p'm^,:Mft
■^L.
^*f**^^,
<c
^
\^^(
%i
V
Vf
7r^
^1
'^S
a-
'iK.
1 4v,X-^ '
^ <
\
ŒliVKES
DE LAGRANGE.
PARIS. - niPRlMERH' DE GAUTHIKR-VItLARS/SUCCESSEUli DE MALLET-KACHELIEU,
Quai (les Aiifjustins, 55.
*a3ci^9»
(El \ Il ES
DE LAORANliE,
PUBLIEES l'AU LKS SOINS
DE M. J.-A. S EUR ET,
sous LES AUSPICES
DE SON EXCELLENCE
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE.
TOME SIXIÈME.
PARIS,
(iAUTHlER-VILLARS, JMPRIMliUR-IJBRAIRK
I)K L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE, DU lU'KEAlJ DES LONGITUDES,
SUCCESSEUR DE MxVLLET-BACHELIER,
Quai des Auguslins, 55.
MDCCCLXXIII
^Q^
,i(^^^
^\
ai
l
TROISIÈME SECTION.
MÉMOIRES
KXTRAITS DKS
UECIIEILS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE PARIS
LA CLASSE DES SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES
DE L'INSTITUT DE FRANCE.
VI.
RECHERCHES
LA LIBRATIOrS DE LA LINE,
D\NS LESQIJELLES ON TACHE DE KÊSOUDRE
LA QUKSTION PKOFOSÉE PAR L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES
POUR LE PRIX DE L'ANNÉE 1764.
RECHERCHES
LA LIBRÂTION DE LA LUNE,
DANS LESQUELLES ON TACHE DE KÉSOIDRE
LA QUESTION PROPOSÉE PAR L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIINCES
POUR LE PRIX DE L'ANNÉE 1764 (*).
(Prix de l'Académie Royale des Sciences de Paris, tome IX, 1764.)
I.
Cet écrit a pour objet d'examiner les différents mouvements, appa-
rents ou réels, que la Lune peut avoir autour de son centre. Je suppose
d'abord que cette Planète a une ligure quelconque; et je cherche le
mouvement qu'elle doit recevoir de l'action de la Terre et du Soleil.
Quoiqu'un très-grand Géomètre ait déjà donné des méthodes et des for-
(*) Dans ce premier travail sur la lihration de la Lune, Lagrange donne une explication
satisfaisante du phénomène de l'égalité entre les mouvements moyens de translation cl de
rotation de la Lune ; mais il n'est pas aussi heureux à l'égard du phénomène de légalité entre
le mouvement des nœuds de l'équateur lunaire et celui des nœuds de l'orbite de la Lune sur
l'écliptique.
Il fallait de nouveaux efforts pour obtenir une solution complète du Problème du mouvement
de l'axe lunaire. L'illustre Auteur y a consacré assurément de longues méditations, car ce nest
que seize années plus tard qu'il présenta à l'Académie de Berlin sa célèbre Théorie de la
libration de In Lune. [OEiwres de Lagrange, t. V, p. i.) [Note de r Éditeur.)
6 RECHEKCHES
mules générales, qui peuvent aisément s'appliquer a la recherche dont
il s'agit ici, néanmoins il m'a paru plus commode de reprendre la ques-
tion en entier, et de la résoudre par une méthode que je crois nouvelle
à plusieurs égards et qui est d'un usage simple et général pour tous les
Problèmes de Dynamique. Cette méthode me conduit naturellement à
trois équations générales, qui reviennent au même, pour le fond, que
celles (pi'on trouve dans les Mémoires de l'Académie de 1754, pages 4^4
et 425; et, pour en faciliter la comparaison à ceux qui voudront
prendre la peine de la faire, j'expose en peu de mots les principales dif-
férences qu'il y a entre elles par rapport à la diversité des dénomina-
tions. D'après ces é(juations, j'examine quels changements l'action de la
Terre et du Soleil doit produire dans la rotation de la Lune et dans la
position de son axe. Après avoir prouvé que l'action du Soleil est pres-
que insensible par rapport à celle de la Terre, je trouve qu'en supposant,
avec M. Newton, que la Lune est un sphéroïde allongé vers la Terre,
cette Planète doit faire autour de son axe une espèce de balancement ou
(le libration, par lequel sa vitesse de rotation est tantôt accélérée, tantôt
retardée; et j'explique alors avec facilité pourquoi la Lune doit nous
montrer toujours à peu près la même face, quoiqu'elle n'ait point reçu
d'abord, comme il est très-naturel de l'imaginer, une rotation exacte-
ment égale à son mouvement moyen autour de la Terre. Je fais voir en-
suite que l'axe de cette Planète doit être sujet à un mouvement semblable
à celui de la Terre, comme M. d'Alembert l'a déjà démontré dans la sup-
position que la Lune soit un sphéroïde homogène et elliptique dans tous
les sens; mais je diffère essentiellement de lui sur la quantité de la pré-
cession et de la nutation qui doit avoir lieu dans cette hypothèse; je
donne la raison de la différence qui se trouve entre nos résultats, en fai-
sant voir que les formules qui sont vraies pour la Terre ne s'appliquent
pas indistinctement à la Lune, comme le suppose cet Auteur. Je fais voir
de plus que la tigure de la Lune pourrait aussi être telle que la préces-
sion de ses points équinoxiaux fût exactement, ou à très-peu près, égale
au mouvement des nœuds de la Lune, comme l'a trouvé AI. Cassini; et
dans ce cas je démontre qu'il ne doit plus y avoir de nutation sensible
SUR LA LIBUÂTION DE LA LUNE. 7
dans l'axe de cette Planète. Au resl(ï, c'est aux AstrononK-s seuls ;» nous
instruire pleinemciil lii-dcssiis; mais, pour les iiirllrc plus à |torl<'c de
connaître ces dillércnls niouvcmeiils, je propose des iiictliodes (|ii(' je
crois assez simples pour déterminer, par le moyen des observations des
taches de la Lune, la position de son axe de rotation et la (piantilé de sa
libration tant apparente que réelle.
Tels son!, en abrégé, les points prin(i[)au\ de la Disserlalioii sui-
vante. L'Académie Royale des Sciences ayant proposé pour le sujd du
Prix de l'année prochaine : « Si l'on peut expliquer par (|uel(|iu' raison
» physique pourquoi la Lune nous présente toujours à peu pri-s la même
» face; et comment on peut détermiuei- par les obsei'vations et par la
» théorie si l'axe de cette Planète est sujet à (juelque mouvement pr(q)i(',
» semblable à celui qu'on connaît dans l'axe de la Terre, et (\u\ pi-oduit
» la précession des équinoxes et la nutation »; j'ose lui présenter le
fruit de mon travail sur cette importante matière. S'il ne répond pas en-
tièrement aux vues de cette savante Compagnie, au moins servira-l-il à
jeter de nouvelles lumières sur un des prin(i|)aux phénomènes célestes.
H.
Comme il n'est question ici que du mouvenu'Ut (|ue la Lune doit avoir
autour de son centre de gravité, en vertu de l'action du Soleil et de la
Terre, il est évident qu'on peut regarder le centn; de la Lune comme
immobile par rapport à la Terre et au Soleil, en transportant à ces deux
Planètes en sens contraire le mouvement que la Lune a ié(dleuient autour
d'elles, c'est-à-dire en imaginant que la Terre et le Soleil se meuvent au-
tour du centre de la Lune, supposé fixe, comme les verrait un observa-
teur placé dans ce centre.
Cela posé, j'imagine par le centre de la Lune un plan parallide :i
l'écliptique, aucjuel je rapporte la position des centres de la Teire et du
Soleil, comme aussi celle de tous les points de la masse de la Lune. Pour
cela, ayant mené du centre de cette Planète dans le |)lan dont je |tar!c
une ligne fixe et dirigée vers le premier point iVAries. !a(|uelle sert
8 RECHERCHES
d'axe commun à toutes les abscisses : soient x l'abscisse et j l'ordonnée
rectangle (|iii répondent à la projection du centre de la Terre sur ce
plan, et soit z l'autre coordonnée rectangle qui exprime la distance du
centre de la Terre au point qui en est la projection; soient aussi x' , y', z'
les coordonnées semblables pour la position du centre du Soleil; enfin
soient X l'abscisse, et Y, Z les deux ordonnées correspondantes à un
jxtiiil (|iu'l(()n(iuc a de la masse de la Lune.
Il est visible :
f'' Que la distance de ce point au centre de la Terre sera exprimée pai'
^'x — X)'-hir — Yy-h{z — Z]
quantité que j'appelle R, pour abréger;
2^ Que la distance du même point au centre du Soleil sera exprimée
de même par la quantité
v/(.^' — Xf + (j'- \y-h{z' — Z)',
que j'appelle R'.
Donc, si l'on nomme T la masse de la Terre et S celle du Soleil, chaque
point a de la Lune sera tiré par deux forces, l'une dans la direction de
T . S
la ligne R, égale à r-? l'autre suivant la ligne R', égale à jr^-
De plus, si l'on prend l'élément du temps dt pour constant, on aura
-TTT' "TTT' 777 pour les forces accélératrices dont le point a est sollicité
suivant la direction des espaces dX, dY, dZ, qu'il parcourt dans l'in-
stant dt, et il faudra, par le principe général de la Dynamique, que ces
T S
forces prises en sens contraire et combinées avec les forces ^^^ vrj:^ tien-
nent le système de tous les points a, c'est-à-dire la masse entière de, la
Lune, en équilibre autour de son centre de gravité supposé fixe.
III.
C'est un principe généralement vrai en Statique que, si un système
quelconque de tant de corps ou de points que l'on veut, tirés elKicim
SUn LA LIBRATION I)K LA LUNE. 9
par (les puissances qiK'Iconqui's, csl cii ('M|uilil)i'(', cl (jn'd!! ilonnr à et'
système un pclil niotiveiiiciil (|nclc()ii(|iic, en vcriii (ln(|ncl cIkkiiic |)()inl
parcoure un espace intiniment pelil, la sonnue des puissances, nnilli-
pliées cliacuiie par l'espace que le iioinl oii elle est appli(pn''e |»;M'c(uirl
suivant la direction de cette même puissance, sera toujours éi^ale a zéro.
Dans la question présente, si Ton iniai^ine que les lii^nes X, V, Z, H, R'
deviennent, en variant intiniment peu la position de la Lune autour de
son centre,
X-f-aX, V-t-r5Y, Z-^oZ, K-i-oK, K'-^oir,
il est facile de voir que les dill'eiences
ôX, oY, ôZ, ôR, ôl{'
exprimeront les espaces parcoujiis en même temps par le |)oiiil y d;ins
des directions opposées à celles des puissances
d'X d'\ d'Z. T S
^-^' '--dF' ^:^' ""W "ir^'
(jui sont censées agir sur ce point; on aura donc, pour les conditions de
l'équilibre, l'équation générale
/[
d'\ ^ ,^^ d'\ , ,-. d'Z -,, T, ,„, S
(II- ' ' df ' ' ' dP
savoir, en changeant les signes.
=r:o;
(A) ^('ccid'XèX -h d'\ d\ -h d'ZoZ -\-T f^ -+.S r^^=:o.
Les quantités ^X, 5Y, oZ, fîR, oW ne sont autre chose que lesdillereii-
tielles des lignes X, Y, Z prises à l'ordinaire et afl'ectées de la caractéris-
tique ^ au lieu de la commune d, poui- les distinguer des autres dilleren-
tielles des mêmes lignes qui ont rapport au mouvement ré(d du ( (ups.
Quant au signe d'intégration / ? il i'st mis pour mai(|uer la somme
de toutes les formules semblables cjui lépondent à tous les élén)enls y
de la masse de la Lune.
VL 2
10 RECHEKCIIES
IV.
ScoLii:. — Ia' t)riiHij)(' de Statique que je viens d'exposer n'est, dans
le fond, (ju'iine généralisation de celui qu'on nomme eoniniunément le
principe des vitesses virtuelles, et qui t!sl reconnu depuis longtemps par
les Géomètres pour le principe fondamental de récjuilihre. M. Jean Ber-
uoiilli est le premier, que je sache, qui ait envisagé ce principe sous un
poiiil (le vue général et applicable à toutes les questions de Statique,
comme on le peut voir dans la Section IX de la nouvelle Mécanique de
M. Varignon, où cet habile Géomètre, après avoir rapporté d'après
M. Bernoulli le principe dont il s'agit, fait voir, par diUerentes appli-
cations, (ju'il conduit aux mêmes conclusions que celui de la composi-
tion des forces.
C'est aussi ce même principe qui sert de base à celui ([ue M. de Mau-
pertuis a donné dans les Mémoires de l'Académie d(! 1740. sous le nom
de loi du repos, et que M. Euler a développé ensuite et rendu très-gé-
néral dans les Mémoires de l' Académie de Berlin pour l'année lySi.
lilntin c'est de ce principe que dépend celui de la conservation des
forces vives, comme M. d'AIembert l'a remarqué le premier à la fin de
sa Dynamique; ce qui peut d'ailleurs se démontrer généralement ainsi.
Soit un système (|U('l(onque de tant de corps <ju'on voudra m, m ,
m", . , . , (|ui pèsent, ou qui soient attirés vers des centres par des forces
(|U('lconques; soient P, Q, R, . . . les forces qui agissent sur le corps m,
cl p, q, /',... les distances respectives de ce corps aux centres de ces
forces; soient aussi P', Q', R, . . . , P", Q", R", ... les forces des corps
m', m",..., et /j , q' , /',..., //, q", r",... leurs distances aux centres des
forces; si l'on imagine ()ue tous ces corps semeuvent, durant un instant
quelcon(jue dt, par les espaces ds, ds', r/,s",... avec les vitesses t^, ç^', (^",...,
il faudra, par le principe général de la Dynamique, que le système des
corps m, m , m ,..., animés chaïain des forces
1)1 (/v m' dv' m"dv"
SUU L\ LII{|{\TION l)K I. \ LUNE. il
dans ia direclioii mcinc des csjjaccs r/.v, ds' , ds" ,..., soil en ('(|nird)r(' :iv<'c
les forces
mV, mi), m\{,.., m' V , m' (Y , m' W , . . . , m" P", m" Q" , ///' K", ....... .
Or, si l'on considère le svsU'nie pendant que les corps chanj^ent intiiii-
inent peu de position en parcourant les espaces ds, ds', ds" il csl
clair que
(/f), (Iq, dr,..., df}', (hj' , r/i ',..., (//)", (l(j\ dr",...,...
exprimeront les espaces parcourus par chacun des corps, dans des direc-
tions contraires à c(dles des forces P, Q, R,..., P', Q', R',...,...; <>m aura
donc, par le principe de l'cijuilihre dont nous parlons,
— —j— ds -!- inV [— dp) -+- mQ(— dq) 4- mRi^— dr) -+- . .
-j — ds' -+- m' V i - (/j/ -+- nt'Q' '. — dq' -+- m' R' — dr' ) -4- . . . ,
- -^-f— ds"+ m" P" - dp" ; + m" Q"(- dq" ) -+- m" U"i - dr" ) -<- . .
I • 1 / I ds ds' ds" . • » '
Mettant, au lieu de dt, ses valeurs — » ^» ^ '•• et intei>rant, on
aura
nn- -h ni' v'- -+- m" v"- -t- . . . := m V' -f- m' V"' -I- m" \"- -h . . .
— ?, m
f P d/) + () dq -t~ l{ dr -h...)
— 2 m' / ( P' dp' -+- Q'dq' -f- H' dr' -h . . . )
- 2 m" j\ P"dp"-h Q"dq"-h \{"dr"-h . . . )
V, V, V",... étant les valeurs primitives de e, v', i>",...; et celte équation
renferme, comme on le voit, la conservation des forces vives prise dans
toute son étendue.
2.
12 RECHERCHES
Au reste le principe de Statique que je viens d'exposer, étant t'omhiné
avec le principe de Dynamique donné par M. d'Alemberl, constitue une
espèce (le lorinule générale qui renferme la solution d(; tous les Pro-
blèmes (jui rci^ardent le mouvement des corps. Car on aura toujours une
équation semblable à l'écjuation (Aj (Article précédent), et toute la dif-
ficulté ne consistera plus qu'à trouver l'expression analytique des forces
qu'on suppose agir sur les corps et des lignes suivant lesquelles ces
forces agissent, en n'employant dans ces expressions que le plus petit
nombre possible de variables indéterminées, de manière que leurs diffé-
rentielles désignées par le ^soient entièrement indépendantes les unes
des autres; après (juoi, faisant séparément égaux à zéro les termes qui
se trouveront multipliés par cbacune des diff'érentielles dont je parle,
on aura tout d'un coup autant d'équations particulières qu'il en J'audra
pour la solution du Problème, comme on le verra dans les Articles qui
suivent.
V.
Soient présentement :
n rincliiiaisoii du plan de l'équateur lunaire par rapport à celui de
réclipti([ue;
c la longiliide du nœud descendant de l'équateur lunaire, c'est-à-dire
l'angle que l'intersection de cet équateur avec l'écliptique, ou avec
le plan parallèle à l'écliptique et passant par le centre de la Lune,
fait avec l'axe des abscisses (Article II);
'j) la distance d'un méridien lunaire pris à volonté sur la sui'face de la
Lune, et qu'on appellera dorénavant le premier méridien, au nœud
descendant de l'équateur, cette distance étant comptée à l'ordinaire
sur l'équateur et selon la suite des signes.
11 est aisé de voir (|ue ces trois variables suffiront pour déterminer, à
cbaque instant, la situation de la Lune par rapport à son centre, qui est
censé immobile; aussi ce seront les seules qu'il faudra faire vai'ier dans
les difTérenlielles des lignes X, Y, Z, R, R'.
SUR LA LIBRATION DE LA LUNE. 13
Soiciil (le plus :
/• le rayon ou la distance d'un point (juclconfiu»' « au conlrc d»' gravite
de la Lune;
P l'angle que ce rayon iait avec h; [)lan de l'équateur, ou la distance du
point a à l'équateur comptée sur le méridien qui passe par ce point;
Q l'angle (|ue le méridien passant par le point y fail avec le pn-iiiicr mé-
ridien, c'est-;i-dire la distance entre ces deux méridiens coniplcc
sur l'équateur en allant d'occident en orient.
Il est visible (jue ces trois nouvelles indéterminées ne dépendent nul-
lement de la position de la Lune sur son centre, mais seulement de la si-
tuation particulière de chacun de ces points a par rai)i)ort a tous les
autres. Ainsi ces quantités r, P, Q ne seront variables dans nos forum les
(|ue relativement aux intégrations indiquées par le signe J dans l'eci na-
tion (A).
Au reste il est bon de remarquer d'avance que, comme on suppose que
le centre de rotation de la Lune soit dans son centre même de gravité, on
aura, par la propriété connue de ce centre, les trois conditions suivantes
(B)
ra/sinP = o, farcosP sinQ = o, / a/cosP cosQ = o.
YL
Maintenant, pour avoir les valeurs des coordonnées X, V, Z cxpiimees
rn r, P, Q, co, £, -, je considère que l'angle P peut être regardé coiimic
exprimant la déclinaison du point a vu du centre de la Lune, et rapporté
à l'équateur lunaire; et que, dans cette supposition, l'angle Q -h '.), (pie
je nommerai Q', pour abréger, sera l'ascension droite du même point
comptée à l'ordinaire depuis le nœud descendant de l'éiiuateur. l)om-,
en rapportant le point a au plan de l'écliptique lunaire (j'appelle ainsi le
plan que nous avons imaginé parallèle à réclipti(|ue et passaiil par le
centre de la Lunej, lequel est incliné a Téqualcur de l'angle r. on lion-
U RECHEUCHES
V("i;i fiicileinciil, par les foimules do la Ti'igoïKMUÔti'ic, sa latiludc que
j'appellerai/) et sa longitude que je nommerai q' ; car on aura, coninie il
est aisé de le démontrer,
sin;? — sinP ces - — cosPsinQ'sinTT,
sinP sinTT H- cosP sinQ'coSTr
C) \ """' ~~ cosp
CCS P CCS Q'
cosp
smq
cosg'
Mais il est clair d'autre part que l'angle/? n'est autie chose que l'angle
tait parle rayon ravec le plan des X et Y; et que q' -i- ô, que je nomme q,
est l'angle que la projection de r sur ce plan fait avec l'axe des X ; on
aura donc, comuie il est facile de le concevoir même sans figure,
Z = rsinp,
(Dj ' Y := rcos/? sinr/ = /-cos/^ cos^' sine + /cos/? sin^'cosE,
\ \z= rrosp cos^ = rcosp cosq'cose — rcosp sin^'siru,
et, substituant pour sin/?, pour sin^' et cos^' leur valeurs ci-devant,
/ X = /-cosP cosQ'cost — r cosP sinQ'sine cost: — /sinP sine sin-,
(E) l Y =/-cosP cosQ'sine -+- rcosP sinQ'cose cost: -I- /-sinPoosesin-,
\ Z = r sinP cosTT — /-cosP sinQ'sinTT,
où l'on se resouviendra que Q' — Q -f- '.).
VII.
On diiierentiera d'abord ces valeurs de X, Y', Z, en faisant vaiier seu-
lement f>), £, Tî (Article V), et en mettant la caractéristique d au lieu de
la r/, pour avoii' celles de oX, oY', oZ; on diiierentiera ensuite les mêmes
valeurs X, Y, Z deux fois à l'ordinaire, pour avoir les dilférentio-ditféren-
tielles r/-X, <^-Y, c/'Z; après quoi on fera les produits </^X ^X, d-\ o\.
SUR LA LIBRATION DE LA LUNE. I
r/^Z fîZ; et, apri's avoir ofïacé ce qui se détruit, et mis pour
sinO'rosQ', siu^Q', cos'O'
leurs valeurs
ysinsQ', } — ^cos9,Q', | -h ' ros-zQ',
ou aura
r- cos'P[f/(</w-f- C0S7:</e) +i siii •.'.0'( siii^7T</£'— dr.' i -4- (-()s?.Q' s'ww.d- di \
< -t- /--sinP cosP[sinQ' siiirr^^e -4- ?. cos-n dn de)
X of.y
X 0£
-I- cosQ'(rf^7r — sirnTCOSTrc/e^:]
/•- cos' P ïdicosn dr,) -+- r/s — | si u^tt de) — sin 2 Q'[sin'r r/o) r/e -i-| f/f sin 7: <•/;: 1] -
-t- COS1Q' [\ d [sin-z de — sinr r/oi^/::]! j
+ r^sinP cosPf sinQ'[sin7T^/-'» + (i(sin27:(/£)] ^ /
-4- cosQ' [sinr: f/o)-' -f- s'm-îzde do) ■+■ d cosz ^tt )]] 1
-4- /•- sin- P[c?i siii'Trr/e)]
;•- ros^ P [sin rr c/o c/e H- j sinr ces tt r/£'+ \ d-r. + sin ?. Q' ( c/o) r/r — j sin - d- ■
— cossQ'l s\WKdr,)de -+- fsin:: cour de- -+- ^ d'r. \^
-+- r'sinP c.osP[— sinQ'l?. cosn do de -+- cosit de' -t- dor) )'><èi:.
I -\~ cosQ' d^r.) -f- cos~dH\]
-+- /•'sin-P[r/=7T — sinr cosrf/e^]
" On multipliera cette quantité par a, et l'on en prendra l'intégrale <'u
faisant varier seulement r, P, Q ^Vrticle V 1; on aura ainsi la valeur de
jx^d'XèX + d'\ ÔY -+- d'Z az :,
(ju'il faudra substituer dans l'équation f A^, Article III.
16 RÉCIIEKCIIES
Vlll.
Remarque. — Il va plusieurs moyens (ral)réger le calcul de la va-
leur de
cP\ ÔX + d'\' ÔY -f- cP'L ÔZ ;
en voici un (jui (|uoi(|ue indirect est néanmoins préférable par sa simpli-
cité et sa généralité. On commencera par chercher la valeur de
et pour ce j'observerai, dans la supposition présente, que la valeur de X
devient celle de Y, en mettant simplement — coss à la place de sins, et
siuc à la placé de cose, c'est-à-dire en augmentant l'angle s de 90 degrés;
ce qui aura par conséquent lieu aussi dans les valeurs de d\^ et de d\'^ ;
d'où il s'ensuit que, dès que Ton aura la valeur de d'X, on en pourra tirer
tout de suite celle de dX--^dY^, en négligeant simplement dans le carré
de d\ tous les termes qui renfermeraient sinecose, et effaçant dans lés
autres les carrés sin^s et cos-s; après cela il n'y aura plus qu'à faire le
carré de d/u, et l'on aura, après quelques réductions,
ff\' -h d\\-h dZ'
= r^ cos'P[^o)' + 2 cosTr f/w ds -h de- — -^ sin'7: f/e- -+- ^ dz-
-+- 7COS2Q' sin-rr/e^ — dn-} — siniQ'sinzd- de]
-h 2/-'sinP cosP[sinQ'(sinTrrfo)f/£ -+- sin- costt*'/*^)
-f- COsQ'idod- -t- cos-ndsdi:)]
-+- /■; sin'P [sin-Tzde' -+- dv:'].
Je dillérentic à présent cette é({uation par rj, c'est-à-dire en affectant
les diflérentielles de 0 au lieu de d; j'aurai, après avoir divisé par 2,
^X Ôf/X + dYèdY + dZàdZ
= r'^ cos^ P [ f/w ô do) -+- ces 7: di 0 dfj) -f- cos t: f/w d,de — si n r do) r/e or 4- . . .] -f-
Je ne mets pas cette différentielle en entier parce que je ne veux que
SUK I.\ LIHKAÏION DE LA LU.NK. 17
donner une idée de la iiiélliodc (|ii(' je [H'oposc. .Mainiciiaiil je coiisicJèrc
(JIK' ^ (IX (îst la niriiic chose (|nc c/oX, coimiH' il est aise de s'en coiivain-
creen considéranl la iialmc du (lalciil diUV'if'nrKd ; il en csl de inèiiic des
autres difTérences afi'ectéos de o(/; on peut donc mettre pai loin f/o au
lieu de fW, et l'on auia
d\ ddX -+- d\ dàY + d'A doL
= /■' C0S'P(^/w r/(5ù) -f- rosTîr/e dnu) -f- ros7:<^/(.) dût — s\i\r. (/'jide or. ..)+... .
On prendra Tintéi^rale de eelte équation, et, regardant les difFérences
alleetées de ^ comme de simples variables, on fera disparaître leurs dif-
férentielles par l'opération assez connue des intégrations par partie; ce
qui donnera
r/XoX -+- r/VoY + rflrTl ~ UrPXôX ^ rP \ (JY ^ r/'ZoZ)
= /•' COS^ P ( fffj) OM -(- COS-ndi riM -h COSTT r/f.) rîj -+-...)-+-.. .
— / /•-COS^P[<'/-wfî&) -h r/(coS7Tr/£)r]'to + d[cos-doi)rJi -t- sin-f/wr/î 'It ■+■ . . .] -h . . A.
Or il est aisé de comprendre que cette équation doit être identique et
que par conséquent il faut que la partie algébrique du preniier nieMd)re
soit égale à la partie algébrique du second, et la partie intégrale à la par-
tie intégrale; donc,. n'ayant égard qu'à la partie intéi>i-ale de l'un et de
l'autre membre, et ôtant le signe / , on aura sur-le-cliamp
d' X 0 X -+- d' Y 0 Y -+- d' Z rîZ
= /•^cos-'P[<'/^^) 0'j> ■+- d{ cos-ds) o« -f- d{cos-do>] rh -+- sinTT douh o- -h . . .] h- . . . .
On peut remarquer encore cjue cette valeui- ne dillere de celle de
d\ 0 d\ -h d\ 0 d\ -h d'L 6 r/V,,
qu'en ce (|iie la lettre d q[\\ était après la o dans les ditlérenlielles allee-
tées de 0^/ se trouve maintenant devant les (|uantités mêmes (|ui iiiulli-
plient ces dilïérentielles, et (|ue les autres termes, (pii ne renlei nient
M. • 3
18 KECHEKCHES
point de semblables différentielles, ont des signes contraires. Ainsi, ayant
la valeur dr
d\' + r/Y^ + (17?,
on aura facilement celle de
d' X âX + </» Y ÔY -^ d' Z oZ,
dont ou a besoin dans la solution de tous les Problèmes de Dynamique
(jiroM voudra traiter suivant notre méthode.
IX.
Jusqu'ici la position de l'axe de rotation, autour duquel nous suppo-
sons que la Lune tourne en décrivant d'occident en orient l'angle r,j, est
absolument arbitraire, et nous pouri'ons prendre telh; liijine (ju'il nous
plaira pourvu qu'elle passe par le centre de gravité; mais le calcul sera
beaucoup simplitié si l'on suppose qu'abstraction faite des forces étran-
gères, la rotation de la Lune doive être uniforme, et son axe une ligne
fixe et invariable. Voyons donc les conditions qui résultent de ces suppo-
sitions; pour cela il n'y a qu'à faire
T 3= o, S = o
dans ré(iuation (Aj, ce (jui la réduit à
^Cy.{d'XèX-hd'Yè\-\-d'ZèZ):=o;
et il faudra que cette équation soit vraie en faisant
f/'o) =: O, dî = O, ^/tt = O ;
or, dans ce cas, on aura (Article VII j
d'\d\ -h d'Y àY -^- d'ZàZ
= r^sinP cosPcosQ'sinTrt/w'ôe — r=sinPcosPsinO'r/o)'Ô7:;
SUK LA IJBHATION DE LA LUNE. 19
donc' réqualion à véritirr st'i'îi
siii7:^/(.)'oe T , . „ „ /w '!''<' or. f „ . „ ... rw
^-^ I a/' sinP rosP cosQ j-^ I «/• sin I* rosi* ■^lllO rr= o,
laquelle doFine séparément les deux suivantes ( Ailielc I\ , ii l:i liu^
(F) / ar^siiil* cosP rosQ' rr: o, | «/^^ siii P eosP sitiQ' o.
Telles sont les conditions nécessaires pour que la Lune puisse d'elle-
même tourner uniformément autour d'un axe fixe; par (onsécjuenl si l'on
suppose, comme les observations de la libralion paraissent le démontrer,
(|ue ces conditions aient lieu dans la rotation de la Lune, il faudra négli-
ger, dans la valeur (Article VII) de
(P X Ô\ -f- r/- Y 6\ + (/' Z èZ,
tous les termes où se trouvent sinPcosPcosQ' et sinPcosPsinQ'; el
pour avoir l'intégrale
Çxld'XdX
-hd'YoY-hfl'ZoZ,
il n'v aura plus qu'à mettre au lieu de Q' sa valeur Q -4- oj; ce i|ni donne
cos2Q'= cos?.Qros20) — sin?Q.sin:>^),
sin?.Q' ^rr P0S2Q sin?.''») -f- siiioQ cas-?.',).
En supposant, pour abréger,
|a/ cos'P H, /«/-sin'P -k,
/ ar-'eos'PcosaQ — M, / ar' cos'P sinaQ = N,
on tr(»Mvei'a poni' la valeur de
— I oc{d'\o\-h >h V è\ -t- (h /. oZ
(T.)
3.
20 RECHERCHES
une expression de cette forme
ilôco-t-Eôe-f-HâTT,
dans laquelle
il = — y — — — - H H T- — ( M sin 2 <■,) + N cos ?. w )
dt- 2 dt^
sinnd-nde ,., -, . ,
H -T^ (M 005203 — N sin2&)),
E = ^^^^ H + —^^ (K - ^H)
^ (M Sin20) H- NC0S2r,))
dr-
\disin-Ti dt) — sitiTTc/M dn
dp
M cos 2 0) — Nsin2 0)),
n _ —^^ H + ^ (^H + K) 4- ^j^^ (,H - K
f/&)J7T — 4sin7Tf/^£ -_ , TVT ^
( M 81112 0) H- JN cos 2 0))
dV
s'\m:d(,ide -f- ^d^n -+- ysin:: cosTrt/e'
( M cos 2 0) — N sin a o) ;
X.
ScoLiE I. — On aurait tort de croire que les conditions
1 ocr' sinPcosPcosQ' = o, / ar^sinP cosP sinQ'= o
rendissent notre solution moins générale; car je vais démontrer que,
dans (juelque corps (jue ce soit, on peut toujours trouver trois axes qui
passent par le centre de gravité, par rapport à chacun des(|uels ces deux
équations aient lieu en même temps.
Pour cela, imaginons pour un moment que la position de la Lune,
(|ue je considérerai ici comme un corps quelcon(|uc, soit tixe par rap-
SUU LA LIRRATION DE LA LUNE. 21
poil ;m plan de son (''clipt'Kjiic; et cherchons \;\ position du phm dr
ré(|iiateur de manière qnc l'on ;iil
I ar'sinPcosP COsQ' - o, / ar'sInProsI* sinQ'= o;
on mira <l'ahord, en combinant les formules (C) de l'Article VI,
sinP ^=: sin7:cos;?sin^' -4- cost: sin/?,
cosP sinQ'= cost: cosp sinq' — sinr: sin/>,
cosP cosQ'= cosp cos^';
donc
sinPcosPsinQ' = sin7i:cosTr(cos'/^sin'i7'— sin-/>) -+- (cos'r — sin'Tr) cos/y sin/>> siny'
sinPcosPcosQ' = sinwcos^psin^'cosy'-i- cosn^sin/>»cos/>cos7',
et, en mettant pour q' sa valeur q — î afin que l'angle q' ail une oriiiinc
fixe,
sinPcosPsinQ'
= sinTT co97r(cos'/:' sin'7 cos''î — 2.co&'p sin^ cosy sinecose -t- cos^p cos'7 sin-r — sin*/»)
-+- (cos'tt — sinV) [cosp sïnp sinr/ cosc — cos/ysin/jcosy sine).
sinPcosPcosQ'
= sin77Cos'/>'sin7COS(/(cos'£ — sin'e) -t- sin r sinîcosî (cos'/^sin'^ — cos7>»cos'y)
+ cos7T(sin/>'COS/Jsin7sins -+- sin/.'COS/>cosy cose).
Donc si l'on fait, pour abréger,
1 ar^ cos'/> sin'^ = A, / xr- cos'p cos-g — B,
/ xr^ ros'/> situ/ cos^ = C, / xr^ cosp s\up sin 7 ~- |),
j ar'' cosp sin/? cos^ = E, 1 xr^ sin'p — F,
•22 . RECHERCHES
on aura
/ a/'sinPfosPsinU'
~ sinTTCos7T(Acos^c — iC sinîcosî -+- Bsin"^ — F) -h (cos^tt — sin^Tr) (Dcose — Esins) = o,
/ xz-^sinPiosPcosQ'
= sin-f(A — B) sinîCOS£-i-C(cos'^s — sin^c)] -+- cos7r(Dsinc -+- Ecosi) = o,
deux ('(|uations d'où l'on tirera les valeurs de £ et n.
L'A première nous donne
langTT Esins — Dcose
I — tang'- A cos'à — 2C sinecose -f- Bsin'e — F
et la seconde nous donne aussi
— Dsine — E cose
langr =:
A — B ) sin e cos e -+- C ( cos' e — sin' e :
donc, chassant tangTiet faisant sins = a^ on aura, après les réductions,
une équation de cette forme
ax -^ bjc^ -h {f-\- gx^ ) v/i — x'^=o,
ilans laquelle
a = CDK -f^ EHK - C^E - 2CHD + 2D=E - E',
b=:- 2CDK - EHK -f- 3CDH -^ ^C^E — 3I)^E + E%
/=CEK-C'D-^E'D,
g^=DHR — 2CEK — CEH-f-2CM)+ IP — H'I)-3E^D,
K étant =A — F et H = A — B. Cette équation, étant dégagée des
signes radicaux, devient celle-ci
h^ ^- g-= i^ -f- g-^ ' b^-v- g
hKjuelle, ayant son dernier terme négatif, et ne renfermant aucune puis-
sance impaire de .r, aura nécessairement, comme on sait, au moins deux
SUR LA LIBRATION DE LA LUNK. ' 1^
racines réelles et égales, l'une positive et l'autre négative; donc, puisiiuc
X f'-\- £^X'
lange = — = — ?— :'
° ^1 -p» a -+- bx-
on aura au moins une valeur de tange, el par ('onsé(|U('nl de l'aiiglf i\
et cette valeur étant substituée dans l'expression de tang;: ci-dessus, on
aura l'angle n correspondant. Ayant les angles ê et tt, on aur;i, coinnic
on le v(>it, la position du pian cherché de l'équateur pai- rappoil ;iu \\\:\\\
(loMiic (le l'ccliptique. Si D = o et E = o, alors tang7: = o, cl le |)l:iii
cherché tomberait dans le plan donné, ce (jui est évident, p;iicc (jnc les
deux équations
1 xr^ cosp sinp siny =^ o, I xr^ cos/> sinyv cosq ^^ o
sont analogues aux équations de condition
/ ar'cosPsinPsinQ'=: o, i xr- cosPsinP cosQ'=o;
mais, (m reprenant les équations (jui résultent immediatenicnl de ces
deux dernières équations et y mettant D = o et E = o, on trouve
sinTT cos7r( A cos'e — ?.C sine cose -+- B sin'e — F) = o,
sin7r[i A — B) sine cose -(- Cicos'e — sin'e)] ~ o,
équations qui, outre la racine n = o, donnent encore
cosTT = o, (A — B) sine cose -+- Cicos'e — sin'e ^ = o;
savoir, en faisant tangs = t,
B- A
/' -I- — Q— / — I = O,
dont les d<'ux racines sont nécessairement réelles, à (anse du deiniei-
terme négatif; de là il s'ensuit que si, après avoir trouvé par les é()u;i-
tions ci-dessus la position du plan cherché, on regarde niinutcnant ( <•
24 RECHERCHES
plan comme donné, on trouvera encore deux autres plans qui auront la
même propriété, et dont la position par rapport à celui-là sera détermi-
née par les équations
CGsr = o, /H y; — / — I = o.
Donc : i** ces deux derniers plans couperont le premier à angles droits;
2*^' ils se couperont l'un l'autre avec un angle égal à la différence des
angles qui ont pour tangentes les deux racines de l'équation en t; c'est-
à-dire qu'en nommant t' et t" ces racines, la tangente de l'angle en ques-
tion sera, à cause de /'r= — i,
/' _ t" t' — t"
/' t" O
XI.
ScoLiE II. — A l'égard des quantités H, K, M, N de l'Article IX Téqua-
lionsfG;], il est clair que leur valeur dépend entièrement de la figure et
de la constitution intérieure de la Lune; car, soit D la densité d'une
particule quelconque a, on trouvera aisément
et l'on aura
H= Çhi'di'Qos^VdVdq, K= Ç h r' chsm'V cosV (II* (l(),
M= |D/v/rcos^P^Pcos2Q(/Q, N = / Dr'^//ros^P^P sinaQ^/Q;
et, pour avoir la valeur complète de ces intégrales, il faudra, après avoir
substitué pour D sa valeur en r, P et Q, intégrer : i" en faisant variei- r
et en mettant, après l'intégration, sa valeur en P et en Q, qui dép^'iid
de la figure de la Lune; i^ en faisant varier Q et en mettant, après l'in-
téi^ration Q = c, o étant la circonférence d'un cercle dont le rayon = i;
3" en faisant varier P et en mettant, aitrès l'intégration, P -- 7, et dou-
SUU LA IJBHATION DE LA LUNK. 25
l)laMt les termes. (]omme la tii^qn-c de l;i Liiiic <'sl snisiltlciiiciil s|>licn(|U(',
(»ii ne s'éloiaiiei'a |)as de la vérilr en la l'ci^ardaiil coiiimc l'oiincc de dil-
O I ~
férentes couches à pni près sphéri(|ues cl dont cliaciiiic soit partout de
la même densité; soit donc /'(i -h eq) le rayon variai)le d'iiin' couclic
quelconque de densité unii'ornic, /' étanl le ravon de cette couche, (|ui
est perpendiculaire au plan de l'écjuateur, e uiu; <|uantilé constante très-
petite, et I une l'onction (juclcoiupie d(; /', P et Q, qui soit nulle, lors(jue
P = 90". On remarquera : 1" (jue la (juantité D sera une fonction de r'
seulement; 2'' que, si l'on néglige les carrés et les puissances plus
Il ■• • I • dir'^^) ^
hautes de e, on aura, (;n laisanl, |)Our alirei^cr, , ,- = X,
dir'^'f'
r" dr = r"dr' + e . ^' dr' = r"dr' -\- e\di' ;
clr
d'où il suit ({u'on aura
n= I D r'Ulr' cos^ P dP dQ-he j D\ dr' ces' P dV dQ,
K= Cbi-'Ulr' sin^P cosP d^ dQ -\- e fhXdr' siu'P cosVdVdQ,
M=: / l)/'^c//'C0S^PC0S2Qf/I>^/O+ e / I)\r//-' C0S'PC0S2Q(/Pr/O,
N = I D r"dr' cosn* dV sin^QdQ -^ e C DX dr' cos'V dV ^in^Qdi).
Soit
fl)r'Ulr'=::F;
on aura
j])r* dr' cos' P d V d() = F / cos' P dV dQ — c F Tcos' V dV = \ c F :
on trouvera de la même manière
/ D r'' dr' siii-P (OS P dV dQ = " cF,
JDr''dr' cos^P^/P cos^Q^/Q = o, JDr'Ulr' cos^P</P sïu.iQdQ = o;
VL 4
H
26 RECHERCHES
on aui"j donc
(I
/ à irès-pnu près '
K = f t-F-He / I)Xr//'sin^PcosPf/P^/Q f K = i^cF;
M e 1 l)\(/r' cos'V (JV coszQdQ,
N = e ToX dr' cos' P dV sin ?. Q f/Q.
D'on l'on voit : i*' que les cfiiantités H et K sont des quantités finies:
a*' que les quantités M et N sont des quantités très-petites par rapport
à H et K, étant de l'ordre de e; 3° que la quantité K — |H est aussi une
quantité très-petite du même ordre, étant égale à
e TdX dr'{ sin^ P — ', cos^ P ; ces P dP dQ.
Quant à la masse de la Lune, on la trouve en intégrant l'expression
de a, savoii', dans la supposition présente,
0 /V//- cosP dP dQ rr D r"dr' ces P dP dQ + ^ DX'dr' ri.s |> dP dQ,
et son intégrale sera
oV; / I) r"dr' -¥- e j DXV/r' ces P dP dQ,
d' r'^'i
en prenant ici X' pour la valeur de , , '•
Donc, nommant cette masse L, on aura, aux quantités de l'ordre de r
près,
L = 2C j \)r"dr', d'où j\)r''dr'=^-
Or, ([uoique sans connaître la valeur de D on ne puisse délermirier le
r;ippoil (le F on de jDr'dr' à jDr-dr , ou peut néanmoins trouver
SlJli L\ LlHKVIiON l)K L\ LUNE. 27
(les liinilcs nilic lesquelles ee rapport doit nécessairnnciil (liiiiciircr.
Il csl clair : i" (|iie, si/exprime la valeur de r' à la surhice,
parce (pic /• ' csl loujours <lf-r -\ de plus on ;i
^'l)/"w/r'- {Dp- • Çr'^dW j\)r",/r'=\Dp- ' p-'V/D;
ce (|ui donne
3/- ^ 1)/'-///'- 5 p)/'«^/r'= jr'^^r"-/' 'l\)
égale a une (juantité positive si dD est négatif, cl a une (|u;nitilc nci-a-
tive si dD est positif, parce que /•'- </'; donc. 2" si la dcnsile diminue
du centre a la circonférence,
CDr"c/r'<lp lDr"(lr':
mais si elle augmente,
ainsi, dans ce dernier cas, la valeur de F sera contenue entre les limites
•^ — cl -= ~
2 c 5 2 c
Si la densité était partout la niéine, on aurait alors
5 9. c
XII.
ScoLiE III. — On peut au reste déterminer l:i ti-uie de h. I.une p;ir l;i
Théorie, en supposant qu'elle ait été originairement lluide, ( t (|n'<lle ;iit
conservé, en se durcissant, la forme qu'elle aurait diï premlie. en vertu
de la iiravitation mutuelle de ses parties, combinée avec l:i Icrce eentri-
4-
28 KECirERCHES
fuge et avec l'attraction de la Teire. Pour cela, nous supposerons que le
premier méridien de la Lune, d'où l'on commence à compter les angles Q,
soit celui qui passe |)ar la Terre, lorsque le lieu moyen de cette Planète
est égal à son lieu vrai , et nous regarderons l'attraction de la Terre
coinine agissant dans le sens du diamètre de l'équaleur qui se trouv<'
<lans le premier méridien; ce qui est vrai à très-peu près, à cause que la
Lune nous présente toujours sensiblement la môme face. Or soient ç/ le
rapport de la force centrifuge à la pesanteur sous l'équaleur de la Lune
Ht 0 la distance moyenne du centre de la Lune à la Terre; on trouvera
généralement poui' la figure de chaque couche
ç = A cos-P -¥- B ros^P cos^Q,
et les deux (juantités A (;t B seront déltM-minées par les deux équations
suivantes
/ J)(/(B/'^) + /'^fy] - f\)dB] =o,
\ e T.p-' Q.C ic J \ J )
fi et n étant égales à ce que deviennent I DdA et / DdB, lorsque r'=/;
la démonstration de ces formules est facile à trouver par les principes
établis par MM. Glairaut et d'Alembert; je ne la donne point ici, pour
ne pas m'écarter trop de mon objet principal. On aura donc dans cette
hypothèse
ar' dr' dr'
et par conséquent on trouvera
D\ dv' cos^ P dV dQ ={ic j f) di A r'^ ) -f- fi c / D d, B /'^ ),
j \)\dr'sin'PcosVdPdQ = ^c Cl)d(\r'') + ^c fl)diB, ■"■'),
JDXdr'cos'VdPcos7.QdQ = -^c f[)d{Br"),
K (
I 3Ï 5/'* 5L/'^B
SUR LA LIHHATION DE LA LUNE. 29
et
TdX dr' cos» P dV sin ?. Q (/Q = o.
Par là on aura
M
(L)
= i^ rD^/(Br"), N = o,
K - {H = - ^ Td J( Ar") - ^^^ Tor/ |{/ - .
Si l'on suppose D = i, on aur;) alors
M=i£^, N = o, K-;-H = -i^(A' + 4B'),
i5 i5 '
en prenant A' et B' pour les valeurs de A et B, loi'S(|ue r ~J'. Mais, si
l'on veut avoir égard aux conditions de l'équilibre, on aura, par les
équations (K), quelle que soit d'ailleurs la densité D,
en mettant r' ^^f. Si l'on supposait de plus la densité constante et ei;ak'
à I, on aurait, à cause de L = —y- dans cette hypothèse,
5L9 , „, i5T/^ i5T/"'
\'f> — T^ — la BV — - = '-^ •
loL-icp"' *^' 2pn5L-2ç/^l 4Lp»
Du reste on remarquera que e(A'-h B') sera dans ce cas l'ellipticile dii
premier méridien, et eA' celle du méridien qui est à 90 degrés de là:
d'où il suit que les deux demi-axes de l'équateur seronl/(i -heA'-^eB'j
et/f I -h eA'), et que son ellipticité sera, à très-'peu près, eB'.
XllI.
Il reste encore a trouver la valeur des deux termes I -^ et I -j^ de
l'équation (A). Pour cela, soient
0 le ravon de l'orhite de la Terre autour de la Lune, i»ioii't«' sur !<• plan
30 RECHERCHES
(le l'iM li|)ti(|iir ItiiKiiic: ou, ce (lui reviciil au mémo, le rayon de
l'oibiti^ (le la Lune autour de la Terre, réduit a l'écliptique;
•j la longitude de la Terre, vue du centre de la Lune, ce qui est la même
chose que la longitude de la Lune vue du centre de la Terre et
augmentée de 1 80 degrés:
À la langente de la latitude de la Terre, vue de la J^uiie, et supposée au-
dessus de l'écliptique lunaire, laquelle est égale, mais de signe
contraire à celle de la Lune vue de la Terre.
On aura, comme il est très-facile de le concevoir,
X =^[j cosj>, r = p sin v, 2 = pX ;
et, si 'Ç exprime la longitude du nœud ascendant de la Lune et i la tan-
gente de l'inclinaison de r(U'l)ile, la valeur de À sera, suivant les déno-
minations qu'on vient de poser,
>. = — /sin( u — 180" — Ç) = i sin v — 'C\.
Soient aussi
p' le rayon de l'orbite apparente du Soleil autour de la Terre,
•j sa longitude.
11 est visible qu'on aura
x' — ^ = p'C0S!j', y' — !•:= p' siiiu', z'^=-z,
savoir
:r'= p'cos^'h- p cosî;, j' = p'siny'-i- psinu, 2'=z = p/..
On fera donc toutes ces substitutions dans l'expression de R et de R'
^Article II), et l'on aura, api'ès quel(|ues réductions fort simples, en
substituant pour X, Y, Z leurs valeurs [Article VI, équations fEjj, et
réduisant,
R2=p-^(i 4- X'^) — 2p(Xcos-jH- Ysiii-j + Z/. +X--4- Y■-^-Z-
= p', I -+- X^) — ^.pA-sin l'[sin J — £ sin--i- À ros- I
— 2 pr cos P sin Q' [sin ly — e) ces 7: — /. sin 7:] — ?.p/' cosP cosQ' ces ( j --- e) -+- /•'.
SUK LA Lin RATION DE LA LUNE.
On ;iur!i de même
H"=p'»-+- 9.p'pcos{v' — v) + pHi -^-l']— ?.p'(XcosLi'-(- Ysiiij'
— 2piXcosu + Ysin;;-l-/J.) -+- \'-hY'-{-Z'
=.p''' -+- 9.p'p cos{v' — v) + p'(n- X-) — 2p'/'siii V sin(y' — e) smitt
— 2p'rrosPsinQ'sin(u' — e) cost:— ?.p'/(usP fusO'cosf v' — e)
— 2prsinP[sin(u — e sin;: -f- X cos-]
— 2 pr cos P sinQ'[sin(u — e) costt — Xsin;:] — ^.o/fosP cos O' cos (u
Suhstituanl au lieu de Q' sa valeur Q-\-'», et l'aisimi, |Mnir ;
après avoir développé les sinus et les eosinus de Q -\- w,
r =; siniv — ê) sinTi-f- /. cost:,
A —■ sinw sin()^ — e) eosTr + rosr.) cos, -u — £/ — /. siiKo sin-,
A = coso) siii V — e)C0S7: — sinr.) cos( v — e) — l cos'osin-,
r'=: sin(i;' — e") sinTT,
A'-— sincosin(i;'— e) cosr-t- coso) cos v' — e),
A':^ coso) sin(u' — e) cost: — siiir,) cos( v' — e),
31
— e)-f-/•'
lhn'lJ(•|•
M
on aura
K'=^P'(H-XM — 2p/sinPxr— 2p/-cosP cosOx A— 2p/(osP siiiOx A-f-/-%
K'-' p''-i-2p'pcos(u'— u) + p'(i 4-X-) — ?./-sinP X (pT + pT
— 2/-cosP c«»sQ X (p'A' + pA — .'. /'rosP sinO x p'A'H- p A ' -+- /•-.
XIV.
.le (lillerentie maintenant la valeur de R- (ju'on vicnl de iroiiNci . • n
faisant varier seulement r.j, s, tt, et en écrivani n ;iu lieu de r/: j";i(ii;ii. en
l'ctenant les lettres F, A, A, et divisanl |)ar 2,
KôR= — prlsinPôr-hcosProsQ-^A ^ cosP sin(JoA ,
32 RECHERCHES
On a de plus, en négligeant les carrés et les autres puissances de r vis-
à-vis de p,
— = ^ H ^— ^ (TsinP -i- AcosPcosQ -4- AcosPsinQ).
On multipliera donc ensemble ces valeurs de R^R et dt3^^ en ayant
attention de rejeter tous les termes qui renfermeraient
rsiiiP, /cosPsinQ, rcosPcosQ, r^ sinPcosP cosQ, r^sinP cosP sinQ,
par la raison que l'intégrale de ces termes, après avoir été multipliés
par a, est égale à o [Article V, (B); Article IX, (F)] ; on multipliera en-
suite chaque terme du produit par a, et l'on en prendra l'intégrale, en
se souvenant que l'on a [Article IX, (G) j
/ a/'cos'P = H, / a/=cos»Pcos2Q — M,
/ a/- sin'P =:K, / a/' cos'P sin2 Q =r N,
ce qui donne
r«r'cos^Pcos=Q={(H-4-M), / «r' cos^P sin^Q = ^î H — M),
a/-^ cos'P sinQ cosQ = yN.
/'
Par ce moyen, on aura
•aôR 3p^
ï-
[Krar + |H(AôA + AôA;
^' p*:i + >.')^
-+-|M(AÔA- AÔA) + |N(AÔA -(- AÔA;].
Or on trouve, par la différentiation de T, A, A (Article précédent),
âr = — cos(u — £) sinrôe -i- [sin(u — e) cost: — ?. sinrjôr,
ôA = [cos'^) sinf u — e) cost: — sinw cos(u — e) — Xcosoj sin7:]oo)
— [sino) cos(u — £) cost: — cosco sin(u — e)]Ô£
— [sino) sin(u — ej sinr: -f- ?iSinco costtJôtt;
SUR LA LIBKATION DE LA LUNE. 33
syvoii', coiniiK' il csl facile dit le voir-, par la seule iiispei lion des loi-
mules (Mj, Article précédent,
ôA =; Aôw -+- (A euSTï ■+■ V cosr.) sIiit: oe — T siiir,>o7r.
On a (le iiièiiie
d\= — A or.) — (A C0S7T -I- r si ri'.) sinr ôe — F coso) or;
donc
AfîA + AoA= FiA roso) — A sinw ) sinrôe — r(A sino) -+- A coso^ôr,
AoA — AâA =^ 2AAÔ0) -f- 2AA cosrôe -+- r(A cosco -+- A sino^sin-oe
— r^A sino) — Acosr.))©?:,
AôA H- AâA=::^ (A' — A-)âo) -+- (A' — A') cosrôe -4- T A cosr.) — Asinw^ siriTToe
— Fl Asino + Acoso) iôt:.
Donc, si l'on l'ail, pour abréger, *
•aôK 3p2
I CiOl
J lî^
0'ao)-4- E'Ôc-^II'ot: ,
on aura
i2'=MAA-i--^N A=-A'),
E' = ( — K H- ; lI;Fcos(;;.— £,sin7:H-7M[2AAcos7:-f-F(Aeosc)-t- Asino)tsin7:]
-(- j]N[( A' — A'jcosTT-i- F(Acoso) — A sinwj sinr],
n'= (K — jH)F[sin(u — e) ces- - >. sin-] — i MF( A sino) — A cosa) ,
— jNF^ Asinco -+- Acosw).
Ou remarquera que dans ces formules j'ai mis pour Acosw — A sinoj
sa valeur cos(;; — e), et pour A sinw-t- Acosw, sinf-^ — s, cost: — >. sinr:
mais j'ai conservé dans les autres termes les lettres F, A, A, laiil pour
rendre les expressions moins composées que pour les raisons (ju'ou ven a
plus bas.
VL 5
34 RECHERCHES
XV.
Hr^' el poiii-
cela il suffira de reiiiar(]U(^r : i° que, dans l'expressiuii de R- f Ar-
ticle Xni), on peut négliger les termes pT, pA, pA vis-à-vis de o'T'.
p'A', p'A', parce que le rayon p' de l'orbite du Soleil (?sl incomparable-
ment plus grand que le rayon p de l'orbite de la Lune; vt^ que la valeur
(le R'- ne différera, après cela, de celle de R-, qu'en ee (ju'il \ aura,
au lieu de p'ii -\-}.^),
p" -+- 7.p'pcos{v' — V) -+- p^(i -f- 1^1,
quantité qu'on peut réduire par la même raison à o''^; et au lieu des
r, A, A, p et ).), (r , A', A', p' et zéro); d'où il s'ensuit que, si l'on fait
paieillement
n • 0 ^
f R"
on trouvera aussi
i2"= MA'A'+ jN(A'^ - A"),
E" = ' — K-f-^H)r'cos(y'— £)sin7r-+-|M[2A'A'cos7T + r'(A'cosM + A'sin(,))sin7:]
^ i>'[( A'2 — A'-) cost: -h r'(A'cosw — A'sino)) sinTr],
n"= K — }H)r'sin^u' — sjCosTT — |Mr'(A'sin6) — A'roso)
— iNr^Vsino) + A'cosw).
XVI.
Remarqm:. — La valeur de R de l'Article XHI nous fournit un moyen
commode et simple de trouver la position du centre apparent de la Lune
pai' rapport à son équateur et à son premier méridien. Car, comme la
quantité R expriuîe la dislance de chaque point « de la Lune au centre
de la Terre, il est évident qu'elle sera la plus petite, lorsque le rayon r
sera dans la ligne qui joint les centres de la Lune et de l;i Tei re, c'est-
SUR L\ I.IIJI, \'l I ON DE I. A LliNK. 35
à-diic (|ui |»;iss(' ():ir le conti'O ;i|)|);ir('iil df l:i Liiik'-. donc si l'on l'ail : la
distance du cciiIit a|)|»ar('iil de la I, il lie ail |daii de rc(|iialciii lunaire ~ '| ;
la distance du iiiéiidicii (|ni passe |>ar le ceiiire appan-iil an premier iiie-
ridieii = ^, il n'y anra ((n'a mettre, dans l'expression de U, <} au lieu
de P, et 0 au lien de O, et faire ensuite sa dilTérentielle e-ale ii zéro, en
regardant -^ et ^ coinine variaMes; ee qui donnera .
— 2pr(r cos']; — A eosO siii'| — A siiiô siii<]/)^/(|^
-f- pip /■ ( A ros '1 sin G — A ces ^\ cos 0 i r/O ^^ «> ;
d'où l'on tire sé[)aréiiieiil les deux é(piatioiis
Tfos^]; — AcosOsiu'l - Asinôsinij^ :_: o, Acos^^sinô — Acos'^ cos6 = «>;
la dernii're donne d'al»ord
sinO __ A
cosô " A '
(I ou
SM1& -=
., fOS& =
V/A^ H- A^
ensuite la première nous donnera
sin ^j;
v'A^ + A^
fos 4^ A ces 0 -t- A sin 0
't, en substituant pour sin 5 et eos^ les valeurs qu'on vient de trouver
sin-^ r
ces <^> ~ y/A^ -f-"Â^"
d'où Ton tire
r . , v/^» + A'
sin'l» =: — — ^: , CCS J; = , - - . - 'i
v/r= 4- A-' -f A^
mais on a par les valeurs de \\ A, V i Article Xlll, M;),
r^ + A= + A^ = I -4- X'^;
donc, sul)sliluanl cette valeur, on aura
r = sin 4/ v/'' -♦- ^" ' y/ A= 4- A'^ = ros 4^ v ' -<" '•'
:^C RECHERCHES
cl [M\r là
A :=cos0cos4'v/i -(- ^% A = sin0cos'| V I -^ '^ •
Ainsi ['(ni ;iura les valeurs de Ti A, A exprimées par les angles 0 et ti>,
et vice versa on aura ces angles exprimés par les quantités \\ A, A,
c'est-à-dire par les angles oo, s, n et v.
On trouvera de la même manière, en changeant simplement T, A, A
en V, A', A', et faisant / = o, les angles 0' et 6' qui donnent le centre
apparent de la Lune vue du Soleil, c'est-à-dire du centre de l'hémisphère
éclairé; et, comhinant ces angles avec les angles 0 et -}, il serait aisé de
déterminer généralement les phases de cette Planète.
XVII.
Corollaire général. — Il faut maintenant suhstituer dans l'équa-
tion (A) les valeurs que nous avons trouvées (Articles IX, XIY et XV j;
ce qui la changera en celle-ci
0-— lL_,0'-pO"^8^^-rE--^^E'-^E"^a.
V 0^(1 + x^r
laquelle devant être vraie, quelles que soient les valeurs des dilféren-
tielles o'o, Oc, ott f Articles III et IVj, nous fournit les trois suivantes
(2) E — ^E'-^E" = o,
(3) n :i^__^n'-^n"=o.
La première de ces équations servira à déterminer les lois de l;i iol;i-
6
9'
(i + X''
3T
Y
p^i
3Ï
5
SlIU LA LIHKATION DE LA LUNK. 37
lion (le la Lune aiiloiir (h^ son axe, la seconde à (Ictcnnincr la inilalion,
et la troisième à déterminer la prércssion.
XYIII.
Scoi.rE. — Les équations fi), (2), (3), (|ue nous venons de li-oiivcr,
répondent exactement aux équations (Gj, H;, (K; données par M. d'A-
lemhert, dans les Mémoires de l'Académie de l'année r^S/j, paijjes /ja'i
et 425, pour la précession des équinoxes et la notation de l'axt; de la
Terre, en vertu de l'action du Soleil et de la Lune.
Pour en l'aire la comparaison, on remarquera :
1" Que les angles P, s, 71, dans les formules de .M. d'Alemherl, lépoii-
(l<'iil dans les nôtres aux compléments des angles 'ù, e, rr;
2" Que les lignes /et a — l^ dans celles-là ont dans celles-ci pour va-
leurs rcosP et rsinP, et que les angles X" sont la même chose que les
compléments des angles Q';
■^° Que les angles V, X', V, X répondent aux compléments des angles
^-180", Q-5, f-i8o«, Q-$';
4" Que les angles v' et -j répondent ici aux angles i» — (e-f- 270'^j,
'j'— (£+ 270°).
Enfin on mettra dans les formules citées T au lieu de L, et 0, 0' et — ).
au lieu de //', u et p .
XIX.
Résolution de l' équation (i)
J'observerai d'abord qu'en regardani la Lune conime peu didennir
d'un globe, ainsi qu'elle l'est en effet, les (juanlités .M, N sonl incompa-
rablement plus petites que les quantités H, K ' Article XI^; d'où il >^iiii
(jiU', dans l'expression de 12 (Article IX), on peul négliger les lerme> (|iii
:JS RECHERCHES
renferment M el X vis ;i vis de ceux (jiii renferment H; ce qui la réduit à
d[d(j'> H- cosTT^e)
dt^
H.
J'observe ensuite (ju'au lieu de l'ani'le oj, (jui représente le muuvenienl
de rotation de la Lune, il est beaucoup plus commode d'employer l'angle 5
(Article XVIj, lequel est toujours nécessairement Irès-pelit, à cause que
la Lune montre toujours à peu près la même face à la Terre. Or, pi>ur
Irouvei* la valeur de w en 0, on aura recouis aux formules de l'Article
cité, et l'on remarquera :
i^^Que
Asinr.)-i-x\.cosw:=y/i-4-/- cos^p(cos0siiioj-i-sinô coso))=:y'n-/^ cos^j^ siii oj-f-6y,
et que de même
A cos c) — A sin Cl) := v' I -I- V cos '\) cos ( m 4- 0 ) ;
2" Qu'en substituant pour A et pour A leurs valeurs [Article XIV, (M)],
A sinoj 4- A cosco = sin(y — ej CGsr — XsinTr,
et (jue, pai- les mêmes substitutions,
A cos w — A sin oj ^^ cos {u — e ) ;
d'où il s'ensuit que l'on aura
sin(&) -+- 0 ) sin(u — e) costt — X sin?:
cos ( 00 -H ô I cos ( u — e )
ou bien
lang(w H- ô) = lang(u — e) cos- — ÂsinT: séc(i; — e)
= tangi^;; — £) — ?. sin' - lang(y — e) — /. sin:: séc(y — ej,
parce que, comme l'on sait,
. r I — COSTT
sin'- = ;
2 2
SUH I.A IJIM;\TI0N I)K I. a I.UNE. 39
'^" Que la quantité >., (|ui dénote l:i limiiciitc de l:i hiliUnlr de l;i l.iiii.'
(Article XlIIj, est toujoni's une (|ii;iiiiité assez petite, puisipie s;i jjliis
tj^rande valeur est d'euviioii tangS^q';
4" Que I'aui;I(; tt, (jui représente l'iiK linMison de ré(|ii;iteui' liiii:iire ji
l'éOipti(iue ' Arti(de V), est aussi tri's-petil; car, suivant les uliservali(»Ms
de .M. Cassini, on a tt -- 2""^o', et, suivant relies de .M. Maver, on ;i seu-
lement TT = l^2C)\
D'où il s'ensuit (ju'on aura à tiès-peu pri's
tanpfo) + 0) — - laiii^ v — sj,
et par eonséqùent
ou, si l'on veut faire le calcul plus exn,('t(MneMt, en ne néglii(e;in! iiiie les
quantités de l'ordre sin*?: et de >.-sin-7:
.) + d = v — £
1 %\W~ tang V — i) . .
2 Asin7:sec(j> — e;
I + tang'i Xi — z) \ H- tang^(y — e)
= u — e — sin=- sin(2u — 2£) — / sin- cos(u — z\
2
Mais nous nous contenterons ici de {)rendre simplenu'ut ^ — i pour l;i
valeur de '/j -i- 5, ce qui nous donnera
w = y — 5 — ô, du) ------ cIj — (h — (/O
et
f/o) -h cosr.de = dv— (i — costt', de — dB — dv — -? sin- - dz — ^/5 = du — db,
en négligeant, comme on vient de le l'aire, les termes de l'ordre de
sin'--- Faisant donc cette substitution dans la valeur de i> ci-dessus, on
aura
dv
Soit mainlenanlA' le mouvement nmveu de hi Lune autour de la lei-re.
40 RECHERCHES
on aura, en regardant l'orbite de cette Planète comme circulaire,
d\' _ T
(il faudrait mettre à la vérité T + L au lieu de T, mais la différence (fui
en résulte est trop petite pour (ju'il soit nécessaire d'en tenir compte ici).
Donc
3T _ 3t/V' I _ 3dy'
3, , ^. |~ dr- I + >;-• ~ dp '
f?[i -+- V)-
en négligeant le carré de la quantité très-petite À.
On trouvera de même, en nommant V le mouvement moyen de la lerre
autour du Soleil,
3S _ 3r/V^'
V > ,
mais on rciiiin qucra que V = ^7? a tres-peu près, et par conséquent
Zd\'' I 3JV^
-dp- = Wo~dF ""^™^'
d'où il s'ensuit que l'on peut négliger entièrement le terme ... i>" venant
de l'action du Soleil, vis-à-vis du terme —j—- il' qui vient de l'action de
la Terre, de sorte que l'équation (i deviendra simplement, après avoii'
fait les substitutions précédentes et divisé par ^ -,
(4) -f/^e-^- ,/=;,_ ^i2'=:0.
Il
Or, par l'Article XIY, on a
et, par l'Article XVI,
A = cos B cos 'I V I "•" ^■% A = sin 6 cos '| y' i -f- À' ;
SUR LA LIBRATION l)K L\ LUNE. ki
tlouf, puisque
sin0ros0 -- ^sin9.0, et sin'ô — cos'ô = — ros2 9,
oii aui;i
mais ou a (Articles XVI et XIII)
(l'uù l'on lire
fos^" v' I 4- ^' = v'i -^ >'sin»7r — aXsinTTCOSTrsinfu — e) — sin'7:sin'(u — e = i ,
en négligeant, eomme nous l'avons fait jusqu'ici, les ternies où se trou-
vent les ({uantités très-petites >. et sinrr fonnanl des produits de deux ou
de plusieurs dimensions.
De plus, si l'on suppose, ce qui est permis, <]ue le premier méiidicu
de la Lune soit celui qui passe par la Terre, lorsque le lieu vrai de cette
Planète est égal à son lieu moyen, il est clair (jue l'angle 0, qui représente
la distance du méridien qui passe par le centre apparent de la Lune à
son premier méridien (XVI), sera toujours très-petit; car, suivant les ob-
servations de la libration, cet angle ne va guère au delà de (S degrés;
par conséquent on aura à très-peu près, et avec une exactitude sulïisiuitr
pour notre objet, sin2$ = 2O et cos2$ = i. Doue enfin
12'=-iN-f-M0.
Il ne reste plus qu'à trouver la valeur de f/-j; pour cela, ou remar-
quera que V — 180" est la longitude vraie de la Lune (Article XIII ^ ; par
conséquent, si l'on appelle m le rapport du mouvement de l'anouialie
uioveuue de la Lune à son mouvement moyeu, et (|u'ou n'ait e-jnd (pi'ii
sa première inégalité, ou auia
j — 180"= long. inoy. Q, — n sitiwV,
VL 6
42 RECHERCHES
a étant, suivant M. Glairaut, 6^19', et m un nombre très-peu différent
de l'unité; d'où l'on tire
d^xj = ni^a sinmV dS'^.
Faisant donc ces substitutions dans l'équation (4) ci-dessus, on la
changera en celle-ci
3 M 3 N
— tPQ j5- 0 r/V= + -^ d\' -h m'a sin m V ^/V'= o,
H 2 H
d'où l'on aura, par les méthodes connues,
(5) 0 = Csm(^Vy^ — j -!-—[,- ces (^Vy—jJ- --3^- snw,,V.
""' H
C est l'une des deux constantes indéterminées introduites parla double
intégration, l'autre ayant été supposée telle que l'angle d soit nul lors-
que V = o, c'est-à-dire lorsque le lieu vrai de la Lune est le même que
son lieu moyen.
De là il est facile de voir que, si l'on veut tenir compte des autres iné-
galités du mouvement vrai de la Lune, et qu'on suppose pour cela
V — 180" = long. moy. d — a sin mV ~ b sinnV — c sinj^V — . . . ,
on trouvera pareillement
= C sin
m'a . ,, n'b
sin mV — . ^TTT sin« V — . . . .
, 3 M , 3 M
XX.
Conséquences qui résultent de la formule précédente par rapport
à la lihration de la Lune et à sa rotation.
Comme l'équateur lunaire n'est que très-peu incline à récli|)lique, il
est clair que l'angle Q représentera, sans erreur sensible, la libration de
SUU LA LIBHATION DE LA LDNE. 43
la Lune en longitude; d'où I'(M) voil (|U(! cetU' iihritlion dilleiern un peu
de celle qui a été supposée jusqu'à présent p;ii les Astronomes. Pour vu
l'niic l:i comparaison avec |)ius de l'jiciiilé, on iiielliM l'expression de 0
sons l;i l'oiine suivante
3M
=: — a siii/«\ — b siii/iN — ... ~ — --r. siii/// \
H 3 M
,, . /,. /3M\ NT / ,^ /3M
^(.s.n(^Vy/-g-j + — ^.-cos(^Vy_
3M
b
H
3M
n- -
H
sin/i\
et l'on remarquera (|u'elle comprend, |»our ainsi dire, tiois sortes de li-
hra lions.
La première est représentée par les termes
— a sin m V — b sinnY' — . . . ,
(|ui expriment la différence entre le mouvement viai et le mouvement
moyen de la Lune; ainsi cette libration est purement opti({ue, et c'est la
seule qu'on ait observée jusqu'ici.
La seconde est contenue dans les termes
3M
H
3 M
H
sin/?t\
3iVl
H
3 M
H
sin/îV — . . .,
et vient en partie de l'irrégularité du mouvement de la Lune et en partie
de la non-sphéricité de cette Planète; mais elle sera presque insensible,
en supposant, comme on l'a lait au commencement de l'Article précè-
dent, M incomparablement plus petite que H, et cela doit en effet être
ainsi; autrement il serait impossible que les Astronomes ne s'en fussent
pas encore aperçus.
La troisième enfin est celle qui est représentée par les termes
■ --(V?)-,4i['-<HvVf)}
et qui ne dépend aucunement du mouvement de la Lune autour de la
6.
44
RECHERCHES
Terre, mais simplement de sa figure non sphérique. Elle sera la plus
grande, lorsque
2 CM
et alors sa valeur sera
N±V^N^-t-4C'M'
2M '
le signe -+- a lieu lorsque la libialion se fait dans le sens de la rotation
de la Lune, e'est-à-dire d'oeeident en orient par rapport au eentre de la
Lune, et d'orient en occident par rapport à la Terre; et le signe — est
pour la libration du côté opposé, d'où l'on voit que ces deux librations
ne seront jamais égales, excepté si N = o, auquel cas elles seront en-
tièrement analogues aux oscillations d'un pendule simple de la lon-
srueur ^^rr-? (fui décrirait des arcs écçaux à 2C.
Au reste, soit que N = o, ou non, la durée d'une libration entière com-
posée d'une allée et d'ui; retour, sera toujours égale à la durée d'une
oscillation totale du même pendule, ou bien elle sera au temps pério-
dique de la Lune comme i : t/ -^^ •
A l'égard de la rotation de la Lune, comme on a trouvé dans l'Ar-
ticle XIX
V — e, à très-peu près,
0) -\- u =
on aura, en substituant les valeurs de -j et de ô.
m'
3M
H
— C sin \
3 M
H
r — ros
sin m V
/3M
VIT
3M
H
3M
H
iin// V — ...
D'où l'on voit :
1° Que la rotation moyenne de la Lune est égale à son mouvement
moyen autour de la Terre, moins le mouvement moyen de ses points
SUR LA LIIiKATION DE LA LUNE. 45
équinoxiaux; condition nécessaire pour (jiic cette Plani'lr nous itrcscdl»'
toujours à peu près la même face;
7^ Que la vitesse de la rotation vraie de la Lune est variable; cette
vitesse étant à celle du mouvement moyen autour de la Terie dans le
rapport de d(o à d\ , c'est-à-dire de
dz 3 M ma ,, 3 M nb
' - ^ -^ ir 3M '''^'''^ ^ TT 3M '^''^^ -*-•■•
à I .
Ainsi,
faisant V
= o
, on
a
dz
' dW^
3 M
H
ma
H-
3M
H
ri"
nb
m' —
3M
H
3M
U
H-
n /3M
pour la valeur de la vitesse primitive de rotation, (jui aura dû être impri-
mée à la Lune au commencement de son mouvement. Donc, à cause de
l'indéterminée C, il est clair que cette vitesse aura pu être quelcon(|ue,
pourvu qu'elle différât très-peu de i, c'est-à-dire de la vitesse du mouve-
ment moyen, et que d'ailleurs la valeur de M ne soit pas nulle, ni né-
gative.
XXL
Remarque. — Jusqu'ici les Astronomes avaient toujours supj)osé (\[\v
la Lune tournait autour de son centre d'un mouvenieni parrailenieiil
uniforme, et ils avaient été obligés, en conséquence, pour sauver le phé-
nomène de la non-rotation apparente de cette Planète, d'imaginer (lu'elle
eût reçu d'abord une vitesse de rotation exactement égale ;i celle de son
mouvement moyen autour de la Terre, ou plutôt de celui de ses points
équinoxiaux; ce qui était néanmoins très-dilïicile à comprendre. Il me
semble que la Théorie précédente fournit un dénouement tout simple de
ce paradoxe, ou, pour mieux dire, ce paradoxe n'a point lieu dans la
46 RECHERCHES
Théorie tjue je viens de donner de la rotation de la Lune. Ainsi je puis, à
cet égard, me flatter d'avoir pleinement satisfait à la première partie de
la (|ii('sli()n proposée par l'Académie.
XXII.
ScoLiE. — Si l'on suppose la Lune homogène, et que sa ligure soit
celle d'un sphéroïde dont l'équateur et les méridiens seraient des el-
lipses, comme dans l'Article XII, on trouvera (Articles XI et XII), en fai-
sant D = r,
i5 i5
M
d'où l'on aura — = eB' = à l'elliptieité de l'équateur, c'est-à-dire à la
quantité dont le demi-axe de l'équateur, qui est à peu près dans la même
ligne (jue le centre de la Terre, surpasse l'autre demi-axe, cette quantité
étant supposée divisée par le rayon de la Lune; donc, suivant l'Ar-
ticle XX, la Lune fera réellement autour de son axe, en vertu de l'action
de la Terre, des oscillations exprimées par la formule
Csin(Vv3eB'J.
Si l'on veut que l'allongement de la Lune vers la Terre ait été produit
par l'action même de la Terre sur cette Planète supposée fluide, alors on
aura (Article XII j
en — — •
- 4p^ L
Pour évaluer celte expression, nous ferons, avec M. Chiiraut,
«;t avec M. de Lalande
^=6,,
f-1
SUR LA LIBRATION DE LA LUNE. kl
(/' «'Si le rayon dv la Terre); ensuite nous prendrons
p = 6of,
t'e (|ui donnera
p 1 1 X 60 '
(If là je Irouve
n> ^36 ,-— rr; 84l4
lo 000 000 I 000 000
Donc le icnips d'une oscillation totale sera de
1 000 000 . , . .. . 1 0/0 •
— ^ . . mois périodiques = environ 3040 jours.
On peut regarder au reste tout ce que nous venons i\v dire sur la lihia-
tion de la Lune comme un commentaire de la Proposition XXXVIll,
Livre III des Principes Mathématiques.
XXIIl.
liésolution de l'équation (2)
E ^^L_^E'-^E"=o.
On aura d'abord, en négligeant dans la valeur de li (Article IX, les
termes qui renferment les quantités très-petites M, N et K — |H,
_, €?(cosTr</&) -f- c?e) „
^= dP "'
expression qu'on peut mettre sous cette forme
cos7rrf(</w-l- cosTrrfe) „ s\midr.d(ù„ , sin»7r rf'e -f- siiiu cos7r(y;Tr/e .,
-lû^ ^ dF^ — °"*" dF ' "'
i8 RECHERCHES
ou simpleinent, a cause de sin;r très-petit, et de dn et dz très-petits aussi
par raj)p()rt à d'j^, comme on le verra dans la suite,
dô ^ dp — "'
c'cst-à-dirc (Article XIX)
„ . , sin t: d-K doi __
E = i2coS7:- i -H,
En second lieu, on aura (Article XIV)
E' = — ! K — ' H)rcos(i; — £)sin7:-h MAAcos7H-^Mr(A coso) h- Asin'>3)sin7r
-h|N(A' — A')cos7: -i-yNr(Acosco — AsinwjsinTr,
c'^est- à-dire, en substituant pour A et pour A (Article XVI) les expressions
COS0 cos4' v''i "^ ^•% sin0 cosi};^! "^ ^•^
et mettant il' à la place de MAA +|N( A^— A^) (Article XIV),
E'= O'cosr ^ r sinT: [(iH - K) cosf y — e) -h |M cos4/v/i + ^'' cos(&) — 6)
— -^ N CCS (|i v^ I H- }r sin ( &) — 6 ) ] ,
On iiicUia ici, comme dans l'Article XIX, i au lieu de cosd/y i -f- X* et
•j — £ — 5 au lieu de co, c'est-à-dire v — z — 2 5 au lieu de oj — 5, ou bien
simplement 'j — z, à cause que l'angle ô est toujours très-petit, et l'on
aura
E'=:ircos- -}- rsin7:[(7H — K + ^M)cos(u — e) — |Nsin(,u — £,].
On substituera donc ces valeurs dans l'équation proposée (2), et, ôtant
O /\~7
ce (|ui se détruit en vertu de l'équation (i), on aura, après avoir mis . ,
•3 j . . . 3 S
au lieu de et eli'acé les termes qui contiennent -7- comme dans
p',I-f-/-!-
SIJK LA LIBHAIION I)K LA LUNE. 49
rArticIc MX, rriiintlioii
(6) - dT.d'.^ - ^ "~i^JlJL^ r cos(i> - e)f/V'-h' ^^ rsind; - i)d\'=o.
an ?. II
OrfAiticIrXIlI
r = sin ( u — e ) sin t: -+- X cost:
X = /sin(i; — Ç);
et (Arliclc ciU')
donc
rcos(Li — e) = I siii:^.^— 2e)sin7r-f 7/ sin(2u — e — Ç) cos-— .' /sinf Ç — e) cosr,
r sin(u — £ ; = i[i — cos(?.i; — ?.£)] sinvr— -j /cos(2u — e — i;) cost:
H- ^/ros(i;! — e} COSTT.
De plus
0) = y — £ — 6 cl f/o) = ^u — r/£ — r/6 = (i -+- iJ.)(l\\ à très-peu près,
|U. étant le rapport de la [)i'écession moyenne des points équinoxiaux lu-
naires au inouvemenl moyen V; en faisant ces substitutions, on remar-
quera que les termes qui renferment les angles 'Ç — e deviendront, par
l'intégration, beaucoup plus grands que les autres, parce qu'ils auront
alors pour diviseur la quantité très-petite /jl —/>,/> exprimant le ia|)p(trt
(lu mouvement rétrogriidc moyen des nœuds de la Lune à son nmuve-
mciit moyen V; donc, n'ayant égard (|ii'aux termes doiil nous parlons,
on cbangera l'équation ((i) en celle-ci
3(H — y. K-t-M)/'cos77 . 3N/cos- ,., , ... 3N'sin7:
D'on Ton liic, en prenant ^ pour la valcui' ufoyenne de ;:, lors<|Uc V = 0,
3(H - '^Kh-MI/coskt ., , , 3N/C0SCI . ,.^ ^ 3Nsinn '
(8 7r = c ^— — .,, C0S(4-'- +-; r-, r^ Sin Ç - T) -+" 777-— nT * •
VL 7
50 KECHERCHES
Et, en supposant que tc', 'Ç , i soient les valeurs de tt, Ç, s li)rs<|ue V == o,
on aura
. 3(11 — o,K + M)/cosG7 ,^, . 3N/C0SGÎ . ,.^,
XXIV.
Résolution de l' équation {'^)
n ^J_^n'_^n" = o.
1° La valeur de II est, par l'Ai-ticle IX, en néi^lii^ean! les iennes mul-
tipliés par les constantes très-petites 31, N, f|H — K j,
2*^ La valeur de II' est, par l'Article XIV [en mettant sinf :^ ;; au lieu
de Asinw — Acosoj, et cos(-j — a) au lieu de Asinw + Acoso), comme
dans l'Article précédent, et négligeant de plus la quantité iiiiinimciit pe-
tite du second ordre Xsin;:, comme on l'a fait toujours],
[{K — jHjcosTT— '-MlTsind; — £)— ;-Nrcos(!.- s;
■> On mettra, comme dans l'Article précédent, |sin;r+^/cosfÇ — cjcos7r
au lieu de Fsinfz; — =), — |^sin(r — £j costt au lieu de rcosf'j — s),
(i -Hu.jf/V au lieu de du), et -^— au lieu de ^; on cHacera le
3S
terme -77 IT, par les raisons alléguées (Article XIX), et, divisant l()ut<'
P
I équation (ij par -^- — H, on aura
, il + 2K (p- (2K — H)cos7t'— M
''~ 2(i + p.)U siii-r/\ "^ 4(n-,a)H "^^
(2lV — H)cos-— M cosrr . ^ a. o N/cos- . ,^
4(H-a H sin- 4(' + /-^-'H sHi-
9
SU» LA LIBKATION \)K LA LUNE. 51
(le (|in (loiiiic, en iiilri;i';iiil, iipi'i's ;iv(>ir mis zs au lien de n ('),
^■"""^ 2(n-;ji)H sirr^T/v "^ 4(1+ ^ul) h
/; ('la ni (''i;al ;i
On remarquera que la valeur de v^ pciil èlre négligée, parce (iirellc
ne eonliendra pas le divis(!ur [}— p qui se Irouve dans les autres lerines.
XXV.
Conséquences (/ui résultent des formules précédentes f8), (gj, par rapport
à la précession des équinoxes et à la nutatiori de l'axe de la Lune.
Si Ton fait, ce (pii est permis,
H — 2K -+- M /* cos^', N lis'xwg,
savoir
cl (|u'()n melle i an lieu de eost?, oii aura, en négligeant [j. visa-vis de i ,
3/1/ ,., 3NsiiiGT-,.
COS( ^ - £ + g-/ H jj|— V ,
£ = ■/) —
4 ;y. -/>)H ^"■^- °' i
3(H — 2K-fM),, 3/t/
4 H 4(1'' — /')'lsi"^
, sin(? — £ H-g') r
(*) Le procédé dinléj^ralion employé ici par Laiiianire est tout à fait défectiieiix ; la Mibsii-
tution dewà -. avant l'intégration, ne saurait olVt'f;liv(>incnl être re-ardée comme légitime.
[Xntr (le l'KdtIrtir.)
[**) Il y a, dans le texte primitif, plusieurs fautes de signes (pu ont peu d'importance; nous
avons cru devoir toutefois les faire disparaître. . [Moir de Vhdnvur. )
7-
52
RECHERCHES
D'où l'on voit :
I" Que, si N n'est pas =^o, l'inclinaison de l'équateur sera sujette à
une diminution ou augmentation constante selon que N sera positive ou
négative ;
2° Que la valeur de ix, c'est-à-dire la précessioii moyenne des équi-
noxes, sera
3(H-2K-|-M)
4H
3° Que le pôle de l'équateur de la Lune décrira, jxnidanl une révcdu-
tion des nœuds de l'orbite par rapport aux no!uds (!(' ré(juateur, un petit
cercle dont le rayon sera
3/»'
4(p-/>)H"
Mais, si \J-^=p, c'est-à-dire si le mouvemenl des points équinoxiaux
de la Lune est égal au mouvement des nœuds de l'orbite, comme l'a
trouvé M. Cassini, les formules précédentes ne serviront plus; mais il
faudra mettre d'abord au lieu de ts sa valeur
et au lieu de vj sa valeur
ilii
4(,u — p)W sin;
SUlIC'
on mettra ensuite c'— fxVau lieu de i, et Ç — p\ au lieu de 'Ç\ après
(|Uoi, regardant (a — piM comme une quantité infiniment petite, on aura
COSCÇ — l-\r g) = COS((;'— £'+ g) — {!J. — IJ)\ Sill' ;:'— s' -h- g},
sin {'Ç — £ -h g) = sm(i;'— e' -\- g) -+- (a — p) V cos['Ç -— z' -\- g);
et les valeurs de i et de t: deviendront les suivantes
--^3^ + p-s.n C-e-f-à^
J^'
iH
411 sincj
cos( 'Ç ~ e'-f <■ j
s un LA Ll H RATION DE LA LUNL. o-i
D'où il s'ensuit que
3i 11 — ?. K -t- M ) Mil
<'t (ju'il n'v ;mi;i plus de iiiilulion sciisiMc (l;ms I'îixc de la Lune.
XXYI.
KiiMAHQiJE. — Il esl 1)011 (le r{Miiar(|ii('i' {|ii(', si l'on voulait a|i|)li(jiirr
à la Terre regardée coninie un sphéroïde quelconque les ronnnlcs ('8)
et (9), il faudrait efTaeer j)artout les lettres M et N. La raison de cela est
(jue, rani>le 0 n'étant |)lus alors très-petit par rapport à i>, il ne serait
plus permis de mettre, comme nous l'avons fait, sin(u — s) et cos(v — i,
au lieu de A sinoo -- A cos'*) et de A sin w + A cosw dans les expressions
de E' et de H'; mais il faudrait substituer pour A et pour A leurs valeurs
[Article XIII (M)] ; cependant, comme les termes venant de ces substitu-
tions seraient tous multipliés par sin2o>) ou cos2'jj, et (|ue oj serait dans
ce cas beaucoup plus grand que V, étant à très-peu près dans le rapport
de 27 a I , il est claii* (jue ces termes pourraient être négligés entièreuiciit
comme devant être, après l'intégration, considérablement plus jx'tits
que les autres. M. d'Alembert a fait le premier cette importante obser-
vation, sans laquelle il eût été comme impossible de résoudre le l'ro-
blt'Uie de la précession des équinoxes dans la Terre considérée comme
un sphéroïde à méridiens disseml)Ial)les; mais elle n'a plus lieu ii l'éi^ard
de la Lune, dans la(|uelle w = V à peu près; et c'est ce (jui fait (|iie nos
résultats dilTèrent un peu de ceux de ce grand Géomètre, coninie <tn va
le voir.
XXVII.
Scor.ii: 1. — En supposant la Lune homogène et de figure ellipti(|ue.
comme dans l'Article XXII, on aura (Article XII ,
H=i^, M=:4^eB', N = o, K - ' H = - ^ e A'-^ ;eH' ;
i5 i5 ' l'j
oi RECHERCHES
donc ArlicIcXXV)
10 H
g—o. A — H — 2k -+- M ^ ^^ (eA'+ eR' , jj — le \' -h 7.eW ;
donc
3i(eA' -¥- eB' \
7r = GT -. --^ cos(i: — c„
o.{iJ. — p)
3i(eA'4-eB') . ^^ 3e(A'+ R'
où Ton R'iuaiquera que eA'H-eB' représente l'ellipticité du premier
méridien, c'esl-à-dire l'allongement de la Lune (dans le sens de la liijne
(|ui joinl le centre de la Lune et de la Terre à très-peu près), par rapport
au demi-axe de la Lune; et que par conséquent le mouvement de l'axe
de cette Planète dépend en ce cas uniquement de la quantité de cet
allongement.
Par la théorie de la figure de la Lune, on a (Articles XII et XXII j
gB= /3, = . ei ek' = \o;
4p L, loooo ooo * ^
or ç exprime le rapport de la force centrifuge à la pesanteur sous l'equa-
ieur de la Lune; donc, si l'on nomme 9' ce même rapport sous l'équa-
teur de la Terre,/' le rayon de la Terre, t, t les temps de la rotation de la
Lune et de la Terre, on voit facilement qu'on aura
/ / T /■' L
ce qui donne
_ p T f'
'-/^lT^^'
mettant
2
^ au lien de o', — au lieu de ^, 67 au lieu de ~, et -^ au
l. , /' •
lieu (Je -7» le trouve
6826
I (loo 000 000
SUK LA Lin il AT ION DE LA LLNL. 55
(i'oii
ek':
79
lO ooo ooo
cl |);ir <'()iis(''(juent
(loue
eA + eV>'— ■:
I o ooo ooo
471
10 000 000
(i, miillipliaiit ce iioiiiljrc par 3Go degrés, on aura, en secondes, fji" poiii-
la piécession moyenne des points équinoxiaiix lunaires dans un njois
pci'iodi(jU(;.
Pour avoir la nutalion, il faut multiplier a par ■> ou bien par -
» ' • V. — p ^ p
simplement, à cause de a extrêmement petit.
Or, en prenant pour la tangente mIc l'inclinaison de l'orbite iiiiiairr
tang5°9', et pour lé rapport/? du mouvement moyen des nœuds au mou-
vement périodique de la [.une —--f^r^^ je trouve la nulation de l'axe
= 3'3f)"; et, divisant ce nombre par smzs (en prenant pour zs, 1 degrés,
valeur moyenne entre celles de M. (>assini et de M. Mayer), j'ai i"44''5"
pour la plus grande équation de la precession.
Selon M. d'Alembert [voyez le dernier Mémoire de ses Opuscules), la
précession moyenne des équinoxes dans l'hypothèse présente esl seule-
ment de -^ — - — -■> et la nutation est aussi diminuée a proportion;
c'est ce qui l'ait (|ue nos résultats ne s'accordent point; mais j'ai donne
ci-dessus (Article XYII) la raison de cette dilïérencc ciilic les rorninles
de ce grand Géomètre et les miennes.
XXVIII.
ScoLiE il. — Voyons maintenant quelle devrait être la valcui' de
eA'-heB', pour que la precession moyenne des c(juiiioxes lunaires lut
5(i RECHERCHES
égule au mouvement des nœuds de la Lune; dans ce cas, on aura (Ar-
ticle XXVj
3(H — 2K + M) Zhi
^ 4H 4HsmcT °
= |(eA'+eB')f i+ -^cosf^-e'
(lolK-
eA'+eB' =
i
I H . ces
smro
;?'-£')]
Donc, si l'on veut, avec JM. de Cassini, que le nœud descendant de
i'équaleur lunaire soit toujours au même point que le nœud ascendant
de l'orbite de la Lune, on fera s' = Ç', et l'on aura
e A' + eB' = ^-,~^^-.- = -^^-
^ I l \ I ooo ooo
3 ( IH ;
SUÎ57
et, dans ce cas, il n'y aura plus de nutation sensible dans l'axe.
XXIX.
ScoLiE ni. — Au reste, quelle que soit la valeur de eA'+eB, pourvu
(lu'elle surpasse — ^-^ — ^ je dis (lue le mouvement des équinoxes lu-
1 ï I ooo ooo •• ' '
naires deviendra toujours de lui-même égal au mouvement des nœuds
de la Lune; car il est clair qu'on pourra toujours trouver un angle T— ï
tel, que l'on ait
eA' + eW
3 I H : COS
smn7
?'-£') I
donc lorsque les nœuds de l'équateur et de l'orbite, à force de s'éloigner,
seront parvenus à la distance Ç — s' entre eux, le nœud de l'équateur
recevra un mouvement égal à celui de l'orbite.
Il est vrai ({ue l'inclinaison de l'axe sera sujette à une augmentation
SUK LA IJ HUAT ION DE LA LUNE. 57
ou diminution constante, selon (|iie £'>> 'Ç ou <C ?» en vertu de l;u|ii(ll('
l;i vjilt'iir sin^TT cliani^cr;! un peu, et rr(|u;ition
I sin?7
3 i-f- -r-^— cos(Ç'-e'
eessei'Ji d'être vrjiic: mais elle se rélaldiia ensuite par la vaiialion de la
distance Ç'—i'. Peut-être |MMiirail-oii déuionlicr, [tarée raisoiinenieiil ,
que les nœuds de l'êquateur liiiiaire devroni enfin eoineider pour tou-
jours avec ceux de l'orhite.
XXX.
ScoLiL IV. — Un moyen de dêteruiiner si le mouven)ent des iiOMids
de l'êquateur lunaire est exactement égal a e(dui des na-nds de l'orliite.
ce serait d'observer pendant une longue suite de révolutions de la Lune
la quantité de sa plus grande libration en latitude. Car il est clair (joe
celte libration peut être représentée sans erreur sensible par l'angle (|ue
nous avons nommé 6 ^Article XVIj, à cause que l'inclinaison de ré(|ua-
teur à l'êcliptique est extrêmement petite; or (Articles XVI et XUI
. , r sinfu — e)sin7:-}-X cost: sin(u — e) sin;:-!- « sin(u — Ç j cost:
sin di = -^r= = ^ , = ,
[en mettant pour), sa valeur f sin (-j — Çj J. Doue, si 'Ç=i, on aura
. , sin(u — K) , . . ,
smd; = - (sm- -+- i COS-),
y/i-hi'sin'{v—'Ç)
et comme (Artic le Xill)
u = lonf;. d: + i8o" el i: = lonfi. Q,
lorsque la Lune sera dans ses plus grandes latitudes boréales, cm aura
V — i8o" — 'C. -^ 90",
savoir
\j — i^ ^ 9.70" el sin{u — Çj= — 1;
on trouvera de même sinf'j — Ç) = i pour le> y\\\> iir.mde^ latitudes
VI 8
58 RECHERCHES
méridionales; donc la lihiation totale en latitude sera
SiOTTH- ï COSTT
2
v'i H- i^
ce qui va à -7 enviion du ravon de la Lune. Soit maintenant £> ou <u,
il est évident qu'après quelques révolutions de la Lune, on devra avoir
£ = Ç + 180°; et alors sin| sera égal à
sin ( u — î:! )
- sm:: -t- ? cos::),
sJ\-\- /sin'(u — Ç)
et la li])ration totale égale à
— sioTT -f- « cost: 1 , . , , ,
?. =^ - seulement du rayon de la Lune.
v/'i + ;^ 9
XXXI.
ScoLiE V. — Je finirai ces recherches par exposer une méthode par
laquelle, ayant trois ohservalions d'une même tache de la Lime, on
j)()urra connaître la position de l'équateur de cette Planète par rapport à
l'écliptique. Soient, comme dans l'Article XHI, v — 180" la longitude du
centi-e de la Lune et X sa latitude supposée australe, U — 180'' la longi-
tude de la tache et X — / la tangente de la latitude, dans une observa-
tion quelconque; il est facile de voir, en conservant les suppositi(uis et
les noms de l'Article II, que l'on aura
XX r Y . z z .
= ces j, — =z — := smu, ■ = - r.-. /. :
et de même
r — V . .^ z — z . ,
(ir
v/(^-X)^+ (,r- Y)= ^(^_X)^H-(j-Y)^
> — X)- -4- f r- — Y r = X- -h Y- — 2.x\ — 2jY =r p2 — ixX — •?..)•^',
SUK LA LIBHATION DE LA LUNE. 59
à Iri's-peu près; dont', en iH''|L;lii^eant 4es carrrs cl les puissances plus
hautes de X, Y, aussi bien (\uv leurs produits, on aura
>•— Y y Y ^vX r'Y . Xsinu — Ycosiy
~ — = — ' — ^- ' - — suiv H- rosu —
v/l^-xy^+fT'-Y)^ p p p" p* p
• y oc
t'U uii'Itant siny et cosv au lieu de —-> — ; |);ir cousiMiueiil, si l'on lait
9 9^ •
sinU --- sinu» — S,
ou auca ré(|uatiou
(i) — — = Y cosu — X sinu.
cosu
On trouvera de la même manière
z — Z z Z 2^X zy\
si{x -Hf ^\y — \f P P P
Z ?i
= > h --(Xcosu -t- Ysinu)=:X — / (hypothèse);
9 9
ce qui donnera
, X z — al
(2) — r-!— - =:Xcosu + Ysinu.
Il faut tirer de ces deux équations les valeurs de X, Y, Z; et pour cclii
on remarquera que, r étant le rayon de la Lune, on aura
X' -h Y' + Z^ rr^ r\
et que
(Y cosu — X siny )^ + (X cosu + Y sinu)^ = X' -+- Y» = /•' — /?\
on aura donc
r' — Z' = ^ ^-^-^ + -^— T->
()0 RECHERCHES
d'où l'on tire
_ pi -\- hl
I -+- À-
en faisant, pour abréger,
Y/(i + X^')(r^-::!^) -p^/^
_p^
cos' V
Ayant la valeur de Z, on trouvera aussitôt celle de X et de V par les
équations (i), (2), ear
^ Z — pi ^ _^ Z — pi .
A = — r-^— cosu — pSlangy, Y= — ~— sinu -f- ph.
(3n fera le même calcul pour chacune des deux autres observations,
et l'on appellera X', Y', Z'; X", Y", Z" les valeurs correspondantes de
\, V,Z.
Maintenant on a [Article VI, (D)j
Z=rsiny>>, Y = /■cos/> sin^/, X = /-cos/? cosry ;
(le plus, en combinant les deux premières formules ((]),
sinP =^ %\x\p cost: 4- cos/^ siii^' sitiTr
= sin/? cosTT -f- ces/? sinç cosssin- — cos/j cos(/ sins siii;:,
en mettant, au lieu de q' , q — i\ donc, substituant pour sin/^ cos/>siny,
Z Y X
cos)Dcosûr leurs valeurs --. -, — •> on aura
(3) /'sinP = Z C0S7T + Ycosesin:: — X sine sin-
et de Miéiiie pour les deux autres observations
(4) /-sinP = Z' cosTT + V' cosesinTT — X' sinesinr:,
(5) rsinP =: Z"cos7: -h Y"cos£sin7r — X"sin£sin-,
en supposant que la position de l'équateur demeure la même.
SDK I, \ M nu \l ION l)i: L \ LUNK.
61
R('lr;iiicli;iiil ['('(iiMlioii ] de rc(jii;ili(tii > <'l rciiiiiilioii ^^ de
ré(|ualioi) (4;, <>ii ;iiii;i deux iioiixcllcs ('(iinilioiis
(6 (Z — Z' ) cosTT -f- ( Y — Y' j C0S£ siiiT: ^ ( \ — \' ; sine siiir: ; o,
(71 (Z'— Z")cos7:4- (Y'— Y")cos£sinT: — (X'— X",siii£ .sin;: = o,
d'oii l'iMi liic
(X— \')sine-(Y — Y')cose _ costt _ ( X'- X")sine - i Y' — Y") cose
Z— Z'
cl |»;ir ( (tiiséquent
suit:
/' - Z'
lange — ^ y^ _ ^, y, _ y„ j : ^ ^ _ y, ^, _ rj,, j
(loimaissaiit £, ou lioiivcia n par la toiimilc
Z — Z
*^"^^ ~ (X-X')sin£-(Y-Y')cos£ '
liKCIIElU.llES
lîSÉGÀLlTÉS DES SATELI.ITES DE .IIPITER
CAUSÉES PAR LEUR ATTRACTION MUTUELLE.
TABLE DES TITRES
CONTENUS DANS CETTE DISSEin ATION,
\rlirle.
<!ii.\piTUE I. — luniiiilfs i<éiu''rales pour le niou\einenl des salelliles de Jupiter... I
Cii.xpiTUK II. — Détermination des forces perturbatrices des satellites IX
Chapitre III. — Calcul des perturbations des satellites XXIX
>î I. — Premières formules du mouvement des satellites XXXV
v^ II. — Valeurs numériques des coefficients des formules précédentes XLIll
^ 111. — Formules des rayons vecteurs et des longitudes vraies des satellites
de Jupiter, par rapport au plan de l'orbite de cette Planète XLIX
§ IV. — Où l'on donne les inégalités des satellites qui dépendent de leurs confi-
gurations, et qui ont lieu au temps des éclipses LU
^ V. — Comparaison des formules précédentes avec les observations, et con-
sécjuences qui en résultent par rapport aux masses des satellites L\'II1
Chapitre IV. — Suite du calcul des perturbations des satellites LXXV
ij I. — Premières valeurs du mouvement des apsides et des nœuds des satel-
lites LXXVIII
?! II. — OÙ Ton montre la nécessité d'avoir égard dans les calculs de l'équation
du centre et de la latitude, à quelques termes de Tordre // , des équa-
tions (G), et (K) LXXXVII
vj III. — Où Ion donne une nouvelle méthode pour intégrer les équations pré-
cédentes XCII
^ IV. ~ Sur les inégalités des satellites qui dépendent de la période de douze ans. CXVI
>} V. — Des durées des éclipse^ des satellites CXIX
>5 VI. — Des inclinaisons et des nœuds des satellites C.XXV
VI.
RECHEliCHKS
INÉGALITÉS DES SATELLITES DE JUPITER
CAUSÉES l'VK I l.l'K ATIKACTION MIITUKLLE.
IMiilliiin :i<llnic restiit operis.
Sen., Epi st. 64.
(Prix de l'Académie Royale des Sciences de Paris, tome IX, 1766.)
rmrifïM iiiri'
CHAPITRE PREMIER.
FORMULES GÉNÉRALES POUR LE MOUVEMENT DES SATELLITES DE Jl'PITER.
I.
Soient nommés :
/ le rayon vecteur de l'orbite d'un satellite quelconque projetée sur U-
plan de l'orbite de Jupiter;
p l;i tangente de la latitude du satellite par rapport à ce même plan;
F la force que Jupiter exerce sur le satellite à la distance i.
On aura la distance du satellite au plan de l'orbite de Jupiter égale à rp.
Donc la distance du satellite au centre de Jupiter sera rsji -\- p^.
Par conséquent la force par laquelle le satellite est poussé vers .hipi-
F
[vv sera
luette force peut être regai'dee comme composée de deux luilrcs : riiiic
68 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
p
parallèle au rayon vecteur et égale à 3^^ l'autre perpendiculaire
au plan de l'orbite de Jupiter et égale à ~ — ^•
Or on peut, en général, réduire les forces perturbatrices du satellite
à trois forces uniques, dont :
La pieniière, que j'appelle R, soit parallèle au rayon r;
La seconde, que j'appelle Q, soit perpendiculaire au rayon vecteur,
et parallèle au plan de l'orbite de Jupiter;
La troisième, que j'appelle P, soit perpendiculaire à ce même plan.
Donc le satellite sera sollicité, dans les directions dont nous pai'lons,
par les forces
^- j+H, Q, — ^^ + P;
dont les deux premières déterminent le mouvement que le satellite doit
avoir dans le plan de l'orbite de Jupiter, ou pour mieux dire, parallèle-
ment à ce plan.
n.
Cela posé, soient :
/ le temps écoulé depuis le commencement du mouvement;
(p l'angle décrit par le rayon /• durant ce temps;
l'élément du temps dt constant, c'est-à-dire, ddt —- o.
On aura pour la vitssse circulatoire du satellite, parallèlement au plan
de l'orbite de Jupiter, '-^, d'où résulte la force centrifui>'e —X = '^',
laquelle étant retranchée de la force j + R, on aura la véritabh*
force qui tend à diminuer le rayon r.
Donc, par le principe des forces accélératrices, on aura
(A) _.4L^=__JL^ + R_q^.
DES SyVTELLIÏES DE JUPITER. 69
Maintenant on sait (jue, si la force perpcndiciihiirc O cl;!!! nulle. I(
rayon /• décrirail des aires proporlionnellcs aux t('in|)s. de soric (|iir l'on
aurait, ii cause de dl constant,
2
niais la force Q fait parcourir perpendiculairement à / l'espace Q r//=
pendant le temps dt\ donc le secteur — -^ croîtra pendant ce ti'inp> (!.■
la (juantite ; par conséquent on aura lecjuatHtn
<lont l'intégrale, en ajoutant cdt, est
r^d(^-~cdt^ dt j Qrd/;
d'où l'on tire
d(p _ c-hjQrdt
(B
dt ' r'
Enfin on aura, en vertu de la force perpendiculaire au plan dd \\^\■-
l)ite de Jupiter,
dt' ~ , A -^ *^'
ou bien
</^y3 îdpdr pd'r Fp P
^ "^ "7^77^ "^ 7^ "^ I ^ 7 =^'
r'ii + p-^y
d'où, en mettant pour — r- sa valeur
^ rdt'
d^_ F H
tirée de ré(|uation (Aj, et eiïaçant ce qui se detruil. un aura re(|(n.tn)n
suivante
/.^ <f^p d(p' -y.dpdr ? — l{p
70 .RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
III.
ï<es équations (A), (B), (C) donneront r, 9 et/> en t, ce qui sutfira
pour l'aire connaître le lieu du satellite; à chaque instant. Que si l'on
voulait connaître la figure même de l'orbite qu'il décrit, il faudrait éli-
miner des équations (A), (C) l'élément dt. Or de l'équation (B) on tire,
après quelques réductions fort simples,
l'do
dt
donc, si l'on substitue cette valeur dans (A), (C), et qu'on tasse pour
plus de simplicité - = u, on aura, en prenant d"^ constant,
3 1 7
F(i + »^f -^Rr^ + OV^
d'u r ' ^ do
i a) -7— + u ^ = o,
«9 c^-^^jQr^dc?
c, tl^ ..(p-;,r^q|)_^
Supposons pour un moment que les forces perturbatrices P, Q, R
soient nulles; on aura par l'équation (c)
d'p
dont l'intéa,rale est, comme on sait,
p = Gsincp -f- H coscp,
ou bien
p = >. sin(9 — e),
X et £ étant deux constantes arbitraires. Cette dernière expression de p
fait voir que l'orbite est toute dans un plan fixe, dont la position dépend
des quantités À, s, qui expriment, la première, la tangente de l'incli-
naison, et la seconde, la longitude du nœud. Retenons maintenant cette
DES SATELLITES DE JUPITEK. 71
mrmc expression de p, et supposons, à cause des lorccs p('rliirli;iii iccs,
X e( 6 variables; on aura
dp =r- dï. sin f 9 - £ i -t- / ros io - e\l do - di n
Or, afin (pie le corps puisse être regardé comme se niouvaiil rfrllciiiciil
dans le plan déterminé par X et s, il faut que la valeur de dp soil l:i hkiik
que si ces quantités dcmeui-aient constantes, c'est-à-dire, (|ii('
dp = Xcos(9 - e)^/^;
donc
^/Xsin(cp — £) = Xcos(9 — c) f/e;
par conséquent, à cause de dy constant,
et
On réduira ainsi l'équation (c) ci-dessus à deux équations du prenVier
degré, qui donneront X et s en 9; d'où l'on connaîtra la variation de l'in-
clinaison de l'orbite et le mouvement de la ligne des nœuds. C'est ainsi
que la plupart des Géomètres en ont usé jusqu'ici dans la recherche des
orbites des Planètes; mais il nous parait plus court de chercher directe-
ment la latitude/? par une seule équation, d'autant plus que les (|ikui-
tités X et £ s'en déduiront plus aisément; car, puisque
/? = Xsin(<p — £;, -^ — Xcos(9 — c).
d^p
_ , . , , Idt
d<f
sin (9 — e) «9
d^p \dt
d(f ' ^ sin(9 — e)d(f)'
d(f>
on aura
= v//'*-^:7?r' tang(9-e)- ^^^
On pourrait laire une pareille transformation sur l'équation 'a \ ce
qui réduirait l'orbite à une ellipse dont l'excentricité et la posilitni de l;i
ligne des apsides seraient variables, ainsi que M. Newton l'a pialicpic
72 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
j3ar lappoi't a la Lune. En effet, si l'on suppose d'abord
Q = o, R = o, /; == o,
l'équation {a) devient
d'il F
ont l'intésfrale, étant mise sous cette forme
s
u = pcos(9 — a),
donne une ellipse dans laquelle -^ est le demi-paramètre, ^ l'excen-
tricité, et a la longitude de l'apside inférieure. Qu'on regarde mainte-
nant fj et a comme variables, et qu'on suppose, par une raison analogue
à celle que nous avons expliquée ci-dessus.
on trouvera
du =^ — psinf9 — a)d^,
dp ces (9 — a; + p sin(9 — a) rfa = o,
d~u F pdy.
do^ c^ CCS (9 — a.) d(f>
Ainsi l'équation (a) se réduira à deux équations du premier degré, d'où
l'on tirera aisément p et a.
IV.
Les observations nous apprennent que les inégalités des mouvements
des satellites de Jupiter sont très-petites, aussi bien que les inclinaisons
de leurs orbites, par rapport a l'orbite de cette Planète; d'où il suit que,
si l'on nomme a la valeur moyenne de r, a la valeur moyenne de -r-->
•^ ' '^ dt
c'est-à-dire la vitesse angulaire moyenne, et qu'on dénote par n un coef-
ficient très-petit, et par x, y, z des quantités variables, on aura les ex-
pressions suivantes
r= a{i -i- nx), o = [j. t -\- ny, p = nz,
Î)KS SATELLITES DE JUPITLi;. 78
où Ton irmni(iiirr;i (iiic les valeurs de x vi de ;- ne doivont rontenir
' ' (Il
;iii( iiii Icrine constaiil; autrenienl a cl (j. ne seraient plus les valeurs
moyennes de r et de -^» ce (|iii est conlre l'hypothèse.
SuhstiUions maintenant ces expressions de r, '^, p dans les équations
de l'Article II, et négligeons les termes qui se trouveraient multipliés
par des puissances de n plus hautes que n^, parce qu'une plus grand»-
exactitude serait superflue dans le sujet que nous traitons; nous chan-
gerons d'abord l'équation (A) en celle-ci
— na —, — = — \i — 9.nx -h- ônx-] [i — ' n' z' -i- \\
at- «L-
i . (h' dy \
— a{i + nx) ( p.^ -I- 7. nu -~ -^- '*' "^ ) »
ou bien
d-x F / aF \ . F ., . d)-
na —, h au- — n\ — -+- a u.'^ \ x -\- n' -: i o x^ — iz^ — 2 n a a -j-
dt' a- ' \a' ■ J a' " ■ dt
dr ^ dy'
— in^au.x—, wa—, h n = o.
dt dr
Si n était = o, on aurait
-' — a a^ -I- K = o ;
a- '
donc, n étant très-petite, la quantité
*^
— — a iJ.' -I- l{
a^
devra l'être aussi; de sorte (|u'oii |)ourra supposer
a ur -h H = n — \ .
a ' a-
M. 10
74 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Cette substitution faite, on divisera toute l'équation par na, et l'on
aura, en mettant pour plus de simplicité/ au lieu de -,
VI.
L'équation (B) deviendra, par les mêmes substitutions,
dy \ c fQ{i + nx)dt'\ , o , .,
n^n-i-=\— + '- \{i — -in-v -h 3n'x').
^ (ft [^a^ a J
Si n était = o, on aurait
Qdt ^za^— ^^
supposons doue
I Q(i + nx) dt = au \-n—Y;
J ^ a a-
on aura, après les réductions,
-^ =^ — Q.[j.x -+-/Y + Sny-x- — '?.iifxY.
VII.
Enfin l'équation (C) se changera en celle-ci
d'z ( dr\ dzdx y* — nWz
dp V ' dt j dr- «il + nx\
cl l'on prouvera ici, comme on a tait ci-dessus, qu'il t'aul (juc la (|uaii-
tité P soit très-petite de l'ordre n; c'est pourquoi nous supposerons
P — nUz F,,
; = n — /,
I H- nx cû
d'où nous aurons l'équation
d'^z , „,, dr dzdx
-^ h u' Z -\- f A -\- 7.niJ.Z -^ h 2 /i T— — :^ o.
dt' ' '^ ' dt dp
DES S\TKLLiri:S l)K JUPITKH. "S
Mil.
Voilà 1rs formules par Ic^ciucllcs on poiiir;! (Ictciiiiiiicr les inégalités
(les s:ilcHi(('s de Jupilcr, di's (in'oii aura trouvé les valeurs des <|iiaiilil('S
X, Y, Z (jui l'csullrnl de leur at lion miiluidlc.
Pour rendre ces lorniuies eueorr plus coinniodcs pour le calcul, nous
substituerons dans c(dles des Articles V et VII la valeur de -^ liree de
l'Article VI.
De celle manière, on aura, en uéi^^ligeanl toujours les termes allecles
de n^ , n' , . . . ,
\ _ «^G^a^ - 3/) X' - ^nfz' -+- enp.fxY - np Y= )
(E) -^ -h -z^j-x —f\ —'intj-x'' -h infxY = o'
Nous avons dit que les valeurs de £p et -^ ne doivent renlermer aiirun
terme eonstant; on remplira ces deux conditions par le moyen des cou-
stantes/ Ct c.
CHAPITRE 11.
DÉTKIIMINATION DKS I ORCES P E « 1 U R B AT II IC KS 1) K S ^ATKI.I.ITES I» E JLl'lTI.Il
IX.
Soient :
V la masse de .lupiter.
Cl la masse du premier satellite,
Co lî> masse du second satellite,
C3 la masse du troisième satellite,
C4 la masse du quatrième satellite.
76 KECHEUCHES SUR LES INÉGALITÉS
Supposons de plus que toutes les quantités que nous a\ons nommées
r, /?, 0, F, R, Q, P,..., dans le Chapitre précédent, soient désignées ici,
relativement au premier satellite, par
r,, />,, cp,, F,, R,, Q,, P,,. . .;
relativement au second satellite, par
l'i, p2, 92, F2, R„ Q2, P2,. . .;
relativement au troisième, par
/■3, />3, 93, F3, R3, Q3, P3,. . .;
et relativement au quatrième, par
'■4, p^, 94, F4, R4, Q4, P4,
En général, nous conserverons toujours dans la suite les noms donnés
dans les Articles précédents, avec cette seule différence que nous mar-
querons les lettres d'un trait pour le premier satellite, de deux traits
pour le second satellite, etc. (*).
Enfin nous dénoterons, pour plus de simplicité, la distance entre deux
satellites quelconques, c'est-à-dire, la ligne droite qui joint leurs centres,
par A(r, r); r, r étant les rayons vecteurs des deux satellites; ainsi la
distance entre le premier et le second satellite sera désignée par Af/-,, n),
la distance entre le premier et le troisième par A(r, , r.^), et ainsi des
autres.
X.
Gela posé, il est visible :
1" Que le satellite C, est attiré vers Jupiter avec une force
:^ + p\
(*) Il nous a paru indispensable, au point de \ ue de l'exécution typographique, de rem-
placer les traits par des indices en chiffres arabes. (Note de V Éditeur. )
DES SATELLITES DE JUPITEH. 77
et qu'en même leinps Jupiter est attiré Uii-iiième vers le salellilf ;i\»'c
une loree
rid-h/j]
d'où il suit que la force totale qui Icud n ra|>|)r()(l)<'r le satellilr de Ju-
piter est
r^i-hp',)
Cette expression doit être comparée avec l'expression de la force centrale
7
F
J.2,^'_^_ ^2\ (Article I), c'est-à-dire, en la rapportant au premier satellite,
E,
avec —, ' — r-5 ce qui donne d'abord
F. = ?* + €,.
2"" Que le satellite C, est attiré vers le satellite Ca avec une force
<^2
laquelle peut se décomposer en deux autres : l'une dans la direction du
rayon mené du satellite C, à Jupiter, qui sera
@2ri y/l-t-jg^
Tau Ire parallèle au rayon mené du satellite C^ à Jupiter, et qui sera
©o'^y/i -^ pi
A(/'.,;V;^
De plus le même satellite C, doit être regardé comme attire par une
force égale, et en sens contraire, à celle avec laquelle Jupiter est attiré
parle satellite Cj, c'est-à-dire par une force
rlii-hpD'
et dirigée parallèlement au rayon mené de ce dernier satellite a Jupiter.
78 KECHEKCHES SUH LES INÉGALITÉS
Donc l'action du satellite Ca produit dans le satellite C, deux forces :
IIIK*
. A-, V !-*-/>;
A(r„r,)
dirigée vers Jupitei', l'autre
dans une direction parallèle à celle qui va du satellite Ca à Jupiter.
3" Or la force
@2r,v/i4-/??
se décompose en deux autres : l'une perpendiculaire au plan de l'orbite
(h' Jupiter
l'autre parallèle au même plan dans la direction du rayon r,, qui sera
Air,, r-.f
Pareillement la force
/'2V/ I -t-/>2
A(/',,r2)^
se change en deux autres forces : l'une perpendiculaire au plan de l'or-
bite de Jupiter
et l'autre parallèle à ce plan, dans la direction du rayon f\,
Knfin cette dernière force se décompose encore en deux aulies : l'une
dans la direction du rayon r, , avec le rayon r. i\\\l l'îiiigle 02 — f\'- l'autre
DES SATELLII KS DE JUPITEU. 7!i
perpendiculaire à celle dirediun; la première sera exprimée par
la seconde par
@. r ^ -3 — ., ^' --, sin(9, - 9, ),
lrl{i-\-pir I
et tendra a dimiiiiiei- l'ant-le 9,, au lieu (|n(' nous avons sup|M»si'
(Article Ilj c[ue la force perpendiculaire Q tendait à aui;niciittr
l'angle '^; c'est pour(juoi il faudra la prendre négativement.
4" Comparant donc toutes ces forces avec les forces R, Q, P Arll( !»■ I .
ou bien R,, Q,, P, (Article IX), on aura en conséquence de l'ai lion du
satellite C2 l<^*s expressions suivantes
_ [-r,sin(9» — 9.) _ sinfy, — 9,)1
On trouvera de la même manière les expressions des forces R, , Q, . P, ,
en tant qu'elles résultent de l'action des salelliles ©3 et C^ t'I il est ehiir
(jue l'on aura les mêmes formules que ci-dessus, en njarquanl seulenieiii
de trois traits ou de quatre traits les lettres (|ui soiil uiar(|uei's de deux
traits (*).
XI.
Si l'on veut avoir égai'd aussi à l'action du Soleil sur le sjileliile d ,.
on nommera :
<D la masse du Soleil,
0, la distance du satellite C, au Soleil,
0. le ravon vecteur de l'orbite du Soleil autour de Jupiter.
di la longitude du Soleil vu du eeiitre de ^" :
(*) Foir la Note de la page 7O.
80 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
et il n'y aura qu'à mettre, dans les expressions de R,, Q,, P, de l'Ar-
ticle X, ® au lieu de Ca, o, au lieu de A(r, , r^), p, au lieu de r^, ^ au
lieu de o^, et supposer /Jo = o. De cette manière on aura, en vertu de
l'action du Soleil,
D _ ^ r^' — piCOs(t|; — y.) cos(d; — <p,)"|
' ' ^ V à] ^ — pt— J'
Q _.^ 1 pisini^j; — cp, ) sin ' ^ — 9,)
\\=,^':iii.
XII.
Donc, en joignant ensemble les forces qui proviennent de l'action des
trois satellites Ca, C3, C*, et du Soleil sur le satellite C,, on aura les
valeui's complètes de R,, Q,, P, exprimées de la manière suivante
g; r^i — r2COs(cp2 — 9,) cos(9, — 9,)1
L r;(i -t-/>- !
[r, — ^3 ces (93 — 9i) cos(93— 91)"]
^ f/-. — /■4 ces '94 — 91) cos(94 — 9.)1
'[ ^"-'■.'' rM.^pé\
^ fr. — p, cos(vj; — 9.) cosùj>-9,)1
"^ ^ L â] ^ — i] — J'
0 = (X p'^ sin (9; — 9,) _ sin(92 — 9i;'j
L 'Ki+z^^ J
^ p'3sin(93 — 9,) _ sin (93 — 9, ,ri
, fs- r/'4siiii9, — 9,) sini94 — 9,)"]
^ ^^ A(r,,,-,)3 - TT— J
L '"'i+z^; J
. p-4sin(4; — 9i) sin; (J; — 9, H
I ÔJ ^^ J'
DES SATELLITES DE JUPITEU.
Hl
['\Pi — i\
A ( r, , Ta
"^l Afr,.r,
El
\p,
p? ]
p^ "I
P* ■ 1
r:ii-hp]
61
XIII.
Telles sont les expressions des forces perturbatrices du salellile (i, , ;
d'où il est facile de déduire celles des trois autres satellites ^o. ^3. ^ .•
En effet, un. peu de réllexion suffît pour faire voir que les quantités R,,
Q,, P, deviendront R2, Qa, Po» en marquant seulement de deux traits les
lettres qui sont marquées d'un trait, et réciproquement (*;; ainsi l'on
aura pour les forces perturbatrices du second satellite les expressions
suivantes
-h a
@4
©
''2 — ''i ços(9i — 92
A(r„ i\r
ri — /'a CCS (93 — 92 ;
cos(9,
ces (93 — 91
A(r„ r,Y
i\ 005(94 — 92)
(9. — 9^)"|
^+P\)^\
C0S(CP4 —
à{r„ny
r, — p, CCS (4^ — 92!
3s(9« — 92)1
](^-+-p]y \
H-
r
ces ( '])
r, sin(9, — 92) 810(9,-92;
A(r2, r,
/•^j + />=
r3sin(93 — 92) sin(93— 9
A(r2, r,)'
r4sin(9i — 92]
rl{i+pl)
A(/-2, rO^
û, sin '\> — 92;
sin(94 — 92)"1
r]{i + p]y\
sin(4' — 92)"]
0:
P,
(*) Fnir la Note de la page 76.
VI.
82 IlECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
©
/■2/^2
On aura pareillement les expressions de R:,, Q3, P;,, et de R^, Q,,, P.,
en marquant successivement de trois et de quatre traits les lettres qui
ne sont marquées que d'un seul trait dans les expressions de R,, Q,, P,,
et réciproquement (*).
XIV.
Il reste à chercher les valeurs des quantités A(r, , r.^), A(r, , ^3),...,
qui expriment les distances entre le premier satellite et le second, entre
le premier et le troisième, etc. (Article IX). Or il est facile de trouver
((u'on aura
A(r,, }\y = {r.ip.-- r,p>y -h [r, siniOj— 9,)]^ -1- [i\ — r, cos(cp2 — 9,)]'
= /'Uï + p' j — 2/', r^ [cos(9. — cp, ) + /;,/;.] -4- /•; ( I -h /?;) ;
donc, tirant la racine carrée.
Air,, /•,) = v'V'(,i-f-/?') — 2/-, r^ [005(92—9.) -^PiPi] + rl{i-h pi) .
On trouvera pareillement
A{r„ r,) = s/r- {i -h p]) — in r,[cos' o,— (?,) -h p, p,] -h r;{i+ pi),
et ainsi des autres. On voit par là que
Air^, r,) = A{r„r,j,
car l'expression de cette dernière quantité demeure la même, en chan-
geant r, , /?,, 9, en r., p., 90» et réciproquement; ce qui est d'ailleurs
évident.
(*) Foir la Note de la page 7G.
DES SATELMTi:S DK .IIIMI Kli. H:\
XV.
Pour avoir iiiaiiitciiaiil la valeur de o,, il ii'v aura (lu'ii cliaii^ci . (Ian>
celle (le A^/-| , /o . /•.. <'ii 0,, 'j>a eu '|, el ellacei' la (juiiulilé /;.. ^\rliel«i XI;;
on aura doue aiusi
on trouvera pareilleuienl
0= = y/'i (i 4- />5 ) — 2r2 p, cos(<j^ — cp,) + p* ,
e( aiusi des autres.
XVI.
Nous avons supposé (Article Xj que rattraction de Jupiter sur les sa-
tellites était exactement en raison inverse du carré des distances; c'est
ce qui n'est rigoureusement vrai qu'en regardant Jupiter comme un
fflobe de densité uniforme.
Or ou sait par les observations et par la Théorie que cette Planète est
considérablement aplatie; de plus il peut se faire qu'elle ne soit pas pai-
tout de la même densité : deux circonstances qui peuvent aussi intliu'r
sur le mouvement des satellites, et auxquelles il est bon par consé(jueul
d'avoir égard ici. Pour cela nous supposerons : i" (jue la figure de Ju-
piter soit celle d'un sphéroïde elliptique peu dillerent d'une sphère;
2" que ce sphéroïde soit formé d'une infinité de couches toutes sphé-
roïdicjues, et de densités différentes; 3*^ que Téquateurde Jupiter s(»il
dans le plan de Ttubite de cette Planète.
Cette dernière supposition n'est pas tout à fait exacte; car on sait que
l'équateur de Jupiter est incliné d'environ 3 degrés sur le plan de sdii
orbite; mais l'erreur (|ui e.n résulte est si petite (ju'il serait siiperllu d'en
tenir compte.
Cela posé : soient A le demi-axe d'une couche (|uelcon(|ue. !•' son eHi|)-
84 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
ticité et D sa densité; on trouvera par les Théorèmes de la ligure de la
Terre de M. Glairaut (§§ XXVI et XLVI, seconde Partie) que l'attraction
de Jupiter sur un satellite quelconque produit deux forces : l'une, dirigée
au centre de Jupiter, égale à
2CT
r'{i-\- p')
[/dA.^.V + |/d^,A.E)J + ^%-^.7l)^.A'E);
l'autre, perpendiculaire à cette direction dans le plan d'un méridien,
égale à
5r'{i -hp-)'
f\)di\Œ)
{zs dénote ici la périphérie d'un cercle dont le rayon est égal à i^. La
partie
de la première de ces d'eux forces, étant réciproquement proportionnelle
au carré de la distance, doit être comparée avec la force -—
^ /'-(l-4-/>^J
(Article X) ; d'où l'on aura
zr=2C7r rD.Vf/A+ 1 rDf/(A'E)]-
L'autre partie de la même force
5r'{i-hp-'rJ
aussi bien que la force perpendiculaire
, J'^f' ,-3- flUiX^E),
5r*{i-hp-'rJ
devront être regardées comme des forces perturbatrices, et par consé-
quent décomposées suivant les directions de R, Q, P; cette décomposi-
DES SATELLITES DE JUPITER. 8.>
tioii (Haiil l'aile, on aura les deux forces suivantes
57
dans la direction de la force R, et
l^^^^^-rD^(A^E)
dans la direction de la force P; donc, si l'on suppose
fDdiX'E)
^ ~ A'[/DAV/A H-'f jDrf(»EjJ '
les forces perturbatrices R et P, qui résultent de raplatissenieni de Ju-
piter et de riiétépogénéité de ses couches, seront, en général,
K = ^» V - j — -,
5r'{i-hp'y 5r*{i-hp'y
d'où Ton tire : pai' rapport au premier satellite,
_ vA'^(i-4/>^) „ vA^T{3p.-ip]),
lii — ^ ) r, — j 5
5r\{i-\-p]Y 5rl{i-\-p]y
par rapport au second satellite,
vA^^(i-4p^) vA-Zr(3/.. -:.;>-).
Kî^ — •> *'— 1 '
5r^(i-J-/>^)- 5rî(i-|-/?^)-
et ainsi des autres.
Il n'y aura donc qu'à ajouter ces valeurs à celles des Articles \li
et Xlll. Au reste, comme l'aplatissement de Jupiter n'est que d'environ
^■> suivant les dernières observations, la quantité E sera fori j)clite.
aussi bien (jue la (juantité v; de plus le rapport de A" à /- sera toujours
exprimé par une fraction fort petite; de sorte que les forces perlurl):i-
îricesdont nous venons de parler seront nécessairement tirs-pelili's.
86 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Si l'on suppose D constante, on aura
_ 3E
~~ I 4-2E
En général, quelle que soit D, on aura, par les conditions de l'équilibre,
rDâf(A*E) = 5A»(E-|ê) TdA^JA
f§ étant le rapport de la force centrifuge à la pesanteur, sous l'équa-
teur); donc
v = 5E-fê
à très-peu près.
XVII.
Il faut maintenant développer les expressions des forces perturba-
trices P, Q, R, en employant les suppositions de l'article V. Pour cela
nous remarquerons d'abord que nous pouvons négliger dans ce calcul
tous les termes de l'ordre n\ parce que les quantités P, Q, R sont déjà
elles-mêmes de l'ordre n, comme nous le verrons plus bas. Donc, met-
tant premièrement dans la valeur de A(r, , rg) [Article XlVj , au lieu de r, ,
a^ (i -h nx^), au lieu de />, , nz^•, et de même, au lieu de r^, aj\ -+- nx^),
et au lieu de p^, nz^, suivant ce que nous avons dit à l'Article IX, on aura
= \/a\ — la^a^ cos(<}>2 — 'f,) •+- «^ -h in{à\x^^ a\x.^ — nna^a^^x^ -i--*^,) cos('f, — y,) »
d'où l'on tire, par les séries,
TT-^3 = [«' - 2 «, «2 COS ('f, — y, ) ^- «^]" ^'
— 3 « [«1^, H- a\x., — fl, a, {x^ -^- x^ cos (o.,— 'f ,)] \n\ — 2 <■/, a, cos (^.^— y, ) -^- ^2] ''-'-.•■•
On trouvera de même
= [r?-^ - 2^, rt,cos(Y3— ';»,) + «'J'
— 3 « [«'i.r, -H rt^.r^— «, «3 (x, -4- X3) COS (4/3— o,)] \(i\ — '2rt, rt, cos (i/^,— », ) -f- «^]' '■-)-,..,
DES SATELLITES DE JUPITEK. HT
Et pareillement
_ 3
= [a] - -la^n^ cos('f, - v,) ^ «(]" '
— 3rt[fl»^,+ «î^-— «,a,(j7,-^j;,)cos('f,-"^,)J[^/;-.i^/,rt,COS((p,— Y,)-^«îj'''+-.--i
el ainsi des autres.
xvin.
Mais il se présente ici une ditTicuité, par rapport aux (|uantités
[aj — 2a,a, cos(92— 9i) -<- «2] % [«' — 2a, a^ rosl^j — 9,) + a']"', . . . ,
c'est tle pouvoir les réduire à une l'ornie rationnelle, condition absolu-
ment nécessaire pour l'intégration des équations des satellites.
Pour résoudre cette difficulté, on écrira d'abord les radicaux proposés
ainsi
- ■' _ i
et la question se réduira à changer en une l'onction ralioiinelir une
quantité de cette forme
(i — iq cosô -\- q^)~\
dans laquelle q est un nombre moindre que l'unité.
Pour y parvenir, je remarque que la quantité i — 2^co35-f^- est
égale au produit de ces deux quantités
I — ^fcosô + sinôy — i), et i — ^(cos0 — siuô y, — ' );
je les éli'vc ilonc l'une et l'autre à la puissance À, en ecrivani au heu
du carre de cosf/ ± sin5 y^— i , cos2$ ± sin 2$ V — •• •'' ainsi Ar suilr:
88 HKCliKKCHES SUR LES INÉGALITÉS
[i — fy(.co.s6±:sinÔ v' — I jj~''~ i -hlq{cosÔ ±sin9 \/—i )
^ — ^^ q^icosiB zL. sin?. 0 s/ — ij
X(X + l)(X+2)
2.3
çM,cos30±sin3ô y/— i
Soil, pour abréger,
I + Iq COS0 -+- ~ q-'cos^.O H ^ '-- — : — '- q'cos3B +. . .=:^ M,
/^sin& H ^- ' ^-81112 0 H ^ ^ij^ sin3 0 h-. . . = N;
on aiua
' I - V ( cos e + sin 9 v/— ^) J~' = M + N ^/^ ,
1- 7(cos0 — sin0v/'-^i]~^' = M — Nv^^';
donc
; I — 2^ COS0 + çM-"'- = (M + N V — ï) (M — N y/— i" j = M' -^ N-.
Or, si l'on l'ait les carrés des deux séries M etN, qu'on ajoute ensemble
les termes qui ont le même coelficient, et qu'on remarque que
cosmô X cos/î9 + sinmO x sm?iO = cos{m — n)6,
metn étant des nombres quelconques, on trouvera
{ï — iq cos 6» + ^' )-'' = A -+- B cos 0 h- C cos 2 0 -f- D cos 3 0 -1- ... .
Et les coeiFicients A, B, C,... seront exprimés de la manière suivante
A = i + >.^9^+ q^ + -^ -L^^ q^-^...,
B z= 2X(/ + il— q^ + 1 — 'Ai q'
^ 2 ' 2 2.3 '
l{l + \){'k-^i) ?.(X + i)(Xh-2)(a + 3
2.3 2.3.4
9'
t = 2 — ' — q^ + 2 / q^
2 ^ 2.3 ^
et ainsi de suite.
DKS SMKLIJ ri:S l)K Jl'l»H Kl',. S<)
Au iT'slc il lie scni nrccssnirc (jiic de coiiiKiili'c les deux premiers coct-
ticients A, H, pour ;iv(»ir tous les ;iuU(\s {], D,...; cjir on Irouvcra par les
formules de l'Arlii le XXVI de la Pièce sur le mouvement de Saturne
Prix [748J (*)
1' 71^ ^-^ »
1 /) — / (/
(4->;7
et ainsi de suite.
XI.X.
Tout consisl<' doue à délennincr les valeurs de A et B. Or, dans la
Tliéorie des satellites de Jupitei', la plus grande valeur de q esl d'envi-
ron |, eomnie on le verra plus bas; done q'^ sera toujours moindre que { ;
donc, si l'on fait > = |, les suites A et B seront assez convergentes pour
qu'on puisse se contenter d'un petit nombre de termes. Os suites seroni
représentées, en général, par celles-ci
. q ., o ?.5 , q 25 49
B 3 q 5 , q 9.5 7 ^
dont les coefficients numériques sont très-aisés à calculer.
Voici les logarithmes de ces coefficients pour les différentes puissances
de q qui entrent dans les deux séi'ies dont il s'agit; les logarithmes qui
répondent aux puissances paires de q sont ceux des coefficients des ter-
mes de la série A, et les logarithmes qui répondent aux puissances im-
paires de q sont ceux des coefficients des termes de la série — •
(*) La pièce dont il csl ici qiustion esl le Mémoire d'Eiiler inséré dans le tome VII des
P/i.T rie PÂcadéniir Rnvnlr des Scicncrs. [Note de rEditi'iir.)
VI. 12
90
RECHEKCHES SUR LES INÉGALITÉS
'/
0,176091
'r
1,047096
<t
1 , 3 I 56 I 2
<r
0,352182
7"
1,070577
7"
1,328976
't
0,449092
,f
i,o94o58
7"
1,341 565
<t
0,546002
r/^
i,ii5247
1
q''
I, 354154
<t
0,612949
<r
1,1 36436 \
7"
I ,366o53
<f
0,679896
./'
i,i5574i
f
1,377952
<f'
0, 731049
7"
I ,175046
<r
1,389233
<t
0,782202
r/'
1,192775
'r
1 ,4oo5i4
ry'
0,823595
.y-
7"
I ,2io5o4
^3„
i,4ii238
r
0,864988
I ,226895
./»
1 ,421962
<r
0,899750
q^"
1,243286
7"
I ,432181
7"
0,934512
<r
1,258526
<r'
1 ,443^400
V"
0,964475
7"
I ,273766
7"
1 ,452160
<r
0,9944 38
7"
1 ,288007
7"
1 ,461920
7"
I ,020767
7"
I ,302248
Il ne s'agira donc plus que d'ajouter à chacun de ces logarithmes celui
de la puissance correspondante de q, et de chercher ensuite le nonihre
qui répond à chaque somme; on aura ainsi les valeurs d'autant de termes
des deux séries A et — qu'on voudra; d'où l'on pourra tirer pour A el \\
DES SATELLITES DE JUPITEU. !>1
des valeurs aussi :i|»|)r()clHM'S i\\\\)u lo croira nécessaire. INuii ju^cr de l;i
(|uaiilil('' (le ra|)|)ro\iiiiali()n, on i'eiiian|uei:i (|ue les dilTérences des lo-
garitlimes de la Tahie précédente forment une progression décroissante;
d'oi! il snil (jue, si a[)rès avoir piis la somme d'un n In-e (|nelcon(|iH'
de termes de la série A ou on regarde le reste de la série comme une
propression géométri(|ue, l'erreur sera toujours moindre (jue la somme
de cette progression. Au leste, dans le cas même où </ sera la plus grande
(ce cas est celui où a -~— = -^^» comme on le verra d;ins la suite ) »
\ ^ (ij 143» /
- . . B
il suffira de prendre les dix premiers termes des seru's A et - |)our avoir
les valeurs de ces coefficients en millièmes, c'est-a-dire ;ni\ dix millièmes
près, et en prenant encore trois ou quatre termes, ou |)oussera l'exacti-
tude jusqu'aux dix-millièmes et au delà.
XX.
Ayant ainsi los valeurs des coetïicients A, B, (">,. • . de la suite (|ui re-
présente
(i — 2fy ces 5 -+- q-) ',
on trouvera aisément ceux de la suite <|ui exprime
i — •:>.q COS0 + 7^1 ';
car, dénotant ces derniers par 'A^, ^B;, (C) il faudra (|iie la série
, A , -H 1 B) COS0 + (C ) C0S2 Q -h'. . .,
étant multipliée pai'
I — 27 ces 6 -I- q^,
devienne égale \\ la série
A -f- Becs 6 -4- (J ces 26 -t- . ..
92 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
La multiplication faite, on trouvera, en comparant les deux premiers
termes,
A = (i-+-^')(A)-^(B),
B = (i -h q'}{K) — 29 (A 1 — ^(C^
Or (G) est donné en (A) et (B) de la même manière que G est donné en A
etB; il suffira pour cela de mettre dans l'expression de C, Article XVIII,
(A) au lieu de A, (B) au lieu deB, (G) au lieu de G, et). + i au lieu deX;
ce qui donnera
(C) _ ^^^^ ,
donc, si l'on substitue cette valeur de (G), on aura deux é([uations en A,
B, (A), (B), d'où l'on tirera
(A)
-^— [i -h q')B -h ^q A
{îi) = —
Connaissant (A) et (Bj, on connaîtra tous les suivants (Article XVIIL
XXI.
De ce qu'on vient de démontrer, il suit qu'on peut supposer
[«' — ?.a,ft2Cos(cp2— 9,) H- fl^] -
= T{ai,a2) + r,(a,, «2)008(95 — 9,)
+ Fvfa,, «2) cos2(9, — 9, ) + Ti{a>,aî) cos3(92 — 9, , H- . . .,
[a^ — 2aiaiC0s(9,— 9i) + a^] '
= A(«,, «2) + A,(a,,aj) cos(92 — 9,}
H- AAa,, a.) cos2(92 — 9,) -f- A,(a,, «,) cos3(9, — 9, 1 -f- . . . ,
J'entends par
r(rti,a,), r,(ai,a2), l^i^,, «2), . . .; A(rt,,«2), A,(a,,rt2.), AA<h, <ii),- . -
U E S S AT E ELITES I ) I : .1 U 1> Il E K . m
(Jt's ronclions données de a, , a.^, dont on ti'ouvcra ht valeur par les tne-
tliodes des Artieles précédents.
Donc, si l'on fait ces subslitiilions dans la «iiianlité -r-- ' ■ ( Arti-
• A(r„ r.)'
cle XVIlj, et que l'on développe; les |»ro(luits des sinus et des cosinus, ou
trouvera
^/^■^ ^X3 =r(a,,a.,) 4- r, («,,rto) cos(9, — (^,) h- T^la,, aj) cos2(<j), — <p,)
-+- Tiitti, a2)cos3(9., — 9,) -t- . . .
A, (a,, aj) 1
— 3nx,
a] A (a,, tt'i) — a, a.
3nj;, a^ A, (a,, «2) — a, a.
2A(a,, a.j-t- Aïia,, a,)
J
COS(C&, — O,;
D r îA / N A,(«i, rt-.)H- A3(a,, flj)"!
— 3n^-, a\A2ia„ a^) — a,a, — ^ — - — '— — ^ cos2((p2 — 9,)
2 r 2 A / \ Aiia,, a^)!
— i«X2 a; A (a,, aj) — a,«j — -
■} r 5 A / , 2A(ai, «2) + Asfai, «2)1
— inx'i a. A, (a,, aj) — a, a, ^ — - — ^ — - — ■' cos(<p, — 9,)
o„ r 2A / \ A/a,,«2^ + A3(a,,a2)1
— inXi alAi{ai, a,) — a^a^ 0032(92 — 9.)
XXII.
Soit fait, pour plus de simplicité,
„ . «2iaîAi(a,, a.) — 2a;A(«,,a2)
11 {a(, Cljj — — — — — ■ ;
2
n, [a„ai]
112 (a,, «2
«,fl!2A2(a,, «2) — 2«* A, (a,, a,) -+- 2a,a2A(a,, a-i)
Jliiati «2) =
2
«.«.Aa «,, <^/..) —
?.«;[ Aîia,, «,) -+- a,a2A, ia,,a,)
2
a,aaAi(rt,, «2) —
2flî A,(rt,,rtï -l-a,a,A2(a,,a2)
94 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Soit aussi
„, , a,ajA,(a,, ûî) — 2ajA(a,,aj)
W (a„ ai) — ^ '.
„, , , a.fljAîiai, «2,' — 2«^ A,(a,,aj) M- 2a,a2A(«,, «2;
„, , , a,a2A3(«,,a2) — 2a2A2(ai,a2) + «i«2A,(a,, a^)
^i{a,,ai)— ■ : >
,„ , , aitt^Aiia,, 02) — aa, Ajftti, «2) + «.«2A^(a„ «2'
H^3(a., «2) —
On aura la quantité -r— -^ — 7.-' exprimée de la manière suivante
I
r(a,,a,) + r,:a,,a2]cos(92 — 9,) -^ r2(a,, «2)0052(90 — 9,)
A(r., A)
-+-3n^,[n(û,,a2)+n, «.,a2)cos(;92— 9,)+n2(«„a2)cos2(92— 9,)+.-.]
-+-3«X2[*F(«.»«2)^-^ii«.»«2)cos(f2—9i)+^2 («,,«2) 0052(92—9, )-!-...].
On trouvera de même, en changeant simplement r^ en t\, a^ en «3,
^2 en 93 et a^a en ^^3,
- — î — - = r(a,,«3) -t- r,(a,,rt3 cos(93 — 9,) -f- Tzla,, «3' 0052(93 — 9,) +.. .
-i-3n^,[n(«,, «sl+n, «i,a:i] 005(93— 9, iH-IIs'a,, cii) 0052(93—9,1 -I-...].
-4-3n^3[^ rt,,a3!-i-¥,(a,,«3)C05(93— 9,n-4'2(«,,a3) 0052(93—9,)-+-...];
et pareillement
I
r(a,, tti) ■+- r,(a,, «4) 005(94 — 9,) -l- YAa^, ai) 0052(9, — 9,)
A(r„/0'
-f- 3 /tx,[n(a,,a<)-hn, '«,,«() 005(94— 9i)-l-n2(«,, «4) 0052(94—9,;-+-...]
+3n^4[^(«i>«4i-^-^F.(«M«4j 005(94— 9,)+ M^2(«., «*) 0052(94 — 9V)-*-...].
DES SATELLITES DE JUPITER. 95
XXIIL
Cela posé, on aiiiii
a, (i -+- nxt)
A(r.,r,)' A(r„r,)»
= a, [r(a,, a2)+r,(rt,, a,) cosicps— cp,)-+- r,(a,, a,) 0052(95—9,) + . . .]
-\- nx, a, rsn (a,, a-:) -¥-T{a^,(h) -\- [3 II, (0^,0-^) +r, (a,, «2)] 005(93—9,)
-I- [SDaia,, flj I H- r2(a,,aj)] 0032(92 — 9,)-»-. . .1
-(- 3/t:c2a,[H^(«,, «2! H- H'', (a,, a-i) 008(92- 9, ) -l-H^,(a,, «2) 0082(92— 9, i -t-. . .].
On trouvera de la même manière
. / S3 = a^Cr ; a,, aj)+r, a,, «2)005(92— 9,) + r2(a,,a2) 0082(92 - 9,)-!-. . .]
-+- 3n^,a2[n(a,, a,) + ni(«i> «2) 008(93-9,) H- H^i a,, aj) 0O821 93— 9, j -+-...]
-i-n^2tfj[3M^(a,,a2)+r(a,,a2)-i-[3^,(a,,a2)-f-r,(a,,aj)]oo8(92— 9,)
H-[3¥2(a,, aî)H-r2(a,,aj)] 0052(9, — 9,; -*-. . .1.
On aura ensuite
^- - = -^{1- 2n^2 -+-...).
rlii+plY
iJonc
Mr,,r,Y
rlii-hpir
— ttiT {a,, 02) — a^T^ia,, a^) ç,os\(if-> — <^x) — a^T^ia,, «2)0052^92—9,) — . .
3nx,a2[n(a,, «2) -h H, (a,, «2) 005(92 — 9i)-^ n2(a,,rt2) 0052(92 — 9,)-+-. • •
nXi -j -h 3a2¥(a,, ch) H- a2r(a,, «2)
L^2
-4- [3ajH'',(a,, «2 -H a2r,(a,, aj)] 005(92 — 9,)
-f- [3a2¥j(a,, «2 H- a2r2(a,, 02)] oos2(9j— 9, ) -f-. . . •
96 •RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Cette quantité étant multipliée par 008(9., — 9,), on aura
r2Cos(9, — 9,) cos(9î — 9^
^{n,r,Y
«2 Fi ( a, , a-. )
rld-hpl?
"a,r2(a,,a,) -f-2a,r(a,,«j) i
<\
cos(9î — 9i
a^Tiitt,, a.) -h ajFiia,, «2'
cosîi(92 — 9,) — . .
— na;,
3^2
ni(a,,a2; „ n2(a,,«2)H- 2n(«,,a2)
— h Sa, — ^ — '■
cos(92 — 9.
3«2 — ■■ ^^ cos2(92 — 9,
•J
— nx, j
Sa.Wtia,, ai) + a2r,(a,, a^
_ H^2(«i,«.')H-2¥(a,, «2' r2(a,, a2)-t-2r(a,,a2) 2. ,
3«5 — h a2 1 — J- 008(92—9,)
I 3«j ^ — - — ^ -\-a-, — ^ ) 0082(92 — 9,)-+-
Enfin, multipliant la même quantité par — sin((p2 — ?i )» on aura
r2sin(92 — 9,) sin 92 — 9,1
A(r,, Tjj
tr2(a,, «2
«2 -^
— 2r(«,,a2) I
sin(92 — 9,
Fa (a,, «2) — F,; a,, «2) . ,
«2 sin 2(92 — 9,
fo n2(a.,
— nx^ 3rt2 — ^^ —
— sin(92 — 9,
n3(a,,a0 — n,(a,,a,) .
3 a, sm2(92 — 9,)
■■■]
DES SATELLITES DE JUIMTKU.
î)7
^j(tf,,aj) — ?.^(a,,«2) r,(a,,a,) — 2r2{a,,«2) ?• , • ,
)«i ' -f- flj 1 sini c&. — Oi
XXIV
Soil niiiiiilcniiiil
r(«i, «2
_ a'chTiiat, «2) — 2.a]T{a„ a^
ri(a,, «i;
a^fl2r2(a,, a-,) — 2a^ ri(a,, «2) h- aa^ a2r(« , , «j ) a '
2 rt!'
ru«,, «2)
«î«2r:i(«o«j) — '2.a]Y^{a^, tti) + a*a2r,(a,, «s;
fala,, «2
a' «2 r^(ai, «2) — ia] Yi{a^, a-i) H- a] a^T^ «i, «2
1I:«,, ni) = 3— ' -^ L — ^ — ! a^r(«,, a, ,
fi (^ .. \ o«>2n2(a„a2) — 2a^n,(a,,a2)-+- 2a^ a2ni«,,a2) , ,, ,
n.fa,, «2) = 3
«I «2 Iljla,, flj) — 2a] !!;(«,, «2) + a' «2 U, 1 «,, «2
— rt|r,(rt,,«2),
Ilalai, «2) = i~ — — a\ Talfl,, a,).
VL
i3
98
KECIIEKCHKS SUK LES INÉGALITÉS
VF rt,, a,) =3
a',a2^,(ai,a3) — 2a^^(at,ai) a-a,r,(a., a,)
^Ki(«i, (li) -- 3
a'a.WAa,, a-t) — ?.«^ ¥,(«,, «2)-+- '2.a]ai^{a^, a-,)
g, «2 Filai, 0,2) + ?.a'rtjr(ai, «,j ?.<t'
^ 2 «' '
M%f «,,«,) = 3
«' «2 ^i{a„ tti ] — -^.a] H^2(«M «2 H- «' «2 M", (a,, «. )
a] a2r3(«,, ch) H- «I rt2r,(a,, «,)
¥3fa„«2) = 3
a; «2 "4^4 («,,«2) — 9.«']¥3(«,,«9) -+- «';«2M^2(«.,«2:
«; rt2r4(«i, «2) -i- «' «2r->(«i, «5)
On aura
^ r i\ — r, cos ' 01 — Oi ) cos ( CO2 — 9, )'
<a. 2 — '—. '■ — • +
A(r,,r2;
''2(1+^2)' _
a
= ^ [lia,, a.) H- ri(«,, «2)005(92 — fy] H- fîitti, «2) cos2(92 — 9, ). • .]
©2
^, [il (a,, a/} -h n,(a,, «2) 003(92 — 9, )-f-n2i«,, «2) cos?. ^92 — 9,). . .j
II— Y ^2[M^(a,, fl!2) + H^i(«i, «2) cos(92 — 90 + H^2(«i, «2) 0032(92 — 9, )•••]■
C'est la parlic df la Ibrco R, ((ni résulte de l'artioii du satollilc (^.>
(Anicle Xj.
DES SATELIJTKS l)K JllPITKK. !,!,
xxv.
S(til (le jiliis
r I ^, ^. \— ^^î ^^ ^^ {a,,a,) — 7. a] a. Tut,, a. a :
2 ai
YAa„ ch) = -' ^^' •^'' ^ ^" ^^ ^ ~_gl^' r,^( «1 > «2)
2
f r/^, « ^ — ^U^i^iJai, «ji — a]aiTi{a„ «,;
?
Il , «, <-< , = 3 ''^1 ^^-^J^(^<M «2) — art'ft. n rt, , a,
2
TT^ f ^,^ ,f ,) - t^ ^? «» n3(«'> «») - g? «-^ n, (a., g, ) ^
2
2
w ,„ ^ \ _ q «i«: y. («,,«■.) — 2a^ a-2 ¥(«,, «, , „ ., «;
ï i\"i, "j) — o - ■ (- 1 (a,, a., — 3 — !-,
W („ ., N _ Q ^^1 «v^FaÇq,, a,) — a', a,¥,(a., «, -,
t;[.u,,Ui) — ô (_ r «M a. ,
2 1 - .
(î/ r/y .. ^ — -j ^^1 ^^^ ^^4(^1, ^Z) — a', a, W,{a„a,) ^
On ;iiri;i
(E
^ r/.siii(y2 —
"^'1 A /■„/•,;
9r) sinfç», — o,
r'i{i -h plY
(S.
^[r,(«., «■,)sini9j — r^,) 4- r,(rt,,rt,)sin2(<ps — 9,
a
~ '^Trr^^' [n,(«„«.)sin(9,— 9,) + fi, V/,, a^) sin2'. cp, — c6,.-t-.. .1
Cl , I I J
€
— «— ' x,[4^,(<7,,rt,!sin((p,— 9,) -f- ^,(rt,,a,)sin2,9, — 9,1-1-. . .J
i3.
100 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
C'est la valeur de la foi-cc Q,, on lant (ju'elle vient de rncliitii du sa-
tellite @,.
XXVL
h]iniii (tu trouvera
=:n-^ z, [«,!(«, ,«2)+rt'| r,(rt,, «2) cos(9,— cp,)+rt'; r2(rti, «2)0082(92— 91)+.. -j
— n—j-zA u] «2I («1, «2) 7 + '^^I a,Ti[a,, a.) 008192 — 9,)
^'1 L ^'2
+ rt^ «2 Tî^rt, ,«2)0082(92— 9,) +, . . .
C'est la partie de forée P,, qui vient de l'action du même satellite C2.
On changera maintenant dans les expressions précédentes les quan-
tités Cor «2» ?2» ^2' -■■2 en C.,, «^3, '^3, x^y Z3, et en C-,, «.,, 94, it-,, c,
successivement, et Ton aura les valeurs de R,, Q,, P,, dues à l'action
des satellites C3, C,.
Il ne restera donc plus qu'à chercher les valeurs de ces nièuu's forces,
en tant qu'elles viennent de l'action du Soleil.
Pour cela nous remarquerons d'abord que le rayon 0, de l'orbite de
Jupiter est considérablement plus grand que le rayon r de l'orbite d'un
satellite quelconque; d'où il suit que la valeur de rî, qui est expriuis'e
généralement (Article XVj par
v/p' — 2p,/'cos(4' — ?) + '''(' +/^')
se réduira en une suite très-convergente, dont il sullira de prendre les
premiei's ieruu's: ou aura donc
I I 3/' 008 i d/ — 9)
l)h:S SATELLITES DE JUPITEH. I M
donc
0' p, ?,p, ^ 1 . J
p, sin(tl; — 9) sin(^|; — 9) 3;' .
XXVII.
Soiciil ;i prôscnt a la valeur moyenne de 0, cl /// la valeur iiKiycinic
de -r^i e'est-ii-dii'c la vitesse angulaire niovriiiic de liipiicr aiil ■ du
«/ .
Soleil.
On supposera, ;i riniilation de ee (jUe nous avons fait Arli( Ir \\ j,
p, =z a(i -\- nt), ^ = mt -h ni.
Dans ces formules, n'^ représente l'équation de la distance de .Inpiler
au Soleil, et //J ré(jualion du centre de .Iu[)iler; lesquelles soûl ((unnM'S
par la théorie de eette Planète. En ell'et, en n'ayant égard (ju'aux e(|ua-
tions elliptiques, et supposant que ne soit l'exeenti'icité et U ranoinalie
mctyenne, ou a à très-peu près
^ = ecosU, J r^ — 2e siii U.
On aura doue
-— = —{i-^nx\[i — ini T=: — [i -\- nx — ^iit);
0' a' «•*
donc entin
/ — p, cos(4' — 9i) cos(4' — 9i
©
^^[i 4- 3cos?.{4^ — 9,)1 — «-— -(^, — 3^)[i + 3C0S-.V J; — ©,)],
\i)2 RECHEIÎCHKS SUR LES INÉGALITÉS
'o, siii\ ^ — 9,) sii
a
d-l
in!\p — 91 ' j
P^ J
r r smafq; — o, ) + /t — 1^, — 3£) sin^.f a* — o, :,
Ci' soiil les valeurs des forces R,, Q,, P,, (|ui viennent de l'aelion du
Soleil 'Arliele XI).
XXVIII.
Kn joii>nant ensein!)le toutes ees différentes valeurs, on aura les valeurs
complètes des forces R,, Q,, P, exprimées de la iiianière suivante
K. ^ TiJT —r [r(«,, «2/ -I- f ,(«,, a,) cos(Q, — 0,) + . . .1
— -tï;^ — \fi(A,a,) + r,<rt,, «31 005(93 — 9,) +...J
% a\
™cr -T [ï' «1, «4) H- r.Oi, «4)COS(9i — 9,) -t-. . .]
Ili Cl ^
— '*"^= — 2 -^i I n(«,, (h + II,(a,, «2) cos(92 — 9, +. . .J
^ TU ^
— n-^ -T-^i [n( «,, «3) + n,:v<,, «3) cos(9:, — 9,) -+-...]
TP a\
Q, Tu ^ ^
— n rp- —; 3C, [n(«,, «i) H- n, Y/,, rti) cos(94 — 9,) H-. . . J
lu Cl\
a] ^ T . , .
y? L ci\
— n -^ -:rXi[W(a„ a.) -f- ^F, ,rt,, «, )cos(9, — 9,) -t- . . .
U. a\ ^ ' ■
— n-=^ -T .^3 [ $' ( «M «3 ) -^ H'', t «,, «3 ) cos 1 93 — 9,) + ... j
«If fit,
DES SATELLII KS DE JIJIMÏKM
liKi
n-~ -T,x,\^{a,y «4) -I- ^, («,,«,) eus (/j^, — cp,' -1-. . .J
(),
-^ -7 11, («1, a2)sin' cp. — (f, n- . . .J
~ -f -^ Lli(«.,«.i)sin(93 — cp, ) + . . .J
— -f- —I 1 ri(«i.«0sin(cp4 — 9,) -<-. . .J
r ^ -T X--sin2(4> — cp, )
®3 ^^ rfî • N • . 1
— n-^- -^^, [n,(«,,rt3)sin(cp3 — 9,) -4-, . .J
— «
W-^; — ^■'•^' ' II'("|' "«) sirn^94 — 9,) -I-. . .J
«? O r
TP a
^r. [M:^i(rt,, «2 ) sin O:
^-nF -^X;\^K[a,, «3 ) sin (93 — 9,)
lu Cl ^
n— -^^«[^^irti, «4) siiii 9, — 9,)
«' ^ 2r , , .
" ~T ^ ~ ^ X "i" ^'" 2 ( 4^ — 9, ),
Q TP
i*i 'n^- — r2'[«'r(«,,«/) -i-rt-]r,i «,,«.,) 008(9-. — 9, ) + . . .]
€3 ?" r
"*"''■ ^^= 7 -2' [rt^ r(rt,, a, ; -4- «; r, ! rr,, «3 ) COS; COa — 9,
lu O, . ' '
lO'i KECIIERCHES SUR LES INEGALITES
«
-t- n -V -7 2. [«'Tf «,,«/; + «'r,(a„ «4)005(94 — 9,) + . • •]
% a\ ^
a\ m %
-+- /' -\ 177 — 2,
— n—^ —z\ a\(uY\a,, r/, ) - ~ H- a\a^\, a,, «,) 005(9, — 9, 1 4- . . .
^ «; L «à 1
— n-y^ -4 2J «'^ «> r i r/,, rt;, ; ^ + a\ «3 T, (a,, «3) C05( 93 — 9, )+ . . ■
II- a\ L ^^3 -J
— 7Z'. «'«iTi «,,«,; T + a\a,Ys[a„a,) 005(94 — 9,) +. . .
€4 r
Il lie reste plus qu'à suhstiluei* pour 9,, 92, 9,, 9, et <]; leurs valeurs
\].^ t 4- //y, , ao / 4- n^Vo , [X3 ^ -!- /iy.^ , p,^ ^ h- nj, et mt -\- nl\ ee qui est
nTs-l'acile, ear il n'y aui'a (ju'à changer 9,, 90» ?3» ?'.' '^ eii [^-i ^' P-2^
à;,/, [i..j, ml, et ajouter ensuite aux expressions de R, et Q, les quan-
tités suivantes
(I2 TP V- ^ ' 1
n-^ —r (j2— Ji) [r, «i,«2)SUi(y.2 — y.,} t -^ iTiia,, a,} + . . . \
+ «^ " (J3 — j<j[r,(«i, a3)sin(/a3— ^j.,)if 4- 2fj(«,,«3) + . . .]
+ «--7^ — (74 — Ji ) [ri(«i, «4) sin(p.4 — iJ.i)t-h ^r.ia,, «4) 4-. . .]
a^ Q TP
+ /i -^ ^^ ^- (J — ri ) X 3sin2^ m — u, ) /,
et
— n -^~ -Y (j2 — ji) [f ,(«,, «2) cos( |U.2 — [J-M t -+- 'zTiia,, a,} + . . .]
— "-7^ -T (ja — /i)'-r,(«,, «3.) C0S(f/3 — /^-i) < 4- ?.r2l«i, «sî +. . .]
(^ If ^~-
— n-7jè —r ir^ — y\) [ri(«i, «4'» cosf a4 — a,U 4- ^fji «,, «2) 4- . . .]
+ ;i ^ ^r^ -y J — ji! X 3cos2^m — u, t.
Poui' trouve!' les valeurs de Ro, Q.j, Pj, il ne i'audia (]u'ajouter un liail
DKS SATKIJJTKS 1)K .11! PI TE H. lO.i
;iii\ IcUi'cs (|iii n'en oui (jn'uii, cl eu olcr im à ('elles (|in en oui (leii\ ; el
;iinsi des autres (|iianlil{''s R,, O,, P,, R,. O,,, P, [Ailiele XIII j (').
A l'égard des Corées perliirhali'iees (|iii vieiiiieiil de la iioii-s|dieriiil<'
de .liipiler, on (l'ouvei'a, en néi;lii^(^anl dans les l'onnnles de T Arl'n le X\ I
ce (|n'on y doit négliij;"er, (|u"il faut ajoulei- aux valeurs de M, el I', les
<|nanlilés suivanics
vA= Zr ^ , 3vA-^ %
^(t\ a\ 5(1] a\
el de niènu' aux valeurs de R^, |\ les (juanlilés
vk^ V , 3vA' %'
el ainsi de suite.
CHAPIïRi: III.
CALCUL DES P K II T l IIIJ AT I O \ S DKS SATELLITES DE JLPITKU.
XXIX.
Nous nous contenterons ici de ehereher les lormules (jui délerminen!
le mouvement du premier satellitt', parce que les autres s'en déduironi
aYsément par les remarques des Articles IX et XIII.
Pour appliquer au mouvement du premier satellite les é(juations i^c-
néra'les de l'Article VIII, il est visible (|u'il ne tant (jue marquer les lel-
tr<'s d'un Irai! (' ], et substituer ensuite pou!' X, , Y, . Z, leurs valeui's tirées
de ((dles de R,, Q,, P, ^Xrticde précédent). iMais, avant (]ue de taire celle
substitution, nous reniar(|uei'ons (|ne les é(|n;!tions Articles \' et \\
li H — dur ~ n~\, / < > I -t- n r dt =: a u \- n - Y
«' ' «- , / " a a'
(*) P^oir la Noie de la |)ago 7G.
YI. 14
lOG HECIJEKCHES SUR LES INÉGALITÉS
0
ne peuvent subsister dans l'hypothèse de n très-petit, à moins (jue h's
F (i
<|iianlilés constantes — — «a-, au. , et les (iiiantités variables R
et Q ne soient chacune très-petites de l'ordre n.
Or, en examinant les valeurs de R et Q (Article précédeni ), il est la-
cile de voir qu'elles ne sauraient être supposées très-petites qu'en regar-
dant comme telles les quantités constan les -7553^1 -~^ et v — •
Soit donc, en général,
€ a'% ,. A'
Soit, de plus,
c
F' « H
Nous aurons, à cause de /= — (Article V),
c'est-à-dire, à cause de F == ?^" + C (Article X j,
«2 A Y — H a\fQ[i + 'i^ dt ^
A l'égard de la quantité Z, elle sera déterminée par l'équation (Ar-
ticle VU)
r= /i — /,
I H- nx a-
laquelle se réduit à
a- P — n K 5
TP n{\ -h ny^){i -V- nx)
OÙ l'on remarquera que P est déjà toulc multipliée par/i (Article XXVlIlj.
niiS S\TKLLITi:S l)K lUPITEH. 101
XXX.
A|)|)lu|U(>iis maiiilciiatil ces ronmilcs an premuT sulcllilc. Nous au-
rons (ral>()r(l on subslituanl la valeur de H, f Ai'liclo XXIX)
! .-///:
K
i^— rf (rt, , rt, ) H- r, (r/. , a, ) cos ( p.„ - p, ) / '.- r, («, , «. ) COB 2 ( u, - y, ) / ^ . . . I
1-+-"/., •
_ ^^y-^ .r r rî (r/, , ^/., ) + n, (^^ , rt., ) cos ( p, - p, ) ^ -^ n, («, , «., ) cos '2 ( p., - y, ) ' ^ • • • ]
_ -^^ll—x rn(«,,«,) +n,(«,,rtj COS(u,-a,)/ + n,(r^,«J COSu(t/., - a,)< -t-. . . ]
_ __'L>^i_ .r r îi ia , r/, ) + n, [a, , «, ) COS ( p., - p, ) t + fl, (r/, . a, ) cos a ( p, - p, ) / + • . • ]
'^«Zi
.r,[J +^cos(w-p,)J
1 ^ «Z.
'^ÙL^ r f ^^ (rt a\-\- T, («, , r?., ) ces ( p., - p,) t + -ï-,, (r/, , ^/,, ) cos -2 ( p, - p. ) / ^ • • ■ I
_ ">^' .r r M^- (r/, , a, ) H- ^, («, , «.. ) cos (p. - p,) / + m'", («, , r/,, ) cos % ( p., - p, ) ^ -^ . . . j
lZL_..r r^F («,,./.) + M, (..,,«^)C0S(p,-- p.jZ-fM'-.A»,,".) cos '2(p,-p,)^^... !
I -I- «X,
^ -illk-sfi + |cos2(/// - p.)0
H-_'i^- (r -- r,)[f,K,^/,)sin(p.,- p,)/+ u r.,(«,, r/,) sin'2(p, - p,)/-^...]
1 -f- /?Xi
H ^'-^■- ( )• — r, ) [ r, (r/, , ^/ . ) sin ( p , — p, ) ^ -^ -2 r, («, , r/;, ) sin % ( p , — p, ) / -r- . . . ]
' + «Zi ' ' •
_^ „-.'ii<j . ( V _ ,- )[r (rt,.rt/)sin(p, — p,)^-^ •i.y.Mt,. ^/,)sin'2lp, — p,)/ ^ ... I
I -H «X
// K , . ., ,
H ' ( J —Y) i Sin '2 \ III — Pi ; /
I -H ///,
•4
108
RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
XXXI.
.Miilti|)li;Hil la valeur de Q, par i -h Jlx^, et laisanl, pour abréger,
ii,(«,, «j) = n,((7i, «,) H- r,(«,, rtj),
Il2(«i, «0 = n2(a,, «,) + f ,(«,, «2),
n3(«i,a2) — Ilslrt,, rt-i) -!-r3{«,,a2).
on aura, après l'intégration et la substitution,
, r,{rt,.rt.,)
]
_, _1A_J w COS y-i — a 1/ H — !— ^ COS 2 y-, — y., / -f- . . .
COS 2 ( W — u.^ )t
'i^J '^1 1". (^. ' «-i ) S'" ( P-. - l'-^ ) t + i\ («, , ^'. )
-i-
sma (p^ — p., )/
r/^
/ /* r aï en -,
-7- / ^r, [ n, (rt, , a.. ) sin ( y.,, — y., ) / + n, (^/, , r/, ) sin 2 ( p., — y., ) ^ -+- . . . J <-//?
"Zi t/
^ '.. / -^i [n, (rt„ rt, ) sin ( [J., — y.^ ) t -H U., («, , ^r ) sin 2 f y., _ y. J / -f- . . . J dt
.r, X 3 sin 2 ( m — a ) / dt
T~r / •''j t "J'i ( ", . «. ) ^In ( p,, - 7-, ) ^ 4- *•, ( r/, , rt , ) sin 2 ( p., _ p. j /-+-... ] ,//
' /au
2 ( /^/ — a, W de
^^^ Axfsin
-^"Z,J
:^^ / (.n — .1\) [î^, (^', • f'^ COS ( f/, - p., ) ^ -4- 2r, (rt, , r/.J COS 2 ( IJ..^ _ yj / -^ . . . ] ,//
DES SATELI.ITES DE JUl»n l-K. KM»
'" 7^1 " r(.^:.-.>'.)[î'.(^n^'^)f'os(f*,-^)/-<-?-r,(«,-^Ocos2(;A3-fx,)/-h... |.//
XXXII.
I^nt'm, si l'on f;iil
r 1 «1, «. ) rj a] r i, «1, (■<■. ) -I- r ( ^/,, a^ •,
\\i eu, a, ' a] r, ( r-;,, a,) -1- f, f«,, c/, .
r2(ai, Ui I </, iy «I, '^' ;- r.i '<!, '/: ..
r (a,, «2) -- : «■■Ja.r (a,, «,) j?
r, «,,«2) -- rt;a2r,(«,, aj),
r2(rti,«2)' «•;a2r2''rti, ^2)»
cl ainsi de suite, oii liouvcra
Z, == — — 3, [ r ( «I , rtj -(- r, (rt, , rt.^ ) cos ( y... — u.| ) / -t- I", (rt, , a.^ ) cos 'i ( a, — y , ) ' -H . . . J
■^ l^^iy ^' [^^''" '■'3) ^ '"^i («.' «>) COS(u,, — ,y., ) / -+- '\\_{a„ ff,) C0S2 (y,, - •J.,)t^...]
'X
av.
— 3, [I -i- :] cos 2 ( W f*i ) ' ]
"Xi
'-^"X,
3^ [r ( r?,, rt,) -)- r, (rt, , a., ) cos\ f/.j — «,)/-!- I',, ('-', , (V., ) cos -2 ( a., — 1^, )/-+-.. J
' "•" " Xi
'--— 3, [ !'(«,,«,) ^ r,((7,,«,) 0OS(!/. — t*, )/ -f- r,(rt,. flj C0S9.(lX, — Lt, )/-(-.. .
IJO RECUEKCIIES SUR LES LNÉGALITES
XXXlli.
\i{ le mouvement du satellite (E , sera déterminé par les équations sui-
vantes (Article Y III)
■>:■ -^^ -f- '^.f/.,.r, — / V, — 3«f;.,.rf -t- 'inj\.r^\^ = o,
On se souviendra que les quantités x^ et -.-' ne doivent renJérmer
aucun terme constant, suivant la remarque de l'Article lY.
XXXI Y.
Il ne s'agit donc plus que d'intégrer les équations (jue nous venons
de donner; pour cela, on commencera par rejeter tous les termes affectés
de /^, et l'on cherchera par l'intégration les valeurs de x\, y^, z^ ; on sub-
stituera ensuite ces valeurs dans les teimes qu'on avait négligés, et l'on
en tirera de nouvelles valeurs de x^, j,, :;, plus approchées que les pre-
mières. On opérerait ainsi de suite, si nous avions eu égard aux termes
atï'ectés de n}, n\.... Par ce moyen, l'intégration de la preniière et de la
troisième équation de l'Article précédent se réduira à celle d'une équa-
tion de cette forme
-; (- M-/< -f- 1 =0,
(it-
T étant une l'onction composée de siinis et de cosinus (Tangles multiples
de /; or l'intégrale de cette équation est, comme l'on sait.
(i siiiM/ + H cosM/
cos M tj ' T sin M / dt — si ii M / / ' 1' cos M / dt
DES SATELLITES DE JlIPi'IEU. Ml
(le soilc (|tr('ii sii|)|)()saiil
'I' =:; A -f B f'os/;/ I bs'iwpt ■ (1 fos^y/ i r sjury/ -i . . . ,
on :iiii';i
A /' , A li C \ ..
Sp -^ i" -^ ivP - ^-^ - M= - f--rw -■■■) "" ^^ '
I ,^ uh (jc \ .,
B
H el G sont les valeurs de n et de rT-j. lorscnie / r. o.
On voit de là que, pour avoir la valeur de //, il n'y a (|u'à diviseï' eha-
eun des sinus et des eosinus qui entrent dans T [)ar p' — M-,/^ étani le
coeiricient de t, et y ajouter encore deux autres ternies, (jui renrerniciil
sinl\U et cosMif avec des coefficients arbitraires.
Il ne peut y avoir de dilïiculté que dans le cas où /j serait éiial ;i M:
car alors le diviseur/?- — M^ sera nul, et les termes
M n
jj- — W p- — M- '
aussi bien (}ue les lerines
M(p' — M-; />■■— M^ ^
deviiMidiaienl — oc , -i- oc : ce qui ne fait rien connailre.
Poiii' résoudre cette dillicnlté, on supposera (jue /> ne soit |tas loul a
t'ait égale ;» M. mais qu'elle en difVére d'une (juaiilile inliniiin'iil pclih":
112 KECUEKCHES SUR LES INÉGALITÉS
et rnii liouvcrn (|ii(' les deux premiers teniH's se réduisent à
— siiiM/,
2/>
el les deux aiilics à
— oosM/;
d'où l'on voil (|(ie l;i valeur de // eoiitiendra des ternies multipliés j)i!r
l'angle t.
Au reste, si dans la quantité T il se trouve des termes de eette l'orme
(OS/?/ ou sïnpl, p étant égal à M H- /ib, il est visible que ces termes aug-
menteront beaucoup par l'intégration, puisqu'ils se trouveront divisés
|)ar la (juantité très-petite/?^ — M* = nb{2M -f- nbj.
Donc, si ces sortes de termes ont des coeiîicients linis dans l'équation
difïérentielle, ils deviendront comme infinis dans l'intégrale; et, s'ils
n'ont que des coefficients très-petits de l'ordre n dans la différentielle,
ils deviendront finis dans l'intégrale, et appartiendront à la première
valeui' de u.
^1. — Picniieres formules du mouvement des satellites
de Jupiter autour de eette Planète.
XXXY.
Si l'on substitue dans les trois équations de l'Article XXXIII les va-
leurs X,, Y, et Z|, qu'on rejette d'alsoid tous les termes alïectés de //, et
(fue l'on fasse, pour abréger,
h, = g^ — 1^J.^^^^ — yj't \ a,, a-,) —yj'{a„ai) — x,f(a,, ai) — {K, -]- {y.,,
DES SATELLITES DE JUPITER
011 (couvera les trois équations suivantes
\]:i
-^^^-+-MJ^, -f-/L,
L [J.2 — [J.i ) J ^ . ' -^
- X3/ f/a„ a,\ -+- -^iii- r.(a„ «3)] cosfjy., - a,)/
l- p-a — y-i J •
A2(«i. «3) C0S?.(a3 — u,)/ -(-...
^[y-3 — y-i)
~ X^fA fil«.,«4:
2^.
+ -^^r.(
y., — /j
«,,«,)
COS{ [J., ~ ij.,)t
X*
/ |^r.(«„ a,) + ^(^^^^__^ r.(a„ «o] cos2(/.., - y., a
^'^{^-^îi^j^l^'^'^^"'-^-^^^
dy
-,,/,[î^e„s„.-,,K^|^^eos,„._„,.-....]
^ rr,(a,,a4
L M-. — [M
TAat,ai
CCS {[x, — ij.,)t -h — — CCS 2 ( a, — a, ) / + .
2 1^-4 f/-i)
]
3/;
Ki 7- — =^-^ ces 2 (m — u.At
~dF
+ N,2, =0.
M.
Ili
RKCHKKCHES SUR LES INEGALITES
XXX VL
La première équation étant intégrée par la inétliode de TAr-
licle XXXIV, on trouvera (|ue la valeur Je x, renfeime premièrement
le terme eonstant — irrr' lequel devant être nul Article XXXIII), on
aura l'équation L, = o.
blnsuite la valeur de x, renfermera deux termes, tels que siuM/ et
eosM,/, avec des coefficients arbitraires, lesquels pourront se réduire à
un seul terme représenté par £,cos(M,^-+- w,); -,, o-j, étant pareillenuMit
des constantes arbitraires.
De cette manière, si l'on t'ait
Z, r/,,«,^^f, («,,«,) H- - ^'^'' f,{a,,(h] J^, --,
L y--- — y-i J ( i"2 — i"i ) — M ;
E,{a>,a,) = \fAa„a,) + —^^ — ^ f,(./„ «,) 1 ^^ ^4 ^,
Z,{a,,a,)=\ï\{a>,a,)+ :^-^^ "^ ' ^- — ^^'
L 3(f/, -
T^ich, eu]
Cfiy., — y.,Y-M-
i'\ (le même
^^" Fil a,, ^31 '-^, rjy,
y-3 — (M J ( P-3 — y-i )" — M ,
^,(«,,«37— ^--r rryî
J 4 U3 — y.,)^ — M^
5 ! U3 — ,y- 1 )
ri ainsi des autres, et (ju'on suppose de plus
^-^(-^)
/
[x,j 4(/7t — a,)''— M; '
hKS SATKLIJI KS l)K .1 Li 1*1 ï KM. ll.-i
on :)iir;i
X, =-- £, COS(M,/ -+- '.), )
•/.. I Z, { «7,, a-, ) nos( [x-î — a, : / h Z. //, , a., i cos ■->. i y... - y., : / ^^- . . . |
— ■/, I Z, ' a^ , (li ) cos ( U3 — lJ.i)t -I- Z, ( rt, , «3 ) cos ■?. ( //:, — p., ) / "H • • • |
— y., I z, ( f<, , a, ) cos ( y.j — (j., ) I +- Zj f «-^ , rr, cos ?. ( f/.j — a, /-(-...]
— K, 3, cos'> ni — r/| 1/.
Ayant trouve la valeur .r,, on aura l'expression du rayon vrcicur /,
(le l'orhile du [)renuer salellile rapportée au plan de l'orhile de .lupilcr,
par la formule r^ -~<:/,(i -\-nXi) [Article IV j.
Or, en examinant cette expression de /', , on reconnaîtra aisément y\m'
le terme /za,c, eos(M, i -h w,) représente féquation elliptique qui vient
de l'excentricité de l'orbite, de sorte que nc.^ exprimera la valeur de
rexcentricité, et M^t-\-o)^ sera l'anomalie moyenne; d'où l'on voit (|ue
le mouvement de cette anomalie sera au inouvemenl moyen du satellite
comme M| à y-, î P'>i" conséquent le mouvenu'nt moyen de la ligne des
apsides sera au mouvement moyen du satellite comme /x, — M, à a, . Nous
verrons plus bas (Article XLV), qu'en négligeant les quantités de
l'ordre n, on a M, — /j.,» de sorte que la ligne des apsides sera fixe, au
moins par cette première approximation.
A l'égard de o),, on le déterminera par le moyen d'une époijue (|ut'l-
<"onque donnée de l'anomalie moyenne; ainsi les quantités s, et ^-jj, dé-
pendent entièr(;ment des observations.
Les autres termes de la valeur de t\ expriment les inégalités (|ui vien-
nent de l'action des trois satellites Co» C», C, et du Soleil sur le sa-
tellite C,.
XXXVIU.
On substituera maintenant la valeui' de r, dans la seconde ecpiatHUi
de l'Article XXXV, et l'on tirera par l'intégration la valeur de/,, mais
116 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
i»ii aiii'a allt'iilion de faii'c évanouir auparavant f Article XXXIII] le Iciiiic
constant/, I!,; ce (|ni donnera H, = o.
Soil, pour al»rci;-cr,
(l>,(rt,,a2)= ^'^"' S,(«,,«2) -+- -, ~ — -r,(rt,,rt2),
P-2 — y., (p., — f/.,)'
2(^.2 — f^.,) 4(^.2—//.)'
<!),(«,, ûo) — „, ^^' — - E,{a,, a,) + , '^' ^, Tsia,, «2),
SiiM — y.,) 9(p.2 — p.,)^
't pareillement
^,'«,,«3)= — ^^^— S,(à,, «3) + ; ~ — - r,(a,,rt3',
P-3— f^.. (^3— p.)'
2(^.3 — jy.i) 4ip.3 — p., )'
et ainsi de suite.
Soil (le plus
m — u, '"^' 8(m — jw.,)''
ou ti'ouvera
2jai£i ^.
M,
y\ = -— "Cl sin (M, t H- 0),
-+- '/.2[^i(«i, «2) sin(a2 — ,a, )/ + 4>2(«i, (I2) sin?. y.. — a, )f. -\- . . .']
-+- -/sC^if^i, «3) sin(f/.3— u, :/ + 02(«,, «3) sin2(f/3 — a, / + . . . J
+ X^L^iî^M «4) sin(jy.i— a,)< + <î>j(«M Ui) s'm ■?. [j i — a, ;/ h- . . .]
-4- K,y, sin2( /;; — «i)'-
XXXIX.
Puisque 'v, = a, ^ + '^/i (Article IV), ou aura, eu couuaissaul -/,,
l'expression du mouvement vrai du premier satellite par sou nu)uveinenl
nunen.
DES SATELLITES DE JUPITEH. 117
Le terme — ^— ,j''~ sinfM,/ -l- o), ) rejjr'ésciilcra rr(ju;iti()ii du (ciilic
(|ni vienl de l:i lii;ure eHi|)li(|ii(' de l'oihile, et les lermes suivants cxpii-
iiHToiit les iiK'j^alilcs causées par radidu des trois autres satellites et du
Soleil.
I^nliii ré(|iialiou
donnera
XL.
>., elvy, etaul des quantités arbitraires; ear il est visible (jue celle e\|U('s-
sion GsinN, i + H cosN|/, laquelle représente généraleuienl la valeur
de r, ''Artic le XXXIV), peut se réduire à celle-ci : À, sin'N,^ ■+- /},}.
XLI.
On aura donc, à cause de p, = nz, f Article IV),
/>, := /?/., sin;N, / ^- tî, i
= langenie de la laliludc* du satellite par lapporl au ])lan de l'oi bile di' .liipiiir ;
d'où l'on voit (jue l'oibite réelle du satellite sera toute dans un plan pas-
sant par le centre de .lui)iter, et dont on connaîtra la position eu reuiar-
(juaut : i"* (jue /?>.,, étant la plus grande valeur de/?,, exprimera la tan-
gente de riu(dinaison-; 2" (|ue N,?-1-vî, sera la distance du satellite au
nœud ascendant, comptée sur l'orhite de .lupiler, hupudle étant reliau-
( lu-e de la longitude moyenne y.,/, on aura 'a, - N,j/ — 7;, pour la idii-
gitude moyenne du nœud.
Au reste, puis(jue l'on a ici N, = ;j-i Arti(de \\\\ ,. le uu)uveuu'u(
dunœud sera nul,et sa longitude moyenne sei'a y:,,ou plutôt Vio" y;,,
(juanlité qui dépend des observations; mais il Tant se souvenir que ( e r(>-
sultat n'est exact (ju'aux quantités de l'ordre // près.
118 RECHERCHES SUK LES INÉGALITÉS
XLII.
()ii Iroiivcra de même, pour le second satellite, les i'ormules suivantes
^.. — - e, cos(M2 1 -t- 0)2)
— i\'E.x{a2, «,) ces (p., — 1J.1) l -\- E2(«-2, «1) cos?.(,a, — p-, / -f- . . .]
— ^3 [H, («2, «3) cos(jU.3 — y.-/) / H- !E2(«2, «3 ) cos2( p.3 — p.2 1 / -(- . . .]
— x^"^! ( ^'" ^^'' ) ^^^ ( .'^■* — p-2 ^ ^ -1- — 1 ( <^2' «4 ) ces 2 ( a^ — u-i ) f -)- . . . ]
— Kv |3-. ces i{m — a-2 ) t;
■)\ = — ^'— sin ( M2 ^ 4- 0)2 )
-I- '/i [^1 1 «2, «1 ) sin ( y-, — y.2 ) / -f- <ï\. ( «2, «, ) sin ?, ( p., — /-'-; ) ' + • • • ]
+ X3 [^ï^i ( «2, «3 ) sin ( y.i — [M ) / + <î>2 ( a,, «3 ) sin 2 ( U3 — p., ) / -4- . . . ]
-^ X4 [4>, (a2, «4 ) sin ( wi — uj) t H- <^2( a-,, ^^4 ) sin 2 ( ly.., — y., ; / h- . . .]
-f- R2 5/2 sin 2 ( m — y.2 ) t ;
2, = >.osin(|y.2/ -i--/32).
Et l'on aura ensuite
/% := «j (I -4- nX, ), <p, 3= f^.2 / -f- /l|-,, j)^_ = 7Î 22.
Quant aux (juantités marquées par E et 4), on^iura
H, ( tto, a, ) = r, ( «2, «, '1 H ^- r, i «.., <'«, I ; —
L [M — lJ-2 J (f-l
Z..( «2, «i) = rv(«2, a, ) H --^^ ■ f-Àfh, a, ) J^, TTi
' L 2 i f^., — [J.; i J ^ ( f-^-1 — y-i r — M 2
4),ia2, a,) = — ^-^- Zaa,, «, ) -f- ; ^- - T, («2, «,),
jU-, — y-i (y-i — iJ-i)
$2 («2, a>) = , '^'"' - £,(«2, '«,) + 7 ^^^^ -r2 («.,«.)»
2.{iJ., — iJ.,) 4;a, — /J.2)-
DES SATELLITES DE JUPITER. IIÎJ
OiiliT (('1:1, on ;mr;i
y^ = . ^.-.-(3.. M
Entin un trouvera les deux conditions Lo = o et H. = o, (|ui scivironi
à déterminer les deux constantes/^ et t.. f Article XIX).
On ;uiia des l'ormules analogues pour le troisième et le (|uatiiéme
salcdlite, ({ue nous nous dispenserons de rappeler ici, parce (^u'idles se
déduisent à l'œil de celles que nous venons de donner.
1^ il. — l alcurs niintériqucs des coefficients des foi mules
précédentes.
XLIII.
Soit, en général, suivant l'Article XVIII,
_ j^
\ I — ■>. (/ ces 9 + q-) ^ = A -4- B cos 9 + C ces "y.O -h \) ces 3 0 -i- . . . ,-
q étant une fraction moindre que l'unité; on aura, en faisant y = —
et ô — 'fo — 9,,
[a; — 2«, a. cos (9s— 9,) -h 01]'-= a] [A-f- B cos(cp2— 9,) + CcoS2(<p2— cp,)-l-. . .J;
donc. (Article XXI)
Tv»., «ïi — -^5 r,(«,,«2 =-7' r.:irt,, a,)— -^> —
«2 «2 ^2
On trouvera de même, en faisant successivenieni
a, a,
q r_" -, q= -^ q
a:
<l.
a
5
y =
— — >
H — -
'^.l
«4
rtj
120 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
on innivera, dis-je,
A B
A ^ B
r-,«,, «i)^' ~T' ii(«i, «4) = -7'* • -5
A B
r(a.,a3)= -T' r,(a„«3)=-- tt'"-;
"3 "3
et ainsi (le suite.
A l'égard des quantités V[a2, a,)' Tl'^a» «))'•••' '^ est évident qu'elles
doivent être égales à leurs réciproques T{a^, a^), r(«,, «3),..., car les
fonctions
c(] — 1 a, a, CCS (9, — cp,) -*- ^^2» <^\ — ^«i «3 ces' 93 — 9, ) + «,,. • •
demeurent les mêmes, en changeant «, en «2 tH «2 <?« «o <>li bien a^
en «3 et «3 en «1,. . . .
XLIV.
De la on trouvera (Article XXIV), q étant égal à -?
r(a„ «2) = ^ ^ — »
2
r2(«„ «2) = ^ ^ ^— î
ï- o^E — 2o'D + fl^C
Et, par l'Article XXV, on aura
r, (a„ «0 = ^^ ^-^ h q'
Yi[a„ a,) = ;^-^ — 5
Tala,, «2) = ^ — ?
DES SATELMIKS DE JUPITEH. 121
cl CCS mcmcs l'ormules scrviioiil ;mssi [)()iii' les quantités
f(rt,,a3), f(«,,rt,), f (rtj, «3), • • ., f(«i,a3), f(a,,a,), fia,, a^), . . .,
on taisant successivcniciil
a, a, «j
' «3 ' a4 ^ a,
Mais, pour les (|u;iiililés l'éeipi'oijucs I'(«2» <^i)» I'(^^2» </|,n.--. "•' ^'H'a
les tbnnules suivanles
r-/ N ^B — 2A
2
^ ^C — 2B + 20A I
2 7-
p^ . ^D-2C-f-^B
r3(«2, a, ) =
2
gE — 2D -I- ^C
p , . (jC — 7.qA
T, ( «2, «,) = -- ■
rj(«j, «,)
2 9'
gD- qB
r f > ^E — ^C
r3(a2, a, ) = ^ ^i—
lesquelles iiuroul lieu pareillement pour les (|uanlités VUf_t, a^),
r(<73, ai),... en taisant eoninie ei-devant q^ --■>
XLV.
Un iiuniera ensuite les quantités marquées par Z et |)ar •!• Arli-
( les XX.\I\ et XXXVIII), ce qui n'aura aucune difficulté. On i-enuir-
M. 16
122 RECHERCHES SUR LES INEGALITES
(juci'a seulement que, à cause de 1—7^ ^ng (Article XXIX), on aura
en négligeant la (juantité ng qui est de l'ordre n,
f=l):', eldelà f,^!J.', ,f. ^ [A, f^ — lA> f^^'^'U
par conséquent (Article XXXVj
M, = (y.,, et pareillement M, -- y.,, M, = y.,, M, u,.
Dttnc, supposant ^— ~i on aura
Z.(a,, a-i)= f,(rt,, a,' H T,[(h, a,) — — — — ,
I s — i j (s — ly — i
L 2(5 — 1) J4(5 — 1)2— I
Z3{a,,a2)= r3(a,,«v) + 51 — ^ — -r4«,,rti) — c^ '
<ï),(«,, aO = — ^— E^(a„ «2) + ; ^ r,(«,, «2),
5 — I [s — ly
<1>4«., «2) = ^Z^ ^^(«" «0 + '^{s-iY ^'^''" "^^'
2 I --^
ois — l) t)(S — I )'
De Dicnie, en faisant s = —, on aura
Z, ( «1 , «, ) ;-:: r, ( «, , a, ) H — — r i <*, , Cfj ;
{s-iY-i
q^(a,, «3) = Jii(«,, «3) + ■ Ta a,, a,),
s — I [s — I )^
l
l)i:S SATELLITES 1)K .lUPlTLK. 1:>:H
l*;ir(Mlloiii('nl (tu lioiivcr;!, .v (''l;iiil (''ii;il ;i — ?
-,\<l:, t(^
5—1 J (i — I )- — I
2 „
• .s — I [s — I )'
>
«'I îiiiisi (l<'s ;mli'('s.
XLVI.
(]ela posé, on it'iiiaKjiKMa :
r" Que les quantités [J.^, [x^, [j..^, [x,, expriment les vitesses angulaires
moyennes des satellites C,, Ca, C3, C autour de Jupiter (Articles IV
et IX); d'où il suil (jue ees quantités sont réciproquement itropoition-
nelles aux temps périodiques des mômes satellites.
Or on a. par les observations, en négligeant les secondes,
Révolutions périodiques.
@, €:.. ©3 d,
iJi8''27"', 3Ji3''i3"', 7J3''4?'", i6J i6''3?."'.
DiMic. réduisant ces quantités en minutes, on aura
I I I
■ y tJ-i = 7: — ^ 5 "-3 " — -.
' 2547 01 1 3 ' io3o?. ' 24032
2' Oiic l'on a généralement (Article XLY)
c'est-a-dirc, à cause de /=-^ (Article V v\ de V=W-h€ (Arlicle X)
124 RECHEllCIIES SUR LES INÉGALITÉS
et par conséquent
y-\
a]
1
aV
l' — — •
d'où l'on voit (juc les quantités «,, «>. a.^, a., sont entre elles comme les
quantités -^» —^5 —^■> -i ; ainsi l'on trouvera les valeurs de ces quan-
■ i^-] (J-l y-l ^t
lités, ou plutôt de leurs rapports, qui sont les seules dont nous ayons
besoin ici.
Au reste, comme ces valeurs ne sont exactes qu'aux quantités de
l'ordre n près, nous emploierons, pour les distances moyennes des sa-
tellites, les déterminations que M. Cassini a tirées des observations, les-
quelles ne s'écartent d'ailleurs que très-peu de la loi de Kepler; on
aura donc, en prenant le demi-diamètre de Jupiter pour l'unité.
«1
5,67; a2 = 9»oo; «3=^14,38; «4^^^25,30.
XL VII.
Par le moyen de ces valeurs numériques et des formules des Arti-
cles XVIII et XIX, i'ai trouvé les déterminations suivantes
7 = —
a.
y =
«3
7 = ^
a,
a.,
a:,
A
3,029
1,456
1 , 122
2,973
1,342
2,362 i
B
4,947
1,624
0,780
0,740
4i8ii
1,376
3,563
C
3,760
0 , 204
3,542
0,660
2,410
D
E
2,869
0,341
0,041
2,475
0,493
1,539
2,368
0,107
0,009
1,640
0,197
0,924
F
2,3ll
0,046
0,002
i,3o8
0,077
0,478
DÈS SATELLITES DE JUPITER.
Et de là (Article XLIV)
125
r
0,224
(«., «3)
(«'l, «4)
1
\a., ((3)
(//,, a,)
(«3, «i7
0,087
0,007
0,2l3
0,027
0,142
r.
o,3i3
0,082
o,oo3
0,286
0,021
0,175
ï".
o,Gn
0,104
0,017
0,559
0,088
0,882
r,
0,499
0,048
o,oo5
o,4i5
0,082
o,255
ï".
o,43G
0,022
0,001
0,334
0,027
0, i56
1
1
î".
— 0,059
— o,oio
— 0,001
—0,078
—0,000
— o,o5o j
f.
—0,412
-0,099
—0,017
-0,457
— o,365
— o,o56
-0,327 i
r.
—0,276
— o,o52
— o,oo5
—0,029
—0,240
r.
—0,111
—0,024
—0,001
—0 234
— 0,026
-0.172
■■■
"
i
1
(«,, «,)
(«3, «.)
(«4, «1)
(«3> «2)
-1,467
(«4, «2)
(«;, «3^
r
— 1,471
-i,i36
- 1,039
-1,097
-1,349 ;
^-
-4,378
-1,298
-0,988
—0,786
-7,828
— 20,875
— 0,116
— 4,395
-8,684
— 4,63i
1 ^^
— 0,898
-0,166
—0,081
— I , 262
-0,828
—0,960
—0,592
— 0,017
-o,858
-0,341
0,004
-o,465
—0,096
— o,35i
1
...
'
1 ^.
1,796
-o,654
6,012
19,681
1 , 802
7,542
2,438
î",
— 0,253
— o,o58
-0,781
. — o,i57
—0,575
I3
-o,438
-o,i83
— 0,022
—0,595
— o,865
—0,082
-0,422
?.
— 0,175
— o,o58
— 0,004
-0,074
— o,3oi
1
1
126 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
D'où enfin (Article XLV)
[a„ ch)
(«,, Ui)
(«,, «4)
(«2, «i)
(«2, «3)
( «2, «4 )
~l
—0,739
— 0, i33
— 0,025
-57,643
— o,8i5
— o.o58
~i
179,000
0,187
0,023
0.016
— 0,637
91,562
0,539
0,682
0,001
— 0, 162
0,698
0,012
0,180
0,004
0,000
— o,o54
0,184
0,004
*,
•1 . 7o5
0,337
o,o54
— 112,714
2,928
0,147
*.
—350,982
— 0 , 292
—0.023
- O:703
— 182,169
—0,908
*3
— 1 ,025
—0.029
— 0,001
— 0,148
— 1,081
— o,oi5
*.
— 0 , 205
— o,oo5
—0,000
— o,oo3
— 0,240
— o,oo5
...
■
"2
~6
. "<
'î'.
*2
*3
^•4
(«3, a,)
-o,ol3
—0
000
0
38o
— 0
01 1
— 0
002
0
000
«3, «2)
-o , 409 — 3 1 , 5oo
- 0.635
0.041
— 60.322
o,8o3
o.i63
(tts, «4) itti, «I
— 0,224
.338 — o.(
o. 130 0.273
-0.066
1.659
-4,338
-0,400
0,041 —0,089
o . 224
«4, «2
-o,363
-o.oo3
0,354
-0,004
— 0,001
(«4, «3)
•1 ,243
-0.064
-o,o53
-0.492
-0.129
-o.o52
DES SATELLITES DE JUPITER. 127
hji ('(msiilhiiil celle (lei'iiii'i'e T;il)l(', un voit (|ii'il y ;i des (|ii;inlilés doiil
les valeurs iiiiiiieri(jiies soiil Coil ^i-aiides; |(dles sniil les (|iiaiili lés
— ji«,,«'<.\ 'E.,' a,, ((,), Z-^(r<., r/, ), Z,'«.,, «2,,
et leiii'S coiTespoiidaiiles
'^(«.,«2), <I>,(rtï,«,), ^l\[u,,a,), <I),(rt3,«,!,
La raison poui' laquelle ces quantités ont des valeurs si considérables,
(•'('Si (jue le diviseur li(s— i)" — i se trouve fort petit dans le cas où
v = — et .ç = — ; et (lue nareilleuienl le diviseui" s — 1 /- - 1 esl turi
y., y.2 ' ' '
itelil lors(|iie ^ — — et s^^—, comme il esl facile de s'en assurer, au
' ^2 y-i
moyen des valeurs de a,, u..,, 1x3 données ci-dessus.
Cette remarque est d'autant plus essentielle qu'elle sert à expruph r
pour(juoi les équations empiriques des satellites de Jupiter sont en cHél
les seules (|ui puissent être bien sensibles ft'o//- plus bas Articles LVIII et
suivants j.
XLVIH.
il ne reste plus maintenant (|u'à clierclier les valeurs des (|iianlil(''s ,3
et V (Articles XXXVl et XXXYIII),
Pour cela, on remarquera que la quantité ///, (|ui représente la vitesse
aniifulaire moyenne du Soleil autour de Jupiter Article XXVFI;, est
extrêmement petite par rapport aux (juantités a, vitesses moyennes des
satellites; d'où il suit (ju'elle pourra être négligée vis-a-vis de ces dei-
ni('res quantités; or on a généralement Articles cités)
o _ 3 / _ y \ f _ y r. _ 3 /■
^ \ m — y.j 4(w — y Y — M' m — y ' S /;/ a •'
c'est-;i-dire, ii cause de./ = y." et M — u. f Arti(de XLV),
! ' y — TT. — :: i^
m — y.j ^{m — yY — y} ^ m — y.' 8 ( m — y. Y '
1^8 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
donc, (Ml négligeant la quantité m, on aura
(3:^1, y = — i-f=--îr.
A l'égard des quantités ^ et c qui doivent être déterminées par les
équations L = o et H = o (Articles XXIX, XXXV et suivants^, il est inu-
tile d'en chercher la valeur, puisqu'elles ne se trouvent point dans
l'expression des coefficients de nos formules.
^ 111. — Formules des rayons vecteurs et fies longitudes
vraies des satellites de Jupiter par rapport au plan de
r orbite de cette Planète.
XLIX.
Dans les formules suivantes, j'ai remis, au lieu de ///, , n/.y, /</;,, ///,,
S, ©^ ^ @4_
(£ d; ^ (£
les quantités -^, -^•, -rè-, -^ (Article XXIXj; et j'ai substitué pour
n¥n, /ïKa, /'Kj, n\^ leurs valeurs en nombres; car, puisque nK = -ttj,.
(Article cité) et que — = u? (Article XLYI), et par conséquent aussi
— =1 m-, on aura /îK = — ; donc
m^ , m-
n K, r= — - 5 /t K: = ^ 5 • • •
Or, m étant la vitesse moyenne angulaire du Soleii autour de Jupiter
et tj. les vitesses moyennes angulaires des satellites, on aura
m iJi8i'27"' m_ S'iS^'iS"' /?? _ 7Ji3>i3"' m_ i6ji6''32"'
Ix, ~ 4332J^i2''2o"' " fZ ~" 4332^''^(y" ' 'u-, ~ 4332-'l2l'20"' ' 17., ~ 4332^' I 2'' ?.o'" '
d'où l'on tire à très-peu près
«K, = -— := 0,000-<)0() 2, nK:.: 0,000 000 7, 7Î Kj =" 0,000 002 7 , « K4 - 0,000 O ! /{ !^.
DES SATELLITES DE JUPITEK. liO
Oiili'c ccl;!. ;iii lirii de y., /, a.j/, y.;,/, ij..,f ci r/t/, t\\i\ i<'|)i'('S<'iil('i)l les v;i-
It'iirs inoycimcs des angles Ç/,, ç-o, o,, Oj et ^j/, e'est-à-dire des longiludes
moyennes des (jiialre salellites et du Soleil vus de .liipilei', et lapporlrs
an plan de son orhite. j'ai mis les lettres //,, it.,, ii^. u. cl c.
De nu'me, an lieu de M,^-f oj,, M^/ t oj^,, .M,/ o)), M,,/ J- '»;.,, ano-
malies moyennes des sal(dlil''s, j'ai sulisliluc, pour pins de simplicité,
V,, V,. v,,v,.
Enfin j'ai exprimé les rayons vecteurs en demi-diamètres de .Jupiter,
et les lo!)gitudes en minutes. De cette manii'rc j'ai trouvé
Hayon vecteur du pieniiffr satellite,
r = 5,67(1 -t-z'^iCOS V| )
.-+- -^[4,19008 («,. — /?,) — ioi4,93cos2(/^,— /<i) — 3,87005 3 (//^ — ll^) — 1,0a ros4 ("a^"i)---J
%^[o,75cos(»j— w, ) — 1,06 cos'^ («, — «,) — o,i3cos3(«j — </, ) — o,o2C'os \ in —",)•••]
-(--^[o,i4cos(K( — //, ) — o,o9C0S'2(«i — //,) — o,oocos3(/<( — «,) — 0,00 cos4 ("4— «,)•••]
— 0,000000g CL s 2 ((' — ^(^).
Hayon vecteur du deuxième satellite.
/\ = 9 , 00 ( 1 -1- // c.^ cos V, )
-t-^ [5 18,78 ces (/A, —«2) -H 5,73cos'2(//, — ";;) -1- 1 ,3Gcos3(//|— //J -(-o,49cos4 ('«', — ".,)•••]
-T — [7, 16 cos (//j — II.,) — 82 i ,07 cos 2 (//, — it.,) — G, 29 cos 3 (//., — II.,) — 1 ,66 cos 4 (",, — "J- • .J
-+■ --=:i [0,52 cos (//, — «2) — 4)^5 cos 2 («^ — II., ; — (), 1 I C0(:;3 //, — //.^J — O.O^ COS^ [/'^ — l'jl-\
— 0,0000060 cos 2 ((' — Wj ) .
M. .:
130 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Hayon vecteur du troisième satellite.
r,= i4,38{i-H/i£3C05V3)
-(--%i[5,88cos(«, — Wj) -+- o,i9COS2(w, — «,,) -^ o,o3cos3(w, — //,) -t- o,oocos4(", — «O--]
2/" '
-I- —[452,98 cos [i(^ — //,) -h 9. 1 3 cos 2 [il., — u^] H- 2. 1 G cos 3 (?/, — u,) -+- 0.59 cos 4 (w^"" "a)- • •]
H- -^[7,46 COS[u^ — «3) — 33,62 C0S2 («^ — W, ) — 3,95 C0S3 («^ — II) -t- O.9Ô C0S4 («^ — 11^...^
— 0,0000392 cos 2(1' — ?r).
Rayon vecteur du quatrième satellite.
r^= 25,3o(i -+-«£, cos V,)
^^=^ [5,66 cos (;/, — «J -i- o,oi coS2(?/| — ir) + 0,00 cos 3 (?/, — «,') -^ 0,00 cos4 (", — "«)•••]
-^^[9,18 cos (w, — wj -H o, 1 7 C0S2 («j — «^ ) -+- 0,07 cos 3 (Wj — ?/j ) -f 0,00 cos 4 (//, — « J. . .]
+-%ï[3 1 ,55 cos (//, — wj -r- 1 ,62 cos 2 (?/, — «J -+-1,35 cos 3 [11^ — 11,] -^ 0,43 cos 4 [a. — //> ) . . .]
ù
— 0.0003754 COS!î(*^ — "J. "
LI.
Longitude vraie du premier satellite.
Çi= »| — (i i4''35')/?£, sinV,
— -%[95oo'sin(Hj—w,) — 1 22721 4'sin2 («2— «,)— 3526' sin3(//j—w,] — 7o5'sin4(//j— //,)...]
— -% [n 58'sin («, — «,) — 1 007'sin 2 (?/, — //,) — i o i ' sin 3 ( «, — «, ) — 1 8' sin 4 ( ?/, — //,)...]
_ulj[i88'sin(//, — //,)— 81' sin 2 (w, — «, ) — 3'sin3(//, — w, ) — o'sin4(//, — ?/,)...]
— o",o47?iD2(p — wj.
DES SAIKLLITKS l)K .ILIMI Kit. 1:51
Longitude vrnit' dit denxif'me satellite.
y..= //j — ( 1 1 4" 35' ) Il £,, sin V ,
-H-^[-- 387482'sin(//|— w..) — 2727' sin -2 («, — «,) — Sog'sin 3 (//|—Kj) — i a' sin 4 («,—«,,)...]
-<i- ~[\ootS-' )^\n{ii _^- ti .) — 626246' si lia (//j— «,)— 37 17'sin 3 (//,— //.,) — 82.5 'sin 4 («j— "3)... J
-i-— ^[îoG'sin(/^, — i( ^ -■ {i '3' sin 2 («, — «,) — 52' sin 3 (//^ — w.J — 17' sin 4 (/^< — '/,)...]
— o", igo sin2((' — «.,).
Longitudt vraie du troisième satellite.
•- , = 11^ — ( 1 1 4° 35' ) // = ^ sin V ,
-+- - '[i3()6' sin(«| — //,) — 38' sin 2 (w, — //J — 8' sin3(«, — //,,) — 1 sm 1 [u^ — «3) . . .]
t/t
-t--^[— 207375'sin(/r, — /r ' — 27()o'sin2i//,— ;r) — 559'sin3(/^^— «.) — 142'sin ((// — n '...]
lu
-(-—[5703'sin (//( — «,) — 1491 i'sin2(//j — //,) — i37()'sin3(«,— //j) — 3o6'sin4 ("4 — ".,)•••]
— <>",977 sini r — if . i.
Longitude craie du (juatrième satellite.
'^,= ;/, — (ii4°35')//.%sinV,
-(--^[768'sin(«, — u^) — o'sin2(«| — //J — o' sin 3(//, — i/^ ) — o' sin 4 (", — ", 1 . . . ]
-t- — [1219 'sin(/^ — w,) — i5 'sin 2 (//.. — «J — 3 'sin3(/r^ — «J — o 'sin 4 ("..— "< )• • •]
-i--^[— iG9i'sin(«,— «J — 444'sin2(//, — i/.) - i8o'sin3(//., — «,) — 59'sin4(//, — ",)...]
— 4"?2<»8 sin 2(1' — ll^).
132 RECIIEKCIIES SUK LES INÉGALITÉS
l^i l\^ — Oh l' on (loiuic les inégalités des satcUilcs qui dépoulcut
de leurs configurations, et (jui ont lieu au tenijjs des éelipses.
Llf.
Il esl visil)lc (jue les éclipses des satellites, c'est-à-diie leurs conioiu-
lions avec Jupiter, arrivent lorsque leurs longitudes œ diffèrent de i8ode-
i^rés de la loni>ilude 'i> du Soleil vu de Jupiter; de sorte (|u'on aura géné-
ralement ré(|uation
o — (|» = i8o",
(Ui l)ieu, en mettant poui' g et } leurs valeurs //. + ny et v + n],
u — (' = i8o" -4- «J — ny,
où it\ exprime ré(]uation de Jupiter, ny l'équation, ou plutôt la somme
des é(juati()ns du satellite, et u — v la distance, ou bien l'élongation
moyenne du satellite; donc, pour avoir la conjonction vraie, il n'y aura
(]u'à ajouter au temps de la conjonction moyenne la quantité n} — ny
convertie en temps, à raison du mouvement moyen du satellite au Soleil,
conversion (ju'on fera aisément en multipliant la quantité proposée par
o, 1 I 79 pour le premier satellite, par 0,2369 pour le deuxième, par 0,4771
pour le troisième et par 1,1 [G9 pour le quatrième; et changeant ensuite
les degrés en heures, les minutes de degré en minutes de temps, etc. ; ces
nombres se trouvent, en divisant les durées des l'évolutions synodi(jues
des satellites, lesquelles sont de
I j 18'' 0.8'" '^6% 3J I V" 17'" 54% 71 3"^ 59" 3(>, 161 1 8'' 5™ 7%
i)ar 3(io degrés, après avoit réduit le tout en secondes.
un.
Nous allons (bjuc donner ici les équations des conjonctions des satel-
lites; u)ais nous ferons abstraction de celles qui viennen! de l'excentri-
cité <l(' Jupiter, et des excentricités particulières des satcllilcs, pincr (|u«'
DES S\TI:LIJTI:S DK JUPITKU. I3:i
1rs unes soiil assez coiiiiiics des Asiroiioincs, cl (jnc 1rs iiiilrcs ne soiil j);is
assez exactes pour (|ii'()ii puisse s'y lier,
IJV.
EqiKition (lu incntin sdtf^Uile.
-^[— 1 097" sin(//.j~ //,)-*-! 44800'" si 117, (/r^ — //,) -+- \ i()"'sin '$(//., — //,) -»-8V"siM ^(//, — //, . . . |
-+- — -' [— I i7"'siii \ii.. — //,) -(- I i9"'>in',A((/, — //, j -^ i7."sii) ii /r — //, ; — i"'siii \\ii ,— ",)•••]
-(- ^ [— ■A2"' sin ( K^ — i(^ ) -H 9'" sin 2 ( «, — //, ) ■+- o'" sin 3 ( ?/, — //, ) -+- o'" sin 4 ( //, — w, ) . . . | .
Equalion du deuxième sutellite.
-^[9181 o'" sin ( //, — 1(, ) -t- ()4()'" sin 2 («, — //, ) -f- 1 2 1 '" sin 3 (w, — //., ) -+- 3'" sin 4 («, — k., ) . . . ]
-f--%^[— 2385''sin(/r— /A0-4-i48383™sin2(w3— /^,)-r88i"'sin3(/^— /^,)-i-i9'>'"sin4(/r— //. .. .|
-i--^[— I r9"'sin(//, //.,) -+■ 740'" sin2(«^ —"2) "•" I2"'sin3(//, — n.^) -t- 4'" sin 4 ("4 — "■,)• • -J-
LM.
Equation du Iroisièine satellite.
-'^[— ()24'" sin(//, — «3) -f- 18'" sin'2(//, — 11.^) h- 4'"sin3(//, — a,] -h t>"'sin4f/^, — it.]. . .]
-+- -=^ [99075'" sin (//., — if.) -i- 1 3 1 9"' sin 2 (//., — u.) -+- 267'" sin 3 («.^ — // j -h 68'" sin 4 {"., — ",) • . . ]
Vi '
■H J-[ — ï>72.-V"sin(w^ — II) -t-7i24'"P'n2!/r — //j) -i-G27""sin3û/. — u.) -*-i46'"sin 4 (//—//). . .].
\M\.
Equation du quatrième satellite.
% [— 858'" sin 1/, — /', ) h- o'" sin 2 1 w, — if.]... ]
+ -^[— 1 jt)2"'sini /^^ — //, I -t- i8"'sin2( /'.^ — ", ) — r"^'" -> "^ — ", ] — o"'siM û"j ~ "< )• • -J
-t- — [ 1 888'" sin [ii^ — //, ) -1- 496'" sin 2 (w^ — ''4 ) -(- 20 1 "' sin > (// , — //^ ) v G(j'" sin 4 (/a, — /^, ) . . . J .
134 RECHERCHES SUR LES INEGALITES
J'iii iiédiffé dans ces formules les termes dus à l'action du Soleil, et
()ui sont de 1;» loiine de sin2(^' — u), parce que ces termes deviennenl
nuls ;iii leuij)s des cou jonctions où l'on a m — c = i8o".
tîj \ . — Conijuiidisoii (les Jorinules prccvdciitcs (ivec les ohsc/va-
lioiis, et coiiscquciiccs (jui en résiiltcnt par rappori aux masses
(les satellites.
LVIH.
Nous nous conlciilerons ici de comparer nos fonnnles avec les Tables
de .M. Wargentin , (|ui sont, comme l'on sait, le résultat d'un grand
nombre d'observations; mais, avant d'entreprendre ce parallèle, il est
bon d'avertir que les Tables de ce grand Astronome sont dressées de ma-
nière qu'il n'y a aucune équation soustractive, quoique les équations
qu'il a employées soient de nature à être tantôt additives et tantôt sous-
tractives; cela vient de ce que l'Auteur a retranché, par avance des épo-
(jues, chacune des plus grandes équations soustractives; de sorte que les
équations des Tables se trouvent nulles dans le cas où elles auraient été
les plus grandes à soustraire, et que leur plus grande valeur est double
de ce (ju'elle aurait dû être.
LIX.
\i\\ examinant les dillerents termes de la formule de l'ArilcIe L\\, on
voit qu'il v en a un dont !e coelïicient numérique est très-grand, et vis-
a-vis duquel tous les auirei- termes ne sont presque d'aucune considéra-
tion; c'est le terme
-—^ I l4oo()'" sni o.\ II. — «I ,
d'où résulte une équation qui a pour argunu'nt 2 a., — ii,j, savoir le
double de la distance inoyenne du second satellite au premier, au temps
des conjonctions de celui-ci, et dont la plus grande valeur est de
^144800™, '— exprinnint le rappoit de la unisse du second satellite à
celle de Jupiter.
Di:S SATELLITES DE .111 Pi TEK. l;}o
Pour mieux connaître la ikiIiiic de celle iiié^alilc (|iii doii ixoir licii
dans les conjonclions du lucmici' s;it(dlilf, il faiil cliciMlirr sa pî-iiodc.
hujucdie dépend du r;i|)|»(nl des rcvoliirKtns svn(>di(|ii('s des deux |)rt'-
niiers satellites. Or, suivant .M. \Vari>'enlin, on a puiir lu dnicc de l:i rc-
volnlion svnodiqne du pi-eniier
,i,8''-.,S'":r)^5(i'5.S'i.
cl pour ('(die (\[\ second
•^)JI3''l7■"53^i5'7'l;
d'où Ton li'ouve, en additionnant successivenieni ces noudues. oik
2]-j révolulions du premier (ont
437J3''43'"rK)^3i',
cl (]ue i2'3 révolulions du second i'onl
^3^^ 3'' 4i'" ' '■' ^f)';
ainsi, pendant que le premier (ail une révoliilioii p;ii liippoil :iu Soleil.
123
le second ne (ait que -j- d'une pareille révolulion: (\\)i\ il siiil (jiie l;i
distance ii., — a, du second saUdiite au premier augmeule, dans l'inlei-
valle d'une conjonction i» l'autre, de i-y- — i) 36o"; pour av(tir une
exaclilude plus grande, on additionnera de nouveau les péiiodes du
premier et du second satellite (jue nous venons de trouver. iiis(|u';i ce
qu'ils fassent des sommes à peu près égales, cl l'cui Irouvern (|ue
44953H révolutions du premier ("oui
795Gi()Ji3''28"'8*2(j',
cl (|ue 22386() révolutions du second font
7956i()J 1 3'' 32'" i()^ 10' :
c'est ixmrnuoi on aura, au lieu de la IVaclion —7-' c(dle-ci lie;iiiconh
, 223860
plus exacte yj—p^^-
136 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Soit mainlenaiil ^ la distance du second satellite au premier an temps
d'une conjonction de celui-ci, cette distance deviendra, après ii révo-
lutions f),
'^-^'^ (.44^38 -'^^^^^"^•-"''
donc on aura
//îi'TTSO \ „. _^ / 1818 y „,,
- «.-".)- ^^0 + n (g^5^ - .j 3bo.>= 56 -- ., (^^-^ + . ) 3(>o",
et
• l r ï8l8 -^ \
siii 2 : «> — «, = siii ( 2 & — w .. y (j oDo° I ;
iloiK , pour (jue cette quantité redevienne sina^, i! l'an! (jue
i8i8« . , 44^538 /
,, g»t. = I, ce qui donne n = — ^^- = 247,270;
449^38 ■ ■ 1818
c'est le nombre des révolutions du premier satellite qui exprime la pé-
riode de l'équation sinafwo — m,;.
Or 247 révolutions l'ont à très-peu près
437J3'>44'"o%
et —^ de révolution t'ont 11 ''28'" 7'; donc la période cherchée sei'a de
lOO / 1
437J i5'' i2'".7\
LX.
Voyons à présent quelle doit être la marche de cette équation; poui'
cela, nous supposerons 0 = o, c'est-à-dire que les deux satellites se
trouvent à la fois en conjonction, et nous aurons, après un nombre
quelconque n de révolutions du premier satellite,
sm 2 [ u, — M, ) =- — siu II ,. ^.-,.. 3L)o" ,
V 449^38 /
(^* ) La k'ilre n a élé alVcclée [iliis haut a un autre usago ; le duuble eui[)loi (juc nouj cruyoïis
devoir sii^naler n'a ici aucun inconvénient. {T>î«te de V Editeur.)
DES SATELLITES DE JLl>ITKI{. I.'JT
on hicn en IViisîuil, itoiir îihrriicr, p= \[ ^ ôi^^il an nombre des révo-
' loi o ■
huions (|ni foiinrnl la priiodr de r(''(|nalion
SU) ?. ( M-. — M|) = — sm — 3')o".
I'
De lîi on voil (jnc rr(|na(ion sin 2 ''//., — m,j sera nnllc an coMiincncc-
nionl (lo la période, (jii'ensnile (die deviendra soustrarlive , el (|n'(lle
sera la plus grande à sonsiraire loi'S([ne n~ ^, c'esl-a-dire, an (piarl de
la période; après (jnoi (die redeviendra nulle à la nioilie de la peiiude,
ensuite se ciianij^era en additive croissante jusqu'aux trois (juarts de la
période, où (die sera la plus grande, et enfin déeroilra pendant le dei-
niei' quart, pour se retrouver nulle au commencement de la période
suivante.
LXI.
Je dis maintenant que l'équation que nous venons d'examiner est la
même que celle qui se trouve dans les Tal)les du premier satellite, dési-
gnée par la lettre C, el (jui est la seule qu(; les observations aient fait
connaître jusqu'ici. \in effet : 1° la période de cette équation est, selon
M. Wargentin, de 437'' i9''4i"' environ, ce qui s'accorde admirableineni
bien avec ce que nous avons trouvé dans l'Article LIX; car la ditléicnce
de 4'' 28™, qui s'y trouve, n'est d'aucune considération par rapport ;» nn
intervalle de 4^7 jours; 2" si l'on examine l'équation C, on verra (lu'en
(Jtant toujours 3™'^o'' (moitié de la plus grande valeur de cette équation,
selon la remarque de l'Article LVIIlj, et établissant le commencemen!
de la période (qui est divisée en 1000 parties) au nombre 750, on verra.
dis-je, (jue la mar( lie de cette équation est la même que celle de re(|na-
tion sin2(//2 — ai) de l'Article précédent. De plus on trouvera, par b ^
Tables du premier et du second satellite, que, dans les conjonctions du
premier satellite qui répondent exactement au nombre 750. l'élonga-
tion du second sal«dlite est nulle. Donc, etc.
VL iS
138 KECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
LXII.
De là il suit que les nombres C des Tables du premier satellite ne sont
autre chose que les distances, c'est-à-dire, les élongalions du second sa-
tellite au premier, au temps des conjonctions de celui-ci, le cercle étant
supposé divisé en looo parties, de sorte que le nombre 75o réponde
aux conjonctions des deux satellites et 25o à leurs oppositions. Cette
remarque fournit un moyen de rectifier les époques de ces nombres, si
elles en avaient besoin, et de les prolonger autant qu'on voudra, sans
(craindre de s'égarer.
LXIII.
La plus grande valeur de l'équation G du premier satellite est de 7"',
dont il ne faut prendre que la moitié (Article LVIII); donc, comparant
cette valeur avec le coefficient de l'équation sin2(a2 — "0' 'f^^uel est
-^ 144800", on aura
* d'où l'on tire
7
@2 ,^Q 7
— 144800 =-,
— l r= —r-^. — =: 0,00002/11 T = 7 àpcuDrès;
TP 289600 ' ^ ' 40000 ^ ^
c'est le rapport de la masse du second satellite à celle de Jupiter. Si l'on
prend la masse de la Terre pour l'unité, on a
TP = 363,9,
ce qui donne
_ ,, , I 1 ,
d; , = o.ooo^qA = — ^' a PPU près.
'• 1200
Supposons que la densité de ce satellite soit la même que celle de
Jupiter, ou au moins qu'elle n'en dilTère que très-peu, ce (jui est très-
naturel, on trouvera, en prenant le demi-diamètre de Jupiter pour
l'unité, que celui du salellile est 0,0289, c'est-à-dire, environ — r^ ce
(|ui donnerait pour le temps (jue le satellite doit employei' à entrci' dans
DES SATELLITES DE JUPlTEIi, KU>
r<»nil»ic (le .liipilcr .■V"i4\ <'<' <llii esl a peu pri'S le milK-ii ciilrc les rcsnl-
lats des observations de M. Maraldi et de M. Winston {Mémoires de l'Aca-
démie, 1734).
LXIV.
Il sciall loiil il lail inutile (rexamincr 1rs anii'cs termes de la Iniiiiiilr
de l'Aiiiclc LIV; car il csl clair (|u'il n'en ponnait icsnilcr (jin' des
équations extrêmement petites, et par conséquent insensibles, à moins
(ju'on ne voulût supposer les masses du troisième et du quatrième satel-
lite énormément grandes par rapport a celle du second, ce qui ne parait
guère naturel; d'ailleurs l'équation que nous avons examinée est la
seule (ju'on ait juscju'ici déduite des observations.
LXV.
Passons donc à la formule de l'Article LV, qui renferme les équations
des conjonctions du second satellite. Parmi tous les termes dont cette
formule est composée, j'en distingue d'abord deux qui sont beaucoup
plus considérables que les autres par les coelficients numériques dont
ils sont affectés, savoir
— ^9i8io"'sin(a, — u,) + -^ i48383'" sin2(M3 — w^);
dont l'un vient de l'action du premier satellite, et l'autre de l'action du
troisième. Ces deux termes produisent, comme l'on voit, deux é(juatioii>
dont les arguments sont u^— Mo, distance moyenne du premier satellite
au second, et 2(^3 — ^0)' double de la distance moyenne du troisiènn*
satellite au second au temps des conjonctions de celui-ci.
Je remarque maintenant que la durée de la révolution synodi(|ue du
troisième satellite est de
7J 3'' 59"" 35* 55' 23'',
selon M. VV'argentin; ce qui donne, pour Gi révolutions,
437J3''35"'3i i8',
18.
IVO RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
et, pour II102I révolutions,
7956 19J 1 3'' 29'" 1^55*;
«
or nous avons déjà trouvé que 449^38 révolutions du premier sont
7956i9Ji3''28'"8«26S
et (jue 223860 révolutions du second sont (x\rliele LIX)
795619J i3'' 32'" i9*4'^*j
donc les mouvements des trois premiers satellites au Soleil sont entre
eux comme les nombres 449^38, 22386o, 111021, et les différences
entre les mouvements des deux premiers et les mouvements du second
et du troisième sont au mouvement du second comme les nombres
225678, II 2839 au nombre 223860; donc, pendant que le second
achève une révolution au Soleil, les angles u^ — u^ et «3 — Wo croissent
, 225678 or o * 112839 o/- o 1 1' 1 / 1- •
de — ~r ^^o et tt—- û6o'^; donc 1 anele 2 (m, — Woj diminue a
2238bo 2238bo o » •* -/
chaque révolution du second de la même quantité dont l'angle M| — 112
, 225678 O/- ,1 I 1
augmente, savoir de — ^37^ 060*'; donc la quantité
° 223800 1
?/i — U, -f- 2( «3 — M2)
est toujours la même dans les conjonctions du second satellite.
Examinons donc une conjonction quelconque de ce satellite, et voyons
quelles sont les élongations du premier et du troisième, c'est-à-dire, les
valeurs de m, — Wo et de z^3 — u.,; je prends pour exemple la première
conjonction de l'année 1760, laquelle est marquée dans les Tables à
2^i3''42™5o% à quoi ajoutant la moitié des plus grandes équations, sa-
voir, i''35™6* (Article LYIIIj, on a
2Ji5''i7'"56'*
pour le temps moyen de la conjonction moyenne du second satellite; je
trouve de la même manière que les premières conjonctions moyennes
DES SATELLITES DE JUPITER. iM
(1(1 pi'ciiiicr *>l )lii lioisiiMnc; SiilcHitc ont di'i iirrivci- :i
Il H)"' /j<S'»48^ ri -y iJ 'i'' 54'" f)!")»
(I(î temps inovcn ; d'où je coucliis (jn'iiii temps de l;i ( onjoiii lion du
second satellite, le premier était plus avancé de i'V'^'<)"'i <<' «lui lait
24i"2.V, et (jue le troisième était en ai-rière de i V )7"', ce (|ui vaut
!^o"27'; donc
«I — U2 = 9.41" ■?4' <^l "3 — ":■ =^ — 3o" 27' ;
(>ar coiisé(|ueiil
n, — u^ -f- 9. («3 — u-,) = 180" 3o' = 180" à liès-|}('u près.
On aura <lonc, en général,
■>. ( M3 — Uj =r I 80" — ( M, — «2 ) cl Sin "2(113 — th i := si R M, — M, ;
ainsi les deux l<'i'mes
-^„ 9i8io"'sin(a, — /<,j -t- ^;^ 1 48383'" sin.), ( Mj — Mj)
peuveni se réduire à un terme unique, tel que
[-—■ 91810'" + -^ i48383"'j sin(M, — Mj)»
le(juid ne donne ([u'uiu' équation dépendante de l'eloni>ation du premier
satellite au second.
LXVI.
Soit, dans une conjonction du second satellite, m, —«2 = 0, on aura,
par ce (|ue nous avons démontré dans J'Ailicde |)récédent. après n révo-
lutions de ce même satellite,
. 2256-18 ., .
a, — U:t=: d -h n — -T^ 3bo",
225800
par consequen
2238DO / V 2238bo
sin 1 M, — a, ) = sm ( 0 -+- n _^J. 3bo" ) — sni (Q -h n -^ttt^ 3(>()" 1
142 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
d'où l'on voit que cette quantité ne peut redevenir sin5, à moins que
ï8i8
22 386o
, . i8i8 . 1
on 11 ail n — ^^^ = i, ce qui donne
i2386o „
i?.i,i35;
[8i8
c'est le nombre des révolutions du second satellite qui forment la pé-
riode de l'équation sinfw, — u^), et l'on trouvera que cette période est
la même que celle de l'équation du premier satellite, savoir (Article LIX)
437J I5^I2'"7^
-, 1- 1 I 223860
Mettons n au heu du nombre ,, ^ -, nous aurons
sin (m, — W3 ) = sin ( 0 h 36o" | ;
donc, supposant au commencement de la période $ = 0, c'est-à-dire, les
deux premiers satellites en conjonction à la fois, et faisant successi-
vement /i = o, n = ^, 71 = ^-, n = -^ et n = p, on trouvera que l'é-
424'
quation dont il s'agit est nulle au commencement de la période, qu'en-
suite elle augmente jusqu'au quart de la période, où elle est la plus
grande; que de là elle diminue et redevient nulle à la moitié de la pé-
riode, après quoi elle se change en négative, etc.
LXVII.
Si l'on compare maintenant la marche de cette équation avec celle de
l'équation C des Tables du second satellite, on verra qu'elles s'accordent
parfaitement, pourvu que l'on ait attention d'ôler constamment de cette
dernière équation iG'"3o* moitié de sa plus grande valeur, et qu'on fixe
le commencement de la période au nombre 25o. Ainsi les nombres C
(les Tables du second satellite indiquent les élongations du premier au
temps des conjonctions du second, de sorte que le nombre 25o répond
aux conjonctions des deux satellites, et le nombre 760 à leurs opposi-
DES SATELLITES DE JL'PITEH. 143
lions. {Voyez là-dessus ]:i disscrlation de M. Wargenliii (|ui csl ii l:i ific
des observations du second satellite, dans les Mémoires de la Société
(/'Upsal pour l'année 1743.)
LXVIII.
Il ne reste donc plus qu'à égaler le coefficient de l'équaliou s\n(u,—ii.i}
à la plus grande valeur de l'équation C des Tables, ce cjui donne
-^ 9181 o -I- -^ i483»3= — -,
de sorte (ju'en suj)posant C3 = mC,, on aura
@, ?.3 ®3 33m
el
T 183620 -4- 296766 m T 183620 -+- 296766 wt
Soil par exemple m = i, c'est-à-dire, les masses dw premier el Au li'(ti-
siènie satellite égales entre elles, on aura
T-^-W^ 483386 = ^'^^^^^^^9 - 745^ environ ;
d'où, »ui supposant les densités des satellites égales à celles de .lupilei',
on lire leui's demi-diamètres =0,0409= environ ^ de celui de .lupiler;
ce (|ui donne poui' le temps que le premier devrait employer à entrer
dans l'ondn'e 5'"ji% et pour le temps (|ue devrait employer le troi-
sième 9'"2l^
Au reste, (juel (|ue soit le nombre m, comme il lU' saurait être ni iiilini
ni nul, il est clair (|ue les (juantités -j^-, -^ sont lonjours necessaire-
iiiciil moindres que la fraction — ;^—t-t = 0,0001 i 1 , c'esl-à-dire, en
' 296760
j)reuanl la masse de la Teire pour l'unité.
Cl el C -cT 0,0404. .. , (Miviron — r-
2i)
IH RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
LXIX.
A l'égard des autres termes de la formule de l'Article LV, il est facile
de voir qu'ils ne donnent que des équations extrêmement petites, et qui
peuvent par conséquent être négligées; en effet, le terme qui a le plus
grand coefficient numérique, après ceux que nous venons d'examiner,
est
(E-
-~ [— 2385'"sin( u^ — w« ];
or nous avons trouvé que -^ < 0,0001 11...; donc la plus grande équa-
tion sera << 16*.
LXX.
L'équation
«, — u-i -^ liui — M.j = i8o"3o',
trouvée dans l'Article LXV, et d'où nous avons tiré
sin2 U: — ?<2) = sin( M, — M;, à très-peu près,
est une suite du rapport que nous avons établi entre les révolutions sy-
nodiques des trois premiers satellites; ce rapport n'est pas exact à la ri-
gueur, mais il ne s'écarte de la vérité que d'une quantité infiniment pe-
tite, de sorte qu'au bout de 1000 ans l'erreur qui en pourra résulter sera
encore presque insensible.
En effet, on trouve qu'il faudrait environ 1 317900 ans pour que l'é-
quation dont nous parlons devînt
U^ — u. -+- 2(M3 — Ui) = 36o°,
pourvu que les moyens mouvements des satellites fussent assez exacts
pour pouvoir être employés dans une si longue suite de siècles. (Voyez
l'Ouvrage de M. Wargentin cité ci-dessus.)
LXXL
La formule de l'Article LVI, qui renferme les équations du troisième
satellite, ne nous présente qu'un terme qui puisse être de quelque con-
DES SATELLITES DE JUPITEH. 1V5
sidéralion : c'csl le Icriiif
-™- 99075'" si n(Mv— Ui),
(loMl rni'i^iiiiicnt est Prloni^iilioii du second salfdlitc au troisième au
l(Mni)s des conjonctions de celui-ci.
Avant d'entrer dans le détail de rinéi,falilé (jui en résulte, voyons si
elle est assez considérable pour qu'on doive en tenir compte. Pour cela
on substituera, au lieu de -—-^ sa valeur trouvée ci-dessus ^Ai'ticle LXIII;,
savoir -rrr- — ' et l'on trouvera
2O9()00
-^99075'" = 2'" 24%
de sorte (|ue l'inégalité dont il s'agit montera a 4"' i8% à cause (jue
l'équation sinfw^ — 113) est tantôt additive, tantôt soustractive.
Maintenant on sait que les mouvements moyens du second et du hoi-
sième satellite sont entre eux comme les nombres 23386o et 1 1 1021 Ar-
ticle LXV), d'où il suit que, pendant que le troisième achève une révo-
lution au Soleil, la distance m, — u., ausçmente de — - — ^ 36o"; de sorte
que, si l'on appelle 0 l'élongation du second satellite au troisième au
temps d'une conjonction quelconque de ce dernier, on aura, apiès // ré-
volutions,
. I I 2839
«2 — Uf =; 6 -+- « =- Jbo",
I I I 02 I
et de là
. , : Ir II283f)^. \ . /' l8l8 .,^, \
sin(«. — «3 = sm [9 -\- n 3bo" =s\n [S -¥- n >bo" ;
\ III ()■> I / ^ 111021 /
,, , ,, . I . • I I ' • , 1 1 1021
d ou I on voit : i" fiue la période de cette eciuation sera de — 77-77- revo-
' ' ' 10 lu
lutions du troisième satellite, ce qui revient au même que celles du pre-
mier et du second satellite (Articles LLX et LXVI); 2° (|ue si l'on prend
pour le commencement de la période une conjonction du troisième sa-
VT. K)
HO UECHEKCHES SUR LES INÉGALITÉS
tellite dans laquelle î/ = o, c'est-à-dire, que le second satellite soit aussi
en conjonction, on liouvera que la marche de l'équation dont il s'agit
sera entièrement analogue à celle de l'équation du second satellite (Ar-
licle LXVI).
Lxxn.
L'équation (jue nous venons d'examiner ne se trouve point dans les
Tables du troisième satellite; M. Wargentin s'est contenté de l'indiquer
dans la Préface de ses Tables {Mémoires de la Société d'Upsal, pour l'aii-
née i74Jtj' '^'" •' ''■' • Midtœ etiam ohservationes salis manifeste indicant
tertium œquatione alia indigere cujus fere eadem est quantitas et natura
cum œquatione nova primi; sed quoniam obse/vationes non paucas habeam
quœ eam vel minorem, vel nullam arguant, hujus œquationis in Tabulis
nuUamhahere rationem satius judicavi; et ailleurs i dans la Dissertation
(]ui est à la tète des observations du second satellite) : ïn motibus tertii
satellitis deprehenditur inœqualitas quœdam quœ indicat eum esse retar-
datum in conjunctionibus, sed acceleratum in oppositionibus secundi; et
plus bas : Est etiam hœc inœqualitas tertii similis inœqualitati supra de-
scriptœ secundi; ce qui s'accorde parfaitement avec ce que nous avons
trouvé dans l'Article précédent. Il est vrai que cette équation a paru à
M. Wargentin de la même quantité que celle du premier satellite, au
lieu qu'elle n'en est qu'environ les deux tiers, suivant notre Théorie;
mais ce savant Astronome avoue lui-même qu'il ne regarde pas son ré-
sultat comme fort exact, l'ayant trouvé quelquefois moindre, et même
nul, et que c'est pour cette raison qu'il a cru devoir s'abstenir d'en faire
usage dans ses Tables.
LXXIII.
Avant de quitter la formule de l'Article LVI, nous dirons deux mots
des termes qui dépendent de u,, — u^, élongation du quatrième satellite
au troisième, et dont le plus considérable est celui-ci
-^ 7 124'" SU) 2 (m, — W3J.
^ 7i24 = m;
©,
'" /
r
7i?4
DES satki.lh i:s m: juimteu. v»7
Supposons d'Mlxtid (juc rfMiiKilioii (iiii t'ii pi(jvit'iil soil, lorstju elle l'sl
la plus grande, de m minulcs; on aura
donc
d'oîi Ton voit que, pour que m soil au moins = i, il faut que la niasse
du quatrième satellite surpasse de beaucoup celles des trois premiers.
Si l'on veut (jue la densité de ce satellite soit la même que celle d<' Ju-
piter, on trouvera son diamètre =0,0519^/^ '^^ celui de .hipilcr; et
pai- conséquent le temps qu'il doit employer à entrer dans Toinhrc
= (i5™46^)vm; ce qui, en faisant w = i, est assez conforme au ré-
sultat des observations de M. Maraldi.
Cette équation, au reste, supposé qu'elle montât à quelques minutes,
ce qui ne serait nullement impossible, mériterait d'autant plus rallcii-
tion des Astronomes qu'elle varie beaucoup d'une conjonction à l'autre;
en effet, les révolutions synodiques du troisième et du quatrième satellite
étant de G19176* et i4475o7% on trouve que l'angle u., — u^ doit aug-
1 ' 1 • I • •< I / 610176 \ ■}/• u
menter pendant une révolution du troisième de , :' i j')<> ,
^ \ 1447007 /
c'est à-dire, diminuer de " - — 36()^; donc, nommant 5 l'angle u., — ir^
1447^07
dans le temps d'une conjonction quelconque de ce satellite, on aura,
après n révolutions,
8?.833i _ , , i65666o _.
Il, — //, = g — » ■ ■ , — 3do" et 2( M4 — M3) = 20 — « — ,-^-^ — 3()i>",
1447^07 1447507
(I ou
. / , 209155 . \
sin 2 1 M4 — Ml ) = sm 2 & — /i .; ^ — .ibo" :
\ 1447007 /
I ' • 1 1 • • I '4475o'
par conseciuent la période de cette e(|ualion ne sera (pie de — ^ ré-
volutions, c'est-à-dire, de 6,920 révolutions, ce qui l'ail 49'' i4'' 12'" à peu
M)-
\'iH RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
près. Ne serait-ce jjuiiit là la souire de ces inégalités qu'on observe dans
les eonjonclions du troisième satellite, et qui font des sauts considéra-
bles d'une conjonction à l'autre? C'est une vue que nous proposons aux
Astronomes qui s'occupent de la Théorie des satellites.
LXXIV.
Il ne resterait plus qu'à examiner les équations des conjonctions du
(|iiatrième satellite, contenues dans la formule de l'Article LVHI; mais
ayant déjà trouvé (Articles LXIH et LXVIH)
©j rz: 0,00003.417 ^) ®i 61 @3 <<0,000l I I 2^,
on verra aisément que les coefFicients de ces équations ne s'étendent
point au delà d'un petit nombre de secondes; ce qui est trop peu de
chose pour qu'on doive en tenir compte dans le mouvement de ce sa-
tellite, surtout vu l'imperfection qui règne encore dans les Tables de
Jupiter.
CHAPITRE IV.
•^UITE DU CALCUL DES PERTURBATIONS DES SATELLITES DE JUPITER.
LXXV.
Ayant trouvé les premières valeurs de 00, y, z (Articles XXXVl et sui-
vants j, on reprendra les équations de l'Article XXXII; et après y avoir
mis an lieu de X, Y, Z leurs expressions (Articles XXX et suivants), sans
négliger les termes de l'ordre n, on substituera dans tous les termes de
cet ordre les valeurs trouvées de oc, y, z, et l'on aura de nouvelles équa-
tions en £c, y, z plus exactes que celles de l'Article XXXV, et qui s'inté-
greront encore par la même méthode.
DES SATELLITES DE JUPITER. U9
LXXVL
Soil pour le premier satellile (ees foiinules s';i|)pli(jiieiil éi^aleinciil
aux trois autres, suivant les remarques des Articles IX et XIII ;
L. = g-, - 2^,U, -^ — f (a„ a.) ^ — r( a„ a,) ^ — f (a„ «4)
Nî =y.î-f-n/, [x2r(«,,aî) + X3r{«.,«3) -f-x^f (a,,a4)-HfK, -f-|x,J -4-2ny.,/H,.
Supposons de plus (Arlieles XXXVI et XXXVIII)
^^^ [S, (,«,, a.) cos(|t/2 — fx, )/ + E.ia,, «2) cos2(jU2 — //,)/ -•-• • • j
[S, (a,, As) cos(|(/3— a,)« -}- E2(a,,a3) C0S2(fX3 — u,)^ +• ■ .J
[E,(ai, a,,) cos(a4 — y.,); H- ^.(ai, «») C0S2(|U4 — fx,)^ -f- . . .]
3, cos2(m — a,)/,
I H- «Xi
'^'' [<î^,(a,, a,)sin(jy-, — w,)/ + <t>2(«,, a3)sin2(|a2 — ,u,)< +. . . |
[<I),ia,, a,) sin(,u.3 — u.M + Ojla,, «3) sin2(fX3 — ij.y)t H-. • . |
[<I>,(rt,, a,) sin(y.4 — y-.)^ + ^^(a,, ^4)81112(^7.4 — a,)^ -<-••■]
H ^^^ — y, sin 2 ( m — y., ) t,
et Taisons a:', = (5, -h \,, )', = &, -i- y, (nous verrons hienlùt la raison de
ces substitutions). Les équations de l'Article XXXIII se changeroni en
I 4- «X.
X3
ï + ny^
I + /IX.
K,
I H- n'/j
+
X3
I + «x,
ÏJ
I + TIX'
K,
150 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
celles-ci, dans lesquelles nous avons négligé les termes affectés de /^^
(G) ^ + M-; X, -f-/,L, - n{6(j.] - 3/,)^^ - inf^z'i - nf] Y^
— nx-'/i^i n,(«i, «j) H ^-^— ri(a,, «2) cos(fZ2— f/, )/
L f^î ~ /^i 1
— «Xj/.^, n2(«i, «2) H ^ — r fïia.y Ch) C0S2(f/2 — f^-i)^
— nXzf^^i il, (a,, «3) H ^-^— r,(a,,«3) cos(ft3— ^.,)/
— nXifiX, flala,, as) H -, — — r fî{a^, a^) coS2(f/3 — y-^it
L 2(^/3 p., ) J
— nxif>xi ni(«i, «4) H ^-^ ri(«i, «4) cos(f/4 — y-1 )/
L F-* i"i J
— nx^fxOCx fîîO,, «4) H -. — — r2(a,, a, 1 cos^l ^^4 — f/., /
I 2(^4 p., ) J
— /iK,/^, I . — - cos2(m— u.,)n
— /r/2/,a;2['$'\rt,, «2)-*- M:^il«i, «2) COS(, a,— /y., z^+M'^irt,, «2)0082(^.2— a, )/-!-...]
— «X4/i-=«^4[^ «i,«4)+^.(a.,a4'COS(|y.4— |a,U+'$"2(a,,"4)cos2(jU4— ^y., (/-f-...j
-+- n K,/, H [1 -+ I cos 2 ( m — p., ) ^]
"•- '^Zs/i ( Jî — Ji ) [r, (a,, aa) sin ( /;.j— p., ) / -f- 2r2(«i, «2 ) sin 2 ( /y.2— a, )/ — ...]
-•- '^Xa/i (js — ri ) [r, (a„ «3) sin ( JU3— iW., ) ^ + 2 fîla,, «3 ) sin 2 (|U3— //,) / — . . . j
-t- '^X*/' (/♦ —7' ) [fi («1» «4) sin(p.4— //, ) /-4- 2f 2(ai, «4 ) sin 2(^/^.4— |U.,:i / — ...j
DES SATELLITES DE JUPITER.
L51
-f- nKi/i (J — j, ) X 3 sin2(m — ju, )/
^, Ln,(a,,a,)sin(/ji2— f/,)'-<-nj(«i»«j)sin2(/yij— f;i,)/-i-...Jf//
-I- 2 «xa/ f^ii / ^•, \ n, («,,«,) sin {}j.^—im) t -+- nï(a,, «3,1 sin 2 (fx,— |U, j / -t- . . . J r//
/' r en «)
^, L n, (a,, «4) sin (/jii — p.,) t -(- IIî ta,, a«) sin 2 (/ji»— /a,) / -f- . . . J ^/
— 2nK,/i/a, j x,X.3sin2.{m — ij.t}tdt
-^'^■f^lJ'<F-< j ^i[^ i[a^, a*)sin\ [Xi — IX,) t -^-W^ia^a^) s\n2{ixi—[ji,) t
-+- 2 nK,f, ,u.| / ^ X I sin 2 ( m — a, t clt
-h 2 nx^/i .y-i I T-^~.r')[f I (a., «2) cos(|u, — lU, ) ?+2 F^ (a,, a^) cos 2 '/y.,.— |tji,) /-f ...J (fl
-{--?. ny if] [J., I (js— Ji)[ri(«.,a3)cos(jy.3— |uO'-<-2r2(«.,«.'>)coS2{/ji3— |u,)/-f-...Jf//
-h9.nyif\u, j (ri— J.Tr,(a,,a4)cos(f/i— f/,)^-f-2f2(«,,«4 C0S2(u4 — ^u,)^ + ...]<'//
— 2nK,/"i.ri I ( J — 7'r ) X 3 C0S2 (w — a, ]tdt ^= o,
.\dt
.\dt
Adt
il) -^ -I- 2a,x, — /,H, — 3/tjy.x;
9.ny.,f,x,
L F-^ — P-i
) rj(ai,aj)
- COSi u., — ix,)t -\ -^ C0S2(Uj — u,)/-
2(fXj — fX.)
^ fr, a,, rts) r2(a,,ûf3,
4- •>. n yif,x\ 00s [ U.3 — u.,)t -\ ; cos 2 ( u, — u, / -+- .
L '^•3 — F-^ ' " —
,. fr, a,,a4,
L y-i — y-i
cos Ui — u., I ^
l{[Xs — ix,
2(f/, — a,
C0S2(/;i4— /:jI,)/-^,
152 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
3
— 2nK,/;a;, X 7- : C0S2(m— [XiU
-f- n■/■^f^ \x, [n,(«,,aj) sinfjUj — fa, )/4-nj(a,,a,)sin2(p.2 — f., )/H-.-.Jc^'
-+- «^3/ / ^1 [ n, ( a, , «3 } sin ( p.3 — a, ' / H- n. ( fti, «3) sin 2 ( y.j — /7., ) / + . . . j (//
-+- WX4/. / ^1 [ n , ( a, , «i ) sin ( f;.4 — f/, U + II,f a, , «4) sin 2 (|y.« — fj., ~^ < ■+- . . .] f//
-t- «K,/, I a:, X 3 sin 2 ( m — fJ-i)t dt
-+- 71 Xj/ I ^2 [^1 («o «.' ) sin ( jy.. — /7.,) ^ -f- Tsia,, a, j sin 2( /y.^ — p.,) / -4- ...j c?/
-•- f^Xif^ j ^3[^t(«.»«3)sin(p.;5 — /x,)<H-T2(a,,a3 sin2(f;., — p.,!/H-...j f//
-f- ny^f, j a^ilW litti, ai) s'mijj.i — )^,) t -hWiia,, Ui) sino. {^i — fj.^) t -¥-...] dt
H-wK,/ / ^ XTsin2(m— v.,)^^^
+ ''/(.î/' / (j2~J'i) [ri(a,,«,) cosî U2— f.,.)<-i-2r2iai,«2) cos2(,p.2— p.,.)<H-...]c?f
-+- '*X^/' I ( J3— 7') [f i(«i, «3) cos U3— fj.,) / -h 2r2(a,, «3» C0S2 ( u,— fx,) /+...] r//
+ '^'/a/Î I ^ J«~Ti' [Til^i, a^) cos(p.4— fJ-i)^-f- 2 Fs; «,,«<) cos2. ^a^—u., )/-]-,..] f//
— il k,/, / ( J — ri ) X 3 cos 2 ( m — f^i ) / = o,
nyif^z, f, (a„ a/^ h ^— — r,(«,, a.) cos im — y-.)^
L p-2 — p., J
rt/j/z, r,(a,,a2) H — — - r2(a,,«2) 2Cos(/;-, — u.,)t. . .
L ^ ^ f-2 I''-' ) J
DES SATELLITES DE JUPITER. 153
/i/i/.2. r, «,, «OH ^^^— f, («,,«3) COSffx, — fy.,)^
"1 ^3—/^.. J
ny,f,zA f;fa,, «,) h ■ — ^ ^^(rti, fls) cosaC/M,— /^. )^- • •
I 2(^3 — ^,) J
n/,f\zA r,(a,,a, ; h '-^ — r,(a,, «4) oos(/y.4 — ft,)/
L /^-. — f^., J
ny^fxZA fi(a„a,) -\ ■ — '-^ TAa,, a,) cosafu, — [J.,)t. . .
L 2(a4 — fx.) J
/î K ,/,
7. (ni
cos2(m — [j.t)t
— /iXî/i ^2 [r(ai, ch)-\- f, (a,, «2) cos( uj— f/.| j / + f .(a,, «2) cos?. (fx,— p.,) ^..]
— «Xî/ *3 L r («1, «3) -h f , i«,, «3) cos ( Uj— /7., ) ;-j- r,(a,, «3) cos 2(/y.3— p.|) /...J
— nxifiZi Lr(ai,«4)H-tii«i»«4)cosi/y.4— f^.i)^+r2(«i,«4) cos 2(11/4— ;/,)/...] =0.
LXXVIL
Si l'on rejette dans les équations (G) et (H) tous les termes affectés
(le /i, coniine ;iussi tous les termes constants qui doivent être nuls par
les conditions de l'Article XXXII, on a
^^- + M;x, = o, ---+2a,x. = o.
D'où l'on lire
2 U I
X| = £, cos(M,/ + 0),;, }! = Tj- £1 sin(M,/ -+- w,),
ce qui donne pour .r, cl v, les mêmes valeurs que nous avons déjà trou-
vées (Article LXXVj.
• La quantité —s, sin(M,/H- '>),) n'est que le premier' lei nie de l'é-
VL 20
Voï RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
quation du centre calculée dans une ellipse mobile (Article XXXVIII);
si l'on voulait avoir le terme suivant, c'est-à-dire celui qui contient le
carré de l'excentricité, il n'y aurait qu'à mettre au lieu de oo^ dans les
termes — w(6p., — 3/, j^c^ et — 3na,^? des équations (G), (H), la
valeur de x, qu'on vient de trouver.
On aurait donc, en négligeant toujours les termes constants,
î^ + M;x, -/i;Gaî-3/.) ^cos2(M,^ + o),) = o,
d\ c*
-~ -+- 2a,X, — 3 /M/, — CCS 2 (M, / -f- «,) = o.
dt '2
La première de ces équations donne (Article XXXIV)
e] ces 2 (M, t -h (,h)
Xi = £, cos(M, t -+- w,) — n{Gu.] — 3/,
3M
c'est-à-dire, en mettant au lieu de/, et de M^ leurs valeurs appro-
chées a"^ (Article XLVj,
X, = e, ces (M, /-+-&),) — «— cos2( M, t h- o),).
2
Donc, substituant cette valeur de x, dans la seconde, et l'intégrant
ensuite, on aura
y, = — i^ £, siii(M,/ + «,) + '^j^ £|sin2(M, / -f- oj,).
Ce qui s'accorde avec ce que l'on sait d'ailleurs; mais nous verrons plus
bas qu'il y a dans l'équation (G) d'autres termes qui influent considéra-
blement sur l'équation du centre, et qui empêchent qu'on ne puisse re-
garder l'expression précédente comme assez exacte, même dans le cas
où l'on néglige les quantités de l'ordre n.
Il en faut dire autant de l'expression de la latitude que nous avons
déjà trouvée (Article XL); mais avant que d'entrer dans cette discus-
sion, il est bon de voir ce que donnent les nouvelles valeurs de M et de N
(Article précédent) pour le mouvement des apsides et des nœuds.
DES SATELLITES DE JUPITER. 155
§ J. — Prcinicrcs valeurs du luow^cruciit des apsides et des nœuds
des salellUes.
Lxxvin.
Nous avons li-ouvé (Article LXXVI)
M| = 3f;.; — 2/; — /t/, [/.nift,, a^) H- X3n(«,, «,,) + /«îlfrt,, rt.) -1- ; K, -1- }y., j ;
or, on a généralement (Article XXIX)
fi'
/
(1 ou
/=T-^=/^-'(' + «^)'
et par conséquent
donc, négligeant les termes affectés de n, on aura
M; = p.^ [i — 2/ig-, — «-/oïl («,,«,) — n;)(;3n(rt,,rt,) — «Xi II (a,, a^) — }K, — |«y.,j.
Maintenant on a par ré(iuati()n L, = ^, — . . . de l'Article LXXVI
g-, = L, H- 2f., H, H [z=f («., «2 ) -i- Xarya., a,) -F -/■, if (rt,, rt, -f- !; K,— ix, j ;
I -|- IV f\
donc
M ; = f/ ^ [ I — « •/, [n (a, , a,)H- 2 r («, , rt,)] — n •/,, [_ Il (a, , «^ H- 2 Ti «, , (h)\
— «Xi[n(«,,a4)+2r(fl,,«4)J — |nK,— |w/., - 2nL, — 4"yi '^ J»
les quantités L,, H, devant être déterminées par la condilioii (\\\v les
équations (G), (H) ne renferment aucun terme constant.
156 RECIIEUCHES SUR LES INÉGALITÉS
Pour remplir ces deux conditions, on supposera que {x^) soit la quan-
tité constante qui entre dans la valeur de ^^; car la valeur de Xt étant
composée de sinus et de cosinus, il est évident que le carré x-^ contien-
dra nécessairement des termes constants, quoique x, n'en contienne
point; de même, soient (^j), (Yj) les quantités constantes qui entreront
dans les valeurs de z^^, Y^; on aura donc
fX - n{6iJ.] - 3f,) {X]) - ^nf,{z\) - nf\{Y\) = o, -/. H, - 3/tp,(^-? ) = o;
d'où l'on tirera L, et H,, qui seront de l'ordre de /i; c'est pourquoi on
peut négliger dans la valeur de Mj les quantités 2/«L, et /^/^p.|H,, (jui
seraient de l'ordre n~.
LXXIX.
Donc, si l'on fait, pour abréger,
g, =r'/^j[n(rt,,«,) -+- 2f (a,,tt,)] -^'/ji^ia^a^) -+- 2f(a,,a,)]
-4-X4[n(«.,«4) 4-2r(av, «4)] + |K, + |x,,
et de même (Article IX)
S^ = X^['^{a2,a,) -h 2r(«2, «,)] -+- X3[n(«., «3) -I- "if [a-,, a,}\
-+-'/.i[li{a-2, «4) -h 2r(«2, a,}] + fK, -f- fjcj,
g, = Xi [n ( «3, «1 ■) -1- 2 f ( «3, «. ) ] -4- Xî [ n ( «3, ih ) 4- 2 r ( «3, ci, ) J
-!-x4[n(a5, «i)-t- 2r(«3, «4)] 4-|K3 + fjtî,
§4 = Xi[n(a4, «.) H- 2r(a4,«.)] + X''[U(a.i, a,) -4- 21(^4, «2)]
-^X3[ff(«i, «3) + 2r(a4,rt,)] -f ^-K4-t-|K4,
DES SATELLITES DE JUPITER. 157
un aura
Mî=//î(i-nê,), M, = p.,(i-inê,),
M^ = [xl{i — ne,), Mj = |v.î(i — |n6,j;
(i ainsi des autres.
Or le mouvement de la ligne des apsides étant au mouvement moyt'ii
comme fx — M à /x (Article XXXVII), cette ligne avancera pendant une
révolution de — 36o", d'où l'on connaîtra le mouvement des apsides
de tous les satellites.
^ LXXX.
Pour évaluer en nombres les quantités ê, il faut commencer par cher-
cher les valeurs des quantités U(a,, ao),..., lesquelles dépendent des
quantités A(«,, ao),..., c'est-à-dire des coefficients de la série qui repré-
_ 5
sente la quantité radicale (i— 2qQ -hq^} '^ (Articles XX et suivants).
Soit donc, comme dans cet Article,
(i — 7.qcos9 -h q')~^ = iA) -+- (B)cos9 + {C)coS'i9 -h. . .,
on aura, en faisant ^ = — et 5 = ^2 — 9»»
(I2
[rtj — 2a, «2 008(92— 9.,)+«'] '=«7''[(A)-4-(B)cos(cp2— 9ij+>C) cos2;92— 9,)+... |:
donc (Article XXI)
A(a„a,) = a7''(A), A,(a„ a,) == «j-^lB),
De même, en faisant 7= -^, =—,..., on aura
A(a,,a3) = «7'(A), A,(rt„ «3) = a7^(B), . . .,
et ainsi de. suite; où l'on remarquera que les quantités réciproques
\{a2,a,), A(a3, <2,), . . . sont les mêmes (jue les (juantitês A(a^, cf.,),
A (a, , «3 ) , . ■ • ( Article XLIII ) .
158 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Cela posé, on trouvera (Article XXII), q étant égal à —
n.«„«,)=?M:=2â!<ll±21(A.).
2a;
II2 1 «I , «2 j — ;; ?
2a,
et de là, en faisant, pour abréger.
p'_^(C)-2^MB) + 2g(A)
1
g(D)-^'(C) + ^(B)
r'o — — ■ ■ ,
2
• >
on aura par l'Article XXIV
n(a,, «2) == 3 ^ «3^,
2
n,(a,,a2)=3-î ^ ^ q^\S,
2
ît / ^ „^^P3-2ç3P,-t-^^P,
2
On trouvera des expressions semblables pour les fonctions II de {a^ , «g) ,
(«2» «3), • • • , en faisant q ^= —•, = —, —
DES SATELLITES DE JUPITEU. 159
De l;i inc-me m;ini('r(' on Irouvcra (iiie l'on a, n riant cncnic (''î?al à —,
a,
•2.a\
d'où, en taisant
2
_7(C)-9.(B) + 2</(A'
VI —
0, = <?(»)-2(Cj + ^(B)^
on tire
II(rtj, «,) = 3 ^
9.
^f
vo.
-?.Q,-+-
2qQ
2
qQ.
-20,4-
VQ.
n,(«„«,^ = 3^-^^^ — -^- ■ "^^'-c,
expressions (jui serviront aussi pour les quantités fTf«3,rt,), n(«3,f/a;, ..
,. • . • . Ui a,
en taisant suceessivement <7 — , a — —,
LXXXL
Ayant (loiie t'ait le calcul de ces dillerentes (|iianlites, j'ai tiouve les
valeurs suivantes :
160
RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
7=^
7 = ^
7 = ^
«4
7 = '-^
^'5
"2
"3
(A)
(B)
(C)
14,494
2,654
1,366
i3,856
2,198
8,288
27,331
4,095
1,399
26,083
3,179
i5,i44
23,754
2,544
o.55o
22,646
i,85o
12,400
(D)
19,323
I , i5i
o,5i5
17,547
i,i85
9,402
P
2,856
0,395
0,099
2,734
0,287
1,627
P,
5,767
0,912
0,298
5,539
0,709
3,342
P.
5,268
0,639
0,186
4,783
0,541
2,972
Q
- 5,887
- 1,847
- 1,199
— 5,692
— 1,633
- 3,985
Q,
-10,717
- 2,547
— i,o3i
— 10,335
— 2,068
— (3,909
Q.
— 9>o59
— i.5io
- 0.336
- 8,993
— 1.075
!
— 5,423
(«,, «J
(a„a,)
(«,, «4)
(«3, «3)
(«.,«4)
K' «4)
II
0,534
o.o5o
0,008
o,5i4
o,o36
0,389
(a^, «,)
(«3, «,)
{"v «,)
(«3, n,)
(^'4' rt,)
(«4, «3)
fï
4 , 5o4
2,579
2, 128
4,401
2,454
3,837
DES SATEIJJTKS DE JUPITEH. Kil
LXXXU,
A l'égard des valeurs de r(«,, «^y, • . . , nous livs avons doiiiices ci-
dessus (Article XLVIl), aussi bien que relies de /^K,, wKo,... ( \y-
ticle XLlXj; cl pour ce (|ui csl des (|uantilés /r/ = y— (Article XXIX j
on aura, en faisant A, denii-dianièlre de, Jupiter, égal à i, el nietl:inl
\)i)uv a,,a.^,... leurs valeurs (Article XLVI), on aura, dis-je,
nxi = <),o3i lov, /ix.. = o,oi?.34 V, ny.i = o,oo^S^v, ///, ^^ (j,o()i5fiv,
la (|iiantité v dépendant de la figure et de la constilulion inicrieure d»-
Jupiler, comme on l'a vu (Article XYI).
LXXXIII.
Toutes ces substitutions faites, on aura, après avoir lemis au lieu de
/</, , ny., , . . . , les (juantités ^5 IF''" "^
«êi = 0,982-^ H- o,i24-7rr- + 0,022 -H?r- -f- o,oi244o v -+- o,oooooo3,
/^ê2 = 1,562 ^=j!- -f- 0,940—^ + 0,090-^ ^-o,oo4936v-f- 0,0000010,
f^ C^ f^
«ê, z= 0,807 -^ -I- 1,467 -Tjfî- H- 0,678-;=;:^ +0,001986^-1- o,ooooo4n,
Lj i^ Li ^
;iêi = o,o5o ^5;j^ -I- 0,260-;^ -4- '1,1 89 ^^ +0,000624^-1-0,0000222.
LXXXIV.
Passons maintenant aux formules qui donnent le mouvement des
iiaMids,et nous trouvons d'alîord pour le premier satellite ''Article f.XXA'
N'; = it:\ -\- nf, r/.f «,, a,i + y^ta,, a^^-^y^fia,, a,) + | K, + f y.,J 4- 2// y.,/; H, ;
c est-à-dire, en mettant a.7 au lieu de/,, et négligeant le terme y.ny.,/] H,
VI. 21
162 RECHERCHES SUR LES INEGALITES
qui est du second ordre, à cause que H, est déjà de l'ordre de n (Ar-
ticle LXXVHI),
NJ=:/7.; (n- nxj: {tty, a,) -\- /ixsf («,,«3) + nx,Y{a,,a,) -i-|/iK, -t- \nv.,\ ;
donc si l'on t'ait, pour ahréger,
CT, = 7,,r(a,, «2) + X3r(«i,«3) +x*r(rti, a^) -+- |K, -h Ix,,
de même
m, = X, r(rt2,^a,) + XaTfaî, «3) + X''^{a„ «4 ) + f K2 -+■ |)t-.,
GT3 = Xi r ( rt„ «, ) + Xî r ( «3, flîj ) 4- X4 r ( «3, «4 ) -+- f k, -f- f xs,
X C/J U5
ftJi =X'r('^4,«.) -\-yjT{a,, «2) + X3r(rt4,<'3) +TK4 -I- f)t,.
On aura poui' tous les quatre satellites
N' = fjij(i -f- «GTi), N, = ,u,( I + -nusi),
N^ = fjlj(l + /iCJî), N, =: p.2(I + |/IGT2),
Pour tirer de là le mouvement des nœuds, on remarquera que
{l± — N) t — -rj exprime, en général, la longitude moyenne du nœud
ascendant (Article XLI); d'où il suit que le mouvement de la ligne des
nœuds sera au mouvement moyen comme |ut. — N à p., c'est-à-dire, comme
à r; par conséquent les nœuds reculeront à chacjne révolution
de i/iw X 360*^.
LXXXV.
Or, on trouve par l'Article XXXII, en faisant successivement q — —■>
«,
g = -,.0
^ rf3
r(«,, «2) = ^^'V + r(a,, aji,
r(ai, a-i) = q^fi -+- r(a,, a,),
DES SATELLITES DE JUPITEIt.
103
ensuite,
Y{a„ a,] = \-\- f («2, «, ),
r(aj, a,) = A -4- V(ai,a,!,
«•«« (jui donne f Article XLVIIj
(«1, a,)
(«., «3)
(«1, «i)
(«:-, rts)
( «•., «4 )
( «3, ««
T
0,981
0 , 1 2(i
0,018
0.942
0,087
O.57O
f
(«2, «1)
(aj, «,)
(a^, a,)
(«3, «2)
(a,, «2)
(«4, «3)
1,558
0,320
o,o83
i,5o6
0,245
I ,oi3
LXXXVI.
(El ©2
Donc, faisant ces substilulioiis, et reniettant -^5 -^'••- ;>u lieu de
T TP
''/<' 'V-i' • • • ' *^'^ ynra
C- ©• d'
ncî, = 0,981 -^ + 0,126 -^ H- 0,018 w^ -+- 0,0 1 8660 V -I- o,oooooo3,
Ti:
T
@ (S (E
nm2 = 1,558 -^ -f- 0,942 -— -+- 0,087 -^ -4- 0,0074^4 '-^ -1- 0,0000010,
WGÎ3 =; 0,320 -^ -4- i,5o6 -^^^ -\- 0,576 ^ -f- 0,002904V + 0,0000040,
^- @, ,^ (E2 o ®3 o,-
«GTi = o,o83 -^ -t- 0,245 -^ -\- \,o\ô -^ -¥- o,ooo93(»v -f- 0,0000222.
Hi'i RECHERCHES SUR LES INEGALITES
^ W. — Oà l'on montre la nécessite d'avoir égard, dans les
ealculs de l'équation du centre et de la latitude, ii quel(iues
termes de l'ordre n des équatioîis (H) et (K).
LXXXVII.
Nous avons trouvé (Article LXXVII)
X, = £, cos(M, ^ + w, ), y, = ;r^- £, siii' M, ^ -+- ^)i );
(111 trouvera de même
X2 = £2 ces ( Ma < H- wj )» y2 = M ^' ^^'^ ( M2 / + w-i ) ;
et ainsi des autres. Cela posé, si l'on reprend l'équation (G) de l'Ar-
ticle LXXVl, et qu'on substitue dans le terme
«X2/i^2^i(«i, a-i) cos(|U.2 — iM)t,
au lieu de x^ sa valeur Xi+S^, on verra que la quantité XaCosfiLr.a— a,j ^
renfermera un terme de celte forme
cos[( Mj — y-^H- 'M ; t -f- r,)^'\ = ces ( y-, ■ ^ IJ.2 \ / -+- 0) J i * ) ;
lc(iuel étant intégré deviendra
n^2 \ . I
COS I U.^ ^2 1 / -f- 0)j
/i §2 ^ \ ^ / /î êi
ainsi le terme
IX,-— IX,] - ^ p., _ — - p.,
^X^y» ^i(«n a2)^..cos(a2 — iJ.,)t
(* ) Les formules (jui suivont sont, dans le texte primitif, entachées d'erreurs provenant de ce
(pie l'Auteur a employé, par inadvertance, la formule M = ;jt ■> au lieu de M = p. ( 1 — — 1
(Article LXXIX) ; nous avons cru devoir faire subir aux formules la rectification nécessaire.
(Note (le r Éditeur.)
DES SATEI.LITKS \)E JUIMTKK. Kio
(l(; rcqiuilioii diUV'rcnlielle ddiincr;» dans la valeur dc.r, le terme suivanl
"X^/' "î^' («..<<>) COS U, -IM] t-hCh
r/ ne.
y- — -y-
/i6, y
u, a,
cos
(^•'~^"^)''^"'J'
le(juel appartient, comme on voit, à la première valeiii- de x,. Pareille
ment le terme
donnera dans la valeur de x, le terme
i3 X3/.M^.(a., «3;
2 iy.,(ê, ^u, — 63^/3^
COS
(^/^■<- "V'^v '"^""^J'
et il en sera de même de (|uelques autres termes de l'équation (Gj dont
nous parlerons plus bas.
On trouvera de la même manière dans la valeur de Xo les termes
- Më ^ ^ cos ,v.2 a, W -t- 0), ,
£3 Xa/a^.lfla, ^3)
2 aa(ê-,a.,— .êjU-a)
COS
(fx,- ^«3J / + 0).,J
lesquels étant de nouveau substitués dans le terme
nXifi ^t{ai,ai) Xn cos ( «2 — u, ) /
de l'équation ( Gj, en donneront deux autres de cette l'orme
1 ^ifr, . t, x^f-,^i{a2, ai) 1/ «o, \, , I
ï«Xî/.^' «'.«' r ^"^^g — ^-g — cos (u, —y., / + ^). ,
2 a^ibjU, — S,y.|) LV 2 / J
/. irr £3 y3/i^i(a2, «3 1 / «Sj \ , |
166 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
le premier do ros deux ternies produira à cause de [j. ii ^ j =M
dans la valeur de x, un terme qui sera multiplié par l'angle t (Article
XXXIV); ce qui donnera des arcs de cercle dans le rayon vecteur de
l'orbite; le second y produira le terme
2 f/,(b3y.3— g,a,) 2 a2(b2//2— êsf^-s) [ \ 2 / J
qui est de la même forme que celui que nous avons déjà trouvé.
Ces termes en reproduiront d'autres dans la valeur de Xa, de la même
forme que ceux que nous venons d'examiner, d'où il renaîtra encore
dans la valeur de x d'autres termes de même espèce que les précédents,
et ainsi de suite à l'infini.
LXXXVIIL
De la je tire ces deux conséquences fort importantes : i'' que les
termes dont il s'agit, quoique de l'ordre n dans l'équation différentielle,
appartiennent cependant à la première approximation et ne doivent
point être négligés dans les premières valeurs de oc, y; 2*^ que la mé-
thode ordinaire d'approximation, suivant laquelle on emploie à chaque
nouvelle correction les valeurs trouvées dans la correction précédente,
est absolument insuffisante pour calculer ces sortes de termes.
On appliquera le même raisonnement à l'équation (K) et l'on en tirei-a
des conclusions analogues par rapport à la valeur de :;.
LXXXIX.
Il est donc nécessaire d'avoir une méthode particulière pour intégrer
les équations (G), fKj; on verra dans le paragraphe suivant comment je
m'y suis pris pour arriver à ce Iml; mais il faut commencer ici par voir
quels sont les termes de ces équations, auxquels on doit avoir égard.
Pour peu (|u'on examine l'équation (G), on reconnaîtra aisément (jue
DES SATELLITES DE JUPITEK. 1(17
les termes dont il s';igi( viennent uniquement des termes (jui renl'eriiieiil
X:,COS{lX,— U,) t, ^jC0S(jtZ3 — /Jl,) /, X i cou { {J.t — fJ.,) t,
}'■, sin ( jUi — jU, ) t, j;, sin ( //, — //, ) t, y\ sin ( [j.^ — //, ) t,
j Xi sin ( ju, — fXi) t dt, I Xj, sin (/y.3 — y.,) l dt, j Xi sin ( p.^ — [j.,j t dt,
j Ki ^OS ( /7., — y., ) ^ dt, j >-3 COS ( f/.3 — (J.,) t dt, j }': COS ( y., — a, 1 / (/t,
en (ani (|u'()n y substitue Xj, Xj, x^; y2» ya» y^» à la place de X2, x^, x\;
y-2^ .y -i^ }"*'■• *'<' ^oi'to qn'on pourra réduire cette éqnation à ((dle-ci
L)
d'\,
dtr-
Mîx,
— ^f' X2 ^' ( ^" «2 ) X2 COS ( f/., — y. , )
— «/iX3^l(«I.«3)X3COS(fZ3 — f/.,)
— '(/"' X* "î". i «1 , «4 ) X4 COS ( ju, — 1^, )
-+- nfrii r,(a., a,)y2sin(fz, — /x,)
-<- n/x3 r,(a,, a3)y3sin(y3— f^-*)
-•- «/' X< r, ( a,, tti) y.i sin ( /^i4 — u-i )
+ 2n/, jUiXî'ï^ilai, «2) /x2Sin(|u., — y.,) tdt
+ 2n/, ,u,X3^.(«., «3) /x3Sin(iU, — f/,)ff//
-(- ?.n/, y,Xi^F,(a,, «4) / X4 sin(|W4 — fx.) /^//
-I- 2 «/ u, 5(;2 f , («,, «2 ) / y, COS ( ju, — jU, ) / (//
H- 2w/;y, x.3fi(«i,a3) / v,cos(fx, — f/,)/<://
-<- 2n/,y,x4r.(a,, a*) I y>cos{iJ., — u,) t dt = o.
168 KECHERCHES SUR LES INEGALITES
A l'égard de l'équation (K), on trouvera qu'elle se réduit de même à
celle-ci
(N) ^-^^"^'
— nfx -/2 f jffli, aji 2, ces; p., — u, ) /
— n/i X3 f , ( «, , as ) Z3 CCS ( «3 — lJ-i)t
— «/; •/', r, ( a,, «4 ) z, cos( f/.i — p., ) ^ = o.
xc.
Comme noire dessein n'est pas d'avoir égard dans les valeurs de x, y
et z aux termes de l'ordre n, mais seulement à ceux qui ont des coeffi-
cients finis, nous pourrons négliger dans les équations (L) et (N) tous
les termes qui se trouveront affectés de n^, parce que ces termes seront
encore de l'ordre n après l'intégration.
Or les équations (G), et (H; donnent, en rejetant les termes affectés
de n,
dP
-+-
M] x, = o,
f/y,
—, V- Il
dt
d'où l'on tire
r/y, 2u.,
dt m:
d-\,
dt^ -""
et, intégrant.
2U,
dt =°'
il ne faut point ici de constante, ce qui est évident par la nature de nos
formules; on trouvera de même
2^.2 C/Xj T.IJ.i </X3 2fJ.i f/Xj
^'~MÎ~dT-''' '^"¥1"^-°' ^''^"mT^"'''
DES SATELLITES DE JUPITEU. Hi<>
donc, sul)s(ilu;ml ces valciiis de v\,, y^, \\ dans l'équation (L) de l'Ar-
liclc picccdrnl, on clianii^era les Icinics
nf, -/j TA a,, «, ]y.,sini [Xi — ij., ) l
-^ nj\ X, r, ( a,, «3) y, sin (;;., — p., j /
H- nf, 74 r, ( «,, «4 ) ^4 sin ( [j., — !J.,)t
en (M'ux-c)
et les termes
en ((îux-ci
' ".A X-^ ^ r, ( «,, a,) -^ sin (p.j — //, ) /
^' '^'^ '^' 1^' ^' ^"" ""^ "^ ^^" ' ^" ~ ^^ ) '
-<- '-'*,/' '/'. ;^ r, ( rt,, «4 ) -^ sin (|y.4 — /7., ) /,
2 n/ p., 72 r, ( a, , rt, ) / y, COS ( f/, — y., ) / r//
-t- ^- '^/ P> X3 r, («,, «3) / ya ces (/y-s — f-, ) < rf/
+ 2/i/, u, 74 r, (a,, «4) / y4 cos(p.4 — p.,^ /r/^
/y «2 „ ■ /*(/x. ,
4/î./,,a,7- ^ r, («,, «2; I -y- cos( u, — /7., )<r//
H- i nf, u, 73 ^ f , ( a, , as ) / —.- ces ( /y.;, — y., ) / r//
-¥- L\nf,u.r/:, ~ r,;^,, a^) j -y- cos(ju., — u, l<f(.
M
170 KECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
([ue l'on pont (Micore changer en ceux-ci
4 nf\ a , y 2 ^ T, ( a, , a, ) X2 cos ( fz, — y.,)f
-^ 4 '?/ y-, x,T ^ r, ( «, , rt, ) X3 cos ( (j-i — u, I /
-+- 4 nf, a, Xi ^ f , ( «,, «., )X4 COS( p., — a, y /
dt
dt
-\- nnf, a, /, ■ — r, ( a,, a-i ) j x^ sin ^ a, — a, 1 /
+ 4 nf, a, X3 ''^^^^y-— r, ( a„ a^ \ j X3 sin ( a, — a, ) /
, .. aAiXi — a, ) ç; , C • #
-I- 4 nf, u., yj ■ — ' — r, ( rt, , «4 ) I Xi sin ( /y.4 — ,u, ) / dt.
Par ce moyen, l'équation fL) ne contiendra plus que des termes de la
forme de
x,cos(/ji2 — iJ-\)t, -^ sm(/jt2 — |U,)< et / x^SMUfx, — y., )tat.
Je reprends maintenant l'équation
^-i-M,x, = o,
la(|UL'lle, étant rapportée au second satellite, devient
^+M2^X2==o;
je multiplie cette dernière par sinf[j,2 — [J-t )tdt\ je l'intègre, j'ai
rd'^x, r
\ —rpr- sin ( ij.2 — a, ]tdt -ItM] j x^ sin ( «j — u, )tdt t= o;
je change l'expression
1 -^ sm uj — u,)tdt
DES SAIKLLITKS DE JUIMTEH. 171
en son équivalente
~ sin I IJ.J — fx, t — {jj.,— u, )X2 cosi f;i2 — f/., ) / — ( p., — [j.x )' / X2 sin ( fj.^ — iJ.i)t dt,
el il me vient re(|ii;iti<)i)
^Sin(|U2— /:x,)/— (/y.2— )y.,)x,COS u.,— (y.,)^-KLMj'— (/uiv— f^..)'] / \,S\i\[u., — iJ.iitdt=o;
(foii je lire
[[x-2 — u.,)X2C0S(|y.j — iM,)t j- smiu, — f^.i)/
J ''.^">(f'.-f<.)"/'= M;-(f,.-^-
Je trouve, de ht même manière.
/ X3sin(f/3 — fj., tdt
f/x, .
,|U3 — (y.,)X3COS(p.3 — [J-i)t -7- smi Us— [x,}t
M'3— (,^3— y-O'
( y.4 — fA, )X4 COS ( f;.4 — a, ) / — -^ sm ( /y.^ — iJ.>)t
j "•'*"' f^'- f>""= ^ M;-(^..-f,,)-
On fera toutes ces substitutions dans l'équation f L), moyennant (juoi
elle n'auia plus (jue des termes de la forme de
dXi .
X, COS ( ju-î — [j.,)t el J- sm ( /y... — (j., ) t.
XCI.
Donc si l'on l'ail, pour abregei-,
172 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
et de plus
on mira, pour le premier satellite, l'équation
{M^)-^ + M]x.
"'/' 1^ ^1 («M «^; X, COS i fX2— |U, ) / — /i/ x, n, (//, , ch) -T-' sin ( «i— y.,) t
^/X^ 4^i(a,, «3) X3 ces ( jy.3— .a, ) / — nf\ x^ H, (a,, «3) -17' sin ( p.3— p,) ^
</^
«/ X4 ^Fi \a„ m) X4 ces [ij.i—u., ) t — «/ ;^4 II, (a,, «O -r^ sin ^ y^— a,) / = o ;
et (le même pour les trois autres satellites
:m.)'|^^ + m^x.
nfiYj *F, («2, «,) X, COS I ,a, — y.,) / — « />/, II, «2, «,) -y! sin ' y., — aj) /
c z dx
nfi'/jW^ich, «3! X, COS {[J.3 — y.,} t — nf^x, fl, «,, «,,) -^^ sin [yi—y^) t
nfjX,^,[a,,a,)\, cos [y.,— [m) t — nf^x^UJ/i:,, Ui) -~ 'i\n[y,— y.-^t = o.
DES SATELLITES DE JUPITEK. 173
(Il-
- - Cl' Xi -m ■■ «
^ . ,^. '", (a,, a,)x, cos [ij.,— u.^)t — «/(•/, H, (a,, «,) ~ sin ( a,— a,) /
— nf.Xi^i («4, «j)X! cosi,u,— ui) / — nf^Xi Ai («4, «2) — sin ( a,— u.4)/
<yx
'^/"' X' ^î' I \^^4» «3) Xs cos (f.3— U.4) ^ — /î/ X3 n, («1, a,) -rr' sin ( y.3— u, ) / = o.
dt
Pareillement on aura, par rapport aux variables 3, ces quatre (''(jua-
tions ^Article LXXXIX)
(N.) -7.-77^ +NÎZ.
— nf, '/■. r, I a,, «2 ) Zn cosf y-j — u, 1 /
— 't/î X3 Ti ( «I , «3 ) 2, ces f U3 — IX,) t
— w/'i X' ^> '^^i' '^i 2' cus^ a, — a, j / = o,
(N,) ■ ^-+N^z
dp
— "/' X' Ti ( «», rtl ) Zl fOS I /Z, — Uj) / :
— nfi Xi Ti ( «2, «3 ) 23 cos ( (U.3 — «j ) / .
— Il fi 7 , r, ( «2, «4 ) 2, cos ( ,u, — u, / ^= o ,
174 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
.(N3) ^^Nf^3
— "'fi ÏJ ^.(«a, «1 ) Z. COS( a, — JU3) /
— n/3 5^2 f , ( «3, «2 ) z, cos ( a, — [j.î] t
— n/3 X4 r, ( a3, «4 ) Z4 cos ( |J.^ — IJ.3 ) t = 0,
(N,) ^+^;-'
— n/i -/.f , (a*, «1 ; 2i cos(f/, — [Xi) t
— n/4 X2 r, (ai, «s ) 2j cos( fj(.2 — Ui ) /
— f^f* Xi r, ( a4, «3 ) 23 cos ( 1J.3 — iJ.i)t = o.
^ 111. — OÙ ron donne une nouvelle méthode pour intégrer
les équations préeédentes.
Je fais
d'où je tire
xcn.
XjC0s(u2 — p., ) / =r= P, X2 sin(fX2 — |Uil / ^= p,
X3C0s(/j., — lJ.^)t = Q, Xssiniitxj — ^i) t = q,
X, cos ( (Xi — a, ) / = R, Xj sin {y.i — [j.,] t ^ r,
-^sin{^2— p.,)^= ^ -if^.2 — a,)P, .
<5?X3 . J(/ „
</x4 . dr ,
DES SATELLITES DE JUPITEK. 175
Je substitue ces valeurs dans l'équation (M,), ce (jui la ( liaiii^e vu
(•('llt'-ci
~" '^f'ïj r^>(«<»«3^ — (^'■3 — f/, )fi,(rt,,«3)J iJ — nf,x>Û,{a,, «.)-^
— '*/ X* \ ^^^^ ( «1, «1 ) — (ju. — |u, ) n, ( a,, a, ij H — nf\ y, fl, ( «,, <i* i -j: = o.
(Vesl l'équation (ju'il s'at^il maintenant d'intégrer, en regardant U-s
quantités P, Q, R, p, q, r, chacune comme une variahie particulière.
Pour y parvenir, voici comment je m'y prends.
XCIH.
Je reprends les formules
dXi . , . dp ,
d^3 ■ I .du ^
-^^ Sin( [Xi — a,) t = -jf _(^.3_p., )Q,
dt -"""^^ '" dt
dx. . , dr
^f sin(^, -/z,U= -^ -(^, — a,)H,
et je trouve de même
dx, dp
-^ COS(f/. — fi,)/= -^ -f-^/x, — u,)/>,
dx, dQ
-^ COS[ix, — ix,)t= -^ -t- p, — a,)^,
dx, JK
-^ ces i fi, — /Lt, ) ' = 7/7 "•" ' 1^< ~ >"' ) '-
176 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
De là je tire, par la difTérentiation, les formules suivantes
-^ COS( p., - p., U = -^ + 2! p., - f;., j ^ - (fx, - p.,J^ P,
f/'Xâ . d-a dQ
iy-3 — [J-^rq,
d'Xs d'Q , dq
-^ COSi.a, - a, ) / = -^ + 2(^.3 - iJ.,) ~j — {(j., - p., f Q,
r7'X4 . , d'r , dK
7lF ^""^ ' ^^ ~ "" ' ^ ^ TIF ~ ^' ^ '"' ~ ^■' '' 777" ~ ' ^'' ~ "' ^' '"'
rf^\, c?^R dr
-jj^ cos[u., — a, ) t =z -^ + 2 ( p., — p., j ^ — i f^« — y-' ^^•
Cela posé, je multiplie d'abord l'équation (M2) par sin([j.2 — fj-,j ^ j'ai
-^ sin ( p-, — pi, ) ^ + ^I 2 ^2 sin i p. — p, ) ^
/'/j ^il«2> a, )x, sina^pi — ^,j ^
/, X. n, ' a., a,)-r- [— i ^ cosa t p. — p, ) / J
/, Xi ^1'. ( a„ as) X3 [sin ^p.3 — (x.) t — sin( p.3 — 2 p, + p, ) /]
— - f, xs IL ( «2, «3 ) -jr [— ces ( p3 — Pi ) / + ces ( p3 — 2 p, + p, j /]
— -/îX^^il"^, «Ox, [sin(p4 — p,) ^ — sini/x4 — 2p. + p,) /]
— -fi X* n, ( r/2, a, ] -77* [ — f'os : p, — p, ) / -4- cos( p4 — 2 p, + p, ) /] = o.
Je ne conserve dans cette équation que les termes analogues à ceux de
l'équation (M,), c'est-à-dire, les termes qui, en faisant pour x,, Xo,... les
substitutions de l'Article LXXXVII, en donneraient d'autres où le coef-
DES SATELLITES DE JUPITEU. 177
ficiciil (le / sérail presque é^al ;i u.,, cl (jui soiil les seuls aux(niels nous
devions avoir éi;ai(l dans riiilégralion de l'équalion de rArliclc \(Â\.
J'aurai donc siiiiplcniciil
~(ÎF ^•"^^■' — y.,) /-H M;;x,sin(f/, — /7., ) / -i- -/<•/, IL («., <^>)-jt
•>.
lit
n
d\.
-/' '/ ' ^ï^' ( «^' «3 ) Xa sin ( /J.3 — u, ) / -H -/; ■/, Il , : a„ u, ) -jp cos [ix, — ij.,) l
— -/iy/F,i rt,, «4 j x» sin (y.4 — a, )/ -I- - fjy^ IL(«2, «, i -r^ ros(a* — a, i / - o.
o. ' ' "?. (Il
Je subslilue au lien de
-^' sin(f/2 — /y.,) /, X, cos(/7.2 — u, )/,. . .
leurs valeurs en P, /?,,..; j'ai
(>°)
<//»
r/^
dt
— -f-^'h [^«(«î. «4.) — (f-4 — a> 'fl,(a„ a*)] r -i- -/;•/* ft.(«2, ^^)^T = »•
Je multiplie en second lieu la même éq'ualion (May par cosfp.o — a,;/;
J'>'
cos(jy.-. — p., ) ^ H- M' X2 cos (;7.2 — u.^ ) /
./i Xi ^1 («2, «, ) X, [i -f- cos?.(|y., — p., / I
- /j X' III ^ «-'' "' ) -JTT siri 2 ( iM — Ui 1 /
dt
- fi 'li 4^, [cii, iii) \i [cos(jy.3 — y., ) t -f- cos (, 0.3 — aa^ -f- /m, j /]
-/' X3 ÎL [0-2, «3 ) 777 [sin (|7.3 — ;7., ) / + sin ( y.3 — 2 p., -4- y., ) / ]
<//
VI.
23
178 . RECHERCHES SUR LES JNÉGALITES
fi X» ïï. ( «2, «4 ) -^ [sin ( fy.4 — y-, ) / h- siii ( a, — ->. y., + y, ) /] — o,
équation que je réduis, par la raison (jue j'ai dite tantôt, à celle-ei
-~ COS(|a,— y.) / -f- M'^-X2 C0S(jU2— y,) / /.•/, ^,(rti, rt.) X,
" - ,/^ X3 ^F, (a., a,) Xa ces ( p.3 — y, ) t /. 73 ïï, ( </,, «, 1 -j-' sin ( y,, — a, /
~ -h X< ^' «'' "' ) X4,cos ( p.. — y, ) / — - /, y, n, («i, rt, -.— sin ^, — ^,U— o,
laquelle me donne, après les substitutions,
-^ -f- 2 ( uo — a, ) -^ -f- [M^ — ( y.2 — a, )'] P - -/./. ^V, ( a,, a, ) x,
— ,-^/> x= [ ^1 ( «2» «3 > — ( P-3 — /^-i j n , ( a-i, «3 ) J Q - 1 fi 7,3 fl , ; «:, «3 ) -^
~ "-/-^X^ f^'i(«j, «4) — if-4 — y..)n,(a2, a4)jR'— -/iX-. H, «2, «1)77 =o-
En troisième lieu, je multiplie l'équation (M3; par sin(p,3 — y.,j/;
j'aurai, après les réductions et les substitutions,
^ - ?.f p., - a, ) -^ + [M .^ - ( p.3 - y, / 1 (/ -^ -^- y. 7, n, - ^/3, «. ) -^
- fi'h- [^i(«3, «2; — (^-2 — ,u.,)n,(a3, a,)J /> + -/J7-.. IÎ,'«3, ^^.i -î-
-/3 7.n, a., ^4;^-
-/3X4 [^>««3, «4) — (>.4 — y, )ÏI,(rt3, «4)] r -f- -/3 74 n, «:,, r/4 1 7- =0.
DES SMKLIJTKS l)K .lUIMTEK. I7<>
En (juatrièmc lieu, je imilliplir l:i mcmc <'(|uati(»ii p;ir cdsfp.j — /j.,j/,
cl je trouve
(4°)
<l'0 (1(1 n
- -/3 X2 [^. (<^» «- y-v — y-i ) ri, [a,, «, )J P — - /;. /, lï, 1 a , a, , '-f^^
-* ?, ' ' (Il
~ ~/s X4 [ *ï^. («3, «4 ) — l a-, — a, ) n, f «„ «4 H K /, x< ri, («3, a, ) -j — f».
En cinquième lieu, je iiiulliplie l'équation [W^] par ^\\-\[\}.^ — \i.^)t\ j'ai
(5»)
_ _ 2(//, - p, j -^ -f- [M; - if7., - ^., f J r -i- -/ X. n, ^«4, «, ) -^
— -/4X»['*Î^'(«'.'«') — (^^2 — fx,)ri,(a4, «■-.)]/>+ -f,yjÛ>{a„a,)-j^
— ^/4X3[^'(«4,«:.) — (//3 — f^,)fii(«4, as)] (J-^^frizU^ia^a^)^ =o.
En sixième et dernier lieu, je multiplie la même équation par-
éos (p.,, — p.,) /, et je trouve
m
'dF "^ "^^^^ ~ ^"^Tt ^ ^^' ^ ^^"' ~ ^'^'^'^ ~ '^'^''^' "^'^^^ ^'^^'
— -/*X' [^i(«.i.«:!) — l/^j— f-^i) n,(a„ a,)\ P — ^/x, ft,(«,, «>^^
23.
180 RECHEKCIIES SUR LES INÉGALITÉS
Voilà, comme on voit, six équations différentielles de la même nature
que l'équation de l'Article XCII, et qui, étant combinées avec cette der-
nière équation, sulfiront pour déterminer les sept variables x,, P, ;>, Q,
XCIV.
Pour cet effet, je multiplie l'équation de l'Article XCII par e^"', l'équa-
tion (i*') de l'Article précédent par a, e^-'r//, l'érquation (2") par
k.e'^'dt, l'équation (3*^) par ^,e^'''dt, l'équation (4") par B^e^'U/t,
l'équation (5"j par 7, e'-'''dt, l'équation (6°) par C^e^'^dt (a, fi^ 7,, A,,
B,, G, et V< sont des constantes indéterminées), et après en avoir fait
une somme, j'en prends l'intégrale; j'ai
j [-TiF-^'^' 7F -^^^' ^^^' 7F -^^' 7F "- ^' 7F ^C' Jt^)' '"
+ (-"/. Z^fi.l^P «.)+'^-^i (P -.'^>)-^B../3X.", {"„^'.)-l^J\-A. i°", i^'p «.)) ;|^
-f- f - 2 a, (p- .,) + - 'fij, X JI. («3, ^'.) + - V, /1 X.n> (^'P «.) j 7^
-^(-'</',xJM«p'ïJ-^A,/2xJ^K>«J-^B,y;x,n,K,«j+'2C,(p.,,-a,)j^
DES SATELLITES DE JUPITER. 181
-^ ( - "./', x= [^\ ("> > «.) - ( Pv - ."0 '''( (". . «J J
-f-A,[M?-(fx,-p.)=] -Jb,/.xJt.K«,) .(p,-f.,)n,K,«,)J
- ^ c,y; X, [t, («., «,) .- ( p., - u.) fi, («, , «,) J ) p
- J 7../; X:. r-î', K,«,) - (p.. - y-...)n. («.«..) J ) y
^ ( - 7 ^.y. Xi R'. K> «.) — ( f*4 - Pi) ", («,, «4) J
-^^./;x,['^^.K.«J-(f*4-^)n,(«3,«4)J+7,[Ml-(p.-p,r])/-
' -^A„/;xjM'-(«.^,.0-(^-^)n, («„«,)]
xcv.
Cela t'ait, je transforme les expressions intégrales
en leurs équivalentes
18-2 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
De même je cliauge les expressions
/^/.V. /|e-.,,...,
en celles-ci
x,e^'' _ V, f x,e'''r//, pe'''-\Jpe'"dt,.. . .
Par ce moyen, l'équation se trouve composée de deux parties, l'une
finie et l'autre indéfinie, laquelle renferme les quantités intégrales
fxe'"'dt, fpe'''r/t, fpe'''clt, fge'^'dt, fQe'''dt, fre'"dt, flie''dt.
Je fais les coefficients de ces quantités chacun égal à zéro, ce qui me
donne sept équations entre les sept inconnues «,, [i>,, •/,, A,, B,, G, etV,,
savoir
(ri
V;- - [a,/,x,n,(a,. a,) -t-p,/,x,ft,(a.,a.l + r'/<'/-'ft' "•■*)] ^''
(2°)
V,
DES SATELLITES DE JdPlTEK.
183
V,V
{3«)
V,
^^'/«Xî r^il «4, «j) - (|y-2 — a, )n,( «,, a, t - o.
2
p.V;-
(4°)
w/,X3n,(a,,a.,i-i--A,/5y3n,(a2,«3)— 2B,(/i3— ^,.H--C,/,Xsn,ia4,«3
— 2 ^'/'X-' [^'i(«j) «3) — iy-z — p-i)n,(«2, a,)] -+- (3,[M.? — (//3 — u, )■■']
— 2 y./«X3[^«(«4', «3) — (^3 — /Li,)n,(a4,a3)j ~o.
B,V;— - a,/,X3n,ia2, fls) — 2^,(1^3 — j:^,)^ y,/ ^3 II, («4, «a) V,
' — - ^ i/'Xs [^' ' ^" «3 ) — ( ^3 — y-! ) fil ( a„ «3 ] -+- B, [ M \ — ( |u.3 — u, r ]
€1/4X3 [^i(««, ^3! — .y-3 — |tjt.)n,(ai,r/3)j =:o.
(6°)
■/,V'-i- n/,Xin,(a,,a4)+^A,/,x4n,(a:,«4) + "B,/3X4n,(«3,«4)~?C,(.w,— u,) V
2c,/jX« [T, ( «2, «4 — (fi*— a,)n,' a^, «4)]
P«/3X< [^i(«». «0 — (i^4 — a, n.ia,, a»)] -^ y.[>J'— (,". — /a.Y] = 0.
18^
RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
(7^)
C.V J — - «1/2X4 n. ( «2, «4 ) -»- ^ [S1/3Z4 n, ( «3, a, ) — 2 y, ( |y.4 — y., ) V .
//.« [^'i(«i' «1) — (a4 — a,)ni(«,, 04)]
- A,/,X4fM^i(«2, «4) — (itx, — /yi,)n,(a2,«4)]
— -B/3xJ'^i(«^'«4) — (f/4 — f/,)n,(a3, fl, ;] +C,[M^— (1UI4 — f/,)'l = o.
Ensuite j'ai l'équation intégrale
,_. r^x. dp . dV , d>i „ ^/Q r//- ^ r/R
^ ' [_ r// ' ^^ ' rf^ '^' c// ' dt " r/^ ' dt
- V,+ ^ ^,./;X,n, K, /^r,) -h ^ [5,/, X, n, [a,, «,) -♦- ^ 7,/; X, n, («„, r/,) j X
■'^,V,-/(/i y^.^n,K,«^.) + 2A,(p,-,a,)-^B,/;x,n, (./,,^^)-^C,/;, x,n,(yr, r.jjy;
■ A, V, - 2a, ( p., - a,) + - (i,./; Z, n, («.„ r/,; -+- - 7, /; x,n, («r,, «.,) ) P
-s, V, - «/; x,,n, («, , ./j- - A,./; X3 n, («,, r,3)+2B,(p, -p, )- - C,/; x,,n, [a, , ./3) ) y
■7,V,-/^/;x.,lMa,/^)-^A/,zJV«,A)-^B,/,,,x,^,K/^0^-'^C,(^-a,)V■
■C,V, + ^'V.x,r\K,'^) +^' W,xJI,K,«4)^-^-7,(^-^))b]^'''"'
const.
DES SATELLITES DE lUPlTEK. 185
XCVI.
Qu'on mulliplio rtujuutioii (2") par zty/— r, cl (ju'oii v ajout»' rt'Mjua-
tion (3"), on aura
(Q) [M^ - (jx, - /ix. ± V, v/^)'J (A. ± «. s/'^)
— n/ x^ [^i(«., «2) — (y.2— w..±V,y/'— I )n,(a,,aj)J
- ; /3 Z^ 1"^' («3, «.) - (/^.- ^-.± V, s/^=T) II, ( «3, a,)] fB, ± (3, y/^)
De même, en multipliant l'équation (4^) par ± v/— '' <"' > stjoutant
l'ôquation (5"*), on aura
(K) [M^-(p.3-/^,±VV=^}1(B.±(3,s/=7)
— rif\ y^3[4^,(a,,«,) — (p.3 — y.,±V,v/— i)n,(a,, «3)]
-^/^X3['î'.(«^»«3)-(,v-.-p->±V,v/^)n,(a., «3)J(A,±a,v/^^)
--/*X3fr(a4,a.)-(^.-p..±VV=T)n,(«„a3iJ(C,±-/.y/^)=o.
Entin, multipliant l'équation (6°) par ± y/— i, et y ajoutant l'équa-
tion '7'';, on aura
(S) [m: - (iJ., - a, ± V. s/^y] (C,±y, v'^)
— «/ X^ î^' i«'> «4 ; — ( «4 — w. ± V, y/— I ) n, (a,, a« ) J
- -A 'h ^'^''^«- «' ^ - ^ "■' - V-^^^ \/^=^)n,(a„ a.)J (B, ± (3. v ^) =0.
Chacune de ces trois équations en vaut (l(>u\, comme on voit, ii cause
de rambiguilé du sii^iic de \ — 1 .
VL 24
186 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Maintenant, il est visible par l'équation (i«) que, si n était = n, on
il u mit
c'est-à-dire, à cause de M? = l^?(i — n^i) (Article LXXIX),
Vî-f-^.î = o el \] = -^].
Supposons donc, en général,
et l'équation dont nous parlons se changera en celle-ci
(T) |aï((', -ê,)- ^/,x, [f.(a2,a,)A, + ri>(fl2,«,)a,V,]
- ^/a X- [^. («3, «, ) B, + n, («3, «. ) [3, V,]
- -/4X. r^.(«4,«,)C, + n,(aM«.)y. V,] =0.
L'équation
donne
XCVII.
V, = //.,( I t'i jy'— i; donc V, y/— i = — iWi(J — {«^'i );
donc, substituant cette valeur dans l'équation (Qj, aussi bien que celle
de M;, qui est [xl{\ — wêa) (Article XXIX j, on aura
[pf(i — n&n) — [«2— a, q=(y.,(i — i^t'-)]'] (A,±a,v/— i ,i
— ■î'»/4x4^'(^*' «2)— L/^-: — p-i=p^'-i(i— T^*^)]n,(rti, «2)] (c,±y, v— i)=o.
DKS SATELLITES DE JUPITËK. IHT
Donc :
i" Si l'on j)r('M(l le signe supérieur, cl ([u'on néglij^c les Iciincs affec-
tés (le II, on aura
h^\ — (^2 — ■>■V■^Y^, (a, -4- a, v/— l) — o\
ce (|ui donne
V, -I- a, V^— I = o et Xxsj — 1=— A|.
2" Si l'on prend le signe inférieur, el qu'après avoir oté ce qui se dé-
truit on divise toute l'équation par n, on aura, en nétiligeant toujours
les termes afl'ectés de n,
(V) a; (^ c, — o.J (a, — «, v' — I ) — / '/^ [ ^'(«i' «O — fz-afliia., rtjjj
— i/s'X» fH^i{«3, «2) — /u, n,(«3, «.)J fB, — (3, v'^)
— if<X2[^i(«i.«2) — ,'^' n,(a4, «Oj (C, — y, y/— 0 = o-
On tirera de même de l'équation (R)
et
(U) ^^^^t;.-ê3) (B,-(3,v^=^)-/,X3|t,(a.,«3)-/^.3n,(a., «3)J
— i/>X3 [^i(«2, «3) — ,"-3 11,(^2, «3)] (A, — a, ^— l)
— {fij^i [4^. («1,03) — u.^îi^{a„ch)\ (C, — y, s/— I j = o;
et de l'équation (Sj
y, v^— I = — C,
et
{ W) ixl [^ i>, - ê,j (C, - y. /-~i j -fr/j \ H^,(«., «. ) - p..n,(a„ a,)]
— i/Zt[^A«2>«i) — p-.n,(rf2, «OJ (A, — a, v/— ï j
— i/sX* [^'(«3, «4) - p-.n.{a3, a^lj ( B, — [3, V — I ) = o.
.4.
188 RECHEKCHES SUR LES INEGALITES
XCVIII.
Soi! l'îiil, pour plus de simplicité,
o o
(i, Q.) = Wt{a,, tti) — ix^Uiiai, a^),
(i, 3) = '4^,(«,,«3) — |y.3n,(a,, «,),
O o
(2, i) ='<F,(«2, a.) — f/.,II,(a2, «,);
et ainsi des autres.
Soit de plus p = /i, v,.
On aura, en faisant ces substitutions dans les équations (V), (Uj, (W),
et mettant à la place de a, \/— I, p, v'^— I, •/, \/— I leurs valeurs —A,,
— B,, — Cn Itîs équations suivantes
( 9.[j.l ( -^ — ê, ) A, — / xv(i, 2) — /r/.(3, 3.) B, — /4 xÀ^, 2) C. = o,
(X) I 2/..=,(-^ -ê,)B,-/r/;.(i,3)-/,x3(2,3)A.-/;x3(4,3)C, = o,
d'où l'on tirera facilement les valeurs de A,. B,, C,. •
Or, en néglia^eant les termes affectés de n, on a V, = a, y/— i (Article
précédent); donc, puisque «, = -^^ on aura «,¥, = — ,a, A,; t't de
v/— I
même ^iV, = — p., B,, y, V, = — a,C,. Donc l'équation fï) de l'Ar-
ticle XCVI deviendra, après toutes les substitutions,
(Y) 2^.:(^-2- _ê,^ __/;y^,(,., ,)A,-/35^,i3, i)B,-y;x,i4, nC^o;
c'est l'équation qui donnera la valeur de p.
DKS SATELLITES DE JUPTI EK. 189
XCIX.
Soil, pour alu'éiifor,
-2- - ê. -^ - 6,
y.' x-
fi ainsi des autres; les équations (X) donneront, après avoir mis au lien
<'''./i»./2'- •• l(Hii's valeurs approchées y.^, y.^, . . . f Ailiclc XLVj,
A, = [(i,2)K3K, -(i,o.)(3,4j(4, 3)-+-(i,3)(3,2)K4
+ (I, 3) (3, 4) (4, 2) + (1,4) (3, 2) (4, 3) -4- (1,4) (4, 2) K;,] 4'
li,=:[(i,3)K,K,, + (i,4)(4, 3)K.. + (i,2)(2, 3)K.
+ (1,4) (2, 3) (4, 2) + (1,2) (2, 4) (4, 3) -(1,3) (2, 4) (4, 2)] 5^,
C, = [n,4)K,K3-t-u,3)(3,4)K,-ii,4)(2, 3)(3,2)
+ (I,2)(2,3)(3,4) + (I,3)(2, 4)(3,2) + (i,2)(2,4)K3]4-
chacune de ces quantités étant divisée par
K, K3 K, - ( 3, 4) (4, 3) K, - (2, 3) (3, 2) K,
- (2, 3) (3, 4) (4, 2) - (2, 4) (3, 2) (4, 3) - (2, 4) (4, 2) K3.
Ces valeurs étant ensuite substituées dans l'équation (Y), on auia, apri-s
les réductions,
(Z) K.K,K3K,-(3,4)(4,3)K,K,-(2,4)(4,2)K,K3-(2, 3)(3,2)K.K,
-(4, i)(i,4)K,K3-(3, i)(i, 3)K,K,-(2, 0(1, 2)K,K«
-[(2, 3) (3, 4) (4, 2) -f- (2, 4) (3, 2) (4, 3)] K,
-[(3, I) (1,4) (4, 3) + (4, i)(i,3)(3,4)]K.
-[(2, i)(i,4)(4,2) + (4, i)(i,2)(2,4)]K3
-[(2, i)(i,3)(3,2) + (3, i)(i,2)(2,3)]K,
+ (2,1) (1,2) (3, 4) (4, 3) -(2,1) (1,3) (3, 4) (4, 2)
-(2,1) (1,4) (3, 2) (4, 3) -(3,1) (1,4) (2, 3) (4, 2)
-(3, I) (1,2) (2, 4) (4,3) -f- (3,1) (1,3) (2, 4) (4, 2)
4-(4, i)(i,4)l>,3)(3,2)-(4, i)(i,2)(2,3)(3,4)
-(4,I)(I,3)'.2,4)(3,2) = 0,
(*) Lagrange emploie, dans ce paragraphe et dans les siiivanls. diverses lettres telles que
K, X)--- H"' f^"' ^^^ précédemment affectées à un autre usage, mais il n'y a pas ésidemmenl
de confusion à redouter. {Nota de f Editeur.)
190 RECHERCHES SUR LES INEGALITES
équation qui, en remettant au lieu de K,, Ko,... leurs valeurs, et ordon-
nant les termes par rapport à p, montera au quatrième degré, et donnera
par conséquent quatre valeurs de jo, que nous dénoterons par f/, p", p'", p'' .
Les calculs que nous venons de faire dans ce paragraphe n'appartien-
nent proprement qu'au premier satellite; mais il est aisé de les appli-
quer à chacun des trois autres, suivant les remarques faites ailleurs. En
effet, pour les appliquer, par exemple, au second satellite, il n'y aura qu'à
marquer de deux traits toutes les lettres qui ne sont marquées que d'un
seul, et réciproquement ôter un trait à celles qui en ont deux, et ainsi
de suite (*); ainsi, dans l'équation (Z), il ne faudra qu'échanger entre
elles les lettres K,, Ka, et les nombres i, 2. Or on verra aisément que
cette permutation ne produira aucun changement dans l'équation; d'où
il s'ensuit que les valeurs de p seront les mêmes pour le second satellite
que pour le premier. On en dira autant par rapport au troisième et au
quatrième, de sorte que l'équation (Z) servira pour tous les quatre satel-
lites, et c'est ce qui fait que cette équation monte au quatrième degré.
Cl.
Reprenons maintenant l'équation (P) de l'Article XCV, et substi-
tuons-y, au lieu de a,, |S,, y,, leurs valeurs A, \/—i, B, \/— i, C< \J—i
(Article XCVII), et au lieu de V< sa valeur /j.,(i — iw^V— i (Article
XCYIIj, c'est-à-dire, fp., — ^ p J V— i , à cause de /x,(^, =p (Article XCVIII),
on aura, en négligeant partout les termes affectés de n, excepté dans e^'',
p/x, , /r/P dp , \ [clQ (ùi , \ ^ /V/R dr I \ ,—
+ A, (ap, - fx, ) [p - P v/~^ j -^ B, ('ip,, — p, ) (y - Qv/^ j
(*) Voir la Note de la page 76.
DES SATELLITES DE JUIMTEK. 1<)1
c'esl-à- diii' , en mctlanl au lieu de e '"'' ^ >;i xiilnii
(•os(p., — ^np) t 4- siiiffx, k'^?) ^ >^ S/'— ''
— C, f -^-(2fA — a,)RjJcosU-'^p Wx\/^=const.,
équation qui, à cause du radical y — i» lequel peut avoir inditlV'rcin-
nient les signes -i- ou — , se décompose en ces deux-ci
-^ C, (^ ^ {la, - p, ) /• H COS Ù, - ^ M /
el
-+■ C, r^ + ( 2 .(^i — ,^ ) 'j J sin U, - ^ p ) /
192 RECHEKCIIES SUR LES INÉGALITÉS
D, et E, étant deux constantes arbitraires que nous déterminerons dans
un moment.
On aura donc par là
.7) P-,
-a,(|-(.,.-,,)p)-b,(|-(.,,-,,)q)-c,(|-(.,.-,,)r)
= D, sin (^u, - ^ pj ^ _ E, cos (^p, - ^ p) t.
équation qui sutfira pour trouver la valeur de x,, comme on le verra
ci-après.
Cil.
Soit, lorsque i = o,
Xi = Al, Xï :^ Xj, X3 = X3, X4 = X4,
</x^ _ ^ _ V ^'^^ — V ^^^' — V
dt^^'' dt~^'' w-^" w-^"
On aura (Article XCII)
P = Xo, Q = X3, R = X4, /> = o, g = o, r=o;
ensuite
^_Y ^Q-Y ^^-Y
dp . , V ^/o ^ dr ,^
Donc, substituant ces valeurs dans les équations (a) et (|3j, et faisant
t = o, on aura
D, = Y. -i-A,Y,-t-B, Ya + C.Y^,
E. = — (|Ul, X, -h A,p.,X2 + B, a3X3-^C,fX4X4).
cm.
Soit maintenant, pour abréger,
^-(2^.-,a.)P = (P), ^_(2p,-^...)0 = (Q), ^-(2^,-p.,)R = (R);
DES SATKLLITKS \)\i lUI'ITKK. 193
l'équation (y) deviendra
lj.,x, _A,(P)-B,(Q)-C,(K)^l),sinL- ;p)'- E. ces L ~'{p) f-
Substituons successivement, dans cette é(|iiati()n, ;in lieu de p, ses
quatre valeurs ,o', p", p'", p"' fArliele X(IIX), on aura
[j., X, - A', ( P ) - ir, ( Q ) — C; ( K ) :--- D; sin U, - '^ P' ) ^ — E; cos U, - ^^ p' ) /,
p., X, - A". (P) - JV; ( Q ) -Cl{R) = \y; sii. L., -- ^ p" ) / - E'; ros /p., - ; p" ) /,
a, X,- A';'(P)- b:(Q)-c':'(K)^^ i)':'sin L -- ~ p"'\i-e":cosL, - ^ f) /,
p., X, - AV'i p ) - li'^l Q ) - CVt K) = 1)7 sin (f^., - ^ p'A t - EV eus f p, - '- p'A t,
A', , B', , C'j , D', , E', ; A'.^, B., , C'2 , D'o , E'2 . . . . étant ce que devienneni
les quantités A,, B,, C<, D,, E, lorsque p devient p', p", ....
Donc, éliminant de ces quatre équations les trois inconnues (P), (Q),
(Rj, on aura la valeur de x,.
CIV.
Pour cet effet, je multiplie la seconde équation par a,, la troisième
par ,':;,, la (pialrième par 7, (a,, [■J^, 7, étant de nouvelles indéterminées);
après quoi je les ajoute toutes quatre ensemble, et je fais évanouir sépa-
rément cliacun des coeiricients de (P), (Q), (R); j'ai
/ A', -t- a, A", + ;3, A"; + -/, AV=-- o,
(ô) I b; + «, H': 4- ;3, W; -t- y, B7 = o,
( c, + «, c; + ^, c: -f- y, c: = o,
M. 25
f^'
(i + a.
+ (3.
+y.)
oc
,1)':
(/,
(i-f-a,
+ {3.
+y.)
^.
d;
y.,
(i-f- a,
+ ^,
+y.)
y-
DV
194 rechi:k(;iies suh les inégalités
et
sin (^. - - A t - ':l^ cos(/., - - p" ) ^
V ^- / a, (in- a, + [3,-1- y, V^ 2' /
sin U - '^ pi / - — -A^ ,os U - '- p'" ) ^
— — '-^-^ r sin u, &'^ ^ ^ ^— V- cos p., p'M / .
u,'i-l-a, + ^, -1-y, V 2 / y-, i + a.-f-p, +y,i V 2' /
GV.
On peut simplitier cette expression de x, en supposant, en général,
D, = — (5|Sinw,, El = — ô, cosm,;
ce qui donne
D.
Ô, — y/DJ -h E^ langùj, = g-,
savoir
ô, = v( Y, -h A, Y2 -f- B, Y3 4- C, Y4 f + (f/, X, 4- A, p., Xî -h B.fXsX, 4- C, ij., \,)-,
,an„,, ^ _ . Y.-hA.Y, + B,Y3-f-C.Y, __
'' ' y.| X, -f- Ai [M Xo 4- B, Us X3 -f- (], a, X<
Par ce moyen, on aura
I), sin (y., — - p| / — E, ros (,u, p) ' = <5i cos ( ,a, - - - p W + o), ,
et d<> là
D', sin ( /7.| p' ) ' - ^^ I «"'OS ( y.. - — p' ) / = 0', cos ( u, — - p' W + o', h
D';sin Lj., — - p"j /— E';cos(u, — - f\ t- 5" ces (y., - - p" ) r^ o»'; :
et ainsi de suite.
DES SATEI.IJTES DK JUPITEK.
noue, si l'on l'ail, pour plus de siiin)li(il(',
a, ô,
|t;.,(i -i-a, -I- (3, -f- y,
p. «5;"
,' £.
/:/.,(i-l-a, -I- |3, H-y, )■
y. «5'
|u, ( iH- a, H- (3, -4- y, ) ' ^/.(i-t-a, -4-[3, -l-y,;
on aura
X, =: e, ros
' I (^" ~" o f' j ' "'" '"' J "^ ^ ' ^^^ V'-' ~ o f" ) ' "^ '" ' I
£, cos I p., — - p'" / -+ 0), + e'.T-os
„.,__p.v|/_^„.v
195
CM.
ScoLiE. — A l'égard des valeurs de «,, /3,, y,, on les trouvera aisé-
ment par résolution des équations (^); mais on pourrait encore se servir
d'une autre méthode assez simple, que j'exposerai ici en |)(mi de mots.
Qu'on multiplie la seconde de ces équations par h et la troisième
|)ar c (^ et c étant deux indéterminées), et qu'on les ajoute toutes en-
semble, on aura
A', H- 6B; -hcC\-+- ' A", -h b B; + cC[ ) a, + ( A";+ hh";-^ cC") (3,
H- (AVh- l)B'^-h cC^jy, — o.
Or, pour avoir la valeur de 5c,, on fera
A",'-f- /> B',"+ c (:;"= o, AV ^ h B'; -h c CV= o,
et l'on anr;i
__ \.\-hbii\-\-cC\
""'"' A':^ 6B':-hcc:'
Les (|uaiilites h et c doivent donc éti'c telles, (|ut' l'on ail
A, -+- />B, -h t(,, = o,'
en mettant successivement, au lieu de p, p" et r/\
25
196 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Or l'équation
A, -h bM, -I- cC, = o,
si l'on y sLibslilLic les valeurs de A,, B,, C, (Article XGIX) cl qu'on Tor-
tlonne par rapport à p, sera de cette forme
p^ — Mp + N = o,
dont les racines devront être p'" et p'''; c'est pourquoi on aura M = p"'-^p'^'
et N = p'" p^", d'où l'on tirera /> et c; on trouvera de la même manière les
valeurs de |3, et de y,.
CVII.
Ayant Uouvé la valeur de x,, on trouvera celle de y, par l'équation (H)
de l'Article LXXVI.
On aura donc, en négligeant les termes affectés de n {'),
y, = - 2 £'. sin 1^ (^p., - " p' j / + 0.; J - 9. £': sin [(/^. - ^ P" j ^ + < J
— as'l'sin M p., — - p"'\t -+- W" — asV'sin (p- — ^^P'") ^ + < •
CVIII.
On aura des expressions semblables pour les valeurs de Xa, yo,--.
[voyez la remarque de l'Article C).
CIX.
Pour peu qu'on examine ces valeurs de x et de y, on verra aisément
qu'elles renferment, pour ainsi dire, quatre équations du centre prises
dans des ellipses mobiles, dont les excentricités seraient m' , ni\ nz"\
(*) Lagrangc rejelle en outre les termes constants (lui doivent disparaître par les condi-
tions de r Article XXXII. [Notr de r Éditeur. ,
DES SATELLITES I)K .11 IMIKU. 197
/<;'", et les aiioiiialics moyennes
(l'on l'on voit tjnr les nionvt'iiH'nts de t-cs anomalies seront an nmnvc-
MJcnl moyen du salellile comme i —,1 — ^ i — cl i ~
9. u. "y. u. 9. a ■?. y.
il I ; par consécjncnl les apsides avanceroni {\r
- — • ibo°, - !— • Sbo", - *— • i(K»", - ; — • 3bo"
9. p. ?. y. 7. a '.>. a
à clia(|ne révolution du satellite.
On poiinail, par la méthode de l'Article III, réduire ces quatre c(|ua-
tions à une seule, dans laquelle l'excentricité serait variable et le mou-
vement des apsides non uniforme; mais je crois ([u'il est plus couimodc
de les laisser sous leur forme natui'clle.
ex.
On suivia une méthode analogue pour trouver la valeur de :;,, ;iu
moyen des équations (N,), (Na),... de l'Article XCl. Mais, sans entrer
dans de nouveaux calculs à cet égard, il sulfii'a de remarquer (|ne les
équations dont nous parlons peuvent se déduire des équations (M,;,
(Mo),.. -, en changeant x en z, M en N, ^ en F, et supposant nulles
toutes les (juantités marquées par la lettre II ; d'où il s'ensuit :
[•' Que si l'on fait Article XCVIII;
(I, ?. ) = r, 'a,, a,), (i, 3) =f,(a,, rta), ( ?., i) = f .(a^, a, ), . . .;
ensuite
Tt, -,
K, = — 2 -, K, = — 3.
'h y.î
on aura pour A,, B,, (^, les mêmes expressions (|ne d;ins l'Arlicle XdIX,
et la vahîui'de 7 devra se déterminer au moyen de re(|ua(ion Z .
198 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
2** Que si l'on suppose, lorsque / = o,
Z^ =: Z,, Zi ^= Z2, Z3 = Zj, Zi :^- Z4,
777- " ^-"^" dt "^" rf/ " *'
ri (in'oii fasse
y, =z V( V, -+-A,V2-I- B.V'aH- C,V4)'+ (f/.,Z, +A,f/.2Z2 + Bi/y-aZa-h C,U<Z4)%
— V. + A.V.+ B,V., + C.V4
' p.,Z, -f- Ai^-jZ, H- R1P-3Z3 H- Cif/iZj
ensuite
■' " a, (iH- a, + (3, + y, )' ' p., (i + «1 H- (3, -4- yi)
-m P'Xl "in y'/i
, >,
■' p.,(H- a, + (3, -)-y,;' ' ,a,l I -+- a, -4- ji, -f-y,)
les quantités a,, |3,, 7, étant déterminées par les équations (^j de l'Ar-
.tiele GIV, on aura
z, = ?:, sinrfu, + %')/ + /i', 1 -f- K sin r( y., + " 0-") / -f--/;': 1
-f- r; sin r ( P-. + ^ cr'" )/+•/] :'l + >,7 sin f ( y., + %'^- W + v; 7I .
et ainsi des autres quantités z.^, z^, z^,
CXI.
Cette expression des, est composée, comme l'on voit, de quatre termes,
chacun analogue à l'expression de s, , trouvée dans l'Article XL, laquelle
donne un plan mobile dont l'inclinaison est constante; donc, pour trou-
ver la position de l'orbite d'un satellite quelconque, il n'y aura qu'à ima-
giner quatre plans passant par le centre de Jupiter, dont le premier se
meuve sur celui de l'orbite de cette Planète, en gardant toujours avec lui
DKS SVTKLIJIKS l)K .1 11 IMTKU. 1!)!»
la inéllKf iiicliiiaisoii ; le sccdiitl se iiictivc de l;i iiiciiic iiiiiiiic'i'c sur le |iic-
iiiicr; le Iroisii'iiic sur le second, cl (-iiliii le (|ii;ilii('mc, (lui s('r;i ccliii do
l'ol'hitc du salrllilc, se meuve |»;ireilleiiieiil sur le (roisii'uie. Ainsi U"-
quJMililés n/' , ni", nk" , /ù.^" seronl les laiigenles des iiu liiiaisons du (iie-
inic^r plan sur celui de JuplUîr, du second sur le premier, du lioisii'ute
sur le second el du (inali'iènie sui' le ti'oisièuie, et les auLijles
f -H 7') t -h y)', ( a -h - a") t -¥- 7)", ( y. -+- - 7'"] I 4- n'" , ( y. -t- - <7'M / -4- //'
seront les distances du satellite aux nœuds dw preuru'i- plan avec crlui
de 7^ , du second avec le premier, du troisiè'me avec le second el i\\\ (|iia-
trième avec le troisième; d'où l'on voit (jue les nœuds de ces (pialre
plans rétrograderont pendant une révolution du satellite de
n d' n 7" . n a"' . n 7'' ,
• ibo", - — • -3DO", - — • 000", - - — • obo".
2 V. '.>. <J. 2 IJ. 2 U.
Si l'on voulait connaître directement la position du j)lan de l'orhite du
salcdlite par rapport à celui de l'orbite de Jupiter, on y parviendrait par
la méthode de l'Article III; car, nommant n- la tangente de l'inclinaison
et 1 la distance du satellite au nœud ascendant, on aurait
n'dz^
V do'
savoir, à cause de o = uJ -+- ny.
tang4; =
HZ d(^
ndz
. / , (fz' , u.zdl
d'où l'on tire, pai' les logarithmes,
expression dans la(|uelle les imaginaiies se détruiront unituellenienî,
200 KECHEUCHES SUR LES INEGALITES
mais (ju'il sera difficile, peut-être impossible, de réduire à une forme finie.
Ainsi je crois qu'il vaudra mieux s'en tenir à la formule de l'Article CIX.
CXII.
Telles sont les premières valeurs dut» variables x, y, z dans lesquelles
on a négligé les quantités de l'ordre de n. Si l'on veut y avoir égard, il
n'v a (ju'à substituer ces mêmes valeurs dans les équations de l'Ar-
ticle LXXVl, et les intégrer ensuite par la méthode ordinaire (Ar-
ticle XXXIV).
Nous n'entrerons point dans ce détail, qui n'a d'autre difficulté que la
longueur du calcul, et qui d'ailleurs ne paraît guère nécessaire dans la
Théorie des satellites.
Il y a cependant encore quelques termes des équations (G) et (K) de
l'Article LXXVI auxquels il ne serait peul-èlre pas inutile d'avoir égard;
ce sont ceux qui viennent de Faction du Soleil, et qui renferment les
quantités X,, y,, s,, multipliées par cos2(m— p.ji, ou par sin2^m— fj.,j^;
car, en substituant au lieu de ces quantités leurs valeurs trouvées ci-
dessus, on aura, à cause de m très-petit (Article XLVlll j, des termes qui
augmenteront beaucoup par l'intégration, et qui appartiendront aussi
en quelque manière à la première approximation; je dis en quelque ma-
nière, parce que ces termes, quoique fort augmentés par l'intégration,
se trouveront encore assez petits par rapport à ceux que nous avons
trouvés jusqu'ici.
En effet les termes dont il s'agit étant tous multipliés par nK = -^
(Article XLIX), et devant être divisés par des quantités de l'ordre de m
et de n, seront encore après l'intégration de l'ordre de m et par consé-
quent très-petits. C'est là la raison pour laquelle nous n'avons point eu
d'égard à ces sortes de termes dans les calculs précédents; d'autant plus
que notre objet principal est de déterminer les inégalités des satellites
causées par leur action mutuelle, conformément au Programme de l'Aca-
démie. Je pourrai peut-être dans une autre occasion reprendre plus au
long ces recherches.
DES SATKIJ.ITKS l)K lUPITEM. 201
CXIII.
Rkmahqt'e I. — Nous avons vu (pic les (|u;(Ulil(''S o cl ç dcjjcndcut do
doux ôquations du qualrièuio degré (Articles XCIX et (^Xj. Or il peut
arriver deux cas qu'il est bon d'examiner. Le premier est celui où ces
équations auraient des racines égales; le second, celui oii élit s ;iiii';iicnl
des racines imaginaires.
Voyons donc ce (|u'il faudia l'aire dans ces deux cas :
i" Supposons que doux (juelconques des valeurs de p soient égales
entre elles, par ex(Mnple p"'~p"'. On fera p^'' — p"'-+-i, /étant une (|iiaiililé
évanouissante, et l'on aura (Article XCIX)
A'; = A';'+ F/, B7= B;"-f- g /, 0' = c;"-i- h /,
F, G, Il étant les cocHicients (le dp'" dans les dillerentielles de A",,
b;",c;".
Donc les équations (5) de l'Article CIV deviendront, en taisant
M. + 7' = ^^ <'f 7<^ = ^'
A', 4- «A", + 6 a; +6' F = 0,
b; +«B'; + />B;"-r cG^o,
c; -t- «€'; + /> c;"+eH = o,
d'où l'on tirera a,, b et c.
On aura de même (Article CIV)
Ô7 = ô ;" + A / 01 r,)'; = f.)"; -+- 12 /,
A et il étant pareillement les coelFicients de dp.^ dans la diirérentiali(ni
de ^"1 et w"j .
Donc
cos|^^f^,- ^V'j' + ^'J
= cos ( a, — - p'" j / -(- o)",' + / ( ^ / — 0 j sin ( y., — - o"'\ t -I- m[ •
VI. 26
•202 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Donc les tonnes
£;"C0S[ L, - ^A l + <] + £7C0S L., ~ ~ p'^ )/ + 0)
(le la valeur de x, (Article CIV) se changeront en
Or
" ' ' y., ( I + a, + (3, H- y, ) p., (n- a, + 6 ;
07 y, «
4- a, +T"
' . |y.,(n- a, 4- [3, -f- y,) f/.,
Donc la valeui' de x, deviendra
X, = e', cos (p., p' ) ^ + «'. + ^I cos {|J-^-~ - p" I ^ + w"
Par conséquent celle de y, sera (Article GVII), en négligeant les termes
de l'oi'dre de n,
y , = - s>. e; sin \U'- '^ p'j ^ + «', - 2 e" sin / /a, - ^ p" W + «;' J
[(p,~^p-)/ + <J
;^.-o)cos[(,.-^p^)..<].
6a7 + cA
y.i (i -h a, H- />
-SOT
co,
sin
/^i(I -4- «1
De là on voit (jue les valeurs de x, et de y, conlieiidrout dans ce cas
un terme multiplié par l'angle t, lequel donnera par conséquent une
équation dont la valeur ira toujours en augmentant.
On résoudra de la même manière le cas de trois racines égales, et l'on
DES SATKLLITES l)K lUIMïKH. 203
h'oiivrr;! pour lois dans les valeurs de x, et de y, des termes (|ui contieii-
dr(ni( l'angle / avec son carré t'-\ et ainsi de suite, s'il y avait (jualic
racines étçales.
:<" Soicnl uiainteiiant p'" et p"' imaginaires; on les mellra d'ahord fee
(|ni est toujours possible comme on sait; sous celte l'oruie
p et c/ étant des (juanlités réelles; moyennant (juoi les (|uaiitités A",',
H,", C"', A'.', IV,\ CV se l'amèneront à la forme suivante
A";. P+Qv/-i, AV=P-Qy/-.,
b;"= h + s v^^, bv = k - s v/~ ,
(::= T + V v^, cv = T - V v/'^ .
Faisant ces substitutions dans les équations (à) et supposant
/3, -f- y, = 2b, ^, -- 2C\/— 1 , les imaginaires disparaîtront, de sorte
qu'on aura pour a^, b, c des valeurs réelles; donc les quantités /5,, y,
seront encore de cette forme
(3, - b -\- c \J— I , y^=: b - c \J— I .
De plus, on verra par l'Article Cil que les quantités D',", \i"[ , D',', K7
seront aussi de la forme
Donc on aura aussi
f/,(i -(-a,-f-(3, -+-y,) ^ ' u,(i -i-a.-f-p, + y, I
= /< -h / y — I , ~ = h — l y'— I
f/.ii -l-a, -f- (3,-i-y, ) ^ ' p.,(n- a, H- {3,-(-y,^
26
204 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Or
sin y., - -(p±:q\/ — i)\i
/ n \ Il , / " \ ■ '^
=rsin(a, — -/?)/ X cos- 7/v— ï=FCOS^p., — -p\ / X sin ^ qt^^ — i,
f'I lie iiiômo
I n \ n r , . / " \ . Il •
= cos (p., p\ ^X cos - qt ^—i ±sin (y, — -p\ ^Xsin - qt sj — i .
Donc les termes
sin y, - -p'" W- —-—T-' cos y., - - p'" /
_a,i i + a,+ {3,+y,) V' ^' ' / f/., (i + a, + (3, H-y
' sin y., p'^)/ ^ ' L -cos u, p'M /
a, (1 + a, + {3, H- 7,) \'' a' / («..(i 4- a,+ |3, + y,) V' 2'
(le la valeur de x, (Article CIV) se changeront en
2 H sin (y, p\ t — /i cos (y, /^ ) M *^°^ ~ 'l^ V ~ •
— '^^ L cos ( p., — - /> I if + / sin (a, — - /> ) ' sin ~ qt v'^ X y/"^,
c'est-à-dire, en mettant au lieu de i^os qt\j— i et sin-^/y— i leurs
-?'/' 7'/' -5-'/' 5-'/'
valeurs exponentielles > ■ — ,
f H — / ) sin (y. — 7 /> j ^ H- ( L -f- /i ) cos ( y, — - /' ) H
''' [(H + /) sin L - ^ y^) / - (L- /O cos (y, - " />") / 1,
e-^'
DES SATELLITES DE .HIPITKH. 205
expressions cjui jtt'iivciil encore se changer en celles-ci
^ '^/' r/ w \ I -j'i' r/ 'i \ ]
£ e" ros la, /> j / H- '.) M- se cos I a, />]/-+-''.) ,
en l'aisanl
H — /=— Tsinoo, L -4- /< =: Vros'T), 11 + /= — Tsino), // — L--;?cos'.).
On mettra donc ces termes au lieu des ternies
e" cos r U, - '-^ rA l + r,)';'l + £7 cos Up.. - '^ ^A t + 0.;1
(le la valeur de x, de l'Article CIV, et l'on aura
X, = £', cos ( w, p' ) ^ + ''>'i + ^'i ^OS ( y., f\t + 6) I
H- £ e- cos If/, /> W -f- ^.) -h £ «? cos ( y., p\ l
d'où l'on tire (Article XC)
o' \ t -+- rj\ — 2 e" sin ( a, ■ P" ) ^
2£, SIM
^7'/' .
— 2 £6" sni
4- rij,
(y.,-^/>)/ + oï]
3. £ e ■ soi y.
7 W -f- '..
Ainsi, (Lans ce cas, les valeurs de x et de y contiendront deux Iim mes.
Il «
l'nn multiplié par e- , et l'autre par e ' , lesquels donneront dans le
mouvement des satellites deux équations, dont l'une ira toujours en
augmenianl et l'autre ira en diminuant.
Si les valeurs de p étaient toutes quatre imaginaires, on ferait sur les
deux [U'cmiers termes de l'expression de x (Article! Cdll , les nuMiies rai-
sonnements et les mêmes réductions (jue nous venons de taire sui- les
deux autres.
On en dira aulanl des valeurs de c. Ies(|uelles sont enticrenieiil ana-
logues a cidles de x (Article ClXy; di' sorte (|ue, si l'éciuation en 7 avait
20() RECHERCHES SUK LES INÉGALITÉS
(les racines égales ou imaginaires, les latitudes des satellites se tiouve-
raient sujelles a des variations qui augmenteraient de plus en plus.
CXIV.
REMA.KQLE II. — A l'égard des quantités s',, s],..., oj, , ',)'[,...,
£', , s'a,..., il faudra les déterminer par le moyen des observations;
mais il y a là-dessus une remarque importante à faire : c'est que,
comme il n'y a proprement que les huit quantités X,, Y,, Xo, Y2, X;,,
Y3, X,,, Y'4 qui soient absolument arbitraires (Article Cil), et que les
quantités dont nous parlons sont au nombre de 32, on aura 24 condi-
tions à vérifier.
Il en est de môme des quantités 1\ , !'[,..., 75', , vj",..., ).2 ' ^ô'---'
y;., , vj;, '••• (Article CXj.
CXV.
ScoLiE. — Nous avons déjà donné les valeurs de ê,, §2» ^3» ^^ (Article
LXXXII) aussi bien que celles de w,, zs._,, ^3, w,, (Article LXXXVI).
Ainsi, pour avoir les valeurs de p et de a, il ne s'agira plus que de
trouver les valeurs numériques des coefficients de l'équation (Z) (Ar-
ticle XGIX) dans les deux cas (Articles XCVIII, CIX).
Premier Cas.
Suivant les formules de l'Article XCVIII, on a
o o
(i, 2) = ¥,(«,, «2 1 — u,n,(«,, «2 !;
donc, faisant les substitutions de l'Article XCI, et mettant partout fx. au
lieu de Mo, on aura
(i, 2) = "$■,(«,, «2) -H 2 r,(«,, a,) — 4 — r,(a,,a..)
y--
- (.?,(«.■ a.) + 4 ^-^-^ r,(«„ «.)■) 4^^-i^' .,
DES SATELLITES DE JUPITEU 207
ce (|ui se rciluil ;i
On liouvciM (le même
(i, 3) — W,{a„ «:,) -h 2f ,(a,, aa) — 7.W,{a,, a^) — 4fi(«., «0,
(2, 0 — *F, («j, «,) -{- 2f,(a2, «, ) — 2^, (as, a,) — 4?, i«v, a,);
cl îiiiisi (les ;iiiti'('S.
Or nous iivnns dcja donne les valeurs des quanliiés 1 , ci I , Ar-
ticle \LVIlj; il ne reste plus qu'à chercher celles de M-, el de M ,.
Pour cela, il faut auparavant chercher les valeurs des quantités M . M ,
cl M.,, Or, en taisant a = —•> on trouve Article XXII), à cause (!<■
A{a,,a.) = a-' (A), X^ia,, a.) = a7' (B),... ^Article LXXXy,
9. al
2a,
et de même, a cause de A{a2, a,) = \(a,, a.2),... ,
H^ («2, a,):
2a,
Wf« _ . ^(C)-2g'(B) + 2^(A)
4 ,(«„ a, ) - ^^3
Donc f Article LXXXj
4'" { a,, «2) = n («2, a, , W, \a„ a, = H, ( a., a, ) . . . ,
^ (a2, a,) = n (a,, a.), M:', (a-;, a, ) ^ lï.ia,, «j). . .,
c"est-;i-ilirc, (juc les quantités H sont les réciproques des (|iiaiililc> II.
208 RECHERCHES SUR LES INÉGALIÏÉS
On aura donc (Article XXIV)
W, (a„ aO = 3 -' 1 „
-4-2^'
expression qui servira aussi pour les quanlités analogues ¥,(«,,«3),
Wi (a.,, «3 ), . . . , en faisant successivement
a, «2
o = — , q = —
Ensuite on aura, pour les quantités réciproques,
^P, — aPi + agP qC -f- agA ^
»F, (a„a,) r= 3-
et ainsi des autres.
Pareillement on trouvera (Article XXV j
r
^^a„a,} = 3^ ^^ +r.ia.,«,)- 3^%
W
2 ^
et ainsi des autres.
De là on tire, en employant les valeurs de la Table de l'Article LXXXI,
(a., «2)
(«1, «3)
(«., «4)
. («2, «3)
(«2, «4)
(«3, «4)
^\
- 1,708
— 0,181
— 0,008
- 1,733
— 0, l32
— 0.887
?,
o,366
0 , 068
o,oo3
o,i53
o,o36
0,214
(a-i, «.)
(«3, «.)
(«4, «l)
(«3, «2)
(«4, a,)
(«4, «3)
^,
I ,2o3
J 1.699
2g,33o
i,58o
14,871
3.489
?.
— 6,181
-13,371
— 4o,o52
— 6,5oo
— 16,188
— 7,089
ensuite
DES SATELLITES DE lUPlTEHs^
209
(1,^)
(•,3)
(•,4)
(^,3)
('^,4)
(3,4)
- 1.578
— 0/21 3
— 0,004
— i,i55
— 0 , 1 G2
- 0,765
{2, i)
(3, 0
(4, 0
(3,2)
(4,2)
(4,3)
- 2,305
- o,3G3
— 10,040
- i,4'4
— 0.289
- i,33i
Doue l'équation (Zj de l'Article XCiX deviendra
(e) K, K2K3K4-2,532K, K.-o,468K,K3 -1,633 K,K,
— 0,040X3 K3 — 0,077 K, K4 — 3,732X3 K«
H- i,oi3K, + 1,641 Kï, ■+- 2,593X3 H- 1,373X4 — 5,599=:^ o,
où il n'y aura plus qu'à substituer au lieu de K,, Kg, K;,, K,, Iciiis valeurs
X'
1 2 ^ , 2 * , 2
-64
%2
Z3
X^
Second Cas.
On aura ici (Article CX)
(1,2) = r,(a,rt2j. 11, 3) = r,(«,,a3),. • -, (2, i) = r, !«.,«. j>'
Donc, faisant successivement q— -•> a— — ?• -^ on aura Articles
XXXII et XLIIl
ensuite
i,2)^r/^B, (i,3) = 9^B,...;
2, !)=:</ B, (3, 1) =:yB,
VL
27
210 REtiHERCUES SUR LES INEGALITES
Donc, en employant les v«ileurs de B données dans rAilicle XLVI
«n trouvera
('•^)
(1,3)
('-4)
(2,3)
(^4)
(3,4)
- 1,963
— 0,252
- 0,037
- 1,884
— 0,174
— I ,i5i
(a, I)
(3, I)
(4, I)
(3,2)
(4,^)
(4,3)
— 3,ii6
— 0.G40
— 0, i 06
— 3,011
- 0.489
— 2. 025
et l'équation fZ) se changera en celle-ci
(Ç) K, K, K3 K4 - ?.,33i K, K, - o,o85K, K3 - 5,675K. K,
— 0,006X2 K3 — o, 161 Ko K4 — 6,120X3 K4
-+- 2,i24K, + 0,096X2 H- 0,1 14R3 H- 4'73^ ^i "*~ ' "'9/2 ^^ *^'
dans laquelle
K, = 2-! ? k2 = 2- ; K3 = 2-^
7j X^ 7.3
K. = 2i^
7j
Il resterait maintenant à tirer de ces équations les valeurs de p et a,
d'où dépendent les principales inégalités de l'équation du centre et de
la latitude des satellites de Jupiter; mais comme nous touchons au terme
fixé par l'Académie pour l'admission des Pièces, nous nous contenterons
ici d'avoir donné la méthode et les principes nécessaires pour déterminer
ces sortes d'inégalités, et nous remettrons ce travail a un autre temps,
où nous nous proposons de suivre et de discuter avec attention ces points
importants de la Théorie des satellites.
DES SAÏELMTKS l)i: JUIMTEU. 211
^ l\ . — S/n /es inc^alllrs des sdtcUitc.s de Jupiter (jui dcpcndcut
de la prriodc de l 'i (lh.s.
ex VI.
Les Tables du prcinicr cl du sccoiid salcllilc ne l'cnt'enncnl (juc les
é(|uations qui dépendent de l'anomalie de Jupiter avec celles (|ui dé-
pendent de la période de 4^7 jours dont nous avons parlé au long dans le
^ V du Chapitre précédent; cependant, il est facile de se convaincre, et
M. Wargentin l'avoue lui-même dans les dissertations (ju'il a mises ii la
tête des observations de ces deux satellites [Mémoires de la Société d' Up-
sal, années 1742 et 1743), que les équations attribuées à l'inégalité du
mouvement de Jupiter ne s'accordent pas entièrement avec l'équation
du centre de cette Planète; d'où il s'ensuit qu'il doit y avoir dans le
mouvement de ces deux satellites des inégalités particulières qui, ayant
des périodes à très-peu près égales à la révolution de Jupiter, se trouvent
pour ainsi dire fondues dans la grande inégalité qui vient de l'excentri-
cité de cette Planète; c'est ce que la Théorie confirme d'ailleurs, car on
a vu que les équations du centre des satellites (Article CVII) doivent ren-
fermer quatre termes tels que
2 « e sin La p | / -1- w ;
or, dans le temps des éclipses, on a u — i^ = 180" à très-peu près f Ar-
ticle Lllj; donc u — uJ = r8o" -h c, donc
sin iy.— " rA / 4- o) = sin M i — ^ J ( 180» H- c ) -(- w
= — sm I ^ (' -f- w ~ 180" :
L \ ^- y- / :> V.
d'où l'on v(»ii (|iie les é(|uations provenant de ces Icrmcs auicnit drs pé-
riodes égales à la révolution de Jupiter, plus à "'- de celle K'volulion.
2".
212 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Au reste on ne doit pas se flatter de pouvoir jamais déterminer ces sortes
d'inégalités par la simple Théorie; car les valeurs de p (Article CXV)
dépendent des quantités y^, c'est-à-dire des masses des satellites, dont
la plupart sont encore inconnues. Ainsi, ce n'est que par des observa-
tions multipliées et réitérées qu'on peut espérer de perfectionner à cet
égard la Théorie des deux premiers satellites.
CXVII.
Ou a aperçu de pareilles inégalités dans le mouvement du troisième
et du (juatrième satellite; ce sont celles qui. dans les Tables de M. War-
gentin, répondent aux arguments E et G.
En consultant ces Tables {voyez les Tables des satellites imprimées
parmi celles des Planètes de M. Halley), on trouve : i*^ que le nombre E
achève huit périodes exactes dans l'intervalle de cent années juliennes,
d'où il s'ensuit que chaque période est de douze ans et demi; 2° que
dans le même espace de temps le nombre G achève 8-j^^j^ périodes, ce
qui donne i2""%[3o pour la <lurée de chaque période; mais ce dernier
élément a été réformé dans les nouvelles Tables du quatrième satellite
imprimées à la fin de la Connaissance des mouvements célestes poui' l'an-
née prochaine : suivant ces Tables, le nombre C, qui fait ici le même
effet que le nombre G dans les premières, achève 8^^^ périodes en
cent années juliennes; d'où l'on tire pour la durée de chaque période
i2^"%i i5 environ.
Or, si l'on imagine que chacune de ces deux équations soit représen-
tée par un seul terme tel que
siii ( I ^ c -f- 0) — — ) 180"
(c'est le cas où l'orhite seiait une ellipse mobile), on trouvera aisément
que la quantité — sera, i)our le troisième satellite, = -^^ — 0,0870,
' ' ?. p. ' ^639. '
et, pour le (jualiii'me, = 7—— = 0,0237. ^" pourrait trouver de même
DES SATKM.ITKS DK .lUIMTEK. 213
les valeurs des qujuilités (» (|ui dépendent des époques des aii^iiiiiciils E
et C, aussi bien (|ue les eoelliciciils m (|iii expi'iment les j)lus i^i-indcs
équations; mais, pour (jue toutes ces déterminations fussent exactes, il
l'audinil (|iie les aiilres termes (jui doivent ciilrci- (l;iiis les équations du
eentre lussent nuls à la fois, ce qui parait assez dillicilc; d'ailleurs les
incertitudes et les variétés qu'on trouve lorsqu'on eonipare les observa-
tions de ces deux satellites, et (ju'on veut fixer h's (juantités et les pé-
riodes des équations dont nous parlons, donnent tout lieu de cioire (|ue
ces équations sont plutôt des résultats de dilférentes équations particu-
lières qui, ayant à peu près les mêmes périodes, se confondent ensemble,
comme nous l'avons déjà observé par rapport aux deux premiers satel-
lites.
CXVIII.
Je finirai ces remarques par donner un léger essai de calcul sur les va-
leurs des quantités p, et, pour plus de simplicité, je supposerai que les
masses du premier et du quatrième satellite soient considérablement
plus petites que celles du second et du troisième; bypolbèse <(ui n'a
d'ailleurs rien de choquant.
Donc, puisque /, et/, sont des quantités fort petites, K, etK, seront
fort grandes, par conséquent l'équation (s) de l'Article CXV se réduira ii
très-peu près à celle-ci
K, kjKjK^ — i,633K, Ki = o,
d'oii l'on tire
K, — o, ou bien K4 := o, ou l)i(Mi K, K3 — i,633 = o.
On aura de plus par les formules de l'Article LXXXVI , en mettant
© (S;.,
n-/j, rr/o,... au lieu de -^^ 'W">""' ^^ '^'' «'onservant que les teiMues ijiii
renferment /o et /:,, on aura, dis-je,
g, = 0,9827., -+- 0,124x3, êv = 60,40/3, 03 = 1 ,4^7X-' ^■' = o,?<>ox, -1-1,1 3ij/,.
21i RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Donc, puisque
^ - ê, ^ - ê,
Xi X^
on a, pour les quati'e valeurs de p, les équations suivantes
— — 0,08272 — 0,I24Xî = O'
F- '
-^ 0,260 y, — 1,13973 = f)
f-4
-7-0,9407. 7- -1.467X3
l^ X ^- 0,408 = o,
X^ X3
d'où l'on tire à peu près
p = 0,701^.3 72 -1- o,47oa2 73±v;o,73i|(/3X2 + o,470f-2X3)'-<-o,4o8f^,^3X2Xs'
Ainsi l'on aura les quatre valeurs de p, qui donneront pour chaque
satellite quatre équations, dont les périodes seront de i h — - révolu-
tions de Jupiter.
§ V. — Des (i'irées des éclipses des satellites de Jupiter.
CXIX.
La durée d'une éclipse dépend de quatre éléments : de la largeur de
l'ombre de Jupiter, de la vitesse du satellite, de sa latitude, et de l'incli-
naison de sa route, laquelle peut être prise pour rectiligne pendant tout
le temps de l'éclipsé.
Soit donc a l'angle que le demi-diamètre de la section de l'ombre sous-
tend au centre de Jupiter; cet angle est donné par les observations pour
chacun des quatre satellites.
Supposons de plus que 9 dénote la longitude du satellite, et p la tan-
gente de sa latitude, au moment de la conjonction
DES SATELLITES DE lUPITEH. 215
Kiiliii soil 'f — i> I;» loni^iltidc du s;ilcHil<' ;iii moment de son entrée
d;ins ronihi'c; de sorte (jnc -]> i'\|niiii(' rani^lc (|iril pMiconil sur le plan
de .liipilcr depuis l'iinmersion jusqu'à la conjoiidion.
(Jn ;iur;(, |)oiir la valetii' de /; (|ni y répond, p — •- ^ à peu près.
Cela posé, supposons, pour plus d'exaclilude, (|ue la serlion de
l'onihi'c soil une ellipse semblable à celle des méridiens de Jupiter; il
est visible qu'on aura
Demi-grand axe de l'ellipse va,
Dcmi-pelit axe ( E élaiii relliplirité comme dans l'Article XVI). va i — E),
\hscisse prise depuis le centre y^,
Appliqui'îc correspondante v ip
Donc, par la nature de l'ellipse,
./p
dp
'='"'^"•1^'^^) =':^»-E)S
é(]nation d'où l'on tirera ^.
On aura donc
oc'n — Ef — ^'(i — EY = p' — 2^^ ^
!v+'^
d'où l'on tire, après les réductions.
'^±'— -V^'-"'^
dp'
~d^\
-P'
Le si^ne + donne la valeui' 'J/ pour rimniersion. coiniiie nous TnNon^
sn|)posé, et le signe — donne an contraire la valeur de ^ pour l'eniersion.
cxx.
Substituons maintenant [j.l -f ny au lieu de '>, //;• au lieu de />. el de
même nî) au lieu de a (car il est évident que la (juantile « doit être du
216 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
même ordre que la quantité/?;; on aura, en ne négligeant que les termes
affectés de /?%
zdz
^ I— E ^ (I — E)^ [j.dt
CXXI.
Pour convertir cette expression en temps, on la divisera par la vitesse
(lo dy
dt ' dt
angulaire qui est '^ = u.-^n^-j-; ce qui donnera, en négligeant tou-
jours les /^^
f;.(i— E)^ ^ ' iJ.{i — Ef\^[j.dt^ ' ij-dt" J
Donc l'intervalle entre l'immersion et la conjonction sera
a(i — E)^ ' ii{\ — Ey\^^.dt ' i).dt " J
et l'intervalle entre la conjonction et l'émersion sera
^a(i — E)^ ^ ' ^[\ — hy\_i>.dt y.dt " J
Par conséquent la demi-durée sera
w' dy
-Jd^[j-Ey--z' J ^ -^sJoHi-Ey-z\
f/li— E)* (j.ii — L) u.dt ^
CXXII.
Il paraît que les Astronomes ont toujours supposé jusqu'à présent que
les durées des éclipses des satellites étaient les mêmes avant et après la
conjonction; ce qui n'est pas vrai à la rigueur, la différence étant de
w' zdz , - ,. , pdp
■> c'esl-à-dire de
lj.{i — Ey ij.dt ' . y?[\ — Eydt'
d'où l'on voit que ces durées ne peuvent être égales que dans deux cas
DES SATELLITES DE JUPITER. 217
i" Iors(jiio /) ^- o, c'csl-ii-diic l()rs(Hi(' lii laliliidc du satcllilc est millf,
et (juo par ('onst'(|iiciil I'im lipsc est cciilralr; 7" l()is(jU(' dp—o, savoir
lorsque la latitude est la plus i^raiidc, on Mcii (jiie le satellite esl dans
les limites.
CXXIII.
Supposons maintenant qu'on ait observé la demi-durée d'une éclipse
de satellite, laquelle soit de A secondes; on aura, en remettanl poui' /?<î
et nz, a et/),
dy
I — n — ^
OÙ il faudra prendre, pour [j,, 36o degrés divisés par le temps périodi(jue
réduit en secondes; ou bien on convertira immédiatement la durée A en
degrés, et l'on aura simplement
I — n — V
dt
I — E
d'où Ton lire
A = ^ sla^[x-'£.r--p\
p = i^-E)^cr-ùr[x^.nj!^y
c'est la tangente de la latitude du satellite au moment de la conjonction.
CXXIV.
Ayant ainsi la latitude, et connaissant d'ailleurs le lieu du nœud pai-
les observations des plus grandes durées, on trouvera aisément l'incli-
naison de l'orbite; il n'y aui'a pour cela (|u'à diviser la tangente de la
latitude trouvée par le sinus de l'élongation de Jupiter, vu du Soleil, au
nœud du satellite; le quotient sera la tangente de l'inclinaison de l'orbite.
C'est ainsi que tous les Astronomes en ont usé jusqu'ici pour déter-
miner la position des plans des orbites des satellites.
Mais, si l'on pouvait connaître avec assez de précision par la Tliéoiie
VI. 28
-218 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
le moment de la conjonction, on pourrait trouver immédiatement l'in-
elinaison de la route du satellite dans l'ombre par les observations des
immersions et des émersions; car nous avons vu que la dilïérence entre
les durées avant et après la conjonction doit être
pdp
(loue, divisant cette différence par — — j^,,-> on aura
' uj I — t.y
—4- = -4- taneenle de l'inclinaison de la roule du saiellile.
udt d<fi
Mais, outre que cette métbode exigerait dans les Tables des satellites
un degré de précision dont elles sont encore bien éloignées, elle serait
encore le plus souvent impraticable, à cause qu'on ne peut pas toujours
observer à la fois les immersions et les émersions.
Je finirai ces recherches par dire un mot des variations qu'on a aper-
çues jusqu'ici dans les positions des orbites des satellites.
^ \ I. — Des inclinaisons et des nœuds des satellites.
cxxv.
Le premier satellite est le seul dont l'orbite paraisse à peu près fixe;
son inclinaison est, selon les Tables, de S**! 8', et le lieu du nœud, à io%
i4"3o'; du moins les demi-durées observées cadrent assez bien avec ces
éléments.
Le nœud du second paraît aussi tixe, mais son inclinaisun est sujette
à un changement considérable, dont la période est de 3i ans; la plus
grande inclinaison est de 3°47'27", et la plus petite de 2" 29' 2", de sorte
que la variation est de i"i8'25", ou bien de 89' 12", tantôt en plus, tantôt
en moins, ce qui fait environ -= de l'inclinaison moyenne.
l)i:S SATELLITES DE JUPITEH.
•21!»
CXXVL
l^i) (liaiigciiiciil si considLTahlL' ik; sauiail s'cxpliqurr (|u«' par les toi-
iiiiilcs (le l'ArlicIe CIX. En efret, suj)j)OS<)iis (|U(' la valeur de :;" ne ren-
t'ernic (jiic deux lenu(!S, ou au moins (jue les deux auhes soient assez
pt'tils pour pouvoir être néi^ligés, de sorte qu'on ait simplement
X' sin
( p.: -+- - 0-' j / -f- r/, -l-}."sin L/, -h - a"] / H- /;';
On aura, en nouiuiaiil n-.., la tangente de l'inclinaison de l'orbite et ^.,
la distance du satellite au nœud ascendant (Article CXIj,
savoir, en négligeant les termes de l'ordre de n,
langez
r, = i/i'; -+- r' -t- 2. x; >.;' ces f^ ( o-' - œ" ) ^ + r; ;-•/):;],
K sin ( w, -f- - a' I / + rû -+- X" sin (im -f- - a" j / -+- y);'
X'jcos 1^2+ - cf'] t-h-n'^ +X"cos Lj-f- - a"\t-h-n"
Donc la plus grande valeur de -3 sera = X'a H- ^'ô , <'t la [)lus petite
= ^-2 " ^2 '■> ^^^^
n(X', + /" ) = tang3''47'27" et «(X, — A, j = iang?.''29'2";
par conséquent
1,527;
d 011 1 on tire
X; + >/^ ^tang3°47^27"_
X', — >." ~ tang2°29'2"
K 0,527 Q • I
:r7- = — ^— ^ = 0,200 = environ -=
/j 2,027 ^
28.
220 UECIIERCHES SUR LES INÉGALITÉS
Maintenant il est clair que la valeur de To redeviendra la même lorsque
l'angle -((?'— a")t se trouvera augmenté ou diminué de 36o degrés pris
une ou plusieurs fois; donc, puisque la longitude moyenne du second
satellite est exprimée par [xa, la période de la variation de To sera de
révolutions de ce même satellite. Or cette période est, selon les obser-
vations, de 3i ans, ce qui répond à peu près à 3 189 révolutions du se-
cond satellite; donc il faudra que
n I .
zh (o"'— o"") = ^r-5- = o,ooo3i36.
2f/.2 3109
CXXVII.
Ayant trouvé 1\ = ^ X, , on pourra simplitier les expressions de To et
de tangio, et l'on aura à très-peu près
r2 = >;ri-f- ^ cos(^^ {(7'-(j")t + -f]', — -n"A
^^ ' -* ces (;/.,+ - a' w + '/jM
ces 1 p.2+ -0-") t +■/]" sin ( p.2+ - a'\ t +73',
Soit fait
cos=|^(^/..,+ %'j^ + 73;J'
■|.= f/^-..+ ^^ cr' W + -/3; -f-</,
^ étant une quantité fort petite, on aura
lang -I lang \[,u +%')/+,;] + j^y ^-- ;^
COS^ |^(^p.. H- -a'j / + ■/], J
DES SATELLITES DE JUPITEU. 221
à peu près; donc
^ ^ ^ •'^'" [ Y' "^ ? ^" ) ' ^ ■''" J ^'^^ I \^' + ? ^' ) ' -' "^U
— ■= cos ( y., -{- - (t"\ t + r"^ sin ( y., -f- ^ C7' | / -I- r,!,
I
= — ■= Slll
5
- ^cr'— (r")/ + -/î, — •/)., h
donc
'^2 = f y.j -+- \^'y-^ 'n[ — p sin - (>' — a" )t + ■/)'■, — /;" •
D'où l'o!) voit : i'' (jue le mouvement du nœud sera de -^ par révo-
lution; 2"^ que ce mouvement sera sujet à une équation analogue à celle
de l'inclinaison, laquelle montera à ^^- = 1 1°27'.
Ces derniers résultats ne s'accordent pas à la vérité avec les observa-
tions des demi-durées, par lesquelles il parait que les noeuds sont à très-
peu près fixes; mais j'observe : i" que la quantité a' peut être nulle, au-
quel cas le nœud n'aura plus qu'un mouvement d'oscillation; 2" (ju'il
est impossible que l'attraction produise un changement dans l'inclinai-
son sans produire en même temps un changement analogue dans le lieu
(lu nœud (voyez plus bas, Article CXXX).
CXXVIIl.
Voyons maintenant comment on pourrait satisfaire à ces deux condi-
tions, savoir
± (a' — a") = o,ooo3i36 et (t'=:o.
Poui' cela, nous conserverons ici les hypothèses de l'Article (IXVIIL
moyennant (|n(»i i'cciuation Çj de l'Article (W\ se réduiiM à «•clic-ci
K, kl Ivj IVj — 5,673 ivi Ki ;^ o,
222 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
laquelle donne
K, =o, ou bien K4 = o, ou bien K3K4 — 5,676 = o;
cette dernière équation se réduit à celle-ci
/ ^ — \ ( '^ _ \ 5,675
ou bien
--^.M--m3J--^X^X3=o,
rr^ — [ ,y-2 sr^ -f- [x^ GT3 ) cr + y.^ p.3 nj^ cts — i , 4 1 9 [M [J-3 '/j 7j = o.
Or, suivant les mêmes hypothèses, on a (Article LXXXVIj
cîj =r o , 942 73 el GJî — 1 , 5o6 72 à peu près ;
donc
G72 5Î3 = o , 942 X 1 , 5o6 73 73 — I » 419 X' X3 ;
donc, faisant pour plus de simplicité /g =m;(2» et mettant o,496ao au
lieu de p.3, on aura l'équation
o"' — (o,942w + o,747)^27jO- = o;
d'où l'on tire
a = o et 0-=: (0,942m H- 0,747 )p-ïX2-
Donc on satisfera à nos conditions en prenant pour 7' la première de
ces deux racines et pour a" la seconde, et supposant
- (0,942m H- 0,747 )X2 =^ o? ooo3i36,
ce qui donne, à cause de ny^ = ^^ = 0,00002/417 (Article LXHI 1,
«j z= 27 à très-peu près.
Il est vrai que cette détermination ne s'accorde point avec ce que nous
avons trouvé dans l'Article LXVIII; mais cela n'est point surprenant vu
le grand nombre des quantités que nous avons négligées dans ce calcul :
aussi ne l'ai-je donné ici que comme un essai, me réservant de le re-
prendre dans quelque autre occasion.
DES SATELLITES DE JUPITER. 223
GXXIX.
La position de l'oilùlc du lioisirmc satcdlilc est aussi sujetle à des va-
riations forl r(!marqual)l('s; sou inclinaison parait avoir ('-Ir la plus pt'litc
«Ml i<M)7, 011 cllo n'était que d'environ ^) degrés, et depuis lors «die a tou-
jours été (Ml augiiUMilant, de sorte (ju'(MI i7G3on l'a trouvée de V'27',
ce qui l'ait 27' (MI ()(> ans, et par eonsécjuent rnviron -JÀ')" par an.
Quoicju'on ne eonnaisse pas eneore le terme de eette augmentation, il
y a cependant tout lieu de croire (ju'elle est périodicjue coniine celle du
second satellite; car, suivant la comparaison que M. JMaraldi a faite d'un
très-grand nombre d'observations des demi-durées depuis 1G71 jus-
(ju'en 17G3, l'inclinaison se trouve à très-peu près la môme a intervalles
éi;aux avant et après i()97.
A l'égard du nœud, les Tables de M. Wargentin le supposent tixe, à 10%
i()"3', mais M. Maraldi trouve qu'il doit avoir un mouvement direct d'(Mi-
viron 3 minutes par an; selon ce savant Astronome, il était, à io% i''52'
en 1697, et, à io% i7*'9'en 1763.
Ces variations peuvent s'expliquer de la même manière que celle du
second satellite, pourvu qu'on suppose que la période de l'inclinaison
soit beaucoup plus longue; taisons-la de r révolutions du troisième sa-
tellite; il faudra (jue l'on ail
^ (,'-,") ■
,1
pr(Mious pour 7 la même racine (jue ci-dessus, cl pour 7' une des
(l(Mix autres racines, par exemple celle qui résulte de re(juation Arti-
( le LXXXVI)
K, = o, savoir a" = u.iGJ, = a, (0,981 ;^, H- o, i'>.()X3);
mettons, au lieu de a,, 4,ol\!\ 'x.r, au litMi de / ;, , ffiy.,, et au lieu de
"X2 = -^ ^'^ valeur «),()0()02'|i7, on aura
r= o , 00004796 -I- o , oooooHi 5 m =: - i
2 /^-a ''
224 RECHERCHES SUR LES INÉGALITÉS
sim= lo, on aurait environ r =10000, ce qui donnerait à peu près
195 ans pour la durée de la période.
.Maintenant, si l'on dénote par w-3 la tangente de l'inclinaison et par ^3
la distance au nœud, et qu'on suppose }.'3 = v).3, v étant une fraction
assez petite, on aura comme dans l'Article CXXVI
Ta = ^3 1 + V ces ( - (<7'— <T")t -h r,l — -ni >
4^3 = (,^3 + - (>' J / + 7)3 — V sin - ((7'— a" i t -h-n', — -/il h
ou bien (à cause de (j'=o et de {J-^t= à la longitude moyenne du sa-
tellite que nous dénoterons parwa)
vT (^^" > "W
T3=/3 I+VCOSi «3 — /îj+fla 1 h
, , . (tld" , „\
W.3 — 4^3 =—•//, — V sin I iii — r, 3 H- ■/) 3 1 5
où W3 — c|>3 est la longitude du nœud.
Supposons, ce qui est permis, que la longitude moyenne Wg soit comp-
tée depuis le point où se trouvait le satellite au moment de la plus petite
inclinaison de son orbite, on aura
cos( — 733-1-7)3)=:: — I, donc — 7)3 -I- 7)3 = 180";
par conséquent les formules précédentes deviendront
•,, ( 11(7" \ , , . na"
73 ^ /, I — V cos — w, 5 u^ — uvs = — 7; , -+- V sm Wj.
\ 2 y.3 ■ / ' 1 fj.3
Donc la vitesse du nœud sera à la vitesse moyenne du satellite comme
y — cos — lu à I ; d'oii l'on voit que le mouvement du nœud sera di-
2f/.3 2fl3 ^
rect tant que cos — Wg sera positif, c'est-à-dire, tant que l'inclinaison
9. jU.3
sera au-dessous de la moyenne.
Au reste, si je donne ici ces formules, ce n'est pas que je les regarde
comme fort exactes et conformes au mouvement du troisième satellite;
DES s\ti:mjti:s di: iiimtku. 225
mon objet est simpleineiil de dunner une idée de la manière dont on pour-
rait rendre raison de raui;inenlation d'inclinaison cl du mouvement di-
rect des nœuds de ce satellite, phénouiènes (|ui paraissent assez dillicilcs
à expliquer.
cxxx.
Le quatrième satellite est aussi dans le même cas (|uc le Iroisiènn- ii
l'égard du mouvement des nœuds. M. Maraldi l'a trouve d'cuviron ^»' VV
par an suivant l'ordre des signes; mais M. Wargenlin ne le t'ait (jue d'en-
viron 4' 24" dans ses nouvelles Tables.
Quant à l'inclinaison, ils la supposent constante et de 2"'M)'; mais il \
a tout lieu de croiic (|ue cette détermination n'est |)as tout ii lait exacte;
car il parait dillicile (|uc les nœuds aient un mouvement direct, tandis
(|ue l'inclinaison denieure la même. D'ailleurs, M. VVargentin icniaripu'
que les nœuds ont dû être stationnaires vers la fin du siècle dernier, ce
qui prouve, ce me semble, qu'ils étaient anparavant rétrogrades, et que
leur mouvement n'est qu'une espèce d'oscillation, comme nous l'avons
déjà supposé, à l'égard du troisième satellite; or je dis qu'un tel mouve-
ment ne saurait avoir lieu dans le nœud, sans qu'il ait, dans l'inclinaison,
une variation analogue; c'est de quoi il est facile de se convaincre en je-
tant les yeux sur la l'orinub' de l'Article III
(/'/. sin (9 — £ ) = À cos (9 — s) de,
laquelle exprime la relation qu'il doit y avoir en général «'iilre le mou-
vement du nœud et la variation de l'inclinaison.
Je fais cette remarque, moins pour faire naître des doutes sur les ré-
sultats de ces deux savants Astronomes, (juc pour les engager à se rendre
de plus en [)lus attentifs à la détermination d'éléments si délicats et si
difficiles.
Au reste, quand on sera bien assuré de l'exactitude de ces éléments,
on pourra alors se servir de nos formules pour donner à la Tbéorie du
(|uatrième satellite de nouveaux degrés de perfection.
VI. 29
ESSAI
LE PROBLÈME DES TllOIS CORPS.
9.0.
ESSAI
LE PUOBLÈNE DES TROIS CORPS.
Juvat intègres accedere fontes.
Ll'cr.
Prix de l'Académie Royale des Sciences de Paris, tome IX, 1772.)
AVERTISSEMENT.
Ces Recherches renferment une Méthode pour résoudre le Prohlènie
des trois Corps, différente de toutes celles qui ont été données juscju'à
présent. Elle consiste à n'employer dans la détermination de l'orhite de
chaque Corps d'autres éléments que les distances enlre les trois Corps,
c'est-à-dire, le triangle formé par ces Corps à chaciiie inslanl. Pour C('i;i,
il faut d'ahord trouver les équations {\u\ déterminent ces mêmes dis-
tances par le leiups; ensuite, en supposant les distances connues, il fînit
en déduire le mouvement relatif des Corps par rapport à un plan fixe
(|uelcon(jue. On verra, dans le premier Chapitre, comment je m'y suis
pris pour remplir ces deux ohjets, dont le second surtout demande une
analyse délicate et assez compliquée. A la fin de ce Chapitre, je ras-
230 ESSAI SUR LE PROBLÈME
semble les principales formules que j'ai trouvées, et qui renferment la
solution du Problème des trois Corps pris dans toute sa généralité.
Le deuxième chapitre a pour objet d'examiner comment et dans quels
cas les trois Corps pourraient se mouvoir en sorte que leurs distances
fussent toujours constantes, ou gardassent au moins entre elles des rap-
ports constants. Je trouve que ces conditions ne peuvent avoir lieu que
dans deux cas : l'un, lorsque les trois Corps sont rangés dans une même
ligne droite, et l'autre, lorsqu'ils forment un triangle équilatéral; alors
chacun des trois Corps décrit autour des deux autres des cercles ou des
sections coniques, comme s'il n'y avait que deux Corps. Cette recherche
n'est à la vérité que de pure curiosité; mais j'ai cru qu'elle ne serait pas
déplacée dans un Ouvrage qui roule principalement sur le Problème des
trois Corps, envisagé dans toute son étendue.
Dans le troisième Chapitre, je suppose que la distance de l'un des trois
Corps aux deux autres soit fort grande, et j'applique la solution générale
du Chapitre premier à cette hypothèse, qui est, comme l'on sait, celle
de la Terre, de la Lune et du Soleil.
Enfin, dans le quatrième Chapitre, je traite en particulier de la Théo-
rie de la Lune; j'y donne les formules qui renferment cette Théorie, et
je fais voir, par un léger essai de calcul, comment on doit se servir de
ces formules pour en déduire les inégalités du mouvement de la Lune
autour de la Terre.
Le défaut de temps et d'autres occupations indispensables ne m'ont
pas permis d'entrer la-dessus dans tout le détail nécessaire pour répondre
d'une manière convenable aux principaux points de la question proposée
par l'Académie : aussi ai-je d'abord hésité si je lui présenterais ces Re-
cherches pour le Concours, et je ne m'y suis déterminé que par l'espé-
rance que cette illustre Compagnie trouvera peut-être ma Méthode pour
résoudre le Problème des trois Corps digne de quelque attention, tant
par sa nouveauté et sa singularité que par les dilFicultés considérables
de calcul qu'elle renferme.
Si l'Académie daigne honorer mon travail de son suffrage, ce sera un
puissant motif pour m'engager à le perfectionner, et je ne désespère pas
DKS TIU)IS COllPS. 231
de pouvoir lir(;r de ma Mùlhodc mic Tliéoric de la l.iine aussi coinplètc
(ju'on puisse le deniauder dans Télal d'imperfection où est encore
l'Analyse.
chapitre: phkmier.
lORMULES GÉNÉRALES POUH I, A SOLUTION DU PIt O It L KM K DES IJUMS ( ORPS.
Soient A, B, C les masses des trois Corps qui s'attirent muluellemenl
en raison directe des masses et en raison inverse du carré des dislances;
soient nommées de plus,r, j, z les coordonnées rectangles de l'orbite du
Corps B autour du Corps A, x ,y\ z' les coordonnées rectangles de l'or-
bite du Corps C autour du même Corps A, coordonnées qu'on suppose
toujours parallèles à trois lignes fixes et perpendiculaires entre elles;
enfin soient r, r', r" les distances entre les Corps A et B, A et C, B et C.
en sorte que l'on ait
/• = y/^2_|_^y.2^2% r'—s^x'^^y'^+z'-, r"=zsl[x' — xY-^{j' — yY->r{z'—zY.
On aura, comme on sait, en prenant l'élément du temps dt coiistanl,
les six équations suivantes
(A
B
d^x
dp-^
/A+B
-*-
;^)-q;^-
7k)^' = o.
dp "^
rr
-1-
^)^-(^-
^,)r' = ".
d'z
dp-^
/Ah-B
-1-
;^)-4;i-.-
,k)^'=o;
d-x'
dP ^
/A + C
H-
^)-B(^-
7?r.)x=o,
d'y'
dp ^
/A^C
-h
;^)>-«{p-
1 \
d'z'
1-
/A-.C
-1-
Jh.'^Rd-
I \
1 7. 1» •
dP
23i ESSAI SUR LE PROBLEME
dx"
dx
"7
— , ot (|ii'ensuil(' on k's ajoute ensemble, on aura, à cause de x"—a:'~x,
A
d-'x dx'd'x' dx"d'x" ^,/, _^n^r\('^^-^ ^ •^'^^' -^ ^"d^"\ _ „
(/r JidP \dr- ' \Lr' Tir" Ar ' J
On Irouvera de même
dfdy dr'dy dr"dY' , , A + B + Cl ("^ -f- ^^-^ + ■''"'^^'"\
A + B + L) TT-T H- -V. ,-■ -^-
= 0,
"Crf^^ Bf//= Af/^^ '^ '\Cr' Br'^ A/-"
Donc, ajoMlanl enseml)le ces trois équations et niettant
/■ dr à la place de x dx -+- y dy + z dz,
/■' dr' à la place de x' dx' + y' dy' -\- z' dz',
r"dr" à la place de x"dx" + y"dy" -\- z"dz" ,
on aura une équation intégrable dont l'intégrale sera
^^^dx'-^dy-+dv dx'^+dy+dz" d.r"'-^dy'^dz"' ,,A^R^pY'^i '\ r
/étant une constante arbitraire.
Ce sont là les seules intégrales exactes qu'on ait |)u trouver juscju'à
présent; or, comme il y a en tout six variables a?, j, s, oc' , y' , z', il est
clair que, si l'on pouvait trouver encore deux autres intégi'ales, le pro-
blcMue serait réduit aux premières différences; mais on ne saurait guère
se tlatter d'y parvenir dans l'état d'imperfection où est encore l'Analyse.
in.
Supposons, pour abréger,
dx^ + dy^ -+- dz-
dl-
5
t'^ —
dx''
+ dr'-
' + dz"
dP
,"2
dx"'
+ dy'
'' + dz"-
dp
DES TKOIS COUPS. 235
fil soiic (|ii(- //, u' , II" cxpiiiiicnt les vitesses rehthves des Coips B, (> ;iii-
loiir (le A, cl (le (1 ;iiil(»iir (le lî; il esl clair (lu'oii aura
d'(r") _ x'd'x'-t-fd'x'-^ z'd'z'
9. do ~~ dP
d''{r"^) _ x" d-'x" -f- r" d'r" -\- z" d^z"
idP - " dp ^" •
Doue, inctiaiil dans ees équations au lieu de
d^x d^y d-z d'-x'
~dP' HF' Ip' Ifp''"'
leurs valeurs tirées des équations (A), (B), (C), et faisant attenti(ui (juc
X- -\-x- + z^ = t'-, :r'2 -t- y 4- 2" = r'% x'"^ -\- y'"' -\- z"- = r"\
et
/•■ + r'= — r"'
XX H- yy -\- zz= ?
f.>2 ^ f,l'2 _ ,.1
XX H- r'.r"-i- z' z" ^ x'^ -f- j'^ -+■ z'^ — (x' X -hr' X -\- z' z) =: ,
on aura, après avoir fait passer tous les termes du même eôté,
Id'ir') /A-+-B C\ C / I I \
2.dP \ r^ r^l 2 \r^ v y
Donc, si l'on peut avoir les valeurs de u^, a"', a"- exprimées en r, r',
r" seulement, on aura trois équations entre ces trois dernières variables
et le temps t, à l'aide desquelles on pourra à chaque instant déterminer
la position relative des Corps.
3o.
236 ESSAI SUR LE PROBLEME
IV.
Or on a, en difTérentiant les valeurs de ur, u-, u"- ,
dxd^x H- dyd^.r -\-dzd^z
udu =:
dP
dx'd^x'-h dr'd'r'-\-dz'd'z'
u' du' = '-^ ,
„ , „ dx" d'x" + dr"d'f" + dz" d'z"
donc, si l'on fait ici les mêmes substitutions que ci -dessus, et qu'on sup-
pose pour un moment
^V =x'dx +x'df +z'dz,
dW = xdx' -^j'df' -+- z dz' ,
d\"= x'dx" -hfdx"+z'dz",
à cause de
xdr -+- rdy -+- zdz = rdr, .v' dx' -h y' dj' -h z' dz' = r'dr', x" dx" -\- y" dy" -\- z" dz" = r" dr"
on aura
,,,u"= - (^^ + ^r"dr"- A (^ - i ^ dV
Soit, pour abréger,
r'dr' / I I \ /v'
DES TROIS CORPS. 237
et l'on aura
BR',
r
2(A + C)
r'
2(B + C)
(le sorlf que les équations (F) devientlfont
;' d'il-) \ + fi „r/-> 1 / 1 1 \ , ,, „,^ , „ I
1 o.at- r \_r^ 2 \r^ r^J \
et il ne restera plus (ju'à trouver les valeurs de
dV, d\', d\".
Pour cela, je fais
dp =: x' dx + ^•' (/|- -\- z' dz — X dx' — ydy' -— z dz' ,
et comme l'on a
XX + yy -+- zz =: 5
ou aura, en ditlérentiant,
X dx' -\- ydy' -f- z dz' -+- x' dx 4- y' dy 4- z' dz ^^ rdr -+- r' dr' — /" dr" :
(loue
, ^ , rdr-\- r' dr ' — r" dr" + dp
a\ =
d\
et ensuite
7.
I r dr -f- /■' dr' — r" dr" — dp
d\"=r'dr'-d\.
238 ESSAI SUIl LE PROBLEME
savoir
r' dr' -f- r" dr" — rdr — da
d\' = •
2
Tout se réduit donc maintenant à avoir la valeur de dp ; pour y par-
venii', je difFérentie, et j'ai
d^p — x'd'x -hr'd-y-h zUhz — xd^x' — yd^y' — zd-z';
je substitue à la place de d'-œ, d-y, d'z, . . . les valeurs tirées des é(|ua-
tions (A) et (Bj, et faisant les autres substitutions convenables, je
trouve
rf'p_ i/A + B C A^C B\ 2 ^l \ i\ „ „/ I
OU bien
r'—r"—r"'\ = o.
V.
Supposons, pour mettre nos formules sous une forme plus simple,
r"-hr"' —
r'
-P^
r'
_l_ r"^ — r'2
P'^
r^^r'^— r"'
2
2
2
I I
= 9'
I
77
-^. = .'.
u" + u"' -
- u'
= v.
H'
+ u"' — u"
-v',
II' -h m"— u"-
et l'on aura d'abord, pour la détermination de dp, cette équation
(H) ^+Cpq- Bp'q'-\p"q"=o.
On aura ensuite
^v^^-L^P, ,/v'=*!^, dy"=±:z±.
tl (Hl
1)I<:S TROIS COHPS. 239
'^^ = ^T^ + q((lp"-^(^p),
Mais
(lOMC
'^1^'-- ^ri^- +q'i^lp"-d9),
<l\\" -= ■ + v" [dp - dp).
-pr, = jï-q'^ 2 rdr dp' + .///
2/rfr 7.dr
-;jr = -^-q^dp -^dp );
on tr'()iiv('i';i de iiirmc
2 /•' dv' 2 r/r'
r * r '
'i.r"dr" idr"
q[dp^dp"),
q'{dp'-\-dp);
de sorte (|ii'('ii siil)stituant ces valeurs, et l'ais;iiit poiii' plus <le sinipliciic
( dQ = q'dp'— q"dp" - qdp,
dQ' =-qdp-\r q"dp' -t- q'dp,
dQ"=: — qdp — q'dp' + q'dp,
on ;uir;i
cl (]»' là
t<--^-Q. R'=-^-0'. H'-- ;;^-Q",
,.=.^_(Aiti^_+^UcQ,
240 ESSAI SUR LE PROBLEME
Maintenant on aura
(t^-t^)''"-^'-'^-^"^^^-^/^"
2 \/
donc, ajoutant ces deux équations, et mettant q" à la place de q — q', on
;uir;i
on li'ouvera de même
d'-{r')
A + B + C
idP
r
d'(r'')
A + B + C
2 dt'
r'
d'ir"')
A + B + C
donc, faisant toutes ces substitutions dans les équations (G) ou (Fj des
Articles précédents, elles deviendront celles-ci
C[p'q' -p"q"A- Q; = o,
^) { ^^717^ - ^^^^^^ - B . pq +p"q"+ Q') = o,
^dt. r" -M-pq-p'g'-^Q") = o.
Ainsi l'on pourra, à l'aide de ces trois équations, déterminer les trois
rayons* r, r' et r" en t, ce qui donnera pour chaque instant la position
relative des Corps entre eux.
Il est bon de remarquer que, si l'un divise la première de ces équations
par C, la seconde par B et la troisième par A, et qu'ensuite on les ajoute
ensemble, on aura (à cause de dQ -h dQ' -\- dQ" = o , et par conséquent
Q -h Q' -h Q" = const.) celle-ci
laquelle pourra tenir lieu d'une quelconque des trois équations (Kj.
DES TROIS CORPS. 241
VI.
On peut encore mettre les mêmes équations (K) sous une autre forme
que voici.
Je multiplie la première de ces équations par d{r'^), et je rinlèij;re en-
suite pour avoir
A -h R -f- Cj r - C Ç{p'q' - p"q" ; d /') - C fiUi r' -f- L = o,
L étant une constante arbitraire.
Or
mais
dQ = q'dp' — q"dp" - q dp-,
(le plus, à cause de r^ =p' -\- p" , on aura
{p'q'-p"q"}d{r')-r'{q'dp'-q"dp")
= - {p'q'-p"q")(dp'-h dp") -h ip'+p") {q'dp'- q"dp") = q{p"dp'- p'dp");
de sorte que si l'on fait, pour abréger,
dP = q{p"dp' - p'dp" - r'dp),
on aura, en négligeant la constante L qui peut être censée contenue
dans P, et divisant toute l'équation par r^,
dP r \i
Faisant de même
dP' = q' p'dp — pdp' -¥- r'^dp),
dP"= q" ( /; dp' - p'dp -+- r"Hlp),
VI. 3i
■m ESSAI SUR LE PROKLÉME
on trouvera par des opérations semblables aux précédentes
lit' r" \r'- ^1
clr- r'" \r
Et, si l'on retranche ces équations respectivement des équations (K)
trouvées ci-dessus, qu'ensuite on divise les équations restantes par r, r',
r", on aura ces trois-ci
d'r , A + B + C ^(p'q'-p"q" ^ ^\^^^
dp V- \ r I
,(I'r' A + B+C .Jpq+P'q' , l*'\
d^r" A + B + ( :
,{^11^^^=..
VII.
Nous avons donc réduit les six écjualions primitives (A), (B^ (|ui rcn-
lermenl la solution du Problème des trois ('orps pris dans touti' sa géné-
ralité à trois autres é([uations entre les trois dislances r, r , r' et le
temps /. 11 est vrai (|ue ces réduites l'cnrcrmcnl cbacnnc deux signes
d'intégration (ce ([ui est évident en substituant l(>s valcuis de (J. 0 • 0 •
ou de P, P', P" et de (h), et (]u'à cet égard cdlcs sont moins simples (|ue
les équations primitives; mais, d'un autre côte, elles ont l'avantage de
ne renl'ermer aucun radical, ce ([ui nu' paiait d'une grande iniporlance
dans ces sortes de ProbUMues.
Supposons donc (|u'on ait dcternrmé pai' les (Mpialions \^\\) ou (M) les
ti'ois variables /•, /•', /•"en /; on ne connailra encore pai' l;i (|ne la posi-
tion relative des ('.or|)s, c'est-;i-dir(\ le triangle (|iu> les lidis Corps loi nuMit
ii cba(|Ui' instant; ainsi il reste l\ voir comment on pourra delcrmin(>r
ensuite l'orbite mèuu' de clKKjne (loi'ps. c'est-à-dire, les six variables .r.
V. z, a-', y\ r.'.
DES TROIS CORPS. 243
VIII.
Pour cet oflet, nous remarquerons d'abord qu'en connaissant /•, r' , r"
on connaîtra aussi u u\ u" , et (l\, r/V, dN" par les (brniules de l'Ar-
en mettant//' a la place de
Ifi 1 .,'3 u"^\
et ('" à la place de j les dix équations suivantes •
^' -f- y' -f- z' = r\
x'' -h r" -^ z" = r'',
xx' + yy' -\- zz' = p" ,
X dx -\- ydy -h z dz ^= rdr,
x' dx' -+- r'dy' + z' dz' = /■' dr' ,
x' dx -h y' dy -\- z' dz=z d\,
X dx' -h y dy' -\- z dz' =^ d\' ,
dx"" -t- dy"" -+- dz' = lûdP,
dx" -+- dy" + dz" = u" dP,
dx dx' + dy dy' + dz dz' = i>" dV.
Or, en regardant les quantités x,y, s, x' ,y' , z' , dx, dy, dz, dx' , dy\
dz' comme autant d'inconnues, il est clair que les équations précédentes
ne sutrisent pas pour les déterminer, puisqu'on aurait douze inconnues,
et seulement dix équations; mais, si l'on joint à ces équations les trois
équations (D) de l'Article II, on aura alors une équation de plus qu'il n'y
a d'inconnues, et la difficulté ne consistera qu'à résoudre ces équations.
IX.
J'observe, à l'égard des équations de l'Article précédent, qu'elles ne
peuvent tenir lieu que de neuf équations, parce que, en éliminant quel-
(jues-unes des inconnues, il arrive que les autres s'en vont d'elles-mêmes,
3i.
242 ESSAI SUR LE PROIiLÉME
on trouvera par des opérations seml)lables aux précédentes
dP r"' \r"''
Et, si l'on retranche ces équations respectivement des équations (K)
trouvées ci-dessus, qu'ensuite on divise les équations restantes par r, r',
r" , on aura ces trois-ci
^îl A 4- B + C
ip "^ r^~^
(M) {-TJT
d'r' A + B+C
dr- r"
d^r" A + B+C J-pq-p'q' , 1
dp "^ r"-' \ r" /
VII.
Nous avons donc réduit les six équations primitives (A), (B) qui ren-
ferment la solution du Problème des trois Corps pris dans toute sa géné-
ralité à trois autres équations entre les trois distances r, r-, r" et le
temps t. Il est vrai que ces réduites renferment chacune deux signes
d'intégration (ce qui est évident en substituant les valeurs de Q, Q', Q",
ou de P, P', P" et de dp), et qu'à cet égard elles sont moins simples que
les équations primitives; mais, d'un autre côté, elles ont l'avantage de
ne renfermer aucun radical, ce qui me parait d'une grande importance
dans CCS sortes de Problèmes.
Supposons donc qu'on ait déterminé par les équations (K) ou (M) les
trois variables r, r', r" en t; on ne connaîtra encore par là que la posi-
tion relative des Corps, c'est-à-dire, le triangle que les trois Corps forment
à chaque instant; ainsi il reste à voir comment on pourra déterminer
ensuite l'orbite même de chaque Corps, c'est-à-dire, les six variables x,
y, z, x', y', z'.
DES TllOIS CORPS. ii.J
VIII.
Pour cet eflbt, nous remarquerons d'abord qu'en connaissant /•, r' , r"
on connaîtra aussi a u\ u", et dX, dW d\" par les loriuules de l'Ar-
liclc \ . De sorlc (|u'on aura (en mettant />" à la place de
et V a la place de ^ les dix équations suivantes .
^1 ^_ yl -<_ 2' = /•%
xx' 4- > j' + 22' = />",
^ t/.r -}- y dy -h zdz = r dr,
x' dx' -+- y' dy' -h z' dz' =^ r' dr',
x' dx -h y' dy -{- z' dz = d\,
X dx' -+- y dy' -h z dz' ■= dW ,
dx'' H- dy^"" -f- dz' = lûdP,
dx'- + dy" + dz'^ = u'Hit-,
dx dx' + dy dy' -\- dz dz' = c" dt\
Or, en regardant les quantités x,y, z, x', y', z\ dx, dy, dz, dx' , dy',
dz' comme autant d'inconnues, il est clair que les équations précédentes
ne suffisent pas pour les déterminer, puisqu'on aurait douze inconnues,
et seulement dix équations; mais, si l'on joint à ces équations les trois
équations (D) de l'Article 11, on aura alors une équation de plus (ju'il n'y
a d'inconnues, et la difliculté ne consistera qu'à résoudre ces équations.
IX.
J'observe, à l'égard des équations de TArlicle précédent, qu'elles ne
peuvent tenir lieu que de neuf équations, parce que, en éliminant quel-
ques-unes des inconnues, il arrive que les autres s'en vont d'elles-mêmes,
3i.
2U ESSAI SUR LE PROBLÈME
de sorte qu'on tombe par ce moyen dans une équation où il n'entre plus
que les quantités ^^ r'% />",.... Pour le prouver de la manière la plus
simple qu'il est possible, je prends d'abord les trois équations
xdx ■+- ydj- -\- zdz = rdr,
x'dx -^ f'df ■+- z'dz = dY,
dx'dx H- dy'df + dz'dz = v"dt\
et j'en tire par les règles ordinaires de l'élimination les valeurs de dx,
dy, dz; j'aurai, en faisant, pour abréger,
oc =zy'dz' — z'dy', od = z dy' — ydz' , a." = yz' — y'z,
^=z'dx' — x'dz', ^'z=xdz'—zdx', ^" = zx' — z'x,
y=zx'dy' — y'dx', y'=:ydx' — xdy', y"^=^xy' — yx' ,
0 z=x{y'dz' ~ z'dy') — y{x' dz' — z'dx' ) + z{x'dy' —y'dx'),
j'aurai, dis-je,
, « rdr -f- a'dY -f- a"v"dP
dx = — ^ 5
0
, e>rdr-he,'dY-{-ô"v"dP
dy=:^ ^ ^ »
dz
_ y rdr -+-y'dY -\- y"v"df^
Or je remarque que l'on a
a' ■+- (3= ^y^ = {x''-hy''--^z"){dx'^ + dy"+dz'') — {x'dx'-^y'dy'-^z'dz'y
= r"u"dP—{r'dr')\
a" 4- ^" -\- y"= {x'-{-y' + z') {dx" -f- dy" -h dz") — {xdx'-hydy' -i- z dz')'-
= r'u"dr-—dY'\
a"' -^- ^'" -^y"' = (x' -h y- -h Z-) {x" -h y'^ -h z" ] — [xx' -^ yy' -\- zz'Y
= r'r''-^ p"\
a!z'-h^^'-+-yy'={x'dx' + y'dy'-hz'dz'){xdx' -hydy' 4- zdz')
— [xx' -hyy' + zz' ) {dx" H- dy" -+- dz")
= r'dr'dY' — p"u"dt\
DES TKOIS CORPS. 245
uoc" -f- (i(3" + yy" ={x'(lx'-^y'(ly' 4- z'dz') {xx' -\- yy' -f- zz' )
— {xdx' -4-7^//' -^-zdz') {x"-hx" -f- z")
= p"r'dr'— r''dY',
oc'(x"-\- (â'(3" -f- y'y" = ':r c/^' + ydy' H- 2 ^Z^' ) {xx' -+- jj' -f- zz' )
— ( ^-'f/^' H- jV/r' -f- zV/2' ) ( ^' -f- r' + 2' j
= /y'<l\'— r'r'dr';
tle sorte que, si l'on carre les trois équations précédentes, et qu'on les
ajoute ensuite ensemble, on aura, après avoir multiplié par oS et fiiit les
substitutions convenables,
è'(dx'-\- dy'-h dz') = {idry-[r'' u" dP — \ r" dr" )] -h d\'ir'u"dt' — d\")
-{- ( v"dPy[r'r'' — p"') + 1 rdrd\{r'dr'd\'—p"u"dt')
+ 7.rdrv"dtHp"r'di'—r"dV')+o^dWv"df[p"d\'~r'r'dr').
De même, si l'on prend les trois équations
XX H- yy + zz = r%
x'x -f- y'f 4- z'z = p",
xdx'-\-ydr'-^zdz'= d\',
et qu'on en tire les valeurs de x,y et z, il est facile de voir (ju'on aura
pour 37, y, z les mêmes expressions que l'on a trouvées plus haut pour
dx, dy, dz, en y changeant seulement rdren r-, d\ enp" et v"dt'^ en f/V;
donc, faisant les mêmes opérations et les mêmes substitutions (jue ci-
dessus, on aura cette autre équation
ovx--f- >-^-|- z') = r'lr'Hi"dt-~ r'dv'y^ -\- p"'[rUi'HlP — d\'^)
-f- dy"{r'r" — p"' ■+- ir'p"\r'dr'(l\' — p"u'UlP)
■+- 7.r^d\'{p"r'di'-r"-dV) 4- ip"dW'{p'd\' - v'r'dr' ,.
Or on a
dx^ 4- dy' -+- dz^ = u^dt\ el x' -h y'^-h Z-= /•-
*
246 ESSAI SUR LE PROBLÈME
donc on aura les deux équations suivantes
d'u'dP=rdryii'''u"dr— r"dr") -h d\'(r'u"dP — d\")
-+- ( v" dth'i r' ;•'= — p"') + ■?. r drd\ ( /■' dr' d\' — p" u"dP ;
+ 2rdri'"dP{p"r'dr'—r"d\') -h id\ v" dP{p" d\' - r-r'dr'),
oV^= r^'^r'-u'UlP — r'-dr")+ p"-{r-u''dr — d\''\
H- d\"ir'r" —p"'i -h Q.r'p"{r' dr'dy — p" u"dP
-h 2r'd\'{p"r'dr'—r"dV') + ip" d\' {p" d\' - r'r'dr' .
D'où, chassant â'-, on aura une équation entre les seules quantités
connues r^, r'^, ....
X.
Si l'on tire de la dernière équation la valeur de $-, on aura, en rédui-
sant et effaçant ce qui se détruit,
0'= r"ir'u"dP — r'dr'^ — d\") -h ip" r' dr' dV — p"Ui''dP;
et, cette valeur de â- étant substituée dans l'autre équation, on aura
r'Hr^u''dP — r'dr" — dY")u'dP -}- {2p" r' dr' d\' — p'" u" dP)u' dP
= (rdr}'{r"u"dP — r"dr") -+- dY\r'u"dP — d\" j
-h{v"dt')'{r'r" —p"') ■+- irdrdV {r' dr' d\' — p" ir-dP)
+ 2 /■ dr ^" dV [p" r' dr' — r" d\' }-h-2dV v" dP{p"dV' — r' r' dr' ) ;
OU bien, en ordonnant les termes,
( r'r" — p"-) ( V? u'- — v"') dV -f- ( /■ dr.r' dr' — dVdV )'
_ [rHr'dr' r- — 2p"r'dr'd\'+ r''-d\'qiûdP
— {^r'^^^rdr)'— ip" rdrdW -f- r^d\']u"'dP
— 2[p" [r dr. r' dr' -\- d\ dY') - r' r' dr' dV — r" r dr d\']i'" dP ^ o.
Or ( Article V)
^^.^dp"-^dp^ et d\'=^Bl:=^:
DES TKOiS COUPS. 2'»7
(le plus on a, par les lonimlcs du iiirme Arlicl»',
r ' = // -<- //' , r'^ — p^ i>" , r"' = f) -h p' ,
ci (le niômc
u'=v' -h v", u'^ = v -{- ('", u"' = v + v' ;
donc, si l'on fait ces substitutions, et (|u'()n suppose poui' plus de sim-
plicité
V
- ni-'''^''
V +,/('''/''"
- '* \ dt
) ^''\<",
H
= r'{^
■)'-(^
1"
=."(■-:;/'■
'-Hm
dt I ^' V dl '' dt dt
-m
/'"(f)'-('-:^-/'f)i-'"(l)^
l'équation suivante deviendra, après avoir été multipliée par -^,
,v-\ ,w / n I n\, f n i<i\ ,/v ^i • ^ii'i\ fdp djj'-i- d/J d/j'-h d/j' dp"-j- dù'\^
( N ) 1 0 [pp -i- pp -^/Jp ) (w -+- w"-h VV ) — 4{l(>-hl K -h l'v ) -+- I -i-^ '- — '—— — '- — '- — !—£- ) = o.
Il faut donc que cette équation ait lieu en même temps que les trois
équations (K) de l'Article V; de sorte que, comme elle ne contient d'ail-
leurs que les mêmes variables que les équations (Kj, et qu'elle est d'un
ordre moins élevé d'une unité que celle-ci, on pourra la regarder comme
une intégrale de ces mêmes équations (K), mais intégrale particulière à
cause qu'elle ne renferme aucune nouvelle constante; ainsi, si l'on in-
tègre les équations (K) en y ajoutant les constantes nécessaires, ces con-
stantes devront être telles qu'elles satisfassent à l'équation fN). De sorte
que, si l'on ne veut pas se servir de cette dernière équation à la place de
l'une des équations (K), il faudra néanmoins y avoir égard dans la dé-
termination des constantes; mais pour cela il sulllra d'y supposer par-
tout i = o.
Au reste nous ferons toujours usage de cette équation pour détermi-
ner la constante qui doit entrer dans la valeur de -t-î résullaiite de l'inté-
* dt
gration de l'équation (H) de l'Article V.
248 ESSAI SUR LE PROBLÈME
t.
XL
Reprenons maintenant les équations (D) de l'Article II, et faisant,
pour abréger,
3i = y dx-x dy, V = x' dx' — x' dr', l" = f" dx" - x" dy" ,
i;.z= zdx — xdz, fi' = z' dx' — x' dz' , p." = z" dx" — x" dz",
V = z dy - y dz, v' = z' dy' — y' dz', v" = z" dy" - y" dz",
on aura, après avoir multiplié par dt,
l /' r ,
(0) (g^^^-^^6.//,
V v' v" ,
Or je trouve, comme plus haut,
}i-\- ij}-{-v-=^{x^-]-y'i-{-z^)(dx''-\-dy''-hdz^) — (xdx ■+■ ydy-h zdzy=.r^ii^dt-— (rdr)-,
et par analogie
>/2 + ^'î -+. v'2 = r" u" df — { r' dr'Y,
>/'j + p." 3 + v"^ = r"' II" 'dP—i r" dr') ' ;
je trouve de même
VA'-+-(x^'-i- vv'= (xx'-i-yj'-^zz') {(Ixdx'-hdjdr'-^dzdz')— {x' dx -[- y' dj -^ z' dz) [xdx'-^ydy'-i-zdz')
= p"i,"d('-dYdy'=p"v"d('— (— )'+ (— )''
et par analogie
DKS TKOIS CORPS. 2W
Donc, si l'on l;iil, pour plus de siuiplicité.
Il - /•' lO —
Yi'=r"u" -
n"=r"'u"'-
rdr
(Il
r'dr'V
dl
'^dT
et
en sort»' (juc l'on ait
).= + _a^ +v^ =11 dP, l'I" -h iJ.'[j"-hv'v"=m'dt\
>.'= _,_ y/ ^-^y'^ = U'dt\ n" + fj.'/' + vv" = Wdt\
>/'2 _^_ y/'2 _^_ ,y'i — ïi"Jp, /./.' + y.'j.' -+- vv' =W"dP,
on aura, en carrant les trois équations (0) et les ajoutant ensemble,
équation qui est aussi, comme l'on voit, d'un ordre moins élevé d'un»'
unité que les équations (K); et comme elle renferme la constante arbi-
traire a--\-h--^c- qui ne se trouve point dans les équations (K), on
peut la regarder comme une intégrale complète de ces mêmes équa-
tions.
XII.
On pourrait croire cjuc l'écjuation (E) que nous avons trouvée dans
l'Article II pourrait ainsi, en y substituant les valeurs de u, u' et m", don-
ner une nouvelle intégrale, mais il est facile de voir qu'il n'en résulterait
VI. 32
250 ESSAI SUR LE PROBLÈME
(ju'iiiie équation identique, car l'équation dont il s'agit se réduit d'a-
hord a
u'- ti"^ . n n ( '^ ï * \ p
et, mettant pour w, u et u" leurs valeurs tirées des formules f J), on aura,
en rejetant ce qui se détruit,
Q + Q' + Q''=/,
ce qui ne renferme aucune nouvelle condition, car les quantités Q, Q',
Q" sont déjà d'elles-mêmes telles que d'Q + JQ -4- r/Q" = o (Article V).
Au reste, si l'on combine l'équation
Q + Q' + Q"=/
avec les équations (N) et (P), après y avoir substitué les valeurs de u,
u' et u", on pourra, par le moyen de ces trois équations, déterminer les
trois quantités Q, Q' et Q", lesquelles ne renfermeront par conséquent
que les variables finies r, r' , r" et leurs différentielles premières dr, dr\
dr" avec la quantité -j-\ ainsi, substituant ces valeurs dans les équa-
tions (K), on aura trois équations du second ordre entre les variables /•,
/•' et r\ dans lesquelles il n'y aura plus qu'à substituer la valeur de -j-'
Donc, si à l'aide d'une de ces équations on élimine la quantité — des
deux autres, on aura d'abord deux équations purement du second ordre
entre les variables r, /-', r" et t\ ensuite, si l'on différentie la valeur de
^5 et qu'on mette la valeur de-^ dans l'équation (H), on aura une troi-
sième équation entre les mêmes variables, qui ne sera que du troisième
ordre. De sorte que l'on aura, par ce moyen, pour la détermination des
variables r, r' et r", deux équations différentielles du second ordre et une
du troisième; et ces équations suffiront, comme on le verra dans un
moment, pour la solution complète du Problème des trois Corps.
Nous croyons cependant qu'il est encore plus simple et plus commode
DES TROIS CORPS. 251
pour le calcul de sul)slituer dans les équations (K) les valeurs de Q, Q'
et Q" tirées des équations (J); car, quoique les équations résultantes
puissent monter à des ordres plus élevés que le second, elles auroni
toujours ce grand avantage que les variables s'y trouveront p(;u mêlées
entre elles, et (jue l'analogie (jui y règne facilitera beaucoup leur réso-
lution.
XIII.
Des dix équations de l'Article VIII il n'en reste donc plus ([ue neuf,
et des trois équations (D) de l'Article II, ou (0 j de l'Article XI, il n'en
reste plus que deux; de sorte qu'on n'aura en tout que onze équations
pour la détermination des six variables a?, j, z, x\y' y z' et de leurs diffé-
rentiel les f/.r, dy,...', d'où l'on voit qu'il est impossible de déterminer ces
variables directement et par les seules opérations de l'Algèbre; mais on
pourra en venir à bout au moyen d'une intégration, comme on va le voir.
Je suppose que l'on veuille connaître les valeurs de ^,7, -; on aura
d'abord l'équation
Q) ;c- + j^ + z^ = /•».
Ensuite, multipliant les trois équations (0) de l'Article XI respecti-
vement par)., [J., V, et les ajoutant ensemble, on aura
Cl o A
ou bien, en faisant les substitutions du même Article,
{K ( 77 + -5- H — r 1 ^^' = a{rdx — xdr)-\- b{zdx — xdz)-\- c{zdy — y
\ C B A /
dz
Enfin, multipliant les mêmes équations (0) respectivement par z,
—y, X, et les ajoutant ensemble, on aura
Iz — f-.r-*- vx K' z — a' y + v' X 1" z — |u"j + v" x
C B A
=: (az — h y -h ex i dL
Or il est aisé de voir que l'on a À- — ^jlv -h va? = o, et (pic
32.
2o2 ESSAI SUR LE PROBLÈME
— X's -h ij.'y — v'.r csl la môme (|ii;mlil('' (jiic nous avons (Icsi^iiôc pins
liani par o ^Article L\ ) ; donc, puis(jn'on a déjà trouvé ( Aiiiclo X)
on aura, en faisant les subslitutions du niùnic Article X,
{!' z — iJ.\r-{-y
'^y=\{pi>'
+ pp" -\- p' p" u" - ^
dp.
ilr.
et par analoi^ic
{l"z — II" y + v" xy^\ I pp' -f- pp" + // //' ) w"' - -,
De sorte (|ne l'équation ci-dessus deviendra
R A ■ *
Ainsi on aura trois é(|uations [Q), (R) et (S), à l'aide desciuelles on
pourra déterminer facilement les valeurs de a:, y, z, dès qu'on connaîtra
c(dles de /•, /•' et r".
On |)eut trouver de semblables formules pour la détermination de a;',
y, s'; et même, sans faii'(> un nouveau calcul, il sullira de cbanger dans
les précédentes B en C et C en H, d'accentuer les lettres qui n'ont point
d'accent et d'effacer l'accent de celbîs (jui en ont un, sans toucber à
celles qui ont deux accents. Il faut seulement observer que la quantité dp
ne (bauge point de valeur, mais seulement de signe, lorsqu'on cbange
entre elles les masses A, B, C et les lettres accentuées, ce qui se voit
clairement par l'équation (H) de l'Article V.
XIV.
Supposons, pour abréger,
Il W ¥'
^/4 ( pp' + pp" + p'p" ) n'-^ ~ 1' y 4 ( pp' + pp" + p'p" ) u"' — T''
DES TROIS COR PS. 253
cl l'on aura ces trois ù(jualioiis
j,.J_|_ j!_|_ 2«— ,.2^
HZ — h y -f- ex = Z,
a {ydx — X <ly -+- bi z dx — x dz ') + c{z dy — ydz ) ---- T d/ .
(^oinuK' les constantes «, h, c sont ailiitraires (Aiticle II y cl iir dc-
pcndcîntque de la position du plan de projection des orbites des (j)rps H
et C autour du Corps A, il est facile de voir qu'on peut prendre ce plan
de manière que l'on ait è=o etc = o; car pour cela il sullira (jirdii ail
/; = ()etc=:o au commencement du mouvement, c'est-à-dire, lorsque
Supposant donc h = o et c = o, on aura
az=^Z, a {ydx — xdy) = Tdt;
donc
Z
z = —■>
a
et, à cause de x- -h y'' -h :=- — /-, on aura
•^ a- '
(IdMC
y dx — xdy a T di
(le sorte (|u'en Taisant
on aui'a
cl de là
x^-hy' n''r-—Z^
, a T dt
^=la»g?.
Z / . 7J . / , Z=
= —5 >-=_i//'- :, smcp, x=i/r^
coso.
254 ESSAI SUR LE PROBLEME
XV.
Mais si l'on ne veut pas s'astreindre à la supposition de 6=0 et c=o,
ce qui oblige de prendre le plan de projection d'une manière détermi-
née, voici comment on pourra déterminer les quantités ce, y, z avec
toute la généralité possible.
Soient
Iz — wî r -+- nx = X, "kz — ij.f 4- v^ = Y,
/, m, n, >., p., V étant des coefficients indéterminés, et X, Y deux nou-
velles variables; on aura
V r/ X — X (l V = [m v — n a) [j de — x dy) -+■ [n 1 — h)[zdx — x dz) -+- [Ijj. — m >.) [z dy —y dz] ;
donc, faisant
mv — n/7. = ha, ni — Iv =: hb, ly. — ml ■=. h a,
on aura l'équation (Article XIV)
YdX-XdY = kTclL
Supposons maintenant que l'on ait
/(X' + Y'O -+- gT" =^ X- -^ y-" -1- 2^
substituant les valeurs de X, Y et Z en x^ y et z, et comparant ensuite
les termes qui contiennent les mêmes puissances de oc, y et z, on aura
ces six équations
/( /^ +V) + ga'=\, f{ Im H- 7//) H- gah = o,
/(w^ -I- [j?) -\- gb- = i, f{ In -h Iv) -\- gac = o,
/"( n' -+- v^ ) -+- g-c' = I , /( mn -i- //v ) -l- gbc = o,
lesquelles, étant combinées avec les trois précédentes, serviront à dé-
terminer les neuf inconnues /, m, n, )., a, v,/, g, k.
DES TROIS CORPS. 255
XVI.
Ola l'ail, on aura donc, à laust; do x- -\- y'' -h z- = r- , l'rqualion
(I ou
donc
YdX-\dY _ flf'ïdt
Donc, si l'on fait
X'-4-Y^ r'-gZ'
do=fhI^
on aura
Y=:y/^:^^y^sin9, ^=\/^
^r^ COS9.
Ainsi l'on connaîtra les trois quantités X, Y, Z, à l'aide desquelles on
pourra déterminer x, y, z.
Pour cela, on prendra les trois équations
Iz — my 4- nx = X, "kz — y.y -+• vx := Y, az — hy -t- ex = Z,
et on les ajoutera ensemble après les avoir multipliées respectivement :
T** par//,/)., ga\ 2*^ \i^Y fm, /[j., gb; '5° pary>î,/v, gc; on aura sui-ic-
cliamp, en vertu des écjuations de l'Article précédent,
z=f(l\ + 'kY)-hgaZ, y=-f{ni\+'j.Y.-ghZ, x=f{n\-\-^j\ -hgcZ.
XVII.
Maintenant, comme on a supposé
^'-<-r'-+--s'=/(X'^-+- Y') -^ gz\
on aura, en substituant les valeurs de x, y, z qu'on vient de li'ouvrr, ri
256 ESSAI SUR LE PROBLÈME
('()mj);iiaiit les termes lioniogènes,
/(/= H-/??--f- W-) = I, /'/. ^ mu.-h n-j =:ii,
fO? -+- u? -f- v^i == I, la -+- mb + ne — o,
già' -+- h- -1- C-) = I, /«+ /-'.^ -4- vc = o,
et ces équations devront être identiques avec les six qu'on a trouvées ci-
dessus (Article XV), et pourront par conséquent être employées a la
place de celles-là pour la détermination des inconnues /, m,....
Or, comme il faut satisfaire en même temps à ces trois autres é(|ua-
tions (Article XV j
m V — n u.
ha, n't. — Iv =^ kh, lij — ml^= kc,
je remarque (jue, si l'on ajoute ensemble ces dernières équations après
les avoir multipliées respectivement : i"* par /, m, n; 2" par À, ti, v, on
aura ces deux-ci
h ( la + mb 4- /?6- 1 =: o, /i ( Àa 4- jt/ /> -f- V c ) ^ o,
lesquelles s'accordent avec la cinquième et la sixième des précédentes;
ainsi l'on peut déjà réduire à une seule les trois équations dont il s'agit,
et l'on y satisfera par la détermination de l'inconnue /•. Or, si l'on ajoute
ensemble les carrés de ces équations, on aura
k- ( a--\- h--\- f' ) = 1 m v — // y. )- + ( /i >, — / v )= + ( lu. — mlY
= il' -+- m- -h n') il- -+- [j:' h- v') —(11 + mu + nv f = y^
en vertu des six équations ci-dessus; de sorte qu'on aura
k = —_ '
fs^!a'-hb--h c-
Donc il n'y aura plus qu'à satisfaire aux six équations trouvées plus
liaut : c'est ce qu'on pourra exécuter de plusieurs manières à cause qu'il
y a plus d'indéterminées que d'équations.
DES TROIS CORPS. 257
On aura U'abord
I
^~ a' -+- i' + C '
ensuitr, si l'on (liasse À des doux équations
Il -f- mu -f- nv - o, la -h [j.h -^ vc — o,
on aura
( am — bl ij. -h [an — cl) v ^= o,
et, chassant a, on aura de même
( bl — am A -h (bn — cm » v = o,
d'où je conclus qu'on aura
l = {cm — bn}è, ij.z=[an — cljd, v = [bl — am â,
§ étant une inconnue qu'on déterminera par l'équation
laquelii' donnera
fè''[{cm — bnY -{- [an — cl)- -\- [bl — amf] = i;
mais on a
[cm—bn^-^ian — cl)''-h{bl—amf=:{à--hb^-\-c^ {l--\- m- -\-n^j—(al -\- bm-i-cn i^ = -p-i
à cause de
a- -h b^ -\- c- = -■) l' H- m- -\- n^ =. -jr ■) al -\- bm -\- cm = o
S f
par les équations ci-dessus; donc on auni
g ^s ^a'-hb' + c
VI. 33
258 ESSAI SUR LE PROBLÈME
r\ il ne rcsli'i'a qu'à satisfaire à ces deux équations
f l^ + m- -f- «') — 1 , la -h inh -f- ne r - u.
Supposons, pour plus de simplicité,
a^^hcosoc, b = hsinacose, c = /i sina sine;
on aura
de sorte (|u<'
h-^sja} + b'-^ c\
et la seconde des deux équations précédentes deviendra
/cosa + sina (m coss -t- /isinej = o;
soit donc
/= sina sinv;,
et l'on aura, en faisant pour plus de simplicité/== i,
sin=a sin'-/; + in" -+- ;i2 = i, cosasinvi + mcosj -f- n siiu = o.
Donc
m cos£ + «sine = — cosasin/î;
donc
m- -4- «' — (m cos c + n sin zf = (m sin e — n cos £)'
= I — sin^asin'/j — cos=asin'7;= i — s'xn'n — cos-n;
et, liranl la racine carrée,
m sine — n cose = cosy; ;
de sorte qu'on aura
m = sine cos/î — cosa cose sinrî,
n = — cos £ cos-/) — cos a sine sin 7; ;
cl (le là on trouvera les valeurs de X, /x, v par les formules précédentes.
DES mois CORPS. 259
On ;iur;i de (('lie iiianiùre
/ =r. sina siii/,,
m = sine cosy; — cosot. cose sinr,,
/î = — cos£ cosT) — cusî< sine sin/;,
>. = sin a cos/m
|U = — sine sin/) — rosa rose cos/,,
V = cose siny; — cosasinc costî.
Si l'on subslilue ces valciiis (l;»ns les expressions de x, jel r de l'Ai-
licle X\ i, il est l'aeile de voir (jue les (juanlités X, Y et j ne sont aiilre
chose (jue les coordonnées rectangles de la même courbe, (jui est repré-
sentée par les coordonnées x,y, z, mais rapportée à un autre plan de pro-
jection, dont la position dépend des angles a, s et'/j. En efiét, si l'on consi-
dère les deux plans des coordonnées^,/, et des coordonnéesX, Y, l'angle «
sera celui de l'inclinaison de ces deux plans, l'angle yj sera celui (jue la
ligne d'interjection de ces plans fait avec l'axe des abscisses x, et l'angle i
sera celui (|ue l'axe des abscisses X comprend avec la même ligne d'in-
tersection. Or, comme l'expression des coordonnées X, Y et -r est plus
simple (jue celle des coordonnées ^,j, z, il est clair (jue le plan de pro-
jection auquel appartiennent les coordonnées X, Y et j est i)lus j)ropr('
(|ue tout autre plan pour y rapporter les mouvements des trois Corps, ou
plutôt le mouvement relatif de deux de ces Corps autour du troisième.
On voit donc (|ue la position du [)lan de projection n'est point du tout
indifférente, et (jue, parmi tous les plans possibles qu'on peut faire passer
par le (>)i'ps A, il y en a un (jui doit être choisi de préférence, paice (|ur
les mouvements des Corps B et C autour de A sont pai- lapporl ii ce phni
les plus simples qu'il est possible.
Cette remarque, qui me parait de quebjue importance dans le Pro-
blème des trois Corps, n'avait pas encore été faite, parce que personne,
(jue je sache, n'avait juscju'à prés(;nt envisagé ce Problème d'une ma-
nière aussi générale que nous venons de le faire.
33.
260
ESSAI SUR LE PROBLEME
xvin.
Nous prendrons donc, à la place des coordonnées x,y, 2, celles-ci X,
.r /
Y, ^5 pour représenter le mouvement du Corps B autour de A; et comme
l'on a, à cause de /? = ^^ (Article XV),
sis
Y:-
x^ +_)•'' + 2' = r-,
il est clair que o sera l'angle décrit par le Corps B autour de A dans le
plan de projection, c'est-à-dire, la longitude du Corps B dans ce même
Z .
plan; et que -j- sera le sinus de la latitude. Ainsi on aura '^Article XVI),
à cause de/= i,
k
s/a' -h b'-{-c' l^
Pour le (^orps B :
Rayon rerieur de l'orbiu-,
Longitude..
r,
Tdt
A r^_
Sinus de la latitude -7-
hr
. Pour le Orps C :
Rayon recteur de l'orbite r' ,
Longitude /
Tdt
Z'
Sinus de la latitude 7— •
fir
Les valeurs de T et de Z sont données par les formules de l'Article XIV,
DES TROIS CORPS. 201
ci pour avoir celles de T' et Z' il n'y aura qu'à changer dans celles-là
l'acccint zéro en ' et ' en zéro, et ensuite B en C et (] en H.
Quant à la quantité h, c'est une constante arbitraire qui dépend du
mouvement initial des Corps; mais il faudra la prendre telle, (|M'(dle
s'accorde avec l'équation (P) de l'Article XI, dans laquelle le second
membre est
rt' -f- /;' -f- c^ = /t' ;
de sorte qu'il n'y aura qu'à prendre pour h la lacine carrée de l;i valeur
du premier membre de cette équation lorsqu'on y fait / = ().
XIX.
Les formules que nous venons de trouver servent à déterminer i<'s
orbites des Corps B et C autour du Corps A par rapport à un plan (ixc
passant par ce même Corps; mais il faut voir encore comment on peut
déterminer, par leur moyen, la position inuluelle de ces orbites. Pour
cela, nous commencerons par remarquer que si l'on considère le triangle
formé à chaque instant par les trois Corps A, B, C, et dont les trois côtés
sont /% r' et r" , et qu'on nomme Ç, T, 'Ç" les trois angles opposés à ces
côtés, on aura, comme on le sait, par la Géométrie élémentaire.
COS 'C, :
=
9.r'r" ~ r'r"
cosÇ'
~
/■' 4- r"' — r" //
rr --■ // '
?.r/- rr'
oos Ç"
=
r^^r'^ — r"^ _ p"
•y.rr' rr'
Or on a (Article VIII)
p" := xx' -+- rr' -\- zz'\
donc
,^,, xx' H- rr' 4- zz'
ces C = -^, )
rr
Ç" étant l'angle formé au centre du Corps A par les rayons recteui s / ci /
des deux autres corps B et C.
262 ESSAI SUR LE PROBLÈME
Qu'on imagine maintenant deux plans passant, l'un par le Corps A
et par les deux points infiniment proches dans lesquels s'est trouvé le
Corps B au commencement et à la tin du temps infiniment petit dt, et
l'autre par le même Corps A, et par les deux points infiniment proches
où le Corps C était au commencement et à la fin du même temps dt; ces
deux plans seront ceux des orbites des Corps B et C autour de A, et ils se
couperont nécessairement dans une ligne droite passant par le Corps A,
laquelle sera donc la ligne des nœuds des deux orbites.
Soit co l'inclinaison de ces deux plans l'un à l'autre, 2 la distance du
Corps B à l'intersection des deux plans ou à la ligne des nœuds, c'est-à-
dire, l'angle compris entre le rayon r et la ligne des nœuds, et l' la distance
du Corps C à la même ligne des nœuds, c'est-à-dire, l'angle formé par le
rayon r' et la ligne des nœuds; si l'on imagine une sphère décrite autour
de A comme centre, et que par les points où les deux rayons r, r' et la
ligne des nœuds traversent la surface de cette sphère, dont nous suppo-
serons le rayon égal à i , on mène des arcs de grands cercles, on aura
un triangle sphérique dont les trois côtés seront S, |' et Ç", et dont
l'angle opposé au côté T' sera ov, de sorte qu'on aura, par les formules
connues,
ces 'Ç" =- ces c cos l' h- sin ç sin l' ces oj ;
donc
xx' -X- Yy' ~i~ zz'
cos H ces i'-i- sine sine' ces C) = '-^,
Supposons maintenant que pendant le temps dt le Corps B décrive au-
tour de A l'angle infiniment petit d^, et que le Corps C décrive l'angle d^' ,
il est clair que, tandis que les lignes oc, y, z, r croissent de leurs diffé-
rentielles dx, dy, dz, dr, l'angle | croîtra de d^, et l'angle w demeurera
le même, parce qu'on suppose que la position des plans des orbites des
Corps B et C est la même au commencement et à la fin de l'instant dt-, de
même, en faisant croître les lignes x',y' , z' , r' de leurs différentielles ^o:',
dy , dz', dr' , il n'y aura que l'angle |' qui variera en croissant de d^'. Or,
comme l'équation précédente doit être identique et indépendante de la
loi des mouvements des Corps B et C, il est clair qu'on pourra y faire va-
DES TROIS CORPS. ny.i
l'U'V les (juantités x,y, z, r et z (jui ai)|);u'lienn('nl au Corps H indépen-
damment des (juantités x',y, z' , r' cl Z' qui appartiennent au (^orps (],
et vice versa celles-ci indépendauinicnt de eelles-Ià; d'oîi il .suil (pTcii
faisant varier d'abord x, y, z, ret c, ensuite x', y\ z', r' et ç', enfin les
unes et les autres en même (euips, on tirera de l'équation doni il s'ai^it
les trois suivantes
(— sin> ros?'-i-cosfcsni^'cos'»)a0 =^— ^^ ^^^—— 1 s£_j^ ,
/•'/• rr'
y . y, .y y, ,., x.x' ^yy' -If zz' ) (1 f' X (I x' -^-y (l)'' -\- Z il z'
(sin $ sin |' ■+- ces l cos ^' coso) ) d6 dô'
_ ( xx' -h yy' -+- zz' ) dr dr' ( x' dx -(- >•' dy H- z' dz ) dv'
( X dx' H- ydy' -f- z dz' \ dr dx dx' + dy dy ' -f- dz dz'
Donc, si l'on fait dans toutes ces équations les substitutions de l'Ar-
ticle VIII, on aura ces quatre-ci
p"
cos£cosH'-+- sin£ sin?'coso) = f—-,-,
rr
... y, y • y, P" f^'' + f d\
— sin £ cos E H- cost sin? cosc) = — -r-r? — '
r^r dO
n'fli-'-^ r'dW
— ces H sin ^' + sin^ cosË' coso) = — ; — j^ ?
rr'dd
. ., . .,, ., ^, p"drdr'—dV.rdr'—d\'.r'dr+rr'v"dP
sni^sm^ -^cos4cos^'cosw= ^^ ,,,„„^lQ^l(^f
Or il est facile de concevoir (jiie le carré du petit espace (jue parcoiiri
le Corps B dans le temps dt est exprimé également par dx'-ir dy'^-t- dz-
et par r'-dO'^ -h dr-, de sorte qu'on aura
rde = s/dx^ -+- dy-" -f- dz^ — dr
et par conséquent (Articles VIII et XI)
. _ \ju^dt' — dr^ _ dt^n
r r'
264 ESSAI SUR LE PROBLEME
et de même
r' r'"^
Ainsi les seconds membres des quatre équations précédentes seront
tous donnés, dès qu'on connaîtra r, r' et r" en t (Article cité); de sorte
qu'on aura quatre équations entre les trois inconnues 'ê., B' et w, par les-
quelles on pourra non-seulement déterminer ces trois inconnues, mais
encore avoir une équation entre les quantités r, r', r", u, w',..., et cette
équation sera la même que celle qu'on a déjà trouvée plus haut (Ar-
ticle X) par une voie bien différente.
XX.
Supposons, pour abréger, que les équations précédentes soient repré-
sentées ainsi
cosEcost'-4- sin^ sin^'coso) = À,
sinË cos^' — cos^ sinTcGso) = u,
cosË sinH'— sin^ cos^'cosw = V,
sinH sinc'-f- cosËcosH'cosco = — CT,
en faisant
p" _ p"dr-hrd\ _ p"dr'-hr'd\'
P
"drdr'^ dV . rdr' + dWr'dr — rr'v'dP
r'r'HlQdB' '
il est facile de réduire ces quatre équations à ces deux-ci
ces ( H ± ^' ) ( I =F CCS (ù)=^l±m,
sin ( H ± H' ) ( I =p ces w I = M ± V,
lesquelles, à cause de l'ambiguïté des signes, équivalent réellement à
quatre équations. Élevant ces deux équations au carré, et ensuite les
ajoutant ensemble, on a
(i=pcosw)' = (˱ro;=-f- i(U=hv)%
DES TROIS CORPS. 2G5
«l'oti, à cause de l'ambiguïté des signes, on tire
— COSCi) ■= ?,GT + p.V, I -+- COS-ù) = X- H- p.^ -f- V- 4- !57^ ;
de sorte qu'éliminant cos^ij on aura
I H- ( ?.C7 -4- iJ.y Y = l' -f- p.' + v^ -f- xs\
Si l'on substitue dans cette équation les valeurs de )., /j., y, zs, comme
aussi celles de dû et de dO', on aura une équation qui sera la même qu<î
l'équation (N) de l'Article X; ce qui peut servir à confirmer la bonté de
nos calculs.
L'équation
— CCS 0) = ),m -t- uv
donnera
0OSCO=r^^ —
r'r"d6de'
s/nn'
ce qui fera connaître l'inclinaison oj des deux orbites.
Connaissant w, on connaîtra aisément ^ et ^'; car, en multiplianl le?
deux équations
cos(^ -I- ^')(i — cosw) = l-\-Tiy,
COSiX — ^')(l-+- COSO) =:X — 57
l'une par l'autre, on aura celle-ci
Y (ces 2^ -I- C0S2^')sin'w := l^ — CT" ;
et de même les deux autres équations
sin(^ + ^') (i — cosw) = fjiH- y, sin(^ — ^')(i 4- cosw) — y. — v,
étant multipliées ensemble, donneront
— 7(cos2^ — cos2^') sin^w = p.^~ vS
(i'oîi l'on tire
C0S2^= ^—^ , C0S2^'z= — ^--i- ,
sm'w sm^6)
VI. 34
366 ESSAI SUR LE PROBLÈME
ou bien, en mettant à la place de rs- sa valeur
I + cos' w — )? — i"-^ — ^^1
tirée (le l'équation trouvée ci-dessus, on aura, à cause de cos^'^j= i — sin'^w,
COS 2 £ = I H r—„ ' 1 ces 2 H == I H r-r ?
d'où l'on tire
sint=^ ; ) sinE^-'^ : ^•,
sinco sinw
c'est-à-dire, en substituant les valeurs de X, p., v, et Taisant attention
que r'^dB'' = u^dt' - dr- etr'^dQ'- = u'^dt^ - dr'\
. ^ i/( f^f"' — »"' ) u'-'df — rH r'dr' Y + ip" [ r'dr' ) d\' — r" dV"
sin? = — f- — ' ^ : T~-— '
/T'^sin6)aS
. .,, JTr^r'^—p"') u' dp — r'^irdi'Y -h ip" (rdr) dY — r'dV
sin S, = -'^-^ — ' r^— . .Q ^ »
ou bien (Article XIIJ)
irtfR'sinoi
sin l' = "l^Pf"' -^ PP" ^ P'P"^ "' "-
2/"' ^/n sinco
XXI.
Si l'on veut que les trois Corps se meuvent dans un même plan , on
aura alors w = o, et par conséquent cosw = i et sinw = o; donc
21 = 4 ipp' + pp + p'p" ) "% 2' = 4 ( pp' -^ pp -^ p'p" ' "''
et j)ar analogie
2"= 4(/^A*' + pp" + y^'/> " ) " '■•
De sorte que les quantités Z etZ' (Article XIV) seront nulles, et par
conséquent les mouvements des trois Corps s'exécuteront dans le même
DES TROIS COUPS. 267
plan (|ii(' nous avons |)ris |Mtui' le phiri dr proicclion (Article XVllI). Or,
si l'on siihsliluc les valeurs de //-, a"-, n"'- tirées des é(|iiali(ms pi'écé-
dentes dans l'équation (Pj de l'Arlicle \1, on aura une é((ualion en r, r',
„ . flr dr' do , , , . , . . i • ■
/• et -r-, -y—, -^, pai' la(|nelle on pouria deleiniiner celle deiinere
(juantilé -y^-, suhsliluanl ensuite la valeur de -/ dans celles de i, 2i', 1" ,
(Il <it
Il I .. ,.. ,..> • ' ' " . <l'' '''■' '^'''
on aui'a les valeurs de ir , a - , a - exprimées en r, r , r et -t-? -y—? -rjj
seulement; ainsi, mettant ces valeurs de //'-, u'-, u"- dans les équa-
tions (F) de r Ailicle III, on aura enfin trois équations en r, r\ r" et /,
lesquelles seront simplement dilTérentiellcs du second ordre, au lien que
les équations générales (K) de l'Article V montent au quatrième ordre,
lorsqu'on les délivre des signes d'intégration.
Au reste je crois que, dans le cas môme dont il s'agit, ces dernières
équations seront toujours préférables, parce qu'elles ont l'avantage sin-
gulier de ne renfermer aucun radical, ce (jui n'aurait point lieu dans les
équations où Ton emploierait les valeurs de u, u' , u" déterminées par
les équations ci-dessus, valeurs ({ui renfermeraient nécessairement des
radicaux carrés.
RÉCAPITULATION.
XXII.
Pour résumer ce qui vient d'être démontré dans ce Chapitre, soient
nommées : A, B, C les masses des trois Corps; r, /', /" les distances entre
les (^orps A et B, A et C, B et C; et supposant, pour abréger,
r'2 -+- r"^ — r- , r' -+- r"' — r" „ r' -h r'^ — r"-
34.
268 . ESSAI SUR LE PROBLEME
on aura, en prenant l'élément du temps dt pour constant,
(H) Çl + Cpq~Bp'q'-Ap"g"=o;
I (IQ = g' dp' — q"dp"-qdp,
(I) </Q'= qdp -h q" dp" -h q' dp,
{ f/Q"= — qdp— q' dp' + q"dp ;
-^ ,r— - ^'1/9 -p"q' + Q) =o,
[r"') A + B + C ,, , , „„
J77-; p A{-pq-p'q' + Q") = o.
Ces équations serviront à déterminer les valeurs des distances r, r', r"
en t; après quoi on pourra trouver directement et sans aucune inté-
gration les valeurs de tous les autres éléments, d'où dépend la détermi-
nation des orbites des Corps B et C autour du Corps A.
En effet, si l'on nomme
u, \ / B, /A,
u' , [ la vitesse du Corps \ C, autour de l A,
C, (b,
on aura d'abord
?.(A-f-B-^C:
CQ,
(J) { u''= --v--^---^-^ +BQ',
/■
2(A-i-B
+ C)
2(A + B
+ C)
AQ'
Si l'on nomme ensuite
f l'angle parcouru par le Corps B autour de A dans un plan supposé
fixe et passant par A, c'est-à-dire, la longitude de B,
DES TROIS CORPS. 209
^ l'angle de la latitude de B par rapport à ce même plan,
'/ la longitude de C,
4^' sa latitude,
et qu'on fasse, pour abréger,
P =; pp' -+. pp"+p'p"= r' r'-' — p"' = i(2 /•' r" -h 2 /•- r"' -+- 7. r" r"' — r* — /•'* — /•"♦)
= - |(r -f- r' +r"){r-h 1' - r" ) (/• - /•' + /■") (r - r' - r"),
1
y
y."
Jdir"')y ,f(fpy ((fp'Y ( ffp' ,dp\<i9 ,.J'I[
dt j ' ^' V dt J ' '' \ dt I ' ■ \ '' (// ^ dt I dl ' ' \ dt
P \-^n-] -^P\7ï7 )+/' I-ttt) +M/^ -17 -p
d{,-)
n = rHû —
n' = r'ur- -
W=.r"Ui"' —
■xdt
d{r")V
o.dt
dir"^
T-dt
w
/ dp Y f dp y
"¥'
p \idtj ^\idtj
\j/"
~P \ldt) ^\9.dl)
en
supposant
u'' + h"' — H'
on aura sur-le-champ
M* -f- U"' — m" „ f<= -+■ U'^ — m"^
n ¥' ¥'
siinL = ,- ) -77 = r~, ,1
270 ESSAI SUR LE PROBLÈME
et
sin'l =: — ^ —
?./</'' ' dt hr' ■ cos^ '^'
Il faut remarquer que ces formules renferment deux constantes (jui
ne sont pas arbitraires, mais qui doivent être déterminées par des équa-
tions particulières; ce sont : l'une la constante h, et l'autre la constante
qui peut être ajoutée à la valeur de -^ déduite de l'équation (Hj par la
voie de l'intégration.
Voici donc les équations qui serviront a déterminer ces constantes
(N) ,6PU-4,:2c- + r./+2%.'') + ('^^^±^^^^^^^
en supposant
U — w'-^vv"^v\'"=u-u'' — v"^ = \\iii^u'--\-iiûu"- -+-iii'H("'~ II''— u'* — n"^)
et
On pourrait, si l'on voulait, employer ces équations à la place de
deux quelconques des équations (Kj; mais, comme elles sont assez com-
pliquées, il vaudra mieux ne s'en servir que dans la détermination des
constantes dont il s'agit; et pour cela il est clair qu'on y pourra sup-
poser partout t — o.
Or si, pour plus de simplicité, on suppose que, lorsque f = o, on ait
f/r dr' ^ 111 ,1
-^ = o, -^ == o, et que de plus les rayons r, r coïncident, en sorte que
l'angle Ç" compris entre ces rayons (Article XlXj soit nul, ce qui est
toujours permis lorsque cet angle est variable, on aura, à cause de
r"- — r- -{- r'^ — 2rr'cosÇ" (Article cité),
, dp"
donc
dt =""
dp dp' dp
-y- =" o, -i— =o, -^ --.o;
dt ' dt dt '
DES TROIS CORPS. 271
(Je sorte que rcMjiKilion N; (Icvicndr;!
mais à cause de r"^= {r'—rY on iiur;» P=o; donc aussi -^ = o. Ainsi
il faudra prendre la valeur de '-^^ en sorte qu'tdle devienne nulle l<»is(|ue
/ = oC).
L'équation (P) se simplifiera aussi beaucoup parles mêmes supposi-
tions, et elle deviendra
/•'M' r'^u' r"'u'' / pv pv
C^ B^ A^ V^B ^^^ 1^^^
où il faudra prendre pour r, /', r", //, u\ a" les valeurs (jui rrpondrni
à / = o.
Quant aux constantes qui pourront entrer dans les valeurs de Q, Q'
et Q", elles seront entièrement arbitraires et ne dépendront (|ue des
valeurs initiales de m, u' , u" , qui sont à volonté.
Entln, si l'on nomme encore
dO l'angle élémentaire décrit par le Corps B auloui- du Orps A dans
l'instant dt,
dO' l'angle correspondant décrit par le corps C autour de A,
'si l'inclinaison mutuelle des orbites des Corps B et C autour de A,
^ la distance du Corps B au nœud de ces deux orbites,
^' la distance du Corps C au même nœud,
on aura
^_ v/ÏÏ dQ' _ y ir
dt " r' ' dt ~ r'' '
coso)=r , sinH— ^ ^^' sui^'- — ^^ =•
y/nil' arsinwy^n' î/'sinwy'II
(*) Il faut remarquer que, dans le cas dont il s'a}j;it ici, ré(|ualion (N) est encore satisfaite
si l'on prend
(Nnfr de V Éditeur.)
272 ESSAI SUR LE PROBLEME
CHAPITRE H.
SOLUTION DU PROBLÈME DES TROIS CORPS DANS DIFFÉRENTS CAS.
xxin.
Nous allons examiner dans ce Chapitre quelques cas particuliers, où
le Problème des trois Corps se simplifie beaucoup et admet une solution
exacte ou presque exacte; quoique ces cas n'aient pas lieu dans le Sys-
tème du monde, nous croyons cependant qu'ils méritent l'attention des
Géomètres, parce qu'il en peut résulter des lumières pour la solution
générale du Problème des trois Corps.
XXIV.
Le premier cas qui se présente est celui où les trois distances r, r\ r"
seraient constantes, en sorte que le triangle formé par ces Corps demeu-
rât toujours le même et ne fit que changer de position.
On aura dans ce cas
<//•=: G, dr'= 0, dr" =: o,
et par conséquent aussi
dp = G, dp' = o, dp" =: G ;
donc les trois équations (K) deviendront
^~^^~^^ -hC(p'q'-p"q"-hQ) =o,
{a) { ^^ ' " ' " -f- B (pq -^p"q" + Q' ) = g,
M- pg — p'q'+Q") = o;
d'où l'on voit que les ([uantités Q, Q', Q" seront pareillement con-
A
r
+ B +
C
A
r'
+ B +
c
DES TROIS COUPS. 273
slyiites, en sorte (lu'oii ;iiir;i
iiHtycuiiaiil (juoi les ('(jualioiis (Ij su rùduironl ;i ccllrs-ci
(J dp = O, (j'drj =: (), (j"(fp = o,
Ies(|uell('s (lomuToiit ou </ = (>, q'zi^o, (y"= o, (»u (lrj^={). I-Aainiiions
séparément ces deux cas.
XXV.
Soit d'abord
9 — o, q'=o, q"—o;
donc
r—r'z= r" :
de sorte (|U(! h' triangle formé par les trois Corps sera équilatère; les
équations (a) donneront donc
et, ces valeurs étant substituées dans les formules (J), on aura
A + B-1-C
a-= «'■'=: u:^z=z
Maintenant on aura
^1 „// .
donc
de plus l'équation (H) donnera -^ = o, par conséquent
(z étant une constante arbitiaire qui doit satisfaire \\ l'écjuation (Nj,
Or on trouve
l = l' = l"^r*oi';
VI. 35
274 ESSAI SUR LE PROBLÈME
(le soi'lc que l'équation dont nous parlons deviendra
9/'^ M* — 6/'-a^a^+ a* =^~ o,
c'esl-à-dire,
d'où
X' = 3 r-u' = 3{A -h B -h C) r.
Ainsi l'on aura satisfait à toutes les équations du Problème; de sorte
(jue la valeur de r demeurera indéterminée; d'où il s'ensuit que le sys-
tème des trois Corps peut se mouvoir de manière que les trois Corps
forment toujours un triangle queleonque équilatéral.
Ayant trouvé
4
on aura
4P?/^— 2 = 0, 4Pm'^— 2'=o, 4Pa'"-r':=o;
doue
sint]; := o, sin'y=o;
d'où l'on voit (|ue les trois Corps seront toujours nécessairement dans
un même plan.
On trouve ensuite
n = ïi' = n' = r'u\
4 4 4
donc, à cause de t|i — o et ^'= o, on aura
r/cp dc(>' / I I }\ II'
u ^ ~jr ^ [c ~^ \ "^ H/ T '■
mais l'équation P) donnera
'''^ih^h-'-T-^xn^jc-^w)'""''
on l)i('ii
fi'= (Tr + -^ + x) '''«'-
DES TROIS CORPS. 275
|»;ir (■((iis('(jiiriil
donc
</9 _ d(^ _ " __ /À -»- B -f- C
(Il ~ UT ~ r "^ y r»~
Ainsi les (iorps li cl C ne l'cronl (jlic tourner autour du Corps A ;ivcc
une vilcssc angulaire constante et éi^ale à i/ ;^ — -■
XXVI.
(Ir
Examinons niainlenant l'autre cas, où -^ = o sans (}ue q, (j \ (f soieni
nuls, et substituons d'abord dans les équations (J) les valeuis de CQ.
MQ' et AQ" tirées des é(|uations [a) ci-dessus; on aura
A + B + C , , „
u- = ^ L{p q — p q ),
A
/■
-^B
+ C
A
r'
-l-B
+ C
ib) \ u'-— ' ^ — \\\pq -4- p"q" },
-A{-pq-p'q');
d'où l'on voit que les vitesses relatives des Corps seront aussi con-
stantes, mais non pas égales entre elles comme dans le cas précédenC
Or, puisqu'il faut (juc -^ = o, on aura donc aussi -7,7 ~o, »'t re(|ua-
tion (H) deviendra
(c) c pq - li p'q'- A p"q"=o.
Ensuite ré(|uation (N) deviendra (à cause de dr = o, dr' - o. dr - o.
et dp -^ o, dp' — o, dp" — o, dp := o)
i6PU=:o,
savoir
P = o, ou U :^ o ;
35.
276 ESSAI SUR LE PROBLÈME
ainsi, en combinant l'une ou l'autre de ces équations avec l'équation
précédente (c), on pourra, par leur moyen, déterminer deux (luelcon-
ques des trois indéterminées r, r' , r" , et le Problème sera résolu.
Supposons d'abord P = o, on aura
(r-H r'H- /•")(>+ /•'— r")[r— r' + v" (/■— r' — r" \ — o;
donc, puisque r, r' , r" sont supposées positives, on aura ces équations
r -{- r' — /'"=z o, ou /• — r' -^ y" ^=0, ou /■ — /' — /■" = o,
d'où l'on tire
r" = r -\- i'\ ou /•'=/•+/■", ou r = /■' 4- /"" ;
c'est-à-dire, que l'une des trois distances doit être égale à la souiux^ des
deux autres, ce qui montre que les trois Corps doivent être toujours
rangés dans une même ligne droite.
Imaginons que les trois Corps A, B, C soient rangés de suite dans la
même direction, en sorte que l'on ait
;■" = /■' — r,
et, taisant pour plus de simplicité r'= mr, il n'y aura qu'à substituer
dans l'équation [c] mr à la place de r' , et {m~i)r à la place de r";
l'inconnue /' s'en ira, et l'on aura une équation qui servira à détermi-
ner m. On trouvera donc
rri^ -^ m — i )^ — i , , .
i) = /'- = ( nv — m ) r\
»
, ■ i-h(m — if- — m'
p = r^ = (i — m)r^,
i -h m^ — (m — I)'
p = ^ i' = mr\
Lm^ (m — i)^J r^
' m.
3 m^ — 3 m -f- I i
I m^ — 3 m^ + 3 m i
,3 ,.3
m — I !^
DES TROIS CORPS. 277
cl, («'S .substitutions étant laites dans l'équation (c), clh' deviendra, après
avoir (le multipliée par Tn-{m — i f r,
[ (I ^ C ( — 3 «/=-(- 3 «t — I ) -h R m^ ni' 3 m 4- 3 ) — A m — i iM i — m^ = o.
laquelle étant ordonnée par rapport i» m montera au cinijuiènie (icyrr.
et aura par eousécjuent toujours une racine réelle.
Il est bon de reniarcjuer ici que, quoique nous ayons supposé r" — / /,
la solution n'en renferinera pas moins tous les cas possibles, a cause (jue
les distances r, r' , r", étant prises sur une même ligne droite, peuvent
être positives ou négatives, suivant la dillerente position des Corps.
Maintenant, a cause de
dr = o, dr' = o, dr" = o, dp = o,
on aura
1 = 0, 2'=o, 2"=o;
de sorte que, comme on a déjà P = o, on aura
siin]; = o, sini|;'=o,
ce qui montre que les trois Corps doivent se mouvoir dans un plan ti\(
XXVII.
Supposons maintenant l'autre facteur U égal à zéro, on aura
\] = if^' -h vv" -t- v' v" ^^ U?u'- — l'"' r= O.
Or les équations (/>) donnent
--— = -(A + B + C)y --<p q -}> q -^ ^-, pq ^p q ),
d'où, en multipliant par r'-r'-, et mettant à la place de r^ et r'^ leurs
valeurs p' -h p" et p h- p", on aura, à cause de (7' - - q — q\
v'Uû— r'u" = (— Cq + liq' — \q")V -+- iCpq - Bp'q ~ \p' if^p ;
278
mais
ESSAI SUR LE PROBLEME
Cpq — B/7'g' — Ap" q" ^= o
|);ir !'(Mjuation (c) ; donc on aura simplement
,'iu' — r^u" = {— Cq -f- B</'— kq')V,
ri l'on ti'ouvera de même par analogie
r"'M' — r^u"^={Cq -+- B^'— Aç")P,
r"'u''—r"u"'={Cq -+- Bq' + \q")P,
d'où il est facile de tirer
p"u^ ^ ^^/'=-C^P, p" u" - r'u" -. -B^'P,
et par conséquent
donc
„ _ p"u'-hCqP __ p" u"- + B^' P
"2 -^ p"'u'ii"+p"^[^q'ii' + ^qu")-^^^qq'^'
et de là, à cause de V — r'^r"^ ~-p^->
p
= ;:^[("'-C^/>")(""-B^y')-BC;v'^^y'j.
Mais les mêmes équations [h] donnent
«'- ^9/ = (-77- + p^j '^
„ ^ , „ /A + C^ B\ ,^
donc, en substituant ces valeurs aussi bien que celles de q et q , on aura
■A + B C \ /A-+-C B \
U = P
."3 / \ ,,'3 ^ -jrA-^^^'
.'3 ,"i i \ ,.3
^)]
DES TROIS CORPS. -11'.)
(Ml Iticii
IJ = V
D'où l'un voit (iiir l'cnjuation U =^ o ne pcul dunncr (jtic celle-ci V — o,
l'autre facteur de U ne pouvant jamais devenir nul, à cause (jue les
layons /•, r' , r" et les niasses A, lî, C sont des quantités positives.
XXVIII.
L'équation P = o étant donc la seule qui puisse satisfaire au cas (pie
nous examinons, ce cas n'aura lieu, comme nous l'avons vu plus haut,
(jue lorsque les trois Corps seront rangés dans une même ligne droite,
et que leurs distances seront dans le rapport exprimé par l'équation (V/ .
Or nous avons déjà trouvé que les trois Corps doivent se mouvoir
dans un plan fixe; de sorte que, connaissant la vitesse u du Corps li au-
tour de A, il n'y aura qu'à la diviser par r pour avoir la vitesse angu-
laire des Corps B et C; mais, si l'on veut faire usage des formules gé-
nérales de l'Article XXII, on remarquera qu'à cause de P— o on a
(Article XXVII)
u- _ u" _ u"'
~2 — y-2 — jïïi-
mais les équations [b) donnent
donc, substituant les valeurs précédentes de u'"^ et u"-, et faisant, pour
abréger,
.A + B + C)(i + 1 + J,)
on aura
280 ESSAI SUR LE PROBLÈME
(loue aussi
r=:/r/?, v'=kp', v"=kp".
Ainsi on aura (Article XXII)
n = A- r% n' = h r'\ W - k r"\
¥ = kp\ ¥'= kp'\ ¥"= kp"';
mais, à cause de P — o, on a
p, _ ,.'2 ,."2^ ^'2 _ ,,2, ,"2^ ^". -^ ,.2,,':.
donc
IJ,- _ /,. ,,'2 ^//2^ \y< ^ ff ,.2 ,,"2^ ^Y>' ^ /,- ,,2 ,.'
donc l'équation fP ; deviendra
r' r'^ /
'* * C li A
(1 ou.
r- I- r
"2
''=ic-^B+T^'"
ensuite, à cause de 6 = o et 4^'= o,
cit ~ cit ~ /Ac '^ B '^ A
XXIX.
Nous avons supposé ci-dessus que les rayons r, r', r" étaient constants,
et nous avons vu que cela ne peut avoir lieu que dans deux cas, savoir :
lorsque ces trois rayons sont égaux entre eux, et lorsque l'un d'eux est
égal à la somme des deux autres. Supposons maintenant que ces trois
rayons soient seulement dans un rapport constant entre eux, et voyons
dans quel cas cette condition pourra avoir lieu. Soit donc
/•' = nu; r" = m ,
DKS TKOIS COUPS. ■1H\
mvl /M'l;iijt (It's (ju;iiiliies constantes, t'I l'on aura d'aljoid Ailn le XXII y
p ~ a r\ p' -- ix' r\ p" -— y." r\
pj M I.
(Ml faisant, pinii' ahrci^cr,
— " + n^ — i , _ I -4- /i' — nû ,/_'-<- '"' — '*
' ' / ' ,/ »
W— -— -, Î7T=I -, nî=:— - — I-^in — Gî
Donc l'tHiualion (Hj dcvicndia
</-^p C /^. GJ — J3 ^.' 5t' — A |U" 5t"
)u bien, en faisant
|)()ui' abréger,
et intégrant
dp- r -^'
/ :z= C f/. M — B IJ.' ro' — A IJ." Txi" ,
(lo
y. étant une constante arbitraire éi^alé à la valeur de -j lors([uc /=:=:<).
Ensuite on aura
aij = i{[j. uj' — ij. U5 I — — m I a — / I — I — ,
VI. 36
282 ESSAI SUR LE PROBLÈME
donc, en intégrant,
0' = -^Aii^+J^^^+^
2( — [j.Tn— u.'m'
r
-/(^-/t)^-".
k, k' et k' étant des constantes arbitraires.
Faisant toutes ces substitutions dans les équations (K), et divisant
ensuite la seconde par m- et la troisième par n- , elles deviendront
celles-ci
d-" ( I' ) A H- B -H c ( I — w/gt' + ii:' m" ) , . r I . r dt \ dt .
o.dr- r J \ J r I r'
dnr- _ \-\-C-+-Bli — {y.rn-h [j."t;j") m] _ IW T/ _ ^ f^Ji] ^ _ ^ ^ „
2<//- m'r m- J \ J r\l r^ m^ ~ '
lesquelles devront être identiques; de sorte qu'on aura ces conditions à
remplir :
o ,. , . „ „ A + C + B[i — (aro + ,a'V)m]
I " A + B + L I — [j'.m' + y/ txs' ) = ~ ■ ■ — -
_ B H- C H- A[ I + (f/GT + [J.'rrs' ) n] _
_ _ .
,, Bcj' Acj" , . ^
2" L5T= — = — 5 ou bien « = o ei / = o;
Ces deux dernières conditions peuvent toujours se remplir par le
moyen des constantes indéterminées k, k' et k"; ainsi la difficulté ne con-
siste qu'à satisfaire à celles des groupes i" et 2".
Or, si l'on fait, pour abréger,
0 ^-- ij.u! 4- tj.u." -\- [J.' [J." —^ — \{i -\- m ■+- n){i -\- m — n)[\ — m -f- « ) ( i — ni — n],
DES TROIS COIU'S. 28:5
on |)()iirr;i irdiiirt' les deux ('((ualious du groupe i" ii ('(dlcs-ri, |i;ir des
liîiusl'oi iM;ilioMs jinalot-ucs i» ('(dlcs de rAi'dclc XXV^II,
[€) (— CcT -f Bth' — \m" ) ô -f- p." > "- o, (dro -f- Hro' — Acr" ' 6 — ///. — o.
Ainsi il /l'y aura (|u'à coiiihiui'i- ces deux é(iualioiis avec cidlcs «lu
groupe a", savoir
,, licj' Agt" , . . -
(-C7 = — = ■> ou bien a = o c^l / <>:
ce (jui l'ail deux cas (|ue nous allons examiner séparément.
XXX
Soit d
'abord
-
Ccj = —
Be'
Acj"
donc
Ji^' = —
B
> el
ct"
= —
mais on
a f Artic
le
XXIX)
CT —
td' — ct'
' =
o;
donc
n^Cuj
savoir
' I m^
"^•C ' B A
Or il est visible que la quantité ?r + -77- + t ne saurait jamais de-
'■ '■ (i B A
venir nulle, à cause que les masses A, B, C sont des quantités positives;
ainsi il faudra que l'on ait 73- = o, et par conséquent aussi zs'=o, tz'=^o\
or, dans ce cas, on aura X = o, et les deux équations [e] ci-dessus auroui
lieu d'elles-mêmes; de sorte que toutes les conditions se trouveront
remplies, et le Problème des trois Corps sera résoluble exactemcni (hms
rbv|totli«'se de
nT=;o, m' -^ o, m"=^o,
36.
28 1 ESSAI SU H LE PROBLÈME
ce (jiii floiiiKM^n
et pnr consôcjuonl
r=z r' = r",
c'est-à-flire, les dislancos entre les Corps égales entre elles, eoimiie dans
le cas de rArticle XIV; mais avec cette différence, que dans le cas pré-
sent elles peuvent être variables.
Poiii- connaître le mouvement des Corps dans ce cas, on icpi-cudra les
é(jn;)lions différentielles de l'Article XXIX, lesquelles, en faisant
/=C/. =B/.'=AA",
se réduisent à cette équation unique
dHr') A + B + C .
^ f= o.
Multipliant par d{r-), et intégrant ensuite, on aura
2(A + B + C)r-/r'=:H,
[^(/")T
L 2<^< I
H étant une constante arbitraire; et de là
rdr
dt
V'H + 2(A + B + C)/-+/r=
niovcnnant (|Uoi on connaîtra t en r, et vice versa, r en t.
Maintenant, puisque wr=o, ^'=o, ■^"=0, on aura
donc (Article XXII)
2{Ah-B + C) ^
M' = U'' = U"' = -^ — -4-/.
De plus, ayant ). = o, on aura
dp
^==^'
DES TROIS COUPS.
285
«M rcWv constîmlc a dcvi'n être délcrminrc en sort*^ qu'cllr siilisfjisso a
l'ôquation (N); on peut donner pour ccl;» à / telle valeur (jn'oii voudra;
mais, en ne faisant aueune supposition partieulière, l'équation f N i devra
être identique avec celle que nous avons trouvée ci-dessus pour la déter-
mination de r, et leur comparaison donnera la valeur de c/.
En effet, à cause de r =: r'= r", on aura
P=P'^P"=~-
(loue
P- ^'"■
4 '
et de même, à cause de a = //'= //", on aura
v = v'=v" = — :
2
donc
U
3 m*
ensuite
^=^'=^"=ï(^-)'-^'(^)-'-=^'=(^
-I- /■-«■-:
et l'é(juation (N) deviendra
9 y* M* — 6tt-
"■'irfr'-^'-'^''^
K^T^'T^"'
ou bien
I 3/-=//'
SI^^V-.
:-= o ;
d'où l'on tire
3r'M^-3(^'V-a^=:o.
Or on a déjà trouvé
28(j ETSSA! SUR LE PROBLÈME
donc, substituant cette valeur et résolvant l'équation, il viendra
/■ dr
\J - ^ +2(A + B-»-C)r+/r^
Comparant donc cette équation avec la précédente, on aura
et par conséquent
d'où l'on voit que H doit être nécessairement une quantité négative.
On aura ensuite
rdry_ ce'
u = n'^n" ^rui'~
et
v.-_ u/,_ u;._ '"^ _ l'iÈlV-^ /«V^- ^ _H - - -
^-^ -^ " 4 [-^-dt) ^^aj -4.3^ 4 ~ 3-
donc l'équation (P) deviendra
d'où Ton lire
. a / 1 ï I
y/S \C B ^
Or, puisqu'on a déjà trouvé
et que
on aura
DES TROIS COHPS. -287
d'ailleurs on ;i
4P 3a\ ei H = u' -~ u";
(ionc 1)1) aiir;i
4Pm'- 2 = 0, iPu"-l' r^zo, 4P//"'-^ r'r^O;
<M pai' conséqucnl
siinj; -~^ o, siin|>'= o,
c'csl-à-dir»',
(■<" (|ui iiionlrc (juc les Corps H et C doivent se mouvoir dans un nicnic
plan fixe passant par le Goips A.
Maintenant, si l'on substitue dans les expressions de ~ et ~ les vn-
leurs «le II, ]\', M\ W\ H ' et de // trouvées ci-dessus, on aura
rTT '
dt dt rV3
et par conséquent, en substituant la valeur ci-dessus de dt,
j dr
^ ~ r 6(A + Bh-C) 3/" '
(|ui est l'équation polaire d'une section conique rapportée au foyer, el
dans laquelle -^^ — —-7, est le grand axe et x-rr — w^^r ^^ paramètre.
Ainsi les Corps B et C décriront dans ce cas autour du Corps A deux
sections coniques semblables et égales, dont l'espèce et la forme dépen-
dront des quantités arbitraires/et c/., lesquelles pourront se déterminer
par les équations
2 -i 1 2 -xi'^^^'V f - 2(A-+-B + C)
dr
en donnant à u, r et y- les valeurs qui conviennent au premiei' instiiul.
288 ESSAI SUR LE PROBLÈME
XXXI.
Reste à examiner le cas où a = o et ). — o; or la supposition de > =o
réduit d'abord les équations (e) à celles-ci
V — C M -f- B cï' — A cj" ) (3 = o, ( C 57 -h B ro' — A cî" , ô = o,
lesquelles donnent ou
0 = 0,
ou l)ien
(IcT -f- Bct'— Agî"= o, et Ccj -f- Bro'— Aro"^= o,
c'est-à-dire,
Cm =^ o et Bc7' — A5t"= o.
Or j'observe d'abord que ces deux dernières équations sont inutiles;
( ai' on aurait d'abord ts = o, ensuite, à cause de sy"= ^7 — ttt', on au-
rait zô" = ~ z!^' ; de sorte que l'équation Bsr'— A^"=o deviendrait
(BH-A)t?'=o, ce qui donnerait 7rr'=o; on aurait donc 57 = 2?'= sû":=o,
ce qui rentre dans le cas que nous avons examiné ci-dessus.
Il faut donc faire 5 = o, de sorte (jue la solution du Problème sera
rentérmée dans ces trois équations
ô = o, À =^ o, x = o.
La première donnera (Article XXIX)
( I + m -I- ^ i f I + /?? — n) il — ni -h n] il — m — n) = o;
donc
I ± m ± /i = o,
et par conséquent
o.
c'est-à-dire, que l'une des trois distances r, r\ r" doit être égale à la
somme des deux autres, et conséquemment que les trois Corps doivent
être toujoui's rangés dans une même ligne droite.
Ce cas est donc analogue à celui de l'Article XXVI, mais il est plus
DKS rUOlS COUPS. -289
i>éiu''i"il . en ce (|ii(' les dislaiiccs cuire les (lorps peuvent clr»; vari;il)l('.s,
poui'vii (|U(' leurs lîipporls soieiil coiislaFils.
On déterminera ces rapports |)ar ré(|iiati(m / = o, cl pour cela on
poiiira supposer, couiuie dans l'Arlicle cité, que les Irois (lorps A, !>, (]
soient disposés de; suite dans une uicnie lii^ne droite, en sorte (|ue
r"=r' — r, c(ï (jui donnera n = m— r; on substituera donc cette valeur
de n dans l'expression de ). de l'Article XXIX, et l'on aura une équation
eu m qui sera la même que l'éijuation (d) de l'Article XX\'l. Mais il
faut voir encore si la condition (h; « = o peut avoir lieu; (,'t comme la
constante a doit être déterminée par l'équation (N), tout se réduit a
savoir si cette équation peut subsister en y faisant a = o, c'est-à-dire,
-^ =z o, à cause de -j- = a — l \ — (Article XXIX ) et de >. = o.
Or, en supposant — = o, et substituant pour/', r" et/?, //, //' leurs
valeurs (Article cité), on aura
P = {[xij.' -+- au." H- u.'iJ." ) /■%
■?.nlr\ ■
■^-' , , „ „ , /'?.r(lr\
, , „ „ . lo.rdvx
>.r(/ry
dp du' + dp dp' + dp' dp'' -^d^- // , / ,, j'-^-'^^f'^Y
~^ dT' — "^ ^^'"' '^^' ''' ''' ^ ' 7/7" ) '
mais, par la nature des quantités a, n.' , ij.", on a
p.' -f- y." = I , U-+- y" = m-, y. 4- a' = n- ;
de plus, on a, en vertu de l'équation ^ = o,
(j.u.' -+- yu." -\- y' y" = o ;
donc on aura aussi
y -f- y' y"^ -+- y" y'' ~ o, y! m' + yy!"'- -f- y!' y^ = o, y."n' -+- y' y.' -4- yy" — o ;
VI. 37
290 ESSAI SUR LE PROBLEME
de vSorte que toutes les quantités précédentes P, ^,. . . seront nulles, et
conséqueinment l'équation (N) se trouvera vérifiée d'elle-même.
XXXIl.
Maintenant il est clair qu'à cause de a = o et X =o les trois é(jua-
tions différentielles de l'Article XXIX se réduiront à celle-ci
en faisant, pour abréger,
Fi=Ah-B+C(i- ij.'jjs' + ij."m" ),
Cette équation étant donc multipliée par d{r-), et ensuite intégrée,
donnera
H étant une constante arbitraire; d'où l'on tire
, rdr
dt =
/H-t-2F/'-i-/r^
moyennant quoi on déterminera t en r, et par conséquent /• en t.
De plus, si dans les équations (J) de l'Article XXII on substitue les
valeurs de Q, Q', Q" de l'Article XXIX, on aura, en vertu des équations
du groupe i" du même Article,
2 F ., , 2 m' F „ „ 2/i'F
u'= h/, u" = \-m'f, 11'"'=- h//^/;
donc
i^j.V ,. , 2f/.'F ,. „ 2//"F
DES TROIS CORPS.
29 f
De la on trouvera
Il =m*
n"=-ii/^s
à cause de
et par conséquenl
^.y.'-^!J.[j."-^y.'[j."=o,
Ij} = rri^n}, fjJ^ = /i% p."- := m^
Doue, si l'on substitue ces valeurs dans l'équation (P), (die dcviendia
(I ou
I m-' W 1 / „
d'où l'on voit (jue H doit être une quantité négative.
Or, a cause de P = o et de 2 = o, 1'= o, 1"= o, on aura
sirnl» := o et sin^|;' = o,
ce qui montre (jue les deux Corps B et C doivent se mouvoir dans un
même plan fixe passant par le Corps A, et l'on trouvera ensuite pour les
angles de rotation
It ~ dt ~ hr' VC "^ B "^ A j "" ~'
292 ESSAI SUK LE PUOBLÈME
Et, si l'on substitue la valeur de dt, trouvée ci-dessus, on aura
, dr
do ■=
I ^F~
— H
équation polaire d'une section conique, rapportée au foyer, dans la-
(|U('lle ^ sera le grand axe et — ^ le paramètre.
XXXIII.
Nous venons donc de voir que le Problème des trois Corps est réso-
luble exactement, soit que les' distances entre les trois Corps soient con-
stantes, ou qu'elles gardent seulement entre elles des rapports constants,
et cela dans deux cas, savoir : lorsque les trois distances sont égales entre
elles, en sorte que les trois Corps forment toujours un triangle équilatère,
et lorsque l'une des distances est égale à la somme ou à la différence des
deux autres, en sorte que les trois Corps se trouvent toujours rangés en
ligne droite.
Or, si Ton suppose que les distances r, /■', /'" soient variables, mais de
manière que leurs valeurs ne s'écartent que très-peu de celles qu'elles
devraient avoir pour que l'un des cas précédents eût lieu, il est clair (juc
le Problème sera résoluble à très-peu près, et par les métbodes connues
d'approximation; mais nous n'entrerons pas ici dans ce détail, qui nous
écarterait trop de notre objet principal.
J'avoue, au reste, qu'on pourrait résoudre les Problèmes précédents
d'une manière plus simple par les formules ordinaires du Problème des
trois Corps entre les rayons vecteurs et les angles décrits par ces rayjons,
si l'on voulait se borner d'abord à l'hypothèse que les Corps se meuvent
dans un même plan fixe; mais il ne serait pas aisé, ce me semble, d'en
venir à bout par les mêmes formules, si l'on supposait, comme nous
l'avons fait, que les Corps pussent se mouvoir dans des plans dillerents.
DES TKOIS CORPS. 29:{
CHAPIIKl-: III.
MUOI h ICATION UKS K(HV MULES UU CIIAl'ITUK l' Il E M 1 K U , IMJL» L li CAS UL I, (» \
SUPPOSE yuE l'un des tuois coups soit Éloigné ues ueux authes.
XXXIV.
Le cas (jue nous allons examiner a lieu dans le Système du uiondc, par
rapport à ces trois Planètes, le Soleil, la Terre et la Lune, dont les deux
dernières sont beaucoup plus éloignées de la première qu'elles ne le sont
l'une de l'autre; mais nous ne considérons ici le cas dont il s'agit (juc
d'une manière générale, et seulement pour voir quelles modifications
cette supposition doit apporter aux formules générales de l'Article XXll.
Supposons donc que le Corps C soit beaucoup plus éloigné des Corps A
et 13 que ceux-ci ne le sont entre eux, en sorte que les (|uantités /' et r"
soient fort grandes par rapport à la quantité r; pour cela nous prendions
une quantité /, que nous supposerons constante et très-petite, et nous
ferons
,_R „ R'
l l
en sorte que R et R' soient des (juantités finies et comparables à /■. Or, si
l'on nomme, comme dans l'Article XIX, 'Ç" l'angle formé au cenliv du
Corps A par les rayons vecteurs r et r' des Corps B et C, on aura
.^„ r= + r" — I-"-
cosC = -, ?
<i ou
0(1 i)H'll
Donc, si l'on fait
on aura
/•''- = r'= — ■?. r'r eus ^" -f- /■%
z = rcosi;",
R'- = R-- -.«/Uz 4- /'/•=:
294 ESSAI SUR LE PROBLÈME
(loiir
R^ „ R' 2Rz
r'' = -^, r'" = -. r- 4- r\
De là on aura
I i
7 ~n
r^~R"* ^~^' ^ 8R^ ^ i6R'
~ R R^ 2 R^ 2 K^
i^~ R3
I i' 3i'{2.Kz — ir-j i5i'{7.Ki — ir'Y , '65i^7.]{i — ir
,./', — K^ ' ?,R5 8R' i6R»
_ «3 3i'7. iHi5z' — 3r') /«(35z' — i5zr^)
~ R^ "^ lv~ "^ ^K^^ "^ 2F ^ ■ ■ ■
Donc (Article XXII}
R^ Rz , Rz . „ Rz
_ 3/^z /^(i5z^— 3r^) i«(35z3 — i5zr^)
I i' 3/^z i^{i5z- — 3r-) «"(SSz^ — i5zr'^
y
R' R^ 2R' 2R'
et de là
3i^z i^i^ï^ — 3r^) i^(20z^ — i2zr')
PI
K' 2R3 2R^
Rz I i'z i^3z'—r') i*{i5z'—qr'z) i'{35z*—3oz'r'-h3f")
Rz /-z
77^"^ R^
''^ =-77^-^7-^R^^— Rï— + — nr — -^ ^ ^^••'
//'^"l
DES TROIS COUPS. 295
Or, comme pq est une quantité très-petite de l'ordre de P, et(jue//7',
/)"q" sont (les (juantités fort grandes de l'ordre de -, il est clair (ju'eii
substituant les valeurs de ees quaiililés dans ré(|uation (H) les Iciiiics
(^^pq, ^^p'q\ \p"q" ne pourront être homogènes, ii moins (jue la niasse C
ne soit inlininient grande de Tordre -, vis-à-vis des deux aulies.
Supposons done C= -^^ et l'écjuation ^11) de l'Article XXII dcvicndia,
après les substitutions,
d'où l'on voit que la quantité ^ est de l'ordre de -î-, de sorte <|ur la
quantité -^ sera aussi du même ordre.
Donc, si l'on fait, pour abréger,
„. ^(7 r(A-i-B)K 3D1 TB 3I)(3z--/^) . rD(ioz^-6z/-) 1
on aura
dp <7
dl i
<'t il faudra pnMidre la valeur de a telle, ([u'elle soit nulle lorscjui' / = o.
qdp
q-dp'
XXXV.
6/'z^/R /^[(i5z^— 3/^)^R- 3z</(Rz)]
W
R«
q"dp"z
d{\\i) idr i'd(Ki) /»[3z^(Rz) — Rc?(r^)]
,-,.3 + ,.. -^ l{2 -^ ||4
/^[(i5z' — 3/')fl?(Rz) — 6Rz</(r^)]
2R^
/^[(35z3 — i5zr'W(Rz) — (ï5z' — 3r^)R</(/-^)]
2 R« ^ "^ "
c/(Rz) iUljKi)
ir' "^ R'
296 ESSAI SUR LE PROBLÈME
De sorte que les valeurs de dQ, clQ' et dQ" deviendront
.^ 2 dr
d^r') 3z[(/(Rz) — g-c//]]
R» "^ R« J
2R*
;i5z^— 3r')6?(/-^) (35z^ — i5zr';[c/(Rz) — a ^/^ ]
2R'
2R«
I ^(/(Rz)^-(7</^l ., r— 6zf/R + (/(Rzi-»- (7(7/ I
^Q"^ 1 M(Hz) + a(//i _ 26^' _ ., r
— 6z i/R -h d{ Rz) -i- (j<Jt
~R^
Donc, faisant toutes ces substitutions dans les équations (K), elles
deviendront
id'(r') A + R
.dr
-D
3z
'-r' n dit-'] 3z[J(Rz) — <7(//]\
R^ ^j \ R^ "^ R^ /
,5z3_g,.2z /v Szdjr') (i5z'— 3/-^) [</(Rz j — gc//]'
:s^)
ri5z' — '
'^L — ^
2R^
35z^— 3oz'/-'-+-3r*
2R^
fi5z^— 3r'W/(/'^i (35z^— i5z/\[t/;Rz — o-c//]
r/ fi5z^— 3r'W/(/-^i
2R^
)]--
=consi.,
d^{K^) dHKz) d'(r'\
d{Rz) -hadtl rA+B
1 _ i A + B _ _
consl.,
T.i^'dt' idP
D
dp i^R
I TDz , Rz , rd{Ri) + (Tdt~\
_ D(3z' — r^j _ A _ • r
~ 2R' /■ 'L
D(5z^ — 3zr'^ A + R
lïV ~ "^ R~
consl.,
DES ÏHOIS COUPS,
dont les (Jeux dernières se réduisent à celles-ci
297
d'{ W
■?. (Il-
1)/.
" " Tî
-^ ( A -f- 15
iW
\\i
-f-
\\7.
/
dt
+ ...=: const.,
>7lll
'iM
3z[J(Rz)-7<//|
R*
)J
. (5z^--3zr-' /•/ ■izd{r'-) (iSz'-Sr^') [</(Rz) — (Tr//]\ 1
' I iï^ "^V \ W~^ ^R^ jl"
Ainsi l'on aura, à la place des équations (K) de rArticle XXII, les trois
équations (g), (h) et (i), dans lesquelles on n'a négligé que les quan-
tités très-pt;tites de l'ordre de i^ et des ordres suivants, et ces équations
serviront à trouver les valeurs de r, R et z en t\ moyennant quoi le Pro-
l)lènH3 sera résolu dans toute sa généralité, puisqu'il ne s'agira plus en-
suite ({ue de substituer ces valeurs dans les formules qui donnent les
latitudes et les longitudes des Corps B et C (Article XXII). Or, comme
l;i supposition de i très-petit simplifie aussi beaucoup les substitutions
dont il s'agit, nous allons donner encore les valeurs de sin-i/, sinV et
de -^■> —j--» exprimées en r, R et z; mais nous ne pousserons pas la pré-
cision au delà des quantités de l'ordre de i.
XXXVI.
Pour cela nous connnencerons par clierclier les valeurs des vitesses a,
u\ il"; or, si dans les équations (J) on substitue, à la place des quantités
(>Q, BQ', AQ ", leurs valeurs tirées des équations (K), on a, en général.
= const.
u"' =
d'ir^)
-xdv
2 dp
dHr"'
idP
A + B + C
+
/•
A
+
]{
+
C.
/•'
A
4-
B
-f-
C
— O p'q' — p"q").
W pcj
P"<1")^
^-pq-p'q'
VI.
38
298 ESSAI SUR LE PROBLÈME
Donc, fiiisant ici les mêmes substitutions que ci-dessus, et supposant,
pour abréger,
^ o.dt' "^ r ^ R^
:k]
M
N
dHKn I)
■?.dP K
J^(Rz) (A-+-B)Rz Dz
J/^
R=
on aura
«2 = L —
iD(i5z' — 9'''zi
M BR z
M I / BRz ^,
B 3D(3z-'— /•=,
r 2R^
Or on a
donc
Pu'
Pm'
Pu"'z=
P - p/>' + pp" H- /?'/'" ~ pi' -+- p'p"
_ LR'(r=— zn D(r^— z^)(i5z» — gr'z
__ _ __
MR^(r= — z^) 'B\Vi[r' — 'û\
MR^(r' — z=) BR'z(/-= — z=) l\R^(r'— z-)
De plus, en taisant, pour abréger,
R'[(/(0]' + /-^[(/(Rz)]^ — 2Rz(/(Rz) (/(/•') ^ 2cr[Rz</>r^j-/'^'t/(Rzj]
r//^
.//
V _ H^[fi^(Rz)]*-+-r^[</(R^)]^-2Rzc?(Rz)c/(R=l 2o-[R^ JvRz) -Rz^(H^)J „
Rz I d{\V) d(vj + [^(Rzj]^] - d{\\ z) c/(R'/--^) ^[K. ,/(,.») _ ,., ^(R.)]
dp
dt
H/(7^
DES TFIOIS COUPS. 2!Mt
on aura
y 1' v/ ^ V. A 9 A r
2. --; T-î 2 = — » 2 - - -^ — h -. 1 ;
l' l* i* /3 /''
donc, subsliluant ces valeurs dans les expressions de sin f et sin-V ^Ar-
ticle XXII), el faisant encore
>.= K^(/-_z') (m + /'*^'^')
2
on aiiia. aux (juaiilités de l'ordre i- près,
A
(/)
ou bien
(/'
. , A^/X + Bv/'X-/>
^ /r(A + B)r
. , , iB Jl — iu.
""^^ /r(A+B)R-
siu'l — *
^"'" 2/.(A + B)rv/>.
^"'^=/r(A+B)R-
la quantité ^ étant une constante qu'on déterminera par l'écjuation ^P'),
comme on le verra ci-dessous.
Ainsi l'on connaîtra par ces formules les latitudes 4- cl ■: des Corps B
et G par rapport à un plan fixe passant par A.
On voit par la ({u'on aura à très-peu près
sin4'' iBr _ Br
"sin^ ^ (A-+-B)R '~ {\'-^'B)r''
ce qui donne un rapport bien simple et très-remarijuabU' cnlie les Inli-
ludes (les Corps B et C.
38.
300
ESSAI SUU LE PROBLEME
XXXVII.
On (rouvei'a ensuite
n = Lr
o.dt
iD(i5z^ — 9/''z) r-
H
II
H--(^)"]
i* \ o.dt
+ NR' — 2MR1
(/(R^)</(Rz)''
-4-
et, a cause de
M I /BRz N^
z' i \ I
N , B 3D(3z'-/-
-^ +L h j^
„ N B 3D(3z'— r
9.1 2.r
4R'
on aura de même (Article XXII)
^■ = M-'-(^"^'
^,^r^rNRz_
(/(Rz
2C^;
1 I TBR^z NR= ^,„
z 4-
W' =
:r--(L- A^ 3D(3^.-,-)X N,^^ ,/,lU)rf(.-) I
i L \ 2/- 411= / 2 2f/f' J
iTNRz /f/(Rz)\^ _ a' I i /Jî 3D(3z' — /') \ ^
"iJ'^^Ur- 4K' jR/+....
:dt
Donc, si l'on substitue ces valeurs dans les expressions de -j- et -î^;
DES TROIS CORPS. MOI
et que l'on fasse, pour abréger,
NRz /^/(Rz)\-' 7'
e =
9. (Il } 4
BRz 3D(3z' — r')z
2/- JW
73 = — LKz h
p =MR'
d{W)V
idt
NR» ^/;R')</(Rz
V = — MR / h ^
2 idO
on
aura
/'
\ dt
Cî 4- / f £ +
B
A + B
^)
"" /rr» ces' vl>
(m;
)
f ^9'
/B
_'°+A + B
/BR'z
+
\
V
y
\ dt A-R'cos^i];'
XXXVIII.
Voyons maintenant comment on doit déterminer la constante k et les
autres constantes du Problème. Pour cela, on supposera, comme dans
l'Article XXII, que, lors((ue t—o, on ait
dr dt'
dt ' dt
par ronsécjucnt
o, -7- =0, ;' =o;
■f" —
dr r/R di
</< ' dt ' ' dt
à cause de z = /• cosÇ"; et l'équation P') de l'Article cité donnera
» /r' = MR' + iB (^- ^--p j ,
:î02 essai sur LE PUOlJEÈiME
d'où l'on liicra aisément la valeur de k, en ayant soin de rapporter les
valeurs de R, /■ et de M, N au point où t = o.
De plus on se souviendia (jue la valeur de a doit être prise en sorte
(ju'elle soit nulle lorsque / = o.
XXXIX.
Au reste il est bon de remarquer que, dès (jue l'on aura trouvé les la-
titudes ^ et 'Y , on pourra avoir aisément les valeurs des vitesses en lon-
gitude ^-r- f^t -^ par le moven des vitesses réelles ii et u .
^ al dt '
\i\\ eiïet, nommant (Vj l'angle déerit par le rayon /• dans le temps dt
on aura, comme nous l'avons vu dans l'Article XIX,
uH/P ^ rUW' -+- dr';
or il est iacile de voir que
donc
uUlt- = r= cos-'l' <h^ ~^ '' ^^'^' "^ '''''■"'
donc
/ û" 77ÂJ; \ 2 _ TjIF
r/9 __ V /-^ ~ \^ y ~ \rdt
dt ~ cost|;
■ m') { et de même
dçl_ _ V ;^~ \dr) " [r'dtj
dt cos^j;'
donc, en substituant les valeurs de ir et ii''\ on aura
d<^
\/^
dt^ \rdt) 9AVr'
dt
cosvl'
rfcp'
Vî-
d'Y' / dR y iB'/
dp [lidt, "^ }\r'
dt ~
cosj;'
DES TKOIS COUPS. :iO:J
Ces l'ormules pciivcnl (|ii('l(|iierois rli<' plus coiiiniodcs ([ik' les prccf*-
(h'iites, siii'Ioiil l(tis(|ii(' les (|ii:iiili les /•, K N;iiH'iil Iri'S-pcii, cl (|iir les l;i-
titiides •]>, •il' soiil loil priilcs.
CHAPITRE IV.
DIO 1,A TMKOllIi; l)K LA L U Mi
^ ï. — Applicalion des fornuilrs du C'Iiapili'c préccdcnt
a cette Théorie.
XL.
Pour faire cette application, il n'y a (jii'à imaginer que le Corps A, qu«'
nous avons regarde coniine immobile et au({U('l nous avons rapporté les
mouvemenis des deux autres, soit la Tcric, (jue le Corps B soit la I.une,
et que le Corps C, que nous avons supposé beaucoup plus éloigné du
Corps A que ne l'est le Corps B, soit le Soleil, dont la distance à la Terre
est en ellet très-grande par rapport à la distance entre la Terre et la Lune.
Ainsi /sera le rayon vecteur de l'orbite de la Lune autoui- de la Terre.
/•' le rayon vecteur de l'orbite apparente du Soleil, et /" sera la distwuce
rectiligne entre le Soleil et la Lune.
De plus 'h représentera l;i latitude de la Lune par rapport à un plan
tixe que nous prendrons pour l'écliptique, et 'V représentera la latilinle
du Soleil; ç; sera la longitude de la Lune et o' celle du Soleil, comptées
à l'ordinaire dans l'éc liplique.
Pour savoir quel est ce plan que nous prenons ici pour l'écliptiijue,
et que nous avons vu dans le Cbapitre I" être celui par rapport aucjuel
les mouvements des Corps B et C sont les plus simples qu'il est possible,
:m ESSAI SUR LE PROBLÈME
nous remarquerons que, d'après les suppositions de l'Aiticle XXXVIII,
on trouve, lorsque t = o,
). = o, |y. = o, v = o;
de s(»rl(' (ju'on aura aussi [Article XXXVI, formule (/)]
donc, puisqu'on a en même temps (Article XXXVIIIj
dr dr' ,
^1 = "' 777=°' '="•
il s'ensuit que le plan dont il s'agit est celui dans lecjucl le Soleil et la
Lune se trouvent en même temps, lorsqu'ils sont à la l'ois en conjonction
et dans leurs apsides.
Maintenant, puisque nous avons fait (Article XXXIA";
on aura
/■ . /•
7 = 'r
de sorte (jue, si l'on suppose (ce qui est permis) que les valeurs moyennes
de r et de R soient égales à l'unité, on aura i égal à la valeur moyenne
de -7^ c'est-à-dire,
. parai! . 0
para 11. moy. (E
or, en prenant 07' 3o" pour la parallaxe horizontale moyenne de la Lune
et ()" pour celle du Soleil, on aurait i= ir^ = ^ à très-peu près; d'où
l'on voit que la quantité i sera en effet très-petite.
Or, comme les observations nous apprennent que les orbites de la Lune
et du Soleil sont presque circulaires, il est clair que les variations des
quantitésr et R devront être fort petites; de sorte que, si l'on fait
/ ' = I -+- X, R- = I -I- X,
I»i:s TUOIS COUPS. :{05
\ cl X (Icvroiil rlic des (|uantil6s assez pclilcs par rappijil :i runilc; cl
(le j»lns elles lie (Icvroiil ((iiilcnir aiieiiii Icrinc constant; aiilreiiieiil les
valeurs nioycmiesde /•<'! W ne seraieiil plus éi;ales à i , eoiilre I'Iin polliese.
Ddiic le carré de la vilesse angulaire de la l,iiiie -- sera ii peu pii's ei^;tl
à L. on ei;al :i
cl le carre de la vilcssc aiimilairc du Soleil autour de la Terre -- scia
à (icn pii's ci^al à .M, ou égal à D (Article XXXVI).
Mais on sait que la vitesse angulaire de la Lune csl ii c(dle du Soleil
environ comme i3 ;i i , de sorle (pie leurs carrés sont ;i [)eu près eiilic eux
comme 169 à i; d'où l'on voit (pic la (piaiilité I) doit être beaucoup plus
pelite (pie la (piantité A-l-lî, et cela dans une raison peu dillereiilc de
[ a i()(). Donc, si l'on suppose, ce qui est permis,
A + B = 1 ,
cl (pie l'on fasse
I) = x\
on aura î< = -^ environ, et c/.'- sera presque égal à 2/; en sorle (pie l'on
pourra regarder les quantités i et a- comme du même ordre.
De [)lus on a, comme on sait,
¥='^'
le nombre c étant, par la Théorie de la [irécession des écjuinoxes de
M. d'Alembert, égal à environ ^■, et par celle des maiées de M. Dani(d
Hcrnoiilli égal a -; donc, puisque (Arliclc XXXIV)
@:^IJ. ©=C = i^,
M. 3g
306 ESSAI SUR LE PROBLEME
on aura
ainsi les quantités B et D seront à peu près du même ordre i.
Au reste, pour ee qui regarde la vraie valeur de c/., il faudra la déter-
miner par le l'apport connu entre le mouvement moyen du Soleil et celui
de la Lune, rapport qui est, suivant les nouvelles Tables de M. Mayer, de
iiS29°45'4o",7 à 160^9" 2 3' 5"^.
Quant au coeiîîeient 0, qui est encore assez incertain, comme il se trouve
partout multiplié par les coefficients très-petits «- et i, il suffira de le con-
naître à peu près, puisque Terreur qui en pourrait résulter ne serait
que de l'ordre de i^.
XLL
On fera donc toutes ces substitutions dans les formules (/;, ig),
[h), [i] du Cbapitre précédent, et, mettant pour plus de simplicité y à
la place de Rz, on aura
(l(j -'- -~
dt
— iot'\ ê(i + x)~'+ 2 Y^:i + X) ' I 4- X) ii-f- X) ''
— /=a-[io\'(i-4-xr ^— 6Y(i+x)(i-f- xr~j— .. .,
d'x
0. (W
3y^(i + X) ■^ — 'I+x:(i + X) ' I
|- C'i-h\)~^dx+3 f\(i-^Xf'dY- 7dt}\
1 — Y'd + XT^-^Yd+xUl + Xl"^
12 2 '
-icc' I — 3 Cxi H- Xf'dx -f- — f\Hi -f- Xr^(^/Y - ^dt) \
/ 3 r -^
1 (i H- x)(i-f-X} '(d\ — 7dl)
l'x'
DES TROIS COUPS. 307
/ 35 - » -1 -^ 1^
— Y* i-f-Xj ■^-i5v'(i-t-xj(i + Xj ' + -(n-xj'(n-xr' ■
i5 r -23/» s
35 f -s.
t/
Y(l-t-Xj(H-Xj '{dY-cdt)
foiisl,,
?.<//-
[v(i+xr^+ r
+ /a'ê Y(l + X) ^+/ i + x~'{dY-+-r;dt)
-+- .. — CUlISl.,
i*)
;7^ -HYd-f-X; '"h- jd + x) '(dx-hadt)
-^ a'j-îi + X) ^
g,, -HX; ^-4- Y>(, + Xj ^' l-f-x^d-f-Xj'
— ;a'
-/ « + X, ^/x-+-3 A-'i-hX) '{d\-c>dt
5\H,i-^\f^— 3Y(n-x:i(i+xr^
i'a'/ - 3 I Y(I H- Xr^</x+ -^ rY'(l + \f^[d\-(jdt:
-/(i+x)(n-X) '(d\ — (7dt)
consi.
Or, comme les quantités x et X sont assez petites, on aura assez e\ii
temenl
2 y iC) ITtS ■ ■ *'
( 1 -f- X ) ' = I
3x i5x^ _ 35x^
2 "^ 8 ~ 16"
,._^Yr7 ^ 3X^' 5X' 35X*
Il -+- X) = I — — H- — -I
2 b ib 128
39-
308 KSSM SUU LE PROBLÈME
I -f-X) - = i —
3X i5\2 35X3
2 8 1 6
,, -^ 5X 35X^ loSX^
I -hX) '==1 h
i+X) ' = 1
2 8 i(i
7X 63X=
(i+X)-^=,-ÎA^-f-^-....
2 o
Di' suite (ju'en substituant ces valeurs dans les etjuatiuns précédentes,
et mettant de plus dans les trois dernières la valeur de o" tirée de la pre-
mière par l'intégration, on aura trois écjuations en x, X, y et /, qui s<'ronl
intégrables, du moins par approximation, par les méthodes connues,
puisque les variables y seront toutes sous une forme rationnelle et
entière.
XLll.
Ensuite on aura (Article XXXVI)
E = — - + ; I + X) ' - yA-i\^ , + \ ,, ^' _ (, + X ( I + X M,
N = -^^+v i+x) ^_3^-^v'H-X) \
cl (le là
/ = M I-+-X i+Xi— Y^l— yll4-X, -p +5- -f-- V-^ -7- -i-7 — 7 I+X -7—
' 4 v^f ; 2 (Il ^ (h I 4 (/{'
-+- /ca-[v I -I- X) ^^I
-hX)— Y^I+X M,
a=: N ' I + X ) ( I 4- X — Y-] 7 + --7 >
1 , -. (I\ l d\ \ 1 ^ (/x i d\
l)i:S TKOIS CORPS. ;{(M)
iiKjyciiiKinl (|ii()i on aiir;)
l ôa^ [j. \
sin-]; :r- - -^ ^—> v_.
('iiliii les roi'imilcs (le l'Arliclc XXXÏX (lomicroiil '
el (juanl à la conslniUe /c, on la déterminera par récjiuuioii
(X) /.*=:M(H- X- 2/a^cY) -¥- /a'€(i + X)[(i + xr'^Y — nJ,
en y faisant t = o.
On se souviendra au reste que les valeurs de x, X et y doivent ètrt;
r/x (/\ </y . , ,, ,
prises en sorte (|ue -y-? -jy, -j- soient nulles lors(jue t = o, cl que v y\v-
viimne alors
(le plus il faudra aussi que la valeur de cr tirée par l'intégralion de l'c-
(juation ip) soit telle, (ju'(dle s'évanouisse lorsque ^ = o.
^11. — De Vititégratioii des ('(luafioits qui donnent les mouvements
de la Lune et du Soleil.
XLlll.
Le Problème des mouvements de la lAine et du Soleil se réduit à la
reeherehe des quantités x, X et y, lesquelles dépendent de l'intéi^Mation
des équations {q), (r), {s} de l'Arliele XLl, à (juoi il faut joindre Trijua-
310 ESSAI SUR LE PROBLÈME
lion [p] comme subsidiaire. Si les variables x, X, y ne se trouvaient
dans les équations que sous la forme linéaire, l'intégration serait facile
par les méthodes connues; or il est aisé de voir que les termes où ces
variables se trouvent multipliées entre elles sont tous fort petits, à cause
que les coefficients or et i sont très-petits et que les variables x et X sont
aussi supposées fort petites; ainsi l'on pourra d'abord négliger les termes
dont nous venons de parler, pour pouvoir trouver les premières valeurs
approchées des variables, et ces valeurs serviront ensuite à en trouver
d'autres plus exactes, et ainsi de suite.
Pour donner un essai du calcul qu'il faudra faire pour cet objet, nous
rejetterons d'abord dans les équations du paragraphe précédent tous les
termes multipliés par i, et qui dépendent de la parallaxe du Soleil; l'er-
reur sera d'autant plus petite que ces termes sont en même temps mul-
tipliés par la quantité très-petite «-.
De cette manière, les équations [p], [q), (r), (s) deviendront
d(T - - - -
(a) -^ = y(i+xi ' — SaH-fi -4- Xi %
— 2.0.'
3y^,h-X) '-(i-f-x)(i-f-X) '
— f(i-h\~Kh -+- 3 Ty 1 + \)~''{d\ -(jdt)\
= consl..
^^X - '
\y) —j- 2a^iH-X) ' = consl.,
d'\
d?
-f-Yi'iH-X; ' H- a-'Y(i -l-X) '-i-|fi-l-x) ' (d\ -\- a dt) = consi. ,
où il n'v aura plus <ju'a réduire en série les puissances de i -hx et i H-X.
DES TKOIS CORPS.
:M1
XLIV.
Négligeons encore les produits de deux ou de plusieurs diuieiisions
de X et X, on aura, à la plaee des équations précédentes, celles-ci
d(T I 3x oa^XN
[SV (. - ^^-) + ^ + 3 J(i - ^ v(./v - .r/oj =. cunsl.,
~j— + (x^X= const.,
(l'\ ( , 3x 3a^X
j 4- / ( I ^ j ( r/y + 7 J/ ) = consl. ,
lesquelles, en substituant la valeur de a, se réduisent à ces trois-ci
d'y.
;e)
dp
d'x , 3x'
a^X= const.,
- 3a^r3Y-— (i- 3a-) ( i \dtf-h- i / \dt i \\,/( 1
5 Y' — I ) \ + 5 / X Y f/v ^ i)x' I Y df I \\ dt 1
— 5(1- 3a^) / \\dl f\di
— - coiisl.
r/^Y
i-n)
, - -i- i 2 -f- a- Y -I- i — ^x' . j dt j Y (/^
YX -^ / X (/y -t- / r// / v\ '// -h ( I — 3 a^ ) / \ (// / V r//
_ lii' ( \y - 3 ^'.// fyXdf^ =^ coiisi
312 ESSAI SUK LE PROBLÈME
XLV.
(^ummc les variables x et X sont supposées tort petites vis-à-vis de la
variable y qui est finie, on peut d'abord négliger dans l'équation f/j) les
termes qui renferment x et X; on aura ainsi cette première équation
approchée
^ + ! 2 -f- cf}) y + (i — Sa-*) / dt / y dt — consl.,
laquelle étant ditï'érentiée deux fois devient
d''\ d'^\
—. h ( 2 -i- a^ ) -; 1- ( I — 3 a- V = o,
dP ^ ' dt-
qui est intégrable par les méthodes connues.
Pour en trouver l'intégrale, il n'y a qu'à supposer y =/cosi />/-f- «),
ou bien, puisqu'on veut que -^ = o lorsque Z = o, on fera simplement
v=/cos/^/,
(4 l'on aura, après les substitutions, cette équation en/>
/?" — ( 2 + a^ ) /?- -f- I — 3 a- =: o.
d'oii l'on tii'e
ou bien, en négligeant les puissances de (/. plus hautes (|ue la seconde,
/>^ = I dz 2 a H
et
a
4
/j = I ± a r •
Donc, dénotant \vàv p l'une de ces valeurs et par q l'autre, on aura
Y =fcospt -f- gcosqt,
/"et g étant des constantes indéterminées <}ui doivent être telles, (jue
lors(|ue t = o on ait v = Rr = i ; ce qui donne /+ g = i .
DES TIUHS CORPS.
:J1:{
Clïerchons maintenant, d'après cette première valeur approchée de \ ,
celle de s'm^ par les formules (t) de l'Article XLII; on aura M = a-,
en négliijeanl les (juanlilés x et X; donc aussi k'- — v-, t'\ /e — y
[équation ^oc ) \\ donc
I /' r/y
/. ~ a- ' I — y' , — -7 -^ -f- 0-
4 \ '^f
el
Or
iii^ ^ vi.
d\ y,
-^ = -pfsinpt-qgsinql,
-f
dt^'L
fsinpi gsinql
donc
<T = '- sinpt
dt P ' q
en négligeant les j)uissances supérieures de a; donc
A = a*[i — fcospt + g-cosgO'— if^^^pf — g^^in*/^']
= a'[i — /- — g^ — ^fgicospt cosqt — sinpf sinqt f]
= a-li-f^-g'-2fgcos{p-¥-q)t];
niais
donc
donc
donc enfin
M.
l = -1 y.\fgl\ — cos [pA-qjq = ^x'fg sin' i ^-^ t j ,
siii tj; ^ 2 \jfg sin ( — t
4o
314 ESSAI SUR LE PROBLÈME
Or, «'oiiime on doit avoir /+ g — i, on peut supposer
cl \\)n aura
f=[^^^-] ' è' = ^i"^V'
iin '\i r= siii / sin ( ~ t j ,
l'angle / étant arbitraire et dépendant de l'inclinaison primitive de l'or-
l)ite de la Lune ; en effet, il est clair (jue la plus grande valeur de sinvj;
sera sin/, de sorte (|ue / exprimera la plus grande latitude, c'est-à-dire,
l'inclinaison de l'orbite; donc, puisqu'on sait par les observations que
l'inclinaison de l'orbite lunaire est assez petite, et d'environ S'' 8', la
constante g sera toujours très-petite et la constante/ presque égale à
l'unité; car on aura à peu près
(sin 2" 34')' = environ
DOO
<le sorte que la quantité g est encore plus petite que la quantité i, (]ui
exprime le rapport des parallaxes de la Lune et du Soleil; d'où il s'ensuit
«jue l'on pourra négliger sans scrupule les termes qui se trouveront mul-
tipliés par le carré et les puissances plus liantes de g.
XLVI.
Il est facile de voir, par l'expression de ûwh qu'on vient de trouver,
<jue l'angly ^ ^ t n'est autre chose que la distance de la Lune au nœud,
c'est-à-dire, l'argument de latitude; d'où il s'ensuit que, si l'on retranche
cet angle de la longitude de la Lune dans son orbite, on aura la longi-
tude du nœud. Donc, si ht dénote la longitude moyenne de la Lune, on
auî-a \h — ^|/ pour la longitude moyenne du nœud; oi', les longi-
tudes moyennes étant à peu près les mêmes dans les orbites des planètes
v\ dans l'éclipticjue, ht sera la valeur moyenne de o, et h sera par consé-
DES TKOIS CORPS. 315
queiit Cigale à ce (|iril doil v avoir de constant dans la valeur de —-• Or
les rorinuies de l'Arliele XLil donnent, en rejelanl x et ^j/,
^ = vL = v^'-«^(3v'-i),
et, à <;uisr de y = fco^pt, on aura
/j = i / I— 1-:^ I j a' = I — -^ a peu près.
Mais on a aussi
d'oii l'on voit ([ue la position du nœiui est fixe, du moins par eette pre-
mière approximation; ce qui ne doit pas paraître surprenant, vu que les
valeurs de p et q ne peuvent tout au plus être censées exactes qu'aux
quantités de l'ordre de «'- près.
Pour savoir maintenant laquelle des deux valeurs
I ± a y-
4
doit être prise pour/;, on remarquera ([u'en supposant l'inclinaison de
l'orhile nulle on a
Y =fcospt = cos pt;
mais on a (Articles XXXIV et XLIj
Y = Rz = RrcosÇ"= cosC;
donc •
cospt = cost" cl /;/ 3= Ç"= çp — cp',
puisque Ç" n'est autre chose ([ue l'angle compris entre les deux rayons r
cl /■'; donc
p = h — /i\
en nommant /// cl h' t les valeurs moyennes de 9 et de 9'; or on a dcj;»
trouvé h = i — , et, pour avoir A', on prendra la partie constante de -j-->
40.
316 ESSAI SUR LE PROBLEME
(jui est ^ ^'M—-a; de sorte que h' = a, et par conséquent
donc
a'
Ainsi il faudra toujours avoir soin dans la suite de prendie poui/-» une
valeur telle, que ses deux premiers termes soient i — a, et pour q une va-
leur dont les deux premiers termes soient i -h «; celle remarque est
d'autant plus importante que les quantités/^ et q seront données doréna-
vant par des équations particulières dont chacune montera cependant au
quatrième decfré, comme on le verra ci-après.
XLVII.
Ayant trouvé la première valeur approchée de v, on la substituera
dans l'équation (Ç) qui donne la valeur de x, en y négligeant d'ahord les
termes où x et y sont mêlés ; ce qui la réduit à celle-ci
(P\
-jj -4- (i + 4a') X — a' [9 Y' — '^{Jsdtf] = consl.;
or, puisque
y =if cospt -+- gcosqt,
on aura, eu négligeant les g^,
Y^ :=/' cos-pt ■+ ifgcospt cosqt
• = - /^ ( I + cos 2 pt) -\-fg [ CCS [p -\- q t -\- eus p — q l \,
et
s\npt g^'vnql
~P V
f' ■ . 2 /£• .
•-—^wi'piA — î^-5 sin/v/ suit//
p^ ' pq ' ^
^, (i-cos2/?/)-^[cos(/>-f-7 /- COS' p-q t]:
DES TROIS CORPS. UT
floue, sul)stituant ces valeurs, cl rcjclaiil tous les tei'iiics ((nisUnils, a
<;iii,s(' (|u'il De (loil y en avoir aucun dans la valcui' de x par I'Iin pollicsc,
on iHira
- -(- (i 4- 4a')x "^^o '- cos?,/^/
3 «-.A-
\_{ipq -H ij cos(^ -\- q)l + { ip<j — I ) cos(/> — q )l] <j-
Ainsi la valeur de x sera de cette t'ornie
x=z a cosmt + oc-f'J cos9.pt -\- a\fg[B coslp -\- q)t -\- B, cos' p — q)t].
et, la substitution faite, on aura
a cosmt .{ — m^ -I- I -(- 4a')
-hcx'f'COS7^pt\j(—^p'-hl-h^x'}— 4U)/>^ + i) j
-+- o(}fgcos[p -^ q]t\ Z/ [ — i/> -f-ç/i^-t- I -+- 4a'] —^ ^
-4- x'Jgcosip — q ) t \ B^l — [p ~ q )' -h i -¥- 4^'] ^-^ = «••
Donc, égalant à zéro les coetricients de (diaiiuc cosinus, on ;iur;i les
écjuations suivantes
— m' H- I -1- 4a' = o,
. J [- /ip^-hi-h 4a^] ^-^-^ = O,
/y — « -+- o )' -(- I H- 4 a'I ^-i = o,
pq
//,[-:7>-gr-M + 4«^]
3 3pq — I )
pi
318 ESSAI SUR LE PROBLÈME
d'où l'on tire '
m = v^i -I- 4^'»
A = — -, r^ 7 — — — 2 a peu près,
B ^ ^{-^pq + ^) _ ,
B = ^i^pq-i) ^ g
' pq[—(p — q?-^i-+-^oc']
La constante a, qui est demeurée indéterminée, dépend de l'excentri-
cité de rorl)ite lunaire, et doit par conséquent être fixée par les obser-
vations.
Ainsi l'angle mt représentera l'anomalie moyenne de la Lune, c'est-
à-dire, sa distance à l'apogée; de sorte (jue [h — m)t sera la longitude
moyenne de l'apogée, ht étant, comme plus haut, celle du lieu de la Lune ;
mais, comme nous avons négligé dans l'équation (Çj des termes où x se
trouve multiplié par %'-, on doit s'attendre à ce que la valeur de m ne sera
exacte qu'aux quantités de l'ordre de oc- près; c'est pourquoi on aura
dans cette première approximation m = i et m — h=.o, en rejetant les a^ ;
ce qui donnerait les apsides fixes.
Venons maintenant à l'équation (sj qui donne la valeur de X; et comme
cette quantité ne doit contenir aucun terme tout constant, il est clair
qu'on aura simplement
^ + «^ = "'
et que la valeur de X sera de cette forme
X = 6 cosn/,
d'oii l'on trouvera, par la substitution,
— «- + a' = o, « = a.
Le coelficient indéterminé b dépend de l'excentricité de l'orbite du
Soleil, et nt est par conséquent l'angle de l'anomalie moyenne; de sorte
DKS TIU)IS COHPS. 3i!)
(|IH' ' n — h' 1 1 sev.i l;i loMi-iliidc de rajjogrc du Soleil, (jui est ici iinijc ;,
(•;nis<! (ju«'
//'= a, /i = a.
XLVUI.
Pnis(|ii(' l'on ooiiiiail déjà l:i iovuiç des premiers termes des v;ileiirs v, x
t'I X, on pourra aisément trouver les suivaiils e( reelilier en même temps
los coellicients de ceux qu'on a déjà trouvés; pour cela, il n'v aura (|u'a
substituer dans les termes négligés des équations proposées les valeur-
(ju'on vient de trouver, et l'on aura la forme des termes qu'il faudra in-
troduire dans les nouvelles valeurs de y, x et X; on donnera à tous les
ternies des eoeiïieients indéterminés, et, la substitution faite, on fera
égaux à zéro les termes analogues, e'est-à-dire, ceux qui renferment l<s
mêmes eosinus; on aura par là autant d'écjuations (ju'il en faudra pour
la (Jétermination de tous les coeiricients.
Ainsi, reprenant l'équation (vj) et substituant dans les termes qui l'en-
ferment X et X les valeurs de x, X et y trouvées ci-dessus, il viendra des
termes de; la forme
af ces p ± m ] ty <igcos(g±m) t,
x\f'co^ -ypzhp)/, x\f'gcos{-?.p±q t,
x\pg ros ( /^ ± ^ ±: p t, x\f'gcos [p±q±q)t,
hf ces ( pztfDl, hg ces iq±n t;
on supposera donc
Y z=fcospf -^ gco^qi -+- afP ros [p -h m]t -h af r, e..s ( p -~ m t
-+- ag (J cos i q -+- m t -+- ag (), ros ( q — m ) / -f- . . . ,
et, prenant pour x et \ les expressions de l'Article XLVIl, on aura Te-
([uation suivante, dans laquelle j'ai négligé les (juantités affectées de cr.
de (ta- et de a', à cause (|ue l'on a négligé dans l'équation vj ; les termes
320 ESSAI SUR LE PROBLÈME
où X se trouvait k la seconde dimension,
r r^/ ^. , 1— 3a^\ 3af f ,j I i — 3a^ \"1
cos(/-'-Kw)^ «/ /• — (/p-4-wV-f-'2-f-a-— 5) r-l H -, Tj ;—
^' L \ [p^"') J 4 V y^'+z" [p-^'f) p(p-^"'}Jj
^' L \ [p—'»YJ 4 \ p->n [p—m) P(P—'")JA
. V ^ ( , V. ■> I — 3a'\ 3^/ir/ V I ,_3a' XI
L \ ('7-+-'")/ 4 \ '/+"/ (c/H-/?/|- f/(fj-^"i)/j
s r ^ ( , . > I — 3 a- \ 3 <7£- / 7 1 I — 3 a= \ ~]
/ L \ l'y—"')/ 4 \ </— '" (//— w)" (7 — ^'0 /J
On égalera donc à zéro les coefficients de ces différents cosinus, et
l'on aura :
I — 3a'
1° — p- -+- 2 H- a- — = o ,
p-
equation d'où l'on tirera la même valeur de/? que ci-dessus (Article XL\'),
de sorte qu'on aura
a''
et l'on sera maintenant assuré que cette valeur est exacte jusqu'aux
(juantités de l'ordre de a- inclusivement;
2° — 7' -H 2 -)- y. : ^ — I T,\-\ — — ; = O ;
'1 4 \ 7/ 4 4
or, comme nous négligeons les quantités de l'ordre de «*, on aura (en
mettant pour p ei q leurs valeurs approchées)
p- — i -+- 3cc-
= — 2a,
DES TROIS COIU'S. 321
(le suilc (jtK', a cause de B = — [\ cl li ^ — G f Ai'liclr M.\ II , rc(|iiarK.ii
pnk'cdciilc se rcduiia à
I — 3a^ 3a^/'- / i\ ^ ... ^
- a' -\- 1 -^- a' =^— I -f- i5/-3c'r o.
' q' 1 \ q'I
i>ll l>iC||
7 ( - + « 7^ -^ i5/^aM ^--f- I — 3«- ^ — o;
(ri)îi l'on liru d'abord, aux quanlilcs de l'oidie 5<* près, en ayant c^urd
a la l'cniarquo de l'Article XL VI,
«' 3a^/^' ^ / iSpa
s/'
a- 3 a?/""- 1 5/"- a*
I -1- 2a 4-
4
5C
= I 4- 2a H 1- 3/*-a%
2
et de là
' 428 42
on aura donc ici
p^q a' , 3/=a\
i i — — I -4— — :
2 -' 4 4
par conséquent le mouvement moyen du nœud (jui est leprésente par
[h - ^^^) t (Article XLVI) sera = - ^^-~- t, ce ([ui s'accorde avec
les (djservatioiis:
3" P
i-3an 3r
— 7y4-/n)'-4-2H-a' :^ — 7
' ',p^m)\\ 41
I — 3 a^ "1 3 r p I 1 — 3 a-
i-f
/>-f-m {p-\-in^ p p^m
M. 4'
•î-2-2 ESSAI SU H LE PROBLÈME
40 />
5- .
, , , , I — 3 a- ] 3 r p I , _ ,^ 5,2
p—m,'} 4 p—ni {p~mY p'p—m)J
(V()\\ l'on lir<' h [K'ii près
p=-i, p.=l. (,=-■. (,,.-!
XLIX.
On repassera présentement à l'équation (Ç) pour trouver une valeur
<le X plus exacte que celle de l'Article XLVIL
Pour cet effet, on commencera par substituer dans les termes de cette
dernière équation qui suivent les deux premiers, à la place de x, X et y,
IfMirs valeurs trouvées dans les Articles précédents, et négligeant les
(juantités de l'ordre de g-, aussi bien que celles qui seraient affectées
de y- multipliée par a-, aa^ b^, ba- et a', à cause que nous avons rejeté
dans la même équation les termes de l'ordre c<^ dans lesquels x et X
pouvaient former ensemble des produits de deux dimensions, on aura
par ces substitutions des termes de la forme
x-f-coso.pt, x-fgcos{ p±(^ t, x'af'cosi pdz mdzp t.
y.-agfcos [ p ± m ± q ) t, x\f'^ cos/{pt, yJf^gcos 3p±q)i,
y.'hf-cosi-^.pdrin l, x-hcosnt, oc-hgfcosp±q±n /:
«■'est poiir(|uoi on supposera
X = (( v()<,ml -T- y. f-i cos2pt
-+- n-fgH ros p -^ q)t + x'/gB, ros p — q)t
-+- yraf-Ccos ■?.p H- m t -+- y. af't\ rosi o.p — ml
4- xUtgfU r-os p -\- q -h m ]i -\- y? agf cos p -h q — m ; f
DES ÏIIOIS COUPS. .'{2:5
<*t sul)sti(ii;iiil (('(le \;ilriir de x ;iussi Ijicii (|iir celles de ^ et X des
Ai'ticles |)ré('(''(leiils, on ;iiir;i, en iiéi;lii;e;int ce (ju'on dnil négliger,
L -* -i ' p[p—iii) /i'p—//i){i/j-ni) J
Ainsi il n'y aura plus qu'à égaler à zéro les coefficients de ces dille-
rents cosinus, pour déterminer les inconnues m, A, B, B , C, , C\
Le eoelticient de cost/z/ donnera la valeur de m exacte juscjuaux
quantités de l'ordre de î<- inclusiveuient, et l'on aura, à cause de
P = — J et /^,= 7 (Article précédent^, l'équation
, , Qx-f"^ Za}f'^ qoc-f- Qa*/"*
2 /)- — m- ) L^p ( p -h m ) ^p'^p — '" î 2
ou hieii
— m' + I + 4 5c^ -^ •' ■' = o,
p(p-hm] 9.
d'où, en mettant [)0[ïv/, p et m leurs valeurs approchées i, on lire
m-=: i — 9.7.^ cl m. =: i — 5c';
de sorte que le mouvement de l'apogée {h — ntj l deviendra -4 /. a
cause de // = i r-
4
Comme notre dessein n'est point de doinier ici une Tlieoiie complète
de la Lune, nous nous contenterons de ce léger essai, (|ui jieul siillire
poui- donner une idée de la méthode (ju'il faudra suivre dans l'inlegra-
3-2i ESSAI SUR LE PROBLEME
tion des équations différentielles de l'Article XLÏ, aux(iuelles nous avons
réduit le Problème des mouvements de la Lune et du Soleil autour de la
Terre.
Quaiul ou aura trouvé les valeurs de x, X et y en t, c'est-à-dire, de r,
r' et /'", on aura d'abord les latitudes 'J> et '/ par les formules {t) de l'Ar-
ticle XLII, et ensuite on aura les longitudes 9 et 9' par les formules iii)
du mr-me Article; ou bien, comme Y=:RrcosÇ", en connaissant y, r
• 'I H, on connaîtra
cos -C" = ^ ;
^(i + x)(n-Xi
or 'Ç est l'angle qui exprime la distance de la Lune au Soleil, de sorte
(jue, comme la latitude du Soleil est très-petite et peut par conséquent
être négligée, on aura, par la propriété connue des triangles sphériques
rectangles, cosÇ"= cos-i cos(© — o'), et par conséquent
Y
cos(9 — 9'
cos^ v/iH- X +X + xX
Ainsi l'on aura par ce moyen la distance 'f — 9' de la Lune au Soleil
comptée sur l'écliptique; mais la longitude ç' du Soleil est assez connue
par la loi de Kepler, que cet astre suit assez exactement, puisque les dé-
rangements que la Lune pourrait y produire ne seraient que de l'ordre
de ïB ou de iyrn, comme on le voit par l'équation (/-) de l'Article XLI;
donc, en ajoutant cette longitude à la distance 9 — 9' des deux astres, on
;iura bi longitude 9 de la Lune comptée à l'ordinaire dans l'écliptique.
Le Chapitre promier du Mémoire qu on vient de lire mérite d'être compté parmi les liavaux
les plus importants de l'illustre Auteur. Les équations ditférentielk^ du Problème des trois
Corps, lorsqu'on ne considère, ce qui est permis, que des mouvements relatifs, constituent
un système du douzième ordre, et la solution complète exige, en conséquence, douze intégra-
tions: les seules intégrales connues étaient celle des /o/yy'.v vh'es et les trois que fournit le
principe des aires : il en restait donc huit à découvrir. En réduisant à sept le nombre des
intégrations nécessaires pour l'achèvement de la solution, Lagrange a fait faire à la question
un pas considérable, et les géomètres qui se sont occupés après lui du Problème des trois
Corps ne sont pas allés an delà. Leurs efforts, cependant, n'ont |)as été inutiles : des méthodes
DES TROIS COUPS. :J2o
nouvelles ol int,'énieuses ont été proposées, comme, par oxemjile, colle cpio Jacobi a dévelop|»é<'
dans son célèbre Mcmoirc sur rcliinindlion des luviuls duns le Prnblf'itw des trois Corps;
mais CCS méthodes, comme celle de Lagrange, font déiicndn' la solution du Problème de sept
intégrations.
La méthode de Lagrangc est des plus rcmar(|ual)les; elle montre fiue la solution complète
du Problème exige seulement (pie l'on connaisse à cliiKpu' instant les côtés du triangle l'orme
par les trois Corps; les coordonnées de clia([ue Corps S(! déterminent ellèctivement ensuite
sans aucune dilîiculté. Quant à la recherche du triangle des trois Corps, elle dépend de trois
é<}uations dillérenlielles, parmi lesquelles deux sont du (Icuxièmc ordre et la troisième du troi-
sième ordre; ces é(piations renfernruint deux constantes arbitraires introduites, l'une par le
princi|)e des forces vires, l'autre par celui des nirrs, en sorte (|ue les dislances des Corps sont
des fonctions du temps et de wvc/" constant es arbitraires seulement. Parmi les doi/ze arbitraires
(pie l'intégration complète doit introduire, il y en a donc trois qui ne figurent pas dans les
expressions des distances, circonstimce que l'examen des conditions du Problème |)ermet d'ail-
leurs de mettre en évidence à priori.
Préoccupé assurément do rap|)lication «pi'il \ oulait faire de sa nouvelle méthode ii la 'J'/ieonr
de fa Lune, application (]ui fait l'objet du Chapitre IV de son .Mémoire, Lagr.ii)gc' a néi/lii^^é
d'introduire dans ses formules la symétrie que comportait son analyse, symétrie qu'un très-
léger changement dans les notations |)ermet de rétablir. Les masses des trois Corps étant
représentées par A, B, C, Lagrange étudie les mouvements relatifs de B et C autour de .\, et il
est bientôt amené à introduire en outre, flans ses formules, les quantités qui se rapportent au
mouvem(>nt relatif du Corps C autour de B. Une telle direction des calculs est in&mtestable-
inent défectueuse, au point de vue de l'élégance mathém(iti(iue, en ce sens que les coordonnées
des trois orbites relatives considérées ne figurent pas symétriquement dans les formules; mais,
pour éviter cet inconvénient, il suffit, comme nous venons de le dire, d'une simple modification
dans les notations de l'illustre Auteur, et cette modification revient à introduire, au lieu des
mouvements considérés : i" le mouvement relatif du Corps B autour deC; -t." celui de C autour
de A; 3" celui de .\ autour de B.
Un habile géomètre allemand, M. Otto Hesse, a repris récemment l'analvse de Lagrange en
se plaçant au point de vue que nous venons d'indiquer, et il a publié son travail dans le
tome LXXIV du Journal de. Crelle (imprimé à Berlin en 1872). M. liesse ne considère (lue
ce qu'il nomme le Problème restreint, c'est-à-dire, celui qui a pour objet de déterminer à
chaque instant le triangle des tn>is Corps; c'est à ce Problème restreint que Lajjrange a ramené
d'ailleurs, comme nous l'avons dit plus haut, le Problème général. M. Ile-sse, malgré son incon-
testable talent, n'a pas réussi à perfe(;tionner l'analyse rigoureuse que nous devons à Lagrange,
car une inadvertance l'a fait tomber dans une erreur grave, que nous indiquerons plus loin, et
(pii infirme absolument sa conclusion. Ajoutons que la notation particulière dont le géomètre
allemand fait usage, pour abréger l'écriture des formules, ne paraît pas préférable à celle de
son illustre devancier.
Pour justifier les remanpies qui précèdent, il (!st nécessaire d'entier dans quelques détails;
nous le ferons d'une manière succincte, en introduisant dans l'analyse de Lagrange les modifica-
tions nécessaires pour rétablir la symétrie des formules, et en dégageant la solution de tout ce
(pii n'est qu'acces.^oiro.
1. Soient .r, V, 3 les coordonnées rectangles du Corps B par rapport à C; r', > '. s' celles du
Corps (; ]iar rapport à .\ ; .r", >■", 2" celles de A par rapport à B ; on aura
(0 ./;-(-.r'-!- j:"= o, J"H-.v'-^ r"= o, z-h z' -{- z" ~ o.
326 ESSAI SUR LK PROBLEME
Soient aussi
Les équations difîérentielles du mouvement forment (rois groupes dont l'un est
d^x A H- B H- C K ( ^ ^' ^"
—j-^ H ^3 — — .r — A I — H -^ n. I = o.
,(l-x' A-)-Bh-C , -r. l X x' x"\
cW
cPx" A + B + C
B -H C „ r- f ■'^ •■^' ^" \
et dont les deux autres se déduisent du précédent en changeant x en j et en z. A cause des
formules (i), les équations de chaque groupe peuvent être réduites à deux distinctes; ces
équations coïncideraient avec les équations (A), (B), (C) de Lagrange, si l'on y faisait le simple
rliangement de x,y^ z, ^", r", z" en —x", — j", — z", — -r, —y, — z.
Du groupe (3) et des deux groupes analogues on déduit
x(Py — yd'x x'd'^y' — y'd'^x * x"d^j" — y"d^x" _
XdP ^ TTrTP ~ ^ "^CdP ~ "'
équation ijui subsiste quand on exécute la substitution circulaire {x,r, z) et qu'on répète cette
sulislilution. On conclut de là les trois intégrales des aires, savoir
/ rdz—zdr y'dz' — z'dr' y"dz" — z'dy"
l Xf/f b(/t Cdl
]zdx — xdz z' dx' — x' dz! z"dx"—x"dz" ,
^4) xdt ^—-Wdt -^ cdt = ^^'
I xdy — ydx x'dy' — y'dx' x"dy" — y"dx"
' Xdt ^ Bdt ^ "~Tdi "" ' ■
f/, //, c étant trois constantes arbitraires.
Ensuite, si l'on fait
, ,, , dx^ -h dr^ -h dz'^ ,. dx''^-r- dr'^-h dz''^ ,,., dx"'^ ^ dr"'^-t- dz"-
et que l'on ajoute ensemble les équations du groupe (3) et des deux analogues, après avoir
m\dtiplié ces équations respectivement par
•idx idx' "xdx" -idr 'i^dy' idy" idz idz' idz" .
T"' ~B~' "(T' ~Jr' ~B~ ~Tr' "X"' IF' TT'
(6)
DKS TU OIS COUPS. •.)>'
(■('((ui (Idiinc, jiiir rinU''i;riilion, re'([ii;iti()ii des forces vives, Siivoir
//.' If" u"''\ t^x i ' ■ ' ' \ /
ABC/ ^ . - . -; ^ ^^ g^., (.^.„
/'étiinl une conslanle arbilniire.
"2. Posons
(8) .r'.v"-hy'y"-hz'z"= - /k .r".v -hy"f -h z" z ^ —//, .rjr'-t-jj'^- zz' = — //,
ou, ee (|ui revient au môme,
(9) =P, =P, =P,
un aur.i
(10) /-• = // + //', r" = p\-^jj, ,"' = j)^p';
faisons en outre
,^ J !__ J L-'J L— "
^' '/ ,.'3 ^./O — •/> ^»J ^i -~ 'l 1 ^..1 ^./3 ~ 7 »
ce (jui (lonneia
Si l'on dilTérentie deux fois la première équation (2), après l'avoir éle\ée au carré, on aura
I (■/-(/••') / (Px d'y (Pz
2 (W \"^ r/r' '^^' dp ' -^ dp
et celle formule subsiste (juand on y remplace x, y, z, /•, u par .r', 1', z', /'. a' ou par x", y", z",
/•", «". Si donc on multiplie les équations (3) par .r, .r', .r" respectivement, et i|u'on ajout*'
ensuite chacune des écpiations résultantes avec celles qu'on en dé luit par le chani;ement de /
en 1 et en z, on aura, en \erlu de la formule précédente.
I d'jr') A + B + C . , ,,
^ -^jp- H y— -^ A [jj <l-l>'q') - iP = o,
, ON y « 'l'('-") A + B-t-C --, „ „ , ,,
(i3) { ____i + _ .^B(y/r/"-/A/')-«"=o,
1 r/^(/-"') A-^B-l-C ^
2 r/r /•
Ces formules (i3) répondent au\ forniides (F) de La.urange, ou. ce qui revicni au niènn'. <nn
formules (K), en tenant compte des foiuiules (J) de l'Auteur.
328 ESSAI SUR LE PROBLEME
Ajoutons les quatre étiuations {i3) et (7), après avoir divisé les trois premières par A, 15, C
respectivement ; on aura
Cetle équation coïncide avec l'éiiuation (L) de Lagrange, quand on y permute les lettres /
et /•"; c'est une transformée de l'intégrale des forces vives; elle ne renferme que les seules
distances /•, r', r".
;{. Daiuès les formules (i), les trois quantités
{x'd.r"-hr'(/j"-h z'dz") — (,r'V/,r' H- J'"c(f'-H z"f/z' ).
( .x"(U -+- r'dj 4- z"(lz ) - ( .r t/x" + j dr" -+- z dz") .
(,r dx' -hy dj' -f- z dz' ) — [x'dx -^y'dr -+- z'dz ]
sont égales entre elles. Si Ton désigne par [jdt leur valeur, on aura, par le moyen des for-
mules (8),
1 x' dx"-f-y-'dy"^ z' dz"= {[ — dp -j-pdt), x" dx' -\- y"dy'-ir z" dz' —
i5 ) ', -r'V/x -^r"dY-^z"dz = {[ — dp' ^- odl), x dx" -hydr" -h z dz" =
X dx' -hj dr' -^ z dz' = ■l-( — dp"-t- p dt), x' dx -+- r' dj -+- z' dz =
dp — & d( ) .
dp'— u dt ),
dp" — ^dt).
\:a quantité auxiliaire p que nous introduisons n'est autre chose que celle qui est désignée
p^u- 1. dans le Mémoire de Lagrange; il est évident que celle quantité peut être exprimée
eu fonction des vitesses «, «', /<", des distances r, r', r" et de leurs différentielles r//-, dr' ^ dr".
En effet, considérons quatre directions respectivement parallèles à celles des rayons /■. r' et
des vitesses «, «'; soient L, M, N les cosinus des angles formés par la direction de /•' avec les
directions de ;/, «', r; L,, M,, N, les cosinus des angles formés par les directions de u' et r, de //
et ;■. de u et u' . On aura entre ces six cosinus la relation connue
t I - ( L' ^ M' -+- N- + L^ + MJ + Nî) + ( L^î -^ M'Mî -^ N'Nï)
j + 2 ( L, MN + M, NL ^ N, LM -+- L, M, N, ) - a ( LL, MM, + MM, NN, -f- NN, LL, ) = o.
( tn a d'ailleurs, par les formules précédentes,
^^_i^dt-^dp"^ M = -^, N = -^,
2 /• // dt II dt rr
(17)
dt — dp" ,. dr „ W -h II
7-/— • M,= ;-' N,=
irudt udt 'iii
Faisons, pour abréger, avec Lagrange.
, , «'* -i- «"' — w' «'■* -f- w' — u''
18 =<•.
DKS TKOIS roHPS :{-2!»
d'où
(19) II' — c' -+- ('", «" — ('" -♦-(•, //'■■' = {>-{- (/,
o(
i. i=r /• ' 0' — 'i
l'équation (iG) deviendra, ii])rc's la substitution dos valeurs (17),
c'est précisément l'équation (N) de Las^range. Si l'on supjKjse (jue u\ u'\ u"' y soient rem-
placées par leurs valeurs tirées des équations (12), la quantité auxiliaire p ne dé|)endra (|ue
des distances r, r\ r" et de leurs dillérentielle^s du premier et du deuxième ordre.
i. Puisqut> l'on a
[xcùc' — x'dx] -+- [ydr' — r'àr) -+- [zdz' — z'dz) — odt.
il s'ensuit, par la ditlérenliatioM.
[xd^x' — x'd^x] -^ {rd\y' — y'd-Y) + [zd- z' — z' d'z) ^ df^tt ,
et, si Ion élimine les dillérentielles secondes des coordonnées au moyen dos équati(jns (3) et
de celles qui s'en déduisent par le changement de x en r et en z, on aura
( 2-2 ) ^ Jl ^ Àp<i ^ B//y' H- C//'/ ^ 0 ;
cette équation n'est autic (]ui' l'éipiation 11] de Lairianije. en lenant conitilc du chanJiemenl
de notation.
5. Hevenijns niainteiiant aux ('M|uations j) : on a identiiiucmciil
{ydz — zdy) [y' dz' — zdx') -f- {zdx — xdz){z'dx' — x'dz' ) -^ [xdy—y dx) [x' df — r'dx')
= [xx'-i-Yy'-i-zz') (dxdx'-i-drdy'-^dzdz') — [x dx' -r- \ ih' ^ zdz') [x' dx -^- y' dr -i- z'dz),
el cette formule subsiste quand on écrit ./■', r', z' ou ./•", ,t", z" au lieu de x, > , z, ou bien
./;", r", 2" ou X, Y, z au lieu de x'. r', z'. D'après cela, si Ton fiiil
fi^ -i- b- -h c' = /■■,
VT. 42
330 ESSAI SLK KK PHOJJLEME
et qut' Ion ajoute les équations (4 /, après les avoir élevées au carré, on aura, en faisant usasse
de la précédente formule, ainsi que des formules [i], (5), (i5) et (i8),
'( -rc[--K;l)>c^["-Kf)>^["--i(f)>''-^
ce ([ui est l'équation (P) de Laii;range.
Si maintenant on suppose que ii^, it'^. u"^ soient remplacés partout par les valeurs tirées
des formules (i3), et que, par le moyen de l'équation (21), p soit éliminé des équations (22)
et (28), celles-ci ne contiendront plus que les distances /•, /•', /-"; la première sera du troisième
ordre et l'autre du deuxième; en les joignant à léquation (14), on obtiendra le système diffé-
rentiel indiffué par Lagrange. Ce ([ui précède résume la partie essentielle du Mémoire de
l'Auteur.
6. Différentions les équations (5) et remplaçons ensuite les différentielles secondes par les
valeurs tirées des équations (3) et des analogues : on aura, en faisant usage des formules
précédentes,
(h
..B^c.,^.A(,/'|;:-,.f).A,, = „,
d^
(i —
ip-2(A+B + C)l;:^-^CU-^-V'^Uc/c=o.
dt ^ ' (le Y (It ' rit j ' •
Ces formules coïncident avec les équations (I) de Lagrange, quand on tient compte des équa-
tions (J) de l'Auteur. M. Hesse leur substitue les trois combinaisons obtenues quand on les
ajoute entre elles, après les avoir multipliées respectivement par -5 -, -, puis par yts^
rr— 7;) 'n-^i'' 1'^''^ ''"^'" ''^"^ ^^' P' -''"' ^^ i>reiiiière combinaison n'est autre chose que l'équa-
tion (6); la deuxième combinaison donne, en se servant des formules (12),
(25)
(Ar' dt "^B/-'^ dt ■^C/-"-^ dt
f ( ..dp ,,dp „2dp"\
\ ' fh ' ili ' Il /
DES TROIS COUPS. 531
enfin la dernière combinaison, (jui seule contient o, est, on faisant usage de i'é(iuation ('/'^),
/ A + B^C\ ,/ , , A-^B-H(:\ ,/ „, _ A-t-B + C\
P^ =/.-A ^ — U,yA ^ — U,y'-^- --j-^ 1
(*6) I 'It 'Il 'Il 'Il
Supposons que l'on différentie l'équation (aSj, ce qui fera disparaître l'arbitraire /, et que
de l'équation résultante on tire la valeur de o _l pour la substituer dans l'équation (26). Alors,
commet', K'^ «"' représentent les valeurs fournies par les équations (i3), les équations (6).
(aS) et (26), qui sont toutes du troisième ordre et ne renferment aucune arbitraire, consti-
tueront, d'après M. Hesse, le système différentiel duquel dépendent les distances r, /•', /•",
quand on ne fait pas intervenir les principes des forces vives et des aires. Enfin, si des mêmes
équations (6), (^5) et (2G) on tire les valeurs de d{u''), d{a'''), d[u"^), pour les porter dans
l'une des équations (24), celle-ci donnera, d'après le môme géomètre, une valeur de r, qui
sera seulement du deuxième ordre; en portant cette valeur dans l'équation (23) et enjoignant
ensuite cette équation aux équations (14 ) et (26), on obtiendra un système composé de deux
équations du deuxième ordre et d'une du troisième ordre, dans lequel figureront les deux
constantes arbitraires /et /.
Telle est la solution que M. Hesse propose dans son Mémoire. Celte solution [)araît, à première
vue, beaucoup plus simple que celle de Lagrange, mais il n'est pas difficile de reconnaître l'in-
exactitude de la conclusion de M. liesse. Effectivement l'équation (-^6), aj)rès qu'on en a éliminé
ù'-^ par l'équation (23) différentiée, n'est pas autre chose que l'équation (6) multipliée par le
r' r'"- /•"''
facteur x "*" r" "^ T~ ' '®^ ^^^^^ équations du troisième ordre qui composent le premier sys-
tème de M. Hesse ne sont donc pas distinctes. Le deuxième système du même géomètre ne
saurait, en conséquence, avoir d'existence réelle, puisque les équations du premier système
sont impropres à fournir les valeurs des différentielles du troisième ordre, ou, ce qui revient
au môme, les valeurs des différentielles <■/("'), d{n'^), d{u"'). On ne saurait se dispenser,
dans la recherche dont nous nous occupons, de tenir compte de l'équation (21), comme Lagrange
a eu soin de le faire.
(Note de l'Éditeur.)
42.
SUR
L'ÉQUATION SÉClLAIItE DE LA LINE,
suit
L'ÉaUAïION SÉCULAllIE DE LA LINE "'.
Nec cum fiducià invcniendi, ncc sine spe.
Sesec, Ntit., qua-st. vu, 29.
[Mémoires (lo l' Académie^ Royale dos ScionCi'S de Paris, Savants étrangers,
I. Vil; 1773. (Prix pour l'ann(''o 1774-)]
L;i question proposée par l'Académie Royale des Sciences pour le
sujet du Prix de Tannée 1774 t3st double et renferme, à proprement
parler, deux questions difîerentes.
Dans la première, on demande par quel moyen on peut s'assurer qu'il
ne résultera aucune erreur sensible des quantités qu'on aura négligées
dans le calcul des mouvements de la Lune.
Et, dans la seconde, on demande si, en ayant égard non-seulement à
l'action du Soleil et de la Terre sur la Lune, mais encore, s'il est néces-
( * ) Ce premier essai de Lagrange sur V Equation séculaire de la Lune, qui a obtenu le Prix de
l'Académie Royale des Sciences, pour 1774, est antérieur de dix-huit années au Mémoire sur le
même sujet que l'Auteur présenta à l'Académie de Berlin [OEiivrcs de Lagrange, t. V, j). G87).
C'est en 1787 (juc La[>laoe fit connaître sa mémorable découverte de la cause qui produit
ré(}uation séculaire de la Lime; mais, dès 1783, Lagrange avait reconnu que les moyens mou-
vements des planètes pouvaient être sujets à des variations séculaires dépendant des excen-
tricités et des inclinaisons; il avait môme fait l'application à Jupiter et à Saturne, ce qui ne lui
avait fourni que des variations presque insensibles [OEuvrcs de Lagrange, t. V, p. 38i). Les
formules (jui se rapportent aux planètes sont applicables au cas de la Lune ; mais ce ne fut que
plus tard, en 1792, (|ue Lagrange s'occupa de c^Ui> im[>orlan(e api)licalion.
{Noir de r Éditeur.)
330 SUn L'EQUATION SÉCULAIRE
saire, à l'action des autres planètes sur ce satellite, et même à la tigure
non spliérique de la Lune et de la Terre, on peut expliquer, par la seule
Théorie de la gravitation, pourquoi la Lune paraît avoir une équation
séculaire, sans que la Terre en ait une sensible.
Le Mémoire suivant est destiné uniquement à répondre à la seconde
de ces deux questions. On y verra : i° que l'équation séculaire de la
Lune ne saurait être expliquée par la seule Théorie de la gravitation, du
moins en prenant cette équation telle que les astronomes l'ont adoptée
d'après feu M. Mayer; 2° que les preuves que l'on a de l'existence de cette
môme équation ne sont pas, à beaucoup près, aussi solides et aussi con-
vaincantes qu'on pourrait le désirer. Je serai suffisamment récompensé
de mon travail si l'illustre Compagnie, à qui j'ai l'honneur de le présen-
ter, daigne l'honorer de quehjue attention, et surtout s'il peut exciter
d'autres plus habiles que moi à le pousser plus loin, et à décider irrévo-
cablement l'importante question de l'équation séculaire de la Lune.
Quant à la première question, j'avoue que, après y avoir médité long-
temps et avec toute l'attention dont je suis capable, je n'ai rien trouvé
qui pût me satisfaire, ou qu'on pût du moins ajouter à ce que M. d'Alem-
bert a déjà dit sur ce sujet dans les derniers volumes de ses Opuscules.
J'ai donc cru pouvoir me dispenser de traiter cette question, et je me
flatte que l'Académie voudra bien ne pas m'en savoir mauvais gré; en
récompense, j'ai tâché de m'étendre d'autant plus sur l'autre question,
et d'entrer dans des détails astronomiques que cette illustre Compagnie
n'a pas demandés, mais que j'ai crus indispensables dans la matière dont
il s'agit.
1. Quoique la Théorie de la gravitation universelle ait jusqu'ici par-
faitement rendu raison des inégalités périodiques qu'on observe dans les
mouvements des Corps célestes et surtout de la Lune, elle n'a cependant
pas encore fourni d'explication de l'équation séculaire de cette planète.
M. Halley est le premier qui ait soupçonné une accélération dans le
moyen mouvement de la Lune, comme on le voit par ce passage de la
seconde édition des Principes mathématiques : Fa collatis quidem ohser-
I)K [. V lAlNE. :j:i7
vationihus eclipsium hahrloniris ctirn ils Alhate^rui cl eu m liodierms, Hal-
leyiis noster niotnni mcdiuni Lhikc curn rnotii (liuriio Teirœ colUitiini j)aul(i-
tim accelerari, primas omnium, (juud scium, deprehendit, page 4^ i . .M;ns,
soit que ce grand Astronome n'ait j)as cru |K»iiv()ir entièrement compter
sur l'exactitude des observations (jui lui avaient donné l'accélération de
la Lune, soit qu'il ait regardé celte accélération comme trop peu sen-
sible pour qu'on dût en tenir compte dans le calcul du lieu de cette pla-
nète, il est certain qu'il n'y a eu aiicim égard dans les Tables qu'il en a
publiées depuis. Cependant la reiiiar(|tie de M. Halley n'est pas demeurée
infructueuse : deux savants Astronomes, .MM. Dunl borne etMayer, ayant
entrepris d'examiner de nouveau ce point iuïportant de la Tbéorie de la
Lune, ont non-seulement l'cconnu l'existence de l'équation séculaire de
cette planète, ils en ont de plus déterminé la quantité : le premier l'a
tixée à lo secondes pour le premier siècle, et le second a 7 secondes dans
ses premières Tables, et ensuite à 9 secondes dans les dernières; et
comme les Tables de la Lune de IM. Maycr ont été généralement adoptées
par les Astronomes, l'accélération du mouvement de la Lune est main-
tenant regardée comme un l'ait dont il semble qu'il ne soit presque pas
permis de douter.
31. de la Lande a néanmoins remarqué, dans son Astronomie, qu'il
restait encore quelque incertitude sur les observations (jui ont servi à
déterminer ce nouvel élément de la Tbéorie de la Lune, et qui se rédui-
sent à deux éclipses de Soleil observées en 977 et 978 près du Caire, par
Ibn Jonis, Astronome du calife d'Egypte Aziz; comme ces observations
sont les seules que nous ayons pour servir de terme de comparaison
entre les anciennes observations des Babyloniens et celles de ces derniers
temps, il faut avouer (jue, si l'on était obligé de les rejeter, on perdrait
les principales et même les uniques preuves décisives que l'on ait de
l'accélération du moyen mouvement de la Lune; car je ne puis croire,
avec M. Mayer, que cette question puisse se décider pav la simple com-
paraison des observations du siècle passé avec celles de ce siècle, les va-
riations qui peuvent se trouver dans le mouvement moyen de la Lune,
dans le court espace d'un siècle, étant nécessairement trop petites pour
VL 43
338 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
pouvoir être attribuées à d'autres causes qu'aux erreurs des observations
et à l'incertitude qui a encore lieu dans quelques-unes des équations de
la Lune.
Quoi qu'il en soit, en attendant que le temps et les recherches des
astronomes nous apportent de nouvelles lumières, la Théorie est, ce me
semble, le seul moyen que nous ayons pour décider un point d'Astro-
nomie si important. Il s'agit donc d'examiner, Te plus soigneusement
(|u'il est possible, si la gravitation universelle peut produire, dans le
mouvement moyen de la Lune, une altération sensible et conforme aux
observations; c'est la question que je me propose de traiter dans ces
Recherches.
2. Pour que le moyen mouvement de la Lune soit assujetti à une allé-
ration croissante comme le carré du temps, ainsi qu'on le suppose dans
les Tables, il faut que la formule générale du lieu vrai de cette planète
l'enferme, outre le terme Z qui représente le mouvement moyen, encore
un terme de la forme «Z^, «étant un coefficient positif et très-petit; ce
dernier terme représentera donc l'équation séculaire, qui sera toujours
additive au mouvement moyen avant et après l'époque qu'on aura tixée
pour le commencement de cette équation, et qui, dans les Tables de
Mayer, tombe au commencement de ce siècle. Donc, nommant zs le rap-
port de la circonférence au rayon, on aura m x 36o° pour la valeur de
l'équation dont il s'agit au bout d'une révolution de la Lune; et, nom-
mant ensuite v le rapport du mouvement moyen de la Lune à celui du
Soleil, on aura mv- x Sôo*' pour la quantité de la même équation au bout
(le la première année après l'époque; enfin, multipliant cette quantité
par loooo, on aura la quantité de l'équation pour le premier siècle,
la(|iielle étant, suivant M. Mayer, de 9 secondes, on aura cette équation
loooo ixsv"- X 36o" =: y",
c'esl-a-rlire, eu réduisant aussi les degrés en secondes,
1 0000 . 36o . 3Goo ; cï y ' =z: c) ;
DE I.A LUNE. :WÎ)
d'où l'on lii'L'
I oooo . 36o . 36oo rn v* '
01* on a à Irt's-pcii près t^t = (J et v'- = i-yS; donc on aura cnvii'on
I 53'J C)'>.0 ()<)<) OOO
. 3. Telle doit donc être la valeur du coellicienl t de l'équation sécu-
laire, dans riiypothèsc que cette équation soit réelle et croisse constam-
ment comme le carré du leuips; mais, comme il peut se l'aire aussi (ju'ellc
ne soit qu'apparente, et que ce ne soit dans le fond qu'une équation pé-
riodique, mais dont la période soit très-loni^ue, il est bon de voir en
particulier quelle devrait être sa valeur dans ce cas; car, quoique l'eflet
de l'équation séculaire puisse être sensiblement le même dans l'un et
dans l'autre cas, pendant un intervalle de temps peu considérable, il
deviendra cependant fort différent au bout d'un grand espace de temps;
de sorte que, si cette équation, au lieu d'être réelle, n'est qu'apparente,
elle devra nécessairement avoir une tout autre valeur que celle que
nous venons de trouver, pour pouvoir répondre à la fois aux observations
babyloniennes et arabes qui ont servi de données dans la détermination
de cet élément. Mais pour cela il est nécessaire de commencer par exami-
ner, en peu de mots, comment on peut accorder ces observations par
l'introduction d'une équation séculaire réelle; ensuite nous verrons ce
qui doit en résulter dans l'hypotbëse que l'équation séculaire ne soit
(ju'apparente.
4. Comme les observations les plus distantes entre elles sont celles
qui peuvent fournir les déterminations les plus exactes des mouvements
moyens des planètes, on a employé dans la détermination de celui de la
Lune la plus ancienne éclipse dont la mémoire nous ait été conservée,
et qui est celle que Ptolémée rapporte avoir été observée à Babylone le
19 mars 720 avant J.-C. (Almagesle, Livre IV, Cbapitre VI). M. Cassini
ayant comparé cette observation avec celle d'une éclipse de l'année 1717,
43.
3i0 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
où la Lune s*est trouvée à peu près dans les mêmes circonstances, a trouvé
le mouvement séculaire de la Lune de io'^7"49'52"; or, si le mouvement
moyen de la Lune était tout à t'ait uniforme, il est clair qu'on devrait
toujours trouver le môme résultat en comparant ensemble d'autres
observations; mais on a reconnu dans ces derniers temps que les obser-
vations arabes, dont on a parlé ci-dessus, comparées avec les observa-
tions de ce siècle, donnent environ 2'36"| de plus pour le mouvement
séculaire de la Lune. M. de la Lande, dans \es Mémoires de l'Académie,
année lySy, trouve qu'en employant le mouvement moyen qui résulte
des observations arabes, la longitude de la Lune dans l'éclipsé de 720
avant J.-C. est moindre de 1^27' que l'observation ne l'a donnée; or,
comme M. de la Lande suppose le milieu de cette éclipse 4? minutes
plus tôt que M. Cassini, il s'ensuit qu'il faut ôter de i''27' le mouvement
relatif de la Lune au Soleil pendant 47 minutes, lequel est de 23'52";
ainsi l'on aura l'^S'S", qui, étant partagés en 24^, nombre des siècles
écoulés entre l'observation dont il s'agit et 1700, donne 2'36"|, dont
le mouvement moyen séculaire est plus grand, parce que, comme en
remontant on avance contre l'ordre des signes, une longitude moindre
indique un plus grand espace parcouru. C'est ce qui a engagé les Astro-
nomes à appliquer au mouvement moyen une équation séculaire propre
à sauver cette différence.
5. En effet, soit œ le mouvement séculaire moyen dont la marcbe est
uniforme, et j l'équation séculaire, que nous supposerons d'abord pro-
portionnelle au carré du temps; et, prenant le commencement de ce
siècle pour époque, on aura, après m siècles, le mouvement moyen
=^mx -{- m'^y, par conséquent, en faisant m négatif, on aura, pour
m siècles comptés en arrière, le mouvement moyen = — mx -\-T7ry.
Soit maintenant a le mouvement séculaire moyen trouvé par M. Cassini
d'après l'éclipsé de 720 avant J.-C. et a -h |3 le mouvement séculaire
moyen trouvé d'après les observations arabes de 977 et 978; et comme,
entre les années 720 avant J.-C. et 1700, il s'est écoulé ^[\\ siècles, et
que, entre les années 978 et 1700, il s'est écoulé environ 7I siècles, on
DE LA LUNE. 3^*1
aura — (24 -g-) a et ~ {'] i) [oc -h p>) pour les mouvements moyens qui se
rapportent aux années 720 avant J.-C. et 978 : donc, si l'on veut (jue
la l'onnuk' — mx -\- rn^y satisfasse à la fois aux observations de ces
années, il n'y aura qu'à supposer successivement m^ i[\\, = 7i» <*'
former ensuite les é(jua(ions
c'est-à-dire,
d'où l'on tire
•«• — (24î)r=a, X — {-]{)}' = a + <^;
j= -^, x=a + (241)7 = a + (24i) r^'
Or on a trouvé a = io^7*'49'52" et fj = 2'36"|; donc on aura
j=z9",o,, eldclà ^= 10^70 53' 34",64;
ce qui s'accorde à très-peu près avec les éléments que M. Mayer a em-
ployés dans ses dernières Tables, où il fait le mouvement séculaire
moyen de 10^7*^ 53' 35", et l'équation séculaire de 9 secondes pour le
premier siècle, à compter depuis 1700.
6. Supposons maintenant que l'équation séculaire ne soit pas con-
stamment proportionnelle au carré du temps, mais qu'elle dépende du
sinus d'un angle qui varie peu, en sorte qu'elle ne suive la loi du carré
que pendant un certain espace de temps; soit A + ,aZ cet angle, Z étant,
comme ci-dessus, le mouvement moyen de la Lune, et /j. étant un coeffi-
cient très-petit, de manière que l'angle /Jt,Z demeure encore très-petit
vis-à-vis de l'angle fini; et comptant A au bout d'un grand nombre de
révolutions de la Lune, on aura pendant cet intei'valle de temps
sin(A -I- aZ) = sin A -+- u.Z cosA — — — sinA
2
à très-peu près; d'où l'on tire
„j 2Z cosA 2[sinA — sin(A -t- jtJtZ)]
~~ f/. sinA //' sin A '
342 SUR L'EQUATION SECULAIRE
de sorte que réqualion séculaire apparente tZ^ sera véritablement im'-
2i r^ . sinA — sin(A-f-aZ)
' ZCOSA -^ r /
présentée par la formule
|y. smAL (J-
et par conséquent s'éloignera à la longue de la loi du carré du temps.
7. Voyons donc quelle doit être, dans cette hypothèse, la valeur du
coefficient i, pour satisfaire aux mêmes données du n° 4. Soit ô la quan-
tité de l'angle p.Z au bout d'un siècle, on aura au bout de m siècles
^. = mO; donc
mO
ainsi l'équation séculaire sera, pour m siècles,
11
—-—. — - [m 9 CCS A -+- sin A — sin ( A h- m 6 ) 1 ;
p.^'sinA'- ^-^
lorsque 7?z = i, cette quantité devient (à cause de Q très-petit] -y, qui
sera donc la quantité de l'équation séculaire pour le premier siècle.
Nommons donc, comme ci-dessus, y cette valeur de l'équation sécu-
laire et oc le mouvement séculaire moyen; on aura, après m siècles, le
mouvement moyen égal à
nix -\- . r , Tmô CCS A + sin A — sin (A -f- m 0)1.
y^sinA"- -"
Faisant donc successivement m = — i[\\ et = — 7^, pour avoir les
mouvements moyens qui répondent aux années 720 avant J.-C. et 978,
on formera ces deux équations
- (24ï)^+ gT^^ [- (^4t) 6 ces Ah- sin A- sin [A- (24I) 6]J z= - (24 jj «,
DE LA LUNE. 348
c/ost-à-dire, en changeant les signes,
cotA
I / sin[A-(?.4{)6]
_ 27 r
d \ """'' ' (24^ \' sinÀ
e l (7i)(y \ SinA /
a»
= a -^(3;
d'où l'un tirera aisément x et j (|uaiid on connailia A et 0; ensuite on
aura, comme dans le n° 2,
I 0000 / CT v^ X 36o° = j,
d'où l'on tirera
looGorov^X 36o°
8. Supposons, par exemple, que l'angle A-j-aZ soit égal au double
de la longitude de l'apogée du Soleil (on verra plus bas, aux n"* 30
et suivants, pourquoi nous choisissons cette hypothèse); on aura donc,
en prenant toujours le commencement de ce siècle pour époque, A égal
au double de la longitude de l'apogée du Soleil en 1700, et 6 au double
du mouvement séculaire de cet apogée; ainsi l'on aura, par les nou-
velles Tables de Mayer,
A = 6^ i5°25' 12", el 8 = 3"^o' = (en parties du rayon) 0,063994-
Substituant ces valeurs dans les équations précédentes, on aura
ar r ,- -, I / sin73''io'\ I
3°4« L 88" 44 \ s\ni5°'?.yjj
2 >• r ^ ^, I / sinio"5q'\T
X — ^ . , — col I 5° 25' -t- -7. -.y I + -. — ï; ?7 = « + 3>
3*^40' L 2b<'24' \ sini5"257j ^'
c'est-à-dire,
X 7^1 — ( — 3,62636 4- --V^qt;- ) = a,
0,00399 V 1,54869/
■y r r-^r ï' 7l66q\ .
- 3,62636 H j-. — ■- =: a -^ ;3 ;
,06399 \ " 0,46077
3i4 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
ou bien, en réduisant,
1,30788 o,u)868 ^^
0,06399"^ 0,00399'^
d'où
0,06899^ 1,30788^
■^'=~ i,5o656'^' ^""''"^ i,5o656'^'
et, à cause de a = io^7*'49'52" et ^ = 2'32" (n° 5;,
^7 = 10^7° 52' 4", j)-= — 6",456;
d'où l'on voit que la valeur de y doit être négative et égale à environ
deux tiers de la valeur qu'elle doit avoir dans le cas de l'équation con-
stamment proportionnelle au carré du temps; quant au mouvement sé-
culaire moyen, il ne diffère que de i'24" de celui (ju'on a trouvé dans le
cas dont nous venons de parler.
Dans l'hypothèse présente, on aurait donc pour l'équation séculaire,
qui devra être ajoutée au mouvement moyen au bout de m siècles comp-
tés depuis 1700,
— 3'2r', 775 m cou 5° 25'+ 15,627 I ; — - — -, ^— ^ ;
\_ \ sm i5"25 / J
et, pour les siècles qui précèdent 1700, il n'y aura qu'à prendre m né-
gatif.
Et la valeur du coefficient i sera
6 I
environ.
1 0000 . 36o . 3600 xnv' 2 3o6 880 000 000
9. On trouverait des résultats différents si l'on adoptait d'autres
hypothèses à l'égard de l'angle A-t-jutZ, et il est clair que, tant qu'il ne
s'agira que de satisfaire aux données du n° 4, on sera le maître de don-
ner telles valeurs qu'on voudra à A et à p.; de sorte que le Problème de
l'équation séculaire de la Lune, envisagé sous ce point de vue, est entiè-
DK LA LUNE. 345
l'ement indéterininr cl ne pciil rtic résolu parle secours des observations
seules. Il esl vrai (\\n' les A^tioiioiiics supposent coniiiiunéuient que les
équations séculaires tics planètes ne peuvent être que proportionnelles
aux carrés des temps; niais il parait (jiic la siinj)licité et la facilité de
cette hypothèse sont les seuls molil's (lu'ils ;iiciil de. l'enihrasser.
Ce n'est donc que par la Théorie (ju'on pcul se llallcr de déterminer
la Idiiiic de l'équation séculaire des planètes et de la Lune eu particu-
lier; et la question est de savoii' si, parmi les inégalités (jui résultent de
l'attraelioii nuiluelle des Corps célestes, il doit yen avoir de l'espèce de
celles que nous avons supposées ci-dessus dans le nioiivenieiil de la
Lune, et dont l'eflc't ne doit être sensible qu'au bout de plusieurs siècles;
or, pour ce (|ui regarde la Lune, quoiqu'il soit démontré que ses inéga-
lités périodiques sont entièrement et uniquement dues à l'action du
Soleil combinée avec celle de la Terre, cependant il parait très-dillicile et
presque impossible de déduire de la même cause l'inégalité séculaire de
cette planète; du moins aucun de ceux (jui ont travaillé jusqu'à présent
à la solution du Problème des trois Corps n'a pu trouver dans la formule
du lieu de la Lune des termes propres à produire une altération vraie ou
même seulement apparente dans son mouvement moyen; sur quoi on
peut voir surtout les judicieuses et fines remarques de M. d'Alemberl
dans les volumes V et VI de ses Opuscules.
Mais il y a une circonstance à laquelle on n'a point encore fait atten-
tion jusqu'ici dans les calculs des mouvements de la Lune : c'est la non-
sphéricité de la Terre, laquelle produit une petite altération dans la force
(jui pousse la Lune vers la Terre, en sorte qu'il en résulte une nouvelle
force perturbatrice de l'orbite de la Lune, laquelle, étant combinée avec
celle ([ui vient de l'action du Soleil, pourrait peut-être produire des
termes qui donneraient l'équation séculaire de la Lune. Ce point mérite
donc d'être discuté soigneusement; c'est ce que nous allons faire avec
tout le détail (jue la dilliculté et l'importance de la matière exigent.
10. Soit X le rayon vecteur de l'orbite qu'un Coi'[)s décrit dans un
plan fixe en vertu de deux forces, l'une 4' dirigée vers le centre des
VI. 44
3i() SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
rayons vecteurs, et l'autie H toujours perpendiculaire à ces rayons;
nommant 9 l'angle parcouru pendant le temps /, on aura, comme l'on
sait, les deux équations
dt-
La seconde, étant multipliée par 2X'd'Zi et ensuite intégrée, donn»'
x^ do r
k étant la valeur de —jf'> lorsque /a?^n^<p est nul; et de là on tire
d'abord
III. dt = --^=£É^=-
Ensuite, substituant cette valeur dans la première équation et pre-
nant c?!p constant, on aura
d^ — ^ X- A — ï —
,,. X I do
IV. —, 1 — ^
dt X h'-hifUx'do
o.
M
Donc, si la force W est composée d'une force — et d'une force pertur-
bati'ice 4>, on aura, en faisant — = u,
d-u M „
V. -7— -+- M — 7- — 12 = o,
d9' h'
ou
TLxdx 2 M
0^^
12=— ^^
2 M /• , ,
k'-h9.fllx^d<f
I)K I.A LIJNK. 3i7
El, si les forces perturbatrices II cl <!• sont très-petites par rapport à la
... M
forc(î [)rnicipaH! — > on aura a Ircs-pcu près
d'il I /„ <I) o.M r\\(h Wdu\
do' /,' \ II- /r J II' tûd'^l
h II- \ j h'ii^ I
Ces i'orniulcs sont assez coiniues, mais nous avons cru devoir les ra[t-
peler ici pour épargner à nos lecteurs la peine de les aller chercher
ailleurs.
11. Pour applicjuer maintenant ces formules au mouvement de la
Lune, nous supposerons d'abord que cette planète se meuve dans Vi:-
cliptique, c'est-à-dire, (jue nous ferons abstraction de l'inclinaison de
son orbite, qu'on sait toujours être fort petite; il sera ensuite aisé d'y
avoir égard si on le juge à propos. Dans cette supposition donc, si l'on
nomme a le rayon vecteur de l'orbile du Soleil, S sa masse et (] la dis-
tance ou l'élongation de la Lune au Soleil, on trouve que l'action du
Soleil sur la Lune produit deux forces perturbatrices, l'une dans la
direction du rayon vecteur x de l'orbite de la Lune autour de la Terre,
laquelle est
l'autre perpendiculaire au même rayon vecteur, et qui est
S^(^-^)sin-/),
^ étant la distance rectilignc entre la Lune et le Soleil, en sorte que
Or, comme a est environ quatre cents fois plus grand (jue x, on aura, avec
une approximation sullisante,
I I 3j;cos7) (3 — iScos'vî )^*
44.
348 SUK L'ÉQUATION SÉCULAIRE
donc, substituant cette valeur, cl faisant attention que
H-cos?.y) , Scosyj H- cos3/)
2 4
sins>.-/3 . sin/)+sin37)
cosy)Sin7) = ? cos^T] sinv] = 7 ->
1 4
on aura, par l'action du Soleil sur la Lune :
Force pevinrhatrice dans la direction du rayon,
iH- 3 cos 2 •/] ^ — ^— ^^ h 1 5 cos 3 ■/! x^ ;
2(T* 40" \ ^- /
Force perturbatrice perpendiculaire au ray^on,
oc C
— -^ — sin 2/; >c.x — 5— 7 ( 3 sin/) 4- 1 5 sin 3-/) ) x-.
2 (7 O 0"
12. A ces forces provenant de l'attraction du Soleil, il faut mainte-
nant ajouter celles qui viennent de l'attraction de la Terre; et comme
on veut avoir égard à la non-sphéricité de sa figure, il est nécessaire de
considérer en particulier l'attraction de chaque particule de la Terre sur
la Lune et d'en chercher les forces résultantes.
Pour faciliter cette recherche, nous commencerons par établir cette
proposition préliminaire, qui est assez facile à démontrer et qui peut
être aussi utile dnns d'autres occasions :
Si un point A attire un autre point B a^'ec une force quelconque F, et
qu'on propose de décomposer cette force suivant trois directions données
perpendiculaires entre elles ; soit A la distance entre les deux Corps, et soit
d\ l'accroissement de cette distance en supposant que le Corps attiré B pat-
coure, suivant l'une des directions dont il s'agit, l'espace infiniment petit
dv., on aura — F y- pour la partie de la force F qui agit suivant celte
même direction .
De là il s'ensuit (jue, si l'on détermine la position du ])oinl 1^ par l'ap-
port au point A, par trois variables a, jS, y, dont les différenlielles da,
I)K LA LUNE. 3iy
fip, dy soient dans les diriH-tions suivant lesquelles il s'agit de décom-
poser la force F, en sorte ([iie l;i dislanee A soit une l'onetion de a, [i>,
. I ' . Ml- clA (/^ (JA , -,.
'/,..., et (ju on dénote, comme a I ordinaire, |)ar ,- » -jz^^ -j- les coelli-
^ (la. ap ay
cients de da, dfi, d/ dans la dillérenlielle de A, on aura
„ dA ^, dA ,, (JA
-^d^' -^'71^' -^di
pour les trois forces résultantes de la force F.
Si F est proportionnelle à ^» ce (jui est le cas de l'attraction céleste,
on aura
r-jK dA ,1
^d^ = -^ = -dp
j)ar conséquent, les trois forces dont il s'agit pourront se représenter pat
les coellicients de da. dfi, d/ dans la différentielle de -ri en sorte (|n'il
suffira de trouver la valeur de - et de la différentier par les méthodes
ordinaires.
Si le point B est attiré en même temps vers différents points A, A',
A",..., dont les dislances à B soient A, A', A",.,., et dont les attractions
soient
M M' M"
il est visible (ju'il n'y aura ([u'à chercher la valeur de la quantité
M M' M'
el la différentier suivant a, jS, y; les coefficients de i/a, dp, dy dans cette
différentielle donneront immédiatenKuit les forces cherchées. Donc, en
général, si le point B est attiré par un Corps de figure quelconque et
(loiil la masse soit M, en considérant chaque élément dM de ce Corps
comme un point attirant, il faudra prendre d'ahord la somme de tous
I dM o • . • • .1 ,-. .
les —r-i en taisant varier uni{[uement les (juanlites qui se rapportent aux
350 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
éléments dM, et regardant les «, fi, 7 comme constantes; dénotant cette
somme par 1, on y fera varier ensuite les quantités «, /3, y relatives à la
position du point B, et l'on aura
d2 f/2 dl.
dZ' rt^' Tfi
pour les trois forces suivant da, dfi, dy auxquelles se réduira l'efï'et de
rallraclion totale du Corps M sur le point B.
13. Cela posé, pour pouvoir appliquer avec facilité cette méthode à
la recherche des forces qui résultent de l'attraction de toutes les parties
de la Terre sur la Lune, nous considérerons le centre de la Terre, ainsi
que le plan de son équateur, comme fixes; et nous y rapporterons, tant
la position de chaque particule dM de la Terre que celle du centre de
la Lune, en ayant attention d'employer, pour déterminer la position de
ce centre des lignes variables, dont les différentielles aient les mêmes
directions qu'on veut donner aux forces résultantes de l'attraction totale
de la Terre sur la Lune.
Nous supposerons de plus que l'axe de la Terre soit un de ses trois
axes naturels de rotation, et que, par conséquent, les deux autres se
trouvent dans le plan de l'équateur; car, quelle que soit la figure de la
Terre et la disposition intérieure de ses parties, la rotation constante et
uniforme qu'elle a autour de son axe sulRt pour nous convaincre que
cet axe est nécessairement un de ses axes naturels de rotation; de sorte
que, comme les deux autres doivent être perpendiculaires à celui-là, ils
ne peuvent être placés que dans le plan de l'équateur.
Donc, si l'on nomme / la distance d'une particule quelconque dM de
la Terre au plan de l'équateur, et7?2, n les distances de cette même par-
ticule aux plans des méridiens qui passent par le deuxième et par le troi-
sième axe naturel de rotation de la Terre, on aura d'abord, par les pro-
priétés du centre de gravité,
//f/M = o, lmdM = o, lndM = o,
DE LA LUNE. :}o1
et, par les pi'opi-irtrs des axes naturels de rotation, on aura en même
h'iiips
/ Ini f/M = o, / In (IM =0, / nin <l},\ = o.
14. Dans le cas où les deux liéniis[)li(,'res de la Terre sont supposés
semblables et de densité uniforme, il est faeib; de voir qu'on aura de
plus, en général,
/'
p étant un nombre impair quelconque, et P une fonction quelconque
de m et de n; et, si la Terre est un sphéroïde de révolution, on auia
/ /t?Q du = 0, I mm (IM = o,
Q étant une fonction quelconque de / et n, et U une fonction (jucl-
conque de / et m; mais ces quantités ne seront plus nulles dès qu'on
voudra abandonner ces hypothèses et regarder la Terre comme ayant
une figure quelconcjue.
15. Soient maintenant w l'obliquité de l'écliptique, z la longitude de
la Lune comptée depuis l'équinoxe du printemps, et j sa latitude; nom-
mant q son ascension droite et/? sa déclinaison, on aura par la Trigono-
métrie ces deux équations
cosp cosq = cosy cosz,
ainp = coso) sinr-H sinro oos>' sinz,
d'où il est facile de tirer
cosp sinq = — siiu.) siiir-i- cosf.) cosy sinz.
De plus, il est aisé de voir que, si l'on nomme p le rayon de l'orbite
lunaire, cl (jui' 1 soit la distance de la Lune au plan de l'équaleur, a sa
distance au plan passant par le colure des équinoxes, et v celb' au plan
352 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
qui passe par le colure des solstices, il est aisé de voir, dis-je, que l'on
aura
X = psin/7, y.=^ pcosp sïiKj, y =: pcosp cosq,
et par conséquent
}, ^p(cosr,) sin>--4- sinw cosj' sinz),
[j.= — p(sin'» sin}- — coso) cosi' sin^i,
V = p C0SJC0S2.
Ainsi l'on connaîtra les coordonnées rectangles X, u., v de la Lune, rap-
portées au plan de l'équateur.
16. Or il est clair que l'ordonnée X est toujours parallèle à l'ordon-
née /, mais les autres ordonnées /x et v ne peuvent être parallèles aux or-
données m et n, que dans le cas où le deuxième axe de rotation de la Terre
passerait par les équinoxes; ainsi il faudra encore changer les coordon-
nées p. et V en deux autres qui soient toujours parallèles aux coordon-
nées met n, ou bien on changera ces dernières en deux autres parallèles
à celles-là; ce qui est d'ailleurs plus convenable, à cause que la ligne
des équinoxes est à peu près fixe, au lieu que le deuxième et le troisième
axe naturel de rotation de la Terre changent continuellement de position,
à cause de sa révolution diurne autour du premier axe.
Soit donc 'Jj l'angle que le deuxième axe de rotation de la Terre fait avec
la ligne des équinoxes, c'est-à-dire, la distance du premier méridien à
l'équinoxe, en nommant, ce qui est permis, premier méridien celui qui
passe par ce même axe, et qui est, par conséquent, fixe sur la surface de
la Terre; on verra aisément que, si l'on désigne par m' et n' les nouvelles
coordonnées dont l'une serait perpendiculaire et l'autre parallèle à la
ligne des équinoxes dans le plan de l'équateur, on aura
m' = m cos^' + n s\n^, 7i' = n ces 4' — '« sind;.
Et, comme les coordonnées /, m' , n' qui répondent à la particule clM de
la Terre sont respectivement parallèles aux coordonnées >., ii, v qui ré-
DE LA LUNE. 353
pondciil :iii cciili'c (le la [jinc, il csl chiir (|ii(' la dislancc A de cette par-
ticule il la Lune sera exprimée par la roriimlc
slil — lY + ilx — m'Y-^ {v — n')\
17. Soit, poui' abréger, i^ ^ m- ^ n^ = r"^ (/• étant la distance de la
particule ^M au centre de la Terre); on aura aussi P -h m'^ -h n'^ = r- ;
et, coiuuie ou a déjà 1^ + ijr -^ v' = p^ , ou aura, eu substituant les valeurs
de X, (X, V et développant les ternies,
A''=p^— ?,p/(cos&) sinv" + sinw cosj sinz)
-+- 3.pm'(siru.) sinj-— cosw cosj sinz)
— ?.p/i' cos>- cosz -+- r\
où l'on reuiai'ciuera que le rayon p de l'orbite de la Lune est infiniment
plus grand que les quantités /, m, n, r; en sorte qu'on pourra exprimer
commodément la valeur de -r par une série fort convergente.
Pour cela je suppose
^=z/(cos«sin>-H-sin6)Cosrsinz') — m'(sino)sin)-— cosojcosrsin2)-f-n'cosrros2;
ou bien, en substituant les valeurs de m' et n',
p =1 /(COS&) sinj- -h sino) cos>- sinz )
— m[(sinr.) sin>- — cosco cosj sinz) ces 4" + cosr cosz sini];]
— «[(sinw sin^-— cosw cosr sinz) sint|i — cosr cosz costl»],
en sorte (pie l'on ait
A = y''p^ — 9.PP -\- r- ;
et, regardant les quantités p ei r comme très-petites du même ordre vis-
à-vis de p, on aura
A p ?.p' '^'^ 2.4 p* 2.4.Dp^
c'est-à-dire, en ordonnant les termes par rapport aux puissances de p, «m
VL 45
354 SUR L'ÉQUATION SÉCULAÎUE
ne poussant la précision (|U(3 jusqu'aux infiniment petits du troisième
ordre,
I
I p 3p' — r' 5p^— 3pr'
18. Faisons encore, pour al)réger,
P = cosw sin>' H- sin« cosj- sio/;,
Q=z — (sin63 siii)- — cosw cosj" sinz) ces 4^ — cosj- cosz sirn];,
R:= — (sino3 sin/— coso3 cosj- sinz) sirn]; H- cosj- cosz cos^*,
de manière que la valeur de p soit représentée par /P + mQ -+- /?R, et,
substituant cette quantité à la place de p dans l'expression précédente
de "Y 1 on aura, à cause de / - = /'- H- m- 4- n-,
1 I /P-f-///Q + /?R
T = - -^ n
-i 0 0
/'(3P^— i) + /»^(3Q^ - i) -t- /^'(3R' - i) + 6 (//»PQ + //^PR + w«QR)
/'(5F-3P)-+-/«^(5Q'-3Q) + «'(5R;^--3R)
2 Cl'
Vil
Donc, multipliant cette quantité par dM, et intégrant en ne faisant
ai'ier que les quantités /, m, n, on aura la valeur de I — r- ou de i
(n" 12); ainsi, en faisant attention que (n° 13)
jldM = o, mdM = o, lndM=io,
I Im d^\ — (.. / In du = o, j uni dM = o,
.... ..... I.5/W//P0R ■ . , A 1 11
( ) Lagrangc a omis ici le tormo ^ — ^-~ , qui est du mémo ordre que les derniers
fermes conservés.
[Noie de r Éditeur.)
I)K KA LU. m:. 355
cl suppusanl, pour [iliis de simplicilr,
n'<IM = h'M, I nl'dM = h"M, j nmuni = //"='M,
ou aura
1= 1 M
P 2 0^
/'(SF- 3Pn-3/"P(5Q^-i) + 3/'"'P(5R'-i) ,,
-I _ ! jyj
^ .ir'(5Q'— 3Q) + 3g-"Q(5P»-i)4-3g-"'Q(5R^-i) \^
2p^
/t3(5R3_ 3|^^_j_ 3/,'n{{5P' — I) -h 3 h"H{{5Q' - I)
2p*
19. Or, comme p est la distance du centre de la Lune au centre de la
Terre, et que :;, y sont deux angles dont l'un représente la longitude de
la Lune sur l'écliptique et l'autre sa latitude, il est clair qu'en l'aisanl
varier ces trois quantités à la fois on aura —dp, p cosyHz et ody pour
les trois petits espaces que le centre de la Lune parcourra suivant la di-
rection du rayon p et suivant deux autres directions perpendiculaires à
celle-ci, dont l'une parallèle au plan de l'écliptique et l'autre daus un
plan perp(;ndiculaire à l'écliptique. Ainsi, prenant ces trois quantités
pour les diflerences de/., d^j, d-^j (n" 12], on aura
_ ijl _j (jl i_ dl
dp û ces >• dz p dy '
pour les expressions des forces résuUanles de l'aUraclion de toutes les
45.
356 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
parties de la Terre sur la Lune, et dont les directions seront les mêmes
((ue celles des petits espaces —dp, p cos y dz, pdy.
Si, au lieu du rayon p de l'orbite réelle de la Lune, on introduisait le
rayon x de son orbite projetée sur l'écliptique, et qu'au lieu de la lati-
tude y on introduisît la distance perpendiculaire de la Lune au plan de
Técliptique q, ce qui ne demande que de mettre partout, dans l'expres-
sion de 2,
sjx- + q""
à la place de p, et ^ ^ à la place de sin r et cos y, alors, en
faisant varier les trois quantités x, z, q, et prenant — dx, xdz et dq
pour da, d^, d-^, on aurait les trois forces
_^ 1 ^ "El
dx X dz dq
qui seraient équivalentes aux précédentes, mais dont la première agirait
suivant la direction du rayon x, la seconde perpendiculairement à ce
rayon et parallèlement à l'écliptique, la troisième perpendiculairement
à ces deux-là.
Comme cette dernière manière d'envisager les forces qui proviennent
(le l'action de la Terre sur la Lune est beaucoup plus convenable, lors-
(ju'on ne veut pas considérer l'orbite réelle de la Lune, mais son orbite
projetée sur l'écliptique, ainsi (|ue nous l'avons fait plus haut, nous
nous V tiendrons dans la recherche présente, et nous remarquerons
d'abord qu'on peut faire abstraction de la latitude de la Lune /, qui
étant toujours assez petite, et étant d'ailleurs tantôt positive, tantôt né-
gative, ne saurait influer que très-peu sur son mouvement moyen; c'est
pourquoi on pourra simplifier nos formules en y supposant d'avance
y = o et p =^ X , ce qui donnera
P rz= sino) sin 2,
Q = cos'^.) sinz cos 4^ — cosz sini|,
R = cosco sinz sirn]; + cosz cos^];;
DE LA LUNE. 357
cl l'on n'aura plus qu'à considérer les deux Ibrces
(la: X dz
parallèles à rédipti(|ue el dirigées, la première suivant le rayon x, et la
seconde perpendiculairement à ce rayon; do sorte (lue si l'on tait, pour
abréger,
1* = SmO) C0S2 =: -;-,
az
(J = cosc) cosz cosq; -1- sinz sm'l» == -y^?
i>/ Il ^'^
U = coso) cosz siinp — smz cos^p =; -y-î
on aura, pour la force qui agit suivant la direction du rayon x, cette ex-
pression
^ + 3 «'(3P' — i) + 6^(3Q' — 0 + CH3R'- I)
X' 0.x'
p(5P^— 3P)+3f^P(5Q'-i)+ 3f^^P(5R'-i)
x^
M
-H 2 o-^-:^ :^i- — ^—^ ' ^^ ^'^•' : m
x^
hH5^' -3R)+ 3A'3R(5P'— I) h- 3/t"3R(5Q^- i) „
-h 2 — î^— — ^— ; M,
x^
el, |)our celle qui agit perpendiculairement au rayon, celle-ci
a^PP4-6^QQ^+c^RR'
x^
_/n5P'-i)P'+/'»[(5Q^-i)P'+ioPQQ']H-/"'[(5R'-i)P'-t-ioPRR'].,
~H J : aï
1X^
o^'(5Q'-0Q' + g-'='[(5P=-i)Q'-f ioQPP']-i-g^"^[(5R»-i)Q' + ioQRR'L,
-t~ 3 1 — - — — — ■ JVl
1X^
A^(5R'-i)R'+/i''[(5P'— i)R^-4-ioRPP^] + /r='[(5Q'— OR' + ioRQQ'J
ix^
La première de ces deux forces sera donc celle qui pousse la Lune
vers le centre de la Terre, en vertu de l'attraction de toutes les pai'ties
338 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIUE
(le la Terre; et il est visible que le premier terme — de l'expression de
cette l'orce représentera l'attraction de la Terre sur la Lune, lorsqu'on
n'a point d'égard à sa figure et qu'on la suppose toute concentrée dans
un point; de sorte (jue les autres termes de la même formule exprime-
ront la force perturbatrice de la Lune, dans la direction du rayon vec-
teur, provenant de la non-spbéricité (h; la Terre; ainsi, joignant cette
force à celle (ju'on a trouvée plus haut (n" 11) suivant la même direc-
tion, on aura la valeur de la force totale perturbatrice 0 (n*^ 10).
La seconde des forces trouvées ci -dessus, agissant perpendiculaire-
ment au rayon vecteur de l'orbite de la Lune, devra être pareillement
ajoutée à celle qu'on a trouvée suivant la même direction, en vertu de
l'action du Soleil, et l'on aura la valeur de l'autj'e force perturbatrice II
(numéros cités).
20. Si la Terre était sphérique et composée de couches concentriques
de densité uniforme, il est facile de voir (ju'on aurait nécessairement
(n« 18)
a?=b'- = c-, et p=o, f"=o, /"'=<>, 0^=0,...;
par conséquent les deux forces ci-dessus se réduiraient à
M , 3 «^ ( P^ + Q^ + R^ — I ) 3t^MPP'+QQ^+RR^J vr .
■ JVj , - M ;
X' 2 x^ .X
mais on a
P2_|_0'+R^ = i, PP' + OQ' + RR' = o,
comme on peut s'en convaincre par les valeurs de P, Q, R, P, . . . ; donc
la première des deux forces précédentes, celle qui agit dans la direction
M
du rayon vecteur, se réduira à —•> c'est-a-dire, a ce qu'elle serait si la
Terre était concentrée dans un point; et la seconde deviendra entière-
ment nulle, ce qui s'accorde avec ce que l'on sait d'ailleurs.
Au reste les conditions de
a' = h' = c' el de f = 0, f'^ = o,...
I)i: L V MINE. 350
peuvent avoir lieu (rime infinilé de iii;inii'res diirérenles, cl sans (juc le
Corps soit S[)héii<|ii(' et de (Iciisih' iiiiiforinc (l;iiis (Iiikiiic (■oiiclic; iiniis,
quoique ces conditions sufliscMit |)()iii' icndic milles les l'oicfs pciliiiha-
trices que nous venons de trouver, cependant, conniu.' les expressions
précédentes ne sont qirap|)rochées, il est clair que les forces perturba-
trices ne seront réellement nulles que lorsque tous les autres ternies
qu'on a négligés s'évanouiront aussi en même temps. Il n'v a peut-êtie
que le seul cas où le Corps est sphériciue, el de densité unilornie dans
chaque couche, dans le(]uel les forces perturbatrices soient exacteiix ni
et rigoureusement nulles; mais c'est ce qui parait assez dillicile it dé-
montrer.
Si l'on suppose que la Terre soit un solide quelconque de révolution,
en sorte que tous ses méridiens aient la même figure, et que de plus
toutes les parties de même densité y soient distribuées de manii're
qu'elles forment des couches semblables, supposition qui parait la plus
naturelle et la plus générale qu'on puisse faire, du moins, en tant qu'on
regarde la Terre comme ayant été originairement fluide, on aura, dans
cette hypothèse,
6'=c-, /"=/"% et g' = o, g"=o, g"'=o, /i'=o, /i''=n, //"'=o,
comme il est facile de s'en convaincre avec un peu de réflexion: ainsi, à
cause de
P^ + Q= + K^=i, Cl PP' + QQ'-fRR' = o,
les deux forces perturbatrices provenant de la non-spliéricilé de la Terre
deviendront
2 X' X"
3{a^-h^jPF^ ^ 3(/3-3/3)(5P'-i)F
9.X^
M,
dont la première agira suivant le rayon vecteur a-, el l'autre perp«'ndi-
culairement à ce rayon.
360 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
En supposant que la Terre soit un sphéroïde elliptique et homogène,
on aura, en nommant a le demi-axe et jS le donii-diamètre de l'équateur,
y.' .. [3\
et le rapport de [3 à a est, par la Théorie de la figure de la Terre, égal à
I H — r-5 et par les ohservations éeal à i H ^•
lio *■ "170
En général, quels que soient la figure de la Terre et l'arrangement in-
térieur de ses parties, pourvu que è^ = c-, on trouve, par la Théorie de la
précession des équinoxes, que la précession moyenne annuelle des équi-
noxes, en vertu de l'action combinée du Soleil et de la Lune, est expri-
mée par
3(^2 cc-\
.^,, — - (1 + o-v') coso) X mouv. diurne ^,
L\Ky
-7 étant le rapport de la masse de la Lune à celle de la Terre, v le rapport
du mouvement de la Lune a celui du Soleil, et w l'obliquité de l'éclip-
tique. Or, par les observations, on sait que la précession moyenne est de
5o"; donc, exprimant aussi en secondes le mouvement diurne du Soleil,
qui est de 5q'8"= 35/i8", on aura, à catise de cosw = cos23°2q'= -=--^
T "^ '. 1000
et V- = 178,
/»- — 0} 200000 I
b'^ 9760548(1 + 178(7) 48,80274(1 + 1780-1'
donc, si cr est — suivant M. Daniel Bernoulli, on aura
70
6^ — a- 7 I ,
— T. — = 7 QQ / — 7q = — ^ a peu près.
O- 4jOO0274-24o 173
21. Ayant donc trouvé les valeurs des forces perturbatrices <I> et n,
tant en vertu de l'action du Soleil que de celle de la Terre regardée
comme non sphérique, il ne faudra plus que les substituer dans les
équations VI et VII du n° 10, pour pouvoir déterminer les inégalités de
m-: LA LUNE. :jfjl
la Lune, (jui J'('*siiUeiil de rcs deux caiisos; nuiis, coiiimo les cflels de hi
première oui déjà été sullisamiTienl eximiinés pîir les géomètres (jui oui
(ravaiilé sur la Théorie de l;i Lime, et que noire oljjel n'est (|ue dr re-
eherelier si la non-spliérieité de la Terre peut servir à explicjuei' l'éij na-
tion- séeulaire de la Lune, il suffira d'avoir égard, dans les équations
dont nous venons de parler, aux termes provenant de l'aelion de l:i
Terre, soit seule, soit eomhinée avec celle du Soleil, et même, parmi ces
termes, à ceux-là seuls (|ui [)aiailront pouvoir produire une altération
dans le mouvement moyen. Nous ferons, [)our cet <'(ret, les remar(jues
suivantes.
22. Nous avons déjà vu que, pour que la Lune ait une écjuation sécu
laire réelle, il faut que l'angle du mouvement vrai ç; renferme, outre
l'angle du mouvement moyen Z, qui est proportionnel au temps t, en-
core le terme iZ- (n° 2); et si l'équation séculaire n'est qu'apparente,
alors, au lieu du terme «Z-, il faudra (ju'il y en ait un de cette forme
2 i ( ,. . sin A — si 11 ( A -4- u. Z
' / cos A -{ ^ * — :
fjt sin A
a étant un coefficient très-petit (n° 6); donc on aura dans le jiremier
cas, abstraction faite des autres inégalités,
9 = Z -f- /Z-,
d'où l'on tire à très-peu près
Z = cp — /o%
et, supposant r// = 7^r/Z,
dt
^ = «(.-2^9).
Dans le second cas, on aura
9
\, . , sinA — sin(A -+-jmZ) I
/ cos A H ^— ^ ,
^ J
VL 46
362 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
d'où l'on lire do même
Z = o '-. — r 9 cos A
^ p. sinA |_^
t't (le là
sin — sin(A + |ucp)"
dt V "2.1 cos A — cos^A + f/9,
d(^ L siuA II
Or l'équation VÏI donne
donc on aura dans le premier cas
et, différentiant, on trouvera
n 2 ?iu du
</tp
I — 2 i co ) + 2 m ïf' ;
or, comme -■, rayon vecteur de l'orbite de la Lune, est une (luantité à
très-peu près constante, il s'ensuit que la valeur de — contiendra néces-
sairement un terme tout constant, qui sera exprimé par 2ink^'/^, -f
étant le terme tout constant de la valeur de lî^ .
Dans l'autre cas, on aura l'équation
,r ii cosA — cos(A H- acp)"] I rn^/v
""* L' ~ iiïï -^ J - 1 " j 7;^'
d'où l'on lire
n ■y.nuduV 2/ cosA — cos( A -<- fxy) ] . ,, sin(A-+-fjt9)
\^u^ «9 L smA /x J smA
DE LA LUNE. :m
(If sorte (jiiL' dans ce eas il faudra (lue la valeur de — contienne tiii
ternie de la l'urnie
2 in h ' y' : — . ^ >
' sinA
[j. étant un eoefïîcient extrêmement petit.
On peut conclure de là, en général, (jue l'équation séculaire de fa
Lune ne peut avoir lieu à moins que la quantité -- ne contienne (mi un
terme tout constant, ou un tenue qui renferme le sinus d'un aui^le (jui
varie infiniment peu, et qui soit par conséquent à très-peu près constant,
au moins pendant un grand nombre de révolutions; dans le premier cas,
l'équation séculaire de la Lune sera réelle et ira en augmentant comme
les carrés des temps; dans le second, elle ne sera qu'apparente et ne dif-
férera des autres équations du mouvement de la Lune que par la lon-
gueur de sa période.
23. Tout se réduit donc à examiner si la quantité — peut contenir
des termes de l'espèce de ceux dont nous venons de parler, et pour cela
il n'y aura qu'à considérer les différents angles dont les sinus ou cosinus
entreront dans la valeur de — ? et à voir s'il v a (iiiehiue combinaison
lÛ- .11
de ces angles qui puisse donner un angle constant ou à peu près con-
stant; alors on n'aura égard qu'aux termes qui pourront donner de
telles combinaisons dans les équations YI et VII, et il sera facile d'en
déduire l'équation séculaire chercbée.
Je remarque donc d'abord que les forces perturbatrices de la Lune,
qui dépendent de l'action du Soleil, ne renferment que les sinus ou co-
sinus de l'angle vj et de ses multiples, avec les deux variables x ou — et 7,
et (jue celles (jui viennent de la non-spbéi'icité de la Terre ne contiennenl
que les sinus ou cosinus des angles z ti^ avec la variable x-, car, pour
ce (jui regarde l'angle oo, qui exprime l'obliquité de réclipti<|ue, on doit
le considérer comme une quantité constante.
46.
364 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
Je remarque en second lieu que, 7 étant le rayon vecteur de l'orbite du
Soleil, on aura, comme l'on sait,
?- X — '
À étant la distance moyenne, ; l'excentricité et S l'anomalie vraie; de
même, x étant le rayon vecteur de l'orbite de la Lune, on aurait, sans les
forces perturbatrices,
I I H- e cos^
— =u= ,
X l
l étant la distance moyenne de la Lune, e l'excentricité de son orbite, et
s l'anomalie vraie; mais, à cause des forces perturbatrices, on aura
X l
V étant une variable très-petite et dépendant uniquement de ces forces.
De là il est facile de conclure que les inégalités du mouvement de la
Lune, abstraction faite de l'inclinaison de l'orbite, mais en ayant égard
à la non-spbéricité de la Terre, ne pourront dépendre que de ces cin([
angles S, s, r,y z et 'b; et il est facile de se convaincre, en particulier, que
la valeur de — se réduira à une suite de termes de la forme
A sin ( m t + ns + pn -\- qz -^ r^ j,
m, n, p, qy r étant des coefficients indéterminés exprimés par des nom-
bres entiers positifs ou négatifs, en y comprenant zéro et l'unité; or, si
l'on se rappelle que l'on a
^ z= anomalie du Soleil,
s = anomalie de la Lune,
•// = dislance de la Lune au Soleil,
z = longitude de la Lune comptée depuis l'équinoxe,
4> = distance du premier méridien de la Terre au colure des équinoxes,
et (ju'on examine les rapports de ces angles entre eux, lesquels sont à
I)K LA LUNK. ;]0o
très-pou pri's connus par les observations, on verra aisément (ju'il n'v a
4|ue cette combinaison :; — 2 — y? et ses multiples qui puissent lonner des
angles presque constants; en ellet, il est clair que s - ^ sera égal à la
longitude de la Lune moins c(dle du Soleil, plus la longitude de l'apogée
<lu Soleil, c'est-à-dire, égal à la distance de la Lune au Soleil plus la
longitude de l'apogée du Soleil; par conséquent, nommant a la longi-
tude de l'apogée du Soleil, on aura
2 — ^ = 7! H- a ;
<lonr
2 — ^ — yj = a.
Or on sait que a est une quantité presque constante, qui ne varie que
de i*^5o' par siècle, suivant les Tables de Mayer, de sorte (jue l'angle
3 — 2 — ï5 et ses multiples seront dans le cas dont il s'agit; ainsi, dans la
recherche de l'équation séculaire de la Lune, il suffira de tenir compte
des termes qui renfermeront les trois angles z, |, yj; d'où je conclus
d'abord que, dans les expressions des forces perturhatrices provenant de
la non-sphéricité de la Terre, on pourra rejeter les termes qui contien-
dront les sinus ou cosinus de l'angle cp; ce qui servira beaucoup à sim-
pliTier ces expressions.
24. De cette manière on aura donc, d'après les formules du n" 19.
pj _ sin'o)(i — cos2^)
, r)2 _ 1)2 _ ^- — sin'^d — C0S2Z)
' ~ ~ 4
D3 _ sin^6)(3sin-z — sinSz)
F- 4 .
PQ,_ pj|j_ (4 — 3sin'o))sinwsin2 -t-sin'wsinSz
cl iMiites les autres quantités Q% QP-,... seront iiuilcs.
ma SUR L EQUATION SECULAIRE
Et comme
F=^, Q'^^, R'.:.^,
dz^ dz^ dz^
on aura, par la différentiation»
PP' =
sin^w sinaz
QQ'^RR-^-''"^^"""^^
.^.x», sin^w(cosi; — cos3i;
pjp'—
Q-P- + .PQQ'^ R-F + .PRR-= ^^ " ^ ^"^'"' ^^"" ^"'^ ^ ''"'" '"'^'
toutes les autres quantités Q'-Q', R^R',... étant nulles.
Faisant donc ces substitutions dans les formules du n° 19, et suppo-
sant, pour abréger,
B = M rt' I —
^ 3M / , h'-^c'\ . ,
C = d^ sin-w,
2 V 1 )
. D= — (2/^—3/"- S/''^») (sinr,. -^sin^cjV
on aura, à cause de la non-sphéricité de la Terre ;
Force perturbatrice dans la direction du rayon,
3B-i-Ccos2z Dsin2 + Esin32
1 X* x^
Force perturbatrice perpendiculaire au rayon,
Csin2 2 D cosz -4- 3E C()s3z
X* 2X^
t)E LA LUNE. âOt
25. II faut maintenant reprendre les expressions des forces pertur
batrices résultant de radioii du Soleil (n° 11) et y substituer à la
place de a sa valeur -; mais il ne sera pas nécessaire de faire
celte substitution en entier; car, parce (jue nous venons de remarquer
dans le numéro précédent, il est visible qu'il sulfira d'avoir égard aux
termes qui contiendront des sinus ou des cosinus de l'angle | -f- vj ou de
ses multiples. Or la valeur précédente de cr donne celles-ci
• '^ 4 >- 3î' >. £ „v
—, = Ti 1 T-z COSÇ H r-rCOSaç -i- -r^COSSc,
(7^ r /• 2 A-* i\K^ ■ '
l-^-3£'-|-— - , 3£'-(-- 3
1 8 4£-t-3î ^ 2 „ j' £'
- = vi ' \i — cosÇh r^ — cos2ç-t-.-:COs3Ç-i- — -cos4?;
fJ h A y. A O A
donc, substituant ces valeurs et rejetant tous les termes qui contien-
draient d'autres angles que ^-+-yj, on aura, par l'action du Soleil :
Force perturbatrice dans la direction du rayon,
— Jï^yj^^^^ 3£')COS(^ + -/3)4- !— Lcos3(^H--/3)) x' ;
Force perturbatrice perpendiculaire au rayon,
S /3 i5e' \
— gy, { -(4e -•- 3£')sin(^ 4- ■/] ) H siii3(^ -H -/j)! ^'.
Joignant donc ces forces à celles du numéro précédent, on aura les
valeurs des quantités $ et H, lesquelles, en mettant pour plus de sim-
- a la Diace ae
V
plicité — à la place de r^» se trouveront exprimées de la manière sui-
368
vante
<P = -
SUR L'ÉQUATION SÉCULAIHE
TTT ( I -+- — + 4- C0S2(^ H- -/J jj
3g r
4v^/ L
3+^\ cos(^ + ■/!) + ^cos3(H + rj)1:r-'
3B-hCcos2z Dsinz + Esin3z
2
2 ^* X^
n =
8v-
3e
sin2(E + v])^
3e-\ . ,, , 5 e- . „ .,
I H 7- sin i £ + •/■;) -I 7- sin 3 £ -f- r; )
4 / ■ 4 ' .
C sin 2 2; D cosz + 3E cos3 0
ix"
26. On substituera maintenant ces valeurs de 4> et de n dans l'équa-
tion VI de l'orbite de la Lune, laquelle deviendra par là, à cause de
07 = -7
II
Vin.
dHi
1^
I r 3 e- qe' ,^ T
-f-
3e
/[V'/f'lu*
9^''
5e^
3 H- -^ cos(^ + -/;) H cos3(H +
4 / ^
..]
3 II'' 2 e<'
H j— ,B + Ccos22) 4- -7-— (Dsinz H- EsinSz)
2/f' /r^
9e' rsin2(H -t- •/;) 7 9e' sinaf^ H- y!)<i&i
3£ r/ 3en fsinf^ + -/-i) , 5e' Tsin 3(H -+- /; ) ,
-^f^1A"^t)j — û^ — "^'^"TJ — «^ —
3e r/ ^ 3e'\ sin(^ H-yj) f/« 5e' sin3 (^ + yj ) f/?<
4 / if^r/^ 4 M*f/9
y^ ( C j II sin 7. z (I<^ / u'^ CCS z do / u- ces 3 z do )
I f ^ sïniz.udu 1) cosz.u^du 3E cos3 2.«'i/w\
/i ' \ </cp 2 do 2 f/(p /
DE lw\ LUNE. 300
J'ai supposa, dans cette (''(|iiati()fi , la masse M «le la Tcnc égale à
riinité; de sorte que, si l'on sn|)pos(' aussi ^-e (jui est également permis^
qiH' la distam-c moyenne / de l;i Lune à la Terre soit =i, on aura
— - = f ; par ('()nsé(|uent, comme on a, p;ii' les Théori'Uies de |[n\i;liens,
^ /M , , , . • ,• 1 I ,
Jl ' y IT *'8''' ^"^' rapport du temps periudujue de la Lune au temps
périodi(jin' de; la Terre, on ^'C (|ui est la même (diose; au rapport du
m(»nvemenl moyen de la Terre à c(dui de la Lune, l;i (|uanti(e ■> ou
bien y, exprinn'ra le rapport du mouvement moyen de la Lune à celui
du Soleil, lequel est environ de i"3 : i, ou plus exaclenu'nt y/ 178^ : i .
27. De plus on aura, à cause de /= 1 (n^ 23),
Il = i -{- e C0S.S -f- e,
et il faudra que la quantité vue contienne ni aucun terme tout constant,
ni aucun terme affecté de cos5; ainsi, après avoir substitué cette valeur
dans l'équation précédente, on y fera disparaître tous les termes qui
renfermeront cos,y, ainsi (|ue ceux. (|ui ne contiendront aucun sinus ou
cosinus; ce ({ui donnera deux équations dont l'une servira à déterminer
cls
le rapport -r- qui est supposé constant, et l'autre servira à déterminer la
constante k; mais, comme l'écjuation VU n'est pas exacte, à cause des
différents termes qu'on y a négligés comme inutiles dans la recherche de
l'équation séculaire, on ne pourra déterminer de cette manière les deux
quantités dont il s'agit; ainsi l'on se contentera de rejeter les teiines en
question sans faire attention aux conditions nécessaires pour la destruc-
tion rigoureuse de ces termes, et l'on pourra prendre, sans erreur sen-
sible, pour A* sa valeur approchée i, et pour -y- sa valeur donnée par les
observations.
Supposons donc -7- =0, et soient de idus =.rr,, -^ =({, ensor e
W. 4;
370 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
quep — i désigne le rapport du mouvement de l'apogée de la Lune à son
mouvement moyen en longitude, or — i le rapport du mouvement de
l'apogée du Soleil au mouvement moyen de la Lune, elq—i le rapport
du mouvement des points écjuinoxiaux à ce môme mouvement moyen
(n° 23); il est facile de voir que l'équation VII deviendra de cette forme
où
et Q, sera composée de différents termes de la forme Acos(<2 -+- a(p); et
l'on sait que chacun de ces termes donnera dans la valeur de v le terme
correspondant — ^ cos(a H- «9); de sorte qu'on aura facilement par
ce moyen la valeur complète de v.
28. Pour avoir les termes qui doivent composer la valeur de Ù, il n'y
aura qu'à substituer dans les termes de l'équation VII, qui sont affectés
de quelques sinus ou cosinus, i + ecos^ à la place de u, parce qu'on
peut négliger dans la première approximation la quantité très-petite v;
on pourrait même négliger aussi le terme ecos5, qui est fort petit vis-
à-vis de r , la valeur de e étant environ ■^; mais comme on sait que, dans
la Théorie de la Lune, il se rencontre des termes qui augmentent beau-
coup par l'intégration, il faut voir si de pareils termes ne peuvent pas
venir du terme ecos^; or, comme les coefficients /?, z;^, q et n dilTèrent
peu de l'unité, il est d'abord clair que les deux termes qui contiennent
sin(?-f--/3) et sinz sous le signe / 5 étant multipliés par cos^, en donne-
ront deux autres qui contiendront sin(^ -i--n — s) et sin(z — ■^)» ^t qui,
étant multipliés par dcp et intégrés ensuite, se trouveront augmentés
dans les raisons de i à ■ — et de i à ; ainsi il sera bon de conser-
57 — n q — n
ver ces termes.
DE LA LUNE. 371
De plus, les termes qui contiennent des sinus ou cosinus de 2(^-+- vj)
et de iz, étant multiplies par cos^, en donneront d'autres qui contien-
dront des sinus ou cosinus de 2 ''ç +- yj) — s et de 2:^ — ^; et ces sortes
de termes augmenteront beaucoup dans la valeur de v, puisqu'ils devront
être divisés par les quantités très-petites [izs—pY — ri^ et {:iq—pf — n'^\
il faudra donc aussi avoir recours aux termes de cette espèce.
A l'exception des termes dont nous venons de parler, on pourra
mettre partout ailleurs 1 \\ la place de m, et l'on trouvera, toutes réduc-
tions faites,
ii= Lcos2(H4-r))-(-Mcos(^-(-yî) -i-Ncos3(EH-r}) -f-Pcosaz-hQsinz 4-Rsin33
-t-Scos[2(Ç-H»3) — a]-i-Tcos(Ç4- yj— .v) -1- Vcos(2z — .v)-t-Xsin(z — .y),
OÙ les coefficients L, M,... auront les valeurs suivantes
T _ 9e' , 9£'
8vVi-^ 8v=/.-*
Cî
/ 3£2\ / 3g2
ik"^ k*g
2I) D
2E E
g ^ _ ^7£'g 9flf__ _ _^ 9^'^P
l6v'/t^ 2V'/(\25J — p) l6v^ '
T - _ ''K""t)^
/iv'k*l{rD—p)'
3 Ce Ce Cpe
~~ U^ " k*{'2.q — p) ~ Tk^"*
' iDe
^=-'k^-:rf)'
47-
372 SUIl L'ÉQUATION SÉCULAIRE
Et (le là on trouvera
_ Lcos2(^ -i-yî) Mcos(^ + -/3) N cos3( H -f- y))
Pros?.2 Qsin2 RslnS^ S CGsT^-fH H- "/! ) — .^1
.\q^ — n'^ q- — n^ ()q^ — n- (aro — pY — n^
TcosiçH-y) — S) Vcos(2z — s) Xsin(z — s)
{rs — pf — w' {y.q — pY — "' iq — p? — n}
29. II ne s'agit plus maintenant que de substituer à la place de u sa
valeur i -+- eeos^ + r, dans la quantité — -i c'est-à-dire fn° 25 i, dans
celle-ci [x étant = -
— irT~, sin 2 ( H -^ •/) ) , ,. ^ ' sin ( Ë + ■/)
sin3(E -+-•/)) + Cm sin?. z cosz «^cosSz,
et de tenir compte uniquement des termes qui contiendront des sinus ou
cosinus de l'angle | + vj — s ou de ses multiples quelconques (n"23j;
nous allons pour cela examiner séparément chacun des termes de la quan-
tité dont il s'agit, et nous supposerons, pour abréger, l'angle ^ + rj — -
égal à a, ainsi qu'on l'a déjà fait plus haut. Et :
i*' Il est clair que le terme
Q£^
— tfi-7 sin2(^ + -/3)
pourra donner un terme de la forme sin2«, pourvu que la quantité —
en contienne un de la forme cosa^; or
— = I — 4(ecos^ + V) H- io(e cosi ->t- vf — . . .;
ainsi l'on aura d'abord dans la valeur de —•> en vertu du terme — A^',
celui-ci
4P
— -y—. , C0S2Z;
DE LA LUNE. 373
ensuite on trouviira, en xmIu du terme 10.2e cos^.ç', cet autre-ci
loe V
; -; COS 2 Z :
{'2-q—pY-n-'
(Je sorte que le terme dont il s'agit donnera le suivant
oeW 2I* 5e V
— ' ' ' smcia.
2" Le terme
^^(■ + x)
donnera un terme de cette forme sina ou cosa, pourvu que la quantité
— en contienne de la forme cos^ ou sinz; or
— = I — 5(ecos5 4- f ) H- i5(ecos5 H- c)' — . . . ;
et il est visible que le terme — ^v donnera d'abord celui-ci
5Q .
~ r sinz,
q^ — n}
et que le terme i^ .ieQo?>s.v donnera celui-ci
i5eX
ainsi le terme en question donnera le suivant
) / 50 i5eX \
cosa.
^''•^ 4 / /' 5Q i5eX
l^v'l \ i[q'—n') il{q—pY—n'^
3" Le terme
i5e*
donnera un terme de la forme sin3a on cos'35<, pouivti que la quantité
:J74 SUU L'ÉQUATION SÉCULAIRE
— en contienne de la forme cos'iz ou sin3z; mais
— = I — 5(e C0S5-I- v) -+- i5(ecos5 -\- vf. . . ,
et l'on trouvera que le terme — 5^' produira celui-ci
5R
9^' - ^'
sin3z,
et que les autres termes n'en produiront aucun de cette espèce; donc le
terme dont il s'agit donnera simplement celui-ci
i5e^ 5R
COSvia.
4° Le terme Cu sin2z en donnera un de la forme sin^a, si a ou v en
contient un de la forme cos2(^ + -/j) ; or le terme de cette forme qui esl
contenu dans v est
C0S'2(^+ 7));
4gj' — n^
ainsi l'on aura, pour le terme dont il s'agit, celui-ci
CL
2(4c5' — n"
5^ Le terme
sinsa.
D
w cosz
2
en donnera de la forme cosa, si u"^ en contient de la forme cos(^ -f- >5);
mais
u'^ = 1 -i- -2 6 coss -\- li/ -\- {e coss -{- vy,
et l'on trouve que iv contient d'abord le terme
2M
^,— ^cos(^ + .),
DE LA MINE.
«'I (|ur 2e<'0S5.(' conticndi'a le Icrmc
<l()ii(' (Ml ;uir;t, pour le tenue en (jiieslion, e(;lui-c.i
D / M eT
-^i :, + r; ■-. T 1 f^osa.
Knfin le teiiiie
3E
«Vos 3 2
375
<l()iinera un leiine de la l'orme eos'-ia, si u- en eonlienl de la tuiiiic
oos3(| -h-/)); or on trouve que o.^ contient celui-ci
2Ncos3(^ +■/;)
9GJ^ — n'
et que les autres termes de la valeur de m^ n'en contiennent aucun di
celte espèce; ainsi l'on aura simplement le terme
3E N
2 957^ — n^
C0s3a.
Rassemltlanl donc tous les termes qu'on vient de trouver, on aura les
trois suivants
"t)e^ / ?.P_ 5eV \ CL 1 .
i5eX \ D/ M
L 8v'A \Q'—n' f
q'—ii' {q—pY—n'/ 1 Ver' — n^ 2[(ct — />!*—
i5£^ 5K 3E N
l(lv'X 2(9/jf-
3E N \ „
— IT :. :, ces 3 a,
n
qui seront contenus dans la valeur de —•> et qui pourront par consé(|iiiiii
donner une équation séculaii'e; et il est facile de se convaincre, avec un
37() SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
peu de réflexion, que ces termes seront effectivenient les seuls de eelle
espèce qui pourront entrer dans la valeur de —■> du moins dans la pre-
mière approximation; ainsi il n'y aura qu'à voir si l'équation séculaire
qui en résulte est conlorine ou non aux observations.
30. J'observe d'abord que, si l'on suppose que les deux hémisphères
de la Terre soient semblables, supposition à laquelle il n'est presque pas
permis de renoncer, du moins sans les raisons les plus fortes et les plus
décisives, on aura fn*^^ 14 et 18)
/= o, f' = o, f" = o; g—o, g'=o, g"=o; h = o, li'—o, /i" = o;
donc fn<^24)
D = o, E = o,
et de la fn" 28)
Q = o, R = o, X=o;
d'où il s'ensuit que, dans ce cas, les trois termes ci-dessus se réduiront
à celui-ci unique
ro£' /' 2P 5e\ \ CL 1 .
Lbv' \ ^q^ — n^ {"xq — p)'- ~ II- j 21457^ — /j-)|
de sorte que, comme a exprime la longitude de l'apogée du Soleil (n"23),
on aura une équation séculaire apparente et analogue à celle que nous
avons examinée dans le n'^ 8; ainsi il n'y aura plus qu'à voir si le coef-
ficient de cette équation est tel qu'il faut pour répondre aux observa-
tions.
Pour cela, je remarque que, suivant les observations, on a
G'4i" —I
^ ! 3" 10' 35 ii8i"
3 .
ce qui, à cause de v^ — 178, ne ditfèi'c pas beaucoup de -— ;-: ensuite on
DE LA LUNE. :n7
a aussi par les ()l)scrvati(»ns
_ i6" 5^1___.
^ ' ~ 365:J-(i3"io'3r>') ^^ q — i — — 3(35. (,30,0' 35" ^^
d'où l'on voit (juc les (juanlités zs cl «y sont |)r('S(|ii(^ r^alcs ii riiiiilr; du
moins la différence en est si petite (jii'il serait inutile d'en tenir conipte
dans les coeHicients.
De plus on a déjà ohservr (|ue la constante k est aussi à très-peu près
égale à l'unité; du moins la diflerenee ne peut être que de l'ordre de i^
et de — ; c'est pourquoi on aura, sans erreur sensible fn" 27 j,
L = 7—- > P = - , V = o ;
et, faisant ces sui)stitulions dans le coellieient du terme sin2a trouvé
ci-dessus, on verra que tout se détruira, en sorte que ce coefficient de-
viendra nul de lui-môme.
31. Si les deux termes
9e' — 2P CL
8 v^ 4 ^' — ^' ^- 1 4 ^^ — '^^ )
ne se détruisaient pas, on aurait une quantité de l'ordre de — -'; de
même, si les différents termes de la valeur de V ne se détruisaient pas
entre eux, cette quantité serait de l'ordre de Ce, et par conséquent, à
cause de
le terme •
9e' 5eV
Sv* {iq — pY — n-
serait de l'ordre ='*e-C, c'est-à-dire, du même ordre (jue les autres termes,
à cause que -7 et e- sont à peu près (le;s quantités du même ordre.
vï. 4»
378 SU« L'ÉQUATION SÉCULAIRE
Ainsi le coefficient de siii2Cf, chins la (iiianlité -i serait de l'ordre
de — • c'est-à-dire, de l'ordre de -^ ,/ „ , à cause de s éq;al enviion à 7^
v^ (60) -.180 ^ <io
et de V- égal environ à 180.
Dénotons, pour plus de simplicité, ce coefticient par [j, en sorte (ju<'
la quantité -7 renferme le terme /Bsinsia; et, si l'on regarde l'angle «
comme constant, on aura
/
— 3-=:[3sino.a.cp;
donc (équation VU)
f/(p 6 sin-:».
a
(It = -; , Cp (!o.
et, à cause que le terme tout constant de ir est ii ti'ès-peu près égal à 1 ,
et que k est aussi presque égal a i, on aura, en intégrant.
t ou Z ^ co — ' o^
(Z étant l'angle du mouvement moyen répondant à l'angle du mouve-
ment vrai 'j) ; d'où
donc fn''2)
et de là
2
(3 sinaa . __ 9
2 10000 . 3(io. 3600. sjv'
1 0000 . 36o . 3( )o ' . GTV^ s i I i 9. a '
c'est la valeur que doit avoir le coefficient [B pour pouvoir répondre aux
observations. Or nous avons vu ci-dessus que, si les terines qui com-
posent la valeur de ce coefficient ne se détruisaient pas entre eux, du
moins à très-peu près, ce coefficient serait de l'ordre de -,. / t^ - ■ d'où il
' ^ (di))^ 100
(*) La lettre ct, qui vient d'être employée pour un autre usago, (lôsignc ici, comme au n" -2.
le rapport de la circonférence au rayon. ' {]Vnte de V Éditeur.)
I)i: \.\ I.IJNK. 370
sV'iKsiiil ([lie l'on dcviMil iivoii' iilois pour la valeur de C une (|uaiililé de
ioo)'.3()o.cT.sin 2a
l'ordre 7— tt-ot^ . ■< <»u bien à caiisi; dii zo = cnviiuii (> j de l'ordre
-, rr- . -, mais on a l'ii" 2i)
donc il l'audrail (pic la (jnaiililé cr — fiU de l'urdi'c de
100)=". i8o.sin2a.sin=o)
Si l'on snj)j)OS(! la Terre cilipliqno et homogène, on a (n" 20), à cause
(jue, la dislance de la Lune à la Terre ayant été supposée éiçale a i, le
ravon de la Terre est environ et» al à -v-^ on a, dis-ie,
^ ()() J
a' = -—r. — > h^ — c'' = V --; — I 4- ^r-
5(6o)-^ 5 (bo)^ \ 280
donc on aura à très-peu pi'ès, dans cette hypothèse,
A' -4- c' I I I
X
2 ~ 5(6o)^ ^ ii5 (6of.575'
or il est visible que cette quantité est à peu près du même ordre que la
précédente, à cause de (looj^. 90 = 900000, et (60)^.575 = 2070000;
d'où Ton peut d'abord conclure que, si les principaux termes du coeffi-
cient de sin2a ne se détruisaient pas, ce coelTicient serait à peine suiTi-
sant pour donner une équation séculaire conforme aux observations.
En général, quelle que soit la figure de la Terre, pourvu ({u'elle soit
an solide de révolution, on a, par la Théorie de la précession des équi-
noxes,
b^ — à" I ,
___ = _ a peu près;
or il est bien aisé de se convaincre que la quantité b"^ est nécessairement
48.
moindre (juc le cai'ré du layon de ré(|ualenr, c'est-h-dire, <C 777 — , ('''
380 SUU L'ÉQUATION SÉCULAIRE
distance de la Luiio à la Terre étant prise pour l'unité); de sorte qu'on
aura [h- étant égal à c-)
2 171^.(60)^ 62580O
D'un autre côté, on a trouvé que, pour que le coefficient de sin^a
répondit aux observations dans l'hypothèse où les principaux termes de
ce coefficient ne se détruiraient pas, il faudrait que la même quantité
'- — a^ fût de l'ordre de ^ ~ ^7-' c'est-à-dire (à cause
2 (100 J^ ioo.siii2a.sni''oj
que fj) est l'obliquité de l'écliptique et a la longitude de l'apogée du
Soleil), de l'ordre -, — q — ■ , ko^^, ■ — ^rrrr;— r/^/' quantité qui est
^' (loo)^ i8o.sin(i5° j)(sin23^4) 70484 ^ '
de beaucoup plus grande que la précédente; d'oi^i il s'ensuit que, même
dans cette hypothèse, on aurait peine à expliquer l'équation séculaire
de la Lune, par le moyen du terme dont il s'agit.
.Mais, puisque nous avons trouvé que le coefficient de ce terme est à
peu près luil, du moins aux quantités de l'ordre de - près (car les va-
leurs de p et de k, que nous avons prises égales à l'unité, n'en ditfèrent
réellement que par des quantités de ce même ordre), il est clair que la
vraie valeur de ce coefficient sera nécessairement de l'ordre de — • par
conséquent, le terme dont nous parlons sera tout à fait insuffisant pour
produire ré(juation séculaire de la Lune, telle que les Tables de Mayer
la donnent.
On trouvera à peu près le môme résultat, si l'on a égard à la variabilité
de l'angle «, auquel cas l'équation séculaire ne sera qu'apparente et
devra avoir la valeur déterminée dans le n" 8.
On conclura donc de là (jue l'équation séculaire dont il s'agit ne sau-
rait venir de la non-sphéricité de la Terre, tant qu'on y suppose les deux
hémisphères semblables; mais, avant de prononcer sur l'impossibilité
d'expliquer cette équation par l'attraction de la Terre supposée non
sphérique, il est à propos de voir ce ([ue la dissimilitude des hémi-
sphi'res peut donner sur ce j)oint.
I)K I. \ I.UNE. 381
32. 1*0111' cel:!, il no s'agit (jui! (rcxamincr l'cU'el des autres termes
(Ir la loniuilc (lu u" 29, c'est-à-dire, de eeux (\\\\ coutiennent eosa el
cos''i«, et (|ue nous avons vus d(;voii* disparaître lorsque les deux hé-
misphères de la Terre sont semblahles. Or on a ( u" 27 j, aux inlininirni
petits de l'ordre i^ près,
M = j^. N=^, Q = l), K = K,
i5ee 2 De
l = — 7 :^ -'> \ = »
4v^/ I— />) i-p
où l'on remarquera que i —p est une quantité très-petite, égale à — -
environ (n** 30). Substituant donc ces valeurs dans les deux termes
dont nous venons de parler, ils se léduiront (en y négligeant ce qu'on
doit y négliger) à celui-ci
lequel, comme l'on voit, disparaît de lui-même.
Il arrive donc de nouveau, par une fatalité singulière, que les deux
principaux termes du coeOicient de cos« se détruisent. Si cela n'étail
pas, il est claii' que ce coellicient serait de l'ordre de — v; — » c'est-
à-dire, à cause de n'- = i — — à très-peu près (n° 27), de l'ordre de -y-.
or X, distance du Soleil à la Terre, est environ égale à l\oo (*j, puisque
celle de la Lune à la Terre est supposée égale à i ; donc r-sera de l'ordre
de -•, de plus il (!st facile de voir (\uv les quantités D et E ^n" 24;
doivent être, généralement parlant, plus petites que la quantité (ù dans
(*) Le texte primitif porte 200 au lieu de 400; c'est assurément une simple erreur typoirra-
phique que nous avions le devoir de faire disparaître; car, à l'époiiue où Lagrange publia son
Mémoire, la parallaxe du Soleil était déjà connue avec une certaine précision.
(Note (le l'Éditeur.)
382 SUR L'ÉQUAÏION SÉCULAIRE
la raison du rayon de la Terre à la distance de la Lune, c'est-à-dire,
dans la raison de i :6o, parce que les quantités a-, h-, c- ne sont que de
deux dimensions, au lieu que les quantités /\ /'', /"•' sont de trois
£l)
''n'* 18j. Ainsi on peut regarder les quantités de l'ordre de -^ comme
e'C
(lu même ordre que celles de l'ordre -;^\ d'où il s'ensuit que, si les prin-
cipaux termes du coefficient de cos« ne se détruisaient pas, ce coeffi-
cient serait du même ordre que celui de siii2a, dans le cas où les termes
de celui-ci ne se détruiraient pas (n° 31); ainsi on pourra faire ici
le même raisonnement (|ue nous avons fait dans le numéi'o précédent, et
en tirer des conclusions semblables. Il est vrai que, comme les quan-
tités/\/'%/"^ sont indéterminées, on pourrait les prendre telles, que
les coefficients de cosa et de cos'3a eussent la valeur requise pour don-
ner l'équation séculaire de Mayer; mais il est facile de se convaincre
qu'il faudrait, pour cela, supposer aux deux hémisphères de la Terre des
figures trop dissemblables pour qu'on pût les accorder avec les mesures
des degrés et la Théorie de la précession des équinoxes et de la nutation
de l'axe de la Terre.
33. Comme, dans les calculs précédents, nous avons toujours fait
abstraction de l'inclinaison de l'orbite lunaire à l'égard de l'écliptique,
on pourrait peut-être douter, au premier aspect, si cette circonstance ne
doit pas apporter quelque changement à nos résultats; mais, pour lever
ce doute, il suftit de remarquer que l'inclinaison de l'orbite ne peut
avoir d'autre influence dans nos calculs que d'introduire un sixième
angle Ç égal à la distance de la Lune au nœud, lequel se combinerait
avec les cinq autres que nous avons considérés dans le n° 23; or, comme
le mouvement des nœuds est assez prompt, étant à celui du Soleil dans
la raison de i : i8, il est facile de se convaincre que cet angle Ç ne sau-
rait donner aucune nouvelle combinaison qui puisse servir à expliquer
l'équation séculaire; de sorte qu'on est, ce me semble, bien en droit de
conclure que cette équation, si elle est réelle, ne peut être l'effet de la
figure non sphérique de la Terre.
I)K L \ MI M-:. :5S3
34. Apri's avoir ('xainiiir rcllcl de l'adioii de la Terre stii' la f.iiiie,
eu égai'd à la ii()ii-s|»lieri(il('; (I(î la Teiie, il convieiKlrail aiissi (l'eiili-er
dans im j)aieil examen, rcdalivenienl ;i la lii^iire non s|)liéri(|iie de la
Lune; car il esl clair (ju'il doit résulter aussi de celte circonstance de
nouvelles forces perturoatrices de l'orhile de la Lune, et il pourrait ar-
river que ces forces, couihinées avec celles (jui vieuuenl de l'action du
Soleil, pussent servir a exprupier l'équation sé('ulair<*. Aussi T Académie
demande-t-elk; expresséinenl, dans son Programme, (|n'(!n ail éi;ard ;i la
fliijure non sphérique tant de la Terre que de la Lniie. D'ailleur- l'examen
dont il s'agit ne peut avoir de difiiculté après ce (]ne nims avons démon-
tré jusqu'ici, puisqu'il doit être aisé (l'appliquera la i.une les formules
que nous avons ti'ouvées pour la Terre; mais il ne sera pas même néces-
saire d'entreprendre un nouveau calcul sur cet objet, pour décider la
question de l'équation séculaii'e, et l'on pourra s'en dispenser par les
considérations suivantes.
Il est clair que, pour avoir les forces perturbatrices de l'orbite de la
Lune, provenant de la non-sphéricité de cette planète, il n'y aura qu'à
prendre les formules des n"' 19 et suivants en sens contraire, en appli-
quant à la Lune les quantités qui, dans ces formules, se rapportent à la
Terre.
Ainsi 0) sera l'inclinaison de l'équateur lunaire sur l'écliptique, la-
quelle est d'environ 2 degrés; z sera la longitude de la Terre vue de la
Lune, et comptée depuis le nœud de son équateui'; de sorte (|ue, comme
on sait par les observations que les nœuds de l'équateur lunaii-e coïnci-
dent toujours, du moins à très-peu près, avec ceux de l'orbite de la
Lune, l'angle :; sera égal à la distance de la Lune au nœud de son orbite,
angle que nous avons déjà nommé Ç ci-dessus (n" 33); 'i> sera la distance
du premier méridien de la Lune au nœud de son é<juateur; el pnisijue
la Lune présente toujours à la Tenc la même l'ace, à la libiation piès,
qui est très-petite et périodique, si l'on prend, ce qui est |iermis, pour
premier méridien celui qui est dirigé vers le centre de la Terre, lors-
que la libration est nulle, et qu'on nomme A l'angle de la libralion.
on aura d' = Ç-i-A. Enfin la quantité j exprimera la latitude de la Terie
384 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
vue de la Lune, et aura par conséquent la même valeur que dans les for-
mules citées, où elle dénote la latitude de la Lune vue de la Terre;
de sorte qu'on aura, en nommant / l'inclinaison de l'orbite lunaire,
tangj = lang;( sinÇ, ou, à très-peu près, à cause de y^ très-petit,
v = /sinÇ, Quant à la quantité A, qui exprime la lihration de la Lune,
elle doit être proportionnelle à l'équation du centre de la Lune ou, plus
exactement, à la somme de toutes les équations qui affectent le mouve-
ment moyen de cette planète; il pourrait, à la vérité, s'y joindre encore
une équation provenant de la lihration physique, supposé qu'elle ait vé-
ritahlement lieu: mais, comme il n'y a encore rien de hien constaté sur
ce point, ni par la Thé.orie, ni par les observations, on pourra se dispen-
ser d'y avoir égard; et d'ailleurs, quand on en voudrait tenir compte, on
trouverait aisément qu'il n'en pourrait rien résulter pour l'équation sé-
culaire de la Lune, à moins de faire des suppositions trop forcées et trop
peu admissibles sur la figure de cette planète.
On voit donc par là que l'expression des forces perturbatrices de la
Lune, provenant de la non-sphéricité de sa figure, ne pourra ren-
fermer que les mêmes angles qui composent les arguments des iné-
galités de la Lune, produites pai' l'action du Soleil, c'est-à-dire, les
angles 'E, s, r}, 'Ç (n"' 23 et 33); or il n'y a aucune combinaison de ces
angles ni de leurs multiples qui puisse donner un angle constant, ou à
très-peu près constant, à moins d'admettre des multiples fort grands,
auquel cas le coefficient, qui affecterait le sinus ou le cosinus d'un tel
angle, serait d'autant plus petit, et par conséquent insuffisant pour l'ex-
plication de l'équation séculaire (sur quoi voii' le VP volume des Opus-
cules de M. d'Alembert) ; ainsi on peut être assuré d'avance que la non-
sphéri(;iié de la Lune ne peut être d'aucune utilité dans la recherche de
cette équation.
35. Je n'entreprendrai pas maintenant d'examiner si l'éijuation sécu-
laire de la Lune peut être l'effet de l'aclion des autres planètes : cette
discussion nous mènerait trop loin et demanderait même un Ouvrage
particulier, auquel le défaut de temps et mes occupations actuelles
DE LA LUNE. :î85
m'eiiipêrhent do inc livror; iii;iis il ne partit |);is impossible i\v pouvoir
décider la (jiicstioii à priori, par des considérations analofçues à celles du
numéro prcccdcnl. l-ji ('(Ici, il csl Facile de voir (jue les ex|)i'essioiis des
forces j)crturl)a(iices de la Lune, produites par l'acliou d'une [)laiii'le
queiconcjue, ne peuvenl dépendre (jue des angles s, n, 'Ç r(dalirs ii la
Lune, et des angles analogues/, yj', Ç' relatifs à la planète {s' étant l'ano-
malie de la planète, -/j' son élongation à la Terre, et Ç' sa distance au
nœud); de sorte que ces expressions ne renfermeront (jue des sinus ou
cosinus d'angles formés par la combinaison de ceux-ci et de leurs mul-
tiples; et l'on prouvera aisément que la (juantité — ne pourra être formée
que de pareils sinus ou cosinus; et si l'on veut avoir égard en même
temps à l'action du Soleil, il se joindra encore à ces six angles celui de
l'anomalie du Soleil, qu'on a nommé ci-dessus ^. Tout se réduira donc à
examiner si l'on peut trouver une combinaison des sept angles 5, n, 'Ç,
s', '(]' , Ç', 5 et de leurs multiples, laquelle donne un angle tout à fait, ou du
moins à très-peu près, constant; or, d'après les valeurs connues des rap-
ports de ces angles, on pourra s'assurer aisément qu'il n'est guère pos-
sible de former de telles combinaisons, sans employer des multiples assez
grands; d'où l'on peut conclure que les termes qui pourront produire
une équation séculaire ne se présenteront qu'après plusieurs correc-
tions de l'orbite, et seront par conséquent d'un ordre beaucoup trop
petit pour pouvoir donner une équation sensible et conforme aux obser-
vations.
36. Puis donc que ré(jualiou séculaire de la Lune, telle que les Tables
de Mayer la donnent, ne peut être l'effet de la non-spbéricité de la Terre,
ni de celle de la Lune, ni de l'action dc^ autres planètes sur la Lune, et
par conséquent ne saurait être expliquée par le secours de la gravitation
seule, il faut que, si cette équation est réelle, elle provienne de quelque
autre cause, comme de la résistance que la Lune éprouverait de la part
de quelque fluide très-rare, dans lequel elle serait mue; mais comme,
d'un autre côté, l'bypotbèse d'un fluide très-subtil, dont la résistance
altérerait sensiblement le mouvement des Corps célestes, n'est pas encore
Vl. 4y
386 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
bien confirmée par les observations des autres planètes, que même elle
paraît être contredite par celles de Saturne, dont le mouvement va en
se ralentissant au lieu de s'accélérer, comme cela devrait être en vertu
de la résistance de l'étber, il me semble qu'on ne doit pas admettre cette
hypotlièse uniquement dans la vue d'expliquer par son moyen l'équation
séculaire dont il s'afifit.
Je dis : si cette équation est réelle; car il me parait (jue les preuves (jue
l'on en a jusqu'à présent ne sont pas bien décisives, puisqu'elles sont
fondées uniquement sur quelques observations faites dans des siècles
fort éloignés, et sur l'exactitude desquelles on ne saurait guère compter.
37. M. Dunthorn, le premier après M. Halley qui ait adopté l'bypo-
thèse de l'accélération de la Lune, et le seul, ce me semble, qui soit
entré là-dessus dans quelques détails, ne s'en est pas tenu à la simple
comparaison des observations des années 720 avant J.-C. et 977, 978
après J.-C. avec les modernes, pour prouver la nécessité de cette accé-
lération; il a aussi discuté, dans le même objet, quelques autres obser-
vations faites dans les siècles intermédiaires [voir le volume XLVI des
Transactions philosophiques)', mais, quoique ces observations paraissent
confirmer en gros l'accélération du mouvement moyen de la Lune, elles
ne s'accordent cependant pas entre elles, à beaucoup près, ni sur la
(juantité de l'accélération séculaire, ni même sur la loi de cette accélé-
ration; c'est ce que je vais faire voir en empruntant les résultats des
calculs de ce savant Astronome.
Les observations qu'il a examinées sont, en les rangeant par ordre
cbronologique :
i*^ Une éclipse de Lune observée à Babylone le 9 mars 720 avant J.-(].
et rapportée par Ptolémée dans le IV Livre de son Almageste, (Cha-
pitre VL On ne sait d'autres circonstances de cette éclipse, sinon qu'elle
a commencé plus d'une heure après le lever de la Lune, et qu'elle a été
totale. M. Dunthorn, ayant fait à cette observation les réductions con-
venables, a trouvé que le commencement a dii être à 6^4^'"? ensuite,
l'ayant calculée par ses propres Tables, qui n'ont jamais été publiées,
1)K LA LUNE. 387
que je saclie, il ;i lioiiv»' (|ii(' le ((niiiiiciicciiiciil ;uir:iil dû ôlrc ii H'' 32'";
ce qui donne une anliciiKilion de i ''/|(>"' •'<' r()l)s<'rv;irK»n sur les Tables,
et par conséquent une ciiciir de .Vj miiiiilcs sur l;i loni^iludc calculée.
2" Uni! éclipse de Lune observée à liabylone le ai décembre 382
avant ].-(]. (il faut i'emai'(juer que ÎNI. Duutliorn rapporte l'aussement
cette éclipse à l'année 3[2j. La coinmencenient en a été ol)servé, au
rapport de Plob';mée, une denii-beure avant la tin de la nuit; d'où
M. Duntborn dit <jue ce coiniucnccnicnt a été ;i 6''/|2"' du matin, tandis
que les Tables ne le lui donnent qu'à 8''i5'"; ce (]ni l'ait une anticipation
de i''33'", et par conséijucnl une erreur de 47' i5" sur la longitude
calculée.
3" Une éclipse de Lune observée à Alexandrie le 22 septembre 200
avant J.-{'., et rapportée par Ptolémée d'après Ilipparcjue. Cette éclipse
a dû commencer une demi-beure avant le lever de la Lune, ce qui re-
vient, suivant M. Duntborn, à 5^32'", tandis que les Tables ne lui don-
nent que G^ [ 2'"; ce (jui l'ait une anticipation de J\o minutes, et par consé-
quent une erreur de •io'so" sur la longitude calculée.
4" Une éclipse de Soleil observée parTbéon, à Alexandrie, le 16 juin
364 après J.-C, et rapportée dans son ('ommentaire sur VAlmageste. Le
commencement en a été à 3^i8"'; d'où JM. Duntborn conclut la distance
de la Lune au Soleil de 39'4i", tandis que les Tables ne la lui donnent
que de 35'25"; ce qui fait une diiïérence de 4' 16", qui est l'erreur des
Tables au temps de l'observation.
5° Une éclipse de Soleil observée au Caire le i3 décembre 977, et
dont le commencement est arrivé Iors(|ue le Soleil était baut de i5''4^'>
et la tin lorsque la bauleur du Soleil était de 33^ degrés. .M. Duntborn
conclut de là (juc le commen(;ement de cette éclipse a dû être à 8^21'", et
la lin à i()''4 >'" <lu matin; cl il trouve (juc l'erreur de ses Tables sur la
longitude de Va Lune est de 7' 36", dont la Lune s'est trouvée plus
avancée.
<6° Une éclipse de Soleil observée dans le même endroit le 8 juin 978,
et <|ui a commencé lorsque le Soleil était haut de 56 degrés, et tini
lorsqu'il était haut de -26 degrés. M. Duntborn trouve que le commen-
4y.
:îs8 sur L'équation séculaire
cément de cette éclipse a dû être à a''3i™, et la fin à /j'^So'"; d'où il con-
clut l'erreur de ses Tables sur la longitude de 8'45" dont la Lune était
plus avancée.
Ces deux observations se trouvent dans VHistoire céleste de Tyclio et
sont tirées d'un manuscrit arabe, qui renferme les observations de Ibn
Jouis et qui se trouve dans la Bibliothè(iue de Leyde; ce sont celles
dont nous avons parlé au commencement de ces Recherches.
Enfin une- éclipse de Soleil observée à Nuremberg par Walter, le
29 juillet 147H» laquelle donne une erreur de 10 minutes sur la longitude
calculée; mais, comme il en résulte aussi une erreur en latitude de
9' 12", M. Dunthorn croit cette observation trop inexacte pour qu'on
puisse s'y fixer.
Rassemblant maintenant ces résultats, on aura les éléments suivants ;
ANNÉES ERREURS
des des
observations. Tables de Dunthorn.
720 avant J.-C — 54. <>
382 » — 47- ï5
200 » — 20 . 20
364 après J.-C — 4- 16
r)^^ » -f- 7 . 36
978 » + 8.45
78 )) +10.29
38. Il paraît, en général, par cette Table, que le mouvement de la
Lune a dû s'accélérer continuellement depuis l'année 720 avant J.-C.
jusqu'à présent; voyons donc quelles doivent être la quantité et la loi de
cette accélération, pour répondre aux observations que nous venons de
rapporter.
Pour cela, je remarque qu'entre la première et la troisième observa-
tion il y a un intervalle de 620 ans; qu'entre celle-ci et la quatrième il
y a un intervalle de 563 ans; (ju'entre la quatrième et la cinquième il y a
un intervalle de 61 3 ans; qu'enfin entre la cinquième et la septième il
y a un intervalle de 5oo ans; d'où l'on voit que ces intervalles ne sont
DE LA LUNE. :i8!)
pas fort différents entre eux, en sorte? (|ii'()ii poiiri'a, sans craindn' de
grandes erreurs, les prcMidre cl les Irailer comme égaux.
De cette manière donc les erreurs des Tal)les de Dnnlliorn seront à
jx'ii j)rivs, dans des inlervallcs de temps égaux,
54',
20 ,
«',
10 ;
et, si l'on suppose que ces erreurs soient ducs ii une é(juation (jui
augmente comme les carrés des temps, et qu'il faille de plus cliangcr
l'époque et le mouvement moyen des Tables, il est clair que les dille-
rences secondes seront constantes, et que la moitié de la valeur de cellf
difîerence constante prise négativement sera* l'équation séculaire pinir
un espace de temps égal à l'intervalle d'une observation à l'autre; or je
trouve, en prenant successivement les diflerences.
Erreurs des Tables
- 54
—
■10
—
4
-h 8
■+- lu
Promières difTérences
- 34
—
iG
—
I'2 —
2
Secondes difTérences
—
18
4
— 10
et comme les différences secondes sont trop inégales entre elles, je crois
pouvoir en conclure qu'on ne saurait sauver les erreurs des Tables pai-
un simple cbangement de l'époque et du mouvement moyen combiné
avec une équation séculaire qui augmente comme les carrés des temps.
39. Mais voyons encore si l'on pourrait concilier les observations
avec les Tables, en introduisant dans celles-ci une équation séculaire
apparente, qui dépende du sinus d'un certain angle qui croisse ou dé-
croisse uniformément.
Soient/J le changement qu'il faudrait faire à l'épociue des Tables pour
l'observation de 720 avant J.-C; q le changement qu'il faudrait faire au
mouvement moyen pour 55o ans environ, ce qui est l'intervalle moven
.m) SUR L'ÉQUATION SECULAIRE
enlre les observations; a l'argument de l'équation séculaire pour l'ol)-
servatiou de 720 avant J.-C; 9 le mouvement ou la variation de cet argu-
ment pour 55o ans, et/ le coefficient ou la plus grande valeur de l'équa-
tion : on aura donc pour les erreurs des Tables dans les cimj observations
<lonl il s'agit, supposées équidistantes, les quantités
p +fs'wx,
p -^ g +/sin(a + 9),
/; -1- ?.^ -h/sin {ce -+- 29),
p -^ 'i(J H-/sin ( a -t- 39),
/; + 4y +/sill(a + 49j;
donc
p -{- fsincc ■=■ — 54,
p -^ (] -+- f sin { oc -+- 9, = — 20,
p -\- iq -h /sin : a H- 2 9 ) = — 4»
p -^"iq +/sin(a + 39) = 8,
p + ^(J +/sin(a + 49y = 10,
équations par lesquelles on pourra déterminer les cinq inconnues p, y,
/, a, 9, Pour cela, j'ajoute la première et la troisième : j'ai
^{p -\- q) H-/[.sina H- sin (« -h 29 ] = — 58;
mais
sin a + sin [a -h o-o) = 2 ces 9 sin (a + 9);
donc on aura, en divisant par 2,
p -\- q -1-/COS9 sin ( a + 9 j = — 29,
et de là
_P . , 20 -h- p -\- q
f sm ( a + 9 = '- '- i ;
•^ ^^ C0S9 '
or la seconde équation donne
/'sin (a4-9j = — 20 — p — q l
DE LA LUNE. :}iM
«loue, coiiipni'îinl ces deux Vîilcur's, on ;iuim
?« ) + P -h (1
— = ?,() -h p -{- a;
coscp ' ^
d'oii
p + (J=: 1 1.
i — nos 9
De nx'inc, en ;ijoul;iiil l;i sccitiido (!t la quatrièiiie (^qualiuii, on ;iiiia
■2.{p -h o.q) -f-/[siii (a -+- 9J -f- sin (a + 3(p)] = — 12,
savoii', it cause de siii fa H- çjj 4- sin (a -h 3(p j = 2f(>S'^ sin f « -i- :^p;.
/7 + ?.y -f-/cos(p sin (a H- 29) = — (^;
d'où l'on tire
/. . , 6 -h )P H- 2 o
^ coscp '
et, connue la troisième équation donne
/sin (a 4- ?.9)=: — 4 — /;— 2^,
on aura, par la comparaison de ces valeurs,
6H- p + 2(7 ,
'- ^ =4 + » + 2y;
C0S9 ' ^
et de là
4COS9 — 'i
r-^^g =
I — COS9
On comparera de même entre elles les trois dernières équations; cl
comme M. Dunthorn regarde l'observation de Walter, qui a donné 10 mi-
nutes d'erreur, comme un peu suspecte, nous prendrons, en général, a///
pour l'erreur de cette observation; ainsi l'on aura d'abord, en ajonlanl
la troisième et la cinquième équation,
2 \p -+- 3 </ ^ 4-/ [sin ( a -f- ?. 9 ) + sin ( a 4- 4 9 )] = 2 w? — 4,
et, à cause de sin (a -f- 29) + sin (a + 4'?) = 2COS9 ^'^ ' <^ "•" '^9 !-
p -h 3g +/COS9 sin(aH- 3o) = /;/ — 2;
:î92 sur L'EQUATION SECULAIRE
d'où
f • I , -i \ m — 'i'-p — Zq
•^ ' ^ coscp
mais la quatrième équation donne
/sin (a-+-39) = 8— />— 3^;
doue
m — 'î — f) — 3q
3 — p — 6(/ = ^- ;
' ^ coscp
d'oii
m — 2 — 8 CCS 9
» + 3ûf = ^•
' ^ I — coscp
On a donc maintenant les trois équations
20 coscp — 2Q
p-h q= ^ ^5
4 coso — 6
p -\- aq = 1
^ ' I — coscp
m — 2 — 8 cos o
y -H 3ûf = --^
^ ^ I — coscp
d'où l'on tire d'abord celles-ci
_ — 1 6 cos 9 + 23 _ />? -t- 4 ~ 1 2 '^■t>s 9
^ I — cos 9 I — cos 9
cl par conséquent
— i6cos9 + 23 — - m-h 4 ~ '^ C0S9;
d'oii
iq — m
COS 9 = — ^
4 .
On voit donc que cette équation ne saurait subsister, en adoptant
10 minutes pour l'erreur des Tables sur l'observation de Walter; car on
aurait alors 2m = 10 et //z = 5, ce qui donnerait
COS9 = -r- = Sh
4
HE LA LUNE. 393
En général, comme C0S9 doit être nécessairemenl < j , il faudra que
l'on ait--^<i; donc ,()_m</, et m>i5; donc :?m>'^(>; en
sorte que l'erreur des Tables au temps de l'ol.servalion dont il s'agit,
loin d'élre moindre (|ne celle que M. Dun(li..rn a Ircuvéc, .levrait être
au contraire lr..is fois ,,lns grande; ce qui ne saurait élre admis, puis-
qu'il faudrait que Walter se fut trompé d'environ une heure sur le temps
de l'éclipsé (|u'il a observée.
40. Si l'on désigne par - :.«. _2/>, - ^c, - 2^, _ 2e les erreurs
— 54, — 20,... en sorte que l'on ait les équations
p -h f^\na= — xa,
P-^ ^ -f-/sin(a-t- 9) = _2^,
p -h ig -hfsinicc -+- ?.(p)=:_26-,
P -+-37+/sin(a + 3 9) = -2f/,
Z' + 4^+/sin (a + 49) z= — 2e,
on trouvera ces trois-ci
26 cos© — a — c
p-h g
p -\- iq
I — COS(p
2CCOS9 — f> — d
I — cos<
^^3^^2^^cos9--^-e^
I — C0S9
d'où l'on tire sur-le-champ
q = ^{c-b)roso+a~b + r- d ^ o^jd ~ c)cos<^ + b - c -^ d-e
et de là
2(c - 6) COS9 + a-b^-c-d=i{d-c) coso ^b-c^d-e,
savoir
VI.
C0S9 = ^LzJii±ZiL:zZ^îLL£
2 ( 6 — 2 6- 4- </)
5n
394 srjR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
connaissant l'angle z», on connaîtra /> et q, et ensuite/et a par les équa-
tions ci-dessus; cette solution peut être utile dans d'autres occasions, et
c'est ce qui nous a engagé à la rapporter ici.
41. Au reste, comme M. Dunthorn n'a point publié ses Tables de la
Lune, et que par conséquent on ne peut savoir quel degré de confiance
elles méritent; que d'ailleurs les Astronomes paraissent être convenus de
regarder celles deMayer comme les meilleures, j'ai cru qu'il était impor-
tant de voir ce (jue ces dei'uières donneraient, et j'ai prié en conséquence
un très-habile Astronome (M. B***) de vouloir l)ien calculer les lieux de
la Lune, au temps des observations rapportées ci-dessus d'après les
Tables de Mayer, pour en déduire les erreurs de ces Tables; je l'ai même
engagé à entreprendre ce travail deux fois, premièrement en adoptant
l'époque et le mouvement moyen de la Lune de Cassini, et y appliquant
les équations données par les Tables de Mayer, et ensuite en faisant le
calcul uniquement d'après ces dernières Tables; car, comme la différence
de 3'42", qui est entre les mouvements moyens séculaires de la Lune
suivant Cassini et suivant Mayer, tient piincipalement à l'équation sécu-
laire introduite par ce dernier, ainsi qu'on l'a vu au commencement de
ce Mémoire, si l'on veut faire abstraction de cette équation, il paraît
naturel qu'on rétablisse le mouvement moyen tel que Cassini l'a trouvé;
or il ne sera pas inutile, dans notre recherche, de connaître les erreurs
des Tables dans cette hypothèse, et de les comparer à celles qui ont lieu
dans l'hypothèse de l'équation séculaire.
Voici les résultats de ces calculs; l'Auteur m'a assuré les avoir faits el
revus avec beaucoup de soin, et de manière à pouvoir compter entière-
ment sur leur exactitude.
DE LA LUNE.
395
BRREUnS
ERREURS
LiEi;x
des obseivaiioiis.
DVTK
des éclipses obsoivées.
.!.'s
'l'iihli's de Maycr
avec
des
TaLIcs de Mayer
sans
l'cquatiuri séculaire.
l'équation séculaire.
Habyluiio
■]i.o avant .I.-C. Mars 19
- 24! 55"
- u3;3o"
Babylone
38'2 IX'C. 22
- 26.
— 1 1 . 3o
Aloxiinflric
Aloxandrio
200 SopL '>.'>.
— '7-
— 12.40
— i.i5
-(- 12.12
364 après J.-C. .lu in iC)
Caire
977 l>i"t;- "2
978 Juin 8
— 1 .22
-t- 0.18
-+- 20.42
-+- 1G.35
Caire
Il faut i'('inar(jii(M', îi Tégaid dos deux premières observations de cette
Tal)le, (ju'oii a supposé dans le calcul, (raj)r('s .M. de la Lande [Mémoires
de l'Académie, année 1 ySy), que la diderence des luéiidicus entre Paris et
Babylone n'esl que de 2''32"', tandis (jue M. Duntboni la l'ait de 2''4i'"T'
à canse que, suivant Plolémée, Babylone est plus ;i l'orient qu'Alexandrie
de 5o minutes, et que la différence des méridiens entre cette dernière
ville et Paris est fixée à i''5i"'|.
Si l'on voulait adopter la détermination de Dunlliorn, alors les erreurs
des Tables au temps des deux premières observations, c'est-à-dire, en 720
et 382 avant J.-(]., deviemlraienl d'environ 5 minutes plus grandes.
42. Si l'on prend les erreurs contenues dans la dernière colonne de
la Table précédente, mais en omettant celle de l'année 382, et substituant
à la place des deux dernières la valeur moyenne i8'-|, on a cette suite de
nombres —23.^, — 1|, H-i2|, +18^, dont les différences premières
sont 22|, 12^, ()[, et dont les diflérences secondes sont — ()y, — 0^ .
Iesqu(dles sont trop inégales pour qu'on en puisse rien conclure direc-
tement pour la loi de l'équation séculaire ('n"38); on pourrait cepen-
dant, en changeant seulement de (|ucl(jucs minutes les cireurs dont
il s'agit, rendre leurs différences secondes constantes et égales à la va-
5o.
396 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
leur moyenne —8 des précédentes; alors on aurait 4 minutes pour la
(|uantité de l'équation séculaire dans l'espace d'environ 55o ans, ce qui
donnerait à peu près 8 secondes pour l'équation séculaire au bout du
premier siècle; mais nous ne nous arrêterons pas davantage là-dessus,
et nous passerons à examiner les erreurs des Tables mêmes de Mayer,
qu'on voit dans la pénultième colonne.
il est d'abord évident que le but de ce savant Astronome a été princi-
palement de faire cadrer ses Tables avec les observations arabes de 977
et 978; mais on doit, ce me semble, être un peu surpris de ce que ses
Tables ne représentent pas mieux l'observation de 720 avant J.-C, qui
a toujours servi de base dans la détermination des moyens mouvements
de la Lune; cependant, si l'on fait attention que le calcul a été fait en
prenant avec M. de la Lande 6*' 1 1"" pour le temps de l'opposition, tandis
que suivant M. Cassini elle a dû arriver à G^'dS'", on verra que cette diffé-
rence de 47 minutes en produira une d'environ 24 minutes dans le lieu
de la Lune (n° 4 ci-dessus), ce qui réduira l'erreur des Tables de Mayer
à enviion — i minute.
Il paraît donc très-probable que cet Astronome a suivi le calcul de
M. Cassini pour la détermination du lieu de la Lune dans l'éclipsé de 720
avant J.-C, et qu'il a par conséquent tàcbé d'y accommoder ses Tables
au moyen de l'équation séculaire qu'il a appliquée au mouvement moyen.
Mais si la correction que M. de la Lande a faite au calcul de M. Cassini,
et dont il rend raison dans son Mémoire sur les équations séculaires
[Mémoires de l'Académie, année ij^'j), est fondée, il est clair que le mou-
vement moyen et l'équation séculaire de Mayer devront être un peu al-
térés pour que ses Tables puissent représenter également l'observation
de 720 avant J.-C. et celles de 977 et 978 après J.-C.
Soit X le nombre de minutes dont il faudrait augmenter le mouvement
séculaire de Mayer, et y celui dont il faudrait augmenter son équation
séculaire pour le premier siècle, à compter depuis 1700; il est clair que,
en gardant l'époque du lieu moyen pour 1700, le lieu moyen pour 978 se
trouvera plus avancé de — 'j^x-h {'Jj^y, et pour 720 avant J.-C. de
— ilijx-h (24^)^7; or, comme l'erreur des Tables de Mayer est presque
DE LA LUNE. :î07
iiiillr |)()iir r()l).s(M'v;i(i()ii de (jycS, il finidia l'iiiro (l^ilioid
\)o\w (|U(' le lieu moyen ne clKUige p.is en 97^; cl l'on ;iiii-;i |»;ir lit
ensuite, |)om' détruire l'errcm' de — 2 V') j" que les Tables doiinnii poiii
l'observalion de 720 avant J.-(l., on l'ei'a
ce (jui, à eause de x ^= 7 { j, donne à ti'ès-|)cn près
j = Vi = 3"i et ^rrraS";
en sorte que {'('(juation séculaire devrait être, pour le premier siècle,
(le ia"|, et le mouvement séculaire moyen de 10* 7° 54' o".
i3. Ce changement dans l'équation séculaire et dans le mouvemeni
moyen diminuerait aussi beaucoup les erreurs des Tables dans les obser-
vations intermédiaires; car le lieu moyen se trouverait plus avancé
d'environ i3 minutes pour l'observation de 382 avant J.-C, d'environ
17 minutes pour celle de 200 avant J.-C, et d'environ ;> minutes pour
l'observation de 364 après J.-C, de sorte que les erreurs trouvées dans
la dernière colonne de notre Table précédente en seraient diminuées
d'autant.
Il est vrai qu'en changeant le lieu moyen les valeurs des équations doi-
vent aussi changer un peu; mais on peut ici négliger ces variations (jui ne
peuvent monter qu'à quelques secondes; en effet, il est clair (|u'il n'v aura
que les trois principales équations de la Lune, savoir Y équation du centre,
Vévection et la variation, qui puissent recevoir un changement tant soil
peu sensible, tandis que le lieu moyen augmente ou diminue de (jucl-
ques minutes; or, à cause que dans les observations dont il s'agit la
distance de la Lune au Soleil est o ou 180 degrés, la variation sera nulle,
et l'évection aura pour argument la sim|)lc anomalie de la Lune; de plus.
398 SUR L'ÉQUATION SÉCULAIRE
comme toutes les éclipses rapportées dans notre Table ci-dessus, à l'ex-
ception des deux dernières, sont arrivées, la Lune étant assez éloignée de
ses apsides, on trouvera aisément que la différence produite par le chan-
gement des équations dont nous venons de parler ne pourra guère mon-
ter à I minute.
Il n'en serait pas de même pour les deux éclipses de 977 et 978, qui
sont arrivées fort près des apsides de la Lune, où un degré de dilFérence
dans raiioinaiie peut donner jusqu'à 7'^ de variation dans l'équation du
centre; mais, puisque nous avons fait en sorte que les changements du
mouvement moyen et de l'équation séculaire se compensent mutuelle-
ment au temps de ces éclipses, le lieu moyen de la Lune n'a point été
altéré par ces changements.
44. Au reste, comme les observations qui nous ont été transmises par
Ptolémée ne sont rapportées que d'une manière fort vague, et que d'ail-
leurs on sait qu'il est très-di(ïicile de fixer le commencement ou la fin
d'une éclipse de Lune, à cause de la pénombre et de l'atmosphère de la
Terre, qui en rendent les phases douteuses et qui font que nos meil-
leurs Astronomes s'y trompent quelquefois de plusieurs minutes, malgré
l'exactitude de nos instruments et les soins scrupuleux qu'on a coutume
d'apporter à ces sortes d'observations, il s'ensuit qu'il y a très-peu de
fond a faire sur les observations que nous venons de discuter ci-dessus
pour en déduire l'équation séculaire de la Lune; et si l'on joint à cette
remarque celle que M. de la Lande a déjà faite sur l'incerlitude des deux
observations arabes de 977 et 978, au sujet desquelles feu M. Bevis, sa-
vant Astronome anglais, qui avait entre les mains une traduction du
manuscrit arabe d'où elles sont tirées, lui dit qu'il avait de fortes raisons
de douter si c'étaient de véritables observations ou de simples calculs
(Astronomie, Article Li85), on conviendra sans peine que l'existence
de cette prétendue équation séculaire est encore très-douteuse; de sorte
que, comme la Théorie y parait en même t(!mps contraire, le meilleur
parti qu'il y aurait à prendre, du moins jusqu'à ce que le temps nous
ap[)orte là-dessus de nouvelles lumières, serait peut-être de rejeter entiè-
DE LA LUNE. 399
l'oment cette équalioii, en conservant ncniunoiiis le mouvement moyen,
tel que M;iyci' l'a rlahli, l('(|iicl |»arail assez Iticn d'accord avec les ob-
servations de ces deux dcrnicis sii'cics. |K)iir lesquelles re(|iialion sécu-
laire est d'ailleurs prcscjue insensible.
Eîi cITel le savant Astronome dont j'ai parlé ci-dessus, ayant compare
avec les Tables de Mayer les observations de (juelques éclipses de Lune
du xi\^ et du xvi^ siècle, rapportées par Riccioli dans son Almageste, a
ti'ouvé les résultais suivants
TEMPS MOVr.N, A PARIS, EnRF.l'RS
ties oppositions oliservdcs. tles Tables de Mayer.
Il III m
1457 3 soplombrc 10 10 — 1
1464 21 aviil I?. 3o -f- I
i5oo 5 novembre 1259 +2
iSyS 8 décembre 7?.! — 1
La première de ces (juatre éclipses a été observée à Mellicum, en Au-
tricbe, par Purbacli ef Regiomontanus, la seconde à Padoue par Regio-
monlanus, la troisième à Rome par Copernic, et la (juatrième à Urani-
bourg par Tyclio.
On voit d'abord que les erreurs des Tables de Mayer sont très-petites,
et (jue, de plus, elles sont les unes positives et les autres négatives; ce
(jui prouve que l'époque et le moyen mouvement sont assez bien établis;
il n'y a (jue l'observation de ifïoo pour laquelle l'erreur des Tables est
un peu sensible; mais je crois (|u'il faut la rejeter [)lutùl sur l'observa-
tion même, qui n'est rapportée par Copernic [De Revolutionibus orbium
cœlesdum, Livr(î IV, Cbapitre IV) (jue d'une manière un peu vague, d'au-
tant plus que, cette éclipse n'ayant pas été totale comme les autres, il
lui aura été difïicile d'en fixer le temps du milieu.
RECHEUCHES
THÉORiK DES PERTURBATIONS
QUE LES COMETES PEliVEM ÉPROl VER F'AR l;A^.TIO^ DES PLANÈTES.
VI.
RI'CIII'liCIIES
THÉORIE DES PERTURBATIONS
QUE LES COMÈTES PEUVENT ÉPROUVKH l>AK l/ ACTION DES PLANÈTES.
[Mcilinhrs (les Savants étrangers, t. X, 1785. Prix de l'Académie pour 1778.
Os Recherches sont divisées en quatre Sections, que je vais parcoiiiii
sommairement.
Dans ia première Section, je donne d'ahord les équations i^éneralcs
du mouvement d'une comète autour du Soleil, en ayant égard aux per-
turbations (|u'elle peut éprouver par l'action d'une ou de plusieurs pla-
nètes, et en rapportant les lieux tant de la comète que des planètes à des
coordonnées rectangles. Je simplifie ensuite ces équations en parta-
geant chacune d'elles en deux, dont l'une ap|)artienne à l'orbite imn
altérée et dont l'autre renlerme l'ellet des perturbations, et je fais voii
qu'en négligeant, à l'exemple des grands Géomètres qui ont déjà traité
la Théorie des comètes, les carrés et les produits des forces perturba-
trices, on peut considérer à part l'action de chaque planète, et prendre
la somme des effets de leurs différentes actions pour l'effet total de leurs
actions réunies. Enfin je montre comment on peut satisfaire aux équa-
tions dilTérentieiles des perturbations, dans le cas où la comète serait à
5i.
404 RECHERCHES SUR L\ THEORIE
une distance du Soleil infiniment grande par rapport à la dislance de la
planète au Soleil : d'où résulte naturellement une transformation de ces
mêmes équations, laquelle en facilite beaucoup l'intégration relative-
ment à la partie supérieure de l'orbite de la comète. Cette transforma-
lion tient lieu des métliodes synthétiques proposées jusqu'ici pour
simplifier le calcul des perturbations dans les régions supérieures de
l'orbite, et elle a en même temps l'avantage de conserver l'uniformité
dans la marche du calcul.
La deuxième Section est destinée uniquement à l'intégration des équa-
tions différentielles de l'orbite non altérée, et contient une solution
complète du fameux Problème que Newton a résolu le premier, et une
foule d'Auteurs après lui. Je me flatte que mon analyse pourra paraître
encore digne de rattenlion des Géomètres par sa simplicité et par sa gé-
néralité; elle est d'ailleurs nécessaire pour les calculs de la Section sui-
vante, et fournit différentes formules qui sont d'un grand usage dans
tout le cours de cet Ouvrage.
Dans la troisième Section, je m'occupe de l'intégration des équations
diff'érentielles des perturbations. Je fais voir comment leurs intégrales se
déduisent naturellement de celles des équations de l'orbite non altérée,
en y faisant varier les constantes arbitraires qui représentent les éléments
de l'orbite : ce qui conduit directement à exprimer l'effet des perturba-
lions. par la variation des éléments de l'orbite considérée comme ellip-
tique; et ces variations se trouvent déterminées par des formules difl'éren-
tielles assez simples, dont chacune ne demande qu'une seule intégration.
Je fais ensuite usage des transformations proposées dans la première
Section pour les parties supérieures de l'orbite; les formules difleren-
tielles dont il s'agit deviennent par là composées d'une partie absolu-
ment intégrable et d'une partie non intégrable, mais qui est toujours
d'autant plus petite que la comète est plus éloignée du Soleil, en sorte
qu'elle devient insensible lorsque la comète est à une très-grande dis-
tance du Soleil. Je termine cette Section par les formules générales qui
expriment l'altération de la durée des révolutions anomalistiques et pé-
riodiques de la comète.
DES PEHTUUBATIONS DES COMÈTES. 405
L;i (jii:ilrième Section coiiticiil rMiipliciitioii «les iiiélhodes et des for-
mules données dans les Sections précédentes aux perturbations des co-
mètes, et en j)ar'liculier à celles de la comète de i532 et de 1661 . Tout»-
la dilliculté de cette application consiste dans rintéi^ration des formules
dill'érentielles qui déterminent les variations des éléments de l'orbite.
Après avoir mis ces formules sous une forme plus simple et plus com-
mode pour le calcul, \v, montre les obstacles (|ui s'opposent ii leur inté-
gration générale, et (|ui obligent d'avoii' recours aux (juadratures des
courbes mécaniques. (lomme la niétbode de ces (juadratures est assez
connue par les Ouvrages de Cotes et de Stirling, je n'entre là-dessus dans
aucun détail; niais je remarque qu'il y a des cas où l'usage de cette mé-
lliode cesse d'être légitime : c'est lorsque la distance entre la comète et
la planète perturbatrice est fort petite et approcbe de son minimum. Je
donne pour ces sortes de cas une méthode particulière, qui réduit l'inté-
gration aux logarithmes ou aux arcs de cercles, et ne peut jamais être
sujette à aucun inconvénient. Tout ce (jue nous venons de dire ne regarde
que la partie inférieure (h; l'orbite de la comète; car, pour la partie supé-
rieure (le cette oibile. dans laquelle la distance de la comète au Soleil
sera beaucoup plus grande que la distance de la planète au Soleil, je fais
voir que la partie des formules différentielles qu'il reste à enregistrer se
partage de nouveau en deux parties : l'une indépendante du lieu (b; la
planète, et (jui est absolument intégrable; l'autre qui contient les sinus
ou cosinus de l'angle du moyen mouvement de la planète, et (jui n'est
intégrabb; i)ar aucune méthode connue, mais dont je démontre (jue l'in-
tégrale est nécessairement beau( oup plus petite que celle d(; la |)remièj'e
partie, en sorte (ju'on peut la négliger entièrement; et, au >'as (ju'on
voulût pousser l'exactitude plus loin, je donne un moyen d'approcbiM-
de plus en pkis de la vraie valeur de celte intégrale. D'où il s'ensuit que,
dans les régions supérieures de l'orbite des comètes, on peut déterminei-
leurs perturbations par des formules analytiques, qui ne (Jemandenl que
des substitutions numéri([ues pour donner les résultats cherchés, comme
dans le cas des planètes. Je considère enfin la coinél(; des anne(îs i V>>! {'.{
i(j<)r , (jue l(;s Astronomes attendent vers 17^9 ou 1790. et je déduis des
VOO RECilEHCHES SUR LA THEORIE
éléments de cette comète toutes les données nécessaires pour le calcul
de ses perturbations. Comme, dans le Programme de 1778, on n'exige pas
(|H(' les concurrents donnent les résultats numériques de ce calcul, je
m'abstiens d'entrer dans aucun détail à cet égard; mais je me Halte qu'il
n'y aura point de calculateur tant soit peu intelligent qui ne soit en état
d'appliquer à la comète dont il s'agit la Théorie exposée dans cet Ou-
vrage.
Tels sont les principaux objets du travail que je soumets au jugement
de l'Académie; j'en serai suffisamment récompensé si cette illustre Com-
pagnie daigne l'honorer de quelque attention.
SECTION PREMIÈRE.
KyU.VTlONS DIFFERENTIELLES DU MOUVEMENT D UNE COMETE AUTOIR DU^OLEIL,
EN AVANT ÉGAUD AUX PERTURBATIONS Qu'eLLE PEUT ÉPROUVER PAR l' ACTION
DES PLANÈTES.
1 . Je prends la masse du Soleil pour l'unité, et je nomme m la masse
(le la comète, a, a',... les masses des planètes perturbatrices. Il est clair
(juc ces quantités m, a, a',... doivent être des fractions très-petites,
puisqu'elles expriment les rapports des masses de la comète et des pla-
nètes à la masse du Soleil; en effet on sait que Jupiter, la plus grosse de
toutes les planètes, a environ mille fois moins de masse que le Soleil; et
quant aux masses des comètes, quoiqu'elles soient inconnues, on ne
|)cut guère les supposer plus grandes que celle de Jupiter, autrement il
pourrait résulter de leur attraction des dérangements sensibles dans les
orbites des planètes; ce que les observations n'ont pas encore fait con-
naître, et ce qu'on ne suppose pas d'ailleurs qui arrive dans le Problème
des comètes, tel qu'on l'a envisagé jusqu'à présent.
Nous regarderons donc dans la suite et nous traiterons les quantités
m, a, [j! ,... comme des quantités très-petites, dont il sera permis de né-
DES pi: KTUU BATIONS DKS COMETES. i07
gligcr les puissances cl les iHoduits de deux ou de plusieurs dimensions.
Cette supposition est conforme à ce que les Géomètres oui |)r;ili(|ii(' jus-
qu'ici dans la Théorie des planètes principales et dans celle des comètes,
et une plus i^rande exactitude ne serait peut-être d'auc une iilililé.
2. .Te rapporte les orbites que la comèle et les planètes décrivenl ;iii-
loui' du Soleil à des coordonnées rectangles, prises du centre de cet
astre, et parallèles à Irois droites fixes et perpendiculaires entre elles.
Et je nomme ces coordonnées a-, j^, z poui- l'orhilede la coiiii;te; ?., r,,
Çpour l'orbite de la planète [x; B',r/, Ç pour l'orbite de la planète a', etc.
Je nomme de plus r la dislance de la comète au Soleil, ou le rayon
vecteur de son orbite; p le rayon vecteur de l'orbite de la planète a; f/ le
rayon vecteur de l'orbite de la planète p/, etc.
Enfin je désigne par R la dislance de la planète p. à la comète; par H
la distance de la planète (x' à la comète, etc.
Il est clair qu'on aura
^^^^^ri-^z\ p = v'^^ + y]'H-i:S p'=y/^'-^-f--/,'2-t-r^ ...,
3. Cela posé, si l'on décompose, suivant les directions des trois cooi-
données rectangles x, y, z, toutes les forces qui agissent sur la comèle
pour lui faire décrire son orbite autour du Soleil, savoir : les attractions
— ■> ^î ~i ' ' • exercées par le Soleil et par les planètes sur la comèle, el
les attractions —5 -^5 4rî--- exercées par la comète et par les planètes
f,2 p2 p'2 I ri
sur le Soleil, et qwi doivent être transportées à la comète en sens con-
traire; el qu'on égale la somme de toutes les forces (jui agissent suivaiil
la ligne x et qui tendent à diminuer cette ligne à j-- . la somme de
toutes les forces qui agissent suivant j à ^; et la somme de toules
d^ z
les forces qui agissent suivant z i\ r— > dt étant les éléments du temps
vos HECHEKCHKS SUK LA JllÉOllII':
supposés conslaïUs, on aura ces trois équations
d'^x [i-ir m) X î ^ — 'i W , [ ^ — l' l' ,
o,
dp /•' •■ V R' pV '■ \ H'' p
d'z {i-\-m)z (z — 'C
' U. 7ZT- -H — 1 -H 'J.
yi yi
df /■' •■ \ K' pV ■■ \ K'^ p
lesquelles, d'api'ës les principes connus de la Dynamique, serviront à
déterminer le mouvement de la comète par rapport au Soleil regardé
comme immobile.
4. On aura des équations semblables pour le mouvement de la pla-
nète \L autour du Soleil, en tant qu'elle est dérangée par l'action de la
comète et des autres planètes; pour cela, il n'y aura qu'a cbanger, dans
les équations précédentes, les quantités/??, x, j, z, r, appartenant à
l'orbite de la comète, dans les quantités analogues p., S, rj, Ç, o, appar-
tenant à l'orbite de la planète, et vice versa, celles-ci en celles-là.
Mais il faut considérer que pour notre objet il n'est pas nécessaire de
tenir compte des termes affectés des quantités très-petites m, fx, tj.', . . .
dans les équations de la planète, parce que les quantités S, vî, Ç dépen-
dant de ces équations ne se trouvent dans les équations de la comète
que dans des termes déjà affectés de la quantité très-petite /jl.
On peut donc réduire les équations de la planète p. aux deux premiers
termes, savoir
d^i ( I -f- u. ) l
dt- p^
et l'on réduira, par des raisons semblables, les équations du mouvement
OKS PEUïUniiAïlONS DES COMÈTES. '«Of»
de la planèlc p.' à celles-ci
d^'c:
-+-
(i + //.')
l'
--
di^
P'*
">
d'ft'
dp
-f-
9"
W
o,
d'-Ç
dp
-f-
9'
'C
o;
et ainsi pour les autres planètes pei(ui])ali'ices.
Ces réductions sont fondées, comme l'on voit, sur la supposition que,
dans le calcul des perluihalions des comèles, on néglige les perturba-
tions des planètes perluihaliices. Si cette supposition n'est pas rigoureu-
sement exacte, elle est du moins permise dans la première approxinia-
iion, à laquelle nous nous contenterons ici de borner nos Kecherches, à
l'exemple des grands Géomètres qui ont tiailé avant nous le Problème
des comètes.
5. En considérant les expressions des (juantités r, p, p',..., R, R',...,
il est aisé de voir (ju'on peut mettre les équations précédentes sous une
forme plus simple que voici :
Pour la comète.
dt' * 'dx ■' dl ■' </f
d'r ''T- ''(;-Ti) /(7-1F
dP dy ' dn ^ d-n'
,1 . / 1 I
d'z , r \p \{i \p
= (i -h m) —, 1- a --^^—rz 4- a' -
y li'J
dp ~' ^ ' dz ' de, ' < ^■••'
Pour la planète y.,
VI. 52
ilO RECHERCHES SUR LA THÉORIE
Pour la planète jx',
I— ' fi— I —
d'I' ,9' d-n' ,9' d^'C ^ ,/ p'
cl ainsi des autres.
d'- dl
r r
Dans ces formules, les expressions -j—^ -tt'*" dénotent, suivant la
notation reçue parmi les Géomètres, les coefficients de dx, dy,... dans
la (litTérentielle de -•, et ainsi des autres expressions semblables.
6. Si l'on suppose que dans le mouvement de la comète on fasse
abstraction des forces perturbatrices, il faudra rejeter, dans les équa-
tions de la comète, les termes affectés de p-, ,a', ... ; on aura ainsi
Pour l'orbite non altérée de la comète,
j d - j d ~ , d -
a^x , r d-y r d' z , , r
di' dx dt- (!)• (W dz
Nous pouvons supposer que les quantités x, y, z se rapportent à l'or-
bite non altérée, et sont par conséquent déterminées par les équations
précédentes; dans cette supposition, il est clair cjue les vraies valeurs
des quantités x, y, z, dans l'orbite troublée, ne peuvent diderer des pré-
cédenlcs que par des quantités très-petites de l'ordre de /jl, a',..., qu'on
peut désigner, pour plus de simplicité, par la caractéristique f), à la
manière des différences ordinaires; et la rechercbe des perturbations de
la comèt(; se réduira à déterminer les valeurs des différences fî.r. âv, oz.
7. Dorénavant donc les (juantités x, y, z, r appartiendi'ont toujours
à l'orbite non altérée de la comète, et devront par consé(juent se déter-
miner par les équations du numéro précédent. Dans l'orbite troublée.
DKS l'KKTUUlîATlONS DES COMETES. Vil
ces quantités (leviciidronl x-\-ox-, v-hây, z-+-(iz, r -t- or, et (l(;vi'(iril
être délerniinées par les ('ujinilioiis du n" 5, m inetlaiit dans ces tHjua-
tions ces nouvelles (juanlilcs à la place des premières jo, y, z, r. 0\\
comme l(;s dillercnccs àx, ây, oz sont très-petites de l'ordic a, a',..., il
sullira de conserver, dans cette substitution, les premiî'res diin<'nsioiis
de ces différences f pai- l'hypothèse du n" 1;, dans les termes non alleclés
de p., /j,',...; et, dans les termes aiïectés de ces quantités, on pourra né-
j^ligcr tout à l'ail les ditlerences dont il s'aj^it.
Ainsi donc le terme ^— de la première équation du n" 5 deviendra
dl
le ternie [i-hin] -r- «le la même équation deviendra
dj' /d'j d^'- d'~
^' ^ '"^^ ^ " "^ "'^ Ki^^ '^^' "*" d^- "•'■ "^ d^ °'
et les autres termes demeureront les mêmes.
On transformera de môme la deuxième et la troisième é(juation ^yi
mouvement de la comète, et, effaçant ensuite les termes qui se détruisent
en vertu des équations du n" 6, on aura ces trois-ci, qui serviront à dé-
terminer les valeurs des quantités fî.r, ^y, ^z, dues aux perturbations
de la comète :
Pour les perluvbations de la comète.
ï\'2 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
C'est donc, de l'intégration de ces équations ([ne dépend la solution du
Problème des peiiurhations des coniëtes. Nous allons nous en occuper,
après avoir l'ail (|uel(|ues reniar(jues générales sur la nature de ces
é(|!ialions.
8. J'observe d'abord (jue, comme ces é(iualions ne renferment que
les premières dimensions des variables (ix, f)r, rî^, on peut cliercber à
pari les valeurs de ces variables pour les dillerents termes aflectés des
(juantilés |jl, '/,..., et qui viennent de l'action des différentes planètes
dont ces (juantités sont les masses; car il est visible que, si l'on réunit
ensuite ces différentes valeurs, on aura les valeurs complètes des va-
riables (^x, h', ^^, qui satisfont aux équations proposées.
En général, il est facile de concevoir que, lorsqu'on néglige, ainsi que
nous l'avons fait, les carrés et les produits des forces perturbatrices,
l'effet total de ces forces doit être égal à la somme des effets (|ue cliacune
en particulier produirait si elle était seule.
0. Je remarque ensuite (jue les termes multipliés par les masses a,
11',... des planètes perturbatrices deviennent d'autant plus petits que
les quantités^,/, s sont plus petites, c'est-à-dire, que la comète est plus
près du Soleil. En effet, en supposant x, y, z des quantités très-petites
vis-à-vis de ^, 75, Ç, on a à très-peu près (n" 2}
t/ ~ (I - (l -
\ \ 0 0 p
d'où l'on voit nue la (luantité 775 ainsi (lue ses différences divisées
^ ' p II '
par d'i, dri, dÇ, seront du même ordre de petitesse que les (juantités x,
y, z. Par conséquent, si l'on suppose que ces quantités soient devenues
de l'ordre des quantités p., a/,..., il est ( lair que les termes dont il s'agit
seront pour lors de l'ordre de a'-, au.', ... ; de sorte qu'on pouira les né-
gliger, d'autant plus (jue, dans ce c:is, la ([uantité - devient d'autant
DES PEKTOKIÎATIONS DES C(3MÉTES. Vi:{
plus graiiflo. (a\s tcniirs disparaissani, il est visil)le (ju'oii pourra satis-
faire aux ('([ualioiis pi'oposées par la siipposilioii de r)x=^o, oiv = o,
oz = (). Ainsi l'on pciil ici^arder ces valeurs comiuic les liuiilcs des v;i-
riahles oa;, nv, oz, du côlc du Soleil.
10. \'oyous maiuteiiant (pudJes sont les limites des mêmes variables
du colé opposé.
Supposons donc les quantités x,y, z infiniment grandes vis-à-vis de 2,
n, Ç; on aura ici fn" 2)
rlL fil d- (P- (Pl iPl r/-'- <nl fPl
- — *^ VI — - — - ^ ^ '--^ T,-\ —^ 0-\ ; ;- Ey,H : r- cC
: C. H ; •/■; '_ ■
H /• (l:r ' dy (Iz ' 1 (l.t' ' 'x d)^ 'X dz' ' dxdy' dvdz ' dr dz
J'ai poussé ici rapj)ro\iuiation jus(|u'a la seconde dimension des (juau-
tités ^,, ri, Ç, parce (|ue la diiïérentiation par d^, dn, dÇ fait disparaître
une dimension de ces (juantités.
Ou aura donc
dl
d-
r
dx
d^l
r
dx-
r
d'-
r
dx </>• dx dz
•1^
dn
r
r
d^-
r
dy dx dy ' dy^ dy dz
d'C
d'
dz dx dz dy dz
d' - d'- -
/' /•
Qu'on substitue ces valeurs dans les équations du n** 7, en n'ayanl
égard qu'aux termes affectés de [j., par la remarque ci-dessus (n° 8j, on
aura les équations suivantes
d'-
'd£'
U._ _fi_ .U -J^ Ur - -^ .U % Uz --^à
d - d -
VI V
RECHERCHES SUR LA THEORIE
rl'Sy
r -^>^
d^i
d'iz , . r ^ p
dl' ^ 'I dzdx \ i-f-w
çU -^ f ^r - -^ .U -4- (^. - -i^- A
d^'-
dzdv
d^l
Sz-
d~ d-
di di
iK dz
Or on a, par les équations de la planète fj, fn"* 5),
d- y.f ^- ^2 ^-
Q I «•£ p I a^-n
9 _
d^C
dl i-h (j. dp dn I + y. dP c^Ç i H- a dV '
taisant ces substitutions dans les pénultièmes termes des équations pré-
cédentes, on verra incontinent que, si les derniers termes
di d'- d'-
r r r
' dx^ ' dy ' dz
n'existaient pas, et que l'on eût a = m, on satisferait exactement à ces
équations, en faisant
^X = -^ l, ôr = — ^ yj, Ô2 r: . -^^- t.
I H- f/ ■ " I -f- p. ' ■+ f'-
Supposons donc
0^ = — ' — c + a,
I •+ ft "
ar-y^_-. + p,
(52
I -I- [J.
ç-f-y;
si l'on substitue ces valeurs, et qu'on rejette les termes qui auraient
pour coefTicient — ^ — = - — ^^— ^^J ^-^ — , d'après l'hypothèse éta-
• I H- y. i -\- m ( I H- /7. ) ( I + m ) ' •' '
DES PEKTU II BATIONS DES COMÈTES. ilîi
b!i(» dans h; n" 1 , on auia ces nouvelles équations
,, / ,i'i ,/.i rf'i \ ,/■
d'à ( '' >' o '■ '
/,/'•- d-'- .!■'- \ ,1'-
d'y I '^ I' n I' \ '■
.J'observe (|n'(»n peut salisfaire à ces équations en faisant a = Kit-,
p = Kj, 7 = Kz, K étant un coefficient constant; car elles devieniu ni
pur là
/> / '^ - d'- d^- \ d-
<Px _ ( '' '' . '' - ) k ''
(i/- \ dx^ dx dy^ dxdz" ) ^ dx^
,, / d'- d'- d'- \ d-
f/^^ \dy dx dr^ dydz j ^ dy^
1 d^- d^- d^- \ d'-
dp \dz dx dz dy dz^ / "' dz
»
Vfais les équations de l'orbite non altérée ' n° 6) donnent
/2 ''~ ., d- d-
<Px r d-f r d^z r
l*]nsnit<! je reniar(|ue (|ue la (inanlité - est une fonction lionioj^ène de .r.
(I - d - d -
y, r- de la dimension — i. (lu'ainsi les (luantilés -, , -r-^ -r- soni aussi
' ^ dx dy dz
416 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
des fonctions homogènes de oo, y, z, mais de la dimension — 2. Donc
par le Théorème connu concernant ces sortes de fonctions, on aura
d'- cP- (P- d-
r r r r
^ -+- TTrTTT. y + :7r77r 2 = - 2
dx^ dx dy "^ dx dz dx
d'- d'- d'- d-
r r r r
-, — J- ^ -+- — r-r T -i — î — r- ^ = — 2 -,— 5
dfdx ar dy dz dy
d^- d^- d'- d-
r r r r
X + -, — 7— r ■+- -p— z = — 2
dz dx dz dy - dz'^ " dz
C'est de quoi on peut d'ailleurs s'assurer paF la difPérentiation actuelle.
Ces substitutions faites, on verra d'abord que, pour satisfaire aux trois
équations dont il s'agit, il suffît de satisfaire à celle-ci
K(i -h m) = — 2(1 + m) K -f- p.,
hiquelle donne
K
3(1 + m;
Donc enfin on aura
§x=—^^l-h-—^ :^,
1 + (JL ^ 3{i-+- m)
5 F- , ^
or = ~- — y] -+- ^- — y,
n- ^ 3 I H- m r
i -+- [JL 0(1 + m)
Ce sont les limites cherchées, dont les quantités rix, ây, âz s'iippio-
chent d'autant plus que la comète s'éloigne davantage du Soleil.
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. VI7
1 1 . De l;i il s'ensuit que si l'on suppose, en général,
o\r = u I — H ^ — ) -f- ô\r' ,
'^ \3(i-f- m) « H- y-/
dz = u.(- — - + -l-\ -^dz',
qu'on substitue ces valeurs dans les équations du n*" 7 et qu'on y tasse
les réductions enseignées ci-dessus, on aura, en n'ayant égard qu'aux
termes affectés de p., et faisant, pour abréger,
S r i -h fi. \dx ' dy dz ^
on aura, dis-je, ces transformées
-m^ = ^'^'''\d^^^''^dJdy-'^^7h^''J-^ dx
-dr=^'^"'Adidi^'-^7^'^^d^'' h'-d^-
^i\ ^^ ^s
Dans ces équations, j'ai mis à la place des quantités -r^t -j--> -rr leurs
'^\\ '^ÏÏ '^ÏÏ
eciuivalenles — ; 7-5 7— ^ pour mettre plus d'uniformité dans
i 6'^- «)• dz ' '
les formules.
VI. 53
4i8 RECHERCHES SUR LA THEORIE
12. On peut aussi donner une l'orme semblable aux équations primi-
tives (lu n° 7. En effet, si l'on fait
d'- rf' ^l \
^ _ I I p p ^ p I
a p \f/H dn " dt, /
et que l'on fasse abstraction des ternies affectés de [}.' , on aura
h- / f^'- '/'- f^'- \ ^M Î7
=: ( I H- /?? ) \ -j— ox H- - — ~ ôy -\- -j — j- àz I — a
dp \dx^ dxd'i- '■ dxdz J '' dx
d^èy
dp ~''-^"'\dvk-^''-^dP^-^
troz /* .
13. On voit que la quantité - contient les deux premiers termes de
la quantité -^ développée en suite ascendante par rapport aux puissances
de X, y, z; comme la quantité ^ contient les deux premiers termes de la
même quantité ^ développée en suite ascendante par rapport aux puis-
sances de ç, n, 'Ç. en négligeant (ce qui est permis ici) la différence infi-
niment pelit<' entre et l'unité : d'où résultent naturellement les
* j -\- (j.
conclusions que nous avons trouvées plus haut (n°'' 10. 11).
Il s'ensuit aussi de là que, tant que r<p, il est plus simple de se ser-
vir des formules du n" 12, et qu'au contraire, lorsque r>_/5, il est plus
avantageux d'employer celles du n" 11; d'autant plus que dans celles-ci
les termes affectés de p., et qui sont l'effet des forces perturbatrices, de-
viennent presque nuls lorsque la comète est à une grande distance du
Soleil.
DES PEHTUUBATIONS DES COMETES. '^19
Si:CTION DEUXIÈME.
I NTEtiUATION DKS ÉQUATIONS I) 1 1' K É U K NT I ELL ES I) E I O K 11 I T Ë .NON ALTÉRÉE.
14. Ayant décomposé les équations générales du mouvement de la
comète en équations de l'orbite non troublée (n" 6j et en ériualions des
peilui'balions (n"7j, nous allons nous occu[)er, dans cette Section, de
rintéij;ralion des premières. Nous pourrions, à la vérité, nous en dis-
penser, puisqu'on sait d'avance, par les Tliéorèmes de Newton, (jue,
sans les forces perturbatrices, la comète doit décrire autour du Soleil
une section conique dont cet astre occupe le foyer, et que le temps doit
être proportionnel à l'aire parcourue, divisée par la racine carrée du
paramètre. Mais, comme nous avons besoin de connailre les intégrales
mêmes des équations dont il s'agit, il est beaucoup plus court et en
même temps plus direct de chercber ces intégrales par l'intégration
effective que de les déduire des propriétés des sections coniques.
Les équations qu'il s'agit d'intégrer sont celles-ci, en mettant pour
./-' r/' ./i
-r-' -r—' -7— leurs valeurs
(l.x d) • (Iz
X
}•
z
r'
' -,3' -
,.3
dp
+
{i -h m] X
= 0
(l'y
■+-
{i ~\- m y
= 0,
dl-
,,3
d'z [i -h m ) z
On peut intégrer ces équations y.w différentes méthodes: celle doni
je vais faire usage m'a paru une des plus simples.
Je remarque d'abord que, en supposant les deux premières équations,
on peut satisfaire à la troisième en faisant
z ^ hx -h c} \
53.
420 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
h etc étant deux constantes arbitraires; et il est visible que cette valeur
(le z est en même temps l'intégrale complète de la troisième équation,
puisqu'elle renferme deux constantes arbitraires.
Je multiplie maintenant la première des trois équations différentielles
proposées par 2dx, la seconde par 2dY, la troisième par 2dz; ensuite
je les ajoute ensemble, et j'intègre : j'ai
(b;
dx' ■+- dr^ -+- dz^ , l\
a étant une constante arbitraire.
Je multiplie ensuite les mêmes équations par x, y, z, et j'ajoute à
leur somme l'équation précédente : j'ai, à cause de r^ = x'^ -^ y"^ -H ^^
(c;
2 dV ' ' \r a
Cette équation étant multipliée par d{r'^), et ensuite intégrée, donne
celle-ci
:»)
'id[n
1 dt
3(1 + /»/ /
a
o.
h étant une nouvelle constante arbitraire. Or
- d'' {r^) z=z r d'' r + d r- et
[i^^-I
t-Hlr-;
donc, si l'on divise l'équation (Dj par r'- , et qu'on la retrancbe de l'é-
quation (C), on aura, après avoir divisé par r,
d^r
dF
+ (' + '") (7. -77)=»'
équation qui, en faisant 2/i —r=:p, prend cette forme
d-p , p
dt^ r^
qui est, comme l'on voit, semblable aux équations primitives.
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. V>1
C'est pourquoi ou aura sui-le-cliaMip cctlt' iulégrale p =^ f.r -\- f^ y , ou
hu'U
(E) 7J1— I =fx-^g}\
fei gôXimi doux uouvelles constautes arl)ilrair('S, on sorlo (\ur riiilri^iali;
esl complète;.
Les équations (A) et (E) offrent déjà, counur l'on voit, deux inté-
grales finies. Ou trouvera la troisième au moyen de l'équalioii 1)^,
laquelle se réduit à
r dr , ,
— ■=: dt V 2 ' I + /n ) ,
dont l'iutéi^rale est
■?.\/r h 2V/r // / ^ — -
i étant encore une constante arbitraire.
Cette équation détermine ren t, et les équations (A) et (E), combinées
avec celle-ci r^ = a?- + j- -1- z'^, servent à déterminer x, y, z ^w r-, ainsi
l'on aura x, y, z en /, Mais ces valeurs, pour être complètes, doivent
renfermer six constantes, parce que les équations différentielles propo-
sées sont chacune du second ordre. Or l'équation (A) renferme d«Mix
constantes arbitraires b et c; l'équation (E) en renferme trois/, g cl //.
et l'équation (Fj en renferme encore deux autres'^ et /. 11 y fu a donc
en tout sept, et par conséquent une de plus qu'il ne faut.
En examinant la chose de plus près, il est aisé de s'apercevoir (|ue
cela vient de ce que la constante a a été introduite par l'intégration (jui
a donné l'équation (Bj, équation dont nous n'avons point tenu compte
dans la suite du calcul comme d'une équation intégrale. Il est donc né-
cessaire d'avoir égard à cette équation, et il en doit résulter une écjna-
tion de condition entre les constantes; en sorte (|u'il n'en restera |dus
que six d'arbitraires, comme le Problème le demande
422 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
15. Commençons par déterminer oo, y, z en r. Les équations fAj et (E)
donnent, en retenant /> à la plaee de 2/1 — /-,
substituant ces valeurs dans oo^ -\- y- ■+- z- = r'- , el ordonnant [)ai raj»-
poil a z, on a
[;c/— %)^+/'H-§']z^ — 2(^/-H cg> pz + ('6^H- c')p^ — [cf— bg 'r-= o,
d'où l'on tirera z, et ensuite x el j.
Si l'on t'ait, pour plus de simplicité,
on trouvera
^^ l/+ ^' '■f-J>AL^P-^1
(G)
Y [cf-bgY+p+g' '
f . ^ {bf-hcgp-h{cf-bg)q
'- ^cf-bgf+p + g^
16. Maintenant l'équation (B) donne, en chassant <//, par le moyen
de l'équation { Dj,
r
dx^ -^ dp -h dz^ = dr^ ;
a
mais les équations précédentes donnent
d.^-^dr^+dz^=''^^';^:^^'^:'^'f,
^cf-bgY-i-j^-^g^
il faut donc que ces deux expressions de dx^ -\- dy- -\- dz'^ deviennent
identiques après qu'on aura substitué dans la dernière les valeurs de/?
et q en r.
DES PEUÏUKBATIONS DES COMETES. V-2:>,
(^es substitutions l'aitc's, on vcri';» (jik' ridcntité Miira lien en cllcl, en
faisant
4/'_. ^cf-hgy+p + g-
H) î- = i-
a \ -\- (t
i -^ h' -\- c
ï _i_ /-.s
C'est l'équation de condition cherchée.
Si, dans l'expression de q du iinnn'ro précédent, on substilin- la valcni'
de (cf— hg f^ -hf- -h i^'- donnée par Trijualion (G), que nous venons
de trouver, et qu'on y nicHc <lr plus pour /> sa valeur 2/1 — /•, elle
deviendra
q = ^s/h[y-hb-'-hcn\J r-~ -
17. Pour pouvoir appliquer les formules précédentes au mouvement
des comètes, il faut connaître les valeurs des constantes (|ue ces fornniles
renferment.
Pour cet efl'et, je remarque d'abord ({ne l'équation (A) est celle d'un
plan dont la position, à l'égard du plan des coordonnées a? et r, dépend
des constantes b et c. Ce plan sera donc celui de l'orbite de la comète, et
qui est déterminé par les observations.
Soient w l'angle que l'intersection des deux plans, c'est-à-dire, la ligne
des nœuds de l'orbite sur le plan des x et y, fait avec l'axe des oo^ et
(j; l'inclinaison de l'orbite sur ce dernier plan; il est facile de prouver
qu'on aura
f = tang^i coso, 6 = — lang^]; sinoK
L'équation (E) servira ensuite à déterminer la figure de l'orbite; et il
est aisé de conclure de la forme môme de cette équation que l'orbite ne
peut être qu'une section conique, ayant le foyer dans l'origine des ((xn-
données, en sorte que r sera le rayon vecteur de l'orbite.
L(;s deux apsides seront donc aux points où -^ = o; or, dans ce cas,
l'éc) nation (Dj donne
r fi = o,
(i
424 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
équation dont les deux raeines sont
^ v
[ail
La somme de ees deux raeines sera le grand axe, et leur différenee,
divisée par la somme, sera l'excentrieité. Donc le grand axe de l'orbite
sera «f, et l'exeentrieité sera w i — — • que je désignerai dans la suite
par e.
Puis doue que
on aura
« y/i — e== \J^lia = au petit axe de l'orbite;
par conséquent, 4^ sera le paramètre du grand axe.
Or on sait que le rayon vecteur qui répond à 90 degrés d'anomalie,
c'est-à-dire, qui est perpendiculaire au grand axe, est égal au demi-pa-
ramètre. Donc on aura à 90 degrés d'anomalie /■ = 2 A, et l'équation (E)
donnera/^ H- gy=^ o; d'où l'on tire — = — ^, égal par conséquent à
la tangente de l'angle que fait avec l'axe des x, dans le plan des œ et j,
la projection du rayon vecteur qui répond à 90 degrés d'anomalie dans
l'orhite.
Soit cet angle =90*^+8, on aura donc ^ = tang£; donc, taisant
1= \//- -h g- , on aura ^ = /sin£, /=/cos£; ces valeurs étant substi-
tuées dans l'équation (H) du n"* 16, ainsi que celles de ^ et c trouvées
ci-dessus, et mettant e'- à la place de 1 — —1 elle deviendra
,. I H- tang'd; cos^(6j — e) , , . ., . ; ,-,
e'=h- 5_jr ^ i ==/2 I — sin'<J;sin' (0 — £)];
d'où l'on tire
1= ^ ■
\/ 1 — sin^ 4' sin'^ (o) — e)
OKS PERTURBATIONS DES COMÈTES. 'ri5
(lo sorte (pi'oii ;iiii;i
/. ecose esine
v/i — sin'''4' siii'(o) — e ) y/i — sin'''^' sin'(&) — e)
18. Si l'on l'ail coiiicidci' le plan de l'orhik' av(M', celui de a; et J, on
aura ij; = 0, et l'angle s sera évidemment celui (juc le i^iand axe de l'or-
l)il(! fait avec l'axe des ce. Donc, si l'on suppose de plus (|ue ces deux
axes coïncidenl, on aura aussi £ = 0; de sorte que, dans cette hypothèse,
h =0, c = (),/= e, g = Oy et les forniules (G) du n" 15 donneront
P V
X = — î r= -» 2 = 0,
e " e
savoir
2/1 — r ■?. Jli ^ I /•- ,
Or il est visible (jue, dans ce cas, ^ et j deviennent les coordonnées de
l'orbite dans le plan même de cette orbite ; et comme ces coordonnées doi-
vent être indépendantes de la position du plan de l'orbite, il s'ensuit que
les valeurs précédentes de x aiy exprimeront toujours, l'une l'abscisse
prise dans le grand axe depuis le foyer, et l'autre l'ordonnée rectangle
dans le plan même de l'oibile, quelle que soit d'ailleuis la position de
ce plan.
Donc, si l'on nomme o l'ande du ravon vecteur r avec le i>rand axe,
on aura, dans la supposition pi'écédente,
•
a: = /'C0S9, y =: rs'xno;
savoir
o.li — r . 2 Jfi I
r coso = • /' sin o = — ^ — \/ r ni
e ' e
e \ a
(I où I on lire
V '•< I + e coso '
i-i-écoso V (i i + ecos9
cette expression de /• fait voir que cp est l'anomalie vraie d»' Torbile,
comptée de son périhélie.
M. 54
V2r> RECHERCHES SUR LA THÉORIE
On aura donc, en général,
ersino
pz=ercoso, q
cos^j;
et l'on pourra, par ces substitutions, dans les formules (F) et (G), avoir
les valeurs de t, x^y, z exprimées par la seule anomalie ^.
19. Dans le nœud, on a 5 = 0; donc (équation G)
{hf-jrCg)p-\-{cf — bg) g = o,
savoir, en subslituanl les valeurs précédentes de p et q,
of H- 6"^' ) ces© -+■ [cf — bg) \- = o,
où ç est l'anomalie qui répond au nœud.
Dénotons cette anomalie par «, on aura donc
[bf-\- cg) cosa cos^' -*- ( t'/" — bg) sina = o;
d'où l'on tire
g c sin a-h b ces 4> ces a
f 6 sina — ccosi|>ro.s«
et, en mettant pour h et c leurs valeurs (n" 17),
g" __ — cosw sina -f- coyij; sinoj cosa
• f siiiM sina + cos4> coso cosa
maison a trouvé plus haut (n"17) -^ = tangs; ainsi l'on aura l'équation
— cosw sina -+- rosd; sin oj cosa
langs= — . 7-^ ;
sin&) sma -f- cos^]; cosc) cosa
d'où il est aise de tirer
— ces &) sina H- CCS 4^ sin M cosa sinw sinaH- cosd» coso) cosa
Sin£ = 5 C0S£= ^ -^
y I — sin'4^ cos^a y/i — siri'di ros^a
DES PERTURBATIONS DES COMETES. 427
et, en substituant ces vahîurs dans les expressions de /et g du n" 17, on
trouvera
/. / sin6)sitia\ / . coswsinav
/ = e roso) cosa H -, — U «j-:- e suio) rusa -, ;
\ cos'l' / \ cos^ I
par là, et par 1rs vaiciiis de h et c, on aura
r. / n I ^ e(cos« cosa H- sino) sina ccsd»)
/-t- ce/— bg) = -^ -j ÏJ,
,, y, , , e(sin(i)C0sa — coscosinacosd») ,/.,,/. e'
de sorte que, à cause de o = ercosç;, a = — '■ — r^, les formules (G) du
^ ^ ' ' cusq; '
n" 15 deviendront
^ =: /-[cos^) cos( 9 — a) — siiio) siii(<p — oc) cos^j^],
■>'= r[sino) cos(9 — oc'i -+- cos'.) sin((v — aj rosd;],
2 rr: /• siii'l sin(cp — a),
dans lesquelles 9 — a est ce (ju'on nomme l'argument de latitude.
20. Si l'on fait
y/fl — 4 /'
sinM, 9.t
/ 2 ( I H- /?l
V -!?— + ' = «■
et qu'on se souvienne que i/ i— — = e ( n" 17j, il est clair que l'équa-
tion (Fj du n'* 15 prendra cette forme très-simpl(>
u — esiuM = 0,
dans laquelle u sera évidemment ce que l'(ui nomme, d'après Kepl<M.
l'anomalie excentrique, mais comptée du périhélie, et où 0 sera, par
conséquent, l'ai^omalie moyenne.
54.
428 RECHERCHES SUR LA THEORIE
Doik;, commo 5 = / loisijue ^ = o, on voit que la constante i n'est
autre chose que l'époque de l'anomalie moyenne.
En appliquant les formules au mouvement de la Terre auloiirdu Soleil,
et prenant la distance moyenne - pour l'unité, on aura, en négligeant
m — „ .„^c- vis-a-vis de i ,
t -h i = 0 = l'anomalio moyenne du Soleil ;
d'où il s'ensuit que t, exprimé en angles, représentera proprement le
mouvement moyen du Soleil pendant le temps écoulé depuis l'époque
d'où l'on part; et qu'ainsi, en divisant la valeur, de t par 36o degrés, ou
bien, si t est exprimé en nombres (la distance moyenne du Soleil étant
l'unité), en divisant la valeur de t par le rapport de la circonférence au
rayon, on aura le temps exprimé en années sidérales, puisque nous pou-
vons faire abstraction ici du mouvement de l'apogée du Soleil.
Or, puisque
,_4^_4/£_L;_^\ = f,_-
a \ (i cû a / \, a
il est clair qu'on aura
donc
et comme (n°* 15 et 16
— =z e cos« :
a
a
r=: - [i — e CCS m'
2
p = "?. Il — r, q = 2 <^li (\ -1^ b^ -\- c'] \/ V — // ,
r
on aura, à cause de h
a{i — e''
ae
p= (COSM
q = — ^{i — e^j [i -+- Ir -\- C-) sinu.
1
De sorte que, en substituant ces valeurs dans les formules (G j, on aura
aussi X, y, z exprimées en u.
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. V29
Dans la parabole, le grand axe a de vie ni infini, |>;u' (•(>ns(''(|n(Mil l'iini^Uw/
estinfîninionl petit. Dans les eHi[)ses très-all()nL,^ées, telles (jue sont les or-
bites (lescomiiles, la cpiantité a est seulement tii's-grande; donc l'angle k
sera très-petit, du moins tant (juc r n'est pas fort grand
Dans ce cas donc on aura
I . 3 . 5 .
M =. sni« H- -: siii'/« + -^ siii^M H siii'// -t- . . . ,
() 4" ' •^'
et ré(juation enli'e 0 et u deviendra
ï . 3 . 5 .
0 = (i — e) sin« -+- - sin-^w + 7- swx'm H sin' /<-(-. . ;
^ ' b 40 • ' 2
mais
I — e' 4A
I — <?
I -4- e «(I + e ]
donc, si l'on met pour B sa valeur
^ /a ( I + m )
et (ju'on tasse
V;
on aura, après avoir tout multiplié par w-ô"'
. ih I 3 5
' '' \ -\- e b 20a 20«'
OÙ (V sera une (juantité tinie, puisqu'on aura
w =.
v-v
et, substituant pour i/r // sa valeur en o trouvée ci-dessus, il
430 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
viendrîi
i/a/i sincp
w = -î ~ •
I -+- e coscp
Pdiir In j)aral)()le, on fera a = oc , et l'on aura
. , w'
où fà cause de e = i j
cl A sera pour lors égal à la distance périhélie.
21. Nous l'emarquerons encore que, si, dans l'équation différentielle
entre dr et dl du n" 15, on substitue pour dr ei pour y/r h leurs
valeurs en 9 (n*" 18j, on trouve
y 2 /i ( I --1- m
dt= Kf — j- r' do ;
et, si l'on différentie l'équation qui donne la relation entre t et u ( n*' 20),
el qu'on y mette — pour i — ecosM, il vient
y/
dt=\./ ~ /' du :
2 f I -+- m
dans la première formule, 9 est l'anomalie vraie, et dans la seconde // est
l'anomalie excentrique.
SECTION TROISIEME.
INTÉGRATION DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES DES PERTURBATIONS.
22. Nous avons vu, dans la première Section, que x, y, z étant les
coordonnées de l'orhile non altérée, et a: H- ^x, y -h §r, :; -h f^r- celles
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. 431
de l'orbite troublée par raction d'une planète fj., ou a poui- la d('t<'riui-
nalion des (|uanlilés (ix, oy, (iz les é(|iiatious suivantes
fi' dx
—rj- = (i + m , \ -, — — ^x -^ —TT 0)' H — ; — J- oz j — iJ.\ ,
d^àz , ... . . • I /
—7-7— =(•-<- '" ) \ —, 7- 0-^ H -• — Oy -+- — TT oz I — 'J. A,
en faisant, pour abréger (n° 12),
x=lli^, v=='!lbi), z=liizil.
</.^• </^- </^
23. C'est doue de l'intégration de ces équations (jue dépend la re-
cherche des perturbations causées par l'action d'une planète quelconque
sur la comète. Or celle intégration dépend, comme l'on sait, de celle du
cas où il n'y aurait aucun terme tout connu, à cause que les variables
inconnues ^x, ^y, ^z ne paraissent que sous la forme linéaire. Ainsi
toute la dillicullé se réduit à intégrer des équations de la forme suivanle
d^ ox
; =1,1-1- m )
df '
{i-^ m
./i d^l
= 1 -+-/;/ \ -; — J— 6x H ; 7— 0)' -f- -p— OZ
dt^
d'èz
dr \dzdx dzdr dz
24. Si l'on se rappelle les calculs du n'' 7, on doit voir (jue les é(|ua-
lions précédentes résultent des écjualions de l'oibile mui altérée, eu v
432 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
faisant varier les quantités x, y, z, des dillerences âx, fy, oz regardées
comnie intiniment petites. Donc les intégrales des équations dont il s'agit
doivent résulter aussi des intégrales des mêmes équations de l'orbite non
altérée, en y faisant varier non-seulement ces mêmes quantités, mais
encore les constantes arbitraires introduites par les différentes intégra-
tions, et (jui, n'existant point dans les équations différentielles, peu-
vent, à leur égard, être aussi regardées comme variables.
Ainsi donc, pour avoir les intégrales des trois équations différentielles
du numéro précédent, il n'y aura qu'à différentier à l'ordinaire les inté-
grales de l'orbite non altérée, trouvées dans la seconde Section, en y re-
gardant les trois indéterminées x, y, z et les six arbitraires a, b, c, /,
g, i, comme variables à la fois, et marquant leurs différences par la ca-
ractéristique ^ [à l'égard de h, elle doit aussi être traitée comme variable,
parce que c'est une fonction de a, b, c, f, g, donnée par l'équation (H)
du n"" 16] ; les différences de ces arbitraires seront elles-mêmes les nou-
velles constantes arbitraires que les intégrales cherchées doivent con-
tenir pour être complètes.
25. Comme les formules [Çi) du n° 15 donnent x,y, z en r, et que la
formule (F) du n'* 14 donne ren t, on pourra tirer directement de la diffé-
rentiation des premières les valeurs de ^x, oy, t^z en or; ensuite on aura
^r par la différentiation de la dernière; mais, à la place de r, il sera plus
simple d'introduire l'angle u, au moyen des formules du n'' 20; et, pour
donner à notre calcul toute la simplicité dont il est susceptible, nous re-
marquerons de plus que, la position du plan des^retj, auquel nous avons
jusqu'ici rapporté l'orbite de la comète, étant arbitraire, on peut, sans
nuire à la généralité du Problème, supposer que ce plan coïncide avec
celui de l'orbite non altérée de la comète; et l'on peut, par la même rai-
son, supposer aussi que l'axe des^c coïncide avec le grand axe de la même
orbite, en sorte (jue les abscisses a; soient prises depuis le foyer et soient
positives en allant vers l'apside inférieure.
Ces deux suppositions donneront (n"* 17 et 19)
t|; = o, « = (.); donc /> = o, c = o, f^e, g^o,
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. ï:V.\
cc(\u\ simplifiera hcaiicouj) les expressions Unies de ^, J, z; mais, coniiiie
les dilTéreiices âh, ^c, (ig ne sont pas nulles, il ne faudra pas faire disjta-
raître enlièremiMjt les quantités h, c, g-, niais il en faudra conserver les
premières dimensions dans les expressions de x,y, z, afin de pouvoir en
tirer par la dilférentialion les valeurs complètes de (^x, fy, âz.
26. De cette manière, on aura donc ^n" 15, foiumic Gj
,. _ fP - S<J ,. _ f(P -^/</ ^ _ f^P + ^•'/
et par les formules du n"* 20 on aura, à cause de e = /,
af, r- o.f T. .
/> = ^^ (COSf/ — / , (/ = -^ y I — /-■ sm//,
de sorte qu'en substituant il viendra
2 a /
y = - V I — / smM -I- -''- fosM — f),
û^ n ac — .
2 = — (cosw — / H- — y I —J'smu.
Différenliant donc suivant la caractéristique ^, en faisant tout varier, r
supposant ensuite les constantes b, c, g nulles, on aura
cosu — f ^ rt ^ . aii — P. ^ a .
ox = -^ ôa — ~ of — ^T-ii— swuiOfi sinw ou,
2 2 2 / 2
or = ~ sin uoa z^=^ sin w o/^^- ^ ^r-^^ oi' H- -^ ^ ces f/ ou,
2- 2^1 -y- -• 2/^2
dz =: ■— où H --^ sin u oc.
2 2
Mais, par le n*' 20, on a, en mettant/à la place de e.
u —/sin « = 9 = 2/1/ -^ — - — ' + i ;
VI. 55
434 RECHEKCHES SUR LA THEORIE
donc, faisant vaiier/; a, ielii, on en tirera la valeur de ou, la(|uelle sera
/ 2 ( I -t- AJt ) Oa . ^ /. ^ •
V a^ a -^
I — /"cos u
Substituant donc cette valeur de (^u dans les expressions précédentes
de ^x, ^y, os, on aura les valeurs cherchées, lesquelles seront évidem-
ment de cette forme
èx = A ôa + B (5/-+- C dg + D di,
or = E ôa + F 0/"+ G ôg + 11 o/,
ÔZ =: Ko/* -f- Loc,
en supposant, pour abréger,
cosu — f d>t i{i -\- m) <\\Mi
3_^ h{i-v-
i — fcosu
„ « ; siii^«
2 \ I —fcosu
C — - --^ — TT-— sin M,
2/
a sinw
2 I —/ces,
i/i — f- . 3/ /2(i + /n) 4/1 — /-'(•os w
E = -i — SUMl 4 / ^ ^ :
2 2 V a^ I —fcosu
„ a/" . rt 1/ • — f ■ sin«ros«
F= _Jl su'.u -\ ^ "^ j.
2vl— /-' 2 I— ,/COSM
a v'i — /' cosM
2 I — fcosu
K = - (ces M — ./),
a V I — /"' •
L = — î^ ^— sni a.
DES I»KKTl]IU{ATI()NS DES COMÈTES. 435
Telles sont les valeurs eoiiiplèles des quaiitilés (ix, rjij, 02, en lanl
(jifelles résultent (les trois é(jualions difrérenliellcs du ir23; et les(iuan-
tités (ia, f)6, âc, (if, og\ 0/ sont les six eonstantes arbilraiies que ces va-
leurs doivent eonlenir à raison des six intégrations qu'elles supposent.
27. Voyons niaiiilcnaiil coinnicnt on doit détrrinincr ces -loiivelles
arbitraires; il <'st elair (|irelles dépendent des valeurs des (juantités
ox, 0) , oc, et de leuis dilierenees premières -tt— ' -yr-' ly P'"Jr on
instant quelconque donné. Il faudra donc dillérenlier lis expressions
de ox, 0)', oc trouvées ci-dessus, en y regaidaiit les arbitraires oa.
^b, oc, y, (ig, fîf comme constantes, c'est-à-dire,, en y faisant varier seu-
lement les ({uantités qui sont des fonctions du temps /, pour avoir les va-
leurs de —r~"> ~T~'> 'ir' lesquelles seront représentées, en général, par
les formules suivantes
r/a.r d\ . (IH ^^ (K . d\) ^.
(,t dt (Il -^ (It ^ dt
ddr dE . dV .. dG ^ dW
on
^f-^ 717 'h' -^-17'"''
dl dt dt ■' dt ^ ' dt
dèz dK ., dL ^
—r-OU H 7- ÔC.
(Il dt dl
Ces trois étjuations étant combinées avec les trois du numéro précédent,
on en tirera, par la métbode ordinaire d'élimination, les valeurs des six
inconnues ^a, ^6, fîc, y, ^g, (^i; et il est aisé de voir que ces valeurs se-
ront de la forme suivante
» , -x r., ^ ^, dàx .^, d or
àa = A' ox -+- B' èy -+- C — .-- -+- D' -jt-j
o/=E'ô^- + Fo>-(;'^' + Il'^\
•^ ' (ft dt
o dt dt
55.
430 RECHERCHES SUR LA THEORIE
ài — E" ox -^- l ' dy H- W -j — h H" -^ ,
00 = K oz + \J —, — ?
«/
1-/, > ,„(i^z
oc = K 02 -)- L —y— :
les quantités A', B', C',... étant des fonctions rationnelles de A, B, C,...
..(de^,^,---.
28. Quoique la détermination de ces quantités A', B',... ne soit pas
difficile, elle pourrait néanmoins entraîner dans des calculs très-longs,
si on l'entreprenait par la méthode ordinaire; voici un moyen de la sim-
plitier beaucoup.
Ce moven consiste a chercher d'abord les valeurs des constantes a, b,
^ . , dx dy dz y . • ^ o ^^
c, /, g, i, enx,y, z, i, et en -r-» -j--'> -jj-i a quoi on parviendra tacilement
par le moyen des formules du n'' 14; ensuite à diiïérentier ces valeurs
relativement à la caractéristique â, c'est-à-dire, en faisant varier seule-
///y* (l'y* fi Z
ment les constantes dont il s'agit et les indéterminées oc, y, z, -j--, -~, -j-,
et marquant les variations par â; et comme les di(Térentiations relatives
aux deux caractéristiques différentes d ei ^ sont totalement indépen-
dantes entre elles, on voit aisément (|ue (îJsera la même chose que d^,
de sorte qu'on aura ainsi directeuK'nt les valeurs de ^a, âh, r^c,... en r^œ,
d ox ^
-dF'^y
Nous allons donner ici les résultais de ce calcul, parce (ju'ils nous se-
ront utiles dans la suite.
29. On voit d'abord (n'' 14) que l'équation (Bj donnera la valeur de a,
et que l'équation (D) donnera celle de h-, ensuite l'équation finie (E),
combinée avec sa différentielle, donnera les valeurs de/et g; et de même
l'équation (A), combinée avec sa différentielle, donnera celhî de h ete;
DES PERTUHHATIONS DES COMÈTES. V87
•'iifin ['(''(juation (Fj donnera la valcnr de i\ on aura donc d'abord
I _ I dx"* ->r (If^ -\- dz^ r' idr^Y
— y n =z r — — —
a r o.{i-i-m dp a S(i + m)dr'
ensuite on trouvera
y._ (2 A — r)dy-\-rdr ^ _ {^y.h — r)dx -h x dr
X dy—ydx ' *^ ~ ydx — x dy '
, _^ z dr — r dz _ z dx — x dz
xdy — ydx ydx — xdy'
or, si dans la valeur de // on substitue celle de -> et (ju'on y nielle
a '
•?.{œdx ->r ydy ->r zdz) à la place de dr- , on a
. _ r' ( dx- -\- dy + dz^) — [xdx-i- y dy -t- z dzY
~ a(n- m)</<» '
ce (jui, à cause de r^ =x'^ 4-7- -h 5^ peut se réduire à cette forme
h — [^ dy — T dx)'^ -^ ( ^ dy — y dzf -h {xdz — z dx )'
~ 2(1-4- m ) di' '
mais on vient de trouver
z dy — ydz — b(xdy — ydx „ x dz -- z dx = c{x dy — y dx) ;
donc, faisant ces substitutions, extrayant la racine carrée et supposant,
pour al)réger,
— K^
, -H 6^ -h c^ ~ '
on aura
^ _ xdy — ydx
dt V 2 1-4- m )
el l('s autres formules deviendront, étant multipliées par K,
„ [ili — r)dy -f- )• dr ,^ 2/1 — r, dx -+- x dr
dtsjiii -\- m) fi?/ y/2 (iH- m
z dy — y dz __ z dx — x dz
dt\/9Ai-\- m, r// y 2 ( I -4- m )
V38 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
Entin on aura fformule ¥),
liw -I-
/ = — ?. M / -, 1- arf^ sin
\/'--'i-'' V'-a
sja — ^li ^Ja
30. lui différentiant ces équations par rapport à la caractéristique ^,
et changeant partout §6? en d^, on trouvera les formules suivantes
, or dx dox -'r d)d è) -+- dz de:
da =a'' — - H
ÔK =
</r èx — dt ày -\- X d èy — y d àx
dt sj i\\ -\- m)
_ df{ 2 àh — èr) ■+- dr ày + {ih— r)d oy + J d or _ /oK
~ Kf//v?(i -+- "t) ^
dx{i èh — or) + dr ox -\- [-2 II — r) d àx -\- x dèr g ÔK
Oê= ■ ^
àb =
oc
}Ldt\j iy + m)
dy èz — dzèy -^- z d oy — y d dz h ôK
dx àz — dzàx-\-zdèx^xd dz c èK
Kdtsj7.[i-h m) ^
§h =2(1 + 6=^ + c') KôK + iK'{bdb + cèc),
dans lesquelles il faudra substituer pour $r sa valeur
X §x -h T §r -h z èz
et pour d(^r
xdox -{- rdo}^-+- z doz jJc 1 y -^ ,2 ^
\- d- dx + d ^ dr-\- d- oz.
r r r - r
Quant à la valeur de ^i, pour la trouver plus aisément, on supposei'a
r h 2 i/f — t'- — n .,
- = v, -=in, -^ — = V,
DES PEKÏUH BATIONS DES COMÈTES. V:u»
ce qui l'fMluira la valeur de /à rcHc Ioiiiil'
/•->. ( I ■+ m ) y—
1 = — 7.t 1/ h arr siii V — V y-i — 4«;
(le sorte (ju'on aura, en (liHereiiliaiil suivaiil o el laisaiil loul varier,
excepLé /,
di=: it 1/ 1 — — J i — ^n o\ — \ o\ii — in\
V a' a ji _ V2 V T Y -T
01*
V I — V^ =
I — 4 "
donc, sul)stituanl celle valeur, ainsi que celles de V et de oV, el rédui-
sant, il viendra
9. on
IV ôe -\ -j— {v — 2/1)
.. , ^ 1 1\\-\- m) on I — 4«
â/ = • / \ ■ \ -
r h
OÙ il n'y aura plus (lu'à remettre pour (^ et n leurs valeurs -, -, et par
' ' ' a a '
N ^ ^ ■ ^. , aor — rôa aoh — hoa
conséquent pour 0^ et o/? les (luantites 5 ;
Après avoir trouvé cette expression de ^i, j'ai remarqué qu'elle avait
l'inconvénient de contenir au dénominateur le radical \v — v- — n,
savoir
le(juel, comme on l'a vu dans le n" 17, devient nul dans les deux apsides
de l'orbite; de sorte que, comme ^i ne saurait devenir infini, il faut né-
cessairement que le numérateur soit alors pareillement nul; d'où il s'en-
suit (jue la formule sera en défaut dans ces deux points.
Pour éviter cet inconvénient, il faut tâcher de donner une autre forme
à la valeur de m, et qui soit telle, (|u'il n'y ail aucune fonction des va-
riables au dénominateur; voici comment je suis paivenu à ce but.
W) RECHERCHES SUR LA THÉORIE
Je considère (jiic la quantité
ÔV
est la même chose que celle-ci
y I — V^ôV — V Ôy I — V%
et qu'ainsi on peut réduire la première expression de ^i a celle-ci
/ 2 i + m) èa f ; ^T-^ 7—^ -VI- ir'v/ , v^ . , 7~ ]
r = 3/ 1/ \- {Ji—Y-—ifï — /in)ô\ —\oi^n—\'-^^'i— ^n);
y a' a
61
mais
zi/r—- h
-. ay/i- — c^ — n V a
y/1 — 4^ v« v^j — 4^^
et, par le n" 16 et à cause de A = na.
V = 1 , y/i - V^
rt y 1 — 4 ^ V ^ ( ' + ^^ "*" ^^ ) V ' — 4 ^
par conséquent (n'^ 14)
— 4'*~2(' ^/i — 2r 2/>
y/l ~ V^— y/l — 4Ai
^'i — ^n ayi — /\n a\^/i — ^n
y/l — V^ -t- y/l — 4^ = h 2 y I — 4'*;
a y/ 1 — /^n
donc, faisant ces substitutions dans l'équation précédente, et effaçant
les termes qui viendront de la différentiation de la quantité
a y/ 1 — ^n,
laquelle divise/? et q, parce que ces termes se détruisent mutuellement,
on aura
y/ 2 ( I + /n ) (5a
)1 = 61 —
a^ a
+ ,, ^ , \pd î =â=={èp-2aèn)]
a'{i—/\n)l' ^n{i-hb-'-\-c') ^/n{i -h b' -+- c') J
DES PEKTUHBATIONS DES COMÈTES. H1
Oc les formules (G) (In ii" 15 (loiinent
donc, siihstiluaiU ces valeurs, on aura pour 0/ une expression loute ra-
tionnelle et enlii'i'c, el (|ui ne scia par c(uisc(jiicnt sujcllc ;i aucun iuc()n-
vénicnt.
On reuianjucra encore, à l'ci^nrd de o/", ?ig, nh, oc, (iii'oii peut aussi
les expi'inu'i' d'une uianii-re [)lus simple et [)lus commode a (jnelcj-ues
égards, eu les déduisant directement des é(|ualions (A) et (E), diiïéren-
liées d'abord rcialiveuH'ut à la caractéiislique fî, et ensuite j)ar rapjjoil
à la caractéristique ordiiuiire d; ce qui, dans le fond, revient au même
que si on les difFéi-entie d'ahord par rapport à cette dernière caractéris-
tique, et ensuite par rapport h la première, ainsi (|ue nous en avons usé
plus haut.
De cette manière, l'équation (Ej donnera ces deux-ci
oèh— or = X §f-h r êg -h f§x -h g ôy, — (ldr = dxdf-hdrog-\-fddx -hgddy;
d'où l'on liie, en mettant pour oody — vdx sa valeur Kdt \j2{i -\- m) ,
„,. dr{i6/i — dr) -+- ydàr —fidy^àx — ydàx) — gid^èy — ydèy)
K dt v/2 ( 1 + m )
. dx 9.0/1 — dr)->r X (làr — f[dxox — xdox) — g[dxdf — xdôy)
Kdt^2.[i-\- m)
De même l'équation l'A; donnera ces deux-ci
dz = xdb -h roc -h b ox -h c ô, , ddz -:^ dx db -+- djèc -+- bd ox ■+- cd ôyi
d'où l'on lire
èb =
drôz — ydôz — b{dyàx — ydèx) — c{dyèy' — Jf/âj)
Kdl v'-ï-fi -4- m)
dxdz — xi/dz—b{dxdx — xdàx) — c{dxày' — xdôy)^
Kdt y/ad-h/n)
VI. 56
442 RECHERCHES SUR LA THEORIE
ce sont les formules que nous emploierons dans la suite, [)ar prérércncc
aux autres trouvées ci-dessus.
VaiWu ou observera que, comme /i = -, on aura, i)ar la l'orniule Hj
du n" 10,
de sorte que, en différentiant suivant â, on aura la valeur de on expri-
mée à volonlé par oh et ^«, ou par ^/, (ig, oh, f)c.
31. Les formules précédentes ont toute la généralité possible; mais,
pour les appliquer à notre cas, il y faut supposer (n" 25)
6 = O, C =; O, o- =: O,
ce qui donne [équation (G)J
(h
z = o, ^=o;
par conséquent
X [x dy — y dx \y- .y x dy — y dx)x
donc
xèx-^r^r ,-. X dèx -\-ydày i x èy — yèx){x dy — y dx\
de plus on aura
donc, faisant ces différentes réductions dans les formules ci-dessus,
elles deviendront
^ , , dy hx — dx hy -t- x dèy — >• dèx
Ùll =^ ?, // -: '■ ?
dtsJihii-[- m )
X ox ■+- y^y dx dôx -f- dy doy
oa — a' l — i — Htt^
/•' (I + m) dp
dj:s pKirruiujATioNS des cometks.
X \ dy ox — ydhx
(Il y'2 /i ( I + m )
o.dyoli
'»V3
àf-=^^^àr-rox)- {.[+";)
y dyoy — rddy
'' dt)Jili{i + m) dt ^2/1(1 -h m)
5, ^ . ^ ^ f „ x\ dx dx — xdôx
ôg=.---\xox-yox-i- /-+-
oh
ôc=^
'' 1 dt yj.}.h[\->r m.
y dx (5)' — X doy ?. dx oli
'' dt\l'>.li[i-\- m) dt'^ili{i->r ni)
dy oz — }-ddz
dt sj 'ili{i -\- m]
— dx oz + X d oz
a/
dt \j 1 li{i -Jt- m)
/o.{i -[- ni) oa "^.(pàq — ç op) q[p—^an)Qn
iiiiiis, à cause de /> = o, c=:o, ^ = 0, on aura
/; =z y j; , ^ =: f) ; oj) =: y àx + ^ r]/' + ) • ô o-, ^q -_ f ô y ■ 4_ j • ,5y _ ^- ^ „•
donc
de plu;
f) oij — q dp =,/"' ; X èy — y dx) — [x'' -h y^ \fàg ,
«=:-=: f — ' 0n= — •^— ^ :
a 4 "
donc la dernière l'orniule deviendra
Ùl
-V"^
^ r'oîj
. ■?. [xoy^ — 7' ûx ^
m) on , \. ■ f
la' h
yifx — ^h of
2 Jal}^
VA I on reniar(|uera (iiie, a cause ne n— - el de on — — -^^^ < on aura
encore cette équation entre qci, 0// et ùj\ savoir
<t o/i — // oa H := O,
56.
4H RECHERCHES SUR EA THEORIE
liiquelle pourra Icnii' lieu d'uuc (|U('k'ou(jue des trois premières for-
mules.
Telles sont doue les valeurs des quantités 5A, ^a, ^f, ^g, ^h. ^c, f^i
^ ^ . doû: dèv dèz , . • r .1 f
eu 0^, oy, âz, —j—-, —r—-, —~\ par eousequeut, si 1 ou met dans ees tor-
inules les valeurs de x, v, dx, dy et dt eu u et du, savoir
a „ a
2
et (n^'âl)
^ = -{cos« — / ), r'=-vi — f-cosu,
(/t z=: i/ rdu=z- v/ f I — fcosii) du,
V 2( I 4- /») 2 V ?.(,! H- /??) -^
il eause de e=/, elles doivent devenir ideulicjues avec celles du n" 27;
de sorte qu'on pourra ti'ouver, par la compaiaison des coefficients de
ox, fîy, oz, d^x, . . . dans les expressions de (^a, (^f. . . . , les valeurs des
(juantités A', B', C',... des formules de ce numéro; lesquelles valeurs
seront nécessairemenl les mêmes que si on les avait déduites des for-
mules du n" 26, au moyeu de l'élimination.
32. Revenons mainlenaiit aux expressions de t^.r, rîj, rîr-, trouvées
dans le numéro que nous venons de citer; comme ces expressions satis-
font aux équations différentielles du n"^ 23, les quantités ^«, (ÎZ>, ^c, ^f,
^g, ^i demeurant constantes et indéterminées, il s'ensuit que, par la
substitution de ces valeurs de ^x, ây, ^z dans les mêmes équations, tous
les termes doivent se détruire d'eux-mêmes, indépendamment des (juan-
tités ^a, âb,...; donc, en général, les termes qui renfermeront les quan-
tités finies ^a, ^6,... se détruiront toujours dans les équations dont il
s'agit, soit que ces quantités soient constantes ou non.
Donc, si l'on suppose, ce qui est permis, que les mêmes expressions
de ^x, ^y, (iz satisfassent aux é(jualions du u*^' 22 (lesquelles ne dif-
fèrent, comme l'on voit, de celles du n*^ 23 (jue par les termes — p.X,
— [j-Y, — fxZ ajoutés à leurs seconds membres), mais en y regardant
les six quantités (^a, (^h, ^c, ^/, âg, ^i comme des variables indétermi-
nées, et (ju'on en fasse la substitution, il est visible (jue les termes qui
DES l'KUrUnMVTIONS DKS COMKTES. V45
renfermeront ces variables finies s'iii iionl aussi, cl (|uc les ('(jiialions
rcsullanlcs seront ( n" 26)
Kd'oa-hUd'èf-hCU'dfr 4- \)d'ài dAdoa-hiiUddf-h dCdog-h dDddi ^
-L P- u o - •-—- !3 = — y. \,
dp dp
V:d'oa-^Yd'èf+{^d^Qir-{-\\d'èi d\idda-hd¥dâf-h dGdàg-hdliddi ^
dr dp
K d'ob + L d' oc -+- ?. {d K dob -i-dL doc)
dp
33. (]()innu' il v a ici six variables indéternûnécs, cl (]u'il n'y a (jiic
trois équations pour la dcterniination de ces variables, il est claii* (ju'oii
peul supposer à v<donlc trois aulres équations entre ces mêmes varia-
bles, et il sera à propos de prendre ces écjuations en sorte que les diflé-
rences secondes des variables âa, ^h,... disparaissent d'elles-mêmes:
c'est de (|Uoi on viendra à bout en supposant
A dèa -+- B dèf-h C dèff + D ddi
■■ ^ — := O,
dt
Edàa-hFdèf-hGdèg-hHdèi
^ — n
dt ~ '
Kddh -\- L doc
d, =°'
car, en retrancbant respectivement des écjuations précédentes les dille-
reiices de celles-ci, on aura
dA dèa -h dli dèf-h dC dèg + d\) ddi __
dp ~ '^' '
dE^dda -h d V d of-^ ,/(Ul og -hdUddi _ _ y
dP
dKdèb + dLdôc
= — uZ.
dP
Avant ainsi six équations entre les six (juantités '
do/i dof dog ddi dob doc
~dr' Hf Ift ' ~dT' ~dT^ "df
U6 RECHERCHES SUR LA THEORIE
on (létorminern, par réliniination, la valeur de. chacune de ces quan-
lités; ensuite il n'y aura plus qu'à niulliplier ces diirérentes valeurs
par dt, et les intégrer; on aura de celle manière les valeurs des variables
S'a, ùh, f}c, âf, àg, ^«qu'il faudra substituer dans les expressions de ^x,
oy, r)z; et les équations du n° 22, qui expriment les perturbations de la
coniète, seront résolues.
'M. Il est important de remar(juer que, si l'on difTérentie les expres-
sions de ^x, QY, d'z, on aura, en vertu des équations supposées ci-dessus,
dox = d\ ôa-¥- d\iof-\- dC ôi,>- -h dD ôi,
doy := f/E oa -\- d¥ of + dG og + dU di,
ddz = dKob -+- dL oc,
précisément comme si les quantités oa, r}f, r)g, S'i, âb, oc étaient con-
stantes, parce que les termes dépendant des variations de ces quantités
sont précisément ceux qui forment les équations supposées. D'où il est
facile de conclure que, si les équations ditrérentielles du n° 22 conte-
naient aussi les différences premières de ^x, rîy, â'z, elles s'intégreraient
également par la méthode du numéro précédent, et l'on parviendrait
aux mènii's résultats.
Il y a plus, et c'est ici le point essentiel, dans l'orbite non altérée on
a pour coordonnées x, y, z, fonctions du temps t et des six constantes
arbitraires a, f, g, i, h, c, lesquelles déterminent les six éléments de
l'orbite, savoir, le grand axe, l'excentricité, la position du périhélie,
l'époque du passage par le périhélie, le lieu du nœud et l'inclinaison
( n"^ 17, 19, 20j. Dans l'orbite troublée, les coordonnées sont x -h ^x,
y -h oy, z -h 03, les (juantités àx, ^y, rîs n'étant autre chose que les va-
riations de X, y, z provenant <les variations âa, âf, ^g, <^«, ob, (fc des
six constantes a, /, g, i, b, c, comme on l'a vu ci-dessus. Ainsi, dans
l'orbite troub'éc, les coordonnées sont exprimées de la même manière
(jue dans l'orbite non troublée, c'est-à-dire, qu'elles sont les mêmes
fonctions de / et de a -+- o«, /+ of, g -h og, i + ai, b + (jb, c -+- âc.
DES PEHTUinmiONS DES COMÈTES. \hl
qu'elles h* siml de /, (i, /, ^, /, h, c dans l'(»i'l)itt' non troublée. P;ir toii-
sé(|UL'iit on peiil ;» cIiikiih; iiislanl rui-arder rorbile troublée coniiiie
étant (le l.n inèinc l'ornic (|ue l'orhile non Irouhlée, mais dont les élé-
ments dépendent des (juantilés a -k- 'Ja, f -\- of, g -h âg, i -h oi, h -\- nh,
c -h r)c, i('s(ju(dles étant variables, il s'ensuit que les élénjents de l'or-
bite troublée seront variables aussi, et (|ue les^quantilés o«, o/, ùg, ai,
^b, &c serviront à délerniiner leurs variations. Or, eoniine nous venons
de voir que les valeurs de ces quantités sont telles, (|ue les dillérences
p rem ères de î^jc, oy, nz sont les mêmes (|ue si ces (juantités étaient
constantes, il est aisé d'eu eonelure (jue les éléments de l'orbite
troublée, (juoique essentielleujent variables, peuvent néanmoins être
regardés et traités comme constants pendant un instant, et (ju'ainsi
non-seulement le lieu de la comète dans l'orbite troublée, mais encore
son mouvement instantané, c'est-à-dire, sa vitesse et sa direction, seront
dans ebaque instant les mêmes que l'on trouverait en les déterminant a
l'ordinaire dans une orbite tixe dont les éléments seraient ceux qui ré-
pondent à ce même instant.
3.'). La diiriciillé est donc réduite à déterminer les valeurs des quaii-
tile.s oci, o/. og, <h\ (^h, lic au moyen des six équations du n*^ 33.
Or, en examinant ces équations et en les comparant avec les formules
• I I 1 1 ^ ^ -N II }• 11" <i o.r d C)'
qui donnent l(!s valeurs de o.r, oy, oz et de leurs dillérences—- — -— '
^ -^ (Il (Il
-7-^ fn"'* 26, 27), il est aisé de voir qu'elles sont semblables, et (|u'( Iles
peuvent se déduiie de ces mêmes formules en y cbangeant seulenienl les
. ^ ^ .^^ ^ I i-ff dàa dof do£r
quantités oa, <)/, ng, ... en leurs dillérences -j--, -.y j —r—- ■ ■ ■ •> et en \
supposant en même (em|!s
dox (/oy doz
fiX = O, àr = O, 03 = O, ;-- = — 'J. A, —j-~ = — U.\ , —r— = — u/.
al at (it
Donc, en faisant ces mêmes snp|)ositions dans les expressions de oa, o/,
.V .V dnr ^ III 1(1' doa
0 o-, . . . en o^r, -• ov on aura les valeurs des dillérences —r •
» (Il ■ (It
U8 RECHERCHES SUR LA THEORIE
^",...; ainsi l'on aura (n°23j
dt
"^"'^ — - a(C"X + D"Y), i^ = - p.(G"XH-H"Y),
(It '■' lit
(lob ,,^, dèi
dôb . , d àc ,,
= — p. L Z, -T- = — [J. L /.
36. En général, il est visible que les équations du n** 33 ne sont autre
chose que les différentielles de celles qui donnent les valeurs de qx,
—j—1 ^j,... en (^a, ^f, o^, ...» en y faisant varier seulement ces dernières
quantités, ainsi que les différences premières —jr'> —fr-' ~~jj--> et met-
, , , 1 i-iv 1 tP^x d-oy d'dz , .^,
tant a la place des dinerences secondes -ttt' "777"' ~j7r '^^ quantités
— aX, — /aY, — p-Z; de sorte qu'en faisant les mêmes opérations sur
les équations qui donnent directement les valeurs de oa, «î/, . . . en àx,
ddx ^ 1111 I 1 ' j ^^« (l^f
-1—5 dy,..., on aura sur-le-champ les valeurs cherchées de-y— » -j^-,
*" V- C'est ce qu'on peut aussi démontrer à priori par le raisonnement
dt
suivant.
Soit, en général,
0)
une quelconque des équations dont il s'agit, A étant une des six con-
stantes arbitraires ^a, ^/, ^g, ai, fî/^ âc, et 0 la l'onction de t et de àx,
^ . dèx- dày ddz ... . , , ., . , . ,, , ..
ny, âz, —T—-, —j—1 -j- qui lui est égale, il est clair que cette équation
considérée en elle-même n'est autre chose qu'une intégrale première,
ou du premier ordre, des équations du n° 23, dans laquelle A est la con-
stante arbitraire introduite par l'intégration; donc, en différentiant, on
aura cette équation du second ordre
</4> = o.
DES PEKTURBATIONS DKS COMÈTES. Uî>
laquelle, ne contenant plus de constantes arbitraires, devra être iden-
tique, c'esl-'i-dire, iivoir lieu eu inèuic teuijis (|ue les é(ju;il!ous dn uu-
méro cité; de sorte (|ue la dillereiilielle (hV devra èlre telle que, si l'on
y substilu." à la place des dillércnces secondes ^, ^, ^;^^ leurs
dp dp df
valeurs données par ces uièmes équations, tous ses termes se détruisent
fi eux-mêmes; c'est aussi de (juoi on pourra se convaincre à posteriori
par le calcul.
Or, comme les équations du n*' 22 ne diiïèrent de celles du n" 23 que
parce (jue les valeurs fie ^^j ^. -'^ ont les termes — ,'j.X, — aV,
— ixZ de plus, il s'ensuit (jue si, au lieu de substituer dans l'expression
de rfO les valeurs de -^^, ~^, -^, déduites des équations du n° 23,
on y substituait les valeurs de ces mêmes quantités, déduites des équa-
tions du n° 22, on aurait nécessairement le même résultat que si l'on y
substituait simplement — u.X, — /xY, — aZ à la j.lace de ^^, ^',
-^, et qu on y ellacat en même temps tous les autres termes. Soit r/A
ce que devient alors la valeur de d<[^ (A étant ici regardée comme va-
riable); on aura donc, pour les équations du n° 22,
d^ = </A, et de là ^l) ~ ^,
comme pour celles du n" 23, mais avec cette difrérence, (jue A ne sera
plus ici constante, mais une fonction donnée de t; et cette équation
4> = A sera par conséquent aussi une intégrale première des équations
du n*' 22.
D'où il est aisé de conclure, en général, «pie, pour trouver les inté-
grales de ces dernières équations, qui sont proprement celles qui déter-
minent les perturbations de la comète, il n'y aura qu'à dilTérentier cha-
cune des lormules A = <!> trouvées plus haut (n"* 30, 31), en n'y faisant
varier (lue la constante A et les différences premières — r-? —%■> ^-r^»
' ^ dt di dt
d'^ùx d^oy d^dz
et y substituer ensuite a la place de -yrr' ~T/T"' ~nr les quantités — a\,
VI. 57
450 RECHERCHES SUR LA THEORIE
— aY, — /xZ; on aura par ce moyen la valeur de û?A, dont l'intégrale
sera celle de A.
Ayant déterminé ainsi les valeurs des dilTérentes quantités A qui
étaient auparavant constantes, et (jui sont devenues maintenant des
fonctions de /, on aura des intégrales premières de la même forme
(ju'auparavant ; par conséquent les intégrales secondes ou finies qui
résulteront de celles-là par l'élimination des différences premières
(IS.v ddr dSz ^ , , . „ 1» < -1 » w
—rr-i —j—') —j— seront encore de la même lorme; d ou il s ensuit que
tant ces difTérences que les variables finies ^x, $j, ^z seront aussi de
la même forme, c'est-à-dire, les mêmes fonctions de t et des diflerentes
quantités A que dans le cas où ces quantités seraient constantes.
Et il est facile de se convaincre qu'il n'est pas nécessaire, pour l'exac-
titude de cette méthode, que les différentes constantes A soient dégagées
tout à t'ait (les variables dans les intégrales premières des équations du
11° 23, ainsi que nous l'avons supposé : il suffit de les imaginer déga-
gées, ce qui est toujouîs possible, et de les traiter comme toutes va-
riables à la fois dans la différentiation des mêmes équations intégrales;
on éliminera ensuite successivement les différentielles de ces différentes
quantités A, pour avoir la valeur de chacune de ces différentielles.
Voilà, comme l'on voit, un moyen aussi simple que direct pour dé-
duire les intégrales des équations du n*' 22 de celles des équations plus
simples du n° 23, et, en général, pour intégrer toutes sortes d'équations
linéaires, en supposant qu'on sache déjà intégrer ces mêmes équations
dans le cas où elles ne contiendraient aucun terme tout connu.
37. Qu'on différentie donc, d'après la méthode précédente, les for-
mules du n" 31, en y faisant varier seulement les quantités ^h, âa, ^/,
ffg, 01, nh, oc, ainsi que les trois dillerences premières -j—, —j^^ —j—,
et qu'on y mette ensuite, à la place des différences secondes ^--^ ——•>
T^t les quantités — p.X, — aY, — p.Z, c'est-à-dire, —iJ.Xdt, —u.Mdi,
DES PEFIÏUKHATIONS DES COMÈTES. kiii
/or • </d)- j (loz
(It dl dt
..1 j, u \^ I 1 jdor j doy ,ddz . , .
~[j.Lat a la place de « 77-' " TT' ^^ /"*' *^" ''^^'''' '*'^ ('quations sui
vantes
dè/i = -,x^!^{xY-r\)di,
dda = ^- (û{\dx 4- \dr].
m)
?.r/^ de II
\l'o.li[i + m)\ y '' J r ] dt^h.hi
s/ih'i-hm)lV rj /• J dt^o.liix^m]
dèb= ^--^ Zdt, #
dèc = ~-=^^=Zdi,
doi =3/1 /^^^-tJ^ ^11^ _ ?_!^^_% . riJ^^zAIllAÈf-
et l'équation entre âa, âh, âf, étant (lifï'érentiée aussi, donnera
a dàh — h dàa H î-L^ = o,
2
qui servira à déterminer, si l'on veut, do/, en connaissant dâh et f/cî'a.
Or je remarque qu'on a cette combinaison
,^/. , ,^ xdr — rdx
X doj -\- ydog = 2 — doli = 2 JôA ;
dt \j'i.li{i -\- m)
de sorte qu'on aura
,» 7.dèh — xdàf
d ûs =^ ;
y
ainsi, comme
,^„ o.ihdha — adSfi)
^¥= ^- '
on aura
dès; = —^ \ (af-\- x) ddh — xli »
valeurs que l'on pourra employer à la place des précédentes.
57.
io2 RECHERCHES SUR LA THEORIE
Telles sont les formules par riiitégration desquelles il faudra déter-
miner les valeurs des quantités ^h, âa, âb, ^c, âf, âg, ai; et il est visible
que ces intégrations ne demandent que de simples quadratures, puisque
les quantités x, y et X, Y, Z sont censées données en t d'après les mou-
vements supposés connus de la comète dans l'orbite non altérée, et de la
planète perturbatrice dans son orbite.
38. Connaissant ces différentes quantités, on aura les éléments de
l'orbite troublée, au moyen desquels on pourra calculer, par les mé-
tbodes ordinaires, tant le lieu que la vitesse et la direction de la comète
dans un instant quelconque, ainsi que nous l'avons démontré plus
haut (n'' 34).
Pour cet effet, on se ressouviendra que a est le grand axe de l'orbite
non altérée, /\h le paramètre du grand axe, et e = w i — — l'excen-
tricité (n° 17).
Ainsi a -h ^a sera le grand axe de l'orbite troublée, l[h -h 4o^ le pa-
, , , ., , . , j. hàa — noli » • •. '
rametre de cette orbite, et e + cfe = e -h 2 son excentricité.
ea-
Ensuite, en différentiant suivant 0 les valeurs de 6 et de c de ce même
11'' 17, et faisant, suivant l'hypothèse du n° 25, ^]> = o, on aura
ô6 = — sino)ô^];, oc = cosc:) ôJ; ;
ainsi 0^ sera l'inclinaison du plan de l'orbite troublée sur le plan de
l'orbite non troublée, et co sera l'angle que la ligne des nœuds de ces
deux plans fait avec l'axe des x, lequel est en même temps le grand axe
de l'orbite non altérée (n° 25); de sorte que o) sera proprement la longi-
tude du nœud ascendant de l'orbite troublée, comptée sur le plan de
l'orbite non troublée depuis le périhélie de cette dernière orbite.
En différentiant de même les valeurs de/et de ^ du n" 17, et faisant,
d'après le n° 25, '|/ = o et s = o, on aura
q/*= ôe, «3g- = e oe ;
et il est clair, par les dénominations du n° 13, (jue 90° -^ âî sera la Ion-
DES PERTURBATIONS DES COMETES. V53
gitude du point de l'orhite troublée qui est à 90 degrés du périhélie,
comptée sur le plan de l'orbite non tionblée, depuis le périhélie de
eelle-ei; mais, à cause que ces deux orbites uv t'ont entre elles (ju'un
très-petit angle ^(j/, et que nous négligeons ici les fî(j>% il est très-facile
de prouver que rîô sera la longitude même du périhélie de l'orbite trou-
blée, la projection d'un arc de 90 degrés ne pouvant dillérer de 90 de-
grés (|ue p;ir des (jiiaiilités de l'ordre de o^}^. Ainsi le petit angle os
exprimera proprement le mouvement du périliélie en longitude, en
vertu des perturbations.
Enfin on se rappellera que / est l'époque de l'anomalie moyenne dans
l'orbite non troublée, c'est-à-dire, la valeur de cette anomalie lorsque
t = o (n*'20;; doncf-+- c?f sera aussi l'époque de la même anomalie dans
l'orbite troublée; en sorte qu'ajoutant à cette époque le mouvement
moyen pendant le temps t, dans une orbite dont le grand axe serait
a-{- âa, on aura l'anomalie moyenne qui servira à déterminer le lieu de
la comète dans l'orbite troublée.
Ainsi
?./
\/^
étant (numéro cité) l'anomalie moyenne dans l'orbite non troublée, on
aura © 4- 55 pour l'anomalie moyenne dans l'orbite troublée, et l'on
trouvera la valeur de ^0 par la dilTérentiation de l'équation précédente,
en y faisant varier a et «seulement, en sorte qu'on aura
oO = — àl i/ -^ — ^. \- di.
Comme àa et (^i sont ici des quantités variables, si l'on dilférentie à
'ordinaire cette valeur de 0^, on aura
y a^ a y a^ a
et substituant pour d^)i sa valeur trouvée dans le numéro précédent,
454 RECHERCHES SUR LA THEORIE
on aura
_3,/Y^
j^û_ 1.1,./-^- ■ "" ^^ -irUlèg ^ x{xf—^h)dàf
(^ f\a^li isjah^
lont l'intégrale donnera directement la valeur de $5, qui est l'altération
le l'anomalie moyenne causée par les perturbations.
39. Nous avons donné, dans la première Section (n"* 10, 11), une
manière de transformer les équations générales des perturbations, en
sorte que les forces perturbatrices deviennent très-petites lorsque la
comète est à une cfrantle distance du Soleil; comme cette transformation
est d'une grande utilité pour le calcul des perturbations dans la partie
supérieure de l'orbite, il faut voir maintenant comment elle peut s'appli-
quer aussi aux formules que nous venons de trouver.
La transformation dont il s'agit consiste en ce que, si l'on fait
3(
I -f- m)
y~
'^{
I H- m)
z
ÙX = U 7i r H + OX' ,
3 ( I -f- /H ) ' I H- //
èz = u. { v-^ : H ^— ) + àz',
et de plus
^,_n^"iï) y,^liiii), z- '"'(§- -s
dx dj' az
on aura entre ^x\ ^y' , ^z' et X', Y', Z' les mêmes équations qu'entre àx,
^y, ^z etX, Y, Z, c'est-à-dire, des équations de la même forme que celles
du n° 22, en y marquant seulement les (quantités (^x, fy, ^z, X, Y, Z,
chacune d'un trait.
On peut donc appliquer à ces équations les mêmes raisonnements et
les mêmes opérations que nous venons de faire dans cette Section sur les
équations du n" 22, et en tirer des conclusions semblables. Ainsi, si l'on
dénote par f}a', cî^', oc', 5/', ^g', ^h', ^i' des quantités analogues aux
quantités àa, ^b, èc,..., on aura des formules semblables à celles des
DES PERTURBATIONS DES COMETES. 455
n*** 31 et 37 ci-dessus, en y iii;ii(|ii;iiil (riiii li;iil les (jiianlités oa, ob, rîc,
^/, ^g, ^h, §i, fiop, ^y, (^z, X, Y, Z. I*:ii' les premières, on aura les valeurs
(le na\ fî/>',... (^n ^x' , —7^-^ '1)" '•••» ^l p="' ^'"^ autres les valeurs de r/^a'
r^^Z/',. . eu X', V, Z'.
Supposous uiaiiileuanl (in'uii siihsiiltic dans les formules du n" 31 les
valeurs précédentes de o.r, oy, oz; il est aisé de voir (à cause que ces quan-
tités n'entrent dans les mêmes formules que sous une. forme linéaire) que
l(ïs valeurs d(!s (juanlilés âh, oa. S'/,... deviendront
àh = (j. M -f- dh' ,
ôa = y.X -+- oa' ,
of=iJ.¥ -hof,
(5A = fzB -I- 06',
oc = fxC -+- èc' ,
di z= p.I -f- di',
en dénotant par aH, aA, (iF,... les valeurs de ^k, ^a, ^/,... provenaiil
d(î la simple substitution de u. ( ot— — : H — ) à la place de ^x\ de
'■ ' \3(i -t- m) I -f- a/ r
/^ (^-— ; H r ) ^ '^ P'=^^6 <^6 "Ik. et de tx (tt—^ — r ^ ^ — 1 « '»
' \ 3 I -»- m ! i -\- m J ' '^ ~ \ 3 ( i -1- m ) i H- m '
place de ^z.
De sorte qu'en faisant
dz
2 = 0, -T— = o,
dt
et mettant à la place de xdy—ydx sa valeur dt\/2h(i-hm) ( n***29. 31
on aura
H
2 A ^ d[} • — yj r/j; -+- .r dv} — y di,
3(1-1- m) I-^y. dtsj-y.h'i-^m)
. _ <3t' / ^ r/^' -f- </;■• \ a- ix\ -hyri dx d'E,.-h dy dn \
~" 3(1 -1- m) \/' {i-hm)dl') i ■+■ [J-X r» (i ■+- m)'di~ 1
45()
RECHERCHES SUR LA THÉORIE
X y
F = — ^, : 4 '
(i =
3(1 + m) i+p
B =
3 ( iH- //i ;
[\ -\- ix) dt \J 1 h[i -{- m)
\f-\ ) (Xdx — xdc,)+ — {ridx — xdn]
(i H- ij.)dtsj''2.hii +m)
dtsj7.h{i-h m]
lUdx
dty/7./i(i-\- m)
C =
(i H- ij.)dtsjili[i -h m)
X d'C — t dx
(i H- ij.)dt\jih{i -\-m)
_ 3/ /ad -+-
•ryj — r^ /-'G
m)\ i + f/ f ) , X[fx — ^h)¥
v/a^A
/a'/t
De plus on aura, par les formules du n^ 37, en y marquant d'un trait
les quantités èh, âa,..., X, Y, Z,
doh' = -u.^^ {xY'-rX')dt,
^ \ -h PL -^
dôa'= ^— a^X'dx-hY'dr),
dàf' = --
yrdt
dôg' =
dèb'
d de' =
y 2 A ( I + m)
(jLX dt
\j7.h{i + m)
F-r
y/'2/t(l + m)
fJ.X
sj'2.li[i -\~ ni
(/+f)x'+fv']
2 dy de II'
dt sjilid -+- m
/•+ ^\ X' + I Y' I - '^^^^^^'^'
''/ r J dts^ih[\+m
Tdl,
Z'dt,
ddi' = 3t
v/^
-\- m) d èa' ir^ d og' y [ fx — ^li)d of
Donc, si l'on ditTérenlie les valeurs de oh, ^a,... données ci-dessus, el
DES PFJ{TUIU{\TIONS DES COMETES. 457
qu'on y substitue ensuite les valeurs précédentes de doh', dna',..., il
viendra
(l è/i = u du - a -^^-^ ( ^ V - r X' j di,
m
dèa=ud\ — a'i\'dsc-h\'dr),
I -f- u.
yrdl r f f -^A Y' ■' v I 7.dy'doli'
■ dof^udF--J^^££=\lf-^^X'+^r\
\J'?.h[i-it- m)L\ '' J '' J dl\Jili i -{- m)
[xxdt [ / /• •^\ \/ T v I o-dxdèli'
y,'"2/r I -4- /;n I \ '" y '■ J dt\l7.li{i-\-m
dèb = ij. c/B + ^''^' T dt,
y. 2 A ( I 4- m )
doc =: a dC ' " — Z' dt,
\l'2.li[\ -f- m )
dôi = a d\ ^ 3/ y A" -^ " ' ^ - ''"'!^' + rif-^-^à^AÈL,
formules qu'on pourra employer a la place de celles du n° 37, avec les-
quelles elles sont identiques dans le fond.
40. En comparant les formules précédentes avec celles du n" 37, il
est aisé d'en tirer cette conclusion générale, qu'il est permis de changer
dans ces dernières les quantités X, Y, Z en X', Y', Z', pourvu qu'on
ajoute en môme temps aux valeurs de dâh, d^a, dâ/,... les quantités
fjLÉ^H, ad\, txdF, —
De là il s'ensuit que, soit, par exemple, alT dt la valeur de d&h dans
les formules du n'' 37, on aura, en intégrant.
ô/i
= j y.ndt,
cette intégrale étant supposée commencer au point où (^h = o. Suppo-
sons maintenant qu'à commencer d'un point donné de l'orbite on veuille
employer les quantités X', Y', Z' à la place des X, Y, Z, et qu'on dénote
VI. 58
458 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
par 0^' la valeur de 5A pour ce point, c'est-à-dire, la valeur de l'inté-
grale / fj/ll dl étendue jusqu'à ce point; soit TT ce que devient FI en y
cliangeantX, Y, Z en X', Y', Z' : on aura, en général, par les lornuiles du
numéro précédent,
donc, intégrant,
a/j
= y. îl + / u.W (h + const.
Soit H' la valeur de H dans le même point de l'orbite, et supposons que
l'intégrale / ixU'dt commence aussi à ce point dans lequel on a supposé
que finit l'intégrale / ijJldt; on aura donc dans ce point
oh' = y. ir+ consl., donc const. = oA' - a H' ;
donc on aura, en général,
d/l := uU - uH' + oA' + / jH (II,
savoir
dl.
oh = y H - y. W + TyH <lt -f- / y H'
Supposons ensuite que, dans un autre point quelconque de l'orbite, on
veuille cbanger de nouveau les quantités X', Y', Z' en X, Y, Z, et soient
dénotées par ^h" et par H" les valeurs de f)h et de H pour ce second point;
on aura donc dans ce point
èh" = y H" - y H' + Ty n (/f -^ j y W dt,
l'intégrale / (xWdt étant supposée étendue jusqu'à ce second point. Or,
lorsqu'on emploie les quantités X, Y', Z, on a, en général,
dôh = y n dl, donc oh = / fj-lldi ■+- consl. ;
I)K> l'Kirn 1! 1{\'I IONS DES COMÈTES. i59
sii[)|»()S(»iis (|iir riiilciiiîilc I ail <'// (•oiiiiiicncc à ce second point dans Ir-
(ju(d r)li dcviciil ù/i", cl l'on aura oA" = cunsL; donc, en généra),
oh = / ail (Il -+- oh" ,
l'I, snl»slilii;iiit la valeur de oV/',
fili = [j. H" - y. W'-h f y. H (/l -f 1^ uW (Il + r y. Il <ll :
dans c<'U(' roniinlr, la j)irniière intégrale 1 u.Yl dt est supposée com-
mencer au point de l'orbite où âh est nul el s'étendre seulement jusqu'au
point où les (juantilés X, V, Z se changent en X', Y', Z'; la seconde inté-
grale / 'j.W'dt est supposée commencer à ce point et s'étendre jusqu'à
l'autre point où les (juantités X', Y', Z' redeviennent X, Y, Z; entin la
troisième intégrale / y. 11 dt commence à ce dernier point et s'étend indé-
tiniment; de sorte que ces différentes intégrales ne forment proprement
qu'une seule intégrale, qui commence au point où oV* est nul et (jni
s'étend indéfiniment, mais avec cette condition que la quantité H se
chaniçe en FI' dans une certaine étendue.
On voit pai- la (jue, dans l'intégration de la valeur de dâh du n" 37,
on peut changer à volonté les quantités X, \, Z en leurs analogues X',
V, Z', el rétablir ensuite celles-là à la place de celles-ci, pourvu qu'on
ajoute en même temps à la valeur finie de âh la quantité |J-H" — /jlH'. (fiii
est la différence des deux valeurs de ,aH, dont l'une rj-H'.se rapporte au
point où X, Y, Z se changent en X', Y', Z', el Jonl l'autre ;;.H" se rap-
porte au point où X', Y', Z' redeviennent X, Y, Z.
On fera le même raisonnement sur chacune des autres t'ornuilcs du
u" 37, el l'on tirera des conclusions semblables. Ainsi, dans l'intégratidii
de la valeur de d o(i, on pourra, pour un certain espace à volonté, clian-
ger X, Y, Z en X', V. Z'. poiiivu qu'on ajoute ensuite à la valeur tini(>
58.
4()() RECHERCHES SUR LA THÉORIE
(le ^a l'excès de la valeur de ;xA qui répond à la lin de cet espace sur la
valeur de a.A qui répond au commencement du même espace, etc.
Et, si l'on voulait substituer à plusieurs reprises les (juantités X',
y, Z' à la place de X, Y, Z, on ferait la même opération pour chaque
nouvelle substitution.
41. Une des déterminations les plus importantes de la Théorie des
perturbations des comètes est celle de l'altération du temps périodique.
Rien n'est plus facile que de trouver cette altération par le moyen de la
formule que nous avons donnée (n" 38) pour l'anomalie moyenne dans
l'orbite troublée. En elfet, d exprimant, en général, l'anomalie moyenne
dans l'orbite non altérée, et 0 +■ (^0 l'anomalie moyenne qui a lieu en
même temps dans l'orbite troublée, on aura, pour l'instant du périhélie
dans l'orbite troublée, 0-+-âO = o; d'où 5 = — ^5, ou fce qui revient au
même), 0 = 36o"— fî5. D'où l'on voit que, lorsque la comète passera au
périhélie dans son orbite troublée, une comète tictive, qu'on suppose-
rait se mouvoir dans l'orbite non altérée, serait encore éloignée di; son
|)éiihélie de la quantité qui répond à l'anomalie moyenne oO dans cette
même orbite. Donc, comme on a, en général (n° 20),
^='V'^
i étant une. constante dans l'orbite non altérée, si l'on dénote par o/ le
temps qui répond à l'anomalie âô dans cette orbite, on aura
A I -f-
V a'
m^
donc
V 8 ( I + /?0
c'est le temps dont le passage au périhélie de l'orbite troublée précé-
dera le passage au périhélie de l'orbite non altérée, ce temps étant ex-
primé parle mouvement moyen du Soleil qui y répond (numéro cité).
DES PEKTUKBATIONS DES COMETES. 'i(il
Dénotons par oO' et c?5" les valeurs de o5 (jui répondeul à deux péri-
hélies conséeulirs, et |)ar oV, ot" les valeurs correspondantes de ol , <ii
sorte (|U(^ l'on ait
dt
V 8 ( 1 + m ) V 8 ' I -I- //t j
soient de plus /' et t" les temps des j)assaij;es par les deux pcrilirlies con-
sécutifs dans l'orhile non altérée : on aura, pour les tein|is de ces pas-
sades dans l'orbite troublée, t'—ot', f"—âl"; donc la dillcrcncc de («îs
temps, e'est-à-dire, l'intervalle de temps entre deux passages consécu-
tifs au périhélie de l'orbite troublée, sera t" — /'-h c?/'— ot", où /"— /'
est le même intervalle pour l'orbite non altérée. D'où il s'ensuit (|ue hi
durée de la révolution anomalistique dans l'orbite troublée surpassera
la uiéuH' durée, dans l'orbite non altérée, du temps exprimé par
et' - 01%
011 pai'
'èB'-oe");
i
8(i -I- m)
c'est l'altération produite par les perturbations.
Il faut remarciuer (jue, pour avoir les valeurs de âO' et cî$", il fau-
drait à la rigueur suj)poser, dans ^0, t = t' — ^t', t = t" — ùi"\ mais,
connue nous négligeons les carrés et les produits des forces perturba-
trices, et par conséquent aussi de toutes les quantités résultant de ces
forces, il suffira d'y faire / = i' et / = t" .
Nous venons de déterminer l'altération de la révolution aiioinalis-
tique de la comète; si l'on voulait avoir l'altération de sa reviduliou
périodique, il faudrait défalquer de l'altération précédente le temps dû
au changement du périhélie. Or nous avons vu ^n" 38) que le "|)éi'ihélie
de l'orbite troublée est plus avancé que celui de l'orbite non altérée de
l'angle 5e = -^: donc, si l'on dénote par 5c' et os" les valeurs de ni (|ui
répondent à / = /' et t = t\ on aura ùi" — 5ê' pour l'angle dont le péri-
héru^ de l'orbite troublée aura avancé pendant um' révolution: ainsi la
kii-l KECHEUCHES SUR LA THÉORIE
qiKuititf' h 'léfalquei' de raltération de la révolution anomalistique,
pour avoir celle de la révolution pcriodifiuc, sera le temps qui lépond h
l'anfifle ou a l'anomalie vraie âz" — r);'.
Pour trouver ce temps, on pourra employer la lormule dilléreii-
tielle (n"21;
y aAi I + m)
en taisant f/9 = âe' — cîs' et r égal a la distance [)érihélie dans Torhite
non altérée, laquelle est
a — ne a a\ i — e- 1 ■?. h
2 2 2 ' I H- f '! \ -^- e
de sorte qu'on aura, pour le temps cherché, la quantité
ôe" - ai'
Donc la durée de la révolution périodi(|ue de la comète dans l'orhite
troublée, c'est-à-dire, le temps qu'elle metti'a à faire une révolution
entière depuis son départ du périhélie jus(ju'a ce qu'elle revienne sur
la ligne du même périhélie, surpassera le temps de la révolution entière,
dans l'orbite non altérée, de la quantité
v/
811 + m
^e'-^o"^-[^''^ ^'"-'^''
laquelle, en substituant pour âO' et f^B" leurs valeurs déduites de la for-
mule du n"" 38, et dénotant pai' S'a , ai' et par ou", r^i" les valeurs de
oa, ^i, qui répondent à / = /' et / = /' , se réduit a celle-ci
3 ( t" oa" — i' èa' ) / a' ... I "xli \' de" — ôe'
/ a^ .,
V b 1 1 -t- m i
' ^~ * / y' 2 A; I H- //
DES PKRTUHBATIONS DES COMETES. 'Mi:i
SECTION QUATHIÈMK.
APPLICATION DES TIlÉOniES IMlÉcÉD E .\T KS AU CALCIJI, DES l> E HT U n n \T I (» VS DES
COMÈTES, ET EN P A RTI CU I, I EH AU CALCUL DES P E UTU U B A T I O \ S DE LA COMÈTE
DE l532 ET DE I ()() I .
42. Celte application se présente d'elle-même; il ne s'agit (jnede trou-
ver les valeurs des (|uanlilés o/t, oa, ^f, (^g, oA, oc, oV, |)ar l'iulégialiou
des formules du n" 37, el l'on aui*a immédialement les altérations des
éléments de l'orbilc de la couièle dues aux perturhations ('n"38j; mais
la graîidc dinicuilc consiste dans ces intét»rations, les(|uelles, ii cause de
la grande excentricité de l'orbite des comètes, ne peuvent s'exécuter,
en général, par aucune méthode connue et demandent uécessairenHiil
des (juadralures dt; courbes mécaniques.
Nous allons pioposer les moyens (jui nous paraissent les plus propres
pour arriver à ce but.
Je commence par substituei', dans les équations du n*' 37, les valeurs
de X, Y, Z (n" 22), lesquelles, en effectuant les dilTerentiations indi-
quées, deviennent
X^i-4--""l v—l^LuA 7-i^lZli.
p' R' P' H' ' p' H-' '
je substitue de plus, à la place des quantités œ, y, z, r, dt, leurs valeuis
exprimées par l'anomalie excentrique //, jiarce (jue l'emploi de cette
anomalie rend tout à la fois les formules plus simples el j)lus faciles ii
calculer; ces valeurs sont 'en faisant h = o, c = o, /= e, g = o, par
riiypollièse du n" 25^
et ,. y
X=-{COSU~J;, )■=: y/rt/j SlilM, Z^O O" it) ,
r = -(ï ~ fcosu), </t=\/ ~ if/u in°**20,-21.
(]es substitutions fiites, si l'on suppose, pour |)lus de simplicité,
n— ' ' •
kQï RECHERCUES SUR LA THÉORIE
on aura des équations de la forme suivante
dàn ^=
dèg =
dàb =
ddc :=
ddi =
H-
:(H)n + (
I + m
H-
;cA)n -+-(
1 H- m
F-
:(F)rn-(
i -+- m
F- I
:(G)n + (
I + m '
F-
;(B)n-i-(
I 4- m
F- r
:(C)n + (
1 -\- m^
H- r
jDn +(
i -^ m^
(fi lUJ^ du,
{a] rn] du,
{f]xn}du,
{g)ij5'}du,
( 6) m] du,
(c) Clj] du,
ii) ct] du,
dans lesquelles on aura les valeurs suivantes des quantités (H), (h),
(A), (a),...
A ) = aM - H sin u — i^ali yj cos u\, {a) = —
a^f
rsmu,
(F) — — i/ ~[{fr -h x)^^ rr,]f -h y. s^'a/i [xl — x-n) cosu, (/) = — ^'a/i rr,
(G)= K/tj [(,fr-hx)l + rri'\x -haixl — XYi)sïnu, {g) = sjalirx.
:i)
-V^-^
'"> (Aj ^-^'(G)^ r(A-4/0(p^^
fsja^h i\Jali^
{i
f \J à^ Il isjuli^
DES PEHTUUBATIONS DES COMÈTES. Wo
Dans CCS expressions, j'ai conservé, ponr plus de simplicité, les lettres
00; y, /■ à la place de leurs valenrs en sinw et costi; il est facile de les y
snhstilMer si on le jni;-e ii j)i'opos.
43. Il est visil)le, pai' les formules précédentes, (jue les (jnaiitih's ' H j,
(h), fA), (a),... sont toutes exprimées par des fonctions ralionneiles et
entières de s\nu, vosii, c, rj, ^; de sorte que, si l'on pouvait exprinn'r
de même les (lunntités ^, rj, 'Ç, — et 77: par des fonctions rationnelles et
entières de sinw et cosw, l'intégration des équations dillerentielles dont
il s'agit n'aurait aucune dilïiculté. Voyons quels sont les obstacles (|ui
s'opposent à cette réduction dans la Théorie des comètes.
On se rappellera d'abord que les quantités ^, yj, 'Ç sont les trois coor-
données rectangles du lieu de la planète perturbatrice, dont la masse
est (j., que p est son rayon vecteur, et R la distance rectiligne entre le
lieu de la planète et le lieu de la comète dans l'orbite non altérée
(n"®2, 7); on se rappellera ensuite (jue nous prenons pour le plan de
projection celui de l'orbite non altérée de la comète, et pour l'axe des
abscisses la ligne du périhélie de cette orbite (n° 25).
Nonnnons ^F l'inclinaison du plan de l'orbite de la planète sur le plan
de l'orbite non altérée de la comète, et il la longitude du nœud ascen-
dant de l'orbite de la planète, comptée sur le plan de l'oibite de la co-
mète depuis le périhélie de cette orbite.
Soii, de plus, X l'argument de latitude de la planète, c'est-à-dire, la
longitude dans son orbite, moins la longitude de son nœud avec l'orbite
de la comète.
Il est facile de comprendre (jue l'on aura pour |, yj, ^ des expressions
semblables à celles de oc^, y, ^ du n" 19, en y changeant r en p, w en 42,
0 en ^F et o — y. en ). ; on aura donc ainsi
\ = p(cosi2 ces/. — sinû cosM'sinX),
■ri = p {s'mQ. ces/ -+- cosl2 citsTsin/).
'Ç = p siii 4 sin>.,
VI 59
466 HECHEUCIIES SUR LA ÏHEOHIE
Or on sait quo dans les orbites des planètes, à cause de la petitesse de
leur excentricité, on peut exprimer tant l'équation du centre que le
rayon vecteur par des suites très-convergentes, qui procèdent suivant
les sinus et cosinus de l'anomalie moyenne et de ses multiples (on trouve
ces suites développées d'après les principales Tables astronomiques ,
dans le premier volume du Recueil des Tables, publié par l'Académie de
Berlin); on pourra donc représenter par de semblables séries les valeurs
de ^, yj, Ç et de — pour cha(jue planète, et il n'y aura plus qu'à expri-
r
mer l'anomalie moyenne de la planète par l'anomalie excentrique u de
la comète.
Pour faire cette réduction, soient a le grand axe de l'orbite de la pla-
nète, et M son anomalie moyenne comptée à l'ordinaire depuis l'aphé-
lie; soit, de plus, T la valeur de l'anomalie moyenne 0 de la comète pour
l'instant du passage de la planète par l'aphélie; il est visible que M et
^ — T seront les anomalies contemporaines de la planète et de la comète,
lesquelles doivent être entre elles en raison réciproque de la durée de
leurs révolutions, et par conséquent, par les Théorèmes connus, en raison
de \ja^ : \j oâ ; d'où il suit qu'on aura
'Vï
M = (9-T
où il n'y aura plus qu'à substituer pour 9 sa valeur m — esinw (n"^ 20).
Comme, dans l'orbite des comètes, l'excentricité e est peu diflerente
de l'unité, il est clair que les sinus et cosinus de M et de ses multiples ne
sauraient s'exprimer par de simples sinus et cosinus de u et de ses mul-
tiples; par conséquent, il est impossible d'exprimer, en général, ^, yj, Ç
et — par des ibnctions rationnelles et entières de sinw et de cos/f. C'est
9
la première difficulté qui s'oppose à l'intégration des équations du nu-
méro précédent.
La seconde difficulté vient du dénominateur irrationnel R^; en effet il
est d'abord impossible, par la raison précédente, de réduire l'expression
DES PKKTUUIIA'HONS DKS comètes. V()7
rationnelle (le R-, I;m|iicII(' est fn" 2j, z étant = o,
à imc foiHiioii ralioiiiicllc de siiiw cl cosii; à plus forte raison le scia-l-ii
d'v réduire l;i (luanlilé irrationnelle et rompue t—-
44. On est doue t'oreé, dans la Théorie des eomètes, de renoncer à
l'avantage d(! pai'venir à des l'oi-mules analytiques (jni cxprinicnl les iné-
galités de leur mouvement pour un temps quelconque, telles que celles
que l'on trouve pour 4es inégalités des planètes, et la seule ressource
(jui reste est de déterminer ces inégalités par parties, en partageant
l'orbite de la comète en différentes portions, et calculant séparément
l'efTet des perturbations pour chacune de ces portions.
En effet, tant (|ue l'angle ^ \/ — ne sera pas trop grand, on pourra
exprimer son sinus et son cosinus par les séries connues qui procèdent
suivant les puissances de l'arc, et par là on remédiera au premier incon-
vénient.
Ensuite on observera que, tant que le rayon r de la comète sera beau-
coup moindre que le rayon p de la planète perturbatrice, et que, par
conséquent, x ety seront moindres que p, on pourra réduire la quan-
tité -j- en une série convergente, en prenant — pour le premier terme.
De cette manière, on pourra donc intégrer les valeurs de d^h, doa —
du n"^ 42, depuis le périhélie de l'orbite de la comète jus(ju'à un point
/ a^ r
de cette orbite dans lequel ^ i/ — t't - soient des (juantités encore
assez petites.
Soit maintenante' l'anomalie excentri(jue qui répond à ce point; on
fera, en général, u = u'-h'J, et, tant que l'angle v sera assez petit, on
pourra mettre les quantités à intégrer sous la forme rationnelle
i L -f- >J u -+- N u- -I- . . . : (/-j ;
tes RECHEUCHES SUR LA THÉORIE
on intégrera donc derechef depuis /^ = w' jusqu'à u = u'\ en supposant
l'arc u" — u' assez petit, et ainsi de suite.
45. On peut faciliter beaucoup ce calcul par la méthode connue des
courbes paraboliques; mais, pour pouvoir employer cette niélliode en
toule sûreté, il faut ([ue les quantités qu'on veut exprimer par des for-
mules par;iboli(|ues ne souffrent pas de trop grandes ni de trop l"ré-
(jiu'.'iles irrégularités; autrement il arriverait (}ue, parmi les coeilicients
de la série parai)olique, il s'en trouverait de très-grands, ce qui dimi-
nuerait la convergence de la série et obligerait à la pousser a un grand
nombre de termes. Il est donc nécessaire d'examiner à priori la nature
des qua:itités ;iuxquelles on veut appliquer la méthode des courbes pa-
raboliques.
De ce que naus avons dit dans le n° 43, il s'ensuit que les différentes
(juantités (H), (li)y (Aj, (a),..., ainsi que les quantités — etR-, peuvent
r
elle exprimées par des fonctions rationnelles et entières de sinus et de
cosinus des angles u et 0 y —•, c'est-à-dire, de l'anomalie excentrique
de la comète et du mouvement moyen correspondant de la planète;
donc, si l'on suppose que ces deux angles varient en même temps des
angles contemporains [-j et 7, chacune des quantités dont il s'agit pourra
être représentée, pendant ces viiriations, par une formule algébrique de
la forme
dans laquelle les quantités L, M, N,... seront toutes aussi des fonctions
rationnelles et entières de sinw, cosw, sin$ i/ — 5 cos5 i/ — • Or
/ y?
0 ■= U — e sinw; donc, faisant croître u de /3 et 5 de 7 W —^5 on aura
^ ^ V ^ r ~ ^ "^ "^ ' " ^ ^ + "~2r~ î^ "^ • • • J •
Si donc on substitue cette valeur de 7 dans la formule précédente, elle
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. WJ
prendra cottt' ionnc plus simple
L + M p -f- N p-' + . . . ,
dans la(ju(dle les ([uantités L, .M, N,... seront pareillement des fonctions
tont(;s rationnelles et entières de sin«, cosw, s'inOi/—^^ cos^t/-^^-.
en sorte (jue ees (jnanlités ne pourront jamais aui^menler au delà d'un
eertain ternie. El il est clair qu(! la formule précédente, n'étant poussée
que jusqu'au second degré, sera exacte, aux quantités près des ordres de
,S^ et de 7'.
il semble qu'il faudrait faire une exception à l'égard des quantités (Ij
et (i) (|ui contiennent des termes multipliés par t, et qui par conséquent
ne sont pas uniquement des fonctions de sinus et cosinus de a et de 0 \/— ,'
mais renferment aussi l'angle même u; mais il est facile de se convaincre
que cette circonstance ne peut apporter aucun changement à la conclu-
sion pi'écédente.
Si (loin- on dénote, en général, par V une quelconque des quantités
dont il s'agit, et que Vo, V,, Vj soient les valeurs de V qui répondent à
u = Uo, H =: Ut ^ Uo + j3, n = U2 = U, -¥- (3,
il résulte de ce que nous venons de démontrer que, pour m = w, -i- n^
{n étant un nombre quelconque compris entre zéro et i), on aura, aux
quantités près des ordres de |S'' et de 7"^,
formule qui pourra servir aussi par la même raison, en faisant n négatif
depuis zéro jusqu'à — 1 .
Or, comme V = V„ lors([ue n = — i, et ¥=¥.> lorsque n = i, on aura
\\ = \\- v, -h v; , V, = V, -f- v, -h v\ ;
d'où l'on tire
V' — ^' ~ ^'° V" — ^^— ^-^"'-t-V"
46. Gela posé, séparons, dans les équations différentielles du n" 42,
470 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
les termes divisés par R' des autres, et représentons, en général, cha-
cune de ces équations par
R étant égal à R-, A étant une des quantités ^h, oa,..., V étant respec-
tivement ^, ^'•••' et U étant [h] - (H), [a) — (A),....
Qu'on calcule les valeurs des quantités V, U et /? pour trois anomalies
excentriques w = u^, u,, Uo, dont la commune différence soit ]S, et qu'on
marque ces valeurs respectivement par Vo, Uo, i?o; V,, U,, /?,; ¥2,1)2» ^2;
qu'on en déduise ensuite, par les dernières formules du numéro précé-
dent, les valeurs de V, , Y", , ainsi que celles de U'i , U", , R\ , R\ , et qu'on
substitue partout dans l'équation précédente z/, -f- ^n à la place de u,
on aura donc, en regardant maintenant n comme variai)le, la trans-
formée
V {R, + R^,n + R'\nr-J
qui, étant intégrée depuis n = — i jusqu'à n = j , donnera, aux quan-
tités près de l'ordre de p./3' et de ij.^ , la valeur de A ou plutôt l'accrois-
sement de A, depuis l'anomalie excentrique Uq jus(ju'à l'anomalie
M2 = W(, + 2p; en sorte que, désignant par Ao et Aj les valeurs de A qui
répondent à ces deux anomalies, on aura Ao — Aq égale à l'intégrale du
second membre de cette équation, prise depuis n=— i jusqu'à n = i .
L'intégration de la partie
(V, + V',/i + V",n'K/«
n'a aucune difficulté, et l'on trouve sur-le-champ pour l'intégrale totale
A l'égard de l'autre partie
U, + IJ> -I- U", n' ,
j dn.
DES PEKTUKBAÏIONS DES COMÈTES. 471
elle dépend de la (juadraturo de l'hypi rbole ou du cercle, suivant que
Pl\ est une quantité positive ou négative.
Pour en trouver rintéi^raic, on supposera celte diirér(!ntielle égale ;i
il
sJH, -+- H',n-\- H'\ le s. I<s + K, n -f- H!\ n'
et l'on trouvera par la comparaison des termes, après avoir réduit au
même dénominateur.
2 Ul 11
K —
• "''" ' zR"
!{./{'[— ±H\'
1 —
-iU',/J',-U".(/?.
fi': \
^■Ji:)
R,K-\K'
U"
M— — ^•
or l'intégrale de la première partie est évidemment
K + Lai
s/H, -hR\n-h R'\ n'
et celle de la seconde est, en faisant, pour abréger, — —-nr ^^— — = N,
M , I 4- N v/^ft^
— ^^ log -5^^»
si If^ est positif; mais si /?", est négatif, cett(; intégrale devient
arciang^N V— /^, ).
On fera maintenant dans ces formules n = i et w = — i , et l'on retran-
chera la seconde valeur de la première pour avoir l'intégrale complète; or,
en faisant /? = i , la quantité sous le signe \f devient i?, -h 7?', -f- Iï\ = R^,
et, en faisant ti=— i, elle devient R^—I{^-^If^= R^. Donc la valeur
472 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
complète de rintégrale de la ditférentielle dont il s'agit sera représentée
par-
K+L _ K-L INI
en faisant
P = \0S ' ^ - — lOi' - — ! ' ^ — -^-^1
si R\ est positif, ou bien
„ v/ — i^i J^\ \i' — '^'o R!',
si -/f- est néi'atif.
1 o
Donc entin on aura, aux quantités près des ordres de p-jS'' et 1^.7^,
_ ^-(^ /.v . .."^ K + L K-L , MP
A, - Ao = -^'^ 2V' + n" + — =^ - -
^ + 'n\ ^R, ^R, isJ±R\
47. Il n'y a que deux cas où la formule précédente ne puisse pas
servi)- : l'un est celui de Ri\ = o, et l'autre celui de Ril^^ — ji?',- = o.
Soit : i" i?"j = o; on aura à intégrer cette différentielle
U, + U', n H- U'' n- ,
■ ■ 1 — ""'
{R,-^R,nf
et, supposant son intégrale de la forme
K H- L /i + M n-
sjR^ + R!,n
on trouvera par la différentiation et par la comparaison des termes
2U, 4U',7?, i(^u';/^:.
K =
R, R',' 3R'-
2U, 8U'U.',
^-3/r
R\ 3R-:
aU':
(Complétant donc cette intégrale de la manière que nous l'avons dit,
DES PEin UKirVTIONS DES COMÈTES. 473
on aura, à la place do la dcrnicTO équalioii du miniéro |)r(''('édc'nl, celle-ci
^. _ ^. = ^^ (, V, + f V, + ^±^^ - ^=^f^
Soit : 2" 7î, /f"j — \li\- = o; dans ce cas, la (|iianlilé //, -h If^n 4- //"//-
deviendra ^ ' ' — '—, cl l'on aura à intégrer cette dillérentielle ration-
nelle
<|u'on supj)osera égale à
ce qui donnera, en réduisant au même dénominateur et comparant les
termes,
u,
2U,
R>
K =
^,
R'
3
L =
-+-
8U';/?,
R\'
M =
4U",
Intégrant donc et complétant dûment l'intégrale, on trouvera, pour le
cas dont il s'agit, l'équation
4-8. Ayant trouvé ainsi la valeur de A2 — Ao pour une portion d'ano-
malie excentrique u^ — «o» on trouvera de même la valeur de A^ — Ao
pour une portion suivante d'anomalie w, — Mo, et ainsi de suite; et ces
différentes valeurs seront exactes, aux quantités près de l'ordre de u.fî^
et fjt.7', [•!> étant = — — — \ — -% • • • » et 7 étant la partie correspon-
dante de l'anomalie moyenne de la planète. Ajoutant donc successive-
VI. 60
474 KECHERCHES SUR LA THÉORIE
ment ces valeurs ensemble, on aura la valeur totale de ^^ — A„ répon-
dant à une anomalie excentrique quelconque u^— Uç,\ et, faisant
uy — Uo = .'^Go*», on aura la valeur de Aç — A», c'esl-à-dire, l'accroisse-
ment de la quantité A pour une révolution entière de la comète.
Au reste il est bon de remarquer que les formules précédentes ne
doivent proprement être employées que pour les parties de l'anomalie
excentrique relativement auxquelles la quantité R sera assez petite et
du même ordre que les différences finies R', R", ce qui arrivera vers les
minimum de distance entre la comète et la planète; dans ces cas, les
formules dont il s'agit ne sont sujettes à aucun inconvénient, et résol-
vent le Problème avec toute l'exactitude qu'on peut désirer; au lieu que
la méthode ordinaire des quadratures par les lignes paraboliques serait
trop inexacte, a cause que les valeurs de — ^ seront fort grandes et que
R'
leurs différences seront fort inégales.
Dans tout autre cas, c'est-à-dire, lorsque la distance entre la comète
et la planète sera assez grande et que les variations de cette distance
seront fort régulières, on emploiera avec succès la méthode ordinaire,
tant j)Our intégrer la partie Ydu. que pour intégrer l'autre partie — j- -,
R^
et, comme celte méthode est très-connue et très en usage parmi les
Géomètres, nous ne croyons pas devoir nous arrêter ici à l'expliquer;
les Ouvrages de Cotes et de Stirling renferment tout ce que l'on peut
désirer sur ce sujet.
49. Quoiqu'on puisse, au moyen de ces différentes méthodes, calculer
les variations des quantités A pour telles portions de l'orbite qu'on vou-
dra, il ne sera cependant nécessaire de les employer que pour la partie
inférieure de l'orbite, dans laquelle la distance de la comète au Soleil
sera moindre ou ne sera pas beaucoup plus grande que la distance de la
planète au Soleil; car pour la partie supérieure de l'orbite, dans laquelle
la distance de la comète au Soleil surpassera de beaucoup la distance de
la planète au Soleil, il sera bien plus avantageux d'employer la méthode
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. 476
(les n*'* 30 et suiv;iii(s, l:i(|iirll(' nhrci^c et simplilic considérablement le
calcul (les perlurbalioiis dans celle parlie.
Pour faire nsajj;e de celle rnélhode, il ne s'ai^it que de subsliluer dans
les équations du n" 37, à la place des valeurs de X, Y, Z (|u'on a em-
ployées dans le n" 42, celles de X', Y', Z' fn" 39 j; or nous avons déjà
remai'(jué dans le n" 13 (jue la <]ii;iiilité - n'est autre (liose (jue les deux
premiers termes de la quantité — réduite en série ascendante par rap-
port aux quantités ^, yj, Ç; donc, comme (n" 2)
ï\' = r-— '2.[xl -ir yn H- z'C,) -i-p%
Ç)"^ étant égal à ^" + yj- -!- 'Ç- , on aura, par la formule connue,
3(.rg+jy;-t-3-0» 3(.rg + r/i + 3i;)p^ 5[xl+yn + z^y
1 1 .i.-ç -(-,)■/) -1-3!;
0'
R r ' r'
'ir
donc
I
=
I
-1-
xl +x'^ ^-
z'C
S
^3
et par conséquent
I 1 çj- "^[xt-A- yn + z'^f 3(a:^-t- jy3H-zi;)p' 5(a:^+j-/îH-zÇ)^
S 11 ir^ 9.1'^ ar^ 2 r'
On différentiera maintenant cette quantité en faisant varier seule-
ment ^»7,r, z, et les coefFicients de dx, dy, dz seront les valeurs de X ,
Y', Z'; donc, en supposant, pour abréger,
,_ 3r? i5{x'^ -[-rr,-\-z'Çr i5{xl-hyr,-h zÇ\p^ 35{xl-\-yn -\- z'Çy
2, .5 y pi -2.r'' ir^
__ Z{x\-\- y-r\ -\- z'Q 3p' \5\,xi-\- yr, ->r z'QY
y. 5 2/-* 2r'
on trouvera
\'=Wl-^Ts' X, Y' = n'-/5 +nî'.)-. 7J = TV''Ç^m'z.
(io.
47G RECHERCHES SUR LA THÉORIE
En comparant ces expressions de X', Y', Z' avec celles de X, Y, Z du
n" 42, il est visible qu'elles n'en diffèrent qu'en ce (jue les quantités H
et zs se trouvent changées en W et zy'. D'où il est aisé de conclure que,
par la substitution dont il s'agit, on aura les mêmes équations ditféren-
tielles que dans le n" 42, en y changeant seulement II et sr en Y\' et rs' .
Il n'y aura donc qu'à employer dans les équations du n*^ 42, à la place
de n et z5y les quantités W et t?'; et l'on pourra continuer à les employer
pour telle portion de l'orbite qu'on voudra et reprendre ensuite les pre-
mières quantités, pourvu qu'on ajoute aux valeurs totales de fîA, ^a,...
les quantités respectives p.(H"— H'), |jl(A"— A'),...; H', A',... étant les
valeurs de H, A,... du n° 39 qui répondent au point de l'orbite où l'on
change Tl, zs en II', zs'\ et H", A", . . . étant les valeurs des mêmes quan-
tités pour le point où l'on reprendra n et w à la place de H' et tô' (n^ 40).
50. Le grand avantage de la transformation précédente consiste en
ce que les quantités n' et v;' , qu'on substitue à la place de II et w, de-
viennent très-petites lorsque la distance r de la comète au Soleil est
beaucoup plus grande que la distance p de la planète au Soleil, ce qui est
visible par les expressions des quantités H' et zs' (numéro- précédent);
tandis que la valeur de II (n*" 42) demeure toujours finie, quel que soit
l'éloignement de la comète, à cause du terme —•, qui ne dépend que de
r
la distance de la planète au Soleil, et qui est l'effet de l'action de la pla-
nète sur le Soleil.
Or, si l'on considère que l'on a, en général,
et que, par conséquent, x%, + yr; -h zÇ est toujours nécessairement ren-
fermé entre -l- rp et — rp, on verra que le premier terme de la quan-
tité n' sera de l'ordre de —^^ et les deux autres de l'ordre de — ; et que
les deux premiers termes de zô' seront de l'ordre de ^^? et les deux sui-
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES.
vants de l'ordre de ^, et ainsi de sn;«- ^one, lorsque r est assez grand
/•«
vis-à-vio <ic p, en sorte que -r- dillère peu de — ■> le rapport de 11' à FI sera
de l'ordre de •^^ et ('(dui de w' à rs de l'ordri; de — ,? la quantité rs étant
/•' r^ ^
déjà elle-même très-petite de l'ordre de — •
Donc, lorsque ^ sera devenu ^ ou -? on pourra, du moins dans la
première approximation, négliger les quantités II' et w' comme nulles;
ou, si l'on veut absolument y avoir égard, il suffira d'y tenir compte des
premiers termes. Dans ce cas, on pourra en toute sûreté employer la
méthode ordinaire des ([uadratures mécaniques pour intégrer les quan-
tités dèh,d^a,...\ mais on pourra aussi les intégrer analytiquement,
du moins par approximation; c'est ce que nous allons faire voir.
51. Pour cet effet, on commencera par remettre dans les expressions
des quantités (H), (A), (A), («),... du n° 42, à la place de cosw et sinw,
leurs valeurs en x et j, savoir
cosM=: h f, sinw=-=:
moyennant quoi ces quantités deviendront des fonctions rationnelles el
entières de x,y, r et de ^, vj, Ç, dans lesquelles les quantités x, y, r ne
passeront pas la seconde dimension, excepté les expressions de (I) et
de {i), où ces quantités monteront à la quatrième dimension; mais je
remarque, a l'égard de l'expression de(I), qu'on y peut réduire les
dimensions de x,y, rà la troisième. En effet il est visible que les termes
qui, dans cette expression, peuvent donner des dimensions de x. y, r-
plus hautes que la troisième, sont ceux-ci
^'^ (G) + -4^ (F),
autant que les valeurs de (F) et (G) contiennent x , y, r, élevées à la
*/o RECHERCHES SUR LA THÉORIE
seconde dimension. Or, en ic.Uont. pour un moment,
\/:
,y [(/a- + x) H -H jvî)] = s, fl — x-n = Y,
on a
(F) = -Zr +
(4^ J'^^ + \fsjali^ r, (G) = 'Ex+ y/^^ rT;
donc les termes en question seront
ir''x fr-x\^ I ir^y 7.frx'\
Maintenant, à cause que nous prenons le grand axe de l'orbite pour
celui des abscisses^, et que e=/(n'' 25), on aura (n° 18)
donc, substituant cette valeur de y dans le coefficient de S, il deviendra
r' .\ ix{r — II)
f^a'li f\ùih \ « / fs/a/i
et, substituant la valeur de oc^ dans le coefficient de Y, il deviendra
?. r' r 2 /'^ r 8 ( A — r ) r 8 , // — r)r
fa/i fali fil fti
Donc, puisque S et T ne contiennent que la première dimension
de oc, y, r, il s'ensuit que les termes dont il s'agit de l'expression de (I),
lesquels paraissent, au premier aspect, devoir contenir la quatrième
dimension de ces quantités, n'en contiendront réellement que la troi-
sième.
Cela supposé, on mettra, tant clans les expressions de (H), (h), (A),
(«),... du numéro cité que dans celles de II' et w' du n°48, à la place
de a? et j. les valeurs rcoso, rsino (n'' 18), 9 étant l'anomalie vraie de
la comète dans son orbite non altérée; on verra :
I" Que les expressions de (H), [h), (Aj, {a),... deviendront des fonc-
DES PEHTUKHATIONS DES COMÈTES. V7î)
lions rationnelles et entiî'res de S, y;, 'Ç et de sin'^, cosfp et r, dans les-
qiHilles r n(î montera an pins (jn'au second degré, à l'exception des
([nantîtes flj (ît (/), dont la prcinii;re eontitsndra r% et dont la seconde
conti<'n(lra /•';
"?." One les expicssions de 11' et rz' deviendront, à cause de :; = o,
„, 3(^C0S'j^ -+-r! sinv) 3rj'— ^(iCOSo -)-rj sin»)'
n = — i '— '-!- -\ ! ^ r^ I-i- -»-...,
,_ — 3p'-(- i5(?cos^ -i-r/sin^)''' — i5(Çcos<i>-i-y/ sin(f»)|i'-t- 35{Çcosf -+ nsin©)^
On substituera maintenant ces valeurs de (H), {h), (A), (a),... dans les
expressions des (liU'éi'entielles doh, d<^a, dâf,... du n" 42, et l'on y met-
tra, à la place de FI et 77, les valeurs précédentes de FI' et zs' \ enfin on
mettra pour du sa valeur -=^ déduite de l'équation (n'' 21 j
dt = • =z — \/ —, : r du.
V'?.A.(i + m) V 2(n-m^
52. 11 est aisé de voir que, par ces différentes substitutions, les va-
leurs des difrérentielles dîlh, d^a, dâf,... du n'' 42 se tronver.ont com-
posées de ditTérents termes de la forme
2 cos'"9 sin"cp d(û
'- 1
rP
m, n, p étant des nombres entiers positifs ou zéro, et 1 étant une fonc-
tion rationnelle et entière de H, yj, Ç; j'en excepte seulement les termes
de la valeur de d^i, qui seront multipliés pai- l'angle /, et que nous exami-
nerons plus bas. Et il n'est pas difficile de prouver que m-^ n -hp ne
sera pas > 5 pour les premiers termes de zs' et fl', ni > 7 pour les termes
suivants, et ainsi dn reste.
Or fnM8)
I -\-fC0S(u
à cause de e^=f\ donc, si l'on substitue cette valeur dans la formule
i80 RECHERCHES SUR LA THEORIE
précédente, on n'aura dans les valeurs de dùh, doa, dâ/,... que des
termes de cette forme 1 cos^^^sinVo, p. et v étant des nombres entiers
positifs, tels que fx + v non > 5 pour les premiers termes de n' et sr',
ni > 7 pour les termes suivants; j'excepte toujours les termes affectés
de t dans la valeur de d^i [voir ci-après le n° 56).
Qu'on substitue maintenant dans 1, à la place de H, yj, Ç, leurs valeurs
en sinus et cosinus de ô i/—^ (n" 43); et pour cela on remarquera que,
à cause de la petitesse des quantités W et w', on peut sans scrupule né-
gliger l'effet de l'excentricité de la planète, et faire simplement
en dénotant par A l'anomalie vraie de la planète qui répond au nœud
ascendant de son orbite sur l'orbite non altérée de la comète; mais, si
l'on voulait absolument avoir égard à l'excentricité de l'orbite de la pla-
nète, il n'y aurait qu'à ajouter aux valeurs moyennes de p et de 1 les iné-
galités du rayon vecteur et de la longitude de la planète, inégalités dont
les premières sont représentées par une suite très-convergente de termes
qui procèdent suivant les cosinus de M, 2M,..., et dont les autres sont
représentées par une semblable suite, mais qui procède suivant les
sinus des mêmes angles. {Voiries pages 6 et 8 des Tables astronomiques
de Berlin, où a dénote l'anomalie moyenne que nous désignons ici
par M.)
Ces substitutions rendront la quantité 1 de la forme
A + Bsinu + Ccosu H- D sinau -+-...,
/a'
les coefficients A, B, C,... étant constants, et l'angle v étant = 9 i/ — •
Ainsi les valeurs des différentielles dâh, dâa,... se trouveront com-
posées de deux sortes de termes : les uns indépendants de l'angle v, c'est-
à-dire, du mouvement moyen de la planète, les autres affectés des sinus
ou cosinus de cet angle ou de ses multiples.
DES PEHTURRATIONS DES COMÈTES. 481
53. A l'égard des termes de l;i incmière espèce, il est clair qu'ils se-
ront de la forme
cosi^<p sin'tp ddf,
et par conséquent tous inlégrables, /j. et v étant, par l'hypothèse, des
nombres entiers positifs.
Quant à ceux de l'autre espèce, ils seront évideniiuent de la forme
cosi^cp sin'cp sinN j ^/(p, ou cos^^cp sin'(p cosNu Jcp,
N étant un nombre entier. Ces termes ne sont intégrables par aucune
méthode connue; mais nous allons faire voir que, dans la j)arlie supé-
rieure de l'orbite de la comète, à laquelle est destinée la méthode que
nous exposons, ces termes seront considérablement plus petits que les
précédents; en sorte qu'on pourra le plus souvent' les négliger sans
scrupule.
Pour cet effet, je remarque que
dv
="'^l
mais (n*' 20 j
et (n°21)
donc
,. /8(i-f-m) ,
r'f/cp
dt =
^ih[i -t- m )
, ir'^d'~jj , ,, , dvs/oc^/i
dv = -■> ei de la a© =
Si l'on substitue cette valeur de d(p dans les termes dont il s'agit, et
qu'on fasse, pour abréger,
ils deviendront
— Or/cosNu, <I)r/siiiNu/.
dont rintéi]jrale est
— <I>cosNi; -f- / cosNufM), OsinNi; — / sinNi>r/<I>.
VI. 6i
482 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
Les expressions / cosNvd^ et 1 sinNuc^O représentent, comme l'on
voit, les aires des courbes qui auraient <1> pour abscisse et cosN'j ou
sinN^i pour ordonnée; et il est facile de concevoir que l'aire totale de
chacune de ces-courbes sera toujours moindre (abstraction faite du signe)
que le produit de l'abscisse totale par la plus grande ordonnée, laquelle
est égale à i ; de sorte que, dénotant par (<I>) cette abscisse totale, on
aura ± ($) pour les deux limites entre lesquelles seront nécessairement
renfermées les aires 1 cosNu d<l> et / sinNuû^O.
Or, dans la partie supérieure de l'orbite, la distance rde la comète au
Soleil est supposée beaucoup plus grande que la distance moyenne - de
la planète au Soleil; de plus la distance périhélie ■-, égale à A à très-
peu près, est dans la plupart des comètes, et surtout dans celles dont on
attend le retour, moindre que l'unité, distance moyenne de la Terre au
Soleil; de sorte que la quantité ^,^r^ sera nécessairement fort petite. Par
conséquent les quantités $ et (<I>) seront beaucoup plus petites, généra-
lement parlant, que la valeur de / cos^ç s'in^cpdfp.
Il faut remarquer au reste que, pour avoir la valeur de (0) pour toute
la partie supérieure de l'orbite, c'est-à-dire, la valeur totale de l'intégrale
de d^^ pour cet espace, il faut prendre les éléments </$ toujours avec le
même signe. Si donc dans tout cet espace la quantité $ n'a ni maximum
ni minimum, on prendra l'intégrale à la manière ordinaire, et l'on aura
pour ($) la différence entre les deux valeurs extrêmes de $. Mais si entre
ces valeurs extrêmes il se trouve des maximum et des minimum, alors
la valeur exacte de (<î>) sera égale au double de la différence entre la
somme de toutes les plus grandes valeurs de <ï> et la somme de toutes les
plus petites, en regardant les maximum négatifs comme des minimum et
les minimum négatifs comme des maximum, et comptant les deux valeurs
extrêmes de 0 parmi les maximum ou minimum, suivant que 0 va en
diminuant ou en augmentant, mais en ne prenant que la moitié de cha-
DKS PFJ{ TU II HATIONS DES COMÈTES. ÏSi
cune de ces valeurs. C'est i\a (juoi l'on |)eul se convaincre aisément par
l'inspection d'une; figure p;ir;iij()li(|iic (luciconejuc (jui aurait diUV-rcnts
maximum et minimun).
Or jr (lis (|n(î, si r ^ (2 -h jU-j//, l;i (juaiililc <l» u'ain-i ni ni;i\liMnm ni
minimum l(»i'S(|U(' y sera impair, et qu'elle aura un seul minimum au
périhélie où o = kSo^' lorsque a sera pair. En ell'et, à cause de
r= -. ,
I -f-/ coscp
on aura
coscp =j,(^-.);
en sorte (jue, si /•> (2 -h [jl)A, coscp sera négatif et ne changera point de
signe, mais sin<p sera positif en deçà de l'aphélie et deviendra négatif au
delà. Or
(D _ j-n; cos'^ysiiry _ sJ^Ti ('_^ \'^sin-(p^
mais la quantité
I / 9, /Al*
diminue à mesure que r augmente, et vice versa, du moins tant que
r> f^a -h 2jh, puisque sa diirérentielle est
donc, si rest impair, la quantité
2/t\ :* sin'cp
ira en diminuant jus(ju'à l'aphélie où elle sera nulle, et continuera à
diminuer au delà de l'aphélie où elle sera négative; mais, si v est pair,
la même (|uantité, après avoir diminué jusqu'à l'aphélie, augmentera
de nouveau au delà de l'aphélie, en demeurant toujours positive.
Donc, si l'on suppose que la partie supérieure de l'orbite commence
(>r.
484 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
au point où 9 = '/, r = r', et finisse au point semhlablement situé au
delà de l'apliélie où 9 = Sôo*' — 9' et r = r' , on aura, pourvu que
r' > (2 -)- iJ.)h,
si V est impair, et
(t>) = sJoc'/i
[cos^^cp'sin'cp' CCS'* i8o°sin* i8o°"l
rtll
si V est pair, étant la valeur de r dans l'aphélie.
A l'égard de la condition de r'> (2 -h rj.)/?, comme nous avons vu
(n" 51) que p. ne peut être > 5 pour les premiers termes de H' et z?',
auxquels il suffira le plus souvent d'avoir égard, il est clair que cette
condition aura toujours lieu dans la partie supérieure de l'orbite où l'on
suppose r beaucoup plus grand que -, puisque pour Jupiter et Saturne,
qui sont les seules planètes qu'on ait à considérer dans la Théorie des
perturbations des comètes, on a à peu près - = 5 ou g-^.
54. Si les limites ± {^) n'étaient pas assez petites, en sorte qu'on ne
crût pas pouvoir négliger les quantités renfermées entre ces limites, on
pourrait les resserrer davantage de la manière suivante.
Les deux ditférentielles
cosNuf/4), sinNur/$,
étant mises sous la forme
-j- cosNuf/9, -j- sinNi;</9,
se changent, par la substitution de ^ ^ ^^/ ' à (h, et par la supposition de
^^^rr-, -J- = ^ . en celles-ci
(I>V/rosNu, O'f/sinNi;,
DES PEUTUH BATIONS DES COMÈTES. 485
dont l'intégrale est
— <ï)rosNu-l- / co.sNu^Al>', <l''sinNu— I sinNi> cAl»' ;
cl Ton pourra appllipu'i' aux quantités
/ cosNuirM»', / sinNuri*!»'
les niènies raisonnements que nous avons faits dans le numéro préeé-
dent; ainsi, dénotant par ((p) la valeur totale de l'intégrale de (M>\ prise
comme nous l'avons dit dans ce numéro, on aura de nouveau dr fO') pour
les limites entre lesquelles seront renfermées les valeurs des quantités
dont il s'agit.
Or il est facile de se convaincre que la quantité 4)' est nécessairement
beaucoup plus petite que la quantité <I> lorsque r^ est assez grand vis-à-vis
de \jc(}h\ ainsi, en négligeant les intégrales renfermées entre ces der-
nières limites, on commettra une erreur bien plus petite que celle qui
pourrait résulter de l'omission des intégrales renfermées dans les limites
du numéro précédent.
On voit par là comment on pourrait s'y prendre pour pousser cette
approximation plus loin, et diminuer à volonté l'erreur résultant des
intégrales qu'on négligerait; mais il suffira, dans la plupart des cas, de
s'en tenir à l'approximation du numéro précédent.
55. Il nous reste encore à examiner les termes multipliés par l'angle t
dans la (lilférentielle d^i, termes que nous avons expressément excep-
tés ('n*' 51). Or on voit, par la valeur générale de d^i du n*^ 37 (Section
précédente), que les termes dont il s'agit ne peuvent venir que du
ferme
/a: I -I-
, ^ . , m) dèa
a
il suffit donc de considérer ce terme et d'en chercher l'intégrale, en sup-
posant que l'on mette dans la valeur de d^a les quantités X', V, Z à la
place des quantités X, Y, Z (n*^ 48).
486 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
Je reprends pour cela l'expression générale de la différentielle d^a du
même n*^ 37, laquelle est
dda= ^'^--a'(\dx-\-\ dr),
I -f- m ^ ■^
et, pour embrasser en même temps toute la généralité possible, je re-
marque que, si l'on n'avait pas supposé 2 =:o et -y- = o, et qu'on eût
par conséquent employé dans les calculs de ce numéro la valeur complète
de âa du n" 30 à la place de celle du n*' 31, on eût trouvé cette expres-
sion plus générale de dâa, savoir
dda= — aU\ dx -\- Y dr -h Z dz ).
Qu'on change maintenant, dans cette expression, les quantités X, Y, Z
en X', Y', Z', et qu'on y substitue ensuite, à la place de ces dernières
quantités, leurs valeurs, lesquelles (en faisant, pour abréger, ^ — :^ = P
sont exprimées ainsi (n° 39)
dP dP dP
— -j — 1 I — —. — 1 L = —j — .
dx dy^ dz
il est visible que la différentielle
\' dx -h Y' df + V dz
ne sera autre chose que la différence de P prise en faisant varier seule-
ment les quantités x, y, z, qui appartiennent à l'orbite de la comète, et
en regardant comme constantes les coordonnées ^, vj, Ç de Torbile de la
planète.
De sorte que, si l'on désigne par la caractéristique D cette différence
partielle, on aura, en général,
dàa = ^^ a'DP.
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. 187
Or on a, par lo n*" 48,
2r'
3{xl-hX'n-^ zl^y 3(\r^-(-r-/) + zÇ)p» 5(\r^ -+- j-/) -f-zÇ)'
Et si l'on substitue, dans (•ctte expression de V, les valeurs de ^, n, ^, p
en sinus et cosinus de y (n" 51 ), il est visible qu'elle deviendra de cette
forme
/? -I- R siiiLi -+- S rosi; -f- T sin?.u -+- V rosau + . . .,
dans laquelle R, R, S,... seront des fonctions rationnelles cl entières
de (Vy y, z, et dont chaque terme sera de plus divisé par une puissance
de r, dont l'exposant surpassera de trois unités ou davantage la soniine
des dimensions de a?, y, z dans le numérateur.
Or, comme l'angle v dépend uniquement des quantités ^, /j, 'Ç (jui
doivent être regardées comme constantes dans la différence partielle DP,
et qu'au contraire les quantités li, R, S,... dépendent uniquement des
quantités x, y, z qui sont les seules variables dans cette différentielle, il
est clair qu'on aura
DP =: (IR + sinu (ll\ -I- cosu dS -i- sin?, u dT ■+- cos?,u dY -I-. . .,
dR, c?R, dS,... étant des différences ordinaires et totales des quantités R,
R,S,....
Donc on aura, en général, v
u o}
dàa = ■- {dlî H- sinuf/U -!- cosv f/S -h slniv d'ï -h . . . );
i -h m
et cette valeur de d^a, en y faisant œ = rcos'^, j = rsin9, et s = o, de-
viendra identique avec celle du n*^ 50, mais elle sera toujours d'une forme
plus simple et plus commode pour l'intégration.
56. En effet on voit d'abord, par l'expression précédente de d^a, que
la partie indépendante de l'angle v est inlégrable, son intégrale étant
37 — R, OÙ R est la partie indépendante de u dans la valeur de P,
488 RECHERCHES SUR LA THEORIE
laquelle sera par conséquent une fonction rationnelle et entière de sin'f
et C0S9, en faisant
^ = rcos9, y=rsin^, z = o, r =
I H-/C0S9
De là on tire cette conclusion importante, que la valeur de âa, c'est-
à-dire, l'altération du grand axe de l'orbite de la comète, en tant qu'elle
vient des perturbations de la partie supérieure de l'orbite, ne contient
aucun terme proportionnel à l'angle (p, et qui puisse par conséquent aug-
menter continuellement.
A l'égard des autres termes de la valeur de dâa, il est clair qu'après
la substitution des valeurs de ce, y, r en cp ils deviendront de la forme
cosi^cp sin'9 sinNu f/9, ou cos'^o sin'cp cosNu Jcp,
et pourront être traités par la méthode des n°* 52 et suivants.
57. Venons maintenant au terme
/2(i -h m) d èa
a^ a
de la valeur de d^i. En y substituant d'abord pour d^a la quantité
a- dR indépendante de :;, on aura la différentielle
1 -\- m
-W^
m)
tdR,
dont l'intégrale est
Or on a rn°21)
donc, comme dans l'expression de R les exposants négatifs de r surpas-
sent de trois unités ou davantage la somme des exposants positifs de x,
y, z (n° 54), il est visible qu'en mettant dans Rr"^, pour .r et j, rcoso
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. 489
et /siiîfp {z étant (''i^al à zéro), la quantité rne s'y trouvera encore qu'au
2 h
dénominateur; en sorte auv, substituant ensuite 7 pour /, la
' I -1-/COS9 ^
quantité lir- deviendra une fonction rationnelle et entière de sin^ et
C0S9; d'où il s'ensuit que
„ , RrUlo
Rdt= ^ -
sera tout à fait inléûrable.
Quant à rautrc partie de la valeur de dâa, elle sera composée, comme
nous l'avons vu ci-dessus, de termes de la forme
cosi^cp sin'cp sinJNu «9, ou ■ cos'^q; sin'o cosNu «o;
I -*- m
donc les termes qui eu résulteront dans la valeur de d^i seront de la
forme
— 3ui/-- — '- — -/cosi'osin''q)sinNu^o, ou — Sui/-^ fcos''cpsin*©rosNi;rfo.
' V a(H-m) ^ ^ ' '^V a(n-mj • r
Ainsi il suffira de considérer les différentielles
/ cos'^cp sin'cp sinNu Jcp et /cos'*9sin''9 cosNuc/ç.
i
A l'imitation de ce qu'on a fait plus haut (n"^ 52), on substituera, dans
ces différentielles, ^^'^^ — au lieu de d'f, et faisant, pour abréger ( à cause
de di = 1/77-^ d-j ) ,
= / / sinNu.Nf/i; =— /cosNu + \/ rrr-
ct? sinNi
-+-/n) N
\V=: ficosNu.Nr/i.^ /sinNu- lA, '"' çosNu
J V 8(i-+-/w) N
on aura ces transformées <lu/V et 4>û^W, en conservant la valeur de 0 du
numéro cité.
VI. 62
490 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
Intégrant par parties, on aura
•
OV-Tv^O ei ^W-Cw(K\
et l'on démontrera, par un raisonnement analogue à celui de ce numéro,
que les valeurs des intégrales l Y d<l> ei j ^Y d<^ seront renfermées entre
les limites ± (V)((I)) et ±: (W)(0), en désignant par (V) et(W) les plus
grandes valeurs de (V) et ( W) dans la partie supérieure de l'orbite, et
conservant la valeur de (0) de l'endroit cilé. Or les maximum de V et W
ayant lieu lorsque dY = o ou dW = o, c'est-à-dire, lorsque sinNy = o
ou cosN'j = o, il s'ensuit que les plus grandes valeurs des quantités V
et W seront égales à / (abstraction faite du signe). Si donc on désigne
par [t] la valeur de t qui répond à toute la partie supérieure de l'orbite,
c'est-à-dire, la valeur de / pour le point où finit celte partie de l'orbite, on
aura (Vj = (/) et (W) = (/); et les valeurs des intégrales /Vf/<I>, / \Vr/<î>,
pour toute la partie supérieure de l'orbite, seront renfermées entre ces
limites ± ^O(^)-
58. Si l'on ne jugeait pas les limites assez approchées, surtout à cause
que ia valeur de {t) peut être assez considérable, on pourrait les res-
serrer davantage par une méthode analogue à celle du n"^ 53.
En effet, en conservant la valeur de $' de ce numéro, et faisant, pour
abréger,
cosNu
sinNu
m) N
on transformera les différentielles Y d(^ et YV d^\> en celles-ci <^'dY, et
<I>'r/W<, dont l'intégrale, prise par parties, sera
$' V, - r V, d^' el (I)' W, - r W,
d^';
DES PlîRTUTUiATIONS DES COMÈTES. 491
ot l'on démontrer!! de la im-ine manière <|ue, si fV,) et (W,) sont les
plus grandes valeurs de V, et de W, dans la partie supérieure de ]'orl)ite,
on aura, pour les valeurs des intégrales / Y^d^' et / W, fM>' dans cette
partie, les limites ±(V<)(0')et ±(W, )(<!>'). Or, sans chercher les valeurs
exactes de (V,) et (W,), il suffira de considérer (jue, les pins grandes va-
leurs (le V et W étant éi^ales à t (abstraction faite du signe), et les plus
grandes valeurs de sinNu et cosNj étant i, les plus grandes valeurs de V,
\ I ot?
et de W, ne pourront jamais être plus grandes que ^+ i^ VKf y ^"
sorte qu'on pourra prendre dans les limites précédentes (V, ) et fW,)
\ I v?
égales à (/) -f- ^ \ tt, — '- Kt comme la quantité ^' est nécessairement
" ■ ' N V 8 ( I -I- m ) ^
moindre que $ dans la partie supérieure de l'orbite, il est clair que ces
nouvelles limites seront plus approchées que les premières, et (ju'ainsi
l'erreur qu'on commettrait en négligeanl les intégrales 1 V,rM>'et / W,r/<1''
sera beaucoup moindre que celle qui résulterait de l'omission des pre-
mières intégrales / Vc?0, / \V^<λ; et ainsi de suite.
59. De ce que nous venons de démontrer depuis le n" 4-8 jusqu'ici, il
est aisé de conclure que les perturbations que la comète doit éprouver
dans la partie supérieure de son orbite peuvent être déterminées aiialy-
tiquement sans avoir recours aux quadratures mécaniques, sinon par
des formules rigoureuses, du moins par des formules très-approchées et
dont on peut pousser rapj)roximation aussi loin que l'on veut. Si ce Mé-
moire n'était peut-être pas déjà trop long, je présenterais ici ces formules
toutes développées, en sorte qu'il n'y eût plus que les substitutions nu-
mériques à faire; mais, comme cela ne demande plus ({u'un travail mé-
canique et de calcul, nous croyons pouvoir nous en dispenser et nous
contenter d'avoir exposé les principes de cette analyse avec tout le détail
et la clarté nécessaires.
Nous allons donner maintenant une idée de la manière doul on doii
faire usage des Théories précédentes, en montrant comment on doit les
62.
492 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
appliquer à la comète des années i532 et 1661, que les Astronomes atten-
dent vers 1789 ou 1790.
GO. La comète de l'année i532 a été observée par Appien, et calculée
par Hallcy; ses éléments sont (la distance moyenne du 0 étant = i) :
Temps moyen du périhélie, à Paris, 19 oclobrc 22''29"'o'*
Longitude du périhélie 3^-?.i"']' o"
Dislance périhélie 0,60910
Longitude du nœud ascendant 2^20" 37'©"
Inclinaison de l'orbite Sa^Sô'o"
Sens du mouvement direct.
Celle de l'année 1661 a été observée par Hevelius et calculée par
Halley; ses éléments sont :
Temps moyen du périhélie, à Paris, 26 janvier 23^42'"o'
Longitude du périhélie 3s25"58'4o"
Distance périhélie o,4485i
Longitude du noeud ascendant 2S22"3o' 3o"
Inclinaison de l'orbite Sa^SS'So"
Sens du mouvement direct.
Comme les éléments de ces deux comètes sont à très-peu près les
mêmes, on est fondé à prendre ces astres pour une même comète, dont
la révolution serait d'environ 128 ans, et qui devrait, par conséquent,
reparaître en 1789. Dans cette hypothèse, on peut attribuer les diffé-
rences qui se trouvent entre les éléments de i532 et de 1661 en partie
à l'inexactitude des observations, du moins de celles de i532, et en
partie à l'effet des perturbations que la comète a dû éprouver pendant
la révolution de i532 à 1661 par l'action des planètes; et l'on ne saurait
fixer au juste le retour de cette comète qu'en calculant d'avance l'effet
des perturbations qu'elle doit éprouver dans la révolution de 1661 à
1789,
61. Comme les observations de 1661 ont été faites par Hevelius, on
peut les prendre pour exactes, ainsi que les éléments que Halley en a
DES PERTURBATIONS DES COMETES. 493
déduits. On peut supposer de plus que ces éléments soient ceux de l'orbite
non altérée, puisque, en faisant abstraction des perlurbalions qui ont
précédé et suivi l'apparition de cette comète en i(j(ii, elle aurait dû se
mouvoir toujours dans le même plan et avoir le péribélie placé dans le
même lieu du ciel.
Nous prendrons donc, pour plus de simplicité, le temps du passage
par le péribélie en 1G61, c'est-à-din;, le 21 janvier 23'' 5o", temps moyen
de Paris, pour l'époque du temps t, en supposant t positif après cette
époque «t négatif avant elle, et en se souvenant que t exprime l'angle
du mouvement moyen du Soleil (n** 20).
Nous prendrons de plus le plan qui coupe l'écliptique à 2'''22''3o'32",
et sous un angle égal à 32°35'5o" (cet angle doit être du côté du Nord
et sur la partie de l'écliptique comprise entre :d'^22''3o'32" et
8^22° 3o' 32") pour le plan fixe des coordonnées x et y, et nous pren-
drons l'axe des x dans la ligne menée du Soleil au point de ce plan qui
répond à 3^25*" 58' 4o" de longitude comptée depuis le lieu de l'équinoxe
en 1661. Nous rapporterons ensuite à ce même plan et à ce même axe
les lieux des planètes perturbatrices au moyen des coordonnées rectan-
gles |, Yj, Ç. Ces déterminations s'accordent avec les suppositions des
n°^ 2 et 25.
62. Gela posé, soient, comme dans la Section deuxième, a le grand axe
de l'orbite non altérée, [\h le paramètre de ce grand axe, et e l'excentri-
cité de l'orbite, égale à v/ 1 — — i la distance périhélie sera
a — ae a «(i — e=) 2/r
1 2 lii -\- e) i -\- e
Or, par les observations de 1661, on a conclu la dislance périhélie
= 0,44851 (la distance moyenne du Soleil a la Terre étant = i); on
aura donc
2//
I -+- e
= o,4485i,
Mais j'observe que, comme les éléments de i(JGi ont été calculés (lan>
k9k RECHERCHES SUR LA THÉORIE
l'hypothèse de l'orbite parabolique, il parait naturel d'adopter aussi
cette hypothèse dans la détermination de h; or, dans la parabole, on a
a = Qo , donc e = i, par conséquent h = o,l\l\S5i .
Au reste, nous verrons ci-après que cette valeur de h ne serait tout
au plus diminuée que d'un centième, si l'on voulait la déterminer dans
l'hypolhèse elliptique (n° 64j.
63. Il faut déterminer maintenant le grand axe a; ce qu'on fera par
le principe connu que, dans les orbites elliptiques décrites par une
même force tendant au foyer et variant dans la raison inverse des carrés
des distances, les temps des révolutions sont comme les racines carrées
des cubes des moyennes distances. Or l'intervalle entre le passage par
le périhélie en i532 et le passage par le périhélie en 1661 est de
128 années 99J 1^21™; mais il faut remarquer que, comme en 1682 on a
retranché 10 jours, il faut aussi les retrancher du nombre précédent, ce
qui réduira le vrai intervalle entre les deux passages par le périhéjie à
128 années 89J t^2i'", parmi lesquelles années il y en a 32 de bissextiles.
Réduisant ce temps en jours et en décimales de jour, on aura donc,
pour l'intervalle dont il s'agit, 4684i^o5625.
Si les deux périhélies étaient placés dans le même lieu du ciel, il est
clair que l'intervalle qu'on vient de trouver serait en même temps la
durée de la révolution de la comète; mais, comme les lieux des deux
périhélies diffèrent un peu entre eux, il faut défalquer de l'intervalle
trouvé le temps que la comète a mis à aller du lieu du périhélie de i532
à celui du périhélie de 1661 .
Pour cela, j'observe que le périhélie de 1661 est plus avancé en lon-
gitude que celui de i532 de 3''5i'4o"; mais l'équinoxe a reculé, dans
l'espace de 128^89^, de i°45'36"; donc, retranchant cette quantité de la
précédente, on aura 2°4''42" pour le vrai espace dont le périhélie de
166 1 était plus avancé par rapport aux étoiles fixes que celui de i532;
donc la comète, après avoir atteint en i532 son périhélie, a dû parcou-
rir encore autour du Soleil un angle de 2"4i'4" pour arriver au lieu du
périhélie de 1661, parce que le mouvement de cette comète se fait sui-
DES PKHTUUHATIONS DES COMÈTES. 495
vant l'ordro des sij,^nes; ce serait le contraire si la comète était rétro-
i^radc.
Il faut donc chercher h; temps qui rrpond à l'anomalie vraie 2"4r4"
dans une parabole dont la distance périhélie est o,;";o9[o. Or, dans la
Table générale du mouvement des comètes (cette Table, calculée d'abord
par Halley, rendue ensuite plus connnode par l'abbé de la Caille, a été
«'tendue davantage dans le Recueil des Tables publié par l'Académie de
Berlin, t. III, p. 2 et suiv.;, on trouve (jiie pour l'orbite, dont la dis-
lance périhélie serait i , ce temps serait de iJ, 9:3; il faut donc iiiiiltiplier
•e nombre par la racine carrée du cube de 0,50910, et l'on aura
•J, 70107 pour le nombre qu'il faudra retrancher du nombre de jours
trouvé plus haut, pour avoir la durée de la révolution de la comète par
rapport aux étoiles fixes, laquelle durée sera donc 4684oJ,355i5.
Or la durée de la révolution périodique de la Terre, c'est-à-dire,
l'année sidérale, est de 365^6^9"' io% ou, en décimales de jour, .!<•
3G5j,25G36. Donc, puisque la distance moyenne de la Terre au Soleil
est prise pour l'unité, et que la distance moyenne de la comète est -,
on fera cette proportion
d'où l'on tire
365,25636 : 4684o,355i5 = i : (-
«_ /^ 4^840, 355i5\^ _ ,^ ^
2- \ 365,25636 j =^5,zt3oi3.
C'est la distance moyenne ou le demi-grand axe de l'orbite elliptique
de la comète.
64. Il est aise de conclure de l'équation précédente que, si le temps
périodique de la comète était plus long ou plus court d'un petit
nombre /i d'années sidérales, la distance moyenne - serait augmentée
2 ^
ou diminuée à très-peu près de la quantité
2n
= 0,1 3220 n;
^/f
496 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
de sorte qu'il faudrait que n fût plus grand que 7, pour que la distance
moyenne fût changée d'une unité.
Or, quoique les observations de 1 532 faites par Appien ne soient peut-
être pas tout à fait exactes, cependant, comme la comète dont il s'agit
n'a été observée que pendant un mois, dans lequel temps elle a passé par
le périhélie, il est visible qu'on ne saurait admettre une erreur de 1 5 jours
dans le passage au périhélie, et qu'ainsi, à cet égard, on est assuré que
la valeur de - est exacte à o,o5 près.
2
Mais il y a une autre source d'erreur qui est bien plus considérable:
je veux parler de l'effet des perturbations que la comète a dû éprouver
dans la période de i532 à 1 661, et qui ont pu allonger ou diminuer cette
période de quelques années. En effet, la détermination précédente du
grand axe étant fondée sur l'hypothèse que la comète a décrit une orbite
régulière autour du Soleil en vertu de la seule attraction de cet astre,
cette détermination cesse d'être exacte dès qu'on admet l'action des pla-
nètes sur la comète; dans ce cas, il est clair qu'on ne saurait chercher le
grand axe de la véritable orbite décrite par la comète, puisque cette or-
bite n'est plus une ellipse; mais on doit chercher plutôt le grand axe
de l'orbite que la comète aurait décrite sans les perturbations, et que
nous avons nommée, dans le cours de ce Mémoire, orbite non altérée; et
pour cela il est visible qu'on ne doit pas employer la durée observée de
la révolution, mais cette durée corrigée de l'effet des perturbations.
Supposons que cet effet consiste à allonger ou à raccourcir le temps
périodique de l'orbite non altérée d'un petit nombre n d'années sidérales
pendant la période de i532 à 1661 ; il est clair que ce temps périodique
sera plus court ou plus long de n années que la durée observée de la
révolution de la comète; par conséquent la distance moyenne de l'orbite
non altérée sera à très-peu près 25,43oi3 =f= o,i322o/?.
Or on ne peut déterminer la valeur de n que par le calcul même des
perturbations, calcul dans lequel la quantité a entre comme élément;
mais, comme la valeur de n ne peut être que de quelques unités, il sera
permis de prendre pour la valeur de a la quantité 25,43oi3 qui aurait
DES PERTURBATIONS DES COMÈTES. 497
lieu sans les perturhalions, du moins (l;ms lo calcul de ces perturbations.
L'erreur qu'on pourra comniettre par cette supposition ne sera que de
l'ordre des carrés des forces perlurhalriees, quantités que nous avons
toujours supposées qu'on néglige dans la Théorie des per( inhalions des
comètes.
65. En faisant donc -= 25,43oi3, et prenant pour h la valeur dé-
terminée ci-dessus (n** 62), savoir /<t = o, 448^1, on trouvera d'ahord
l'excentricité (n** 25)
= y/i- -^ = 0,98222 =/.
Employant cette valeur de e dans l'équation
= o, 44^55 1
du numéro cité, on trouvera h = 0,444^^ • c'est la valeur de h dans la
supposition que la distance périhélie, déduite des observations, soit la
véritable distance périhélie dans l'ellipse; et l'on voit que cette valeur
diffère à peine de -^ de celle que donne la supposition de l'orbite pa-
rabolique; c'est pourquoi on pourra sans crainte employer la première
valeur de h dans le calcul des perturbations.
Comme le demi-petit axe de l'ellipse est \^ah, on trouvera pour ce
demi-petit axe 4*77612.
Et, si l'on cherche l'angle dont le cosinus sera e, on trouvera io°49'io":
c'est la valeur de l'anomalie excentrique qui répond à 90 degrés d'ano-
malie vraie, à compter du périhélie, et c'est aussi la valeur de l'ano-
malie vraie comptée de l'aphélie pour les points de la distance moyenne.
Enfin, comme nous prenons le périhélie de 16G1 pour l'époque d'où
l'on doit compter le temps t, et que nous supposons que, dans ce péri-
hélie, l'orbite troublée coïncide avec l'orbite non troublée (n" 60), il
s'ensuit (ju'on aura non-seulement £ = o, ^\/ = o, i=o, mais aussi (îs = 0,
^^ = o, 01 = o, et de plus oh = o dans le même périhélie ( n® 38) ; donc
VI. 63
W8 RECHERCHES SUR LA THEORIE
les cinq variables âh, àg, &b, âc, ai devront être nulles lorsque / = o,
de sorte ({ue, en faisant commencer dans ce point les intégrations des dif-
férentielles dâh, dâg, dâh, duc et d^i (n" 42), il n'y aura point de
constantes à y ajouter.
Nous remar(jucrons encore que, à cause de f = o, on aura simple-
ment (n"20)
/ad H- m) , ^ /8(i + m)
0 = 2/1/ ^ 5 el par consequcnl t = 6 i/ ?
et les angles t, ô, u,'(p seront tous nuls à la fois dans le périhélie de i66i ;
ils seront positifs après ce périhélie, et négatifs avant.
A l'égard de la quantité ^a, elle devrait aussi être nulle lorsque t = o,
si la valeur de a était exactement égale au grand axe de l'orbite non
altérée de la comète; mais, ayant supposé ci-dessus - = 25,43oi3, on
aura (n" 63), pour la vraie distance moyenne de l'orbite non altérée,
25,43oi 3 rp: o, i322o/i,
laquelle doit être, par l'hypothèse, la même que celle de l'orbite trou-
blée dans le périhélie de i6Gi , où t = o. Or le grand axe de l'orbite trou-
blée étant, en général, a-^ oa (n° 38), on aura dpnc, lorsque ; = o,
a-h da n r-i -î i
= 25.430 ! i qi: o, i>3220/i;
donc
§a
1
ZÇ. o, l3220/l.
D'où l'on voil que celte valeur de ^a dépend du nombre n qui est l'effet
des |)ei'turi)a lions dans la période précédente.
65. Considérons maintenant le retour de la comète au périhélie; il
est visible que, en faisant isbslraction des perturbations, il n'y aura
qu'à ajouter l'intervalle trouvé ci-dessus (n° 62) de lo-B'VScy 1^21"', à
l'époque du passage par le périhélie de iGGi , pour avoir le temps du re-
DES PERTUn HATIONS DES COMÈTES. Wî)
tour au périhélie; et il vieu.l.a feri se souvenant «iiie l'année 1700 n'a
pas été bissextile) le -iG avril 1789 ,S ,'•'. temps uH.yen au méridien de
Paris. Mais, pour avoir exaetenicnt le temps du retour de la comète au
ix'niw'lie dans l'orhite elliptique dont le demi-j^nand axe serait 25,43oi3,
tel (lu'on l'a déterminé dans le numéro cité, il faudra retranciier du
temps (j.ron vient de trouver (P,7..io7, c'est-à-dire. lôVjc/'.i, par la
raison expliquée dans ce même numéro, ce qui donnera le 25 avril i nHq
Cette détermination serait entièrement exacte, mén»e en avant e-ard
aux perturbations, si les deux révolutions consécutives de i532 à iGGi,
etde iGGi à 1789. étaient parfaitement égales, et par conséquent si l'elfet
des perturbations était le même dans ces deux périodes. Donc, si l'alté-
ration de ces deux périodes n'est pas la même, il est clair (ju'il ne faudra
qu'ajouter, au temps déterminé ci-dessus, l'excès de l'altération de la
seconde période sur l'altération de la première.
Or nous avons donné, dans le n" 41, la formule qui exprime, en sé-
rierai, l'altération de la révolution périodique de la comète; appruiu^nt
donc ici cette formule, et marquant par un, deux, trois traits les quan-
tités qui répondent aux trois périhélies consécutifs de 1 532, 1661. 1789,
on aura cette quantité, dans laquelle j'ai substitué au lieu de o^ sa va-
leur ^ (n"38),
3{l"'rJa"'-'ii"Sa"^('Sa') 1 ^T* /oAn^a-'" -« <> -
c'est la correction du temps, c'est-à-dire, le temps qu'il faudra ajoutei'
au 25 avril 1789 8''2i-± pour avoir l'instant du passage de la comète
par la ligne du périhélie de i66r, dont la longitude était alors de
3^25°58'4o", et sera, en 1789 (à cause de la précession des équinoxes)
de 3^7^46' 16".
Il est bon de remarquer que la dernière partie de la quantité précé-
dente, celle qui contient les quantités d^^', âg", ^g'\ dépend uni.juement
du déplacement du périhélie, comme on peut le voir par le n"41; de
63.
500 RECHERCHES SUR LA THEORIE
sorte qu'on rejetant cette partie la quantité restante sera la correction
du temps pour le passage de la comète par le vrai périhélie de 1789;
mais il faudra alors ajouter cette correction au 26 avril 1789 i*"!!"*,
temps du passage par le périhélie, dans le cas où la révolution anoma-
listique de iGGi à 1789 serait égale à celle de i532 à 16G1.
Pour réduire ces quantités en temps, on se souviendra que nous expri-
mons le temps par le mouvement moyen du Soleil (n° 20); de sorte
que, si la quanlilé à réduire en temps est exprimée en angles, en la
divisant par 3Go degrés, on aura des années sidérales de 3G5J,25G3G;
et, si elle est exprimée en nomhres absolus (la moyenne distance du
Soleil étant l'unité), il faudra la diviser par le rapport de la circonfé-
rence au rayon, c'est-à-dire, par G, 283 1 85..., pour la réduire de même
en années sidérales.
67. La formule précédente est générale; mais, dans notre cas, on
aura, par ce qu'on a établi dans le n" 64,
t"=o, èi"=o, dq"=o;
de plus, à cause de t^=0 \J -q-, [0 étant l'anomalie moyenne de
la comète), on aura
/'"= 360" \/^T-^ ' t' = - 36o" \/^—^ -;
V 8 (i -+-/;/ 1 V 8(1 + m)^
de sorte que la première partie de la formule dont il s'agit se réduira à
3 . 36o" / (i , . „, . , ,
m)
OÙ rW" sera l'intégrale totale de la différentielle dùa pour la période
entière de iGGi à 1789, en faisant t positif, et où ùa' sera de même l'in-
tégrale totale de d^^a pour la période de iGGi à i532, en faisant t néga-
tif; de sorte (jue, comme il n'y a que la différence de ces deux intégrales
qui ciilie en ligne de compte, il n'y aura point de constantes à y ajou-
DES l»EKTUI{ HATIONS DES COMETES. 501
ler, cl l'on pourra prendre eliaque intégrale en sorte qu'elle commence
au périhélie de 16G1, où ^ = o.
Les deux autres parties d(; la mèine formule deviendront
si
OÙ (à cause de âi"= o et âg" = oj il laudra prendre pour oi'" et âg'" les
intégrales des quantités dâi et d&g depuis le périhélie de 1661 jusqu'à
('('lui (le i78(), et pour ai' et og' les intégrales des mêmes quantités,
mais depuis le périhélie de iGGi jusqu'à celui de i532, en supposant
l négatif.
L'altération du temps périodique est celle qu'il est le plus important
de déterminer dans la Théorie des perturhations des comètes.
Quant aux altérations des autres éléments de l'orbite, on les détermi-
nera directement par l'intégration des quantités dâh, dâa, dèg, d^b,
dàc {n^^ 38, 42 et suivants), en faisant commencer les intégrales au pé-
rihélie de iGGi, et les étendant jusqu'au périhélie de 1789 ou de i532,
suivant qu'on voudra déterminer ces altérations pour la dernière pé-
riode de la comète ou pour la période précédente.
68. Voilà toutes les données et les formules nécessaires pour calculei-
les perturbations causées à l'orbite de la comète dont il s'agit par l'action
des planètes. Or, [)ariiH toutes les planètes, il n'y a que Jupiter et Sa-
turne dont l'action sur la comète puisse être sensible, tant parce que les
masses des autres planètes sont trop petites, que parce qu'elles sont
trop proches du Soleil. Ainsi l'on prendra successivement Jupiter et
Saturne pour la planète perturbatrice dont on a supposé la masse p., et
dont le rayon vecteur est p, et les coordonnées rectangles |, •/}, 'Ç. Les
Tables astronomiques de Halley donneront toutes les valeurs des quan-
tités qui dépendent des lieux de ces planètes dans un temps quelconque;
et nous ne croyons pas qu'il soit nécessaire d'entrer là-dessus dans aucun
détail.
Cuinme la distance de Jupiter au Soleil est environ 5, et celle de Sa-
502 RECHERCHES SUR LA THÉORIE
turne environ 9^, il est clair que, si l'on fait commencer la partie supé-
rieure (le l'orbite de la comète aux points de la moyenne distance, c'est-
à-dire, aux extrémités du petit axe, alors r sera toujours beaucoup plus
grand que p, et la méthode des n°^ 48 et suivants aura toute l'exactitude
(ju'on peut désirer, en négligeant même tout à fait les termes qui dé-
pendent du mouvement moyen de la planète perturbatrice dans les for-
mules des quantités différentielles d(^h, dâa,..., et en ne tenant compte
que des termes indépendants de l'angle v, (jue nous avons vus être tou-
jours intégrables (n"* 52 et 56).
Il y aura encore un autre avantage à prendre ainsi la moitié supé-
rieure (le l'orbite pour ce que nous appelons la partie supérieure, car
on aura alors, pour le commencement de cette partie, w ==±90, et,
pour la fin, u = ± 270; de sorte que, à cause de
x = -xosu — e), r = iahsinu, r=-ii — ecosu), dt=K/ relu
2 /' . V 2 y 2(1 + m '
( u étant l'anomalie excentrique comptée depuis le périhélie), on aura,
pour le commencement de la partie supérieure,
ae n
dx /2(i + mi dy dr _,
^=+V"~T— ' -^77="' dt--'
et pour la tin
ae ,—r a
— 1 y=zzrikjan, r = - ?
2 ' 2
dx , /Tû -+- ni ) dy dr / 2.(1-+- m)
(les signes supérieurs étant pour le cas où l'on prendra les angles t et u
positifs, c'est-à-dire, pour la période qui suit le périhélie de 1661, et les
signes inférieurs étant pour le cas oîi / et w seront négatifs, c'est-à-dire,
pour la période (jui précède ce périhélie), ce (jui simplifiera beaucoup
DiiS PEKTUIUJATIONS DES COMÈTES. 503
l.^s valeurs des <,uantités »!', H". A'. A", . . . , c'est-à-dire. les valeurs <l.
H, A,... pour le eommencen.enl et pour la fin d.. la partie supérieure
<le l'orhite (u'^48j.
Quant à la masse m d.- la c.mk.I., <,ue nous avons conservée, pour plus
;i exactitude et de généralité, dans les formules de ce Mémoire, elle est
•"connue, et nen ne saurait conduire U la déterminer; mais il est natu-
rel de la supposer très-petite vis-à-vis de la .nass.- du Soleil; de sorte
'fii on pourra négliger partout la quantité m vis-à-vis de l'unité.
KECHERCHES
SUR LA JUNIÈRE
DE lOllMEU DES TABLES DES PLANÈTES
D'APKÈS LES SEULES OBSEHVATIONS.
VI.
64
RECIIEUCIIES
SUR LA MASIEHK
DE FORMER DES TADLES DES PLANÈTES
D'APRÈS LES SEULES OBSERVATIONS.
[Mémoires de F Académie Royale des Sciences de Paris, année i77'2.)
On s'occupe depuis longtemps à rechercher à priori les inégalités des
mouvements des planètes d'après les principes de la gravitation univer-
selle; mais personne, que je sache, n'a encore entrepris de donner des
méthodes directes et générales pour trouver ces mêmes inégalités à pos-
teriori, c'est-à-dire, d'après les observations seules. C'est à remplir ce
dernier objet dans toute son étendue qu'est destiné le Mémoiic que j'ai
l'honneur de présenter à l'Académie Royale des Sciences; heureux si
cette illustre Compagnie daigne recevoir avec indulgence ce fruit de mon
travail sur une matière qui a, à la vérité, plus d'utilité (jue de diflicullé,
mais qui ne mo })arait par là que plus digne de son attention.
HYPOTHÈSE.
1 . Les inégalités des mouvements des planètes peuvent être représen-
tées par une suite de termes de la forme A sinç), A étant un coefficient
constant, et 9 un angle qui augmente uniformément.
G4.
508 FORMATION DES TABLES DES PLANETES
Remarque L
2. C'est sur ce principe que sont fondées toutes les Tables des pla-
nètes; chaque terme tel que A sine- s'appelle une équation, dont A est le
coefficient ou la plus grande valeur, et o l'argument.
Les Anciens, qui ne voulaient admettre dans le Système du monde
que des mouvements circulaires et uniformes, représentaient toutes les
irrégularités des mouvements des Corps célestes par des cercles excen-
triques et par des épicycles; or il est facile de prouver que, tant que l'ex-
centricité est assez petite et que les rayons des épicycles sont aussi assez
petits par rapport à celui du cercle principal, les irrégularités que l'on
trouve par ce moyen peuvent toujours s'exprimer par une suite de termes
de la forme Asinç».
En effet, si l'on considère un cercle dont le rayon soit a, et qui soit
chargé d'un épicycle dont le rayon soit ma, et qu'on suppose que, tan-
dis que le centre de cet épicycle se meut sur la circonférence du cercle
principal en décrivant autour de son centre l'angle t, un corps se meuve
sur la circonférence de l'épicycle en décrivant autour de son centre
l'angle (p, on trouvera que ce corps décrira autour du centre du cercle
principal un angle t-hsc, où x sera tel que
m sin cp
I + m costp
en sorte que l'angle x exprimera l'inégalité du mouvement provenant
de l'épicycle. Or, si l'on suppose le rayon ma fort petit par rapport au
rayon a, on aura pour m une fraction fort petite, et l'on aura par les
séries
tang^ = m sin 9 (i — m ces 9 -f- m^ cos^cp —,..);
mais
^=:lang^— — ^ h....
Donc, substituant la valeur de tanga;, et réduisant les puissances et les
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. o09
produits de sin^ et de cos^ en sinus et cosinus d'angles multiples de '^,
on aura pour a? cette série assez simple
m'sins>.o /n'sin3<a m*sin4cp
X = m sin 9 -\ — I ;— ^ -I- . . . .
2 3 4
Si l'on imaginait un second épicycle dont le rayon fût na, et doiil le
centre décrivit la circonférence du premier épicycle, tandis que le mo-
bile décrit la circonférence de ce second épicycle, en parcourant autour
de son centre des angles 4^ dans le môme temps que sont parcourus les
angles t et 9, on trouverait que l'angle parcouru par le mobile autour
du cercle principal serait t-\-x, où l'angle x, qui représente l'inégalité
du mouvement, sera tel que
m sin 9 H- nsinfc? + J;)
tang^=: ^— ^-î-- — ^,
I -f- m ces cp -h /i CCS (<p H- 4^)
d'où, en supposant m ei n fort petits, il est facile de tirer la valeur de x
exprimée par une suite de sinus.
S'il y avait un troisième épicycle dont le rayon îùv pa, et sur la cir-
conférence duquel le mobile fût mû en parcourant autour de son centre
des angles^, on trouverait que l'inégalité x serait déterminée par l'é-
quation
tan„^ ^ ^siny + /tsin(9H-4)+/?sin(y + ^j; + |) ^
I -h mcoso + n 005(9 + 4') +/^ 005(9 ~t~ 4* "•" ^)'
et ainsi de suite.
Si l'on suppose un cercle excentrique dont le rayon soit a et l'excen-
tricité ma, on trouvera que, tandis que le mobile parcourt autour du
centre du cercle l'angle /, il parcourra autour du point qui est pris pour
le centre du mouvement apparent un angle t-k- x, en sorte que
m sin t
lang^ =
I -h m QOSt
d'où l'on voit que c'est la même cbose que si le cercle était supposé
homocentrique, et qu'il portât un épicycle dont le rayon fût ma, et doiil
510 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
la circonférence fût parcourue par le mobile d'un mouvement angulaire
égal à celui dont le centre de cet épicycle parcourt la circonférence du
cercle principal; c'est ce qui a déjà été remarqué par Ptolémée.
De là on voit aussi que le cas d'un épicycle porté par un excentrique
sera le même que celui d'un homocentrique qui portera deux épicycles,
et ainsi de suite.
Remarque IL
3. Dans l'Astronomie moderne, on explique les principales inégalités
des planètes par la figure elliptique de leurs orbites et par la loi des
aires proportionnelles au temps, d'où résulte l'inégalité qu'on appelle
équation du centre, et qui est, comme l'on sait, exprimée par la série
— 2£ sino H — ;- sinao + -y sino sinScs H-. . . ,
4 ^ 4 ^ 12 '
£ étant l'excentricité, et 9 l'angle de l'anomalie moyenne qui est pro-
portionnelle au temps. La loi de cette série n'est pas facile à trouver,
surtout en employant la méthode ordinaire, suivant laquelle on cherche
d'abord l'anomalie moyenne par la vraie, et ensuite on déduit celle-ci
de celle-là par le retour de la série; mais on peut y parvenir par la mé-
thode que j'ai donnée ailleurs [Mémoires de Berlin, 1769 (*)].
Quant aux autres inégalités des planètes, c'est par le principe de la
gravitation universelle qu'on tâche de les déterminer, et les calculs faits
d'après ce principe donnent toujours des équations dont les arguments
dépendent des lieux moyens des planètes, de ceux de leurs aphélies et
de leurs nœuds.
En général, la figure presque circulaire des orbites des planètes fait
que les forces perturbatrices qui viennent de leur attraction réciproque
peuvent être exprimées par des séries plus ou moins convergentes et
composées uniquement de sinus ou cosinus; circonstance sans laquelle
il serait comuie impossible de déterminer d'une manière générale l'ell'el
de ces perturbations.
(') OEuvres de Lagraiigr, t. III, p. ii3.
D'A PU ES LES OIJSEUVATIONS. 511
l{i:\rA.RQi;R IIÏ.
4. 11 y a cependant une espèce d'inégalités qui paraît l'iiirc une exccj)-
lion à la règle générale : je parle des inégalités séculaires qui aug-
mentent comme les carrés des temps; mais, d'un cùlé, il parait très-pro-
bable que ces sortes d'inégalités ne sont qu'apparentes et ne viennent
que de quelques équations dont les arguments ne varient que très-peu,
en sorte (jue leur période est très-longue; de l'autre, elles ne sont, à
proprement parler, que des cas particuliers de la formule générale,
comme nous le ferons voir dans la suite de ce Mémoire. D'ailleurs il est
toujours possible de se débarrasser d'avance de ces sortes d'inégalités,
et nous fournirons pour cela des moyens aussi simples que commodes.
PROPOSITION I.
Théorème.
5. Toute série dont un terme quelconque est représenté par la formule
A sin (a -4- mx) -\-V>s'\x\{h -v- m^) -+- C sin (c -+- my) -I-. . .,
m étant le nombre des termes précédents, est une série récurrente dont
l'échelle de relation dépend uniquement des angles a, |S, y, —
Dénotons, en général, par
X, X,1,A,..., 1» ,x^ ,•••
les termes de la série proposée, en sorte ({ue l'on ait
T("') = A sin ( a -t- m a ! H- B sin ( 6 -I- m |3 ) -h C sin [c -^ my )-{-... ,
et examinons la nature de la suite intinie
T -f- T'^ + T'x- -+- T"'x' -f- . . . -I- TC"^^"' -+- T("'+"a;"'+' -i-
512 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
On sail que _ _
sincp = î
2 y — I
e étant le nombre dont le logarithme hyperbolique est l'unité; donc,
faisant, pour abréger,
K= , L= =-, /> = e'v/-', ^ = e-«\/-,
2^ — 1 2y/ — I
on aura
Asin^a + ma.) = Kp'"+ Lq"";
de même, si l'on fait
2^ — I 2^ — I
2
y/ — I 2 y/ — I
on aura
Bsin(6H-m[3j = Mr'"H- N^"',
C sin ( 6- H- wy ) = F t'" -4- Q u"'.
et le terme général T^'"^ prendra cette forme
TC") =: K/?"" + Lç"" -f- M /•"' H- N s-" H- P i"" -h Q «'" + . . . .
D'où l'on voit que la suite
T + T'^ + T'x' + T'"^^ + . . .
n'est autre chose que la somme de plusieurs séries géométriques, dont
les premiers termes sont K, L, M,... et dont les raisons sont^a;, qx,
rx, . . . , de sorte qu'en sommant chacune de ces séries géométri({ues on
aura la valeur de toute la série
T 4- Tx + T"x-'H- Vx^ -f- . . . .
D'APHÈS LES OBSERVATIONS. 513
On aura donc de cette manière l'équation identique
K T M N
I — px I — qx I — rx I — SX
et il est clair qu'en réduisant au même dénominateur les l'ractioris (|ui
composent le second membre de cette équation, et dont nous suppose-
rons que le nombre soit n, ce second membre se transformera en une
fraction unique de la forme
[o] H- [i] ^ + [2]:c'-'-|- [3] x^ + . . . -y- [n — i\x"-'
( o )h-(i)^h-(2)^' + (3)^^ + ... -h{n)x'' '
ou les nombres o, i, 2, 3,..., renfermés dans des crochets carrés ou
ronds, désignent des coetficients différents qui dépendent des quantités
K, L, M,f^,...,p,q,r,s, — Et, comme le dénominateur de cette frac-
tion doit être égal au produit des n dénominateurs i—px, 1— qor.
I — rx, i —SX,..., il est d'abord évident qu'on aura
(o)=i,
ii)=—p — (j-r-s — ...,
("2) = pq -i- pr -\- ps -\- . . .-\- (jr -\- qs -+- . . .,
(3)= — pqr —pqs — qis — . . .,
de sorte que les coefficients (o), (i), (2), (3),... du dénominateur de la
fraction dont il s'agit seront donnés uniquement par les quantités p, q,
r,s,....
Ainsi la série proposée sera égale à cette dernière fraction, que nous
appellerons par conséquent yrac/fo/i génératrice de la série; d'où il est
facile de conclure que la même série sera du genre de celles qu'on
nomme récurrentes, et dont la propriété est qu'un terme quelconque se
forme de l'addition d'un certain nombre de termes précédents, multi-
pliés chacun par un coeiricienl donné; car, en multipliant la série
ï + Tx -+- T'x' + . . .
VI. 65
514 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
par le dénominateur
i-h(i).i-h ■2)x^ -h . . . -h{n)x",
et comparant les termes tlu produit avec le numérateur
[(>] -i- [l]-^ + [2 Jx-H-. . .-\-[}l —1]^"-',
on a les équations
T =[0],
T'=-(i)T +[i],
T" = -(i)T'-(2)T 4-[2],
T'" = - (i) T"- (?) T' - (3) T -t- [3] ,
T(«-" = — (i)T(''-^) — (2)T("-3' — . . . — (/i — i)T + [n — i],
T(") =z — (i)T(''-') — (2)T(" =) — . . — (/OT,
T(«+')z=_(i)T(") — (2)T("-') — . . — (w)T',
et, en général,
TW=.:_(,)T('"-') — (2)T('"-2) — . . . — (/i)T("'-"\
où les coefficients
-(0^ -{^l -(3),..., -(«)
forment ce qu'on appelle, d'après M. Moivre, l'échelle de la série récur-
rente.
Corollaire L
6. Puisque /j = e*v/-^, ^ = e-^^^-' , on aura
p -+- q =: e'*/-' -f- e-«\/-' = 2 cos a, pq =^ i;
de même
/■ H- 5 = 2?cos(3, rs = i,
t -h u= 9.cosy, tu = i,
D'APUKS IJ-:S OJiSEUVATlONS. 515
el ainsi de suite; donc on ;iura
{i — px) {i ~ (jx)=^ i — 2x cos a + x',
{l— rx){t — SX-)=:: J — 7.x C.OS^-{- X\
(i — tx){i — itx) = 1 — T.x cosy -f- x\
Par conséqiienl le dénoniinateiir
i -^ (i) v -h {:>) X' -^ { \) x^ -h . . . -h (n) X"
sei-a le produit de ces - facteurs doubles
2
I — 9.x COSa H- ^%
I — "ix cos [3 -f- X-,
I — -ix cosy -t- x^,
D'où il. est facile de conclure qu'on aura nécessairement
{n)=i, (n-i).^(.), (« -2)z=(2),...,
c'est-à-dire, que les coefficients des termes extrêmes, ainsi que ceux des
termes équidistants des extrêmes, seront les mêmes : ce qui est la pro-
priété des polynômes qu'on appelle réciproques.
Or, pour trouver facilement les valeurs des coeificients
(i), (■>), (>)'•••(-) ''" COSa, cos [3, cosy,...,
on mettra le polynôme; en question sous la forme suivante, en faisant,
pour plus de simplicité, n = 2v,
(i-\-x'-' +{\)x{i-{- x'-'-')-h{9.)x'(i-hx''-*) -h ..-|-(v)^-;
ensuile on supposera
i -h x- = xz,
65.
516 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
et l'on remarquera que
[j -{- x^Y = 1 -¥- "zx^ -\~ x* = jc^z\ d'où i -\- x* = x^z* — 1),
{i -h x^y = i -h x^ -hSxHi + ^^) = ^^z\ d'où i -[- x'''z=x^{z^ ■— 3z),
et, en général,
en ne conlinuant cette série que tant que l'on aura des puissances posi-
tives de z.
On fera donc ces substitutions, et, divisant ensuite tous les ternies
par cc^, il viendra un polynôme en z de la forme
z'-^. [(i)]z- + [(2)]^^-+ [(3)]z-3 + . . .+ [(v)],
où l'on aura
[(0] = (0.
[(3)] = (3)-(v-.)(i),
[(4)] = (4)-(v-2)(.) + 'i^^, •
De même, si l'on substitue ooz à la place de i -f- ^- dans le produit
des V trinômes
I — 2^C0Sa-f-^% I — 2X cos^ -\- x^, . . .
et qu'on divise ce produit par x^, on aura celui-ci
{z — 9. ces a) (z — 2 cos(3) {z — 1 eosy). . .,
lequel devant être identique avec le polynôme précédent, on en conclura
aisément les valeurs des coefficients [(i)], [(2)], r(3)],..., et de là celles
des coefficients (r), (2), (3),
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 517
Quoique les formules précédentes soient connues depuis longtemps,
j'ai cru devoir les donner ici,. parce que j'aurai occasion d'en faire usai^»;
dans la suite.
Quant aux coellicients [o], [ij, [2],... du numéraleur, il est très-
facile de les déterminer par le moyen des équations trouvées dans le nu-
méro précédent, lesquelles donnent
[o]-T,
[.] = !' +(.)T,
[2] =:T" + (.)T' + (..)!,
[3] = T"+(.)T"+(2)T'+(3)T,
Corollaire II.
7. On voit, par l'analyse du Problème précédent, que non-seulement
tonte suite composée de sinus d'angles qui croissent en progression
arithmétique, mais, en général, toute suite composée de termes qui
procèdent en progression géométrique, est récurrente d'un ordre égal
au nombre de ces termes.
Il est facile de prouver de même que toute suite algébrique qui a des
différences constantes d'un ordre quelconque, multipliée, si l'on veut,
terme à terme par une série géométrique quelconque, est une suite ré-
currente d'un ordre supérieur d'une unité; et qu'en général toute suite
formée par l'addition de deux ou de plusieurs suites de cette espèce sera
pareillement récurrente d'un ordre égal à la somme de ceux de chaque
suite particulière.
En elfet, on sait que la somme d'une suite infinie, dont le lermu gé-
néral sera [m -h \\p"^x"^, est exprimée par -•> que celle dont le
^ *^ '1 — pxy ^
terme gênerai sera ^^ «'"^r" est exprimée par -. (lue
c 2 r I '^ (i — px ^ ^
111.1. '1 /;ï -4- I ) ( m H- 2 ) ( m H- 3 ) „, ,„
celle dont le terme gênerai sera ^ ^ p"'x'" esl expn
518 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
lïiée nar ^ > et ainsi de suite; donc la somme de la suite qui aura
' I — px)*
le terme général
Ko+K,(/»-»-iH-I^'^^ ^H-K, ^ ^^ ^ +...
[ 2 2.3
^ ii i/:i-t-')U» + 2)im + 3)...(m + f/ — I ,; 1 „,
-^ '^^ ; ..3...(^-r) J P '
sera égale à •
Ko K| Kt Ka-i
I — />^ (i — pxy (i — pxY (i — pxf
c/est-à-dire, à la fraction simple
Koji — px}'~' -+- K,{i— px-y-' + K;(i — pxf-'-h ■ . ■ + K,,_,
[i—px)''-
d'où il s'ensuit que, si l'on a une série dont le terme général soit repré-
senté par la formule
(K 4- K'm + K" m' + K'" m' + . . . h- K(^-'^m^-')p'"x"',
il n'y aura qu'à chercher les quantités Ko, K,, Ko,..., K(x_,, en sorte que
l'on ait l'équation identique
K + K'm4-K"m^ + ...+ K^i^-')mi^-'i=K„H-K, w+i +K2— ^ ^
2
f m -f-i ) ( /7ï + 2 ) ( /w + 3) ( An + I ) i /?? H- 2 ) . . . ! /7z H- u — i )
+ K3 r H- ... -4- K,j.-i —5 r '■ î
2,3 I*. 3. . .( fy. — i)
et l'on aura, pour la somme de la série, la fraction ci-dessus, dont le
numérateur est, comme l'on voit, un polynôme du degré p.— i et dont
le dénominateur est la puissance [j.'^'"^ du binôme 1 — px; de sorle que
la série proposée sera une série récurrente de l'ordre [x, et dont l'échelle
de relation sera
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 51î>
Quant aux cooiïicients K,,, K,, K.,,..., il est facile de les Irouvei- <le l;i
manière suivante. Qu'on sui)j)ose, en général,
K -I- K'nt H- K" m' + K'" ni' + . . . -f- K'i'-'hn'''-' = S,
et qu'on dénoie par S', S", S",... les valeurs de S lorsque m = — i , — a,
— 6, ..; on aura donc, en vertu de l'équation supposée,
S' = Ko,
S" = Ko-K„
S"' = Ko-iK, -4-K,,
S'^= Ko — 3K, -f- 3 K, - K3,
d ou 1 on tire
Ko = S',
- K, = S" — S',
K, = S"' — 2S"H-S',
- K3 = S-- 3S"'-f 3S"- S',
en sorte que les coetficients Ko, K,, Ko, Kg.... ne seront autre chose (jue
les diflerences successives des quantités S', S", S' ,... prises alternative-
ment en — et en -h.
Enfin il est clair que, si la suite proposée est composée de plusieurs
suites de la forme précédente, il n'y aura qu'à ajouter en.semble les
fractions qui expriment la somme de chacune de ces suites continuées à
l'infini, et l'on aura une fraction unique qui sera égale à la série pro-
posée, et dont le dénominateur sera de la forme
{i — pxY{i — qxy... .
De sorte que cette série sera récurrente de l'ordre
ayant pour échelle les coetficients pris négativement des puissances j\
520 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
r-, x',... du polynôme qui résultera du développement de la formule
{i — pxf{i — qxy
En général, si l'on a une suite récurrente quelconque
T -hTx-h T'x' -h T"x' -+- T'^'x' -h T^x' + . . . ,
et qu'en dénotant par © une fonction rationnelle, et sans diviseur, d'une
ou de plusieurs quantités, on forme les nouvelles séries
(p(T) + (?{T)x + (^{T")x'- + ^(T"')x3 +. . .,
9(T, T') + 9(T', T")^ + cp(T", T" ) x' -^ o {V , T"):c^ -+-... ,
<p(T, T', T"; -4- o(T', T", T")x + o(T', T", T^^)x'-h.. .,
et ainsi de suite, toutes ces séries seront pareillement récurrentes, et
l'on pourra en trouver l'échelle de relation, dès qu'on en aura formé le
terme général à l'aide de celui de la série proposée; et ces nouvelles
échelles pourront toujours s'exprimer par les seuls termes de l'échelle
de la proposée; car la difficulté ne consistera qu'à chercher les coeffi-
cients d'une équation dont les racines dépendent de celles d'une équa-
tion donnée. Problème dont l'Algèbre fournit plusieurs solutions.
De plus, si dans la série proposée on ne prend les termes que de deux
en deux, ou de trois en trois,..., les séries résultantes
T -f- T'x' + T"^^ + T^' ^'^ -f- . . . .
T + T"x' 4- T^'^" + T"'^^ -f- . . . ,
seront aussi récurrentes et du même ordre que la proposée; et il est fa-
cile de voir que, si l'échelle de relation de celle-ci est représentée par
le polynôme
{i—pxf{i — qx)\..,
celles des séries dont il s'agit le seront par les polynômes
{i— p''x')^{i — q'^x^y. . .,
(i — p^'x^yii — q^x^y. . .,
DAI'HÉS LES OBSERVATIONS. 521
ainsi, niellant a? it la plac'c «le /r-, ouœ^,..., les séries
T -h '\"x -+- T'*^-' -f- T"^' -+-...,
T -H- T"x 4- T'' ^' + T' \r ' -h . . . .
seront rémn-cntcs et anront ponr éclicllcs de relation les polynômes
(I — p'x fil — g^x)' . . . ,
{i — p^xYii — g^xy. . . y
Enfin, si l'on a difTérentes séries récurrentes, telles que
ï -f- T' X + T" X' -+- T" X' 4- T'" ^* 4- . . . ,
V + V ^ + \"x' 4- \"'x' -f- V" ^* + . . . ,
\ -f \'x -+- X"^-' -¥- \"'x' -+- \'^x* + . . . ,
1
et que l'on en eompose une nouvelle de la forme
9(T, V, X,...) + 9(T', V, X',...)^ + ?(T", V", X", . . . )^' 4- . . . ,
celle-ci sera encore récurrente, et son échelle dépendra uniquement
de celles des séries particulières d'où elle est formée; et la difficulté de
trouver cette échelle ne consistera qu'à trouver ré(jualion dont les ra-
cines seront des fonctions données de celles de (juehjues équations don-
nées, Problème toujours résoluble par les méthodes connues.
CoilOLLAIlîi: III.
8. De même que, lorsqu'on connait le terme i^énéral d'une série récur-
rente, on peut trouver la fraction i;énéralrice de la série, de même, en
connaissant cette fraction, on pourra en déduire l'expression du terme
général; car il n'y aura d'abord (ju'à chercher tons les facteurs du déno-
minateur, et à décomposer ensuite, par les méthodes coiinnes, la liac-
VI. 66
522 FORMATION DES TABLES DES PLANETES
lion proposée en autant de fractions partielles qu'il y a de facteurs, et
dont chacune ait un de ces facteurs pour dénominateur, en observant
cependant que, s'il y a des facteurs doubles ou triples, . . . , ou uy"''^^',
chacun de ces facteurs donnera p. fractions partielles, dont les dénomi-
nateurs seront successivement la première, la deuxième, la troisième,...,
la p."'"" puissance du même facteur.
De celte manière, la fraction dont il s'agit se trouvei'a décomposée en
autant de fractions simples de la forme ^- que le dénominateur
' (i — px ;/' ^
aura de facteurs, et chacune de ces fractions donnera une série dont le
terme général sera
( m -+- 1 ) ( /?? -1- 2 ) ( /7z -h 3 ) . . A m -+-1 — i ^^ „
■■ 5 7^ T ^ H/y".r"';
I2.i...(/. — I) '
de sorte que, en ajoutant ensemble tous ces différents termes, on aura la
valeur du ternie général cherché. Tout cela est trop connu pour que je
doive m'y arrêter davantage; je crois cependant qu'on me permettra de
donner ici une formule générale et fort simple, pour trouver tout d'un
coup, à l'aide du Calcul différentiel, la partie du terme général qui
vient d'un facteur multiple quelconque du dénominateur de la fraction
donnée.
Soit (i — px)'^ ce facteur, et dénotons par X la fraction proposée,
après en avoii retranché par la division le même facteur, en sorte que
X . ,
-soité^ale à la fraction donnée; on cherchera, en faisant varier.*-
[i—pxf ®
et regardant dx comme constante, la valeur de la quantité
xf- d^-' iJLx-"-' )
r . 2 . 3 . . . f y. — I i ( — dxY" ' "
ensuite on v mettra - à la place de x, et la quantité résultante sera le
p i H
coeiricient de .r'" dans le terme général de la série provenant du facteur
en question.
Je supprime la démonstration de ce Théorème, parce qu'elle n'est pas
difficile à trouver d'après les principes connus.
D'APRES LES OBSERVATIONS. 523
("ohoi.r. \iiti: IV.
9. Concluons (le là (jue lIkkjuc fîKiciir siinplc ilii (Imoiniiialcur de
la frac lion i:;énL'ralii('C' proposée, lel (|ih' i — px, donnera, dans l'expres-
sion du terme général de la série, le tonne K/>"'a:"', et que chaque faciciir
multiple, tel que (i — pxf, y donnera les ternies
( K -H K' /« -f- k" m' -h h.'" m' -+-...-+- K^i"-" m''-' )/>"'x"'.
Si/> est imaginaire, il sera réductible à la forme t -h u\'— i , et il y aura
nécessairement un facteur correspondant r — qx, où q sera de la forme
/ — u\/ — I ; de là on trouvera que les coefficients K, K', K",... seront
chacun de la forme
et les quantités coi'respondantes, provenant de l'autre facteur i — qx,
seront de la forme
h - / y/^^ , /i- r V - 1" , h" - l" v'^^ , • . . .
Or soient
^^ P ^ H' — r, - = langa,
^J* -f- l^ =f, j = tangrt, ^' +- /" =/', j-, = tanga', . . ;
on aura
Donc
p = rf cosa + sinay/ — i j,
p'" = i"'{cosm y. -\- sinma y* — i ),
K =/ f cosa H- siofl y/ — i ),
K'=/'frosa'-f- sina'y/ — i )
K p'" = //■"' ^ cos ( a -I- m a ) H- si n ' a -I- m a ; sj — i J ,
K'/v"' :=/'/"'rcos(a'-i- ma. + sin(a'-l- ma. V— ' J»- • ■■>
66.
524 FOUMVTIO^ DES TABLES DES PLANÈTES
el les (juanlilés correspondantes ne dillereronl de celles-ci que par le
signe du radical \/ — i ; de sorte qu'en rassemblant toutes ces quantités
on trouvera que les facteurs multiples imaginaires (i —px)^, (i — qxf
donnei'ont, dans l'expression du terme général de la série, les termes
suivants
[fcos {a -{- inx) +/' m ces ( a' -h m oc ) -t- /" ///' eos ( a" h- /;? a ) + . . . ] r"'x'",
et chaque autre couple de facteurs imaginaires donnera des termes sem-
blables.
Quoique toutes ces choses soient assez connues, j'ai cru devoir les
rappeler à mes lecteurs, parce qu'elles donnent lieu à des conséquences
importantes dans la matière qui fait l'objet de ce Mémoire. Une des prin-
cipales, c'est que, quelque dérangement que les Corps célestes puissent
éprouver en vertu de leur action mutuelle, et même de ia résistance d'un
tluide très-rare dans lequel ils nageraient, leurs mouvements en temps
égaux seront toujours représentés par des séries du genre des récur-
rentes; car les termes les plus compliqués que la Théorie puisse jamais
donner dans l'expression du mouvement vrai d'une planèl(; quelconque
seront de la forme
K cp'" c"? cos ( a + 60),
'D étant l'arc du mouvement moyen et a, b, c, m, n, K des coefficients
constants quelconques; or il est clair, par ce qu'on a vu ci-dessus, que
toute série qui naitra de cette formule ou de la somme de plusieurs for-
mules semblables, en donnant successivement à 0 des valeurs qui aug-
mentent en progression arithmétique, sera toujours récurrente.
Donc, si l'on a une suite d'observations d'une planète quelconque,
faites à des intervalles de temps égaux, on est en droit de regarder les
résultats de ces observations comme formant une suite récurrente d'un
ordre quelconque, et toute la ditïiculté se réduira à trouver la loi de la
série; c'est l'objet du Problème suivant.
D'MMIKS LKS OBSERVATIONS. 525
PROPOSITION 11
Problème.
10. Etant donnée une suite de termes dont les valeurs soient connue^,
trouver si cette suite est récurrente, et déterminer dans ce cas la forme
générale de ses termes.
Soient les Um mes doiiiiés el connus
T. T', r, T"', T■^...;
on en formera la série
T 4- Tx + Tx^ -+- T"x^ + 'V"x' -^...,
que je supposerai égale à s, pour abréger; et il n'y aura (|u'à eliereher si
cette série peut résulter du développement d'une fonction rationnelle
quelconque, où la plus haute puissance de x dans le numérateur soit
moindre que dans le dénominateur.
Supposons d'abord (juc la série proposée soit récurrente du premier
ordre; on aura, dans ce cas,
donc
d'où il s'ensuit que, si l'on divise l'unité par le polynôme s, en ordon-
nant dans l'opération les termes suivant les puissances de x, on trouvera
nécessairement un quotient fini de deux termes/? -i- qx.
Supposons ensuite que la série proposée soit récurrente du second
ordre; on aura, dans ce cas,
a' -t- b' X
a H- bx H- cx^
I a -h bx + ex- ^
7 ~ a'^hlyx '
a-{-
bx '
I
s
=
a -t-
bx
:/> +
qx
5-26 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
qu'on divise le numérateur trinôme a-^ bx -[- ex'- par le dénominateur
binôme a' h- b'x, on aura un quotient binôme/? -h qx et un reste a"x'^ ;
donc
I a" x''
s ^ a -h b' X
d'où je conclus d'abord que, si l'on divise l'unité par le polynôme s, et
qu'on pousse la division jusqu'à ce que l'on ait dans le quotient deux
termes tels que p -+- qx, ce (jui ne demande que deux opérations, on
aui'a un reste qui sera nécessairement divisible par ^c^ et que je repré-
senterai par s' X-, s' étant une nouvelle série de la forme
V + V ^ -f- V" X' 4- \"'x' -+-
Donc
I s' X- a" x"^
~ = p -h qx -\ =z p -h qx -\ — , rr- ;
s ^ ^ s r ^ a'-h-b'x^
par conséquent
et de là
Donc, si l'on divise le polynôme s par le polynôme s', on aura nécessai-
rement un quotient fini de deux termes tels que/?'-t- q'x.
Supposons que la série proposée soit récurrente du troisième ordre,
on aura alors
a' -+- b' X -4- c' X-
s =■ j -, — \
a H- bx -{- ex'' -\- ax^
donc
I a -\- bx + ex'' -\- dx^
s a
s ~~ a'+b'x'
s
7 "
a' + b'x
a' -I- 6' X + e' x""
qu'on divise le numérateur de cette fraction par son dénominateur, on
aura un (|U()lientde la forme/? + qx et un reste de la forme a!' x"^ -\- h" xr^ ;
donc
- ^=^P -^ qx -\ ; j- -— ■
s '^ ^ a' -h b' X -h e' x^
n'APUKS I.KS OliSEKVATlONS. 527
De lii il s'ensuit aussi que, si l'on divise l'unilé pai- If polviiômc v, ci
(|u'()n continue l;i division jus(ju'à ce (ju'on ail dans le quolienl dryw
termes tels (|ue/> -i- (/r, le reste sera tout divisible \y.\r x'^ et |)OMrra èlr'e
i'eprés(;nté par^'-r-, s' étant une série de la Coinn'
V + V ^ + V" x' -+■ \"'x' -+-....
On aura donc
donc
et de là
i s'x' a"x'+b"x^
s ' ' s ' ^ a' -h b' X + c' x^^
a"+b"x
s o' -h b' X -{- c' x^
s a
' -+- b'x -h c' x'
s' a"-hb"x
Or, en divisanl le numérateur de cette fraction par le dénominateur, il
est clair qu'on aura un reste de la forme a"x^, en sorte que
s . , eif"x'
s' ' ' a" -{- b" X
Donc, si l'on divise le polynôme s par le polynôme s\ et (pTon pousse
la division jusqu'à ce qu'on ait dans le quotient deux termes tels que
p ~\- q V , le reste sera nécessairement divisible par ,î - et pourra étie re-
présenté par s"x'', s" étant une nouvelle série de la forme
\^\'x-\-\"x' + \"'x^
Ainsi on aura
s SX' <
- r= // + q'x -<- —^ =;>' -f- (y' .r + -;;^^^,.^ ■>
a" + 6"
(I ou
s'- n'"
s a -+- b X
528 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
et de là
s' a" -\- b" X ,„ ,„
J7 = -^;^ =/'+?'■-.
D'où il s'ensuit qu'en divisant le polynômes' par le polynôme s\ on aura
nécessairement un quotient fini, tel que /j'-h q"'x.
Si la série proposée était récurrente d'un ordre quelconque supérieur,
on y pourrait faire des raisonnements et des opérations semblables. De
là je conclus, en général, que, pour leconnaître si la série proposée s
est récurrente d'un ordre quelconque, il n'y a qu'à diviser d'abord l'unité
par s jusqu'à ce. qu'on ait dans le quotient deux termes tels que/? -4- qx,
et, dénotant le reste par s'x-, on divisera ensuite s par s' jusqu'à ce que
l'on ait aussi dans le quotient deux termes comme /? H- ^'a:; dénotant
de même le reste par 5"^-, on divisera encore^' par /' jusqu'à ce que l'on
ait dans le quotient deux termes comme />' '+ qx"\ et ainsi de suite. Si
la série s est véritablement récuriente d'un ordre quelconque n, l'opé-
ration se terminera nécessairement à la /^'""^ division; en sorte que le
reste s^"''x- sera nu!; sinon l'opération ira à l'infini.
Lors donc qu'on sera parvenu à une division qui ne laissera aucun
reste, on sera d'abord assuré que la série proposée est récurrente d'un
ordre égal au quantième de cette division; et, de plus, les quotients
trouvés donneront la fraction même d'où la série tire son origine.
Car ou a les équations suivantes
I
= p
s' x^
s
s
s
=p'
s"x'
s'
s'
s'
= p"
s"'x^-
s"
s"
s"
s'"
= p"
'+ q"'x -h
s'" x''
s'"
g(n-2)
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 529
d'où
s =:
S'
p -\- qx -\- — x^
s'
1 s
p' -{- q'x -y- — x^
s"
p"+q"x^j,x'
g(n~-\)
s("—') p("
-0-4- n'"-^):
Do 110
qx
q X
X'
,(n-l) _!. /7(«-i).
Ainsi il n'y aura plus qu'à réduire cette fraction continue en une frac-
tion ordinaire, qui sera par conséquent la fraction cherchée; et il est
clair que cette fraction aura pour numérateur un polynôme du degré
n — i , et pour dénominateur un polynôme du degré n, dont les coef-
ficients donneront l'échelle de relation de la série.
Ayant trouvé ainsi la fraction génératrice de la série, on en déduira
aisément l'expression du terme général de la série pai- les méthodes
connues.
Corollaire.
11. Pour faire avec facilité la réduction dont il s'agit, il n'y auia qu'à
considérer la suite des quotients
p-\-qx, p'+q'x,..., y^i"-') H- y'"-'>^,
VI. 67
530 FORMATION DES TABLES DES PLVNÈTES
et ies disposer à rebours, de cette manière
ensuite on formera par leur moyen les quantités suivantes
l"',= {p(''-') -hq^''-'^x]'t,"-hx^'E,',
^iv_- ^^^(«-.) _^ q{n-^)x) ^"'+ x^i;',
»
et l'on aura"^^^;^ pour la fraction génératrice de la série récurrente.
Exemple I.
1 2 . Etant proposée la suite des nombres
I, 2, 3, 3, 7, 5, i5, 9, -Si, 17, 63, 33, 127, 65,...,
dont on ignore la loi, on demande si cette suite est récurrente, et quelle est,
dans ce cas, l'expression de son terme général.
Ayant formé la série
.$ = I + Q-x -t- 3 .r 2 + Zx^ -\- <] X* -\- S x^ -\- 1 5 .r** H- 9 ^'
-h 3i.ar» H- 17X» -4- 63.^'»-+- 33.r" -4- 127a-'' + 65x'^ -f- . . . ,
on divisera, par la méthode ordinaire, l'unité par cette série, et l'on
trouvera le quotient 1 — 207 et le reste x'^ -\-'^x'^ — x"* -\-..., qui est,
comme l'on voit, tout divisible para:'-; on divisera donc ce reste par x-,
et l'on aura la nouvelle série
*' = I H- 3x — x'^ -\- 9^' — Sjt" + Il x'^ — \2tx^
+ 45x' — 29a:' -f- 93.Z" — 61 a:'" + i8,r' -f- . . . ,
D'A PUES IJ<:S OBSKHVATIONS. 531
par laqiKîlle il l'audra maiiitenaiiL diviser la série s\ la division faite, on
aura le quotient i — x cÀ le reste 70-- — 7a?'* -^ 21 £t.* 4-..., Ie(|uel, étant
divisé para;^, donnera la série
s"=^ 7 — 7 :r -I- 2 1 x^— 2 1 j^' -f- 49^*— 49-*' 4- I o5:c" — io5x' -I- ?. 1 7 x» — 2 1 7 x" -f- . . . ;
on eonlinuera donc l'opéiation en divisant l'avanl-dernière série par ^",
et l'on trouvera le (iiiolient - H- — ; eoninie ensuite il ne i-este rien, ce
'77
sera une marque que l'opération est terminée, et que la suite proposée
est elTectivcnient récurrente du troisième ordre.
Pour en trouver maintenant la fraction génératrice, on considérera
les trois quotients qu'on vient de trouver, et on les rangera ainsi par
ordre, en commençant du dernier,
l ^x
— I 1 I — X, 1 — 2x;
7 7
ensuite on en formera les quantités ^, ^', ^",... de cette manière
7 7
v// / xy/ ny ï -h 3x -\- 3x^
^"=(1— x)i' -hx'^ — ,
]^"'={l-'2X]l"-hx'l'-
et la fraction génératrice de la série s sera jj^,-, savoir
I -h 3x + 3x'
l -^ X — IX* — 2X^
d'où l'on voit d'abord que l'échelle de relation est
— I, -\- 2, -1-2,
G7.
532 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
en sorte que, si t, t\ t" , t'" sont quatre termes consécutifs quelconques
(le la série proposée, on aura
Pour trouver maintenant l'expression du terme général, on cherchera
d'abord les facteurs du quadrinôme
l + X — IX^ — 2^%
lesquels sont
\-hX, I+^y'2, I — Xsfi,
et l'on décomposera ensuite la fraction
I H- 3^ H- 3^^
{\-\- x){\ -\- x\Jo.) ( r — ^ ^^2 )
en ces trois-ci
I H- X
I I
I ^ IH
-^ —^
l-\-X^'i I — Xsjl
d'où l'on tirera sur-le-champ le terme général
["-!(- !)'"+/'.-'—_.') (-s/2)'»-t- /'l+_!^V^/2)"'j.r'".
Remarque L
13. Dans l'analyse du Problème précédent, nous avons observé que
les restes des différentes divisions devaient être nécessairement divisibles
par x"^, ce qui suit de la nature même de la division, et nous avons pres-
ciit de diviser chacun de ces restes par x' pour avoir les polynômes s',
s",..., (jui doivent servir de diviseurs à leur tour. Or il peut arriver que
quelqu'un de ces restes soit divisible par une puissance de x plus haute
que le carré, auquel cas, après la division par x', on aura un polynôme
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 533
dont le premier terme coiilicndi;! vwvovocc; en sorte que dans la division
suivante il viendra des puissances négatives de x au (juotient, ee (|ui
pourrait causer quehiue embarras; n)ais il sera aisé de l'éviter en divi-
sant le reste dont il s'agit par la plus haute puissance de x dont il est
divisible, et mettant ensuite cette puissance à la place de .r^ dans les for-
mules du n** 2.
En général, soient
,."^i^_l_ /"jpi^+i -h. . . ,
r"'x-' -h l"'x-'-^' -h. . . ,
5
les restes provenant de la première, de la deuxième, de la troisième,...,
de la [n — i)"^'«^ division; on divisera d'abord, pour plus de facilité, cha-
cun de ces restes par les premiers termes
pour avoir des polynômes dont les premiers termes soient l'unité, et, ces
polynômes étant nommés
s, s , s"
j(n-l)
on continuera l'opération comme on Ta enseigné dans le n'' 10.
De cette manière, on trouvera la série s exprimée par la fraction
continue
// -\- q' a: -\
n Et I 3C
p" ->rq" X -I-
[y"-^q"'x -h
y^(''-i)-4- qi"-^^x''
et, pour la réduire à une fraction ordinaire, on cherchera les valeurs
534 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
des quantitésil, ^', S",..., ^'"^ de la m^ni^re suivante
l" = {p("-') -[. qi'>-^)x)l' -h /'("-') a;' ^,
l>^= {pi"-*) -I- q(''-*)x)l"'-h /'("-'^x'-'V,
li")= {p -f- qx)l("-') -+- r'^"''^("-2^;
ensuite de quoi on aura pour la fraction génératrice de la série,
où il est bon de remarquer que le polynôme ^'"^ sera du degré
n + (0-— 2)H-(p— 2)H-(C7— 2)-f-...-f-(/. — 2),
en sorte que l'ordre de la série récurrente sera aussi marqué par ce
même nombre.
Exemple II.
14. Soit proposée ta série des nombres
I, I, I, 2, 4, 6, 7, 7, 7, 8, lo, 12, i3, i3, j3, i4, i6,...,
Ê^owi /a loi est assez claire ; on demande si cette série est du genre des ré-
currentes, et quelle doit être, en ce cas, l'expression de son terme général.
On formera pour cela la série
s ^= l -\- X -\- X'^ -\- 1 X^ -{- ^ X* -\- Ç> X^ -\- '] X'^^' -\- '] X'' -\- '] X* -\- S x'^ -^ . . . ,
et l'on divisera d'abord i par 5, ce qui donnera le quotient i — x et le
reste
— X'^ — IX'' — 1X^ — X" i^i^ — X'^ — 2^'" — 2^" — x'^ ît- ^ — x'^^ — ... ;
qu'on divise ce reste par le premier terme —x^, et l'on aura le polynôme
s' =lx-^ o.x + o.x- -\- X" +** -1- X* -f- 2.2;' -f- 2 .r* -tr .^'^ * * -I- o:'^ -f- . . . ,
D'APKKS LF.S ()BSKK\ ATIONS. 535
par lequel on divisera maintenant le polynôme s, ce qui dotlHera le quo-
tient I — 07 et le reste
.r'H- 3. r'-f- 5 jr*H-6:r*+ 6 jc'H- 6. r' 4- 7 ^"-1- 9^" -t- 1 1 ^'°-i-i2.r"-f-i9.x"-i-r2x"-j-...;
on divisera donc ce reste par le j)ieinier terme x^ pour avoir le po-
lynôme
et ensuite on divisera le polynônie s' par le dernier polynôme s", ce (jui
donnera le quotient i — a? et un reste nul; d'où l'on conclura d'abord
que la série proposée est effectivement récurrente.
Poiii- (Ml trouver maintenant la fraction génératrice, il n'y ;iiira (|u'à
considérer les quotients i — x, i — x, i — x, et les premiers termes des
restes — x^ , x^\ et, prenant tant les uns que les autres à rebours, on en
formera les quantités suivantes
1 = ^,
r = I - X,
^" = (i — x)'il — x'^\ = I — ix H- 2^%
l^= (i — X) l"— x'l'= i — 6x-\-^x'— 3.r' + X*,
dont les deux dernières donneront la fraction cherchée ^^ savoir
I — 5! ^ -f- 2 .r '■*
I — '6x -\- ^x^ — 3x^ -\- X*
D'où l'on voit que la série proposée est récurrente du quatrième ordre,
ayant pour échelle de relation les coelïicients 3, — 4» ^ — • • Or, comme
le dénominateur
I — 3x -h ^x^ — 3x^ -+■ X*
se résout dans les facteurs
(1 — ^)', I — X -h x'',
o3(i FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
et que ce dernier se résout encore dans ces deux facteurs imaginaires
ou bien
I — (cos6o° -f- y/—! sin6o°)^, i — (cosôo" — y — i sin6o°}^,
ou, ce qui revient au même,
on pourra décomposer la fraction génératrice en ces quatre-ci
K K, L M
i_^ {i — xY ,_e6o°V-i^ ,_e-60'Y-i^
et Ton trouvera
K = -i, K, = i,
L = "_ -'_ = e«o-y--
g60°V— 1 g-60»y-l g60°V— 1 g— 60»V-
/— I e30».v/~l
^ZO'.V'-i _^ g— 30°.v/-l 2 cos 3o°
et de même
g—SO°.\/~l
M
2 cos3o°
de là on trouvera le terme général
[K -f- [m + i)K, 4- Le'"«"°-^^' + Me-'''-^»"-^^]^",
c'est-à-dire, en substituant les valeurs des coelFicients K, K,, L, M et
réduisant,
cos(3o° -f- m.6o°)
cos3o°
X"
D'APIIÈS LKS OHSKIU \TI()NS. .i:}-
Rkmakoi i: II.
15. Au reste il serait peiit-èli-e encore plus simple el plus coiniiiodr
(l'euiployei' dans \v ealeul les i'(;sles tels (ju'ils se Irouvent, sans les di-
viser par leurs premiers termes, eoinuie nous l'avons dil ci-dessus; il
est vrai (jue, de cette manière, les quotients rent'ermeronl nécessaire-
ment des puissanees négatives de œ; mais il n'y aura alors (ju'à faire
disparaître les puissances négatives de la fraction génératrice ^,77 ' en
multipliant le haut et le bas par la plus haute puissance négative qui s'y
trouvera.
Ainsi l'on peut réduire la solution du Problème précédent à cette règle
fort simple :
Divisez l'unité par la série proposée s, et continuez la division jusqu à et
qu'il y ail dans le quotient deux termes qui renferment deux puissances
consécutives de x, comme px'' -+- qv''^'; divisez ensuite la série s par le reste
de cette division, et avec les mêmes conditions; divisez, après cela, le second
reste par le premier, et continuez ainsi en divisant le nouveau reste par le
précédent, de manière qu'il y ail toujours dans chaque quotient deux termes
de la forme précédente ; si la série s est récurrente, on parviendra nécessai-
rement à unt' division exacte; et alors, nommant
px'- H- (jx'-^\ p'x' -+- q'x^-^', p" x^ 4- q" x'-^\ . . . , p^'-'^ix" + g'."-'') x'-*-'
les quotients trouvés dans les n divisions, on aura
px'- -+- q x*-"^' H
p' x'-" -\- q' x^-*-' -\
p"x''-\-q"x'-*-' -\- .
■-^ p{>-i) x" -\- q("-*^ x"-^'
M. 68
338 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
Donc, faisant
^"=i(y[>(«— O^p -4- ^(«-2)xf+' TH- \,
oAî a//r<^/
?(")
Exemple III.
16. Pour confirmer la règle précédente par un Exemple, soit proposée
la série
I, 4> ïo, 19, 3i, 46, 64, 85, 109, i36, 166, 199,...,
on en formera la série
s = r-h 4-^ -+- io.r^ -I- 19^7^ -t- 3i ,r' -+- 46x^ H- 64-c"^ -H 85^' -+- logx* -1- i36a;~'-<- i66.r'°-(- . . . ,
et l'on fera l'opération suivante, qui est analogue à celle qui sert à trou-
ver le plus grand commun diviseur de deux quantités. Divisant d'abord
I par s, on trouvera le quotient i — [\x, et le reste
5' = 6^' -t- 21 x^ -I- 45^* H- 78^* + 120J;'' + 171 ^' -h 23i ^' + Soo^* H- . . . .
Divisant ensuite s par s' , on a le quotient ç— -\ — —•> et le reste
3^^ qx^ Q.r' \5x^ 45 ar* 63 .r'
4422 4 4
s" — —, h —, h ^ 1 h ^ 1 -, h 2 I X» -t- 27 ;t '-f- .
continuant ainsi à divisera' par s", on aura le quotient 8 + [\x, et comme
il ne reste rien de cette division, l'opération sera terminée ; en sorte qu'on
sera assuré que la série proposée est véritablement récurrente.
D'APUKS LES OBSERVATIONS. o39
Or, (uiisque les quotients trouvés sont
1 — 4^, Tt— . H , 8-4-4-2^,
on l'cia
^' = 8 + 4^,
>://_/', ■ \ t:/ , ■. _ 4 4 4
et l'on iiura yj^,-» c'est-à-dire, en nuilti[)liant le haut et le i)as par ^■
I -\- X -\- x^
I — 3 .r H- 3 x" — x-'
pour la liaetion génératrice de la série proposée. On voit par là que,
comme le dénominateur de cette fraction est le cube de i — x, la série
ne peut être autre chose qu'une série algébrique du second ordre; c'est
aussi ce que l'on aurait pu reconnaître d'abord, puisque les difl'érences
secondes sont constantes.
Rljiarque III. ,
17. Qu()i(jue, généralement parlant, dans la fraction génératrice .,,„ >
le dénominateur doive être un polynôme d'un degré plus grand que
celui du numérateur, cependant il peut arriver que quelques-unes des
plus hautes puissances de x s'évanouissent dans le dénominateur, en
sorte qu'il se trouve abaissé par là à un degré égal ou moindre que celui
du numérateur; dans ce cas, la série récurrente qui en résultera sera
aussi d'un ordre moindre qu'elle n'aurait dû être; mais elle contiendra
au commencement un certain nomltrc de termes irréguliers, après les-
quels seulement elle commencera à être véritablement récurrente. Ainsi
68.
S^i^O FORMATION DES TABLES DES PLANETES
notre règle sert également, soit que la série soit récurrente dès son coni-
mencemènt, ou qu'elle contienne d'abord qucKjues termes irréguliers.
Kclaircissons ceci par un Exemple.
• Exemple IV.
1 8 . Soit proposée la série
I, I, 3, 7, i8, 4?» 123, 39.2, 843, 2'9.()7, 5778,...;
on en formera d'abord celle-ci
s = I -t- .r H- 3^,=' + 7^' + iSjf* + 47-^^ + lî'^.i'' + 329..»,'' -I- S^'ix* -<-... ,
el l'on procédera comme dans l'Exemple précédent. Divisant donc
I par s, on a le quotient i — a;, et le reste
*'= — ix"^ — 4-^^ — 1 1 X* — iCfX^ — 76.2:* — i99'^' — 521 x' — ... ;
divisant ensuite s par s' , on a le quotient h •< el le reste
^ ' 9.X^ 2,r
s" = IX' ^ 38.t:« ^^^-- — • • :
, 2 2 2 2
divisant encore s par 5", on trouve le quotient 4 — 8^, et le reste
5'"=: — 5^2'* — i5.r* — ^ox^ — n)5.r' — ... ;
cntin, divisant s" par s'" , on a le quotient 1 -, el il ne l'cstc ri<'ii;
' * lox^ lo.r
d'où il s'ensuil que la série proposée est nécessairement reçut rente.
Ayant donc trouvé les quatre quotients
I I , „ I 1
\ — X, H 1 4 — ox, 1
.».r-' IX io.z-^ 10
X
DAPRKS LES OlîSEin \T1()NS. 5il
01) cil formera les quantités suivantes
r = — + --'
I ï \ V,, y, I 2 • •
-H H + ^ = — -^-T + ;^— , — ë-^ -<- ï^ »
2jc' 2.r ' 5.r* 5^' ox^ 5x
w. y,, I 3 I
^-= ( I - ^ ) H'" + H" = - ^^ + ^— 3 - ^-.^
D.r' 5^' o^-
(lont les deux dernières donnent la fraction génératrice
^"' _ I — 7.x -^ X^ — X' _
^" i— Zx -h x' ^
or, comme j? est élevé à une puissance plus haute dans le numéralcm
(jue dans le dénominateur, il s'ensuit qu'en divisant celui-là par celui-ci,
jusqu'à ce qu'on arrive à un reste où l'exposant de x soit moindre que ->,
qui est le plus grand exposant du dénominateur, la fraction se réduira à
.'i — nx
x — ■?. -\ — ;
1 — 5x H- x^
d'où l'on voit que la série s n'est autre chose (|u'uiie suite iccui icuic
provenant de la fraction
3 — ", X
I — 'ix -^ x'
à la()uelle on a ajoute au commencement les deux termes arhitraircs
x\
de sorte (ju'en letranchanl ces deux termes de la sei'ie s on aura ccllc-t i
3 -f- 2jr -t- 3x- H- 7 :r' H- i8.j * -I- . . . ,
542 FORMATION DES TABLES DES PLANETES
qui sera récurrente dès le eonimencemcnt; ou 1/ien on pourra diviser le
numérateur
I — IX -\- X'
par le dénominateur
I — ?>x -V- x'\
en commençant par le terme i, et, continuant la division jusiju'a ce
que l'on arrive à un reste qui renferme un nombre de termes moindre
d'une unité que le diviseur, on aura ainsi le quotient i -4- a; et le reste
3ar^ — nx^\ en sorte que la traction deviendra
3 — IX
i — 'ix -{- x'
d'oîi il est facile de conclure qu'en retranchant de la série s les deux
premiers termes i -t- ^r, et divisant les autres par a:^, on aura une série
récurrente régulière, dont la fraction génératrice sera
3.r
Remarque IV
19. La solution du Problème précédent n'est, comme l'on voit,
qu'une simple application de la Théorie des fractions continues; mais,
quoique cette Théorie ait déjà été traitée par plusieurs grands Géo-
mètres, il paraît que l'application dont il s'agit peut néanmoins être
regardée comme neuve à plusieurs égards, et surtout relativement au
point de vue sous lequel nous venons de l'envisager. En effet on n'avait
point encore de méthode générale pour reconnaître si une série pro-
posée, dont on ne connaît que la valeur de quelques termes consécutifs,
est du genre des récurrentes, et pour trouver en même temps la loi de
ses termes. Le seul cas où l'on pût trouver à posteriori la loi d'une série
était lorsque, en prenant les différences successives de ses termes, on
parvenait a des différences constantes; or il est clair que ce cas n'est
D'APUKS LES OliSEU NATIONS. iW
qu'un cas particulier «le iiolrc riiéoi'i(3 générale, car on sait (juc loulc
série qui a des ditrérenccs coustanlcs d'un ordre (juelconcjuc n'est autre
chose qu'une série simplement algébrique; du même ordi'e; par consé-
(juent ce n'est (ju'une espè(;e de séries récurrentes dont l'éclielle, an
lieu d'être un polynôme ()nclcoM(jue, est une puissance du hiiiôuic par-
ticulier I — X (n*'7j. J'avoue (jU(; la uielhode des dillerences est plus
simple et plus commode que celle des fractions continues (pie nous ve-
nons d'exposer; aussi est-elle préférable pour trouvei' la loi des séries
qui ont des diflerences constantes d'un ordre quelconque; mais, si en
prenant les différences successives des termes d'une série on ne parvient
jamais à des dillerences constantes, il faut alors avoir recours à notre
méthode, pour voir si la série est au moins du genre des récurrentes.
Au reste il est bon de remarquer que, si l'on prend les différences
successives des termes d'une série récurrente quelconque, ces difle-
rences formeront elles-mêmes une autre série récurrente du même
ordre; car soit la série récurrente
T + T X + ï" X' + T"x' + T'^x^ -h T^:r» + . . . ,
laquelle résulte de la fraction
[o]-4- [i].r H- [2].r'-f-. . .+ [/i — i^x""'
io) + {l) X -h il) x"" -\- . . . -Ir {n) x" '
qu'on mette, tant dans la série que dans la fraction, —j- — à !a place
de X, et qu'on divise ensuite l'une et l'autre par i -\- x, il est clair (jue
la série deviendra celle-ci
Vx T'x' T"x^
-f-
x'"" \i + xY ( I + ^)^
laquelle, en développant les puissances de \-\-.x, suivant les règles
connues, et ordonnant les termes suivant x, se réduit à cette forme
T -f- (T' — T) X -h [T'—o.T -f T) ^' -<-... ,
c'est-à-dire, a
544 FORMATION DES TABLES DES PLANETES
en marquant par AT, A-T, A^T,... les ditlerences successives des pre-
miers termes de la série T, T', T",..., c'est-à-dire, les difïerences pre-
mière, deuxième, troisième,... de ses termes, en sorte que l'on ail
A T = T' — T,
A^T=3T"-2T'4-T,
^3x = T"'-3T"+3T'-T,
Ai'T = T(i") — y-TO^-') H- cil- '- TO^-2) — . . . ± T,
' 2
Cette nouvelle série sera donc égale à la fraction
[o](i + ^)"-' H- [i]:f(i H-:r)"--4- [2]jr=(i -4- ^)'-^ + . . .-h[n — i]:r"-'
(^o) (i -\- x)" -h {i) X [i -^- X )"- ' -+- {7.) x''{i -\- X )"-•' + . . . -4- ( /z Kr"
dont le numérateur et le dénominateur, étant développés et ordonnés
suivant les puissances de x, seront aussi des polynômes, l'un du degré
n — \ , l'autre du degré n, comme ceux de la fraction génératrice de la
série primitive; d'où il est aisé de conclure que la série des différences
T + AT.^^ + An\^-'^ + A'T.,r^ + . . .
sera également une série récurrente du même ordre n que la proposée
T + T' ^ -^ T" x-^ + . . . .
On pourra donc aussi appliquer noire méthode a la série des diffé-
rences dont nous venions de parler, et dès qu'on en aura trouvé la frac-
tion génératrice, si elle en a une, il n'y aura qu'à y substituer — - — à la
place de x, et la diviser en uième temps par i —ac\ on aura sur-le-champ
la fraction génératrice même de la série proposée.
Si la série proposée est purement algébiique de l'ordre n — \ , alors
on sait que les différences de l'ordre n — i doivent être constantes, et
par conséquent celles des ordres suivants nulles; en sorte qu'on doil
avoir dans ce cas
A"T = o, A"+'T = o, ...;
D'AI'UKS IJ-:S OnSKKVATIONS. f>45
or c'est aussi ce qui résulte de l'anulyse précédente; car dans ce cas la
fraction génératrice de la série aura pour dénominateur f i — a;)", et il
est lacile de voir qu'en y faisant les substitutions et les réductions indi-
quées pour avoir la fraction génératrice de la série des dillerences, cette
dernière fraction ne conliciidi;! plus x à son dénominateur, de sorte
qu'elle deviendra un simple polynôme du degi-é n— i; d'où il s'ensuil
que les termes afléctés de x'\ x"-^\... dans la série des dilférences de-
vront être nuls; ce (jui donnera donc
A"T = o, A"-^'T = o,
En général, si la série proposée
qu'on suppose toujours de l'ordre n, contient une partie purement algé-
brique de l'ordre m — i, le dénominateur de sa fraction génératrice
aura nécessairement pour facteur la puissance (i — oo)'", laquelle s'éva-
nouira par la substitution de — ^ — à la place de x; en sorte que la série
des différences se trouvera rabaissée d'elle-même à l'ordre n — m\ mais
elle aura au commencement m termes irréguliers, après lesquels elle
deviendra régulière de l'ordre n — m, comme on l'a expliqué ci-dessus
(n" 18).
Ainsi, en rejetant les termes irréguliers
ï, AT.jr, yj.x\..., A"-'ï.a.'"-',
et divisant les autres par x'" , on aura la série régulière
A'—T + A"-"'+'T.x -i- A"-"'-^^T.:j:= + . . . ,
laquelle sera donc récurrente de l'ordre n — rn ti ne contiendra plus de
partie algébrique.
VI 69
546 FORMATION DES TAÏÎLES DES PLANÈTES
Remarque V.
20. 11 esl encore bon de reinarquer que l'on peut toujours siniplitier
une série récurrente et la rabaisser à un ordre intérieur, en y détruisant
quelques-unes des séries partielles dont elle est composée, pourvu qu'on
connaisse seulement l'échelle de relation de ces séries, c'est-à-dire, le
dénominateur de leur fraction génératrice; car, comme ce dénominateur
doit être un facteur de celui de la fraction génératrice de la série totale,
il s'ensuit que, si l'on multiplie cette série par le même facteur, la série
résultante deviendra nécessairement plus simple, puisque sa fraction
génératrice n'aura plus pour dénominateur que l'autre facteur, en sorte
que les séries partielles dépendant du premier facteur se trouveront
entièrement éteintes.
Il faut seulement observer que, dans ce cas, la nouvelle série contien-
dra, au commencement, autant de termes irréguliers qu'il y a d'unités
dans le degré du multiplicateur; de sorte qu'il faudra retrancher ces
termes et diviser ensuite les autres par la plus haute puissance de a-,
dont l'exposant sera le nombre des termes retranchés.
Soit, par exemple, la série de l'ordre n
P
dont la fraction génératrice soit ^? P étant un polynôme du degré n — \ ,
et Q un polynôme du degré n, dont les n facteurs soient
r — px, I — qx, I — rx, I — SX, ... ;
on aura, pour l'expression du terme général de la série,
ï("') — K/y" -h L(f -r iM /•"' -4- ^ s"' +
Maintenant, si l'on suppos(; (ju'on connaisse les deux quantités/; et</,
on pourra simplifier la série proposée et la rabaisser à l'ordre n — i, en
y détruisant la [)artie qui répond aux termes K//", L^'"; car pour cela il
D'APKKS LES OBSERVATIONS. 547
n'y aura (ju'à la imilliplicr par le polynôme formé dos facteurs i —px,
I — qr, c'est-à-dire, par
I — { p -^ q Jc -{- pq x\
cl, désignant par
t -h t'x -\- t"x^ + l"'x^ H- t'^x' -(-...
la série résultant de celte multiplication, il est clair que cette série aura
P
pour fraction génératrice ^? en supposant
Q = (i — /7^)(i — ^x)Q',
en sorte que Q' sera un polynôme du degré n — 2, formé par le produit
des autres facteurs simples i — rx, i — sx, Qu'on retranche main-
tenant de part et d'autre les deux premiers termes l -\- t' x de la série,
on aura
t"x' -4- /"V H- V\V' + fx' +...=: ^ _(/ + /'^.) ^ V—{t-^^t'x)Q:_ _
Or, P étant un polynôme du degré n — \ et Q' un polynôme du degré
n — 2, il es! clair que
P — (/+ l'x)Q'
sera aussi un polynôme du degré n — i\ et, comme toute la série est
divisible para?^, il s'ensuit que ce dernier polynôme devra l'être aussi,
et qu'il manquera par conséquent de ses deux premiers termes, en sorte
qu'il sera de la forme x"^ P', P' étant un polynôme du degré /i — 3 ; donc,
divisant de côte et d'autre par a:^ on aura la série
t" -I- t"'x -h l'^x- -^ rx^-\-. . .,
P'
dont la fraction génératrice sera r^-, en sorte qu(! le terme général de
cette nouvelle série sera de la forme
M'r"'-H N'i"' + .. .,
de manière qu'elle sera récurrente de l'ordre n — 2.
69.
648 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
Or, si l'on traite cette série par notre méthode et qu'on en détermine
P' > . . P
la fraction génératrice ^77? on pourra retrouver la fraction primitive ^
de la série proposée; car on a d'un côté
Q = {i-px){i~qx)Q\
et de l'autre on a
P-^^-f- t'a:)Q' = P'x\
et, par conséquent,
En général, soit R le l'acteur connu de Q, lequel soit du degré />, en
sorte que Q = RQ', Q' étant un polynôme du degré n — p; on multipliera
la série proposée par R, ensuite on en retranchera les p premiers termes
que je désignerai par S, et le reste, étant divisé par x^, sera une série
récurrente de l'ordre n — p; en sorte que la recherche de la fraction
génératrice sera beaucoup plus simple que celle de la fraction de la série
. P'
primitive. Or soit rrj la fraction génératrice de cette nouvelle série; on
fera
Q = RQ' et P^SQ'+^i'P',
P
et la fraction ^ sera celle de la série proposée
T -{- Tx 4- Ta:' 4-
PROPOSITION III.
Problème.
21. Étant donnée une suite récurrente dont on connaisse déjà la frac-
tion génératrice, on propose de trouver la fraction génératrice de la même
série continuée en arriére.
Soient
j J, rr// jm J(m) T(m+i)
D'APKÈS LES OBSERVATIONS. 549
les termes de la série donnée, et supposons que, en eontinuiint la même
série en arrière, on ait les tenues
1, ±, J, 1,...,^'1,> '1,..,,
de sorte que la série continuée des deux cotés soit représentée ainsi
...("•^OT, ("')T,..., ™T, "T, T, T, T, T", T'", . . . , TC"), TC"-^",...,
oii les termes en allant de la i^auche à la droite soient tous formes les
MUS des autres, suivant une même loi générale.
Soit de plus
[o] -t- [i].r + [2].r' + [3]x^-\- .. .H- [n — i'\x"-'
{o) -\- (i) X -\- {2) x^ -\- {3) x^ -h . . . -h in) X"
la fraction génératrice de la série
ï + Tx -+- T'x' H- T'"^» + . . . ;
la question est de trouver la fraction génératrice de la série
T -<- Tx — "ï X' -4- "''Tx'- -t- "'T^* + . . . .
Pour la résoudre, supposons que la fraction donnée soit décomposée
en ces n fractions simples
K L M N
I — px I — qx I — rx I — SX
on aura, pour l'expression du terme général T'"^ x'" , celle-ci
(K//" H- Lq'" -t- M;-" h- N*'" -f- . . . ? x'",
d'où
T"") = K;;'" + hq"' -f- M /•'" -+- N *"' + ... .
Or, comme cette expression de T''"' <loit être générale pour tous les
termes de la série, il est visible (jue, poui- avoii' les valeurs des termes
T "T "T {^yr
550 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
qui précèdent le terme T**, il n'y aura qu'à faire successivement
m = — I, — 2, — 3,..., —m;
de sorte qu'on aura
("■ T = K/>-'" -f- L q-'" -+- M /•- "' + N 5-'" -H ... ;
donc le terme général ''"^Ta?'" de la série
T + T^ + " Tx' + "T.r» -\- . . .
sera représenté par la formule
[Kp-"'-^ Lq-"'+ Mr-"'-f- Ns-'" -^ . ..} x"";
d'où il est facile de conclure que cette série résultera du développe-
ment des n fractions
KLM
XXX
I I I
p q r
lesquelles étant réduites à une fraction unique, on aura la fraction gé-
nératrice cherchée.
Considérons donc l'équation identique
[o] + [i].r -4- [i]x' -+-... -h [n- i].r"-' _ K L M
{o)-h[l)x-i- {2)x^-\- ...-h {/i).t:" \—px I — qx i — rx '"'
et voyons quelle transformation on doit faire subir au premier membre,
pour que le second se change en celui-ci
KLM
I I I
p q r
Je remarque d'abord qu'en faisant x= o on a
fc]=K-4-L-f-MH-...;
(o)
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 551
ensuite, si l'on iiicl — à la plate de x, et qu'on fasse les réduetions oi-
di lia ires, on aura
[oj ./•" -h [i J J;"" ' -^- [ij-r""^ -+■ . . . -h [n — i \x _ Kx Lj: M-t
{o)x"-h (i)af'* -h{7.)x"~^-i- . ..-i-{n) " p — x » y — .r r — .r '"''
retranelions eelte équation de la précédenic, cl l'on aura celle-ci
[o] _ [o]x" -h [i] ^•"-'-f- [a] X" '-H . ■ . -H [« - i].r _ Kjj Ly Mr
(o) (o).r"-(- (i)^-' -f- (a)^""*-!-. . .-!-(/?) ~ p — x fj — X r — X
KLM
On aura donc
[oJ [o]j:"-i- [i].r" '^-[a].r"-'-^-.. .-!-[«— i]j: „, .,^ „_ , „„ _,
(o) (o)j(;"H-{i).r"-'-H(a)jr"---4-...-h(/i) '
or, taisant a =o, on a ^^=1; donc, retranchant cette équation de la
lO) ^
précédente et divisant le reste par x, on aura, en ordonnant les termes
suivant les puissances croissantes de a-,
— [«-!]-*- [/?- a].r + [/^-3]■J^ + . . . + [o]x"-' ^ vj ^ v^Tx + ™Ta^'^-^ '^Tx^ + ....
(«) -1- [n — \)x-\- (« — a)j:'-i- (« — Z)x^-v- ...-*- (o)j:"
Ainsi le Problème est résolu.
Remarqle I.
22. Quoique l'analyse précédente soit fondée sur la décomposition
de la fraction génératrice donnée dans les fractions simples
K L
I — v X I — nx
décomposition qui suppose que les facteurs binômes i — px, \ — qx,...
soient tous iiiéi>aux, cependant il est lacihî de se convaincre que notre
démonstration n'en subsistei'a pas moins quand il se trouvera des fac-
teurs doubles-, ou triples,...; car on sait que le cas des facteurs égaux
562 FORMATIOiN DES TABLES DES PLANÈTES
peut toujours se ramener à celui des facteurs inégaux, en regardant les
quantités égales p, q, . . . comme infiniment peu différentes entre elles;
de sorte que, comme la conclusion à laquelle nous sommes arrivés est
indépendante de la forme même des facteurs i —px, i— qx,.,.^ il s'en-
suit qu'elle aura lieu, soit que ces facteurs soient tous inégaux ou non.
Remarque IL
23. J'appellerai, pour plus de simplicité, polynômes contraires ceux
qui, étant du même degré, ont aussi les mêmes coefficients, mais dis-
posés en sens contraire.
Ainsi les deux polynômes
(o) + (i)^ -t- (2)^^-f- I 3)a:3 -4- . . . -f- (/l)^",
(/i) + (n — i)x -h (n — 2')^- -1- [Il — 3)x' -t-. . . + (o) (^)''
seront des polynômes contraires.
Donc, si l'on a
(o) = (/i), [i) = [n — i), (2) = (n — 2),. . .,
ce qui est la propriété des polynômes qu'on appelle réciproques (n" 6 j, il
est clair que les deux polynômes contraires seront les mêmes; vice versa,
il est visible que tout polynôme, qui sera le même que son polynôme
contraire, sera nécessairement y"eci/?^o^^^e.
De ces délinilions des polynômes contraires et réciproques, il est facile
de déduire les propriétés suivantes de ces mêmes polynômes :
i" La somme de deux polynômes contraires est un polynôme réci-
proque du même degré.
Et, en général, si P et Q sont deux polynômes contraires du degré n,
le polynôme P + Qa:""' sera un polynôme réciproque du degré n-^m.
2^ Le pi'oduit de deux polynômes contraires est un polynôme réci-
proque d'un degré double; ainsi tout polynôme réciproque d'un degré
pair peut être regardé comme le produit de deux polynôines contraires.
D'APHÉS LKS OBSERVATIONS. 558
'^" La somme ou la diirérciicc de deux polynômes réciproques du
même degré est aussi un polynôme réciproijue d'un pareil degré.
Et le produit de deux polynômes ré('i|)ro(|ues de (juehjue degré que
ee soit est toujours un polynônn.' réeiprocjue d'un degré égal à la somme
des degrés de ces polynômes. De même le (juotienl de deux polynômes
réciproques, lorsque l'un est divisible par j'aulre, sera un polynôme ré-
ciproque d'uji degré égal ;i la dillerencc de ceux des deux polynômes.
4" Toiil |)olynôme récipro(|(H' (riiii degré impair est divisible par
I -\- X, et le (juolienl sera aussi un polynôme réciproque; car il est
visible qu'en faisant oo = — \ les deux termes extrêmes du polynôme
se détruiront l'un l'autre, ainsi que les autres termes é(iuidistants des
extrêmes; et, comme i -+- oo est lui-même un polynôme réciproque, il
s'ensuit que le quotient le sera aussi.
5^ La différence de deux polynômes contraires est divisible par i —x,
et le (juotient est un polynôme réciproque; car soient P et Q deux
polynômes contraires de quelque degré (jue ce soit, il est clair qu'en
faisant x = i on aura V = Q ou P — Q = o; donc P— Q sera divisible
par i—x. Maintenant, si l'on multiplie la dilTérence P— Q par i — x,
on aura
P — Q — P^ + Q^,
qui sera, par conséquent, divisible par (i — x)-; or P-hQx est un poly-
nôme réciproque, et Q-i-Pa? en est un aussi du même degré (i^j; donc
la différence P-hQa; — Q — Px sera un polynôme réciproque (3"); d'un
autre côté,
( I — xY:= l — 2X -T- X-
est aussi un polynôme réciproque; donc le quotient de ces deux polv-
nômes, c'est-à-dire, le quotient de P — Q par i — x, sera encore un polv-
nôme réciproque (3^).
On peut démontrer de la mênjc manière que P — Q^'" sera divisible
par I — X, el que le quotient sera un polynôme réciproque.
Ces propriétés des polynômes contraires et des polynômes réciproques
vont nous servir pour tirer dilférentes conséquences de la solution du
Problème précédent.
VI. -TO
554 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
Corollaire I.
24. Soit -p la fraction génératrice de la série récurrente de l'ordre n
( A ) T + T'.r + T'x'- -f- T"x^ + T'^'x^ + . . . ,
P étant un polynôme du degré n, et M un polynôme du degré n — \ .
Que Q soit le polynôme contraire à P, et N le polynôme contraire à M,
N
on aura — jr pour la fraction génératrice de la série
( B ) ^T + "T X + '"T x^ 4- ''T x^^^'ïx'^
Donc, si l'on ajoute ensemble les deux séries (A) et (B), ou qu'on les
retranche l'une de l'autre, on aura la nouvelle série
(C) (T±^T)-+- (T'±:"T)x + (T"=t""T)ji^+ , T"'± -Tlx^ -+- . . .,
dont la fraction génératrice sera égale à
i_M _ N
P ^ Q'
Supposons que le polynôme P soit le produit d'un polynôme réci-
proque n d'un degré quelconque pair 2v par un autre polynôme P', qui
sera par conséquent du degi'é n — 2v, en sorte que l'on ait
p = np'.
Soit Q' le polynôme contraire à P'; comme n est un polynôme réci-
proque, il est clair qu'on aura
Q = nQ'.
Ainsi l'on aura
J1___N_
np' ^nQ'
r)'AI»RÈS LKS OBSERVATIONS. 555
c'esl-à-diie, vu icduisjÉiil ;ui mèiiie dénominateur,
MO^=pNF
pour In l'i;ution génératrice de la série (Cj.
Or, eonnnc M cl \ sont deux polynômes contraires du degré n - i ,
et P', Q' deux polvnùines aussi contraires du degré n — iv, et que d'ail-
leurs Il est un polynôme réciproque du degré 2v, il s'ensnil de ce qu'on
a démontré dans le n"* 23 ;
i" Que le dénominateur nP'Q' de la IVaction dont il s'agit sera un
polynôme réciprocjuc du degré pair
?. (n — 7.11] -+- 2v = 2(/i — V);
2" Que le numérateur MQ' rp NP' de la même fraction sera égal à un
polynôme réciprotjue du degré pair 2 ht — v— 1), multiplié par 1 =p.r.
Corollaire II.
25. Si l'on ajoute à la série (A], ou qu'on en retranche la série ;By
multipliée par x, il viendra celle ci
{ D) T + (T' ±T) ^ + (T" dz"T ) x' -h (T'" dt"T) x' + . . . ,
dont la fraction génératrice sera donc égale à
M N:c
Soit, comme ci-dessus,
Pr=nP' ei Q = nO';
on aura donc
M Njr , . _,. MQ'=r:NP'.r
ffF + ïfô^' C'^^t-a-d.re, nFQ'
pour la fraction génératrice de la série (D); d'où l'on voit :
i" Que le dénominateur de cette fraction sera le même que celui d««
la fraction génératrice de la série (C), c'est-à-dire, un polynôme réci-
proque du degré pair 2 (n — v) ;
556 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
2" Que, si l'on prend le signe supérieur, la fraction aura pour numé-
rateur un polynôme réciproque du degré 2(/i — v — i) multiplié par
i—x^; car ce numérateur, étant égal à MQ'— NP'^, sera représenté par
un polynôme du degré 2{n — m) divisible par \ — x, et qui, par cette
division, deviendra un polynôme réciproque du degré 2{n — v) — \
(n*'23, 5"); or ce dernier polynôme, étant d'un degré impair, sera en-
core divisible par i ■+- x, et deviendra, par cette division, un polynôme
réciproque du degré 2(/i — v) — 2 (numéro cité, 4"); donc, etc.;
3" Que, si l'on prend le signe inférieur, le numérateur de la même
fraction sera un polynôme réciproque du degré 2(71 — v), c'est-à-dire,
du même degré que son dénominateur; ce qui est évident par ce qu'on
a dit dans le n** 23 (i**). Donc, si l'on retranche de la fraction le premier
terme T de la série, la fraction restante, après avoir réduit au même
dénominateur-, aura encore pour numérateur un polynôme réciproque
de même degré (n°23, 3°); mais ce numérateur doit être divisible par^c;
donc il faudra que son premier terme, où x n'entre pas, soit nul; par
conséquent le dernier terme, qui renferme a?^*""'^ et qui a le même coef-
ficient que le premier, sera nul aussi; effaçant donc les deux termes ex-
trêmes du numérateur, et divisant les autres par x, on aura un polynôme
réciproque du degré 2 (n — v) -- 2 pour le numérateur de la fraction gé-
nératrice de la série
( T' - T ) -f- 1, T - "T ) ^- + i T" - "T ) X-'- -h . . . .
Corollaire III.
26. Donc, si l'on divise la série fC) du Corollaire I par 1 qz r, ou, ce
qui revient au même, qu'on la multiplie par la série
I =b X + ,r- zt ,r^ -t- ^ ' ± . . . ,
on aura, en prenant successivement les signes supérieurs ou les infé-
rieurs, deux séries dont l'une sera
(E) / + t'x -4- f'x'' H- t"'x^ -f- V'x' -I- r r^ 4- . . . ,
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 557
dans laquelle
t =T -f-T,
/' =T' -f- T -<- T H- T,
/" = T" -f- T.' -h T 4- 'T + "T H- "T,
t"'= T" + T" -h T' -I- T -f- T H- "T -^ "T + '*T,
et dont l'autre sara
(F) (/)4_(/')a;+(r)^^-l-(r)a;»-l-(<"')a:«-H(r).r» + ...,
dans laquelle
[t) =T -T,
(/') =T' - T +^T -"T,
^t") = T" — ï' -t- T - T + "T - "T,
( t'") = T" — T" + T' — ï 4- 'T — "T -f- "T — ^^T,
Et ces deux séries auront l'avantage de tirer leur origine de fractions
génératrices qui auront pour dénominateur un même polynôme réci-
proque du degré pair 2{n — v — i) et pour numérateur des polynômes
aussi réciproques et du degré 2( n — v — i).
De même le Corollaire II fournira deux autres séries qui auront les
mêmes propriétés, et donf l'une sera la série (D), prise avec les signes
supérieurs et divisée par i — x^, ou, ce qui revient au même, niultij)liéc
par la série
l -\- X' -{- X* -^ X'' -\- . . . ,
et dont l'autre sera la même série (D), prise avec les signes supérieurs
et divisée par r, après en avoir retranché le' premier terme T.
Ainsi la première de ces séries sera de la forme
(G) t -h t'x -^- t"x' + t"'x' ->r f^X' -h rx'-h. ..^
558 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
où
t =T,
/' = T' -t- "r,
t"=T' + T -h^',
r=r"+ T'+ 'T-i-"T,
et la seconde sera de la forme
Ht ( / ) H- • t' :X -\- ( t" ) X' -1- , /'" ) .r^ H- f /'^ , x" -^\t\x'-Jr.
ou
(0 =T' - T,
[t') =T' — "T,
(r) = T"' - ™T,
(rj==T'^ — '^'T,
On a donc par là le moyen de transformer une série récurrente d'un
ordre (|ueiconque n en d'autres de l'ordre 2[n — v) qui aient les condi-
tions dont on vient de parler. Or, quoique ces transformées soient en
elles-mêmes d'un ordre supérieur à la proposée, elles peuvent néan-
moins être abaissées à un ordre inférieur; car nous allons faire voir,
dans le Problème suivant, que toute série récurrente dont la fraction
génératrice a pour numérateur et pour dénominateur des polynômes
réciproques de degrés pairs peut être transformée en une autre aussi
récurrente, mais d'un ordre moindre de la moitié; d'où l'on pourra con-
clure que les séries transformées de l'ordre 2 (/i — v) seront réductibles
à d'autres de l'ordre n — v, lequel, tant que v n'est pas nul, sera tou-
jours moindre que celui de la série primitive proposée.
I)'\IM\ÈS LES OlJSEHVATiUiNS. 559
PROPOSITION IV.
Problkme.
27. Etant donnée une suite récurrente d'un ordre pair, dont la fraction
génératrice ait pour dénominateur un polynôme réciproque d'un degrc
pair, et pour numérateur un polynôme, aussi réciproque, d'un degré pair et
moindre de deux unités que celui du dénominateur, on propose de trans-
former celte série en une autre pareillement récurrente^ mais d'un ordre
moindre de la moitié.
Soit proposée la série
t ^ t'x -{- t"x' ->r t'" X^ ^ V X' -\- . . . ,
dont lii fraction génératrice soit représentée par la formule
[o] H- [i]^ + [2]a:'H-. . . -H [2] X'''-' -t- [l]:r^i*-3-4-[o]^:*-^
(o) H- (1)^-+- (2)^2_^. .T-f- (2) x'^'^-'^ -4- \\ )oc^v-' -I- (o) x''f- '
en sorte que la série proposée soit de l'ordre i\j., et supposons que cette
série soit transformée en une autre, telle que
9 -4- (9'7 -t- ^"y' H- ffy^ -4- Ô'\r' -1- . . . ,
laquelle ne soit que de l'ordre pi, et dont la fraction génératrice suit re-
présentée par la formule
A -t- Bj H- C r' + • . • -(- K ji*
Je fais, pour obtenir cette transformation,
r =
I -t- ^='
et, substituant cette valeur de j dans la dernière fraction, j'ui, apiès
avoir multiplié le haut et le bas par (i -\- o?^)'',
(1 H- x^')[rt(I-^■^•')'^-'-^- hx{\-¥- x-'f-'^ cx\\^ x'Y-^^ . . . -f Itx''-' )
A(i + jf'f 4- B^d H-.r»)i*-"-i- Cx'ii -f- x')^-^-h. . .-hKx^' '
560 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
et cette fraction sera, par conséquent, égale à la série
Q'x B"x^ e"'x'
d -+- h 1 h
i-f-^= (i-t-^=)' {i-hx''f ■■■'
et, divisant tant la fraction que la séi'ie par i -ha?^, j'aurai cette traction
a(i + x^y-' 4- bx{i -+- x^)'''-^-h cx^i -hx'')^-^-h. . . -\- hx^~'
qui sera égale à la série
Q Q'x Q"x' e"'x'
\-hx^ [x^x^f {i^x'^f {x-^x-'Y
Maintenant, si l'on développe les puissances de i -^x-, tant dans le
numérateur que dans le dénominateur de cette dernière fraction, et
qu'on ordonne ensuite par rapport aux puissances de x, on verra que le
dénominateur sera un polynôme réciproque du degré 2p,, et que le nu-
mérateur sera aussi un polynôme réciproque du degré 2 p. — 2; en sorte
qu'on pourra comparer terme à terme ces polynômes à ceux qui forment
la fraction génératrice de la série proposée; et cette comparaison servira
à déterminer les [l coefficients
a, b, c,. . . , h
par les coetficients
[o], [ij, [2],..., [fx-i],
ainsi que les p. -h i coefficients
A, B, C, .., K
par les coefficients
(o), ',!), (2),. . ., [ix).
Les deux fractions étant donc, par ce moyen, devenues identiques, il
faudra que les séries qui en dérivent le soient aussi; mais, comme la
dernière série n'est pas ordonnée suivant les puissances de x, il faudra,
pour pouvoir la comparer à la proposée, l'ordonner auparavant suivant
D'APUÈS LES OBSERVATIONS. 561
ces mêmes puissances; el pour cchi il n'y auia qu'à y substituer, à la
place des fractions
I i I
leurs valeurs en séries
I
= 1 — X'^ -\- X* — X'' -i- X* — . . . ,
I -^x''
I
= 1 — 7.X^ -h /^X* — 4-^' "•" ^•^' — •■•7
{^-i-x^'Y
= 1 — Sx'' -\- 6x* — lo ^' -<- i5jr*
et, après avoir ordonné les termes par rapport à x, on aura la série
d-he'x-{- {6"—9)x'-h{e"'—:>.e')x'-h{ô'''—36"-h0)x*-\-{e''—j^e"'-h36')x'
dans laquelle chaque terme, comme x^-, aura pour coefficient la quantité
2 2.3
Comparant donc maintenant terme à terme cette série avec la série
proposée, on aura
t = B,
t' =6',
t" = Q" — Q,
t"' = Q"'-ie',
r'=:(5'*— 3 9" + Ô,
r =0" — 46"'+3Ô',
et, en général.
„>,^y.,_(X_,)g,x-,^(^-^)('-3)a(>_.,_(X-3)(X-4)|X-5)^„,.,_^^^
2 2.3
VI. nx
562 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
d'où l'on tire réciproquement
B" =
6'" =
e^ =
6"' =
\-t,
- 2/',
4- 3 /!" + 2 /,
-4/'"+ 5/',
+ 6r + i4r + i4/',
■+ n/"' -h 20/"'4- 28 /"-l- t4/,
4- 8/^" -4- 27 r + 48^+42/',
où la loi de la progression est évidente; car on voit que le coefficient
de chaque terme, dans un rang horizontal quelconque, est égal au coef-
ficient du terme qui lui est au-dessus dans le rang horizontal précédent,
plus à celui qui est à gauche dans le même rang. Ainsi, dans la valeur
de 6"", on a
i^i-t-o, 8=74-1, 27 = 20-1-7, 4^ ^ 2^ "*" 20, ^1 =^ 1 1^ -\- y.a ;
et ainsi des autres.
D'où il est facile de conclure qu'on aura, en général,
Q(\) _ ^(/,) _,_ / ^ _ j\ iCK-2) _^ i ((K-i) _| V M 1_ ^^x_u)
2 2.3
_^ MX-i)(X-2)(X-7) ^^,_^, ^ X(A-r)(X-2)(X-3)(X-9) ^^,_,„^ ^ ^
2.3.4
3.4.5
Corollaire.
28. Donc, si l'on a une série telle que
et qu'on demande si elle est récurrente d'un oi'dre pair, et produite par
D'APKÈS LES OHSEUVATIONS. 563
une tVarlioii génératrice dont le iiiiniérateur et le dénominateur soient
l'un et l'autre des polynômes réciproques de degrés pairs, au lieu d'em-
ployer immédiatement la méthode générale de la Proposition II pour
résoudre cette question, il y aura de l'avantaiîc à transformer d'ahord
cette suite en une autre de la forme
0 4- O'x H- &" j' -f- Q"'y' -{- O'^y' -f- . . •
et a opérer ensuite sur celte dernière séiie par la méthode citée; car, de
cette manière, on aura la moitié moins d'opérations à exécuter, puisque
cette série sera d'un ordre moindre de la moitié que celui de la série
proposée.
Quand on aura trouvé la fraction génératrice de la série transformée
0 + O'x + ey^ -h . . . ,
il n'y aura (|u'à y mcllre partout ^ _, à la place de y, et diviser en-
suite toute la fraction par \ -\- x^\ on aura par ce moyen la fraction gé-
nératrice même de la série primitive
t + t'x -f- fx"" 4-
Cette transformation a d'ailleurs encore un autre avantage, c'est
qu'elle facilite la recherche du terme général de la série proposée; car,
ayant trouvé la fraction génératrice de la série transformée et l'ayant
décomposée en ses fractions simples, telles que
^r ï — pr » — ^.'"
il n'y aura qu'à mettre dans chacune de ces fractions ^ à la place
de y, et la diviser ensuite par i -\- x-\ on aura ainsi les fractions
I — TSX -\- X- I — Ç)X -^ X^ I — IX -t- X-
7'-
564 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
d'où, en faisant
M'=^
V'f- ^'=iV|-' ^'=t-v/t
on aura, pour l'expression du terme général i''"^
Cî^— I TTT^— I
p r; P
p- - I ' p- - .
(j" — I
Exemple.
29. Soil proposée la série
i-\- 3 ^ 4- 5 o:^ + 6 ^'^ -t- 7 .îr* 4- 9 ^= H- 1 1 ^* + 12^'-+-. . . ;
on trouvera que la transformée sera
I + 3 }■ H- 6 j^ + 1 2 )-3 4- 24 j}-'" H- 4^.>'^ -(~ 9*^ J** + 1 9^- .>'' -+-■••»
laquelle, à commencer du second terme, est une progression géomé-
trique dont la raison est 2; de sorte qu'on aura sur-le-champ la formule
3r , , j. \ -\- r
I H •) c est-a-dire,
iy I — 2 j
pour la fraction génératrice de cette dernière série; d'où l'on voit que
cette série, quoique du premier ordre seulement, est cependant essen-
tiellement une série du second ordre, mais dans laquelle le coefficienl
du terme y- dans l'échelle de relation est évanoui (n° 18); de sorte (|ue
la série proposée sera nécessairement du quatrième ordre.
En effet, mettant — - — ; à la place de j, et divisant ensuite la friiction
D'APRES LES OBSERVATIONS. 505
parv 1 -h a?^, on aiir;i cclloci
i -\- X -h x'^
(i -f- j;') (i — 2X H- x^)
pour la fraction génératrice de la série primitive
I -h 3x -\- 5x'- -h . . . ,
et il est clair par là (jiie si l'on avait voulu opérer immédiatement p;u'
cette même série, suivant la méthode de la Proposition II, il aiiiail lallii
procéder jusqu'à la quatrième division avant que l'opération fût ter-
minée.
PROPOSITION V.
Problème.
30. Les mêmes choses étant supposées, comme dans la Proposition IV,
on demande une méthode plus simple que celle de la Proposition II, pour
trouver immédiatement la fraction génératrice de la série proposée .
On voit, par l'analyse du Problème précédent, que la fraction généra-
trice de la série (E), laquelle a pour dénominateur un polynôme réci-
proque du degré 2|j., et pour numérateur un polynôme réciproque du
degré lu. — 2,.étant multipliée par i h- a?^ peut se transformer, par la
substitution
X
r
I +^'
en une autre fraction qui ait pour dénominateur un polynôme en v du
degré ;x, et pour numérateur un polynôme en y du degré |u — i .
Or il est clair que, par la méthode de la Proposition II, cette dernièn'
fraction peut se réduire en une fraction continue de la forme
p + qy+ —^
// -f- q'y -H ^
P' -+- q" y -+- —, -;;;
' ^ ' p" -+- q" y -f-
,(i^-«) _i_ fld»-")!
5C6 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
Donc, si l'on remet dans cette expression ——, à la place de y, et
qu'on la divise par i -^x^, elle deviendra égale et identique à la frac-
tion génératrice de la série donnée (E).
Or il est facile de voir que, par ce moyen, la fraction continue précé-
dente deviendra celle-ci
/j[l-hx^)-i- qx
p (i-i-x'}-h(j x-i ^
/j"[l-i-X^) -4- fj"x
•^ p{^-'} (|-^^2)-+-r/(i*-'),r
D'où je conclus que la série (E) peut se réduire elle-même aussi en
une fraction continue de cette forme, c'est-à-dire, dans laquelle les
quotients provenant des divisions successives, au lieu d'être simplement
de la forme
p-^qx, i)'-\-q'x, p" -\- q"x,. . .,
comme dans la Proposition II, soient de la forme
p'x\
et comme les iQvmes p x"^ , p' x- , p"x'^,..., dont ces quotients diffèrent
de ceux de la Proposition citée, n'influent point, dans l'opération de la
division, sur les termes précédents /? 4- qx, p -^ q'x,..., il s'ensuit
que, pour réduire la série (E) en une fraction continue de la forme ci-
dessus, il n'y aura qu'à faire sur cette série les mêmes opérations que
dans la Proposition II, avec cette seule différence qu'après avoir trouvé
les deux premiers termes de chaque quotient il faudra y ajouter encore
le premier terme multiplié par x"^, et tenir compte ensuite de ce nou-
veau terme dans la soustraction. De cette manière, l'opération se termi-
nera après fx divisions, au lieu qu'en employant la méthode de la Pro-
position II elle exigera 2i± divisions.
D'APHÈS LES OBSERVATIONS. 507
Corollaire.
31. Lorsqu'on aura ainsi trouvé les (juotients successifs
p -h qx -\- px^, p' -h (j'x -h p'x\ p" -\- <j"x -^- p"x^,. . .,
on pourra en déduire la fraction génératrice de la série j)ar la inétliodc
(In n^ 2, en prenant ces quotients à la place des quotienis
p -+- qx, p' -(- q'x, p" -\- q"x, ....
Mais il sera encore plus simple et plus commode de prendre pour
quotients les simples quantités
P -^ </ >'» p' + (i'X' p" -^ y"/' • •• • » V'^''"'^ -t- q^'^-'h- ;
car, ayant formé par leur moyen la fraction en y, il n'y aura plus qu'à
y substituer -^ à la place de y, et à la diviser ensuite par i -i- x'^,
comme on l'a vu dans le n'* 28.
Remarque \.
32. La méthode précédente est donc très-utile pour reconnaître si
une série quelconque proposée est récurrente et due à une fraction gé-
nératrice dont le numérateur et le dénominateur soient des polynômes
réciproques de degrés pairs; car elle réduit à la moitié le nombre des
opérations que demanderait la méthode générale de la Proposition IL
Si la fraction génératrice de la série devait avoir pour dénominateur
un polynôme réciproque de degré pair, et pour numérateur le produit
d'un polynôme réciproque de degré pair par un polynôme quelconque
donné, alors on pourrait encore résoudre la question par la même mé-
thode, avec cette seule différence, qu'au lieu de prendre l'unité pour le
premier dividende, comme dans les opérations de la Proposition II, il
faudrait prendre pour premier dividende le polynôme même donné; car
il est visible que, de cette manière toute la fraction continue se trou-
568 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
vera multipliée jDar ce même polynôme, et que, par conséquent, la frac-
tion résultant de la réduction de cette fraction le sera aussi. C'est pour-
quoi, après avoir trouvé dans ce cas les quotients des divisions succes-
sives, il n'y aura qu'à chercher, à l'aide de ces quotients, la fraction
génératrice de la série, en faisant ahstraction du polynôme donné, et
ensuite multiplier le numérateur de cette fraction par le polynôme dont
Htous parlons.
Exemple.
33. Je prendrai pour exemple la suite que nous avons déjà examinée
dans le n*' 29, d'après la méthode de la Proposition IV, savoir,
i -h 'ix -h 5x' -h 6x^ -{- 'jx* -h ()x^ -\- Il x*^ -\- iix'' -h i3x^
■+■ i5^^ -+- 17 .r'" + iHx^' -h 19^'^ + -21 x" -h . . . ,
et voici comment je procède.
Je commence par diviser l'unité par la série donnée
i -\- 3x -\- 5x^ -\- . . . ,
que j'appelle s, et je trouve dans le quotient le terme 1 , à la place du-
quel j'écris tout de suite i + ^-; je multiplie i h- x"^ par la série s, et je
soustrais le produit de l'unité, ce qui me donne le reste
— 3x — 6x^ — 9^' — 1-2. x* — i5:r' — 18 x'^ — 11 x^ — . . . .
Je continue à diviser ce reste par la série s, et il me vient dans le quo-
tient le nouveau terme — 3^, qui, étant multiplié par le diviseurs et
soustrait du reste précédent, donne le reste
3^^ -^6x^ -+- 6^^-i- Gx" -+- gx'^ ■+- i2x' -i- . . . .
Ainsi le premier quotient est
I — 3x -\- x^.
Maintenant je divise le dernier reste par son premier terme '5x'^ pour
avoir la série
1 -(- 2^' -4- 2.x'' -f- 2^' -t- 3.r^ -)- 4-*'* -*- 4-'*'* -f- . . . ,
DAPUÈS LKS OBSERVATIONS. 5G«)
que j'appelle s', <'l p;ir hujuello je divise la série s, (jiii a servi de divi-
seur dans l'opération précédente.
Cette division me donne d'ahord le quotient i, à la place duquel j'écris
de nouveau i-+-œ^; la multiidicalion et la soustraction faites, j'ai le
reste
X -^- ix- -^ ix^ -{- 2 jf* -f- 3 jfc' -4- 4 -ar" -f- 4 •^' -t- • • • )
qui, étant divisé derechef par la série s, produit dans le quotient le
terme x; et ce terme, étant multiplié par le diviseur s et soustrait du
reste ()récédent, ne laisse plus rien; d'où je conclus que l'opération est
terminée, et que la série proposée est récurrente du quatrième ordre, en
sorte que sa fraction génératrice a pour dénominateur un polynôme ré-
ciproque du quatrième degré, et pour numérateur un polynôme réci-
proque du second degré.
En vertu de l'opération précédente, la série proposée s est donc égale
à la fraction continue
I — 3x -\- x^ -h-
3^'
laquelle, en înettant/ k la place de -^» c'est-à-dire, /(r -f- a;-) à la
place de x, se réduit à celle-ci
I
'=(. + ^.)(,_3,.,+ 3(. + x-)y '
savoir
d'où l'on voit que l'expression de s en y est la même que celle en x, en
réduisant les quotients
I — 3x -h x^, i -^- X -h X-
VI. 72
570 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
aux deux premiers termes
I — Sx, I -4- ^,
changeant ensuite x en j, et divisant le tout par i -t- a;-.
Ainsi, pour avoir la fraction génératrice, on considérera les quotients
I — 3x, I + X
avec le premier terme 'ix^ du reste de la première division, par lequel
ce reste a été divisé; et l'on en formera (n" 13) les quantités
^ = 1, -^'.^i-hx, l"={^-3x)l'-\-3x'l = l-'ix;
on changera^en y dans la fraction ^,y et, la divisant ensuite par i-hx-,
on aura celle-ci
pour la fraction cherchée, dans laquelle il n'y aura plus qu'a mettre
à la place de j, ce qui la transformera en
l -\- X -^ x'^
[1 -\- X'') [l — IX -\- x^ )'
ce qui s'accorde avec le résultat du n° 29.
Remarque II.
34. Si, dans le cas du Problème précédent, il arrivait que la fraction
génératrice eût pour numérateur un polynôme réciproque d'un degré
égal ou plus grand que celui du dénominateur, alors la série aurait au
commencement un certain nombre de termes irréguliers, comme on l'a
vu dans le n*" 18; or, si l'on se contentait d'effacer ces termes, la série
restante serait à la vérité régulière, mais elle n'aurait plus une fraction
génératrice dont le numérateur et le dénominateur fussent des poly-
nômes réciproques de degrés pairs, comme auparavant. Comme il peut
D'APKÉS Li:S OBSERVATIONS. 571
néanmoins (Hrc (|ii('I(|ii('rois ulilc de ronscrvcr ii l;i série cette propriété,
nous niions voir ce (|iril r:i(i(lr;i iMirc pour cet cM'cl.
Considérons donc l:i fiMclion
\ -\-Bx -hCx-'' -^. . .-h C.T^'-' -h B.r'^'-' H- A^''
l;i(|M('ll(' soil supposée donner naissance à l;i série
l -h t'x + t"x' 4- t"'x' -t- /'"^^ -f-
Je dis que l'on peut diviseï- le numérateur de cette fraction par son dé-
nominateur, en sorte que tant le quotient que le reste soient aussi des
polynômes réciproques de degrés pairs; en effet, si l'on suppose que le
quotient soit
P -f- Q^ -f- \{x + . . . + R^2(P-')-2 H- Q^îCt-'î-' -I- P^r^f-O
et que le reste soit
xi[p -h (jx -h rx--h ...-+- /\r2 '-O-^-f- qx'H'-''-' -\- px""-'-'^],
il est facile de prouver qu'en multipliant ce quotient par le diviseur
A H- Bx -f- Cx^ +. . .
et y ajoutant ensuite le reste, il viendra un polynôme réciproque du
degré 2(v + p — i); et, comme le nombre des coelïicients indéterminés
P, Q, R,... est p, et celui des coelFicients indéterminés/?, q, r, ... est v,
le polynôme dont il s'agit contiendra v -f- p quantités indéterminées; par
conséquent ce polynôme sera comparable au polynôme
a -\- bx -\- ex' -f- . . . ,
où le nombre des coefficients donnés a, h, c — est aussi v -+- 0.
Maintenant, puisque le reste est divisible par rf, il est clair que les
û premiers termes de la série
t -^ t' X ->n t" X' -^ . . .
572 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
devront être les mêmes que les p premiers termes du quotient
P H-Q.r-+-R^' + . . .,
afin que, ces termes étant efTacés de part et d'autie, ce qui restera soit
tout divisible par ac^; on aura donc ainsi
P = /, Q = /', R = t",...;
donc, après avoir effacé ce qui se détruit, et divisé le tout par x^, on
aura l'équation
p + qx -\- rx' -\- . . .H- rx'^^''- ''>-''-{- qx^(''-'^-' -+- px-'^'"-'^
"* A + B^ + C^- + ...H- Cx'^-^ -+- ïix'-' -+- \x" '
d'où il s'ensuit qu'on aura
_ P -\- gx -h rx^ + . . .H- r.r=(''-' )---!- qx"^'"^^-' -+- px^f-''-*^
~" A. -h- hx -h Cx' -h. . .-\- Cx^''-'' + \ix-''-' -+- \x''''
On voit donc par là que, pour rendre la série
t -+- t'x -+- 1" x'' H- i"'x- H- . . .
régulière, et en même temps originaire d'une fraction qui ait poui nu-
mérateui' et pour dénominateur des polynômes réciproques de degrés
pairs, il faut non-seulement y effacer les p premiers termes, et diviser les
restants par x'^, mais encore retrancher des coefficients de ceux-ci les
coefficients de ceux des premiers termes qui sont également éloignés
du terme p'^'"^, c'est-à-dire, en retrancher respectivement les coeffi-
cients des termes effacés disposés à rebours, à commencer par le pé-
nultième.
Si la série proposée avait pour fraction génératrice la fraction ci-
dessus, mais dont le numérateur fût de plus multiplié par i + œ, ce qui
le rendrait un polynôme réciproque du degré afvH-p — ij + i, on
D'APKKS I.ES OBSERVATIONS. 573
trouverait par un raisonnement semblable que, pour débarrasser la série
(les termes irréguliers et conserver v.n même temps' à sa fraction géné-
ratrice la même forme, il faudrait y effacer les p picmic'i's termes, diviser
les autres par 0?!^, et retrancher ensuite respectivement des coellicieiits de
ceux-ci ceux des termes effacés, disposés a rebours, à commencer par
le dernier; c'est le cas de la seconde des deux séries fC) du n" 24.
Mais, si le numérateur de la fraction au lien d'èln- niulliplié par
I H- a? devait l'être par i — x\ ce (jui est le cas de la première des mêmes
séries (Cj, alors on opérerait comme dans le cas précédent, mais en
(diangeant la soustraction en addition.
lîlntin, si l'on avait le cas de la première des séries (Dj du n" 25, où le
numérateur de la fraction doit être niultiplié par i — .■>-, il est facile de
voir qu'après avoir effacé les p premiers termes, et divisé les autics
par x^, il faudrait ajouter respectivement aux coefficients de ceux-ci, à
commencer seulement par le second, les coefficients des termes effacés
disposés à rebours.
PROPOSITION VI.
Problème.
Etant donnée une suite de nombres dont la loi de la progression soit in-
connue, on propose de trouver si chaque terme de cette suite peut être repré-
senté par la somme d'un certain nombre de sinus d'angles qui varient d'un
terme à l'autre par des différences constantes quelconques, chacun de ces
sinus étant d'ailleurs multiplié par un coefficient constant quelconque.
Les principes posés ci-dessus fournissent différentes manières de ré-
soudre ce Problème.
Première Solution.
35. De ce que l'on a démontré dans les n"* 5 et 6, il s'ensuit que. pour
que la suite proposée soit de la nature dont il s'agit, il faut qu'elle soit
récurrente d'un ordre pair, et que de plus la IVaction généralrice ail
574 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
pour dénominateur un polynôme réciproque d'un det^ré pair, lequel
soit résoluble en facteurs trinômes de la forme
I — 2^ cosa H- ar% I — 2^ cos[3 -\- x\ . . . .
Ainsi, pour résoudre le Problème proposé, il n'y aura qu'à l'aire usage
de la métbode générale de la Proposition II, et chercher par son moyen
ia fraction génératrice de la série. Cette fraction, si la série en a une,
étant trouvée, il n'y aura plus qu'à voir si elle a pour dénominateur un
polynôme qui ail les propriétés dont nous venons de parler; c'est de quoi
on pourra s'assurer aisément par les formules du n'' 6; car, d'abord, il
faudra qu'en égalant le dénominateur à zéro on ait une équation réci-
proque de la forme
I -^{i)x -h{2)x' -¥- (3)x^-f-. . .H- (3)^-'-^-t-(2)x''-- + (i).r '-' -+- x^' = o;
ensuite il faudra que la transformée
r + [(Ol^;- + [(2)]z- -f- [(3)] -'-3 + . . .+ [(v)] = o
ait toutes ses racines réelles, inégales et comprises entre les limites — 2
et + 2. On trouve, dans les Mémoires' de l'Académie de Berlin, pour les
années 1767 et 1768 (*), des méthodes directes et faciles pour recon-
naître si cette condition a lieu, et pour trouver en même temps la valeur
de chaque racine aussi approchée que l'on veut.
Supposons que ^7, p, 7,... soient les racines dont nous parlons; on fera
cosa=— 5 cosp=-i COSy =-■)■■ ■■,
2 '2 2
et l'on en conclura sur-le-champ que le terme général T-'"' de la série
proposée sera de la forme
A sin(a + ma ) -h B sin(6 -+- m|3) + C siii , c + my) -+-...,
m étant l'exposant du rang, et A, B, C, . . . , a, 6, c, . . . des constantes
qu'on déterminera aisément par les méthodes connues.
(*) OEuvres de Lngrange, t. II, j). SSg et 58 1.
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 575
En cfTct il est clair, par les formules du n" 6, que le dénominateur de
l;i IVaction génératrice aura alors pour lacliîur les trinômes
I — "f.x cosoc -h x', I — 2JC ros(3 4- x^, . . . ,
en sorte qu'on pourra, par les niélliodcs connues décomposer celle
fraction en autant de Irai lions partielles, telles qnc
F + Go: H-f-I^
I — a^ccosa -+-^'" I — '?.xcos^-\-x'
Or on sait, et il est d'ailleurs très-facile de démontrer que toute frac
lion de la forme
I
I — 2:r cosa + :c*
donne une série dont le terme général est
sin(m 4- i)a
■ x'" '
sina '
donc la fraction
F+ Go;
I — 2X cosa -h ar'
produira une série qui aura pour terme général la quantité
F sin ( m -I- I ) a 4- G sin m a
sina
mais
X"';
sin m 4- I ) a = smmx cosa 4- cosma sin x;
donc, si l'on fait
,. , . Fcosa4-G
t" = A sma, : = A cosa,
sina
et par conséquent
Fsma , ^F'4- 2FGcosa4-G'
r cosa 4- G sina
576 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
le terme général de la série provenant de la fraction
I — 2^ cosa H- x""
se réduira à la forme
A sin(« -f- moL] x'" .
Ainsi l'on connaîtra les valeurs des constantes A et a, et l'on déter-
minera de même celles des constantes B et è, à l'aide des quantités H, I,
et sin|3, cos/3; et ainsi des autres.
Deuxième Solution.
36. Puisque la question est de savoir si la suite proposée résulte
d'une fraction génératrice, dont le dénominateur soit un polynôme ré-
ciproque d'un degré pair 2v, supposons que cela soit ainsi, et il est clair
qu'on aura dans ce cas f n° 24)
P = n, n = 2v,
par conséquent
P' = i, Q' = i, P = Q.
D'où il s'ensuit que chacune des séries transformées du n'' 26 sera de
l'ordre 2(2v — v) = 2v, c'est-à-dire, du même ordre que la proposée;
en sorte que, par la méthode de la Proposition IV, on pourra les trans-
former de nouveau en d'autres qui ne seront que de l'ordre v, et par
conséquent d'un ordre moindre de la moitié de celui de la série pro-
posée; moyennant quoi la recherche de la fraction génératrice devien-
dra beaucoup plus simple et plus facile.
Soit donc T un des termes du milieu de la suite proposée, et soient
T', T", T'",...
les termes qui suivent celui-là,
T, "T, "T, ...
ceux qui 1(^ précèdent. On formera, par les formules du n'' 26, les deux
D'APRÈS LKS onSKin ATIONS. 577
séries transformées (Ej et (F;, ou bien l(!s deux autres (G) et (H),
qu'on rcpi-ésentcra, comme dans le numéro cité, de cette manière
t + t' X + t" x'' -f-/"'^='-f- r^'x'' -+-...,
(/) 4- {t')x + [^i")x''^{t"')x^-^ {t"')x'^. ..;
ensuite on transformera, par les formules du n" 27, ces deux séries
dans ces deux-ci
(I) Q+ S'y -+- 0"r' -+- Ô"'f' -h 0'V' + • • • '
(K) (Q^^^9')y^^e")r + {0"')r^ + i9^nr' + ---'
et l'on opérera sur l'une ou l'autre de ces deux dernières séries, suivant
la méthode de la Proposition II, pour trouver sa fraction génératrice, si
elle en a une. Cette fraction étant trouvée pour l'une des deux séries
dont il s'agit, il sera facile d'avoir la fiaction de l'autre série, puisque
les deux fractions génératrices doivent avoir le même dénominateur
(sur quoi voyez la Remarque I, au n" 38j, car la difficulté ne consistera
qu'à trouver le numérateur de la fraction inconnue; et pour cela il est
clair qu'il n'y aura qu'à'multiplier la série elle-même par le dénomina-
teur déjà trouvé, et prendre pour numérateur autant des premiers
termes de ce produit qu'il y en a dans le dénominateur, moins un, les
termes suivants devant d'ailleurs s'évanouir d'eux-mêmes, ce qui peut
servir de confirmation à la bonté du calcul.
Connaissant ainsi les fractions génératrices des deux séries (I) et (Kj,
il faudra examiner d'abord si leur dénominateur commun, étant égalé
à zéro, donne, en y faisant r= -■, une équation en z de la même na-
ture que celle du n" 35, c'est-à-dire, dont les racines soient toutes réelles
inégales, et comprises entre les limites 2 et — 2, en sorte qu'on puisse
les supposer égales k
2C0sa, 2cos(3, 2cosy,...,
auquel cas on pourrait décomposer les fractions dont il s'agit dans les
VI. 73
578 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
fractions partielles
F G H
\ ^ H h...,
I — 2>-cosa I — 2;cosp I— 2vcosy
(F) . iG) , (H)
I — 2/ cosa I — 2>' cosj3 I — 2}' cosy
On mettra ensuite clans ces fractions à la place de y, et on les di-
visera par i + ^-, ce qui les changera en celles-ci
F G H
I — 2xcosa-+-x- I — "xx CQ<s,p -{- X- I — 2^7 cosy H- :r:^
(F) . _^ (G) , (H)
I — 2xcosa + ^^ I — 2^ cos(3 -+- a;^ i — 2^ cosy + ^^
qui seront par conséquent égales aux séries
; 4- r X + t" x'' -\- 1"' x'' + . . . ,
{t)-^{t')x^{t")x-'^{f')x^ +
Il faut maintenant distinguer deux cas, suivant que ces séries répondent
aux séries (E) et (F), ou aux séries (G) et (H) du n^ 26.
Dans le premier cas, il n'est pas difficile de voir que si l'on multiplif
la série
t-\rt'x-^t"x''^l"'x''-^...
par I — .r, et la série
{t)-\-[l')x ^{ t" )x^ + { t'" ) x' -f- . . .
par I H- .r, et qu'on les ajoute ensemble, il en résultera celle-ci
2T + 2T'^ H- 2T"^--' -t- 2T"'^^ -1-
On aura donc dans ce cas
F-t-(F) F-(F) G + (G) G-iG)
T-)-T'x + T".r^H-T'V' + T"x' + ...= ^
:— '^.r cosa-f- JT'' i — 2 .r cos S -4- a;^
D'APRÈS LES OnSKKVATlONS. 879
d'où l'on tirera aiséinciit rcxjucssion du iciiiic général V"\ comme
dans la soiulion préfédcnlc.
Dans le second cas, la série
l -h l'a; ^ l" X' -(- l'" x'' + . . . ,
ét;int niulli|)li(''(' par i — x- cl cnsuilc ajoutée à la série ^
( 0 H- ( /' ) X -h (7" j ^^ + ( r j ^^ -+- . . .
multipliée para:, donnera iclUî-ci
T + 2 T' X -+- 3. T'x' -f- x T'x^ + . . . ,
en sorte (jue l'on aura
Or, si l'on fait dans cette équation a: = o, on a
•2 2 2
Donc, ajoutant cette équation à celle-là, il viendra
I — 2 or eus a -f- x'' I — 2 X COS [3 -H .r'
d'où il est facile de trouver, pour le terme général T''"\ l'expression
i') • ,^ o (G) . r
r cosma H : sinma + (j cos/«p H ; — r- sinmS -t- . . .,
2iiina 2sinp ^
qu'on réduira aisément à la forme
A sin(a -i- my. -t- ii siii (6 -f- /?jj3) h- . . .,
en faisant
2Fsina . /.,
4sin'(
iang6 = --^, B = i/G'H- /. .,
(G) V 4sin'(3
73.
580 FORMATION DES TABLES DES PLANETES
Troisikme Solution.
37. Ayant noiïfmé, comme ci-dessus,
..., 1, 1, 1, 1, 1,1,1,...
les termes de la suite proposée, on en formera ces delix séries ('24j
iC)
j ( T 4- ^T) + (T' + "T).r -+- (T" + ™T).r' + (T"' + "T)^^ +
( (T — T) + (T' - "T) X + (T" — "'T)x"- + f T'" - -T) .r' + . . . ,
ou bien ces deux-ci (n° 25j
/ ï _^ T' + ^T) a; H- ; T" + "T) ^' + (T'" -J- "T) .r' + . . . ,
) (T' — T : + (T" — ^'T ) X -f- (T'" + "T) x' + ...;
ensuite on opérera sur une quelconque de ces quatre séries, suivant
la méthode de la Proposition V, en ayant seulement attention (32) de
prendre pour premier dividende, au lieu de Tunilé, la quantité i — x
si l'on choisit la première des deux séries (G), la quantité i H-a; si l'on
choisit la seconde de ces séries, ou la quantité i — oc' si l'on veut opérer
sur la première des deux séries (D); mais, à l'égard de la seconde des
séries '^Dj, il ne faudra prendre que l'unité, comme à l'ordinaire.
On pourra donc trouver, par cette méthode, la fraction génératrice
de la série, si elle en a une; et pour cela il faudra se souvenir de multi-
plier ensuite le numérateur de la fraction qu'on aura trouvée directe-
ment, par la même quantité qui aura servi de premier dividende, pour
avoir la véritable fraction génératrice cherchée (numéro cité).
Ayant trouvé ainsi la fraction génératrice de l'une des deux séries (C)
ou (D), il faudra chercher encore celle de la série compagne, et pour
cela on pourra, si l'on veut, s'y prendre de la même manière; mais,
comme on sait d'avance que ces fractions doivent avoir le même déno-
minateur, il suffira de chercher le numérateur de la nouvelle fraction,
en multipliant la série correspondante par le dénominateur déjà trouvé,
et ne prenant dans le produit qu'un nombre de termes moindre d'une
D'APUKS I.ES OBSKHVATIONS. 581
uiiilé (jiic celui (lu (léiioiii'malcui'; ou |M»urr;i inruic se contenter de clier-
clier ainsi les v premiers termes du produit (^v -h i étant supposé le
nombre des termes du dénominateur); car, comme on sait que les deux
séries (C) doivent avoir pour numérateurs de leuis IVactions génératrices
des polynômes réciproques du degré 2V — 2 uiullipliés pai- 1 — x ou
par i-hx, il s'ensuit que la seconde des séries (Cj aura pour numérateur
un polynôme réciproque du degré 2v — i, et que la première aura pour
numérateur un polynôme du mémo degié 2v — i, dont les termes ex-
trêmes, ainsi que les équidistants des extrêmes, auront les mômes coef-
ficients, mais avec des signes contraires, polynôme qu'où pourra apjx 1er
anti-réciproque ; de même, puisque la première des deu\ séries (D doit
avoir pour numérateur de sa fraction génératrice un polynôme réci-
proque du degré uv — 2, multiplié par 1 — x-, il est facile de voir (jue
ce numérateur ne sera autre chose qu'un polynôme anti-réciproque du
degré 2v; et, quant à la seconde des mêmes séries fD), elle aura naturel-
lement pour numérateur un polynôme réciproque du degré 2v — 2.
D'où l'on voit qu'il suffira toujours de connaître la première moitié des
termes du numérateur cherché, puisque les termes restants seront les
mêmes avec les mêmes signes, ou avec des signes contraires. Sur quoi
voyez encore ci-dessous la Remarque II (39).
Dès qu'on connaîtra les fractions génératrices des deux séries C)
ou (D), on pourra achever la solution du Problème, comme dans le
numéro précédent; car il est visible qu'en faisant
I -i-a.-'
■■r
on pourra mettre les deux fractions génératrices des séries ^C) sous la
forme
I — X V i -\- X ( V )
7+^^ 'Y' 7=r^ "^'
cl les deux fractions génératrices des séries (D) sous la forme
i—x' V I (V)
TT^ y' i-f-^' y '
582 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
V, (V) et Y étant des polynômes en j, dont, les deux premiers seront du
degré v — i, et le dernier du dep,ré v; et il est facile de se convaincre
que les fractions ^ et -rr- ne seront autte chose que les fractions géné-
ratrices des séries (I) et (K) de la seconde solution; en sorte qu'en opé-
rant sur ces fractions, comme nous l'avons enseigné dans cet endroit,
on en tirera, pour l'expression du terme général T<'"^ les mêmes for-
mules que nous avons trouvées à la fin de la Solution précédente, en
remarquant que le premier des deux cas que nous y avons distingués
répond à celui où l'on aura employé les séries (C), et que le second
répond à celui où l'on aura fait usage des séries (D).
Remarque l.
38. Nous avons dit, dans la seconde solution du Problème précédent,
que les fractions génératrices des deux séries (I) et f K) doivent avoir le
même dénominateur. Cela est vrai, en général, comme on peut s'en
convaincre en relisant les n°* 24, 25 et 26; mais il peut arriver que le
dénominateur ait un facteur commun avec le numérateur d'une de ces
fractions, auquel cas ce facteur s'évanouira de lui-même, et la fraction
deviendra plus simple. Dans ce cas donc, si l'on multiplie par ce déno-
minateur l'autre fraction, on aura encore après la multiplication une
fraction dont le numérateur sera le même qu'auparavant, et dont le
dénominateur sera le facteur commun qui s'était évanoui dans la pre-
mière fraction. Par conséquent cette fraction donnera aussi une série
récurrente, mais dans laquelle il y aura au commencement autant de
termes irréguliers qu'il y a d'unités dans le degré du polynôme par
lequel elle aura été multipliée (17). D'où il est facile de conclure
que, si après avoir trouvé la fraction génératrice de l'une des séries (I)
ou (K) on multiplie l'autre série par le dénominateur de cette fraction,
et qu'après avoir pris autant de termes de ce produit qu'il y en a dans
le multiplicateur, moins un, on trouve que les termes suivants ne sont
pas nuls, ce sera une marque que la fraction trouvée est dans le cas
D'APRES LES OBSEHVATIONS. 583
dont nous venions de icirlcr; alors il faudra considérer ces derniers
termes, el, aprrs les avoir divisrs par la piiissauce i\ii y (|ni iiiiilli|die le
premier d'entre eux, oti eherchera de nouveau, j)ar la mélliode géné-
rale, la fraction gcnéralriee de la série qui en est formée; on multi-
pliera ensuite celte fraction par la puissance de j, par laquelle on avait
divisé les termes de la série, et l'on y ajoutera les premiers termes dont
on a parlé; on aura ainsi, après avoir réduit le tout au même dénomi-
nateur, une fraction (jui, étant encore divisée par le dénominateur dit
la première fraction ti'ouvée, sera la véritable fraction général lice de
l'autre série en (jueslion.
Remarque II.
39. Il est visible (jue la môme; difficulté, qui vient de faire l'objet de
la Remarque précédente, pourra se rencontrer aussi dans la troisième
Solution; el cela arrivera lorsque les termes du produit de la série par
le dénominateur trouvé ne fornu'ront pas un polynôme réciproque ou
anti-récipro(jue, comme nous l'avons supposé dans cette Solution. Dans
ce cas donc, il faudra chereber de nouveau la fraction génératrice de la
série formée par le produit dont nous parlons; mais, comme cette série
contiendra au commencement autant de termes irréguliers, moins un,
qu'il y en a dans le dénominateur déjà trouvé, il faudra se débarrasser
de ces termes par la métbode du n" 34. Voici donc comment on s'y pren-
dra. Ayant trouvé la fraction génératrice de l'une des deux séries (C)
ou (D), pour avoir celle de la série compagne, on multipliera cette série
par le dénominateur de la fraction trouvée, et, retenant les premiers
termes de ce produit, on retrancbera des termes suivants ce qu'il faut
pour (ju'il en résulte un polynôme réciproque ou anti-réciproque de la
forme et du degré dont devrait être le numérateur de la fraction cber-
chée, si elle avait le même dénominateur que l'autre fraction. On divi-
sera tous les termes de cette partie retrancbée par la puissance de a- (jui
en afiecte le premier terme, et l'on opérera ensuite sur la série résul-
tante comme on aurait opéré sur la série elle-même, si l'on en avait
o8i FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
cherché direelement la fraction génératrice sans supposer son dénomi-
nateur connu.
Dès qu'on aura trouvé hi Traction génératrice de la série en question,
il n'y aura j)lus (ju'à la multiplier par la même puissance de x, par la-
quelle on avait divisé auparavant tous ses termes, et à \ ajouter ensuite
le polynôme réciproque ou anli-réciproque dont on vient (h^ parler; la
fraction qui en résultera, après avoir réduit le tout au même dénomi-
nateur et multiplié de plus ce dénominateur par celui de la première
fraction déjà trouvée, sera la fraction génératrice de la série compagne
de la première.
Cette l'ègle se démontre facilement par les principes du numéro cité;
nous ne nous y arrêterons pas, d'autant que dans la pratique il paraît
beaucoup plus utile d'employer toujours la méthode directe pour l'une
et l'autre série; car, quoique de celle manière le calcul devienne un peu
plus long, il y a néanmoins cet avantage que l'opération qu'on fera sur
la seconde série servira de preuve à celle qu'on aura faite pour la pre-
mière, puisqu'il faut nécessairement que le dénominateur de la fraction
génératrice de celle-ci soit le même que celui de la fraction génératrice
de celle-là, ou qu'il en soit du moins un diviseur exact.
Conclusion.
40. Comme la troisième Solution mérite d'être employée de préfé-
rence, à cause de sa simplicité et de sa facilité, je vais, pour la commo-
dité de ceux qui voudrDul en faire usage, récapituler en peu de mots les
procédés qu'elle demande. Pour cela je distinguerai les deux cas qui
répondent aux séries (C) ou (D), sur lesquelles on est libre d'opérer : ce
qui fournira deux méthodes différentes de résoudre le Problème.
Première Méthode.
Soit T un des termes du milieu de la série proposée; T', T", T", ...
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 585
les ternies suivants, et 'T, "T, "ï, '"ï,... les précédents; on en l'oiinera
d'abord la série des sommes
(T -+- T) -h (T -f- ''T)x -f- (T" + "T):»:' + (T"' + "T .r' -t- . . . ,
et, pour rendre le calcul pins commode, on commencera par diviser
tous les termes de cette série par son premier terme ï H-T, que j'appel-
lerai en général p, en sorte que la série résultante que je nommerai s
ait pour premier terme l'unité.
Cette préparation faite, on divisera i —oc par 5, et, au lieu de 1 , on
écrira d'abord i -h jc^ dans le quotient; ensuite, après la multiplication
et la soustraction ordinaires, on continuera la division, et il viendra dans
le quotient un terme de la forme qx\ après quoi on aura un reste dont
le premier terme sera de la ^orme p'œ-. '
On divisera ce reste par son premier terme p'x"^, pour avoir un poly-
nôme dont le premier terme soit l'unité, et qu'on nommera 5'; après
quoi on divisera s par s\ et, au lieu de i, on écrira de nouveau i -^ x-
au quotient; ensuite, continuant la division comme à l'ordinaire, on
aura dans le quotient un terme tel que q'x, et il viendra un reste dont
le premier terme sera de la forme p"x'-.
On divisera donc aussi ce reste par son premier terme p"x- , et l'on dési-
gnera le polynôme résultant par 5"; on divisera maintenante' pare", en
écrivant d'abord au quotient i-\-oc^ au lieu de i ; on continuera la di-
vision, et l'on aura dans le quotient un nouveau terme de la forme q"x;
ensuite de quoi le reste aura pour premier terme p'x"^.
On opérera sur ce reste comme sur les précédents, et l'on continuera
ainsi jusqu'à ce que l'on parvienne à un reste qui soit exactement ou à
très-peu près nul; dans le premier cas, on aura une solution exacte;
dans le second, on n'en aura qu'une approchée.
Maintenant, soit n le nombre des quotients trouvés, en sorte que l'on
ait les deux suites de nombres
p, p', p", />'",..., /?f«-'), et q, q\ q" , </'",..., q'"-'^;
VI. 74
586 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
on fera
^ —i,
=: I _|_ (^(«-i)-|-^(«-2; +^(«-3))^+ (^(«-')^("-2)H- y(«-Ogf(«-8) + ^jf("-2)^(''-^))j'
• )
Et l'on considérera la fraction ^%>— ' dont le dénominateur d;*"^ sera
toujours un polynôme en jdu degré 7i, dans lequel le premier terme sera
l'unité; en sorte qu'il pourra être résolu en n facteurs simples de la
forme
I — nrj, i-pj,....
On cherchera donc ces facteurs par les méthodes connues, et ensuite
on décomposera la fraction elle-même en autant de fractions simples,
telles que
F G
i — mj- i — pr
Ces opérations achevées, on reprendra la série proposée, et l'on en
formera la série des différences
(T - T')+ (T' — "ï)^ + (T" — "T)^^-^-f- {V" — "'T)x'-h...,
([u'on traitera de la même manière qu'on l'a fait à l'égard de la série pré-
cédente des sommes, avec cette seule différence que, au lieu de prendre
I — X pour premier dividende, il faudra prendre maintenant i -h x.
En suivant donc les mêmes procédés, on parviendra aussi à une frac-
lion telle que .,.^„) ? dont le dénominateur {^Y"^ devra être exacte-
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 5S7
ment ou à très-peu près le même que celui de la fraction trouvée d'après
la première série; ce qui pourra servir de confirmation l\ la bonté du
calcul. Ainsi on pourra décomposer pareillement cette dernière fraction
en n fractions partielles de la forme
(F) . (G) ,
i — mi- i — pr
Ayant trouvé de cette manière les valeurs des quantités
m, p,. . ., F, G,. . ., (F), (Gj,. . .,
il n'y aura plus qu'à faire
co.sa=-5 tanga— — , A = - i/F' sec'- H- ( J^ )' coser--,
l ) col F tane- ^
9. 1
cos(3=£, tang6= "^ ^ ' ^, B = - i /G^séc'^ -+-(G)»coséc'2,
2 (G)coi2-Glangi: 2V 2 2
et l'on aura pour le terme général T''"^ de la série proposée l'expression
suivante
T("')=: Asin(a -1- ma) -f- B sin(6 -f- m[3) -+-. . . .
Seconde Méthode.
On formera d'abord la série des sommes
et l'on opérera sur cette série suivant les mêmes procédés prescrits ci-
dessus, en ayant seulement attention de i)reudre i — x- pour premier
dividende. On trouvera ainsi les fractions partielles
F G
-1-- . . . .
On formera ensuite cette autre série des différences
(T' — T) + (ï"-^T)x -f- rr"-"ï)a;^ H- . . . ,
74-
588 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
et, la traitant de même que la précédente, mais en prenant simplement
l'unité pour premier dividende, on obtiendra pareillement ces fractions
partielles
(F) , (G)__^
- 5JJ I — pr
ensuite on lera
cosa = -î lang«= -./■...
(F) - V 4sin
0
cosp=!-, iaugb= .. ^, B=i/G= + ^V^
"^2 " (G) V 4 sin'
et l'on aura, comme ci-devant,
T("'>=: Asin(a + ma) + B sinft -i- m(3) +. • . .
Exemple L
41. Pour montrer l'usage des méthodes précédentes, par un exemple
relatif à l'Astronomie, je prendrai la Table de l'équation du temps
de Mayer [Tabidœ solares, etc., p. i m), dont la marche est assez irrégu-
lière, et, supposant qu'on ne me donne qu'un certain nombre de termes
de cette Table pris à des intervalles égaux, je me propose de trouver la
loi de ces termes, et de connaître par là la formule générale d'après la-
quelle la Table est formée.
Supposons que les termes donnés soient ceux qui répondent à
os, asio", 4** 20°, 7», ysio", ...,
dont l'intervalle constant est 2*^10"^, et, réduisant les minutes en se-
condes, on aura la série des nombres suivants [voir\ç, Tableau ci-contre,
première case)
4-456, —168, -i-2';4- —933, +220, +63i, — 232, +349, —823, —72,
-1-772, —287, -[-358, —657, — 36o, H- 860, — i8i, 4-3o5, —457» — 616, . . . ,
dont il s'agira de trouver la loi.
D'APRÈS LES OBSERVATIONS.
589
Dia
Îd
— — -
^^r M ^o n CO *^-r
ce CO CO O lO -
o
CO O
c\
PI .o o m oo CO
Cl O CO m in Cl
B
o l.a
00 o "-.T 00 Ol fO
V— i^ in Cl 1^ lO
-
o
05 cr> (M o o ^-r
00 1^ ver CI «o v.-r
T
1 +
"T
in -. « - ^-r -o
o__ >.n o o__ -a- cs^
1
o o' o" o~ -"" o"
3*^ o' O 3 o" 3
î-
r^co
O
5*
in o
00
to
I
T T
lO ^—
o 1^
î
r^ o fo o o fo
00 d CO Cl m Cl
va- Cl va- i^ - ce
v-r - Cl o Cl CO
CO Cl CO n 00 in
^
irt
■^
o fo m 'O n io
Cl - Cl CI Cl ^'
Cl CO in in CO X
+
CO
1-^ Cl CT> =t; -• «o
I'
-1
r^ n o o o 1^
Cl i^ to en CO en
Ci Oi Oi Ol O) O)
00 Cl «i 00 Cl Cl
-,
« oo
e>i
^
B
00 CO
n
-^
- a»
i>
n
O r^ Cl 1^ r^ en m
CO
■ n 3 Cl - v— r^ -o
^
1
1 1
+
fl
m Cl CO CO - Cl Cl
O
-o CO - 3 CO r^ -
>o
Cl v-r CO CO o Cl Cl
m
70 r^ un Cl Cl r-v v-r
CO o 00 CO CO I^ -
CO
. n c^ oo va- rv i n c-
t.
o o
o M
tô
CO CO CO CO Cl CO —
in
- o o o_ 00__ va- 3_^
o"
-T o' O o" « -T o
o
o" - o o" o' o" -
+
o -
1 +
+
Cl
!n r>. 3 Cl en - v-r
CO 3 - 1^ en i~« Cl
h
o
o CO «o Cl Cl CO Cl
o CO CO Cl Cl Cl Cl
rZ-
in 3 un CO ei Cl -
in en CO - CO v-r ce
1^ Cl un CO V.— d 00
00
va- CO va- CO c CO 3
GO
I
1
«
v,-r -, CO CO 3 CO Cl
00
3 Cl 3 c-î o 3 Cl
CO CO oo Cl o Cl m
o CO CO d va- CO CO
b
fe
'O
tn
Cl r^ m un — Cl 3
Cl
d o Cl tO Cl to O
O^ o 00 00 Ol Cl O
Ol
o Cl Cl Cl o o Cl
O
-o n
^:t
'^
T
1 1
00 Ci
+ +
1
<7>
Cl "^ Cl Cl - lO CO <©
a> Ci Cl lo Cl 00 in -
Clin ciO<0 cico —
o CO o «o Cl CO O c<
CO CO 1^ o O o CO CO
Cl va- M Cl O Cl V— r^
CO o 1 n Cl '~o r~» 'O Cl
CO 00 t^ 00 1^ CO 3 va-
tj-
6
+
oi-n i-coco ococo
t->C^Clt^OOOCOcO
+
r-
j-j m 1^ r^ « oj - ~--r
00 00 - - - Cl va- Cl
0C000<OO -«CO -"
o o olClOlO o o
oci — or^or^ —
OClOClXOClO
r
B^
M CO
00
H
m
"
T
1 1
+
en
co'-'5 Otococo o a>
U2
o Cl va- Cl t**- Cl — 00
1
Cl CO o Cl 00 'O 02 CO
CCI O va- - CO CO CO 3
<
,
g.
C-l Ol
^-r
-a:
„v— ^™._.0 -.00 Cl
CO «o v,— [^ « m 'O CO
-<
Cl va- [^ va- - r-« Cl 00
Cl Cl — 3 un CO in CO
=
6
+
f 1
00
O
»
Cl Cl (^ va- ^cr m o -
a
Cl - en - O 3_^ ^-n^ CO
« Cl o" o" o" -" Cl o
1 -1- 1 1 + 1 + 1
1 1 + + + 1 1 +
PS
^
î*! -1
^
S
s
«
^
r^ r^
o
«
-w
35
a
1 +
s
T
><
r^ CO >--r o CO vTf Cl 00
^
V-- CO CO en 3 rv CO
r^
M
D
f^ V- - - v^ ver CO -"
ci c^ Cl Cl 00 CO Cl
CO
"
Cl ro
o
o
CO cico Cîcooo.n Cl
o
Cl CO CO CO - Cl -
«
1.
5
s
c^ - Lo Cl Cl - Cl in
r^ .n CO i-i i-^ 00 v— v,-r
H
- 3 in un CO r^ —
3
*
7
1 1
ï
3 o" o" s~ o" o o o"
3~ c' 0 Ô O O O
=
,
»
2 ^
(^
O
m
o
i-O o V-- CJl V-- 00 CTO
va- CO t^ un 00 CO LO
CO
fO rô
ï^
r^ — CO Cinio o -
CO •- IV. d 00 CO O
CO
-*
+
+ +
+
o Cl o C^ClOOOOOO
CO 00 Cl -> - un o
en
v3- un o o o Cl i^ oi
00 - CO o "- - CO
00
-in un cicicioo «
CO CO r-- un in in o
Cl
3^
Cl- - CîOl- ClCO
oB r^oo cioo ciO-o
cicricicioicicici
Cl — 00 in CO en ij^
V.
T
^ 1-5
30
1
en in — u^ co va- o
s
Cl rv Cl Cl Cl Cl 00*
Cl
fe
•_
- O
_
00
CO 3 O V-- CO CO V-- !0 r^
Cl
- CO in r^ Cl 3 en
va-
(N
a
TX '-^
r>.
Cl
Cl o o -OOv^-OO'O
CO
en CO in — Cl 3 r^
o
!0 n
a
v,-r o o [^ Cl - r^ Cl 00
i-n
va- o en va- ce — co
ci
0
M
+
+ 1
? O
o
M
— -« C^ CO va- Cl Cl Cl Cl
O
Cl - 3 r^ un Cl ïô
t^
in
in o Cl CO m in CO 00 ci
en
CO o in - rv CIO 3
en
d
o
- „" -" 3"^ « S o o" o"
O
o" o" O - o o c~
3"
O
00
r
II
"?■■ ZC
3
os
+
+ +
ï
o
C1V--00CO00 OCO o o
Cl
d - in CO CO vrr eo
^_
^-.
Cl
r^-co -m r-ow «
m oO - r^in ci un
d
î?
Cl
o c 3 (^CIOOOOOO Cl
00
m o va- CO eo i^ -
in
in
c»co<^ooco r^m i^o
Cl
in Cl o rv 00 00 3
^^
00
ro >-
OV--CO rvoo — r^o Cl
m
— rv Cl Cl Cl ve- .n
CO
'^
w
ro 'tiO
■"•
—
00 o ocooo o " >r> vn
oo
va- d C es 1^ va- 0
CO
0
T
1 1
ï
r~
- o — m - Cl cicnco
va-
00 0 rv 3 CO Cl un
un
Cl
SOOcJlOOOlClCl
Cl
Cl 00 Cl 3 Cl Cl 00
d
c
2
n
^-r >n
Oi
TJ
s
%■
+
Cl CO
'O
o Clv— OOcoOO CICO o o
ver *o in Cl rv c oo rv
oc
00
+ +
+
00. n Cl- cicomoo - o
Cl r- ci 00 -^ 3 r^ L-
CIO - OCO Cl 00 r^OO d
va- Cl va- CO c^ CO - co
Cl
c.
Ocovr-ClClva-OOCOOO -
CO 00 Cl CO c - Cl n
00
m un Cl CO Ci en iO ci m v—
CO t^ va- X CO CO CO -
c
O
g
30 r^
»n
vcrciv— -^cocn^s-co cio
Cl CO m Cl Cl O r^ Cl «o
CO
».
''
ï ^1
ce
1 ■
00 o f» Cl vs- o o t^ t^ C»
cir^ci<o cioooova-
V3-
c:
«cocicicicocopicir»
Cl Cl 0 Cl Cl Cl Cl -
f^
c^
S
o o
-,
O
S
ir> -
•Ô 1
3 O 1-^ Cl - 3 v,-f Cl un 3
va- CO Cl ^^ — 3 Cl —
-^
C-
r-
~rr o
'"'
3CC ooo r^co - t^cico
ver 00 M Cl vr- un CO
do'
r>i
+
f 1
(^o 1^00 Cl 3 — >n -^ -
+ ï + 1 + + î + 1 1
00 un va- Cl CO t^
+ + + 1 1 + + +
c;
1
T
590
FORMATION DES TABLES DES PLANETES
o
X
O) o
^
c- o
"h
*< H
h
•• H
r^ 00 Oi
"S"
- r^ CO
oo
00 Ci Ci
c
CO ^— 00
es o ^
n*
CO o CO
d -> CO
o
J
o o o"
j
_ c -
+ + +
h
"t ■ H
**
\ 'h
O
o Ci o
c^
OO c^ -
00
Cl fO Ci
i-O Cl 00
*
Cl
V— m 00
CI
00 - c
05
oo Cl "-l
00
v=- -c- o
r^
L.O o 'JO
o"
1
Cl o M
+ 1 +
J
c s o
J ' J
"h "h
o -<r o
C ^~ ^T
O 00 -
LO v^ Cl oo ^rr ^=^
Ci - - Ci 00 -
Cl r^ cvî i-o ce d
►- Cl c^ ^— ^5- o
►- 00 ce tn o o
Cl c^ c
o CO CO
ir> Cl r-
to CO dm - ^rr
s - 1^ CO c d 00
^^ VO - oo '^ d
* Ci ro d lo *'^ *"
00
cȔ 00 i-ri
^
Cl r^o
C-- d o
C c d d d o
o
d" O -
o o J~ o" o" c
c
o" ô -
~ o c c c o*
+
1 + 1
j- + 1 1 + j
+
J ' .-'
j _+ + + ! +
V
"h % \ "h
%
% %
% \ % %
Cl o ro
Cl ^— 00
T^ 2
Cl t^ -^r
TTi m o r^ c^ ^:r
d vr- Ci ^^ 00 o
d N. Lfi ^:3- Ci ^■-
o
ce'
r^ c r-
- oc CO
CO « «
ce CO uO
Cl d o
r^ c o »^ lO c
r^ o r~» d m o
r^ - lo m r^ r^
lo c: - r^ te O
v5- 00 ---T ^c- ^s- o
J'
- 6 ô
- - C-. 0 o =
c
o' cT c
o" c" o" c* c ô
1
+ 1 j
j j + j- 1 J
+
+ ï +
+ +1 + 1 +
"h
^j H
\ \ Ij "^
°L
% % % "h
oo
Cl
in
00 -1 Os
<^ s -
r^ Ci o
- 00 ^^ to '^ c
o Cl CO c CO r-
o v:3- -JT- o O O
d lO o '-' - O
i
cç
'r-
^— ro C
c^ Ci -
vrr ce ^-
lO .o o
Cl CO -
' CO d o CO uo 00
d oc C^ CTS d tD
C^ uO OC d d o
ce r^ r^ o o o
S
o o o"
- i-T - O O O
c
o * c
c" c" c c" c s
j
J ' j
+ + 1 j + j-
+
J + +
_+ + 1 j + J
H*
"^ "h 'h "h
Cd
'pi
^ **
"^ 'h 'h *^
C/J
^^
^:— -^r- -»
r>. •<T- ^ *.^ o **!
c/2
r^
— -^ V.-1
«- r- - -.c CO ^
<i!
c^
- - O
«Cl - Ô in œ ~
c^ r^ o o ^— 00
*;;
c - CO ce te 2.
Cl V.— Ci »r- in 3i
-^— r» - uo »^ O
~» - - o^ o_ o
c - - o o o
00
O
Ci 'O ^—
C-: o r~
- o c"
c^ oc [^ - Cl o
c-î C-; d - - c
cT cT o' = c" c
r^
- - n
S
+
j f 1
+ +1 + 1 J
s
J
+ + +
' J + j "^ J
«
H
W 1i
H "h % H
-Cd
;^
H H
"- % "vj %j
5
o
o
00 c^ o
Cl »^ oc
Cl o oc oo d ^^
CO o - - l-T !^
B
'O
o ^-C d
r^ Cl o
m LO -o - te in
- lO -^ o O O
H
o
~=- Ci ^-r
00 - o
CO o tO CO te c
oo r^ lO 00 Ci ~
o
'c
0_ ro ^r
ij^ CO CO r^ r^ c
s ce 3 r^ C f> 2
r^ li^ Cl
d o d*
CO d v3- « - o
cT - -" o c o
z
o
^- !- ^•
Z- ^y 6 '=' ^} o
O
J
j- 1 +
+ \ + + \ \
a
1
J ' J
ï ï t 1 + +
'■H
"k S
^ H h -
%
~ H
H '~: '-i \
C
o r^ n
r^ c r^ r~ ^— r-
^
•w •v.'^ c
c te o te y: oc
O
O [^ M
ci o Cl d Cl 0
■i
•3
w Cl c
CO te CO Ci Ci Ci
o
o ce -
V— O v=- V,— OC ^
o Cl ?
r^ c; r^ c^ v^ d
- [^ ro
C - O Ci Ci O
z
r^ - r» ce 00 o
o
s r~- n
w o o LO i-o o
c
c Ci r
c c:_^ = o^ o_ o_^
H
J'
c' o~ --
H
o" - - o" =' o
^
•o
^ c -
■^
-T e' o o" o" c"
00
d
+
1 4 1
Cl
+ + M +
c5'
+
1 1 1
te
te
1 + + + 1
Li^
■■i
H
■-S
Cl
H H '"'.
^
■-* >■
H
cô
H H H
o
00
Cl
1
CO 00
c
o oo o d d 1
i-O d tS d d *
'i
d +
.; -E" -*
c
■ o ►- LO te te .
te CO te te te -<r
Ci ~c- Ci '-'2 '-'^
ce ^a- 00 uO lo
+
o
o o
+
ro - fO d d
OO i-O CO CO «^
+
.x"'
•ô ^
+
uO Ci o CO CO
- te - uo m
H
-
- -T
'-^
- _ -T o o
h
z
o c
''-.
e c c s o
+
1
+ 1
+
11+ 1
+
+
1 1 ^
+
+ + 1 1
1
t
1
- - - • *
1
c
1
! a
■1 -1
^ •
•
C" "" —
-^ il '^
s - c
M ^
<u ?t n
S =
7
— 'X "3 a
3 ^ î
•3^-2 «
• M CJ
"^
o
c •.- T" «
a
2 ■> ■> «
O 'r*
5- ^ ^ S
1 l:È
~
>
tr.
a
ô" '-S ^ £
C" "3
'^
■-
i c w a
c -3 -:
o ï; o 0)
1. ^
L
i.
E E E E
c b t-
L
E S S E
.2 .ï
.;
.'î
;C ;i; O -a
<U CJ i
q
rï .'2 .'ïï .'2
s S
î
"x ïi X '?
's 's "i
o ç a
'?! '« 'S '5
3 s = S
b ^
k
u
s D s î
sj o ï) o
=• o,
a
c
C a O c
£ £ £
e c c c
D'APRES LES OBSERVATIONS. 591
Pour y parvenir, j<; suivrai donc 1(3S procédés détaillés ci-dessus (40),
et j'emploierai la première méthode en opérant sur les séries formées
des sommes et des différences des termes de la proposée équidistanis du
milieu.
Prenant donc le terme -f-772, qui répond à i i^io" pourT, et les sui-
vants — 237, H- 258,... pour T', T",..., ainsi que les précédents —72,
— 823,... pour T, 'T,..., il faudra chercher les sommes
T -h T, ï' 4- T, . . .
et les différences
T - T, T' - T, . . . ,
et, pour les trouver plus aisément et sans craindre de se tromper, il n'y
aura qu'à écrire de nouveau les mêmes termes, comme on le voit dans
les lignes troisième et quatrième de la première case, et prendre ensuite
les sommes d'un côté et les différences de l'autre. On aura ainsi cette
série des sommes
-H 700, —1060, -t- 707, — 889, -I-271, -I-1080, — I I 14, -+-579, —625, — 160,...,
et cette autre série des différences
-f-844> -f-586, +9, —4^5, — 9v)i, -1-640, -1-752, -f-3i, —289, —1077,,...,
sur chacune desquelles il faudra opérer séparément.
Opération sur la première série.
Cette série sera donc représentée ainsi
700 — niCxi.r -h'oyx^ — SSQ.r^-t- «yi r' -4- loSo.r" — 1 1 14.^*' -t- 57y.r' — GaSr*— i6ox* — . . . ,
et Ton aura d'ahord
/? = 70o;
ensuite, divisant tous les lernics par />, et faisant le calcul i)ar les loga-
592 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
rilhmes, comme on le voit dans la deuxième case, on aura la nouvelle
série
5=1 — 1,51428^ H- I,OIOOO:c' — 1,27000^'^+ O, 38714.2:''
+ 1,54286^' — 1, 5g 1 43^^ + 0, 8271 4^' — o,89286.îc* — 0,22857a:'' — . . .,
par laquelle il faudra diviser le binôme i — œ.Le procédé de celte divi-
sion est détaillé dans la quatrième case, et les calculs subsidiaires pour
les multiplications se trouvent dans la deuxième case.
On a donc ce premier quotient
I H- X- H- o , 5 1 428 X,
en sorte que
q = 0,51428;
ensuite on a le reste
— i,23i23.r^ -h 2, 26485 jc^ — . . .;
donc
p' = — i,23i i3;
et, comme ce reste n'est ni nul ni fort petit, il faut continuer Topé-
ration.
On divisera donc tous les termes du reste dont il s'agit par/?', et l'on
aura la série
^'= I — i,5i428.r-(- 1, 01 000 j:^-i-o, 38332 j:' — o,3'i3&yx*-+- 1,26017^^ — i, 6721 3. r*^ -h 0,1 1295 x',
qui devra maintenant servir de diviseur à la série s.
Les quatrième et deuxième cases contiennent aussi le détail de cette
nouvelle division, ainsi que les calculs subsidiaires qu'elle demande; et
l'on voit que le quotient est
I -4- .r- -t- o , 32522 :r,
ce qui donne
g' = o, 32522,
et que le reste est
o,oo397.r- — o,oio34a^ — 0,00812^* + 0,00790^' — 0,00464.^' — o,oo2l4^^
D'APRÈS LES OliSEKVATIONS. 593
Or, coinmo l(!s cooiricicnts numériques soiil ici l'oil petits, on |)ouii;é
négliger ce reste et regarder ropériition coniine achevée; on aura de
cette manière, non la vérilaldc loi de la série, mais une loi fort appro-
chée, qu'il sera facile de rectifier ensuite.
La première série donne donc ces valeurs
y> = 'joo, y =0,51428,
p' ^= — i,?.3i23, ^':= 0,33.522,
qu'il faudra substituer dans les formules du n" 40; mais auparavant
nous chercherons celles qui doivent résulter de l'autre série.
Opération sur la seconde série.
Cette série sera représentée ainsi
844 -t- 586a; -4- ^x^ — 4'25x' — ggi x' -+- i^ox'' ■+- yâax^ -t- Six' — v.89 x" — 1072 j:^ -(-...,
en sorte qu'on aura d'abord
divisant donc tous les termes par/), et faisant le calcul par les loga-
rithmes, comme on le voit dans la troisième case, on aura (elle nou-
velle série
5 = 1-}- 0,69431 X -+- o,uioG6x^ — o,5o355:c^ — i , i';4> 7-^'
-H 0,75829:1=' H- o,89ioox'=-i- o,o3663jr' — o, 34242 x" — 0,27014^" -1-...,
par laquelle il faudra diviser le binôme 1 -f- x.
On trouve dans la cinquième case le détail de cette division, et dans
la troisième case les calculs subsidiaires qu'elle demande; et l'on voit
que le quotient est
I -h ^^ -t- o , 30569^,
ce qui donne
q = o, 30569 ,
et que le reste est
— 1,22290^^ — o , 1 9402 X* -I- . . .,
VL 75
594 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
de sorte que l'on aura
p' =^ — 1 , 22290.
Continuant donc l'opération, on divisera ce reste par/)', et l'on aura
la nouvelle série
.s'= 1 -t- 0,1 5865 X — i, 07780 X"— o,o85i9j;^ — 0,04201 j:^''-i- o, 87284 .î.' -h 0,457770." — 1,094160' -
par laquelle il faudra diviser la série s.
La division faite comme on le voit dans la cinquième case, on aura le
quotient
\ -\- x'^ -^ o, 53566^,
«
par conséquent
^'=0,53566;
et ensuite on aura ce reste
0,00298^2 4- o,ooo5^^ — 0,00923^' — 0,00686 ;p^+ 0,00769x^-1- 0,01 284 x' H-...,
lequel, n'ayant que des coefficients fort petits, pourra être négligé, en
sorte qu'on pourra regarder l'opération comme finie.
Ainsi les valeurs résultant de la seconde série seront
p =844» (J =0,30569,
p' =^ — 1,22290, ^' = 0, 53566.
Résultats déduits des valeurs précédentes.
Puisque nous n'avons eu que deux quotients dans chaque opération,
on fera /i = 2, et la fraction à considérer sera 4-^' dans laquelle on aura
d;' = I + q'y,
(^"=r I -f- : q + (^)y +{qq' ^ p' ) J^
Or, si l'on représente par i — zsy, i — py les deux facteurs simples
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 595
(lu irinome ^", on aura, coinnic l'on sail,
cj= _ g + q' ^ sJiq-q'Y-^p'
2 2
r
■2 2
et la fraction 4?- se décomposera en ces deux-ci
F G
1 ■>
i — rsyi — pX
en faisant
P - CT -2 [ \Jiq-q')' - 4/>' J '
Introduisons maintenant dans ces formules les valeurs trouvées ci-
dessus, et prenons d'abord celles qui résultent de la première série.
On aura donc
q ~^ q ~ 0,83960,
y — y' r= 0,18906, 108 = 9,2765997, 2iog = 8,5531994,
y — ^';^= 0,03574,
— 4^'=4,92492'
4,96066, 108 = 0,6955394, y log =: 0,3477697
\/iq — q')—4p'= 2,2'-7''5,
q -^ q' = 0,88950.
Somme 3,06675.
Donc
Différence.... 1,38775.
57 = 0,69387, p^= — ), 53337;
75.
59G FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
(le plus
log(^-^') = 9,2765997,
•ogv/(^ — g'? — ip' = 0,3477697 ,
Différence.... 8,9288800. Nombre corr.=: 0,08488,
logo, 91612 =. 9,9614780,
logi, 08488 = o,o3538i8,
log— = Iog35o = 2,5440680,
logF = 2,5o5546o,
logG= 2,5794498.
Donc
F = 32o,3o, 0^=379,70.
Employons maintenant les valeurs données par la seconde série, et
l'on aura
q -+- 9' =0,841 35,
q — q' =0,22997, log = 9,3616712, 2 log = 8, 7233424,
{q — ^')-=: 0,05288,
— 4/j' = 4,89160,
4,9444^» log =: 0,6941206, — ^ log =: 0,3470603.
\J[q — q' Y — kp' = 2 , 22362 ,
q H- q' =o,84i35.
Somme 3,06497.
Donc
ensuite
Différence .... i , 38227 .
57 = 0,69113, p = — I, 53248 ;
log(^' — g) =9,3616712,
logy'fç — 9')^ — 4p' = 0,3470603,
Différence 9,0146109. Nombre corr. = 0,10342.
DAPHKS LES OHSER VATIONS. 597
log I , 10342 = 0,0427409.
log o , 8«)(k')8 ^= c) , f)5?.589o ,
log — = log42?. := ?. ,6253 1 0.5 ,
Donc.
log(F) = ?.,668.)534,
log (G) = 2,577()oi5.
(F) :^- 465,64, ((ii--: 378,36,
Il iaudi';» lUMinlcnant subslituer ces valeurs clans les formules du u" 40,
poiii en déduire celles de a, p; a, h; A, B; mnis auparavant il esl bon
de remarquer, à l'égard des quantités zs et p, que les valeurs trouvées
d'après les résultats de la première opération ne sont pas tout a f';nl les
mêmes que celles qui résultent de la seconde opération; ce qui ne doit
pas paraître surprenant, attendu que les restes que l'on a négligés
comme nuls ne l'étaient pas, mais étaient seulement très-petits. On peut
même observer que, comme les coeflicients numériques de ces restes
n'ont de cliilTres significatifs que dans la troisième place décimale et
dans les suivantes, les valeurs de t:; et p ne peuvent être exactes que
jusqu'à la troisième place décimale exclusivement; aussi voil-oii que les
deux valeurs de ^, ainsi que celles de p, s'accordent entre elles dans les
deux premières décimales.
Nous donnerons, au reste, k zs et h p des valeurs moyennes entre
celles qu'on a trouvées ci-dessus; ainsi l'on aura
tn= 0,69^50, cosa= — = 0,34625,
p ■=—!, 53292 , cos [3 =1 — = — o , 76646 :
donc
= 69^^45', p = 180" — 39" 58' = i4o"2'.
598 FORMATION DES TABLES DES PLANETES
Maintenant on aura
logcot- = o, 1567916,
log(F) = 2,6680534,
2 , 8248449 • Nombre corr . = 668 , i o .
logtang - = 9,8432085,
logF = 2,5o5546o,
2,3487545. Nombre corr. = 223,23.
Différence. . . 444 '^7-
F = 320, 3o,
(F).=: 465,64,
785,94, log = 2,8953894.
Oiez log 444 , 87 = 2 , 648233 1 ,
o , 247 1 563 =: log tang a ;
donc
a = 60" 3o'.
Ensuite on aura
log séc - = o , 0859736 ,
log F = 2,5o5546o,
2 , 59 I 5 I 96 .
Double 5,i83o392. Nombre corr. = 1 52419.
logcoséc- =0,2427650,
log(F) = 2,6680534,
2,9108184.
Double 5,8216368. Nombre corr. = 663 188,
4A'= 815607
2A=go3, A = 45i.
D'APRÈS LliS OBSERVATIONS.
On aura de iDéme
logcot^ = 9,5606727,
log(G)= 2,5779015,
2,1385742. Nombre corr. — 137,58.
3
logiang| z^ 0,4393273,
logG= 2,5794498,
3,0187771 . Nombre corr. = 1044, i«.
Différence... —906,60.
^= 379,70,
(G)= 378,36,
oyy
doiK
ensuite
758,06, l0g2, 8797036.
Otez Iog9o6,6o = 2,9574157,
9,9222879 = log —tango
/; = i8o°— 39°54' = i4o"6';
logséc^ — 0,4662956,
logG= 2,5794498,
3 , 0457454 ,
^^"^'^ 6,0914908. Nombre corr. = 1234500.
. 3
log cosec i- = o , 0269682 ,
logG= 2,5779015,
2 , 6048697 .
^o"^'^ 5,2097394. Nombre corr. = 162084.
4 B' =1396584.
2B=Il82, B=r59î.
600 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
Connaissant donc les angles a, h; a, jS, et les coefficients A, B, on
aura, pour le terme général de la série proposée, l'expression
A s\n(a + mx) + B sin(6 -h /nj3),
où m est la distance d'un terme quelconque au terme 77'i. qu'on a pris
pour T, c'est-à-dire, le quantième à compter depuis ce même terme.
Exemple II.
42. Je reprendrai la série de l'Exemple précédent, et je la traiterai
suivant la seconde méthode du n° 40, afin que l'on ait en même temps
un exemple de l'usage de cette méthode et une confirmation de sa bonté
par la comparaison de ses résultats avec ceux de la première mélhode;
mais je n'entrerai pas dans le détail des opérations et des calculs qu'il
faut faire, parce qu'on le trouve dans les deux Tableaux ci-joints.
La première case contient les termes de la série proposée écrits deux
fois les uns au-dessous des autres, pour pouvoir en prendre aisément les
sommes et les différences, et en former les deux séries
-f-772, — 309, — 4^5, — 3o8, — 592,...,
— i65, + 1 181 , — 1006, — 128, -f- 229, ....
Ensuite la quatrième case contient le Tableau des opérations qu'on
doit faire sur la première de ces deux séries, et la deuxième case con-
tient tous les calculs subsidiaires que ces opérations demandent.
On s'est arrêté ici, comme dans l'Exemple précédent, après la seconde
division, parce que le second reste n'a que des coefficients numériques
très-petits, qu'on peut par conséquent négliger sans erreur sensible.
Les résultats des opérations faites sur la première série sont donc
/> = 772, q = 0,40026,
p' = — 1,28746, </'= 0,44043.
T) APRES LES OBSERVATIONS.
601
jiia
<0 v,-r o 00 C) ■» CT
en en - ^-r c m
5^ S
— co
fcn
r^ Ci ^-r co Cj co
>D lO
Ci
c V.— 'O = Lo n — r
Cl 1^ Cl 00 o -
00 •<■*•
[^ ^_ ~, „ c 00 00
Cl -.o -o 00 o m
+ +
T
"l ''I "T '. "T ~ '■*
en ^-r c. - r^ 00
o' o" o" o" o o" 0~
i.n -" ô' - -o" en
2
-o ce
■»
s •
- vo
T o
00 J
't T
1
>-r ^-r o CI 00 r<1 o
- - --T- 3 •-! cri -
•n -n '.D 00 Cl «er
• n -n - —en ci
o o co Cl en O
'O 1^ O O 'O 1^ lO
I'» 1^ en — - co
$;
(^ ^-r
^■"
c» in Ci .o r^ o i".
O CO en m co m
^ '-
<ri I >.
o co n; ® o «5 co
<>1 co 00 1^ CI 00
T +
1
''■ l^ 'O ?0 tO -I 00
r^ - Cl o 00 Lfj
7
1
Ci Cl Cl X C5 es c;
d o c. o o o
.
i.". ro
oc
« u
C ro
ro
■« +
C^ — '•'
n
c; c^ o Cl 'O (O '^ ce
= - — = 00 c; •--■.
+ 1
+
Cl m ^-r en en c e<
O .T o >o C; ro ^-r C>
■<r Cl Cl co - o -
^n ^^-r- - LTi r^
«o- en 'C 00 co - ce
00 o — •- G co •-"'■
f>o Cl C) c C! -n ^-r 00
— o
— m
CC' ^1
C
c _- c c" 3 c - c'
d' o z d - c =
- 1
ï +
1"
f,
o —
Oi
_ç
'n .n o m Ci ^— - en
c
co co t^ Ci en • n ^T
o !^
- -o C£ 00 .n 1^ en C.
en Tn Cj ci - S ~
3C' O
+
r^
en m 'O Cl r^ ,'i en ci
co
^— v— o m i^-.-r r^
+
+ +
ce
■-C ce r» - -i 00 «5 ci
Cl
O
ver v.— o X X en en
co 'O en vn- .4 m c;
Ç" o Ci o -.o - Ci ^-r
o
Cl ce X r^ d X X
0 o
o fl
00
-^
Ci o Ci tO o -o - Ci
00
C en - Cl o c^ co
1 1
T
~
c- d cs 00 Ci Ci d Ci
d
c- Cl Ci Cl d Ci c.
.
r-. C
I
■o
fo cC' ce c^ O Cl r^ ^— te
r^ en en ^— co c ci -
■ o ^-r
- ç: r^ Ci Ci r~ co ^-r O
Cl co o Cl Cl va- en ^-r
o e
'O n.
c
co «; o Ci '2 o 00 'O o
r^— - r^envrr — -^r
-.. o
"i - ro Cl -o Cl ?? - 1^
r^ Cl Cl 00 co co - -
« T
1 +
1
c^ c- ^-r ce ^ -O Ci ^T O
~=---r^Cioor^
1
1
Ci - 00 00 '^ 'T s CO rO
~er 1^ - d Cl 1^ en ci
«s
00 fO
zc
= 0 - o r- = P« Cl c
co in ex. c- co ^— =^
(N
= ~ sdcéc'cidc
-«*■
'■' %
c^' ce
+ 1
+
o
H
+
H
o - iffl o - t^ ^_ Cl n
H
^■^ Cl en c. ce -0 1^ -n
(X!
G
r^ cî
^o
C/2
^— cj 00 ^-r 1'^ - - ce co
r^OcouTOoe cifOOO
1/3
Cl r^ co 1^ — Cl en ^r-
en r^ _ 1^ ^5- CT Cl 00
-^
S s
r^ r>.
o
•<
c^ -JT « Cl 'O ro - Cl 00
en .n co Cl = V— Cl co
-
^
T 1
T
a
Cl O lo Cl c - m Cl c
- Cl Cl r^ m 00 Ci Cl
■■^
'
1 1
1
- « „"■ „- o" « o". -" -"
vs-r^ocoocco^co -
■^
UJ
%>
.,
ri
H
1 III 1
S
^— en - C;i. Cl Cl
H
^
;^
— s
r^
S
1 1 1 1 1
s
1 ! 1 II
•w
^ +
f
+
-M
-W
a.
«!5
><
- CiCifO-^-Td ooocc
C/3
— «JT »a- m Ci en 'n o
Cl 30 CïO C11D00~--Î-
Cl in in 00 o "> «^ ^
S
t4
*4
f^ ro
c'
&
- - Ci '^ co o m »-— '>c
O
o cicieninen O^
PS
Cl 9
œ ^— L.- o r^ Cl Cl Ci o
en en tf^a c o - en
1 'l
1
U]
— Cl — C^ t^* c C<5 c "^"^
p:
Cl co .n c. en r^ r> ^—
Kl
t
1 1
1
O
•—H
1
o =' o z c ô o o o
H
-enin cit^en - c
X
. S
1.1
un V.— ^ tn m -
E£]
S 1»
00 fO
1 +
• •*
1
^— Ci o 'O •-; 1- i.T o s
o - - co .- r^ 'C r
I
Cl o Cl r^ co Cl en .-
oc t^ r» ^T = ce 00 i^ ^rr
en oc c - c; o Cl ^
05 r^
00
'■o ~ Cl o Cl [^ VD - C
•^ oc ^-r - »,— o - i5
2 r
t>1 te
o
^r- Cl n 1^ 00 i-i Cl n» c^
ogo coooo c - I^C
Ci _Ci ^;r r- = _o - ^
+ 1
T
Cl m c --— ce en 'n ci -o
T^ cô X c "ci "'^'^ ";
Cl Cl Cl Ci Ci ce' c co Cl
«
?■! C
r)
ÏO
c^ tg
a-.
*' «
i.-î
1
Î "f
1
o
Oeno^er-n - Oin^cr^
00
X t^COX oen Ci^iO
1
cl
Cl en Ci 00 en .n ^— o 'n 00
in
■n Cl r^ X en c en - r-»
o cioo<o - oen i-^-n -
(^
1^ co m 1^ o en o •-" m
o 00
2
c o cnocn-n -en — en
*n
in cii^xen oen - r^
o "
f -
*^_^
^om r^ciooo Cl o r»
- o i^er!v:rmv3-rv-i.n
^ +
+ +
+
°
o s ô' d^ - d" d" d" - -
t^
r-v co o — d r^ v:=- '^ «^
% s
= 7 1
Ci
C-. ce
c^
c
Cl , ^ ^- V.— T- e- :- X co -
o
O - -cri.n i^in - z
Ci -
- in m ^— o t^ Cl en ce v:rr
co
■o ve- o - = co en -e- . -
■'• ■+
+ 1
+ 1
*^"~
-er en en c ce ^— >v— en Ci -
co - Cl .n co en en C". c
en ce Ci i^ ce ^— en oc --e m
[^
1^ - r^ en o Cl V,— i-v c.
Cl Ci o ^— . - m = ^— -o co
vr- m Ci Cl m ■•-: -o en c
ro '-: 1
ce
3
= i^OOCoc Z - r^oen
• n X 00 ^— X r^ V,— en -
T- ^
i + 1
_ri
«S
'£• c^ îD 00 Cl r^ Cl >^ c; Cl
oc
X t^ X - en X o ^-^ V.—
T
T
Ci
Ci Ci Cl c c co Ci Cl o o
o
d d Ci d z z z z z
,
^— r^
-^
S r
t^ ' —
GÔ
f>^ irj e r^ r> o 'O '-C - — ^-r
Ci c, = 2 m vT co >-T o c.
e^ — 00 c m V o r^ ce oc
r ïf
+ 1
1 1
i^ooco o - r^^— Ci--o -
-* +
1 1
— U-: in 'n Cl f^ ;o in in — en
00 ^-* Ci — en *--" Cl — 1^ X
'■C Ci ^-r in en -=• o Ci V— m -
i?- Cl .n Cl oc - r- c -' en
X -c
r-- cr. 1 ^ 00 Cl m - r^ ci -rr- o
r^ci Cl r^cien cien — X
3 *
■^*"
ce ce o 00 r>. 1-^ Ci Ci o Ci ci
- r^= cm 0 cicom Cl
r C
OC
ce ~T 50 ^:r r^ — m i^ ci oo -
Cl c z -enco OXCOCO
" 1
ï 't
r 1
Cl Cl Cl Cl Cl en - Cl Cl Cl en
ci en »^ Cl Cl M en Cl r Cl
te
;c -
t^ i
Lo ce
i^
C B
v=- ce
c^
Cl Ci 'n 00 o - Cl 00 m V.— r^
in -tox ci-x -x-n
f^oo o CîCJien cioooocn
cox o Cl Cl oenen^erci
+
+ +
9niino(;
i^ en ^— m m ~^ '-o - r^ m
+ 1 1 1 1 f + M i +
„. « o — Cl v^ Cl r** ver v^T
1 + T 1 + 1 + 1 1 +
VI.
^6
602
FORMATION DES TABLES DES PLANETES
X
I I J
^-. OD fl
O OO 00
i + +
T
1
4
H
H
in
o
c»
+ + 1
Cl o i T
+ I +
Ci Ci co
■o "-"^ (M
+ f +
CO I -^
4 I
Cl c ro
S tL X.
c OO Ci 00 ^^ --—
Ci Ci -- -rr ^-- s
Ci ro •- UT 1--3 c
+ + +
î ] ^\ ] \ }
% °H "h "h
co oc c-î o o o
^^ co ^-r Ci Cl co
'•^
H
H
■XI
m
o
r»
o
co
Ci
1^
C-l
n' co
o
co
00 Cl -^s- I^ co o
I +
3 -.— 30
lO ?,
[^
ce Cl
- _ co
r^co
■i K o
O
+ i f +
H H
o
lO co
o o
o s
I +
+ +
1 +
-1
v— " n» 'O Ci
on
GO co r^ — co
L^
ZO Ci Cl o co
o CC' Cl ro -
o
t^ - ^^ ^— O
+ +
Cl uO CO
M + ï +
•o Cl -o ^— -S"
= o c o Q
^— ç_ ~^ ^^ ^Z
o" o" o" = o
cri
o
o-
2
ir
Ci ^-r
co co
co oo
00
+ + I !
^T 00 r-» 00
+ +
H
H
—
^
Ti
Ci
'r.
c^
Ci
O
co
■Xi
r^
00
o
l-^
r>
o
on
n-
ro
1-^
c
Cl
Ci
l^
J + +
If'?
c lO -o
+ +
. ce o; ^
* 1- LO *
~ H
H
H
-i ~
co
[^
uO
M
CO
•-
Cl
o
» cr:
rr.
■ o
>o
30
00
o -^
c
CO
co
=
I I + I i
-
-;
A.
O
A
o
'^
i-T;
r^
1^
1^
o
1
1
+
—
co
+
T
■^
*t
^
'^
3C
*
Cl
-n
*.r^
^—
ro
-v
T.
00
s-î
c^
co
co
r^
ce
^.^^
Cl
Cl
+ + I +
o
00 -
co
00 00
o ^-ï-
r^ o
-yo Cl
CO co
~
co v:5-
Ci Ci
+ 1 + 1
_
en
co
Cl
co
M
—
lO
-CT"
i^
^
r-,
co
O
~_
co
>
0
+ + + + 1 i
M
C^ Ci 00 co
lO
Ci v^ »^ r^
d
Cî
co c^ Ci Ci
.o
-o
Ci co Cl Cl
o
o r~« co co
o
14 1 +
- ce c oc 00
Cl .o d co co
^2; f^ ^c^ co co
^ ►- ce co co
= r^ o' co" co
+ 1 +
C- —
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 603
De même i;i cirKjiiième case contieiil If l;il)l(';iii des opérations à l';iitc
sur la seconde série, et la troisième ease les ciilculs suhsidiaii'es; on
voit aussi que le second reste n'a que des cocllicients très-petits, en
sorte qu'il peut être négligé, et (jue i'opér;ilioii peu! élic regardée
comme aclievée après la seconde division.
Il résulte donc de cette série les valeurs suivantes
/> =: — i65, ^:= 7,15708,
/>'=44, 13394, g'=-6,3i338.
Ayant trouvé ces valeurs, on cherchera par hur moyen celles des
quantités w, p; F, G; (F), (Gj, comme on l'a t'ait dans i'tlxemple précé-
dent, et en employant les mêmes formules.
On aura donc, en prenant d'ahord les valeurs résultant de la pre-
mière série,
q-]-q'= 0,84069,
q — ^':=- — 0,04017, log = 8,6039018, .'. log :^ 7,2078036,
^q ~- q' j^ = 0,00161,
-~^P'= 4*94984»
4,95145, log =; 0,6947323, y log = 0,3473661,
\/'\q — q' )'- — 4/^' = 2,22522,
q -\- q' =: 0,84069.
Donc
De plus
Somme 3,06591.
Diflérence i ,38453.
cj := 0,69226, p= — 1,53295.
l<Jg(9 — q') = B, 6039018,
logy/(ç — q'y — ^p' = 0,3473661.
Différence. . . . 8,2565357. Nombre corr. = — o,oi8o5.
76.
604 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
log I ,oi8o5 = 0,0077692,
logo,98i95 = 9,9920894,
log^ = log 386 = 2 ,5865873,
logF = 2,5943565,
logG= 2,5786767.
Donc
F =392,97, G = 379,03,
Employant maintenant les valeurs trouvées d'après la seconde série,
on aura
g ~h q' = 0,84420,
g — g' ^= 13,47096, log = 1 ,1293986, 2 log =: 2,2587972,
{g — g'Y= 181,46720,
— 4/^' = — 176,53576,
4,93144, log = 0,6929746, I log = 0,3464872,
Donc
Ensuite
v^( î — î' )' — 4;^' = 2 , 22069,
^ -+- ç'=:0,8445'-0.
Somme 3,06489.
Différence.... 1,37649.
cj = 0,68824? p ^ — 1 ,53244.
lo8(y — y')= 1,1293986,
log s/{g-q'Y- ^p' = 0,3464873.
Différence.... 0,7829113. Nombre corr. = 6,06612.
log 5, 066 12 =: 0,7046755,
log 7,06612 =^ 0,8491800,
log — ^ = log82 ,5 =: 1 ,9164539,
log (F) = 2,621 1294,
log(^G) = 2,7656339.
D'A PUES LES OBSERVATIONS. 005
Donr
(F) = 417,95, (G)=:-58'.,.j5.
Ayant trouvé deux valeurs de zs el deux de r>, (jui nr sont piis loiil
à fait identicjues, comme elles le devraient être si la solution clsiit rii^oii-
reuse, au lieu qu'elle n'est qu'approchée, nous prendrons, comme d;ms
l'Exemple précédent, les moyennes ;iritliméti(|ii('s; mt>y('nn;nil ()iini.
on aura
57 = 0,6909.5, p =: — 1,539.69.
Donc
cosa = — = 0,34512, ros(3 =: - = — 0,76634,
cl de là
a= 69° 49', j3 = i8o"— 39°59'= i4o"i',
valeurs qui s'accordent, à quelques minutes près, avec celles de rEx<iM|)lc
précédent.
On substituera donc ces valeurs ainsi que celles de F, G; (Fj, (G;,
dans les formules de la seconde méthode du n° 40, pour en déduire les
valeurs de A, B; rt et h.
On fera donc le calcul suivant
iogF = 2,5943565,
log2 sina = 0,2735075.
2,8678640,
log(F) = 2,621 1294,
o , 2467346 = log tanga.
Donc
a = 60" 28'.
Knsuile on aura
2 IogF = 5, 1887120. Nombre corr. = i54423.
2 log(F) — 5,2422588,
2 log2 sina = o,547oi5o,
4,<>952438. Nombre corr. — 49^7^'
203996 = \'.
Donc
A = 45i.
600 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
On aura de même
logG = 2,5786767,
loga sin[3 = o, 1089469,
2,6876286,
log — (G) = 2,7656339,
Donc
ensuite
Donc
6 = 180"— 39°53'= i4o°7'.
2 log G — 5, 1573534, Nombre corr. — 1 43666,
2 log — (G) = 5,5312678,
2 log 2 sin|3 = 0,2178938,
5,3i3374o. Nombre corr. = 205766,
349432 = B^
B = 59i.
On voit donc que les valeurs de «, b\ A, B, s'accordent aussi avec
celles de l'Exemple précédent; ce qui prouve l'exactitude de nos deux
méthodes.
Remarque 1.
43. Au reste il est clair que les valeurs qu'on vient de trouver ne
peuvent être qu'approchées, de sorte qu'il est nécessaire de chercher
les moyens de les rectifier; mais il est bon de remarquer que les coef-
ticients A, B, et les angles a, b n'exigent pas une aussi grande exacti-
tude que les angles a et /3; parce que, ces derniers angles se trouvant
multipliés par le nombre des termes m, dans l'expression du terme gé-
néral, les erreurs qu'on y peut commettre doivent aller en augmentant
d'un terme à l'autre; au lieu que les erreurs des coefficients A, B, el des
angles a, i, demeurent les mêmes.
Ainsi on doit surtout tâcher de déterminer avec précision les angles a
et |S; c'est de quoi on pourra venir à bout lorsqu'on connaîtra un grand
nombre de termes de la série proposée; il se présente ditlérents moyens
flr' = rt -f- /a,
// rzr A + >,j3,
«."= a + fj.oc,
//'= //+ fji|3;
= {[j. — ly.,
b"- h'=([j.-
■l)^:
a" — a'
u. — A
DAPHES LES OBSERVATIONS. ()07
|)oiir coin, in;iis celui (|îic j(! vais cmployt'F nie pareil lonl \\ la lois le plii>
simple et le plus exact; il est loiidé sur colle consi(Jérali()n (jue, si l'on
clierclio les valeurs dos angles a el h poui' dos termes do la même séii»'.
assez distants entre eux, et qu'on noinnu*, ()ar (îxemplo, a' , h' les va-
leurs de a, b pour le terme T'^^ pris à la place deT, (ît a", h" les valeurs
de a, b pour le terme T'i^' pris de même à la place de T, on aura neces-
sairenionl
et de même
donc
et (le la
d'où l'on voit que les erreurs qui pourront se trouver dans les valeurs
de a et |3 ne seront qu'à la (|7. — X)'^'"^ partie de celles des valeurs de a' ,
a"\ h', h" \ ainsi l'exactitude de ces déterminations sera d'autant pin.s
i^rande que le nombre p, — ). sera plus grand, c'est-à-dire, que la distance
entre les termes T^^^ et T^^^^ sera plus grande.
Pour trouver les valeurs de a! , b' et de a!' , b" , il faudra faire un double
calcul, en suivant l'une des deux méthodes ci-dessus; et il sera bon de pré-
férer la seconde, qui est en quelque manière plus simple. D'ailleurs il ne
sera pas nécessaire de faire le calcul en entier, comme dans rExemple II.
en opérant successivement sur les deux séries; mais il suffira d'opérer
sur la série des sommes, et d'en déduire les valeurs de F et de G: car,
comme les coelïicients A et B sont déjà connus, on peut s'en servir pour
trouver les valeurs de tanga et tang/v, sans connaitr»^ celles de fFj et
de (G); en effet on aura, parles formules de la seconde méthode fn" 10;,
langa
d'oii l'on tire
F
1
t.anff/>=_
v/A= — F^
^ v/B'-G
F
sina — Y'
A
• A G
sm6= :-.
()08 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
De plus, comme on sait déjà que l'opération ne doit pas aller au delà
de la seconde division, et qu'il est clair que chaque division n'emporte
que deux termes de la série sur laquelle on opère, il s'ensuit qu'il suffira,
dans le cas présent, d'avoir quatre termes de la série des sommes, de
sorte que l'on n'aura besoin que de sept termes consécutifs de la série
proposée, dont celui du milieu sera pris pour T, et les adjacents de part
et d'autre pour
T', T', T", 61 T, "T, T,
pour avoir la série des sommes
T, T' + T, T"-i-"T, T"'-f-"T.
On choisira donc à volonté sept des premiers termes de la série donnée
et sept des derniers, et, pour avoir une plus grande exactitude, on aura
soin de les choisir de manière que ceux du milieu soient les plus grands
qu'il est possible; car il est facile de démontrer que l'on aura toujours
des résultats plus approchés lorsque le terme du milieu Tsera un maxi-
mum que dans tout autre cas, et c'est aussi pour cette raison que, dans
l'Exemple II, nous avons pris pour T le terme 772, qui est un des plus
grands de la série.
Nous prendrons donc les sept premiers termes
-1-456, —168, H- 274» — 933, -f- 220, -i-63i, —232,
et les sept autres
-^358, —657, — 36o, -^36o, —181, -f- 3o5, -447,
et l'on en formera les deux séries des sommes
— 933, 494' 4^3, 224,
860, — 541, — 352, — 9y,
sur chacune desquelles on opérera comme on l'a pratiqué dans
l'Exemple IL
D'APRES LES OBSERVATIONS.
(iOii
ci
1
t-.00
O
f^ 00
<".
'h "-i
o 00 r>.
•o .'S
o
LO 1^
M
- ---o
^T m
o o
LO
-
1 f
1
co fl
^T^ «O â 1
1
•^
i^ ci^ c 1
o" o
O
o" o" -
:
m r^
C-1
o 3
1
+ + +
cri
1^ ro
C5 ^T
"h "h
H "h
+ I
CO 1^
o 1
o co r^
1
1^ O
co 1
t^ r«. Ci
cr> -.
Ci
o -o ^
T
•o ^T
o
Ci Ci en 1
»^
UO CO -
-
o Ol
•^_
H
u
- O
_
r^
o
O o" -
c
en
■«t;
- n
'.-î
I^ o Cl
I^H
H
o
Ci
1
1 f
&.
1 1
1
<i5
o co -
c/i
*^
'n
o
H -ri
•f^
o
s
1 1
:>0
1
D
-O
o
CTi <rj 'O
Cl o -
o ^^ -
o o o"
co
co
co
o"
}
o ^
Ci
Cl
o
r^ r^ ^ '"!
o Ci °
Cl Cl J.
o o T
o" o' "h
o" o"
1^ 6
Cl Cl
co Ç-.
co o
00 CI
o" d
H
-a:
+
+
00 Cl [^
co vr to
o ^— co
o o -
co Cl -
o
Cl
oo
co
co
-V
1
+ 1 +
- • -
1
1 1
T
- •
1
^
cri - o
CI
1
1
t3
O
j
t^ o c
Ci
00
o
a
é^ éi é-j
Ci
1
^j
co (^ Cl
yn m
ce
1^ Cl lO
Cl -va-
^
2
o ~.— co
V— C)
co c^
: ji
-- t! -^
r^
*^—
co o 'O
r^ o
"ï « «
s ^ o
'^
co
co ^-r Ci
t^ O
o
Ci
[^ '.o Ci
O o
•- ^ ^
^ .« ,^
i
■*J 1/5 ^
1
es
d Cl -
o 6
tr '5 'rs
M 5" -S ^
- o o a
co r>.
co
o
- Cl C;
V,— ^
t~i u ^
o o il
o 1 .? -S .?i
UO
o
^-T O Ci
"ci o
- o
fO
00
uo co
S s s
s 1 X k< X
+
-f-
1 1 1
05 U «
a 1 5 = 5
1 1 1
^ ;:^ ^ <i^
G. =- i.
-
< a C a
n -o
^_
~S- lO
co r^
o ^1
"c;
co
O LO -
<
0-3 ^o
es
co o
o
LO (^ tv
î
I 1
ï
o
Ci O C
<0 to c
1
5
1 r
o o~
ci
[^ c» c
5
o"
o o .
J .
+ + i
-
- oc
ro
c:i ~cr
O -
•O
o .-o
r- Ci
L.O 1
"h "
i
i 1
"Ï
^— «v—
Cl 1
r^co «J
—
O
co O ce
Ci Ci
H
Ci
O OO C
LO Cl c
!^
PC
Cl l^
(X!
GO 'n co
Ci o 5
Cl Ci ^—
o
00
co_
o6
tri
00
"ci
L.O
o
I
H
co
O o -
1 + 1
00 co
co
co
co
H H
o 00
o Cl
CJ>
u
o o" o
o
CJ
d
Ci
Ci Ci
r à
00 -v—
co Ci
00 co
^2. ^
K
w
U
+
c»
o «
LO Ifi
+
00 LTl
00 îô
7^
f*^
p:
ro
ro
«s
co V.— ^—
Ci
r^
'i
o
o o
H
o o
o o
«
S
C5
1
C5
1
><
lO Ci o
co m o
co
Cl
+
1 _
+ 1.
+
1 1
t*
Cl Ci 00
Cl
^^
1
1
PS
D
r^ o co
o
O
1
1
*.,—
H
Ci Ci Ci
Ci
Cm
eu
-h
D
o
Ci o o
Cl -
H
o - 00
•
OD
Cl ce ^—
K —
.
co
f^ LO Cl
'O co
.
à
o
co lO o
r-~. co
-"
lotieiit
viseur,
vidoiid
00
c~. o i.O
-o o co
ci Cl M
00 -
o o
d o
•5 o 3
1
— to ra
c
1
o T" — ■
*
" " !
3 .t .2
^
sr -3 -3
«.— co
co Cl 1
a- rs r3
b
osa
Cl co 1
IL. &. b,
t.
S S s
o
ro
^— co V—
o o_
.- .2 .2
c
-a -a -a
UO
co
Ci ■~q_ Cl
^•ïr
C5
M ta* !
S S a
s
"x x x
f
1
+ + f
1
a a o
b h u
c
s.
3 3 3
sj a a
C
a.
**
c
Q " "
c
a
VI.
77
6Î0 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
Le Tableau ci-coiitre contient les détails et les résultats de ces opéra-
tions; les trois premières cases appartiennent à la première série, et les
trois dernières à la seconde, où l'on voit que la première série donne
ces valeurs
p — — 9^^, q =o,52g48,
/?'= — 1,22341, (/'=- o,3i332,
et que la seconde donne celles-ci
y9 = 86o, (/= 0,62907,
p'— 1,19493, ^'=0,20920.
Ainsi Ton aura :
1' fj ~^' ç' =0,84280,
q — q' =0,21616, log = 9,3347753, 2 log = 8,6695506.
(9-^')'== 0,04673,
-4p'^ 4,89864.
4,94087, log = 0,6937595, ilog = 0,3468797.
Donc
Ensuite
sliq — q'Y — ^p' ~=~ 2,22269,
q -;- q' = 0,84280.
Somme 3,06549.
Différence i , 87989 .
57=0,68994, p=— 1,53274
log(^ - q') =9,3347753,
logV^(^ — q'y—^p' = 0,3468797 .
Différence 8,9878956. Nombre corr. = 0,097251.
iog o , 902749 = 9 , 9555670 ,
log 1 , 09725 1 ^= o , o4o3o6o ,
Iog _ -^ = log466,5 ^ : 2,66885i6 .
2
log- F = 2,6244186, F=-42i,
log — G = 2,7091576, G= — 5i2.
D'APRES LES OBSERVATIONS. 611
Or on a (n°42)
A — 45i, logA ?. ,6541765,
B--5yi, logB 2,7715875.
Donc
lOg— V,- - 9,9702421 — log — Sillrt',
n
'og— -g —9,9375701 -=log — sin6'.
Donc
a' = 180° 4- 69" 2' = 249" 2', ou 36o" — 69" 2' -- 290" 58',
b' = 180° H- 60° — : 240°, ou 36o" — 60" T- 3oo".
A ([uoi on pourra encore ajouter ou en retrancher tel multiple de
36o degrés qu'on voudra.
2" g -h q' = 0,83827,
q — q' -^0,41887, log -- 9,6220793, 2 log -9, 244 '586.
((/ — (jf')=^ 0,17546,
--4/^ 4,77972.
4,95518, log ^0,6950594, I log — 0,3475297.
s/{g — q' y — ip' = 2,2.2603,
q \- q' - 0,83827.
Donc
Ensuite
Somme . 3,o643o.
Différence 1,38776.
CJ=: 0,69388, p= — 1,532 l5.
log(^-g') =9,6220793,
log s/(y - 9')^ -4/>' = 0,3475297.
Différence 9,2745496. Nombre corr. — 0,18816.
77'
G12 FORMATION DES TABLES DES PLANETES
logo,8i 184 -'9,9094704,
log I ; 18816 -- 0,0748750,
log R. = log 430 = 2 , 6334685 .
et de là
logF^ 2,5429389,
logG - 2, 7083435;
F
log— = 9,8887624 = logsina",
A
log Y =9*9367560 = logsinft".
Donc
«"=:5o"43', ou 180^'— 50^43':= 129" 17',
6"=59"5o', ou 180''— 59^50'= 120" 10'.
A quoi on pourra aussi ajouter ou en retrancher des multiples quelcon-
ques de 36o degrés.
Maintenant je remarque que, si l'on rapporte les deux termes moyens
ci-dessus — 933 et 860 au terme moyen 772 de l'Exemple II, on aura,
en nommant ce dernier T, et ces deux-là T'^\ T^f^\ on aura, dis-je,
1 = —-], et [j.^^5,
parce que dans la série proposée le terme — 933 précède de sept places
le terme 772, et que le terme 860 le suit au contraire de cinq places;
d'où il s'ensuit que si les valeurs de a, /3 et de a, b, trouvées dans
l'Exemple II, étaient tout à fait exactes, et que celles de a', b', a", b",
qu'on vient de trouver, le fussent aussi, on devrait avoir
a—'] oc— a', 6— 7[3 = />',
a -i- 5x=^ a", 6 H- 5 {3 ::= b";
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 613
or on a, après les substitutions,
rt — 7a — — 4^8" l5'r— — 2.36o" -I- 7.1)1" /\5' ,
^ — n (3 :^3 — 84o" — — 3 . 36o° -4- 3.40°,
a-r-5oc— 401/33'— 36o°-- 4()"33',
b -\- 5^ —: 840" 12'= 2.360° -i 120" 12'.
D'où l'on voit : i^ que ces valeurs dînèrent un peu de celles de a', b' ,
a", b"', 1^ que les valeurs de ces dernières quantités doivent être expri-
mées ainsi
a! = — 2 . 360° -f- 2(jo°58',
6' ~ — 3 . 36o° -r- 240",
«"= 360°-^ 5o°43',
h" =. 2 . 36o° -f- 1 20° I o' .
De sorte qu'en faisant ces substitutions dans les formules ci-dessus
on aura, à cause de )j. ~ 5, X = — 7, et par conséquent p. — X - - 1 2,
o!' — ci! 83o<'45' ,. ^ ,
——— = — f- r= 6/59',
ce =
12 12
b"-h' 1680° 10'
^=z = --:l4o° l'.
Cette valeur de /3 est la même que celle qu'on a trouvée directement
dans l'Exemple II; mais la valeur de a diffère de 10 minutes de celle de
cet Exemple; or on verra, dans la Remarque suivante, que les valeurs
de a et /3, qu'on vient de trouver, ne diffèrent que de i minute de la
vérité, ce qui prouve l'utilité de la méthode précédente.
Ayant ainsi déterminé assez exactement les valeurs de a et fj, on
pourra s'en servir pour approcher davantage des véritables valeurs de a
et b-, car, puisqu'on a
a — '•jO.^r. a' , 6 — 7 [3 = ^'; a -f- 5a -= «", /> -i- 5 |j = />",
on aura
i[a~ a) — a' -^ a", 2 , /> — (3) = 6' -^ b" ;
GH FORMATION DES TABLES DES PLANETES
d'où
c'est-à-dire,
a' H- a" , ^ è' -f- h"
a=^ (X. \ — 1 o --- ^ -\ ;
i8"iq'
a= 69" 59' ^ = 60" 5o',
6:^140° i'— — r^i39°56',
et ces valeurs sont aussi plus conformes à la vérité que celles qu'on a
trouvées dans l'Exemple II, comme on le verra ci-après.
Remarque II.
44. Pour pouvoir maintenant juger de l'exactitude des résultats pré-
cédents, il faut réduire en formule la Table de l'équation du temps d'où
la série proposée est tirée.
Pour cela je remarque que l'équation du temps n'est autre chose que
la différence entre la longitude moyenne du Soleil et son ascension
droite, convertie en temps à raison de i5 degrés par heure. Or soient <p
la longitude vraie du Soleil, t la longitude moyenne, œ l'ascension droite
vraie, a le lieu de l'apogée, e l'excentricité du Soleil et w l'angle de
l'obliquité de l'écliptique; on aura d'abord, comme l'on sait.
^h
(i — e^)V/9
ecos(9 — a)]^
et ensuite
lang^ ~ cosw langtp ;
ainsi il n'y aura qu'à déduire de ces formules les valeurs de z et ^ en (p,
et la différence a?—/ (laquelle ne contiendra plus que des cosinus d'angles
multiples de 9), étant multipliée par l'arc égal au rayon, lequel est
57" 17' 44". et divisée ensuite par i5 degrés, donnera la valeur de l'équa-
tion du temps en heures, pour la longitude 9 du Soleil ; par conséquent,
si l'on multiplie la valeur de x — t par ^" "^; dont le logarithme est
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. G15
/f,i383338, on aura l'équation du temps en secondes de temps, comme
nous l'avons employée dans les Exemples ci-dessus.
Je commence par chercher la valeur de t, et, pour y parvenii' d'une
manière générale, je remarque que l'on a
dy^ j{ nsinr \ (i — n')c(r ,
I — n cosj \i -- n C0SJ7 ^ (i — n cosyY '
d'où il s'ensuit que
/(.i — n?)^dy^ _ Çs/i— n'dy n\/\ — /i-sinr
{i~ ncosy)- ~J I — ncosj i--/icosj
Or on sait que la fraction -^ — -— se réduit en une série de la forme
^ I — ncosy
I -h 2 K cos j -\ - 2 K- ces ly -f- 2 K' cos 3 j -i- . . . ,
en faisant, pour abréger,
K = ' — y/' - n' ,
n
ainsi l'on aura :
i" En mullipliant par dy, et intégrant,
p.
* • =: j H- 2 K sm j -; sm2)-H — ^ sin3/
I — n cosy -^ ' 1 '3
2° En multipliant par nsin/,
--^ '- —n(i ~ K')(smr+ Ksmar-i- K'sui3k-^ • .);
i — ncosy '^ J . « /'
donc, réunissant ces deux séries, on aura
■
j-h[2K-i-«(i — K')Jsinj-t- — h-«(i— K') Ksinaj-f- -r- -i-«(i— K') K'sin3) -r...
pour la valeur de l'intégrale / —■ — '^•^ •
^ ^ J (i — ncosj)'
Maintenant il est visible que l'on aura la valeur de la longitude
616 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
moyenne t, si l'on met dans la série précédente e à la place de /«, et
9 — a à la place dej, et qu'ensuite on y ajoute la constante a, qui est la
longitude de l'apogée; on aura donc, en faisant
et observant que
e
on aura, dis-je, cette formule
/ = 9H-2esin(9— 3:)-i-2 ie j Ksin2(9 — a) -i-sf e -„- J R'sin3(9 — a:)-t-....
Il ne reste donc plus qu'à trouver la valeur de l'angle œ exprimée par
une formule semblable; or l'équation
langjc = cosoj lang9
donne celle-ci
, coso)rf tango cosMcfcp -2 cos o>d<jj>
I -h cos'wtang^cp cos^<p + cos^wsin'9 i + cos'oj h- sin'w COS29
de sorte qu'en faisant, pour abréger,
. coso) -r, sin'o)
A = 7—5 Jd
COS'''w I -f- COS^O)
on aura
, 2 A Jcf)
dx =
1 -.- J3 ces 2 9
Cette formule se rapporte évidemment à celle que nous avons intégrée
ci-dessus, et il est clair qu'en faisant
B = — « et j= 29,
on aura sur-le-champ
2A / ^, . K' . . K^ . ^ , \
X — o + K sm2o -i ■ sm49 + ^r smD9 h . . ;
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. (.17
mais, puisque
n — — B = ,
on aura
,— ^ — ; V^i 4- acos'o) -+■ cos'o) — sin*&) 2cosc)
I -t- COS^O) I -t-COS^OJ
donc
A_ ___i.
v/i — n^
le plus on aura
i — Ji — n' (i — coso))- I — cosw 0»
K = ï rrr ^- — = — tang — •
n sin'oj I -h COS&) 2
Donc enfin on aura
•^ = 9 — (lang y) sin2p 4- -Uang-^j sin49 — ^(tang ^j siniSo-f-.. .
Donc l'équation du temps sera représentée par la ditFérence de ces
deux séries, où j'ai fait, pour abréger, i— -° ^ ^, savoir
— 2iesin(9 — a) — ' lang^ - sin?.9
■ f K \ 1- • /' ^ ' . ^> • /•
— 2i ( e - - - 1 K 51112(9 — X) -: — lang' — sin49
le 1 k-sin3(9 — a — - tang'' — 511169 -f- . . . ,
2 n e —
et il ne s'agira plus que de substituer dans cette formule les valeurs nu-
mériques des quantités i, e et des angles a et «.
Or je trouve, par la Table de l'équation du centre du Soleil, de Mayer,
que l'excentricité du Soleil est
e = 0,0168022,
dont le loi,^arithme est
8,2253662;
VI. 76
618 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
ajoutant donc à ce logarithme celui de 2/, qui est
4,4393638,
on aura le logarithme de 2.ie, savoir
2,6647300,
auquel répond le nombre 462.
Ensuite on a
w=; 23° 28' i5",
et par conséquent
- = ii''44'7' ;
2
d'où
logtang - — 9,3i75o4o, el loglang- — = 8,635oo8o,
2 ' 2
à quoi ajoutant le logarithme
log/--^ 4, 1383338,
on aura
2,7733418,
auquel répond le nombre 593.
Ainsi les deux premiers termes de notre formule seront
— 462 sin(9 — a) — 593 sin2<p,
où a, longitude de l'apogée, est = ?>^(f ~ 99*^, et ^ est la longitude vraie
du Soleil.
Or il est facile de se convaincre que ces deux termes répondent pré-
cisément à ceux que nous avons trouvés à posteriori d'après nos calculs.
En effet, ayant pris pourT, dans les Exemples ci-dessus, le terme de la
Table de l'équation du temps qui répond à la longitude 1 1*10'', et ayant
mis 70 degrés de distance entre un terme et l'autre, il est clair que l'on
aura, pour un terme quelconque dont le quantième est m,
9 =:- 1 1 M 0° H- m.']0°Y
D'APRES LES OBSERVATIONS. 019
ainsi roii aura
<p — a— 8*i"-l- m.'^o";
donc
sin(<p — a)--- — sin(6i"-4- m. 70"),
et
d'où
sin 2 9 =: — sin ( 1 4o° {- m. 1 4o") ;
de sorte ((u'on aura la lormule
462 sin(6i"-f- m, 70") -h 593sin(i4o'' ;- m. i4o";.
Or la formule trouvée à posteriori est
Asin(« -h ma) -+- B sin(6 -h m(3),
c'est-à-dire, h cause de A — 45i, B = 591(0° 42), et « = 69^59',
|3 = i4o°i', a = 6o°5o', Z>-=i39«56'(n°4-4),
45i sin(6o"5o' + m.6g"5çi') -\- Sqi sin(i3o"56' -4- m. 140° i'),
laquelle s'accorde, comme l'on voit, à très-peu près avec la précédente.
On voit aussi par là que les vraies valeurs de A, B; a, h; a et p sont
A = 462, 6 = 593; « = 61°, bz-1^0"; a --: 70", jj i4o",
d'où l'on peut juger combien les résultats de nos méthodes approchent
de la vérité.
A l'égard des autres termes de la formule ci-dessus, il est facile de se
convaincre d'abord qu'ils seront nécessairement très-petits vis-à-vis des
deux premiers, puisque ces termes décroissent dans des raisons moin-
dres que I : e et I : lang- — • En effet, si l'on suppose
e=r. sine,
-8.
620 FORMATION DES TABLES DES PLANETES
on aura
„ sine £
K = = lang - ;
iH-cose 2
or, ayant
on trouvera
d'où
loge = 8,2253662,
£ =^ 56' 46",
logK = loglang28'23"= 7,9167994,
et de là on aura pour le coefficient de sin2((p — a) le nombre 2, 9; en-
suite on trouvera pour celui du terme sin49 le nombre 12, 8; d'où l'on
voit que ce dernier terme est le plus considérable après les deux pre-
miers, mais qu'en même temps il est extrêmement petit à leur égard, de
sorte qu'on sera en droit de négliger tous les suivants; c'est pourquoi
l'équation du temps pourra être représentée avec toute l'exactitude re-
quise par cette formule
— 462"sin(9 — a) — 593"sin2 9 — 3"sin2(cp — a) + i3"sin49«
Remarque III.
45. Puisque, dans les Exemples ci-dessus, on n'a poussé le calcul que
jusqu'à la seconde division, et qu'on a ensuite négligé le reste de cette
division comme nul, quoiqu'il ne fût que très-petit, il n'est pas surpre-
nant que les valeurs trouvées par ce moyen diffèrent un peu des véri-
tables; en effet on voit, par la formule précédente, qu'outre les deux
équations proportionnelles à sin((p — a) et à sinatp, qui sont les plus
considérables, il y en a encore deux qui montent à quelques secondes,
et dont l'une est proportionnelle à sin/jfp et l'autre à sin2{o — a); il est
vrai que cette dernière, outre qu'elle est très-petite, peut être combinée
avec la seconde, de manière qu'il n'en résulte qu'une seule de la forme
— Psin(p H- 2'^); car, puisque
sin2(9 — a) = sin2(p ces 2 a — 00529 sin2 a.
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. 621
il n'y aura (jii'ii faire pour cela
V cosp - 5<j3" -r- 3"cos2a, l* sinp ~r- — 3"sin2 5i:,
ce qui donne
3 si 11?, a
' 093 -i- 3 ces 2 a
et '
P r= v/(, 593 )' -1- 2 . 593T3 CCS 2 a -f- 3^ ;
et en faisant le calcul on trouve
/> — 5'24" cl P^ 590;
(le sorlc (ju'au lieu du terme (Remar([ue précédente)
593 siii (i4o" -f- m. 140")
il faudra mettre celui-ci
590 sin (i4o"5' -1- m. i4o"), ■
ce qui altère un peu les valeurs de B et de b, et les change en celles-ci
B — 590, et /> = i4o''5'.
Il ne restera donc ainsi que l'équation i3"sin/|Ç); et il est clair que,
pour trouver cette équation à posteriori, il aurait fallu continuer l'opé-
ration et en venir à une troisième division; on aurait pu par là trouver
les trois équatio-ns à la fois, avec toute l'exactitude requise; mais il y
a ici une observation importante à faire.
Lorsque les termes donnés d'une série récurrente sont exacts et rigou-
reux, on est assuré de trouver toujours par nos méthodes la vraie loi
générale de ces termes; c'est de quoi on a vu plusieurs exemples dans
tout le cours de ce Mémoii'e; mais il n'en est pas toujours de même lors-
que les valeurs des termes donnés ne sont qu'approchées; car, dans ce
cas, il est clair qu'il doit y avoir des limites au delà desquelles l'opéra-
tion ne saurait être continuée sans craindre de s'égarer; et voici com-
ment on pourra déterminer ces limites.
G22 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
Supposons, pour plus de généralité, que les termes de la série sur
laquelle il s'agit d'opérer soient composés d'entiers et de décimales, el
que leur exactitude s'étende jusqu'à la V^'"^ décimale inclusivement;
supposons de plus que le premier terme/? de la série, par lequel on di-
vise préalablement tous les autres (n°40) pour avoir la série s, dont le
premier terme soit l'unité, supposons, dis-je, que ce terme/? ait une
valeur qui soit renfermée entre lo'^ et lo^"^', ce qu'on peut connaître
d'abord par la place de son premier chiffre significatif; il est clair
qu'après la division par/? les termes de la série s ne seront exacts que
jusqu'à la place décimale (X -hz^y^'"^ inclusivement. Ainsi tant le quo-
tient que le reste de la première division ne seront exacts que jusqu'à
cette limite.
Soit maintenant le coefficient/?' du premier terme du reste dont nous
parlons, renfermé entre lo^' et lo^'"^', et comme ce coefficient doit servir
de diviseur à tous les autres, il s'ensuit qu'après la division les termes de
la nouvelle série s', sur laquelle on devra opérer, seront exacts jusqu'à
la (X -f- 27 -h zs')'^'"^ place décimale, mais non pas au delà, de sorte que le
second quotient, ainsi que le second reste, n'auront pas non plus une
exactitude plus grande; et ainsi de suite.
De là il sera facile déjuger, dans chaque cas particulier, jusqu'où l'on
peut continuer l'opération avec sûreté ; car il est clair qu'il faudra néces-
sairement s'arrêter dès qu'on sera parvenu à un reste dont les termes ne
contiendront plus que des chiffres douteux.
Il est clair que les termes de la Table de l'équation du temps ne sont
qu'approchés, puisqu'ils sont exprimés en nombres ronds de secondes;
ainsi les séries que nous avons examinées dans les Exemples précé-
dents sont dans le cas dont nous venons de parler. Considérons le cas
de l'Exemple II, et l'on aura d'abord X = o; ensuite, dans la première
série, on a (à cause de /? = 772) w = 2, d'où il s'ensuit que le premier
reste n'est exact que jusqu'à la seconde place décimale inclusivement;
de plus (à cause de/?'= — r, 23. . .) on a zs' = o; de sorte que le second
reste n'aura aussi que le même degré d'exactitude; mais la plupart des
termes de ce second reste ne contiennent de chiffres significatifs que
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. G23
dans la troisième place; donc ce reste doit être regardé comme douteux,
et par conséquent doit être rejeté. On appliquera le même raisonnement
aux autres cas, et l'on en conclura que l'on ne doit pas aller au delà de
la secontie division, de crainte que l'opération ne donne faux.
Remarqtii: IV.
46. L'inconvénient que nous venons d'exposer empêche donc sou-
vent ({u'on ne puisse trouver directement la loi exacte d'une séiie pro-
posée; c'est pourquoi il est très-important de chercher des moyens d'y
remédier. Un des meilleurs est de tâcher de simplifier la série, en la dé-
gageant de la partie dont la loi est déjà à très-peu près connue, ainsi
([u'on l'a déjà fait voir dans la Remarque du n° 20.
Ce moyen réussira d'autant mieux que, comme le dénominateur de
la série ne dépend que des angles a, /3, . . . , il suffira de connaître avec
précision quelques-uns de ces angles pour pouvoir détruire dans la série
la partie qui dépend de ces mêmes angles; or nous avons donné, dans la
Remarque I, une méthode pour approcher autant que l'on veut de la vraie
valeur de ces angles; ainsi l'on pourra toujours employer avec succès la
transformation dont nous venons de parler.
Lorsqu'on emploie la première ou la seconde solution des n°* 35, 36,
alors il n'y a qu'à faire usage de la méthode du n° 20, sans aucune pré-
paration; mais il n'en est pas de même quand on emploie la troisième
solution du n° 37, ou (ce qui est la même chose) les méthodes du n° 40,
ainsi que nous l'avons fait dans les Exemples ci-dessus. Dans ce cas, il
faudra modifier la règle du n° 20, d'après ce que nous avons démontré
dans le n° 34.
Pour cela on remarquera que les séries des sommes ou des différences,
dont il s'agit dans les deux méthodes du n° 40, ont des fractions généra-
trices dont le dénominateur commun est un polynôme réciproque formé
du produit des trinômes
I — 2x cosa -:- X-, I — IX cos^ -\' x^, i — ix cosy -^ x\. . . ,
6-24 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
et dont les numérateurs sont aussi des polynômes réciproques d'un
degré moindre de deux unités, mais qui sont en même temps multipliés
par I — X, s'il s'agit de la série des sommes de la première méthode;
par 1 -+- X, s'il s'agit de la série des différences de la même méthode; et
par I —X-, s'il s'agit de la série des sommes de la seconde méthode.
Donc, si l'on suppose qu'on connaisse déjà assez exactement la valeur
de quelques-uns des angles a, |3, 7,..., et que le nombre de ces angles
connus soit p, il n'y aura qu'à former le produit des trinômes corres-
pondants
I — '2:c cosa -t- ^-, i — 2^ cos{3 + x', . . . ,
que j'appellerai, pour plus de simplicité, H, et l'on multipliera parce
polynôme connu II la série des sommes ou des différences qu'on se pro-
pose d'employer; ce qui donnera, après avoir ordonné tous les termes
par rapport aux puissances de x, une nouvelle série, qu'on partagera en
deux parties, l'une que je désigne par R et qui contiendra les p premiers
termes; l'autre, que je désignerai par a;PS et qui contiendra les termes
suivants, lesquels seront tous divisibles par ^p, en sorte que, après cette
division, on aura la série S.
On formera maintenant le polynôme contraire au polynôme R (n** 23),
et le dénotant par (R) on distinguera quatre cas, suivant la forme de la
série que l'on aura employée.
i" Si l'on fait usage de la série des sommes de la première méthode,
on ajoutera le polynôme (R) à la série S, et la série résultante S -h (R)
sera de la même nature que la série primitive des sommes; mais elle en
sera plus simple, puisqu'elle sera débarrassée de la partie qui dépendrait
des angles connus a, /3, On traitera donc cette nouvelle série suivant
les règles prescrites pour la série des sommes de la première méthode,
et 1 on en déduira la traction en y, ^ ' ^^^ -, que nous désignerons ici
par ^- Ayant trouvé cette fraction en j, pour avoir celle de la série pri-
mitive, on prendra la différence R — (R)a;? des deux polynômes R et
(R)a;^, la({uelle sera nécessairement divisible par i — x (n^23, 5°), et
D'APRÈS LES OBSERVATIONS. G25
après la division on aura un polynôme rcciproqui; du degré p — 2, (jue
nous désignerons par P, en sorte (|ue
P(i -x) --- R-(R)^f;
P
on considérera maintenant la fraction —-> dont le numérateur est un po-
lynôme réciproque du degré 2p — 2 et dont le dénominateur en est un
du degré 2p, et, l'ayant multiplié par i -1- x-, on le transformera, par la
substitution déjà la place de — — -■> en une simple fraction en 7, ayant
pour numérateur un polynôme Q du degré p — i et pour dénominateur
un polynôme ^ du degré p (n° 27). Pour faire cette transformation avec
facilité, il n'y aura qu'à employer les substitutions enseignées dans le
n*^ 6, changer ensuite z en -•> et multiplier le bas et le haut par jf^; ou
bien, ce qui sera encore plus simple, on fera d'abord
^ ^^{\ — ajcosa) (i — ?.jcos[3). . . ;
ensuite on retranchera du polynôme P les p — i premiers termes, et l'on
mettra dans les p derniers, à la place de x'^, x'^^\ ^P"^-,..., x'^'^'^, les
quantités
et l'on aura le polynôme Q; en sorte que ^ sera la fraction en y qu'on
cherche.
Il ne restera plus maintenant qu'à ajouter cette fraction ^ à la frac-
V » • 0^ -4- V
tion V? divisée par ^, et la somme, c'est-à-dire, la fraction -^^-nrv — ^^'"^
la véritable fraction en j, qui répond à la série des sommes, et qu'on
aurait dû trouver directement en faisant toutes les opérations requises.
On traitera donc cette fraction de la manière prescrite à l'égard de la
fraction ^ \ , •> dans la première méthode du n" 40.
VI. 79
G26 FORMATION DES TABLES DES PLANÈTES
2" Lorsqu'on fera usage de la série des différences de la méthode, il
n'y aura d'autres changements à faire aux procédés qu'on vient d'ensei-
gner, sinon qu'à la place de la somme S -f- (R) on prendra la différence
S_(R) pour avoir une série de la même nature que la primitive, et
susceptible des mêmes opérations; et qu'ensuite à la place de la diffé-
rence R— (R)a7P il faudra prendre la somme R 4- (R)ipP, qu'on divisera
par î + a?, pour avoir le polynôme réciproque P.
3° Dans le cas où l'on emploie la nouvelle méthode et où l'on veut
opérer sur la série des sommes, on suivra encore les mêmes procédés, si
ce n'est qu'on prendra S h- (R)^ pour la série qui doit être de même
V
nature que la primitive et qui doit fournir la fraction en j, y": ^t qu'en-
suite, pour avoir le polynôme réciproque F, on prendra le polynôme^
R — {B.)x^^\ qu'on divisera par i —oc-.
If Enfin, lorsqu'il s'agira de la série des différences de la même mé-
thode, il faudra prendre pour (R) le polynôme réciproque de R diminué
de son dernier terme, c'est-à-dire, le polynôme réciproque de celui qui
est formé par les p — 2 premiers termes de la série après qu'elle aura été
multipliée par II; ensuite on procédera comme ci-dessus (2°), avec cette
seule différence qu'il faudra prendre immédiatement P h- (R)^p pour le
polynôme P.
Nous ne nous étendrons pas davantage sur cette matière, et nous ne
chercherons pas non plus à l'éclaircir par des Exemples, parce que cela
nous mènerait trop loin, et que d'ailleurs elle ne doit plus être sujette à
aucune difficulté, après tout ce que nous avons démontré dans le cours
de ce Mémoire.
Remarque V.
47. Au reste, quoique les méthodes exposées ci-dessus soient prin-
cipalement destinées pour les séries composées de sinus et de cosinus
d'angles, elles peuvent néanmoins être appliquées, en général, à toutes
sortes de séries récurrentes; et il suffit pour cela de remarquer que,
lorsque parmi les racines z?, p, a,... qu'on a supposées égales à 2C0sa,
D'APRES LES OBSERVATIONS. 627
1 cos/3, 2 COS7,... il s'en trouvera d'égales ou de plus grandes que l'unité
ou d'imaginaires, alors la série ne contiendra plus simplement des sinus
et cosinus, mais elle contiendra une partie algébri(iue ou des exponen-
tielles réelles; et il sera facile de résoudre ces dilTérents cas par des mé-
thodes connues.
Enfin je doi^ remarquer, en finissant ce Mémoire, que les différentes
méthodes que nous y avons données peuvent aussi être d'un grand usage
dans la Physique, lorsqu'il s'agit de découvrir la loi des phénomènes
d'après les résultats de plusieurs expériences; et, en général, elles pour-
ront servir pour résoudre un grand nombre de questions dont on ne
pourrait venir à bout qu'en tâtonnant, et d'une manière très-imparfaite,
sans le secours de ces méthodes.
79-
LETTRE DE LAGRANGE A LAPLACE,
RELATIVK A I.A
THÉORIE DES INÉGALITÉS SÉCULAIRES DES PLANÈTES
LETTRE DE LAGRANGE A LAPLACE,
RELATIVE A I.A
THÉORIE DES INÉGALITÉS SÉCULAIRES DES PLANÈTES '*l
I Mémoires de l'Académie Royale des Sciences de Paris, année 1772.)
Je prends la solution du Problème des trois Corps de M. Clairaut
[Théorie de la Lune, p. G), et j'observe que, puisque
sin u{g— j Q, du ces u j — ces uic-J,- j Q du sin u ) ,
si l'on fait
g- — j Q du cosu^=: esini, c -■ j Q dusinu --. e cosi,
: I — e cos(^/ — I);
on a
II
en sorte que e sera l'excentricité et I le lieu de l'apbélie, et il est re-
marquable que les quantités e et I peuvent être regardées comme con-
(*) Laplace, en reproduisant celte Lettre, à la suite de ses Recherches sur les inégalités
séculaires, insérées dans le volume de 1772, la fait précéder des lignes suivantes :
« Ayant envoyé à M. de Lagrange mes Recherches sur les inégalités séculaires des planètes,
lorsqu'elles furent imprimées, ce grand Géomètre me communiqua, dans une Lettre datée du
lo avril 1775, qu'il me fit l'honneur de m'écrire à ce sujet, une méthode très-élégante et que
les Géomètres verront avec plaisir, pour trouver directement les équations différentielles de
l'excentricité et de l'aphélie; la voici telle qu'il me l'a envoyée. »
G32 LETTRE DE LAGRANGE A LAPLACE, ETC.
stantes, pendant que les quantités r et u varient de dr et du-, car, comme
^1— = I — esini sinw — e cosi cosm,
Mr
il suffit de démontrer que la différentielle de cette équation est nulle,
en ne faisant varier que les deux quantités esinI, ecosi; c'est-a-dire,
que
s\\\u.d{e sini) + cos u.d{e cosI) = o;
mais
d{e sinl) =^ ~ Q du cos u, el d{e cosI) =: Çl du s'inu,
donc, etc. Je fais donc
;c=:esinl, j=ecosI;
-;-— z=i \ — X sm u — r cos u,
et ensuite j'ai, en différentiant, les équations
dx =: — Q cosudu, df = Q sin u du ;
si l'on substitue, dans ces équations et dans les autres semblables, les
valeurs de r et de w en x, y et t, et que l'on ne conserve que les termes
où 3c,y, x', y\... seront linéaires et multipliés par des coefficients con-
stants, on aura les équations cherchées; il faut seulement avoir soin de
ne pas rejeter, dans la quantité Q , les termes de la forme
Ixsmudu, j X cos u du, 1 y sin u du, j y cosudu,
et les autres semblables; car ces termes, étant transformés en
X cos u -h j dx cos M, . . . , produiront, dans les équations différentielles,
des termes de la forme demandée; à l'égard des quantités j dxcosu,...,
on pourra les négliger entièrement, parce que dx est déjà très-petit de
l'ordre des masses des planètes perturbatrices.
RECHERCHES
ÉQUATIONS SÉCULAIRES DES MOUVEMENTS DES NŒUDS
DES INCLINAISONS DES ORBITES DES PLANETES.
VI. 80
RECHERCHES
ÉQIIATIOIVS SÉCULAIRES DES MOUVEMENTS DES NŒUDS
DES INCLINAISONS DES ORBITES DES PLANÈTES.
(Mémoires de l'Académie Royale des Sciences de Paris, année 177^.)
Ce Mémoire contient une nouvelle Théorie des mouvements des
nœuds et des variations des inclinaisons des orbites des planètes, et
l'application de cette Théorie à l'orbite de chacune des six phinètes
principales. On y trouvera des formules générales, par lesquelles on
pourra déterminer dans un temps quelconque la position absolue de
ces orbites, et connaître par conséquent les véritables lois des change-
ments auxquels les plans de ces orbites sont sujets.
J'invite les Astronomes à faire usage de ces formules et à examiner
si, par leur moyen, on peut rendre raison du pou d'accord que je trouve
entre les observations anciennes et les modernes, les formules que
d'autres Auteurs ont données pour cet objet étant insuffisantes, puis-
qu'elles ne représentent que les variations difîérentielles des lieux des
nœuds et des inclinaisons; de sorte que ces formules cessent d'être
exactes au boni d'un certain nombre d'années, au lieu que les nôtres
peuvent s'étendre à tant d'années qu'on voudra.
So.
636 RECHERCHES SUR LES ÉOUATIONS SÉCULAIRES
Entin ou trouvera, dans ce Mémoire, des Tables des variations sécu-
laires de l'obliquité de l'écliptique et de la longueur de l'année tro-
pique, avec les formules nécessaires pour calculer les variations sécu-
laires des étoiles fixes en longitude et en latitude; ces Tables s'étendent
jusqu'à vingt siècles, tant avant qu'après 1760.
Article P'. — Forint des générales du mouvement des nœuds, et
de la variation de Vinelinaison de l'orbite que décrit un corps
animé par des forces quelconques.
1. Soient x, y, z les trois coordonnées rectangles qui déterminent
dans cbaque instant la position du corps par rapport à un plan lixe
quelconque; supposons que toutes les forces qui agissent sur le corps
soient décomposées suivant les directions des lignes jc, y, z, et soient
réduites à ces trois X, Y, Z; on aura, en prenant l'élément du temps dt
pour constant, les trois équations
d'x _ _ Y (_l^ — _ V ^ — 7
~dr~ ' dt- ' dr- ~ ^'
qui serviront à déterminer le mouvement du corps.
2. De ces trois équations je tire celles-ci
dP -^ ' dP dv '"
lesquelles, étant multipliées par dt et ensuite intégrées, donnent, en
faisant, pour abréger,
f=C{Yz — Zf)dl, Q= j{\z — Zx)dt, l\= j{\y—Yx)di,
ces trois autres-ci
xdy — y dx x dz — z dx ydz — z dy
'IIF' "" ' d} ^ ^' di ' " '
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 637
d'où je tire sur-le-(;liamp cette équation finie
P^ — Q)- H- Hs = o.
3. Si les quantités P, Q, R étaient constantes, on du moins dans des
rapports constants entre elles, il est visil)l(; (jue cette équation serait
celle d'un plan tixe passant par le [)oint (|ui (îst l'orii;;ine des coordon-
nées a?, j, s, et dont la position dépendrait des inèmes quantités?, Q, K.
Et il est très-aisé de démontrer que, dans ce cas, l'intersection du plan
dont il s'agit avec celui des coordonnées a? etj, c'est-à-dire, la li^ne des
nœuds de ces deux plans, fera, avec l'axe des abscisses x, un anii;le dont
la tangente serait ^■> et que l'inclinaison mutuelle des mêmes plans
serait égale à l'angle (jui a pour tangente - — jr
4. Or les quantités P, Q, R ne peuvent être constantes qu'en faisant
leurs différentielles nulles, ce qui donne
Ys— Zr=o, \z — lx = o, Xj — Y^ = o;
d'où l'on tire
x = n^, Y = nr, z = n2,
n étant une (juantité quelconque; ce qui fait voir que les trois forces
X, Y, Z se réduisent à une seule essaie à
IIv/^'+ r' + 2',
et toujours dirigée au point fixe qui est l'origine des coordonnées.
Mais, si l'on veut seulement que les rapports de ces quantités soient
constants, en sorte que l'on ait
P = mR, Q=:«R
(m et « étant des coefficients quelconques), alors il faudra que l'on ait
ces deux équations
638 KECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
Or, si dans l'cquation
?x — Qr -t- R2 = o
on met à la place de P et Q leurs valeurs ci-dessus, elle devient
mx — ny -h z = o,
et si ensuite on substitue dans les deux équations précédentes ny — mx
au lieu de z, on trouve qu'elles se réduisent à cette équation unique
On aura donc, entre les forces X, Y, Z, une équation semblable a celle
qui doit être entre les coordonnées x, y, z, et de là on conclura aisé-
ment que ces forces doivent être telles que leur résultante soit toujours
dirigée dans le même plan qui est représenté par les coordonnées dont
il s'agit: c'est ce qui est d'ailleurs de soi-même évident; mais nous
avons cru qu'il n'était pas inutile de le déduire aussi de nos formules.
5. Voilà donc les seuls cas dans lesquels un corps puisse se mouvoir
dans un plan fixe; dans tout autre cas, c'est-à-dire, lorsque l'équation
/n X — n Y -h Z = o
n'aura pas lieu, le corps sollicité par les forces X, Y', Z décrira nécessai-
rement une courbe à double courbure.
Cependant, si l'on fait attention que les trois équations différentielles
du n*" 2, d'où Ton a tiré celle-ci
P^ — Qr -H FU = o,
donnent également cette autre-ci
Vdx~Qdr^\\dz = o,
qui n'est autre chose, comme l'on voit, que la différentielle de celle-là,
dans la supposition où les quantités P, Q, R seraient constantes, ou au
moins dans des rapports constants, on verra que, quoique les rapports
OES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 03!)
de ces mêmes quantités ne soient pas justement constants, ils pourroni
néanmoins être rec^ardés comme tels pcmdant (|ue le corps parcourt It^s
espaces intininient petits r/a?, dy, dz\ d'où il suit (jue le plan représenlc
par l'écjuation
Vx — Qr -H |{2 = o
sera celui dans lequel le corps se meut dans l'instant où il décril c(;s
espaces infiniment petits; mais la position de ce plan, au lieu d'être
fixe, changera d'un instant à l'autre, à cause de la viiiiabilité des quan-
tites j^, -j^.
6. Nommant donc w l'angle de la ligne des nœuds avec l'axe des ah-
scisses x, et 0 la tangente de l'inclinaison du plan de l'orbite avec celui
des coordonnées x et r, on aura, d'après les détern)inations du n^' 3, ces
formules fondamentales
langw =-^, 0= ^- — Y^ '
(|u'on peut réduire à celles-ci
P Q
Qsinw=— , 9coso)=Yr'
7. Puisque, dans l'Astronomie, on a coutume de représenter le mou-
vement des planètes par les longitudes et les latitudes, nous supposerons
que le plan des coordonnées x, y soit celui de l'écliptique, en regardant
l'écliptique non pas comme l'orbite réelle de la Terre, mais comme un
plan fixe qui passe toujours par les mêmes étoiles, et nous prendrons
l'axe desiT pour la ligne des équinoxes, ou plutôt pour la ligne qui passe
par le premier point (VAries supposé fixe, duquel nous comptei'ons les
longitudes; nous nommerons ensuite q la longitude du corps. /> la tan-
gente de sa latitude, et r le rayon vecteur projeté sur l'écliptique: il est
visible (ju'on aura
x=rcosq, f=rsïn<], z = rp,
640 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
ce qui, étant substitué dans l'équation
?x — Qr + Rz — o,
donnera celle-ci
P cos^ — Q sinq -+■ Rp = o,
laquelle servira à déterminer p.
Si, de plus, on met dans cette équation pour P et Q leurs valeurs
RÔ sinw, Ko cos^i) (6], on aura, en divisant par R et réduisant,
p = B sin{g — w),
équation qu'on peut aussi tirei' immédiatement de la Trigonométrie
sphérique.
8. Pour rendre nos formules plus simples et plus commodes pour le
calcul, nous ferons
s = 9 sinM, u = Q cosco,
ce qui donnera (numéro précédent)
p = us'mq — s cosg,
et les deux équations du n° 6 deviendront
R* = P, Rw = Q,
lesquelles étant différentiées pour faire disparaître les intégrations des
quantités P et Q deviendront celles-ci
ds dR
R -j — — i— s = \ z — Z r,
dt dt •' '
_, du dR _.
R ~, 1 — 7— uz=Xz — Lx,
dt dt
équations qui serviront à déterminer les deux variables s et u, d'où dé-
pend la solution du Problème. En effet, ces deux quantités étant con-
nues, on aura sur-le-champ le lieu du nœud cl l'inclinaison par les
formules
u *
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. fi'il
1^)111' l'aire usiiîj;(! des ('(jiiMtioiis pircrdciilcs, il ii'v aiiia (ju'i» y Slil)sli-
liicr il la |»la('(' des (jiiaiiliU's x, y, - leurs valeurs
i'COS(j, /siiuy, iits\u(j — rscosf/;
et, coinine dans la rechorclie du niouveinenl des nœuds el de la varialiDii
de rinclinaison on peut rei^arder l'orbite projetée sur récliptique eomuir
déjà connue, du moins à très-peu près, les quantités r elz/senint don-
nées en t, et il ne restera d'inconnues que s c.{ u
11 est bon de remarquer encore, à l'éi^ard de la (|uaMlilé H, qu'elle est
é^ale à — r-^> <iui est ce (lue devient la quantité — ' — j-^ ■■> en y substi-
^ ut ^ ' • dt
tuant, pour^ et/, leurs valeurs (;i-dessus, de sorte (ju'on pourra l'ei^ar-
der aussi cette quantité R comme déjà connue.
9. Tous les Géomètres qui se sont occupés, jus({u';» présent, de la re-
cherche du mouvement des nœuds et des variations de l'inclinaison des
orbites planétaires, ont cherché immédiatement les valeurs de la tan-
gente 0 et de l'angle oj; leurs formules sont faciles à déduire des précé-
dentes, mais nous ne nous y arrêterons pas, parce que d'un côté elles
sont très-connues, et que de l'autre elles sont peu propres à la recherche
dont il s'agit lorsqu'il est question de déterminer à la fois les mouve-
ments des nœuds et des variations des inclinaisons de plusieurs planètes
(jui s'attirent mutuellement. [VWr plus bas (23).] Cest par cette raison
que, dans les essais que j'ai donnés ailleurs sur la Théorie des satellites
de Jupiter et de Saturne, j'ai fait abstraction des nœuds et des incli-
naisons des orbites, et je n'ai considéré que les tangentes de la lati-
tude '"j; mais la méthode que nous proposons ici est préférable, parce
qu'elle conduit à des é(juations beaucoup plus simples et |)lus faciles à
résoudre.
(*) OE livre s de Ln grange, t. I. p. O09, ot t. VI, p. 67.
VI. «I
{)Ï2
RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
Article II. — Apj)Ucatioii des foimules préccdentcs a la lecherche
(in mouvement des nœuds et des variutions des incliiuùsons des
orbites des planètes.
10. Il faut commencer par chercher les valeurs des forces X, Y, Z,
(jui agissent sur une planète quelconque T, en vertu de l'attraction du
Soleil S, et des autres planètes T,, T.,,.... Pour cela nous regarderons le
Soleil comme immobile, et nous le prendrons pour l'origine des coor-
données qui déterminent la position de chaque planète par rapport à
l'écliptique; nous nommerons ces coordonnées x, j, z pour la pla-
nète T; a:,, j,, s, pour la planète T, ; x^, y^, z^ pour la planète Ta, et
ainsi des autres, et nous désignerons, pour plus de sim|)licité, les dis-
tances de ces planètes au Soleil par (TS), (T,S), (T2S),..., et celles des
mêmes planètes entre elles par (TT,), (TT2),..., (TjTa),..., de sorte que
l'on aura
(T S) = s/x-^ + T"-f- z\
(T,S) = s^x\-\-y]^ z]
(TT,) = ^\x — x,f + ( r —y\y -+- (> — 2, )S
(TTo = \/(^ — ^0' + (r— 7Vr + (2 - 2^)%
' »
( T, T, ^ = ^{x,— x^f + {f,— r.Y + {z-z,)\
11. Cela posé, le corps T étant attiré vers les corps S, T,, T_.,... par
les forces d'attraction
S T, ï,_
(TS)^' (TT.?' (TT,)'"'"'
si l'on décompose ces forces suivant les directions des trois lignes x, y, z
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 643
(xi-pcndiculaires entre elles, on lura cellfs-ci
Sx ^ 'l\{x — Xi) T,{x — X,)
(TS)» (TT,,' {'n\y
Sj" , T, ( r — r, ) Tî (.r — .n
(TS/ (TT.p (TT,)>
Sz T,(2 — 2,) T2(Z — 2j
(TS)» (IT.)" (TT,j' "•• •
Mais le corps S est attiré de même pai' les corps T, T,, J avee les
forces
T T. jr,_
(TSj*' (T.S)'' (T.S)''""'
les((uelles, étant décomposées suivant les mêmes directions, duiiiicni
celles-ci
(TS)^
(T, S)'
(T. S)'
O
T.r,
T2J2
(TS)'
(T,Sr
iT.S)'
Tz
T,z,
TjZ-,
(TS? (T.S? (T,S;^ ■■"
Retranciianl donc ces forces des précédentes, on aura les véritables
forces qui font décrire au corps T son orbite autour du corps S, regardé
comme immobile, c'est-à-dire, les valeurs des quantités X, Y, Z; on ama
donc
rs-^T T, T^ "] r_i il r I I -]
~ L{TS)^ "^ (TT,)^ ~^ (TT,)' ^■■■J"^' ^ l'T, S)^ ~ (TT;?J-^''^^L(T7S? ~ (TXfy-' ^■■'
et par consé(jueril
V.-Zj^T,[^-^-^ --.j,i^,](r,.-jzJ-^T,[^-.^
X3- Z/
81
Gïï RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
12. On .sui)stilu(;ra donc les (juaiilités précédentes dans les deux équa-
tions du n" 8; ensuite on mettra à la place de ce, y, z leurs valeurs
rcos(j, rs\nq, r{us\nq — scosq),
et à la place de ^,, y,, z, les valeurs analogues
/', cos^,, /', sin(/,, /', (m, sin^i — 5, cos^i),
et ainsi des autres, en supposant généralement que les mêmes lettres,
sans indice, ou avec l'indice i, ou 2,..., représentent les mômes
(juantités relativement a l'orbite du corps ï, ou du corps T,, ou du
corps To, On aura donc, en développant les produits des sinus et des
cosinus,
YfZ — yz= '-^ (« -//,)[cos(v - Y,) - cos(7 H-y,)] + ^ (.v+ ,Jsin(v — 7,) - '-^ (.v- .v,) sin(</ + 7,
.■r,z — .rz,= [s — S;[cos(7 — '7,)+ 005(7-1- y, )] -i ^ ("-<-"i) sin(7 — 7,) -i- -7-^ (" — "i)sin(7-h7,
{;t ainsi des autres quantités semblables. Ensuite on aura f 10)
(TS) = /-v'i + ("sinç —s cosq )\
(ïiS) = ^i^/i -+- (a, sin^y, — ^, cos^,)%
(TT,) =: v'r^ — 2/Ti CGs(^ — ^, ) + /'"' + (rusiuq — rs cosq — i\u, sinry, -\- i\s, cosg,)%
(TTi) = v''"' — ^ ri\cos{ q — q ,] -h l'I -h ru sinq — rs cosq — r.rhsinqi-h r.s.cosqiV,
13. On remarquera maintenant que, comme les orbites des planètes
sont fort peu inclinées à l'écliptique, les quantités 6, Q,,..., et par con-
séquent aussi les quantités u, s, u,, s,,... (8) seront nécessairement des
(juantités très-petites; de sorte qu'on pourra, du moins dans le premier
calcul, négliger les termes affectés de ces quantités dans les expressions
des distances (TS), (T,S),...; l'erreur sera même d'autant moindre que
les quantités à négliger sont très-petites du second ordre.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 645
Les équations du n° 8 deviendront donc par toutes ces substitutions
et réductions
„ (Is r/R T, /•/
K — -(- — - v — — ! —
if' fit -x
' [z-^ — 2/r, cos(7 — </,) H-/-J]'
X [(«-//,) cos (v — y, ) + ( s -h .V, ) sin (y — v, ) — (« - «, ) cos (7 -^ 7, ) - ( •*' — S ) si" (7 -+- 7, ) ]
2 l /•;'*
' [,-'_.^,.,.^cos(7-7j + /-^]^
X [ ( z/ - «._,) cos (7 — 7,) H- ( .y H- .V J sin (7 — ,7 J - (« _ «.J cos (7 -^ 7,) - ( .v - .?,) sin (7 -+- 7,) ]
,^ <tii c/R T, rr, / I
R — - H T- (i =
(It dt 2 , , ,
[/•^-2/r, cos(7— 7,) + rî]^
x[-('^-s)f'os(7— 7,) + («-*-",) sin (7 — 7,)- (^-•^■i)cos(7-+- 7.) -f- (« — //,) sin (7 H- 7,)J
T, /■/•.. / I
X [ — l'^ — ■^.,)cos(7 — 7.,)-t-(«-t-/z2) si"(7~"72) ~(-^~'^i>) cos (7 -h 7.J-+-(« — «.Jsin(7-(-7,,)J
14. De plus on pourra regarder, du moins dans la première approxi-
mation, les orbites comme circulaires, et par conséquent les rayons r,
r, , /o,... comme constants, et les angles q, </,, «/.,,... comme proportion-
nels au temps, en sorte que l'on ait
q := at, q,:=a.t, q.2 = u^t,....
IX, ij.f, a.o, . . • étant des constantes telles que u.f, a, i, u.ol, . . . soient les
mouvements moyens des planètes T, T,, T^ qui répondent au temps /.
Donc, comme (8) R = — r-^? on aura, dans celle hvpotbèse, H = u.r-,
^ ' (It -^ ' '
et de même R, = [J-ir\, R^ = //./:;,...; de sorte (jue ces quantités seront
aussi constantes.
Kntin on sait que la quantité rompue et radicale
^r" — irr,cos{q — q,)-*r r\'\ '
646 RECIIEKCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
peut se réduire à une expression de cette forme
(/', r.) H-(r,r,), ces' </ — </,) + (^ n), coso.[q — q,} -h [r, r,),cos3[q — q,) -h . . . ,
OÙ les coefficients (r, r,), (r, /•,),, ( r, rt)., (r, r, );,,... sont des fonctions
(le r et r,, qu'on peut trouver par différentes méthodes connues; de
même la quantité
[r' — 2/T, rosf^ — ^2! H- 'i] *
se réduira à la série
I r, ri) -+- (/", /'jj, cos;^ — ^2) + (r, r2)2C0S2(^ — ^j) H- ' /', /'■. 3 cos3(^ —7,1 -+-... ,
et ainsi des autres quantités semblables.
Donc, si l'on fait ces substitutions dans les deux équations ci-dessus,
et qu'on sépare les termes qui contiennent les variables s et u, sans aucun
sinus ou cosinus, de ceux où ces mêmes variables sont multipliées par
des sinus ou cosinus, on aura deux équations de cette forme
ùs ï,r,(r, /',), T^r.ir, i\\,
-77 H -, («— "1) H 7 (m— «2 H-. . . 4- Il =r (J,
dt /[fj.r 4 y-'"
-rr H 7^ (s — s,) ^ [S — s,] -h. . .-h^ =0,
dt 4 y'" 4^'''
dans lesquelles les quantités II et W dénotent la totalité des termes qui
contiennent les variables n eA s mêlées avec des sinus ou cosinus.
On aura des équations semblables poui- chacun des autres corps T,,
To,...; il n'y aura pour cela qu'à marquer de l'indice i, ou 2,... les
lettres qui n'en ont aucun, et d'effacer en même temps ceux des lettres
qui sont marquées à la fois de l'indice i ou -i,
15. Pour intégrer les équations précédentes, on commencera par né-
gliger les quantités n et M^', et l'on aura des équations linéaires en w, s,
Uf, 5,,. ., (ju'on pourra intégrer par les méthodes connues; ensuite on
substituera, si l'on veut, ces premières valeurs de u, s, //,,. .. rians les
différents termes des quaniités n et W, et l'on intégrera derechef, et
ainsi de suite; or, comme dans les quantités 17 el M il n'y a aucun terme
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. (ii7
(|iii ne soit multiplié parle sinus ou le cosinus d'un de ces angles q, y,,
r/ ±; y, , . . . , il est elair qu(î ces (|uanlités ne pourront produire dans les
valeurs de s el de a (jue des inéi^alités dépendanl des lieux des plani'ies
dans leurs orbites; de sorte que, lorsqu'on voudra faire ahslraclioji de
ces sortes d'inégalités et chercher uniquement les mouvements des
nœuds et les variations des inclinaisons en tant qu'ils sont indépenihinls
des mouvements mêmes des planètes dans leuis orbites, on pouti;i re-
jeler d'abord les quantités dont il s'agil, ce (jui rendra les c(|uali()iis dil-
t'érentielles en s, ii, s,, u,,... très-simples et très-faciles à intégrer. (Test
ainsi que nous en userons dans la suite de ces Recherches, dont l'objet
n'est* que de déterminer la loi des équations séculaires des mouvements
des nœuds et des inclinaisons des orbites planétaires.
16. Supposant donc, pour plus de commodité,
T2r2( r, Ta),
(o,
I)
=
T, /•,(/', r,
)i
4fxr
(^
o)
=
Tr{r„r),
1
4/^-. '-.
' ■>
n\
T/-(/'2, r),
1
:o, 2)
4p.r
4f^-. n
T, /-.(/-s, r,),
, -, ( 2, I ) = , ? • • • 5
4/7.5 r^ 4f-2^2
et ainsi de suite, on aura les équations suivantes
ds
-T- +(0, l)[f( -U,) -i- {o,i)(u —u,)-\-... = o,
du , ^ ,
-j- — {o, l){S — S^) — \0,'2.) \S — s-,) —. . .= 0,
ds, ■^ ,
--Z- -»- ; I, o) [U, — U) 4- (I, 2) (m, — /<,) -+-...=: O,
dlli , , , ,
— (l, 0)(*, — *) — (I, 2)(5, — 5j) — . . .= 0,
dsî
-r- -I- (2, o) (M,— a) -h (2, l)(Mj— M,) -•-••■= ••>
dt
du
-j- (2, 0)(52 — s) — {■2., l)[Si — 5, ) — . . . = 0>
Gi8 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
C'est par i'intégi'ation de ces équations qu'on pourra parvenir à une
seule solution exacte du Problème qui concerne le mouvement des
nœuds et la variation des inclinaisons des orbites de plusieurs pla-
nètes T, To To,..., en vertu de leurs attractions mutuelles. Nous allons
nous en occuper, après avoir fait quelques remarques qui serviront à
jeter un plus grand jour sur cette matière.
Article III. — Remarques sur les ('quatious qui donnent les
mouvements des nœuds et les variations des inclinaisons des
orbites planétaires.
17. Imaginons qu'il n'y ail que deux planètes T et T,, et que l'orbite
de cette dernière soit fixe et immobile : on pourra alors regarder le plan
de cette orbite comme celui de l'écliptique, et y rapporter l'orbite mo-
bile de la planète T. De cette manière, 0 sera la tangente de l'inclinaison
et 00 la longitude du nœud de l'orbite de T sur l'orbite de T,; la tan-
gente 5, de l'inclinaison de cette dernière orbite sera nulle : par con-
séquent on aura s^ = o, m, = o, et toutes les autres quantités ^2» M2»---
seront aussi nulles, parce qu'on ne considère que les seules planètes T
et T,.
Donc, dans cette hypothèse, les équations du n" 16 se réduiront à ces
deux-ci
ds , du ,
j-^ -h {o, i) u = o, -jj —{o, i]s = o;
d'où l'on tire sur-le-champ celle-ci
laquelle donne
et de là
5 =: A sin [a — (o, i ) t'],
u= \ ces [x — 0,1)/];
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 6i9
donc
* r / -1
taiiffo) = - =: tangla — (o, I /,
c'est-à-dire,
0) — a — (o, I; /, et 0 = ^«■' H- M' = A ,
où a el A sont deux constantes arbitraires.
On voit par là que l'inclinaison des deux orl)ilcs sera coiisltiiilc, <'|
que le nœud de l'orbite mobile de la planète T aura, sur l'orbite; fixe de
la planète T,, un mouvenienl rétrograde dont la vitesse sera exprimée
par la (juanlilé
(o, i) = '. , ou bien — v » /
/îur ' ^" - 4S
à cause de ix= —, par les Tbéorèmes connus; c'est ce qui s'accorde avec
le résultat des métbodes ordinaires.
18. En appliquant le même raisonnement à toutes les orbites consi-
dérées successivement deux à deux, et supposées alternativement l'une
mobile et l'autre fixe, on en conclura, en général, que les quantités
(o, i), (o, 2), (o, 3),... ne sont autre chose que les vitesses rétrogrades
des nœuds de l'orbite de la planète T sur les orbites des planètes T,, To,
T3,..., considérées comme fixes; que, de même, les quantités (r,o),
(i, 2), (i, 3j,. . . expriment les vitesses rétrogrades des nœuds de l'or-
bite de la planète T, sur les orbites des planètes T, Ta, T3, . . . considé-
rées comme fixes; que les quantités (2, o), (2, 1), (2, 3),... expriment
pareillement les vitesses rétrogrades des nœuds de l'orbite de la pla-
nète Ta sur celles des planètes T, T,, T3,..., et ainsi de suite.
D'où il s'ensuit (ju'il suf'tit de connaître les mouvements particuliers
des nœuds de chaque orbite sur chacune des autres, regardée comme
fixe, pour pouvoir déterminer les véritables mouvements des nœuds el
les variations des inclinaisons des mêmes orbites, relativement à l'éclip-
VI. 82
G50 RECHEHCllKS SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIKES
lique; mais il faut pour cela intégrer deux l'ois autant d'équations de la
forme de celles du n*^ 16 qu'il y a d'orbites mobiles à considérer.
19. M. de Lalande a donné, dans les Mémoires de l'année 1758, le
calcul du mouvement annuel des nœuds de l'orbite de chacune des six
planètes principales sur les orbites de toutes les autres, regardées
comme fixes; on aura donc par la les valeurs des coelUcienls (o, i),
(o, 2),...; mais, comme M. de Lalande a adopté pour les masses des pla-
nètes les déterminations de M. Euler, lesquelles sont un peu différentes
de celles qui résultent des dernières observations du passage de Vénus,
nous avons cru devoir changer les valeurs des mouvements des nœuds,
trouvées par M. de Lalande, en sorte qu'elles répondent aux valeurs des
masses établies par ces observations, et qui se trouvent dans la Connais-
sance des Temps de l'année l'j'jk.
Les logarithmes des fractions qui représentent les masses de Mercure,
Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne (celle du Soleil étant prise
pour l'unité), telles que M. de Lalande les a employées dans l'endroit
cité, sont
3,37345, 4^39467, 4577139, 3,02666, 6,97184, 6,51985-,
mais, d'après la Connaissance des Temps, je trouve ceux-ci
3,58930, /)>5o567, 4»43722, 3,77941, 6,96870, 6,46620.
Donc, comme les mouvements des nœuds sont (les temps périodiques et
les rapports des distances au Soleil demeurant les mêmes) proportion-
nels aux masses des planètes qui les produisent (17), il faudra multi-
plier respectivement ceux que M. de Lalande a trouvés par les nombres
dont les logarithmes sont les différences des précédents, savoir
o,2i585, 0,11100, 9,66583, 0,75275, 9,99686, 9,94635.
Supposant donc que le terme t soit exprimé en années tropiques, et
(jue T, T|, Tj, T:j, t., T; soient les six planètes premières, suivant Tordre
DKS MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC.
o;ii
de leur grosseur, savoir : Jupiter, SiiUinie, l;i Tcnc, Vénus, Mars cl
Mercure, on aura les valeurs suivaiilcs
(o, i) = 7,5G4,
(i,o)=i7,773,
(2,o)= 0,874,
(3,0) =4,100,
(4,0) =14,060,
(5,o)= 1,564,
(o, 2) := o,o3o,
(1,2) = 0,0009,
(2, j) = 0,334,
(3, 1) = o,'2o3,
(4, i) = o,G45,
(5, i) = 0,080,
(o, 3) = OjOoO,
(1 , 3) = 0,0007,
(2, 3) = G,G4G,
(3, 2) = 6,703,
(4,2)= 1,773,
(5,2) = o,8G7,
(o, 4) =-0,271,
(1,4) = 0,028,
(2, 4) = 0,532,
(3,4) = o,5i5,
(4,3)= 1,701,
(5,3):rr 3,749,
(o, 5) = 0,0002,
(i,5) = 0,00002.
(2,5) =0,077,
(3,5) = o,33o,
(4, 5) = 0,01 3,
(5,4) = o,o5i ,
Au reste, comme il n'y a que les masses de Saturne, de Jupiter et de
la Terre qui soient bien connues, et que les autres n'ont été déterminées
que d'après l'iiypotljèse que les densités sont comme les racines des
moyens mouvements, on ne doit regarder comme vraiment exactes que
les valeurs (l(;s quantités où, après la virgule, il y a un de ces chiffres
o, I, 2 entre l(!s deux parenthèses.
20. Les mouvements particuliers de chaque orbite sur chacune des
autres étant donnés, il est clair que c'est un Problème purement analy-
tique de déterminer le changement de position des oibites au bout d'un
temps quelconcjue. Les équations du n*' 16 renferment la solution com-
plète de ce Problème dans l'hypotbèse que les inclinaisons des orbites
soient très-petites; niais, comme ces équations ont été déduites immé-
diatement de la Théorie de la gravitation universelle, il ne sera j)enl-
être pas inutile de faire voir comment on y peut parvenii directement,
par la simple considération des mouvements particuliers des nœuds de
chaque orbite sur chacune des autres, regardée comme fixe.
21. Considérons, pour cet efl'et, deux orbites seulement, pour les-
quelles les lieux des nœuds sur l'écliptique soient w, oj, , et les tangenles
des inclinaisons :^, !>,, et supposons (jue la longitude du noMid de l;i
première de ces orbites sur la seconde soil j, et (|ue la tangente de l'in-
clinaison mutuelle de l'une à l'autre soit r,\ on sait que la tangente de
la latitude correspondant a une longitude (juelcon(|ue (p sera, pour la
82.
65^2 UECHEKCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
première orbite, égale à 0»u\{<p — w), et, pour la seconde, égale à
ô, sinfç) — 00,); et de même, en l'apportant cette orbite-là à celle-ci, la
tangente de la latitude correspondant à la longitude 9, comptée sur
cette dernière orbite, sera exprimée par vj sin {rp — ^).
Or, à cause que les deux orbites sont supposées très-peu inclinées à
l'écliplique, il est clair que les tangentes des latitudes doivent être, à
très-peu près, égales aux latitudes elles-mêmes; de plus il est facile de
voir que le cercle de latitude, correspondant h la longitude © comptée
sur l'écliptique, se confondra aussi, à très-peu près, avec le cercle de
latitude correspondant à la même longitude 9, mais comptée sur l'une
des orbites. De là il est aisé de conclure que la tangente de latitude
0 sin {(p — ^) sera à très-peu près égale à la différence des deux tangentes
de latitude ôsin(c; — «) et 5, sin(9 — w,), de sorte qu'on aura cette
équation
•/2 sin(9 — «l j = 0 sin (9 — w) — 0^ sin (9 — w,),
laquelle devra avoir lieu, en général, quelle que soit la longitude 9; on
aura donc nécessairement ces deux équations particulières
Tt sin tj' = 6 sin w — 9, sin m,,
■/} cos^' = 0COSW — 0, cosoj,,
lesquelles serviront à déterminer le lieu du nœud commun, et la tan-
gente de l'inclinaison mutuelle de deux orbites dont on connaît les
lieux des nœuds, et les inclinaisons sur l'écliptique. On aura, en effet,
par les deux formules précédentes,
, 0 sino) — Q, sinwi
tang(^ = -. ,
0 C0S&) — 0, coso).
•/] = \I[B- -\- Q\) — 200, cos(w — wi).
22. Gela posé", imaginons que la première des deux orbites, celle à
laquelle répondent les éléments 0 et oj, se meuve sur l'autre orbite re-
gardée comme fixe, en sorte que l'inclinaison demeure constante et que
le nœud rétrograde avec une vitesse représentée par (o, i); il est clair
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 653
(jue, dans cette hypothèse, la quantité y; sera constante, et (juc l'an^^h' <!
variera de la qiiaiilil('' — fo, i) (h, en soi'te (ju'on aura
cUn sin4') = r; cos^'l — fo, 0 dl\,
d[n cosl^) := — y) sin<J>[ — (o, i ) r//];
niais, |)ar le numéro piécédent, on a
n sinij' = 0 sinw — 0, sine.),, 73 cos^j; = 0 coso) — 5, cosot,;
et, comme l'orbite à laquelle répondent les éléments 0^ et oj, est reijjar-
dée comme immobile, pendant que l'autre orbite est supposée rétrogra-
der sur elle de la quantité (o, i)dt, il est clair qu'il faudra regarder,
dans la dilïerentiation, les quantités ;;, et u, comme constantes, et les
quantités 0 et ro comnie seules variables; c'est pourquoi on aura donc
d{'n sin^];) = rf( ôsino)), d[-n cos^)^= d{9cosoi).
Substituant donc ces valeurs dans les deux équations précédentes, elles
deviendront
d{ 9 sinw) = — (o, i) (9 cosw — 5, cosw,) di,
di9 cosm) = (o, I) (0 sinw — 9, sinw,) dt.
S'il y avait une troisième orbite pour laquelle le lieu du nœud fût oj^
et la tangente de l'inclinaison O2, et qu'on supposât (juc la [)remière
orbite dût rétrograder sur celle-ci, regardée comme immobile, avec une
vitesse égale à (o, 2), et en gardant la même inclinaison mutuelle, on
aurait pareillement, en vertu de ce mouvement,
d(9 sinw) = — (o, 2)(9cos&) — 9icosoh)dt,
d{9cosoi) = (o, 2)(0 sinw — âî sinw,) dt.
Donc, si l'on suppose que la même orbite soit mobile à la fois sur les
deu\ autres, il est clair que les dillerentielles de (?sinoj et de 5 cos'o
6oi RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
aui'OiU pour valeurs la somme des valeurs particulières qui répondent
aux vitesses 'o, i), (o, 2}; par conséquent on aura, pour lors, en divi-
sant j)ar dl,
r/(9sin&)) ,-.,,, r , ^r r
= — (o, l)(0 COSW — y, COSW, j — (o, 2 ; \fj COSW — 0, COSOJ2),
dt
d(0 cosco)
'o, i){0 sinw — (5, sinco, ) H- (o, 2 ; ({; sino) — ôj sinos
Il est aisé maintenant d'étendre ces formules à tant d'orbites mobiles,
à la fois, (ju'on voudra, et, si l'on y met s, Si,... à la place de 5sinro,
5, sino), , . . ., et a, u,,... à la place de 5cosw, i/, cosw, , . . . , suivant
les dénominations établies plus haut, on en verra naître les équations
du n" 10.
23. Comme l'on a
d 9 sinojj = 9 cosoidc») -+- sin^dO, d[6 cosc)) = — 9 sinoydfji -+- coso}d9,
il s'ensuit que, si l'on prend la différence et la somme des deux équa-
tions ci-dessus, après les avoir multipliées respectivement par cosco et
sinw dans le premier cas, et par sinw et cos« dans le second cas, on aura
—j— =:— (o, l)\_9 — 9i ces ( 03 — «, ) ] — i o, 2 ) [ (3 — ^2 ces ( Oi — 0)î I ] ,
d9
— . == (o, i) ô, sin(w — «I ) -t- (o, 2) 02Sin(cy — oy,) ;
et l'on aura des équations semblables pour les valeurs de </w,, dOf,
Ces équations sont surtout utiles pour déterminer les changements
instantanés dans les lieux des nœuds et dans les inclinaisons de plu-
sieurs orbites mobiles les unes sur les autres; mais elles seraient fort
difficiles à intégrer sous cette forme.
24. Au reste on doit se ressouveuii- que les équations précédentes
sont fondées sur l'hypothèse que les inclinaisons des orbites à l'éclip-
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. «io.^
tique soient Iri's-pelites; ainsi elles ne peuvent être i'cp;ardées coninic
exaetes qu'autant que celte hypothèse a Jieu. Si l'on voulait résoudre \v
Problème, en général, pour den inclinaisons quelconques, il laudrail
suivre un autre chemin, ainsi (ju(! nous l'avons fait dans un Méiiioire
particulier sur celte matière, (juc nous avons donné ii rAcadémic dr
licrlin, et qui renferme la solution compii-te du cas où il n'y a (|n('
dvu\ orhilcs mobiles (*) ; quant au cas où il y aurait trois orbites mo-
biles, nous avons trouvé qu'il dépend de la rectification des sections
coniques, de sorte que la solution de ce cas, et à plus forte raison celle
des cas plus compliqués, échappe nécessairement à toutes les méthodes
analytiques connues. Mais, comme les orbites des planètes sont toutes
à peu près dans un même plan, et qu'il en est de même de celles des
satellites de Jupiter et de Sa'.uine, la solution générale du Probiéinc
doni il s'agit serait plus curieuse qu'utile dans le Système du monde.
Article IV. — Intégration des équations qui donnent les mouve-
ments des nœuds et Les variations des inclinaisons des orbites
planétaires .
25. Les équations qu'il s'agit d'intégrer sont celles du n^ 16, dont le
nombre est, comme l'on voit, double de celui des orbites mobiles; or,
pour peu qu'on considère la forme de ces équations, on vorra aisément
qu'on y peut satisfaire par les valeurs suivantes
5 = A c:in(rt/ -f- a ,, a = A ces (a/ -f- a),
s, = A,sin(af -h a;, m. = A, cos(fl/ -l- a),
s,=z k^s'\n{at -4- a), u.:= A^cosfa/ -l- a),
où a, a et A, A,, Ao,... sont des constantes indéterminées. 1-es subslitu-
(*) OE livres de La^rnn^e, t. IV, p. m.
G5G RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
lions faites, on aura ces équations de condition
«A +(o, i)(A — A,j-i- (o, 2)(A — AO +.. . = 0,
«A, -4- (i, o)(A, — A) 4- (i, 2)(A, — As) +. . . = o,
«Ao-f- (2, o)(A2— A) + (2, I )(A2— A,) +. . .==o,
■ ,
dont le nombre est égal à celui des quantités A, A,, Aj,..., et n'est par
conséquent que la moitié de celui des équations difï'érentielles, en sorte
qu'il est égal au nombre des orbites mobiles.
Supposons que ce nombre soit n\ on aura donc n constantes indéter-
minées A, A,, Ao,..., et n équations entre ces constantes; mais, en éli-
minant successivement ces mêmes constantes, on verra toujours que la
dernière s'en ira d'elle-même, en sorte qu'il en restera nécessairement
une d'indéterminée; et l'on trouvera pour équation finale une équation
en a du degré ré^"^^ , laquelle servira par conséquent à déterminer la
constante a.
Il restera donc deux constantes indéterminées A, par exemple, et a;
et, comme l'équation qui doit donnera est du /z"^'"^ degré, on en pourra
tirer n valeurs différentes de a\ moyennant quoi on aura n valeurs par-
ticulières de cbacune des 2/z variables s, s^, So, . . . , u, w, , Mo » • • • > les-
quelles satisferont toutes également aux équations différentielles don-
nées; et il est facile de voir, par la nature même de ces équations, que,
pour avoir la valeur complète de cbacune des variables dont il s'agit, il
n'y aura qu'à prendre la somme des n valeurs particulières de la même
variable, en donnant différentes valeurs aux constantes arbitraires.
Si donc on dénote par a, b, c, . . . les n racines de l'équation en a, et
qu'on prenne n coefficients arbitraires A, B, G,... et autant d'angles
arbitraires a, [j, y,..., on aura
s = \ ^in nt ^ y. -4- B sin {ht -\- ^ -+- C sin ( c/ -f- y -h . . . ,
5, = A,sin(«/ -i- a ; -f- B,sin(i/ h- (3) + Csini c^ 4- y ) -t-. . .,
52= A2sin(«; -I- Cf.; -t-_B2sin(6/ -+- [3) -t- CîSini'c/ -f- y) h- . . .,
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 657
« = A cosiV// -A- oc) -4- B cofiibt H- (3) -i- C cosict -\-y) -\- . . .,
M, = A.cos «/ H- a) -f- B,cos(7>/ -f- [i) -+- C,cos,(ct -hy) -h . . .,
Mjz= A,ros(«/-i- 3c) -I- B, oos(/>< -i- (3) -h C, cos(c/ 4- y; H--. . .,
j
les quantités li,, IL,... devant être données par B il A, d les (|ii;iii-
tités C, Ca,. . . devant l'être par C et c, et ainsi des autres, de U\ même
manière et par les mènics é(juations que les (juaiilités A,, A.,... h' sont
pai' A et {f.
26. Pour déterminer maintenant les 2/^ eonstantes arbitraires A, B,
C,..., «, fi, y, . . . , il faudi'a supposer que l'on eonnaisse les valeurs d«'s
2/1 variables s, s^, s^,,-.., m, m,, Wj,... pour une époque queleonque, par
exemple, lorsque / = o, et, désignant ces valeurs données par S, S,,
So, . . . , U, U|, Uo, . . . , on aura les é(}uations
S := A siria -f- B sin^ -4- C siny -h. . .,
S, = Aisina -I- B, sin[3 -h C, sin-/ +. . .,
S2 = A2 sin s: H- B. sin |3 -f- C, sin •/ -4- . . . ,
U = A cosa -f- B cos(3 -+- C cosy + . . ,
U, := A, cosa -+- B,cos|3 -i- C, oosy H-. . . ,
U2 = Ajcosa -+- Bocos^ -t- C;,cosy -f- . . . ,
lesquelles, étant aussi au nombre de 2n, serviront à déiciiiiincr toutes
les constantes dont il s'agit.
Quoique cette détermination soit toujouis facile dans les cas particn-
liers, au moyen des règles connues de l'élimination, cependant, si l'on
voulait traiter la (juestion, en général, poui' un nombre quelconque
d'orbites, mobiles, on tomberait nécessairement dans des formules très-
compliquées et dont la loi serait ditïlcile à apercevoir; c'est pourquoi
Vl. 83
()o8 KECIÏERCHES SUU LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
j'ai cru devoir chercher une méthode particulière pour remplir cet objet,
et je me flatte que celle que je vais donner pourra mériter l'attention
des Géomètres, tant par sa simplicité et sa généralité que par l'utilité
dont elle pourra être dans plusieurs autres occasions.
27. (Considérons les n équations
S = A sins: H- B sinj3 + C siny -!~. . .,
S, = Aisiii j: ^- B, sin(3 -+- C, siir/ -h . . . ,
S2 = Aj siii y + B2 sin [3 -f- (>, sin y -h . . . ,
Il est visible que toutes les opérations qu'on fera sur celles-ci pourront
s'appliquer aussi aux autres équations, en changeant seulement les
quantités S, S,, So,... en U, U,, Uo,..., et sina, sinjS, siny,... en cosi/.
cos/3, cosy, —
On l'ornuM'a d'abord les (juanlités suivantes
S^''' = -(o, i)(S -S>)-(o, 2)fS -S.)-. ..,
S^,'' = -(i,o)(S, - S)-(i, 2) (S, -S,)-...,
S^," = - (2, o ) (S, — S !' — (2, I) (S. — S, ) — ... ,
>
dont la forme est, comme l'on voit, analogue à celle des équations
différentielles proposées ^16j; il est aisé de prouver, en substituant les
valeurs ci -dessus de S, S,, So,... et ayant égard aux é(juations de
condition du n" 25, lesquelles doivent avoir lieu également entre les
quantités a. A, A,, A2. è, B, B,, B.. . . . , c, G, C,, C. , . . . , il est aisé
de prouver, dis-je, qu'on aura
S'^=:aA sin5cH-/>B sin[3 -h cC siny -^- . . .,
S^,'' = «A, sin a -t- 6B, sin,3 -t- cC, sin y -f- ... ,
S.,* = rtA. sin a -f- iB, sin [3 -t- cC. sin y -!-...,
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC 059
Kiisiiilc, (le la même manière (juc les (|iiaiililés S , S/, S.,\ • • • sont
l'oi-iii('(!s des quantités S, S,, S.,..., je loiiiie les (|iiaiilités S'*', S',^', S2',...
de celles-ci S , S, , S.^,'--* •-' pîticillerncnt je loniie les t|iiaiitilés
S ^ S,', S^,.-. «les (|iianlilés précédentes S '\ S,', Sj^, ..., el ainsi de
suite: j'aiicai, en verln des mêmes écjnations de eondirK»n, les ('MjnarKtn>
snivaiiles
S "^: rt' A sina -h b'ii sin,j -+- c-L siny -h . . .,
s', ' = aWtSina. -t- /*'H,sin[î -4- cM], sin/ -4- . . .,
Sjf = aWjsinx -h b-RtSin^ -+- c-'Csin-/ -+-...,
s ' = a^sS. sin a -i- 6'B sin, 5 4- cM^ sin y — . . . ,
S^'^ = «' A , sin a -I- h^li, sin (i -^ c' C, sin y -r . . . ,
Sj =: «^Ajsina -+- ^'B^sinj^ H- c-MJ.sin/ - . . . ,
' »
el ainsi de suite.
11 faudra continuer ces suites d'équations jusqu'à la n"'"" inclusive-
menl, la(|uell(' sera donc rCj/résentée ainsi
S"~' = a"-' \ sina-*-A"' B sin 3 -r- c"~'<; siny-r-...,
S^,"~' = a""' A, sin a: — />" B, sinp -+- c"-'C,sin-/ -1- . . .
Sj"~"=a"-'A2sina-i-6''-'B,sin^-hc"-'(:,siny +
Cela posé, je considère l'équation dont les racines sont a, h, c,..., et je
la représente, en général, par
X" -+- X x"~' 4- y. X" ■ -h V X" "•> -4- cj x"~* 4- . . . = o,
en niellant x l\ la place de a pour plus de généralité. J'élimine de celte
équation uni; des racines, comme a, en la divisant par ûo~a, ce (jui
83.
G60 HECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
me donne le quotient
X"-' ^ a-hl) x"-^ -+- • a--hla-h [j. ) x"-^ + («' -hla- -\- y. a -h v) x"-* + . . .
H- (a"-' -+- 1 a"--'' -+- (j. a"~^ -t- v «" ^ -+-..) = o.
Cette équation n'aura donc plus pour racines que les n — i quantités
h, c,..., de sorte que son premier membre ne deviendra égal à zéro
(ju'en faisant 07=6, ou x=c, ou ...; mais, en faisant a:=«, il deviendra
n a"-' -t- n — i)l a"-^ + ( n — 2 ) u a" ^ -\- . . . .
Si, dans l'équation précédente, on change a en 6 ou en c, ou . . . ; on
aura une é(juation qui sera vraie pour toutes les racines, excepté h,
ou c,
Je suppose maintenant que je veuille déterminer les valeurs des
n (juantités Asina, Bsinp, C siny,...; je n'aurai qu'à prendre les
n équations
S = Asina-i- BsinpH- Csiny-i-...,
S^'^ = a A sina -h b B sin(3 -+■ c C siny h- . . .,
S^^'=:a^Asina -+- è^Bsin[3 + c^Csiny H-. . .,
s'" '^ = a"-' A sin a ■+- h"-' B sin 3 -f- c"^' C sin y -f- . . . ,
et les ajouter ensemble après les avoir multipliées respectivement par
les coefficients de l'équation ci-dessus pris à rebours, c'est-à-dire, en
commençant par le dernier
a"-' -f- l a"-- -+-
Il s'ensuit de ce que nous avons dit sur la nature de cette équation que
le coefficient de la quantité Asina deviendra
n a"-' -h in — 1)1 a"~- -4- ( n — 2 ) a a"^^ h- . . . ,
et que les coefticients des autres quantités Bsin^S, Csiny, ... devien-
dront tous nuls à la fois; de sorte que, divisant toute Téquation \y.\r le
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. r.Ol
(îoefficient de Asina, on ;iurn siir-l('-cli;imp l;i valeur de t'ctte mèinc
(|ii:iiili(r. Donc
A sina — (a""' ■+- 1 a"-- 4- f/. a"-' -+- v a" ' -4- . . .) ^
-I- (a"-' -+- X a"-' -+- fj. a"-* -h. . .} S^'^
+ ( a"-» -f- ?i a"-' -1- . . . ) S('\
(a-f->)S("-^)-HS("-'),
divisée par
/i a"-' -\- [n — i)! a"-^ -h (n — a.) fi. a"-' -h {n — 3)v a"-* -f- . . . .
On trouvera de même les valeurs des quantités lisinp, Csiny,. . . , et
il n'y aura pour cela qu'à changer, dans l'expression précédente de
Asina, la racine û successivement en b,c,....
Si l'on traite d'une manière semblable les n équations
S, = A, sina -I- B, sin[3+ €, siny -I-. . .,
8*,'^= a A, sina -H 6 B, sin(3 -(- c C, siny -I-. . .,
S','' = rt-A, sina -+- i-B, sin|3 + c'C, siny -i- . . .,
on déduira les valeurs des n quantités
A, sina, R,sin|3, C, siny,...;
et il est clair que ces valeurs ne différeront de celles de
Asina, Bsin,3, (>siny, ...,
trouvées ci-dessus, qu'en ce que, à la place des quantités S, S'", S'^*,...,
il y aura les quantités S,, S\ , Sj" »
D(.' là il est facile de conclure que, si dans les mêmes valeurs de
Asina, Bsin|3, Csiny,...
on met à la place des quantités S, S'', S*^ , . . . les quantités S., S.^' ,
(JG2 RECHERCHES SUK LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
S^f ou S,, S^,", s''. . . . , ou .... on aura les valeurs des quaulilés
Ajsina, RîSin^, C^siny,...,
ou
AaSina, B3 5,111(3, Casiii-/,.. ,
ou ....
Enfin, si dans les valeurs précédentes on change les quantités
c c c . c!'' c'*> c^^J . <i!-- S'^ S'^
en
U, U„ U2,...; U^ U?', U^...; U<% Uf, e,.. ;...
(ces quantités U\ U^ U^^...; U', U^;, Uj,. ..;... élanl formées
des quantités U, U,, Ua..-., de la même manière que les quantités
S'\ S';\ S'^ ,...; S"\ S^ s; ,...;... le sont des quantités S, S,, S,,...),
on aura les valeurs des quantités correspondantes
A cosa, B cos[3, C cosy,. . .,
A, cosa, R, cos|3, C, cosy... ,
A.cosa, B2COSI3, CsCOSy,.. .
28. Au reste, dès qu'on aura trouvé les valeurs des quantités
Asina, Bsin(3, Csiny,..., ei A cosa, Bcosji, Ccosy, ..,
on pourra 'd'abord déterminer celles des coellicienls A, B, C,... et des
angles a, fi, 7,...; après quoi il suffira de chercher encore les valeurs des
quantités
A,sina, R, sinji, C, siny,.. ; A^sina, BjSinjS, C, siny,...
pour pouvoir déterminer celles des autres coefficients A,, B,, <^..---» Aa,
B.., G. ou bien on pouti'a, si on l'aime mieux, employer.les équations
de condition du n'' 25 pour déterminer les quantités A,, A.,... en A;
cl, comme les mêmes équations doivent avoir lieu entre les quantités B,
B,, B., , ainsi qu'entre les quantités C, C., Co, ....... , en changeant
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. (503
seulement a en h ou en c,..., on aura également les valeurs de H,, \\,, .
en B, (le (^,, (l.,... en (^, et ainsi des aiilres.
±\). Si! n'y a que deux orhitcs mobiles, les é([ualjons de eo/idition
du n" 25 seront
la -+- lo, I)] A — (o, ij A, -TO,
( I , o ) A — [a -f- ( I , o) ] A , := o :
dOii l'on lire eette e<|ualion en a ou en x (en clian^eanl a en x)
[x -^ (o, 0] [.r -f- I, o)] — (o, i)(i, o) = o,
laquelle est évidemment du second degré.
Si les orbites mobiles sont au nombre de trois, on aura ces trois équ;i-
tions de condition
[d + (O, i) -h (o, 2)] A — [O, I) A, — ;o, 2) A; — o,
1, o) A — [a -I- ;i, o) + (i, 2)] A, -f- (I, 2) A. = o,
2, o ) A -H ( 2, 1 ) A , — [a -t- ( 2, o 1 -H ( 2, I )] A.. = o ;
d'où l'on tirera par les formules connues cette équation finale en a ou
en X
[X-I- (o, I ) -t- (o, 2)] [.r^- (l , o) ^ ( 1 , 2)] [x-r (2, o) -h (2, l)]
-[X^{0,l)^ (o, 2)] ( 1 , ■2)(2, I ) — [X^ (l , o) -+- (l , 2)] (o, 2) (2, O)
— [.r -I- (2 , o) H- (2, n] (o , I ) ( I , o) — (o , I ) ( 1 , 2) (2 , o) — ( I , o) (2, 1 ) (o . 2) = O,
laquelle est, comme l'on voit, du troisième degré.
S'il y avait quatre orbites mobiles, on aurait alors ces (|u;itrr (m|ii;i-
lions de condition
[a 4- o, i .^ o, 2 ) -f- (o, 3 ] A — o, i ) A, — ( o, 2 A. ~ , o, 3 ) A, — o,
( I , o 1 A — [rt -4- ( I , o 1 -+- : 1 , 2 -1- 1 1 , 3 ] A, -t- ^ 1 , 2 ) A, -f- ( 1 , 3 ) Aj = o,
i 2, o) A + f 2, 1) A, — [rt -+- ;2, o , 4- (2, i) -f- ^2, 3)] Av H- , 2, 3) A3 = n,
( 3, o ) A 4- i 3, 1 1 A , -H , 3, 2 A2 — \a 4- 3, o ) 4- 1 3, 1 ) 4- : 3, 2 ] Aj — - o,
664 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
lesquelles donneraient sur-le-champ celle-ci en a ou en x,
[^-f-(o, i)H-(o, 2)-t-(o, 3)][^H-(i, o) H- (l, 2)-l-( I, 3)]
X [a:-l-(2,o)-l-(2, i)-l-(2, 3j][^ + (3, o) + (3, i) + (3, 2)]
— [^-^(o, i) + (o, 2)-l-(o, 3)][^-t-(l,o)-f-(l,2) + (l,3)](2, 3)(3, 2)
— [^+(0, i)h-(o, 2) + (o, 3)][^ + (2,o)-t-(2, I ) + (2,3)](l,3)f3, I )
— [^+(o, l)-}-(0, 2) + (o, 3)][^+(3, O) -t-(,3, l)-4-(3, 2)](l, 2)(2, I)
— [^-h(l, 0)-f (l, 2) + (l, 3)][^-h(2, O) + (2, I) + (2, 3)]fo, 3)(3,o)
— [:r -f- ( I , o ! -f- ( 1 , 2 ) -+- ( 1 , 3 ; ] [:c H- f 3, o ,) + ( 3, I j + ( 3, 2 )] ( o, 2 ) ; 2, o )
— [x H- (2, on- ! 2, I ) + (2, 3)][^ + (3, O) -f-(3, I )-|-(3, 2)]fO, l)( 1, O)
-\X^[0, I) + (0, 2) + (0, 3)][(l,2)(2, 3)(3, I )-+-(2, l)(3, 2)(l,3)]
— [.r-f- ( I, oi + ( I, 2) -1- ( I, 3)] [(o, 2) 1 2, 3) (3, o) -+- (2, o) (3, 2)(o, 3)]
— [^-H(2,oj-f-(2, I )-+- (2, 3)][(o, 1 )(i, 3.(3, o) + (i, o)(3, I j(o, 3;]
— [x-|-(3, o) -f-'^S, I lH-(3, 2)][' o, I ;h I, 2 i (2, o) -4- ( I, o)(2, I )':o, 2)]
— (o, Ijd, 2) (2, 3) (3, o'î — (o, 2) (2, 3) (3, i)(i,o) — (o, 3) (3, l)(l,2)(2, o)
— (i,o) (2, I -(3, 21 (o, 3) — (2,0) (3, 2)(i,3)(o, I) — (3,0) (i, 3) (2, f)(o, 2)
-f-(o, r)(i, o) (2, 3) (3, 2) -4- (o, 2) (2, o) (i, 3) (3, i) -t- (o, 3j (3, o) (i, 2) (2, i ) = o,
équation qui étant ordonnée par rapport à l'inconnue x montera au qua-
trième degré; et ainsi de suite.
30. Si l'on développe les équations précédentes, on verra que Icui'
dernier terme disparait toujours par la destruction mutuelle des quan-
tités qui le composent; d'où il suit que chaque équation sera divisihle
par X, et aura par conséquent x = o pour une de ses racines. C'est de
quoi on peut aussi se convaincre, à priori, par la forme même des équa-
tions de condition du n'' 25, car il est clair qu'on peut satisfaire à ces
équations en faisant
n = o et A = A , =: A., ... ;
de sorte que « = o sera nécessairement une des racines de l'équation
en a. On voit aussi par là que les valeurs de A, A,, Ao,..., qui répondent
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. GG5
à cette racine a--o, sont loulcs égales eulic elles. I>:ir conséqnent les
expressions de s, St, s.,,..., k, n,, u,,... (levieiidroiil
s = Asina + IJ sin[l)t -!- (3) + C sin(c/ -i- y) H- • .
5i = A sina + B, sin{l)t -i- [3) -h C, sin(c/ + y) -4-. .
5^=: Asina + B, sin(6/ + p) h- G sin(67 -h y) + . ■
u — Acosa-f-B cos(6/ -i- (3) + C cos{cl -\- y) -\-
/<,— Acosa-f-B,cos(6/ -h (3) -i- C,cos(c/ -}- y) -+-
//,i_^ Acosa-l- B2COs(6/ -f ,5) --!- C2COs(67-i- y) -\-
(lans lesquelles /;, c,... seront les racines des équations ci-dessus en x,
après qu'elles auront été rabaissées par la division par x.
Ainsi, dans le cas de deux orbites mobiles, la (juantilé b sera donnée
par l'équation du premier degré
X -f- (o, i) 4- (i, o) = o.
Dans le cas de trois orbites mobiles, les quantités Z> et c seront données
par l'équation du second degré
^-4-[(o, i) 4-(o, 2) + (i,o) + (i,2) + (?., o) +(?,, i)].r
+ (o, i)(i, ?.) -}- (o, 'y.){\,o) -+- (o, 9.)(l, ?.)+ (o, l)(2, o)
+ (o, l)(2, l) + (o, 2)(?,, l)-!- (l,o)(?,, o) -i- (l,0)(?., l) + (l,2)(2, 0)r-0,
et ainsi de suite.
31. Avant de terminer cet Article, nous devons encore remarquer
(jue, quoique nous ayons supposé que toutes les racines a, h, c,... de
l'équation en x soient réelles et inégales, il peut néanmoins arriver qu'il
y en ait d'égales ou d'imaginaires; mais il est facile de résoudre ces cas
par les méthodes connues : nous observerons seulement que, dans le cas
des racines égales, les valeurs de s, s,, s,,..., u, ii,, u.,,... contiendront
des arcs de cercle, et que dans celui des racines imaginaires ces valeurs
contiendront des exponentielles ordinaires; de sorte que, dans l'un et
l'autre cas, les (juantilés dont il s'agit croîtront à mesure que t croit ; [)ar
VI. 8Î
6GG RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
conséquent la solution précédente cessera d'être exacte au bout d'un
certain temps (23); mais heureusement ces cas ne paraissent pas avoir
lieu dans le Système du monde (*).
Article V. — Remarques sur les mouvements des nœuds et les
variations des inelinaisons qui résultent des formules trouvées
dans r Article précédent.
32. Puisque ^
langw=- et 9 = \/s^-hu-,
par le n° 8 on aura, en substituant les valeurs de s et de u (30),
A sin X + B sin ( ^^ + § ) -4- C sin ( c/ -I- 7 ) 4- . . .
tânSfO) ^^ -— =r r-j ^— zi^ , ; 5
A cosa -(- B cos ( w -f- p ) -(- C cos ( r^ -f- 7 ) + . . .
0 ^ v/A'+B'-f-C'-+-...-4-2ABcos(6^-i-p— a)+2ACcos(cf4-7-a)-h-...H-'îBCcos[(6-c)?+p-7]T.T ;
par la première de ces équations, on connaîtra donc la longitude w du
nœud de l'orbite de la planète T, rapportée à l'écliptique ou au plan fixe
qui en tient lieu, et par la seconde on aura la tangente ô de l'inclinaison
de la même orbite.
On aura des formules semblables pour le lieu du nœud et la tangente
de l'inclinaison de l'orbite de chacune des autres planètes T,, T^,...; il
n'y aura qu'à marquer les lettres A, B, C,... de l'indice i, ou 2, ou....
33. Si l'on voulait déterminer directement la longitude w du nœud,
il n'y aurait qu'à substituer la valeur de tangw dans l'équation
, cl lan g. M
do) — ^--— 5
I + lang^o)
ce qui donnerait, après les réductions, cette équation différentielle
dM _ hB--h rC^-h...-^hA'Bcos{bt-hP — o(.)-hcACcos{ct-\-y— (/.)-{-. ..-h{b-i-c)'BCcos[{h—c)(-h^—^]-r- . . .
dt ~ i /\.'-hB'-+-C'-i- ...)-;- 2 AB cos [bl-h p — a) -i- 2 AC cos [et + 7 — a) t- . . . -hi BC cos [(/> — r) /h- p — 7J -i- . . .
(*) 11 convient de rappeler ici que les résultats ([ui précèdent ont été reproduits avec des
développements étendus dans la Théorie des vnrintinns sècidnires des éléments des planètes
insérée dans les Mémoires de V Académie de Berlin, année lyGi. r'oir le tome V des
OEuvres de Lagrange, p. i25. [Note de V Éditeur.)
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 667
d'où l'on puiin-a lircr |);ir riiilrgralioii la valeur de l'angle '>). Si l'on
SLJpj)OSL'
/^B'-l fC'-i-. ..-.-/; ABcos(/>'/ + f>-a)H-cACcos(r/i-7-7.) + -- H^'+'r)liCcOS[{b-c)thp--/]-h...^o,
on a l'ccjualion qui donn(3 les niaxima el niininia de l'angle oj; si done
cette é(iualion est possible, l'angle w sera renfermé dans des limites don-
nées, et le nœud n'aura par eonséquenl (ju'un mouvement de lihralion;
mais, si l'équation dont il s'agit est impossible, il n'y aura alors ni maxi-
mum ni minimum; l'angle w croîtra donc continuellement, el le nœud
aura nécessairement un mouvement continu et progressif.
3i. Pour mettre ce que nous venons de dire dans un plus grand jour,
considérons le cas où il n'y a que deux orbites mobiles; on aura dans
ce cas
A sina -h li s\n{ bt + fi)
lang&j = -T j-r- — ^5
° Acosa -4- Bcos(6< -J- (3)
et de là
6/m_ 6B[B + Acos(6/-f-(3 — a)]
dt ~ A= + B= + 2AB cos(6/ -f- (3 — a)'
l'équation du maximum ou minimum sera donc
B -f- A cos{bt -;- [3 — a) =o,
laquelle donne
cos{bt -(- j3 — a)= — --.
Cette équation n'est possible, comme l'on voit, que lorsque B = ou
■< A, abstraction faite des signes : dans ce cas donc le nœud de l'orbite
de la planète T n'aura qu'un mouvement de libralion; mais si B>A,
alors l'équation deviendra impossible, et le nœud aura par conséquent
un mouvement progressif sur l'écliptique.
35. Pour déterminer ces mouvements du nœud, nous allons chercher
la valeur de l'angle oj par l'intégration de l'équation ci-dessus. Faisant,
pour abréger,
^/ -f- |3 — a — 9,
84.
GG8 RECHERCHES SUll LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
on aura Jonc à intégrer l'équation
__ lî^ + ABcosQ de —~ ' - ^' — A')d(f>
Â^+lBM^2ABcoscp '^~ 2 '' 2 A'^ + B^-f- 2ABcos<p'
or j'observe que, si l'on prend un angle ij^ tel que l'on ait
B - A o
on trouve, parla différentialion,
^,^i_ (B'-A^)(/9 .
"^ 2 A' H- B'^ -f 2 AB CCS <p '
d'où il s'ensuit qu'on aura
2 '
et, en iiilégraiil,
9 I
(,y = - -\- di -h m,
2
m étant une constante qui sera égale à la valeur de w lorsque 9 -- o, parce
que ^ est aussi égal à zéro dans ce cas; or, en faisant 9 — 0, on a
/>; + [3 =^ ce,
et, substituant cette valeur dans l'expression ci-dessus de tangos, il vient
sina
iangw= = tanga;
donc (,) ~ x; par conséquent m =^ a; de sorte qu'on aura, en général,
m
0) = - ~\- ÛJ -i- a.
2 '
Maintenant il est clair que, si B> A (abstraction faite des signes), la
quantité ^ — - sera toujours positive, quels que soient les signes de B
et A; de plus, si A et B sont de même signe, cette quantité sera toujours
< I ; au contraire elle sera > i , si A et B sont de signes différents.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 669
Daiislo premier cas, on pourra donc supposer
B-A
et l'on aura l'équalion
langv{/ — cos// lang- ,
laquelle l'ait voir que l'arc ^ est la base d'un triangle sphéri(jue rectangle,
dont " est l'hypoténuse et h l'angle compris. On i)uurra donc regarder
l'arc - comme l'argument de latitude, l'arc ^ comme la distance au nœud,
en prenant/* pour l'inclinaison de l'orbite, et alors la difrérencc - — -^
sera ce qu'on appelle la réduction à l'édipliquc, dont la valeur est alter-
nativement positive et négative. Désignant donc cette réduction par p,
on aura
donc
^=^p;
o
et par conséquent
ro = 9 + a — pr=z bt -.- (3 — p ;
d'où l'on voit que la valeur moyenne de w, c'est-à-dire, le lieu moyen
du nœud, sera ^/ 4-/3.
Dans le second cas, c'est-à-dire, lorsque A et B sont de signes diflërents,
on pourra faire
B-A I
B H- A cos II
et l'on aura l'équation
lang- r= cos/t tangij;.
Dans ce cas t)^ sera l'argument de latitude, ■ la distance au nœud, et,
670 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
nommant la réduction a, on aura
donc
^ 2
q; = - -f- (7,
^ 2
et par conséquent
w = 9 -f- a H- a = 6/ + [3 -(- 0- ;
de sorte que le lieu moyen du nœud sera aussi hl -h [j.
B — A
Mais, si B 'A (abstraction fiiite des signes), la quantité g—;^ sera
toujours négative, par conséquent la quantité , ^ sera toujours po-
sitive; ainsi il n'y aura qu'à prendre l'angle ^ négativement, et l'on
aura l'équation
A — B . 9
dans laquelle A > B, et qui donnera comme ci-devant
si A et B sont de même signe, ou
si A et B sont de signes différents; mais, en faisant ^ négatif, la valeur
de ù) deviendra
9 !
M =:; - — u; 4- a ;
2 '
donc, substituant la valeur de (|>, on aura, dans le premier cas,
w = a -1- p,
et dans le second
co = a — a;
d'où l'on voit que le lieu moyen du nœud sera a, cl par conséquent fixe.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. G7I
Enfin, si B — A, on aura tangtj^ — o; donc <| ^ o cl
9. 9.
et, si B — -'A, on aura lanp,({/ - :c ; donc ^ — 90**, cL
bt-h& -!- oc
36. On peut encore trouver la valeur de l'angle '»> par le moyen de sa
tangente, sans employer aucune différentiation ni intégration. En cllel
on a, comme l'on sait,
9 0) s/— I ~ Ioge"v'^ — log6— 'v/-' -r= log (coso) + sin w v — i ) — log (coso) — sin o y/— i )
^ log 5^ =: log -^_V .
COS63 — smoy/— I I— lango»y' — i
qu'on substitue donc dans cette formule la valeur de tango), en faisant,
pour abréger,
bt H- (3 = Ç,
on aura
I , Afcosa + sinai/ -i) 4- B(cosÇ H- sinÇ v^— i)
0) = — ^=r^ log —j —^^z=^ ) ^^ — -^-z^-
9 y/— I A(cosa — sinay/— I j + B(cosÇ - sinî^y/-- i )
I , Ae»v/~ + BeV-"^
— =r log- —= ;=•
2v^— 1 Ae-V-'-+- Be-V-'
Supposons d'abord B > A; on mettra la valeur de &> sous cette forme
M= -^log f T Zl
2 y/— I
G72 RECIIEUCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
réduisant ces deux logarithmes en série, on aura
^ g(a-!;)v'=^_e-(«-ï)\/~ A= ^î(a-?)v/^ — 6-n«-?)v'-'
ou bien
_ Asin(a — g) __ A^sin2(o:- g) _^ A^sin3(g — Q _^
Comme ~ est supposée une quantité moindre que l'unité, il est clair
que la série précédente sera toujours convergente, et par conséquent
d'autant plus exacte qu'on la poussera à un plus grand nombre de
termes; d'où il est aisé de conclure que la valeur moyenne de « sera Ç
ou bien ht-hfj, comme on l'a trouvé ci-dessus. Mais, si B< A, alors il
n'v aura qu'à changer, dans l'expression précédente de w, A en B, a en Ç,
eivice versa, ce qui ne change rien à la valeur de tango, et l'on aura
par ce moyen
Bsin(Ç-a) B=sin2(Ç-a) , B-^sin3(^-a)
co = a + A " ^^ 3Â^" ■"'•'••
Cette série sera aussi convergente a cause de -^ ;. i; par conséquent
on aura dans ce cas a pour la valeur moyenne de w, ainsi qu'on l'a déjà
vu plus haut.
37. On peut aussi appliquer la méthode précédente à la formule gé-
nérale du n° 32, et l'on trouvera, en faisant ht -! p> -: Ç, cl -h y = B,,..,
w =
log(Ag'^-' + Bg^^-'+C/^^-'-f-...) _ log(A6'-"'^-'H-B6'-'^^-'-Cg-^'^-'-...)
on réduira ces logarithmes en séries, en commençant par le terme
dont le coefficient sera le plus grand, pour avoir des suites conyergentes,
et il n'y aura plus qu'à substituer les sinus à la place de leurs valeurs
exponentielles imaginaires; mais il faut remarquer qu'on n'aura de
celte manière une série véritablement convergente dans tous les cas, à
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. G73
moins que le plus grand coellicienl ne surpasse la suiiime de luus les
autres pris posilivenient.
Supposons, par exem|)le, (jue A soit plus grand (|ue la sonurn- de ij,
C,...; alors on réduira le logarillinie de
Ae»v ~ -f- Be'^v'-' -I- CeV~ -^ . . .
dans la série
loçA-f-ai' — I -i i r^.
2A^
done, ehangeant le signe de \f^ i et prenant la dillérence des deux
séries, on aura, après l'avoir divisée par 2 y— 1 , et y avoir substitué
les sinus à la place des exponentielles, on aura, dis-je,
B sin (Ç— a) -+- C sin(?— a) -h... B^ sin 1 (?— a) + 2BC sin (Ç 4-^- 2a) -+- C^ sin 2 (?— a) -+-.. .
A 2A'
Cette série sera, comme il est facile de le voir, toujours convergente,
et approchera d'autant plus de la vraie valeur de w qu'on y prendra plus
de termes; d'où il s'ensuit que a sera la valeur moyenne de oj. En géné-
ral, on peut conclure de là que, lorsque l'un des coelficients A, B, C,...
surpasse la somme des autres, la valeur moyenne de l'angle w sera
égale à l'angle même, dont le sinus et le cosinus seront multipliés par
ce coeificient dans la valeur de tangw.
38. Pour ce qui regarde la tangente 0 de l'inclinaison de l'orbite, il
est clair qu'elle sera toujours nécessairement renfermée dans de cer-
taines limites, à moins que les racines b, c,. . . ne deviennent égales ou
imaginaires (31, 32).
S'il n'y a que deux orbites mobiles, on aura
6r=r ^A= + B^-f-?.ABcos(6^-f- (3 — «;
et il est visible que les deux limites de 0 seront A -f- B et A - B.
En général, il est facile de voir (jue la valeur de 0 sera tuujouis néces-
VI. 85
-t ...
074 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
sairemeiU renfermée entre la plus grande et la plus petite des valeurs de
la quantité
±A±BdzC=h:...,
en prenant les signes h volonté; mais, si l'on voulait déterminer exac-
tement les maxima et les minima de 0, il faudrait résoudre l'équation
b AB sin [bl -t- ^ — a) + 1- AC sin (c f -i- 7 — x) 4- . . . -r- (^ — c) BC sin \[b — r) ^ -^ fi — 7] -r- . . = o,
ce qui ne sera pas facile lorsqu'il y aura plus d'un terme.
39. Tout ce que nous venons de dire ne regarde que la position de
l'orbite de la planète T rapportée à l'écliptique; mais on peut l'appli-
quer immédiatement aux orbites des autres planètes T,, To,..., en sub-
stituant seulement à la place des quantités A, B, C,... les quantités A,,
B,, C,,..., Ao, Bo, Co, Enfin il est facile d'appliquer la même Théorie
à la position relative des orbites, d'après ce qu'on a démontré dans
l'Article III (21).
En effet, pour déterminer, par exemple, la position de l'orbite de la
planète T à l'égard de celle de la planète T,, on aura, en conservant les
dénominations du numéro cité, les deux équations
Tt sin ^ -- 0 sin 03 — 0, sin co, =_ .$ — 5,,
r; cos'l ---=- Ocoso) — Oi cosco, -^ Il — «,;
donc (30)
■n sin J; = (B — B,) ?,\n{bt -;- (3j -i- (C — C) sin(67 + y) -f-. •>
•/)COs^l; = (B — B,)cos(6/ -i- [3) + (C - C,)cos(e/ + y) +. . .,
OÙ (j; est la longitude du nœud, c'est-à-dire, de la ligne d'intersection des
deux orbites, et vj la tangente de leur inclinaison mutuelle.
Comme ces expressions de ri sint];, yj cos-i^ sont entièrement semblables
à celles de îsinw -^5-, Scosw — w, avec cette seule différence que les
termes multipliés par A ne s'y trouvent point, et que dans les autres il
va B -- B, , C — C| , . . . à la place de B, C, . . . , il est facile de conclure, en
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 675
général, ((iic, pour appliquei' l(^s déterminations du lien du nœud et de
l'inelinaison de l'orbite d'une planète quelconque T, rapportée à l'éclip-
ti(iu(', à celles du lieu du nœud et de l'inclinaison de la même orbite
par rapport à l'orbite d'une autre planète quelconque T,, il n'y aura qu'à
faire A.-= o, et changer B, C,... en lî — B,, C--C,,...; ainsi nous n'en-
trerons dans aucun nouveau détail sur ce sujet.
40. Voici, au reste, une manière fort simple de trouver la position de
chaque orbite au bout d'un temps quelconque, et d'en représenter les
divers mouvements. Ayant tracé sur la surface de la sphère un giand
cercle qu'on prendra pour l'écliptique, on décrira un autre grand cercle
qui coupe celui-là en sorte que la longitude du nœud soit a, et la tan-
gente de l'inclinaison A; on décrira ensuite un troisième grand cercle
qui coupe le second en sorte que la longitude de son nœud sur ce même
cercle soit bt-\-^, et la tangente de l'inclinaison B; on décrira de même
un quatrième grand cercle qui coupe le troisième de manière que la
longitude du nœud soit et -{-y, et la tangente de l'inclinaison C, et ainsi
de suite; le nombre des cercles inclinés au premier devant être égal à
celui des orbites mobiles, le dernier de tous ces cercles déterminera la
position de l'orbite de la planète T, et son intersection avec le cercle de"
l'écliptique donnera le lieu du nœud et l'inclinaison cherchée de cette
orbite.
On fera la même chose pour l'orbite de chacune des autres planètes
T,, To,..., en conservant les mêmes longitudes des nœuds, mais en pre-
nant, pour les tangentes des inclinaisons, les quantilés A,, B,, C,, . . . ,
Ao, B„ Q,....
De cette manière, on voit que le mouvement du nœud et la variation de
l'inclinaison de chaque planète peuvent être regardés comme le résultat
des seuls mouvements des nœuds des différentes orbites dont chacune
serait mue uniformément sur la précédente en gardant toujours la même
inclinaison; et ces mouvements particuliers des nœuds seront les mêmes
pour les orbites de toutes les planètes, mais les inclinaisons devront
être différentes pour chaque planète.
070 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
La tlémonstralion de celle construction est très-facile a déduire des
expressions (30) des quantités
S=zOs'mr,) et II ^zOcosu
par le moyen des Théorèmes du n° 21 . Ainsi nous ne croyons pas devoir
nous arrêter davantage sur cette matière.
Article VÎ. — Des équations séculaires des nœuds et des
incliiiaisous des orbites de Jupiter et de Saturne.
41. Pour appliquer la Théorie précédente aux orbites des planètes
principales, il n'y aura qu'a employer les données du n** 19. Nous sup-
poserons donc que les planètes T, T,, T., T3, T-,, T^,... soient Jupiter,
Saturne, la Terre, Vénus, Mars et Mercure, moyennant quoi les lettres
sans indice se rapporteront à l'orbite de Jupiter, celles avec l'indice i
à l'orbite de Saturne, celles avec l'indice 2 à l'orbite de la Terre, et
ainsi de suile. Ainsi w sera la longitude du nœud de Jupiter, 0 la tan-
gente de l'inclinaison de son orbite, w, la longitude du nœud de Saturne,
(5, la tangente de l'inclinaison de son orbite, et ainsi des autres.
42. Cela posé, je remarque que, parmi les quantités (o, i), (o, 2),...
de la Table du n" 19, ces deux-ci (o, i) et (i, o) ont des valeurs consi-
dérablement plus grandes que les suivantes, où il y a aussi les chiffres o
ou I avant la virgule; d'où il s'ensuit qu'on pourra négliger toutes celles-
ci, et les regarder comme nulles vis-à-vis de celles-là.
De cette manière les quatre premières équations différentielles du
n" 16 deviendront simplement
ds . . , . du ,
■^^ + \o, i)(w — «<) = 0, -jj — (o, i)(5 —s,) = 0,
dSi , . , duy , . ,
^ 4- (l,o)(i/,— H)—0, _- _ (i,o)(5,— S) = 0,
lesquelles, ne renfermant que les quatre variables s, u, .v,, u^, pourront
être traitées à part et indépendamment de toutes les autres.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 077
C'est le cas on il n'y ;iur:iil (|!i(' deux orI)il('S inol)iI('s, cl ces orljitcs
seront, comme l'on voit, celles de Jiipilciet do Satnine, dont les masses
sont en effet trop grandes par rapport à celles des aiilrcs planètes, ponr
que celles-ci puissent produire des dérangements sensibles dans la posi-
lion des orbites <le celles-là.
On aura donc (30)
s .— A sina -î B sin {ht -i- ,6),
u =^ \ cosa -i R c.os{bl -i- (3),
Si = A sina -I- B. sin (/>/!- (3),
w, = Acosa-+- B,cos(A/ -i [3),
et la (juantité b sera la racine de l'équation
x-h (o, i) + (i,o) = o,
en sorte qu'on aura (19)
6 = — (o, i) — (i, o) = — 25", 337. .
On pourrait maintenant employer la métbode générale du n^ 26 pour
déterminer les constantes A, B, B,, a, ,3; mais il parait encore pins
commode, dans le cas présent, de faire usage de la métbode ordinaire
d'élimination.
On commencera donc par déterminer la valeur de B, en B à l'aide de
l'équation de condition (27 et 28)
laquelle, à cause de
donnera
|/; + (o, l)]B-(o, I)B, rr-O,
bz=z —{o, l) — (l, o).
B. - - r^ B = - ^^rr B = - ^'3497 «.
(0,1) 7.564 ^-'^
Après cela on n'aura plus que quatre conslanles à déterminer, ce (|ui
demande qu'on connaisse les lieux des nœuds et les inclinaisons de Ju-
078 UECIIERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
piteret de Saturne, pour une époque quelconque donnée, pour laquelle
nous prendrons le commencement de l'année 1760.
Or on a, suivant les dernières Tables de M. de Lalande,
s o , „
Longitude du nœud de Jupiter pour 1760 3. 8.26. o,
Longitude du nœud de Saturne 3. 21. 36. 17,
Inclinaison de l'orbite de Jupiter i . 19. 10,
Inclinaison de l'orbite de Saturne ?..3o.2o.
Donc
o) = 98''26'o", 0), = iii''36'i7",
0 = tangi"i9' 10", '5, = lang2"3o'2o' ;
d'où l'on tire
5 -= G sinw ■^- 0,022783, H ^^0 C05W =r. — 0,003378,
5, = 0, sino), — 0,040684, Wi ="- 9i coso), = — 0,0161 12.
Ce sont là les valeurs qui répondent à l'époque de 1 7G0 ; par conséquent,
si l'on suppose que t désigne le nombre des années écoulées depuis
cette époque, où bien de celles qui la précèdent en prenant t négatif, il
faudra que l'on ait, lorsque i = o, ces quatre équations
A sina -t- B sin(3 ^ 0,022783,
A cosa i B cos[3 r- — 0,003378,
A sin y. ~ 2,3497 B ^^^^P ^ 0,040684,
A COSa — 2,34976 C0Si3 :::::: — 0,0l6lI2;
d'où l'on lire
A sin a =: 0,028127, B sin^ — — o,oo5344ï»
A cosa —— 0,0071800, B cos{3 -- o,oo38oi5;
donc, à cause de B, ~ — 2,34973,
B, sin (3 — 0,012557, B, cos(3 — — 0,0089324;
et de là
A = 0,029029, B = o,oo6558, B, = — o,oi54io,
a ^ ,80° - 7 5" 40' 46", p = 36o"- 54"34'25".
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 079
De sorte qu'il n'y aura plus qu'à substituer ees valeurs dans les expres-
sions ci-dessus de s, u, s,, w, ; car, connaissant les valeurs de ces (juan-
lités pour un temps (juelcontjuc, on trouvera aisément les longitudes o)
et o>t des nœuds de Jupiter et de Saturne, ainsi (jik! les inclinaisons de
leurs orbites, dont 0 ci 0, sont les tangentes, et cela par le moyen des
l'ormules
lang&j — ) 0 = ^i' 4- a-,
langco, = - 5 0,-— \ls\ -r u\.
43 . Comme
sin ([3 -h 6/) = sin^cGS^^ -; cos(3sinZ>/,
cos((3 -1- ht) = cosp cosbl — sin (3 s\nbt,
on pourra mettre les valeurs de s, u, ^,, u^ sous la forme suivante, qui
est en quelque façon plus commode, tant que ht est un petit angle.
Pour Jupiter,
s= 0,028127 — o,oo5344 ces (25", 337/) -o,oo38o2sin(25",337/),
u— — 0,007180 -1- o,oo38o2cos(25", 337/) — o,oo5344 sin faS", 337/).
Pour Saturne,
Si = 0,028127 H- 0,012557 cos(25", 337^; H- 0,006932 sin(25", 337/),
M, = — 0,007180 — 0,008932 cos(25",337/) + 0,012557 sin (25", 337/).
Il faut se souvenir que les années dont le nombre est marqué par t sont
des années tropiques, dont la durée est de
365 J 5'' 48'" 45%
et qu'elles doivent être comptées depuis le i""' janvier 17G0 à midi
moyen, à cause que cette année est bissextile.
On doit remarquer de plus que les longitudes 00 et w, doivent toujours
se compter depuis le lieu de l'équinoxe de i']G<), en sorte que, pour
avoir les vraies longitudes des nœuds des orbites de Jupiter et de Sa-
G80 IIECIIERCIIES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
turne sur l'écliptique pour un temps quelconque, il faudra ajouter aux
longitudes-données par les formules précédentes la précession des équi-
noxes 5o",33G^.
44. Comme la valeur de A est plus grande que celle de B et que celle
de B|, il s'ensuit de ce qu'on a démontré dans le n^ 35 que le lieu
moyen des nœuds des orbites de Jupiter et de Saturne sera fixe , sa
longitude comptée depuis l'équinoxe de 1760 étant a, c'est-à-dire,
io4°i9'i4"; en sorte que les nœuds de ces deux planètes n'auront que
des mouvements de libration autour de ce point de l'écliptique. La plus
grande libration, ou excursion des nœuds, aul'a lieu lorsque
C0s(p — a + ot) —
pour l'orbite de Jupiter, ou
cos((3 •— a -f- Z>/) = ~
A.
pour l'orbite de Saturne.
De là on trouvera pour Jupiter
i8o"4-2i"6'2r - 25", 337/.^ 180'^ di 76' 56' 36"+ 360° fy.
{[L étant un nombre quelconque entier, positif ou négatif, ou zéro);
donc
25",337f = — 55"5o'i5"— 36oV-, ou = 98" 2' 67 "- 360° p.;
par conséquent, en négligeant les fractions,
/ = — 79^3 — SiiSou, ou = i3g3i — 5ii5o/j. ,
ce qui donne les années de la plus grande et de la plus petite libration;
et l'on voit que la période entière d'une libration sera de 5i i5o ans, ou
, . ^1 1206000
plus exactement de — l^j^j— ans.
* 20,337
Si l'on substitue ces valeurs de t dans l'expression de la tangente -
de la longitude du nœud, on ti'ouvera que les longitudes qui y répondent
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 681
sont, en négligeant les secondes, 9i"i(3' et 1 17^23'; de sorte que l'éten-
due de la lihration du nœud de Jupiter sur l'écliptique sera de se^'y'.
On trouvera de mémo pour Saturne
i8o°-f- 2i«G'2i"— ?.5",337/ - _±a7"56'i4" 4- SGo-'y.,
d'où l'on tire
25", 337 / 1 80" - 36" 49' 53'' - 3Go" y.,
ou
25", 337 / r: . i8o" ~ 79" 2' 35" 36o" u;
par conséquent on aura
/=:: 20342 — 5ll5op., OU t : 36806 — 5ll5oy.
pour les années de la plus grande et plus petite libration, en sorte que
la période d'une libration sera la même que ci-devant.
De là on trouvera, pour les longitudes correspondantes du nœud,
72°iG'et i36"2.4'; en sorte que l'étendue de la libration du nœud de
Saturne sur l'écliptique sera de 64° 8'.
45. Si l'on veut connaître les inégalités mêmes des mouvements des
nœuds de Jupiter et de Saturne, on pourra employer la série du n*^ 36;
il n'y aura pour cela qu'à y substituer io4°i9'i4" à la place de a, et
i8o°4- 2i°6'2i"— 23", 337^ à la place de Ç — a = p-a^-6^, et
faire ensuite
■ - = 0,225qi
A
poui' Jupiter, ou
-— = — o,53o85 = — —
A A
pour Saturne; après quoi il faudra encore multiplier les coetricients des
différents sinus par l'arc égal au rayon, lequel est de 206265", à très-
peu près.
De cette manière, si l'on fait, pour plus de simplicité,
9 = 2i"6'2i" — 25",337 /,
VI. 86
682 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIO.NS SÉCULAIRES
on aura la longitude du nœud de Jupiter égale à
3^(4''i9'i4"— 46598"sin? — 526o"sin2 7 — 792"sin3v — i34"sin4v — 24"sin5v — 5"sinCv — i"sin7y,
et celle du nœud de Saturne sera égale à
3s 1 4° 1 9' i4" -i- 109495" sin o — 29062" sin 2 9 -h 1 0285" sin 3 o — 4095" sin 4 ? h- i 739" sin 5 <{■
— 769" sin 6'^ -H 35o"sin79 — 162" sin 8 oh- 77" sin 9 y — 37" sin 100
-f- 18" sin 110 — 9" sin 12 0-^4" sin 1 3 9-- 2"sini4«p -+- i"sini jt-.
46. A l'égard de l'inclinaison, le maximum et le minimum auront
1 ieu lorsque l'on aura (38)
COs{^— a-h bt) — ±j,
ce qui donne dans notre cas
180^-4- oio6'2i" — 25",337/ = 36o°/y., ou =i8o° + 36o°a;
d'où l'on tire
t = '285']^ — 5n5ou., ou =2999 — 5ii5o|y..
Dans les années marquées par la première de ces deux valeurs de t,
l'inclinaison de l'orbite de Jupiter sera la plus grande, et aura la tan-
gente
A -f- B = 0,035587,
à laquelle répond l'angle 2°2'i8"; et l'inclinaison de l'orbite de Saturne
sera la plus petite, et aura pour tangente
A -f- B, = 0,013619,
à laquelle répond l'angle 46' 49"- Au contraire, dans les années mar-
quées par la seconde valeur de /, l'inclinaison de l'orbite de Jupiter sera
la plus petite, ayant pour tangente
A — B = 0,022471»
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. G83
à laquelle répond l'angle l'My'iS"; et l'inclinaison de l'orbite de Sa-
turne sera la plus t^^rande, ayant pour tan^Tonte
A ~ B, : 0,044439»
à laquelle répond l'angle 2°32V|i".
D'où l'on voit (jue la variation totale de l'inclinaison de l'orbite de
Jupiter sera de 45'3", et que la variation de l'inclinaison de l'orbite de
Saturne sera de i°45'5i". Quant a la période de ces variations, elle sera
aussi de 5ii5o années.
47. Si l'on voulait déterminer les mouvements annuels des nœuds,
ainsi que les variations des inclinaisons de Jupiter et de Saturne, il est
clair que, à cause de ce que le coefficient de t est très-petit dans les ex-
pressions de s, u, Sf, iif, il n'y aurait qu'à chercher, par la diiïérentia-
tion, les valeurs de t/w, ^«, et dO^ dSf, et y supposer di = i; mais, sans
se donner cette peine, on pourra faire usage des formules trouvées dans
le n° 23.
On aura donc pour Jupiter, en substituant la valeur du coefficient
(o, i) et négligeant les autres comme nuls, le mouvement annuel par
rapport aux étoiles fixes
" e-cfT ^1 CCS (m — W,)"l
-7,564[i -^ J,
du
et la variation annuelle de l'inclinaison
d9 -- 7", 564^1 sin (o) — &),).
On aura de même pour Saturne, en changeant w en oj,, Q en 0,,
(o, i) en (i, o), et substituant pour cette dernière quantité sa valeur, le
mouvement annuel des nœuds par rapport aux étoiles fixes
C?CO:= - 17 ,773 ^I ^^ J
et la variation annuelle de l'inclinaison
ddi = 17", 7739510(03, — o).
86.
684 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
On n'aura donc plus qu'a substituer, dans ces expressions, les valeurs
des quantités w, w,, 0, (5,, correspondant au temps donné pour lequel
on cherche les variations annuelles du nœud et de l'inclinaison.
Si l'on adopte celles qui répondent à l'époque de 1760, on trouvera
Jm = 6", 428, clB := -o",o75,
f/w. =: - 8", 665, J9. ^ o", 093,
et ces valeurs pourront être regardées comme exactes pendant tout le
siècle courant.
Article VII. — Des équations séculaires des nœuds et des
inclinaisons des orbites de la Terre, de Vénus et de Mars.
48. 'Comme l'action de Mercure sur les autres planètes ne peut pro-
duire que des effets très-petits, ainsi qu'on le voit par la Table du n*^ 19,
où les quantités qui renferment le chiffre 5 après la virgule sont toutes
très-petites, nous n'aurons aucun égard à cette action, et nous regarde-
rons, par conséquent, comme nuls tous les termes des équations diffé-
rentielles du a« 16, qui seront multipliés par quelqu'une des quantités
dont il s'agit. Or, ayant déjà examiné, dans l'Article précédent, les
quatre premières de ces équations, il ne restera plus qu'à considérer les
six suivantes
(2, o) (Mj — II) -1- (2, l) («. — M,) H- (3, 3) [il, — U^) + (2, 4) [U, — W4) = o,
(It
diu
Ht
— (2, o) [s, — 5) — (2, i) [S2 — s,) — (2, 3) {S2 — 53) - (2, 4) («2 — 54) ^ o,
ds
-^ + (3, o) (M3 — u) + (3, i) (M3 — u^ -V (3, 2) {lis — u-^ -\- (3, 4) («3 — u^) = o,
^ - (3, o) (53 - 5) -(3,1) (53 - ^>) - (3, 2) (53 - 5.) - (3, 4) (53 - s;)^ o,
d'i
-'-i -f- (4, o) [u, — u) + (4, i) {u, — u,) + (4, 2) [U; — u,) -+- (4, 3) {il, — «3) = o,
~ - (4, o) (^4 — 5) — (4, 1) (*4 — 5.) — (4» 2) {s, - s,) - (4, 3) (^4 - s,) =-: o.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 685
Dans ces équations, les quantités s, n, 5,, w, sont déjà connues,
ayant été déterminées dans l'Article précédent : ainsi ces équations
suffiront pour déterminer les six inconnues s.^, u.^, 5j, u^, s,,,u,,, dont
les premières se rapportent à l'orbite de la Terre, les deux suivantes à
l'orbite de Vénus et les deux dernières à celle de IMars.
Si, pour intégrer ces équations, on voulait employer la méthode gé-
nérale de l'Article IV, il faudrait les combiner avec les quatre d(; l'Ar-
ticle précédent, pour avoir autant d'équations que de variables s, u,
*,,...; mais cela allongerait inutilement le calcul, puisque les quatre
premières de ces variables sont déjà connues : c'est pourcjuoi il sera
plus à propos de traiter ces équations à part.
On commencera donc par y substituer les valeurs de s, u, s,, //,, dé-
terminées dans l'Article précédent; ensuite on remarquera qu'on peut
satisfaire à ces équations, en faisant
s, = A sina -\- Bj sin [ht + (3) h- Cj sin(c/ -f- y),
ih ^ A ces a -(- B2COs(6^ -4- P) -t- C2C0s(c/ -4- y),
«3 = A sin a -i- B^ sin(6^ -f- (3) -f- C? sin(c7 -1- y),
113= A cosa -4- B3 cos{bt + 3) -1- C3C0s(c/ -+■ y),
s^ = A sin a -f- B... s'm{bt h- (3) -t- C sin(6'/ -h y),
iii = A cosa -f- B4 cosiht h- (3) + C4 cos(c/ -i- y),
OÙ Bo, B3, B,,; Co, C3, C^; c et 7 sont des quantités indéterminées.
Ces substitutions faites, on comparera les termes analogues, et, fai-
sant, pour abréger,
(2) = (2, o) -+- (2, i) + (2, 3) H- (2, 4),
(3) = (3,o)-i-(3,i)-i-(3,2)4-(3,4),
(4) = (4,o)-^(4,I)-^(4,2)-f-(4,3),
on aura les équations de condition suivantes
[b ^- {2)]B, - (2, o) B - (2, 1) B, ~ (2, 3) B, - (2, 4) B, ^^ o,
[6-t-(3)]B3-(3,o)B-(3,i)B. -(3,2)B,-(3,4)B, =.= 0,
[6 -f- (4)] B, - (4, o) B - (4, 1) B, - (4, 2) B, - (4, 3) B, = o,
686 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
[c — (2)]C2 — (2, 3)C3 — (2,4) C4 — o,
[6- ~ (3)] C3 - (3, 2) C3 - (3, 4) C, -- o,
[c--(4)]c,-(4,2)c.-(4,3)C3--^o.
Comme les quantités B, B, et b ont déjà été déterminées dans l'Article
précédent, il est clair que les trois premières des équations précédentes
serviront à déterminer les trois quantités B2, B3, B,; à l'égard des trois
dernières, il est visible qu'en éliminant deux des trois quantités Co, C3,
Ci, la troisième s'en ira d'elle-même, et l'on aura une équation finale
en c, qui sera de cette forme
[c + (2)][c-f-(3)][c + (4)]-(3,4){4,3j[c-t-(2)]-(2,4)(4,2)[c-f-(3)]
-(2,3)(3,2)[c-f-(4)]-(2,3)(3,4)(4,2)-(3,2)(4,3)(2,4) = o.
Ainsi il faudra déterminer, par cette équation, la quantité c; ensuite on
déterminera deux quelconques des trois quantités C2, G3 , C4 par le
moyen de deux des trois dernières équations ci-dessus, et la troisième
de ces quantités demeurera indéterminée, ainsi que la quantité 7.
49. Je remarque maintenant que l'équation précédente en c, étant
du troisième degré, donnera trois valeurs différentes de c, qui satisfe-
ront également aux équations différentielles proposées; d'où, et de ce
que ces équations sont simplement linéaires, il est facile de conclure
que, si l'on désigne par c, d, e les trois racines de l'équation dont il
s'agit, et qu'on prenne six autres constantes Do, D3, D4 et Eo, E3, E-,,
telles qu'il y ait entre les trois premières et la quantité d, ainsi qu'entre
les trois dernières et la quantité e, la même relation que nous avons
trouvée entre les constantes Co, C3, C4 et la quantité c; qu'enfin on
prenne encore deux autres indéterminées 0, s, on en conclura, dis-je,
que les valeurs complètes de 5o, 112', s^, u^ ; 5,, w, seront de la forme sui-
vante
s, = k sinsî-^Bj sin(6/-i-[3)H-Cî sin(c/-(-y) + D2 sin((:// -4-â}-f-E2 sin(e^~i-£),
a,= A cosa — B2COs(i/-f-j3)-HCîCos 'c;-hy) -+-DïCos(f//-f-(3) -\-Y.iCos{et-v- s),
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 687
«3 — A sina^-BJ sin(i/-t-[3) -t-Cj sin(c/H-y) + D3 s\n{dt + 6)-\- Ej sin(c/-i-e),
«3 = A cosoc -^-H^ cos{bt -\- ô) -hCi cos{ct -i- y) + Y)i cos{(lt -i-ô)-i- EaCosfeZ-i-e),
5( = A sina-f-Bi sin(6/-+-[3)4-C4 sin(c/ + y)-f- D- sin(<://4-(î)-i-E4 sin(e/-f-e),
M, = A cos a H- B, cos (A / -f- (3) -h C4 cos(67 -i- y ) H- D4 cos [clt -h 0} 4- E4 cos [et -ht).
En effet il est facile de voir que ces expressions doivent satisfaire aux
équations différentielles; et, comme elles contiennent d'ailleurs six con-
stantes arbitraires, il s'ensuit qu'elles sont aussi générales que la nature
(kl problème l'exige, puisqu'on peut, par le moyen de ces constantes,
donner aux six quantités 5^, u.2,s^,... des valeurs initiales quelconques.
Il ne reste donc plus qu'à faire les substitutions numériques; et d'a-
bord on trouve, d'après les valeurs de la Table du n" 19,
(2)=-.. i4",386, (3) = 11", 521, (4) = i8",i:9;
de sorte que, mettant ces valeurs, ainsi que celles de b= — 2.5", 337,
Bi =— 2,3497B (Article précédent), dans les trois premières équations
de condition (48), elles deviendront
10,95160-1-6,64663 + 0,53284-+- 6,0896 = 0,
13,81663 -'■- 6,7036. -h- o,5i56i -+- 3,6226 = o,
7,15864 H^- 1,77362 -f- 1,70163 -1-12,5446 — o;
d'où l'on tire
6, - — o,5o2356, 63 = 0,0426006, 6i=— i,638o6,
et par conséquent, en substituant les valeurs de Bsinj'î et Bcosj'':; de
l'Article précédent,
6, sin(3=r 0,0026845, 6. cos (3 r- —0,0019097,
63 sin [3 = — 0,00022766, 63COs[3 0,00016195,
6, sin|3=: 0,0087535, 6, cos (3 =r: — 0,0062269;
ensuite l'équation en c (48) deviendra, en y changeant c en x,
(x H- i4,386)f^-T-ii,52i)(:c -f- 18,179) — o,876(^ -1-14,386)
— 0,943 (^ -I- I 1,521) — 44»547 [^ -r- 18,179) ■" '2,l3o ---: O,
688 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
laquelle, en faisant
x—y— 14,695,
pour en faire disparaître le second terme, se transforme en
(j - 0,309) (j- 3,1 74) (j -1-3,484) — 0,876(7-0,309)
— 0,943 [y - 3,174) - 44.547 (j H- 3,484) - «î.iSo = o,
c'est-à-dire, en développant les termes,
j3 — 57,520/ — 160, 653 =; o.
Cette équation étant comparée avec celle-ci
j3— 3r'r — sr'coso = o,
dont les racines sont, comme l'on sait,
9
2rcos^î — 2rcos
(^ — 60"), — 2rcosf| -f-6o°j,
on trouve
r = 4,3787, coscp = 0,9568,
d'où
cp = 16'' 54';
de sorte qu'on aura pour les trois valeurs de j
8,715, — 5,io3, — 3,6i3;
par conséquent celles de x seront
— 5,980, —19,797, — i8,3o8;
de sorte qu'on aura
c ^ - 5", 980, d -r, -^ 19", 798, e =^ - 18", 3o8.
On prendra maintenant deux des trois dernières équations de condi-
tion (48), et, y substituant la valeur de c, on en tirera les rapports des
trois quantités Co, C3, €4-, ensuite, changeant successivement c en c? et
en e, on en tirera de même les rapports des quantités Do, D3, D^, et ceux
des quantités Eo, E3, E^.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. m)
Or (|ii()i(|ii(', à la rii^iiciii', il soil iiulinV'i'cnt lesquelles de ces ('M|ua-
tions (le condilion on choisisse pour ces délerminalions, il y a cepen-
dant une observation importante; à faire, hujuelle peut être appli(jucc :i
tous les cas senihlaljU'S : c'est qu'il peut arriver (juc les é(|ualions (ju'oii
emploie pour l'élimination des inconnues doniienl pour les valeurs de
ces inconnues des IVactions dont le ninucraleiir cl le df-nominalciir
soient a la fois des nombres très-petits, auquel cas une erreur très-petite
dans ces nombres en produirait une Ix'aucoup plus grande dans la va-
leiii' de leur rapport, et rendrait par conséquent fautive la valeur *\r
l'inconnue ( bercbée. Cet inconvénient aura lieu dans la question pré-
sente si, parnii les trois équations de condition dont il s'agit, on prend
les deux premières pour déterminer les rapports des quantités Co, (l,, (]■,,
ainsi que ceux des quantités Do, D3, D.,, et une des deux premières avec-
la troisième pour déterminer ceux de £3,^3, E, , comme il est facile de
s'en convaincre par le calcul. Il conviendra donc de combiner, dans le
premier cas, une des deux premières équations avec la troisième, et,
dans le second cas, la première avec la deuxième; de cette manière, les
équations à résoudre seront les suivantes
8,4o6C2 — 6,646C3 — o,532C( =0,
12,19904 — i,773Ci — 1,701 C, = o,
5,4i2D2 H- 6,646D3 -I- o,53?.D4 =: o,
1,61904-1- 1,77302 -t- 1,70103 = 0,
3,922 Ej -H 6,646 Ea -i- 0,532 E4 = o,
6,787E3-f- 6,7o3E2 -f- o,5i5Ei := o,
d'où l'on lire
C3 = 1,2394c., C4 = o,3i8oCj,
D3 = — o,7935Dj, 04= — 0,261 3Di,
Ej =: OjOioSE,, E3 = — o,o863Et;
et les trois quantités Co, Do, E., resteront indéterminées.
50. Pour les déterminer, ainsi (jue les aulres (juantiles y, 0, -, il faut
connaître les lieux des nœuds et les inclinaisons des orbites de la Terre,
VI. 87
î)90 RECHERCHES SUR LES EQUATIONS SECULAIRES
de Vénus et de Mars, pour la même époque que nous avons employée
dans l'Article précédent pour Jupiter et Saturne, c'est-à-dire, pour le
commencement de l'année 1760, afin de pouvoir en déduire les valeurs
correspondantes des quantités s,, n^, s.^
A l'égard de l'orbite de la Terre, il est clair qu'on doit la supposer
dans le plan même que nous prenons pour l'écliptique; mais, comi)U'
nous re^f^ai-fjons ce plan comme fixe, tandis que celui de l'orbite de la
Terre est réellement mobile, il s'ensuit que la supposition dont il s'agit
ne peut avoir lieu que pour un instant, qui sera donc celui de l'époque
en question; de sorle que le plan de notre écliptique fixe sera celui de
l'écliptique réelle et mobile, au commencement de l'année 1760; ainsi
l'inclinaison de l'orbite de la Terre sera nulle pour cette époque : par
conséqueni la (juantité O2 qui en exprime la tangente sera nulle aussi;
ce qui donnera
5j = 02 sin'^)2 = o, u^ = 6, cos&)2 = o.
Quant aux orbites de Vénus et de Mars, on trouve, par les dernières
Tables de M. de la Lande, les éléments suivants
s .. , „
Longitude du nœud de Vénus, pour 1760 2. 14. 3 1.28,
« de Mars, » 1. 17. 43. 8,
Liclinaison de l'orbite de Vénus, » 3.23.20,
» de Mars, » i .5i . o.
Donc
0).,=: 74"3i'28", rj)i= 47"43'8",
Ô3 = tang 3^ 23' 20", 54 =: tang i°5i'o'';
d'où l'on tire
^3 := 9, sino)3 = 0,057070, M3 := 63 cos&)3 = o,oi58oi ,
Si = 9i sin';)4 = 0,023867, "< ^^ ^< cosc-)4 ^ 0,021731 .
Comme ces valeurs sont celles (jui répondent à l'époque de 1760,
depuis laquelle nous comptons les années marquées par t (Article pré-
cédent), il faudra donc les substituer dans les formules générales du
îiuméro précédent, en y supposant en même temps t — o; de cette
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. «)i)l
inaniëre, après avoir liiil aussi 1rs aiilrcs suhstitulioiis du uicuic uu-
iiKÎro, ol mis pour Asiiia, Acosa, Hsiii,'5, Bcosj'i leurs valeurs Irou-
vées plus haut (42;, on ohlirtidra les six ('(piaiioiis suivantes
CjSiny-i-D, siiio-f 0,010") E, sine ^- o,oHo<S'9. = o,
Cj rosy -+- \)i coso -f- o,oio5 E, cose — o,oo()<»()() r : o,
1 , 3.394 (^J siny — 0,7935 D, sino — o,oH()3 Ei sinî — o,o?.9i7 1 = o,
1 ,2394 c, CCS y — 0,7935 \)i coso — o,o863E, cose — 0,03.91819 =: o,
o,3i8o(;. siny — o,2Gi3Dj si no H- E, sine H- 0,019.984 = o,
o,3i8oC:. cosy — 0,3.61 3 Dj roso H- Ei rose — n,o35i38 =; o,
(jui serviront ;i délei'iuiner les six inconnues C^ siny, (L^cosy, D.^siii <>,...,
e( Ton auia
C2siny=: 0,0014840, CjCosy=: o,oi5857,
Dj sinô =; — o ,o32o68, 1)^ coso =^ — 0,0070630,
Es sine ^ — o,o2i836, E4 cose := 0,028249,
d'où Ton tire (numéro précédent)
Cssiny- 0,0018393, CsCosy - 0,019053,
C4siny— 0,00047191, C4C0sy= o,oo5o425,
Djsino^ 0,025447» D3CO?(5= o,oo56o44,
D4sinô= 0,0083795, D, coso := 0,001 8455,
E2 sine ^ — 0,00022894, E2Cose= 0,00029618,
EjSine:= o,ooi8845, Ej cose =: — 0,0024379.
On peut déduire, si l'on veut, de ces valeurs celles des coelficienls (].,,
Do,... et des angles 7, f),..., mais on n'en aura pas besoin si l'on trans-
forme, ainsi que nous en avons usé plus hnul, les sinus et cosinus des
ani^ies bt ■+- [-i, et -h y,... en
sin(3 cosbt -+■ cosjS sin6/, . . . , cos^S cosht — sin(3 sin/>/, . . . ,
ce qui est plus commode pour le calcul, lorsque bl et a sont de très-petits
angles.
87.
(392 UECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
51. Faisant donc toutes ces substitutions dans les formules géné-
rales (49), on trouvera les expressions suivantes
Pour la Terre.
Sj = o,oc>,8i?.7 H- o,oo?.685 cos(25",337/j -f- 0,001910 sin(9.5", 337/)
+ 0,001 4B4 CCS ( 5",98o^) — o,oi5857 sin ( 5", 980/)
— o,o32oG8cos( 19", 798/) H- 0,007063 siii( i9",798<)
— 0,000229 cos( 18', 3o8/ ! — 0,000296 sinf 18", 3oSt ,
112=: — 0,007180 — 0,001910 ces (25", 337/) -r- 0,002685 sin(25",337 t)
-j- 0,01 5857 ces ( 5", 980/) H- 0,001484 sin( 5", 980/)
— 0,007063 ces ( 19", 798/) — o,o32o68 sin( i9",798/ ;
-+ 0,000296 ces ( i8",3o8/ ) — 0,000229 sin( i8",3o8/) ;
Pour Vénus.
Si = 0,028127 — 0,000228 ces (25", 337/) — 0,000162 sin(25",337/
H- 0,001839 cos( 5", 980^) — 0,019653 sin( 5", 980/)
H- 0,025447 cos(i9",798^) — o,oo56o4 sin(i9",798/)
+ 0, 001884 cos(i8",3o8/)-^o, 002,438 sin(i8",3o80,
11^ ■=: — 0,007180 -\- 0,000162 ces (25", 337 / ; — o ,000228 siu ( 25", 337 0
+ 0,019653 cos( 5", 980/) H- 0,00 1839 sin ( 5", 980/)
+ o,oo56o4 cosi 19", 798/ i + 0,025447 sin(i9",798/)
— o, 002438 cos(i8", 3o8n -^o,ooi884sin(i8",3o8M;
Pour Mars.
5i= 0,028127 -4- 0,008754 CCS (25", 337/) -+- 0,006227 sini25",337/)
H- 0,000472 CCS ( 5",98o/) — o,oo5o43sin( 5", 980^)
4- o,oo838o 005(19", 798/) — 0,001846 sin( 19", 798/)
— o,o2i836cos( i8",3o80 — 0,028249 sin( 18", 3o80i
Ut=- — 0,007180 — 0,006227 008(2.5", 337 0 + o,oo8754sin(25' , 337/
+ o,oo5o43 cos( 5", 980 /) + 0,000472 sini, 5", 980/1
-(- 0,001846008(19", 798/) H- o,oo838osin(i9",798/)
+ 0,028249 008 ( 18", 3o8/) — o,o2i836siii(i8",3o8ri.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. (m
Ainsi, |)i('n;iMl / [M»iir le mimlxc des îiimécs lr(>|ii(|iies écoulées depuis
le i" j;iiivi('i' l'ji'xi :i midi uiovcu, ou l)i( m pour le iionilirc des îinuées
i|ui précèdent celle époque, en laisaiil / iiéiialif, il n'y :iui'a qu'à calculer
pai- les foirunles précédentes les valeurs correspondanles des (juantilés
Vj, ti.,, .V,,,..., el l'on en pourra dé(Juii-e sur-le-cliauip les longitudes',)^,
0)3,... des nreuds des orbites des planètes dont il s'ai-il, pai- rapport au
plan de réclipti(|ue de i7(k), regardé conrime fixe, ainsi (|ue les inelinai-
sons des mêmes oiltiles |iai' rapport à ce plan, dont So, O3,... sont lo
tangentes; eai' on a
S S
iangc.)j=— » langw3=— Î-- î
6-, = ^s- H- ut , 03 = v'*' -\- u'i,. . . .
Au reste, à cause de ce que les expressions des quantités s., s.,, . s^ eou-
liennent plusieurs ternies, il sera assez ditficile de déternnnei' si les
angles w.,, cog, oj^ ont des limites ou non, et d'en trouver les valeurs
moyennes, ainsi que nous l'avons fait à l'égard de Jupiter et de Saturne
dans l'Article précédent; c'est pourquoi nous n'entrerons pas dans celle
discussion qui pourrait nous mener trop loin.
52. Nous terminerons donc cet Article par donner les formules des
mouvements annuels des nœuds et des variations annuelles des inclinai-
sons des orbites de la Terre, de Vénus et de Mars, formules qui se dé-
duisent facilement de celles du n"" 23, en y faisant les substiiulions con-
venables, et supposant dt ^=1.
Ayant donc égard à l'action mutuelle de toutes les planètes, excepte
Mercure, ainsi que nous en avons usé dans les reclierclies précédentes.
on trouvera
Pour la Ferre.
l ^" Q / r e COSiO),-r.) ) I , ,. nv I , ^.COS(W,-0),) I
- b",()4b Y^- -^ j- j - 0,53?. [^1 ^ J
(Wj =:G",874(5sin w, — ù))-i-o",334 5. si" 0)2— m,) -i-G",646{/, sin((,w— Wj)
-l-o'',532 0, si 11 \0)j—o)t);
694 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SECULAIRES
Pour Vénus.
^a,,= - 4'%ioo|^i ^^^ J-o ,2o3^i g- J
.,„ „r e,cos(a)3— wO I ,/ /t /r r 04cos(&)3 — W4) I
- b",7o3[. -^^ J_o,5i5[i-— ^^ -J
fl?03 =4"» 'oo^ sin(oj3— &))h-o",2u3 0, sin(oj3— Wi)H-6",7o3ôjsin(&)3— W2i
H- o", 5 1 5 64 sin (&)3— W4 ; ;
Pour Mars.
d(ù, = — i4",o6o I ^g — o ,b.|5 I -j^ J
^ r e, cos ( &)4 — w, ) 1 „ r 0., cos ( «4 — «3 1
- .,773[- 5; J-'.7o.[. ë^ J
dB^ =:i4",o6oÔsin,co4— wj -1-0", 645 e, sin(&Ji—a),) + 1", 773 Ô2sin(&)4—(i^j)
-i-i",7oi ÔaSin'Wi — W;);
où û?w2» <s^^j^3' <5?o>4 sont les mouvements annuels des nœuds par rapport
aux étoiles fixes, et JS^, dO^, dO ^ peuvent être prises sans erreur sensible
pour les variations annuelles des inclinaisons des orbites à l'écliptique;
mais, pour pouvoir faire usage de ces formules, il faudra déterminer
auparavant les valeurs des quantités w, w,,..., $, ô,,..., qui conviennenl
à l'année donnée, d'après les formules générales de cet Arlicle et du pré-
cédent. Si i'on emploie celles qui répondent à l'époque de 1 760, on aura
pour l'orbite de Vénus
d(03^ — 9", 692, 6^63 =: — o',o35.
et pour celle de Mars
</oû4 = - 8", 664, de, ^ — o", 32 1
Quant à l'orbite de la Terre, nous remarquerons que, puisque 6^ = "
pour 1760 (hypothèse;, il faudra que, dans l'expression de ^cog, tous les
termes divisés par O2 soient aussi égaux à zéro, ce qui donne l'équation
6", 874 Ô cos(w.^— w) -+- o",334 0, cos (w.— w,) -t- 6", 646 Ô3 cos (&j.^— W3) -h o", 532 6»^ cos (w.^— wj = o ;
DES MOUVK.M KNTS DES NOEUDS, ETC, <i<J5
d'où l'on lire, (xtiir l:i valctii" de l:i l;iiii,a'iil(' de <,)n, l'expression
6", 874 0 cost.n-o",334 0, cos&>,-t-l)",64G0j cosoj.-t-o",53vt0^ cosw, _ ()",874^/-t-o".334//,-t-6".()4<J"j->-u"..'S3z»,
6" ^874 0 sinw-i-o''334^, sinw,H^\646Ô3 srnwj-Ho'.SS'^rs'""» ~~ ^",874 .v-+-o",534 A-,-t-6",646.v3 -Ho",53-jt v,
Substitu;int donc l\ l:i place (\v s, a, s les valeurs (jui répondent au
coninieneeinenl de l'année i-yfio, et qui ont déjà été déterminei's ci-
dessus d'après les Tables, on aura
o,o8'-q7 ^ , ,.,
laiigr,), = ^ ■ • = — 0,1 5(j4o,
d'où
r.), = 180° — 8° 53' 3b";
c'est le lieu où l'orbite de la Terre doit eoupei- le [)lan de ri'(li|)ti(|Lic
de 1760, au oremier instant où elle abandonne ce plan.
Employant maintenant cette valeur de oo^ dans l'expression de JO.,
on trouvera
de, = 0", 56g;
ce (jui donne l'augmentation annuelle de l'inclinaison de l'orbite de la
Terre, par rapport au plan dont il s'agit.
On aurait les mêmes résultats si l'on cherchait les valeurs de tango^^
et de 5^, d'après les formules générales du numéro précédent; car, Tai-
sant / = 1 dans les expressions de *2 et de a.,, et mettant à la place des
sinus des arcs très-petits 25", 337, 5", 980,... ces arcs mêmes, et à la
place de leurs cosinus l'unité, on trouve
s. = o', 08797, U2 =: — ()",56?. 19,
d'où
iango),= g,. - S 9v= o",569;
o,5b?. 19 ^
ce (|ui s'accorde avec ce qu'on a trouvé ci-dessus, et pourrait servii-, s'il
cti ('tait Ixîsoin, a coutii'niei' la justesse de nos calculs.
G9(i RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
Article VIJI. — Des équations séculaires du nœud
et de L'inclinaison de L'oibite de Mercure.
53. Pour achever nos Recherches sur les dérangements causés dans
les plans des orbites des planètes par leur action mutuelle, il ne reste
plus qu'à examiner ceux qui doivent avoir lieu dans le plan de l'orbite
de Mercure. Or, suivant nos dénominations, ',i^ sera la longitude du nœud
de cette orbile, et ^g sera la tangente de son inclinaison; de sorte que la
(juestion se réduira à déterminer les valeurs des quantités ^5 ^^gsinws,
W5 = ^5C0SW5, par l'intégration des équations différentielles d'où elles
dépendent, et qui, selon l'ordre des équations (16j, doivent être la neu-
vième et la dixième.
Ces équations seront donc
•
-^ H-(5,o)(a5— a)-i-(5,i);a5— aij-t-^5,2)(^M5— M2)-I-:5,3)(W5— M3,,-+-!5,4)(«5— «i>=o,
(.1
-j-^— (5,o)(55 — 5)— (5,1 ;(5,s — s,) — (5,2;i(55 — «2)— !5,3)(55 — 53)— (5,4) s, — s^ =0,
lesquelles, en y substituant les valeurs des quantités ^, *,,..., «, u^,...
déjà trouvées dans les deux Articles précédents, et faisant, pour plus de
simplicité,
f= - (5, oj - (5, i) - (5, 2) - (5,'3 . - (5, i„
M=(5, ojR +(5, ijB, 4- 5, 2)B, + (5, SjB, -t- ; 5, 4;B„
N = (5,2)C,+ (5,3;C3 + (5,4;C„
P = (5, 2)D.+ (5, 3)D3+(5,4)D„
Q = (5, 2)E,+ (5, 3)E3-h(5,4)E„
se changent en celles-ci
-^— /ms— Acosa)— Mcos(6/+;3)— Ncos(cfH-y)— Pcos(f/f-4-ôi— Oros(e/-f-£)=o,
-jf-^f.^i — AsinajH-M sin (6/h-(3)h-N sii)ic^-f-y)-t-Psin(<//+ô)-t-Qsin(e/-i-£)=o.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. (597
Telles sont les équations (lu'il s'agit maintenant d'intéj'rer; et il est
faeilc (h; voir que pour eela il n'y a (lu'à supposer
Vj = A .sin a -H Bj sin (i/ -)- fs) -<- Cj sin [ci -+- •/) -t- D^ sin (<-// -i- <î ) h- E^ sin [et -i- s) ■+- 1\ m\ (ft -+- o) ,
//j= A cosa -+- B5 cos [ùt ■+- p) -+- Cj cos (et -t- 7) h- Dj cos{(lt H- fî ) -t- Ej cos (et -»-£) + h\ cos [ft -+■ '^) ;
lar, l'aisanl ces sii])Slilulions et ('j;alant ii zéro les ternies iioinoiiènes, on
n'aura que ces quatre équations de condition
(6 -/)«, = M, (c _/^Cs= N, id - /^D., = P, (e-f E..= (J,
lesquelles donnent
^_M N P. Q
h-f ^'-c-f "'~d-f' "^'-e-/'
de sorte qu'il y aura encore deux indéterminées Fg et 9, qui dépendront
des valeurs initiales de ^5 et de m,, données par les observations; ainsi les
valeurs supposées de s^ et de Wg sont exactes et complètes.
Pour déterminer les deux inconnues F5 et ç», je tire des Tables les élé-
ments suivants
Longitude du nœud de Mercure pour 1760 i^i5"28'45"
Inclinaison de son orbite 7" o' o"
Donc
w„ = 45" 28' 45", Q, -- lang 7" ;
de là on trouvera
s, = 65 sin Os = 0,087543, Mj = 0s cos «s ^ 0,08609?,;
ce qui (en supposant, comme on a fait jusqu'ici, que t soit égal à zéro
au commencement de i7<Joj donnera les deux équations
A sin a ■+■ B;> sin [3 + Cs sin y -1- Di sinô -t- E:. sine -i- Fs sin 9 = 0,087543,
A cosa -+- B;, cos(j H- Cj cosy -f- D^ coso + Es eoss -+- F-, COS9 = 0,08609?.,
par les(|ueiles on pourra déterminer F5 et îj.
VI. 88
698 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
Maintenant je trouve, d'après la Table du n" 19,
et ensuite, en employant les valeurs de Bsinp, B, sin^S déterminées dans
les deux Articles précédents,
BjSinjS^: 0,00028612,
C5 siny = 0,024795,
DjSinô = — o,oo5()52o,
Es sine =: — 0,00047975,
BsC0s|3=: 0,00020354,
CjCosy= 0,264940,
Ds ces â = — o , 00 1 1 1 26,
Er, CCS e =: — o , 00062066 ;
entui, substituant ces valeurs dans les deux équations ci-dessus, on aura
Fssinç = 0,039867, F5 coscp = — 0,170972.
54. Si donc on substitue ces valeurs dans les expressions ci-dessus
de ^5 et de «g, après y avoir cbangé les sinus et cosinus de bt -+- j6,
et H- y,... en
sin|3 cosbt + co.s|3 sinht, . . ., ces [3 cos6/ — sin(3sin bt,. . .,
on aui'a b^s lormulcs suivantes
Pour Mercure.
Si = 0,028127 + 0,000286008
+ 0,024795 cos
— o ,oo5o52 cos
— 0,000480 cos
H- 0,039867 cos
«s = — o , 007 1 80 — o , 000204 cos
-+- 0,264940 cos
— 0,001 1 13 cos
H- 0,000621 cos
— 0,170972 cos
i5'\33'jt) -+- 0,000204 b.in(25",337/)
5", 980/) — 0,264940 sin( 5", 980/)
19", 798;) + 0,001 1 13 sin( 19", 798^)
i8",3o8^) — 0,000621 .sin( 18", 3o8/)
6",3i 1 1) ■+- 0,170972 sin( 6",3i 1 1)
25", 337 t) -+- 0,000286 sin(25", 337 t)
5", 980/) + 0,024795 si n( 5", 980/)
19", 798/) — o,oo5o52 sin( 19", 798 f)
i8",3o8 0 — 0,000480 sini i8",3o8n
6",3ii/) + 0,039867 sin( 6", 3iiO.
Dans ces formules, t représente, comme dans les Articles précédents,
le nombre des années tropiques écoulées depuis le i*^' janvier 1760 à midi
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 099
moyen, on de ('elles (|ni ont |)récé(lé cette épo(jiie, si l'on fail / iiégalit';
ainsi l'on pourra par leur n)oyen calculer pour un temps quelcon(jue les
valeurs des quanlités .v. et //. ; et, d'après ces valeurs, on trouvera le lien
du nœud ascendant de l'orbite de Mercure, ainsi (jue Tiiu linaison de s(»n
orbite, par les formules
la n g Os =
u.,
0.=^^sl
ojs étant la longitude du nœud comptée depuis le lieu de Técpiinoxe
de 1760, et O5 la tangente de l'inclinaison.
55. A l'égard du mouvement annuel des nœuds et de la variation an-
nuelle de l'inclinaison, quoiqu'on puisse les déduire aisément des for-
mules précédentes, il sera cependant plus commode de les déterminer
par le moyen de:^ formules diiïerentielles (23), en y faisant dt = i .
De cette manière, on trouvera pour le mouvement annuel des nœuds
de Mercure, par rapport aux étoiles fixes,
flo)
„ ., r e cos(«s — 6)) I u a [
= — i',5b.| I '— — o",o8o
9-! cosfoi — 0)2
o",8(i7l
3", 749 '
f,n\ ,—
Ô, C0S(&)5 — w,)'
ÔaCOSlGOs — OJ3
Oi nos ( Ois — W4;
— o",o5i Fi-
et pour la vai ialion annuelle de l'inclinaison
d6i=: i',5646 siiKfu, — &>) -+- o'^oHoô, sin w, — c», 1 -1-0", 867 C'2sin(o)i
H- 3", 749^3 sin(r,)5 — 6)3 ) -^ o",o5i O4 sin(w5
W2
0),
Ainsi il n'y aura qu'à substituer dans ces expressions les valeurs des
quantités^, Of,..., w, oj,,..., (jui répondent au temps donné, ei (jui ré-
sultent des formules générales données ci-dessus. Si l'on emploie celles
(jni répondent à l'époque de 1760, et que nous avons déduites des Tables,
on li'ouvera, pour le siècle présent.
cifjH = — 4", 528, de, = - o", i4o.
88.
700 KECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
Article IX. — Sur les changements de latitude et de longitude
des étoiles fixes, causés par le déplacement de V orbite de la
Terre.
56. Nous avons donné, dans l'Article VII, les formules nécessaires
pour déterminer à chaque instant la position du plan de l'orbite de la
Terre, par rapport au plan dans lequel cette orbite s'est trouvée au
commencement de l'année 1760, que nous avons prise pour époque;
ainsi, connaissant la position des étoiles fixes à l'égard de ce dernier
plan, c'est-à-dire, leurs longitude et latitude pour le commencement de
1760, il sera facile de trouver les longitudes et les latitudes pour un
autre temps quelconque.
Pour cet effet, on commencera par calculer, pour le temps donné, les
valeurs des quantités 5., et u.j, (51), et l'on en tirera celles de wj longi-
tude du nœud de l'orbite de la Terre et de y inclinaison de cette orbite,
au moyen des formules
on ajoutera à la longitude wa la précession des équinoxes 5o",3^ pour
avoir la longitude du nœud de l'orbite de la Terre, comptée à l'ordi-
naire, depuis le premier point àWries, c'est-à-dire, depuis l'intersection
del'écliplique et de l'équnteur, et l'on nommera cette longitude .r. Cela
posé, comme l'inclinaison j est toujours très-petite, on trouvera aisé-
ment, par les formules différentielles connues, que l'obliquité de l'éclip-
tique sera sujette à une variation égale à /cosa;, et que les points
ly" sin oc
équinoxiaux auront un mouvement en longitude égal à -^ 5^' et un
'V* S i n oc
mouvement en ascension droite élirai à —. — 5—: •
^ sm 23"!
Ensuite, nommant / la longitude d'une étoile quelconque et X sa lati-
tude, calculées en ayant égard à la précession des équinoxes, on trou-
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 701
vera que la variation de cette étoile en longitude sera
rcos / — ^)langX ■ r— -;
et que sa variation en latitude sera
— r sin(/ — x).
57. Pour faciliter le calcul de ces formules, on remarquera que, à
cause de la petitesse de l'angle j, on aura, sans aucune erreur sensible,
)' = 0.,; donc, puisque
:r = 0)j H- 5o",3t,
on aura
sin A- = sipwacos 5o",3/) -f coso),sin(5o",3/),
cos:r = cosw, cos(5o",3/) — sinr,), sin(5o",30;
par conséquent on aura
r sin^ = ^2 cos(5o".30 + //iSin(5o",3/),
jcos^ = M2C0s(5o",3/)— Sj sin(5o",3/).
De là il s'ensuit que, si l'on fait, pour abréger,
T= 52 cos(5o", 3t) -h «jSin(5o", 3^1
u = M, cos !5o",3ri — Si sin(5o",3 0>
on aura v pour la variation de l'obliquité de l'écliptique, et
> OU
lang23"7 sinT!3<*|
pour le mouvement en longitude ou en ascension droite des poiiHs
éq ni no xi aux.
De plus, à cause de
sin /— »•■ = sin/coSvi- — cos/sin.r, cos(/— x) = cos/cos.* -i- sin/sina,
702 RECHERCHES SUK LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
on aura, pour la variation en longitude d'une étoile quelconque,
a
(c-snilong. + ucoslong.)tanglalil. — ^^^^ 3.,^'
et pour sa variation en latitude
(T ces long. — u sin long.
58. Toute la dilFiculté se réduit donc à calculer, pour le temps donné,
les valeurs de s. et Uo d'après les deux formules du n° 51, et en déduire
ensuite celles des quantités (7 et u par les formules du numéro précédent.
Pour épargner ce travail aux Astronomes qui voudront faire usage de
notre Théorie, j'ai pris la peine de calculer les quantités dont il s'agit,
de siècle en siècle, pour vingt siècles, tant avant qu'après 1 760, en fai-
sant successivement ^ = — 100, — 200, — 3oo.... jusqu'à — 2000, et
ensuite t= 100, 200, 3oo,... jusqu'à 2000; et, afin de pouvoir mettre
une plus grande exactitude dans les calculs, j'ai d'abord changé dans
les expressions de So et deu^ du numéro cité les cosinus en 1 — 2(sinus)S
et j'ai ensuite réduit les coetficients en secondes en les multipliant par
206265.
De cette manière, j'ai transformé les expressions dont il s'agit dans
celles-ci, qui sont à la fois plus simples et plus commodes pour le
calcul ,
s, = 393", 9 sin (25", 337 ri— iio7",5sinMi2',668/,
— 327o",8sin( 5",98oO — 6i2",2sin'( ■2",99o/)
H- i456",9sin(i9",798/) H-i3229",4 sinM 9^,8990
— 6i",i sin(i8",3o8/- + 94^,4 sin^ 9", i54r
!!,= 553",']s\n(7.5' ,33'jt, ^- 787' ,8sinM i2",668^:
+ 3o6",rsin( 5",98o0— 654i",6sin^{ 2".99o0
— 66i4",7sin i9",7980+ 29i3",8sin^( 9", 899/)
— ^']",is\n(i8",3o8t — i22",2sin^( 9",i540-
b^nsuite j'ai construit d'après ces formules les deux Tables suivantes.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 703
dont la première est pour les siècles qui précèdent raiinée 17^)0, et
dont la seconde est pour ceux qui la suivent.
TABLE 1. TABLE IL
VALEURS
de t.
VALEUnS
do ...
VALKCnS
de «,.
— roo
- «"5347
56 , 3o j
— aoo
— 16,540
I!2,77
— 3oo
— ■x\ ,016
169,38
— 4 00
— '}o,95()
22(), l3
— 5oo
— 37,365
283,04
— 600
— 43,233
340, 10
— 700
— i«,57«
397,37
— 800
— 53,369
454,57
— 900
— 57,633
5l2,OI
— 1000
— 61,335
569 , 5 I
— IIOO
— 6^,521
627,18
— I xoo
— 67,121
684,94
— iSoo
- 09,213
7 4 2 , 80
— 1400
- 7o,7'-*->
800,74
— 1 5oo
— 71-697
858. 80
— 1600
— 72,099
916,73
— 1700
— 71.910
974,70
— 1800
— 7ï,-'7'^
1033,28
— 1900
— 70,060
1091,70
— 2000
— 68,287
1 i5o,o3
VALKVRS
de t.
VALEl HO
de 5,.
VALEURS
de «,.
100
it
9,0628
Il
— 56, 144
200
i8,G48
— 112,12
3oo
28 , 760
- '67,93
"(oo
39,389
— 223,55
5oo
50,542
— 279,02
600
62,206
- 334,28
700
74,391
- 389,37
800
87,088
— 444,26
900
1 00 , 29
— 498,97
1000
114,02
- 553,37
1 100
128,21
— 607,70
1200
142,96
— 661.73
i3oo
i58,!8
— 7' S '^7
1400
173,90
- 769- «7
IDOO
1 600
1 90 , 1 2
— 822, '^-
206, 80 5
— 875,53
1700
223,945
— 928,20
1 800
241,75
— 98 1 . 1 8
1900
259,90
— 1033,43
2000
278,54
— 1085,8")
704 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
Enfin j'ai déduit des valeurs de Sg et de u^, renfermées dans ces deux
Tables, celles des quantités a et v, par le moyen des formules du n^ 57,
et j'ai formé, de cette manière, les Tables III et IV, qui suivent, et dont
l'une, c'est-à-dire, la troisième, donne les valeurs de a et y qui répondent
à chaque siècle, à compter du commencement de 1760, en remontant,
et dont l'autre, c'est-à-dire, la quatrième, donne les valeurs des mêmes
quantités pour chaque siècle, à compter depuis la même époque en
descendant. 11 faut se souvenir que j'entends par siècle un intervalle de
cent années tropiques, lequel est moindre qu'un siècle ordinaire de
cent années juliennes, la différence étant de 18^27°'; mais, comme les
variations séculaires des quantités a eiv sont moindres qu'une minute,
il est clair qu'on peut, en toute sûreté, faire abstraction de la différence
dont il s'agit, et prendre indifféremment des années juliennes à la place
des années tropiques.
59. Les quantités u représentent, comme on l'a dit plus haut f57j,
les variations de l'obliquité de l'écliptique : on voit donc, par la
Table III, que cette obliquité n'a cessé de diminuer depuis deux mille
ans, et la Table IV montre qu'elle doit continuer toujours à diminuer,
du moins pendant l'espace de deux mille ans auquel celte Table s'étend.
La diminution séculaire est, pour le siècle présent, d'environ 56 se-
condes, mais cette diminution n'est point uniforme; elle n'était, il y a
deux mille ans, que de 38", 67; depuis lors elle a augmenté continuel-
lement, et elle n'arrivera à son maximum que dans quatre siècles : elle
sera alors de 56", 76, ce qui diffère très-peu de sa valeur actuelle; mais
dans vingt siècles d'ici elle ne sera plus que de 49 secondes.
Si l'on prend 23°28'2o" pour l'obliquité moyenne actuelle, elle aura
dû être, suivant la Table III, de 23°44'5" au temps d'Hipparque, qui
vivait i5o ans avant Jésus-Christ. Il est vrai que cette obliquité serait
moindre d'environ 7 minutes que celle que les anciennes observations
paraissent donner pour ce temps-là; mais on sait que ces observations ne
sont pas assez exactes pour pouvoir servir à fixer la juste valeur d'un
élément si délicat; il doit suffire, ce me semble, qu'elles s'accordent
avec la Théorie à prouver la diminution de l'obliquité de l'écliptique.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 700
et jusqu'à présent on no peut que s'en rapporter à celle-ci pour ce qui
regarde la quantité et les lois de celte diminution.
TABLE III.
TABLE IV.
706 KECHEUCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
60. Si l'on divise les quantités 7 par tang 23°|, ou plus exactement par
lang23''28' := o,434i,
ou, ce qui revient au même, qu'on les multiplie par 2,3o35, on aura
l'équation des points équinoxiaux, c'est-à-dire, les quantités qu'il
faudra ajouter ou soustraire du lieu moyen du premier point d'Aries sur
l'éciiptique pour avoir son lieu vrai (57j. Donc, si l'on convertit les
secondes de degré en secondes de temps, à raison du mouvement moyen
du Soleil, ce qui se fera en multipliant les secondes de degré par 2/j, ou
plus exactement par la fraction
—-— = 24,3497,
Ô9'" 8% 3
on auia l'équation qui servira à corriger le temps de l'équinoxe; de
sorte que celte équation sera représentée, en général, par 56,089(7. J'ai
donc construit la Table V suivante, laquelle donne pour chaque siècle,
avant et après 1760, la valeur de l'équation dont il s'agit, exprimée en
secondes de temps.
Or il est clair que, si l'on prend la différence des équations repondant
à deux siècles consécutifs, dans la Table V, on aura l'équation par
laquelle il faudra corriger la durée de 100 années tropiques moyennes,
pour avoir leur durée exacte; par conséquent, la centième partie de
cette équation donnera à très-peu près l'équation de la durée des années
tropiques pour le siècle dont il s'agit. C'est sur ce principe que j'ai
formé la Table VI, d'après celle qui précède : cette Table fait voir que
la longueur de l'année a toujours été en diminuant depuis vingt siècles
jusqu'à présent, et qu'elle doit continuer à diminuer, du moins pen-
dant l'espace de vingt autres siècles, et, si l'on soustrait l'équation
actuelle de 5% 56 de l'équation qui répond au dix-neuvième siècle
avant 1760, et qui est de 2 7%3i , on aura 21% 75 pour la quantité dont
l'année tropique a dû être plus longue au temps d'Hipparque qu'elle
n'est à présent.
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC.
TABLE V.
707
SIÈCLES
avant i-jGo.
ÉQUATION
<l('s « (jiiiiioxcs.
i^lÈCLBB
après i7(»o.
ÉOUATION
<li's «quiiioxcs.
o
0
0
0
I
— 5 'if,'
I
432'
A
— 1235
2
739
3
— 2o38
3
925
4
— 2963
4
977
5
— 4011
5
910
6
— j 1 80
6
7.8
7
- 6471
7
401
8
- 7879
8
— 38
9
— 9407
9
— 6o3
lO
— IIODI
10
— 1287
II
— 128x3
1 1
— 2100
12
— 14688
12
— 3o3o
i3
— 1 66()9
i3
— 4082
i4
— 18775
14
— 5253
i5
— 20985
i5
— 6545
i6
— 23297
i(;
— 79 'O
«7
— 26712
'7
— 9473
i8
— 28250
18
— 1 1 1 1 5
19
— 30882
'9
— 12865
20
— 336 1 3
20
— '4737
«y-
708 RECHERCHES SUR LES ÉQUATIONS SÉCULAIRES
TABLE VL
SIÈCLES
avant 17G0.
ÉQUATION DE LA DURÉE
des aimées tropiques.
SIÈCLES
après 1760.
ÉQUATION DE LA DUREE
des années tropiques.
0
s
5,56
0
s
5,56
I
6,79
I
4,32
2
8,o3
2
3,07
3
9,25
3
1,86
4
10,48
4
0,52
5
11,69
5
— 0,67
6
12,91
6
— 1,92
7
14,08
7
- 3,17
8
i5,28
8
- 4,39
9
16,44
9
— 5,65
10
17,62
10
— 6,84
1 1
18,75
1 1
- 8,i3
12
19,81
12
— 9,3o
I J
2 1 , 06
i3
— 10, 52
14
22, 10
14
- 11,71
I j
23,12
1 >
— 12,92
16
24, i5
16
— 14, o5
17
25,38
17
- i5,23
18
26 , 32
18
— 16,42
19
27,31
19
— I 7 , 5o
20
20
- 18,72
DES MOUVEMENTS DES NOEUDS, ETC. 709
fil . Quant aux varialions des étoiles fixes en lonj^nlnde et en latitude,
un les déterminera aisément d'après les valeurs des ([uanlilés n ^t ^ ,1,.^
Tables III et IV, et par le moyen des formules que nous avons données
plus haut (57j; mais, couime ecs ((uantités n'ont été ealeulées que de
siècle en siècle, et que leurs dillerences sont assez inégales, si l'on vou-
lait avoir les variations dont il s'agit, d'année en année, ou du moins
<!•' <lix ans en dix ans pour le siècle présent, il faudrait, pour plus
d'exactitude, calculer de nouveau, d'après les formules générales, les
valeurs de (7 et 'j qui répondent à ^=1, 2, 3,..., ou à /=io, 20, '^>o
Nous nous contenterons ici de donner les valeurs qui répondent à / == . ,
et pour cela il suffira de se souvenir qu'on a déjà trouvé plus haut 52)
pour t = I
^, = 0", 08797, ;<,= -o",562i9;
d'où l'on lire
0- = o", 08783, V= ■~o",5629.K
De là il s'ensuit que, pour un certain nombre d'années ^ à compter
depuis le commencement de 1760, on aura, avec une exactitude suf-
fisante,
o- = o", 08783/, V = — o",5621l l;
et ces valeurs serviront aussi pour les années qui précèdent 1760, en
faisant t négatif
Au reste, comme les variations dont nous venons de parler ne dé-
pendent que du déplacement de l'écliptique, il est clair que les décli-
naisons des astres ne soufi"riront aucun changement: mais les ascen-
sions droites seront toutes également diminuées de la quantité ^— ,
' sinaS"}
qui o^t le mouvement des points équinoxiaux en ascension droite ^57).
MÉMOJKE SlIU LA THÉOKIE
VARIATIONS DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES
tT EM PARTICULIEli
DES VAKIATIONS DES GRANDS AXES DE LEURS OHHII».
MÉMOIRE SUR LA THÉORIE
VARIATIONS DES ÉLIÎMEMS DES PLANÈTES
1:t en PARTIClLIUll
DES VARIATIONS DES GRANDS AXES DE LEURS ORBITES
(Mémoires de la première clas.sc de 1 InsliluL de Erance, année 1808.
On entcjid, en Astronomie, par éléments d'iuK; planète les quantités
qui déterminent son orbite autour du Soleil, supposée elliptique, ainsi
que le lieu de la planète dans un instant marqué, qu'on appelle Yèpoque.
Ces quantités sont au nombre de rin(|, dont deux, le grand axe ou la
distance moyenne qui en est la moitié, et l'excentricité, déterminent la
grandeur de l'ellipse dont le Soleil occupe l'un des foyers; les trois
autres, la longitude de l'aphélie, celle des nœuds, et l'inclinaison, dé-
terminent la position du grand axe sur le plan de l'ellipse et la position
de ce plan sur un plan qu'on regarde comme fixe par rapport aux étoiles.
Ces cinq quantités, jointes à l'époque, étant connues pour une planète,
on peut trouver en tout temps son lieu dans le ciel par le moyen de ces
deux lois, découvertes par Kepler, que les aires décrites dans l'ellipse
par le rayon vecteur croissent proportionnellement au temps, et que la
durée de la révolution est proportionnelle à la racine carrée du cube du
grand axe. Les Tables d'une planète, abstraction faite de ses pertuiba-
(*) Lu, le 22 août 1808, à l'Institut de Erance.
VI. 90
714 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
lions, ne sont autre cliose que des suites de valeurs particulières ré-
pondant à des intervalles de temps égaux, des fonctions du temps et des
six éléments, par lesquelles la position de la planète est déterminée
dans l'espace par rapport au Soleil. Ce n'est que par l'observation qu'on
peut trouver les valeurs des éléments d'une planète, mais il faut beau-
coup d'art pour les déduire des lieux observés; ce travail occupe les
Astronomes depuis Kepler; car, comme la précision des éléments dé-
pend de celle des observations, de nouvelles observations plus exactes
amènent toujours des corrections aux éléments qu'on avait déterminés.
Lorsque, dans le siècle dernier, on entreprit d'appliquer le Calcul dif-
férentiel à la solution des Problèmes que Newton avait résolus par des
constructions linéaires, on reconnut que le mouvement d'une planète
attirée par le Soleil en raison inverse du carré de la distance dépend de
trois équations différentielles du second ordre, qui demandent par con-
séquent six intégrations; ces intégrations introduisent cbacune dans le
calcul une constante arbitraire; de sorte que la solution du Problème
renferme en dernière analyse six constantes arbitraires : ce sont les élé-
ments mêmes de la planète, ou des fonctions de ces éléments.
Mais les planètes ne sont pas seulement attirées par le Soleil, elles
s'attirent encore mutuellement, et l'effet de cette action mutuelle est de
déranger leur mouvement elliptique et d'y produire des inégalités qu'on
nomme perturbations, dont le calcul est long et délicat, et fait depuis
Newton l'objet des travaux des Géomètres qui s'occupent de la Théorie
du Système du monde. En effet, les forces qui résultent de cette dernière
attraction ajoutent aux équations différentielles de leurs mouvements
des termes qui en rendent l'intégration impossible dans l'état actuel de
l'Analyse, et qui forcent de recourir aux approximations. Heureusement
ces termes sont très-petits vis-à-vis de ceux qui viennent de l'action di-
recte du Soleil, parce qu'ils sont multipliés par les masses mêmes des
planètes, ou plutôt par leur rapport à celle du Soleil; et, si l'on intègre
les équations différentielles comme s'ils n'existaient pas, il arrive que
les constantes arbitraires que l'intégration ajoute à chaque intégrale se
trouvent augmentées d'une petite partie variable due à ces mêmes
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 715
termes, doiil on ne peut, îi la vérité, trouver la valeur finie et rigou-
reuse, parée qu'elle dépend d'une intégration (jui est impossible, en
général, mais dont on peut avoir, [»ar des approximations successives,
la valeur aussi approchée qu'on voudra. Ainsi les éléments du mouve-
ment eHipticjue, (|ui par l'action seule du Soleil sont constants, de-
viennent sujets à de petites variations; et (juoiciue, à la rigueur, le mou-
vement ne soit plus eHipti([ue, on peut néanmoins le regarder comme
tel à chaque instant; l'ellipse variable devient alors osculatrice de la
véritable orbite de la planète, comme on peut le conclure de la Théorie
générale de l'osculation que j'ai exposée ailleurs (*), et qui est l'ondée
sur la variation des constantes. C'est de cette manière que j'ai considéré
et calculé les variations des éléments des planètes dans la Théorie de ces
variations, que j'ai donnée dans les Mémoires de l'Académie de Berlin,
années 1781, 1782 et suivantes (**).
Mais les variations dont il s'agit sont de deux sortes : les unes ne sont
composées que de termes périodiques dont la valeur dépend de la confi-
guration des planètes, soit entre elles, soit à l'égard de leurs nœuds et
de leurs aphélies, et redevient la même lorsque ces configurations re-
prennent la même forme; les autres sont indépendantes des configura-
tions des planètes et peuvent croître avec le temps, ou avoir aussi (\(}9>
périodes, mais extrêmement longues.
On nomme les premières inégalités périodiques , et leur calcul n'a
guère d'autre dilFicuUé que la longueur jointe à l'attention qu'il faut
avoir aux termes qui, quoique très-petits dans l'équation diflerentielle,
peuvent augmenter beaucoup par l'intégration. On peut détacher e<'s
inégalités des éléments; alors elles se simplifient en se fondant en-
semble, et il en résulte des inégalités qui affectent immédiatement les
lieux de la planète calculés dans l'ellipse : c'est pourquoi il est presque
plus simple de déduire directement ces inégalités des équations dilTé-
rentielles par les méthodes ordinaires d'approximation.
(* ) fy)ir les Mcmoircs de Berlin do 1779, p. 1 38, ot la Théorie des Fonctions, Articles 1 1 3
el suiv. [OEiivres de Ldi^rangc, t. IV, p. 583).
(**) OEuvrcs de Lagrangc, t. V, p. I25 et suiv.
90.
716 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
Les inégalités de la seconde espèce sont nommées séculaires, et de-
meurent attachées aux éléments qu'elles font varier à la longue et d'une
manière insensible; on les appelle séculaires parce que ce n'est qu'au
bout de quelques siècles que leur effet peut se manifester.
L'observation a encore devancé sur ce point le calcul; car les Astro-
nomes avaient reconnu l'existence de ces variations relativement aux
excentricités, aux aphélies et aux nœuds, longtemps avant qu'on connût
la Théorie de l'attraction universelle.
Parmi les différentes inégalités séculaires, la plus importante est celle
des grands axes des orbites, parce qu'elle affecte aussi la durée des ré-
volutions, ou le moyen mouvement; car il arrive par l'effet de l'intégra-
tion que, si le grand axe est sujet à une inégalité croissante comme le
temps, le moyen mouvement en a une qui croît comme le carré du
temps.
Or la première approximation donne dans les autres éléments des
termes proportionnels au temps; le grand axe seul en est exempt : c'est
ce que M. de Laplace a reconnu le premier, par une analyse très-déli-
cate, dans un Mémoire lu à l'Académie des Sciences en 1773; mais,
comme dans ce résultat on n'avait tenu compte que des premières et
des secondes dimensions des excentricités et des inclinaisons supposées
très-petites, il était important de voir ce que pourraient donner les
termes qui contiendraient les autres dimensions de ces quantités.
Dans un Mémoire lu à l'Académie de Berlin en 1776 (*), je considérai
d'une manière directe les variations auxquelles peut être sujet le grand
axe d'une planète par les forces perturbatrices provenant de l'action des
autres planètes, et je réduisis ces variations à une formule générale et
très-simple qui, ne dépendant que de la différentielle partielle d'une
fonction Unie relativement au mouvement moyen de la planète, fait voir
tout de suite que le grand axe ne peut jamais contenir aucun terme pro-
portionnel au temps, quelque loin qu'on continue l'approximation par
rapport aux excentricités et aux inclinaisons des orbites, mais en s'arré-
(*) OE livre s de La grange, t. IV, p. 235.
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 717
faut à la première approximation par rapport aux termes proportionnels
aux masses des planètes.
On n'avait pas été plus loin sur ee point; mais M. Poisson y a fait un
pas de plus dans le Mémoire <}u'il a lu il y a deux mois (*) à la Classe,
sur les inégalités séculaires des moyens mouvements des planètes, et dont
nous (**) avons fait le Rapport dans la dernière séanee. Il a poussé l'ap-
proximation do la même formule jusqu'aux termes affectés des earrés el
des produits des masses, en ayant égard dans cette formule à la varia-
tion des éléments que j'avais regardés comme constants dans la pre-
mière approximation. En employant les méthodes et les formules con-
nues pour la variation des éléments elliptiques, il a su donner aux
termes qui forment la seconde approximation, et qui ne proviennent
que des variations des éléments de la planète troublée, une disposition
et une forme telles, qu'il est facile de prouver qu'aucun de ces termes,
qui peuvent d'ailleurs être en nombre infini, ne peut jamais donner
dans le grand axe des termes croissant comme le temps. A l'égard de
ceux qui doivent provenir des variations des éléments des planètes per-
turbatrices, ils échappent à son analyse : pour suppléer à ce défaut, il a
recours à l'équation générale des forces vives sous la forme donnée par
M. de Laplace dans le premier volume de sa Mécanique céleste, et il par-
vient d'une manière ingénieuse à faire voir que ces sortes de termes ne
peuvent non plus produire dans le grand axe des variations proportion-
nelles au temps.
Cette découverte de M. Poisson a réveillé mon attention sur un objet
qui m'avait autrefois beaucoup occupé, et que j'avais ensuite totalement
perdu de vue. Il me parut que le résultat qu'il venait de trouver par le
moyen des formules qui représentent le mouvement elliptique était un
résultat analytique dépendant de la foi'me des équations différentielles
et des conditions de la variabilité des constantes, et qu'on devait y arri-
ver par la seule force de l'Analyse, sans connaître les expressions purli-
culières des quantités relatives à l'orbite elliptique.
(*) Le 20 juin 1808.
(**) WS\. do Liiplaco, Biot el moi.
718 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
En efTet, en considérant sous un nouveau point de vue la variation des
constantes arbitraires qui naîtraient de l'intégration des équations dilfé-
rentielles lorsqu'on n'y tient compte que de l'action du Soleil et qu'on
néglige celle des planètes perturbatrices, j'ai obtenu des formules qui
donnent les dilTérentielles de ces variations sous une forme plus simple
que celle des formules connues jusqu'à présent, parce qu'elles ont
l'avantage de ne contenir que les différences partielles d'une même
fonction du temps et des constantes arbitraires, prises par rapport à
chacune de ces constantes, et multipliées par de simples fonctions de
ces constantes; de sorte que la fonction dont il s'agit étant développée,
comme elle peut toujours l'être, tant que l'orbite est elliptique, en une
série de sinus et cosinus d'angles proportionnels au temps, le terme
indépendant du temps donnera sur-le-champ les équations des variations
séculaires aussi exactes qu'on voudra par rapport aux puissances et aux
produits des excentricités et des inclinaisons, au lieu que jusqu'ici elles
étaient bornées aux premières dimensions de ces éléments. Ces formules
ont de plus l'avantage que, étant appliquées aux variations du grand
axe, on en voit naître tout de suite des expressions analogues à celles
auxquelles IM. Poisson n'est parvenu que par des réductions heureuses
des formules déduites de la considération du mouvement elliptique.
De cette manière on démontre dans toute la généralité possible,
et quelle que soit l'inclinaison de l'orbite primitive sur le plan fixe,
(jue la variation du grand axe ne peut contenir aucun terme non pé-
riodique ni dans la première ni dans la seconde approximation, du
moins en tant qu'on n'a égard dans celle-ci qu'aux variations des élé-
ments de l'orbite troublée. Ce qui empêche que la même Analyse ne
s'étende également aux termes provenant des variations des éléments
des planètes perturbatrices, c'est que la fonction, dont la différence
partielle relative aux cpordonnées de l'orbite troublée donne la varia-
tion du grand axe, n'est pas la même pour les planètes perturbatrices,
parce qu'elle n'est pas symétrique par rapport aux coordonnées de
toutes les planètes; c'est aussi ce qui a lieu dans l'Analyse de M. Pois-
son, qui dépend de la même fonction.
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. liu
Mais on rapportant les planètes, non au cenlic du Soleil, niais au
centre commun de gravité du Soleil et des planètes autour duquel leur
mouvement est presque plus ré-ulier qu'autour du Soleil, j'ol.iiens des
équations dillérenlielles semblables, dans lesquelles la fonction dont il
s'agit est symétrique, et demeure par conséquent la même pour toutes
les planètes; alors le calcul devient uniforme et général, et n'est plus
sujet à aueuiie exeepiion. On a de cette manière les variations des élé-
ments de chacune des orbites rapportées au centre commun de gravité,
et l'on démontre par une même Analyse que le grand axe de chacune
(le ces orbites ne peut avoir dans les deux premières approximations
aucune inégalité croissant comme le temps. Or il est facile de passer du
mouvement autour du centre de gravité au mouvement autour du Soleil,
et, en regardant celui-ci comme elliptique, on trouve facilement, par la
Théorie des osculations, les expressions variables des éléments. Par ce
moyen je démontre la proposition générale de la non-existence des iné-
galités proportionnelles au temps dans les grands axes des planètes rap-
portées au Soleil.
L'objet de ce Mémoire est d'exposer les Nouvelles formules que j'ai
trouvées pour les variations des éléments des planètes, ainsi que leur
application aux variations des grands axes, et de développer surtout
l'Analyse qui m'y a conduit, et qui me paraît mériter l'attention des
Géomètres par son uniformité et par sa généralité, puisqu'elle est indé-
pendante de la considération des orbites elliptiques, et qu'elle peut
s'appliquer avec le même succès à toute autre hypothèse de gravitation
dans laquelle les orbites ne seraient plus des sections coniques.
Ayant montré à 31. de Laplace mes formules et mon Analyse, il me
montra de son côté en même temps des formules analogues qui donnent
les variations des éléments elliptiques par les différences partielles d'une
môme fonction, relatives à ces éléments. J'ignore comment il y est par-
venu; mais je présume qu'il les a trouvées par une combinaison adroite
des formules qu'il avait données dans la Mécanique céleste (*). Ainsi son
(*) Depuis la lecture do ce Mémoire, M. de Laplace a publié ses formules dans un Su/mlc-
ment à la Mécanique cclestc.
720 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
travail et le mien, conduisant au même but par des chemins différents,
peuvent servir également à l'avancement de l'Analyse et de l'Astronomie
physique.
Formules générales pour la variation des éléments des planètes.
\ . Je prends la masse du Soleil pour l'unité, et je désigne par m, m',
m",... les masses des différentes planètes. Ces quantités seront des frac-
tions très-petites, et l'on pourra distinguer en différents ordres de peti-
tesses les termes qui contiendront ces quantités à la première, ou à la
deuxième, ou à la troisième,... dimension.
Je rapporte d'abord le mouvement des planètes au centre du Soleil
par les coordonnées rectangles œ, y, z pour la planète m ; œ', y, z' pour
la planète m'; x",y", z" pour la planète m", etc., et je fais, pour abréger,
/* =
-- \Jx- -r
■ r"
-t-
2%
r'z=:
■- sjx" -T
-r"
-h
2'S
r'"-^-
--Sjx"'^-
■y"'
-i-
Z'",
r. ,Y I xx' -^ yy' -'- zz'~\
„ r ^i _ xx" -^ Vf" -h ^z''!
j'ai pour la planète m les équations suivantes, dans lesquelles t est le
temps et où dt est constant,
(Px I -^ m dQ.
dl'^ r^ dx
d\r I ~- m ^ dH
d' z \ -h m dQ.
W' '^ r' ^ '^ dz'
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 721
Car, 'si l'on forme les différences partielles de la fonction ù suivant les
variables ce, y, z, on a les expressions des forces dues à l'attraction des
planètes m', m",..., décomposées suivant les coordonnées oc, y, z.
On aura de pareilles équations pour la planète m', en changeant m
en m', eix,y, z en oc', y', z', et réciproquement; mais alors la fonction 12
changera, et pourra être désignée par 0'; et ainsi pour les autres pla-
nètes. Je crois avoir employé le premier les équations des planètes sous
cette forme très-simple, qui est maintenant généralement adoptée.
2. Comme l'effet de l'action des planètes perturbatrices est contenu
dans la fonction Q., en rejetant les termes qui en dépendent, on a, pour
le mouvement de la planète m, en tant qu'elle n'est attirée que par le
Soleil, les trois équations
d'x
dl^-^-
I -" m
,.3 ^=0,
dW
-^ 4-
dV
I -+- m
d'z
dt^^
I -t- m
z z:rz o.
1'
Les intégrales de ces équations sont assez connues, et donnent une
ellipse décrite suivant les lois de Kepler; mais nous n'en avons pas
besoin ici, et il suffit pour notre objet de faire les remarques suivantes :
i*^ Que les valeurs des coordonnées sont des fonctions du temps et
des six constantes arbitraires introduites par les six intégrations, et que
nous désignerons par a, h, c,f, g, h. Elles déterminent la grandeur et
la position de l'ellipse sur le plan de projection, ainsi que le lieu de la
planète dans un instant donné, et on les nomme en Astronomie éléments
de la planète ;
2^ Que, si l'on dénote par 2a le grand axe de l'orbite elliptique de hi
planète m, en sorte que a soit la distance moyenne, son mouvement
moyen, qui est proportionnel au temps, sera exprimé par nt, en faisant
"=\/'t.
VI.
722 MÉMOIRE SUR LA THEORIE DES VARIATIONS
t't que les coordonnées x, y, z pourront être exprimées en séries de
sinus et cosinus d'angles multiples de nt, dont les coefficients seront des
fondions données des éléments a, b, —
3. Considérons maintenant les perturbations dues a l'action des autres
planètes, qui introduit dans les équations les termes dépendant de la
fonction ù. Pour avoir égard à ces termes, la méthode la plus simple
est celle de la variation des constantes arbitraires que j'ai employée de-
puis longtemps; suivant les principes de cette méthode, que j'ai exposée
d'une manière générale dans les Mémoires de l'Académie de Berlin de
1775, page i9o(*), comme les équations différentielles auxquelles il
s'agit de satisfaire sont du second ordre, on conservera les expressions
elliptiques des coordonnées x, j, z, ainsi que celles des différentielles
7^' ~/7' 17' '^^^^^ ^" y regardant les constantes a, b, c,... comme va-
riables, et l'on vérifiera les équations par la variation de ces constantes
dans les différentielles secondes.
Désignons pour un moment par la caractéristique è les différentielles
provenant de la variation des constantes, tandis que la caractéristique
ordinaire d se rapporte à la variation de t. La différence première de x
aura pour valeur complète, en faisant tout varier, dx -^ ^x\ donc, sup-
posant 007 = 0, elle sera simplement dx\ ainsi la valeur complète de la
différence seconde de x sera ddx -+- âdx; mais la partie ddx satisfait
à j'équation en x sans le terme y- qui en forme le second membre ,
quelles que soient les valeurs des constantes, puisque l'équation se vé-
rifie identiquement; donc l'autre partie doit vérifier le reste de l'équa-
tion. Ainsi l'on aura
ddx _dQ.
dP ~~ dx
de sorte que, relativement à l'équation en x, on aura par la variation
(*) OEiwres de Lagrange, t. IV. p. iSg cl suiv.
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 723
(les constantes arbitraires les deux équations
^ 0 dx (10.
OX :--. O, , -,- .
Ut' (IX
On aura de même, relativement à l'équation en j, les deux équations
. à dy dil
^•^* °' -W = d^'
et, relativement à l'équation en z, les deux équations
. à dz dO.
àz — - o, —, — = — — .
df dz
Ainsi l'on aura en tout six équations différentielles du premiei' ordre
entre les six constantes arbitraires a, b, c,f, g, h, devenues variables.
Maintenant, comme x, y, z sont des fonctions supposées connues de
t, a, h, c,...,\\ est facile de voir que l'on a
- (Ix j dx „ dx , dx ,„ dx , dx ,,
àx =z -j- da -\- -7, db H — >— de -■ ~t df 4- -,— dg -\- -yr d/i,
da db de dj -^ dg ^ dli
et, comme dx = ~ dt, on aura pareillement
èdx d-x j (Px ,, d-x , d^x ,^ d^x , d'x ,,
iir = dura'^''-^drdrb'^^'^-drdi;'^'-^dïdf'^'f^^dT(i^'^s---
ainsi les deux équations ^x -- o et --:— =~di donneront ces deux-ci
dx , dx ,, dx , dx ,„ dx , dx ,,
da db de df '' dg ° dh
(Px , (Px „ (Px j (Px ,„ (Px , (Px ,, dil .
-.— - da H- ,—,7 db -h -,— .- de ~ ,—j-. dj -i- ., , dg -h - — ^ dit — -, (//,
dtda dtdb dtdc dtdf -^ dldg ^ dtdli dx
et l'on aura de pareilles équations en / et en s, en cbangeant seulement
^ en J et en z.
Ces six équations donneront les six différentielles da, db,... par l'éli-
mination ordinaire; mais on aurait de cette manière des formules très-
9'-
72i MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
compliquées. Heureusement j'ai trouvé une combinaison de ces équa-
tions qui conduit à des résultats simples et très-remarquables, et que je
vais exposer.
4-. Je retranche la première équation multipliée par y-y- de la seconde
cl OC
multipliée par y- : j'ai
dQ dx , . „ ^ , ^ ,. ^ .
dx da
i AJ L« 1^
1 v^ Liy 1 u I
en faisant, pour abréger.
dx
dKr
dtdb
dx d^x
db dtda
da
d\r
dtdc
dx d-x
de dtda
dx
d'x
dx d-x
^ = da
dtdf
df dtda
B = f
da
d'x
dTd^
dx d-x
dg dtda
E = i!^
d\x
dx d^x
7/ 7.1
da dtdli dli dtda
Mais, pour mieux conserver la signification de ces formules, nous
emploierons à la place des lettres A, B, C... les symboles {x,a, b),
{œ, a,c), {x, a,/),...', ainsi l'expression
d-x dx r/^r
db dtda da dtdb
sera représentée par (x, h, a), parce qu'elle ne diffère de celle de A que
par l'échange des lettres a, b-, et, comme elle est égale à — A, il s'en-
suit que l'on aura
{x, b, a) .= — [x, a, b).
Donc, en général, l'échange des lettres qui suivent la lettre x ne fera
que rendre la quantité négative; et l'on voit aussi que [x, a, a) = o.
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 7-2o
De cette manière j'aurai
dil dx
-j- -,- dt = {x, a, b) (II) ' (.r, a, c] de \' [x, a, f) df 4- [x, a, g) dg -4- (x, a, h) dli.
Les mêmes équations étant multipliées, la seconde par - ."^ et la pre-
d'^ V
miere par /^ j^y et ensuite retranchées l'une de l'autre, donneront
dil dx
d^ ~db ^' ^' ~ ^■^' ^'' ^^ ^'" '^' ^"^ ' ''' ^ •* ^'^" ''' ^■^' ^'-^^ '^•^'^ '^■^' ^' ^^ ''^'" "*" ^■^' ^' ^'^ ^'^''
équation qu'on peut déduire immédiatement de la précédente par l'é-
change des lettres a et h entre elles, et en se souvenant que
{x, b, a) ^= — {x, a, b).
Par le même procédé, mais prenant -j- et -.-. pour multiplicateurs,
on aura
dil dx
dx "de ^^^ ~ " ^■^' "' ^^ ^^" " ^■^' ^' ^^ ^^^ ^ ^^' ^'-^^ ^^"^"^ ^^' ^' ^^ ^^ "^ ^■^' ^'' ^'^ ^^^''
ce qui se déduit aussi de la premiers en y changeant a en c et c en a.
Continuant ainsi, on aura encore trois autres équations qu'on pourra
déduire successivement de la première, en y échangeant a en/, en g,
en h, et vice versa.
dO dr
Ix W' ^^' "^ ""("^' "'/) ^^^^ ~ (*^' ^'/) ^^'' " (^' '^'Z) ^^^' "^' (-^'Z' ^) ^^S"-^ (•^'■/' /' '^/''
dil dx
'ft
^/O dx
On aura de pareilles équations pour les valeurs de -j^ ^? ^ ^ '"■'
et pour cela il ne faudra que changer dans les précédentes x en/; et l'on
72G MÉMOIRE SUR LA THEORIE DES VARIATIONS
, .,, 111 dO- dz (IQ. dz
en aura encore de pareilles pour les valeurs de -5 — p-' -» — ir^'- •> en
'^ ^ dz fia dz do
changeant simplement ^ en s dans celles qu'on vient de trouver.
Maintenant, si l'on ajoute ensemble les valeurs de -, ^^ -, — r-j
■' dx da dy^ da
-r- -j-i et qu'on se rappelle que Q. n'est fonction que de x, y, z, x' , y',
z',..., et que les constantes a, b, c,f, g, h ne sont contenues que dans
X, y, z, il est visible qu'on aura
dQ. dx ^ dil dr , dil dz _ dil
dx da ' dy da dz da da
et par conséquent
-T— dt — \{x, a, b) H- (j, a, b) — {z, a, b)]db
^ [(^', a, c) ~h {y, a, c)-¥-{z, a, c)] de
-h [{X, a,f) 4- [y, a, f) h- (z, a, /)] df
-i- [(■^. «. g) + ( J. «' g) + (-s» a, g-)] dg
-f- [(.r, a, A) -1- (jy a, h) -{- {z, a, hj] dh.
5. Pour avoir les valeurs des coefficients de db, de, df,... dans cette
équation, il faudrait substituer dans les expressions de [x, a, b),
{y,a,b), {z,a,b), {x, a, c),... les valeurs elliptiques (\ex,y, z en t
et a, b, c, f, g, h, et exécuter les différentiations partielles relatives à
ces quantités; et il est facile de voir qu'on aura pour les coefficients
dont il s'agit les mêmes fonctions des quantités /, a, b, c, f, g, h, soit
que les six dernières soient supposées variables ou constantes. En les
supposant constantes, les valeurs de x, y, z satisfont aux équations
d'^x I -4- m
—j 1 X ~z O,
dP r^ '
d^y^ I -4- m
dt' r' ^ '
d'^z \ -\- m
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 727
quelles que soient ces constantes, puisqu'elles sont arbitraires. Donc les
mêmes équations seront encore satisfaites si l'on donne à une de ces
constantes, comme a, l'accroissement infiniment petit et constant ^a.
Or il est clair que les accroissements correspondants de oc, y, z seronf
* (f^ -, ^ (ly ^ -< <h .
cla -' da du
et ces valeurs devront par conséquent satisfaire aux équations précé-
dentes différentiées suivant la caractéristique o. Pour simplifier ces dif-
férentiations, je mets les équations dont il s'agit sous cette forme plus
simple et équivalente
d'x r
—j — =^ ( I -f- m ) -7— )
dP ^ ' dx
et, différentiant suivant ù, j'ai, à cause que les caractéristiques </et 0
sont censées indépendantes entre elles, et que par conséquent qcI- est
la même chose que d'à,
d-ox N '■ s
-^^ = (i + m)\-^ dx
d' (5j
dt'
= (i-f-m)'
d'èz , A r .
— Ï-— = (i -f- m)\ -7 — ,- ox
dt^ ^ '\dxdz
et ces équations seront satisfaites également par les valeurs
dx ^ dr ^ ^ dz ^
dx — '^- oa, ôr = -;- oa, oz — -r- oa,
da '' da da
728 MÉMOIRE SUR LA THEORIE DES VARIATIONS
et par celles-ci
ou par
dx
dz
db
db,
ÙX
dy dz
, oc, oy=-i-ûc, ùzr^-j-àc,
de -^ de de
et ainsi de suite, en prenant pour ^a, ob, ^c,... des constantes infini-
ment petites.
Substituons les deux premiers systèmes de valeurs de ox, ^j, o:; dans
la première équation; elle donnera, en divisant par da et ^b,
d^x , \ r dx
= (i-h m)\ -T-- ,- H
d'
dr
d'
dz
dPda
d^x
dPdb
dx^ da dxdy^ da dxdz da ^
m)
r dx
d'-- , d'~ ,
r dr >^ dz
^dx^ db ' dxdy db dxdz db
Soustrayons la première multipliée par -^ de la seconde multipliée
dx
dx
15
par -T-; on aura
dx d^x dx d^x
r,/'
da dVdb db dt-da
= I + m
r [dx dy^ dx dy
d'
r (dx dz dx dz\
_dxdy\da db db da ) dxdz\da db db da)
]
Les mêmes systèmes de valeurs de ox, ây, dz étant substitués dans la
seconde équation, il en résultera deux autres, dont la première, multi-
pliée par -jj- et retranchée de la seconde multipliée par —■> donnera
dy d^r dy d^r
— ^ — '■ — ^^ ( I -\- m
da dPdb db dPda ^
L dx d)
dx dy dx dy
dxdy \db da da db j dydz \da db
d'-
r ( dy dz dy dz
dy dz\
db da) _
Enfin la troisième équation, traitée de la même manière, donnera
celle-ci
dz d^z dz d^z
da dPdb db dPda
=rf iH-zn -,
I V f dx dz
\_dxdz \db da
d'-
dx dz\ r (dy dz dy dz
da db) dydz \db da da db
]■
DKS KLÉMJ'NTS DES PLANÈTES, BTC. 729
Qu'on ajoute miiiiilcnaiil ces trois nni;.lioiis rnsfiiiMc, 1,- s('c.,n,l
in('ml)ro s'évanouit, et l'on ;i sini|>lcincnl
'^ J^ _ ^ J^ ^ ^ _^ _ ./r d^r ./. ./ . ./. ./..
^A/ ffPf/h .M dP</a c/a <lPdb 7W JFda "^ d^ dFJh ~ Tfb UFIÛl = '^•
Commo il n'y a propreni.-nl ,,nr Ir / .h- varial.lr dans <..||r r.,ua(i.H..
elle est évidemment intéi-rahle, el son intc-rale est
^i^-^i^ + ^_^_'/)- ^h- _^dz d'z dz d'z
da dtdh db dtda da dldb Tïb TûdFx-^ d7i dJ7lT> " Tfb JfTa = ^'
K étant une constante qui pourra être fonction dos constantes a, h, c,
Or il est visible que le premier membre de celte équation n'est antre
chose que ce que nous avons représenté par
{x, a, b)-\- ij-, a, b)-h{z, a, b);
ainsi la valeur de cette expression qui forme le eoellicienl de dh, .I;,m^
la valeur de ^ dt donnée ci-dessus J4), sera indépendante de t et ne
sera que fonction des six éléments a, b, c,f, g, h; et, pour avoir cette
fonction, il n'y aura qu'à rejeter tous les termes dépendants de / dans
l'expression dont il s'agit, après la substitution des valeurs de — , -^,
dx ''" '^^^^"
^v, déduites des valeurs elliptiques de x,y, z.
On trouvera par une analyse semblable, en faisant varier successive-
ment les autres constantes c,/, g, h des différences infmimeni petites el
constantes oc, •?/,..., et employant des réductions analot-ues, (|ue la
valeur de l'expression
(X, a, c) -+- {r, a. Ci -+- ( z, a, c
sera indépendante de l, ainsi (jue celle des autres expressions analogues
qui forment les coelTicicnts de de, r//',... dans la valeur de '^" ,{t
dit
730 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
6. Dénotons par les symboles ^a, b), (a, c), («,/),... les valeurs des
expressions
dx d'x dy d\y dz d'z _ dx^ d'x _ dy d'y _ dz^ à-'z
"da dtdb "^ 'dâ dtîb ^ dâ dtdb ^ db dtda db dtda db dtda
dx d'x dy d'y dz d'z dx d'x _ dy d'y _ dz^ d' z
la (itdc "^ dâ. dl de dû dt de de dt da de dt da de dt da '
dx d-x d)- <Py dz d'z dx d-x ^ dy^ d'y _ <jz_ d'z
'dâ Itdf "^ Tlâ (Udf ^ la dtdf ~ 'df dtda " df dtda df dtda'
lorsqu'on y fait disparaître tous les termes qui contiennent /, après les
substitutions des difïerences partielles des valeurs de x, y, z\ on aura
cette formule très-remarquable
-^ dt = [a, b) db -+- {a, Cj de + i a, f) df ^ [a, g) dg -f- [ a, h i dh.
En procédant de la niême manière, après avoir ajouté ensemble les
trois quantités
dQdx^. ^&iU ^ 'ii ,//
dx db ' dy db ' dz db
dont la^omme est égale à -rrdt, et fait des opérations analogues, on
aura la formule
'^ dt — — a, b) da -f- [b, c)dc H- [b, f) df + ( b, g) dg -f- ( 6, h) dh,
dans laquelle les symboles (6, cj, 'h,f), (b, g),... dénotent les valeurs
des expressions
dx d'x dy d'y dz d'z dx d'x dy d'y dz d'z
db dlde db dtde db dtdc de dtdb de dtdb de dtdb
dx d^x dy d'y dz d'z dx d'x dy d'y dz d'z
db dtdf db dtdf " dh dtdf df dtdb df dtdb df dtdb
dx d'x dy d'y dz d'z dx d'x dy d'y dz d'z
db dt(/g db dtdg dh dtdg dg dtdb dg dtdb dg dtdb
lorsqu'on en fait disparaître le temps / après les substitutions.
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 7:^1
Kl l'on voit (|iM' celle rormiile peiil se dédiiii'e de l;i |)réeéclentt' (Mi \
cliangoaiil eiili'e elles les (jiiaiitilés (t el A, el uhseivaiil (|ti(t
(h,a)Tzz — {a, h ,
comme cela se voit par les vaieiii's des symboles (a, h , et ' b, a]\ el cela
a lieu, en ij^énérnl, pour tous ces symboles.
Ou aura donc ainsi les quatre formules correspondantes
-j- dt = —{a, c)da — [b, c) db -+- (c, /; df -h {c, g) dg -\ • c, li <lli.
dQ.
- - dt=-(a, f) da— b, f db - ( c, f ] de -+- (f, g}dg-h j\ h dh ,
d^l
-y- dt ^- - a, g) du — b,g)db - r, g) de - (/, g) df -+- g, h ) dh,
dQ.
—r- dl =^ — \ a. Il )da — { b, h ) db — y a, li de — [f, h) df — y g, h i dg.
•
7. Il est bien remarquable que les différences partielles de la fonc-
tion il, relatives aux constantes arbitraires, puissent s'exprimer ainsi
par des fonctions diflerentielles de ces mêmes constantes sans que le
temps ^y entre. Il s'ensuit qu'on pourra également exprimer les diffé-
rentielles ^-5 -7-» -Y-->-' par les différences partielles de la fonction iï
dt dt dt ^ ^
relatives aux éléments a, b, c,..., multipliées par de simples fonctions
de ces quantités sans t; car il n'y aura qu'à déduire les valeurs de ces
différentielles des six équations précédenles par les méthodes ordinaires
de l'élimination, et il est visible qu'elles seront toutes de la forme
/^ dil ..dil ^,dil .^dil ^, //i> „f/i2\ .
V^Tb^-^'^db^''^^ '' df "-^'dg-^ " -db I ^^'
dans laquelle les coefficients A, B, C, F,... ne seront donnés que par les
coefTicients (a, b), (a, c), (b, c),..., et ne seront pai- conséquent (|ue de
simples fonctions des éléments sans /; ce qui fournil un Tlicorènie très-
important et très-utile dans la Théorie des perturbations des planètes.
92.
732 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
Il est bon de reniai'quer encore que la même analyse servirait égale-
ment si ratlraction, au lieu d'agir en raison inverse du carré des di-
stances, suivait la loi d'une autre fonction quelconque de la dislance. Car
soit, en général, / la distance, et supposons que l'allraction, au lieu
d'être proportionnelle à — ^ soit proportionnelle à 9 (r,; il n'y aura (ju'à
met Ire dans les équations différentielles les termes —- — ,• —, sous la
* »i 3 11 3 »i 3
forme
dl d'- d'-
r r r
dx dy dz
et remplacer ensuite - par — / 9 [r] dr. De même, dans la fonction il, il
faudra mettre
ûf/9 ( r' ) dr' dj9 ( f-' ) ^'' df^ ( r ' ; dr'
V dx' dy' dz'
à la place de ~^-> '—^- -7^5 ^^ ~ / ?{p')^p' ''^ ^^ place de — ? en supposant,
pour abréger,
p' = ^(.r — x'Y-h [r — r' y + '' 2 — z' Y,
et ainsi pour les quantités affectées de deux traits,
Enfin, si l'on voulait aussi avoir égard à la figure des planètes
perturbatrices, il n'y aurait qu'à substituer pour la planète m', à la
place de m' j o(r')dr', m' j Z'{p')dp', les quantités ^dm' j (p{r)dr',
^dm' I o{p')dp', en supposant que les rayons r', p' soient dirigés à
chaque élément dm' de la planète m', et que l'intégrale dénotée par la
caractéristique ^ soit prise pour toute la masse m', en ne faisant varier
que les coordonnées qui déterminent la position de dm' relativement au
centre de la planète, et regardant comme constantes les coordonnées oc',
y, :;' de ce centre; et ainsi pour les autres planètes. Cela suit du Théorème
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 7:^3
(juc j'ai (lonnron 1774, dans l'Article X|I de la P'ihce Sur l'éqimf ion sec u^
laire de la Lune. [Voyez le tome Vil des Savants étrangers {')\.
8. Nous venons de montrer comment on peut obtenir les valeurs d.s
difrénmtielles de tous les éléments par les difrérenees partielles dr l;i
lonetion il relatives à ces éléments. Mais, pour le grand axe, j'ai trouvé,
il y a longtemps, que sa didérentielle peut s'exprimer par la dilTérence
partielle de il relative au temps t, en tant qu'il entre dans les valeuis
elliptiques de x, y, z. On parvient à ce résultat par la considération
suivante.
Soit 0 = o une des intégrales des trois équalions en x, y, z dans les
cas où les termes dépendant de il sont nuls; la quantité <1> sera lonetion
1 dx dy dz ,
(le X, y, Zy ^, -^, —, et (le a, h, c,. .., ou de quelques-UFies de ces
quantités seulement. En regardante, b, c,... comme constantes, l'équa-
tion r/4) = o devient identique par la substitution des valeurs de x, y, z
en t et en a, b, c,...; maison les regardant comme variables et dénotant
par la caractéristique 5 les différentielles relatives à ces variables, tandis
que la caractéristique ordinaire û? se rapporte à la variable /, la diiïéren-
tiation complète de 0 donnera l'équation c^O + ^0 = o: et comme r/<l)
est identiquement nul par l'hypotbèse, on aura simplement o(i) = o.
Or il est facile de voir que l'on a
d^ dy • dz .dx dt ,dy ilt ,dz dt
dt (il dt
d'^ , dA) ,, d<l> ,
-h -j— art -*- -Yj- db -\ y- de -h ... .
(la dl> de
Mais on a vu au commencement (3) que les conditions de In variation
des éléments sont
èx = o, ày= o, oz = o,
ddx (tLl . ddy dil ^ èdz dLl .
~Tr — T' "'' -77 — -7— dt. ——- = —- de,
dt dx dt dy dt dz
{*) OEin'rc'i de Ldi^raiiirr, t. VK p. 348.
7;li MÉMOIKE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
donc on aura l'équation
/ c/^ du d^ dil d<^ dil ■. . r/O , f/O ,,
/ — -j- -, 1 T- J ^- "~T" -j— \dl -\- -— da-- j^ db -h.. .= o.
I , (/.T dx , dy^ dy ,azdz a a db
Yw '^di ' "^dt
Il s'ensuit de là que, si la (onction <& ne contient qu'une seule des
constantes arbitraires a, b,..., on aura sur-le-champ par cette équation
la valeur de sa différentielle dégagée de toutes les autres.
Ainsi, en prenant l'intégrale connue
dx- -f- dr^ -+- dz^ f i i
•^ ï -h m' '
idP \r ia ^
laquelle résulte immédiatement des trois équations fondamentales
dl'
-f-
I H- m
X
=.
O,
d^r
+
I + m
T
=
O,
dt^
r'
d^z
dP
-f
I H- m
'7
=
♦;,
multipliées respectivement par dx, dy, dz, et ensuite ajoutées ensemble,
et dans laquelle on démontre facilement que la constante arbitraire 2 a
représente le grand axe de l'ellipse, la formule précédente donne tout
de suite
dLl , rfO , dLÏ j ^ j i
-j— dx -\ -— rf V H — j— ciz -h ( \ -h m) d — = o ;
ax df "^ dz ia
et, comme ici les différentielles dx, dy, dz se rapportent uniquement
à t, il est clair que cette équation peut être représentée plus simple-
ment par
— ,- n dt -\- [\ -\- m) d — = o,
ndt ia
de sorte qu'on aura
, ?.a^ dil ,
da :rzr ■ — - n dt.
I + m n cit
im:s klkments des planètes, etc. 735
J'écris n (Il (hiiis l;i (riirùreiitialioii |»;irli('ll(' de il pour (prou ne lasse
varier le / (lu'aulaiil (jiTil sci'a coiiIl'Iui dans x, y, ;;, oii il est iiitilliplic
par n.
Telles sonl les foniuiles les plus simples |)our la variation des élé-
ments des planètes. Nous allons les employer d'abord |)onr la variation
du i^rand axe.
VaIUVTIOIV du (iliAJVl) \xi:.
Première approximation.
y. i.a variation du grand axe -la est la plus im|)ortante, parée {\\xv.
eelle du moyen mouvement ni en dépend ii cause de /a = i/' '^^-. et le
point princij-al est de déterminer si la dillérentielle da j)eul contenir un
terme constant, tel que Y^dl\ car ce terme donnerait K/ dans l'expression
de a : d'où résulterait un terme proportionnel à t- dans celle du mouve-
ment moyen, lequel donnerait une équation séculaire croissant comme
le carré du temps.
Comme les variations des éléments dépendent toutes des différentiel les
partielles de la quantité il, qui est ujie lonction algébrique des coordon-
nées X, y, Zy x' , y, z' , x" , y, z" ,... des planètes m, m , m,..., il lanl
commencer par substituer, ou du moins supposer qu'on ait substitue
dans cette (onction les valeurs elliptiques connues de ces coordonnées,
lesquelles sont fonctions de làxnnt, cos nt et des éléments a, b. c, /', ^', //
pour la planète m, et fonctions semblables de sin/i7, Q.oi^n i et des élé-
ments a', b' , c, /', «•', h' |)our la planète m \ en faisant n' =: i/ — - — i
et ainsi pour les autres planètes.
De cette manière la quantité ii deviendra fonction de siuA//, cos/?/.
s'mn't, cosn't,..., et de a, b, c, f, g, h, a' , b', c ,/', g\ h ,...: et, comme
les valeurs des coordonnées peuvent être réduites en séries de sinus et
cosinus d'angles multiples de nt, ou n t, ou n" t il est facile de voir
que la lonction il pourra être réduite en une S(''rie de sinus ou cosinus
d'angles tels (]uv int + i n t -h i" n" t -h..., en dénotant j)ai'/. / , /",... des
73(; MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
nombres entiers; ces sinus ou cosinus ayant pour coetïicients des fonc-
tions des éléments a, b, c,f, g, fi, a', b' , c',....
La première approximation consiste à regarder dans la fonction il
tous ces éléments comme constants; alors un terme quelconque de cette
fonction sera de la forme
, sin / . ., , .„ „ 1
/ X int H- l' n' t -¥- i 11 / -i- . . . N
ces \ /
le coelficient /étant une quantité constante.
Comme dans la différence partielle — ^? il ne faut ditférenlier que par
rapport au terme nt, où t est affecté de n, on voit que le terme dont il
s'assit donnera dans la valeur de da le terme
là' lin + ces / . ^ ., , ^ •//,/.
X . ( int + l' n' t -h i' n' t
2H- /n — sin \
et par conséquent dans la valeur de a le terme
lina-I sin / . ... .„ „
- X mt + in' l -4- i" n"t -+-
[i -h m)(in + i' n' -4- /" n" -f- . . . ; ces
d'où l'on voit qu'il ne peut jamais en résulter des termes proportionnels
à t, à moins que l'on ait
in -+- i' n' -+- i" n" -\- . . .= o,
ce (jui est à peu près impossible, vu l'incommensurabilité des coetïi-
cients n, n\ n",..., dans notre Système planétaire.
C'est ainsi que j'avais démontré, dans mon Mémoire de 1776, ce
Théorème important, que les grands axes des planètes ne peuvent être
sujets qu'à des variations périodiques, et non à des variations croissant
comme le temps (*). Mais ce Théorème ne pouvait encore être regardé
comme exact qu'en se bornant à la première approximation, dans la-
quelle on fait abstraction des perturbations qui font varier tous les élé-
ments a, b, €,/, g, h, a', b', c',
(*) OEiwres de La grange, t. IV, p. 255.
. DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. T:n
Seconde approximation .
<0. Dans cette seconde approximation, nous aurons eyarcl à la va-
nat.on des éléments qui entrent dans la fonction 12; et. comme ces
vanations sont fort petites parce qu'elles dépendent elles-mêmes <les
'i'tï^Tcnces partielles des fonctions 1>, i2',..., doni lous Irs temn-s sont
mull.phés parles massesm,;.^^;^^'^....,,„isontdeslVactionstrès.petites.
on simplifiera le calcul en décomposant chaque élément en une partie
n^nstante et une partie variable très-petite, qu'on pourra dénoter par la
caracleristique A. et traiter comme on traite toutes les dillerences finies.
De cette manière les éléments a, a', a",..., b, h', b",..., c, c , c" de-
viendront a -f- A«, a'-h ^a\ «"+ ^a",..., b + ^h[ b' ^ ^b' \"\ ^b''
^-^Ac,.'-^Ac^c''+A.^...,où.^.^a^...,/.,^^//',...,,,,.,,.,. ^,^;^^^^
dorénavant des quantités constantes, et A«, A«', Aa"...., ^b, ^b\ Aè",..
seront les seules variables; par conséquent les diirérentie'lles des élé-
ments da, da', da%..., db, db\ db",... deviendront simplemen. d ^o
db^a!, ^/Aa",..., dl^b, d\b\ dAb",....
En faisant ces substitutions, et développant ensuite par la méthode
connue suivant les puissances et les produits des diflérences Aa, Aa',
A/>, A//,..., la fonction U deviendra ii-f- Ai) + XA^i2 -h. ...et l'on aura
-"=^:?--,^— ,^--
ISC
et la formule de la variation du grand axe deviendra
dAa = "^'^'-^^^y ///O (/Ail ^ ri A' il
H-m \ndl nclt "^ 2 n dt "^
VI.
ndl.
93
788 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
Dans ces formules la fonction il et ses'différences partielles ne con-
tiendront plus que t de variable, et les différences partielles relatives à t
ne devront être prises qu'en faisant varier dans Ù le / qui est nfTecté du
coefficient n.
Le premier terme —j~ est celui que nous avons considéré dans la pre-
mière approximation. Dans celU'-ci nous allons considérer le terine sui-
vant — j^i dans lequel Ai2 no contient que les premières dimensions des
différences àa, àb,..., Aa', A/>', —
11. Je vais commencer par la partie de Ail qui ne renferme que les
différences A«, A/>,.. . des éléments de la planète m. (x'tte partie est com-
posée des teruKîs suivants
^A.+ ^A/>+^-^-A.+ ^A/+^As + ^AA.
Comme les différentielles da, dh,... sont remplacées par celles de A«,
ilh, il résulte de ce que nous avons démontré plus haut (7) (jue chacune
de ces différentielles sera de la forme
/ , dQ. „ dil ^, dil ^ dil ^ dil ^. dil\ ,
\ da dh de df dg dh j
dans hujuelle A, B, C,... sont de simples i'onclioiis des éléments sans t.
Il faudrait donc substituer dans ces fonctions, ainsi que dans il, a -\- Aa,
h -h.Ab,..., a -\- Aa' , h' -^ Ab\... au lieu de a, />,..., a\ b' ,...; mais cette
substitution appartiendrait h l'approximation suivante; ainsi on pourra
ici regarder les quantités A, B, C,... comme simplement constantes, et
la fonction ii comme simple fonction de nt, ii' l, ii" t, Par ce moyen
il n'y aura de variable que la fonction il, et les valeurs des ditTérences
Aa, Ab, le,... seront de la forme
(jii'il faudra substituer dans la formule précédente.
l)i:S liLliMEM'S DKS PLANÈTES, lîTC. im
Mais j'ol)serv(.' (jiic, si au lien de siihslitiirr ers valeurs ou conserve
au coulraire les (luaiililés àa, Sh, Ar el (pTou y substitue les valeurs .
«les dillérences partielles de ii, (|ue nous avons trouvées plus haut Hij,
en y remplaçant le ; diiréreiitiidies r/rt. t/h, de,... par r/Aa, dM), d àc^. . .,
la (juantité
/ dil . dil ^ , dil , dil , ^ dil d<ï
pi'end iuirnédialeuienl celle fonne élégante cl syuiétri(|uc
{a, b){^nd\h — Xhd \(i
-^- {a, c) (Aa^/Ac — âic d la
-+- a, f) ( Art dHf — \f(i la
■+- {a, gi(Aadlg— Igdlai
-+- ' a,li) ( Aa dlh — \li d la)
-f- 6, c){lh dAc — Ac dlb
-h{b,f)iAbdAf—AfdAb)
-\- [b, g) {/\b dAg — Ag dAb )
-h(bJ)){AbdA/i~ AhdAh)
-h {c,f){Ac dAf — AfdAc,
-f- ( c, g){Ac dAg — AgdAc)
-h ( c, Il ) ( Ac dA/i — Ah dAc t
+ {f,g){AfdAg-AgdAf
-\-{f,li){AfdAli - AlidAf
-h{g,h){AgdA/i - A/idAg ,
la(|uelle contient, connue l'on voit, toutes les coml)inaisons deux ;i di-ux
des six éléments a, b, c,/, g, h.
Ici la fonction 12 est censée entrer dans les valeurs des diUerenlielles
de Aa, Ab, Ac,..., et par conséquent ce n'est que dans ces valeurs (|u'il
l'audia faire varier le t en tant qu'il sera affecté du coefïicieni n, pour
avoir la dilTérence partielle relative à / de Ai2, dans l'expression de dAu.
93.
740 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
12. Si maintenant, dans les expressions données ci-dessus des diffé-
rentielles d^a, dM on substitue la valeur de Û en série de sinus et
cosinus, on aura des termes de la forme
(LsinN/ -4- McosN^ dl,
qu'on peut réduire à
dans lesquels N = m -+- «'/l'H- i'V4-..., en donnant à i, «',... toutes
les valeurs entières y compris zéro.
Soit donc
Psin(N/+/y)
un terme quelconque de (^Aa, la valeur de Aa aura le terme corres-
pondant
PcosjN^ + />)
"" N ■ *
H y aura de pareils termes dans les valeurs de f/A6 et A6, et il est
facile de voir que la formule [^adbh— ^bdùs.a ne pourra donner de
termes sans t dans la différentielle partielle de Û, à moins qu'on ne
combine ensemble les termes de d^a et de d^b qui ont le même argu-
ment Ni. Ainsi l'on prendra pour dM) et b.b les termes
Qcos(Nf + tf
Qsm{^t-^q)dt et ^ ^
Substituons ces termes dans l'expression
r, d{d^h) ..d[d^a^ .
àa -^— ^- ^b -— n dt,
l ndt 71 dt J
elle deviendra
PQ
z^ [(cos(N< +/?) cos(,N/ -f- ^) — cos^N/ 4- ^)cos(N/ -^ p)]ndi,
qui est évidemment nulle.
Donc l'expression dont il s'a£?it et toutes les expressions semblables
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. TU
dont est composée la parlic de -^^j^ ndl, (jui est due aux variations d.'s
éléments de la planète m, ne pourront jamais donner de termes con-
stants; par conséquent la variation du j-rand axe, en tant qu'elle dépend
<lc ces mêmes variations, ne contiendra point de terme conslani <•! indé-
pendant de i.
C'est de cette manière que M. Poisson a démontré l'al.sen.r d.-<
termes constants dans la variation du grand axe, due aux variations des
éléments de la planète troublée, après avoir, par une combinaison ingé-
nieuse des formules connues pour ces variations, ramené les <lifrérenis
termes de la variation du grand axe à la forme
V C()dt-i^Cvdt,
13. Il reste à considérer les autres parties de la fonction Ml dépen-
dant des vaî'iations des éléments a', h', c, . . . , a\ b", c", . . . des pla-
nètes m\ m",...; mais on n'y peut plus employer les mêmes réductions,
parce que, la fonction il n'étant pas symétriquepar rapport aux coordon-
nées X, y, z, x\ y', s, . . . , il arrive que les fonctions ir, Çl\ . . . , (jui
doivent entrer dans les équations différentielles en x' ,y\ z\ x'\ y", z", ....
sont toutes différentes de la fonction 12, comme nous l'avons remarqué
au commencement (1).
Pour éviter cet inconvénient et pouvoir renfermer dans un même
calcul la détermination de la variation complète du grand axe, il lani
rapporter les planètes m, m', m",..., ainsi que le Soleil, à leur centn-
commun de gravité, autour duquel leurs mouvements sont j)lus réi-u-
liers à quelques égards.
Fnriation des cléments des orbites rapportées au centre codiwkh
de gravité du Soleil et des plaui'tes.
14. Prenons X, Y, Z pour les coordonnées du Soleil, et conservons
les mêmes lettres a;, j, z,x\y', z',... pour celles des planètes, l'origine
742 MÉMOIUE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
de ces coordonnées étant dans le centre commun de gravité; nous avons
d'abord, par la propriété du centre de gravité, les trois équations
X H- mx -¥- m' x' -\- m" x" -\- . . . = o,
Y H- /?i r-+- ni'r'-^ ni"r"-{- . . . = o,
Z H- m s H- in'z' -V- m" z" + ...=1:0.
Ensuite, si l'on fait, pour abréger,
il=.m [--=
X)^+(j -Yf-^{z -If
I H- m
\ -\r m
]
nun
■)'+(r'— r)'+(-z'— z]
i'm."\
sl[x"-x'Y^[y"-ff^{z"-z')
2 r V
on aura les équations suivantes, dans lesquelles je fais, pour abréger,
m -\- m' -\- m" + . . . = M,
d^ _ da d^ _ dQ d^_ (/il
dp ~" r/X' dp ~ r/Y ' dP ~ dZ
d'x I + M _ r/Q f/^7- i + M _ dû d'z
dp r^ ~ mdx^ dP /-■• ^ "~ m dr ' ^F
i-f-M
c^-^^' ^ I + M ^,_ dil d'y' i-t-M ,_ dû d'z' i + M , _ (/i2
dP
i)j:s éléments des planètes, etc. -w
Ces équalioiissoiil, coimiic l'on voil, toiiics scmlihiblcs pour les diU'é-
rentcs planètes, et en même leinps scnihlahles à (('ilcs où les ((x.idoii-
nées sont rapportées au Soleil; mais la ronction i> est ici h. niènie pour
loutes les planètes, parce qu'elle est symetri(iue p;ir n.ppoii ;,nx coor-
données X, j, z, x , y', z',
J'avais donné ces équations relatives an centre de -ravile sous une
forme un peu diiïérente, mais qui est la mènu' pour le fond, dans les
Mémoires de l'Académie c/e Berlin de 1777 fj, et j'en avais drdiiii diljé-
rents Théorèmes relatifs aux centres de gravité des i)lanètcs.
Il est bon de remarquer, à l'égard de la fonction _Q, (pi'.'llc n'csl com-
posée que de termes du second ordre relativement aux masses m, m,
m",...; car les quantités qui, dans cette fonction, ne sont multipliées
(|ue par m, m', m",..., sont déjà elles-mêmes du premier ordre, à cause
<iU(! les X, Y, Z sont du premier ordre, comme on le voit par les trois
équations finies du centre de gravité. Ainsi les différences parlielirs
d\ ' </ V ' f/Z ' m dx' m clr ' w77i' " '
(jui forment les seconds membres des équations différentielles, seroni
toutes très-petites du premier ordre, relativement aux masses/?/, m',....
On pourra donc traiter ces équations comme nous avons f;iil à l'e^i^ard
de celles qui se rapportent au centre du Soleil, et en tirer (U'^ résultats
semblables.
15. Comme les quantités X, Y, Z sont du premier ordre iclativcmciil
aux masses m, m', . . . , on pourra les né^li^er dans la valeur de -^ d,-
"^ "^ n (Il
la première approximation dans laquelle, en supposant les éléments
<'onstauts, on néglige leurs variations, qui sont aussi du j)remier ordre.
Dans la seconde approximation, couime les différentes parties de Ml
relatives aux variations des éléments des planiMcs w. //-'. ,'// s. .m
(*) OEiivies (le Lngrangr. t. IV, p. îoi.
7U MEMOIRE SUR LA THEORIE DES VARIATIONS
toutes senil)lables et dépendantes de la même fonction, elles donneront
toutes le même résultat.
A l'égard de la partie de ù dépendante des coordonnées X, Y, Z du
Soleil, elle contiendra les termes
dLl ^- dil ,. dil .,
et l'on aura X, Y, Z par les trois premières équations, lesquelles donnent
\= Cdt fdt~, Y=fdtCdt^, Z=fdiCd/
cm
dZ
Comme les différences partielles de Q. relatives k ndt ne regardent
que les coordonnées ce, y, z, la variation du grand axe 2a dépendante
de ces termes sera exprimée par
A^a-hAa-rf d'Q ^ d'il ,, dHl .A ,
rr X H , ... Y H 7—77- / n dt .
iH-M \ndtdX ^ ndtd\ ndtdZ
Un pourra faire, dans les expressions des différences partielles -j^^
-Ty-' 77"' les X, Y, Z nuls, parce que ce sont des quantités très-petites
du premier ordre; alors ces différences partielles ne seront plus que
des fonctions de x,y, z, x' , y\ z',..., et par conséquent seront réduc-
tibles à des suites de termes de la forme
P sin(N^ -h /?),
en supposant, comme ci-dessus,
N = in + i'n' -+- i"n" -1- . . . .
Considérons dans -7^ un terme de cette forme: il eu lésuliera dans X,
par la double intégration, le terme
N*
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 7i.i
Ce terme devant être miiltiplir nai- ^, ,-, il est visible (in'il irt-ri
' ' nul(t\ '
pourra résulter de; ternie sans /, à moins (in'on ne [jicnnc dans -^^ nii
' (l\
ternie qui ait le même arj^^umtînt N^ et qui soit par conséquent de la
même forme Psin (N^ -f-/>), puiscju'on sait <jue tous les fermes (jni ont
le même argument N/ sont réductibles à un seul de cett»- (orme; ce terme
deviendra
/Pcos( N/ -{-/>)
d'il
dans j^^jfjy^^ ^"^ '•' pi'oduil des deux termes sera
/P'sin2(N^H-/?j
et par conséquent périodique.
On peut conclure de là que, dans les ellipses variables que les pla-
nètes peuvent être censées décrire autour du centre commun de gravité
du Soleil et des planètes, les grands axes ne peuvent être sujets à des
variations non périodiques, tant qu'on n'a égard qu'aux termes propor-
tionnels aux masses et à leurs carrés ou produits de deux dimensions;
que par conséquent leurs mouvements moyens ne sauraient contenir
des inégalités croissant comme les carrés des temps.
Mais, quand on connaît le mouvement d'une planète autour du centre
commun de gravité, il est facile d'avoir son mouvement rapj)oité au
Soleil; car les coordonnées relatives à ce mouvement ne sont (|ue les
différences de celles de la planète et de celles du Soleil. Ainsi, r, y, z
étant les coordonnées de la planète et X, Y, Z celles du Soleil, on aura
^-X, )~ Y, c-Z
pour les coordonnées de la planète rapportées au Soleil. Or les équations
données ci-dessus (14) pour le centre de i;ravité donnent
X = — m X — m' x' — m" x' — . . , ,
Y = — ni y — m')' — nt"y " — ....
Z = — mz — i)i' z' — m" z" — ...
VI. 94
74() MEMOIKE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
Ainsi les coordonnées aulour du Soleil sont données par celles qui se
rapportent au centre de gravité.
De plus, comme tous ces mouvements sont à peu près elliptiques, soit
autour du centre commun de gravité, soit autour du Soleil, on peut
;iussi rapporter à des ellipses variables les nouvelles coordonnées
x—\,j- — Y, z — Z;
el, par la Théorie des osculations que j'ai exposée ailleurs, on aura les
viileurs des éléments variables correspondants, en substituant ces coor-
données à la place des coordonnées a?, j, z dans l'expression de cha(|ue
élément en x, v, z H ^, ~, ^, relative au cas où l'on regarde les
■ dt (It dt
éléments comme constants.
Ainsi, comme on a, en général (8), pour le grand axe 2a, l'expression
I I dx"^ -1- df^ -+- dz'^
■2. a /' 'î{i -h m) dP
un aura pareillement pour le grand axe 2a de la planète rapportée au
centre commun de gravité
I I dx- -+- dy^ -\- dz-
où a?, j, z et A'= \jx- H- y- -h z- sont censés avoir buir origine au centre
couiuiun de gravité; et cette valeur de — deviendra celle de — pour la
même planète rapportée au Soleil, par la substitution de .r — X, y — Y,
z — Z au lieu de x^ y, z {' ).
(") Une explication, sur ce passage, est peut-être nécessaire. Comint», dans l'expression
précédente de - — -, ~t', j, z désignent les coordonnées de la planète par rapport au Soleil, il
est clair qu'il suffira de substituer .r — X, y — Y, z — Z à -r, y, z, si ces dernières lettres
?ont employées pour représenter les coordonnées relatives au centre de gravité, X, Y, Z dési-
•,MKMit alors les coordonnées du Soleil. Mais on peut aussi procéder d'une autre manière, comme
le l'ail Lagrantie. A la force -, rr-r rr-^ ,^-^5 qui régit le mouvement ellipticiue
■^ •- {.c — xy-\-{j — \y-i-[z — i]'^ ^ ' '
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. Ha
17. (loiuinc les (|ii;iiilil'''s X, V, Z S(Hil du iirciiiici- (lidrr rrhilivcinciil
;)ux masses, il sullir;!, (hiiis (•elle siilisliliilioii. d'iivoii- ci^îird ;iu\ sccondo
diincDsions de rcs (|ii;iiililcs. Ainsi
dcviciidia
Vr^— i{x\-hr\ -^ zZ)-{-X'-h\^-+- V
_ _■_ ^ x\-\^ jY + gZ X^ -^ Y' + /? (xX-hj-Yh- zZ)' .
cl l;i (luaiitilc — , -.,, .,- deviendra
' 2 ( I -I- M ) dp
dx'-^ dr'^dz' _^ dxd\-h dydY -h dzdZ d\' -h dY' -\- d'/J „
■>. \i-hM)df' "*" (i -1- M ) (//^ "* 2(1 -h M) ^7/'- ^ ^'
Par ces substitutions et en remettant — à la place de sa valeur, on
lura
_i_ _ _i_ 3?X+jY-t-gZ dxdX-^ dydY -hdzdZ
■?n ?. a /•' ii-f-M)û?/-
.x-X-f- rY + zZ)-— r^(X^+ Y'-H-Z^i _ d\' ^ d\' -f- <yZ' ...
ar^ 2(n- M r//-
I -f- M
(lo la planète /// autour du Soleil, rien n'empêclie de sub8tiluer — r -— ,
^ ^ (.r-X)'-t-(r— Y)'4-(2 — Z)»
pourvu qu'aux lorces perturbatrices e.xistantes on ajoute une force nouvelle de nnême ordre
(lue celles-ci , égale à ^^r-r — -; r^r-:; ■ =-77,» etdirieée du Soleil vers la planète.
{Note (le l'Editeur.)
(*) Celte formule est inexacte; le facteur 3, qui doit multiplier le dernier terme du second
membre, a été omis par l'Auteur. [Note de V Editeur.)
(**) Le deuxième terme de cette expression. (]ui est att'ecté du signe -*- , doit avoir le
signe — . [Note de r Éditeur.)
(***) Les fautes que nous venons de siirnaler alfeclent la prè>ente formule. Pour rétablir
l'exactitude, il faut remplacer par -t- le signe — placé devant le troisième terme du secorul
membre, et donner le coellicieni 3 à la première partie du numérateur du (jualrieme terme.
[Note de r Éditeur. ^
94-
748 MÉMOIIIE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
Mais les équations diirérentielles en x, y, z de l'orbite de m rapportée
au centre commun de gravité donnent (14)
X d^x dil
r^ {i-hU) dr- [i-h M ) m dx
y d^y diï
/^ ~ "~ ( I -h M j dp '^ ( 1 -f- M ] /n df
z
d'z dQ.
r^ {i-hM)dt- ( I + M ) m dz
„ , . , ,.^, , x\-hrY-hzZ .-, . ,
Substituant ces quantités dans ^^ •> il vient
I _ I djXdx -h Ydy-h-Zdz) w ,*\
en faisant, pour abréger,
■~ /■ 2(i-f-M)(Vi^ \-^\\\mdx mdy mdzj
Dans cette formule on a (numéro cité)
X = — rnx — m'x' — . . . ,
Y =: — iny — m'y' — . . . ,
Z = — mz — m'z' — ... ;
(le sorte que la fonction W est du second ordre ndativement aux masses
(*) Cette t'ornuile est inexacte, comme celle d'où elle est tirée; il faut la remplacer [>;n- la
suivante
_i_ _ j ( X d\i: ^ Y r/^ )■ 4- Z d- z) -[ dx ([%. + dr dY ■+- dz dZ ) ^
■la" l'j. ( I -+- M ) dt'^
[Note de r Éditeur.)
(**) Dans le second membre de cette formule, il faut donner le coetïlcient -à. au dénomina-
teur du premier terme et le coefficient i à la première partie du numérateur.
(Note de F Éditeur.)
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 749
m, m ,..., |)uis(iuo les dillerences narliollcs - — ,-■) — 7-, — 7- sont (l(!|;i
' ' ^ m (IX ni ay ni az '
(lu prcMiiier, coinnic oii l'a vu ci-ciessiis. Ainsi il siillil (J'y sul)Stiluef,
\>oui' X, y, z, x', y', z' , . . . , l(;urs valciiis clliitrniucs à éléments con-
stants; d'où l'on voir (jin' cvMv foin-lion ne peut conlcnir ;iu< un terme
proportionnel au temps.
A regard de la quantité
X(/.r-t- Ydr-hZ(h
(jui n'est que du premier ordre, elle pourrait conlcnir de |tarcils termes
par la variation des éléments dans les expressions d<' oc, y, z, x',y', z',...;
mais, comme la valeur de — ne contient (lue la dilïerentielle de cette
quantité relativement au temps, il est (dair que le temps disparaîtra par
la diiïérentiation. Enfin on a prouvé que le grand axe 20c de l'orhile rap-
portée au centre commun de gravité ne renferme point de termes pro-
portionnels au temps, en ayant égard aux quantités du premier et du
second ordre des masses; donc le grand axe 2a de la même orbite rap-
portée au centre du Soleil n'en renfermera pas non plus : ce qu'on s'était
proposé de démontrer (*). On voit que cette démonstration est direcle
et générale, et ne laisse rien à désirer.
Développe me ut des formules génét aies reUitivement aii.v variations
des éléments elliptiques {**).
18. Juscju'à pi'esenl notre Analyse a été indépendante des valeurs
des coordonnées elliptiques x, y, z; mais tdie serait ineninpjeie si elle
n'offrait pas les formules des variations {]{'<> éléments elliplicjues. re-
(*) Cette conclusion, (|U(' l'ilhisln' Vutcur tire il'une expression inexacte de — 1 m- résulte
pliis, irurif nuinivrc cvidirttc, de l'exitression corrii^re. La faute de signe que nous avons
signalée réduit donc à né<int la démonstration. [Note de rji<l(teiir.)
(**) Ce qui suit n'a été lu (jue le \x septembre.
750 MÉMOIRE 8UH LA THÉOKJE DES VARIATIONS
duiles à la forme la plus simple et la plus propre pour le calcul des per-
turbations des planètes. Or ces formules demandent le développement
des fonctions que nous avons désignées (6j par les symboles (a, hj,
la, c),..., en y substituant les valeurs de x, y, z exprimées en t et en a,
h, c,...; ainsi nous commencerons par donner ces valeurs sous la l'onnc
la plus simple.
Sans chercher à les déduire de l'intégration des équations ditl'éren-
lielles, ce qui serait trop long, et ce qui est d'ailleurs assez connu, nous
emploierons la considération de l'angle appelé par les Astronomes ano-
malie excentrique, et que nous désignerons par u. Par le moyen de cet
angle, on a tout de suite la formule
nt -\- c =: u ~\- h sin u,
1 1 II 1 » 1 • - , , , / 1 H- //?
dans laquelle nt^c est I anomalie moyenne, n étant égal a i/ — ^ ■>
et où a est le demi-grand axe, b l'excentricité, savoir le rapport de la
distance des foyers au grand axe 2« de l'ellipse, etc l'époque, savoir la
valeur de l'anomalie moyenne qui répond à l'instant d'où l'on commence
à compter le mouvement moyen nt. Ensuite on a, en prenant les ab-
scisses X dans le grand axe depuis le foyer, et les ordonnées j^ perpendi-
culaires au grand axe dans le plan de l'ellipse,
X rz=. a{h -^ cosii], r:=asj\ — ty'smu, 2 = 0.
En éliminant u, on aura les valeurs de x et y en fonction de T\t et des
constantes a, b, c, qui sont les éléments du mouvement elliptique. Les
trois autres constantesy, g, h ne dépendent (jue de la position du grand
axe et du plan de l'ellipse relativement au plan fixe.
19. Ne considérons d'abord que ces valeurs de ,r, y, z\ elles donne-
ront par les différentiations celles de
dx d'x dx d'x
7/n ' (It da ' 'db ' ^fnib ' " "
I)i:s KLliMKNTS DHS PLANÈTES, ETC. 7»;,
'ju'on substituera dans les expressions de (a, b)J a, c),... ^\u ,r (i ,1
comme ces expressions doivent être in.iépendantes de /. on pou, ,;. .n re-
jeter les termes qui contiendront / hors des signes de sinus h ...s.nus.
et faire u-^o sous les sinus et cosinus.
On ;i(ir;i d';il)ord
du
dt
niais on ,1
d'où
<'l par conséquent
i-H 6cosa' ^t/ n- ^r-os/i lui
dn
n
dn
dd.
du
da
du
dh
—
du
de ''
=
3 <la^
? a
3 Ai
7. a '
3nt
7.a{i -\- b cosu)
sina
I H- h cosu '
I
I -h bcosu
De là on trouvera
^'^ 7.11 -h b ros « I '
!l* _ , Â^ .:.> ?>nfcosu -
^« 2 f-f-6cosM)^'~'"
"•^ / sin-// \
-77- = rt IH ; ,
'Il — "^' ^j„ „ <i sin « cosM , ^
' ' \ I - /;- î -* h ros// *
^' _ _ rt sin w
^«^^ I -t- /> fos //
dy ^ (i cosit
dZ ~ ITTT^u ^' ■ '''•
752 MÉMOIRE SUR LA TUÉORIE DES VARIATIONS
DifférentiaiU encore ces valeurs en ne faisant varier que t et m, et sub-
(1 }i Tt Cl ûc d^ y
stituant pour -7- sa valeur r 5 on aura celles de ,, , ? ,/, > —
1 (// 14-0 ces u dt da dt da
En faisant ensuite dans les unes et dans les autres t = 0, u = o, on
aura celles-ci
dx . df
da ' da '
dx df
db ~''' dh ~'''
dx dr a\Ji — b^
de ' de 1 + 6
d'x d'Y n\/x — h^
= 0,
dt da ' dt da 2 ( 1 -t- 6
d'x
dt db
d'x
= o,
dtda
d'y
dtdb
d'r
( 1 -I- /> I y/ 1 — />=
dtdc [\-\-bf dtdc
Ces valeurs, substituées dans les expressions des symboles («, h),
[a, c), {b, c),... du n" 6, en y faisant z = o, donneront enfin
, na .
(a, 01 = 0, a,c= ? />, c) = o.
Ce sont les valeurs de ces quantités, en supposant le grand axe et le
plan de l'orbite fixes.
±i). Cela posé, considérons maintenant les valeurs complètes de .r,
y, z rapportées à un plan fixe et indépendant de celui de l'orbite. Nom-
mons X, Y, Z les valeurs employées ci-dessus, savoir
X = « /> -t- cosMi, \ = a\/i — b's'wu, Z = o.
Par la Tbéorie connue du clianiicment des coordonnées rectaimulaires
DES ELEMENTS DES PLANETES, ETC. 75:?
on ;), en ^(''nri-;il,
j = r/ \ -f- r/' Y 4-r/"Z,
z = 'ç\ 4-r V -4-rz,
1rs neuf coclliciciils =', Ë", £'", vj', r/", r/' , T, 'Ç\ 'Ç dcviiiil siilisl;!!!»' ;iii\
six équjilioiis de ccjiidition
^" -f- n" -+- 'C- =^ 1 , ^' ?" -^- r,' ■/)" -h l' -ç = o,
^"^ ^ y3"^-t- r^=u_ I, ^' ?"'-- r/ rr-h -ç Ç^ o,
H'"-- -h //"' -+- ?'"•• = I , ^" ^'"-^ •/)" -/î'-f- 'Q" 1'"= o,
qui résultent de ce que par la nature de la question on doil avoir iden-
tiquement
x^ -H )•-■ -\- z^=\.^-\- Y- + Z\
Il ne reste ainsi que trois indéterminées qui tiendront lieu des li-ois
constantes arbitraires ou éléments /, g, h.
J'adopte ici les lettres |', S", c" , r,' ,... pour représenter les coeflicicnts
de X, Y, Z, afin de me conformer aux formules que j'ai employées dans
la sixième Section de la seconde Partie de la Mécanique analytique (*),
et de pouvoir profiter des différentes réductions que j'ai données relati-
vement à ces quantités.
Nous allons substituer ces valeurs de x, y, z dans les expressions t;é-
nérales des symboles (a, b), [a, c),..., en observant que les constantes a,
b, c, ainsi que le temps t, n'entrent que dans les valeurs des trois (juan-
tités X, \, Z, et que les trois autres constantes/, g, h ne sont censées
entrer que dans celles des coelïicients ^', |", H", —
Ces substitutions, qui paraissent devoir être très-compliquées, se sim-
plifient d'une manière étonnante par le moyen des équations de condition
{*) C'est à la première édition de la Méni/iii/nr ofui/ytit/ut-, publiéf on 1788. que se ra|>-
l>ortent la présente citation de 1" Auteur et celles qu'on remarquera dans les numéros suivants.
{l\otc (fr r Éditeur. )
VL 9'"»
7o/i MÉM(JIKE SUR LA THÉOIUE DES VARIATIONS
données ci-dessus. En elFet on voit tout de suite que la quantité
dx (Px (ly d^y: dz d-z
da dtdb da dt dh da dldh
devient
</X J^\ d\ d'\ d'L d'-7.
da dl dh da dt dh da dt db
De nième la ([uanlité
dx d^x dy d'y dz d^z
dh dt da dh dt da dh dt da
se réduit k
dh dt da dh dt da dh dt da
D'où il suit (jue la (juantité [a, h), qui est la différence de ces deux-ci,
sera exprimée de la même manière par les coordonnées x, y, z que par
les coordonnées primitives X, Y, Z. Il en sera de même, et par la même
raison, des quantités [a, c) et [b, c). Ces trois quantités auront donc les
mêmes valeurs que nous avons trouvées ci-dessus (19), et par conséquent
on aura, en général, quelle que soit la position de l'orbite elliptique par
rapport au plan fixe,
L / ^ na , ,
(a, f)) = o, (a, c) = 1 {o,c) = o.
21. Passons aux quantités représentées par les symboles («,/),
[a, g), [a, h), {b,f), Ici les quantités X, Y, Z ne varient que par
rapport à a, h, c, t dont elles sont fonctions, et les variations relatives
'à /, g, h ne regardent que les coefficients 2', ^", |'", /?', — D'après cette
considération, si l'on fait les substitutions des valeurs dex,Y, z et de
leurs différences partielles dans la fonction
dx d^x dy d-y dz d^z
da dtdf da dt df da dt df
iH:s liLÉMENTS DKS PLANÈTES, h:TC. 755
<•' M" <•" ol),s(Tvr (jii,. les in.is premières ('(iiK.lions .le coiMlilion (l<.iiii(-iit
ç' dl' -f y/ ^/y,' 4- Ç' <l^^' = o,
^" t/^" -+- y," ^/y/' -f- i:" d'^^" ^ o,
X"(lr!" -^- r"' (h!" ^ 'Ç'd'Ç" - o,
011 ;uii;i l;i Irîiiisfoi'iiiéc
a dl"^r,' d-n"^t' (11" ,l\ ,l\
' df d^ It
_^ l' d^'^-n' dn'"-^-^:'^^ dX dz
df da dl
^ 'i"dl' + n"dn' -^-ÇdC,' d^ dX
df da 717
_^ ^"d}-"'-i--n"dn"'-h'C'dC" dY dZ
~ df da 77
^ '^"dl'-^'n"'dn'^-C'dy,' dZ d\
df da dt
^ r^r +•/•>" ^•/i" + r^/r dz d\
^ da 777
-Myis les trois dernières éqiiiitions de condition entre |', T èiani dil-
férentiées, donnent
r dr + r/ drr + r ^r -= - r ^r - yj" dn' - ?" ,/?' ,
2" (if H- ■/j'V/-/î"'+ ?'^y?''= — 'il" dl[' - r!" d-n" — K"'dl".
Donc, si l'on fait, pour abréger, comme dans le n'^ 23 de la Seriion ciier
de la Mécanique analytique {' ),
dP = ^"dl" H- -n'-'d-n" -f- r'V/r",
^Q— ?' r/^'"+ •/;' drr-{- 'Ç de,'",
d{{ = cd'i' -1- y)"f/y/ -f- ::"^/?' ,
( * j Dans lii deuxième édition, seconde Partie, Section IX , n" 11. , y'ntc de rt.ditnir.)
95.
750 MÉMOIRE SUR L\ THÉORIE DES VARIATIONS
la tnnclion dont il s'aient se réduira à cette forme simple
(IfXUda (It (kl) df\dt da dt dn j df \dt da dt da j
On trouvera de la même manière que la fonction
dx d^x dr d\r dz d^'z
Tlf dtda df dt da df dt da
se réduit à cette forme
' dt da dt da) df \ dt da
df\ dtda dtda] df \ dt da dtdaj df\ dtda dtduj
En retranchant cette dernière quantité de la précédente, on aura la
valeur de (a, /), et il est visible qu'elle se réduira à cette forme
^/YrfX-Xc/Y\ ^rid\-XdZ\ ^/ZdY-\dZ
_ dix "V dt ) _ dQ \ dt I dP _\ dl
^""'■f'-dj d^ df da df da
Or les valeurs de X et Y (20) donnent
\dY ~ Y d\ = a' ^ I — b' {I -^ bcosuU/u,
du n r A {\\
et, comme -7- = r ( 19 , on aura
dt i -\- 0 ces u ^ '
X^Y — Y(/X
dt
= na^y/i — b^
Donc, puisque ^ = o, on aura simplement
dl\ d^na-\j i — 6^
(«,/)
df da
En changeant successivement a en h, en c, et/en g, en A, on auia les
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 7^7
viiK'ui's (les uiitrcs (ni;iiitil(''s représentées par {h,f), {c,/), (a, g)
J';un';iis pu siip[)()S('r loiil de siiilc Z = o, ce (|ni ;iui;iit siiiiplilic le rnlciil ;
mais j'ai été bien aise de donner ces forniules dans loiitc leur ^éiinjililc,
paicc qu'elles pourront peut-être servir diins d'iuilres occasions.
22. H ne reste plus (ju'à chercher les valeurs des «juanliles repie-
sentées par (/ g), (/, h), {g, h).
En faisant les mêmes substitutions dans la fonction
(/.
d.r <l-x dy d\r dz d'z dx d'x dy //•>■ dz d' z
df dtdg df dt dg Hf Jt'dg ~ Tîg dïdf ~ j^ dt tlf ~ d^r JTJf '
et observant que le t ne varie que dans X, Y, Z, et «{ue/, g \\v. varient
que dans les coelïicients ç', yj', ?', ?",..., on aura tout de suite
^^'^) = ^ dt -^^ di ^^ dt '
en supposant, pour abréger,
., ^rf£(/r dri^dr[_ de dC d'cl dV dn' dn dC dC
- df dg^ df dg ^ df^ dg dg df 'd^W^W'
.. ^d^d^ H_éfr_ d^ (i^^ _ d^ d^ _ (Ihi^ dr^ _ d^ dC
~ df dg -^ df dg -^ df dg dg df dg df - -JJi Tff'
y._^d^ dr[_dyr_ dt" dl'" d^" dl'" d-n" dr/" dC" dC"
- df dg^ df dg -^ df dg dg df dg df dg -df-
Or, dans le n" 27 de la Section déjà citée de la Mécanique a/ui/v-
tique (*j, j'ai trouvé ces réductions
d^'=l"'dV-'^di\.
dl"'=l'dQ-l"dP,
et de même, en changeant ^ en yj et en Ç.
(*) Dans la deuxième édition, seconde l'arlie. Section I\. n" l','.. \<>tr <k' l'IùUiiur.)
758 MÉxAlOlKE SUK LA THÉORIE DES VARIATIONS
En faisant ces substitutions dans les expressions précédentes des F,
G, H, et avant égard aux équations de condition entre |'. T, ^", r}',...,
on trouve facilement
"" c/f 71^ dg df '
ç/!P6/R_JP</H •
„ _ ^^ d\\ _<^</}}_
~ W ^ ~ f^s 'if
Or on a déjà trouvé
XJY-Yf/X , ,
dt ^
donc, comme Z — o, on aura
/f/P dO f/P f/Qv r-
et, changeant g en A, on aura la valeur de (/, h), et changeant à la fois /
en g, g en A, on aura celle de i g, h). Ainsi on connaîtra les valeurs de
tous les coefficients des variations da, db,... dans les formules du n" 6.
23o Particularisons maintenant les constantes/, g, h, qui sont encore
indéterminées. Pour les adapter aux usages astronomiques, nous suppo-
serons que /soit l'angle que le grand axe de l'orbite fait avec la ligne
des nœuds, c'est-à-dire, avec l'intersection de son plan avec le plan tixe
des j? et y ; que g soit l'angle que la ligne des nœuds fait avec l'axe des a ,
et que h soit l'inclinaison du plan de l'orbite sur le même plan tixe.
D'après ces suppositions, on trouvera facilement les expressions de T,
?",... en sinus et cosinus des trois angles/, g, A; nous les avons don-
nées dans le n° 30 de la Section citée de la Mécanique analytique, oîi les
angles 9, 'h, w répondent à/, g, h. Mais nous n'aurons pas même besoin
de ces expressions; il nous sutfira d'avoir celles de dV, dQ, dR, que
nous avons données dans le n*^ 31 de la même Section ('j, et qui, en y
(*) Dans la deuxième ("^(lition. seconde Partie. Section IX, n" Jl. {Note de /'Édite/// .)
DKS ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC 759
changeant 9, ^, '.> en/, ;,^ /i, (Irvit-nnenl
dV = sin/siii // 1/^ 4- cosfd/i,
(iQ = cos y siii // (/^ — siiif (I/i,
(/\{ (/f+Ci>s/l</g.
De là on aura tout de suite
dP dQ d\{
'If 'if flj
-7- = sin/sin/j, -7 - = cos/ biriA, -r- fosA,
dg -^ c^^ -^ d<r
dV . «?Q . . d\\
jT = cos /, -— = — sinf, — - o.
dh -^ dli •' il h
Sul)stituant ces valeurs dans les formules du u" 19, et exécuUml
les diflerentiations partielles relatives à a, b, c, on aura, à cause de
d.na- .,'dn na , , « ,
— j — = j. na ->r a' —- = -19,
da da ■?. ' ,
„, naJi — b^ , na\i\ — b^ , ,
(i,f)=: ^ , (a, £•) := — — cosn, a, // ) = o,
2 '-' 2
{b,f) = — -, {b, g) CCS A, (b,h) = o,
V I — fi' V I — b'
(c, /) = (), 'c,g)o, (c, Ai = o.
Ensuite les mêmes valeurs, substituées dans les formules du n' '22.
<iouneront
(/, g) = o, \ f, h] -= o, (g, h) := — na^ y/ r — h' sin A.
En joignant à ces valeurs celles de (a, h), a, c „ (/>, Cj, trouvées d;in>
le n" 20, savoir
a, o) := o, {a, c) =z />, c =: o,
2
on aui'a les valeurs des (juiiize svmholes (jue nous avons ein|dovés.
760 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
24. Telles sont les valeurs qu'il faut substituer dans les formules du
u" 6, lesquelles deviendront par là
r/i2 , na j 1 , 7-; ,^ I , jT . ,
— f/t = de na V I — b- df na^J \ — o- ros // «£,
dû , nà-b j„ na}b , ,
^^ dt=: -^=: df-\ == coshdg,
r/i2 , na j
—— dt = — da,
de 0.
dil ,^ I , T-^ . na-b
-r-r dt =: - na J i — h- da =:= do,
df ? * il — ^'
-r^ dt =1 - naJi — b' ces A da ■ cos fi db — no^ v ' — ^" ^i" '' dh,
dii 2 V V. I - ^-■
dQ , _ . ^ ,
-jj- dt = na^ \j i — 0- sin n dg;
d'oii l'on lire facilement
da__^dû
dt ?ia de
(U) _ i-b^- dû _ y/j - 6" dO.
dt na-b de na-b df
de _ _ ^ dil _ i — b' (lil
dt na da na^b db
df__ s/i — b dO. cos A diï
dt ~ na'b db na^^i — b'sinh db
dg _ I ilil
dt ~ na"" v^i — b-" sin h dli '
dh _ cos h cm I dU,
dt na'^ s/ï — b- sin h df na" y i — b' sin// dg
Voilà les formules des variations des six éléments elliptiques a, h, c,
f, g. A, exprimées par les diflérences partielles de la même fonction 12,
relativement à ces mêmes éléments; ce qui est infiniment commode pour
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 7(51
le calcul. Or, comme il est une fonction des coordonnées x,y, z, ce', y',
z',..., en substituant pour ces coordonnées leurs valeurs, elle deviciidr;!
une fonction de u, de a, fj,c\/, ^, h, de u , dcr/, //, c , f , ^' , h\ de u",...,
et pourra toujours être réduite eu série suivaul 1rs sinus et c(tsiriiis {\i'^
aui^les u, u', Alors le terme indépendant de w, u',... donnera les é(ju;i-
tions séculaires, et les autres termes donneront les é(|uationspéri()di(jnes.
Et, si l'on rapporte les orbites des planètes au centre commun de j^na-
vité du Soleil et des planètes, on aura l'avantai;! de l'uniformité cl de l;i
simplicité du e;ilcul j)our toutes les planètes.
25. Avant de terminer ce Mémoire, il est bon de faire i('inar(|ut'i- ([iic
la Videur de -j-^ qu'on vient de trouver, s'accorde avec cellr (lu'on y
trouvée par une autre voie (8). En edel, comnie |)ar ré(iii;irM>ii du ii" IS
nt -¥- c =^ u -\- b sin«
l'angle u devient une fonction de nt H- c, il est visible que les différences
partielles de iï. relatives à nt et à c, seront la même chose; de sorte
(ju'on aura
ainsi l'on aura
mais rr = — : — . donc
dû
dil
de
~ ndt''
du
1 dil
dT~
na II dt '
ia} dil ,
da =: r // (It,
I 4- m H (It
qui est la formule du n° 8; ce qui pourrait servir, s'il était nécessaire,
à contirmer la bonté de nos calculs.
Une autre remarque essentielle, c'est (juc, dans la dilférentiatioii par-
tielle de la fonction il relativement à «, on peut se dispenser de faire
varier la quantité /^ qui dépend de a; car, puisque ii est une fonction
VI. Îl6
762 MÉMOIKE SUR LA THEORIE DES VARIATIONS
du
de nt -(- c, la portion de -^ (|iii 'iépend de n sera
dil du
de da "*
de
donc, comme la valeur de -t. contient le terme
na da
elle contiendra, à raison de la variation de n, la partie
1 dO. dn
na de da
Donc la variation de l'angle nt -\-c sera, à raison de la variation de n,
dn , 2 dil dn ,
l -T— da — — —j — i -7- dt ;
da na de da
mais
2 dO. ,
da— ,- dt\
na de
donc la variation sera nulle. Mais, comme n est une quantité essen-
tiellement variable, la différentielle de ni est ndt -\- t dn\ ainsi, en
n'ayant point égard à la partie tdn, il faudra substituer j ndt -à la place
de nt dans la valeur de u, ce qui fera disparaître en même temps les
termes qui se trouveraient multipliés par t; mais l'emploi de ces termes
était nécessaire dans les formules des variations dues à la constante a,
sans quoi on aurait trouvé pour la quantité [a, c) une valeur fausse.
26. Les formules du vC^ 24, quoique fort simples, sont encore suscep-
tibles d'une simplification importante. Il est visible que la seconde équa-
tion est de cette forme
dO. , nd'h , ,„ , 7 .
-TT- dt = -z==r:Tr «/ H" COS II di^).
DES ÉF.ÉMENÏS DKS PLANÈTES, ETC. 763
Donc, si l'on fîtil
df-k- cos/i dg^= d'j^,
/=?- I^os/td}^,
(!l (|u'()ii sU|)pose (jiic ccUc valeur soit substiliiéc |i;irl(iiil :iii lien Je/,
di
on aura, an lieu de la formiilL' nui donne la valcnidc ^, (('IN'-ci
ddf^ _\Ji — b' dO.
dt na' b db
Ensuite, en regardant il d'abord comme fonction de /et g, el ensuite
comme fonction de 9 et g, en substituant la valeur de dç, on aura
dil ... dil , dil , dil . dil ,^ I dil , dil , ,
d'où l'on tire
d^_dQ. dQ._dLl^ dQ
df do dg d(û dg
On substituera donc ces valeurs à la place de —tf el ,— » et les valeurs
. db dh . . ,
de -7- et -y- deviendront
dt dt
db i-b' dil
v/i - b' dQ
dt iin^b de
na^ b f/<p
dh i
^/i2
dt naUli — b
'sinA df[
Par ce moven nos six formules seront
da 1 dil
dt na de
db 1-6' dil
y/ 1 — 6^ dil
dt na} t) de
na^ b dd)
de -y. dil
I - />' du
dt na da
na'b db
96-
764 MÉMOIKE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
J9 _ y/i — b^ dQ.
dt " na^b db '
dg • I dQ.
(It ~ «a=v'i — 6' sin A ^/^ '
dli^_ I di).
f^t ~ na'sji — b'sin/i (^g
Nous remarquerons ici que l'angle d'^ exprime proprement le mou-
vement (le l'aphélie sur le plan de l'orbite mobile; car cet angle est le
même que celui (jue nous avons désigné par c?R (23), et qui, d'après ce
qui a été démontré dans la Section citée de la Mécanique analytique
(26; (*}, représente la rotation de l'axe des X, qui est le grand axe de
l'ellipse, autour de l'axe des Z perpendiculaire au plan de l'orbite.
27. Maintenant je fais
6 sincp = ,5, il coso = y, sinA sing- =: s, sin/iCOSg = X;
j'ai, en différenliant,
d{j = sin odb -h b ces '-ùdo,
dy = ces odb — b sin 9 d(^,
de =: cos/î sin g dh -f- sin h cos g dg,
dl = cos A cos g d/i — sin A sin g dg.
Substituant les valeurs précédentes de db, do, dh, dg, on aura
d^_
dt ~
V I — />- / sm es dû dQ.\ i — b'
"~ ;; — ~T~^ —j coso -77- ^ -7-
fia' \ b do ■ db J Jia'b
. dû
smcp -7-,
^ de
dy _
dt ~
de
y/i — b' /coso dil . dQ\ I — b'
— ; — — 7— — -, h sin 0 -77- H j-
na' \ b do ' db J na'b
I / cos A sin fi' dû dQ.\
dû
coso -r— '
' de
dt
dl
juC- ^i — bA sin A dg """^ dh j
I f cos h cos g dû . ]dQ.\
dt
na^sj'j—b'\ sin A dg ' ^ dh j
C ) Dans la deuxième édition, seconde Partie, Section IX. n° 10. iNnte de r Éditeur.
DES ÉLÉMENTS DES PLANÈTES, ETC. 765
Or, (Ml re^ai'dant 42 comme l'oiidion de h ci de -p, ou de |3 et y, on ;t
l'équation identique
(dil . dil \ ., , (dil du . V ,
Donc
dû dO. . dû
_ = _sm9+-^cos9,
dU , /dQ dil . \
De même, en regardant ù comme fonction de g, h, ou de e, X. on a
fàl , (lil ,, du , dil ,.
-7- (■/£' -H -77- an = -— d- -h -p- rt /
dg ^ dh di dK
(du . . da . \,./da., du . , . \ ,
= \-rr cos« Sing' ■+- -rr cos/i oosg ) dn -+- 1— sin/i cos^ — -p- smn sin^ ) dg :
donc
dH [dil dQ . \ . ^
dO. l'dQ . dû \
Substituant ces valeurs dans les formules précédentes, elles deviendront
d^ __ y I - h' dQ i-b' dQ_
dt Tw} dy na^b^ ^ de
dy___ y 1 — b^ dQ ï — b' dQ
d7 ~ nâ' 'd^ 'nâF¥^~dc'
dt ces A dQ
^^ ~ TW? y/l — 6» dl '
rf> ces// dil
766 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS
auxquelh s on ajoulera ces doux-ci
da
9. ^/i2
'di~
na de
de
2 dil
\ — b'-l dil dil
na'b' Y d<^ ' ^ dy
dt""
na da
On voit que ces formules représentent les six variations sous une
forme très-simple et en même temps symétrique. On y serait parvenu
directement si l'on avait donné d'abord aux quantités h,f, g, h la signi-
fication des lettres |S, y, s, >..
A l'égard de l'intégrale j coshdg, (jui entre dans la valeur de/par
l'introduction de l'angle 9 (26^, si l'on substitue pour cosA la valeur
équivalente i 7-? elle deviendra
T 1 -1- on< Il
I + ces A
sin^//
-fr
dir.
-\- ces A ^
Or
donc
donc
, Ide — edl
sin-/i , r '^dz — tdl
J I -4- COS II " j I
y/'l — £'—ïr
et, comme î et X ne sont exprimées qu'en sinus et cosinus d'angles, on
pourra réduire en séries les sinus et cosinus de cette intégrale dans les
valeurs de sin/ et cos/.
En désignant cette intégrale par H, on aura
/ = 9 — i,»- -1- n ; donc 9 =/ -f- f^ — II ,
où l'on remarquera que /-\- g est ce que les Astronomes nomment la
longitude de l'aphélie dans l'orbite.
Les formules pi'écédentes sont surtout utiles lorsque les excentricités
HKS lil.ÉMENTS DES PLANÈTES, KTi]. 7C7
et les inclinaisons sont des (juanlitrs iiss(;z petites, ('((inmc cehi a lien
dans notre Système planétaire. Mu général, il es! visible (jue les (juan-
tités p, y, e. X seront <lans tous les eas des IVaetioiis moindr«'s (jue l'unile.
et que par eonsé(juent la fonction 12 pouria toujours être (lévelo|)p('r
en une série convergente relativement à ces <pjantilés.
28. Pour appliquer ces équations aux variations séculaires, il u'\ aura
(ju'à substituer, au lieu de ù, la partie non périodi(|ue de (ctle équa-
tion. Soit A celte partie, c'est-à-dire, le premier terme du développe-
ment de Q en série de sinus et cosinus des anomalies moyennes nt -f- r.
Ht + e',... des planètes m, m',...; car, comme; il n'est fonction (jue de
X, y, z, .v' , y, z',... et que ces coordonnées sont données par des sinus
et cosinus des angles respectifs u, u',.,., lesquels dépendent des angles
nt -\- c, nt -h c',... (18), il est clair que le développement de 12 ne con-
tiendra que les sinus et cosinus de ces derniers angles multiplies par
des fonctions des éléments a, b, f, g, /?, a, h\ f\ g', //, \iiisi
A sera une pareille fonction, et l'on aura -r- =o; de sorte (|ue Irs
([uatre, premières équations se réduiront à celles-ci, dans lesquelles j'ai
substitué pour h et cosA leurs valeurs en p, y, s, X,
'^ =
dl
d\^ dl ^
(^^ ~~ /la' y/ 1 — (3^ — y' ^^X ' dt ~
lesquelles serviront à déterminer les variations séculaii-es de rexcrniri-
cité, de l'apbélie, du nœud et de l'inclinaison.
Lorsqu'on regarde les excentricités et les inclinaison^ i\v> (Mltile^
comme très-petites, les variables ^S, y, ê, X deviennent Irès-pctiles, ainsi
(jue leurs analogues |3', y', s', X', On peut alors réduire la l'onrtidii A
en une séri(! ascendante par rapport à ces (juantités; et, si l'on s arrête
aux secondes dimensions, ce qui suiïit pour la première approximalion.
on aura des équations linéaires semblables à celles dont j'ai donne l'in-
rf^_
S/i-
-?>'-
-f
dk
dt ~
v
nci'
dy
dz _
I — £'
— /
- ' (
V
-P-
-f
• dsK
d^
nn'
^V
I — £■
i
d\
nn^
7i-
^•^-
-r
de
768 MÉMOIRE SUR LA THÉORIE DES VARIATIONS, ETC.
téi^ration et la résolution complète pour toutes les grandes planètes
dans les Mémoires de l'Académie des Sciences de [774 (*) et dans ceux
de l'Académie de Berlin de 1782 (**).
Enfin, comme do est la variation instantanée du lieu de l'aphélie dans
l'orbite, si l'on y ajoute la variation instantanée de de l'époque de l'ano-
malie moyenne, on aura de -\- d':^ pour la variation instantanée de l'é-
poque de la longitude moyenne, que nous désignerons par dQ. Ainsi,
en observant que
6 V 1 — ^'
6=— VI — b^ —
I -H V I — ^"
on aura, par les formules du n° 26,
d^
dt ~~
2 dil bJi-b'
; 1 ^ — -
na da na'[i-hs,n — b')
dû
db
L'angle 6 donnera la variation du mouvement moyen, dépendant de la
variation de l'époque, et l'on aura la partie séculaire de cette variation
en substituant la fonction A à la place de il..
Cette variation séculaire est insensible dans Jupiter et dans Saturne,
comme je l'ai fait voir dans le Mémoire sur les variations séculaires des
mouvements moyens des planètes [Mémoires de Berlin de 1783 (***)]; mais
elle devient sensible dans la Lune et donne l'explication de l'équation
séculaire de cette planète, comme M. de Laplace l'a reconnu le premier.
Voyez les Mémoires de l'Académie des Sciences de 1786, et ceux de
l'Académie de Berlin pour 1792 et 1793 (*"*j, où j'ai donné l'applica-
tion de mes formules à la Lune.
(*) OE acres de Lagrange, t. VI, p. 635.
(**) OEiwres de Lagrange, t. V, p. \ib.
(***) OEiwres de Lagrange, t. V, p. 3(Si.
(****) OEiwres de Lagrange, t. V, p. 687.
MÉMOIRE SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE
VARIATION DES CONSTANTES ARBITRAIRES
DANS TOUS LES PKOBLÈMES DE EA MÉCANIQUE
VI. 97
MIvMOIRIî: S[JH la TIIKOKIK (iKNKHAIJ':
VAUIATION DES CONSTANTES VKIÎITIIAIIU'S
DANS TOUS LES PROBLÈMKS DK l,A Mf:r,AMOUK (*).
Mémoires de la |)remiére Classe de l'Inslilnl de TiarKc. aimrc iSo.s.
L'application de l'Algèbre à la Théorie des eourjje.;, qu'on doii ii
Descartes, avait fait naître la distinction des (jnantilés en constantes cl
en variables, et la découverte du (Calcul diflérentiei a appris ii sounicllrc
au calcul les variations instantanées de ces dernières (|uanlilés. Depuis
on a beaucoup étendu la considération de la variabilité, et l'on peut dire
que presque tous les artifices d'Analyse qu'on a inventés se réduisent ii
faire varier de différentes manières, soit ensemble ou séparément, lani
les quantités qui sont par leur nature variables, que celles cjue l'étal de
la question suppose constantes. L'art consiste à choisir parmi toutes 1(5
variations possibles celles qui, dans chaque cas, peuvent conduire aux
résultats les plus simples v.i les pins avantageux.
On sait (|ii<' l'intégration inlroduil toujours dans le calcul des (|u;im-
tités constantes relativemeni aux variables des écpialions, el dont l;i va-
leur est arbitraire. On peut donc aussi l'aire varier ces constantes; ces
variations, envisagées sous dill'érents points de vue, ont produit des
(*) I.u le i3 mars 1809.
97-
772 .SUR LA THÉORIE (iÉNÉRALE DE LA VARIATION
Théories nouvelles, parmi lesquelles eelle de la variation des éléments
(les planètes est la plus importante.
Dans le .Mémoire (*) que j'ai lu, il y a six mois, sur cette Théorie, j'ai
cherché à déduire immédiatement des équations dilTérentielles du mou-
vement des planètes les variations de leurs éléments, en considérant
ceux-ci comme les constantes arbitraires que l'intégration doit intro-
duire lorsqu'on fait abstraction des forces perturbatrices, et en attri-
buant tout l'effet des perturbations à la variation de ces constantes. Je
suis parvenu de cette manière à un résultat général et indépendant de
la figure des orbites planétaires. J'ai trouvé que la fonction des dis-
tances qui exprime la somme des intégrales des forces perturbatrices,
multipliées chacune par l'élément de sa direction, a cette propriété re-
marquable, qu'en y faisant varier les seules constantes arbitraires, ses
différences partielles relatives à chacune de ces constantes ne renferment
point le temps, et ne sont exprimées que par des fonctions linéaires des
différences de ces constantes, et dans lesquelles les coefficients de ces
différences ne dépendent que des mêmes constantes. De là il a été facile
de déduire les variations des éléments, exprimées par des formules dif-
férentielles qui ne renferment que les éléments eux-mêmes et les diffé-
rences partielles de la fonction dont on a parlé par rapport à ces élé-
ments; résultat important auquel M. de Laplace est parvenu de son côté
par la considération des formules du mouvement elliptique.
J'ai entrepris depuis d'étendre à un système de coi'ps qui agissent les
uns sur les autres, d'une manière quelconque, l'Analyse qui m'avait
réussi pour les variations des éléments des planètes, en l'appliquant
aux formules générales que j'ai données dans la Mécanique analytique,
pour le mouvement d'un système quelconque de corps; après plusieurs
tentatives infructueuses je suis parvenu, non sans étonnemenl, vu la
grande généralité des équations ditférenlielles, à un résultat analogue
à celui que j'avais trouvé pour les planètes, et dont celui-ci n'est plus
(ju'un cas particulier. Cette nouvelle Analyse, qui fait l'objet de ce Mé-
*) OEucres de Lnf^rari^c, l. VI, p. -\'\.
DES CONSTANTES A RHITH ATHES. 77.}
moire, sera le eoinpiémcnl d.- la Théorie (!<■ h, vMii:.ti(„i drs constantes
arbitraires, et pourra être utile dans plusir-nis Prohlr/nes de Mécani(inr.
Quel que soit le systènie de corps doiil on cli.r.li,. |r nionvcnimt, cl
de (juehiue manière (pi'ils agissent les uns sur les autres, on peut Ion-
jours réduire les variables, (|ui délerminenl leur position dans l'espace,
à un petit nombre de variables indépendantes, en éliminant, au moyen
des équations de condition données par la nature du système, autant de
vaiiables (|n'il y a de conditions; c'est-à-dire, en exprimant toutes les
variables, (jui sont au nombre de trois ponrcba(|iie corps, par un petit
nombre d'entre elles, ou par d'autres variables qnelcompies cpii. n'étant
plus assujetties à aucune condition, seront indépendantes. Cette réduc-
tion supposée, le Problème mécanique consiste à déterminer cbacune
de ces variables par le temps; or j'ai donné, dans la seconde Partie de la
Mécanique analytique, la forme générale des équations dillérentielles
pour cbacune des variables indépendantes dont il s'agit; de sorte que la
solution du Problème ne dépend plus que de l'intégration de ces diilé-
rentes équations différentielles, qui sont essentiellement du second
ordre, et qui sont plus ou moins compliquées suivant la nature du Pro-
blème.
Supposons que dans un Problème donné on soit parvenu à intégrer
complètement les équations dont il dépend, mais en faisant abstraction
de certaines forces qui agissent sur les corps dans une raison quelcon(|ue
des distances, et qu'on peut regarder comme des forces pertuibatrices
du mouvement du système. A l'imitation de ce qu'on fait à l'égard des
planè'tes, on peut réduire rell'ei de ces forces, surtout si on les suppose
très-petites, à ne faire varier dans la solution générale que les constantes
arbitraires introduites par les différentes intégrations; et, comme il doit
y avoir dcmx constantes arbitraires à raison de chaque variable, pnis(|ne
ces variables dépendent d'équations dillérentielles du second ordre, on
peut faire en sorte (lue, non-seulement leurs expressions tiiiies. mais
encore leurs expressions dillérentielles, soient les mêmes <pie si les con-
stantes dont il s'agit demeuraient invariables; de sorte (ju'a chaque in-
stant les lieux des corps dans l'espace, ainsi cjue leurs vitesses et leurs
77i SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
directions, soient représentés par les mêmes formules, en ayant égard
aux forces perturbatrices, que lorsqu'on fait abstraction de ces forces,
comme cela a lieu pour les planètes.
En considérant sous ce point de vue la variation des constantes arbi-
traires, j'ai ti'ouvé (jue la fonction qui représente l'intégrale de toutes
les forces perturbatrices, multipliées chacune par l'élément de la dis-
tance dont elle dépend, jouit aussi de la même propriété, que ses dif^
férences partielles relatives à chacune des constantes arbitraires sont
exprimées uniquement par des fonctions ditlerentielles de ces mêmes
constantes sans le temps; de sorte que l'on a, pour les variations de ces
constantes, des équations différentielles qui ne renferment que ces coh-
stantes avec les différences partielles de la fonction dont il s'agit, rela-
tives à chacune d'elles, comme dans le cas des perturbations des pla-
nètes, forme extrêmement avantageuse pour le calcul des variations des
constantes, et surtout pour la détermination de leurs variations sécu-
laires. Ainsi cette propriété, que j'ai reconnue à l'égard du mouvement
des planètes, a lieu, en général, pour tous les Problèmes sur le mouve-
ment des corps, et peut être regardée comme un résultat général des
lois fondamentales de la Mécanique. Elle fournit en même temps un
nouvel instrument pour faciliter la solution de plusieurs Problèmes im-
[)ortants.
Le Système du monde, outre les perturbations des planètes, auquel la
Théorie de la variation des éléments s'applique naturellement, en offre
encore un autre plus difficile, et susceptible également de la même
Théorie : c'est celui de la rotation des planètes autour de leur centre
de gravité, en ayant égard à leur figure non sphérique et à l'attraction
que les autres planètes exercent sur chacune de leurs molécules. En
faisant abstraction de ces forces d'attraction, qu'on peut regarder
comme des forces perturbatrices, le Problème consiste à déterminer le
mouvement d'un corps solide de figure quelconque autour de son centre
de gravité, lorsqu'il n'est sollicité par aucune force et qu'il a seulement
reçu une impulsion initiale quelconque; et l'on sait que ce Problème,
poui- lequel d'Aleml)erl avait donné le premier les équations différen-
DES CONSTANTRS \ HiniK \ I KES. 775
(iellos, a élé résolu (•(iiiiplrlciiiciil |);ir Miilfi'. On a ici, comme pour le
iiioiivcmciil (rime piiiiii'lc dans son orhilc, liois ('(|nalioiis dilIV'rcnliclics
(lu second ordre entre trois varial)les iiidépendaiiles; par coiiscMjueiil les
expressions tinies de ces varialdes doivetit l'cnreriner six constantes ai'-
hitraires qu'on peut rci^arder coninie les eiénuMits de la lotation, M dont
trois tiennent à la rotation (die-mème, et les trois antres sont rcdalives
au plan au(|uel on i'a[>porte la rotation, coninie d:ins le cas du niouve-
nient de translation, ('es éléments deviendront variables pai- l'aclidii des
forces perturhatrices, et la détermination <le leurs variations est un Pro-
blème dont la s(dution n'a j)as encore été donnée, ni ménu' lentee, (|ue
je sac.be, sous ce point de vue général. Je me propose d'en faire rui)iei
d'un autre Mémoire; dans celui-ci je ne vais exposer que l'Analvse i^c-
nérale et applicable à tous les Pi'oblèmes de Mécanicjue.
Formules générales pour la variation des constantes arbitraires
dans les Problêmes de Mécanique.
1 . Soit un système de corps m, m', . . . , qui agissent les uns sur les
autres d'une manière qucdconque, et qui soient de plus sollicités par des
forces accélératrices P, Q, . . . , P', Q, . . . tendant à des centres tixes ou
à des corps mêmes du système, et proportionnelles à des fonctions quel-
conques des dislances/?, q,..., p' , q,..., en sorte que les différentielles
?dp, Qdq,..., P'dp,... soient toujours intégrables.
Soient œ, y, z les coordonnées rectangles du corps m; x' , f , z' celles
du corps m,..., et soit
dx' -+- dr' -I- dz- dx" -+- dy'^ -+- dz" ,
T = v^; m H -j— m' -h. . .,
dt étant l'élément du temps supposé constant.
Soit de plus
V = [ Çvdp -f- I O^A/ + ...)/;/ -i- ( / V'dp' -^ j Q'dq' -h...) m' -h . . . .
(^ette ([uantité V sera aussi une l'onction des coordonnées j,v, :■, ^î" . r',
776 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
2,..., puisque, en désignant [)ar a, jS, 7 les coordonnées du centre de h»
force P, on a
;; = ^(^^ aY + ( J - py + (2 - y)^
et ainsi des autres.
2. Les conditions du système dépendantes de la disposition des corps
entre eux, étant traduites en Analyse, fourniront autant d'équations de
condition entre leurs coordonnées x, y, z, x', y', z',. . . , par lesquelles
quelques-unes de ces variables seront déterminées en fonctions des
autres; de sorte qu'il ne restera qu'un certain nombre de variables in-
dépendantes, par lesquelles la position du système sera déterminée à
chaque instant.
Désignons, en général, par r, s, u, . . . les variables indépendantes
dont les coordonnées a;, y, z, x' , y' , z',... seront des fonctions connues;
il est clair que les quantités T et V deviendront aussi des fonctions de
ces mêmes variables; et en particulier la quantité T sera une fonction
de r, 5, w,... et de leurs dérivées -T-» -t--> 77' ••' que nous dénoterons,
pour plus de simplicité, par r', s', u',...; mais la quantité V sera une
simple fonction de r, s, u,
3. Cela posé, j'ai démontré, dans la Mécanique analytique [Partie II,
Section IV (*)j, que ces variables fournissent autant d'équations diffé-
rentielles de la forme
dP' (/T ^V _
dt ~ ~d7 ^ ~d7 ~ ""'
dl
^ ds' d'V d\_
dt ds ds
dT
du' _ dT^ dV
dt du du
= o.
o.
(*) Cette citation, qui se réfère à la première édition de la Mird/iifjiic nriplyti</iic, convient
aussi à la deuxième âlition. i^ote de l'Éditeur.)
DES CONSTANTES AHBITUAIKES. 777
Il est visiljl(! que ces équations seront toutes du second ordre, de sorte
([ue les expressions finies de r, s, u,... contiendront deux fois autant de
constantes arbitraires (ju'il y a de variables. Nous dénoterons ces con-
stantes par rt, h, c,/, g^ Il
4. Supposons maintenant que, le Problème étant résolu dans cet état
et les expressions de r, s^ n,... étant connues en fonctions de / et de a,
b^ c,/, ..., on demande de résoudre le même Problème, dans le cas où
les différents corps du système seraient de plus soumis à l'action <Ie
forces perturbatrices de la nature des forces P, Q mais dont les
centres soient mobiles d'une manière quelconque indépendante du sys-
tème.
Désignons par — il ce que devient la fonction V jxjur les forces
perturbatrices dont il s'agit; il n'y aura ([u'à mettre V — 0 à la place
de V dans les équations précédentes, pour avoir les équations du mou-
vement du même système altéré par les forces perturbatrices.
Ces équations seront ainsi
jdT
dt
dT dV
dr '^ dr
dh
dr
^dT
ds'
dt
dT d\
ds ds '~
dii
lis'
jdT
dT , r/V_
dO.
dt
du ^ du "
du
et, si l'on suppose que les mêmes expressions de r, s, u,. ., ainsi que
celles de r', s', u',..., y satisfassent encore en regardant comme va-
liables les constantes arbitraires a, b, c,/, g,-.., la question sera réduite
à déterminer ces variables d'après ces conditions.
VI. ;)8
778 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
5. Nous ne considérerons ici que trois variables indépendantes, /', s,
u\ mais on verra aisément que l'Analyse est générale, quel que soit le
nombre de ces variables. On n'aura donc entre ces variables que trois
équations, qui, à cause que V ne contient point r', s', u', peuvent se
mettre sous cette forme plus simple
,rfR f/R , dil ,
d —-- r- dt ■= —j- dt,
ds ds ds
,r/R dR , dil .
d — — 7— dt = -7— dt,
du du du
en faisant R = T - V.
Dans ces équations, R est une fonction donnée de r, s, u et de r', s', u ,
et i) est aussi une fonction donnée seulement de r, s, u, mais qui peut
contenir encore d'autres variables dépendant du mouvement des centres
des forces perturbatrices.
6. Nous supposerons connue la solution complète de ces équations
dans le cas où l'on fait abstraction des seconds membres qui dépendent
de la fonction Q.; ainsi, pour ce cas, les valeurs de r, s, u seront censées
connues en fonctions de t et des six constantes arbitraires a, b, c,f, g, h,
et il s'agira de faire varier ces constantes de manière que les express- ons
finies de r, s, u, ainsi que celles de r', s', u\ c'est-à-dire, de leurs dif-
férentielles -jj-, j-1 -r: relatives seulement à / et indépendantes de la
variation des constantes, satisfassent en entier aux mêmes équations, en
ayant égard aux termes dépendants de û.
7. Dénotons par la caractéristique 5, comme dans le Mémoire sur la
variation des éléments des planètes, les différentielles provenant de la
variation des six constantes arbitraires a, b, c,f, g, h\ on aura par l'al-
goritbmc des différences partielles, en regardant r, s, u, ainsi que r',
DES CONSTANTES ARBITRAIRES. 779
.y', a' comme fonctions de / et de a, h, r,J\ g, //,
(fr , (Ir ,, f/r , dr ,„ ilr , ilr ,,
or = ,- <ia H- ,,- (Ih -! -,- lie -r ,/. (Il -\- , "A'-^ // ''" '
(la dh de dj ■' (/g- ** dh
^ ds , ds „ ds , ds ,_ ds , ds ,,
os = -r~ da + -rr db -\ — ,- de -i- - • df ^- , dii\- -,, dli,
aa do de dj ■' d^^ ^ dh
^ du , du ,, du , du ,„ du , du ,,
du= -j- da 4- ,, dh -\ — -- de -i- -rr. df -!- -,- dff-h ,7 d/i ;
da db de dJ ^ dg ^ dh
et de même
•
, , dr' dr' j, dr' , dr' ... dr' , dr' ,,
dr' = —j— da H- —7- db h j— de -\ — 7— df ^- -y- dg -\- -rr dh ,
da db de df ^ dg ° dh
^ , ds' j ds' ,, ds' j ds' ... ds' , ds' ,,
os' = -,— da H n- «o + -, - de -i n^ df 4- -,- di^ -) — ,,- dh ,
da db de dJ '' dg ° dh
- , du' , du' „ du' , du' ,„ du' , du' ,,
Ou'= —r- da 4- -T/- "t> H ,- de H ,,.- df -\ — ,— di^ -\ ,,- dh .
da db de df '' dg ° dh
En regardant les constantes a, h, c,f, g, h comme variables en même
temps que t, les diiïérentielles de r, s, u seront ainsi
r'dl + ôr, s' dt -f- os, u'dt -r- ou;
donc, pour que ces différentielles se réduisent à r'dt, s'di, u'dt, comme
si les constantes arbitraires ne variaient pas, il faudra que l'on ait
èr=zo, 55=^0, ou o.
8. Maintenant, si l'on considère rccjuation
, d\\ dK , dil ,
d -—- y- dt—~i~ dt,
dr dr dr
il est facile de voir que, comme R est une fonction de r, s, u et de r' , s', u',
la partie de la différentielle de y^ provenant de la variation des con-
slanles arbitraires sera simplement
dn\ , , f/=R . , </'R . ,
08.
780 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
à cause de or — o, os^o, oa = o. Donc cetle partie seule devra être
égalée au second membre n^dt, puisque l'équation est censée satis-
faite, sans cette partie et sans le second membre, par les mêmes valeurs
de r, s, u, r' , s' , u' en /, a, b, c,f, g, h que dans le cas où il n'y a que t
de variable.
On aura de cette manière lY^jualion
dn\ , , dn\ , , (/=R . , dil ,
dr ' dr ds , ardu dr
et pareillement les deux autres équations donneront
dr'ds' "" ds'- ds'du'
d£l .
ds
f/^R ^^^, ^ dn\ ^^, ^ dn\ ,^^,_
dr'du' ^' ' ds'du' ^^ ' du''^
dil ^^
du
Ces trois équations, jointes aux équations
or=:o, Ô5 = o, ô« = o,
renferment toutes les conditions du Problème, et serviront à déterminer
les valeurs des nouvelles variables a, b, c,/, g, h en t.
Le but de l'Analyse que nous allons exposer est simplement de réduire
les valeurs des différentielles
da dh de df dg d/i
dï' r77' dt' di' dï' dT
données par ces équations à des expressions qui ne renferment que les
quantités a, b, c,/, g, h et les différences partielles de D, relatives à ces
mêmes quantités, sans le temps t, comme nous l'avons fait pour les va-
riations des éléments des planètes dans le Mémoire cité.
9. En multipliant la première équation par ^ , et retranchant les
équations
ôr = o, ô* = o, ou =^ o,
DES CONSTANTES ARBITRAIRES. 781
multipliées rcspcctiveiiK'nl par
fM{ <lv' d^W ,1,' <m\ (II'
<//•'' du dr'ds' du ' dr'du' da '
je loinic celle-ci
dil dr -. dn\(dr ^ , dv' . \ dm (dr , , dr' . \ d'W (dv . , dv' .
(//• t/rt dr '\da da ) dr'ds' \da da ) dr'du' \du da
J'aurai de même par les deux autres équations ces transformées
ds da ' dr'ds' \da da ) ds'- Xda"^ da '^y ' 'ds'du'\da'^'^~ da
^ ^ dt— ^^'^ (—or'— — ôA + J!-^(— '^ '_ ^ -^ \ 1''^ /^ -^ '_ ^' - \
r/?« r/rt ^ dr'du' \da da j ds'du'\da da ° / </«'' \^°"~ r/rt ° /
J'ajoute ces trois équations ensemble, et comme Q, n'est fonction que
de r, s, II, sans r', 5', if', il est clair qu'on a
dil (h ^ ^ (lil du ^ ^/i2
dr da ds da du da da
On aura donc cette équation
di}, ^i!^ f^ - ,/ _ ^ - A u d^fds^ - ' _ ^*' - \ Éii/^^5 '_ ^^"' -^
t/rt dr'^Kda da ) ' ds'^ \d(C da ) du''\da da
é/'R /r//" ^ , ds ^ , dr' ^ ds' ^
os H — -.- or — -7— os
dr'ds' \da " da da da
d'R /dr ^ , du . , dr' . du'
..)
dr'du' \da da da da
d-K f ds ^ , du ^ , ds' ^ du' ^
-\- j , j , [-j-OU -]- -.-05 — -7- OU r- os
as du \da da da da
10. J'y substitue maintenant les valeurs de or, as, ou, oV, 0^', ou
données ci-dessus (7), et j'ordonne les termes par rapport aux dilTé-
rences da, db, de, df, dg, dh; on aura une formule de cette forme
^ dl -r A da i Hdb :- Cdc -h Fdfi- G dfr 4- II d/i ;
da J o
782 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
et il est d'abord facile de voir que le coetricient A sera nul par la des-
truction mutuelle des termes qui le composent. On aura ensuite
d'Wfdr dr' dr' dr\ d'W Ids ds' ds' ds\ . d'i^fdii du^ _ da^ du\
^ ~ JlV'Xdâ ~db ~ Ta db) "'' ds'^ \dn 711) ^ dâ (11) ^ (h?~\da db ~ da d~b)
d'R fdr ds' ds dr' dr' ds ds' dr'
dr'ds' \da db ~^ da db da db da db
dn\ /dr du' du dr' dr' du du' dr\
dr'du'\da db ~^ da db da db da db)
c/'R ( ds du' du ds' ds' du du' ds
ds'du' \da db ~^ da db da db da db
y
En changeant successivement dans cette expression de B la lettre b
en c, f, g, h, c'est-à-dire, les différentielles partielles relatives à b en
pareilles différentielles relatives à c,f, g, h, on aura les expressions des
valeurs de C, F, G, H.
Comme R est une fonction donnée de r, s, u, /', s', u' , et que ces quan-
tités sont des fonctions supposées connues de / et de a, b, c,f, g, h, il
est visible que les coefficients B, C, F, G, H dont il s'agit seront aussi
des fonctions de t et de a, b, c,f, g, h. La question est maintenant de
déterminer la nature de ces fonctions.
1 1 . Pour cela on se rappellera que les fonctions i\ s, u et leurs déri-
dr , ds , du
dV ^ ^ dV " "" Tt
vées r' — -.-, s' = ---■, u' — -r- sont telles (ju'elles satisfont aux trois
équations
, ^/R ^R ,
d -j— T- dt = o,
dr dr
; C?R
"^ ds' -
-'^dt^
ds
o,
,d\\
'^du' -
d\\ ,
du
o,
en y regardant les quantités a, b, c,/, g, h comme des constantes arbi-
traires quelconques, et la quantité t comme seule variable. Ainsi, en
donnant aux constantes a, b, c,.,. des accroissements quelconques ^a,
DES CONSTANTES ARBITKAIUES. 783
'î/^ rV,... infiniment pclits cl constants, c'est-à-diic, iiidriicndnnts d.- /.
les équations dillerentielles (jiii en rrsullcront seront encore satisfaites
par les mêmes valeurs de r. s, a et de leurs difïérenees.
Désignons de nouveau par la caractéristique o les difTérentielles de r,
•V, II, /•', s\ a' (jui résultent des accroissements oa, nh, ^c, o/, ^g, rJh ;,(.
trilmés aux constantes a, h, cj, g, h-, il est clair .,m., puisque R est une
loncticu de /•, s. Il cl de /•', s\ a', on aura, par r.lgorillime des dille-
rences partielles, ces diirérenecs relatives à ^
.rfll_ d'W d'l\ rf>R </>H ,/.(( ,;,,,
,/,' - 57777 ^' + ,/w;.. ^^ -'- ;nnir- '" + S7'^ °'-' - ,,77^ -' + ~ '"' ■
Donc la première équation, diiïérentiée suivant 0, donnera
"i?^°'^"<S7?- + S7P°"- *^ "'--^^TW-'^-rf?!?-')
De même la deuxième et la troisième donneront ces deux-ci
dl^P^ôr-^S^Ôs-^^-^ -. . ^^'^-. ^^'^ ^'. ^^H
12. Si, au lieu des accroissements âa, t^b, oc, 6f, og, o/i, on attriluic
aux mêmes constantes a, ^;, c,/, g, A d'autres accroissemenls infinimeni
petits et constants que nous désignerons par Aa, Ah, Ac, A/, Ig, A/i, v\
qu'on dénoie par la caractéristique A les dilTérences des fondions/-, s,
u, r', s', II' (|ui en proviennent, on aura (rois autres équations semblables
784 SUR LA THEORIE GENERALE DE LA VARIATION
aux précédentes, dans lesquelles la caractéristique â sera simplement
remplacée par la caractéristique A.
13. Qu'on ajoute maintenant ensemble les trois équations précé-
dentes multipliées respectivement par Ar, ^s, ^u, et qu'on en retranche
la somme des trois pareilles équations, dans lesquelles le â' est changé
en A, après les avoir multipliées respectivement par â/\ os, ou, on aura
cette équation
Arr/
-Ar
+ A5 d
-A5
H-Aa^
— Au
-dr d
— os d
— ou d
f'^^ . , '^^^H . , d^R . , d'^n , , r/M{ . , d^n
or H — , — T— os -f- -, — j— ou -+- -r-T~ di
05'+ , , , , ou'
drdr' dsdr' ' dudr' dr'' ' dr'ds' ~^ dr'du
dn\ , d^\ dH\ . d^K , , f/^R ,/.H ^
dr' drds dr du drdr' drds' drdu'
dn\ . , d\{ , , d'W ^ d'W ., r/^R ^, fAR ^^
^^ + 7777^ 0" + 77777777 0/*' + -7:- 0^'+ "T^^ Ô^^'
(//v/5' ^/5<:/5' f/M f/^' dr'ds' ds'' ds' du'
-. — T- or + -j- os 4- -- — j- ou -h -. — j— or' 4- ~, — r~ os' + -, — j— du' dt
drds ds^ ds du dsdr' dsds' ds du' J
f/^R . dn\ . f/^R , d'K ,, ^^R . , d'K
clrdu^ '' -^dTdu'"'-^ dlâ^' °" -•- Wdu' '' -"- dTclu' ''^ dl^ °"'
r/^R . /d'W rf^R , r/=R , , d'W ., r/Ml , ,, ,
^''+77r77:.7^^-^ 7777^:7^"+ 777777 Ar' +-,— ,- A/+ 4^ Am'
f/r^r' </5f//-' ■ dudr' dr" dr'ds' dr' du
d'W . d'W . d'W ^ d'W , , d'W d'W \
-dF ^'-^ dTds ^'-^ dTdTc ^"-^ dVd? ^'' -^ d?d? ^^'+ 7h^'^'')^^^
drds' dsds' duds drds' ds'' ds du' )
d'W . d'W . d'W , d'W , , d'K , , d'W \ ,
7l7^ls ^'-^ -JF ^'-^ diTu^^^^ did7^'"^didJ'^'-^d7di?^''^'^
d'W d'W . ^ d'W . d'W ^ , d'W , , d'R ,
7 A'-+:7-777A^+:77777-.7A« + -7-7:7-7 Ar'+,,— -A5'+ —-- Au'
drdu' dsdu' du du' dr'du' ' ds'du' du'
d'W . d'W . d'W , d'W , d'W d'W \
14. Et, si l'on exécute les différentiations relatives à la caractéris-
tique d qui se rapporte au temps t, qu'on efface les termes qui se dé-
DES CONSTANTES ARBITRAIRES. 785
Iruisent et qu*on ordonne les autres par rapport aux (liirérentielles de R,
on aura
^-^, (^'-0' - or A/')
(P\\
-+-f/^^ {^s as' - as is' )
f/'R
-^d-j-,~ {Auàu'—duAu')
H- d ,, . ,(Ar os' — (5r As' -h As or' — os Ar' }
d^\
-+- d . , . , [Ar ou' — or Au' -f- Au dr' — du Ar')
ar du '
^'R
-I- d-j-^—r—, {As ou' — ds Au' -f- Au os' — du As' )
-t- d -. — j-j (Ar os — or As )
dsdr' '
7 f^'l^ /A ^ ^ A ^
^^-diTà^^^'^'-''^'^
7 Ai o;< — 05 Au)
du ds
+ d -. — Y~; ( '^^ ^* — ÔM Ai )
+ ^ (Arc/ôr'-ô/-(/A/-')
H- -TTj ( As d os — 05 d As )
f/'R /V 7- . '^ 1 , ,
-f- -7— rr (Ai«a oî^ — 07^ « A«
du ^
^'R
-4- -, , ■ , {Ar d §s' — ô/' d As' -4- Ai c/o/-' — os d Ar')
dr ds
VI. 9'J
786 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
_t_ _£^ ( Ar cl§u'-~ èr dM'-{- Au dèr'- §u d Ar')
dr'du
^'^ 'As dàu'— es dAu'+ Au dès'- eu dAs']
ds'du
d'R
dr dr
d'R
-, [Ar d §r — èr d Ar — Ar èr' dt H- èr Ar' di)
ds dr
dm
du di
dm
- {Ar d es - èr d As - A^ èr' dt + es Ar' dt)
- [Ardou — èrd Au— Auèr' dt-^ èuAr'dt)
drds
j [As dèr — es d Ar — Ar os' dt + èr As' dt)
d'K
-1- -, — j-, (As dès — es d As — As es' dt + os As' dt)
dsds
r/^R
7 {As dèu — es d Au — Au os' dt + eu As' dt)
du ds
+ J^!3:^(A,itdèr-èudAr - Ar eu' dt -{- èr Au' dt)
dr au
dm
-, { Au d os — eu d As — As eu' dt -i- ô^ Au' dt)
ds du
dm
-{Au dèu— èud Au — Auèu'dt + èuAu'dt) = o.
du du'
15. Si maintenant on fait attention que r' dt — dr, et par conséquent
èr'dt = èdr^^dèr,
à cause de l'indépendance des caractéristiques d et ^, et par la même
raison
es' dt = d es, eu' dt ~z d eu,
ainsi que
Ar'dt :- dAr, As' dt — dAs, Au' dt — d Au,
1' 1 1 1 (V • . \ dm dm dm i^, • .
on verra d abord que les coetlicients de -, — r-j-, -, — j-j^ -, — ri se détruisent
* dr dr' ds ds du du
DES CONSTANTES ARBITRAIRES. 787
(reux-mêmcs, et que le premier membre de l'équalion devient intégraljle
par rapport à t, ce qu'on ne pouvait pas espérer.
L'é([untion intégrale est ainsi
-j-r ioki' or - or ilr )
dr '
4- -TT- ( ^* 0* — OS as )
ils'
+ -7-r- iùiUOU' — OUlS.U')
du'
(/•R
dr' ds'
'\r os' + ^s or' - or ^s' - os \r'\
J'R
H- -,-7-r^ ( Ar ou' + Am or' — or Am' — ou \r' )
dr du
(P R
-I- -, , , , (Ai ôw' -f- AwÔ5' — os ùi.u' — ou\s' )
ds du
-- — — — -7—7-7) {^sou—osMi)^Yk,
du ds ds du' /
ia quantité K étant une constante par rapport à /, el qui peut être par
conséquent une fonction de a, h, c,f, g, h et de leurs différences rrl;.-
tives aux caractéristiques ù et A.
A l'égard des valeurs des diflérences âr, i^s, 5u, oV, às\ dw', il est l'a-
cile de concevoir qu'elles doivent être exprimées comme celles du n" 7.
mais en y changeant les différentielles r/ât, db, de, df, dg, dh en oa, oV>,
oc, ry, âg, oh. Il en sera de même des différences A/-, A.v, Au, A/-', A^', A//',
en changeant da, db, de, df, dg, dhen Aa, A^, Ac, A/, Ag, A//.
16. Comme ces différences âa, 56, âc, of, âg, 0//, ainsi que Aa, AA, At-,
A/, Ag, Ml sont constantes, c'est-à-dire, indépendantes de / el ahsoluinenl
-88
SUR LA THÉORIE GENERALE DE LA VARIATION
arbitraires, l'équation précédente subsistera toujours, quelques valeurs
qu'on leur donne. Supposons d'abord
ensuite
on aura (7
Ah = o, Ac = o, Af=z o, Ag
êa = o, ôc = o, Sf=o, 0g=:O
o, A/i = o,
Ô/l =rJ O,
. dr . ds . . du .
Ar = -y- Aa, As = -j- Aa, Au = -r- Aa,
da da da
A / ^^' A \ r ^*' A A , du' ^
Ar'-— -r- Aa, As'= -j- Art, Au'= -j- Aa,
da da da
^ dr ,, , ds
01 = -yj- OU, OS = -77- 00,
db do
du ^ ,
db °^'
dr'
èr' ^= -77- ob,
db
. , ds' .,
OS =; -rj- oh,
db
§u'
du'
db
db;
et, ces valeurs étant substituées dans l'équation intégrale ci-dessus, on
aura, après avoir effacé le facteur commun Aaâb,
dm I dr dr'
d?" '
(//■ dr'
db da
d'K
d7^
\da db
/ ds ds' ds ds'
\7Ui TTb ~ Tfh Thi
d-\\ /du ch/_
du- \da db
dm [dr ds'
dr' ds' \da db
dm [dr du'
dr'du' \da db
dm
ds'du'
dm
ds dr' dr ds'
ds du'
d7( 'db ■
dm
db da
du du'
db da
ds dr'
da db
du dr'
da db
du ds'
da db
dr ds[
db da
dr du'
db da
ds du'
db da
ds dr'
db da
du dr^
db da
du ds'
db da
:a,b:
dm
du dr
dm
dm
drdu' I \da db
dr ds dr ds\
da db db da J
[ dr du
d-l\
dit ds' ds du'
ds du
da db
dr du\
db da J
ds du
db da
DES CONSTANTES ARBITRAIRES. 789
Je désigne par le symbole {a, h) une quantité constante relativement
il /, et composée des constantes a, b, c,f, g, //, huiucllc sera é^^'lle ii ce
(|ue devient le premier membre de l'équation lorscjuc, après la substitu-
tion des valeurs do r, s, u et de leurs dérivées r', s', u' en fonction de /
et de a, b, c, f, g, h, on y fait t — o, ou bien on m rejette tous les
termes dépendants de t.
17. Or on voit que les premiers termes de cette équation coïncident
avec ceux de l'expression du coefiicientB du terme lW//> (buis la v;iletir
de -j-dt (10). Ainsi, en substituant B h la place de ces termes, on aura
simplement
( J'R r/'R \ [ dr ds dr ds\
dsdv' drds' j \da db db da)
dn\ d'K \ I dr du dr du\
-
dudr' drdu' I \da db db da j
d'K (7^R \ lds_ du ds du' _
duds' dsdu' j \da db db da ' ~ ' ''
d'où l'on lire
. Ti = {a,b:
d'R d'K \ (dr ds ds dr
drds' dsdr' J \da db da db
I d'il _ d'K \ [dr_ du du_ dr\
\drdu' dudr' j \da db da db)
d'R d'l\ \ I ds du du ds
ds du' du ds' j \ da db da db
18. Supposons ensuite dans les valeurs de or, o^, îùu, or', os', ou' les
diiïérences ^«, ob, o/, og, àh nulles; on aura
èr
de
. ds ,
os = -j-oc,
de
^ du ,
oa ^ -7- OC,
de
dr' ,
. , ds' .
V, , du' ^
ôr'
^ de ^''
05 =1^ -7- OC,
de
ou = -7- oc.
de
En substituant ces valeurs dans la même équation générale, et conser-
vant les valeurs précédentes de Ar, A^, A//, A/', A^', \u' , on aura, en
790 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
c'iTaçant le facteur commun ^aâc, cette autre équation
dr'^ \da de
dr dr'
de da
^dH\fds_ds' _ fjs_(h[\
ds'^\ da de de da 1
ds'^ \da de
d'R (du duf^
du'^\da de
r/'R jdr ds'
da du'
de da
dr'ds' \da de
dn\ (dr du'
dr'du' \da de
f/^R (ds du'
ds'du' \da de
ds dr'
f/=R
du dr'
dr ds'
d'IK
dr du'
fhdr^
da de
dudr[
da de
du ds'
da de
dr ds
da de
dr du
da de
dr ds^ _
de da
dr du'
de da
ds du
de da
dr ds
de da
dr du
de da
ds dr'
de da
du dr'
de da
■7::-^) } ={a,c).
du ds'
de da
-h
r/'R f/-R \ f ds du ds du
du ds' ds du' j \da de de da
La quantité désignée par le symbole {a, c) exprime la valeur de la
formule qui forme le premier membre de l'équation lorsque l'on y fait
t — o on qu'on rejette tous les termes indépendants de t-, et l'on voit
([ue cette quantité répond à celle qu'on a désignée par le symbole [a, b)
en ce que la lettre c est partout à la place de b. On voit aussi de la même
manière que les premiers termes de cette équation forment la valeur du
coefficient C du terme C^c de l'expression de -.— dt\ ainsi l'on en peut
déduire la valeur de ce coefficient exprimée de cette manière
C = («, c) 4-
_c^R_
ds dr'
d-\\
du dr'
r/^R
dr ds'
J-R
dr du'
d'\{
dsdu' duels' ) \da de
dr ds
da de
dr du
da de
f/^R \ / ds du
-
ds dr
da de
du dr
da de
du ds
da de
DES CONSTANTES ARBITRAIRES. 791
Comme cette expression de C résulte de celle de B, en y changeant
simplement ben c, on aura pareillement colles de F, G, H, en cliangeani
successivement b en/, g, h.
19. Ainsi la valeur de -.— dt (10) deviendra, par ces substitutions,
-f- dt — (a, b) db -r- [a, c) de -f- (a,/) df-k- [a, g) dg -f- («, A dli
lia
l rf'R J'R \ (Iv l ils „ ih , (h ,^ (Is , (Is ,,\
^[-dTdF- lûdF') cru [db '^^ -'' 7k ''' -" dj- ''f-" Tg ''^ -- dh ^^V
f d^R d-K \ ds ( dr „ dr , dr ,„ dr , dr ,,\
/ d^W r/'H \ dr ( du „ du , du .„ du , du ,,\
-^[iTdiV - dlid?) dAdb'^^-^dE-'^'-^Tf'^f-^ d-g'^s-^-^iu*"^)
/ dn\ d'K\ du [ dr „ dr , dr .„ dr . dr ,,\
-\di^- diTd?) Ta [db ^^ ■- Te ^^' -^ df ^^f-' d'g ^- -^ dit ^'V
/ d-W d^R \ ds (du „ du , du ,_ du , du ,,\
' ds „ ds , ds ,^ ds , ds ,,\
-jrdh + -j~ de -h -rr-*U^ t- "S" ~ nr ""
d'W d'K \ du [ ds
dsdu' duds' j da
20. Si maintenant on se rappelle que les équations ^r -- o, ùs~o,
au = o du n° 7 donnent
r//- „ dr j dr ,,. r//- c//' r//-
-77- 1/6 ^- -y- de -'r -Tn df -i- -J- dg -i- -7,- (/// — y- da,
db de df •' dg ° dli da
ds ,, ds , ds ,„ ds , ds ,, ^5 .
db -\- -.- de ->r -jr. df -i- -j-dg-^ -.7- dh = — —-da,
db de df -^ dg ^ dh da
du „ du , du ,, du , du ,, ^/« ,
db de dj '' ■ dg " dh da
on voit tout de suite que cette expression de -j^dt se réduit à la forme
très-simple
■^- dt : {a,b) db -h {a, e) de -^ ( a, f) dfn- ( a, g) dg -^- a, h , dh :
da
792 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
et (le là, par l'analogie qui règne dans nos formules, on pourra déduire
immédiatement les expressions de —rrdt, -j^dt,..., en changeant
simplement a en b, c On aura ainsi, en observant que la valeur
de {a, h) ne fait que changer de signe par le changement de a en b et
b en a, et qu'il en est de même des valeurs de tous les autres symboles
(a, c), (b,c),...,
fI9
-^ dt =- - (a, b) cla 4- {b, c) de + {b,f) df-i- {b, g) dg 4- {b,h)dlu
L-.(ltr=.- {b, c) db -{a,c)da-h {c,f) df + (c, g) dg -t- {c, h) d/i,
^dt=- [b,f) db - (c,/) de - [a,f) da + (/, g) dg + if, h) dh,
d9
--j^dt = -{b, g) db -{c,g) de - (/, g) df -{a, g) da + (g, h ) dh,
dO.
-^dt=-{b, li)db - (c, h) de - (/, h)df-{g, h)dg-{a, h) da,
formules entièrement semblables à celles que nous avons trouvées dans
le Mémoire sur la variation des éléments des planètes (6), et qui n'en dif-
fèrent que par la valeur des symboles [a, b), [a, c), [b, c),....
21. A l'égard de ces valeurs, il est bon d'observer qu'elles ne dé-
pendent pas de la fonction R elle-même, mais seulement de ses diffé-
rences partielles relatives à r', s' , u'; de sorte que, comme on a supposé
R = T — V (5), et que V n'est fonction que de /', ^, w (2), on aura sim-
plement
dR_dT^ dn^dT dW dT
dr' ~ dr'' ds' ~ W ^ ~ ^ '
par conséquent, dans les expressions des valeurs dont il s'agit, on
pourra mettre partout T à la place de R.
DES CONSTANTES AKIUTKAIUES. 793
Dl' cette inaiiil'i'c on aura, en i^éuéial, pour un symbol»; (luelcoïKjnc
(rt, h),
j._d-''ïl <h (Jr' _ dr' dr
d' T / (Is ds' ds ds
"^ 7ïs^\7Ui dh ~ dû db
d*T /du du' du' du
du''' \(la db du dl>
d''ï { dr ds' ds dr' dr' ds ds' dr
dr'ds' \d(C db ' da db da db du db
d'T I dr du' du dr' dr' du du' dr\
dr'du' \du db da db da db da db j
d'T f ds du' du ds' ds' du du' ds
ds'du' \da db ^ du db du db du db
d'T _ d'T \ jdj^ ds _ ds_ J^^
ds dr' dr ds' J \ da db du db
d'T d'T \ Idr du du dr'^
dudr' drdu' j \da db (ta db
duds' dsdu! ) \da db da db
en faisant t = o, ou bien en rejetant tous les termes (jui contien-
draient t, après la substitution des valeurs de T et de r, s, u en fonction
de t, a, h, c, f, g, h.
22. On voit aussi, par cette formule, comment on pourrait l'étendre
au cas où il y aurait un plus grand nombre de variables indépendantes.
A l'égard de la fonction T, elle n'est autre chose que la moitié de la
somme des masses multipliées chacune par le carré de sa vitesse, c'est-
à-dire, la moitié de la force vive du système exprimée en fonction des
variables indépendantes et de leurs dérivées relatives au temps. Ainsi
notre Analyse a toute la généralité et la simplicité qu'on peut désirer.
23. Lorsqu'on aura trouvé les valeurs de tous les symboles {a, b),
[a, c), [b, c), . . . en fonction des constantes a, b, c on aura autant
d'équations de la forme de celles du n" 20, par lesquelles on pourra dé-
VI. ^ 'f^«j
794 SLR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
terminer les variations de toutes les constantes par les procédés ordi-
naires de l'élimination, et il est clair que l'on aura pour chacune de ces
variations des formules de la forme
— - L ^"^ -h M — ^^ -f- N -- +
dl ~ da db de
dans lesquelles les coefficients L, M, N,... seront de simples fonctions
de a, h, c... sans t, comme on l'a vu dans le Mémoire sur la variation des
élémenls des planètes; et l'on aura les variations séculaires en n'ayant
égard, dans le développement de la fonction il, qu'aux termes non pé-
riodiques.
24. Dans le cas des perturbations d'une planète, ses trois coordon-
nées x,y, z sont indépendantes l'une de l'autre, et on peut les prendre
pour les variables r, s, u. On aura alors
dx^ -t- dy- -h dz^ , ,
d'où l'on tire
d'T d'T d'I
dr" ds" du"
jl^T _ d'T^ _ d'T _
dr'ds' ' dr' du' ' ds' du'
d'T _ ^T
dsdr' ' dudr'
L'expression générale de {a, b) devient ainsi
(dr dr' dr' dr ds ds' ds' ds du du' du' du
\da db da db da db da db da db da db
laquelle s'accorde avec celle du n'^ 6 du Mémoire cité, en y changeant
/■, 5, u en x,y, z, et r\ s', u' en -^5 ~^, -^ , et effaçant le facteur m
qui est la masse de la planète, parce que, les quantités T, Y et Q. se trou-
vant toutes multipliées par m, ce facteur disparait de lui-même des
équations différentielles.
DES CONSTANTES AKBITUAIIIES. 795
Pour II' inouvein(3nt de rotation, nous avons donné dans la Mécanique
analytique l'expression de T en fonction des angles y, '|, '», à la place
desquels il n'y aura qu'à substituer r, s, u.
ADDITION.
25. Depuis la lecture de ce Mémoire j'ai observé que l'équation inté-
grale trouvée dans le n'' 15 pouvait se réduire à cette f'oniio simpb;
^'-'d? ^-^^^7/.' -^^"^-./.' --'^77' -^'^-ds' -°"^-^.' ^'
et j'ai reconnu qu'il était possible de la déduire directement des trois
équations différentielles
j dR dR ,
d -.- , r^ dt - o,
dr dr
j d\\ d\\ ,
, d\\ d\\ ,
d ~i~, r^ dt - o,
du du
par le seul jeu des caractéristiques o et A, et sans exécuter les ditléren-
tiations relatives à d.
En effet, si l'on ajoute ces équations ensemble, après les avoir niiilli-
pliées respectivement par A/-, A^, A?^, on a
, ,^/R . ,r/R , , r/R ( d\\ , d\\ , d\\ , \ ,
Ard-j—- -\- Asd-rr + aud-.—r — — ,— A/- i — , A^ r -, au] dt o.
dr ds du \ dr ds du j
Or
. ,f/R ,/, d\\\ t/R ,,
dr' \ dr' / dr'
H')
Mais nous avons déjà vu que d/Sr ^ \r'dt (numéro cité) ; ainsi l'on aura
. jdR ,[ ^ f/R\ dR , , ,
^rd^=d[^r^)-^^r'dt,
lou.
TCG SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
et de même
^ ,r/R ,/, r/R\ d\\ . , .
Aiid~~Y ^- diAu-j-j] — -j , Au'dl.
du' \ du J du'
Substituant ces valeurs dans l'équation précédente, on pourra lui
donner cette forme (puisque R est une fonction de r, s., u, /', 5', u')
\ dr ds du J
On trouvera pareillement, en changeant la caractéristique A en 0,
,/. r/R . r/R . r/R\
« ô/' -/- -:- 05 -,- -;- ou -.—- — oR «/ =- o.
\ dr' ds du J
Maintenant, si l'on affecte tous les termes de la première équation de
la caractéristique 0 et ceux de la seconde de la caractéristique A, et
qu'on regarde les variations Ar, A^, ùm comme constantes à l'égard de la
caractéristique ^, ainsi que les variations ^r, os, au, comme constantes
à l'égard de la caractéristique A; que de plus on se souvienne que le d
n'a rapport qu'au temps t, et est par conséquent indépendant de 5 et A,
on aura ces deux équations-ci
f/ Ar 0 -rr -1- A5 ô -,— - ;- Auo -,-- — ôAKdt = 0,
\ dr ds du J
d §r A — - -f- (55 A -, ,- H- ^« A -,— — A oR f/^ =: o.
\ dr' ds' du J
Or, puisque les deux caractéristiques 0 et A sont indépendantes entre
elles, en supposant les variations de r, s, u, r', s', u' relatives à ces ca-
ractéristiques aussi indépendantes les unes des autres, il est clair qu'on
aura
ÔARr AÔR.
Donc, retranchant les deux équations l'une de l'autre, on aura une
DES CONSTANTES AIUnTIl A I UES. 797
é(lLiatioii iiil(''gral)le ichilivcmcnl ii /, et doiil riulri^i-alc sera
A/-0- , -: A50- -!- A«o , , o/A , , oiA ,, o«A , , K,
ur Us du ilr ds du
qui est la nuMUC (|ii(î (•(illc (iiic nous avons drjii lioiivcc.
Mais, (juoiquc cette Analyse soit hicn plus siMi|»lc (jue (clh; du Mé-
moire, parce que les diiïérentiations n'y sont (iu'iudi(juées, elle peut
néanmoins laisser quelques doutes dans l'esprit, à cause de la supposi-
tion que nous y avons faite de l'indépendance des variations de /, ,v, //,
/ ', s'. Il relatives aux deux caractéristiques 5 et A, tandis qu'il n'v a ;i
la rigueur d'indépendantes que les variations oa, 5^, oc,... et \(i, aA,
^c,. .. C'est pour(juoi l'entière Analyse, quoique beaucoup plus loiii^iic,
ne doit pas être regardée comme inutile, puisqu'elle peut servir :t incllie
noire Théorie à r;J)ri de loute objection.
20. Au reste, d'après la forme que nous v(;nons de donner à l'équa-
tion intégrale, on peut simplifier les expressions des symboles [a, h ,,
[a, c), En elfet il est facile de voir qu'en regardant directement H
comme fonction de n, h, c,..., et substituant T à la place de R, comme
nous l'avons fait (21), si l'on suppose, pour abréger,
dr' " ' ds' ~ ' du' " '
on aura, par l'algorithme des différences partielles,
^"' ' ^ da db " dn db '' "dci db ~ 'db "da " TFf) T/TT ~ db d(J ""
et ainsi dos autres symboles, en changeant seulement les lettres a, h
en c, /, g, h, oîi Ton rejettera après les substitutions tous les termes
qui contiendront le temps t, ou bien on y fera t -- o, pour (jue les va-
leurs de ces symboles ne dépendent que des constantes arbilraiic.s a, l>.
On voit aussi, par cette forme que nous venons de donner aux ex-
798 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
pressions des symboles, comment elle peut s'étendre à un plus grand
nombre de variables s, t, u,..., et de constantes arbitraires a, b, c, /,
<r II
Q, II,
27. Je ferai encore ici une autre observation importante. On sait que
la loi de Mécanique appelée la conservation des forces vives a lieu dans
tout système de corps liés entre eux d'une manière quelconque, qui
agissent les uns sur les autres par des forces proportionnelles à des
fonctions des distances, et sont en même temps soumis à des forces
étrangères dirigées vers des centres fixes et proportionnelles aussi à des
fonctions des distances aux centres; mais elle cesse d'avoir lieu, si les
forces étrangères ou quelques-unes d'entre elles tendent à des centres
mobiles et indépendants du système.
Cependant on peut démontrer par les formules de ce Mémoire que
les variations de la force vive du système, produites par ces sortes de
forces que nous regardons comme des forces perturbatrices, ne peuvent
jamais croître comme le temps, mais doivent toujours être périodiques,
si les mouvements de^ corps du système sans les forces perturbatrices,
ainsi que ceux des centres de ces forces, sont simplement périodiques;
et ce résultat a lieu en ayant égard non-seulement aux premiers termes
dus aux forces perturbatrices, mais aussi à ceux qui contiendraient les
carrés et les produits de ces mêmes forces.
28. En effet les équations du système sans les forces perturbatrices
sont de la forme (5)
, f/R r/R -
a -n dt^= Oj
(//•' dr
, r/R r/R ,
d\\ r/R
du' du ~~ '
([uel que soit le nombre des variables r, s, u,.
DES CONSTANTES ARBITRAIRES. 799
En ajoutant ciiscmhle ces équations, après les avoic inMllipliécs res-
, (Ir , ils , du
peclivemenl par r = --, 5 = — , u = //'■' O" »
, , f/R , , r/R , , (/[{ ,/l\ , >/\\ , f/l\ ,
r il- ,-- -; s il --y + uil,~, -4 ... — -, ^// ^/.v , (hi . . (I.
ilr ils du di (Is (In
Or la prcinièro partie de celte équation peut se mettre sous la l'orme
, / f/R , d\\ , d\\ , \ f/R , , r/R , , d\\ , ,
d[- , f -^ - , , s -1- ~r', " -;■•.. -,-, dr' — - ■ ds' - , , du' . .
\r//' ds du j dr ds du
Doue, puis(|ue R ne eontieut d'autres variables que /•, .s. //, — /', s'.
Il l'équation prendra cette l'orme
,(,l\\ , d\\ , d\\ , \ j..
\dr ils du J
dont l'intégrale est
f/R , f/R , f/R ,
dr ds du
a étant une constante arbitraire.
Or R — T — V (5); et, comme V n'est censé contenir que /•, s, u,. .
sans r', s', u',..., l'équation précédente devient
f/T , f/T , f/T , rp . ,r
dr ds du
Mais, la quantité T étant exprimée en fonction de r, s, u et de »', s',
u',..., il est facile de voir qu'elle ne peut être qu'une fonction homogène
de deux dimensions de r', s\ ii\..., et qu'ainsi on doit avoir, pai' la
propriété connue de ces sortes de fonctions,
f/T , f/T , ^T , _
-, - /' -r , r s' -r , ■ w' -f- . . . = 2T.
dr ds du
De sorte que l'équation qu'on vient (\o trouver se réduira à
T-i-V=a,
800 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
laquelle exprime la loi de la conservation des forces vives. [Voyez la
cinquième Section de la seconde Partie de la Mécanique analytique,
Article IV (*).]
29. Lorsqu'on a égard aux forces perturbatrices, les équations des
mouvements du système sont (5)
, r/R r/R , r/0 ^
f/-, -—clt^ —-dl,
dr (Ir dr
fdn._dR dil
ds' ds ds '
, r/R r/R , dil ,
d , , 7— dl --- -y— dl,
du du du
et, en faisant sur ces équations les mêmes opérations, on aura, au lieu
de l'équation T -t- V = «, celle-ci
^ ,, ridO. , r/û , dil j \
T -i- V =^a-: / -,- dr -] -,- ds -!- -.— du -r . . . ,
J \ dr ds du j
dans laquelle la quantité
r/0 , r/û , r/0 ,
- , dr 4 — 7— ds -;- - ,— du + . . .
dr ds du
n'est pas intégrable, parce que la quantité Q est en même temps fonc-
tion de r, s. II,... et des variables qui dépendent du mouvement des
centres des forces perturbatrices.
Ainsi, dans le cas des forces perturbatrices, la constante arbitraire a
de l'équation T -i- V -= a devient variable, et l'on a
d£L , d£i , dil ,
da = --,— dr -; — ,— ds -;- , - du !.. .
dr ds du
La force vive du système (1) étant ex|)rimée par ^T, elle sera égale
à ia - 2V; mais la quantité V est une fonction donnée des variables
({ui déterminent la position instantanée des corps dans l'espace. Donc les
(*) Dans la deuxième Édition, seconde Partie, Section V, n" 22. [Note de rJùlUcur. )
DES CONSTANTES ARBITRAIRES. 801
variations de la constanlc arLitraiic 2a scroiil celles que la force vive
éprouve par l'action des forces perturbatrices.
30. La quanlilé
n'est autre chose que la diirérenliclle de il, en ne faisant varier que les
quantités r, s, u,... qui appartiennent au système; et, comme ces quan-
tités sont censées connues en fonction du temps t, la quantité doiu il
s'agit peut être regardée comme la différentielle de il par rapport an
temps t, en tant qu'on n'a égard qu'aux variables relatives au système.
Or les équations différentielles du mouvement du système ne renfer-
mant point le temps fini /, mais seulement sa différentielle di, parmi i.s
constantes arbitraires que les intégrales de ces équations doivent con-
tenir, il y en aura nécessairement une qui se trouvera ajoutée au l<"mps
fini t.
Ainsi, en nommante cette constante, les expressions finies de z",^,//,...
seront fonctions de t 4- c. Donc la différentielle de il relative à t, en tant
que t entre dans les expressions de r, s, w,..., sera la même que la diffé-
rentielle de il relative à c; d'où il suit qu'on aura
d£l , (lil dil . dil ,
Par conséquent on aura sur-le-champ celte équation relative aux varia-
tions des constantes arbitraires a et c
da=L-— dt.
de
Cette expression de la variation de la constante arbitraire a est très-
remarquable par sa simplicité et sa généralité, et surtout parce qu'on y
parvient à priori, indépendamment de la variation des autres constantes
arbitraires.
31. Cela posé, je vais prouver (juc la valeur variable de a ne peut
VI.
802 SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
contenir aucun terme non périodique de la forme lit-, car pour cela il
faudrait due /^ contînt un terme constant K. Or, la fonction il ne con-
(U
tenant par riiypotlièse que des (juantités périodiques, il est impossible
(jue la différentielle -r- contienne un terme non périodique K.
Si l'on veut avoir égard aux secondes dimensions des forces perturba-
trices,, il faudra tenir compte, dans la valeur de n, des variations des
constantes arbitraires a, b, c, f, g Pour cela on suivra un procédé
analoûue a celui des n"^ 10 et 11 du Mémoire sur la variation des éléments
des planètes, et l'on parviendra à un résultat semblable, vu que les dif-
férences partielles de ù relatives aux constantes arbitraires sont expri-
mées de la même manière par les symboles [a, b), {a, c),..., comme on
l'a vu plusbaut(20). .
32. Dans l'orbite des planètes autour du Soleil, T devient
d.z^ -;- dy^' -^ dz'^
m -. 5
2 dt'
et V devient
m ( I -f- wî)
■ — :
/■
r étant le rayon vecteur de la planète 7?i, et la masse du Soleil étant prise
pour l'unité. Alors la constante a devient
m'(i -+- m)
a étant le grand axe de l'orbite, comme on le voit par l'équation rap-
portée dans le n" 8 du Mémoire cité.
Ainsi le Théorème sur la variation du grand axe n'est qu'un cas par-
ticulier de celui que nous venons de démontrer.
33. Dans la rotation d'un corps solide, on a [Mécanique analytique,
Partie II, Section YI, Article 40 (*)]
T r= ' {Kp' H- Bfy^ ! Cr^) - Vqr - Gpr - llpq,
{*) Dans la deuxième Édition, seconde Partie, Section LX, n" 21 . [Note de l'Éditeur.)
DES CONSTANTES A 15 HIT II Al K ES. 80.}
l>, f], /étant les vitesses de rotation autour de trois axes perpendieu-
laires entre eux, et A, B, C, F, G, II étant des constantes dépendantes de
la figure du corps et de la position des trois axes; et, si l'on nomme ,o la
vitesse de rotation autour de l'axe instantané de rotation, «'l a, u., v les
angles que cet axe fait avec les trois axes des rotations />, y, /•, on :i
[Section citée, Article 45 (*)]
y? — pcosX, {j 'pcos'j., r pcosv.
La force vive 2T sera ainsi
(a cos'?v-hB cos'//-i-C cos^v — ?.F cos/j. ces y— ?.G cosXcosv - ?.1I cos?.cos v.)o'.
Donc, s'il y a des forces perturbatrices, la valeur de 0 ne pourra jamais
être sujette à une variation croissante comme le temps, en ayant ni<"inr
égard aux secondes dimen.sions des forces pertuibatrices.
Ce résultat s'applique naturellement à la rotation de la Terre et des
planètes, en tant qu'elle peut être altérée par l'attraction des autres
planètes.
34. Je dois ajouter, relativement à l'analyse du n" 25, (ju'on peut la
rendre rigoureuse en formant d'abord l'équation
A/' dû ~j-- — d-r-dt]—dr c/A -— - — A -r- dt
\ dr' dr ) \ dr' dr
+ As do -rr — Ô~f- dt] — os { dl -7-7- — A -7- f/;
ds' ds ) \ ds' ds
, f j.dK .dl{ .\ . / ,, dl{ , r/R , ,
+ Aw de -7-7 — ô-j-dt] — ôu r/A — — — A -j~ dt ] = o,
\ du' du J \ du du '
qui se transforme aisément en celle-ci
d àr 0 -7^ -:- As ô -j-r H- Au è -— - — or A -j-^ — os A -j-,- — ou A -.—
\ (//• ds' du' dr' ds' du' ^
/. .r/R , , r/R j, ^ dK ^ , ^ d\{ , , . dl\ , , . dl{\ ,
— [ Ar 0 -J- -]~ As 0 —, \- Auè-j h Ar' 0 -y-r -h As' ô -r,- -i-An'd-r-r] dt
\ dr ds du dr ds du' )
/ . , r/R , . c?R . , ^/R . , , ^R . , ^ dK . , , d\{\ ,
H- or A -7- + es A—, r- ou A -, h o/''A -j-r -l- os' A -rr H- ou' A -,- - dt - :
\ dr ds (lu dr ds du J
[*) Dans la deuxième Édition, seconde Partie, Section IX, n" 29. {Note de r Éditeur.
loi .
SOk. SUR LA THÉORIE GÉNÉRALE DE LA VARIATION
Or, R étant une fonction des variables r, s, u, /',..., il est facile de voir,
par le développement des difTérenticlles marquées par A et ^, que les
deux formules
, , f/R ^ . f/R . . <^/R , , , d\\
Ar (5 — , h Ai 0 —;— -i A?^ o -7 1- Ar 0 -y— + . . . ,
rf/' us du (Ir
, , f/R . . ^R ». d\\ , , . f/R
ôr A -7 !- ^s A -i— -[- ^àu~. h 0/-' A -j-,- 4- . . .
a/" rti f/;< dr
sont identiques. Donc il reste l'équation intégrable
, /■ . d\\ , ^dK . . d\\ . . ^/R ^ . d^ - . rfR\
^/ A/- ô -, 1- ^s § -7— H- Ai/ 0 -r^ — or A -^-p -1- os A -7-7 ou à -j~r = o.
y dr ds du dr ds du' J
35. Enfin, si dans l'expression de -^^ dt du n" 20 on substitue les va-
leurs des symboles [a, h), [a, c) , . . . données dans le n° 26, et qu'on
dénote, comme dans le n" 7, par la caractéristique ^ les différentielles
provenant uniquement de la variation des constantes a, h, c, /,..., on
aura l'équation
d'Y dj dT
f/û , _ ^ . ^ <h ^cPT ^ §^_ d?' ^^^ _ ^^ ^^ _ Ih,/ ^^
^dâ da dr' da ds' du du' da da da '
OÙ le i devant disparaître du second membre y peut être supposé tout ce
que l'on voudra.
On aura autant de pareilles équations qu'il y a de constantes arbi-
traires, en changeant successivement a en h, c,f,... dans les différences
partielles.
C'est là, ce me semble, ce que l'Analyse peut donner de plus simple
sur la variation des constantes arbitraires dans les Problèmes de IMé-
canique.
DES CONSTANTES AURITRAIHES. 805
SIPPLÉMRNT AU MÉMOIRE PRKCKIiKiXT.
L'uhjcl cit! CL- Siipplrmcnl csl (!(• montrer (-omment la formule du u" 35,
qui renferme toute la Théorie de la variation des constantes arbitraires,
et à la(|uelle je ne suis arrivé que par une analyse longue et comprKjuée,
peut se déduire immédiatement des é(inations primitives du n" S.
En eonservant toujours la caractéristi(nie r) pour dénoter les difréicii-
tielles provenant uniquement de la variation des constantes arbitraires.
il est facile de voir que ces équations peuvent se lucllrc sous celle loi me
plus simple
as (Is
rlù , . r/U
-,- di --: 0 -7—,
du du
dont celles du 11° 8 ne sont que le développement.
De là, en regardant r, s, w comme fonctions de a, on tire tout de suite
f/0 „ dr , f/R ds . d\{ du . dK
—- dt -~ -^ Ô -,-r -h 'T~ d
0
da da dr' da ds' da du' '
et, à cause de
<5/'--o, (5.S r o, ou o,
on a aussi
,^R ,dK^ d\\
dû dr.dW ds .dl{ du^dR dr' ^ ds' , du' .
~r- dt =1 -— ô -j-j- + -7- ô -— - + -7- ô ,- ~, — ôr , — §s -, — ou,
da da dr' da ds da du da da da
où il n'y a plus qu'à changer R en T pour avoir la formule dont il s'agit.
Cette équation et celle du n° 34, par laquelle on voit que le second
membre de l'équation précédente est toujours indépendant du (emps /,
sont le résultat de tout le Mémoire, (jui, présenté de celle manirrc. ne
tiendrait que deux ou trois pages.
SECOiM) MÉMOIRE SUIl \A TIIÉURIi;
YARIATION DES CONSTANTES ARBITRAIRES
DANS LES PROBLÈMES DE MÉCANIQUE,
DANS LEQUEL ON SIMPLIFIE LAPl'LICATION DES FORMULES GÉNÉRALES A CES l'ROltLKMES.
SECOND MÉMOIRE SUR LA TIIÉORII-
Di; i.A
VARIATION DES COASTAMES AUlilIKAIllES
DANS LES rilOBLi-MES DE Mf^CANlOUE,
DANS LEQIEL ON SIMPLIFIF, l'aPPLICATION DKS KillMlLIlS CtNtRALES A tKS PROBLÈMES (*).
(Mémoires de la première Classe de llnsliUil de France, année 180g,
La variation des constantes arbitraires est une Méthode nouvelle dont
l'Analyse s'est enrichie dans ces derniers temps, et dont on a déjà fait
des applications importantes. Dans la Mécanique, elle sert à étendre la
solution d'un Problème à des cas où de nouvelles forces, dont on n'avait
pas tenu compte, seraient supposées agir sur les mobiles. Ainsi lors-
que, après avoir résolu le Problème du mouvement d'une planète autour
du Soleil en vertu de la seule attraction de cet astre, on veut avoir égard
aussi à l'attraction des autres planètes, on peut, en conservant la forme
de la première solution, satisfaire à cette nouvelle condition par la va-
riation des constantes arbitraires qui sont les éléments de la Théorie de
la planète.
Les observations avaient depuis longtemps indiqué les variali(Uis di'
ces éléments; mais Euler est le premier ([ui ait cherché à les délerniinti'
par l'Analyse. Ses formules étant de peu d'usage par leur complication,
et n'ayant pas même toute l'étcndac que la (jueslion peut coin[tort('r,
(*) Lu le 19 février 1810,
VL 10?.
810 SUR LA THÉORIE DE LA VARIATION
M. (le Laplace et moi en donnâmes de plus générales et plus simples,
que nous parvînmes ensuite à réduire au plus grand degré de simplicité.
Enfin je viens de donner dans un Mémoire lu à cette Classe le i3 mars
1809, et imprimé dans le volume des Mémoires de 1808 (*), une Théo-
rie complète de la variation des constantes arbitraires dans tous les
Problèmes de la Mécanique. J'étais parvenu d'abord, par une analyse
assez compliquée, à un résultat simple et inespéré; j'ai ensuite trouvé
moyen d'arriver directement et par un calcul très-court à ce même résul-
tat, comme on le voit dans V Addition et dans le Supplément au Mémoire
cité, imprimés dans le même volume. Mais l'application des formules
générales aux Problèmes particuliers demandait encore un long calcul,
à cause des éliminations qu'il fallait faire pour obtenir séparément
l'expression de la variation de chacune des constantes devenues varia-
bles. Heureusement une considération très-simple, que je vais exposer
et qui m'avait échappé, facilite et simplifie extrêmement cette applica-
tion et ne laisse plus rien à désirer dans la Théorie analytique de la
variation des constantes, relativement aux questions dé Mécanique.
On peut regarder cette Théorie comme toute concentrée dans la for-
mule très-simple que j'ai donnée dans le Supplément cité, et qui consiste
en ce que la différence partielle d'une certaine fonction dépendante des
seules forces ajoutées au système, prise relativement à une quelconque
des constantes arbitraires, est toujours égale à une fonction des variables
du Problème et de leurs différences prises séparément par rapport au
temps et par rapport aux constantes arbitraires, laquelle fonction jouit
de cette propriété singulière et très-remarquable, qu'en y substituant
les valeurs des variables exprimées par le temps et par les constantes
arbitraires elle doit devenir indépendante du temps, et ne plus contenir
que les mêmes constantes avec leurs différences premières.
Cette circonstance de l'évanouissement de la variable, qui représente
le temps dans la fonction dont il s'agit, m'a fait penser que, si les va-
riables étaient exprimées par des séries de puissances ascendantes du
(*) Fb//- le Mémoire précédent, p. 771 du présent volume.
DES CONSTANTES AH lUTi; AI HES, ETC. 811
temps, la fonclion dont nous [)aiioiis ne coiitiendrait, après les suhbti-
lutions, (jiie les pieinicrs termes tous constants de ces séries et les coef-
ficients des seconds, à cause; des dillérences premiiires des variables qui
se trouvent <laiis la l'onction. Or ces (juanlités sont just(;nii'n! les con-
stantes arbitraires (pic rinlci^ration introduit niiturcllcnirni (|;iiis l'rx-
pression Unie des variables, lorscju'elles dépendent d'é(pi:itions <lil]é-
renticlles du second ordre, comme cela a lieu dans tons les ProbliMues
de la Mécanique. Il suit de là (pi'en adoptant ces consl;intes arbitraires
il sulFira d'avoir égard aux deux [)remiei's termes des expressions des
variables réduites en séries.
Mais on voit par notre rormule du SuppU'/ne/U (juc les diller(Mitielles
des variables, relativement au temps, ne s'y trouvent que dans les dif-
férences partielles de la fonction de ces variables (|ue nous :ivoiis nom-
mée T, et qui n'est autre cbose cpie la moitié de lu foicr vive du sys-
tème. Si donc on suppose que les valeurs de ces dillérences partielles
soient aussi réduites en séries de puissances du temps, leurs preniiers
termes ne dépendront que des premiers termes et des coeiricienls des
seconds termes des séries des premières variables. On pourra don(^
pour plus de simplicité, adopter les premiers termes de ces nouvelles
séries pour constantes arbitraires, à la place des coeiricients des seconds
termes des premières séries. De cette manière il sulFira, dans les substi-
tutions, d'avoir égard aux seuls premiers termes de ces difïerentes sé-
ries; et la simple inspection de notre formule fait voir (ju'aloi's la dif-
férentielle partielle de la fonction des forces, relativement à cliaenne
des constantes arbitraires, est égale à la dilférentielle d'une seule de ces
constantes : de sorte qu'on a ainsi directement les différentielles de ces
constantes devenues variables, exprimées de la manii-re la plus simple
par les différences partielles de la même fonction.
Maintenant on sait que toutes les constantes arbitraires, (jue les dif-
férentes intégrations peuvent introduire, sont toujours rc-duetibles à ces
constantes arbitraires primitives; car pour cela il n'y a (ju'ii sup[)n.s,r je
tem[)S égal a zéro dans les dillerentes équations intégrales qu'on aura
obtenues. On aura ainsi les nouvelles constantes arbitraires en fonetion
812 SUR LA TIIEOUIE DE LA VARIATION
(le celles qu'on avait adoptées, et l'on en déduira facilement, par les opé-
rations connues, les valeurs de leurs différentielles exprimées en diffé-
rences partielles de la même fonction, mais rapportées à ces nouvelles
constantes arbitraires. Tout cela ne dépend plus que d'un calcul connu,
et nous donnerons les formules générales qui en résultent. Ce sera le
complément de notre Théorie de la variation des constantes.
M. Poisson a lu, le i6 octobre dernier, à cette Classe, un Mémoire sur
la variation des constantes arbitraires dans les questions de Mécanique,
lequel est imprimé dans le volume qui vient de paraître du Journal de
r École Polytechnique (*). Ce Mémoire contient une savante analyse qui
est comme l'inverse de la mienne, et dont l'objet est d'éviter les élimi-
nations que celle-ci exigeait. L'Auteur parvient en effet, par un calcul
assez long et délicat, à des formules qui donnent directement les valeurs
des différentielles des constantes arbitraires devenues variables. Ces
formules ne coïncident pas immédiatement avec celles que je donne
dans ce Mémoire, parce qu'elles renferment les constantes arbitraires
en fonction des variables du Problème et de leurs différentielles, au lieu
que les nôtres ne renferment ces constantes qu'en fonction d'autres con-
stantes; mais il est facile de se convaincre à priori qu'elles conduisent
aux mêmes résultats.
Voici maintenant notre analyse, d'après les principes que nous venons
d'exposer.
1. En conservant les noms donnés dans le premier ^Mémoire, on a
cette formule générale trouvée dans le Supplément (**)
dT , f/T ,_r/T
f/9 fh ,dT ^ ds ^dj^ du . _r/T _ _dr^ , _ ds' _ du' . ^
da da dv' da ds' da du' da da du
OÙ la caractéristique 5 indique des différences relatives uniquement aux
constantes arbitraires contenues dans les expressions des variables /%
s, u.
(*) 1 j" Cahier, page 266,
(**) Voir page 8o5 de ce volume.
DES CONSTANTES ARBITKAIKES, ETC. 813
Le point capilal de celle formule eslque le second membre <le ré(jiia-
tion doit devenir indépendant du temps après la substitution des vab'urs
de r, s, u, comme je l'ai démontré d'une manii'rc fort simpb' (bins b-
n" 31 de V Addition. C'est pourijuoi, si l'on suj)pos(', ce (jui esl toujours
permis,
r r^ a -i- oc' t -i- a" /' -4- . . . ,
s -:[3-4- [3'/^- (3"/= ^-. . ..
M r^ y H- y' / 4- y" /'-*... ,
et ensuite
-— - = X ^- X' < -h X" /- -)- . . . ,
dr' •
— - = V -^ v' / -f- v" /-^ -^ . . . ,
du'
tous les termes de ces séries, excepté les premiers, s'en iront après les
substitutions; de sorte qu'il suffira de substituer dans la formule géné-
1 o ^ II 1 ^•»' d^ d'V d'Y
raie a, p, -/, a, [l, v a la place des quantités r, s, u, -.— •, -jj-, -j-r- *'*'
(|ui la réduira d'abord à la forme
dO. , dot. -- c?û ^ dy ^ dl ^ du. ^„ dv ,
-y— clt = -r-dA-{ — ,~ouL-\- -~-ov 7- ox ,- op 1- ov ;
</« «a da ' r/rt fm rm da '
, rr . p r i , \ , dr , ds , du
et, comme T est une fonction de r, s, a et de r = -r-, ^ = . , u — --■
(Il dt ill
il est clair que les premiers termes X, y., v seront donnés en fonction
de a, /3, y et de a', /3', y', et que ces fonctions seront semblables au\
. . d'V d'Y d'Y , , , ,
(onctions -7-7-5 ~rr-> -7-7 de r, s, u, r , s , u .
dr ds du
2. Les équations dilïérenticlles entre les variabb's r\ s, u et / ctiiiii
du second ordre, les constantes arbitraires ([ue l'intégration introduit
naturellement dans les expressions de r, s, u sont leurs valeurs initiales
. . , , . . . , , ^, , ] dr ds du ^ . .
«, (3, 7, ainsi que les valeurs initiales a , p , 7 de ^» -yy? ^- Donc si, a
SV* SUR LA THÉORIE DE LA VARIATION
la place de ces trois dernières constantes, on prend les trois constantes
X, fi, V, qui sont données en a, /3, y et a', fi', 7', on pourra représenter
les six constantes arbitraires du Problème par les six quantités a, ,3, 7,
X, !!, V.
Ainsi, en substituant successivement, dans la formule précédente,
chacune de ces quantités à la place de a qui représente une des con-
stantes arbitraires, et changeant la caractéristique 5 en d, puisque les
variations des constantes arbitraires se rapportent maintenant au
temps t, on aura tout de suite les six équations
• dil , ,, dil . j dQ ,^ .
-,-- dt ~ dk, —^ dl -:. du., —r- dt = dv,
dx dp ' dy
dil , , dQ. , .. d£ï , ,
-— - dt — — doc, -7— dt — — r/3, — ^ dt - — dy,
dl d[j. ^' dv '
qui sont, comme Ton voit, sous la forme la plus simple qu'il soit pos-
sible.
3. 3Iais, quelles que soient les constantes arbitraires qu'on veuille
employer dans les expressions des variables r, s, u, elles ne peuvent être
que des fonctions des constantes a, fj, 7, ol' , |3', 7', qu'on trouvera faci-
lement en faisant ^ — o dans les équations qui donnent les valeurs de
r, s, II, et dans leurs différentielles, et changeant r, s, u, r' , s', u' en
a, /3, 7, a, /3', 7'.
Ainsi, comme les quantités X, ix, v sont données aussi en «, p>, 7, a',
p , 7', on aura les nouvelles constantes, que nous désignerons maintenant
par a, h, c,f, g, h, en fonction des constantes a, |3, 7, X, p., v.
Donc, en différenliant les valeurs de a, b, c,..., et substituant les va-
leurs de dx, d^, dy, dl, d^, d^j qu'on vient de trouver, on aura, en divi-
sant par dt.
da
da
dil
da
dil
da
dil
da
dil
da
dQ.
da
dQ
-j-
-1
. •
dt ~
doc
dl
~ d^ diJ.
-^
dv
dl
da
d[ji dp,
^ dv
dy'
db
db
dil
db
dil
db
dil
^ db
dQ.
db
dQ
db
dQ
dt ~
du
dl
dp
diJ.
dy
dv
^ dl
da
-t-
d[j.
dp
'^ dv
dy'
DES CONSTANTES A FUJITRAIKES, ETC. 815
Or, eu n>i>:ir(J;nit Û comme fondion .le a, h, c,f, -, //, et ces quan-
tités comme fonctions do a, {-., y, ),. ;,., v, on a par les formules connues
dx doc du d<x db ' doL de "^ 7/a df '^Thcll^ '' -fh. Ih'
d^ ^^(U i]^ <11U_ d^ ^lc_ ,j[l^ ,//• ,/( ► ,/„. ,/n ,//, ^y, ,
^/^ ^(â da d^p db '"- dp de -"' dp W'^dpVg^^dp'dh'
I. l'aisauL toutes ces substilutions dans les cxpivssioiis pn'c.'-d.-ntes
I d(i (Ih
lit' 717'" ' t't ordonnant les termes suivant les dillérences parlirllrs
de i>, on voit d'ahonl que le eoeirieicnt de ^ est nul dans la val.'ur
i da I . , dû ,11.
de ^, que celui de -^- est nul dans la valeur de "j'^. et ainsi des anln-s;
qu'ensuite, en employant des symboles [a, h\, [a,c], f/y,c],... analogues
à ceux du premier Mémoire, tels que l'on ait
\a i)i.^_^(!]l _(j^db_ _da_db^ i_ ^ ^ _x. ^^' ^^ ^^^^ ^^^
dcc dl dp dy. 7/y d'j ■• dl dy. "^ 7h. 7fp ^■' 7ÏÇ 7f/ '
[rt, c] = — — — — ^'^ ^ __ ^ ^ ^^^' ^^ f^ <f^ da de
dcc dl dp dix dy dv ''' dî d x '^ 7[7j. 7lp ""' 7h 71^ '
\b, cl -^ - -- '^^ _ ^1^ ^Ja _ dl^ dc^ ^ ijl>_ (jc_ ,_ilb_ilc^ db de
da. dl dp dfjL dy dy ' dl dx "' du dp ^~ 7ïÇ 7/y '
on aura ces formules
"O
dl =-^''''^Va -^^^^'-^7ib -'^'-n-df -^l'^Sl^ -^icJ'}^^^^^
816 SUR LA THÉORIE DE LA VARIATION, ETC.
dans lesquelles la loi de la continuation est évidente, en remarquant
que les symboles changent de signe quand on change l'ordre des deux
lettres renfermées entre les crochets, mais sans changer de valeur.
Ainsi
[b, a] =- - [a, 6], [c, b] '^ - \b, c], . . . .
Ces formules donnent, comme l'on voit, la solution la plus directe et
la plus simple du Problème de la variation des constantes arbitraires, et
elles s'étendent à autant de constantes qu'on voudra.
FIN DU TOME SIXIÈME.
TAliLE DES M ATI LUES. 817
TABLE DES MATIÈRES
DU TOME SIXIÈME.
SECTION TROISIÈME.
MEMOIRES EXTRAITS DES RECUEILS DE L ACADEMIE DES SCIENCES DE PARIS
ET DE LA CLASSE DES SCIENCES MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUES DE
l'institut de FRANCE.
Pages.
I. Recherches sur hi libration de la Lune , dans lesquelles on tâche de résoudre
la Question proposée par l'Acadéniie Royale des Sciences pour le pri.x de
1 année 1 7G4 ^
II. Recherches sur les inégalités des satellites de Jupiter causées par leur attraction
mutuelle 67
III. Essai sur le Problème des trois Corps 'rfxj
IV. Sur l'équation séculaire de la Lune 335
V. Recherches sur la Théorie des perturbations que les comètes peuvent éprouver
par l'action des planètes 4o3
VI. Recherches sur la manière de former des Tables des planètes d'après les seules
observations J07
VII. Lettre de Lagrange à Laplace, relative à la Théorie des inégalités séculaires des
planètes 63 1
VIII. Recherches sur les équations séculaires de.^ mouvements des nceuds et des incli-
naisons des orbites des planètes ti{5
IX. Mémoire sur la Théorie des variations des éléments des planètes, et en particulier
des variations des grands axes de leurs orbites 7' 3
VI. «o3
818 TABLE DES MATIÈRES.
Pages.
X. Mémoire sur la Théorie générale de la variation des constantes arbitraires dans
tous les Problèmes de la Mécanique 77 •
XI. Second Mémoire sur la Théorie de la variation des constantes arbitraires dans les
Problèmes de Mécanique, dans lequel on simplifie l'application des formules
générales à ces Problèmes 809
PARIS. — IMPRIMERIE DE GAUTHIER- VILLARS, SUCCESSEUR DE MALLET-BACHELIER,
Quai des Augustins, 55.
y
\
>
>-^
<1 /t ' '
s
r
^
V K»
\
J-'^-'
>
QA
3
L25
1367
t. 6
Applied Sci
ijh.
é-^ange, Joseph Louis
Oeuvres
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY
/" \
1^
K
a«
^
^
7
*''îf'*'^-.
tl .,^ *'
* »
'■ -S^
ns^
1
j^M
^p|-
.^^â!^\ ^
■J
44\ '
y.v. ^m,
K
^^À
1
h. .^IK^
«f.-A
n
V* v^
'' i{*r^
%^#
^^
:l.^â^\
*.-4^
Mm^iP'