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OISEAUX DORÉS
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A REFLETS MÉTALLIQUES.
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TOME PREMIER.
À PARIS,
DE L’'IMPRIMERIE DE CRAPELET.
AN XI.
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2
HISTOIRE NATURELLE
ET GÉNÉRALE
DES COLIBRIS,
OISEAUX-MOUCHES,
JACAMARS ET PROMEROPS,;
Par J. B. AUDEBERT gr L. P. VIEILLOT.
© JUL 6 19ï4
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A PARIS,
CHEZ DESRAY, LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, N° 36.
AN XI— 1802.
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AVERTISSEMENT
DU LIBRAIRE-EDITEUR.
Lorsque J. B. AuDegertT me fit part de ses idées
sur la possibilité d'imiter, par la gravure et lim-
pression en couleurs, les reflets métalliques qui
brillent sur les Colibris, les Oiseaux-mouches , les
Jacamars , les Soui-mangas , quelques Promerops
et plusieurs Oiseaux de Paradis , je les adoptai ;
je partageai son enthousiasme pour une entreprise
que Bufjon * mème avoit regardée comme impos-
sible.
La connoissance que j'avois des rares talens de
l'Auteur de l’AÆ/rstoire des Singes, ne me laissoit
pas douter qu'il ne surmontät les plus grandes
! Buffon avoue qu’il a été forcé de discontinuer d’en donner les figures,
à cause de l'impossibilité de rendre le lustre et l’effet des couleurs. Leur des-
cription ne présente pas moins de difficultés; car ce n’est qu’à l’aide d’un
peintre qu’on peut bien dénommer toutes les nuances changeantes de ces
oiseaux. Pour bien les reconnoître d’après nos figures , il suffit de poser
l'individu dans la même situation où le peintre l’a dessiné. Cette position
est indiquée par les parties éclairées et ombrées de la figure : alors, soit
qu’on le place en face, au-dessus ou au-dessous de l'œil, soit qu’on le tourne
de diverses manières, on parviendra aisément à découvrir les couleurs sous
lesquelles il a été peint.
à
ij AVERTISSEMENT
difficultés. En effet, quels oiseaux en présentoient
autant que ceux à reflets métalliques? À cet égard
mon attente n’a point été trompée. J'ai heu de
croire que la perfection des figures que je publie,
imposera silence à certains Naturalistes, détrac-
teurs outrés des figures coloriées en Histoire na-
turelle. Les amateurs doivent aussi se défier des
déclamations journalières de ceux qui affectent
de confondre la manière d'aujourd'hui avec les
mauvaises enluminures qui l'ont précédée; genre
à la vérité si détestable, qu'au heu de plumes,
il ne représente sur les oiseaux que des couleurs
entassées formant des croûtes épaisses qui s'écail-
lent et s’enlèvent souvent au moindre toucher, et
détruisent les effets de la gravure , dont elles cou-
vrent tous lestravaux. De ce mauvais procédé ré-
sulte encore un inconvénient non moins grave ;
c'est que dans un tirage de cent figures, à peine
obtent-on deux épreuves semblables.
L'inpression en couleurs, quand on ne la sur-
charge pas, a le mérite d'écarter tous ces défauts,
comme on le verra par nos figures des Singes et
par celles des Oiseaux. Il doit donc paroïtre éton-
nant que quelques personnes persistent encore à
suivre la vieille routine, et cherchent à déprécier
des découvertes nouvelles. J'espère que nosfigures
des Colibris, Oiseaux -mouches , Jacamars, Pro-
DU LIBRAIRE-ÉDITEUR. ii)
merops , Grimpereaux, Oiseaux de Paradis et cel-
les des Singes, convaineront entièrement les ama-
teurs qu'elles sont d’une telle utilité en Histoire
naturelle, qu'avec elles on pourroit en quelque
sorte se passer de descripuüons. Toutes les couleurs
ÿ sont parfaitement rendues, les dimensions y sont
justes et proportionnées, les caractères SCrupu -
leusement observés, tous objets essentiels et trop
généralement négligés dans les autres ouvrages
sur l’histoire des animaux.
Quoique AUDEBERT ne püt se dissimuler qu'il
eül surpassé tout ce qu'on avoit figuré avant lui en
oiseaux et en quadrupèdes, ilne crut point devoir
publier ses ouvrages pour son propre compte ; il
résista à cet égard aux conseils de ses amis, et
aux miens en parüicuher. Il alléguoit que la direc-
ton de ces entreprises nécessite des soins qui ne
peuvent être le partage mi des Auteurs, ni des
Arüstes, et que ceux-c1 étant privés de certaines
connoissances utiles à la fabrication, 1l arrivoit
presque toujours que leurs ouvrages manquoient
d'ordre, d'ensemble, et cela faute des combinai-
sons et du temps qu'exige la surveillance des opé-
rations de ce genre , pour les soutenir sur un plan
uniforme jusqu'à leur fin. En effet, si l'on examine
ce que l’on publie à présent, l’on verra que dans
la plupart des Ouvrages, chaque livraison va en
1V AVERTISSEMENT
déclinant , et offre un style discordant avec celles
qui les ont précédées. Alors les amateurs se dé-
goûtent, les entreprises languissent, et mème le
plus souvent, elles ne s'achèvent pas. D'après ces
idées, 1l desira que je me chargeasse de la pu-
blication de ses ouvrages. Je confiai ce projet à
différentes personnes, et particulièrement à Son
Excezence M. le Marquis de Muzquiz , alors Am-
bassadeur d'Espagne près la République. Il eut la
bonté de prendre le plus grand intérêt à cette en-
treprise. Son exemple fut suivi de plusieurs Ama-
teurs de la Capitale, et j'obtins bientôt les mêmes
faveurs dans les départemens et chez l'étranger.
Jaloux de me rendre digne de cette confiance des
amis des sciences et des beaux-arts, je me disposai
à publier les Oiseaux dorés ou à reflets métalliques,
avec la même exactitude que j'avois muse dans
l'exécution de l'Histoire naturelle des Singes, des
Makis et des Galéopithèques ; Ouvrage auquel
Jétois déjà redevable de la bonne opinion qu'a-
voient bien voulu prendre de moiun grand nombre
d'amateurs.
Après avoir préparé quelques livraisons capa-
bles de donner une idée de ce nouveau travail,
j eusl'honneurde les présenterau Citoyen CHAPTaL,
Ministre de l'Intérieur, qui les accueillit d'une ma-
nière si encourageante, que je ne songeal plus
DU LIBRAIRE-ÉDITEUR. v
qu'aux moyens de perfectionner la nouvelle mé-
thode d'Aupesert. Ce Ministre, ami des sciences,
protecteur des arts, de l'industrie et du com-
merce, ne s'en ünt pas envers moi aux exhorta-
tions ; il m'obtint la souscription des CoNsULS, et
m'accorda celle des bibliothèques publiques. Ces
encouragemens que je n'oublierai jamais, m'é-
toient d'autant plus précieux , que j'avois mal me-
suré toute l'étendue de cette entreprise, et qu'ils
ont puissamment contribué à la conduire à sa fin.
Les oiseaux de ces divers genres, qui étoient
dans le Museum d'Histoire naturelle et dans les
collections des Citoyens Dufréne, Vieillot et Au-
debert', étoient les seuls que je croyois avoir à
publier. À cela se bornoit le plan conçu par l’Au-
teur ?. La mort enleva cet homme si précieux pour
la science, lorsqu'il finissoit la fanulle des Colibris.
Il n'avoit encore que des notes et des dessins pour
celle des Oiseaux-mouckhes , et es dessins seule-
ment pour les Souï-mangas et les autres genres. Je
me serois donc trouvé dans un grand embarras
pour continuer ce qu'il avoit commencé, si AUDE-
BERT ne m'avoit mis dans la confidence de toutes
les opérations de sa nouvelle méthode, et si je
n'avois assisté à tous ses essais. Sa mort m a forcé
© Je possède aujourd’hui la collection d'AUDEBERT.
? Ces matériaux me fournissoient à peine deux petits volumes.
v] ANERTISSEMÆNT
de joindre à ce qui est du ressort d’un Libraire-
éditeur, la direcuon de toutes les autres partes.
J'ai eu recours au Citoyen /’zeillot pour continuer
les recherches des Oiseaux, et en faire les des-
criptions. Il s'en est acquitté d’une manière qui,
yespère, obtiendra l'approbation de mes Sous-
cripteurs. Îl a suivi le plan d’AubEBERT; en ami de
la vérité, il a écarté le charlatanisme qui fait au-
jourd'hui le principal mérite de certains Ouvrages.
Les recherches du C. /eillot me firent bientôt
appercevoir que les collections dont je viens de
parler, et que nous avions épuisées, éloient loin
de compléter ces genres. Îl y manquoit beaucoup
d'espèces décrites par les Auteurs et les Voya-
geurs ?. Je me décidai alors à remplir ces lacunes.
! Je ne puis mieux lui prouver ma reconnoissance qu’en publiant son
Histoire naturelle des Oiseaux de l'Amérique, depuis Saint-Domingue jus-
qu’à la baie d'Hudson, oiseaux qu’il a observés sur les lieux.
2 La variété des teintes et des reflets a donné lieu à des méprises : d’où il
est résulté que, dans plusieurs Ouvrages, le même individu avoit été décrit
et quelquefois figuré sous des noms et des couleurs différentes. Ces méprises
n’étoient alors que le fruit de l’erreur; mais si on en fait aujourd’hui un
objet de spéculation, et que les Naturalistes ne démasquent pas'cette fraude,
lOrnithologie deviendra un véritable chaos. Les soins qui ont été pris ici
pour éviter des fautes aussi graves, et mème pour corriger celles qui sont
échappées aux Auteurs et Voyageurs anciens et modernes, rendront les Or-
seaux dorés ou à reflets métalliques, précieux à ceux qui aiment lOrni-
thologie; et la fidélité de nos planches assurera à cet Ouvrage la confiance
des amateurs. On y trouvera figurés d’après nature soixante-douze Colibris
et Oiseaux-mouches, dont dix espèces nouvelles. Il y a parmi les autres des
DU LIBRAIRE-ÉDITEUR. vi)
Pour y parvenir, je fis imprimer deux listes avec
les noms latins , francais et anglais ; Vune de tous
les oiseaux décrits dans ces genres qui manquent
dans nos collections, et l’autre de tous les indivi-
dus dont je n’avois plus besoin. Ces deux listes ont
été envoyées aux propriétaires de tous les cabinets
français et étrangers que J'ai pu découvrir. Ge
moyen m'a réussi au-delà de toute espérance; car
indépendamment des oiseaux demandés, on m'a
encore envoyé un grand nombre d'espèces nou-
velles, et particulièrement de la Nouvelle-Hol-
lande ’. De tous les amateurs étrangers qui ont
enrichi cet Ouvrage, un des principaux est M. Par-
kinson, propriétaire du Leverian Museum. Outre
ceux qui sont dans sa nombreuse et riche collec-
üon, il m'a encore procuré les belles espèces qui
sont dans le Museum britannique ; dans les collec-
jeunes et des femelles dont plusieurs avoient été donnés par les Auteurs pour
des espèces, et beaucoup qui, avant nous, n’avoient pas encore été figurés
ni décrits.
On y trouvera aussi quatre-vingt-huit Grimpereaux, Soui-mangas, Guit-
guils et Héoro-taires, parmi lesquels il y a soixante-dix espèces, dont qua-
rante-six nouvelles ou non figurées jusqu’à présent; celles de six Jacamars,
dont trois sont nouveaux ; de neuf Promerops , dont quatre sont nouveaux,
et de quatorze Oiseaux de Paradis, dont cinq sont nouveaux, et trois autres
n’avoient pas encore été figurés en couleur.
* Parmi les Oiseaux publiés ici pour la première fois, le plus curieux et le
plus extraordinaire est le Parkinson, pl. 14, placé à la suite des Oiseaux de
Paradis. Je préviens les amateurs que je le possède dans ma collection, et
que j'aurai le plus grand plaisir à le leur faire voir.
ni AVERTISSEMENT
tions du Major-général Davies (qui a dessiné lui-
même l'individu pl. 50 des Colibris); dans celles
de MM. Woodfort, Shaw, Thomson, Th. Wilson,
Francillon, etc.; et cela tant en Cokbris et Ori
seaux-mouches , qu'en Grimpereaux, Héoro-tares,
Promerops et Oiseaux de Paradis. seroit difficile
de citer un amateur plus distingué et plus zélé
pour la science; je le prie d’agréer les témoignages
de ma vive reconnoissance. Je dois aussi des re-
mercimens particuhers au C. Bertin, négociant à
Paris , amateur distingué. C'est à lui que je dois le
complément de ces ouvrages : c'est lui qui m'a ob-
tenu l'intérêt que M. Parkinson a mis à seconder
mes efforts. Dans ses fréquens voyages à Londres,
il a porté son zèle obligeant jusqu à visiter les pro-
priétaires des principaux cabinets d'Angleterre. Il
a sollicité et obtenu d'eux la permission de publier
ce qu'ils avoient de rare ou de nouveau. Par ce
moyen, mes deux volumes se sont grossis '. Ce ne
® Si j’avois aussi composé des originaux, ou fait dessiner les mêmes indi-
vidus dans des positions différentes ou avec des couleurs idéales, j’aurois pu
aisément multiplier les figures. Les Oiseaux de Paradis, par exemple, pré-
sentent par leurs faisceaux de plumes , le champ le plus vaste à la fraude,
On peut en dire autant de la manière dont ces plumes sont relevées ou éten-
dues : la véritable n’est connue que des Indiens de Pintérieur de la Nouvelle-
Guinée, lesquels n’ont aucune communication avec les étrangers. J’ai cru
devoir écarter tout jeu extraordinaire de ces plumes, dont les formes sont
irès-favorables à des suppositions fantasques. J’ai respecté l’opinion de tous
les Naturalistes ou Voyageurs français et étrangers qui avoient parlé de ces
oiseaux. J’ai adopté leur manière de voir sur les proportions du corps, sur
LISTE DES SOUSCRIPTEURS. :
Les Consurs de la République.
Sa Majesté l'Empereur D'ALLEMAGNE , Roi de Bohème et de Hongrie.
Sa Majesté l'Empereur de toutes LES Russes.
Sa Majesté Catholique le Roi D'EsPAGNE.
Son Altesse Sérénissime le Prince FERDINAND-Josepn-JEAN DE LORRAINE, Archiduc d’Au-
triche.
Son Altesse Sérénissime le Prince ANTOINE DE SAXE.
Son Altesse Sérénissime le Duc régnant pe Saxe Copourc.
Le Citoyen Crapraz, Ministre de l'Intérieur.
Le Citoyen TarceyrAND-PÉriGoRD, Ministre des Relations extérieures.
Le Citoyen Camus, pour la Bibliothèque du Corps législatif.
Son Excellence M. le Marquis pe Muzquiz, Ambassadeur de S. M. Catholique près la
République en 1799, 1800 et 1801.
Son Excellence M. le Comte LamBerc-SPriNzENSTEEN , Chambellan de Sa Majesté Imp. R.
Apost., et son Ambassadeur à Naples.
ArTarrA, Négociant à Manheim. 15 Ex.
Barrois ainé , Libraire à Paris.
Barnois jeune , Libraire à Paris.
Baupouin (veuve), Libraire à l'Orient.
BrauTraN, Négociant à Paris.
Berin, Labraire à Paris.
Bercerer, Lubraire à Bordeaux.
Berraevix , Libraire à Orléans.
Bertin, Négociant à Paris.
Bresus , Négociant à Paris.
BLancnow, Libraire à Paris.
Bossance , Masson et Besson, Lib. à Paris.
Boucuer, à Abbeville, membre associé de
l'Institut.
Bozerran, Relieur à Paris. 2 Ex.
Bruner, Libraire à Paris.
Cassas, Artiste à Paris.
Cxarrow, Libraire à Paris. 3 Ex.
CopPpress , Professeur d'Hist. natur. à Gand.
Daquix, Médecin à Chambéry.
Desorre, Libraire à Londres. 14 Ex.
DresorcHGRAve, à Beauveling.
Degure, Libraire à Paris. 6 Ex.
Drcrerck, à Bergues. ”
Decex, Libraire à Vienne. 5 Ex.
Decorrin-VERHAFGHE, Imprimeur à Gand.
Dérervizee , Libraire à Paris.
Durour, Libraire à Paris.
\
Dorvirre , Libraire à Montpellier.
Enwarps, Libraire à Londres.
EsscNcer, Libraire à Francfort. 9 Ex.
Evaxs, Libraire à Londres. 13 Ex.
Fausas Saintr-Fonp, Professeur de Géolo-
gie au Muséum d'Histoire naturelle.
FrrranD, Agent de change à Paris.
FonTAINE, Libraire à Manheim. 3 Ex.
Fourcroy, Conseiller d'Etat, Professeur de
Chimie au Muséum d'Hist. naturelle.
Fuess, Libraire à Paris. 6 Ex.
Garnery, Libraire à Paris.
Gay, Libraire à Paris.
Gin, Libraire à Paris.
Hazy , Marchand de Musique à Copenhague.
Jacuwno RAmMoOs DE AGUILERA, Lib. à Madrid.
Kzrostermanx, Lib. à St.-Pétersbourg. 7 Ex.
Koznic, Libraire à Paris. 3 Ex.
Korx jeune, Libraire à Breslaw.
LarTEe, libraire à Bordeaux. 2 Ex.
LEBLanc, Libraire à Versailles. 4 Ex.
Le CharcieR, Libraire à Bruxelles.
Le PRÈTRE CHATEAU-GIRON père , à Paris.
Le PRÊTRE CHATEAU-GiRON fils , à Paris.
LEevrAuLT, Libraire à Paris.
Laowwe, Homme de loi, à Paris.
Marcanr fils, à Chartres.
Maucé , Libraire à Paris.
* Nous prions ceux de nos Souscripteurs dont les noms ne se trouvent pas compris dans cette liste ,
de ne pas nous soupçonner de négligence : nos correspondans ont probablement oublié de nousles envoyer.
xi)
Merci, Libraire à Paris.
MerrrA ; Libraire à Berlin. 4 Ex.
Mrurox, Professeur, Bibliothécaire à Neuf-
châtel en Suisse.
Mremez, Editeur des Arbres et Arbustes de
Duhamel.
OsrervaLp ainé, Négociant à Paris.
Ouvrier , Libraire à Paris. 2 Ex.
PARKINSON, Propriétaire du Leverian Mu-
séum.
Paranis, Libraire à Paris. 2 Ex.
PEnGuen, Négociant au Havre.
Pernier, Libraire à Paris.
Preaurr-MausEILLARCQ, Négociant à Calais.
2 Ex.
Powrer fils, à Bordeaux.
Poucess, Libraire à Paris.
Renouarp, Libraire à Paris.
RicHauMe , Homme de Loi, à Paris.
LISTE DES SOUSCRIPTEURS.
Russ et Saucer , Libraires à Moscow. 4 Ex.
RoucEmonT (Charles), Banquier à Paris.
2 Ex.
Roucrmonr (Denis), Banquier à Paris.
SANLÈQUE, Libraire à la Rochelle.
TaruEr, Libraire à Douay.
Trizzrarp , Libraire à Paris.
Tocnow, Négociant au Havre. (LeC. Tochon
est également souscripteur à notre His-
toire naturelle des Singes, et ce n’est
que par oubli que son nom n’a pas été
compris dans la liste.)
Treurrez et Wurrz, Libraires à Paris.
Van CLeer, Libraire à La Haye. 11 Ex.
Van Marum, Secrétaire de la Société Teyle-
rienne à Harlem.
Ware aîné, Libraire à Paris.
Usrery , à Berne.
ZEa, Naturaliste.
ANIS AU
RELIEUR.
Le texte est généralement satiné. On aura soin de ne pas laisser
battre les figures.
Les Colibris, Oiseaux-mouches, Jacamars et Promerops ran-
gés dans cet ordre, formeront un volume.
Toutesles figures doivent être placées en regard de la premiere
page de leur description, excepté dans les cas où les Souscrip-
teurs préféreront qu’elles soient toutes renvoyées à la fin du vo-
lume. Alors on placera les N° 1 à 70 des Colibris et Orseaux-
mouches, ensuite les N° 1 à 6 des Jacamnars, et on finira par
les N° 1 à 9 des Promerops.
Les Grimpereaux en général, suivis des Oiseaux de Paradis,
formeront l’autre volume. On placera les figures comme on vient
de l'indiquer ci-dessus.
PRÉFACE.
DU FIBRAIRE-ÉDITEUR. ix
sera peut-être pas sans intérêt que les amateurs
verrontréunis dans un même Ouvrage des OISEAUX
dessinés par les plus habiles Peintres de Paris et
de Londres. Enfin je dois une parte des Soui-
mangas les plus rares et les plus beaux au C. l’ieil-
lot et à son ami le docteur Perrin de Bordeaux, qui
les a observés lui-même dans ses voyages à la côte
d'Afrique , d'où il les a rapportés.
Si mes Souscripteurs sont satisfaits, je me trou-
verai suffisamment récompensé des soins que jai
pris; mais s'ils croyoient avoir encore quelque
la conformation et la position des plumes qui composent les faisceaux, et
j'ai sur-tout rejeté loin de moi l’idée d'offrir de ces figures bizarres et gro-
tesques , fruits d’une imagination exaltée ; enfin je n’ai pas cru qu’il me fût
permis, à l’aide d’un coloris brillant, de présenter des arabesques pour
des oiseaux peints d’après nature; d’offrir comme nouveautés des jeunes
mâles, des femelles et des variétés faites en Europe. De semblables inno-
vations sont si ridicules en Histoire naturelle, que je me croirois déshonoré
si elles m’étoient dues. D’ailleurs, j’aime trop la vérité pour abuser ainsi
de la bonne foi des amateurs, qui le plus souvent sont privés des occasions
de vérifier sur la nature.
Il est des gens qui présentent ces caricatures avec tant de confiance, qui
feignent si bien d’y croire, et qui disent si hardiment j'ai ou, qu'on seroit
tenté de se laisser persuader. Après cet air d'assurance, qui oseroit les soup-
çonner d’en imposer, hors ceux qui connoissent le fond de leurs secrets ?
Je me rangerai donc de ce côté, et je garderai mon opinion jusqu’à ce qu’ils
aient montré ez nature les oiseaux extraordinaires qu’ils osent figurer sous
des formes dont les Auteurs et les Voyageurs ne font aucune mention, et
mon ingrédulité m’empèchera du moins d’être leur dupe. Cette défiance est
d’autant mieux fondée, que nous avons fait dessiner plusieurs Oiseaux de
Paradis sur des individus qui n’existent en zatwre que dans le Museum. fran-
çais ; cependant les figures que nous en donnons ressemblent peu à celles
que d’autres ont publiées.
b
x AVE À TI SSP M E IN erc.
chose à desirer, je pourrois me rendre le témoi-
gnage , que, depuis la publication de la première
hvraison jusqu à ce que l'Ouvrage ait été terminé,
je n'ai rien négligé pour sa perfection; que j'ai fait
tous les sacrifices qui étoient en mon pouvoir.
La nécessité d'employer de l'or de différentes
couleurs pour imiter les reflets métalliques qu
brillent sur le plumage de la plus grande partie
de ces oiseaux, m'a fait naître l'idée d'imprimer
quelques exemplaires du texte avec de Zor au lieu
d'encre. J’ai poussé ce luxe plus loin; j'en ai fait
un exemplaire texte en or sur peau de vélin pour
accompagner les dessins originaux.
Je crois pouvoir assurer, sans craindre d’être
contredit, que l’on n'a jamais apporté autant de
soins à l'exécution d'aucun ouvrage de ce genre.
Le gout du vrai beau a soutenu ma patience ; mais
elle a été si souvent obligée de lutter contre tant
d'obstacles , que peut-être ce travail n'aura jamais
de pendant. Je sais qu'il est au-dessus de tout
effort humain de parvenir à la perfection. Mais sur-
passer tout ce quia précédé, et n'offrir que des dé-
fauts impercepüubles aux yeux les plus exercés,
c'est en approcher autant que l'homme le peut, et
peut-être pour lui est-ce la perfection mème.
RAR RL LL RU LL LL LL LL LL LL LL PL LR LL LL LL LL LL NN
PRÉFACE
Dervrs long-temps je projetois de publier une
Histoire Naturelle des Colibris, accompagnée de
figures ; j’avois même dessiné quelques espèces des
plus brillantes ; mais limpossibilité de rendre les cou-
leurs vives et métalliques de ces oiseaux par les
moyens ordinaires, je veux dire par lenluminure et la
dorure au pinceau, m’avoit fait retarder l’exécution
de ce projet. Cependant je multipliai les essais, et je
fus puissamment secondé dans mes recherches à ce
sujet, par Louis BouQuer , Professeur de Dessin.
Mais comme je dois répondre de l'exactitude des
figures de cet ouvrage, qu’elles en sont même l’unique
objet, je n’ai confié l'exécution des dessins à personne ;
je les ai fait graver par les plus habiles Artistes de
Paris : et quant à l'effet principal de ces figures, je
veux dire léclat de leurs couleurs, cette partie étant
le résultat de nos recherches, a été exécutée par
Bouquet. |
Comme l'opération par laquelle l'or est appliqué
sur la gravure demande une justesse extrême, et ne
peut avoir lieu que.sur un peut espace, cet incon-
vénient ne nous a pas permis de placer deux figures
sur la même feuille ; et c’est pour cette raison que la
première planche seule est dorée au pinceau.
1
PRÉFACE
L’impression des planches présente aussi quelques
difficultés : mais les talens de l’imprimeur LaAncLots
ont triomphé des obstacles nombreux que nous avons
éprouvés à cet égard.
[Se
Fidèle au principe que J'ai adopté dans mon ouvrage
sur les Singes, je n’ai représenté que les oiseaux que
j'ai vus en nature ; presque tous font partie de la collec-
tion du Muséum ont Naturelle, ou du magni-
fique Cabinet de mon ami D : quelques-uns
m'ont été communiqués par MauGE, et ceux-ci sont
d'autant plus précieux, qu ils ont été tués par ce
Voyageur, sur les lieux mêmes qu'ils habitent. On
sait que MaAUGÉ Joint au zèle le plus infatigable, le
talent très-rare de bien observer.
J'aurai soin d'indiquer à la fin de chaque descrip-
tion, les Cabinets où Je puiserai, et de nommer les
personnes qui voudront bien me donner quelques
notions sur l’histoire mal connue de ces oiseaux.
Les Colbris et les Oiseaux - mouches varient telle-
ment par l’âge, le sexe ou d’autres causes qui nous sont
inconnues, qu'il est presqu'impossible d'affirmer , sur-
tout si l’on est de bonne foi, que certains individus
qui différent par le plumage, sont ou ne sont pas de
la même espèce. Il est vrai qu'on remarque sur quel-
ques-uns de ces oiseaux, des taches, des plumes, qui
paroissent indiquer qu'avec le temps ils seroient deve-
nus pareils à d’autres individus, à la vérité semblables
PRÉFACE 3
par les caractères solides, mais très-différens par le
plumage. C’est ainsi, par exemple, que le Colibri à
cravate verte , si différent du Hausse-col vert, peut
être regardé comme étant de la même espèce que ce
dernier, parce qu'on remarque sur la gorge blanche
de cet oiseau , une ligne longitudinale de plumes
vertes, semblables à celles du Hausse-col vert, et que
cette ligne verte se change en noir à l’endroit même
ou se trouve la grande tache noire du Hausse-col.
Ces signes peuvent bien en effet servir à reconnoître
quelques espèces ; mais on sent à quel point ils sont
équivoques , et combien il seroit dangereux pour la
vérité , d'entreprendre de corriger la nomenclature
actuelle à laide de pareils moyens. Si nous avons la
certitude que des oiseaux d’une même espèce diffèrent
souvent par le plumage, il est aussi des exemples
d'oiseaux d'espèces différentes qui se ressemblent par
la taille et les couleurs de leurs plumes. Nous avons
dans nos bois un oiseau qui, jusqu'ici, a été confondu
avec le Pouillot, Motacilla trochilus , parce qu’en
effet 1l lui cube par le plumage; mais il en diffère
par le chant, le vol et les habitudes, et sur-tout par
la langue, qui est du double plus courte”. Ainsi en
rapprochant les Colibris qui se ressemblent à quelques
égards, nous ne prétendons pas donner à notre opi-
* J'ai fait connoître cette espèce à la Société d'Histoire Naturelle de Paris, sous
le nom de Motacilla trochiloïdes. Je n’ai pas fait imprimer ce Mémoire, parce que Je
ne connois ni la femelle ni le nid , ni les œufs de cet oiseau.
À PRÉPACE
nion, sur l'identité de leurs espèces, aucun caractère
décisif. Mais comme notre but unique est de faire
connoître les Colibris et les Oiseaux-mouches par des
figures d’une exécution nouvelle et plus exactes que
celles qu’on a données jusqu’à présent, nous croyons
ne devoir rien changer à la nomenclature ; nous con-
serverons les noms français de Buffon, et les noms
latins de Linnæus, en indiquant cependant les rap-
ports que ces oiseaux ont entre eux, et les signes qui
pourroient les faire regarder comme étant de la
même espèce ; autrement nous pourrions multiplier les
erreurs.
Nous redoutons moins cet inconvénient à l'égard
de nos figures; elles représentent simplement ce que
nous avons vu ; et c’est par leur exactitude qu'il nous
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est pésns d espérer que cet ouvr age peut être utile à
Ja science.
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HISTOIRE NATURELLE
DES COLIBRIS
ET DES OISEAUX-MOUCHES.
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IL est des animaux dont la forme et la couleur n’ont rien
d’agréable à nos yeux; il en est mème dont l'existence chétive
et misérable excite en nous un sentiment profond de peine et
de pitié. Mais de petits oiseaux d’une forme élégante, brillans
des couleurs les plus riches, et qui passent leur vie parmi les
fleurs , dans un mouvement perpétuel, rappellent à notre ame
des idées de richesse et de plaisir. Ce sont des êtres presque par-
faits, que nous ne pouvons nous lasser d'admirer.
En effet, il semble que la nature se soit épuisée à rassembler
sur les Colibris et les Oiseaux-mouches, tous les attributs de la
beaute ; elle leur a donné avec profusion tout ce qui plaît, tout ce
qui fait aimer ; ils sont, pour ainsi dire, un échantillon de sa
puissance : l'or, le rubis, la topaze et toutes les pierres précieuses,
6 INTRODUCTION
n’ont pas un éclat plus radieux que les plumes de ces charmans
oiseaux ; l'éclair seul peut nous donner une idée de la prestesse
de leur mouvement et de l'éclat dont ils brillent, lorsque cher-
chant dans le sein des fleurs le nectar dont ils se nourrissent , ils
passent d’un lieu à un autre : ce mouvement rapide est accompagné
d’un bruit tres-sensible, qui a fait donner à ces oiseaux, entre
autres noms, celui de Frou-frou.
Aïnsi que notre Sphinx, morio, c’est en agitant vivement leurs
ailes , que les Oiseaux-mouches restent stationnaires en présence
de chaque fleur ‘: la poussière des étamines est l’objet de leurs
désirs; ils la recueillent au moyen de leur langue longue et
bifide. Cette langue a la propriété de s’alonger comme celle du
Torcol et des Pics, et sans doute par un moyen analogue à celui
qui meut la langue de ces oiseaux.
Et comme si l'intention de la Nature en créant ces êtres privi-
légiés, eut été de rassembler sous un petit volume tous les
exces, elle leur a donné des passions vives et turbulentes; ils
sont impatiens, colères et même belliqueux. Lorsque cherchant
des fleurs nouvelles ils en rencontrent de fanées, ils se dépitent,
les déchirent, et dispersent au loin leurs pétales ; ils combattent
les individus de leur genre qu'ils rencontrent sur leur passage,
et l’on prétend même qu'ils osent attaquer des oiseaux plus gros
qu'eux, qu'ils les frappent, les percent de leur long bec, et les
mettent en fuite.
Buffon dit que les Oiseaux-mouches vivent solitaires, ce qui
peut être vrai à l'égard de certaines espèces ; mais Stedman nous
apprend qu'il en est qui vivent en sociétés même très-nombreuses.
" Un observateur éclairé (Viellot), qui a résidé à S. Domingue pendant quelque
temps, m’a dit avoir remarqué que les oiseaux de ce genre se perchent de préférence
sur des branches mortes, et qu'ayant à dessein placé de petits morceaux de bois secs près
des fleurs souvent visitées par les Colibris, il vit ces oiseaux s’y appuyer et pomper le suc
des fleurs, comme ils le font ordinairement en voltigeant.
INTRODUCTION. 7
1
« Les Oiseaux-murmures, dit cet Officier, se plaçoient en tel
» nombre sur les tamariniers, à lEspérance , qu’on les eût pris
» pour des essaims de guëpes * ».
Dans le temps des amours, ces petits animaux construisent un
nid de la forme et de la grosseur d’une moitié de noix : ce nid
composé de la bourre soyeuse de la thapsie, est attaché à quelque
fine branche d'oranger ou de café, et quelquefois , selon Stedman,
sur une feuille d’ananas sauvage ou d’aloës nain : il contient deux
œufs blancs, de la grosseur d’un pois , que le père et la mere
couvent alternativement pendant treize jours : les petits nouvelle-
ment éclos sont à-peu-pres de la grosseur d’un taon, et la mere
les nourrit du miel qu’elle va recueillir sur les fleurs. Rien n’est
égal à la vivacité de son amour pour sa progéniture : si l’on change
son nid de lieu, qu’on le place même dans une chambre , elle
ne craint pas d'y porter la becquée.
Ces beaux oiseaux sont trop délicats pour être élevés en escla-
vage ; ils meurent entre les mains des hommes, et ceux qu’on
prend adultes , expirent à linstant mème où ils sont pris.
Les Indiens leur avoient donné le nom de Cheveux du soleil ;
ce nom exprime assez que l’éclat et le mouvement de ces petits
oiseaux, du moins quelques espèces, produisent un effet pareil
à celui de ces feux aériens qui filent dans les belles nuits d'été,
et que le vulgaire appelle étoiles tombantes.
Lors de l’arrivée des Espagnols au Pérou , ces conquérans virent
avec admiration des tableaux que les Indiens exécutoient avec
des plumes de Colibris : tous les voyageurs s'accordent sur la
beauté et la délicatesse de ces tableaux ; et en effet il ne faut pas
un grand effort d'imagination pour se représenter leur éclat et
leur fraîcheur.
1 Voyage à Surinam et dans l’intérieur de la Guiane, par le capitaine J. G. Stedman,
traduit par Henri, t. 5, p.6.
) EN TR O DUC TT ON
Non-seulement le plumage des Oiseaux-mouches étincelle des
couleurs les plus vives, mais encore ces couleurs ont la propriété
de changer de nuance selon la direction du jour qui les éclaire.
C’est ici le lieu d'examiner ces plumes, et de chercher la cause
de leur éclat. Pour le faire avec quelque succès, il est bon de
les comparer aux plumes d'oiseaux de différens genres.
Les couleurs qui embellissent les oiseaux en général, peuvent
à ME
être divisées en plusieurs classes: elles sont ou mattes ou brillantes,
changeantes ou métalliques.
Les couleurs mattes sont celles qui ne sont point susceptibles
de changer de nuances par les différentes directions du jour :
les barbes des plumes qui sont ainsi colorées , ont leur tige garnie
de chaque côté depuis leur base jusqu’à leur extrémité, de
barbules très-fines et très-déliées. (PL 1, fig. 1.) La plupart des
oiseaux de notre pays nous offrent des exemples de couleurs
mattes.
Les couleurs brillantes sont celles qui, sans avoir la propriété
de changer de nuance , ont cependant un éclat analogue à celui
des corps polis : cet éclat est dû à la forme particulière des barbes
des plumes. Un grand nombre d'oiseaux ont des couleurs très-
brillantes ; telles sont les plumes rouges des Pics, les plumes
jaunes ou rouges des Cassiques, celles des Manakins, celles des
Guit-Guits, etc. Les barbes de ces plumes (fig. 2) n’ont de bar-
bules qu’à leur base, le reste est nu , cylindrique, lisse et très-
poli; mais cette forme cylindrique n'est pas complète; vues en
dessous, ces barbes sont creusées longitudinalement en gouttière.
(J’oyez a, fig. 2, qui représente la coupe d’une de ces barbes. )
Cette partie lisse est une suite de la tige, et n’en differe qu’en ce
qu'elle est du double plus grosse , comme si la quantité de matière
qui compose les barbules se trouvoit ici réunie à la tige pour en
augmenter le volume. Cette supposition n’est pas tout-à-fait
dénuce de probabilité. Si l’on examine une des plumes de la
LNH OND Ü CU TON. 9
tète de notre Martin-Pècheur, ou du petit Martin -Pécheur
aigreté d'Afrique, on trouvera que cette plume, noire depuis sa
base jusqu'à son extrémité, est traversée par une tache d’un
bleu-clair tres-brillant, et l’on remarquera que la tige de chaque
barbe ( fig. 3 ) est garnie de barbules à sa base et à son extrémité,
tandis que son milieu coloré est plus gros, cylindrique et dénué
de barbules, ou du moins qu'elles y sont si petites, qu’elles ne
peuvent être apperçues qu’à l’aide d’une forte loupe.
On trouve des barbes de plumes brillantes qui sont munies de
barbules ; mais alors ces barbules sont fort courtes. Le Geai de
France a sur les ailes des plumes d’un bleu tres-vif; les barbes de
ces plumes ( fig. 4 ) ont une tige longue, épaisse, tres-lisse et
colorée alternativement de blanc, de bleu et de noir; cette tige
est munie de barbules dans toute sa longueur ; mais elles sont
courtes et noires, et ne peuvent être apperçues que lorsque la
barbe est entièrement séparée de celles qui l’avoisinent. Il en est
de même des plumes bleues du Geai de la Caroline, Corus
cristatus. J’ai fait la même observation sur les plumes vertes des
Perroquets ; mais ici les tiges des barbes ( fig. 5 ) sont séparées ,
ct laissent voir les barbules dont elles sont munies; quelque-
fois celles-ci sont colorées, mais leur couleur est si matte,
qu’au lieu d’ajouter à l'éclat de la tige, elle ne sert qu'a le
tempérer.
Ainsi, l’éclat des plumes brillantes est du à la dureté et au poli
des tiges de leurs barbes , et cet éclat est d’autant plus vif, que
les barbules qui les accompagnent sont plus courtes. Aussi le
Guit-Guit vert, Certhia Spiza, est:l beaucoup plus brillant que
les Perroquets, parce que les plumes de cet oiseau ont des barbes
absolument nues et semblables à des piquans , tandis que les
barbes des plumes des Perroquets sont munies de barbules assez
longues , et souvent d’une couleur obscure. :
- Les plumes de couleurs changeantes , non-seulement brillent
2
10 L'N TR O'D'U: CT 1 O0 NN;
par leur poli, mais encore elles ont la propriété de changer de
nuance selon l’angle que décrit le rayon qui les éclaire. Le
Cottinga vert à gorge violette, Æmpelis Cayana, paroît vert de
mer , lorsque l’œil se trouvant à-peu-près placé entre cet oiseau
et la lumiere , le rayon lumineux décrit un angle aigu ; mais il
devient bleu à mesure que cet angle se rapproche de l’obtus.
Cependant les barbes des plumes de ce Cottinga n’ont rien d’ap-
parent qui puisse être regardé comme la cause de ce changement ;
elles sont comme toutes les plumes brillantes, barbues à leur
base, et lisses et cylindriques dans tout le reste de leur longueur.
( Fig, 2.)
On ne peut supposer que la surface de ces barbes soit chargée
d’aspérités , de particules saillantes , dont une des faces seroit
bleue et l’autre verte; s’il en étoit ainsi, on pourroit obtenir ces
deux nuances en tournant l'oiseau sur fui-mème , sans le changer
de place ; mais au contraire dans l’une ou l’autre position, les
plumes sont constamment bleues ou vertes.
Suivant la théorie de Newton, ce changement de couleur
vient de ce que les barbules n'étant qu'un peu plus denses que
l'air environnant , les rayons en passant de ce milieu dans les
lames que l’on suppose situées à la surface des corps , n’éprou-
vent que peu de divergence; et comme, selon cette théorie,
la couleur d’un corps dépend du degré de ténuité de ces mêmes
lames , il résulte que si le rayon abc( fig. 6 } tombe perpendicu-
lairement sur la lame de , l’espace b c qu'il parcourt dans cette
lame étant beaucoup moins considérable que celui que parcourt
le rayon oblique fbg, l'œil en partant du point a éprouvera des
sensations différentes à mesure qu'il approchera du point f. Ainsi,
suivant Newton, les couleurs changeantes des plumes sont le
résultat de leur densité, qui se trouve, à peu de chose pres,
égale à celle du milieu erivironnant.
Cependant il est bon d'observer que si on plonge le Cottinga
INTRODUCTION. 11
vert dans un milieu beaucoup plus dense , tel que l’eau, par
exemple , l'effet sera absolument le même que dans Vair.
Les couleurs métalliques ont un éclat parfaitement semblable
à celui des métaux. Toutes les barbes des plumes ainsi colorées,
que j'ai été à même d'observer, sont munies de barbules dont
l'aspect annonce la dureté. Ces barbules sont également larges
dans toute leur longueur , et paroissent tronquées à leur extré-
mité : vues au microscope , on remarque sur leur surface une
file de points très-lumineux , et qui paroiïssent enfoncés ; car ils
sont d'autant plus brillans , que la lumière qui les frappe
approche de la perpendiculaire ; et ils deviennent d’autant plus
obscurs , qu’elle approche de lhorizontale. Sur lEtourneau
cuivré d'Afrique , les barbes des plumes ( fig. 7 ) ont des barbules
entièrement noires du côté extérieur, jusqu'aux deux tiers de la
tige, en partant de la base. Les barbules du côté intérieur sont
plus longues, elles sont noires vers la tige; mais les deux tiers
jusqu’à l'extrémité sont colorés d’un bleu très-foncé. Ces barbes
s’imbriquent les unes sur les autres, de manière que toute la
partie noire des barbules se trouve entièrement cachée.
Le Coucou doré d'Afrique, Cuculus auratus, a des plumes
dorées sur le dos, qui sont très-brillantes ; aussi les barbes de
ces plumes ( #2. 8 ) ont-elles des barbules entièrement colorées.
Les barbes des plumes du Paon sont aussi entièrement colorées
de vert-doré; mais ici les barbules sont convexes, de maniere
que la tige paroît enfoncée. ( Fig. 9 et a qui représente la coupe
de cette barbe. ) Dans le Jacamar , les barbes ( fig. 10 ) sont parfaï-
tement plates ; cependant la lumière se joue sur ces barbes de
telle manière, que dans certaines positions leur tige paroît sail-
lante , et que dans d’autres au contraire elle paroït enfoncée.
Mais ceci n’est qu’une illusion , il suffit de trancher la barbe pour
reconnoître la vérité. Sur le Sucrier, Certhia Senegalensis, les
plumes dorées sont d’abord noires, il n’y a que leur extrémité
qui soit colorée. Les barbes de ces plumes sont munies de
12 LIN TR O DU CÆETON
barbules très-grosses , d’inégale longueur , et fortement marquées
de points enfoncés. ( Fig. 11. )
Mais quel que soit l’éclat des couleurs qui embellissent les
oiseaux dont nous venons de parler, il est loin de celui qui brille
sur la gorge du Rubis-topaze. Examinons en détail une des
plumes de cet oïseau (fs. 12), et nous trouverons bientôt la
cause de cet éclat éblouissant qui distingue les Colibris et les
Oiseaux-mouches. À l’œil nu , cette plume a deux lignes et demie
de long; on remarque d’abord la tige qui est blanche à sa base,
et plus obscure à son extrémité ; il en est de même des tiges de
ses barbes, qui sont de deux sortes : celles de la base de la plume
sont noires, grèles, terminées en pointe et munies dans toute
leur longueur de barbules longues et très-fines. Celles de l’autre
moitié sont également munies de barbules dans la partie qui
avoisine la tige ; mais elles sont colorées de l'or le plus pur à leur
extrémité. Cette partie colorée est très-ctendue sur les barbes
intermédiaires , elle l’est beaucoup moins sur les latérales, qui,
en même temps, sont très-longues; ce qui fait que le bord de
l'extrémité de ces plumes décrit un demi-cercle parfait, et que
lorsqu'elles sont imbriquées les unes sur les autres, elles res-
semblent à des écailles de poisson. Si on détache une de ces
barbes ( f9. 13), on verra, qu’ainsi que la plume entiere , elle est
munie d’une longue tige, et que les barbules de sa première moi-
tié sont longues et semblables à des poils très-déliés; mais la
partie colorée de cette barbe est bien différente : d’abord les bar-
bules y sont beaucoup plus larges, la matière en est extrèémement
dense, et par conséquent la surface d’un très-beau poli : j'ai pesé
des plumes de cette espèce, et j'ai trouvé qu’une plume de la
gorge du Rubis-topaze pèse autant que trois plumes de couleur
matte d’un volume égal. Mais la principale cause du grand éclat
de ces plumes consiste en ce que la partie colorée de chaque
barbe est profondément creusée en gouttiere, et présente à la
lumiere une surface concave semblable à celle d’un réverbere.
D'où il suit que si le rayon lumineux coule horizontalement sur
INTRODUCTION. 15
la barbe (fig. 14), qui en représente la coupe, il ne peut y avoir
de réflexion , et par conséquent la gorge de l’oiseau sera obscure :
si elle coule diagonalement (fig. 15 ), la partie a b sera éclairée,
et l'oiseau brillera ; et si elle tombe perpendiculairement ( fig. 16) :
alors les rayons se brisent en cent manières dans cette espèce de
foyer, et réfléchissent une lumière éblouissante. Cette forme des
plumes du Rubis-topaze, et le jeu de la lumiere qui en est le
résultat, expliquent tres-bien, ce me semble, pourquoi, au
moindre mouvement, la gorge de cet oiseau passe, dans un
instant, de lobscurité à l'éclat le plus vif. Si on examine au
microscope une barbule de ces plumes ( fig. 17 ), on voit sur sa
surface quatre ou cinq paillettes très-brillantes; elles m'ont paru
d’or rouge dans leur milieu, et d’or vert sur leurs bords : elles
sont, ainsi que Je l'ai dit plus haut, concaves, et forment autant
de petits réverberes; les intervalles qui les séparent sont aussi
parsemés de points tres-brillans. Cependant la gorge du Rubis-
topaze ne brille pas dans toutes les positions qui permettent à la
lunuere de frapper l’intérieur du canal que forment les barbes de
ses plumes. Si on place l'œil entre la lumiere et l'oiseau , de
manière que le bec soit vu en raccourci , la gorge brillera du
plus grand éclat; si au contraire on place l’oiseau le ventre en
haut entre lol et la lumuere , elle sera obscure. Il me semble que
cela vient de ce que les barbules étant imbriquées les unes sur les
autres (fig. 18 ), comme on peut le voir à l’aide d’un microscope,
si la lumiere vient de a, elle frappera sur la barbule à, et sera
réfléchie; et que si elle vient de c, ne trouvant point de résis-
tance , elle sera absorbée en d, et il n’y aura pas de réflexion, On
remarque encore un caractère particulier aux plumes dorées des
Colibris ; leurs barbes sont profondément échancrées à leur extré-
mité, parce que le bout de la tige est dénué de barbules ( fig. 19).
Cette extrémité de la tige ressemble à un poil très-délié, et se
termine par un petit renflement comme les antennes des Papillons.
Cette cause de l'éclat du Rubis-topaze se retrouve sur toutes
les plumes d’un brillant excessif, telles que celles de la gorge du
14 INTR O DU C'THON
Grenat , du Colibri-topaze , du Plastron noir, etc. Mais toutes ces
plumes n’ont pas des barbes échancrées à leur extrémité. Celles
du Colibri-topaze, par exemple , (fig. 19 ), sont terminées en
forme de fer de lance ; on ne voit à leur extrémité qu’une barbule
qui dépasse un peu les autres ; celles de sa femelle ( /£9. 20 ) sont
également terminées en fer de lance, mais ses dernieres barbules
sont blanches , ce qui contribue beaucoup à diminuer l'éclat de
la gorge de cet oiseau.
Toutes les plumes métalliques des Oiseaux-mouches ne brillent
pas d’un éclat aussi radieux que celles dont nous venons de
parler ; les barbes des plumes du dos de ces oiseaux ( fig. 21) ne
sont pas creusées en gouttière, elles sont plates et terminées en
pointe, leurs barbules sorit noires à leur base et à leur extré-
mité, le milieu seul est coloré ; ce qui fait que ces barbes ont de
chaque côté de leur tige une ligne longitudinale dorée : aussi les
plumes du dos et du ventre de ces oiseaux sont-elles d'autant
moins brillantes que ces lignes sont plus étroites.
De tout ce qui vient d’être dit, 1l résulte que les plumes
métalliques doivent leur brillant à leur densité, au poli de leur
surface et à ce grand nombre de petits miroirs concaves qu’on
remarque sur leurs barbules; que les plumes tres-brillantes des
Oiseaux-mouches ne different des autres plumes dorées, qu'en ce
que leurs barbes sont creusées longitudinalement en gouttiere, et
produisent un effet semblable à celui d’un réverbere.
De si beaux oiseaux n'ont pu manquer de devenir des objets
de notre admiration. Les Sauvages les tuent et s’en font des
pendans d’oreilles , et les Européens les recherchent comme
objets de curiosité. On les chasse à la sarbacane , on les prend à la
glu, ou on les abat avec de l’eau lancée contre eux au moyen
d’une seringue.
Mais la Nature, en comblant ces petits animaux de tous ses
L'N TE KR O'D'UC TT ON. 19
dons, ne les a pas soustraits à la loi qui condamne les foibles à
servir de pâture aux plus forts ; les Oiseaux - mouches sont la
proie d’une énorme araignée noire, qui habite les mêmes con-
trées que ces jolis oiseaux.
L’Araignée aviculaire, /ranea avicularia, Linn.(pl. dernière),
construit un grand nid en forme de conque, sur les arbres, entre
autres le Gayave; elle s’y tient à l’affüt des insectes : ce hideux
animal enlève les petits des Colibris et des Oiseaux-mouches,
et les emporte dans ses énormes pinces, pour les sucer à son
aise. La force de cette araignée ne permet pas de douter qu’elle
n’emporte aussi les adultes, lorsqu'elle peut les saisir , et qu’elle
ne les dévore aussi bien que leurs petits.
Cette Araignée est toujours en guerre avec une espèce de
Fourmi, qu'on appelle Grosse-tête ; elle est souvent dévorée
elle-même par ces insectes , qui se jettent sur elle en si grand
nombre , qu'ils finissent par la mettre en pièces.
Les Nomenclateurs ont décrit un grand nombre d'espèces
d'oiseaux de ce genre; mais ce nombre doit être beaucoup réduit,
parce que, comme je lai dit, ces petits animaux changent de
plumage. Dans le jeune âge, la plupart n’ont pas ces belles
plumes dorées qui les parent lorsqu'ils sont adultes. Le Rubis-
topaze , par exemple, est brun sur la tête et sur le dos, blanc sous
la gorge quand il est jeune; mais vieux, sa tête a l'éclat du rubis,
et sa gorge celui de la topaze. Il en est qui ont été décrits plu-
sieurs fois sous des noms différens: tel est le Grenat, que Buffon
et l'éditeur de Linné Gmelin ont donné, d’après Edwards , sous
le nom de Colibri à gorge de carmin;il est vrai que les teintes de
la figure d'Edwards sont plus vives et plus claires que celles du
Grenat : mais qu’on lise la description de cet Auteur , on recon-
noîtra bientôt que c’est une faute de l'Enlumineur , et que c’est
bien le Grenat qu'Edwards a décrit. On a même donné le nom
de Colibri à des oiseaux de genres différens : tel est le Brin bleu.
16 LAN TR 'O DU CT TON:
ré de l'ouvrage de Séba, qui paroïît être un Sucrier, ou peut-
être un Guëépier ; car cette figure de Séba est trop mauvaise pour
indiquer même un genre. Enfin il est tres-permis de soupçonner
qu'on a décrit quelques espèces qui n’existent pas : on sait avec
quelle facilité les Empailleurs ajoutent des plumes aux oiseaux
qui en manquent , et combien les marchands de ce qu’on appelle
des curiosités, sont peu délicats sur les moyens de gagner de
l'argent. Je doute mème que la science ait des ennemis plus
dangereux que cette sorte de gens, et peut-être qu'il est peu
d'ouvrages qui ne soient entachés des suites de leur friponnerie *.
1 Dans l'Histoire Naturelle des Quadrupèdes de Buffon, on trouve sous le nom de
Tamandua , un animal fabriqué et bien différent du Tamandua de Linné. Cette fraude de
PEmpailleur a été reconnue par le Professeur Geoffroy, qui, en examinant de près
l’animal décrit par Buffon, vit qu’il étoit composé de diverses bandes de peaux collées
les unes près des autres.
HIST: NAT. DES COLIBRIS. 17
TS LS LS SRE LR LL LR LR D EL ER DE D À D D D D EE LE RL EDR D D LE D RL D D D D D D D ER D D DE LR D DR D RL LL LD D DL LE D LE OR ER
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES
DES COLIBRIS ET DES OISEAUX-MOUCHES.
LA petitésse seroit Île premier caractère des Colibris, s'ils
n'offroient pas quelques espèces aussi grosses que des oiseaux de
genres différens. Leurs véritables caractères génériques consistent
en un bec fin et tres-délié, dont la mandibule supérieure enve-
loppe l’inférieure; en des narines longues placées sur les côtés
de la base du bec ( fig: 22 ), et recouvertes par une pellicule
membraneuse en forme de toit; en une langue filiforme, com-
posée de deux petits canaux demi-cylindriques appliqués l’un
contre l’autre, et qu'ils peuvent alonger à volonté; en des pieds
fort courts, munis de quatre doigts, dont trois devant et un
derrière. Leurs ailes sont très-étroites, et ressemblent en cela
aux ailes des Hirondelles.
On a divisé ce genre d'oiseaux en deux familles : cette division
est fondée sur le bec qui est courbe dans les Colibris , et droit
dans les Oiseaux-mouches; mais il est des espèces sur lesquelles
ce caractère est très-difficile à saisir,
Tous habitent l'Amérique méridionale, à l'exception de deux
espèces qui voyagent dans les contrées septentrionales de ce con-
tinent.
Leù
10 HISTOIRE NATURELLE
LE COLIBRI-TOPAZE MALE.
P LA N)IC HE TT.
Rouge-pourpre-doré, tête noire, gorge topaze, deux plumes longues et arquées
à la queue.
Le Colibri-topaze. Buff. Ois. — Le Colibri rouge à longue queue , de Surinam:
Briss. Ornit. tom. 3, p. 690. — Trochilus pella. Linn. Syst. nat. — Edw.
Av.1,t.52.
Ls dessus de la tête et le tour des yeux de ce Colibri sont d’un
beau noir de velours ; il y a sur la gorge une large plaque d’or, du
plus grand éclat , et qui est susceptible de se changer en vert
selon la direction du jour; cette plaque est entourée d’un cercle
de plumes noires. Le dessus , les côtés du cou et la poitrine sont
d’un rouge-pourpre foncé tres-brillant; les plumes du dos et
celles du ventre sont aussi rouges, mais plus dorées. Les couver-
tures du dessus et du dessous de la queue sont vert-doré. Les
plumes latérales de la queue sont rousses, les intermédiaires
noir-violet, et celles du milieu sont un peu teintes de vert; deux
de ces plumes sont longues, arquées et dépassent les autres de
trois pouces. Les ailes sont brunes avec un reflet violet. Le bec
est noir. Les pieds et les ongles sont blancs.
Les plumes de la gorge de cet oiseau ont des barbes creusces
en gouttière et terminées en pointe mousse. Celles de la poitrine
et du ventre sont moins creuses, et leurs barbules ne sont dorées
que dans leur milieu. Sur le dos elles sont sillonnées, et leurs
barbules sont encore moins colorées que celles du ventre.
Ce Colibri habite la Guiane, et fait partie de mon Cabinet.
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DES COLIBRIS. 19
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LE COLIBRI-TOPAZE FEMELLE.
PE AN CE TTL
Vert, gorge peu dorée, point de plumes alongées sur la queue.
Cerre femelle du Colibri-topaze est entièrement d’un vert foncé
sur le dos, et un peu plus clair sur le ventre ; mais souvent cette
teinte n'est pas égale, un grand nombre de plumes sont d’un
brun vert foncé cuivreux, ce qui fait que l'oiseau paroït alors
tacheté. Comme ces taches ne sont pas symétriques, il est pro-
bable que ces individus ainsi marqués sont dans la mue.
La gorge a, ainsi que dans le mâle , une espece de plaque, ou
plutôt une tache d’or; mais cette tache n’est ni aussi grande, ni
aussi brillante, ni aussi régulière que celle du mâle : dans son
plus grand éclat elle imite l’or rouge. Les ailes sont semblables à
celles du mâle ; mais la queue n’est point ornée des deux longues
plumes qu’on remarque sur ce dernier.
Le bec est noir et les pieds blancs,
Sur la gorge de cette femelle les barbes des plumes dorées sont
terminées par une longue pointe formée de barbules blanches et
mattes. Ce qui fait que sur quelques individus la tache d’or est
peu sensible. J'ai dessiné ce Colibri dans le Cabinet de Dufresne,
20 HISTOIRE NATURELLE
LAVER S LLLSLLSLLSLLLE SL VELELLL LES LL ILE LE SES ELLE LIVE LVL LL EDR LIT VO LÉ SA DR A € ELA BEBE D DR RSS
BE GR EN A T
PAEVÆAENNC À EN) FE
Noir, gorge pourpre-brillant , ailes vertes.
Le Grenat. Buff. Ois. — Le Colibri à gorge carmin. Buff. — Trochilus auratus.
Linn. édit. de Gmel. — Trochilus jugularis. Linn. édit. de Gmel. — The red
breasted humming bird. Edwards , Glan. pl. 266.
Ce bel oiseau a quatre pouces de long depuis l'extrémité du bec
jusqu’à celle de la queue. La tête, le cou, le dos et le ventre
sont d’un noir-bleu ; les couvertures du dessus et du dessous de
la queue sont vert-doré très-brillant. La gorge, le devant et les
côtés du cou, jusque sur la poitrine, sont pourpre. Les ailes vert-
doré , et la queue vert-noir. Le bec et les pieds sont noirs.
Ce Colibri habite l'Amérique méridionale , et m'a été commu-
niqué pa Maugé.
Le Grenat est figuré dans Edwards sous le nom d’Oiseau-
mouche à gorge rouge ; mais cette figure est trop claire et trop
brillante , et c’est à ce défaut qu'il faut attribuer l'erreur de
Buffon , qui a donné pour dixième espèce , la description de
cette image, sous le nom de Colibri à gorge carmin ; mais la des-
cription d'Edwards s'accorde trop bien avec notre Grenat pour
qu'on puisse s’y méprendre.
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Colibrs A VENTE C cure SL S:.
DES COLIBRIS. 21
BRL RE RS LEE ESS ELLE LÉ BE LR D RD D D D D D D RD RDS D D D D D D DR D D LD D D D D D D D DE D D D À D D EE D D D D À DO LE LR LE DR RS
LE COLIBRI À VENTRE CENDRÉ.
PE AN CT ENT
Vert brillant en dessus, cendré en dessous; mandibule supérieure du bec
noire , l’inférieure brune ; queue arrondie.
Trochilus cinereus. Linn. édit. de Gmel.
Car oiseau a cinq pouces six lignes depuis l'extrémité du bec
jusqu’à celle de la queue. Le dessus de la tête, le dos, le crou-
pion et la base des ailes, sont couverts de plumes vert-doré ; la
gorge , la poitrine et le ventre sont gris-cendré tres-pur. Il y a à
l'angle postérieur de l'œil une petite tache blanche.
Les ailes sont noirâtres avec un reflet violet. La queue est
. ! !
arrondie, les plumes latérales étant plus courtes que celles du
milieu ; les intermédiaires sont entierement vert-foncé ; les deux
suivantes vertes à leur première moitié, noir-bleuâtre à leur
extrémité, quise termine par quelques barbes blanches; les deux
tiers des six plumes latérales sont noir brillant ; l'extrémité est
blanche.
Le bec de ce Colibri a treize lignes de long ; la mandibule supé-
rieure est noire ; l'inférieure est brune, plus claire vers les bords
dans son milieu. Les pieds et les ongles sont noirs.
Les barbes des plumes dorées de cet oiseau , ont leur tige, leurs
bords et leurs extrémités obscurs, leurs barbules n'étant vertes
et brillantes que dans leur milieu.
Ce Colibri habite l'Amérique méridionale , et fait partie du
Cabinet de Dufresne.
22 HISTOIR ÉNATUR ELLE
BRAS SSLSILLLLSLVLLLLLLLLE ELLE LL L LEVEL ELLE ÉLLLOLRLIELLOLLLO TOR LILIV RL È ER LI QD LR D
LE VERT ET NOTA.
PA, ANCHE FA
Cou vert, ventre noir , tache bleue sur la poitrine.
Le Vertet Noir. Buff. Ois.— Trochilus holosericeus. Linn. édit. de Gmel. — Le
Colibri du Mexique. Briss. Ornit. tom. 3 , p. 676, pl. xxxv, fig. 2.
Ce Colibri a quatre pouces depuis l'extrémité du bec jusqu’à
celle de la queue. Le dessus de la tête, du cou, du dos et les
couvertures des ailes sont d’un vert-doré; mais les plumes du
croupion et les couvertures de la queue sont d’un vert-bleu très-
brillant ; sur la poitrine se trouve une grande tache du plus beau
bleu , et qui se change en violet selon la direction du jour. Le
ventre est noir; mais en tournant l'oiseau, les plumes de cet
endroit paroissent nuancées de vert-bronzé obscur , mêlé de rouge-
cuivreux. Les plumes qui entourent lanus sont blanches ; on
trouve également deux petites touffes de plumes blanches sur les
côtés du ventre. Les couvertures du dessous de la queue sont d’un
bleu aussi vif que celles de la tache qui se voit sur la poitrine. La
queue est d’un noir-violet ; les ailes sont brunes, le bec et les
pieds noirs.
Ce beau Colibri a été tué et rapporté de Porto-Ricco par
Maugé, qui a bien voulu me permettre d’en faire la description
et le dessin.
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DES COLIBRIS. 23
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Vert , gosier, poitrine ct ventre noirs ; côté du cou bleu.
Le Plastron noir. Buff. Ois. — Trochilus mango , Linn, — Le Colibri de la
Jamaique. Briss. Ornit. t. 5 , p. 679 , pl. xxxv, fig. 1.
Pzrusreurs oiseaux ont des rapports ayec le Plastron noir ;
mais c’est au Colibri représenté sur la planche 7, qu’on a donné
ce nom. Celui-ci est remarquable par une tache noire longitu-
dinale qui s'étend depuis le dessous du menton jusque sous le
ventre. Tout le dessus du corps est vert-doré ; les côtés du cou
sont bleus, ainsi que le dessous des ailes. Les couvertures infé-
rieures de la queue sont d’un blanc-sale ; les pennes de celle-ci
sont de longueur égale, et de couleur roux-violet. Les ailes sont
d’un noir-violet, Le bec et les pieds noirs.
Ce bel oiseau habite l'Amérique méridionale , et fait partie du
Muséum Français,
24 HISTOIRE NATURELLE
MRRSLS SSSR LILRSLS LILI VILLERS LISLRORIDILILAISILIRRRLLRILLIOLLRIIAT LA L ER ULLILELELLILLALLALSS
LE COLIBRI A VENTRE PIQUETÉ.
PLAN CURE" JOLI T.
Verten dessus , brun piqueté de blanc en dessous.
Trochilus punctatus.
Le plumage varié et peu brillant de cet oiseau , semble indi-
quer une femelle ou un jeune ; mais il n’est pas facile de déterminer
l'espèce à laquelle on doit le rapporter , et si je place sa figure à
la suite de celle du Plastron noir, ce n’est pas que je prétende la
donner pour la femelle, ou pour une variété de ce Colibri , mais
seulement parce que sa physionomie et la forme de son bec le
rapprochent plus de cette espèce que d'aucune autre.
Ce Colibri rappelle le T'rochilus punctulatus de Linn. (édition
de Gmelin } ou le Zitzil de Buffon ; mais le Punctulatus est un
oiseau de cinq pouces et demi, ou même six pouces de long, et
notre Colibri à ventre piqueté n’a guère que quatre pouces depuis
l'extrémité du bec jusqu’à celle de la queue. D'ailleurs il n’y a
que la gorge et le ventre de cet oiseau qui soient piquetes de
blanc, au lieu que sur le Zitzil on remarque des points blancs
sur les couvertures des ailes et même sur le dos.
Le Colibri à ventre piqueté a le dessus de la tête et du cou,
le dos , le croupion et les couvertures des ailes, d’un vert-doré :
les deux pennes du milieu de la queue sont aussi vertes; mais les
latérales sont noires , terminées de blanc , leur bord extérieur est
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DES COLIBRIS. 25
blanc depuis l’origine de la queue jusqu'aux deux tiers seule-
ment. Ce qui fait que lorsque la queue est serrée , les pennes
latérales paroissent blanches avec une large tache noire un
peu avant l'extrémité. Les ailes sont d’un brun-noirâtre avec
un reflet violet.
En dessous, cet oiseau est d’un gris-brun clair sur la gorge,
plus foncé sur la poitrine. Les plumes de la gorge sont grises , bor-
dées de brun, et celles de la poitrine et du ventre sont brunes
bordées de blanc. Ce qui fait que tout le dessous de cet oiseau
paroît piqueté.
Le bec et les pieds sont noirâtres.
Cet oiseau fait partie de la collection du Muséum Français,
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50 "HISTOIRE NATUREÉELE
BLLSSSLLLELELSSR SR SLEVLLVALLELLLLLELLLISIIUE RSS VLLLLLLLLELESILELILLILRLLLLEVLELLGTL ELU TR RS
LE HAUSSE-COP VERT:
PLANCHE 12%
Bec long de la moitié du corps.
Vert-brun, peu doré en dessus , gorge d’un vert éclatant , poitrine noire,
queue arrondie à son extrémité.
Le Hausse-col vert. Buff. Ois. — Trochilus gramineus. Lin. Syst. nat. édit. de
Gmel.
Le Hausse-col vert est remarquable par la tache noire qu'il
a sur la poitrine , et par sa gorge d’un vert foncé très-pur et
très-éclatant. Mais il paroît qu'il y a des variétés dans cette es-
pèce , auxquelles on a donné des noms particuliers; du moins
les deux suivans sont si semblables à celui-ci par les parties
solides, qu’on pourroit les regarder comme ne formant qu’une
seule et même espèce. Cependant l'expérience nous a appris à
nous défier de ces ressemblances, et pour ne point augmenter le
nombre des erreurs , nous croyons, en rapprochant les Colibris
qui se ressemblent à certains égards , devoir leur conserver les
noms sous lesquels ils sont déjà connus.
Le Hausse-col vert habite les îles de l'Amérique Septentrio-
DES COL LBRIS: 27
nale ; il a été observé à S. Domingue par Vieillot, qui a eu la
bonté de me prêter la partie de son Journal où il est question
des oiseaux de ce genre. « Ce Cohbri , dit cet excellent obser-
»vateur, se plaît près des habitations , d’où il ne s’écarte guère
»tant qu'il y trouve des arbres en fleurs: lorsqu'il se perche ,
» c’est plus volontiers sur une branche sèche et isolée, où souvent
» il étend sa queue en demi-cercle. Je ne l'ai jamais entendu
» chanter ; mais quand il vole, sur-tout dans la saison des amours,
» il jette un cri continuel qui le fait reconnoître , mème sans
» qu’on le voie. Ce petit oiseau en souffre difficilement d’autres
» sur l'arbre où il a placé son nid ; j'ai vu un Moqueur étre
» obligé de céder à ses poursuites. C’est en voltigeant sans cesse
» autour de lui, et en présentant continuellement son bec aux
» yeux de son antagoniste , qu'il le force de prendre la
» fuite.
» J’ai un nid de Hausse-col vert , bâti sur une branche de
» cotonnier de Siam, plus grosse que le pouce ; le lichen qui en
» couvre l’extérieur est de la même espèce que celui de larbre.
» Il y avoit deux petits dans ce nid, dont la gorge, la poitrine
» et le ventre étoient bruns sans reflets. Dans quelques-uns
» les deux parties latérales de la queue sont blanches à leur
» sommet. Je n'ai point trouvé de différence entre le mâle et la
» femelle ».
Le Hausse-col vert a le dessus du corps vert obscur et peu
doré , la queue est violette , les ailes sont comme dans presque
tous les oiseaux de ce genre, d’un noir violet ; le menton,
la gorge et les côtés du cou sont d’un vert foncé très - pur
et très-brillant ; sur la poitrine on remarque une grande
tache d’un noir de velours, les côtés du corps et le ventre sont
d’un vert noir un peu doré. ( Quelques individus ont le ventre
blanc. )
28 HISTOIRE NATURELLE
Le bec est très-long , un peu arqué ; il est noir ainsi que les
pieds. Il m’a été communiqué par Dufresne.
Le T'rochilus dominicus , Syst. nat. édit. de Gmelin, n'est-il
point un jeune de cette espèce ?
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C
12 à
A Cat unle ere. se
DÉS COL IPB RS. 29
RRLARSSSLSSLLLSELLLLLLELLLIBLLULLELLELLLLELELUVELELILÉILELESLLILLLESS RS LRLSLISLLLERSS +
LE COLIBRI A CRAVATE VERTE.
PE AIN OH EE.
Bec long comme la moitié du corps.
Vert-brun doré en dessus ; gorge verte, côtés du cou blancs , poitrine noire ,
queue arrondie.
Le Colibri à cravate verte. Buff. Ois. — Trochilus maculatus. Linn. Syst.
nat. édit. de Gmelin.
Car oiseau peut être regardé comme une variété du précédent ,
il lui ressemble par la grandeur et par le bec , et même par
la distribution des couleurs. Il n’en diffère que par cette grande
tache blanche qu’on remarque de chaque côté du cou ; mais
comme cette tache est coupée par quelques plumes vertes ,on
peut soupçonner , qu'avec le temps, cette partie se couvre en-
tièrement de plumes vertes comme dans l’espèce précédente.
Le Colibri à cravate verte a Le dessus du corps d’un vert obscur
doré ; la queue vue en dessous est violette jusqu'aux deux tiers
de sa longueur ; le reste est noirâtre. Sur la gorge de cet oiseau
on remarque une ligne longitudinale d’un beau vert foncé et très-
brillant qui , depuis le menton , descend en s’élargissant jusque
sur la poitrine. Les côtés du cou sont blancs mélés de roux ;
il ÿ a sur cette partie blanche quelques plumes vertes sem-
50 HISTOIRE.NA-TURELLE
blables à celles de la gorge. La poitrine est noire , les côtés du
corps sont d’un vert noir peu doré ; le ventre est tacheté de noir
et de blanc.
: ; oo :
Le bec est long , arqué , noir ainsi que les pieds.
J'ai vu un grand nombre d'individus semblables à celui-ci ,
et qui ne different entr'eux que par le plus ou le moins de roux
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mélangé dans le blanc des côtés du cou.
Cet oiseau est du cabinet de Dufresne.
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DES COLIBRIS. 51
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LE COLIBRI A QUEUE VIOLETTE.
PLANCHE A
Bec de la longueur de la moitié du corps.
Vert en dessus , blanc tacheté de noir et de vert en dessous; queue violette,
terminée de blanc , arrondie à son extrémité.
Le Colibri à queue violette. Buff. Ois. — Trochilus albus. Syst. nat. édit. de
Gmelin.
Cerur-cr se rapproche encore du Hausse-col vert , par la
grandeur et par le bec ; mais il s’en éloigne beaucoup par le plu-
mage;au lieu de cette espèce de cravate verte qu’on remarque
sur le précédent , il n’a qu’une ligne longitudinale très-grèle,
inégale, noire et mélangée de quelques plumes vertes ; mais ces
plumes ne se trouvent que sur la gorge ; la portion de la ligne
qui passe sur la poitrine est absolument noire , ce qui semble
indiquer encore quelques rapports avec le Hausse-col vert. Les
amateurs de conjectures pourroient même regarder le Colibri à
queue violette comme la femelle de cet oiseau ; mais outre que
des conjectures ne sont rien , sur-tout à l'égard de ces petits ani-
maux qui varient presqu'à l'infini, nous avons vu que Vieillot
n'a remarqué aucune différence entre le mâle et la femelle du
Hausse-col vert. |
32 HISTOIRE NATURELLE
Ainsi , à l'exemple de Buffon et de Linné, nous laisserons le
Colibri à queue violette isolé, et nous le considérerons comme
une espèce particulière , jusqu’à ce qu’on ait acquis la certitude
du contraire.
J’ai vu un grand nombre d'oiseaux de cette espèce ;ils se res-
semblent tous , à l'exception de quelques petites différences peu
importantes , etil est bon d'observer ici que ies descriptions de
Colibris et d'Oiseaux - mouches ; qu'ont données les différens
Ornithologistes , ne s'accordent presque jamais parfaitement avec
les individus qu’on a sous la main , tant les variétés en sont mul-
tipliées.
Nous nous sommes bien gardés de donner toutes ces variétés ,
ces prétendus passages par lesquels on voudroit prouver liden-
tité d'espèce entre deux individus très-éloignés par le plumage :
nous croyons que des connoissances certaines , à cet égard, ne
peuvent être que le résultat d'observations tres-longues, faites
dans les lieux même qu’'habitent ces oiseaux ; et comment peut-
on décider d’une maniere affirmative sur des oiseaux étrangers,
tandis que ceux qui vivent pour ainsi dire parmi nous, sont si peu
connus ?
Le Colibri à queue violette a le dessus du corps d’un vert-doré ;
les deux pennes du milieu de sa queue sont en tièrement d’un brun-
verdâtre doré ; les latérales sont violettes, avec leur bord exté-
rieur bleu, qui s’élargit en approchant de lextrémité qui est
blanche. Sa gorge est de mème couleur , et on remarque dans
son milieu une ligne longitudinale noire , inégale, mélangée
de plumes vertes très-brillantes. Sur la poitrine cette ligne est
* Particulièrement les genres Faleo et Motacilla.
1
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DES CO E LB KR LS.
5
moins vive et se change en taches grises en approchant d
ventre. Les côtés du cou sont nuancés d’un beau vert.
5 ©
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Le bec est long , arqué , et noir ainsi que les pieds.
Il m'a été communiqué par Dufresne.
54 HISTOIREINATURELLE
RRSLSLSSISILSLLLILE VELO LL LOL ESS LE LE D D DE LE DR D D LR LR LE D D D DE DLL LE D LE LR RL D LE D LR D DR LRQ RL D D
LE HAUSSE-COL DORÉ MALE.
PLAN CH ES XL T
Bec plus court que la moitié du corps, gorge vert-doré, poitrine noire,
queue arrondie.
Trochilus aurulentus.
Car oiseau n'a pas été décrit , parce que sans doute il a été
confondu avec le Hausse-col vert; en effet la distribution des
couleurs du plumage est à-peu-près la même sur l’une et l’autre
espèce ; mais le Hausse-col doré est plus petit, son bec relati-
vement à sa grandeur est aussi plus court , et les teintes des
couleurs sont différentes. Sur le Hausse-col vert la gorge est d’un
vert foncé très-pur et très-brillant ; sur celui-ci la même partie est
constamment d’un vert plus jaune et plus doré , la tache noire
de la poitrine est aussi plus large.
Cet oiseau n’est point dans le jeune âge ; il a été rapporté de
l’île de Porto-Rico, par Maugé. Cet observateur a vu les Hausse-
col dorés dans le temps des amours, et il les a tués souvent sur
les bords de leur nid. Et ce qui prouve que cet oiseau est bien
d'une espèce particulière , c’est que la femelle figurée sur la
planche suivante est très-différente du mâle , tandis que dans
l'espèce du Hausse-col vert les deux sexes sont parfaitement
semblables, comme nous l'avons vu par la note de Vieillot ; d’ail-
leurs Maugé n’a pas vu un seul Hausse-col vert dans toute l’île
de Porto-Rico.
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DES COLIBRIS. 35
Le Hausse-col doré a le dessus de la tête et du cou, le dos et
le croupion d’un vert obscur doré ; les couvertures supérieures
de la queue sont vertes, les pennes intermédiaires sont d’un
brun - verdâtre , les latérales sont violettes terminées de bleu.
Toute la gorge de ce Colibri est d’un beau vert-doré , et l’on
apperçoit sur les côtés du cou un léger reflet bleu. La poitrine
est noire. Cette couleur s'étend jusque sous le ventre , où elle
prend une couleur brunâtre. Les côtés du corps sont mélangés
de vert et d'or.
Le bec de cet oiseau est plus court que celui du Hausse-col
vert ; il est noir ainsi que les pieds.
Il m'a été communiqué par Maugé, et fait partie de la collec-
tion du Muséum.
56 HISTOIRE NATURELLE
RAR LLLLILLVLILLLVÈGUE LS EVER LL SE DE LE D DR LR ES LL D LE LR D LR D DE DE LL D DD D HE RE LH LS D NS
LE HAUSSE-COL DORÉ FEMELLE.
PLAN CHER ITIINE
- Brun-verdâtre en dessus, gris en dessous.
Lx dessus de la tête de cette femelle est brun, le cou, le dos,
le croupion et les deux pennes intermédiaires de la queue sont d’un
brun-vert peu doré. Les pennes latérales de cette dernière , sont
roussätres obscur dans leur premiere moitié , le reste est d’un
noir-violet terminé de blanc. Le dessous du bec , la gorge et la
poitrine sont d’un gris sale, qui s’obscurcit en approchant du
ventre. Le bec et les pieds sont noirs.
Cet oiseau a été tué par Maugé à Porto-Rico.
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DES COLIBRTS 57
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LE HAUSSE-COL A QUEUE FOURCHUE.
P'E-ASN° CEE" KO
Vert , poitrine noire , queue fourchue , pieds blancs.
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Trochilus elegans.
O* trouve encore la tache noire sur la poitrine de cet oiseau ;
mais il diffère du précédent par sa queue qui est tres-fourchue ,
et par ses pieds qui sont blancs.
Cet oiseau habite S. Domingue, et a été observé par Vieillot,
« Ce Colibri se trouve rarement , dit Vieillot , près des habi-
» tations, mais souvent sur la lisière des grands bois , s’y perche
» de préférence à la cime des arbres , et ÿ fait entendre un chant
» qui a du rapport avec celui du petit Oiseau-mouche. Ce bel
» oiseau est rare, et Je ne me suis procuré que deux mâles, lors-
» qu'ils voltigeoient autour d’un arbrisseau (le cotonnier ), dont
» ils suçoient les fleurs....... Je ne connois pas la femelle. Je
» crois que le jeune de cette espèce porte le plumage décrit ci-
»après.... La gorge et le cou d’un gris-blanc sale , la poitrine
» et le ventre d’un gris-brun , les ailes et la queue sont d’un brun
» foncé sans reflets , cette dernière est un peu fourchue;quelques-
» uns varioient , ayant la poitrine et le ventre d’un gris-blanc ;
» sur tous , la partie supérieure du corps est vert-doré.
» Comme le plumage de ces jeunes oiseaux a beaucoup de
58 HISTOIRE NATURELLE
» rapport avec celui des jeunes Hausse-col verts, il seroit facile de
» les confondre ; mais j'ai jugé que ces jeunes Colibris devoient
» appartenir à celui-ci, parce qu’ils ont comme lui le bec court
» et la queue fourchue. Ce qu'il y a de certain, c'est que ceux
» dont je donne la description étoient Jeunes , parce que dans le
» temps où je les ai observés , les femelles des autres oiseaux de
» ce genre avoient la peau du ventre ridée et Fovaire formé , et
» c’est ce signe qui a fixé mon opinion sur leur âge ».
Le Hausse-col à queue fourchue est vert en dessus ; la queue
est d’un noir-vert et fourchue ; la gorge, les côtés du cou et les
côtés du corps sont d’un beau vert très-brillant. Il y a sur la
poitrine une tache d’un noir de velours, et qui s'étend jusque
sous le ventre. Le bec est plus court que celui du Colibri à queue
violette, eta sa mandibule inférieure blanche jusqu'aux deux
tiers. Les pieds et les ongles sont blancs.
Il habite S. Domingue , et m’a été communiqué par Vieillot.
DES COLIBRIS 39
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LE CO LEBR LE ME R'T.
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Corps vert, queue bleue.
Trochilus viridis.
Ce Colibri est entièrement vert, à l'exception des ailes qui sont
noirâtres , et de la queue qui est bleue. Les plumes qui entourent
le bec sont un peu plus obscures que celles qui couvrent le reste
du corps. La queue est bleue, mais les huit pennes latérales ont
leur fine extrémité terminée de blanc. Le bec et les pieds sont
noirs.
Cet oiseau habite les iles de l'Amérique Septentrionale. Il
en a été rapporté par Maugé , qui a bien voulu me le prêter
pour en faire la description et la figure.
40 HISTOIRE NATURELLE
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LE PLASTRON BEA NC
PLANCHE XP.
Verten dessus , gris-blanc en dessous.
Le Plastron blanc. Buff. Ois. — Trochilus magoritaceus. Linn. Syst. nat.
édit. de Gmelin.
LL paroït que ce Colibri est une femelle , mais j'ignore à quelle
espece elle appartient ; cependant c’est avec le précédent qu’elle
a le plus de rapport; elle en a aussi avec le Plastron noir , et
même avec le vert et noir. Cet oiseau a été tué par Maugé
dans le temps de la ponte , à Porto-Rico, ce qui prouve qu'il
est adulte. Je fais cette remarque , parce que le plumage de ce
Colibri s'accorde assez bien avec la description des jeunes oiseaux
dont parle Vieillot , dans les notes que j'ai citées, et qui, dit-il,
different des jeunes Hausse-col verts , en ce qu'ils ont le bec
court et la queue fourchue. ( Voyez l’article du Hausse-col à
queue fourchue. ) Or comme celui-ci a le bec long et la queue
arrondie , il s'ensuit qu’on pourroit le regarder comme un jeune
Hausse-col vert ; mais le Hausse-col vert est de S. Domingue,
et celui-ci de Porto-Rico ; et nous avons vu que Maugé,
dans ses recherches, n’y a point vu de Hausse-col vert : ainsi
je laisserai à cet oiseau le nom de Plastron blanc , jusqu’à
ce qu’on sache d’une manière certaine à quelle espèce il appar-
uent.
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DES COLIBRIS. 41
Le Plastron blanc a tout le dessus du corps vert-doré, les deux
pennes intermédiures de la queue sont entierement vertes , Les
latérales sont terminées de blanc. La plus externe est bleue.
En dessous, cet oiseau a la gorge d’un blanc d’autant plus
sale, qu’il approche de la poitrine; celle-ci, ainsi que le ventre,
est grise.
Le bec est long , arqué , noir ainsi que les pieds.
Il m'a été communiqué par Maugé.
4 HISTOIRE NATURELLE
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LEBRIN BEANC MALE.
PLANCHE X MIX
Bec très-long.
Vert-olive en dessus, gris en dessous , les deux pennes intermédiaires de
la queue longues , blanches et grêles à leur extrémité.
Le Brin blanc. Buff. Ois. — Trochilus superciliosus. Linn. Syst. nat. édit. de
Gmelin. Le Colibri à longue queue de Cayenne. Briss. Ornit. t. 3 , p. 686.
Le Brin blanc a sept pouces depuis l'extrémité du bec jusqu’à
celle de la queue ; cependant ce Colibri n’est pas beaucoup plus
gros que le Hausse-col à queue fourchue , son bec arqué est
presqu’aussi long que le corps et la tête pris ensemble ; sa queue
composée de dix pennes, comme tous les oiseaux de ce genre,
est fort longue, parce que les deux pennes du milieu dépassent
les autres de plus d’un pouce.
Tout le dessus du corps de cet oiseau est vert-olive doré ; la
queue est de la même couleur , mais les deux pennes intermé-
diaires sont vertes à leur base, d’un vert-brun dans leur milieu,
et blanches à leur extrémité; c’est cette partie blanche qui dé-
passe les autres pennes. Celles-ci sont d’un brun-vert, et leur
extrémité est d’un blanc presque jaune. On remarque dessus et
dessous l’œil de cet oiseau , deux traits blancs , celui de dessous
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DES COLIBREIS. 43
est le plus grand. Il y a sur le menton une couleur noire qui se
change insensiblement en gris sur la gorge , la poitrine et le
ventre. Le bec, les pieds et les ailes sont noirâtres.
Ce Colibri habite la Guiane, et m'a été communiqué par
Dufresne.
44 HISTOIRE NATURELLE
BRSRELSLSSLSESELLLS ES DE DEEE LL ER LD LE D LD LL ER LE D LR LR LR DL EL D D LD EE DD D D D D D DE D LL D D D LE D LE LE DR D
LE BRIN BLANC FEMELLE.
PLANCHE, XITHT
Bec peu alongé.
Vert-olive en dessus , gris-roux en dessous , pennes de la queue égales, pieds
noirs.
Czr oiseau ne diffère du précédent que par le bec, qui est plus
court , et par la queue qui manque des deux longues plumes, qui
forment le caractère distinctif du mâle; du reste , il a comme lui le
dessus du corps d’un vert-olive doré ; les pennes de la queue d’un
vert-olive , terminées de blanc , et d'autant plus courtes qu’elles
sont plus externes. Tout le dessous du corps est d’un gris-roux,
il a près de l’œil un trait blanchätre. Le bec et les pieds sont
noirs.
J'ai vu plusieurs femelles de cette espèce, quelques-unes ont
le bec plus long et plus arqué , avec la mandibule inférieure
plus où moins blanche; certains individus ont la poitrine d’un
roux clair , le ventre presque blanc, et ils ont aussi les plumes
du dos bordées de brun. Je n’ai pas cru devoir figurer ces diffé-
. ! . ô à à
rentes variétés 9 qui 9 comme on le voit , sont tres-peu IMpOr-
tantes.
Cette femelle et ses variétés sont au Muséum Français.
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DES COLIBRIS. | 45
Les jeunes mâles ne diffèrent des adultes, qu'en ce qu’ils ont la
mandibule inférieure du bec blanche, la poitrine rousse, les pieds
d’un brun clair , et la queue blanche, à l'exception des deux
plumes intermédiaires qui , comme dans l’adulte , sont vertes ,
brunes et blanches, mais elles sont plus courtes et ne dépassent la
queue que d’un demi-pouce.
40 HISTOIRE NATUREELE
tt tenté) 0 4, 52
LE BRIN BLANC JEUNE AGE.
PLANCHE XTX
Vert-brun en dessus , jaune-oris en dessous , pieds blancs.
Le Colibri à ventre roussâtre. Buff. Ois. — Trochilus thaumantias. Linn. Syst.
nat. édit.de Gmelin. — Le Colibri du Brésil. Briss. Ornit. t. 3, p. 670.
A l'exception des pieds qui sont blanchätres , ce petit Colibri
ressemble beaucoup à un jeune Brin blanc. Il a, comme ce
dernier , le trait sous l'œil , et deux plumes blanches qui dépassent
un peu la queue ; et quoique Brisson et Buffon aient donné ce
petit oiseau pour une espèce particulière, on ne peut s’empècher
de reconnoître sur l'individu dont je donne ici la figure, tous les
caractères du Brin blanc. D'ailleurs cette différence dans la cou-
leur des pieds n’est point un caractère constant, j'ai vu des jeunes
oiseaux de cette espèce, mais plus grands que celui-ci, qui avoient
les pieds d’un brun-jaunûtre.
Le jeune Brin blanc a le dessus du corps d’un vert-olive doré , sa
queue est de cette même couleur , à l’exception des deux pennes
qui sont terminées de blanc et qui dépassent un peu les autres ;
tout le dessous du corps est d’un jaune-gris. On remarque au
coin de l’œil un trait noir, et au-dessous un trait blanc. Le bec
est long , arqué , avec la mandibule inférieure blanche dans sa
première moitié. Les pieds sont blancs.
Il est au Muséum Français.
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DES COLIBRIS. 47
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LE COLIBRI A PIEDS VÉTUS.
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Bec alongé , dos vert, ventre roux, pieds blancs.
Trochilus hirsutus. Linn. Syst. nat. édit. de Gmelin.
C& Colibri a beaucoup de rapport avec la femelle du Brin blanc;
mais il en diffère par le bec qui est beaucoup plus long , et par
les pieds qui sont blancs. On a donné à cet oiseau le nom de
Colibri à pieds vêtus , parce qu'il a ces parties couvertes d’un
duvet blanc et très-fin ; celui-ci est la variété de l’Hérsutus ,
du S'ystema de Gmelin. Sur l'individu que j'ai décrit et dessiné,
les pieds étoient presque nus et entièrement blancs ; en quoi il
différe du Colibri de cet auteur, qui, dit-il , a les doigts et les
ongles noirs.
Le Colibri à pieds vêtus a le dessus de la tête brun, le dessus
du cou, le dos, les couvertures des ailes et les deux pennes
intermédiaires de la queue d’un vert doré ; tout le dessous du
corps est d’un roux-jaune , les trois premières pennes latérales
de la queue sont ferrugineuses dans les deux premiers tiers, le
reste est noir terminé de blanc ; la penne la plus externe est
48 HISTOIRE NATURELLE, etc.
brune. Le bec est long , arqué , avec la mandibule inférieure
d’un blanc-jaune ; les pieds et les ongles sont blancs.
Cet oiseau m'a été communiqué par Béqœur.
FIN DE L’HISTOIRE NATURELLE DES COLIBRIS.
HISTOIRE NATURELLE
DES
OISEAUX-MOUCHES.
OA EN
D LEO
HIMEON
VUE
Me
RSR RSR I RE LVL LULU VIE VUR URL /R
AVERTISSEMENT.
Lorsour je Communiquois à AUDEBERT des notes
tirées des observations que J'ai faites, tant à Saint-
Domingue que dans les Etats-Unis, plus de deux
cents espèces d'oiseaux ‘ , J'étois He loin de prévoir
que l'amitié et la reconnoïissance m'imposeroient un
jour l'obligation d’achever la partie historique des
Oiseaux-mouches , et que la mort enleveroit l'auteur
du superbe ouvrage sur les Singes, à l’époque où il
terminoit celui qui vient d’être Die sur les Colibris,
et qui n’est pas moins précieux que le premier, par la
richesse , la beauté et la régularité des dessins. Cette
perte est presque irréparable pour l'Histoire Naturelle.
Audebert joignoit à l’art du dessin, les connoissances
si nécessaires d’un Naturaliste éclairé. La réunion
de ces deux sortes de talens faisoit espérer de voir
différentes branches de la Zoologie traitées d’une
? Cet habile dessinateur devoit dessiner , d’après nature, environ la moitié de ces
espèces , qui sont inconnues, ou mal décrites, ou mal figurées.
92 ANERTISSEMENT
manière parfaite. Eh! que ne devoit-on pas attendre
du zèle infatigable de cet Artiste encore à la fleur de
sonâge ? Il projetoit de donner à l’histoire des Oiseaux-
Mouches une suite qui lui auroit présenté les
mêmes obstacles, mais qu'il auroit su vaincre ; celle
des Grimpereaux-sucriers d'Afrique et d'Amérique
( Soui-mangas et Guit-Guits de Buffon), oiseaux dont
beaucoup d'espèces le disputent aux Colibris par la
beauté et l'éclat de leurs couleurs, et dont les figures,
en petit nombre, sont fort mauvaises. La plus grande
partie des dessins étoit déjà achevée par ce tra-
vailleur infatigable, qui s’occupoit en même temps
de donner, pour suite à l’histoire des Singes, celle
des Quadrupèdes carnassiers. Les personnes qui
connoissent ses Ouvrages, peuvent aisément se figurer
combien les Arts et les Sciences doivent regretter
l’homme qui présentoit un ensemble si rare de talens
et de connoissances, et qui a prouvé, par les riches
et exactes figures de son dernier ouvrage , que
Buffon s’étoit trompé en le regardant comme l’écueil
du pinceau :.
Les dessins des Oiseaux-mouches étant presque
tous finis, et la plus grande partie même gravés,
on est maintenant occupé à les terminer; j'ai, de
* Description de l’'Améthiste , Ois. Edit. in-fol, t. 6. p. 16,
AVERTIS STEMENTE 03
mon côté, mis en ordre un grand nombre de des-
criptions physiques qu'a laissées AUDEBERT , et le
public ne sera pas privé d’un ouvrage qu'il attendait
avec impatience.
Les mœurs de ces oiseaux se ressemblent tellement,
qu’en faisant l’histoire d’une espèce , on fait presque
toujours celle des autres ; mais quoique la forme de
leurs ailes et de leur corps indique quelques différences
dans leurs habitudes, elles sont encore trop peu con-
nues pour entrer à cet égard dans de grands détails.
Je m'étendrai davantage sur les espèces que j’ai obser-
vées moi-même dans leur pays natal.
Une description sera toujours insuffisante pour faire
connoître exactement ces chefs-d’œuvre de la nature.
Leurs couleurs offrent des nuances que le moindre
changement dans la position de loiseau fait varier
à infini, et qui joignent le feu et le jeu des pierreries à
l'éclat des métaux les plus polis. La plume doit être
ici remplacée par un habile pinceau , et quoique
jusqu’à présent tous ceux qui l’ont entrepris aient
échoué , les talens d’AUDEBERT ont fait voir que
les difficultés sont des moyens pour atteindre à
la perfection.
Nous nous bornerons , comme AUDEBERT l'a fait
pour les Colibris , aux espèces qui ont pu être dessi-
54 AVERTISSEMENT.
nées d’après nature. Cette méthode est la seule propre
à garantir des erreurs qui se multiplient, lorsqu'on
se contente de décrire ou de dessiner les individus,
soit d’après des figures enluminées, qui souvent ont
peu ou même point de rapport avec l'oiseau qu’on a
voulu peindre ; soit d’après des récits de Voyageurs
non Naturalistes, qui ne peuvent donner lieu qu'à
des conjectures ; ou enfin d’après les descriptions
de divers Auteurs ,où l’on n auroit pu trouver lPexac-
üitude desirée , Sean chacun a décrit sous le jour
où il a vu, et que les divers aspects présentant
des couleurs et des nuances souvent opposées , ils
demanderoient une description particulière,
HISTOIRE NATURELLE
DES
OISEAUX-MOUCHES.
SSSR RD LVL LL S VV RSR SSL RSR RD LE ESS PLLÉLLELEVELLLÉSLS LE LLLELELÈLLLEVLULILISTLSLIVLSLS
ENTRODUCTION.
Czerre famille renferme les oiseaux les plus petits et les plus
brillans par leurs couleurs. Leur extrême petitesse les à fait
nommer par les Espagnols Tominos *. Ce qui a été dit du Colibri,
doit aussi s’appliquer à l'Oiseau-mouche : c’est la même vivacité,
le même vol , la même manière de vivre et de nicher. Cette
ressemblance les a fait confondre avec les Colibris, et désigner
sous le même nom par les Voyageurs, les Américains et divers
Auteurs *; d’autres * les en ont séparés avec raison, d’après la
* Le Tomine est un poids de douze grains.
* Marcgrave, Linné, etc.
Brisson , Buffon, etc.
56 INTRODUCTION.
forme du bec. Cette forme présente néanmoins une différence
peu sensible dans quelques-uns , et l’on peut s’en convaincre en
rapprochant le Colibri Hausse-col à queue fourchue, planche 14,
de l’Oiseau-mouche vert-doré , planche 41. On détermineroit
difficilement dans laquelle des deux familles ils seroient plus
convenablement placés. Nous croyons qu'ils doivent être regar-
dés comme formant un des anneaux de la chaîne qui lie d’une
manière imperceptble toutes les classes des animaux, et qui
nous fait passer insensiblement de l’une à l’autre ; mais nous
laissons aux méthodistes à décider , puisque notre but, comme
celui d'Audebert, est seulement de faire connoître les Colibris
et les Oiseaux-mouches par des figures plus exactes que celles
qu'on a données jusqu'à ce jour. Les deux genres different
encore par la taille. Les Colibris l’ont ordinairement svelte
et alongée , et les Oiseaux-mouches l'ont plus ramassée : ces
derniers sont d’ailleurs plus petits en général, quoiqu'il s’en
trouve quelques-uns plus grands que divers Colibris. Certains
Oiseaux - mouches s’avancent plus au Nord, et même le Rubis
va jusqu’au Canada : les Colibris, au contraire , ne quittent
guères les Tropiques , et s’avancent rarement sous les latitudes
VOISINES,
Ces deux familles ont encore été confondues par beaucoup
de Voyageurs, d’après la beauté de leurs plumes , leur
nourriture , et la manière de se la procurer, avec les Grim-
pereaux d'Afrique (Soui-mangas); mais ces derniers sont aisés à
reconnoître à leur bec plus effilé et formant un angle plus
aigu, à la longueur de leurs pieds , et au nombre des pennes de
la queue, qui est de douze, et de dix dans les Colibris.
° e LA
Quelques auteurs ont attribué à ces oiseaux la faculté de
s’engourdir , lorsque les fleurs commencent à leur manquer , et
INTRODUCTION. 57
de passer dans cet état tout le temps de la mauvaise saison ; on doit
écarter ces fictions, puisqu'ils ne manquent jamais de fleurs dans
les pays qu'ils habitent : le Rubis seul pourroit quelquefois s’en
trouver privé, à cause de son séjour dans le Nord jusqu’à l’au-
tomne ; mais j'ai observé qu'il ne pouvoit supporter la privation
de nourriture sans périr ". D’autres * ont dit qu'ils se nourrissoient
alors d'insectes. Celui que je viens de citer est le seul qui puisse
éprouver cette disette, soit parce qu'il auroit trop retardé son
départ du Nord, ou seroit arrivé trop tôt, soit parce que des
gelées précoces ou tardives auroïent détruit les fleurs ; mais alors
il périt , comme je viens de le dire.
Il y a enfin des Auteurs qui ont assuré ? que ces oiseaux se
nourrissoient d'insectes et non du suc des fleurs, parce qu’ils en
ont trouvé des débris dans l’œsophage d’un Oiseau-mouche; jen
ai ouvert un grand nombre pour vérifier le fait, et je n’en ai
jamais vu dans leur estomac : mais il est possible qu’en aspirant le
miélat , ils entraînent avec leur langue un peu gluante, les très-
petits insectes qui se rencontrent dans la corolle, et il faut bien se
garder d’en conclure que les Oiseaux-mouches soient entomo-
phages puisque leur bec en s’entr'ouvrant ne donne que le passage
nécessaire à l'épaisseur de la langue, qui seule pénètre dans la
fleur. Ce bec qui ne pourroit s’ouvrir assez à sa base pour permettre
à l’oiseau d’avaler les insectes entiers, n’a pas d’ailleurs la solidité
nécessaire pour les broyer, ou les déchirer. D’un autre côté ces
alimens leur seroient insuffisans. « La nourriture la plus substan-
»tielle, dit Buffon, est nécessaire pour suffire à la prodigieuse
» vivacité de l’Oiseau - mouche, comparée avec son extrême
» petitesse ; 1l faut bien des molécules organiques pour soutenir
» tant de forces dans de si foibles organes, et fournir à la dépense
* Voyez son article.
* Ray, Zoologie universelle.
$ Badier,, etc.
58 INTRODUCTION.
» d’esprits que fait un mouvement perpétuel et rapide ». Enfin ,
s'ils vivoient d'insectes , certainement ils en nourriroient leurs
petits, et leur en porteroient au bout du bec, comme la plupart
des insectivores , n’ayant point de jabot pour les conserver, et
l'ouverture de leur bec n'étant pas, comme aux Hirondelles et
aux Gobe-mouches, assez large ni assez profonde pour les contenir.
Ceux qui les ont observés , ainsi que je l'ai fait, ne leur en ont
jamais vu porter , et tous s'accordent à dire qu’ils nourrissent leurs
petits du miel des fleurs *. J’ai été curieux de connoître quel goût
pouvoit avoir leur chair d’après une semblable nourriture , et je
n’ai trouvé aucune différence entre cette chair et celle des autres
Oiseaux ; j'ai remarqué seulement qu'elle étoit tres-compacte ,
et jamais grasse. | ï
La même erreur qu'Audebert a remarquée, en traitant des
Colibris , se rencontre encore dans la famille des Oiseaux-
mouches. Celui du Cap de Bonne-Espérance ( T'rochilus capensis
de Gmelin) ne peut être qu’un oiseau étranger à cette famille,
puisque tous les Naturalistes sont d'accord qu’il n’en existe pas
en Afrique; ce n’est pas même un Soui-manga, puisque Gmelin
le place parmi les Colibris à bec droit. Il me semble aussi que
l’'Oiseau - mouche à longue queue ( vingt-quatrième espèce de
Buffon) n’en est pas un. Cet auteur cite Edwards, et celui-ci
dit que le bec est plus épais à sa base que dans la plupart des
espèces de ce genre, qu’il est assez long et finit en pointe un peu
courbée en en bas. C’est d’après cette forme, sans doute , que
Gmelin l’a placé parmi les Colibris à bec courbe.
* Voy. l’article du petit Oiseau-mouche de Saint-Domingue.
/
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LIT oiuhe it CAE BEA
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HIST, NAT. DES OISEAUX-MOUCHES. 59
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L’'OISEAU - MOUCHE A LARGES TUYAUX.
P LAN: CH FE: XX.
Vert-doré foible en dessus du corps ; gris en dessous ; trois ou quatre grandes
peunes des ailes ayant le tuyau grossi et courbé vers le milieu.
L'Oiseau-mouche à larges tuyaux. Buff. Ois. — Trochilus campylopterus.
Linn. édit. de Gmel.
Czr Oiseau-mouche est de la première grandeur dans ce
genre ; 1l a quatre pouces huit lignes depuis l’extrémité du
bec jusqu’à celle de la queue ; les deux mandibules sont totale-
ment noires ; le bec a un pouce de longueur ; le dessus de la tête,
le cou, le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la
queue sont d’un vert-noir-gris, peu doré; le menton, la gorge,
la poitrine, le ventre et les couvertures du dessous de la queue
sont gris ; les pennes intermédiaires de cette dernière sont d’une
couleur verte foncée ; les deux pennes de chaque côté sont noires
et leur extrémité est blanche.
Cet oiseau est facile à distinguer des autres , d’après la
forme de ses ailes, dont les trois ou quatre grandes pennes
ont le tuyau large, renflé , et courbé dans son milieu, ce qui
donne à l'aile la coupe d’un large sabre , comme dit Buffon.
60 HISTOIRE NATURELLE
Ce tuyau est de couleur noirâtre , et dans quelques-uns celui
de la quatrième plume diffère peu des autres.
Cette espèce est très-rare dans les collections, et se trouve
à la Guiane et à Cayenne.
Du Muséum Français.
CL)
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DES OISEAUX-MOUCHES. 61
2RLSLLRLLSLLLLLLS DELA LL RS LE SLR LEVELS BL AVE LI DEL LOT LE I LOTO VLLLSLALLULLLITLALLL LOS
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L'OISEAU - MOUCHE A GORGE TACHETÉE.
PLANCHE XX I1-E
Dessus du corps d’uñ vert-noir ; dessous blanc tacheté de vert.
Oiseau-mouche à gorge tachetée. Buff. Ois. — Trochilus fimbriatus. Gmel.
Syst. nat. — Oiseau-mouche à gorge tachetée de Cayenne. Briss. Ornith.
Q UOIQUE je rapporte cet oiseau à celui décrit par les Auteurs
que je viens de citer, il en differe cependant par les couleurs de
la tête et du dos qui ne sont pas aussi éclatantes ; mais il lui
ressemble Lellement par la taille et le reste du plumage, que je
ne crois pas devoir en former une nouvelle espèce ; ce seroit tout
au plus une variété. Comme cet oiseau est au Muséum Français
depuis long-temps, ne seroit-il pas possible que ce fût l'individu
décrit par Buffon, dont les couleurs auroient été altérées par
la fumée du soufre considérée alors comme un préservatif contre
les insectes, qui auroient fait moins de ravage que ce minéral
dans cette belle et riche collection ? Beaucoup d'oiseaux sont
tellement décolorés , sur-tout parmi les Colibris et les Oiseaux-
mouches , qu’on peut à peine les reconnoître lorsqu’on les com-
pare à de fraiches dépouilles , ou aux descriptions faites quand
ils étoient dans leur beauté.
J’observerai, pour ne plus en faire mention dans d’autres
> | P
descriptions , que, si je ne me trouve pas toujours d'accord avec
62 HISTOIRE NATURELLE
les Ornithologistes que je citerai, sur le plus ou le moins de
longueur des Oiseaux-mouches , cette différence provient de
ce qu'on est souvent forcé de décrire des individus mal
empaillés, ou desséchés au four sans être dépouillés. La peau
du cou et du dos de ces oiseaux se prête tellement, qu'on peut
à volonté l’alonger ou la raccourcir, ce qui donne lieu à des
erreurs d'autant plus grandes , que l’espèce est plus petite.
La longueur de l'oiseau dont nous parlons est de quatre pouces
deux à quatre lignes, depuis le bout du bec jusqu’à l'extrémité
de la queue; le bec a douze lignes; la mandibule supérieure est
noire, l’inférieure blanchâtre et noire à son extrémité ; la tête
est d’un vert-brun qui devient plus foncé sur le dos. Cette
couleur n’occupe que le milieu de chaque plume , les bords
sont d’un gris-blanc ; celles qui recouvrent la gorge sont vertes et
bordées comme celles du dos ; la poitrine est blanche et mouche-
tée d’un brun-vert brillant et tirant un peu sur le noir ; les
taches sont plus clair-semées que sur la gorge ; le ventre paroit
être plus blanc, parce qu’il est moins tacheté ; les couvertures
du dessous de la queue sont d’un gris-blanc ; les petites du dessus
des ailes sont vertes , et les pennes d’un brun tirant sur le violet,
( Cette couleur est commune aux ailes de presque tous ces
oiseaux.) La queue est d’un vert-noir, et les pennes latérales
sont bordées et terminées de blanc. Les pieds sont noirs.
Cet oiseau habite à Cayenne, et fait partie de la collection du
Muséum Français.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 63
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L'OISEAU-MOUCHE A COLLIER,
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Tête et dessous du cou bleus; dos vert ; ventre et queue blancs.
L’Oiseau-mouche à collier , dit la Jacobine. Buff. Ois. — Zrochuilus melli-
vorus. Linn. édit. de Gmel. — The white bellyd humming bird.
Edw. av.
C E bel oiseau égale en grandeur l’Oiseau-mouche à larges tuyaux.
Son bec noir a dix lignes de longueur; la tête , la gorge et le cou
sont d’un beau bleu , qui se change en vert-doré sur le dessus du
cou , la poitrine et les flancs ; le cou et le dos sont séparés par un
demi-collier blanc; ce dernier et les couvertures des ailes sont
d’un vert-doré ; les grandes pennes d’un bleu-violet qui, lorsque
l’aile est pliée , atteignent l’extrémité de la queue ; les deux
pennes intermédiaires de cette dernière sont plus courtes ; ce qui
la rend un peu fourchue ; toutes sont bordées de noir à leur
extrémité. Les pieds et les ongles sont noirs.
Cette espece tire sans doute son nom de la distribution du blanc
sur les parties inférieures de son corps. Il paroît qu’elle est com-
64 HISTOIRE NATUREGLLE
mune à Cayenne et dans la Guiane, car on la trouve dans presque
tous les envois de cette contrée.
Edwards donne sur la même planche la figure d’un autre
Oiseau - mouche, qu'il soupçonne étre le mâle ou la femelle.
Buffon rapporte cet oiseau à sa treizième espèce, l’Emeraude
améthyste.
Il fait partie de la collection d’Audebert.
…
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DES OISEAUX-MOUCHES. 65
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LA TACOBINE VARIE,
PLAN CHENE XX NT FE
Dessus du corps et dessous du cou variés de vert et de bleu ; ventre blanc.
Trochilus mellivorus varius.
La longueur est de quatre pouces huit lignes ; le bec est noir;
le dessus de la tête et du cou , le dos et le croupion sont variés de
plumes vertes et bleues; le menton et la gorge le sont de gris, de
bleu et de blanc; les petites couvertures des ailes sont vertes et
bleues ; les grandes couvertures et les pennes d’un brun -violet ;
l'estomac et le ventre sont blancs; les pennes de la queue sont
d’un vert-doré , bleues vers leur extrémité, et bordées de blanc;
les intermédiaires un peu plus courtes ; les pieds et les ongles
noirs.
Cet oiseau , qui habite les mêmes pays que le précédent , paroït
être ou un jeune mâle pris au moment qu’il se dépouilloit du
plumage de nid pour prendre celui des adultes , ou une femelle ;
mais comme ce n’est ici qu'une conjecture , nous le donnerons
comme une variété.
Il est bien à desirer que les Voyageurs naturalistes portent
toute leur attention , et réitèrent leurs observations sur les Colibris
9
66 HISTOIRE NATURELLE
et les Oiseaux-mouches, dont le plumage varie tellement dans
les sexes et les différens âges, qu’on s’exposeroit à faire beaucoup
d'erreurs si l’on vouloit porter une décision précise sur les indi-
vidus.
Cet oiseau fait partie de la collection de Vieillot.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 67
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L'OISEAU-MOUCHE AOREILLES, MALE.
PLANCHE XX FT.
Vert-doré en dessus ; dessous blanc ; deux pinceaux de plumes qui s'étendent
en arrière des oreilles.
Oiseau-mouche à oreilles. Buff. Ois. —— Trochilus auritus. Linn. édit. de
Gmel. — Grand Oiseau-mouche de Cayenne. Briss. Ornith.
Cr oiseau a quatre pouces et demi de longueur; le bec, quia onze
lignes , est noir et très-droit. On voit sous l’œil une tache d’un
noir velouté , qui se prolonge vers les oreilles, et deux petits fais-
ceaux composés chacun de six à sept plumes deux fois au moins
plus longues que celles qui les avoisinent ; l’un de ces faisceaux
est d’un vert d’émeraude, et l’autre d’un violet améthyste.
Mauduyt regarde ces plumes comme un prolongement de celles
qui recouvrent dans tous les oiseaux le méat auditif ; il ajoute
qu'elles sont douces, et que leurs barbes duvetées ne se collent
point les unes sur les autres. Cette remarque ne nous semble pas
juste; car en examinant les mêmes plumes, nous avons observé
qu'elles ne sont point le prolongement de celles du conduit
auditif, qui existent chez cet Oiseau-mouche comme dans tous les
autres oiseaux; mais qu’elles sont placées au-dessous de celles-
ci : elles sont rondes, écailleuses, sans duvet , et fermes comme
63 HISTOIRE NATURELLE
celles du dos, et elles ont la forme de la plume ( fig. 15, pl. I).
Le dessus de la tête , le dos et le croupion sont d’un vert-doré
éclatant, qui devient plus clair sur les couvertures de la queue ;
la gorge , la pou et le ventre sont d’un beau blanc ; les pennes
des ailes, noirâtres, ne vont que jusqu'aux deux tiers de la queue;
ses trois pennes lai sont blanches ; la premiere est un peu
plus courte , et les quatre intermédiaires sont d’un noir tirant sur
le bleu; les pieds sont noirs.
Cet oiseau se trouve dans la Guiane.
De la collection d’Audebert.
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L'OISEAU-MOUCIHE À OREILLES, FEMELLE.
PLANCHE XX FL
Vert-doré ; gosier et poitrine blancs, et tachetés ; le bec d’un noir-brun.
Crrre femelle diffère du mâle en ce qu'elle est privée des
deux faisceaux de plumes; la tache noire qui est sous l’œil se
prolonge un peu sur les côtés du cou ; la gorge et la poitrine sont
tachetées d’un noir très-foible sur un fond blanc, qui s’étend sur
le ventre et les couvertures inférieures de la queue. Le dessus du
corps est d’un vert foncé, brillant et doré, qui devient d’un vert-
doré clair sur les couvertures supérieures de la queue , dont les
deux longues pennes sont d’un noir-brun, et les latérales
blanches avec une tache noire; les ailes sont pareilles à celles du
mâle , et les pieds d’un gris-brun.
Cet oiseau a été communiqué par Vieillot.
% HISTOIRE NATURELLE
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LE GRAND RUBIS.
PLANCHE XX PIL
Gris ; gorge rouge ; ventre gros bleu ; queue rousse,
Trochilus rubineus major.
Nous nommons ainsi cet oiseau, pour le distinguer du Rubis
améthyste de Buffon (T'rochilus rubineus. Lin. édit. de Gmel.),
auquel nous ne pouvons lerapporter , puisque celui-ci a le devant
et le dessus du corps d’un vert d’émeraude à reflets dorés, et que
l'autre a les mèmes parties grises. La grandeur de cet oiseau
empèche qu’on ne le confonde avec le Rubis, dont il diffère
encore par les couleurs du dos et les pennes de la queue. Sa
longueur est de quatre pouces trois lignes ; le bec est noir ; le
bas du dos d’un noir très-peu doré ; les couvertures des ailes
sont d’un brun-rouge doré; les grandes pennes brunes, les plus
courtes rousses , avec la bordure plus foncée, et la première des
plus longues bordée extérieurement d’un roux vif. Le menton est
d’une couleur obscure ; la gorge d’une couleur de feu très-vive ;
le devant du cou et la poitrine d’un vert qui se change insensi-
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DES. OISEAUX-MOUCHES
blement en gros bleu sous le ventre , et les pennes de la queue
rousses , bordées de blanc. Les pieds sont noirs.
Cet oiseau habite le Brésil et la Guiane.
I] fait partie du Muséum Francais.
72 HISTOIRE NATURELLE
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L'OISEAU-MOUCHE BRUN-GRIS.
PLANCHE XX ITT
Dessus du corps brun; dessous gris ; queue rousse et arrondie,
Trochilus obscurus.
LA couleur grise de cet individu, sur-tout à la gorge, nous
fait conjecturer qu’il n’a pas acquis Les belles couleurs qui, dans
cette partie du corps, caractérisent les mâles dans les Oiseaux-
mouches ; il n’est pas aisé de décider à quelle espèce il appar-
tent. Il a beaucoup de rapport avec l'Oiseau-mouche rayé ( Tro-
chilus striatus de Linn. édit. de Gmel.); mais la partie infé-
rieure est privée de cette raie longitudinale d’un vert-doré. Il
n'est pas même pareil à la variété chez laquelle , suivant lui, la
raie est brune ou de couleur obscure, puisque celui-ci a ces
parties grises. Nous l’avons placé à la suite du grand Rubis,
parce qu'il nous à paru approcher beaucoup de son espèce :
peut-être en est-ce un jeune ou la femelle. Il est un peu plus
petit; sa longueur est de trois pouces sept lignes, son bec est
noir, et a sept à huit lignes; la gorge, la poitrine et le ventre
sont gris ; le bas-ventre plus obscur ; le dessus du dos et le crou-
pion bruns , et les pennes des ailes d’un brun plus foncé ; la queue
est ronde ; ses pennes intermédiaires sont d’un brun-vert, et les
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JUS. PU 20
"DES OISEAUX-MOUCHES. 73
latérales rousses à la base , ensuite noires et terminées de blanc.
Les pieds sont noirs.
Il habite les mêmes pays que le précédent.
J fait partie de la collection du Muséum, :
10
74 HISTOIRE NATURELLE
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LE RUBIS-TOPAZEMALE.
PLANCHE XXIX
Dessus de la tête rouge ; gorge topaze; ventre brun; queue rousse.
L'Oiseau-mouche à gorge topaze. Briss. Ornith. — Trochilus moschitus.
Gmel. Syst. nat. — Le Rubis-topaze. Buff. Ois.
Cr Oiseau-mouche est un des plus beaux, et l'espèce en est
nombreuse, car elle est répandue dans toutes les collections, et
il s’en trouve dans presque tous les envois d'oiseaux que lon
fait de Cayenne. Il seroit à desirer qu'on püût y désigner la
femelle , qui ne me semble pas encore connue, puisque les Au-
teurs ne s'accordent pas sur les couleurs de son plumage. Brisson
dit qu’elle est plus petite que le mâle, et que la tête , la gorge,
le cou et la poitrine sont du même vert-doré que le dos. Ce
ne peut être ici la femelle, car , comme l’observe Buffon, celle
de l’Oiseau-mouche à gorge topaze, dont le corps est brun, n’a
certainement pas le corps vert, aucune femelle de ce genre, ni
mème d’autres oiseaux , n'ayant jamais les couleurs plus éclatantes
que le mâle. Mais Buffon a fait lui-même, et Gmelin apres lui,
une autre erreur, en donnant pour femelle au Rubis-topaze un
oiseau dans son jeune âge, ainsi qu'on le verra par la description
qui se trouve à l’article suivant.
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DES OISEAUX-MOUCHES 75
Cette espèce varie dans la taille et les couleurs. Le Rubis
d'Edwards (Ruby crested humming bird) , planche 344 , lemème
qui est donné par Buffon, planche 640 , fig. 1, est une variété
qui ne diffère qu’en ce qu'il est un peu plus petit, que les cou-
leurs sont moins foncées , et qu'ila une huppe très-peu relevée.
Après avoir examiné cette huppe, je me suis convaincu que
l'oiseau ne lavoit acquise qu’en se desséchant , et par la cons-
triction des muscles de la peau qui recouvre la tête. Néanmoins on
peut aisément s’y tromper , les plumes du sommet et de l’occiput
étant plus longues dans le Rubis-topaze que dans les autres.
Enfin je rapporte encore à cet oiseau l’Escarboucle de Buffon ,
qui n'en diffère que par moins d'éclat dans les couleurs , ce qui
pourroit le faire regarder comme une variété, si l’altération de
ces couleurs ne sembloit pas avoir été produite par le soufre.
Le bec du Rubis-topaze est noir et recouvert de petites plumes
jusqu'à près de moitié de sa longueur, prise des coins de la
bouche ; les narines découvertes comme dans tous ceux de ce
genre , se trouvent par conséquent au milieu du bec ; la mandi-
bule supérieure est un peu arquée vers son extrémité ; la
longueur totale est de trois pouces six lignes. J’ai vu des individus
plus ou moins longs de quelques lignes. Le bec a huit lignes
depuis sa pointe jusqu'aux coins de la bouche; les ailes, lors-
qu’elles sont pliées, dépassent la queue; les petites plumes qui
recouvrent le bec , le sommet de la tête et l’occiput, vues en
face, sont aussi éclatantes que le rubis; vues de côté, elles sont
d’un pourpre sombre; le menton, la gorge et la partie supérieure
de la poitrine, vus en face , sont d’une belle couleur de
topaze, et vus de côté , d’un vert sombre; la partie inférieure
de la poitrine et le ventre sont noirs ; le bas-ventre a deux petites
taches blanches sur ses côtés ; le dessus du cou, le dos, le
croupion et les couvertures des ailes sont noirs avec quelques
reflets verts, les pennes sont brunes, et vues de face elles sont
violettes ; les couvertures inférieures de la queue sont rousses ;
5 HISTOIRE NATURELLE
les pennes d’un beau roux-pourpré , sont terminées de brun-
noir , larges et d’égale longueur. Pieds noirâtres. |
Cet oiseau se trouve à la Guiane et au Brésil.
_ Il fait partie de la collection d’Audebert.
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Dessus du corps brun ; gorge et poitrine blanches.
Femelle du Rubis-topaze. Buff. Ois. Gmel. Sysé. nat.
Cgr Oiseau-mouche ne me paroït être qu'un individu de
jeune âge dépouillé d’une partie de ses plumes de nid. Il a été
tué à l’époque où il commençoit à muer pour prendre les
couleurs du mâle adulte: d’après les connoissances que j'ai
acquises sur les oiseaux par une longue habitude , je suis
persuadé que les jeunes de cette espèce n’ont ni le ventre brun
ni la ligne longitudinale dorée qui est sur le milieu de la
gorgeet de la poitrine de celui-ci ; mais qu’ils ont le dessus du
corps brun, et le dessous d’un gris-blanc uniforme. Cependant
comme ce n’est de ma part qu’une conjecture , il faut attendre
qu'elle soit ou confirmée ou détruite par un Naturaliste qui aura
observé cette espèce dans son pays natal.
18. HISTOIRE NATURELLE
Je rapporte à cet oiseau celui que Buffon donne pour la
femelle du Rubis-topaze ". Il suit de comparer sa description
avec la figure de celui- ci, pour se convaincre que tous les deux
sont dans un Jeune âge, et qu'ils ne diffèrent que parce que l’un
est plus avancé dans sa mue que l’autre. Sa femelle a le ventre
totalement d'un gris-blanc , et ce jeune mâle l’a brun et tacheté
du même gris-blanc. Ces taches sont un indice de la couleur
générale qui existoit auparavant. Elles auroient disparu si
l'oiseau eût subi sa mue en entier, parce que ce sont d’anciennes
plumes qui auroient été remplacées comme les autres par des
brunes. Les mêmes effets de cette mue s'apperçolvent sur le
sommet de la tête, où les plumes rouges commencent à paroitre »
et enfin sur le mile de la gorge et de la poitrine, dont le blanc
est coupé par une ligne longitudinale d’une couleur pareille à
celle qui orne les mêmes parties dans le précédent. D’après
ces détails, je crois que ce n’est point une femelle, mais un jeune
mäle, et que Buffon s’est trompé en lui donnant pour caractère
distinctif les couleurs dont je viens de parler,
Cet oiseau est plus petit que le précédent, car il n’a que deux
pouces huit lignes depuis le bout du bec jusqu'a l'extrémité de
la queue. Cette différence provient en partie de la quete qui est
très-courte ; son bec est arqué comme celui du précédent, mais
trop dans la figure ; comme l'oiseau est dessiné , vu aux trois quarts
de face, il le paroït encore plus. Le bec est noirâtre ; la tête est
d’un brun clair, mélangé de quelques taches rouges (ce sont
de nouvelles plumes ) ; Le dessus du cou, le dos et le croupion
sont bruns , ainsi que la queue, dont les dus plumes latérales
sont orangées ; la gorge et la poitrine sont blanches et cou pées par
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: Buffon en fait encore une espèce particulière , sous le nom d Oiseau-mouche à
cravatte dorée, planche enluminée, n° 672, fig. 5.
DES OISEAUX-MOUCHES.. 7ù
le milieu d’une bande longitudinale d’une belle couleur topaze.
Le ventre est brun et tacheté de blanc sur les côtés. Les pieds
sont noirâtres.
Il fait partie de la collection de Dufresne. |
8 HISTOIRE NATURELUCE
LÉ RUPIS MALE:
PLANCHE XX XL
Vert-doré ; gorge d’un rouge éclatant ; queue noire et fourchue,
Le Rubis. Buff. Ois. — Oiseau-mouche à gorge rouge , de la Caroline. Briss.
Ornith. — Trochilus colubris. Linn. Syst. nat. édit. de Gmel. — The
red throated humming bird. Edw. pl. 58 ( le mâle). — The humming
bird, Catesby , Carolina , t. 65.
Csrre espèce a trois pouces quatre lignes de longueur ; son
bec est d’un jaune obscur et terminé de brun ; le dessus de
la tête et le dos sont d’un brun-doré, plus brillant vers le
croupion; la poitrine et le ventre d’un gris blanc et noirâtre ; les
pennes des ailes sont brunes, et leurs tiges sont très-fortes, et
saillantes ainsi que celles des barbes ; les barbules sont d’une
couleur plus obscure, ce qui rend les tiges tres-distinctes; la
queue est fourchue ; les pennes intermédiaires sont de la couleur
du croupion , les autres noires ; les pieds bruns,
Quoique cet oiseau habite pendant quatre ou cinq mois des
régions très-septentrionales de l'Amérique , et se trouve à New-
York au commencement de mai, et au Canada vers la fin de ce
mois jusqu’à l’automne, il égale en beauté ceux qui ne quittent
pas la Zone Torride. Il en est même peu qui aient la gorge
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DES OISEAUX-MOUCHES. 81
ornée de couleurs plus vives : sous un point de vue, elle est
d’un vert brillant ; sous un autre, elle a le feu et l’éclat du
rubis ; sous un troisième, l’or en couvre les côtés ; si on regarde
l'oiseau en dessous , il offre une couleur de grenat sombre. On
ne peut décrire la quantité de nuances qu’il présente.
Cet oiseau se retire pendant lhiver dans les Florides , et on
le rencontre rarement dans les Antilles. Il n’est pas farouche,
mais dès qu’on en approche pour le saisir, il part et disparoît
comme l'éclair. Ces petits oiseaux sont extrêmement jaloux les
uns des autres ; s'ils se rencontrent plusieurs sur les mêmes
plantes ou arbres en fleurs, ils s’attaquent avec la plus grande
impétuosité, et ne cessent de se poursuivre avec tant d’ardeur
et d’opimiatreté , qu'ils entrent dans les appartemens , où le
combat continue et ne finit que par la fuite du vaincu et la perte
de quelques plumes: si les fleurs sont fances, ils manifestent
leur dépit et leur colère en arrachant les pétales , dont ils
jonchent la terre.
Les Rubis ne peuvent supporter la privation totale du
miélat que pendant douze à quatorze heures au plus , et souvent
il en périt à l’automne, lorsqu’ayant été retenus par des
couvées tardives, les fleurs se trouvent détruites par des gelées
précoces , et le ressort de leurs ailes affaibli par le défaut de
nourriture. Les mouvemens de l'oiseau ne s’exécutent plus
alors avec cette rapidité qui le maintient suspendu sur la
corolle dépositaire de la substance nutritive. Plus le besoin
augmente , plus ses forces diminuent ; il se perche souvent, il
vole avec moins de vélocité , se pose à terre, languit et meurt. Les
jeunes des dernières couvées sont exposés à ce malheur, et sou-
vent en automne on les trouve dans cet état de dépérissement.
La difficulté de se procurer ces jolis oiseaux sans en gâter le
plumage , a fait imaginer différentes manières pour les prendre ;
: 11
62 HISTOIRE NA TURPELDE
les uns les noient avec une seringue ; d’autres les tuent avec un
pistolet chargé de sable , et même lorsqu'on est très-près , l’explo=
sion de la poudre est quelquefois suffisante pour les étourdir
et les faire tomber. Il est inutile de dire que le plomb le plus fini
ne sauroit être employé pour la chasse de ces petits oiseaux, car
un seul grain les écraseroit et n’en laisseroit que des débris.
Comme ces divers moyens ont encore des inconvéniens, l’eau
gâtant les plumes, et le sable les faisant tomber, j'ai eu recours à
deux autres méthodes. J’ai employé avec succès le filet nommé
toile d’araignée, dont j'entourois les arbrisseaux à un pied ou deux
de distance. Cet oiseau fend l'air avec une telle vélocité, qu'il
n’avoit pas le temps d’appercevoir le filet, et s’y prenoit aisément.
Je me suis aussi servi d’une gaze verte en forme de filet à papil-
lons ; mais cette manière demande de la patience et ne peut être
employée que sur les plantes et arbrisseaux nains, Il faut d’ailleurs
se tenir caché; car quoique l’oiseau se laisse approcher de très-
près, il n'en est pas moins méfiant, et si un corps étranger
lui porte ombrage , il quitte les fleurs, s'élève à environ un pied
au-dessus de la plante, y reste stationnaire, fixe l’objet qui
l'inquiète, et après s’être assuré que sa crainte est fondée, jette
un cri et disparoît. Pour avoir quelque succès dans cette chasse,
il faut construire une petite niche, la plus basse possible, avec
les plantes et les arbrisseaux voisins , et de-là envelopper l'oiseau
avec le filet, de la mème maniere que l’on prend les papillons.
Enfin ayant remarqué que souvent les Oiseaux-mouches se
perchoient sur les branches sèches des arbrisseaux , et voulant
contempler au soleil, sur l'animal vivant, toute la beauté d’un
plumage resplendissant de mille nuances dont la mort ternit lé-
clat, j'insérois dans les fleurs de petites buchettes où ils venoient
se percher. J’avois ainsi pendant une minute le plaisir de leur
voir darder la langue dans les vases nectariferes, pour en aspirer
un suc approprié à la délicatesse de leurs organes.
DES OISEAUX-MOUCHES. 83
Cet oiseau place son nid sur les arbres et arbrisseaux , le compose
d’un duvet brun qui se trouve sur le Sumac ( petit arbuste fort
commun }), et le couvre à l'extérieur de lichens. Celui que j'ai
conservé étoit sur une petite branche de cèdre rouge. Le mâle
apporte les matériaux et la femelle les arrange. Fous deux couvent
alternativement. La ponte est de deux œufs d’une grosseur pro-
portionnée à l'oiseau.
ô4 HISTOIRE NATURELLE
REQLTLLVLLLLYLSLLLLLLLVEGELELLLLLÉLELYLLLLLLLYLVLLLVULLLLRUS SL LE LR VER VS D LS LE SL RE LR LR DU UE
LÉ RUBIS PEMENTLE
PLAN CEE, K KR KIT
Dessus du corps vert-doré; ventre d’un gris blanc; pennes de la queue
égales.
The red throated humming bird. Edw. pl. 58 (la femelle ).
JA remarqué une différence très-grande entre le mâle et la
femelle, différence qui a échappé jusqu’à présent aux Auteurs
qui les ont décrits, et qui se rencontre très-rarement dans les
oiseaux : elle consiste dans la forme des pennes de la queue. Dans
le mäle ces pennes finissent presque en pointe, et vont toutes en
diminuant de longueur , de manière que les intermédiaires sont
les plus courtes, ce qui rend sa queue fourchue; elles sont au
contraire arrondies vers le bout, et d’égale longueur dans la
femelle. Le bec de celle-ci est noir, son front d’un vert-brun-
gris, le cou, le dos et le croupion d’un vert-doré ; les couvertures
supérieures des ailes sont vertes, ainsi que les pennes intermé-
diaires de la queue, les latérales sont de cette couleur à leur
base, noires au milieu, et blanches à l'extrémité ; les pennes des
ailes sont noirâtres, le dessous du corps d’un gris blanc, et les
pieds noirs.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 85
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LE RUBIS MALE, JEUNE AGE.
PLANCHE. XX XIII.
Corps brun et peu doré en dessus; gris blanc en dessous; queue non
fourchue.
O x doit rapporter à cette espèce la variété B, donnée par Gmelin,
sous le nom de Tomineo, qui n’est qu’une femelle dans le jeune
âge.
Les deux plumes qu’on voit sur les côtés du cou sont dorées,
à reflets d’un rouge pourpre, mais elles ne sont pas creusées en
gouttière, et sont comme celles du dos du Colibri topaze, ce qui
annonce déjà le sexe de cet oiseau. Toutes les autres plumes de
la gorge ne présentent que des petits points bruns, qui existent
dés la sortie du nid, et qui sont la marque à laquelle on distingue
le jeune mâle de la jeune femelle.
Le bec est noir ; la tête et le dos bruns, ainsi que les ailes et la
queue ; les tiges des plumes de l’aile sont très-épaisses ; la gorge
et le ventre d’un gris blanc, ondulé légèrement d’un gris jaune ;
86 HISTOIRE NATURELRBÆE
les pennes de la queue presque égales, sont ferrugineuses à leur
base et terminéés de blanc. Les pieds noirs.
Cet oiseau et les deux précédens ont été pris et observés par
Vicillot, à New-York, et font partie de sa collection.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 87
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L'OISEAU-MOUCHE VIOLET À QUEUE FOURCHUE.
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Haut du dos et poitrine d’un bleu-violet ; pennes extérieures de la queue
plus longues de moitié que celles du milieu.
L’Oiseau-mouche violet à queue fourchue. Buffon. Ois. — I/Oiseau-mouche
violet à queue fourchue de la Jamaïque. Briss. Ornith. — ZYrochilus
Jurcatus. Gmelin. Syst. nat. j
Gauezin s’est trompé en plaçant cet oiseau parmi les Colibris
à bec courbé (voyez sa neuvième espèce ) , car il a le bec droit,
caractere qui a décidé les deux Naturalistes Français ci-dessus
cités, à le classer parmi les Oiseaux-mouches. Quoique cet
oiseau soit commun dans les collections , et que l'espèce soit
répandue dans une grande partie de l'Amérique méridionale , où
elle a été observée par plusieurs Naturalistes, on n’a aucuns
renseignemens sur ses habitudes, ni sur la différence des sexes
et du jeune âge. Je me bornerai donc, avec regret, à donner
la description physique de cet individu , que je crois un mâle
d’après la vivacité et la beauté de ses couleurs.
Sa longueur est de quatre pouces depuis le bout du bec jusqu'à
l'extrémité de la queue ; les ailes, lorsqu'elles sont pliées,
s'étendent jusqu'aux trois quarts de cette dernière , qui a un
pouce six lignes de longueur; le bec est noir et long de neuf
88 HISTOIRE NATURELLE
lignes ; la partie supérieure de la tête et du cou, vue dans un
jour , est d’un vert-doré , et vue dans un autre , d’une couleur
brune ; le dos est d’un bleu-violet très-éclatant ; les plumes scapu-
laires d’un vert brillant qui se change en violet ; les petites et les
grandes couvertures du dessus et du dessous des ailes , et les cou-
vertures du dessus de la queue sont d’un vert-doré ; les pennes
des aïles d’un noir-violet; le menton et la gorge d’un vert-doré
irès-brillant ; la poitrine et le ventre de la même couleur que le
dos ; les plumes qui recouvrent les flancs sont noires et mélan-
gées de violet; les côtés du bas-ventre sont blancs , les couvertures
inférieures de la queue variées de blanc et de noir ; les pennes sont
d’un noir-bleu ; la plus extérieure de chaque côté est longue
d’un pouce six lignes ; les autres vont toutes en diminuant de
longueur jusqu'aux deux intermédiaires qui n’ont que neuf
lignes , ce qui rend la queue très-fourchue. Les pieds sont
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noiratres.
Cet oiseau habite le Brésil, Cayenne, Surinam et la Jamaïque.
I] fait partie de la collection d’Audebert,
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DES OISEAUX-MOUCHES. 89
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PLANCHE XX XI.
Bec blanc ; gosier roux ; queue d’un roux-doré.
Le Saphir. Buffon. Ois. — Sapphirinus. Gmelin.
Cerre espèce a été décrite pour la première fois par Buffon.
On n’en connoît ni les habitudes, ni la femelle, ni le jeune âge.
C’est pourquoi je me borne à donner la description physique du
A
mâle.
Gmelin lui donne une variété qui n’en diffère qu’en ce que le
ventre est blanc , et la queue d’un bleu-noir. Si nous avions pu nous
procurer cet individu, nous en aurions donné la figure ; mais il
n'existe dans aucune des collections où nous avons fait des re-
cherches.
. Celui dont il s’agit a trois pouces six lignes de longueur ; le
bec en a huit depuis son extrémité jusqu’aux coins de la bouche,
il est blanc, et le bout des mandibules est noir ; les ailes, lors-
qu’elles sont pliées, s'étendent jusqu’au bout de la queue ; le
dessus de la tête et du cou , les plumes qui recouvrent le dos et
le croupion sont d’un vert-doré, et brillant dans des individus :
cette couleur est sombre dans d’autres ; le menton et une partie
12
% HISTOIRENATURHIDE
du gosier sont d’un roux plus ou moins foncé dans quelques-
uns; le devant du cou et la poitrine sont d’une brillante couleur
de saphir a reflets violets, qui, vus de côté , sont d’un violet-noir ;
le ventre est pareil au dos : on remarque deux petites taches
blanches pres de l’anus; les grandes et les petites couvertures des
ailes sont d’un brun-doré , et les pennes brunes ; mais cette couleur
se change en violet sur les plus grandes, quand on les voit de face ;
les couvertures inférieures de la queue sont d’un roux foncé ; les
pennes intermédiaires d’un brun-doré ; les latérales rousses et
bordées d’un roux sombre; toutes sont en dessous d’un violet
rembruni plus ou moins clair , selon les réflexions de la lumière ;
les pieds et les ongles sont bruns.
On le trouve à la Guiane et à Cayenne.
Il fait partie de la collection du Muséum Français.
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DES OISEAUX-MOUCHES. o1
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Vert-doré ; tête et gorge d’un bleu-pourpré; queue un peu fourchue.
Le Saphir-émeraude. Buff. Ois. — Trochilus bicolor. Gmelin.
C'est encore Buffon qui, le premier, a fait connoitre cet
oiseau. Cet auteur lui a donné à juste titre le nom de deux pierres
précieuses , dont les couleurs brillent sur son plumage ; le bleu
de saphir orne la tête et la gorge , et le beau vert d’émeraude
couvre les plumes de la poitrine ; celui que je décris differe du
sien en ce qu'il a la queue un peu fourchue, les deux pennes
intermédiaires étant plus courtes que les autres; au contraire
son Saphir-émeraude a les pennes coupées également et arron-
dies. Cet auteur donne pour variété ou pour une espèce très-
voisine, un individu venu de la Guiane, qui n’a que la gorge
couleur de saphir, et le reste du corps est d’un vert-glacé tres-
brillant.
Je ne connois ni la femelle, ni le jeune âge. Sa longueur est
de trois pouces dix lignes ,et celle du bec de neuf lignes ; la man-
dibule supérieure est noire , l’inférieure d’un blanc-jaunûtre
jusqu'aux deux tiers, et noire à son extrémité ; la tète, le menton,
le dessous du cou, la gorge et la partie supérieure de la poitrine
à HISTOIRE NATUREMERER
sont d’un beau bleu de saphir à reflets violets et pourprés; le
reste de la poitrine et le ventre sont d’un beau vert-glacé d’éme-
raude à reflets dorés ; le dessus du cou et le dos sont d’un vert-
doré, dont le fond est brun; le croupion et les couvertures
supérieures de la queue sont d’un bleu-violet ; les inférieures
d’un violet-noir doré ; les scapulaires et les couvertures des ailes
d’un bleu-violet , à reflets dorés; les pennes sont noires, et vont,
lorsque les ailes sont -pliées, jusqu’au bout de la queue, dont les
pennes sont d’un bleu-violet en dessus et en dessous ; vues dans
un certain jour la couleur se change en noir-velouté. Les pieds
sont noirs.
Cette espèce habite la Martinique et la Guadeloupe.
Elle a été communiquée par Vieillot.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 93
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L’'OISEAU-MOUCHE MAUGÉ MALE.
PLANCHE XXXVIE
Vert-doré éclatant, à reflets bleus et violets ; queue fourchue,
Trochilus Maugœus.
Csrre espèce, je crois, n’a pas encore été décrite ; Maugé
étant le premier qui l'ait fait connoîïtre , je lui ai donné son nom.
Ce Naturaliste, par zele pour l'Histoire Naturelle, vient d’entre-
prendre , avec le capitaine Baudin, le voyage de la Nouvelle-
Hollande et des îles de la mer Pacifique ; les Ornithologistes
espèrent qu'il rapportera, sur les oiseaux de ces contrées , presque
tous inconnus, des notes d'autant plus précieuses , qu’elles auront
été prises sur les lieux mêmes par un observateur éclairé, et le
Muséum attend de ses soins des dépouilles nouvelles bien con-
servées, et aussi parfaites que celles qu'il a rapportées de l’île
espagnole de Porto-Rico. Je ne puis parler de l'Espagne ou de
ses possessions, sans éprouver des regrets de voir la Zoologie de
ce pays si peu connue, quoique ce Royaume soit si près de la
France. Beaucoup de ses productions , sur-tout dans les provinces
méridionales , different des nôtres; qu’elles doivent donc étre
variées dans ses immenses possessions américaines ! Maugé n’a
séjourné que dans une de ses îles qui, par sa position , offre
15
94 HISTOIRE NATURELFÉE
les mêmes productions que Saint-Domingue; cependant il en a
rapporté des oiseaux , des insectes et des coquilles qui étoient
inconnus. Combien n’en découvriroit-on pas d’autres dans le Pé-
rou , le Mexique , la Californie et même la Louisiane, si de pareils
Naturalistes y faisoient des recherches ! Que de nouvelles con-
noissances pour l'Histoire Naturelle, et particulièrement pour
celle des Oiseaux-mouches et des Colibris ‘, qui, d’après la situa-
tion et le climat de ces contrées, doivent y étre nombreux! La
description de quelques-uns de ces oiseaux, qu’on dit habiter le
Pérou et le Mexique est si courte et si obscure, qu’on doute s'ils
appartiennent à cette famille. Il est certain qu'il s'y trouve un
grand nombre d'espèces encore inconnues, et qui doivent égaler
en beauté , si elles ne les surpassent , toutes celles que nous con-
noissons. Mais si des dépouilles suffisent à la curiosité , l’instruc-
tion réclame des observations sur les mœurs, les habitudes, la
différence du plumage entre les mâles, les femelles , les adultes et
les jeunes *, sans quoi l’histoire des oiseaux restera toujours
imparfaite et fautive.
* La Condamine n’a vu nulle part des Colibris en plus grand nombre que dans les
jardins de Quito. Voyage de La Condamine. Paris, 1745, pag. 171.
? Je distingue l’oiseau dans trois Âges différens : je l'appelle jeune lorsqu’il a encore ses
premières plumes ; adulte dès qu’il a subi sa première mue, et alors il porte des couleurs
qui sont dans un grand nombre d’espèces très-différentes de celles que l'oiseau vient de
quitter ; enfin vieux, à l’époque où le plumage a atteint la perfection qui caractérise
ordinairement les deux sexes. Les oiseaux, sous les zones tempérées et froides, n’acquièrent
cette. perfection qu’au printemps , et à l’époque des couvées sous les tropiques. Il y a des
exceptions ; car les mâles, dans quelques espèces, n’ont un plumage parfait qu'après
deux et trois ans ; toutefois ils s’apparient et font des petits, pendant que leurs couleurs
passent par ces différentes gradations. Il en est d’autres qui éprouvent deux mues par
an ; après celle d’automne les mâles jeunes et vieux différent peu des femelles, ne donnent
aucun signe d'amour et ne chantent pas ; après celle du printemps, ils se parent des
couleurs qui les distinguent, font entendre leur ramage et s’accouplent. Sion eût observé
avec exactitude cette variété de couleurs dans les mêmes individus, on eût commis bien
moins d'erreurs en Ornithologie. Les oiseaux à double mue, originaires d'Afrique et
d'Amérique, que j’ai eu occasion d'observer , demandent, pour les bien faire connoiître,
des détails un peu longs que m’interdisent les bornes de cet ouvrage.
DES OISEAUX-MOUCHES. 95
Celui-ci habite l’île de Porto-Rico ; il est long de trois
pouces sept lignes ; la mandibule supérieure est noire et l’in-
férieure jaunâtre; le dessus du corps est d’un beau vert-doré; le
dessous est de la même couleur, mais plus brillante, et à reflets
bleus et violets ; le bas-ventre est blanc; les pennes des ailes et
de la queue sont d’un noir velouté qui se change en bleu-violet ;
les latérales ont quatorze lignes , les autres vont toutes en di-
minuant de longueur jusqu'aux intermédiaires > qui sont les
plus courtes ; les ailes, étant pliées, dépassent un peu ces der-
nières; les pieds sont noirs.
Il Pi partie de la collection du Muséum d'Histoire Naturelle.
96 HISTOIRE NATURELLE
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L’'OISEAU-MOUCHE MAUGÉ FEMELLE.
PLANCHE XXX EP III,
Dessus du corps vert-cuivré, gorge d’un blanc sale, queue un peu fourchue.
Cerre femelle porte les caractères qui distinguent ordinaire-
ment les deux sexes dans les Oiseaux - mouches : couleurs plus
sombres et taille inférieure.
Sa longueur est de trois pouces trois lignes ; le bec a sept
lignes et est noirâtre ; les ailes s'étendent presque jusqu’au bout
de la queue ; le dessus de la tête et du cou , le dos , le croupion,
les couvertures des ailes et de la queue sont d’un vert-cuivré
peu doré; le menton est d’un blanc sale ; la poitrine et le ventre
sont de la même couleur , et parsemés de quelques taches vertes ;
les pennes des ailes sont brunes ; les intermédiaires de la queue
vertes, et plus courtes de deux lignes que les autres; les deux
extérieures de chaque côté sont vertes à la base , ensuite grises,
bleues, et terminées d’un gris blanc; celles qui suivent sont
bleues à leur sommet; les pieds sont bruns.
Cet oiseau a été apporté de Porto-Rico par Maugé, et fait
partie de la collection du Muséum.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 97
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L’OISEAU -MOUCHE A GORGE VERTE.
PLANCHE XX XIX
Bec très-fin et court, gorge d’un vert-doré à reflets bleus, pieds vêtus.
L’Oiseau-mouche de Cayenne. Briss. Ornit. — Tyrochilus mellisugus.
Linné ‘. -
JE rapporte cet Oiseau-mouche à celui de Cayenne de Brisson,
quoiqu'il en diffère par les reflets bleus et violets dont le sien
me paroït privé, puisqu'il n’en parle pas. Celui-ci a d’ailleurs le
bec plus court d’une ligne et demie ; mais ces différences ne me
paroissent pas suffisantes pour en faire une espèce distincte, ce
seroit tout au plus une variété. La femelle est pareille au mâle,
mais les reflets sont moins sensibles, ce qui me feroit croire que
c’est elle que Brisson a décrite. Les jeunes ont le dessus du corps
mélangé de brun-noir et de vert-doré ; la gorge et la poitrine sont
de la même couleur , le ventre est d’un brun foncé, le bas-
ventre est blanc, les ailes et la queue sont pareilles à celles des
vieux.
" Cet oiseau ressemble beaucoup à l’Orvert de Buffon; mais il en diffère par la taille,
ayant au moins un pouce de plus.
96 HISTOIRE NATURELLE
Cet oiseau a trois pouces de longueur ; son bec est noir et long
de sept lignes, la queue en a neuf, le front est d’un vert-doré
se changeant en brun, lorsqu'on regarde l'oiseau en dessus ;
toutes les parties supérieures du corps sont de la même couleur,
et la base des plumes est brune ; le menton, le dessous et les
côtés du cou sont d’une belle couleur verte à reflets dorés, bleus
et violets; la poitrine, le ventre, et les petites couvertures du
dessous des ailes, sont d’un vert-jaune doré ; il a deux petites
taches blanches sur les côtés du ventre, dont la partie inférieure
est d’un beau blanc; les ailes sont d’un noir-violet; les plumes
du dessous de la queue d’un vert brillant et à reflets bleus; le
dessus et le dessous des pennes d’une couleur d'acier poli à
reflets d’un bleu-violet ; des plumes brunes couvrent les pieds
jusqu’à l’origine des doigts , qui sont noirs ainsi que les ongles.
Cet oiseau habite Porto-Rico , d’où il a été rapporté par
Maugé ; il fait partie de sa collection.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 99
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L'OISEAU-MOUCHE A GOSIER BLEU.
PLANCHE XE
Vert-doré, menton d’un bleu de saphir, queue presque carrée.
Trochilus cœruleus.
LA courte description donnée par Buffon : de la variété ou
espèce très-voisine du Saphir -émeraude , me fait soupçonner
qu'il a voulu parler de cet individu ; mais ses couleurs autrement
disposées et sa queue un peu arrondie , me décident à le regar-
der comme une espèce très- distincte : de plus celui-ci habite
la Guiane , et ne se trouve pas , je crois, à la Martinique
et à la Guadeloupe , où le Saphir - émeraude est très-commun.
La longueur de cet oiseau est de trois pouces cinq lignes,
celle du bec de huit lignes ; la mandibule supérieure est noire ;
l'inférieure d’un brun-jaunâtre ; les plumes qui couvrent le
menton et le gosier sont d’une belle couleur bleue de saphir,
lorsqu'on regarde loiseau de face ou qu'il est plus bas que
l'œil : vu de côté, cette couleur se change en brun; enfin elle
* Gorge saphir , et le reste du corps d’un vert-glacé très-brillant. Tom. 6, pag. 26,
ss HISTOIRE NATURELLE
est d’un brun-pourpré, si l'œil se place plus bas que l'individu ;
le dessous du cou, la poitrine et le ventre sont d’un beau
vert-glacé , à reflets bleus sur les côtés du cou : sous un
certain jour toutes ces parties sont brunes ; le dessus de la tête
est d’un vert-brun; le dessus du cou, le dos, le croupion, les
petites couvertures des ailes et celles de la queue, sont d’un
vert à reflets rougeâtres et cuivrés; les pennes des ailes d’un
violet-noir ; celles de la queue d’un bleu d'indigo mélangé de
vert ; le bas-ventre est blanc , les pieds sont noirs.
Cet oiseau est dans la collection d’Audebert.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 101
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LE VERT-DORÉ À QUEUE BLANCHE ET VERTE.
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Bec un peu courbé, gosier d’un vert-doré glacé, ailes d’un brun-roux,
queue large et arrondie.
Trochilus viridis.
O x a donné, comme je l’ai déjà dit, pour caractère aux Oiseaux-
mouches d’avoir le bec droit ; cependantles Méthodistes ont rangé,
parmi eux, quelques espèces dont les mandibules sont un peu
arquées , telles que le Rubis -topaze et le suivant, dont la man-
dibule supérieure est inclinée. Cette courbure est encore plus
visible dans celui-ci, ce qui le rapproche des Colibris; mais
elle ne m'a point paru assez prononcée pour le classer dans cette
famille. Je le regarde comme le passage de l’une à l’autre. En le
plaçant à la suite des Colibris, en mettant apres Iui l'Oiseau-mouche
tout vert, puis le Rubis-topaze, on arriveroit d’une manière
presque imperceptible aux becs droits.
Je crois que cet oiseau très-rare n’a pas encore été décrit. Sa
longueur est de quatre pouces cinq lignes, et celle du bec d’un
pouce ; la mandibule supérieure est noire, l’inférieure blanche et
noire à sa pointe; il a une ligne blanche au-dessus des yeux; le
dessus de la tête est d’un brun-verdâtre ; le cou, le dos , le crou-
pion et les couvertures supérieures de la queue sont d’un vert
très-éclatant ; le menton, la gorge et la poitrine sont d’un vert-
jaune doré à reflets tres-brillans; le haut du ventre est vert-doré,
et le bas d’un gris brillant mélangé de vert ; les couvertures infé-
rieures de la queue sont blanches à leur base et dorées à leur
sommet ; les pennes mélangées de vert et de blanc, à l'exception
des intermédiaires totalement vertes. Les pieds sont d’une couleur
jaunâtre.
Cette espèce se trouve à la Guiane,
14
102 HISTOIRE NATURELLE
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L'OISEAU-MOUCHE TOUT VERT.
PLANCHE XIE AIT.
Mandibules un peu inclinées, queue d’un beau vert-glacé et un peu arrondie.
All green humming bird. Edwards. — Troculus viridissimus. Gmelin.
J £ rapporte cet oiseau à celui tout vert d'Edwards , qui diffère
par la grandeur ‘ et la couleur de la queue, d’un noir d’acier
poli ou violette, selon le jour où on la voit. Celui-ci est pres
de moitié plus grand que l’Orvert de Buffon, qui n’a pas deux
pouces de longueur. Ne seroit-ce pas une faute d'impression ,
puisqu'il le rapporte à celui d'Edwards et au deuxième de
Marcgrave, qui, selon Brisson, a plus de quatre pouces? Le
vert-jaune doré éclatant orne le plumage de cet oiseau , de
mème que celui du précédent. Je l’aurois regardé comme étant
de la même espèce, s’il n’étoit plus petit, s’il n’avoit le bec plus
court et moins arqué , et n’en différoit par les couleurs des ailes
et de la queue *.
* La fisure qu’il en donne dans ses slanures, pl. 560, a près de trois pouces de longueur.
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* La variété à queue violette qui est au Muséum n’en diffère pas assez pour en donner
la figure.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 103
La mandibule supérieure est brune, l’inférieure est jaunâtre ;
le bec a dix lignes, et l'oiseau près de quatre pouces ; le dessus
de la tête est vert; l’occiput , le dessus du cou et le dos sont
d’un beau vert, plus brillant sur le croupion et les couver-
‘tures de la queue ; les ailes sont d’un violet rembruni , et
leurs couvertures pareilles au croupion ; le dessous du corps
est d’un beau vert-glacé à reflets d’or sur la gorge et la poi-
trine ; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue
sont blancs et tachetés de vert; cette dernière est presque cu-
néiforme.
Cet oiseau habite Cayenne ; il est dans la collection d’Audebert.
1646. HISTOIRE NATURELLE
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L'OISEAU-MOUCHE À GORGE ET VENTRE BLANCS.
PEL AN ICHE VAL TIIT
Dessous du corps blanc et côtés d’un vert-doré; bec très-peu incliné.
L'Oiseau-mouche à ventre blanc de Cayenne. Briss. Ornith. — Trochilus
leucogaster. Gmelin.
L'orseau-moucus de Brisson, auquel je rapporte celui-ci,
ne diffère que par la taille ie de deux lignes, et par le
plumage du dessous du corps qui est totalement blanc; j’ai sous
les yeux un individu pareil au sien que je regarde comme un
jeune. Brisson soupçonne que c’est la femelle de sa septième
espèce, que j'ai décrite sous le nom d’Oiseau-mouche à gorge
tachetée. D’après les couleurs des côtés du cou, les proportions
du corps et la forme du bec, qui est pointu et un peu courbé, il
me semble que cet oiseau seroit plutôt la femelle ou un adulte de
l’espèce précédente.
La mandibule supérieure est noire, l’inférieure blanche et
noirâtre à sa pointe; le bec a dix lignes, et l'oiseau trois pouces
onze lignes ; le dessus de la tête est d’un brun-vert à reflets dorés
sur les côtés du cou, de la gorge et de la poitrine ; le dessus du
corps est d’un vert changeant en couleur de cuivre de rosette; le
bas- ventre et les couvertures inférieures de la queue sont
blancs, les pennes des ailes d’un vert-brun, qui vu dans un
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DES OISEAUX-MOUCHES.. 105
certain jour, se change en noir-violet vers leur extrémité ; celles
de la queue sont de la même couleur, et les intermédiaires, d’un
vert plus éclatant ; les pieds sont bruns; les plumes dorées comme
celles du Colibri-topaze femelle ‘, et leur extrémité forme un peu
la gouttière*.
Cet oiseau habite la Guiane ; il est dans la collection de Vieillot.
!: Voyez pl. 1, fig. 20.
Voyez pl. 1, fig. 13,
io HISTOIRE NATURELLE
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L'OISEAU-MOUCHE A POITRINE VERTE.
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Tête d’un vert-brun; gorge d'un vert brillant ; ventre blanc.
Trochilus maculatus.
Cr oiseau est au Muséum d'Histoire Naturelle. Sa longueur,
depuis l'extrémité du bec jusqu’à celle de la queue, est de trois
pouces huit lignes; le beca dix lignes ; la mandibule supérieure
est d’un brun-jaune à sa base , et noire à sa pointe ; l’inférieure
st blanche; le dessus de la tête d’un brun peu doré; le dessus
du cou, le dos, les couvertures de la queue et le croupion sont
d’un brun-vert plus brillant; la gorge et la poitrine d’un beau
vert-doré ; les plumes creusées en gouttière et échancrées ‘;
la partie inférieure de la poitrine est divisée par une raie blanche
très-étroite qui s’élargit sur le ventre, et en occupe entièrement
l'extrémité ; les petites couvertures des ailes sont d’un vert-doré;
les inférieures de la queue d’un gris-doré ; les pennes intermé-
diaires d’un vert-bronzé , et les latérales terminées par une
bordure roussâtre ; les pieds sont bruns.
J’ignore le pays que cet oiseau habite.
Ne seroit-ce pas une variété des précédens ?
* Voyez planche :, figure 153.
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DES ONSEAURX-MOUCHES. |. 07
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L'OISEAU-MOUCHE A BEC BLANC.
PLAN CHE XL:
Gorge frangée de gris blanc ; queue roussätre à son sommet ; ailes plus
longues que la queue.
Trochilus albirostris.
J # crois cette espèce nouvelle, ne l'ayant trouvée décrite dans
aucun ouvrage : je l'ai reçue dans un envoi de Cayenne. Ses ailes
dépassent la queue de près de deux lignes, et sa longueur est de
trois pouces trois lignes ; le bec est long de neuf lignes, et noir
à l'extrémité; les plumes de la tête sont brunes à reflets sombres
de carmin doré; le dos est brun avec quelques foibles taches
dorées ; le cou, la gorge et la poitrine sont d’un vert-doré ; mais
chaque plume est bordée de blanc à l'extrémité des barbes,
ce qui fait paroïtre ces parties d’un gris brillant ; le ventre est
brun, vu dans un certain jour, et mélangé d’or dans un autre ;
les ailes sont brunes ; le bas-ventre et les couvertures inférieures
de la queue sont blancs ; les pennes brunes, et légèrement teintes
d’un noir-violet ; les pieds jaunâtres ; les doigts et les ongles noirs.
Cet oiseau est dans la collection de Vieillot.
io HISTOIRE NATURELLE
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L'OISEAU-MOUCHE A GOSIER DORÉ.
PLANCHE XP
Vert doré; dessous du corps d’un gris sale; queue verte et violette.
Les couleurs de cet individu annoncent son jeune âge, et le
rouge doré, qui commence à paroître sur son gosier d’un gris sale
dans son enfance , indique l’époque où il se dépouille de ses pre-
mieres plumes, pour prendre ce riche éclat dont ne brillent les
Oiseaux-mouches, qu'après la première mue. Cette tache rouge
me fait soupconner qu'il appartient à une des espèces connues
sous le nom de Rubis ; mais à laquelle? je me garderai bien de le
décider, d’apres les foibles indices qu’on peut tirer de ses couleurs
imparfaites et d’une peau desséchée. C’est dans le doute que je
fais quelques rapprochemens. Je pense qu'il ne peut être de la
famille du Rubis proprement dit, dont le jeune est figuré
planche 55, car il est beaucoup plus grand et en differe par les
couleurs de la tête, du dos et de la queue : de plus, ces oiseaux
n'habitent pas les mêmes contrées. Celui-ci se trouve à Surinam,
dans l’Amérique méridionale, et l’autre dans sa partie septentrio-
nale. Peut-il appartenir à l'espèce du Rubis-émeraude, puisqu'il
est près d’un pouce plus petit ? mais ne connoissant cet oiseau que
d’après la description des auteurs , et la figure ‘ que donne Buffon
* Planc. enl. n° 276, f. 4,
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DES OISEAUX-MOUCHES. 109
d’un individu dont les couleurs ont atteint leur perfection, je ne
puis Juger de celles des jeunes, qui, dans ce genre, sont généra-
lement très-différentes de celles des vieux. Il en est de même pour
le grand Rubis, planche 27. Enfin je serois plus porté à le ran-
ger dans la famille du Rubis-topaze ; il est à peu près de la même
taille et habite le même pays; je l’ai comparé à plusieurs jeunes
de cette espèce, dont un est figuré planche 30; mais il en diffère
aussi par les couleurs, et particulièrement celles des ailes et de
la queue. Je laisserai cet individu isolé; car pour ne pas errer et
le placer avec certitude, je crois qu’il faut lavoir observé dans
son pays natal,
Sa longueur est de trois pouces six lignes, le bec est noir et a
huit lignes, ses ailes étant pliées, ne dépassent pas le bout de la
queue ; il a la tète d’un vert-doré, les côtés du gosier, la gorge,
la poitrine et le ventre d’un gris sale, plus clair sur le bas-ventre,
et plus foncé sur les couvertures inférieures de la queue ; le des-
sus du cou, le dos, le croupion d’un vert à reflets dorés, plus
éclatans sur les petites couvertures des ailes; ses pennes sont d’un
brun-violet ; celles de la queue ont leurs barbes extérieures d’un
vert brillant et les intérieures violettes; elles sont entièrement de
cette derniere couleur vers leur extrémité; les intermédiaires
d’un vert-doré et toutes terminées de blanc ; les pieds et les ongles
sont noirs.
Cet individu est dans la collection de Vieillot,
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110 HISTOERE NATURELLE
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L’OISEAU-MOUCHE HUPPÉ MALE.
PLAN CHE, XL FA PT
Huppe d’un vert-doré ; gorge d’un brun-cendré ; pieds vêtus.
The crested humming bird. Edwards. — L’Oiseau-mouche huppé. Briss.
Ornith. — Buff. Ois. — Troclulus cristatus. Linn. Syst. nat.
L'orseau-moucue huppé brun ( Trochilus puniceus de
Gmelin , qui en fait une espèce ) ne me paroït ètre qu'une
variété, ou plutôt le même individu vu sous un jour différent.
La huppe, dit-il, est bleue, et le reste du corps d’un brun
pâle ; celui-ci, vu dans un certain jour , présente les mêmes
couleurs. Sa huppe se change d’un vert d’émeraude très-brillant
en bleu éclatant, et mème les deux couleurs se voient ensemble,
si elle est relevée et opposée à la lumière : alors le vert-doré
couvre les petites plumes du bec et la moitié de la huppe; les
autres , qui sont les plus longues , sont bleues ; enfin , vue dans
une autre position, la huppe est brune. Cette espèce , tres-
commune à la Martinique , se trouve aussi à Cayenne. Je crois
qu'elle ne dépasse pas le quatorzième degré de latitude nord ;
car elle ne se trouve ni à Porto-Rico ni à Saint-Domingue. Elle
fréquente les jardins, se plaït dans les habitations, s’approche
volontiers des cases , attache quelquefois son nid soit à un brin de
paille saillant d’une couverture, soit à une branche d'oranger , de
chevre-feuille ou de jasmin. Ce charmant oiseau devient auda-
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DES OISEAUX-MOUCHES. DIT
cieux si on lui enlève ses petits ; sa tendresse pour eux lui fait tout
braver ; par-tout il les suit, et ne craint pas d'entrer dans un
appartement pour les nourrir : si l’on garnit cet appartement de
fleurs, on se procure le plaisir de posséder plus long-temps cet
oiseau; car le père et la mère , qui ÿ trouvent des alimens, y
séjournent , et se familiarisent tellement qu'ils y passent la
nuit avec leurs petits. C’est certainement de cette espèce que
parle Labat ‘; il lui donne le nom de Colibri , mais on confondoit
autrefois les deux genres sous cette dénomination. J’ai remarqué
que les Colibris sont d’un caractère plus sauvage. Le Grenat et
les autres espèces qui habitent la Martinique , s’approchent peu
des maisons, et se plaisent dans des endroits solitaires.
Cet oiseau a trois pouces ; son bec noir est recouvert de plumes
dans plus de la moitié de sa longueur. Le derriere de la tête ,
le dessus et les côtés du cou, Le dos, Le croupion, les couvertures
du dessus et du dessous des ailes, et celles de la queue sont brunes
à reflets dorés ; la poitrine, le ventre et les jambes sont d’un brun
velouté , très-foiblement doré ; les pennes des ailes et la queue ,
d’un brun-violet, et les intermédiaires pareilles à celles du dos ;
les pieds sont couverts de plumes brunes jusqu'aux doigts, qui
sont noirs ainsi que les ongles.
Cet oiseau est dans la collection de Vieillot.
® Nouveau Voyage aux îles de l'Amérique. Paris, 1722, tom. 4, pag. 14.
119 HISTOIRE NATURELLE
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L’OISEAU- MOUCHE HUPPÉ FEMELLE.
PLANCHE XD PTE
Taille un peu inférieure à celle du mâle; couleurs plus sombres; tête non
huppée.
Oiseau-mouche huppé femelle. Buffon. Ois.
Lasar, et Buffon d’après lui, sont, je crois, les seuls Auteurs
qui aient fait connoître la différence du mâle et de la femelle.
Celle-ci est privée de la huppe; cependant les plumes qui recou-
vrent le dessus de la tête m'ont paru un peu plus longues qu’elles
ne le sont ordinairement dans les oiseaux de cette famille.
Le bec est brun et couvert de plumes jusqu’au quart de sa
longueur ; un brun un peu doré colore le dessus de la tête et du
cou , le dos et le croupion; le menton et la gorge sont d’un blanc
sale ; la poitrine , le ventre et le bas-ventre d’un gris sombre; les
ailes d’un brun tirant sur le violet ; les pennes de la queue sont de
la même couleur, et blanches à leur extrémité, excepté les inter-
médiaires; des plumes brunes couvrent les pieds presque jus-
qu'aux doigts, qui sont de cette dernière couleur.
Cet oiseau est au Muséum d'Histoire Naturelle,
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DES OISEAUX-MOUCHES. 113
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LE HUPECOL MALE.
P'LA NICHE XL IX
Tête huppée ; faisceau de plumes d’inégale longueur sur chaque côté du cou;
bande transversale d’un blanc jaunâtre sur le croupion.
Le Hupecol. Buff. Ois. — Trochilus ornatus. Gmelin.
JusqQu’A présent on ne connoît pas, dans ce genre, un plus bel
oiseau. Sa tête est ornée d’une huppe rousse , et son cou de plu-
mes longues, étroites, et élargies à leur extrémité , qui, vues dans
un certan jour, brillent d’un vert éclatant et à reflets dorés.
L'oiseau les relève en les dirigeant en arriere. Dans l’état de
repos elles sont couchées sur le cou. Buffon ne lui en donne que
sept à huit : le nombre n’étoit pas complet dans l'individu qu’il
a décrit, et l’étendue de six à sept lignes qu'il donne aux plus
longues le prouve; car la plus longue a onze lignes, les deux
suivantes neuf, et toutes les autres vont en diminuant jusqu'aux
deux dernières, qui ne dépassent presque pas les autres plumes
du cou, mais qu'on distingue aisément par leur forme et leurs
reflets. Buffon dit que ces plumes se relèvent ainsi que la huppe,
lorsque l'oiseau vole.
La grandeur de cet oiseau est de deux pouces sept lignes ; les
ailes dépassent les trois-quarts de la queue; le bec est roux à sa
114 HISTOIRE NATURELLE
base, noir à son extrémité, et couvert de plumes jusqu’au quart
de sa longueur , qui est de six lignes; le front est d’un vert
brillant, la huppe d’un roux très-vif, l’occiput et le dos d’un
brun-vert doré ; les plumes du croupion et les couvertures de la
queue sont brunes à l'extérieur, et rousses à l’intérieur ; les
pennes d’un roux obscur bordé de brun; les petites plumes qui
entourent et couvrent le bec, la gorge et la poitrine, d’un vert
très-brillant en forme de plaque ; et si oiseau est placé plus haut
que l'œil, elles paroissent brunes; le ventre est d’un vert-brun
brillant ; le bas-ventre d’un gris sale; les ailes sont d’un brun-
violet ; les longues plumes du cou sont rousses , un peu fauves vers
leur extrémité, et terminées par une paillette qui, vue dans un
certain jour, est d’un vert semblable à celui de la gorge ; les pieds
sont d’un gris-noirâtre.
Cet oiseau habite la Guiane ; il fait partie de la collection du
Muséum Français.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 115
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LE HUPECOL FEMELLE.
PE AN NC ASE TE
Dessus du corps vert-bronzé; dessous roux; tête non huppée.
Le Hupecol femelle. Buff. Ois.
Csrre femelle ,» de la même grandeur que le mâle, est privée
de la huppe et des plumes qui sont sur les côtés du cou; la
bande transversale du croupion est roussâtre ; les ailes vont
presque jusqu’au bout de la queue ; la mandibule supérieure
est noirâtre, et l’inférieure jaunâtre et brune à son extrémité;
le dessus de la tête, du cou et du dos est d’un vert-bronzé , plus
sombre sur le sinciput ; le croupion d’un rouge-doré ; la gorge,
la poitrine et le ventre sont d’un roux tacheté de vert ; les ailes
d’un brun- violet ; les pennes de la queue sont rousses à leur base
et à leur sommet , d’un vert-noir au milieu, à l’exception des
intermédiaires qui sont de cette dernière couleur; les pieds sont
noirâtres.
Cet oiseau a été communiqué par Bécœur.
U64HISTOIRE NATURELLE
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LE HUPECOL ADULTE.
PLANCHE. LE
Plumes des côtés du cou très-courtes; point de bande transversale sur le
bas du dos.
D'après la division que j'ai faite précédemment des Oiseaux,
j'ai donné le nom d’Adulte à celui-ci ; 1l porte encore un carac=
tère du jeune âge, étant privé de cette bande } jaunâtre qui sépare
le dos du croupion ; mais on remarque sur les côtés du cou les
plumes brillantes qui ne décorent que les vieux. Elles sont très-
courtes, parce que l'oiseau a été tué à l’époque de leur croissance.
Du reste il ressemble à l'oiseau parfait.
Il fait partie de la collection de Dufresne.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 117
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L’'OISEAU-MOUCHE A RAQUETTES.
PITZCN CHE LIT
Vert-bronzé ; la première penne de chaque côté de la queue plus longue
que les autres, sans barbes dans la partie qui excède, à l’exception de leur
extrémité , où elles sont disposées en petite palette, ce qui leur donne la
forme de raquettes.
Oiseau-mouche à raquettes. Buff. Ois. — Trochilus longicaudus. Gmelin.
Car oiseau , très-rare et très-peu connu, se trouve , selon Gme-
lin , dans l'Amérique méridionale. Sa grosseur est celle du
Hupecol, et sa longueur est de trois pouces deux lignes depuis
la pointe du bec jusqu’à l'extrémité de la queue ; les deux
longues pennes la dépassent de dix lignes; les ailes, lorsqu'elles
sont pliées, s'étendent jusqu’à sa moitié ; les plumes , qui sont à
la base de la mandibule inférieure , sont noires ; la gorge et
la poitrine d’un beau vert d’émeraude ; le ventre est d’un brun-
noir ; le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue
sont blancs ; la tête, le dessus du cou et le dos d’un vert-bronzé ;
les petites couvertures des ailes sont dorées, et les pennes d’un
brun-violet ; la queue est fourchue et d’un brun-verdâtre ; les
pennes sont pointues , à l’exception des latérales terminées
en forme de raquettes’, toutes ont le tuyau gros et jaunâtre.
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® Nous avons décrit la queue de cet oiseau d’aprés nature, etsur plusieurs individus bien
conservés ; c’est pourquoi nous ne craignons point de contredire Buffon , qui, trompé sans
doute par des individus en mauvais état, avance que les pennes intermédiaires sont les plus
longues. Nous avons reconnu, au contraire , qu’elles étoient les plus courtes ; et que ce sont
les deux pennes latérales qui dépassent les autres, et finissent en forme de raquettes. Ray,
Gmelin et autres qui n’ont décrit cet oiseau que d’après Buffon, sont tombés dans la même
erreur, et c’est à quoi s’exposeront tons ceux qui, comme ces derniers , voudront décrire
sans observer.
16
wuD HISTOIRE NA DU RELLE
Buffon , et les Auteurs qui depuis ont décrit cet oiseau , ne lui
donnent que trente lignes jusqu’à l'extrémité des pennes latérales
de la queue et aux deux brins dix lignes d’excédant, ce qui
le raccourcit de huit lignes. Cette différence est trop grande
sur un si petit oiseau , pour ne pas croire que celui qu’il a décrit
étoit défectueux.
Cet oiseau fait partie du Muséum Français.
DES OISEAUX-MOUCHES. 119
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L’OISEAU-MOUCHE À VENTRE GRIS.
P'DEAN CHE, LI 11 /(Ji2r1, le mâle.)
Dessus du corps d’un brun-vert brillant ; dessous d’un gris blanc; pieds vêtus.
L’Oiseau - mouche de Saint-Domingue. Briss. Ornith. — Trochilus niger.
Linn. Sysé. nat. 2
Brisson et Buffon ont regardé cet oiseau comme la femelle de
celui de Cayenne (sixième espèce du premier ) ; mais après avoir
observé cette espèce tres-commune à Saint-Domingue, et m'en
être procuré plusieurs couples avec le nid et les petits, j’ai re-
connu que ces Naturalistes étoient dans l'erreur. Son chant, si
l’on peut appeler ainsi plusieurs petits cris répétés de suite , et ne
différant entre eux que par le degré de force, se fait entendre à
une certaine distance , et dégénère en cris aigres et aigus, si l’oi-
seau est inquiété ou en colere ; sur-tout s’il cherche à éloigner de
son nid quelque oiseau ou quelque insecte importun. Il vit
solitaire; mais dans la saison des amours on ne les rencontre plus
que par couple. Le mâle a un tel attachement pour sa femelle ,
que non-seulement il partage avec elle tous les soins du petit.
ménage, mais lorsqu'elle couve , il veille à sa süreté et lui
apporte sa nourriture.
Chaque ponte, comme on sait, est fixée à deux œufs dans tous
les oiseaux de ce genre : l’incubation dure douze jours. Les petits
éclosent le treizième, restent dans le nid environ dix-sept à dix-
? Comme le Rubis il aide à la construction du nid , et couve alternativement avec sa
?
femelle.
156 HISTOIRE NATURELPRE
huit jours, et ne le quittent que lorsque les pennes des ailes ont
acquis presque toute leur longueur ; alors ils suivent leurs parens
dans les longues courses qu’exige la recherche de leurs alimens.
Aussi-tôt que la famille a découvert un arbre fleuri’, les petits
vont s’y percher ou sur un arbrisseau voisin, se plaçant toujours
de préférence sur les branches sèches. Les vieux redoublent alors
de vivacité; ils pompent le suc des fleurs, l’apportent à leurs
enfans ; ct, soit perchés, soit stationnés en l’air, ils Le distillent
en posant leur langue sur celle des petits, qui, pour le recevoir,
sort un peu du bec. Ceux-ci manifestent leur joie par de foibles
cris, par l’agitation de leurs ailes; mais dès qu’ils peuvent se
sufhre , ils s’envolent et vivent solitaires.
La langue, comme je l'ai déjà dit, est partagée dans près de
la moitié de sa longueur , en deux filets qui forment , à leur réu-
nion, un tube creux, correspondant au gosier. L'oiseau plonge
ses filets dans la corolle des fleurs jusqu’au tube, et il m’a semblé
qu'ils s’ouvroient , saisissoient les parties mielleuses, et que le
suc aspiré couloit par le petit canal dans l’œsophage. Mais au
défaut de jabot pour arrèter le miel qu'il destine à ses petits,
est-ce à la base de la langue ou dans le gosier qu'est situé ce
réservoir? Je lignore ; il faudroit, je crois, pour le découvrir,
se procurer l’oiseau à l'instant où il porte à manger à ses petits.
Labat , qui en a vu encore de plus près que moi, puisqu'ils
venoient nourrir leurs enfans dans sa chambre , dit qu'ils les
nourrissoient d’une pâtée très-fine, presque claire, faite avec
du biscuit, du vin d'Espagne et du sucre, et qu’ils se conten-
ioient de passer leur langue sur cette pâte; ils y joignent sans
doute le suc des fleurs, car je n’ai pu parvenir à en élever avec
* Ils préfèrent l’arbrisseau nommé, à Saint-Domingue, pois de Congo ( cytisus
cajan. L.). J'ai remarqué qu’ils en recherchoient plus particulièrement les fleurs, qui
renferment, sans doute, un miel plus abondant ou plus délicat.
D'EiSt O L'SIPAA Ur X -M'O D 'OHES vor
la même nourriture , et ils sont tous morts avant de pouvoir man-
ger seuls.
Cette espèce, une des plus petites de ce genre, n’a que deux
pouces trois lignes depuis le bout du bec jusqu'à celui de la
queue; les deux mandibules sont noires ; les ailes, étant pliées,
dépassent la queue de près de deux lignes ; le dessus de la tête
et du cou, le dos, le croupion, les plumes scapulaires, les cou-
vertures des ailes et de la queue sont d’un brun-vert cuivré ; la
gorge , le dessous du cou, la poitrine et le ventre d’un gris blanc ;
on apperçoit sur la gorge quelques taches brunes; les couver-
tures du dessous de la queue sont blanches ; les pennes des ailes
d’un brun tirant sur le violet, et celles de la queue de la même
couleur que le dos; les plumes qui recouvrent les pieds sont pa-
reilles au ventre ; les doigts et les ongles sont noirätres.
La femelle (2. 2') differe du mäle en ce qu’elle est un peu
plus petite, que le dessous du corps est d’un gris sale, et que les
pennes de la queue sont blanches à leur sommet , à l’exception
des intermédiaires qui sont de la couleur du dos. Les jeunes lui
ressemblent.
Les uns posent leur nid sur la branche, et les autres l’attachent
sur le côté, dans quelque position qu’elle soit. Celui qui est des-
siné est attaché contre une branche de citronier de la grosseur
d’une plume à écrire , et perpendiculaire. L’extérieur du nid
est couvert de lichen, et le corps est composé de coton de Siam,
Toute la partie de la branche à laquelle il est lié, est recouverte
par le coton et le lichen ; ses épines longues et fortes percent la
base et les côtés du nid de part en part, et lui donnent une telle
* Les plumes de la femelle de l’Oiseau-mouche à ventre gris étant peu dorées, nous
n’avens fait qu’une planche pour le mâle et la femelle; notre procédé , comme on l’a déjà
dit au commencement de cet ouvrage, ne permettant pas de dorer deux oiseaux sur une
même planche, la figure deuxième est dorée au pinceau.
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192, HISTOIRE NATURE ELLE
solidité , que , quoique cette branche soit continuellement le jouet
des vents, il n’en est pas endommagé.
Ces oiseaux ont été observés à Saint-Domingue, et communi-
qués par Vieillot.
PTISSERSSELLLLSLLELLLSLRLRLIOLDLETILTLE TDR LR IT LELLELLLLELLLELLLE IDUL LRLLELOLVELS ELLE ES SES S
L'ESCARRBOUCLE
PLAN CGETE LUI
Gorge d’un rouge-aurore très-brillant; bas-ventre gris; bec couvert de
plumes jusqu’à sa moitié.
L’Escarboucle. Buff. Ois. — Zrochilus carbunculus. Gmelin.
J’Ar rapporté l'Escarboucle au Rubis-topaze ‘, parce que les
couleurs du seul que je connoissois alors étoient tellement dégra-
dées par la vapeur du soufre, que je le regardois comme un indi-
vidu de son espèce dans un mauvais état. Depuis j'en ai vu deux
autres dont la fraicheur et la beauté du plumage ne laissoient
aucun doute. C’est pourquoi on s’est décidé à en donner la figure.
Les Auteurs ne sont pas d'accord sur cet oiseau ; Buffon en fait
une espèce particulière ; Mauduit le regarde comme une variété
du Rubis-topaze. Ces deux oiseaux habitent le même pays : comme
celui-ci est tres-rare, et ne diffère de l’autre que par un peu
plus de longueur et la nuance du rouge qui colore le dessus de
la tête et la gorge, je serois tenté de croire, comme Mauduit,
que c’est une variété ; mais qu’elle est occasionnée par la vieil-
lesse.
Sa longueur est de trois pouces neuf lignes; le bec est noir,
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* Voyez page 74.
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DES OISEAUX-MOUCHES. 123
et a sept lignes et demie; les ailes vont, lorsqu’elles sont pliées,
jusqu’au bout de la queue; la tète est d’un rouge d’amarante
éclatant ; le dos et le croupion sont d’un brun-vert ; le rouge-au-
rore de la gorge se change, vu dans un certain jour, en rouge
de Saturne ; la poitrine et le ventre sont d’un brun-noir ; l’anus est
blanc ; les couvertures du dessous de la queue sont rousses ;
les petites des ailes d'un vert doré; les grandes et les pennes
d’un brun-pourpré ; les plumes de la queue rousses, et termi-
nées d’un brun-violet ; les pieds sont noirs.
Cet oiseau fait partie de la collection de Dufresne.
40 HISTOIRE NATUREDLE
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LE RUBISTOPAZE FEMELLE.
PLAN CHE DL.
Dessus du corps d’un vert-cuivré ; dessous gris ; bec couvert de plumes
jusqu’à sa moitié.
Les Naturalistes ne sont pas d'accord sur les couleurs qui carac-
térisent la femelle du Rubis-topaze. Lorsque j'ai décrit le mâle,
cette disparité dans les opinions m’a décidé à la regarder comme
inconnue; mais depuis, un habitant de Cayenne qui a des con-
noissances en ornithologie, et qui a vu un très-grand nombre
de ces oiseaux en vie, m'a désigné pour telle celui dont nous don-
nons 1c1 la figure.
C’est en vain qu’on cherche sur son plumage les couleurs
riches du mâle : elles différent peu de celles du jeune. Un vert
cuivré sombre domine sur la tête et tout le dessus du corps, à
l'exception des petites couvertures des ailes et de celles de la
queue , où il jette des reflets dorés ; un gris sale couvre le des-
sous du corps; un violet sombre teint les ailes; les pennes du
milieu de la queue sont pareilles aux couvertures; les autres sont
rousses , et ont, vers l'extrémité , des taches noires, changeantes
en violet bronzé ; le bec et les pieds sont bruns.
De la collection de Vieillot.
* Cet oiseau a de grands rapports avec l’Oiseau-mouche brun-gris (pl. 28); mais il
est un peu plus petit. Je soupçonne que le Brun-gris est la femelle du grand Rubis.
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LE TRÉS-JEUNE RUBIS-TOPAZE.
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Dessus du corps vert-cuivré sombre; dessous gris sale.
Daxsla plupart des oiseaux, la Nature a distingué chaque âge
par des teintes particulières : il en est même qui, pendant leur
jeunesse, changent plusieurs fois de couleurs avant d’avoir acquis
celles qui caractérisent leur état parfait. T'el est le Rubis-to-
paze que J'ai fait connoître sous divers habits plus ou moins dis-
semblables les uns aux autres . Le plumage de celui-ci est celui
de l’enfance. Les petites plumes qui recouvrent une partie du
bec sont d’un vert sombre; la gorge est tachetée de brun. Qu’on
ajoute à ce que J'ai déjà dit, une frange verte sur les bords
extérieurs des pennes latérales de la queue , l’extrémité de ces
pennes terminée de noir et de blanc, l’on aura les traits distinc-
tifs de cet Oiseau-Mouche dans son premier âge.
De la collection de Dufréne.
————,
? Je me suis assuré que l’Oiseau-mouche figuré pl. 46, est un jeune dela même espèce,
plus avancé en âge que celui-ci, et moins que celui figuré pl. 3o.
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Sommet de la tête et gorge bleus ; ailes brunes ; queue d’un bleu noir.
JE regardois , avec tous les Ornithologistes, le Saphir (pl. 35)
comme un mäle. Son plumage assez brillant donnoit de la vrai-
semblance à cette opinion ; mais m’étant procuré, depuis peu,
plusieurs oiseaux de cette race, dont les couleurs indiquent di-
verses époques de leur âge, j'ai vu que celles des jeunes ont,
avec les siennes, des rapports assez grands, pour croire que ce
ne peut être qu'unadulte *, ou la femelle sur laquelle on n’a au-
cuns renseignemens certains : de plus j'ai sous les yeux plusieurs
individus dont la robe est plus riche et plus éclatante ; et l’on
sait que la richesse et l'éclat ne sont, presque toujours, parmi les
oiseaux, que l'apanage du mâle; c’est pourquoi je donne pour
tel celui que je décris. La couleur rousse qui couvre le men-
ton de l’autre est, dans celui-ci, remplacée par un bleu écla-
tant. Ce n’est pas la seule dissemblance remarquable ; cette belle
teinte pare aussi le dessus de la tête, les côtés et le dessous du
cou , la gorge, la poitrine, où elle se change en violet ou en brun,
selon la position de l'oiseau. L'occiput, le dessus du cou , le crou-
pion sont d’une couleur de cuivre de rosette, à reflets dorés;
le noir domine sur le bas de la poitrine, le ventre, les couvertures
inférieures de la queue, avec quelques reflets verts; les flancs
sont pareils au dos, et les plumes de anus blanches. Longueur
totale, trois pouces six lignes ; bec, blanc; son extrémité noire,
ainsi que les pieds.
De la collection de Vieillot.
Voyez ce que j'entends par ce mot appliqué aux oiseaux, pag. G4, not. 2.
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Parties supérieures d’un vert-cuivré sombre ; inférieures d’un gris mélangé
de noir.
Ox ne peut douter que cet oiseau ne soit un jeune de l'espèce
connue sous le nom de Saphir. Les plumes bleues qui commen-
cent à paroiître sur le fond gris de la gorge, indiquent son âge.
Le menton est d’un roux pâle; les couvertures des ailes sont d’un
vert brillant; les pennes alaires et caudales d’un brun violet; une
teinte grise borde les pennes latérales de la queue. Longueur
totale, trois pouces un quart; bec, brun en dessus, d’un blanc
jaunâtre en dessous, et long de huit lignes ; pieds noirûtres.
Le même oiseau , dans un âge moins avancé , a la tête et les
autres parties supérieures d’un brun vert; le menton roux pâle;
le dessous du corps blanc sale ; les couvertures inférieures de la
queue d’un gris foncé ; les ailes brunes; la queue verte depuis
son origine jusqu'à sa moitié; le reste d’un brun violet et ter-
miné de gris ; les intermédiaires de cette dernière couleur, à leur
extrémité seulement. D’autres individus à-peu-près du mème âge
ont la poitrine verte, la gorge d’un bleu obscur (peut-être sont-
ce des jeunes mâles) : cette teinte ne forme que des taches
sombres qui percent à travers le gris dont chaque plume est
terminée. Longueur totale, environ trois pouces.
De la collection de Dufrêne.
159 HISTOIRE NATURELLE
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L'OISEAU-MOUCHE A LONG BEC.
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Bec très-long et très-droit ; tête bleue; gorge rouge.
Trochilus longirostris.
C & nouvel Oiseau-mouche a été apporté des Indes Occidentales,
mais l’on ignore de quelle partie. Il paroît très-rare; du moins,
jusqu'à présent, l’on ne connoîït que ce seul individu , dont nous
sommes redevables aux recherches officieuses de M. Parkinson.
Je le désigne par la dénomination de long bec ; ce caractère le
fera distinguer aisément de ses congénères; car c’est de tous ceux
connus celui qui a le bec le plus long. Le bleu qui couvre la tête
descend jusqu'aux yeux ; au-dessous de ceux-cion remarque deux
bandes , l’une noire qui prend naissance à la base de la mandi-
bule supérieure , et s'étend sur les joues ; l’autre blanche qui a
la même étendue, et part des coins de la bouche ; le dessus du
cou, le dos, le croupion, les côtés de la poitrine sont verts avec
des reflets dorés; une belle teinte de carmin domine sur le men-
ton et la gorge, et un gris blanc sur.les parties subséquentes ;
les pennes des ailes, les barbes intérieures des caudales, le milieu
des intermédiaires sont gris ; le vert-doré borde ces dernières des
deux côtés , et les autres à l'extérieur. Les deux premieres pennes
de la queue ont deux taches blanches à leur extrémité; la troi-
sième n’en a qu'une. Longueur totale, trois pouces et dem; bec,
quinze lignes, noirâtre, ainsi que les pieds.
Cet oiseau qui est à Londres dans la collection de M," Thompson,
a été dessiné par M. Sÿd. Edwards.
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DES OISEAUX-MOUCHES 2129
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L'OISEAU-MOUCHE A TÉTE BLEUE.
PLAN CHE LX.
Tête bleue; corps vert-brillant ; queue très-longue et fourchue.
Long-tailed green humming-bird. Edwards, Ois. — I’Oiseau-mouche
à longue queue, or, vert et bleu. Buffon, Ois. — Fork-tailed H. B.
Latham, Synop. — T'rochilus forficatus. Linné, Sysé. nat.
Cerre espèce a été placée parmi les Colibris à bec courbé,
par Linné et Latham, et avec les Oiseaux-mouches, par Brisson,
Buffon , et même Edwards, puisqu'il dit qu’elle a le bec droit.
Il résulte de cette disparité dans les opinions, qu’elle est une
des races désignées dans cet Ouvrage, comme très-difficiles à
déterminer. Néanmoins j'ai adopté la manière de voir des deux
Naturalistes français , parce que le bec me paroît très-foible-
ment incliné vers l’extrémité , et moins que celui du Rubis-
topaze, dont tous les Ornithologistes et Méthodistes ont fait un
Oiseau-mouche ou Colibri à bec droit. Cet oiseau se trouve, dit
Edwards, à la Jamaïque, où sans doute il est très-rare ; car on
n’en connoît pas dans les collections françaises, et le Muséum
britannique possède, je crois, le seul qui soit en Angleterre. Peut-
être cet individu a-t-il été apporté à la Jamaïque, du Mexique
ou de la Nouvelle-Espagne, contrées fertiles en nouvelles et
rares espèces, mais presque toutes inconnues. Je le soupconne;
car les Anglois recevant beaucoup d'oiseaux de cette ile, il est
étonnant qu’on ne leur envoie pas celui-ci qui est un des plus
beaux : et l’on sait que ce sont toujours ceux à qui on donne
la préférence.
Un riche bleu couvre la tête de cet oiseau; un vert éclatant
18
130, HISTOIRE NATUREPLTLE
à reflets dorés pare le reste du plumage, à l'exception du ventre
et des couvertures inférieures de la queue qui sont blancs; les
pennes alaires, excepté quelques secondaires pareilles au dos,
sont brunes; l’or , le vert et le bleu brillent sur les pennes cau-
dales; les latérales ont quatre pouces et demi de longueur ; les
suivantes , deux pouces deux lignes de moins; les autres dimi-
nuent graduellement jusqu'aux intermédiaires longues de dix
lignes : ce qui rend la queue très-fourchue. Longueur totale,
huit pouces; bec, dix lignes , noir , ainsi que les pieds.
Nous devons aux démarches de M. Parkinson , près des Direc-
teurs du Muséum britannique , le dessin de cet oiseau et de plu-
sieurs autres dont nous donnons les figures dans cet Ouvrage.
DES OISEAUX-MOUCHES. 151
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Plumes longues et mobiles sur les côtés du cou ; gorge rouge à reflets dorés;
pennes de la queue pointues.
Ruff-necked humming-bird. Latham, Synop. — Trochilus ruffus. Gmelin.
Syst. nat.
O x doit la connoissance de cette belle et rare espèce aux der-
niers Navigateurs anglais qui ont fréquenté les côtes occiden-
tales de l'Amérique septentrionale : ils l’ont trouvée dans les
bois qui bordent la baie de Nootka. Les naturels lui donnent
le nom de Sasinnéer Sasin. (Cook’s last Voy. 2, p. 297 and
Append.). Tel que le Rubis dans les contrées de l’est, cet oiseau
ne se plaît, pendant la belle saison , que sous les latitudes nord.
On ignore où il se retire pendant la mauvaise. Le Sasin a la tête
d’un vert-doré éclatant, qui incline à l’olive ; le dessus du corps
d’une teinte de cannelle pâle ; les couvertures des ailes d’un
verdâtre brillant ; la gorge et le haut de la poitrine d’une couleur
de rubis, à reflets d’un vert-olive éclatant, et plus foncée sur les
côtés du cou dont les plumes sont mobiles comme celles du Huppe-
col, mais moins longue ; un brun pourpré colore les pennes des
ailes ; un rougeätre sale teint la poitrine et le haut du ventre; le
reste etle bas-ventre sont d’un roux pâle; la queue est d’une cou-
leur de cannelle brillante ; les pennes caudales sont d’une largeur
remarquable pour leur longueur; les deux intermédiaires étant
larges de près d’un demi-pouce, les autres un peu moins; toutes
sont pointues. Longueur totale, trois pouces deux lignes; bec,
noir, huit lignes; pieds, noirâtres; queue, en forme de coin.
152 HISTOIRE N'ATURELES
Cet individu , dessiné par Sydenham Edwards , est dans le
Muséum Leverian, appartenant à M. Parkinson.
LA FemeLce diffère, selon Latham, en ce que les parties
supérieures du corps sont vertes, sans aucune apparence de
teinte cannelle ; la gorge est tachetée de rouge vif : on remar-
que une tache blanche à l'extrémité de chaque penne caudale,
excepté les deux intermédiaires ; du reste la queue est de la
même couleur et de la même forme que celle du mâle.
DES OISEAUX-MOUCHES. 135
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Ce jeune oiseau differe peu de la femelle décrite par Latham :
sa queue seule offre une dissemblance remarquable. On vient de
voir que les vieux l'ont cunéiforme, et que les pennes sont poin-
tues. Au contraire , celle du jeune est un peu fourchue, et les
pennes sont presque carrées à leur extrémité. Sa taille a quelques
lignes de moins dans sa longueur que celle du précédent; son
bec est pareil; le dessus de la tête, le dos , le croupion, sont
d’un vert doré ; des coins de la bouche part une ligne d’un brun
verdâtre qui passe sous l’œil, et s’élargit sur les joues; les ailes
et la queue sont brunes ; une couleur de rubis changeant en
jaune couvre la gorge, les plumes des côtés du cou sont longues,
mais moins que celles du précédent; ce qui me paroît indiquer
un jeune mâle; un gris verdâtre est répandu sur la poitrine, le
ventre et le bas-ventre; les pieds sont bruns.
Cet oiseau est dans le Muséum Leverian de M. Parkinson,
où il a été dessiné.
13% HISTOFTRE NATURE LE
RLRRSSSSSSRISITRIIRSSRISLIRLS Se SISSSBRRISIRILREIETAIRIRILTLISIISISISLSLILLS LA LLAGLAR LE RS D
L’OISEAU-MOUCHE A HUPPE BLEUE.
PLAN CUT EN L KX LI!
Huppe bleue ; corps brun.
Crested brown humming-bird. Latham, Sÿnop. — Trochilus puniceus.
Gmelin, Sysé. nat.
Ex comparant la description que donnent Latham, et Gmelin
d’après lui, de cet individu avec l’Oiseau-mouche huppé vu
dans un certain jour , j'ai présumé qu’il devoit en être une va-
riété , et non une espèce distincte, comme l'ont pensé ces deux
Naturalistes. Cet oiseau étant dans le Muséum britannique,
nous nous sommes décidés à le faire dessiner , non-seulement
pour que l’on puisse se convaincre, par le rapprochement des
figures , de la réalité de mes conjectures, mais encore pour faire
jouir les amateurs d’une des plus jolies variétés qu'offre cette
charmante famille. Lorsque Buffon a dit, en parlant de POi-
seau-mouche pourpré, « qu'il est peut-être le seul de ce genre
» qui ne porte pas ou presque pas de ce vert-doré qui bril-
» lante tous les autres Oiseaux-mouches » , il ne connoissoit
pas celui-ci, sur lequel on ne trouve nul vestige de cette cou-
leur, ni d'aucun autre vert. Excepté la huppe , tout son plu-
mage est d’un brun pâle, seulement plus foncé sur les ailes et
la queue.Ses dimensions me paroissent un peu inférieures à celles
de l’Oiseau-mouche huppé , quoique Latham lui donne les mêmes
proportions.
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LE TRÉS-PETIT OISEAU-MOUCHE.
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Dessus du corps vert brillant ; dessous gris.
L’Oiseau-mouche. Brisson, Ornith. — Le plus petit Oiseau-mouche. Buffon,
Ois. — Trochilus minimus. Linné , Syst. nat. — Least humming-bird.
Latham, Synop.
Cerre espèce , la plus petite qui soit connue, est répandue
dans les Antilles et diverses parties de l'Amérique méridionale.
Quelques mouches la surpassent en grosseur. Sa taille est de
seize à dix-sept lignes, et son poids de vingt grains, selon quel-
ques Voyageurs, et plus, selon d’autres.
Le mâle (n° 1)ale bec noir et long de trois à quatre lignes;
les pieds bruns; la tête, le dessus du corps vert brillant; le
dessous gris-blanc ; les ailes d’un brun violet; les pennes inter-
médiaires de la queue d’un noir bleuâtre ; les latérales grises
dans une partie, et terminées de blanc.
La femelle (n° 2 ), d’une taille un peu inférieure, diffère, en
ce que le dessus du corps est d’un brun-vert, avec quelques
reflets brillans sur les petites couvertures des ailes, et en ce que
les parties inférieures sont d’un gris sale.
Ces oiseaux ont été communiqués par Dufrène.
456 HISTOIRE NATURELLE
N'ayant pu nous procurer en nature, soit en France, soit à
l'étranger , tous les Oiseaux-mouches décrits jusqu’à présent, Je
complète leur genre avec les descriptions qu’en ont faites les Au-
teurs ou Voyageurs.
L'OIrsEAU-MOUCHE A QUEUE FOURCHUE DE CAYENNE,
T'rochilus macrourus (Gmelin) , se trouve à la Guiane, selon
Brisson, qui, le prenuer, l’a décrit. Il a le dessus de la tête, le
cou , la gorge d’un bleu-violet très-éclatant , et mélangé d’un peu
de vert-doré qui est la couleur dominante du plumage; les grandes
couvertures et les pennes des ailes d’un brun tirant sur le violet ;
une tache blanche au bas-ventre; les couvertures inférieures
et les pennes de la queue d’un bleu d’acier poli tres-brillant ;
les latérales plus longues de deux pouces que les intermédiaires.
Longueur totale, six pouces; bec, onze lignes et demie, noir ,
ainsi que les pieds. Latham et Gmelin ont rangé cet oiseau parmi
les Colibris à bec courbé : cependant Brisson, qui l’a décrit
d'apres nature, le donne pour un Oiseau-mouche.
L'Orssau-moucHEe DE TABAGo, Trochilus T'obact (Gme-
lin), décrit par Latham, me paroït être le même que celui que
nous avons désigné par le nom de Mauge.
L'OIsEAU-MOUCHE RAYÉ, Trochil. striatus (Gmelin) , que
Latham a donné pour une nouvelle espèce, sous le nom de
Brown-crowned H. B., me semble avoir les plus -grands rap-
ports avec le jeune Rubis-topaze, à l’époque de sa première mue.
On a déjà vu que cet oiseau a été donné par des Ornithologistes
pour une femelle, par d’autres, comme une espèce. Si les indi-
vidus décrits par le Naturaliste anglais à la suite de celui-ci,
n'avoient plus de longueur, je les regarderoïs comme des jeunes
de la même race dans un âge moins avancé.
DES OISEAUX-MOUCHES. 137
Le Rugrs-ÉmerAUDE, Trochilus rubineus (Gm.) , a êté
décrit, pour la première fois, par Brisson, sous le nom d’Oiseau-
mouche à gorge rouge du Brésil. La tête, le cou, la poitrine
sont d’un vert-doré très-éclatant; le ventre est d’une teinte moins
brillante; le dos, les parties subséquentes, les petites couver-
tures des ailes sont verts, à reflets couleur de cuivre de rosette ;
la gorge a le feu de rubis, à reflets verts et or ; les grandes cou-
_vertures des ailes sont rousses et bordées d’un brun violet; les
pennes alaires et caudales sont de cette dernière teinte à l’exté-
rieur, à l'extrémité, et rousses à l’intérieur. Longueur totale,
quatre pouces un tiers; bec, pieds, noirs, |
L'ÉMERAUDE-AMÉTHYSTE, Troch. ourissia (Linné), décrit
et figuré dans Edwards (pl. 35, fig. 2),me semble être de la
mème race que l’Oiseau-mouche violet à queue fourchue de cet
Ouvrage. Brisson et Buffon en ont fait une espèce particulière.
Sa queue étant moins longue et moins fourchue , ses couleurs
moins éclatantes, ne seroit-ce pas la femelle? Quoi qu'il en
soit, cet individu a trois pouces one lignes de longueur , le bec
et les pieds noirs; la tête, la gorge, le cou, la partie inférieure
du dos, le croupion, les couvertures du dessus de la queue, les
petites des ailes d’un vert cuivré brillant; la poitrine, le haut du
dos et du ventre bleus, à reflets violets ; le bas-ventre blanc;
les couvertures inférieures de la queue d’un brun terne ; les pennes
alaires et caudales d’un noir violet. On le trouve à Surinam’et
à Cayenne. Latham et Gmelin lui donnent une variété qu'ils
désignent par le dessus du corps vert; la poitrine et le ventre
bleus; une tache orangée au menton; les pennes des ailes et de
la queue de couleur obscure. Cet oiseau ne seroit-il pas plutôt
une variété du Saphir ?
Les mêmes Naturalistes désignent pour variété à l'Oiseau-
mouche à oreilles, un individu qui n’en differe qu’en ce que le
trait partant des coins de la bouche , passant sous les veux. /et
19
139, FSTOTITRE NATURE EEE
s'étendant près des oreilles , est pourpre, et se termine par une
grande tache bleue. Le dessin de cet oiseau qui est dans le
Muséum britannique , nous a été envoyé par M. Parkinson;
mais la dissemblance ne nous a pas paru assez tranchante pour en
donner la figure.
L'OISEAU-MOUCIHE A TÊTE OBSCURE, Troch. obscurus
(Gm.), est décrit, pour la première fois, par Latham. Cet Au-
teur ne dit pas quel pays il habite. Sa longueur est de quatre
pouces un quart anglois; le dessus de la tête, jusqu'aux yeux,
de couleur obscure; le menton , la gorge d’un vert brillant; le
dessus du cou, le haut du dos d’un bleu foncé; la partie infé-
rieure , le croupion, la queue, les cuisses d’un pourpre obscur ;
la poitrine, le ventre et les couvertures des ailes d’un bleu pour-
pré. Le milieu du dos incline au vert. Bec, neuf lignes, brun;
pieds, noirs.
LE CYANOCÉPHALE, Troch. cyanocephalus. Gmelin décrit
ainsi cet oiseau , d'après Molina ( Hist. nat. Chili. p. 218). Gros-
seur d’une noix ; bec blanchâtre ; tête bleue ; dessus du corps
vert-doré ; ailes et queue pareilles à la tête et mélangées de pourpre;
ventre rouge; pennes caudales trois fois plus longues que le
corps.
L’AMÉTHYSTE, Trochilus Amethystinus (Gm.). Cet oiseau
figuré dans Buffon (pl. enl. 672, n° 1), est une espèce nouvelle
de cet Auteur. Taille du Rubis ; dessus du corps vert-doré ; gorge
d'un améthyste brillant , changeant en brun pourpré, si l’on
place l'oiseau au-dessous de l'œil ; parties inférieures marbrées
de gris-blanc et de brun ; queue fourchue ; ailes ne dépassant pas
les deux pennes intermédiaires. Cet individu a de tres-grands
rapports avec le Rubis; même taille, mêmes proportions et di-
mensions, mêmes couleurs, excepté sur la gorge; encore, lors-
qu'on regarde avec attenuion celle de ce dernier, elle a des reflets
DES OISEAUX-MOUCHES. :139
d'un violet pourpré et brun pourpre, selon la position de l'oiseau.
Comme cet Améthyste, tel que le décrit Buffon, est extrême-
ment rare , ne seroit-ce pas plutôt une variété qu’une espèce
distincte du Rubis qui se trouve aussi à Cayenne ?
L'OISEAU-MOUCHE A QUEUE FOURCHUE DU BRÉSIL,
Troch. glaucopis (Gm.), a, selon Brisson, quatre pouces et
demi ; le bec long de onze lignes et noir; les pieds bruns; le
front d’un bleu changeant en violet ; le dessus de la tête d’un vert-
doré foncé ; les côtés, la gorge, le cou, le dos, le croupion, le
ventre, les couvertures du dessus et du dessous de la queue, les
petites couvertures des ailes d’un vert-doré éclatant ; les cuisses
brunes ; deux taches blanches près de l'anus; (ces deux taches
plus ou moins grandes se trouvent dans la plus grande partie des
Colibris et des Oiseaux-mouches) ; les grandes couvertures des
ailes sont d’un noir tirant sur le vert; les pennes d’un brun
violet ; les caudales d’un noir d’acier poli ; les pieds sont couverts,
jusqu’à l’origine des doigts , de plumes brunes terminées de blan-
châtre.
Le Norr-BLEU, Troch. cyanomelas (Gm.), est donné
pour une espèce nouvelle par Latham et Gmelin, d'apres Ban-
croft ‘ qui l’a décrit succinctement ( Guran. p.168 ), et le désigne
par la dénomination de noir et bleu. Sans doute que cette der-
nière couleur est divisée sur les parties du corps dont il ne parle
pas ; car ilse borne à dire que les plumes des ailes et de la queue
sont larges et d’un noir éclatant; celles de la gorge et de la poi-
trine d’un rouge cramoisi à reflets variés; la taille est deux fois
la longueur de celle du suivant. Il habite, ajoute-t-il, les An-
2
ulles et le continent de l'Amérique méridionale *?,
* Ces deux Naturalistes l’ont rangé parmi les Colibris à bec droit. Comme Bancroft
ne parle pas de sa forme, je pense d’après sa taille, les couleurs, la largeur des pennes
des ailes et de la queue, qu’il doit être rapporté au Colibri grenat.
* Gmelin dit qu’ilest varié de blanc et de bleu. Comme il n’est pas question de la pre-
mière couleur dans les descriptions de Latham et de Bancroft, d’après lesquels il le décrit,
c’est sans doute une faute d'impression.
140 HISTOIRE NATURELTÉ
L’'OrsEAU-MOUCHE DE LA GUIANE, Troch. Guianensis
(Gm.). On doit la connoissance de cet individu au même Voya-
geur qui le nomme le petit Oiseau-mouche vert et cramoisi (Sal
green and crimson H. B. Guian. 1ibid.). Sa longueur est d’un peu
plus de deux pouces; le bec est noir, long et fin; les plumes du
cou, du dos, et les couvertures supérieures des ailes sont d’une
belle couleur verte et dorée; le sommet de la tête est orné d’une
petite huppe rouge ; les plumes de la poitrine sont de cette
même teinte ; les pennes des ailes et de la queue offrent un mé-
jange de vert, de rouge et de pourpre sombre ; la tête est petite ;
les yeux sont d’un noir brillant. Bancroft ajoute que cette espèce
est la plus commune dans la Guiane, et paroit lui être parti-
culiere.
L'OIsEAU-MOUCHE A COU MOUCHETÉ, Patch-necked
II. B. Latham, Suppl. to gen. Synop.). Cet oiseau a été décrit
et donné par cet Ornithologiste , pour une espèce nouvelle,
d’après une peinture qui appartient à Sir -Z lever. Sa taille est
celle du Rubis; le bec est long, fin et noir; la tête, le dessus
du corps, les ailes, la queue, sont d’un brun foncé; les sour-
cils , le dessous du corps, blancs ; les côtés du cou marqués de
points sombres, avec quelques taches d’un rouge éclatant, pres-
que aussi grosses qu’un grain d'ivraie ; pieds noirs. D’après
cette description, cet oiseau me paroiît avoir de grands rapports
avec notre Jeune Rubis figuré pl. 53.
L'OISEAU-MOUCHE POURPRÉ, Trochilus ruber (Linn.)
figuré dans Edwards, pl. 52, a environ trois pouces de longueur ;
le dessus de la tête, le dos, le croupion , les couvertures des
ailes et de la queue d’un brun sombre et mélangé de jaunätre ;
les côtés de la tête, la gorge, le cou, la poitrine, le ventre,
les cuisses , les couvertures du dessous de la queue, d’un rouge-
bai clair. On remarque quelques taches noirâtres sur la poi-
trine : au-dessous des yeux est un trait d’un brun obscur; les
DES OISEAUX-MOUCHES. 141
ailes et la queue sont d’un brun violet, excepté les deux pennes
intermédiaires de cette dernière qui sont totalement brunes. Le
dessus du bec est noir , le dessous de couleur de chair presque
jusqu’à la pointe ; pieds noirs. Il habite Surinam.
ADDITION aux Descriptions de quelques Oiseaux-mouches
de cet Ouvrage.
L’'OIsEAU-MOUCHE À GORGE TACHETÉE, pag. 05,
donné, d’après les Auteurs , comme une espèce nouvelle, est
un jeune ou la femelle de la Jacobine, qui n’a pas été désignée
jusqu’à présent. Il suffit de le comparer avec celui décrit sous
la dénomination de Jacobine variée, qui n’est qu’un jeune de
la même race à l’époque de la mue, pour y voir des rapports
et un air de famille.
Le Rugis-ToPAZE, jeune dge, pag. 64, a la queue aussi
longue que le vieux. Dans celui figuré pl. 50, elle n’étoit pas
encore parvenue à sa longueur naturelle.
L'OISEAU-MOUCHE A POITRINE VERTE, pag. 07, se
trouve à Cayenne, et est un jeune de l'espèce qui le précède :
il est plus avancé en âge que celui à gorge et ventre blancs.
L'OIsEAU-MOUCHE À BEC BLANC, pag. 68, a été donné,
par erreur , pour une espèce : c’est un jeune oiseau ou une fe-
melle, dont la race n’est pas connue.
Le Hupre-cor, pag. 94, a, sur les côtés du cou, lors-
Ë A. :
qu'il est dans sa perfection, quatorze plumes plus longues que
e . . \ =
les autres. L’on distingue le mâle dans son très-jeune âge, d’avec
la femelle, par les plumes des côtés du cou : elles sont longues,
mais beaucoup moins que celles des vieux, et de la même cou-
leur que le dos.
142 HIST. NAT. DES OISEAUX-MOUCHES.
L'OISEAU-MOUCHE À VENTRE GRIS, mle, pag. 99, a
les côtés de la poitrine et du ventre, tachetés de vert, avec quel-
ques reflets cuivrés, peu apparens.
FIN DES OISEAUX-MOUCHES.
ee
TT IR
Leure no
BRIGITTE LULU LULU IV VELO LLLLULLLVLVILVRE VV VD
SUPPLÉMENT
À
L'HISTOIRE NATURELLE
DES COLIBRIS.
RELLLLILTLLLLLILLLLTILLOLELVSLIOLLÉLLTLLOÉRLLLLLELERSLLILLLLLLL SELLE LLÈSLLLLLELLLLLLLLILLLL OS TY
LE COLIBRI A VENTRE NOIR.
PE A4 N CE LE
Vert; menton vert-doré; bas-ventre blanc.
2 2
Le plumage de ce Colibri a des rapports avec celui du Vert
et noir (pl. 6). Cependant la tache bleue que ce dernier a sur
la poitrine offre une dissemblance assez remarquable : de plus il
est plus grand de quatre lignes. On pourroit encore lui trouver
quelqu’analogie avec le Hausse-col vert, mais la teinte du ventre
et le peu d'espace qu’occupe le vert sur la gorge ne permet
pas de les confondre. Comme cet oiseau habite le même pays
que le Vert et noir, peut-être en est-ce la femelle qui est in-
connue. Un vert brillant à reflets métalliques couvre la tête et
=
* Ce Colibri et les suivans nous étant parvenus trop tard pour être placés dans leur
genre, nous les donnons par Supplément, en suivant la cote générale des pages pour
l’ordre de la Table des Matières.
144 SUPPLÉMENT A L'HIST. NATURELLE
tout le dessus du corps; la gorge, la poitrine et le ventre sont
d’un noir légerement pourpré ; le bas-ventre est blanc; un violet
noir teint les ailes et la queue. Longueur totale, trois pouces trois
quarts; bec, douze lignes , noir, ainsi que les pieds.
Du Muséum d'Histoire Naturelle.
SEVSSSSSLSÈLLIILLILLLRLLORISRAVLLLLRRLLELLELR LEE LIRE RRRLLIQRTORLORRRALIRLÈSTE RES SR LeèeRS
LE COLIBRI À GORGE BLEUE.
PLAN CAE LOI T:
Vert; ventre, bas-ventre et couvertures inférieures de la queue, blancs.
Qu OIQUE Je désigne ce Colibri par une dénomination particu-
bière, je ne prétends pas le donner comme espèce. Son plumage
mélangé de teintes ternes et brillantes, indique bien un jeune
oiseau et une premiere mue, mais non pas la race à qui il appar-
tient. Néanmoins l’arc du bec foiblement prononcé, quelques
indices tirés des couleurs principales, sur-tout de celles de la
queue, me font soupçonner qu'il est de la même ou d’une tres-
approchante du Colibri à ventre piqueté (pl. 8), qui est aussi
dans son printemps, et dont l'espèce est encore inconnue ’. Pour
ne rien hasarder , 1l vaut mieux le laisser isolé , et attendre des
renseignemens pris dans sa patrie. Je ne connois ici qu'un seul
individu sous cet habit ; ce qui annonce sa grande rareté : il s’est
trouvé parmi d’autres oiseaux envoyés de la Guiane.
Un vert sombre règne sur la tête, les côtés et le dessus du
cou de ce Colibri : il se change en vert-doré sur le dos, le crou-
Si cet individu n’avoit point le bec courbé, je croirois qu’il est de la même espèce que
V’Oiseau-mouche à gorge tachetée, avec lequel il a quelqu’analogie.
Le AY.
DjE:S:COLITBRIS-. 145
pion, les couvertures supérieures de la queue ; le violet noirâtre
est la teinte des ailes ; les plumes de la gorge sont bleues et blan-
ches; ce qui la fait paroitre tachetée de ces deux couleurs; le
vert couvre le dessus des pennes caudales , et le violet bronzé
le dessous; le blanc termine les latérales , et les borde depuis
leur origine jusqu'aux deux tiers de leur longueur ; toutes,
excepté les intermédiaires ,ont en dessous , vers l’extrémité , une
tache d’un bleu noirâtre. Longueur totale, quatre pouces un
tiers; bec, onze lignes, noir , ainsi que Les pieds sur lesquels on
remarque quelques plumes blanches.
Cet individu est dans la collection de Vieillot.
20
146 SUPPLEMENT A L'HIST. NATURELLE
SRLOLLLSLLLLLSLSLVLLVLLDLLLLLELLLLLESS RSS VLSLLLLLLLLLE LEVLLLLVLLLLLELSLLLLLLLVLLDE ST LR SDL RSS
LE COLIBRI À TETE NOIRE.
PE A NOEL NET IL
Vert-doré ; plumes du sommet de la tête et haut du cou, noirs ; les deux
pennes extérieures de la queue très-longues.
L’Oiseau-mouche à tête noire et queue fourchue de la Jamaïque. Brisson.
— L’Oiseau-mouche à longue queue noire. Buffon, Ois. — Black-cap-
ped humming bird. Latham, Synop. Edwards, pl. 54.
Cerre espece a été classée avec les Oiseaux-mouches, comme
je l'ai dit dans l’Introduction, par les Auteurs français ci-dessus
cités. Linné et Latham ont eu raison de la placer parmi les
Colibris , puisqu'elle a le bec un peu courbé, comme l’a fort bien
observé Edwards qui, le premier, l’a fait connoître. Elle habite,
selon lui, la Jamaïque : elle se trouve aussi, dit Latham, dans
la Guiane et d’autres parties de l'Amérique méridionale. Les
plumes qui recouvrent la tête et l’occiput sont longues, et d’un
noir à reflets bleuâtres ; le pli de l'aile est blanc; un vert écla-
tant Jette des reflets dorés sur le dessus du corps, et des reflets
bleus sur la gorge, la poitrine, le ventre; les plumes de ces
diverses parties sont rangées comme des écailles. Un violet tirant
au brun est la couleur dominante des ailes , de la queue, et prend
un ton bleuâtre très-brillant, selon la direction de la lumière.
Longueur totale, neuf pouces et demi ; queue , étagée et très-
fourchue ; les deux pennes latérales outre-passant la plus longue
des autres de plus de deux pouces ' ; mandibules, one lignes,
* Buffon dit que ces plumes ne sont barbées que d’un duvet efflé et flottant : c’est ainsi
qu’Albin les a fait figurer. Dans celui que nous donnons d’après nature, les barbes des
pennes ne diffèrent de celles des autres Colibris, qu’en ce qu’elles sont plus longues et moins
fermes. Remarquez , comme le dit Buffon, que la figure qu’en donne Albin est mauvaise;
celle d'Edwards est plus correcte.
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DES COLIBRIS. 147
épaisses à la base , et jaunes jusqu’à la pointe qui est noire ; pieds,
de cette dernière couleur.
Cet oiseau est dans le Muséum de M. Parkinson, et a été
dessiné à Londres par M. Syd. Edwards.
Latham décrit, à la suite de celui-ci, un individu du même
pays, qu'on pourroit soupçonner , dit-il, être un jeune de cette
race , ou la femelle qui n’est pas connue. f’oy. Latham , tom. 2,
p. 746.
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DES COLIBRIS. 149
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PARLE OUI .N:
PLAN CH Er LXIX.
Plumage bigarré de vert-doré , de bleu, de noir, de rouge et de brun.
Harlequin humming-bird. Latham , Synop. — Trochilus multicolor.
Gmelin Syst. nat.
M. LarTmam est le premier qui ait décrit cette espece ; mais
ilignore de quel pays elle vient. C’est sans doute d’après cinq cou-
leurs tranchantes et divisées par grandes taches sur son corps,
que cet Ornithologiste lui a donné le nom d’Harlequin. Le vert-
doré occupe le sommet de la tête, le menton, la gorge, la poi-
trine , le milieu du dos , et les petites couvertures des ailes;
des coins de la bouche part une petite bande bleue qui entoure
les yeux, couvre les oreilles, l’occiput , les côtés et le dessus du
cou ; elle est bordée de noir seulement sur ces dernières par-
ties; la couleur brune répandue sur le reste du dessus du corps,
prend une nuance claire sur les pennes alaires et caudales; un
rouge cinabre sans éclat, colore le ventre , le bas-ventre et les
couvertures inférieures de la queue. Longueur totale, quatre
pouces; bec, douze lignes, brun-clair; mandibule supérieure
couverte de plumes jusqu'aux narines ; pieds pareils au bec.
Cet oiseau est dans le Muséum britannique , où il a été dessiné
par Syd. Edwards.
Latham donne, dans le Supplément de son General Synopsis,
la figure d’une variété qui diffère, en ce qu’elle a plus de lon:
gueur et une petite bande d’un vert bleu au-dessous du demi-
collier noir. Qu’on ajoute à cela que la partie supérieure du
dos incline au vert , et que le dessous des pennes de la queue tend
au pourpre, on en aura une idée parfaite. Cet Ornithologiste l’a
décrit d'apres un dessin qui est dans la collection du colonel Davies.
150 SUPPLÉMENT A L'HIST. NATURELLE
ARLRLARSSSSLRSRRSLSALSIOLT STILL ILASOILIAVELDILALRIDLLLLELLRSIDITL SIL LILER HEART SSSR SSL RSS
LE PLASTRON VIOLET.
PLANCHE LXX.
Vert; poitrineet ventre violets; dessous des pennes caudales à reflets verts.
Mango hummine-bird, Var. B. Latham , Suppl. to the gener. Synop.
M. Laruan qui, le premier , a décrit cet oiseau , en fait une
variété du Colibri à plastron noir (Trochilus mango). Il me
semble qu'il en diffère beaucoup : ne seroit-ce pas plutôt une
variété du Hausse-col vert (T'rochilus gramineus)? Je suis tenté
de le croire; car ces deux Colibris ont la plus grande analogie
dans leur ensemble et la disposition des couleurs. La seule dissem-
blance que je remarque entre eux consiste dans la nuance qui
domine sur la poitrine et le ventre. Dans celui-ci, ces parties
sont violettes ; dans le Hausse-col vert, elles sont noires : encore
cette teinte noire a des reflets violets sur plusieurs individus que
j'ai observés". Au reste, cet oiseau a quatre pouces et demi; le
bec noir , peu arqué, long de douze lignes; la tête, le dessus du
cou , le dos, le croupion, les côtés de la poitrine et du ventre
d’un vert cuivré à reflets obscurs; la gorge et les couvertures
des ailes à reflets brillans ; les pennes de la queue vertes en des-
sous; (l’'Ornithologiste anglais ne fait mention que du dessus de
la queue). Du reste il ressemble au Hausse-col vert, qui, comme
lui, a le bas-ventre blanc.
L’individu dont nous donnons ici la figure, est celui qu’a décrit
le docteur Latham. Il fait partie du cabinet du major-général
Davies of Blackheath. Cet estimable amateur nous en a fourni
. On saisira facilement la différence et l’analogie qui existent entre ces trois Colibris,
en comparant à celui-ci les figures 7 et 9 de cet Ouvrage.
4 V0)
A TT IP OS AO
a !
DES COLIBRIS. 191
le dessin peint par lui-même. La maniere dont il s’en est acquitté
prouve évidemment que les sciences qui lui sont familières ne
l’empêchent pas de cultiver avec succès l’art de la Peinture.
Quoique nous ayons fait connoître par des figures d’après nature
un grand nombre de Colibris, les Ornithologistes modernes en
décrivent encore davantage; mais n'ayant pu nous les procurer,
nous nous bornerons aux descriptions qu'ils en font , afin de com-
plèter leur histoire, sans en garantir l'existence comme espèce
distincte.
Le CorciBriHUPPÉ, Trochilus paradiseus (Linné), habite
la Nouvelle-Espagne , et a été ainsi décrit par Brisson', d’après
la figure qu’en donne Séba (tab. 61, fig. 4). Une belle huppe
composée de plumes étroites et longues (quelques-unes ont jus-
qu'à neuf lignes) , pare la tête de cet oiseau dont le plumage est
généralement d’un beau rouge, à l'exception des couvertures et
des pennes des ailes qui sont bleues; les intermédiaires de la queue
outrepassent de beaucoup les latérales. Longueur totale, huit
pouces et demi; bec, treize lignes et demie.
Le CorrBrt Du Cuir, T'rochilus galeritus. Cet oiseau dont
parle Molina dans son Histoire naturelle du Chili (pag. 219),a
été placé dans ce genre par Gmelin. Une huppe pourpre orne la
tête; le dessus du corps est vert-doré ; le dessous aurore ; les ailes
et la queue sont brunes.
Le PETIT CociBRI DE LA GUIANE, Trochilus exilis
(Gmelin). Nous devons la connoissance de cette charmante espèce
à Bancroft (Humming-bird of a black colour , Guian. 166). C’est
la plus petite de ce genre. Sa longueur est d’un pouce et demi
anglais , et son poids souvent au-dessous de cinquante grains; le
* Comme les couleurs et les mesures indiquées par cet Auteur sont prises sur un oiseau
figuré dans Séba, il faut s’en méfier.
152 SUPPLÉMENT A L'HIST. NATURELLE
bec est noir , un peu courbé à son extrémité et long de six lignes ;
une petite huppe verte à sa base, d’un or éclatant à son sommet,
fait l’ornement de la tête ; un brun verdâtre à reflets d’un rouge
brillant couvre le corps , et un beau noir teint les ailes et la queue.
Le Brin 8LEU, Trochilus cyanurus (Gm.), est encore un
des oiseaux de Séba ( 1,p. 84, t. 51, fig. 17.), qu'il faut voir en
nature pour juger quelle est son espèce. Sa patrie, dit-on, est l’A-
mérique. Cet individu seroit un des plus grands Colibris ; car sa
grosseur est celle du Bec-figue , et sa longueur de huit pouces
trois lignes. Son bec a quinze lignes de long ; le front, le tour des
yeux , la gorge et le dessous du cou sont bleus ; un vert-clair est
répandu sur le reste de la tête et du cou , le croupion, les pennes,
les couvertures des ailes et de la queue : il est foncé sur les pennes
de cette dernière et le dos; un cendré gris couvre la paitrine et
les parties subséquentes ; la queue est étagée , les deux pennes
intermédiaires, qui sont plus longues que les latérales de deux
pouces quatre lignes, sont d’un très-beau bleu ; bec et pieds noirs:
telle est la description qu’en fait Brisson.(Z”oyez la note ci-après).
Le CocirBri BLEU, Trochilus venustissimus (Gm.). L’oi-
seau donné sous cette dénomination par Brisson , est un Grimpe-
reau bleu du Mexique de Séba (1 p. 102, t. 65, f. 3). Cepen-
dant on pourroit croire qu'il a voulu parler du gros Colibri de
Dutertre (Hist. des Antilles, t. 2, p. 265), puisqu'il le cite
dans sa Synonymie ; mais la couleur sous laquelle il le décrit ne
peut convenir à ce dernier qui n’a qu’une partie du corps bleue,
et au contraire le sien l’est totalement. Ce Colibri de Dutertre est
celui dont parlent Buffon, Latham , Gmelin. Cet historien le dé-
peint ainsi. La gorge et les parties inférieures du corps jusqu’au
milieu du ventre, sont d’un cramoisi velouté à reflets qui varient
selon l’aspect de la lumière; le dos est d’un bleu azuré ; les ailes
sont noires. Cette description est trop succincte pour faire une
juste application : cependant je présume que Dutertre n’a voulu
D'E'S COL BR TS 13
parler que du Grenat qui se trouve très-communément dans les
petites Antilles et à Cayenne: les reflets de son plumage, quand
il est dans sa perfection, présentent les couleurs dont il parle. Ce
n’est pas seulement sous cette dénomination que le Grenat a été
désigné comme une espèce particulière, mais sous pis
autres dont je vais parler.
LE CoLIBRI A GORGE GRENAT, J'rochilus auratus (Gm.),
est donné par Latham GER Synop. vol 23D: 7102 Dle 94 ) pour
une espèce nouvelle, à laquelle il rapporte comme variété le
Grenat de Buffon. Ce Colibri est le même que le nôtre (pl. 4) dé-
crit par l’Ornithologiste anglais sous un aspect différent : la des-
cription de la femelle qu’il fait ensuite n'ayant pas été donnée
par Audebert, je la place ici. Les parties supérieures du corps
sont pareilles à celles du mâle, mais avec des reflets moins écla-
tans et moins variés ; le menton, la gorge et la poitrine different,
en ce que la couleur grenat est remplacée par un vert-doré à
reflets pourpres : ; le ventre, le bas-ventre, les cuisses sont d’un
noir brun , ainsi que les pennes des ailes : queue et pieds noirs.
LE CoLirBRI A GORGE CARMIN, Jrochilus jugularis (Gm.),
figuré dans Edwards (pl. 266) , est un individu de la même race,
dont Buffon a fait une espèce particulière sous le nom du Colibri
à gorge carmin. :
Le Cozigri vioreT, Trochilus violaceus (Gm.), est encore
un oiseau qui a de grands rapports avec les précédens : aussi Bris-
son qui le premier l’a décrit et figuré, lui rapporte-t-1il celui
d'Edwards cité ci-dessus; mais Buffon prétend qu'il est dans l’er-
reur, la taille étant, dit-il, différente. Il me semble qu’on ne doit
pas tout-à-fait s’en rapporter à la longueur d’un oiseau empaillé ?,
* La femelle de celui dont parle Dutertre , n’a pas, dit-il, l’ornement du ventre qu’a
le mâle. ist. des Ant. p. 265.
* Voyez le Supplément à l’Ornithologie de Brisson. Il lui donne quatre pouces et demi;
Buffon dit qu’il a trois à quatre lignes de moins; le Grenat décrit par Audebert n’a que
21
154 SUPPLÉMENT A L'HIST. NATURELLE
lorsqu'il n'existe pas de dissemblance marquante dans les autres
proportions ou les couleurs. On sait que très-peu d’oiseaux sont
mesurés fraîchement tués, et que le plus ou le moins de lon-
gueur des dimensions prises sur des peaux desséchées , ou des
mannequins , dépend du caprice de celui qui les prépare. Quoi
qu'il en soit, Brisson décrit ainsi le Colibri violet. La tête, les
parties supérieures du corps, la poitrine, le ventre, les côtés,
les cuisses , sont d’un noir de velours changeant en un violet tres-
foncé; les couvertures du dessus et du dessous de la queue, d’un
vert-doré très-brillant ; la gorge, la partie inférieure, les côtés
du cou, d’un violet pourpré très-éclatant; les couvertures du
dessus et du dessous des ailes d’un très-beau vert-doré ; la queue
est de la même couleur, changeante en noir de velours. Longueur
totale , quatre pouces et demi; bec, noir, onze lignes et demie;
pieds bruns. Toutes ces couleurs ont des reflets variés comme
celles des précédens. Cet oiseau se trouve à Surinam et à Cayenne,
où on le dit commun. Ceux de ces contrées qu’on m'a présentés
comme tels m'ont paru des Grenats, et je n’ai pu découvrir dans
aucunes collections ni au Muséum celui figuré dans Buffon.
LE CoLIBRI POURPRÉ À COLLIER BLEU, Trochilus pur-
Puratus (Gm.). Pennant qui a décrit cet oiseau dans ses genres
(PA 05,E 6) fig. 2), ne dit point quel pays il habite. Latham l’a
placé parmi les Colibris avec cette description. Dessus de la tête
pourpre; gorge et dos verts, un demi-collier d’un beau bleu sur
le bas du cou; les ailes d’un pourpre foncé ; la queue de la même
teinte , et fourchue.
LE CoLiBRI À TÊTE ORANGÉE, Trochilus aurantius.
Gmelin. (Pennant, gen. birds, p-65,pl.8, fig. 5), a la tète oran-
A A LA no
quatre pouces ; un autre qui est dans la collection de Vieillot, a la même longueur que
celui de Brisson. Ce dernier a été empaillé à la Martinique par un Naturaliste très-exact
dans les proportions et dimensions des oiseaux.
DESCOLEBRIES .117076.456
gée; la gorge et la poitrine jaunes; le dos et le ventre d’un brun
foncé , les ailes pourpres, queue d’un ferrugineux clair.
Le CoriBri A FRONT JAUNE, T'rochilus flavifrons (Gm.),
est tiré du même Auteur que les précédens (p.62, pl. 8, fig. 1).
Le front est jaune, le corps et les couvertures des ailes sont verts;
les pennes et celles de la queue noires. T'elles sont les très-courtes
descriptions de ces deux oiseaux, données par Latham, d’après
son compatriote, sans désignation du pays qu'ils habitent. Est-il
certain que ces oiseaux soient des Colibris? S'il en est ainsi, ce
sont les seuls, avec le Colibri du Chili, qui aient du jaune dans
leur plumage.
LE VERT PERLE , Trochilus dominicus (Linné), est un
jeune de la race du Hausse-col vert de Saint-Domingue. D’après
mes observations dans cette île, je regarde aussi le Plastron blanc
( pl. 16 de cette Histoire) comme un jeune de la même espèce.
LE CoLiBRI A COLLIER ROUGE, Zrochilus leucurus
(Linné), décrit pour la première fois par Edwards (pl. 256),
se trouve, dit-il , à Surinam. Il a quatre pouces et demi de lon-
gueur ; le bec long de treize lignes, noir vers sa pointe, et moins
f £ e j 1 A < g 2
foncé vers sa base ; les pieds blanchätres ; le dessus du corps, la
gorge, la poitrine, les petites couvertures des ailes d’un vert
brunâtre à reflets cuivrés et dorés ; un demi-collier rouge au
bas du cou; le ventre, les couvertures inférieures de la queue
d’un blanc gris; les ailes d’un pourpre foncé; les pennes intermé-
diaires de la queue pareilles au dos; les autres blanches , et un
peu nuancées de brun à leur extrémité.
LE CoLiBri TOPAZE (pl. 2 de cette Histoire) a deux
* Il me semble que Buffon ne l’a décrit que d’après Brisson. Néanmoins il dit qu’il est
un des plus petits, et n’est guère plus grand que l’Oiseau-mouche huppé. Il y a erreur
dans ses proportions; car Brisson lui donne, avec raison , quatre pouces deux lignes, et
V'Oiseau-mouche huppé n’a que trois pouces.
4156 SUPPI. À L'HIST. NAT. DES COLIBRIS.
variétés . L'on distingue la première par plusieurs plumes blan-
ches éparses çà et là, dessus et dessous le corps. J’ai vu un mâle
etune femelle ainsi variés. La deuxième a la gorge d’un vert très-
brillant, sans aucuns reflets de couleur topaze; la poitrine, le
ventre sont d’un beau rouge-doré , et les couvertures inférieures
de la queue d’un vert à reflets dorés : généralement tout le plu-
mage est éclatant. Le Colibri topaze, dit Sonnini, se plait sur
le bord des rivières, a le vol de l’hirondelle, se repose sur les
branches sèches, et porte les deux longues plumes de la queue
toujours croisées.
Gmelin a classé, parmi les Colibris, trois oiseaux, sous la dé-
nomination de T'roch. gularis , fulyus, varius , qui doivent être
exclus de ce genre. Le premier se trouve dans l'Inde; et, comme
on sait, les Colibris n’habitent que l'Amérique. Les deux autres
ayant, dit Gmelin lui même , douze pennes à la queue , portent
un caractère qui n'appartient pas à ce genre, mais à celui des
Grimpereaux, dans lequel je les ai rangés, ainsi que ceux des
mêmes contrées décrits par Brisson, sous les noms de Colibris et
Oiseaux-mouches. | |
? Woyez ce que j'entends par l’application du mot variété, p. 15 des Oiseaux de
Paradis. tu
FIN DU SUPPLÉMENT AUX COLIBRIS,
JACAMARS
HISTOIRE NATURELLE
DES JACAMARS.
Par L. P. VIEILLOT.
RR RSR RSR LR LL LVL UD LRU LULU U WU U L'UUU LULU LU UV U UE
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES.
Linxé a réuni les Jacamars avec les Martin-pêcheurs , sans
doute, d’après la forme du corps et du bec qui est à-peu-près
la même ; mais ils diffèrent par la disposition des doigts, leur
nourriture, et leurs habitudes. Les premiers ont deux doigts en
devant et deux en arrière , demeurent dans les bois même les plus
fourrés , et ne vivent que d'insectes. Les derniers ont trois doigts
en devantetunenarrière, ne fréquentent queles bordsdes rivières
et des ruisseaux, et ne mangent que du poisson et du frai. WVil-
lugbhy , Klein , etc. les ont confondus avec les Pics, d’après le
bec et la disposition des doigts; mais les mandibules sont plus
déliées, plus pointues, et les pennes de la queue autrement con-
formées : de plus, leur genre de vie est différent. Brisson , Latham
et d’autres Méthodistes modernes en ont fait, avec raison, un
genre particulier, qu’on peut regarder comme voisin des deux
précédens. Le premier caractérise celui du Jacamar, par un bec
droit, très-long, quadrangulaire et pointu; une langue plus
courte que les mandibules; deux doigts en devant, deux en ar-
rière. L’Ornithologiste anglais ajoute à ces caractères, les narines
ovales et placées près la base du bec; la langue pointue, les
pieds couverts de plumes jusqu’aux doigts. Ce dernier caractère
ne peut être généralisé ; car plusieurs ont les pieds nus.
ii
La
RR RL D LL URI LR RL LR RU VU RL RU 'R A Va Va Va Vs Ve VE VS, 0, 2 7, 7, Va a 9
HISTOIRE NATURELLE
DES JACAMARS.
ESS SELLES LE SR LVLLRELLL ELLES LLLELTLLOLI DER LLLIVLEL LES DEL D LVLELA LS SL LE YRS ES LVL EL LS ER LR RS LS D LR /D
LE, JA GA M À R,
PLANCHE. TL
Dessus du corps vert doré à reflets cuivreux; gorge blanche ; ventre roux ;
dix pennes à la queue.
Le Jacamar du Brésil. Brisson , Ornith. — Le Jacamar, Buffon, Ois. —
Green Jacamar. Latham , Synop. — Zlcedo galbula. Linné, Syst. nat.
Ds couleurs analogues à celles des Colibris, et la demeure
de cet oiseau au sein des bois les plus épais, sont sans doute les
motifs qui ont décidé les Créoles de Cayenne à l'appeler le 9rand
Colibri des bois : mais ses mœurs, sa nourriture , son physique
ne permettent pas de le confondre avec eux. Le Jacamar ne vole
point en troupe; il vit seul, et ne se plaît que dans la solitude
des forèts les plus sombres de la Guiane, s’écarte peu du can-
ton qu'il a adopté, préfère les endroits les plus humides , sans
doute parce que les insectes dont il fait sa seule nourriture, s’y
trouvent assez abondamment pour favoriser son indolence natu-
relle. La tranquillité et le repos ont tant d’attraits pour cet oiseau
solitaire , qu'il reste perché pendant la plus grande partie du
jour sur une branche d’une moyenne hauteur. De temps en temps
il interrompt le silence de ces forêts, ét égaye sa solitude par
un chant court et assez agréable : c’est par ce seul ramage qu'il
communique avec ceux de ses parails qui habitent dans son
4 HISTOIRE NATURELLE
voisinage. Sa patience pour attendre les insectes qu’attirent la
fraîcheur et l'humidité de sa demeure, son vol rapide, quoique
court, et la préférence qu’il donne aux branches peu élevées,
sont des caractères qui le rapprochent des Martin-pêcheurs. On
ignore quelles couleurs, dans cette espece, distinguent le mâle
de la femelle. Sans doute que la difficulté de parvenir à leur re-
traite, ou peut-être le soin qu'ils mettent à cacher leurs amours
et leur nid , ont jusqu’à présent restreint nos connaissances à cette
esquisse. Un beau vert doré à reflets cuivreux couvre la tête,
ses côtés , la poitrine , le dos, le croupion, les pennes secondaires,
les couvertures des ailes et des pennes caudales. Ces dernières
etles primaires sont d’un brun violet ; le roux est répandu depuis
la poitrine jusqu'aux couvertures inférieures de la queue, dont
les pennes extérieures sont les plus courtes. Longueur totale, sept
pouces trois quarts; bec dix-huit lignes, noir, garni à sa base
de soies roides qui se dirigent en avant (ce caractère appartient
à tous les Jacamars); iris bleu; pieds jaunâtres sur lesquels on
remarque quelques plumes rousses; doigts pareils aux pieds ;
ongles bruns; queue arrondie.
Cet oiseau est commun dans les collections.
BELESELLLSLLLELLELTLLLVLES LS S DD DD DEL BD LL VILLA VUE LÈLLLOLLLOVLLOLOLLLOLIDLLOUIRRLLELSSRLSS DS
LE JACAMAR A GORGE ROUSSE.
PE AN CH Bb) 11.
Dessus du corps vert doré; gorge rousse ; dix pennes à la queue.
Cr oiseau est regardé comme une variété du précédent. Il
est vrai qu'il habite les mêmes contrées et a les mêmes mœurs;
mails comme on n’a point distingué jusqu’à présent les sexes
dans cette espèce , ne se pourrait-il pas que la couleur de la
gorge en füt le trait distinctif? Ce ne peut être, selon moi, une
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DES JACAMARS. 5
variété, puisque ces oiseaux sont aussi nombreux sous l’une et
l'autre couleur. Au reste le plumage de ce Jacamar , à l'exception
de la gorge, ne diffère en rien de celui qui le précède : la taille,
la couleur du bec et des pieds sont les mêmes.
Suivant Pison, on mange ces oiseaux au Brésil, quoique leur
chair soit assez dure. M. Latham (Synop.) fait mention d’une
variété du précédent dont la queue a près de trois pouces de plus
de longueur, et dont le ventre est d’une teinte ferrugineuse très-
claire. Seules différences qui existent entre ces deux oiseaux.
De la collection d’Audebert.
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LE JACAMAR A LONGUE QUEUE,
PSE AN CHE TITI
Brun-violet; gorge blanche ; douze pennes à la queue.
Le Jacamar à longue queue. Brisson, Ornith. Buffon, Ois. — Paradise
Jacamar. Latham , Synop. — Z/cedo Paradisea. Linné, Syst. nat.
Ox retrouve sur la gorge de cet individu la plaque blanche qui
semble être particulière à plusieurs Jacamars. C’est tout ce qu’il
a de commun avec eux : son plumage est autrement coloré; 1l
a deux pennes de plus à la queue, et les deux intermédiaires sont
beaucoup plus longues : son genre de vie offre aussi un contraste
frappant, quoique sa nourriture soit la même; il se plaît dans les
lieux découverts , se perche à la cime des arbres et aime la so-
ciété de ses pareils. Aussi les voit-on presque toujours par paire.
Le ramage, ou plutôt le cri de cet oiseau, est un sifflement doux,
répété rarement et si faible, qu’on ne l'entend que de près. Son
nid et ses œufs sont inconnus. On le trouve au Brésil, à Cayenne
et à Surinam.
Un brun-violet règne sur le dessus du corps, le menton et les
6 HISTOIRE NATURELLE
joues; se change en vert sur la tête et le croupion ; jette des
reflets dorés sur les pennes secondaires et les moyennes couver-
tures des ailes; présenté enfin un bleu-violet sur les pennes pri-
maires et caudales , selon la réfraction de la lumière. Deux taches
blanches sont sur les côtés du ventre. Longueur totale , onze
pouces; bec, vingt-quatre lignes, noir ainsi que les pieds ; queue
étagée; les deux pennes intermédiaires ont deux pouces de plus
que les autres, même davantage dans quelques-uns.
La femelle a les couleurs plus ternes, sans reflets cuivrés,
dorés et violets ; les deux pennes intermédiaires de la queue sont
plus courtes.
M. Latham décrit , dans le Supplément à l’Abrégé général , une
variété qui a les plus grands rapports avec cette dernière. Sa tête
est brune, et la couleur du corps plus sombre qu’elle ne l’est or-
dinairement. C’est peut-être un jeune oiseau,
De la collection de Dufrène.
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DE 2 CN CE 17e
Bec blanc; dessus du corps vert-doré ; dessous roux ; queue arrondie.
White-billed Jacamar. Latham , Suppl. to Synop.
dJ’Ar donné à ce Jacamar, afin de le distinguer des précédens,
le nom de }’enetou que les Sauvages de la Guiane appliquent
généralement à tous les oiseaux de cette famille. M. Latham
qui l’a décrit le premier d’après un individu qui est dans la col-
lection du docteur Hunter, pense qu'ilse trouve dans l Amérique
méridionale. Celui qui a servi de modèle à la figure que nous en
donnons est au Muséum d'Histoire Naturelle. Cet oiseau est d’une
taille inférieure à celle des autres. Elle n’a en totalité que six
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DES JACAMARS 7
pouces deux lignes. La tête est d’un vert rougeâtre ; le dessous du
cou est blanc ; le dessus du corps, les couvertures supérieures, les
pennes secondaires et caudales sont d’un beau vert doré. Une teinte
brune couvre les primaires, et une verte les deux intermédiaires
de la queue ; les autres pennes et les couvertures inférieures sont
rousses ; cette couleur domine encore sur le menton, la gorge, la
poitrine et le ventre ; le bec a un pouce quatre lignes de longueur;
les mandibules sont blanches, excepté le bout de la supérieure
qui est noir.
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LE VENETOU FEMELLE.
PLANCHE F.
Dessus du corps vert; dessous roux sombre.
Le plumage plus terne de ce Jacamar me fait présumer que c’est
la femelle du précédent, ou peut-être est-il dans un âge moins
avancé ! Lorsqu'on n’a pour guide que la dépouille d’un oiseau ,
on est forcé d’avoir recours à des analogies; mais quelquefois elles
sont trompeuses : cependant on ne peut douter que celui-ci, d’après
son ensemble, ne soit de la même espèce. Le corps, la taille , le
bec sont pareils : la seule différence consiste dans les couleurs,
qui, bien qu’à-peu-près les mêmes, se présentent sous un aspect
moins brillant ; le vert est peu doré ; sur le haut de la gorge, un
roux sombre remplace le blanc, et couvre toutes les parties infé-
rieures du corps.
- Du Muséum d'Histoire Naturelle.
ô HISTOIRE NAT. DES JACAMARS.
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LE J'ACAMMACANRE
MH PELANCHE DT
Dessus du corps d’un rouge cuivreux à reflets dorés; bande blanche au-
dessous du menton ; queue étagée.
New Jacammaciri. Pallas, Sp. 6, p. 10, not. B. — Great Jacamar. Latham.
Synop. Ælcedo grandis. Gmelin , Syst. nat.
D'après le motif qui m'a fait appliquer aux précédens le nom
que ces oiseaux portent dans la Guiane, je signale ce Jacamar
par celui de Jacammaciri, que les Brasiliens donnent à ces espe-
ces. Pallas est le premier qui ait décrit cet oiseau ; mais on ignore
quel pays il habite. Ce Naturaliste, Latham et Gmelin d’après lui,
sont fondés à faire de ce Jacammaciri une espèce particulière ;
car il est presque du double plus gros que le Jacamar propre-
ment dit. Sa taille approche de celle du Pic-vert : ses propor-
tions sont celles du Guépier :son bec est carré, les côtéssont plats;
les narines sont découvertes. Un rouge cuivré à reflets dorés pare
la tête, le menton, le dessus du corps, les couvertures de la
queue , celles des ailes et les pennes secondaires; les primaires
sont brunes ; les pennes caudales, dont le dessous est d’un gris
changeant en violet, sont vertes en dessus ; une teinte rousse
couvre la gorge, la poitrine et le ventre. Longueur totale, dix
pouces; bec, vingt-deux lignes, noir ainsi que les pieds; narines
découvertes.
Un individu de cette espèce est au Muséum d'Histoire Natu-
relle.
FIN DES JACAMARS.
PROMEROPS.
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HISTOIRE NATURELLE
DES PROMEROPS.
Par L. P. VIEILLOT, Naturaliste-Voyageur.
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HISTOIRE NATURELLE
DES PROMEROPS.
INTRODUCTION.
Ces beaux oiseaux, les uns ornés de huppes , les autres
de plumes brillantes et frisées, et non moins riches que
les Oiseaux de Paradis, sont répandus sur la surface
du globe, mais ne se plaisent pas tous sous le même
climat. Quelques Promerops aiment le ciel brülant de
VAfrique et de l'Asie; d’autres préfèrent les chaleurs
humides de PAmérique. La Huppe seule habite l'Eu-
rope et se trouve Jusques dans ses contrées les plus
septentrionales : encore n’adopte-t-elle cette partie du
monde que pendant la belle saison; car dès que les
frimats, faisant périrles insectes , lui retranchent de sa
nourriture , elle s'éloigne pour en chercher une plus
abondante sous un ciel moins rigoureux. Néanmoins
il paraîtrait que cette émigration a quelqu’autre cause ;
car la Huppe abandonne aussi pendant l'hiver nos pro-
vinces méridionales, lftalie, et même le doux climat
de la Grèce. C’est seulement en Egypte que lespèce
est permanente, et là, comme en Laponie, elle porte
4 HISTOIRE NA TUREETE
à-peu-près le même plumage. Il n’en est pas de même
d’une autre espèce qui en approche beaucoup, et qu’on
rencontre dans le sein de l'Afrique et au-delà de la
Ligne. Celle-ci a éprouvé quelques changemens ; sa
taille est un peu plus petite, sa huppe moins haute, et
ses couleurs sont autrement disposées : néanmoins on
reconnaît aisément qu'elle est de la même famille. Un
profond Naturaliste a conjecturé que ces différences
physiques dansles oiseaux sont occasionnées par le cli-
mat ; d’autres les attribuent à la nourriture : serait-ce
le résultat de ces deux causes réunies? Mais qui peut
lever le voile épais dont s’enveloppe la Nature pour
nous présenter lamême production sous divers aspects?
Les espèces américaines n’outrepassent point la Cali-
fornie septentrionale *: du moins on ne connaît jusqu’à
présent ni Huppes, ni Promerops dans les pays plus
au nord du nouveau continent. Enfin, parmi ceux qui
habitent l’Asie, la plus belle espèce ne se trouve que
dans la Nouvelle-Guinée. Le climat n’étant pas le
même, leur nourriture a dû varier, et il en est résulté
des habitudes analogues. La Huppe se nourrit d’insec-
tes terrestres, de vers, de baies et de substances végé-
tales *; c’est par cette raison qu’on la voit souvent à
* € Nous tuâmes et empaillâmes un Promerops que le plus grand nombre
» des Ornithologistes croyait appartenir à l’ancien continent ». ( Voyage
de la Pérouse autour du Monde.)
On pourrait croire qu’elle est carnivore, parce qu’en captivité elle
mange de la viande crue : mais cet aliment ne lui est pas naturel. On sait
qu’on remplace ordinairement avec cette pâture, celle des oiseaux entomo-
phages que l’on veut conserver en volière : tels que le Rossignol, le Tro-
glodite , les Fauvettes, etc.
: DES PROMEROPS. 5
terre dans les endroits humides , et rarement à la cime
des grands arbres. Quand elle se perche, c’est à une
moyenne hauteur et de préférence sur les grosses bran-
ches.
La faculté de grimper lui est attribuée par Frisch.
Il me semble cependant que sa conformation l’éloigne
des oiseaux grimpans. J’en ai vu un grand nombre, et
ne me suis pas appercu qu’elles eussent cette Labiiude
Jene partage pas lPopinion de Montbeillard , qui sem-
ble aussi lui reconnaître cette faculté, Ai il dut:
« Cela n’a rien que de conforme à l’analogie, puis-
» qu'elles font comme les Pics, leur ponte dans des
» trous d'arbres ». Cela serait convaincant , si tout
oiseau qui place son nid dans un trou d'arbre, était
forcé de grimper pour y parvenir; mais les Huppes y
arrivent, comme plusieurs autres oiseaux qui y ni-
chent', soit par le secours d’une branche voisine, soit
en s’accrochant avec les ongles à l'ouverture du trou,
ou en s’y introduisant d'emblée par un vol soutenu
et stationnaire vis-à-vis l'entrée, comme font souvent
les Etourneaux. Cette dernière manière leur est rare-
ment nécessaire ; car elles choisissent ordinairement
des trous à large ouverture, comme on en voit aux
vieux pommiers, poiriers, saules, etc.
La Huppe grise fréquente les grands bois, vit des
* Le Rossignol de muraille, le Troglodite américain , le Rouge-gorge
bleu, l’Étourneau, etc.
6 HISTOIRE NA TUR EDLE
mêmes alimens que la précédente, et de plus, est gra-
nivore. Si le Promerops à bec rouge grimpe le long des
arbres pour y chercher sa nourriture , comme le ditun
Voyageur en Afrique , il est SHenaniess les insectes
étant la nourriture favorite de tous les oiseaux grim-
pans ; la Nature paraît leur avoir donné cette faculté
de grimper, afin de purger les arbres de ces parasites
qui, pour la plupart, naissent, vivent et meurent , soit
sous leur écorce et dans leurs gercures , soit dans les
lichens et mousses qui les couvrent. Parmi les autres
Promerops , plusieurs n’habitent que les forêts et se.
perchent à la cime des arbres. C’est à quoi se bornent
les connaissances qu ‘on a de ces espèces. Les Natura-
listes voyageurs qui les ont vus dans leur pays, se tai-
sent sur leurs mœurs ; ils ont négligé cette partie si
essentielle à l’histoire des oiseaux, et laissé par-là aux
nouveaux Naturalistes qui visiterontles retraites de ces
charmans volatiles, comme celles de beaucoup d’au-
tres, un vaste Sion d'observations aussi neuves qu’ 1n-
téressantes. |
DES PROMEROPS. 7
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CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. :
Le bec menu et un peu courbé en arc; quatre doigts dénués
de membranes ou environ ; trois devant , un derrière ( Brisson );
le doigt du milieu joint vers sa base avec l'extérieur (Latham );
la langue obtuse, très-entiere et tres-courte (Linné, Gmelin).
Ce dernier caractère appartient spécialement à la Huppe, et ne
peut être appliqué à toutes les espèces de ce genre, puisque le
Promerops proprement dit a la langue aussi longue que le bec:
le grand Promerops ne l’a pas beaucoup plus courte. Enfin, celle
de la Huppe grise est assez longue et divisée en plusieurs filets
à son extrémité, selon Montbeillard. Quant à celle des autres , on
n’en connaît pas la forme. Ce caractère n'étant pas commun à tous,
il me semble qu’on devrait Pexclure de ceux donnés pour géné-
riques, et n’en faire mention que dans la description individuelle,
puisqu’étant généralisé il induit en erreur ?.
* Brisson a divisé les Promerops en deux genres; le premier composé d’une seule
espèce (la Huppe), ne diffère, selon lui, que par une huppe. Il paraït qu’il tenait peu
à ce caractère; car il a rangé dans le second le Promerupe (zpupa paradisea ), qui est
aussi huppé. Elle en diffère encore, en ce qu’elle a moins de pennes à la queue; elles sont
au nombre de dix, et les Promerops en ont douze. Au reste, les autres Méthodistes les
ont réunis.
? Ce n’est pas seulement dans ce genre qu’un caractère tiré de la langue d’une seule
espèce a été appliqué mal-à-propos à toutes celles qu’on y a réunies. Je me borneraï à citer
la famille des Pics. L'on a tiré un de ces caractères de la forme de celle du Pivert ( Picus
viridis ). Elle est ainsi désignée, longue, ronde ; extensible et garnie à son extrémité de
petites pointes recourbées, ou crochets tournés en arrière. Si on examine celle de l’Epeiche
( Picüs major), rangé dans le même genre, on voit qu’elle est plate, à rebords saillans
et cornés dessus et dessous. Ces rebords se réunissent vers l’extrémité de la langue et for-
ment une scie à dents aiguës. Cette scie convexe en dessous, plate en dessus, se termine
en pointe et est la seule partie de la langue que loiseau darde dans le bois qu’il a percé.
J'ai examiné celle de plusieurs Pics de l'Amérique septentrionale , j’ÿy ai trouvé des diffé
rences aussi remarquables.
6 HISTOIRE NATURELLE
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PLANCHE TL
Huppe composée d’un double rang de plumes; dix pennes à la queue,
traversées vers leur milieu d'une bande blanche.
La Huppe. Brisson, Ornith. Bufon , Ois. — Upupa epops. Lin. Syst. nat.
— Hoopoe. Latham, Synop.
Cerre jolie Voyageuse, remarquable par le bouquet mobile
de plumes rousses et noires qu’elle porte sur la tête , arrive en
Europe au printemps; elle en visite toutes les contrées , même
les plus septentrionales, excepté l'Angleterre, où du moins elle
est toujours fort rare ; et depuis la fin de l’été jusqu’au milieu de
l'automne, selon que le pays qu’elle habite est plus ou moins au
nord, elle quitte cette partie du monde pour se retirer en Afri-
que. « Cet oiseau , dit un savant Observateur ‘, est un des plus
» communs dans la Basse-Foypte. Aux Huppes qui ne quittent
» pas le pays, se joignent des troupes de Voyageuses venant des
» régions septentrionales. On ne rencontre guère d’espace sablon-
» neux, quelque petit qu’il soit, sur lequel on ne voie des Hup-
» pes piétiner et y enfoncer leur long bec. Elles s’y rassemblent
» souvent en petites troupes ». En Europe , elles vivent solitaires,
et rarement , hors le temps de la ponte, en apperçoit-on deux
* Sonnini, collaborateur de Buffon, ne s’est point borné à observer avec exactitude,
pour peindre avec éloquence, les mœurs et les coutumes des Grecs et des Egyptiens mo-
dernes; mais il a enrichi l’Histoire naturelle de notes intéressantes sur les précieuses et
utiles productions qui naïssent dans leurs fertiles contrées. C’est à lui que nous devons de
nouvelles lumières sur nos oiseaux voyageurs. Il nous a fait connaître la route qu'ils sui-
vent sous d’autres climats, et leurs habitudes qui varient souvent selon les pays qu’ils
parcourent. Ÿ’oyez ses Voyages en Egypte, en Grèce et en Turquie.
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DES PROMEROPS. LL 6
ensemble. Les jeunes même, dès qu’elles peuvent se suffire ,
se dispersent et s’isolent. En Egypte, le contraste est frappant;
car , dit Sonnini, « lorsqu'une d’entre elles est séparée des autres,
» elle rappelle ses compagnes par un cri fort aigu , en deux temps,
» zi=zi, Ce cri n’est plus le même lorsqu'elles sont perchées. Il
» peut assez bien s'exprimer par la syllabe poun , qu'elles pro-
» noncent d’une voix forte et grave, presque toujours trois fois
» de suite. À chaque fois, elles ramènent leur long bec sur leur
» poitrine et elles relèvent vivement la tête. Quelquefcis aussi
» elles poussent un sen rauque et désagréable en un seul temps ».
Au printemps, elles en ont encore un autre : celui du mâle, à
cette époque, s'entend de très-loin : il paraît exprimer bou bou
bou. Les Voyageuses sont en Egypte, comme ici, très-grasses,
ont la chair tendre et de bon goût ; mais les sédentaires qui sé-
journent pres des villes y passent pour un fort mauvais manger.
Ce n’est pas la seule différence qui existe entre elles : leurs habi-
tudes offrent un contraste aussi grand. Les Voyageuses portent
sous ce climat leurs mœurs sauvages , ne recherchent que les en-
droits écartés, et fuient la société des sédentaires. Au contraire :
celles-ci se plaisent dans les villes même les plus tumultueuses.
C’est près de l’homme et sur sa demeure qu’elles se sont fixées.
Souvent elles choisissent une terrasse pour lui confier ce qu’elles
ont de plus cher. Rien n’interrompt leurs caresses amoureuses,
rien ne trouble leur innocent ménage, rien ne les distrait des
soins qu’exige leur progéniture ; car l'arme meurtrière ne Jette
jamais l’épouvante parmi ces volatiles à demi-domestiques '. Si
elles ne doivent leur tranquillité qu’au seul dégoût qu'inspire leur
chair , c’est sans doute parce qu’onignore leur utilité dans un pays
où les oiseaux insectivores * ne peuvent être trop nombreux,
puisqu'ils purgent l’air et la terre des insectes qui y fourmillent,
* Voyez le J’oyage en Egypte, par le même.
* Les habitans des Etats-Unis savent apprécier ces oiseaux ; car c’est chez eux un acte
inhospitalier que de détruire les hirondelles.
2
10 HISTOIRE NATURELLE
sur-tout à l’époque où le Nil en se retirant, dépose ce limon
gras auquel l'Egypte doit sa fertilité; mais qui, échaufé par un
soleil brûlant , favorise leur développement, et les fait pulluler.
Vers le milieu du printemps, j'ai souvent rencontré des
Huppes à leur arrivée en France, voyageant avec les Merles a
plastron, sur la lisière des bois , le long des haies , et même sur
les montagnes qu’elles ne fréquentent pas ordinairement (dans
les Hautes- Vosges, on en voit seulement quelques-unes sur les
collines). Hors cette époque, je les ai toujours vues dans les
plaines, sur les terreins humides, où leur nourriture favorite est
en plus grande abondance.
La Huppe, comme je l’ai déjà dit , place son nid dans des trous
d'arbres, mais très-rarement à plus de dix pieds de haut. Elle
le construit aussi dans des trous de muraille, même à terre dans
les racines et les trous caverneux des vieux arbres. En Lorraine,
on prétend qu’elle l’enduit de terre glaise et des matières les plus
infectes ‘ ; ce qui donne aux jeunes Huppes une exhalaison dé-
goütante.
Les nids quej’ai vus étaient composés de mousses et de feuilles
sèches, mais en petite quantité. Ils ne portaient point cette odeur
fétide. Cependant cela ne me paraît pas suffisant pour affirmer que
tous sont pareils ; car ce que j'ai dit ci-dessus m’a été communi-
qué par un homme digne de foi, qui m’a de plus assuré que la
chair des Huppes est si désagréable dans cette contrée, qu’elle
est absolument rejetée par les habitans. Il n’en est pas de même
de celles qui habitent dans d’autres parties septentrionales de la
France ; seulement quelques-unes ont, plus ou moins, un fumet
approchant du musc. Cet oiseau , qui devient très-gras en automne,
est recherché en Italie, dans les îles de l’Archipel * et dans nos
provinces méridionales. Il paraît qu’il n’est pas du goût des chats ;
* Note manuscrite communiquée par Sonnini. C’était l'opinion des Anciens. Le fait
est combattu par Montbeillard, Hist, des Oiseaux de Buffon.
* Les deux époques de son passage dans ces îles sont à la fin de mars et au commence-
ment d'août. Les Grecs Pappellent Xilopedino, poulet de bois. /’oyage en Grèce et en
Turquie, par Sonnini.
DES PROMERO PS. 11
du moins Montbeillard assure que ces animaux si friands d’oi-
seaux, ne touchent jamais à ceux-ci.
La Huppe, prise jeune ou vieille, s’'accoutume aisément à la
captivité, devient même très- familière, et s’accommode volon-
tiers de divers alimens auxquels elle ne toucherait pas lorsqu'elle
est libre. Hlle saisit sa nourriture du bout du bec, qu’elle relève
avec rapidité , et faisant un mouvement comme pour lancer sa
proie en l'air, l’aspire et l’avale. Sa manière de boire est aussi
remarquable. Elle plonge brusquement le bec dans l’eau et ne
le retire pas de suite, lorsqu'il est plein, comme font la plupart
des oiseaux, mais pompe et avale en même temps la quantité qui
lui est nécessaire. Cette manière a quelqu’analogie avec celle des
pigeons. Comme presque tous les entomophages et vermivores,
elle boit peu : c’est pourquoi on la prend rarement dans les pièges
que l’on tend près des fontaines et des abreuvoirs. Son vol est lent,
sinueux et sautillant ; elle ne se soutient en l’air que par un mou-
vement d'ailes souvent répété. Sa marche est uniforme et posée
comme celle des perdrix ; mais elle ne court pas comme ces
dernières lorsqu'on lui porte ombrage, elle s’arrète, fixe l’objet
et s’envole. Si on en croit quelques Auteurs, elle ne vivrait que
trois ans; mais cette observation n’a été faite que sur des Huppes
captives, dont les jours ont peut-être êté abrégés par l'ennui et des
alimens contraires. Il est probable qu’étant libre, sa vie est plus
longue ; car cette briéveté serait extraordinaire et même unique
parmi les oiseaux : cependant on ne peut rien statuer sur celle
d’un oiseau sauvage, et sur-tout voyageur, qui échappe sans cesse
au Naturaliste. Sa ponte est de quatre à sept œufs d’un gris
cendré , de forme alongée et un peu plus gros que ceux du Merle.
Belon fait mention de deux races ; mais il ne fait pas connaître
ce qui les distingue. Dans l’Ornithologie italienne, on assure qu’il
existe une espèce de Huppe à Florence et dans les Alpes, près
de la ville de Ronta, dont l’aigrette est bordée d’un bleu céleste.
La femelle est de la taille du mâle et lui ressemble : cepen-
12, HISTOIRE NA TURERBDLE
dant on remarque que ses couleurs sont moins vives. Les jeunes
différent par un plus grand nombre de raies longitudinales noires
et blanches sur les flancs, un plumage plus terne, une tache
blanche sur le menton, et la couleur jaune-paille des coins de
la bouche.
L’aigrette de cet oiseau est composée de deux rangs de plumes,
égaux et parallèles entr’eux ; ces plumes different de longueur ;
celles du milieu sont les plus longues, les premières et les der=
mères les plus courtes. Cette inégalité arrondit la huppe en demi-
cercle, lorsqu'elle est épanouie ; alors les rangs laissant en-
tr’eux un intervalle , elle prend la forme d’une couronne ovale,
fermée par-devant et un peu ouverte par-derrière : l’oiseau la
redresse souvent, sur-tout dans les momens de surprise, de
colère ou d’amour. Etant couchée, elle estsur un plan horizontal
avec le bec, et'paraît un peu arquée. Les dernières plumes n’ont
pas la tache noire qu’on remarque au sommet de toutes les au-
tres ; plusieurs en ont une blanche près de celle-ci; toutes sont
rousses ; un noisette-clair domine sur le cou, la poitrine et le ven-
tre : cette couleur devient presque grise sur la partie supérieure
du dos; linferieure, les couvertures des ailes sont rayées trans-
versalement de noir etde blanc, etles secondaires, longitudinale-
ment ; sur celles-ci, le blanc borde l’extérieur , et le noir l’inté-
ricur ; les primaires sont noires, et ont des grandes taches blan-
ches et transversales ; le bas-ventre, les couvertures inférieures
de la queue et le croupion sont blancs; les flancs ont des raies
longitudinales noires et blanches. La queue pareille aux ailes, est
traversée vers son milieu par une bande blanche qui prend, lors-
qu'elle est étendue, la forme d’un croissant, dont les deux bouts
sont tournés vers son extrémité et la convexité vers son origine.
Longueur totale, onze pouces ; bec long de dix-neuf à vingt-
huit lignes (le plus ou le moins dépend de l’âge), noir et légè-
rement arqué : la pointe de la mandibule supérieure dépasse un
peu celle de l'inférieure; narines ovales et peu recouvertes.
7.
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DES PROMEROPS. 15
L'A sH-U P PE D'AFRIQUE.
PLANCHE IT
Rousse ; dos et couvertures des ailes variés de larges bandes, noires, blan-
ches et rousses ; dix pennes à la queue.
Variété de la Huppe. Buffon, Ois.
J £ donne ce nom à cette Huppe, parce qu’elle appartient ex-
clusivement à l'Afrique, qu’elle en habite la partie méridionale,
Malimbe dans le royaume de Congo, et le Cap de Bonne-Espé-
rance , et qu’elle me paraît former une race distincte de la précé-
dente, qui n’est que passagère dans cette vaste contrée. Comme
celle d'Europe , elle ne se plaît que dans les plaines, préférant
sur-tout celles qui avoisinent les bosquets. Son cri, ses mœurs
et sa nourriture sont les mêmes; mais elle en differe un peu par
le physique. Sa couleur est généralement d’un roux lustre; son
aigrette est moins haute, et n’a point ces taches blanches qu’on
remarque sur celle de la Huppe d'Europe. Les couleurs des ailes
sont autrement disposées; enfin, la bande blanche qui traverse
les pennes de la queue est plus rapprochée de leur origine.
Cet oiseau a neuf pouces de longueur ; le bec noir et grisätre à
la base ; l’aigrette d’un beau roux foncé et frangée de noir : cette
couleur rousse couvre le reste de la tête, le cou, le haut du dos,
les petites couvertures des ailes, le dessous du corps, et s’éclair-
cit sur le ventre et les cuisses. Le roux se rencontre encore sur
les couvertures inférieures de la queue qui sont terminées de
blanc ; le croupion est de cette derniere couleur; les ailes compo-
sées de dix-huit plumes, ont les huit premières entièrement
noires ; les sept suivantes en partie de même, se colorent de blanc
14 HISTOIRE NATURELLE
depuis leur origine jusque vers leur milieu; mais vers les trois
quarts de leur longueur, cette couleur se resserre et prend la forme
d’une bande étroite : enfin, ces plumes sont terminées par une
teinte roussâtre; les trois dernières d’un brun foncé sont bordées
de roux. Les pennes de la queue sont noires et traversées à en-
viron onze lignes de leur origine, par une large tache blanche.
Les pieds sont bruns.
Cet individu fait partie de la collection de Perrein de Bor-
deaux.
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Aigrette autrement disposée, formée de plumes longues, eMlées et décom-
posées; douze pennes à la queue à-peu-près d’égale longueur.
La Huppe noire et blanche du Cap de Bonne-Espérance. Buffon, Ois. —
Madagascar hoope. Latham , Synop. — Upupa capensis. Gmelin,
Syst. nat.
Sr cet oiseau est celui dont parle Flacourt (Histoire de Mada-
gascar), il porte dans cette île le nom de Tirouch. Cette espèce
se trouve aussi dans l’île de Bourbon et au Cap de Bonne-Espé-
rance, où elle fréquente les forêts, s’y nourrit d'insectes, de
graines, de baies et particulièrement de celles du pseudobuxus.
Comme les précédentes , elle est susceptible de devenir tres-
grasse au mois de juin et de juillet. On pourrait présumer que
ces Huppes grises varient de grandeur ; car Montbeillard leur
donne seize pouces de long et au bec vingt lignes ‘ : celle que
nous avons fait figurer 4 neuf pouces trois quarts, et son bec qua-
torze à quinze lignes. Comme les deux individus qu'on voit au
Muséum d'Histoire naturelle sont de cette dernière taille, n’y
aurait-il point erreur dans la mesure donnée par le Collabora-
teur de Buffon ? Car une différence de cinq pouces serait bien ex-
traordinaire dans cette espèce d’une taille moyenne.
Cet oiseau a le bec jaune, plus court et plus pointu que celui
* Cette mème mesure a été-répétée par Latham et Gmelin; mais peut-être n’ont-ils
décrit cet oiseau que d’après Montbeillard.
16 HISTOIRE NATURELLE
des précédens , et l'iris d’un brun bleuâtre. Une belle huppe
blanche orne le sommet de la tête, et se courbe en avant lorsque
l'oiseau la redresse. Le dessous du corps est blanc, ainsi que le
cou dont la partie supérieure a une teinte grisätre; le dos, le
croupion, les ailes, la queue et les cuisses sont d’un gris-brun
ui s’éclaircit sur ces dernières ; les pennes primaires des ailes ont
une tache blanche vers leur milieu. Les pieds sont jaunes, et Les
ongles bruns.
Cet oiseau est au Muséum d'Histoire Naturelle,
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DES PROMEROPS. 17
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Ventre tacheté; douze pennes à la queue, d’un gris-brun, les six inter-
médiaires très-longues et presqu’égales.
Upupa promerops. Linné, Gmelin, Syst. nat. — Le Promerops. Brisson,
Ornith. — Le Promerops brun à ventre tacheté. Buffon, Ois. — Cape
promerops. Latham, Synop.
Sezox M. Latham , ce Promerops et le Guëpier gris d'E-
thiopie de Buffon (Merops cafer Lin.) seraient le même oiseau.
Il est vrai que la très-courte description qu’en donne Linné
d’après un dessin, le fait présumer. On le reconnaît encore dans
le Grimpereau caffre de Gmelin (Certhia caffra). Cette espèce
est très-commune dans les collections ; ce qui annonce qu’elle
n’est pas rare dans sa patrie. Néanmoins on n’est entré, jusqu'à
présent, dans aucun détail sur sa nourriture, ni sur ses mœurs :
on sait seulement qu’elle habite le Cap de Bonne - Espérance.
Montbeillard désigne pour un mâle, l'oiseau figuré dans les plan-
ches enluminées de Buffon (n°. 637), et pour une femelle, celui
décrit par Brisson.
Cet oiseau a dix-huit pouces ; le bec noir, et long de dix-huit
lignes; un gris roux couvre le sommet de la tête, dont les plumes
sont étroites et pointues; un gris-brun règne sur l’occiput, le dos
et les pennes primaires des ailes; enfin, un gris-blanc borde les
secondaires ; le croupion est d’un vert d'olive; le menton ct la
gorge sont blancs : on remarque sur leurs côtés une raie longi-
tudinale, pareille au dos et qui s’étend jusques sur le cou; la poi-
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* L'oiseau est figuré d’un sixième au-dessous de sa grandeur naturelle,
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9
18 HISTOLRE NATURELLE
trine est roussâtre et le ventre rayé longitudinalement de brun
et de blanc; le jaune colore les couvertures inférieures de laqueue;
les six pennes latérales sont étagées ; les plus longues ont huit pou-
ces de moins que les six intermédiaires qui en ont dix à onze de
longueur. Les pieds sont noirs.
De la collection de Dufrène.
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LE PROMEROPS OLIVATRE.
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Olivätre; queue composée de douze pennes d’égale longueur ; ailes brunes.
Cr oiseau n’a pas encore été décrit, du moins parmi les Pro-
merops, auxquels je crois devoir l’associer d’après son caractere
physique, le bec étant arqué, pointu, et le doigt extérieur Joint
à celui du milieu , presque jusqu’à la première articulation *.
Cependant, si l'inégalité dans la longueur des pennes caudales
était un caractère générique des Promerops, il faudrait classer
autrement cet oiseau qui diffère aussi des Huppes par le nombre
de ces pennes, et par des pieds plus longs. Quoiqu'il paroisse
avoir de l’analogie avec les Grimpereaux, le caractère tiré des
doigts ne permet pas de le confondre avec eux. Il l’éloigne de
même des Guêpiers dont les pieds sont d’ailleurs plus courts.
L’individu que je décris a été apporté par un des Naturalistes
qui ont faitle voyage autour du monde pour chercher Lapeyrouse :
l’on n’a assuré qu'il venait d’une des îles de la mer Pacifique.
Cet oiseau, de la grosseur du précédent, a sept pouces de lon-
sueur; son bec brun a dix lignes; deux taches jaunes prenant
naissance près des mandibules, passent sous les yeux, et les dé-
bordent un peu. La tête et toutes Les parties supérieures du corps
sont olivâtres ; la même couleur couvreles inférieures, mais avec
une teinte jaune qui s’affaiblit tellement sur le bas-ventre, qu'elle
devient presque blanche ; les pennes de la queue sont brunes et
bordées de jaune olive ,ainsi que celles des ailes. Les pieds sont gris.
Du Muséum d'Histoire naturelle.
* On a vu dans les caractères génériques que c’est un de ceux donnés par Latham.
20 HISTOIRE NATURELLE
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LE PROMEROPS A BEC ROUGE.
PEANCAE 21
Corps de couleur d’acier poli à reflets bleus , violets et d’un vert doré: ailes
et queue tachetées de blanc ; pieds plus courts que dans les autres.
Red billed Promerops. Latham , Synop. Suppl.
M. Lara qui , le premier, a fait connaître ce Promerops,
dit qu’il a été apporté de l'Inde. C’est tout ce qu’il nous en apprend.
Sa longueur est d’un pied. Son bec a vingt lignes; les narines
sont ovales , et placées près de sa base. Une riche couleur d’acier
poli couvre la tête, la gorge et le dos; elle se change en bleu sur
la première , et en violet sur la seconde. Un vert brillant pare la
poitrine et le ventre, dont la partie inférieure et les cuisses offrent
un gris noir Changeant ; les ailes dépassent à peine l’origine de la
queue ; ce qui fait présumer que son vol est de peu d’étendue.
On remarque sur leur pli quelques petites lignes rouges. Leurs
couvertures sont d’un vert doré, et leurs pennes pareilles à la tête ;
les six primaires ont à l’extérieur une tache blanche de forme
ovale ; la queue est cunéiforme et de la même couleur que les ailes.
Toutes les pennes, à l'exception des quatre intermédiaires, ont
une tache blanche sur chaque côté de leur tuyau, placée à un
pouce environ de l’extrémité : ces taches presqu’ovales, et placées
obliquement , ne sont pas tout-à-fait opposées l’une à l’autre.
"Je croisreconnaître dans cet oiseau celui dont le voyageur le Vaillant donne une courte
description ( tom. 2, pag. 505 et 507 » premier Voyage). « Son cri, dit-il, est composé des
» syllabes répétées avec précipitation gra, ga, ga, ga. I grimpe le long des branches
» pour y chercher des insectes, dont il se nourrit, et qui se cachent sous l'écorce, qu’il
» détache très-adroitement. …, Ilsse couchent en foule dans différens trous des gros arbres ».
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DES PROMEROPS. 21
Les pieds longs d’un pouce, sont forts, et de la même couleur
du bec; les ongles sont noirs et crochus ‘.
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Cet oiseau est au Muséum d'Histoire Naturelle.
* Cet oiseau paraît se rapprocher des Guëpiers, par ses pieds courts; mais il tient au
Promercps par la jointure des doigts et sa queue étagée. C’est sans doute ce qui a décidé
Latham à le ranger parmi les derniers. Jai eu occasion d’examiner plusieurs de ces
oiseaux. J’en ai vu d’une taille inférieure à celui-ci, et dont les couleurs sont plus ternes.
Peut-être cette différence est-elle due à l’âge ou au sexe. Mais elle n’est pas suflisante
pour que l’oiseau mérite d’être figuré.
D HISTOIRE NATURELTE
BLLSLSLSSSSLLILLLLLLILISILO LIL ULRLIATRSERILELLIQA LIL ELLE LL ELLE LLLIROELOLLELLLR LOS DES ER SUR
LE PROMEMOPS RAMES
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Brun; ventre rayé ; queue longue et étagée.
Le Promerops brun de la Nouvelle-Guinée. Sonnerat , Voy, — Le Prome-
rops brun à ventre rayé. Buflon , Ois. — Upupu fusca. Gmelin, Syst.
nal, — New-Guinea brown Promerops. Latham, Synop.
S 1 l'on en croit certains Ornithologistes, ce Promerops est la fe-
melle du suivant ; mais cette opinion n’étant fondée que sur des
conjectures superficielles , il me semble qu’on doit plutôt s’en
rapporter à Sonnerat , l’un de nos Voyageurs naturalistes les plus
exacts dans leurs observations, qui se l’est procuré à la Nouvelle-
Guinée. On est d'autant plus fondé à croire ce dernier , qu’il dé-
signe les deux sexes par des couleurs différentes *. Celui dont nous
donnons la figure dans cet ouvrage, ne serait pas un mâle d’après
sa description. Son plumage a plus d’analogie avec celui de la
femelle : cependant il en differe par plus de vivacité et plus de
beauté dans les teintes. Peut-être est-ce un jeune mâle. Sesmœurs
et ses habitudes ne sont pas connues. "Tout se borne à la connais-
sance du pays qu'il habite, On le trouve à la Nouvelle - Guinée
et dans l’ile de ÆFargiou , où il fréquente les grandes forêts.
Ce Promerops a vingt pouces ; le bec long de deux et demi, est
noir, ainsi que l'iris; la tête, le dessous du cou et la gorge sont
d’un rouge-brun, plus foncé sur les deux premiers. Un brun
* La figure présente l'oiseau réduit de moitié.
* Le mâle, dit Sonnerat, a le sommet et les côtés de la tête d’une couleur d’acier poli,
le cou et la gorge d’un beau noir. La femelle a ces mêmes parties brunes.
Le Cf | ;
CROP fee ape" F4. 7.
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DES PROMEROPS. 23
verdâtre couvre le dessus du cou, le dos et les ailes; cette cou-
leur est plus claire sur les pennes caudales, dont le dessous est
d’un rouge clair ; les deux intermédiaires sont les plus longues,
les autres vont en diminuant par paires jusqu’à la plus extérieure,
qui n’a que trois pouces dix lignes. Les pennes primaires, brunes
à l’intérieur, d’un carmélite sale à l'extérieur, dépassent l’origine
de la queue d'environ quatre pouces. Le ventre est rayé trans-
versalement de noir et de blanc; les plumes sont grisâtres à leur
origine, noires au milieu, et blanches à l’extrémité. Les unes
ont Jusqu'à cinq raies alternativement de ces deux couleurs;
d’autres n’en ont'que trois, mais le blanc les termine toutes. Les
pieds sont de couleur de chair dans cet individu. Celui décrit par
Sonnerat les a noirs.
Du Muséum d'Histoire Naturelle.
2 HISTOIRE NATURELLE
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LE GRAND PROMEROPS. :
PEANCHE ZAIIT
Plumes eMilées, très-fines, pareilles à des soies, sur le menton et près de
la mandibule inférieure; plumes des couvertures des ailes, et scapulaires
longues , à barbes courtes d’un côté, terminées en demi-cercle dans les
unes, pointues et en forme de faucille dans les autres ; queue extrêmement
longue.
Le grand Promerops de la Nouvelle-Guinée. Sonnerat, Voy. — Le grand
Promerops à paremens frisés. Buffon , Ois. — Grand Promerops. Latham,
Synop. — Upupa magna. Gmelin, Syst. nat.
La plus rare beauté distingue ce Promerops, qui réunit à-la-
fois tout ce que les oiseaux de Paradis offrent de plus extraor-
dinaire, les touffes transparentes de l'Emeraude, la longue et
riche queue du Hausse-col, le velours changeant du Superbe ,
et de plus, tous les reflets des Oiseaux-mouches : la Nature a
voulu rassembler sur lui seul les richesses éparses sur les autres.
Cet admirable oiseau , le plus grand des Promerops, ne se trouve
qu'a la Nouvelle-Guinée. C’est à M. Sonnerat que nous en devons
la connaissance, mais elle se borne au physique : s’il est doué
d’habitudes aussi singulières que son plumage, on doit encore plus
regretter de ne pas les connaître.
Ce Voyageur lui donne en totalité quatre pieds de longueur;
mais ceux que j'ai mesurés n'avaient qu'environ trois pieds et
demi. Le bec est noir et long d’un pouce neuf lignes. Les plu-
mes du dessus, des côtés de la tête et de la gorge , sont ran-
gées en écailles et d’une couleur d’acier trempé, se changeant
sur la dernière partie en violet ; le menton est noir ; la poitrine et
" La figure représente l'oiseau réduit à la moitié de sa grandeur.
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DES PROMEROPS. 29
le ventre sont colorés d’un vert mélangé de violet; ce vert est
plus sensible sur les côtés du ventre. Deux bouquets de plumes,
ornés des couleurs les plus brillantes et les plus riches, sortent
des épaules et des couvertures des ailes, Un noir velouté couvre
en entier les huit plumes supérieures du premier ‘, et les infé-
rieures ont , de plus, leur extrémité frangée d’un vert éclatant à
reflets violets. À cette beauté, toutes joignent une forme et une
coupe extraordinaire : leurs barbes sont très-courtes d’un côté,
très-longues de l’autre et se terminent en demi-cercle. Le second
bouquet paraît contraster par sa forme avec le premier ; les plumes
qui le composent sont plus longues , se courbent avec élégance
et Joignent à la richesse des mêmes couleurs, l'éclat du plus beau
vert-doré: elles sont , de plus, remarquables par une raie d’un
bleu changeant en violet qui borde les tuyaux dans toute leur
longueur. Parmi ces plumes, les unes diminuent graduellement
de largeur jusqu’à leur extrémité; les autres, par - tout égales,
ont leur bout arrondi d’un côté , et terminé en pointe de l’autre:
toutes ont les barbes disposées comme les précédentes ; mais elles
sont effilées, décomposées et n’ont de barbules qu’à leur extré-
mité. Enfin, vers l’origine de la queue naissent des plumes longues
semblables aux subalaires de l’'Emeraude ; elles sont d’un beau
noir, et s'étendent à une certaine distance sur les pennes cau-
dales. Le dos est pareil à la tête. Les ailes sont d’un noir changeant
en violet ou bleu, selon les divers aspects. Sa queue est composée
de douze pennes, dont les cinq intermédiaires ont deux pieds trois
à quatre pouces, et dépassent de beaucoup les autres qui sont toutes
étagées ; la plus courte n’a que deux pouces et demi. Toutes sont
larges, et finissent en pointe; leur couleur en dessus est d’un beau
noir à reflets d’acier poli, et en dessous ce noir se change en
marron foncé. Les pieds sont pareils au bec.
Cet oiseau fait partie de la collection de Dufrène.
" Montbeillard ne donne que neuf plumes à ce faisceau ; mais les individus que j’ai
vus en ont davantage.
/
4
26 HISTOIRE NATURELLE
ARTS SSSR LELSSLESLIASLSRELLLLISLLIILULIGLILLLLVLÈLLLÈVIGIVLIVE TS ESS SE VV SL ESS EVE SES
LE PROMEROPS BLEU.
PLANCHE IX.
Tête, corps, ailes et queue bleus.
Blue Promerops. Latham, Synop. Suppl.
M. LaTuAm, qui, le premier, a décrit cette nouvelle espèce,
dit qu’elle se trouve dans l'Inde ; mais il ignore dans quelle partie.
Ce Promerops, presqu’aussi gros que celui à bec rouge, a les
mandibules noires, plus fortes, plus courbées que celles de la
huppe, et longues de vingt-deux lignes; l'iris rouge ; tout le
plumage bleu , mais moins vifsur les parties inférieures : les ailes
étant pliées s'étendent jusqu’au quart de la queue , qui a quatre
pouces quatre lignes de longueur, et est un peu cunéiforme; les
pieds sont d’une couleur de plomb pâle.
Cet oiseau a été dessiné à Londres.
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DES PROMEROPS. 27
Les Ornithologistes ont rangé parmi les piorero ps plusieurs
oiseaux, dont nous ne donnerons que la do n ayant pu
jusqu’à présent, nous les procurer en nature
LE PROMERUPE (wpupa paradisea, Lin.) a été décrit par
Séba , et figuré dans son Ouvrage (tom. 1, p. 48, pl. 30, fig. 8.).
Cet Auteur nous apprend qu’il se trouve dans les Indes orien-
tales où il est très-rare. [l a dix-neuf pouces de longueur; le bec
un peu arqué et d’une couleur de plomb ; la grosseur de l’Etour-
neau ; la huppe d’un beau noir ainsi que la gorge, le cou et la
tête; le ventre d’un cendré clair; les ailes et la queue d’un rouge
bai-clair : cette dernière est composée de pennes inégales, les
deux intermédiaires étant plus longues de onze pouces que les
latérales ; les pieds sont pareils au bec.
LE PROMEROPS A AILES BLEUES (wpupa mexicana ,
Gmelin.). C’est au même Auteur que nous devons la connais-
sance de cet oiseau. (Thesau. #. 1, p. 73, pl. 45, fig: 3.) Il se
trouve au Mexique , habite les hautes montagnes, se nourrit de
chenilles, mouches et autres insectes. Il a la grosseur d’une Grive,
dix-huit pouces troisquarts de longueur , le bec un peu arqué,
noirâtre et bordé de jaune ; un gris obscur, changeant en vert de
mer et en rouge pourpré, domine sur les parties supérieures et
antérieures du corps ; un bleu-clair colore les ailes; le dessus de
l'œil et le ventre sont d’un jaune-clair. Les pennes caudales sont :
pareilles au dos, mais d’une teinte plus foncée et à reflets verts -
et pourpres. Elles sont d’une longueur inégale; les quatre du :
milieu beaucoup plus longues que les latérales, dépassent les ailes
de onze pouces.
LE PRoOMEROPS ORANGÉ (upupa aurantia. Gmelin. Séba,
* Si nos recherches sont heureuses, nous donnerons les figures de ces: oiseaux.
28 HISTOIRE NATUR. DES PROMEROPS.
tom. 1,p. 102, pl. 66, fig. 5.) habite les Barbades , selon Bris-
son, et les Berbices, selon Montbeillard. IL a la grosseur du
précédent, environ neuf pouces et demi de longueur, le bec de
couleur d’or et très-pointu, la base entourée de petites plumes
rouges. Tout son plumage est orangé, mais cette couleur prend
différentes teintes en différens endroits; une teinte dorée sur la
tête, la gorge et le cou; une teinte rougeûtre sur les pennes pri-
maires des ailes et celles de la queue qui sont d’égale longueur ;
enfin, une teinte jaune sur tout le reste. T'elles sont les couleurs
du mâle selon Montbeillard, qui regarde le PROMEROPS JAUNE
de Brisson comme la femelle. Les Mexicains la nomment cochito-
totl. (Fernandez, Nov. Hispan.pag. 46, cap. 61.) Klle a la tête,
la gorge, le cou et les ailes variés de cendré et de noir, le reste
du corps jaune, le bec grèle, noir, arqué , très-pointu , les pieds
cendrés. Cet oiseau vit de graines, d'insectes, et habite les con-
trées les plus chaudes du Mexique. Son chant n’est pas agréable,
et sa chair nullement recherchée.
FIN DES PROMEROPS ET DU TOME PREMIER DES OISEAUX DORÉS
OU À REFLETS MÉTALLIQUES.
TABLE
RRR RSR RL IVELILLELLLIVIT IL U UV URL VIU VU VV VV URI
TABLE GÉNÉRALE
DES MATIÈRES.
SLR SSRISIISRILILLLLLERLLREELOLL LE ER SR LES QE S RTE S SE LR LE ES LE LS ES RS RS LES D
222228888825 288%
COLIBRIS ET OISEAUX-MOUCHES.
A DULTE. Caractère distimncüf d’un Adulte,
pag. 94
AMÉTuIisTE (l'oiseau-mouche ). Décrit
par Buffon , comme espèce nouvelle. A de
grands rapports avec le Rubis dont il paroît
être une variété. Sa descripuon , 158
ARAIGNÉE AVICULAIRE (l). Atrape
BaArR6ES pes PLUMES (les). Sont compo-
sées , comme la plume , d’une tige etde bar-
bules. Les barbes des plumes brillantes n’ont
de barbules qu’à leur base ; le reste est nu,
cylindrique , lisse ettres-poli, 8. La forme
cylindrique n’est qu’en dessus ; en dessous,
elles sont creusées en gouttière. La tige
dans la parte lisse est du double plus grosse ,
9. Les barbes des plumes du Martin-pé-
cheur , n’ont de barbules qu’à leur base et
à leur extrémité. Parmi les plumes brillan-
ies ,1l en est qui en sont totalement munies;
telles que les plumes bleues des ailes du
Geai d'Europe ; mais elles sont courtes et
ne peuvent être apperçues que lorsqu'une
barbe est séparée des autres. Celles des plu-
mes vertes de certains perroquets ont leur
üge séparée et laissent voir les barbules ;
mais leur couleur est matte, ce qui en tem-
pére le brillant , 9. Celles des plumes du
Counga vert n’ont pot d’aspérité ni de par-
ücules saillantes, 10: Celles qui ont des cou-
leurs métalliques sont munies de barbules
dont l'aspect annonce la dureté, 11. Les
barbes des plumes dorées du Coucou-doré
d'Afrique , ont des barbules entièrement co-
. lorées. Celles des plumes du Paon sont en-
üérement colorées de vert-doré, mais les
barbules sont convexes. Dans le Jacamar
les Oiseaux -mouches et suce leur sang.
Forme de son nid. Est toujours en guerre
avec une espèce de Fourmi qui la tue, 15
ARLEQUuIN (le colibri). Espèce nouvelle
décrite par Latham. On ignore le pays
qu'elle habite. Sa description. Aune variété,
149
les barbes sont plates ; les effets de la lu-
mière font paraître leur tige tantôt saillante
et tantôt enfoncée , ibid. Celles des plu-
mes du Certhia Senegalensis , ont des bar-
bules très-grosses , d'imégale longueur, et
fortement marquées de points enfoncés,
12. Celles des plumes de la gorge du Ru-
bis-topaze , ont la uge, vers la base de Ja
plume , grêle , termimée en pointe , et
munie dans toute sa longueur de barbules
noires , longues et très-fines ; celles de l’au-
tre partie sont colorées à leur extrémité de
l'or le plus pur; les barbes de ces plumes
sont munies d'une longue üge ; les bar-
bules de sa première moitié sont longues et
semblables à des poils très-déliés ; mais la
partie colorée a les barbules plus larges ex-
trémement denses et d’un tres-beau poli,
ibid. Elles sont profondément creusées en
gouttière , et présentent à la lumière > une
surface concave , semblable à celle d’un ré-
verbère , 12. Effets de la lunuère sur ces
lumes. Couleurs changeantes qui en ré-
ultent , ibid. 13. Les barbes des plumes do-
rées des Colibris sont profondément échan-
crées à leur extrémité ; le bout de la tige
est dénué de barbules , ressemble à un poil
délié , etse termine par un petit renflement,
13. Celles des plumes du Colibri-topaze
5
50
sont terminées en forme de lance, et ont
une barbule qui dépasse les autres , 14.
Celles de la femelle ont les dernières bar-
bules blanches, ibid.
BarBuLEs (les).Sont des parties très-fines et
très-déliées qui garnissent les üges des bar-
bes, comme celles-ci garnissent les tiges
des plumes. Celles qui ont des couleurs
métalliques sont dures , larges dans toute
leur longueur, et paroissent tronquées à
leur extrémité. Vues au microscope , on
apperçoit sur leur surface une file de points
trés-lumineux et enfoncés , 11. Celles des
plumes du Paon sont convexes , ibid.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. En quoi ils
consistent dans les Oiseaux-mouches et
les Colibris. L'on en fait deux genres. Ce
qui disungue l’un de l’autre. Cette distinc-
üon est difficile à saisir dans quelques es-
pèces, 17 , 56
Cassiques (les). Ont les plumes brillan-
tes, 8
CHaAssEe. Manière de la faire aux Oiseaux-
mouches et Colibris; le sable, l’eau, le
plomb gâtent leur plumage. L'explosion de
la poudre suffit quelquefois pour les faire
tomber. Le filet nommé toile d’araignée
s'emploie avec succès. Manière de s’en ser-
vir , 82. On réussit aussi avec le filet à pa-
pillon. Manière de les prendre, ibid.
Cozisris (les), ne quittent pasles tropi-
ques , ont le bec arqué. Ont été confondus
avec les Grimpereaux Souïi-mangas. N'ont
que dix pennes à la queue, 56. Se distin-
guent des Oiseaux-mouches par la forme de
leur bec, 55, 56. Différent des Grimpe-
reaux par les pieds et le nombre des pennes
caudales, ibid.
CoLtBRI À COLLIER ROUGE (le), se
trouve à Surinam. Sa description, 155
COLIBRI A CRAVATE VERTE (le), doit
être regardé comme étant de la même es-
pêce que le Haussecol vert, 3. Préface.
Dissemblance qui existe entre eux. Donné
comme une variété. Beaucoup d'individus
ne différent que par le plus ou le moins de
roux mélangé dans le blanc des côtés du
. cou. Sa descripuon, 29, 30
CoLiBRI A FRONTIJAUNE (le). Sa des-
cripuon , 1
COLIBRI A GORGE BLEUE (le),n’est point
donné comme espèce, mais un jeune dont
la race n'est pas connue. A de l’analogie
avec le Colibri à ventre piqueté. Est tres-
TABLE GÉNÉRALE
Voyez BARBES ; PLUMES , COULEURS.
BEcDEs o1sEAuUx-moucnes (le) ,aune
forme différente de celui des Colibris , 17.
En quoi il diffère , ibid. Il est des espèces
où la différence esttrès-peu prononcée, 56
BRrin-5LANC (le). Description de ce Coli-
bri, 42. La femelle est privée de deux lon-
gues plumes à la queue. La longueur de
son bec et son plumage varient, 44. Le
jeune mâle diffère des adultes , 45. Sa des-
cription , _ 46
BRin-BLEU (le), n’est point un Colibri,
15, 16. Sa description, 152
rare. Sa descripuon, 144. À encore des
rapports avec l'Oiseau-mouche à gorge ta-
chetée. Mais il en diffère par la courbure
du bec. Note x, ibid.
CoLiBri A GORGE CARMIN (le), est le
même Oiseau que celui à gorge grenat , 153
CoL1BRI A GORGE GRENAT (le), donné com-
me espèce nouvelle, par Latham , est le
même que le Grenat de cet Ouvrage. Des-
cript. de la fem. 153
Cozigri À pieps VÈTUS (le), a du rap-
port avec la femelle du Brin-blane. En dif-
fère par le bec et les pieds. À une variété
qui diffère par la couleur des pieds. Sa des-
cription , 47, 48. Description du jeune,
148. Le vieux est regardé comme étant le
même que le Colibri du Brésil, de Brisson ,
et a une trés-grande analogie avec celui à
ventre roussâtre de Buffon. Note 1, ibid.
CoLIBRI A QUEUE VIOLETTE (le), a
quelques rapports avec le Haussecol vert,
par le bec et la taille. En diffère par le plu-
mage. Ne peut être la femelle, 51. À plu-
sieurs variétés. Sa descript. 32
CoriBri À TÈTE ORANCGÉE (le). Sa des-
cripuon , 154, 155
CoLiBRri A TÈTE NOIRE (le) ,aété classé
parmi les Oiseaux-mouches , par Buffon et
Brisson ; et avecraison, parmi les Colibris,
par Latham , ayant le bec courbé . Sa des-
cription , 146, 147
CoLiBRI A VENTRE CENDRÉ (le). A les
barbes des plumes obscures sur les bords et
à l'extrémité. Le milieu est vert et brillant.
Sa descripuon, 21
CoziBRI À VENTRE Noir (le), a des
rapports avec le vert et noir. Ses dissem-
blances. À aussi de l’analogie avec le Haus-
secol vert. En quoi il diffère, 143. Sa
descripuon , 144
DES MATIÈRES. 51
CoriBrI A VENTRE PIQUETÉ (le). Son
plumage indique un jeune oiseau ou une
femelle. Son espèce n’est pas déterminée.
Il est plus analogue au Plastron noir qu’à
tout autre , par sa physionomie et la forme
de son bec. Ce ne peut être le Trochilus-
punctulatus , de Linné ; puisque ce dernier
a beaucoup plus de longueur et en diffère
encore par les taches blanches qui sont ré-
pandues sur une plus grande partie du corps.
Sa descripuon , 24 , 25. Ce qui le fait parof-
tre piqueté , 2
Corigri 8LEu (le), est un Grimpereau
bleu du Mexique , donné pour un Colibri
par Brisson , qui le rapporte au Colibri de
Dutertire (notre Grenat ). Il en diffère urop
pour être de la même espèce. Sa descrip-
uon , 152
CoriBRiDELAGUIANE (lepetit), dé-
crit par Bancroft , est le plus peut des Co-
libris. Sa description , 1914:192
CoriBri pu Cuizi (le), est décrit par
Molina. Sa description , 151
Corrsriumuppé (le). Habite la Nouvelle-
Espagne. Sa description , ibid.
COLIBRI POURPRÉ A COLLIER BLEU (le). Est
donné pour un Colibri , par Lath. Descript.
154
Corigsri rop4aze mâle (le), a les bar-
bes des plumesde la gorge creusées en gout-
üêre , et terminées en pointe mousse. Cel-
les de la poitrine et du ventre sont moins
creuses. Celles du dos sont sillonnées. Sa
descripuüon, 18. Il se plaît sur le bord des
rivières , a le vol de l'hirondelle , et porte
les deux longues plumes desaqueue croisées.
Il a deux variétés. Leur deseript. 156. Les
barbes des plumes de sa fem. sont autre-
ment conformées que celles du mâle. Elle
est privée des deux longues pennes de la
queue. Sa description , 19
CoLirBRIVERT (le), estune espèce nou-
velle. Habite les Grandes-Anulles. Sa des-
criptuion , 39
CoLiBr1vioLEer (le). Est rapporté par
Brisson au Colibri-grenat d'Edwards. Buf-
fon est d’une opimion différente , 153. Sa
descripuon , 154
ÉMERAUDE-AMÉTHYSTE (l’), appartient à la
même race que l'Oiseau-mouche violet à
queue fourchue. Peut-être en est-ce la fe-
_melle dont Buffon et Brisson ont fait une
espèce particulière. Sa descripuüon , 137
Escarsoucce (|). Regardé par Buffon com-
COTINGA VERT A GORGE VIOLETTE
(le). Ses plumes ont des couleurs chan-
geantes , 10. Si l’on plonge cet oiseau dans
l'eau , l'effet des couleurs sera toujours le
même , ibid. 1x
Coucou-noRÉ (le) a les barbules extré-
mement dorées , IE
Coureurs (les). Changent de nuances se-
lon la direction de la lumière. Elles se di-
visent en plusieurs classes, sont mattes où
brillantes, changeantes ou métalliques. Ef-
fets des couleurs mattes , 8. Eff. des cou-
leurs brillantes , ibid. 9. Eff. des couleurs
changeantes. À quoi 1l faut attribuer leur
changement, 10. Eff. des couleurs métalliq.
II
CouLEURS BRILLANTES (les). Sont celles
qui sans avoir la propriété de changer de
nuances , Ont cependant un éclat analogue
à celui des corps polis. Cet éclat est dù à la
forme des barbes, 8. Plusieurs Pics, les
Cassiques , rouges ou jaunes , des Manakins,
des Guit-guits, ont des plumes très-bril-
lantes , ibid. Leur éclat est dù à la dureté
et au poli des tiges des barbes ,
COULEURS CHANGEANTES (les), bril-
lent par leur poli, ont la propriété de chan-
ger de nuance, selon l’angle que décrit le
rayon qui les éclaire. Celles du Cotinga-
vert à gorge violette ont cette faculté , 10.
C’est le résultat , selon Newton, de la den-
sité des plumes, ibid.
Coureurs MATTES (les), sont celles
qui ne sont point sujettes a changer de
nuances par les diverses direcuons de la
lumière. La plupart des oiseaux de l'Eu-
rope offrent des exemples de couleurs mat-
tes , 8
CouLEURS MÉTALLIQUES (les). Ontun
éclat pareil à celles des métaux , 11. Elles
doivent leur brillant à la densné des plu-
mes , au pol de leur surface , et aux petits
miroirs concaves qu'on remarque sur Jes
barbules , 14
CYANocÉPHALE (le). Cet Oiseau-mou-
che habite le Chili, selon Molina. Sa des-
cripuon , 158
me une espèce distincte du Rubis-topaze,
et par Mauduit comme une variété , 122.
. Sa descripuon , ibid.
ÉTOURNEAU-CUIVRÉ D'AFRIQUE (ll).
Les barbes de ses plumes ont des barbules
plus longues à l’intérieur qu'à l'extérieur.
32 TABLE GÉNÉRALE
Elles sont vers leur tige et les deux tiers
de leur longueur jusqu’à l'extrémité, d’un
bleu très-foncé. Les barbes s’imbriquent
.1 |
les unes sur les autres de manière que le
noir est totalement caché. Ses couleurs
sont métalliques , 11
FEmELLes (les) des Oiseaux-mouches et Cohbris ont ordinairement un caractère paru-
culier,
GEaA1ïs (les), ont des plumes brillantes.
Forme des barbes , 9. Foyez BARBES.
GRENAT (le) , est décrit plusieurs fois ‘par
les auteurs. Figuré dans Edwards , avec
des couleurs trop claires et trop brillantes.
HAUSSECOL À QUEUE FOURCHUE (le),
estune espèce nouvelle. Se trouve à S. Do-
mingue. Habite la lisière des bois de pré-
férence aux Savannes. Se perche à la cime
des grands arbres. À un petit chant analo-
gue à celui de l’Oiseau-mouche à ventre
. gris, 57. Sa descripuon, 38
HAussEcOL DORÉ (le). Est une nouvelle
espèce. Il à été confondu avec le Hausse-
col vert. En quoi il en diffère. Sa descrip-
tion, 34:55
HAUSSECOL DORÉ femelle, 36
HaussEcOL VERT (le), est remarquable
par la tache noire de la poitrine. A des va-
riétés sous des noms particuliers. Pourquoi
on lui a conservé son nom, 26. Habite
S. Domingue, se plaît près des habitations,
se perche souvent sur une branche sèche,
étend sa queue en éventail. Ne chante point,
crie continuellement lorsqu'il vole , attaque
et combat les oiseaux qui approchent de
JaAcAmARS (les), ont les barbules entié-
rement dorées ét plates, 11
JACOB1INE (la). Ainsi nommée à cause de ses
couleurs , 63. Voyez O1SEAU-MOUCHE A
COLLIER.
Lancue. Celle des Oiseaux-mouches et des
Colibris est bifide , a la propriété de s’alon-
ger , 6. Sa forme. L'oiseau plonge seule-
ment la partie divisée dans la corolle des
fleurs. Les filets saisissent les parües miel-
‘leuses. Incertitude où est situé le réservoir
Manaxins (les). Ont les plumes brillantes, 8
MoraciLLa TrocuiLoïpes. Espèce
Buffon a fait erreur en le donnant comme
une espèce distincte. Sa description , 20
GuiT-cuirs (les), ont des plumes brillan-
tes,
H
son nid. Il n’y a point de différence entre
le mâle et la femelle. Quelques individus
ont le bas-ventre blanc. Sa descripuon.
Descripuon de ses petits, 27. Ceux du
Haussecol vert à queue fourchue n’en dif-
fèrent que par la queue fourchue et le bec
MOINS arqué , 38
HuPecoz (le). Buffon ne lui donne que
sept à huit plumes sur les côtés du cou ; c'est
une preuve que l'oiseau qu'il a décrit n’a-
voit pas le nombre complet, 113. Sa desc.
113, 114. 1] en a quatorze, 141. La fe-
melle n’a ni huppe ni plumes longues sur
les côtés du cou. Sa description, 115. Le
Hupecol adulte diffère du mâle en ce qu'il
est privé de la bande jaunâtre sur le bas du
dos. Les plumes du cou sont plus courtes.
Sa descripuon , 116. Le très-jeune mâle se
disungue des femelles par les plumes du
côté du cou qui sont plus longues, 141
JacOBiNE VARIÉE (la), est probablement
un jeune mâle en mue , ou la femelle qui
n’est pas connue. Est décrit comme variété.
Sa descript. 65
JEUNES. Caracttres disuncufs des Jeunes, 94
de lanourriture qu’ils conservent pour leurs
peus , 120
Lumière (la). Ses effets sur les plumes dont
les couleurs sont mattes , changeantes , mé-
talliques et à reflets , 11, 12, 15. W. Cou-
LEURS.
M
nouvelle confondue mal-à-propos avec le
Pouillot. Préf.
DES MATIÈRES. 33
Nips. Forme de ceux des Oiseaux-mouches
et Colibris. Où ces oiseaux le placent. De
quoi ils le composent, 7,27, 121, 122
Noïr-BLEu (le). Décrit par Bancroft. Ses
rapports avec le Colibri-grenat, 139 et
note ï.
NomEencLATeuRrs (les), ont décrit un
O1sE Au x. Distinction des Oiseaux dans trois
âges différens. Ce qui caractérise un jeune,
un adulte et un vieux, 94 ; Note 1.
OisEaAux-moucnes. Les Péruviens font
des tableaux avec leurs plumes, 7. Ils sont
colères, belliqueux, courageux , 6. Atta-
quent des oïseaux beaucoup plus gros
qu'eux , et les mettent en fuite. Vivent so-
hiaires , selon Buffon ; et en société , selon
Stedman , ibid. Sont très-attachés à leurs
peuts. Vivent peu de temps en esclavage.
L'éclat de leurs couleurs les a fait nommer
par les Indiens, Cheveux du soleil, 7. Ils
servent de pendans-d’oreille aux Sauvages,
14. Toutes les plumes métalliques de ces
Oiseaux ne brillent pas d’un éclat aussi ra-
dieux que celles de la gorge du Rubis-to-
paze , ibid. Se perchent de préférence sur
les branches sèches , sucent les fleurs , étant
perchés. Manière de les chasser , 6. note 1.
Sont la proie d’une espèce d’araignée , 15.
A l’exception de deux espèces qui voya-
gent dans l'Amérique Septentrionale , tous
n'habitent que la partie Méridionale , 17,
56. Ont été confondus avec les Colibnis.
Moüfs qui ont décidé à les séparer. Diffe-
rent par la forme du bec, 55. N’ont point
la faculté de s’engourdir, comme l'ont dit .
plusieurs auteurs, 56, 57. Ne se nourris-
sent point d'insectes. Périssent lorsqu'ils
sont privés de fleurs, 57. Leur chair n’a
pas un goût différent de celle de beaucoup
d’autres Oiseaux. Elle est très-compacte et
jamais grasse , 58
Orsrau-moucne (le très-peut). Habite
les Anulles. Sa grosseur moindre que celle
de certaines mouches. Son poids. Sa des-
cripuon. Différence du mâle et de la fe-
melle , 135
O1SEAU-MOUCHE A BEC BLANC.(l’). Re-
gardé comme une espèce nouvelle. Sa des-
cripuon, 107. N’en est pas une, mais un
jeune, 141
OIsEAU-MOUCHE A COLLIER (|). Dit la
grand nombre d'espèces. Ce ncmbre doit
être réduit, 15
NOMENCLATURE. Pourquoi on n'y a rien
changé. Préf.
NourriTuRre. Celle des Oiseaux-mouches
en capüvité , d’après Labat, Tir
Ne wTon. Moufs du changement des cou-
leurs , d'après sa théorie, 10
O
Jacobine. Buffon a décrit sous le nom d’É-
meraude améthiste, un individu qu'Ed-
wards soupçonne être le mäle ou la femelle
de cette espèce. Sa description, 65, 64.
V. ÊMERAUDE AMÉTHYSTE.
OISEAU-MOUCHE A COU MOUCHETÉ(l’),
est donné comme espèce nouvelle par La-
tham. À la plus grande analogie avec le
jeune Rubis mâle. Sa descripüon, 140
OISEAU-MOUCHE A GORGE TACHETÉE (|),
diffère de celui des auteurs par les couleurs
de la tête et du cou, 61. Sa description , 62.
A été donné mal-à-propos comme espèce
particulière. C’est un jeune, ou la femelle
de la Jacobme , Sal
O1SEAU-MOUCHE À GORGE ET VENTRE
BLANCS (l”). Ne diffère que très-peu de ce-
lui à ventre blanc de Brisson. Est une: fe-
melle ou un adulte de la même espèce que
lOis.-m. tout vert. Descript. 104, 105
OISEAU-MOUCHE A GORGE VERTE (l’),
est rapporté à celui de Cayenne , de Bris-
son. En quoi il en diffère. La femelle a
moins de reflets et paroît être l'individu
qu'a décrit cet auteur, 97. Description du
mâle , de la femelle et des jeunes, 98
OISEAU-MOUCHE À GOSIER BLEU (l),
a beaucoup d’analogie avec la variété du
Saphir-émeraude de Buffon. Dissemblance
quiexiste entre eux. Celui-ci habite Cayen-
ne , 99. Sa description, 100
O1SEAU-MOUCHE À GOSIER DORÉ di):
Ses couleurs indiquent un jeune. La tache
rouge qu'il a sur la gorge est un indice qu'il
est de la race des Rubis, 108. Sa descrip-
üuon , 109. Appartient à celle du Rubis-to-
paze. Est un jeune d’un âge moins avancé
que celui décrit pag. 64, 125, Noter.
OIïSEAU-MOUCHE À HUPPE BLEUE (2):
À une grande analogie avec l’Oiseau-mou-
che huppé. Est donné comme espèce dis-
üncte par Latham et Gmelin, En est une va-
riété. Sa descripuon , 134
OISEAU-MOUCHE À LARGES TUYAUX (F).Se
54 TABLE GÉNÉRALE
distingue par les pennes des ailes qui ont la
forme d’un sabre. Sa descripuon, 59, 60
OrsrAu- -MOUCHE A LONG BEC (P). Es-
pêce nouvelle ettrès-rare. On n’en connoît
qu ‘un individu qui est à Londres. Sa des-
cripuon , 128
OISEAU-MOUCHE À LONGUE QUEUE (l’), est
un Colibri placé par Buflon etBrisson parmi
les Oiseaux-mouches, 58
O1sSEAU-MOUCHE A OREILLES (l’). Les
plumes longues qui sont sur les côtés du
cou ne sont point un prolong sement de cel-
les qui recouvrent le méat auditif , comme
le di Mauduit; mais celles qui leur succé-
dent. Elles ne sont point douces , mais fer-
mes comme celles du dos , et ont la forme
de la plume figurée n° 15, pl. 1, p. 67. Sa
descripuon, 68. Celle de la femelle > 69: Il
a une variété décrite par Latham, qui n’en
diffère qu’en ce que la bande qui part des
coms de la bouche, est pourpre , et se ter-
mine par une tache bleue, 15760199
O1SEAU-MOUCHE A POITRINE VERTE (l’).
Sa description , 106. Se trouve à Cayenne.
Est un jeune de l'espèce qui le précède,
141
O1SEAU-MOUCHE A QUEUE FOURCHUE,
DE CAYENNE (|) décrit par Bon
Descript. 156
O1SEAU-MOUCHE A QUEUE FOURCHUE,
pu Brés1L (|). Sa description, 139
O1SEAU-MOUCHE A RAQUETTE (l),
est une espèce rare. Différe en longueur dé
celui de Buffon. Erreur de cet auteur sur
les deux plus longues plumes de la queue.
Ce ne sont pas les intermédiaires comme
il le dit , mais la plus extérieure de chaque
côté. Sa descripuon, 117, 118
O1sSEAU-MOUCHE À TÈTE BLEUE (l’),
a été rangé parmi les Colibris à bec courbé,
par Linné et Latham ; regardé avec raison,
comme un Ois.-m. par Brisson et Buffon.
Espéce rare ; se trouve à la Jamaïque, 129.
Sa description, 130
O1SEAU-MOUCHE À TÈTE OBSCURE(l'),
est donné par Lath. comme esp. nouv.
Descript. 138
OISEAU-MOUCHE À VENTRE GRIS (|),
donné comme une femelle par Buffon et
Brisson. Est une espèce particulière; se
trouve à Saint-Domingue. Son cri s'entend
Paon (le), a les barbules entiérement cou-
vertes et dorées , 11
PERROQUETS (les). Leurs plumes sont
de loin. Vit solitaire ; a les mêmes habitu-
des que le Rubis. Ses petits éclosent le
treizième jour de l’mcubation, 1 19. Quit-
tent le nid lorsque les ailes ne parvenues
à leur longueur naturelle. Préfère la fleur
du pois congo, 120. Descript. du mäle,
de la fem. 121
O1SEAU-MOUCHE BRUN-GRIS (l’), a
beaucoup de rapports avec le 7rochilus stria-
tus de Gmelin. N'a pas sous le corps la raie
vert-doré. Sa description 1725179.0EStUIa
femelle ou un jeune du grand Rubis À un
plumage analogue à cel de la femelle du
Rubis-topaze , © Note 1 12
OisrAu-moucnE DE LA GuianE (l),
décrit par Bancroft. Sa descripuon , 140
OïisEAu-moucnEe DE TABAGO (l’), est
le même qui est décrit sous le nom d’Oi-
seau-mouche Maugé , 136. Voyez ce der-
nier.
OïisraAu-moucnE HUPPÉ(l), ne dépasse
pas le quatorzième degré nord. Ne se trouve
pas à Porto-Rico nià S. Domingue. Habite
les Petites-Anulles et Cayenne. Ses habi-
tudes. Son nid. À beaucoup d’attachement
pour ses peuits ; entre dans les appartemens
pour les nourrir. S'y famihiarise et y reste
pendant la nuit. Se plaît près des habita-
tions. , 110. Sa descript. 111. Description
de la femelle, 112
Oïsrau-moucne MAuG*(l'). Se trouve
à Porto-Rico > 92. Description de cette nou-
velle espèce , 93, 94. Description de la fe-
melle , 96
Dee MOUCHE POURPRÉ (|), habite
Surinam. Sa description , 140, 141
OïsrAu-moucnE RAYÉ (l’), est donné
comme espèce nouvelle par Latham. A les
plus grands rapports avec le jeune Rubis-
topaze dans sa prennère mue. Sa descrip-
üuon, 156
OisrAU- -MOUCHE TOUT VERT (l’),ale
bec un peu arqué. Est rapporté à celui d’'Ed-
wards. Ses différences ; moitié plus grand
que l’Or-vert que Buffon a rapporté au mé-
me. À une variété à queue violette, 102.
Descript. 103
OISEAU-MOUCIE VIOLET À QUEUE FOUR-
CHUE (l°), rangé mal-à-propos par Gmelin
avec les Colibris à bec arqué. Sa descrip-
uon , 87, 58
moins brillantes que celles des Guit-guits.
Pourquoi , 19
Pics (les), ont les plumes brillantes, 8
DES MA
PLASTRON BLANC (le), est soupconné
par Audebert , d’être une femelle , 40. Sa
SR , 41. C’est un jeune du Hausse-
col vert 155
PLASTR ë N Noir (le). Plusieurs Colibris
ont du rapport avec lui. La figure représente
le vrai Plastron noir. Est remarquable par
une tache noire qui s'étend depuis le men-
ton jusque sur le ventre. Sa description, 23
PLASTRON VIOLET (le), donné par La-
tham , comme une variété du Plastron noir,
regardé plutôt comme une variété du Haus-
secol vert. Leur grande analogie. Dissem-
blance trèés-foible. Sa description , 150
PLrumaAce (le). Signe incertam pour recon-
noître les espèces. Préf. 3. Celui des Oi-
Rusrs (le). Sa description. Habite l’'Amé-
rique Septentrionale jusqu’ au Canada. Y
arrive en mai. Le quitte à l’automne , 80.
Se reure pendant l'hiver dans les Pledes
Se trouve rarement dans les Antilles. N’est
pas farouche. Est colère, se bat pour la
possession des fleurs ; ne peut long-temps
supporter la privation de leur miel. Périt à
l'automne ou au printemps S ïl est privé
de fleurs. Est très-méfiant, 81. Position
qu'il prend lorsqu'on lui porte ombrage,
82. Son nid , de quoi il le compose. Le mâle
partage le travail et couve alternativement
avec la femelle, 83. Celle-c1 diffère beau-
coup du mâle , n’a pas la queue fourchue.
Les pennes sont rondes à l'extrémité et
pointues dans le mâle. Sa descripuon , 84.
Le Tomineo de Gmelin est une jeune fe-
melle , 85. Description du jeune mâle. Se
SaPuir(le),a, selon Gmelin , une varic-
té, 89. Sa descript. ibid. 90. Est soup-
conné d’être un adulte ou une femelle. Desc.
du mäle , 126. Descr. de deux jeunes. Dif-
férence qui existe entr'eux , 12
SAPHIR-ÉMERAUDE (le). À la queue ar-
rondie , selon Buffon. Elle est fourchue.
À une variété selon cet auteur. Sa descrip-
uon. Il habite la Martinique et la Guade-
loupe , OI , 92
Sasin (le), est trèsrare , se trouve à la
baie de Nootka. Nom que lui donnent les
TaïzzE. Pourquoi elle différe dans les Oi-
seaux empaillés , 62
TTIÉRES. 35
seaux-mouches et Colibris a des couleurs
qui ont la propriété de changer de nuan-
ces, selon la direction du jour qu les
éclaire , 8. Voyez BARBES , COULEURS.
PLUME : (les), sont composées d’une tige
ou tuyau garni de barbes , 8. Une seule de
la gorge du Rubis-topazé pèse autant que
trois plumes de couleur matte d’un volume
égal, 12. Celles de tous les oiseaux ne sont
pas creusées en gouttiére ;ilenest de pla-
tes et terminées en pointe. Cause du plus
ou du moins d'éclat, 13 , 14. Foyez Cou-
LEURS , BARBES et B ARBULES.
PonTe (la), n’est composée que de deux
œufs , 7. l'emps de l’incubation, 119
R
distingue de la femelle par de petits points
bruns sur la gorge , 85, 86
Rug1s (le grand). N'est pas le même que le
Rubis-émeraude. En quoi ils différent. Sa
description ; 0,71
RuUB1IS-ÉMERAUDE (le). Sa descript. 137
Rugis-roPAZzE (le). Espèce nombreuse.
Le Rubis huppé d'Edwards est une varié-
té, si réellement il a une huppe. Raisons
qui en font douter, 75. Sa description,
76. Sa femelle n’est "point l'oiseau indiqué
par Brisson, de celui de Buffon , 74. Sa des-
cripuon, 124. U a le bec un peu arqué. Le
jeune no. , à l'époque de sa pre-
miére mue , a été donné par Buffon comme
la femelle , et décrit par le même comme
espèce par Houliire » 77) 78. Cet oiseau,
dans son tr és-jeune âge , m’étoit pas TT
Sa description , 125
naturels. Ses habitudes. Ses rapports avec
le Rubis. Sa description, 131. En quoi dif-
fère la femelle. Sa description d’après La-
tham , 152. Le jeune. Son caractère dis-
üuncüf , 135
Soui-MANGAS (les). Ont été nommés im-
proprement Colibris par des auteurs et
voyageurs. En quoi ils différent , 56
SourFRrEe. Sa vapeur employée ne pré-
ser vatif contre les insect.rongeurs. Fait plus
de dégât qu'eux. Dee et décompose
les plumes, Gr
TROCHILUS-CAPENSIS de Gmeln, n’est
point un Cohbri, 58
56 TABLE GÉNÉRALE
VERT-DORÉ À QUEUE BLANCHE ET VERTE (le).
A le bec un peu arqué. Raisons qui l'ont
fait placer parmi les Oiseaux-mouches. Es-
pèce nouvelle er très-rare. Habite la Guiane.
Sa description , 101
y
VERT ET NO1R (le). Sa description. Habite
l’île de Porto-Pico, L 22
VERT-PERLÉ (le). Est un jeune du Hausse-
col vert de S. Domingue , 155
Vieux. Caract. disuncufs d’un vieux oiseau ,
$ ñn. 1, 94
JACAMARS.
Jacamans (les). Sont classés avec les Mar-
ün-pécheurs , par Linné. En quoi ils dif-
férent. Sont confondus avec les Pics, par
Willugbhy, d’après la disposition des doigts.
Ont le bec et les pennes de la queue autre-
ment conformés. Caract. génér. 2
Jacaman (le), est appelé grand Colibri des
bois , par les Créoles de Cayenne. Vit so-
litaire. Ne se plaît que dans les forêts les
plus sombres. Se perche sur les branches
basses. À un chant court. Sa description.
VeneTou (le). Est le nom que les Jaca-
mars portent à la Guiane. Il est appliqué à
cette espèce pour la distinguer des autres.
À une variété qui a la queue plus longue
et diffère par la couleur du ventre, 3,4
JACAMAR À GORGE ROUSSE (le), est
aussi regardé comme une variété. Habite
les mêmes contrées. A les mêmes habiu-
des. Sa descripuon, 4,5
Jacammacreri (le). Ce nom est celui par
lequel les Brésiiens distinguent les Jaca-
mars des autres oiseaux. Il est appliqué ici
à la plus grande espèce. Sa descripuon , 8
v
Sa descript. 6 , 7. La femelle a les couleurs
plus ternes. Sa descript. 7
PROMEROPS.
CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les Promerops n’ont pas tous la langue conformée de
même ,
7
E
ÉPEICHE (P). N'a pas la langue pareille à celle du Pivert. En quoi elle diffère , note 2, 7
H
Huppe (la). Ne grimpe pas comme l'ont
prétendu quelques Ornithologistes. Habite
J'Europe pendant l'été , et l'Afrique pen-
dant l'hiver, 5. Ses habitudes. Ses divers
cris. Ses mœurs. Sa chair n’a pas le même
fumet dans tous les pays. Fréquente peu les
montagnes. Lieux où elle place son nid.
De quoi elle le compose. S’accoutume aisé-
ment à la capuvité , 8,0,10 , 11. Les jeu-
nes différent peu des vieux. Sa descrip-
ton , 12
HupPre p'Écypre (la). Y est sédentaire,
a des habitudes et un genre de vie diffé-
rens de celle d'Europe, 8,9
Huppe D'AFRIQUE (la). Cette espèce ne
se trouve qu'en Afrique. À le même cri. Les
mêmes habitudes que celle d'Europe. Se
plaît dans les mêmes endroïs , 15. Sa des-
cripuon , ibid, 14
Huppe GR1SE (la). Vit dans les grandes fo-
rêts , se nourrit d'insectes et de graines, 15.
Sa descripuon, ibid. 16
DES MATIÈRES.
PromErops (les). Se trouvent dans les
quatre parties du monde , 3
PromErops (le). Donné pour un Guépier
par Linné , pour un Grimpereau par Gme-
En , pour un Promerops par les autres Na-
turalistes. Se trouve au Cap de Bonne-Es-
pérance, 17. Sa description , ibid. 18
PROMEROPS A AILES BLEUES (le). Est
un oiseau décrit par Séba. Se trouve en
Amérique. Ses habitudes. Sa nourriture, Sa
description, 27
PROMEROPS À BEC ROUGE (le). Grimpe
sur les arbres. Se trouve au Cap de Bonne-
Espérance. Se couche en nombre dans des
trous d'arbres. Son cri, 20. Sa description,
20,127
PRromEroPs BLEU (le). Se trouve dans
l'Inde. Sa description , 26
37
PromERrops (le grand). Se trouve à la Nou-
velle-Guinée. Sa description , 24, 25
PROMEROPS JAUNE (le), regardé par
Montbeillard comme la femelle du Prome-
rops orangé. Habite la Nouvelle-Espagne,
Sa description , 28
PROMEROPS OLIVATRE (le), est une es-
pèce nouvelle ; a la queue carrée. Sa des-
cripuon, I
PROMEROPS ORANGÉ (le). Se trouve en
Amérique. Sa description , 27 , 28
PROMEROPSRAYÉ (le), regardé comme
la femelle du grand Promerops par quelques
Naturalistes. Donné comme espèce dis-
üncte par Sonnerat. Se trouve à la Nouvelle-
Guinée. Sa description, DD NT)
PROMERUPE (le) , aété décrit par Seba. Ha-
bite les Indes Orientales. Est trés-rare. Sa
description , 27
FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES.
EE CTP EC ST ONCE SUN PRNECET CENT RTE EU SE ST
ERR AT A.
Page 22, ligne 12, que celles, lisez que celui.
Pag. 32, note 1, falreo, lisez falco.
Pazg. 35, ligne 8, prend une couleur , lisez prend
une nuance.
Pag. 46 ; supprimez la synonimie qui appartient à
l'espèce suivante. l
Pag. 58, note 1, pelitOiseau-mouche , lisez Oiseau-
mouche à ventre gris.
Pag. 68, ligne 6, ses trois pennes, lisez dont les
trois pennes.
Pag. 70, ligne 2, améthiste, lisez émeraude.
Ibid. ligne 5 , et que l’autre , lisez et que le nôtre.
Pag. 72, ligne 7, de cette raie, lisez de la raie.
Pag. 77; ligne 1 , de jeune âge , lisez dans son jeune
âge.
Pag. 81, lign. 22, le ressort de leurs ailes affoibli,
lisez le ressort des aïles étant afloibli.
Pas. 82, ligne 11, fend, lisez fendoit.
Pag. 85, Ligne 7, ce qui annonce, lisez elles an-
noncent.
Paz, 104, ligne 1,très-peu, lisez un peu.
Pag. 105 , ligne 3, les plumes dorées comme , Zsez
sont comme,
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