET Gaine
etil est facile de prouver que celle-ci à pour valeur 7° (1). On aura
donc
ar L
nd RD —_— I J Coees 1)?
Ge) l . un pi Es J (fo ms
. LETTRE En)
!
Si dans la formule (83) on remplace (a ÿ— 1) par — (æyÿ—1), on
en obtiendra une seconde qui, ajoutée à la première, donnera
Le : REA )
(RTS Ce RD Sc CUT Lines 2
e\TY ACT EN I tn ; L AS
(S4) : A ie ue” | i
2 + —\?
(a+ 8V— 5)
Si maintenant oi remplace z par ab?t?, on reconnaitra que la valeur
de P, fournie par l'équation (80), peut être présentée sous la forme
UÈTE Ee
VAS de CARRE RE a np LUE : 2
on ! Eos eur [ : & = #]s do 48 du
(93) Ta ,(4+6 y—1) L [l
2 ie
. ESC Tr)
Lorsqu'on substitue cette valeur de P dans Péquation (85), après avoir
(1) La valeur de l'intégrale (82) se déduit facilement de l’équation (86). En effet, si
dans cette équation on prend l'intégrale relative à & entre les limites = 0, mx = x, et
que l'on pose f(4) = p4-1e-/b, on trouvera
ext V=T d'u
DPI Cite [ Î ein Cie Ua =T) part du da f pe-te-k du x fr ÿ a
e 0 e pes OV
. : À ' I
puis, en faisant d’abord x =1, et ensuite a = -;
p)
1e eV da is RE
; rare — >
ITA
Ho re faste du
\
are-l
! an 2
\2 en
Ch avt) js
Tr eh+av-i du 1
on
SC
j (n+ av)
les
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 333
multiplié la fonction renfermée sous les signes HE) par e## (4 dési-
gnant toujours une quantité positive infiniment petite), on obtient
l'intégrale de l'équation (39). Si l’on voulait, dans cette intégrale,
introduire les imaginaires sous les fonctions f, et f,,1l suffirait d’avoir
égard à Péquation (8) ([' partie) que l’on présenterait sous la forme
CE u."
(S6) FAR ee d | jh exx-Wy-1 f(u) da du,
2 T CESR PL E Lu
et de laquelle on conclurait par analogie
h2r?
b? 12 ' se se 2b" rene: ÿ—1
(37) 1Ë «2 |= l e +U+ By 1) da dh.
4(h+By—:) ar
æœ+ LU
ù
On aurait par suite
j | . il 1 ie en+BV—T 46
© ZE —— 0 | Æ —+- name | à ——
| RE SAS ET CETTE PS
(58 } { .
t _ 7 ee
[ é Fi ne el+ov—1 46
+ dt [ ile+: |
27° "0 us É 4Ch +B\ er) : et
Cette dernière formule est précisément celle que Pon déduirait du
développement de Pintégrale en série, et que M. Poisson a citée dans
le Bulletin de la Société philomathique de septembre 1822. Mais elle fait
naître les mêmes difficultés que l'équation (79), et l’on peut en dire
autant de toutes les formules dans lesquelles des expressions imagi-
naires se trouvent renfermées sous des fonctions arbitraires.
OBSERVATIONS GÉNÉRALES ET ADDITIONS.
Dans le Mémoire qu’on vient de lire, nous considérons chaque inté-
grale définie, prise entre deux limites données, comme n'étant autre
chose que la somme des valeurs infiniment petites de l'expression
différentielle placée sous le signe JE qui correspondent aux diverses
334 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
valeurs de la variable renfermées entre les limites dont il s’agit. Lors-
qu'on adopte cette manière d'envisager les intégrales définies, on
démontre aisément qu'une semblable intégrale à une valeur unique
et finie, toutes les fois que, les deux limites de la variable étant des
quantités finies, la fonction sous le signe / ‘demeure elle-même finie
et continue dans tout l'intervalle compris entre ces limites. Supposons
que, ces dernières conditions étant remplies pour l'intégrale / /(æ) dx
puise outre ICS Himites 2% 27 ,-0n représente par m
x, des valeurs de + intermédiaires entre les valeurs extrêmes x’, x”,
el. par
ANA CET MENU SE
"
deux fonctions de #, x’, x”, qui convergent respectivement vers les
deux limites +’, æ”, tandis que lon fait converger # vers la limite
zéro. Si l’on désigne, avec M. Fourier, l'intégrale proposée par la
AL.
notation | f(x) dx, on établira facilement les deux équations
FE. 4
LPistel 1
mn / Jde =} f(x) dx,
Le
NX" PA LA
| PRIE =") Seyde + [ Ve. ) dx +. + f | f(e)dx.
Le 1 ed EG mt
I suflit d'étendre, par analogie, ces deux équations au cas même où
les conditions ci-dessus énoncées ne sont plus satisfaites, pour être en
état de fixer, dans toutes les suppositions possibles, le sens que l'on
2-1”
doit attacher à la notation / f(æ)dx, ou, en d’autres termes, la
valeur de l'intégrale définie qu'elle exprime. [Vorr, pour plus de détail,
le résumé des leçons que j'ai données à l'École royale polytechnique, sur
le Calcul infinitésimal (").] 11 faut seulement observer que cette valeur
sera, dans beaucoup de cas, infinie ou indéterminée. Or, il importe,
non seulement de reconnaitre les cas de cette espèce, mais encore de
fixer le nombre et la nature des quantités arbitraires que comporte une
1) Œuvres de Cauchy, S. I, T. IV.
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 339
intégrale définie indéterminée. On parvient à ce double résultat par la
considération des intégrales définies sérgulières, dont j'ai fait usage
pour la première fois dans un Mémoire (‘}) présenté à l'Institut le
22 août 1814, et dont j'ai développé la théorie dans une Note que ren-
ferme le Bulletin de la Societé philomathique de novembre 1822 (?). Au
reste, l'indétermination qui affecte une intégrale définie simple où mul-
tiple cesse, pour l'ordinaire, lorsque cette intégrale est censée repré-
senter la limite vers laquelle converge une autre intégrale définie, ou
la somme de plusieurs intégrales de cette espèce, tandis que certaines
constantes renfermées sous les signes d'intégration s'évanouissent.
Ainsi, par exemple, quoique, pour des valeurs entières de supé-
rieures à l'unité, et pour des valeurs positives de b, les quatre intégrales
am nn
dr s ;
nn Her UTr,
æ—1
220 0
œ di 0/30) evx D e— ba
L desde, 1 | ———-Cosau dr du
C0 10 :
0
soient effectivement indéterminées, néanmoins sr, # désignant un
nombre infiniment petit, elles entrent dans un caleul eomme fimites
(1) Ce Mémoire, qui sera publié dans le Cahier prochain, a été approuvé par l'Institut,
sur un rapport de M. Legendre, daté du 7 novembre 1814, et dont les conclusions se
trouvent imprimées dans l'Analyse Ales travaux de l'Institut pendant la même année. De
plus, M. Poisson a donné un extrait de ce Mémoire dans le Zulletin de la Société philo-
mathique de décembre 1814.
(2?) J'appelle ixtégrale définie singulière une intégrale prise relativement à une ou à
plusieurs variables entre des limites infiniment rapprochées de certaines valeurs attri-
buées à ces mêmes variables, savoir, de valeurs infiniment grandes, ou de valeurs pour
lesquelles la fonction sous le signe f devient infinie ou indéterminée. Ces sortes d'inté-
grales ne sont pas nécessairement nulles et peuvent obtenir des valeurs finies ou même
infinies qu’il est ordinairement facile de calculer. Ainsi, par exemple, Æ désignant un
nombre infiniment petit, et 1, v deux constantes posilives, on fixera sans peine les valeurs
des deux intégrales définies singulières
A4. , :
(a). 0 CE) qu — oE),
CA Æ | y
1— NV p, si
“a 'è CE).
/1—-7%U Last v
ù
336 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
des suivantes
Ta ad
)]
J K° EE (É RES 1e LE
0
g ere a ex + er bx
( am-ie-kz sin bx dx, | l er Ra —__— cos au da du,
2
vo %0
20
22
/ amrle-#z cos bzx dx,
0
elles reprendront des valeurs fixes, et se réduiront à
EC NT (m —1) mT D (m—1)., mr
co in —
log(m —1),
D 3
È
w
GC
=
=
DIA
Il est remarquable que, dans la dernière de ces quatre intégrales, on
doit attendre, pour annuler le nombre k, que la seconde intégration
soit effectuée. La même remarque s'étend à une grande partie des for-
mules que nous avons données dans le présent Mémoire.
ax
Concevons encore que, dans l'intégrale définie | f(æ) dæ, la fonc-
Li
tion sous Île signe /, savoir, /(æ), devienne infinie pour des valeurs
de à comprises entre les Trmites æ’, +", et représentées par æ,, æ,.
Lee, dm. Cctte intégrale sera le plus ordinairement indéterminée.
Mais, si elle entre dans le caleul comme limite de Ta somme
,20— À NET: 2"
[ J(x)dæ+ | f(æ)dx +...+ f(æ)dæ,
V x la+h . rm tk
elle reprendra en général une valeur fixe à laquelle nous avons donné
le nom de valeur principale. (Voir le résumé des leçons données à
l'École royale polytechnique.)
Les considérations précédentes conduisent à plusieurs formules que
lon peut employer avec avantage, soit dans l'évaluation des intégrales
définies, soit dans la résolution des équations algébriques ou même
transcendantes, et que nous allons faire connaître.
Soient U, V deux fonctions réelles des variables &, 6; et désignons
PAT Los Lis. En Celles des racines de l’équation
(1) FA qu re
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 337
qui, substituées dans la formule
(2) = U+NVV x,
déterminent des valeurs de & renfermées entre les limites w’, w”, et des
valeurs de # renfermées entre les limites #’, 6’. Posons, d'ailleurs,
x(u,v) — CU VUS
REP ) 2CU AR V fers
(3) du
de
Enfin, représentons par /,, /,, ..….,:f,-, les véritables valeurs des
produits # f(x, + #4), 4 f(x, +4), ..., f(x, + #) correspondant
à £=0o (!). Si l'on intègre par rapport à « et à 6 les deux membres
de Péquation identique
(4) Re LED
dv a ou
entre les limites u = u', u = u"; 6 = 6", po = 0", et que lon remplace
dans chaque membre l'intégrale relative à & par sa valeur principale,
on trouvera
Un Lo v") — y(u, v')] du
.. Rate or Du’, p)] de —an(+ ie cn à En fn1)V—1,
chaque terme de la somme Æ f, +, +...+ f,,_, devant être affecté
du signe + ou du signe — , suivant que les valeurs de & et de 6 corres-
pondant à ce terme déterminent une valeur positive ou nés gative de
. : OÙ 0V où 0V R
la fonction réelle = — — - Ajoutons que chacun de ces mêmes
du dv pou:
(1) Si l'équation (1) avait plusieurs racines égales à 24, p élant le nombre de ces
racines, il faudrait, pour obtenir la valeur de fo, substituer au produit & f(x k) la
fonction
l lé kP f( Lo + À)]
DDR ODRAL) OL k
OEuvres de C. — S.H, t.1. | 4.
f
Jo
338 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
termes devra être réduit à moitié, st la valeur correspondante de «
coincide avec une des limites &’, uw”, ou la valeur correspondante de +
avec l'une des limites 6’, #”. La formule (5) résulte des calculs déve-
loppés dans le Mémoire de 18 r4 déjà cité. Si l’on prend successivement
DV OU D VU cc eine)
et que dans le second cas on suppose la quantité & toujours positive,
on obtiendra les équations
| £ Darren +e voa |
S v"
= Vif fes) fu + eV) de — ar (fo+ fi + fn,
Ce
UA
u
o"
1
f ne r PE Er 7 CR og » =
| | Les" v=t FC ue" 1 un A A à À uevv=1)] du
= | Lu’ fCu'es — u! fQu'e“V-1)] ei do — an(f, fa fn) VTT.
V p'
Lorsque la fonction flu + 6V— 1) ne varie jamais d'une manière
brusque entre les limites u = — o,u= x; e6=—x,6— 0, et qu’elle
s'évanoult, 1° pour & = = 2, quel que soit 6, 2° pour # = — , quel
que soit uw, alors, en posant 0, Mio Dee Ho 0 0 +
remplaçant & par æ, on üre de [a formule (6)
4]
(8) Î Jade = or (pit fi+ + fn
Lorsque la fonction f{ue*Ÿ-') ne-varie point d'une manière brusque
entre les limites u=0,u=1; = —7, e=+7, en prenant ces
mêmes limites pour valeurs respectives de &', u”, #', 6”, on tire de la
formule (5)
T
(9) L evv=1 fCev1) de = QT ( fo + faite. + ni)
nt AS
Il importe de remarquer que les quantités f,, f,, ..., fn, corres-
pondent, dans la formule (8), aux racines de l'équation (1) pour les-
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 339
quelles le coefficient de ÿ-— 1 est nul ou négatif, et, dans la formule (9),
aux racines réelles où imaginaires dont la valeur numérique ou le
module est inférieur à l'unité. Ajoutons que l’on devra toujours réduire
A moitié Celles dés quantités 4,2... qui correspondraient,
dans la formule (8), à des racines réelles de l'équation (1), ou, dans la
formule (9), à des racines dont la valeur numérique ou le module
serait l'unité. Alors ces équations ne fourniraient plus que les valeurs
principales des intégrales comprises dans les premiers membres, et
non leurs valeurs générales qui deviendraient indéterminées. Obser-
vons, au reste, qu'il sera toujours facile de convertir ces valeurs prin-
cipales en intégrales déterminées (1).
La formule (8) s'accorde avec celles que j'ai présentées dans le
Mémoire de 1814,et dans des Ilecons données en 1817, au Collège roval
de Fr ance (*). Elle fournit une grande partie des intégrales définies
(1) est aisé de convertir en intégrales déterminées, non seulement les valeurs prin-
cipales des intégrales définies indéterminées, mais encore toutes leurs autres valeurs, et
même les intégrales définies singulières. Ces transformations souvent à des
résultats dignes de remarque. . par exemple, lorsque la fonction f(x) demeure finie
et continue entre les limites x = 0, x = œ, l'équation (a) (p. 333) entraine la suivante
| One) * f(u3) M TOr2) )— (m2)
(c) J er dz — — ds = SC SRS dz = H(o)1(E
k Z 74 / 2 h
CE 0
Ce]
ne EVE — e-bs
laquelle comprend, comme cas particulier, la formule connue É ————— ds = 1(E ).
7
0 3
De même, si l'on suppose que f(x) demeure finie et continue depuis + == o jusqu'à x —4,
et si l'on désigne par y(21, 2(z) deux fonctions qui, croissant et décroissant avec la
variable : d’une manière continue, convergent en même temps que celte variable vers
les limites o et 1, on tirera sans peine de la formule (b)
1 FArNeA Tee AN re ER
(4) a [EE LC. a DER
tm a, Cl pu)
(?) Dans l'une de ces leçons j'avais déduit, d'une formule générale qui s'accorde avec
l'équation (8), les valeurs des quatre intégrales
| Fee sinrx dx, ve Fe Re COSFDTE,
f(x
/ ie l(1+ r?x?) dx, ee tangr x dx,
Pre SAN 102
=
Li " Ca) ,
* désignant une constante positive et FC) une fraction rationnelle.
LE (0 4
340 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
simples dont les valeurs avaient été fixées par d'autres méthodgs, et
beaucoup d'intégrales nouvelles. D'abord, 1l'est aisé de voir que l’on
ramène immédiatement Féquation (9) à l'équation (8) en posant
:
Lane 7,
ee |
—
3
afin de convertir l'intégrale eV fle V1) de en une autre de la
æ
RATE
forme | f(x) dx. De plus, il est clair que les équations (8) et (9)
fourniront les valeurs en termes finis des deux intégrales qu’elles ren-
ferment, toutes les fois que les racines de léquation (1), ou, du moins,
celles dont les modules resteront inférieurs à l'unité, seront en nombre
fini. Dans le cas contraire, les seconds membres des formules (8) et (0)
se changeratent en séries dont les sommes seraient équivalentes à ces
mêmes intégrales. Je me contenterat, pour le moment, d'appliquer ces
formules à quelques exemples.
S1 l’on désigne par à, b, r trois quantités positives, on tirera de la
formule (8), en supposant a inférieur ou tout au plus égal à 2,
(10) ( :
| A r 7 À dx
ee (0) GER sin { =! _ OT = —— 14 ne - DONS
\ V0 \ ie mi
æ
dx
[0 evene
2 2
: F— x
—
(11) < . ; ’ |
ar GE ar
mp ( Las sin ( — — LEE Penn = ra? COST — — br |.
LP D Vlr V0 2
L'équation (10) comprend, comme cas particuliers, les formules
‘+
Nb T À FEOSbe DsitbT mode
eu ee —— dx = -e"t:
2
0
e ) 3 : H
0 J —+ T° à (LT Dee æx°? JA VA
2 Sin — 0
7)
données par Euler et M. de Laplace. La formule (x r) fournit seulement
la valeur principale de l'intégrale qu'elle renferme. Mais, si l’on trans-
forme cette valeur principale en une intégrale déterminée, et que l'on
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC.
341
fasse, pour abréger, br — c, on trouver:
AT e (= :) (2) | (= £)
— SIN{ — —c—)—|— Sin| — — c—
r 2 Z Gr 2 dc ur aT
(12) — — = Fcos(2 —<).
; æ r L 2 2
0 13 de
Gette.dernière équation comprend plusieurs formules
connues, entre
autres la suivante
1 A 1—@
Rue )
gira— |
2 dE T
I Le a
Æ—- — 2tan2 —
L 0 T ea
Si l'on pose a == 0, les formules (roi, (4 1) et (12) cesseront d'être
exactes; mais, en opérant toujours de la même manière, on trouvera
Pur She dr F
A » » — Éerrs Il à Edo
0 La 1° + x? DT
(13)
"*sinbx dx Ta.
EE
x æ 12 PE
A 7e To Ti
SIN CN) Since
7 D A 7 42 T
(14)
À
(1 — cosc).
Do 0
On tire encore de la formule (8), en supposant & positif, mais infé-
à l'unité,
Ja CæV—i)"e-bxV 1 x
te A) rss
rieur, où tout au plus égal
AN . x
(15) de -
: COST — — br }l(1+x?)+2sin| == — br }arctangz
2 d 2 S at dx an pa-te-br
eo. [st + a*)J}+ (arc tangz D di.
el, en supposant «a = 0,
| nn
ne Iron hr
| . cosbæl(i+x?)—2sinbæarctangz dx
20,
ouRe Avr 1.
L3 {QG + x?)fF+ (arc tangz} D pet 0 SN A EU UE EAN où
(16)
342 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Si l’on fait, dans ces dernicres formules, b = 0,r=—1,x = tangs, et
de plus a — 1 dans l'équation (13), on obtiendra les intégrales
l
3 siangzds %. . ne ce =E{ ue
32 ({cosz) 24(2) l z+ (lcoss)? 2 À H3)
210
citées par M. Poisson dans le Bulletin de la Société philomathique de
septembre 1822.
On déterminerait avec la même facilité les valeurs des intégrales
définies imaginaires
(D,
AAC ER de te A —
e-baV-1 dr, ), r sing + (x + r cos6 Fit dp
| _F(x) É (2) | )\ |
‘et par suité celles des intégrales réelles
3% AR tte k ; 22 ê x) ;
le 7 cosbx dE; | nel sin dr dx, | Lea) l(r*+2rxcos0+x?)dx,
J F@ .F(x) : J_.F(x)
+ x + r COSô ir Hi )
re are tang Re 2 Ci RE :
Ris sin _ .F(z) [étti+az)P+ (arctangz}
die arc Lang æ
| — : ss AT) ue
J_F(æ)Latt +2} fF+ (arc langæ)
(F2
F(x)
et ; un arc compris entre les limites o, 7. Nous ne nous arréterons
; désign nt une fraction rationnelle, b, r des constantes positives
pas davantage aux diverses applications de la formule (8) que lon
pourrait multiplier à Pinfinr.
Si l'on fait, dans la formule (9), /(æ) — TE. la fonction f(x)
étant choisie de telle manière que de reste finie et
déterminée entre les limites u=o, u—=1; Pp=—TmT, = +T7T—T,0nen
conclura
di fCerv—1) FPE) 101,1 fÉz,) ,
(17) ———" de = 2 e ne pes nu _ +. |,
ae ù F(e*v-1) É DA) es NET A MES É
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 383
Los &,, ... désignant les racines réelles ou imaginaires de l’équation
F(æ)—o, qui auront pour valeur numérique ou pour module un
nombre inférieur à l’unité. Ainsi, par exemple, en posant
(Nr 47,
on (rouvera :
Pour a +.
He 1)
(18) oi —— de —92rf(o),
1— ae
—N
et, pour a >1
‘ >b ÿ—1
(19) Ju fe en
a
Ces formules s'accordent encore avec deux autres que M. Poisson à
citées dans le Bulletin qu'on vient de rappeler.
Concevons maintenant que l’on prenne
o(æ)F(x)—m(x)F( æ)
(20) CAES F(x) pret
F(æ), 9 (x) et &(æ) désignant des fonctions arbitraires, mais telles,
Cependant, tue ls raciles 2, 2. appartiennent {outes à
l'équation
(21) Fr) 0.
On conclura des formules (5), (6), (3),
sr 0 em Me dit)
one le [Yu » ©) — dur’, e)] de
Ne 1,
au
ee . LCus #7) — y Cu, e!)] de,
o(x;) ste o(xi) MO Or D(Tm-1)
nn . | /\ u+p W—1)— fu + Von) de
27
— 1
Se ef LA Hi ARE _ 1) et u + p'V Hp) du,
Pa
©
O9 |
nr
RS TT
3hh MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
el
| o(%) nt o(æ) a y P(Tm-1)
Av" ou Ne
| en | Lu" f(u"ev-1) — u! f(u'e’v 1)] e-Lar
(24) 4 . v° É
| PS au" ee hu Re ue
TL ER Les v—: f( ue”"V—1) — envi f( ue”V=1)] du.
2T
\ CES 1 4
Les racines de l'équation (21) qui entrent dans ces dernières formules,
SAVOÏ, Lys Lise Lys Se réduiront à une seule, si lon choisit conve-
nablement les limites w’, 4”, 6’, 6". On peut donc obtenir par ce moyen
la valeur de 5(æ,), puis, en posant 59(æ) — x, la valeur de +,, c'est-
à-dire, d’une quelconque des racines exprimée à l’aide d'intégrales
définies simples. On doit même remarquer que ces intégrales renfer-
meront des constantes arbitraires &’, w”, v', v”, avec une fonction arbi-
traire &(x) assujettie seulement à certaines conditions.
Lorsque la fonction flu + 0 — 1) s'évanouit pour p == Æ, quel
que soit w, alors, en supposant = — 2, "=, on réduit la for-
mule (23) à
o(To) + CS 20 na on PT)
695%) É I At Fr. ne
(29) | = | nr net ride
25 j
\ CCR
Lorsque dans la formule (24) on suppose = — 7, "= +r,u=0,
w’=r (r étant une quantité positive), on trouve
i h — —
(26) DL) + (LI). pit) = — [ rev vi f(re“v-1) de.
2TR
—T
Silonveubquemi ri enr. représentent toutes les racines de
l'équation (21), il suffira de concevoir que dans la formule (25) les
deux quantités w’, u” deviennent, la première inférieure, la seconde
supérieure aux parties réelles de toutes ces racines, et que dans la
formule (26) la quantité r surpasse à la fois les valeurs numériques
des racines réelles et les modules des racines imaginaires.
Les formules (23) et (25) comprennent, comme cas particuliers.
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 345
celles que j'ai données dans un Mémoire sur la résolution des équa-
tions par les intégrales définies, présenté à l'Académie des Sciences
le 22 novembre 1819.
Dans tous les cas où lon peut réduire à zéro la fonction arbi-
traire (x), la formule (20) donne simplement
Alors, en faisant, pour abréger, (x) F'(x) = f(x), on tire des équa-
tions (25) ct (26)
de : on
(Ts) ET) U (Zn 1 )
2 = co
“4 | Le É CRAN EDR
: : ce Peut p\- 1) Fu eV)
) (ao) 1(æs) e il T yn—1 ) on [ VAE fCres vi )
. L (To ns L- (æ: ne es 1) nn : He F Æi
Ho)
L'équation (25) suppose : 1° que la fonction s'évanoutt
F(u+ey—1)
pour p= +, quel que soit u; 2° qu’elle ne varie jamais d’une maniere
brusque entre les limites e=—, p=+x;u=u,u—=u"; 3 qu'entre
ces limites la fonction f{u + 6 ÿ— 1) ne devient jamais infinie. Dans
l'équation (28), les deux dernières conditions subsistent pour Îles
fCuevv—1) ne
fonctions ne) f(ue’V="), mais seulement entre les limitese= —#,
F(ue”v—1)
DR 0,17, \OUO0RS QUE D, Des D) CCD GieUt, Ce
la formule (27), celles des racines de l'équation (21) dont les parties
réelles demeurent comprises entre les limites u = u', u = uw”; et, dans
la formule (28), celles de ces racines dont les valeurs numériques ou
les modules sont inférieurs à r.
= £ NT EME"
CET ED
F(u+vy—1)
s’évanouit
Dans le cas particulier où l'intégrale Je
pour &# — — «, alors, en prenant #' = — «, u' == U, on réduit la for-
OPuvres de CLS AL Ce TE 44
346 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
mule (27) à
(29) ÉD I tn OU cu)
—— 2 4h:
F'(x) Ca) E (tm) de 1)
Le premier membre de celle-ci renfermera toutes les racines de léqua-
tion (21), si la quantité U surpasse les parties réelles de toutes ces
racines.
n . f(æ) . . à
Lorsque la fraction FG) devient rationnelle ou de la forme
AA ne AO en 0 nm CC)
; 2 )
Aj+AiT+...+ Aux"
*
et que le nombre p est inférieur à m2 — 1, alors, en prenant u = — ce,
u'== ne, on réduit à zéro les intégrales que renferme le second membre
de l'équation (25), et lon trouve
Le NE fs: Fémi-u)
(30) Le De M, mt) — 0,
(xs) E'Cx:) E"(Zm1)
…. ; . , : L Os / à É
Si, au contraire, l’on suppose p — 72 — 1, alors, en faisant u' = — U,
«== Ü, et attribuant à U des valeurs infiniment grandes, on réduira le
second membre de la formule (25) à
CE) \ nn ds
FE ( | do — int Î U 4e _ An
DEEE re A gr = Rs mA Die )
PATES A» Ü + ey- il VU + es. TA. Pnee EE A»
et par suite cette formule donnera
(31) f(Ts) , (x) . RÉ) (CATEE
A VA ; Anne CE ce cer Te +
F(o) (æ;) Pts) An
Les équations (30) et (31) s'accordent avec un théorème que J'at
démontré dans le XVIH° Cahier de ce Journal, page 2037.
Les diverses formules que nous venons d'établir fournissent le
moyen d'exprimer, par des intégrales définies, non seulement les
racines d’une équation algébrique ou transcendante, mais encore Îles
sommes de fonctions semblables de ces mêmes racines, ou de quelques-
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 347
unes d’entre elles; et par suite les intégrales générales des équations
linéaires aux différences finies ou infiniment petites à coefficients
constants, et souvent même à coefficients variables. C’est ce que nous
allons faire voir, en peu de mots, pour les équations différentielles et
aux différences partielles.
Supposons d'abord que, A,, A,,..., À, Ÿ désignant des quantités
constantes, et Ÿ une fonction inconnue de 4, on veuille intégrer l'équa-
tion différentielle
du dm
. ne LES
63: AoŸ tir +...+ A,, PTE Eat
avec Ja condition que
à dy dm-14
(53) 0 men
se réduisent respectivement à
(34) W. 1, | Wrr- 1
pour £ = 0. Alors, en posant
Lo) F(0)=A,+A,9+...+A,6",
et nommant 0,, 6,,...,0,,, les racines de l'équation
(36) Ft = 0,
on trouvera
N _ ( y ue ô, Fe 6). 0 (Y eu CRE)
(0, — 6, )(8, — CES . ue UE LME
LES
(37) { + —_————— ——— : = ré & dn-st
( di NET Go) KT ô, JE . (0 tee Pr 0)
FCE)—F(8,) ele OR) or
mes = SEE x + TN EE S Nero van:
| WG F(G) Dr Rio)
Or, si l’on désigne par @ une limite supérieure aux parties réelles de
toutes les racines de l'équation (36), la valeur précédente de L pourra
Î -
48 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
être, en vertu de léquation (29), présentée sous la forme très simple
(38) Es FOP)—F(6+0—5) «Ori
| —— ——— d0.
27 J ._ W—(@+0V—1) F(O +8 —r)
Si lon voulait intégrer l’équation (32) de manière que les expres-
sions (33) se trouvassent réduites par la supposition {= 0, non plus
aux puissances successives d'une même quantité W, mais à des quan-
üites differentes
{ 39 } U 1 L + URONOOE no.
on pourrait toujours employer la formule (38), pourvu qu'après avoir
développé le second membre suivant les puissances ascendantes de W,
ON Convint ee remplacent par de par 0, par.
Lorsque Îles quantités (39) sont arbitraires, le développement de la
FE) —F(x) . , ; . -
fraction 5; modilié conformément aux conventions dont il
s'agit, se change en une fonction entière mais arbitraire de æ, du
degré ne 1. Donc, en désignant par &(x) une fonction de cette
nature, on aura pour l'intégrale générale de lPéquation (32)
en DO +901) (o40=in 9.
CEE
Supposons, en second lieu, que lon veuille intégrer l'équation
: dy d'à dm
f D a se no ),
(41) 0 \; dt As dt? (ES \ den J(E)
avec la condition que les expressions (33) s’évanouissent pour { = 0.
On aura
(9 t
2* m—1
nl
ee —0, Mine RU
= EG S f CE AN à EE 4 ho / e f(E) dt
lo)
al nt
(9 (et) f r) dr 1 . D CET) 7 dr
evo f)d+...+ = Cm (T}at
PL EC POS 0 f
Re
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 349
et, par suite,
(43).
n
= 2 e(@- 01) —T) 7 ;
MER TEUS 4 À 0h
CT es
Si l’on voulait, au contraire, que les expressions (33) fussent ré-
duites, par la supposition ?— 0, aux quantités (39), alors il faudrait
réunir les valeurs de Ÿ données par les formules (38) et (43); et l'on
trouverait, en ayant égard aux conventions ci-dessus énoncées,
(44) Ÿ—:
2H
1 "A D En NC em D [ Je) de e(8+0)-1): 46
w_(6 + 0ÿ—3) AO | FO + 0ÿ— 1)
Si à la formule (29) on eüt substitué la formule (25), alors, en
désignant par 0’, 0" deux quantités, l'une inférieure, Pautre supérieure
aux parties réelles de toutes les racines de lPéquation (36), on aurait
On revient immédiatement de la formule (45) à la formule (44), en
posant 0’= — +, "= @. Ajoutons que la formule (45) peut être vé-
rifiée directement par la substitution de la valeur de Ÿ qu'elle donne,
dans Péquation (4r).
Il est essentiel de remarquer que, si dans la formule (43) on prend
DL Inais
l'intégrale relative à +, non plus entre les limites 7 —
entre deux limites 7’, 7”, l’une inféricure, l’autre supérieure à £, la
valeur de Ÿ qui en résultera satisfera généralement à la formule (41),
puisqu’en la substituant dans le premier membre on obtiendra l’équa-
tion exacte
Ate
C46) Le | | FetO+0= Der f(x) dr dO— (0).
trouvé
y . A F(Y) — F(g" + +) . f(=) dr bee
2T DS Re ur o ROENPENTE ET (Ur VE)
2) /
| el . phoe] ln) teIar TT e(6#0)-1) 40
Le. ( G'+ 0 Var . / #( 6 + BV ns |
350 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Concevons matntenant qu'il s'agisse d'intégrer l'équation différen-
telle
A, A, dy Am did dd
(47) ——% ee D + — f(6),
ER CRUE It démi PT
avec la condition que les expressions (33) se réduisent respective-
mentaux quantités
(48) We, Y, WE —:r), ., W(W—1)... (mm +a),
pour {= 0. Alors, en supposant la fonction F(0) déterminée, non plus
par la formule (35), mais par la suivante
(49) F(9)=A;+A,9+A,6(6—1)+...4+A,0(0—1)...(8 —m+i),
Gn trouvera, en vertu de l'équation (29),
| ee / EC) = E(e +aV=) 1), + H84/T LME
à Te HO +641) (0 + 9V—5)
00: a
\ Pre At / A \ ©] (,/ i 7 APE ps
| Le È no 7 (+ Trust PARU uE ;
2T., de nat, F(@ +6V—:1)
et, en vertu de l'équation (235),
ne ii le ROPIRANURE Oy-—1) Gi Ju 6)" + Le aire io
27}. SCT ERTS GEST)
se nt} \ 0"+07 . :
Con fi+t \ (7) dô dr
Are | | (==) Ro
: LEA ANS PT ET F(6"+ 9ÿ—1:1)
(1) le en
nee FCF)— F8 + 6v—1 D + op aÿ
2T (6 +6ÿ—:) POS PET)
dns
| ; NN HT) -
\ æœv0( nr AS ÉE een
Si l’on voulait que les expressions (33) fussent réduites par la suppo-
sition {— 0, non plus aux produits (48), mais aux quantités (39),
on pourrait encore employer la formule (5o) ou (51), pourvu que
l’on convint de développer le second membre en une série de termes
proportionnels aux produits dont il s'agit, et de remplacer ensuite
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 351
dans le développement ces mêmes produits par les quantités W',,
ed.
\
Considérons à présent une équation linéaire aux différences par-
tielles, par exemple, l'équation (1) de la seconde Partie. Les valeurs
des quantités T,, T,,...,T,_, comprises dans l'intégrale générale de
cette équation dépendront, comme on l’a vu, de la fonction S assu-
jettie à vérifier la formule (11) (p. 310), avec les conditions (8)
(p- 309). Or, en vertu de ce qui précède, la fonction S, déterminée
de manière à remplir les conditions prescrites, pourra être présentée
sous la forme
(52) MIO ICEATED) e(@+y-r De d9
CR CET 1) F(6 +8 Vent
O désignant une limite supérieure aux parties réelles de toutes les
racines de l’équation F(0) = 0. Si lon développe la valeur qu’on vient
d'obtenir pour S, suivant les puissances ascendantes de x, on trouvera
pour les coefficients respectifs de ces mêmes puissances
CE, = RE FA nm —1
lv, =: / A+ A (8 +601) +...+ Au(8 +0 V- nie oo
he F(O +61)
1 de As + + An(8+0v:) . eO+0—1)e g6,
2m J F(9 + 9y—:)
i Le A
Tri — — Fe —_ e(0+0ÿ— 1): 79.
af re
Ces dernières valeurs de T,, T,, ..., T,_, s'accordent, en vertu de
la formule (29), avec celles que nous avons données dans la seconde
Partie (p. 311 et 312).
Si l'on remplace l’équation (1) du paragraphe I (HE Partie) par
l'équation (28) du paragraphe HT, la valeur de & sera donnée par les
équations (34) et (36), dans lesquelles on aura
1) db.
__eht+elt+..,+ eînit s | . tes de . __ e(8+0y-
(0 + 8ÿ—1)"— :
332 : MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Dans un autre Mémoire, je reviendrai sur l'application de ces diverses
formules, soit à la résolution des équations algébriques, soit à l’inté-
gration des équations linéaires aux différences finies ou infiniment
petites à coefficients constants, ou à coefficients variables, et je les com-
parerai avec celles qui ont été présentées par MM. Parseval et Brisson,
sur les mêmes sujets. Je finirai en observant que, si dans la for-
mule (2) (F® Partie) on remplace la fonction /(u..v,s,...) par Île
produit ettr-#eboVett-e,,, fCU, v, w,.. ), à, b, ©, ... désignant des
constantes réelles mais arbitraires, on trouvera
f / I \ An a fa Ares ess
No (3) [] tata D (+8) DEN,
(99) | si -
x fu, 5, ...)...da du dB ds...
I en résulte que dans tous les calculs de la seconde Partie, et dans
les fonctions A4, À,, ... Aw_w FCO), ... on peut écrire a+ ay—1,
b+Gy—1,...aulieu deav—7, Gÿ—1,.... Par la même raison, à
la formule (26) de la page 315, on peut substituer la suivante
pas
| AR os . . FA
| — on. | ! | | …. etat) æ-p) (b+BV—1) (7), É tt 0+09—1)(4—+)
: 2T
NS tar . U e/
(56)
nue JT) x du dB dv.…..d9 dr,
F(O + 6V—:)
a, b, ..., @ représentant des constantes arbitraires dont la dernière
pourra même être remplacée par une fonction quelconque de &, one
par exemple par une quantité supérieure aux parties réelles de toutes
les racines de l'équation F(6)= 0. Ajoutons que, pour obtenir la
valeur de F(6 + 0 ÿ--1) qui convient à la formule (56), il suffira de
substituer dans la valeur générale de Vo un produit de la forme
(a+ av—1) (b+8v—1)...(0 +8V—:)
à chaque terme de la forme
QP+I+ + F5 @
Le . 0x O0YL0a. mor
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 303
Remarquons enfin que, si dans la formule (56) on suppose l'inté-
[ZA
gration relative à 7 effectuée, non plus entre les limites + = 7’, 7 =",
mais entre les suivantes 7
= 0,7 — 4, la valeur de + qu'on obtiendra
sera précisément l'intégrale de l'équation (25) (H° Partie), cette inté-
grale étant déterminée de manière que les expressions
PUNTO . : do d"! + @
Su 9 ot . h gent
s'évanouissent toutes pour {= 0.
Au reste, 1} suit évidemment de la formule (55) que, si l’on donne
une équation linéaire aux différences partielles et de l’ordre »2 par
rapport à {, dont le premier membre ne renferme que des coefficients
constants ou fonctions de 4, et dont le second membre se rédüise à un
terme variable ou de la forme f(x, y, 3, ...,4) on pourra facilement
intégrer cette équation de manière que les expressions (53) se ré-
duisent respectivement d
St, LE 3,...), Jitæ, F5 F5...) ST În-1(Z, Jr E»...),
pour &=— 0. En effet, pour y parvenir, il suffira de poser
n Nu 7 © al" hnz A
£ 1 }es ñ VD DR n
(58) o=( ) l | À l gate) (ep) 6(b+ 8/5)» "1... bdode dS du...
HR CT TE :
— æt L' s S
ot Vr
en assujettissant l’inconnue Ÿ, considérée comme fonction de #, à une
équation différentielle de la forme
Ë di
Ÿ CE
(99) Aot+A; 27 +...+A,, PT as AT AU 0),
dans laquelle À,, À,,..., A, représenteront des fonctions connues de
a + @ ee b +5 nr …. et de la variable #. Alors il ne restera
plus qu'à intégrer cette équation différentielle de manière que les
expressions
dY cn: 4
Y er à) 0.7
PT demi
se réduisent respectivement à
D DSP a Go DEP)
OEuvres de C. — S. H,t.1. 45
354 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
pour 4-0. Ce dernier problème se résoudra très simplement par les
méthodes précédentes, si les coefficients A, A,, ..., A, sont con-
stants, c'est-à-dire Indépendants de la variable #, où réciproquement
proportionnels aux puissances entières et descendantes d’une fonction
linéaire de cette variable.
P.-S. — On se trouve naturellement conduit par la théorie des
quadratures à considérer chaque intégrale définie, prise entre deux
limites réelles, comme n'étant autre chose que la somme des valeurs
infiniment petites de l'expression différentielle placée sous le signe [.
qui correspondent aux diverses valeurs réelles de la variable, ren-
fermées entre les Himites dont il s'agit. Or, cette manière d'envisager
une intégrale définie nous parait devoir être adoptée de préférence,
ainsi que nous venons de le faire, parce qu'elle convient également à
tous les cas, même à ceux dans lesquels on ne sait point passer géné-
ralement de la fonction placée sous le signe Î à la fonction primitive.
Elle a, de plus, l'avantage de fournir toujours des valeurs réelles pour
les intégrales qui correspondent à des fonctions réelles. Enfin, elle
permetde séparer facilement chaque équation imaginaire en deux équa-
tions réelles. Tout cela n’aurait-plus lieu, si l'on considérait une inté-
sralc définie prise entre deux limites réelles, comme nécessairement
équivalente à la différence des valeurs extrêmes d'une fonction pri-
mitive même discontinue, ou si l’on faisait passer la variable d’une
limite à l'autre par une série de valeurs imaginaires. Dans ces deux
derniers cas, on obtiendrait souvent, pour les intégrales elles-mêmes,
des valeurs imaginaires semblables à celle que M. Poisson a donnée
pour la suivante
Qooir le VIS Cahier de ce Journal, p. 329). Si l’on applique à cette
intégrale les méthodes ci-dessus indiquées, on trouvera pour sa valeur
principale — =>sinab, tandis que sa valeur générale, considérée
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 333
comme limite de la somme
RE
0 Jptky T b
>0—KkU > ©
. COSa x COSaX
1 D de + | ——— dx,
sera déterminée par la formule
A
cosazx dx T :
[ ———— = —-(cosablm—sinab),
D be 20
m désignant, pour abréger, une constante arbitraire égale au rap-
port Ê. De cette formule on tire immédiatement les suivantes
AN! a \
COS
COSaT æ'" dx T ;
— — Mm——— | —-—-{cosalm—sina),
J I æ Die
. Ton FILLES |
) x Lt,
Al a
COSAT COS
æ dx Ro
————————— — —— —sina,
I x )
Vp S
dans lesquelles les fonctions sous le signe / cessent de passer par
l'infini entre les limites des intégrations. |
Au reste, il peut arriver qu'à uné même intégrale correspondent
plusieurs fonctions primitives, dont les unes conduisent à des valeurs
réelles de lintégrale, les autres à des valeurs imaginaires. Ainsi, par
exemple, si l'on considère lintégrale
A+ 2
f 2 n : 9
dx æ dx AL
nn — . ere,
LE T . oi
do v —1
on pourra prendre pour fonction primitive ou le logarithme népérien
de æ, tantôt réel, tantôt imaginaire, ou la fonction 21% supposée tou-
jours réelle. La différence des valeurs extrêmes, qui sera imaginaire
dans le premier cas, se réduira dans le second à la quantité réelle = 14
ou Î2, laquelle est précisément la valeur principale de lintégrale
proposée.
390 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
I importe d'observer que, pour différentier la valeur principale
d'une intégrale indéterminée par rapport à une quantité distincte de
la variable à laquelle l'intégration est relative, il ne suffit pas toujours
d'effectuer la différentiation sous le signe [. Mais toutes les questions
etles difficultés que lon pourrait proposer à ce sujet seront aisément
résolues, si Fon a eu soin de remplacer l'intégrale indéterminée par
la somme dont sa valeur principale est la limite. Concevons, par
exemple, qu'en attribuant au nombre # une valeur infiniment petite,
et supposant la quantité a positive, mais inférieure à l'unité, on
veuille différentier z fois par rapport à la quantité a l'équation qui
Ps |
, : , : ! à À , ee 7
fournit la valeur principale de l'intégrale indéterminée | nr On
20
présentera cette équation sous la forme
.. dx Là dx 7)
+. à LENS AI a p
00 CEE en à LA
et, en la différentiant z fois, on trouvera
-a—k / :
/ d' ( re )
TI —
ee
: da"
a | : VA
I [— «€
dt (==) : 5 [un \nT d® Î em )
———— dx — 1.2.3... (n—1)|({+) —(— = ————.
BE Enr da” à ) (x) (- x) | da”
Par suite, en réduisant chaque intégrale indéterminée à sa valeur
principale, on aura, pour des valeurs paires de 2,
et, pour des valeurs impaires de 2,
Pa |
d(——) dr1( æ 2)
AN si a
2
D EE D PE (n—1).— —o,
0
ce qui est exact.
DES ÉQUATIONS LINÉAIRES, ETC. 357
Nous ajouterons, pour ne laisser aucune incertitude sur la valeur
des signes algébriques dont nous nous sommes servis, que, dans ce
Mémoire, comme dans le Cours d'Analyse de l'École royale poly-
technique, nous avons toujours emplové la notation arc tangæ, pour
indiquer le plus petit are (abstraction faite du signe) dont la tangente
soit égale à x, et les notations Qu +oÿ—1}, lu +pÿ—5) (u dési-
gnant une quantité positive où nulle), pour représenter les expressions
imaginaires
U
(ue? + p?)?
: . TT
COs (u arctang :) + V— 1 sin (a arctang ” |
| u
u
\ \
1 : , ——
— [(u?+ p?) + — 1 arc tang --
2 [a
MÉMOIRE (
SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
- QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS DÉTERMINÉS
PAR UN GRAND NOMBRE D'OBSERVATIONS,
POUR QUE LA PLUS GRANDE DE TOUTES LES ERREURS,
ABSTRACTION FAITE DU SIGNE, DEVIENNE UN MINIMUM.
Le P. Boscowich a fuit voir comment on pouvait résoudre la question
précédente, dans le cas où l'on n'a qu'un seul élément à considérer.
M. Laplace a exXatniné une question semblable dans le troisième Livre
de la Mécanique céleste, qui traite de la figure du sphéroïde terrestre, et
a donné une méthode facile pour déterminer la figure elliptique, dans
laquelle le plus grand écart des degrés du méridien, abstraction faite
du signe, devient un minimum. On a dans ce cas deux éléments à con-
sidérer, au lieu d’un seul, Mais la fonction des éléments qui représente
les erreurs n'est pas la plus générale possible. I restait à étendre la
méme théorie au cas où cette fonction devient la plus générale de son
espèce, et où le nombre des éléments est supérieur à deux. M. Laplace
avant bien voulu m'indiquer ce sujet de recherches, je me suis efforcé
de répondre à son attente: et je suis parvenu à une méthode générale
qui renferme toutes les autres, et qui reste toujours la même, quel
que soit le nombre des éléments que lon considère. Tel est l’objet du
Mémoire que j'ai l'honneur de soumettre à Ja Classe. Voici d’abord en
quoi consiste le probléme qu'il s'agit de résoudre.
(1) Présenté à la première Classe de l'Institut, le 28 février 1814.
MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS, ETC. 339
Lorsque, pour déterminer un élément inconnu, par exemple une
longueur, un angle, cte., on à fait un grand nombre d'observations
‘ou sur ces éléments eux-mêmes, où sur d’autres quantités qui en dé-
pendent, alors chaque observation prise à part détermine une valeur
particulière de l'élément. Si l'on a déjà conclu, soit des observations
que lon considère, soit d’autres observations faites antérieurement,
une valeur approchée de l'élément, pour déduire de cette valeur la
véritable, il suffira d'y ajouter une petite correction que l’on peut
désigner par la variable æ. Chaque observation, prise séparément et
considérée comme exacte, détermine une valeur particulière de la cor-
rection. Mais si, au lieu de considérer cette équation comme exacte.
on suppose qu'elle soit en erreur sur le résultat vrai d'une certaine
quantité, alors la correction à faire, ou la variable æ qui la repré-
sente, deviendra fonction de cette erreur, et réciproquement. Par suite,
l'erreur de chaque observation pourra en général être exprimée par
une série ordonnée suivant les puissances de la variable, et dans la-
quelle, vu la petitesse de la correction à faire, on pourra s'arréter à la
première puissance de celle-ci. Cette erreur sera done représentee par
un binome, dont le premier terme sera constant, et dont le second
renfermera seulement la première puissance de la variable æ. Si les
observations données doivent servir à déterminer plusieurs éléments
au lieu d’un seul, en désignant les corrections respectives de ceux-ci
par les variables x, 3, 2, ..., on parviendra de là mème manière à
représenter chaque erreur par un polynome du premier degré en æ, y,
3, .... Cela posé, #/ s'agit de trouver pour ces variables un système de
valeurs
D
XY
2
Y—=N, 0 os
tel que le plus grand des polynomes que l’on considère, ou, ce qui revient
au même, la plus grande des erreurs qu'ils représentent, devienne, abstrac-
ton faite du SLgNC, UT MÜUTUMUM.
Le problème se simplifie considérablement, lorsque les polynomes
qui représentent les erreurs sont deux à deux égaux et de signes
contraires. Alors, en effet, pour des valeurs déterminées des variables
360 _ MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
æ, y, 3, ..., la plus grande des erreurs positives est égale à la plus
grande des erreurs négatives; et la question se réduit à déterminer le
système des valeurs de æ, y, z, ..., pour lequel la plus grande des
erreurs positives devient un minimum. Si les erreurs ne sont pas deux
à deux égales et de signes contraires, on pourra ramener ce cas au
précédent, en doublant par la pensée le nombre des erreurs et joignant,
aux polynomes qui représentent les erreurs données, d’autres poly-
nomes égaux et de signes contraires, destinés à représenter les erreurs
fictives que l'on se propose de considérer. Si parmi les erreurs dônnées
il s’en trouvait déjà plusieurs qui fussent égales et de signes contraires,
il serait inutile d'en doubler Ie nombre. Au moven de l’artifice précé-
dent, on écarte les difficultés qui pouvaient naitre de la distinction
des signes, et l’on est alors autorisé à considérer une quantité négative
plus grande comme plus petite qu'une autre quantité négative moindre.
La question proposée se trouve ainsi, comme on l'a déjà remarqué,
amenée à la suivante :
2, Y, 3, .…. étant les corrections des éléments que l’on considère, déter-
miner pour ces variables un système de valeurs tel que la plus grande des
erreurs posuives devienne uri mirumum.
Je vais exposer en peu de mots la méthode qui conduit à la solution
de ce nouveau problème.
Soient m—£6, y=n, = —%, ..., les valeurs des inconnues qui
résolvent la question. Chacune de ces valeurs devra être choisie parmi
une infinité d'autres. Il semble donc au premier abord que, pour
arriver à la solution cherchée, il faudrait faire varier séparément cha-
cune des corrections æ, y, z, ... et examiner quelle influence peut
avoir la variation de chacune d’elles sur l'accroissement et la diminu-
tion des erreurs que l’on considère. On peut néanmoins atteindre le
but qu'on se propose, en se contentant de faire varier une seule correc-
tion, z par exemple, ainsi qu'on va le faire voir.
Supposons un moment le problème déjà résolu pour un nombre
d'éléments inférieur d’une unité à celui que l’on considère; concevons
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, PEL 00!
de plus que l’on donne successivement à + toutes les valeurs possibles
depuis 3 = — + jusqu'à 5 = + œ, et que pour chaque valeur de z on
détermine les autres variables æ, y, ..., par la condition que la plus
grande erreur devienne un minimum. On obtiendra de cette manivre
une suite de systèmes de valeurs de æ, NOTE parmi lesquels se
trouvera nécessairement le système cherché; et, pour obtenir ce der-
nier, 1l suffira de choisir, entre les minima des plus grandes erreurs
correspondant aux diverses valeurs de z, celui qui est lui-même plus
petit que tôus les autres. Ce dernier correspond à la valeur Z de 2: et
par suite, si cette valeur était connue, il nv aurait plus de choix à fre.
et la question se trouverait ainsi ramenée au cas où l’on a un élément
de moins à considérer. Mais, comme on ne peut espérer de découvrir
immédiatement la valeur Z de z qui satisfait à la question, 11 faudra
commencer par donner à s une valeur arbitraire, en supposant, par
CREDpIe, 0,0 déterminer les valeurs correspondantes de x, y, …,
par la condition ci-dessus énoncée, savoir, que la plus grande erreur
devienne un minimum. Après avoir ainsi obtenu le minimum des plus
grandes erreurs pour la valeur zéro de z, 11 ne restera plus qu'à faire
varier £ de manière à faire décroitre le minimum dont il s'agit, jusqu'à
ce qu'il acquière la plus petite valeur possible. La méthode qu'il faut
emplover pour + parvenir est fondée sur le théorème suivant, démontré
par M. Laplace :
Quel que soit le nombre des éléments renfermés dans les erreurs que l'on
considere, si l’on fait varier, ou tous ces elements, ou seulement quelques-
uns d’entre eux, et que l’on détermine les valeurs des éléments variables
qui rendent la plus grande erreur un minimum, pour les valeurs dont il
S'AgU, plusieurs erreurs deviendront à la fois égales entre elles et les plus
grandes de toutes, et le nombre de ces dernières surpassera loujours au
moins d'une unité le nombre des éléments variables.
Pour montrer comment on peut faire l'application de ee théorème à
la question proposée, supposons que l’on ait trois éléments à consi-
dérer. Soient +, yetz les corrections de ces trois éléments. Soit » le
QEuores de CS IRL. 46
362 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
nombre des erreurs, et désignons celles-ci par e,, e,, ..., e,. En vertu
de ce qui précède, on commencera par supposer, dans toutes les
erreurs 3 = 0, et l’on déterminera, dans cette hypothèse, les valeurs
de,æ et de y qui rendent la plus grande erreur un minimum. Soient
Œ-. d, +0
les valeurs dont il s’agit. Il suit du théorème précédent que, pour les
valeurs &, 6 et o des variables æ, y, 3, trois erreurs, par exemple
Cp) Cqys Crs
deviendront égales entre elles et les plus grandes de toutes. De plus, la
double équation
met Pere 0
servira à déterminer les valeurs & et 6 de æ et de y qui correspondent
à 3—0. Si, maintenant, on fait varier 3 d’une très petite quantité en
plus où en moins, les trois erreurs e,, e,, e, jouiront encore de K
méme propriété, c'est-à-dire qu’elles seront toujours les plus grandes
de toutes pour les valeurs de x et de y qui rendent la plus grande
erreur un minimum, et ces mêmes valeurs seront encore déterminées
par l'équation double
Ep— Eg — Ere
Seulement, pour faire en sorte que la valeur commune de ces trois
erreurs diminue, il pourra arriver que l’on soit obligé ou de faire
croitre ou de faire diminuer z. Supposons, pour fixer les idées, que
cette valeur diminue quand z augmente. z continuant à croître, les
erreurs €,, €,, €, diminueront simultanément, en demeurant toujours
g?
les plus grandes de toutes, jusqu’à ce qu’une nouvelle erreur e, par-
vienne à les égaler pour les surpasser ensuite. Soit y, la valeur de =
pour laquelle. les quatre erreurs e,,
elles; et désignons par à, et 8, les valeurs correspondantes de æ et
en €, e, deviennent égales entre
de y. Le système des valeurs
LS YF —= Sy 5 1
QU'IL FAUT ATTRIBUER À DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 363
sera déterminé par la triple équation
Ep = eg — re ee
et, pour la valeur y, de z, ce système sera celui qui rend la plus grande
erreur un minimum, D'ailleurs, il suit du théorème énencé ci-dessus
que, pour Îles valeurs des inconnues qui résolvent la question pro-
posée, quatre erreurs doivent être égales entre elles et les plus grandes
de toutes. Cette dernière condition étant satisfaite, en même temps
que la précédente, pour les trois valeurs
TZ — 1, F=6s 8 — /;;
il convient de rechercher si celles-ci ne résoudraient pas le probléme.
On y parvient de la manière suivante :
Lorsqu'on fait croitre z au delà de, les trois erreurs e,,
Cys €, CESSENL
d'être conjointement les plus grandes de toutes pour les valeurs de æ
et de y qui rendent la plus grande erreur un minimum; et cette pro-
priété appartient alors à deux d’entre elles prises conjointement avec
la nouvelle erreur e,. On détermine facilement quelles sont, parmi Les
trois erreurs e,, e,, €,, les deux qu'il convient de choisir pour cet objet.
Soient, par exemple, e,, e, ces deux erreurs; si l’on fait croître z au
delà de y,, la valeur commune des trois erreurs e,, e,, e, ira en croissant
ou en diminuant. Dans le premier cas, les valeurs &,,6,,Y, de x, yetz
satisferont à la question proposée. Dans le second cas, les erreurs dont
il s’agit continueront à décroitre, en restant toujours les plus grandes
de toutes pour les valeurs de x et de y qui rendent la plus grande erreur
un minimum, jusqu'à ce qu'une nouvelle erreur parvienne à les égaler
toutes trois pour les surpasser ensuite. Alors on obtiendra de nouveau
une équation triple entre quatre erreurs. On pourra juger, comme pré-
cédemment, si le système des valeurs des inconnues déterminé par cette
équation triple satisfait à la question proposée. Dans fe cas contraire,
en suivant toujours la même marche, on finira par arriver à la solution
du problème. |
Les erreurs e,, e,, e, étant supposées connues, pour découvrir
l'erreur e,, 11 suffit évidemment de chercher celle qui, égalée aux trois
364 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
premières, détermine la plus petite valeur positive de la variable =.
Mais il peut arriver que, pour cette valeur de #, plusieurs erreurs, par
exemple e,, e, &, ..., deviennent à la fois égales entre elles et aux
trois premières. Désignons toujours par y, la valeur dont il s’agit. Si
l'on fait croître 3 au delà de +,, trois des erreurs suivantes
Ep Cys Cys Css Ces Cus
- deviendront conjointement les plus grandes de toutes pour les valeurs
de æ et de y qui rendent la plus grande erreur un minimum; ct, sur
ces trois erreurs, deux au plus devront être prises parmi les trois pre-
mières e,, €, @. Sauf cette restriction, la combinaison qui renferme
les trois nouvelles erreurs pourra être l'une quelconque de celles que
l’on forme en assemblant trois à trois les erreurs
Cps Eg» Crs Css Et Cus
Pour juger quelle est parmi ces combinaisons celle qui mérite la pré-
férence, on supposcra que la variable + croisse au delà de y, d’une
quantité positive, mais indéterminée, représentée par #, et que les
valeurs correspondantes x, et #4, des deux autres variables æ et y
recoivent en même temps Îles accroissements positifs ou négatifs £
et 2. Les accroissements des erreurs e,, e,,
hypothèse, étaient toutes égales entre elles, se trouveront alors expri-
ÉRNC LCR OOUEADAr
més par des polynomes homogènes du premier degré en g, Let #; et
il suffira de déterminer les valeurs respectives de g et de 2 pour les-
quelles le plus grand de tous devient un minimum. # étant une quan-
tité essentiellement positive, on pourra, sans nul inconvénient, diviser
par # chacun de ces polynomes. Les quotients ne renfermeront plus
de variables que les rapports des accroissements de x et de y à celui
de =, et il ne restera plus qu'à déterminer ces deux rapports de telle
manière que le plus grand des quotients que l’on considère devienne
un minimum. Ainsi toutes les difficultés se trouvent réduites à la solu-
ton du problème général, dans le cas où lon n’a que deux éléments à
corriger.
On réduira de même les difficultés que présente cette dernière hypo-
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 365
thèse aux difficultés qui subsistent, dans le cas où l’on n'a qu'un seul
élément à considérer. Enfin l’on réduira celles-ci à la détermination de
la plus grande erreur pour une valeur donnée de la variable, et alors la
question proposée se trouvera complètement résolue.
On pourra de même, en général, quel que soit le nombre des
variables, ramener la question proposée au cas où l’on a une variable
de moins à considérer, et abaisser ensuite continuellement la diffi-
culté, jusqu'à ce qu'elle disparaisse entièrement. Ainsi, par exemple,
si mn représente le nombre des variables, on com mencera par donner à
l’une d'elles, que je désignerai par 3, une valeur arbitraire, en détcr-
minant les autres de manière que la plus grande erreur devienne un
minimum. Alors on obtiendra un système de valeurs pour lesquelles
m erreurs différentes deviendront égales entre elles et les plus grandes
de toutes. On fera ensuite varier 3 de manière à faire décroitre la valeur
commune des erreurs dontil s'agit, jusqu'à ce qu'une nouvelle erreur
parvienne à les égaler toutes, pour les surpasser ensuite. Alors on
obtiendra une équation entre #2 + 1 erreurs différentes; et lon jugcra
facilement si les valeurs des variables déterminées par cette équation
satisfont à la question proposée. Dans Ie cas contraire, st lon continue
à faire varier z {oujours dans le même sens, une nouvelle combinaison
de 72 erreurs remplacera la première: et, en suivant la même marche, on
finira nécessairement par arriver à la solution du problème. Le cas où,
pour une même valeur de z, le nombre des erreurs égales entre elles et
les plus grandes de toutes viendrait à surpasser 22 +1, ne présente
aucune difficulté qu'il ne soit toujours aisé de résoudre, au moyen de
l’artifice employé pour cet objet dans l'hypothèse de trois variables.
Lorsqu'on a un seul élément à corriger, la méthode précédente se
réduit à celle qu'a donnée le P. Boscowich, pourvu que l’on suppose la
première valeur de z, que l’on peut choisir arbitrairement, égale à
Pinfini négatif. On peut néanmoins, dans ce cas, simplifier la solution,
en prenant pour première valeur de £ celle qui rend égales entre elles
les deux erreurs où cette variable a le plus grand coefficient positif et
le plus grand coefficient négatif.
366 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
Si l'on à plusieurs éléments à considérer, les calculs deviennent
beaucoup plus simples, dans le cas où quelqu'un de ces éléments à
le même coefficient, au signe près, dans toutes les erreurs données.
Ainsi, par exemple, si l’on considère deux éléments, et que le coeffi-
cient de l’un d’entre eux soit toujours égal à + 1 où à — 1, on arrive à
une méthode semblable à celle qu'a donnée M. Laplace pour déter-
miner, relativement à la Terre, la figure elliptique dans laquelle le plus
srand écart des degrés du méridien devient, abstraction faite du signe,
un minimum (A). |
Je joins iei la démonstration des théorèmes que suppose la méthode
précédente, et les formules relatives aux cas les plus simples.
le finirai par observer que, dans l'hypothèse de deux et de trois
variables, la question proposée peut recevoir une interprétation géo-
métrique assez singulière. Elle se réduit alors à l'un des deux pro-
blémes suivants :
ProgLème À. — Etant donnees les équations des droites qui forment les
côtes d'un polygone, déterminer le sommet le plus bas du polygone.
ProgLÈue Il. — Etant donnees les équations des plans qui composent
les faces d'un polyèdre, déterminer le sommet le plus bas de ce même
polyédre.
On peut encore résoudre, par la même analyse, le problème suivant :
Etant données les équations des plans qui composent les faces d'une
pyramide, déterminer la plus basse de ses arêtes (8).
ADDITIONS.
(a). Nous avons remarqué ci-dessus que les valeurs des variables
qui résolvent la question proposée rendent toujours égales entre elles
autant d'erreurs, plus une, qu’il y a d'éléments à considérer. On pour-
rait donc, à la rigueur, découvrir le système de valeurs demandé, en
cherchant, parmi ceux qui satisfont à la condition précédente, celui
QU’'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 367
qui rend la plus grande erreur un minimum; mais cette méthode serait
longue et pénible, et le nombre des opérations qu’elle exigerait pour
un nombre » d'éléments serait égal au nombre des combinaisons des
erreurs prises 72 +1 à m+1. Il est aisé de voir quel avantage la
méthode précédemment exposée a sur cette dernière. Car, au lieu
d'employer tous les systèmes de valeurs des variables pour lesquels
m +1 erreurs deviennent égales entre elles, nous avons considéré
seulement une partie de ceux où les erreurs égales deviennent en
même temps les plus grandes de toutes. On peut apprécier cet avantage
avec quelque exactitude à l’aide d’un théorème assez remarquable, et
dont voici l'énoncé :
Sort toujours m le nombre des éléments que l’on considère. Supposons
que l’on combine successivement les erreurs données une à une, deux à
deux, trois à trois, etc., enfin m +14 m+i1, et que l’on ait seulement
gard aux combinaisons formées d'erreurs qui puissent devenir stnulta-
nément les plus grandes de toutes; le nombre total des combinaisons où
les erreurs entreront en nombre impair surpassera d'une unité le nombre
des combinaisons où les erreurs entreront en nombre pair.
Ainsi, par exemple, si l’on a un seul élément à considérer, le nombre
des erreurs qui pourront devenir successivement les plus grandes de
toutes surpassera d'une unité le nombre des combinaisons deux à
deux. Si l'on a trois éléments à considérer, le nombre des erreurs, plus
le nombre des combinaisons trois à trois, surpassera d'une unité le
nombre des combinaisons deux à deux, et ainsi de suite, ..…. D'ailleurs,
l'est facile de prouver que le rapport du nombre des combinaisons
à M au nombre des combinaisons 77 + 1 à » +1 surpasse toujours la
moitié du nombre des éléments augmenté de l'unité. Cette inégalité,
jointe au théorème ci-dessus énoncé, suffit pour faire voir que le nombre
des combinaisons 72 + 1 à me + 1 n'est pas d’un ordre plus élevé que le
nombre des combinaisons » — 1 à m — 1, lorsqu'on a seulement égard
aux combinaisons formées d'erreurs qui deviennent simultanément les
plus grandes de toutes. On démontre, par ce moyen, que, dans le cas
368 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
de deux variables, le nombre des opérations qu’exige la méthode pro-
posée croit seulement comme le nombre des erreurs; tandis que, par
l'autre méthode, il croitrait comme le cube de ce dernier nombre. De
méme, dans le cas de trois variables, le nombre d'opérations qu'exige
la première méthode n’est pas d’un ordre plus élevé que le carré du
nombre des observations, tandis que, par l’autre méthode, il serait du
même ordre que la quatrième puissance. En général, l’ordre dont il
s’agit est toujours abaissé par la première méthode au moins de deux
unités. On peut même faire voir que, dans plusieurs cas particuliers, le
nombre des opérations qu'elle exige croît seulement comme le nombre
des observations. C'est ce qui a lieu, par exemple, toutes les fois que,
dans les erreurs données, les diverses variables, à l'exception d’une ou
de deux, ont partout le même coefficient numérique.
Dans le cas où l'on ne considère que deux variables, le nombre des
opérations ne peut jamais surpasser le double du nombre des erreurs.
Je suis parvenu à ce théorème par trois voies différentes; mais une
seule m'a conduit à la détermination du nombre des opérations qu'on
est obligé de faire lorsque le nombre des variables est supérieur à deux.
(8). Enfin, le théorème de la page 367 renferme, comme cas parti-
culiers, les trois suivants :
1° Dans un polygone ouvert par ses deux extrémutés, le nombre des
côtés surpasse d'une unité le nombre des sommets. |
2° Dans un polyèdre ouvert par sa partie supérieure, le nombre des
faces, augmenté du nombre des sommets, surpasse d'une unité le nombre
des arêtes.
3° Si l’on reunut, les uns autour des autres, plusieurs polyédres, les
uns fermes, les autres ouverts, de telle manière que chaque face soit
commune à deux polyèdres différents, le nombre des polyèdres, augmenté
du nombre des arêtes, surpassera d'une unité le nombre des faces aug-
menté du nombre des sommets.
H résulte du premier théorème que, dans tout polygone, le nombre
des sommets est égal à celui des côtés. On déduit du deuxième la rela-
QU’'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 369
tion qu'Euler à découverte entre les divers éléments d’un polvèdre
convexe. Le troisième théorème coïncide avec un théorème inséré dans
un Mémoire que j'ai eu l'honneur, il y a trois ans, de présenter à la
Classe, et qu'elle a daigné accueillir favorablement.
La Géométrie ne saurait aller plus loin, parce qu'elle se borne à faire
varier les trois dimensions de l’espace. Mais l'Analyse, en ramenant
les propositions que nous venons d’énoncer à la théorie des combi-
naisons, fournit le moyen de les étendre à un nombre quelconque de
variables.
DÉMONSTRATION DES THÉORÈMES QUE SUPPOSE LA MÉTHODE ENPOSÉE
DANS CE MÉMOIRE.
THéorÈME LE. — Quel que soit le nombre des éléments renfermés dans les
erreurs que l’on considère, st l'on fait varier, ou tous ces éléments, on
seulement quelques-uns d'entre eux, et que l’on détermine les valeurs des
éléments variables qui rendent la plus grande crreur un minimum, pour
0
les valeurs dont il s'agit, plusieurs erreurs deviendront à la fois évales
entre elles et les plus grandes de toutes, et le nombre de ces dernicres sur-
passera Loujours au moins d'une unité le nombre des éléments variables.
Nota:= On trouve, dans le calcul des probabilités, une démonstra-
tion du théorème précédent, fondée sur ce principe, que les valeurs
de æ, y, =, ... qui rendent la plus grande erreur un minimum, rendent
aussi un minimum la somme des puissances infinies des erreurs. Mais
on peut aussi démontrer directement ce théorème à l'aide des consi-
dérations suivantes. Comme je suppose qu'on ne fait pas abstraction
du signe des erreurs, je regarderai une quantité négative plus grande
comme plus petite qu'une autre quantité négative moindre.
Démonstration. — Soient æ, y, =, ... les corrections des éléments
que l’on suppose variables, et désignons par €, », ? les valeurs
q ; PPpoS varla de ER v LS S Pc ol Soie. 2 eV di N
des éléments qui rendent la plus grande erreur positive un minimum.
Enfin soient e,,e,, ..., e, les erreurs données en nombre égal à >, et
OEuvres de C. — SU t. 1. £
by
PRES
310 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
supposons généralement
Cr Qr+b,z+Ccy+d,3+...,
quelle que soit la valeur de r. Si l’on fait croître æ, y, z, ... de quantités
arbitraires g, L, 4, ..., l'accroissement de l'erreur e, sera
bg+ch+d,k+...…
Supposons maintenant que cette erreur devienne la plus grande de
toutes pour les valeurs £, n, €, ... des variables æ, y, z. Il est aisé de
prouver que, pour ces mêmes valeurs, plusieurs autres erreurs e,, €, ….
lui seront égales : car, si cette égalité n'avait pas lieu, l'erreur e, res-
terait la plus grande de toutes pour les valeurs de x, y, z, ... très
rapprochées de £, n,?, .... D'ailleurs, si l’on fait croître £, n, €, ... de
quantités très petites mais arbitraires g, L, £, ..., on pourra toujours
fixer les signes de ces quantités de manière que laccroissement
de e, ou
bg +ch+d,k +...
devienne négatif, etse change en une diminution. Par suite, l'erreur e,
pourrait encore diminuer en restant la plus grande de toutes, et … ";
C, ... ne seraient pas les valeurs de æ, y, :, ..., qui rendent la plus
grande erreur un minimum, ce qui est contre l'hypothèse.
I reste à faire voir que le nombre des erreurs qui deviendront
égales pour les valeurs £, n, ©, ... des variables x, y, z, ..., sera tou-
Jours supérieur au moins d'une unité à celui de ces mêmes variables.
in effet, désignons par 72 le nombre des variables que l’on consi-
dère, et soient
les erreurs qui deviennent à la fois égales entre elles et les plus
grandes de toutes, lorsqu'on suppose
Her: ph, 3,
Si le nombre de ces erreurs surpasse »2 d'une unité, l'équation multiple
(nt Pire Pie ee E
QU’'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 371
suffira en général pour déterminer complètement les valeurs £, à,
€, ... des variables æ, y, z, .... Mais, dans le cas contraire, on pourra
0
ë \ ANA à Ce . . QUE : LAPS ra
donner à ces mêmes variables des valeurs très rapprochées de £
s
6, ... qui satisfassent toujours à l'équation dont il s'agit, et pour les-
quelles les erreurs e,, e,, e, .., soient toujours les plus grandes de
toutes. Pour obtenir ces nouvelles valeurs, on fera croître £, n, €, ...
de quantités très petites mais indéterminées £, À, #, .... Les accrois-
sements correspondants des erreurs e,, e,, e,, ... seront
bg+e,h+d,k+...,
bg+esh + dk +...,
bg+eh+d;k+...,
et par hypothèse 1ls devront tous être égaux entre eux. Cette égalité
déterminera quelques-unes des quantités g, L, #,... en fonction des
autres; et, si l’on élimine les premières de l'un des accroissements
dont il s’agit, celles qui resteront après l'élimination seront entière-
ment arbitraires. Au reste, le résultat sera le même, quelque soit
celui des accroissements que l’on considère; et il est aisé de voir que
ce résultat ne renfermera pas de terme constant. Par suite, en don-
nant des signes convenables à celles des quantités g, 2, #, ... qui s'y
trouvent comprises, on pourra toujours faire en sorte qu'il soit négatif,
, \ . ," À : : . . o . :
c'est-à-dire qu'il représente une diminution. Ainsi, dans ce cas, les
rTCUrS €,, €, €, ... pourraient encore diminuer en restant les plus
grandes de toutes; et &, n, €, ... ne seraient pas les valeurs de æ, y,
3, ... qui rendent la plus grande erreur un minimum: ce qui est
contre l'hypothèse.
La démonstration précédente aurait lieu pareillement, si, les erreurs
Es es €, étant en nombre égal à #2 + 1, l'équation multiple
(EP Enem : EBaui :Phrnesd MEN
ne suffisait pas pour déterminer les valeurs des variables représentées
,…
372 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
par
TuéorÈne I — Le problème qui fait l’objet du précédent Mémoire ne
peut jamais admettre qu'une solution, à moins que d'en admettre un
nombre tn/finx.
Démonstration. — Concevons que lon donne successivement à z
toutes les valeurs possibles depuis — + jusqu’à + +, et que pour
chaque valeur de z on détermine les autres variables æ, y, z, ... par la
condition que la plus grande crreur devienne un minimum. On aura
de cette manière les minima des plus grandes erreurs correspondant
aux diverses valeurs de 5, ct l'on pourra toujours, par la méthode pré-
cédente, obtenir un minimum plus petit que ceux qui le précèdent et
ceux qui le suivent. Cela posé, 1! sera facile de prouver qu'aucun autre
minimum ne peut jouir de la méme propriété. En effet, soit € la valeur
de = correspondant à celui que l'on considère; et supposons que l’on
donne successivement à 3 toutes les valeurs possibles depuis z =T
jusqu'à 5 = +; je dis que le minimum des plus grandes erreurs ira
toujours en croissant. Car, s'il en était autrement, ce minimum cesse-
rat de croitre pour une certaine valeur de z que je désignerai par y.
Soient maintenant ue,
e,, .…. les erreurs qui sont égales entre elles
ctles plus grandes de toutes pour les valeurs de x, y, ... qui rendent
la plus grande erreur un minimum, au moment où z est sur le point
d'atteindre la valeur +. Ces erreurs seront en nombre égal à celui des
variables æ, y, 5, ...; et, par suite, quelle que soit la valeur de 5,
l'équation
biere 2.
déterminera toujours les valeurs de + et de y qui rendent un minimum
la plus grande des erreurs e,, e,, e,, ... En vertu de cette même équa-
tion, les valeurs de æ, y, ... devenant proportionnelles à 3, la valeur
commune des erreurs Eps Cys C, . deviendra aussi proportionnelle à z;
et, puisque cette valeur augmente lorsque z est sur le point d'atteindre
la valeur y, elle augmentera encore lorsqu'on fera croitre z au delà
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 373
de y. Ainsi, lorsqu'on se borne à considérer les erreurs
si pour la valeur y de le minimum des plus grandes erreurs est
désigné par M, pour une valeur de 3 supérieure à +, ce minimum
fo
deviendra supérieur à M. Supposons maintenant qu'au lieu de consi-
dérer seulement les erreurs Eps Cgs Er +, ON ait à la fois égard à toutes
les erreurs données. Le minimum des plus grandes erreurs COrrespon-
dant à une valeur donnée de z ne pourra qu'augmenter lorsqu'on
passera de la première hypothèse à la seconde. Par suite, dans ce
dernier cas, pour des valeurs de = supérieures à y, le minimum des
plus grandes erreurs sera toujours supérieur à M. Ce minimum ne
pourra donc cesser de croitre pour une certaine valeur + de z. Mais
au contraire il ira toujours en croissant depuis z TC jusqu'à 5 = +.
On prouverait de même qu'il croitra toujours depuis 3 € jusqu’à
3=—. Ainsi, parmi les minima correspondant aux diverses valeurs
de =, un seul est plus petit que ceux qui le précèdent et ceux qui le
suivent, et celui-là seul résout la question proposée.
La démonstration précédente suppose que, + venant à varier de part
et d'autre de €, le minimum des plus grandes erreurs commence à
croître dès que l'on &onne à z une valeur plus grande où plus petite
que €. Mais il pourrait arriver qu'avant de croître le minimum dont il
s’agit restât quelque temps stationnaire. Alors on obtiendrait une infi-
nité de minima tous égaux entre eux, et correspondant à une infinité
de valeurs de z. Dans tous les cas, dès qu'une fois le minimum des
plus grandes erreurs a commencé à croitre, il ne peut plus s'arrêter.
Ainsi, lorsque la question devient indéterminée, toutes les valeurs
de z qui la résolvent se trouvent comprises entre deux limites données,
et le minimum des plus grandes erreurs conserve toujours la même
valeur entre ces deux limites.
TuéorRÈME HE. — Supposons que l'erreur e, devienne la plus grande de
toutes : 1° pour les valeurs «,, 6,, Y,, ... de æ, y, 3, ...; 2° pour les
valeurs à, 62, Y:, ... des mêmes variables; st l’on désigne par à une
valeur de x comprise entre à, et #,, et par 6, y, ... les valeurs COITESPOn-
374 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
dantes qu'on obtient pour y, =, en faisant x = à dans les équations
y — 6 ZX — d;
7
Es — 6, Oo —
3 — ; TL —
,
SA PO Core À]
l'erreur e, sera encore la plus grande de toutes pour les valeurs a, 6, y, …
des variables x, y, z, ....
Démonstration. — En effet, supposons que lon donne successive-
ment à æ toutes les valeurs possibles depuisæ=—+ jusqu'à =+,
et que pour chaque valeur de æ on détermine les valeurs de y, 3,
par les équations
RES) 2 ren (0
FR
Co 01 Lo 21
(1) OR me a
on obtiendra une infinité de systèmes de valeurs de æ, y, z, ... parmi
lesquels se trouveront compris les trois systèmes
Fr
PS À .
SEE
CE ON ne AT
à
UE O2» 72»
De plus, quel que soit le système que l’on considère, la différence
entre l'erreur e, et une autre erreur quelconque e, sera un polynome
du premier degré en æ, y, z, ...; et, si l’on y substitue pour y, 5, ..
leurs valeurs en æ déduites des équations (x), cette différence deviendra
simplement un polynome en + du premier degré ou de la forme
€
À x + B.
Maintenant, si ce polynome reste positif pour les valeurs «, et «,
de æ, il est clair qu'il sera encore positif pour toute valeur de æ com-
prise entre &, et &,. Si donc l'erreur e, est supérieure à toute autre €,
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 375
pour les deux systèmes
CRT VAE) Do
P
Er ©) 72 AL
elle sera encore supérieure à toutes les autres pour le système
os
Corollaire I. -- Si deux, trois, ..., ou un plus grand nombre
d'erreurs Ep Cgs Er +. SOnt égales entre elles et les plus grandes de
toutes : 1° pour l6s valeurs &, 6,, y, des varmbles 2 y...
2° pour les valeurs &,, 6,, ÿ,, ... des mêmes variables, elles jouiront
encore de la même propriété pour les valeurs «, 6, +, ... de æ, y, 3,
pourvu toutefois que ces valeurs satisfassentaux équations (1), et que «
soit comprise entre &, ct œ.
En effet, ce qu'on a dit ci-dessus de l'erreur e, peut s'appliquer éga-
lement aux erreurs e,, e,, .... De plus, chacune des différences
devenant, en vertu des équations (1), un polynome en x du premier
degré, ne peut être nulle pour les valeurs x, et &, de x sans être égale-
ment nulle pour toute autre valeur & de la même variable. Par suite, Les
ETTQUTS €, Egs rs vec restent constamment égales entre elles pour tous
les systèmes de valeurs de æ, y, 3, ... qui satisfont aux équations (1).
_Corollaire I. — Si, pour la valeur x, de la variable æ, on peut déter-
miner les autres variables y, z, ..., de manière que l'erreur e, devienne
la plus grande de toutes, et qu'on parvienne à remplir la même condi-
tion en donnant à æ la valeur &,; on pourra encore y parvenir en don-
nant à æ une quelconque des valeurs comprises entre &, et æ,.
Corollaire II. — Si, pour les valeurs z, et «, de la variable æ, on
peut déterminer les autres variables y, x, ..., de manière que les
10. MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
erreurs €,, €, € -.. deviennent simultanément supérieures à toutes
les autres, on pourra encore remplir la même condition en donnant
à æ une quelconque des valeurs comprises entre &, et æ,.
: + .. : è dE . : : ;
Corollare IV. — Si l’on considère une combinaison formée de
l'erreurs e,,
rents des variables æ, y, z, ..., toutes les erreurs qui forment cette
Cys En ..., et que, pour deux systèmes de valeurs diffé-
combinaison deviennent égales entre elles et les plus grandes de
toutes, on pourra, en passant de l’un à l’autre système par degrés
insensibles, obtenir une infinité de systèmes différents tous compris
entre les deux premiers, et pour lesquels les erreurs e,, e,, e,, ...
resteront les plus grandes de toutes. De plus, pour chacun de ces
systèmes, les valeurs de æ, y, z, ... satisferont toujours à l'équation
multiple
Ep Eg = Ep + -e
Cette équation multiple déterminera plusieurs des variables æ, y,
=,... en fonctions des autres, ct le nombre de celles qui seront ainsi
déterminées sera, en général, inférieur d'une unité au nombre des
CrreUrS €, Cys Er -.., © eSt-a-dire égal à
D je
Mais il pourra devenir moindre. Si lon désigne ce nombre par # — 1,
k sera ce que nous appellerons désormais l’ordre de la combinaison
Jormée avec les erreurs e,, e,, e,, .... Cet ordre indiquera donc, en
général, le nombre des erreurs renfermées dans la combinaison que
lon considère; mais il peut lui devenir inférieur, sans être pourtant
jamais nul. Il se réduirait à l'unité, si l'on avait {= 1, c'est-à-dire si
l’on se bornait à considérer une erreur isolée.
Dans ce qui suivra, nous ne nous occuperons plus que des erreurs
qui deviennent les plus grandes de toutes, ou des combinaisons for-
mées d'erreurs qui jouissent simultanément de cette propriété. Comme
pour un système quelconque de valeurs de æ, y, 3, .… il est nécessaire
qu'une, ou deux, où trois, ... où un plus grand nombre d'erreurs
QU'IL FAUT ATTRIBUER À DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 377
deviennent supérieures à toutes les autres, à chaque système de valeurs
répondra toujours une combinaison d’un certain ordre. Cela posé, il
suit de ce qui précède que les différents systèmes qui correspondent à
une même combinaison sont toujours réunis en un même groupe et,
par conséquent, renfermés entre certaines limites. La détermination
de ces limites est l'objet de la proposition suivante :
TnéorÈme IV. — Les systèmes de valeurs de x, y, z, ... qu corres-
pondent aux combinaisons de l’ordre # ont pour limutes respectives les
systèmes qui correspondent aux cornbinaisons de l’ordre k +1.
Démonstration. — En effet, considérons d’abord les erreurs simples,
en ayant seulement égard à celles qui peuvent devenir, chacune
séparément, supérieures à toutes les autres. Comme il est nécessaire
que chaque système de valeurs corresponde au moins à Fune de ces
erreurs, tous les systèmes de valeurs possibles se trouveront répartis
par groupes, si je puis ainsi m'exprimer, entre les diverses erreurs dont
il s’agit. Dans quelques-uns de ces groupes, les valeurs des variables
resteront toujours finies. Dans d’autres, celles pourront s'étendre à
l'infint. De plus, comme on ne pourra sortir d’un groupe sans passer
dans un autre, chaque groupe sera nécessairement entouré de plu-
sieurs autres, qui [ui seront voisins ou contigus. Cela posé, les svs-
tèmes qui sont communs à deux groupes voisins et qui correspondent
aux combinaisons du deuxième ordre seront évidemment les limites des
crreurs qui correspondent aux erreurs simples ou aux combinaisons
du premier ordre. Si l’on désigne sous le nom d'erreurs contigués celles
qui correspondent à des groupes voisins, on pourra dire encore que
deux erreurs Contiguës ont toujours pour limite commune une combi-
naison du deuxième ordre.
Les différents systèmes qui correspondent aux combinaisons du
deuxième ordre, comme ceux qui correspondent aux erreurs simples,
peuvent, dans certains cas, n’admettre que des valeurs finies des
variables, et, dans d’autres cas, plusieurs de ces systèmes pourront
s'étendre à l'infini. Si lon désigne sous le nom d'erreurs et combr-
OEneies de SALE L 43
378 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS .
naisons définies celles qui ne peuvent correspondre qu'à des systèmes
de valeurs finies des variables, et celles qui sont dans le cas contraire
sous le nom d'erreurs et combinaisons indéfinies, on reconnaitra sans
peine qu'une combinaison indéfinie du deuxième ordre ne peut servir
de limite qu'à deux erreurs indéfinies.
Considérons maintenant les diverses combinaisons du deuxième
ordre qui servent de limites à une même erreur simple, et supposons
que l'on parcoure les différents systèmes qui correspondent à ces com-
binaisons d'une manière continue, c’est-à-dire en faisant croître ou
diminuer les variables par degrés insensibles. Comme, dans ce cas, on
ne pourra quitter les systèmes qui correspondent à une combinaison
du deuxième ordre sans rencontrer ceux qui correspondent à une autre
combinaison du deuxième ordre, on trouvera dans le passage des uns
aux autres des systèmes intermédiaires qui leur serviront de limites.
Ces systèmes intermédiaires seront ceux qui correspondent aux com-
binaisons du troisième ordre. Si l'on appelle combinaisons contigués
du deuxième ordre celles qui correspondent à des systèmes voisins,
où pourra dire que deux combinaisons contiguës du deuxième ordre
ont toujours pour limite commune une combinaison du troisième
ordre.
En continuant de même, on ferait voir que les systèmes correspon-
dant à une combinaison de l'ordre # ont toujours pour limites d’autres
systèmes correspondant à des combinaisons de l'ordre # + 1; ce qu’on
peut aussi exprimer en disant qu'une combinaison de l’ordre # a tou-
jours pour limites d’autres combinaisons de l’ordre £+ 1. De plus, ces
limites appartiennent à la fois à la combinaison donnée et à d'autres
combinaisons voisines ou contiguës. Enfin, une combinaison indéfinie
de l’ordre # + 1 ne peut servir de limite qu'à des combinaisons indé-
finies de l’ordre #. :
Si l’on désigne par m2 le nombre des variables données, » + 1 — #
sera le nombre des variables qui restent arbitraires dans les systèmes
qui correspondent à une combinaison de l'ordre #. Par suite, il ne
restera qu'une seule variable arbitraire dans les systèmes correspon-
v
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 379
dant aux combinaisons de l’ordre #7. Les diverses valeurs que cette
variable pourra recevoir seront comprises entre deux limites fixes,
dont l’une pourra s'étendre à l'infini; et chacune de ces limites, lors-
qu'elle sera finie, déterminera, pour les variables æ, y, 3, ..., un
système de valeurs correspondant à une combinaison de l'ordre +1.
Ainsi toute combinaison de l’ordre 2 a pour limites deux combinaisons
de l’ordre » +1, à moins qu’à l’une de ces limites les valeurs des
variables ne deviennent infinies; et, dans ce cas, l'autre limite est
toujours une combinaison de l’ordre 72 + 1.
Si l’on considère maintenant les combinaisons de ce dernier ordre,
on trouvera que, dans les systèmes correspondants, il ne reste plus de
variables arbitraires, mais que les variables y sont entièrement déter-
minées. Ces combinaisons sont done de l'ordre le plus élevé que Fon
puisse admettre. De plus, on a fait voir que c'était parmi les systèmes
correspondant aux combinaisons de cet ordre qu'on devait chercher
celui qui résout la question proposée: et la méthode que nous avons
indiquée pour la solution du problème se réduit en effet à essaver
successivement plusieurs des combinaisons dont il s'agit. Le nombre
de ces essais à donc pour limite le nombre des combinaisons de
l’ordre + 1, etil ne saurait croitre plus rapidement que ce dernier
nombre. Ainsi, pour avoir une Himite du nombre d'essais que la
méthode exige, il importe de savoir comment le nombre des combi-
naisons de lPordre » +1 croit avec le nombre des erreurs simples.
Nous donnerons, à cet égard, les théorèmes suivants :
THÉORÈME V. — Quel que soit le nombre des éléments que l’on considère,
le nombre des combinaisons d'ordre impair surpassera toujours d'une
unité le nombre des combinaisons d'ordre pair.
(On suppose toujours que l’on ait seulement égard aux combinai-
sons formées d'erreurs qui puissent devenir simultanément les plus
grandes de toutes.)
Démonstration. — I suit du théorème précédent : 1° que les erreurs
simples, comparées entre elles deux à deux, ont pour limites respec-
380 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
tives les combinaisons du deuxième ordre; 2° que les combinaisons
du deuxième ordre qui servent de limites à une même erreur, étant
comparées deux à deux, ont pour limites respectives des combinaisons
du troisième ordre, ete. On trouvera de même que les combinaisons
du troisième ordre qui servent de limites à une même combinaison du
deuxième ordre, étant comparées entre elles deux à deux, ont pour
limites respectives des combinaisons du quatrième ordre, etc.; et, si
l'on désigne toujours par 72 le nombre des éléments variables, on
verra encore que les combinaisons de l’ordre 2 qui servent de limites
à une même combinaison de l'ordre 2 — 1 ont pour limites respec-
tives des combinaisons de l'ordre 7» + 1. Enfin chaque combinaison
de Pordre » aura pour limites deux combinaisons de l’ordre mn +1, à
moins que l'une de ces limites ne s'éloigne vers l'infini. Si donc on aug-
mente d’une unité le nombre total des combinaisons de l’ordre m +7,
pour tenir lieu des limites qui divergent vers l'infini, on se trouvera
placé dans des circonstances tout à fait semblables à celles qui auraient
lieu, si l'on n'avait à considérer que des erreurs'et des combinaisons
définies.
Cela posé, désignons respectivement par
M, le nombre des erreurs simples ou combinaisons du premier ordre,
M, le nombre des combinaisons du deuxième ordre,
M,, le nombre des combinaisons du i*®® ordre,
M, le nombre des combinaisons du (mn + 1)" ordre.
M, +1 sera ce dernier nombre augmenté de l'unité; et, pour
démontrer le théorème ci-dessus énoncé, il suffira de faire voir que
lon a
(1) M+M,+...+M,=M+M,+...+ (Mu +),
si 72 est un nombre impair, et ‘
La Mi+M+...+(Mniu+i)=M+M+...+(M,+2)
si 2x est un nombre pair.
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 381
Ces deux équations sont comprises dans la suivante
(3) | M,—M,+M,—...+M,=M, ii,
dont il faut prouver l'exactitude.
J’observe d’abord que, si le théorème renfermé dans cette équation
est vrai, quel que soit m», relativement au nombre total des erreurs
que l’on considère et de leurs combinaisons respectives, il subsistera
encore entre les combinaisons du deuxième ordre où d'un ordre plus
élevé, qui appartiennent à une même erreur indéfinie. Ainsi, par
exemple, si lon désigne par |
- D B
pe be. Ï 45 Re | Lu Per
les combinaisons des divers ordres dans lesquelles entre l'erreur indé-
finie ce
(4) P:
on aura
D; + NE + es Dhs te
On voit en effet, par ce qui a été dit plus haut, que les conditions
auxquelles doivent satisfaire les quantités P,, P,, ..., P,. P,, sont
entièrement semblables à celles auxquelles sont assujetties les quan-
tités M,, M,,.:.,M,.,. Si donc ces conditions suffisent pour établir,
relativement à la dernière espèce de quantités, le théorème proposé,
elles sufliront aussi pour l'établir relativement à la première.
Si l'erreur e,, au lieu d’être une erreur indéfinie, était une erreur
définie, il faudrait, en vertu de la remarque faite ci-dessus, diminuer
d’une unité le nombre des combinaisons de l’ordre le plus élevé et,
par suite, l'équation (4) deviendrait
(5) DD PP D
équation dans laquelle on doit admettre le signe supérieur, si »2 est
un nombre impair, et le signe inférieur dans le cas contraire.
Il est encore bon de remarquer que le théorème renfermé dans
l'équation (3) n’est qu'un cas particulier d’un autre théorème plus
général, dont voici l'énoncé : |
Supposons que parnu les erreurs données on en chotsisse plusieurs e,,
382 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
Egs Ep +1 TOUTES contigués les unes aux autres, el désignons respective-
ment par
Ni N> Ns, AUTEUR | NN, Ne
les nombres de ces mêmes erreurs et des combinaisons qui les renferment,
en ayant soin toutefois d'augmenter le nombre des combinaisons de
l “ordre HER die LUE SD UNI ES COUT Ce Ce il s'en
trouve quelques-unes d rndefinies, ON aur& LOUJOUrs
(6) Ni—N+N;—.. ENnT PE Enr 0
le signe supérieur devant être admis lorsque m sera un nombre impair,
el le signe inférieur lorsque m sera un nombre pair.
Pour déduire l'équation (3) de l'équation (6), il suffira de supposer
que la série des erreurs e e,.…… renferme toutes les erreurs définies
pr €
.
etindéfinies, à l'exception d'une seule. On a en effet, dans cette hypo-
these,
N; == M; ls 1 Pme M, Ne M;, de LP — 1 DE = M» tas
et ces valeurs, substituées dans l'équation (6), reproduisent léqua-
tion (3).
Si Péquation (6) était une fois démontrée, en lui appliquant les
raisonnements qui ont servi à déduire l'équation (4) de l'équation (3),
on obtiendrait le théorème suivant :
Soit e, une erreur quelconque. Soient ey, &,, Es, -.. plusieurs autres
erreurs définies ou indéfinies, contigués entre elles et à l'erreur e,, et
désignons par
P>2;: Pas CE Pms Pm+1
les nombres de combinaisons des divers ordres où entrent, avec l'erreur e,,,
une ou plusteurs des erreurs e,, e,, e,, ..., en ayant soin toutefois d'aug-
menter le dernier nombre d'une unité, st quelques-unes des combinaisons
12 & . “ . ’ .
que l’on considere sont indéfines ; on aura
(7) Paso Des er Di Dec,
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 383
le signe supérieur devant prévaloir st m est un nombre unpair, et le signe
inférieur dans le cas contraire.
[est facile de reconnaitre que cette dernière équation renferme les
équations (4) et (5), tout comme l'équation (6) renferme l'équa-
tion (3).
Le théorème renfermé dans l'équation (4), et tous les autres th6o-
rèmes rapportés ci-dessus, reposent uniquement, comme on vient de le
voir, sur celui que renferme l'équation (6). H suffira donc de démontrer
ce dernier pour établir tous les autres.
Cela posé, concevons d’abord que le théorème renfermé dans l’équa-
tion (6) ait été démontré pour un nombre d'éléments inférieur d’une
unité à celui que l'on considère, où égal à #7 — 1. Les équations (4),
(5) et (7) se-trouveront, par là même, suffisamment établies: et, par
suite, si l'on désigne par e, une erreur définie quelconque, et par
Rs
les nombres de combinaisons des divers ordres qui renferment cette
même erreur, on aura
(5) D
Soit maintenant e, une autre erreur définie, contiguë à l'erreur e,;
désignons par
Q», Q:, Q,, OA À LE Qu:
es nombres de combinaisons des divers ordres qui renferment
l'erreur é,, CL Dal
Q,— 3 2e Q:;— Q;, AL Qh—Q;,, Q +1 — Que
les nombres de celles qui renferment l'erreur e, avec l’erreure,;
0 0 00)
IL </N+1
seront les nombres de celles qui renferment l'erreur e, sans l'erreur e
4 /
»*
On aura d’ailleurs, en vertu de l'équation (5),
Q:— Q3 +... F QuE(Quri—1) = 1,
38/4 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
et, en vertu de l'équation (7),
(Ge Q:) ne LU Q;) so ce (Qu — 0 1.
Si l’on retranche ces déux équations l’une de l’autre, on trouvera
(e2]
er
Q,— Q; + Q, —. SouE (8 Len 0. le
» 0 / | penre, é
Considérons encore une troisième erreur définie e, contiguë à l’une
des deux premières, ou à toutes les deux ensemble. Désignons par
R>, R;, CEE À 1e Lee
les nombres de combinaisons des divers ordres où entre lerreur e,,
et par
RS dt D.
les nombres de combinaisons où elle entre sans aucune des erreurs e,,
e,3 On aura, en vertu des équations (5) et (7),
ES à PTS LU Re LUS es D ed à
/
R)—CR—R) +. TERr-Ry) ER Rs) = Et,
et, par sutte,
(9) RO RER ER, Ru ie
En continuant de même, et considérant successivement plusieurs
erreurs définies e,, €, ., on obtiendra une suite d'équations
semblables aux équations (8) et (9). D'ailleurs, si lon désigne par N
( :
Gone
le nombre des CRECUESTG
a LD
‘04 277
f fi \s
N:, N;, EE | ja Per DS
les nombres de combinaisons des divers ordres qui renferment ces
mémes erreurs, on aura évidemment
N: il es un + ...,
Ne PQ RL...
Ne D th
:
Né o-P ue 0 hr
T en ! < 2
Na me Pi Se OT Aa ne res
QU’'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 385
Cela posé, si l’on ajoute entre elles les équations (5), (8), (9), ... ou
P J 0 )s (9
P; PP, Me Cd eee nl) Er
! / ’ HN. / ni:
0 de. de. ht ne LE = F,
r 2 ” >" eu ” 1 PUR
Be RER, DCE hs Ke, TJ,
on aura l'équation (6), savoir
N —N,;+N,—. NiEIN Ne
ou, ce qui revient au même,
NME N- EN, EN
Si, parmi les erreurs e,, €, €, ... que nous avons supposées toutes
définies, quelques-unes devenaient indéfinies, il suffirait, pour avoir
égard à cette circonstance, d'augmenter, dans l'équation précédente,
la valeur de N,., d'une unité.
I résulte des calculs précédents que si léquation (6) est vraie pour
un nombre de variables égal à 72 — 1, elle sera encore vraie pour un
nombre de variables égal à 2. D'ailleurs, si le nombre de variables se
réduit à l'unité, chaque erreur aura pour limites deux combinaisons
du deuxième ordre; et chaque combinaison du deuxième ordre sera
une limite commune à deux erreurs contiguës. Alors, si l’on consi-
dère plusieurs erreurs définies et contiguës en nombre égal à N,, et
que N, soit le nombre des combinaisons du deuxième ordre où elles se
trouvent comprises, on aura évidemment
Ni Ni T.
Car, toutes les erreurs dont il s’agit se trouvant alors renfermées entre
deux limites déterminées, si l’on fait croitre la variable unique de-
puis la première limite jusqu'à la seconde, les diverses valeurs de
cette variable correspondront successivement : 1° à Ja combinaison du
deuxième ordre qui forme la première limite; 2° à une des erreurs
que l'on considère; 3° à une nouvelle combinaison du deuxième
OEuvres de €. — S. U, t. I. 19
386 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
ordre; 4° à une autre erreur, ete.; enfin, à la combinaison du deuxième
ordre qui forme la dernière limite. Mais comme, avant d'arriver à cette
dernière combinaison, on aura rencontré alternativement des combi-
naisons et des erreurs, il en résulte que le nombre des combinaisons
surpassera d'une unité celui des erreurs que l’on considère. On aura
donc
NN +) ou Ni—N;=—1.
L'équation (6), étant ainsi vérifiée pour le cas d'une variable, sera
vraie, en vertu de ce qui précède, pour le cas de deux variables et, par
suite, pour le cas de trois, de quatre, ete., et, en général, d’un nombre
quelconque de vartables.
L'équation (6) étant vraie, l'équation (3) le sera également, puisque,
pour lobtentr, il suffira de supposer dans l'équation (6) le nombre
HÉS CEUrS 0.
indéfinies diminué d’une unité.
e, ..… égal au nombre total des erreurs définies et
Scholie. — Nous avons déjà remarqué l'interprétation géométrique
que pouvait recevoir le théorème (3) dans le cas où lon considère
une, deux, où trois variables. On peut aussi présenter ce théorème
sous une forme à la fois simple et analytique, quel que soit le nombre
des variables, en l’énonçant comme il suit.
Supposons qu'ayant combiné entre eux, de diverses manières, un à
un, deux à deux, trois à trois, ..., »m à m les indices
PC UE PE: PE
on forme de ces combinaisons plusieurs séries en nombre égal à 7.
Soient respectivement
[t] PR 0 M.
[2] Hood He ii 0 di:
[3] DR DE DE DR
es , ,
ces mêmes séries, que nous indiquerons respectivement par les nu-
méros [1], [21,13], ..., {re — 1}, [me], et dont chaque terme repré-
QU'IL FAUT ATTRIBUER À DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 387
sente une des combinaisons dont il s'agit. Supposons, de plus, que,
la première série étant uniquement composée des indices eux-mêmes,
chaque terme de la deuxième soit formé par la réunion de deux indices,
et que les termes de l’une quelconque des autres séries comprennent
chacun Îles indices renfermés dans deux où plusieurs termes de la
série précédente, de manière qu'on finisse toujours par épuiser les
termes d’une série, en écrivant successivement à côté les uns des
autres ceux auxquels un ou plusieurs termes de la série précédente
appartiennent en commun. Supposons ensuite que l’on supprime, dans
les séries [2], [3], ..., [re] : 1° tous les termes qui ne renferment pas
l'indice «; 2° l'indice & et tous ceux qui ne se trouvent pas avec
l'indice & dans un des termes de la série [213 et qu'après les suppres-
sions dont 11 s’agit, les séries [2], [3]. [4}, ..., [nm] remplissent les
mêmes conditions auxquelles satisfaisaient précédemment les séries
[1], [2], [3],..., [rm — 1]. Supposons encore que l’on supprime de
nouveau, dans les séries [3{, [4], ..., [72] : 1° tous les termes qui ne
renferment pas l'indice 8; 2° l'indice 4 et tous ceux qui ne se trouvent
pas avec l'indice 6 dans un des termes de la série [3}; et qu'après ces
nouvelles suppressions, les séries [3], [#1 {r2]remplissentles con-
ditions auxquelles satisfaisaienten premier lieu les séries FAT, [21,
[me — 2]; enfin que l'on ait opéré, avec le même succès, plusieurs
suppressions consécutives semblables aux précédentes, de manière à
ne conserver que les séries [ne — 1] et fr], réduites, la première, à
une série d'indices isolés, et la deuxième, à des combinaisons de ces
mêmes indices considérés deux à deux; et concevons que, dans cette
hypothèse, chaque indice de la série [22 — 1] reparaisse dans deux
termes différents de la série [1]. Si les suppressions ci-dessus indi-
quées réussissent également quels que soient les indices &, 6, ..., et
quel que soit l’ordre établi entre ces mêmes indices, alors, en dési-
gnant par
NC ON 0 Ne, 0.
les nombres des termes des séries
RC EI CRE TRS CS 725
'
388 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
e
on aura
(10) M, —M,+M;—...—-+M,_, = (M, ve 1 Roua 2
le signe supérieur devant être admis, st 72 est pair, et le signe infé-
rieur, si 2 est un nombre impair. Nous avons ici diminué M,, d’une
unité, parce que le cas que nous considérons répond à celui où toutes
les erreurs seraient définies.
Exemple. — Considérons les trois séries de combinaisons
[1] 0 00
[2] | (1,2), (1,3), (2,3), (4,5), (4,6), (5,6), CUT (4,92, (3,6),
(1,2,3), (4,5,6), Has Ca), (1,4,3,6)
Il est facile de voir que ces trois séries satisfont aux conditions exi-
gées. Car : 1° Les termes de la deuxième résultent des combinaisons
deux à deux des termes de la première, ct chaque terme de la troisième
renferme Îes indices compris dans deux termes de la deuxième. 2° Si,
dans les séries [2] et [3], on supprime {ous les termes qui ne ren-
ferment pas l'indice 1, et que, dans les autres termes, on conserve
seulement les indices 2, 3 et 4 qui sont renfermés, avec l'indice 7,
dans Te premier, le deuxième et le septième terme de la série [2]; les
séries [2] et [3] deviendront
[21 2; 5 4,
[3] EMI (254), (3,4).
Par suite, la série [2] ne sera plus formée que d'indices isolés; la
série [3], que des combinaisons deux à deux de ces mêmes indices ; et,
de plus, chaque terme de la série [2] sera compris dans deux termes
différents de la série [3]. 3° Il est facile de s'assurer qu'on obtiendra
des résultats semblables si, au lieu de supprimer les termes qui ne
renferment pas l'indice 1, on supprime ceux qui ne renferment pas
lun quelconque des autres indices 2, 3,4, 4° Enfin, avant ou après
les suppressions, on peut épuiser tous les termes de la série [3], en
QU’'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 389
écrivant à la suite les uns des autres ceux auxquels appartiennent en
commun un ou plusieurs termes de la série [2]; et les termes de la
deuxième série jouissent encore de la même propriété relativement à
ceux de la première. Cela posé, comme les nombres de termes des séries
[1], (21, [3]
sont respectivement
6, SE 2.
on doit avoir, en vertu de l'équation (10),
6—9+(5—1)=—=1,
ce qui est exact.
Tféorème VI. — Sr l’on désigne par m le nombre des éléments variables,
chaque erreur définie se trouvera comprise au moins dans m + 1 combt-
naisons de l’ordre m + 1.
Démonstration. — 1° Si l'on ne considère d'abord qu'un seul élé-
ment, chaque erreur définie aura pour limites deux combinaisons du
deuxième ordre, ce qui vérifie le théorème énoncé.
2° Supposons que l'on considère deux éléments; et soit e, une
erreur définie quelconque. Soit (e,, e,) une des combinaisons du
deuxième ordre qui lui servent de limites. Cette combinaison du
deuxième ordre aura elle-même pour limites deux combinaisons du
troisième ordre, que nous désignerons par
(Ep Cgs Er), (Ep; Eqs es).
Solent &,, 6,; &,, 6, les valeurs des deux variables données æ, y, qui
satisfont aux deux équations doubles
Ep— CEq — Ers Ep— Cg— Es;
l'équation e,= e, sera équivalente à celle-ci
390 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
et, si l’on donne aux variables x et y des valeurs qui satisfassent à cette
équation, æ étant compris entre &, et æ, les deux erreurs e,, e, devien-
dront simultanément les plus grandes de toutes. Maintenant, si, au
heu de supposer €,— e,, on suppose
it, 0
à étant une quantité positive très petite, et que l’on conçoive toujours
les valeurs de æ et de y comprises entre celles que déterminent les
équations doubles
ét idee, Ce oo 0:
il est clair que l'erreur e, restera supérieure à toutes les autres, et
qu'elle surpassera mème l'erreur e, conjointement avec l'erreur €,, si
lon suppose
Ep = lg = Ô —— Cr
et, conjointement avec l'erreur e,, si lon suppose
(honek Pie Dé.
a É . 2 rs A N . [NS
Si, maintenant, on fait croitre 6, en supposant toujours Ep lg + OC
lestérreurs.e,
toutes, jusqu'à ce qu'une nouvelle erreur e, ou bien l'erreur e, elle-
e. continueront à être conjointement les plus grandes de
r J 5
méme finisse par les égaler toutes deux pour un même système de
valeurs de æ et de y; et c'est ce qui arrivera toujours nécessairement,
puisque, l'erreur e, étant supposée définie, ène peut croître indéfini-
ment sans que l'erreur e, cesse d’être la plus grande. On obtiendra
donc, par ce moven, une nouvelle combinaison du troisième ordre,
savoir (e,, €, €), (e, pouvant être égal à e,), qui renfermera l'erreur e,;
et, par suite, les trois combinaisons du troisième ordre
ee Cqs a to Ca eh (eps Cqs €)
renfermeront l'erreur définie e,
3° Supposons que l’on considère trois éléments. Soient e, une erreur
, ce qui vérifie le théorème énoncé.
QU’'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 391
définie quelconque et (e,,e,) une des combinaisons du deuxième ordre
Page
qui renferment cette erreur. Comme l'équation e,—e, ne laisse que
deux variables arbitraires, on prouvera, comme dans le cas précédent,
que la combinaison du deuxième ordre dont il s'agit appartient à trois
combinaisons du quatrième ordre. Soient respectivement
(eps Cgs Crs es), (ep Cgs ess Ch A Cps Cq» Ers Et)
ces trois dernières combinaisons. Si l’on donne aux trois variables æ,
y, = des valeurs qui satisfassent à l'équation
Se |
et qui soient comprises entre les limites déterminées par les trois
équations multiples
(He Eg — Er — Css Ep — €q ECC, Cp Egg Cr lys
c'est-à-dire des valeurs pour lesquelles on ait
e
p — Eg > Cry Css Ca
les erreurs €
,. @ deviendront simultanément les plus grandes de toutes.
Maintenant, si, au licu de supposer e, == eg ON SUPPOSE 6e, = €, + ô.
Ô étant une quantité positive très petite, et que l'on donne à æ, y, z
des valeurs comprises entre celles que déterminent les trois équations
multiples
Pen 12 Ne LR “2 D nes LA } Ne DT D De 22 NS —
Cp— Cat 0 = Cr CS; Ep — ee © — Css C4, Cp— 043 + 0 — Cr Er,
l'est clair que l'erreur e, restera supérieure aux autres, et qu'elle sur-
passera l'erreur e, conjointement avec les erreurs e,, e,, si l'on suppose
Ce CU ee Croes.
Si maintenant on fait croitre à, en supposant toujours
Cp Cg + Ü ÉRIC,
les erreurs e,, e,, e, continueront à être conjointement les plus grandes
392 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
de toutes, jusqu'à ce que l'erreur e; où une nouvelle erreur e, par-
vienne à les égaler; ce qui finira nécessairement par arriver, puisque
l'erreur €,
combinaison du quatrième ordre, qui renfermera l'erreur e,, ce qui
est supposée définie. Alors, on obtiendra une quatrième
vérifiera le théorème énoncé.
En raisonnant de la même manière, on finira par démontrer le théo-
rème, quel que soit le nombre des éléments que l’on considère.
Nous avons supposé, dans ce qui précède, que les combinaisons
du deuxième ordre renfermaient seulement deux erreurs, celles du
troisième ordre, trois erreurs, ete. Mais ilest aisé de voir que Îles
mémes conclusions subsisteraient, si le nombre des erreurs d’une
ou plusieurs combinaisons devenait supérieur à leur ordre.
TuéorÈèue VIT. — Sorent e
pr €
PRET plusieurs erreurs, définies ou
indéfinies. comprises dans une même combinaison de l’ordre m +1,
chacune d'elles pouvant devenir séparément la plus grande de toutes.
Soit, de plus, e, une erreur fictive qui soit égale aux erreurs e,, €, es.
lorsque celles-ci deviennent égales entre elles, c'est-à-dire pour le système
de valeurs de æ, y, 3, ... qui correspond à la combinaison que { "ON CONSI-
dére. Si l'erreur fictive e, devient supérieure à toutes les autres pour des
systèmes de valeurs qui rendaient précédemment l'erreur e,, la plus grande
de toutes, la différence e, — e,, sera nécessairement positive pour quelques-
uns des systèmes de valeurs qui correspondent à celles des combinasons
de l’ordre m ou les erreurs e,, e,, ... entrent conjointement avec l'erreur €,
Démonstration. — En effet, les systèmes qui correspendaient à
l'erreur e,, c'est-à-dire ceux pour lesquels l'erreur e, devenait supé-
rieure à toutes les autres, se trouveront maintenant séparés en deux
groupes au plus. Pour l'un de ces groupes, on aura
Ep> Cu
et, pour l'autre,
Ep T Eu:
Chacun de ces groupes aura pour limites des systèmes correspondant
QU’IL FAUT ATTRIBUER À DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 393
à des combinaisons du deuxième ordre, ceux-ci des systèmes corres-
pondant à des combinaisons du troisième ordre, et ainsi de suite ...,
jusqu’à ce qu'enfin l’on arrive à des combinaisons de l’ordre »2, qui
auront elles-mêmes pour limites la combinaison de l'ordre »# + 1 que
l’on considère. La différence e, — e, sera donc positive pour quelques-
uns des systèmes qui correspondent à celles des combinaisons de
l’ordre » où se trouvent comprises Îles erreurs e,, e,, ... avec l'erreur e,.
Si les deux groupes dont nous avons parlé se réunissaient en un
seul, on aurait, pour ce dernier groupe, e, > e,, et les conclusions
précédentes auraient licu a fortiort.
Tuéorème VIIL — Sort e,
tèmes de valeurs, supérieure a toutes les autres. Soit de plus
une erreur qui devienne, pour cerlains 3Ys-
(Ep Cqs Cr Css +.)
une des combinaisons de l’ordre m+1 qui renferme l'erreur e,. On
pourra toujours concevoir une erreur fictive €, qui devienne égale à cha-
cune des erreurs e,, €,,
à la combinaison précédente, et qui soit inférieure à e, pour tout autre
ee, … pour le système de valeurs qut correspond
F3
système correspondant à celte dernière erreur.
Démonstration. — Ce théorème parait vrai et général. Mais 1! suffira,
pour notre objet, de le démontrer dans le cas où le nombre des combi-
naisons de l'ordre »2, qui renferment l'erreur e,, et qui ont pour limite
la combinaison donnée de l'ordre »m +7, ne surpasse pas 72.
Cela posé, désignons par &, 6, y, ... le système de valeurs de æ, y,
z,... qui correspond à la combinaison de l'ordre 7» +1
CO ER er Can vo)
Soient de plus
ea, FT EC) T do.
Ca dy + VE FCY + dy3 +...,
e. a, +b,E EC, +d,;s +...
Dé ee en eue Le aise ee 0 sr 0n ste entres. 9
OEuvres de C.— S. Ut. I. 30
394 ; MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEU RS
Faisons de même
bn Cn OT CL} Et diz +...
As Vus Cas ds étant des coefficients indéterminés. Enfin désignons
par À la valeur commune des erreurs Es, Cys ns «++ QUI CONTESDONC AU
svstème de valeurs «, 6, +, .... Puisqu'on suppose, dans ce cas,
(] Î 3
l'erreur e, égale aux autres, on aura
COR ECO Edit... À.
Cette équation servira à déterminer a, lorsqu'on connaitra 4, €,
d,, .... reste à déterminer ces derniers coefficients de manière que,
pour tout systéme correspondant à l'erreur e, et différent de #, 6, y, .….,
,— € SOI positive.
la différence e
Faisons, pour plus de commodité,
D aET.: Y=6+ Fr, 3—=ÿy+s"!,
On aura, dans ce cas.
Ep A +b,z'+c,Y'+ d,3 +...,
CA +byz + c,;y + dus +...,
(Per A + LE 3 — Cry" = a D
= À + br Cu Y' + dis + ne
Si l'on égale entre elles les valeurs précédentes de celles des erreurs 6
Crs €, +. Qui entrent avec e, dans une même combinaison de l'ordre 7.
on aura une équation multiple, et cette équation multiple déterminera
les rapports
|
4 =
) 2
D: D:
qui conviennent à tous les systèmes correspondant à cette combinaison.
Soient #, 4... ces mêmes rapports. Si l’on suppose que Îles erreurs
comprises dans les combinaisons dont il s’agit deviennent supérieures
à toutes les autres pour des valeurs positives de z°= x — a, la valeur
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 395
commune de ces diverses erreurs, correspondant à une valeur quel-
conque de +’, sera de la forme
A+Bx!
pourvu que l’on suppose
(1) D — Op + CA —+- dit te by + Co —+- Cat in b, + CE -t- At MERE
et, comme dans le cas contraire on doit avoir
re Ch A Du,
il faudra supposer
but Cnk +dil+...<B.
D
oc 7 Le Q p ‘ .
Si done lon désigne par © une quantité très pelite, que l’on pourra
d’ailleurs choisir à volonté, et que lon fasse
B(1—d)=B,
on pourra supposer
L
(23 DOuteuk+d,l+...=RB"
Cette premiére équation établira entre les inconnues #,, e,, d,, ... une
relation en vertu de laquelle la différence e,— e, restera positive pour
les systèmes de valeurs correspondant à lune des combinaisons de
l'ordre #2 qui renferment l'erreur e,, 6€ qui ont pour limite la combi-
naison donnée de l’ordre 72 +1.
Supposons maintenant que le nombre des combinaisons de cette
espèce ne surpasse pas 2; on pourra former autant d'équations pareilles
à léquation (2) qu'il y aura de semblables combinaisons, et déterminer
les valeurs des inconnues 4, c,, d,, ... de maniére que toutes ces équa-
tions sotent satisfaites. Alors on sera assuré que la différence e,—e,
reste positive pour tous les systèmes de valeurs correspondant aux
combinaisons dont il s’agit. Par suite, cette différence sera positive
pour tous les systèmes de valeurs qui correspondaient à l'erreur e,.
Car, si, pour quelques-uns d’entre eux, elle devenait négative, elle
396 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
le serait encore, en vertu du théorème VIT, pour quelques-uns des
systèmes correspondant aux combinaisons de l’ordre » que l'on
considère.
Corollaire 1. — On pourra toujours déterminer les coefficients de
l'erreur fictive e, de manière que cette erreur soit inférieure à e, pour
tous les systèmes de valeurs qui rendent l'erreur e, supérieure aux
autres, excepté toutefois celui qui rend les erreurs e,, e,, e,, ... égales
entre elles, et pour lequel on aura encore e,:=e,. De plus, puisque,
pour des valeurs données des variables æ, y, 5, ..., la différence
Ep Cu
dépendra de la différence B— B'= B3 et de toutes les différences
semblables qui peuvent devenir chacune aussi petite qu'on Île jugera
_ E. SAYOIr
convenable, et que les coefficients de CS
D mu bis Cp — Cu Fe P di
sont, ainsi qu'on peut le conclure des équations (1) et (2), du mème
ordre que ces différences ; on voit que la différence
Ep AT
pourra elle-même devenir moindre que toute quantité donnée.
Corollaire II. — Considérons un système de valeurs pour lequel
on ail
en 0.
on pourra toujours déterminer les coefficients de e, de manière que la
différence
Ep En
D
soit inférieure (abstraction faite du signe) à
En
et, par suite, de manière que e, soit inférieur à e,. Ainsi l'on pourra
QU'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ÉLÉMENTS, ETC. 397
toujours faire en sorte que l'erreur e, ne devienne jamais la plus grande
de toutes, si ce n’est pour le système de valeurs qui correspond à fa
combinaison de l’ordre » +1 que l’on considère, et pour lequel on
aura à la fois
Cp — Eq — Cr he 07
Corollaire III. — L'erreur e, étant déterminée comme on vient de le
dire, les différences
Cp Cu. Co — Cur Er Cu
seront toutes égales à zéro pour le système de valeurs
CAES À
qui correspond à la combinaison que lon considère, Mais, pour tout
autre système, une ou plusieurs de ces différences deviendront posi-
tives, et si l’on augmente indéfiniment la valeur de æ - 4, en laissant
toujours les mêmes valeurs aux rapports
.
nr mn | Porc | 2
CT — X ER (6 0
celle des différences
Cm
qui seront positives, finiront par devenir plus grandes que toute quan-
tité donnée.
Corollaire IV. — L'erreur e, étant toujours déterminée de la même
manière, soit e, une seconde erreur fictive, et faisons
Cp Cr es
e étant une quantité très petite, mais arbitraire. Alors, pour le système
de valeurs +, 6,7y,... et pour les systèmes voisins, l'erreur e, deviendra
supérieure à toutés les autres. De plus, comme pour des valeurs infinies
deæ—«,y—6,z:—7y,..., quelques-unes des différences
Gps Eu» Cq CL
398 MEMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
deviennent positives et infinies, et qu'au contraire la différence e, — e,
est toujours constante, on voit que, pour de grandes valeurs æ — #,
Y —6,5 —7Y,..., quelques-unes des différences
Ch mr CU Cy T— Cu
deviendront positives. Par suite, les systèmes de valeurs qui rendent
l'erreur e, Supérieure aux autres ne peuvent s'étendre à l’infini. Cette
erreur sera donc une erreur définie. Enfin il est aisé de voir que les
combinaisons de l'ordre # qui renfermeraient quelques-unes des
PTS, €.
que l'on considère, se trouveront, par l'addition de l'erreur e,, trans-
gs rs +. comprises dans la combinaison de l’ordre #2 +1
formées en des combinaisons de l'ordre £ + 7.
TusorÈème IX. — Si l’on désigne par m le nombre des éléments va-
riables, chaque combinaison de l’ordre m +1 servira de limite, au MOUAS,
a m + 1 combinaisons de l'ordre m.
Demonstration. — Soit
(Eps Cas Crs Css + +.)
la combinaison de l’ordre #2 + 1 que lon considère, et soite, une des
erreurs comprises dans cette combinaison, erreur qui pourra devenir
supérieure à foutes les autres. Si le nombre des combinaisons de
l'ordre 7x qui renferment l'erreur e, est supéricur à 72, le théorème se
trouvera vérifié immédiatement: mais, si ce nombre n’est pas supérieur
à 72, ON pourra, en vertu de la proposition précédente (corollaire IV),
concevoir une erreur fictive e, qui soit définie et qui surpasse toutes
les autres pour le système de valeurs
(e4
, 6, E
correspondant à la combinaison de l'ordre 22 + 1 que l'on considère.
De plus, si l'erreur fictive e, est déterminée par la méthode que nous
avons indiquée, alors chacune des combinaisons de Fordre # qui appar-
tenaient à la combinaison donnée de l’ordre #2 +1 deviendra, par
QU’'IL FAUT ATTRIBUER A DIVERS ELEMENTS, FTL: 20)
l'addition de l'erreur e,, une combinaison de l'ordre # + 1. Par suite,
le nombre des combinaisons de l’ordre 2 +7 qui renfermeront l'erreur
définie e, sera égal au nombre des combinaisons de l’ordre 72 qui
avaient pour limite commune la combinaison donnée de l’ordre m+r.
D'ailleurs, en vertu du théorème VI, le nombre des combinaisons de
l’ordre » + 1 qui renferment une même erreur définie est au moins
égal à #2+ 7. Il en sera de même du nombre des combinaisons de
l’ordre 77 qui ont une même limite; ce qui vérifie le théorème énoncé.
Lorsque le nombre des erreurs renfermées dans la combinaison de
l’ordre #2 + 1 que l'on considère est seulement égal à » +1, on peut
encore démontrer facilement le théorème IX de la manière suivante :
Soient e
p°
naison de Pordre 2 +1, en nombre égal à 2 + 1. Ces erreurs devien-
es €... les erreurs renfermées dans une même combi-
dront simultanément les plus grandes de toutes, si lon détermine les
Winabies 2,7 >, jo l'équation
Cp Eg Eye
. . nn 6 Q ., à ‘ :
Mais, si l’on désigne par o une quantrée tres petute ct positive, et que
l’on détermine æ, y, z, ... par l’équation
CDiste Ô FREE Eg — Cr, 3
l'erreur e, deviendra inférieure aux autres, et les erreurs e,, e,, e,, .….
seront simultanément les plus grandes de toutes. Dans le même cas,
la combinaison +
CPANTAE TE
sera de l’ordre #2. On obtiendra done une combinaison de l'ordre »
formée d'erreurs qui deviennent simultanément les plus grandes de
toutes, si dans la combinaison donnée
PER ARTE
on supprime la première erreur e,. On arriverait encore aux mêmes con-
clusions si, au lieu de supprimer l'erreur e,, on supprimait l'erreur €,
400 MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS
ou l'erreur e,, .., où quelqu’une des autres erreurs données. Ces der-
nières étant, par hypothèse, en nombre égal à #41, on obtiendra,
par ces diverses suppressions, 72 +1 combinaisons de l'ordre », qui
toutes se trouveront comprises dans la combinaison donnée.
Corollaire. — Soient M,., le nombre total des combinaisons de
l'ordre » +1, et M, le nombre total des combinaisons de l'ordre »2,
tant définies qu'indéfinies. Puisque chaque combinaison de l'ordre
m +1 renferme au moins 7 +1 combinaisons de l’ordre 7», et que
chaque combinaison de l'ordre 7x à pour limites deux combinaisons
de l'ordre m» + 1, si elle est définie, et une seule, si elle est indétinie;
on aura
En pe
(m te 1)M4 < 2 M VIE ou M, PTT M +1°
2
Cette inégalité jointe à l'équation (3) du théorème V sert à déterminer
une limite du nombre d'opérations qu’exige la méthode exposée dans
ce Mémoire.
Tuéorème NX. — Le nombre des opérations qu'exige la méthode exposée
dans ce Mémoire n'est pas d'un ordre plus élevé que le nombre des com-
binaisons m — 1 à m —1 des erreurs donnees, m étant le nombre des
éléments variables.
Démonstration. — En effet, supposons qu'en ayant seulement égard
aux combinaisons formées d'erreurs qui puissent devenir simultané-
ment les plus grandes de toutes, on désigne par M, le nombre des
erreurs simples ou combinaisons du premier ordre, et par
M, M, Nos M. 1, REX
les nombres de combinaisons du deuxième, du troisième, ..., enfin,
du mime et du (72 + 1) ordre. On aura, en vertu du théorème V,
Mh+: ee My + 1. par nm Mi \ PL == 0;
QU'IL FAUT ATTRIBUER À DIVERS ÉLÉMENTS, ETC.. 401
eten vertu du théorème IX,
EI
M, My ,
A
#
Si l’on ajoute membre à membre l'équation et l'inégalité précédentes,
on aura
HE: 1
Mi M, eh EM MN) Ni
À
d'où l’on conclut
4
() Ms: _ I — I (M, je M +. es M M, _ 1):
le signe supérieur devant être admis si 22 est un nombre impair, ct
le. signe inférieur dans le cas contraire. D'ailleurs M, représente,
comme on l'a déjà remarqué, la limite du nombre des opérations à
fare, et M,,., indique le nombre des combinaisons de l’ordre » — 1,
qui est où égal ou inférieur au nombre des combinaisons 77 — 1 à
m — 1 des erreurs données ou d'une partie de ces erreurs. L'inégalité
précédente vérifie done le théorème énoncé.
Corollaire 1. — Si l'on a deux éléments variables, il faudra supposer
m = 2, et l'inégalité précédente deviendra
M, < 2M, — 2:
>ar suite, le nombre des opérations à faire ne pourra surpasser 2M,
ou le double du nombre des erreurs.
Corollaire I. — Si lon suppose 72 — 5, on aura
ar suite, le nombre des opérations à faire ne pourra être d'un ordre
supérieur au nombre des combinaisons deux à deux, c'est-à-dire au
carré du nombre des erreurs.
OEuvres de C.— S. H;t.I. sh
k02 . MÉMOIRE SUR LE SYSTÈME DE VALEURS, ETC.
Corollaire 111. -- Si Von suppose » = 4, on aura .
p.
M, < 5 (M, -M + M, — 5):
À
Dap çrlI à : An les pat: s à fair à pa À TR “dre
ar suite, le nombre des opérations à fatre ne pourra être d'un ordri
supérieur à M, où au cube du nombre des erreurs, etc.
MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
D'UNE CERTAINE CLASSE D'ÉQUATIONS
AUX
DIFFÉRENCES PARTIELLES,
ET SUR LES
PHÉNOMÈNES DONT CETTE INTÉGRATION FAIT CONNAITRE LES LOIS
DANS LES QUESTIONS DE PHYSIQUE MATHÉMATIQUE.
Journal de l'École Polytechnique, XX° Cahier, Tome XHE, p. 175, 287: 1831.
— —“—
La solution d'un grand nombre de problèmes de Physique mathé-
matique dépend de l'intégration d'équations aux différences partielles
linéaires, et à cocfficients constants, dans lesquelles les dérivées de
la variable principale sont toutes du même ordre. Telles sont, en par-
ticulier, les équations qui expriment les Tois de la propagation des
ondes à la surface d’un liquide renfermé dans un canal dont Ia profon-
deur est très petite, et les lois de la propagation du son dans un gaz,
dans un liquide, où dans un corps solide élastique. IF était important
d'obtenir les intégrales générales des équations de ce genre sous une
forme telle qu’on pût en déduire aisément la connaissance des phéno-
mènes que ces équations représentent. Telest l'objet du Mémotre qu’on .
va lire. Dans les premiers paragraphes, je m'occuperai de l'intégration
des équations linéaires aux différences partielles et à cocfficients con-
stants, du deuxième ordre, ou d’un ordre pair supérieur au deuxième,
,
0% MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATI ON
mais dans lesquelles toutes les dérivées sont de même ordre. J'apphi-
querai ensuite les formules trouvées à diverses questions de Physique
mathématique.
US
—
Sur l ‘undégration d'une certaine classe d ‘équalions
aux differences partielles du deuxième ordre.
Sotentx, 4,3, 4 quatre variables indépendantes, ete une fonction de
ces quatre variables, déterminée par l'équation aux différences partielles
d°8 da 0° du d?8 1 F3
(1) SE A BE HG HOD——— + IE—— + 0F
. de dx? 0Y* d3° dy 03 03 0x 0x 0Y |
dans lesquelles 4, 8, €, b, E, F désignent des constantes choisies de
maniere que Le polvnome
9
(2) AD + BÉ+C/ + 2D6y +2Eya +2ras
reste positif pour toutes les valeurs possibles des quantités &, 6, y; ou,
ce qui revient au même, de manière que l'équation
21
(5) AL? + BY} + C5 + 2D)3 + 2E 3x + 2FXY ZI
représente un ellipsoïde. Supposons dalleurs que l'on connaisse les
d8 : -
valeurs de 2 et r correspondant à { 0, et que ces valeurs soient
respectivement
Ja
SC
(4) 8—=w(zx, y, 5), FT REA
La valeur générale de 4 sera
do . .
el =) J [l ï 1 1 | ED LÉ BN TT et EN TU da dé dy d}. dy de,
e désignant la base des logarithmes népériens, l'intégration relative à
chacune des variables auxiliaires &, 6, y, À, u, y devant être effectuée
entre les limites — æ, ++, et la lettre U représentant une fonction
CALE AN Be, v, 4, propre à vérifier : 1° quel que soit £, la formule
U
(6) (AR + BÉ + cy + 287 + 2E ya + 2ra8)Ù + DE — 03
D'UNE CERTAINE CLASSE D'ÉQUATIONS, ETC. #05
° ‘Pour 4 — 0, les deux conditions
OU
FT OO UNE
(Ga . U=vo(A, p, »),
Cela posé, si l'on fait, pour abréger,
(8) aa +88 +cy + 2p$y +2Eya +oras — b?,
on {rouvera
: : à k sinÿt
(9) U=w(À,u,v)cos9t+ II (À, pu, v) Ar
ou, ce qui revient au même,
at
(10) U=wiÀ, u, ») cos 04 + [l IL (A, pe, v) cosôt dt;
0
et l’on aura par suite
COTES
x cosftw(}, pe, v) dx dé dy d}. du dy
il ES PT 7) Vi 6674: v 1 eY! 5—V); sn
(==)
x CosSOtIT(X, pu, v) dt da dé d'y di. du dy.
Observons maintenant que l'équation (8) peut être présentée sous la
forme
Done, si l'on fait
em
2 AB — F?
H==B— — = —————;
À
9
(13) EF )
D — — ; :
E? ( A ABC — AD? — BE° — CF? 2DEF
J=C——— —————— — : )
A F? AB — F*
B ———
406 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
et de plus
F E 20 1
14) t+-6+-y— a 6 + — y —6! pee
(14) En ru : mr? 3 EE
ou, ce qui revient au même,
F FD — BE AD — EF
Are ! RP! ’ PI ! 1!
19 AA —-0 + ; É oi 5 Es
CE A in pt. a #7? LÉ
on aura simplement
(16) = Gx?+n6? y",
Soient d'ailleurs
. : F ; ID Pr FD — BE
17 N — 1: ns eV P Rent ee me 6 ur 4
du } . AB — F# A
cl
se ; . F. AN — FF FD — BE .
(18) re): a Her, y = y — rs ——
À AB -— F° D +”
On trouvera
(9) a(r—1)+68(y—p) +y(s—v)=a'(x—#)+68/(x — pm) + y'(z — v),
el, par suite,
X cos 04m (à, pi, %) da dé dy d} du dy
A en 2. nr LE TT
= ff fee rLev'O-U")y —1 YU V')y —1
(20) { u
X Cosÿtw(}, p, v) da! d8' dy d}! du! dy'
| = [ff feosa'ts — À')cos6/(x —n')cosy'(z — y’)
X CoOsÜtw(}., u,») da! dé! dy d}' du! dy",
l'intégration relative à chacune des variables auxiliaires &’, €. .
pe’, v devant être effectuée entre les limites — +, + æ.
D'UNE CE
Soit encore
RTAINE CLASSE D'ÉQUATIONS, ETC. 407
1e
J
cn Ur 4 EE + ler
G J
On aura, en vertu d’une
formule que j'ai donnée dans le XIX° Cahier
du Journal de l’École Polytechnique (voir p. 292);
. cos a'(x — À) COSS'(Y — un) cosy (er y')
| 1e 1e
— a
x cos(cx'?+
S82+ 37° ’tda' dé’ dy'
LE 2
2T
(22) — - x sinr& cos 2t da
"2T 0 :
= — cosracosaæt da.
sn
| GCoHeur —
Dans l'équation (22), l'intégrale
EL -]
il cosræcosat da
: 2
peut être remplacée par la suivante
| e-*va cos ra COS da,
— ©
k désignant une quantité positive infiniment petite; et, comme on à
dalleurs
2 L 2]
1 eV COsr à COS x Ad 9) 10 e-*“*cosr a cosat da
DRE ; : /0
F
K 2
Kki+(r—t} ù K°+(r+t)
ilest clair que la formule (22) pourra être réduite à
ff esse PAP CRS das u')cosy'(z— v') cosÿt do d&' dj!
, K K -
2T Kk+(r—t) 2T Ki+ (7 — 0)
a —— mets —_— ————————— nn EE ——————
e. 1 44 or r Lis (
G'H?J°7 c’H?3°?7
POP
108 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Cela posé, les formules (11) et (20) donneront
4 s : | K We ! ! !
| | 1! / / SE À IC, p, v) d}' du’ d
MN dr ate Do
i 0 è re 4 I K . ?
nn - -ü(À,u,v)d}' du'dy!.
ot A El :
fé Re i,
Concevons à présent que l’on considère les trois rapports
JUN ENT VAS 7
9 ,
GE H J
comme représentant des coordonnées rectangulaires, et que l'on trans-
forme ces coordonnées rectangulaires en coordonnées polaires, dont
lune soit précisément la variable 7, à l’aide des formules
L 2x p'— x . Y'— 7 ,
CAD PLOSUR ee =} SIND COSQ, —— —"SiNpPsing.
3 > >
Ga SP J
On devra, dans la formule (24), à la place du produit ZX du dy’, écrire
ii | ; : à
ur sinp dp dg dr, et l'on tirera de cette formule
un
le suivant G
+
| ne. = ï | 1 _ — DE (2, p,v%)r sin p dp dq dr
‘
ae: _ nu | | | RE : ne w(À,p,v%)rsinp dp dq dr,
TOUL) Ce
e/
les intégrations devant .être effectuées entre les limites p — 0, p =,
49—=9,q=2r,r=0,r—= 2. Or,K étant un nombre infiniment petit,
St Pon désigne par /, mr, x ce que deviennent les valeurs de à, 2, v,
urées des équations (18) et (25), lorsqu'on v suppose r — 4, on aura
ee - K :
(27) : RO DA, u,v)rdr=mto(l, m,n);
cEpar conséquent la formule (26) donnera
/ at AIT -
| nes rl ; tsinp (4, m, x) dp dq
(28) : 27 (19
| ee oi. | tsinpæ(l, m,n) dp dq,
D'UNE CERTAINEeCLASSE D'ÉQUATIONS, ETC. 409
les valeurs de /, 7n, nr étant
.
—=Xx+6G?{cosSp,
1 1
a. F L
(29) {MY + H° {Sin p COS gq + x Fe + G?4 cosp),
1
y : : AD—FF
[AZ +J {iSINpsing +
ne u ( se
—— x n'esinp cosq)- — \x+6*4 cos )),
AB — F° Î Leu :
ou, CC qui revient au même,
{
1
le Te (cosp,
1 1
lie : Da
(30) | M—Y +H ÉSINPCOSq + Fa cos p.
2. AD RE D. E !
nn —z+J (SINpSINg + “ H°{SIND COSg + —-G°ÉCOSp.
| AU—F | A
Concevons, pour fixer les idées, que l'équation (1) se rapporte à une
question de Mécanique ou de Physique, dans laquelle & représente le
temps, etæ, y,s des coordonnées rectilignes; supposons d'ailleurs que
les valeurs initiales de # et Ÿ, savoir : (x, y,:) et =(æ, y, 5), sui
es valeurs initiales de 2 et Je Savoir : m(æ, y, 5) et r(æx,y,s), soient
sensiblement nulles pour tous les points situés à une distance sensible
de l’origine. Au bout du temps £, les fonctions o(l,m,n),r(l,m,n)
ne cesseront d’être nulles que pour des valeurs de /, me, n, très peu
différentes de celles qui vérifient les trois conditions
(31) semi Hi 0, ME 0 À
desquelles on tire, en les combinant avec, les formules (29),
fe a +. :
X+6G*{Ccosp = 0, Y + H?{ Sin p COSq — 0, 2-+J ESINpSing= 0,
et, par conséquent,
32 ES
(32) G h 7
Si dans l’équation (32) on remet, pour les valeurs x, y, z, leurs valeurs
OEuvres de C.—- S. I, 1. I. 22
#10 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
déduites des formules (15), elle deviendra
{ (Bc— D°)2?+ (ca —E?)y?+ (4 — r°)2?
(33) + 2ÛEF — AD)Y3 + 2 (FD — BE)ZS + 2(DE-— CF)Ty
À ———— ——— =
ABC — AD?— BE? — CF? —+- 2 DEF ue
Donc, au bout du temps £, la variable & n'aura de valeur sensible que
dans le voisinage de la surface du second degré, représentée par
l'équation (33). Il est d'ailleurs facile de s'assurer que cette surface
est un ellipsoide. En effet, la valeur de 0? fournie par l'équation (8)
ou (16) devant être positive, quelles que soient les valeurs attribuées
aux variables &, 6, + et, par conséquent, aux variables a, 6, y, les
quantités G, 1, 3 seront nécessairement positives. Donc, le premier
membre de là formule (32) ou (33) restera positif, quelles que soient
les valeurs attribuées aux variables X, v, z et, par conséquent, aux
variables æ, y, z.
Si, pour plus de simplicité, l’on pose
(34) ABC — AD°— BE? — CF? + 2DEF =K,
et
BC — D CA — E? AB —- F°?
A — — be, Ce ;
ne K K tk
(35)
EE — AD FD — BE DE — CF
d— ) rm ; f = ——— me
K K K
l'équation (33) deviendra
(36) az? + by+cs+ 2dyz+2ezx + afxy =.
Si d’ailleurs on nomme r le rayon vecteur mené de l'origine au
point (x, y, 5) de l'ellipsoide représenté par l'équation (36), et «, 6, y
les angles formés par ce rayon vecteur avec les deux axes des æ, y, 2,
supposés rectangulaires, on aura
,
O2
NI
<<
æ COR V— 10030 co,
. D'UNE CERTAINE CLASSE D EOQUATIONS, BFC. h11
et, par suite,
(38) noi,
la valeur de Q étant positive, et déterminée par la formule
L
3 | — à cos?a + b cos?6 + ccos’y
(39)
| + 24 C0S6 cosy + 2e cosy cosa + 2f cosx Cos6.
Cela posé, concevons que la quantité 2 dépende de vibrations très
petites d'un corps solide, ou d’un fluide pondérable où impondérable:;
et que ces vibrations, d'abord produites dans le voisinage de origine
des coordonnées, se propagent dans l’espace et donnent ainsi nais-
sance à une onde sonore où lumineuse. La surface de l'onde coincidera
évidemment, au bout du temps #, avec Pellipsoide représenté par
l'équation (36). Par suite, la vitesse du son ou de la lumière, mesurée
suivant le rayon vecteur r, sera la quantité constante désignée ei-
dessus par Q, et déterminée par la formule (39).
Considérons maintenant un point dont les coordonnées LE
seront liées aux coordonnées æ, y, z de l’ellipsoiïde (33) ou (36) par
les formules |
| AT'+Fy'+Es = x,
(40) € FÆ'+B8Y+Ds — 7,
l EZ'+D}'+ cs —s.
On tirera de ces formules
| Lo (BC — D?)T + (DE — CF)y + (FD — BE)Z
Le ABC — AD? — BE? — CF? + 2 DEF :
hey 2 + ( CA — :? + (EF — æ
. ni CF)T + (CA —E*)y + (EF — AD) ,
ABC — AD° — BE? — CF? +- 2 DEF
di. (FD — BE)T + (EF — AD)y + (AB — F°)z.
oi ABC — AD? — BE? — CF? —+- 2 DEF ?
puis, en combinant les équations (4r) avec la formule (33), on trouvera
(42) ax'+ yy'+ 323 — ê?.
112 MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
Enfin, l’on tirera des équations (40) et (42),
(43) Ax®+8y"®+cs?+92p)'s +02Es/x + orx'y = l?,
Donc, le point (x, y’, z°) se trouvera sur la surface d’un second
ellipsoide, représenté par l'équation (43). De plus, si l’on nomme r’
le rayon vecteur mené de l’origine au point (x',y', ="), et à l'angle
compris entre les ravons vecteurs r, r', on aura
en sorte que l'équation (43) pourra être réduite à
(45) M VE meet
Donc, le produit qu'on obtiendra, au bout du temps £, en multipliant
les ravons vecteurs correspondants r, 7° par le cosinus de l'angle com-
pris entre eux ou, ce qui revient au même, le premier de ces rayons
vecteurs par la projection du second sur le premier, sera constam-
ment égal à 4. Ajoutons qu'étant donné un point (+, y’, 3°) de l'ellip-
soide (43), on pourra facilement déterminer le point correspondant
(+, y, =) de lellipsoide (35). En eflet, pour y parvenir, il suffira de
mener par le point (æ&', y, 5"), trois plans parallèles à ceux que repré-
sentent les équations
ATHFY +ES5 =O,
(16) EL +—BY + DS —0,
Pre DY + CS — 0.
Si lon nomme +”, y”, 3" les coordonnées des points où ces trois plans
rencontrent, le premier, l'axe des x, le deuxième, l’axe des y, le
troisième, l'axe des z, on aura évidemment
| AZ + Fy'+Es —Ax",
{ræ'+By'+pz'—=8y",
Ex'+ py'+cz'— cs",
D'UNE CERTAINE CLASSE D’ 'ÉQU ATOME CE DC 113
et, par suite,
(48) | Bi, = bi. Pret
On remarquera que le point correspondant aux coordonnées +”, y”,
z" sera situé sur la surface d’un troisième ellipsoide, dont la construc-
tion pourra servir à celle de lPellipsoide (33), puisqu'on passera de
l’un à l’autre, en faisant croître ou décroitre l’abscisse x du troisième
ellipsoide dans le rapport de x à 4, et l’ordonnée y ou 3 dans le rapport
deràsouderàc.
Dans le cas particulier où les quantités p, 5, r s'évanouissent, l’équa-
tion (1) se réduit à
(4 ) D oo
49 O0? _ 0x? 0 y? "dz?
Alors aussi l’on tire des formules (13)
(50) GA, 1: nm LP 10,
et des formules (20)
“ 2
L Lu
(ou dd mhetrcosp, m—7y+8*{sinp Cosg, n—35+citsinpsing.
Donc la valeur générale de 2, déterminée par léquation (28), devient
5
j TC LE 2 TC
tsinp
4T | | e:
0
4 ne L
Ga) x (a+ atccosp, y + B*ésinp Cosg, 5: +c*{sinpsin a) dp dy
52) !
Su 1 . tsinp
on ot 1
. on . 1. :
| x a + A?tCosp, y +B?{Sinp COS, 3 + C*ÉSinp Sin 4) dp dq.
Alors aussi les axes des deux ellipsoides représentés par les équa-
tions (33) (43) coïincident en direction avec les axes des æ, y, 5, et
au ; MÉMOIRE SUR L'INTÉGRATION
les équations de ces deux ellipsoides deviennent respectivement
VA =
(93) + + — él,
A B C
(54) PE EE :4 cbe met +4 oi
Ces deux équations résultent lune et autre de la formule (42) com-
binée avec les formules (40) qui, dans le cas présent, se réduisent à
F0 LE “à, CNE D rech
De plus, l'équation (39), qui détermine la vitesse Q, donne simplement
Pr »
y © COS’:
(56) = 2e nt
Sen À B C
Cela posé, si lon nomme Q,, Q,, Q, les valeurs que prend la
vitesse Q, lorsqu'on la mesure suivant l’axe des æ, ou suivant l'axe
des y, où suivant l'axe des 5, on trouvera
(53) ee 4, (9 va
et la formule (56) dongera
5e D C0 Cond CUS,
(28) Ou 0 O2
Nu nu | me per
Si, D,E, Fr étant nuls, on suppose de plus
2
pb —0—07,,
a désignant une quantité positive, la formule (49), réduite à
nes d?3 d?3 d?3
5 Kr 2 ot En e
(9) « (SE _ dy* D)
sera celle qui détermine la propagation du son dans un milieu dont
l'élasticité reste la mème en tous sens. Alors la formule (52) de-
D'UNE CERTAINE CLASSE D'ÉQUATIONS, ETC. RAS
viendra
l T 2T
—/f J tsinp
1
X R(x + alCosp, y + atsinp Cosg, 3: + atsinp sing) dp dq
|
(60)
{
on : ff isnr
= sin
AT dt 0 0 ;
|
|
X D(T + atCoSp, y + atsinp CosSg, = + atsinp Sing) dp dq,
et les formules (53), (54), (56) deviendront
(ou a? = d,
(62) (æ?+ yr+ 3) =,
(63) CE nt 4 2
Done l’onde sonore sera une onde sphérique, et la vitesse du son, qui
restera la même en tous sens, sera mesurée par la constante @. La
formule (60) coincide avec l'intégrale que M. Poisson à donnée de
l'équation (59).
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
Journal de l’École Polytechnique, XXNY° Cahier, Tome XV, p. 176; 1837.
S LE. C’est dans le Mémoire présenté à l’Académie de Turin, le 17 no-
vembre 1831 (f), que j'ai fait connaitre un nouveau calcul qui peut être
fort utilement employé dans la résolution des équations de tous Îles
degrés. Mais, dans le Mémoire dont il s'agit, les principes de ce calcul,
que je nomme le calcul des indices des fonctions, se trouvent déduits
de la considération des intégrales définies. Je me propose 1er de mon-
(rer comment on peut établir directement ces mêmes principes sans
recourir à des formules de calcul intégral.
Soit & une fonction réelle de la variable réelle +, et telle que si l'on
fait croitre cette variable par degrés insensibles entre deux limites
données,
DL 2
u varie insenstblement, et ne change jamais de signe sans passer par
zéro où par Finfint. Pour une valeur & de æ comprise entre les Himites
GT, D À. Cthropre à vériHer l'équation
(1) — — 0;
la fonction & passera, en devenant infinie, du négatif au positif, ou
(1) Œuvres de Cauchy, S. I, T. XV.
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. BAT
du positif au négatif, ou bien elle ne changera pas de signe. La quan-
tité + 1 dans le premier cas, — 1 dans le second, zéro dans le troisième
sera ce que je nomme l'indice de la fonction u pour la valeur donnée +
de la variable æ; et l'indice intégral de u, pris entre les Fimites
LT Loco), OR 7 0
ne sera autre chose que la somme des indices correspondant aux
diverses racines de l'équation (+1) renfermées entre les limites dont il
s’agit. Je désignera cet indice intégral par la notation
Ju u)).
l’usage des doubles parenthèses étant ici le même que dans le calcul
des résidus. Cela posé, on établira sans peine Îes propositions sur-
vantes :
TnéorÈuE L. — Soient u une fonction réelle de x qui, entre les limites
x, «= X,ne change jamaus de signe sans passer par zero où par
l'infini, et u,, U les deux valeurs de uw correspondant aux valeurs
réelles x,, X de la variable x. La somme
CY X CNE AT
(2) Jun+].((s))
LQ y À \ €
sera équivalente à zéro si les deux quantités u,, U sont de méme signe;
à +1 si, la premuére étant négative, la seconde est positive; à — 1 sv.
la prenuére étant posuive, la seconde est négative.
Démonstration. — Si l'on fait croitre æ par degrés insensibles depuis
la limite +, jusqu'à la limite X, les seules valeurs de æ auxquelles cor-
respondront des indices de & ou de =; différents de zéro, seront celles
à : Forree Sep
pour lesquelles la fonction & ou deviendra infinie en changeant de
signe, et à une semblable valeur de x correspondra toujours un in-
. Le, N . F se A
dice de u ou de — égal à +1 si u passe du négatif au positif, et un
3 d
OŒEuvies de CO. —.S. 1; 1.1 Do
118 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
indice de & ou de = égal à — 1 si uw passe du positif au négatif. Soient
maintenant
les valeurs successives de æ comprises entre les limites æ,, X et pour
lesquelles Ta fonction & devient nulle ou infinie en changeant de
signe, c'est-à-dire, en d’autres termes, les racines des deux équations
(5) 0 te 0
renfermées entre les limites æ,, X, ces racines étant rangées par ordre
s. .n . . : {
de grandeur. Si w, est négatif, les indices de w ou de = correspondant
aux valeurs
de Ta variable x seront respectivement
HI, 1, HI, —1,
ef, par suite, la somme de ces indices sera équivalente à zéro ou à
+1, suivant que leur nombre sera pair où impair, c’est-à-dire, en
d'autres termes, suivant que U sera négatif ou positif. Au contraire,
. ein . . I
Su, est positif, les indices de & ou de => correspondant aux valeurs
de la variable x seront respectivement
Re CES el, his 0,0
et, par suite, la somme de ces indices sera équivalente à zéro ou à —r,
suivant que leur nombre sera pair ou impair, c’est-à-dire, en d’autres
termes, suivant que U sera positif ou négatif. Donc, en définitive, l'ex-
pression (2) où la somme des indices des fonctions
u
? 4
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 19
correspondant aux valeurs
de la variable æ sera équivalente à +1, à — 1, ou à zéro, suivant
que la variable +, en passant brusquement de la valeur +, à la valeur X,
fera passer la fonction & du négatif au positif ou du positifau négatif,
ou cessera de produire dans cette fonction un changement de signe.
En supposant que la fonction réelle & de æ ne change jamais de
signe, sans passer par zéro où par l'infini, nous désignerons par la
Ju»
la somme des indices de x correspondant à toutes les racines de
notation
équation (1), en sorte que lon aura identiquement
Juan] (a)
00
Si la fonction w se réduit à la forme =, # étant une quantité con-
stante, on trouvera
ou
C RS
(tx) = jte =
suivant que la quantité Æ sera positive où négative. Cela posé, le
théorème 1 sera évidemment compris dans. la formule
dy SARA Ho u
. Jun+T(G)=sldme5 dus)
Si à la fonction & on substitue le rapport entre deux fonetions
données u, », tellement choisies que chacune d'elles ne change jamais
de signe entre les limites æ = x,, x = X, sans passer par zéro où par
l'infini, alors en nommant &,, e, et U, V les valeurs de ces deux
fonctions pour æ = x, et pour æ = X, on aura, en vertu de la for-
120 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
mule (4)
os HD) 75 5
ou, ce qui revient au même,
TAC) TAC )= ner del
Lorsque « est algébriquement divisible par », l'indice intégral
oi
Oz a
est évidemment nul, et la formule (5) donne
TnéorÈME IE — Siu, 6 étant deux fonctions entières de x, et le ‘degré
de la prenuére égal où supérieur au degré de la seconde, on nomme Q
le quotient el sv le reste que fournit la division de u par +», on aura
À JE) =2(())
/
quelles que soient les valeurs particulières de x représentées par x, et X.
Démonstration. — En effet, dans l'hypothèse admise on aura, quel
que soit æ,
(44 [a
— = Q ;
(g
et, par suite, les rapports
(K2 La
er T2.
ra 0
dont la différence Q restera toujours finie en même temps que la
variable +, deviendront simultanément infinis pour certaines valeurs
réelles de æ propres à vérifier l'équation
(8) oo
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 121
Soit a l’une de ces valeurs. Quand + différera très peu de a@, les
deux rapports
oMrant des valeurs numériques très considérables, supérieures à celle
de Q, seront nécessairement des quantités de même signe. Done, pour
: u , ‘ _ : (y
æ = @, l'indice du rapport + sera équivalent à l'indice du rapport —+,
et cette équivalence, subsistant pour toutes les racines de l’équa-
tion (8), entrainera la formule (3).
De la formule (7) jointe à la formule (5) on tire
SAP : U ; Re
o J()=il/ve5 ds 7)
En vertu de cette dernière équation, la détermination de l'indice
intégral d’une fraction rationnelle 2 entre des limites données, peut
être réduite à la détermination de lindice intégral d'une autre fraction
rationnelle = dont le numérateur et le dénominateur soient des polv-
nomes de degrés moindres. D'ailleurs, une réduction semblable pourra
s'appliquer non seulement à la nouvelle fraction _. mails encore à
toutes les fractions que l’on en déduira successivement, et que l'on
formera en divisant l’un par l'autre deux restes consécutifs obtenus
dans la recherche du plus grand commun diviseur des deux poly-
nomes « et 6. Or, comme l’avant-dernier reste sera exactement divi-
sible par le dernier, c'est-à-dire par le plus grand commun diviseur, la
formule (6) fera connaître l'indice de la dernière fraction, duquel se
déduiront immédiatement les indices de toutes les autres. Ainsi l’on
peut, à l'aide des formules (6) et (9), déterminer l'indice de toute
fraction rationnelle. On peut au reste abréger souvent le caleul à Faide
des considérations suivantes :
St, u étant une fonction entière de la variable +, on désigne par 6
l'accroissement de & correspondant à l'accroissement x de la variable +,
122 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
la somme uw + 6 pourra être représentée par un polynome ordonné
suivant les puissances ascendantes de à et de la forme
! o° [/4 a [4
(10) UHAU+—U + ——U +...,
1.2 19%
et dans ce polynome les coefficients de
x? 3
a Le ,
Savolr,
He nS , ;
seront de nouvelles fonctions de x que lon nomme dérivées de la fonc-
on u, la dérivée du premier ordre &' n'étant autre chose que la limite
VCrS laquelle converge le rapport
QIm
D
[ST
(11)
tandis que & s'approche indéfiniment de zéro, et la dérivée u® de
l'ordre æ étant le coefficient de —— - dans le polynome (10). Si
l’on suppose, pour fixer les idées,
(12) RE ADO EL EE AT tk, Er K,,
FU re nn, k, étant des quantités constantes, on trouvera
(13) u+8—=k(x+a)"+k (x Ho) Ii HR, (x +a)+km (Tr +) +km,
el, par suite,
u' = mkaM + (m—i)kam +... +Hok, st + Km
(14) cu" (m—i)mkxm-t+ (m — n](m—1)A TPE ELLE,
asp en) eee aies eee. alone el eee es 1e ere de ne rate ie ee ere is + oise uere see se one le ble arte ele
Or il résulte des formules (14) : 1° que l’on obtiendra la dérivée du
premier ordre &’ en multipliant chaque terme de la fonction & par l'ex-
posant de æ dans ce terme, et diminuant ce même exposant d’une
unité; 2° que, pour obtenir les dérivées de « des divers ordres, 11
CALCUL DES INDICES DES.FONCTIONS. 423
suffit de former successivement diverses fonctions dont chacune soit
la dérivée de la précédente, la première étant la dérivée de w.
Concevons maintenant que le degré de la fonction entière « étant
égal ou supérieur à 2, u s’évanouisse pour une valeur donnée a de la
variable æ, et que u°” soit alors le premier des termes de la suite
(19) DU M M Ho
qui ne se réduise pas à zéro; si l’on nom me
| Ni
les valeurs des fonctions
ut) utrn+1) utrr+2)
Pr m Lo de m(m+s) EE APE HUE CRE 2)
pour æ = à, la valeur de & correspondant à
10) TC (+
(16)
sera
A mn Fin À +1 un. A OR dns En ;
par conséquent, l'équation (56) entrainera la suivante
(17) HA AREA QUE AS que...
de sorte que l’on aura identiquement
d— A (Ta) RAD QE À, ACL a Re,
ou, Ce qui revient au même,
(18) u—(x—-a)"[A,+A,,(xz—a)+Asn(x— a) +...].
Alors l’équation
(19) 0
pouvant être décomposée en deux autres, savoir
(æ—a)"= 0, et Ân + Ant(T — 4) + Amr:(x — a) + on
12h CALCUL DES -INDICES DES FONCTIONS.
devra être considérée comme admettant 72 racines égales dont « sera la
valeur commune. Ajoutons que, pour des valeurs de x très rapprochées
de a, le rapport
(20) DRE
sera, en vertu de la formule (18), une quantité finie, mais différente
de zéro, affectée du même signe que À,,, par conséquent du même
signe que #,. Cela posé, on démontrera sans peine la proposition
suivante :
Tnéorème HE. — Socent u, v deux fonctions réelles et entières de x,
CL SUPpOSONS que les deux équations
(19) . HE 0,
(5) Po,
offrent la première m racines, la seconde n racines, égales et réelles, dont
a sou la valeur commune. L'indice de la fraction
. re
EE :
[44
correspondant à x = & sera zéro, si la différence m— n est paire ou
negative. Mais, st celte différence est umpaire el posuive, le même
indice sera +-'1 où — 1, suivant que la valeur du rapport
p()
um)
correspondant à x = à sera posuive ou négalive.
Démonstration. — Dans l'hypothèse admise, si lon attribue à æ une
valeur très rapprochée de a, les deux fractions
(23) (72 p
(rare RE
acquerront des valeurs finies, mais différentes de zéro, dont la pre-
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 425
mière sera une quantité aflectée du même signe que u°”, et la seconde
une quantité affectée du même signe que #”. Par suite le quotient
qu'on obtient en divisant la seconde fraction par la première, savoir
p
” (x Due 14 Lea
sera, pour des valeurs de à infiniment rapprochées de a, une quantité
finie, mais différente de zéro et affectée du même signe que le rapport
pt)
un)"
Donc alors la valeur de
Le
sera infiniment petite, finie, où infiniment grande, en même temps que
le produit
ptn) I
(24) D Ce ue
Or, si la différence æ — a vient à changer de signe en passant par Zéro,
le produit (24) ne pourra changer de signe en passant par linfini
qu'autant que la différence 2 — 7 sera impaire et positive et, dans ce
cas, le produit (24) passera du négatif au positif ou du positif au
négatif, suivant que la valeur du rapport
pt)
API
correspondant à æ = à sera positive ou négative. Donc lindice de la
fraction (21) s’évanouira si la différence » — n est paire ou négative,
et cet indice deviendra + 1 où — 1 lorsque la différence 2 — 7 sera
»(2)
impaire et positive, suivant que le rapport — deviendra positif ou
ut)
négatif pour x = a.
Corollaire.
*
Si a est une racine simple de l'équation (19), sans
OEuvres de C. — S. Il, t.I. 94
426 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
être racine de l'équation (8), l'indice de la fraction
1
correspondant à æ = @, sera +1 où — 1, suivant que Île rapport
acquerra, pour æ = @, une valeur positive où négative.
Lorsque «, e désignant des fonctions réelles et entières de x, la
forme de la fonction west telle qu'on puisse facilement déterminer les
racines de &u = 0 renfermées entre les limites æ,, X, le théorème IH
fournit le moyen de calculer immédiatement l'indice correspondant à
chacune de ces racines et, par suite, l'indice intégral
Dans le cas contraire on peut, en recourant à la formule (9), rem-
à . (? » . 14 . . DT J
placer la fraction = par une fraction —; et continuer ainsi jusqu'à ce
(Q
, | . N à . ,* . . 2
que l'on parvienne à une nouvelle fraction dont l'indice intégral entre
les Timites æ,, X puisse être facilement déterminé à l’aide du théo-
rème IE. On peut aussi poursuivre le calcul jusqu'à la fraction qui a
pour numérateur le plus grand commun diviseur des deux polynomes
4,6, fraction dont l'indice sera immédiatement déterminé par la for-
mule (6), et alors on déduira sans peine de la formule (9) le théorème
suIvant :
TRÉoRÈME IV. — Sort
+
(29) A ae NE LAND ADR RER
une suue de fonctions entières de x tellement choisies que, de trois termes
consécutifs de la suite (25), le troisième soit toujours égal au reste de la
: <
division du vremier par le second, ce reste étant pris en signe contraire.
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 1427
— pv, = # sera le reste de la division de u par v, Æ v, sera le plus grand
commun diviseur algébrique des polynomes u, v, et, pour déterminer l’in-
dice de la fraction
ro
U
entre les limites x = x,, x = X, il suffira de comparer deux à deux, sous
le rapport des signes, les termes qui se suivront immédiatement dans la
suite (25), en supposant que l'on attribue à la variable x : 3° la valeur x,
2° la valeur X, puis de compter les variations de signe et les permanences
de signe que la suite (25) offrira dans chacune de ces deux hypotheses.
Si l'on nomme u le nombre des variations de signe qui se changeront en
permanences, el v le nombre des permanences qui se changeront en varia-
lions dans le passage de la première hypothèse à la seconde, l'indice de
la fraction
Ç
(42
pris entre les limites x = x,, æ = X sera équivalent à la différence entre
les deux nombres Wu. el y, en sorte que l’on aura
co TE)
et si l’on suppose toujours que, a étant racine de l'équation
| = 0
uw soit le premier terme de la suite
PS AO D EE es,
qui ne s’évanouisse pas avec æ — à, les deux équations
(19) LH 0:
(27) HU 0
428 CALCUL:-DES INDICES DES FONCTIONS.
admettront, la première 72 racines, la seconde m2 — 1 racines égales
à a, et, comme la dérivée de l'ordre »+ de «w sera en même temps la
dérivée de l’ordre 72 — 1 de w', on conclura du théorème II que l'in-
, u! , SR , ; : :
dice de = se réduit à l'unité pour chaque valeur réelle de + propre à
[44
vérifier l'équation & = 0. Par suite, si l’on nomme N le nombre des
racines réelles mais distinctes de & = 0, renfermées entre les limites
LL 0,07 aiUIa
. | T
20 AN =
(28) 1.
Si l’on veut obtenir le nombre total des racines réelles de l'équa-
tion (19), 11 suffira de poser, dans la formule (28), æ, = —%, X =,
ou méme simplement
Ty eh.
R désignant un nombre supérieur aux modules de toutes les racines.
On pourra donc, à l'aide de la formule (28), déterminer le nombre des
racines réelles d'une équation, ou plus généralement le nombre de
celles de ces racines qui se trouvent comprises entre des limites don-
nées. Ajoutons que, si plusieurs racines sont renfermées entre les deux
limites æ,, X, on pourra, entre ces deux limites, interposer une troi-
. or ; : ; _. To+ X
sième valeur de æ équivalente à leur moyenne arithmétique =
et déterminer le nombre des racines comprises : 1° entre æ=x, et
Lt EX LE X : ;
Tv nn D A 24 € 1 À HE Mes ME (5 PS sm. par conséquent, entre
deux nouvelles limites dont la différence sera la moitié de la diffé-
rence des deux premières. Or, en continuant de la sorte à resserrer
les limites qui renferment les racines réelles, on finira par obtenir une
suite de valeurs de x croissantes et tellement choisies que deux termes
consécutifs ne comprennent jamais entre eux plus d’une valeur réelle
de x propre à vérifier l'équation donnée.
Si l’on voulait obtenir le nombre des racines positives de léqua-
tion (19), 1 suffirait de poser x, —0 et X=% où X —R, dans la
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 129
formule (28), qui serait ainsi réduite à
(29) N=7.((5))
ou
eo 7 (5)
Si l’on nomme «,, u, et U, U’ les valeurs des deux fonctions &, u
pour æ= x, et pour æ = X, on tirera de la formule (28) jointe à la
formule (9),
CR U . a ae OU
0 dE er En mA (02)
Dans le cas particulier où l’on suppose x, = 0, X = +, le rapport
‘a
pl
4
en
acquiert une valeur infinie, mais positive, et l'on a, par suite,
C U
Alors aussi, &,, u, n'étant autre chose que le terme constant et le
coefficient de la première puissance de æ dans la fonction «, indice
: Uo
Fus((x))
sera équivalent à + 1 où à — 1 suivant que le système des deux der-
niers termes de & offrira une permanence où une variation de signes.
CIN AU
rte
‘he a )
1A\TI)
ne pourra surpasser le nombre des racines réelles de l'équation (27).
Enfin l'expression
réduite à
430 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
Cela posé, on déduira immédiatement de la formule (31) la proposition
suivante :
Tuéorèue V. — Le nombre des racines posuives de l'équation u — 0
ne pourra surpasser que d'une unité le nombre des racines positives de
l'équation dérivée w = 0, et dans le cas seulement où le systéme des deux
derniers termes de la fonction u offrira une vartalion de signe.
Corollaire. — On prouvera de même que le nombre des racines de
l'équation dérivée du premier erdre &' = o ne peut surpasser que d’une
unité le nombre desracines positives de l'équation dérivée du second
ordre &”= 0, et dans le cas seulement où le système des deux derniers
termes de &', par conséquent le système des deux termes qui précèdent
le dernier dans &, offre une variation de signe. Donc Ie nombre des
racines positives de u = 0 surpassera d’une où de deux unités au plus
le nombre des racines positives de = 0, et dans le cas seulement où
le système des trois derniers termes de & offrira une ou deux variations
de signe. En continuant ainsi, on finira par établir la règle des signes
de Descartes comprise dans le théorème dont voict énoncé :
TuéonÈme VI. — Le nombre des racines positives d'une équation u — 0,
dans laquelle u désigne une fonction entière de æ, ne peut surpasser le
nombre des variations de signe qu'on obtient en comparant deux à deux
les termes qui se succèdent vmmediatement dans la fonction u. Le nombre
des racines négatives ne peut surpasser le nombre des permanences de
signe fournies par le même procéde.
Nota. — Après avoir établi, comme on-la expliqué ci-dessus, la
première partie du théorème VE, il suffira, pour déduire la seconde
partie de la première, de remplacer æ par — x.
Observons encore que, si, dans la fonction w, les coefficients de
plusieurs puissances de la variable æ se réduisent à zéro, il suffira,
pour qu'ils cessent de s'évanouir, de remplacer æ par æ He, € dési-
gnant un nombre infiniment petit. On s'assure aisément de cette ma-
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 431
nière que, dans l'application du théorème de Descartes, ‘on peut ne
tenir aucun compte des termes qui disparaissent.
ne ; à ; o ;
Si, dans le théorème IT, on remplace la fraction = par la suivante :
| ñ
et si l’on pose en même temps +, == — +, X = +, on trouvera
. ((Æ))=x-x,
Cr |
N désignant le nombre des racines réelles positives et M le nombre des
racines réelles négatives, puis on conclura des formules (9) et (35)
x
La formule (32) s'accorde avec un théorème à l'aide duquel j'ai
démontré le premier que, pour une équation de degré quelconque, on
peut trouver des fonctions rationnelles des coefficients dont les signes
fassent connaitre le nombre des racines réelles positives et le nombre
des racines réelles négatives.
Si l’on combine la formule (28) avec le théorème IV, on obtiendra
le beau théorème dû à M. Charles Sturm.
THéorÈME VIT. — Sort
64) D D D D
une suite de fonctions entières de x tellement choisies que de trois termes
consécutifs de la suite (33) le troisième soit toujours égal, abstraction
faite des signes, au reste de la division algébrique du premier parle
deuxième, mais affecté d'un signe contraire au signe de ce reste. Æ u, sera
le plus grand commun diviseur algébrique des deux polynomes u, u', et
le nombre des permanences de signes qu'offriront les termes de la suite (33),
pris conséculivement et comparés deux à deux, ne pourra que crottre pour
des valeurs croissantes de x. Or l'accroissement que recevra le nombre
L32 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
dont il s'agit dans le passage d’une limite donnée x — x, à une limite
plus considérable x — X sera précisément le nombre des racines dis-
ténctes de u = 0 renfermeées entre ces limites.
Nota. — On peut sans inconvénient substituer aux restes des divi-
sions successivement opérées les produits de ces restes par des nombres
entiers quelconques, ce qui permettra de faire disparaitre les diviseurs
numériques dans les polynomes &,, u,, ..., u,_,, u, lorsque les coeffi-
cients des diverses puissances de æ dans la fonction «w seront des
nombres entiers.
En s'appuyant sur les principes ci-dessus exposés, on pourrait
encore étendre le calcul des indices à la détermination des racines
imaginaires des équations, ainsi qu'à la résolution des équations
simultanées, et démontrer en particulier la proposition suivante :
TuéorÈue VII — Soient f(x, y), F(x,y) deux fonctions de x, y,
qui restent COnHRUES, CUT MES AU LG, EX: Ve) À:
Nommons (x, y), b(x, y) les dérivées de ces fonctions relatives à x,
et y(æ, y), X(æx, y) leurs dérivées relatives à y. Enfin. sou N le nombre
des différents systèmes de valeurs de x, y, propres à vérifier les équations
sunultanées f(x, y) = 0, F(x, y) = 0, et comprises entre les limites ci-
dessus énoncées. On aura
ï HAN L CYK : : NY GT AR
NN PAC (æ, Y))) eu (x, J0))) AUS »))) Le (( X, »n)|
er supposant
Pz, y)z(r, 7) — o(x, y) X(
FC, »)
Ty pre y).
Hit —
S Il. En 1835, pressé par le temps, je n'ai pu qu'indiquer les appli-
cations de la théorie aux racines imaginaires des équations à une seule
inconnue, et aux équations simultanées; je vais appliquer aujourd'hui
le calcul des indices à ces mêmes objets en suivant la méthode qui me
parait la plus directe.
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 433
LEMNE [. — Sorent x, y deux variables que nous considérerons comme
représentant deux coordonnées rectangulaires, et
(1) ben UE 2 A
une fonction de ces variables qui reste finie el continue pour tous les
ponts (x, y) situés dans l’intérieur du contour fermé OS. Les valeurs
de u correspondant à deux de ces points
seront des quantités de même signe, st l'on peut joindre ces deux points
par une nouvelle courbe PQ qui, renfermee dans l'intérieur du con-
tour OS, ne rencontre pas celle que représente l'équation
(2) De dE a ee
Démonstration. — Comme, dans l'hypothèse admise, la fonction «
varicra par degrés insensibles, tandis que FPon passera sur Ja nouvelle
courbe du point Pau point Q, il est clair que cette fonction, ne pou-
vant s'évanouir, ne pourra non plus changer de signe.
Corollaire 1. — 1 suit du lemme précédent que, dans l'hypothèse
admise, Paire terminée par le contour OS sera divisée, par la courbe ou
par les diverses branches de courbe que représente l'équation (2), en
deux ou plusieurs parties, dans chacune desquelles la fonction
PE)
conservera partout le même signe.
DU et.
-) — etant
dr 0Y
supposées continues pour lous les points suues dans l'intérieur du con-
Lee Il, — La fonction u et ses dérivées du premier ordre
tour OS, et l'aire terminée par ce contour se trouvant divisée en deux ou
plusieurs portions par la courbe ou les branches de courbe que représente
l'équation (2), st l’on passe d'une de ces portions à une portion voisine
en traversant la courbe dont il s'agit ou l'une de ses branches, la fonc-
OEuvres de C. — S. W, t. I. 29
43! CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
Lion u changera nécessairement de signe, & moins que l'on n'ait simulia-
nement en chaque point de cette branche
du TE
(3 — = O — O0
dr ou
Démonstration. — En effet, si lon coupe la branche dont il s’agit en
un point K par une droite qui forme l'angle & avec le demi-axe des æ
positives, la fonction &, nulle au point K, ne pourra conserver le même
signe de partet d'autre de ce point, sans devenir en ce même point un
maxInNIUum où un minimum, c'est-à-dire sans que l’on ait
du du dy du du .
+ — — LAngD = 0,
dx dv dx 0æ 07
quel que soit d'ailleurs Fangle w, et, par suite,
(3) Ju du :
; — 7 O — —
: dr ; 0y
Lemme HT. - Si un point ©, dans le voisinage duquel la fonction
: ou du —
u—=F(x, y) et ses dérivées du premier ordre de: 9j, léstent Jtnires el con-
“LE L 14 ù
tinues, est, dans la courbe représentée par l'équation 2 un point isolé,
ou un point d'arrêt, où un point sallant (voir les Applications du Calcul
différentiel) (*), les coordonnées de ce point vérifieront les formules (3).
; / L
Demonstration. — En effet, dans ces trois hypothèses, on pourra,
par le point C, faire passer une droite telle que, dans le voisinage de
ce point, on ne puisse trouver, d'un côté de cette droite, ou des deux
côtés à la fois, aucun point qui appartienne à la courbe dont il s'agit.
En conséquence, deux points situés sur la droite, de part et d'autre du
point G ct à de très petites distances, pouvant être joints l'un à l'autre
par une nouvelle courbe très peu étendue et qui ne rencontre pas la
premiére, les valeurs de « correspondant à ces deux points seront
des quantités de même signe (lemme D). Donc la valeur de &, variable
(1) OEuvres de Cauchy, S. 1. t. V.
CALCUL DES INDICES DES PONCTIORS. 135
d’un point à un autre sur la droite dont il s’agit, deviendra encore au
point C un maximum où un minimum, et lon en conclura, comme
dans le lemme If, que les coordonnées du point C vérifient les for-
mules (3).
Leume IV. — Sr la courbe représentée par l'équation (2) offre un pornt
multiple C, c'est-a-dire un point dans lequel se reuntssent deux ou plu-
sieurs branches de cette courbe, les coordonnées de ce point vérificront les
formules (3).
Démonstration. — En effet, considérons deux branches de courbe
qui se réunissent au point C, ct coupons ces deux branches dans le
voisinage du point C par une droite PQ qui forme l'angle 5 avec Île
demi-axe des æ positives. On pourra satisfaire à Féquation (2), non
seulement en prenant pour +, y les coordonnées du point P où la
droite PQ rencontrera la première branche de courbe, mais encore en
substituant aux coordonnées +, y celles du point Q situé sur la seconde
branche, que je supposerai désignées par
æ + AZ, y +Ay,
la différence finie Ay étant de la forme
(4) Ay = tango Ar.
Cela posé, en nommant &# + Au ce que devient la fonction & quand on
y fait croître x de Ax et y de Ay, on aura non seulement
He À
mais encore
u + Au = 0,
et, par suite,
(5) At 0 ei 0:
puis, en supposant que la droite PQ se rapproche indéfiniment du
point C, et qu'en conséquence Ax converge vers la limite zéro, on
K36 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
tirera des formules (4), (5)
(ARR e. du . du dy :
7 PARUS us Dr OR 2
De ces dernières on déduit immédiatement l'équation
du F ALPAES .
RE € LC frs
dx DRE E 4
(0) ôy
qui, devant subsister pour diverses valeurs de l'angle w, entraïnera les
formules (3).
Corollaire 1. -— En raisonnant toujours de la même maniére, et sup-
posant réunies au point C non plus deux, mais trois branches de
courbe, alors, outre l'équation (6), on obtiendrait la suivante
é Au . du 4 qu ne
y ns + 2— tango + —- tang © = 0
dé dt CE) CR DRE L
laquelle, devant subsister indépendamment de la valeur attribuée à
angle ©, entrainerait les conditions
(&) du du : Ju
(8 —— —=0 — mn (6 — = 0.
… + CE É 0x 0y | dy?
Corotlaire 11. — En général, la réunion de x» branches de courbe en
un point multiple € entraincra les conditions
du du
De == 0, dx = 0.
at du is
(9) / de? a dx dy — 0, JF = 0,
et ù eee cs DR EE À
d'u den
Ja TEE dx" OY On dy" 2
qui devront toutes se vérifier pour Îles coordonnées x, y du point dont
a
il s'agie.
LEMME V: — Les variables x, y représentant des coordonnées reclangu-
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. k37
laires, et les deux fonctions
u—F(zx, y), Dr)
etant supposées continues dans le voisinage du point C, qui répond à un
système donné de valeurs de x, y, si les deux courbes représentées par
l'équation (3) et par la suivante
(10) | pr 0 ou 12 ri—0
se touchent au point C, on aura en ce point
| de du de du
(F1) À
Démonstration. — En effet, siles deux courbes représentées par les
équations (2) ct (ro) ont au point C une tangente commune, leurs
équations différentielles, savoir
du du de de
= de M ni
: dy
devront fournir pour ce point la même valeur de ES Or cette condt
tion entrainera immédiatement la formule (11).
TUÉORÈME 1. — Soit u — F(x) une fonction réelle de la variable x.
Sx—a représente une racine sunple de l ‘équalion
(1) 0 ou 1) 0,
HO . I x , ! +
l'indice de —; correspondant à æ — a, et représenté par la notation
LU
de Æ 4)
sera +1 où — 1, suivant que la fonction dérivée uw acquerra pour x — à
une valeur positive ou négalive.
Démonstration. — En ellet, Pindice dont il s'agit sera + 1 où — 7,
suivant que la fonction &w, en passant par zéro, sera croissante ou dé-
L38 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
croissante pour des valeurs croissantes de æ. On sait d’ailleurs qu’une
fonction de æ croit ou décroit pour des valeurs croissantes de æ, sui-
vant que sa dérivée est positive ou négative. (Voir le Caicul differen-
tel.)
Corollatre 1. — Les mêmes choses étant posées que dans le théo-
rème f, sie désigne une seconde fonction de x qui ne devienne point
nulle ni infinie pour æ = à, l'indice du rapport
I
m9
uv
-correspondant à æ == «a, offrira le signe de la fonction dérivée
d(us)
= us + ue,
dx
qui, en vertu de l'équation u = 0, se réduira au produit w'e, pourvu
que e conserve une valeur finie.
: . .. . Re [l
Corollare 11. — Si, dans le corollaire précédent, on remplace 6 par =?
on en conclura que lindice du rapport
(
ras À
(24
correspondant à æ = à, offre Le signe de la fonction
— )
uw!
lorsque 6 et "obtiennent, pour + — a, des valeurs finies différentes de
ZéTO. |
Cette conclusion s'accorde avec le théorème HT du Mémoire de
1630 C0
THÉORÈME I. — Soient, comme au lemme I, x, y deux variables que
nous considérerons comme représentant deux coordonnées rectan gulaires,
= Pr,
(1) Œuvres de Cauchy, S. IT, t. XV.
CALCUE DES INDICES DES FONCTIONS. 439
une foncuhon réelle de ces deux variables et
D rm 7 24 FD
un des systèmes de valeurs de x, y propres à vérifier l'équation
ARE ; HO où Fr) 0
Traçons d'ailleurs autour du point C, dont les coordonnées sont a et b,
une courbe fermée OS dont la longueur totale sott désignée par c, et nom-
mons s l'arc de cette courbe complé posuivement à partir d'un point
Jixe O jusqu'à un point mobile S qui ait autour du point C un mouve-
ment de rotation direct. Pour chacun des points situés sur la courbe OS,
æ, y, el par suite u, pourront étre considérés comme fonctions de la
variable s. Cela posé, si la courbe fermée OS est traversée en divers points
0 2 . ga . . À
par celle que représente l'équation (2), l'indice de la fonction = COrTes-
pondant à chacun de ces points, offrira le méme signe que la fonction
at
derivée — :
ds
Démonstration. — Le théorème I est une conséquence immédiate
du théorème [et suppose qu'en chacun des points où la courbe OS est
rencontrée par celle que représente l'équation (2) cette dernière
équation, exprimée à l’aide de la «seule variable s, n'offre point de
racines égales.
Corollaire 1. — Les mêmes choses étant posées que dans le théo-
rème If, si l’on désigne par v = f(x, y) une seconde fonction de x, y,
. à - !l \ . ®
l'indice du rapport =, correspondant à l’un des points de rencontre
de la courbe fermée OS et de celle que représente l'équation (2),
offrira le même signe que la fonction dérivée
AC). dv de , du
LS s ds | ds
. : . ar I
Corollaire 11. — Si, dans le corollaire précédent, on remplace 6 par =;
40 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
ee ç’ Ft
on en conclura que FPindice du rapport «> Correspondant à lun des
points de rencontre de la courbe OS et de celle que représente l’équa-
on (2), offre le même signe que la fonction dérivée
par conséquent le même signe que la différence
de du de
12 P—— — U —:
( ds ds
TuéorÈuE IE. — Les mémes choses étant posées que dans le théorème II,
désignons par 6 — f(x, y) une seconde fonction de x, y. Admettons
d'ailleurs que les deux fonctions u, 6 soient non seulement finies, mais
continues et la seconde différente de zero, pour tout point situé sur le
contour OS; alors, en supposant w et + exprunes sur le contour OS en
foncuon de la seule variable s, on aura
: eff \\
(13) | À. (JS:
Démonstration. — La fonction 6 conservera le même signe pour tous
les points du contour OS, puisqu'elle y reste finie et continue sans
jamais s'évanouir. Cela posé, coneevons que l'extrémité de Pare s, ou
le point S, fasse le tour de la courbe OS avec un mouvement de rota-
tion direct; pendant ce mouvement, le rapport . des deux fonctions
continues 6 et w ne pourra changer de signe qu’en passant par l'infini,
el passera évidemment autant de fois du positif au négatif que du né-
gattf au positif. Donc, parmi les indices de ce rapport qui différeront
de zéro, le nombre de ceux qui se réduiront à — 1 sera égal au nombre
de ceux qui se réduiront à + 1. Donc la somme de ces indices ou
,* . . " Û PAT a à ‘
l'indice intégral de - sera nul ct vérificra la formule (3).
Corollaire 1. — En prenant e — 1, on réduit le théorème I à la pro-
position suivante :
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. hi
St la fonction u — F(x, y) reste finie et continue pour tous les points
situés sur le contour OS, alors, en considérant u comme fonction de la
seule variable s, on aura
co 7:(())=e
Corollaire II. — Soient u = F(x, y) ct v = f(x, y) deux fonctions
dont chacune reste non seulement finie, mais continue sur le con-
tour OS, et puisse d’ailleurs s’évanouir en quelques points de ce
contour. Alors, en considérant &w et e comme fonctions de la seule
variable s, on aura, d’après le corollaire J,
el, par conséquent,
(15) JE) — 0.
Comme on aura d'autre part
u? + v? u 0
en ne el)
U\ p [44
l'équation (15) pourra s’écrire ainsi (!)
6). AC) AO)
0 Na n u
Corollaire II. — Soient u, v, w trois fonctions de æx,.y, dont
chacune reste non seulement finie, mais continue sur le contour OS,
et puisse d’ailleurs s'évanouir en quelques points de ce contour ; alors,
en considérant w, ?, æ comme fonctions de la seule variable $, on
aura, d’après le corollaire T, |
C7 € Ho à
Oo \\uvw
(1) La méthode à l’aide de laquelle on démontre ici la formule (16) pourrait servir
pareillement à établir la formule (5) du paragraphe 1°.
OEuvres de C. — S. IH, t. I. 6
k42 CALCUL DES INDICES DES.FONCTIONS.
et, par conséquent,
Ce oran int + ue
(17) 1 ( jee
Fan up F4
Comme on aura d'autre part
ce? a? + 7e + 72 0? 0 œu uv
)
up .U pet 4
l'équation (17) pourra s’écrire ainsi
8) 7h (060 Cye ee) +] CE)
l es + RE = (0e
.. (Ca) se +]. Ne ) 0 (( is )
Corollaire IV. — Des formules analogues aux équations (16) et(18)
pourraient être facilement démontrées si le nombre des fonctions w,
v, 4, .…. devenait supérieur à trois.
THéoRÈME IV. — Les mémes choses etant posees que dans le théorème I,
désignons par v = f(x, y) une seconde fonction de æ, Y, el admettons
que les deux fonctions u, 6 restent finies et continues, ainst que leurs
derivées du premier ordre,
du ou de de
0x dy 0æ dy
pour tous les points renfermes dans | ‘intérieur du contour OS. Supposons
de plus que, dans cet intérieur, les deux courbes représentées par les
équations (2) et (10) se réduisent chacune à une seule branche GCH.
ou ICJ qui rencontre le contour OS en deux points G, H ou I, J; que ces
deux courbes s'y rencontrent elles-mêmes en un seul point C; enfin que les
fonctions dérivées
: Qu 04 dv da
0x’ dy de. 0Y
y conservent toujours des valeurs finies, maïs ne vérifient pas au point €
la condition (11); alors, en considérant, sur le contour OS, x, y et par
suite uw, v comme fonctions de la seule variable s, on aura
eo LT: ((E))==
+ CALCUL DES INDICES DES LONCTIONS. 143
le double signe devant être réduit au signe + Ou au signe —, SuYanl
que la valeur du binorme
11 TEE
CEE, 0x 0y 0Y 0x
correspondant au point C, sera positive ou négative.
Démonstration. — Puisqu'au point C, situé sur la courbe GCH, la
condition (11) n’est pas vérifiée, les conditions (3) ne pourront lêtre
dans l'hypothèse admise. Donc, en vertu du lemme If, la courbe GCH,
représentée par l'équation (2), divisera l'aire terminée par le con-
tour OS, et ce contour lui-même en deux portions telles que tous les
points de l’une répondront à des valeurs positives et tous les points
de l’autre à des valeurs négatives de la fonction w. Par la même raison,
la courbe ICJ, représentée par l'équation (10), divisera l'aire terminée
par le contour OS, et ce contour lui-même en deux portions telles que
tous les points de l’une répondront à des valeurs positives et tous Îles
points de l’autre à des valeurs négatives de la fonction ». Enfin, .en
vertu du lemme V, les deux courbes GCH, ICJ ne pourront se toucher
au point G où elles se rencontrent sans que la condition (11) soit véri-
fiée. Elles s’y couperont donc, et il en résulte que, sur le contour OS,
chacun des points I, J se trouvera situé entre les deux points G et H.
Concevons, pour fixer les idées, que l'extrémité mobile de Pare s, ou
le point S, en faisant le tour de la courbe OS avec un mouvement de
rotation direct, rencontre successivement les quatre points
FRANS PE: PER À |
chacune des fonctions &, u conservera 1e même signe, tandis que le
point S parcourra l’un des arcs
GE HET HU, IG.
Mais la fonction & changera de signe lorsque le point S passera par
la position G ou H, et la fonction 6 lorsque le point S passera par la
position | ou J.
hu CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
Par suite le rapport
(
(24
changera de signe chaque fois que le point S passera par l’une des
positions successives
et le changement de signe au point H s’effectuera dans le même sens
qu'au point G, le changement de signe en sens opposé ayant lieu en
: à ; ra
chacun des points [et J. Donc les indices du rapport > COrrespon-
dant aux deux points G, H, seront égaux entre eux et à +1; d’oùil
résulte que la demi-somme de ces indices ou la moitié de l'expression
J. (x)
se réduira encore à Æ 1. D'autre part, il suit du théorème II (corol-
: 4e : 0 : :
laire 11) que l'indice du rapport=, en chacun des points G, H, offrira
le signe de la différence
du do
(12) nl nee an Lars Le
Donc la valeur de l'expression
(eye g
C (x)
sera déterminée par la formule (19), le signe du second membre
devant être réduit au signe + ou au signe —, suivant que la valeur
du binome
correspondant à chacun des points G, H, sera positive ou négative.
Concevons maintenant que, a, b étant les valeurs de æ, y relatives
au point C, l’on remplace les coordonnées rectangulaires æ, y par des
coordonnées polaires p, r relatives au point C pris pour origine, et.
CALCUL DES INDICES DES EUNCEIONS: 4h45
liées à æ, y par les formules
(20) æ— al COSb, Y—b=rsinp.
Supposons, de plus, que l’on resserre indéfiniment le contour OS
autour du point C, en faisant décroitre et rendant infiniment petite la
valeur de r correspondant à chaque point de ce contour. Le point'C
qui répond à = 0 étant celui dans lequel se coupent les deux courbes
représentées par les équations (2) et (10), uetv, considérées comme
fonctions du rayon vecteur r, deviendront infiniment petites avec r,
ainsi que la quantité (12) à laquelle on pourra rendre une valeur
finie, sans altérer le signe dont elle est affectée, en la divisant par 7,
c'est-à-dire en la remplaçant par la différence
21) ES
D'ailleurs rien n'empêchera d'admettre que, dans le contour OS
devenu infiniment petit, toutes les valeurs de 7 soient égales entre
elles. Alors ce contour se transformera en une circonférence de cercle: :
et si lon place l'origine O de l'arc s sur le demi-axe des æ positives,
cet arc, déterminé par la formule
CD à
devra être considéré comme fonction de la seule variable p; en sorte
qu'on aura
du du de 1 OP
— — }] il
PONT
ï
ds r.0p
Cela posé, la différence (21) deviendra
eo du uw 06
ue 5 0p ri 0p
Ce n’est pas tout : lorsque le contour OS se transforme en une cir-
conférence de cercle dont le rayon est infiniment petit, chacun des
points de cette circonférence se confond sensiblement avec le centre C;
et par suite les valeurs du binome (22), qui répondent aux deux
446 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
points G, H, se confondent sensiblement avec la valeur du même
binome correspondant au point C (*). Donc cette dernière sera la
limite des deux autres et pourra leur être substituée. Or, on aura
pour le point C, où les trois quantités r, u, 6e s'évanouissent simulta-
nément,
u du CR de
For on.
Donc, en ce point, la différence (22) sera équivalente au produit
: 1 dv du de du
co r \or dp opor)
D'autre part on a généralement, en vertu des formules (20 ),
du du ne du 1 du ci Qu un ou
—— —= COS — Ne) = a CD D EE COS ee
dr / dx À dy” J' dp 1 dx ie JA dy”
dc : de ; 218 1 | 06 : d6
— = COSD — + Sin p — = — = — Sin — + COSD —
or P 5x 155? r Op / ÜT / Cu
et, par suite,
1 OO : de du\ ds du ds du
r Dr pH an 2) — dx dY dy 0x
Donc le signe de lindice intégral
J:(())
se confondra non seulement avec le signe du binome (12) ou (21) en
chacun des points G, H, mais encore avec le signe de la différence
SR RL
0x dY dy dx
calculée pour le point C, c’est-à-dire pour le point où se coupent les
courbes représentées par les équations (2) et (10).
(*) Ce qui rend cette conclusion légitime, c'est que, dans l'hypothèse admise, les valeurs
Det et, par suite, celles de ee tent
it pts — y — "A _ 2, — _ W 3
ro idf 6x TRS F ; : der op” dr r 0p” Fr AE D
dans l'intérieur du contour OS, fonctions continues des variables x, youretp.
de «,'v
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. #47
Autre demonstration. — On pourrait, dans la démonstration précé-
dente, se dispenser de transformer les coordonnées rectangulaires en
coordonnées polaires, et arriver très simplement aux mêmes conclu-
sions de la manière suivante :
Supposons que le contour OS, en se resserrant de plus en plus
autour du point C, prenne la forme non d’une circonférence de cercle,
mais d’un rectangle terminé par quatre droites parallèles aux axes
des æ et des y; ke binome (12) acquerra des formes diverses pour les
points situés sur ces quatre droites. On trouvera, en particulier, pour
les points situés sur l’une des droites parallèles à l'axe des y et du côté
des æ positives, par rapport au point C,
(293 $== const. EF Y,
par conséquent
: du de du de
20 D —U— = — —u—,
ei ds ds dy dy
et comme pour chacun de ces points æ — a sera positif, le binome (26),
pour chacun d'eux, offrira le même signe que la différence
0 du u de
(27) | PRE
à A0 À do 0
dont la limite, correspondant au point C, où æ — a, u et v s'éva-
nouissent, ne différera pas de la quantité æ déterminée par la formule
JP ou de du
0.
Au contraire, pour les points situés sur l’une des droites parallèles
à l'axe des x, et du côté des y positives, relativement au point C, on
aura
(29) S— CONS. 7,
par conséquent
(30) P— —uU— =Uu— —V—)
448 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
et comme pour chacun de ces points la différence y — b sera positive,
le binome (30), pour chacun d'eux, offrira le même signe que la
différence ;
7 de re du
re CFE
dont la limite correspondant au point OC, où y — b, u et 6 s'éva-
nouissent, sera encore la quantité æ. Si, au lieu des droites situées
par rapport au point C du côté des coordonnées positives, on consi-
dérait les droites situées par rapport au point C du côté des coor-
données négatives, il faudrait remplacer dans les formules (27)
et (31) y par —y, æ par — x, et substituer aux différences æ -- a,
y — b, qui deviendraient négatives, les différences a — x, b— y. Par
suite on pourrait encore substituer au binome (12) l'expression (27)
ou (31), dont la limite correspondant au point C serait toujours la
quantité æ.
Ainsi, en résumé, si le contour OS, en se resserrant autour du
point C, prend la forme d’un rectangle dont les côtés deviennent infi-
niment petits, la valeur du binome (12), pour chacun des points situés
sur ce contour, offrira le même signe qu’une quantité dont la limite
sera la valeur de æ correspondant au point C. Donc l'indice intégral
qui doit se réduire à +1 ou à — 7, et offrir le même signe que Île
binome (11) en deux points G, H situés sur le contour du rectangle,
sera donné par la formule (19), le signe du second membre étant
déterminé comme il est dit dans l'énoncé du théorème IV.
Corollaire. — Si les deux fonctions &w, +, étant nulles au point C,
restent, dans le voisinage de ce point, finies et continues, ainsi que
leurs dérivées du premier ordre
du, du, 0. de
dx’ dy 0x” 0Y”
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. k49
sans que la valeur de æ relative au même point s'évanouisse, il sera
impossible d'admettre que lon ait simultanément
PTE du ee
dx 2 , dy — O,
ou bien
dis d6
RE (0) dy sn à
Donc alors, en vertu des lemmes HIT et IV, le point C, considéré
comme appartenant à l’une ou l’autre des courbes représentées par les
équations
(3) 0, 0,
ne pourra être ni un point isolé, ni un point d'arrêt, ni un point
saillant, ni un point multiple. Il y a plus : en vertu des lemmes IV et V,
les deux courbes, réduites chacune à une seule branche dans le voisi-
nage du point C, ne seront point tangentes l’une à l’autre en ce point,
mais s'v traverseront mutuellement. Cela posé, pour que les condi-
tions énoncées dans le théorème IV soient remplies, il suffira de
choisir arbitrairement sur chacune des courbes GCH, ICJ, représentées
par les équations (32), deux points G, Hou 1, J'situés de part et
d'autre du point & à des distances infiniment petites, puis de joindre
les quatre points
pris consécutivement, et deux à deux, par quatre ares de courbe
Gr 14, JG,
tracés de manière qu'aucun de ces ares ne rencontre entre ses deux
extrémités l’une des deux courbes GCH, ICT. Alors, en effet, le système
des quatre arcs GI, IH, HJ, JG formera un contour OS que chacune des
courbes GCH, ICJ rencontrera seulement en deux points G et H ou 1
ct J. Donc le théorème IV entraine la proposition suivante :
Tnéorèue V. — Si les deux fonctions
(Per 0 0 A P— Ji),
OEuvres de C. — S.W,t. 1. |
OT
ms)
450 CARODL-DES INDICES DES FONCTIONS:
étant nulles pour les valeurs de x, y qui correspondent à un point donné €,
restent, dans le voisinage de ce point, finies et continues, ainsi que leurs
dérivées du premier ordre
ou du Due De
0x” dy” 0x’ 97°
sans que la valeur de w relative au même point et déterminée par la for-
: / \ D . ; a.
mule (275) s'évanouisse, on pourra tracer autour du point C, et dans son
voisinage, un contour fermé OS, de telle manière que l'on ait
(19) n ((5) no
s désignant l'arc de la nouvelle courbe OS compté positivement dans le
sens du mouvement de rotation direct, v, uw étant consideres dans l'équa-
uon (10) comme fonctions de la seule variable s, et c représentant la lon-
gueur totale du contour fermé OS. Ajoutons que, dans le second membre
de l'équation (19), le double signe devra être réduit au signe + où au
signe —, suivant que la valeur de w relative au point © sera positive ou
negalive.
TuÉoRÈME VI. — Soient x, y deux variables que nous considererons
comme représentant deux coordonnées rectangulaires, et
Et EE 2 à)
une fonction de ces deux variables. Traçons d'ailleurs dans le plan des
æ, y une courbe fermée OS, dont la longueur totale soit désignée par c,
et nommons s l'arc de cette courbe compté positivement dans le sens du
mouvernent de rotation direct, à partir d'un point fixe O jusqu'au point
mobile S. Si l'on partage le périmètre c de la courbe OS en plusieurs
parles
Ce
respect wement comprises entre les extrémités des arcs
So — 0» 10 Jar ce Sn 1 Sn — Cs
CAECUL DES INDICES DES FONCEFIONS, 451
en sorte qu'on au
Ci, +, (en Ve 2 1 Do as
el, par suile,
Cha CRE RSC = Se ST CC
alors u étant considéré comme fonction de la seule variable s, l'indice
ire gral
sera la somme des indices de même forme qui correspondent aux diverses
parties
Cis Cas RO, Ch
du périmètre €, en sorte qu'on aura
os 7(2)-7:()- 70) TO) 7 (0)
CA LENNUE RSS QUI DÉANETOE CS NAN COS EAN AUUE
Démonstration. — En effet, dans Péquation (33), le premier membre
représente la somme totale des indices de la fonction : correspondant
aux points du contour OS pour lesquels cette fonction devient infinie,
tandis que chaque terme du second membre représente une somme
semblable, mais relative seulement aux points situés Sur une partie du
même contour. Or il est clair qu'en réunissant les sommes partielles
relatives aux diverses portions e,, 6,, .... €, du contour 6, on obtiendra
la somme totale relative au contour entier.
Corollaire 1. — Si lon nomme C l'indice intégral relatif au contour
fermé OS, et
ci He) Ces GE À Ca
ce que devient cet indice quand on remplace successivement le con-
tour entier c par ses diverses parties
Ci Ca, , Cns
on aura
(34) tele 0.
152 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
Corollaire 11. — Les raisonnements dont nous avons fait usage suf-
fisent évidemment pour établir la formule
dans le cas même où l'on n'aurait plus s,—0, s,— c, par conséquent,
dans le cas où l'arc
Sn — So
ne serait [lui-même qu'une partie du contour OS.
Si l’on suppose en particulier # = 2, la formule (35) donnera sim-
plement
2e ETES C7 Lo: Fe (2)
oi tn né . ((2)) À ( \ A ;
Corollaire 111. — Si lon veut rendre la formule (35) applicable au
« “ à e. I . - -
cas méme où Ja fonction 7 devient infinie pour l’une des valeurs de s
représentées par
Sn 19 Sn
il sera nécessaire d'admettre que, dans la somme d'indices représentée
par une expression de la forme
5 CASA Ce \
J((x))
EL te /
on doit réduire à moitié l'indice correspondant à une valeur donnée
de s toutes les fois que cette valeur coïncide avec l’une des limites NA
Corollaire IV. — Dans ce qui précède, nous avons implicitement
admis que les quantités |
So» S1s S2) DRE Sn—15 Sn
forment une suite croissante. Si l’on veut que les formules trouvées
s'étendent au cas même où cette condition ne serait pas remplie, on
Hrera de la formule (36), en v posant s, = 5,
TTC) TAG) =
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 453
par conséquent
(37) AO AO)
-
Au reste, pour obfenir immédiatement la formule (39), il suffit
d'étendre la définition que nous avons donnée de l'indice intégral d’une
fonction, dans le paragraphe T, au cas même où la variable comprise
dans cette fonction décroit au lieu de croitre. En effet, si une fonction
d’une seule variable change de signe däns un certain sens, tandis que
la variable croit en passant par une valeur donnée, elle changera de
signe en sens opposé, tandis que cette variable décroit en passant par
la même valeur. Donc l'indice de la fonction correspondant à une va-
leur donnée de la variable se réduira dans le premier et le second cas
à deux quantités de signes contraires, et par suite l'indice intégral,
pris entre deux limites, restera le même au signe près, mais changera
de signe si l’on échange les deux limites entre elles.
La formule (35) étant obtenue comme on vient de le dire, on en
conclura sans peine que la formule (35) subsiste, quel que soit l'ordre
de grandeur des quantités
RE
D'ailleurs la formule (33) comprend un théorème que Pon peut
énoncer comme 1} suit :
TuéorÈmMe VIT. — Soient x, y deux variables que nous considererons
comme représentant deux coordonnées rectangulaires ; u = F(x, x) une
Jonction réelle de ces deux variables qui ne change jamais de signe sans
devenir nulle où infinie; PQ une ligne droite ou courbe tracée dans le
plan des æ, y entre deux ports donnés P, Q et s une longueur comptee
sur cette ligne à partir d'un point fixe O. Alors u étang considéré comme
Jonction de la variable $, si l’on nomme C, D les valeurs qu'acquiert l'in-
; à ; . > i ; : |
dice intégral de la fonction —, quand on passe, en sutvant la ligne PQ :
È [40
1° du point Pau point Q; 2° du point Q au point P, on aura
A |
(38) (NE eee à ou C+ Do.
15% CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
Nota. — I est aisé de s'assurer que ce théorème s'étend au cas même
ù ! : I ; ne : | :
où la fonction += deviendrait infinie en l'un des points P, Q.
TuÉoRÈME VIT. — Soient x, y.deux variables qui représentent deux
coordonnées rectangulaires ;
: tie Ji
une fonction de ces mêmes variables, el supposons tracés dans le plan
des x, y deux contours PRQ, QSP qui, offrant une partie commune PQ,
cnveloppent respectivement deux aires À, B, contiguës l'une à l’autre.
Le système de leurs parties ron communes Jormera un nouveau con-
tour ROSPR gui servira d'enveloppe à l'aire totale A + B. Cela posé,
ni ; : re. ;
normmons À où B l'indice intégral de la foncuion : etendu à tous les
points du contour PRQ ou QSP et calcule dans la supposiion qu'un point
mobile parcourra chacun de ces contours avec un mouvement de rotation
direct, la somme
: ne u à : . l , \
représentera l'indice intégral de la même fonction ” étendu à tous les
potnts du contour RQSPR et calculé dans la supposuion que ce dernier
contour soit encore parcouru par un point mobile doué d'un mouvement
de rotation direct.
Démonstration. — Soient C la partie de l'indice intégral A et D la
partie de l'indice Intégral B, relatives à l'arc PQ, c’est-à-dire à la partie
commune des deux contours PRQ, QSP. Soient au contraire R, S les
parties des indices A et B qui correspondent aux parties non communes
des deux contours. On aura
(39) - A=C+R, B=D-+S,
et la somme R+S représenteræ évidemment l'indice intégral de —
étendu à tous les points du contour ROSPR, dans le cas où un point
mobile parcourt ce dernier contour avec un mouvement de rotation
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 455
direct. Or, pour s'assurer que la somme R+S ne diffère pas de la
somme À + B, il suffira de combiner entre elles par voie d'addition les
formules (39), en ayant égard à la condition (38) qui, dans Phypo-
thèse admise, se trouvera évidemment vérifiée.
Corollaire. — En réunissant successivement les unes aux autres
plusieurs aires contiguës terminées par divers contours qui offrent des
parties communes, on déduira sans peine du théorème VII celui que
nous allons énoncer. Une
THÉORÈME IX. — Sorent x, y deux variables qui représentent des coor-
données rectangulaires ;
= Pen)
une fonction de ces variables, et considérons dans le plan des x, y une
are finie qui soit partagée en autant d'éléments que l'on roudra. L'in-
2 Es ; : 14 ñ \ ë :
dice unltégral de la fonction F. elendu à tous les points du contour qui
termine cetle aire, sous la condition que ce contour soit parcouru dans le
sens du mouvement de rotation direct, sera la somme des indices semn-
blables calcules sous la méme condition pour les divers contours qui ter-
manent les divers éléments.
Du théorème IX, joint aux théorèmes HT et V, on déduit immédiate-
ment la proposition suivante :
TaÉéorÈmME X. — Les variables x, y représentant des coordonnées rec-
tangulaires, si, pour tous les points renfermés dans un certain con-
tour OS, les deux fonctions
Rte; y} ei fir, Y)
restent finies et continues aussi bien que leurs dérivées du premier ordre
du ou 06 de
dx 0Y” 0x”? dy
)
456 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
st, de plus, dans cet intérieur, la fonction
= dv du __ dv du
7 0x dy dy 0x
offre une valeur différente de zéro pour tous les points où se rencontrent
les courbes représentées par les équations
(32) 14 Burt ER (Emme À
alors en nommant M le nombre des points de rencontre qui correspondent
à des valeurs négatives de w, N 1e nombre de ceux qui correspondent à
des valeurs positives de w, c le périmetre du contour OS, enfin $s un arc
complé posiivement sur ce contour dans le sens du mouvement de rotation
. Dr re L À 1
direct, et supposant d'ailleurs le rapport 7 exprumé en fonction de la
seule variable $, on aura
R 16 AC 7 ACTA | :
(10) 1 (5) = N—M.
20
Démonstration. — Dans l'hypothèse admise, et en vertu du théo-
rème V, on pourra, autour de chacun des points de rencontre QE RES
des courbes représentées par les équations (32), tracer un contour fermé
dont les dimensions soient très petites et dont la forme soit telle que la
substitution de ce contour au contour OS fournisse, au lieu du premier
membre de l'équation (40), une expression équivalente à l'unité, abs-
traction faite du signe, mais affectée du même signe que la valeur de
relative au point C, où C’, etc. Il y a plus, les aires infiniment petites,
comprises dans les contours tracés autour des points C, C', ..., pour-
ront être considérées comme autant d'éléments de l'aire finie comprise
dans le contour OS, les autres éléments étant eux-mêmes infiniment
petits et tracés de manière que chacun d'eux soit traversé par une
seule des courbes (32) ou qu’il n’ait de points communs avec aucune
d'elles. Or comme l'indice intégral relatif au contour qui termine l’un
de ces derniers éléments sera nul dans le premier cas, en vertu du
théorème III, et s’évanouira encore dans le second cas, où la fonc-
: p : - . . . .
tion = ne deviendra infinie pour aucun des points de ce contour, il suit
CNAEÉCUL DURS INDICES DES FONCELONS. 4h57
du théorème IX que Pexpression
C7 A ‘)
JL
se réduira simplement à la somme des indices relatifs aux éléments
qui contiennent les points C, C’, .... D'autre part, chacun de ces
indices étant le double de + 1 ou de — 1, suivant que la valeur de &
correspondant au point & ou C’, ete. est positive ou négative, leur
somme sera évidemment égale au double de N — M. Done la valeur de
ONE
sera déterminée par la formule (40).
l'expression
Corollaire I. — Lorsque « ete sont des fonctions entières de æ, y,
ces fonctions sont toujours finies et continues aussi bien que leurs
dérivées du premier ordre
ou où de Je
0x” dy" où 0)
pour des valeurs finies des variables æ, y. Donc alors la formule (40)
subsiste sous là seule condition que æ diffère de zéro pour tous Les
systèmes de valeurs de x, y propres à vérifier les équations simulta-
nées == 0,9 = 0, et lon obtient Ie théorème qu'ont énoncé MM. Sturm
et Liouville dans une Note que renferme le Compte rendu de la seance de
.
l'Académie des Sciences du 15 mai 1007.
Corollaire 11. — Lorsque « ete cessent d’être des fonctions entières
de x, y, alors pour des valeurs de æ, y propres à vérifier le système
des équations simultanées
(32) LEO, = 0,
il peut arriver que la valeur et mème le signe de æ soient indétermines:
OPuunes de Ca SALUE HN
158 CALCUR DES INDICES DES FONCPIONS.
Ainsi, par exemple, si lon a
les équations (32), réduites à la forme
nr 0, L'=e0
Ve
seront vérifiées par des valeurs nulles de +, y, et ces valeurs rendront
indéterminée la fonction
de du de du 2 y
Oro dy0r +
que Fon pourra supposer égale à une quantité quelconque positive
ou négative. Alors le signe méme de æ restant indéterminé, la for-
mule (40) cessera d’être applicable.
Mais st les fonctions &, 6, étant fractionnaires ou mème transcen-
dantes, restent finies et continues, aussi bien que leurs dérivées du
premier ordre relatives à æ, y pour tous les points renfermés dans Île
contour donné, on n'aura plus à craindre que la valeur de & se pré-
sente dans l’intérieur de ce contour sous une forme indéterminée, et
l'équation (40) continuera de subsister sous la condition énoncée.
C'est ce qui arrivera, par exemple, si l'on suppose
Em À Er PCR
Concevons que, dans cette hypothèse, le contour OS se réduise à un
carré dont le centre soit l'origine des coordonnées et dont le côté soit
égal à 2, on trouvera
ele J(E))=r+r=e, Een
DE — 2 + L(x’).
sr
D'autre part les équations simultanées
pe 0, nb) 0
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. 159
entre les variables æ, y seront vérifiées : 1° par les valeurs
pour lesquelles æ deviendra négatif; 2° par les valeurs
(7 Pme |E y —0,
et
pour lesquelles æ deviendra positif. On aura donc M = 1, N — 2, par
: D
N-mM=i=; 7 {(2)}
et la formule (40) se trouvera vérifiée.
conséquent
Corollaire III. — Posons, pour abréger,
/ d d Lis Le te JCæ, à)
Cire Y(æ, Y)—= te
et nommons f(s) ce que devient Ÿ(æ,7), quand on exprime, sur le
contour OS, les coordonnées æ, y en fonction de l'arc s. La for-
mule (40) donnera
I
(42) =] LUN NL.
2(70
Corollaire IV. -- Si le contour OS se réduit à la circonférence d'un
cercle décrit de l'origine comme centre avec le rayon R, et si, en sup-
posant le point O situé sur le demi-axe des æ positives, on nomme
p l'angle polaire que forme avec ce demi-axe le rayon vecteur 7 mené
de l’origine au point (+, y), on aura
(43) 1 CUSD, SU,
(44) s— Rp,
(4) É—A2Th,
et la formule (42) deviendra
me À! jt
(46) Ju VE JT UURPI) EN —M.
160 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
Comme on aura d'ailleurs pour tous les points situés sur le con-
tour OS
r-hcosp F— Rsinp. LL.
la formule
(47) HQE ICR2
donnera pour Lu n de ces points
JCRp) = ŸCR cosp, R sinp).
Donc Ja formule (46) pourra être réduite à
(48) LT (CECR cosp, R sinp)))}=N — M,
le signe 1 étant relatif à la variable P:
Corollaire V. — Si le contour OS se réduit au périmètre du rec-
angle compris entre les quatre droites représentées par les équations
(49) EL, © mp, Mer dd
alors, en supposant
(0) à. Yo Ÿ,
et la longueur s mesurée sur le périmètre du rectangle, à partir du
sommet qui a pour coordonnées æ,, y,, on obtiendra les formules
(51) EUX —Zo)+2(Y — YF},
fe e | CX—%, | COX —-20+\—7Y0 re
. PAUODES EN TO)ES RON TO)
22)
CHAUX —-20)+Y Yo | Cf LX—x0o)+2(Y— Jo) _
a (CS) do. CS,
dans lesquelles les côtés du rectangle sont représentés par les diffé-
rences
X — Lo, Y — Vo.
, : à A : | _. à .
D'autre part, les valeurs de +, y, exprimées en fonction de s pour
1
CALCUL-DES INDICES DES FONCTIONS. RG
les points situés sur le premier, le deuxième, le troisième et le qua-
trième côté du rectangle, seront respectivement
D Ti LES, Y — Yo;
Ne Y=Jo+s—(X — 2%);
(53) :
nn), Go D ES © Gt À 0 PO de) à
LS et VV lea el
et l'on aura, par suite, eu égard à la formule (45),
MX—-2 CS X
AO) AUTTCEAD)
7 ù Û lo
SAR et ne re 0 1 7 À CHANNEL 0 , ES A : :
ds von] GRmeT TT Open
X-xro+\—,
CH 2X—-ro)+2(Y—16) md |
CS) — (UCx,, y))).
2o)+Y—) OA | )) ot ee )))
Done, on tirera de l'équation (52)
| Jun = EM 70) +7 O7) +
ACCRO) ES
et la formule (42) donnera, dans l'hypothèse admise,
L
X
PAC _. (CT AN
. |
. | TT. (@ Y))) = T (Heu EN M.
Au reste, pour établir directement la formule (54) et, par suite, la
formule (55), 1l suffit d'observer que, dans le cas où le contour OS
devient un rectangle, les quatre parties de Pindice intégral
À is)
correspondant aux quatre côtés de ce rectangle sont évidemment
CT UC C7 Y))
Len JR tx,
TT)
L
162 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
et qu'en vertu de la formule (23) les deux dernières se réduisent à
DANS . CT .
ACTOR DE AUTO
Ce EE
Tuéonëme NT. — Les mêmes choses étant posées que dans le théorème X.
st la fonction reste positive pour tous les points renfermés dans le con-
tour OS, ou du moins pour ceux où se rencontrent les courbes representées
par les equations (32), on aura
(56) A ((£ )): —N.
Démonstration. — Alors, en effet, M sera évidemment nulet, par
suite, la différence N — M se réduira simplement à N.
Corollaire 1. — Dans le cas dont il s'agit, les formules (48) et (55)
deviennent
et LR cosp, Rsinp})) = N,
| N=;| PACICED +]. (CUCX ))
7]. u (btæ, Y))) — À. («y .
Corollaire 11. — f(x) étant une fonction entière de x, préparée de
ES
nn
manière que l'équation
(59) f(x) = 0 ;
n'offre pas de racines égales, st l’on nomme «, 6 deux fonctions
réelles de æ, y déterminées par la formule
(60) FR NA) = 0 uv,
on aure
par conséquent
CALCGUE DESCINDICES DES FONCTIONS. 163
et
(Gr) PE (se) 2}
d'UD dE 09 Di hOr ) Lu dr).
Or, cette dernière valeur de æ ne pouvant s'évanouir que dans le cas
où Fon aurait
ou dc
— ZT O0 Craperaé LEA
dx : dx :
et, par suite,
de Die =—
Res UN il UE _
De + ge —/(&+yv—i)=0,
sera entièrement positive pour les valeurs de æ, y propres à véritier les
équations (32) et, par suite, la formule
(62) f(x + né vr ) 0,
puisque les conditions
f(x +y ‘ar == 0, FC ET
ne peuvent subsister simultanément lorsque léquation (59) n'offre
point de racines égales. I en résulte que, dans l'hypothèse admise, le
nombre N des valeurs de æ, y propres à vérifier léquation (62) et
correspondant à des points situés dans l'intérieur du contour OS, sera
déterminé par la formule
(56) Ne J.((£))
D D DATANT
St le contour OS se réduit à une circonférence de cercle décrite de
l’origine comme centre avec le rayon R, ou bien encore au périmètre
du rectangle compris entre les droites que représentent les équa-
tions (49), la formule (56) devra être remplacée par la formule (55)
ou (58). Alors aussi les diverses valeurs de æ + y ÿ— 1, correspon-
dant aux points où se rencontreront dans l’intérieur du contour donné
les courbes représentées par les équations (32), seront précisément
celles des racines réelles où imaginaires de léquation (59) qui rem-
phssent certaines conditiôns, savoir : celles qui offrent un module infé-
46% CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS
rieur à R, ou celles qui offrent une partie réelle comprise entre les
limites x,, X et un coefficient de ÿ—3 compris entre les limites y,, Y.
Si d'ailleurs la fonction f(æ) est de forme réelle, l'équation (6o)
entraimera la suivante :
(63) f{ T—Y VE de 4
en sorte qu'on aura
| . RÉ En du nt Cm en)
2 s
(64) 4
RE D or d'en
\ :
etles formules (57), (58) coincideront avec les formules (154), (192)
du Mémoire lithographié à Turin, sous la date du 23 septembre 1837,
On déduirait avec la même facilité de Péquation (56) les autres for-
mules contenues dans le Mémoire dont il s'agit, et relatives à la déter-
mination du nombre des racines réelles où imaginaires des équations
algébriques (1).
Tuéorèue XIE. — Les mémes choses étant posées que dans le théorème X,
si le système des equations
(65) 1 Ent à (Hem (0)
ne se vérifie pour aucun des points situés dans l'intérieur du contour OS,
alors en normmant N le nombre des potnts où se rencontrent, dans l’inte-
rieur de ce contour, les courbes représentées par les équations (32). on
aura
VS F7 CC AOC NS ie
(66) _ il (()) mnt À A
200 La
Démonstration. — Pour déduire le théorème XIS du théorème X, il
(1) J'ai appris que des démonstrations élémentaires de mes théorèmes sur les racines
imaginaires ont été données, pour la première fois, par MM. Sturm et Liouville, dans un
Mémoire que je ne connais pas encore, l’exemplaire qu ‘ils ont bien voulu m'adresser ne
m'élant pas encore parvenu.
CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS. hG65
suffit de remplacer la fonction 6 par le produit w. Alors, en effet, les
équations (32) devront être remplacées par celles-ci +
(67) Hero pH = O,
et la différence
(12) de Où dv du
par la suivante |
* d(ew) du d(vw) du
AE 07 dy 2:
(68)
D'ailleurs, les formules (65) n'étant pas simultanément vérifiées
dans l’intérieur du contour OS, les équations (65) s’y réduiront à
celles-ci :
(33) 0. D 0,
et, pour chacun des points déterminés par ces dernières, la diffé-
rence (68) deviendra
(2 du de du
on — _
Donc, cette différence étant constamment positive, l'expression
1 Cyc ue |
2DU0NTu )
se confondra, en vertu du théorème X, avec le nombre total N des
systèmes de valeurs de æ, y propres à vérifier, dans l’intérieur du
contour OS, les équations (32).
On peut d’ailleurs observer que le nombre ici désigné par N est la
somme des nombres représentés dans le théorème X par M et N, en
sorte qu'on à
(69) N=M+N.
Corollaire I. — Si l'on pose, pour abréger,
| p / dr du de du\ _ vw
(70) en (pu)
OŒEuvres de C.— S. I, t. E. 929
k66 CALCUL DES INDICES DES FONCTIONS.
et si l'on nomme f(s) ce que devient l'expression Ÿ(æ, y), quand on
exprime les coordonnées rectangulaires æ, y en fonction de l’are s, la
formule (66) donnera
; LES Ce :
(71) N= 2 Ts.
Corollaire 11. — Si le contour OS se réduit à la circonférence d’un
cercle décrit de l'origine comme centre avec le rayon R, ou au péri-
mètre du rectangle compris entre les quatre droites que représentent
les équations (49), on ürera des formules (48) et (55), dans le
premier cas, |
] ES
(72) Aie (EUR cos p, Rsinp))),
4
et, dans le second cas,
=] ACC ro)+ 7" (x Y))) +.
2 % To L : à Ü se. à /
é x Y
D d T un (dl
PACCR DES ATOS)
La formule (533) coincide avec celle qui termine le Mémoire du
15 juin 1833. Seulement, à l'énoncé du théorème que fournit cette
même formule, et qui est le théorème VIT du paragraphe I, il con-
vient de joindre la condition ci-dessus indiquée, savoir, que le système
des équations
== O0; (= 0
ne se vérifie pour aucun des points renfermés dans l’intérieur du con-
tour donné.
MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
THÉORIE DES INTÉGRALES DÉFINIES,
CONVERSION DES DIFFÉRENCES FINIES DES PUISSANCES
EN INTÉGRALES DE CETTE ESPÈCE (1).
Journal de L'École Polytechnique, XX VW Cahier, t. XVIT, p. 147: 1844.
Ce Mémoire est divisé en trois Parties dont je vais donner une idée
en peu de mots.
La première Partie est relative à Ta détermination des intégrales
définies par les intégrations doubles. On sait, depuis longtemps, que
la méthode des intégrations successives peut servir à fixer la valeur
d'un grand nombre de transcendantes que les procédés directs de l'in-
tégration ne sauraient déterminer. Toutefois, il existe deux manières
d'appliquer cette méthode à la théorie qui nous occupe. La première
(1) Le Mémoire qu'on va lire, présenté à l'Académie des Sciences le 2 janvier 1815, à
reçu quelques additions vers la même époque. Mais, quoique cité plusieurs fois, particu-
lièrement dans le premier Volume des Ærercices et dans le XIX* Cahier du Journal de
l'École Polytechnique, il n'avait pas encore été imprimé. Cependant, parmi les résultats
qu'il renferme, il en est plusieurs qui paraissent pouvoir, même aujourd'hui, intéresser
les géomètres; et c'est ce qui nous décide à le publier. (Note de Cauchy.)
!,
168 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
consiste à chercher des intégrales doubles que l’on puisse décomposer
de deux façons différentes en intégrales simples; la seconde à trans-
former une intégrale simple donnée en une intégrale double dont on
puisse obtenir facilement la valeur. C’est sous le premier point de vue
que J'ai considéré la question dans le dernier Mémoire que j'ai eu
honneur de soumettre à la Classe et qu'elle à daigné honorer de son
approbation. Envisagé sous l'autre point de vue, le problème se
résoudra facilement dans plusieurs cas si l’on décompose la fonction
sous le signe /'en deux facteurs’et si l’on remplace un de ces facteurs
par une intégrale définie. Cette intégrale a souvent pour diviseur une
des transcendantes que M. Legendre à désignées par la lettre F. On
avait déjà fait ces remarques; mais il m'a semblé qu'on n’en avait pas
encore tiré tout le parti possible. En suivant ces idées, je suis parvenu
à quelques résultats nouveaux, ainsi qu'à la démonstration directe de
plusieurs formules que M. Laplace à déduites du passage du réel à
l'imaginaire, dans le troisième Chapitre du Calcul des probabilités ("),
etqu'ilvientde confirmer par des méthodes rigoureuses dans quelques
additions faites à cet Ouvrage. L'une de ces formules, fondée en partie
sur la considération des intégrales singulières, fournit une nouvelle
preuve des avantages que peut offrir en Analyse l'emploi des intégralés
dont il s’agit. AT RES
La deuxième Partie du Mémoire à pour objet la démonstration d'un
théorème général assez remarquable, relatif aux intégrales simples
prises entre les limites o et + de. la variable. On déduit facilement de
ce théorème les valeurs de plusieurs intégrales définies déjà connues,
ct de quelques autres qui ne l'étaient pas.
La troisième Partie se rapporte à la transformation des différences
finies des puissances en intégrales définies. Lorsqu'on suppose la va-
rlable positive, cette question se divise naturellement en deux autres,
suivant que l'exposant de cette variable est positif ou négatif. Dans le
second cas la question était depuis longtemps complètement résolue
au moyen de la formule générale que M. Laplace a donnée pour la pre-
(1) Œuvres de Laplace, t. VIE, Liv. Ï, 2° Partie, p. 128.
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 469
mière fois dans les Mémoures de l’Académie des Sciences, année 1982 0
Mais on peut de cette première solution en déduire une infinité d’autres,
par l'application des méthodes exposées dans mon dernier Mémoire.
Dans le premier cas, c'est-à-dire lorsque l’exposant de la variable
est positif, la question n'avait d'abord été résolue que pour des valeurs
de ces exposants inférieures à l'indice de la différence finie que l'on
considère [voir les Mémoires déjà cités, et la première Partie de la
Théorie analytique des probabilités, n° 41 (?)]. Lorsque lexposant
devient supérieur à l'indice, la formule insérée dans ces Mémoires
cesse d'être applicable, parce que l'intégrale relative à æ qu’elle ren-
ferme, et qui doit être prise entre les limites æ — 0, æ — +, acquiert
une valeur infinie. Mais je fais voir que, pour rectifier alors la formule,
il suffira de diminuer dans cette intégrale le numérateur‘de la fonction
renfermée sous le signe f d’une fonction rationnelle et entière de x,
assujettie à la seule condition de rendre à l'intégrale une valeur finie.
Si l’on conçoit le numérateur que l’on considère développé suivant les
puissances ascendantes de +, la fonction cherchée sera toujours égale
à la somme des termes qui, dans ce développement, renferment des
puissances de æ inférieures à l'exposant de la variable. Le nombre de
ces termes croitra done avec ce même exposant; d'où il est aisé de
conclure que, pour la facilité des calculs, on devra restreindre l'emploi
de la formule à des valeurs de ces exposants, qui surpassent au plus
de quelques unités l’indice de la différence finre.
M. Laplace, ayant repris dernièrement la question, a donné dans la
seconde addition faite au Calcul des probabulués (p. 433) (%) une nou-
velle formule également appheable à toutes les hypothèses possibles
sur la valeur positive que lPexposant de la variable peut recevoir. Je
déduis des résultats exposés dans la première Partie de ce Mémoire
deux équations différentes, dont. chacune peut remplacer la formule
dont il s'agit, et qui, ajoutées entre elles, reproduisent une troisième
(1) Œuvres de Laplace, t. X.
(2) Zbid., t. VIT, p. 165.
(3) Zbid., t. VIE, p. 480.
470 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
équation équivalente à celle de M. Laplace. Cette troisième équation
transforme la différence finie donnée en une intégrale définie, qui
renferme une constante positive, mais indéterminée, dont on peut dis-
poser à volonté. Seulement, lorsque l’exposant de la variable surpasse
l'indice de la différence, on doit éviter de donner à cette constante
des valeurs très petites. On n'est plus assujetti à la même condition
dans le cas où lexposant devient inférieur à l'indice; et, dans cette
derniére hypothèse, on peut même supposer la constante tout à fait
nulle, On obtient alors une formule qui renferme des sinus et cosinus
sans exponeutielles, et qu'on peut ainsi déduire de la formule insérée
dans les Mémoires de 1582, en appliquant à cette dernière la méthode
fondée sur le passage du réel à l'imaginaire.
Lorsque la différence finie donnée se rapporte à une variable néga-
Hve, elle se divise en deux parties, l'une réelle, l'autre imaginaire.
Mais on peut alors essayer de représenter séparément chacune d'elles
par une intégrale définie. M. Laplace a résolu ce dernier problème
dans le cas où l'indice de la différence donnée surpasse l’exposant de
la variable. Je parviens à résoudre la même question dans tous les cas
possibles, en supposant toutefois que l'exposant de la variable soit
positif. |
[me reste à indiquer un corollaire assez remarquable des formules
dont je viens de rendre compte. L'une de ces formules m'a conduit à
l'expression générale de la transcendante, que M. Legendre a désignée
par l'a), en intégrale définie. On sait que pour des valeurs positives
de a cette transcendante peut être représentée par l'intégrale
f at-tet dx
prise entre les limites æ — 0, æ = +. Mais, lorsque a devient négatif,
la même intégrale, devenant indéfinie quel que soit a, ne peut plus
servir à représenter la transcendante dont il s’agit. Pour rendre géné-
rale Pexpression précédente, il suffit de diminuer l’exponentielle e-*
d'une fonction rationnelle et entière de æ, assujettie à la seule condi-
ton de donner à l'intégrale, s'il est possible, une valeur finie. Pour
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. #71
des valeurs négatives de a, cette fonction est toujours égale à la somme
des termes qui, dans le développement de e*, renferment des puis-
sances de æ inférieures à — a. La même fonction devient nulle toutes
les fois que « est positif, et la formule générale rentre alors dans la
formule connue. |
PREMIÈRE PARTIE.
SUR LA TRANSFORMATION DES INTÉGRALES SIMPLES PAR LE MOYEN
DES INTÉGRATIONS DOUBLES.
SL — Exposition générale de la méthode.
Soit
tt
: [ X dr
0
une intégrale relative à æ et à laquelle les procédés directs de l'inté-
gration ne soient pas applicables. Supposons de plus la fonetion X
composée de deux facteurs P et Q, en sorte qu'on ait
En
Si l’on désigne par : une nouvelle variable, par R une fonction de x
et de z, et par À une quantité constante, on pourra donner à R et à A
une infinité de valeurs différentes, de manière à satisfaire à l'équation
| b
(1) UE R ds.
V0
Cela posé, si l'on peut trouver pour R une valeur telle que la diffé-
rentielle |
PR dx
soit immédiatement intégrable, en faisant
(2) A Phaz-=?7,
V0
#12 : . MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES-
on aura ;
mit 70
(3) Note Al 70
; : Î
: b- 2
Par suite, si la valeur de l'intégrale f Zdz est connue, on en déduira
L 0
«a
immédiatement la valeur de l'intégrale f X dx. Dans le cas contraire,
0
l'équation (3) donnera simplement une transformation de l'intégrale
proposée. Appliquons ces principes à quelques exemples.
S Il. — Première application.
Soit
- P
NN RER er
Me
M étant une nouvelle fonction de x; on aura
æ
Î sn—te-Ms ds:
] e 0
(4) Q=—
NAT ov, ;
: 1 clous
0
On pourra done supposer, dans le cas dont il s’agit,
ÂÀ == pr L == — : )
1 Re de 0
0
R —— SET
et, par suite, si l’on fait
a :
(5) Z— zn-1 le P e-xz dx, ee 7
L 20 à
on {trouvera
(6e free fre
eo Lu) J,
Exemple 1. — Soit proposé de trouyer, entre les limites æ — 0,
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC.
æ= «a, la valeur de l'intégrale
n étant 1; on aura
D L | PRERSQRS
P—ez, M—zx,
ct, par suite, les équations (5) et (6) deviendront
' 1 — ea(i+s)
(a) Ar: 'â errU+5) de = gn1 27 € 7,
‘ en me
| 0
An «A = À
/ : ] 0 te (Er ne. e-4a(l+3)
(b) a te dx — — f ) .
PO), +3
Corollare 1. -— Si dans l'équation (b) on suppose a = +, on aura
JA ©
| DORE — Le un) Cale) O,
Le:
et, par suite,
x 2 T
(c) T(m)T(—n) = | ee — ;
Lt SIiH /27c
ce que l’on savait déjà.
Exemple 11. — Soit proposé de transformer l'intégrale
(d) 10 F 2 ee? dx
! DE UL
à (ass L)
m, net étant trois constantes arbitraires. On pourra supposer
{ P — an te-x
(e)
| M = a+ x.
,
Cela posé, les équations (5) et (6) deviendront
; : : ” : . gi—1p-—az :
(f) de DTT ET EUX dr = —_T(m),
: 5e (Eu mc 1
. rer Fm) li gsM-leraz ds
o = — :
“ . (a + x)" Léaiee (1+ 3)"
OPuvres dc CG Sr E 60
4
er
Î
3
h74 . MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Corollaire 1. — Si dans équation (g) on suppose à = 0, le premier
membre deviendra simplement égal à
LE
am i-n ex dx —— LL TI) L
et, par suite, on obtiendra la formule connue
VEN l'(m)
ar la F(n)F(m—n)
(x) | :
Un
Corollaire I. — Comme dans les équations (g) les intégrales rela-
tives à æ et à s sont prises entre les mêmes Hinites, on peut y rem-
placer z par æ; on aura en conséquence
V0 V0
1 zn— 1 era d:= 1 xt 1 ext dr [ ji rt le-t dx
na te + + x)" re (: =
\ a
Cela posé, l'équation (g) donnera ce résultat remarquable par sa
symétrie à l'égard des deux constantes m7 et x
Le PAL S. eTT
— dx
/ r\"
a
Cn So # Tim)
n . spires
HOT ide Cu (a)
p x \"
(: A
œ
Exemple HI. — Soit proposé de déterminer la valeur de l'intégrale
2x
(1) É | Crpi( lat 13 bé Rue à
: HE
œari
a étant <7 mn, et étant un nombre entier.
On aura dans le cas présent
RAI, Pc toire) Mi,
et, par suite, léquation (5) deviendra
32
(Æ) rc | GC Ne TN dE)
LE 0
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, OS 075
On a d'ailleurs
22
LE]
ral 4 1
| BITES à L dx —- nu 6 (rame Lo au — 1 de:
0 Re 0
et, par suite,
LE
| tete ti) dr — > Care m
. (SH2)(S+3+1)...(S+3 + mn)
Donc
nn ES UN RC RE m . (— 1) TV (m +1)
Use
Lo
(SH S)S +3 +1). (Ss +2 Fm) (SH 3)(S+3+I).(S+s+umn)
et, par conséquent, l'équation (6) deviendra
| fees 2 dx
n / PACS.
Vos : >.
| _(—1)#T(m +) [l z4 dz
L'(a +1) JD E+HSs)(S+s5+i).. (S+3+m)
Soit maintenant À le plus grand nombre entier compris dans «@, et
faisons
“ H
RAR on me
2
l'intégrale relative à 3, qui se trouve comprise dans le second membre
de l’équation (7), pourra être mise sous la forme
LI be
Cl
Z
= Ÿ 4
(S+H3)(S+3+H1).. (S+3+m)
0 2e
On déterminera facilement la valeur de cette dernière intégrale, si lon
LE
décompose en fractions simples la fraction
zh+1
LS
ROSE EE PNR RS
et, par suite, on déduira de l'équation (/) la valeur de l'intégrale
proposée
si dx
1 est(e-x— j}" ne.
,
476 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Au reste on peut éviter la décomposition dont il s’agit de la manière
suivante :
Si Fon suppose la caractéristique A des différences finies relative à
la quantité $ considérée comme variable, l’équation (#) donnera
L No .
V£ — ga An er (s+s)x dx — Z Ÿ Ant
. SV me 74
8
ou, ce qui revient au même,
Le5 EC
he 4° an ( - )
LS +3
.
On a d'ulleurs
zh+1 : N ee 4 on
sh st gs, + (—ish—(— 1)
S +3 | S+z
et
Ar 0 Ans? — 0, en Ash — 0.
Cela pose, la valeur de Z se trouvera réduite à
LL s *
à . çsA+I
PATTES)
\ LYS 5
On trouvera par suite
12 U ù
re +
J Te 1)x+1 Am sh+1 / — ne
0 \ 0 Por
De plus, on a
x u
jnepaae | [Ex
AT T 5-1! NE ere.
—S —=(—1)———5s"
À t- S es SH COTE
V
Donc enfin
Le de Amsa,
5 SIDAT
En vertu de cette dernière formule, l'équation (6) se réduit à
(m) 1 FH GRAS à Le ee = — à AVANCE
0.
Die F(a+i)sinar
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 477
Ce résultat coïncide avec la formule (4”) du Calcul des probabi-
lues, page 163 [vor aussi les Meémorres de l’Académie des Sciences,
4110661702 ( )l:
Corollare 1. — Si dans l’analyvse précédente on suppose É=o,
a deviendra un nombre entier, et l’on aura À — «. Dans le même cas
on trouvera
dA't sa
A"(sa) da An(st]logs) fe 1e
| ns | . = = AF(STioes),
SIDAT dSinar Tr COSAT 5
da
[l PO ni ee AMC Ion)
Lx
et, par suite,
_ dx (— 1}2+1
DRE ST ( eTT ne [2] —
( ) | . ; ; TaTi Là ( a _ ñ )
0
AT Ése ob)
Si dans cette équation on suppose a = 0, on obtiendra la dernière
formule de Particle 44 du premier Livre des Probabilités (p. 165) (2).
Si dans la formule Cho ie e seu, ot que l’on rem-
place Fa +7) par le produit 1.2.3.....a, on trouvera
1 ’
D ne CT à LE Ï
ll — ) 4 À rm ;——— Ar"(st logs).
D TA
Hop rie DE
La nouvelle intégrale étant prise entre les limites 4 — 0, 4 1, on
pourra changer dans la formule précédente £ en £”, on aura ainsi
1
tns—1( A EE 1)" na
(o) 1 : dt a — ne logs).
oe (ÉKE Et Ras Per a
Si dans cette dernière on fait a+1i=7r, en ayant de plus égard à
l'équation 2% A"(stlogs) = A'[(ns)"logns] qui est toujours vraie lors-
(41} OFuvres de Laplace, 1. VII, -p. 166, ot t. X, p. 287,
(OM DVI De 08
478 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
qu'on suppose a <[r, On trouvera
2! ;
Her) ns _— : RER AU Co
| (5) a
ce qui s'accorde avec les formules données par M. Legendre (troisième
Partie des Æxercices du Calcul intégral, p. 372).
Corollare II. — Si l'on compare entre elles les deux valeurs de Z
trouvées ci-dessus, savoir
É \
Es D de PR he, Û
(S+-sz)(S+I+I1)...(S+s3+m) S + 3
on en conclura
an HR Pt a m (1) Em +) E(s + 25)
mr O(sS+s3)(S+3+1).:.(s+3+m) L(s+sz+m+i)
Si dans cette derniére équation on fait 3 — 0, on aura
"À
av
1\ (— 1)" ln + 1)T(s) ( jm 1 x"! dx
— = = (| :
LS } [l (S+m+i) Ê : (1 de Pa RER
Exemple IV. — Soit proposé de transformer les intégrales
AC
j _ dx
| Ag: à 1 UE one
Le rh
#0)
At
. : dx
Ce COS LS
GA
0
n,rets étant des constantes positives, et x étant 21. On aura pour
la première intégrale
r —er4s+5)[rcosar +(s+z)sinar|
at
Th ir Cr EST EE AT — 20 : ?
; ie Cm 0
et pour la seconde
An «4 : ;
, S+s+era(st2)[7r sin ar — (s+z)cosar
Po a | CA COS PAL 2 | Ï ( ) :
0
r+(s+s)
T
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 479
On trouvera done par suite
LA
| SAS SN Va ae
L
0
I NS ironie
ans | ess f
42 NS
(a) |J, mæ+(s+z) ee
) Î
GRR
| &TReTST COS x dx
0
+ (s+z)
FSNGr- (sels or
(Ss+ shzt-t dz ne jé
e—as
[
pus Ê a J,
0
+ (s+s)t
* rcosar +(s+z)sina7 :
MT AE à 07 À
lon Ve |
Corollaire 1. — Si dans les équations (p) on suppose a = +, et que
lon y change # en 1 — x etæen =, elles deviendront
LES
/ 2 . . I
| RATE tr Sin) sde — |
e_ 0 0
(4) .
I
| 1) Fees 0e — ee [l
(I— A),
D'ailleurs, si lon fait - —
r
+(s+z)
S
AE : . ’
l : z—" dz — T sin? 0
v nn Ce ne 9 SINAT ñ
| (a EOrE
LE =. . : /
[l ne sn dz — cos nÜ
rH(s+s) Sin T ñ
»
Si AT
Cela posé, on aura
Î LEA
l PH HR C1 À À dre
0
22
SCO re
(bèse Cie
é (REC 70)
(r?+ 5? »?
COS? e]
zt-le-Ss3 COSr s de — a ÉTÉ
ce qui s'accorde avec les formules trouvées
Corollaire 11. — Soiten général
| | (245?)
2,2
par Euler.
| R,—R,V—:1:
(s Ur VE à —
Gibie
ang, on aura, en supposant 2 <[T,
k80 © MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
on aura
cos ni CP Vs Re ere
be Hi LR
3 D.
GRECE
NS CO DO EDR
D Q : Fe ;
Cela posé, si l'on change s en # et ren x, les équations (r) prendront
la forme suivante
+. RER % 7 bi és
(k—xy—1) "+(k+xVy—i) — M [l sie b COS da,
2 Î { 10},
OU y (sa e
| SE Co da \ —— Je ee + TL V nl _— I J gt -le —k23z SIND TZ d£.
| a VE F(a)J,
En différentiant ces dernières une ou plusieurs fois de suite par rap-
port à #, on prouvera facilement qu'elles s'étendent à toutes les valeurs
positives de la constante ».
Exemple V. — Considérons encore les intégrales
»«
| Re Ale ee SIND EE,
0
»«
[l CÉRCPL De Cost 2,
Car:
k, s, r étant-des nombres positifs quelconques. En faisant pour la
première intégrale
Per Snpe M=k+x,
et pour la seconde
Fi ee dore, M=k+x,
on trouvera
32 I 4e 7’
K—+ x) re tSsinrz dr = z"—le-£z dz
{/( ONU EE ee nr 0 à É
(Poe =
VA HN p—SX Dr AT — : Ê RE zn-le-#z ds.
b) CEE Tr) Me Eecosrrar Taj) Frtbrsr e
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 481
Exemple VI. — Soit proposé de trouver la valeur de Pintégrale
NT ’
PALRRS
0
m étant un nombre entier quelconque, el & un nombre positif plus
petit que 77. ;
On aura dans le cas présent
0 be siD M2
et, par suite,
hi <e Sn var
Gt
On trouvera d’ailleurs, six est un nombre impair,
e *=sin”"xdx = - 1.2.3... [ 4 DAS
LE 00 Re le Om Es)
. NÉ Tee à)
‘Wie eo Re) ne re)
et, six est un nombre par,
A ed 1
(02), lue)
\
. CES TUE 72 4 o
} a
LA +0
2(4 + z3*)(16 + :*)...(7nt 2)
On aura donc par suite
| SU ne Pom +1) ue sue
: 7” Don) Po ee 0e =) (ee)
| si n est un nombre impair
(y Le
F# sin”x ne Nord 34 dz
i DR du Le | RE UCEa nis)
dans le cas contraire.
Soit maintenant NE À tant le plus grand nombre entier
: :
compris dans a. Pour déterminer la valeur de l'intégrale relative à &,
t
OEuvres de C.— S.H,t. 1. Gi
k82 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
que renferme la première des équations (&), il suffira de décomposer
en fractions simples la fraction
CA
(1+ 31)(9 + A nt)
si À est un nombre pair, et la fraction
=k+1
2 5 P Se
(1+3?)(9 + 3?)...(m'+ 3!)
dans le cas contraire, On déterminera avec la même facilité la valeur
de l'intégrale relative à + que renferme la seconde des équations (4);
ct par suite, on obtiendra, dans tous les cas possibles, la valeur de
2 ”
SNAEET
il — dx.
TAETI
20
l'intégrale cherchée
Au reste, on peut simplifier considérablement les calculs à l'aide des
procédés que nous allons appliquer à l'intégrale
se sin” r
| COS2$.T —
guéri dr,
tv 0
intégrale qui se réduit à la précédente lorsqu'on suppose s — 0.
Exemple VII. — Soit proposé de déterminer la valeur de l'intégrale
Lu sine
COS25T dx,
æar!
0
rn étant un nombre entier, a et s deux constantes arbitraires, et
«étant 7. On aura dans le cas présent
Hair, P = cosssrsintr, NL
et, par suite, ,
LE
L— | e*2 CoS25zx sin”! x dx.
0
D'ailleurs, si l'on suppose la caractéristique A des différences finies
‘
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 483
relative à la quantité s considérée comme variable, et que l'on déve-
loppe le produit cos2sx sin" en série ordonnée suivant les sinus ou
cosinus des ares multiples de æ; on reconnaitra sans peine que, dans
le cas où #2 est un nombre pair,
mn
- |
Cos25x sin"æ = —; A"[cos(2s — m)x];
et que, dans le cas où 72 est un nombre im pair,
m—1
: man Sn
COS252 SIN ZT — ————— À"[sin(2s — »)x].
D !L :
Cela posé, la valeur de Z deviendra
[221
a ne
ZL= —— 3: e*A"[cos(as — m)x]dzx,
: :
0
si 2x est un nombre pair
|
|
LA
Eee ”
æ a pr ds ir .
on cents n)r|de,
0
si x est un nombre impair.
Pour achever le calcul, il est nécessaire de distinguer deux hypothèses
. h . 7) 172)
différentes, suivant que lon a s > RU a
Première hypothèse. — Soit
SZ —:
2
et supposons d’abord 72 pair. On aura
J be ATEOOS OS Poe due Ar | / e7*ECOS(2$s — m)æx dx |
0 10 :
Em AL ss 9
L(25 — m}+ 51
UE
( 2 3 za+i
a ous 1) An “ .
(25 —m}}+
184 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Soit maintenant à = À + D À étant le plus grand nombre entier
compris dans a; on aura, à cause de À <{7n,
: de 1+? Dre ie À+2
DD ie pe dun (25 me)
(25 — mY+ 3? | (25 — m)?+ 3?
si À est un nombre pair, et
DE |
mi z+1 RATÉ Cl À-+1
an ie | — (— 1) 2 A’ (25 Im) |
(25— mn) +3 (2s— m)}+ 2?
si À est un nombre impair. Par suite, on trouvera :
! dans le premier cas
m +} +2
(— 1) À Fe | (25 — me
PR 0] PRE AE EE à
es Te Re
| 2 (2s—m)+ 3]
et, dans le second,
ni 2 Le CE AC
nn a | (as —m) :|
(2Ss — m)*+ 5°
On a d’ailleurs
20 1
Ur a U t a
é (ORESS;Ttianc . 1 | re Si De TF
| 2 d=—(2s—m) ? — — — (25 — m)4,
Jo: (25 —1n) +2" So (de - T
7 0 2 Sin —
29
/è 2 a
+ (as — mji+ a 15 PAPE x
Vel eV TEEN = \ VI ve ST he \Æ +
. RS EE ds = (25 — m) A
— mm} + ET LUTE
o ue 70 sa 2 cos ET
2Y
enfin
À
‘ Un + - A
sin— — (1) sin
2 2Y
quand À est pair, et
h A —1 x
sin nt cosT
2 2
dans le cas contraire. Cela posé, la valeur de l'intégrale [ L dz
“0
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 483
dans Pun et l’autre cas, déterminée par l'équation
à —-1)* T /
| Z ds — Éeri) A"(2s — mt,
. DIU AU
9 SIN —
D
Dans les caleuls qu'on vient de faire, on à toujours supposé que
m était un nombre pair. Si le contraire avait lieu. il faudrait substituer
la seconde des équations (6) à la première, et l’on trouverait alors
1 —1
12 . AE
2 ts — Ée Li
+ a+ art
COS
2
Am(2s— mm).
Eu vertu de ce qui précède, l'équation (6) deviendra
ni —2
oe de
{ .æœ
| f COST SIT =(—i1) A"(2s— mt,
Fra LT
on ee: di:
He a+? Va +1) sin —
2
si 7 est un nombre pair
(x) ei
— 1
- 4 a Les E
[ COS2ST SHOT AVEC pes (— 1) L AUS ne VAL à Las
M6) = aT
wrû a+1T(a+i)cos —
; 2
\ si » est un nombre impair.
Ces deux dernières équations peuvent être comprises dans une seule
et même formule, savoir
. ; AL (1 . ;
(y) COS2$xsin”r a À (25 — m)*.
| PTE t+ mn
ni
v0 2H (a +1) Sin———#
2
Seconde hypothèse. — Soit maintenant
et supposons d’abord 7x pair : les quantités 25 — m, 25 — m—2,...,
186 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
deviendront négatives, et l’on aura
COS(25 — m)x — COS(/n — 25)x,
COS(25 — mm + 2)X — Ccos(m—25—2)xr
0]
mn
AMCos(25—m)T— COS(n+2s)xr — 7 cos (re Tao de.
; nt
+ COS( I —— 25)X — —COS(Mm—25s —2)T +,...
I
On pourra en conséquence, dans toute la suite des calculs, remplacer
celles des quantités
2$— M, 25—Mm+2, 25—1In +4,
qui seraient négatives, par les quantités positives correspondantes
MES 9SN IR 28 2 Ji 28 1:
\
et, par suite, pour corriger l'équation (y), il suffira de remplacer dans
le second membre de cette équation la différence finte
. m
AP(as—mi— (as pm) (as + ma) +...
1
| UD :
+ (25 — mm) — —(25— m—2)t+...,
:
par la somme des deux séries
mn
(mm + 2s)t — TÜN+2s—2)+...,
\
nm?
(nr — 25)7— — (in — 25 —92)2+..,
I
dont chacune doit être prolongée seulement jusqu’au dernier des termes
qui renferment des puissances de quantités positives.
Si donc on fait, pour abréger,
; mt :
Sa = (mn + 25) — mi en 25—2)4+.,
LA nt n
Lo—(m— 25) —(m—as—2}+..,
pl
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 487
en excluant de chaque série les puissances de quantités négatives: on
aura, dans l'hypothèse que l’on considère,
2
; à dx T : :
(3) COS ASP SLR ————_ (S,+T,).
pu-+i Es 2 2 a |
F b e . A+ m
QU PE) ein 7
D)
Supposons maintenant »2 impair. Dans ce cas on devra substitner
la seconde des équations (e) à la première, et remplacer en consé-
‘ 0 : :
quence, dans l’intégrale relative à æ,
AM[cos(2s—m)x] par A"Çsin(2s — m)zx].
D'alleurs, à étant impair, le dernier terme de la différence
A"[sin(2s — m)æ]. savoir sin(2s — m}æ, sera affecté du Signe —,
et comme on a de plus
SIM(25 -— »)T = sin(r1—25s)zx,
SiN(2s—/n+2)T—— Ssin(m—25s— 02},
on trouvera
“De : ‘ Vito
Amfsin(2s—m)xr|— sin(m + 25)x— —sin(m+2s —2)xr +...
‘ I
: Press
+ SIN (77 — 25)x — — Sin(mn — 25 —92)x +...
l
Cela posé, il est facile de voir que dans ce cas, comme dans le précé-
dent, il suffira, pour corriger l'équation (y), de remplacer
A"(25— m )* par Sa + Ty.
Ainsi l'équation (z) sera également vraie et dans le cas où #» est un
nombre pair, et dans celui où » est un nombre impair.
Corollare 1. — Si a est un nombre entier, on aura
A"(2$— m)!= 0.
Si dans le même cas on suppose que a +» soit un nombre impair, on
188 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
aura
et, par suite, l'équation (y) donnera
| . de
(« ) COS2$T SIN T 7 — 0.
* T
Mais, si a + m est un nombre pair, ou, ce quisrevient au même, si
les deux nombres entiers a et sont de même espèce, on aur:
4 are VAN
SIN —— 7 —0;
2
et, par suite, le second membre de Péquation (y) se présentera sous
è Oo ” ® 4 : VE
la forme =: Pour déterminer sa valeur dans cette hypothèse, 11 suffira
de différentier, par rapport à &, le numérateur et le dénominateur de
la fraction
AU 7 ie
(Gene VA)
SO ——— 7
2
qui se (trouvera ainsi changée en cette autre
AnT(2s — m*log(2s — m)|
T Œ + Ni
— COS ———— 7,
3 2
Si dans cette dernière on suppose a + #7 entier el pair, on aura
dad—+ nm
a + m ere
COS——R —(—1) * ;
p
l'équation (y) se réduira donc alors à
Dane : da
COS2ST SINŸT ——
P / 0 T
(b') 4
A+ In +2? £
(s PR NE(IS NN) I0ORCOS Ai).
( ) 2HT(a+r) L( ) g( )]
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 489
Corollare II: — Des remarques analogues à celles qu’on vient de
faire, relativement à l'équation (y), s'appliquent à l'équation (2) : et,
en effet, soit toujours & un nombre entier, et supposons d’abord que
a + m soit un nombre impair; on aura évidemment
D le AUS 0
et, par suite, l'équation (3) deviendra
Pa : dx um —i T
COSAs TSI ?Z es à
[ ati ( ) 2nT(a+i:) a
(as 0
a+m—i T
— (— 7 > D ARE .
ee. onT(a+1) *
Soit, en second lieu, a + 7» un nombre pair; on aura
St, Domi 0,
dm
SA 1
Dans cette hypothèse le second membre de l’équation (z) se présen-
eo) . : : : .
tera sous la forme =- Mais, pour obtenir sa vraie valeur, il suffira de
différentier, par rapport à a, la fraction
Sa + Ta
a+ m
n T
D
On trouvera de cette manière
œ
Cos2sx sin” 2e
æt+ri
a+m+2
ri)
: e
J
men 4" l(s—m)log(2s—m)];
pourvu que dans le développement de la différence finie
| Am[(25— m)*log(2s — m)]
OEuvres de C. — S. I, t. I. 62
(e')
490 MEMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
on remplace les logarithmes des quantités négatives par ceux des
mêmes quantités prises en signe contraire.
Corollare III. — Si l'on donne à s une valeur nulle, on aura évi-
demment
mnt
Sn .
2
On devra donc alors employer l’équation (2); et, comme on aura dans
le même cas
É m PLOMIT
re on Mens, (LE te 2 )4 + (m—4)4—...,
l'équation (z) deviendra
ne dx
SIOUET
agati
0
Î
c ; m — 1
= — ME —(m—I2)+ Lo , (mm — 4) —...
- . A+ Im I 2
2 TV(a—1)sin Tr
sa
1.
4
Dans cette formule, la série du second membre doit être seulement
prolongée jusqu'au dernier des termes où la quantité renfermée entre
parenthèses à une valeur positive, c'est-à-dire jusqu’au terme
dans le cas où » est un nombre pair, et jusqu’au terme
nm +3
mm 1). ( : }
1e
dans le cas contraire.
Corollaire IV. — Si, a étant un nombre entier, « + m est un nombre
impair, l'équation (e') fournira immédiatement la valeur de l'intégrale
ao
A
S10 bee
‘ ;
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 491
Mais, si a+ m est un nombre pair, l'équation (e’) devra être remplacée
par la formule suivante
à . dx (— 1) 2 ; | L
! mt HUE a ue dl ne e
(62) + SI" g EE = ie Ê log m (m—9)*log(m 2) +. |.
Nota. — Dans les calculs précédents nous avons toujours sup-
posé a <{m. Cette condition est nécessaire pour que les valeurs des
œ a
cos2sæx sin _ int ad
art xari
ô 0
ne deviennent pas infinies. En effet, pour chacune de ces intégrales,
intégrales
la partie comprise entre les limites æ — 0, æ — 4 (a étant une quantité
très petite) est sensiblement égale à
. [ ] 7 I \ a—m 4 [ \Na—m
a"-ai dx — [ane — tom 2] — HR | _ | nn . | Ë
0 Fo ;
Im — a m—a(\a)
et cette partie ne peut rester finie qu’autant que 72 — a est une quantité
positive.
Exemple VIII. — Soit proposé de déterminer la valeur de l'intégrale
L 2]
: ; dx
SUIS SIND ;
a+i1
70 T
m étant un nombre entier, « et s deux constantes arbitraires, et
a étant <m + 1. |
Il serait facile d'obtenir la valeur de l'intégrale proposée par une
analyse semblable à celle dont nous avons fait usage dans l'exemple
précédent. Mais on arrive plus promptement au même but de la
manière suivante.
Supposons d’abord s < _ Si l’on diflérentie, par rapport à s, les
deux membres de la formule (y), en ayant égard à l'équation
«a l
Ta+n Ia)
492 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
on trouvera
T
An(as— m)4-1,
; 0 ; dx
(£ ) SUIS SIND —
É Le à . A+ m
“0 1 t(a)si Ho
Si dans cette dernière équation on change a en a +1, on aura
. A+mMm +I GT TIL
SI —— T — COS LE
4
et, par suite,
_
[
Am(2s— mt.
’ ne ; dx
(4°) Sin 2$TSIn tr NUE ne
ë . a+ n
1 am+1T(a + 1)cos-
Comme l'équation (+) subsiste seulement dans le cas où lonaa<m,
et que pour obtenir l'équation (4°) il a fallu changer & en a+ x, il
semble, au premier abord, que cette dernière équation exigerait la
condition suivante
a << Mm—1.
Néanmoins elle subsiste dans le cas où a surpasse m — 1, et même
dans celui où a surpasse m2, pourvu toutefois que l’on ait
o<m HI.
C'est ce qu’il est facile de vérifier en cherchant directement la valeur
ze
É , dx
SIN25T SIN” T ——
xar!
(ù
par la méthode que nous avons employée dans l'exemple précédent.
de l'intégrale
En effet,'cette méthode est applicable toutes les fois que l'intégrale
proposée a une valeur finie; et, comme pour de très grandes valeurs
de +, la quantité
sin2sæsin”"x
aari
est sensiblement égale à zéro; pour que la condition qu'on vient
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 493
d’énoncer soit remplie, il suffira que l'intégrale donnée conserve une
valeur finie entre les limites x — 0, æ = à (x élant une quantité très
petite). D'ailleurs, comme entre ces dernières limites on a, à très
peu près,
A Pains les (o}”#-a+1 |
/® © ao
ue : dx
sin2sæsin"æx : =2$ DER D
on gi x Mm—a+i
la condition dont il s’agit se trouvera réduite à la suivante
(AR 1 10 ee LE
. nm. . cv : 5
Supposons maintenant s <{ —: Si l'on différentie par rapport à s les
deux membres de Ja formule (z), en ayant égard aux équations
a rs 454
Fan lo) ds
12 4 LE rp
PT ie ee di
et que l’on change ensuite a en a + 1, on trouvera
1
. : : dx Tr :
(i') SUHEDS D SU = : (0, D.
C2 2m V :
T a+ mn
à 2H T (a +1) COS ———— 7
\ 2
Cette dernière équation peut être démontrée directement, ainsi que
la formule (4'); et, comme cette formule, elle exige seulement que
lon ait
ax m+Hi.
Corollaire 1. — L'application des formules (4°) et (4) ne présente
aucune difficulté dans le cas où, & étant un nombre entier, « + m est
un nombre pair. Mais si dans la même hypothèse @« +72 est un nombre
impair, les seconds membres des équations (4°) et (:') prennent la
, - - 110 - - + ns .
forme indéterminée Dans' ce dernier cas, 1} est facile de voir que
chacune des équations dont il s’agit doit être remplacée par la sui-
vante
a+ m —1
se 2
(4) SINAISLSINTZ 1 = ne Am[(2s — m)*log(2s— m)l],
5 æ 21 (a+)
494 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
pourvu que dans le développement de
Am[(2s— m)*log(2s — m)]
on substitue aux logarithmes qui pourraient affecter des quantités
négatives les logarithmes des mêmes quantités prises en signe con-
traire.
Corollaire II. — Si dans l’équation (1°) on suppose s — 0, on aura
Sa Ta»
et, par suite, l'intégrale relative à æ s’évanouira; ce qui d’ailleurs est
évident, puisque la supposition s = 0 fait évanouir le facteur sin2sæ.
Corollaire TITI. — Si l’on suppose a = m, on aura
Am(as— mi 1.2.3..... a=F(a+i),
COHEN TT
COS r—=(—1)"
2
et, par suite, l’équation (2') deviendra
(2) nn — (— 1)" LEE
Pen RS Dn+1
0
Es , - m à Me ;
Cette dernière équation suppose s > —+ Ainsi l'intégrale
pee : dx
SIN SP SIN T PET
L . T'r
conserve la même valeur, quelle que soit d’ailleurs celle de la quan-
tité s, pourvu que cette quantité reste comprise entre les limites
nm
S—= —) S—
2
8
Si l’on différentie # — a fois de suite par rapport à s l’équation (/”),
+
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 495
on trouvera
2
; dx : : ;
h COST STE Zasi — 0 si a + m est un nombre impair
7.0
!
(ne) et
: - Kb
SIN25T SINT —— — 0
æga+i
0
La première de ces formules coïncide avec l'équation (a’); la seconde
n’est qu'un cas particulier de l'équation (X').
S IT. — Deuxième application.
Faisons successivement
a, Ds D
X, et X, étant respectivement déterminés par l'équation
de laquelle on tire
/ Char Terre se (k IT 5 ae jen
X,— ; à \ /
ee
2 so )
et 2 étant un nombre positif pris à volonté.
2.
On aura, en vertu des équations (s) ($ I),
1 d L
ne NE Coude,
INC A
(7) : :
es CE z-le-kz sinzxz dz.
A — il e sin xz d
Si done on suppose X — PX,, on aura
Ï
T'(x)
R= 31-1e-£2 c05xz3;
À —
496 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
et, si l’on suppose X = PX,,
1
ar
R—z"-1e-#:sinxz.:
A—
Par suite, si l’on fait
(8)
/ «a
| PE tae P coszxz ds,
) 0
«t
| À P sinxz dz,
\ u
on aura
(9) |
|
Exemple I. — Considérons à la fois les deux intégrales
À | Re FoODPrTOe,
ed
fa 2
B = | Asc " SiNnr tar;
V0
X,etX, ayant les mêmes valeurs que ci-dessus. On aura pour la pre-
mière intégrale
: æ
émet sn es f eST COSzx Cosr x A,
0
et pour la seconde
[2
Li 2 eZ sinzx sin x dx.
0
On trouvera par suite
fa ©
r L7 u $
Let ie FCO -z)rdE
0
g"-le-4s,
TEE)
et
AtB= . 2 ET )de — 2 , ste ki di,
. nn Get ni S+(rrsz}) :
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC.
197
Cette dernière équation se décompose en deux autres, Savoir :
res
Li su)
(x)
s
sS°+(r—5)
z"-le-k: de,
I 4 $
A-B=— -——— jÉ 5 . ne des
T(n)J, s+(r+z)
d’où l’on tire
/ 1 Lg a Z $ 27 S
 = — | + 0 dur.
2T(D ip ses) oi.
(C5 Le. :
Le $ $
| Puon
Ainsi les
imaginaires se trouvent ramenées
ferment plus.
Corollaire I. — Si lon suppose r
deviendra
(p')
à
[
intégrales proposées qui renfermaient explicitement des
|
3
[xs dr =
LES
gai eThz Az — |
T0
Sn 0 del
SH (r +3)
à d’autres intégrales qui n'en ren-
== 0, la première des équations (0°)
-
LEA
!
L()
AS
zu—ler#s di.
Ÿ 1! Es 4
ee me
V0
Quant à la seconde, elle donnera B— 0, ainsi qu'on devait s'y attendre.
Corollaire 11. — Si lon suppose s = 0, l'intégrale
s’évanouira,
7 &
!
$
sui e7 = dz
S* + ee a 3)°
et, par suite, la seconde des équations (7°) donnera
… he.
D'ailleurs, si l’on suppose s très petit, l'intégrale
OEuvres de C.
— $.
$
nee ; gai erks dz
Se D — 3
Je
63
RAS MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
n'aura de valeur sensible qu'entre les limites
3=r— 0, Rd.
2 étant une quantité très petite. Par suite, si l’on désigne par € une :
nouvelle inconnue qui puisse varier seulement depuis € = — jusqu’à
Ê = 2, on pourra, dans le cas dont il s’agit, supposer
On aura à très peu près, dans cette hypothèse,
ne De AM es — e-kr.
et, par suite, intégrale
On 4 de plus, entre les limites C — — DE C anne © APS
15 s dt 7
| —— © = 2arclang-:
F PCR $
Ainsi, dans le cas où l'on suppose s très petit, la première des équa-
tions (2°) devient
2 %
A+B—=-——7"-1e-#r arctang-.
T(n) :
Si dans cette dernière on SUPPOse $ — 0, on aura
©
AB, 2arc lang —7,
ef, par suite,
Den 7 rrrle-kr,
2T(n)
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 499
En remettant pour A et B, X, et X,, leurs valeurs respectives, on
1 2
trouvera ‘
AV Mar SN PS AU TE
C ei) ( | | ) Cosrx dx = = —— ri-tekr,
: ») DA We)
= SI de pe
2 V3 | + 1 4)
on
|
U+a vi) ee bon
40
Le succès de l'analyse précédente tient, comme l’on voit, à cette
ne ; se #4 : : , . . k 4 (2
circonstance particulière qu entre les limites z—0o, 3 == trés petit,
et dans le cas où l’on suppose après l'intégration s = 0, Po
O è
; S ue ; ,
———, 5e dz obtient une valeur finie égale à a ST R
S” —- (Fr are 3)? O 2 L'( n)
L'intégrale dont il s'agit iei est une de celles que nous avons dési-
gnées dans le précédent Mémoire sous le nom d'intégrales singulieres.
On à ainsi une nouvelle preuve des avantages que peut offrir la consi-
dération de cette espèce d’intégrales.
S1 l'on suppose, dans les SAUAHONE(Y Ant Tr, et qu'on les
ajoute ensuite, on obtiendra la formule que M. Laplace à désignée par
la lettre (0) [p. 134 du Calcul des probabilités (*)T.
Corollaire HI. — On peut déduire des équations (g') plusieurs consé-
quences dignes de remarque: et d'abord, si Pon suppose r entier, les
imaginaires disparaitront par le développement des puissances, et l'on
obtiendra, en faisant successivement na —71,n—2,n—3, ..., plu-
sieurs équations à l'aide desquelles il sera facile de déterminer les
valeurs des intégrales
z 32 Q
COS SUD
a | da
l (A+ x°)" ! 7 CAT æy"
0
Par si l'on suppose 72 = 1, on trouvera
3 ©
COS VA T Sin r: T Ta
— AL = —e “hr Res = dx = =e-kr:
: +2 me à kK2+ y? 2
et ainsi de suite.
(1) Œuvres de Laplace, t. VI, p. 136.
900
MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
: m ; oo
Supposons en second lieu x — > /R étant un nombre entier quel-
conque pair Guù impair; si Pon fait
1
de 40 — 25,
2 3 }
les Himites relatives
aura de plus
à la nouvelle variable z seront 3 = 1:,
DRE ET
æ. On
1 | 12 pr
——\? PAC = — ou Let J ;
Ch pu) —- {541 (sn vi}, dx _. =(s+:) 2
et, par suite, les équations (g') deviendront
Hit I
PE 1 D Ce 0 le É 1 ms? e*s
| =. (+ !\l V1 il coss( < — Jés= _—
I ne . : 2? d.
2
2x M 1 1 [= de Le 1) au) ee [< 1+(3z 1)\/- | nt 4 1 = Vo
es Pr pr Mes un care male Vas rs des . f 197 ee
| 2? (+) \ Fe ser )ds= _
l ; =, 2-1 3 +1 2
2? F[—
Si dans celles-ci on développe les puissances, les imaginaires dispa-
raitront.
Ainsi, par exemple, si lon suppose 72 = 1, on trouvera
PR Ter nr ere
(+2 VE sr
Æ 2 253
. EE om
Er s) D) v DS .
| 2 co 1 Le 1\
ei: Po | 00 _
1 LA aù
(s*) /
a À n s. [\
273 — - sins{ nn :) Fans r
] Pa \ 22
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 501
Ces dernières peuvent aussi se mettre sous la forme suivante
a
. Lo LR
Æ | COSSID — — | dr = ——):
Die
Ces résultats coincident avec les formules que nous avons données
dans notre premier Mémoire sur les intégrales définies (F£ Partie,
S I, exemple HT).
Si dans les équations (7°) on suppose #2 = 3, on obtiendra les
formules
et ainsi de suite. :
Revenons maintenant aux équations (g').
nombre entier quelconque inférieur à », et que lon différentie 7e — 1
fois de suite par rapport à r les équations (g'), on trouvera, pour le
Si l'on désigne par 72 un
502 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
CAS OÙ 27 — 1 Sera pair,
1 ë es DES De) Dr
(— 1} () T dr’ ne le à )
DONEOSPAEREEE er
run 1 Lt
(ir ) k Im —1
| A AE Den avi)" a mime
, es ne D Gr
| | L (k# ve VAS PL(k+ x V—:)"
: 2
,
DE STONE TO —
a 2 —1
+
Sim 1 était un nombre impair, il faudrait dans les premiers membres
des équations précédentes changer les sinus en cosinus et récipro-
quement.
Si lon suppose 7 — 0, 7» étant inférieur à # par hypothèse, les
seconds membres des équations (æ’) s'évanouiront. On aura de plus
SIN7X == 0, COSræ == 1; et Comme, pour passer du cas où m est un
nombre impair à celui où #7 est un nombre pair, il faut changer dans
les premiers membres de ces équations les sinus en cosinus, en faisant
sucecssivement Punce et l'autre hypothèse, on trouvera
SE 2
| / ns Verve CA : LUE € À rar 9 €
0 2 |
si »m est impair,
(æ
n
1 PACE
} 4
| Le te nn
0
FAN À Le Ram à À
si m est pair.
Au reste, 1l est bon de remarquer que m<7% est la condition
nécessaire pour que les intégrales (æ’) conservent une valeur finie.
Ainsi ces intégrales seront toujours nulles, lorsqu'elles ne seront pas
infinies.
I est facile de vérifier cette conclusion par un simple chan-
gement de variable. En effet, si dans les équations (x) on fait
æ = htangu, on aura
»2
1 sin”*-1 u cos"—"—! u cos au du = 0, si 22 est impair
e/
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 303
et
/ SDS AU ©. si m est pair;
V0
ce qu'il est très aisé de démontrer immédiatement.
Si, au lieu de différentier par rapport à r les équations (g’), on diffé-
rentie plusieurs fois de suite, par rapport à s, les équations (7°), (s'),
(#7), (4°), (o°), on déduira de ces dernières plusieurs formules assez
remarquables. Mais nous ne nous arrêterons pas plus longtemps sur
cet objet.
Corollaire IV. — Si lon compare la seconde des équations (2°) avec
la première des équations (4), on obtiendra la formule suivante
[ Le)
f (AE Di ere Sin rer dr
0
ee : de RE SL à Per
Ce “A RACE. Li moi 6 teO0Ss er
ee . 2
n
® + : ; EE Sr) . L ? ; EE
en : Fi cr LD 2 FSI ou
0 D) Ne
Sæemple 11. — Considérons à la fois les deux intégrales
D { Aie SINTCUE,
70
12
D— [ Ne cos rede
200
X,et X, avant toujours les mêmes valeurs que nous leur avons précé-
demment assignées. On aura pour la première intégrale
+
32
de AL ic [ A RCE RL NA A Le
10
et pour la seconde
20
Laser [ e-“tsinzr Cosr x dr.
0
50! MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
On trouvera par suite
ant PES rer nds | CASE el DA
S
"0
Ro le Dia (se tas
A on bu :
Cette dernière équation se décompose en deux autres, savoir :
y 2 : 2
on —— : ; [ = a ; zi-te-#ks ds,
Po Site
(=) | |
| 5
or — 1 ; sh—1 p—k3 =:
: ee ht 5. UE
\
d'où l’on tire
z ANA
C — - ARR 57 ons de + Alma, zn—1 pk: dz :
| > F (2) PA + (r +z) FÉ S+ (7 — =)
CEE
lo oi MERE Ce D 1 een
RCA PME re lee D ARS ES À nt à
Ainsi les deux intégrales proposées, qui renfermaient explicitement
des imaginaires, se trouvent ramenées à d'autres intégrales qui n'en
renferment plus.
Corollaire 1. — Si l'on suppose r = 0, la seconde des équations (a”)
deviendra
b") f Kewde= Se F_yne-k5 ds.
(2) : : ini +
Quant à la première, elle donnera C — 0, ainsi qu'on devait s'y attendre.
Corollaire 11. — Si l'on suppose s — 0, les équations (a”) deviendront
RE) EME ve HE ei un
\/ Cent A A ++) or DUr le —_— ;e “de,
0
2 TK)
(sn (
LRU ee AE ds Re LL
| eV UE U ne LL cosrx dx = + f —— e7 hs ds.
0 2 \/ de r (x) “0 Sore ù
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 503
Corollaire III. — Si lon compare la première des équations (2°) avec
la seconde des équations (4), on aura
fx
| (k+ zx) test cosrx dx
0 2
D PU tee
0, :
$ | BE _.
(di) { — - é Hs car
0
+ / ( \ ) = G \ ) e "x Coss x dx.
\ / 0 2 Ven !
S IV. — Troisième application.
Soit
: MR ue
dre 67 0
On aura
e 1 Ho 2 DE
(10) ne no er | sd.
T° 0
On pourra done supposer dans le cas dont il s'agit
A — —; Me Co.
T°?
et, par suite, si lon fait
(11) Li. | ee Le
0
on aura
: à A Re _s? 0) LE 2
(12) | de D 21.
9 r°* 0
Exemple. — Soit proposé de déterminer les valeurs des deux inté-
grales
: ET … -s(r4i) :
D D 0 SIN Tar,
0
— 5? (+ +2 )
4
19
—— TH CC COSCTAT.
OŒEuvres de C. — S. I, t.I. 6!
506 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
On aura pour la première
Pc <br r
et, par suite,
7 Co | et$+5)x sinrzx dx —
0
LE
de
3 COS2853.
On aura pour la seconde
Fes cor
et, par suite,
A 2 2 2
: : FRA LV en pr :
== SINOSe be CosrDnr : = 753 SIN253.
: alu 0 À En mt a)
Cela posé, l'équation (12) fournira les deux suivantes
Î 22 He —si(x+:) ; " LES Fr
| 1 TL 40 CIN AT AD — ur | EE TRANS COS2S7 de,
; V0 T°" He. Tres )
ce
À ) Fe ou st ++) 2 A 2 CURE gs? :
| x ?e * cosrx dx = — | PE rT ss Sin253 ds.
ton ri": LS 2)
Pour obtenir en termes finis les valeurs de Eet de EF, il ne reste plus
qu'à déterminer les valeurs des intégrales
!
e COS252 1H 0062
| z = 55 2, D joue
Lu ne À le ue: 2 PA Pau RE me
20
D'ailleurs, si l’on fait
on aura
LE 2
J Se COSASE 1 d'K
> 2 sida Fans
is h ds.
Tout le problème se réduit donc à la recherche de l'intégrale désignée
par K. On obtiendra facilement la valeur de cette intégrale soit par les
méthodes connues, soit par celles que nous avons exposées dans Île
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 50
©
Rd
précédent Mémoire; et si l’on fait, pour abréger,
| do [ets Pi [Cr2+ st)7— rf?,
ma)
Kw
|
on trouvera
COS25z ne pro
= EC a 5 = —— s($Sin2as + à cCOs2&s).
0 ce NN Gi € in it
Cela posé, les équations (e”) donneront
L
| 2x 1 sr 3 b—26
| | À *z) sinræ de = -T © = (6 sin2as + æcos245),
V9 (r2+ st}?
H\
(4 ) DE us —s#(x+i) . 265 :
/ D "4 FPOSrD DE —— [(as + a6?2-- 426) cos2as
VAS r(r?+ si)?
+ (65 — a— 8 )sin2as].
Corollaire 1. — Si dans les équations (g”) on suppose r très petit, on
aura, en s'arrêtant aux quantités du premier ordre,
SIA ON et 2 Pope
1
; 5 . 1 ; :
(Em re = 6—Ss, SiN2as—7, COS2as — 1:
28
et, par suite, les équations (g”) deviendront
1
pue 1 —s(x+i) T° e 25 [
Le NAT a RUE
: $ 25?
(A7) .
: 1
RE (x +2 T? e—?s?
1 0 ete.
LE 0 à)
Ces dernières équations s'accordent avec les formules connues. On
pourrait les obtenir directement en supposant successivement dans
les équations (11) et (12)
ot er
Der 2
508 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Corollaire IH. — On peut déduire des équations (g”) plusieurs consé-
quences remarquables. Ainsi, par exemple, si lon différentie Les deux
membres de chacune d'elles 72 fois par rapport à r, et x fois par rap-
sort à 2, on obtiendra les valeurs des intégrales définies
| D
Î Fe noie 4 FHNEL —s(x+2) :
| . x (+ :) e */ sinrx dx,
| æ
/ 0 à
| < nu d NE —s(x+1)
D (z - = e DOS AT.
0
Si dans la dernière on suppose r = 0, n = 0, on obtiendra lintégrale
n 1 ein
m—= —S|r+-
Je 2e ;) dx,
dont la valeur est déjà connue : voir les Exercices de Calcul intégral
QUATTRO
S V. — Quatrième application.
Soit |
. : mn
X = P arctang —;
on aura
a T = .
| mt CHA STONES
(13) arc tang — — ( = d5;
ee
An]
et, par suite, si Fon fait
; sinms { ,
(14) D — CE PE
on trouvera
À Les me »
(13) / P arc ang de = f Z dz.
0 Tr 0
Exemple. — Si l'on fait P— sinrx, on aura
nn. * rsinmnz ES :
(#7) [ arc tang — sin rx dx — [ À.
J É A Hat 44) 2r
[l'est aisé de vérifier cette dernière équation par les méthodes connues.
+
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 5309
S VE — Cinquième application.
Soit (') |
| J
PSE D) Si
à Plos :
On aura
LJ A o
| Li A
(16) log — = ———— d3.
ë À Z
De plus, si l’on désigne par c la constante dont Euler fait mention
à la page 444 de son Calcul différentiel, et dont la valeur approchée
5
CS 0,977210 7 0h AUrTA
(CV2) Ga L nt
1 | —
à + 6 é > L—X2 Le » : ) e)
(19) L 6 Pe *: dx == f P dx |,
on aura
(20) [l nl log dr = l 1, dz + cf Paz.
9 : Cr: 0
/
)
Exemple I. — Soit
P — x! lee
les équations (19) et (20) deviendront
«e) ES) | t : L
3 (1+s)" Re mc
AD
La
}
(m") f 1 ec l0p- dt
fe
0
(1) Lei, comme dans le paragraphe IF, l’abréviation log, où même la lettre initiale 1, est
emplovée pour indiquer un logarithme népérien.
310 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
| 4
. 1 : I
D'ailleurs, si l’on fait 1 + 3 == ;> on trouvera
ns |
D I I = ds D le
[ | mas :| al Ce
dE es. () Z Été
0
On pourra donc présenter léquation (72) sous la forme suivante
œ 1 ‘
. : Le LL
( n°) | Tinlent log : dx == F(x) (e -f —- at) è
Corollaire 1. — V{n) étant égal à f de 0 014
0
Iestaisé d'en conclure que l'équation (2°) équivaut à cette autre
. cl _ fn—1
diT(n) | nr
(o") ——— © ——C
60
Cette dernière formule coïncide avec celle qu'a donnée M. Legendre
LIVE Partie des Exercices de Calcul etegral ("}, p. 451:
(t) La formule (o") à été, il est vrai, donnée-en 1814 par M. Legendre: mais dès 1812
M. Gauss avait formé l'équation
IP CA. ! tri
dira) É (5 ma )@,
di FAR it
et reconnu que, pour #2 — 1, le second membre de cette équation représente, au signe
près, la constante c d'Euler. Effectivement, on déduit sans peine de la formule (17) l'équa-
tion connue
1
= [ (5+ | }æ
A lé t—t
qui, combinée avec la précédente par voie d’addition, donne
diT(u) on:
NT PRE C
dre 0 ren 4
Ainsi la formule obtenue par M. Legendre ne diffère pas de celle de M. Gauss, qui paraît
£ or. : nn. We 241002
avoir considéré le premier, sous forme d'intégrale définie, la quantité Nr PS
n /
+ Euler,
en S'occupant des mêmes intégrales définies, n'avait pas observé qu’elles fournissaient les
différentielles de la fonction l'(#) qu'il dénotait quelquefois par [n — 1].
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 511
Corollaire 11. — Si l'on fait
af a da | |
—— n étant < 7,
Fe + FE x)yn?
on aura
T(x)F(m—n).
du L'(m) :
et, par suite,
RAS pet pee IT(m).
Si l’on différentie successivement les deux membres de cette dernicre
équation par rapport à 2 et par rapport à m, eu égard à la formule (o”),
on obtiendra les deux équations
0 IA 1 PLU ne rt AS tri
So 1
on d .
O1A 1h Po d
ares —— — (11
Om D :
qu'on peut aussi mettre sous Ja forme suivante
[ ax 1 x n—1 n—1 Il
TL I DE l gn- _e porn n
—-— l06-dx l le —————— dé,
r 6 E # . (LE) er Le.
) / 0
/ æ!t- -1 I DES x"! 4 A ns DER PAU Lot
— log - ar
1 ts x) 7 AC UF pr
On peut encore déduire de ces dernières la formule
æ n 1 0 ve gr! LÀ pn—
(4°) T eus Pie Rotr en S / a Ph RUE dx 1h ——— _— dl.
1 è
0 EE à a T 0 U+ x)"
Corollaire III. — Soit
D LA Là
se Éne-ee ne
1— À
(1)
on aura
ke JEU
7
512 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
d’où l’on conclut
B=i(t)+ Ir(?) + ir(f) = nes)
/ \
Si l’on différentie cette dernière équation par rapport à p, en ayant
égard à la formule (0°), on trouvera facilement la suivante
Dore Dre Cet
Ce) ME log ns dt RER RE CREER de | ————— tPEns Ai dt.
LL l eu 1 — (!
(1— 4") n Ch) no
Cette dernière formule est l'expression d'an théorème donné par Euler
(t. IV du Calcul intégral, p. 166); voir aussi les Exercices de Calcul
intégral de M. Legendre (HS Partie, p. 259).
Remarque. — La valeur générale de Z, donnée par l'équation (19).
est la différence des deux quantités
| Pe-x: dx, mn
s(1+5)J,
“0
| —
<
PAT,
(A!
dont chacune devient infinie du premier ordre lorsqu'on suppose z — 0.
Par suite l'intégrale
l Z ds:
est elle-même la différence de deux intégrales qui, étant toutes deux
infinies, ne peuvent être caleulées indépendamment l'une de Fautre.
On lèvera cette difficulté si lon fait
(21) 2 —= OL Pe-z dx — - 'é ax),
= 0 FE ei
2 étant une quantité très petite. Dans cette dernière hypothèse on pourra
déterminer séparément chacune des deux parties de l'intégrale / L ds.
0
Mais, après les avoir retranchées l’une de l'autre, on devra supposer
dans le résultat & — 0. Appliquons ce procédé à un exemple.
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 313
Exemple II. -— Soit proposé de déterminer les valeurs des in tégrales
LE
. 1
| æ'-le-sx COS x log — de:
T
0
7 © : ï
de s* sinræx log - dx.
0 ZT
Dans le cas présent la valeur de Z, déduite de l'équation (21), sera
pour la première intégrale
7, -
'4
(572 |
NC) = eau Cris)
So 2
I (s =; ee Se (s ane VE
1 + 3 2 ne. |
On a d’ailleurs
= Se er
1e EE (er V—:)" ds
0
ur CS VERS eue 15 7 4.
5 0
De plus, si lon fait, pour abréger,
r :
; —tang “Re r+ s'— k?,
on aura
(s re Ve nent (s pr UPS Die
= A PT cosn0 + a(cosnÔÜ1k +6sinn6) +...1].
Cela posé, on trouvera
/ Cd CE 2 gai 3 © z—1 13°
| l VAE Ertoedll M F(n) cosn9 | f a | a
vo ua) ; ee.
40
(4) { ; ce
| +ak"T(x)(cosn 914 + 6sinn6) | ——.
hole)
nn
Si dans cette dernière équation on suppose à très petit, on aura à très
OEuvrts de CSI © 1: 65
Cu"
o1#
peu près
MÉMOIRE
SUR DIVERSES
re RONCIINOEET-2 LC) —
JO G+s)" T(n) . VE
Me elle be ne 4 en
| a+z}" ee 1
t, par suite, l'équation (4) deviendra
ee Lie —
0
_ 2 Lensna(t EE
FORMULES
nt |
a) + 8 sinn6 5
On trouvera de même pour la seconde intégrale proposée
74
tn
A
a)
1—C
Û …
_. [suns(1a _ . ——
jcosn5|.
Enfin on a, en vertu des équations (r) trouvées ci-dessus ($ ID),
9%
. cosn
De CNET dE — IR T(n)
(Ù
LEA i
no sin 29
actes sinræ de = 5 T(n).
Done, si dans Péquation (20) on fait successivement
on obtiendra les deux formules
32
| I
| | a lersz cos rx log— dx —
En 6
Ait
/
LE
pa Q 1
x" les sin rx log—
Æ
P — xt -1 e sx cos LE +
Fe riemsihnre,
suivantes
T(n\l à o
Ge cosn5(e+lk— |
k" L
J
(a .
dx — Al sin 2 9 _
Det Æ étant déterminés par les deux équations
(p")
… (ri 5),
r
| 0 — arc tang .
Fes pi
—— di
1 — ni
|
) + OSinAnt
à — bcosnÿ
_
vw
”
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 515
Corollaire 1. — Si dans la première des s équations (&”) on fait 7 = 0,
on aura
et, par suite,
; fan l(n RD
(er) | philo _ dx = . _ ( cC+ls — [ a |:
0 c. | /
420
Si dans cette dernière on faits = 1, on retrouvera la formule (2).
Corollaire IT. — Si dans l'équation (a) on fait, pour abréger,
sil TE Le
C — [ — dt = N\,
J RE t
0
; M4 DATA Le Fe
et si l’on y remplace N ee DS | 6 © d01 aura
: | 0
| .
(z”) |
© 0
sp» } ma à S
Man log — — N ] dr 1(n) —
4 s!t
Si l’on prend la différence finie mie de chacun des membres de cette
dernière équation relativement à s, on obtiendra la formule
à ©
" RTS or \ É il ” " (HS
(>") | ane st (ex — jy" ( tre x dx | (n) A" — }:
0 \ Li / Tu,
Il serait facile de prouver que cette formule subsiste dans Le cas où
n devient négatif et égal à — a. Dans le mème cas, on doit remplacer
T
F(a+i)sinar
F(x2) par + On a donc généralement
. D . L \ dx Tr
(=) e-st(e-z— jy" log— -N)= mn Re — Am(se ms
0 \ ï /
A rt: T(a+i)sinar
a étant un nombre positif quelconque inférieur à 27.
516 | MEMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
DEUXIEME PARTIE.
SUR UNE FORMULE GÉNÉRALE RELATIVE A LA TRANSFORMATION
DES INTÉGRALES SIMPLES
PRISES ENTRE LES LIMITES O ET % DE LA VARIABLE.
TuéorèmE. — Soi F(x) une fonction quelconque de :x, telle qu'on
puisse obtenir en termes finis la valeur de L intégrale
AE.
(1) | HR) dr à,
\
0
pour toute les valeurs entiéres el positives de la constante n.
On pourra toujours en déduire la valeur de l'intégrale
n £
.
nl ea .
(2) [l 1 L Le — … 1 man DRE
VAp
0
prise entre les mêmes limites. ainsi qu'on va le faire voir.
Démonstration. — Si lon suppose l'intégrale
fs" F(s)az
prise entre les limites 3 = — >, 5 =, on aura
1 22 F(32) ds : 2Â,n.
tn
PTS.
CC
St
Si dans cette dernière équation on fait
elle deviendra
2} NS j 1\? dx
Lo x | P20 A x) x
la nouvelle intégrale étant prise entre les limités æ = 0, x = «.
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, D 2 POST br
[l'est d’ailleurs facile de voir qu’on à
Ho] 1 \? dx et 4 1 \? dx .
famr(e-s) Te fau Er) PE ts
D ù 4 0 4
et, par suite,
: Dr J Le LL de ;
(2) / (a ) F (:— :) PE FH. ?2n°
0 \
Enfin on a généralement
Fe (2n+92)an ,,
COS Can Et COSul a 0
; 1,2
(on
| (on + 4)(2n+92)2n(2n—0)
a D nn = Sin 4 —..,
ARS
Si dans cette dernière formule on fait
et Ver a D,
on trouvera
I I À 1
LT — — DE — DR ee
: L DA : VALLEE.
SIN 4 = ——— , Loue ee COS(27n +i)u = a =
2V— 1 | 2
et, par suite,
2n+1 . — ZT + . | + (r+i)n . AE 1 :
# . FU USE VENDRE 1.2 L
(7) | AU een —( ue |
LL 4
Si maintenant on multiplie les deux membres de l'équation (7)
Al I 2 dx . ‘ . +
par Æ (x - =) — @t qu'on intègre de part et d'autre entre les limites
TZ 46 $
T—O0,æ—%, en ayant égard aux équations (4) et (5), on obtiendra
la formule suivante
(n+Ii)A (n+2)(n+i)n(n—:1:)
un + —— : : _ A, +...
26).
D eee con Ans ta FE dd. my An:
| | _(2n—9)(2n —3) 2N—1
Lo. l
DIS MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Cette formule déterminera la valeur de C,, toutes les fois que celles
de à EcoNL CoUuMes. On peut remarquer que Le
coefficient de À, y est égal à
(n+m)(n+m—1)...(n—m +1) (272 + 1)(2nm+2)...(n +m)
RS D PS 21m a (/1— 1m)
Exemple I. — Soit
RE re ce
On trouvera
{
na 5 D] ë 11 10) ET
5. Mob Rice DD) +: T°
An = PME due : ne Ve l D ln = 5
0 oi A 0 : =
et, par suite,
. Dia (2m — 1)
(æ) An — ’ mn ; EVE
(25)
On aura de plus
es] 1 s + 30
(ee : at
(b) Ce re x) dx = e?S re x) dax
CAT 0
Cela posé, la formule (8) deviendre
| es _: x?+—)
| | ze be
E “0 À
(one L | ee So :
Es (na+i)n/3 (n+o2)(n+i)n(r—1)/f1
| — Fa ur on ée Ste : RSS re act ES ee À
AS 2 À >) . DS
28 ,
Le
Si dans cette dernière formule on change x en x°, nr en #, ets en 7,
on obtiendra précisément celle qu'a donnée M. Legendre dans ses
Exercices de Calcul intégral (NH Partie, p. 366), et dont les équa-
tions (&”), trouvées ci-dessus (PF Partie), n'offrent que des cas par-
ticulers.
“
Exemple IH. — Si l'on fat successivement
ESS ut mc (47 2
= CTSE COST ET,
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 319
on déduira de la formule (8) les valeurs des intégrales
: |
“ —s(r-1) À 1):
CP Sid | de,
0
8
et, par suite, celles des intégrales
{ 7 s(a2+ 2) k I
| æ'le RS II7s (= e. Ar,
Te
0 /
(d) |
Ji (a) I
die FA Cosr (a+ —, le,
7e
\wo
Ces dernières sont entièrement semblables à celles que nous avons
considérées dans le précédent Mémoire (1'€ Partie, SH, exemple RENE
Si dans les mêmes intégrales on fait 2 — 0, s — 0, et que l’on change
il
ensuite 7 en set æ en æ*, on obtiendra celles qui forment les
premiers membres des équations (1), divisées chacune par le
nombre 2.
Exemple III. — Si l'on fait
ele on
on déduira facilement de l'équation (8) la valeur de l'intégrale
et, par suite, celle de l'intégrale
LES —s (a+) I
D COL ur.
5 0 æ
N
520 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
TROISIÈME PARTIE.
SUR LA TRANSFORMATION DES DIFFÉRENCES FINIES DES PUISSANCES
EN INTÉGRALES DÉFINIES.
S 1. — Sur la transformation de la différence Voie
en intégrale définie, s et a étant des nombres posiufs pris à volonté.
Pour transformer la différence finie 4*s* en intégrale définie, il
—
faut commencer par transformer de la même manière la quantité s
Soit en conséquence
(1) + -Aa)xr
À étant une constante, X une fonction inconnue de x et de s, et
f Xdx une intégrale définie, que nous supposerons, pour plus de
simplicité, prise entre les limites x = 0, æ = +. On aura entre les
mémes limites .
iN
(2) ARE af AUD QE 22
0
I ne reste plus maintenant qu’à déterminer X de manière que lon
puisse obtenir facilement la différence finie 4°X, et que lon ait de
en X Ar.
7.0
On satisfera à la première condition si l'on fait
plus
X=Pe-s®,
P et Q étant deux fonctions de æ. On satisfera à la seconde condition
si l’on suppose
Pre O7.
Le
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. «521
On trouvera dans cette hypothèse
0 É:0
L2
2 JA 2 ze
[ QT À | a (É rte ra es Li
“0 C4
Cela posé, l'équation (1) deviendra
3x
! bee
SUEZ — Pme
(3) s rs) RS EN e
et comme l’on a
A’? CEST — est ( PR À y,
l'équation (2) se trouvera réduite à
a ae
; e sx ( CRT | Le 0m dx.
(4) A (sa) — NES
ve
Cette dernière formule était déjà connue: elle fournit une solution du
probléme. Mais on peut de cette première solution en déduire une
infinité d’autres, comme on va le faire voir.
Soit, pour abréger,
ex bar us 1) an JP
et supposons que la substitution de ax + 6æxv—1, au lieu de +,
change -
pen P'=— pr.
Si l’on fait
6
= = tang6,
on aura, en vertu des formules démontrées dans le Mémoire précédent
[Mémoire sur les intégrales définies, lu à l'Institut le 22 août 1814,
[°° Partie, S ETF, théorème IV (!)|,
> 2 e
cos aÜ
| P' ne: dx — ne ne px? : LE
0 (0 ai. 62 y? 0
ne . 2
sin aÜ
| P'æra-1 dx — CEA P aa dx.
0 (at 62,2" 9
CHOC UE Couc D:LTL D D 00.
OEuvres de C.-— S.W,tE 66
& “
522? MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
D'ulleurs si on suppose
e-sins x
e-%T COS6x — 1
on aura :
— tang#,
mm
P'—e-sar(e-?0x __ 96-47 C0s6x +1)? CoS(6sr + mv),
[27
P'—e-sar(e-?ax __ 3e7ûx cos6x +1)? sin(6sxr + mr).
On pourra donc à la formule (4) substituer une quelconque des deux
sulvantes
nr?
(ar é)r ne Un se À :
ANG —— at-le-sax (e-?ax 96-47 COs6x + 1)* cos(8sx + mr) dx,
Fa) cosai,/,
Co)
| | m
(a+ &2)? Rx SE |
ANG ————— [l aile sax (ex 2e COS8 x +1)? sin(8sx + mr) dx.
| Fia)sinaÿ
Si dans ces dernières formules on suppose à = 1 et # très petit, on
aura à très peu prés
Sina) = «6, co0sa7=—1r,
7 “.
— 6xe— ;
a 4. De Re COS6T — 1,
Dial
e I
Ne 2 TLe RE
COS(SSXT +me) I, sin(8sx + mv) = 6xs + ee
; et— 1
\
Cela posé, les formules (5) deviendront
A" s 4 — : mie Mie. ce GE 2
V(a)J,
j 2 . me
Ant sa — xt Cl 1 Lis S + ee dx.
Ta) ee 1
0 4
Ces deux dernières formules s'accordent avec l'équation (4). De plus,
si on les compare entre elles, on obtiendra l'équation de condition
(6) sAMS-a-1 + mAM-Is-a 1 Ams-e,
Corollare 1. — Si dans l'équation (4) on suppose a = 1, on aura
aa :
A’! L —— ete 1 ue dx.
S
LEA 0
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 523
. . ; il , +
On peut aussi obtenir la valeur de a" (+) au moyen de l'équation que
| ; |
nous avons trouvée ci-dessus (F"* Partie, SE, exemple I, corollaire ID)
Ne T(m+i)T(s) De Lande |
S '(s + /H + 1) ; (1 _ gets
Corollaire 11. — Les intégrales définies dans lesquelles nous avons
transformé la valeur de 4”*s-# sont toutes prises entre les limites x —o,
æ=. Mais, comme leurs éléments décroissent très rapidement à
mesure que æ augmente, on peut en obtenir des valeurs fort appro-
chées par la méthode des quadratures. On peut aussi, pour rendre
l'application de cette méthode plus facile, transformer par la sub-
stitution
ou, ce qui revient au même,
les intégrales proposées en d’autres intéerales relatives à z et qui
O à ©
soient prises entre les limites 3 —0, : —1.
.
S IL -- Sur la transformation de la différence A"s* en intégrale définie,
s et a étant deux nombres positifs pris à volonté.
Pour transformer la différence finie A”"s* en intégrale définie, il faut
commencer par transformer de la même manière la quantité s “. Pour
résoudre ce dernier problème, et par suite la question proposée, on
peut suivre deux méthodes différentes, que nous allons développer
successivement.
Premiere méthode. — Si l’on su ppose
Us À + les
y
À étant le plus grand nombre entier compris dans a, et si dans l’'équa-
cs
524 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
PE A u \ LL
É S *e ace «a Dar £ — —» on trouver:
tion (3) (SE) on remplace a p >. ouvera
n2 ÿ
(a
(7) D nn | D 0. UT
r(iË)ve
Pour obtenir maintenant la valeur de s“, exprimée par une intégrale
définie, il suffira d'intégrer À +1 fois de suite, par rapport à s, les
deux membres de l'équation (5). On aura ainsi la formule
l'intégrale relative à æ étant toujours prise entre les limites x — 0,
x = +. Dans cette dernière équation, X,, X,, ..., Aa désignent les
À +1 constantes introduites par les intégrations relatives à s, cons-
tantes qui peuvent être des fonctions quelconques de æ.
Pour déterminer ces constantes, on observera que le premier membre
de l'équation (8), divisé par #, s'évanouit encore pour $== 0. Le second
membre doit done satisfaire à la même condition; ce qui exige que
l'intégrale :
ed
(9) ] D ee NN SX, sx) DE TPE
0
et ses coefficients différentiels du premier, du deuxième, etc., enfin
du Aièe ordre, pris relativement à s, s'évanouissent pour s = 0. Cette
dernière condition sera remplie, si l’on détermine
1.
de manière que la fonction à
CR
et ses coefficients différentiels du premier, du deuxième, etc., enfin
du Aime ordre, pris relativement à s, s'évanoutssent pour s — 0; ce
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC.
qui revient à faire
D GS X,=— —; À —
I n°2
et d’ailleurs il est facile de s'assurer que les autres manières de
OC
©
OC
rern-
plir la condition exigée conduiraient toutes à la même valeur de
Pintégrale (9). On est donc autorisé à remplacer dans cette dernière
intégrale
Ke s Xi Xe SX, gd
par
*
1h ; LT”
Ds + —...+(—1) 5
I ) RAD EAN RE À?
c’est-à-dire par la partie du développement de e-** qui renferme des
puissances de s et de x inférieures à À +1. Si, pour abréger,
désigne cette partie par
o(sx),
l’on
o(æ) étant la partie du développement de e-* qui renferme des puts-
sances de + inférieures à À +1, l'équation (8) deviendra
ee > a
ut dore 2 7 O(sæ) dd
ù ne ) _ x ?
a rfi B)
A CR y} y Jo ;
et comme on a d’alleurs
1+Ë=a, O+É) (+ Tarn
Dec À | Re
se y
on trouvera enfin
(10) sa — — CEE 7 RÉ (1)
xt+i
(1) Si dans la formule (10) on fait s = 1, et si l’on a de plus égard à l'équation
ï
7 snarT(a+i)’
T(— a) =
926 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Si l’on prend la différence finie zai%e de chacun des membres de
l'équation précédente, on obtiendra la formule
sinarl(a+i) fe-st(e-t— jm Amo(szx)
(1 1) An ça — exe Î k
0
ins
TT!
Dans les applications que Pon peut faire de la formule précédente,
il est nécessaire de distinguer deux cas différents, savoir : celui où l'on
suppose
AN,
et celur où lon suppose
A It.
Premier cas. — Supposons d’abord
SCT
On aura, « fortiort, À <{m. Par suite,
ee CE |
D(ST)=i1- — + Ne RU RL
on (rouvera
On à par ce moyen une expression fort simple de la valeur que reçoit la fonction T(æ).
lorsque a devient négatif. De plus, il est facile de voir que, si l’on désigne par X une
fonction rationnelle et entiere de x, le seul moyen de rendre finie l'intégrale
Dr ane dx
FU
0 .
sera de supposer X = v(x). Enfin, lorsque a est positif, on a
7 2
T(a) = | Lilo AT,
0
On conclut aisément de ces diverses remarques que, pour toutes les valeurs possibles soit
positives, soit négatives de la quantité 4, on aura la formule générale
=
Elar — 1 TA (ex — X) dr.
BA
X étant une fonction rationnelle et entière de X, assujettie à la seule condition de rendre
finie la valeur de l'intégrale que l'on considère. Cette fonction est toujours nulle, lorsque
a est positif, Mais, lorsque a devient négatif, elle est égale à la somme des premiers termes
du développement de e-*. |
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 397
étant une fonction rationnelle et entière de s dans laquelle la plus
haute puissance de s est'inférieure à 72, on aura
HOT) 0
Ainsi, dans ce cas, la formule (11) se réduira simplement à
dx
(12) AN ÇA —
V(a+i)sinar le érrte n7
a+1
T + æ
Cette dernière formule coincide parfaitement avec l’équation (me)
trouvée ci-dessus CUS Pärtie, 8 1); ce qui confirme l'exactitude de
nos calculs. |
L'équation (12) fournit, pour le cas où l'on suppose a << mn, une
solution du problème que nous nous étions proposé. Mais on peut de
cette solution en déduire une infinité d’autres, ainsi qu'on va le faure
voir.
Soient & et # deux constantes arbitraires, et
ÿ arc t .
ACTU.
| : : 8
or D'OR ALL
A 0 EE Soir (a
et si l’on désigne par
Q'+ Q"V— 1
ce que devient g lorsqu'on y change x en 24 + 6x V.— 1; On aura
«a
24 )' a ? © |
/ A 6) cosan | da,
0
rar! a+ 1
T0
2 © 7 «a 2 ©
Q’ ; = C
do (D) nat 1_ Gr.
xati æaari
LE 0 LE 0
On pourra donc remplacer, dans l'équation (12), l'intégrale définie
[ NU 7e [ le 1) D
ul a+1
Pot 0 “
928 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
par un des deux produits
LA
Le CIE
« rh ?
(a?+ 82}? cosaÿ""
Lil de (eu dx
auri ù
«t
(«+ 6)?sina0 "°
Supposons, par exemple, 4 = 0, 6 = 2; on trouvera
a
= 4
EN SE ED Det Ge
2
sinaT AT. SiN AT aT.
= = 2 STI , ; = COS n°
Cos ab 2 Si & 9 2
On aura de plus, six est pair,
Q'+ Q’ Ve: — g—?szx Vi(etev-i _ 1)"
1721
== (— 1) 2| cos(2s —— Mia Ni sin (25 ne m)x | sin x,
. nt
! ra L/4 + = 4
Q'—(— 12" cos(25 + m)æsin”æ, Q'=(—1) *2”sin(2s + m)xsin"æ;
et, si 2x est impair,
Q'+ Q" Vo PE e-tstv-1( ete vi ue 1)"
m+i
= (— 31) 2 om ifcos(2s+ m)x—V—1 sin(2s + m)æ] siu”x,
nm+i m+i
QE D) À arsimiss mirsinir, O1) à a cos(25s+m)æ sin”"x.
Cela posé, on pourra, si 2 est pair, substituer à la formule (12) les
deux équations
… An
m +2 F(a+i)sin— ,, |
Amsa— (—;) ? ami — 2 cos(25s + n)zx Sin or
’ OUT aari : 9
CÉIE
: aT |
7h Pia 0e
2 siu(2s + m)xsin”"x
Ant ça — (— 1)? on+1
dE;
DATE Ta
0
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 529
et, six est impair, les deux suivantes
(a +i)sin SA
1 «a [l S LES :
_. 2 Le SUL(SS 71) T SIN
At ça —: (— 1) 2 onn+i da L
DOUTE ie æt+i
t£
(14) rs
n AT.
2 ni 2 * Cos(2s + m)æxsin”tx
Ant sa — (— 1) 2 a+ 2e dx.
\ 2#T DA ve
i
On peut réunir les équations (13) et (14) en un seul groupe, en les
mettant sous la forme
AN
QM+IV(a+i1)sin——— 7
2
LEA .
È cos(as dt miesintr
A’ Ge ny” qu+i Abe
(3) R NE :
19
ce a + m
DUR A) CO |
| 2 SIN(25 + m)xsin/tr
AD re .
\ _. DOTE æguri or
Si dans ces dernières on change s en $— -m, et si Pon a égard à
:
l'équation
TN J
no (s — 7} — — An(os-- mt,
\
c où
1. 2
on obtiendra précisément les formules que nous avons désignées dans
la première Partie de ce Mémoire par les lettres (y) et (4°).
Second cas. -— Supposons maintenant
HE DR
Alors 5(sæx) sera une fonction rationnelle et entière de + d'un degré
égal ou supérieur à 723 ef, par suite,
A os)
n'étant plus égal à zéro, l'équation (12) cessera d'être exacte; ce qui
d'ailleurs est évident, puisque dans ce cas l'intégrale
>:
{ ce” ST ( e an" FR 1} nt
dx
v 0
auri
OEuvres de C. — S. U, t. L 67
330 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
obtüendra une valeur infinie. Dans le même cas l'équation (11) sera
toujours vraie; mais la valeur de la différence finie
A" o(sæx),
qui entre sous le signe / dans le second membre de cette équation,
dépendra de la quantité
D 10
ou, ce qui revient au même, du plus grand nombre entier compris
dans & — m, ainsi qu'on va Île faire voir.
Et d'abord, si l'on suppose À = m, on aura
ST Sur s'trn
O(ST)=I—- — + Sa (el) ;
I 1.2 DD ones m
A’ re) (ST) == (— BEL æ':
et, par suite, la formule (11) se trouvera réduite à
dx.
T(a+i)sinar Re RE Ce
Lati
l (16) AN ÇA — =
Cette dernière formule résoudra la question proposée pour toutes les
valeurs de & comprises entre les limites »2 et me + 1.
Supposons, en deuxième lieu, À = me + 1, on aura.
ST s? x? "1 st x s'i+i PA +1
O(ST)= 1 = + —...+(—0"{ ” À
; J 12 AT m IR PRESS m +1
2$ — mm
A’! o(sx) = (— SD ds (- à );
: .
et, par suite,
:
: ALES 1 )—(— x)" 1 28 .
F(a+i)sinar 2
dx.
( 14) A’! Ga —
T TIT Êl
Cette nouvelle formule résoudra la question proposée pour toutes les
valeurs de &« comprises entre m2 + 1 et m + 2.
13)
Ança —
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 3531
Supposons, en troisième lieu, À = mn + 2; on aura
$ sv
O(ST)—=1— — —
I 1 0
sx s'+i qi SAH2 qn+2 7
+ (—1)" = Le TE
RUE MN D. (mm +1) Len tp La)
F DS VIT CSC) 720 7
A’ o(sx) — (— œ)i E Es TL + \ ) ( |,
2 HAL
et, par suite,
l(a+1)sinar j 12
set jy 2" f ben Gs(s+m)+m(3m— 1)
rüHi
T 7/0 æ
Cette dernière formule pourra être employée pour toutes les valeurs
de a comprises entre m + 2 ct mn + 3.
En continuant de même, on déterminerait successivement pour les
diverses valeurs de la quantité désignée par À les valeurs correspon-
. dantes de Ta fonction 4”2(5sx). Mais on peut trouver dans tous Les cas
possibles la valeur de la même fonction d'une maniere plus directe.
En effet, 5(sæ) désignant toujours dans l'Analyse précédente la partie
du développement de
e sr
qui renferme des puissances de + inférieures à +1, Ac (sæ) dési-
gnera par suite la partie du développement de A"e-*, où de
€ es PRE | je,
qui renferme de telles puissances. On a d’ailleurs en général
Ne Sr So
A .
L f6 2
#
|
à ed
Re
|
|
+
CR Ro
[e:
D PSE
Donc, si l’on fait
Amo(sz)=(—æ)"d(x),
d(æ) désignera la partie du produit
CURRENT EE É Là æ? M
Ci + La — + —— © —
\ 1.2 1,25
/
qui contient des puissances de æ inférieures à "#1,
332 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
On aura donc
Y(x) = 0,
> L
si l'on suppose À <[ 77;
dix) =,
Si ÀA= M;
DS EM
d(x)=i- ———— x,
‘ L4 1
SL À — 7H + I;
25 + M Gs(s+m)+m(3m—i1) ,
: 2 12
Là
si A m+o2,etc.z; et ainsi de suite.
On peut remarquer que. si l’on désigne par X une fonction ration-
nelle et entière de æ, le seul moyen de rendre finite la valeur de
l'intégrale
dx
f _ est(e ? Le ut N
PACE
sera de supposer
À deuise),
Ainsi, pour transformer en intégrale définie [a différence finie A5“, 1l
suffira de faire en général
Fe Aust— | e ee ne
TATI
Can
X étant une fonction rationnelle et entière de +, assujettie à la seule
condition de rendre finie la valeur de l'intégrale que l’on considère.
La fonction X ou 4”2(sx), ainsi qu'on l’a déjà remarqué, est nulle
quand on suppose a <m. Mais lorsqu'on suppose «> m, le nombre
des termes de cette mème fonction croit indéfiniment avec la diffé-
rence À — m. C’est pourquoi la formule (19) ne peut être appliquée à
la détermination de la différence finite 4”s* que dans le cas où a est <<,
et dans celui où & surpasse 72 d'un petit nombre d'unités. Lorsque la
différence a — m est très grande, les calculs qu'exige cette formule
deviennent impraticables. On peut obvier à cet inconvénient, en sui-
_vant, pour la transformation de la différence finie 4”*s* en intégrale
définie, une autre méthode que je vais développer en peu de mots, et
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 333
qui s'applique également à toutes les hypothèses que l’on peut faire
sur les valeurs relatives des deux quantités a et m.
Seconde méthode. — Si, dans les équations (g') (I Partie), on fait
r=s,n==a+i1, on obtiendra les deux formules
EE
(es
FH 2
eks coss x dx,
(20)
SD)
Pa ÆreN (211) fa (ati)
2 (a +1 K—xV—1 —(Kk+xV—1
| Se 2440 f ( V ) ( \ ) cn Sins r ar.
di 0 2V--1
Pour débarrasser ces formules d’imaginaires, il suffira de faire
F— p cos A T = D sin 6,
p et € étant deux nouvelles fonctions de +. On aura alors
(Kk—» lame) (er) k ee —(a+1)
| CEE pi = ne hp 0008 ant),
(arr # : .
RE a
| ( V 4 mit \ “es — DE E sin(« sr 1) 4,
\ 2 VE
3 D
Her er), | es arc ang >;
et, par suite, les formules (20) deviendront
es
té tD0SS DEA)
st Se EE i Aæ,
TC a —
| DA (RER):
{ 22 ) be ) 2 74 ù d (
21(a+1 CS SINSZSIN(Z Er)/
Ce NRA ONE EE , Dre ;
Cine = _. dx.
\ e 0) ( A? + x° ) -
On a de plus
eCr+x y=i )s LE Q(k-x 1 )s etat i)s Q(r-x y i)s
es COSsx — ; es sin sx — a ;
de Ai
et, par suite,
ex+x V1) Cek+x JET os Me e&- Ty ik (ek-x TEE 7
2
A (C0 ou) — )
el k+x 1 )s Cek+x ÿ—1 l tu DE et k+x 1 1 (ok x 1 He
ACER SInr) — ee Re
2/— 1
53% MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Si dans ces dernières équations on change les exponentielles 1magt-
naires en sinus et cosinus, et si lon fait, pour abréger,
EF COSE 1 A COSV, ek sinx = usinp,
on (rouvera
der COSST) — ens ut cos(sær dés mwv),
(25) ,
| An(ess sinsxr) — eXsu" sin(sæx + ms),
uw ete étant déterminés par Les équations
L
u—(e#—2ekcosx +1), 6 — arc tang —
COST — €”
Sin x
k°
Cela posé, st Fon prend la différence finite des deux membres de chacune
des équations (22), on obtiendra les formules suivantes
. mn
26 T(a +1) (e#—— 2ek cost +1? cos(a +1)Ecos(sr + mv)
ni — : dx,
T CO ;
| . (k+ x?) ?
{
f 72 22]
. 2ek5T(a+i) (e#— 2e cosx +1)? sin(a+i)esin(sx + me)
A ça — dx,
T a+ ?
| » > » HAE
2/0 { AE re
dans lesquelles les valeurs de £et de 6e sont déterminées par les deux
équations
V6
Lac Ang y
D AC de ©)
ë COST eus
|
| sin
St l’on ajoute entre elles les équations (24), on obtiendra la suivante
fe © m
>kS T{ AS à (e2k# —_2ek rar ND en he
e a —+—I e 26" COST +I)" COS(ST + m6 a+it
(30) As nn : Lee
LE (nd
A (4? = x? ) ?
Les équations (24) et (26) sont générales et subsistent’ quelles que
RELATIVES À LA THÉORIE DES. INTÉGRALES, ETC. 533
soient les valeurs respectives des quantités met a..On peut même
remarquer que les seconds membres de ces équations renferment une
‘constante désignée par £, dont la valeur peut être choisie arbitraire-
ment. Ainsi lé trois équations dont il s’agit donnent le moven de
résoudre, d'une infinité de manières, la question proposée.
Pour que l'on puisse déterminer facilement par approximation les
valeurs des intégrales définies comprises dans les seconds membres
des équations (24) et (26), il est nécessaire d'attribuer à £ une valeur
positive qui diffère sensiblement de zéro. En effet, si l'on supposart
Æ très petit, alors, pour de très petites valeurs de æ, la fonction ren-
fermée sous le signe e dans chacune des intégrales dont il s'agit,
obtiendrait généralement une valeur très considérable: et, quoique.
pour des valeurs constantes de æ, celles de la fonction deviennent
alternativement positives où négatives, néanmoins, comme ces der-
nières ne se détruisent pas mutuellement, on serait obligé de calculer
les premiers éléments de chaque intégrale avec une extrème précision.
On doit toutefois excepter le cas où l'on suppose
Med:
car dans cette hypothèse la fonction
71
(eh — 26% cosx +1)!
LE pa
(A+) 2
devient elle-même fort pette, pour des valeurs de 4 et de æ peu diffé-
rentes de zéro.
On peut mème, lorsque @ Surpasse 72, supposer dans les équa-
tions (24) et (26) # tout à fait nul. On a dans cette dernière hypothèse
ni : T
. do 21 sin”
(e#— 2ek cosx +1)? 2
mue More RorEn ere
1 1.9 9 FE k
CR
à TE T+T
ne V——arctang|(cot-x) — ;
2 | NE 2
536 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
et, par suite, les équations (24) se réduisent à
| Ce 2$5+m M
| 2+1T(a+i)cos T SAR CONS z+Tr) ;
AN ça — : : L L s dx,
aétt TT
| 0 . |
Gr Aæ
ne ns à à
am#1T(a+i)sin T sin”"= x Sin — + -T
Ant ça — 2 : : “ dx
| auri T
Û
Comme dans les équations précédentes les intégrales relatives à la
variable æ sont prises entre les limites æ = 0, æ =, on peut, sans
nul inconvénient, y changer æ en 2x. De plus, 72 étant un nombre
entier, chacun des produits
D ET DE 72 TH
COS Tr COS PP on nr A0 1
2 > +
2
OI : fa mn )
est nécessairement égal à l'un des deux suivants
A + mn 2$ + M
— SIN — Tr COS — el:
‘
EUR 7 Se rm 2
—— Æ,
CD D 0
2
Il est aisé d'en conclure que les équations (27), obtenues par la
seconde méthode, sont identiques avec les formules (15) obtenues
par la première; ce qui confirme l’exactitüde de nos calculs.
Dans les équations (24) et (26) on doit toujours prendre pour 4 Le
: : DA : : :
plus petit des ares qui ont pour tangente ++ où celui qui devient nul
quand on suppose æ == 0; et en effet l'équation
Ve RS fe ' En —(a+i)
( a D cK+aæv 1) — pe sin (a ut
ET ! M
donne, dans cette hypothèse,
sin(&+i1){ = 0
quel que soit «&. et par conséquent 4 == 0. Quant à l'are v, il peut être
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 537
choist arbitrairement parmi tous ceux qui ont pour tangente
Sin
COS D Ce.
car, m étant un nombre entier, tous ces arcs donnent la même valeur
pour chacune des quantités
COS(ST + mv), SIN (sæ + mv)
Corollaire 1. — Les intégrales définies, dans lesquelles nous avons
transformé par les méthodes précédentes la différence A"5*, sont toutes
prises entre les limites += 0, æ =. Mais, comme leurs éléments
décroissent rapidement à mesure que æ augmente, on peut leur
appliquer la méthode des quadratures. On peut aussi, pour rendre
cette application plus facile, les transformer d'abord par a substi-
tution
+
en de nouvelles intégrales qui soient prises entre les limites z — 0,
Scolie. — Dans les calculs précédents nous avons toujours supposé
que s était une quantité positive; et cette condition était nécessaire, du
moins en général, pour que la différence finie 4”s° fût réelle. Lorsque
s devient négative, la même différence se compose d’une partie réelle
et d’une partie imaginaire. Mais alors on peut essayer de représenter
chacune de ces parties par une intégrale définie. Tel est l'objet du para-
graphe suivant.
S IE — Sur la transformation de la différence finie A"s° en intégrales
: « . « a
définies, a étant un nombre positif, et sun nombre négatif
pris & volonté.
Dans la question qui nous occupe, 1l est nécessaire de distinguer
C
deux cas différents, suivant que #7 est inférieur ou supérieur au
nombre positif — s que nous désignerons par s’.
OFuvresde C = SIL 1 | GS
538 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Si d’abord on suppose
He
on substituera sous la caractéristique des différences finies la quantité
positive s — 77 à la quantité négative s par le moyen de l'équation
Ann ça —- (— “à ra A’! (s' ht Je
où le signe A se rapporte dans le premier membre à la variable s, et
dans le second à la variable s. On transformera ensuite, par les
méthodes du paragraphe précédent, la différence finie 4"(s°— m)" en
intégrale définie.
Si l’on suppose au Contraire
!
FILS A,
la différence finie 4”s* renfermera deux espèces de termes. Dans les
uns la quantité élevée à la puissance a sera positive; dans les autres
elle sera négative. La somme des premiers sera
mi m(ni—1),
Con — SE Cm — Si ——— (rs — 2) —..,
a 1.2 Eu
la série étant continuée jusqu'au dernier des termes où la quantité
affectée de Pexposant « reste positive. La somme des autres termes
SeTA 4
(— 1) [se . (+ m(m—1)
(s'— 2) —.. +
RO
la nouvelle série étant assujettie à la même condition que la précé-
dente. Si donc on représente la somme des premiers par
An ss
la somme des autres se trouvera naturellement représentée par
(— A EE A; ;
et Pon aura par suite
Ant ça — ve. He De MA
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 539
Cela posé, pour obtenir en intégrales définies la valeur de A”5%, il sut-
ira évidemment de déterminer par de semblables intégrales la valeur
de A, et celle de A;. On y parvient de la manière suivante.
Les équations (20), que nous avons considérées ci-dessus ($ I),
supposaient la quantité s positive. Si dans ces mêmes équations on
change s en r, et si l’on fait, pour abréger,
(4 np ph (ke 0 me
a ee Xi,
CENT AR ea ee orne X
—— nb)
2V/—1
on en conclura facilement
(28) ( (Xiekr cosrx + X.eËr sin rr) d@ — = pa,
(a+)
r étant positif.
Au contraire, Si l'on suppose 7 négatif et égal à — 7°, on trouvera
7? & NT
7 pe pe *& HAT T b a
[l Mie COS re Ge =. er iM | Xiek"cosr'z dr — > 7reg-tkr,
0 _? L(a +1)
DE 4 f/aX A
PU TRE Dr Ai Te .
Î Xe SNrradr 6e | A A D hr dt
NA cÈ l'(a+ 1) Fo
et l’on aura par suite
(29) J
0
“
22
(Xe cosrx + X,ek' sinrx) dx — 0.
Soient maintenant 7 ets’ deux nombres positifs dont le plus petit
soit s’; en faisant successivement, dans l'équation (28),
r=m—Ss!, r=mMm—Ss —1,
et, dans l'équation (29)
940 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
on obtiendra les formules suivantes
re : en - T
EX ektm—s) cos(in — s'}æ + X.ek(m—s) sin(m -— s'}x] dx = = (m'—s'}2
JÈE 16 ( ; Jet hs ( } ] Dee 1e
Pare cos(m—s —;1)r+ X2ef(m—s 1 sin(m—s —1)x] dr — (NE (mm —s'— 1},
F(a+i
A Xekti=s) cos(1 — s')æx + X,efktt=s) sin(1 — s')x] dx — 0,
e/
J\ Ne cos me sins #)ar- 0.
SL Pon multiplie respectivement les deux membres de la première
, À . m
équation par 1, les deux membres de la deuxième par — —; ceux de
_—. mit —:1) re Re ;
la troisième par op ete., cten général ceux de la ie équation
par le coefficient de x! dans le développement du bmome (1 — +)";
on trouvera, en ajoutant toutes les équations entre elles, et remplacant
CR PT
Pa:
[X, An(eñs cossæ) + X, A"(eñs sinsx)] dx
0
T >: m. : F
Z -———— M+S)— —(mnm+<s—if+.. . |= ————— A 55
| ) . ) | L(a +1) nm—«
d’où l’on conclura
.. F(a+i) F4 : 1. :
(RTE seen [ [X, Ares cossxz) + X, A"(efs sinsæx)] dx.
id. V0
Si dans le second membre de cette équation on substitue, au lieu des
fonctions X,, X,, A"(e“ cossæ), A*(e"sinsæ), leurs valeurs données
par les équations (21) et (23), et si l’on remplace s par — s, on aura
ax Le
es T(a+i) (e2k— 2ek cosx +1)? cos[me—s'xæ —(a+i)t
(31) Am—s — = = ati on
PC CR 0 D
les valeurs de £ et de + étant toujours déterminées par les équations
ZT
L=AEC We )
ire tan Us
p = arc tan g ———— :
Ocosxz — e-k
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 541
Si dans l'équation (31) on change s'en 72 — s', on trouvera
Ta © nm
ektm—s) T(a+s) (e2*— 2ek cosx +1)? cos[me—(m—s)x—(a+i)t]
Da hr = — — dx.
T | 2 a Fac
0 (A+ He) 4
Les valeurs négatives de A; et de A, étant déterminées par les for-
mules (31) et (32), on obtiendra la valeur cherchée de 4”s*, pour le
\ # ° / \ / « 97 «
cas où s est négatif et égal à — s’, au moyen de l'équation
.
ee) A’ ça — Ai 2 (— FA A À se
Corollaire 1. — Les intégrales définies, qui font partie des seconds
membres des équations (37) et (32), renferment une constante posi-
tive #, dont la valeur est tout à fait indéterminée. Néanmoins, pour
que l’on puisse facilement obtenir des valeurs approchées de ces inté-
rales, il est nécessaire, dans le cas où & surpasse 2, d'attribuer à
cette constante une valeur sensible. Cette nécessité est suffisamment
établie par les raisons que nous avons déjà exposées ci-dessus ($ IP):
On n'est plus assujetti à la même condition dans le cas où Pon suppose
(SONT
et, dans cette dernière hypothèse, on peut donner à # des valeurs très
petites, et même, si l’on veut, faire
k ee 1(Oe
On trouve alors
et, par suite, les équations (31) et(32)se réduisent à
AR [ mm — as! >
sin SE COS LE PE D EE ue r)
22 T(a +1) nu na È 3 e
A MS pa En “ = dx,
/ . et ;
(54)
pa I ÉD ne ARE ID Set
SIN L COS | ——— 2 — 17
: oMT(a+i) 2 2 2
À = ———— ——— = | dx,
| T VU ACL
_0
542 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Corollaire II. — Si, au lieu de supposer dans les équations (34)
, , l . , 1
S'= — 5, ON Y SUPPOSE $ = 727 —S$, et si l’on fait en outre, confor-
mément aux notations adoptées dans la première Partie de ce Mé-
moire (SH, exemples VIT et VIT),
{ S = (m+asye— L(m j 25 — 2) + nt ee (, PRET
| Sa î | Kim qu ‘10 ..)
Co
nm m(m —1)
| lo,=(m—92s)t— —(m—2s—92)+ Eee PTE à
\ 1 2
en excluant de chaque série les termes qui renfermeraient des puis-
sances de quantités négatives, on trouvera
I .
ot se
EE
Ans = 24 Da A — ou
Cela posé, st dans Les seconds membres des équations (34) on change
x en 2, ces mêmes équations prendront la forme suivante
fe
; TE
| _ SIDACOS NS TE (D 7 LT)
s QUE Dee | ( 2 |
D — = EE dx,
Ve AR
1. /
e/4
PAL.
: SIDA COS ON EU 772 PI
|. RANCE) [ , E
CF Are xd Es
= dx.
F GE Ad
0
Les valeurs précédentes de $, et de T, coincident parfaitement avec
celles que lon obtiendrait par la combinaison des formules (+) et (x’)
(Partie,
ment celle
S IF). On peut de ces mêmes valeurs déduire immédiate-
de
la différence finie 4”*(25 — nm), au moyen de l'équation
(37) A"(2s— m)'—=S,+(—i) tn,
L'analyse qui vient de nous conduire aux formules (34), (35) et (36),
fait voir en même temps que dans ces formules s est une quantité
positive assujettie à la seule condition
UL
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 543
Si dans la première des équations (36) on suppose » égal au plus
grand nombre entier compris dans a +7, on obtiendra la formule que
M. Laplace à désignée par la lettre (p) dans le premier Livre du Cateul
des probabilités (n° 42, p. 168) (! ne
Corollaire 111. — Toutes les intégrales définies que nous avons con-
sidérées dans ce paragraphe sont prises entre les limites +0, x=-#
On peut appliquer à ces intégrales, comme à celles que nous avons
considérées dans les paragraphes précédents, la méthode des quadra-
tures, et rendre cette application plus facile par la substitution préli-
4)
Considerations générales sur les intégrales qui deviennent unfinies
minaire
pour de très petites valeurs de la variable.
Soit P une fonction quelconque de la variable +, qui ne s’évanouisse
pas avec æ. Soit de plus & un nombre positif quelconque. L'intégrale
Rte
Li M
0
prise entre les limites & — 0, x = x,, aura nécessairement une valeur
infinie. Mais si l'on désigne par À le plus grand nombre entier compris
dans a, et par
X=c+ar+or +,..+ar
©
sr
les premiers termes du développement de P suivant les puissances as-
cendantes de x, l’ intégrale
LE ue, à
5) . dx
\ ; Carl
de
obtiendra en général une valeur finie; et, de plus, on reconnaitra faci-
(1) OEuvres de Laplace, 1. VIE p. 171.
&
544 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
lement que le seul moyen de rendre finie l'intégrale (3), en prenant
pour X une fonction rationnelle et entière de la variable æ, est de sup-
poser X déterminée par l’équation (2). La fonction rationnelle X et,
par suite, l'intégrale (3) dépendent done uniquement de la fonction
P |
à _—_——— 0 ) na fi 5 * 1 Ù AG Jr ? ré as I N n | : € Qr
donnée =: Pour abréger, je désignerai cette dernière intégrale pa
: »/ , . P ,
le signe [ placé devant le produit — dx; en sorte qu'on aura
ec) ; LA +1
US :) up
(4) | — dr — [ a de
pe LIT Jo LA
Fa FE
. : ; *P dx Nr ‘P dx
. ” + N ) - A 0 à + à L à à c À SET
Ainsi, tandis que l’intégralc [ a CSt infinie, l'intégrale pare
CA) 0
aura en général une valeur finie, déterminée par la formule (4). On
peut encore obtenir cette valeur ent cherchant d’abord l'intégrale
| nee prise entre les Nimites x = &, x = x, (a étant une quantité très
petite), ordonnant cette intégrale Suivant les puissances ascendantes
de z, ét supposant dans le développement la quantité x nulle, après
avoir supprimé les termes affectés de puissances négatives de cette
même quantité. Nous voici donc conduits à considérer une nouvelle
espèce d'intégrales donton ne s'était pas encore occupé d'une manière
spéciale. Je désignerai ces sortes d’intégrales et les opérations qui S'y
rapportent sous le nom d'extraordinaires. Au reste, les intégrales dont
il s’agit sont soumises aux mêmes lois que les intégrales ordinaires.
Ainsi, par exemple, si l'on a deux intégrations successives à effectuer,
l'une ordinaire relative à la variable æ, l’autre extraordinaire relative à
la variable 3, on pourra commencer indifféremment par lune ou l'autre
des deux intégrations dont il s'agit; et dans les deux cas on obtiendra
généralement les mêmes résultats. De même, on peut appliquer à la
détermination des intégrales définies extraordinaires les procédés que
nous avons employés pour déterminer les intégrales ordinaires. Sou-
vent, à l’aide de ces procédés, on parvient à transformer lune dans
l’autre les deux espèces d’intégrales dont il s’agit, et Pon déduit
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 545
quelquefois de ces transformations des résultats dignes de remarque.
Éclaircissons tout ceci par quelques exemples.
PROBLÈME |. — Déterminer la valeur de l intégrale extraordinaire
Jœ eh
(3) À — lé ee dæ,
0
Solution. — Soit À le plüs grand nombre entier compris dans «. Si
l'on diflérentie À + 7 fois par rapport à 4 l'équation Co) Gi tu
OXH1 À ; fe e—kx
ee pet — F5 Eee
Jfrx+1 au}
“0
D'ailleurs, le plus grand nombre entier compris dans & — À étant zéro,
Rx x
si lon détermine l'intégrale extraordinaire / de à laid de
> at}
l'équation (4), on trouvera X — o et, par suite,
PAL EN Es fe +h cl
On aura donc
. ou uT(i+Ài— a)
(6) A
Si l'on intègre À + 1 fois cette dernière équation par rapport à #, en
déterminant convenablement les constantes arbitraires, on trouvera
de Ne à
_ (À—a)}(Âi—a—1)...(—a)
pa
KG kaT(— a).
On a donc en général
aari
1/2 4x
(7) | - kaT(— a).
0
Corollaire 1. — Soit # = 1, on aura simplement
; 2/% ex , è
(8) / Ta dx =T(— a).
OPubres de C = SALE 69
> #6 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Si dans cette dernière équation on change «a en — &, on retrouvera la
formule connue
LE 2
at ie-t dx —T(a).
0
Corollaire 11. — Si dans l'équation (5) on fait £—5, et que l'on
nn T
remplace FC— a) par > on aura
l(a+i)sin(a +i1)r
ç4 _
_ F(a+isin(a +1)z be pe
VE ee
T 0 T
Si Fon prend la différence finie mime de chacun des membres de cette
dernière équation relativement à s, on trouvera
(9 ) An SE
T(a+i)sin(a +1)r [” est (ex — j}" 7
Pr
1 x“ +1
}
nl)
Lorsqu'on suppose a mn, l'équation précédente coincide avec la for-
mule (47) de M, Laplace.
\i
PROBLÈME I. -- Déterminer les valeurs des utégrales extraordinaires
e LTÉE RS Es
; e COS=ET
| be [l Honnnner he
xt Ti
v 0
(10) ’ ;
, DD er REIN ST
junte
AATFi
+ 0
Solution. — Si Von différentie À + 1 fois par rapport à # chacune des
équations (10), À étant le plus grand nombre entier compris dans «,
on {trouvera
218 ; V2 p-KX cos 3x
a | — do
Q
JkX+ du d
À+10 12 kr cinzr
Pot AR de
: (1) dx ;
dérri A ætÀ
{
DUSCE qui revient au même,
Ji É oo ee, ii ame a—)—1
D
dkrri in a
#2 CT Va==t f ? . - PT Nu)
}/1+1 ri LL St \ 2 _ V 1) PARA —- a)
ee 2V—1
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 547
En intégrant ces dernières équations À + 1 fois de suite par rapport
à #, et déterminant convenablement les constantes arbitraires, on
{rouvera
{ue D + (A+ av) T(— a),
2
(11) LT“ | Fe 1 ren (12
PACEC EDGE ED En
2V—1
Corollaire.-- Sidans l'équation (11)on chan geæensetsenæ,onaura
CCR Vs ht r an) . Ü PE e-#3 cosxs 7e
a Fn r' 5 a) de -a+i AS,
We} 2 |
Che SU Ce 1e e "Es sinæz ’
D — LS PRE eme (Ue
VE La) sn
Li]
D'ailleurs, si l'on fait
VA
= Arc ane Fe?
les premiers membres des équations (12) deviendront respectivement
| .
«
(A+ x°)? cos at,
«
0 2) su,
T
el comme, en supposant £ — 0, on trouve {= =, les équations (12)
se réduiront, dans cette hypothèse, à
* _ nl
CET I COSTS
HACOS.. En — dz,
2 Le Sr.
(13) À CET
| dE 1 1 Sins ’
’ ES — dx.
2 Fear ra
. + | F(a+i)sin(a +i)r
Si dans ces dernières on remplace F(— &) par . EN —; on
en déduira facilement les deux formules suivantes
548 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Là
PROBLÈME HIT. — Determuner le rapport des deux intégrales
. k aT
D | xte** cos (= — ka) LE,
ne V9 ra
(15 ee se
, 3. Æ er 1 ÈS = ke rs zx. Ex ’ 74
| E — [ \ 4 ” CA \ Fo dx.
{ CA
Solution. — Pour résoudre le problème proposé, il suffit de trans-
former les deux intégrales ordinaires D et E en intégrales extraordi-
naires. On à d’abord
AL
LE
a Sn OT.
D = 100: . Cos2k x de+ | x“ sin— sin2 {x dx.
‘ »
0 fe 0
e/
Si dans cette équation on substitue pour
ps
re cos 2 T el ra sin 7
2 COS— é
leurs valeurs données par les formules (13), on trouvera
Z étant une fonction de z déterminée par l'équation
2 © *
F [l e = cos2 4x cos5x dr — ' e **sin2 kæsinzx dx
2 0 T0
az
1 .
: N Tr? (+55)
= e*"cos(24+z)xz dx = —e es
2
0
On aura donc par suite
+. | no :
nee e à
6 D 1É de 0
(1 ) 2h a)’, za+i d
Considérons, en second lieu, l'intégrale E. Si dans cette dernière on
substitue à
CR) CN
:
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC
549
sa valeur tirée de la première des équations (12), on trouvera
. I "Le az
T(— a), ; ati ?
LA
L' étant une fonction de 3 déterminée par l'équation
; % rm? -+
Ds e-**cosxz dx — —e #*,
0 2
On aura donc enfin
A
T° e
17 E= —— — ———— d3.
(7) D 2.
Si maintenant on compare entre elles les équations (16) et (13), on
obtiendra ce résultat remarquable
19|—
A8) D
On a donc en général
LE at
| at e— COS _ Er 2kæ) dx
0
(19) —.
D
— .. ( \ ) , ( V ) Fr dx.
1 0 . 2 .
Corollaire. — Si dans l'équation (19) on suppose & — À, À étant un
nombre entier, on aura
À
wl>
cos( 2h) = (— 1)
st À est un nombre pair, ct
Ccos2kx
/ À:
ar am
cos (TE —akæ)=(—1) ? sin2kx
dans le cas contraire. Si dans la même hypothèse on développe le
second membre de l'équation (18), et si l'on y remplace généralement
LE
1.3...(27 —1:
| Te re par },
at
V0 2
590 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
on obtiendra les formules suivantes :
1° Si est un nombre pair,
À
DE ART a S\ /
| -T’'e AA 1 I A(ÀA—1)(À—2)(À —3) :
l me D COLLE (| = + Lie a
1 2 : 1 (24)?
Ho
2° Si À est un nombre impair,
À 1
3% A1 CAEN = s . ; €
des — T° e : A(À—1:1 J CA —1)(À —2)(À — 3 l
| EU DRE 1). KT I — Lee) —— + de X
oe 1 (24)° La (24)*
Propcème IV. — Déterminer la valeur de l'intégrale extraordinaire
72120 a+ ;
Rd cos( F + 2h) dx
ns
F _ Z ai
(21)
0
Solution. -- Si dans l'équation (21) on remplace
LES
x D) 1.
Co par . | coute,
0; ce 0
le
on trouvera
à DORE RES
(aa) F — — Les d,,
«<
T° 0
Z, étant une fonction de z déterminée par Féquation
2
éd Gien : GE
/ cos[ +a(k+se| + cos ;
7. » ; 10
°/0
D'ailleurs, en vertu des équations (14), on a, quelle que soit la valeur
de z, pourvu seulement que cette valeur soit positive,
falæ =
/ (A En
cos| x + 2(k + s)æ |
at!
HT ==0.
/0
En vertu des mêmes équations on a, pour des valeurs de z infé-
rieures à #,
te Ghaet | ! :
COS r+2(k — z:)x
: )
æautri dx E 0,
0
4} |:
|:
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 331
ct, pour des valeurs de z supérieures à #,
Ca+i ;
COS| —— 7 —92(2: — bel
2 Tr |
ar AL = ———— (95 -—2kY,
4 æœt+i E (a es 1) )
Par suite la fonction de z représentée par Z sera toujours nulle entre
lès limites z — 0, : —#; mais, entre les limites 4 — #, 3 — +, elle
sera représentée par
1e
statu) ( 23 — : k À
Cela posé, l'équation (22) deviendra
v 2 Liu
Application de la théorie précédente & la détermination de la différence
fone A"st3 s étant négalif et im, et les nombres « et mn étant trés
considérables, mais peu differents l'un de l’autre.
Dans le cas dont il s'agit, la différence finie 45% renfermera deux
espèces de termes. Dans les uns les quantités élevées à la puissance &
seront positives; dans les autres ces mêmes quantités seront négatives.
Soit, pour plus de commodité, s = — s', en sorte que s’ représente une
quantité positive: et faisons en outre
UT IM(IMm —1),
| “ (nm — s"—1)4+ _— D CR ne
(24) 4
| m2 HER tis
Ag SE — (St — ME "(5 ge, ,,,
| 1 12
en excluant de chaque série les puissances de quantités négatives. On
aura
(23 ) Ant ça — À HE Re (— (A Sa À +
Ainsi, pour obtenir la valeur de 4°”54, il suffira de déterminer séparé-
00 MEMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
ment chacune des quantités À,,_+, A3; et comme on peut déduire la
seconde de Ta première par le simple changement de s'en 72 — s', toute
la difficulté se trouvera réduite à la détermination de la série désignée
par À, On peut d'abord transformer cette série en intégrale définie
de fa manière suivante :
Si l'on suppose successivement dans la seconde des équations (14)
L=M—-S,.. L—=mM—S —\1, PIRE
et dans la première
et si Pon v remplace ensuite la variable + par æ, on trouvera
la
S Ca +1 ; ax 4 :
COS Ce 0 er = —> (mn — s'y},
Cr 2 = TT Ï (a SE 1)
por :
a+ I CH T
COS — R—(m—s—i)x | = = —(m—s — 1},
rs un UE V(a+i1)
A ;
/ =
a+ . . dr
COST ——rT+(s —1)x| —— —0o,
2 ; x“* 1
VA es :
te lai , dx
COST ——— Tr +s x | — = 0
; at+ri
LE 0 /
St lon multiplie respectivement ces diverses équations par les
coefficients du binome (i— æ)", si on les ajoute ensuite, et si l’on
remplace dans les premiers membres s° par —s, on obtiendra la
formule
+ / oo
4 Rap
A"! cos( TE Ta sx) dx
pm
(ma — $ — 2) —..| _— Las Aie
pes
T ; m PCT 1
— NES | (m—s")t— ei (m—s —1)+ ARS
On a d’ailleurs
Ce Aa D . a. Ar mn
An cos( +! FT —sx | D SN Er COST ee Le
} 2 \ 2 ‘
\ cs 7
\
/
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 553
Cela posé, la formule obtenue donnera
* 2 se Li) f HR no dx
(26) As = ———— sin! POS nt le sa)
2 2 TX
Si dans cette dernière équation l'on suppose a <{m, l'intégrale extra-
ordinaire qu'elle renferme se changera en intégrale ordinaire. et l'on
retrouvera évidemment la première des équations (34) de la page 247.
Il nous reste maintenant à déduire de léquation (26) la valeur
approchée de A,,.-, dans le cas où a et mn sont de très grands nombres
peu différents l'un de l'autre. Nous supposerons de plus dans cette
recherche que 2s°— m est de l'ordre de V2, et nous ferons en con-
séquence
+
(2%) HS NN.
/
Cela posé, si, dans l'équation (26), on change + en 2+, cette équation
deviendra
om—al Ç Aie 0) ns 770 tn
(28) Ans = ——— — à ee cos | ee T+m x
et comme on a d’ailleurs
m /
Li RE mx
SIN == TAC Ces ee Hs
on {trouvera encore
PL NOTES ES DIT mat x ESS 1
A ms = = | DES rente COST ——— x +rmx)—
Te A 100 È 2
; 2
Si dans cette dernière formule on change æ en x, on obtiendra la
m°?
suivante
1e F(a+i:) dés a—m—I : dx
ep Wear [l Cr cos( — r+6*rxr Rae
6 —— J, 2 da hi+
A2
« DE
(30) ! < (à) :
! # He a— mm —3 L da
— x— et COs| — r+6°7
J In À LIN —S
[t
OEuvres de C. — S. I, t. L. 40
AIRE
TL + en
554 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
La série renfermée dans le second membre de l'équation précé-
dente, étant ordonnée suivant les puissances ascendantes de Fr SCA
trés convergente, si zx est un très grand nombre; et, par suite, il
suffira, dans ce cas, pour déterminer la valeur approchée de A; de
calculer un petit nombre d'intégrales de la forme
ro 14 1 \ dx
| 2 C0: fr + 6 r& |
T'F
ü
V0 = /
Æ étant un nombre positif. Lorsque dans cette dernière intégrale on
adopte le signe supérieur relativement à #, elle devient ordinaire et
se réduit à
Lorsqu'on adopte le signe inférieur, elle reste extraordinaire. Mais,
dans ce cas, on peut, au moyen du problème IV, la transformer en
intégrale ordinaire, et lon trouve alors
na
/> /: = 1 À ee QE 1 PE
| + 1 : dx T : :
. Let cos (eu 07 re) a ; . We — 6° 2 eds.
: 2 "ch F(Æ +1),
G)7
D'ailleurs, en supposant l'intégrale relative à 2° prise entre les
|
limites z°— 0, = — (2) F0 4
101
P . . ne ñ ; és L . : de
ar suite, si lon fait, pour pour plus de commodité, 3° — 5) 4 on
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 555
trouvera
x K—H 1 dx
ne ere cos x + 6? ea ni:
2 ce
0
(32) « “ He 73 LE hr .: j
he | ei e** dx — () wf (u—rjfe ? du.
(A +1) 29 2 0 :
Corollare I. — Comme on a en général
gt
25 ' — m = rm?
on trouvera par suite
ed
di, — d | M — rm ) A
m(m—1) rss |
+ — m— rm —{4) —... |.
1,5
Cela posé, si l'on fait, pour abréger,
‘ à 1 \ d:
es . f be cos( Fr + 6° ræ) LE = ee N.
mu : RE
0 \
la formule (30) deviendra
12
{ 2h Dr . 4 m(m—1) L .
D Pl DU
I
2/ En
(34) { Lx Monnet à à
D I à
| == ( (ne Rd Mons + “. )
mn 2
Dans cette formule on suppose les puissances de quantités né égatives
exclues de la sérié
19
2 1 #4 m(m— -1) a
M—rMm ) ——\m—rm—92) + — on me
I ro
Corollare I. — Si l'on veut appliquer la formule (34) aux diverses
hypothèses dans lesquelles & est un nombre entier, il suffira de calculer
996
les diverses valeurs de M, qui correspondent à des valeurs entières
positives où négatives de l'indice x. On v parvient aisément au moyen
des formules (31) et (32). En faisant successivement dans ces for-
nules
bare nm
on {trouvera
ë
Î
M
M
=
(SE)
(SL
LA
M —
M, ==
‘MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
SE 14
== D; ue LL
in 3
ne u
S (5—10r7?+ 5r*),
G
TR
D
A | ee
=
di.
1 —
&
WI
9 e
o a Ur RTE Dis
re (1—6r?+ 537),
ST?
+
5 mon »)
—(— je? —(1—7r?),
27, 4
3
L EU Ds
ee (iso),
T°
is
ve
1 1
2 2 / 9 el 5 HA
[3 \? —-5r 1+ 37° 6\? f: =
— [— |e r + . 1 (= oo DT,
2T 2 r/ -
37° 0
*
; _ LÀ hr
NT ere 1 6r2+ 374 PONT A de
ne A ne
2T 6 4 Moore
!
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC.
©
©
—{
Exemple 1. — Soit «a = m — 2. La formule (34) donnera
pt - m m—2
Le He: — ne — 9 +.
J
D 2 2 0
28 3 ee
J RSC TAETS TE RE ,
1 — pat.) = ( ) — € * r (5—107?+ sr) +.
"0 5m 27) m 20m
Exemple II. -- Soit a — m — 1. La formule (34) donnera
{ A1 \mn—1 In + m—i1
| 2 :
Ua FI sr unes c/o di ee
J
D SR ES De
|
ne —
_
1
6?
(37) (M — = M +...) ;
= à
3 NE 5 3
=( =) e —— (1 67°+ 37) +..
201
Exemple III. — Soit a = m. La formule (34) donnera
1. 1\/mn 1 m
/ : nm 9
Ü om — 7m — — (IN — JM — 2 AR
| 1
909. 7101:
(38) + ee
om
1
/ | n S A 1° _. 3 ie =
- (à) || ee a +.
\2T : 20 M
Exemple IV. — Soita = m no !: formule (34) donnera
| 1\mn+i m LL m+1
| ] 2
e =. nn) — — e a VD — : ao
!
D | =
A
30) a ee )
(39) == r (M Sa Mate.
: r 3 ne : 3 ;
. . S HAL CAE en
mn à 0 nee LE : ee? dr+ —— + — CARRE ES 1 À
à 27 À 3 6om
10)
(
358 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Exemple V. — Soit a = m + 2. La formule (34) donnera
1\m+2 nt E m+2?
2 2 #
ÉMR ECS Lt PRESS EE ROUE
: J
(NE LS LE 0 le
: 3 € ES 1 3
3 2 r —2r? RETE 37? 6? _.. / I / 3 : — rt
=m|-() 6e a e Re dre
27: 12 Lo iom \2T/.
Exemple VI. — Soit a = m +3. La formule (34%) donnera
1\mn+s nt 1 m+3
2 é ins
12 2 man À À À } ) er Or = . THIS ne Hi.
J
RS PS CP es ES ad
k 3
| | | 1 rs
r / à: . ° 3 2 e :
3 ’ 3 \ 2 ne oi 7? eo ne 7 LEE ) : 6° è : ue dr ) I Ce 2
Exemple VII. — Soita = m +4. — La formule (34) donnera
1 \mn++ É 1 m4
5 Im >
LE meet D NE ; ne À A VIN 02 to
4-4) ar
m° \
= Sr (M — — M,+...)
(OP J /
a] 1 2
à CD LC 7
ZM — | — a
. 210
ü ; / Dh, à :
1+ 67 + 37r* 6 PR Cu I 6? a.
a NO e ? dr |— —— ln e 19 d'en D AE À
120 + 10/7
\ Ta e0 1.
Si dans les équations (36), (33), (38) et (39) on change 7 en —7,
on obtiendra les formules des p. 170 et191 du Calcul des probabilités (").
(1) Œuvres de Laplace, 1. VII, p. 173, 174.
—
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 559
Remarque. — On peut déduire aisément de l'équation (31) la valeur
de M, toutes les fois que À est un nombre entier positif. Dans le
même cas, la valeur de M, est donnée par la formule
LE)
M, = ——— ; nn da,
3\° .
l'intégrale étant prise entre les limites + — () r,= +, Onadailleurs
entre ces mêmes limites
et, par suite, si l'on fait
M= =—
on aura encore
el
Fe 2(À —— 2)N3_. — 6? AE NAT
Cela posé, les valeurs générales de M; et de M, (À étant un nombre
entier positif) se trouveront déterminées par les deux formules
3
Re . RE
= 5 [(oi,) 29 (ot) ANG DODGE PT
0 1 1.2
| nt Le qi) ds À 4
ne ù } (637) +|£ De ne Du
re T()
Le É HO 20-00) 2 1 ru 2)
0 I 1
{ ‘ - : Cl —
Re
AN Vs es
NC
0 Pan
2
960 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
Problème. — On demande la valeur approchée de la série
m m(m—1),
(1) Re D none dom PR RE ae RS
de laquelle on suppose exclues les puissances des quantités négatives:
a etm étant de très grands nombres supérieurs à s, etzx étantinférieur
a 4:
Solution. — Nous avons donné l'expression de la série (1) au moyen
d'une intégrale définie qui renferme une constante arbitraire # dont
on peut disposer à volonté. L'intégrale dontil s'agit est
&E] 711
(e2k — 2ek cosx +1)?
— cos[(a+i)t+s'x — mv]dx,
A (+ x?)
tete étant déterminés par les deux équations
SINT
| VA
| ti que Hour
6 — arc tang
\ cosæ — e7À
I ne reste plus maintenant qu'à déterminer, au moins pour une
valeur particulière de #, la valeur approchée de cette intégrale.
Faisons, pour abréger,
{ le
(e2#— 2e cosx +1)?
(4) | De Ce re u
4 | (A2+ x?) ?
| Q=(a+i)t+s x — mv;
l'intégrale proposée deviendra
èz
(5) [l P cosQ dx.
Ici la fonction sous le signe [est composée de deux facteurs, dont
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 561
l’un, désigné par P, reste toujours positif, et dont lPautre, désigné
par cosQ, est, pour des valeurs croissantes de x, alternativement po-
sitif ct négatif.
La fonction P a plusieurs maxima et minima qui correspondent aux
diverses valeurs de æ déterminées par l'équation
6) Sin æ . a
) mn es | 1) ————— :
ef— 2costr+e k+ x?
Le premier maximum correspond à æ—0o; et sa valeur que nous
désignerons par M est
ler I y
(7) me .
Pour chacun des autres maxima, la valeur de P peut se mettre sous
la forme suivante
mt m
Hibs LE Sinete
(8) p= (- -
GATE DE ; Men
(Rte). .
toujours, abstraction faite du signe,
I
<e 12°
sin æ -
il TERRES
j k?+ x?
L
il en résulte que chacune des valeurs de
Lion (8) sera inférieure à
Ur
(ESS ) ss
: «dt + I , fa?
et, par suite, à
kin
Jen e?
fa+i
ga | LA P : LD : d, ® A
En conséquence, la valeur de x; scra toujours inférieure à
ki
At à : k\m
CN RU
SP
OfFuvres de CS ACT
D'ailleurs, comme, pour une valeur de x différente de zéro, on a
P déterminées par léqua-
k on
Here ©
On aura donc aussi
PM,
quelle que soit la valeur que l’on donne à +, pourvu que cette valeur
ne soit pas nulle. Enfin æ = donne P — 0. Si donc on fait varier x
entre les limites æ — 0, æ — =, la fonction P obtiendra une série de
valeurs qui seront comprises entre les fimites extrêmes P = M, P = 0.
ar suite, si l’on fait
(9) P=- Me”,
la valeur de z sera toujours réelle et comprise entre les limites : = 0,
G = Se.
Si l'on désigne par uv. une quantité du même ordre que mm et a, el si
l'on fait, pour abréger,
D [Rt N m \
. sr = U.
2 fe ( ur Lave a
= (C (a ) ul
(10) AT 2 I MT mm B
RER — : = —— Hi
2) 2 &* ( de 54) Le AU 12 gts
2 | e? Le 2 e? et. ; }
on tirera de l'équation (9), après v avoir remis pour P sa valeur,
(11) : st up(Az—Bz'+...),
d’où l’on conclura par le retour des séries
Le (+ ee
CN Er "pee 0
| Lu? 2 A? pu ,
(12) .
' ;
| GP n C+rinsr..)e
Lu 2A°1
RELATIVES A LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC. 563
Pour des valeurs de z peu considérables, les séries renfermées dans
les seconds membres des équations (12) seront très convergentes, au
moins dans les premiers termes. D'ailleurs, pour de grandes valeurs
de z, la valeur de P déterminée par l'équation (9) sera sensiblement
nulle. On pourra donc, sans nul inconvénient, supposer, dans linté-
gralc
P cos Q dx,
+ 1 ESP se Ne
(13) Par. (lite+.)e ‘ds
I nous reste à développer, s’il est possible, suivant [es puissances
ascendantes de z,ct en une série qui soit convergente pour des valeurs
de + peu considérables, la fonction désignée par
cos Q.
Pour qu’on puisse effectuer ce développement de manière à remplir
les conditions exigées, z conservant d'ailleurs une valeur arbitraire,
il est nécessaire que la fonction Q soit, pour des valeurs de 4 peu con-
sidérables, une quantité fort petite. Or, st l'on fait, pour abréger,
la valeur de Q, développée suivant les puissances ascendantes de x,
96 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
sera
(15) Q=p(Cz +Dr+...);
et, par suite, le premier terme du développement de Q suivant les
puissances ascendantes de z sera
| -
+
wf—
1
it
Ce premier terme aura donc, en général, une valeur très considé-
| 1
able, et sera de l'ordre de 1°, à moins que l’on ne détermine la con-
stante arbitraire # de manière que C devienne une quantité très petite
d'un ordre supérieur à celui de
I
=
uè
'armi les diverses manicres de remplir cette condition, nous choi-
sirons la plus simple, qui consiste à faire
Le
ou, ce qui revient au même, à déterminer # par l'équation
a +IJ mt
(16) - à
k 1— e7*
On a, dans cette hypothèse,
| Q=pDr+.. = —+...,
(13) ne
D?
| Do
La dernière des équations (15), jointe à l'équation (13), donne
(18) Pos de i
1
A?u?
et 3ABz— Da }ea:
+ 2 A se Æe
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC.
565
On a d’ailleurs
. I de D — - : Ho —
h ea ne— : Vr, [ dés de — 7 VF, Ds TE VT
0 0 V0 u
On aura donc, par suite,
sl he
ds J ne ( ah D
Try 16 A
0 2 A?pu?
Si l'on substitue la valeur précédente de / PcosQ dx dans la valeur
0
de A. donnée par l'équation (3r) du Mémoire, et si l'on remplace
F(a+i) — 1e De da
0 #
par
1
LÉ es
1
+ Ï
a er t(ar)[1+ — +...)
124
on {trouvera -
j Î
(Ua Pes 0 ps .
Ma ?e-a-ks I24B= 100: I
Ans = ——— — Li © + — —
—— — = +
as 16Aëp 124 )
GE Fe fn
Go) _
Es Le Ls'—a e* — p} , à .
(x) | nb à
= _ — +...)
(2aAp)! 16Aïu 12 4
Corollaire 1. — Si dans le second membre de l'équation (20) on
4
suppose s’ négatif ct égal à —s, on aura
A = Asa,
L’équation (20) deviendra donc alors
a a+1
) es el P re L)#
CR
D rase I
(aAp)' \ 15 Aëu : 124
Dans le même cas, l'équation (16), qui détermine la valeur de #
,
566 MÉMOIRE SUR DIVERSES FORMULES
deviendra
Quant aux valeurs de À, B, D, elles seront toujours déterminées par
les équations (10) et (14).
On pourrait obtenir immédiatement la formule (2r)en appliquant à
l'équation (26) de la p. 534 les mêmes ratsonnements que nous avons
employés pour déduire la formule (20) de l’équation (31). Au reste,
on doit observer que la formule (21), telle qu'on vient de [à donner,
coïncide parfaitement avec l'équation (4°) de M. Laplace.
Corollaire 11. -— La formule (20) suppose qu'on puisse toujours
tirer de l'équatitn (16) une valeur positive de #. C'est ce dont il est
facile de s'assurer. En effet, si dans l'équation (16) on suppose # très
petit, le premier membre sera positif et égal à
Ar Et =)
dl
à
et, si l'on suppose Æ infini, ce premier membre deviendra négatif et
égal à
— (m—s).
I v a donc entre les limites o et & une valeur de # qui rend le pre-
mier membre de l'équation (16) égal à zéro. Il serait d’ailleurs facile
de prouver que cette valeur est unique.
Pour que la formule (20) puisse être employée, il est nécessaire
que la quantité #, déterminée par l'équation (16), ait une valeur sen-
sible, ce qui exige que
(Are à mr AA
né soit pas fort petit relativement à
RELATIVES À LA THÉORIE DES INTÉGRALES, ETC.
(Sy
(er)
EN
Si lon suppose, par exemple,
m Ï ER
S—= — + —-7 \ 1446
2 2 : |
il faudra, pour que l'on puisse faire usage de la formule (20), que la
différence & — x soit d’un ordre égal ou supérieur à celui de ÿr.
OPTEE
UNIVERSITY :
Of
; FIN DU TOME I DE LA SECONDE SÉRIE:
TABLE DES MATIÈRES
DU TOME PREMIER.
SECONDE SÉRIE.
MÉMOIRES DIVERS ET OUVRAGES.
I: — MÉMOIRES PUBLIÉS DANS DIVERS RECUEILS
AUBRES OUL CEUX DE L'ACADÉMIE.
LA
MÉMOIRES EXTRAITS DU « JOURNAL DE L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE
Recherches sur les polyèdrés (Premier Mémoire). ............,......,..,......
Sur les polygones et les polyèdres (Second Mémoire) . .........................
DeocherCheaur 108 GOmbeeS 8 du dia rit nus
Mémoire sur le nombre des valeurs qu’une fonction peut acquérir lorsqu'on y per-
mute de toutes les manières possibles les quantités qu’elle renferme..........
Mémoire sur les fonctions qui ne peuvent obtenir que deux valeurs égales et de
signes contraires par suite des transpositions opérées entre les variables qu’elles
OSEO
Mémoire sur la détermination du nombre des racines réelles dans les équations
RC a UE à
Sur los tacines imaginaires dos ÉQUALIONS....., 0 in she ciantin
Mémoire sur une espèce particulière du mouvement des fluides. .................
Mémoire sur l'intégration des équations linéaires aux différentielles partielles et à
COGFHCIORLS CORSA
Mémoire sur le système de valeurs qu'il faut attribuer à divers éléments déterminés
OEuvres de C. — S. II, t. I. pi)
/
D
JL.
570 TABLE DES MATIÈRES.
par un grand nombre d'observations, pour que la plus grande de toutes les
erreurs, abstraction faite du signe, devienne un maximum ....... nr
Mémoire sur l'intégration d'une certaine classe d'équations aux différences partielles
et sur les phénomènes dont cette intégration fait connaître les lois dans les
düestons 06 Physique datée
Caleut dcS indices des fOnCLionse 2 a nr he Re
Mémoire sur diverses formules relatives à la théorie des intégrales définies et sur
la conversion des différences finies des puissances en intégrales de cette
FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME 1 DE LA SECONDE SÉRIE.
ES
33722 Paris. — [mprimerie GAUTHIER-VILLARS, quai des Grands-Augustins, 55.
‘Pages
358
467
Le
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B 1 1 2007
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BERKELEY, CA 94720
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