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Full text of "Ornithologie d'Angola. Ouvrage publié sous les auspices du Ministere de la Marine et des Colonies"

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ORNITHOLOGIE 


D'ANGOLA 


OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE 
DE LA MARINE ET DES COLONIES 


PAR 


J. V. BARBOZA DU BOGAGE 





LISBONNE 


_IMPRIMERIE NATIONALE 


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287 ORNITHOLOGIE 


D'ANGOLA 


OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE 
DE LA MARINE ET DES COLONIES 


PAR 


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AVERTISSEMENT 


L'Ornithologie d'Angola doit constituer le premier volume d’un ouvrage 
destiné surtout à faire connaître les résultats de l'exploration zoologique que 
M. J. d’Anchieta poursuit, depuis 1866, avec un rare bonheur et un dé- 
vouement au-dessus de tout éloge, dans cette partie de nos possessions 
africaines. 

L'idée de cette publication et les encouragements qui nous ont permis 
de la réaliser, nous les devons à M. J. d’Andrade Corvo, le savant professeur 
de botanique à l'École Polytechnique, qui a pu consacrer, comme ministre 
de la marine, ses éminentes facultés à la prospérité de nos colonies, en les 
faisant participer sans retard aux avantages de la civilisation et de la li- 
berté. 

Que sa modestie nous permette de lui exprimer ici notre sincère 
reconnaissance. 

Dans l'espoir de rendre notre travail plus complet et plus utile, nous 
avons ajouté aux découvertes et observations de M. d’Anchieta les faits acquis 
à la science par les voyageurs qui l'ont précédé, ou qui se sont occupés, en 
même temps que lui, de recherches zoologiques sur le vaste territoire qui 
continue à être le théatre des exploits de notre intrépide naturaliste. 

Nous avons mis le plus grand soin à profiter des progrès considérables 
que la coopération active de plusieurs voyageurs et naturalistes a pu impri- 
mer, dans ces derniers temps, à l’ornithologie africaine. Plusieurs ouvrages, 
ayant pour objet l'étude de la faune ornithologique de quelques grandes 
divisions de la région éthiopienne, et de nombreux écrits, où se trouvent 
consignés au jour le jour les résultats partiels d’intéressantes recherches, 
nous ont été sans doute de la plus grande utilité; mais, en même temps, 


% 


cette richesse considérable de documents à consulter et leur dispersion 
dans les recueils scientifiques de France, d'Angleterre, d'Italie et d'Allemagne 
ont rendu notre tâche plus difficile et plus laborieuse, et apporté d’inévitables 
lenteurs dans son accomplissement. 

Nous avons éprouvé quelquefois la nécessité de recourir aux lumières et à 
l'expérience des naturalistes de notre époque qui s'occupent plus particulière- 
ment de l’ornithologie africaine, et nous avons toujours été de leur part l’objet 
des plus bienveillantes attentions. Dans l'introduction, qui sera publiée avec la 
dernière partie de ce volume, et dans le texte de notre travail, nous nous 
sommes fait un devoir de reconnaître avec la plus scrupuleuse fidélité ces 
services qui ne pourront jamais s’effacer de notre mémoire. 

Désireux de rendre ce modeste travail accessible à un plus grand 
nombre de lecteurs, à ceux surtout qu’un pareil sujet pouvait intéresser, 
nous avons pris la résolution de l'écrire en français, sans nous dissimuler 
les difficultés d’une telle entreprise, mais comptant que notre hardiesse 
nous serait pardonnée en égard à nos intentions. Que nos lecteurs n’ou- 
blient done pas que nous écrivons dans un idiome étranger. 

Lisbonne, le 7 juillet 1877. 


L'AUTEUR. 








INTRODUCTION 


A l’époque de la publication du € System der Ornithologie West-Afri- 
kas» par le dr. Hartlaub, on ne possedait que des notions fort incomplètes 
sur la faune ornithologique de cette partie de l'Afrique occidentale, située 
entre les 5° et 18° parallèles, qu'on désigne généralement sous le nom de 
Pays du Congo et d'Angola. Le total des oiseaux observés dans cette ré- 
gion ne dépassait guère le chiffre de 90 espèces, et même pour arriver à 
ce chiffre il fallait ajouter aux espèces inscrites, sous le titre d'oiseaux du 
Congo, dans le tableau qui accompagne l'ouvrage de M. Hartlaub, plusieurs 
autres qui étaient alors considérées, à tort ou à raison, comme se trouvant 
soit à la côte de Loango soit en Angola. 

Aujourd’hui on a pu déjà constater l'existence dans la même aire géo- 
graphique de 700 espèces d'oiseaux, à peu-près, chiffre assez voisin de 
celui qui représentait en 1857 le total des oiseaux de l'Afrique occidentale 
(758 espèces). 

Les rapides progrès, que l'ornithologie de cette partie de l'Afrique à 
pu réaliser dans ces derniers temps, sont la conséquence naturelle d'explo- 
rations zoologiques habilement conduites pendant plusieurs années et ayant 
pour théâtre un territoire assez étendu et vierge de toutes recherches scien- 
tifiques. 

Jusqu'à 1857 un séjour de quelques semaines dans un petit nombre 
d'endroits isolés du littoral avait permis à quelques rares voyageurs, 
à Perrein, à l'infortuné Cranch, à Hendersson, d'y constater la présence de 
quelques oiseaux et d'y recueillir leurs dépouilles; mais les résultats de re- 
cherches faites à la hâte dans les localités les plus accessibles de la côte, 
précisément les plus pauvres en oiseaux, ne pouvaient être que fort insi- 
gnifiants. 

Les explorations modernes, au contraire, disposant de beaucoup de 
temps et embrassant des espaces beaucoup plus considérables, ont été ex- 
trèmement fructueuses. Il faut ajouter, toutefois, que le nombre des hardis 


\I INTRODUCTION 


pionniers de la science, à qui nous devons ces heureux résultats, est encore 
assez restreint. 

Le premier nom que nous ayons à citer, par ordre chronologique, est 
celui d’un compatriote, Joaquim José Monteiro, l'auteur d'un ouvrage jus- 
tement estimé sur les pays où il a passé les meilleures années de sa courte 
existence. De 1858 à 1865, partout où il se trouvait, Monteiro a su con- 
sacrer les rares loisirs que lui laissaient ses nombreuses occupations in- 
dustrielles à l'étude de l'ornithologie locale. Les résultats de ses recherches 
examinés par M. Hartlaub ont été successivement publiés en 1860, 1862 
et 1865: le nombre des espèces recueillies, d'abord à Ambriz et au Bem- 
be, ensuite à Cambambe et Massangano, plus tard à Benguella, s'élève à 
129, parmi lesquelles 11 nouvelles pour la science. 

En 1863 et 186% M. le capitaine Bayäo, alors chef du district du 
Duque de Bragança, s’est occupé de recueillir un nombre assez considéra- 
ble de représentants de la faune locale, dont il a généreusement disposé en 
faveur da Muséum de Lisbonne. Plus tard cet officier d’un mérite incontes- 
table a encore enrichi nos collections avec les produits de ses recherches 
dans d'autres localités et notamment au Dondo sur les bords du Quanza. 
Dans le cours de cet ouvrage et dans plusieurs de nos publications plus 
anciennes, nous avons eu souvent l'occasion de citer le nom de M. Bayüo, 
que nous signalons ici de nouveau à la reconnaissance de ceux qui s’inté- 
ressent à nos progrès scientifiques. 

Vers la même époque, M. José d'Anchieta inaugurait à la côte de Ca- 
binda et de Loango, qu'il parcourait jusqu'au Rio Quilo, ses travaux d’ex- 
ploration zoologique auxquels il a consacré près de deux ans. Malheureu- 
sement la meilleure part du riche butin ramassé par M. d’Anchieta dans ce 
premier théâtre de ses brillants exploits n'a pas profité à la science: au 
passage d'une rivière subitement grossie par des pluies torrentielles ces 
richesses ont disparu avec la barque qui les transportait. C'est au sud du 
Zaire, dans l'ancien royaume d'Angola, que M. d'Anchieta s'est montré de- 
puis 4866 l'un des plus habiles et des plus zélès naturalistes voyageurs 
de notre époque: ses travaux, qu'il poursuit encore avec un inépuisable 
dévouement, embrassent déjà une aire considérable et comprennent plu- 
sieurs localités extrèmement intéressantes par leur situation et leurs con- 
ditions topographiques. Sur le littoral, M. d'Anchieta a déjà visité Barra do 
Dande, Loanda, Novo Redondo, Benguella, Catumbella.. Mossamedes, Rio 
Coroca et Porto Alexandre : dans l'intérieur, il a parcouru, au nord du 
Quanza, les districts de Cazengo, d'Ambaca et de Golungo-Alto jusqu'à une 
distance d'environ 125 milles de la eôte : au sud du Quanza, après avoir vi- 
sité à plusieurs reprises Capangombe, Huilla et Gambos, il a séjourné pen- 


F INTRODUCTION vil 


dant plusieurs mois au Humbe, sur le bord droit du Cunene, à Quillengues 
et à Caconda, où il se trouve actuellement. Plus de 500 espèces, parmi 
lesquelles 50 à peu-près nouvelles, ont été reconnues déjà, d'après les tra- 
vaux de M. d’Anchieta, comme appartenant à la faune d'Angola, sans par- 
ler des autres branches de la zoologie qu'il a considérablement enrichi par 
ses découvertes. 

L'ornithologie de la côte de Loango a été dernièrement l'objet des re- 
cherches de MM. Lucan et Petit, établis depuis quelques années à Landana, 
et du dr. Falkenstein, l’un des membres de l'expédition allemande envoyée 
en 1873 à Chinchonxo. Les oiseaux recueillis par ces voyageurs ont été en- 
voyés à Paris et à Berlin, et respectivement étudiés par MM. Sharpe et 
Bouvier et par M. Reichenow: on a reconnu que ces collections contenaient 
344 espèces distinctes, dont 20 nouvelles, et représentaient presque dans 
leur ensemble la totalité des espèces observées jusqu'à présent dans la 
côte de Loango, qui est de 350 espèces. 

Après ces explorateurs, à qui l’on doit presque tout ce que l'on sait 
actuellement de l’ornithologie d’Angola et de la côte de Loango, nous avons 
à signaler quelques noms qui ont également droit à notre reconnaisance 
quoique ayant cooperé d'une manière plus modeste dans l'œuvre commune. 
Le voyageur hollandais Sala, le capitaine Sperling, M. O. Schütt et MM. 
Capello et Ivens, ont contribué à la plus exacte connaissance de l'habitat 
d’un certain nombre d'espèces et ajouté quelques formes nouvelles à la 
liste des oiseaux de cette partie de l'Afrique. Un devoir de gratitude, bien 
agréable à remplir, nous oblige encore à citer les noms de quelques géné- 
reux donateurs, MM. Tôulson, A. da Fonseca, Furtado d'Antas, A. P. de 
Carvalho, J. A. de Sousa et A. Bouvier, qui par leurs offrandes nous ont 
beaucoup aidé dans l'exécution de notre travail. 

Le total de 698 espèces de la côte de Loango et d'Angola peut se dé- 
composer de la manière suivante !: 


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: Il faut cependant remarquer que ce chiffre de 698 espèces comprend quelques espèces 


douteuses ou dont l'habitat n'est pas encore suffisamment authentique. 
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VII INTRODUCTION 


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La vaste aire géographique dont nous nous occupons admet naturelle- 
ment plusieurs sous-divisions, établies d’après leurs différentes latitudes et al- 
titudes. Nous avons d’abord au nord du Zaire le territoire exploré de la 
côte de Loango, qui forme une large bande sur le littoral. Le pays qui 
s'étend du Zaire au Cunene, auquel on donne généralement le nom d’An- 
gola, nous semble pouvoir être reparti en deux grandes portions, l'une au 
nord, l’autre au sud du Quanza: mais chacune de ces grandes divisions 
présente des différences fort caractéristiques suivant leur altitude, qui varie 
avec la distance à la mer, différences déjà signalées par Welwitsch par 
rapport à la végétation et non moins remarquables quand on les étudie 
sous le point de vue de l'ornithologie. 

En eflet, le littoral d'Angola différe considérablement d’aspect quand 
on le compare à la côte de Loango. Dans celle-ci, comme en général sur 
le littoral de l'Afrique occidentale, règnent des terrains fertiles, couverts 
d'une végétation luxuriante, alternant avec des lagunes et des marécages, 
tandis que la côte d'Angola, du Zaire au Cunene; se fait remarquer par un 
aspect désolant de stérilité, où des plages sablonneuses sans arbres et pres- 
que sans végétation se succèdent de l’une à l’autre extrémité. En avançant 
de la côte vers l'intérieur, le terrain s'élève graduellement et présente 
des conditions de plus en plus favorables au développement de la végéta- 
tion et de la vie animale. Après la zone littorale, qui finit à 20 et même 
à 40 ou 50 milles de la côte avec une élévation de 300 mêtres au dessus 
du niveau de la mer, se trouve la zone moyenne, qui commence à cette 
altitude et termine à peu-près à une distance de 150 milles de la mer et 
à une altitude d'environ 700 mêtres ; cette zone, denommée par Welwitsch 
la région montagneuse, est surtout caractérisée par la beauté de ses forets. 
Enfin une troisième zone, la région des hauts-plateaux de Welwitsch, vient 
après la précédente et se confond à l'Est avec les hauts-plateaux de l’Afri- 
que centrale. Cette zone douée d’un sol moins fertile, beaucoup plus pauvre 
en arbres de haute futaie, se distingue par la variété de sa flore et est sur- 
tout abondante en arbustes et en plantes d’un petit port. 








INTRODUCTION IX 


\ 


La zone littorale caractérisée par l'aridité du sol et la faiblesse de la 
végétation est aussi la plus pauvre en oiseaux: on y à à peine reconnu l'exis- 
tence de 200 espèces tout au plus. 

La zone moyenne ou montagneuse, où régnent de magnifiques forets, 
est plus favorisée : 257 espèces y ont été observées. 

La zone des hauts-plateaux, distincte par ses prairies d'une verdure 
presque inaltérable et par la variété des formes végétales, est aussi la plus 
riche des trois en espèces ornithologiques: le nombre de celles-ci s'élève 
actuellement à 386. 

Nous sommes loin de prétendre que ces chiffres puissent exprimer ri- 
goureusement les rapports des trois zones en richesses ornithologiques. 
Par rapport à la zone littorale, la plus accessible et la mieux étudiée des 
trois, le chiffre 200 peut bien être regardé comme à peu-près exact: mais 
la zone moyenne et la zone des hauts-plateaux ne sont encore que bien im- 
parfaitement connues, de vastes espaces existant au nord et au sud du Quanza, 
dans ces deux zones, absolument vierges de toute exploration zoologique. 
D'ultérieures recherches auront certainement beaucoup à ajouter aux 257 
espèces de la zone montagneuse et aux 386 espèces des hauts-plateaux 
d’Angola. 

La côte de Loango est bien plus riche en espèces que le littoral d'An- 
gola; 350 espèces ont été recueillies depuis l'embouchure du Zaire jusqu'à 
Rio Quilo sans sortir jamais des limites de la zone littorale. Dans ces 350 
espèces il y en a à peine 67 communes au littoral d'Angola, tandis que 
96 se trouvent aussi dans la zone montagneuse et 10% dans les hauts- 
plateaux d’Angola. 

De nombreux points de contact existent entre l’ornithologie de notre 
aire géographique et celle de l'Afrique occidentale et australe, ces rapports 
étant, comme de raison, beaucoup plus intimes entre la côte de Loango et 
le Gabon d'un côté, et entre la partie méridionale d’'Angola et la Cimbe- 
basie de l'autre côté. 

D'après M. Sclater, à qui l'on doit une classification généralement ad- 
mise des régions zoologiques du globe, le territoire d'Angola formerait 
une sous-région distincte dans la grande région éthiopienne, et la côte de 
Loango appartiendrait à une autre sous-région, celle de l'Afrique occiden- 
tale, qui s'étend du Sénégal au Zaire !. 

Il y a toujours beaucoup d'arbitwaire dans ces divisions, surtout quand 
on est obligé de les établir un peu prématurément. Il nous semble in- 


M. Sclater divise la région éthiopienne en 7 sous-régions: { Arabia; ? Norlh-easlern 
Africa; 3 Soulh-easlern Africa; 4 South-Africa; 5 South-western Africa; 6 Weslern Africa 
T Lemurian sub-région. 


X INTRODUCTION 


contestable que la faune de la côte de Loango a beaucoup de rapports im- 
times avec celle du Gabon et que la zone littorale d'Angola a plus de points 
de contact avec l'Afrique australe: mais les deux zones intérieures, prin- 
cipalement la zone des hauts-plateaux, ne peuvent être confondues avec l'une 
ou l'autre des deux sous-régions éthiopiennes. Presque tous, sinon tous, les 
oiseaux dont on voudrait actuellement se servir pour caractériser la sous- 
région d'Angola, nous viennent précisément de la zone des hauts-plateaux. 

Sans vouloir donner ici la liste complète de ces oiseaux, dont le nom- 
bre s'éleverait à plus de 50 espèces, nous désirons rappeler les noms de 
quelques uns des plus intéressants; Coracias spatulata, Trimen, Halcyon 
pallidiventris, Gab., Pogonorhynchus leucogaster, Boc., Pog. frontatus, Cab. 
Stactolaema Anchietae, Boc., Buceros subquadratus, Cab., Tockus palli- 
dirostris, Boc., Corythaix Schuetti, Cab, Caprimulqus Shelleyi, Boc., Ne- 
ctarinia Oustaleti, Boc., N. Bocagei, Shell, Anthreptes Anchetae, Boc.. 
Hirundo rufigula, Boc., H. nigrorufa, Boc., Fiscus Capelli, Boc., Nilaus 
affinis, Boc., Crateropus Hartlaubi, Boc., Neocichla gutturalis, Boc., Cossy- 
pha subrufescens, Boc., Cossypha barbata, Finseh & Hartl., Coss. Bocager, 
Finsch & Hart, Cisticola grandis, Boc., Sylvietta ruficapilla, Boc., Hy- 
lypsornis Salradori, Boc., Lamprotornis purpurea, Boc., Lamprocolius sy- 
cobius, Licht., Sharpia angolensis, Boc., Penthetria Hartlaubi, Boc.. etc. 

Ces oiseaux ont été recueillis, pour la plupart, à Quillengues et à Ca- 
conda par M. d'Anchieta; mais rien ne prouve que leurs habitats soient 
restreints à ces localités. Il y a, au contraire, tout lieu de croire qu'ils se 
trouvent largement répandus sur les hauts-plateaux du centre de l'Afrique, 
car on déjà pu constater la présence de l’un ou de l'autre de ces oiseaux 
vers les confins orientaux de cette grande sous-région centrale. 

Nos connaissances actuelles sur l’ornithologie d’Angola ne nous semblent 
donc favorables à l'établissement de la sous-région du sud-ouest proposée 
par l'illustre secrétaire de la Société Zoologique de Londres. La zone littorale 
du Zaire au Cunene représenterait, selon nous, un trait d'union entre les 
deux sous-régions australe et occidentale admises par le même auteur, ou 
plutôt entre la sous-région australe et une autre sous-région établie aux dé- 
pens de la sous-région occidentale, laquelle aurait pour centre le Gabon. 
La zone montagneuse et celle des hauts-plateaux appartiendraient à une sous- 
région distincte, la sous-région du centre de l'Afrique, dont elles constitue- 
raient une partie des frontières occidentales. 

Ce sujet, que nous ne faisons qu'aborder ici, demande certainement à 
être traité avec plus de développement; mais nous n'osons pas aller plus 
loin. Aujourd'hui de nombreuses expéditions, plus où moins scientifiques. 
cherchent de tous côtés à pénétrer dans le centre de Afrique et nous pro- 





INTRODUCTION XI 


mettent pour un avenir prochain une ample moisson d'observations et de 
faits. Il faut donc savoir attendre dans l'intérêt même de la science. 

Avant de conclure, nous désirons exprimer ici nos plus sincères re- 
merciments à ceux de nos confrères qui ont bien voulu nous aider dans 
l'exécution de notre travail, en nous prêtant l’appui de leur expérience et 
en nous confiant d'intéressants matériaux de comparaison et d'étude. Leur 
modestie .nous permettra de citer leurs noms glorieusement liés aux pro- 
grès importants que l'ornithologie de l'Afrique à pu accomplir dans notre 
siècle. Nos lecteurs auront déviné sans doute que nous voulous parler de 
MM. Jules Verreaux, Hartlaub, Finsch, Von Heuglin, Shelley, Sharpe, Bou- 
vier, Reichenow, Gurney, Salvadori. 

D’autres éminents zoologistes, MM. Peters, Sclater, O0. Salvin, Elliot, 
von Pelzeln, Oustalet, ont également mis la meilleure grâce à éclaircir nos 
doutes toutes les fois que nous nous sommes adressé à eux. 

Nous regrettons bien vivement que ces lignes ne puissent tomber sous 
les yeux de tous ceux qui nous ont si généreusement aidé de leurs lumiè- 
res. Deux des illustres savants que nous avons nommés, dont les voyages, 
justement célèbres, ont beaucoup contribué à nous faire mieux connaitre 
la faune de l'Afrique, Jules Verreaux et Theodor von Heuglin, sont malheu- 
reusement partis déjà pour leur dernier voyage, celui dont on ne revient 
jamais. Le souvenir de leur amitié et le regret de les avoir perdus nous 
acompagneront toujours. 

Notre but en publiant ce livre a été de faire quelque chose d'utile. Puisse 
la sincérité de nos intentions désarmer la sévérité de la critique et nous 
faire pardonner les fautes que nous n'ayons pas su éviter. 


L'AUTEUR. 


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Le lableau ci-joint permettra de juger de la distribution géographique des 
espèces non seulement dans les pays du Congo et d’Angola, mais aussi dans 
les contrées limitrophes, le Gabon et la Cimbebasie. 


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FAM. FALCONIDAE 

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8 | Melierax polyzonus............. NE EN EN EE En 
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21 | Nisaëtus spilogaster............. UE EE AE MEME 
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23 | Spizaëtus bellicosus............ ENS NE Al EE x | & | + 
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25 | Lophoaëtus occipitalis........... ee TE NERO EE 
26 | Asturinula monogrammica...... = NÉE NEME MEN EE | NE 
21 | Circaëtus cinereus.-............ NO EEE EEE 
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35 | Machacramphus Anderssoni ..... NE EE EE 
36 | Elanus caeruleus............... SIN SI EI EAU 
37 | Pernis apivorus ................ SAS = = = | 
38 | Baza cucyloides ................ [Ne 20) MS PS Ale 
39 | Falco communis................ EEE EN PEN EE ENTE 
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13 INR subbuten”. 7-2. ee. EEE ONCE LEE DE 
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HT NOMardesiocass + --e-e- re PS ET ee ET CU ES PRE NE 
LSMMTADICLelSOnIe --e--LE--- 2 EN E AE  ENENEENtE 
FAM. STRIGIDAE 
49 | Scotopelia Peli...........-...... le Lee SRANENIrERILE 
50. | Sc. Bouvieri ..........-.-....... A le NT EN EME 
51 |-Bubo lacteus...-......-........ 2 le las eee Alle 
59 NB MACUIOSUS-.----- "7... dl al TE EEE 
53 | Scops leucotis........:......... 4) LE EN NOEL QE 
54 | Sc. capensis...--............... En PE PS EPA LE LE 
55 | Glaucidium perlatum........... EE PR PP EC EE LES QE 
56 | Otus capensis .................. Ce EE EE Re PE ES QE S à 
57 | Syrnium nuchale............... x (ll ER ES SNL 
58 | Stryx flammea ................. EME SU ST ENMIRE EN EERI EE 
5Q | Sf. CAPENSIS...:.." "7... .... 2 EME NME EME En ENlLE 
ORDO I1— PSITTACI 
FAM. PSITTACIDAE 
60 | Psittacus erythacus ......... ele) lan deal. se | = MERE 
61 | Pionias Rüpelli.-..-.".".""... sl eu = |. 5) EME 
6211 PAMEvErL er rnre (le | = 80) RE EEMIEEN Re 
634 MGUNEIMI "7e tree ml 1 = 5 RENE NE 
GER MEMTUSGICDIHS 2.2.2" Creer 0 le lo | EE * 
65 | Psittacula pullaria . ....... side lou | A ARENA EEE 
66 |MBSroseicollis. .2-...2.#000e À | PA RER EN x | + x | + x 





























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94 
95 
96 
97 
98 
99 








ORDO HI — PICARIAE 


FAM. PICIDAE 


MUNMpeCIOrANS 2... - 
Dendrobates immaculatus . ..... 
DABOBTAN A Eee de É- 
MÉPAICILANUS 6e 0e 0 2e eue 
PTÉAINAITUIISS 4. 2. d-ee 
DARUNISCADUS EL et Dee 
DTafresnayel.&-*-..-+.2.4.:2. 
DAARAETANDI ES Are beam 
DÉCON PINS A ee arer 
Campethera chrysura........... 
CA DennIS A PS Es been 
G. Caroli...... ete rar à 
CABTUCEl 1-0 DORE MS CE 
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FAI. TROGONIDAE 


Hapaloderma narina ............ 


FAM. CORACIIDAE 


COTAGAS TARTUA EL. .2.7.. 
(TES TE SEM OT SD DE 
CRC EE NE remuer 
(ETUDES AT MENERSE PTE 
Eurystomus:afer. .......…........ 


FAM. MEROPIDAE 


Merops.apiasien--..-"........ 
MASUNENCIIGSUS Eee ee 
MÉATDICOLIS AR RE... 
MAGYANGSHCUS.. 7... 20.2 
M. bicolor 
MÉADUDICOSS RER LS 
M'nUDICOMER Re Lan eau 
M. variegatus 
MARBUOGKE ARR ee 
MÉMBHOCKOIdES PEER 
Mhirundinaceus tee... 
MMBCEWEDL. 22 0 Se or 2 





Gabon et Ogôoué 


































Angola 

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FAM. ALCEDINIDAE 
100 | Alcedo semitorquata ............ En; | = Ro £ 
101 MA quadribrachys- +" "0000" ER RE ni RE 1 = 
102 | Corythornis cyanostygma ....... + NE SNS SE NIEEN EEN SEE AE 
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106) MSpIdInapiCIA "+ F-2- ce. | | ES PE EE MISE 
107 | Halcyon cyanoleuca ............ ER A EN NE e- 
108 | H- senegalensis... .............. | RE A ES ES € NZ 
(O9) PHRCUELCHIENSIS SE 72 L--. SA EEE RE 
110 NHAcyanescens "Ft. 72.0 = NET EN ES = =RLe 
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1121 pallidiventris-"1""""#"""-t20r RE EE ER 
BA MONENTAINS PET "PE ETC ET | PR SAR 
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FAM. CAPITONIDAE 
115| Pogonorhynchus bidentatus... ..| æ | > | — | — | x | - | — | - | - = 
116 |FPAANDIUS 2 TETE CCE EEE" = | | = | = 
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148 MPMIOEQUAITS E------- A EI ES RS MAI 
119)|"Peucomelas "7". EE EN SN EN EE SERIE 
120 | P. melanocephalus.............. EAN RENE LS | = qi 
121) EPMIeUCONAStER = ee c- EN EN EEE ES SE ER 
122) PPSRODIAAUS PS eee ET EN SEEN ER En 
123 | Xylobueco scolopaceus ......... EE 1e re 
1) DUChAIHEPP ee -re ere ES PE = ML 
125 | Gymnobueco calvus............. RE EE EN EE 
126 | Barbatula chrysocoma........... ES ES EE RS 
AT AlEUCOAEMA SE ee ere EE EN EN PS ES 
128) MBAAITOHAVASE EEE -.----ce.ee ai PEN ER OS VE = | 
129) MB ASUDSUIDHUTEA EEE REC a EI EE RE al dr N— 
130 | Trachyphonus purpuratus....... I = 
OUNINTNCATER ER EEE TC EEE | ARNO EN NS Le || = 
132 | Stactolaema Anchietac........... NE RE ES ES LS | 
133 | Tricholaema hirsuta ............ I SL SE — | PSE 2 

FAM. BUCEROTIDAE 
134 | Bucorax cafer ......... N Aer == = 0 Lo RER AIN 
1351 MBNCETOS AITAÎUS- 2. tee sa || ENITSN | — | | = 1t= = 
136 NB ABHCCINALONe "ee EE A EEE 
197 MSUDAUAATALUS ETES NUE te LEE 







































































138 
139 
140 
141 
142 
143 
144 
145 
146 
147 
148 
149 


150 
151 
152 
153 


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158 
159 
160 
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165 
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167 
168 
169 
170 
171 


172 








BAAIDOHDIANIS desde 
RASNATDE ER Te ones 
BAAIDOETIS AIS a mecs 
Tockus melanoleucus ........... 
ANAINOITOSNIS EE ee 
DDASS RARE Use 
A HTAVITOSIEISE = sec mesmee etes 
 CEVÉTOTNYNERUS. ce. 
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MNASCIALUS PR ete etes re 
DNA IDIASI ee een see eseiese 


TICATIUEUS de cscus de neiee où 


Henry 


FAM. UPUPIDAE 


POP ArICAN ETF. 
U. africana major............... 
Irrisor erythrorhynchus......... 


Irrisor cyanomelas.............. 


FAM. COLIIDAE 


Colius erythromelas............. 
CRRETICOIIS EE ET Er 
CCaSÉANONOUS M 
CMACENTOS RL 


FAM. MUSOPHAGIDAE 


Corythaix erythrolopha 
FARIMIDPSION Se ee see 
CBEONEES RM Re re. che 
C. persa 
CAMETIANTE EE ace 
CSCOUELT EEE etre 
Turacus giganteus.............. 
Musophaga Rossae.............. 
Schizorhis concolor............. 


FAM. INDICATORIDAE 


Indicator Sparrmani............ 

RMAOP EE SE -e 

NN SERA doc cotes 

PEXINS 4. 25cm me sr 

TEMACIATUS EE Ce eee 

Prodotiscus regulus............. 
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Gabon et Ogôoué 


Côte de Loungo 


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Angola 


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XVIII 




















FAM. CUCULIDAE 


CuCHIUS CANOUS--E-  . 
CRAN EN CE ete 
CNCAPEDSIS EE EL ee en eee 
C. gabonensis........ Sressbonee 
COICIAMOSUS ALL at coco 
Chrysococcyx cupreus .......... 
CHARTES A ES ER AC OL 





Zanclostomus aeneus............ 
Centropus senegalensis ......... 
CARUPDETCIROSNS EE CEE re 
Cmonarhus ele. Et. 
CHANDSEIL AE eee ECC 
CMIETOMAUS ER Eee 


FAM. CAPRIMULGIDAE 


Caprimulgus Fossei............. 
CPE Sete. 
CUIVIVENIPIS- 2. tree rec 
CASRENIEVLE semer 
Cosmetornis vexillarius ......... 
Macrodipteryx longipennis ...... 
Gypselusemelba.#" "#0. 
CAdequatonans- er" -°-0- 
CÉSAEPEIE EE ere ere 
POISSONS. eee eee ere 
CAUSE msg eee. ce 
CAIN Re ee ere ee 
CPAS AE PUR nee 
Chaetura Sabinei ............... 





ORDO IV— PASSERES 


FAM. NECTARINIDAE 


Nectarinia angolensis ........... 
NAIGDSCUrAE-E 21 PTE ER 
Namelnysina.. +707 








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Angola basie 
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XIX 











207 
208 
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210 
211 
212 
213 
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228 
229 
230 
231 





























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Angola basie 
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Anthreptes Longmari .....:..... ht EE 
Anthreptes Anchietae............ NES EN EME EE 
FAM. HIRUNDINIDAE 
Hiruudoïrustica.*......:2.,.. EN RE EN RE 
HAN GDIBNSIS A2 ee mas = EN EE NRESEN ENIL 
HÉAMODIENE Re A cc EE) EE PE MEN EE ET 
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Waldenia nigrita ..... ......... EN RE EAS ET NE ER 
Psalidoproene Petiti ............ SRE EI | ENT EE ” 




















XX 








250 
251 
252 
253 
254 
255 
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279 
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281 
282 


284 
285 


286 
287 





FAM. MUSCICAPIDAE 


Artomyias fuliginosa...:........ 
BIaS MUSICUS eee -erees 
Gassinia rubicunda............. 
Hyliota violacea................ 
Elminia longicauda............. 
Em albicauda. 7... 
Terpsiphone atrochalybea....... 
TTICOlOL eee cenaeseee ee 
MAPELSPIGILATA Eee ee Pere 
TTUtOCIneraCea- 7... 
T-melanop astra... 
Trochocercus nitens........... 
Platystira melanoptera.......... 
Pmentals etes eee ET 
Lanioturdus torquatus .......... 
Balis senesalensis--.7"7".1.0"-" 
B'AMONtOREe cer etes 
BhHiaiqesenononsus ado 

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Diaphorophya leucopygialis'..... 
Erythrocercus Macealii.......... 
Muscicapa atricapilla............ 
BONSOIR Eee 
BAEMETEDIAE EEE. r-e--er 
B'ARINSON TEE Re et Mr crenc es 
BMIUTENSE Re EE rence 
Alseonax minima............... 
Ceblepyris pectoralis............ 
Parisoma subeaeruleum......... 


FAM. CAMPEPHAGIDAE 


Campephaga nigra.............. 
CAPTER Eee rrerte 
Bradyornis diabolicus........... 
PMATIQUENSISEE ES EEE eee 
B'ÉDUTINUS CEE ee ere 
Chloropeta natalensis........... 
CHIMCICTINR FER ECC Terre 


FAM. DICRURIRAE 


Dicrurus divaricatus............ 
DÉCOrACINAS EEE Rte 


Gabon et Ogôoué 








Côte de Loango 


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Angola 











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XXI 



































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FAN. LANIIDAE 
290 | Enneoctonus collurio ........... SN NS SIREN ILES 
AP MÉADIUSMNINO = eee es saeee à HS EN EN EAN EI AE 
292)|/Chaunonotus Sabineï... ....:.... AE RS RT AUROIRUIRS = 
203) MFISGUSICONATIS IEEE AE Re 0e EEE M SOEMAIRE _ 
A0 MASTER ct hr n Pts ne 4 ET EN HUE = 
295) MF SUD-COrOoNnatUS -e-........... EN EN A EE AS 
DOC Ape less se. au Et NE UMR IE — 
AIME SOUZAE a mette ras. WE NE ER EE EE |" 
298 | Eurocephalus anguitimens ...... = SOEUR Je 
299 | Urolestes mclanoleueus ......... At LS _ 3% 
SODNENTTAUS DEUDEU ee ee 2-0 = NAN eo = = 4 
DIN A TNINIS eee ae en pocmenes = Ne ns TUE = _ 
302 | Prionops talacoma.............. A AE A) SCENE") — | *% 
BUSH PMR PAIE et ee en = | SE DAMES IE MR % 
304 | Telephonus erythropterus ....... AE OI ER ON EN EN TEA 
SOIT TIRE AIRE: - = ee eee x lex) =) k | æ | x | æ | - 
SUN ET RIDER A Mecs NN EN PET EN EE OS _ 
307 | Laniarius atrococcineus......... EE nee LS 
308 | Dyoscopus cubla................ = be EN NE M EEE 
S0MPD PS AMbENSS HE 2000. — UNE UNS Sr | = 
ON PDA RIRALOE ES 22. 206 css RS 
AIR ÉD A fIS see rm armee user EE EN EE EE EE 
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AP DOneplectuse rs. LM et. n.. = =hetl=t= tt = = |n= 
DINAN ANTOIPNSIS M nee cms === lxl-, =haet is = 


316 | Chlorophoneus bachakiri. ....... = IS NIET) EN) ENS 
AAINGDIMeuttUrANS etre... NN ENT EN EN ER EE 
318 | Chl. sulphureipectus ............ EE ONU QE EE QUE Sel ES) NET 




















319! Meristes olivaceus.......:...... 4 = =, SN ee | - 
SON NP AMONIBIRICS en 2 da cime des A IEEE) — = NS IN — 
SAINENICATORCMIONS EE ea. NE Nu == = 
SAP IN VITE OR EEE eh rame iainl ad 2 1atav AMENER — = | = Pe - 
323) Neolestesforquatus...:-..2.. NES NS EN EN ER, = 





FAM. ORIOLIDAE 























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AR OMAN ANSE RE en Æ | — | x | æ-l + JE des = 
326 NO MISEIPENNISS + M6. 12. ee x |æxl--F- === tr - _ 


XXII 





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FAM. PITIDAE 
S2NPittatangolentis eee rcEct- ET se EN EN ER NE 
FAM. PYCNONOTIDAE 
328 | Pycnonotus ashanteus........... se Ne AS IE: dé 
320) MPAMIENICANS 20. eee = = == NN EN EEE 
D) AITICHION eee re. ES A PE PE ONE 
331 | Criniger flaviventris............. NE EI 
3321 NT IEUCOPIEUTUS. ee. 40 EN EN EN EN SE 4). 
SBBUNOS SIMNICEE 2 Es IS ER EE 0 — 
JS RO CAIREUS EE EN EI EU 
230) OR ENOIAUSR ee EN EE En | 
236)|NGT SCHIDUS Ce NE NESNE | = EEE EN | 
3374NCr Falkensteini 2-1". "#"0. = us Lee. || VIEN En | EE 
338 | Cr. (Xenocichla) multicolor. . ...…. te NS dl er = £4 
339 | Phyllastrephus capensis......... EE EE EE EE PEU O1 — 
SON NP TUIVIVCHINS 20e Free = le NN EEE 
341 | Andropadus virens.............. 1 Se 2 1) NM En EE 
249 MA Pralilirostnise. --e-F-c--0- EAN ll SU Et EREENTe 
343) RASMINON:.. ---:.---re-esr- AE RE EE ET Es LT 
J4E|PARCRNYIROSINIS- 2-2: eee. EE EN EN EN EP PE 4 
FAM. CRATEROPODIDAE 
345 | Crateropus Jardinei............. AR EN EN ER PE D 
3461 NOMB\DOS CDS" Free AE EE EN TE 4 = 
347 \CMmeElANOps. 6" t -C-. .e EE EI EN EEE 
SUB NC HAREAUDI EE --------- RE ER ER ES l'E = 
349/| "CG: gymnogenys--...-.......... En PA EN EN (PS PA EP PE UT 
350 | Neocichla gutturalis............. Et EEE ER ER 
351 | Cichladusa ruficauda............ tele | + NME 
352 | Chactops pyenopygius........... RAI : 
353 | Napothera castanea ............. TE ed lt HI 5 
354 | Trichastoma fulvescens.......... F2 | SN ESA DEEE EE | T  — 
FAM. TURDIDAE 
355 | Cossypha natalensis............. NS EU SA IEUIE 
356 NComelanviota er -e-re Here — EE | = | 2 
25710 ISUDTUIESCENS Per -Erre Te lu (PENER REA) NS 
2581 BOCAGEIe- Verre Det = | NEA EIRE 
250 MG DarData. ee Er CIE = ER ET |  — ES 
260! Fur AUSESrepitans 1 ---e-ececre NE (M. | 2 NIET EN EE 
36 MDMINONYANDS. echec 4 VENIR = uen lt æ 




















362 ! 


363 
364 
365 
366 
367 
368 
369 
370 
371 
372 


373 
374 


378 
379 


392 
393 


397 
398 


403 
404 


405 








XXII 











Cimbe- 












































Angola basie 
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2 |Z | = |Selz* : Ex| = 8 
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2 = K = 
HeNCÉerOrHynCRUS -.-.-........ Æ | æ | — SU NE 
Monticola brevipes ............. = -|-l x | —-|—- | #% | x | - 
Myrmecocichla nigra ........... = lklkxl-|#x | -|-|#|- | - 
SXICOIR ARNO 4-65. = [+ --l--l- lg l- | - 
D: IMONHICOIAN encens | -|-|- | - xl - | - | - 
S.. leucomelaena................ HE EN EE PEN = 
SPACE EM due 22 — | x | x | - #% | = % = 
S5 DES ee ue CEE OU = === | - | %x | = 
SOS CAUSE LE RD 22 qe tes == NN) = EE) EN A LE 5 
Ruticilla phoenicura. ........... = EN EN EN | — 
Pratincola torquata . .... tee === -|- | -1- | +) x | + 
FAM. SYLVIIDAE 
Ædon leucophrys'....!......... = ee NE EN EN PE EEE 
Drymoica superciliosa........... EURE EME EE EE 
DAMES ESA TER CE 0 = EN EN SNA EN IT AE QE 
D. melanorhyncha .............. | PME NE EEE RENE? 
DEN ee ARR ee LAS 
DAIeUCDpos on. e--nese 7 1 EE EN A 7 EEE 
Cysticola ruficapilla............. let el = le MEN ENMEAINENTEE 
COSITANC ED Eee so mie Pa Li 0 PES ES SR EEE EN LU ER 
GcRiNIADA 2.2... = | NAN EN Sel | NL 
CANONS SE race EN NEU EE R  R I EAN RE | 
PAPAS Ce eee EL MEN EN ER A EE 
Cmones a re Aer 1 SE EEE = = 
CABRVEREODS AE ro eee SN ENS NE EN EEE 
(COR IAE CETTE CEE 2 EE EN EE ET PTE ER LE 
M Dandanae EC eee LUN EN EEE CE EVENE 
CS ENS EE Ne || EE EURE 
(brachypiera. 0-0 EE EIETIES  NIE= 
(EMA TR EPS Eu EC EE te e ANSE JE ee PEER 
Bradypterus sylvaticus ......... NES | EE PME EN) ENT EE 
EATIPSCEUSÉEERESE RE PE re ALES EEE RE 
Melocichla mentalis............. Ne ee = l'E Eee 
MÉDYTRONS SEE etes NA | = it ANS EEE 
BABOCEFGAVITENS 2-40 NN EEE EVENE 
Stipbrornis alboterminata....... — 1 een = | = LS 
YA DrASHAE At. NME ZA = EE 
Camaroptera brevicaudata....…. EN EN EN EEE NE 
CRUNCITER RER RE eee PE EE ES EE ES EE 
Sylvietta rufescens ...:.:....... 50) EN RE A EN EN ES SO) 
SAITUHCAPDINA. 2-8 NN ES EE PA PET LE 
Dryodromas caniceps :.......... 0 EU ES PEN PEN EE EN ES 
Eremomella flaviventris......... NON de + 
Ægithalus flavifrons............. A EN A EP PE | 1, = © NE ES 
AGO AS puIChrA re AA dti er, Se 
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XXI 
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Angola GE 
& ë R. du nord R. du Sud d & 
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ILES = = 
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1 = 

40G | Acrocephalus fulvo-latcralis..... - |#l-|- lei) Eu 
407 | A. Shoenobacnus............... NS =. || = Ale nnes 
408 | Hypolais icterina ............... = | x | —- | - APe ES PE 
409 | Philloscopus trochilus........... | —- | - | + Sel Le % 
AIDES TIMAMONICDSIS EE PE — | = —|- ME NRMRENIE 

FAM. PARIDAE 
NM ATOS TIC ES re m-eere-ee EEE = NENEAENIIÉE 
AMP MIETCONIERNS eee EEE A ES | ES 
SN AREnTeRE AT rc ee. cel dll aa) SE |A 
AN SD ATH AVCNITISEeS- - 2 -. ee Nm er | PA PE EN 
415 | Zostcrops senegalensis.......... = == nl alle EI 

FAM. CERTHIIDAE 
416 | Iylypsornis Salvadori........... EIRE NE RTE 

FAN. MOTACILLIDAE 

417 | Motacilla capensis .............. = AIN AIRE — | — | + | + _ 
AAC PE 0 EC TR RE CE % 2% 2 % % % + — = 
AIOUDnANICS TAYA A Ferrer eee 4 SNS PSN | MEN RE US 
420 Anthus campestris .........-.... RE 0 USE | SE _ 
BON PDAlIeSCPnS EEE et ss nie | AA NE EE 
221 MC ICONINTONOMSE EE --- ee. ts LUE NE 
ADN PAMTRAAIIENT ASE eee recu cer PENSE NE LE = 
AO PA ROULE Aer ec EE RU ANNE 
LR A TIROIRS er ee ce eee re AIRE EN ni Eee 
4261|MMACTONYX CrOCEUS . "0... ES EE 7 A SN EN | 

FAM. RUPHAGIDAE 
497) Buphara lalricana.. ... 7... AE | % RTE 

FAN. CORVIDAE 
428 | Corvus scapulatus .............. # + | x æ | x | & | + % 
RANNABPCANENSISS Eee pere MERE + DISPO % 

FAM. STURNIDAE 
4307 Dilophus carunculatus........... = (= SUR ETS RENE NE 

FAM. LAMPROTORNIDAE 

431 | Lamprotornis Mewesi........... | —-|-|- EU UEENIRSE 
HRARRATMBTCBIILREE LE. .r22eR ce === | — UMA IE 






























































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XXV 

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OA TD UD UE mi tues e see EEE EEE EN A ENS 
434! Lamprocolius splendidus........ ET EE 2 EEE | EP EE ES 
RON RM CSS OUPS St ee eee ceree SN Et ENERN Eee 
A0) RP NEDDIOS ER ec eee eee EE ER EE 
ASTIPD AU NEAUAUS ee. EU NE EE | AE | = 
ESRIMEMDISPECUTATIS EE A - de -lee NE EE VE EL = 
239) MEchloropterus:?...."-....."... EN EEE 
440 | lholidauges Verreauxi. ......... PE NRENREMAENE EEE 
AR PAM ARUSICAEL 07 2eme efoisre si SAN EN EE ESA EN ET er 
449 | Onychognatus Hartlaubi ........ AR EE RE EN EN ES 
443 | Myiopsar cryptopyrrhus ........ AS NE EN IN QE" EL 
FAM. PLOCEIDAE 

444 | Textor erythrorhynehus ........ UNE EE = El € " 
445 | Plocepasser mahali ............. = NN EN Ne EN TELE 
L AG) MBlocensieryiNTOps 21 SEE) = EME = = 
LAMPE SANCUIDITOSITIS eee RE EE EN ER ECRIRE 
448 | Sporopipes squamifrons......... EN EE TAN UNE ee 
449 | Nigrita canicapilla.............. Lee PEU EN  E ES E 
HOUNANADIENlO EE "Ce PR A ET EN EE en EE 
ARIANE TTSBORDIAe.-me--ee Ft 6 MOMENT EE | 2 el. 
RON AN MD TIBIENNE Tor sdetousee 21 En En PE EN EE) = 
453 | Hyphantornis cincta ............ EM EE = | SEM 
RSR ATERICEDSE = et -ne NN EE EN LE 
GR NE RBENT, ER EE cote NN ENS AIRE NL EE 
PSE ME MONDE DEEE EEE A EME RENE LE RES 
45 H- subpersonata....:.......... EN NES EME LE l'EALE 
458) RMS AN TROP Ne ee NE EME EN 
150) PHaunanDIeUla ee. = || SON ES EE 
L60) MH-Fsupercilinsa. 1.2... 1... = CU SE PA EE LE 
ÉOIN BMOEMATAEE SE ee ce AE RE ER EN PE 
A0 RNA tEMPOTANSEE  -e-2........ etre | ENNEMI 
BORN RE ANR re ere eines æ | æl = ==) = 1 = | = | - 
464 | I. castaneo-fusca .............. FE EU NE IELE 
465 | IL. fusco-castanea............... Eee) = | = le LE 
466 | Sycobius cristatus .............. EN El EE RENE ELLE 
HOT RS ATUDTICONSe 0e. cms ee EN LE LE SE 
DB) PS ADIECERIAUS SE CA ER ee cnee PAIEMENT EE EN 
LOGOS ANIENS Er ce memes NE EE EE EN EN PE LE 
ATOS ATUDEICEPI EE EEE EEE PEN EN EN E  E PES an = 
471 | Sharpia angolensis ............. = | EN EN En LEE SE 
472 | Sycobrotus amauroccphalus..... tt LE PUIS 
43) BEnplectesiGlerowi 2. = ENEN EA ROET | E | 2 UPEAINE 
AA) SEUPIEC(CSIONSX PAPE = | EME EE | EE | & JEUNE 
470 ME ammiceps.- RE ES PE 2 ER EE VE 
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477 | E: melanogaster................ 1 En | EE 
LBIIMEEMANA ET SEE erreceeerche APE NEA ES ESRI EE 
ON NE MAUTENSE EEE eee EN ENEN EE ENI EAE ES 
480 | Symplectes jonquillaceus. .. ..... AE NE AL SURE | = | 20 — 
481 | Penthetria macrura ............. + RS I EE 
AB NO MHATTIAUDI 2 er. A EE Er le | = 
ARS MP AAIDONO IAA + rer AIRIS IE NZ | 2 | — 
LB PACONCOIORe Em ec -e-cee = 1 ENS ENNEMI IEEE 
485 | P. Bocagei == «is speed eee _ _ _ % % _ % % _ — 
ABGIRPMATACDS eee oerteere = |#l-|-l#xl- | -|-|-1|- 
487 | Vidua principalis men stone Brole lle olee FA x % # — % = % % = 
ASIN ATEN eee cree PS ER EE EE EENIEE _ 
SD) NN ENparatiSCa ee cer HAE NUE 
490! "Ghera progne....-.........."".. == |.= NE SES NE 
491 | Hypochaera nitens.............. = En RE EN ON EN EP QE 
AD NE ITeTMAP eee = ----ercee A EN EN ET TE 
493 | Spermospiza guttata............ EE EN EN EE EE EN ES 
494 | Pyrenestes ostrinus ............. Se CN RE EE = | ZT Lot 
495) MPACOCCINEUS Eee eee RE RE = | 2 — 
496 MP ACAPHAlDES Eee ee rer UE NI RES NZ | | 
497 | Spermestes cucullata. ........... a EE A SE CO NU CAE 
AS IS APDENSIS ee er rte US RENE AE EE 2 
499 | Amadina reythrocephala ........ = N'ES EE 
500 | Ortygospiza polyzona........... SEA EE ES LR ES SN ES LE 
901 | Uraeginthus granatinus ......... == Le Eh AU “an | k 
ODAADANNOBMCOUS eee FE e-e EE AE PER PSE 
AUS MPyteliammelba =. eee EE SN EE REC ER ES En ES 
SOA MP a fras ess et ee D ES | EN PR EN PT QU 
505 |NPAMOnterie. 2 -e---creteecere A | EE EE 
506 | Estrelda astrild................. A EN NN EU 
OUTRE EMEA ------e-cer et ll. Lente ee 
BURN MP A BEDEEIDIEe ere ere A | 
SOONMEMSUDTAvASE EE ere 21 SL Re PE A EN 
DAONRE OUATtDIA SE  - --c eee AE = = MEN 
OUMNMEMDUITESNENR ee ec Nm AE | 2 eo eee || 0e 
512 | Lagonosticta rubricata.......... deals |. M ne 
I Sa NEUrEte SMS 0 0 or uo 0e 2) A ES RE | 

FAM. FRINGILLIDAE 

U 514! Passer.arcuatus.......:.:....... ER | EE EN A PE rl = 
OS TRAINS er rer rec _ % % _ % % _ % % % 
PGI AS wainsonNe te ere Tree AURAS | = | | == 
517| Xanthodira flavigula............ ES) EE EE EN, | = | Ale 
518 | Poliospiza tristriata............. at el = | CAE EEE 
519 | Crithagra angolensis............ nee) 2 Me) CURE PEUR 
D20) NC MCAPISMALA "CPE EE ere an PUISE AIRE ER NI 

















XXVIT 























Crithagra chrysopyga........... 
CARAVIVENITIS- 0. re esee 
Buserinus albigularis ........... 


FAM. EMBERIZIDAE 


Fringillaria tahapisi............. 
HAHANNENTTISE EEE Eee der 
F. major (F. Cabanisi, Boc.) ..... 


FAM. ALAUDIDAE 


Pyrrhulauda verticalis.......... 
Calandritis cinerea ............. 
CRBRCRIGYIS- 7.60 Mens 
Alaudasplebeja:s.." 1... 
Mirafra africana................ 
MÉNADIA TES nie lite 
MS an OlenSIS SE ec die à 
ME DIGRICANS EE. ee itrier ee 
Certhilauda semitorquata. ....... 


ORDO V— COLUMBAE 


FAM. COLUMBIDAE 


IMENONNCAIMAL 2e cc -erere 
Columba guineensis ............ 
CPATQMAITIR se 5 coca se ec où 
Turtur semitorquatus ........... 
Te dAMATENSISS =. -- nee sue e 


OENAICANENSISS Eee 
Peristera tympanistria .......... 


ORDO VI — GALLINAE 


* FAM. PTEROCLIDAE 


Pterocles'bicinctus. -:.22"""%"1: 
REARAMAQUA ER eee 









































Cimbe- 

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FAM. MELEAGRIDAE 


Numida coronata............... 
IN CTIS ta a ER Rene pre 
PhaSIdÜSMITene- eee. d:: 


FAM. TETRAONIDAE 


Pternistes rubricollis. ....... re 
PE TUCANI LES 00e tee 
Francolinus gariepensis......... 
RAR EE = e 
SP DUELUS Eee eecee rc e 
MAMINSCI eee ere ere 
SONT Sono orne our 
ÉUAMAUS RE Ere- Crec ere 
MAUSPEISUS. Er ersvteeee 
STADAMREN RE ten 


Je me ie ii 


MSCRUOIIE CEE CE Et rene 
Coturnix Delegorgueï............ 
C..communis . 
Turnixlepurana "227. : 


ORDO VII — GRALLAE 
FAM. OTIDAE 
AHElANDBASIER.- 1... 


MMACTISIA ST - se2 res sesousetee 
RÜppEle Se. 1e sPeerchmss 


©oooco 


FAM. CHARADRIIDAE 


Cursorius senegalensis.......... 
CCHaICOPIETUS. PE EEE TE -Ce 
NO ACIMCUS AA RE RER 
GDisenalus "cer -r cer 
Glareola cinerea.......-........ 
PrAHNLOIA ERP EEE ete 
Gimuchalhis sn strt. Lier eee 
OEdicnemus vermiculatus.......: 
ŒAMGAPENSIS EE ee 








Gabon et Ogüaué 
Côte de Loango 





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1 X * 





Cimbe- 











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OCR CNRS Ma = 
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UNIS RMENENNIEMEERISES 






































XXIX 









































































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5 = = É L È te = 2 = 2 
= 2e| = =| 8% EE 
S SAISIR 
582 | Chcttusia inornata .............. — | * | NS EN | NE 
583 | Hoplopterus speciosus .......... — SN SA CAE SIM AIRES NE 
SAMBA IDICEDS Eee ec Ie) ES gl EE Et A ES 
5S5 | Lobivanellus lateralis........... EEE x | & | & | % # 
586 | Squatarola helvetira ... ........ NN EN PE IE 
587 | Charadrius asiaticus ............ PSN ES ni AIN — 
SÉSACRAGEONTOME-- 6-4... SA QI ER EN EE En al - 
589| Ægialitis hiaticula.............. RUE IEEE == æ 
500 MÆ D PECUATIUS-- 2. PARCS | REA ES NE Eee 
DONS MarPiNaAIUS.:...-.-..-. A) ON EN EN EE | 
DO PAT IDTICDIATISS Er eee e deu-cte ANS LOIS x | — | x | * _ 
593) MStTEPSiIaSAMIETPres...*.-......: kx|#|- | kxl= | = | - | - | x | 
FAM. GRUIDAE 
594 | Dalearica regulorum............ | -{-|-|- UE RS % 
295 | Laomedontia carunculata........ | -|-|-|- ANNEE % 
FAM. ARDEIDAE 
JO PATUEA SONALILe 2 --e-re-cce NN ES | EE 
DORA SDURTATELE ed ce e RENE MS set ne | 
HOSMA MER ETES ee AL AN 2e EU A EN ES CR 
599) "Amelanocephala.:...:.......…. ON EN El 
CON PANATTeSTAGAE. AE. Lre es = = EN EN EN) RE EI EEE 
GORIFAMEUIVENEINS EC... le UN = re PAIE 
C0 NHeradias alba #0.0....7."2 % = | — | - NEA El 
COM IRAN IERMETA 0 1-2 drer et AE ES NA EC x 
COMME ALZELEA 2e. man esse METEO ARS EURE % 
GONIABUDINICUS DIRE 2 nee... «4-0 x || —- | — | x sl Mlle Æ 
606 | Ardcola comata...... .......... NO NE EN Es I 
607 | Butorides atricapillus ........... x | x | æ | — | — NAN ” 
608 | Botaurus Sturmi................ IR RNISeOIRE NACRE 
609) MB puSUlus 2-0... ee ep | RENE CN D EE # 
GI0 | Tigrisoma leucolophum......... RE EN EN EN EN ENS PA 
611, "Nycticorax griseus .,.:......... 7 EI EN IE APE + 
GIAIENNIENCONONS eee ere. MAIN | UN PEN EN EE ET PE 
FAM. CICONIIDAE 
GB GiCONA ADAMUER EP PRE TE Re NS NE NI SPRICE 
GUMRONEPISCOPES,- Reese PEN EN NE EN SAME 
615 | Mycteria senegalensis. .......... MEN] =) SU 
616 | Leptoptilus crumenifer.......... = | = IN — | | 4 | + | + 
GI RTan alUSMbis ee. A 3% % ul _ % _ *% # 3 
618 | Anastomus lamelligerus ....... SEM En ZUNE # 











XXX 




































































Angola piube 
= R. du Nord R. du Sud | . |. 
3 Fe 2 
5 2 : 2 o & = 
= = |S = IE 
£ SE 5 SI 
FAM. PLATALEIDAE ; 
619 | Platalea tenuirostris.... ........ Een) 0 NN ER ES 
FAM. SCOPIDAE | 
620 | Scopus umbretta............... IE EN SN MEN 
FAM. IBIDAE 
621 | Falcinellus igneus.............. 0) PA) PE PS EE as 
622 | Ibis aethiopica :-............... A EN ES EE 
623 | Geronticus hagedash........... EEE) PEN EN EE ES | 
FAM. SCOLOPACIDAE 
624 | Numenius arquatus.......... A ES EN ER RE ee 
625 | N. madagascaricnsis?.......-... 2 ET en ES ET ES RS PEN | D 
GABNNANRAEODUS ER R-reeerree ee sol = NME ES IEEE 
627 | Terekia cinerea ................ A EURE EN EE ER SE ÈS 
628 | Totanus canescens ............. DRE NEA RE EE EEE EE 
CANIN SAS nAlSEE "ere. rer = | = le == |" E 
GRONMEICANIAIS 6-0 A EE DEEE EN eerRE + 
GTR TERTISCUS DE SR. Rene ce RCE Se | l > 
(CRE | ATEN EE) FPS ORR OP SE EPA EE) AE SEINE 
C3) FD NIOCRTOPUS Eee tee [2 |-| -|- Dieter = 
634 | Actitis hypoleucus .............. UN EN EU NE ER EE 
635 | Recurvirostra avocetta ...….. ONE EN EN ER EAN ES % 
636 | Himantopus autumnalis. ........ as Det = OEM IEP % 
637 | Machetes pugnax............... AU ds | 
638 | Tringa subarquata.............. NL IE SNS ATEN _ 
CAN TR NNE  ap oc one r ae RS I EE Le || 
640 | Calidris arenaria................ RENE =) USE ENNEMI 
6H) MNGaliNaTOmMaOn | ES ES DS RS ES es 
GANG ANISEIDENDIS 1) = PNR EE Le | = 
643 | Rhynchaea capensis......... ... EN LEE el LE nl ce Ne 
FAM. PARRIDAE 
| 
64£ | Parra africana.. "2... HN AE SERRE gs NIQUE 
FAM. RALLIDAE 
645 | Rallus coerulescens:............ A |) =, EEE EE EE AIRE 
646 | Ortygometra egregia............ - _ | AN OU =NINE QUE 
GAP CO BAIN EE RECETTE = | = EMMENRE | = NICE AIT 






































648 
649 
650 
651 
652 
653 
654 


655 
656 


657 
658 


659 
660 
66 


673 
674 








Gabon et Ogôoué 


Limnocorax niger .............. # 
Corethrura dimidiata............ = 
Gallinula chloropus............. = 
CRANOTALA EEE NET Er s = 
Porphyrio smaragnotus ......... = 
MATE MESSE actoosonone " 
ROLCACDIS TEA Eee eee E 
FAM. HELIORNITHIDAE 
Podica senegalensis............. % 
D RO dessert eme = 


ORDO VIII — ODONTOGLOSSAE 


FAM. PHAENICOPTERIDAE 


Phoenicopterus erythraeus....... : 
PRAMUNOE scene. el 





ORDO IX — ANSERES 


FAM. ANATIDAE 


Plectropterus gambensis…......| _ 


Sarcidiornis africana............ 2 
Chenalopex aegyptiacus. ........ = 
NetTAPUS AUELUS 2.5... % 
Dendrocygna viduata........... # 
DPEUIVAE 5 ECbreeserhiases = 
Anas xanthorhyncha............ = 
Poecilonetta erythrorhyncha....…. = 
Querquedula capensis........... — 
NHOHERIDEA EEE RE. cure = 
DÉAHAR HAT TE mec e % 
Spatula Capensis.. 7"... ....... = 
AYLNIA CADET ee Z 
Thalassornis leuconota.......... = 


ORDO X — GAVIAE 





PUMAUS ETISEUS eee ee = 
Daption/capensis 2... æ 


Angola 

















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676| Stercorarius crepidatus...:...... REA EE EME 
677 | Larus phacocephalus............ EN AE El = = 24 Le % 
678) PL:Avetula 227006 Meet _ _ _ %k = % _ = % = 
679| Sterna macroptera.............…. En Eole ANA £ 
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682| St. balaenarum................. NE RETIRE RUE 
683 | Hydrochelidon nigra............ AREA PR ES EE ARE ES 
GRAN NYDEIdT ES ee EN EN EN nr LS 
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686 | Rhyncops flavirostris............ te Pl elle 
ORDO XI— STEGANOPODES 
687NPlotus Levallanti. "1. x | xx | + | % l'a #3 || - 
688 |MSula Capensis............" D | EAN RE ee ph EU 
689 NS HDÈT ee. -ec-c---rcrercese ASE a NE EN) PER 
690 | Graculus lucidus................ AR ER Er 
GONING RITICANTS Ce re -ee EEE ER EN En 
692 | Pelecanus rufescens............. Ale SL NÉE ex) 0e) PS 
CORPS 2e eee == | EME UE IEEE 
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ORDO XII — PYGOPODES 
695 | Podiceps nigricollis..... AASSANRE = -|--- gl - | - [| x | - 
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ORDO XIII — STHRUTIONES 

697 | Struthio australis............... = = EE = sol 



























































Planche 


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TABLE DES PLANCHES 


I Fig. 1 Crateropus Hartlaubi. 
I Fig. 2 Neocichla gutturalis. 

II Fig. 1 Cossypha Bocagei. 

IT Fig. 2 Cossypha barbata. 

TITI Platystira minulla é et 9. 

IV Telephonus minutus. 

V Pholidauges Verreauxi. 

VI Lamprocolius acuticaudus. 
VII Lamprotornis purpureus. 
VIIL Fig. 1 Mirafra nigricans. 
VIIT Fig. 2 Anthus pallescens. 

IX Pseudogyps africanus. 

X Fig. À Parus rufiventris. 

X Fig 2 Hylypsornis Salvadori. 


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ORDO TL. ACCIPITRES 


FAM. VULTURIDAE 
1. Pseudogyps africanus 


Tab. IX. 


Syn. Gyps africanus, Salvad. Not. Stor. Accad. Torino, 7 mai, 1865, p. 133; 
Bocage, Av. Afr. occ. Jorn. Se. Lisboa, n.° xvixr, 1874, p. 47. 

Gyps leuconotus africanus, Heugl. Orn. N. 0.-Afr. 1. p. 6. 

Pseudogyps africanus, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 12. 


Diagn. Ad. Supra dilule wmbrino-fulvescens ; subtus pallidior, ful- 
vescente-griseus ; jugulo intense rufo-fusco; scapularibus, interscapularibus 
et tectricibus alae fulvo marginatis ; tergo, wropygio, supracaudalibus (par- 
tim) et subalaribus albis ; supracaudalibus majoribus fuscis; remigibus pri- 
mars rectricibusque nigris, secundariis cinerascente-fuscis; pilei plumis 
setosis lanugineque colli albis; corona aucheniali decomposita albicante ; ros- 
tro el ceromate nigricantibus ; pedibus fusco-plumbeis ; tride fusca. 


Long. tot. 880 m.; al. 600 m.; caud. 260 m.; rostr. w fr. 59 m.; tars. 
93 m.; dig. med. sine ung. 98 m. 


Juv. Supra rufescente-fuscus, plumis striis scapalibus fulvis instructis ; 
sublius magis fulvescens, stris plumaruwm lalioribus albicantibus ; subalari- 
bus rufescente-fuscis, fulvo striatis; tergo et wropygio dorso concoloribus ; co- 
ronae auchenialis plumis lanceolatis rufescentibus, albo-striatis; jugulo pal- 
lide fulvescente-fusco. 


Caract. Adulte. En dessus d’un gris-brun nuancé d'isabelle ; en des- 
sous d’un ton plus pâle se rapprochant davantage du grisâtre. Partie inférieure 
du dos, croupion et quelques unes des couvertures supérieures de la queue d’un 
blanc pur. Cette couleur règne également sur les flancs, le dessous de l'aile, à 
l'exception des plumes les plus extérieures, etles couvertures inférieures de la 

1 


9 PSEUDOGYPS AFRICANUS 


queue. Pennes caudales (au nombre de 12) et rémiges primaires noirâtres; 
rémiges secondaires d’une teinte plus foncée que les plumes du dos et lavées 
de gris. Le duvet blanc ou blanchâtre qui recouvre la tête et le cou laisse 
apercevoir la couleur de la peau, qui est d’une teinte terreuse. À la base du 
cou une collerette de plumes décomposées, blanches. Jabot d’un brun-roux 
foncé. Cire et bec noir-bleuàtre; pieds couleur de plomb; iris brun-foncé. 

Le plumage du jeune se distingue de celui de l'adulte par ses teintes 
plus foncées et d’un ton différent, où domine le roux, et par de fortes stries 
fauves ou blanchätres, qui occupent partout le centre des plumes. La col- 
lerette est composée de plumes plus longues et lancéolées d’un brun-roux 
strié d'isabelle. Les plumes du croupion et du dessous de l’aile ressemblent 
par leur coloration à celles du dos. Ainsi avec le progrès de l’âge les couleurs 
perdent en intensité et changent de nuance: le ton roux est remplacé par le 
fauve-isabelle ; les stries s’effacent de manière à rendre plus uniforme la teinte 
générale du plumage; dans de certains endroits les changements sont encore 
plus accentués, comme au croupion, sur les flancs et sur les couvertures infé- 
rieures de l’aile, où le blane pur remplace peu à peu les couleurs primitives. 

A juger d’après les exemplaires que nous avons sous les yeux, les varia- 
tions de couleur de la tache du jabot sont loin d’avoir la signification qu’on 
leur attribue, lorsqu'il s’agit de déterminer l’âge des individus. Chez deux de 
nos spécimens, mâle et femelle, à teintes pâles, à collerette de plumes décom- 
posées d’un blanc pur, à croupion de cette même couleur, ayant enfin toute 
l'apparence d'adultes, le jabot est d'un brun-roux foncé se rapprochant de la 
couleur du chocolat. Un individu évidemment jeune, comme le démontre sa 
collerette formée de longues plumes lancéolées d’un roux strié d’isabelle, a 
le jabot teint de gris-brun clair, dont la nuance pâle contraste vivement avec 
le ton foncé, lavé de roux, de son plumage. On serait donc tenté de conclure 
que la tache du jabot, d’un gris-brun pâle chez le jeune, devient d’un brun-roux 
foncé à l’état adulte; mais deux autres individus de notre collection, de la 
même provenance et pris à la même époque de l’année, nous interdisent une 
telle conclusion. L'un d’eux est une femelle adulte, semblable par tous les ca- 
ractères du plumage au mâle adulte que nous avons décrit, à teintes encore 
plus pâles et à stries plus effacées; et cependant son jabot est gris-brun clair, 
presque aussi pâle que celui du jeune. L’autre individu, une femelle dont le 
plumage et la collerette n'ont pas encore atteint les caractères de l'adulte, 
porte sur le jabot une tache d’un ton aussi foncé que les individus parfaite- 


ment adultes. 


Habit. Nous avons reçu de M. d’Anchieta cinq individus provenant du 
Hwmbe, sur les bords du Cunene: un mâle adulte, deux femelles adultes et deux 
jeunes femelles. Ils ont été capturés en juillet, septembre et octobre 1874. 

L'habitat de cette espèce est assez étendu. On a des preuves authentiques 
de son existence en Afrique orientale, au sud de l’Abyssinie et dans la région 


LOPHOGYPS OCCIPITALIS 3 


du Nil-blanc. M. Sharpe fait mention, dans son premier volume du catalogue 
des Oiseaux du Muséum britannique, d’un exemplaire du Sénégal, une jeune fe- 
melle, qui appartient aux collections de ce riche Musée. M. d’Anchieta l’a ren- 
contré dernièrement dans le Æwmbe, vers les confins les-plus méridionaux de 
nos possessions d’Afrique occidentale, non loin du territoire parcouru quelques 
années auparavant par le voyageur-naturaliste Andersson. 

Selon M. d’Anchieta ce vautour est commun dans le Humbe, où il à éga- 
lement rencontré le Gyps occipitalis, mais celui-ci s'y montre moins souvent. 
Les indigènes appelent l’un et l’autre Æuwbi. 

Andersson ne comprend pas le G. africanus parmi les six espèces de vau- 
tours dont il fait mention comme habitant le pays des Grands Namaquas et des 
Damaras; mais il y signale pour la première fois l'existence du G. Kolbiü, qu’il 
dit avoir principalement remarqué dans le voisinage de la mer sur les rochers 
de Oosop, dans le cours inférieur de la rivière Sivakop !. Malheureusement les 
collections d’Andersson parvenues en Europe ne contenaient pas un seul indi- 
vidu de cette espèce; ce qui est d’autant plus à regretter, qu'on ne connaît pas 
un seul spécimen du G. Kolbii rapporté de cette partie de l’Afrique méridio- 
nale. 

Sans vouloir contester l'autorité d’Andersson, nous nous demandons si 
ce vautour, qu'il a peut-être examiné trop superficiellement et dont il n’a pas 
conservé des dépouilles, ne serait pas plutôt le G. africanus. 

L’extrême ressemblance que présentent, sous le rapport des couleurs, 
les individus adultes de ces deux espèces, l'absence de preuves matérielles 
en faveur de l'habitat attribué au G. Xolbi, la découverte du G. africanus 
dans le Humbe, l’imperfection de nos connaissances relativement à cette der- 
nière espèce à l’époque du voyage d’Andersson, ce sont autant d'arguments en 
faveur de notre conjecture. 


2. Lophogyps occipitalis 


Syn. Vultur occipitalis, Burch. Trav. in Afr. 1. p. 329; Boc. Av. Afr. occ., 
Jorn. Sc. Lisb., n.° x11, 1871, p. 267; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 4. 

Gyps occipitalis, Heugl. Orn. N. O.—Afr., p. 12. 

Lophogyps occipilalis, Sharpe, Cat. Birds B. M. r. p. 15.; Sharpe in Layard's 
Birds S.-Afr. p. 5. 


Fig.—Temminck, PL. Col. pl. 13. 
Rüppell, Atlas, p. 35, tab. 22. 


Caract. Ad. Plumage en dessus et sur la poitrine brun-noiratre, plus 
pale à la partie inférieure du dos et au croupion; plumes du jabot, du ventre, 


* V. Gurney, in Anderss. Birds of Damara, p. 5. 


dl NEOPHRON PERCNOPTERUS 


du dessous de la queue, des jambes et des tarses blanches; rémiges primaires 
et rectrices noires; rémiges secondaires internes blanches, les autres brunes 
lavées de gris; couvertures moyennes de l’aile bordées de blanc. Tête recou- 
verte en dessus d’un duvet blanc-cendré, fort épais; cou nu en arrière, garni 
en avant et sur les côtés de lignes transversales de poils grisàtres. Collerette 
brun-foncé. Gire, peau nue de la face et du cou, et pieds jaune-livide ; bec rou- 
ge; iris châtain (Anchieta) !. 


Dimens. d ad. Long. tot. 770 m.; aile 630 m.; queue 280 m.; bec 
64 m.; tars. 101 m.; doigt m.s. l’ong. 85 m. 


Dans le jeune âge les couleurs sont moins foncées, le blanc des secondai- 
res et des couvertures de l’aile est remplacé par du brun nuancé de gris, le 
dessus de la tête est teint de brun et le jabot de noiràtre. 


EKabit. Un seul individu envoyé du //umbe par M. d’Anchiela nous 
prouve l'existence de cette espèce, en compagnie de la précédente, sur les bords 
du Cunene; elle y est cependant moins commune. Nous n'avions pas encore 
reçu ce vautour d'aucune autre localité de nos vastes possessions d'Angola, 
mais le Muséum de Lisbonne possédait déjà trois individus de Bissdo. An- 
dersson le rencontra dans le pays des Grands Namaquas et au sudouest du 
Lac-Ngami. On a des preuves nombreuses de son existence dans l'Afrique orien- 
tale et méridionale. 

Son nom indigène dans le Humbe est Aubi. 


8. Neophron percnopterus 


Syn. Vultur percnopterus, Lian. Syst. Nat. Ed. 13.° 1. p. 123. 

Neophron perenopterus, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.°1r, 1867, p.132; 
Heugl. Orn. N. O.-Afr. 1, p. 13; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 33; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 1; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 17; 
Sharpe in Layard's B. South-Afr. p. 6.; Schlegel, Mus. Pays-Bas, Revue 
des Rapaces, Livr. 10°, p. 159. 


Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. 1. p. 62, pl. 14. 
Werner, PI. Ois. d'Eur. pl. 6 et 7. 


Caract. Ad. Plumage blanc, teint de roussàtre sur le dos et à la poi- 
trine ; rémiges primaires noires; secondaires brunes, nuancées de gris sur les 


‘ Le marquis Antinori décrit différemment la coloration de ces parties. Voici comment 
il s'exprime: «Collo nudo, tinto de rosso violaceo; testa coperta da peluria bianco-nivea, fol- 
ta, lanosa, allungata e acuminata sull’occipite. Becco rosso-coralino, scuro all'apice; piedi 
rosso-Ccarnicini; iride brunastra». 
Vide Antin. & Salvad. Ucc. del Mar rosso e dei Bogos, p. 12. 


NEOPHRON PERGNOPTERUS 5 


barbes externes ; couvertures de l’aile de la couleur du dos, à l'exception des 
srandes couvertures, qui ressemblent aux rémiges secondaires. Peau nue de 
la tôte et de la gorge, et cire d’un jaune vif; bec jaune à la base, brun vers 
l'extrémité ; iris orange ; pieds blanc-jaunàtre (Andersson). 

Le jeune est brun, varié de taches plus claires; il a la face et la gorge 
couvertes d’un duvet grisâtre. La cire, le bec et les pieds ont des teintes plus 
sombres que chez l'adulte. 


Dimens. £ ad. L. t. 705 m.; aile 510 m.; queue 260 m.; bec 71 m.; 
tars. 81 m.; doigt méd. s. l’ong. 65 m. 


Elabit. Nous n'avons jamais reçu cet oiseau d’Angola, mais le Mu- 
séum de Leyde possède un individu de Mossamedes, provenant du voyage de 
Sala en 1867!. Quoique très répandu sur le continent africain, on ne l’a pas 
encore rencontré sur la côte occidentale au nord de Mossamedes; mais il se 
trouve abondamment dans l'archipel de Cap Vert. Un individu de l'ile Saint-Tago, 
un male adulte, existe depuis 1860 au Muséum de Lisbonne. 


Les observations faites jusqu’à ce jour n’accordent qu'un nombre très 
restreint d'espèces de vautours au vaste territoire africain, compris entre le 
Rio Congo et le Cap Frio, que nous désignons sous le nom d’Angola. 

Le Gyps africanus, le G. occipitalis et le Neophron percnopterus sont 
les seules espèces qu'il nous est permis d'inscrire dans notre liste en nous 
appuyant sur des preuves authentiques; nous croyons cependant que d’ulté- 
rieures recherches permettront d’y ajouter plus tard quelques autres espè- 
ces. Dans des localités non trop éloignées des confins méridionaux des posses- 
sions portugaises d’Angola, le voyageur Andersson rencontra 6 espèces, G. 
Kolbi, G. Rüppelli, G. auricularis, G. occipitalis, Neophron percnopterus et 
N. pileatus, parmi lesquelles deux, G. occipitalis et N. pileatus, se trouvent 
également sur la côte occidentale au nord d’Angola, et une troisième, N. per- 
cnopterus, habite l'archipel de Cap-Vert. D'un autre côté, le Gyps africanus, 
que M. d’Anchieta a récemment découvert sur les bords du Cunene, visite le 
Sénégal, d’où a été rapporté un individu déposé actuellement au Muséum bri- 
tannique. Ces faits établissent de bonnes présomptions en faveur d’une grande 
diffusion, plus grande que celle généralement admise, des espèces ornitholo- 
giques sur toute l'étendue du continent africain qui demeure au sud de l’Allas. 
Pour obtenir les preuves de cette diffusion il faut attendre, surtout pour l'Afri- 
que occidentale, que les investigations zoologiques puissent être portées loin 
de la côte vers les régions inhospitalières de l’intérieur. 


! Schlegel, Mus. des Pays Bas, Livr. 10°. Rev. Rap. p. 139. 


6 GYPOGERANUS SERPENTARIUS 


FAM. FALCONIDAE 


4. Gypogeranus serpentarius 


Syn. Falco serpentarius, Nill. Var. subj. N. H. pl. 18 A, B. 

Gypogeranus serpentarius, Hartl. Orn. West-Afr. p. 17.; Heugl. Orn. N. 0.- 
Afr. 1. p. 78.; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° vn, 1870, p. 338.; 
Jbid. n.° x, 1871, p. 269; Ibid. n.° xvir, 1874, p. 50. 

Sagittarius serpentarius, Fiosch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 93. 

Sagittarius secretarius, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 34. 

Serpentarius secretarius, Sbarpe, Cat. Birds B. M. p. 45; Sharpe in Layard'’s 
B. S.—Afr. p. 8.; Antin. & Salvad. Ucc. dei Mar Rosso e dei Bogos, p. 35. 


Fig. Buffon, PL. ent. vin. pl. 721. 
Levaill., Ois. d’'Afr. 1. p. 68, pl. 25. 


Caract. Teinte générale d’un cendré-bleuûtre, plus pâle en dessous; 
gorge et couvertures supérieures et inférieures de la queue blanches; crou- 
pion, ventre et jambes noirs, avec d’étroites raies transversales blanches. Ré- 
miges et scapulaires noires, celles-ci terminées de blanc. Les deux pennes 
médianes de la queue très longues, gris-cendré, portant à l'extrémité une 
large bande noire bordée de blanc; chez un mâle adulte de Bissio, de la col- 
lection du Muséum de Lisbonne, ces plumes sont entièrement gris-cendré sans 
aucun vestige de la bande noire terminée de blanc. Ees rectrices latérales 
cendrées, variées de noir et de blanc, traversées par deux larges bandes noi- 
res et terminées de blanc. Huppe occipitale formée de deux séries parallèles 
de plumes alongées et spatulées, les supérieures noires, les inférieures cen- 
drées. Cire, espace nu autour des yeux et base de la mandibule jaune-orange 
vif; bec d’un rougeûtre pale sur la pointe et brun à la base; pieds couleur de 
chair-livide, recouverts d’écailles luisantes, irisées de blanc:; iris jaune-rougeà- 
tre (é ad. Anchieta). 

Chez une jeune femelle (de Zissio) le plumage est partout nuancé de brun 
clair; sur la gorge et à la poitrine les plumes d’un brun terreux portent une 
strie longitudinale médiane d’un blanc-fauve; les plumes du croupion, du ven- 
tre et des jambes sont brunes, rayées de fauve. 

‘Un autre individu, une jeune femelle du Æwmbe, diffère seulement du 
précédent par ses teintes plus pâles. D’après les indications que nous fournit 
M. d'Anchiela, la cire et la peau nue de la face étaient d'un jaune-livide ter- 
ne, les pieds jaune-sale, le bec d’un brun de corne foncé à la pointe et d’une 
teinte rougeatre à la base de la mandibule, l'iris jaune-verdätre. 

Les plumes de la huppe sont chez le jeune moins longues et plus larges. 


1 


POLYBOROIDES TYPICUS 


Chez un mâle de Benguella, qui a vécu près de deux ans dans notre petite 
ménagerie, l'iris était d’un blanc légèrement bleuàtre, la cire et la face jaune 
vif, le bec brun de corne à la base et noirätre vers la pointe, les tarses cou- 
leur de chair. 


DDimens. Les exemplaires de notre collection diffèrent beaucoup en- 
tre eux sous le rapport de la taille et des proportions. Le plus petit est préci- 
sément le mâle de Benguella, que nous avons conservé quelque temps en ca- 
ptivité; les plus grands sont un individu de /Æuwilla, qui porte sur l'étiquette la 
désignation de mâle adulte, et une femelle du Cap achetée depuis longtemps 
à la maison Verreaux de Paris. Nous donnons dans le tableau ci-après leurs 


dimensions. 














PI. méd. 





Long. tot. Aile de la queue Bec Tarse 
1022 0",68 0",70 0",061 0n,29 à ad Huilla. 
1EL7 — 07,62 0,049 Om,26 & ad. Benguella. 
1m 18 0" 61 0",63 0®,055 0,27 Ç jeun. Aumbe. 
= 0,65 Ow,66 0,060 0",30 ? ad. Cap. 





Efabit. Le premier individu qui nous soit parvenu de nos possessions 
d’Angola nous a été apporté vivant par M. Freitas Branco, en 1869, de l’inté- 
rieur de Benguella; d’autres individus nous ont été envoyés de Æuilla et plus 
récemment du Æumbe par M. d’Anchieta. L'espèce est connue dans cette der- 
nière localité sous le nom de Mukende. À propos de ses mœurs, notre infati- 
gable voyageur nous dit à peine que le Serpentaire mange des sauterelles et 
qu'il établit son nid, dans lequel on trouve généralement deux œufs, sur des 
arbres élevés. 


5. Polyboroides typicus 


Syn. Polyboroides typicus, Smith, S. Afr. Quart. Journ. 1. p. 107; Hartl. 
Orn. West-Afr. p. 2.; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 95.; Boc. Av. 
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° x1r, 1871, p. 269; ibid. n.° xrv, 1873, p. 196; 
Sbarpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 48.; Sharpe in Layard’s B. S. Afr. p. 9. 
Polyboroides radiatus, Heugl. Orn. N.-Ost-Afr. p. 76. 


Fig. Smith, I. Zoo!. S. Afr. Aves. pl. 81 & 82. 
Caract. Ad. Plumage cendré; croupion, ventre, couvertures supé- 


rieures et inférieures de la queue, et plumes des jambes rayées de noir et de 
blanc. Rémiges primaires noires; secondaires cendrées avec une large bande 


8 POLYBOROIDES TYPICUS 


terminale noire, bordée de blanc; grandes couvertures de l'aile, tertiaires el 
scapulaires de la couleur du dos, marquées à l'extrémité d'un étroit trait noir 
liséré de blanc, et portant au-dessus de celui-ci une tache noire arrondie, plus 
ou moins développée. Queue noire, variée de blanc à son origine, traversée 
vers le milieu d’une large bande blanche marbrée de brun, et terminée de 
blanc. Cire et peau nue autour des yeux, ainsi que les pieds, jaunes; bec noi- 
ratre avec la moitié basale de la mandibule jaune. 


Dimens. Long. tot. 620 m.; aile 443 m.; queue 300 m.; bec 39 m.; 
larse 91 m.; doigt m. s. ongl. 45. 


Un individu jeune, que M. d’Anchieta nous a envoyé de Gambos, dans 
l'intérieur du district de Mossamedes, est partout d’un brun-roux tirant à cou- 
leur de chocolat, avec des bordures plus claires sur les plumes du manteau. Les 
plumes du vertex et de la gorge sont striées de noir, et les côtés de la tête d’un 
noir profond encadrant l’espace nu péri-orbitaire. Rémiges primaires brunes, 
secondaires d’un brun plus pâle, les unes et les autres barrées plus ou moins 
distinctement de noirâtre. Ventre, croupion, couvertures supérieures et infé- 
rieures de la queue, et plumes des jambes d’un brun-roux uniforme. Queue 
brune, variée de blanc à la base, traversée de trois bandes brun-noir d’iné- 
sale largeur et terminée de noirûtre. Cire, base de la mandibule et espace nu 
de la face jaune terne, pieds jaunes. Chez une femelle du Æuwmbe, qui fait 
partie des derniers envois de M. d’Anchieta, la teinte du plumage est d’un cen- 
dré plus sombre que chez un mâle adulte de Bissdo, et nuancée de brun par 
places. La plupart des scapulaires portent une bande sous-terminale noire sui- 
vie d’un petit espace cendré, tandis que les autres ont à la même place une 
tache ronde. Le ventre, le croupion, les couvertures de la queue et les plumes 
des jambes sont rayées de noir et de blanc. La queue noire, terminée de blanc 
et traversée d’une large bande blanche marbrée de brun, présente au-dessus 
de celle-ci une seconde bande, plus étroile et moins distincte, de la même cou- 
leur. Cet individu se trouve évidemment en plumage de transition. 


Elabit. Les deux individus dont nous avons fait mention proviennent 
de Gambos et du Humbe. Dans cette dernière localité les indigènes l’appelent 
Lucoi, nom qu'ils emploient du reste pour désigner bien d’autres oiseaux de 
proie. Andersson ne parait pas avoir rencontré cette espèce dans toute l’éten- 
due du pays qu'il a parcouru, pas même dans les contrées plus rapprochées 
du Cunene. Dans l'Afrique occidentale, on a des preuves de son existence de 
la Sénégambie au Gabon; Ussher l’a découverte à la Côte d’or; nous possédons 
deux spécimens de Bissdo. Dans l'Afrique méridionale, elle habite la colonie 
du Cap et le Natal, et elle remonte par le Zambeze jusqu’à l'Afrique orien- 
tale, dans le Sennaar, le Nil-blanc et l’Abyssinie. 

L'espèce de Madagascar, Polyboroïides radiatus, est suffisamment distincte 
de celle-ci par sa coloration gris-perle et par sa taille plus petite. 


L CIRCUS AERUGINOSUS 9 


Le Gymnogenys Malzacii, Verr.! ne peut plus être conservé comme dis- 
tinct du P. typicus depuis que M. Gurney a constaté que c’est une femelle de 
cette espèce, provenant de Nubie et appartenant actuellement au Muséum de 
Norwich, qui a été décrite par Ed. et J. Verreaux sous un nom qu'il faut sup- 
primer ?. 


6. Circus aeruginosus 


Syn. Falco æruginosus, Linn. Syst. Nat. Ed. 13.° 1. p. 130. 

Circus æruginosus, Heugl. Orn. N. O0.—Afr. p. 103.; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. 
Se. Lisb. n.° var, 1870, p. 338; Ibid. n.° x, 1872, p. 66; Shelley, Birds 
of Egypt, p. 181; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 69; Sharpe in Layard’s 
B. S.—Afr. p. 16. 


Fig. Buffon, PI. ent. 1. pl. 460 (mâle ad.) et pl. 624 (jeune). 
Werner, PI. d'Ois. Eur. pl. 37 (fem.). 


Caract. Müle ad. Tête, cou et poitrine roux-fauve, strié de brun-noir; 
dos et scapulaires brun-foncé avec du roux sur les bords de quelques plumes; 
ventre et cuisses roux-ferrugineux, variés de fauve isabelle et striés de brun; 
couvertures supérieures el inférieures de la queue cendrées, nuancées de 
blanc et de roux. Aile laissant voir le long de son bord externe une large 
bande gris-cendré, formée par les couvertures et les rémiges secondaires plus 
rapprochées de ce bord; les petites couvertures près du bord supérieur de 
l'aile roux-fauve tacheté de brun, formant une épaulette distincte; le reste du 
dessus de l’aile brun-foncé. Rémiges primaires externes noires, internes gris- 
cendré, les unes el les autres avec un espace blane, vers la base, sur les barbes 
internes. Couvertures inférieures de l’aile d’un blanc-pur. Queue gris-cendré 
en dessus, blanc-grisätre en dessous, avec les deux rectrices externes lavées 
de roux. Bec noirâtre, iris et pieds jaunes. 


HDimens. Aile 380 m.; queue 235 m.; bec 33 m.; tarse 80 m.; doigt 
m. s. l’ongl. 39 m. 


Le plumage d’un jeune mäle de //willu est d’un brun-chocolat presque 
uniforme; les plumes du dessus de l'aile portent à leur extrémité un étroit 
liséré roussâtre, celles du ventre et des cuisses et les sous-caudales sont lar- 
gement bordées de roux-ferrugineux. Front, gorge, nuque et une bande trans- 
versale au milieu de la poitrine fauve-isabelle. Rémiges primaires et secon- 


! V. Rév. et Mag. de Zool. 1855, p. 349, pl. 13. 
? V. Gurney — Notes on a «Catalogue of Accipitres in the British Museum» by R. B. 
Sharpe.— Jbis 1875, p. 221. 


10 CIRCUS AERUGINOSUS x 


daires brunes; celles-là avec un espace blanc, lavé de roux à la base, sur les 
barbes internes. Petites couvertures supérieures de l'aile variées de roux; les 
inférieures brunes, tachetées de roux. Queue brun-pâle, terminée de roux et tra- 
versée de plusieurs bandes plus foncées, également distinctes à sa face infé- 
rieure, qui est d’un gris nuancé de roux. Bec noir, iris couleur de chocolat, 
pieds jaune-grisâtre (Anchieta). L. t. 520 m.; ail. 382 m.; queue 240 m.; bec 
30 m.; tarse 80 m.; doigt m. s. l’ong. 39 m. 

Chez une femelle, envoyée par M. d’Anchieta du Rio Coroca, le plumage 
est couleur de chocolat, à l'exception du dessus de la tête jusqu’en bas de 
la nuque et de la gorge, qui est d’un fauve-isabelle avec les baguettes des 
plumes noires. Les rémiges primaires et secondaires, toutes les couvertures 
de l'aile et les rectrices, en dessus, sont entièrement brunes. La face infé- 
rieure de la queue est d’un gris-brun sans aucun vestige de bandes. Bec noir, 
pieds jaune verdâtre, iris brun (Anchieta). L. t. 550 m.; aile 420 m.; queue 
242 m.; bec 34 m.: tarse 90 m.; doigt m. s. l’ongl. 44 m. 

M. Shlegel! cite, comme caractères distinctifs du C. ranivorus par rap- 
port au C. aeruginosus, — «doigts un peu plus courts, teintes moins foncées, 
queue offrant toujours 5 à 7 bandes foncées et ne se présentant jamais, ainsi 
que les ailes, teinte de gris»; cependant la queue du jeune mâle de Huilla, 
dont nous avons donné ci-dessus la description, porte 5 bandes distinctes et 
régulières brunes sur un fond d’une teinte plus pale. Get exemplaire, qui pré- 
sente tous les autres caractères de coloration du C. aeruginosus, à été exa- 
miné par notre regretté ami Jules Verreaux et rapporté par lui à cette espèce. 
Chez une femelle du C. aeruginosus de Portugal, déposée au Muséum de 
Lisbonne, la queue présente également quelques vestiges de bandes transver- 
sales, plus effacées cependant et moins complètes que chez le spécimen de 
Huilla. 

Pour nous, la distinction entre ces deux espèces, en vérité très voisines, 
doit s’appuyer sur d’autres particularités de coloration et sur la diversité de 
la teinte générale de leur plumage. 


Efabit. Auilla et Rio Coroca sont, jusqu'à présent, les seules loca- 
lités où M. d’Anchieta ait pu rencontrer cette espèce, qui parait manquer ab- 
solument dans les régions de l’Afrique occidentale plus rapprochées de l’équa- 
teur. M. d’Anchieta ne l’a pas encore rencontrée au Æumbe; elle a également 
échappé aux recherches du voyageur Andersson sur tout le vaste territoire 
qu'il a parcouru au sud du Rio Cunene. Le €. aeruginosus fait de rares appa- 
ritions dans la Colonie du Cap et dans le Transvaal; mais il vit à demeure 
dans l’Afrique orientale et septentrionale, habite l'Europe et appartient à une 
bonne partie du continent asiatique. 


! Shlègel. Mus. des Pays-Bas. Gireï, p. 11. 


CIRGUS RANIVORUS il 


7. Circus ranivorus 


Syn. Falco ranivorus, Daud. Tr. d'Orn. 17. p. 170. 

Circus ranivorus, Boc. Av. Àf. occ. Jorn. Sc. Lisb., n.° v. 1868, p. 47; Finsch. 
& Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 97; Gurney in Anderss. B. Damara. p. 34; 
Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 71; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr. p. 14. 


Fig. Levaill. Ois. d’Afr. 1. pl. 23. 


Caract. Ad. En dessus brun-terreux varié de blanc à la nuque, à la 
gorge et au cou, les plumes de ces régions étant brunes à l'extrémité et blan- 
ches sur une partie plus ou moins apparente de leur base, avec les baguettes 
brunes; en dessous brun-roux, tirant plus franchement au roux-ferrugineux 
sur le ventre, les cuisses ef les sous-caudales. Rémiges brunes, avec les bar- 
bes internes blanches lavées de roux et variées de brun sur une grande éten- 
due, à compter de la base. Petites couvertures près du bord supérieur de l’aile 
tachetées de roux, ainsi que les sus-caudales. Queue traversée de 5 bandes 
brunes; les deux rectrices médianes brunes barrées de brun foncé, les autres 
d’un roux-ferrugineux dans les intervalles des bandes; la plus extérieure de 
chaque côté sans bandes distinctes, à peine marbrée de brun sur les barbes 
internes. 

Telles sont les caractères que nous rencontrons sur un individu du Cap, 
reçu en 1859 de la maison Verreaux et dont l'étiquette porte l'indication de 
© adulte. 

Deux individus, tous les deux femelles, que M. d’Anchieta nous a envoyés 
de Æuilla, se trouvent dans un état de plumage moins avancé, que nous allons 
décrire en quelques mots: 

Fond du plumage brun fortement strié de fauve et de roux, le brun oc- 
cupant le centre des plumes et quelquefois aussi leurs bords; couvertures su- 
périeures et inférieures de la queue, plumes du bas-ventre et des cuisses lar- 
sement bordées de roux-ferrugineux. Petites couvertures du bord supérieur 
de l’aile fauve-isabelle, striées de brun; les autres couvertures brunes, bordées 
et terminées de roux. Sous-alaires blanc-fauve, marquées sur les baguettes de 
taches accuminées roux-ferrugineux. Rémiges et rectrices semblables à celles 
de l'individu du Cap précédemment décrit, mais les deux rectrices médianes 
également nuancées de roux dans les intervalles des bandes. Bec noirâtre, 
pieds jaunes, iris chätain (Anchieta). 


Dimens: L. (. 490 m.; aile 360 m.; queue 228 m.; bec 30 m.; 
tarse 76 m.; doigt m. s. l'ong. 39 m. 


Habit. Au contraire du précédent, le C. ranivorus est une espèce 


12 MELIERAX POLYZONUS 


sédentaire et commune dans l'Afrique méridionale. Andersson avoue dans ses 
notes qu’il ne se rappele pas de l'avoir rencontré dans ses excursions à tra- 
vers le pays des Damaras et des Grands-Namaquas; mais il ajoute, d’après 
M. Layard, que des spécimens de ce Busard ont été envoyés par M. Chapman 
de la région des Lacs. De ces faits cependant on ne doit pas conclure que cette 
espèce ne puisse se montrer, plus ou moins régulièrement, dans des endroits 
plus rapprochés de la côte occidentale; sa découverte à Æwilla par M. d’An- 
chieta nous amène à supposer le contraire. 


8. Melierax polyzonus 


Syn. Falco polyzonus, Rüpp. Neue Wirb. p. 36, tab. 15. 

Melierax musicus, Hartl. Orn. West-Afr. p. 12; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. 
Lisb. n.° vur, 1870, p. 338. 

Astur polyzonus, Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 61. 

Melierax polyzonus, Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 90; Gurney in Anderss. 
B. Dam. p. 27; Boc. Aves Afr. occ. Jorn. Se. Lisb., n.° xvir, 1874, p. 
49; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 88; Sharpe in Layard’s B. S. -Afr. 
p. 18. 


Fig. Rüppell, Neue Wirb. tab. 15. 


Caract. Ad. Tête, cou, poitrine et parties supérieures d’un cendré 
de plomb, plus pâle sur la gorge, la poitrine et les grandes couvertures des 
ailes. Lores couverts de poils roux-canelle; région périophthalmique et auri- 
culaire noiratres. Couvertures supérieures et inférieures de la queue, plumes 
de l'abdomen et des cuisses barrées de brun-noirätre et de blanc-gris; cou- 
vertures inférieures de l’aile blanches, traversées de bandes brunes plus 
étroites. Rémiges primaires brun-noir sur leur portion terminale, qui reste à 
découvert, le reste cendré, pointillées de blanc sur les barbes internes ; secon- 
daires d’un cendré plus uniforme et sans points blancs. Queue noire terminée 
de blanc; les deux rectrices médianes entièrement noires, celles qui les sui- 
vent immédiatement de chaque côté noires avec une étroite bordure blanche 
à l'extrémité, les autres terminées et tachetées de blanc, cette couleur occu- 
pant un espace successivement plus étendu de la 4° à la {° rectrice, tant à 
leurs extrémités que sur leurs barbes, et s’arrangeant de manière à constituer 
trois ou quatre bandes blanches, plus ou moins complètes, sur les deux rectri- 
ces externes de chaque côté. Cire, pieds et iris rouge-vermillon; bec rouge à 
la base, le reste noirätre (Anchieta). 


Dimens. L. t. 520 m.; aile 312 m.; queüe 220 m.; bec 33 m.; 
tarse 86 m.; doigt. med. s. long. 40 m. 


MELIERAX POLYZONUS 13 


Les caractères ci-dessus ont été pris sur trois individus adultes, deux mà- 
les et une femelle, envoyés par M. d’Anchieta de Caconda et du Hwmbe. Com- 
parant ces individus à deux mâles adultes d’Abyssinie, l’un provenant du 
voyage de M. von Heuglin, l’autre de celui de Schimper, nous leur trouvons 
quelques différences qu’il ne sera peut-être pas inutile de signaler. D'abord le 
système de coloration n’est pas absolument identique, les individus d’Abyssi- 
nie ayant le dessus de la tête et le manteau d’une teinte plus foncée, ardoisée- 
noire, le cendré de la gorge et de la poitrine étant au contraire beaucoup plus 
pèle que chez nos individus. Les couvertures alaires et les rémiges secondai- 
res sont gris-cendré pointillé de blanc, tandis que nos spécimens d’Angola les 
ont d’un cendré uniforme, à peine plus pâle que celui du dos. Enfin la queue, 
dont les deux rectrices médianes sont entièrement noires chez les uns et les 
autres, présente quelques différences quant à la distribution du blanc sur les 
rectrices latérales, cette couleur occupant chez les individus d’Abyssinie un 
espace plus étendu à l'extrémité de ces rectrices et constituant des bandes plus 
larges et plus complètes. 

Pour nous, ces différences ne signifient que des changements dans la li- 
vrée de l’adulte en rapport avec l’äge. Nos trois individus d'Angola nous sem- 
blent d'un âge moins avancé que ceux d’Abyssinie, qui ont toute l'apparence 
de vieux mâles. Un autre spécimen du Muséum de Lisbonne, une femelle ori- 
ginaire de Nubie, acheté à la maison Verreaux, est identique à ceux d’Angola 
à deux exceptions près: {°, les grandes couvertures alaires et les rémiges se- 
condaires présentent le pointillé que nous remarquons sur les individus d'Abys- 
sinie, mais moins distinct, car il est formé de points gris au lieu de blancs; 
2°, les 3 rectrices externes portent des bandes blanches bien marquées et com- 
plètes. Nous y voyons un état du plumage intermédiaire aux deux autres. 

Il faut ajouter que l’un de nos exemplaires de Caconda porte encore à 
l'aile et à la queue quelques plumes appartenant à la livrée du jeune. 

La couleur de l'iris serait brune, même chez l'adulte, suivant plusieurs 
auteurs qui se sont occupés récemment de l’ornithologie de l'Afrique: pul- 
chre brunnea (Finsch & Hartlaub); pallide wmbrina (von Heuglin); pale wm- 
ber-brown (Sharpe); schün braun (Brehm)...Rüppell nous l'indique au con- 
traire comme rouge-carmin, et Speke la décrit simplement rouge. M. d’An- 
chieta confirme les indications de ces derniers voyageurs, car nous lisons sur 
les étiquettes qui acompagnent les individus adultes d’Angola — iris vermelho 
(iris rouge-vermillon). 

La livrée du jeune äge, telle que nous la rencontrons sur un individu de 
Caconda, mérite une description sommaire: Dessus et côtés de la tête et du 
cou striés de brun foncé et de fauve; le front blanchâtre; la région auriculaire 
brun-roux, striée de brun. Manteau brun avec les plumes, les couvertures des 
ailes surtout, à baguettes noires et bordées de roussâtre. Couvertures supé- 
rieures de la queue blanches, traversées de bandes étroites brun-roux lisé- 
rées des deux côtés de brun. Gorge blanche, striée de noirâtre; poitrine brun- 


14 MELIERAX POLYZONUS 


roux, variée de fauve et de blanc sur les bords des plumes et striée de noir 
sur les baguettes; ventre, couvertures inférieures de la queue et cuisses tra- 
versées de bandes semblables à celles des sus-caudales. Sous-alaires blanches, 
variées de taches anguleuses brun-roussàtre. Rémiges primaires brun-noir, 
avec un grand espace blanc sur les barbes internes, traversées régulièrement 
de bandes étroites noires; secondaires brun-clair, moins distinctement barrées 
de brun-foncé. Queue en dessus barrée de noirâtre sur un fond brun-clair, 
avec les deux rectrices externes terminées de blanc-fauve et nuancées de cette 
couleur sur les intervalles des bandes noirâtres; en dessous blanc-fauve, bar- 
rée de brun. Iris jaune (Anchieta). Aile 322 m.; queue 224 m.; bec 31 m.; 
tarse 90 m.; doig. méd. 40 m. 


Habit. Le principal habitat de cette espèce est l'Afrique orientale: 
elle a été rencontrée dans la Nubie méridionale, le Sennaar, l’Abyssinie, le 
Nil-blanc et le Nil-bleu etc. On a acquis souvent des preuves authentiques de 
son existence en Sénégambie, mais on ignore quelle est l’exacte distribution 
de cette espèce sur l'Afrique occidentale. D’après les résultats obtenus par 
M. d’Anchieta, qui confirment les observations d’Andersson, la limite inférieure 
de sa dispersion sur cette partie du continent africain parait être la contrée 
traversée par le Cunene, car le seul individu de cette espèce rencontré par 
Andersson a été pris à £lephant's Vley, qui se trouve presque sur le parallèle 
du Æuwmbe, d'où nous avons reçu dernièrement un exemplaire. De Caconda, 
plus rapprochée de l'équateur, nous avions reçu précédemment trois indivi- 
dus. Xahahula est le nom qu’on lui donne dans le Humbe. 

Le M. musicus le remplace dans l'Afrique méridionale; et quoiqu'il soit 
signalé par Andersson comme étant l’un des oiseaux de proie les plus com- 
muns, pendant toute l’année, dans le pays des Damaras et des Grands Nama- 
quas, nous n’en avons pas reçu un seul exemplaire des lieux visités jusqu’à 
présent par M. d’Anchieta. Dans notre 4° liste des oiseaux des possessions por- 
tugaises !, nous avions fait mention des individus provenant de Caconda sous 
le nom de M. musicus, faute de les avoir suflisamment examinés au moment 
de cette publication. 

Deux autres espèces ont été établies récemment sous les noms de #. po- 
liopterus et M. metabates d'après deux individus wniques, l'un rapporté de Rio 
Umba par Decken, l’autre rencontré à Bahr-el-Abiad par M. von Heuglin. Ces 
deux espèces nous sont inconnues; mais, à juger d’après les descriptions qui 
ont été publiées, leurs caractères différentiels, par rapport au #. musicus et 
au M. polyzonus, rentrent dans la cathégorie de ceux qu'il est souvent permis 
de regarder comme de simples variations individuelles. 


V. Jorn. de se. math, phys. e nat, Lisboa — ne VIIT, 1870, pag. 338. 


MELIERAX GA\BAR 15 


9. Melierax gabar 


Syn. Falco gabar, Daud. Tr. d’Orn. 11, p. 87. 

Nisus gabar, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 73; Finsch & Hartlaub, Vüg. Ost-Afr., 
p. 86; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° xvr, 1873, p. 283. 

Melierax gabar, Gurney in Anders. B. Dam. p. 28; Sharpe, Cat. Birds B. M. r. 
p. 90; Sharpe in Layard’s B. S.=Afr., p. 19. 


Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. 1. pl. 33. 


Caract. Ad. En dessus cendré, légèrement teint de brunàtre, plus 
foncé à la partie supérieure et latérale de, la tête, tirant au noirâtre autour 
des yeux; gorge et poitrine d'une nuance plus pèle; ventre, cuisses et des- 
sous de l’aile blanc rayé transversalement de brun-cendré; sus et sous-caudales 
blanc pur; couvertures supérieures de l'aile de la couleur du dos. Rémiges 
primaires et secondaires cendrées sur les barbes externes, nuancées de brun 
et barrées de noirâtre sur les barbes internes; en dessous blanches, barrées 
de noirâtre. Les dernières rémiges primaires et les secondaires terminées de 
blanc. Queue terminée de blanc, cendrée en dessus et blanche en dessous, et 
traversée sur ies deux faces de bandes noires, en général, au nombre de qua- 
tre; la face supérieure des deux rectrices latérales variée de blanc sur les 
intervalles des bandes, Cire, région péri-ophthalmique et pieds rouges, nuan- 
cés de jaune; bec de cette même couleur à la base, le reste noir; iris rouge! 
(Anchieta). 


Dimens. à ad. L. t. 330 m.; aile 200 m.; queue 145 m.; bec. 21 m.; 
tarse 45 m.; d. m. s. l’ong. 31 m. 
? ad. L. t. 365 m.; aile 220 m.; queue 160 m.; bec 22 m.; 
tarse 51 m.; d. m.s. l’ong. 37 m. 


Le plumage du jeune est strié de brun sur un fond roux-terreux à la par- 
tie supérieure et latérale de la tête et du cou, et à la poitrine; le dos brun 
écaillé de roux, à l'exception des sus-caudales, qui sont blanches; gorge d’un 
blanc-fauve strié de brun-noirâtre ; ventre, cuisses et sous-caudales d’un blanc 
lavé de fauve, traversés de bandes brun-roux. Couvertures supérieures de 
l'aile blanches, variées de brun et de fauve. Rémiges primaires et secondaires 
brunes, terminées de blanc, ceiles-ci sur un espace plus étendu; les unes et 


‘Il parait que la couleur de l'iris varie dans cette espèce comme il arrive souvent chez 
les oiseaux de proie, car l'étiquette d’un mâle parfaitement adulte, envoyé du Humbe par M. 
d'Anchieta, porte — /ris chälain. Chez deux autres individus de la même localité, évidemment 
moins adultes, l'iris du mâle était rouge et celui de la femelle rouge-foncé. 


16 MELIERAX NIGER 


les autres barrées de brun-noirâtre. Queue ressemblant à celle de l'adulte, mais 
d’un brun plus foncé en dessus. 


Habit. Le. M. gabar se trouve parmi les oiseaux envoyés par M. d’An- 
chieta du Æwmbe, où notre infatigable voyageur le dit fort commun. Nous ne 
Pavons reçu jusqu’à présent d’aucune autre localité d’Angola ; mais on possède 
des preuves de son existence en Afrique occidentale depuis Serra-Leoa jus- 
qu'aux confins septentrionaux des possessions portugaises. Il habite l'Afrique 
orientale et méridionale, à l’exception des environs du Cap; Andersson l’a 
rencontré souvent dans le pays des Damaras et des Grands Namaquas et, vers 
l'intérieur, dans la région des Lacs. 

Lucoi et Kuatakuti sont les noms indigènes qu'il porte dans le Humbe ; 
mais M. d’Anchieta a le soin de nous avertir que ces noms lui sont communs 
avec bien d’autres oiseaux de proie. 


10. Melierax niger 


Syn. Sparvius niger, Bonn. & Vieill. Ene. Méth. mr. p. 1269. 

Nisus niger, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 74; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., 
p. 89; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Se. Lisboa, n.° x1r, 1871, p. 269; Ibid. 
n.° x1v, 1873, pag. 196. 

Melierax niger, Gurney in Anderss. B. Damara p. 29; Sharpe, Cat. Birds B. 
M. 1. p. 91; Sharpe in Layard’'s B. S.—Afr., p. 20. 


Fig. Vieill. et Oud. Galerie des Ois. 1. pl. 22. 


Caract. Ad. Plumage tout noir, moins brillant et plus nuancé de brun- 
fuligineux chez la femelle. Rémiges primaires et secondaires brun-noiràtre sur 
les barbes externes et à l'extrémité, blanches et traversées de bandes noirà- 
tres sur les barbes internes. Queue barrée de noir et de blane, plus ou moins 
lavée de brun-cendré en dessus, et terminée de noir. Couvertures inférieures 
de l'aile noiratres. 

Relativement aux couleurs de la cire, des pieds et de l'iris, qui s’altèrent 
aussitôt après la mort, M. d’Anchieta ne nous fournit pas de renseignements 
uniformes. Sur l'étiquette d’une femelle nous lisons: «Cire rouge avec des la- 
ches foncées ; tarse et doigts rouges nuancés de châtain». La couleur de l'iris 
ne s’y trouve pas indiquée. 

Un autre individu, marqué comme femelle, mais que d’après ses dimensions 
nous croyons plutôt mâle, avait l'iris rouge-foncé, la cire et les pieds rouge- 
corail. 

Chez un troisième individu femelle, l'iris élait chàtain, toujours d’après M. 


SCELOSPIZIAS TACHIRO 17 


d’Anchieta, la cire rouge de cuivre, le tarse et les doigts d’un rouge mélangé 
de jaune, avec des taches noires. Celles-ci s’y montrent encore bien distinctes 
sur un fond jaune sale. 


Dimens. 4 ad. L.t. 320 m.; aile 190 m.; queue 153 m.; bec 20 m.; 
tarse 46 m.; doigt m. 32 m. 
® ad. L. t. 350 m.; aile 220 m.; queue 170 m.; bec 22 m.; 
tarse 49 m.; doigt m. 34 m. 


Habit. Juilla, Gambos et Humbe. £ 

Andersson l’a rencontré à Okavango seulement, où il le dit rare. M. d’An- 
chieta l’a tué sur les bords du Rio Cunene, au Ælwmbe, et nous l'avons égale- 
ment reçu de ce voyageur des deux autres localités situées plus au nord. 


11. Scelospizias tachiro 


Syn. Falco tachiro, Daud. Tr. d'Orn. 1. p. 90. 

Nisus tachiro, Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 78; Blanf. Geol. & Zool. 
Abyss., p. 291. 

Nisus unduliventer, Heugl. Orn. N. Ost-Afr., p. 67. 

Micronisus zonarius, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40. 

Accipiter tachiro, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 29. 

Astur tachiro, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 99; Sharpe in Layard's B. 
S.—Afr., p. 20. 

Scelospizias tachiro, Gurney, Ibis, 1875, p. 361. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 24 (jeune). - 
Temvminck, PI. Col. pl. 377 (imparf. ad.) et pl. 420 (jeune). 
Des Murs, Icon. orn. pl. 61 (mäle ad.). 


Caract. Ad. Plamage en dessus brun foncé, lavé de cendré surtout 
à la tête et au cou, varié de blanc à la nuque; en dessous blanc, orné de ban- 
des transversales d’un roux-terne, à l’exception des couvertures inférieures 
de la queue, qui sont d’un blanc-pur. Les bandes des flancs sont d’un roux 
plus vif, celles des cuisses au contraire plus effacées. Gorge d’un blanc unifor- 
me; côtés de la tête cendré clair. Rémiges primaires et secondaires brunes en 
dessus, d’un blanc grisätre à leur face inférieure, traversées de bandes fon- 
cées sur les barbes internes. Rectrices brunes, terminées de blanc, barrées de 
trois larges bandes noirûtres; les deux rectrices médianes présentent dans les 
intervalles de ces bandes, sur les barbes internes, une tache blanche plus ou 
moins développée. Couvertures inférieures de l’aile blanches, barrées de brun 


FC] 


IS SCELOSPIZIAS TACHIRO 


pâle. Cire, rebord des paupières, base des mâchoires et pieds jaune sale ; bec 
noirâtre ; iris jaune vif (Anchieta). 


Dimens. L. t. 400 m.; aile 225 m.; queue 190 m.; bec 23 m.; 
tarse 63 m.; doigt m. 36 m. 


Cette description a été prise sur un mâle adulte, provenant de Biballa, 
dans l'intérieur de Mossamedes. Un individu 4 du Na ue que nous devons à 
l’obligeance de M. Sharpe, présente quelques différences qu'il importe de si- 
gnaler : le dessus, y comprenant la tête et le cou, brun foncé; le dessous blanc 
lavé de fauve et traversé de bandes un peu plus larges d’un brun foncé par- 
tout, même sur les flancs et les cuisses ; les sous-caudales portent encore quel- 
ques vestiges de bandes transversales ; la gorge est striée de brun sur un fond 
blanc-fauve. Un autre individu de Anysna nous permet de bien saisir la livrée 
du jeune, à peu-près comme elle se trouve représentée sur la pl. 24 de Le- 
vaillant: plumes du dessus brun-noir lisérées de roux-ardent; celles du des- 
sous d’un blanc tirant plus ou moins au roux, fortement striées de noir sur la 
gorge et marquées sur les autres parties de grosses taches rondes d’un brun- 
noir, plus petites sur les cuisses et plus séparées sur les sous-caudales ; la 
queue est en dessus brun-roux, sur les intervalles des bandes, et terminée de 
cette même couleur, en dessous grise lavée de roux. 

L'âge parait apporter chez cette espèce des changements successifs, mé- 
me dans le plumage de l’adulte. À mesure que les individus deviennent plus 
vieux, les teintes cendrées s’accentuent davantage sur la tête; le brun des 
parties supérieures pàlit un peu; les bandes acquièrent, à commencer par les 
flancs, un ton de plus en plus roux; la gorge et les sous-caudales perdent 
toute trace de stries et de taches. 


EXabit. C'est seulement de Biballa, dans l’intérieur de Mossamedes, 
que nous avons reçu cette espèce. Nous devons donc la croire aussi rare 
dans les districts méridionaux d’Angola, qu’elle l’est, d’après le témoignage 
d’Andersson, dans le pays des Damaras. 

Elle afectionne surtout, à ce qu'il paraît, l'Afrique méridionale-orienta- 
le; mais il est impossible de bien fixer l'aire de son. habitat tant qu’on n'aura 
décidé, en s'appuyant sur un plus grand nombre d'observations, si l'on doit 
maintenir au rang d'espèces, regarder comme des races géographiques dis- 
tinctes, ou reléguer tout bonnement dans la synonymie du Se. tachiro, le Ni- 
sus unduliventer, Rüpp. de lAbyssinie, l’Astur macroscelides, Hartl., de la 
Côte d'Or, l'A. tibialis, Verr., du Sénégal,'et l’Accipiter castanilius, Bp., re- 
gardé à tort, suivant M. Gurney!, comme de la Nouvelle Grenade, originaire 
en réalité du Gabon. 


1V. Gurney, Ibis, 1875, p. 362 et 363. D’après M. Gurncy ce sont des races distinctes, à 
l'exception de l'A, libialis, établi sur une femelle adulte du NW. unduliventer, de Casamance. 


SCELOSPIZIAS POLYZONOIDES 19 


12. Scelospizias polyzonoides 


Syn. Accipiter polyzonoides, Smith. Ill. Zool. S. Afr. pl. 11; Gurney in An- 
derss. B. Damara, p. 38. 

Micronisus polyzonoides, Boc. Av. Afr. oce. Jorn. Sc. Lisb., n.° vor, 1870, 
p. 338. | 

Nisus badius, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 81. 

Astur badius, Sub-sp. Astur polyzonoïides, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 113; 
Sharpe in Layard’s B. S.—Afr. p. 22. 

Scelospizias polyzonoides, Gurney, Ibis, 1875, p. 360. 


Fig. Smith, I. Zool. S. Afr. Aves, pl. 11, (adulte). 


Caract. Mile ad. En dessus gris-cendré, varié de blanc à la nuque; 
front et côtés de la tête gris pâle; gorge blanche. Parties inférieures blanches, 
traversées de bandes étroites et rapprochées brun-roussâtre ; celles des cuis- 
ses plus étroites et plus effacées. Sous-alaires et sous-caudales blanches; cel- 
les-là rayées de brun pâle. Portion non apparente des scapulaires largement 
tachetée de blanc. Rémiges primaires brun-noir sur les barbes externes et à 
l'extrémité, avec les barbes internes sur une grande étendue blanches, barrées 
de brun; secondaires gris-cendré en dehors et à la pointe, barrées de brun, 
sur un fond blanc, sur les barbes internes. Les deux pennes médianes de la 
queue gris-cendré uniforme ; les autres rectrices terminées de blanc, nuancées 
de cendré sur les barbes externes et barrées de brun noir sur les barbes in- 
ternes, avec les intervalles blancs plus ou moins lavés de gris. Les bandes sur 
les rectrices sont au nombre de cinq, à l'exception de la rectrice externe, où 
elles deviennent plus étroites et plus nombreuses. Cire et pieds jaunes; bec - 
noirâtre à l'exception de la base, qui est jaune; iris rouge clair (Anchiela). 

La femelle, dont la taille est plus forte, a des teintes plus sombres en 
dessus et les parties inférieures rayées de brun pâle. Pour tous les autres dé- 
tails de coloration elle ressemble au mâle. 

La livrée du jeune est caractérisée par la présence de stries d’un brun- 
foncé sur les plumes de la gorge, et de taches en forme de larmes ou en cœur 
d’un brun-roussâtre sur la poitrine et le ventre; les sous-caudales et les plu- 
mes des flancs et des cuisses portent aussi des taches en chevron. L’alonge- 
ment des taches en travers, de manière à se juxtaposer formant des bandes 
continues, marque la transition du jeune âge à l’âge adulte; ce changement 
semble s’opérer de bas en haut, commençant par les cuisses, les flancs et le 
bas-ventre, en même temps que les taches des sous-caudales s’effacent gra- 
duellement. 


20 ACCIPITER MINULLUS 


L'iris du jeune est jaune; celui de la femelle adulte rouge, comme chez 
le mâle (Anchieta). 


Dimens. 4 ad. _L. t. 290 m.; aile 185 m.; queue 144 m.; bec 45 m.; 
tarse 40 m.; doigt m. 25 m. 
© ad. L. t. 318 m.; aile 192 m.; queue 150 m.; bec 17m.; 
tarse 43 m.; doigt m. 28 m. . 
jeune. L. t. 310 m.; aile 187 m.; queue 150 m.; bec 17 m.; 
tarse 44 m.; doigt m. 28 m. 


Elabit. Nous avons reçu plusieurs individus de Æuilla et du Æwmbe ; 
ceux de cette dernière localité portent les noms indigènes Auatakuti et Lucoi, 
qui lui sont communs avec d’autres oiseaux de proie. 

À juger d’après les matériaux dont nous pouvons disposer, nous parta- 
seons complètement l’avis de M. Gurney que le Sc. polyzonoïdes et le Sc. 
brevipes sont, parmi les races géographiques étroitement alliées au Sc. badius, 
celles qui ont des droits moins contestables au rang d'espèces. Le Sc.sphenurus, 
de l’Abyssinie, parfaitement identique à l'A. brachydactylus, SWw., de l'Afri- 
que occidentale, est bien plus difficile à distinguer de leur congénère de l'Inde ; 
cependant nous remarquons sur nos individus de l'Afrique orientale et occi- 
dentale que les bandes des régions inférieures, d’un roux-isabelle vif, formant 
par leur confluence une large tâche sur la poitrine, sont parfaitement rendues 
par la figure de Rüppell, tandis que nos exemplaires de l'Inde, rayés en des- 
sous d’un roux plus pale et plus terne, sont mieux représentés par la pl. col. 
308, où Temminck a fait figurer son Falco Dusswmieri adulte. 


13. Accipiter minullus 


Syn. Falco minullus, Daud. Tr. d'Orn. 11. p. 88. 

Nisus minullus, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 69; Finsch & Haril. Vüg. Ost- 
Afr., p. 85. 

Accipiter minullus, Gurney in Anderss. B. Damara p. 31; Boc. Av. Afr. occ. 
Jorn. Se. Lisb. n.° xvir, 1874, p. 34; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 140; 
Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 23. 


Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. 1. pl. 34 (le jeune). 
Bianconi, Spec. Zool. Moss. xvur, p. 318, tab. ur (adulte, fig. mauv.). 


Caract. Ad. En dessus brun-noirätre, plus foncé sur la tête et varié 
de blanc à la nuque ; côtés de la tête et du cou cendrés ; les plus longues des 


ACCIPITER MINULLUS 21 


sous-caudales blanches ou terminées de, blanc. En dessous blanc, rayé en tra- 
vers de brun; gorge, bas-ventre et sous-caudales d’un blanc pur; les flancs 
nuancés par places de roux de rouille; les cuisses rayées de brun. La portion 
basale des scapulaires, recouverte par leur superposition, porte au centre une 
large tache, souvent interrompue, blanche. Rémiges primaires et secondaires 
brunes, avec un grand espace blanc barré de brun sur les barbes internes. 
Queue en dessus brune, terminée de blanc et ornée de bandes noirälres, avec 
les intervalles de ces bandes blancs sur les barbes internes ; en dessous d’un 
blanc grisätre. Les bandes apparentes sur les deux faces de la queue sont au 
nombre de trois, à l’exception de la penne la plus extérieure, qui en porte 7 
ou &. Cire jaune-verdàtre ; pieds jaunes; bec presque noir, à l'exception de la 
base de la mandibule, qui est jaune; iris rouge (Anchieta). 


Dimens. L. t. 270 m.; aile 167 m.; queue 122 m.; bec 16 m.; 
tarse 42 m.; doigt m. 31 m. 


Le seul exemplaire adulte que nous ayons reçu de M. Anchieta, celui 
qui nous a servi à cette description, porte l'indication de màle, mais d’après 
ses dimensions nous le croyons plutôt femelle. 

Deux autres individus, originaires du Æwmbhe comme le premier, sont en 
livrée de jeunes. Leur plumage, d’un brun fuligineux en dessus, présente 
d’étroites bordures d’un roux foncé sur les plumes du manteau et les rémiges 
secondaires. Les parties inférieures, d’un blanc lavé de fauve, sont variées de 
taches brunes, ovales sur la poitrine et le ventre, en forme de cœur sur les 
couvertures inférieures de la queue; sur les flancs et les cuisses ces taches 
ont déjà la forme de bandes transversales, et leur couleur varie du brun foncé 
au roux ferrugineux. Sur l'extrémité blanche des sôus-caudales une tache noi- 
râtre. Rémiges et rectrices à peu-près comme chez l'adulte, mais le blanc pur 
remplacé par une teinte roussâtre. Sous-alaires fauves avec des taches angu- 
leuses noiratres. Cire, base de la mandibule et pieds jaunes; iris jaune pâle 
(Anchieta). 


ÆElabit. La seule localité d'où nous ayons reçu l'A. minullus c’est 
le Huwmbe, où il ne doit pas être rare; mais M. Sharpe fait mention, dans 
son catalogue des oiseaux du Muséum britannique, d’un jeune individu de la 
même espèce, rapporté par M. Monteiro du Golungo-Alto, au nord du Quanza. 
Andersson l’a observé seulement dans la région des Lacs et dans le voisinage 
du fleuve Okavango. Cette espèce vit en l'Afrique méridionale et fait ses ap- 
paritions dans le Z«mbeze. 


12 
+2 


BUTEO AUGUÜRALIS 


14. Buteo auguralis 


Syn. Buteo auguralis, Salvad. Atti Soc. Ital. Se. Nat. var. p. 377; Boc. Av. 
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb., n.° vur, 1869, p. 336; Finsch, Tr. Z. S. wir, p. 
313; Sharpe, Cat. Birds B. M. r. p. 175 (note); Antin. & Salvad. Ann. Mus. 
Civ. di Genova 1v, 1873, p. 387; Sharpe in Layard’s B. S. Afr. p. 29. 

Buteo Delalandii, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb., n.° xr, 1867, p. 131. 

Buteo anceps, Heugl. Orn. N. Ost-Afr. p. 93. 


Fig. Antin. et Salvad., Ann. Mus. Civ. di Genova, 1v, pl. r. 


Caxract. Jeune-màle. Plumage en dessus brun, avec les bords des 
plumes d’un roux-cannelle; front strié de blanc; une tache blanche, peu appa- 
rente, à la nuque. En dessous blanc, lavé de roux-ocracé; le menton et la 
gorge sans taches; de chaque côté de la poitrine un large espace recouvert 
de taches confluentes roux-brun ; des taches isolées brunes, oblongues ou en 
forme de cœur, sur la partie antérieure de l’abdomen et sur les flancs; le 
reste des parties inférieures, y compris les plumes des cuisses et les sous-cau- 
dales, sans taches. Couvertures supérieures dè la queue brunes, variées et 
terminées de roux ardent. Rémiges primaires (incomplètement développées) 
et secondaires brunes, barrées de noirâtre, avec les barbes internes blanches 
sur un grand espace; les secondaires marquées, en général, de 5 ou 6 ban- 
des incomplètes. Queue d’un roux-cannelle en dessus, nuancée de gris-blan- 
chàtre en dessous et traversée de 8 bandes étroites brunes. Cire et pieds, à ce 
qu'il parait, jaunes; bec noirâtre. L. t. 430 m.; queue 180 m.; tarse 67 m.; 
doigt m. s. l’ong. 31 m. f 

Tels sont les caractères que nous présente un jeune individu provenant 
du Duque de Bragança, dans l’intérieur d’Angola au nord du Quanza, dont nous 
avons publié la diagnose dans notre 4° Liste des oiseaux des possessions portu- 
gaises d'Afrique occidentale (loc. cit.). 

Nous avons donné à la même occasion la description sommaire d’un indi- 
vidu adulte, amené vivant de Benguella par M. Freitas Branco, sur lequel 
nous suivions avec intérêt les changements de couleurs du plumage ; malheu- 
reusement par suite d’un accident cet individu a pu s'échapper de sa cage, de 
sorte qu'il ne nous reste qu’à reproduire ici sa première diagnose : 

- Adulte. D'un brun noirâtre en dessus, varié de blanc à la nuque, avec 
les plumes du manteau bordées de brun pale; côtés de la tête et base du 
cou variés de roux; front, menton et lores blancs ; cou et poitrine de la cou- 
leur du dos; toute la région abdominale d’un blanc pur, variée de stries et de 


BUTEO AUGURALIS 23 


taches en cœur noires; couvertures inférieures de l’aile blanches, tachetées 
de noir ; rémiges noirâtres avec les barbes internes en partie blanches, les 
primaires noires vers l’extrémité, les secondaires barrées de noir ; queue en 
dessus roux-cannelle, traversée d’une bande noire près de l'extrémité, en des- 
sous nuancée de gris. Gire et pieds jaunes ; iris blanc. 

Nous n'avons pu prendre les dimensions de cet individu, mais sa 
taille nous a semblé sensiblement inférieure à celle du B. augur, ce qui nous 
a confirmé dans la supposition qu'il appartiendrait plutôt au B. auguralis dans 
son plumage parfait d’adulte. 

Quant à un troisième individu, provenant de #aconjo par M. d’Anchieta, 
que nous avions cru devoir également rapporter à cette espèce, sa taille beau- 
coup plus forte nous inspire quelques doutes sur l'exactitude de cette deter- 
mination, d'autant plus que nous avons reçu plus tard, de cette même localité, 
un individu adulte appartenant évidemment au B. œugur. L’individu en ques- 
tion est en effet de dimensions tellement supérieures à celles des individus dé- 
crits sous le nom de B. auguralis, que, malgré l'extrême ressemblance qu'il 
présente sous le rapport des couleurs avec l'individu jeune que nous avons 
décrit plus baut, nous ne pouvons affirmer qu'il ne soit plutôt le jeune du 
B. œugur dans un état de plumage qui ne se trouve pas indiqué nulle part. 
Voici ses principaux caractères: 

Plumage en dessus brun avec les plumes de la tête, du cou et du dos 
bordées de roux; couvertures des ailes bordées d’un brun pâle ; front strié 
de blanc et nuque tachetée de cette couleur. En dessous blanc lavé de fauve ; 
la gorge et les côtés de la poitrine largement striées de brun et nuancées de 
roux ; des stries noirâtres sur les flancs, couvrant les tiges des plumes. Rémi- 
ges brun-foncé, avec un grand espace blanc sur les barbes internes, plus ou 
moins distinctement barrées de noir ; les bandes des secondaires, en général, 
au nombre de six et incomplètes sur les barbes internes. Sus-caudales brunes, 
variées de blanc sur les barbes externes et terminées de roux. Queue en dessus 
roux-cannelle, avec un petit espace blanc à la base, marbrée irrégulièrement 
de brun près de l'extrémité, mais sans présenter de bandes distinctes, à l’ex- 
ception des deux rectrices de chaque côté, où l’on aperçoit les vestiges de 
deux ou trois bandes; les bords internes des rectrices en partie blancs. Le 
dessous de la queue blanc, barré de gris et de roussâtre. Cire et pieds jaunes ; 
bec noirâtre; iris rouge-orange (Anchieta). L. t. 520 m.; aile 395 m.; queue 
290 m.; bec 37 m.; tarse 80 m.; doigt m. s. l’ong. 40 m. 


EXabit. Le jeune individu, qui appartient depuis 1867 aux collections 
du Muséum de Lisbonne, prouve l'existence de cette espèce au Duque de Bra- 
gamça, dans l’intérieur d’Angola, au nord du Quanza. Nous n’oserions affirmer 
actuellement, avec autant d'assurance, qu'elle se trouve dans les districts 
plus méridionaux de Benguella et de Mossamedes ; il faut attendre de nou- 
veaux documents pour arriver à une conclusion décisive à cet égard. 


+= 
ou 


BUTEO AUGUR 


Les autres exemplaires examinés par les divers auteurs qui se sont oc- 
cupés de cette espèce, M.M. Finsch, Heuglin, Antinori et Salvadori, étaient 
originaires de l'Afrique orientale. 


15. Buteo augur 


Syn. Buleo augur, Rüpp. Neue Wirb. Vôg., p. 38, tab. 16; Heugl. Orn. N. 
O.-Afr., p. 92; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 57; Boc. Av. Afr. 
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x1r, 1871, p. 268; Sharpe, Cat. Birds B. M. 
p. 175; Sharpe in Layard’s B. South-Afr., p. 28. 


Fig. Rüpp. Neue Wirb. Vüg. tab. 16 et 17. 


Caract. Ad. En dessus noir, en dessous blanc. Côtés de la tête, 
du cou et de la poitrine de la couleur du dos; gorge blanche, striée de noir; 
sus-caudales noires, tachetées de roux et de blanc. Rémiges primaires brunes, 
lavées de gris en dehors, noires à l'extrémité, avec un grand espace blanc 
sur les barbes internes, traversées de bandes noires plus ou moins distinctes; 
secondaires grises avec l'extrémité noire, largement bordées de blanc en de- 
dans, et ornées de bandes noiratres, 9 en général, incomplètes sur les barbes 
internes. Queue en dessus roux-cannelle uniforme, avec un espace blanc à la 
base; en dessous d’une teinte plus pâle, lavée de gris. Cire et pieds jaunes; 
bec noirätre ; iris couleur de café (Anchieta). 


Dimens: L.t. 510 m.; aile 420 m.; queue 210 m.; bec 36 m.; tarse : 
18 m.; doigt m. 42 m. 


Nous avons au Muséum de Lisbonne trois individus d’Abyssinie dont le 
système de coloration est presque identique à celui qui vient d’être décrit: 
chez deux de ces individus, la gorge, toute la poitrine et les côtés du cou sont 
blancs ; chez le troisième, la gorge seule est variée de noir, et la queue porte 
une bande étroite sous-terminale noire. 

Un quatrième individu, également d’Abyssinie, un jeune en mue, a le fond 
du plumage en dessus d’un brun terne, nuancé de roux sur les bords des. 
plumes, mais commence à prendre par places sur le dos et sur les ailes le ton 
noir de l’adulle ; le dessus de la tête est roux, strié de brun. En dessous blanc 
lavé de fauve, avec les plumes des cuisses et du ventre et les sous-caudales 
teintes de roux-cannelle. La gorge est striée de brun. Les rémiges ressemblent 
à celles de l’adulle, mais elles. sont brunes sans mélange de gris. La queue, 
incomplètement développée, est en dessus d’un roux-cannelle uniforme; mais 
elle garde encore deux rectrices de l'ancien plumage, à bords rongés, rayées 


‘ 


BUTEO DESERTORUM 25 
de noir sur un fond roux-pâle. Aile 420 m.; queue 190 m.; bec 35 m.; tarse 
80 m.; doigt m. 42 m. 

Suivant M. Sharpe, les individus très-vieux, mäles et femelles,‘porteraient 
une livrée toute noire; mais d’après ce que l'expérience nous apprend au sujet 
de plusieurs autres oiseaux de proie, parmi lesquels il faut compter un certain 
nombre d'espèces africaines, nous sommes plus disposé à regarder ces indi- 
vidus à plumage d’un noir uniforme comme des cas particuliers de méla- 
nisme. : 


Etabit. Jusqu'à présent, le Z. augur était à bon droit regardé comme 
une espèce péculière à l’Abyssinie et aux contrées voisines de l'Afrique orien- 
tale. Les seuls individus qui prouvent l'existence de cette espèce sur les con- 
fins méridionaux d’Angola, sont précisément ceux que M. d’Anchieta nous à 
envoyés de Capangombe et Huilla, dans l’intérieur de Mossamedes. Andersson 
ne l’a pas rencontrée dans le vaste territoire qu'il a parcouru. Elle parait 
absente de l'Afrique méridionale et n’a pas été signalée sur aucun autre point 
de l'Afrique occidentale. 


* 


16. Buteo desertorum 


Syn. Falco desertorum, Daud. Tr. d'Orn. m1, p. 164. 

Buteo desertorum, Meugl. Orn. N. O.-Afr., pag. 90; Boc. Av. Afr. occ., 
on. vur, 1870, p. 337; Shelley, B. of Egypt, p. 201; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 12; Shacpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 179; Sharpe in Layard's B 
S.- Afr., p. 30. 

Buteo tachardus, Hartl. Orn. W.-Afr., p. 2. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 17. 
Levaill. jeune, Expl. sc. de l'Algér. pl. 3. 
Jerdon, Il. Ind. Orn. pl. 27. 


Caract. Imparf. ad. En dessus brun pâle, les plumes bordées de 
roux avec les tiges noirâtres; le front strié de blanc et la nuque tachetée de 
cette couleur. En dessous blanc lavé de fauve, fortement strié de brun-roussà- 
tre au devant du cou et à la-poitrine ; le ventre couvert de taches en cœur de 
la même teinte; une partie des couvertures inférieures de la queue avec une 
petite tache sous-terminale brun-roussâtre. Rémiges brunes, tirant au noir vers 
le bout, avec un grand espace blanc sur les barbes internes; les dernières 
primaires et secondaires plus ou moins distinctement barrées de brun. Couver- 
tures inférieures de l'aile blanc-fauve, variées de brun-roux. Plumes des cuisses 
brun-roux, rayées en travers de fauve. Queue en dessus brun pâle, lavée de 
roussâtre, traversée de plusieurs bandes brunes, avec les intervalles en partie 


26 AQUILA RAPAX 


blancs sur les barbes internes; en dessous d’un gris-roussâtre, sur lequel se 
dessinent par transparence les bandes brunes. Cire et pieds jaune-verdàtre ; 
iris jaune pâle (Anchieta). 


Dimens. L.t. 500 m.; aile 350 m.; queue 200 m.; bec 34 m.; tarse 
73 m.; doigt m. 34. m. 


Var. fuliginosa. 

9 Ad. Partout d’un noir fuligineux uniforme; nuque variée de blanc. Ré- 
miges d’un brun-noirâtre en dehors et à l'extrémité, avec les barbes internes 
en partie blanches, barrées de brun. Queue en dessus brun pâle, traversée de 
plusieurs bandes noires, dont la dernière est un peu plus large; en dessous 
nuancée de grisatre. Cire, pieds et iris jaune-verdâtre (Anchieta). 


Dimens. L. t. 510 m.; aile 370 m.; queue 210 m.; bec 33 m,; 
tarse 75 m.; doigt m. 34. m. 


Efabit. L'individu en plumage imparfait nous vient de Caconda; il 
porte sur l'étiquette le signe de mâle. L'autre, en plumage d’un noir fuligineux, 
a 6té pris à Æuilla par M. d’Anchieta, qui nous a envoyé à la même occasion 
un troisième individu semblable au premier quant aux couleurs, mais dont 
les dimensions sont un peu plus fortes, ce qui nous le fait supposer femelle. 
Nous n'avons pas encore reçu cette espèce du Æuwmbe, mais nous pensons 
qu’elle doit s’y rencontrer, car Andersson la dit «not uncommon» à Ondon- 
ga. Le B. desertorum, fort répandu dans l'Afrique méridionale et orientale, 
commun dans l'Afrique septentrionale, moins souvent découvert dans l’Afri- 
que occidentale, est un des rares oiseaux de proie dont l'habitat comprend 
tout le vaste continent africain. 


17. Aquila rapax 


Syn. Falco rapax, Temm. PI. col. pl. 455. 

Aquila naevioides, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 267; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 6. 

Aquila rapaæ, Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 45; Finsch & Hart, Vüg. Ost-Afr., 
p. 44; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 242; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr., 
p. 39: 


Fig. Temminck, PI. col. pl. 455. 
Lord Lilford, Ibis, 1865, pl. 5. 


Caract. Mâle adulte. Tête, cou, dos, sus-caudales et cuisses roux- 
fauve, plus rembruni sur le dos; petites couvertures de l’aile roux-fauve, ta- 
chetées de brun ou de noir sur les bords; moyennes et grandes couvertures 
brunes, terminées de roussâtre. Poitrine, ventre et sous-caudales d’un roux 


AQUILA RAPAX 21 


plus pâle, tirant par places au café au lait; quelques stries noires sur les flancs. 
Scapulaires brun-noiràtre avec une strie médiane rousse, presque effacée sur 
les plus longues. Rémiges primaires noires, avec un large espace cendré et 
varié de brun sur les barbes internes ; secondaires brun-noir en dehors, ter- 
minées de roussâtre et barrées dé noir sur le fond cendré des barbes internes. 
Rectrices brunes, terminées de roussâtre, lavées de cendré et vermiculées de 
noir sur les barbes internes. Narines elliptiques, étroites. Cire et doigts jaune- 
verdâtre; bec noir vers la pointe, d’une teinte pâle bleuâtre à la base ; iris 
jaune, strié de brun et bordé d’un cercle extérieur brun-roux (Anchieta). 


DDimens. L. t. 680 m.; aile 520 m.; queue 270 m.; bec 62 m.; tarse 
82 m.; doigt m. 56 m. 


Chez un individu femelle de notre collection, d’une taille plus forte, la 
teinte générale du plumage est plus rembrunie, la tête est striée de noir, et 
les parties supérieures et inférieures, à l’exception du bas-ventre, portent de 
nombreuses taches noires; des bandes transversales cendrées, sur un fond 
noirâtre, sont bien visibles à la queue. La fig. de la pl. col. 455 nous donne 
une idée assez exacte des caractères de cet exemplaire. 

L’A. albicans, Rüpp., que M. Schlegel semble regarder comme une variété 
propre aux montagnes de l’Abyssinie, représente pour la plupart des ornitholo- 
gistes de notre époque le vieux de l’un et de l’autre sexe dans sa livrée définitive. 

Quant à la livrée du jeune-àge, il y a encore des divergences d'opinion: 
M. Sharpe décrit le jeune comme étant — above light tawvny, rather pale and 
more ashy on the lesser wing-coverts and scapulars ; lower back and rump 
tawny, the upper tail-coverts paler and more fulvous ; under surface of 
body light tawvny, paler on the throat, legs and under tail-cowverts; tandis 
que M. von Heuglin, qui a été à même de bien observer cette espèce, s’ex- 
prime en ces mots, — Jun. obscure et satwrate fuscus, tergaei plumis purpu- 
rascente nitidis ; ex toto rufescente œut fulvescente-striatus ; rectricibus nigri- 
cantibus, fasciis numerosis, parum conspicuis, canescentibus !. 

En partant donc de la livrée du jeune, telle que la décrit M. von Heuglin, 
et suivant les changements du plumage jusqu’à leur terme définitif, on recon- 
nait que les couleurs changent successivement de ton, passant du brun-foncé 
au brun-roux, de celui-ci au roux-fauve et au fauve-isabelle, les teintes plus 
pales remplaçant peu à peu les autres, jusqu’à ce que l’on arrive à la coloration 
uniforme d’un blanc sale lavé de roussâtre, qui caractérise l’A. albicans *. 


! V. Heuglin loc. cit. p. 45. 

M. Blanford écrit à ce sujet: «Le plumage varie du brun-foncé au roux, cette dernière 
couleur l'emportant chez les oiseaux adultes, surtout à la tête ct à la partie supérieure du 
dos. Les oiseaux vieux sont blanchâtres {4. albicans, Rüpp.)». {Blanford, Geol. and Zool. of 
Abyssin. p. 295.) 

: Un vieux mâle d’Abyssinie, du voyage.de M. von Heuglin, dans notre collection, est 
d'un blanc sale partout, excepté à la tête et au cou, qui sont encore d’un roux-fauve; d'où 
nous pouvons conclure que ces parties sont les dernières à changer de couleur. 


28 AQUILA WABLBERGIL 


C’est dans leurs états intermédiaires de plumage qu'il serait possible de 
confondre l’A. rapax avec l’A.-Adalberti, si l'on n’accordait pas assez d’atten- 
tion aux différences sensibles de taille et de proportions qu’elles nous présen- 
tent. Pour celle-ci, comme pour l’A. rapax, il y a en effet une époque pendant 
laquelle dominent dans quelques parties du plumage des teintes claires, fauve- 
isabelle ou café au lait; mais chez l'A. Adalberti le noir, propre du plumage défi- 
nitif, commence alors à se montrer partout où il doit régner plus tard sans mé- 
lange d'autre couleur, et l’on découvre souvent, parmi les petites couvertures 
des ailes, quelques plumes d’un blanc pur, qui font complètement défaut chez 
les individus de l’autre espèce. 


Elabit. L’4. rapaz nous à été envoyée de Auilla et du Æuwmbe. Son 
nom indigène, dans cette dernière localité, est Lucoï. 


_ 


18. Aquila Wahlbergii 


Syn. Aquila Wahlbergi, Sundev. OEfv. K. Akad. Stockh, 1850, p. 109. 

Aquila Desmursi, Verr. in Hartl. Orn. W-—Afr., p. 4; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. 
Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 47; Ibid. n.° xur, 1871, p. 267. 

Aquila Wahlbergü, Finsch & Hartl. Voüg. Ost-Afr., p. 51; Boc. Av. Afr. occ. 
Jorn. Sc. Lisboa, n.° xvi, 1873, p. 283; Ibid. n.° xvnr, 1874, p. 32; Sharpe, 
Cat. Birds B. M., p. 245; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr., p. 36. 


Fig. Gurney, Trans. Zool. Soc. Lond. Vol. 1v, 1862, pl. 77. 


Caract. Mâle ad. Coloration générale brune, plus pale et tirant 
au cendré sur la tête, d’un ton uniforme, se rapprochant de la couleur choco- 
lat, sur les parties inférieures; une raie supraciliaire peu distincte noire ; quel- 
ques plumes plus longues, légèrement spatulées et noires, forment une petite 
huppe à la nuque; les plumes du dos et les couvertures alaires bordées d’une 
teinte plus pâle, avec les tiges noirätres. Rémiges primaires noires, avec un 
grand espace brun clair sur les barbes internes; secondaires brun-noiràtre en 
dehors, plus pales en dedans. Rectrices noires en dessus, avec quelques reflets 
pourpres; en dessous brunes, nuancées de gris et traversées de bandes pres- 
que effacées. Narines rondes. Gire et doigts jaune-pâle ; bec noir; iris brun-clair 
(Anchieta). 


Dimens. L. t. 580 m.; aile 430 m.; queue 240 m.; bec 45 m.; tarse 
70 m.; doigt m. 46 m. 


Deux femelles adultes, de notre collection, sont partout d'un brun roussà- 
tre uniforme, sans en excepter les plumes qui forment leur petite huppe occi- 
pitale ; elles sont d’une taille plus forte que le mâle. 


NISAËTUS SPILOGASTER 29 


Chez les individus jeunes, ou imparfaitement adultes, la huppe occipitale 
manque complètement, et la queue montre très-distinctement sur les deux fa- 
ces les nombreuses bandes dont elle est traversée. 

M. Schlegel! réunit cette espèce à l'A. rapaz et à l'A. clanga, Pall., et 
les comprend toutes sous ce dernier nom. Cette confusion provient très-proba- 
blement de ce que le savant directeur du Muséum de Leyde n’a pu examiner 
des individus parfaitement adultes de A. Wahlbergüi. 


Habit. M. d’Anchieta nous écrit que l'A. Wahlbergü est, de tous les 
oiseaux de proie, le plus vulgaire au Æumbe, où elle se laisse voir en toute 
saison ; pourtant Andersson ne la cite pas parmi les oiseaux rencontrés au pays 
des Damaras, ou observés durant ses voyages à Ovampo et Ondonga et aux 
bords du Cunene. Elle se trouve aussi abondamment à Auilla, d'où nous avons 
reçu plusieurs individus. Son existence en l'Afrique occidentale, au nord de 
l'équateur, à été depuis longtemps constatée, notamment à Bissdo. 


19. Nisaetus spilogaster 


Syn. Spizaelus spilogaster, Dubus ap. Bp., Rev. et Mag. de Zool., 1850, 
p. 487; Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 57; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., 
p. 48; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1871, pag. 196. 

Aquila Bonellü, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 39. 

Pseudaetus spilogaster, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 7; Boë. Av. Afr. occ. 
Jorn. sc. Lisboa, n.° xv1, 1873, p. 283; Ibid., n.° xvir, 1874, p. 33. 

Nisaetus spilogaster, Sharpe, Cat. Birds B. M., 1. p. 252; Sharpe in Layard's B. 
S.-Afr., p. 38. 


Fig. Muller, Nouv. Ois. d’Afr., livr. 1. pl. 1. 
Gurney, Ibis, 1862, p. 149. pl. 4 (jeunc). 


Caract. Ad. En dessus noir; en dessous blane, strié de noir sur 
les côtés du cou, la poitrine et la partie antérieure de l'abdomen; quelques 
unes des sous-caudales portent une tache noire près de leur extrémité. Des 
taches ou des raies blanches sur la moitié basale des plumes du dos, des cou- 
vertures des ailes et des sus-caudales, ce qui donne au plumage un aspect 
uniforme, ou le fait paraître tacheté de blanc, suivant le degré d'usure de ces 
plumes. Couvertures inférieures de l'aile blanches, variées de noir. Rémiges 
primaires nojirâtres, lavées de cendré en déhors, avec un grand espace blanc 


! V. Schlegel— Muséum des Pays-Bas, 10° livr. Revue des Rapaces, p. 115. 


30 NISAETUS SPILOGASTER 


sur les barbes internes; secondaires brunes, bordées de blanc en dedans, bar- 
rées et terminées de noir. Queue d’un gris-roussûtre, largement terminée de 
noir et traversée de quatre bandes étroites et onduleuses de cette même cou- 
leur: en dessous blanche sur les intervalles des bandes. Cire et doigts jaune- 
verdâtre : bec jaune livide à la base, brun vers la pointe: iris brun chez un 
mâle, jaune chez deux femelles adultes (Anchieta). 


Dimens. 4 ad. L. t. 600 m.; aile 420 m. ; queue 260 m. ; bec 40 m.; 
tarse 94 m.; doigt m. 53 m. 
® ad. L. t. 650 m.; aile 460 m.; queue 290 m.; bec 48 
m.; tarse 100 m.; doigt m. 56 m. 


_ Jeune. Tête et cou roux de rouille strié de noir: manteau et couvertures 
supérieures de la queue brun-foncé, plus pâle sur les bords des plumes. En des- 
sous roux de rouille, très-vif sur les côtés du cou, la poitrine et la partie supé- 

_rieure des cuisses, d’un ton pâle sur le reste des parties inférieures. De chaque 
côté de la poitrine des stries brun-noir, étroites, sur les tiges des plumes. Queue 
cendrée en dessus, terminée de blanchätre et traversée de 7 à 8 bandes irré- 
gulières noires. Cire et doigts jaune sale : bec brun de corne, plus foncé à la 

“pointe: iris jaune (Anchieta). Aile 420 m.; queue 270 m.; bec 43 m.; tarse 
78 m.; doigt m. 53 m. 

Cette espèce ressemble beaucoup, dans ces deux états de plumage, au W. 
fasciatus (A. Bonellii, La Marm.). Nous nous sommes laissé tromper par cette 
ressemblance la première fois que nous avons eu à déterminer un individu de 
cette espèce provenant de Biballa{. Nous ayant aperçu plus tard de cette mé- 
prise, que d’autres ornithologistes, et des plus éminents, ont également à se 
reprocher, nous l'avons réparée dans nos publications ultérieures. 

La différence de taille, plus forte chez l'espèce d'Europe, peut aider à les 
distinguer: mais c’est surtout en les comparant sous le rapport des couleurs, 
qu'on parvient à obtenir des caractères différentiels d’une valeur incontesta- 
ble. Ainsi le N. spilogaster, en plumage d’adulte, est en dessus d’un brun som- 
bre, tirant au noir sur le dos, et plus on moins tacheté de blanc; les flancs sont 
à peine striés de noir, les cuisses d’un blanc pur, et la queue porte 4 bandes 
ondulées noires, outre sa bande terminale : le N. /asciatus adulte est, au con- 
traire, d’un brun plus pâle et terne sans taches blanches; ses flancs sont mar- 
qués de larges stries noires; les cuisses brunes tachetées ou barrées de blanc; la 
queue est traversée de 5 à 7 bandes irrégulières et peu distinctes, sans com- 
pter le bande terminale, de sorte qu'elle est plutôt moirée que barrée de brun. 

Les jeunes des deux espèces sont encore plus ressemblants que les adul- 
tes ; mais nous remarquons chez ceux du N. spilogaster un brun plus foncé en 
dessus et un roux plus vif en dessous, des stries moins nombreuses et plus 


!V, Jorn. Sc. de Lisboa, n.° V., 1868., p. 39. 


SPIZAETUS CORONATUS 31 


étroites sur les côtés de la poitrine et sur les flancs, des sous-alaires d’un roux 
uniforme, sans les taches noirâtres qui se montrent toujours chez l'espèce d’Eu- 
rope ; enfin la queue, barrée de brun chez l’une et l’autre espèce, a chez le 
N. spilogaster des bandes plus distinctes et plus régulières !. 


Habit. M. d'Anchieta arencontré le N. spilogaster à Biballa et à Huilla, 
dans l’intérieur de Mossamedes, à Gambos et au /wmbe; il le dit commun 
dans ces derniers endroits, mais difficile à tuer. Sa nourriture consiste en re- 
ptiles, oiseaux et petits mammifères. 

Cette espèce est largement répandue sur toute l'Afrique orientale et 
méridionale, mais elle est rare à la Colonie du Cap. On n’a pas des preuves au- 
thentiques de son existence en Afrique occidentale, au nord du parallèle de 
Biballa. 


20. Spizaetus coronatus 


Syn. Falco coronatus, Linn. Syst. Nat. r. ed. 13°, p. 448. 

Spizaetus coronatus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 5; Boc. Av. Afr. oce. Jorn. Sc. 
Lisboa, n.° vur, 1870, p. 337; Sharpe, Cat. Birds B. ML. 1. p. 266; Sharpe 
in Layard’s B. S.—Afr., p. 39. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 3 (le jeune). 
Smith. N1. Zool. S.—Afr. pl. 40 (le jeune), pl. Æl (ladulte). 


Caract. Mäle ad. En dessus brun-noir; les plumes du vertex et 
de la huppe bordées de brun clair ; bas du cou et côtés de la tête brun-roussà- 
tre, ceux-ci striés de brun. Parties inférieures blanches, lavées de roux-cannelle 
et couvertes de grandes taches noires, distinctes sur la poitrine, confluentes 
et se réunissant de manière à constituer de larges bandes transversales sur 
tout l'abdomen et les couvertures inférieures de la queue: la gorge d’une 
teinte plus pâle et striée longitudinalement de noir: les cuisses d’un blanc 
nuancé de roussätre et tachetées de noir. Couvertures inférieures de l’aile en 
partie roux-cannelle striées de noir, en partie blanches barrées de la même 
couleur. Sus-caudales noirâtres, barrées et terminées de blanc. Rémiges d’un 
brun-roux, plus-pàle sur les barbes internes, traversées et terminées par des 
larges bandes noires. Queue noire, terminée de gris-roussàtre et traversée par 
trois bandes de la même couleur. Bec noirûtre ; doigts jaunes. 


DDimens. L. t. 800 m.; aile 480 m.; queue 330 m.; bec 62 m.; tarse 
91 m.; doigt méd. 55 m. 


! Les rémiges de ces 2 espèces de Misaelus, examinées en dessous sur des individus 
jeunes, sont barrées de brun. Ce caractère ne peut donc servir à les distinguer. 


« / 


1 


LOPHOAETUS OCCIPITALIS 


ce 


On doit à M. Gurney ! la connaissance exacte de la livrée du jeune et de 
l'adulte chez cette espèce : gràce à cet ornithologiste distingué, on sait à pré- 
sent que le plumage à teintes blanchâtres et uniformes en dessous, le seul 
connu de Levaillant, qui avait donné à cette espèce le nom de Blanchard, ap- 
partient au jeune-àge, contrairement à ce que prétendait À. Smith. Récipro- 
quement, la livrée décrite et figurée par cet auteur comme celle du jeune 
caractérise en réalité l’adulte. 


Etabit. Un seul individu de cette espèce, celui décrit ci-dessus, nous 
est parvenu d’Angola. Nous le devons à la libéralité de M. Toulson, riche né- 
gociant de Loanda, aujourd'hui décédé, qui nous l’a envoyé en 1869 avec un 
individu du Lophoaetus occipitalis. I les avait reçus, l’un et l’autre, de Ca- 
zengo, dans l’intérieur, au nord du Quanza. Le $. coronatus est nommé /ngo 
par les noirs de Cazengo. 


21. Lophoaetus occipitalis 


Syn. Falco occipitalis, Daud. Traité d'Orn. 11. p. 41. 

Spizaetus occipitalis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 5; Hengl. Orn. N. O.—Afr., 
p. 57; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 337; Finsch 
& Hartl. Vüg. Ust-Afr., p. 50. 

Lophoaetus occipitalis, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 274; Sharpe in Layard’s 
B. S.—Afr., p. 41. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 2. \ 


Caract. Mûle ad. Plumage brun-noir. Une longue huppe occipi- 
tale de la même couleur. Plumes des cuisses noires avec de rares vestiges de 
raies transversales blanches ; celles des tarses blanchâtres. Rémiges primaires 
blanches sur la moitié basale, ensuite brun-roux barré de noir, et tirant au 
noir vers l'extrémité ; secondaires brunes, blanches en dedans, terminées et 
barrées de noir, à l'exception des deux dernières, qui sont d’un brun unifor- 
me. Queue en dessus brun-noir, blanche à la base, coupée transversalement 
par trois bandes blanches, lavées de brun; ces bandes sont en dessous d’un 
blanc pur. Bec noirätre ; cire et doigts jaunes. 


Dimens. L. t. 530 m.; aile 370 m.; queue 200 m.; bec 40 m.; tarse 
100 m.; doigt m. 47 m. 


Efabit. Cet individu, le seul que nous ayons reçu de nos possessions 


V. Ibis, 1861, p. 129. 


ASTURINULA MONOGRAMMICA 33 


d'Afrique occidentale, a été pris à Cazengo, suivant les indications que M. Toul- 
son nous a fournies à l’occasion de son envoi en 1869. 


22. Asturinula monogrammica 


Syn. Falco monogrammicus, Temm. PI. Col. 1. pl. 314. 

Astur monogrammicus, Hartl. Beitr. Oran. W.-Afr., p. 15. 

icronisus monogrammicus, var. meridionalis, Hartl. Proc. Z. S. L., 1860, 
p- 109; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p.132; ibid., n.°1v, 
1867, p. 331; ibid., n.° v, 1868, p. 47. 

Asturinula monogrammica, Finsch & Harti. Vôg. Ost.—Afr., p. 60; Sharpe, 
Cat. Birds B. M. 1. p. 277; Sharpe in Layard's B. S.—Afr., p. 42. 

Kaupifalco monogrammicus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 26. 


Fig. Temminck, PI. Col. pl 314. 
Swainson, B. West-Afr. 1. pl. 4. 


Caract. Ad. En üessus cendré-ardoisé, plus pale sur la tête et les 
grandes convertures alaires, tirant au noir sur le croupion; front et lores 
blanchâtres ; gorge blanche, portant au centre une large strie longitudinale 
noire; poitrine cendrée, plus pale que le dos; abdomen, flancs et cuisses 
rayées transversalement de blanc et de noirâtre ; couvertures supérieures et 
inférieures de la queue blanches. Rémiges primaires brunes, barrées de noir, 
avec le bout et un grand espace sur les barbes internes blancs : secondaires 
cendrées, blanches en dedans et à l'extrémité, traversées de bandes brunes. 
Queue noiràtre, terminée de blanc, avec une bande transversale blanche sur 
l'union de ses deux tiers antérieurs au tiers postérieur, et portant souvent plus 
près de la base une deuxième bande blanche, plus ou moins interrompue. Cire 
et pieds rouges, variant de nuance depuis le rouge-corail jusqu’au rouge- 
safran: bec noirâtre, à l’exception de la base de la mandibule, qui est de la 
couleur de la cire : iris variable, brun-chocolat, rouge foncé et rouge-vermillon 
(Anchieta). 


Dimens. 4. L. t. 350 m.: aile 230 m.; queue 160 m.; bec 29 m.: 
tarse 48 m.; doigt méd. 11 m. 


M. Hartlaub établit en 1860, d’après l'examen d'un individu d’Angola 
rapporté de l’Ambriz par M. Monteiro, une variété meridionalis, dont les ca- 
racières différentiels seraient: 1.° des bandes à l’abdomen et aux cuisses plus 
larges et d’un brun plus foncé ; 2.° la bande transversale blanche de la queue 
plus étroite; 3.° la strie noire gullurale moins distincte. En comparant plu- 
sieurs individus que nous avons reçus d'Angola à un mâle adulte d'Afrique 
occidentale, acquis de la maison Verreaux de Paris, nous remarquons en effet 

3 


34 CIRCAËTUS CINÉREUS 


que chez celui-ci la bande blanche de la queue est sensiblement plus large 
que chez les autres ; mais quant aux deux autres caractères, ils sont loin d’être 
constants : parmi nos individus d’Angola il y en a deux, dont les bandes de 
l'abdomen et des cuisses sont aussi étroites et d’un ton aussi pàle que chez 
l'individu d'Afrique occidentale, et trois avec une strie gulturale très-déve- 
loppée et d’un noir assez profond. Ce n’est que chez des individus ayant toute 
l'apparence de jeunes, que cette strie se montre plus étroite et moins étendue, 
mais {oujours distincte. 

La différente largeur de la bande caudale serait donc, d’après nos obser- 
vations, le seul caractère différentiel d’une certaine valeur, s’il était reconnu 
constant. 


Efabit. L'A monogrammica est commune dans l'intérieur du 
district de Mossamedes ; M. d’Anchieta nous l’a envoyée à plusieurs reprises 
de Capangombe et de Huilla, mais elle ne se trouve pas dans ses derniers 
envois de Gambos et du Æumbe, ce qui nous fait croire qu’elle devient plus 
rare vers le sud. Les collections d’Andersson ne contenaient qu’un seul exem- 
plaire de cette espèce, tué à Zlephant's Vley, au sud du fleuve Okavango !, 
et déposé actuellement au Muséum de Norwich; ce qui vient à l'appui de notre 
supposition. 

À Capangombe les indigènes l’appelent Cacongue. 


28. Circaetus cinereus 


Syn. Circaelus cinereus, Vieill. N. Dict. H. N. xx, p. 445; Boc. Av. Afr. 
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 39; ibid. n.° x1v, 1871, p. 198; ibid. 
n° xvn, 1874, p. 33 et p. 49; Heugl. Oru. N. 0.-Afr., p. 85; Finsch & 
Hartl. (part) Vôg. Ost-Afr., p. 54; Sharpe (part.), Cat. Birds B. M. r. 
p. 282; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 43. 


Fig. Vieill. et Oud. Gal. Ois. pl. 12. 
Rüppell, Neue Wirb. Vüg. tab. 14. 


Caract. Ad. Couleur générale brune, plus pàle et nuancée de 
roussâtre sur les parties inférieures; plumes du dos et couvertures alaires 
d'un brun plus foncé au centre, à reflets pourpres, avec les tiges noires. Pas 
d'espace blanc à la base des plumes du dos et des régions inférieures. Sous: 
alaires brunes, à l’exception des plus longues qui sont grises. Rémiges primai- 
res brun-noirâtre, largement bordées de blanc et marbrées de brun clair sur 
les barbes internes: celles plus rapprochées du corps et les secondaires bru- 


V. Gurney loc. cit. p. 26. 


0 ( 


CIRGAETUS CINEREUS 35 


nes, plus pàles en dedans sans aucun vestige de bandes transversales, termi- 
nées de blanchàtre. Couvertures supérieures et inférieures de la queue ter- 
minées de blanc et quelquefois avec des taches ou des bandes de cette cou- 
leur. Queue noirätre, traversée de quatre bandes étroites grises bordées de 
brun, terminée de blanc. Cire et pieds jaune sale; bec noirûtre ; iris jaune vif, 
tirant souvent au jaune-orange (Anchieta). 

Ces caractères conviennent parfaitement à deux individus femelles, l'un 
envoyé de Maconjo, l'autre du Æwmbe, dont voici les dimensions : 








Aile Queue Bec Tarse Doigt m. 
Q (Maconjo)........? 990 m. 295 m. 59 m. 96 m. 60 m. 
ONAUMRRE) 590 m. 310 m. 62 m. 94 m. 61 m. 








Deux autres individus mâles, que nous avons reçus plus récemment du 
Humbe, quoique assez ressemblants à ceux qui viennent d’être décrits, pré- 
sentent quelques différences qui méritent d'être signalées. Leur teinte géné- 
rale est partout d'un brun plus pâle et plus nuancé de roussâtre, les plumes 
du dos et des parties inférieures, au lieu de présenter une couleur brune uni- 
forme, à peine plus pâle vers leur insertion, sans aucun espace blanc, sont au 
contraire blanches sur une grande étendue à compter de la base, et celles du 
ventre sont tachetées de blanc au centre et sur les bords de leur portion ter- 
minale, de manière que celte région est plus on moins variée de blanc. Les 
plumes de ces individus rognées sur leurs bords témoignent d’un long service. 
Chez l’un d'eux l'iris était brun, chez l’autre jaune vif. Par leurs dimensions 
ils sont inférieurs aux deux femelles, comme on peut juger par les chiffres 
suivants : 














Aile Queue Bec Tarse Doigt m. 
N. 1377 4 (Humbe).…. 340 m. 290 m. 59 m. 93 m. 59 m. 
N.° 1669 Ÿ (Humbe).. 530 m. 270 m. 57 m. 96 m. 60 m. 














Les ornithologistes qui dans ces derniers temps se sont occupés davantage 
de l'étude des oiseaux d'Afrique, ne se trouvent pas encore d'accord sur l’exis- 
tence réelle des deux espèces, C. thoracicus el €, cinereus. MM. von Heuglin, 
Finsch, Gurney et Schlegel se prononcent en faveur de leur distinction spéci- 
fique; mais M. Sharpe, dans son excellent Catalogue des Oiseaux de proie du 
Muséum brilannique, les réunit ensemble, à exemple de Jules Verreaux, sous 
le nom de Circaetus cinereus. Pour M. Sharpe le type thoracicus serait la 
livrée définitive de l'adulte; les individus à plumage d’un brun pâle lavé de 


36 CIRCAETUS CINEREUS 


roussätre, lachetés de blanc sur les parties inférieures, nous donneraient ure 
idée exacte de la livrée du jeune; enfin ceux d’une coloration uniforme brun- 
foncé, non variés de blanc en dessous, d’après lesquels on décrit généralement 
le C. cinereus, Se trouveraient dans un état intermédiaire de plumage, qu'il 
désigne sous le nom de «mature». 

Il faut avouer qu'on attend encore des preuves décisives en faveur de 
l'une ou de l’autre de ces opinions. 

Le type fhoracicus n’est bien connu qu’à l’élat adulte ; la livrée du jeune 
n’a jamais été décrite d’une manière satisfaisante et permettant de le bien 
distinguer du €. cinereus; on dit à peine que le thoracicus jeune est d’une 
teinte moins foncé que le cinereus. 

M. Sharpe, de son côté, en admettant une espèce unique avec trois états 
de plumage différents — la livrée du jeune, brun-rousstre pâle tacheté et barré 
de blanc sur le ventre, la livrée intermédiaire, d’un brun foncé sans taches 
blanches en dessous, la livrée de l'adulte, brun-noirâtre avec le ventre blane, 
nous met dans l'impossibilité de comprendre les progrès du métachromatisme 
chez cette espèce, dont le premier plumage se rapprocherait davantage de la 
livrée de l’adulte que le plumage intermédiaire. 

La coexistence cle ces deux types dans les mêmes localités, démontrée 
par les exemplaires que nous avous reçus d’Angola, serait un argument de 
quelque importance en faveur de leur identité spécifique; mais, en même 
temps, les caractères différentiels dont on se sert pour séparer les deux espè- 
ces {les différentes proportions des tarses et des doigts chez l’un et l’autre type) 
se rencontrent d’une manière si constante sur nos exemplaires, qu’on reste, en 
présence de ce caractère distinctif, plus enclin à partager l'opinion favorable à la 
séparation des deux espèces. En effet, chez tous nos spécimens du type cinereus 
les tarses et surtout les doigts sont plus développés que chez ceux du type 
thoracicus, et cette différence est tellement prononcée qu'il suffit de les pla- 
cer les uns à côté des autres pour s’en apercevoir. 

Nous avions pensé d’abord que les deux individus mäles du type cènereus, 
à teintes plus pales et achetés dle blanc en dessous, pourraient bien être des 
jeunes du C. thoracicus, tandis que ceux à plumage brun foncé uniforme ap- 
partiendraient au €. cinereus; mais en examinant les tarses et les doigts des 
deux premiers individus, nous les trouvons aussi longs que ceux des derniers 
et sensiblement plus alongés que chez tous nos specimens du €. {horacicus. 

Sans pouvoir donc rien ajouter de décisif sur cette question, nous avons 
pour celà même maintenu la séparation des deux espèces. 


Habit. Maconjo et Hwnbe. M. d'Anchieta le dit fort commun au 
Humbe et s'y montrant durant toute l’année; notre voyageur a rencontré tou- 
jours des reptiles, serpents et batraciens, dans l’estomas des individus qu’il a 
tués. Le nom indigène de l’espèce à Maconjo est Kingakiadiulo, au Ælwmbe 
on l’appele Ankubi et Lucoi. 


CIRCAËTUS THORACICUS sy! 


24. Circaetus thoracicus 


Syn. Circaetus thoracicus, Guv. ap. Less. Traité d'orn., p. 48; Hartl. Orn. 
West-Afr., p. 6 et 269; Heugl. Orn. N. O.-—Afr., p. 84; Boc. Av. Afr. 
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 267; ibid., n.° xvr, 1873, p. 283. 

Circaetus cinereus, (part.) Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 54; Sharpe, Cat. 
Birds B. M. r. p. 282; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 43. 

Circaetus pectoralis, Guruey in Anderss. B. Damara, p. 10. 


Fig. nulla. 


Caract. Ad. Plumage brun-noiràtre en dessus, légèrement nuan- 
cée de cendré sur le dos, avec les scapulaires et les couvertures des ailes ter- 
minées de blanc; cou et poitrine de la couleur du dos; la gorge striée de blanc ; 
le reste des parties inférieures blanches. Toules les plumes brunes sont blan- 
ches à la base. Couvertures supérieures de la queue tachetées et terminées de 
blanc. Rémiges primaires noirâtres, avec un grand espace blanc sur les barbes 
internes: celles plus rapprochées du corps et les secondaires lavées de cen- 
dré, terminées de blanc et traversées de bandes noires. Sous-alaires entière- 
ment blanches. Queue en dessus brun-cendré pèle, en dessous blanche, tra- 
versée de quatre bandes noires régulièrement espacées et avec une étroite 
bordure terminale blanche. Cire et base du bec gris-bleuàtre ; pieds livides ou 
jaune-verdàtre ; iris jaune vif (Anchieta). 


TDimens. : 














| Aile Queue Bec Tarse Doigt m. 
AURA 520 m. 270 m. 56 m. 90 m. 50 m. 
NO sons vent 940 m. 290 m. 60 m. 93 m. o1 m. 








La description ci-dessus est donnée d'après deux individus envoyés 
par M. d’Anchieta, l’un pris au Huwmbe, l'autre à Æuilla, le premier marqué 
comme d, le second comme ©. Celui-ci, tué en octobre ou novembre 1870, a 
les plumes du dos et les couvertures alaires usées sur les bords, qui sont à 
peine d’une teinte plus pâle; chez le mäle, tué en mars 1873, ces plumes 
sont intactes et bordées de blanc. 


Efabit. /luilla et Humbe. M. d’Anchiela nous écrit qu'il est rare à 
Huilla et se laisse voir plus souvent dans le Zwmbe. 


L 


38 CIRCAETUS CINERASCENS 


25. Circaetus cinerascens 


Syn. Circaetus cinerascens, Mull. Nauman. 1v. 1851, p. 27; Id. Nouv. Ois. 
d'Afrique, livr. 2°, pl. 6; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 149; id. Cat. 
B. Brit. Mus. 1. p. 285. 

Circaetus melanotis, Verr. in Hartl. Orn. West-Afr., p. 7. 

Circaetus zonurus, Souza, Cat. Accip. Mus. Lisboa, p. 25; Heugl. Orn. N. 
O.—Afr., p. 86, t. 3. 


Fig. Muller, Nouv. Ois. d'Afrique, livr. n. pl. 6 jeune). 
Heuglin, Ibis, 1860, pl. 15 fad.). 
Heuglin, Orn. N. 0.-Afr. pl. 3 (ad. et jeun). 


Caxract. Ad. Plumage en dessus brun-foncé, nuancé de gris au 
centre des plumes et de brun-pâle sur leurs bords; front et joues blanchâtres ; 
une raie noirätre au dessus des yeux; plumes du croupion et sus-caudales avec 
un étroit liséré blanc à leurs extrémités. En dessous d’un brun plus pale; la 
gorge blanchätre; des raies étroites blanches, assez écartées et peu distin- 
ctes, sur l'abdomen: les cuisses brunes, barrées de blanc; les sous-caudales 
blanches, ornées de quelques bandes brunes, Sous-alaires blanches; les petites 
couvertures du bord de l'aile de celte même couleur. Rémiges brunes, avec 
une large bordure blanche en dedans, vers la base, et traversées de quelques 
bandes étroites noires. Queue blanche, traversée de deux larges bandes noirà- 
tres, l’une terminale, l’autre au milieu, et portant à la base une troisième 
bande plus étroile de la même couleur, cachée par les couvertures. Bec jaune, 
noirätre vers la pointe; cire, tour des yeux et pieds jaune-orange; iris jaune 
(Heuglin). 


DDimens. L.t. 530 m.; aile 380 m.; queue 220 m.; bec 49 m.; tarse 
75 m.; doigt m. 45 m. 


Cette courte description est faite d’après un individu du Nil blanc, pro- 
venant du voyage de M. von Heuglin; il ne porte pas d'indication de sexe. 

On admet généralement que la livrée du jeune est distincte de celle de 
l'adulte par ses teintes plus pàles, d’un ton blanchâtre en dessous, et par 
l'absence de bandes transversales blanches sur l'abdomen ; ces bandes devien- 
draient, au contraire, bien distinctes dans les phases plus avancées du plumage, 
et ce serait même l’un des caractères plus marquants de l’état adulte. Les fi- 
eures de l'adulte publiées par M. von Heuglin portent très distinctement ce ca- 
ractère. ; 

Il reste maintenant à décider si les individus à raies abdominales très 
étroites et presque effacées, comme celui que nous avons décrit ci-dessus, se 
trouvent dans un état de plumage intermédiaire (âge moyen), ou s'ils doivent 
être regardés plutôt comme le dernier terme de la livrée définitive. 


GYPOHIERAX ANGOLENSIS 39 


Efabit. Angola, Rio Dande. 

Le C. cinerascens ne se trouve pas dans les nombreux envois de M. d’An- 
chieta, mais M. Monteiro a eu la bonne fortune d’apporter du Dande une femelle 
adulle, qui appartient actuellement aux collections du Muséum Britannique {. 
Probablement cette espèce ne se trouve à Angola que dans le territoire au 
nord du Quanza, et là-même son apparition doit être regardée comme acci- 
dentelle. Beaudoin l’a rencontrée abondamment à Bisséo, le seul endroit de 
Afrique occidentale signalé depuis quelque temps dans l'habitat de cette 
espèce ; il faut croire maintenant qu’elle s’y trouve plus largement répandue. 


26. Gypohierax angolensis 


Syn. Falco angolensis, Gm. Syst. Nat. 1. p. 252. 

Gypohierax angolensis, Hartl. Orn.West-Afr., p. 1 et p. 246; Boc. Av. Afr. occ. 
Jorn. Sc. Lisboa, n.° vus, 1870, p. 336; Finsch & Hart. Vüg. Ost-Afr., 
p. 37; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 312; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr., 
p. 45. 


Fig. Gray, Gen. of Birds, pl. 4. 
dard. et Selby, I. Orn. Ser. 2. pl. 13. 


Caract. Ad. Plumage blanc, à l'exception des grandes couver- 
tures des ailes et des scapulaires, qui sont noires. Une partie des scapulaires 
et des grandes couvertures des ailes variées de blanc sur les bords. Couver- 
tures inférieures de l’aile blanches. Rémiges primaires blanches, noires au 
bout; secondaires noires. Queue noire, avec une large bande terminale blan- 
che. Cire livide ; portion nue de la face et pieds couleur de chair; bec bleuâtre 
à la base, le reste blanc; iris jaune. 

Le jeune est brun partout où l'adulte est blanc. 


Dimens. L. t. 550 m.; aile 440 m.; queue 220 m.; bec 60 m.; 
tarse 80 m.; doigt méd. 56. 


Habit. Nous possédons un individu de cette espèce que M. Toulson 
nous envoya en 1869 de Loanda. Jusqu'à présent nous ne l'avons pas reçue 
de M. d’Anchieta, qui s’est plus particulièrement appliqué à explorer avec 
tant de profit pour la science les districts méridionaux d’Angola ; mais M. Sala, 
voyageur hollandais, a pu obtenir en 1868, à Catwmbella, un individu, que M. 
Monteiro a offert au Muséum britannique ?. Ce sont les limites les plus méridio- 
naux qu’on puisse assigner actuellement à l'habitat du Gypohierax angolensis. 


- ! NV. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870 p. 149; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. I. p. 286. 
=, Sharpe in Layard’s Birds S.-Afr., p. 45. 


40 HALIAETUS VOCIFER 


Nous avons reçu cette espèce de Bissäo, mais nous n’avons aucune preuve 
de son existence dans l’archipel de Cap-vert, où le Neophron perenopterus est 
commun et à pu être confondu avec elle, observé à distance. 


27. Haliaetus vocifer 


Syn. Falco vocifer, Daud. Tr. d'Orn. 11. p. 65. 

Haliaetus vocifer, Hart. Orn. West-Afr., p. 8; Heugl. Orn. N. O.—Afr., p. 53; 
Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 38; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lis- 
boa, n.° x1v, 1871, p. 198; ibid. n.° xvir, 1874, p. 49; Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 9; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 311; Sharpe in Layard's 
B. S.-Afr., p. 46. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 4. 
Des Murs, Icon. ornith. pl. 8. 


Caract. Mie ad. Tête, cou, poitrine, partie antérieure du dos et 
queue d’un blanc pur: croupion, sus-caudales et l’aile toute entière, à l’exce- 
plion des petites couvertures voisines du bord supérieur, noir brillant à reflets 
verts; le reste des parties inférieures et les petites couvertures du bord de 
l'aile roux-cannelle vif. Couvertures inférieures de l’aile de cette couleur. Cire 
et pieds jaune de soufre; bec noir-bleuûtre; iris châtain (Anchieta). 





T>imens. 
Aile Queue Bec Tarse | Doigt m. 
| anse ene sPooñ ne 550 m. 230 m. 64 m. 90 m. | 60 m. 
dos naodsease 580 m. 240 m. 66 m. 93 m. 62 m. 








Jeune. En dessus brun-noirûtre, strié de roux sur la tête et le cou, avec 
les plumes de la région interscapulaire, les couvertures alaires etles scapulaires 
terminées de cette couleur; plumes de la partie postérieure du dos et du crou- 
pion et sus-caudales blanches à la base et brunes vers l'extrémité. En dessous 
blanc-fauve, marqué et strié de brun à la gorge, aux joues et sur les côtés du 
cou, fortement strié de brun-noir à la poitrine, varié de noirâtre au bas-ven- 
tre et aux sous-caudales. Plumes des cuisses brun-roussàtre varié de noir, avec 
les bases blanches. Couvertures inférieures de l'aile roux-fauve, variées de brun 
et de blane, les plus longues brunes avec un grand espace blanc à la base. 
Rémiges primaires et secondaires brunes; en dedans blanches, marbrées de 
brun. Queue blanche, lavée de gris et moirée de brun, avec une large bande 


HELOTARSUS ECAUDATUS äl 


terminale brune. Cire et pieds jaune-terreux ; bec noirâtre ; iris châtain (An- 
chieta). 


Habit. M. d'Anchieta nous a envoyé quelques individus de cette 
espèce tués au Æuwmbe et sur les bords du Cunene. Andersson l’a rencontrée 
souvent dans la région des Lacs, au nord du pays des Damaras, le long du 
fleuve Okavango. Elle est plus répandue sur la côte orientale; on l’a trouvée 
au Natal, au Transvaal, au Zambeze, elc. 

À Angola elle parait vivre seulement sur les confins méridionaux de la 
Colonie portugaise, mais elle n’est pas étrangère à la côte occidentale, au nord 
de l'équateur, car le Musée de Leyde possède un individu rapporté du Sénégal {. 

Le ZI. vocifer jouit au Humbe des mêmes privilèges et immunités que le 
Gallinazo au Chili, non pas à cause des services qu'il puisse rendre à ses ha- 
bitants, mais parce qu'il est considéré comme appartenant à la famille du Chef. 
L'indigène qui serait convaincu d’en avoir tué un, aurait à subir la peine 
d'homicide volontaire perpétré sur un parent du Chef. D’après ce que nous 
écrit M. d’Anchieta, les familles nobles de ce pays portent souvent le nom d’un 
mammifère, d’un oiseau, d’un reptile ou d’un insecte, auquel elles prétendent 
appartenir, sans toutefois en faire l'objet d’une véritable adoration. Gette 
adoption d’un animal vivant pour blason-héraldique, signalée pour la première 
fois par M. d’Anchieta chez les habitants de l'Afrique, fait naturellement son- 
ger aux fotems des Peaux-rouges de l'Amérique du Nord, et établit un singu- 
lier rapprochement entre les mœurs de races si distinctes. 


28. Helotarsus ecaudatus 


Syn. Falco ecaudatus, Daud. Traité d’orn. 11. p. 24. 

Helotarsus ecaudatus, Hartl. Orn. W.-Afr., p. 7; Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 80: 
Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 132; ibid., n.° vin, 
1870, p. 337; ibid., n.° x1v, 1873, p. 196; ibid., n.° xvr, 1873, p. 283; 
ibid., n.° xvn, 1874, p. 49; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 51; Gurney 
in Anderss. Birds Damara, p. 10; Sharpe, Ca. Birds B. M. r. p. 300; Sharpe 
in Layard's B. S.-Afr., p. 48. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. pls. T & 8. 
Heuglin, Orn. N. 0.-Afr. pl. 11. fig. 1 (adulte) et fig. ? (var. fasciata). 


Caract. Mäle ad. Tête et cou, couvertures de l'aile, scapulaires 
et tout le dessous du corps, à l’exception des sous-caudales, d’un noir brillant 


à reflets vert-bronze; dos, sus et sous-caudales et queue d’un beau roux- 


! V. Shlegel, Mus. des Pays-Bas, Aquilae, p. 17. 


= 
«2 


HELOTARSUS ECAUDATUS 


marron, plus vif sur le dos; petites couvertures des ailes cendré-brunätre. 
Rémiges noires, nuancées de gris sur les barbes externes ; secondaires d’un 
noir brillant à reflets vert-bronze. Couvertures inférieures de l’aile blanches. 
Cire, peau nue autour des yeux et pieds rouge-corail; bec orange, brun à la 
pointe; iris couleur de café (Anchieta). 


Dimens. 4. L. 1. 560 m.; aile 561 m.; queue 120 m.; bec 62 m.; 
tarse 82 m.; doigt m. 67 m.. 


Le jeune est brun, avec les bordures des plumes roussâtres, plus foncé au 
dos et sur la poitrine, varié de taches isabelles sur la gorge, le bas-ventre et 
les couvertures inférieures de la queue. Sous-alaires brunes, variées de roux 
et d’isabelle. Rémiges primaires noirâtres, nuancées de gris en dehors. Queue 
brune. Cire et pieds jaune-verdâtre ; bec couleur de corne, verdàtre à la base; 
iris châtain (Anchieta). 

Chez quelques individus adultes, le roux est plus pàle et varié au dos de 
fauve-isabelle. IL y en a aussi dont les rémiges secondaires sont grises avec 
une large bande terminale noire, les couvertures moyennes de laile gris- 
cendré et les grandes couvertures plus ou moins nuancées de cette couleur. 
Cependant il faut remarquer que ces caractères ne se trouvent pas toujours 
ensemble sur le même individu: un de nos individus d’Angola a le dos mar- 
ron-vif, les moyennes et grandes couvertures gris-cendré et les secondaires 
grises terminées de noir; un autre individu du Humbe a le dos fauve-isabelle, 
les grandes couvertures et les secondaires noires ; enfin, chez un individu de 
Bissao, le dos est fauve-isabelle, les moyennes couvertures et une partie des 
grandes gris-cendré, les secondaires grises terminées de noir. 

La variété à dos varié d’isabelle (/Z. leuconotus, Rüppell) a été rencontrée 
partout où se trouve le Æ. ecaudatus, et celte circonstance favorise la suppo- 
sition qu’elle puisse être une phase régulière du plumage, probablement la 
livrée du vieux mâle, comme l'insinue M. Sharpe. Nous croyons, d’après ce 
qui nous avons pu observer sur des individus vivants de cette espèce, que les 
rémiges secondaires, d’abord toutes noires, deviennent avec le progrès de 
l’âge grises, marquées d’une bande terminale noire. La variété /asciata, 
Heugl., reunissant l'un et l’autre caractère, représenterait done le dernier 
terme des changements du plumage. 


Habit. Le Bateleur de Levaillant est très-répandu sur la vaste région 
éthiopienne. Nous l'avons reçu de l’intérieur du distriet de Zoanda par MM. 
Toulson et Freitas Branco, de Gambos et ÆHumbe par M. d’Anchieta. Les in- 
digènes de cette dernière localité l’appelent Aombi et éprouvent toujours en 
le voyant une grande crainte supersticieuse; ils sont persuadés qu'il suffit 
au Aombi de regarder en passant un jeune enfant dans les bras de sa mère pour 
le faire tomber dangereusement malade. M. d’Anchieta a trouvé des petits ron- 
soeurs dans l'estomac des individus qu'il a examinés. 


MILVUS ALGYPTIUS 43 


Chez l'oiseau vivant, la couleur de la cire, de la parlie nue de la face et 
des tarses change du jaune abricot au rouge-orangé et au rouge-corail, sui- 
vant le degré d’excitalion de l’animal: ces parlies reviennent à la couleur 
jaune aussitôt que l'oiseau est mort. 

Le Æ. ecaudatus compte parmi les oiseaux de proie qu’on peut attirer 
en se servant comme appät de charognes en décomposition. Ce moyen, em- 
ployé souvent par M. d’Anchieta pour obtenir le Gyps occipitalis, le Gyps 
africanus, V'Aquila rapazx, le Spizaetus spilogaster et le Milvus aegyptius, 
lui a également servi pour cette espèce ; mais il lui a moins souvent réussi avec 
d’autres oiseaux de proie diurnes, tels que Polyboroides typicus, Circaetus ci- 
nereus el les espèces des genres Falco et Accipiter. 


29. Milvus aegyptius 


Syn. Falco aegyptius, Gm. Syst. Nat. 1. p. 261. 

Milvus aegyptius, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 39; Shelley. 
B. Egypt., p. 196; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 321 ; Sharpe in Layard's 
B. S.-Afr., p. 49. 

Milous parasiticus, Hart. Orn. W-Afr., p. 10; Boc. Jorn. Se. Lisboa, n.° vrr, 
p. 198. 

Milous Forskahli, Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 98; Finsch & Hart]. Vüg. Ost- 
Afr., p. 63; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x1v, p. 198. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. x, pl. 22. 
Savigny, Ois. d'Egypte, pl. 3, fig. 1. 
Lesson, Trailé d'Orn. pl. 14, fig. L. 


Caract. Ad. En dessus brun de tan, têle et cou d’une teinte 
cendrée nuancée de roux; les plumes avec les tiges noires et des bordures 
claires. Joues et gorge blanchâtres, striées de noir. En dessous roux-brunâtre 
à la poitrine et roux-ardent au ventre, aux cuisses et aux sous-caudales, avec 
des stries noires sur les tiges des plumes. Rémiges primaires noires, tirant 
au brun-clair et variées de brun sur les barbes internes; celles plus rappro- 
chées du corps et les secondaires brunes, plus ou moins distinctement barrées 
de brun-foncé. Queue peu fourchue, brun-cendrée roussâtre en dessus, grise 
en dessous, barrée de brun et terminée de roussâtre. Cire, bec et pieds jaune 
vif; iris châtain (Anchieta). 


Pimens. Long. tot. 520 m.: aile 430 m.; queue 220 m.; bec 37 m.; 
tarse 51 m.; doigt m. 38. m. 


Le jeune est d’un brun pius foncé, varié de fauve et strié de noir ; tête 
et cou striés de noir sur un fond roux-fauve ; les plumes du dos et les couver- 


44 : ELANUS CAERULEUS 


tures alaires terminées de fauve ; celles de la poitrine et du ventre bordées de 
brun avec le centre fauve, sur lequel se détachent fortement les stries noires 
qui couvrent les tiges ; cuisses et sous-caudales roux-fauve, striées de noir. Les 
dernières rémiges primaires et les secondaires terminées de fauve. Queue 
brune, traversée de plusieurs bandes peu distinctes brun-foncé et terminée de 
roussàtre. 


Habit. Le M. aegyptius est très-répandu sur tout le territoire d’An- 
gola. M. d’Anchieta l’a rencontré dans toutes les localités qu'il a visitées non 
seulement dans les districts méridionaux (Biballa, Quillengues, Caconda et 
Humbe), mais aussi à Ambaca, sous la latitude de Loanda: il est très-abon- 
dant au Humbe, où les indigènes l’appelent Aikuwambe. 

Nous n'avons pas encore reçu aucun spécimen de son congénère, le #. 
ater, rencontré par Andersson dans le pays des Damaras et des Grands Nama- 
quas. 


80. Elanus caeruleus 


Syn. Falco cacruleus, Desf. Mém. Acad. R. des Scienc. de Paris, 1787, p. 503, 
plus 

Elanus melanopterus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 11; Heugl. Orn. N. O.-Afr., 
p. 100; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 65; Boc. Av. poss. port. Afr. 
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, p. 39, et p. 47; ibid. n.° vin, p. 337. 

Elanus coeruleus, Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 20; Sharpe, Cat. Birds 
B. M. 1. p. 337; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 52. 


Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. 1. pls. 36 ct 37. 
Werner, Atlas Ois. d'Eur. pl. 37. 


Caract. Ad. En dessus gris-cendré, plus clair à la lête; joues, 
sous-alaires et parties inférieures d’un blanc pur; petites el moyennes cou- 
vertures des ailes d’un noir brillant. Paupières et une tache au-dessus de 
l'œil noires. Rémiges primaires gris-cendré, tirant au brun vers l'extrémité ; 
secondaires d’un gris plus pale, bordées de blanc en dedans. Rectrices blan- 
ches, à l'exception des deux médianes, qui sont ombrées de cendré, avec les 
tiges noires. Cire et pieds jaunes; bec noir; iris rouge (Anchieta). 


DDimens. 4 Long. t. 320 m.:; aile 270 m.; queue 120 m. ; bec 24 m.; 
tarse 31 m.; doigt m. 29 m. 


La femelle est d’une taille un peu plus forte que le mâle. 
Le jeune est en dessus brun-cendré, avee les plumes bordées (le roux el 
terminées de fauve; le front blanc-roussàtre. En dessous blanc, nuancé et strié 


FALCO COMMUNIS 45 


de roux sur la poitrine et le ventre. Petites et moyennes couvertures des ailes 
d'un noir plus terne et terminées d’un étroit liséré blanchâtre, qui se montre 
aussi à l'extrémité des rémiges et des grandes couvertures alaires. Queue 
nuancée de gris-cendré et terminée de blanc. Cire et doigts jaune pale; bec 
nôir ; iris jaune d’or (Anchieta). 


Habit. M.d'Anchieta nous a envoyé cette espèce de Maconjo, Huilla 
et Ambaca. M. Monteiro a rapporté du Quanza un exemplaire, qui existe au 
Muséum britannique. Xahahula est son nom indigène à Maconjo!. D’après M. 
d’Anchieta, le Blac est doué d’un grand courage et ne craint pas de se battre 
avec d’autres oiseaux de proie d’une taille supérieure à la sienne. 


81. Falco communis 


Syn. Falco communis, Gm. Syst. Nat. 1, p. 270; Heugl. Orn. N. O.-Afr., 
p. 20; Boc. Av. poss. port. Afr. oce. Jorn. Se. Lisboa, n.° xur, p. 131; 
. Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 377; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 56. 


Fig. Buffon, PL. ent. 1. pl. 421. 
Werner, Atläs Ois. d'Eur. pl 21. 


Caract. Ad. Plumage en dessus cendré-bleuâtre, barrée de noir, 
avec les tiges des plumes noires; têle et nuque tirant au noirtre; joues noi- 
res et une large moustache de la même couleur se prolongeant sur les côtés du 
cou; gorge, partie antérieure et latérale du cou blanches; le reste des parties 
inférieures d’un blanc nuancé de fauve et de rose, faiblement strié de noir à 
la poitrine, avec l'abdomen, les sous-caudales et les cuisses marquées de raies 
transversales noires, souvent interrompues. Rémiges primaires et secondaires 
brun-noiratre, lavées de cendré et barrées de blanc-roussàtre sur les barbes 
internes. Queue cendré-bleuàtre, barrée de noir et terminée de blanc. Cire 
et pied jaunes; bec noir bleuûtre; iris châtain (Anchieta). 





IDimens. 
Aile Queue Bec Tarse Doigt m. 
D | = = PR 
& imparf. adulte... 325 m. 170 m. 30m. |: 55m. 54 m. 
DRAC ere 360 m. 200 m. 35 m. 58 m. 55 m. 











Suivant M. Monteiro le €. rupicola porte à Cambambe le nom de Æahalhula (NV. Ibis 
1862 p. 335). 


46 FALCO BIARMICUS 


Chez le jeune, le plumage est brun en dessus avec les bords des plumes 
roussätres, en dessous blanc-roussätre tachelé de brun; la queue est barrée 
de brun sur un fond roussàtre et terminée de cette couleur. Avec le progrès 
de l’âge, le cendré-bleuâtre remplace le brun en dessus et sur la queue; les 
parties inférieures deviennent4de plus en plus blanches, à peine nuancées de 
fauve ; à la poitrine et au ventre les laches se réunissent en bandes transver- 
sales; la même chose arrive aux cuisses et aux sous-caudales, tandis que les 
taches de la partie antérieure et latérale du cou tendent à s’elfacer ne for- 
mant plus que des stries étroites sur les tiges des plumes. La cire du jeune 
est livide; l'iris brun, plus foncé que chez l'adulte. 


Elabit. Nous avons reçu en 1872 une paire d'individus de cette es- 
pèce du Rio Coroca, au sud de Mossamedes. M. d’Anchiela nous informe qu’elle 
y est vulgaire. 

D’après les dimensions que nous avons données ci-dessus, il ne peut res- 
ter aucun doute que nos deux individus appartiennent réellement au X. com- 
munis, et non pas au F. minor, rencontré par Andersson à Objinere et à On- 
donga. 

De cette dernière espèce ou race méridionale, aucun spécimen ne nous 
est pas encore parvenu des localités visitées par M. d’Anchieta. 


82. Falco biarmicus 


Syn. Falco biarmicus, Temm. PI. col. 1. pl. 324; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. 
p. 391; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 58. 

Falco cervicalis, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1872, p. 268; 
ibid. n.° xvur, 1874, p. 49; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 13. 


Fig. Temminck, PI. col. pl. 324. 
Sharpe in Layard's Birds S.-Afr. pl. 11. 


Caract. Ad. En dessus cendré-bleuûtre, tirant au noirätre sur 
la région interscapulaire et les petites couvertures des ailes, barré de noir 
sur le dos, les sus-caudales, et les moyennes et grandes couvertures alaires ; 
dessus de la tête et nuque d’un roux ardent, limité sur le front par un espace 
noir liséré de roussätre, en bas de la nuque par une tache de cette couleur, 
de chaque côté par une bande noire se prolongeant depuis l’œil sur le cou; 
joues d’un roux plus pale, marquées d’une étroite moustache noire ; tour des 
yeux également noir. Régions inférieures d’un roux-isabelle uniforme ; à peine 
quelques stries noires sur les cuisses. Sous-alaires blanc-isabelle, variées de pe- 
tites taches et stries noires; les plus longues barrées de noir. Rémiges primai- 


FALCO BIARMICUS 


= 
+! 


res brun-cendré, traversées sur les barbes internes de nombreuses bandes 
blanches nuancées de roux; secondaires de la couleur du dos, barrées de 
noir. Queue cendré-bleuâtre, terminée de blanc et barrée de noir-cendré. Ci- 
re, région péri-ophthalmique et pieds jaunes ; bec noir-bleuûtre avec la base 
de la mandibule jaune ; iris châtain (Anchieta). 











imens. 
Aile Queue Bec Tarse Doiot m. 
EE Ledinoentatrtes 310 m. 160 m. 27m. 48 m. Al m. 
OPA Sen Ent 370 m. 190 m. 32m: 60 m. 49 m. 











Le métachromatisme suit chez cette espèce à peu-près la même marche 
que chez le X. communis, avec cette différence importante que les taches bru- 
nes, très-développées sur les parties inférieures, chez les jeunes des deux es- 
pèces, finissent par disparaitre complètement chez l'adulte du F. biarmicus. 
Un jeune male de notre collection d’Angola est en dessus brun-noirâtre avec 
des bordures roux pâle sur toutes les plumes; la tête et la nuque sont roux- 
isabelle, plus päles que chez l'adulte, striées de noirâtre et nuancées de brun 
sur le front. Il est en dessous d'un blanc terne lavé de roussàtre, tacheté de brun 
foncé sur la poitrine et l'abdomen, strié de brun sur les cuisses, sans taches 
au bas-ventre et sur les couvertures inférieures de la queue. Rémiges primai- 
res et secondaires brun-foncé, terminées de roussâtre et marquées de bandes 
de cette couleur sur les barbes internes. Queue brune, étroitement barrée de 
roux-pale et largement terminée de roussâtre. Couvertures inférieures de l’aile 
brunes, tachetées et barrées de roussâtre. Cire, région périophthalmique et 
pieds jaune-verdâtre ; bec noirâtre ; iris brun (Anchieta). 


Habit. Cette espèce est représentée dans notre collection par deux 
exemplaires provenant de /uilla et trois du Æwmbe. Dans cette dernière lo- 
calité, où elle paraït abonder, elle est connue sous les noms de Zucoi et de 
de Auala-andimba, ce dernier se traduisant, suivant M. d’Anchieta, par attra- 
pe-lièvres. Toutefois le lièvre n’est pas son aliment exclusif, car M. d'Anchieta 
a trouvé dans l'estomac de quelques uns des individus qu'il a pris des mor- 
ceaux de tourterelles et d’autres oiseaux. Andersson fait mention, dans ses no- 
tes, du #, biarmicus comme se trouvant depuis la colonie du Cap jusqu'au 
fleuve Okavango et au Lac Ngami, et particulièrement commun dans le pays 
des Petits Namaquas et dans le voisinage de l'Okavango. 


48 FALCO SUBBUTEO 


38. Falco subbuteo 


Syn. Falco subbuteo, Linn. Syst. Nat. 1. p. 127; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 
33; Sharpe, Cat. Birds B. M. p. 395; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr. p. 59. 

Hypotriorchis subbuteo, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 14; Boc. Av. Afr. 
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, p. 175. 


Fig. Werner, Atlas Ois. d'Eur. pl. 14. 
Sharpe et Dresser, B. Eur. pt. 11. pl. 


Caract. Ad. Cendré de plomb en dessus, tirant au noirâtre sur 
la tête; front et nuque variées de blanc; joues et moustaches noires; gorge, 
devant et côtés du cou blancs, légèrement teints d’isabelle. En dessous blanc 
nuancé de fauve, fortement strié de noirâtre sur la poitrine et l'abdomen ; bas- 
ventre, cuisses et sous-caudales fauve-isabelle. Sous-alaires blanches, lavées 
de fauve et variées de noiràtre. Rémiges primaires brun-noir, barrées de rous- 
satre sur les barbes internes; secondaires brunes, nuancées de cendré. Rectri- 
ces brun-cendré; les deux intermédiaires d’une teinte uniforme, les autres tra- 
versées de nombreuses bandes roussâtres, plus ou moins distinctes, sur les 
barbes internes. Cire, tour des yeux et pieds jaunes; bec bleuûtre, jaune à la 
base ; iris châtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 320 m.; aile 265 m.; queue 150 m.; bec 18 m.; 
tarse 33 m.; doigt méd. 31 m. 


Habit. Gambos. 


Cet individu, le seul d’Angola en notre possession, se fait remarquer par 
les teintes très-pâles des cuisses et des couvertures inférieures de la queue, 
les premières d’un fauve-isabelle, celles-ci blanches, à peine lavées d’isabelle. 
Chez tous les individus d'Europe que nous avons pu examiner, ces parties sont 
d’un roux-ardent. 

Le Hoberewu visite le pays des Damaras pendant la saison des pluies. 
D'après les notes laissées par Andersson, il s’y montre en compagnie de mil- 
liers d'individus d’Erytlropus vespertinus, Tinnunculus rupicolus, Milvus 
migrans, etc., dont l'apparition est presque simultanée. M. Gurney observe 
qu'il se répand plus loin sur le territoire d’'Ovampo, car on a trouvé dans les 
collections d’Andersson un individu pris à Ondonga. L’individu envoyé par 
M. Anchieta prouve qu'il se fait voir accidentellement dans les contrées situées 
au nord du Cunene. 


! V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 15. 


CERCHNEIS RUPICOLA 49 


34. Cerchneis rupicola 


Syn. Falco rupicolus, Daud. Traité d'Orn. 11, p. 135. 

Tinnunculus rupicolus, Montciro, Ibis, 1862, p. 335; Boc. Av. Afr. oce. Jorn. 
Sc. Lisboa, n.° 17, 1867, p. 132; ibid., n.° 1v, p. 331; ibid., n.° vin, p. 
339 ; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 18. | 

Cerchneis rupicola, Sharpe, Cat. Birds B, M., p. 429: Sharpe in Layard's B. 
S.-Afr., p. 62. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 35. 
Sharpe, P. Z. S. 1874, p. 580. pl. LxvIn, fig. À et 2. 


Caract. Mile ad. Dessus et côtés de la tête et du cou cendré- 
bleuûtre, avec les tiges des plumes noires; front et lores roussätres ; dos et 
couvertures alaires roux vif, marquées de taches angulaires noires, plus nom- 
breuses et plus développées sur les couvertures alaires et les scapulaires ; 
croupion et sus-caudales cendré pale, striés de noir sur les tiges. En dessous 
d’un roux moins vif, marqué de stries noires sur la poitrine et de petites ta- 
ches ovales sur l'abdomen et les flancs; gorge, bas-ventre et sous-caudales 
d’un fauve pale, sans taches. Sous-alaires blanches variées de petites taches 
noiratres. Rémiges primaires brunes, lisérées de blanc à l'extrémité, barrées 
et bordées de blanc sur les barbes internes ; secondaires de coloration varia- 
ble, les plus externes semblables aux primaires, celles qui les suivent brunes 
tachetées ou barrées de brun et de blanc, les plus internes de la couleur du 
dos avec des bandes brunes, qui disparaissent presque entièrement sur les der- 
nières. Queue cendré-bleuàtre pale, portant à l'extrémité une large bande noire 
suivie d’un liséré blanc. Cire et tour des yeux jaunes; pieds jaune vif; bec 
jaunâtre à la base, bleu-noirâtre vers la pointe ; iris brun-chocolat (Anchieta). 

















Dimens. 
Il 
LR Aile Queue Bec Tars. Doig, m. 
dadirc. 350 m. 240 m. 160 m. 19 m. 41 m. 30 m. 
QE ee 360 m. 250 m. 160 m. 20 m. 43 m. 31 m. 








Deux individus mâles envoyés de Loanda diffèrent considérablement de 
tous les autres, rapportés des districts méridionaux d’Angola, par leurs teintes 
plus foncées (cendré de plomb sur la tête, roux-marron en dessus et en des- 


4 


50 CERCHNEIS RUPICOLA 


sous) et par leur taille plus petite; ils se rapprochent sous ce rapport de €. ne- 
glecta, Schleg., de l'archipel du Cap-Vert. 


Dimens. L. t. 290 m.; aile 220 m.; queue 150 m.; bec 18 m.; tarse 
39 m.; doigt m. 29 m. 


Chez deux individus jeunes, l’un mâle, l'autre femelle, le dessus de la 
tête et du cou est d’un roux semblable à celui du dos et fortement strié de 
noir ; le manteau, le croupion et les sus-caudales sont barrées de noir ; la queue 
cendrée, nuancée de roussâtre et traversée de plusieurs bandes complètes 
noires, dont la dernière est la plus large, mais sans toutefois atteindre la lar- 
geur qu'elle a chez l'adulte. 

‘La femelle adulte est généralement décrite comme ressemblant au jeune, 
ayant comme celui-ci la tête et le cou d’un roux vif strié de noir, mais avec la 
queue cendré, barrée de noir et terminée de blanc. Le fond cendré de la queue 
chez la femelle est l’un des caractères cités comme pouvant servir à mieux 
séparer celte espèce de celle d'Europe (C. tinnunculus), dont la queue est 
barrée de noir sur un fond roux. Il est vrai que la découverte recente faite en 
Angleterre d’un individu femelle de cette dernière espèce à queue cendrée ?, 
amoindrit la valeur qu’on attribuaïit à un tel moyen de distinction ; cependant 
nous pensons qu'on ne doit pas se hâter à tirer des conclusions trop absolues 
d’un fait isolé et peut-être exceptionnel. Nous devons ajouter que parmi les 
nombreux individus de €. rupicolu envoyés par M. d’Anchieta, il s’en trouve 
plusieurs, marqués comme femelles, ayant la tête et le cou d’un cendré bleuà- 
tre strié de noir, et la queue de la même couleur avec une large bande sous- 
terminale noire, précédée d’autres plus étroites et plus ou moins complètes. 
La plupart de ces individus dépassent à peine les dimensions de ceux mar- 
qués comme mâles. M. d’Anchieta est d'ordinaire un observateur si exact et 
si consciencieux, qu'il nous est difficile d'admettre qu’il se soit mépris sur le 
sexe de tous ces individus; et comme nous ne pouvons prendre la respon- 
sabilité d’un fait que nous n’avons pas vérifié, nous aimons mieux l’exposer tel 
qu'il se nous présente, en attendant le résultat de nouvelles observations. 

Les différences les plus remarquables que nous constatons entre les mà- 
les adultes de €. rupicola et C. tinnunculus consistent dans la diversité de 
leurs teintes, d’un roux plus päle chez la dernière espèce, et dans l’efface- 
ment presque complet des moustaches noires chez la première. 


Efabit. Loanda, Capangombe et Huilla. On l’appele Banvo à Capan- 


1 V. Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Revue Accipil. p. 43. 
© V. Sharpe, On the females of (he Comvmon and South-African Kestrels, P. Z $. 1874 
p 280. 


CERCHNEIS CENCHRIS of 


sombe et Katebi à Huilla. Il doit être commun dans cette dernière localité, à 
juger d’après le nombre d'individus que nous avons reçus. M. Monteiro ! l’a 
rencontré à Cambambe, Sur la rive gauche du Quanza, et aussi près de l’Ambriz. 
Le rom qu’il porte à Cambambe suivant M. Monteiro est Cahahula (M. d'An- 
chieta écrit Aahahula), usité dans d’autres endroits pour désigner le #. biar- 
micus et d’autres oiseaux de proie ?. 


35. Cerchneïis cenchris 


Syn. Falco cenchris, Guv. Regn. Anim. 1, p. 322; Heugl. Orn. N. O.-Afr., 
p. #3. 

Tinnunculus cenchris, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 17. ° 

Cerchneis Naumanni, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1, p. 435. 

Cerchneis angolensis, Boc. Jorn. Se. Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 153. 


Fig. Werner, Atlas Ois. d'Eur. pl. 12. 
Gould, Birds Eur. v, pl. 27. 


Caract. Vieux male. Plumage d’un roux-ardent en dessus, plus pâle 
en dessous, sans stries ni taches; tête et cou en dessus et sur les côtés d’un 
cendré-bleuàtre uniforme ; croupion, sus-caudales et queue gris-bleuàtre, cel- 
le-ci terminée par une large bande noire bordée de blanc; gorge, bas-ventre 
et couvertures inférieures de la queue d’un fauve-pàle ; une partie des couver- 
tures alaires et des rémiges secondaires d’un gris-bleuàtre, frangées de roux, 
formant une large bande transversale sur l'aile. Rémiges primaires brun-noirà- 
tres, largement bordées de blanc sur les barbes internes. Cire et tour des yeux 
jaunes ; bec jaune à la base, couleur du corne bleuàtre à la pointe ; pieds jau- 
ne vif, iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 320 m.; aile 250 m.; queue 155 m.; bec 20 m.; 
tarse 34.; doigt m. 22 m. 


L'absence complète de taches noirâtres chez l'individu dont on vient de 
lire la description sommaire, nous l'avait fait prendre d’abord pour une 
espèce inédite, pour laquelle nous avions proposé le nom de €. angolensis ; 
mais l’ayant soumis dernièrement à l'examen de deux ornithologistes d’une 
autorité incontestable, MM. Gurney et Sharpe, nous avons du changer d'idée 
pour nous conformer à leur avis. En effet, sauf l’absence de taches sur les ré- 


! V. Monteiro, Ibis, 1862, p. 835. 
? M. Anchieta nous dit que ce mot signifie «ravisseur» dans le dialecte bunda du dis- 
{rict de Loanda. 


02 CERCHNEIS VESPERTINA 


gions inférieures, il ressemble tellement au mâle adulte de C. cenchris, qu'il 
est plus sage d'attribuer à l'influence de l’âge, combinée peut-être avec celle 
du climat, la disparition complète des taches. Sous ce rapport cet individu se 
rapproche d'avantage de C. pekinensis, regardé par quelques ornithologistes 
comme une race asiatique de €. cenchris ; mais d’après les renseignements 
que M. Gurney a eu l'obligeance de nous transmettre, la bande grise-bleuàtre 
sur l’aile est chez celui-ci sensiblement plus large. 

La femelle adulte de €. cenchris diffère beaucoup du mâle ; elle est barrée 
de brun-noiràtre sur un fond roux en dessus, et striée de la même couleur en 
dessous sur un fond plus pale; l'aile ne porte pas de bande grise. Le jeune 
male ressemble à la femelle. 


-Habit. Cel individu, capturé par M. d’Anchieta à Æwilla, est jusqu’à 
présent le seul document qu’on puisse produire de l'existence de C. cenchris 
sur le terriloire d’Angola. Andersson comprend cette espèce dans sa liste des 
oiseaux du pays des Damaras, mais il ajoute qu'elle y est rare et s'y montre 
à peine pendant la saison des pluies. 


36. Cerchneis vespertina 


Syn. Falco vespertinus, Linn. Syst. Nat. 1. p. 129; Heugl. Orn. N. O.-Afr. 
1. p. 39; Shelley B. Egypt., p. 193. 

Erythropus vespertinus, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 
47; Gurney in Anderss. Birds Damara, p. 15. 

Cerchneis vespertina, Sharpe, Cat. Birds B. M., p. 443; Sharpe in Layard’s B. 
S.-Afr. p. 65. 


Fig. Buffon, PL. Ent. 1, pl. 431. 
Sharpe and Dresser, B. Europe, Part 1, pl. 


Caract. Mile ad. En dessus cendré-bleuàtre, plus foncé sur le dos 
et les couvertures alaires, tirant au noir sur la têle; en dessous plus pâle, 
les tiges des plumes d’une teinte plus sombre; bas-ventre, sous-caudales et 
cuisses d’un roux marron vif; couvertures inférieures de l’aile de la couleur 
du dos. Rémiges primaires gris-argenté ; secondaires gris-cendré. Queue noire 
en dessus, nuancée de brun en dessous. Cire, tour des yeux el pieds rouge 
foncé ; bec noir-bleuàtre, jaune à la base ; iris châtain (Anchieta). 


Dimens. L.t.290 m.; aile 240 m.; queue 140 m.; bec 17 m.; larse 
27 m.; doigt m. 24 m. 


La femelle à à peu-près la taille du mâle. Elle est d’un cendré-bleuàtre 


CERCHNEIS ARDESIACA 53 


barré de noir sur le dos et les couvertures alaires, avec la tête et le cou roux; 
les régions inférieures d’un roux-fauve, plus pàle et mélangé de jaunatre sur 
la gorge, le devant et les cûlés du cou et les sous-caudales ; lores et tour des 
yeux noirs; sous-alaires roux-fauve. Rémiges primaires brun-cendré, marquées 
de bandes gris-blanchätre sur les barbes internes ; secondaires cendré-bleu- 
âtre, barrées de noir. Queue cendré-bleuâtre, terminée de roussàtre et barrée 
de noir; la dernière bande plus large que les autres. Cire et pieds jaunes; bec 
noirätre, jaune à la base ; iris chocolat (Anchieta). 

Les jeunes ressemblent à la femelle; mais ils ont le dos cendré lavé de 
brun sans bandes transversales distinctes, les régions inférieures fortement 
striés de brun-roux à la poitrine et au ventre sur un fond isabelle, les couver- 
tures inférieures de l’aile de cette couleur variées et barrées de brun-roux, 
la queue barrée de brun-noir sur un fond gris nuancé de roux. Cire et.tour 
des yeux jaune-pâle ; pieds jaunes nuancés de rouge; iris brun (Anchieta). 


Efabit. M. d'Anchieta nous envoya de //uilla, en 1868, une intéres- 
sante série d'individus de cette espèce. Elle y est commune, et connue sous le 
nom de Xatebi. Une autre espèce, €. amurensis, voisine de celle-ci, mais dis- 
tincte par ses couvertures inférieures de l’aile d’un blanc pur, visite fréquem- 
ment le Zambeze et le Natal, et étend même ses migrations jusqu’au pays 
des Damaras, car les collections d’Andersson contenaient un petit nombre 
d'exemplaires sans indication précise de localité ; cependant M. Anchieta ne l’a 
pas encore rencontrée dans les districts méridionaux d’Angola {. 


37. Cerchneiïis ardesiaca 


Syn. Falco ardosiacus, Bon. & Vieill. Enc. Meth. 1, p. , Hartl. Oro. 
West.-Afr. p. 9; Heugl. Orn. N. 0.-Afr. p. 34; Boc. rue occ. Jorn. 
Sc. Lisb. n.° xvi, 1873, p. 283. 

Aesalon ardosiacus, Boc. Jorn. Sc. Lisb., 0.° xvir, 1874, p. 34. 

Cerchneis ardesiaca, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1, p. #46; Sharpe in Layard's 
B. S.-Afr. p. 67. 


Fig. Temminck, PI. Col. pl. 330. 


Caract. Adulte. Plumage cendré-bleuàtre avec les tiges des plumes 
noires ; gorge tirant au blanchâtre. Rémiges primaires noirâtres, marquées de 
bandes étroites blanches sur les barbes internes, remplacées chez les individus 
vieux par de petites taches; secondaires brunes nuancées de cendré, celles 


! V. Gurney, in Andersson, B. Dam. p. 17; Ibis, 1868 p. 41 pl. 1, Sharpe, in Layard's B. S 
Afr. p. 66. 


CERCHNEIS DICKERSONI 


cn 
rs 


plus rapprochées du corps d’un cendré-bleuâtre. Couvertures inférieures de 
l'aile de la couleur du dos. Rectrices cendré-bleuûtre avec d’étroites bandes 
blanches sur les barbes internes, indistinctes sur les deux rectrices intermé- 
diaires. Cire, tour des yeux et pieds jaunes ; bec noir-bleuâtre, jaune à la base 
de la mandibule ; iris châtain (Anchieta). 











ET Aile Queue Bec Tarse Doigt m. 
RSS RES 350 m. 230 m. 150 m. 25 m. 40 m. 35 m. 
CRC tonarer 380 m. 250 m. 165 m. 25 m. 42 m. 37 m. 








Le plumage du jeune est d’un cendré plus foncé, lavé partout de brunà- 
tre. Avec l’âge il devient d’abord cendré de plomb et plus tard cendré-bleuà- 
tre, plus ou moins pâle. Le jeune a la cire, le tour des yeux et les pieds d’un 
jaune verdâtre. 


Etabit. C'est seulement dans le Zumbe, près des bords du Cunene 
et vers les confins méridionaux d’Angola, que M. d’Anchieta a pu rencontrer 
cette espèce; mais on l’a dernièrement découverte sur les bords du Quanza, 
d’après les renseignements qui nous sont transmis par notre ami M. Sharpe. 
Elle paraît manquer absolument dans l’Afrique méridionale: Andersson, qui 
s’est rapproché beaucoup du territoire exploré par M. d’Anchieta, ne l’a jamais 
aperçue. Son habitat comprend l’Afrique occidentale et l'Afrique orientale, 
ayant pour limites inférieures à l’ouest le Cunene. 


88. Cerchneis Dickersoni 


Syn. Falco Dichinsonii, Sclat. P. Z. S. 1864, p. 249; id. Ibis, 1864, p. 305, 
pl. vn; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 71. 

Æsalon Dichkinsonüi, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vu, 1869, p. 337. 

Cerchneis Dickersoni, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1, p. 447; Sharpe in Layard’s 
B. S-Afr., p. 68. 


Fig. Sclater, Ibis, 1864, pl. vu. 


Caract. Ad. Tête et cou d’un blanc grisätre avec les tiges des 
plumes noires ; dos et couvertures alaires brun-noirâtre légèrement nuancée 
de cendré, croupion et couvertures supérieures de la queue gris-blanchâtre. 
En dessous cendré, nuancé de brun à la poitrine et à l'abdomen, avec les 
cuisses et les sous-caudales d’un cendré plus pur. Rémiges primaires et se- 
condaires brunes, barrées de blanc sur les barbes internes. Queue longue et ar- 


SCOTOPELIA PEL] 25 


rondie, terminée de blanc, traversée de bandes blanches ef noires d'égale lar- 
geur, à l'exception de la dernière qui est plus large. Cire, tour des yeux et 
pieds jaunes d’ocre ; iris brun (Anchieta). 


Dimens. 9 ad. L. t. 280 m.; aile 200 m.; queue 130 m.; bec 21 m.; 
tarse 35 m.; doigt m. 26 m. 


Habit. Le seul individu que M. d'Anchieta nous a envoyé de cette 
espèce a été pris à Caconda en janvier 1869. Elle a été découverte au Zam- 
beze par le dr. Dickerson et rencontrée plus tard dans cette même partie de 
l'Afrique, à laquelle elle semble appartenir plus spécialement, par le dr. Kirk. 


FAM. STRIGIDAE 


39. Scotopelia Peli 


Syn. Kelupa Peli, Kaup, Contr. Orn., 1852, p. 117. 
Scotopelia Peli, Hartl. Orn. West-Afr. p. 18; Sharpe in Layards B. S.-Afr., 
p. 69; Sharpe, Cat. Birds B. M. 11. p. 10. 


Fig. Gurney, Ibis, 1859, pl. xv. 


Caract. Ad. En dessus roux-châtain, marqué de nombreuses 
bandes irregulières noires, tirant au fauve sur la tête, où les bandes devien- 
nent moins distinctes; couvertures et pennes des ailes châtain, barrées de 
noir exactement comme le dos; la face inférieure de l’aile nuancée de roux 
et ornée des mêmes bandes noires que la face supérieure ; queue plus pale 
que le dos, d’un roux-fauve, traversée de bandes noires; parties inférieures 
chätain clair, avec des taches cordiformes, souvent irregulières ; couvertures 
inférieures de l’aile roux-châtain, variées de taches et de raies noires, plus dis- 
tinctes sur les rangs inférieurs; cire couleur de plomb bleuàtre ; bec de la 
mème couleur que la cire, mais d’une nuance plus foncée, excepté à la pointe ; 
tarses blanc sale, nuancés de rose-bleuàtre ; iris brun-noirâtre foncé. (Sharpe, 
loc. cit.) 

Cette espèce, connue d’abord d’après des exemplaires rapportés de di- 
vers points de l’Afrique occidentale, de Sénégambie au Gabon, a été rencon- 
trée plus tard au Zambeze, mais n’avait jamais été observée dans l'Afrique 
méridionale, ni sur la côte occidentale au sud de l’équateur. Quoique nous 
ne l’ayons pas reçue de M. Anchieta ni d'aucun de nos correspondants, nous 
n'hésitons pas à l’inscrire dans la liste des espèces d’Angola sous la responsa- 


56 BUBO LACTEUS 


bilité de notre ami M. Sharpe, qui l’a vue parmi d’autres oiseaux rapportés 
du Quanze. 

La Scotopelia Peli est malheureusement une des espèces africaines qui ne 
se trouvent pas encore représentées dans les collections du Muséum de Lis- 
bonne. 

Les deux autres espèces de ce genre, récemment décrites par M. Sharpe 
sous les noms de Scotopelia Ussheri (Ibis, 1871, p. 101, pl. 12) et de Sc. Bou- 
vieri (Ibis, 1875, p. 261), l’une de Fanti, l’autre du Gabon, nous sont éga- 
lement inconnues. 


40. Bubo lacteus 


Syn. Strix lactea. Temm. PI. Col. pl. 4. 

Bubo lacteus, Hart. Orn. West-Afr. p. 19; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 112; 
Finsch & Haru. Vüg. Ost-Afr., p. 101; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., 
p. 71; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11. p. 33. fi 

Nyctactus Verreauxi, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 338. 

Huhua Verreauæi, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 41. 


Fig. Temminck, PI. Col. pl. 4. 


Caracet. Ad. Plumage en dessus délicatement tacheté et vermi- 
culé de brun sur un fond gris-brun pâle; en dessous d’un ton plus blanchâtre, 
et marqué de stries ondulées plus distinctes, avec la gorge strié de brun. Dis- 
que facial blanchätre largement cerclé de noir. Aigrettes terminées de brun- 
foncé. Lores garnis de vibrisses noires. Une bande blanche sur l'aile, formée 
par de larges tâches de cette couleur sur les grandes couvertures des ailes ; 
d’autres taches de la même couleur sur les barbes externes des scapulaires. 
Rémiges barrées de brun, avec les intervalles des bandes gris ou blancs, plus 
ou moins pointillés de brun; secondaires les plus rapprochées du corps de la 
couleur du dos. Rectrices moyennes brunes, vermiculées de brun-cendré, les 
autres distinctement barrées de brun, avec les intervalles des bandes blanchà- 
tres sur les barbes internes, et terminées de blanc. Cire livide; bec jaunâtre ; 
iris chocolat (Anchieta). 


Dimens. 9 adulte. L. t. 630 m.; aile 480 m.; queue 260 m.; bec 
65 m.; tarse 80 m.; doigt m. 62 m. 


Le plumage du jeune est distinetement marqué, tant en dessus qu’en 
dessous, de raies brunes plus larges et plus espacées ; les couvertures alaires 
et les scapulaires sont rayées de brun sans aucun indice des taches blanches 
si remarquables chez l'adulte; le bec est brun de corne à la base et jaunâtre 
vers l'extrémité. 


. 


BUBO MACGULOSUS 97 


Habit. Quillengues et Caconda, dans l’intérieur de Benguella, sont 
les seuls endroits d'où M. d’Anchieta nous ait envoyé cette espèce. 


41. Bubo maculosus 


Syn. Strix maculosa, Vieill. & Oud. Gal. Ois. t. 23. 

Bubo fasciolatus, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Lisbon n.° 11, 1867, p. 132. 

Bubo maculosus, Hartl. Orn. West-Afr. p. 19; Heugl. Or. N. O. Afr. p. 114: 
Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-Afr. p. 103 ; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 
1871, p. 269; ibid. n.° xvr, 1873, p. 283; ibid. n.° xvnr, 1874, p. 50; 
Sharpe in Layard’'s B. S. Afr. p. 73; Sharpe, Cat. Birds B. M. …1, p. 30. 


Fig. Vieill. & Oud. Gal. Ois. t. 23. 
Levaillant, Ois. d'Afr. r. pl. 39. 
Temminck, Pl. col. pl. 50. 
Ferret et Gallinier, Voy. Abyss. ur, p. 287, AU. pl. 2. 
Lefebvre, Voy. Abyss. Ois. Atlas, pl. 4. 


Caract. Ad. En dessus brun, varié et vermiculé de fauve et de 
blanc; brun-foncé sur la tête avec de petites taches blanches arrondies ; mar- 
qué de taches plus grandes de cette couleur sur le bas du cou, la partie au- 
térieure du dos, les scapulaires et les couvertures alaires; èn dessous rayé de 
brun sur un fond blanchâtre et tacheté de brun-foncé sur les côtés de la poi- 
trine; menton et une grande tache à la face antérieure du cou d’un blanc pur. 
Disque facial gris avec des raies concentriques brunes, bordé de brun. Aigret- 
tes variées de brun et de gris, et terminées de brun. Rémiges et rectrices 
barrées de brun, avec les intervalles des bandes, gris ou blanc-fauve, plus ou 
moins tachetés et pointillés de brun. Bec noirâtre ; iris jaune ou chàtain (An- 
chieta). 





Dimens. 
EN Aile Queue Bec | Tarse Doigt m. 
d'adultes ee 460 m. 340 m. 195 m. 44 m. | 62 m. 43 m. 


480 m. 360 m. 205 m. 47 m. | 65 m. 45 m. 








La femelle, dont les Gimensions sont à peine supérieures à celles du 
mâle, lui ressemble entièrement quant aux couleurs. 

En comparant nos individus adultes d’Angola à un exemplaire que nous 
possédons du B. Cinerascens d’Abyssini®, nous arrivons à reconnaitre entre 


er 
72] 


SUOPS LEUCOTIS 


eux quelques légères différences: chez celui-ci les raies des régions inférieu- 
res sont moins accentuées et plus rapprochées, les taches blanches sur la tête 
et le cou moins distinctes, le fond de ces parties moins foncé, le bec moins 
fort et plus étroit. Toutefois ces différences s’effacent lorsque nous comparons 
cet exemplaire à un individu d'Angola qui a toute l’apparence de jeune. 

M. Gurney accorde une grande valeur, pouvant même servir comme 
distinction générique, à la différente coloration de l'iris, brun chez les indivi- 
dus d’Abyssinie, jaune chez le B. maculosus de l'Afrique australe. Malgré 
tout notre respect pour l’incontestable autorité de l’éminent ornithologiste an- 
glais, l'expérience acquise au sujet des variations de couleur de l'iris chez 
les oiseaux de proie ne nous permet pas de baser sur ce caractère seul la 
distinction des deux espèces, et nous hésitons d'autant plus à suivre l'opinion 
de M. Gurney, que nous trouvons sur l'étiquette d’un mâle adulte du Z. macu- 
losus, reçu dernièrement du Humbe, l'indication «iris brun», écrite de la main 
de M. d’Anchieta. 

La pl. 50 de Termminck, généralement citée pour cette espèce, laisse 
beaucoup à désirer comme couleurs et comme formes. Le Choucouhow de 
Levaillant (Ois. d’Afr. r, pl. 39) a été probablement representé d’après un exem- 
plaire du B. maculosus très-détérioré par un long séjour dans l'alcool. 


Habit. Caconda, Huilla et Humbe. N porte dans cette dernière lo- 
calité le nom de Cimbi. M. d'Anchiela nous apprend qu'il construit le nid dans 
les trous des grands arbres et qu’il mange des insectes. 


42. Scops leucotis 


Syn. Striz leucotis, Temm. PI. Col. pl. 16. 

Scops leucotis, Hartl. Orn. West-Afr. p. 21; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lis- 
boa, n°11, 1867, p. 132; Ib. n.°1v, 1867, p. 331; Ib. n.°vur, 1870, 
p. 308; Gurney in Anderss. Birds Damara, p. 40; Sharpe in Layard’s B. 
S-Afr., p. 74; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11, p. 97. 

Bubo leucotis, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 106; Hengl. Orn. N. O. Afr., 
p. 115. 


Fig. Temminck, PL. Col. pl. 16. 


Caract. Plumage brun-cendré clair, plus pàle en dessous, forte- 
ment strié de noir et finement vermiculé de brun, tirant au noir et pointillé 
de blanc à la tête; de petites taches plus distinctes blanches sur les couver- 
tures alaires; lores garnis de vibrisses blanches. Disque facial blanc, bordé de 
noir; aigrettes longues, de la couleur du dos, terminées de noir. Une tache 
blanche, plus ou moins apparente, au devant de la poitrine. Sous-alaires blan- 


SCOPS CAPENSIS 59 


ches, striées de noir. Rémiges et rectrices brun-cendré, vermiculées de brun 
et traversées de bandes étroites brunes. Couvertures inférieures de la queue 
blanches; tarses blanchâtres avec de petites taches brunes. Bec jaunâtre pâle ; 
iris jaune-orange (Anchieta). 


Dimens. Sad. L.t. 270 m.; aile 200 m.; queue 97 m.; bec 29 m.; 
tarse 33 m.; doigt m. 24 m. 


La femelle ne différe pas du male en dimensions ni en couleurs. 


Habit. Duque de Braganca, Ambaca et Rio Chimba (Capangombe). 
Un individu de la première localité portait sur l'étiquette le nom indigène Cas- 
seia, un autre de Rio Chimba celui de Cacôco. Ces noms sont également don- 
nés au Scops capensis. 


48. Scops capensis 


Syn. Scops capensis, Smith. S.-Afr. Quart. Journ. 1834, p. 314; Boc. Av. 
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40; Ib. n.° vmr, 1870, p. 338; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 38; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. 
p. 70. 

Scops senegalensis, Strickl. & Sclat. B. Damara, Contr. Orn., 1852, p. 142; 
Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 132, n.° xur, 1871, 
p- 269 et n.° xvr, 1873, p. 196 ; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 1. p. 52. 

Ephialtes senegalensis, Finsch, Trans. Zool. Soc. vu, p. 210. 


Fig. Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 1, pl. ur. fig. 1. 


Caract- Plumage gris-brunâtre nuancé de roux, strié et vermi- 
culé de noir, varié de blanc et de brun; quelques taches plus grandes et 
plus distinctes blanches sur les grandes couvertures des ailes et les scapulai- 
res; les siries du dessus de la tête et des régions inférieures plus larges et 
d’un noir plus profond. Aigrettes à fleur de tête de la couleur du dos. Sous- 
alaires blanches, lavées de roux et variées de brun. Rémiges primaires avec 
de grandes taches blanches sur les barbes externes et barrées de brun sur 
les internes. Sous-caudales blanches rayées de brun. Queue gris-brunâtre, 
pointillée de brun et rayée en travers de cette couleur. Tarses blancs tachetés 
de brun. Bec et doigts brun-terreux; iris jaune (Anchieta). 

La 1° rémige est à peine plus longue que la 8°, la 2° égale à la 5°. 


Dimense £ ad. L.t. 180 m.; aile 140 m.; queue 65 m.; bec 17 m.; 
larse 22 m.; doigt m. 17 m. 


60 GLAUCIDIUM PERLATUM 


Les individus plus jeunes ou imparfaitement adultes sont plus nuancés de 
roux et ont l'iris jaune-verdàtre. 

M. Gurney s’est prononcé récemment en faveur de la distinction du Sc. 
capensis par rapport à son congènere de l’Afrique occidentale, le Sc. senega- 
lensis, mais sans faire mention de leurs caractères différentiels. Ne possédant 
pas d'individus originaires des localités particulièrement citées comme habitat 
de cette dernière espèce (Sénégal, Bissäo et Gabon), nous ne pouvons émet- 
tre aucun avis à cet égard. Tous nos individus d’Angola, quoique provenant 
de points assez éloignés, ne présentent pas des différences apréciables. 


Habit. Duque de Braganca et Pungo-Andongo, au nord du Quanza ; 
Maconjo, Biballa, Gambos et Huilla, dans l’intérieur de Mossamedes. Les éti- 
queltes des exemplaires de Gambos portent, écrit de la main de M. d’Anchie- 
ta, le nom indigène Cac6co, ‘remplacé sur l'étiquette d’un individu de Biballa 
par celui de Muningo. 


44. Glaucidium perlatum 


Syn. Stric perlata, Vieill. Enc. Meth. p. 1290. 

Athene perlata, Hartl. Orn. West-Afr. p. 17; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lis- 
boa, n.° vus, p. 338; ib. n.° xvir, 1874, p. 50; Gurney in Anderss. B. 
Dam. p. 37. 

Noctua perlata, Hengl. Orn. N. O.-Afr. p. 120. 

Carine perlata, Sbharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 77. 

Glaucidium perlatum, Sharpe, Cat. Birds B. M. 11. p. 209. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vr. pl. 284. 


Caract. Ad. Plumage en dessus brun-olivàtre ou brun-marron, 
nuancé de roux sur la tête et varié de taches arrondies blanches, lisérées de 
noirûtre, plus petites et plus rapprochées sur la tête et le cou; au dessous de 
la nuque un demi-collier blanc et roux, bordé de noir. Parties inférieures blanc 
lavé de roussâtre, tachetées de roux sur la gorge et la poitrine, fortement 
striées de bran sur l'abdomen; sous-caudales blanches, sans taches. Joues 
blanchâtres. Remiges brun-olivâtre, marquées en dehors et en dedans de 
grandes taches blanc-fauve, régulièrement espacées. Queue longue de la cou- 
leur du dos, ornée de taches alongées blanches disposées en deux séries ré- 
culières sur chaque rectrice. Cire, bec et doigts jaune-verdâtre; iris jaune 
chez l'adulte, châtain chez le jeune (Anchieta). 


Dimens. £ ad. Lt. 200 m.; aile 120 m.; queue 85 m.; bec 16 m.; 
tarse 21 m.; doigt m. 20 m. 


OTUS CAPENSIS 6l 


Elabit. Le G. perlatum se trouve fort répandu sur tous les districts 
d’Angola ; nous l’avons reçu de Loanda, 4’ Ambaca, de Quillenques, dans l’in- 
térieur de Benguella, de Æuilla el dernièrement de Xiulo et du Æwimbe sur la 
rive droite du Cunene. M. d’Anchieta leur a trouvé souvent l’estomac rempli de 
coléoptères. Ce voyageur a également remarqué que cette chouette s'empare 
des ruches d’abeilles abandonnées pour y établir son nid. Son nom indigène 
à Kiulo est Cahombo. 


45. Otus capensis 


Syn. Otus capensis, Smith. S.-Afr. Quart. Journ. 2.° ser., p. 306; Boc. Av. 
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 47. 

Phasmaptinx capensis, Monteiro, bis, 1862, p. 336; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 43. 


Asio capensis, Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 78; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 
In p. 239. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 67. 


Caract. Parties supérieures et poitrine brun-rougeàtre avec de pe- 
tites taches et vermiculations jaune-pàle sur le cou, les couvertures des ailes 
et les scapulaires. En dessous rayé de brun-roux et varié de blanc sur un fond 
jaune d’ocre, plus pale sur le bas-ventre et les sous-caudales ; celles-ci imma- 
culées. Gorge rayé de jaune et de brun ; disque facial jaunâtre bordée de brun, 
tour des yeux brun. Sous-alaires jaune d’ocre pâle, avec quelques taches bru- 
nes; les plus longues largement terminées de brun. Rémiges brunes barrées 
de roux-fauve, les sécondaires terminées de blanc. Rectrices barrées de brun 
et de jaune d’ocre, les deux ou trois extérieures, de chaque côté, barrées de 
brun et de blanc et terminées de blanc. Plumes des tarses et poils des doigts 
blanc-jaunâtre. Bec noiràtre ; iris brun foncé (Anchieta). 











Dimens. 
Lt Aîle Queue Bec Tarse Doigt m. 
CHE ER IATe 360 m. 280 m. | 150 m. 34 m. 50 m. 26 m. 
Dale irre 380 m. 305 m. 165 m. 36 m. 23 m. 29 m. 











Eabit. Nos deux spécimens ont été envoyés par M. Anchieta de 
Huilla, où l'espèce est commune et connue des habitants sous le nom de 


62 SYRNIUM NUCHALE 


Éculo. M. Monteiro l'a rencontrée dans les districts du nord, à Cambambe, et 
nous apprend qu’elle n’y est pas rare !. 


46. Syrnium nuchale 


Syn. Syrnium nuchale, Sharpe, Ibis, 1870, p. 489; Proc. Z. S. L., 1871, 
p. 613; Ussher, Ibis, 1874, p. 46; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11. p. 265. 


Fig. nulla. 


Diagn. S. affine S. Woodfordi, sed imulto saturatius, collo postica 
fasciis latis albis notato, pectore saturate brunneo late albo-transfasciato. 


Telle est la diagnose donnée par M. Sharpe de cette espèce. 

Suivant le même auteur, le S. nuchale remplace le S. Wood/fordi dans 
l'Afrique occidentale, et il serait distinct de celui-ci par des teintes plus foncées 
et par l'absence presque complète de taches blanches et de vermiculations 
brunes sur les couvertures alaires et sur le dos. 

En 1871, M. Sharpe publia (loc. cit.) la description d’un individu jeune, 
originaire de Camarces, rapporté par lui et par M. Gurney à cette espèce. Les 
caractères de cet individu s'accordent en effet assez bien avec ceux d’un exem- 
plaire de Fanti, que M. Shelley nous a envoyé en cadeau. Ghez cet individu le 
fond du plumage en dessus est d’un brun-noirätre pâle ; des bandes transver- 
sales blanches bordées de brun, régulièrement disposées sur la tête et le cou, 
et suivies d’autres plus larges sur le manteau, lui donnent un facies tout par- 
ticulier ; les parties inférieures, d’un fauve-pâle, sont ornées sur la poitrine et 
la partie antérieure du ventre de bandes égales à celles du dos, mais ces ban- 
des disparaissent complètement sur le bas-ventre, les couvertures inférieures 
de la queue et les plumes des jambes. 


Elabit. Le S. nuchale habite Fanti, Cumares et le Gabon. A ces . 
localités il faut ajouter encore Gambia et Casamansa, car-très probablement 
les individus de ces provenances rapportés par quelques ornithologistes au 
S. Woodfordi, appartenaient en realité à l’autre espèce. 

Nous n'avons pas reçu ni l’une ni l’autre espèce d’Angola ; mais M. Sharpe 
nous écrit qu'il a rencontré dernièrement le S. nuchale dans une collection 
d'oiseaux du Quanza, qui venait d’arriver en Angleterre. 


1 X. Monteiro, bis, 1862, p. 330. 


STRIX FLAMMEA 63 


47. Strix flammea 


Syn. Striz flammea, Lino. Syst. Nat. 1. p. 133; Hartl. Orn. West-Afr. p. 
21 ; Monteiro, Jbis, 1862, p. 336 : Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb., n.°n, 
1867, p.132; ib. n° vur, 1870, p. 338 ; ib. n.° xiv, 1873, p. 136; 
Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 82; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11. p. 291. 

Strix affinis, Layard, B. S.-Afr. p. 43. 

Strix poensis, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 306. 


Fig. Buffon, PI. Enl. pl. 440. 


Caract. Plumage en dessus gris-cendré pointillé de brun et large- 
ment varié de fauve-orange vif, orné de petites taches alongées mi-parties 
noir et blanc; en dessous blanc, lavé de jaune d’ocre et parsemé de petites ta- 
ches brunes. Disque facial blanc avec le tour des yeux roux-cannelle, bordé de 
brun-roux. Rémiges traversées de bandes alternes fauve-orange et brun poin- 
tillé de gris, bordées de blanc sur les barbes internes. Sous-alaires de la cou- 
leur des parties inférieures, les plus longues terminées de brun-cendré pale. 
Queue barrée de brun sur un fond roux-fauve, plus où moins ombré et poin- 
tillé de gris et de brun. Bec blanchâtre ; iris brun-foncé. 














DDimens. 
Dot Aile Queue | Bec Tarse Doigt m. 
BEL Pre Ë 
S nb 310 m. 280 m. 120 m. 33 m. G4 m. 34 m. 
OA et onemes 335 m. 300 m. 130 m. 34 m. 68 m. 37 m. 














M. Gurney considère spécifiquement distincts de la Si. flamamea d'Europe 
les individus de l’Afrique australe, qu’il comprend avec ceux de l'Afrique occi- 
dentale sous le nom de St. poensis, Fraser, leur attribuant comme caractères 
différentiels, des dimensions un peu plus fortes, la coloration des parties su- 
périeures d’une teinte en général plus foncée et des petites taches brunes plus 
nombreuses et plus disséminées sur les régions inférieures. Parmi nos indi- 
vidus d’Angola il s’en trouve un, originaire du Bengo, dont les teintes sont 
réellement plus foncées comparalivement au système de coloration que l’Ef- 
fraie d'Europe présente habituellement; mais chez les autres les caractères 
différentiels admis par M. Gurney ne se font pas remarquer: ils présentent les 
mêmes variations de couleur que nous sommes habitués à rencontrer sur les 
individus d'Europe. 

À juger d’après un spécimen que nous possédons de l'ile St. Thomé, la 


64 STRIX CAPENSIS 


St. thomensis, Hartl., nous paraît bien distincte de la St. flumumea par son 
disque facial complètement teint de roux-marron et par ses couleurs plus fon- 
cées partout, d’un brun-noirâtre pointillé de gris et varié de roux-orange en 
dessus, avec les parties inférieures nuancées de cette dernière couleur et 
parsemées de taches arrondies brunes. 


Habit. L’Efraie, en portugais Coruja, se trouve largement répandue 
sur tous les districts d’Angola; nous possédons des exemplaires provénant de 
l'intérieur de Loanda, du Bengo (voyage du Dr. Welwitsch), d'Ambaca, de 
Huilla et de Gambos. Les indigènes du district de Loanda l’appelent C6co ou 
Cacôco. Elle est considérée partout comme un oiseau de mauvais augure. 


48. Strix capensis 


Syn. Strix capensis, Smith, S.-Afr. Quart. Journ. Nov. ser. 1836 ; Boc. Av. 
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 133 ; Sharpe in Layard's B. 
S.-Afr. p. 81; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11, p. 307. 

Striz punctata, Shelley, Ibis, 1875, p. 66. 


Fig. Smith, Il. Zool. S.-Afr. Aves pl. 45. 


Caract. Mile vieux. En dessus brun-rougeàtre foncé, varié de jaune 
au bas du cou et sur le bord de l’aile, avec quelques points blancs disseminés, 
plus distincts sur les couvertures de la queue. En dessous jaune-ocracé, varié 
de taches brunes, à l'exception des sous-caudales et des tarses. Disque facial 
blanc, teint de roux-marron bordé de brun, avec une tache brun-roux au-de- 
vant des yeux. Rémiges brun-rougeâtre pâle, gardant encore sur les barbes 
internes quelques vestiges de bandes plus foncées. Rectrices médianes de la 
couleur des rémiges; les plus externes lavées et pointillées de brun en dehors, 
d'un blanc pur sur les barbes internes; les intermédiaires d’un brun très 
pâle, avec trois bandes plus foncées incomplètes et peu apparentes. La queue 


est blanche en dessous. 


Dimens. Aile 320 m.; queue 120 m.; tarse 78 m.; doigt m. 34 m. 


Chez un individu de Durban (Afrique australe), que nous devons à l'obli- 
geance de M. Shelley, les parties supérieures sont plus nettement marquées 
de taches angulaires blanches, les rémiges distinctement barrées de brun et 
la queue plus fortement nuancée et barrée de brun sur un fond blanc-sale, à 
l'exception des deux rectrices médianes, qui sont d'un brun uniforme et mar- 
quées de quelques petiles taches blanches vers le bout. 


STRIX CAPENSIS 65 


Efabit. Un individu de Golungo-Alto, provenant du voyage du dr. 
Welwitsch en 1854, est le seul document que nous puissions produire en fa- 
veur de l'existence de cette espèce dans les possessions portugaises d’Angola. 
M. d'Anchieta ne l’a pas rencontrée dans les districts méridionaux qu'il a vist 
tés, et elle n’est pas comprise dans la liste des espèces observées par Anders- 
son sur le vaste territoire qu'il a exploré au sud du Cunene. 


ORDO IT. PSITTACI 


FAN. PSITTACIDAE 
49. Psittacus erythacus 


Syn. Psittacus erythacus, Linn. Syst. Nat. 1. p. 144; Hartl. Orn. West-Afr. 
p. 166.; Finsch, Papag. 11. p. 309; Heugl. Orn. N. 0.-Afr. r. p. 745; Mon- 
teiro, Angola and Congo, 1. p. 54. 

Psitiacus pulverulentus, Magyar Läszlô, Délafrik. Utazäsai, 1849-57, r. p. 242. 


Fig. Buffon, PI ent. pl. 311. 
Levaillant, Perroquets, pls. 99 à 101. 
Caract. Ad. Plumage cendré; joues blanches; rémiges noirâtres ; 
rectrices et couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un rouge 
foncé. Bec noirâtre ; pieds pâles; iris variant du blanc au jaune pâle. 


Dimens. Long. tot. 390 m.; aile 222 m.; queue 82 m.; bec 38 m.; 
tarse 21 m. 


Efabit. Ce perroquet, l’un des plus anciennement apprivoisés, est 
bien connu en Portugal sous le nom de «Perroquet d’Angola». 


Lopes de Lima dans ces Zssais sur la statistique des possessions portu- 
gaises d’outremer, cite ce perroquet comme l’un des oiseaux communs à An- 
gola, mais sans donner des indications précises quant aux localités où il se 
trouve !. 

M. Monteiro est plus explicite; dans son ouvrage récemment publié sur 
Angola et le Congo, il nous apprend que cette espèce se laisse voir au 
Congo en bandes nombreuses, tandis qu’elle est inconnue au sud de cette ré- 


1 V. Lopes de Lima, Ænsaios sobre a eslalislica das possessües porluguezas do ullramar, 
1, p. 20. 


PIONIAS RUPPELLI 67 


gion, si ce n'est à Cassange, où la varieté rouge, appellée «Perroquet du Roi», 
n’est pas rare. 

L'absence d'exemplaires de ce perroquet dans les collections d'oiseaux 
recueillis à Angola confirme ces renseignements de M. Monteiro: toutefois ce 
serait fort prématuré de vouloir fixer les limites méridionaux de son habitat 
d’après les résultats d'observations fort incomplètes. Nous avons quelque peine 
à croire que cette espèce, en s'éloignant de la côte à partir du Congo, ne dé- 
passe pas le parallèle de Cassange, comme M. Monteiro semble l’insinuer, car 
Ladislas Magyar affirme l'avoir rencontrée à Bihé, dans l’intérieur de Benguella, 
trois degrés au sud de Cassange. Ce voyageur, dont les connaissances en or- 
nithologie laissent beaucoup à désirer, emprunte à une espèce américaine le 
nom scientifique, P. pulverulentus, dont il se sert pour la désigner; mais 
d’après le resumé qu'il donne de ses caractères, il ne peut rester le moindre 
doute, comme l’a fort bien remarqué M. 0. Finsch?, que c'est bien du P. ery- 
thacus qu'il entend parler. 

La variété à plumage rouge, ou tapiré de rouge, est beaucoup plus rare. 
Il paraît que tous les individus de cette variété que les noirs de l’intérieur 
apportent vivants à Loanda, viennent de localités très éloignées de la côte, 
telles que Cassange et Lunda. Nous avons eu l’occasion de voir à Lisbonne 
un de ces oiseaux, provenant de la dernière localité, chez un de nos amis qui 
a rempli pendant quelques années les fonctions de gouverneur général d’An- 
gola. 


50. Pionias Ruüppelli 


Syn. Psitiacus Rüppellii, G. R. Gray, Proc. Z. S. L. 1848, p. 195, pl. 5: 
Hartl. Orn. West-Afr., p. 168; Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 94. 
Poeocephalus Rüppelli, Boc. Jorn. Sc. Lisb., n.° 1v. 1867, p. 336: ibid. n.° xvrr, 
1874, p. 57. 
Pionias Rüppelli, Finsch, Papag. 11. p. 498. 
Poicephalus Rüppelli, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 214. 


Fig. G.R. Gray, Proc. Z. S. L. 1848, pl. 5. (imparf. ad.) 


Caract. Ad. Brun-olivàtre foncé, écaillé de gris sur la tête et nuan- 
cé de cette couleur sur les joues et les côtés du cou; croupion, bas-ventre et 
couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un beau bleu de cobalt; 
petites couvertures de l'aile jaune-citron, formant une large épaulette ; sous- 
alaires de cette même couleur; culottes jaune-orange ; rémiges et rectrices 
de la couleur du dos. Bec et doigts noirâtres; iris châtain (Anchieta). 


Dimens. L. {. 240 m.; aile 160 m.; queue 77 m.; bec 25 m.: 
tarse 16 m. 


! V. Monteiro, Angola and the River Congo, 1. p. 54. 
? V. Finsch, Papag. 1. p. 312. 


63 PIONIAS MEYERI 


Nous avons reçu des districts méridionaux d’Angola plusieurs individus 
de cette espèce, parmi lesquels il y en a, désignés comme mâles et femelles 
adultes, dont les couleurs sont parfaitement conformes à la description ci-des- 
sus, ce qui nous porte à conclure, d’accord avec les observations d’Andersson, 
que la livrée d’adulte est commune aux deux sexes. 

Chez d’autres individus, dont le croupion, le bas ventre et les couvertu- 
res de la queue sont teints de bleu de cobalt un peu moins vif, les épaulettes 
jaunes manquent entièrement, les culottes ne présentent pas aucune trace de 
jaune, et les sous-alaires sont à peine variées de cette couleur. Celle-ci est 
évidemment la livrée du jeune. | 

Enfin deux individus, mâle et femelle, nous présentent une troisième 
combinaison de couleurs plus difficile à bien interpréter: ils portent les larges 
épaulettes jaunes et les culottes jaune-orange de l'adulte, mais le bleu de co- 
balt du croupion et des couvertures de la queue leur fait défaut, les plumes 
de ces régions se montrant à peine nuancées de vert-olivâtre. Cet état du plu- 
mage, fidèlement représenté dans la figure de Gray, a été pris d’abord pour 
la livrée de la femelle adulte; mais cette supposition tombe devant les obser- 
vations d’Andersson!, confirmées par M. d’Anchieta, qui a constaté l’uniformité 
des couleurs chez les deux sexes. La seule alternative qui nous reste, c’est de 
regarder ces individus comme des cas particuliers, ou des variations acciden- 
telles, de la livrée de transition. 


EKabit. Le P. Rüppelli a été rencontré par M. d’Anchieta à Capan- 
gombe et au Æuwmbe ; il porte dans la première de ces localités le nom de Xis- 
suanga, dans la seconde celui de Xisswa. M. Monteiro le comprend dans la liste 
des espèces qu'il a eu souvent l’occasion d'observer à Novo Redondo et à Mos- 
samedes?; Andersson le dit commun dans le pays des Damarasÿ. 


61. Pionias Meyeri 


Syn. Psillacus Meyeri, Rüpp. Atlas, p. 18, tab. 11. 

Phaeocephalus æanthopterus, Heugl. Cab. Journ. 1862, p. 294. 

Pionias Meyeri, Finsch, Papag. 11. p. 494; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 
500; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 743. 

Poeocephalus Meyeri, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 45; ibid. n.° vu, 
1870, p. 348. 

Poicephalus Meyeri, Gurney in Anderss. B. Damara. p. 213. 


Fig. Rüppell, Atlas, Aves, tab. 11. 


Caract. Mâle ad. Brun-olivâtre; croupion et couvertures supérieu- 


! V. Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 215. , 


 V. Monteiro, Proc. Z. S., 1865, p. 94. 
® Gurney in Anderss. B. Damara, p. 214. 


PIONIAS GULIELMI 69 


res de la queue d’un beau vert nuancé de bleu de cobalt; abdomen, sous-cau- 
dales et cuisses vert tendre, variées de jaune, les sous-caudales surtout tirant 
à celte couleur; petites couvertures de l'aile et sous-alaires jaune-jonquille. 
Rémiges et rectrices brun-olivätre, avec une étroite bordure plus pàle nuan- 
cée de vert. Bec et pieds noirâtres; iris couleur de chocolat, avec un cercle 
extérieur d’un rouge de brique (Anchieta). 


Dimens. L. t. 230 m.; aile 155 m.; queue 75 m.; bec 23 m.; 
tarse. 16 m. | 


Chez un autre individu mâle, dont les épaulettes jaunes ne sont pas en- 
core complètement développées, les plumes du dos sont bordées de vert, et 
les pennes des ailes et de la queue portent un liséré étroit de cette couleur. 


Elabit. Nos deux individus, les seuls connus comme originaires d’An- 
gola, ont été. pris par M. d’Anchieta, l’un à Biballa, l'autre à Caconda, dans 
l'intérieur de Mossamedes. Cette découverte prouve que ce perroquet, com- 
mun dans l'Afrique orientale et australe, se répand jusqu'à la partie méridio- 
nale d’Angola, sans cependant se rapprocher de la côte; mais ces visites doi- 
vent être rares, à juger par ce fait, que depuis 1870 pas un seul individu de 
cette espèce ne s’est retrouvé dans les nombreuses collections expédiées par 
M. d’Anchieta et recueillies sur une aire assez étendue, de Mossamedes au 
Humbe. 


Cette espèce n’a jamais élé observée au nord d’Angola; au sud des pos- 
sessions portugaises elle habite, d’après Andersson, le pays des Damaras, la 
partie nord surtout, et la région des Lacs! plus rapprochée du Cunene. 


52. Pionias Gulielmi 


Syn. Pionus Gulielmi, Jard. Contr. Orn. p. 64. 

Psittacus Guilielmi, Hartl. Orn. West-Afr., p. 164. 

Psitt. Lecomtei, Verr. op. Hartl. Orn. West-Afr., p. 167. 

Pococephalus Gulielmi, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° 11, 1868, p. 142; 
Jbid. n.° vur, 1870, p. 348. 

Pionias Gulielmi, Finsch, Papag. 11, p. 480. 


Fig. Jardine, Contrib. Ornith. pl. 14. 


Caract. Mâle ad. Plumes du dos et couvertures des ailes brun-noi- 
râtre, largement bordées de vert; tête et cou nuancés de cette couleur; une 


! V. Gurney in Anderss. PB. Damara, p. 214. 


| 
| 


TÙ PIONIAS FUSCICOLLIS 


large tache rouge-orangé occupant le sinciput depuis le front jusqu'à derrière 
les yeux; lores noirs. En dessous vert, avec les bases des plumes brunes, 
nuancé de jaune sur le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue ; 
bord de l’aile et partie inférieure des culottes rouge-safran. Rémiges et rectri- 
ces brunes, avec un liséré plus päle sur les barbes externes. Bec rougéàtre sur 
les côtés de la maächoire supérieure, le reste noiratre. 


Dimens. L. t. 280 m.; aile 200 m.; queue 90 m.; bec 40 m.; 
tarse 20 m. 


Chez un individu marqué comme femelle, le rouge manque entièrement 
à la tête, au pli de l'aile et aux cuisses, mais les sous-alaires et quelques plu- 
mes des flancs sont variées de cette couleur; le front porte une étroite bande 
uoiralre. 


Elabit. Angola, au nord du Quanza dans les plateaux de l'intérieur. 
Deux individus, mâle et femelle, de Sange, dans le district de Pungo-Andon- 
go, du voyage du dr. Welwitsch, et trois individus jeunes, envoyés de Loanda 
par M. Toulson, se trouvent dans nos collections. Dans une étiquette attachée 
aux deux premiers nous avons trouvé une petite note écrite de la main du 
dr. Welwitsch, constatant que ces oiseaux se nourrissaient à Sange des fruits 
d’un arbre inédit. Ce sont probablement les fruits du Morus excelsa, espèce 
décrite plus tard par Welwitsch, à propos des quels il écrivait: «Syncarpia 
numerosos passarum greges tanto pabulo sustentant!». Les trois individus en- 
voyés par M. Toulson sont probablement originaires de la même contrée. 


Ce perroquet semble appartenir exclusivement à l'Afrique occidentale ; 
il a été observé à la côte de Guiné et au Congo. 


58. Pionias fuscicollis 


Syn. Psittacus fuscicollis, Kubl, Consp. Psitt. p. 93. 

Psittacus pachyrrhynheus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 167. 

Poeocephalus magnirostris, Souancé, Rev. et Magaz. Zool. 1856, p. 216. 

Poeocephalus fuscicollis, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° xvr, 1873, p. 
285. 

Pionias fuscicollis, Finsch, Papag. 11. p. 473; Boc. Av. Afr. oce. Jorn. Sc. Lisb. 
n.° xvur, 1874, p. 41. 


Fig. Nulla. 
Caract. Ad. En dessus zerl-olivètre, avec le centre des plumes 


" V. Welwitsch, Serlum angolense. Trans. Linn. Soc. L. Vol xxvn, p. 69. 


PIONIAS FUSCICOLLIS 71 


brun lavé de jaune; partie inférieure du dos, croupion, couvertures supérieu- 
res et inférieures de la queue et ventre vert-pré, variés de jaune, avec la 
base des plumes de cette dernière couleur. Tête, cou et poitrine d’un beau 
gris-argenté, avec le centre des plumes légèrement teint d’olivatre et les tiges 
brunes ; une large tache rouge-pâle, nuancée de gris, sur la tête, depuis le 
front jusqu’à derrière les yeux; gorge, joues et côtés du cou légèrement teints 
de rouge-sombre. Le bord de l’aile et les plumes inférieures des cuisses 
rouge. de minium. Rémiges et rectrices brunes, avec un étroit liséré plus pàle, 
qui prend sur la plupart de ces pennes une teinte vert-olivatre. Bec blanchâtre; 
pieds couleur de plomb; iris châtain (Anchieta). l 


Dimens. L. t. 330 m.; aile 230 m.; queue 10 m.; bec 46 m.; 
tarse 23 m. 


Cette description sommaire est faite d’après un mâle adulte. 

Un autre individu, désigné comme femelle, porte exactement la même 
livrée, sans exceptuer le rouge au front, au bord de l’aile et aux cuisses; nous 
y remarquons à peine que le gris-argenté de la tête, du cou et de la poitrine 
est moins pur, plus mélangé d’olivätre, et que la gorge et les joues sont plus 
distinctement nuancées de rouge-sombre. 

Chez une femelle plus jeune des teintes plus sombres, où le brun-olivà- 
tre domine davantage, remplacent le gris-argenté; le front est, ainsi que les 
joues et la gorge, nuancé de rouge-sombre; le pli de l'aile ne présente pas 
aucun vestige de rouge, mais il y en a déjà aux dernières plumes des cuisses. 

Enfin, un quatrième individu mâle se rapproche du mâle adulte quant à 
la coloration gris-argenté de la tête, du cou et de la poitrine, mais le front 
commence à peine à se nuancer de rouge, et quelques plumes de cette cou- 
leur se font remarquer au pli de l’aile et aux cuisses. 

Indépendamment des dimensions du bec, les différences de coloration 
nous semblent suflisantes pour bien distinguer le P. fuscicollis Au P. robustus. 
Les individus de cette dernière espèce, que nous avons pu examiner, ne pré- 
sentent jamais le ton gris-argenté qui domine sur la tête, le cou et la poitrine 
du P. fuscicollis; chez les adultes, les plumes de ces parties, largement bor- 
dées de jaune verdâtre sur un fond olivâtre, offrent un aspect tout différent. 
On peut encore ajouter, comme caractère différentiel d’un facile emploi, le 
différent mode de coloration du dos et des parties inférieures chez les deux 
espèces: le P. robustus a les plumes du dos brun-noirâtre, bordées de vert, 
et celles du ventre et les couvertures caudales vert-malachite, avec les bases 
brun-olivätre; tandis que chez le P. fuscicollis les plumes du dos ont le centre 
olivätre, et celles du ventre et les sous-caudales sont vert-pré, avec les bases 
jaunes. 


Eabit. //umbe. 


—? 
LE 


PSITTAGULA PULLARIA 


M. d’Anchieta nous écrit que le P. fuscicollis, nommé Kissua par les in- 
digènes, se montre souvent au Humbe par bandes peu nombreuses; il se nour- 
rit de fruits sylvestres, mais occasionne aussi des dégâts dans les plantalions. 

La découverte de cette espèce dans le Humbe est un fait intéressant 
pour la géographie zoologique, car cette espèce était regardée comme appar- 
tenant exclusivement à l'Afrique occidentale, de Sénégambie au Gabon. 

Andersson ne fait pas mention de P. fuscicollis; mais il cite son congé- 
nère de l'Afrique méridionale, le P. robustus, comme très-abondant à Ova- 
quenyama, au nord du pays des Damaras, dans une contrée voisine du Cunene 
et du territoire exploré par M. d’Anchieta!, et cependant cette dernière espèce 
ne figure pas dans les collections envoyées par notre intrépide voyageur. Nous 
ne serons pas fort surpris si l'on vient à reconnaitre que le naturaliste suédois 
a pris l’une espèce pour l’autre. 


54. Psittacula pullaria 


Syn. Psittacus pullarius, Linn. Syst. Nat. p. 149. 

Agapornis pullaria, Hartl. Orn. West-Afr. p. 168; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 
11, 1867, p. 143; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 748. 

Agapornis æanthops, Heugl. Gab. Journ. f. Orn. 1863, p. 271. 

Psittacula pullaria, Finsch, Papag. 11, p. 636. 


Fig. Bourjot, Perroq. pl. 90. 


Caract. Ad. Plumage vert-pré, front, lores et gorge rouge-safran; 
croupion bleu de cobalt; couvertures supérieures et inférieures de la queue 
vert-jaunâtre. Sous-alaires noires, celles du bord de l'aile variées de bleu et 
de jaune. Rémiges brunes, nuancées de vert sur les barbes externes. Rectri- 
ces, à l'exception des deux médianes, d'un vert uniforme, rouges à la base, 
terminées de vert-jaunàtre, avec une bande noire séparant ces deux couleurs. 
Bec rouge-clair; iris brun. 


DDimens. L.t. 130 m.; aile 92 m.; queue 4! m.; bec 15 m. 


Chez la femelle le rouge de la tête est moins vif, plus orangé et moins 
étendu sur la gorge. 


Elabit. Nos deux individus, mâle et femelle, les seuls que nous ayons 
jamais reçus d’Angola, nous ont été envoyés de Loanda en 1866 par M. Toulson; 
nous les croyons originaires de l’intérieur, probablement de Cazengo, car d'au- 
tres oiseaux de cette provenance faisaient partie du même envoi. 


! V, Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 213. 


PSITTACULA ROSEICOLLIS 73 


Au nord d’Angola, cette espèce a été observée dans la Côte d'Or et dans 
les iles de Fernào do P6 et de Saint Thomé. 


55. Psittacula roseicollis 


Syn. Psittacus roseicollis, Vieill. N. Dict. H. N., xxv, p. 377. 

Agapornis roseicollis, Boc. Jorn. Se. Lisboa n.°11, 1867, p. 336. 

Psittacula roseicollis, Layard, B. S. Afr. p. 231: Finsch, Papag. 11 p. 640; 
Monteiro, Proc. Z. S. L. 1865, p. 94; Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-Afr. 
p. 501; Gurney in Anderss. B. Damnara, p. 216; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 
n.xvi, 1873, p. 292. 

Psittacula passerina, Magyar Läszl, Délafrik. Utazasai, 1849-57, 1. p. 242. 


Fig. Bourjot, Perroquets, pl. 91. 


: Caract. Ad. Plumage vert-pré, tirant davantage au jaune en des- 
sus; front et sourcils rouges ; lores, joues et gorge d’un rose clair ; croupion et 
couvertures supérieures de la queue bleu de cobalt. Couvertures inférieures 
de l’aile de la couleur de l'abdomen. Rémiges brunes, bordées de vert en de- 
hors. Rectrices médianes vertes, les autres rouges à la base, largement ter- 
minées de vert-bleuâtre, avec une bande noire intermédiaire à ces deux 
couleurs sur les barbes internes. Bec jaunâtre ; iris châtain. 


Dimens. L. t. 178 m.; aile 104 m.; queue 47 m.; bec 21 m. 


Habit. Nos spécimens sont originaires de Catwmbellu, de Capan- 
gombe ét du Humbe. Suivant M. Monteiro, cette espèce est très commune de 
Novo Redondo à Mossamedes, où elle fait de grands dégats dans les champs 
de blé. M. Sharpe cite un individu de Catumbella rapporté par Sala en 1868. 


Nos individus de Catumbella portent sur l'étiquette le nom indigène 
Xiquenque. 

Andersson a rencontré cette espèce partout dans le pays des Damaras et 
des Grands Namaquas, à Okavango et aux environs du lac Ngami; elle aurait, 
d’après ce voyageur, l'habitude de s'approprier les nids d’autres oiseaux, 
spécialement ceux du Philetaerus socius et du Plocepasser mahali?. 


‘V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 146. 
? V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 217. 


ORDO IE. PICARTAE 


FAM. PICIDAE 


56. Dendrobates immaculatus 


Syn. Dendrobates immaculatus, Sw. B. West.—Aîfr. 11. p. 152; Sundev. 
Consp. Av. Pic. p. 45. 

Dendropicus immaculatus, Hartl. Orn. West—Afr. p. 180; Sharpe, Proc. Z. 
S. L., 1873, p. 717. 

Mesopicus immaculatus, Malh. Monogr. Picid. 11. p. 47. 

Scolecotheres immaculatus, Cab. & Hein. Mus. Hein. 1v. 1863, p. 135. 


Fig. Nulla. 


Caract. Ad. «Plumage olivatre, sans tâches; en dessous gris, 
nuancé d’olivètre sur la poitrine; menton, joues et cou cendrés ; dessus de la 
tête et croupion rouges; rémiges et rectrices noirâtres, bordées d’olivâtre, 
les rémiges tachetées de blanc vers la base des barbes internes ; couvertures 
inférieures de l'aile variées de blanc et de noir; bec noirâtre. Long. 7*/, 
pouces; bec */10 p.; aile 4 3/10 p.; queue 31/2 p.» (Hartlaub) f. 

Cette espèce, dont la description originale est due à Swainson, n’est pas 
généralement admise. Les ornithologistes qui se sont plus particulièrement 
occupés de ce groupe difficile d'oiseaux, Malherbe, Sundevall, Cabanis et 
Heine, ne trouvent pas des motifs suflisants pour séparer le D. immaculatus, 
Sw. du P. menstruus, Scop. (P. capensis, Gm.). Sundevall non seulement se 
déclare en faveur de leur identité spécifique, mais il ne craint pas même d’af- 
firmer que l’espèce établie par Swainson sous un nouveau nom, d’après un 
individu du Cap, ne se trouve pas dans l'Afrique occidentale ?. 

Nous avons à opposer à cette assertion de Sundevall la récente décou- 
verte, dans une collection d'oiseaux que le capitaine Sperling a rapportée du 
Congo, d’un individu cité par M. Sharpe sous le nom de D. immnaculatuss. 
C’est précisément ce qui nous a déterminé à faire mention de cette espèce, 
tout en reconnaissant que la question de son identité avec le P. menstruus a 
besoin d’être approfondie. 


" V. Hartl. Orn. West-Afr., p. 180. 
? V. Sundevall. Consp. Av. Pic. p. 45. 
* V. Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717. 


DENDROBATES NAMAQUUS 75 


57. Dendrobates namaquus 


Syn. Picus namaquus, Licht. Sen., Cat. Hamb. p. 17; Sundev. Consp. Pic. 
p. 42; Finsch & Hartl. Voüg. Ost-Afr. p. 507. 

Dendropicus biarmicus, Malh. Monogr. Picid. 1. p. 193, AU. pl. 42, fig. 4à 7. 

Dendrobates namaquus, Layard, B. S—Afr. p. 236; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 
n.° 1v, 1867, p. 336; ibid. n.° vx, 1870, p. 348; ibid. n.° xvi, 1873, 
p. 286; Sharpé, Proc. Z. S. L., 1871, p. 134. 

Dendropicus namaquus, Sharpe Cat. Afr. B. p. 18; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 
n.° xvIr, 1874, p. 57. 

Thripias namaquus, Gurney in Anderss. B. Damara p. 219. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vi. pls. 251 et 252. 


Caract. Mile ad. En dessus olivätre, orné de bandelettes d’un blanc 
jaunûtre ; front et vertex noirs pointillés de blanc; occiput rouge ; nuque d’un 
noir profond ; un grand espace blanc recouvrant les joues et les côtés du cou, 
traversé derrière l'œil par une bande noire ; une large moustache noire des- 
cendant de la base de la mandibule sur les côtés du cou ; croupion et couver- 
tures supérieures de la queue nuancés de jaune, celles-ci terminées de jaune- 
orange. En dessous rayé en travers de brun-olivâtre et de blanc-cendré, à 
l'exception de la gorge, qui est d’un blanc pur. Rémiges brun-olivàtre, mar- 
quées sur les bords de taches jaunâtres, avec les baguettes jaunes. Rectrices 
tirant un peu plus au jaune, ornées sur les bords de bandelettes jaunûtres, 
avec les tiges d’un jaune d’or. Sous-alaires rayées de blanc et de brun-olivacé. 
Bec et pieds noirs; iris rouge (Anchieta). 


Dimens. 4 L. t. 245 m.; aile 136 m.; queue 80 m.; bec 32 m.; 
tarse 18 m. 


Chez la femelle, le dessus de la tête, du front à la nuque, est varié de 
petites taches blanches sur un fond noir. Elle a l'iris rouge comme le mâle. 


Habit. Ce Pic est assez répandu sur le territoire d’Angola. Sala l’a 
rencontré à Golungo-Allo; M. d'Anchieta en a recueilli de nombreux spéci- 
mens à Capangombe (Rio Chimba et Maconjo), Caconda et Hwmbe. Suivant 
ce voyageur, les indigènes de Capangombe et du Humbe l’appelent Bangula; 
mais ce nom leur sert également à désigner d’autres espèces de Pics. 


Andersson l’a observé dans les pays des Grands Namaquas et des Dama- 
ras jusqu'à la rivière Okavango et le Lac Ngwmi; il est plus abondant dans 
ces dernières localités. 


TÔ DENDROBATES CARDINALIS 


58. Dendrobates cardinalis 


Syn. Picus cardinalis, Gm. Syst. Nat. 1. p. 438; Sundev. Consp. Pic. p. 42. 

Dendropicus fulviscapus, Malh. Monogr. Picid. r. p. 196, Atlas, pl. 43, fig. 
1-4, pl. 43 bis, fig. 1-4. 

Picus flaviscapus, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p: 96. 

Dendrobates fulviscapus, Layard, B. S.-Afr. p. 237; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 
n.° 1v, 1867, p. 336; ibid. n.° v, 1868, p. 45; ibid. n.° [vur, 1870, p. 
348. 

Dendrobates cardinalis, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 135; ibid. 1873, p. 
716. 

Dendropicus cardinalis. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 220; Boc. Jorn. 
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 57. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vr. pl. 253. 


Caract. Mâle ad. Sinciput brun-terreux pàle; huppe occipitale 
rouge, suivie d’un espace noir à la base du cou; dos, croupion et couvertures 
supérieures de la queue rayées de jaunâtre sur un fond brun-olivâtre ; crou- 
pion et sus-caudales plus fortement nuancés de jaune, celles-ci tirant au rouge 
vers l'extrémité; gorge et joues blanches, la région auriculaire ombrée de 
gris; une raie brune descendant de la base de la mandibule sur les côtés du 
cou; couvertures supérieures de l'aile tachetées et rayées de blanc jaunûtre. 
En dessous blanc strié de noirâtre, légèrement teint de jaune sur la poitrine 
et le ventre; les stries de la poitrine plus fortes, celles du milieu du ventre 
plus étroites et souvent effacées. Rémiges brunes, tachetées de blanc-jaunà- 
tre sur les bords ; les dernières secondaires traversées de bandes blanchâtres. 
Rectrices barrées de brun et de blanc fauve. Les baguettes des rémiges et des 
rectrices jaunes, celies des rémiges d’une teinte plus vive. Bec et pieds noi- 
râtres, tirant à couleur de plomb; iris rouge sombre (Anchiela). 

Chez la femelle, le rouge sur la tête est remplacé par du noir. 


Idimens. L. t. 168 m.; aile 97 m.; queue 53 m.; bec 17 m.; tarse 
15 m. 


Le dessin des parties inférieures n'est pas identique dans tous nos exem- 
plaires: la forme et le nombre des stries varie ; elles sont tantôt plus grosses 
et bien distinctes, non seulement à la poitrine, mais sur le ventre et les cou- 
vertures inférieures de la queue, tantôt plus étroites partout et presque effa- 


DENDROBATES CARDINALIS 


En 


—) 


cées sur le bas-ventre et les sous-caudales. Ces différences se font justement 
remarquer sur des individus de la même provenance et faisant partie du 
même envoi. 

On serait tenté de rapporter quelques uns de nos individus au D. Har- 
tlœubi, Malh., espèce tellement voisine du D. cardinalis, qu'il faut, suivant 
MM. Finsch et Hartlaub!, un œil exercé pour les bien distinguer, car ses cara- 
cières différentiels consisteraient à peine dans la présence de stries moins 
larges à la poitrine et de traits longitudinaux à demi éteints sur le bas-ventre 
et les sous-caudales. Nous constatons, cependant, que ceux de nos individus 
males marqués de stries plus fortes et plus largement disséminées sur les 
régions inférieures ont toute l’apparence d’être plus jeunes que les autres, ce 
qui est surtout mis en évidence par la coloration de leurs couvertures supé- 
rieures de la queue, d’un jaune plus ou moins vif, mais sans aucun vestige 
de rouge ; et cette observation nous fait demander s’il ne serait plus rationnel 
de réunir les deux espèces sous une dénomination commune, ou plutôt de ré- 
leguer le D. Hartlaubi dans la synonymie du D. cardinalis. 

M. Sharpe fait mention d'un individu du D. Hartlaubi rapporté de Loanda 
par M. Monteiro?, et, suivant le même auteur, une femelle du D. cardinalis 
se trouverait parmi les oiseaux recueillis par Sala dans le Golungo-Alto. M. Gur- 
ney comprend l'une et l’autre espèce dans son ouvrage sur les oiseaux du 
pays des Damaras ?, la première sur l'autorité de MM. Finsch et Hartlaub, la 
seconde d’après un individu d’Objimbinque actuellement dans la collection 
de M. Sharpe. Il parait donc que les deux formes, si difficiles à bien distinguer, 
habitent les mêmes lieux, ce qui établit une forte présomption en faveur de 
leur identité spécifique. > 


Habit. Congo (Sperling); Golwngo-Alto (Sala) ; Mossamnedes (Montei- 
ro); Ambaca, Capangombe, Biballa et Humbe (Anchieta). 


Il porte à Capangombe le nom de Bangula, dont les indigènes se servent 
en général pour désigner les Pics et qui, suivant M. d’Anchieta, signifie for- 
geron. Les étiquettes de quelques individus du Humbe portent aussi le nom 
indigène Balambamba. 


1 V. Finsch & Hartl. Vog. Ost-Afr. p. 513. 
? V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 569. 
* V. Gurney in Anderss. DB. Damara, p. 220. 


78 CANPETHERA CHRYSURA 


59. Campethera chrysura 


Syn. Dendromus chrisurus, Swains. B. West.- Afr. 11. p. 158; Hartl. Orn. 
West-Afr. p. 181. 

Picus chrysurus, Sundev. Consp. Pic. p. 64. 

Ipagrus chrysurus, Cab. & Heine, Mus. Hein. 1v. p. 128. 

Campethera chrysura, Layard, B. S.-Afr. p. 238; Sharpe, Proc. Z. S. L. 
1869, p. 570; ibid. Cat. Afric. B. p. 17. 


Fig. Malherbe, Monogr. Picid. Atlas pl. 94, fig. 4 à 6. 


Caract. Mile ad. «Parties supérieures d’un brun olivâtre glacé de 
gris, avec de nombreuses taches et des bandes transversales d’un blanc oli- 
vâtre ; Croupion et sous-caudales rayés de bandelettes vert-foncé et blanc-oli- 
vâtre ; front et vertex piquetés de rouge sur un fond cendré ; huppe occipitale 
et moustaches rouges; sourcils blancs, piquetés de noir; joues d'un blanc 
sale, traversées par une bande noire derrière l’œil. Devant du cou et poitrine 
d’un blanc-olivâtre, avec de larges et de nombreuses mèches d’un noir pro- 
fond ; sur les cuisses ces mèches affectent une forme lancéolée, tandis que 
sur les couvertures inférieures de la queue elles sont allongées et étranglées 
au milieu; le milieu du ventre d’un blanc sale olivätre avec de petites taches, 
celles des flancs, assez étroites, Rémiges d’un brun-olivatre avec de petites 
taches d’un blanc-olivâtre sur les bords externes et de grands taches d’un 
blanc-jaunâtre sur les barbes internes. Rectrices d’un brun-olivätre foncé avec 
environ six bandes d’un fauve-clair sur les deux bords; les tiges des rectrices 
d’un beau jaune safran. Bec et pieds noirs. L. t. 215 m.; aile 115 à 120 m.; 
queue 70 m.; bec 30 m.; tarse 20 m.» (Malherbe). 

La femelle a le front et le vertex noirs pointillés de blanc, elle ne porte 
pas des moustaches rouges. 


Hfabit. Cette espèce nous est inconnue. Nous sommes cependant 
autorisé à la comprendre dans notre liste d’après un exemplaire capturé en 
1868 ou 1869 par M. Monteiro à Rio Loge, près de l’'Ambriz, et déposé actuel- 
lement au Muséum britannique !. Elle avait été précédemment observée à 
Galan et à Casamansu, sur les côtes de la Sénégambie et de la Guinée por- 
tugaise. Son apparition dans la partie septentrionale d'Angola doit être regar- 
dée en tout cas comme accidentelle. 


! Ÿ. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 570. 


CAMPETHERA BRUCEI 79 


60. Campethera Brucei 


Syn. Chrysopicus Brucei, Malh. Monog. Picid. 1. p. 170, Àtl. pl. 93, fig. 1. 

Picus Brucei, Sundev. Consp. Pic. p. 66. 

Campethera Abingoni 9, Strickl. & Sclat. Contr. Orn. 1852, p. 156: 

Ipagrus Brucei, Gurney in Anderss. B. Damara p. 221. 

Dendrobates Abingtoni, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° rv, 1867, p. 336. 

Dendrobates Brucei, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v. 1868, p. 45; ibid. n.° xrv. 
1873, p. 336; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1871, p. 134. 


Fig. Malherbe, Monogr. Picid. Atlas, pl. 93, fig. 1. 


Caract. Mâle ad. En dessus varié et rayé de blanc et de jaunàtre 
sur un fond brun-olivâtre, tirant au noir sur la base du cou; croupion et sus- 
caudales nuancés de jaune ; front et vertex variés de rouge sur un fond cen-. 
dré ; occiput, nuque et moustaches rouges; région auriculaire et côtés du cou 
blancs. Gorge et poitrine noirâtres, avec les bords des plumes blancs; le reste 
des parties inférieures d’un blanc lavé de jaune ou de verdàtre, et varié de 
taches noires étroites et alongées. Rémiges et rectrices brun-olivâtre avec les 
tiges jaunes, marquées sur les bords de taches jaunâtres; ces taches forment 
sur les rectrices des bandes plus ou moins complètes. Bec et pieds noirs ; iris 
rouge-sombre (Anchieta). 


Dimens. L. t. 245 m.; aile 120 m.; queue 72 m.; bec 25 m.; tarse 
16 m. 


Chez la femelle, les moustaches rouges manquent; le front et le sinciput 
sont noirs, variés de points blancs. 

Le mâle vieux a le dessus de la tête d’un roux plus uniforme, moins mé- 
langé de cendré. 

Trois individus d’Angola, que nous avons devant nous, un mâle et deux 
femelles, diffèrent entre eux quant à la forme des taches de la poitrine et de 
l'abdomen, et pas un de ces individus ne ressemble exactement à la fig. citée 
de Malherbe. Le mâle et l’une des femelles ont les plumes de la gorge et de 
la poitrine bordées de blanc, ce qui donne à ces parties un aspect écaillé, 
tandis que chez l’autre femelle ces plumes sont noires avec une tache blanche 
à l’extrémité; l'abdomen de celle-ci porte de larges taches noires, en forme 
de V, comme on voit sur la fig. de Malherbe, mais chez les deux autres indi- 


80 CAMPETHERA BENNETTI 


vidus ces taches sont étroites et alongées. Nous pensons toutefois que c’est 
bien au D. Brucei qu'il fauflés rapporter tous. 


HKabié. Golungo-Alto (Sala); Rio Chimbo, Biballa et Gambos (An- 
chieta). 


Nom indigène Bangula. 

D'après les notes laissées par Andersson, cette espèce n’est pas rare 
dans le pays des Damaras; M. Gurney ajoute que c’est le Pic qui se trouve 
plus largement représenté dans les collections envoyées par le voyageur 
suédois !. 


61. Campethera Bennetti 


Syn. Chrysoptilus Bennetti, Smith, Rep. Exped. expl. Afr., 1836, p. 530. 

Picus Bennetti, Sundev. Consp. Pic., p. 63. 

Dendrobates nigrogularis, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 336; Ibid. 
n.° v, 1868, p. 45. 

Ipagrus variolosus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 222. 


Fig. Malherbe, Monogr. Picid. Atlas pl. 95 fig. 1 et ? (mâle & femelle). 


Caract. Mâle ad. Parties supérieures brun-olivatre, glacées de jau- 
ne, avec des bandes et des taches d’un blanc jaunâtre; plumes du croupion et 
couvertures supérieures de la queue blanches, lavées de jaune, ornées de 
raies transversales brun-olivâtre; ces raies sont interrompues chez quelques 
individus, et se présentent alors constituées par des taches distinctes. Dessus 
de la tête, du front au bas de la nuque, et moustaches rouges. Joues et par- 
ties inférieures blanches, nuancées de jaune d’ocre ; devant et côtés du cou, 
poitrine et flancs ornées de taches noires, très petites et linéaires sur la poi- 
trine, plus grandes et arrondies sur les côtés du cou et les flancs; menton, 
bas-ventre et couvertures inférieures de la queue entièrement sans taches. 
Rémiges brun-olivâtre, marquées sur les bords de taches d’un blanc-jaunûtre ; 
les dernières rémiges secondaires avec des raies de la même couleur. Rectri- 
ces brun-olivâtre nuancé de jaune, avec de nombreuses bandes pâles, en gé- 
néral peu distinctes, et le bout noiràtre. Les baguettes des rémiges et des re- 
ctrices d’un jaune vif. Bec et‘pieds noirâtres; iris rouge-sombre (Anchieta). 

La femelle est parfaitement distincte du mâle, non seulement par l’absence 


1 V. Gurney, loc. cit., p. 221. 


CAMPETHERA BENNETTI sl 


de moustaches rouges et par la différente coloration du dessus de la tête, noir 
tacheté de blanc, comme c’est le cas ordinaire chez les autres espèces du 
même genre, mais encore parce qu’elle porte une lache caractéristique noirà- 
tre, couvrant le menton et s'étendant plus de deux centimètres sur la gorge, 
et une bande également noire de la rarine à la région auriculaire, qui n’exis- 
tent pas chez le mäle. Tous les autres détails de coloration son identiques chez 
les deux sexes; les taches de la poitrine sont toujours petites et linéaires, et 
parfois elles disparaissent du centre de la poitrine. 


Dimens. L. t. 240 m.; aile 125 m.; queue 72 m.; bec 25 m.; 
tarse 23 m. 


On admet généralement l'existence d’une espèce voisine de la C. Ben- 
netti, mais distincte par les petites dimensions des taches de la poitrine et par 
la présence de taches, au lieu de bandes, sur le croupion et les couvertures 
supérieures de la queue. Cette espèce nommée par Strickland C. Capricorni, 
se trouve figurée sur la pl. 9 de l’Ibis, 1869. 

En comparant nos individus d’Angola aux figures citées de C. Benmnetti et 
C. Capricorni, figures assez conformes à leurs descriptions respectives, nous 
remarquons qu'ils se rapprochent davantage de C. Capricorni par les petites 
dimensions des taches qu'ils portent sur la poitrine, tandis que par rapport à 
l’autre caractère, celui tiré du dessin du croupion et des sous-caudales, ils res- 
semblent mieux à C. Bennelti. Cependant quelques uns de nos individus por- 
tent sur le croupion et les couvertures de la queue, comme nous en avons 
déjà fait la remarque, des taches brunes distinctes au lieu de raies transver- 
sales continues, et nous devons ajouter que ces différences de coloration sem- 
blent indépendantes du sexe et se présentent sur des individus provenant de 
la même localité et capturés à la même occasion; elles nous font plutôt l'effet 
d’être en rapport avec l’âge, car nous remarquons que chez les individus appa- 
remment plus vieux, les taches de la poitrine sont plus petites et moins nom- 
breuses, et les bandes du croupion plus nettement interrompues. 

En présence de ces observations, nous nous avouons incapable de bien 
saisir les caractères différentiels de €. Capricorni. 


Elabit. Capangombe et Huilla (Anchieta). 


M. Gurney fait mention d’un individu de cette espèce rencontré dans les 
collections envoyées par Andersson du pays des Damaras. D’après le nombre 
des individus que nous avons reçus de M. d’Anchieta, nous devons supposer 
qu'elle est commune dans l’intérieur de Mossamedes, surtout à Maconjo et 
Rio Chimba, localités que nous comprenons sous la désignation de Capan- 
gombe. 





8? HAPALODERMA NARIN ET 


FAM. TROGONIDAE 


- 


62. Hapaloderma narina 


Syn. Trogon narina, Vieill. N. Dict. H. N. vi, p. 318; Monteiro, Proc. Z. 
S. L. 1865, p. 92; Hartl. Orn. West-Afr., p. 263; Finsch & Hartl. Vüg. 
Ost-Afr. p. 155; Heugl. Orn. N. 0.-Afr. p. 176; Sharpe, Proc. Z.S. L., = 
1871, p. 134. 

Hapaloderma narina. Boc. Jorn. Sc. Lisboa, v, 1868, p. 40; Sharpe in Lay- 

ard’s B. S.-Afr. p. 106. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, v. pl. 228 el 229. 
Levaill. Hist. Nat. Promer. et Guép., nr. pl. 10 et 11. 


Caract. Mâle ad. Parties supérieures, gorge et poitrine d’un vert- 
doré à reflets rouges de cuivre; abdomen et sous-caudales rouge-cramoisi ; 
cuisses noirâtres, variées de rose; petites couvertures de l’aile, en partie, de 
la couleur du dos, les autres couvertures finement vermiculées de noir sur un 
fond gris-perle. Sous-alaires brun-fuligineux. Rémiges de cette dernière cou- 
leur avec un espace blanc à la base, les primaires lisérées de blanc en dehors, 
les secondaires avec les barbes internes grises vermiculées de noir. Rectrices 
intermédiaires vert-bronze à reflets bleus d’acier, bordées de vert-doré; les 
trois rectrices latérales largement terminées de blanc et variées de cette cou- 
leur sur une grande étendue de leurs barbes èxternes. Bec jaune-vif; pieds 
noirâtres; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 280 m.; aile 130 m.; queue 165 m.; bec 18 m.; 
tarse 14 m. 


Les caractères ci-dessus sont indiqués d’après un mâle adulte envoyé de 
Biballa par M. d’Anchieta. Chez un autre individu du même sexe, mais plus 
jeune, de Capangombe, les régions inférieures sont d’un rouge moins vif, ti- 
rant davantage au rose, et le bec est jaune verdûtre. 

Suivant M. Sharpe il se trouverait à la Côte d'Or un Couroucou d’une es- 
pèce différente, que cet auteur a nommée 7. Constantiae !. 


Habit. Biballa et Capangombe (Anchieta); Benguella (Monteiro). M. 
Sharpe fait mention d’un individu de Cazengo, envoyé par M. Hamilton (V. Ibis, 
1872, p. 181). 


! V. Sharpe. Ibis, 1872, p. 181. Les caractères differentiels cités à l'appui de cette dis- 
tinction spécifique sont peut-être ceux du À. narina, très vieux. 


CORACIAS NAËVIA 83 


Les individus de Biballa portent sur l'étiquette les noms de Aissai el 
Kinzamba-mucrilo. 

Cette espèce ne figure pas parmi les oiseaux rencontrés par Andersson 
au sud du Cunene. 


FAM. CORACHDAE 
63. Coracias naevia 


Syn. Coracias naevia, Daud. Trait. d'Orn. p. 258; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 54; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 103. 

Coracias pilosa, Hartl. Orn. West-Afr. p. 30; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, 
p. 569; Heugl. Orn. N. 0.-Afr. p. 173; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vu, 
1870, p. 339; Ibid. n.° xvir, 1874, p. 35 et 50. 


Fig. Levaillant, Rolliers, pl. 29. 
Reichenbach, Handb. Corac., pl. 433, fig. 3184. 


Caract. Ad. Teinie générale en dessus olivätre, nuancée de roux et 
de vert; front, raie surciliaire et une tache transversale sur la nuque blanches; 
croupion violet; couvertures supérieures de la queue bleues; dessus de l’aile 
richement varié de violet, de bleu d'outre-mer et de roux-canelle plus ou 
moins nuancé de violet. Régions inférieures roux-vineux, nuancées de violet 
et striées de blanc sur la tige des plumes; la teinte violette est plus distincte 
sur l'abdomen, et mélangée de bleu sur le bas ventre et les couvertures infé- 
rieures de la queue. Rémiges noires en dedans, largement bordées de bleu en 
dehors ; les bordures des trois premières rémiges tirant au bleu de cobalt; un 
grand espace d’un roux-violet sur les barbes externes des secondaires, près 
de leur base. Rectrices bleu d'outre-mer en dessus, à l'exception des deux in- 
termédiaires d’un vert-bronze. Bec noir; pieds jaune-olivâtre ; iris châtain 
(Anchieta). 


Dimens. L. t. 350 m.; aile 197 m.; queue 152 m.; bec 40 m.; 
tarse 24 m.; doigt m. s. l’o. 26 m. 


Le jeune est en dessus d’un brun-olivätre très légèrement teint de vert 
sur le dos, avec le croupion lavé de roux et les sus-caudales nuancées de bleu 
et terminées de vert; en dessous d’un ton plus sombre, tirant au roux sur le 
ventre et au violet-bleuätre sur les couvertures inférieures de la queue, avec 
des stries blanches bien distinctes. Le dessus de l'aile, de la couleur du dos, 
présente un commencement d'épaulette d’un beau violet. Queue vert-bronze, 
à peine nuancée de bleu d'outre-mer sur la partie centrale des rectrices ex- 
{ernes. 


84 CORACIAS CAUDATA 


Hfabit. Ambriz (Monteiro); Capangombe, Huilla et Hwmbe (An- 
chieta). 


M. d’Anchieta nous indique plusieurs noms employés par les indigènes 
du Humbe pour désigner cette espèce: Ambela, Cicoca et Kahanan«. 


64. Coracias caudata 


Syn. Coracias Caudata, Linn. Syst. Nat. 1, p. 160 ; Hartl. Orn. West - Afr. 
p. 30; Monteiro, Proc. Z. S. L., 1860, p. 109 ; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 
u.° 11, 1867, p. 134; Ibid. n.° vu, 1870, p. 103; Ibid. n.° x1v, 1873, 
p. 196; Ibid. n.° xvr, 1873, p. 284; Ibid. a.° xvn, 1874, p. 35 et 50; 
Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 569; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 154; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 53; Sharpe in Layard’s B. S. -Afr., 
P. 104. 


Fig. Buffon, PI. Enl. pl. 88. 
Des Murs, Icon. Orn. pl. 28 (adulte). 


Caract. Ad. En dessus fauve-olivàtre, tirant au vert-pale sur la tête 
et le cou; front et raie surciliaire blanc-fauve; région auriculaire d’un roux- 
vineux; croupion et sus-caudales bleu d'outre-mer, celles-ci nuancées de vert; 
petites couvertures alaires de la couleur du croupion, moyennes et grandes 
couvertures bleu d’aigue-marine, légèremeut lavées de vert, à l'exception de 
celles plus rapprochées du corps, d’un fauve-olivätre. En dessous bleu d’aigue- 
marine sur le ventre, avec la gorge et la poitrine d’un beau violet strié de 
blanc sur les tiges des plumes; le menton blanc. Couvertures inférieures de 
l'aile bleu d’aigue-marine. Rémiges de cette dernière couleur depuis leur ori- 
gine jusqu’à vers la moitié de leur longueur, le reste, en dessus, d’un bleu 
foncé en dehors et d’un noir profond en dedans et à l'extrémité; la bordure 
externe de la première rémige tirant au bleu de cobalt. Les deux rectrices 
médianes olivatres, les autres bleu d’aigue-marine, bordées de vert en dehors 
et terminées de bleu et de noir; la plus extérieure beaucoup plus longue, et 
noire sur toute l'étendue de sa portion eflilée, qui dépasse les autres. Bec 
noir; tarse et doigts bruns; iris brun avec un anneau externe jaunâtre (An- 


chieta). 


I)imens. L.t. 380 m.; aile 175 m.; queue, rect. ext. 210 m., rect. 
méd. 124 m. ; bec 35 m.; tarse 22 m.: doig. méd. 22 m. 


La femelle ressemble au mâle. Le jeune porte des couleurs plus sombres : 
chez un individu de notre collection la partie supérieure de la tête et du cou 


EURYSTOMUS AFER 85 


commencent à se nuancer de vert sur un fond brunâtre; les plumes du crou- 
pion et les sus-caudales, d’un vert terne, présentent à peine quelques bordu- 
res bleues; une partie seulement des petites couvertures de l’aile sont teintes 
de bleu, les autres couvertures sont d’un vert-bleuâtre nuancé de brun; le 
plastron qui couvre la poitrine et la face antérieure du cou, est d’un roux som- 
bre, tirant à l’olivâtre, strié de blanc et varié de violet sur les bords de quel- 
ques plumes; enfin la queue est composée de rectrices de la même forme et 
d’égale longueur, les deux rectrices médianes olivâtres, les autres coloriées à 
peu-près comme chez l'adulte, mais sans bordures noir-et-bleu à l’extrémité. 


Dimens. L. t. 380 m.; aile 175 m.; queue, rect. méd. 120 m.; rect. 
ext. 210 m.; bec 35 m.; tarse 22 m.; doigt méd. 22 m. 


Habit. Cette espèce est très répandue sur le vaste territoire d’An- 
gola: Ambaca, Quillengues, Huilla, Gambos et Hwmbe, tels sont les points 
d’où elle nous a été envoyée par M. d’Anchieta. M. Monteiro l’a rencontrée dans 
l'Ambriz. 


Elle est connue dans le Humbe, suivant M. d’Anchieta, sous les noms de 
Kubianganga et Ambeta, tandis que son nom indigène dans l’Ambriz, cité par 
M. Monteiro, est Tacamantaca. 

Dans le pays des Damaras, où les deux Rolliers d’Angola sont communs, An- 
dersson a rencontré une troisième espèce, le €. Garrula d'Europe, que l’on 
parviendra peut-être à découvrir plus lard dans la partie méridionale des pos- 
sessions portugaises. 


65. Eurystomus afer 


Syn. Coracias afra, Lath. Ind. Oro. 1, p. 172. 
Eurystomus afer, Hartl. Orn. West-Afr. p. 28; Heugl. Orn. N. 0,.-Afr. p. 
169; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 569; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, vnr, 
; 1870, p. 339; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 106; Sharpe, Proc. Z. S. 
L. 1873, p. 716. 


Fig. Levaillant, Rolliers, pl. 35. 


Caract. Ad. Plumage roux-marron, nuancé de violet sur les côtés 
de la tête et les régions inférieures; croupion et couvertures supérieures et 
inférieures de la queue bleu d’aigue-marine ; petites couvertures rapprochées 
du bord de l’aile et une partie des grandes couvertures bleu d'outre-mer, le 
reste de la couleur du dos; couvertures inférieures de l'aile d’un violet varié 
de bleu. Rémiges noires en dedans et à l'extrémité, d’un bleu d'outre-mer en 
dehors, sur leurs faces supérieures. Rectrices bleu d’aigue-marine, avec une 


86 MEROPS APIASTER 


large bande terminale noire nuancée de bleu; les deux médianes brunes, tein- 
. tes légèrement de bleu. Bec jaune ; pieds jaune-olivâtre; iris brun-olivâtre 
{Anchieta). 


Himens. L. t. 260 m.; aile 180 m.: queue 110 m.; bec 24 m,; 
tarse 16 m.; doigt m. 19 m. 


Efabit. Celle espèce doit être rare à Angola, surtout dans les districts 
méridionaux, car nous ne l'avons pas encore reçue de M. d’Anchieta. L’exem- 
plaire unique de notre collection nous a été envoyé de Zoanda par M. Toulson. 
M. Sharpe fait mention d'un individu capturé par M. Monteiro en mer, à pro- 
ximité du Mangue-Grande, au sud du Zaire, et d’un autre envoyé de cette 
dernière localité par M. Sperling. 


FAM. MEROPIDAE 


66. Merops apiaster 


Syn. Merops apiaster, Länn. Syst. Nat. 1. p. 182; Hartl. Orn. West-Afr. p. 
38; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 196; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, 
p. 340; Ibid. n.° xvir, 1874, p. 35; Gurney in Anderss. B. Damara p. 60; 
Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 96. 


Fig. Levaillant, Guépiers, pl. 1 et 2. 
Werner, Atlas, Ois. d'Eur. pl. 


Caract. Ad. Parties supérieures roux-marron avec le bas du dos, 
le croupion et les sus-caudales variées de jaune, de vert et de bleu; front 
nuancé de jaune et de bleu d’aigue-marine; une bande noire en travers de 
l'oeil, de la base du bec à la région auriculaire; petites couvertures de l'âile 
et une partie des grandes couvertures, celles plus rapprochées du corps, d’un 
vert-olivätre, le reste d’un roux-marron. En dessous bleu d’aigue-marine avec 
des tons verts plus prononcés sur la poitrine; menton et gorge jaune d'or, sui- 
vi d'un demi-collier noir. Rémiges primaires nuancées de vert en dehors, 
bordées de roussàätre-pàle en dedans, terminées de noir; secondaires roux-ca- 
nelle, avec une large bande terminale noire. Queue vert-olivâtre en dessus; 
les deux rectrices médianes beaucoup plus longues et eflilées vers la pointe. 
Couvertures inférieures de l’aile fauves. Bec noir; pieds bruns; iris rouge. 


Dimens. L. t. (sans compter les filets de Ja queue) 260 m.; aile 





MEROPS SUPERCILIOSUS 87 


150 m.; queue (de la base à l’extrém. des rectr. lat.) 90 m.; tarse 11 m.; 
doigt m. 15 m. 


Les couleurs de la femelle sont moins vives. Chez les jeunes la tache 
gutturale est blanche, à peine lavée de jaune, le demi-collier noir n’est pas en- 
core apparent et les rectrices intermédiaires sont de la même forme et lon- 
gueur que les latérales. 


Habit. Caconda, Hwmbe (Anchieta). Nom indigène au Humbe Xom- 
bua-kombo. 


Andersson a observé le Guêpier d'Europe dans les pays des Grands Nama- 
quas et des Damaras, et à Ondonga; dans cette dernière localité il l’a trouvé 
fort abondant pendant la saison des pluies. M. Sharpe fait mention d’un indi- 
vidu de cette espèce provenant du Congo, qui existe au Muséum britannique. 
Nous avons reçu plusieurs individus du Æwmbe, ce qui nous fait croire qu'il y 
est commun. 


67. Merops superciliosus 


Syn. Merops superciliosus, Linn. Syst. Nat. 1. p. 183; Finsch & Hartl. Vüg. 
Ost-Afr. p. 178; Heugl. Orn. N. 0.-—Afr. p. 197; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 61; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 145 ; Sharpe in Layard’'s 
B. S. Afr. p. 97. 

Merops aegyptius et M. Savignyi, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 134; 
Ibid. n.° vu, 1870, p. 339; ibid. n.° xx, 1872, p. 66. 

Merops aegyptius, Hartl. Orn. West-Afr. p. 38; Monteiro, Proc. Z. S. L., 
1865, p. 96; Shelley, B. of. Egypt. p. 170. 


Fig. Buffon, PI. Ent., pl. 259. 
Reichenbach, Handb. Meropinae, pl. 443 b, fig. 3545-46 et pl. 444 fig. 
3225-26. 
Shelley, Birds of Egypt, pl. vu. fig. 1. 


Caract. Ad. Plumage vert, d’un ton plus tendre sur le ventre et 
les sous-caudales; front, sourcils et joues nuancées de bleu d’aigue-marine ; 
bande oculaire noire; gorge jaune; devant du cou roux-marron. Sous-alaires 
roux fauve. Rémiges vert-olivâtre, bordées en dedans de roux et terminées de 
noir. Queue verte en dessus, avec les deux rectrices médianes plus longues et 
eflilées. Bec noir; pieds noirâtres; iris rouge. 


UV. Sharpe in Layard's B, S.-Afr. p, 97. 


——— 


88 MEROPS ALBICOLLIS 


Dimens. L. t. 245 m.; aile 152 m.; queue 100 m.; recir. méd. 
159 m.; bec 40 m.; tarse 12 m.; doigt m. 16 m. î 


Chez les individus imparfaitement adultes les teintes vertes sont d’un ton 
plus sombre, tirant à l’olivätre ou nuancées de brun, surtout à la partie supé- 
rieure de la tête et du cou; le bleu d’aigue-marine du front et des joues est 
remplacé par du blanc, la gorge est lavée de marron, avec quelques traces 
de jaune ou de blanc sur le menton. 


Habit. Angola (Toulson, Furtado d’Antas, Monteiro) ; Cabinda (An- 
chiela); Catwmbella et Benquella (Sala et Anchieta); Rio Coroca, Mossamedes 
(Anchieta). Suivant M. d’Anchieta son nom indigène à Benguella est Lengué. 


Cette espèce doit se montrer moins fréquemment dans la partie la plus 
méridionale de nos possessions d'Angola, surtout vers l’intérieur, car M. d’An- 
chieta ne semble pas l'avoir observée dans toute la vaste étendue qu'il a par- 
courue de Capangombe au Cunene. De son côté, Andersson ne l’a rencontrée 
qu'une seule fois près du fleuve Okavango. Elle disparait donc, ou devient fort 
rare, là où le HMerops apiaster se rencontre abondamment. 


68. Merops albicollis 


Syn. Merops albicollis, Vieill. N. Dict. H. N. x1v, p. 15 ; Hartl. Orn. West- 
Afr. p. 39; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 185; Heugl. Orn. N. 0.- 
Afr. p. 201; Sharpe, Cat. Afr. Birds p. 3. 


Fig. Levaillant, Guépiers. pl. 9. 
Reichenbach, Meropinae tab. 449 fig. 3246-47. 


Caract. Ad. En dessus vert-jaunàtre, nuancé de roux sur la nu- 
que, de roux et de bleu sur les ailes: croupion et sus-caudales d’un bleu pâle ; 
dessus de la tête noir; front et sourcils blancs ; bande oculaire noire. En des- 
sous blanc, légèrement nuancé de vert sur la poitrine et de bleu pâle sur les 
couvertures inférieures de la queue; un large plastron au devant de la poitrine 
noir, frangé-de bleu sur son bord inférieur; la gorge d’un blanc pur. Rémiges 
d’un roux pâle, terminées de noir et avec un étroit liséré vert sur leurs bords 
externes. Rectrices d’un bleu päle en dessus, avec les tiges rousses, grises en 
dessous; les deux médianes beaucoup plus longues, effilées et noires sur toute 
leur portion plus étroite. Bec noir; pieds rougeàtres; iris rouge. 


MEROPS BICOLOR 89 


Dimens. L. t. 205 m.; aile 103 m.; queue 85 m., (rect. méd. 170 
m.); bec 33 m.; tarse 11 m.; doigt m. 13 m.{ 


Efabit. Nous mentionons cette espèce d’après l'indication de M. Hart- 
laub, qui s'appuie sur le témoignage de Hendersson?. Les plus récents explo- 
rateurs d’Angola, Monteiro, d’Anchieta, Sala, Hamilton, ne l'ont jamais envoyée 
en Europe. Elle se montre de la Sénégambie au Gabon. 


69. Merops bicolor 


Syn. Merops bicolor, Daud. Ann. Mus. 1. p. 140, pl. 62 fig. 1 ; Hartl. Orn. 
West-Afr. p. 41. 
Merops malimbicus, Shaw, Nat. Misc. pl. 701; Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 3. 


Fig. Vieillot, Gal. Ois. pl. 186. 
Levaillant, Guépiers. pl. 5. 
Reichenbach, Meropinae, tab. 452, fig. 3256-57. 


Caract. Mâle ad. Front, tête et tout le dessus du corps gris-foncé, 
à l’exception du croupion nuancé de rose; joues blanches; région oculaire 
noire. En dessous d’un beau rose, les flancs lavés de brun, les cuisses brunes. 
Queue légèrement fourchue; les rectrices en dessus rouge-brun, à tiges noi- 
res, échancrées vers leur extrémité, en dessous brun-noirâtre ; les deux mé- 
dianes longues et pointues. Ailes longues; petites tectrices gris-brun foncé, 
moyennes d’un brun beaucoup plus clair, scapulaires lavées de rouge; rémi- 
ges primaires noires en dessus; secondaires gris-foncé, terminées de noir, les 


plus rapprochées du corps d’un gris glacé de vert; tarses et doigts brun 
clair. 


Dimens. Aile 140 m.; queue 50 m.; rectrice médiane 120 m.; bec 
43 m.; tarse 13 m. 


Habit. Nous admettons cette espèce dans notre liste sur l'autorité 
de M. Hartlaub, qui en fait mention comme ayant été rapportée d’Angola par 
Perrein 3. Elle manque aux collections du Muséum de Lisbonne. Dans l’indica- 
tion sommaire de ses caractères nous avons suivi la description publiée par 
Jules Verreaux d’un mäle très-adulte du Gabon “. 


‘ Ces dimensions sont celles d’un màle adulte de Sénégambie faisant partie de nos colle- 
ctions. : 

 V. Hartl. Orn. West-Afr. p. 39; Finsch & Hartl. Vog. Ost-Afr. p. 186. 

3 V. Hartl. loc. cit. p. 41. 

 V. Revue et Magazin de Zool. 1851, p. 268. 


TONER T 


90 MEROPS NUBICUS 


70. Merops nubicus 


Syn. Merops nubicus, Gm. Syst. Nat. ed. 13° p. 464: Hartl. Orn. West-Afr. 
p. 41; Boc. Jorn. Sc. Acad. Lisboa, n, 1867, p. 135 ; Heugl. Orn. N. O. 
Afr. p. 199; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 182; Sharpe, Cat. Afr. B. 
pe: 


Fig. Buffon, PL Ent. pl. 649. 
Swainson, B. West-Afr. 11. pl. 9. 
Reichenbach, Meropinae, pl. 451, fig. 3254-55. 


Caract. Ad. Plumage rouge, d’un ton plus foncé sur le dos et les 
ailes, tirant à couleur de rose au bas du cou et sur les régions inférieures ; 
tête, joues et gorge d'un vert sombre nuancé de bleu de cobalt; couvertures 
supérieures et inférieures de la queue de cette dernière couleur ; une bande 
oculaire noire. Rémiges et rectrices rouge foncé, terminées de noir, celles-ci 
bordées en dedans de brun, celles-là de roux päle ; les deux rectrices média- 
nes beaucoup plus longues et effilées. Bec noir; pieds bruns; iris rouge. 


Dimens. L.t.250 m.; aile 147 m.; queue 103 m.; rect. méd. 175 
m.; bec 37 m.; tarse 13 m.; doigt m. 16 m. 


Efabit. Suivant MM. Finsch & Hartlaub, ce guépier aurait été rappor- 
té d’Angola, et des individus de cette provenance, examinés par M. Hartlaub, 
se feraient remarquer, comme ceux de Bissao, par leur gorge d'une teinte plus 
sombre, presque noire!. Nous ignorons quelle est la localité d’Angola où l’es- 
pèce a pu être observée; mais en tout cas nous devons supposer qu'elle doit 
y être assez rare, car elle semble avoir échappé aux recherches des voya- 
geurs qui dans ces derniers temps ont contribué davantage aux progrès de 
l’ornithologie de cette partie de l'Afrique. Les exemplaires que nous possédons 
d'Afrique occidentale sont originaires de. Bissao; en les examinant sous une 
certaine lumière, leur gorge prend en effet un ton noirätre. 


M. Gurney comprend le #. Nubicoides de l'Afrique australe parmi les 
oiseaux du pays des Damaras, un individu de cette espèce ayant été observé 
par Andersson à une journée de distance du fleuve Okavango. La description 
détaillée du plumage de cet individu, laissée par Andersson, ne permet pas, 
suivant M. Gurney, le moindre doute à ce sujet?. Nous nous attendons donc à 
voir quelque jour signalée sa présence au nord du Cunene. 


‘ V. Finsch & Hart]. loc. cit. p. 
= V. Gurney in Anderss. PB. Damara, p. 62, 





MEROPS VARIEGATUS 91 


71. Merops variegatus 


Syn. Merops variegatus, Vieill. N. Dict. H. N. x1v. p. 25; Hartl. Orn. 
West-Afr. p. 39; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 191. 

Merops erythropterus (pt.) Schleg. Mus. Pays-Bas, Merop. p. 11. 

Merops Sonnini, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 1. 1867, p. 135. 

M. angolensis, Sharpe, Cat. Afr. B. p. 3. 


Fig. Levaillant, Guépiers, pl. 7. 
Reichenbach, Merop. t. 446 b, fig. 3392-93, tab. 44T, fig. 3237. 


Caract. Ad. Plumage vert en dessus; une strie surciliaire, étroite 
et peu distincte, bleu de cobalt; bande oculaire noire. En dessous d'un fauve 
päle, nuancé de jaune sur le ventre ; gorge jaune, séparée de la poitrine d’un 
roux-marron par une large bande bleu-foncé. Couvertures inférieures de l'aile 
fauves. Rémiges fauve pâle, bordées de vert en dehors et terminées de noir. 
Rectrices de la couleur des rémiges, avec une large bande terminale noire, 
bordée de blanchâtre; les deux rectrices médianes entièrement verles en 
dessus. Bec noir; pieds noirätres; iris rouge. 


Hdimens. L. t. 168 m.; aile 87 m.; queue 62 m.; bec 26 m.; larse 
9 m.; doigt m. 12 m. 


Le collier bleu manque chez les jeunes. 


Elabit. Nous avons reçu un seul individu de cette espèce pris par 
M. d’Anchiela à Loango, au nord du Congo. Ce nom a été changé en celui de 
Loanda, par suite d’une faute typographique, dans le premier de nos articles 
sur les oiseaux d’Angolaf. 


Un Guépier 4 de Capangombe, qui se trouve inscript sous le nom de 
M. Sonnini dans notre 2° liste?, appartient à une autre espèce, le H. erythro- 
pterus. 

Le M. variegatus à été rapporté de plusieurs localités de l'Afrique occi- 
dentale, parmi lesquelles il faut compter Molembo; mais jusqu’à présent on 
n’a pas des preuves authentiques de son existence au sud du Congo. 


1 V. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 11, 1867, p. 135. 
5 V. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 1v, 1867, p. 332. 


9? MEROPS ERYTHROPTERUS 


72. Merops erythropterus 


Syn. Merops erythroplerus, Gm. Syst. Nat. 1. p. 464; Hartl. Orn. West- 
Afr. p. 40; Monteiro, Ibis, 1862, p. 334; id. Proc. Z. S. L., 1865, p. 96; 
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, vi. 1870, p.340; ibid. xvir. 1874, p. 50 ; Heugl. 
Orn. N. O.-Afr. p. 208. 

Merops collaris, Hartl. Orn. West-Afr. p. 40. 

M. minutus, Finsch & Hartl. Vüg. West-Afr. p. 188. 

Melitophagus pusillus, Gurney in Auderss. B. Damara, p. 62. 

M. pusillus, Sharpe Proc. Z. S. L. 1873, p. 716; id. in Layard’s B. S. Afr. p. 
100. 


Fig. Levaillant, Guépiers pl. 11. 
Reichenbach, Merop. tab. 447, fig. 3240-41. 


Caract. Ad. Semblable au M. variegatus quant aux couleurs, mais 
plus petit et avec une bande pectorale noire, au lieu de bleue, à peine lisérée 
en dessus de cette couleur. Le front est nuancé, chez quelques individus, de 
bleu de cobalt; l'iris rouge. 


Dimens. L. t. 160 m.; aile 79 m.; queue 67 m.; bec 24 m.; tarse 
8 m.; doigt m. 11 m. 


Elabit. Zaire (Sperling); Angola et Benguella (Monteiro) ; Ainbaca, 
Dombe, Capangombe, Huilla et Humbe (Anchieta). 


Ce guëépier est connu à Angola sous des noms différents suivant les loca- 
lités. D’après M. Monteiro les indigènes de Massangano l’appelent Caguerre-a- 
fele!; les exemplaires envoyés par M. d’Anchieta portent d’autres noms, ceux 
de Capangombe Swmbo, qui lui est commun avec plusieurs martin-pêcheurs, 
ceux du Dombe Aaceiabinongo, enfin ceux du Humbe Lengua et Kalumgumba. 
Partout M. d’Anchieta les a rencontrés en abondance; l'estomac des individus 
qu'il a examinés contenait toujours des insectes diptères. 

Andersson a observé ce petit guépier sur le vaste territoire qui demeure 
au nord du pays des Damaras; il l’a rencontré toujours dans le voisinage de 
l'eau. 


" V. Ibis, 1862, p. 334. 


MEROPS BULLOCKOIDES, M. HIRUNDINACEUS 93 


78. Merops bullockoïides 


SyYn. Merops bullockoides, Smith S.-Afr. Quart. Jour. 1834; Hartl. Orn. 
West-Afr. p. 263; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa 11, 1867, p. 135; ibid. 
v. 1868, p. 48; ibid. xvir, 1874, p. 35; Sharpe, Cat. Afr. Birds p. 4. 


Fig. Smith, Ilustr. S.-Afr. Zool. Ornith. pl. 9. 
Sharpe in Layard's B. S.-Afr. pl. 1v. fig. 1. 


Caract. Plumage vert de pré en dessus, roux-canelle pale en des- 
sous; front, vertex, menton et une bande étroite au dessous de l'œil d'un blanc 
légèrement nuancé de roux et de bleu; bande oculaire noire ; nuque, partie 
supérieure et côtés du cou roux-cannelle; une large tache à la gorge écarlate ; 
couvertures supérieures et inférieures de la queue bleu d'outre-mer. Sous- 
alaires roux-canelle. Rémiges vertes; les primaires bordées de brun clair en 
dedans et de noir à la pointe; les secondaires largement terminées de noir, 
et nuancées de bleu sur les barbes externes. Queue égale, d’un vert plus fon- 
cé que le dos; les rectrices latérales avec des bordures noires en dedans. Bec 
noir ; pieds noirâtres; iris rouge (Anchieta). 


Dimens. L. t. 245 m.; aile 115 m.; queue 96 m.; bec 35 m.; tarse 
11 m.; doigt. m. 12 m. 


Habit. Angola (Welwitsch) ; Auilla, Humbe (Anchieta). 


L’individu de Huilla porte sur l'étiquette, écrit de la main de M. d’An- 
chieta, le nom indigène Teanconge ; celui du Humbe porte le même nom que 
les individus du Mérops apiaster d'égale provenance, Xombua-kombo. 

Cette espèce n’a pas été observée par Andersson au sud du Cunene. 


74. Merops hirundinaceus 


Syn. Merops hirundinaceus, Vieill. N. Dict. H. N. p. 21; Hartl. Orn. West. 
Afr. p. 40; Monteiro, Proc. Z. S. L. 1865, p. 96; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 
1, 1867, p. 135; ibid. xvrr, 1874, p. 50; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. 
p. 193 ; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 210; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 
101. é 

Dicrocercus hirundinaceus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 63. 


Fig. Levaillant, Guépicrs, pl. 8. 
Swainson, B rds West-Afr. 1, pl. 10. 
Reichenbach, Merop. tab. 446, fig. 3235-36. 


Caract. Ad. Plumage vert-pré; front et lores nuancés de bleu de 


94 MEROPISCUS GÜEARIS 


cobalt; croupion, bas-ventre, couvertures supérieures et inférieures de la 
queue bleu de cobalt; gorge jaune d'or, bordée d’un collier bleu d'oûtre-mer. 
Rémiges roux-marron, lisérées de vert sur les barbes externes, et terminées de 
noir. Queue fourchue; les deux rectrices médianes d’un bleu pâle en dessus, 
les autres noirätres, nuancées en dessus de vert et de bleu, et terminées de 
noir-et-blanc sur les barbes internes. Bec et pieds noirs; iris rouge. 


Dimens. L. t. 210 m.; aile 93 m.; queue (rectr. ext.) 140 m.; bec 
-24 m.; tarse 9 m.; doigt m. {2 m. 


La femelle a des teintes plus pâles; elle ne porte pas de bleu au front. Le 
jeune est d’un vert presque uniforme, sans tache jaune ni collier bleu à la 
corge ; plus tard le jaune commence à se montrer sur la gorge, accompagné 
d'un collier bleu incomplet, en même temps que les couvertures de la queue 
se nuancent de bleu de cobalt. Cette couleur se montre au front quand l'oiseau 
prend sa livrée définitive. 


Efabit. Cette espèce a été observée par M. Monteiro à Benguella; 
nous l'avons reçue du Æuwmbe par M. d’Anchieta. D'après Andersson ce serait 
le plus commun de tous les guépiers du pays des Damaras; il se trouverait 
également dans le pays des Grands Namaquas et dans la région des Lacs. 


75. Meropiscus gularis 


Syn. Merops gularis, Shaw, Nat. Miscell. tab. 337. 

Meropiscus gularis, Sundev. Ofv. Vetensk. Acad. Fürkandl. 1849, p. 162; 
Hartl. Orn. West-Afr. p. 42; Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 4; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 


Fig. Gray, Genera of Birds, pl. 30. 
Reichenbach, Merop., tab. 452, fig. 3258-59. 


Caract. Ad. Plumage noir, glacé de vert-bronze; front, sourcils, 
croupion, couvertures de la queue et bas-ventre bleu d’aigue-marine ; gorge 
d’un rouge éclatant ; poitrine variée de taches alongées bleu d’aigue-marine. 
Pessus de l'aile de la couleur du dos; les grandes couvertures plus rappro- 
éhées du corp lisérées de bleu sur leurs barbes externes. Rémiges roux-mar- 
ron, terminées et bordées en dehors de noir, les plus externes tout noires. 
Queue d'un noir brillant en dessus; les deux rectrices médianes bordées de 
bleu pâle. Bec et pieds noirs: iris rouge. 





| 





ALCEDO SEMITORQUATA 99 


Dimens. L. t. 185 m.; aile 93 m.; queue 71 m.; bec 30 m.; tarse 
9 m.; doigt m. 12 m. 


La livrée du jeune se fait remarquer par l’absence de bleu au front.et 
de rouge à la gorge ; le bas ventre, le croupion et les couvertures de la queue 
sont à peine teintes de bleu pâle. 


Efabit. Nous devons à l’obligeance de M. A. da Fonseca un individu 
jeune de cette espèce rare provenant de Cazengo. C'est le seul que nous ayons 
reçu d'Angola, et le seul document authentique qui existe de la présence de 
l'espèce en dedans des limites de notre colonie. 


Les caractères de l’adulte, résumés dans notre diagnose, nous ont été 
fournis par un exemplaire magnifique du Gabon, acquis depuis longtemps de 
la maison Verreaux de Paris. 


FAM. ALCEDINIDAE 


76. Alcedo semitorquata 


Syn. Alcedo semilorquata, Swains. Zool. Il. pl. 151; Hartl., Orn. West- 
Afr. p. 34; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 1v, 1867, p. 332; Heugl. Orn. N. 0.- 
Afr. p. 179; Finsch & Hartl, Vüg. Ost-Afr. p. 859; Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 58; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 107. 


Fig. Rüppell, System Uebers, t. 7. 
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 7. 


Caract. Ad. Dessus de la tête et du cou rayé en travers de bleu de 
cobalt sur un fond bleu d'outre-mer; côtés de la tête et du cou de cette der- 
nière couleur; dos et sus-caudales bleu de cobalt ; couvertures alaires d’un 
bleu à reflets verts, ornés à l'extrémité de taches bleu de cobalt; la gorge, 
une petile tache sur les lores, une autre plus grande et alongée de chaque 
côté du cou d’un blanc légèrement teint de fauve; le reste des régions infé- 
rieures d'un fauve-orangé, plus ou moins vif, avec une grande lache angu- 
Jeuse bleue de chaque côté de la poitrine, formant un collier interrompu. Ré- 
miges noires, bordées de blanc en dedans et de bleu en dehors. Rectrices 
bleues d'outre-mer en dessus, noires en dessous. Bec noir; pieds rouges; iris 
châtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 193 m.; aile 90 m.; queue 50 m.; bec 45 m.; tarse 
9 m.; doigt méd. {5 m. 


Elabit. Maconjo, Capangombe. Nom indig. Swmbo. 


96 CORYTHORNIS CYANOSTIGMA 


77. Corythornis cyanostigma 


Syn. Alcedo cyanostigma, Rüpp. Neue Wirb. pl. 24. 

Corythornis cyanostigma, Sharpe. Monogr. Alced. Introd. p. vr; id Proc. Z.S. 
L. 1869, p. 568; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 182; Gurney in Anderss. B. 
Damara p. 60; Sharpe in Layard's B. S.-Afr. p. 108. 

Alcedo cristata, Hartl. Orn. West-Afr. p. 36. 

Corythorris cristata, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 332; Sharpe, 
Monogr. Alced. p. 35. 


Fig. Ruppell, Neue Wirb, pl. 24 (jeune). 
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 11 (ad. & jeune). 


Caract. Ad. Tête ornée d’une huppe composée de longues plumes 
d’un vert malachite rayées de noir; une large raie surciliaire, le dessus du 
cou, le dos, les ailes et la queue d’un beau bleu d'outre-mer; lores, joues, 
côtés du cou et régions inférieures roux-marron clair, à l'exception de la gor- 
ge, du milieu du ventre et d’une tache de chaque côté de la base du cou, qui 
sont d’un blanc plus ou moins pur. Rémiges brunes, bordées de fauve en de- 
dans ; les barbes externes des rémiges secondaires nuancées de bleu en des- 
sus. Bec et pieds rouge-corail; iris chàtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 135 m.; aile 57 m.; queue 27 m.; bec 32 m.; larse 
8 m.; doigt m. 12 m. 


Les jeunes ont le dos et les ailes d’un brun-noirâtre glacé de bleu et ta- 
cheté de bleu de cobalt; le roux des parties inférieures est remplacé, surtout 
à la poitrine, par du brun sombre varié de noirûtre; les joues portent ces mé- 
mes couleurs ; le bec est noir et les pieds brunûtres. 

La couleur de la huppe sert à distinguer C. cyanostigma de C. coeruleo- 
cephala; mais indépendamment de ce caractère, d’une application difficile 
lorsqu'il s’agit d'individus jeunes, les dimensions relatives du bec chez les 
deux espèces fournissent un excellent moyen de distinction. Chez tous les in- 
dividus de C. cyanostigma que nous avons pu examiner, le bec est sensible- 
ment moins long et plus étroit que chez ceux de C. coeruleocephala. 


Elabit. Rio Quanza et Benguella (Monteiro); Capangombe (An- 
chiela). 
Le Muséum de Leyde possède un individu de Mossamedes provenant du 


voyage de Sala. 


‘ Y. Schlegel, Mus. des Pays Pas, 11° Livr. p. 6. 


CERYLE RUDIS 97 


Nom indigène à Capangombe Sumbo. 
Andersson a rencontré celle espèce dans les contrées au nord du pays 
des Damaras, qu'il a visitées. 


78. Ceryle rudis 


Syn. Alcedo rudis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 181. 

Ceryle rudis, Hartl. Orn. West-Afr. p. 37; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 1r, 1867, p. 
134; ibid. 1v, 1869, p. 332; ibid. xrn1, 1872, p. 66; ibid. xiv, 1873, p. 
196; Sharpe, Monogr. Alced. pl. 19; Heugl. Orn. N. O0.-Afr. p. 185; 
Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 175; Guruey in Anderss. B. Damara, p. 
59; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 110. 


Fig. Buffon, PL. Ent. pls. 62 & 716. 
Sharpe, Monogr. Alced. pl. 19 (mäle & fem... 


Caract. Mûle ad. Dessus de la tête et joues noires, striées de blanc: 
lores, raie surciliaire, se reunissant sur la nuque à celle de l’autre côté, et 
un large collier à la base du cou de cette dernière couleur ; le reste des par- 
ties supérieures variées et barrées de noir et de blanc. Parties inférieures 
d’un blanc lustré, parfois teint de rose, avec deux colliers noirs sur la poitrine, 
dont le supérieur est de beaucoup le plus large. Rémiges blanches à la base et 
terminées de blanc, le reste noir. Rectrices blanches avec une bande noire 
près de l'extrémité; cette bande, interrompue sur les rectrices latérales, est 
entière et de plus en plus large sur les autres. Bec et pieds noirs; iris châtain 
(Anchieta). 


Dimens. L. t. 290 m.; aile 135 m.; queue 76 m.; bec 63 m.; tarse 
10 m.; doigt m. 14 m. 


La femelle porte un seul collier noir à la poitrine. Le jeune a un seul 
collier, interrompu au milieu. 


Elabit. Celte espèce se trouve représentée au Muséum de Lisbonne 
par de nombreux exemplaires; deux individus de Loanda, l'un provenant du 
voyage de Sa Majesté le Roi D. Louis, l’autre de celui de Welwitsch; un autre 
du Duque de Braganca, par M. Bayäo ; enfin une longue suite d'individus en- 
voyés de presque toutes les localités visitées par M. d’Anchieta, Barra do Dan- 
de, Rio Coroca, Capangombe, Gambos et Æuwmbe. 


Nom indigène Sumbo. 

MM. Monteiro et Sala ont rapporté également des individus de €. rudis 
d’Angola, el particulièrement de £oanda. Andersson comprend cette espèce 
dans la liste de celles qu'il a observées dans le pays des Grands-Namaquas. 


f 


5S CERYLE MAXIMA 


79. Ceryle maxima 


Sy2. Alcedo maxima, Pall. Spec. zool., fasc. vr, p. 14. 

Ceryle maæima, Martl. Orn. West-Afr., p. 34; Monteiro; Ibis, 1862, p. 333, 
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vr, 1870, p. 339; ibid. n.° x1v, p. 189; 
Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 173; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 186; 
Sharpe, Monograph. Alced. pl. 20; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 59; 
Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 149; id. in Layard’s B. S.-Afr., p. 111. 


Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 679 (4 jeune). 
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 20 (4 & ç ad.}. 


Caract. Mile ad. Plumage en dessus d’un noir-cendré, tirant au 
noir lustré sur la tête, varié de taches blanches, très petites et rares sur le 
milieu du dos, plus grandes et nombreuses au croupion, aux couvertures de 
la queue et sur les ailes, étroites et alongées sur la huppe; côtés de la tête 
noirs, variés et striés de blanc. En dessous barré de noir-cendré et de blanc 
sur l'abdomen et les sous-caudales, avec la poitrine et la face antérieure du 
cou roux-marron; la gorge blanche, encadrée de taches noires. Couvertures 
inférieures de l'aile blanches, variées et barrées de noir. Rémiges et rectrices 
d’un noir à reflets verdûtres, ornées de taches sur les barbes externes et in- 
ternes. Bec noir; pieds brun-olivâtre; iris châtain (Anchieta). 


DDimens. L. t. 420 m.; aile 210 m.; queue 120 m.; bec 75 m.: 
tarse 14 m.; doigt m. 25 m. 


Par son système de coloration cet individu, originaire de Rio Chimba, 
se rapproche de €. Sharpii, Gould; comparé à deux individus mâles de €. ma- 
æima, Vun de l'Afrique australe, l’autre d’Abyssinie, il en diffère précisement 
par des caractères qui, se trouvant plus accentués sur un mâle vieux du Gabon, 
ont servi à établir le C. Sharpü. On serait donc tenté de conclure en faveur 
de l'identité des deux espèces. 

Une femelle adulte de Zwilla ressemble tout-à-fait aux femelles de C. ma- 
zima, provenant de diverses localités, qui existent dans notre collection: elle 
est d’un roux-marron en dessous, avec la gorge blanche et un plastron à la 
poitrine varié de noir sur un fond blanc. 

Deux individus jeunes, mäle et femelle, portent une livrée identique à 
celle de la femelle adulte, à une exception près: les taches de la poitrine d’un 
noir profond sont bordées de roux. La seule différence que nous remarquons 
entre ces deux individus, c’est que le jeune mâle a un espace blanc plus con- 
sidérable au dessous du plastron noir et roux de la poitrine. 


ISPIDINA PICTA : 99 


Les variations du plumage de celte espèce par rapport au sexe el à l'âge 
ont été fort exactement appréciées par M. Gurney!. 


HHabit. Angola (Toulson); Rio Dande (Sala); R. Quanza (Monteiro); 
R, Chimba, Huilla, R. Cunene (Anchieta). 


80. Ispidina picta 


Syn. Todus pictus, Bodd. Tabl. PI. Enl. p. 49. 

Alcedo cyanotis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 35; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 
1867, p. 134; 3 

Ispidina picta, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869. p. 568; id. Monogr. Alcedinidae 
pl. 51. 


Fig. Gray & Mitch., Genera of Birds, 1, pl. 28. 
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 51. 


Caract. Ad. Dessus de la tête noir, rayé transversalement de bleu 
d'outre-mer; dos, ailes et couvertures supérieures de la queue bleu d’outre- 
mer sur un fond noir; lores, raie surciliaire, joues et un collier au-dessous de 
la nuque roux-cannelle nuancé de violet. Régions inférieures roux-orange, 
plus vif sur les flancs; la gorge d’un blanc pur. Sous-alaires roux-orangé. 
Rémiges brun-noir, bordées de roux en dedans; les secondaires avec un 
étroit liséré bleu sur les barbes externes. Rectrices brun-noir, nuancées de 
bleu en dessus. Bec et pieds rouge-corail; iris brun. 


Dimens. L.t. 107 m.; aile 55 m.; queue 24 m.; bec 25 m.; tarse 
6 m.; doigt m. 9 m. 


Chez des individus jeunes ou imparfaitement adultes, le dos est noir barré 
de bleu d'outre-mer, les couvertures supérieures de la queue sont nuancées 
de bleu de cobalt et le bec brun-rougeûtre, plus pâle sur les bords des mà- 
choires. 


Efabit. Molembo (Perrein); Cabinda (Anchieta); R. Quanza (Mon- 
teiro) ; Angola (Gujon— fide Sharpei). 


Jusqu'à présent on n'a pas de preuves authentiques de l’existence de 
cette espèce dans les districts méridionaux d’Angola qui demeurent au sud du 


Quanzu. 


* Y. lbis, 1859, p. 244. 


[OÙ 3 HALCYON CYANOLEUCA > 


81. Halcyon cyanoleuca 


Syn. Alcedo cyanoleuca, Vieïll., N. Dict. H. N. t. 19. p. 401. 

Halcyon cyanoleuca, Hartl Orn. West-Afr., p. 31; Monteiro, Proc. Z. S. L., 
1865, p. 94; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 185. (Note) et p. 859; 
Sbarpe, Monogr. Alced. pl. 69; (rurney in Anderss. B. Damara, p. 56; 
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° xvrr, 1874, p. 34; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., 
p. 120. 


Fig. Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 69. 


Caract.- Mile ad. En dessus d'un beau bleu d’aigue-marine, nuancé 
de cendré sur le front: une courte raie surciliaire blanche; une (ache noire 
se prolongeant de la base du bec sur l'œil jusqu’à la région temporale, où 
elle termine en pointe. Couvertures inférieures de l’aile blanches. Parties in- 
férieures blanches, teintes légèrement de bleu sur la poitrine. Rémiges noires, 
bordées de bleu d’aigue-marine en dehors, avec un espace blanc à la base sur 
les barbes internes. Queue en dessus bleue d’aigue-marine, en dessous noire. 
Bec rouge dans sa moitié supérieure, la mandibule noire ; pieds noirs; iris chà- 
tain (Anchieta). 


Dimens. L.t.240 m.; aile 117 m.; queue 68 m.; bec 44 m.; larse 
13 m.; doigt m. 17 m. 


Chez une autre femelle plus jeune, la poitrine et le ventre sont délicate- 
ment sablés de brun, et le dessus de la tête est d’un brun-cendré plus appa- 
rent avec les baguettes des plumes d’une teinte foncée. 


Habit. Angola (Temminck) !; Benguella (Monteiro); Æwmbe (An- 
chieta). 


Non indigène — Swmbo. 
Andersson a observé ce Martin-pêcheur à Ondonga, où il serait fort abon- 
dant. 


! V. Temminck, Calal. system. p. 215. 


HALGYON SENEGALENSIS, H. CHELIGUTENSIS 101 


82. Halcyon senegalensis 


Syn. Alcedo senegalensis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 180. 

Halcyon senegalensis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 31; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 
on. 11, 18067, p. 134; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 568; Finsch & Hart]. 
Vôüg. Ost-Afr., p.157; Sharpe, Alcedinidae, pl. 70; id. Proc. Z. S. L. 1873, 
p. 716; id. in Layard's B. S.-Afr., p. 121. 

Dacelo senegalensis, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 191. 


Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 594. 
Sharpe, Monograph. Alcedin. pl. 70. 


Caract. Cette espèce est presque identique à la précédente quant 
aux couleurs. Elle en diffère cependant par la coloration du dessus de la tête, 
plus fortement nuancée de brun-cendré, et par la forme de la tache oculaire, 
qui ne se prolonge pas en pointe derrière l'œil; sa taille est un peu moindre, 
comme on peut en juger par les dimensions suivantes prises sur un individu 
adulte: 


Dimens. L.t.215 m.; aile 107 m.; queue 62 m.; bec 42? m.; larse 
12 m.; doigt m. 16 m. 


Habit. Cabinda (Anchieta, Sperling) ; Angola (Furtado d’Antas); Am- 
bris et Quanza (Monteiro); Rio Dande, Catumbella (Sala); Catwmbella (An- 
chieta). 


83. Halcyon chelicutensis 


Syn. Alcedo chelicuti, Stanley, Sall's. Trav. in Abyss. App. p. 6. 

Halcyon striolata, Hartl. Orn. West-Afr., p. 31; Boc. Joru. Sc. Lisboa, n.° n, 
1867, p.134; ibid. n.° 1v, 1867, p. 331; ibid. n.° v, 1868, p. 40; ibid. 
n.° var, 1870, p. 339. 

Halcyon chelicutensis, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 192; Sharpe, Proc. 
Z. S. L. 1869, p. 569; Sharpe, Mon. Alced. pl. 67; Gurney in Anderss. 
B. Damara p. 57; id. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, p. 716; in Layard's 
B. S.-Afr., p. 117. 

Dacelo ischelicutensis, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 192. 


Fig. Rüppell, Atlas, t. 28. fig. b. 
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 67. 


Caxract. Ad. Tête brun-cendré, fortement striée de brun ; une large 
bande noiratre traversant l’œil et se réunissant sur la nuque à celle du côté 


102 HALCYON SEMICAERULEA 


opposé; front, un collier à la base du cou et régions inférieures d’un blanc 
lavé de fauve, avec des stries noires sur les flancs. Manteau brun, varié de blanc 
sur les couvertures des ailes; dos inférieur, croupion et sus-caudales bleu de 
cobalt. Couvertures inférieures de l'aile blanches, à l'exception de celles qui 
recouvrent les primaires, d’un brun-noiràtre. Rémiges brun-foncé avec un 
espace blanc à la base, nuancées de vert sur les barbes externes. Rectrices 
en dessus vert-terne, en dessous brun-cendré. Bec rouge sombre, noirâtre vers 
la pointe ; pieds rougeûtres; iris brun (Anchieta). 


HDimens. L.t. 180 à 190 m.:;aile 90 m.; queue 50 m.; bec 34 m.; 
tarse 12 m.; doigt m. 16 m. 


Chez les individus jeunes les parties inférieures sont plus distinctement 
lavées de fauve, et les plumes de la poitrine et d’une partie du ventre striées 
et bordées de brun; le vert des rémiges est plus effacé. 

Les dimensions de nos exemplaires d’Angola sont supérieures à celles de 
tous les individus d’Afrique-orientale qui existent au Muséum de Lisbonne; ce 
qui confirme l'exactitude de la remarque faite par M. Sharpe que les individus 
d’Angola atteignent presque la taille des individus de l'Afrique australe, dont 
on a voulu faire une espèce à part, le /. damarensis. 


Habit. Angola (Toulson et Furtado d’Antas); Rio Zaire (Sperling) ; 
Ambriz et Rio Quanza (Monteiro); Pungo-Andongo, Ambaca, Quillenques, 
Capangombe (Anchieta). 


Nom indigène, à Capangombe, Swmbo. 


Andersson a trouvé cette espèce fort répandue dans le pays des Damaras 


et dans le territoire adjacent au nord; mais nous ne l’avons pas reçue des lo- 
calités visitées par M. d’Anchieta depuis Capangombe jusqu'aux bords du 
Cunene. 


84. Halcion semicaerulea 


Syn. Alcedo semicoerulea, Forsk. Descr. Anim. p. 2. 

Halcyon semvicaerulea, Hartl. Orn. West-Afr., p. 33; Monteiro, Proc. Z. S. L. 
1865, p. 94; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 134; ibid. n.° x1v, 
1873, p. 196; ibid. n.° xvr, 1873, p. 292; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., 
p. 160; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 190; Sharpe, Monogr. Alced. p. 171, 
pl. 64; Gurney in Anderss. B. Damara p. 57; Sharpe in Layard’s. B. 
S.-Afr., p. 114. 


Fig. Rüppell, Neue Wirbelth. t. 24. fig. 1. 
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 64 (ad. et jeune). 


€C'aract. Ad. Tête, cou et poitrine d’un cendré pale, plus foncé sur 
la tête et strié de brun sur les tiges des plumes: lores noirs; gorge blanche: 


11 


HALGYON SEMICAERULEA 103 


manteau d’un noir lustré; partie postérieure du dos, croupion et sus-caudales 
bleu de cobalt; ventre et sous-caudales roux-marron, plus ou moins vif. Sous- 
alaires de cette même couleur. Rémiges noires avec un grand espace blanc à 
la base, nuancées de bleu de cobalt sur les barbes externes. Rectrices en dessus 
bleu de cobalt lisérées de noir, en dessous noires. Bec et pieds rouges: iris 
brun (Anchieta). 


DDimens. L. {. 205 m.;aile 104 m.; queue 60 m.; bec 40 m.; tarse 
12 m.; doigt m. s. l’ongl. 15. 


La livrée de l'adulte est commune aux deux sexes. Chez les individus 
jeunes les teintes sont plus sombres et plus effacées: le dessus de la tête et 
du cou est d’un cendré fortement mélangé de brun, le dos et les couvertures 
alaires d’un brun-noirâtre, le bleu du dos et des rémiges d’un ton verdûtre. 

Nous remarquons chez les individus adultes provenant du Z/umbe que 
les régions inférieures sont moins richement coloriées que chez ceux d’autres 
localités plus septentrionales. 

M. Sharpe regarde l'A. erythrogastra, de l'archipel de Cap-Vert, comme 
spécifiquement distincte de l’/Z. semicoerulea par sa taille un peu plus forte 
et par ses couleurs en même temps plus pures et plus vives. Nous sommes 
arrivé exactement aux mêmes résultats en comparant plusieurs exemplaires 
de la première espèce, originaires de l’ile de Saint-lago, avec de nombreux in- 
dividus de la seconde, non seulement d’Angola, mais de Gorée et d’autres pro- 
venances: chez l’ Æ. erythrogastra adulte la tête, le cou et la poitrine pré- 
sentent une coloration d’un blanc pur, à peine légèrement cendré sur la tête, 
qu'on ne rencontre jamais chez les adulfes de l’autre espèce; le bec est non 
seulement plus long, mais sensiblement plus fort, et les dimensions de toutes 
les parties dépassent en général celles de l’/. semicoerulea, à l'exception des 
ailes qui sont proportionnellement plus courtes. 


Efabit. Angola (Capello et Furtado d’Antas); Benguella (Monteiro) ; 
Capangombe, Gambos et Hwmbe (Anchieta). 


Nom indigène, Swmbo. 

Suivant M. d’Anchieta cette espèce est partout moins commune que la 
plupart de ses congénères; elle se nourrit d'insectes, surtout de diptères, et 
de petits lézards. 


10 HALCYON MALIMBICA 


85. Halcyon malimbica 


Syn. Alcedo malimbica, Shaw, Gen. Zool. vmr, p. 66. 

Halcyon cinereifrons, Hartl. West-Afr., p. 32; Monteiro, Proc. Z. S. L. 1860, 
p. 110; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 339. 

Halcyon malimbica, Sharpe, Moaogr. Alced. pl. 72; id. in Layard's B. S.-Afr., 
p- 124. 


Fig. Vieill. N Oud., Galer. des Ois. pl. 187. 
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. T2. 


Caract: Adulte. Parties supérieures d’un beau bleu de cobalt, à 
l'exception des scapulaires et couvertures supérieures de l'aile, qui sont d’un 
noir lustré; front nuancé de brun-cendré, le vertex de la couleur du dos; une 
bande noire de la base du bec à la région auriculaire, traversant l'œil ; côtés du 
cou et poitrine bleu de cobalt; le reste des partiesinférieures blanches. Rémiges 
noires avec un espace blanc à la base sur les barbes internes, nuancées de 
bleu en dehors. Mächoire supérieure rouge, noire à la pointe et sur les bords, 
l’inférieure entièrement noire; pieds rouges. 


HDimens. L. t. 260 m.;aile {15 m.; queue 80 m.;bec 50 m.; tarse 
14 m.; doigt m. 19. 


Ces caractères nous sont donnés par un individu d’Angola, envoyé par 
M. Toulson sans aucune indication précise de sexe ni de provenance; il repro- 
duit fidèlement les caractères de coloration d’un des individus figurés sur la 
planche 72 de M. Sharpe et que cet auteur regarde comme très-vieux. 


EKfabit. Angola (Perrein, Toulson); Zembe (Monteiro). 


Les indigènes du Bembe, suivant M. Monteiro, l’appelent Telampuica !. 

M. Schlegel, dans sa dernière publication sur les collections du Muséum 
des Pays-Bas ?, maintient la séparation de 4. cinereifrons et A. malimbica, 
s'appuyant sur des différences de taille et de coloration et sur leur différent 
habitat, la première étant originaire de Sénégambie, la seconde de la Côte 
d'Or, du Congo et d’Angola. Nous n'avons pas à notre disposition des éléments 
de comparaison suflisants pour pouvoir nous prononcer sur cette question; 
tout ce que nous pouvons affirmer, c’est que l'individu unique que nous pos- 
sédons d’Angola présente les caractères de coloration attribués par M. Schlegel 
à Dacelo malimbica. 


V. Hartlaub & Montciro, Proc. Z. S. L. 1860, p. 110. 
Ÿ. Schlegel, Mus, des Pays-Bas, LE Tivrais. Acedinidae, p. 20. 





POGONORHYNCHUS BIDENTATUS 105 


FAM. CAPITONIDAE 


86. Pogonorhynchus bidentatus 


Syn. Bucco bidentatus, Shaw, Nat. Misc. pl. 393. 

Pogonias bidentatus, Hart]. Orn. West-Afr., p. 170; Boc. Jorn. Aead. Sc. Lis- 
boa, n.° 1, 1867, p. 143; ibid., n.° vu, 1870, p. 348. 

Pogonorhynchus bidentatus, Heugl. N. 0.-Afr., p. 753; Marsb. Monogr. Capit. 
p. 11, pl. 6. 


Fig. Levaillant, Barbus, pl. À (b jeune). 
Marshall, Monogr. Capit. pl. 6 (l'adulte). 


Caract. Ad. Parties supérieures d'un noir lustré à reflets bleus; 
front strié de rouge; une bande transversale de cette couleur sur l'aile, formée 
par les extrémités des grandes couvertures; une bande longitudinale au mi- 
lieu du dos et une large tache sur les flancs d'un blanc pur; menton, cuisses, 
côtés du ventre et sous-caudales d'un noir bleuûtre; le reste des parties in- 
férieures, ainsi que les joues et les côtés du cou, rouges. Rémiges brunes 
glacées de noir-bleu brillant sur les barbes externes; rectrices de la couleur 
du dos. Bec jaunätre, muni de deux dents sur les bords de la mâchoire supé- 
rieure; tour des yeux jaune orangé; pieds bruntres; iris jaune-verdâtre (An- 
chieta). 


Dimens. L. t. 230 m.; aile 107 m.; queue 83 m.; bec 34 m.; tarse 
25 m. 


La femelle ressemble au mäle, mais le jeune porte une livrée tellement 
distincte qu’on à pu le prendre pour une espèce à part (2. Levaillantii). 

Chez lui le sinciput est d’un rouge vif; le reste de la têté, le dessus et les 
côtés du cou d’un brun roussètre, qui prend un ton plus foncé sur le dos elles 
convertures alaires; les parties inférieures sont blanches, nuancées de rose 
terne sur le milieu du ventre, avec les cuisses et un espace sur les côlés du 
bas-ventre noirs; les couvertures supérieures de la queue et les recirices 
noires. Pas de vestiges de blanc au milieu du dos. 


Habit. Duque de Braganca (Bayäo) ; Pungo-Andongo, Ambaca (An- 
chieta). 


Le P. bidentatus ne parait pas s’écarter beaucoup dans l’Afrique occiden- 
tale des régions équatoriales; on ne l’a pas observé dans les districts méri- 
dionaux d’Angola, au sud du Quanza, ni aux pays des Grands-Namaquas et 
des Damaras. 


106 POGONORHYN\CHUS TORQUATUS 


87. Pogonorhynchus torquatus 


Syn. Bucco torquatus, Dumont Dict. Se. Nat. 1v, p. 56. 

Pogonias personatus, Boc. Jorn. Ac. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 45 et 49. 

Laimodon nigrithoraæ, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 348. 

Pogonorhynchus torquatus, Finsch & Hartl. Vüg. Ost.—Afr., p. 503; Heugl. Orn. 
N. O.-Afr., p. 756. Marsh. Monogr. Capit. p. 19, pl. 10. 


Fig. Temminch, PI. Col. pl. 201. 
Marshall, Monogr. Capiton. pl. 10. 


Caract. Ad. Front, côtés de la tête et gorge rouges, ressortant d'un 
fond noir lustré qui couvre le cou et la poitrine; dos et couvertures alaires 
d'un cendré pâle, nuancé de jaune-souffre et marqué de points et de petits 
traits bruns; croupion tirant davantage au jaune-souffre; ventre et sous- 
caudales de cette couleur, plus mélangée de blanc sur les flancs. Rémiges 
d’un brun fuligineux, lisérées en dehors de jaune-souffre et en dedans de 
blanchâtre. Queue noiràtre. Bec noir; pieds brun-foncé; iris rouge de brique 
(Anchieta). 


Pdimens. L. t. 180 m.; aile 91 m.; queue 60 m.; bec 22 m.; tarse 
20 m. 


Efabit. Cette espèce se trouve assez répandue à Angola ; M. d'Anchieta 
nous l’a envoyée de plusieurs localités, Pwngo-Andongo, Caconda, Maconjo, 
Biballa et Huilla. Presque toujours nous avons reçu deux ou trois individus 
à la fois, ce qui nous la fait supposer commune pærtoul. 


Nos individus portent sur leurs étiquettes un nom indigène difiérent 
suivant les localités: ceux de Pungo-Andongo, Xibandabunzi, ceux de Biballa 
et Maconjo, Airibacôle, ceux de Huilla, Tungula. 

On doit exclusivement à M. d’Anchieta la découverte de cette espèce à 
Angola. Andersson ne l’a pas rencontrée dans le territoire, au sud des pos- 
sessions portugaises, qu'il a parcouru. 


POGONORHYNCHUS LEUCGOMELAS, P. MELANOCEPHALUS 107 


88. Fogonorhynchus leucomelas 


Syn. Bucco leucomelas, Bodd. Tabl. PI. Enl. 

Laïmodon unidentatus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vor, 1870, p. 348. 

Pogonias leucomelas, Mont. Proc. Z. S. L. 1865, p. 95; Boc. Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 151. 

Pogonorhynchus leucomelas, Marsh. Monogr. Capit. p. 23, p. 12; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 217. 


Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 688, fig. 1. 
Marshall, Monogr. Capiton. pl. 12. 


Caract. Ad. Fond du plumage en dessus noir varié de taches jaune- 
souffre: le croupion presque entièrement de cette couleur; les scapulaires 
bordées de blanc; le sinciput rouge ; une large bande surciliaire, d’abord jaune- 
souffre, ensuite blanche, se prolongeant sur les côtés de la nuque ; au dessous 
de cette bande, au travers de l'œil, une bande noire. Un large plastron noir 
couvrant la gorge et la partie antérieure de la poitrine, et séparé du noir de 
la tête par un espace blanc; le reste des parties inférieures blanches, tirant 
au jaunâtre sur le ventre. Rémiges et rectrices brunes lisérées de jaune. Bec 
noir ; pieds noirâtres; iris chàtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 150 m.; aile 85 m.; queue 51 m.; bec 16 m.; tarse 
20 m. 


Habit. Angola (Toulson); Benguella (Monteiro); Rio Coroca et Humbe 
(Anchieta). Observé par Andersson au nord du pays des Grands Namaquas 
jusqu’au fleuve Okavango, et aussi près du Lac Ngami; moins abondant à 
Objimbinque. 


Suivant M. d’Anchieta, le P. leucomelas se nourrit de fruits sylvestres. 


89. Pogonorhynchus melanocephalus 


Syn. Pogonias melanocephalus, Rüpp. Atlas, p. 41, tab. 28, fig. a. 

Pogonias bifrenatus, Hart]. Orn. West-Afr., p. 171. 

Pogonorhynchus melanocephalus, Marsh. Monogr. Capit. p. 31, pl. 15; Heugl. 
Orn. N. O.-Afr., p. 758. 


Fig. Rüppell, Alas, tab. 28, fig. a. 
Marshall, Monogr. Capiton. pl. 15. 


Caract. Ad. Tôte, cou et parlie antérieure de la poitrine noires; 
une large bande au-dessus de Peœil et une autre s'étendant de la base de la 


108 XILOBUCCO SCOLOPACEUS 


mandibule vers la base du cou, blanches; dos et dessus de l'aile noiràtres, 
variés de jaune-souffre; abdomen et sous-caudales blanches. Rémiges et 
rectrices brunes avec des bordures jaunes sur les barbes externes. Bec et pieds 
noirs ; iris Châtain. 


Dimens. L.t.122 m.; aile 69 m.; queue 59 m.; bec 17 m.; larse 
21 m. (Heugl.). 


Habit. M. Hartlaub fait mention de cette espèce comme ayant été 
observée à Angola par Henderson ! ; mais elle n’y a pas été retrouvée par les 
voyageurs qui se sont occupés plus récemment de recherches ornithologiques 
dans cette contrée. 


90. Xilobucco scolopaceus 


Syn. Xylobucco scolopaceus, Bp. Consp. Av. 1, p. 141; Boc. Jorn. Acad. Se. 
Lisboa, n.°11, 1867, p. 143; Marsh. Monogr. Gapit. p. 115, pl. 47; Sharpe, 
Cat. Afric. Birds, p. 15. 

Barbatula scolopacea, Hartl. Orn. West-Afr., p. 174. 


Fig. Marshall, Monogr. Capit. pl. 47. 


Caxact. Ad. Brun-noiràtre en dessus, varié de jaune; les taches sur 
le dos, d’un jaune plus vif, se réunissent en bandes transversales; couvertures 
alaires bordées de jaune. En dessous blanc, teint de verdätre à la poitrine et 
de jaune sur le ventre et les couvertures inférieures de la queue. Rémiges 
d'un brun-noirâtre; les primaires bordées de blanc en dedans; les secondaires 
lisérées de jaune sur les barbes externes. Rectrices de la couleur des rémiges 
avec un étroit liséré jaune. Bec noir; pieds noirtres; iris jaune. 


Ximens. L. t. 109 m.; aile 54 m.; queue 30 m.; bec 15 m.; tarse 
14 m. 


Efabit. Rio Quilo (Cabinda) ; un seul individu rapporté en 1865 par 
M. d’Anchieta de son excursion à Cabinda et Loango. Ge petit barbu a élé 
observé à plusieurs reprises en Afrique occidentale, de la Côte d'Or au Gabon; 
on doit à M. d’Anchieta d’avoir constaté son existence dans la proximité du 
Congo. 


V. Hartlaub. Orn. West-Afr., p. 171. 


| 


BARBATULA CHRYSOCOMA, TRACHYPHONUS CAFER 109 


91. Barbatula chrysocoma 


Syn. Bucco chrysocomus, Temm. PI. Col. pl. 536, fig. 2. 

Barbatula cluysocoma, Hartl. Orn. West-Afr., p. 173: Boc. Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° v, 1868, p. 45; Marsh. Monogr. Capit. p. 119, pl. 49, fig. 2: 
Sharpe, Cat. Afric. Birds, p. 16. 

Megalaema chrysocoma, Heugl. N. O.-Afr., p. 760. 


Fig. Temminck, PL. Col, pl. 536, fig. 2. 
Marshall, Monogr. Capit. pl. 49, fig. 2. 


Caract. Ad. Plumage noir en dessus, strié de blanc sur le cou, le 
dos et les scapulaires, de jaune-souffre sur le croupion et les sus-caudales; 
une tache frontale jaune-d'or, bordée de noir en avant et sur les côtés; les 
joues marquées de trois raies noires sur un fond blanc, l’une traversant l'œil, 
l’autre passant au-dessous de l'œil et se dilatant sur la région auriculaire, la 
troisième partant de la base de la mandibule et formant une petite moustache. 
Parties inférieures blanches, légèrement teintes de jaune verdàtre sur la gorge 
et de jaune d’ocre sur la poitrine et le ventre. Couvertures alaires et rémiges 
noiratres, bordées de jaune d’or; rectrices de la même couleur avec un étroit 
liséré jaune pale. Bec et pieds noirs; iris châtain (Anchieta). 

Dimens. L.t. 110 m.; aile 61 m.; queue 35 m.; bec 12 m.; tarse 
14 m. 


Etabit- Piballa et Caconda (Anchieta). 


92. Trachyphonus cafer 


Syn. Picus cafer, Vieill. N. Dict. H. N. xxvr, p. 102. 

Trachyphonus cafer, Hartl. Orn. West-Afr., p. 176; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° vir, 1870, p. 348; Sharpe, Cat. Afric. Birds p. 16; Marshall, Monogr. 
Capit. p. 139, pl. 56. 


Fig. Levaillant, Promerops pl. 32. 
Marshall, Monogr. Capit. pl. 56. 


Caract. Ad. Sinciput, côtés de la tête et gorge jaune-jonquille 
écaillé de rouge; une tache blanche terminée de noir couvrant les tempes; 
huppe occipitale, nuque, face supérieure du cou, dos et un large collier au- 


TIü STACTOLAEMA ANCHIEFAE 


devant de la poitrine d’un noir à reflets bleus; le piastron sur le jabot varié 
de quelques taches couleur de lilas et frangé de blanc en arrière; croupion 
et régions inférieures jaune-jonquille; la poitrine striée de rouge; flancs noirs; 
couvertures supérieures de la queue rouge-écarlate. Les premiers rangs des 
petites couvertures alaires d’un blanc pur, les autres de la couleur du dos, en 
partie terminées de blanc. Rémiges d’un brun-noirätre, marquées de taches 
blanches sur le bord externe et bordées de blanc en dedans; les dernières 
secondaires terminées de cette couleur. Queue d’un noir lustré, avec les 
rectrices terminées de blanc et marquées sur les bords de taches blanches; 
celles des barbes internes plus larges. Bec jaunâtre, noir à la pointe; pieds 
noirâtres; peau nue autour des yeux et iris rouge-vineux (Anchieta). 


immense L.t.195 m.; aile {10 m.; queue 95 m.; bec 23 m. ; tarse 
28 m. 


Habit. /luilla. 


Un individu mâle, reçu en 1868 de cette localité par M. d’Anchieta, 
prouve que cette espèce, propre à l'Afrique orientale-australe (Tete, Transvaal, 
Natal, Colonie du Gap), peut se montrer de temps en temps dans des localités 
rapprochées de la côte occidentale. Nous ne trouvons nulle part mention de 
cette espèce comme ayant été observée à Angola, et les collections de M. d’An- 
chieta ne contiennent qu’un seul exemplaire; ce qui nous porte à conclure 
que ses apparitions doivent y être fort rares. On ne l’a pas rencontrée au nord 
du Congo, ni au sud du Cunene. | 


98. Stactolaema Anchietae 


Syn. Buccanodon Anchietae, Boc. Proc. Z. S. L. 1869, p. 436, pl. 29; id. 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 348. 

Stactolaema Anchietae, Marsb. Proc. Z. S. L. 1870, p. 118 et 119, fig. 1; id. 
Monogr. Capit. p. 181, pl. 73. 


Fig. Bocage, Proc. Z. S. L. 1869, pl. 29. 
Marshall, Monogr. Capit. pl. T3. 


Caract. Ad. Plumage d’un brun-roux foncé; tête et gorge jaune- 
souffre; nuque, face supérieure et latérales du cou, et poitrine d’un noir 
brillant, la poitrine striée de jaune-souffre, les autres parties variées de petites 
taches blanches: strie surciliaire et joues blanches; bas-ventre et couvertures 
inférieures de la queue d’un blanc légèrement teint de fauve. Aïles tirant au 
noir, avec quelques reflets vert-olivätre; les rémiges secondaires lisérées de 


ES 





BUCORAX CAFER Lt 


blane grisàtre sur les barbes externes. Queue en dessus brune, glacée de 
cendré, en dessous grise. Bec et pieds noirs; iris brun-rougeûtre (Anchieta). 


LDimens. L. t. 166 m.; aile 94 m.; queue 56 m.; bec 18 m.; tarse 
20 m. 


Habit. Caconda. 


Nous avons reçu en 1869 quatre individus de cetle espèce, tous portant 
la désignation de mâles, envoyés par M. d’Anchieta de Caconda, dans l’inté- 
rieur de Benguella. Nous avons disposé d’un de nos types en faveur de notre 
ami M. Sharpe, les autres appartiennent aux collections du Muséum de Lis- 
bonne. 


FAM, BUCEROTIDAE 


94. Bucorax cafer 


Syn. Buceros carunculatus cafer, Schleg. Mus. des Pays-Bas, Bucer. p. 20. 

Bucorax cafer, Boc. Proc. Z. S. L. 1873, p. 698; id. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° xvI, 1873, p. 284; ibid. n.° xvir, 1874, p. 57; ibid. n.° x1x, 1876, 
p. 149; Sharpe in Layard’s Birds S.-Afr., p. 122. 

Bucoraz abyssinicus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 347. 

Bucorvus abyssinicus, Gurney in Anders. B. Damara, p. 205. 

Bucorvus Leadbeateri, Vig. ap. Gray, Hand-L. 11, p. 131. 


Tmetoceros abyssinicus, (part.) Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 731; Finsch & Hart]. 
Vüg. Ost-Afr., p. 480. 


Fig. Bocage, Proc. Z. S. L. 1873, p. 699 à 701, fig. 2, 5 et61. 


Caract. Mile ad. Noir à reflets bronzés sur le dos, les ailes et la 
queue, avec les rémiges primaires blanches; plumes occipitales alongées, 
formant une huppe peu distincte; bec arqué, noir, sans aucun vestige de 
plaque rouge à la base de la machoire supérieure; casque de la couleur du 
bee, simple, comprimé, tronqué obliquement à son extrémité antérieure, 
sans sillons profonds, limité supérieurement par un bord étroit légèrement 
bombé; peau nue au'our des yeux et à la gorge, et poche gulturale jaune- 
orangé, tirant plus ou moins au rouge, présentant quelquelois des taches 
symétriques d'un bleu-noiràtre; pieds noirs; iris d’un jaune-verdätre pâle. 


immense L. t. 112 centim.; aile 60 centim. ; queue 36 centim. ; bec 
(a rictu) 21 centim.; tarse 12,6 centim.; doigt m. 5,6 centim. 


* Ces figures représentent la tête du P. cafer à ‘; de grandeur naturelle et non pas à ‘k. 


112 BUCORAX CAFER 


Chez les jeunes la teinte générale du plumage est d’un brun-roussûtre 
terne; les rémiges primaires présentent quelques taches brunes vers l’extré- 
iwité; le bec est plus court et blanchâtre; le casque noir, petit, très comprimé, 
se confondant en bas avec le bec, et à bord supérieur tranchant; le tour des 
veux et la peau nue de la gorge d’un gris verdätre. La poche gutturale man- 
que complètement. 

Nous avons sous les yeux une belle suite de neuf individus, différents de 
sèxe et d'âge, d’après lesquels nous pensons pouvoir établir avec confiance 
les caractères de l'espèce maintenant la séparation proposée par M. Schlegel. 
Chez tous ceux de nos individus que nous regardons à bon droit comme 
adultes, d'après les dimensions de toutes leurs parties, l’état de leur plumage, 
le développement de leur poche gutturale, etc., le casque présente toujours 
la même forme et se montre parfaitement distinct de celui du 2. abyssinicus ; 
pas un seul de ces individus ne porte à la base de la machoire supérieure la 
plaque rouge qui ne fait jamais défaut chez les adultes de cette dernière espèce, 
et qu'on observe même chez des individus d’Abyssinie dont le casque garde 
encore la forme du premier àge. 

En constatant de telles différences, nous devons naturellement conclure 
que les individus des districts méridionaux d’Angola appartiennent à une 
espèce distincte du B. abyssinicus; et cette conviction restera dans notre esprit 
tant que nous n’aurons pas l'occasion de voir un individu de cette même pro- 
venance avec tous les caractères propres de l'adulte originaire d’Abyssinie. 

Nous nous sommes déjà assez longuement occupé de ce sujet pour n'avoir 
pas a y revenir à présent !. 


Habit. Nos individus du Z. cafer, envoyés par M. d’Anchieta, sont 
originaires de Quillengues et du Humbe. 


M. d'Anchiela nous apprend que ce Calao se montre d'ordinaire en bandes 
peu nombreuses et qu'il se nourrit de coléoptères et d’autres insectes; il niche 
dans des trous d'arbres et pond deux œufs. 

Les indigènes du Humbe ont deux noms différents, Mucungungo et Ina- 
quendi, pour désigner l'adulte et le jeune ; ils ont remarqué, quand ces oiseaux 
sont à terre, que les jeunes marchent derrière les adultes, à une certaine 
distance, s’emparant à peine de ce qui échappe à la voracité de leurs ainés, 
et, interprétant ces faits à leur manière, ils prétendent que les jeunes sont 
les esclaves des adultes et comme tels obligés de les suivre et de se conten- 
ter avec les restes de leurs repas. 

M. Monteiro fait mention du Z. abyssinicus, dans une de ses premières 
publications sur l’ornithologie d’Angola?, comme habilant Pungo-Andongo, 


. 


! NM. Proc. Z. S. L. 1873, p. 698. 
? V. Monteiro, /bis, 1862, p. 338. 





BUCEROS ATRATUS 113 


où il serait connu des naturels sous le nom de Ængungoashito, et dans son 
dernier onvrage, «Angola and River Congo», il consacre encore quelques 
pages à ce curieux oiseau!. Nous ignorons cependant si le Calao désigné 
par M. Monteiro sous le nom de B. abyssinicus ressemble à l'espèce de la 
partie méridionale d’Angola et de l'Afrique australe, ou s’il n’est pas plutôt 
identique au Calao de Sénégambie et de la Côte d'Or (B. carunculatus qui- 
neensis, Schleg.), qui ne nous semble pas avoir des caractères différentiels 
suffisants pour qu’il soit permis de le séparer de l'espèce d’Abyssinie ?. 

Le Calao rencontré par Andersson à Ondonga et Okavango, au nord du 
pays des Damaras, doit être rapporté sans doute au Z. cafer. 

Partout en Afrique les Calaos inspirent aux populations indigènes des 
craintes superstitieuses; mais c’est surtout le Bucorax qui parait jouir au plus 
haut degré des priviléges attachés à des attributs surnaturels: sa vie y est 
mieux respectée que la vie humaine. 


95. Buceros atratus 


Syn. Buceros atratus, Temm. PI. Col. pl. 558; Hartl. Orn. West-Afr., p. 162; 
Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa n.° 11, 1867, p. 142; ibid. n.° vur, 1870, p. 347. 


Fig. Temminck, PI. Col., pl. 558 fmäle). 


Caract. Mile ad. Plumage tout noir à reflets pourpres et bronzés, 
à l'exception seulement des extrémités des quatre rectrices latérales, d’un 
blanc pur ; huppe occipitale formée de longues plumes à barbes décomposées ; 
bec arqué, noir, muni d'un casque très élevé et renflé ; peau nue autour des 
yeux et poche gutturale, à ce qu'il paraît, d’un bleu-noiràtre. 


Dimens.e L. t. 920 m.; aile 440 m.; queue 350 m.; bec 200 m.; 
tarse 54 m.; doigt m. 61 m. 


La femelle différe tellement du mâle qu'on pourrait bien la prendre pour 


‘ V. Monteiro, Angola and River Congo, n1, p. 70 et suiv. 

: Nous avons la tête avec une partie du cou, en bon état de conservation, d’un Bucorar 
jeune de Cacheu (Côte de la Guinée portugaise), qu'il nous est impossible de séparer du 
LB. abyssinicus : le casque a la forme qui lui est ordinaire chez les individus jeunes de cette espèce, 
il est comprimé et fermé par devant; le bec porte déjà à sa base la plaque rouge, plus petite que 
chez les adultes du B. abyssinicus, mais bien distincte; le bec et le casque sont noirs, la peau 
nue autour des yeux et à la gorge d’un bleu-noiràtre. L'examen de cet individu nous 
raffermit dans notre opinion en faveur de la séparation des deux espèces, l’une se répandant de 
l'Afrique orientale à l'Afrique occidentale, l’autre exclusive de l'Afrique australe. Nous voyons 
avec plaisir que M. Sharpe partage notre manière de voir à ce sujet. (V. Sharpe in Layard's 
B. S.—Afr., p. 122.) 

8 


114 BUCEROS SHARPII 


une espèce à part: son casque est plus petit et d’une forme différente; les 
plumes de la tête et du cou d’un roux marron au lieu de noir; la poche 
gutturale beaucoup moins étendue. Sa taille est sensiblement inférieure à celle 
du mâle, comme on pourra bien juger par les chiffres suivants: L. t. 840 m.; 
aile 390 m.; queue 310 m.; bec 170 m.; tarse 49 m.; doigt m. 55 m. 


Habit. M. d'Anchieta nous apporta en 1865 de Cabinda la màchoire 
supérieure d’un mäle de cette espèce. Deux individus, mâle et femelle aduites, 
envoyés par M. Toulson en 1869, appartiennent aux collections du notre 
Muséum National; ceux-ci sont originaires de Cazengo!. 


96. Buceros Sharpii 


Syn. Buceros Sharpii, Elliot, Ibis, 1873, p. 177; Boc. Proc. Z. S. L. 1873, 
p. 702. 

Buceros fistulator, Cass. Proc. Acad. N. Sc. Philad. 1859, p. 139; Sharpe Proc. 
Z. S. L. 1871, p. 134; id. Cat. Afric. Birds, p. 8. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Tête ornée d’une longue huppe pendante, cou, 
poitrine, dos, couvertures alaires et rémiges primaires d'un noir lustré à 
reflets verts de bronze; abdomen, croupion et couvertures supérieures et infé- 
rieures de la queue d’un blanc pur. Rémiges sécondaires blanches, à l'exception 
des deux ou trois dernières d’un noir brillant; les autres portent quelquefois 
à leur base des taches irrégulières noires. Les deux rectrices intermédiaires 
noires à reflets verts; les autres blanches; celles de la 4° paire variées de 
noir sur leurs barbes externes, près de la base. Bec légèrement arqué, sur- 
monté d'une carène arrondie, distincte et sillonnée en travers à son origine, 
comprimée et se confondant antérieurement avec le culmen de la machoire; 
la mandibule rugueuse dans sa portion basale avec des traces de sillons 
obliques presque effacées; une tache d’un blanc jaunâtre sur la machoire 
supérieure au-dessous de la narine, une autre plus petite de la même couleur 
à la base de la mandibule; l'extrémité du bec blanchätre, le reste brun-noir. 
Peau nue autour des yeux, à ce qu’il paraît, noirâtre; pieds brun-olivâtre. 


Tdimens. L. t. 580 m.; aile 280 m.; queue 220 m.; bec 120 m.; 
tarse 43 m.; doigt m. 36 m. 


* Par suite d'une erreur typographique ces ? exemplaires figurent sur notre 4: liste des 
oiseaux d'Afrique occidentale comme originaires de Cassange. \. Jorn. Se. Lisboa, vur, 1870. 
p. 347. 


BUCEROS SHARPII 115 


Habit. M. Sharpe cite sous le nom de Z. fistulator un individu de 
celte espèce envoyé de Cazengo par M. Hamilton !; c'est précisement l'individu 
d’après lequel M. Elliot a établi le 2. Sharpüi?. 


L'individu décrit ci-dessus est un mâle adulte du Gabon, acquis en 1871 
de la maison Verreaux de Paris, et portant sur l'étiquette le nom de B. fistu- 
lator, Cass., écrit de la main de Jules Verreaux. 

Comme nous avons eu déjà l’occasion d’en faire la remarque ?, Cassin 
nous semble avoir confondu, sous le nom de 2. fistulator, deux espèces dis- 
tinctes par leurs couleurs et par leur taille; celle de plus fortes dimensions a 
reçue de M. Elliot le nom que nous adoptons. 

Fort heureusement le Muséum de Lisbonne possède des représentants de 
ces deux types; ce qui nous a permis de les comparer, et d'arriver par leur 
comparaison aux mêmes résultats que M. Elliot. En effet, deux individus 
étiquettés como originaires d'Afrique occidentale, mais sans indication de lo- 
calité ni de sexe, présentent tous les caractères indiqués dans la première 
diagnose du Z. fistulalor publiée par Cassin en 1850 #, de même que les ca- 
ractères de l'individu décrit par cet auteur en 1859 ÿŸ comme le 4 adulte de 
celte espèce, se retrouvent sur notre exemplaire du Gabon. A l’appui de notre 
manière de voir nous allons présenter ici la description sommaire du vrai 
B. fistulator, Cass. 

Plumage d'un noir lustré à reflets verts de bronze, avec l'abdomen, le 
croupion, les couvertures supérieures et inférieures de la queue, les extré- 
mités des rémiges secondaires et les quatre rectrices latérales d’un blanc pur. 
Bec légèrement arqué sans carène distincte; la mâchoire supérieure marquée 
en travers sur sa moitié basale de plusieurs sillons profonds; la base de la 
mandibule renflée et portant trois ou quatre plis obliques séparés par de sillons 
profonds: la base du bec et le culmen de la mâchoire sont d’un brun-noirâtre, 
le reste blanc-jaunâtre. Chez l’un de nos individus les plumes du dessus de la 
tête et de la huppe ont le centre gris; tous les deux ont les joues striées de 
gris et le menton varié de blanc. L. t. 440 m.; aile 250 m.; queue 190 m.; 
bec 85 m.; tarse 37 m.; doigt m. 31 m. 

Cassin, en rapportant les deux types à une seule espèce, partait de la 
supposition que les individus à petite taille, ayant servi à sa première des- 
cription, étaient exclusivement des femelles ou des jeunes. Une telle hypothèse 
n’est pas absolument impossible; mais tant qu’on n’aura pas de preuves irré- 
cusables en sa faveur, il vaut mieux accorder à des caractères différentiels 
importaris toute la valeur qu'ils paraissent en avoir. 


‘ V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1871, p. 134. 

* V. Elliot, Ibis, 1873, p. 177. 

® V. Bocage, Proc. Z. S. L. 1873, p. 702. 

+ V. Cassin, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad. 1850, p. G8. 
* V. Cassin, Proc. Acad. Nat. Se. Philad. 1859, p. 139. 


116 TOCKUS MELANOLEUCUS 


97. Tockus melanoleucus 


Syn. Buceros melanoleucus, Licht. Cat. Rer. nat. rar. Hamb. p. 8; Hart. 
Orn. West.-Afr., p.163; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 485; Heugl. 
Orn. N. O.-Afr., p.720. 

Toclius melanoleucus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 142, ibid. 
n.° v, 1868, p. 45; ibid., n.° vin, 1870, p. 347; ibid., n.° xvn, 1874, p. 
40; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 149; id. in Layard’'s B. S.—Afr., p. 
127; Guruey in Anderss. B. Damara, p. 208. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, V, pls. 234 et 235. 


Caract. Ad. En dessus, ainsi que les ailes et la queue, d’un brun- 
noir à reflets verdûtres avec les bords des plumes d’un ton plus pâle; des 
stries blanches sur les côtés de la tête formant une bande plus ou moins 
distincte ; gorge et poitrine de la couleur du dos; le reste des parties inférieures 
blanches. Rémiges secondaires avec un liséré päle sur les barbes externes et 
à l'extrémité. Les deux rectrices médianes d’un brun-noir uniforme, les autres 
avec une tache blanche à l'extrémité, qui disparait quelquefois sur la rectrice 
externe. Bec rouge, orné sur la base d’une bande blanchàtre et surmonté 
d’une carène qui finit brusquement à une distance plus ou moins grande de 
l'extrémité de la mâchoire; espace nu autour des yeux et à la base de la 
mandibule d’une teinte noirâtre; pieds noirâtres; iris jaune. 

La femelle est identique au mäle quant aux couleurs, mais d’une taille 
beaucoup plus petite. 


Dimens. 6 L.t. 540 à 550 m.; aile 270 m.; queue 250 m.; bec 
90 m.; tarse 34 m.; doigt m. 30 m: 
® L. t. 480 m.; aile 230 m.; queue 200 m.; bec 77 m.; 
tarse 29 m.; doigt m. 27 m. 


Chez les jeunes les teintes des régions supérieures sont plus pâles, le 
blanc de l’abdomen est nuancé de brun et la carène qui surmonte la mächoire 
supérieure moins distincte. 


Habit. Cette espèce est très répandue à Angola. Sala l'a rencontrée 
dans le Rio Dande, Welwitsch dans le Golungo-allo. Nous l'avons reçue par 
M. d'Anchieta de Pungo-Andongo, de Biballa et du Æwmbe, et par M: Toulson 
de l’intérieur de Loanda. 


Un exemplaire de cette espèce pris à Ovampo a été rencontré dans les 
collections d'Andersson; dans l’appendice à l'ouvrage de Chapman elle vient 
citée comme se trouvant au pays des Damaras. 








1! 


TOCKUS PALLIDIROSTRIS 117 


Les indigènes de Pungo-Andongo et du Humbe l’appelent Sunguiandondo, 
nom commun à plusieurs de ses congénères. M. d’Anchieta nous écrit que ce 
Calao vit de baies et de fruits, surtout de ceux d’une espèce de Ficus. 


98. Tockus pallidirostris 


Syn. Buceros pallidirostris, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 871. 
Tockus melanoleucus (part.), Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 128. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Plumage d’un brun pàle uniforme sur le dos, 
tirant au noirâtre sur les ailes, avec de larges bordures blanches sur les ré- 
“miges secondaires et les couvertures alaires, d’un cendré clair sur la tête et 
le cou: le vertex strié et varié de noir; sur les côtés de la tête une large bande 
blanche commençant au dessus de l’œil et se prolongeant sur la huppe occi- 
pitale; la poitrine d’un cendré légèrement nuancé de brun, striée de cette 
couleur sur les tiges des plumes; le ventre blanc. Rémiges primaires etrectrices 
noirâtres, celles-ci glacées de vert et terminées de blanc; les deux rectrices 
intermédiaires portent aussi à l'extrémité une petite tache blanche. Becjaunatre, 
surmonté d’une carène comprimée à aréte supérieure tranchante, et présen- 
tant sur la mâchoire supérieure un sillon profond parallèle au bord de la mà- 
choire; la mandibule marquée à la base de cinq à six sillons courbes, à con- 
cavité antérieure; pieds noirâtres ; iris rouge de brique. 


Dimens. L. t. 550 m.; aile 262 m.; queue 260 m.; bec 86 m.; 
tarse 37 m.; doigt m. 29. 


HHabit. L’exemplaire unique décrit par M. M. Finsch et Hartlaub en 
1870 dans son remarquable ouvrage sur les oiseaux d'Afrique orientale, est 
originaire de Caconda, d’où nous l’avions reçu par M. d’Anchieta. 


M. Sharpe le considère comme une simple variété à bec plus pàle du 
T. melanoleucus, auquel il ressemble beaucoup. Nous serions disposé à suivre 
son avis, si la couleur du bec était le seul caractère différentiel pouvant servir 
de base à la distinction spécifique ; mais en comparant cet individu à plusieurs 
exemplaires du T. melanoleucus provenant de diverses localités, nous consta- 
tons des différences suffisantes pour donner raison à M. M. Finsch et Hartlaub 
du moment qu'elles seront reconnues constantes. Ces différences se trouvent 
indiquées dans notre courte description; elles consistent dans le ton général 
du plumage, dans quelques particularités de coloration et dans la conforma- 
tion du bec. Il nous semble donc que ce qu'il y a de mieux à faire, c’est de 


L18 TOCKUS NASUTUS 


maintenir provisoirement cette espèce en attendant de nouvelles et plus con- 
cluantes observations. 


99. Tockus nasutus 


Syn. Buceros nasutus, Linn. Syst. Nat. 1, p. 154; Hartl. Orn. West-Afr., p. 
164; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 486; Heugl. Orn. N. O.-Afr., 
p- 123: 

Tochus epirhinus, Sundev. Oefvers. Vetensk. Akad. Forhlandl. 1850, p. 108. 

Tochus nasutus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 206 ; Sharpe in Layard's 
B. S.-Afr., p. 133. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, V, pl. 236 et 237. 


Caract. Tête, cou et partie antérieure de la poitrine d’un cendré 
d’ardoise strié de brun-noir; une large raie surciliaire blanche se réunissant 
sur la nuque à celle du coté opposé; dos brun pâle marqué d’une bande lon- 
gitudinale blanche; couvertures de l'aile brun-noirätre avec de larges bordures 
blanches ; ventre et sous-caudales blanches; flancs nuancés de brun. Rémiges 
primaires brunes, bordées de blanc en dedans vers la base ; secondaires noirà- 
tres lisérées et terminées de blanc. Les deux rectrices médianes noirâtres avec 
un étroit liséré blanc; les autres noires, terminées de blanc et bordées de 
cette couleur sur les barbes internes près de la base. Bec noir avec une tache 
triangulaire blanc-jaunâtre sur la base de la mâchoire et des plis obliques de 
la même couleur sur les côtés de la mandibule ; pieds brun-olivâtre; iris brun 
(Anchieta). 


Timens. L.t. 470 m.;aile 225 m. ; queue 200 m.; bec 85 m..; tarse 
39 m.; doigt m. 27 m. 


Le bec de la femelle est rouge; la mächoire supérieure porte à la base 
un espace blanc-jaunâtre plus étendu; la mandibule est en partie noire vers 
la base. 


Efabit. M. d’Anchieta nous a envoyé de Æ/willa un seul exemplaire 
de celte espèce, dont l’existence à Angola n'avait jamais été signalée. Notre 
individu, marqué sur l’étiquette comme 4 adulte, porte sur le bec une carène 
distincte, tronquée en avant (B. epirhinus, Sundev.). 


Ce Calao est fort répandu dans l'Afrique australe: Andersson l'a observé 
au pays des Damaras et dans la région des Lacs, plus rapprochée du Cunene ; 
mais il ne figure pas dans les collections envoyées par M. d'Anchieta du Humbe, 
près des bords de ce fleuve. 





41 


TOCKUS FLAVIROSTRIS 119 


100. Tockus fiavirostris 


Syn. Buceros flavirostris, Rüpp. Neue Wirb. p. 6. tab. 2, Gg. 1; Finsch & 
Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 490; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 725. 

Tockus elegans, Hartl. Proc. Z. S. L. 1865, p. 86, pl. 4; Mont., ibid. p. 91; 
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 335; ibid. n.° vur, 1870, p. 347. 

Tockus flavirostis, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, x, p. 270; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 210; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 130. 


Fig. Rüppell, Neue Wirb. tab. 2, fig. 1. 
Hartlaub, Proc. Z. S. L. 1865, pl. 4. 


Caract. Ad. Face supérieure du corps noirâtre à l'exception du mi- 
lieu du dos d’un blanc pur; dessus de la tête cendré; lores blancs ainsi qu'une 
large bande surciliaire s'étendant jusqu’à la nuque ; joues striées de blanc sur 
un fond cendré ; plumes du cou et de la partie antérieure de la poitrine blanches, 
bordées de noir’; le reste du plumage en dessous blanc. Couvertures supérieures 
de l’aile variées de grandes taches blanches près de leurs extrémités. Rémiges 
primaires noires marquées, en général, d’une bande blanche incomplète et 
irrégulière; secondaires externes blanches avec un grand espace noir vers 
la base, celles plus rapprochées du corps brunes bordées de blanc. Les quatre 
rectrices intermédiaires noires; les autres largement terminées de blanc et 
traversées vers le milieu d’une bande de cette couleur, dont les dimensions 
vont toujours en augmentant de la 3° à la {° rectrice. Bec surmonté d’une 
carène très comprimée jaune-vif, avec les bords et la pointe d’un rouge-brun ; 
la mâchoire supérieure porte souvent une strie de cette couleur, parallèle au 
bord de la carène. Pieds noirâtres; peau nue autour des yeux et à la base de 
la mandibule rougeätre; iris jaune (Anchieta). 


Dimens. 4 L.t. 500 m.; aile 195 m.; queue 215 m.; bec 95 m.; 
tarse 44 m.; doigt m. 29 m. 


Chez le jeune le bec est plus court, à carène moins distincte; il est brun 
de corne à la base et brun-noirâtre sur les bords des mächoires et à la pointe. 
Chez d’autres individus plus rapprochés de l’état adulte le bec se présente déjà 
colorié en jaune. 


Elabit. Cest à Zenguella que ce Calao a été d’abord rencontré par 
M. Monteiro; il s’y trouve surlout, d’après ce voyageur, sur la zone littorale. 
Il a été observé dans l’intérieur de Mossamedes par M. d’Anchieta, à qui nous 
devons plusieurs individus recueillis à Maconjo, à Capangombe et à Huilla. 
Son nom indigène à Capangombe est Sunguiandondo. 


120 TOCKUS ERYTHRORHYNCHUS 


Andersson le comprend parmi les espèces qui se trouvent au pays des 
Damaras et le cite comme le plus commun des Calaos qui habitent le centre 
et la partie méridionale de cette contrée. 

On peut consulter sur les mœurs de cette espèce les notes publiées par 
M. Monteiro et Andersson !. 


101. Tockus erythrorhynchus 


Syn. Buceros erythrorhynchus, Temm. PI. Col. texte livr. 36, esp. 19°; Hart]. 
Orn. West-Afr., p. 165; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 491; Heugl. 
Orn. N. O.-Afr., p. 727. 

Buceros rufirostris, Sundev. Oefvers. Veteusk. Akad. Forhandl. 1850, p. 108. 

Tockus erythrorhynchus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 142; ibid. 
n.° 1v, 1867, p. 385; ibid. n.° vin, 1870, p. 348; ibid. n.° xvrr, 1874, 
p. °7, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 211; Sharpe, in Layard's B. 
S.-Afr., p. 131. 


Fig. Buffon, PL Ent. pl. 260. 
Levaillant, Oiseaux d'Afrique, V, pl. 238. 


Caract. Ad. En dessus brun-noirâtre, tirant au noir sur le croupion 
et les couvertures supérieures de la queue, avec une bande longitudinale 
blanche sur le dos; tête et cou cendré-ardoise, le vertex varié de noir, les 
joues et les côtés du cou striés de blanc; de larges surcils blancs se réunissant 
en arrière sur l’extrémité de la huppe occipitale ; parties inferieures blanches. 
Couvertures de l’aile avec une tache terminale blanche; quelques unes des 
grandes couvertures entièrement de cette couleur. Rémiges primaires et les 
secondaires plus prochaines noires, ornées d’une bande incomplète blanche ; 
secondaires intermédiaires blanches, plus on moins nuancées de noir vers la 
base; les plus internes brunes. Les quatre rectrices médianes noires; celles 
de la 3° paire noires, terminées de blanc; les autres blanches, variées de noir 
vers la base. Bec rouge avec un petit espace jaunâtre à la base; la base de 
la mandibule noirätre; tour des yeux et peau nue de la gorge couleur de 
chair légèrement teint de rose; pieds noirätres; iris châtain (Anchieta). 

Chez les individus plus jeunes il y a moins de blanc sur tout le plumage ; 
la face antérieure du cou et la poitrine sont variées de brun-cendré; les deux 
rectrices externes de chaque côté portent un espace plus étendu noir à la base 
ei une bande de cette couleur vers leur tiers terminal; les rémiges secondaires 
qui, généralement au nombre de trois, sont blanches chez l'adulte, ont un espace 
plus ou moins grand noir vers la base. Le bec du jeune est plus largement 


 V. Montciro, Proc. Z. S. L. 1865, p. 91; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 210. 








TOCKUS MONTEIRE 121 


teint de jaunâtre à la base, et la mandibule est nuancée de noir jusqu’à près 
de la pointe. 


Dimens. { L. t. 470 m.; aile 190 m.; queue 210 m.; bec 78 m. 
tarse 40 m.; doigt m. 26 m. 
© L. t. 440 m.; aile 175 m.; queue 190 m.; bec 60 m.; 
tarse 38 m.; doigt m. 52 m. 


On ne possède pas encore une figure suffisamment exacte de cette espè- 
ce. Il y a trop de blanc sur celle de Buffon, fort mal dessinée du reste ; celle 
de Levaillant, généralement regardée comme devant représenter le jeune, 
laisse beaucoup à désirer, le ton bleu de la tête et des régions inférieures est 
un pur effet de la phantaisie du peintre. 


Habit. Cabinda (Anchieta); Benguella (Mus. de Bremen); Capan- 
gombe, Huilla, Kiulo et Hwmbe (Anchieta). 


Andersson l’a rencontré abondamment à Ondonga et près du fleuve Oka- 
vango ; il en a reçu des exemplaires du Lac Ngami, et l’a observé dans le pays 
des Damaras, à Objimbinque et à Schemelens Hope. 

Quelques individus de Capangombe et du Humbe, envoyés par M. d’An- 
chieta, portent sur l'étiquette le nom indigène Sunguiandondo ; les noirs de 
Kiulo l’appelent Aicwmbiandondo. 


102. Tockus Monteiri 


Syn. Tockus Monteiri, Hartl. Proc. Z. S. L. 1865, p. 87, pl. 5; Sharpe, Proc. 
Z. S. L. 1870, p. 144; id. in Layard's, B. S.-Afr., p. 129; Guruey in 
Anderss. B. Damara, p. 208. 


Fig. Harllaub, Proc. Z. S. L. 1865, pl. 5. 


Caract. Ad. En dessus brun-cendré, tirant au noirâtre sur le crou- 
pion; tête, cou et partie antérieure de la poitrine d’un cendré d’ardoise; joues 
et côtés de la huppe occipitale striés de blanc; vertex varié de noir; abdo- 
men et couvertures inférieures de la queue d’un blanc pur; couvertures de 
l’aile de la couleur du dos, variées de taches rondes blanches cerclées de noir, 
les grandes couvertures terminées de blanc. Rémiges primaires noires mar- 
quées de deux taches blanches sur les barbes externes, l’une à l’extrémité, 
l’autre à un tiers de la base; secondaires blanches, à l’exception des plus in- 
ternes d’un brun-cendré. Les quatre rectrices intermédiaires noires; les autres 
blanches avec un espace noir sur les barbes externes, près de la base. Bec 


122 TOCKUS MONTEIRE 


simple, sans casque, d’un rouge foncé, nuancé de blanchâtre à la base; la mà- 
choire supérieure parcourue sur toute sa longueur par quatre sillons profonds. 
fris châtain (Andersson). 


Dimens. «dt. circa 19/; rostr. a fr. al; alse 7/! 9//; caud. 83"; 
tarse 121 (Hartl.) » 
«l.t..23/!> al. 9//:"caud. 9/15 :-tarse 15 (Sharpe). 


Dans l’énumeration des caractères principaux de l’espèce nous nous som- 
mes attaché surtout à la description de M. Sharpe. La description originale de 
M. Hartlaub différe de celle-ci sous quelques rapports; mais ces divergences, 
qui n’ont rien d’essentiel, sont probablement le résultat des changements que 
l’âge et le sexe apportent dans le plumage. Ce qui nous confirme davantage 
dans cette idée, c’est que les dimensions attribuées à l’espèce par M. Hartlaub 
sont sensiblement inférieures à celles indiquées par M. Sharpe; et ce désac- 
cord s'explique très bien en admettant que le sexe des individus observés 
par chacun de ces auteurs était différent. 


Ekabit. C'est M. Monteiro qui a découvert ce Calao à Benguella, où il 
est fort commun. La description originale publiée por M. Hartlaub en 1865 a 
été faite d’après les individus rapportés por M. Monteiro. Plus tard, en 1870, 
M. Sharpe a eu l’occasion de rencontrer cette espèce parmi d’autres oiseaux 
collectionnés par M. Sala à Catuwmbella dans les derniers mois de 1868. Notre 
intrépide voyageur M. d’Anchieta ne paraît pas l’avoir observée pendant son 
court séjour dans le district de Benguella; elle manque également à ses col- 
lections recueillies dans l’intérieur de Mossamedes, de /Zuilla au ÆHwmbe, 
jusqu'aux bords du Cunene‘. Elle habite cependant le pays des Damaras, ce 
qui nous porte à croire qu’elle doit se montrer aussi, plus ou moins fréquem- 
ment, dans les localités intermédiaires visitées par M. d’Anchieta. 


A propos des mœurs de cette espèce et du 7. elegans (T. flavirostris), M. 
Monteiro nous raconte, dans son dernier ouvrage Angola and the Congo, que, 
suivant les indigènes de Benguella pour lesquels ces oiseaux sont doués de 
pouvoirs surnalurels, c’est le mâle qui a tous les charges de l’incubation et qui 
reste enfermé dans le nid par la femelle jusqu’à l’éclosion des œufs. Ce voya- 
geur ajoute que l’extrême maigreur du mâle et l’état déplorable de son plumage 


‘Andersson dit que ce Calao n'est pas fort abondant dans le pays des Damaras. Il a pu 
trouver quatorze mâles et sept femelles; ce qui lui permit d'établir les dimensions suivantes 
pour d'un et l’autre sexe: 


à L. t. 23/ 3///; aile 8// 10//; queue 9/ 4//!; bec 4// 10//; tarse 24 1/7. 
® L. t. 21/; aile 7// 8///: queue 8// 8/!!; boc 3/! 10#/; tarse 2/!. 


V. Gurnev in Anderss. B. Damara, p. 209. 





TOCKUS FASCIATUS 123 


au moment où la femelle le fait sortir du nid ont frappé tellement l'attention des 
indigènes, qu'ils font souvent allusion à cet oiseau dans ses proverbes ou lo- 
cutions familières; ainsi ils auraient l'habitude de dire, quand ils rencontrent 
quelqu'un maigre et déguenillé, «il ressemble au Calao, quand on le fait sor- 
tir du nid». 


108. Tockus fasciatus 


Syn. Buceros fasciatus, Shaw, Gen. Zool. var, p. 34; Hartl., Orn. West- 
Afr., p. 163; Schleg. Mus. Pays-Bas, Bucer., p. 12. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, V, pl. 233 (adulte). 


Caract- Ad. Noir à reflets verdàtres, avec l’abdomen et les sous- 
caudales blanches; les quatre rectrices intermédiaires et la plus extérieure, 
de chaque côté, noires, les autres blanches; bec arqué, muni d'une carène, 
jaune-blanchàätre à la base et rouge-brun vers la pointe, avec deux raies d’un 
rouge-foncée de chaque côté de la màchoire supérieure; le bord inférieur de la 
mandibule d’un rouge-brun ; les pieds noiratres. 


Idimens. L. {. à peu-près 22/; bec 4 (Hartl.) 
Habit. Angola (Mus. de Leyde ; Schlegel). 


Cette espèce nous est inconnue. Nous l’ajoutons à notre liste sous la res- 
ponsabilité de M. Schlegel, qui fait mention d'un individu d’Angola déposé au 
Muséum de Leyde. Si ce Calao se trouve réellement à Angola, il faut croire 
qu'il y est fort rare, car pas un seul des modernes explorateurs, auxquels nous 
devons la plus exacte connaissance des richesses ornithologiques de cette vas- 
te région, ne parait pas l’avoir observé. D’après tout ce que l’on sait de cette 
espèce, elle semble originaire de l'Afrique occidentale-équatoriale ; c’est donc 
dans les districts d’Angola au nord du Quanza qu'elle doit probablement se 
montrer, plus ou moins régulièrement. 


IV. Montciro, Angola and River Congo, WU, pag. 202. 


124 UPÜPA AFRICANA 


FAM. UPUPIDAE 


104. Upupa africana 


Syn. Upupa africana, Bechst. Uebersetz. 1v. p. 172; Finsch & Hart]. Vog. 
Ost-Afr. p. 200; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 213; Boc. Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° xn, 1871, p. 270; ibid. n.° xvr, 1874, p. 50; Sharpe in 
Layard’s B. S.-Afr., p. 134. 

Upupa capensis, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40. 

Upupa decorata, Hartl. Proc. Z. S. L., 1865, p. 86; Monteiro, Proc. Z. S. L., 
1865, p. 94; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.—Afr. (note) p. 201. 

Upupa minor. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 64. 


Fig. Vieillot, Ois. dorés, pl. 2. 
Reichenbach, Handb. Scansor. tab. 59à, fig. 4035. 


Caract. Ad. Plumage d’un beau roux-cannelle vif, à peine plus pâle 
sur le ventre, avec les couvertures inférieures de la queue blanches légère- 
ment lavées de roux; les plumes de la huppe largement terminées d’un noir 
brillant; scapulaires et milieu du dos barrés de noir et de blanc-roussâtre ; 
croupion blanc; sous-caudales noires; petites couvertures de l’aile roux-can- 
nelle, les autres couvertures noires barrées de blanc-roussàtre. Rémiges en- 
tièrement noires, à reflets vert-bronze; secondaires blanches, avec une large 
bande terminale noire traversée d’une bandelette blanche, qui sur la première 
rémige occupe seulement les barbes internes et sur la deuxième se trouve in- 
terrompue au centre; les trois dernières secondaires noires, largement bor- 
dées en dehors de roussâtre et marquées au centre d’une large tache de cette 
couleur, dont le dessin est variable. Queue traversée près de la base d’une 
bande blanche qui se prolonge, de plus en plus étroite, sur le bord extérieur 
de chaque rectrice latérale jusqu’à l'extrémité. Bec noirâtre, d'un brun pèle 
à la base; pieds brun-roussàâtre ; iris châtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 260 m.; aile 140 m.; queue 100 m.; bec 56 m.; tarse 
20 m.; doigt m. 19 m. 


Nous rapportons à l’U. africana deux individus adultes, l’un envoyé du 
Humbe par M. Anchieta, l’autre reçu d’Angola sans désignation de localité, 
mais problablement originaire de Benguella, d’après les quels nous avons pré- 
senté la caractéristique de l'espèce; nous pensons que les caractères énumé- 
rés ci-dessus justifient l'exactitude de notre détermination. Deux autres indi- 
vidus, l’un recueilli à Biballa par M. Anchieta, l’autre reçu en compagnie de 





4 


UPUPA AFRICANA 125 


celui dont la provenance est incertaine, se font remarquer par une taille moins 
forte et par quelques particularités de coloration. Chez eux le roux est d’un 
ton plus pâle, se rapprochant de la couleur de l’U. epops, et le blanc des bandes 
du dessus de l’aile et du dos, du croupions et des sous-caudales est d’une teinte 
plus pure, sans mélange de roux; par la coloration des rémiges primaires et 
de la queue, et par l’absence de tout vestige de blanc sur les plumes de la 
huppe ils ressemblent aux précédents; mais ils s’en distinguent, et en même 
temps ils différent entre eux, par le mode de coloration des rémiges secondai- 
res: l’un a l’espace blanc de la base des sept premières secondaires traversé de 
deux bandes noires; chez l’autre individu, celui de Biballa, ces bandes n’exis- 
tent pas sur les cinq premières secondaires, mais sur les sixième et septième 
la bande inférieure se trouve remplacée par une tache noire qui occupe les bar- 
bes externes dans toute leur largeur. Nous remarquons en outre que l’indivi- 
du dont les secondaires sont barrées de noir à la base, porte de larges stries 
brunes bien distinctes sur les régions inférieures à compter de la poitrine, 
tandis que chez l’autre ces stries sont très-effacées et n'existent que sur les 
flancs. 

Malgré ces différences de coloration nous pensons que ces individus appar- 
tiennent égalemente à l’U. africana, dont ils représenteraient la livrée du pre- 
mier àge et la livrée de transition. 

Le premier de ces individus rappelle exactement par tous ses caractères 
l'U. decorata, Hartl, établie d’après un individu unique rapporté par M. Mon- 
teiro de Zenguella, individu en livrée de jeune, comme M. Hartlaub l’a recon- 
nu !. Il est le plus jeune de nos quatre spécimens; après lui vient, dans un 
état de plumage un peu plus avancé, l'individu de Biballa, chez lequel les ta- 
ches brunes des parties inférieures sont presque effacées et les bandes noires. 
des rémiges secondaires entièrement disparues de toutes ces rémiges à l’ex- 
ception des sixième et septième, qui en portent des vestiges; enfin, les deux 
individus adultes, dont les caractères sont parfaitement d'accord avec ceux de 
VU. africana, représentent en effet cette espèce dans sa livrée définitive. Chez 
l'un d'eux nous découvrons une tache noire sur la portion basale de la septième 
secondaire de chaque côté, ce qui vient à l’appui de notre manière de voir. 

C'est par suite de cet examen comparatif que nous nous sommes permis 
d'inscrire l'U. decorata, Hartl, dans la synonimie de l’U. africana. 


Elabit. Suivant M. Monteiro celte espèce se trouve abondamment à 
Benguella, d’où nous croyons originaires deux de nos exemplaires; Mr. d’An- 
chieta en a recueilli un individu à Biballa, dans d'intérieur de Mossamedes, et 
un autre au //umbe. Elle est commune dans le Zac-Ngami et dans le pays des 
Damaras, surtout pendant la saison des pluies, et fort répandue dans l'Afrique 
australe de la Colonie du Cap au Zambeze. 


V. Hartl. Proc. Z. S. L. 1865, pag. 86. 


126 IRRISOR ERYTHRORHYNCHUS 


105. Irrisor erythrorhynchus 


Sy. Upupa erythrorhynchus, Lath. Ind. Orn., p. 280, tab. 34. 

lrrisor senegalensis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 43; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° vin, 1870, p. 340. 

lrrisor erythrorhynchus, Monteiro, Ibis, 1862, p. 334; Finsch & Hartl. Vog. 
Ost-Afr., p. 202; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 214; Boc. Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° x1r, 1871, p. 270; ibid. n.° xvn, 1874, p. 35; Gurney in An- 
derss. B. Damara, p. 65; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 137. 


Fig. Levaillant, Promer. pls. 1 à 3. 
Reichenbach, Handb. Scansor. tab. 597, fig. 4041. 


Caract. Plumage brillant, vert-doré sur la tête, le cou, le dos et la 
poitrine, avec des reflets bleus d’acier plus prononcés sur la tête et la gorge 
petites couvertures des ailes bleues d'acier à reflets rouges de cuivre et vio- 
lets; croupion, couvertures de la queue, rémiges et rectrices d’un bleu d’acier 
à reflets violets; bas ventre et cuisses d’un noir mat; rémiges primaires mar- 
quées d’une bande blanche; rectrices, à l'exception des intermédiaires, ornées 
d’une tache irrégulière blanche près de l'extrémité. Bec et pieds rouge-corail ; 
iris chàtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 420 m.; aile 152 m.; queue 232 m.; bec 50 m.; tarse 
*22 m.; doigt m. 17 m. 


Chez la femelle la taille est plus petite et le bec plus court. Le plumage 
du jeune est noir, à peine glacé de vert; le bec est noirûtre. 


HEfabit. L’/rrisor erythrorhynchus, observé du Sénégal au Gabon, est 
aussi fort répandu sur le territoire d’Angola; il dépasse les confins méridio- 
naux des possessions portugaises et atteint le pays des Damaras, où il a été 
observé par Andersson. 


Au nord du Quanza, Sala en a recueilli des spécimens dans le Rio Dande, 
et Monteiro à Massangano. M. d’Anchieta nous a envoyé plusieurs individus 
pris dans les districts de Benguella et de Mossamedes, à Quillenques, Capan- 
gombe, Huilla et Humbe. 

Suivant M. Monteiro cette espèce est connue des naturels de Massangano 
sous le nom de Quiquengo ; les étiquettes de nos individus du Humbe portent 
le nom indigène Æassio. 





ann 








IRRISOR CYANOMELAS 127 


106. Irrisor cyanomelas 


Syn. Falcinellus cyanomelas, Vieill. N. D. Hist. Nat. xxvur, p. 165. 

Jrrisor cyanomelas, Monteiro, Proc. Z.S. L., 1865, p. 94; Scharpe, Proc. Z. 
S. L. 1869, p. 567; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 270; Ibid, 
0. xvu, 1874, p. 35; Ibid. x1x, 1876, p. 151; Finsch & Hartl. Vüg. 
Ost.-Afr., p. 209; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 217; Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 67; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 138. 


Fig. Levaillant, Promer. pls. 5 et 6. 
Reichenbach, Handb. Scansor. tab. 600, fig. 4048 —49. 


Caract. Mile ad. Plumage brillant, d’un bleu-violet en dessus, ti- 
rant au vert en dessous; une petite tache blanche sur l'aile, peu apparente, 
formée par une partie des couvertures des primaires; rémiges primaires ver- 
tes à reflets bleus, marquées d’une tache carré blanche sur les barbes inter- 
nes; rectrices de la couleur des rémiges, avec des reflets violacés plus pro- 
noncés, l’extérieure tachetée de blanc près du bout. Bec très-arqué, noir ; pieds 
noirs ; iris chalain (Anchieta). 


Dimens. L.t. 270 m.; aile 114 m.; queue 135 m.; bec 50 m.; tarse 
19 m.; doigt m. 16 m. 


La femelle différe du mâle non seulement par la taille, qui est plus pe- 
tite, mais aussi par la forme du bec, qui est moins arqué, et par ses couleurs : 
les joues, les côtés du cou et les régions inférieures sont d’un brun de choco- 
lat, tirant au noirâtre sur le bas-ventre et les couvertures inférieures de la 
queue ; les rémiges primaires d’une teinte moins brillante portent à l'extrémité 
un large espace brunàtre, et les quatre ou cinq dernières sont variées de blanc 


sur les barbes externes; les trois premières rectrices de chaque côté ont du 
blanc près de leur bout. 


Le mâle jeune ressemble à la femelle. 


ÆELabit. Rio Quanza et Benguella (Monteiro) ; Capangombe et Hwmbe 
(Anchieta). 


Suivant M. d’Anchieta, cette espèce est moins commune dans le Humbe 
que la précédente ; elle recherche le voisinage de l’eau et niche dans les trous 
des arbres. Andersson la rencontra partout non seulement dans les pays des 
Grands Namaquas et des Damaras, mais encore près du fleuve Okavango et 
du lac Ngami. 

Dans l’Afrique occidentale au nord d'Angola, le Sénégal est la seule localité 
comprise, sur l'autorité de Vieillot, dans l'habitat de l’Z. cyanomelas. 





128 COLIUS ERYTHROMELAS 


FAM. COLIDAE 


107. Colius erythromelas 


Syn. Colius erythromelon, Vieill. N. D. Hist. Nat. vu, p. 378; Sharpe, Cat. 
Afr. Birds, p. 12; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 203. 

Colius indicus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa n.° 1v, 1867, p. 335. 

Colius erythromelas, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 469; Boc. Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xn, 1871, p. 270. 

Colius capensis, Layard, Birds S.-Afr., p. 222. 

Colius quiriwa, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 715. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vi, pl. 258. 


Caract. Ad. Huppé. Plumage en dessus gris-verdàtre, nuancé 
d’un roux-vineux ; bas du dos et croupion gris päle, nuancé de vert-glauque ; 
parties inférieures d’un roux-vineux, plus prononcé sur la poitrine, tirant au 
gris sur la gorge et le bas ventre. Rémiges roux-brunâtre, glacées de gris-ver- 
dâtre sur barbes externes et largement bordées de roux en dedans. Queue 
eris-verdâtre, d’un ton plus foncé vers l'extrémité. Tour des yeux rouge; pieds 
cramoisi-rose ; bec rougeâtre à la base, le reste noir; iris châtain avec un 
cercle extérieur gris (Anchieta). & 


Dimens. L.t. 355 m.; aile 95 m.; queue 220 m.; bec 14 m.; tarse 
22 m.; doigt m. 19 m. 


Ces dimensions sont prises sur deux individus de Capangombe ; nos in- 
dividus de Benguella et du Humbe sont sensiblement plus petits. 


Hfabit. Angola (Furtado d’Antas) ; Benguella, Capangombe et Hum- 
be (Anchieta). 


Les indigènes de Capangombe l’appelent Wokende-kende. 
Le C. erythromelas, commun dans l’Afrique méridionale, se répand par 


le pays des Damaras jusqu'aux districts méridionaux d’Angola, mais il ne s’est 
pas encore laissé voir au nord du Quanza. 


COLIUS NIGRICOLLIS, C. CASTANONOTUS 129 


108. Colius nigricollis 


Syn. Colius nigricollis, Vieill. N. D. Hist. Nat. wir, p. 378; Hart]. Orn. West- 
Afr., p. 155; Schlegel, Mus. Pays-Bas, Cuculi, p. 81; Sharpe, Proc. Z.S$. 
Pt TS pue 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vi. pl. 259. 


Caract. Ad. En dessus d’un brun uniforme, plus foncé sur les ailes; 
front, lores et gorge noires; huppe d’un gris-vineux päle; côtés du cou et 
parties inférieures d’un brun-vineux clair, rayés de brun; bas ventre et cou- 
vertures inférieures de la queue roussätres, sans raies. Rémiges et rectrices 
brunes, les premières bordées de roux en dedans. Mâchoire supérieure noire, 
mandibule jaunâtre ; pieds rouges. 

Le Colius nigricollis ne se trouve pas dans les collections du Muséum de 
Lisbonne. Nous ne l’avons jamais reçu de nos correspondants d’Angola, et les 
voyageurs étrangers qui dans ces derniers temps ont visité notre colonie sem- 
blent confirmer par leur silence qu'il n y existe point. Cependant il a des droits 
incontestables à être compris dans notre liste, car M. Sharpe en a rencontré 
quelques exemplaires dans une collection d'oiseaux rapportée du Congo par 
le Capitaine Sperling!, et l’un des types de l'espèce, qui appartient au Museum 
de Leyde, est originaire de Molembo, d’où il a été rapporté par Perrein?. Cet 
exemplaire est probablement l’un des deux individus acquis dans le temps 
par Levaillant et dont il avait disposé en faveur de son ami Temminck *. 


109. Colius castanonotus 


Syn. Colius castanotus, Ed. & Jules Verreaux, Rev. et Mag. Zool., 1855, p. 
391; Hartl. Orn. West.-Afr., p. 155 ; Monteiro, Ibis, 1862, p. 333; Boc. 
Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 141; ibid., n.°1v, 1867, p. 335; 
ibid., n.° v, 1868, p. 44; Sharpe, Cat. Birds, p. 11. 


Fig. Proc. Z. S. L., 1876, pl. 35. 


Caract. Ad. Front, joues et menton noirs, pointillés de gris; parties 
supérieures et huppe d’un gris-brun lavé de roux-vineux, plus terne sur les 
ailes; bas du dos et croupion roux-marron foncé, bordés de blanc-fauve sur les 


‘ V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873 p. 717. 
2 V. Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Guculi, p. 81. 
“ V. Levaillant, Ois d'Afr. VI, p. 33. 


130 COLIUS MAGRURUS 


côtés ; en dessous d’un blanc-fauve, tirant à cendré pâle sur la face antérieure 
du cou. Rémiges et rectrices d’une nuance plus foncée que le dos, celles-là 
largement bordées de roux sur les barbes internes; les deux rectrices exter- 
nes bordées de blanc-fauve ; le dessous de la queue roux-vineux. Mächoire 
noire, avec une tache jaunâtre sur le culmen ; mandibule jaunâtre, noire à la 
base ; pieds rouge-corail ; iris jaune-verdàtre (Anchieta). 


Dimens. L. {. 350 m.; aide 108 m.; queue 238 m.; bec 15 m.; 
tarse 23 m.; doigt m. 21 m. 


Les individus marqués comme femelles ont, en général, la taille plus pe- 
tite-et les couleurs plus pàles. 


Etabit. Duque de Braganca (Bayào) ; Pungo-Andongo, Benguella et 
Capangombe (Anchieta) ; Angola (Furtado d’Antas). 


Le nom qu'il reçoit des indigènes varie suivant les localités ; au Duque 
de Bragança c’est Mucoricori, à Benguella pipi; quelques exemplaires de 
Capangombe portent sur l'étiquette Mukendekende. 

L'espèce a été décrite par Verreaux d’après des exemplaires rapportés du 
-Gabon. Elle est assez répandue à Angola, au nord et au sud du Quanza, mais M. 
d’Anchieta ne paraît pas l’avoir observée dans les plateaux plus élevés de l’in- 
térieur, ni au sud du parallèle de Mossamedes. Dans l’état actuel de nos con- 
naissances, elle doit être considérée comme étrangère à l'Afrique australe. 


110. Colius macrurus 


St 


Syn. Lanius macrurus, Lion. Syst. Nat. 1, p. 134. 

Colius senegalensis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 155. 

Colius macrourus, Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 712; Sharpe, Cat. Afr. Birds, 
pad: 


Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 282, fig. 2. 
Gray, Genera of Birds, pl. 95 (fig. opt.) 


Caract. Ad. En dessus d’un gris-vineux ; le front lavé de roux ; la 
nuque d'un beau bleu celeste; le bas du dos et le croupion tirant au gris- 
bleuâtre, à peine nuancés de fauve ; en dessous d’une teinte plus pâle, roux- 
vineux sur la poitrine et fauve sur les couvertures inférieures de la queue. 
Rémiges brun-noirâtre, bordées de gris en dehors et de roux en dedans. Re- 
ctrices en dessus d’un gris-bleuàtre dans leur moitié basale, le reste d’un brun 
foncé. Tour des yeux et base de la màchoire rouges; partie antérieure de la 


CORYTHAIX ERYTHROLOPHA 131 


mâchoire noiralre; mandibule noire; pieds couleur de rose ; iris rouge (von 
Heuglin). 


Dimens. L. t. 340 m.; aile 95 m. 


Etabit. Le voyageur Henderson, cité par M. Hartlaub, est la seule 
autorité qu’on puisse invoquer en faveur de l’existence de cette espèce à An- 
gola; sans vouloir mettre en doute l'exactitude d’une telle assertion, nous 
l’acceptons conditionnellement, en attendant qu’elle soit confirmée par de nou- 
velles observations. 


M. Hartlaub a également compris le pays des Damaras dans l’habitat de 
celte espèce, se rapportant à la détermination faite par M. M. Sclater et Strick- 
land d'un individu envoyé par Andersson; mais M. Gurney qui a récemment 
examiné cet individu au Museum de Zoologie de Cambridge, a reconnu qu’il 
appartient au C. erythromelas. 

C’est dans l'Afrique occidentale, au nord d’Angola, de la Sénégambie au 
Gabon, que le €. macrurus à été souvent rencontré. Dans l'Afrique orientale 
il possède, suivant M. von Heuglin, une aire d'habitation assez étendue, qui 
comprend la Nubie méridionale, le pays des Bogos, une partie de l’Abyssinie, 
le Sennaar et le Kordofan. 


FAN. MUSOPHAGIDAE 


111. Corythaix erythrolopha 


Syn. Upaethus erythrolophus, Viell. Encyclop. Meth. p. 1298. 

Corythaix erythrolopha, Hartl. Orn. West-Afr., p. 158; Boc. Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° n, 1867, p. 142; ibid., n.° vur, 1870, p. 347; ibid., n.° xrr, 
1871, p. 270; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 705; Sharpe, Proc. Z. S. L. 
1871, p. 134; id. in Layard’s B. S.-Afr., p. 144. 

Corythaix paulina, Monteiro, Ibis, 1862, p. 338. 


Fig. Temminck, PI. Col. pl. 23. 


Caract. Ad. Parties supérieures d’un vert métallique à reflets dorés; 
croupion, couvertures supérieures et dessus de la queue verts à reflets bleus 
d'acier ; dessus de la tête et huppe occipitale rouges, d’une teinte plus pâle sur 
celle-ci, dont quelques plumes sont terminées de blanc; côtés de la tête et 
menton blancs ; gorge, poitrine et partie antérieure du ventre vert-pré ; bas- 
ventre, cuisses et couvertures inférieures de la queue noirâtres. Rémiges pri- 


132 CORYTHAIX LIVINSGTONI 


maires d'un rouge éclatant, bordées et terminées de noir, avec les tiges 
noires ; la première rémige toute noire ; secondaires rouges, lisérées de noir, 
avec un espace noir, nuancé de vert-doré, vers la base; celles plus rappro- 
chées du corps de la couleur des couvertures alaires. Bec jaune; pieds noirs; 
iris rougeûtre. 


Dimens. L.t. 380 m.; aile 180 m.; queue 190 m.; bec culm. 21 m.: 
tarse 38 m.; doigt m. 33 m. 


Habit. Angola (A. P. de Carvalho, Balsemäo, Capello, Toulson) : 
Pungo-4ndongo (Anchieta) ; Cazengo (A. da Fonseca). 


MM. Monteiro et Hamilton observèrent cette espèce à Pungo-Andongo, 
Massangano et Cazengo!. Le premier de ces voyageurs la rencontra assez abon- 
damment dans l'intérieur de Novo-Redondo chez les Celis, tribu de nègrés 
cannibales ; suivant lui elle vit aussi à Bihé, où elle est plus commune que le 
Corythaix Livingstoni?. Elle ne semble pas dépasser beaucoup ces limites 
vers le sud. 

Le C. erythrolopha et ses congénères son généralement connus à An- 
gola sous le nom d’Andua. 


112. Corythaix Livinsgtoni 


Syn. Turacus Livinsgtonii, Gray, Proc. Z. S. L. 1864, p. 44. 

Corythaiz Livinsgtoni, Montciro, Proc. Z.S. L., 1865, p. 92; Boc. Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 142; ibid., n°1v, 1867, p. 335; ibid., 
n.° vi, 1870, p. 347; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 476, pl. 8; 
Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 143. 


Fig. Finsch  Hartlaub, Vüg. Ost.- Afr. pl. 8. 


Caract. Ad. Plumage vert-pré; tête garnie d’une huppe à plumes 
longues et effilées de la même couleur, terminées de blanc; la nuque variée 
de blanc; dos et dessus de l'aile à reflets métalliques vert-doré ; croupion et 
queue à reflets bleus d'acier; bas-ventre, cuisses et couvertures inférieures de 
la queue noirâtres, légèrement nuancées de vert-pâle. Rémiges rouge-éclatant, 
bordées de noir, comme chez le C. erythrolopha ; les secondaires internes vert- 
doré. Bec et tour des yeux rouges ; un espace noir au devant et au-dessous de 
l'œil, liséré de blanc à son bord inférieur et précédé d’une tache blanche sur 
les lores; pieds noirs ; iris brun (Anchieta). 


* V. Monteiro, Ibis, 1862, p. 338; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1871, p. 134. 
2V, Monteiro. Proc. Z. S. L. 1865, p. 92. 


ee. 











TURAGUS GIGANTEUS, MUSOPHAGA ROSSAE 133 


Dimens. 4 L. t. 390 m.; aile 180 m.; queue 190 m.; bec 16 m.; 
tarse 37 m.; doigt m. 33. m. 


Habit. L'intérieur de Novo-Redondo, le pays des Celis, Bihé (Mon- 
teiro), Capangombe et Huilla (Anchieta). 


113. Turacus giganteus 


Syn. Musophaga gigantea, Vieill. Enc. Meth., p. 1205. 

Turacus giganteus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 159; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° 11, 1867, p. 142; ibid., n.° vur, 1870, p. 347; ibid., n.° xn, 
1871, p. 270; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 705. 

T. cristatus, Sharpe Proc. Z. S. L. 1871, p. 134. 


Fig. Levaillant, Promer. et Guep. 1. pl. 19. 


Caract. Ad. Plumage bleu tirant légèrement au vert; tête ornée 
d’une huppe droite, noire ; front nuancé de bleu; menton blanchàtre; poitri- 
ne vert-pré ; bas-ventre, cuisses et sous-caudales roux-marron vif. Rémiges 
bleues, de la couleur du dos. Les quatre rectrices intermédiaires de cette même 
couleur, traversées près de l'extrémité d’une large bande noire; cette bande 
terminale se trouve également sur les autres rectrices, mais elle y est précé- 
dée d’un grand espace jaune-verdàtre sale. Bec jaune, nuancé de rouge à la 
pointe et sur les bords; pieds noirâtres. 


Dimens. L. t. 720 m.; aile 350 m.; queue 390 m.; bec 44 m.; 
tarse 55.; doigt m. 51 m. 


Elabit. Angola (Furtado d’Antas, Hamilton) ; Cazengo (Toulson, A. 


da Fonseca). Nom indigène : Barococo où Borococo. 


114. Musophaga Rossae 


Syn. Musophaga Rossae, Gould, Jard. Contr. Orn. 1851, p. 137; pl. 81; 
Hartl. Orn. West-Afr., p. 160; Gould, Proc. Z. S. L. 1871, p. 1; Sharpe, 
Proc. Z. S. L. 1871, p. 134. 


Fig. Jardine, Contrib. Orn. 1851, pl. 81 (tête et rémiges). 


Caract. Plumage bleu à reflets pourpres ; tête ornée d’une huppe de 
plumes décomposées, rouge ; rémiges primaires et une partie des secondaires 


134 SCHIZORHIS CONCOLOR 


rouges, bordées et terminées de noir ; queue, en dessus, de la couleur du dos. 
Bec et tour des yeux jaune pale; pieds noirâtres ; iris brun. 


PDDimens. L. t. 18 pouc.; bec {a rictu) 1 p. 2 L.; aile 8 p.; tarse { p. 
6 1. (Hartlaub). 


Efabit. Cette espèce, décrite en 1851 d’après un individu unique 
d’origine inconnue, a été récemment découverte par M. Hamilton à Angola, 
probablement dans le district de Cazengo. Sur la liste publié par M. Sharpe 
des oiseaux récollés à Angola par M. Hamilton ! on ne trouve pas l'indication 
précise de la localilé où ce voyageur aurait pris le seul spécimen de M. Rossae 
faisant partie de sa collection ; mais dans une petite introduction, M. Sharpe a 
eu le soin de consigner les renseignements transmis par M. Price au sujet de 
l'habitat des oiseaux envoyés por M. Hamilton. Les voici: «M. Hamilton m'’écrit 
qu'il à tué un grand nombre de ces oiseaux dans les immédiations du fleuve 
Lucala et quelques uns près de Cazengo. Il a également pris des oiseaux et 
des papillons dans le voisinage de Golungo-Altot ». 


115. Schizorhis concolor 


Syn. Corythaix concolor, Smith, S.-Afr. Quart. Journ. 2.° ser. p. 48, 

Schizorhis concolor, Hartl. & Mont. Proc. Z. S. L. 1865, p. 88 et 91; Boc. 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 335; ibid., n.° vin, 1870, p. 
347; ibid. n.° x1x, 1876, p. 151; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 204; 
Sharpe in Layard’'s B. S.-Afr., p. 144. 


Fig. Smith. Illustr. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 2. 


Caract. Ad. Plumage d’un cendré pale, légèremente nuancé de 
brun ; tête surmontée d'une huppe de longues plumes à barbes décomposées 
d’un cendré clair sans mélange de brun; gorge et partie antérieure de la poi- 
trine lavées de vert; rémiges et rectrices brun-cendré, tirant au brun vers 
leurs extrémités. Bec et pieds noirs; iris gris de lin (Anchieta). 


DDimens. L. t. 460 m.; aile 230 m.; queue 250 m.; bec 25 m.; 
tarse 37 m.; doigt m. 38 m. 


Les deux sexes ne différent pas quant aux couleurs, mais la femelle est 
plus petite. 


!V. Sharpe. Proc. Z. S,. L. 1871, p. 130. 





INDICATOR SPARRMANNI 135 


Habit. Golungo-Alto (Sala) ; Benguella et Mossamedes (Monteiro) ; 
Dombe, Capangombe, Huilla et Huwmbe (Anchieta). 


Nom indigène au Dombe — Guere, au Humbe — Xuele. 

M. Hartlaub a remarqué quelques différences dans la teinte du plumage 
chez les individus de Benguella par rapport à ceux du Natal, la coloration gé- 
nérale des premiers étant d’un ton cendré plus pàle, moins mélangé de brun, 
la tête d’un gris blanchâtre, la huppe d’un gris-cendré pâle !. Nous sommes 
arrivé aux mêmes résultats en comparant nos exemplaires d’Angola à des in- 
dividus de l’Afrique australe. 


FAM. INDICATORIDAE 


116. Indicator Sparrmanni 


Syn. Indicator Sparrmanni, Steph. Gen. Zool. 1x. p. 138; Heugl. Orn. N. 
O.-Afr., p. 767; Finsch, Coll. Jesse, Trans. Z. $S. vr. 1870, p. 286; 
Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 14; id. Rouley’s Ornith. Miscell. 11, 1876, 
p. 201. 

Indicator albirostris, Hartl. Orn. West-Afr., p. 184; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 
nexIV, 19873, p-197- 


Fig. Temminck, PI. Col. pl. 367. 


Caract. Ad. Brun-cendré en dessus; les plumes du croupion et 
les couvertures supérieures de la queue blanches sur les bords et brunes au 
centre; une tache d’un jaune vif près du bord cubital de l’aile ; couvertures 
alaires brun-foncé avec des bordures blanches; une tache d’un gris-blanchàtre 
sur la région temporale ; joues, menton et une partie de la gorge d’un noir 
profond ; partie inférieure de la gorge et poitrine grises ; abdomen et sous- 
caudales d’un blanc plus ou moins pur; les flancs striés de brun. Rémiges 
brunes, lisérées en dehors de gris. Les deux rectrices médianes brunes; les 
deux immédiates de chaque côté brunes, largement bordées de blanc sur les 
barbes internes; les autres blanches, terminées de brun. Sous-alaires blan- 
ches, variées de quelques petites taches brunes. Bec blanc d'ivoire; pieds 
noirâtres ; iris jaune-ambre (Anchieta). 

Chez un autre individu de la même localité, marqué comme femelle, la 
tache cubitale est plus étroite et d’un jaune plus pâle; le dessus de:la tête et 
la poitrine sont nuancés de jaune-verdàtre ; le menton et la partie supérieure 


IV. Hartl. Proc. Z. S. L., 1865, p. 88. 


136 INDICATOR MAJOR 


de la gorge variés de blanc et de jaune sur un fond noir; les couvertures 
alaires portent, au lieu d’une large bordure blanche, un étroit liséré jaune ; 
le bec, à ce qu'il paraît, est d’un brun-noirätre. Par tous les autres détails de 
coloration cet individu ressemble au précédent. 


Dimens. 4 Ad.L.t. 190 m.; aile 115 m.; queue 88 m.; bec 14m.; 
larse 18 m.; doigt m. 17 m. 


Etabit. Nos deux individus, les seuls découverts jusqu'à présent à 


Angola, ont été pris par M. d’Anchieta aux Gambos, localité située sur le che- 
min que mene de Æuilla au Huwmbe. Gette espèce vit en Afrique occidentale, au 
nord de l'équateur; elle a été reçue de Gambie et de Casamance. Son appa- 
rition dans la partie méridionale d’Angola est un fait isolé et purement acci- 
dentel. 


117. Indicator major 


Syn. {ndicator major, Steph. Gen. Zool. 1x. 1. t. 27, fig. 1; Hartl. Orn. 
West-Afr., p.183; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 770; Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 224; Sharpe in Rouley’s Orn. Misc. Part. m1, p. 204; Sharpe 
in Layard’s B. S.-Afr., p. 168. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 241, fig. 1. 


Caract. Ad. En dessus d’un brun pâle; le sinciput recouvert d’une 
teinte jaune-olivätre, qui se laisse voir aussi, mais moins distinctement, sur le 
dos et les petites couvertures alaires; croupion blanc; les couvertures mé- 
dianes du dessus de la queue de cette même couleur, les latérales brunes, en 
partie, avec les barbes internes blanches ; régions inférieures et couvertures 
inférieures de l’aile blanches; la gorge et le poitrine teintes de jaune. Rémi- 
ges brunes, lisérées de jaune-olivätre en dehors et bordées de blanchâtre en 
dedans. Les deux rectrices médiares entièrement brunes, les deux immédia- 
tes de chaque côté brunes avec une bordure blanche sur les barbes internes, 
les autres blanches terminées de brun et avec un espace brun sur la base, qui 
occupe surtout les barbes internes. Bec noirâtre ; pieds bruns ; espace nu au- 
tour des yeux d’un rouge livide ; iris olivâtre (Anchieta). 


Dimens. L. t. 195 m.: aile 110 m.; queue 70 m.; bec 13 m.; 
tarse 16 m. 


Elabit. Deux individus, mâle et femelle, envoyés récemment du 


INDICATOR MINOR 137 


Humbe. par M. d’Anchieta, sont les premiers spécimens de cette espèce re- 
cueillis dans les possessions portugaises d’Angola. Leur nom indigène est Se- 
qui. Ils se ressemblent complètement. 


Cet oiseau vit dans l'Afrique australe, mais il n'avait jamais été observé à 
l’ouest de la Colonie du Cap; il ne figure pas dans le liste des espèces rencon- 
trées par Andersson. 

Nous lisons dans les notes qui acompagnent le dernier envoi de M. 
d’Anchieta que l'estomac de ces individus contenait des cellules de gàateaux 
d’abeilles. 

D’après M. Heuglin l'iris serait chez cette espèce d’un rouge pale (dilute 
coccinea); mais M. d’Anchieta a eu le soin de marquer sur les étiquettes la 
couleur de l'iris de nos deux individus comme étant d’un olivâtre légèrement 
foncé. 


118. Indicator minor 


Syn. Indicator minor, Steph. Gen. Zool. 1x. 1. p. 140; Hartl. Orn. West 
Afr., p.196; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 515; Heugl. Orn. N. 0.- 
Afr., p. 771; Gurney in Layard’s B. Damara, p. 223; Sharpe in Rouley's 
Orn. Misc. 11., p. 194; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 169. 

? Melignotes conirostris, Cass. Proc. Ac. Phil. 1856, p. 156; ibid., 1859, pl. 2. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 242. 
Temvminck, Pl. Col. pl. 542, fig. 1. 


Caract. Ad. Parties supérieures brunes, tirant au grisàtre sur la 
tête et le cou, avec les plumes du dos et du croupion, les couvertures supé- 
rieures de la queue et celles de l’aile largement teintes sur les bords de jaune- 
olivâtre ; en dessous gris-brunâtre pâle, avec le menton, le milieu du ventre 
et les sous-caudales d’un blanc presque pur; des stries brunes sur les baguet- 
tes des plumes .de la partie postérieure des flancs. Une petite tache noirâtre 
au-dessous de l’œil sur la joue, faisant moustache. Rémiges brunes lisérées 
de jaune-olivâtre en dehors et de blanchâtre en dedans. Les quatre rectrices 
médianes brun-foncé, bordées en dedans de gris; le reste blanches, terminées 
de brun pâle et portant à la base une tache brune dont les dimensions vont en 
décroissant de la quatrième à la première rectrice. Bec brun-noir; tarse et doigts 
brun-ardoisé; iris châtain (Anchieta). 


Dimens. 9 Ad. L. t. 155 m.; aile 83 m.; queue 62 m.; bec 10 m. 
tarse 13 m. 


138 CUCULUS CANORUS 


Efabit. C'est aussi dans le dernier envoi d'oiseaux du //wmbe par M. 
d’Anchieta que nous avons eu la bonne chance de rencontrer l’exemplaire, 
jusqu'à présent unique, qui peut servir à démontrer l'existence de cette es- 
pèce au nord du Cunene. D'après cela même, elle y doit être rare. Au sud du 
Cunene Andersson l’avait déjà observée dans les pays des Grands Namaquas 
et des Damaras. 


Les individus recueillis au nord du Congo (Gabon, Cap de Lopo Gonçalves 
et Caama) ont été rapportés par Verreaux et par Cassin à une espèce différente 
(I. occidentalis, Verr., Melignotes conirostris, Cass.). Elle nous est inconnue ; 
mais d’après la figure publiée par Cassin et les descriptions que nous avons 
pu consulter, nous n’arrivons pas à la bien distinguer de l’Z. minor. 


FAM. CUCULIDAE 


119. Cuculus canorus 


Syn. Cuculus canorus, Linn. Syst. Nat. 1. p. 168; Hartl. West-Afr., p. 266; 
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 145; Heugl. Orn. N. O.—Afr., p. 
779; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 227; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, 
p. 980; id. in Layard’s B. S.-Afr., p. 147. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pls. 202 et 203. 


Caract. Ad. Tête, cou, poitrine et régions supérieures d’un cendré- 
bleuâtre, plus foncé sur les ailes, d’une teinte plus pàle sur la gorge et la poi- 
trine ; ventre et sous-caudales rayés en travers de noirâtre sur un fond blane, 
les raies des sous-caudales plus espacées. Rémiges brunes, barrées de blanc 
sur les barbes internes. Rectrices d’une noirtre lustré, terminées de blanc et 
marquées, le long des baquettes et sur les bords des barbes internes, de plu- 
sieurs taches blanches. Bec noirätre avec l'angle des màächoires et un petit 
espace à la base de la mandibule d’un jaune-vif; tour des yeux, pieds et iris 
jaunes. 


Dimens. L. t. 330 m.; aile 230 m.; queue 190 m.; bec 22 m.; tarse 


Etabit. Deux individus envoyés de Biballa par M. d’Anchieta prou- 
veut que le Coucou d'Europe atteint dans ses migrations régulières les districts 








CUCULUS GÜLARIS 139 


méridionaux d’Angola. Andersson l’a rencontré plus au sud, dans le pays des 
Damaras. 

Sur f'étiquette de nos individus de Biballa nous trouvons écrit de la main 
de M. d’Anchieta: «nom indigène Xinkanga». 


120. Cuculus gularis 


Syn. Cuculus gularis, Steph. Gen. Zool. 1x. pt. 1. p. 83, pl. 17; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 228; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 585; Boc. 
Jorn. Sc. Lisboa, n.° xvnr, 1874, p. 41; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., 
p. 148. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v, pls. 200 et 201 (ad. et jeune). 


Caract. Ad. Parties supérieures d’un cendré-bleuàtre, plus foncé 
sur les ailes; gorge et poitrine d’une teinte plus pâle, gris-bleuâtre ; le reste 
des parties inférieures blanches, rayées de bandelettes noirâtres. Rémiges bru- 
nes, barrées de blanc sur les barbes internes. Rectrices noirâtres, nuancées de 
cendré vers la base, marquées de taches blanches le long des baguettes; ces 
taches deviennent de plus en plus développées sur les rectrices latérales, et 
sur les rectrices externes forment des bandes presque complètes. Mâchoire 
supérieure noirâtre avec un espace à la base, comprenant les narines, d’un 
jaune-verdâtre ; mandibule presque en entier de cette couleur avec l'extré- 
mité noire; pieds jaune vif; tour des yeux et iris jaune pâle (Anchieta). 


Dimens. L. t. 320 m.; aile 216 m.; queue 170 m.; bec 21 m.; 
tarse 22 m. 


Comme l’a fort bien remarqué M. Gurney, le caractère le plus constant 
et dont on puisse mieux se servir pour distinguer cette espèce de la précé- 
dente nous est fourni par la coloration de la moitié supérieure du bec, d’un 
noirâtre presque uniforme chez le C. canorus, à l'exception d’une petite ligne 
jaune sur les bords, présentant chez le C. gularis un large espace jaune en 
dessus où s'ouvrent les narines. Ce caractère est bien apparent chez tous nos 
spécimens adultes de cette dernière espèce. 

Un autre caractère distinctif, qu'ils présentent également, consiste dans 
le développement considérable des taches blanches sur les rectrices externes. 
M. Sharpe a donné les figures de ces rectrices chez le C. canorus et le C. qu- 
laris de manière à faire bien ressortir ces différences de coloration {. 


1 N. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873 p. 587. 


140 CUCULUS CAPENSIS 


Les difficultés sont plus grandes lorsqu'il s'agit de distinguer les jeunes 
de ces deux espèces, car le bec est alors chez les uns et les autres d’un brun- 
noirâtre ; nous remarquons à peine que les jeunes C. gularis ont plus de blanc 
sur les pennes de la queue. 


Habit. Nous avons reçu du /wmbe, par M. d’Anchieta, plusieurs in- 
dividus du C. gularis, différents d'âge et de sexe, ce que nous fait supposer 
qu'il y doit être commun. Andersson le cite comme observé au pays des Da- 
maras et à Ovampo. 


M. Sharpe a rapporté dernièrement à une troisième espèce, C.awrantitros- 
tris, le Coucou de l'Afrique occidentale (Sénégambie), identique au €. gularis 
sous tous les rapports à l’exception de la couleur du bec, qui est d’un jaune- 
orangé partout où l’on voit le jaune-verdätre chez le €. gularis !. À juger 
d’après la description publiée par M. Heuglin, le Coucou de l'Afrique orientale 
appartiendrait au C. aurantirostris?. 


121. Cuculus capensis 


Syn. Cuculus capensis, Gm. Syst. Nat. 1, p. 410; Boc. Jorn. Se. Lisboa, n.° 
x, 1871, p. 271; Heugl. Orn. N. O.—Afr., p. 783. 

Cuculus rubiculus, Hartl. Orn. West-Afr. p.190 ; Monteiro. Proc. Z. S. L. 1865, 
Ho0e 

Cuculus solitarius, Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, p. 582: 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v, pl. 206. 


Caract. \d. Plumage en dessus couleur d’ardoise à reflets bronzés, 
glacé de gris sur la tête, le croupion et les couvertures supérieures de la queue ; 
gorge d’un cendré päle ; partie antérieure du cou et de la poitrine roux-ferru- 
gineux rayé de brun; le reste des parties inférieures d’un blanc légèrement 
nuancé de roux; le ventre orné de bandelettes transversales noires très-écar- 
tées. Rémiges brunes, les primaires barrées de blanc sur les barbes internes, 
les secondaires avec un espace blanc à la base. Réctrices d’un noir brillant à 
reflets verts, terminées de blanc et marquées le long des baguettes de trois 
taches de cette couleur. Bec noirätre avec l’angle des machoires et la base de 
la mandibule jaunes ; pieds jaune-orange ; iris roux-chàtain (Anchieta). 


! V. Sharpe. Proc. Z. S. T. 1873, p. 285. 
® V. Hengl. Orn. N. O. Afr., p. 781. 


TE 


— 








ÿ à 


CUCULUS CLAMOSUS 141 


Dimens. L. t. 290 m.; aile 176 m.; queue 130 m.; bec 19 m.; tarse 
21 m. 


Efabit. Ce Coucou, bien distinct par ses teintes foncées sur le dos et 
par le roux-ferrugineux de la poitrine de ses deux congenéres, C. canorus et 
C. gularis, visite l'intérieur de Mossamedes; l'individu décrit ci-dessus, un mâle 
adulie, a été pris par M. d’Anchieta à Maconjo (Capangombe). M. Monteiro l’a 
rencontré à Novo Redondo, dans la zone littorale. 


Cette espèce ne se trouve pas comprise dans la liste des oiseaux obser- 
vés par Andersson au sud du Cunene. 


122. Cuculus clamosus 


Syn. Cuculus clamosus, Lath. Ind. Orn. Supp., p. xxx; Boc. Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 1, 1867, p. 46; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 784; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 226; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, p. 587; id. 
in Layard’s B. S.—Afr., p. 150. 

Coccystes serratus (part.) Sharp. Cat. Afr., p. 13. 

Oxylophus serratus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 226. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. pls. 204 et 205 (ad ct jeune). 


Caract. Ad. Noir à reflets vert-bronze en dessus, d’une teinte plus 
terne, tirant au brun-noirâtre, en dessous; quelques unes des couvertures in- 
férieures de la queue terminées de blanchâtre. Rémiges brunes, barrées de 
blanc sur la base des barbes internes ; les secondaires les plus rapprochées du 
corps, ainsi que la queue, de la couleur du dos, mais les rectrices terminées 
de blanc et tirant au brun sur les barbes internes. Bec noir; pieds jaunûtres ; 
iris châtain foncé (Anchieta). 


Dimens. L. t. 310 m.; aile 175 m.; queue 150 m.; bec 19 m.; 
tarse 17 m. 


EkKabit. L'unique localité d’Angola que nous pouvons inscrire dans 
l'habitat de cette espèce, c’est Biballa, dans l’intérieur de Mossamedes, 
d’où nous avons reçu deux exemplaires en mauvais état. Nous pensons, ce- 
pendant, que ce Coucou appartient à la zone méridionale d’Angola et doit se 
rencontrer de l’intérieur de Mossamedes au Pays des Damaras, car Andersson 
l'a observé aux environs du fleuve Okavango, au Lac Nami et à Objembinque. 


142 CHRYSOGOCCGYX SMARAGDINEUS 


123. Chrysococcyx smaragdineus 


Syn. Chalcites smaragdineus, Sw. B. West. -Afr. n, p. 191; Monteiro, Proc. 
Z. S. L., 1860, p. 112. 

Chrysococcyx smaragdineus, Hartl. Orn. West-Afr. p. 191; Heugl. Orn. N. 0.- 
Afr. p. 774. 

Chrysococcyx intermedius, Verr. Rev. et Mag. Zool. 1851, p. 259; Hartl. Orn. 
West-Afr., p. 191; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 143. 


Fig. Vieil. & Oud. Gal. des Ois. pl. 42. 


Caract. Mile ad. Plumage d'un vert-doré brillant, paraissant formé 
d’écailles métalliques; ventre, cuisses et sous-caudales jaune vif; ailes et queue 
de la couleur du dos, les rémiges primaires bordées de blanc en dedans, la 
rectrice extérieure terminée de blanc et ornée de bandes, en général incom- 
plètes, de cette couleur, les deux immédiates à peine terminées de blane, les 
autres sans taches. Bec d’un gris-verdâtre, tirant au noir vers la pointe et sur 
les bords; tour de l’œil et pieds d’un cendré olivâtre ; iris brun, quelquefois 
gris (Heuglin). 


Dimens. L. t. 230 m.; aile 109 m.; queue 120 m.; bec 15 m.; 
tarse 18 m. 


La femelle différe considérablement du màle : sur un fond d’un vert-mé- 
tallique elle est barrée de roux en dessus et de blanc en dessous. 


Efabit. Un seul individu de cette espèce nous est parvenu jusqu’à 
présent d’Angola. M. Toulson, qui nous l’a envoyé en 1866 conservé en alcool, 
nous écrivait à cette époque qu’il l'avait reçu de l’intérieur. Il est fort pro- 
bable qu’il soit originaire d’Æncoge ou de ses environs, au nord du Quanza, 
car c’est de cette localité que M. Monteiro a reçu un individu vivant dont il a 
fait mention dans sa première liste d'oiseaux d’Angola, publiée en 1860 !. 


M. d’Anchieta n’a pas observé cette espèce dans les districts méridionaux 
d'Angola; Andersson croyait qu’elle dévait visiter le pays des Damaras pen- 
dant la saison des pluies, mais il n’en à jamais pu se procurer un spécimen 
dans celte contrée ?. 


* V. Monteiro, Proc. Z. S. T., 1860, p. 112. 
= V. Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 229. 


au. 
rs > 


CHRYSOCOCCYX CUPREUS 143 


124. Chrysococcyx cupreus 


Syn. Cuculus cupreus, Bodd. Tabl. PI. enl. p. 40. 

Chalcites auratus, Monteiro, Ibis, 1862, p. 337. 

Chrysococcyx auratus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 190; Boc. Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 143; ibid., n.° vin, 1870, p. 349. 

Chrysococcyx cupreus, Finsch & Hartl. Voôg. Ost.-Afr., p. 522; Heugl. Orn. 
N.-0. Afr., p. 776; Shelley, Birds Egypt, p. 163; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° xiv, 1873, p. 197: ibid., n.° xvir, 1874, p. #1; ïbid., n.° xx, 
1876, p. 151; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 228; Sharpe, Proc. Z. 
S. L., 1873, p. #91; id. in Layard's B. S.-Afr., p. 153. 


Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 657. 
Levaillant, Ois. d’Afr. x, pls. 210 et 211. 


Caract. Màle. ad. Plumage en dessus vert-doré à reflets cuivrés ; 
raie surciliaire et une strie longitudinale au milieu de la tête blanches ; cou- 
vertures supérieures de l’aile de la couleur du dos, en partie variées de blanc. 
Rémiges primaires noirätres, glacées de vert-doré sur les barbes externes, 
faiblement lisérées de blanc en dehors, et barrées de blanc sur les barbes in- 
ternes ; secondaires de la couleur du dos, marquées de taches blanches sur 
les bords, celles plus rapprochées du corps sans taches. Parties inférieures 
blanches, ornées sur les flancs, les cuisses et les sous-caudales de bandes trans- 
versales vert-doré. Sous-alaires barrées de blanc et de vert-doré. Queue vert- 
doré à reflets bleus, terminée de blanc; les rectrices intermédiaires sans ta- 
ches ni bordures blanches ; la plus extérieure ornée de taches oblongues blan- 
ches, de chaque côté de la tige; les autres, à compter de celle-ci, portant des 
taches de plus en plus petites et seulement sur les barbes internes. Bec noirà- 
tre, avec la base de la mandibule rougeätre ; pieds noirâtres ; tour des yeux 
et iris rouges (Anchieta). 


Dimens. L. t. 210 m.; aile {16 m.; queue 87 m.; bec 15 m.; tarse 
18 m. 


Un de nos individus, en plumage de la première année, est en dessus 
d’un roux-cannelle, nuancé de vert-doré sur le dos et le croupion, avec les 
sus-caudales plus distinctement ornées de bandes de cette couleur ; les cou- 
vertures alaires roux-canelle, barrées de vert-doré et en partie variées de 
blanc ; régions inférieures blanches tachetées de noirâtre sur la gorge et au 
devant de la poitrine, barrées sur les flancs et les côtés du ventre d’un brun- 
noir à reflets verts peu distincts; sous caudales blanches variées au centre 
de taches vert-doré. Rémiges primaires et secondaires roux-cannelle, barrées 


144 CHRYSOCOCCYX KLAASI 


de brun-noir légèrement glacé de vert-doré. Rectrices rousses, barrées et 
variées de vert-doré, à l'exception de la plus extérieure, qui est noire, nuan- 
cée de vert, avec une bordure terminale blanche et des taches alternes de 
cette couleur sur les barbes internes et externes ; les deuxième et troisième 
rectrices sont à peine variées de blanc et de noir sur les barbes internes, vers 
leurs extrémités. Bec, à ce qu'il paraît, d’un jaune-rougeûtre. L. t. 160 m.; 
aile 94 m.; queue (incomplétemente développée) 59 m. 

Chez un autre individu d’un àge plus avancé, les dos et les ailes sont 
distinctement ornés de bandelettes vert-doré sur un fond roux-cannelle ; les 
taches des parties inférieures, aussi bien que celles des rectrices et des rémi- 
ges, présentent des reflets d’un vert-métallique plus prononcés. D’après M. 
d’Anchieta, le bec de cet individu serait d’un blanc-roussûtre et l'iris rougeàtre. 

La livrée des individus marqués comme femelles adultes est identique 
à celle des màles adultes. 


EHabit. Angola (Toulson et Furtado d’Antas); Bengwella (Monteiro) ; 
Catumbella (Sala) ; Maconjo, Gambos et Hwmbe (Anchieta). 


Les exemplaires du Humbe portent sur leurs étiquettes deux noms indi- 
gènes différents, Xambuaaka et Kachibo. 

Au nord d’Angola, le Coucou doré a été observé de la Sénégambie à la Côte 
d'Or; à l’extrème opposé, Andersson le cite comme n'étant pas rare dans le 
pays des Petits Namaquas, mais plus difficile à rencontrer au nord du fleuve 
Orange !. M. d’Anchieta nous informe qu'il est abondant dans le Humbe. 


125. Chrysococcyx Klaasi 


Syn. Cuculus Klaasi, Steph. Gen. Zool. 1x. P. 1., p. 129. 

Chrysococcyx Claasi, Hartl. Orn. West-Afr. p.190; Heuglin, Orn. N. 0.-Afr., 
p. 778. 

Chrysococcyx Klaasi, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.0 v, 1868, p. 46; ibid., 
n.° xvu, 1874, p. 41; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 520; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 229 ; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, p. 592; id. in 
Layard’s B. S-Afr., p. 155. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 212. 
Swainson, Birds West-Afr. 11. pl. 21. 


Caract. Ad. Parties supérieures et côtés de la tête, du cou et de la 
poitrine d’un vert métallique à reflets d’or et de cuivre; raie surciliaire blan- 


‘ V. Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 238. 





= 
ot 


COCGYSTES GLANDARIUS 14 


che; parties inférieures d’un blanc pur; les flancs barrés de noir sur les indi- 
vidus imparfaitement adultes; parfois les sous-caudales ornées de bandelettes 
d'un vert-doré et les cuisses striées de la même couleur. Rémiges primaires 
et secondaires de la couleur du dos en dehors et vers l'extrémité, noires bar- 
rées de blanc en dedans; les dernières secondaires d’un vert-métallique uni- 
forme. Les quatre rectrices intermédiaires vert-doré; les autres blanches, 
avec une tache vert-doré près de l'extrémité sur les barbes externes et deux 
ou trois bandes de la même couleur sur les barbes internes. Bec noirâtre avec 
la base de la mandibule rougeûtre; pieds olivâtres ; iris brun (Anchieta). 


Hdimens. L.t. 180 m.; aile 108 m.; queue 86 m.; bec 13 m. 


Habit. Les individus envoyés par M. d’Anchiela ont été pris à Biballa 
et dans le ZZwmbe; dans la première localité son nom indigène est Aatenrli. 
L'espèce a été observée en Afrique occidentale de la Sénégambie à la Côte 
d'Or; au sud d'Angola, Andersson l’a aperçue une seule fois dans le pays des 
Damaras !. 


126. Coccystes glandarius 


Syn. ‘Cuculus glandarius, Linn., Syst. Nat. 1, p. 169. 

Oxylophus glandarius, Harti., West-Afr., p. 188; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
o.° xur, 4871, p. 271; ibid., n.° xvr, 1873, p. 286; ibid., 0.° xvur, 1876, 
p- 11. 

Coccystes glandarius, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 518; Heugl., Orn. N. 
O.—Afr., 786; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 225; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 41: Sharpe in Layard’s B. S. Afr., p. 157. 


Fig. Temminck, PL. Col. pl. 414. 
Dresser, Birds Eur. Part xxvmr, pl. 


Caract. Ad. En dessus gris-brun, nuancé d'olivatre ; plumes du des- 
sus de la tête et de la huppe grises avec les baguettes noirâtres; couvertures 
alaires et rémiges secondaires de la couleur du dos, terminées de blanc; en 
dessous blanc, lavé de fauve-jaunàtre sur les côtés du cou, la gorge et le de- 
vant de la poitrine. Rémiges primaires gris-brun, lisérées de blanc à l’extré- 
mité et nuancées de roux sur les barbes internes. Rectrices noirätres avec une 
grande tache terminale blanche, à l'exception des deux médianes, qui sont 
de la couleur du dos et portent au bout un étroit liséré blanchàtre. Bec brun 
de corne foncé avec la base de la mandibule rougeûtre; pieds olivâtres; iris 
brun. 


? V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 229. 


146 COCCYSTES JACOBINUS 


Dimens. L. t. 400 m.; aile 205 m.; queue, 220 m.; bec 27 m.; 
tarse 33 m. 


Chez le jeune de l’année, d’un brun plus foncé en dessus, la huppe est 
plus courte et noire ainsi que le dessus de la tête; les ailes sont tachetées de 
roussätre au lieu de blanc; le fauve de la gorge et de la poitrine est d’un ton 
roux plus prononcé, et les régions inférieures roussàtres; les rémiges d'un 
roux vif, sauf à la pointe. 


Habit. Capangombe, Huilla et Hwmbe (Anchieta). 


Les indigènes du Humbe l’appelent Xahombe et Talo; ce dernier nom, 
d’après M. d'Anchieta, serait formé par onomatopée de son chant. L’estomac 
des individus examinés par notre voyageur contenait des insectes coleoptères 
et orthoptères, et des araignées. 

Le C. glandarius à été observé dans l'Afrique occidentale en plusieurs 
endroits de la côte, de la Sénégambie à la Côte d'Or; mais à Angola il ne s’est 
montré jusqu'à présent que sur les hauts-plateaux de l’intérieur de Mossamedes 
et vers la région du Cunene. C’est à M. d’Anchieta qu’on doit sa découverte 
dans ces lieux, qu'il fréquente pendant la saison des pluies. Au sud du Cunene 
Andersson l'a rencontré à la même époque de l’année, dans le pays des Da- 
maras et dans les environs du fleuve Okavango. 


127. Coccystes jacobinus 


Syn. Cuculus jacobinus, Bodd. Tabl. PI. Eol., p. 53. 

Oxylophus serratus (foem.), Hartl., Orn. West-Afr., p. 267; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 46. 

Oxylophus jacobinus, Hcugl., Orn. N. O.—Afr., p. 788; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Tisboa, ax, 1874; p. 274; ibid, n-xrv, 1873; pA9Ebid,, n°xvrr, 
1874, p. 41; ibid., n.° xx, 1876, p. 151; Gurney iu Anderss. B. Damara, 
p. 225; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 598; id. in Layard’s B. S.-Afr., 
p. 158. 


Fig. Buffon, PI. Ent, vi. pl. 872. 
Levaillant, Ois. d’Afr. x. pl. 208. 


Caract. Ad. Plumage en dessus d’un noir brillant à reflets vert-de- 
bronze et bleu-violet; tête ornée d’une longue huppe de la même couleur ; 
joues noires; un miroir blanc sur l'aile, formé par la réunion des bandes de 
cette couleur qui existent sur la base des rémiges primaires; en dessous blanc, 
lavé de jaunätre sur la gorge et la poitrine, et nuancé de gris sur les couver- 








ZANCLOSTOMUS AENEUS 147 


tures inférieures de la queue. Rémiges primaires brunes, traversées d'une 
bande blanche à la base. Rectrices de la couleur du dos, terminées de blanc. 
Bec et pieds noirs; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 350 m.; aile 169 m.; queue 200 m.; bec 20 m.; 
tarse 29 m. 


Le jeune est facile à reconnaitre par ses teintes d’un brun terne et par 
sa huppe, beaucoup plus courte et formée de plumes larges et arrondies au 
bout. 


Habit. Le C. jacobinus, observé pour la première fois à Angola par 
M. d’Anchieta, visite les mêmes localités que le précédent et s’y montre à la 
même époque de l’année. Notre hardi voyageur nous a envoyé à plusieures 
reprises des individus de cette espèce recueillis à Capangombe, Huilla, Gam- 
bos et Hwmbe. Sur les étiquettes des exemplaires de Capangombe nous lisons: 
«nom indigène Aampurulla»; les spécimens du Humbe portent deux noms 
différents, Xanbuhahaka et Kilambelavula. 


Cette espèce se répand sur une aire enorme, qui comprend la vaste région 
éthiopienne et encore une bonne partie, presque la totalité, de la région indien- 
ne. L'uniformité de caractères des individus provenant de l'Afrique et de l’In- 
de, ainsi que la distinction spécifique du C. jacobinus par rapport au C. ser- 
ratus, dont il était généralement regardé comme la femelle, sont aujourdhui 
des faits parfaitement constatés. 


128. Zanclostomus aeneus 


Syn. Cuculus acreus, Vieill., N. D. Hist. Nat. vur, p. 229. 

Zanclostomus aereus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 187; Layard, Birds S.- Afr., p. 
247; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 525: Heugl., Orn. N. O.-Afr., 
Do U102: 

Zanclostomus aeneus, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1860, p. 112. 

Ceuthmochares aeneus, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 611. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 215. 
Sharpe in Layard's B. S.-Afr. pl. 5, fig. ?. 


Caract. Ad. Parties supérieures, ailes et queue d’un vert-bronzé à 
reflets bleus-violacés; tête et cou gris-cendré ; en dessous d’un gris pale sur 
la gorge et la poitrine, avec le menton blanc et le ventre d’un cendré noirtre ; 


148 ZANCLOSTOMUS AENEUS 


sous-caudales de la couleur du dos. Bec jaune; pieds noirs; iris rouge, suivant 
Ayres et Fraser, d’un blanc-argenté, suivant M. Hartlaub. 


XIDimens. L. t. 310 m.; aile 115 m.; queue 196 m.; bec 27 m.; 
tarse 27 m. 


M. Schlegel sépare spécifiquement, sous le nom de Phaenicophües flavi- 
rostris, les individus de l'Afrique occidentale de ceux de l'Afrique australe, 
auxquels il attribue exclusivement le nom de Ph. aereus (Vieill.) !. M. Sharpe 
est du même avis quant à la distinction des deux espèces, mais il maintient 
avec raison le nom spécifique aereus, de Vieillot, à l’espèce de l'Afrique occi- 
dentale ?. 

Ces deux formes typiques se trouvent représentées au Muséum de Lis- 
bonne, le Z. aereus par un individu adulte du Gabon, d’après lequel nous 
avons donné ci-dessus la diagnose de l’espèce, et l'espèce de l'Afrique australe 
par deux individus de Durban, que nous devons à la libéralité de M. Shelley. 
Ceux-ci ont les parties supérieures, les ailes et la queue d'un vert foncé à re- 
flets dorés; la gorge et la poitrine nuancées de fauve sur un fond gris; le des- 
sus de la tête d’un gris plus pâle que le Z. aereus; le bec plus long et moins 
courbé; la taille et les dimensions de toutes les parties sensiblement supé- 
rieures, comme il sera facile de constater d'après les chiffres suivants: L. £. 
360 m.; aile 132 m.; queue 220 m.; bec 29 m.; tarse 29 m. Nous rencontrons 
donc chez nos individus les différences de coloration et de taille très-exacte- 
ment indiquées par MM. Schlegel et Sharpe, et d’après lesquelles ces auteurs 
se sont prononcés pour la séparation des deux espèces. 


EEabit. Molembo, au nord du Congo (Perrein); Angola, dans l'inté- 
rieur (Monteiro). 


L'individu primitivement décrit et figuré par Levaillant était originaire 
de Molembo;: c'est d’après cet individu que Vieillot a établi l'espèce sous le 
nom de Z. aereus. 

On doit à M. Monteiro la découverte de cette espèce dans le territoire 
d'Angola au sud du Congo; un exemplaire du Z. aeneus faisait partie d’une 
collection d'oiseaux dont il a publié la liste dans les Proceedings Z. $. L. 1860, 
p. 112. Dans cette publication M. Monteiro n'indique pas la localité précise où il 
l'aurait pris, nous y lisons à peine «found only in the interior». Toutefois, comme 
tous ces oiseaux ont été recueillis durant le voyage de M. Monteiro de l’Ambriz au 
Bembe, on peut conjecturer sans crainte de se tromper que cette intéressante 
capture aurait eu lieu dans la dernière localité ou dans sa proximité. 


: Y. Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Cuculi, p. 50. 
2 Y. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, pp. 609 à 611. 


dt 


& 





CENTROPUS SENEGALENSIS 149 


Il n'a jamais été observé dans les districts méridionaux d’Angola, au sud 
du Quanza, actuellement les mieux explorés. 

L'espèce australe, Z. australis, Sharpe, se trouve au Natal, au pays des 
Calfres, au Zambeze et à Madagascar; mais elle ne semble pas atteindre le sud- 
ouest du continent africain, car les explorateurs des pays des Namaquas et du 
pays des Damaras ne l'ont jamais rencontrée. 


129. Centropus senegalensis 


Syn. Cuculus senegalensis, Linn., Syst. Nat. r., p. 169. 

Centropus senegalensis, Hartl , Orn. West—Afr., p.187; Finsch & Hartl., Vog. 
Ost-Afr., p. 526; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 796; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 224; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 618. 

Centropus monachus (pt.), Schlegel, Mus. Pays-Bas, Cuculi, p. 72. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 219. 
Shelley, Birds of Egypt, pl. 6. 


Caract. Fem. Ad. Tête et cou, en dessus et sur les côtés, noirätres 
à reflets vert-bronze ; dos et couvertures alaires roux-cannelle, plus ou moins 
nuancés d’olivatre ; croupion, sus-Caudales et queue d’un noir-olivätre à re- 
flets vert-bronze ; couvertures inferieures de laile, en partie, fauves, nuan- 
cées de roux ; régions inferieures d’un fauve pale, tirant au blanc sur le milieu 
du ventre. Rémiges roux-cannelle, largement terminées de brun-olivâtre. Bec 
et pieds noirs ; iris rouge-Cramoisi. 


Dimens. L.t. 390 m.; aile 175 m.; queue 205 m.; bec 28 m.; tarse 
39 m. 


Habit. Nous avons reçu une femelle du C. senegalensis par M. d’An- 
chieta, qui l’a tuée à Ambaca. Il n'avait jamais été rencontré sur les posses- 
sions portugaises d’Angola, et l’exemplaire envoyé par M. d’Anchieta reste 
la seule preuve authentique de cet habitat. Il y doit être rare, et, pour le mo- 
ment, il semble ne pas dépasser le Quanza vers le sud. Au nord d’Angola 
l'existence de cette espèce avait été déjà constatée de la Sénégambie au Cap 
de Lopo Gonçalves (Cap Lopez des cartes françaises et anglaises). Elle ne s’est 
jamais montrée sur le vaste territoire compris entre le Quanza et la Colonie 
du Cap. 


150 CENTROPUS SUPERCILIOSUS 


130. Centropus superciliosus 


Syn. Centropus superciliosus, Hempr. & Ebr. Symb. Phys. Aves, fol. r; Mon- 
teiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 91; Boc., Jorn. Acad. se. Lisboa, n.°1r, 
1867, p. 143; ibid., n.° 1v, 1867, p. 337; ibid., n.° vin, 1870, p. 349; 
ibid., n.° x, 1871, p. 271.; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 797; Sharpe, Proc. 
1. S. L., 1873, p. 620. 

Centropus senegalensis, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 526. - 

Centropus monachus, (pt.) Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Cueuli, p. 72. 


Fig. Rüppell, Neue Wirbelth. tab. 21, fig. 1. 


Caract. Dessus de la tête et joues noiratres; une large strie supra- 
ciliaire d’un blanc-jaunàtre ; nuque et partie supérieure du cou striées de cette 
couleur sur un fond noiratre ; dos et scapulaires d’un roux légèrement nuancé 
de brun; couvertures supérieures de l'aile roux-cannelle; sur les tiges de tou- 
tes ces plumes une strie blanchätre bordée de noir; bas du dos noiràtre et rayé 
de fauve; croupion et sous-caudales noires rayés de gris; queue brun-noir 
lustré de vert, avec un étroit liséré blanc à l'extrémité de chaque rectrice. 
Parties inférieures fauve-blanchàtre ; la gorge blanche; la partie antérieure du 
cou variée de stries blanches bordées de noir, comme celles du dos; les flancs 
et les couvertures inférieures de la queue rayées de noirâtre. Rémiges roux- 
cannelle ; les dernières secondaires ombrées de brun, les autres nuancées de 
cette couleur vers l'extrémité. Bec noir; pieds brun-olivàtre ; iris rouge-cra- 
moisi (Anchieta). 


IdDimens- 


& L.t. 400 m.; aile 160 m.; queue 205 m.; bec 31 m.; tarse 38 m. 
© L, t. 430 m.: aile 174 m.; queue 215 m.; bec 35 m.; tarse 40 m. 


Habit. Le C. superciliosus se trouve assez répandu sur le terriloire 
d’Angola, au nord et au sud du Quanza; voici les localités où il a pu être obser- 
vé: Duque de Bragançca (Bayäo) ; Ambaca et Capangombe (Anchiela); Rio 
Dande et Catwmbella (Sala); Benguella (Monteiro). Les noirs du Duque de Bra- 
gança l’appelent Mucuco-a-tumba : ceux d’Ambaca et de Capangombe, Mu- 
Cuco. 


CENTROPUS MONACIIUS , Ù 151 


181. Centropus monachus 


Syn. Centropus monachus, Rüpp., Neue Wirbelth., p. 57, tab. 21, fig. 2; 
Hartl., Orn. West-Afr., p. 187; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° vu, 1870, 
p. 348; ibid., n.° x, 1871, p. 271; Finsch, Trans. Z. S. L. vur, 1870, p. 
284; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 793; Sharpe, Proc. Z. $S. L., 1873, 
p. 620. 


Fig. Rüppell, Neue Wirbelth. tab. 21. fig. 2. 


Caract. Ad. Dessus et côtés de la tête et du cou d’un noir à reflets 
bleu-violet; dos roux nuancé d’olivâtre ; croupion, sus-caudales et queue d’un 
brun-noiratre lustré de vert-bronze ; couvertures alaires et rémiges roux-can- 
nelle, celles-ci terminées d'olivatre; les couvertures de l'aile plus rapprochées 
du corps, les scapulaires et les dernières rémiges secondaires brun-olivàtre. 
Sous-alaires roux-cannelle. Parties inférieures d’un blanc lavé de fauve-isa- 
belle très-pale ; les flancs d’une teinte plus vive. Les baguettes des plumes po- 
lies et luisantes. Bec et pieds noirs; iris rouge-cramoisi (Anchieta). 


Dimens. 4 L. t. 460 m.; aile 220 m.; queue 240 m.; bec 37 m.; 
tarse 52 m. 


Chez un individu jeune en mue, de Caconda, dont la queue est encore 
incomplètement développée, la tête présente déjà les reflets bleu-violets de 
l'adulte, mais le dos, les couvertures alaires et une partie des rémiges secon- 
daires sont rayés de noirâtre sur un fond roux; le croupion et les couvertures 
supérieures de la queue, d’un brun-olivätre, sont traversées d’étroites bande- 
lettes fauves; la mandibule est d’un brun de corne pâle. 

Une femelle de Huilla porte une livrée identique à celle du mâle adulte, 
précédemment décrit, à l'exception du croupion et des couvertures supé- 
rieures de la queue, qui sont rayés de fauve au lieu de présenter un brun-oli- 
vâtre uniforme; toutefois les raies des suscaudales sont déjà fort effacées. 

L’étroit liséré blanc qui termine les rectrices disparait facilement par 
suite de l’usure; pas un seul de nos individus ne le présente plus. 

Les dimensions de nos spécimens d’Angola dépassent d’une manière sen- 
sible celles des individus originaires de l'Afrique orientale qui existent au Mu- 
séum de Lisbonne; et ces résultats de notre examen se trouvent d'accord avec 
les chiffres publiés par quelques auteurs d’après des individus de cette partie 
cle l'Afrique, comme on pourra juger par le tableau ci-après: 














152 CAPRIMULGUS FOSSEI 

Aile | Queue Bec Tarse 
ANOrAduIniIIA eee 220 m. 941 m. 37 m. 52 m. 
b. 9 ad. Huilla..…....... 223m. | 26m. 37 m. 53 m. 
c. ? ad.' (Bahr-el-abiad).…. 174 m. 200 m. 33 M. 47 m. 
d. ad.* (Nil-blanc)........ 173 m. 198 m. 31 m. 43 m. 
(D'après Rüppell) *........ 194 m. 199 m. 2m. 47 m. 
(D'après Finsch}£ 0 201 m. 220 m. 3200. 45 m. 
(D’après Heuglin) °........ 183 à 198 m. | 198 à 221 m. 47? in. 48 à 50 m. 











ÉHabit. M. d'Anchieta, à qui l'on doit la découverte de cette espèce à 
Angola, ne l’a rencontrée que sur les hauts plateaux de Caconda et Huilla 
dans l’intérieur de Mossamedes; tandis que le C. superciliosus a été observé 
par différents voyageurs sur une aire beaucoup plus étendue, comprenant la 
région littorale et les plateaux de moyenne altitude. Il paraît donc que l’op- 
position signalée par M. Blanford entre les mœurs du C. monaclus et du C. 
superciliosus $ en Abyssinie, se maintient sur la côte occidentale, au moins 
sur le territoire d'Angola. 


FAM. CAPRIMULGIDAE 


182. Caprimulgus Fossei 


Syn. Caprimulqus Fossi, Verr. ap. Hartl., Orn. West-Afr., p. 23; Boc., Av. 
Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 150 ; Sharpe, Cat. p. 2. 

Caprimulqus Sp.? Monteiro, Ibis, 1862, p. 336. 

Caprimulgus Welhwitschii, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisb., n.° 11, 1867, p. 133. 

Caprimulqus Fossei, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 123, tab. 1. 


Fig. Finsch N Hartl. Vüg. Ost.-Afr. tab. 1. 


Caract. Plumage en dessus gris rayé et pointillé de brun, varié de 
noir sur la tête, de noirâtre et de fauve sur les couveriures des ailes et les 
scapulaires; trois bandes blanches, plus ou moins distinctes, sur l’aile, formées 
par les bordures terminales des petites et grandes couvertures et par les ré- 


: Cet exémplaire provient du voyage de M. von Heuglin. 
* Exemplaire provenant du voyage de Brun-Rollet, offert par le Muséum de Turin. 
 V. Rüppell, Neue Wirbelth., p. 57. 
SV. Finsch, B. from Abyss. & Bogos, Trans. Z. S. L. VII, 1870, p. 285. 
s V. Heugl. Oro. N. O. Afr., p. 793. 
# SV. Blanford, Geol. & Zool. Abyss., pp. 314 ct 315. 








CAPRIMULGUS FOSSET 153 


miges secondaires ; à la base du cou un demi-collier roux, varié de brun ; joues 
rousses, striées de brun. En dessous fauve, varié et rayé irrégulierement de 
brun sur la gorge et la poitrine, orné sur l'abdomen de bandelettes brunes 
régulières et écartées; bas-ventre et sous-caudales d’un fauve pâle; une large 
tache blanche de chaque côte de la gorge. Rémiges primaires brunes; les cinq 
premières traversées d’une bande blanche, qui occupe seulement ïes barbes 
internes sur la première rémige. Queue barrée de noirâtre sur un fond brun 
pale vermiculé de brun; les deux rectrices médianes d’une teinté grise plus 
prononcée, et traversées de bandes moins nombreuses et plus étroites; la der- 
nière rectrice de chaque côté blanche sur les barbes externes et terminée de 
blanc. 


Dimens. L. t. 230 m.; aile {62 m.; queue 114 m.; bec 10 m.; 
tarse 17 m.; doigt m. 18 m. 


Ces caractères nous sont fournis par un individu de Benguella. Chez un 
autre individu des environs de Loanda, les bordures terminales des couver- 
tures alaires et des secondaires sont fauves, au lieu d’être blanches, et les 
taches des primaires sont rousses sur les barbes externes des deuxième, troi- 
sième et quatrième rémiges, et entièrement de cette couleur sur la cinquième ; 
enfin les barbes externes et l'extrémité de la vectrice extérieure sont nuancées 
de roux. 

Deux autres individus, reçus d’Angola par M. Furtado d’Antas, quoique 
plus petits, ressemblent aux précédents quant aux couleurs. Chez l’un d'eux 
les taches des rémiges sont tout-à-fait blanches, chez l’autre elles sont blan- 
ches au centre et entourées de roux sur un espace d'autant plus grand, que 
Ja rémige est plus éloignée du bord de l'aile; celle-ci a les couvertures alaires 
et les secondaires terminées de fauve. 

De l'examen de tous ces individus nous pensons pouvoir conclure que 
l’âge fait successivement changer de roux en blanc les taches de certaines 
parties du plumage, de sorte que la présence de taches blanches sur l'aile et 
sur les rémiges est l’indice certain de l’âge adulte. On prétend que chez la 
femelle adulte les taches des rémiges gardent toujours, au moins sur les barbes 
externes, leur teinte rousse primitive; mais nous avous à opposer à une telle 
assertion que notre exemplaire de Benguella, dont les rémiges sont barrées 
de blanc, porte sur l'étiquette la désignation de femelle, écrite de la main de 
M. d’Anchieta. 


Habit. Environs de Loanda, près de Cacuaco (Welwitsch); Ben- 
guella (Anchieta). Les indigènes de cette dernière localité l’appelent Ximbam- 
ba. Ce nom ressemble assez à celui de Lumbamba, que les indigènes de Cam- 
bambe donnent, suivant M. Monteiro, à une espèce de Caprimulqus, rappor- 


A 


154 CAPRIMULGUS RUFIGENA 


tée par lui avec doute au €. rufigena! ; il nous semble plus probable que ce 
soit plutôt le €. Fossei. 


138. Caprimulgus rufigena 


Sy. Caprimulqus rufigena, Smith IL. Z. S.-Afr. Aves, pl. 100; Hart, Orn. 
West.—Afr., p. 22; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 44; Sharpe in 
Layard’s B. S.-Afr., p. 85; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717. 


Fig. Smith, Il. Zool. S. Afr. Aves, pl. 100. 


Caract. Dislinct du C. Fossei par quelques détails dans la coloration 
des ailes et de la queue: pas de bandes blanches sur l'aile; les quatre pre- 
mieres rémiges, au lieu des cinq premières, traversées d’une bande blanche; 
une tache blanche à l'extrémité de la première et de la deuxième rectrice de 
chaque côté. 

Cette espèce nous est inconnue. C’est seulement sous l'autorité de M. 
Hartlaub que nous la comprenons dans l’énumeration des espèces d’Angola. 
M. Sharpe rapporte avec hésitation à cette espèce un individu faisant partie 
d'une collection d'oiseaux envoyée récemment du Zaire par M. Sperling. Quoi- 
que nous ne l’ayons jamais reçue de nos correspondants, son existence au 
pays des Damaras et même plus au nord, à Ondonga, constatée par Anders- 
son, nous porte à croire qu’elle doit visiter plus ou moins régulièrement les 
districts méridionaux d’Angola. 

Nous nous trouvons exactement dans la même position à l'égard d’une au- 
tre espèce considérée inédite par M. Hartlaub et décrite par lui en 1860, d’après 


un individu rapporté du Bembe, au nord du fleuve Ambriz, par M. Monteiro. 


Cette espèce, nommée par Hartlaub €. fulviventris, nous est à peine connue 
par la diagnose de cet auteur, que nous allons reproduire : 


C. fulviventris: Supra in fundo lacte fulvo-rufescente nigricante fasciolatus et 
vermiculatus; maculis pilei medii subtriquetris nigerrimis, pulchre conspicuis; alae 
parte dorso proxima simili modo notata; remigibus nigris, macula alba ut in conge- 
neribus notatis; tertiariis alarumque tectricibus fulvo nigroque variegatis; rectrici- 
bus 4 mediis obscurius nigro rufoque variegatis et irregulariter fasciatis, binis ex- 
ternis pro maxima parte albis, tertia parte basali unicolore nigra; gutture in fundo 
laete fulvo nigro fasciato; macula gulari et vitta brevi triangulari albis; pectore et 
abdomine laete fulvis, unicoloribus, subalaribus et subeaudalibus laete fulvis; vi- 
brissis rictalibus brevibus, debilibus, rostri apice nigro. Long 81/, /!, alae 5! 7/", 


caudae 31/, /!, rostr. a fr. 5 /". (Hartlaub) ?. 


! V. Montciro, Ibis, 1862, p. 336. 
? V. Proc. Z.S. L. 1860, p. 109. 





COSMETORNIS VEXILLARIUS 155 


134. Cosmetornis vexillarius 


Syn. Semeiophorus vexillarius, Gould., Icon. Av. rar. 1r, tab. 3.; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboæ, n.° v, 1868, p. 40. 

Macrodipteryx vexillarius, Hartl. Proc. Z. S. L. 1867, p. 821; Finsch & Hartl., 
Vüg. Ost.-Afr., p. 120 ; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 134. 

Cosmetornis Burtoni, Gray, Ann. & Magaz. N. H. 1862, x, p. 445. 

Cosmetornis vexillarius, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 45; Sharpe in 
Layard's B. S.-Afr., p. 89. 


Fig. Gould, Icon. Av. rar. n, tab. 3. 
Sclater, Ibis, 1864, p. 114, pl. ?. 


Caract. Mâle ad. En dessus brun-roux, ponctué de fauve; le vertex 
fortement tacheté de noir; un demi-collier roux à la base du.cou; couvertures 
de l’aile et scapulaires tachetées et vermiculées de roux. Gorge d’un blanc pur; 
poitrine varié de roux et rayée de brun; abdomen rayé de brun sur un fond 
grisâtre ; couvertures inférieures de la queue blanches. Rémiges primaires bru- 
nes, traversées d'une bande blanche près de la base et terminées de blanc; la 
première rémige blanche sur la partie moyenne de son bord externe et sans 
liséré blanc à l’extrémité; les septième et huitième plus longues que les pré- 
cédentes; la neuvième extrèmement longue, blanche sur une étendue plus ou 
moins considérable, à compter de la base, brune vers l’extrémilé, avec la tige 
blanche en dessus. Secondaires brunes, irrégulièrement barrées de roux, ter- 
minées de blanc. Rectrices traversées de six bandes brunes sur un fond roux- 
fauve irrégulièrement tacheté de brun, Pieds et bec brun pale; iris châtain- 
rougeàtre (Anchieta). 


Pimens. L. t. 280 m.; aile 230 m.; queue 130 m.; bec 10 m.; 
tarse 24 m.; doigt m. 19 m. Chez un mâle adulte de Biballa, la neuvième 
rémige mesure cinquante neuf centimètres, la septième est à peine plus lon- 
gue que la première, la huitième dépasse la première de sept centimètres. 


Elabit. Nous possédons un seul individu, un màle adulte, envoyé de 
Biballa, dans l'intérieur de Mossamedes, par M. d’Anchieta. Elle y est connue 
sous le nom de ZLumbamba. M. Sclater fait mention d’un individu capturé en 
mer, près de la côte d’Angola !, et envoyé en Angleterre par le consul anglais 
à Loanda, M. Gabriel. 


Si, comme nous le pensons, €. Burtoni, Gray, n’est pas spécifiquement 
distinct du €. verillarius, celte espèce possède un habitat très étendu: car 


 V. Sclater, Ibis, 1864, p. 114. 


156 MACRODIPTERYX SPERLINGI, CYPSELUS MELBA 


elle à été rencontrée à l’ile Fern@o do P6, à Angola, au pays des Damaras, 
au Zambeze, à Quelimane, à Bongo et à Madagascar. Presque partout elle 
est rare et ne se fait voir que par petites bandes; mais le dr. Kirk la dit com- 
mune dans une partie des possessions portugaises du Zambeze, et très-com- 
mune dans le territoire du Lac Nyassa et à Chibisa. I faut donc croire que 
cette partie de l’Afrique orientale est sa véritable patrie. 


185. Macrodipteryx Sperlingi 


Syn. Macrodipteryx Sperlingi, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 626; ibid. 
1873, p. 716. ° 


Fig. nulla. 


Caract. Semblable au A. longipennis, mais d’une taille beaucoup 
plus forte et différemment colorié sur les ailes el la queue. La première ré- 
mige porte seulement trois larges bandes rousses et une tache de cette couleur 
près du bout, sur les barbes internes; la réctrice externe n’a, en dehors, que 
six larges bandes d’un gris-blanchâtre. L. t. 9.5 pouces, aile 7.9 p., queue 
5.4 p., larsus 0,8 p. (Sharpe, loc. cit.). 


FKabit. L’exemplaire unique, dont M. Sharpe a publié la description 
ci-dessus lranscrite, provient de la baie de Holembof, au nord du Zaire, où il 
a été pris par M. Sperling. Cet individu ne portait pas à l’époque de sa captu- 
re les longues plumes caractéristiques du genre; mais, malgré cela, M. Sharpe 
pense qu'il doit lui êlre rapporté. 


FAN. CYPSELIDAE 


186. Cypselus melba 


Syn. Hirunda melba, Linn., Syst. Nat. 1, p. 345. 

Cypselus melba, Sharpe, Cat.-Afr. B., p. 3; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 140; 
Boc., Av. Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 270; Sharpein 
Layard’s B. S.—Afr., p. 95. 

Cypselus gutturalis, Gurney, in Anderss. B. Damara, p. #7. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. pl. 243. 
Werner, Atl. Ois. d'Eur. pl. 


€aract. D'un brun-gris uniforme, avec la gorge et le milieu du ven- 


! Ce nom se trouve remplacé sur les cartes anglaises et allemandes par ceux de Malimba 
et Malemba. 





CYPSELUS AEQUATORIALIS 157 


tre d’un blanc pur; plumes des tarses, rémiges et rectrices de la couleur du 
dos. Bec et doigts brun-noiràtres ; iris châtain foncé. 


Dimens. L. t. 215 m.; aile 2133 m.; queue 86 m.; bec 9 m.; tarse 
13 m.; doigt m. 10 m. 


Chez les individus jeunes les plumes sont lisérées de gris. 


Habit. /Juillu. Nous possédons un seul exemplaire de cette localité, 
envoyé par M. d’Anchieta. 


Cetle espèce, étrangère, à ce qu'il parait, à toute la partie de l'Afrique 
occidentale située au nord d’Angola, est assez répandue sur l'Afrique méri- 
dionale. Andersson l’a rencontrée dans le pays des Damaras; et sa présence à 
Huilla, constatée par M. d’Anchieta, prouve qu’elle se rappreche encore davan- 
 tage des régions équatoriales. 


137. Cypselus aequatorialis 


Syn. Cypselus aequatorialis, Mull. Nauman., 1851, 1x, p. 27; Sclater, Cypse- 
lidae, Proc. Z. S., 1865, p. 598; Boc., Av.-Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° x, 1871, p. 269. 6 

Cypselus Rüppellii, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 141. 


Fig. Muller, Nouv. Ois. d'Afr., pl. 71. 


Caract. Plumage brun, avec des reflets métalliques d’un vert-oli- 
vatre sur le dos et les ailes; plus pâle en dessous, avec le menton gris et les 
plumes de la gorge et de l'abdomen lisérées de gris. Rémiges primaires brun- 
noirâtre ; secondaires et rectrices brun-olivâtre. Sous-caudales brunes, bordées 
de gris. 


Dimens. L.t. 210 m.; aile 200 m.; queue, rect. ext. 85 m., rect. 
méd. 55 m. 


EÆXabit. Nous ignorons le sexe de l'individu décrit ci-dessus et la lo- 
calité où il a été pris, mais il vient certainement d’Angola, car il faisait partie 
d’une intéressante collection d'oiseaux de cette provenance, offerte en 1871 
par M. Furtado d’Antas au Muséum de Lisbonne. Par ces dimensions et par les 
bordures grises de ses plumes il a toute l'apparence d’un individu imparfaite- 
ment adulte. 


158 CYPSELUS TOULSONI, G. PALLIDUS 


188. Cypselus Toulsoni 


Syn. Cypselus. Nov. sp. ? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 339. 
C. Toulsoni, Boc. in litt. 


Diagn. Minor quam G. apus; capile juguloque pallide brunneis, 
fronte pallidiori, gula vix albicante ; interscapulio, tergo, pectore abdomine- 
que nigricantibus, nitore nonnullo chalybeo; alis caudaque fuscis viride-ni- 
tentibus ; rosto nigro ; pedibus nigricantibus. 


Caract. Plus petit que le C. «pus, d'un brun noirâtre à reflets bleus 
sur le dos et les parties inférieures; tête et cou d’un brun clair uniforme, plus 
päle et tirant au gris-blanchâtre sur la gorge; ailes et queue brunes à reflets 
verdâtres; bec noir; pieds noiràtres. 


Timens. L. t. 140 m.; aile 154 m.; queue, rect. ext. 55 m., rect. 
méd. 43. m. 


Habit. Loanda. Un seul individu envoyé en 1870 par M. Toulson. 


Par ses caractères cet individu se rapproche de C. apus et C. unicolor, 
sans qu'il nous soit possible de l'identifier à l’une ou à l’autre de ces espèces. 
On s'expose presque toujours, nous le savons bien, à de cruelles déceptions en 
voulant établir de nouvelles espèces sur des individus uniques; mais dans l’in- 
têret même de la verité il est quelquefois impossible d’en agir autrement. Ses 
teintes d'un brun pâle et mat sur la tête et le cou, et l'infériorité de sa taille 
nous semblent de bonnes raisons à invoquer en faveur de sa distinction spé- 
cifique. 


189. Cypselus pallidus 


Syn. Cypselus pallidus, Shelley, Ibis, 1870, p. 445; id., Birds of Egypt., 
p. 172; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr., p. 92. 

Cypselus sp? Boc., Av.—Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lisb., n.° 1v, 1867, p. 331. 

Cupselus opus, Boc., Av. Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40. 


Fig.-Dresser, Birds Eur. Parts. XXXY el XXXVI, pl. 


Caract. Coloration générale brun-cendré pâle avec les bords des 
plumes d’une teinte plus claire; gorge blanchâtre ; une petite tâche au-devant 
de l'œil et surcils noirâtres : ailes et queue d’une teinte plus sombre que le dos, 


CYPSELUS FINSCHI 159 


avec des reflets variant du bleu au vert sous l'incidence de la lumière. Long. 
tot. 150 m.; aile 160 m.; queue (incomplet. develop.) 62 m. 

Tels sont les caractères que nous présentent deux individus de Cupan- 
gombe. 

Ces individus ressemblent mieux au €. pallidus, représenté dans nos col- 
lections par des exemplaires d'Egypte, qu’au C. apus, dont les couleurs sont 
plus foncées, même chez les individus jeunes. 

M. Sharpe rapporte également au C. pallidus un individu de Benguella, 
que le Muséum britannique a reçu de M. Monteiro, remarquable par ses tein- 
tes pales, mais à coloration uniforme, sans bordures claires aux plumes ni ta- 
che bien distincte à la gorge. 

En attendant que de nouveaux matériaux nous permettent d’arriver à 
un resultat décisif, nous inscrivons provisoirement ces individus sons le nom 
de C. pallidus. 


Habit. Benguella (Monteiro) et Capangombe (Anchiela). Les indigè- 
nes de celte dernière localité l’appelent Xapiapia. 


140. Cypselus Finschi 


Syn. ? Cypselus horus, Finsch & Hart. MSS. ap. Heugl., Orn. N.-0. Afr., 
p. 146. 
Cypselus afjinis, Boc. (nec Gray), Jorn. Sc. Acad. Lisboa, n.° x1r, p. 269. 


Fig. nulla. = 


Caract. Plumage noir-fuligineux, avec des reflets verts et bleus sur 
le dos et les couvertures alaires; tête et cou d’un brun pâle; croupion d’un 
blanc pur; une large tache blanche sur la gorge depuis le menton jusqu’à la 
poitrine; les plumes latérales de la partie inférieure des flancs également 
blanches; une raie surciliaire blanchâtre peu distincte; queue médiocrement 
fourchue brun-noirâtre avec des reflets verts: rémiges de la même couleur; 
la première rémige faiblement lisérée de gris sur le bord externe. Bec et 
doigts noirûtres. 


Dimens. Lt. (de l'extrémité du bec au bout de la queue) 140 m.; 
aile 152 m.; queue, rect. ext. 60 m., rect. méd. 46 m.; bec 7 m.: tarse 9 m. 


Habit. Angola. 


160 CYPSELUS PARYUS 


Nous devons à l’obligeance de M. Furtado d’Antas l'individu unique que 
nous -possédons de cette espèce. Il est intermédiaire par sa tailie aux €. caffer 
et C. affinis, auxquels il ressemble également par ses couleurs. Par la forme 
de la queue il se rapproche davantage du premier; mais il ne l'a pas aussi 
longue ni aussi fourchue. 

La diagnose publiée par Heuglin du C. horus, convient assez bien à notre 
exemplaire, et c'est d’après cet accord présumé dans leurs couleurs et dans 
leurs dimensions que nous l’avions d’abord inscrit sous le nom de €. affinis, 
auquel Heuglin rapporte comme variété le C. horus. Nous reconnaissons main- 
tenant, en le comparant à des individus du €. a/jinis, qu'il en diffère consi- 
dérablement par sa taille plus forte et par la disposition fourchue de sa queue ; 
et en présence de telles différences nous n’osons plus l’assimiler au C. horus, 
qui nous est inconnu, quoique les dimensions attribuées à cette espèce s’accor- 
dent bien avec celles de notre individu et tout ce qui nous savons des caractères 


de son plumage ne s'oppose pas à notre première idée. En attendant l'oppor- 


tunité d’éclaircir nos doutes, nous plaçons cette espèce sous le patronage d’un 
nom cher à l’Ornithologie africaine dans l'espoir qu'il puisse Jui être conservé. 


141. Cypselus parvus 


Syn. Cypselus parvus, Licht. Doubl. Cat. Mus. Bcol., p. 58; Finsch & Hartl., 
Vôg. Ost-Afr., p. 131; Heugl., Orn. N. O.—Afr., p. 144; Boc., Av. -Alr. 
occ., Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 269; Sharpe in Layard's B. S. - 
Afr., p. 94. 

Cypselus ambrosiacus, Hartl. Orn. West-Afr. p. 24. 


Fig. Temminck, PL Col., pl. 460, fig. 2. 


Caract. Brun-cendré pâle, plus sombre sur la tête et le dos, tirant 
au blanchâtre sur la gorge, avec quelques reflets verts sur les aïles et la queue. 
Celle-ci longue et très fourchue. 


HDimens. L. t. 160 m.; aile 130 m.; queue, rect. ext. 97 m., rect. 
méd. 39 m. 


Habit. Angola. Un seul individu, par M. Furtado d’Antas, sans indi- 
cation précise de localité. 


Cette espèce vit dans l'Afrique occidentale; elle est commune dans la 
Côte d'Or. Suivant Andersson elle est abondante à Ondonga, au nord du pays 


CYPSELUS PARVUS IG 


des Damaras; mais nous la croyons rare à Angola, surtout dans les districts 
méridionaux, ne l'ayant jamais rencontrée dans les collections envoyées par 
M. d’Anchieta. Ses fréquentes apparitions sur la côte de Loango, au nord du 
Laire, nous portent à supposer qu'elle doit se montrer souvent dans le terri- 
toire limitrophe, qui est limité au sud par le Quanza. La plupart des espèces 
faisant partie de la collection offerte par M. Furtado d’Antas appartiennent en 
effet à celte région, quoiqu'il soil à regretter que les exemplaires ne portent 
pas aucune indication constatant leur provenance. 


ORDO IV. PASSERES 
FAN. NECTARIMIDAE 


142. Nectarinia angolensis 


Syn. Cinnyris angolensis, Less., Tr. d'Orn., p. 298; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. Z. France, r, p. 304. 

Nectarinia angolensis, Hartl., Orn. West.-Afr., pp. 45 et 270; Monteiro & Hartl., 
Proc. Z.S. L., 1860, p. 110. 


Fig. Jardine, I. Ornith., pl. 48. 
Reichenbach, Scansoriae, tab. 568, fig. 3:87. 


Caracet. Mile ad. Plumage d’un brun-noirûtre sericieux ; un bandeau 
sur le front d’un noir de velours, suivi d’une tache sur le vertex d’un vert mé- 
tallique bordé de violet; lores et menton noirs; gorge d’un vert-doré avec 
une bordure d’un violet éclatant liséré de rouge. Bec et pieds noirs. 


Dimens. Aile 65 m.; queue 44 m.; bec 22 m. 


Cette espèce nous est inconnue. La diagnose ci-dessus contient à peine le 
résumé de ses caractères d’après la description publiée par Ed. et Jules Ver- 
raux dans la Revue et Magasin de Zoologie, 1851, pag. 313. 


Efabit. Lesson publia dans son Traité d'Ornithologie la diagnose de 
cette espèce d’après un individu rapporté par Perrein de son voyage à la côte 
d’Angola ; le type de Lesson doit exister dans le Muséum de Paris, car Puche- 
ran le cite dans les études qu’il publia en 1852 sur les types peu connus de 
ce riche Musée !. 


Depuis le voyage de Perrein la N. angolensis n’a été observée qu’une seule 
fois sur le territoire d’Angola; c’est M. Monteiro qui a eu la bonne chance de 
la rencontrer dans le Bembe, au nord du Quanza, vers l’intérieur ?. 

Elle se trouve à Fernäo do P6, au Niger, au Gabon et au Congo. 


! V. Pucheran, Revue et Magasin de Zoologie, 1863, p. 486. 
# V. Monteiro & Hartl., Proc. Z. S. L. 1860, p. 110. 





NECTARINIA AMETHYSTINA, N. FULIGINOSA 163 


148. Nectarinia amethystina 


Syn. Certhia amethystina, Shaw, Gen. Zool., var, p. 195. 

Nectarinia amethystina, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 44; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° vi, 1870, p. 340. 

Cinnyris amethystina, Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1, pl. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vi, pl. 294. 
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1, pl. 


Caract. Mile ad. Plumage d’un noir-pourpre velouté, tirant au 
marron sur les ailes et la queue; dessus de la tête d’un vert-doré métallique ; 
dos et croupion d’un violet chatoyant à reflets bleus; une tache vers le pli de 
l’aile bleu d’acier. Bec et pieds noirs; iris châtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 142 m.; aile 71 m.; queue 50 m.; bec 25 m.; tarse 
16 m. 


La femelle est d’un gris-brun olivatre en dessus, avec la gorge noire et les 
parties inférieures {achetées de noiràtre sur un fond gris-olivacé. 


Habit. Parmi les oiseaux récueillis en 1869 par M. d’Anchieta à Ca- 
conda, dans l’intérieur de Benguella, se trouvent deux mâles adultes de cette 
espèce. 


144. Nectarinia fuliginosa 


Syn. Certhia fuliginosa, Shaw, Gen. Zool., vin, p. 195. 

Nectarinia fuliginosa, Hartl., Orn. West-Afr., p. 43; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 1, p. 135; Reichenow, Corr. Afrik. Gessellsch., n.° 10. 
1874, p. 179. 

Cinnyris fuliginosa, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, r, p. 42. 


Fig. Vieill. & Oud., Ois. dor., pl. 21. 
Reichenbach, Scansoriae, tab. 580, fig. 3:947—8. 


Caract. Mile ad. Coloration générale d'un brun-marron velouté, 
plus pâle sur la tête, le cou et la partie antérieure du dos, tirant au brun fu- 
ligineux sur le ventre; front, gorge, petites couvertures du pli de l'aile et sus- 
caudales d’un violef éclatant ; une touffe de plumes jaunes de chaque côté de 
la poitrine ; ailes et queue d’un brun-noir. Bec et pieds noirs; iris brun-foncé 
(Anchieta). 


Dimens. L. t.135 m.; aile 68 m.; queue 48 m.; bec 20 m.; tarse 
18 m. 


164 : NECTARINIA GUTTURALIS 


La femelle différe du màle par des couleurs sombres d’un brun-olivâtre 
en dessus ; elle est en dessous striée de cette couleur sur un fond jaunûtre, à 
l'exception de la gorge, qui est brune variée de jaune. Les taches violettes qui 
rehaussent le plumage du mâle lui manquent entièrement. 


Habit. Cette espèce découverte au Congo par Perrein, y a été re- 
trouvée en 1864 par M. d’Anchieta, et plus récemment, par MM. Falkenstein et 
L. Petit. On ne l’a pas encore rencontrée au sud du Zaire. 


145. Nectarinia gutturalis 


Syn. Certhia guttwralis, Linn., Syst. Nat. 1, p. 186. 

Nectarinia gutturalis, Hartl., Proc. Z. S. L., 1867, p. 824; Finsch & Hartl., 
Vüg. Ost-Afr., p. 216; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 566; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 151; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 73. 

Nectarinia natalensis, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 96; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° x, 1867, p. 185; ibid., n.° 1v, 1867, p. 332; ibid., 
n.° v, 1867, p. 41; Sperling, Ibis, 1868, p. 289. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vr, pl. 295, fig. 2. 


Caract. Mile ad. Plumage d’un brun-noiràtre veloulé, avec les ailes 
et la queue d’un ton à peine plus pâle tirant au brun marron; sinciput, men- 
ton et moustaches d’un vert-doré; une tache d’un beau violet vers le pli de 
l'aile ; gorge et poitrine d’un rouge éclatant avec d’étroites raies transversa- 
les, plus ou moins distinctes, d’un vert métallique à reflets bleus et violets. 
Bec et pieds noirs; iris Chàtain (Anchieta). 


PDDimens. L. t. 145 m.; aile 74 m.; queue 49 m.; bec 25 m.; tarse 
19m: 


La femelle et le jeune sont d’un brun-olivatre en dessus, d’un gris jau- 
nâtre varié etnuancé de brun en dessous, avec le menton brun-foncé, la gorge 
et la poitrine rayées transversalement de brun et de gris-jaunâtre, les ailes et 
la queue brunes. 

Deux individus du Quanza nous permettent de bien saisir l’ordre dans 
lequel s’opèrent les changements de couleurs jusqu’à la livrée définitive du 


-mâle: le plastron guttural rouge rayé de vert s’y montre déjà dans tout l'éclat 


de ses couleurs, tandis que la coloration des parties supérieures est à peine 
plus rembrunie sans l'aspect velouté de l'adulte, et l'abdomen garde encore 
le teinte d’un gris-jaunâtre propre au jeune; on n'y découvre pas le plus lé- 
cer indice de vert-doré sur le front, ni de violet au pli de laile. 








NECTARINIA SUPERBA 165 


EÉtabit. Cette espèce se trouve largement répandue sur tous les dis- 
tricts d'Angola. Elle a été observée à Loanda (Welwitsch), dans le voisinage 
du Quanza (Monteiro), à Benguella (Monteiro), à Capangombe, dans les Gam- 
bos et au Æumbe (Anchieta). Andersson l’a rencontrée dans le pays des Da- 
maras. 


On connait actuellement trois espèces très-voisines de la N. quiluralis 
et souvent confondues avec elle, mais suffisamment distinctes par des caractè- 
res constants et par leurs différents habitats: 1.° N. senegalensis, Linn., qui 
se trouve sur le côte occidentale, de la Sénégambie à la Côte d'Or, y compris 
l’île du Prince, plus petite que la N. qutturalis, avec les ailes et la queue 
d’un brun-terreux clair et sans la tache violette sur le pli de l'aile; 2.° N. cruen- 
tata, Rüpp., de l'Afrique orientale, qui différe surtout de la N. gutturalis par 
la couleur du menton, d’un noir profund au lieu de vert doré; 3.° N. acik, An- 
tin., découverte dans le territoire de Djur (Afrique centrale) par le Marquis 
Antinori, des dimensions de la N. senegalensis et à peu-prés des mêmes cou- 
leurs, sans la tache violette sur le pli de l’aile, mais avec les ailes et la queue 
d’un brun plus foncé se rapprochant de la couleur du dos. 

La N. guiburalis est connue des indigènes de Capangombe sous le nom 
de Mariapindo, et porte au ÆZumbe le nom de Xanzole. M. d’Anchieta, qui a eu 
l’occasion de la voir dans cette dernière localité en bandes de plusieurs indi- 
vidus, nous écrit qu’il s’est souvent oublié à les contempler attiré en même 
temps par l'éclat de leur plumage et par la douceur et la varieté de leur 
chant. 


146. Nectarinia superba 


Syn. Cinnyris superbus, Vieill., Encyclop., p. 597; Verreaux, Rev. et Mag. 
Zool. 1851, p. 317; Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part n, pl.; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 41. 

Nectarinia superba, Hartl. Orn. West-Afr., p. p. 45 et 270; Sharpe, Ibis, 
TOO pese tro SSII INDES 2 


Fig. Vieillot et Oudart, Ois. dor., pl. 22. 
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part n, pl. 


Caract. Mile ad. Plumage en dessus, y compris les petites couver- 
tures des ailes, d’un beau vert-doré à reflets bleus sur le vertex; gorge et 
partie antérieure de la poitrine d’un violet-pourpre du plus bel effet; l’abdo- 
men nuancé de rouge-sanguin sur un fond noir de velours. Ailes et queue d’un 
noir lustré. Bec et pieds noirs; iris brun-noir. 


Dimens. [. t. 140, m.; aile 70 m.; queue 48 m.: bec 29 m.: tarse 
19 m. 


166 NECTARINIA JOHANNAE 


Habit. La N. superba découverte au Congo par Perrein y a été ré- 
cemment retrouvée par M. L. Petit. Dans une petite collection d'oiseaux re- 
cueillis par M. Hamilton dans le nord d’Angola (Cazengo et Golungo-Alto), M. 
Sharpe a trouvé deux mèles de celte espèce, les seuls connus de cette pro- 
venance. 


147. Nectarinia Johannae 


Syn. Cinnyris Johannae, Verr. Rev. et Mag. Zool., 1851, p. 314; Shelley, 
Monogr. Cinnyridae, Part m1, pl; Sharpe-& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, 
1877, pl. : 

Nectarinia Johanne, Hartl., Orn. West-Afr., p. 45. 

Nectarinia fasciata, Hartl., Ora. West.-Afr., p. 47. 


Fig. Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part n, pl. 


Caract. Mile ad. Parties supérieures, avec les petites et moyennes 
couvertures des ailes, joues, côtés du cou et gorge d’un vert doré à reflets 
métalliques; poitrine et partie antérieure de l'abdomen d’un rouge-sanguin; 
un large collier bleu à reflets violets séparant le vert de la gorge du rouge de 
la poitrine ; flancs, bas-ventre et sous-caudales noirs; touffes axillaires jaune de 
souffre; grandes couvertures alaires et rémiges d’un brun noirâtre; rectrices 
noires lisérées de vert métallique. Bec et pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L.t. 112 m.; aile 63 m.; queue 35 m.; bec 26 m.; tarse 
15 m. 


La femelle, d’un brun-olivàtre en dessus, a les parties inférieures blanchà- 
tres lavées de jaune, avec l'abdomen plus fortement nuancé de cette couleur; 
la poitrine, les flancs et les sous-caudales variés de grosses stries d’un brun- 
olivâtre ; une strie supraciliaire jaune bien distincte ; rémiges d’un brun-foncé 
bordées d’olivâtre; rectrices noires, lisérées d’olivatre, les plus extérieures 
terminées de blanc sale. 


Efabit. De Serra-Leda au Congo. Dans cette dernière contrée elle vient 
d’être decouverte par MM. Petit et Lucan. Les collections de ces deux zélés 
naturalistes parvenues récemment en Europe contenaient trois autres espèces 
de Nectarinia, dont l'existence au Congo n’avait jamais été signalée: N. obs- 
cura, Jard., N. Reichenbachi, Hartl. et N. verticalis, Reich.! Ces espèces 
manquent aux collections du Muséum de Lisbonne. 


!Y, Sharpe & Bouvier, Études d'ornithologie africaine, Bull. $. Z. France 1, 1877, p. 304. 





NECTARINIA SPLENDIDA | 167 


148. Nectarinia splendida 


Syn. Certhia splendida, Shaw, Gen. Zool., vur, p. 191. 
Nectarinia splendida, Hartl. Orn. West- Afr., p. 46. 
Nectarinia splendens, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 135. 


Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. vx, pl. 295, fig. 1. 


Caract. Mile ad. En dessus, avec les petites couvertures des ailes 
et les sus-caudales, d’un beau vert métallique à reflets bleus et dorés; la 
tête, le cou et la partie antérieure de la poitrine d'un violet éclatant, suivi sur 
la poitrine d’une large ceinture rayée de rouge et de vert à reflets violets; le 
reste des parties inférieures noires à l’exception des couvertures inférieures 
de la queue, qui sont de la couleur du dos; une petite touffe de plumes jaune- 
souffre sur la région axillaire. Ailes et queue d’un noir velouté; les rectrices 
bordées en dehors de vert-doré. Bec et pieds noirs. 


._. Dimens. L.t. 136 m.; aile 70 m.; queue 48 m.; bec 19 m.; tarse 
18 m. 


M. Hartlaub décrit la femelle, d’après Vieillot, comme étant brune en des- 
sus, grisatre en dessous, avec les ailes et la queue d’un brun-olivâtre. 


Etabit. Vieillot donne pour patrie à cette espèce le royaume du Congo 
et de Cacongo, probablement d’après des individus rapportés par Perrein de 
son voyage aux possessions portugaises de la côte occidentale d'Afrique. M. 
Hartlaub cite également un individu du Congo déposé au Muséum de Berlin. 


- 


Dans notre 1° liste des oiseaux d'Afrique occidentale ! nous avions fait 
mention d’un individu adulte de N. splendida, de Loanda, comme provenant 
du voyage de Sa Majesté le Roi D. Luiz; mais plus tard nous avons reconnu 
que cet individu, quoique faisant partie de la collection ornithologique du Roi 
D. Pedro V, n'avait pas l’origine que nous lui avions attribuée ; il est au con- 
traire de provenance inconnue. 

Nous nous attendons cependant à voir annoncer un jour ou l’autre sa dé- 
couverte à Angola, surtout dans les districts du nord, car elle se trouve ré- 
pandue du Sénégal au Congo. 


! Y. Joc. cit, Jorn. Acad. Se. Lishoa, n.° 11, 1867, p. 135. 





168 NECTARINIA BIFASCIATA 


149. Nectarinia bifasciata 

Syn. Certhia bifasciata, Shaw, Gen. Zool., vai, p. 198. 

Nectarinia Jardinei, Verr. in Hartl. Orn. West-Afr., pp. 47 et 270; Monteiro, 
Proc. Z. S. L., 1865, p. 96; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, 
pp. 135 et 153; ibid., n.° vin, 1870, p. 340; Sharpe, Proc. Z. S. L. 
1869, p. 566; ibid., 1873, p. 717; Richenow, Corr. Afrik. Gesellsch., 
n°40 p179/ 

Cinnyris bifasciata, Shelley, Monogr. Cionyridae, Part r, pl.; Sharpe & Bou- 
vier, Bull. S. Z. France 1, p. 41. 


Fig. Viell. & Oud., Ois. dorés, pl. 24. 
Shelley, Mon. Cinnyridae, Part 1, pl. 


Caract. Mâle ad. Parties supérieures, petites et moyennes couver- 
tures des ailes, et toute la gorge d’un vert-doré avec quelques reflets cuivrés 
sur la têle et le dos; sur la partie antérieure de la poitrine une bande étroite 
d’un bleu d’acier, suivie d’une autre plus large rouge, séparant le vert-doré 
de la gorge du noir qui couvre les régions inférieures. Rémiges et grandes 
couvertures des ailes noirätres; rectrices d’un noir lustré de bleu. Bec et pieds 
noirs; iris brun-foncé. 


DDimens. L.t. 115 m.; aile 58 m.; queue 40 m.; bec 20 m.; tarse 
17 m. 


La femelle est d’un brun-olivàtre pale en dessus, et d’un blanc-jaunàtre 
en dessous tirant au jaune pur sur le milieu du ventre; les rémiges et les 
grandes couvertures alaires d’un brun foncé avec des bordures plus claires ; 
les rectrices noires lisérées de vert-olivätre, les deux paires externes terminés 
et bordées de brun-ple. 

M. Shelley nous semble avoir parfaitement raison lorsqu'il rapporte l’es- 
pèce du Gabon décrite par J. Verreaux sous le nom de N. Jardinei à la N. bi- 
fasciata, Shaw (= N. nitens, Vieill.), établie originairement d’après des indi- 
vidus de l'Afrique occidentale, et réserve en même temps à l'espèce de l'Afrique 
australe, N. bifasciata, Auct., le nom spécifique mariquensis qui lui a été 
donné par Smith. Le même auteur sépare de la N. bifasciala, sous de nouveaux 
noms spécifiques, C. microrhynchus et C. osiris, les individus du Zanzibar et 
de l’Abyssinie, qui étaient généralement considérés comme devant appartenir 
à la N. Jardincei: la première de ces espèces se ferait remarquer par la pe- 
titesse de sa taille et la brièveté relative de son bec, l’autre à peu-près de la 
même taille que l’espèce d'Afrique occidentale s’en distinguerait par de légè- 
res différences de coloration, telles que des reflets d'un vert d’émeraude sur 
la tête et des reflets cuivrés sur la gorge. Les deux nouvelles espèces proposées 
par M. Shelley nous sont inconnues. 


Le 


ps 
— 


NECTARINIA LUDOVICENSIS 169 


Habit. L'aire d'habitation de cette espèce paraît avoir pour limites 
le Gabon au nord et Benguella au sud. Au Congo, la N. bifasciata a été décou- 
verte par Perrein et trouvée dernièrement par Sperling, le Dr. Falkenstein et 
M. L. Petit. M. Monteiro en a recueilli des spécimens à Calwmbo près du 
Quanza et à Benguella; nous possédons des individus pris à Loanda par 
Welwitsch, au Dombe et à Benguella par M. d’Anchieta. Le nom indigène dans 
les deux dernières localités est Aanjonjo. 

M. Shelley ! décrit sous le nom de C. Bouvieri une espèce nouvelle, très 
voisine de celle-ci, envoyée récemment da Landana (Congo) par M. L. Petit. 
Voici la diagnose publiée par M. Shelley: 

«4 ad. Similis C. bifasciato, sed magis cuprescens ; fronte et loris viola- 
ceis chalybeo lavatis; mento sordide nigro; abdomine fumoso-brunneo; fas- 
cüs pectoralibus-flavis scarlatino mixts, fascia peclorali non metallica rubra 
angustiori et saturatiore distinquendus. 


150. Nectarinia Ludovicensis 


Syn. Nectarinia Ludovicensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, 
p. 41. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Parties supérieures avec la gorge et la partie an- 
térieure de la poitrine d’un vert métallique à reflets fortement cuivrés, une 
bande étroite d’un bleu d’acier poli, sans reflets violets, bordant le vert-cuivré 
de la gorge et suivie d’une large ceinture d’un rouge éclatant; le ventre et les 
sous-caudales cendrées; des touffes axillaires jaunes ; les couvertures supé- 
rieures de la queue d’un bleu d’acier. Rémiges brunes; rectrices d’un brun- 
noirätre. 


Dimens:. L. t. 116 m.; aile 63 m.; queue 49 m.; bec 20 m.; tarse 
17 m. 


Tels sont les caractères que nous présente un individu envoyé de Biballa. 
dans l’intérieur de Mossamedes, par M. d’Anchieta. Il ressemble beaucoup par 
son système de coloration au male adulte de la N. afra, mais il n’y a pas en- 
tre eux une parfaite identité de couleurs, car les reflets cuivrés que nous re- 
marquons sur la plumage de notre individu, ne se laissent pas voir distincte- 
ment sur les individus de cette espèce avec lesquels nous l’avons comparé. 
Nous constatons en outre que le bleu d’acier qui borde le vert-cuivré de la 


V. Shelley, Monogr. Cinnyridae, Port. nr. 








170 NECTARINIA CHLOROPYGIA 


gorge et couvre les sus-caudales, ne présente pas sur l'individu d’Angola les 
reflets violets qui sont bien prononcés sur les mâles adultes de la N. afra 
provenants de l'Afrique australe. Le bec du premier est aussi plus court et la 
taille moins forte. 

A cause de ces différences, et en attendant leur confirmation, nous pen- 
chons à croire que la N. Ludovicensis doit garder vis-à-vis de la N. afra la 
même position qu'on veut bien accorder à la N. bifasciala vis-à-vis de la N. 
mariquensis, à la N. hypodelos par rapport à la N. collaris, etc. 

M. Anchieta nous envoya de Biballa à la même occasion un autre indivi- 
du, dont toutes les dimensions s'accordent assez bien avec celles du mâle que 
nous avons décrit, mais parfaitement distinct de lui par ses couleurs sans 
éclat, d’un gris-brun en dessous, glacé d'olivätre sur le dos et le croupion, 
d’un gris pâle en dessous, tirant au blanc sur le menton et les couvertures in- 
férieures de la queue, avec des fascicules axillaires jaunes. C’est probablement 
la femelle de cette espèce ou le jeune dans sa première livrée. 

Habit. Biballa (Anchieta). Le nom indigène du mäle adulte marqué 
sur l'étiquette est Aanjoï, celui de l'autre individu Ainbinja. 


151. Nectarinia chloropygia 


Syn. Nectarinia chloropygia, Jard. Ann. et Mag., N. H. x, 1842, p. 188; 
Hartl., Orn. West-Afr., p. 47; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 133; 
Richenow, Corr. Afrik. Gesellsch, n.° 10, p. 179. : 

Cinnyris chloropygius, Shelley, Mon. Cinnyridae, Part, pl.; Sharpe & Bouvier 
S. Z. France 1, p. #1. 


Fig. Jard. & Selby, Il. Orn. N. S. pl. 50. 
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part x, pl. 


Caract. Mile ad. Plumage en dessus d’un vert-doré à reflets légè- 
rement cuivrés sur la tête; les couvertures supérieures de la queue de la 
couleur du dos; gorge et partie antérieure de la poitrine d’un vert-doré tirant 
au bleu d'acier sur les plumes qui se trouvent en contact avec une bande 
rcuge disposé au travers de la poitrine; le reste des parties inférieures brun- 
cendré nuancé d’olivâtre; grosses touffes axillaires jaune-jonquille. Rémiges 
et grandes couvertures alaires d’un brun-noirätre; rectrices noires, bordées 
en dehors de vert-métallique. Bec et pieds noirs. 


Dimens. L. t. 93 m.; aile 50 m.; queue 38 m.; bec 18 m.; tarse 
16 m. 


La femelle est olivâtre en dessus, jaune-pàle en dessous avec la gorge 








NECTARINIA GYANOCEPHALA 171 


blanchâtre, les rémiges brunes lisérées de jaune-olivâtre elles rectrices noirà- 
tres bordées de vert-olivàtre. 


Habit. Cetle espèce habite la côte occidentale de l'Afrique, du Séné- 
gal à Angola. Elle paraît commune au Congo, où le dr. Falkenstein et M. L. 
Petit l’ont rencontrée. Au sud du Zaire elle se trouve sur les districts d’Angola 
qui demeurent au nord du Qwanza, mais elle y doit être plus rare, car M. Ha- 
milton est le seul voyageur qui l'ait signalée dans le territoire traversé par la 
rivière Lucala. 


152. Nectarinia cyanocephala 


Syn. Certhia cyanocephala, Shaw, Gen. Zool., vur, p. 203. 

Nectarinia cyanocephala, Hartl., Orn. West-Afr., pp. 49 et 271; Mont. & 
Hartl., Proc. Z. S. L., 1860, p. 110; Richenow, Corr. Afrik. Gesellsch., 
0.° 10, 1874, p. 179. 

Cinnyris cyanocephalus, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 41. 


Fig. Swainson, B. West-Afr. 11, pl. 16. 
Reichenbach, Scansoriae, tab. 573, fig. 3:905 —6. 


Caract. Mûle ad. En dessus d’un vertolivätre lavé de jaune; la 
tête, le cou, la gorge et la partie antérieure de la poitrine d’un vert-métalli- 
que à reflets bleus d’acier, plus prononcés sur le plastron guttural; le reste 
des parties inférieures d’un cendré brunàtre ; touffes axillaires jaune-paille. 
Rémiges et rectrices brunes, lisérées en dehors de jaune-olivätre. Bec et pieds 
noirs. 


Dimens. L. t. 130 m.; aile 65 m.; queue 48 m.; bec 22 m.; larse 
{*m. 


La femelle a le dessus de la tête et du cou vert-olivatre comme le dos, et 
toutes les parties inférieures d’un gris-pâle nuancé de jaunâtre ; les côtés de 
la tête sont pointillés de brun sur un fond gris jaunàtre. 


Elabit. La N. cyanocephala, qui est répandue du Sénégal au Congo, 
figure dans une liste d'oiseaux recueillis par M. Monteiro dans le Zembe ; elle 
n'a jamais été observée au sud du Quansza. 


MM. Petit et Falkenstein en ont envoyé des individus du Congo; c’est aussi 
au Congo que Perrein doit avoir recueilli les individus décrits par Vieillot, à 
juger d’après les indications de cet ornithologiste sur l'habitat de l'espèce !. 

Notre description est faite d’après deux individus, mâle et femelle, de la 
Côte d'Or. 


!V. Vieillot, N. Diet. H. N. 31, art. Soui-manga, p. 513. 





172 NECTARINIA TALATALA 


158. Nectarinia talatala 
Syn. Nectarinia talatala, Smith, App. Rep. Expl. S.-Afr., p. 58; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p.72; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvrr, 1874, 
p. 39; ibid., n.° x1x, 1876, p. 151. 
Nectarinia Anderssoni, StikL & Sclat., Cont. Orn., 1852, p. 153. 
Nectarinia sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 332. 
Cinnyris talatala, Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part n, pl. 


Fig. Sharpe in Layard's, B. S.-Afr. Part m, pl. 1. 
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1, pl. 


Caract. Mûle ad. Plumage vert-doré, tirant au bleu d'acier sur le 
front, les pelites couvertures des ailes et les sus-caudales; la gorge d’un vert- 
doré, avec des reflets bleus sur le menton et passant au bleu-violet vers la 
partie antérieure de la poitrine; une bande transversale noire, plus étroite 
au milieu, séparant le violet de la poitrine du blanc:grisâtre des parties infé- 
rieures; touffes axillaires jaune-souffre. Rémiges brunes, lisérées en dehors 
de gris; rectrices d’un noir-bleu bordées de vert-doré sur les barbes externes. 
Bec et pieds noirs : iris Châlain (Anchieta). 


imens. L.t. 114 m.; aile 57 m.; queue 47 m.; bec 20 m.; tarse 
17 m. . 


La fémelle et le jeune mâle sont d’un brun-pàle en dessus, et d’un blanc 
lavé de gris en dessous, avec les ailes et la queue brunes, les bords et les ex- 
trémités des rectrices d’une teinte plus pale. 

Chez le mâle en livrée de transition c’est la gorge qui commence à se 
nuancer de vert-métallique. 


Elabit. Capangombe et Humbe (Anchieta). 


Cette espèce habite l'Afrique australe, à l'exclusion de la colonie du Cap; 
elle est répandue sur les pays des Grands Namaquas et des Damaras, où l’a 
rencontrée Andersson, et atteint, sans se rapprocher de la côte, les districts 
méridionaux d'Angola. M. d'Anchieta en a rencontré au /uwmbe des bandes 
nombreuses de cette Nectarinia, mais à Capangombe elle devient beaucoup 
plus rare. Les indigènes de cette dernière localité lui donnent le même nom 
dont ils se servent en général pour les autres espèces de cette famille, Mari- 


apindo. 


NECTARINIA VENUSTA, N. CUPREA 173 


154. Nectarinia venusta 


Syn. Certhia venusta, Shaw, Nat. Mise., pl. 369. 
Nectarinia venusta, Hartl., Orn. West-Afr., p. 48; Boc., Jorn. Acad. 
Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 41. ; 


Fig. Shaw, Nat. Misc. pl. 369. 
Vieill. & Oud. Ois. dorés, pl. 79. 


Caract. Mile ad. D'un vert-métallique en dessus et sur la gorge, 
avec le menton noir, le front et le devant de la poitrine d’un beau bleu à re- 
flets-violets; les couvertures supérieures de la queue d’un bleu d'acier; au 
dessous du violet de la gorge une bande transversale noire ; l'abdomen et les 
sous-caudales d’un:jaune-jonquille ; touffes axillaires orange et jaune. Rémiges 
et grandes couvertures des ailes brunes avec un liséré pale sur les bords ex- 
ternes; rectrices d'un noir-bleu bordées en dehors de vert-métallique, Bec et 
pieds noirs. 


Dimens. L. t. 110 m.; aile 54 m.; queue 40 m.; bec 17 m.; tarse 
15 m. 


Etabit. M. d'Anchieta nous envoya, en 1868, de Biballa un màle 
adulte, dont les principaux caraclères sont ceux énumerés dans la diagnose 
de l’espèce. Nous avons trouvé dans le même envoi un autre individu à cou- 
leurs ternes, brun-cendré en dessus et gris lavé de jaune en dessous, que 
nous avons pris pour la femelle de cette espèce; elle est d'une taille un peu 
plus forte, mais a le bec plus court et plus faible. Si nous ne nous trompons 
pas, ce sont les premiers individus de N. venusta recueillis au sud du Gabon ; 
au nord de cette région elle a été observée jusqu’au Sénégal. 


155. Nectarinia cuprea 


Syn. Certhia cuprea, Shaw, Gen. Zool. Part vrr, p. 201. 

Nectarinia cuprea, Harl., Orn. West-Afr., pp. 48 et 270; Heugl., Orn. N. 0. 
—Aîr., p. 231; Richenow, Corr. Afrik. Gesellsch., n.° x, 1874, p. 179. 

Cinnyris cupreus, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 42. 


Fig. Vieillot & Oud., Ois. dorés, pls. 23 et 27. 
Reichenbach, Scansoriae, tab. 571, fig. 3894 — 5. 


Caract. Mile ad. Plumage d’un rouge de cuivre éclatant à reflets 
dorés sur la tête et la gorge, et à reflets d’un beau violet sur le dos, les cou- 
vertures alaires et le haut de la poitrine; les couvertures supérieures de la 


174 NECTARINIA CHALCEA 


queue de la couleur du dos; abdomen et sous-caudales d’un noir velouté. Ré- 
miges brunes; les secondaires et les grandes couvertures alaires d’une teinte 
plus foncée et légèrement lustrées de vert. Les rectrices en dessus noires, 
nuancés de bleu-violacé et lisérées en dehors de vert-métallique. Pieds, bec 
et iris noirs. 


DDimens. L. t. 109.; aile 60 m.; queue 45 m.;-bec 18 m.; farse 
15 m. 


Ces dimensions nous sont données par un male adulte du Gabon ; deux 
individus de Fanti, du même sexe et en livrée d’adulte, sont sensiblement 
plus petits. 

Chez un autre individu de cette dernière provenance, en plumage de 
transition, les parties supérieures, d’un gris-olivâtre, présentent à peine quel- 
ques taches disséminées d’un rouge de cuivre à reflets dorés ou violets, sui- 
vant la région où elles se trouvent ; sur le milieu de la gorge brille sur un fond 
gris-jaunätre une tache allongée rouge de cuivre à reflets dorés, s'étendant 
du menton à la poitrine; l'abdomen est noir varié sur les flancs de grandes 
taches d’un gris-jaunàtre. Les ailes et la queue comme chez l’adulte. D’après 
cet échantillon on peut se faire une idée exacte de la livrée du jeune. 


Habit. L'individu décrit par Vieillot sous le nom de C. tricolor était 
originaire de Molembo sur la côte du Congo Î, Le dr. Falkenstein et M. L. Petit 
ont aussi rencontré cette espèce sur la côte de Loango. Elle se répand vers 
le nord jusqu’au Sénégal. - 


156. Nectarinia chalcea 


Syn. Nectarinia chalcea, Mar, Ibis, 1862, p. 341; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.°11, 1867, p. 135; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717. 


Fig. nullu. 


Caract. Très semblable à la N. cuprea, dont elle différe cependant 
par l'absence presque complète des reflets d’un rouge-violet, si caractéristiques 
du plumage de cette espèce, remplacées en grande partie chez la N. chalcea, 
par des reflets d'un ton plus doré et tirant au vert sur la tête et le dos; le bec 
de celle-ci est un peu plus long et plus fort. 


PDimens. L. t. 122 m.; aile 58 m.; queue 40 m.; bec 19 m.; larse 
18 m. 


1 V. Vieillot, N. Diet. EL. N., vol. 31, p. 514. 








F NECTARINIA FUSCA 175 


Habit. Angola: Cambambe (Monteiro) ; Duque de Braganca (Bayäo): 
Golungo Alto? (Welwitsch). 


Un individu envoyé de Cabinda (Congo) par Sperling a été rapporté par 
M. Sharpe à cette espèce. 

Les caractères des deux individus d’Angola, de la collection du Muséum 
de Lisbonne, l’un envoyé du Duque de Bragança par M. Bayäo, l’autre recueilli 
probablement dans le Golungo Alto par Welwitsch, s'accordent assez bien avec 
le type de l'espèce pris à Cambambe pour M. Monteiro; mais nous devons 
ajouter que l’un et l’autre laissent beaucoup à désirer comme état de conser- 
vation et nous inspirent des doutes quant à leur coloration véritable. 

Si l’on ajoute à ces deux individus d’Angola celui décrit par M. Hartlaub 
et l'individu de Cabinda examiné par M. Sharpe, on arrive au total de quatre 
individus de cette espèce parvenus jusqu'à présent en Europe. 


157. Nectarinia fusca 


Syn. Cinnyris fuseus, Vieill., N. Dict. M. N., vol. 31, p. 506. 
Nectarinia fusca, Hartl., Orn. West-Afr. p. 51; Layard, B. S-Afr., p. 79; Gur- 
ney in Anderss. B. Damara, p. 71; Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part ur. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, Part vi, pl. 296, fig. 1. 
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part nr, pl. 


Caracet. Mile ad. Plumage brun à reflets bronzés et violets peu 
éclatans sur la tête, le cou et les couvertures alaires, plus prononcés sur la 
gorge et la poitrine; les ailes et la queue d’un brun-noir ; l’abdomen et les 
sous-caudales blanches ; des touffes axillaires jaune-orange. Bec, pieds et iris 
noirs. 


Dimens. L. t. 100 m.; aile 57 m.; queue 39 m.; bec 20 m.; tarse 
il Tran 


Eabit. M. Harilaub cite un individu d’Angola faisant partie des col- 
lections du Muséum de Paris !; mais nous ignorons si l'exactitude de cette pro- 
venance a été dument constatée. Cette espèce quoique fort répandue en Afri- 
que australe, dans les pays des Grands et Petits Namaquas et des Damaras, 
“comme Levaillant, Wahlberg et Andersson l’ontreconnu, n’a été rencontrée par 
M. d’Anchieta au Æwmbe ni dans le vaste territoire de l'intérieur de Mossa- 
medes, qu'il a parcouru et dans lequel il a séjourné pendant plusieurs mois. 
Elle a également échappée aux recherches de tous les autres voyageurs qui se 
sont occupés de l’ornithologie d'Angola. 


# V. Hartlaub, Orn. West-Afr., p. 51. 





176 NECTARINIA CYANOLAEMA, N. HYPODELOS 4 


158. Nectarinia cyanolaema 


Syn. Nectarinia cyanolaema, Jard. Contr. Orn. 1851, p. 154; Hartl., Orn. 
West-Afr., p. 51; Mont. & Hartl., Proc. Z. S. L., 1860, p. 110; Sharpe, 
Proc. Z. S. L. 1871, p. 133. 


Fig. Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1x, pl. 


Caract. Mile ad. En dessus d’un cendré-noiratre, avec le front et 
le vertex d’un bleu d’indigo à reflets métalliques ; une tache ovale de cette 
même couleur couvrant le menton et la gorge jusqu'à la partie antérieure de 
la poitrine; le reste des parties inférieures brun-cendré, plus pâle sur le bas- 
ventre et les couvertures inférieures de la queue; ailes et queue brunes; 
touffes axillaires jaune-soufre. Bec et pieds noirs. 


Dimens. L. t. 136 m.; aile 69 m.; queue 62 m.; bec 19 m.; larse 
16 m. 


La femelle est en dessus d’un brun-olivâtre, tirant davantage au jaune 


sur le croupion; les parties inférieures d'un gris-brunâtre avec les flancs, le 
bas-ventre et les sous-caudales d’un jaune-olivâtre; les rémiges et les rectri- 
ces brunes, bordées de vert-jaunàtre. 

Cette espèce nous est inconnue. Nous donnons les caractères des deux 
sexes d’après les figures publiées par M. Shelley. 


Elabit. La N. cyanolaema a été trouvée à Angola, dans l'intérieur, 
d’abord au Bembe par M. Monteiro, ensuite au Cazengo par M. Hamilton. 


Les individus ayant servi à l'établissement de l'espèce avaient été rap- 
portés par Fraser de Fernäo do P6. Elle se trouve au Gabon; mais jusqu’à 
présent on n’a pu la découvrir au Congo. 


159. Nectarinia hypodelos 


Syn. Nectarinia hypodilus, Jard. Contr. Orn., 1851, p. 153. 

Nectarinia hypodelos, Hartl., Orn. West-Afr., p. 51: Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° 11, 1867, p. 135. 

Nectarinia subcollaris, Hartl., Orn. West-Afr., pp. 52 et 271; Sharpe, Proc. 
Z. S. L. 1873, p. 717. 

Anthodiaeta hypodila, Shelley, Mon. Cinnyridae, Part 1, texte. 

Cinnyris hypodilus, Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France r, p. 41. 


Fig. Reichenbach, Scansoriae, tab. 590, fig. 4007-8. 


Caract. Mie ad. Plumage en dessus d’un vert-doré; les petites el 
moyennes couvertures de l'aile de cette même couleur ainsi que la gorge el 


4 





NECTARINIA TEPHROLAEMA 177 


la partie antérieure de Ja poitrine; un étroit collier pecloral bleu d'acier à 
reflets violets séparant le vert-métallique de la gorge du jaune-jonquille qui 
régne sur l'abdomen; les flancs nuancés d’olivâtre; des touffes axillaires jau- 
nes. Rémiges et grandes couvertures des ailes brunes, bordées sur les barbes 
externes d’un jaune-verdätre sans aucun éclat métallique; rectrices noires 
bordées en dehors de vert-doré. Bec et pieds noirs; iris noirâtre. 


DDimens. L. t. 96 m.; aile 54 m.; queue 35 m.; bec 15-m.; tarse 
16 m. 


La femelle adulte serait, d'après M. Shelley, à peine distincte du mâle 
par la coloration de la gorge et de la poitrine, d’un jaune-jonquille comme le 
ventre, ct le jeune ressemblerait à la femelle. Nous avons en effet un individu 
de Fanti sous cette livrée, mais présentant déjà sur la gorge quelques taches 
d’un vert métallique, ce qui nous le fait regarder plutôt comme un mâle en 
plumage de transition. Un autre individu de notre collection, également de 
Fanti, marqué comme femelle sur l'étiquette, a les parties supérieures d’un 
vert-olivâtre et le dessous du corps d’un gris-blanchâtre à peine lavé de jau- 
ne; d’où nous pensons pouvoir conclure que la première livrée est chez cette 
espèce composée de couleurs sans éclat, comme c’est la règle générale dans 
cette famille. 

Les dimensions d’un male adulte d’Angola sont supérieures à celles de 
nos individus de la Côte d'Or. 


Etabit. Le Muséum de Lisbonne possède un seul individu d'Angola 
envoyé de Loanda par M. Toulson. Sperling et M. L. Petit ont trouvé cette es- 
pèce au Congo. Elle habite une aire assez étendue du Sénégal à Angola. 


160. Nectarinia tephrolaema 


Syn. Nectarinia tephrolaema, Jard. & Fras., Contr. Orn. 1852, p. 59: Hartl., 
Orn. West-Afr., p. 51; Sharpe, Cat. Afric. Birds, p. 41. 
Anthodiaeta tephrolaema, Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1, texte. 


Fig. nulla. 


Caract. Parties supérieures, avec les peliles et moyennes couver- 
tures des ailes d’un vert-doré; la partie postérieure du dos, les sus-caudales 
ét les bordures des rémiges et des rectrices d’un jaune-olivätre; les côtés de 
la tête d’un vert-doré avec un pelit espace noir au devant de l'œil; gorge et 
côtés du cou également d’un vert-doré; un étroit collier orange au-devant de 


la poitrine; la poitrine, au-dessous de ce collier, d’un gris-cendré, le reste des 


12 





178 NECTARINIA TEPHROLAEMA 


parties inférieures d’un jaune-olivàtre; touffes axillaires d’un jaune-vif. Bec 
noir; pieds bruns; iris brun-foncé. 


Dimens. L. {. 84 m.; aile 55 m.; queue 33 m.; bec 13 m.; tarse 
15 m. 


La femelle adulte est olivâtre en dessus, tirant légèrement au jaune sur 
le croupion, et d’un olivatre lavé de jaune en dessous ; les rémiges et les re- 
ctrices sont brunes, les premières bordées d’olivètre, celles-ci bordées et ter- 
minées de brun-pâle. 

Le jeune mäle ressemble à la femelle. 

Cette espèce nous est inconnue ; nous nous sommes servi pour la caracté- 
riser des descriptions publiées par M. Shelley. 


EHabit. Suivant M. Hartlaub des individus originaires d’'Angola se 
trouveraient dans la magnifique collection que notre regretté ami Jules Ver- 
reaux avait réussi à former avec tant de persévérance. M. Shelley cite égale- 
ment un individu de la même provenance dans la collection de M. Sharpe, re- 
cueilli au Bembe par M. Monteiro. 


Cette espèce se trouve à FernGo do P6 et au Gabon. 


Aux espèces précédentes il faut encore ajouter trois Nectariniae décrites par 
Vieillot d'après des individus rapportés par Perrein de son voyage au Congo et à la 
côte d’Angola, mais qu'on n'a jamais pu retrouver depuis cette époque ni dans ces 
possessions portugaises, ni ailleurs. 

Voici les noms de ces espèces et leurs caractères différentiels d’après les des- 
criptions publiées par Vieillot : 


Nectarinia rubescens, (Vicill.), Encycl., p. 593, id. N. Dict. H. N., vol. 
31, p. 506; Hartl., Oro. West-Afr., p. 49. 


Fig. nulla. 


Caract. Front d'un vert-doré, qui se change en bleu éclatant vers le som- 
met de la tête; le capistrum et le lorum noirs. Des reflets mordorés sur les ailes et 
la queue; un riche mordoré velouté domine sur toutes les parties supérieures; la 
gorge et le devant du cou d'un vert-doré très brillant, bordé de bleu vers le bas de 


‘ cette dernière partie; la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures de la queue 


d'un noir de velours; le bec et les pieds noirs. 


Taille de Ja N. fuliginosa. 





HIRUNDO RUSTICA 179 


N. erythothorax (Vieill.), Eneyel., p. 534; id., N. Dict. H. N., vol. 31, 
p. 907; Hartl., Orn. West Afr., p. 46. 


Fig. nulla. 


Caract. Front et le dessus de la tête d'un riche vert-doré, entouré près de 
l'occiput d’une baude qui prend un ton jaunâtre; le dessus du cou, les scapulaires 
et les couvertures des ailes d'uo noir de velours à reflets violets; la gorge, le dos 
et Je croupion d’un violet éclatant; la poitrine et le ventre d’un rouge rembruni; le 
bas-ventre gris; les ailes et la queue d’un brun-noirâtre, bordé de violet sur les re- 
ctrices; le bec et les pieds noirs. 


N. Perreïni (Vieill.), Encyel., p. 595; id., N. Dict. H. N., vol. 31, p. 508; 
Hartl., Orn. West-Afr., p. #7. 


Fig. nulla. 


Caxzact. Un riche vert-doré à reflets régne sur toutes les parties supérieures, 
les ailes et la queue; le reste du plumage est d’un noir de velours; le bec et les 
pieds d’un noir mat; la queue est échancrée. 

Nous ne comprenous pas parmi les espèces d’Angola la N. Hartlaubii, Verr. 
décrite par Hartlaub d’après les specimens types de la collection de Jules Verreaux, 
qu'on croyait originaires d'Angola. On ne possède aucune preuve authentique de 
l'existence de cette espèce à Angola, et tout ce qui l’on sait au sujet de son habitat 
c'est qu’elle vit à l'ile du Prince et qu’elle n’y est pas rare. Le dr. Dobrn à qui l’on 
doit cette découverte met avec raison en doute son existence à Angola, attribuant 
cette fausse origine à une de ces méprises si fréquentes et si faciles à expliquer lors- 
qu'il s’agit de la provenance d'espèces d’Afrique occidentale, car les batiments qui 
les apportent en Europe touchent à plusieurs endroits et les collections ramenées de 
points différents se trouvent souvent confondues à leur arrivée. (V. Dohrn, Synopsis 
of the Birds of ilha do Principe, Proc. Z. S. L. 1866, p. 326). 


FAN. HIRUNDINIDAE 


161. Hirundo rustica 


Syn. 1. rustica, Linn., Syst. Nat., Part 1, p. 343; Hartl., Orn.West-Afr., p. 26; 
Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 134; Heugl., Orn. N. O-Afr., p. 151; 
Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 306; Gurney in Anderss. B. Damara, 
p. 90; Sharpe & Bouvier, Bull. Soc. Zool. de France 1, 1876, p. 37. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, Part xxxvn, pl. 
Caract. Ad. Parties supérieures et un large collier au devant de 


la poitrine d’un noir brillant à reflets bleus d’acier et violets ; front et gorge 
roux-marron; bas de la poitrine, abdomen et sous-caudales blanc-roussâtre. 











160 >» HIRUXDO ANGOLENSIS 


Queue très fourchue, noire; les rectrices, à l'exception des deux médianes, avec 
une tache blanche sur les barbes internes. Iris et bec noirs; pieds noiràtres. 


Dimens. L. it. 180 m.; aile 130 m.; queue, rect. ext. 105 m.; 
rect. méd. 46 m.; bec 8 m.; tarse 11 m. 


EHabit. Jusqu'à présent les preuves authentiques de l’existence de 
notre hirondelle de cheminé sur le territoire d’Angola, compris entre le Zaire 
et le Cunene, nous font complétement défaut; mais elle visite le Congo, car 
deux individus rapportés dernièrement de Landana et Chinchonzxo par M. L. 
Petit ont été reconnus par MM. Sharpe et Bouvier comme appartenant à l'A. 
rustica. Nous avons ainsi de bonnes raisons pour supposer que l’espèce citée 
par Cranch, dans son Appendice au Voyage de Tuckey!, sous le nom de }. 
Savignii, appartient en réalité à l’espèce d'Europe. 


Andersson dit dans ses notes que l’/Z. rustica est assez commune dans 
les pays des Damaras et des Grands Namaquas pendant la saison des pluies, 
et qu'elle visite en bandes nombreuses la baie de Walvisch et quelques autres 
localités voisines de la côte ?. 


162. Hirundo angolensis 


Syn. Hirundo angolensis, Boc., Jorn. Ac. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 47; ibid., 
n. vu, 1870, p. 339; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 567, pl. 43; ibid., 
1869, p. 567; ibid., 1870, p. 307. 


Fig. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1867, pl. 43. 


Caract. Ad. Parties supérieures d’un noir brillant à reflets bleus et 
violets; front, gorge et partie antérieure de la poitrine d’un beau roux-mar- 
ron, Suivi immédiatement d’un collier de la couleur du dos, étroit et souvent 
interrompu au centre; le reste de la surface inférieure d’un gris-brunûtre, 
plus pâle au milieu du ventre; les couvertures inférieures de la queue bor- 
dées de blanchâtre et parfois marquées près de l'extrémité d’une petite tache 
noire. Rémiges et rectrices de la couleur du dos à reflets verts et pourpres; 
les rectrices latérales plus longues et eflilées, les deux médianes unicolores, 
les autres marquées sur les barbes internes d’une tache quadrangulaire blan- 
che. Couvertures inférieures de l’aile d’un brun fuligineux. Bec et pieds noirs; 
iris châtain (Anchiela). 


! V. Tuckey, Narrative of an Expedition to explore the River Zaire, App. n.° 1v, p. 407. 
© V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 51. 





HIRUNDO MONTEIRI IS! 


Dimens. L. t. 140 m.; aile 120 m.; queue, rect. ext. 60 m., rect. 
méd. 43 m.; bec 7 m.; tarse 9 m. 


Cette hirondelle est sans doute très voisine de l'A. lucida, Verr., de Gam- 
bie ; mais la couleur de l'abdomen, des sous-alaires et des sous-caudales, d’un 
blanc pur chez la dernière espèce, ne permet pas de les confondre. 


Habit. Pungo-Andongo, Ambaca et Huilla (Anchieta). M. Monteiro 
a pris dans l’'Ambriz, en mars et avril 1869, deux individus de cette espèce !. 
Elle n’a pas été observée au sud du Cunene. 

Nom indigène Piapia (Angola — Anchieta). 


168. Hirundo Monteiri 


Syn. Hirundo Monteiri, Hartl., Ibis, 1862, p. 340, pl. 11 ; Boc., Jorn. Acad. 
Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40; ibid., n.° vin, 1870, p. 339; ibid., n.° x, 
1871, p. 274; ibid., n.° xwr, 1873, p. 283; ibid., n.° xvur, 1876, p. 151, 
Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 139; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 316; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 49; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, 
1, 1876, p. 38. 


Fig. Hartlaub, Ibis, 1862, pl. 11. 


Caract. Ad. En dessus d'un noir-bleu lustré de violet; côtés du 
cou, croupion et couvertures supérieures de la queue, poitrine et abdomen 
d’un roux-cannelle vif; lores, espace au-dessus et derrière l'œil et gorge d’un 
blanc légèrement teint de fauve; sous-alaires de cette couleur. Rémiges 
noires à reflets vert de bronze. Queue fourchue d’un noir lustré moins brillant 
que le dos; les trois rectrices latérales marquées d’une large tache blanche. 
Quelques unes des sous-caudales portent vers le bout de grandes taches d’un 
noir bleu. Bec et pieds noirs ; iris Châtain foncé (Anchieta). 


Dimens. L. t. 230 m.; aile 150 m.; quene, rect. ext. 128 m., rect. 
méd. 49 m.; bec 10 m.; tarse 17 m. 


L'existence de taches blanches sur les pennes latérales de la queue sert à 
bien distinguer celte espèce de l’Æ. senegalensis ; chez celle-ci le roux des cù- 
tés du cou s'élargit vers la nuque, de manière à y dessiner un collier presque 
complet, mais ce caractère est moins constant et surtout moins facile à con- 
stater. 


: V, Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 567. 








182 HIRUNDO SENEGALENSIS, If. GORDONI 


Efabit. L’/. Monteiri est fort répandue en Angola. M. Monteiro l'a 
découverte à Massangano et Cambambe ; M. d’Anchieta l’a observée à Am- 
baca, au nord du Quanza, à Biballa et Capangombe, dans l’intérieur de Mos- 
samedes, et au Æumbe tout près du Cunene ; au sud de ce fleuve, Andersson 
en a récueilli des spécimens dans le pays des Damaras. Sur la côte orientale 
Kirk l’a trouvée au Zambeze. 


Suivant M. d'Anchieta les indigènes de quelques localités d’Angola don- 
nent à cette espèce le nom de Piapia, dont ils se servent en général pour 
désigner les hirondelles qui se montrent habituellement dans ces parages. 


164. Hirundo senegalensis 


Syn. Hirundo senegalensis, Linn., Syt. Nat. I, p. 345; Hartl., Orn. West-Afr., 
p. 27; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 316; Reichenow, Corr. Afrik. 
Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 178; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France I, 
1876, p. 37. 


Fig. Swainson, B. West-Afi. LU, pl. 6. 
Gould, B. of Europe, pl. 55. 


Caract. À peine distincte de l’Æ. Monteiri par la coloration de la 
queue d’un noir uniforme, sans aucun vestige de laches sur les rectrices laté- 
rales; l’espace noir en bas de la nuque un peu plus étroit. 


Dimens. L.t.220 m.; aile 145 m.; queue, rect. ext. 121 m., rect. 
méd. 53 m.; bec 11 10. ; tarse 16 m. 


Habit. Cette espèce parait remplacer l/. Monteiri dans l'Afrique 
occidentale au nord du Zaire; elle est fort répandue du Sénégal au Congo. 
Dans cette partie des possessions portugaises elle a été dernièrement rencon- 
trée par le dr. Falkenstein sur la côte de Loango et par M. L. Petit à Landana 
et Chinchonxo!. 


165. Hirundo Gordoni 
Syn. Hirundo Gordoni, Jardine, Contr. to Orn., 1851, p. 151; Hartl., Orn. 
West-Afr., p. 27; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 317. 
Fig. nulla. 
Caract. Ad. Parties supérieures noires à reflets bleus d’acier sur 


le dos, et verts sur les ailes et la queue; croupion et sus-caudales roux- 


! V. Reichenow, Corr. Africk Gesellsch., n.° 10, p. 178; Sharpe et Bouvier, Bull. $. Z. 
France I, p. 37. 





HIRUNDO CUCULLATA c 183 


cannelle ; toutes les parties inférieures de cette couleur, mais d’un ton plus 
päle sur la gorge et la poitrine. Queue très-fourchue ; les trois rectrices de 
chaque côté marquées d'une tache blanche sur les barbes internes. Bec noir ; 
pieds noirâtres. 


Dimens. L.t. 190 m.; aile 115 m.; queue, rect. ext. 100 m., rect. 
méd. 50 m.; bec 7 m.; tarse 12 m. 


Efabit. Nous possédons un seul individu rapporté d’Angola par M. 
Welwitsch ; malheureusement l'étiquette ne porte pas aucune indication quant 
à la localité où il aurait été pris. C’est le premier et, jusqu’à présent, l'unique 
exemplaire recueilli au sud du Zaire. LH. semirufa, Sund., la remplace dans 
l'Afrique australe. 


L’H. Gordoni ne figure pas encore parmi les oiseaux observés dans le 
Congo. D’après les données authentiques dont on pouvait disposer, les limites 
extrèmes de son habitat dans l'Afrique occidentale étaient la Gambie et le 
Gabon ; mais la découverte de Welwitsch vient changer ces idées. 

Comme parmi les oiseaux de la petite collection rapportée par Welwitsch, 
ceux dont l'étiquette porte l'indication de l'habitat sont tous originaires de lo- 
calités situées au nord du Quanza, nous croyons ne pas nous tromper en attri- 
buant la même origine à notre exemplaire de l’A. Gordon. 


166. Hirundo cucullata 


Syn. Hirundo cucullata, Bodd. Tabl. PI. Enl. p. 45; Sharpe, Proc. Z.S. L., 
1870, p. 318; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 162; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 50. 

Hirundo capensis, Gm. Syst. Nat. [., p. 1019; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° v, 
1868, p. 47. 


Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 723, fig. 2. 


Caract. Ad. Dessus de la tête d’un roux-marron, plus pâle vers la 
nuque ; croupion et sus-caudales roux-cannelle ; dos noir à reflets bleus d’acier. 
Ailes et queue noires lustrées de reflets verdâtres ; les trois rectrices externes 
marquées d’une tache quadrangulaire blanche sur les barbes internes. Parties 
inférieures blanches lavées de fauve et marquées d’une strie noire sur les tiges 
des plumes. Sous-alaires d’un blanc roussàtre. Bec noir; pieds noirâtres ; iris 
châtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 200 m.; aile 123 m.; queue, rect. ext. 105 m., rect, 
méd. 53 m.; bec 8 m.; tarse 13 m. 


184 HIRUNDO PUELLA 
Habit. Mossamecdes (Sala) ; Rio Coroca et Huilla (Anchieta). 


Ancersson rencontra cette espèce dans le pays des Damaras, mais contre 

À notre attente, nous ne l'avons pas trouvée parmi les oiseaux que M. d’Anchiela 

- nous a envoyés du //uwmbe. L'individu qui figure sous ce nom dans une de nos 

récentes publications au sujet des résultats de l'exploration du Humbe par M. 

d'Anchieta!, appartient à une espèce distincte, l'A. puella, qui se montre plus 

exclusivement dans les régions équatoriales de l'Afrique occidentale et orien- 

, tale, tandis que l'A. cucullata est justement regardée comme propre à l’Afri- 
que australe. 





167. Hirundo puella 


Syn. Hirundo puella, Temm. Faun. Jap. Aves, p. 33; Heugl., Orn. N.-0. 
Afr., p. 160; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 140; Sharpe, Proc. Z. S. 
L., 1870, p. 319; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xnr, 1871, p. 274; Rei- 
cheuow, Corresp. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 178; Sharpe & Bou- 
vier., Bull. S. Z. France 1, 1876, p. 38. 

Hirundo striolata, Montciro, Proc. Z. S. L. 1865, p. 95. 


Fig. Ferret et Gallinier, Voy. en Abyss., pl. 10. 
Rüppell, Syst. Uebers., tab. 6. 


Caract. Ad. Dessus de la lêle et du cou, croupion et couvertures su- 
périeures de la queue d’un roux-cannelle pàle; dos noir-bleu à reflets d’acier 
poli ; ailes et queue noires à reflets bleus et verts, les trois ou quatre rectrices 
latérales marquées d'une tache blanche sur les barbes internes. Parties infé- 
rieures blanches fortement striées de noir; les flancs lavés de roux; les sous- | 
caudales et les sous-alaires à peine marquées d’un trait noir sur la tige, celles- 
ci nuancées de roux. Bec et pieds noirs; iris chätain. 





Dimens. L.t. 175 m.; aile 110 m.; queue, rect. ext. 100 m., rect. 
méd. 46 m.; bec 7 m.; tarse 12 m. 


Ressemble à l’Æ. cucullata, mais il est facile de la bien distinguer de 
celte espèce par sa taille plus petite et par le dessin des parties inférieures 
couvertes de stries noires beaucoup plus grosses. Le roux de la tête d’un ton 
foncé, tirant au marron, chez l’/. cucullata, est au contraire d’une teinte pâle 
chez l'A. puella. 


Habit. Celle espèce est assez répandue sur les territoires du Congo et 
d'Angola. Dans la première de ces régions elle a été observée par le dr. Fal- 


Y, Bocage, Jorn. Sc. Acad. Lisboa, n.° xvu., 1874. p. 35. 
[=] 





HIRUNDO ALBIGULARIS 185 


kenstein et par M. L. Petit; nous possédons des individus recueillis à Angola 
depuis le nord du Quanza jusqu'au Auwmbe sur les bords du Cunene. L’indi- 
vidu envoyé par M. d’Anchiela de cette dernière localité, que nous avions 
cité dans une de nos publications sous le nom de /. cucullata, par suite d’un 
examen trop superficiel, appartient en réalité à l'A. puella. 


Tous nos individus d'Angola comparés à un individu adulte de Fanti lui 
sont sensiblement supérieurs en dimensions? ; chez celui-ci le roux des parties 
inférieures et des sous-alaires est plus vif. 

Nom indigène au Humbe Piapia. 


168. Hirundo albigularis 


Syn. Hirundo albigularis, Stickl., Contr. Orn., 1849, p. 17, pl. 15; Layard, 
Birds S.-Alr., p. 55; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 308. 


Fig. Strickland, Contrib. Ornith., pl. 15. 


Caract. D'un noir bleu à refets d'acier poli en dessus; une grande 
tache sur le front d'un roux-marron; gorge et partie antérieure de la poitrine 
blanches, légèrement lavées de roux; un collier complet de la couleur du dos 
séparant le blanc de la gorge du brun-cendré qui couvre les parties inférieu- 
res; les sous-caudales d'un cendré pâle, bordées de blanchâtre et marquées 
d’un trait brun sur les tiges. Couvertures inférieures de l’aile d’un blanc sale. 
Rémiges noires à reflets verts et bleus; les barbes internes des dernières cubi- 
tales d'un gris-blanchätre avec les bords noirs. Queue très fourchue de la cou- 
leur du dos; les rectrices marquées, à l'exception des deux médianes, d’une 
tache quadrangulaire blanche sur les barbes internes près de l'extrémité. Bec 
et pieds noirs. 


Dimens. L.t.158 m.; aile 126 m.; queue, rect. ext. 68 m., recl. 
méd. 42 m.; bec 9 m.; tarse 12 m. 


Habit. Angola. 


L'individu unique dont nous avons donné ci-dessus les principaux cara- 
clères faisait partie d’une collection d'oiseaux recueillis sur divers points 
d’Angola, que nous devons à la libéralité de M. Furtado d’Antas; nous igno- 


! N. Jorn. Sc. Acad. Lisboa, xvur, 1874, p. 35, n.° 6. 
* Voici les dimensions de l'individu de Fanti. L. t. 150 m.; aile 100 m.; queue, rectr. 
ext. 69, rect. méd. 40 m.; bec 6 m.; tarse 11 m. 





186 HIRUNDO FILIFERA 


rons le lieu exact de sa provenance. Il ressemble à l'A. albigularis autant qu'il 
nous est permis de juger d’après les descriptions et la figure que nous avons 
pu consulter; mais il n’y a pas une parfaite identité quant à la coloration des 
parties inférieures, d’un cendré-brunâtre chez l'individu d’Angola, blanches 
ou d’un blanc terne chez l’espèce de Strickland, suivant les auteurs. Notre ré- 
pugnance à augmenter le nombre des espèces nominales ou mal caractérisées 
nous décide à inscrire l'individu d’Angola sous le nom de l'A. albigularis, dans 
la supposition que les différences de coloration dont nous venons de parler 
soient le résultat de l’influence de la saison ou de l’âge. 

L’H. albigularis n'avait été rencontrée que dans la colonie du Cap et le 
Natal; une autre espèce, l’/Æ. aethiopica, à peine distincte de celle-ci par sa 
taille plus petite et son collier interrompu, appartient à l'Afrique orientale; si 
la différence de coloration que nous avons signalée était reconnue constante 
chez les individus d'Afrique occidentale, il faudrait alors établir pour eux une 
espèce nouvelle, qu'on pourrait nommer 7. ambigua. 


169. Hirundo filifera 


SyYn. Hirundo filifera, Steph., Gen. Zool., n.° xmr, p. 78; Heugl., Orn. N.-0. 
Afr., p. 155; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 141; Sharpe, Proc. Z. S. L. 
1870, p. 312; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xiv, 1873, p. 197. 

Hirundo Smith, Hartl., Orn. West-Afr., p. 26. 

H. Anchietae, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 150; ibid., n.e1v, 
1867, p. 331. 


Fig. Latham, Gen. Hist. tab. 113. 


Caract. Adulte. Dessus de la tête, du front à la nuque, roux-mar- 
ron; lores et joues d’un noir profond; parties supérieures, ailes et queue, une 
tache de chaque côté de la poitrine et une bande étroite sur la région anale 
d’un noir-bleu à reflets d'acier; parties inférieures et sous-alaires blanches, la 
gorge et la poitrine teintes légèrement de rose ou de fauve. Queue très four- 
chue; la rectrice extérieure beaucoup plus longue et éfilée; les quatre latéra- 
les avec une tache blanche sur les barbes internes. Bec et pieds noirs; iris 
chocolat (Anchieta). 


Dimens. L.{. 185 m.; aile 115 m.; queue, rect. ext. 104 m., rect. 
méd. 33 m.; bec 8 m.; tarse 9 m. 


Habit. Benguellu, Capangombe et Gambos (Anchieta). Sur les éti- 
quettes des individus de Benguella vient indiqué le nom indigène — Aapia- 
pia. 


———- 











COTYLE FULIGULA 187 


Elle à été rencontrée au Congo à l’occasion du voyage de Tuckey et se 
trouve comprise dans la liste publiée par Cranch sous le nom de /, Smithii, 
mais les plus récents explorateurs de cette région, MM. L. Petit et Falkens- 
tein, ne semblent pas l'avoir observée. 

L’A. filifera est fort répandue sur le continent africain, car des spécimens 
recueillis de Casamansa à Mossamedes et de Dongola au Zambeze sont déjà par- 
venus en Europe; elle appartient en outre au petit nombre d’espèces africaines 
qui sont communes à l'Asie. 


170. Cotyle fuligula 


Syn. Hirundo fuliqula, Licht. in Forst. Descr. Anim., p. 55. 

Cotyle fuligula, Hartl., Orn. West-Afr., p. 28; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° v, 1868, p. 40; ibid., n.° xnr, 1872, p. 67; Heugi., Orn. N.-0. Afr., 
p.164; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 299; Gurney in Auderss. B. Da- 
mara, p. 92. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, v, pl. 246. 


Caract. Ad. En dessus d’un brun-cendré nuancée d’olivatre, plus pâle 
sur le croupion et les sus-caudales, d’un ton plus rembruni sur les ailes; front 
et joues brun foncé; en dessous fauve, d'une teinte pure sur la gorge et la poi- 
trine, melangé de brun sur l’abdomen; les sous-caudales brunes, bordées de 
fauve ; les couvertures inférieures de l'aile de cette dernière couleur. Rémiges 
et rectrices brunes; celles-ci, à l'exception des doux médianes et de la plus 
extérieure, ! marquées sur les barbes internes d’une tache blanche ronde. Bec 
et pied noirs; iris chàtain (Anchieta). 

Dimens. L. t. 145 m.; aile 126 m.; queue 54 m.; bec 9 m.; tarse 
11 m. 


Etabit. Angola (Henderson); Biballa el Rio Coroca, dans l'intérieur 
de Mossamedes (Anchieta). 


Non indigène — Aupiapia. 

Andersson l’a observée dans le pays des Damaras et des Grands Nama- 
quas. 

La C. fuligula n’a pas été trouvée en Afrique occidentale au nord du Zaire. 
M. L. Petit envoya dernièrement du Congo un individu d’une autre espèce d’une 


‘ Chez tous les individus d’Angola Ha rectrice laterale ne porte pas de tache blanche, 
d'où nous concluons que l'absence de cette tache est la règle. 








188 WALDENIA NIGRITA, PSALIDOPROCNE PETITI 


taille plus forte et portant un large collier blanc sur la poitrine, C. cincta, ré- 
pandue en Afrique orientale et australe!, et qui avait été déjà rencontrée à l’île 
du Prince et sur la rivière Volta. 


171. Waldenia nigrita 


Syn. Hirundo nigrita, Gray, Gen. of B., pl. 20. 

Atticora nigrita, Hartl., Orn. West-Afr., p. 25. 

Waldenia nigrita, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 303 ; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1, 1876, p. 38. 


Fig. Gray, Genera of Birds, pl. 20. 


Caract. Ad. Plumage d’un bleu-noir à reflets pourpres; une tache 
blanche sur la gorge; queue en dessus noire lustrée de bleu, les quatre rectri- 
ces intermédiaires de cette couleur, les autres avec un espace blanc sur les 
barbes internes. Bec noir; pieds noiratres. 


Dimens. L.t. 113 m.; aile 108 m.; queue 40 m.; bec 8 m.; tar- 
se 9 m. 


Habit. Cette espèce, observée en l'Afrique occidentale de la Côte 
d'Or au Gabon, vient d'être rencontrée au Congo par M. L. Petit. 


172. Psalidoprocne Petiti 


Syn. Psalidoprocne Petiti, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, 1,1876, p.38, 
pl#2; 


Caract. Mile ad. Plumage d'un noir de suie légèrement bronzé; 
les couvertures inférieures de l'aile blanches; la queue toute noire et très- 
fourchue. 


Dimens. L.t. 150 m.; aile 98 m.; queue 75 m.; bec 6,5 m.; tar- 
se 8 m. 


La femelle est plus petite et à teintes plus pèles; elles a les sous-alaires 
grises et ne porte pas de denticulations sur les barbes externes de la première 
rémige. 


Habit. Le Congo, d'où elle a été envoyée par M. L. Petit. Nous la 
connaissons à peine d’après la description et la figure publiées par M. M. Sharpe 
et Bouvier (loc. cit.). 


* V. Sharpe & Bouvier, Bull. $. Z. France, I, 1876, p. 38. 


——— 


BIAS MUSICUS, CASSINIA RUBICUNDA 189 


FAM. MUSCICAPIDAE 


178. Bias musicus 


Syn. Platyrhynchus musicus, Vicill., N. Dict. H. N., xxvu, p. 15. 
Bias musicus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 92; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., 
p. 313, tab. 1, fig. ? et 3.; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877. p. 22. 


Fig. Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., tab. x, fig. ? et 3 (mâle et fem.) 


€Caract. Müle ad. La tête ornée d’une huppe de longues plumes 
noires ; tout le plumage de cette couleur lustrée de violet, à l'exception de 
l'abdomen et des couvertures inférieures de la queue, qui sont blancs; un 
petit miroir blanc sur l’aile. Bec noir; pieds jaune-citron ; iris jaune. 


Dimens. L.t. 148 m.; aile 88 m.; queue 50 m.; bec. 20 m.; tarse 
20 m. 


La femelle est en dessus d'un roux-ardent, tirant au brun sur la tête et 
la nuque; en dessous d’un blanc-fauve, plus fortement nuancé de roux sur 
les flancs et la poitrine. Rémiges et rectrices de la couleur du dos ; les rémiges 
primaires largement terminées de noir. 


EKabit. La description originale de l'espèce par Vieillot a été faite 
d'après un individu rapporté par Perrein de Molembo (Congo). Le Bias musi- 
eus a été souvent rencontré au Gabon, mais ne s’est jamais montré au sud 
du Zaire. Le dr. Falkenstein l’a recueilli sur le côte de Loango. 


174. Cassinia rubicunda 


Syn. Cassinia rubicunda, Hartl., Rev. et Magaz. Zool., 1860, p. 82; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France r, 1877, p. 307; Reichenow, Jour. f. Orn., 
1877, p. 22: 


Fig. Sharpe, Ibis, 1870, pl. 2, fig. 1. 


Caract. Adulte. D'un brun-roussàtre en dessus, tirant au brun-cen- 
dré sur la tête et au roux-ardent sur le bas du dos, le croupion et les couver- 
tures supérieures de la queue; en dessous plus päle, d’un roux fauve, avec 
la gorge variée de blanc et les sous-caudales rousses: les rémiges brunes, 











190 - HYLIOTA VIOLACGEA 


bordées de roux en dehors, vers la base, et marquées, à l'exception des deux 
premières, d'une tache roussàtre sur les barbes internes; les 4 rectrices m6- 
dianes brunes, les autres d’un roux pâle avec les tiges rousses ; bec noiratre, 
pieds pales. 


Dimens. L.t. 186 m.; aile 100 m.; queue 88 m.; bec 11 m. à 
12 m.; tarse 18 m. 


Nous connaissons à peine celte espèce d’après la diagnose publiée par 
Hartlaub, que nous reproduisons ci-dessus. 


Habit. La Cassinia rubicunda, découverte d’abord au Gabon par 
l'intrépide voyageur Du Chaïllu, vient d’être recueillie au Congo au nord de 
l'embouchure du Zaire par MM. L. Petit et Falkenstein. Elle n’a pas encore été 
observée sur le territoire d’Angola. 


175. Hyliota violacea 


Syn. /lyliota violacea, Verr., Rev. et Mag. Zool., 1851, p. 308; Hartl., Orn. 
West-Afr., p. 98; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 343. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Toutes les parties supérieures d’un noir-bleu à re- 
flets d'acier et violacés ; une large bande blanche sur l’aile formée par les 
moyennes et grandes couvertures et par les bordures externes des dernières 
rémiges secondaires ; en dessous blanc lavé de fauve, la poitrine plus forte- 
ment teinte de cette couleur; sous-caudales d’un blanc pur. Rémiges de la cou- 
leur du dos en dehors; noiratres, bordées de blanchâtre sur les barbes inter- 
nes. Bec brun foncé dans sa moitié supérieure, la mandibule plus pâle; tarses 
et doigts noirâtres ; iris chocolat (Anchieta). 


DDimens. L. {. 190 m.; aile 74 m.; queue 52 m.; bec 11 m.; tarse 
18 m. 


Habit. Caconda. Un seul individu mâle envoyé par M. d’Anchieta. 


Les reflets violacés de son plumage et le croupion de la couleur du dos 
viennent à l'appui de notre determination spécifique. L’A. flavigastra ne se 
trouve pas dans nos collections ; mais Swainson et M. Hartlaub aflirment qu'elle 
a le croupion blanc et le plumage d’un noir-bleu, caractères suflisants pour 
qu'il ne soit permis de confondre les deux espèces congénères, s’ils n'étaient 
pas contestés. Or von Heuglin soutient que le croupion est chez l’/. flavigas- 


1! 


ELMINIA LONGICAUDA, TERPSIPHONE CRISTATA 191 


tra, au lieu de blanc, d’un noir bleu à reflets d'acier «wropygio chalibaeo-ni- 
gro, nec albo»; de sorte que c’est surtout d’après la teinte générale du plu- 
mage que nous avons eu à nous prononcer. 


176. Elminia longicauda 


Syn. Myiagra longicauda, Sw., Monogr. Flycatch., p. 210, pl. 25. 
Elminia longicauda, Hartl., Orn. West-Afr., p. 93; Sharpe & Bouvier, Bull. $. 
Z. France 1, 1876, p. 45. 


Fig. Swainson, Monogr. Flycatch. pl. 25. 


Caract. Mile ad. Plumage d'un bleu clair, plus pâle et légèrement 
nuancé de gris en dessous; queue très longue et étagée; rémiges et rectrices 
d’un bleu clair en dehors et noiràtres sur les barbes internes, à l'exception des 
deux rectrices médianes d’un bleu clair uniforme. Bec noir, garni sur la base de 
longs poils; pieds noirs. 


DDimens. L. {. 160 m.; aile 66 m.; queue, rect. méd. 89 m.; bec 
10 m.; tarse 15 m. 


La femelle est en dessus brunâtre, lavée de gris-clair; en dessous blan- 
che, nuancée de cendré. 


Habit. Des exemplaires de cette espèce ont été rapportés de la côte 
occidentale d'Afrique depuis le Sénégal jusqu’au Zaire. M. L. Petit en a envoyé 
un individu du Congo. On le n’a pas observée sur le territoire d’Angola ni dans 
l'Afrique australe. 


177. Terpsiphone cristata 


Syn. Muscicapa cristata, Linn., Syst. Nat. 1, p. 938. 

Tchitrea cristata, Hartl., Oran. West-Afr., p. 89; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° v, 1868, p. 42; ibid., n.° vu, 1870, p. 343; ibid., n.° xvir, 1874, 
p. 36; ibid., n.° xx, 1876, p. 256. 

Terpsiphone cristata, Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 304; Heugl., On. 
N.-0. Afr., p. 446. 

Tchitrea viridis, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 130. 

Terpsiphone viridis, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 133. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique mn, pl. 142. 


Caract. Mile ad. Les plumes du dessus de la tête allongées et for- 
mant une huppe très-distincte. La tête toute entière, la gorge et la partie an- 





192 TERPSIPHONE CRISTATA 


térieure du cou jusqu'à la poitrine d’un beau noir-bleu à reflets d'acier poli; 
le reste des parties supérieures, avec les couvertures alaires et les rectrices, 
dont les deux médianes sont extrèmement allongées, d'un roux-cannelle vif; en 
dessous d'un cendré bleuûtre sur l'abdomen; le crissum et les couvertures in- 
férieures de la queue blanches. Les couvertures inférieures de l'aile de cette 
même couleur. Les rémiges d'un roux-cannelle en dehors et brunes sur les 
barbes internes; les primaires bordées en dedans de roux-päle et les secon- 
daires de roux-vif; les dernières de celles-ci roux-cannelle, à peine marquées 
d’un trait noirâtre sur la tige. Cercle palpebral membraneux très-développé 
bleu-violacé; bec et pied bleuâtres; iris châtain (Anchieta). 


Dimens. L.t. 190 m.; aile 84 m.; queue, rectr. ext. 81 m., rect. 
méd. 270 à 320 m.; bec 13 m.; tarse 16 m. 


Chez la femelle la huppe est moins apparente; la queue est élagée, les 
rectrices médianes dépassant à peine les autres de quelques millimètres; le 
bas de la gorge et la poitrine sont d’un cendré-bleuâtre comme l’abdomen. 

Le jeune mäle en première plumage ressemble à la femelle: il a la 
tête et la gorge d’un cendré-bleuàtre, l'abdomen de cette même couleur, 
le crissum et les sous-caudales d’un blanc lavé de roux, les sous-alaires 
blanches, le cercle palpebral et la huppe peu distincts. À mesure qu'il se rap- 
proche de l’état adulte les plumes du dessus de la tête se nuancent de bleu 
d’acier poli; puis cette couleur envahit le menton et la gorge, et le roux des 
sous-caudales devient de plus en plus pâle jusqu’à se changer en blanc. La 
queue porte les deux rectrices médianes très allongées bien avant que le bleu 
métallique de la huppe et du dessus de la tête se soit étendu à la gorge et à 
la poitrine. 


Habit. Quanza; Cazengo (Hamilton); Novo Redondo (Henderson) ; 
Biballa, Caconda et Humbe (Anchieta). 


Le nom que lui donnent les indigènes d'Angola varie suivant les locali- 
tés: à Biballa— Catambuixe, au Humbe — Mucombia. 
Andersson rencontra celte espèce au nord du pays des Damaras, dans les 
environs du fleuve Okavango et du Lac Ngami, et à Elephant's Vley. 
On n’a jamais observé cette espèce au nord du Zaire. Elle y est rempla- 
cée par une autre espèce, la T. melampyra, Verr., qui nous semble représen- 
_Ler à peine une phase du plumage de la Ÿ. melanogastra. 





4! 





TERPSIPHONE MELANOGASTRA 193 


178. Terpsiphone melanogastra 


Syn. Muscipeta melanogastra, Sw., B. ok West-Afr., Partir, p. 59. 

Tchitrea melanogastra, Hartl., Orn. West-Afr., p. 90. 

Tchitrea melampyra, Verr. ap. Hartl., Orn. West-Afr., p. 90; Hartl. & Mont., 
Proc. Z. S. L., 1860, p. 111; Sharpe, Proc. Z.S. L., 1873, p. 717; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, pag. 45. 

Muscipeta speciosa et M. Du Chaüllui, Cassin, Journ. Acad. Se. Philad., n.°1v, 
1858-60, pp. 323 et 324, pl. 50. 


Fig. Ferret el Gallinier, Voy. en Abyssinie, Atlas, pl. 8. 
* Cassin, Journ. Acad. Se. Philad., n.° 17, pl. 50. 


Caract. Mile ad. en plumage parfait. Tête, distinctement huppée, 
gorge, cou et poitrine d’un noir-bleu à reflets d'acier poli; dos, couvertures 
alaires et sus-caudales d’un blanc pur; abdomen d’un cendré-ardoisé; crissum 
et seus-caudales blancs. Rémiges primaires et couvertures du bord de l'aile 
noires; secondaires noires, largement bordées de blanc en dehors et avec un 
étroit liséré blanc en dedans; les dernières blanches, marquées d’un trait noir 
sur la tige et bordées de noir sur les barbes internes. Rectrices blanches, les 
deux médianes très-alongées, avec la tige noire sur une étendue plus ou moins 
grande à compter de la base; les autres avec la tige et les bords noirs. Cercle 
palpebral membraneux d’un bleu-violacé; bec et pieds bleuàtres. 


Dimens. L. t. 190 m.; aile 86 m.; queue, rect. ext. 85 m., rect. 
méd. 276 m.; bec 13 m.; tarse 16 m. 


Nous avons pu suivre sur une belle suite d'individus de l'Afrique orien- 
tale (Abyssinie, Bahr-el-abiad, Nil-blanc) les changements successifs du plu- 
mage chez cette intéressante espèce à partir du jeune àge. Le plus jeune de 
nos individus est marqué comme femelle; il est d'un roux-pàle en dessus 
sans aucun vestige de bande alaire blanche, avec le vertex cendré à peine 
nuancé de bleu, le reste de la tête, le cou et les parties inférieures d’un cen- 
dré-pâle, et les sous-caudales lavées de roux. La queue est d’un roux identi- 
que à celui du dos. 

Après celui-ci il faut citer un jeune mâle, d’un roux-cannelle en dessus et 
cendré-ardoisé en dessous, avec la tête et la gorge bleu d'acier et les sous- 
caudales grises lavées de roux. La queue d’un roux-ardent porte deux plumes 
métianes qui dépassent les autres à peine de 10 millimètres. Get état du plu- 
mage est identique à celui de deux mâles d'Afrique occidentale (Gabon et Bis- 
säo), que nous avions reçu de la maison Verreaux de Paris sous le nom de 7. 
melampyra; la seule différence que nous constatons c’est que les deux plumes 
médianes sont chez ces individus beaucoup plus longues. 

13 


Er > 


194 TERPSIPHONE MELANOGASTRA 


Une phase plus avancée du plumage nous est présentée par un mâle du 
Nil-Blanc, très semblable aux précedents, mais portant déjà sur l’aile une bande 
blanche longitudinale formée par les bords d’une partie des couvertures alai- 
res et des rémiges secondaires. 

* Enfin chez un cinquième individu le plumage touche presque à l’état par- 
fait ou définitif: le dos est blanc, les rectrices médianes et quelques unes des 
latérales sont de cette même couleur avec les tiges noires; mais les parties 
inférieures conservent encore leur coloration d’un cendré foncé, et deux re- 
ctrices de chaque côté sont marquées, sur un fond roux-cannelle, d’une bande 
longitudinale blanche, qui suit le côté externe de la tige. 


Habit. La 7. melanogastra, observée par plusieurs voyageurs dans 
l'Afrique orientale, appartient aussi à l'Afrique occidentale. Du Chaillu en a re- 
cueilli de nombreux spécimens au Gabon; Sperling et L. Petit l'ont envoyée du 
Congo. Parmi les oiseaux rapportés du Bembe par M. Monteiro, dont la liste 
des espèces determinées par M. Hartlaub a été publiée dans les Proceedings 
de la Société Zoologique de Londres, 1860, se trouvait un individu de celte 
espèce, qui y a été inscrite sous le nom de 7. melampyra. Cette heureuse ca- 
pture est la seule preuve matérielle qu'on possède de l'existence de cette 
espèce sur le territoire d’Angola; et cependant M. Monteiro dit qu'elle est 
commune dans les ravins boisés des environs du Bembe et connue des indige- 
nes sous le nom de Engundobecli anfinda. 


Le récent voyage du Dr. Falkenstein à la côte de Loango vient d’ajouter 
trois espèces de Terpsiphone, dont une nouvelle, à l’ornithologie du Congo *. 

La nouvelle espèce a reçu de M. Cabanis le nom de T. rufocineracea à. 
Elle a été établie d’après deux individus dont les caractères, autant qu'il nous 
est permis de juger par la courte description du savant ornithologiste de Ber- 
lin, s'accordent assez bien avec ceux de nos individus jeunes de T. melano- 
gastra. 

Les deux autres espèces étaient déjà connues comme appartenant à l’Afri- 


‘ L'individu de l'ile S4. Thomé que nous avions désigné sous le nom de 7. melampyra 
dans notre première liste des Oiseaux d'Afrique occidentale (Jorn. Sc. Lisboa, n.° II, 1867, 
p. 137), appartient à une autre espèce; nous le regardons à présent comme la femelle de la 
T. alrochalybea. Noïci sa diagnose: 

Supra cimamomeo-rufa, pileo subcrislalo chalybeo-nigro, lorque nuchali el capilis la- 
leribus cinerascentibus ; sublus cinerascenle-alba, abdomine rufescente, leclricibus caudae in- 
ferioribus rufis; remigibus fuscis, secundariis el lerliariis rufo-marginalis ; reclricibus rufis, 
versus apicem fusco adumbralis ; rostro pallido, apice nigro; pedibus nigricantibus. L. t. 159 
m.; al. 76 m.; caud. 83 m.; rostr. 12 m.; tars. 18 m. 

En comparant le plumage des ? sexes chez T. atrochalybea et T. corvina, Newt., on 
remarque qu'il y a un parfait parallélisme entre ces deux espèces. 

© V. Reichenow, Journ. f., Orn., 1877, p. 22. 

* V. Cabanis, Journ. f. Orn., 1875, p. 236. 


fl 





TROCHOGERCUS NITENS, PLATYSTIRA MELANOPTERA 195 


que occidentale: l’une, 7. tricolor, avait été découverte par Fraser à Fern&o 
do P5; l'autre, 7. atrochalybea, se trouve à Fernäo do P6 et à l'ile SF. Thomé. 
Nous l’avions reçue depuis longtemps de cette dernière localité. 


179. Trochocercus nitens 


Syn. Trochocereus nitens, Cassin, Proc. Acad. Se. Philad., 1859, p. 50; id. 
Journ. Acad. Sc. Philad., 1860, p. 325, pl. 50, fig. 4; Sharpe & Bouvier, 
Bull. S. Z. France, 1, 1876, p. 45. 


Fig. Cassin, Journ. Acad. Sc. Philad., 1860, pl. 50, fig. 4. 


Caract. Mile ad. Tête, cou, poitrine et toutes les parties supérieu- 
res avec les ailes et la queue d’un noir-bleu à reflets d'acier; l'abdomen et les 
couvertures inférieures de la queue d’un gris-pâle, tirant au blanc vers la poi- 
trine. Bec et pieds bleuatres. 


DDimens. L. t. 140 m.; aile 63 m.; queue 75 m. 


Chez la femelle toules les parties supérieures sont d’un cendré obscur à 
l'exception du dessus de la tête, d’un noir-bleu lustré; les ailes et la queue 
d’un cendré noiratre: l'abdomen et les sous-caudales d’un gris-cendré; la 
sorge et la poitrine d’un cendré foncé. Ses dimensions sont inférieures à celles 
du mâle. 


Cette espèce nous est inconnue; nous en donnons les caractères d’après 
la description publiée par Cassin. 


Efabit. Découvert d'abord au Gabon par Du Chaillu dans le voisinage 
de la rivière Camma, le T. nitens vient d’être rencontré au Congo par M. L. 
Petit. 


180. Platystira melanoptera 


Syn. Muscicapa melanoptera, Gen., Syst. Nat., Part r, p. 939. 

Platystia melanoptera, Hartl., Orn. West-Afr., pp. 93 ct 272. 

Platystira cyanea, Sharpe, Ibis, 1873, p. 157; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. 
France 1, 1876, p. 45; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 22. 


Fig. Jardine & Selby, Hustr. Ornith., pl. 1x, fig. À et ? (mâle et fem.). 


Caract. Mile ad. Front, dessus de la tête et du cou et manteau d’un 
noir lustré de bleu; les plumes du croupion, longues et décomposées, nuan- 








196 PLATYSTIRA ALBIFRONS 


cées de gris; une bande transversale blanche sur l'aile, suivie d’une autre 
longitudinale et plus étroite de la même couleur, la première formée par les 
moyennes et grandes couvertures, la seconde par les bordures des dernières 
rémiges secondaires. En dessous blanc, à l'exception d’un large collier au de- 
vant de la poitrine de la couleur du dos; les cuisses noires, variées de blanc. 
Rémiges primaires noires, bordées de blanc en dedans et lisérées de gris en 
dehors. Queue d’un noir à reflets bleus ; la première rectrice bordée de blanc. 
Caroncule supra-orbitaire rouge; bec et pieds noirs. 


Dimens. L. 1. 123 m.; aile 64 m.; queue 52 m.; bec 15 m.; tarse 
17 m. 


La femelle a les parties supérieures fortement nuancées de cendré et la 
gorge roux-marron suivi d’une bande étroite noire ; le menton blanc. 


Habit. Cette espèce est répandue de la Sénégambie au Gabon ; der- 
nièrement M. L. Petit l’a découverte au Congo. 


181. Platystira albifrons 


Syn. Platystüa meélanoptera, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 566. 
Platystira albifrons, Sharpe, Ibis, 1873, p. 159. 


Fig. nulla. 


Caract. Nous connaissons à peine cette espèce d’après la courte 
diagnose publiée par M. Sharpe, que nous allons transcrire. 


«Similar to P. cyanea (P. melanoptera, Gm.), but a lille more glossy 
blue-black, and distinguished by its white forehead. Total length 4,8 inches, 
culmen 0,6, wing 2,35, tail ?, tarsus 0,75.» 


La femelle doit probablement ressembler à celle de la P. melanoptera. 


-Habit. Le type de l'espèce a été pris par M. Monteiro à Rio Loge 
(Ambriz) sur la région littorale, au nord de Loanda. M. Sharpe fait mention d’un 
autre individu rapporté également d’Angola par M. Monteiro, mais sans préci- 
ser la localité où ce voyageur l’aurait recueilli. 


La P. albifrons, si ses caractères différentiels étaient reconnus constants, 
remplacerait donc à Angola la P. melanoptera. 








LANIOTURDUS TORQUATUS 197 


182. Lanioturdus torquatus 


Syn. Lanioturdus torquatus, Waterh. App. Alex. Exp. int. Afr., p. 264; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42; ibid., n.° xvnr, 1874, p. 55; 
Sharpe, lbis., 1873, p. 170. 

Platystira torquata, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 132. 


Fig. Ch. Bonaparte, Rev. et Mag. Zool., 1857, pl, 5. 


Caract. Ad. Dessus et côtés de la tête et face supérieure du cou 
d’un noir-bleu brillant; le front, une courte raie supraciliaire ne dépassant 
pas l’œil, une tache arrondie à la nuque, la gorge, le milieu de l'abdomen et 
les sous-caudales d’un blanc pur; dos, poitrine et flancs d’un cendré bleuûtre ; 
un collier noir au-devant de la poitrine; croupion de la couleur du dos, marqué 
de taches arrondies blanches; couvertures supérieures de la queue noirûtres ; 
cuisses blanches variées de noir. Dessus de l’aile d’un noir-bleu avec une large 
bande blanche formée par les extrémités des grandes couvertures internes. 
Rémiges noires, avec un grand espace blanc à la base et bordées de blanc à 
l’extrémité. Rectrices blanches; les deux intermédiaires marquées près du 
bout d’une tache alongée irrégulière noire. Sous-alaires noires, les plus lon- 
gues terminées de blanc; une touffe de plumes axillaires blanches. Bec noir; 
pieds noirâtres; iris variant du jaune-verdàtre au jaune-vif (Anchieta). 


Dimens: L.t. 150 m.; aile 86 m.; queue 45 m.; bec 16 m.; tarse 
26 mn. 


Les individus marqués comme femelles ne différent pas des mâles par 
aucune particularité de coloration. 
Chez les jeunes le dessus de la tête et les ailes sont d’un noir terne. 


Etabit. Capangombe et Hwmbe-(Anchieta). Dans la première localité 
le nom indigène est Sequi, dans la seconde Bixacorimbo. 


Andersson rencontra cet oiseau dans le pays des Damaras, dans sa partie 
méridionale, et près de la rivière Omaruru reunis par paires pendant les mois 
d'éctobre et novembre. 


198 BATIS MOLITONR 


183. Batis molitor 


Syn. Balis molitor, Sharpe, Ibis, 1873, p. 167. 
Platystira molitor, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvn, 1874, pp. 36 et 55. 


Fig. Sharpe in Layard's, B. S.-Afr., pl. x, fig. 1. (femelle). 


Caract. Mile ad. Plumage en dessus d’un cendré-bleuàtre, d’un ton 
plus pur sur la tête et plus rembruni sur le dos; une large bande noire cou- 
vrant les côtés de la tête, de la base du bec à le région auriculaire, et se pro- 
longeant plus étroite vers la nuque; au milieu de celle-ci une tache blanche 
bien distincte; une raie supraciliaire blanche au-dessus de la bande oculaire 
noire, parlant du front et terminant derrière l'œil; le croupion varié de blanc 
et de noir; les couvertures supérieures de la queue de cette dernière couleur 
ainsi que les scapulaires et les petites couvertures des ailes; les moyennes et 
les grandes couvertures en partie blanches formant sur l’aile une bande de 
cette couleur. Les parties inférieures blanches; un large collier d’un noir-bril- 
lant à la poitrine; les flancs nuancés de noir; les sous-caudales et les cuisses 
noires. Rémiges noires; les primaires avec un étroit liséré blane en dehors, 
les secondaires largement bordées de blanc. Rectrices d’un noir brillant; les 
deux paires externes bordées et terminées de blanc, les aulres à peine lisérées 
de blanc à l'extrémité. 


Dimens. L.t. 118 m.; aile 57 m.; queue 45 m.; bec 11 m.; tarse 
17 m. < 


La femelle se distingue du mâle par son collier roux-cannelle, au lieu de 


noir, et par une tache de la même couleur à la gorge. Elle a à peu-près la’ 


même taille. 


EKabit. Nous avons reçu du Æumbe par M. d’Anchieta trois individus 
de cette espèce, un mâle et deux femelles !; les indigènes de cette localité 
l’appelent Catita-angolo. 


Cette espèce habite l'Afrique australe et se répand vers les deux côtes. 


M. Sharpe a pu examiner des spécimens rapportés du Natal et de Tette, ainsi 


que de la partie nord du pays des Damaras; le Æuwmbe sur les bords du Cunene 
est jusqu'à présent la limite extrème de son habitat du côté de l'Afrique oc- 
cidentale. 


‘ Les dimensions de ces individus sont un peu inférieures à celles indiquées par M. 
Sharpe (loe. cit. p. 167); mais d’après la couleur roux-cannelle du collier et de la tache gu- 
laire chez les femelles c'est à la Z. molilor qu'ils nous semblent devoir appartenir. 








BATIS PRIRIT, B. MINULLA 199 


184. Batis pririt 


Syn. Juscicapa pririt, Vieill., N. Dict. H. N. xxr, p. 486. 

Platystira afjinis, Wablb. Ofv. Akad. Fôrhand., Stockolm, 1855, p. 214. 
Platysteira senegalensis, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 95. 

Batis pririt, Sharpe, Ibis, 1873, p. 168. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 1v, pl. 161 (mâle et fem.) 
Sharpe in Layard's, B. S.—Afr., pl. x, fig. ? et 3. 


€Caract. Mile ad. Livrée identique à celle de l'espèce précédente; 
taille un peu plus petite. s 

La femelle adulte serait plus facile à distinguer de celle de B. molitor, 
quoique ayant comme celle-ci une tache rousse à la gorge et un collier de cette 
couleur à la poitrine, à cause de la teinte particulière de ce roux, qui est plus 
pale et tirant à l’ocracé; le blanc de la face antérieure du cou est nuancé de 
cette couleur. 

Celte espèce nous est inconnue; nous présentons l'indication sommaire 
de ses caractères d’après M. Sharpe, qui du reste se trouve parfaitement d’ac- 
cord avec Levaillant, Vieillot et Wahlberg. 


Habit. L'unique document qui prouve l'existence de cette espèce 
dans le territoire d’Angola c’est un individu, sans désignation de sexe, recueilli 
par M. Monteiro à Benguella. M. Hartlaub l'avait rapporté à une autre espèce 
B. senegalensis ; mais M. Sharpe, qui l’a examiné plus tard, le considère iden- 
tique à l'espèce découverte.par Levaillant dans le pays des Damaras et des 
Grands Namaquas. 


185. Batis minulla 


Tab. HI. 


Syn. Platystira pririt, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43. 
Platystira minulla, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xwir, 1874, p. 37; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France r, 1876, p. 308. 


-Diagn. 4 Supra schistaceo-cinereus, verticis plumis nigro-striolatis, 
wropygio albo nigroque vario ; fronte, stria supraciliari brevi et maëula nu- 
chali valde conspicua albis; fascia per ocula et torque lato pectorale nitide 
migris ; [ascia Super alam transversa alba; remigibus nigricantibus, secun- 
dariis late albo-marginatis ; subtus albus ; hypocondriis nigro-maculatis, tibia- 
libus nigris, Subalaribus migris albo-variüis; supracaudalibus rectricibusque 


200 BATIS MINULLA 


nilide nigris; rectricibus ?/2 extimis pogonio externo et apice albo-limbatis:; 
rostr0 nigro; pedibus nigricantibus; ride flavissima. 


? Pileo magis cinerauscente; qula alba, torque pectorali lalo rufo-cinna- 
nr01100. 


Caract. Mile ad. En dessus d’un cendré-ardoisé, strié de noir sur 
la tête et varié de blanc et de noir sur le croupion; front, strie supraciliaire 
peu apparente et une tache bien distincte sur la nuque d’un blanc pur; bande 
oculaire noire, se prolongeant vers la nuque. Parties inférieures blanches; un 
large collier d’un noir lustré de bleu sur la poitrine; les flancs variés de noir, 
les cuisses noires. Petites couvertures de l'aile noires; moyennes et grandes 
couvertures noires à la base et blanches vers l'extrémité, formant une large 
bande blanche. Une partie des sous-alaires noires forment une tache centrale 
de cette couleur, le reste blanches. Rémiges noiratres; les primaires avec un 
étroit liséré blanc en dehors; les secondaires bordées de blanc. Couvertures 
supérieures de la queue et queue d’un noir brillant; les deux rectrices exter- 
nes de chaque côté bordées et terminées de blanc. Bec noir; pieds noirûtres ; 
iris jaune-vif (Anchieta). 


Hdimens. L. t. 96 m.: aile 51 m.; queue 38 m.; bec 10 m.; tarse 
15 m. 


La femelle est en dessus d'un cendré plus pàle, surtout à la tête; elle n’a 
pas de tache gulaire, mais porte à la poitrine un collier roux-cannelle. 

Nous ne pensons pas qu’on puisse confondre cette espèce avec la Platys- 
tira minima, Verr.: elle en diffère non seulement par sa taille un peu plus 
forte, mais aussi par quelques détails de coloration tels que la tache blanche à 
la nuque et le collier d’un noir brillant à la poitrine, chez le mâle. L'espèce du 
Gabon n'a pas de tache à la nuque, et le collier du mâle est d’un noir-grisà- 
tre pâle. 


Ekabit. Nous possédons trois individus de cette espèce, un mâle et 
deux femelles. Deux de nos individus (male et femelle) ont été recueillis par 
M. Anchieta à Biballa; sur leurs étiquetes se trouve indiqué le nom indigène — 
Kaloqueio. L'autre femelle, dont nous ignorons la provenance exacte, faisait 
partie d’une collection d'oiseaux d’Angola que nous devons à la générosité de 
M. Furtado d’Antas. 


MM. Sharpe et Bouvier ont rencontré un individu de celte espèce dans 
une collection d'oiseaux envoyée du Congo par le dr. Lucan:; il avait été pris 
à Chiloango. 


Re Re — — 








DIAPHORAPHYA LEUCOPYGIALIS 201 


186. Diaphorophya leucopygialis 


Syn. Plalystira leucopygialis, Fraser, Proc. Z. S. Lond., 1842, p. 142; Hartl., 
Orn. West-Afr., p. 95; Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1871, p. 133. 
Diaphorophya castanea, Sharpe, Ibis, 1873, p. 172. 


Fig. Fraser, Zool. typica, pl. 34, fig. 1 (mâle) et fig. ? (fem.) 


Caract. Mile ad. Dessus de la tête, manteau et un collier sur la poi- 
trine d’un noir lustré de bleu; joues, scapulaires, croupion, gorge et abdomen 
d’un blanc pur; sus-caudales et queue noires; rémiges noires avec un espace 
blanc sur les barbes internes près de la base, les secondaires lisérées en de- 
hors de blanc. Caroncule supra-orbitaire rouge ; bec noir; pieds noirûtres; iris 


jaune. 


Dimens. L.t. 90 m.; aile 56 m.; queue 22 m.: bec 11 m.; 
tarse 15 m. 


La femelle différe tellement du mâle par ses couleurs qu’on à pu la pren- 
dre pour une autre espèce. Elle est d’un roux-marron en dessus, avec la 
partie supérieure de la tête d’un cendre-bleuûtre et le croupion cendré varié 
de blanc; les joues, la gorge et la poitrine roux-marron; une petite tache 
blanche au dessus du l'œil; l'abdomen blanc tirant au gris sur les flancs; 
les rémiges brunes bordées en dehors de roux-marron; la queue d’un brun- 
noirâtre. 

Le jeune ressemble à la femelle, mais chez lui les parties coloriées en 
roux-marron sont variées de noir. 


Habit. M. Sharpe fait mention (loc. cit.) d'un individu de cette es- 
pèce envoyé d’Angola por M. Hamilton, le premier qu'on ait observé au sud 
du Gabon. La provenance exacte de cet individu ne s’y trouve pas indiquée ; 
mais d’après les renseignements recueillis par M. Sharpe, la plupart des 
oiseaux envoyés par M. Hamilton seraient originaires de la contrée traversée 
par la rivière Zucallu et quelques uns de Golungo-Alto. Ces localités se trou- 
vent au nord du Quanza. 


Le dr. Falkenstein l’a trouvée sur la côte de Loango. 


202 MUSCICAPA ATRICAPILLA, M. CINEREOLA 


187. Muscicapa atricapilla 


Syn. Muscicapa atricapilla, Linn., Syst. Nat. 1, p. 226; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1, 1877, p. 308. f 


Fig. Werner, All. Ois. d'Europe, pl. 
Shelley, Birds of Europe, Parts xxiv, xxY & xxv1, pl. 


Caract. Mile ad. en été. En dessus, d’un noir profond, avec une 
petite tache au front et les grandes et moyennes couvertures de l’aile blan- 
ches; en dessous d’un blane pur; les rémiges et les rectrices latérales d’une 
teinte plus päle et bordées de blanc en dehors; iris, bec et pieds noirs. 


XdDimens. L. t. 130 m.; aile 76 m.; queue 55 m.; bec 11 m.; 
tarse 17 m. 


La livrée de la femelle adulte a des teintes plus pâles brunes en dessus, 
et le blanc des parties inférieures est lavé de brunûtre. 

En hiver le plumage chez les deux sexes est nuancé de gris en dessus et 
d’un blanc terne en dessous. 


Habit. Un individu de cette espèce, un jeune en plumage d'hiver, 
faisait partie, suivant MM. Sharpe et Bouvier, d'un envoi d'oiseaux recueillis à 
Landana (Congo) par MM. Petit et Lucan. C’est, si nous ne nous trompons 
pas, le premier individu de cette espèce observé dans les régions sous-équa- 
toriales de l'Afrique occidentale. 


188. Muscicapa cinereola 


Syn. Muscicapa cinereola, Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 302; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° vir, 1870, p. 343; ibid., n.° xvn, 1874, p. 55; 

__ Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 437. 

Muscicapa modesta, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43 


Fig. Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr. tab., 1v, fig. 1. 


Caract. Ad, Plumage d'un gris-bleuâtre légèrement teint de brun; 
plus pâle en dessous, d’un blanchàätre sale, avec le milieu de l'abdomen et 
les sous-caudales d’un blanc pur; lores et cercle palpebral blancs; ailes et 
queue d’un brun-grisâtre; les rémiges primaires avec un liséré blanchâtre en 
dehors et bordées de cette couleur sur les barbes internes, vers la base: les 
secondaires bordées et terminées de blanc; les rectrices latérales avec une 





MUSCICAPA LUGENS 203 


- étroite bordure blanche à l'extrémité. Sous-alaires blanches. Bec brun avec la 
base de la mandibule jaunàtre ; pieds couleur d’ardoise; iris brun (Anchieta). 
_ L 


HdDimens. L. t. 145 m.; aile 75 m.; queue 60 m.; bec 11 m.; 
tarse 18 m. k 

Efabit. Biballa et Huwmbe (Anchieta). Dans la première localité son 
nom indigène est Xatiélé, dans la seconde Xapiapia. 


Andersson ne l’a pas envoyée du pays des Damaras. Elle habite l'Afrique 
centrale, car d’après MM. Finsch et Hartlaub le capitaine Speke l'aurait ré- 
cueillie à Usaramo. 


189. Muscicapa lugens 


Syn. Muscicapa lugens, Hartl., Proc. Z. S. L., 1860, p. 110. 
Muscicapa cinereola (part.), Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 437. 


Fig. nulla. 


Caract. Ad. «Plumage cendré, plus pâle en dessous, avec le milieu 
du ventre, le crissum et les sous-caudales d’un blanc pur; couvertures infé- 
rieures de l’aile cendrées; la gorge légèrement striée de brun; les ailes et la 
queue d’un brun-noiràtre ; les tiges des plumes du dessus de la tête noires ; les 
petites couvertures des ailes et les scapulaires noires, avec des bordures cen- 
drées peu distinctes; bec noir; pieds bruns. L. t. 51/2!" : bec 6/'; aile 2/! 8//; 
queu 2"! 3/!; tarse 6 1/2// (Hartlaub).» 

Heuglin comprend cette espèce dans la synonimie de le précédente; mais 
MM. Finsebh et Hartlaub, qui ont pu les comparer, les considérent distinctes 
surtout à cause des tiges noires des plumes de vertex et des stries foncées 
sur la gorge, qui existent chez le B. lugens et ne se trouvent point chez la B. 
cinereolæ. 


Habit. Bembe, dans l'intérieur d’Angola an nord du Quanza, où M. 
Monteiro a recueilli le type de espèce. On ne l’a pu rencontrer dans aucune 
autre localité d’Angola, mais le dr. Falkenstein l’a recueillie sur la côte de 
Loango. 


M. Hartlaub cite un individu de cette espèce, déposé au muséum de Stut- 
gard, originaire de l’intérieur de l’Afrique australe. 

Les indigènes du Bembe, suivant M. Monteiro, donnent à cet oiseau un 
nom assez long, Engumbeashedioco. 


Lib 


204 PARISOMA SUBCAERULEUM 


190. Parisoma subcaeruleum 


Syn. Sylvia subcaerulea, Vieill., N. Diet. H. N. x1, p. 188 
Parisoma subcaeruleum, Gurney in Anderss. B. Damara, p.77; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xvrr, 1874, p. 91; ibid., n.° x1x, 1876, p. 151; ibid., 


n2xx, 1870 p.209: 


; 
d 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 1v, pl. 126, fig. 1. 


Caract. En dessus d’un cendré-bleuàtre légèrement nuancé de 
brun; plus päle en dessous, tirant au blanchâtre sur le milieu du ventre el 
sur la gorge, qui est variée de taches allongées noires; le crissun et les sous- 
caudales roux-cannelle; les flancs cendrés. Couvertures inférieures de laile 
d’un cendré-ardoisé, variées de blanc. Rémiges brun-pàle, bordées de blanc 
en dedans. Queue arrondie avec les rectrices intermédiaires toutes noires; les 
rectrices latérales de la même couleur, mais terminées de blane, et cet espa- 
ce blanc d'autant plus étendu que la rectrice est plus extérieure. Bec et pieds 
noirâtres; iris variable, gris-perle, jaune pâle ou chätain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 145 m.; aile 63 m.; queue 70 m.; bec { { m.; larse 
20 m. 


La femelle ressemble au mâle. 


Elabit. /uwmbe, où les indigènes l’appellent Wudiankeno et T'ubiké 
(Anchieta). 


Andersson cite cette espèce comme assez commune sur le territoire des 
Damaras et des Grands Namaquas. Elle doit aussi se montrer souvent au Hum- 
be, car nous en avons trouvé des spécimens dans tous les envois faits par M. 
d’Anchieta de cette localité. On ne l’a pas encore capturée au nord de la ré- 
gion du Cunene. 

D'après les observations de M. d’Anchieta cet oiseau se nourrit exclusive- 
ment d'insectes et d’arachnides. 





CEBLEPYRIS PECTORALIS 205 


191. Ceblepyris pectoralis 


Syn. Graucalus pectoralis, Jard. & Selby, Ilustr. Orn., pl. 57. 
Campephaga pectoralis et C. frenata, Hartl., Journ. f. Orn., 1865, p. 158. 
Ceblepyris pectoralis, Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 418; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° vur, 1870, p. 343; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 134. 
Campephaga Anderssoni, Sharpe, Proc. Z. $. L., 1870, p. 69, pl. 4. 


Fig. Jardine & Selby, Hlustr. Orn., pl. 57 (le mâle). 
Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, pl. 1v. (la femelle). 


Caract. Mäle ad. Parties supérieures d’un cendré-bleuàtre; front 
et tour des yeux blancs; lores noirâtres; en dessous blanc, avec la gorge et 
les côtés de la poitrine d’un cendré-ardoisé. Rémiges noires, les primaires li- 
sérées de cendré en dehors, les sécondaires plus largement bordées de cette 
couleur, celles plus rapprochées du corps cendrées sur les barbes externes. 
Trois rectrices de chaque côté noires, les intermédiaires noirâtres. Bec et pieds 
noirs; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. {. 240 m.; aile 143 m.; queue, 119 m.; bec 23 m.; 
tarse 22 m. 


La femelle a des teintes plus pales; sa gorge est d'un gris-blanchâtre et 
la partie antérieure du cou cendrée. 

Chez le jeune le plumage d’un cendré-pàle est varié en dessus de taches 
noires, en forme de croissant, bordées de blanc; la gorge et la partie anté- 
rieure du cou sont grises et le reste des parties inférieures blanches, mais 
chaque plume porte vers l’extrémité une petite tache noirâtre en cœur ou en 
fer de lance. Les rémiges sont bordées de blanc et les rectrices terminées de 
cette couleur. 


Efabit. Un seul individu de cette espèce nous est parvenu d’Angola; 
c’est un jeune mâle en livrée de transition, que M. d’Anchieta a pris à Cacon- 
da, dans l’intérieur de Benguella. 


Le C. pectoralis, quoique assez répandu dans l’Afrique occidentale, ne 
fait que de rares apparitions au sud du Zaire. On doit à M. d’Anchieta sa dé- 
couverte sur le territoire d’Angola. Dans le pays des Damaras il doit être enco- 
re plus rare, car parmi les nombreux oiseaux récueillis par Andersson on n’a 
pu trouver qu'un seul individu de cette espèce, une femelle décrite d’abord 
par M. Sharpe sons le nom le C. Anderssoni, mais rapportée plus tard par le 
même auteur au €. pectoralis. 


206 CAMPEPHAGA NIGRA 


FAM. CAMPEPHAGIDAE 
192. Campephaga nigra 


Syn. Campephaga nigra, Vieill., N. Dict. H. N. x, p. 50; Hartl., Orn. West- 
Afr., p. 99; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 133; Boc., Jorn. Acad. 
Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43; ibid., n.° xvir, 1874, p. 37. 

Campephaga œanthornoides, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43. 

Campephaga phaenicea, $ Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43; 
ibid., n.° vin, 1870, p. 343. 

Ceblepyris melanozantha, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berlim, p. 51. 

Lanicterus, sp. nova? Salvad. & Antin, Cat. Ucc. del Mar rosso e dei Bogos, 
p. 439. 

Lanicterus niger, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 254. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 1v, pls. 164 et 165 (jeune et mâle). 


Caract. Adulle. D'un noir brillant partout à reflets bleus et verts; 
rémiges en dessus d’un brun noirâtre sur les barbes internes, en dessous d’un 
brun-srisètre légèrement teint de jaune; queue en dessus de la couleur du 
dos, en dessous noire. Un rebord charnu couvrant la commissure du bec, à ce 
qu'il parait, d'un jaune rougeàtre. Couvertures inférieures de l'aile de la cou- 
leur du dos. Bec et pieds noirs; iris brun-choco]at (Anchieta). 

, 

TDDimens. L.t.214 m.;aile 107 m.; queue 106 m.; bec 12 m.; tarse 
19 m. 


Tels sont les caractères d’un individu marqué comme màle adulte, que 
M. d’Anchieta nous a envoyé de Piballa, dans l’intérieur de Mossamedes. 

Un autre individu du même sexe et faisant partie du même envoi ressem- 
ble au précédent par sa coloration noire lustrée de bleu d'acier, mais il porte 
sur le pli de l'aile une tache jaune-jonquille formée par quelques-unes des 
petites couvertures. Les rémiges primaires sont chez lui bordées de jaune en 
dedans et les couvertures’inférieures de l’aile plus rapprochées du bord ter- 
minées de cette couleur. 

D’autres individus en notre possession envoyés de Biballa et Caconda 
rappelent exactement l’£chenilleur jaune de Vieillot, figuré sur la planche 164 
de Levaillant et généralement regardé comme le jeune de la C. nigra. Ces in- 
dividus différent à peine entre eux d'après la teinte générale de leur plumage, 
plus on moins lavé de jaune, et la couleur plus ou moins foncée de leurs raies 
transversales. Les individus à teintes grisatres moins mélangées de jaune et 
moins distinctement rayés de noir portent le signe de mâles, et sont probable- 


CAMPEPHAGA NIGRA 207 


ment des males jeunes; ceux à plumage jaunàtre et à raies plus nombreuses et 
plus noires se trouvent marqués comme femelles. Voici les caractères princi- 
paux d’un de ces derniers individus: 

Tête et cou d’un brun-cendré nuancé d’olivätre ; une tache d’un blanc sale 
sur les lores, se prolongeant en une raie surciliaire pe apparente; dos, crou- 
pion et sus-caudales d’un gris lavé de jaune-vif et rayé de brun-noir; couver- 
tures des ailes et scapulaires rayées de noir et bordées de jaune; rémiges d’un 
brun-noirätre avec les bords jaunes; les dernières primaires et les secondai- 
res terminées de jaune; en dessous d’un blanc nuancé de jaune et rayé de 
noir, les raies de l’abdomen plus larges et plus espacés que celles du dos; la 
queue brune, avec les trois rectrices externes bordées et terminées de jaune. 

Dans cet état du piumage il nous semble impossible de distinguer cette 
espèce de la femelle et du jeune de la C. phaenicea. 

Tous les individus, dont nous ayons connaissance, à plumage noir, avec 
ou sans épaulettes jaunes, recueillis dans diverses localités de l'Afrique et par- 
venus en Europe acompagnés de l'indication de leur sexe, se trouvent être des 
mâles adultes. Nous pouvons citer: un màle sans épaulettes pris par Anders- 
son dans le pays des Damaras!; un mâle à épaulettes envoyé par Ayres du Na- 
tal? ; un mâle à épaulettes recueilli a Ansaba par le Marquis Antinori*; enfin 
deux màles, l’un à épaulettes et l’autre tout noir, que nous avons reçus de M. 
d’Anchiela, tous les deux de Biballa. Ges faits, que nous tenons pour authen- 
tiques, nous amenent à conclure que la livrée noire appartient au mâle et que 
la femelle porte chez cette espèce, comme chez la C. phaenicea, une livrée 
jaune rayée de noir, semblable à celle du jeune, mais plus lavée de jaune. 
Pour nous l'épaulette jaune tendrait à disparaitre avec l’âge; les vieux mâles 
ne la porteraient plus. Ce qui nous induit à le supposer, c'est que chez notre 
individu à épaulettes quelques unes des petites couvertures jaunes commen- 
cent à se teindre de noir sur les bords. Nous croyons de même que chez la 
€. phaenicea le mâle porte d’abord des épaulettes jaunes, plus étendues et 
d’un jaune-orange, qui deviennent plus tard rouges, mais gardent toujours la 
couleur primitive sur une étendue plus ou moins grande vers la base des pe- 
tites couvertures #. 

Nous reconnaissons que l’état actuel de nos connaissances ne nous permet 
pas de formuler que de simples conjectures; mas ces conjectures ne se trou- 
vent pas en désaccord avec les faits les mieux avérés, et elles nous permettent 
d'établir chez deux espèces congénères, C. phaenicea et C. nigra, un par- 


: V. Gurney, Ibis, 1864, p. 350. 

 V. Gurney, Ibis, 1868, pag. 45. 

# V. Salvadori & Antinori, Ann. Mus. Civ. Genova, 1873, p. 76. 

* M. Ussher regarde les individus à épaulettes jaune-orange /C. æzanthornoïdes, Less.) 
comme des vieux mâles de €. phaenicea ; nous sommes d'accord quant a l'identité spécifique, 
mais nous croyons plus probable que le changement de jaune en rouge soit le dernier ter- 
me du metachromatisme. V. Ibis, 1874, p. 65. 


208 MELAEËENORNIS ATER 


fait parallélisme dans les phases de leur développement, ce qui nous semble 
parfaitement naturel. 

Pour M. Hartlaub les individus à plumage tout noir seraient, contre l’asser- 
tion positive de Levaillant et de plusieurs autres voyageurs, des femelles adul- 
tes, et ceux à épaulettes jaunes (€. melanozantha, Licht.) des mâles !. M. O. 
Finsch, que nous avons consulté sur ce difficile sujet, se montre enclin à croire 
que l’épaulette jaune est le caractéristique de la femelle adulte. Nous pensons 
cependant, sauf le respect du à de telles autorités, que notre hypothèse a en 
sa faveur une plus grande somme de probabilités. 


Habit. Piballa, Caconda et Huwmbe (Anchieta). De Biballa nous avons 
reçu trois individus compris dans le même envoi: un màle à plumage tout noir, 
un autre mâle à plumage noir avec épaulettes jaunes et une femelle à plu- 
mage rayé de noir et lavé de jaune. Chacun de ces individus vient accompagné 
d’un nom indigène différent, WMelombe, Bimbe et Temboandangui. 


Les individus que M. d’Anchieta nous a envoyés de Caconda et du Æluwmbe 
portent tous la livrée rayée de noir ou de brun sur un fond gris plus ou moins 
lavé de jaune, qui appartient au jeune-âge et à la femelle; ceux plus lavés 
de jaune sont marqués comme femelles. Ceux de Z/umbe portent le nom in- 
digène Mcocole. 

La C. nigra appartient à l'Afrique australe ; elle se répand à l’ouest jus- 
qu’au parallèle de Benguella; à l'est elle atteint dans sa dispersion le pays des 
Bogos, au nord de l’Abyssinie. 


193. Melaenornis ater 


Syn. Bradyornis ater, Sundev., Oef. Vetensk. Akad. Fôrh., 1850, p. 105; 
Boc.. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvur, 1874, p. 55. 

Bradyornis pammelaena, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 320. 

Melanopepla pammelaena, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 128. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Tout le plumage noir lustré de bleu d’acier, avec 
les plumes du dessus de la tête allongées formant une petite huppe; rémiges 
primaires moins brillantes et tirant au brun; queue longue, légèrement ar- 
rondie, de la couleur du dos en dessus; sous-alaires d’un noir-bleu. Bec et 
pieds noirs; iris brun (Anchieta). 


V. Hartlaub, Journ. für Ornith., 1864, pag. 173. 


+4 





LRADYORNIS MARIQUENXSIS 209 


Dimens. L. t. 202 m.:; aile {117 m.; queue 94 m.; bec [4 m.; larse 
23m. | 

La femelle différe du mâle par ses teintes plus Lernes, surtout en dessous 
où elle est d’un brun-noirâtre: les rémiges primaires sont d’un brun plus pâle. 

Le jeune en premier plumage est brun, varié en dessus de petiles taches 
anguleuses fauves sur l'extrémité des plumes, et avec les plumes des parties 
inférieures largemente bordées de fauve. 


Efabit. Caconda, dans l'intérieur de Benguella, et Aiulo près du 
Humbe (Anchieta). Sur l'étiquette d’un individu de cette dernière localité nous 
trouvons le nom indigène Mungando. 


MM. Finsch et Hartlaub citent deux individus du pays des Damaras en- 
voyés par Andersson. 

Nous possédons deux individus de l'Afrique australe, l'un de Durban, 
l'autre d'£land-Post, en tout semblables à nos individus d'Angola, mais plus 
petits; cette même observalion avait déjà été faite par MM. Finsch et Hartlaub 
après comparaison des individus de Damara avec ceux d’autres provenances 
plus méridionales. 

La Sylvia pammelaena, Stanley, de l’Abyssinie, serait identique, suivant 
les auteurs que nous venons de citer, à l'espèce qui nous occupe; mais après 
avoir consulté la description originale de la première espèce, nous n'y trou- 
vons pas des preuves suffisantes en faveur d’une telle opinion, d'autant plus 
que l'espèce d'Abyssinie et des contrées du nordest de l'Afrique est déclarée 
par Heuglin identique à la #. edolioides, Sw., de l’Afrique occidentale. 


194. Bradyornis mariquensis 


Syn. Bradyornis mariquensis, Smith, Illustr. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 113: 
Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 322; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 431; 
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 128; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° xVIT, 1874, p. 04. 


Fig. Smith, Ilustr. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 113. 


Caract. Mäle ad. D'un gris-brun lavé de roussâtre en dessus, avec 
le bas du dos, le croupion et les sous-caudales tirant davantage au roux; en 
dessous blanc, nuancé de roussâtre sur les côtés dela poitrine et les flancs: 
lores et tour des yeux blanc-roussätre; convertures alaires et rémiges d’un 
brun sombre, bordées de roussûtre, les primaires à peine lisérées de cette 
couleur ; rectrices de la couleur des rémiges primaires et comme elles lisérées 

1% 


210 BRADYORNIS MURINUS 


du roussàtre; couvertures inférieures des ailes blanches. Bec et pieds noirs; 
iris chàtain (Anchieta). 


Dimens. L.t.170 m.; aile 86 m.; queue 79 m.; bec 12 m.; tarse 22 m. 
Habit. Commun dans le Zuwmbe, où les indigènes l’appelent Xatena. 


Andersson le dit aussi fort répandu et commun dans les pays des Grands- 
Namaquas et des Damaras. Il vit dans la colonie du Cap, le Natal et le Trans- 
vaal. À l'exception du Æumbe, on n’a pu encore rencontrer cette espèce dans 
aucune autre localité d’Angola, d’où l’on serait tenté de conclure contre la pro- 
babilité de son existence en Afrique occidentale au nord de l'équateur, si MM. 
Finsch et Hartlaub n'avaient pas examiné un individu de Casamansa qu'ils 
rapportent à cette espèce. 

Nos exemplaires du Humbe s’écartent un peu de la fig. de Smith par leur 
teinte générale d’un roux plus accentué. 


195. Bradyornis murinus 


Syn. Bradyornis murinus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 866; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 340. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Plumage en dessus d’un brun-terreux légèrement 
nuancée de gris; les couvertures alaires et les rémiges d’un brun-noiratre, 
avec des bordures d’un roux-päle, fort étroites sur les primaires ; une raie 
étroite de la base du bec à l'œil et le cercle palpebral d'un blanc roussàtre; 
parties inférieures d’un gris-terreux pâle, avec la gorge et le milieu de l’ab- 
domen blancs; sous-caudales blanches lavées de roussâtre ; sous-alaires variées 
de brun et de roussâtre. Rectrices d’un brun plus pàle que les rémiges, lisé- 
rées de roussâtre. Bec et pieds noirs; iris chätain (Anchieta). 


Dimens. L.t. 180 m.; aile 102 m.; queue 78 m.; bec 13 m.; tarse 
23 m. 


Elabit. Un seul individu, le type de la description publiée par MM. 
Finsch et Hartlaub, nous a été envoyé en 1869 de Caconda par M. Anchieta. 
Nous ne l’avons plus ‘retrouvé dans aucun des nombreux envois que notre 
hardi voyageur nous a fait de l’intérieur de Benguella et de Mossamedes. 


1 V. Finsch & Hartl. Op. cit. p. 322. 


DICRURUS DIVARICATUS 201 


FAM. DICRURIDAE 


196. Dicrurus divaricatus 


Syn. Dicrurus divaricatus, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berlin, p. 52; Hartl., 
Orn. West-Afr., p. 100; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 
333; ibid., n.° vi, 1870, p. 343; ibid., n.° xiv, 1873, p.197; ibid., 
n.° xvr, 1874, p. 54; Fiosch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 323: Heugl. 
Orn. N.-0. Afr., p. 622. 


Fig. Hemp. & Ehrb., Symb. Phys. Zool., fol, S, tab. vi, fig. 3 (le jeune. 


Caracet. Adulte. Plumage d’un noir-bleu à reflets d'acier ; rémiges 
primaires en dessus brunes avec un étroit liséré d'un noir-bleu sur les bords 
externes, en dessous d'un gris-blanchâtre luisant; queue longue, fourchue, de 
la couleur du dos en dessus, brun-noirätre en dessous. Bec et pieds noirs; iris 
rouge (Anchieta). 


Dimens. L. t. 320 m.: aile 130 m.: queue 120 m.; bec 19 m.: 
tarse 20 m. 


Chez des individus plus jeunes le plumage est moins lustré de reflets verts 
et bleus métalliques, les plumes de l'abdomen et les couvertures du dessous 
de la queue sont largement bordées de blanc, et la couleur des rémiges en 
dessous est d’un brun pale à peine nuancé de gris. L'iris de ces individus se- 
rait, suivant M. d'Anchieta, d’un rouge de brique. 


Efabit. Dornbe, Capangombe, Gambos et Humbe. 


M. Gurney rapporte au D. musicus l'espèce abondamment rencontrée par 
Andersson au sud du Cunene, en ajoutant que les individus du pays des Dama- 
ras lui semblent un peu plus petits que ceux de la colonie du Cap. Nos indivi- 
dus d’Angola présentent la même différence de taille par rapport à un individu 
adulte du Cap faisant partie des collections du muséum de Lisbonne ; mais c’est 
précisement par suite de celte infériorité de taille que nous nous permettons 
de les inscrire sous le nom de D. divaricatus, sans trop nous préoccuper que 
celui-ci soit porté au rang d'espèce ou à peine considéré comme une race géo- 
graphique du 2. musicus. 

Dans les collections d'oiseaux récemment envoyées du Congo par MM. 
Petit et Lucan, MM. Sharpe et Bouvier ont reconnu une autre espèce de Dicru- 


212 FRASERIA OCREATA 


rus, le D. modestus, Hartl.!; mais M. Reichenow considérant le D. modestus 
identique au D. coracinus, Verr., inscrit sous ce dernier nom l'espèce du Con- 
go?. Nous avons sous les yeux l’un des individus du Congo envoyé par MM. 
Petit et Lucan, qui vient de nous être communiqué par M. Bouvier, et nous 
constatons en effet sa parfaite identité avec un individu du D. coracinus, du 
Gabon, de notre collection; toutefois la description du D. modestus de l'ile du 
Prince, publiée par M. Hartlaub*, lui attribue des dimensions tellement au des- 
sus de celles que nous présentent nos individus du D. coracinus, que nous 
devons hésiter à nous prononcer en faveur de l'assimilation proposée par M. 
Reichenow. Voici du reste les chiffres indiquées par M. Hartlaub et les notres 
em millimètres: 











FSU Aile Queue Bec Tarse 
D. modeslus (Ile du Prince)! 277 m. 155 m. 179 m. 24 m. 32m. 
D. coracinus (Gabon).....| 235 m. 130 m. 113 m. 20 m. 19 m. 
D. coracinus (Gongo) ....| 240 m. 130 m. 120 m. 20 m. 18 m. 











197. Fraseria ocreata 


Syn. Tephrodornis ocreatus, Strickl., Proc. Z. S. L., 1844, p. 102; Reiche- 
now, Journ. f. Ornith., 1877, p. 23. 
Fraseria ocreata, Hartl. Orn. West-Afr., p. 102. 


Fig. Fraser, Zool. typica, pl. 36. 


Caract. Plumage en dessus brun-cendré, tirant au noirätre sur la 
iète, les ailes et la queue; les rémiges et les rectrices lisérées de cendré en 
dehors; régions inférieures d’un blanc sale, avec les plumes de la gorge et de 
la poitrine bordées de cendré; sous-alaires de cette dernière couleur bordées 
de blanc; bec noir: pieds couleur de plomb; iris châtain. 


Dimens. (D'après Hartlaub) L. t. 180 m.; aile 92 m.; queue 81 m.; 
bec 17 m.; tarse 23 m. 


Habit. Cet oiseau a été observé à Fanti, à FernGo do P et au Ga- 
bon; dernièrement le Dr. Falkenstein l'a recueilli au Congo. 


? V. Pull, Soc. Zool. France 1, 5° et G° partie, 1877, p. 309. 
- Reichenow, Jour. f. Orn., 1877 (extr.), p. 24. 
+ Hartlaub, Beitr. Orn. West-Afr., 1850, p. 50: id., Orn. West-Afr., p. TOI. 








FRASERIA CINERASCENS, ENXEOCTONUS COLLURIO 


12 


198. Fraseria cinerascens 


Syn. Stiplurornis cinerascens, Temm. ap. Hartl., Ora. West.-Afr., p. 102. 
Fraseria cinerascens, Hartl., Orn. West-Afr., p. 102. 
Tephrodornis cinerascens, Reichenow, Journ. f. Ornith., 1877, p. 23. 


Fig. nulla. 


Caract. Plus petite que la précédente; cendrée en dessus; la tête, 
les ailes et la queue d’une teinte plus rembrunie; une pelite tâche blanche 
au-dessus de l'œil; lores noirs; parties inférieures blanches, avec les plumes 
de la gorge et de la poitrine bordées de cendré, et les flanes de cette couleur ; 
sous-alaires blanches; bec noir; pieds couleur de plomb. 


Dimens. (D'après Hartlaub.) L. t. 155 m.; aile 75 m.; queue 54 m.; 
bec 14 m.; tarse 17 m. 


Habit. Le type de l'espèce, déposé au Muséum de Leyde, avait été 
découvert à Achanti par Pel. Un individu mâle figure dans la liste des oiseaux 
rapportés de Loango par le Dr. Falkenstein, que M. Reichenow vient de publier 
dans le journal de Cabanis. 


FAM. LANHDAE 


199. Enneoctonus collurio 


Syn. Lanius collurio, Linn., Syst. Nat., 1, p. 136; Finsch & Hartl., Voüg. 
Ost-Afr., p. 331; Heugl., Orn. N. O.-Afr. p. 474; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
isboa, n.° xx, 1876,.p° 254: 

Enneoctonus Anderssonii, Stick. & Scl., Cont. Orn., 1852, p. 145. 

Enneoctonus collurio, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43; ibid., 
n.° var, 1870, p. 344; ibid., n.° xvn, 1874, p. 37; ibid., n.° x1x, 1876, 
p- 1952: 


… Fig. Levaill. Ois. d'Afrique, n, pl. 64. 
Sharpe & Dress, B. of Europe, Part iv, pl. 


Caract. Male ad. Parties supérieures d’un cendré-bleuàtre avec le 
dos roux-marron; une bande-frontale étroile, lores et région auriculaire noirs; 
en dessous d’un blanc pur à la gorge, sur le milieu du ventre et les sous-cau- 
dales, le reste nuancé de rose-vineux:; petites couvertures alaires de la cou- 


214 LANIUS WINOR 


leur du dos, moyennes et grandes couvertures ef rémiges secondaires noirà- 
tres bordées en dehors de roux-marron; rémiges primaires noires avec un 
élroit liséré roux; les deux rectrices médianes noires, les autres blanches à 
la base et noires vers l’extrémité, l'étendue de cet espace noir devenant suc- 
cessivement plus petite sur les rectrices latérales, la plus extérieure bordée 
de blanc au bout. Iris châtain; bec noiratre avec la base de la mâchoire cou- 
leur de corne; pieds noiratres. 


Dimens. L. t. 190 m.; aile 92 m.; queue 80 m.; bec 16 m.; tarse 
22e 


La femelle diffère beaucoup du màle: elle est en dessus d’un roux-mar- 
ron plus où moins nuancé de gris; en dessous d’un blanc lavé de roussâtre, 
la poitrine et les flancs marqués de traits bruns en croissant; front et lores 
blanchâtres:; région auriculaire roux-marron; rémiges brunes; réctrices brun- 
roussâlre, tirant au brun-foncé vers la pointe et avec une bordure terminale 
blanchätre. 

Le jeune ressemble à la femelle; mais chez lui la tête, le dos, les cou- 
verlures alaires, les rémiges secondaires et le queue portent, aussi bien que 
les parties inférieures, un dessin compliqué formé de traits et de vermicula- 
tions d’un brun foncé. 


Habit. Celle espèce parait occuper sur le territoire d'Angola une 
aire plus étendue que le L. minor. M. d’Anchieta l’a observée à Biballa, Quil- 
lenques et Caconda, vers le 14° degré de latitude méridionale, et au Æuwmbe 
sur les bords du Cunene; il est commun partout. 

Noms indigènes: à Biballa Aitiapi, au Humbe Xissanda-suala. Ce dernier 
nom lui serait donné à cause de l'habitude qu'il a de répandre les feuilles se- 
ches accumulées sur le sol pour y chercher des insectes. 


2300. Lanius minor 


Syn. Lanius minor, Gen., Syst. Nat 1, p. 308; Heugl., Orn N. O.-Afr., 
p. 476; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 134; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 192; ibid., n.° xx, 1876, p. 253. 


Fig. Sharpe & Dresser, B. of Europe, Part xu, pl. 


Caract. Mile ad. En dessus d’un cendré-bleuàtre ; en dessous blanc, 
lavé de rose-vineux sur la poitrine, l'abdomen et les flancs; front, joues et 
région auriculaire d'un noir profond; couvertures de l'aile noires; rémiges de 
la même couleur, les primaires traversées d’une bande blanche formant un 








FISCUS COLLARIS 


Æ] 
üù 


miroir distinct, les secondaires terminées de blanc; rectrices médianes noires; 
les deux paires qui les suivent de chaque côté noires, terminées de blanc; la 
paire immédiate blanche avec une tache noire vers l'extrémité; les deux pai- 
res extérieures entièrement blanches. Sous-alaires d’un blanc-grisâtre, les plus 
longues brunàtres. Bec et pieds noirs; iris chätain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 200 m.; aile 113 m.; queue 87 m.; bec 16 m.; 
tarse 25 m. 


Chez la femelle les couleurs sont plus ternes, cendré-brunâtre en dessus 
et blanc lavé de fauve en dessous; des taches noires sur le front au lieu d’une 
bande complète noire; les couvertures alaires et les rémiges brunes. 

Le jeune a des teintes encore plus päles; le front est d’un brun-cendré 
pale comme le reste de la têle. 


Efabit. Tous nos exemplaires d'Angola ont été recueillis au Æwmbe 
par M. d’Anchieta pendant les mois de novembre et décembre 1875. Au nord 
de cette localité le Z. minor n’a jamais été observé. Andersson le dit très com- 
mun dans le pays des Damaras pendant la saison des pluies. 


L’estomac des individus tués par M. d'Anchiela contenait toujours des in- 
sectes coleoptères et orthoptères. 


201. Fiscus collaris 


Syn. Lanius collaris, Linn., Syst. Nat, Part 1, p. 135. 
Collurio Snvithii, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 343. 
Fiscus collaris, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 136. 


Fig Levaillant, Ois. d'Afrique n, pis. 61 et 62. 


Caract. \d. Plumage d’un brun-noirâtre en dessus, blanc en des- 
sous; scapulaires blanches formant une large épaulette; plumes du croupion 
et couvertures supérieures de la queue grises (en partie blanches chez les 
vieux individus); rémiges noirâtres, les primaires traversées d’une bande 
blanche, les secondaires terminées de blanc à l'extrémité; rectrices médianes 
noires, les autres blanches à la base et terminées de blanc, la plus extérieure 
presque entièrement blanche. Sous-alaires variées de blanc et de noir. Bec et 
pieds noirs; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. (. 234 m.; aile 96 m.; queue 120 m.; bec. 17 m.; 
larse 23 m. 


26 FISCUS SMITH 


Getle espèce ressemble beaucoup au #. kuwmeralis de l'Afrique orientale 
et au #. Sinithii, qui habite les régions équatoriales de l'Afrique occidentale : 
nous n'arrivons à le distinguer du premier que par ses dimensions un peu plus 
fortes; elle diffère du #. Smilhii non seulement par sa taille, mais aussi par la 
couleur du dos et des ailes, qui est chez celui-ci d’un noir lustré de bleu !. 

La femelle, à juger d’après les individus que nous avons reçus avec celle 
désignation, serait identique au male. Le jeune porte une livrée rayée de brun 
sur un fond brun-roussälre en dessus et blanc lavé de roux en dessous; la gor- 
ge et le bas-ventre ne présentent pas des raies; les scapulaires et les couver- 
tures alaires ressemblent aux plumes du dos; le$ rémiges secondaires sont 
larsement bordées de roux ; une tache auriculaire, d’un brun-roussàtre, {ran- 
che sur le reste du plumage. 

Nous avons remarqué que la rectrice extérieure devient de plus en plus 
blanche avec le progrès de l’âge ; chez des individus ayant toute l’apparence 
de parfaitement adultes cette rectrice est toute blanche, à l'exception d’un trait 
longitudinal noir qui couvre la tige sur une partie de sa longueur. 


ÉAabit. Anbaca el Caconda (Anchieta). 


Le F. collaris doit être rare à Angola, car M. d'Anchieta est le seul voya- 
geur qui l'y ait recontré. 

M. Monteiro comprend parmi les oiseaux qu'il a recueillis dans le voisinage 
du Quanza une autre espèce, le Æ#. Smithii, avec lequel nous avions d’abord 
confondu les trois spécimens envoyés par M. d'Anchiela. Deux de ces individus 
sont originaires d’Ambaca, localité qui ne se trouve pas fort éloignée des lieux 
visités par M. Monteiro. 


202. Fiscus Smithii 


Syn. Collurio Smithi, Fras., Proc. Z. S. L., 1845, p. 16; Hartl., Orn. West- 
Afr., p. 103; Monteiro, Ibis, 1862, p. 337. 

Lanius Smithii, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 487; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, 
p. 717; Reichenow, Corr. Afrik. Gescllsch, n.° 10, 1874, p. 179; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France r, 1876, p. 308. 


Fig. nulla. 


€Caract. Ad. Semblable an Æ. collaris, mais plus petit et d’un beau 
noir lustré de bleu sur les parties supérieures, les ailes et la queue. 


‘ Les dimensions attribuées par Heuglin à chacune de ces espèces nous semblent fort 
au-dessus de la réalité. Voici celles que nous présentent les individus qui existent au Muséum 
de Lisbonne: 

F. lumeralis Abyssinie 4 Aile 90 m.; queue 120 m; bec 15 m.; tarse 23 
F, Smilhii  Fanti & Aile 83 m.; queue 117 m.; bec 15 m.; tarse 22. 
E. Smithii Gabon P Aile 84 m; queue [15 m.; bec 16 m.; tarse 23 


ET 
Re 


+2 
ee] 


FISGUS SUBCORONATUS 


Dimens. L. {. 205 m.; aile 83 m.; queue 117 m.; bec 11 m.; tar- 
se 22 m. 


Efabit. Le /. Snilhii se trouve répandu en Afrique occidentale de 
la Côte d’Or au Congo. M. Monteiro le cite au nombre des espèces qu'il a prises 
pendant son séjour à Hassangano et à Cambambe, à la proximité du Quanza. 


203. Fiscus subcoronatus 


Syn. Lanius subcoronatus, Smith, Il. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 68; Layard, 
B. S.-Afr., p. 157; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.e xx, 1872, p. 67; 
Chapman, Trav. in S.-Afr. App., p. 393. 

Fiscus collaris, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 138. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 68. 


Caract. Mile ad. En dessus d’un brun-noirâtre nuancé de cendré, 
en dessous blanc légèrement teint de rose; front blanc se prolongeant dans 
une bande supraciliaire de la même couleur; scapulaires blanches; croupion 
et couvertures supérieures de la queue d’un blanc nuancé de gris; rémiges 
primaires noirätres traversées vers la base d’un bande blanche apparente ; 
secondaires bordées de blanc à la pointe; rectrices médianes noires, les autres 
blanches à la base et terminées de blanc, la plus extérieure presque entière- 
ment blanche. Bec et pieds noirs; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 225 m.; aile 92 m.; queue 110 m.; bec 17 m.; 
larse 24 m. 


Chez la femelle les parties supérieures, avec les ailes et la queue, sont 
d’un brun terne sans aucune nuance de gris; les flancs sont variés de roux. 

Le jeune est rayé de brun; il ressemble à celui du Æ. collaris, qui se 
trouve bien représenté sur la pl. 62 de Levaillant, mais dans un état de plu- 
mage déjà un peu avancé. Une raie supraciliaire, peu apparente, d’un blanc 
roussâtre sert cependant à le distinguer de celui-ci. 


Habit. Le #. subcoronatus a été découvert par Smith à Latakoo, et 
plus tard Layard l’a reçu de Kuruman, localilés voisines dans le centre de 
l'Afrique méridionale à peu-près sous le 27° degré de latitude. Andersson l’a 
rencontré fort répandu dans le nord du pays des Grands Namaquas et dans le 
pays des Damaras, ce qui nous faisait supposer qu'il se montrerait également 
vers les bords du Cunene; et cependant c’est à peine sur la région littorale, près 
de l'embouchure de la rivière Coroca, au sud de Mossamedes, que M. d'Anchieta 
a eu la bonne chance de recueillir les trois individus de notre collection, une 


218 EUROCEPHALUS ANGUITIMENS 


femelle adulte et deux jeunes. Cette espèce n'a jamais été observée sur aucun 
autre point du territoire d’Angola. 


204. Eurocephalus anguitimens 


Syn. Eurocephalus anguitimens, Smith, Cat. S. Afr. Mus. p. 27; Montciro, 
Proc. Z. S. L., 1865, p. 93; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° rv, 1867, 
p. 333; ibid., n.° xvir, 1874, pp. 38 et 55; ibid., n.° xx, 1876, p. 253: 
Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 143; Gurney in Anderss. B. Damara, 
p. 140. 


Fig. Gray, Genera of Bürds, pl. T1, fig. 4 (la téte) 1. 


Caract. Ad. Le dessus de la tête jusqu’au bas de la nuque blanc; 
les parties inférieures de cette même couleur, à l'exception du bas-ventre et 
des couvertures inférieures de la queue d’un brun pâle ; dos, croupion et sus- 
caudales brun pâle ; une bande d’un brun-noiràtre couvre les joues et s’élargit 
sur la région auriculaire ; ailes et queue d’un brun plus foncé que le dos; les 
rectrices sans aucun espace blanc à la base. Bec et pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L.t. 245 m.: aile 136 m.; queue 102 m.; bec 17 m.; 
tarse 24 m. 


Elabit. Les districts méridionaux d’Angola. M. Monteiro l'a trouvé fort 
commun à Benguella ; se montre également à Catwmbella (Sala), à Capan- 
gombe et au Æumbe (Anchieta). 


Nos individus de Capangombe portent le nom indigène — Attecuwria, ceux 
du Humbe — Engombe. 

Suivant les notes d’Andersson publiées par M. Gurney, cette espèce est 
assez commune dans le pays des Damaras et sur le territoire adjacent sans 
excepter la région des lacs. 


! Bonaparte et Gray citent une planche de Smith (II. S.-Afr. Zool. Aves) qui ne se trouve 
point dans cette ouvrage. V. Bp., Conspecl. Av., 1, p. 365 et Gray, Hand-List, 1, p. 395. La fig. de 
Ruppell (Syst. ueb. Vog. N. 0.-Afr., pl 27) représente l'espèce d’Abyssinie, que Bonaparte à 
été le premier à considérer distincte et qu'il a nommée Æ. Rüppellir, V. Rev. & Mag. Zool., 1853, 
p. 440. 





UROLESTES MELANOLEUCUS 219 


205. Urolestes melanoleucus 


Syn. Lanius melanoleucus, Jard. & Selby, IL. Orn. ur, pl. 115. 

Urolestes cissoides, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 48; ibid., 
n.° vr, 1868, p. 345. 

Urolestes melanoleucus, Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 335; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 138; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xrv, 1873, 
p. 499; ibid., n.° xvr, 1874, p. 55; ibid., n.° xrx, 1876, p. 152; ibid., 
RS MIO TO D 208. 


Fig. Jard. & Selby, I. Orn. mr, pl. 115. 


Caract. Ad. Plumage d’un noir brillant, tirant au brun sur les joues, 
les côtés du cou et la poitrine ; bas du dos et croupion blancs ; une large épau- 
lette de cette couleur formée par les scapulaires ; ailes et queue, très élagée, 
noires ; les rémiges primaires avec la moilié basale et l'extrémité blanches, 
les secondaires et les rectrices terminées de blanc. Sous-alaires de la couleur 
du dos. Bec et pieds noirs; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 415 m.: aile 140 m.; queue 280 m.; bec 18 m.; tar- 
se 33 M. 


Les jeunes ont un plumage terne tirant au brun-chocolat. 


EKabit. M. d'Anchieta a pu se procurer un grand nombre d'individus 
de l'U. melanoleucus en plusieurs localilés au sud du parallèle de Benguella. 
Nous en avons reçu des spécimens de Quillengues, Huilla, Gambos et Humbe. 
Au nord de Benguella cette espèce n’a pas été observée par M. Monteiro ni 
par aucun autre voyageur. Andersson l’a rencontrée souvent dans le pays des 
Damaras dans sa partie centrale et vers le voisinage du Lac Ngami. C’est 
aussi dans la région des laes que Chapman l’a trouvée plus répandue. 


M. d'Anchieta nous écrit que les nids de l'U. mnelanoleucus ne sont pas 
inférieurs à ceux des grands oiseaux de proie et qu'ils se trouvent sur les ar- 
bres. Sa nourriture consiste en insectes. 


220 NILAUS BRUBRU 


206. Nilaus brubru 


Syn. Lanius brubru, Lath., lod. Orn. Suppl., 11. 

Nilaus brubru, Hartl., Orn. West-Afr., p. 106; Finsch & Hartl., Vüg. Ost- 
Afr., p. 333; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 467; Gurney in Anderss. B. Da- 
mara, p. 139; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvrr, 1874, pp. 38 et 55; 
ibid., n.° xx, 1876, p. 253. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. n, pl. T1. 


Caract. Ad. Parties supérieures d’un noir brillant, le dos varié de 
blanc; une large raie supraciliaire blanche de la base du bec à la nuque; une 
bande alaire également blanche formée par une partie des moyennes couver- 
tures et par les bords externes de trois rémiges secondaires; parties infé- 
rieures blanches lavées de roux de rouille sur les côtés de la poitrine et les 
flancs; rémiges primaires noires avec un étroit liséré blanc sur les bords ex- 
ternes; rectrices noires, les deux médianes entièrement de cette couleur, les 
autres terminées de blanc, et les deux ou trois latérales bordées de blanc sur 
les barbes externes. Bec et pieds noirs; iris châtain. 


Dimens:. L. t. 152 m.; aile 85 m.; queue 60 m.; bec 15 m.; tarse 
19 m. 


Chez les individus en plumage imparfait les parlies supérieures sont d'un 
brun-noirâtre terne et le blanc des taches du dos et de la bande alaire se mon- 
tre plus ou moins lavé de roux. Ce qui caractérise surtout la première livrée 
c’est la présence de raies transversales brunes, étroites et assez espacées, sur 
les parties inférieures; sur les flancs et les côtés de la poitrine domine une 
teinte cendrée très peu mélangée de roux; les taches de la tête et du dos sont 
d'un blanc-fauve. 


Habit. M. d'Anchiela nous à envoyé plusieurs individus du Æwmbe, 
el un seul, en premier plumage, de Æuilla. Cet oiseau se trouve largement 
répandu au sud du Cunene depuis la rivière Okavango au nord, jusqu’au Lac 
Ngami à l’est et la rivière Orange au sud. Il n’a jamais été observé dans les 
possessions portugaises d’Angola et du Congo au nord du parallèle de Mossa- 
medes, mais MM. Finsch & Hartlaub citent un individu du Sénégal, appartenant 
au Muséum de Berlin, etun autre de Casamansa, déposé au Muséum de Bremen. 


Les étiquettes de nos individus du Humbe portent les notes suivantes: 
nom indigène Aandilanakiuna ; nourrilure insectes coleoptères. 


V, Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 33 





PRIONOP= TALACGOMA 


+2 
LE 


207. Prionops talacoma 


Syn. Prionops talacoma, Smith, Rep. S. Afr. Exp., p. 45; Finsch & Hantl., 
Vüg. Ost-Afr., p. 365; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 148; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 141; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, 
p. 292; ibid., n.° xwrr, 1874, pp. 38 et 55; ibid., n.° xx, 1876, p. 253. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 5. 


Caract. Màle ad. Tête, cou et parties supérieures d’un blanc nuancé 
de cendré sur le vertex et de rose sur la poitrine et l'abdomen; dos, ailes et 
queue d’un noir lustré de bleu d'acier; une tache cendré-noirâtre couvrant la 
région auriculaire; une bande blanche sur l'aile, formée par une partie des 
couvertures alaires et par les bords externes de trois rémiges secondaires ; 
rémiges primaires, à l'exception de la plus extérieure, marquées sur les bar- 
bes internes d’une large bande blanche; les secondaires terminées de blanc; 
les rectrices terminées de blanc, la plus extérieure presque-entièrement de 
cette couleur, l’immédiate avec les barbes externes blanches. Bec noir; Ca- 
roncule palpebrale et iris d’un jaune-jonquille; pieds jaune-safran (Anchieta). 


Dimens. Lt. 192 m.; aile 112 m.; queue 93 m.; bec 17 m.; tarse 
19 m. 


La femelle adulte porte les mêmes couleurs. Les jeunes sont faciles à dis- 
tinguer par leur tête fortement nuancée de brun-cendré et par leurs teintes 
d’un bruu-noirätre remplaçant partout le noir de l’adulte. 


Etabit. Rio Dande (Sala); Capangombe, Huilla et Humbe (Anchieta). 


Le P. talacoma n’a jamais été observé au nord du Zaire; vers le sud de 
nos possessions africaines il se répand au delà du Cunene; mais, suivant An- 
dersson, il ne dépasserait pas le 20° degré de latitude. Smith le découvrit à 
Latakoo, dans le centre de l'Afrique méridionale, à peu-près sur le 25° paral- 
lèle ; Kirk et Chapman le rencontrèrent sur la côte orientale dans le Zambeze. 


Il serait connu au Humbe, d’après M. d'Anchieta, sous le nom de Aam- 
bimba. 


r2 
= 


PRIONOPS RETZH 


208. Prionops Retzii 


Syn. Prionops Relzii, Wahlb., Oefv. K. Vetensk. Akad. Fôrh., 1856, p. 174; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 344; ibid., n.° xvir, 1874, 
p. 38 et 55; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., 
p. 366; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 142. 

Prionops tricolor; Gray, An. et Mag. N. H., x1v, 1864, p. 376. 


Fig. nulla. 


Caracet. Mile ad. Tête et cou jusqu’à la partie supérieure du dos, 
gorge, poitrine et abdomen d’un noir à reflets bleus et verts; le reste des 
parties supérieures d’un brun-cendré légèrement lustré de vert; crissum et 
couvertures inférieures de la queue blanc-pur ; rémiges noirâtres à reflets 
verts, marquées de la 2° à la 10° d’une bande blanche sur les barbes inter- 
nes ; rectrices noires lustrées de vert avec les extrémités blanches, à l’exce- 
ption des deux médianes ; sous-alaires de la couleur de la poitrine. Cercle pal- 
pebral caronculeux d’un rouge vif; bec rouge-orangé, tirant au jaune vers la 
pointe ; pieds rouge-corail ; iris jaune (Anchieta). 


Dimens. L. t. 225 à 230 m.; aile 136 m.; queue 100 m.; bec 20 
m.; tarse 21 m. 


La femelle ressemble au màle. Un individu jeune de notre collection est 
d'un brun-cendré uniforme avec les rémiges et les rectrices noirätres; le blanc 
se trouve distribué sur son plumage de la même sorte que chez l'adulte; et, 
d’après les notes que nous trouvons sur l'étiquette, l'iris serait jaune, le bec 
noirâtre avec la base da la mächoire jaune-pàle et les pieds d’un rouge-orangé. 


Habit. M. d'Anchieta rencontra d’abord cette espèce à Caconda, 
mais en recueillit plus tard quelques spécimens à Maconjo et au Humbe. Elle 
est surtout abondante dans cette dernière localité. 


Andersson l’observa seulement à quelques jours de voyage du fleuve 
Okavango, au nord du pays des Damaras. 

Sur les étiquettes des exemplaires du Humbe nous trouvons deux noms 
indigènes différents — Xanjuéle et Banvo. 

Les deux espèces de Prionops qui se trouvent à Angola se nourrissent 
d'insectes. 


ÿ 





TELEPHONUS ERYTHROPTERUS 225 


209. Telephonus erythropterus 


Syn. Lanius erylhropterus, Shaw, Gen. Zool. var, p. 307. 

Telephonus erythropterus, Hartl., Orn. West-Afr., p.106; Monteiro, Ibis, 1862, 
p. 335; Boc., Joru. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 137; ibid., n.° vu, 
1870, p. 343; Heugl., Oro. N. O.—Afr., p. 468; Finsch & Hartl., Vüg. Ost- 
Afr., p. 336; Reichenow, Corr. Afr. Gesellsch. Berlin, n.° 10, p. 178. 

Telephonus senegalus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 105. 

Pomatorhyneus erythropterus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 149. 


Fig. Buffon, PL ent., pl. 297, fig. 1. 
Sharpe & Dress, B. of Europe, Part x, pl. 


Caract. Ad. D'un brun-roussàtre en dessus, tirant au brun-cendré 
sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue; dessus de la tête, 
du front à la nuque, d'un noir brillant; un large sourcil blanc lavé de fauve, 
séparant le noir du dessus de la tête d’une bande de cette même couleur qui 
traverse l'œil; gorge blanche; le reste des parties inférieures blanches, nuan- 
cées de gris sur la poitrine et les flancs, lavées de fauve sur le milieu de labdo- 
men, les cuisses et les sous-caudales; couvertures de l'aile roux-cannelle ; 
scapulaires et rémiges noires bordées de roux-cannelle; rectrices noires ter- 
minées de blanc, à l'exception des deux médianes, qui sont cendrées et rayées 
en travers de brun; sous-alaires roux-pale, le bord de l’aile blanc. Bec noir; 
pieds couleur d’ardoise; iris brun ou brun-roussâtre (Anchieta). 


HDimens. L. t. 235 m.; aile 86 m.; queue 100 m.; bec 21 m.; tarse 
29 m. 


Habit. Congo (Falkenstein) ; Angola, Ambaca et Caconda (Anchieta); 
Cambambe (Monteiro). Dans celte dernière localité il serait connu des indigè- 
nes, suivant M. Monteiro, sous le nom de Quioco. 


Andersson le rencontra seulement dans le nord du pays des Damaras. Sa 
distribution géographique dans l'Afrique australe est à étudier de nouveau si, 
comme l’affirme M. Layard, il a été souvent confondu avec le T. longirostris, 
qui serait le vrai Zschagra de Levaillant. 


+2 
19 


TELEPHONUS TRIVIRGATUS 


210. Telephonus trivirgatus 


Syn. Telephonus trivirgatus, Smith, HI. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 94; Harll., 
Orn. West-Afr., p. 105; Hartl. & Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, pp. 88 
et 93; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 333; ibid., n.° v, 
1868, p. 43; ibid., n.° xvir, 1874, p. 56; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; 
ibid., n.° xx1, 1877, p. 67; Reichenow, Journ. f. Orn. (extr.) 1877, p. 23. 

Pomatorhynchus trivirgatus, Gurncy in Anderss. B. Damara, p. 151. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 94. 


Caract. Ad. Brun-cendré légèrement nuancée de roux en dessus, 
avec le croupion d’un cendré plus pur; en dessous fauve, avec la gorge blan- 
che et les flancs cendrés; une large bande supraciliaire fauve bordée en des- 
sus ct en dessous de noir; couvertures alaires roux-cannelle ; scapulaires et 
rémiges noires bordées de roux-cannelle; rectrices noires terminées de blane, 
les deux médianes cendrées rayées de brun; sous-alaires fauves, le bord de 
l'aile blanchàtre. Bec noir; pieds noiràtres; iris brun-chocolat (Anchiela). 


Jdimens. L. t. 210 m.; aile 78 m.; queue 90 m.; bec {8 m.; {arse 
21. m. 


Parmi nos spécimens d'Angola il en a dont le bec est d’un brun de corne, 
plus pâle sur les bords; nous les regardons comme imparfaitement adultes. 


ÉXabit. Le 7. (rivirgalus se trouve fort répandu en Angola: nous 
avons des individus de Loanda et des bords de la rivière Bengo, du voyage 
de Weliwtsch; M. d'Anchieta nous l'a envoyé de Capangombe, Caconda, Quil- 
lengues, Huilla, Kiulo et Humbe; M. Monteiro le rencontra abondamment à 
Benguella. HN doit être commun partout, car les individus que nous avons reçu 
de ces diverses provenances portent presque toujours sur leurs étiquettes 
l'indication du nom indigène en usage dans chaque endroit: à Capangombe 
Embolio et Kissandassuela, au Humbe et à Quillengues Æimba, à Kiulo Mai- 
«mbellæ. 


Au sud du Cunene Andersson le rencontra dans le pays des Damaras ; ce 
voyageur dit qu'il n’est pas rare dans la partie méridionale de celle région. 


TELEPHONUS MINUTUS 229 


211. Telephonus minutus 


Tab. IV 


Syn. Telephonus minutus, Hartl., Proc. Z. S. L., 1858, p. 292; Rcichenow, 
Corr. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 179; Sharpe & Bouvier, Bull. S. 
Z. France 1, p. 308. - 

Telephonus Anchietae, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vnr, 1870, p. 344. 


Caract. Mile ad. Dessus de la tête et lorums d’un noir brillant ; dos 
et couvertures alaires roux-cannelle; gorge et région auriculaire tirant au 
blanchàtré ; côtés du cou et croupion d’une teinte fauve, qui règne également 
sur les parties inférieures; sus-caudales noires; rémiges roux-cannelle sur 
les barbes externes, noires et bordées de roux pale en dedans; les dernières 
secondaires de la couleur du dos; rectrices noires terminées de blanc-fauve, la 
plus extérieure avec les barbes externes de cette couleur; sous-alaires et bord 
de l'aile d’un fauve pale. Bec noirätre, plus pâle sur les bords et vers la base 
de la mandibule ; pieds noirâtres; iris d'un brun-päle (Anchieta). 


Dimens. L. t. 190 m.; aile 77 m.; queue 81 m.; bec 19 m.; tarse 
16 m. 


Un autre individu, capturé à la même occasion, mais marqué comme fe- 
melle, présente quelques différences de coloration: le dessus de la tête est ta- 
cheté de blanc et de roux sur un fond d’un noir terne; une large bande blan- 
chätre au dessus de l’œil s'étendant depuis le front jusqu'aux côtés de la nu- 
que; le dos, au lieu d’un roux-cannelle uniforme, est varié de petites taches 
allongées noires, qui occupent le centre des plumes; les rémiges secondaires, 
même les plus rapprochées du corps, ont toujours du noir au milieu; les re- 
ctrices portent au bout un plus grand espace fauve. 

Chez un autre individu, eu première livrée, les parties supérieures sont 
d’un fauve päle varié de brun sur le dos. Il a le dessus de la tête brun-noirà- 
tre avec un grand espace blanc au centre, et porte une bande supraciliaire 
blanche assez distincte. Les parties inférieures sont, au lieu de fauves, d’un 
blanc sale lavé de celte couleur; la gorge et le cou blancs. 

Les caractères de ces deux individus se trouvent mieux d’accord avec 
ceux attribués par M. Hartlaub à son T. minutus, dont les étroits rapports 
avec l’espèce que nous avions décrite sous le nom de T. Anchietae nous avaient 
frappé lors de notre première publication sur ce sujet. A présent que MM. 
Sharpe et Bouvier ont pu faire des observations semblables aux nôtres {, l'iden- 


‘ V. Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 308. 


226 LANJARIUS ATROCOCCINEUS 


tité spécifique de Z. minutus et L. Anchietue nous semble suffisamment con- 
statée. 


Habit. Le 7. minutus se trouve au Congo et à Angola. M. d’Anchieta 
en a recueilli l'individu en premier plumage sur la côte de Loango, où le dr. Fal- 
kenstein et M. L. Petit ont également rencontré cette espèce. Nos deux indi- 
vidus adultes, màle et femelle, nous ont été envoyés par M. d’Anchieta de 
Pungo-Andongo. Son nom indigène est Gundo. 


Cette espèce ne s’est jamais montrée au sud du Quanza. 


212. Laniarius atrococcineus 


Syn. Lanius atrococcineus, Burch., Zool. Journ. 1, pl. 28. 

Laniarius atrococcineus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 353; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 144; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, 
p. 273; ibid., n.° x1v, 1873, p. 197; ibid., n.° xvar, 1874, p. 38; ibid., 
n.° xx, 1876, p. 254. 


Fig. Swains., Zoo. Hustr. N. S., pl. T6. 


Caract. Ad. En dessus noir à reflets bleus d'acier; croupion de la 
couleur du dos, varié de taches arrondies blanches peu apparentes; en dessous 
d’un rouge éclatant; une bande blanche sur l'aile, formée par une partie des 
petites et moyennes couvertures et par les bords externes de trois rémiges 
secondaires; rémiges et rectrices noires lustrées de bleu ; sous-caudales noires. 
Bec et pieds noirs; iris brun-rougeûtre (Anchieta). 


Dimens. L. t. 240 m.; aile 98 m.; queue 110 m.; bec 19 m.; tarse 


22 m. 


Efabit. //uilla, Gambos, Kiulo et Humbe (Anchieta). 


Le L. atrococcineus, découvert par M. d’Anchieta dans l’intérieur de Mos- 
samedes, est commun dans le voisinage du Cunene. Au sud de ce fleuve, An- 
dersson l’a trouvé fort répandu dans les pays des Damaras et des Grands Na- 
maquas et, plus à l’intérieur, dans la contrée des Lacs. 

Kisseba-andua est son nom indigène au /umbe ; lesnaturels de Aiulol'ap- 
pelent £Etungula. 

Le plumage des jeunes est rayé de brun sur un fond cendré, en dessus et 
en dessous; deux individus en mue envoyés de Gæmbos, laissent voir au dos, 
à la gorge et au milieu de l'abdomen des échantillons de leur première livrée. 





DRYOSCOPUS CUBLA 227 


218. Dryoscopus cubla 


Sy2. Lanius cubla, Shaw, Gen. Zool. vir, p. 328. 

Laniarius cubla, Finsch & Hartl., Voüg. Ost-Afr., p. 345; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 56. 

Dryoscopus cubla, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 44; ibid., 
n.° xvu, 1874, p. 38; ibid., n.° x1x, 1876, p. 151; ibid., n.° xx, 1876, 
p. 253; ibid., n.° xxr, 1877, p. 67; Gurney in Anderss. B. Damara, 
p. 146. 

Dryoscopus sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xmr, 1872, p. 67; ibid., 
n.° xIv, 1843, p. 197. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique n, pl. 72. 


Caract. Mie ad. En dessus d’un noir brillant, avec le bas du dos 
et le croupion d’un blanc pur; cercle palpébral noir; parties inférieures blan- 
ches nuancées de gris; une bande blanche oblique sur l'aile formée par une 
partie des scapulaires; couvertures alaires bordées de blanc; rémiges et re- 
ctrices noires, celles-là avec un étroit liséré blanc en dehors, celles-ci termi- 
nées de cette couleur; sous-alaires blanches. Bec noir; pieds d’un cendré-oli- 
vâtre; iris rouge vif ou rouge-orangé (Anchieta). 


Dimens. L. t. 160 à 170 m.; aile 82 m.; queue 68 m.; bec 17 m.; 
tärse 22 m. 


Chez quelques individus marqués comme femelles, le croupion est nuan- 
_cé de gris et l'abdomen lavé légèrement de fauve. 

D’autres individus recueillis dans les mêmes localités présentent les ca- 
ractères suivants: dessus de la tête noir avec le front varié de gris; dos brun- 
cendré; croupion cendré; joues d’un gris-blanchâtre sale; cercle palpébral 
blanc; rémiges brunes largement bordées de blanc; rectrices intermédiaires 
noires avec une bordure étroite blanche à l'extrémité, les latérales brunes, 
bordées et terminées de blanc; bec bleuûtre avec les bords d’une teinte plus 
pale et transparents; iris rouge. Nous les regardons comme des jeunes du 2. 
cubla. à 


Habit. M. d’Anchieta l’a rencontré d'abord à Capangomwbe et ensuite 
dans presque tous les endroits de l’intérieur où il a fait un plus long séjour, 
Quillengues, Gambos et Hwmbe. À juger d’après le nombre d'individus que 
nous avons reçus de ces localités, il y doit être partout assez commun. Les 
noms indigènes que notre zélé voyageur a eu le soin de marquer sur les éti- 
quettes sont aussi fort nombreux: Aisswala et Aikundi (Capangombe), Kassa- 
lacatoto et Nangombeiomapupo (Humbe), Kiriamahuco (Quillengues). 


228 DRYOSCOPUS MAJOR 


Le D. cubla n'a jamais été observé au nord du parallèle de Benguella. 
Andersson l’a rencontré au sud du Cunene dans le pays des Damaras. Il se - 
trouve au Natal, à Moçambique et dans le Zambeze; on prétend même qu’il 
remonte jusqu’au Zanzibar. 

M. Reichenow cite parmi les oiseaux capturés au Congo par le dr. Fal- 
kenstein le D. gambensis, distinct de l'espèce d’Angola par une taille plus for- 
te, par un bec plus long et par la teinte grise du croupion chez les adultes !. 


214. Dryoscopus major 


Syn. Telephonus major, Hartl., Rev. Zool., 1848, p. 108. 

Dryoscopus major, Hartl., Orn. West-Afr., p. 103; Boc., Jorn. Acad, Se. Lis- 
boa, n.° xx, 1875, p. 102; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France r, p. 46. 

Laniarius major, Finsch & Hartl., Vôg.Ost-Afr., p. 344 (note), Reichenow, 
Corr. Afrik. Gesellsch., n.° x, 1874, p. 178. 

Dryoscopus guttatus, Hartl., Proc. Z. S. L., 1868, p. 86; Boc., Jorn. Acad. 
Se. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 138; ibid., n.° 1v, 1867, p. 333: ibid., n.° v, 
1868, p. 43; Finsch & Hartl., Voôg. Ost-Afr., p. 346 (note). 

Dryoscopus sticturus, Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 46. 


Fig. Hartlaub, Beitr. Ornith. West- Afr., tab. v. 


Caract. Ad. D'un noir brillant à reflets d'acier en dessus; parties 
inférieures d’un blanc pur ou lavées légèrement de rose et de fauve; plumes 
du croupion décomposées, d’un gris-ardoisé, terminées de noir et ornées près 
de l'extrémité d’une tache arrondie blanche; une bande blanche oblique sur 
l'aile formée par le dernier rang des moyennes couvertures et par une partie 
des grandes couvertures, suivie d’une bande longitudinale de la même cou- 
leur constituée par les bords externes de deux rémiges secondaires (sixième 
et septième); le reste des couvertures alaires, les rémiges et la queue de la 
couleur du dos; les rectrices latérales entièrement noires dans le plumage 
définitif; sous-alaires blanches, bord de l’aile noir. Bec et pieds noirs; iris 
brun foncé (Anchieta). 


« 


DDimens. L.t. 230 m.; aile 98 m.; queue 97 m.; bec 23 m.; tarse 
35 m. 


La femelle ressemble au mâle; la livrée du jeune nous est inconnue. 


: V. Reichenow, Die Ornith. Samml. d. deutsch. Exped. nach d. Loango-Küste, Journ. f. 
Ornith., 1877, p. 24. 








2 
2 
Le] 


DRYOSCOPUS MAJOR 


Les caractères ci-dessus conviennent parfaitement à un grand nombre 
d'individus de notre collection originaires de localités diverses, mais qui ap- 
partiennent à la zone littorale: anti, Loango, Cabinda, Benguella, Capan- 
gombe. Comparés aux individus de le Côte d'Or et du Congo, nos individus 
d'Angola en diffèrent à peine par les dimensions de leurs becs, un peu plus 
courts. La taille varie chez des individus de la même localité. Les taches blan- 
ches du croupion se trouvent bien distinctes chez les individus en plumage 
parfait d’adulte; elles se font remarquer indifféremment chez des exemplaires 
de Fanti, de Cabinda et d’Angola. La coloration des parties inférieures varie 
du blanc pur au blanc lavé de rose ou de fauve, et ces variations nous sem- 
blent surtout en rapport avec la saison. Il nous semble donc qu'il n’y a pas 
des molifs suffisants pour séparer les individus d’Angola, sous un nom spéci- 
fique distinct, D. quttatus, Hartl., de ceux d'Afrique occidentale. 

Deux individus recueillis par M. d’Anchieta sur les hauts plateaux de 
Pungo-Andongo et Ambaca, dans l'intérieur d'Angola, sont identiques sous 
tous les rapports au D. major, sauf la présence d'un étroit liséré blanc sur le 
tiers terminal des barbes externes de la rectrice latérale. Si ce caractère était 
reconnu constant et d'accord avec l'habitat, il faudrait sans doute regarder 
ces individus comme appartenant à une espèce distincte. Nous les avons pro- 
visoirement inscrits dans les catalogues du Muséum de Lisbonne sous le nom 
de D. Finschi. 

MM. Sharpe et Bouvier, ayant remarqué dans une collection d'oiseaux 
envoyée du Congo par M. L. Petit, parmi des exemplaires du D. major, deux 
individus dont les rectrices latérales portaient de petites taches blanches à 
l'extrémité, ont cru devoir les rapporter au D. sticturus, Finsch & Hartl. Nous 
regrettons beaucoup n'avoir pu les examiner; mais si, comme nous le pensons, 
il n’y a chez ces oiseaux que deux rémiges secondaires bordées de blanc, nous 
penchons à croire qu’il s’agit tout bonnement d'individus du D. major dont le 
plumage n'aurait pas encore atteint son état définitif. Les raisons sur lesquelles 
s'appuie notre manière de voir seront mieux comprises après la connaissance 
de quelques faits, dont nous aurons à rendre compte à propos d’une autre es- 
pèce de Dryoscopus, confondue jusqu'ici avec le D. major, que nous pensons 
pouvoir établir à part sous le nom de D. neglectus. 


Etabit. Congo (Anchieta, L. Petit, Falkenstein) ; Angola (Furtado d’An- 
tas); Benguella (Monteiro, Anchieta) ; Capangombe (Anchieta). 


Noms indigènes: Sequi, Gongo (Capangombe); Kikacia (Biballa). 
M. d’Anchieta nous dit qu'il a toujours rencontré des débris d'insectes 
dans l’estomac des individus de cette espèce et, en général, des Laniidae. 


230 DRYOSCOPUS NEGLECTUS 


215. Dryoscopus neglectus 


Syn. Dryoscopus major (part.), Sharpe, Cat. Afr. B., p. 47; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xiv, 1873, p. 197; ibid., n.° xvn, 1874, p. 38; ibid., 
n.° xx, 1876, p. 204. 

Laniarius major, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 145. 

Laniarius sticturus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 342, tab. v, fig. 1; 
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 146; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° xvin, 1875, p. 104; ibid., n.° xxr, 1877, p. 67. 

Dryoscopus sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvim, 1875, p. 104. 


Fig. Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., tab. v, fig. 1. 


Caract. Ad. Semblable au D. major, mais plus grand, à bec moins 
fort et avec trois rémiges secondaires, au lieu de deux, bordées de blanc; 
parties inférieures d’un blanc pur ou légèrement teint de rose et de fauve; 
queue toute noire dans le plumage parfait; une ou deux rectrices latérales 
terminées de blanc chez des individus moins âgés. Bec et tarses noirs; iris 
brun (Anchieta). 


DDimens. L. {. 245 m.; aile 107 m.; queue 108 m.; bec 22 m.; tarse 
34 M. 


Nous rapportons à cette espèce une nombreuse suite d'individus recueil- 
lis à Quillenques, Gambos et Æumbe dans l’intérieur du district de Mossamedes. 
Chez tous ces individus la bande longitudinale sur l'aile est formée par les bor- 
dures externes de trois rémiges secondaires (cinquième, sixième et septième) ; 
mais nous distingons parmi eux: 1° des individus parfaitement conformes à no- 
tre description dont les rectrices latérales sont entièrement noires; 2° des indi- 
vidus portant à l'extrémité des couvertures alaires et des plumes du croupion 
et du dessus de la queue des bordures roussâtres plus ou moins distinctes, et 
laissant voir-à l'extrémité de la rectrice la plus extérieure une petite tache 
blanche ; 3° des individus qui ressemblent aux précédents par l'aspect général 
de leur plumage, mais ayant deux rectrices latérales, au lieu d’une, terminées 
de blanc, cette couleur occupant sur la plus extérieure un espace plus grand 
(D: sticturus, F. & H.). 

Tous ces individus appartiennent, selon nous, à une seule espèce, les 
différences qu'ils nous présentent n'étant que le résultat de l’âge: les indivi- 
dus dans tout l’éclat de leur plumage définitif ont toutes les rectrices noires, 
tandis que ceux dont le plumage garde encore quelques vestiges de la pre- 
mière livrée ont la rectrice externe ou les deux rectrices de chaque côté tachées 
de blanc à leurs pointes. Chez d’autres espèces voisines de celle-ci, les mêmes 





SC 


DRYOSCOPUS NEGLECTUS 231 


faits se produisent: nous avons sous les yeux des individus en plumage impar- 
fait du ZL. rufiventris et du L. atrococcineus dont les rectrices latérales por- 
tent à l'extrémité une petite tache d’un blanc-roussàtre. Il peut arriver sans 
donte que ces marques restent plus ou moins distinctes chez des individus 
dont le plumage a déjà acquis tous les caractères de l’adulte, et c’est précise- 
ment ce que nous remarquons sur un de nos individus du Humbe. 

Pour séparer le D. neglectus du D. major, nous accordons une importance 
décisive au nombre des rémiges secondaires dont les bords extérieurs blancs 
forment la bande longitudinale de l'aile; il y en a trois chez la première es- 
pèce, deux chez la seconde !. D’autres espèces de Laniidae nous présentent 
les mêmes caractères différentiels: chez tous les individus du L. atrococcineus 
de notre collection nous comptons trois rémiges secondaires à bordure exté- 
rieure blanche, tandis que ceux du ZL. rufiventris n’en ont que deux. 

L'identité du D. neglectus et D. sticturus, Finsch & Hartl, nous semble 
au contraire ressortir clairement de la comparaison de ceux de nos individus 
dont les rectrices latérales sont terminées de blanc, avec la description et la 
figure du D. sticturus. Nous hésitons cependant à maintenir le nom spécifique 
proposé par les deux savants ornithologistes allemands, parce qu'il exprime 
un caractère qui n'appartient pas, selon nous, à l’adulte en plumage parfait. 

M. Gurney, en examinant deux oiseaux recueillis par Andersson au Cu- 
nene et près du Lac Ngami, qu'il pensait devoir rapporter au D. major, avait 
déjà remarqué que chez l’un d’eux la rectrice latérale portait une petite tache 
blanche à la pointe.Ces individus sont sans doute identiques à ceux que M. d’An- 
chieta a pris au Æumbe, sur le bord du Cunene opposé à celui visité par An- 
dersson, et l'observation de M. Gurney confirme les notres?. 


EHfabit. Quillengues, Gambos et Humbe (Anchieta) ; bords du Cune- 
ne et Lac Njami (Andersson, Chapman). 


Noms indigènes: au Humbe, Ailangalangimba ; à Quillengues, Gorototo. 


Aux espèces précédentes il faut encore ajouter Dryoscopus angolensis, 


découvert en 1859 par M. Monteiro au Bembe, dans l'intérieur d’Angola au 


nord du Quanza. Cette espèce nous est inconnue; tout ce que nous avons de 
mieux à faire c’est de transcrire textuellement la diagnose publiée par M. 
Hartlaub. 


? Dans sa description originale du L. major, publiée dans la Revue Zoologique, 1848, 
p. 113, M. Hartlaub attribue à cette espèce deux rémiges secondaires bordées de blanc. Le mé- 
me auteur porte, il est vrai, ce nombre à {rois dans son Ornithologie de l'Afrique occiden- 
tale, 1857, p. 111; mais dernièrement il a rétabli la première indication. V. Finsch & Hartl. 
Vôg. Ost.-Afr. p. 343 (note) 

© V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 146. 


238 CHLOROPHONEUS BACBAKIRI 


«DRYOSCOPUS ANGOLENSIS, Hartlaub: Supra obscure cinereus, wropygio 
pallidiore ; remigibus fuscis, cinerascente marginatis ; pileo toto, mucha col- 
loque postico nigerrimis, nitore chalybeo, plumulis pilei sericeis, brevissi- 
mis ; rectricibus obsolete fuscescentibus, mediis potius cinerascentibus, scapis 
supra nigris, Subtus albis ; subtus pallide cinerascens, qutture et subalaribus 
albis ; rostro nigro; pedibus fuscis: iride obscure caerulea. Long. circa 7 3/4"; 
rost. a fr. 81/2/!; alae 3/ 2/!; caud. 3/'; tarsi 9 4/2/!. 

Depuis le voyage de M. Monteiro le 2. angolensis n’a plus été retrouvé 
à Angola ni ailleurs. Son nom indigène au Bembe serait Entuecula. 

M. Reichenow ! cile parmi les espèces envoyés du Congo par le dr. Fal- 
kenstein le D. leucorhynchus, Hartl., le D. bicolor, Verr., et nne espèce nou- 
velle, 2. tricolor, Cab. & Reichw, dont la diagnose n’a pas encore été publiée. 

Le D. bicolor établi par Verreaux d’après des individus rapportés du Ga- 
bon, nous semble assez difficile à distinguer du D. aethiopicus. Il ressemble 
aussi au D. major, dont il reproduit tous les détails de coloration, à l’exce- 
ption de la bande longitudinale blanche formée par les bordures externes de 
deux rémiges secondaires. 


216. Chlorophoneus bacbakiri 


Syn. Laniarius bacbakiri, Vieill., N. Dict. H. N. 13, p. 298: Monteiro, Proc. 
Z. S. L., 1865, p. 93; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1873, p.67. 
Telophorus gutturalis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 147. 


Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. n, pl. 67. 


Caxact. Ad. Dessus de la tête et du cou cendré, nuancé de vert- 
olivtre; dos et ailes de cette dernière couleur; une raie jaune commençant 
sur la base du bec et finissant au-dessus de l’œil; parties inférieures jaune- 
jonquille, ornées sur la poitrine d’un large plastron noir, dont les branches 
latérales étroites se prolongent encadrant la gorge jusqu'aux lores; les flancs 
d’une teinte plus pâle et lavés de cendré.Rémiges avec les barbes externes dela 
couleur du dos et les internes brunes; rectrices médianes brunes nuancés de 
vert olivâtre, les autres noires avec un espace de plus en plus grand à l’ex- 
trémité jaune. Sous-alaires cendrées; celles du bord de l’aile jaunes. Bec noir; 
pieds couleur d’ardoise ; iris brun-rougeàtre (Anchieta). 


Xdimens. L. t. 230 m.; aile 94 m.; queue 93 m.; bec 21 m.; tarse 
30 m. 


Chez un individu jeune de notre collection la raie surcilliaire ne se mon- 


! V. Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 24. 





CHLOROPHONEUS GUTTURALIS 233 


tre pas ni le hausse-col noir; la gorge et la poitrine sont d’un blanc-grisàtre ; 
le reste des parties inférieures est jaune. 


EXabit. M. Monteiro comprend le Chl. Bacbakiri dans sa liste d’oi- 
seaux de Benguella publiée en 1865. En 1872 M. d'Anchieta nous envoya cinq 
individus pris à Rio Coroca, au sud de Mossamedes, sur la région littorale. Ce 
sont les seules preuves qu’on puisse produire de l'existence de cette espèce au 
nord du Cunene. Andersson en a rencontré quelques individus, disséminés et 
en petit nombre, dans le pays des Damaras. C’est dans la Colonie du Cap qu’elle 
devient très commune. 


217. Chlorophoneus gutturalis 


Syn. Lanius gutturalis, Daud., Ann. Mus. mm, p. 144, pl. 15. 
Laniarius gutturalis, Hartl., Oru. West-Afr., p. 108; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1, 1876, p. 46. 


Fig. Vieill. & Oud., Gal. des Ois., pl. 143. 
Levaillant, Ois. d'Afr. vr, pl. 286. 


Caract. Mile ad. Plumage vert-olivätre, d'une teinte plus pâle en 
dessous; front jaune; gorge d’un beau rouge, entourée d’une bande noire qui 
part de l’angle du bec et forme sur la poitrine une espèce de hausse-col; ce- 
lui-ci bordé de jaune et de rouge ; milieu du ventre d’un rouge rembruni ti- 
rant au marron ; sous-Caudales rouges. Bec noir ; pieds bruns; iris jaune. L. t. 
8/; aile 3” 2/!; queue 3/. 


La femelle ne porte pas de hausse-col noir. 

Cette espèce manque aux collections du Muséum de Lisbonne. La dia- 
gnose que nous présentons est à peine le résumé de la description originale 
de Daudin. 


Etabit. Le Chl. gutturalis habite le Congo: Perrein le découvrit à 
Molembo, et tout récemment M. L. Petit le rencontra à Landana. 


Les limites de son aire d'habitation sont encore à déterminer ; mais il pa- 
rait qu’il ne se répand pas au sud du Zaire, car on ne l’a jamais recueilli sur 
le territoire d’Angola. 

Une autre espèce, le Chl. quadricolor Cass., distincte par sa taille plus 
petite et par quelques légers détails de coloration, vit dans les contrées orien- 
tales de l'Afrique australe et notamment au Natal!. 


® Gray fait mention dans son Zand-Lisl d’un individu du Telephonus viridis, Nieill. (— 
Lanius quiluralis Daud.) du Port-Nalal, faisant partie des collections du British-Muséum ; mais 
il doit y avoir sans doute quelque méprise. V. Gray Hand list, 1, p. 398. 


+2 
cs 
NS 


CHLOROPHONEUS SULPHUREIPECTUS 


218. Chlorophoneus sulphureipectus 


Syn. Tchagra sulphureopectus, Less., Tr. d'Orn., p. 373. 

Laniarius chrysogaster, Hartl., Orn. West-Afr., p. 107; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 1rv, 1867, p. 333; ibid., n.° v, 1868, p. 43; ibid., n.° vu, 
1870, p. 343. 

Laniarius sulphureipectus, Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 356; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 46. 

Laniarius modestus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1867, p. 151. 

Malaconotus similis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 56: ibid., 
no xx 1870, 209: à 

Chlorophoneus similis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 148. 


Fig. Swainson, B. West-Afr. 1, pl. 25 (adulte). 
Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 46 fjeune). 


Caract. Mile ad. Dessus de la tête et du cou et partie antérieure 
du dos d’un cendré-bleuàtre; le reste des parties supérieures, avec les ailes 
et la queue, d’un vert-olivätre nuancé de jaune; front, bande supraciliaire et 
régions inférieures d’un beau jaune-jonquille ; la poitrine plus ou moins lavée 
d'orange. Les rémiges primaires d’un vert-olivâtre sur les barbes externes, 
noirâtres et largement bordées de jaune en dedans; les rectrices, à l’exception 
des deux médianes, terminées de jaune. Bec et pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L. t. 190.; aile 90 m.; queue 90 m.; bec 14 m.; tarse 
26 m. 


Les couleurs de la femelle sont moins vives; elle est plus faiblement nuan- 
cée d'orange à la poitrine. Le jeune a des teintes encore plus ternes. Parmi 
nos mâles adultes il y en a dont les couvertures alaires et les rémiges portent 
à l’extrémité une bordure jaune, tandis que ce caractère fait complètement 
défaut chez d’autres ; nous pensons que ceux-ci sont les plus agés. 


Habit. Landana (L. Petit); Benguella (Monteiro) ; Capangombe et 
Huwmbe (Anchieta). 


Le Chl. sulphureipectus est un des oiseaux les plus largement répandus 
en Afrique : il a été observé sur la côte occidentale depuis le Sénégal jusqu’au 
-Cunene ; dans l’Afrique australe, dans les contrées voisines du Lac Ngami et au 
Natal; en remontant la côte orientale on le trouve au Transvaal, au Zambeze, 
dans l’Abyssinie et dans le pays des Bogos. 


re 








MERISTES OLIVACEUS 235 


219. Meristes olivaceus 


Syn. Lanius olivaceus, Vieill., N. Dict. H. N: 26, p. 135. 

Laniarius icterus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 110; Sharpe, Proc. Z. S. L., 
1870, p. 148. 

Meristes olivaceus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 361; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, 1n.° x1x, 1876, p. 253. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique vi, pl. 285. 
Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, pl. 13, fig. 2. 


Caract. Ad En dessus d’un vert-olivàtre pâle avec la tête et le cou 
cendrés ; les sus-caudales bordées de jaune; en dessous jaune-jonquille, nuan- 
cé chez quelques individus de roux-orangé sur la poitrine ; une tache blanche 
entre la base du bec et l’œil ; les couvertures alaires et les dernières rémiges 
de la couleur &u dos, et marquées à l’extrémité d’une tache jaune-blanchtre ; 
rémiges primaires avec les barbes externes vert-olivâtre à la base et jaunes 
vers l'extrémité, d’un brun-noirâtre en dedans et bordées de jaune pale. Re- 
ctrices vert-olivätre en dessus, nuancées de jaune en dessous, terminées de 
jaune-pàle. Sous-alaires jaunes. Bec et pieds noirs; iris orange (Anchieta). 


Dimens:. L. t. 250 m.; aile 118 m.; queue 112 m.; bec 30 m.; tarse 
37 m. * 


Efabit. Capangombe et Humbe (Anchieta). 


M. Sharpe a établi une deuxième espèce de WMeristes, M. Monteirii, d'après 
un individu rapporté du Rio Dande, au nord de Loanda, par Sala !. Cette es- 
pèce nouvelle serait distincte du 41. olivaceus par ses dimensions un peu plus 
fortes et surtout par ses surcils blancs. Chez six individus d’Angola que nouùs 
avons devant nous, tout l’espace compris entre la base du bec et l'œil est blanc 
et le tour des yeux est plus ou moins de cette couleur, mais il n’y a pas de 
raie surciliaire distincte. Ces exemplaires ressemblent parfaitement à deux 
individus du #. olivaceus, l'un d’Abyssinie, l’autre de l'Afrique centrale (pays 
des Niam-Niam), qui se trouvent dans nos collections. Du reste les caractères 
spécifiques attribués au M. Monteirii demandent confirmation. 


‘V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 148, pl. 13, fig. 1. 


236 NEOLESTES TORQUATUS, ORIOLUS NOTATUS 


220. Neolestes torquatus 


Syn. Neolestes torquatus, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 237, tab. 1; Sharpe 
& Bouv., Bull. S. Z. France 1, 1877, p. 308; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p: 24. d 


Fig. Cabanis, Journ. f. Orn., 1875, tab. 1. 


Caract. Ad. Dessus de la tête et du cou cendré; le reste des par- 
ties supérieures d’un vert-olivâtre, plus rembruni sur le dos, tirant un peu au 
jaunâtre sur les couvertures alaires; rémiges et rectrices brunes, lavées de 
vert-olivatre et lisérées de jaune; en dessous blanc-cendré, légèrement teint 
de fauve, avec un large collier noir sur la poitrine, encadrant l’espace blanc 
de la gorge et se prolongeant par une bande étroite au-dessus de la région 
auriculaire et de l'œil jusqu'à la base du bec; sous-alaires, bord de l'aile et 
cuisses jaune-vif. Bec et pieds noirâtres. 


DDimens. L. t. 155 m.; aile 71 m.; queue 64 m.; bec 12 m.; tarse 
21 m. 


Habit. On doit au dr. Falkensiein la découverte de cette espèce 
au Congo, où MM. Petit et Lucan l’ont également rencontrée. 


M. Reichenow! cite encore parmi les espèces observées à Chinchonro 
(Congo) par le dr. Falkenstein le MNicator chloris (Val.) et le N. vireo, Cab. La 
description et la figure de ce dernier viennent d’être publiées dans le Journal 
f. Ornithologie, 1876, p. 333, tab. 2. 


FAN. ORIOLIDAE 


221. Oriolus notatus 


Syn. Oriolus notatus, Ptrs., Journ. f. Orn., 1868, p. 132; Finsch & Hartl., 
Vôüg. Ost-Afr., p. 291; Sharpe, Ibis, 1870, p. 218; Gurney in An- 
derss., B. Damara, p. 124; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, 
p.199; ibid..n.°xvr, 1873; p.292; ibid. n.%xx, 1876, p.252: 
Oriolus auratus (part.) Layards, B. S.-Afr., p. 136. 
Oriolus bicolor, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 93. 


Fig. Sharpe, Ibis, 1870, pl. T, fig. 2. 


Caract. Mile ad. Plumage jaune d'or; une bande oculaire d’un noir 
profond; petites et moyennes couvertures de l’aile de la couleur du dos; gran- 


! N, Reichenow, Journ. f. Ornith, 1877, p. 24. 





ORIOLUS NOTATUS 291 


des couvertures et couvertures des primaires noires, largement bordées et ter- 
minées de jaune; celles-ci forment sur l’aile un petit miroir jaune. Rémiges 
noires, les primaires lisérées en dehors de gris-jauntre, les secondaires avec 
de larges bordures jaunes. Les deux rectrices médianes noires, terminées de 
jaune ; les quatre extérieures de chaque côté jaunes, avec les tiges noires vers 
la base; les autres jaunes, avec un espace plus ou moins étendu noir sur les 
barbes internes. Bec d’un rouge-brunâtre ; pieds couleur de plomb; iris rouge- 
vif (Anchieta). 


Dimens. L. t. 250 m.; aile 142 m.; queue 89 m.; bec 27 m.; 
tarse 23 m. 


Chez la femelle les couleurs sont moins brillantes. Elle est d’un jaune 
lavé d’olivâtre en dessus, avec les sus-caudales et les régions inférieures jaune- 
jonquille ; sur la gorge d’étroites stries brunes couvrent les tiges des plumes; 
la bande oculaire d’un noirätre terne; les petites couvertures alaires de la cou- 
leur du dos, mais le dernier rang des moyennes couvertures et les grandes 
couvertures noires, largement bordées de jaune-olivâtre; un petit miroir sur 
l'aile d’un jaune päle, formé par les extrémités des couvertures des primaires. 
Rémiges d’un noir moins profond que chez le mâle; les primaires terminées et 
lisérées de blanchâtre, les secondaires bordées de jaune-olivätre. Les deux 
rectrices médianes vert-olivâtre, rembrunies et tirant au noiràtre vers le bout, 
qui porte une étroite bordure jaune ; celles qui les suivent de chaque côté d’un 
noir profond avec un espace jaune, de plus en plus grand, à l’extrémité et une 
bordure interne, de plus en plus large, de la même couleur; chez la rectrice 
latérale les barbes externes seules sont noires. Bec, pieds et iris comme chez 
ie male adulte. 

Le jeune est d’un vert-olivàtre en dessus avec des stries ou des taches 
brun-noirâtre au centre des plumes ; le croupion lavé de jaune et les sus-cau- 
dales jaune-päle ; strie oculaire noirâtre peu distincte ; en dessous gris sur la 
gorge el la poitrine avec de fortes stries noires; l’abdomen et les flancs lavés 
de jaune et variés de stries noires plus étroites ; le crissum et les couvertures 
inférieures de la queue d’un beau jaune-jonquille, sans taches; petites cou- 
vertures de l’aile de la couleur du dos; moyennes et grandes couvertures et 
couvertures des primaires noirâtres, bordées de jaune pâle. Rémiges noirà- 
tres, les primaires lisérées de gris, les secondaires de jaune. Rectrices d’un 
brun-noir, lavées de vert-olivâtre, les quatre médianes avec une petite bor- 
dure terminale jaune, les autres portant en dedans une bordure, de plus en 
plus large, jaune, et à l'extrémité un etache de cette couleur, qui occupe un 
espace successivement plus grand sur les barbes internes. Bec et pieds noirs; 
iris brunâtre (Anchieta). 

Le jeune ressemble à l'O. galbula dans le même état de plumage, maisil 
est toujours facile de le distinguer par ses dimensions plus restreintes, par les 


238 ORIOLUS LARVATUS 


bordures jaunes des couvertures alaires et par le mode différent de la distri- 
bution du jaune sur les rectrices latérales. 


Habit. Biballa, Quillengues, Caconda, Gambos et Hwmbe (Anchieta) ; 
Benguella (Monteiro). 


Noms indigènes: à Biballa, Ximuzæôco; au Humbe, Dicole ; à Quillengues, 
Cupio. : 
M. d’Anchieta a trouvé dans l'estomac des individus qu'il a pu examiner 
des graines et restes de fruits mélangés à des debris d’insectes. 

Celte espèce ne parait pas se trouver au nord du parallèle de Benguella ; 
mais elle est répandue sur le pays des Damaras, surtout dans la partie septen- 
trionale. 


222. Oriolus larvatus 


Syn. Oriolus larvatus, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berlin, p. 20; Hartil., Oran. 
West-Afr., p. 81; Monteiro, Ibis, 1862, pp. 335 et 341; id., Proc. Z. 
S. L., 1865, p. 93; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 
342; ibid., n.° xx, 1877, p. 67; Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 
291; Sharpe, Ibis, 1870, p. 223. 
Oriolus Rolleti, Salvad. Atti. R. Acad. Torino, vu, p. 151; Heugl., Orn. 
N.-0. Afr., p. 404. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique vi, pl. 261. 


- Caract. La tête toute entière et un plastron guttural d’un noir bril- 
lant ; région cervicale, croupion, sus-caudales et parties inférieures d’un beau 
jaune-jonquille; dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un jaune teint 
d’olivâtre ; un petit miroir blanc sur l’aile formé par les couvertures des pri- 
maires ; primaires noires lisérées en dehors de blanc-grisâtre ; des bordures 
plus larges de cette couleur sur les barbes externes des secondaires, lavées 
de jaunâtre sur les dernières. Les quatre rectrices médianes-de la couleur 
du dos, celles de la 2° paire avec une bordure terminale jaune précédée d’un 
espace noir plus on moins distinct; chez les autres rectrices, à compter de 
celle-ci, le jaune et le noir occupent des espaces de plus en plus grands, de 
sorte que la rectrice latérale est mi-partie noir et jaune. Bec rouge-bruntre ; 
pieds couleur d’ardoise ; iris rouge. É 

Dimens. la taille varie beaucoup chez nos individus d’Angola. Voici 
les dimensions extrèmes prises sur deux individus, l’un de Æuilla, l'autre de 
Capangombe: 


L. t. 240 m.; aile 142 m.; queue 90 m.; bec. 25 m.; tarse 24 m. 
L. t. 220 m.: aile 128 m.; queue 83 m.; bec 22 m.; tarse 23 m. 





ORIOLUS NIGRIPENNIS 239 


Chez le jeune, le dos et les couvertures alaires d’un vert-olivâtre sont 
striés de brun; la tête est en dessus variée de noir et de jaune-olivâtre; les 
joues et la région auriculaire d’un noir profond ; la gorge tachetée etstriée de 
noir sur un fond jaune; le bec noir. 


* 


Etabit. Rio Dande (Sala); Massangano (Monteiro); Benguella (Mon- 
teiro) ; Capangombe, Caconda, Quillengues, Huilla et Humbe (Anchieta). 


Par ses dimensions les individus d’Angola nous semblent intermédiaires 
à ceux d’Abyssinie (0. Rolleti) et de l'Afrique australe /0. larvatus). Nous re- 
marquons sous ce rapport des différences bien sensibles chez les individus 
d’Angola, et ces différences se montrent en général d’accord avec la distri- 
bution géographique, la taille paraissant augmenter à mesure que l'espèce 
s'éloigne de l'équateur et de la côte. 

Suivant M. d’Anchieta, |’ O. larvatus construit d'ordinaire son nid sur les 
plus hautes branches des arbres. Le même voyageur rencontra souvent dans 
l'estomac des individus qu'il a pu examiner des débris d'insectes. Les indigè- 
nes du Æwmbe l’appelent Cupio. 


228. Oriolus nigripennis 


Syn. Oriolus nigripennis, Verr., Journ. f. Orn., 1855, p. 105; Hartl., Orn. 
West—Afr., p. 82; Sharpe, Ibis, 1870, p. 228; Sharpe & Bouvier, 
Bull. S. Z. France, 1, p. 309; Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 26. 


Fig. Sharpe, Ibis, 1870, pl. T, fig. 1. 


Caract. Ad. Semblable à l'O. larvatus, mais facile à distinguer de 
celui-ci par sa taille plus petite et par l'absence de miroir blanc sur l'aile : les 
couvertures des primaires noires, à peine lisérées de jaune-olivâtre ; les rémi- 
ges secondaires largement bordées de la même couleur; la teinte du dos ti- 
rant davantage au vert et d'un ton plus vif. 


Dimens. (D'après deux individus adultes de Fanti) : L. t. 190 m. ; 
aile 108 m. ; queue 76 m.; bec. 20 m. ; tarse 21 m. 


Ekabit. Cette espèce était connue comme habitant l'Afrique occiden- 
tale de la Côte d'Or au Gabon; dans ces derniers temps elle a été rencontrée 
au Congo, mais on ne l’a pas encore aperçue au sud du Zaire. 


240 PITTA ANGOLENSIS 


FAM. PITTIDAE 


224. Pitta angolensis 


Syn. Pitta angolensis, Vicill., N. D. Hist. Nat., 1v, p. 356; Hartl., Orn. West- 
Afr., p. 74; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 136; Sharpe, 
Cat. Afr. Birds, p. 20; Ussher, Orn. Gold- Coast, Ibis, 1874, p. 56; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France I, 1876, p. 45. 

Pitta Pulih, Fraser, Proc. Z. S. L., 1842, p. 190. 


Fig. Desmurs ‘Icon. Orn., pl. 46 (mâle ad.). 
Elliot, Monogr. Pittidae, pl. 4 (mâle ad.). 


Caract. Ad. Téte noire en dessus et sur les côtés, avec une large 
raie supraciliaire fauve; manteau d’un vert-bronze, lustré de quelques reflets 
métalliques; les couvertures de l’aile, les dernières rémiges secondaires et 
les sus-caudales terminées de bleu de cobalt; les petites couvertures du pli de 
l'aile entièrement de cette couleur; gorge blanche lavée de rose; poitrine et 
partie antérieure de l'abdomen, ainsi que les cuisses, d’un fauve-ocracé 
légèrement glacé de vert; bas-ventre et couvertures inférieures de la queue 
d’un rouge pâle. Rémiges noires, tirant au gris-roussàtre vers l’extrémité; les 
primaires, de la 3° à la 6°, marquées d’une tache blanche vers le milieu for- 
mant sur l'aile un miroir apparent de cette couleur. Queue noire. Bec et 
pieds rouges (Fraser). 


XDimens. L.t. 170 m.; aile 115 m.; queue 40 m.; bec 18 m.; tarse 
35 M. 


Cette diagnose contient le résumé des caractères indiqués par Vieillot et 
Desmurs d’après un individu rapporté d’Angola par Perrein, et conservé depuis 
1804 dans les collections du Muséum de Paris; elle concorde dans les détails 
avec les figures publiées par Desmurs et M. Elliot. 

Le Muséum de Lisbonne possède à peine un individu de cette espèce, 
dont l'état de conservation laisse beaucoup à désirer, également originaire de 
l'intérieur d'Angola; il faisait partie du cabinet d'histoire naturelle du Roi 
D. Pedro V, dont les riches collections ont été incorporées par généreuse dé- 
termination de son auguste frère, le Roi D. Louis, dans notre Muséum national. , 

Les teintes de notre exemplaire sont sensiblement altérées par suite d’un 
long séjour dans l'alcool avant d’être monté !. Il a le bec et les pieds jaunes, 
‘ce qui nous permet de supposer, avec Fraser, que ces parties étaient rouges 





PYCNONOTUS ASHANTEUS 241 


en vie. D’après Vieillot le bec de l'adulte serait noir on noirätre: cetle indica- 
tion a été reproduite par MM. Hartlaub et Elliot dans ses descriptions, mais, par 
une singulière contradiction, la figure publiée par ce dernier auteur représente 
le bec d’un rouge-carné, à peine plus sombre que la teinte des pieds. 


Habit. C'est d'Angola que Perrein rapporta le type de celle espèce 
rare, décrite originairement par Vieillot, mais on ignore le lieu précis où il 
aurait été recueilli. Quant à l'individu, également d’Angola, qui appartient au 
Muséum de Lisbonne, nous trouvons à peine ces indications sur l'étiquette qui 
J’acompagne: «de l’intérieur d’Angola, par M. Gomes Roberto, 1861». 


Nous nous rappelons d'avoir entendu à Welwitsch que cet oiseau se 
trouvait dans l’intérieur d’Angola vers Pungo-Andongo et Sange, au nord du 
Quanza, mais qu'il était assez difficile de le découvrir et surtout de le tuer. 
Les districts méridionaux d’Angola, plus minucieusement explorés par M. 
d’Anchieta dans ces dernières années, ne semblent pas posséder cette espèce. 

M. L. Petit l’a envoyée dernièrement de ZLandana, sur la côte de Loango. 


FA. PYCNONOTIDAE 
225. Pycnonotus ashanteus 


Sy. Jxos ashanteus, Bp., Gonsp. Av., 1, p. 266; Hartl., Orn. West-Afr., p. 
88; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 137. 

Pycnonotus ashanteus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 299. 

Pycnonotus gabonensis, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 132, pl. 7, fig. 1, 


Fig. Sharpe, Proc. Z: S. L., 1871, pl. 1, fig. 1. 


Caract. Adulte. Plumage brun; la tête d’une teinte plus foncée; 
la gorge et la poitrine de la couleur du dos; le ventre blanc, mais les flancs 
nuancés de brun; les couvertures inférieures de la queue blanches, lavées de 
jaune-soufre; rémiges et rectrices brunes; cercle palpébral noir; bec et 
pieds noirs. 


Dimens. L. t. 195 m.; aile 96 m.; queue 87 m.; bec 16 m.; tarse 
21 m. 


Efabit. Un individu rapporté en 1865 de Rio Quilo, sur la côte de 
Loango, par M. d’Anchieta appartient évidemment à cette espèce, comme il 
sera facile de juger d’après le résumé ci-dessus de ses caractères. 

16 


242 PYCNONOTUS NIGRICANS 


Les voyageurs qui se sont occupés dernièrement de recherches ornitholo- 
giques dans cette contrée, MM. Falkenstein et Petit, ne semblent pas y avoir 
trouvé le P. ashanteus, dont l'existence en Afrique occidentale avait été 
déjà constatée de Casamansa au Gabon. Les collections envoyées par ces na- 
turalistes et examinées par MM. Reichenow, Sharpe et Bouvier ne contenaient 
que des individus du P. tricolor, espèce qui se trouve fort répandue sur le 
territoire d’Angola au sud du Zaire. Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier 
deux individus, mâle et femelle, recueillis à Zandana par M. Petit, et nous 
trouvons en effet qu'ils s'écartent de notre individu de Rio Quilo par leur 
taille plus petite et par la coloration de leurs sous-caudales d'un jaune-soufre 
plus uniforme, quoique assez päle. 

Dans les collections envoyées d’Angola par M. d’Anchieta nous trouvons 
un individu de Caconda, dans l'intérieur de Benguella, dont tous les détails 
de coloration s’accordent avec ceux de l’individu de Rio Quilo, sans excepter 
les sous-caudalés en partie blanches et lavées de jaune-soufre: toutefois un au- 
tre individu de la même localité et faisant partie du même envoi appartient 
sans doute au P. tricolor. 


226. Pycnonotus nigricans 


Syn. Turdus nigricans, Vieill., N. Dict. H. N. 20, p. 253. 

Pycnonotus nigricans, Layard, B. S-Afr., p. 138; Heugl., (part.) Orn. 
N.-0. Afr., p. 338; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 297; Sharpe, Proc. 
2. S. L. 1871, p. 131; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 120. 

Pycnonotus tricolor, Sharpe (part.) in Layard’s B. S-Afr. p. 208. 

Ixos tricolor, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1r, 1867, p. 153; ibid., n.°1v, 
1867, p. 333. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, m, pl. 106, fig. 1. 


Caract. Mile adulte. D'un brun pàle, légèrement cendré, en déssus ; 
tête et gorge d’une teinte noiràtre, presque noire; la poitrine d’un brun plus 
foncé que le dos, avec les plumes bordées de cendré; le reste des parties in- 
férieures blanches, lavées de brun sur les flancs; les sous-caudales d’un 
jaune-jonquille; ailes et queue brunes, celle-ci d’un brun plus foncé; cercle 
palpébral rouge-orangé; bec et pieds noirs; iris rouge foncé (Anchieta). 


Himens. L. ti. 190 m.; aile 93 m.; queue 87 m.; bec 15 m.; tarse 
21 m. 


Parmi les nombreux individus du genre Pycnonotus envoyés d’Angola 
par M. d’Anchieta, il n’y a que deux dont les caractères s'accordent avec ceux 
de notre diagnose. Chez tous les autres, la tête est d’un brun à peine plus 





PYCNONOTUS NIGRICANS 


12 


foncé que le dos, le cercle palpébral noir et les sous-caudales d’un jaune plus 
pâle ou couleur de soufre. Par l’ensemble de ces caractères tous ces individus 
doivent être rapportés au P. tricolor, Hart]. 

En comparant ces individus aux deux premiers, nous partageons natu- 
rellement les mêmes doutes qui se sont présentées à l'esprit de mon ami 
M. Sharpe et de M. Reichenow. Les caractères différentiels du P. nigricans, 
coloration noire de la tête, caroncules palpébrales rouges ou orangées, iris 
rouge, sous-caudales d’un jaune plus vif, ne seront-ils plutôt les caractères 
distinctifs du mâle en plumage de nôces? Une telle hypothèse a sans doute en 
sa faveur uné certaine somme de probabilités; mais avant de nous décider 
pour l’affirmative, nous attendons qu’elle se trouve confirmée par des faits 
plus nombreux et plus concordanis. 

S'il y a en effet une seule espèce, les individus à tête noire /P. nigricans) 
doivent se montrer partout où se trouvent les individus à tête brune (P. tri- 
color); et c'est précisement ce qui n'arrive pas à Angola et au Congo, si l’on 
juge d’après les collections reçues de ces vastes régions. Les individus recueillis 
au nord du Zaire par le dr. Falkenstein et par M. Petit, ceux envoyés de 
Cambambe et Massangano par M. Monteiro, et une nombreuse suite d'individus 
recueillis par M. d’Anchieta sur des points divers et très écartés, depuis les 
bords du Cunene jusqu’au Zaire, tous ces individus portent les caractères du 
P. tricolor ; il n’y a que ceux pris isolément à Benguella et à Maconjo (CGapan- 
gombe), qui ressemblent au P. nigricans. En tout cas, même s'il était 
reconnu nécessaire de réunir les deux espèces, il faudrait sans doute con- 
server à l'espèce qui en résulterait le nom de P. nigricans, comme le plis 
ancien. La description et la figure de Levaillant ne permettent pas aucun doute 
quant aux caractères de l'oiseau que le célèbre voyageur découvrit dans le 
pays des Namaquas. 

Elabit. Benguella et Maconjo sont les seuis endroits où M. d’Anchieta 
ait pu rencontrer le P. nigricans. Chez nos deux individus le cercle palpébral 
d’un jaune-rougeûtre est encore bien distinct. Nous ignorons la date de la 
capture de l'individu de Benguella, mais celui de Maconjo porte sur l'étiquette 
«avril 1870», ce qui semble confirmer l'opinion de ceux qui regardent ce 
caractère comme variant chez l'adulte avec la saison et, peut-être, avec le 
sexe. Nous possédons en effet deux individus de l'Afrique australe /Durban) 
avec tous les caractères du P. nigricans, mais dont le cercle palpébral est 
distinctement noir, comme chez tous nos individus d’Angola qui portent la 
livrée du P. tricolor. 


Get oïseau porte à Benguella le nom de Xakanguere, et à Capangombe 
celui de Xitecuria. 

Suivant M. Gurney c’est à Objimbinque, dans le pays des Damaras, que 
le voyageur Andersson recueillit trois individus ayant {ous les caractères du 


244 PYCNONOTUS TRICOLOR 


Picnonotus nigricans ; deux autres spécimens envoyés par lui en Europe et 
pris à Ovaquenyama et à Ondonga, localités plus rapprochées du Cunene, 
ressembleraient mieux au P. tricolor. Il faut cependant observer que ceux-là 
ont été capturés dans les mois de juin, juillet et septembre, et ceux-ci en 
janvier 18671. 


227. Pycnonotus tricolor 


Syn. vos tricolor, Hartl., Ibis, 1862, p. 341; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° 11, 1867, p. 137; ibid., n.° vu, 1873, p. 343. 

Ixos aureiventris, Hartl., Journ. f. Orn., 1861, p. 166. 

Pycnonotus tricolor, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 132; Finsch & Hartl., 
Vüg. Ost-Afr., p. 299 ; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 120; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvn, 1874, p. 43; ibid, n.° xxr, 1877, p. 67; Sharpe 
& Bouv., Bull. S. Z. France, 1876, p. 44; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, 1p. 25: 


Fig. Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, pl. 7, fig. 2. 


Caract. Plumage brun-terreux en dessous et sur la poitrine, d’un 
brun plus foncé sur Ja tête et la gorge; ventre blanc; flancs brunâtres; couver- 
iures inférieures de la queue d’un jaune-soufre plus ou moins vif; ailes de la 
couleur du dos, la queue un peu plus rembrunie; cercle palpébral noir, ainsi 
que le bec et les pieds; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 195 m.; aile 91 m.; queue 87 m.; bec 15 à 16 
m; tarse 21 m. 


Les couleurs se maintiennent constantes chez tous nos individus; la taille 
au contraire est assez variable. Chez un individu d’Ambaca, marqué comme 
mâle, nous trouvons —?00 m. long. tot., 101 m. long. de l'aile et 93 m. long. 
de la queue. 

Nous nous sommes déjà prononcé quant à l’opinion des ornithologistes 
qui regardent le P. tricolor comme le jeune du P. nigricans ; pour la partager 
nous attendons seulement des observations plus complètes et plus décisives. 


Habit. De nombreux spécimens de cette espèce, que nous acceptons 
à litre provisoire, nous ont été envoyés d’un grand nombre de localités d’An- 
gola: Pungo-Andongo et Ambaca au nord du Quanza, Caconda et Quillen- 
ques, dans l'intérieur de Benguella, et Æwmbe sur les bords du Cunene. Outre 
ces individus, provenant des recherches de M. d’Anchieta, nous possédons 


! Y. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 120. 





CRINIGER FLAVIVENTRIS 245 . 


quelques individus d’Angola, sans désignation de localité, envoyés par M. 
Toulson. Les spécimens ayant servi à établir l'espèce ont été rapportés de 
Massangano et Cambambe par M. Monteiro; M. Sharpe cite des individus ca- 
pturés par Hamilton à Cazengo. 


Sur la côte de Loango le dr. Falkenstein l’a rencontré à Chinchonro, M. 
L. Petit à Chinchonzæo et à Landana. 

Nos exemplaires du Humbe portent le nom indigène Aulotete. 

Le P. capensis nous semble suffisamment distinct du P. tricolor par la 
teinte brune uniforme des parties inférieures, qui s’éclaircit à peine sur le 
milieu du ventre sans devenir jamais blanche, et par la coloration de la tête, 
qui est identique à celle du dos et ne présente pas un ton aussi rembruni que 
chez le P. tricolor. 


228. Criniger fiaviventris 


Syn. Tricophorus flaviventris, Smith, Ill. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 59; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42. 

Criniger flaviventris, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 130; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 53; Gurney in Auderss. B. Damara, p. 121; 
Sharpe in Layard's B. S-Afr., p. 203. 


Fig. Smith, I. S-Afr. Zool. Aves, pl. 59. 


Caract. Adulte. Plumage en dessus brun-olivâtre nuancé de vert- 
jaunûtre; le dessus de la tête tirant davantage au brun; parties inférieures 
d’un jaune-citron, plus pâle sur la gorge, qui est légèrement ombrée d’olivà- 
-tre chez les individus jeunes; rémiges brunes avec les barbes externes lavées 
de vert-jaunâtre ; les rectrices glacées en dessus de cette couleur et en des- 
sous de jaune. Bec et pieds bruns; iris rouge-brun (Anchieta). 

Dimens. L.t. 230 m.; aile {03 m.; queue 100 m.; bec 19 m.; 
tarse 23 m. 


Habit. Benguella, Capangombe, Quillengues et Iluwmbe (Anchieta). 
M. Sharpe cite un individu de celte espèce rapporté d'Angola par M. Monteiro, 


mais dont-il ne nous indique pas la provenance exacte {, 


Cet oiseau ne parait pas se répandre au nord de Benguella. Smith l’a dé- 


! V. Sharpe, Proc. Z. S. L.. 1871, p. 130. L'exemplaire em question aurait été pris très 
probab'ement à Benguella. 


. 246 CRINIGER LEUCOPLEURUS 


couvert dans l'Afrique australe dans le voisinage du Port Natal, et Andersson 
s'en est procuré eux spécimens dans le nord Au pays des Damaras, à Ova- 
quenyama. 

Noms indigènes: à Benguella, Brunjanja; à Capangombe, Dicole; au 
Humbe, Çolecole. 

Dans une petite collection d'oiseaux d’Angola, que nous avons reçu en 
1871 de M. Furtado d’Antas, se trouvait un oiseau qui ressemble sous tous 
les rapports à nos individus du €. flaviventris, sauf la taille, qui est beaucoup 
plus petite, et la coloration des parties inférieures d'un jaune plus vif, se rap- 
prochant de la teinte du jonquille; le haut de la poitrine est chez lui forte- 
ment nuancé d’olivatre. Par tous ces caractères il nous a semblé identique au 
C. (Trichophorus) æanthogaster, Cass!. Nous hésilons maintenant à l’inscrire 
sous ce nom, parce que l'espèce de Cassin et notre oiseau nous semblent re- 
présenter à peine une variété locale, plus petite, du €. flaviventris. Nous igno- 
rons la provenance exacte de notre individu; celui décrit par Cassin avait été 
pris par Du Chaïillu au Gabon. 


229. Criniger leucopleurus 


Syn. Phyllostrophus leucopleurus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1855, p. 328; 
Hartl., Orn. West—Afr., p. 89. 

Trichophorus nivosus, Temm. ap. Hartl., Orn. West-Afr., p. 84; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 137. 

Criniger nivosus, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 21. 


Fig. nulla. 


Caract. Adulte. D'un brun-marron légèrement teint d’olivatre en 
dessus; le front et les joues ponctués de blanc; une raie supraciliaire peu dis- 
tincte de cette couleur; le menton blanc; la gorge et la partie supérieure de 
la poitrine d’un cendré-olivätre, marquées de stries blanches sur les tiges des 
plumes; le reste des parties inférieures et les couvertures inférieures de l’aile 
blanches, nuancées de jaune. Ailes et queue de la couleur du dos; les rémiges 
bordées en dedans de blanchâtre, les quatre rectrices latérales largement ter- 
minées de blanc pur. Bec brun avec la mandibule plus pàle; pieds couleur 
de plomb. 


Dimens. L.t{. 230 m,; aile 107 m.; queue 110 m.; bec 21 m.; larse 
24 m. ë - 


? V. Cassin, Proc.” Acad. Philad., 1855, p. 327. Voici les dimensions de cet individu: 
L. t. 200 m.; aile 91 m.; queue 90.; bec 17.; tarse 21 m. 





PHYLLASTREPHUS CAPENSIS D. 


Habit. Celte espèce, répandue en Afrique occidentale de Casu- 
mansa au Gabon, paraît avoir pour limites méridionales le Zaire. M. d’Anchieta 
l'a découverte en 1865 à Rio Quilo sur la côte de Loango, le dr. Falkens- 
tein vient de la rencontrer à Chinchonæxo. 


280. Phyllastrephus capensis 


Syn. Phyllastrephus capensis, Swains., Nat. Hist. Birds u, P. 229; Gurney 
in Anderss., B. Damara, p. 120; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvrr, 
1874, p. 53; ibid, n.° xx, 1876, p. 252. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, m1, pl. 112, fig. 1. 


Caract. Adulte. Parties supérieures d’un brun-roux; gorge et mi- 
lieu de l'abdomen d’un blanc pur; poitrine, flancs et sous-caudales brun-cen- 
dré, les dernières légèrement teintes de roussätre. Rémiges primaires brunes, 
avec un étroit liséré pâle en dehors et une large bordure blanchâtre sur les 
barbes internes: les secondaires et les couvertures alaires de la couleur du 
dos. Couvertures inférieures de l'aile d’un blanc-roussàtre sali de brun. Queue 
d’un brun-marron uniforme. Bec couleur de corne, la mandibule d'une teinte 
plus claire; tarses foncés, d’une teinte bleuâtre; iris châtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 220 m.; aile 93 m.; queue 101 m.; bec 20 m.; larse 
23 m. 


La taille varie beaucoup; parmi nos individus d’Angola il y en a qui sont 
loin d'atteindre ces dimensions. . 


Habit. Le P. capensis est propre de l'Afrique australe. Andersson 
et Chapman l'ont rencontré dans la région des Lacs, d’où il se répand jus- 
qu'aux confins méridionaux de nos possessions d’Angola. Nous l'avons reçu 
seulement du Awmbe, sur les bords du Cunene, par M. d’Anchieta, et nous ne 
pensons pas qu'il ait été observé ailleurs. Au Æwmbe il ne doit être rare, car 
nous en avous reçu des spécimens à plusieurs reprises. Ces exemplaires por- 
tent sur leurs étiquettes deux noms indigènes différents: Utena et Caxexe. 


Dans l’intérieur de Mossamedes, à Biballa et Rio Chimba, M. d’Anchieta 
recueillit en 1868 deux individus que nous avions d’abord rapportés au P. ca- 
pensis, malgré quelques différences de coloration, et que nous nous proposions 
de mieux étudier plus tard. Ces individus appartiennent en effet à une espèce 
distincte par ses caractères et par son habitat du P. capensis, le P. fulviven- 

- tris, décrit récemment par M. Cabanis d'après des individus capturés sur la 
côte de Zoango. 


12 
ea 


PHYLLASTREPHUS FULVIVENTRIS 


281. Phyllastrephus fulviventris 


Syn. Phyllastrephus fulviventris, Cabanis, Journ. f. Orn., 1876, p: 102 
Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, 1, p. 44; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 26. 

Phyllastrephus capensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42. 


Fig. nulle. 


Caxact. Adulte. Parties supérieures d’un brun-olivâtre, à l'exception 
de la tête, où domine une teinte brun-foncée, et des sus-caudales et de la queue 
d'un roux-marron vif; la gorge d’un blanc pur; le reste des parties inférieures 
blanches, lavées de jaune et de fauve, avec la partie antérieure et les côtés de 
la poitrine et les flancs ombrées de brun; le crissum et les couvertures infé- 
rieures de la queue teintes de fauve, au lieu de jaune. Les couvertures infé- 
rieures de l'aile blanches, lavées de jaune. Un cercle palpébral complet blanc. 
Bec couleur de corne, la-mandibule plus pâle ; pieds pâles, couleur de chair; 
iris brun-rouge pâle (Anchieta). 


Dimens. L. t. 200 m.; aile 93 m.; queue 97 m.; bec 21 m.; tarse 
23 m. 


Celle espèce est sans doule voisine du P. capensis, mais en les compa- 
rant On arrive facilement à saisir des différences suflisantes pour les séparer; 
celles que nous avons surtout à signaler sont: la teinte olivätre du dos, au lieu 
de brun-roux; la coloration jaune du ventre et des sous-alaires, dont on n’aper- 
çoit aucun vestige chez le P. capensis. La couleur des pieds claire et jaunâtre 
chez les individus morts du LP. fulviventris, est au contraire d’une teinte brune 
foncée ou couleur de plomb chez les individus de l'espèce du Cap. 


Habit. Côle de Loango (Falkenstein et Petit); Biballa et Rio Chimba, 
dans l'intérieur de Mossamedes (Anchieta). Tels sont les endroits où cette 
espèce a été jusqu'à présent observée; mais elle doit au moins se répandre 
dans les localités intermédiaires depuis le Zaire jusqu’au parallèle de Mossa- 
medes. 


Suivant M. Anchiela cet oiseau aurait deux noms indigènes à Capangombe, 
Kutete (rio Chimba) et Aipoto (Biballa). 





22 
cs 
= 


ANDROPADUS VIRENS 


282. Andropadus virens 


Syn. Andropadus virens, Cass., Proc. Acad. Philad., 1857, p. 34; Hartl., 
Orn. West-Afr., p. 264; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, 1, p. 45; 
Reichenow, Journ. f. Ornith., 1877, p. 25. 


Fig. nulla. 


Caract. Adulte. En dessus brun-olivètre, tirant au brun-marron sur 
le croupion et les couvertures supérieures de la queue; en dessous cendré, 
lavé de vert-jaunâtre, avec le milieu du ventre jaune-soufre. Rémiges et re- 
ctrices brun-marron, celles-là liserées de gris-verdàtre en dehors et bordées 
de blanc en dedans. Couvertures inférieures de l'aile d’un jaune pâle. Bec d’un 
brun-foncé ; pieds brunûtres; iris châtain. 


DDimens. L.t. 165 m.; aile 77 m.; queue 72 m.; bec 12 m.; tarse 
18 m. ‘ 


Efabit. Le dr. Falkenstein et M. L. Petit ont trouvé tout récemment 
sur la côte de Loango cette espèce, dont la première connaissance date du 
voyage de Du Chaillu au Gabon. Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier l'in- 
dividu qui nous a fourni les caractères de notre diagnose ; il faisait partie des 
collections envoyées de Landana par M. Petit. 


Les recherches des deux voyageurs que nous venons de citer confirment 
l'importance du rôle que le fleuve Zaire joue dans la distribution des espèces 
sur cette partie du continent africain. Sans nous occuper pour le moment que 
des espèces de la famille des Pycnonotidae, nous trouvons dans les listes pu- 
bliées par M. Reichenow et par MM. Sharpe & Bouvier l'indication de plusieurs 
oiseaux à ajouter aux précédents, qu'on n’a jamais pu observer au sud du grand 
fleuve africain, dont les affluents sont encore inconnus. Ce sont: Criniger sim- 
pleæ (Temm.), €. flavicollis (Sw.), C. notatus (Cass.), Mascrophenus flavicans, 
Cass. et Criniger Falkensteini, Reich., cité par MM. Sharpe et Bouvier comme 
appartenant au genre Andropadus !. 


1 V. Reichenow, Corr. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 179; id. Journ. f. Ornith., 1877, p. 
25; Sharpc & Bouv., Pull. S. Z. France I. 1876, p. 44 et 305. 


250 CRATEROPUS JARDINEI 


FAN. CRATEROPODIDAE 


238. Crateropus Jardinei 


Syn. Craleropus Jardinei, Smith, Rep. of Exp., 1836, p. 45; id., III. S-Afr. 
Zool. Aves, pl. 6; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 289; Heugl., Orn. 
N. O-Afr., p. 394; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xn, 1871, p. 272; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 123; Sharpe in Layard’s, B. S-Afr. 
p. 212. 

Crateropus afjinis, Boc., Proc. Z. S. L., 1869, p. 436; id., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° vur, 1870, p. 342. 


Fig. Smith, I. S-Afr. Zool. Aves, pl. 6. 


Caract. Adulte. Plumage en dessus brun-cendré nuancé d’olivâtre ; 
les plumes du vertex d’un brun-foncé au centre, bordées et terminées de gris ; 
celles du cou et de la partie antérieure du dos marquées à l'extrémité d’une 
pelite tache grise; les sus-caudales d’un brun plus pale et plus mélangé de 
gris; espace entre la base du bec et l'œil noirâtre ; gorge, poitrine et partie 
antérieure de l'abdomen variéés, sur un fond brun-cendré pâle, de taches lon- 
gitudinales blanches, très distinctes sur la partie terminale de chaque plume ; 
bas-ventre et sous-caudales d’une teinte uniforme cendré-roussàtre. Ailes et 
queue d’une teinte plus foncé que le dos; les rémiges bordées de fauve sur 
les barbes internes; les rectrices plus rembrunies, noirâtres vers le bout, et 
laissant apercevoir des raies transversales foncées sous l’incidence de la lu- 
mière. Sous-alaires fauves. Bec noir; pieds noirâtres ; iris rouge. 


Dimens. L.t. 235 m.; aile 105 m.; queue 110 m.; bec 20 m.: tar- 
se 30 m. 


Etabit. Quillenques et Huilla (Anchieta). En Angola le €. Jardinein’a 
jamais été observé au nord du parallèle de Benguella, ni dans la zone littorale. 
Andersson le trouva dans la région du Cunene, et nous possédons un des in- 
dividus de cette espèce envoyés en Europe par ce voyageur; il est parfaite- 
ment identique à ceux d’Angola. L 


Dans le Zambeze le dr. Kirk a découvert un Crateropus très voisin de ce- 
lui-ci, mais plus petit, que M. Sharpe vient de décrire sous le nom de C. Xir- 
kei!. Dans la côte de Loango le dr. Falkenstein a tout récemment recueilli des 
spécimens d’un oiseau que MM. Cabanis et Reichenow regardent comme inter- 
médiaire, quant aux couleurs, aux C. Jardinei et C. plebejus, et inférieur à l’un 


! N, Sharpe in Layards. B. S-Afr, p. 213. 





CRATEROPUS MELANOPS 251 


et l’autre en dimensions; ces auteurs l’ont nommé €. hypostictus!. Ces oiseaux 
nous sort inconnus; mais en comparant leurs descriptions, nous n’y trouvons 
rien qui s'oppose à ce qu'ils appartiennent à une seule espèce. 


284. Crateropus melanops 


Syn. Crateropus melanops, Hartl., Proc. Z. S. L., 1866, p. 435; Finsch & 
Hartl., Voüg. Ost-Afr., p. 290; Heugl., Orn. N. O-Afr., p. 394; Gurney 
jun Anderss. B. Damara, p. 123; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvrr, 
1874, p. 53; Sharpe in Layard’s, B. S-Afr., p. 214. 


Fig. Hartlaub, Proc. Z. S. L., 1866, pl. 37. 


Caract. Adulte. En dessus brun-roussâtre, avec les bords des plu- 
mes de cette dernière couleur; le croupion d’une teinte plus pâle; les plumes 
du vertex et des côtés de la tête d’un gris-bleuûtre, terminées d’une petite 
tache blanche; lorums et espace compris entre les branches de la mandibule 
d’un noir profond; gorge et poitrine brunes avec les bords des plumes gris ou 
roussètres; sur l'abdomen la couleur brune se fond successivement dans une 
teinte plus claire d’un fauve sale. Rémiges d’un brun foncé, plus pâles sur les 
bords externes: les couvertures de l’aile ebles secondaires d’un brun-roussà- 
tre. Rectrices noirâtres. Couvertures inférieures de l'aile brunes. Bec noir; 
pieds noirâlres; iris jaune (Anchieta). 


Tdimens. L. t. 265 m.; aile 117 m.; queue 122 m.; bec 23 m.; tarse 
36 m. 


Habit. Le premier exemplaire connu de cette espèce, ayant servi à 
la description du dr. Hartlaub, était originaire du pays des Damaras ; il faisait 
partie des collections envoyées en Europe par Andersson en 1866. C’est dans 
la partie nord de cette région que le voyageur suèdois a trouvé cet oiseau plus 
abondant. Ces indications de Andersson se trouvent confirmées par les obser- 
vations de M. d’Anchieta, qui l’a rencontré seulement dans les confins méri- 
dionaux de nos possessions d’Angola, à Aiulo et au Æwmbe, sur les bords du 
Cunene. 


L'habilat de cette espèce serait donc fort restreint d’après nos données 
actuelles; il comprendrait une aire limitée au nord par le Gunene et au sud 
par le 20° parallèle, et s'étendant à l'est jusqu’au Läc Ngami. 

Le nom indigène inscrit sur les étiquettes des individus de Kiulo est 
Numbela. 


! V. Reichenow, Journ. f. Ornith., 1877, p. 2; Gab. & Rcichenow, Journ. f. Ornith., 
1877, p. 103. 


+2 
= 


CRATEROPUS HARTLAUBI 


285. Crateropus Hartlaubi 


Tab. L Fig. 1 


Syn. Crateropus Hartlaubi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 48; 
ibid., n.e vu, 1870, p. 342; ibid., n.° x, 1872, p. 272; ibid., n.° xiv, 
1873, p. 197; ibid., n.° xxr, 1877, p. 67; Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., 
p. 865; Gurney in Auderss. B. Damara, p. 124; Sharpe in Layard’s B. 
S.—Afr., p. 214. 

Crateropus senex, Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 290. 

Caract. Adulte. Plumage d’un brun roussàtre, chaque plume large- 
ment bordée d’une teinte plus pàle; celles du vertex d’un brun foncé au cen- 
tre et bordées de gris; une raie supraciliaire peu distincte grise; espace en- 
tre la base du bec et l'œil noirâtre ; croupion blanc; couvertures supérieures 
de la queue d’un gris terne; plumes de la gorge et de la poitrine d’un brun 
plus pâle que celles du dos, bordées de gris et marquées sur la tige d’un trait 
- noirâtre; le reste des parties inférieures d’un blanc plus ou moins lavé de 
fauve avec des taches brunes sur l'abdomen; les couvertures inférieures de 
la queue sans taches. Ailes et queue plus rembrunies que le dos; les rémièes 
liserées en dehors de roux et bordées de fauve sur les barbes internes. Cou- 
vertures inférieures de l’aile d’un fauve pâle. Bec noir; pieds brun-foncé; iris 
rouge (Anchieta). 


Dimens. Lt. 255 m.; aile 115 m.; queue, 115 m.; bec 20 m.; 
tarse 36 m. 


La femelle ressemble parfaitement au male en dimensions et en couleurs. 


Habit. M. d'Anchieta, à qui l’on doit la découverte de cette espèce, 
la rencontra d’abord à Æuillu, ensuite à Quillengues, Caconda et Gambos. 
D’après MM. Gurney et Sharpe, deux individus parvenus en Europe dans les 
collections du voyageur Andersson appartiennent au €. Hartlaubi!; ces deux 
specimens auraiert été recueillis sur les bords du Cunene le 25 juin 1867, à 
peu près à la même époque où M. d’Anchieta s’emparait dans l’intérieur de 
Mossamedes du premier individu que nous avons décrit. 


M. d'Anchieta nous indique plusieurs noms indigènes; pour les individus 
de Huilla Zoioi, pour ceux de Quillengues Husosa, Gangaire et Quwicenque- 
cenque. Ce voyageur nous écrit que cet oiseau mange des insectes et que son 
chant consiste dans la répétition du son fe. 


© V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 124; Sharpe in Layard’'s, B. S. Afr., p. 214. 








CRATEROPUS GYMNOGENYS. NEOCICHLA GUTTURALIS 


Te] 
x 


* 


236. Crateropus gymnogenys 


Syn. Craleropus gymnogenys, Hartl., Proc. Z. S. L., 1865, p. 86; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 333; ibid., n.° x, 1872, p. 272; 
ibid., n.° x1v, 1873, p. 197. 

Aethocichla gymnogenys, Sharpe in Layard’s B. S-—Afr., p. 215. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile adulte. Partie supérieure de la tête, croupion et ré- 
gions inférieures d’un blanc légèrément teint de jaune; dessus et côtes du cou 
d’un roux-fauve; dos et couvertures alaires roux-marron foncé, avec les bords 
des plumes roussàtres; couvertures supérieures de la queue grises nuancées 
de brun; sous-alaires fauves. Rémiges et rectrices brun-marron foncé ; celles- 
là bordées en dedans de fauve. Lores, joues et région auriculaire nues et, à 
ce qu'il parait, noires. Bec noir ; pieds noirâtres; iris jaune-päle (Anchieta). 


Dimens. L. t. 250 m.; aile 112 m.; queue 105 m.; bec 23 m.; 
tarse 32 m. 


Les individus imparfaitement adultes ont sur le devant du cou et de la 
poitrine des bandes transversales d’un brun-roussâtre pâle, qui disparaissent 
plus tard. 


EXabit. Ont doit à M. Monteiro la découverte de cette espèce ; il la 
rencontra abondamment à Benguella et à Novo Redondo pendant son séjour 
dans ces localités en 1862 et 1863. Plus tard M. d’Anchieta en recueillit quel- 
ques individus à Capangombe et à Gambos, dans l’intérieur de Mossamedes. 
Ce sont les seuls renseignements qu'on possède actuellement sur l'habitat du 
C. gymnogenys. 


287. Neocichla gutturalis ‘ 
Tab. L Fig. 1. 


Sy. Crateropus gutturalis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1871, p. 
PAPA 
Neocichla gutturalis, Sharpe in Layard’s, B. S—Afr., p. 215. 


Caract. Adulte. Tête et cou d’un gris-cendré pâle ; un trait noir de 
la base du bec à l'œil; dos et scapulaires bruns, largement bordés de fauve ; 


! Car. GEN. Roslrum grypanium, compressum, a basi deflezum, apice subaculo ulrin- 
que vix inciso; nares nudae operculo superiore culaneo semi-clausae; vibrissae parvae, lenues 


254 NÉOCICHLA GUTTURALIS 


croupion et couvertures supérieures de la queue d'un gris lavé de jaune; gor- 
ge de la couleur de la tête, mais plus pâle, marquée d’une tache allongée 
noire qui descend vers la poitrine ; le reste des parties inférieures et les sous- 
alaires blanches lavées de fauve, tirant au blanc sur le milieu du ventre et 
les sous-caudales ; petites couvertures de l’aile d’un noir brillant; moyennes 
et grandes couvertures brunes, bordées de roussâtre. Rémiges primaires d’un 
noir brillant sur les barbes externes, tirant au brun et bordées de blanc en 
* dedans, et d’un brun-pàle bordé de roussàtre à l'extrémité ; secondaires avec 
de larges bordures extérieures blanches, qui forment sur l’aile une bande très 
distincte de cette couleur, à l'exception de celles plus rapprochées du corps 
d’un brun-terreux et bordées de roussàälre. Réctrices, les deux intermédiaires 
exceptées, d’un noir à reflets bronzés portant à l'extrémité une tache blanche, 
dont les dimensions vont en diminuant de dehors en dedans; les deux média- 
nes brunes. Bec noir; pieds d’un brun pâle sur les tarses avec les doigts d’un 
brun-olivâtre ; iris jaune d’or (Anchieta). 


Pimens. L.t. 210 m.; aile 108 m.; queue 88 m.; bec 18 m.; larse 
30 m. 


Habit. Le seul individu connu de cette espèce a été capturé à Æuilla 
en 1871 par M. d’Anchieta. Nous l’avions d’abord rapporté au genre Cratero- 
pus, lout en reconnaissant la nécessité d’en établir pour lui un genre à part, 
ce que M. Sharpe vient d'accomplir !. 


Quoique voisin des genres Crateropus et Cichladusa cet oiseau s’écarle en 
effet de l’un et de l’autre par la conformation de l'aile et la différente propor- 
tionalité de ses rémiges ; il a cependant les tarses scutellés comme le Crate- 
ropus. La caractéristique que nous présentons du genre Neocichla permettra, 
de bien aprécier les différences qui le séparent des deux autres. 

Nous pensons que l'apparition de cet oiseau à Huilla doit être plutôt regar- 
dée comme accidentelle. L'aire précise d'habitation de cette espèce nous sem- 
ble encore à découvrir. Elle appartient peut-être à ces régions inexplorées 
de l'Afrique centrale, qui gardent encore cachée dans l'ombre mystérieuse 
qui les environne la solution des plus intéressants problèmes de la géogra- 
phie moderne. 


pedes robusli, larsi sculali; ala brévis, remige prima parva lerliam parlem longiludinis se- 
cundae non allingente, secunda quinlam aequante el cubilalibus valde longiore, lerlia cl 
quarla majoribus ; cauda rolundata vel polius gradala. 

© V. Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 215. 





CICHLADUSA RUFIGAUDA 255 


288. Cichladusa ruficauda 


Syn. Bradyornis ruficauda, Verr. ap. Hartl., Orn. West-Afr., p. 66; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 150. — 

Cichladusa ruficauda, Heugl., Orn. N. O-Afr., p. 373; Finsch & Hartl., Vüg. 
Ost-Afr., p. 286; Sharpe in Layard’s, B. S-Afr., p. 230; Sharpe & Bouv., 
Bull. S. Z. France 1, p. 45. 


Fig. nulla. 


Caract. Adulte. En dessus d’un roux qui varie de ton suivant les ré- 
gions, rembruni sur le vertex et les ailes, tirant un peu au cendré à la partie 
antérieure du dos, très-vif et ardent sur la partie postérieure du dos, le crou- 
pion, les sous-caudales et la queue; les joues et les côtés du cou, la poitrine 
et l'abdomen d’un cendré sale; la gorge, le milieu du ventre et les sous-cau- 
dales d’un blanc lavé de fauve ; les sous-alaires de cette couleur. Rémiges 
brunes avec les barbes extérieures d’un roux-brunätre ; les dernières secon- 
daires de la couleur du dos. Bec noir ; tarses brun-pâle ; doigts noirâtres ; iris 
chätain. 


Dimens. L.t. 185 m.; aile 90 m.; queue 87 m.; bec 17 m.; tarse 
25 m. 


Le mâle et la femelle se ressemblent. 


Habit. Angola, sans indication précise de la localité (Furtado d’Antas) ; 
Benguella et Quillengues (Anchieta) ; Landana et Chinchonæxo, dans la côte de 
Loango (L. Petit). Cette espèce se trouve également au Gabon, où elle fut 
d'abord remarquée. 


Suivant M: d’Anchieta cet oiseau est abondant à Benguella et à Quillengues ; 
les indigènes de la première localité l’appellent Æitoni, ceux de Quillengues 
Æitole. I] se nourrit d'insectes. 


256 CHAETOPS PYCNOPYGIUS 


289. Chaetops pycnopygius 


Syn. Sphenæacus pycnopygius, Strickl. & Sclat., Contrib. Orn., 1852; p. 
148. 

Drymoica Anchietae, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 41. 

Chaetops Grayi, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 16%. 

Chaetops pycnopygius, Sharpe, Cat. Afr. B., p. 25; Gurney in Anderss. B. Da- 
mara, p. 117; Sharpe in Layard's, B. S-Afr., p. 218; Boc.; Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xxr, 1877, p. 


Fig. Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, pl. 14. 


Caraet. Adulte. Plumage en dessus varié de taches longitudinales 
brun-noir sur un fond gris-roussâtre ; le croupion et les couvertures supérieu- 
res de la queue d’un roux ardent; une large raie supraciliaire, commençant 
à la base de la machoire supérieure, et le cercle palpébral d'un blanc pur ; 
en dessous d’un blanc à peine teint de fauve sur la gorge, la poitrine et le 
milieu de l'abdomen, le reste d’un roux ardent comme le croupion; de chaque 
côté de la gorge une bande longitudinale noire, qui commence à la base de 
la mandibule ; le devant de la poitrine tacheté de la même couleur. Rémiges 
brunes lisérées de roux; réctrices d’une brun noirätre, laissant apercevoir des 
raies plus foncées sous l'incidence de la lumière, et terminées de blanc rous- 
sâtre. Bec noirâtre, la mandibule d’une teinte de corne pâle ; pieds bruns-oli- 
vâtre ; iris châtain. £ 


Idimens. L. t. 185 m.; aile 64 m.; queue 75 m.; bec 16 m.; tarse 
24 m. 


La femelle ne diffère pas en coloration ni en dimensions du mäle. 


EXabit. Andersson découvrit cette espèce en {852 dans le pays des 
Damaras à l’occasion de son premier voyage : un seul individu envoyé alors en 
Europe, et aujourd’hui déposé au Muséum de Cambridge, fut décritpar Strickland 
& Sclater sous le nom de Sphenæacus pycnopigius. Le même voyageur la ren- 
contra plus tard en 1866, quand il visita une seconde fois les mêmes lieux. 
En 1867 M. d’Anchieta s’est procuré cet oiseau à Capangombe, dans l'intérieur 
de Mossamedes, et l’année dernière il nous en a envoyé trois individus de Quil- 
lengues. 


L'individu de Benguella portait sur l'étiquette le nom indigène Aakiria- 
kiria ; ceux de Quillengues, £lequete. À propos des mœurs de cet oiseau, M. 
d’Anchieta nous dit qu'il fait la guerre aux insectes et construit le nid dans les 
fentes des rochers. 


- 





ee 


42 
or 


COSSYPHA NATALENSIS 
FAM. TURDIDAE 


240. Cossypha natalensis 


Syn. Cossypha natalensis, Smith, II. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 60; Mont. 
& Hartl., Proc. Z. S. L., 1860, p. 110; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n° v, 
1868, p. 42; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 43; Sharpe in 
Layard’s B. S.—Afr., p. 223. Ù 

Bessornis natalensis, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 60. 


Caract. Adulte. En dessus d’un ardoisé-bleutre, nuancé de roux sur 
la partie antérieure du dos; dessus de la tête et nuque d’un roux-ferrugineux 
rembruni; croupion et couvertures supérieures de la queue d’un roux-orangé; 
joues et toutes les parties inférieures de cette dernière couleur, avec le men- 
ton et le milieu du ventre d’une teinte plus pâle. Couvertures alaires et ré- 
miges d’un gris-bleu sur les barbes externes et noires en dedans. Queue roux- 
orangé, à l'exception des deux rectrices intermédiaires noirâtres; la rectrice 
extérieure bordée de noir en dehors. Bec brun; pieds couleur de chair; iris 
brun-foncé. 


Dimens. L. t. 170 m.; aile 90 m.; queue 78 m.; bec 12 m.; tarse 
.26 m. 


Suivant M. Gurney l'oiseau représenté sur la pl. 60 de Smith serait à 
peine le jeune-àge de C. bicolor ! ; mais il y a entre les deux espèces des dif- 
férences de taille et de coloration bien tranchées qui ne permettent pas de les 
confondre. Le figure de €. natalensis publiée par Smith laisse beaucoup 
à désirer; chez tous les individus que nous avons pu examiner les couleurs 
sont plus vives en dessous, et les deux rectrices intermédiaires d’un brun-noi- 
râtre, au lieu de gris-bleu. 


Habit. Cazengo, au nord du Quanza, et Biballa, dans l’intérieur de 
Mossamedes, sont les seuls endroits d’Angola d’où nous ayons reçu des spéci- 
mens de cette espèce. M. Monteiro l'avait déjà rencontrée dans le Bembe, où 
elle serait connue sous le nom de Taranganga?. L'individu de Biballa porte 
sur l'étiquette le nom indigène Ma.roæolo, écrit de la maïn de M. d’Anchieta. 


Dans ces derniers temps le dr. Falkenstein et M. L. Petit ont recueilli au 
Congo des individus de cette espèce. 


: V. Gurney, Ibis, 1862, p. 152 et Ibis, 1868, p. 158. 
* V. Monteiro, Proc. Z. $S. L., 1860, p. 110. 


258 COSSYPHA HEUGLINT 


241. Cossypha Heuglini 


Syn. Cossypha Heuglini, artl., Journ. f. Orn., 1866, p. 36; Finsch & Hartl., 
Vüg. Ost.-Afr., p. 283; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lishoa, n.° vu, 1870, 
p. 342; ibid., n.° xxx, 1877, p. 68; Sharpe, Proc. Z. S.L., 1873, p. 717; 
Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 43 ; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., 

Lpiar ti. 

Cossypha subrufescens, Boc., Proc. Z. S. L., 1869, p. 436. 

Bessornis intermedia, Gab., B. von der Decken, Reis. in Ost.-Afr., p. 22, taf. xr. 

Bessornis Heuglini, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 374, tab. x. 


Fig. Heuglin, Orn., N. O.-Afr., tab. xnr. 
Cabanis, Baron v. d. Decken, Reisen in Afr., tab. xn. 


Caract. Adulte. En dessus d’un ardoisé-bleuûtre légèrement lavé 
de roux-olivâtre sur le manteau; la tête noire en dessus et sur les côtés, avec 
une large raie supraciliaire blanche, qui se prolonge depuis la base du bec 
jusqu'aux côtés de la nuque; croupion, sus-caudales, côtés du cou, sous-alai- 
res et régions inférieures d’un beau roux-orangé, plus pâle sur le milieu du 
ventre. Rémiges noiràtres bordées en dehors de gris-bleuâtre; les dernières 
secondaires avec les barbes externes lavées de cette couleur. Les deux rectri- 
ces intermédiaires noires, les autres d’un roux-orangé vif, la plus extérieure 
bordée de noiràtre en dehors. Bec noir; pieds noiràtres; iris brun. 


Dimens- L. t. 205 m.; aile 102 m.; queue 97 m.; bec 17 m.; tarse 
DTA 


Chez un de nos individus, imparfaitement adulte, les couvertures alaires 
sont marquées à l'extrémité de petites taches triangulaires d’un roux-orangé, 
et la coloration des parties inférieures est d’une teinte plus pâle; deux autres 
individus, mâle et femelle, en plumage d'adultes, ont la 5° rectrice de chaque 
côté avec les barbes externes et l’extrémité noirûtres. 


Habit. Caconda et Quillenques, dans l’intérieur de Benguella (An- 
chieta). M. Sharpe cite deux exemplaires également d’Angola, qu'il a pu ob- 
server, mais sans indiquer leur provenance exacte !. Le capitaine Sperling a 
découvert cette espèce au Congo, où MM. L. Petit et Falkenstein l'ont plus 
récemment recueillie: M. d’Anchieta ne l’a jamais remarquée au sud du pa- 
rallèle de Benguella, et elle a aussi échappé aux recherches du voyageur An- 
‘dersson, ce qui nous permet de croire qu’elle a un habitat assez restreint en 


! V. Sharpe in Layard's B. S., Afr. p. 227. 








COSSYPHA BOCAGEI 259 


Afrique occidentale. Sur la côte opposée, elle a pu être observée dans quel- 
ques endroits de l’Afrique tropicale. 

Nos individus de Quillengues portent sur leurs étiquettes les noms indigè- 
nes Quilone et Quiandamuchito. 


242. Cossypha Bocagei 


Tab. I 


. 


Syn. Cossypha Bocagei, Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 284 (note); Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 351; Sharpein Layard's B. S.-Afr., 
PERRET 

Cossypha n. sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42. 


Diagn. Ad. Supra olivascente-rufa, pileo cinereo-plumbeo, capitis 
lateribus, wropygio et tectricibus suwperioribus caudue laele rujis; loris nigris; 
stria supraciliari brevi alba; subtus fulvescente-rufa, qula crissoque dilutio- 
ribus, abdomine medio albo; tectricibus alae dorso concoloribus; remigibus 
primarts fuscis cinerascente extus fimbriatis, secundariis pogonio externo 
olivascente-rufo lavatis; rectricibus rufis. Rostro nigro; pedibus et iride 
fuscis. 


L. t. 162 m.; alae 82 m.; caudae 66 m.; rostri a fr. 14 m.; tarsi 25 m. 


Caract. Ad. En dessus d’un roux terne mélangé d'olivatre; le ver 
tex, du-front à la nuque, d’un cendré de plomb; une courte strie surciliaire 
blanche; lorums noirs; joues, croupion et couvertures supérieures de la queue 
d’un roux ardent; parties inférieures d’un roux-fauve, plus pale sur la gorge 
et les sous-caudales, avec le milieu du ventre blanc. Couvertures alaires de la 
couleur du dos, ainsi que les barbes externes des rémiges secondaires; rémi- 
ges primaires noiratres bordées en dehors de cendré. Queue, incomplète, d’un 
roux-ardent en dessus, plus päle en dessous, les rectrices latérales sans au- 
cune bordure brune. Bec noir; pieds brunûtres; iris brun. 


Dimens. L. t. 162 m.; aile 82 m.; queue 66 m.; bec 14 m.; tarse 
25 m. 


Etabit. Celte espèce a été décrite par MM. Finsch et Hartlaub d’après 
un individu, jusqu'à présent unique, rencontré à Biballa, dans l'intérieur de 
Mossamedes, par M. d’Anchieta, à qui l’on doit tant de précieuses décou- 
vertes. 


260 COSSYPHA BARBATA 


La coloration de la queue, d’un roux uniforme, permet de bien distin- 
guer cette espèce de toutes ses congénères, et surtout de la C. /sabellae, de 
CamarGes, qui doit lui ressembler en général par son système de coloration, 
à juger d’après la description originale de cette dernière espèce publiée par 
Gray !. MM. Finsch et Hartlaub ont été les premiers à signaler la ressemblance 
de ces deux espèces. 

La C. Bocagei serait connue des indigènes de Biballa sous le même nom 
que la C. nalalensis, celui de Maxoæolo. | 


2483. Cossypha barbata 


Tab. li 


Syn. Cossypha barbata, Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 864; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 342; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., 
p. 226. 


Diagn. Ad. Supra cinerescente-brunnea; fronte rufescente; wro- 
pygio tectricibusque caudae Superioribus rufis; supercilis brevibus albis 
nigro marginalis ; periophthalmis albis; loris nigris ; regione parotica rufo- 
fusca; subtus fulvescente-rufa; quitture albo, stria mystacali lata cineras- 
cente-fusca utrinque longitudinaliter ornato; abdomine medio albo. Campte- 
rio alae albo nigroque vario; remigibus primariis fuscis albo limbatis, & et 
sequentibus versus basin albis, speculum alarem parvum formantibus ; suba- 
laribus albis nigro maculatis. Rectricibus duabus intermediis cinerascente- 
fuscis, sequentibus nigris albo apicatis, reliquis gradatim masgis et magis albo 
terminatis, exlernis fere omnino albis. Rostro nigricanlte, basi mandibulae 
cornea; pedibus dilute carneis ; iride fusca. 


L. t. 175 m.; alae 82 m.; caudae 68 m.; rostri a fr. 16 m.; tarsi 26 m. 


Caract. En dessus d’un brun cendré, qui prend un ton bleuàtre plus 
prononcé sur les couvertures alaires; croupion et sus-caudales d’un roux-fer- 
rugineux ; espace entre le bec et l'œil noir; une courte raie surciliaire blanche 
bordée de noir; cercle palpébral blanc; région parotidienne roux-brunâtre. 
En dessous d’un roux-fauve, plus pàle sur les couvertures inférieures de la 
queue; la gorge et le milieu du ventre d’un blanc pur; de chaque côté de la 


3 V. GR, Gray, Descr. of a few West-African Birds, Ann. & Mag. of. N. H. X. 2° sér. 1862 
p. 443. D'après M. Gray chez la €. /sabellae les 4 rectrices intermédiaires sont noires, la 
première de chaque côté est bordée de noir en dehors et terminée de la même couleur, et 
les trois rectrices qui se trouvent après celle-ci ont l'extrémité noire. 








COSSYPHA BARBATA 261 


gorge une large bande d'un cendré-noiratre descendant de Ja base de la man- 
dibule jusqu’à la poitrine. Petites couvertures du pli de l’aile variées de blanc 
et de noir; rémiges brun-noirâtre, les primaires lisérées de blanc et, à compter 
de la 4°, avec un espace blanc à la base, qui forme un petit miroir distinct sur 
l'aile. Les deux rectrices médianes d’un cendré-brunâtre, celles qui les suivent 
noires et marquées à l'extrémité d’une petite tache blanche, les autres noires 
à la base avec un espace de plus en plus grand vers le bout, les plus extérieu- 
res presque entièrement blanches. Bec noirâtre avec la base de la mandibule 
couleur de corne ; pieds pâles, tirant à couleur de chair; iris brun. 


Dimens. L. t. 175 m.; aile 82 m.; queue 68 m.; bec 16 m.; tarse 
26 m. 


Habit. Cette curieuse espèce, qui par son système de coloration se 
rapproche de l’Aedon poena, nous parait avoir un habitat assez restreint: elle 
est connue à peine d’après trois individus recueillis par M. d’Anchieta à Ca- 
conda et à Quillenques, dans l’intérieur de Benguella. Le type de l’espèce est 
un individu mâle de la première localité que nous avions envoyé en communi- 
cation à MM. Finsch et Hartlaub. Notre description a été faite d’après un in- 
dividu de Quillengues, en parfait plumage d’adulte, que nous avons rencon- 
tré dans le dernier envoi de notre intrépide voyageur. 


Suivant M. d’Anchieta les noirs de Quillengues donnent à cet oiseau le 
nom de Quiepele. 

Aux espèces précédentes nous avons encore à ajouter une cinquième es- 
pèce observée au Congo par le dr. Falkenstein. M. Reichenow l'avait d’abord 
regardée comme identique à C. albicapilla, SW. (—C. verticalis, Hartl.) ! ; 
mais M. Cabanis l’a plus tard décrite comme nouvelle sous le nom de C. mela- 
nonota ?. Voici d’après cet auteur le résumé de ses caractères différentiels: 
«D'une taille plus forte et à teintes plus foncées en dessus que la €. verticalis ; 
les plumes du dos et les couvertures alaires noires à peine bordées de gris- 
bleu; une bande blanche plus étroite sur le vertex; le front noir. L. t. 7 ?/; à 
8 1/;; bec 16 à 17 m.; aile 95 à 106 m.; qneue 85 à 102 n.; tarse 27 à 30 m.» 


Nous retrouvons tous ces caractères chez un individu de notre collection, 
reçu en 1855 du Muséum de Paris et provenant de l’Abyssinie. Si ces différen- 
ces étaient reconnues constantes chez les individus du Congo et de l'Afrique 
orientale, ce qui nous semble probable d’après les observations de Heuglin sur 
ce sujet ÿ, il serait peut-être juste de restituer à cette espèce le nom de €. mo- 
nacha, qui lui avait été imposé par le regretté ornithologiste de Stuttgart. 


! V. Reichenow, corresp. der Afrik. Gesellschaft n.° 10, 1874, p. 177. 
? V. Cabanis, Journ. [. Ornith., 1875, p. 235; Reichenow, Journ. f. Ornith., 1877, p. 30. 
# V, Heuglin, Orn. N. O-Afr., p. 377. 


72 
œ 
+= 


TURDUS STREPITANS 


Dans notre première publication sur les oiseaux des possessions portugai- 
ses de l’Afrique occidentale nous avons fait mention d’un individu de la C. al- 
bicapilla, Vieill., d’Angola !. Cet individu faisait partie des collections ornitho- 
logiques du cabinet du Roi D. Pedro V, actuellement déposées au Muséum de 
Lisbonne, et porte en effet une étiquette contenant ces mots— «Angola, off. 
par M. Ant. J. d’Oliveira» ; toutefois nous ne sommes pas bien sûr de l’exacti- 
tude d’une telle provenance, d'autant plus que cette espèce a échappée jusqu'à 
présent aux recherches de tous les voyageurs qui se sont occupés récemment 
de l’ornithologie d’Angola et du Congo. fi 


244. Turdus strepitans 


Syn. Turdus strepitans, Smith., Il. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 37; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1869, p. 341; ibid., n.° xn, 1874, p. 271; 

bi: NV IS 14, D:108 1 1DI0e, M SX O0 D ere DIT NTI EERT 
1877, p. 68; Finsch, Trans. Z. S. L., 1869, p. 241. 

T. letsitsirupa, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 114; Sharpe in Layard's B. 
S. Afr., p. 198. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool Aves, p. 37. 


Caract. Adulte. En dessus d’un gris plus on moins nuancé de brun, 
avec les tiges des plumes marquées d’une teinte plus foncée; en dessous d’un 
blanc presque pur, à peine lavé par places de fauve, varié sur la poitrine et 
l'abdomen, à l'exception du bas-ventre et des couvertures inférieures de la 
queue, de grandes taches pyriformes bien distinctes ; espace entre le bec et 
l'œil, raie surciliare étroite et cercle palpébral d’un blanc lavé de fauve; une 
tache de la même couleur largement encadrée de noir sur la région paroti- 
dienne. Sous-alaires d’un fauve ocracé pâle. Rémiges et rectrices brun-foncé; 
celles-là avec les barbes internes d’un fauve-ocracé depuis la base jusqu’à plus 
de la moitié de la rémige; les dernières secondaires brunes. Bec long et fort, 
avec la moitié supérieure brune et la mandibule jaune à pointe brune ; pieds 
d’un jaune sale; iris châtain (Anchieta). 

La 2° rémige égale à la 4°, la 3° les dépassant à peine en longueur. 


Dimens. L. t. 230 m.; aile 132 m.; queue 70 m.; bec 24 m.; tarse 
34 M. 


Cette espèce a été regardée par quelques auteurs, notamment par Bona- 
parte et le dr, Hartlaub, comme identique au 7. semiensis, Rüpp.; mais von 


! V. Bocage, Jorn, Acad. Se, Lishon,, n.° 11, 1867, p. 137. 





TURDUS VERREAUXI 263 


Heuglin et MM. Finsch et Sharpe sont d’un avis contraire que nous n'hésitons 
pas à partager après avoir comparé avec beaucoup d'attention un individu 
d’Abyssinie avec nos individus d'Angola. Chez le premier (T. semiensis) les 
régions inférieures présentent un fond plus uniforme d’une teinte plus vive 
fauve-ocracée, tandis que ces régions sont chez le T. strepitans d’un blanc 
presque pur à peine nuancé par places, et très légèrement, de fauve pâle ; les 
taches sur la poitrine et l'abdomen sont chez celui-ci d’un noir plus profond, 
plus distinctes on moins confluentes et d’une forme plus allongée; le fauve des 
sous-alaires el des rémiges est d’un ton ocracé plus ardent chezde T. semien- 
sis, mais l’espace que cette couleur occupe sur les rémiges primaires du 7. 
strepitans est plus étendu. 


Elabit. Le 7. strepitans est fort répandu et assez commun dans les 
districts méridionaux d’Angola ; M. d’Anchieta en a recueilli des spécimens dans 
plusieurs localités, Capangombe, Huilla, Quillengues, Kiulo et Huwmbe. On ne 
l’a jamais observé au nord du parallèle de Benguella, mais dans l’Afrique aus- 
trale il s’est fait remarquer dans le pays des Damaras et au Natal. 


Noms indigènes: Zndarikirape (Quillengues), Aukenekene et Quinanga- 
lundo (Humbe). 


245. Turdus Verreauxi 


Syn. Turdus Verreauxi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 341; 
Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 202. 

? T. simensis, Sundev., Ofvers. Vet. Akad. Fürhandl. Stock., 1849, p. 157; 
Hartl., Oro. West-Afr., p. 74. 


Fig. nulla. 


Caract. Plus petit que le 7. strepitans. En dessus d’un gris-roussà- 
tre avec des taches triangulaires fauves sur l'extrémité des grandes couver- 
tures alaires; en dessous d’un blanc lavé de fauve, tirant au blanc pur sur le 
milieu du ventre et les couvertures inférieures de la queue, varié sur la gorge 
et la poitrine de tâches triangulaires, presque arrondies, d’un brun-noirâtre ; 
les plumes des flancs d’un fauve-ocracé bordées de brun; sous-alaires de la 
même couleur, mais d’un ton plus vif et sans taches. Rémiges primaires bru- 
nes, bordées de fauve pâle sur les barbes internes; queue de la couleur du dos, - 
un peu plus rembrunie, laissant apercevoir sous l'incidence de la lumière des 
bandes étroites plus foncées. Une petite raie supraciliaire étroite.et peu distin- 
cte d’un blanc-fauve; cercle palpébral brunâtre ; tache auriculaire striée de 
brun sur un fond gris-fauve. Bec couleur de corne; pieds, à ce qu'il parait, 


264  \ TURDUS VERREAUXI 


d’un jaune sale ; iris brun-clair (Anchieta). La 2° rémige égale à la 6° et beau- 
coup plus courte que la 3°, qui est la plus longue. 


DDimens. L. t. 220 m.; aile 115 m.; queue 90 m.; bec 20 m.; tarse 
HAN 


Par son système de coloration l'individu unique que nous possécons de 
cette espèce se rapproche sans doute du T. strepitans, Smith, et surtout du 
T. semiensis, Rüpp., tout en se maintenant distinct de l’un et de l’autre par 
plusieurs caractères différentiels; tels sont: l’infériorité de sa taille; la diffé- 
rente proportionalité des rémiges primaires; la longueur relative beaucoup 
plus considérable de sa queue; et de nombreux détails de coloration, parmi 
lesquels nous avons à citer comme les plus importants, la distribution du 
fauve sur les bords internes des rémiges primaires, au lieu d'occuper les bar- 
bes internes dans toute leur largeur, et le dessin des parties inférieures bien 
différent de ce que l’on remarque chez les deux autres espèces. 

Sundevall a décrit sous la désignation de T. semiensis, Rüpp., mais en la 
faisant suivre d’un point d'interrogation, un individu jeune recueilli par Afze- 
lius à Serra Leoa, d'après lequel le dr. Hartlaub a cru pouvoir comprendre 
l'espèce de Rüppell parmi les oiseaux d'Afrique occidentale; nous pensons 
cependant que l'individu de Serra Leoa doit ressembler mieux au 7. Verreau- 
æi, et nous serions même fort disposé à les croire identiques, si dans la courte 
description de Sundevall ne se rencontrait pas la phrase «gastraeo albo, gultis 
thoracis magnis, crebris, subtriangularibus fusco-griseis», qui ne peut pas être 
rigoureusement appliquée à notre individu d’Angola. Pour tous les autres dé- 
tails de coloration et pour les dimensions ils nous semblent peu d’accord. 
D’après Sundevall, les couvertures alaires de l'individu de Serra Leoa seraient 
marquées de stries fauves se dilatant vers l'extrémité, ce qui est un signe évi- 
dent de ce qu'il se ne se trouvait pas encore en livrée parfaite d’adulte; chez 
notre individu il y a aussi des petites taches fauves sur l'extrémité de quel- 
ques unes des grandes couvertures, mais des grandes couvertures seulement, 
d’où nous concluons qu'il n’est pas tout-à-fait adulte. 


Efabit. Le type de l'espèce et son unique représentant nous a été en- 
voyé de Caconda en 1869 par M. d’Anchiela, qui l’a marqué sur l'étiquette 
comme mäle. D’après l’état de son plumage nous le regardons comme impar- 
faitement adulte. 


* V. Sundevall, loe. cit, pp. 157 et 159; Hartl., Orn. West Ap., p. 174. 





ns. 


TURDUS ICTEROREYNCHUS 265 


246. Turdus icterorhynchus 


Syn. Turdus icterorhynchus, Pr. Wurt., Icon. ined. tab. 34; Heugl.#0rn. N. 
O.—Afr., p. 383; Cabanis, Journ. f. Orn., 1870, p. 238; Sharpe & Bouvier, 
Bull. S. Z. France 1, p. 43. 

Turdus pelios, Haril., Orn. West-Afr., p. 79; E 
Sel. 18609, p.242. 

? T. libonyanus, Reichenow, Journ. f.. Orn., 1877, p. 30. 


insch, Coll. Jesse, Trans. Z. 


Fig. Heuglin, Orn. N. O.-Afr., tab. xiv, fig. À. 


Caract. Adulte. Plumage d’un gris-brun nuancé d'olivâtre en des- 
sus ; devant du cou et poitrine d'une teinte plus pâle; la gorge blanche ou blan- 
châtre et marquée de stries brunes; les flancs et les sous-alaires d’un fauve- 
ocracé, qui prend sur quelques individus un ton plus ardent; milieu du ventre 
et sous-caudales blanches. Rémiges brunes, lavées de gris sur les barbes ex- 
ternes et bordées de fauve en dedans; rectrices brun-grisàtre, plus ou moins 
distinctement traversées de raies plus foncées. Bec et pieds jaunes; ceux-ci 


. d'une teinte verdâtre: iris brun. La 2° rémige est plus courte que là 6°; la 3° 


Ja plus longue. 


Dimens. L. {i. 215 m.; aile 114 m.; queue 82 m.; bec 21 m,; 
tarse 30 m. 


Confondue avec le 7. pelios, Bp., de l'Asie centrale, par tous les auteurs 
qui se sont occupés de l’ornithologie africaine et par Bonaparte lui-même, cette 
espèce vient d'être rétablie par le dr. Cabanis sous le nom qu’elle avait reçu 
du Prince de,Wurtemberg. Un individu du véritable T. pelios rapporté de 
l'Amur par M. Dybowsky a fourni à M. Cabanis l’occasion de faire cette recti- 
fication. D'après le savant ornithologiste de Berlin, le 7. pelios ressemble par 
ses couleurs au 7! icterorhynchus, mais il est d’un gris plus prononcé ; le bec 
au lieu d'être d'un jaune uniforme, est d’un brun foncé sur la moitié supérieu- 
re; la queue est beaucoup plus courte et les proportions des rémiges primai- 
res sont tout-à-fait différentes et mieux d'accord avec ce que l’on trouve chez 
les Merles asiatiques: la 2° rémige est égale à la 5°, les 3° et 4° étant les plus 
longues, tandis que chez le T.icterorhynchus la ?° rémige est égale ou plus 
courte que la 7°1. M. Cabanis a cependant le soin d'ajouter que n’ayant exa- 
miné qu'un seul individu en plumâge de la première année, il peut toujours 


* Chez tous les individus de T. iclerorhynchus de notre collection, au nombre de qua- 
tre, la proportionalité des rémiges primaires est un peu différente, la 2° rémige beaucoup 
plus courte que la 6° est toujours un peu plus longue que la Te. 


266 TURDUS LIBONYANUS 


rester des doutes quant à l'authenticité de l'espèce créée par Bonaparte, par-. 
cequ'il peut arriver qu'on vienne à découvrir plus tard que cet oiseau est le 
jeune d’une autre espèce, peut-être du T. unicolor, Gould. 


Habit. Le T. icterorhynchus élait connu comme appartenant en 
même temps à l'Afrique occidentale, de la Sénégambie au Gabon, êt à l'Afrique 
orientale, Senaar, Kordofan, Nil-Blanc, etc. Dernièrement M. L. Petit l’a re- 
cueilli à Chinchonæo sur la côte de Loango. 


M. Reichenow rapporte au T. libonyanus, Smith, un individu envoyé 
aussi de la côte de Loango par le dr. Falkenstein; en attendant que cette dé- 
termination spécifique nous soit confirmée, nous penchons à croire que cet in- 
dividu doit plutôt appartenir au T. icterorhynclus !. 


247. Turdus libonyanus 


Syn. Merula libonyana, Smith, Rep. of Exped. App., 1836, p. 45. 

Turdus libonyanus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 280; Heugl., Onn. N. 
O.-Afr., p. 384; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 115; Sbarpe im 
Layard’s B. S.-Afr., p. 199. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, p. 38. 


Caract. Adulte. Gris-olivètre en dessus ; une raie sureiliaire blan- 
châtre étroite et peu distincte; gorge blanche, légèrement nuancé de fauve et 
bordée de chaque côté d’une série longitudinale de taches noirâtres ; la poitrine 
grise lavée de fauve ; les flancs d’un fauve-ocracé, qui envahit plus on moins 
les parties inférieures ; le milieu du ventre et les sous-caudales d’un blanc pur; 
sous-alaires fauve-ocracé. Rémiges brunes, lisérées de gris en dehors et bor- 
dées de fauve-pàle sur les barbes internes. Queue plus rembrunie que le dos, 
rayée en travers de brun. Bec jaune ; pieds jaune-sale ; iris chätain (Anchieta). 
Le 2° rémige égale à la 6°; les 3° et 4° les plus longues. 


Ddimens. L. t. 230 m.; aile 116 m.; queue 88 m.; bec 18 m:; tarse 
22 m. 


‘ Voici ce que M. Reichenow vient de nous écrire à propos de est individu: 

«The specimen collected by dr. Falkenstein, which [ have determinated as T. Zibonyanus, 
is a young bird and in a very bad state, so that 1 can not make out surely wat of the very 
allied species it may be.» 

M. Reicheuow nous informe en outre que les individus du T. iclerorhynchus recueillis 
par lui à Camarôes et au Gabon présentent des couleurs plus foncées en dessus que ceux 
d'Abyssinie. Nous observons la même différence de coloration chez deux individus du Gabon; 
mais un individu de Gambie ne la présente pas aussi distinctement. 





MONTICOLA BREVIPES 267 


Cette espèce ressemble beaucoup au 7. icterorhynchus, mais d’après 
nos observations il nous semble possible de les bien distinguer par quelques 
caractères d'une certaine valeur: la coloration du 7. libonyanus est en des- 
sus d’un gris plus pur et moins rembruni; il a des sourcils d’une teinte pâle 
toujours plus distincts; sa gorge au lieu d’être striée de brun, est blanche et 
bordée de chaque côté d’une série assez étendue de taches noirâtres ; la 2° 
rémige est chez lui relativement plus longue. 

Telles sont les différences dont nous pouvons nous rendre compte en Com- 
parant nos individus des deux espèces. | 


Habit. M. d'Anchieta vient de capturer pendant sa dernière visite à 
Quillenques (mars 1877) deux individus du 7. libonyanus. C'est la première 
fois que cet oiseau a été remarqué au nord du Cunene. Dans le pays des Da- 
maras Andersson ne l’a rencontré qu'une seule fois, à Ombongo, dans l'inté- 
rieur, au nord du Lac Ngami. 


Cetie espèce remplace le 7. icterorhynchus dans l'Afrique australe, mais 
elle y semble être partout assez rare. 


248. Monticola brevipes 


Syn. Monticola brevipes, Waterh. in Alex., Exp. int., Afr. 11, p. 263; Stri- 
ckl. & Sclat., Contr. orn. 1852, p. 147; Hartl., Orn. West-Afr., p. 271; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 116; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., 
p.221 

Petrocincla brevipes, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 342. 


Fig. nulla. 


Caract. Ad. Dos, cou et gorge d’un beau cendré-bleuûtre ; dessus 
de la tête d’un gris pale, tirant plus ou moins au blanc; lorums et région au- 
riculaire noirs ; croupion et sus-caudales, ainsi que le reste des régions infé- 
rieures, d’un roux-orangé vif; petites couvertures de l’aile et scapulaires de la 
couleur du dos; moyennes et grandes couvertures et rémiges noires, lisérées 
en dehors et à l'extrémité de gris-bleuâtre. Les deux rectrices médianes noires, 
les autres roux-orangé, les plus latérales portant une étroite bordure noire, 
vers le bout, sur une petite étendue des barbes externes. Bec et pieds noirs; 
iris châtain (Anchieta). 


Dimens. L. t. 165 m.; aile 108 m.; queue 65 m.; bec 21 m.; tarse 
25 m. 


265 MYRMECOCICHLA NIGRA 


Les caractères de notre diagnose nous ont été fournis par un individu : 
recueilli dans les pays des Damaras par Andersson, que nous devons à l’obli- 
geance de M. Sharpe. Un individu en premier plumage, capluré à Caconda 
par M. d’Anchiela, es en dessus rayé de noirâtre sur un fond gris-roussâtre, et 
en dessous blanc lavé de fauve, moins distinctement marqué de petites raies 
noirâtres, el présentant déjà à la poitrine et sur les flancs quelques plumes 
d’un roux-orangé; les couvertures alaires et les rémiges d’un brun pàle sont 
bordées de gris; les couvertures supérieures de la queue et les rectrices sont 
ornées de lignes irrégulières et de vermiculations noires sur un fonds roux ar- 
dent. Le bec est noirâtre et les pieds d’un brun pâle. 


Habit. Le seul individu recueilli au nord du Cunene est précisement 
celui que nous venons de décrire envoyé par M. d’Anchieta en 1869 de Ca- 
conda, dans l'intérieur de Benguella. Au sud du Cunene Andersson, et avant 
lui sir J. Alexander, ont observé cette espèce dans le pays des Damaras et par- 
ticulièrement à Objimbinque. 


‘ 


249. Myrmecocichla nigra 


Syn. Œnanthe nigra, Vieïll., N. Dict. U. N. xx, p. 431. 
Myrmecocichla nigra, Martl., Orn. West-Afr., p. 65; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° vi, 1870, p. 340; Reichenow, Joura. f. Orn., 1877, p. 30. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1x pl. 189. 


Caract. Mile ad. Plumage noir, tirant un peu au brun sur les ailes 
et la queue; petites et moyennes couvertures de l’aile blanches, lavées légè- 
rement de rose. Bec et pieds noirs ; iris brun. 


Dimens. L.t. 150 m.; aile 98 m.; queue 62 m.; bec 15 m.; tarse 
30 m. 


Suivant M. Hartlaub l'épaulette blanche serait moins distinete chez la fe- 
melle. 


Habit. Nous possédons un seul individu de cette espèce provenant 
d’Angola; il nous a été envoyé par M. d’Anchieta d'Ambaca, au nord du 
Quanza; mais M. Reichenow nous apprend que le dr. Falkenstein l’a recueilli 
à Loanda. M. Hartlaub cite un individu du Congo déposé au Muséum de 
Leyde. D'après les résullats des plus récentes investigations, le Congo et les 
districts du nord d'Angola paraissent être les contrées exclusivement habitées 
par la A7. nigra. 





SAXICOLA ARNOTTI, S. MONTICOLA 269 


250. Saxicola Arnotti 


Syn. Saxicola Arnotti, Tristr. Ibis, 1849, p. 206, pl. vi; Boc., Jorn. Acad. 
Se. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 340; Blanford & Dresser, Proc. Z. S. L., 1874, 
p. 233; Sharpe in Layards B. S.-Afr., p. 245. 


Fig. Tristram, Ibis, 1869, pl. vr. 


Caract. Mâle ad. Tout le plumage d’un noir brillant, à l'exception 
d’une large épaulette blanche formée par les couvertures alaires et d’une raie 
supraciliaire de la même couleur, qui s’étend depuis la base du bec jusqu'à 
derrière l'œil. Bec et pieds noirs; iris chàtain (Anchieta). 


Dimens. L.t. 175 m.; aile 107 m.; queue 76 m.; bec 17 m.; tarse 
29 m. 


M. Sharpe croit que chez le male en plumage parfait d’adulte le dessus 
de la tête doit probablement être d’un blanc pur !; mais l'aspect du plumage 
de l'individu que nous avons reçu d’Angola ne confirme en rien une telle sup- 
position. 


HHabit. M. d’Anchiela nous a envoyé de Caconda, dans l’intérieur 
de Benguella, un male adulte de cette espèce. Un autre individu rapporté éga- 
lement de Benguella par M. Monteiro existe actuellement au Muséum britan- 
nique ?. Ces deux spécimens et celui d'Afrique australe sur lequel a été éta- 
blie l'espèce sont les seuls connus jusqu’à présent. 


251. Saxicola monticola 


Syn. ŒEnanthe monticola, Vieill. N. Dict. H. N. xxr, p. 434. 

Dromolaea monticola, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1867, p. 151. 

Domolaea aequatorialis, &, Hart. Journ. f. Orn., 1861, p. 112; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1872, p. 66. 

Saæicola monticola, Blanf. & Dress., Proc. Z. S. L., 1874, p. 232; Sharpe in 
Layard's B. S.-Afr., p. 246. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1v pl. 184 fig. 2. 


Caract. Ad. Plumage noir, à l'exception des petites et moyennes 
couvertures alaires, du croupion, des sus-caudales et de la partie postérieure 


! V. Sharpe in Layard's B. S., Afr, p. 245. 
* V. Sharpe, loc. cit., p. 245. 


270 SAXICOLA ARNOTTI, S. MONTICOLA 


de l'abdomen, d’un blanc pur; une étroite raie supraciliaire de celte couleur 
depuis la base du bec jusqu’à derrière l'œil; rémiges et grandes couvertures 
des ailes d’un noir plus rembruni; les deux rectrices intermédiaires noires, 
les autres avec un espace blanc à la base, plus étendu sur les barbes exter- 
nes, dont les dimensions vont successivement en augmentant de la 5° à la 1° 
rectrice; celle-ci chez quelques individus blanche, mais en général presque 
entièrement blanche, portant à peine une tache triangulaire noire sur les bar- 
bes internes et une bordure noire sur les barbes externes vers l'extrémité. Bec 
et pieds noirs; iris brun (Anchieta). 

Dimens. L. t. 170 m.; aile 105 m.; queue 70 m.; bec 16 m.; tarse 
30 m. 


Les variations du plumage chez cette espèce par rapport au sexe et à 
l’âge sont encore loin d’être bien connues. Pour MM. Blanford et Dresser la li- 
vrée de la femelle adulte serait identique à celle du mâle, sauf la teinte géné- 
rale du plumage plus rembrunie. M. Hartlaub décrit la femelle comme identi- 
que au mâle, mais d’un noir moins brillant et ayant le dessus de la tête teint 
de cendré; dans ce cas, S. griseiceps, Blanf. & Dress., qui est fort probable- 
ment à peine un état moins avancé du plumage du S. leucomelaena, serait la 
femelle adulte du S. monticola. Enfin M. Sharpe, sans se prononcer d’une ma- 
nière décisive et tout en maintenant la séparation de S. monticola et S. 
leucomelaena, est cependant d'avis que, s’il s'agissait d’une seule espèce, les 
individus à tête blanche seraient plutôt des màles. Nous possédons : 1° un indi- 
vidu à tête noire et un autre à tête blanche, tous les deux marqués comme mà- 
les et recueillis au Dombe; 2° un individu à tête noire, et deux à tête blanche, 
mais d’un blanc lavé de cendré, envoyés tous ensemble de Rio Coroca, au sud 
de Mossamedes, le premier donné comme mâle ainsi que l’un de ceux-ci, l’au- 
tre portant la marque de femelle. En présence de ces indications contradi- 
ctoires nous éprouvons les mêmes embarras que nos devanciers. 

La circonstance que des individus à tête noire et à tête blanche ont été 
rencontrés ensemble plaide en faveur de leur identité spécifique; et nous n’hé- 
siterions pas à nous prononcer dans ce sens si nous pouvions être parfaitement 
sûr que les individus à tête noire et à tête blanche appartiennent réellement à 
des sexes distincts. En attendant. nous aimons mieux maintenir les deux es- 
pèces telles comme elles sont généralement admises. 


EFfabit. C'est sur la région littorale de Benguella et de Mossamedes, 
au Dombe et à Rio Coroca, que M. d’Anchieta s’est procuré nos deux spécimens 
adultes de S. #ronticola, portant tous les deux, comme nous l'avons dit, le si- 
gne de mâles. Cette espèce porterait au Dombe, le nom indigène de Aaniama- 
lango. 





SAXICOLA LEUCOMELAENA, S. GALTONI 271 


252. Saxicola leucomelaena 


Syn. Saxicola leucomelaena, Burch., Trav. in S-Afr. 1, p. 335 (note); Blanf. 
& Dress., Proc. Z. S. L. 1874, p. 233; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 
109; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 247. 

Dromolaea albipileata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 151. 

Dromolaea aequatorialis $, Hartl., Journ. f. Orn., 1861, p. 112. 

Saxicola griseiceps, Blanf. & Dress., Proc. Z. S. L., 1874, p. 233. 


Fig. Blanford Ÿ Dresser, Proc. Z. S. L., 1874, pl. xxxvur, figs. 1 et 2. 
Blanf. Dress. ibid. pl. xxxvn fig. 3. 


Caract. Ad. Plumage identique à celui de S. monticola, à l'exce- 
ptüion du dessus de la tête, qui est d’un blanc pur ou d’un blanc lavé de cen- 
dré. 


DDimens: Celles de S. monticola. 


Elabit. Dombe et Rio Coroca. Nos trois individus, dont un a la têle 
cendrée et le plumage d’un brun noirâtre, ont été pris et envoyés ensemble 
avec des individus de S. monticola. L'espèce porte au Dombe le même nom 
que celle-ci. 


258. Saxicola Galtoni 


Sya. Erythropygia Galloni, Strickl., Contr. to Ornith., 1852, p. 147. 

Saæicola familiaris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 338; Gur- 
ney in Anderss. B. Damara, p. 130. ; 

Saxicola Galtoni, Blanf & Dress., Proc. Z. S. L., 1874, p. 237. 

Saxicola Falkensteini, Cab., Journ. f. Orn, 1875, p. 235; Reichenow, ibid., 
1877, p. 30. 


Fig. nulla. 


Caract. Ad. En dessus d’un cendré-brun avec le croupion et les 
* couvertures supérieures de la queue d’un roux de rouille; parties inférieures 
d’une teinte beaucoup plus pâle, tirant au blanchâtre sur la gorge et le milieu 
du ventre, avec les couvertures inférieures de la queue lavées de roux; cou- 
vertures de l'aile et rémiges brunes, celles-là et les rémiges secondaires bor- 
dées de gris-roussâtre, les primaires à peine lisérées de cette couleur; une 
large tache brun-roux sur le région auriculaire; couvertures inférieures de 
l'aile roussâtres; les deux rémiges intermédiaires noirâtres, lisérées de rous- 


2 
—t 
no] 


SAXICOLA PILEATA 


sâtre, les autres d’un roux-ferrugineux avec un espace noiràtre à l’extrémilé 
portant un étroit liséré roussâtre, la plus extérieure noirâtre sur une partie 
plus ou moins étendue des barbes externes. Bec et pieds noirs; iris brun. 


IDimens. L.t. 14% m.; aile 82 m.; queue 62 m.; bec 16 m.; tarse 
24 m. 


Nous avons sous les yeux deux individus d'Angola. L'un, marqué comme 
mèle et pris aux environs de Loanda, a des dimensions plus fortes et des tein- 
tes beaucoup plus rembrunies; il présente tousles caractères attribués à S. Gal 
toni. Chez l’autre dominent, au contraire, les teintes grisàtres, et il est sensi- 
blement plus petit, comme on peut juger parles chiffres suivants: L. t. 135 
m.; aile 76 m.; queue 57 m.; bec 15 m.; tarse 22 m. Celui-ci, envoyé de 
Benguella par M. d’Anchieta, ressemble mieux à S. Fallensteini, espèce que 
M. Cabanis vient d'établir d'après un individu recueilli à Loanda par le dr. Fal- 
kenstein; nous y remarquons également que l’espace noirâtre à l'extrémité des 
rectrices est plus étroit que chez notre individu de Loanda. 

Le sexe de notre spécimen de Benguella nous est inconnu, aussi bien 
que celui de l'individu décrit par M. Cabanis. Cette circonstance et la coexis- 
tence des deux formes dans la même localité, nous portent à croire que la dis- 
tinction spécifique admise par cet auteur est au moins prématurée. 


Efabit. Loanda et Benguella. Nom indigène à Benguella— Xissan- 
dombungi. 


S. Galtoni se trouve fort répandue dans l'Afrique australe. Andersson dit 
qu'elle est l’espèce la plus commune du genre dans le pays des Damaras et 
des Grands Namaquas. Au nord du Cunene c’est seulement sur la région litto- 
rale, à Benguella et à Loanda, qu’elle a pu être remarquée. 


254. Saxicola pileata 


Syan. Motacilla pileata, Gm., Syst. Nat., 1, p. 965. 

Campicola pileata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 150. 

Sazæicola pileata, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvnr, 1874, p. 51; Gurney 
in Anderss. B. Damara, p. 108; Blanf. & Dress., Proc. Z. S. L., 1874, p. 
239; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 238. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1v, pls 181 et 182. 


Caracet. Adulte. En dessus d'un brun-roussâtre, tirant au roux-can- 
nelle sur le bas du dos et le croupion; bande frontale et raie supraciliaire blan- 








sep 


+2 
1 
co 


SAXICOLA INFUSCATA 


ches; vertex noirätre; lorum, côtés de la tête et du cou et un large plastron 
recouvrant la poitrine d’un noir foncé; couvertures supérieures de la queue 
blanches; en dessous blanc, teint de roux sur les flancs, le bas ventre et les 
sous-caudales. Couvertures alaires et rémiges d’un brun foncé; celles-là lar- 
gement bordées de roux; les deux rectrices médianes noires, les autres avec 
la moitié basale blanche et le reste noir. Bec noir; pieds noirâtres; iris brun. 


Dimens. L. t. 160 m.; aile 97 m.; queue 65 m.; bec 16 m.; larse 
29 m. ; 


Les dimensions varient beaucoup chez des individus provenant des mêmes 
localités. | 


Etabit. M. d’Anchieta nous a envoyé plusieurs individus de cette es- 
pèce, les uns recueillis au Dombe, dans la région littorale au sud de Benguella, 
les autres au /Jumbe, sur les bords du Cunene. Les indigènes de la première 
localité l’appelent Aissandombungi, ceux du Humbe imba. Notre voyageur a 
toujours rencontré des débris d'insectes dans l'estomac des individus qu'il a 
examinés. 


255. Saxicola infuscata 


Syn. Saxicola infuscata, Smith, IL. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 28; Monteiro, 
Proc. Z. S. L., 1865, p. 94; Gurney ir Anderss. B. Damara, p. 107; 
Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 233. 


Fig. Smith, IN. S.—Afr. Zoo!. Aves, pl. 28. 


Caract. «Coloration générale d’un brun-roussàtre ; menton et gorge 
blanc-sale ; parties inférieures grises, plus ou moins teintes de brun-jaunàtre; 
rémiges et rectrices nuancées de brun foncé; les rectrices et les couvertures 
alaires plus ou moins bordées de blanc-sale; queue carrée; iris noir. L. t. 7/ 
6//; aile 4/! 9/: queue 3° 6//!,» 

Cette espèce nous étant inconnue, nous en reproduisons la description 
sommaire publiée par M. Sharpe. 


Eabit. Un seul individu de cette espèce a été rapporté de Benguella 
par M. Monteiro en 1863. Elle se trouve abondamment dans le pays des Grands 
Namaquas, suivant Andersson, qui l’a également observée dans quelques lo- 
calités méridionales du pays des Damaras; mais elle ne doit pas se répandre 
regulièrement au nord du Gunene, car M. d’Anchieta ne l’a jamais recueillie dans 
le Æuwmbe ni dans l’intérieur de Mossamedes. 


274 PRATINCOLA TORQUATA 


256. Pratincola torquata 


Syn. Muscicapa torquata, L. Syst. Nat., 1, p. 328. 

Pratincola rubicola, Hartl., Orn. West-Afr., p. 66; Boc., Jorn. Acad. Se. Lis- 
boa, n.° y, 1870, p. 340; ibid. n.° x, 1871, p. 274. 

Pratincola rubricola sybilla, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 340. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1v, pl. 180. 


Caract. Mile ad. Tête, dos, gorge et devant du cou noirs; poitrine 
et flancs d’un roux-cannelle, plus pâle sur le ventre; couvertures supérieures 
et inférieures de la queue blanches; de chaque côté de la base du cou une 
large tache d’un blanc pur; les couvertures plus rapprochées du bord de l’aile 
noires, les autres blanches formant une bande longitudinale; rémiges d’un 
brun-noiràtre ; rectrices noires avec un espace blanc à la base et lisérées de 
blanc à l'extrémité, la rectrice externe bordée de blanc en dehors. Sous-alai- 
res variées de blanc et de noir; plumes axillaires blanches. Bec et pieds noirs; 
iris brun. 


Dimens. L.t. 140 m.; aile 70 m.; queue 49 m.; bec 12 m.; tarse 
22 m. 


Chez deux individus mâles de notre collection les plumes de la tête et du 
dos sont frangées de roux, et les rémiges secondaires portent en dehors et à 
l'extrémité un étroit liséré blanc. Ces individus ont été pris à Caconda en jan- 
vier 1869, tandis que le mâle adulte décrit ci-dessus a été recueilli à ÆZuilla 
en août 1870. | 

Nos individus d’Angola sont faciles à distinguer du P. rubicola par la 
teinte plus foncée et tirant à couleur de cannelle de la poitrine et des flancs, 
et surtout à cause d’un espace blanc assez étendu qu'on remarque sur la base 
de leurs rectrices. Ce dernier caractère manque chez tous les individus du 
P. rubicola que nous avons pu examiner. 


EHfabit. Caconda et Huilla (Anchieta). 
Andersson fait mention de cette espèce dans le pays des petits Nama- 
quas; mais il ne l'a pas rencontrée dans la région qui demeure au sud du 


Cunene. 


M. Reichenow comprend la Ruticilla phaenicura dans sa liste des oiseaux 








ÆDON LEUCOPHRYS 275 


recueillis sur la côte de Loango par le dr. Falkenstein !. C’est la première fois, 
ce nous semble, que cette espèce a pu être observée en Afrique au sud de 
l'équateur. 


FAM. SYLVIIDAE 


257. Ædon leucophrys 


Syn. Sylvia leucophrys, Vieill., N. Dict. H. N. x1, p. 191. 

Ædon leucophrys, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 863; Gurney in An- 
derss. B. Damara, p. 92; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1870, 
p. 36; ibid. n.° xx, 1876, p. 252; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 252; 
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 305. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 11, pl. 118. 
Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 49. 


Caract. Adulte. Dessus de la tête d’un brun-cendré pale; cou et 
partie antérieure du dos d’un roux terne, qui prend sur le croupion et les 
couvertures supérieures de la queue une teinte ferrugineuse plus accentuée ; 
raie sourcilière et rebord palpébral blancs; un trait noir de la base du bec à 
l'œil; un autre plus étroit et moins apparent au-dessous de l'œil; tâche auri- 
culaire roux-cendré pèle. En dessous blanc à la gorge et sur le milieu du ven- 
tre, d’un blanc lavé de roux sur la poitrine et les flancs, les sous-caudales à 
peine teintes de cette couleur ; une série de taches brunes bordant le blanc de 
la gorge à partir de la base de la mandibule; quelques traits d’un brun plus 
pâle, souvent peu distincts, sur le devant de la poitrine. Petites couvertures 
des ailes de la couleur du dos; moyennes et grandes couvertures noirâtres ; 
celles-là terminées de blane, celles-ci bordées de cette couleur. Rémiges noi- 
ratres lisérées de blanc en dehors, les dernières secondaires avec des bords 
plus larges d’un blanc teint de roux; rectrices intermédiaires noirâtres avec 
l'extrême pointe blanche, les autres noires et portant à l'extrémité une tàche 
blanche dont les dimensions vont en augmentant jusqu’à la plus extérieure. 
Bec brun-noirätre avec la base de la mandibule jaune; pieds pales; iris chà- 
tain. 


Dimens. L. t. 155 m.; aile 70 m.; queue 73 m.; bec 13 m.; tarse 
25 m. 


Les individus marqués comme femelles sont semblables aux mâles. 


‘ V. Reichenow, Journ. f. Ornith. 1877, p. 30, n.° 237. 


276 DRYMOICA RUFICAPILLA 


Nos individus d’Angola comparés à un mâle adulte recueilli par M. Atmore 
à Eland's Post (Afrique australe) sont d’un roux plus vif en dessus et d’un 
blanc plus lavé de roussätre en dessous. 


Habit. M. d'Anchieta a rencontré cette espèce au Æuwmbe et à Ca- 
conda. Elle est assez commune dans la première de ces localités et connue 
des indigènes sous le nom d’Ælequete. Andersson l'avait précédemment obser- 
vée dans le pays des Damaras et dans le vaste territoire au sud du Cunene. 
M. L. Petit vient de la découvrir à Molembo, sur la côte de Loango, au nord 
du Zaire !. 


Nous n'osons pas comprendre l’Ædon poena, parmi les espèces d’Angola. 
M. Sharpe fait mention, il est vrai, d’un individu capturé à Catwmbella, qu'il 
a Cru pouvoir rapporter à cette espèce malgré quelques différences de colo- 
ration qu’il présentait par rapport à d’autres exemplaires du pays des Dama- 
ras ?; mais dernièrement le même auteur semble avoir oublié tout-à-fait cet 
individu, car il ne le cite plus à propos de l'habitat de l'espèce ?. 





298. Drymoica ruficapilla 


Syn. Drymoica ruficapilla, Fras. Proc. Z. S. L. 1843, p. 16; Hartl., Oro. 
West—Afr.,; p. 57; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. Haies 1, p. 306; Reiche- 
nOW, Journ. fe Orn., 1877, p. 30. 

Drymoica Strangei, a pe Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 136. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile adulte. En dessus d'un brun-cendré, avec les tiges 
des plumes marquées de brun sur le dos; couvertures alaires d’un brun plus 
foncé au centre; tête nuancée de roux en dessus et sur les joues; lorum et 
tour des yeux d’un blanc-fauve; parties inférieures blanches, lavées de fauve, 
tirant au cendré sur les côtés de la poitrine et sur les flancs; les cuisses rous- 
ses. Rémiges brunes, bordées en dehors de roussàtre. Rectrices de la couleur 
du dos, peu distinctement rayées de brun, et portant à l'extrémité une tache 
blanche précédée d’une bande noire. Mächoire brune, mandibule jaunâtre ; 
pieds jaunes; iris châtain. 


Dimens. L. t. 140 m.; aile 63 m.; queue 54 m. UE 14 m.; 
tarse 24 m. 


‘ V. Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 305. 
? NV. Sharpe, Proc. 7 IL A8r0: p. 142. 
 V. Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 258. 


LE] 
a 
=1 


DRYMOICA CHINIANA 


Nous avions d’abord publié sous le nom de D. Strangei les deux indivi- 
dus de notre collection que nous faisons maintenant paraître sous celui de 
D. ruficapilla. Malheureusement nous ne connaissons ces espèces que par des 
descriptions fort incomplètes; mais la teinte rousse de la tête et la coloration 
uniforme du dos nous semblent plus favorables à notre determination actuelle, 
d’après ce que MM. Sharpe et Bouvier ont écrit dernièrement au sujet des ca- 
ractères différentiels de la D. Strangei !. 


Hfabit. Nos deux individus, les seuls que nous ayons jamais reçus 
d’Angola, ont été pris aux environs de Loanda à l’occasion du voyage de S. M. 
le Roi D. Louis. M. J. À. de Sousa, qui les a rapportés de Loanda, nous informe 
que l'espèce y semble assez commune. 


D. ruficapilla a été envoyée de la côte de Loango par M. L. Petit et par 
le Dr. Falkenstein; D. Strangei y a été observée par le premier naturaliste ?. 


259. Drymoica chiniana 


Syn. Drymoica chiniana, Smith, IL. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 79; Gurneyin 
Anderss. B. Damara, p. 87; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvnr, 1874, 
p. 51; Sharpe in Layard’'s B. S.-Afr., p. 268. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, p. 79, 


Caract. Mile. Dessus de la tête d’un roux terne varié de stries plus 
foncées sur le centre des plumes ; manteau brun-cendré, lavé de roux, avec des 
taches allongées brunes ; croupion et sus-caudales d’un cendré-roussätre pâle 
sans tâches; espace entre le bec et l’œil,.tour des yeux et une courte raie 
. Sourcilière d’un blanc-isabelle; régions inférieures blanches légèrement tein- 
tes de fauve; la gorge d’un blanc plus pur; les flancs, la poitrine et les cuisses 
lavées de fauve-ocracé. Sous-alaires de la couleur des flancs. Rémiges brun- 
foncé bordées de roussàtre; rectrices brun-cendré, nuancées de roux et tra- 
versées de raies foncées étroites et peu distinctes, avec un espace blanchàtre 
à l'extrémité précedé d’une tâche noire. Mächoire d’un brun livide, mandibule 
jaunâtre; pieds couleur de chair; iris châtain. 


Dimens:. L.t. 145 m.; aile 68 m.; queue 63 m.; bec 15 m.; tarse 
23 m. | 


1 V. Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 306. 
? V. Sharpe & Bouv., loc. cit., p. 306; Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 30. 


278 DRYMOICA ANGOLENSIS ? 


Notre description est faite d’après un individu mâle envoyé d’Angola par 
M. d’Anchieta. Il ressemble beaucoup, sauf les dimensions qui sont plus for- 
tes, à une femelle de Objimbinque, provenante du voyage d’Andersson, que 
nous avons reçu de M. Sharpe sous le nom de 2. chiniana. 


Etabit. wmbe (Anchieta). C’est la seule espèce du genre que nous 
ayons reçue de cette localité, tandis que le voyageur Andersson a pu décou- 
vrir dans les pays qui demeurent au sud du Cunene une dizaine d'espèces, 
parmi lesquelles se trouvent D. subruficapilla et D. rufilata, dont il nous est 
impossible de bien saisir, d’après les descriptions qui ont été publiées, les ca- 
ractères differentiéls par rapport à D. chiniana. 

Le pays du Congo, au nord du Zaire, semble aussi plus riche en espèces 
de Drymoica: le Dr. Falkenstein y a rencontré D. ruficapilla et deux autres 
réputées nouvelles, que M. Cabanis a décrites sous les noms de D. tenella et 
D. leucopogon?; les collections envoyées de Landana par M. L. Petit conte- 
naient, d’après M. Sharpe et Bouvier, 5 espèces, D. ruficapilla, D. Strangei, 
D. naevia, D. cursitans et D. Landanae, cette dernière nouvelle *. 


260. Drymoica angolensis 


Syn. Drymoica angolensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxnr, 1877, 
p. 160. 


Fig. nulla. 


Diagn. Supra rufescente-cinerea fortiter fusco maculata; pileo cer- 
viceque vivide rufis, plumis medio obscurioribus ; subtus fulvescente albida, 
abdomine, cruribus tectricibusque caudae inferioribus magis fulvescentibus; 
tectricibus alarum remigibusque fuscis, r'ufescente marginatis ; cauda valde 
gradata; rectricibus nigricantibus, marginibus rufescentibus, macula ante- 
apicali nigra notatis et rufescente-albo terminatis. Rostro robuslo nigro, man- 
dibulae basi flava; pedibus pallidis ; iride fusca. 


4 L,t. 150 m.; alae 74 m.; caudae 60 m.; rostri 14 m.; tarsi 27 m. 

® L.t. 125 m.; alae 60 m.; caudae 49 m.; rostri 13 m.; tarsi 25 m. 
Caract. 4 Adulte. En dessus fortement tacheté de brun sur un fond 

roux-cendré ; les plumes du dessus de la tête d’un roux vif avec le centre plus 


? \. Gurney in Anderss. B. Damara, pp. 82 à 89. 
? V. Reichenow, Journ. f, Ornith. 1877, p. 30. 
* V. Sharpe & Bouvier, Bull. $. Z. France 1, pp. 305 et 306. 





. MELOCICHLA MENTALIS 279 


foncé ; en dessous blanc-fauve, tirant davantage au fauve sur l'abdomen, les 
cuisses et les sous-caudales; couvertures des ailes et rémiges brunes avec les 
bords roussâtres, marquées d’une tache noire près de l'extrémité, qui est d’un 
blanc roussâtre. Bec fort et noir, la mandibule jaunâtre à la base; pieds brun- 
clair; iris brun. 


La femelle a les mêmes couleurs que le mâle, mais elle est plus petite. 


Cette espèce est voisine des D. natalensis et D. curvirostris ; mais son bec 
est sensiblement moins fort. La figure publiée par Smith de sa D. Levaillantii 
pourrait servir à donner une idée du système de coloration de nos deux indi- 
vidus; mais ils dépassent tellement les dimensions attribuées à cette espèce 
qu’il est impossible de les lui rapporter {. 


Habit. Nos deux individus nous ont été envoyés récemment de Ca- 
conda par M. d’Anchieta. 


261. Melocichla mentalis 


Syn. Drymoica mentalis, Fras., Proc. Z. S. L., 1843, p. 16. 

Melocichla mentalis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 58; Boc., Jorn.Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° vr, 1870, p. 340; Reichenow, Corr. Afrik. Gesellsch. n.° 10, 
1874, p. 177; id. Journ. f. Orn., 1877, p. 30; Sharpe & Bouvier Bull. 
S. Z. France 1, p. 42. 

Melocichla pyrrhops, Gab., Journ. f. Orn., 1875, p. 236; Sharpe in Layard's 
B. S.—Afr., p. 282; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30. 


Fig. Jardine, Contrib. to Ornithology, 1849, pl. 13. 


Caract. Adulte. En dessus d’un brun-roux légèrement nuancé de 
gris, le croupion tirant davantage au roux; le front d’un roux-marron vif; lo- 
rum, tour des yeux et une courte raie sourcilière d’un blanc-fauve; région 
auriculaire striée de fauve sur un fond roux-brun; parties inférieures rousses, 
avec le menton blanc, la poitrine et le milieu du ventre d’un blanc lavé de 
roux ; un petit trait noir s’étend de la base de la mandibule sur les côtés de la 
gorge. Couvertures alaires de la couleur du dos, bordées de gris-roussâtre ; 
rémiges brun-foncé, bordées en dehors de roux-marron; rectrices noiratres, 
les plus extérieures terminées de gris-roussätre pàle. Mächoire noire avec les 
bord jaunàtres, la mandibule jaune; pieds d’un brun-rougeûtre; iris chätain 
(Anchieta). 


‘ V. Smith. Illustr. S.-Afr. Zool, Aves, pl. 73, fig. 2. 


280 : CAMAROPTERA BREVICAUDATA . 


DDimens. L. t. 180 m.; aile 74 m.; queue 85 m.; bec 15 m.; tarse 
28 m. 


L'individu qui vient d'être décrit, une femelle adulte envoyée de Caconda 
par M. d’Anchietæ, comparé à un mâle adulte de Ja Côte d'Or (Fanti), en dif- 
fère à peine par des couleurs un peu plus ternes. Il doit ressembler sans doute 
à l'individu envoyé par le Dr. Falkenstein de la côte de Loango, que M.,Caba- 
nis à décrit sous le nom de M. pyrrhops !; mais ces différences de coloration, 
qui consistent à peine dans le ton plus ou moins fort d’une même teinte, s’ex- 
pliquent d’une manière si naturelle par des variations d'âge, de sexe ou de 
saison, qu'il nous semble plus sage d'attendre la confirmation des faits sur les- 
quels répose la séparation des deux espèces. Notre hésitation trouve sa meil- 
leure justification dans ce fait que M. Reichenow, dans sa dernière publication 
sur les oiseaux recueillis au Congo par le Dr. Falkenstein, cite l’une et l’autre 
espèce de #elocichla comme faisant partie des collections envoyées par le 
voyageur prussien *. Nous pouvons encore ajoutter que l'individu, de la côte 
de Loango, d’après lequel M. Sharpe a établi la diagnose de M. pyrrhops, est: 
comme le notre une femelle 5. ; 


EAabit. La Côte de Loango et Angola. Caconda, dans l’intérieur de 
Benguella, est jusqu’à présent la station la plus méridionale de cette espèce. 


262. Camaroptera brevicaudata 


Syn. Sylvia brevicaudata, Cretzsch. in Rüpp., Allas., tab. 35. 

Camaroptera brevicaudata, Hartl., Orn. West-Afr., p. 72; Finsch & Hartl., 
Vüg. Ost.-Afr., p. 241; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 281; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 29; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, p. 307. 

Camaroptera olivacea, Sundev. OEfvers. Vet. Akad. Forhandl., 1850, p. 103; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 340; ibid., n.° xvr, 1874, 
p. 51; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 94; Sharpe in Layard’s B. S.- 
Afr., p. 293. 


Fig. Rüppell, Atlas, tab. 35. 


Caract. Dessus de la tête et du cou d’un cendré-roussàtre, plus pâle 
sur les joues; le reste des parties supérieures d’une teinte olivâtre; lorum, re- 
bord des paupières et raie sourcilière, courte et peu distincte, d’un blanc- 
roussätre; parties inférieures blanches nuancées de fauve avec les cuisses 


1 V. Cabanis, Journ. f. Orn. 1875, p. 236. 
© V. Reichenow Journ. f. Orn. 1877, p. 30. 
* V. Sharpe in Layard’s D. S.-Afr., p. 282. 








. SYLVIETTA RUFESCENS 281 


d’un fauve ocracé plus vif. Rémiges brunes, bordées en dehors de jaune-oli- 
vâtre; rectrices d’un cendré-brun, légèrement rayées de brun en travers. Cou- 
vertures inférieures de l'aile blanches, lavées de jaune; celles du bord de l'aile 
d’un jaune plus vif. Bec d’un brun livide avec la base de la mandibule plus 
claire; pieds couleur de chair; iris brun-olivâtre. = 


Dimens. L. t. 112 m.; aile 53 m.; queue 40 m.; bec 12 m.; tarse 
20 m. 


Habit. Nos individus d’Angola ont été recueillis par M. d’Anchieta à 
Capangombe et au Huwmbe. Les indigènes de la première localité l’appelent 
Catete, ceux de la seconde Xaivakmahanga. 


Andersson rencontra dans le pays des Damaras une espèce de Camaro- 
ptera que MM. Gurney et Sharpe rapportent à la C. olivacea, Sundev.; elle doit 
être identique à notre espèce d’Angola. 

Les individus envoyés de la côte de Loango par M. L: Petit sont regardés 
par MM. Sharpe & Bouvier comme appartenant à la C. brevicaudata, tandis 
que M. Reichenow prétend avoir trouvé parmi les oiseaux envoyés de cette 
même partie de l'Afrique par le Dr. Falkenstein non seulement la €. brevicau- 
data, mais aussi la C. tinctæ, Cass. 

Sans nier absolument qu’on puisse arriver à bien caractériser ces espè- 
ces, admises par quelques auteurs, nous nous avouons incapable de bien sai- 
sir leurs différences: en comparant nos individus d’Angola à un spécimen 
d’Abyssinie provenant du voyage de von Heuglin, nous ne découvrons pas 
aucun moyen de les distinguer. Quant à la C. tincta, elle nous est inconnue. 


268. Sylvietta rufescens 


Syn. Dicaeum rufescens, Vieill. N. Dict. H. N. 1x, p. 407. 

Sylvielta microura, Hart, Oro. West-Afr., p. 63; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° 1, 1867, p. 136; ibid. n.° v, 1868, pag. 42. 

Oligocercus rufescens (part.) Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 227; Heugl. 
Orn. N. O.-Afr., p. 236; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, 
pp.. 252 et 262. 

Sylvielta rufescens, Gurney in Anderss. B. Damara, p 77. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1v, pl. 135. 
Caract. Adulte. Plumage en dessus d’un cendré pâle, plus on moins 


lavé de roussâtre, en dessous blanc teint de roux-fauve, plus pâle sur la gorge 
et le milieu du ventre, et plus vif sur les cuisses et les couvertures inférieu- 


LŸ 


282 SYLVIETTA RUFICAPILLA 


res de la queue; un trait brun entre le bec et l'œil; raie sourcilière et région 
auriculaire d’un roussâtre pâle; couvertures alaires de la couleur du dos; ré- 
miges brunes lisérées en dehors de gris, les dernières secondaires d’un brun- 
cendré pâle; rectrices brun-cendré. Bec brun avec la base de la mandibule 
plus pâle; tarse touleur de chair livide; iris d’un brun briqueté (Anchieta). 


Dimens. L.t.94 m.; aile 57 m.; queue 22 m.; bec 12 m.; tarse 
21 m. 


Nous avons pu comparer nos individus d’Angola à un mäle d’Abyssinie 
provenant du voyage de von Heuglin: chez les premiers la taille etles dimen- 
sions de toutes les parties sont plus fortes, le bec est aussi sensiblement plus 
long. Nous croyons qu'il faut maintenir la séparation des deux espèces. 


Eabit. Golungo-Alto (Welwitsch) ; Benguella, Biballa et Hwmbe (An- 
chieta). 


Noms indigènes: Aaningini, à Benguella; Aikuandiata, à Biballa. 


Andersson rencontra cette espèce fort répandue au sud du Cunene. 


264. Sylvietta ruficapilla 


Syn. Sylvietta ruficapilla, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1877, 
p. 160. 


Fig. nulla. 


Diagn. Supra fuscescente-grisea, wropygio vix olivaceo tincto ; su- 
btus pallidior, gutture, abdomine medio teclricibusque caudae inferioribus 
albidis ; capite, torque jugulari cruribusque rufescentibus, regione parotica 
intensius rufa; fronte et spatio ante-oculari albicantibus ; alis caudaque bre- 
vissima pallide fuscis ; tectricibus alae, remigibus secundariis rectricibusque 
olivaceo marginatis, remigibus primariis margine externo anguste albicante; 
subalaribus flavescente-albis. Rostro nigricante, mandibulae basi cornea ; pe- 
dibus rubentibus ; iride helvola. ; 


L. t. 100 m.; alae 68 m.; caudae 24 m.; rostri 13 m.; tarsi 20 m. 
Caract. Mûle ad. Dune taille supérieure à S. rufescens. Plumage 


gris-brunâtre clair, plus pàle en dessous; croupion teint iégèrement d’olivâtre; 
un capuchon roussâtre couvrant le dessus et les côtés de la tête, mais laissant 





PHYLLOSCOPUS TROCHILUS 283 


à decouvert le front et les lores, qui sont d’un gris-blanchâtre ; la région auri- 
culaire d’un roux plus vif; au-devant de la poitrine un collier roux, dont les 
extrémités touchent en haut à la région auriculaire; ailes et queue d’un brun 
pâle; les couvertures alaires, les rémiges secondaires et les rectrices bordées 
d'olivâtre; les rémiges primaires lisérées en dehors de blanchâtre ; sous-alaires 
blanches lavées de jaune. Bec noirâtre avec la base de la mandibule d’un brun 
de corne; pieds rougeàtres; iris rouge-brun. 


D’après les proportions de la queue et la conformation du bec, de l'aile 
et des pieds, nous n’hésitons pas à rapporter cet oiseau au genre Syluietta. 
Voici le résumé de ses caractères génériques: Bec long et arqué, un peu dé- 
primé à la base; aile obtuse, 3°, 4° e 5° rémiges presque égales et‘les plus 
longues, la 1° courte et étroite, mais dépassant le milieu de la 2°, qui est beau- 
coup plus courte que la 3°; queue très courte et égale; tarses allongés, doigts 
antérieurs courts et grèles, doigt postérieur long, fort et armé d’un ongle 
fort et crochu. 


Habit. Cette intéressante espèce a été récemment découverte à Ca- 
conda par M. d’Anchieta. Il nous a envoyé un seul individu, un mâle adulte, pris 
en juillet 1877. Son nom indigène est— Goma-caraca. 


265. Phylloscopus trochilus 


Syn. Motacilla trochilus, Linn. Syst. Nal. 1, p. 338. 
Phyllopneuste trochilus, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 565; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lishoa, n.° xxr1, 1877, p. 68. 
Phyllopseuste trochilus, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 298; Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 101. 
*  Phylloscopus trochilus, Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 296. 


Fig. Werner, Atlas des Ois. d'Europe, pl. 


Caract. Adulie. En dessus cendré, nuancé de jaune-olivâtre ; raie 
sourcilière et tour des paupières d’un blanc jaunàtre ; une petite raie brune 
au travers de l'œil; joues et parties inférieures blanches, lavées de jaunûtre, 
avec des flammèches jaunes sur la poitrine; gorge et milieu du ventre d’un 
blanc plus pur, les flancs teints de brunâtre et les cuisses de jaune-verdûtre. 
Rémiges brunes, lisérées en dehors de jaune-olivâtre ; queue brun-cendré. Bec 
brun avec la base de la mandibule jaunâtre; pieds d’un brun-terreux; iris 
châtain. 


Dimens. L. t. 120 m.; aile 63 m.; queue 49 m.; bec 10 m.; tarse 
20 m. 


284 SYLVIA HORTENSIS 


Habit. Cette espèce doit être rare en Angola car elle n’y a été ob- 
servée que deux fois; la première à Colwmbo, sur les bords du Quanza, par 
M. Monteiro, la seconde à Quillengues, dans l’intérieur de Benguella, par 
M. d’Anchieta. C’est au mois de novembre, en 1868 et en 1876, qu’elle s’est 
laissé prendre par l’un et l’autre de ces voyageurs. 


Elle s’est dérobée jusqu'à présent aux recherches des explorateurs de la 
côte de Loango; mais elle visite l'Afrique australe pendant l'hiver, et, versles 
limites de nos possessions, Andersson l’a rencontrée à. Okavango et dans ie pays 
des Damaras {. 


266. Sylvia hortensis 


Syn. Motacilla hortensis, Gm. Syst. Nat., 1788, 1, p. 955. 

Curruca hortensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 4870, p. 340. 

Sylvia hortensis, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 310; Gurney in Anderss. B. Da- 
mara, p. 100. 

Sylvia salicaria, Sharpe in Layard’s B.S.-Afr., p. 304. 


Fig. Werner, Alas des Ois. d'Europe, pl. 
Dresser, Birds of Europe, Part 53, pl. 


Caract. Adulte. Parties supérieures d’un brun grisâtre, d’une teinte 
plus rembrunie sur les ailes et la queue; rémiges et rectrices brunes lisérées 
de gris; parties inférieures blanches, nuancées de brun-pàle et de fauve sur 
les côtés du cou, le devant de la poitrine et les flancs; sous alaires d’un fauve 
pale. Un trait de la base du bec à l'œil et rebord des paupières blancs; région 
auriculaire brune. Bec brun avec la base de la mandibule jaunàtre ; pieds cou- 
leur de plomb; iris brun. ; 





Dimens. L. t. 140 m.; aile 79 m.; queue 57 m.; bec 11 m.; tarse 
2108 vs 


Habit. Nous avons reçu de M. d’Anchieta deux individus de cette 
espèce, tous les deux marqués comme femelles, l’un pris à Biballa et l’autre 
à Huilla, dans l’intérieur de Mossamedes. M. Sharpe cite deux individus de sa 
collection envoyés par Andersson du pays des Damaras ?. Il reste donc bien 
avéré que notre fauvette des jardins se répand plus ou moins accidentellement 
jusqu'à l'Afrique australe. 


‘ V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 102, et Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 296. 
© V. Sharpe, Cat. Afric. B. p. 35 ; id. in Layard’'s B. S.-Afric., p. 304. 





PARUS NIGER ) 285 


D’après les résultats des plus récentes recherches sur l’ornithologie de la 
côte de Loango, nous avons à ajouter à notre liste quelques espèces de Syl- - 
vüdae, dont l'existence dans le pays qui demeure au sud du Zaire n’a pu en- 
core être constatée : 


1. Dryodomas caniceps, Cass. Proc. Acad. Philad., 1859, p. 38; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 306. 
Habit. Landana (L. Petit). 
2. Hylia prasina, Gass., Proc. Acad. Philad., 1859, p. 40; Sharpe & Bou- 
vier, Bull. S. Z. France 1, p. 306. 
Habit. Landana (Dr. Lucan). 

3. Bacocerca virens, (Gass.) Proc. Acad. Philad., 1859, p. 39; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 306; Reichenow, Journ. f. Or- 
nith., 1877, p. 29. 

Habit. Landana (L. Petit); Côte de Loango (Dr. Falkenstein). 

. Stiphrornis alboterminata, Cab. Journ. f. Ornith., 1874, p. 103; Rei- 
chenow, ibid. 1877, p. 30. 

Habit. Côte de Loango (Dr. Falkenstein). 

. Bradypterus rufescens, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z., France 1, 
pa 0 

Habit. Landana (L. Petit). 
6. Acrocephalus schoenobaenus (L.) Syst. Nat. 1, p. 329; Sharpe & Bou- 
vier, Bull. S. Z. France 1, p. 43. 
Habit. Chinchonxo (L. Petit). 
7. Acrocephalus fulvolateralis, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z , France 1, 
PS073 
Habit. Massabe (L. Petit). 


Ts 


[dx 


FAN. PARIDAE 


267. Parus niger 


Syn. Parus niger, Vieill., Enc. méth., p. 508: Gurney in Anderss., B. Da- 
mara, p. 81; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 331. 

Parus leucopterus, Monteiro, Ibis, 1862, p. 338; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° xx, 1876, p. 253. 

Melaniparus leucopterus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° IV, 1867, pra32: 
ibid., n.° v, 1868, p. 22; ibid., n.° xvir, 1874, p.o1. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, nr, pl. 137. 


Caract. Mâle adulte. Plumage d’un noir lustré de bleu ; une partie 
des petites couvertures alaires d’un blanc pur, les autres de la couleur du dos 


286 PARUS AFER 


avec des bordures blanches; rémiges noires lisérées de blanc, les dernières 
secondaires avec des bordures blanches, plus larges. Rectrices d’un noir lus- 
tré de bleu, la plus extérieure lisérée en dehors et à l'extrémité de blanc, l’im- 
médiate à peine terminée de blanc. Bec et pieds noirs: iris brun. 


Dimens. L. t. 150 m.; aile 77 m.; queue 67 m.; bec 11 m.; tarse 
19 m. 


La femelle a des couleurs plus ternes et la gorge plus rembrunie; chez le 
jeune le plumage est d’un noir-cendré sans éclat, plus pàle en dessous. 


Habit. M. d'Anchieta nous a envoyé à diverses reprises des individus 
de cette espèce de Biballa, de Kiulo, près du Æwmbe, et des bords du Cunene. 
M. Monteiro a pu observer une seule fois le P. niger dans le territoire d’An- 
gola, à Cambambe sur la rive droite du Quanza. Au nord du Zaire, il se trouve 
remplacé par le P. leucopterus, Swaiïns., dont le seul caractère différentiel pa- 
rait être l'absence de tout liséré blanc sur les rectrices externes. Chez la plu- 
part de nos individus d’Angola la 1° rectrice de chaque côté porte en effet une 
étroite bordure blanche en dehors et à l'extrémité ; mais chez un de nos indi- 
vidus de Biballa ce caractère n’existe que d’un seul côté, et un autre individu 
de la même localité a toutes les rectrices noires, comme le LP. leucopterus. 

Au sud du Cunene, c’est dans les pays les plus rapprochés de ce fleuve que 
le voyageur Andersson l’a trouvé plus ahondant; il devient plus rare chez les 
Grands Namaquas. 


268. Parus afer | : 


Syn. Parus afer, Gm. Syst. Nat. 1, p. 1:010; Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, 
p. 95; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 81; Sharpe in Layard's B. S.- 
Afr., p. 329. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique nr, pls. 138 et 139, fig. 2. 


Caract. Adulte. Parties supérieures d’un cendré bleuàtre; un ca- 
puchon noir sur la tête, qui couvre aussi les joues; couvertures supérieures 
de la queue noires; une large bande d’un blanc pur de la base du bec à la ré- 
gion temporale, passant au-dessous de l’œil, et une tache de la même cou- 
leur sur la nuque; parties inférieures d’un cendré pale; menton, gorge et 
partie antérieure de la poitrine couverts d’un plastron noir bordé de blanc- 
grisâtre ; le milieu de l’abdomen et les cuisses de cette couleur; couvertures 
de l’aile noirâtres frangées de blanc; rémiges d’un noir rembruni lisérées en 
dehors de blanc; rectrices noires, la plus extérieure blanche sur les barbes 








PARUS RUFIVENTRIS 287 


externes, celles qui la suivent terminées de blanc. Bec noir; pieds couleur de 
plomb; iris brun. 


Dimens- L.t. 140 m.; aile 77 m.; queue 66 m.; bec 11 m.; tarse 
17 m. 


Chez la femelle le blanc des côtés de la tête et de la nuque est remplacé 
par du gris teint légèrement de roux; les parties inférieures sont partout d’un 
ton plus gris. 


Elabit. Benguella (Monteiro) ; Caconda (Anchieta). Nous avons reçu 
tout récemment un seul individu, une femelle, de cette dernière localité. Cet 
oiseau y serait connu sous le nom de Caæiico. 


Il doit être rare en Angola. Au sud de nos possessions, il se montre plus 
fréquemment sur le vaste territoire compris entre le fleuve Okavango, le lac 
Ngami et le fleuve Orange, où le voyageur Andersson a pu l’observer. 


269. Parus rufiventris à 


Tab. X. Pig. 1 


Syn. Parus rufiventris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrr, 1877, p.161. 


Diagn. Supra caerulescente-cinereus, capite toto colloque antico 
nigris nitore nonmullo caerwlescente; pectore hypochondrisque dorso conco- 
loribus ; abdomine et subcaudalibus rufis; tectricibus alae remigibusque ter- 
tiariis nigris late albo-marginatis, primariis et secundariis fuscis margine 
externo albo-limbatis; cauda nigra, rectricibus externis margine externo et 
apice albis, reliquis vix albo-terminatis. Rostro et pedibus nigris: iride fusca. 


L. t. 150 m.; alae 86 m.; caudae 68 m.; rostri 12 m.: tarsi 20 m. 


Caract. Mile ad. Plumage d'un cendré bleuâtre; la tête toute en- 
tière et le devant du cou d’un noir lustré de bleu; poitrine et flancs de la cou- 
leur du dos; ventre et sous-caudales d’un roux terne; couvertures des ailes et 
rémiges tertiaires noires largement frangées de blanc; un étroit liséré de cette 
couleur sur le bord externe des rémiges primaires et secondaires, d’un brun 
foncé; queue noire, la rectrice externe bordée en dehors et à l'extrémité de 
blanc, les autres blanches à la pointe. Bec et pieds noirs; iris brun. 


Il dépasse en dimensions ses deux congénéres d'Afrique, P. niger et P, 


288 ZOSTEROPS SENEGALENSIS 


afer ; par la coloration spéciale du ventre et des sous-caudales il est bien 
facile à reconnaître. 

Les teintes de la femelle sont plus ternes; elle a la tête d’un noir fuligi- 
neux, le dos et la poitrine d’un cendré légèrement roussûtre, les bordures 
des rémiges et des couvertures alaires blanc-sale et le roux du ventre plus 
délayé. 


EKabit. Caconda. Son nom indigène est Caxito, d’après M. d’An- 
chieta, qui nous a envoyé deux individus, mâle et femelle, capturés en juillet 
et septembre 1877. 


270. Zosterops senegalensis 


Syn. Zosterops senegalensis, Bp. Consp. Av. 1, p. 399; Hartl. Orn. West.- 
Afr., p. 71; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42; Gurney in 
Anderss., B. Damara, p. 76; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 325. 


Fig. Swainson, B. West.-Afr. 11, pl. 3. 


Caract. Adulte. D'un jaune-verdatre en dessus; croupion tirant 
davantage au jaune; front et parties inférieures jaunes; espace entre le bec 
et l'œil noirâtre; cercle orbitaire d’un blanc pur; couvertures alaires de la 
couleur du dos: rémiges brunes, bordées en dehors de jaune-verdàtre et en 
dedans de blanchâtre; rectrices d’un brun-noir, lisérées de verdâtre. Sous- 
alaires blanches lavées de jaune. Bec noir; pieds couleur d’ardoise ; iris brun- 
clair. 


Dimens. L. t 105 m.; aile 62 m.; queue 44 m.; bec 10 m.; tarse 
16 m. 


EKabit. C'est seulement dans l'intérieur de Benguella et de Mossame- 
des, à Caconda et à Biballa, que cette espèce a pu être observée par M. d’An- 
chieta. L’exemplaire de Caconda porte le nom indigène —//0i0. 


Andersson a rencontré cette espèce au sud du Cunene près d'Okavango; 
mais elle à toujours échappée à ses recherches dans les pays des Damaras et 
des Grands Namaquas. Elle vit dans l'Afrique occidentale au nord de l'équa- 
teur. 

Les dimensions de nos individus d’Angola sont plus fortes que celles don- 
nées par M. Sbarpe d’après des individus de l'Afrique australe ; mais elles res- 
tent au-dessous des chiffres indiqués par M. Hartlaub f. 


1 Y. Sharpe in Layard's B. S.—Afr., p. 325, et Hartl. Orn. West.-Afr., p. 71. 





HYLYPSORNIS SALVADORI 289 


FAM. CERTHIDAE 
271. Hylypsornis Salvadori : 


e Tab. X. Fig. ? 


Diagn. Supra rufescente-albo nigroque varius ; qutture sordède al- 
bicante, maculis parvis nigris; peclore abdomineque magis rufescentibus, ni- 
gro squamatis ; tectricibus caudae superioribus et inferioribus albis, nigro- 
fasciatis; tectricibus alarum remigibusque nigris, maculis rufescente-albis 
in ubroque margine notatis; rectricibus nigris, fascis interruptis maculaque 
apicali albis ornatis. Rostro pedibusque nigricantibus ; iride fusca. 


L. t. 150 a 160 m.; alae 96 m.; caudae 60 m.; rostri a fr. 19 m.; tarsi 
15 m.; dig. med. 16 m.; poll. 13 m. 


Caract. Plumage varié de blanc-rousstre et de noir; les plumes 
du dos et les scapulaires barrées de noir et bordées à l'extrémité de cette cou- 
leur; le fond des parties inférieures d’un blanc lavé de roussâtre, marqué de 
petites taches noires sur la gorge et écaillé de noir sur la poitrine et l’abdo- 
men; couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un blanc plus pur, : 
barrées de noir; couvertures alaires et rémiges noires, marquées sur les bords 
de taches arrondies d’un blanc roussätre; les trois premières rémiges portant 
en dehors un étroit liséré interrompu de cette couleur; rectrices noires, tra- 
versées de bandes blanches, souvent incomplètes sur les barbes externes, et 
avec une tache terminale blanche. Bec et pieds noiràtres; iris brun. 


Notre première diagnose avait été faite d’après un individu jeune et en 
mauvais état ?. Plus tard nous avons reçu par M. d’Anchieta d’autres individus 
adultes. 


Eabit. C'est à Caconda, dans l'intérieur de Benguella, que M. d’An- 
chieta a tout récemment découvert cette intéressante espèce appartenant à 
une famille qui ne comptait pas encore des représentants dans la région éthio- 
pienne ÿ. 


! Caract. du genre: Bec long déprimé à la base, légèrement arqué, à pointe obluse ; na- 
rines basales, recouvertes en dessus par une membrane; ailes allonaées; la première rémige 
très courte, la seconde égale à la seplième, les qualrième el cinquième égales el les plus lon- 
ques; queue dépassant l'exlrémilé des ailes, arrondie, composée de pennes larges avec des 
baguelles souples ; larses courts, de la longueur à peu-près du doïgl médian; doigt exlerne 
plus long que l'inlerne, lous les deux réunis au médian jusqu'à la première articulation ; 
pouce long, égalant presque le doigl médian, armé d'un ongle fort et arqué. 

? V. Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1878, p.211. 

* M. Sharpe place dans la famille Paridae le Hypherpes corallirostris, Newt., de Ma- 
dagascar, qu'on avait d’abord rapporté aux Certhiidae. Toutefois cet auteur avoue qu'il est fort 
difficile de marquer sa véritable place à ce genre singulier, qui se trouverait peut-être mieux 
entre les Paridae et le genre Silla. (Sharpe, Proc. Z. S. L. 1871, p. 318.) 

19 


290 MOTACILLA CAPENSIS 


Les indigènes de Caconda, nous écrit M. d’Anchiela, donnent à cet oiseau 
le nom de Aamundeluquira!, par suite de l'habitude qu'il a de grimper en 
spirale autour des troncs d'arbres. : 


FAM. MOTACILLIDAE 


272. Motacilla capensis 


Syn. Motacilla capensis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 333; Layard, B. S.-Aîr., 
p. 118; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 266; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 111; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1877, p. 155. 


Fig. Buffon, PI. Enl., pl. ?8, fig. ?. 


_. Caract. Parties supérieures d’un cendré-brunâtre, avec la tête d'un 
cendré plus pur et les sus-caudales brunes; lorum noirâtre; raie sourcilière 
étroite et cils blancs; en dessous d’un blanc lavé de jaunâtre sur le ventre et 
de gris sur les flancs; un collier noirâtre sur la poitrine; ailes brunes; les cou- 
vertures alaires et les rémiges secondaires frangées de gris-roussâtre; les pri- 
maires avec un étroit liséré blanc et, à compter de la 3°, avec un espace blanc 
sur les barbes internes, vers la base. Les deux rectrices externes blanches, 
bordées de noir sur la moitié basale de leurs barbes internes; les autres 
noirâtres, lisérées de grisätre en dehors. Bec noir; pieds brun-ardoisé; iris 
brun. 


DDimens. L. t. 180 m.; aile 83 m.; queue 86 m.; bec 14 m.; tarse 
24 m.; doigt méd. s. ongle 15 m. 


Notre description a été faite d’après un individu du Cap, qui nous semble 
adulte ou bien près de l'être. Elle se trouve d'accord avec la description de 
Layard et avec les diagnoses publiées par Ch. Bonaparte et M. Cabanis ?. 

Suivant Ch. Bonaparte la véritable M. capensis a dans tous les états l’ap- 
parence du jeune âge; mais MM. Finsch et Hartlaub, dans leur ouvrage sur les 
oiseaux d'Afrique orientale, prétendent que le mâle de cette espèce en plu- 
mage parfait ressemble à celui de la #. vidua. Ces auteurs vont même jus- 
qu'à supposer que la pl. 178 de Levaillant pourrait bien représenter cet état 
du plumage de la Ïf. capensis. 


: Ce mot signifie —{ourner, faire des lours. 
= V. Layard, B. S.-Africa, p. 118. Ch. Bonaparte, Notes sur les collections Delattre, p. 47; 
Cabanis, Museum Heineanum, 1, p. 13. 








MOTACILLA VIDUA 29! 


Nous n'avons pas de faits positifs à opposer à une telle manière de voir; 
il nous semble cependant fort étrange que M. Layard, pendant son long séjour 
au Cap, où cette espèce est fort commune, n’ait jamais rencontré l’adulle de 
M. capensis comme il se trouve décrit par MM. Finsch et Hartlaub 

Les individus que nous avons reçu d’Angola sont évidemment des jeunes: 
ils portent à la poitrine quelques taches brunes à la place du collier, la teinte 
des parties supérieures est plus rembrunie, et les parties inférieures d’un blanc 
isabelle sale, avec les flancs et les côtés de la poitrine lavés de brun. Ils res- 
semblent du reste à notre individu du Cap. 


Habit. Caconda: trois individus par M. d’Anchieta, capturés en juillet 
1877: ce sont les premiers recueillis au nord du Cunene. Leur nom indigène esl 
Oquicecenebanene. 


Andersson a observé celte espèce dans le pays des Damaras. 


278. Motacilla vidua 


Syn. Hotacilla vidua, Sundev. OEfv. Vetensck. Akad. Fürhandi., 1850, 
p. 128; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 263; Heugl., Orn. N. O.-Afr., 
p. 317; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 567; ibid., 1870, pp. 143 et 148; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1x, 1876, p. 153; ibid., n.° xx, 1876, 
p. 27; Reichenow, Jouru. f. Orn., 1877, p. 30. 

Motacilla capensis, Monteiro, Ibis, 1862, p. 334. 

Motacilla Vaillantii, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 112. 

Motacilla aguimp, Layard, B. of S.-Afr., p. 119; Sharpe, Cat. Afric. Birds, 
p. 73. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 11, pl. 178. 


Caract. Adulte. En dessus d'un noir brillant, avec le croupion leint 
légèrement de cendré; en dessous blanc; au-devant de la poitrine un large 
collier d’un noir brillant, dont les deux pointes remontent sur les côtés de la 
gorge jusqu'à la région auriculaire; une large raie sourcilière, une tache de 
chaque côté du cou et une bande longitudinale sur l'aile d’un blanc pur. Ré- 
miges primaires noires, lisérées de blanc à l'extrémité, et portant, à compter 
de la 2°, un espace blanc des deux côtés de la base, apparent et formant miroir 
sur l’aile; les secondaires blanches à la base et largement bordées de blanc en 
dehors. Les deux rectrices extérieures de chaque côté blanches, la 2° bordée 
de noir en dedans, les autres noires; un étroit liséré blanc sur le bord externe 
des deux médianes. Bec noir; pieds noirätres; iris Chàlain. 


V, Finsch & Haril., op. cit., p. 267 


292 ANTHUS CAMPESTRIS 


Dimens. L.t.190 m.; aile 93 m.; queue 95 m.; bec 15 m.; tarse 
24 m.; doigt m sans l’ongle 16 m. ; 


Habit. Celte espèce, très répandue sur le continent africain, a été 
observée dans plusieurs localités d’Angola, depuis le Gunene jusqu'au Zaire. 
Nous possédons des individus recueillis sur les bords du Quanza et au ÆAum- 
be; M. Monteiro l’a rencontrée à Cambambe, et Sala à Catumbella et au Dande. 
Cette bergeronnette faisait également partie des oiseaux rapportés de la côte 
de Loango par le dr. Falkenstein. 


Nous avons reçu de Biballa par M. d’Anchieta un exemplaire d’une es- 
pèce de Motacilla, dont les caractères s'accordent bien avec ceux de la M. 
longicauda, mais dont la taille est plus petite. Voici le résumé de ses princi- 
paux caractères: 

Parties supérieures d’un gris-cendré, plus foncé sur la têle; raie sourci- 
lière étroite et peu distincte, et cercle orbitaire d’un blanc pur; lorum noir; 
couvertures alaires et rémiges d’un brun-noirûtre; les grandes couvertures 
terminées de blanc, les tertiaires bordées en dehors de cette couleur; sur la 
base des primaires, à compter de la 3°, un espace blanc qui occupe les barbes 
internes. Les 4 rectrices externes de chaque côté blanches, la 3° teinte de noir 
sur une pelite étendue de son bord externe, la 4° noire sur les barbes exter- 
nes; les 4 rectrices intermédiaires d’un brun-noir uniforme. Parties inférieu- 
res blanches avec un collier pectoral étroit noir et les flancs lavés de cendré. 
Bec noir; pieds brun-clair; iris brun. L. t. 165 m.; aile 76 m.; queue 87 m.; 
bec 14 m.; tarse 21 m.; doigt méd. s. ongle 13 m !. 

-Le plumage de cet individu présente un degré d'usure fort avancé et qui 
se fait surtout remarquer sur les couvertures alaires et les pennes des ailes et 
de la queue. 


274. Anthus campestris 


Syn. Anthus campestris, Bechst. Nat. Deuts. m1, p. 722; Hartl., Orn. West.- 
Afr., p. 73; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 325; Gurney in Anderss. B. Da- 
mara, p. 114; Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 51. 


Fig. Werner, Atlas Ois. d'Europe, pl. 85. 
Dresser, B. of Europe, Part. xxvI, pl. 


Caract. Adulte. Gris-roussâtre en dessus, avec le centre des plu- 
mes brun; croüpion et couvertures supérieures de la queue d’un gris-rous- 


! D'après von Heuglin les dimensions de la M. longicauda seraient: L. t. 216 m.; aile 
84 m., queue 110 m.; bec 15 m.; tarse 19 m. 





ANTHUS CAMPESTRIS 293 


sûtre sans taches; raie sourcilière blanc-isabelle; en dessous blanc, lavé de 
fauve-jaunâtre, avec la gorge, le milieu du ventre et les sous-caudales d’un 
blane plus pur; le devant de la poitrine varié de quelques petites taches bru- 
nes; un trait brun se prolongeant de la base de la mandibule sur les côtés de 
la gorge; tache auriculaire brun-fauve cerclé de brun; pelites couvertures 
alaires de la couleur du dos; moyennes et grandes couvertures el rémiges 
brunes, bordées de fauve-jaunàtre, les primaires lisérées de blanchâtre en de- 
hors; rectrices brunes, bordées de fauve; la plus extérieure blanche sur les 
barbes externes et sur une grande partie des internes, l’immédiate blanche 
sur les barbes externes et avec une tache triangulaire de cette couleur à l’ex- 
trémité. Bec noirûtre en dessus et à la pointe, jaunâtre en dessous; pieds 
pèles; iris brun. 


Dimens. L. t. 165 m.; aile 87 m.; queue 66 m.; bec 14 m.; tarse 
26 m. 


“ 


Par ses dimensions et ses couleurs, l'individu dont nous avons donné ci- 
dessus les caractères ressemble parfaitement à plusieurs spécimens de l’A. 
campestris, d'Europe, avec lesquels nous l’avons comparé. Cet individu nous 
vient du ÆZuwmbe; il porte la marque de femelle. 

D’autres individus recueillis à Loanda et à Benguella, qui se trouvent 
inscrits dans une de nos publications sur l’ornithologie d’Angola sous le nom 
de À. campestris !, nous semblent maintenant, après un examen plus attentif, 
d’une espèce différente. Ils sont plus petits, plus lavés de fauve partout et 
marqués sur la poitrine de taches plus nombreuses d’un brun plus foncé. 
Comparés à un individu de l'Afrique australe, que nous avons reçu de M. 
Shelley sous le nom de À. caffer, c'est avec celui-ci qu’ils nous semblent avoir 
des rapports plus intimes. Voici la moyenne de leurs dimensions; L. t. 150 m.; 
aile 82 m.; queue 60 m.; bec 12 m.; tarse 24 m. 

Nous possédons encore un autre individu recueilli au Humbe par M. d’An- 
chiela qu’il nous est impossible de rapporter à l'A. campestris ni à l'A. caffer. 
Son plumage en dessus est plus fortement tacheté de brun et plus lavé de 
roussâtre; en dessous d’un blanc teint de roux, tirant au blanchâtre à la gorge 
et sur le milieu du ventre, et avec un grand espace sur la poitrine parsemé de 
tâches allongées d’un brun-noirâtre; la rectrice externe ressemble à celle de 
l'A. campestris, mais l’immédiate a à peine un étroit liséré blanc à l'extrémité 
sur les barbes externes et une tache triangulaire blanche sur les barbes inter- 
nes. Sa taille est inférieure à celle de l'A. campestris: L. t: 156 m.; aile 80 m.; 
queue 60 m.; bec 14 m.; tarse 25 m.? 


© V. Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 136. 
? V. Anthus sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 52. 


294 ANTHUS PALLESGENS 


Hfabit. L'4 campestris se trouve au Humbe, d'où M. d’Anchieta nous 
a envoyé un seul individu. M. Sharpe possède un individu de celte espèce re- 
cueilli par Andersson dans le pays des Damaras. On ne l’a jamais rencontrée 
dans aucun autre endroit d'Angola ni dans nos possessions du Congo, au nord 
du Zaire. 


275. Anthus pallescens 


Tab. ML. Fig. 2 


Syn. Anthus pallescens, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 22. 


Diagn. Supra fulvescente-griseus, fusco maculatus; subtus albus, 
l'ulvescente tinctus; regione parotica fusca; loris, stria superciliari, mento, 
gula, abdomine imo et subcaudalibus pure albis; stria mystacali fusca; pe- 
clore conspicue, sed sparsim, fusco maculato; alis rufescente-fuscis, lectrici- 
bus remigibusque secundarts late albo-limbatis; primariis pallide fuscis, po- 
gonio eæterno albo-limbatis, limbo interno albicante; rectricibus 1/1 mediis 
nigricantibus albo-marginalis, extlima alba pogonio interno versus basin 
fusca, secunda fusca pogonio externo et apice albis, reliquis fuscis; subalari- 
bus albis; mazxilla fusca, mandibula flava apice fusco; pedibus flavidis ; 
ride fusca. 


L. 1. 159 m.; alae 80 m.; caudae 66 m.:; rostri 18 m.; tarsi 26 m. 


€Caract. Plus petit que l'A. campestris, auquel il ressemble, mais 
avec des teintes plus blanchâtres; la poitrine variée d’un plus grand nombre 
de taches brunes; les rémiges secondaires bordées de blanc au lieu de fauve: 
les rectrices frangées de blanc au lieu de roussûtre. 


Etabit. M. d'Anchieta nous a envoyé du Æwmbe un seul individu de 
cette espèce, qui nous semble inédite. Cet individu se trouve maintenant au 
pouvoir de M. Sbarpe, qui s'occupe de faire la révision des espèces africaines 
du genre Anthus. Nous sommes sur que notre savant ami s’acquitera heureu- 
sement, comme c'est son habitude, de cette lâche assez difficile. 








ANTHUS ERYTHRONOTUS 295 


276. Anthus erythronotus 


Syn. Alauda erythronotus, Steph. Gen. Zool., x1v, p. 24. 

Alauda pyrrhonota, Vieill. N. Dict. H. N., 1, p. 361. 

Anthus leucophrys, Vieiïll. N. Dict. H. N., xxvr, p. 902. 

Anthus erythronotus, Sharpe, Cat. -Afr. Birds, p. 72; Boc., Jorn. Acad. Se. Lis- 
bo nÆexr, 18770 p4155 

Anthus pyrrhonotus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 113. 

Anthus caffer? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vut, 1870, p. 340. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1v, pl. 197? 


Caract. Ad. En dessus brun-cendré lavé de roussâtre, avec les bords 
des plumes d’une teinte plus pàle; croupion et sus-caudales d’une teinte rous- 
sâtre plus accentuée; le dessus de la tête plus rembruni; région auriculaire 
roussâtre, nuancée de brun; raie sourcilière et tour orbitaire blanc-roussâtre ; 
parties inférieures d’un blanc-roussàtre sale, tirant au blane sur la gorge et 
nuancées de brun sur les flancs et la poitrine ; celle-ci variée de petites taches, 
plus on moins distinctes, d'un brun clair; une raie brune formant moustache sur 
les côtés de la gorge. Couvertures alaires el rémiges secondaires brunes, fran- 
gées de roussâtre ; priaires d'un brun plus pâle, lisérées de blanchâtre sur les 
bords externes. Rectrices d’un brun-noirètre avec les bords d’un brun-terreux;: 
la plus extérieure d'un blanc-roussätre sur les barbes externes et à l'extré- 
mité. Bec brun avec la base de la mandibule jaunâtre; pieds d’un brun-pèle; 
iris brun. 


Dimens. L.t. 180 m.; aile 100 m.; queue 77 m.; bec 15 m.; tarse 
28 m. 


Deux individus, dont les caractères sont conformes à notre diagnose, se 
trouvent dans nos collections d’Angola: l'un vient d’Ambaca, au nord du 
Quanza, l’autre de Caconda, dans l’intérieur de Benguella. Ils ressemblent à 
un individu de Durban, dans le Natal, que nous devons à l’obligeance de 
M. Shelley; l'étiquette de cet individu porte le nom de À. pyrrhonotus, sous 
lequel M. Gurney inscrit cette espèce dans la liste des oiseaux observés par 
Andersson dans le pays des Damaras. 

Les avis se partagent parmi les ornithologistes quant à considérer comme 
parfaitement distincts l'A. erythonotus, VA. sordidus, Rüpp, et l’A. Gouldi, 
Fras., ou à les réunir tous dans une seule espèce. Malheureusement il nous 
est défendu d’entrer dans ce débat, car l'A. sordidus nous est mconnu, et de 
l'espèce de l’Afrique occidentale nous possédons à peine un individu en très 
mauvais état, faisant partie des collections rapportées d'Angola par Welwitsch, 


296 ANTHUS LINEIVENTRIS 


et dont l'étiquette porte le nom d’A. Gouldi écrit de la main de M. Finsch. Cet 
individu diffère des notres par sa taille, qui est sensiblement plus petite, et, à 
ce qu'il parait, par ses teintes d’un roux plus ardent, surtout dans les parties 
inférieures; il présente quelques taches brunes sur la poitrine et un grand es- 
pace d’un blanc-roussàtre sur la rectrice latérale, occupant non seulement les 
barbes externes, mais aussi une bonne partie de barbes internes, à l'instar de 
ce qui à lieu chez l'A. campestris et plusieurs autres espèces. 

L'opinion de Sundevall en faveur de l'identité spécifique de l'A. Zeuco- 
phrys, Vieill. et de l’Alauda erythronota, Steph., représentée par la pl. 197 
des Ois. d’Afr. de Levaillant, (dont l’AL pyrrhonota, Vieill. serait encore un 
synonyme) est aujourd'hui généralement admise. Il faut cependant avouer que 
d’après la figure de Levaillant il serait impossible de se faire une idée exacte 
de l’A. erythronotus. 


Habit. Ambaca et Caconda (Anchieta). Dans la première localité le 
nom indigène de l'espèce est Aarapala, dans la seconde Catemdebipanga. 
- Andersson à trouvé cet oiseau largement répandu dans les pays des Da- 
maras et des Grands Namaquas. 


Suivant M. Reichenow l'A. Gouldi existe sur la Cüle de Loango, où il au- 
rait élé recueilli par le dr. Falkenstein !. L'individu, dont nous avons parlé, 
recueilli par Welwitsch à Loanda, et un autre individü capturé au Bembe par 
M. Monteiro et rapporté avec une certaine hésitation par M. Hartlaub à l'A. 
Gouldi?, ne peuvent servir, selon nous, de preuves décisives en faveur de 
l'existence de cette espèce en Angola. En tout cas il faudrait pouvoir résoudre 
auparavant la question de l'identité ou de la non-identité de l'A. Gouldi et de 
l'A. erythronotus. 


277. Anthus lineiventris 


| Syn. Anthus lineiventris, Sundev. OEfv. Vetensk. Akad. Fôrhandl., 1850, 
p. 100; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xrr, 1870, p. 275. 
Anthus angolensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vr, 1870, p. 341. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Parties supérieures d’un gris-brun, nuancées d’oli- 
vatre et lachetées de brun; raie sourcilière d’un blanc-isabelle; tache auricu- 


‘ V. Reichenow, Corresp. der Afrik. Gesellschaft, n.° 10, 1874, p. 177; id. Journ. f. Orn., 
1877, p. 30. 
? V. Monteiro & Hartl., Proc. Z. $S. L., 1860, p. 110. 





MACRONYX CROCEUS 297 


laire brune; en dessous d’un blanc lavé de fauve, avec la gorge et la poitrine 
variées de taches brunes et l'abdomen strié de brun; gorge, bas ventre et 
couvertures inférieures de la queue sans taches; couvertures alaires et ré- 
miges d'un brun foncé frangées de jaune-olivâtre; rectrices noirâtres, les deux 
intermédiaires bordées d'olivatre, la plus extérieure blanche sur les barbes 
externes et marquée sur la pointe d'une tache blanche, qui devient de plus 
en plus petite sur les deux rectrices immédiates. Sous-alaires jaunâtres. Bec 
brun en dessus et à l'extrémité, d’une teinte plus pale à la base de la mandi- 
bule; pieds jaunâtres; iris brun. 


Dimens. L.t. 180 m.; ailes 85 m.; queue 70 m.; bec 15 m.; tarse 
28 m. 


Efabit. Nous possédons un seul individu de celte espèce envoyé par 
M. d’Anchiela de Pungo-Andongo, au nord du Quanza. 


Cette espèce vit dans l'Afrique australe. Elle fut découverte à Limpopo, 
dans la Cafrerie supérieure, par Wahlberg. Elle ne figure pas dans la liste des 
oiseaux observés par Andersson dans les pays des Damaras et des Grands Na- 
maquas; mais on doit à ce voyageur un individu.recueilli dans la Colonie du 
Cap, qui est pour MM. Finsch et Hartlaub le type d’une espèce distincte, quoique 
voisine de l'A. lineiventris. À juger d’après la diagnose de ces auteurs, la nou- 
velle espèce, À. crenatus, n'aurait pas l'abdomen strié de brun comme l’A. 
lineiventris !. 


278. Macronyx croceus 


Syn. Alauda crocea, Vieill. N. Dict. H. N. 1, p. 365. 

Macronyz croceus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 73; Monteiro, Ibis, 1862, p. 334; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° n, 1867, p. 136; Finsch & Hartl., Vog. 
Ost.-Afr., p. 276; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 331; Reichenow, Corr. Afrik 
Gesellsch., n.° x, 1874, p. 177; id., Journ. f. Orn., 1877, p. 30; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 43. 

Macronyx flavigaster, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 48. 


Fig. Jardine & Selby, I. Ornith. nov. ser., pl. 22. 


Caract. Ad. Plumes des parties supérieures brunes bordées de gris- 
roussätre, celles du dos noirâtres avec des bordures plus larges rousses ; tâche 
auriculaire brun-pâle strié de blanchâtre; raie sourcilière jaune-jonquille ; 
gorge de la même couleur, entourée d’un bausse-col noir, large sur la poi- 
trine et dont les pointes remontent, en passant au-dessous des yeux, jusqu'à 


! V. Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 275. 


298 | MACRONYX CROCEUS 


Ja base de la machoire; abdomen d’un jaune plus vif; cotés du cou, flancs el 
couvertures inférieures de la queue nuancés d’un fauve terne; couvertures des 
ailes brunes bordées de roussàtre, à l’exceplion des petites couvertures du pli 
de l’aile dont les bords sont jaunes. Rémiges brunes, les primaires lisérées de 
jaune, les secondaires bordées de roussâtre. Rectrices noirâtres, lisérées de 
blanc-jaunèlre, les 4 latérales portant au bout une tache blanche dont les di- 
mensions vont en diminuant de la 1° à la 4°. Sous-alaires blanches variées de 
brun, celles du bord de l'aile jaune-jonquille. Bec couleur de plomb, plus pâle 
sur les bords et à la base de la mandibule; pieds d’un jaune-rougeàtre; 
iris brun. 
. 

Dimens. L.t. 218 m.; aile 103 m.; queue 77 m.; bec 19 m.; tarse 

38 m. 


Ces caractères sont ceux de nos individus adulles originaires des districts 
méridionaux d’Angola, au sud du Quanza. Si on les compare à d’autres indi- 
vidus, également adultes, d'Afrique occidentale, on s'aperçoit bien vite de 
quelques différences qu'il importe sans doute de signaler: ils sont plus grands; 
les ailes, la queue et les tarses sont plus développés; le bec aussi est sensi- 
blement plus fort; ils ont l'abdomen teint d’un jaune plus vif que la gorge, et 
nuancé de fauve sur les côtés de la poitrine, les flancs et les sous-caudales, ce 
qui ne s’observe pas chez nos individus d'Afrique occidentale, lesquels pré- 
sentent, par contre, sur les côtés de la poitrine et sur les flancs des stries bru- 
nes ou noiratres, qui font complétement défaut chez les autres. 

Von Heuglin avait déjà fait la remarque que les individus de l’Afrique 
centrale ne s’accordaient pas entièrement avec ceux d'Afrique occidentale, sur- 
tout quant à la taille. À juger cependant par la diagnose publiée par cet auteur, 
le système de coloration des individus de l'Afrique centrale ne serait pas 
absolument identique à celui de nos individus de la partie méridionale d’An- 
gola. 

Nous avons aussi dans nos collections quelques individus recueillis dans 
la partie septentrionale d'Angola, au nord du Quanza, et dans la côte de Loan- 
go. Tous ces individus ressemblent parfaitement, sous le rapport des dimen- 
sions et des couleurs, à ceux d'Afrique occidentale. 

On serait donc tenté de croire que deux ou trois races géographiques se 
trouvent confondues sous le nom de Macronyæx croceus; mais pour bien cara- 
ctériser ces formes supposées distinctes, il faudrait pouvoir comparer des sé- 
ries nombreuses d'individus de diverses provenances, et d’âges et de sexes 
différents. 

Nous ajouterons à titre de renseignemen tqu'un individu jeune de ce que 
nous appelerons la variété méridionale, a les plumes des parties supérieures 
frangées de blanchätre au lieu de roux, la gorge teinte d’un roux terne, au 
lieu de jaune, et de nombreuses taches brunes remplaçant le hausse-col noir; 








BUPHAGA AFRICANA . ï 299 


les parties inférieures portent déjà la couleur jaune propre à l'adulte, mais 
elles sont beaucoup moins nuancées de fauve sur les côtés de la poitrine et 
les flancs; pas de stries sur ces régions. 


Etabit. Côte de Loango (Anchicta, Petit, Falkenstein); Cambambe 
(Morteiro); Ambaca (Anchieta); Caconda et ÆHuillu (Anchieta). 


Nom indigène à Camhambe, suivant M. Monteiro, Dibaquela. 

M. Gurney ne comprend pas cette espèce dans la liste des oiseaux observés 
par Andersson dans les contrées de l'Afrique australe au sud du Cunene; de 
même, au nord de ce fleuve, M. d’Anchieta ne semble pas l’avoir trouvée sur le 
vaste territoire compris entre le narallèle de Æuilla et celui du Æwmbe. Elle 
a été signalée au Natal, à Moçambique et dans le Zambeze, ainsi que dans 
l'Afrique centrale et dans la côte occidentale. 


FAM. BUPHAGIDAE 


279. Buphaäga africana 


Syn. Buphaga africana, Linn. Syst. Nat. 1, p. 154; Hartl., Orn. West.-Afr., 
p. 120; Monteiro, Proc. Z.S. L., 1865, p. 94; id. Ang. & Congo, 1, p. 204: 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, pp. 138 et 153; ibid, n.° 1v, 
1867, p. 334; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; Finsch & Haril., Vüg. Ost.-Afr., 
p. 385; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 716; Gurney in Anderss. B. Damara, 
p. 163. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 1, pl. 97. 
Gray & Mitch., Gen. of Birds, pl. 82. 


Caract. Ad. Plumage brun-cendré; croupion, bas de la poitrine, 
abdomen et couvertures de la queue d’un fauve-ocracé pâle; rémiges d’une 
teinte plus rembrunie que le dos; les 4 rectrices intermédiaires d’un brun- 
cendré uniforme, les autres d’un roux ardent sur les barbes internes. Bec jau- 
ne, rouge de corail à l'extrémité; pieds bruns; iris orange. 


Dimens. L.t{. 240 m.; aile 130 m.; queue 108 m.; bec 17 m.; tarse 
23 m. 


Les femelles et les jeunes ont le croupion et le ventre d'une teinte plus 
pale, nuancée de gris. Chez les jeunes la poitrine est d’un brun-cendré, comme 
la gorge, l'iris brunâtre et le bec d'un jaune sale. 


300 CORVUS SCAPULATUS 


Efabit. Angola (Toulson); Benguella (Monteiro); Benguella, Catum- 
bella, Capangombe et Hwmbe (Anchieta). 


Nos exemplaires de Benguella et Capangombe portent l'indication du nom 
indigène, Loando. 

Andersson rencontra la B. africana dans la partie centrale du pays des 
Damaras. 

L'autre espèce, B. erythrorhyncha, Stanl., observée en Afrique occiden- 
tale, de la Sénégambie au Gabon, n’a pas encore été recueillie en Angola ni dans 
la côte de Loango. indépendamment de la taille, qui est plus petite, cette es- 
pèce présente quelques différences de coloration qui la rendent suffisamment 
distincte: le croupion et les sus-caudales de la couleur du dos; les rectrices 
latérales à peine bordées en dedans et vers l’extrémité d’un roux terne; et le 
bec, plus faible, d’une seule couleur, rouge-corail de la base à la pointe. Il 
faut cependant observer que chez les exemplaires gardés longtemps dans les 
collections et exposés à la lumière, la teinte rouge du bec vient à disparaitre, 
de sorte que les individus de l’une et de l’autre espèce se présentent avec des 
becs d’une même couleur, jaune-sale, mais de dimensions différentes. 


FAN. CORVIDAE 


280. Corvus scapulatus 


Syn. Corvus scapulatus, Daud. Tr. d'Ornith 1, p. 233; Monteiro, Proc. Z. S. 
L., 1865, p. 90; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 325; ibid., 
n.° vi, 1870, p. 315; ibid., n.° xvir, 1874, p. 53; Finsch & Hartl., Voüg. 
Ost.-Afr., p. 374; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 500; Gurney in Anderss., B. 
Damara, p. 15%; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, 1, p. 46; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 26; Shart pe, Cat. B. Mus., mr, p. 22. 

Corvus PRÉRRE Hart. Orn. West.-Afr., p. 114: Boc., Jorn. Acad. Se. 
Lisboa, n.° 1, 1867, p. 138. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 11, pl. 53. 
Swainson, Birds West.-Afr., 1, pl. 5. 


Caract. Ad. Noir à reflets bleus d'acier; nuque, côtés du cou et ré- 
gion inter-scapulaire, ainsi qu'une large AE sur la poitrine, d’un blanc pur. 
Bec et pieds noirs; iris châtain. 


Dimens. L.t. 485 m.; aile 370 m.; queue {80 m.; bec 54 m.; tarse 
60 m. 





CORVUS CAPENSIS . 301 


Habit. Ce corbeau est fort commun en Angola. Nous avons des indi- 
vidus de Loanda, provenant du voyage de Sa Majesté le Roi D. Luiz, du Du- 
que de Braganca, par M. Bayäo, d'Ambaca, de Benguella, de Rio Coroca et du 
Humbe, par M. d’Anchieta. 


Ses noms indigènes, signalés par M. d'Anchiela, varient suivant les loca- 

lités: à Benguella Æiquela, à Ambaca et à Rio Coroca Ailambalambe, au Humbe 
Equala. : 
Il est assez répandu au sud et au nord de nos possessions: au nord il se 
trouve sur la côte de Loango, d’où il remonte jusqu’à la Sénégambie; il se 
laisse voir également au sud du Cunene, dans les pays des Damaras et des 
Grands Namaquas et, vers l'intérieur, dans la région des lacs. 


281. Corvus capensis 


Syn. Corvus capensis, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berl., p. 20; Boc., Jorn. 
Acad. Se. Lisboa, n.° var, 1870, p. 345; ibid., n.° xur, 1872, p. 67; ibid., 
n.° xxn, 1877, p. 156; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 155. 

Corvus capensis minor, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 409. 

Heterocorax capensis, Sharpe, Cat. Birds B. Mus., nr, p. 12. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, n, pl. 52. 


Caract. Ad. Plumage tout entier noir à reflets bleus et violets; ré- 
miges et rectrices lustrées de vert de bronze. Bec et pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L.t. 470 m.; aile 340 m.; queue 180 m.; bec 60 m.; larse 
68 m. 


Chez un individu jeune d’Angola le plumage est d’un brun-fuligincux 
terne, à l'exception des ailes et de la queue, qui sont lustrées de vert de bron- 
ze, et de quelques plumes du dos et des flancs d'un noir brillant à reflets 
violets. 


Efabit. Nous avons reçu ce corbeau seulement de deux localités: 
Rio Coroca, au sud de Mossamedes, sur le littoral, et Caconda, dans l'inté- 
rieur. Il manque, à notre grande surprise, dans tous les envois que M. d’An- 
chieta nous a fait du Æumbe, sur la rive droite du Cunene; et cependant An- 
dersson l’a trouvé abondant à Ondonga et assez répandu dans les pays des 
Damaras et des Grands Namaquas. 


C'est sans doute à cette espèce que M. Monteiro a voulu faire allusion 


302 + DILOPHUS CARUNCULATUS 


lorsqu'il parle d’un corbeau différent du C. scapulatus, tout noir, de la taille 
du corbeau d'Europe, ou peut-être plus petit, qu'il avait eu l’occasion de re- 
marquer une fois à Benguella et plusieurs fois à Mossamedes f. 

Les indigènes de Caconda l'appelent Xiquamanga. 


FAM. STURNIDAE 


282. Dilophus carunculatus 


Syn. Gracula carunculata, Gm. Syst. Nat., 1, p. 

Dilophus gallinaceus, Vieïll. N. Dict. H. N., 1x, pag. 442. 

Dilophus carunculalus, Layard, B. of S.-Afr., p.177; Monteiro, Proc. Z.S. L., 
1865, p. 93; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 133; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° xrr, 1872, p. 67; ibid., n.° xvr, 1873, p. 292; ibid., n.° xvur, 
1874, p. 56; ibid., n.° xx, 1876, p. 254; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 529; 
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 162. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., x, pls. 93 et 94. 


Caract. Ad. (plum. imparf.) Plumage gris légèrement teint de bru- 
nâtre, plus pàle sur la lête et en dessous; bas ventre et couvertures üu des- 
sus et du dessous de la queue blancs; couvertures alaires de la couleur du 
dos; une partie des couvertures des primaires blanches; rémiges et rectri- 
ces noirâtres à reflets verts métalliques; sous-alaires grises nuancées de brun, 
bord de l'aile blanchàtre. Espace nu au-dessous et derrière l'œil et deux lar- 
ges raies sans plumes sur le menton et la gorge d’un jaune-verdàtre; bec d’un 
rougeàtre livide avec une tache plus foncée couvrant les narines; pieds d’un 
brun pàle; iris châtain. 


Dimens. L.t.215 m.; aile 120 m.; queue 70 m.; bec 22 m.; tarse 
30 m. 


Les auteurs qui ont eu l’occasion d'observer cet oiseau en vie ne sont pas 
d'accord quant à la couleur des parties nues de la tête et des caroncules chez 
l'adulte, en plumage parfait. Levaillant décrit et fait représenter son Porte- 
lambeaux comme ayant les caroncules et la face de couleur noire, et le der- 
rière de la tête d’une teinte roussätre ?; Layard prétend que la peau nue de la 
tête est d’un jaune vif et les caroncules noires ?: von Ileuglin aflirme que tou- 


" V. Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 90. 
* V. Levaill., Ois. d’Afr., 11, texte des pls. 93 et 94. 
* V. Layard, Birds S.-Afr,, p. 177. 








LAMPROTORNIS MEWESI s 303 


tes ces parties sont d’un jaune vif (caruncula regioneque nuda faciei flavis- 
simis)!. Nous n'avons pas d'individus à tête ornée de caroncules; mais chez 
ceux dont le plumage se rapproche davantage de l’état définitif, la peau nue 
sur les côtés de la tête, au-dessous et derrière l'œil, et la double raie guttu- 
rale seraient, d’après M. Anchieta, d’un jaune verdàtre. 

Les individus jeunes se font remarquer par leurs teintes plus rembrunies, 
par leurs rémiges et rectrices brunes sans reflets métalliques et par l’absence 
de tout espace nu sur les côtés de la tête. 


Habit. On doit à M. Monteiro la découverte de cette espèce en An- 
gola; il l’a rencontrée en 1865 à Æquimina, dans le district de Benguella. 
Quelques années plus tard Sala recueillit à Golungo-alto, an nord du Quanza, 
quelques spécimens que M. Sharpe a pu examiner. Tous nos exemplaires nous 
viennent par M. d’Anchieta des contrées méridionales de nos possessions d’An- 
cola, Rio Coroca et surtout Hwmbe, où l’espèce est assez commune. Elle y re- 
çoit des indigènes le nom du Virindongo. Andersson rencontra le D. carun- 
culatus dans le pays des Damaras, où il fait son apparition vers le commence- 
ment de la saison des pluies. C’est également à cette époque de l’année qu'il 
se trouve plus abondamment dans le Æwmbe. 

Cet oiseau se nourrit habituellement de termites, de sauterelles et d'au- 
tres insectes. 


FAM. LANPROTORNIDAE 


288. Lamprotornis Mewesi 


Syn. Juida Mewesi, Wahlb. OEfv. Vetensk. Akad. Forhandl., 1856, p. 174; 
id., Journ. f. Orn., 1857, p. 1; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 159. 

Lamprotornis Mewesi, Hartl. Glanzst. Afrika’s, p. 49; Boc., Jorn. Acad. Se., 
Lisboa, n.° xx, 1876, p. 254. 


Fig. nulla. 


Caract. Adulte. D'un vert-métallique, à reflets bleus et violacés sur 
la tête, les petites couvertures des ailes, le dos et la gorge; croupion, sus- 
caudales et abdomen d’un violet-pourpre à reflets de cuivre-doré; crissum et 
sous-caudales noirätres nuancées de violet. Moyennes el grandes couvertures 
et rémiges vert de bronze, à peine lustrées de bleu et de violet. Queue longue 
et très étagée; les rectrices d’un bleu d’acier à reflets violacés, avec les bords 


‘* Heuglin, Orn. N. O.-Afr., p. 259. 


304 ù LAMPROTORNIS BURCHELLI 


et l'extrémité d’un vert-doré, rayées de noir sous l'incidence de la lumière. 
Bec et pieds noirs; iris brun. 1 


Dimens. L. t. 370 m.; aile 158 m.; queue 228 m.; bec 18 m.; 
tarse 38 m. 


Chez un individu jeune le plumage d’un noir-brun commence à se recou- 
vrir de la teinte métallique, qui présente des reflets bleus sur la tête et viola- 
cés sur le croupion et le ventre; les rémiges ont à peine une légère couche de 
vert sur les barbes externes, et les rectrices, noires en dedans, sont d’un bleu- 
violacé sur les barbes externes. 

Les couleurs de l’adulte en plumage parfait ont plus d'éclat que celles de 
l'individu décrit par M. Hartlaub. 


EKabit. Æuwmbe (Anchieta). 


Nous avons reçu seulement deux exemplaires de cette espèce intéres- 
sante découverte par Wahlberg dans le centre de l'Afrique australe vers les 
bords du fleuve Teoughe ou Doughe. M. Sharpe possède trois spécimens recueil- 
lis par Andersson à Ovaquenyama. 


284. Lamprotornis Burchelli 


Syn. Lamprotornis Burchelli, Smith, Il. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 47; Cha- 
pman, Trav. in. S.-Afr. App., p. 403; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
np. xvu, 1874, p. 56; Hartl. Glanzst. Afrika’s, p. 50. 

Juida australis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 158. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 47. 


Caract. Mile ad. D'un vert-métallique nuancé de bleu; une large 
tache d'un violet-pourpre sur la région auriculaire; face supérieure du cou 
lustrée de bleu à reflets violacés; croupion, milieu du ventre et sous-caudales 
d’un violet-pourpre; tache cubitale de cette même couleur à reflets de cuivre- 
doré, grandes couvertures des ailes d’un noir-pourpre au centre, bordées de 
vert-doré; petites et moyennes couvertures de la couleur du dos, celles-ci 
marquées d'une tache sous-terminale d’un noir-velouté. Rémiges primaires 
d’un noir lustré de vert avec les bords externes vert-doré; les plus internesetles 
secondaires plus ou moins distinctement nuancées de violet-pourpre et rayées 
de noir. Queue très étagée; les rectrices latérales bleu d’acier avec les bar- 





LAMPROTORNIS PURPUREA 305 


bes externes violacées et rayées de noir; les rectrices intermédiaires d'un vio- 
let-pourpre à reflets de cuivre. Sous-alaires noires bordées de bleu et de vio- 
let; celles du bord de l'aile d’un vert-bleu. Bec et pieds noirs; iris brun 
(Anchieta). 


Dimens. L. t. 330 m.; aile 190 m.; queue 165 m.; bec 19 m.; tarse 
47 m. 


Habit. Nous avons reçu deux individus adultes du Æwmbe, capturés 
en mai 1874. M. d’Anchieta nous écrit que cet oiseau est un des plus communs 
dans cette localité et qu'il se nourrit de fruits et de termites. Il n’a jamais été 
observé au nord du Cunene. Dans l'Afrique australe Andersson et Chapman l’ont 
rencontré aux environs du lac Ngami. 


285. Lamprotornis purpurea 


Tab. VII 


Syn. Lamprotornis purpureus, Bocage, Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1v, 1867, 
p. 334; ibid., n.° vu, 1870, p. 345; Fiusch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 
382; Hartl. Glanzst. Afrika’s, p. 49. 


Diagn. Ad. Splendide violaceo-purpureus, fronte et loris nigrican- 
tibus ; pileo, nucha, tergo, wropygio tectricibusque alae minoribus caudaeque 
superioribus awreo-chalceo resplendentibus ; abdomine olivascente-f'usco ni- 
tore awreo-chalceo; sub-caudalibus fuscis purpurascente marginatis; remi- 
gibus cubitalibus et tectricibus alaruwm mediis majoribusque chalybeo-viola- 
ceis, fasciolatis ; remigibus primarüs caeruleo-nigris, pogonio externo laete 
violaceo-purpureis; cauda longa, valde gradata; rectricibus distincte fasci- 
olatis, intermediis totis pogoniisque externis reliquarum violaceo-purpureis 
splendore chalceo; subalaribus chalybeo-violaceis ; rostro pedibusque nigris; 
iride fusca. L. t. 370 m.; alae 163 m.; caudae 230 m.; rostri 18 m.; tarsi 
40 m. 

Juv. Pallide fuscescente griseus, nitore nonnullo violascente; loris et re- 
gione parotica obscurioribus; remigibus cubitalibus rectricibusque sub certa 
Luce fasciolatis; remigibus primariis fuliginosis, apice pallidioribus. L. t. 350 
m.; alae 150 m. caudae 220 m.; rostri 17 m.; larsi 37 m. 


Caract. Ad. Plumage d'un beau violet d’améthyste, à reflets de cui- 
vre-doré sur la partie supérieure de la têle et les petiles couvertures des ai- 
20 


306 LAMPROTORNIS PURPUREA 


les; des reflets identiques, mais plus accentués, sur la partie postérieure du 
dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue, les plumes de ces 
régions marquées de raies transversales sombres; une bande étroite frontale . 
et lorum noirätres, moyennes et grandes couvertures des ailes et rémiges cu- 
bitales rayées de noir sur un fond bleu d'acier à reflets d’un violet-pourpre ; 
rémiges primaires noires lustrées de bleu, avec les barbes externes d’un violet- 
pourpre, les trois premières exceptées. Queue longué, très élagée et rayée en 
travers; les rectrices intermédiaires et les barbes externes des latérales d’un 
violet-pourpre à reflets de cuivre-doré, plus distincts sur les bords; les barbes 
internes des rectrices latérales et la queue en dessous d’un brun-noir. Sous- 
alaires d'un bleu-violacé. Bec et pieds noirs; iris brun. 


Chez un individu jeune le fond du plumage d’un brun-clair légèrement 
cendré laisse apercevoir en l’exposant contre la lumière quelques reflets vio- 
lacés sur la Lêle, le dos, les ailes, la queue et la poitrine; les rémiges primai- 
res d'un brun fuligineux sont bordées en dehors de violacé; les rectrices, de 
la couleur du dos, sont rayées de brun sombre, de même que les rémiges cu- 
bitales et les grandes couvertures des ailes. 

L'âge opère des changements qui suivent une curieuse gradation: le plu- 
mage prend d'abord un ton général violacé à reflets bleus d'acier partout, ex- 
cepté sur l'abdomen qui reste d’un brun fuligineux à peine nuancé de violel:; 
plus tard le bas Gu dos, le croupion et les sus-caudales commencent à présen- 
ter des reflets de cuivre-doré, en attendant que cette teinte y devienne uni- 
forme; le bleu d’acier à reflets pourpres envahit les rectrices intermédiaires 
et couvre les bords externes des rectrices latérales, ainsi que les couvertures 
alaires et les rémiges cubilales; les rémiges primaires passent au noir lustré 
de bleu sur les barbes internes et au violacé en dehors. Le ton général d’un 
beau violet d'améthyste à reflets pourpre et or en dessus et sur la poitrine, 
et la teinte uniforme d’un bronze-doré sur l'abdomen marquent le terme 
définitif de ces changements. 


ÉKEabit. L'habitat de cette espèce paraît être peu étendu; nous l'avons 
reçue seulement de Capangombe et de Quillengues. C’est dans la première de 
ces localités que M. d’Anchieta l’a découverte en 1867. Suivant notre coura- 
geux voyageur elle y abonde dans toutes les saisons, même pendant l’épo- 


que des grandes pluies, qui coïncide avec la disparition de la plupart des 
oiseaux. à 


Quelques exemplaires recueillis à Rio Chimba (Capangombe) portent sur 
leurs étiquettes l'indication du nom indigène —Melombe-anganza. Sous ce 
nom y est connu également le Zamprocolius bispecularis, Strickl. 











LAMPROCOLIUS SPLENDIDUS 301 


286. Lamprocolius splendidus 


Syn. Turdus splendidus, Vicill., Enc. Méth., p. 653. 

Lamprocolius splendidus, Wartl., Orn. West.-Afr., p. 117; Monteiro, Proc. Z. 
S. L., 1860, p. 112; Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vx, 1870, p. 
345; ibd., n.° xvir, 1874, p. 63; Hartl., Glanzst. Afrika's, 1874, p. 54: 
Reichenow, Corresp. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 180: id., Journ. 
f. Orn.; 1877, p. 26. 


Fig. Buffon, PL Enl., pl. 561. 


Caract. Ad. Plumage d’un vert-doré sur les parties supérieures, à 
l'exception du milieu du dos d’un bleu d'acier à reflets violets; front et lorum 
d’un noir-velouté; faces latérales de la tête bleu d’acier, bordées au-dessous 
de la région parotidienne d’une tache allongée violacée à reflets de cuivre- 
doré; de grandes taches d'un noir-velouté sur les couvertures alaires, qui sont 
vertes; en dessous bleu-violet-pourpre, avec des reflets de cuivre-doré sur le 
milieu du ventre; crissum, cuisses et couvertures inférieures de la queue d'un 
vert-doré, plus ou moins lustré de bleu. Rémiges secondaires traversées d’une 
large bande noir-velouté, noires en dedans et nuancées de bleu-violet sur les 
barbes externes et à l’extrémité; primaires d’un vert-bronze en dehors et à 
l'extrémité, d’un noir lustré de bleu et de vert sur les barbes internes. Queue 
d’un noir-velouté à reflets violets avec une large bande terminale d’un vert 
lustré de bleu; la rectrice externe vert-doré sur les barbes externes. Sous alai- 
res bleu d’acier, le bord de l’aile vert. Bec et pieds noirs; iris blanc. 


Dimens. L. {. 280 m.: aile 150 m.; queue 1 10 m.; bec 22 m.; tarse 
30 m. 


Telle est la livrée de l’adulte dans tout l'éclat de son plumage. 

Nos individus d’Angola ressemblent parfaitement à deux individus de la 
même espèce, l’un du Gabon, l’autre de provenance incertaine, qui existent 
dans nos collections. 

Deux autres espèces très voisines, à ce qu'il paraît du L. splendidus, ont 
été admises par M. Hartlaub dans son excellente monographie de cette fa- 
mille f. 

L'une, L. Lessoni, établie par M. Pucheran en 1858 d’après un exem- 
plaire unique de Fernäo do P6, vient d’être rencontrée à Landana (Côte de 
Loango) par le dr. Lucan. Suivant MM. Sharpe et Bouvier, la coloration des 
parties inférieures, d’un bleu-pourpre sans mélange de violet, et surtout l’ab- 


NV. Hartl., Glanzst. Afrika’s, Abhand. Nat. Ver. zu Bremen, 1874, pp. 56 et 57. 


308 LAMPROCOLIUS SYCOBIUS 


sence de reflets de cuivre-doré sur la tache de la région auriculaire serviraient 
à la bien distinguer du Z. splendidus !. 

L'autre espèce, L. Defilippii, Salvad., dont il existe au Muséum de Turin 
un seul exemplaire recueilli en Angola, à ce que l'on prétend, serait d’une 
taille plus petite et de couleurs moins vives et en partie différentes. Il paraît 
cependant, d’après ce que dit M. Hartlaub, que l’état de conservation de cet 
individu laisse beaucoup à désirer pour qu'on puisse se former une idée exacte 
de ses véritables caractères. 

Ces deux espèces nous sont inconnues. 


Habit. Le L. splendidus se trouve en Angola, mais seulement dans 
sa partie septentrionale, au nord du Quanza: M. Monteiro l'a recueilli dans le 
Bembe, en 1859, et nous possédons deux individus rapportés de Cazengo par 
M. A. da Fonseca et un troisième envoyé de Loanda par M. Toulson, mais éga- 
lement originaire de Ca:engo. 


Depuis le voyage de Perrein, le Congo se trouvait compris par les auteurs 
dans l'habitat de cette espèce, et dernièrement M. Reichenow cite un individu : 
de la côte de Loango faisant partie des collections du Dr. Falkenstein. 

Cette espèce est fort répandue en Afrique occidentale depuis le Gabon 
jusqu'à la Sénégambie. 


287. Lamprocolius sycobius 


Syn. Lamprotornis sycobius, Licht. Nomencl. av. Mus. Berol., p. 53. 

Lamprocolius sycobius, Hartl., Journ. f. Orn., 1859, p. 19; Finsch & Hart, 
Vôg. Ost.-Afr., p. 380; Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xiv, 1873, 
p. 199; ibid., n.° xvur, 1874, p. 54; Hartl., Glanzst. Afrika’s, p. 71. 

Lamprocolius chalybaeus? Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° wir, 1870, 
p. 346. 


Fig. null. 


Caracet. Coloration d'un vert-brillant à reflets dorés; le croupion et 
la queue nuancés de bleu d'acier; une tache circonscrite de cette couleur à 
reflets violacés sur la région auriculaire ; lorum d’un noir-velouté; tache cu- 
bitale violet-pourpre à reflets de cuivre et cerclée de bleu; une petite tache 
noir-velouté sur l'extrémité des moyennes et grandes couvertures; flancs, mi- 
lieu du ventre et cuisses d’un bleu d'acier à reflets violacés très accentués. 
Rémiges d'un vert métallique à reflets dorés, comme le dos; les primaires 


!V. Sharpe & Bouv. Bull, S. Z. F., & p. 





LAMPROCOLIUS ACUTICAUDUS 309 


bordées de noir en dedans. Sous-alaires d’un beau violet-pourpre; celles du 
bord de l’aile d’un bleu d’acier. Bec et pieds noirs; iris jaune-orangé. 


» 


Dimens. L. t. 250 m.; aile 142 m.; queue 103 m.; bec 18 m.; tarse 
33 m. 


Notre diagnose est faite d’après un magnifique mâle adulte dans tout 
l'éclat de son plumage; il se fait remarquer par ses rémiges primaires entiè- 
rement recouvertes de la teinte verte métallique, à l’exception de leurs bords 
internes, et par de reflets violacés plus prononcés sur quelques endroits où 
règne d'ordinaire une teinte bleu d'acier. 

Chez d’autres individus dans un état moins parfait du plumage, la colo- 
ration générale est d’un vert moins brillant et moins doré, les rémiges primai- 
res sont d’un brun-noiratre avec les barbes externes vertes, et les rémiges 
cubitales sont noires sur les bords internes et à l’extrémité. 

Par ses caractères cette espèce se rapproche du L. acuticaudus ; elle en 
diffère cependant par la forme de sa queue régulièrement arrondie et par la 
coloration violacée des flancs et du milieu du ventre. Ce dernier caractère lui 
est commun avec le L. chalybaeus, de l'Afrique orientale; mais celui-ci porte 
sur la région auriculaire une tache moins distincte et diffuse, qui se confond 
avec la teinte bleue des côtés de la tête. 


Etabit. Le L. sycobius, découvert à Mocambique par le Dr. Peters, 
habite la partie la plus méridionale des possessions portugaises d’Angola: M. 
d’Anchieta en a recueilli des spécimens à Æuilla, à Gambos et au Humbe; il 
est très commun dans la seconde de ces localités, et il porte au Æwmbe le nom 
indigène de Quire. 


Andersson ne le comprend pas parmi les oiseaux qu'il a pu observer dans 
les pays limitrophes au sud du Cunene. 


288. Lamprocolius acuticaudus 


Tab. NI 


Syn. Lamprocolius acuticaudus, Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 
1870, p. 345; ibid., n.° xx, 1877, p. 156; Hartl., Glanzst. Afrika’s, 
p- 66. 5 


Diagn. Ad. Splendide aenco-viridis, nitore nonnullo chalceo; cau- 
da, hypochondriis tectricibusque remigum primariarum magis caerulescen- 


310 LAMPROCOLIUS ACUTICAUDUS 


tibus ; macula reyionis paroticae circumscripta caerwlescente-chalybaea ; lo- 
ris nigris ; tectricibus alarum macula parva holosericea apice notatis ; remi- 
gibus cubitalibus splendide viridibus ; primariis supra pallide fuscis, margine 
.… pogonü interni pallidioribus, pogonio externo et apice nitide viridibus, subtus 
canescentibus ; macula cubitali violaceo-purpurascente, nilore cupreo; cauda 
elongatula, gradata, rectricibus lateralibus margine interno nigricantibus ; 
rostro gracili, arcuato, pedibusque nigris; iride aurantiaca. L. t. 250 m.; 
alae 130 m.; caudae, rect. interm. 113m.;rect. ext. TG n.; rostri 22 m.; tarsi 
29m. 


Caract. Ad. Coloration générale d’un vert-doré, légèrement nuancé 
de bleu sur la queue, les flancs et les couvertures des primaires; lorum noir; 
tache de la région auriculaire circonscrite bleue ; tache cubitale d’un violet- 
pourpre à reflets de cuivre-doré et bordée de bleu; des petites taches d’un 
noir-velouté sur l'extrémité des couvertures alaires. Rémiges cubitales de la 
couleur du dos; rémiges primaires d’un vert-doré sur les barbes externes et à 
l'extrémité, brun-päle en dedans et brun-grisàtre en dessous. Queue longue el 
étagée ; le bord interne des rectrices latérales noir. Sous-alaires teintes de vio- 
lacé, celles du bord de l'aile. vertes. Bec faible, arqué, assez long et noir; 
pieds noirs; iris orangée. 


Chez deux individus jeunes, en livrée de transition, les plumes des par- 
lies supérieures commencent à se nuancer de vert à reflets cuivreux sur un 
fond brun-olivätre, mais sur les ailes et la queue ce glacis métallique est ré- 
pandu d’une manière plus uniforme; les plumes de la tête et du croupion, une 
partie des couvertures alaires et les rémiges portent à l’extrémité un liséré 
blanchâtre; sur les parties inférieures les plumes d’un brun-olivätre terne sont 
largement bordées de fauve-pàle; à la poitrine et à la gorge on remarque sur 
l'extrémité des plumes un pelit trait blanchàtre, qui rappele la coloration de 
ces parties chez quelques espèces du genre Crateropus ; sur les côlés de la 


poitrine et vers le milieu du ventre il y a déjà quelques plumes d’un vert-mé- 


tallique ; les sous-caudales commencent aussi à se teindre de cette couleur tout 
en conservant de larges bordures d’un fauve pâle; la tache auriculaire est, de 
même que le lorum, d’un brun-noir; celle du fouet de l’aile commence à se 
couvrir d’une teinte bleue sans reflets violacés; enfin l'iris est d’un brun-gri- 
satre. 


Habit. Le L. acuticaudus découvert par M. d’Anchieta sur les hauts 
plateaux de Æuilla, dans l’intérieur de Mossamedes, fut ensuite rencontré par 
notre intrépide voyageur à Caconda, dont l'altitude est aussi fort remarqua- 
ble. On ne l’a jamais observé ailleurs. 


Nous ne pensons pas que celle espèce puisse avoir rien de commun avec 


süi 








LAMPROCOLIUS BISPEGULARIS 311 


le Merle vert d’Angola, décrit et figuré par Brisson d’après un individu du ca- 
binet de Réaumur rapporté d’Angola par Castellan. Non seulement la descri- 
ption et la figure de Brisson ne nous donnent pas aucune idée des principaux 
caractères de notre L. acuticaudus, la forme spéciale de sa queue et la tache 
circonscrite de la région auriculaire, mais les conditions particulières de son 
habitat semblent protester contre une telle assimilation. Il est fort peu proba- 
ble qu’à l’époque où Castellan a visité Angola, il ait pu se procurer sur le lit- 
{oral un oiseau qui se trouve exclusivement dans deux localités de l’intérieur, 
fort éloignées de la côte et d’un accès difficile. Il serait sans doute plus raison- 
nable de chercher le Merle vert de Brisson parmi les espèces de Zanvprocolius 
qui se trouvent plus répandues sur la côte d’Angola, s’il n'était encore plus 
sage d'effacer une bonne fois de nos catalogues le nom du Z. nitens, Linn ! 

Nous n’ignorons pas que notre ami le Dr. Pucheran découvrit en 1858 
dans les galéries du Muséum de Paris un exemplaire, fort ancien et de prove- 
nance inconnue, dans lequel il crut reconnaitre les caractères attribués par 
Brisson à son Merle vert d’Angola ; mais la description sommaire de cet indi- 
vidu ne nous semble pas contenir des preuves suflisantes en faveur de cette 
assimilation ?. On ne peut pas attacher une grande importance à de légères 
différences de coloration, surtout lorsqu'il s'agit d’un vieux spécimen exposé 
depuis de longues années à l’action de la lumière et à plusieurs autres causes 
de détérioration. 

M. d’Anchieta nous écrit que le L. aculicaudus se nourrit principalement 
de fruits et que les indigènes de Caconda l’appelent £iabairo. 


289. Lamprocolius bispecularis 


Syn. Spreo bispecularis, Suickl. Contr. Ornith., 1852, p. 149. 
Lamprocolius nitens, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 138; ibid., 
n.° 1v, 1867, p. 334. 

? Lamprocolius phaenicopterus, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 92; Gurney 
in Anderss., B. Damara, p. 158; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 26. 

Lamprocolius decoratus, Hartl. Ibis, 1862; id. Glanzst. Afrika’s, p. 69; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 255; ibid., n.° xxir, 1877, 
p. 148. 


Fig. nulla. 


Caracet. Ad. D'un vert-brillant; la partie postérieure et latérale de 
la tête, les côtés du cou, le croupion, la queue et les couvertures caudales ti- 


! M. Monteiro qui a parcouru la zone littorale d’Angola sur une grande étendue, n’y a 
jamais remarqué le L. aculicaudus. 
© V. Pucheran, Rev. et Magaz. de Zool., 1858, p. 247; Hartl., Glanzst. Afrika’s, p. 65. 


312 LAMPROCOLIUS BISPEGULARIS 


rant au bleu d'acier; des reflets violacés sur les rectrices intermédiaires, moins 
prononcés sur les rectrices latérales et sur les couvertures supérieures de la 
queue; lorum noir; des petites taches peu distinctes d’un noir-velouté sur 
l'extrémité des couvertures alaires; tache cubitale d’un violel-pourpre à re- 
_flets de cuivre-doré; couvertures des primaires bleu d'acier à reflels violets. 
Rémiges noires, à peine lustrées de vert sur les barbes internes, d’un vert- 
métallique en dehors et à l'extrémité; les barbes externes des 4 dernières 
primaires d’une teinte bleue qui tranche sur le vert de l'aile. Sous-alaires vio- 
lacées; celles du bord de l'aile d’un vert-bleu. Bec et pieds noirs; iris jaune- 
orangé. } 

Dimens. L.t. 220 m.; aile 122 m.; queue 84 m.; bec 18 m.; tarse 
31 m. 


Les caractères indiqués dans notre courte diagnose conviennent parfaite- 
ment à une nombreuse suite d'individus qui se trouvent dans le Muséum de 
Lisbonne ; ces individus nous ont été envoyés de plusieurs localités d'Angola 
fort éloignées entre elles, les unes situées au nord du Quanza, les autres sur 
les limites méridionales de notre colonie, et différant aussi quant à leur posi- 
tion par rapport à la côte. Parmi eux il y en a dont l’origine exacte nous est 
inconnue; mais les ayant reçus de Loanda, nous avons tout lieu de supposer 
qu'ils auraient été recueillis non loin de cette ville. 

Les particularités de coloration dont l’ensemble donne à cette espèce une 
‘physionomie assez distincte, varient d'intensité chez ces individus; la taille 
présente aussi des écarts sensibles, les dimensions étant en général plus for- 
tes chez les individus pris dans les districts plus méridionaux. 

Comme l’a fort bien remarqué M. Hartlaub, le L. phoenicopterus est, 
parmi ses congénères, celui dont le L. bispeculaires se rapprocherait davan- 
tage, sans qu'il soit cependant permis de les confondre !. La comparaison que 
nous avons pu faire de nos spécimens d’Angola avec un individu adulte du 
L. phaenicopterus d'Afrique australe, acquis de la maison Verreaux, nous 
amène aux mêmes résultats. La taille de ce dernier est plus forte; les ailes, la 
queue, le bec et les pieds dépassent sensiblement en dimensions les parties 
correspondantes chez nos plus grands individus du Z. bispecularis. Chez ce- 
lui-ci, l'intensité des teintes violacés peut varier; mais tous les individus, ceux 
même dont les teintes sont moins vives, ont toujours les couvertures des ré- 
miges primaires bleues à reflets violacés et les bords de leurs 4 dernières pri- 
maires d’un bleu, nuancé parfois de violacé, qui tranche sur le vert du reste 
de l’aile. Par ces caractères le L. bispecularis reste suffisamment distinct du 
L. phoenicopterus. : 

M. Hartlaub rapporte au L. phoenicopterus deux individus recueillis par 


‘ V, Hartlaub, Glanzst. Afrika’s, p. 68. 





LAMPROCOLIUS BISPECULARIS 313 


M. d’Anchieta, l’un à Ambaca et l’autre à Capangombe, el provenant de notre 
collection !. Il se peut.que cette détermination soit parfaitement exacte; mais 
il est au moins fort singulier que tous nos individus d’Angola, parmi lesquels 
il y en a plusieurs envoyés par M. d’Anchieta de ces deux localités, nous pré- 
sentent les caractères différentiels du Z. bispecularis. 

Nous nous sommes permis de remplacer par ce nom celui de Z. decora- 
tus, parce que la diagnose publiée par Strickland d’après un individu du pays 
des Damaras contient, selon nous, des indications suffisantes pour qu’on puisse 
reconnaître dans le L. bispecularis l'espèce qui a reçu plus tard de M. Har- 
tlaub le nom de L. decoratus. Des renseignements que nous devons à l’extré- 
me obligeance de M. 0. Salvin, au sujet de l'individu décrit par Strickland et 
actuellement déposé au Muséum de Cambridge, confirment cette manière de 
voir. 


Elabit. Angola, environs de Loanda? (Toulson) ; Ambaca, Capan- 
gombe, Rio Coroca, Quillenques, Humbe (Anchieta). Les indigènes de Capan- 
gombe l’appelent Melombeonganza, ceux de Quillengues Janja. 


M. Monteiro comprend le L. phoenicopterus dans sa liste des oiseaux de 
Benguella, en ajoutant que cet oiseau est fort répandu en Angola?; mais nous 
pensons, précisement à cause de cette indicalion, que l'espèce de Benguella 
serait plutôt le L. bispecularis. ÿ 

Il est aussi fort à désirer que l’on put comparer les individus recueillis 
sur la côte de Loango et au sud du Cunene, dont quelques publications récen- 
tes nous parlent sous le nom de L. phoenicopterus %, à des individus authenti- 
ques de celte espèce et du L. bispecularis, de manière à bien constater leurs 
véritables affinités. 


? 


Dans une petite collection d'oiseaux rapportèe d’Angola par le Dr. Wel- 
witsch, dont nons avons publié la liste ailleurs #, nous avons rencontré un 
Lamprocolius provenant de Loanda et portant sur l'étiquette le nom de Z. 
chloropterus écrit de la main de M. Finsch. Les couleurs de cet individu se trou- 
vent tellement altérées par suite d’un long séjour dans l'alcool qu'il nous sem- 
ble impossible d'arriver par son examen à une détermination exacte. Ses di- 
mensions sont en effet d'accord avec celles du Z. chloropterus, mais les détails 
de coloration qui caractérisent cette espèce ne s’y laissent pas apercevoir avec 
assez de netteté: nous n'y trouvons aucun vestige de tache bleue sur la région 
auriculaire, ni de taches d’un noir-velouté sur les couvertures des ailes; à 


! V. Hartlaub, Glanzst. Afrika's, p. 68. 

? V. Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 62. 

® V. Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 26; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 158. 
‘ V. Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 262. 


314 PHOLIDAUGES VERREAUXII 


peine la tache cubitale est encore distincte, mais d’un bleu nuancé de violet 
sombre. Le plumage a pris une {einte générale bronzée avec des reflets rou- 
géatres. Il a à peu-près les dimensions de deux individus, envoyés de Loanda 
par M. Toulson, que nous avons rapportés au L. bispecularis, et ses change- 
ments de couleurs ne seraient pas plus dificiles à comprendre s’il s'agissait en 
effet d’un individu de cette espèce soumis longtemps à l’action de alcool. 


290. Pholidauges Verreauxii 


Tab. Y 


Syn. Pholidauges Verreauxi, Boc. in Finsch & Hartl., Vüg. Ost.—Afr., p. 867: 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 346: ibid., n.° xxr, 1871, 
p. 274; ibid., n.° xvr, 1873, p. 284; ibid., 0.” xvu, 1874, p. 38; ibid., 
n.° x1x, 1876, p. 152; ibid., n.° xx, 1876, p. 254; ibid., n.° xxr, 1877, 
p. 68; ibid., n.° xx, 1877, p. 148; Sharpe Cat. Afr. B., p. 54; Reiche- 
now, Journ. f. Orn., 1877, p. 26; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, 
p. 47. 

Pholidauges leucogaster, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. #4; 
Gurney, Proc. Z. S. L., 1864, p. 3. 

Lamprotornis leucogaster, Chapm. Trav. in S.-Afr. App., p. 404. 

Cinnyricinclus Verreauæi, Guraey in Anderss., B. Damara, p. 156. 


Diagn. 4 ad. Splendide violaceo-purpureus, nitore chalybaeo, colli 
postici, dorsi et uropygü plumis macula anteapiacali nitide chalybaeo-cya- 
nea, marginibus violaceo-purpureis; pectore et abdomine albis; loris holo- 
sericeo-nigris; remigibus primarts nigricantibus ; cubitalibus margine ex- 
terno et apice violaceo purpureis, ullimis totis splendentibus ; rectricibus in- 
termediis violaceo purpureis, sequentibus nigris pogonio erterno tantum vio- 
lateo-purpureis, duabus extimis pogonio externo, parte apicali excepta, alhis; - 
subalaribus nigricantibus violaceo indutis alboque terminatis. Rostro pedi- 
busque nigris, tride dilute flava. L. t. 180 m.; alae 110 m+ caudae 68 m.; 
rostri 12 m.; tarsi 20 m. 

o ad Supra fusca, plumis pallide ferrugineo marginatis ; capile collo- 
que intense ferrugineis nigricante strialis ; sublus rufescente-albida fusco ma- 
culata, mento juguloque magis rufescentibus ; remigibus fuscis, pogonio in- 
lern2 versus basin rufis: rectricibus fuscis rufescente fimbrialis, externis 
margine eæterno albicante. lride pallide fusca. 


Caract. Mile ad. Plumage d'un violet-pourpre à reflets bleus 
d'acier, les plumes de la base du cou, du dos et du croupion marquées près 
de extrémité d'une lache transversale bleue et terminées de violet-pourpre: . 





PHOLIDAUGES VBRREAUXIT 315 


poitrine et abdomen bianes; lorum d’un noir profond. Rémiges primaires 
d’un brun noirätre; secondaires de cette même couleur avec les barbes ex- 
_ternes et l'extrémité d’un violet-pourpre, les dernières entièrement de cette 
couleur. Rectrices intermédiaires violet-pourpre, celles qui les suivent noirà- 
tres sur les barbes internes etd’un violet-pourpre en dehors, les deux paires 
latérales avec les barbes externes blanches depuis la base jusqu’à une cer- 
taine distance de la pointe. Sous-alaires noiratres nuancées de violet et, en 
partie, terminées de blanc. Bec et pieds noirs; iris d’un jaune pâle. 

Chez la femelle, les plumes des parties supérieures sont brunes bordées 
de roux-päle, à l'exception de la tête et du cou, qui sont fortement striés de noir 
sur un fond roux-ferrugineux; en dessous elle est d’un blanc légèrement lavé 
de roussâtre et varié de taches triangulaires noirâtres, avec le menton et la 
gorge striés de brun sur un fond roussätre; rémiges d’un brun-noiràtre en 
dehors et à l’exirémité, avec les barbes internes d’un roux vif; les rectrices 
d’un brun foncé lisérées de roussàtre, les plus extérieures bordées de blanc 
sur les barbes externes. L'iris d’un brun-pâle. 

Le jeune en premier plumage ressemble à la femelle. C’est sur le dos, le 
croupion et les ailes que commencent à se montrer les premières plumes d’un 
violet-pourpre du plumage parfait. 


Elabit. Cette espèce remplace le Ph. leucogaster sur toute l'étendue 
des possessions portugaises d’Angola. M. d’Anchieta nous l’a envoyé d'un grand 
nombre de localités: Cazengo, Ambaca et Pungo-Andongo, au nord du Quanza, 
Biballa, Quillenques, Caconda et Huilla, dans l’intérieur de Benguella, et 
Humbe, sur les bords du Gunene. Au sud de ce fleuve, Andersson et Chapman 
la rencontrèrent dans le pays des Damaras et dans la région des lacs. Au nord 
du Zaire, MM. Falkenstein et Lucan l’ont recueillie à Landana et Chinchonxo, 
sur la côte de Loango. 


Suivant M. d’Anchieta la nourriture de cet oiseau consisterait surtout en 
fruits. Ses noms indigènes varient beaucoup: à Biballa il est connu sous le 
nom de Giroë; à Quillengues de Quria-musole, qui signifie — mangeur de fruits 
de Musole; au Humbe de Sue-Swe, en imitation de son chant, qui serait mé- 
lodieux et agréable; enfin les individus que nous venons de recevoir de Ca- 
conda portent le nom de Donga. 


316 AMYDRUS CAFFER, ONYCHOGNATHUS HARTLAUBIT 


291. Amydrus caffer 


Syn. Coracias caffra, Linn. Syst. Nat., 1, p. 159. 

Spreo fulvipennis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 116. 

Juida fulvipennis, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 96. 

Amydrus fulvipennis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 67. 
Pyrrhocheira caffra, Hartl., Glanzst. Afrika’s, p. 96. 

Amydrus caffer, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 64. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, n, pl. 91. 


Caract. Adulte. D'un noir brillant à reflets verts et violets; rémi- 
ges primaires d’un blanc-fauve à la base, bordées de roux sur les barbes ex- 
ternes et brunes à l'extrémité; secondaires noires nuancées de vert-métalli- 
que; queue arrondie, avec les rectrices noires lustrées de vert sur les bords. 
Sous-alaires noires teintes de vert et de violet. Bec et pieds noirs; iris couleur 
de safran (Anchieta). 


Dimens. L.t. 260 m.; aile 136 m.; queue 100 m.; bec 22 m.; tarse 
30 m. 


Habit. L’A. caffer vit en Angola sur la région littorale au sud du 
Quanza. M. Monteiro l’a trouvé fort commun sur la côte de Benguella, de Novo- 
Redondo à Mossamedes ; plus au sud, vers l'embouchure de la rivière Coroca, 
M. d’Anchieta en a pris deux individus, les seuls de notre collection, en no- 
vembre 1871. Andersson le dit assez répandu dans le pays des Damaras, ainsi 
que chez les Grands et les Petits Namaquas, où il fut primitivement découvert 
par Levaillant. On doit à Henderson la première connaissance de son existence 
en Angola. 





292. Onychognathus Hartlaubii 


Syn. Onychognathus Hartlaubii, Gray, Proc. Z. S. L., 1858, p. 191; Hartl., 
Glansst. Afrika’s, p. 88; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvur, 1874, 
p. 64; Reichenow, Corresp. Afrik. Gesellsch., n.° x, 1874, p. 180: id. 
Journ. f. Orn., 1877, p. 26. 

Lamprotornis morio, Reichenow, Journ. f. Orn., 1873, p. 214. 

Amydrus Reichenowïi, Cab. Journ. f. Orn., 1874, p. 232. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Plumage splendide d’un noir-violacé ; tête et gorge 
d'un vert-métallique à reflets bleus, les plumes eflilées de la nuque tirant da- 


TEXTOR ERYTHRORHYNCHUS 317 


vantage au vert; espace entre le bec et l’œil d’un noir de velours; petites et 
moyennes couvertures alaires de la couleur du dos; grandes couvertures et 


 rémiges cubitales noires, lustrées de vert métallique sur les bords; rémiges 


primaires d’un roux-ardent sur plus de leur moitié basale, le reste noir, la plus 
extérieure noire sur les barbes externes; queue étagée, les rectrices noires 
avec les bords teints de vert; sous-alaires noires variées de bleu d'acier etde 
violet. Bec brun de corne; pieds noirs; iris rouge. 


Dimens. L. t. 295 m.; aile 130 m.; queue 133 m.; bec 30 m.; 
tarse 26 m. 


Elabit. Cette remarquable espèce n’a jamais été rencontrée en An- 
gola; mais le Dr. Falkenstein l'a récemment recueillie pour la première fois sur 
les possessions portugaises de la côte de Loango !. Un individu mâle de notre 
collection, originaire de: Fernao do P6, nous a fourni les caractères de notre 
diagnose. 


FAM. PLOCEIDAE 


298. Textor erythrorhynchus 


Syn. Textor erythrorhynchus, Smith, IL. Zool. S.-Afr., Aves pl. 64; Sharpe, 
Cat. Afr. Birds, p. 58; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, p. 199; 
ibid., n.° xvr, 1873, p. 292; ibid., n.° xvnr, 1874, pp. 39 et 56; ibid., 
DR 87/0 p.200: 1014 n.xxr, MOT, (p- 108: Abd 0x MST 
p. 149. 

Textor alecto, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 566. 

Bubalornis eryihrorhynchus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 165. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 64. 


Caract. Mûüle ad. Plumage noir; la base des plumes blanche, se 
montrant plus ou moins à découvert sur la base du cou; scapulaires variées 
de blanc; rémiges noires, les primaires lisérées de blanc en dehors et avecla 
moitié basale des barbes internes blanche; queue noire. Bec rouge; pieds cou- 
leur de corail-rose; iris brun (Anchiela). 


PDimens. L.t.235 m.; aile 123 m.; queue {00 m.; bec 21 m.; tarse 
52m. 


La femelle est d’un noir plus rembruni; le jeune d’un cendré-fuligineux, 


! V. Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 26. 


318 PLOCEPASSER MAHALI 


varié de blanchätre sur la gorge et les couvertures alaires, avec les rémiges 
secondaires bordées de roussätre. Chez celui-ci le bec a une teinte livide. 

Le T. alecto d'Afrique orientale, dont on cite aussi des spécimens recueil- 
lis à la Sénégambie et à Bissao, possède un bec plus fort et diversement colo- 
rié, blanc-rougeàtre avec les bords el l’extrémité bleus, et n’a pas de blanc 
sur les barbes internes des rémiges. Une troisième espèce découverte par l'in- 
fortuné van der Decken dans l’Afrique centrale, le T. intermedius, Cab., se 
rapproche davantage du 7. erythrorhynchus, dont il diffère à peine par cette 
circonstance que les rémiges n’ont pas la moitié basale des barbes internes 
blanche, mais d’un brun-pâle. 


Habit. Contrée du Quanza et Golungo-Alto (Monteiro); Quillengues, 
Caconda, Gambos et Humbe (Anchieta). 


M. d’Anchieta nous écrit que le 7. erythrorhyncehus est surtout abondant 
au Humbe et à Quillengues. Dans la première de ces localités les indigènes 
l’appelent Zembo-Zembo, dans la seconde Quicengue-cenque. Notre voyageur 
confirme les observations d’Andersson quant à l'habitude que possède cet oi- 
seau de construire un nid commun à plusieurs paires et dont le diamètre dé- 
passe 50 centimètres. 

Suivant les notes qui se trouvent sur les étiquettes de plusieurs de nos 
exemplaires, leur estomac contenait d'ordinaire des larves d'insectes, des in- 
sectes divers et des graines. 


294. Plocepasser mahali 


Syn. Plocepasser mahali, Smitb, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 65; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 335; ibid., n.° v, 1868, p. 44; ibid., 
n.° xvir, 1874, p. 56; ibid., n.° xx, 1877, p. 140; Sharpe, Cat. Afr. 
Birds, p. 61; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 166. 

Philagrus mahali, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 537. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 65. 


Caract. Ad. En dessus d’un brun-roussàtre pale; partie supérieure 
de la tête, lorum et bord inférieur des joues noirs; une large raie sourcilière 
blanche; croupion, couvertures supérieures de la queue et toutes les parties 
inférieures blanches; la poitrine et l'abdomen légèrement teints de fauve; 
sous-alaires d’un blanc-sale; ailes brunes, les moyennes et grandes couverlu- 
res terminées de blanc, les rémiges avec un étroit liséré blanc sur les barbes 
externes, à l’exception des dernières secondaires qui portent de larges bordu- 
res de cette couleur; rectrices noirtres, terminées de blanc, les latérales bor- 





PLOGEUS ERYTHROPS 319 
dées en dehors de cette couleur. Bec et pieds d’un brun rougeätre; iris brun- 
Toux. 


Dimens. L.t. 185 m.; aile 104 m.; queue 67 m.; bec 17 m.; larse 
24 m. 


Chez la femelle et le jeune le blanc est moins pur, plus favé de fauve. 

Le P. melanorhynchus &’Afrique orientale ressemble beaucoup à celte 
espèce, mais il est plus petit et à bec noir; une troisième espèce d’Abyssinie 
et des pays voisins, P. superciliosus, en diffère davantage par la coloration 
du dessus de la tête, d’un roux-cannelle au lieu de noir. Celle-ci a été obser- 
vée aussi en l'Afrique occidentale !. À Znhambane notre ami le Dr. Peters a 
découvert une quatrième espèce, P. pectoralis, semblable au P. mahali et au 
P. melanorhynchus quant à la couleur du vertex, à bec noir comme celui-ci, 
mais distinct de l’un et de l’autre par la présence de taches allongées brunes 
sur la région jugulaire ?. 


EKabit. Commun sur les plateaux de Capangombe; se montrant éga 
lement à Quillengues, à Kiulo et au Æwmbe. Les noms indigènes varient sui 
vant les localités: Zmbolio, à Capangambe; Quicocoria à Quillengues; Bala- 
malete à Kiulo; Kitungambela au Humbe. Andersson l’a trouvé abondamment 
dans le pays des Damaras et assez répandu dans les environs du Lac Neami et 
de la rivière Okavango. 


Sa nourriture consiste principalement, suivant M. d’Anchieta, en graines 
et en termites, et son nid a une forme allongée qui rappele le fruit de certai- 
nes cucurbilacées. 


295. Ploceus erythrops 


Syn. Ploceus erythrops, Hartl., Rev. Zool., 1848, p. 109; Finsch & Hartl., 
Vôüg. Ost.-Afr., p. 407 (note); Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, 
p. 257; Reichenow, Corr. d. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 181; id. 
Journ.f- Orn., 1871, p.28. 

Hyphantica erythrops, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 546. 


Fig. Hartlaub, Beitr. Orn. West-Afr., tab. 8. 


Caract. Mle ad. Un capuchon rouge de sang couvrant le tête toute 
entière et la gorge; celle-ci variée de noir; dos et ailes brun-fauve avec le 


® V. Heuglin, Orn. N. O.-Afr., p. 537. 
2 V, Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 387. 


320 PLOCEUS SANGUINIROSTRIS 


centre des plumes noirâtre; en dessous plus päle, sans taches, le milieu du 
ventre et les sous-caudales blanchàtres. Sous-alaires fauves. Rémiges brunes 
lisérées en dehors de jaunâtre; queue brune, les bords des rectrices pales. 
Bec noiratre; pieds brun-pèle. 


Dimens. L. t. 110 m.; aile 62 m.; queue 35 m.; bec 14 m.; tarse 
18 m. 


Habit. Nous possédons un seul individu du Quanza, acquis en 1876 
de M. Whitely. L'espèce n’a jamais été observée au sud de cette rivière; mais 
au nord du Zaire le Dr. Falkenstein l’a recueillie à Chinchonæo sur la côte de 
Loango. 


296. Ploceus sanguinirostris 


Syn. Loxia sanguinirostris, Linn. Amoen. Acad. 1v, p. 243. 

Ploceus sanguinirostris, Finsch & Hartl., Vüg. Ost. Afr., p. 407; Sharpe, Cat. 
Afr. B., p. 61. 

Quelea sanguinirostris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 255; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 173. 

Quelea occidentalis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 129. 

Hyphantica sanguinirostris, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 544. 


Fig. Vieillot, Ois. chanteurs, pl. 22, 23 et 24. 


Caract. Mile ad. en nôces. Un large bandeau sur le front, joues et 
gorge noirs; dessus de la tête et côtés du cou d’un jaune-pâle teint de rose; 
dos et ailes brun-grisâtre avec le centre des plumes brun; parties inférieures 
gris-fauve clair, la poitrine lavée de roux vif, le milieu du ventre blanchâtre 
et les flancs plus rembrunis; rémiges brunes, lisérées de jaune en dehors; 
rectrices de la même couleur, bordées de grisàtre. Sous-alaires d’un blanc- 
fauve. Bec rouge-corail; pieds couleur de brique; cercle palpébral rouge-oran- 
gé; iris brun-clair (Anchieta). 


Dimens. L.t. 115 m.; aile 64 m.; queue 37 m.; bec 13 m.; tarse 
18 m. 


Chez la femelle il n’y a pas de masque noir; sa tête est, comme le dos, 
d’un gris-brun clair tacheté de brun au centre des plumes; les parties infé- 
ricures gris-fauve avec le milieu du ventre et la gorge blanchâtres; la poi- 
trine et les flancs tachetés de brun-pâle; bec blanchâtre teint de rouge avec 
l'extrémité brune; au-dessus de l'œil une strie pâle peu distincte. 

Le jeune ressemble à la femelle. 





SPOROPIPES SQUAMIFRONS 321 


Le plumage de nos individus males d’Angola a des couleurs un peu ter- 
nes: il y a à peine un peu de rose à la poitrine, la tête et le cou étant d’un 
fauve-jaunâtre clair; le front est noir, mais les joues et la gorge sont d’un 
brun noirâlre. 

Malgré ces légères différences, que nous croyons pouvoir attribuer à l’in- 
fluence de la saison, ces individus appartiennent sans doute à l'espèce qui 
habite le pays des Damaras et d’autres localités de l'Afrique australe. 

Suivant quelques auteurs les individus provenant d'Afrique occidentale 
appartiendraient à une espèce ou à une race géographique distincte (£mbe- 
riza quelea, Linn.), qui se ferait surtout remarquer par l’infériorité de sa taille, 
et les individus d'Afrique orientale constitueraient encore une troisième espèce 
mieux caractérisée sans doute par l'absence du bandeau noir. L’insuffisance 
de nos moyens de comparaison ne nous permet pas d'émettre aucun avis là- 
dessus ; mais il nous semble toutefois que la séparation du P. aethiopicus 
s'appuie sur de meilleurs arguments. 


Habit. Capangombe et Huwmbe (Anchieta). Cette espèce n’a jamais 
été observée en Angola au nord du parallèle de Benguella. Andersson l’a trou- 
vée abondamment dans le pays des Damaras et dans la région du Lac Ngami. 


297. Sporopipes squamifrons 


Syn. Amadina squamifrons, Smith, III. S. Afr. Zool. Aves, pl. 95; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 152. 

Estrelda squamifrons, Layard, B. S.-Afr., p. 199. 

Sporopipes lepidopterus, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 95; Heugl., Orn. 
N. O.-Afr., p. 540. 

Sporopipes squamifrons, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 177. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 95. 


Caract. Ad. Cendré-brun pèle en dessus, d’un blanc presque pur en 
dessous; vertex noir finement écaillé de blanc; lorum et menton noirs, celui-ci 
se prolongeant de chaque côté de la gorge en une strie noire formant mous- 
tache; moyennes et grandes couvertures alaires et rémiges secondaires noires 
bordées de blanc; rémiges primaires brunes avec un liséré plus étroit et peu - 
distinct blanchätre; rectrices noires bordées de blanc, la plus latérale blanche 
Sur les barbes externes. Bec jaunâtre ; pieds päles; iris brun. 


Dimens. L.t. 102 m.; aile 56 m.; queue 37 m.; bec 10 m.; tarse 
15 m. 
2 


322 NIGRITA GANICAPILLA, NIGRITA FUSCONOTA 


Les individus de notre collection marqués comme femelles ne diffèrent 
pas en couleurs du mâle. 


Efabit. Les exemplaires que nous possédons de celle espèce ont élé 
recueillis au Æwmbe par M. d'Anchieta; M. Monteiro l'avait déjà observée à 
Benquella. 


298. Nigrita canicapilla 


Syn. Æthiops canicapillus, Strickl. Proc. Z. S. L., 1841, p. 30. 

Nigrita canicapilla, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 130; Sharpe, Proc. Z. S. L., 
1871, p. 133; Sbarpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 48. 

Nigrita cinereicapilla, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 28. 


Fig. Fraser, Zool. typica, pl. 48. 


Caract. \dulte. Un large bandeau frontal, les joues, toutes les par- 
ties inférieures, les ailes et la queue d’un noir lustré; parties supérieures gris- 
cendré, tirant au blanc sur le vertex et le croupion: couvertures supérieures 
de la queue cendré de plomb; couvertures alaires terminées de blanc; sous- 
alaires blanches. Bec et pieds noirs; iris jaune (Petit). 


Dimens. L. t. 115 m.; aile 64 m.; queue 57 m.; bec 11 m.;tarse 
20 m. 


Elabit. Cüle de Loango (Falkenstein); Landana (Petit); Golungo-allo 
et Cazengo Hamilton). Cet oiseau n’a jamais été observé au sud du Quanza. 


Chez un individu de Fanti, que nous devons à l’obligeance de M. Sbarpe, 
le croupion est d’un gris plus päle et les couvertures supérieures de la queue 
sont en partie noires terminées de cendré; cet individu est l’un des types de 
N. Emiliae, Sharpe !. 


299. Nigrita fusconota 


Syn. Nigrita fusconota, Fraser, Proc. Z. S. L., 1842, p. 145; Hartl., Orn. 
West-Afr., p. 130; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 48; Rei- 
chenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 28. 

Fig. Fraser, Zool. typica, pl. 49. 


Caract. Mile ad. Dessus et côtés de la tête jusqu’à la base du cou, 
croupion et queue d’un noir luslré de bleu; dos et scapulaires roux-marron ; 


? V. Sharpe, Ibis 1869, p. 348, pl. xr. 





HYPHANTOURNIS CINCTA 353 


ailes noirâtres; le dessous du corps d’un blanc sale, lavé légèrement de cen- 
dré et de fauve. Bec et pieds noirs; iris brun (Petit). 


Dimens. L.t. 100 m.; aile 56 m.; queue 50 m.; bec 11 m.; tarse 
13 m. 


Habit. Cette espèce habite avec la précédente la Côte de Loango, où 
MM. Falkenstein et Petit l’ont recueillie. Elle doit probablement se répandre 
aussi en Angola, au moins sur le territoire compris entre le Zaire et le 
Quanza. 


Suivant MM. Sharpe et Bouvier, l’exemplaire envoyé par M. Petit de Chin- 
chonro représenterait parfaitement le type de N. fusconota, bien différente de - 
N. uropygialis, Sharpe. La présence chez cette dernière d’une bande d’un 
roux päle sur le croupion, qui n'existe pas chez l’autre, aiderait à les bien 
distinguer !. 


800. Hyphantornis cincta 


Syn. Hyphantornis cinctus, Gass. Proc. Acad. Philad., 1859, p. 133; Mont., 
Proc. Z. S. Lond., 1865, p. 93; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1864, 
p. 139; Sharpe & Bouv., BulL S. Z. France 1, p. 47, Reichenow, Jouru. f. 
Orn., 1877, p. 26. 

Hyph. gambiensis, Reichenow, Corr. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 181. 


Fig. Cassin, Journ. Acad. Philad. v, pl. xx, fig. 2. 


Caract. Mâle ad. Un capuchon noir couvrant la tête, le cou et la 
gorge, et se prolongeant en pointe vers la poitrine ; dos jaune jonquille avec 
le centre des plumes noir; croupion et couvertures supérieures de la queue 
d’un jaune-verdàtre ; toute la poitrine d’un beau marron, et une étroite bande 
de cette couleur, quelquefois absente, séparant le noir du cou du jaune du dos; 
l'abdomen jaune; couvertures alaires noires largement bordées de jaune ; ré- 
miges brunes avec un liséré jaune en dehors; queue d’un brun-olivàtre, les 
bords des rectrices jaune-verdâtre. Bec noir; pieds couleur de chair: iris rouge. 


Dimens. L. t. 150 m.; aile 82 m.; queue 51 m.; bec 20 m.; tarse 
22 m. 


Le jeune est en dessus cendré-olivàtre, varié de brun sur le centre des 
plumes; la gorge jaune; les parties inférieures d’un blanc sale, nuancées de 


! V. Sharpe, Ihis, 1869, p. 384, pl. xt. 


324 HYPHANTORNIS NIGRICEPS 


brun-cendré sur les flancs; bec brunâtre avec la base de la mandibule plus 
pale. 
La femelle ressemble au jeune, mais elle ale ventre plus lavé de jaune. 


Habit. Cet oiseau se trouve répandu depuis le Cap de Lopo Gonçal- 
ves jusqu’à Benguella. Nous possédons deux spécimens rapportés en 1865 de 
Molembo par M. d’Anchieta et un individu recueilli au sud du Zaire, à Cazen- 
go, par M. A. da Fonseca. M. Monteiro dit qu'il n’est pas rare à Benguella. 


801. Hyphantornis nigriceps 


Syn. Hyphantornis nigriceps, Layard's B. S.-Afr., p. 180; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° vrr, 1870, p. 346; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 
392. 

Hyph. cucullatus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 334. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Plumage jaune, varié de noir sur le dos; la tête 
toute entière couverte d’un capuchon noir bordé de jaune sur la région cer- 
vicale et formant pointe sur la gorge; couvertures alaires et rémiges secon- 
daires noires bordées de jaune; primaires d'un noir plus rembruni avec un 
étroit liséré jaune; rectrices brun-olivätre avec les bords verdàtres. Bec noir; 
pieds rougêéatres; iris rouge. 


Dimens. L. t. 180 m.; aile 86 m.; queue 56 m.; bec 19 m.; tarse 
23m 


Chez une femelle de notre collection toutes les parties supérieures sont 
d’un vert-olivätre tacheté de brun; gorge et poitrine d'un jaune-päle, nuancé 
d’olivätre, le milieu de l’abdomen blanc; sous-caudales de la même couleur, 
à peine teintes de jaune; flancs d’un brun-olivätre; bec brun-pâle; tarses 
brun-rougéatre ; iris jaune-pàle (Anchieta). Elle est plus petite que le mäle et 
a un bec plus court. 


Efabit. Capangombe, où cet oiseau est connu sous le nom de Di- 
cole, et Caconda sont les seuls endroits marqués sur les étiquettes des exem- 
plaires de cette espèce envoyés par M. d’Anchieta. Elle vit dans l'Afrique aus- 
trale et à Moçambique, où le capitaine Sperling l’a observée en 1867 !. Dans 


 V. Ibis, 1868, p. 290. 





HYPHANTORNIS VELATA 329 


sa distribution géographique elle se rapproche donc de la côte occidentale à 
mesure qu'elle avance vers l'équateur. On ne l’a jamais recueillie dans les 
pays des Damaras ni dans les contrées du Cunene. 


302. Hyphantornis velata 


Syn. Ploceus velatus, Vieill., N. Dict. H. N. xxxiv, p. 132. 

Hyphantornis velatus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 169; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 39; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; ibid., n.° xx, 
1876, p. 255; ibid., n.° xxr, 1877, p. 69. 

Hyphantornis mariquensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 
3406. 

Hyphantornis Cabanisi, Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 58. 

Hyph. capitalis et mariquensis, Layard’s B. S.-Afr., pp. 180 et 182. 


Fig. ? Gurney, Ibis, 1868, pl. 10. 


Caract. Müle ad. Un capuchon noir couvrant le front, les côtés de 
la tête jusqu’à derrière l'œil et la gorge, et se prolongeant en pointe sur la 
poitrine ; dos jaune verdàtre strié de brun; couvertures alaires et rémiges se- 
condaires brunes largement bordées de jaune; rémiges primaires de la même 
couleur avec un liséré jaune plus étroit sur les barbes externes; rectrices brun- 
olivâtre bordées de jaune-pàle; le reste du plumage jaune, teint de roux-mar- 
ron sur le vertex derrière le bandeau frontal, lavé plus légèrement de la même 
couleur sur les bords du plastron guttural et sur la poitrine, sans mélange de 
roux et d’un ton plus pâle sur le croupion et le milieu du ventre. Bec noir ; 
pieds brun-pèle ; iris rouge. ° 


Dimens. L.t. 130 m.; aile 75 m.; queue 50 m.; bec 15 m.; tarse 
20 m. 


Nous ne sommes pas à même de décider si, comme le prétend M. Gur- 
ney, cette espèce est réellement distincte du /7. mariquensis, Smith; mais en 
tout cas nos individus d’Angola sont spécifiquement identiques à ceux recueil- 
lis par Andersson dans le pays des Damaras et que M. Gurney rapporte avec 
raison au À. velatus, Vieill. 


Habit. Benguella, Quillengues et Humbe. Il paraît abonder surtout 
dans cette dernière localité, d’où nous sont parvenus la plupart de nos in- 
dividus. 


Les exemplaires de Benguella se font remarquer par une taille plus petite 


326 HYPHANTORNIS INTERMEDIA 


et par des couleurs plus vives; chez eux la tête et la poitrine sont plus dis- 
linctement teintes de roux-marron. 
M. d’Anchiela a souvent rencontré leur estomac rempli d'insectes, mais 
leur principale nourriture consiste en graines. 
Noms indigènes: Dicole el Janja. 


308. Hyphantornis intermedia 


Syn. Ploceus intermedius, Mus. Brit.; Rüpp. Syst. ucb. d. Vüg. N. O.-Afr., 
p.14 j 
Hyphantornis intermedia, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 450. 


Fig. Heugl., Orn. N. O.-Afr., pl. xvun, fig. a (la tête). 


Caract. Mile ad. Un capuchon noir couvrant la tête, depuis le front 
jusqu’à derrière les yeux, les joues, la région auriculairé et la gorge, où il 
termine par un bord arrondi; la partie postérieure de la tête, la poitrine et 
les flancs teints de roux-marron; le bas de la nuque, les côtés du cou et les 
parties inférieures jaune-jonquille; dos d’un jaune-verdàtre, marqué de stries 
brunes peu distinctes sur le centre des plumes; croupion et sous-caudales 
plus lavés de jaune; petites couvertures des ailes de la couleur du dos avec 
de taches brunes, les autres couvertures et les rémiges d’un brun foncé, bor- 
dées de jaune; reclrices brun-olivètre avec les bords plus pâles et tein{s de 
jaune. Bec noir; pieds brunätres; iris jaune. 


Dimens. L. {. 130 m.; aile 71 m.; queue 50 m.; bec 15 m.; tarse 
211hm 

Chez un individu marqué comme femelle le plumage est en dessus d’un 
jaune verdâtre strié de brun, avec le croupion et les sus-caudales d’une teinte 
plus jaune; en dessous blane sur l'abdomen, avec la gorge et la poitrine jau- 
nes, nuancées légèrement de roux, et les flancs cendrées; un trait bien dis- 
tinct jaune de la base du bec au-dessus de l'œil; moitié supérieure du bee 
brun-pâle, l'inférieure blanchâtre. 


HKabit. Ce Tisserin est assez répandu sur le territoire d’Angola. Nous 
possédons un mâle adulte du Quanza, acquis de M. Whitely, deux individus, 
male et femelle, envoyés de Loanda par M. Toulson, deux mâles adultes re- 
cueillis à Benguella par M. d’Anchieta, enfin un male adulte que notre infati- 
gable voyageur nous a fail récemment parvenir de Quillençques. 





HYPHANTORNIS XANTHOPS 327 


La leinte roux-marron se fait bien remarquer derrière la tête, sur la gorge 
et à la poitrine chez tous nos individus, à l'exception de celui de Quillengues, 
qui a à peine un léger glacis de cette couleur derrière la tête et en bas du plas- 
tron guttural. 

Les individus de Benguella et Quillengues portent sur leurs étiquettes le 
même nom indigène Janja. 





M. Cabanis vient de créer une espèce nouvelle, Æ. subpersonata, d'après 
des individus recueillis à la côte de Loango, et MM. Sharpe et Bouvier ont 
aussi rencontré celte espèce parmi les oiseaux envoyées de Chinchonxo par 
M. Petit. A juger d’après ce que nous disent de ses caractères les auteurs qui 
se sont occupés de cetle espèce, nos individus d’Angola en seraient parfaite- 
ment distincts non seulement par la laille, qui est plus petite chez eux, comme 
sous le rapport des couleurs, car le capuchon de 77. subpersonata serait plus 
étendu sur le vertex, à l'instar de ce qui a lieu chez 7. capitalis. L'espèce de 
Loango aurait aussi un bec beaucoup plus long mesurant 19 à 20 millimètres 
du front à la pointe !. Du reste les caractères de nos individus s'accordent par- 
faitement avec ceux de /Z. intermediu, telle qu'elle se trouve décrite et figu- 
rée par Heuglin. 


8304. Hyphantornis xanthops 


Syn. Hyphantornis æanthops, Hartl. Ibis, 1862, p. 342; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.°1v, 1867, p. 334; ibid., n.° vur, 1870, p. 346; ibid., n.° xx, 
1876, p. 257; ibid., n.° xxr, 1877, p. 69; ibid , n.° xxrr, 1877, p. 149; 
Sbarpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 


An 


1, p. 47. 
Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Parties supérieures d'un jaune-verdûtre, tirant au 
jaune sur. le croupion; front, côtés de la tête et parties inférieures d’un beau 
jaune-jonquille ; la gorge teinte de roux-orangé; petites couvertures alaires de 
la couleur du dos, les autres couvertures et les rémiges brunes, bordées de 
jaune; queue vert-olivâtre ; sous-alaires et bord de l'aile jaunes. Bec noir; 
pieds couleur de chair; iris jaune. 


1 V. Cabanis, Journ. f. Orn. 1876, p. 92; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 47. 
Voici la diagnose de /Z. subpersonala publiée par ces derniers auteurs: 
«Similis H. lacteolae sed mullo major.» 


328 HYPHANTORNIS OCULARIA 


Dimens. L. it. 182 m.; aile 90 m.; queue 74 m.; bec 19 m.; tarse 
25 m. 


Chez la femelle le dessus de la tête est d’un jaune-verdûtre et la gorge 
n’est pas teinte de roux-orangé. 

Cette espèce ressemble beaucoup, comme l’a fort bien remarqué le Dr. 
Hartlaub, à Æ. aurifrons (—H. capensis) ; mais ses dimensions sont plus for- 
tes et son bec est plus court et plus gros. 


Etabit. Cabinda et Côte de Loango (Sperling et L. Petit); Quanza 
(Whitely) ; Cambambe et Massangano (Monteiro); Duque de Bragancça (Bayäo); 
Capangombe, Quillengues et Caconda (Anchieta). 


Le nom indigène varie suivant les localités: quelques uns de nos indivi- 
dus portent le nom Dicole, déjà signalé par M. Monteiro, tandis que sur les 
étiquettes de plusieurs autres nous lisons—Janja et Lujanja. Ces mêmes 
noms servent à désigner d’autres espèces de Hyphantornis. 

Parmi nos individus d’Angola un mäle du Quanza, acheté à M. Whitely, 
se fait remarquer par la coloration de sa gorge d’un roux-marron plus vif. 


805. Hyphantornis ocularia 


Syn. Ploceus ocularius, Smith, Proc. S.-Afr. Inst., 1828, Novemb. 
Hyphantornis ocularius, Hartl., Orn. West-Afr., p. 122; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° var, 1870, p. 346; ibid. n.° xvur, 1874, p. 56; Finsch & 
Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 397; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 27. 
Hyph. brachypterus, Sharpe & Bouv. Bull. S. Z. France 1, p. 309. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 30, fig. 2. 


Caract. Mile ad. Parties supérieures d’un vert-jaunàtre à l'exce- 
plion du dessus de la tête qui est d’un jaune d’or; croupion et sus-Caudales 
plus lavées de jaune; joues, côtés du cou et poitrine de cette dernière couleur; 
le reste des parties inférieures jaune-jonquille ; une bande oculaire étroite et 
une tâche allongée sur la gorge noires; couvertures alaires et rémiges secon- 
daires de la couleur du dos; primaires brunes, bordées en déhors de jaune- 
verdâtre; queue vert-olivètre. Bec noir ; pieds bruns; iris jaune. 


Dimens. L. {. 155 m.; aile 74 m.; queue 60 m.; bec 17 m.; tarse 
22 m. 





HYPHANTORNIS GRAYI : 329 


La femelle a des couleurs moins vives; le plastron guttural manque et la 
bande oculaire est remplacée par une trait brun peu distinct. 


Habit. Pungo-Andongo, Capangombe et Humbe (Anchieta). \ 


Nom indigène —Janja. 

Les ornithologistes ne sont pas d'accord quant à l'identité spécifique de 
I. ocularia et H. brachyptera. Geux qui les regardent comme distinctes s’ap- 
puient sur quelques différences de coloration, que nous avons pu constater sur 
deux individus de notre collection provenant de l'Afrique occidentale (Côte d'Or 
et Casamance): chez ces individus la bande oculaire et le plastron guttural 
nous semblent en effet plus développés que sur nos spécimens d’Angola, et le 
jaune de la tête, des joues et de la poitrine est chez les premiers plus distin- 
ctement nuancé de roux-marron. 

M. Reichenow cite Z. ocularia, qu'il considère identique à 7. brachy- 
ptera, comme l’une des espèces rapportées par Falkenstein de la côte de 
Loango; tandis que MM. Sharpe et Bouvier, paraissant maintenir la séparation 
des deux espèces, inscrivent sous le nom de Æ. brachyptera les exemplaires 
envoyés de la même localité par L. Petit. Nous ne savons pas si ces exemplai- 
res présentent les différences de coloration dont nous nous sommes occupé ; 
mais ce qui est certain c’est que nous trouvons chez un mâle adulte du Gabon 
tous les caractères de nos individus d’Angola. 


806. Hyphantornis Grayi 


Syn. Hyphantornis Grayi, Revue et Mag. de Zool., 1851, p. 514; Hartl., Orn. 
West-Afr., p. 122; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 47. 
Ploceus flavigula, Hartl., Rev. Zool., 1845, p. 46. 


Fig. nulla. 


Caract. Mûle ad. Ressemble au mâle adulte de . ocularia sauf la 
couleur du dos et des ailes, qui est d’un brun-noir; croupion teint de vert- 
olivâtre; bords des rémiges de cette même couleur; gorge et une bande ocu- 
laire étroite noires; tête et parties inférieures d’un jaune vif lavé de roux- 
orangé sur la tôte et la poitrine ; rectrices brun-foncé, lisérées de vert-olivâtre. 
Bec noir; pieds brun; iris noir (Petit). 


Dimens. L.t. 150 m.; aile 76 m.; queue 56 m.; bec 16 m.; tarse 
2m: : 


330 HYPHANTORNIS GRAYI 


La femelle est d’un vert-olivätre en dessus, avec la tête d’une teinte jau- 
nâtre; gorge et parties inférieures d’un jaune-pâle. 


Efabit. Côte de Loungo (L. Petit). 


Cette espèce n’a été observée jusqu’à présent au sud du Zaire. Nous pos- 
sédons une paire d'individus adultes recueillis à Landana par M. L. Petit. 





On cite encore, comme appartenant à la circonscription géographique 
dont nous nous occupons, plusieurs espèces de Æyphantornis, que nous n'avons 
jamais reçues de nos cerrespondants: 


1. Hyphantornis textor, Gm. 

M. Hartiaub prétend que cette espèce se trouve en Angola et invoque le 
témoignage de Henderson !, mais les recherches des plus récents explorateurs 
de notre colonie n’ont pas encore abouti à des preuves décisives en faveur 
d’une telle opinion. M. d’Anchieta nous a envoyé, il est vrai, de Capangombe 
deux individus en premier plumage que M. Finseh considére comme des jeu- 
nes de cette espèce; toutefois nous attendons avant de rien affirmer la capture 
authentique &’individus adultes bien caractérisés. 


2. Hyphantornis collaris, Vieill. 

Décrite par Vieillot, qui la dit originaire du Sénégal et du royaume d’An- 
gola, elle n’a plus été retrouvée. Sauf un seul caractère, la couleur noire des 
pennes intermédiaires de la queue, elle doit ressembler à 77. cincta ?. 


3. Hyphantornis subpersonata, Cab. 
Recueillie sur la côte de Loango d’abord par le Dr. Falkenstein, ensuite 
par M. L. Petit ?. Elle nous est inconnue. 


4. Hyphantornis superciliosa, Shelley. 

Le type‘de l'espèce était originaire de la Côte d'Or, mais elle vient d'être 
recueillie sur la côte de Loango (Falkenstein et L: Petit). Ce qui rend surtout 
cette espèce bien distincte de ses congénères c'est la présence d’une raie sur- 
cilière jaune qui tranche sur le noir du capuchon #. 


* Hartlaub, Orn: West-Afr., pp. 124 et 125: 
* Ÿ. Vieillot, N. Dict. H. N. 34, p. 129. 
* V, Cabanis, Journ. f. Ornith., 1876, p. 92: Sharpe & Pouvier, Bull. S. Z. France 1, 
p. 47. 
“ V. Shelley, Ibis, 1873, p. 140. 





SYCOBIUS GRISTATUS 33 


5. Hyphantornis aurantia, Vieïll. 

L’exemplaire décrit par Vieillot aurait été rapporté du Congo par Perrein. 
Parmi les oiseaux recueillis à Chinchonxo par le Dr. Falkenstein se trouvait un 
individu que M. Reichenow a cru pouvoir rapporter à celte espèce; mais plus 
tard M. Cabanis l’a décrit sous le nom de /Z. aurantiigula ?. 


6. Hyphantornis aurantiigula, Cab. 

«Parlis supérieures d’un vert jaunàtre; ailes brun-foncé; couvertures 
alaires et rémiges bordées de jaune-verdàtre; tête et parties inférieures d’un 
jaune vif; une tâche semi-circulaire d’un marron-orangé sur le milieu de la 
gorge. Bec noir; pieds couleur de chair. L. t. 189 m.; aile 93 m.; queue 66 
m.; bec 17!/2 m.; tarse 24 m.° Voisin par la forme du bec et par son système 
de coloration de /. Bojeri, Finsch. & Haril., mais la dépassant beaucoup en 
dimensions. Sous le rapport de la taille elle se rapprocherait davantage de 
H. œanthops, Hartl.» 


3807. Sycobius cristatus 


Syn. Malimbus cristatus, Vicill. Ois. Chant., pl. 42; Elliot, Ibis, 1876, 
p. 499. 

Sycobius cristatus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 132; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° xx, 1876, p. 264. 


Fig. Vieillot, Ois., Chant., pl. 42, fig. d. 


Caract. Mile ad. Plumage d’un noir lustré; plumes de la tête lon- 
gues et soyeuses formant une huppe écarlate; cette même couleur couvre les 
joues, la gorge et le haut de la poitrine; bande frontale, lorum, tour de l'œil 
et menton noirs; ailes de la couleur du dos, mais les rémiges primaires plus 
rembrunies; queue d’un noir brillant. Bec et pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L. t. 155 m.; aile 90 m.; queue 66 m.; bec 17 m.; larse 
2m. 


M. Hartlaub décrit la femelle comme semblable au màle, mais plus petite, 
d’un noir plus terne, sans huppe et avec le bec couleur de chair; M. Elliot, 
dans sa récente monographie du genre Sycobius, n’ajoute rien à cette des- 
cription. 


1 V. Vicillot, Oiseaux chanteurs, pl. 44. 
2 Reichenow, Corresp. d. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 181. 
* V. Cabanis, Journ. f. Orn., 1875, p. 238; Réichenow, ibid, 1877, p. 27. 


332 SYCOBIUS RUBRICOLLIS 


D'après les mêmes auteurs, le jeune aurait des teintes d’un noir fuligi- 
neux, plus ou moins nuancées de gris, surtout en dessous; il se ferait remar- 
quer en outre par l’absence de tout vestige de huppe et par le ton moins vif 
du capuchon rouge. Le front serait chez lui noir ou noirâtre suivant l’âge. 

En présence de ces indications nous n’osons pas rapporter au S. crista- 
tus un jeune individu, qui existe depuis longtemps dans nos collections, rap- 
porté par M. d’Anchieta en 1865 de Rio Quilo (côte de Loango). Get individu, 
dont nous avons publié une courte description dans une de nos premières pu- 
blications sur l’ornithologie d'Angola !, quoique se rapprochant davantage du 
S. cristatus que de ses autres congénères par son système de coloration, pré- 
sente cependant quelques différences qu’on ne peut accepter comme de sim- 
ples variations d’àge sans avoir des faits positifs en faveur d’une telle conje- 
cture. Le plumage de cet individu est d’un noir de jais, comme l'adulte du 
S. cristatus; mais à l'exception de la région frontale, qui est d’un rouge pâle 
et terne, tout le dessus de la tête et les joues sont noirs. Le menton, la gorge 
et le haut de la poitrine sont d’un rouge-orangé; la base des plumes de ces 
régions et de celles du front est blanche. Dimens: aïle 86 m.; queue 55 m.; 
bec 15 m.; tarse 212. 


Etabit. On doit à Perrein le premier individu sur lequel a été établie 
l’espèce ; il l'avait rapporté de la côte de Molembo. M. Reichenow l’a rencon- 
tré récemment parmi les oiseaux envoyés de la côte de Loango par le Dr. Fal- . 
kenstein., On ne l’a jamais aperçu au sud du Zaire. 


308. Sycobius rubricollis 


Syn. Textor rubricollis, Swains. Anim. in Menag., p. 306. 
Sycobius malimbus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 132. 
Malimbus rufovelatus, Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 60. 
Sycobius nuchalis, Elliot, Ibis, 1859, p. 393. 

Malimbus rubricollis, Elliot, Ibis, 1876, p. 462. 


Fig. Fraser Zool. typica, pl. 46. 


Carat. Adulte. Plumage noir de jais; un capuchon écarlate couvrant 
le dessus de la tête, la nuque et les côtés du cou. Bec et pieds noirs. 


Dimens. ? Lt. 180 m.; aile 105 m.; queue 67 m.; bec 20 m.; tarse 
23 m. 


‘ V.Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.e 11, 1867, p. 140. 
? V. au sujet de cet individu— Boc., Jorn. Acad. Sc. de Lisboa, n.° xx, p. 243. 
* Ces dimensions ont été-prises sur un individu de la Côte d'Or provenant de la col- 





SYCOBIUS NIGERRIMUS 333 


Habit. Le premier individu de cette espèce parvenu en Europe a été 
décrit comme originaire de Molembo, d'où il aurait été rapporté par Perrein. 
Daudin et Vieillot l'avaient pris pour la femelle du S$. cristatus, dont un indi- 
vidu mâle faisait également partie des collections rapportées par Perrein. 


Les récents explorateurs de la côte de Loango et Cabinda n’ont pas en- 
core reussi à y retrouver celte espèce, qui n’a jamais été observée au sud 
du Zaire. 


809. Sycobius nigerrimus 


Syn. Ploceus nigerrimus, Vicill. Enc. méth. Orn., p. 700. 

Sycobius nigerrimus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 133. 

Hyphantornis nigerrimus, Reich. Corr. Afr., Gesellsch., n.° x, 1874, p. 181; 
id. Journ. f. Orn., 1877, p. 26 

Malimbus nigerrimus, Elliot, Ibis, 1876, p. 464. 


Fig. nulla. 


Caract. Adulte. Tout le plumage d’un noir de jais; bec noir: pieds 
bruns. , 


Dimens. L. t. 150 m.; aile 84 m., queue 55 m.; bec 19 m.; tarse 
22 m. 


Suivant M. Elliot le jeune a les caractères suivants: «Tête et dos d’un 
brun olivätre sombre, chaque plume élant marquée au centre d’un trait noir ; 
croupion brun-roussâtre ; joues, gorge, haut de la poitrine et flancs d’un jaune- 
olivàtre ; le reste des parties inférieures jaunes, à l'exception des sous-cauda- 
les d’un brun-roussâtre ; ailes et queue brun-pourpre foncé; les bords des ré- 
miges secondaires jaunes». 


Elabit. Cabinda et Loango (Perrein, Falkenstein et Petit). On ne l'a 
jamais recueilli au sud du Zaire. Nous possédons un des individus envoyés par 
M. Petit de Landana; c'est d’après lui que nous avons donné les dimensions 
de l'espèce. Il est plus petit que deux autres individus de notre collection ori- 
ginaires du Gabon. 


lection de M. Ussher; elles sont plus fortes que celles données par M. Elliot et d’autres au- 
teurs. Ce sont aussi des individus de la même REoYerene qui nous ont fourni les caractè- 
res du S. crislalus: ils sont plus petits. 


334 SYCOBIUS RUBRICEPS 


810. Sycobius rubriceps 


Syn. Hyphantornis rubriceps, Sundev. Oefv. K. Vetensk. Akad. Fôrhandl., 
1850, p. 97. - 
Sycobius rubriceps, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1877, p. 275; ibid. 

xvu, 1874, p. 39; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; ibid., n.° xxur, 1877, 
p. 149. 
Malimbus rubriceps, Elliot, Ibis, 1876, p. 466. 


Fig. Elliot, Ibis, 1876, pl. 13, fig. 1. 


Caract. Adulte. Brun-cendré pale en dessus, tirant davantage au 
cendré sur le croupion et nuancé de rouge sur le dos; en dessous blanc grisà- 
tre; un capuchon rouge-orangé couvrant toute la tête, le cou, la gorge et le 
haut de la poitrine; lorum, un petit espace entre les branches de la mandibule 
et la région auriculaire noirätres; ailes brunes, les couvertures alaires et les 
rémiges bordées de jaune en dehors; rectrices brun-cendré avec un étroit li- 
séré jaune, sur les barbes externes. Bec jaune-orangé; tarse rougeûtre; iris 
brun-rouge. 


Dimens. L.t. 142 m.; aile 82 m.; queue 53 m.; bec 16 m.; larse 
20 m. 


Le $S. melanotis de la Sénégambie nous est inconnu; mais les descri- 
ptions des auteurs et en particulier celle de Lafresnaye nous le présentent bien 
distinct de l’espèce d’Angola par la teinte du capuchon d’un rouge plus vif et 
moins orangé, et par la couleur des bordures externes des rémiges, qui est 
également rouge au lieu de jaune. 


Habit. Nos individus d'Angola ont été recueillis par M. d’Anchieta à 
Capangombe, à Quillengues et au Æumbe. Noms indigènes: au Humbe Qui- 
cengo, à Quillengues Ulojanja. 


Nos individus se trouvent en mue plus ou mois avancée. Nous avons dé- 
crit celui qui nous semble plus prés de l’état définitif. La figure de M. Elliot 
s'accorde mieux avec ceux de nos individus dont le plumage est plus arriéré; 
la teinte trop orangée du capuchon céphalique et l'absence de tache auricu- 
laire noirâtre sont des indices certains du plamage imparfait. 





EUPLECTES ORYX, EUPLECTES FLAMMICEPS 339 


311. Euplectes oryx 


Syn. Emberiza oryx, Linn. Syst. Nat. 1, p. 309. 

Euplectes oryæ, Hartl., Orn. West-Afr., p.128; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 569: 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lishoa, n.° xvr, 1873, p. 284. 

Euplectes Sundevalli, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n°1, 1867, pp. 139 et 153. 

Pyromelana oryx, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 410; Gurney in Anderss. 
Damara, p. 172. 


Fig. Buffon, PL Enl., pis. 6, fig. 2 et 309, fig. 2. 
Reichenbach, Singvüg. tab. 23, fig. 200 et 202. 


Caract. 4 Adulte. Plumage d'un rouge-orangé, teint de roux-mar- 
ron sur le dos; dessus de la tête jusqu'au milieu du vertex, joues, région au- 
riculaire, menton et abdomen d’un noir de velours; crissum et sous-caudales 
rouge-orangé ; ailes noiratres, avec les bords des couvertures et des rémiges 
d'un fauve-pàle; queue de la même couleur, les rectrices également lisérées 
de fauve. Bec et pieds noirs; iris brun-foncé. 


Dimens. L.t. 130 m.; aile 70 m.; queue 42 m.; bec 14 m.; tarse 
20 m: 


Etabit. Angola (Toulson); Catumbella, Capangombe et Humbe (An- 
chieta). 


Nom indigène à Catumbella Quisengo. 
Commun dans la région du lac Ngami et à Ondonga, plus rare dans les 
pays des Damaras et des Grands Namaquas (Andersson). 


312. Euplectes flammiceps 


Syn. Euplectes flammiceps, Swains. West. —Afr. 1, p. 186, pl. 13; Hartl., Orn. 
West-Afr., p. 127; Monteiro, Proc. Z. S. L., 1860, p. mx; id. Ibis, 1862, 
p. 338; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 139; ibid., n.° xx, 
1876, pp. 297 ct 263; Heugl. Oro. N. O.-Afr., p. 567; Sharpe et Bouv., 
Bull. S. Z. France 1, p. 47. 

Pyromelana flammiceps, Finsch & Martl., Vôg. Ost.-Afr., p. 414; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 98. 


Fig. Swainson, WestAfr. 1, pl. 13. 


Caract. 4 adulte. Plumage rouge-orangé; dos et scapulaires roux- 
marron ; joues, région auriculaire, menton et abdomen noir de velours: cris- 


336 EUPLECTES MINOR 


sum et sous-caudales fauve-isabelle, plus pâle sur les cuisses; un espace teint 
de rouge marquant la région anale; ailes et queue d’un noir terne ; une partie 
des couvertures alaires, les rémiges secondaires et les rectrices lisérées de 
fauve. Bec et pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L. t. 140 m.; aile 75 m.; queue 45 m.; bec 15 m.; tarse 
210: 


Le jeune en première livrée est fortement strié de noirâtre sur un fond 
gris-fauve en dessus, et d’un blanc sale, teint de fauve, en dessous avec quel- 
ques stries brunes; il porte une raie sourcilière blanchâtre assez distincte; le 
bec est également blanchâtre avec les bords et la pointe d’une teinte livide. 

La femelle ressemble au jeune, et les mâles portent en hiver une livrée 
identique. Les autres espèces du genre Æ£uplectes subissent la même loi. 


Habit. Côte de Loango (Petit et Falkenstein); Bembe et Cambambe 
(Monteiro); Quanza (Hamilton); Golungo-Alto (Welwitsch); Angola, sans indi- 
cation de localité (Toulson et Furtado d’Antas). Cette espèce n’a jamais été 
observée au sud du Quanza, ou l’£. oryx paraît la remplacer. 


313. Euplectes minor 


Syn. Euplectes capensis, var. minor, Sundev. Oefv. Akad. Fürhandl., 1850, 
p- 126. 

Euplectes capensis, Monteiro, Ibis, 1862, p. 336. 

Euplectes xanthomelas, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 346. 


Fig. Reichenbach, Singvüg. tab. 24, figs. 210 et 211. 


Caract. & adulte. D'un noir de velours; bas du dos et croupion 
jaune-jonquille ; une grande tàche sur l'aile, formée par les petites couvertu- 
res, et bord de l'aile de cette même couleur; les autres couvertures, les scapu- 
laires et les rémiges secondaires noirâtrés, bordées de fauve-isabelle ; rémiges 
primaires brun-noir avec un étroit liséré fauve sur les barbes externes; queue 
noire; cuisses noires variées de fauve; sous-alaires couleur de nankin. Mà- 
choire noire, mandibule blanchàtre, teinte de noir à la base et à l'extrémité ; 
pieds brun-rougeûtre; iris brun. ; 


Dimens. L. t. 140 m.; aile 74 m.; queué 56 m.; bec 14 m.; tarse 
22 m. 








EUPLECTES MELANOGASTER 337 


Le mâle en plumage d'hiver est fortement strié de noirâtre sur un fond 
brun-fauve, plus pale en dessous et avec des stries moins accentuées ; milieu 
du ventre blanchàätre sans tâches, de même que les sous-caudales, d’une teinte 
isabelle; épaulettes, bas du dos et croupion jaunes; bec blanchàtre. 

La femelle adulte et le jeune ressemblent au mâle en plumage d'hiver. 

La comparaison de nos spécimens d’Angola à un individu du Cap nous 
permet de constater que chez celui-ci la taille et les dimensions de toutes les 
parties sont plus fortes, le bec plus long et plus gros !. L’£. æanthomelas, de 
l'Afrique orientale, nous semble se rapprocher beaucoup plus de lÆ. minor, 
au point peut-être de se confondre avec lui. 


EKabit. Cambambe (Monteiro), Caconda (Anchieta). Les indigènes de 
la première localité l’appelent Saco, ceux de la seconde Pinine. 


314. Euplectes melanogaster 


Syn. Loxia melanogastra, Lath. Ind. Orn. r, p. 395. 

Euplectes melanogaster, Hartl., Orn. West-Afr., p. 128; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° xx, 1876, p. 257. 

Éuplectes habessinica, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 575. 


Fig. Brown, I. of Zool., pl. 24, fig. 2. 


Caract. Mäle en nôces. Plumage jaune; plastron guttural couvrant 
la gorge et les côtés de la tête, et milieu de l'abdomen d’un noir de velours; 
dos plus on moins varié de brun entre les épaules; ailes et queue brunes, les 
convertures alaires, les rémiges et les rectrices bordées de jaunàtre; le milieu 
de la poitrine teint de roux-marron. Bec noir; pieds couleur de chair; iris brun. 


Dimens. L. t. 100 m.; aile 57 m.; queue 32 m.; bec 11 m.; tarse 
17 m. 


‘ Le tableau suivant permettra de bien juger ces différences de proportions: 

















Aile Queue Bec Tarse 
DAT dUNC ape charts ct 89 m. 64 m. 18 m. 24 m 
Had de CacOnda. 2.2.0 est 73 m. 56 m. 14 m. 22 m 
c. à ad. de Caconda............. RE 74 m. 57 m. 14 m. 22 m 
HRÉade dENCACONTA.. ee 75 m. 55 m. 14 m. 22 m 
Pad delLATOnTa 56 m. 58 m. 14 m. 22 m 











19 
19 


338 EUPLECTES TAHA 


En hiver le plumage du mâle est varié de noirâtre sur un fond brun-fauve 
en dessus, plus pàle et plus uniforme en dessous. La femelle et le jeune res- 
semblent au male en hiver. 


Efabit. Nous avons été le premier à signaler la présence de cette es- 
pèce en Angola, d’après un exemplaire recueilli au Quanza et faisant partie 
d’une petite collection d'oiseaux acquise de M. Whitely en 1876. | 


315. Euplectes taha 


Syn. Euplectes taha, Smith, Il. S.-Afr. Zoo!. Aves, pl. 7; Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 171; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 255. 
Ploceus taha, Layard, B. S.-Afr., p. 184. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 7. 


Caract. Mile en nôces. Jaune en dessus; un collier noir à la base 
du cou; le dos varié de noirâtre; côtés de la tête et du cou, gorge, poitrine 
et abdomen noirs; une tache sur la région auriculaire, crissum et sous-cauda- 
les jaune-pàle; cuisses d’un blanc teint d’isabelle et variées de brun; scapu- 
laires et couvertures alaires noirâtres, celles-là variées de jaune, celles-ci de 
gris-jaunàtre ; rémiges et rectrices brunes, lisérées de gris. Sous-alaires et 
bord de l'aile couleur de nankin pâle. Bec noir; pieds brunàtres; iris brun. 


Dimens. L.t.110 m.; aile 60 m.; queue 38 m.; bec 12 m.; tarse 
18 m. 


Les variations de couleurs de cette espèce suivant l’âge et les saisons 
rappelent exactement celles de l’£. melanogaster et, en général, de ses au- 
tres congenères. Elle ressemble beaucoup à l’Z. melanogaster, mais le noir de 
ses parties inférieures, qui n’est point interrompu sur la poitrine par un es- 
pace jaune nuancé de roux, fournit un moyen facile de la distinguer de cette 
espèce. Sa taille est aussi un peu plus forte. 


EHabit. Æumbe (Anchieta); les indigènes l’appelent Changombi. 

Observé par Andersson dans le pays des Grands Namaquas et au sud des 
Damaras; il se trouve aussi, d’après ce voyageur, près du Lac Ngami et est 
abondant à Ondonga. 








EUPLECTES AUREUS, SYMPLECTES JONQUILLACEUS 33) 


316. Euplectes aureus 


Syn. Loxia aurea, Gm. Syst. Nat. 1, p. 846. 
Euplectes aurinotus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 129; Boc., Joru. Acad. Se. Lis- 
boa, n.° xn, 1871, p. 275. 


Fig. Brown, I. of Zool., pl. 25, fig. 1. 


Caract. Mâle en nôces. D'un noir lustré; dos et croupion d’un beau 
jaune d'or; couvertures alaires et rémiges noirâtres bordées de fauve; queue 
noire; cuisses variées de fauve. Bec noirâtre; pieds couleur de chair. 


Dimens. L. {t. 115 m.; aile 67 m.; queue 44 m.; bec 16 m.; tarse 
19 m. 


Le plumage de notre individu présente des traces évidentes d'usure; les 
plumes longues et décomposées du ecroupion portent à l'extrémité un étroit 
liséré noirâtre, reste d’une bordure plus large, qui tranche sur le jaune d’or 
(le cette partie. 


Habit. Cette espèce doit être fort rare en Angola, car nous avons à 
peine reçu un individu, celui qui fait le sujet de notre description, dans une 
collection d'oiseaux rapportée par M. Furtado d’Antas; nous ignorons le lieu 
exact de sa capture. Il parait que l'individu figuré par Brown avait élé recueilli 
à Benguella. 


817. Symplectes jonquillaceus 


Syn. Ploceus jonquillaceus, Vieill., N. Dict. H. N., xxxiv, p. 130. 
Symplectes jonquillaceus, Hartl., Orn. West-Afr., 134; Boc., Joru. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 140; Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 26. 


Fig. Guerin, Iconogr. Ois. pl. 18, fig. 8. 


Caract. Mile ad. Dessus de la tête noir; dos et ailes brun-noirâtre 
nuancé d'olivâtre, le croupion et les sous-caudales de cette dernière couleur; 
en dessous jaune-jonquille ; les joues tirant à l’orangé; raie sourcilière jaune, 
bordée en dessous d’une bande noire, qui traverse l’œil; rémiges et rectrices 


310 PENTHETRIA MACRURA 


brunes, lisérées d'olivatre ; sous-alaires jaunes. Bec noir; pieds brunàtres ; iris 
gris-bleu (Falkenstein). 


DDimens. L:t. 142 m.; aile 73 m.; queue 54 m.; bec 15 m.; tarse 
20 m. 


Chez des individus jeunes la teinte olivâtre est plus prononcée sur les 
parties supérieures, même sur Ja têle, et le jaune des parties inférieures est 
moins vif, lirant au verdtre; le bec est d’un brun-pàle. 


EKabit. Vicillot est le premier ornithologiste qui ait signalé l'existence 
de cette espèce sur la côte d’Angola En 1864 M. d'Anchieta nous rapporta de 
Cabinda un individu adulte, et quelques années après M. Toulson nous envoya 
de Loanda un spécimen jeune. Suivant M. Reichenow une paire d'individus de 
cette espèce se trouvait parmi les oiseaux recueillis par le Dr. Falkenstein sur 
la côte de Loango. Nous pensons que le S. jonquillaceus ne doit se trouver 
que fort exceptionnellement au sud du Zaire. 


M. Hartlaub fait mention de deux autres espèces de Symplectes comme 
appartenant à la faune d’Angola: l’une, S. princeps, Bp., y aurait été observée 
par Henderson; l’autre, $. nigricollis, Vieill., aurait été rapportée par Perrein 
de Molembo. Ces deux espèces ont cependant échappé aux recherches des plus 
récents explorateurs de la colonie portugaise. 


318. Penthetria macrura 


Syn. Loxia macrura, Gm. Syst. Nat. 1, p. 845. 

Vidua macrura, Martl., Oru. West-Afr., p. 137; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1SHHE pe: 

Penthetria macroura, Finsch & Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p. 418; Heugl., Orn. N. 
O.-Afr., p. 579; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 141; ibid. 
n.° xu, 1871, p. 275; ibid. n.° xx, 1876, p. 263; Sharpe & Bouv., Bull. 
Soc. Zool. France, 1, p. 49. 


Fig. Reichenbach, Singvëüg., tab. xxvn, fig. 222. 


Caract. Mile ad. Noir de velours avec les petites couvertures de 
. l’aile, les scapulaires et la région inter-scapulaire d’un jaune-citron; grandes 
couvertures el rémiges secondaires bordées de jaune pâle; sous-alaires jaune- 
citron. Bec noir avec les bords et l'extrémité de la mandibule d’un blanc-bleu- 
àlre; pieds bruns. 





PENTHETRIA HARTLAUBI 34l 


Dimens. L. t. 200 m.; aile 83 m.; queue 108 m ; bec 15 m.; tarse 
22 m. 


Habit. Cet oiseau est commun sur la côte de Loango el Cabinda au 
nord du Zaire, d’où il si répand jusqu’à la région du Quanza. Sa présence n’a 
pas encore élé signalée au sud de cette rivière. M. d’Anchieta et, après lui, 
MM. Falkenstein et Petit en ont recueilli des spécimens sur la côte de Loango; 
Welwitsch rapporta de son voyage à Angola un individu pris à Golungo-Alto, 
qui se trouve actuellement dans les galeries du Muséum de Lisbonne. 


819. Penthetria Hartlaubi 


Diagn. Major, holosericea-nigra, alae tectricibus minoribus laete 
œurantiaco-flavis, medianis pallide cervinis, majoribus nigris fulvescente 
marginatis ; subalaribus partim cervino-flavis, partim nigris; remigibus re- 
ciricibusque nitide nigris; cauda longa, gradata ; rostro plumbeo, tomiis al- 
bicantibus ; pedibus nigris ; tride fusca. 

Long. tot. 270 m.; alae 110 m.; caudac 160 m.; rostri 18 m.: tarsi 
26 m. 


Caract. D'une taille sensiblement plus forte que P.macrura el 
portant sur l’aile une grande tache d’un jaune-orangé vif bordée en dessus 
de fauve-pàle. Plumage noir de velours, avec des bordures fauves sur le bord 
externe des grandes couvertures alaires. Rémiges et rectrices d’un noir bril- 
lant; la queue très longue et étagée. Les couvertures inférieures de l'aile plus 
rapprochées du bord d’un fauve-jaunàtre, les autres noires. Bec couleur de 
plomb avec les bords de la machoire et de la mandibule blanchâtres; pieds 
noirs; iris brun. 


Habit. L'exemplaire unique, un mâle adulte, nous vient de Caconda 
par M. d'Anchieta. Par ses dimensions et par la coloration toute particulière 
de sa tache alaire, il est impossible de la confondre avec P. macrocerca, Licht. 
(—P. flaviscapulata, Rüpp) figurée pour le première fois par Brown dans ses 
News Illustrations of Zoology. 


JA? PENTHETRIA ALBONOTATA 


320. Penthetria albonotata 


Syn. Vidua albonotata, Cassin, Proc. Acad. Philad., 1848, p. 65; Reiche 
now, Journ. f. Orn., 1877, p. 28. 

Urobrachya albonotata, Monteiro, Ibis, 1862, p. 337. 

Penthetria albonotata, Finseh & Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p.420; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 275; ibid., n.° xx, 1877, pp. 149 et 156; 
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, 1, p. 48. 


Fig. Cassin, Journ. Acad. Philad. 1, pl. 30. 


Caract. Mile ad. Noir de velours; des épaulettes jaune-citron, for- 
mées par les petiles couvertures; bord de l'aile de la même couleur; un mi- 
roir blanc, bien distinct, sur l'aile, formé par les bases des rémiges et les extré- 
mités des premières grandes couvertures; celles-ci et les rémiges secondaires 
lisérées de fauve. Sous-alaires blanches, lavées en partie de jaune. Bec gris- 
bleu avec les bords blanchàätres; pieds noirs; iris brun-foncé. 


LDimens. Lt. 210 m.; aile 72 m.; queue 128 m.; bec 14 m.; tarse 
22 m. 


Un individu en mue laisse apercevoir en dessus par places le premier 
plumage d’un roux-fauve strié de brun; la gorge et les sous-caudales sont 
déjà noires, mais la poitrine et l'abdomen sont presque entièrement d’un blanc 
sale; les ailes et la queue comme chez l'adulte. 


Habit. Angola (Furtado d’Antas) ; commun à Cambambe (Monteiro); 
Quanza (Whitely); Quillengues et Caconda (Anchieta). Dans cette dernière lo- 
calité son nom indigène est Dunguequilele. 


MM. Falkenstein et Pelit l'ont aussi rencontrée au nord du Zaire, à Lan- 
dana et Chinchonro. 





PENTHETRIA CONCOLOR, PENTHETRIA BOCAGET 343 


8321. Penthetria concolor 


Syn. Vidua concolor, Cassin, Proc. Acad. Phil., 1848, p. 66; Hartl,, Orn. 
West.-Afr., p. 138. 

Coliustruthus concolor, Sundev. Oefv. Vetensk. Akad. Forh., 1849, p. 158. 

Penthetria concolor, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 275. 


Fig. Cassin, Journ. Acad. Philad. x, pl. 30, fig. 1. 


Caract. Mäle ad. Plumage entièrement noir ; queue très longue; bec 
gros, blanchètre, teint de brun sur le culmen et à l'extrémité; pieds pâles. 


Dimens. L. t. 260 m.; aile 72 m.; queue 185 m.; bec 13 m.; tarse 
22 m. 


EXabit. Angola. L’exemplaire unique que nous possédons de cette 
espèce nous est parvenu dans une pelite collection d'oiseaux rapportée d'An- 
gola par M. Furtado d’Antas. Il ne porte pas d'indication précise de localité ; mais 
nous pensons qu'il doit venir de la partie septentrionale d’Angola, car c’est en 
Afrique occidentale, à Serra Leoa, que cette espèce a été découverte. 


822. Penthetria Bocagei 


Syn. Urobrachya Bocagei, Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 63. 

Urobrachya axillaris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 140; ibid., 
n.° v, 1868, p. 48; ibid., n.° var, 1870, p. 346; Sharpe, Proc. Z.S. Lon- 
don, 1869, p. 566. 

Penthetria axillaris (part.), Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 421; Heugl., 
Orn. N. O.-Afr., p. 581. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Plumage d’un noir de velours; une tache jaune- 
orangé sur l’aile formée par les petites couvertures; moyennes et grandes 
couvertures roux-cannelle pale; les dernières de celles-ci et les rémiges se- 


344 PENTHETRIA BOCAGEI 


condaires noires avec de larges bordures fauves; rémiges primaires et rectri- 
ces d’un noir lustré. Sous-alaires roux-cannelle, le bord de l’aile jaune. Bec 
d’un blanc-bleuûtre ; pieds noirs ; iris brun. 


Dimens. L. t. 170 m.; aile 92 m.; queue 78 m.; bec 16 m.; tarse 
24 m. 


Le plumage du jeune est en dessus fortement strié de noirâtre sur un 
fond roux-fauve; les petites couvertures alaires brunes bordées de jaune- 
orangé; les parties inférieures d'un blanc-fauve, striées de brun sur la poi- 
trine et les flancs, la gorge et le milieu du ventre d’un blanc sale; les pennes 
des ailes et de la queue brunes, lisérées de fauve; sous-alaires roux-pâle ; bec 
et pieds brunàtres. 

Nos individus d'Angola en plumage de nôces diffèrent de tous ceux d’Abys- 
sinie et d'Afrique australe (P. axillaris), que nous avons pu examiner, par 
quelques caractères d’une certaine valeur: indépendamment de la taille, qui 
nous semble plus forte chez la P. Bocagei, tous nos spécimens de cette espèce 
se font remarquer par la teinte jaune-orangée, au lieu de rouge-orangée, de 
leurs épaulettes, par le ton roux-cannelle beaucoup plus pâle de leurs moyen- 
nes et grandes couvertures, et par la teinte jaune assez vive du bord de l'aile. 
Nos observations confirment pleinement celles qui ont porté M. Sharpe à créer 
une espèce nouvelle. Le meilleur argument qu’on puisse invoquer en faveur 
de la séparation des deux espèces, c’est que parmi les mäles adultes recueillis 
en Angola, et ils sont dèjà assez nombreux, pas un seul ne porte des épaulet- 
Les rouges. 


Habit. Le premier individu que nous ayons reçu de celte espèce 
nous à élé envoyé du Duque de Braganca en 1865 par M. Bayäo; plus tard 
M. d’Anchieta en recueillit plusieurs individus à Fuilla et Caconda, et M. Mon- 
teiro à Columbo, sur les bords du Quanza. Son nom indigène à Huilla est Lele. 


L'espèce à épaulettes rouges semble appartenir spécialement à l'Afrique 
australe et orientale (Pays des Cafres, Natal, Moçambique, Abyssinie et Nil- 
blanc). Ni l’une ni l’autre ne s’est laissée jamais voir sur la côte occidentale au 
nord d’Angola. 





VIDUA PRINCIPALIS 


co 
En 


828. Vidua principalis 


Syn. Emberiza principalis, Liun., Syst. Nat. 1, p. 313. 

Vidua principalis, HarU., Orn. West.-Afr., p. 136; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° 11, 1867, p. 140; ibid., n.° vur, 1870, p. 346: ibid., n.° xx, 1876, 
p. 263; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 428; Heugl., Orn. N. O.-Afr., 
p. 585; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 181; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 28; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 48. 

Vidua decora, Hartl., Ibis, 1862, p. 340. 

Vidua serena, Cabanis, v. d. Decken, Reis. m1, p. 31. 


Fig. Buffon, PI. Ent., pl. 8, fig. 1. 
Swainson, B. West.-Afr. 1, pl. 12. 


Caract. 4 ad. en nôces. D'un noir brillant en dessus, avec le crou- 
pion et les sus-caudales d’un gris-blanc varié de noir au centre des plumes; 
collier au dessous de la nuque et parties inférieures blanches; une grande là- 
che sur l'aile de cette couleur; côtés de la poitrine noirs; rémiges primaires 
brun-foncé; queue noire; les quatre rectrices intermédiaires beaucoup plus 
alongées, disposées en tuille et terminant en pointe, les latérales bordées de 
blanc sur les barbes internes. Une petite tache noire, souvent absente, sur le 
menton entre les branches de la mandibule. Bec rouge-carminé; pieds brunà- 
tres; iris brun. 


Dimens. L. t. 295 m.; aile 72 m.; queue, rect. ext. 50 m.; rect. 
interm. 215 m.; bec 10 m.; tarse 16 m. 


Dans une nombreuse suite d'individus d’Angola il y a à peine deux sans 
lache noire au menton. Leur taille est inférieure à celle des autres spécimens, 
comme M. Hartlaub l’a aussi remarqué chez les individus de Cambambe, que 
cet auteur avait d’abord considérés comme devant appartenir à une espèce 
distincle, V. decora. 


Elabit. Côte de Loango et Cabinda (Anchieta, Petit et Falkenstein) ; 
Loanda et Rio Bengo (Welwitsch); Benguella, Quillengues et Caconda (An- 
chieta). Les individus de Quillengues portent sur les étiquettes le nom indi- 
gone — Cahenqua. 


346 VIDUA REGIA, VIDUA PARADISEA 


324. Vidua regia 


Syn. Emberiza regia, Linn. Syst. Nat., 1, p. 313. 
Vidua regia, Hartl., Oru. West.-Afr., p. 136. 


Fig. Buffon, PL. Ent., pl. 8. 
Reichenbach, Singvëg., pl. xxv1, fig. 217. 


Caract. 4 ad. en nôces. Parties supérieures, ailes et queue d'un 
noir brillant; un collier derrière le cou et parties inférieures d’un beau fauve 
isabelle, plus päle sur les couvertures inférieures de la queue; les quatre re- 
clrices intermédiaires à tiges très alongées et garnies de barbes très courtes 
jusqu'à cinq centimètres de leurs extrémités, qui forment des raquettes. Bec 
et pieds rouges; iris brun. 


Thimens. L. t. 320 m.; aile 76 m.; queue rect. interméd. 240 à 
250 m.; bec 10 m.; tarse 17 m. 


Habit. Cetle espèce nous semble peu commune en Angola; le seul 
individu que nous avons pu examiner de cette provenance élait originaire 
de Benguella. 


325. Vidua paradisea 


Syn. Emberiza paradisea, Lin., Syst. Nat. 1, p. 312. 

Vidua paradisea, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 137; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.°1v, 1867, p. 326; ibid., n.° vur, 1870, p. 346; ibid., n.° xxx, 1877, 
p. 149; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 181. 


Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 194, fig. 1 et 2. 
Swainson, B. West.-Afr. 1, pl. 11. 


Caract. 4 ad. en nôces. Parties supérieures, gorge, queue et sous- 
caudales d’un noir lustré; un demi-collier jaune-doré ou fauve sur le derrière 
du cou; poitrine d’un beau-marron ; ventre blanc teint de fauve ; rémiges pri- 
maires brunes; les quatre reclrices disposées verticalement, les deux du cen- 
tre alongées et terminées par un filet mince, les deux latérales beaucoup 
plus longues et de plus en plus étroites vers l’extrémité. Sous-alaires noirà- 
tres variées de blanc. Bec noir ; pieds-brunätres ; iris brun. 


DDimens. L. t. 425 m.; aile 82 m.; queue, rect. ext. 60 m., rect. 
5°, 335 m.: bec 12 m.; tarse 16 m. 





CHERA PROGNE 347 


Chez cette espèce, comme chez les deux espèces précédentes, la femelle 
porte un plumage strié de noir sur un fond roux ou roussâtre. Le mâle en hiver 
et le jeune ressemblent à la femelle. 


Habit. Loanda (Toulson); Capangombe et Quillengues (Anchieta). 


Cette espèce est assez répandue en Angola entre le parallèle de Loanda 
et celui de Mossamedes. Nous ne l’avons jamais reçue des confins méridionaux 
de nos possessions, mais nous pensons qu'elle doit s’y montrer de temps en 
temps, car Andersson nous dit qu'elle visile le pays des Damaras pendant la 
saison des pluies. 


826. Chera progne 


Syn. Emberiza progne, Bodd. Table PI. Enl. Buffon. 
Chera progne, Layard, Birds S.-Afr., p. 190. 


Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 635. 
Reichenbach, Singvüg., tab. xx1x, fig. 230 et 231. 


Caract. 4 ad. en nôces. D'un noir de velours avec une grande la- 
che sur l'aile, formant épaulette, d’un rouge-orangé, bordée en dessous de 
blanc ou d’isabelle; grandes couvertures alaires avec des bordures fauves sur 
les barbes externes; rémiges noires, les plus extérieures marquées sur les 
barbes externes, vers l'extrémité, d’un liséré blanc-roussâtre; les secondaires 
terminées de cetle même couleur; couvertures de la queue et rectrices fort 
alongées, celles-ci recourbées dans le sens horisontal. Couvertures exterieu- 
res de l’aile noires. Bec blanchâtre teint de bleu, plus rembruni sur le culmen 
et à la base de la mandibule; pieds brun-pâle; iris brun. 


Dimens. L. t. à 550 à 540 m.; aile 146 m.; queue, les plus longues 
rect. 410 à 420 m.; bec 18 m.; tarse 30 m. 


Le jeune mäle est en dessus fortemente strié de noir, sur un fonds brun- 
rousstre, en dessous d’une teinte plus pàle avec des stries plus étroites bru- 
nes sur la gorge, la poitrine et les flancs; le milieu du ventre tirant an blan- 
châtre; les rémiges noires bordées de fauve ct les rectrices d’un brun foncé 
à bordures plus claires; les épaulettes d’un orangé vif au lieu de rouge. 


Elabit. Deux mâles adultes en plumäge de nôces et deux jeunes 
males nous ont été envoyés de Cacondu, où celte remarquable espèce vient 


\ 


348 HYPOCHERA NITENS 


d’être observée pour la première fois par M. d’Anchieta. Cette découverte est 
d'autant plus intéressante qu'on s'était habitué généralement à considérer cet 
oiseau comme exclusif des régions orientales de l'Afrique australe. C’est sur- 
tout au Transvaal qu'il se montre abondamment. 


327. Hypochera nitens 


Syn. Fringilla nitens, Gm. Syst. Nat. 1, p. 909. 

Hypochera nitens, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 149; Finsch & Hartl., Voüg. Ost.- 
Afr., p. 430; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 588. 

Hypochera ultramarina, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 149; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 141; Sharpe, Cat. Afr. B., p. 64; Gurney in An- 
derss. B. Damara, p. 175. 


Fig. Buffon, PI. Ent., pl. 291, fig. 1 et 2. 


Caract. Adulte. Noir, lustré de bleu ou de vert; rémiges et rectri- 
ces brun-noiratres avec les bords plus pâles ; sous-alaires blanches variées de 
noir ; bec et pieds rougeàtres. 


Dimens. L. t. 110 m.; aile 68 m.; queue 39 m.; bec 9 m.; tarse 
14 m. 


Habit. Jusqu'à présent cette espèce ne nous est point parvenue 
d'aucune des nombreuses localités visitées par M. d’Anchiela au sud du Quanza; 
le seul individu que nous ayons reçu d’Angola est originaire du Duque de Bra- 
ganca, d'où nous l'avons reçu par M. Bayäo. Les caractéres de cet individu 
nous semblent s’accorder parfaitement avec ceux de l’ZZ nitens. 


M. Sharpe a cru devoir rapporter à une espèce inédite un individu re- 
cucilli par M. Hamilton à Golungo-Allo, localité assez voisine du Duque de Bra- 
ganca. Voici d’après notre savant ami la diagnose de cette espèce nouvelle, 
I. nigerrima, Sharpe. 

«Similis H. nitenti, sed major ; omnino nigra; alis et cauda brumneïs ; 
margine carpali et hypochondriis albidis; rostro albescente-rubido; pedibus 
brunneis. L. L. 4,2, alae 2,6, caudae 1,4, tarsi 0,6 poil. angl.» 

La coloration générale serait peut-être le plus important des caractères 
différentiels signalés par M. Sharpe, si par les mots commino migra» on doit 


Ar 





SPERMOSPIZA GUTTATA 349 


entendre que le plumage est d’un noir mat, non luslré de bleu ni de vert. Les 
dimensions de cet individu sont un peu supérieures à celles de la plupart des 
individus de l’/Æ. nilens, que nous avons examinés, mais non pas autant que le 
suppose M. Sharpe, l'individu de cette espèce qui lui a servi de terme de com- 
paraison étant d'une taille exceptionnellement pelite !. 


828. Spermospiza guttata 


Syn. Loxia quttata, Vieill. Ois. Chant., pl. 68. 
Spermospiza guitata, Hartl., Orn. West-Afr., p. 138; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. Z. France, p. 49; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 28. 


Fig. Vieillot, Ois. chant., pl. 68.9 


€aract. 4 ad. Plumage noir lustré de bleu avec les couvertures 
supérieures de la queue terminées de rouge; en dessous d’un rouge éclatant, 
à l'exception du bas ventre; cuisses, crissum et sous-caudales de la couleur 
du dos ; ailes et queue également noires. Bec bleu avec les bords de la ma- 
choire et de la mandibule rouges; pieds noiràtres; iris rouge-brique (Petit). 


DDimens.e L.t. 150 m.; aile 70 m.; queue 56 m.; bec 16 m.; tarse 
23 m. 


Chez la femelle les teintes sont moins brillantes; le noir des parties su- 
périeures est mélangé de cendré et de roussatre, et en dessous le rouge est 
moins vif et plus orangé. Le front et les côtés de la tête autour de l'œil sont 
d’un rouge sombre, au lieu de noir, et des petiles taches blanches arrondies 
couvrent le bas-ventre et les sous-caudales. 

Une paire d'individus de la côte de Loango, provenant des collections 
envoyées en France par M. L. Petit. nous permettent d'établir les caractères des 
deux sexes conformément à ce qui est généralement admis par les ornitho- 
logistes. 


Habit. Zaire (Perrein); Côte de Loango (Falkenstein, Petit). Jamais 
observée au sud du Zaire. 


LV. Sharpe, Proc. Z. S. L: 1871, p. 133: Cat. Afr. B., p. 64. 


350 PYRENESTES OSTRINUS, SPERMESTES CUCULLATA 


3829. Pyrenestes ostrinus 


Syn. Loxia ostrina, Vicill. Ois. Chant., pl. 48. 
Pyrenestes ostrinus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 139; Sharpe, Cat. Afr. B., p. 
68; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29. 


Fig. Vieillot, Ois. chant., pl. 48. 
Swainson, Orn. West-Afr. 1, pl. 9 q. 


Caract. 4 ad. Noir; la tête, le cou, la poitrine et les flancs d'un 
rouge éclatant; sus-caudales et queue rouges, mais les rectrices latérales noi- 
res sur les barbes internes. Bec noir-bleuûtre; pieds brun-pâle. 


Dimens. L.t. 145 m.; aile 75 m.; queue 60 m.; bec 15 m.; tarse 
PA E 


La femelle est d’un brun-terreux partout où le mâle est noir. 


Habit. Le P. ostrinus bien connu comme propre à l'Afrique occiden- 
tale, de Serra-Leoa au Gabon, a été observé dans ces derniers temps à Chin- 
chonæo (côte de Loango) par le Dr. Falkenstein. 


Une autre espèce qui lui ressemble beaucoup sous le rapport des cou- 
leurs, mais plus petite, le P. coccineus, n’a élé rencontrée jusqu’à present au sud 
du Gabon; mais les collections recueillies dans la côte de Loango par MM. Pe- 
tit et Falkenstein contenaient des exemplaires d’une troisième espèce, 2. ca- 
pitalbus, Temm, dont on n’a jamais constaté l’existence en Angola !. Ce der- 
nier manque au Muséum de Lisbonne. 


3830. Spermestes cucullata 


Syn. Spermestes cucullata, Swains. Orn. West-Afr. 1, p. 201; Hartl., Urn. 
West-Afr., pp. 147 et 274; Monteiro, Ibis, 1826, p. 335; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 151; ibid., n.° var, 1870, p. 346; Finsch & 
Hartl., Vüg. Ost.—Afr., p. 436; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 592; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 49; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, 
D20: 


Fig. Reichenbach, Singvüg. tab. xun, fig. 114 et 115. 


Caract. £ ad. Plumage brun-cendré en dessus; têle, cou et poitrine 
d’un brun-noirûtre à reflets vert-bronze, plus distinets sur le vertex d’un noir 


V. Sharpe & Bouvier, Bull. $. Z. France TI, p. 49; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, 


p.29: 


2 
. 





SPERMESTES POENSIS 301 


plus profond; le milieu de l'abdomen blanc; couvertures inférieures de la 
queue blanches rayées de noirâlre; une grande tache vert-bronze sur les ai- 
les, une autre de la même couleur sur les côtés de la poitrine; croupion, sus- 
caudales et flancs rayés de brun sur un fond blanchâtre ; rémiges primaires 
brun-pâle, avec un étroit liséré gris en dehors et une large bordure fauve en 
dedans; queue noire. Bec bleu-noir, la mandibule plus pàle; pieds noirûtres ; 
iris noir. 


Dimens- L.t. 88 m.;aile 48 m.; queue 33 m.; bec 10 m.; {arse 
12 m. 


Un de nos individus marqué comme femelle a des teintes plus pèles, et les 
reflets vert-bronze sont à peine distincts sur la tête. 


Habit. Cabinda (Sperling); Côte de Loango (Petit et Falkenstein); 
Cambambe et Quanza (Monteiro); Dombe et Caconda (Anchieta). 


L'espèce serait connue des indigènes de Cambambe, suivant M. Monteiro, 
sous le nom de Canguijambala. 


331. Spermestes poensis 


Syn. Amadina poensis, Fras. Proc. Z. S. L., 1842, p. 145. 
Spermestes poensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 148; Hartl. & Montciro, Proc. 
LAS M860 pedie 


Fig. Fraser, Zool. typ., pl. 50, fig. 1. 
Reichenbach, Singvüg., tab. xux, fig. 111. 


Caract. { ad. D'un noir lustré de reflets bleus d’acier; milieu de 
l'abdomen, crissum, et sous-caudales blancs; croupion, couvertures supérieu- 
res de la queue et flancs marqués en travers de stries blanches; ailes noires, 
avec les barbes externes des rémiges rayées de blanc jusqu’à une certaine dis- 
tance de leurs extrémités; queue de la couleur du dos; sous-alaires d’un blanc 
pur. Bec bleuûtre; pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L. t. 90 m.; aile 49 m.; queue 35 m.; bec 11 m.; tarse 
12 m. 


Un mâle adulte du Gabon nous a fourni les caractères de la diagnose ci- 
dessus. La femelle et le jeune nous sont inconnus. 


EXKabit. Bemnbe (Monteiro). 


30? AMADINA ERYTHROCEPHALA, ORTYGOSPIZA POLYZONA 


332. Amadina erythrocephala 


Syn. Loxia erythrocephala, Linn. Syst. Nat., 1, p. 301. 

Amadina erythrocephala, Martl., Orn. West-Afr., p. 146; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 141; ibid., n.°xx, 1876, p. 255; Sharpe, Cat. 
Afr. B., p. Go. 

Sporothlastes erythrocephalus, Heugl., Oru. N. O.-Afr., p. 537. 


Fig. Smith, Il. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 69. 


Caract. 4 ad. Plumage en dessus d’un brun-cenuré pale, les ailes 
el la queue d’un ton plus rembruni; un capuchon rouge couvrant la tête, les 
joues et la gorge; croupion et sus-caudales d’un cendré plus pur, celles-ci 
rayées de brun et parfois nuancées de rouge; des taches blanches, surmon- 
iées d’un trait brun, à l'extrémité des moyennes et grandes couvertures, for- 
mant deux bandes étroiles sur l’aile; rémiges secondaires et rectrices latéra- 
les terminées de blanc; en dessous varié de taches blanches cerclées de noir 
sur un fond roussätre, milieu du ventre et flancs d'un roux-vineux. Bec rou- 
gelre; pieds couleur de chair; iris brun-pâle. 


DDimens. L.t. 135 m.; aile 74 m.; queue 52 m.; bec 12 m.; tarse 
16 m. 


La femelle est plus petite que le mâle et ne porte pas de capuchon rouge 
sur la tête. Le jeune ressemble à la femelle. 


Efabit. Angola (Edwards); Loanda (du voyage de Sa Majesté le Roi 
D. Louis); Zcolo et Bengo (Welwitsch): Benguella et Hwmbe (Anchieta). Le nom 
indigène à Benguella est Xiquerequere. 


888. Ortygospiza polyzona 


Syn. Fringilla polyzona, Temm. PI. col. 221, fig. 3. 

Ortygospiza polyzona, Sundev. OEfvers. k. Vetensch. Acad. Fürhandl., 1850, 
p. 98; Hartl., Orn. West-Afr., p. 148; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n° vur, 1870, p. 346; ibid., n.° x1r, 1871, p. 275; ibid., n.° xx, 1876, 
p. 263; Heugl., Orn. N. O.-Afr., App., p. cxxxvr. 

Ortygospiza atricollis (part.) Heugl., Orn. N. O.-Afr., p, 598. 


Fig. Temminck, PI. Col., pl. 221, fig. 3. 
Reichenbäch, Singvüg., tab. vu, fig. 66. 


Caract. 4 ad. Brun-cendré en dessus; front, joues et gorge noirs; 
menton et anneau périophthalmique blanc pur; en dessous rayé transversale 





URAEGINTHUS GRANATINUS 353 


ment de blanc et de noirätre, à l'exception du milieu de la poitrine et du ven- 
tre, d’une teinte fauve uniforme; ailes et queue brunes; les deux premières 
rémiges bordées de blanc sur les barbes externes, les autres rémiges et les 
rectrices avec des bordures grises moins distinctes. Bec d’un rouge-foncé ; 
pieds jaunâtres. 


Dimens. L. t. 95 m.; aile 53 m.; queue 30 m.; bec 9 m.; tarse 
15 m. 


Habit. Golungo-Alto (Welwitsch). Nous avons reçu aussi de Loanda 
par M. Toulson un individu de celte espèce, apporté probablement de lin- 
térieur. 


Suivant M. Finsch l'O. atricollis, Vieill., confondue par Heuglin avec cette 
espèce, en est au contraire suflisamment distincte par l'absence de blanc au 
menton et autour de l'œil. C’est donc à l'O. polyzona qu’appartiennent réelle- 
ment nos individus d'Angola. 


334. Uraeginthus granatinus 


Syn. Fringilla granatina, Linn. Syst. Nat. 1, p. 319. 
Estrelda granatina, Hartl., Orn. West-Afr., p. 144; Sharpe, Cat. afr. B., p. 65. 
Uraeginthus granatinus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 180. 


Fig. Vieillot, Oiseaux chant., pls. 17 et 18. 
Reichenbach, Singvüg., tab. 1, fig. 4 et 5. 


Caract. 4 ad. Plumage d’un roux-cannelle, dos et ailes d’un ton 
plus rembruni; front, sourcils, croupion et couvertures de la queue d’un beau 
bleu; joues violet-lilas; gorge et bas ventre d’un noir profond; queue noirà- 
tre. Bec rouge; pieds pàles. 


DDimens. L.t.125 m.; aile 58 m.; queue 66 m.; bec 11 m.; tarse 
16 m. 


La femelle se fait remarquer par ses teintes plus pâles et par l'absence 
de noir à la gorge et au bas ventre; ces parties sont rousstres. 


Habit. M. Harillaub prétend que cette espèce se trouve en Angola 
d’après le témoignage de Andersson, qui demande confirmation. Elle est com- 
mune dans la partie nord du pays des Damaras et près du Lac Ngamif. 


: V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 180. 


354 URAEGINTHUS PHOENICOTIS 


330. Uraeginthus phoenicotis 


Syn. Estrelda phoenicotis, Swains. B. West—Afr., 1, p. 192, pl. 14; Hartl., 
Orn. West-Afr., p. 145; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 141; 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29. 

Estrelda benghala, Layard, B. S.-Afr., p. 199. à 

Estrelda angolensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 44. 

Estrelda cyanogastra, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717. 

Pitelia phoenicotis, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 447. 

Uraeginthus phoenicotis, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 619. 

Mariposa cyanogastra, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 79. 


Fig. Swainson, B. West—Afr. 1, pl. 14. 
Reichenbach, Singvdg., tab. 1, fig. 1, ? et 3. 


Caract. 4 ad. D'un gris-brunätre en dessus; joues, croupion, cou- 
verlures supérieures de la queue et parties inférieures bleu-celeste; milieu 
du ventre, cuisses et sous-caudales, en partie, gris-brun, d'une teinte plus 
claire que le dos; une tache d’un rouge vif sur la région auriculaire; ailes de 
la couleur du dos; queue bleu-céleste en dessus, brune en dessous. Bec rou- 
geätre ; pieds couleur de chair; iris gris-de-lin pale (Anchieta). 


Dimens. L.t. 109 m.; aile 52 m.; queue 35 m.; bec 10 m.; tarse 
14 m. : 


La tache rouge sur la région auriculaire manque chez la femelle et le 
jeune ; leurs teintes sont aussi plus pales. Chez tous les individus de notre col- 
lection ayant l'apparence de jeunes, la teinte bleu-céleste occupe à peine en 
dessous la gorge et la poitrine. 

M. Gurney, s'appuyant sur le temoignage de Jules Verreaux, admet deux 
races géographiques ou espèces distinctes, d’après la présence ou l'absence de 
la tache auriculaire rouge, l’U. phoenicotis de l'Afrique occidentale et PU. cya- 
nogaster (—E. angolensis, Bp.) de l'Afrique australe; mais M. Finsch aflirme 
positivement que les individus du pays des Damaras, qui existent au Muséum 
de Bremen, ont exactement les caractères de l'U. phoenicotis !. Tout ce que 
nous pouvons dire à ce sujet c’est que pas un de nos individus d’Angola n’a 
la tache auriculaire rouge ; mais ils ressemblent tellement aux individus jeu- 
nes et aux femelles de l'U. phoenicotis, que nous possédons d’autres provenan- 
ces, qu’il nous est impossible de ne pas les rapporter à cette même espèce. 


? V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 180; Finsch., Coll. Jesse, Trans. Z. S. L., 1870, 
p. 266. 





PYTELIA MELPBA 359 


Etabit. Zaire (Sperling); environs de Zoanda (du voyage de Sa Ma- 
jesté le Roi D. Luiz); Biballa (Anchieta). 


Nom indigène à Biballa— Xaxexe. Les portugais de la Colonie l’appelent 
Peito-celeste à cause de sa couleur bleu de ciel. 
Andersson le rencontra près de la rivière Okavango et vers le Lac Ngami. 


Le nom espécifique bengala donné par Linné à cette espèce, d’après Bris- 
son, fut probablement le résultat d’une confusion de mots; on aura pris Ben- 
gala pour Benguellu, et de là tout l'équivoque. Les indications que nous donne 
Brisson quant à l'habitat se résument en ceci: «On le trouve dans le Royaume 
de Bengala. Du cabinet de M. de Réaumur». Rien de plus facile que d’avoir 
pris Bengala pour Benguella. Dans notre colonie africaine Benguella est, en 
effet, depuis longtemps le centre principal du commerce des petits oiseaux 
chanteurs, que les indigènes y apportent régulièrement de plusieurs localités 
de la côte et de l’intérieur !. 


386. Pytelia melba 


Syn. Fringilla melba, Linn. Syst. Nat. 1, p. 319. - 

Pytelia citerior, Hartl. Orn. West-Afr., p. 145. 

Pytelia elegans, Mont. Ibis, 1865, p. 95; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 
1868, p. 44; Mont., Angola and Congo 11, 1875, p. 205. 

Pytelia melba, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 441; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° xx, 1876, p. 257; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 176; 
Sbarpe et Bouvier, Bull. S. Z. France, 1, p. 49; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 29. 

Zonogastris melba, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 620. 


Fig. Buffon, PI. Enl., pl. 203, fig. 1. 
Reichenbach, Singvüg., tab. vn, fig. 61. 


Caract. Ad. Dos et ailes d’un jaune-olivâtre; dessus de la tête et 
du cou cendré; un masque d’un rouge vif couvrant le front, les joues et la par- 
lie supérieure de la gorge; partie inférieure de celle-ci et poitrine jaune-jon- 
quille; parties inférieures rayées de blanc sur un fond brun-olivâtre, avec le 
milieu du ventre et les sous-caudales blanches; couvertures supérieures de la 
queue et les deux rectrices médianes rouge de sang; les autres rectrices de 
cette couleur sur les barbes externes et avec les barbes internes noires; ré- 


! V. Monteiro, Angola and Congo, vol. n, p. 205. 


356 PYTELIA AFRA- 


miges brunes, bordées en dehors de jaune-olivätre. Bec rouge, pieds rou- 
geàtres. 


TdDimens- L.t. 120 m.; aile 60 m.; queue 48 m.; bec 13 m.; tarse 
17 m. 


EKabit. De cette espèce, largement répandue en Afrique, nous pos- 
sédons des individus recueillis sur les bords du Quanza et à Biballa. Monteiro 
l’a observée en abondance à Benguella, Catumbella et Dombe, sur le littoral; 
M. M. Petit et Lucan, el le Dr. Falkenstein l'ont rencontrée sur la côte de Zoan- 
go. Elle ne se trouve pas dans les collections envoyées par M. d’Anchieta des 
localités situées sur le haut-plateau de l’intérieur d’Angola, qu'il a pu visiter; 
mais il se peut que cette absence soit le résultat de son extrème abondance 
partout. 

D’après M. d'Anchieta le nom indigène à Biballa serait Aangungo. Les 
colons portugais d’Angola, qui la recherchent beaucoup pour son chant, l’appe- 
lent Maracachäo. 


887. Pytelia afra 


Syn. Fringilla afra, Gm., Syst. Nat., 1, p. 905. 

Pytelia afra, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 145. 

Pytelia elegans, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 335. 
Pytelia melba, (part.) Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 442. 


Fig. Brown, Il. ornith. tab. xxv, fig. 2. 


Caract. Ad. Parties supérieures d’un cendré nuancé d’olivatre, le 
dessus de la tête d’un cendré plus pur; un masque rouge-sanguin couvrant le 
front, les joues et une partie de la gorge; le bas de celle-ci et la poitrine cen- 
drées, sans aucune nuance de jaune; parties inférieures marquées de raies 
étroites et incomplètes blanches sur un fond brun-olivätre, le milieu du ventre 
blanc-sale, les couvertures inférieures de la queue brun-olivâtre terminées de 
blanchâtre ; sous-caudales et queue comme chez P. melba; les rémiges et les 
grandes couvertures alaires bordées largement en dehors d’un Dose vif Li- 
rant au rougeâtre. Bec et pieds d’un rouge pâle. 


Dimens. L.t. 110 m.; aile 58 m.; queue 40 m.; bec 11 m.; tarse 
15 m. 


Notre description a été faite d’après deux individus, identiques sous le 
rapport des couleurs, l’un provenant de Capangombe par M. d’Anchieta, l’au- 
tre d’une origine inconnue. 





PYTELIA MONTEIRI 357 


Les différences de coloration signalées dans notre diagnose et l’infériorité 
de la taille nous semblent plaider en faveur de la séparation de cette forme 
spécifique. 

La figure de Brown, la seule publiée jusqu’à présent, laisse beaucoup à 
desirer. 


Efabit. Nous devons à M. d'Anchiela l’exemplaire unique déposé au 
Muséum de Lisbonne. Il a été pris à Capangombe et porté sur l'étiquette le 
nom indigène — Aabalacarungo. 


888. Pytelia Monteiri 


Syn. Pytelia Monteiri, Martl. & Mont., Proc. Z.S. London, 1860, p. 111, pl. 
161; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 309; Reichenow, Journ. 
f. Orn., 1877, p- 29. 


Fig. Hartl. & Monteiro, Proc. Z. S. London, pl. 161. 


Caract. 4 ad. «Têle et parties supérieures d’un cendré de plomb, 
le dos nuancé d’olivatre; croupion et sous-caudales d’un rouge sombre, variés 
de quelques tàches arrondies blanches; la gorge teinte longitudinalement de 
rouge-vif; poitrine et ventre roux-cannélle avec de nombreuses tâches arron- 
dies blanches; sous-caudales rayées de brun et de blanc; ailes et queue brun- 
cendré; sous-alaires tachetées de roux et de blanc. Bec noirätre; pieds rou- 
geâtres.» (Hartlaub). 


Dimens. L. t. 115 m.; aile 60 m.; queue 41 m.; bec 12 m.; tarse 
15 m. 


«La femelle est bien caractérisée par l’absence de täches longitudinales 
rouges sur la gorge et par la teinte rouge moins vive du croupion.» (Sharpe 
et Bouvier, loc. cit.) 


Habit. Cetle espèce a été originairement décrite d’après un individu 
male rapporté du Bembe en 1859 par M. Monteiro. Dans ces derniers temps 
d’autres individus recueillis à Chinchonxo par le Dr. Falkenstein et à Lan- 
dana par M. Petit ont été apportés en Europe. Elle n’a jamais été observée au 
sud du Quanza. 


358 ESTRELA ASTRILD, ESTRELDA MELPODA 


339. Estrelda astrild 


Sya. Loxia astrild, Liou., Syst. Nat. 1, p. 303. 

Estrelda occidentalis et rubriventris, Hartl., Orn. West.-Afr., pp. 141 et 141. 

Estrelda rubriventris, Boc., Jorn. Acad. Sc., Lisboa, n.° 1, 1867, p. 141. 

Estrelda astrüld, Mont., Proc. Z. S. London, 1865, p. 95; Gurney in Anderss., 
B. Damara, p. 178. 

Habropyga astrild, Finsch & Hartl., Vôüg. Ost.-Afr., p. 439; Heugl., Orn. N. 
O.-Afr., p. 603. 

Estrelda undulata, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29. 


Caract. Ad. Plumage rayé de brun sur un fond plus clair nuancé 
de cendré, plus pâle en dessous; la tête d’une teinte cendrée et à raies plus 
fines et plus rapprochées; joues et gorge blanches; une large bande oculaire 
d’un rouge de laque; poitrine et milieu du ventre plus ou moins lavés de rose; 
sous-caudales noires; rémiges et rectrices brunes. Bec rouge de laque; pieds 
bruns; iris brun. 


PDDimens. L.t. 104 m.; aile 48 m.; queue 40 m.; bec 9 m.; tarse 
15 m. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Loanda, Benguella (Monteiro 
et Furtado d’Antas); Duque de Braganca (Bayao). 


D’après Monteiro cet oiseau serait fort commun en Angola, particulière- 
ment dans le sud, se montrant souvent en bandes de plusieurs centaines d’in- 
dividus. C’est probablement à cause de cette extrème abondance que nos cor- 
respondants ne se donnent plus la peine de le comprendre dans leurs envois. 

Au sud des posséssions portugaises, Andersson l’a rencontré dans la par- 
tie méridionale du pays des Damaras, dans quelques localités des Grands Na- 
maquas et dans les abords du Lac Ngami. 


340. Estrelda melpoda, 


Syn. Fringilla melpoda, Vicill., Euc. Meth., p. 987. 
Estrelda melpoda, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 141; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1x, p. 76. 


Fig. Vieillot, Oiseaux Chanteurs, pl. 7. 
Reichenbach, Singvüg, tab. van, figs. 62, 63 et 64. 


Caracet. £ ad. En dessus brun-roussètre; la tête gris-cendré ; crou- 
pion et couvertures supérieures de la queue rouge de sang; parties inférieu- 





ESTRELDA PERREINI 359 


res d’un blanc-grisàtre avec le milieu du ventre lavé de fauve; région oculaire 
et joues rouge-orangé; rémiges brunes, rectrices noiratres. Bec et pieds 
rouges. 


Dimens. L. {. 105 m.; aile 48 m.; queue 44 m.; bec 8 m.; tarse 
14 m. 


Elabit. Vieillot prétend que cette espèce se trouve en Angola; mais 
elle n’y a jamais été observée au sud du Zaire par les plus récents explorateurs 
de notre colonie. À Zandana, sur la côte de Loango, MM. Lucan et Petit en ont 
recueilli quelques individus. Un de ces individus, grâce à l'obligeance de M. 
Bouvier, se trouve actuellement dans nos collections. 


341. Estrelda Perreini 


Syn. Fringilla Perreini, Vicill., N. Dict. H. N., xxvr, p. 181. 

Estrelda Perreini, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 143; Sharpe & Bouvier, Bull. S. 
Z. France 1, p. 309. 

Habropyga Perreini, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29. 

Pytelia Perreini, Finsck & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 417. 


Fig. nulla. 


Caract. Ad. Plumage d’un beau cendré-bleuàtre; gorge et joues 
gris-pàle ; lorum, crissum et sous-Caudales noirs ; dos, croupion et couvertures 
supérieures de la queue d’un rouge de sang; rémiges brunes, lisérées en de- 
hors de gris; rectrices noires. Bec blanchàtre sur le culmen et vers la base de 
la mandibule, le reste d’un bleu de plomb; pieds noiràtres. 


Dimens. L.t. 100 m.; ailes 46 m.; queue 47 m.; bec 10 m.; tarse 
15 m. 


Elabit. Congo (Perrein); côte de Loango (Falkenstein, Lucan et Pe- 
tit). On ne l’a jamais recueillie au sud du Zaire. 


360 ESTRELDA SUBFLAVA, ESTRELDA QUARTINIA 


342. Estrelda subfilava 


Syn. Fringilla subflava, Vieill., N. Dict. H. N. xxx, p. 575. 

Estrelda subflava, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 144. 

Habropyga subflava, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 609; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° xx, 1876, p. 263. 


Fig. Temminck, PL. Col., pl. 221, fig. 2. 
Reichenbach, Singvüg, tab. vu, figs. 57, 58, 59. 


Caract. 4 ad. En dessus brun-olivâtre ; raie sourcilière et sous-cau- 
dales rouges; en dessous jaune, nuancé de rouge-safran sur la poitrine, le 
ventre et les sous-caudales; côtés du cou et flancs écaillés de jaune sur un 
fond olivätre; rémiges brunes lisérées de cendré; la queue noirâtre, les deux 
rectrices latérales bordées de blanc en dehors. Bec rouge avec le culmen et 
les bords noirätres; pieds rougeàtres. 


HDimens. L.t. 85 m.; aile 46 m.; queue 34 m.; bec 9 m.; tarse 
13 m. 

Chez la femelle, le jaune des parties inférieures est plus pâle et nuancé de 
jaune-ocracé, au lieu de rouge-safran; la gorge tire au blanchàtre. 

Le jeune ressemble à la femelle, mais ne porte pas de raie sourcilière 
rouge. 


Habit. Celte espèce doit être très rare en Angola: elle y a été re- 
cueillie seulement par Welwitsch à /colo, au nord du Quansa, entre ce fleuve 
et le Bengo. 


348. Estrelda Quartinia 


Syn. Estrelda Quartinia, Bp., Consp. Av. 1, p. 461; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° v, 1868, pp. 7 et 48; Finscb, Birds N.-E. Abyss., p. 326. 
Habropyga Quartinia, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 608. 


Fig. nulla. 


Caract. 4 ad. Tête et cou d'un cendré de plomb; dos et ailes vert- 
olivâtre rayés de brun; croupion et couvertures supérieures de la queue rou- 
ges; joues, menton et haut de la gorge d’un noir profond; bas de la gorge 

d’un blanc pur se fondant dans le gris-pàle qui couvre la poitrine et les flancs; 
ventre jaune au milieu et d’un ton plus verdätre vers les flancs; sous-caudales 
d’un jaune plus pâle ; rémiges brunes, lisérées d'olivätre sur les barbes exter- 





ÆESTRELDA DUFRESNEÏ 361 


nes; rectrices médianes noires, les latérales brunes distinctement rayées de 
noirâtre. Bec à machoire noire et à mandibule-rouge; pieds noirâtres. 


Dimens. L.t{. 80 m.; aile 45 m.; queue 33 m; bec 8 m.; tarse 
12 m. | 


La femelle différe du male par l'absence du plastron guttural noir. La 
gorge est chez elle d’un blanc pur et les joues cendrées; le jaune du milieu 
du ventre est à peine un peu plus pâle. 

N'ayant pu comparer nos deux individus d’Angola à l’exemplaire type du 
Muséum de Paris, c'est seulement d’après la coloration du ventre que nous les 
avons rapportés à Z. Quartinia. Heuglin a décrit sous le nom de /Z/abro- 
pyga Ernesti une espèce très voisine de celle-ci, mais dont le ventre serait 
d’un jaune-orangé; par cette différence de coloration et par ses dimensions 
sensiblement plus fortes, elle nous semble en effet suffisamment distincte, mal- 
gré l’assertion en contraire de MM. Blanford et Finsch. 


EXabit. Nos deux individus, mâle et femelle, nous ont été envoyés 
par M. d’Anchieta, le premier de //uillu, la femelle de Biballa, dans l'inté- 
rieur de Mossamedes. Ils portent sur leurs étiquettes des noms indigènes dif- 
férents: Titi et Kaxequenque. 


8344. Estrelda Dufresnei 


Syn. Fringilla Dufresni, Vieill., N. Dict. H. N. x, p. 181. 

Estrelda Dufresnii, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 142; Layard, B. S.-Afr., p. 197; 
Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 65. 

Habropyga Dufresnei, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 608. 


Fig. Temminck, PL. Col., pl. 221, fig. 1. 
Reichenbach, Singvüg. tab. vir, fig. 53, 54. 


Caract. 9? ad. Dessus de la téle et joues d'un cendré bleuâtre; dos 
et ailes vert-olivâtre sans aucune apparence de raies transversales; croupion 
et Sous-caudales d’un rouge briqueté ; en dessous d'un gris-cendré pale, tirant 
au blanc sur la gorge et lavé de fauve sur le ventre et les couvertures infé- 
rieures de la queue; rémiges brunes lisérées d'olivàtre; rectrices noires. Ma- 
choire noire, mandibule rouge; pieds d’un noir profond. 


Dimens. L. t. 85 m.; aile 47 m.; queue 38 m.; bec 8 m.; tarse 
13 m. 


362 LAGUNOSTICTA RUBRICATA 


Le mèie est facile à distinguer de la femelle par le plastron noir de cou- 
vre les joues, le menton et le haut de la gorge. 


EKabit. On prétend que la fig. 2 de la PI. 29 des «Nouvelles illustra- 
tions de Zoologie» de Brown réprésente cette espèce, et c’est d’après le te- 
moignage de cet auteur qu’on la comprend dans la faune de Benguella. Ce- 
pendant nous ne l’avons jamais rencontrée dans aucun des nombreux envois 
de M. d’Anchieta, et nous ignorons qu'elle ait été observée à Benguella ou dans 
une localité quelconque de notre colonie d’Angola par les voyageurs qui ont 
dernièrement parcouru son vaste territoire. Ce qui est incontestable, c’est que 
cette espèce appartient à l'Afrique australe et qu’elle se trouve surtout dans 
les régions plus rapprochées de la côte orientale. La courte description que 
nous présentons de cette espèce a été faite d’après une femelle apportée du 
Zambeze par l’intrépide voyageur portugais le major Serpa Pinto. 


845. Lagonosticta rubricata 


Syn. Fringilla rubricata, Licht., Cat. Doubl. Mus. Berlin, p. 27. 
Lagonosticta rubricata, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 615; Sharpe, Cat. 
Afr. B., p. 66. 

Estrelda rubricata, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29. 


Fig. Vicillot, Ois. Chanteurs, pl. 9. 


Caract. Ad. En dessus cendré-olivatre, la tête et le cou nuancés de 
rouge; une raie sourcilière étroite d’un rouge plus vif; croupion, sus-caudales 
et régions inférieures rouges, à l'exception du crissum et des sous-caudales 
d’un noir profond; quelques petits points blancs disséminés sur les flancs; ai- 
les de la couleur du dos, les rémiges d’un brun-olivâtre pâle; queue noire, 
les rectrices médianes rouges sur une partie des barbes externes. Bec rougeà- 
tre avec le culmen, les bords et la pointe noirâtres; pieds bruns. 


Dimens. L.t. 104 m.; aile 46 m.; queue 39 m.; bec 10 m.; tarse 
14 m. 


Ekabit. La diagnose ci-dessus contient le résumé des caractères qui 
nous présentent deux individus, sans désignation de sexe, qui nous ont été 
envoyés par M. Bouvier sous la désignation de Lagonosticta minima. Quant à 
leur provenance, ils portent sur leurs étiquettes l'indication de Landana, sur 
la côte de Loango, et nous avons tout lieu de croire que ces individus faisaient 
partie des envois de MM. Petit et Lucan. 





PASSER ARCUATUS 363 


M. Reichenow cile également celte espèce parmi celles que le Dr. Falkens- 
tein a pu recueillir aux mêmes endroits. 


Suivant M. Scharpe ! Lagonosticta minima aurait été recueillie par Sala 
à Catumbella en 1868. Le voyageur Andersson rencontra celte espèce dans le 
territoire qu'il parcourut au sud du Cunene. La couleur des plumes du bas 
ventre et des sous-caudales, noire chez L. rubricata, d’un brun-isabelle chez 
L. minima, aide à les bien distinguer. 


FAM. FRINGILLIDÆ 


346. Passer arcuatus 


Sy. Fringila arcuata, Gm., Syst. Nat., 1, p. 912. 

Passer arcuatus, Layard, Birds S.-Afr., p. 204; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° 1, 1867, p. 152; Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 69; Gurney in Anderss., 
B. Damara, p. 185. 


Fig. Buffon, PI. Enl., pl. 230, fig. 1. 


Caract. 4 ad. Dessus de la tête, joues, gorge et poitrine noirs; der- 
rière la nuque un espace cendré; une large bande blanche partant de l'œil et 
se dilatant sur le côté du cou pour former une grande tâche qui vient entamer 
le noir de la gorge; dos, petites couvertures alaires et sus-caudales d’un roux- 
cannelle ; au travers de l’aile une étroite bande blanche formée par les petites 
couvertures du dernier rang ; grandes couvertures et rémiges brunes, bordées 
de grisàtre ; rémiges primaires et rectrices brunes avec un étroit liséré gris. 
Bec noir ; pieds brun-clair; iris brun. 


IDimens. L. 1. 135 m.; aile 73 m.; queue 55 m.; bec 11 m.; tarse 
18 m. 


EKabit. Nous possédons un seul individu de cette espèce, que M. d’An- 
chiela nous envoya en 1867 de Benguella; il est aussi la seule preuve jusqu’à 
présent de l'existence du LP. arcuatus au nord du Cunene. Au sud de ce fleuve, 
Andersson l’a trouvé fort répandu dans les pays des Damaras et des Grands 
Namaquas. 

Les indigènes de Benguella l’appèlent Æimbolio. 


! V. Proc. Z. S. Lomdon, 1870, p. 143. 


364 PASSER DIFFUSUS 


347. Passer diffusus 


Syn. Passer diffusus, Smith, Rep. S.—Afr. Esped., 1836, p. 50. 

Passer diffusus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 151;Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, 
p. 143; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvn, 1874, p. 57; Sharpe & 
Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 49; Gurney in Anderss., B. Damara, 
p. 187. 

Passer simpleæ, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 0.° 11, 1867, pp. 141 et 153. 

Passer Swainsonii, (part.) Finsch& Hartl., Voôg. Ost.-Afr., p. 450; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 29. 


Fig. nulla. 


€Caract. 4 ad. D'un cendré plus pur sur la tête, teint de roussàtre 
sur le dos, avec le croupion et les sus-Caudales d’un roux-cannelle vif; en des- 
sous cendré-pàle, lavé de roussätre chez quelques individus; gorge, milieu de 
l’abdomen et sous-caudales d’un blanc pur; petites couvertures alaires roux- 
cannelle, celles du dernier rang terminées de blanc; grandes couvertures et 
rémiges secondaires frangées de roussàtre ; rémiges et rectrices brunes avec 
un étroit liséré plus pâle. Sous-alaires blanches ou grisàtres. Bec noir (brunà- 
tre aussi chez des individus marqués comme mâles); pieds brun-terreux ; 
iris brun. 


HDimens. L. t. 155 m.; aile 86 m.; queue 67 m.; bec 12 m.; tarse 
19 m. 


EHabit. Cabinda, côte de Loango (Anchieta, Pelit et Falkenstein); 
Loanda {individus provenant du voyage de S. M. le Roi D. Luiz); Ambaca et 
Humbe (Anchieta); Catwmbella (Anchiela et Sala). 

On voit d’après ces citations que ce moineau est fort répandu de l’un à 
l’autre extrême de notre colonie d’Angola. Andersson l’observa souvent dans 
le pays des Damaras, mais c’est surtout près du fleuve Okavango qu'il le ren- 
contra en abondance. 

Nos exemplaires du Æuwmbe portent les noms indigènes — Æmbolio et 
Ximbolio. 


M. Sharpe admet l'existence de trois espèces ou races géographiques dis- 
tinctes: — P. Swainsoni, de l'Afrique orientale, Passer simpleæ, de l'Afrique 
occidentale, et Passer diffusus, de l'Afrique australe. Pour celà il s'appuie sur 
quelques différences de taille et de coloration qu'il a pu constater sur des in- 





XANTHODIRA FLAVIGULA 365 


dividus de diverses provenances soumis à son examen. { M. Gurney semble 
aussi partager cette manière de voir tout en remarquant que les différences 
qu'il faut faire valoir en faveur de cette séparation sont assez légères. ? Chez 
tous les individus du P. Swainsoni que nous avons examinés, les teintes 
sont en effet plus rembrunies que chez nos exemplaires du P. difJusus, et la 
taille sensiblement plus petite; mais à l'égard du P. simplex nous ne pouvons 
nous prononcer, faute d’élements suffisants de comparaison. 


348. Xanthodira flavigula 


Syn. Xanthodira flavigula, Sundev., OEfv. Vetensk. Akad. Fürhand]., 1850, 
p- 98; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxiv, 1878, p. 277. 
Petronia petronella, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 185. 


Fig. nulla. 


Caract. £ ad. D'un cendré-roussàtre en dessus; la tête d’un brun 
foncé; le dos varié de noirâtre; une large bande sourcilière blanc-roussâtre ; 
parties inférieures grisàtres, nuancées de brun sur la poitrine; le milieu du 
ventre et la gorge d'un blanc plus pur; celle-ci marquée au centre d’une tàche 
jaune-soufre; couvertures alaires de la couleur du dos avec les bords plus pà- 
les; rémiges et rectrices brunes, lisérées de gris. Bec brun-noir à sa moitié 
supérieure, la mandibule d’un gris-rougeatre ; pieds couleur de zinc : iris chà- 
fain-clair. 


Dimens. L.t. 160 m.; aile 90 m.; queue 58 m.; bec 14 m.; tarse 
Arr. | 


La femelle différe du male par des teintes plus rembrunies en dessous et 
par l'absence de la tâche jaune à la gorge, qui est plus lavée de gris. 


Habit. M. d'Anchiela nous a envoyé récemment de Caconda une 
paire d'individus de cette intéressante espèce, qui figure pour la première fois 
dans l’ornithologie d'Angola. Andersson l'avait rencontrée dans le voisinage 
de la rivière Okavango, qui n'est pas fort éloignée des frontières méridiona- 
les de nos possessions. 

M. d'Anchieta nous écrit qu'il a trouvé dans l'estomac de ces oiseaux des 
débris d'insectes mélangés à une grande quantité de graines. 

Le nom indigène de l’espèce à Caconda serait Sue-sue. 


? V. Sharpe, Proc. Z. S. London, 1870, p. 143. 
? V. Gurney in Anderss. PB. Damara, p. 188. 


366 POLIOSPIZA TRISTRIATA, CRITHAGRA ANGOLENSIS 


349. Poliospiza tristiata 


Syn. Serinus tristriatus, Rüpp., Neue Werb., p. 97, tab. 35, fig. 2. 

Poliospiza tristriata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, nu.° x, 1871, p. 276; 
Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 462. 

Fringilla tristriata, Finsch & Hartl., Voôg. Ost.-Afr., p. 449. 


Fig. Rüppell, Neue Wirb., tab. 35, fig. 2. 


Caract. S ad. Brun-terreux en dessus, beaucoup plus päle en des- 
sous; les plumes du vertex marquées au milieu d’une strie noirâtre ; une large 
bande sourcilière, le menton et le milieu de la gorge d’un blanc pur; côtés de 
la tête brun-noirätre ; couvertures inférieures de la queue blanchätres; rémi- 
ges et rectrices brunes, lisérées de grisâtre. Bec brun-rouge, plus foncé à la 
pointe; pieds livides; iris brun. 


Dimens. L. ti. 128 m.; aile 86 m.; queue 60 m.; bec 12 m.; tarse 
17 m. 


Efabit. Caconda. Nous pensons que cet oiseau doit y être rare, car 
nous avons à peine reçu un exemplaire recueilli par M. d’Anchieta lors de sa 
première visite à cette localité, qui nous a fourni un grand nombre d'espèces 
intéressantes et inédites. Cette espèce, découverte par Rüppell en Abyssinie, 
n'avait jamais été observée en dehors de l’Afrique orientale. 


850. Crithagra angolensis 


Syn. Fringilla angolensis, Gm., Syst. Nat. 1, p. 918; Layard, B. South.-Afr, 
p. 208. 

Poliospiza angolensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 150. 

Crithagra atrogularis, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29. 


Fig. Edwards, Birds, pl. 129. 


Caract. Adulte. Plumage cendré en dessus avec le centre des plu- 
mes brun; croupion jaune de souffre; menton et gorge noirs; le reste des par- 
ties inférieures fauves; rémiges et rectrices brunes avec un étroit liséré jaune- 
verdâtre sur les barbes externes et terminées de blanchâtre. Bec et pieds brun 
pale ; iris brun. 





CRITHAGRA CAPISTRATA 367 


Dimens. L. t. 112 m.; aile 70 m.; queue 50 m.; bec 9 m.; tarse 
13 m. 


Habit. Celte espèce se trouverait d'après Andersson en Angola. Le 
Dr. Falkenstein l'a trouvée récemment à Chinchonæo sur la côte de Loango. 

Le Muséum de Lisbonne posséde depuis longtemps un male en plumage 
imparfait d'origine inconnue, et dont les caractères sont d'accord avec ceux de 
C. angolensis en cet état du plumage. 


851. Crithagra capistrata 


Syn. Criüthagra capistrata, Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p.458; Sharpe, 
Proc. Z. S. L., 1873, p. 717; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 
1876, p. 262; Sharpe & Bouvier, Bull, S. Z. France 1, p. 49 ; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 29. 

Crithagra barbata, Reichenow, Corr. Afr. Gesells., n.° 10, p. 180. 


Fig. nulla. 


Caracet. { ad. Plumage vert-olivatre en dessus avec des stries bru- 
nes au centre des plumes; front, joues et menton noirs; une large bande der- 
rière le noir du front, sourcils, croupion et parties inférieures jaune-jonquille ; 
couvertures alaires noiratres bordées de jaune-verdàtre; rémiges et rectrices 
brun-foncé, lisérées de jaune en dehors. Bec couleur de corne; pieds brun- 
clair; iris brun. 


Dimens. L. t. 107 m.; aile 62 m.; queue 45 m.; bec 10 m.; tarse 
14 m. 


Elabit. Golungo-allo (Welwitsch); Cabinda (Sperling); côte de 
Loango (Petit et Falkenstein). 


L'espèce a été décrite par M. Finsch d’après un exemplaire rapporté par 
Welwitsch du Golungo-alto. Cet exemplaire aujourdhui déposé au Muséum de 
Lisbonne est parfaitement identique à l’un des individus, envoyés par M. Pelit 
de Landana, que nous devons à l’obligeance de M. Bouvier. 


368 CRITHAGRA CHRYSOPYGA 


852. Crithagra chrysopyga 


Syn. Crithagrachrysopyga, Swains., West.-Afr. 1, p. 206, pl. 17; Harül., Orn. 
West.-Afr., p. 154; Layard, B. S.-Afr., p. 219; Boc., Joru. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° v, 1868, p. 44; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 182; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 76. 

Crithagra butyracea, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.Afr., p. 455; Heugl- Orn. N. 
O.-Afr., p. 647. 

Crithagra ictera, Mont., Angola and Congo, 11, p. 205. 


Fig. Swains., B. West.-Africa 1, pl. 17. 


Caract. g ad. Parties supérieures d’un vert-olivâtre avec le centre 
des plumes d’un brun plus ou moins foncé; front, joues, raie sourcilière, crou- 
pion et parties inférieures jaune-jonquille ; lorum, région auriculaire et un 
trait partant de la base de la mandibule et formant moustâche d’un brun-oli- 
vâtre ; ailes brun-foncé, les petites couvertures bordées de jaune-verdâtre, les 
moyennes et grandes couvertures bordées et terminées de blanc lavé de jau- 
ne; rémiges et rectrices brunes lisérées en dehors de jaune-verdàtre, celles-ci 
plus ou moins distinctement terminées de blanc. Sous-alaires grisâtres teintes 
de jaune. Bec et pieds brun-päle; iris brun. 


HdDimens. L. t. 118 m.; aile 71 m.; queue 47 m.; bec 9 m.; larse 
14 m. 


Chez la femelle, et surtout chez le jeune, les teintes sont plus pales; le 
gris domine dans les parties supérieures, et en dessous le jaune est remplacé 
par du blanc, plus on moins lavé de jaune. 


Habit. Côte de Loango (Petit et Lucan); Biballa et Caconda (An- 
chieta). 

Commune dans les environs d’'Okavango else montrant aussi dans le pays 
des Damaras (Andersson). 

Nos exemplaires de Biballa portent le nom indigène Aianja; ceux de 
Caconda, Kabilo. 





CRITHAGRA FLAVIVENTRIS 369 


39583. Crithagra flaviventris 


Syn. Loxia flaviventris, Gm., Syst. Nat. 1, p. 856. 

Crithagra flaviventris, Layard, B. South.-Afr., p. 220; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
r Lisboa, n.° xx, 1870, p. 346. 

Crithagra butyracea, Bp., Comp. Av. 1, p. 522. 


Fig. Edwards, Birds, tab. 84? 


Caract. & ad. Parties supérieures d’un jaune-olivâtre, d'une teinte 
plus pure sur le croupion, marquées sur la tête et le dos d’une strie brune au 
milieu de chaque plume; front, joues, raie sourcilière et parties inférieures 
jaune-jonquille, la poitrine nuancée d’olivâtre; lorum, région auriculaire et 
une raie formant moustâche olivâtres; couvertures alaires brun-foncé, large- 
ment bordées de jaune-verdâtre; rémiges et rectrices noirâtres, lisérées de 
jaune en dehors. Bec pâle, la machoire d’un brun-rougeûtre plus foncé; pieds 
brun-rougeûtre; iris brun. 

Dimens. L.t. 132 m.: aile 78 m.; queue 58 m.; bec 11 m.; farse 
19 m. 


Elabit. M. d'Anchieta nous envoya em 1868 un individu mâle de 
celte espèce, le seul recueilli jusqu’à présent en Angola; il a été pris à 
Huilla. 

Cet oiseau ne figure pas dans la liste des espèces observées par Anders- 
son au sud du Cunene. 


Aux espèces précédentes il faut encore ajoutter, d’après Monteiro, Buse- 
rinus albigularis (Smith), rencontré par ce voyageur dans la région littorale- 
de Benguella pendant l’excursion qu'il a réalisée en 1862 et 1863. ! 


: V. Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 95. 


19 
re 


370 FRINGILLARIA TAHAPISI, FRINGILLARIA FLAVIVENTRIS 


FAM. EMBERIZIDÆ 
804. Fringillaria Tahapisi 


Syn. Emberiza tahapisi, Smith, App. Rep. Lep. S.-Afr., p. 48; Heugl., Orn. 
N. O.-Afr., p. 665. 

Fringillaria tahapisi, Layard, B. South.-Afr., p. 207; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. Z. France m1, p. 77. 

Fringillaria septemstriata, Harll., Orn. West.-Afr., p. 152; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 44; ibid., n.° xx, 1878, p. 206. 


Fig. Rüppell, Neue Wirb., tab. 30, fig. 2. 


Caract. £ ad. En dessus brun-roussâtre strié de noir; en dessous 
roux-cannelle sans taches; tête noire ornée de sept bandes longitudinales blan- 
ches; menton et gorge noirs variés de cendré; rémiges et rectrices noiratres 
bordées de roux. Machoire noire, mandibule d’un rouge-pâle; pieds rougeà- 
tres; iris châtain. 


HDimens. L.t. 146 m.; aile 75 m.; queue 60 m.; bec 10 m.; tarse 
16 m. 


Habit. Biballa et Caconda (Anchiela); Santo Antonio, sur la rive 
gauche du Zaire (Petit et Lucan). 

Nous avons reçu à peine de M. d’Anchieta deux individus, un mâle adulte 
de Biballa et une femelle de Caconda, celle-ci en mauvais état. Le premier 
porte le nom indigène Aangua, le second Gungo. 


805. Fringillaria flaviventris 


Syn. Passerina flaviventris, Vieill., Enc. Meth., p. 929. 

Fringillaria flaviventris, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 44; 
ibid., n.° vur, 1870, p. 346; ibid., n.° xiv, 1873, p. 199; ibid., n.° xvxr, 
1874, p. b7; ibid., n.° xx, 4876, p. 255: ibid., n.4xxxr, 1877, p.156; 
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 186. 

Emberiza flaviventris, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 458; Heugl. Orn. N. 
O.-Afr., p. 663. 


Fig. Swainson, B. West-Afr., 1, pl. 14. 


Caract. 4 ad. Plumes du dos et scapulaires roux-marron bordées 
de fauve; dessus et côtés de la Lête noirs, ornés de cinq bandes longitudina- 


EDP "HR. 2 = 





DU XX COUT  C-C-CZZ-Z-ZZTZZ>Z>;>>RGXxXppOOOORORN oo oo 0 





 — 


FRINGILLARIA CABANISI 371 


les blanches, l’une au milieu du vertex et deux de chaque côté au-dessus et 
au-dessous de l’œil; croupion et couvertures supérieures de la queue d’un 
cendré bleuàtre; petites couvertures alaires de cette couleur, à l'exception de 
celles du dernier rang d’un blanc pur; grandes couvertures noires, largement 
bordées de roux-marron ou de roussàtre; en dessous jaune-jonquille, nuancé 
de roux marron sur la poitrine et les flancs; menton, bas-ventre et sous-cau- 
dales d’un blanc pur; rémiges noirâtres, lisérées en dehors de gris; rectrices 
noires marquées, à compter des médianes, d’une lâche terminale blanche de 
plus en plus grande sur les barbes internes, la plus extérieure bordée en de- 
hors de blanc. Machoire brun-rougéatre, mandibule d’un rouge pale; pieds 
rougeàlres. 


Dimens. L. t. 160 m.; aile 88 m.; queue 78 m.; bec 13 m.; larse 
18 m. 


Chez les femelles de notre collection la teinte roux-marron de la poitrine 
est presque entièrement effacée. Quelques individus portent desstries brunes 
sur les plumes du dos et ont les bandes de la tête d’un blanc lavé de rous- 
sàlre. 


Habit. Cet oiseau est assez répandu en Angola depuis le parallèle de 
Benguella jusqu'au Gunene, mais il ne se montre pas dans la région littorale et 
semble habiter exclusivement les hauts plateaux de l’intérieur. Nous possé- 
dons des exemplaires nombreux de Biballa, Caconda, Gambos et Humbe, tous 
envoyés par M. d’Anchieta. 

Au sud du Cunene, Anderson l’a observé souvent au nord du pays des Da- 
maras et vers Okavango. 

Son nom indigène varie suivant les localités: Aianja à Biballa, Bendaba- 
lamba à Gaconda, Sapanzoba au Humbe. 

Nous remarquons chez nos individus une certaine supériorité dans la 
taille par rapport à des spécimens du Transwaal et du Natal. 


866. Fringillaria Cabanisi 


Sy. Fringillaria Cabanisi, Reichenow, Jouro. f. Orn., 1875, p. 233; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, p. 206; ibid., n.° xxrv, 1878, 
p. 278. 


Fig. Reichenow, Journ. f. Orn., tab. n, fig. ? et 3. 


Caract. 4 Ad. Tête en dessus noirâtre et variée de gris et de blanc 
sur le milieu du vertex, d’un noir profond sur les côtés; une étroite bande 


372 PYRRHLAUDA VERTICALIS 


sourcilière se prolongeant de chaque côté jusqu’au bas de la nuque ; dos mar- 
qué de grosses stries noires sur un fond cendré et brun-marron; croupion et 
sous-caudales cendré, avec le centre de quelques plumes rembruni; deux ban- 
des transversales blanches sur l’aile, l’une formée par le dernier rang des pe- 
tites couvertures, l’autre par les extrémilés des grandes couvertures; en des- 
sous d’un jaune moins brillant que #. flaviventris, avec le menton et une bande 
de chaque côté de la gorge d’un blanc pur; flancs et crissum cendré-pâle ; 
sous-caudales blanches; rémiges brunes, lisérées de gris en dehors; rectri- 
ces noirâtres, terminées de blanc à compter des deux médianes, l'extérieure 
en dehors de cette même couleur. Machoire noiràtre, mandibule rougeûtre 
avec la pointe brune; iris brun. 


Dimens. L.t. 170 m.; aile 86 m.; queue 74 m.; bec 13 m.; tarse 
18 m. 


Habit. Tous les individus de cette espèce que nous possédons ont été 
recueillis par M. d'Anchiela à Caconda, le seul endroit où il l’a observée. 

Le type de l'espèce serait originaire des monts CamarGes, suivant M. Rei- 
chenow, qui l’a décrite. 

F. Cabanisi, quoique assez voisine de PF. flaviventris, posséde des cara- 
ctères de coloration assez tranchés pour qu'il soit impossible de les confondre. 
Sa taille est plus forte. 


FAM. ALAUDIDAE 


857. Pyrrhulauda verticalis 


Syn. Pyrrhulauda verticalis, Smith, II. S-Af. Zool. Aves pl. 25; Layard, B. 
of S.—Afr., p. 210; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 347; 
Gurney in Anderss, B. Damara, p. 190; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. Fran- 
ce 1, p. 309. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 25. 


Caract. & ad. Téle et parties inférieures noires; vertex, joues, un 
collier au devant de la nuque, côtés de la poitrine et du ventre d'un blanc plus 
ou moins pur; dos d’un gris-brunâtre avec le centre des plumes brun; cou- 
vertures alaires, rémiges et rectrices brunes bordées de blanc-grisàtre; la 
rectrice le plus extérieure blanche en dehors et dans le moitié de son ten- 
due, sur les barbes internes. Sous-alaires d’un brun-noirâtre. Bec d’un blanc 
sale; pieds couleur de chair; iris brun. 





CALANDRITIS CINEREA 373 


Dimens. L. t. 118 mm.; aile 75 mm.; queue 45 m.; bec 12 mm.; 
tarse 17 mm. 


La femelle se fait remarquer par des teintes plus päles et terreuses : tout 
le: dessus de la tête et du cou est chez elle tacheté de brun sur un fond bru- 
nâtre ; les joues et la gorge blanches lavées de brun et de gris; la poitrine 
plus distinctement tachetée de brun, et le milieu du ventre noirâtre. Le jeune 
ressemble à la femelle. 


Efabit. Nous avons reçu à deux reprises d’Angola des individus de 
celte espèce par MM. Toulson et Furtado d’Antas, mais nous ignorons les lieux 
exacts de leur provenance. MM. Sharpe & Bouvier citent un individu de cette 
espèce envoyé par le dr. Lucan de la côte de Loango. 


Le voyageur Andersson l’a rencontrée assez répandue sur le territoire des 
Damaras et des Grands Namaquas, au sud de la colonie portugaise. 


858. Calandritis cinerea 


Syn. Alauda cinerea, Gm. Syst. Nat. 1, p. 798. 

Alauda ruficeps, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°1r, 1867, p. 152; ibid., n.° vu, 
1870, p. 347. 

Megalophonus cinereus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 197. 

Megalophonus Anderssoni, Tristr. Ibis 1869, p. 434; Gurney, loc. cit., p. 198. 

Tephrocoris cinerea, Sharpe, Proc. Z. S. London, 1874, p. 633. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 1v, pl. 199. 


Caract. Adulte. En dessus tacheté de noirâtre sur un fond cendré- 
rousstre ; dessus de la tête d’un roux-marron foncé ; couvertures supérieures 
de la queue d’un roux plus pâle; couvertures alaires noirâtres au centre et 
largement bordées de roux; raie sourcilière et côtés de la tête blancs, avec 
une grande tache brun-roux sur la région auriculaire; parties inférieures 
blanches ; une grande tache roux-marron de chaque côté de la poitrine, se 
prolongeant plus ou moins sur les flancs ; rémiges brunes avec un étroit lisé- 
ré roussètre en déhors, la plus extérieure d'un blanc presque pur sur les bar- 
bes externes; rectrices noirâtres, à l'exception des deux médianes d’un brun- 
cendré ; les ? rectrices de chaque côté avec une bordure blanche, qui occupe 
les barbes externes de la plus extérieure. Sous-alaires brun-clair. Bec brun 
avec la base de la mandibule jaunatre ; pieds brun-rougeûtre ; iris brun. 


374 MIRAFRA AFRIGANA - 


HDimens. Lt. à 140 mm.; aile 90 mm.; queue 62 mm.; bec 12 mm.; 
tarse 20 mm. 


EKabit. Nous possédons deux individus de celte espèce, tous les deux 
marqués comme femelles et envoyés par M. d'Anchieta, l’un de Benguella, 
l’autre d’Ambaca. 


Comparés à d'autres individus du Cap, du Natal et de Damara, ils s’en 
distinguent à peine par une taille en peu plus restreinte et par des teintes plus 
foncées et plus vives. Nous pensons que cette différence de coloration doit être 
le résultat de Ja saison, nos individus se trouvant évidemment en plumage 
d'été. Comparant leurs caractères à ceux qui se trouvent indiqués par M. Tris- 
tram dans la diagnose de 47. Andersson, il nous semble qu'ils doivent ressem- 
bler parfaitement à l'individu recueilli par Andersson et sur lequel a été éta- 
blie l'espèce, que M. Sharpe considère identique à C. cinerea. Nous nous ran- 
geons complètement à l’avis du savant ornithologiste du Muséum britannique. 

Les individus de notre collection sont les seuls jusqu’à présent recueillis 
en Angola. L'espèce se trouve fort répandue en Afrique australe. 

Nos individus portent sur leurs étiquettes le nom indigène Tioco. 


859. Mirafra africana 


Syn. Mirafra africana, Smith, Rep. Exp. S.-Afr. App., p. 47; Sharpe, Proc. 
Z. S. London, 1874, p. 642, Boc., Jorn: Acad. Sc. Lisboa, n.° xxr, 1877, 
p-215: 

Megalophonus africanus, Layard, Birds S.-Afr., p. 213. 

Megalophonus occidentalis, Hartl., Oru., West.-Afr., p.153; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° 11, 1868, p. 48. 

Megalophonus planicola, Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 463. 

Megalophonus rostratus, Hartl., Ibis., 1863, p. 327. 


Fig. Smith, Il. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 88. Hartl., Ibis., 1863, pl. 9. 


Caract. £ ad. Plumage en dessus fortement strié de noiràtre sur un 
fond brun-pàle lavé de roux, qui prend un ton roux plus accentué sur la par- 
tie antérieure du dos; vertex d’un roux plus vif strié de noiratre ; lorum et 
raie sourcilière d’un blanc-fauve; joues et région auriculaire roussâtres, va- 
riées de brun; couvertures alaires semblables aux plumes du dos, mais plus 
lavées de roux; en dessous d’un fauve pâle, tirant au blanc sur la gorge et 
teint de roux sur les côtés de la poitrine et les flancs ; le menton sans taches; 
la gorge et le haut de la poitrine marquées de taches allongées brunes régu- 
lièrement disposées; rémiges roux-cannelle à la base et en dehors, et brunes 














MIRAFRA APIATA 379 


sur leur tiers terminal; rectrices brunes lisérées de roussâtre, la plus exté- 
rieure d’un blanc fauve sur les barbes externes. Bec couleur de corne avec.la 
base de la mandibule plus pâle ; pieds brun-clair ; iris brun-noisette. 


Dimens. L. {. 180 mm.; aile 100 mm.; queue 70 mm.; bec 17 mm.; 
tarse 27 m. 


Le femelle est plus petite que le mâle, mais ne diffère pas de lui quant 
aux Couleurs. 


Efabit. /uilla et Quillengues (Anchieta). Les indigènes de la première 
localité l’appelent Airule, ceux de la seconde Aipembe. Très commun à Quil- 
lengues de janvier à mars. 


Cette espèce se trouve fort répandue dans l’intérieur de l'Afrique aus- 
trale, du Natal au pays des Damaras ; vers l'équateur elle parait se rappro- 
cher davantage de la côte, car l'individu décrit par M. Hartlaub sous le nom 
de A. occidentalis tait originaire du Gabon. Nos exemplaires d’Angola sont 
parfaitement identiques à ceux du Natal. 


360. Mirafra apiata 


Syn. Alauda apiata, Vieill., N. Dict. H. N., 1, p. 342. 

Brachonyx apiata, Smith., HI. S.-Afr., Zool. Aves, pl. 110, fig. 1. 

Megalophonus apiatus, Layard, Birds. S.-Afr., p. 215. 

Mirafra apiata, Sbarpe, Proc. Z. S. London, 1874, p. 639, Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, p. 148; Sharpe & Bouvier, Bull, $. Z. Fran- 
CÉAUE Dente 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 1v, pl. 194. 
Smith, Il. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 110, fig. 1. 


Cax'act. Ad. En dessus varié de bandes et de taches noires sur un 
fond roux-cendré ; une petite raie sourcilière roussàtre ; tache auriculaire de 
cette couleur, marquée de petites taches noires; petites el moyennes couver- 
tures alaires semblables aux plumes du dos ; grandes couvertures et rémiges 
secondaires brun-roux, ornées de traits irreguliers noirs et d’une large bordure 
roussàtre garnie en dedans d’un trait noir; en dessous fauve, la gorge et la 
poitrine tachetées de noir et variées de roux ; rémiges primaires brunes, bor- 
dées de roux-pâle ; les 2 rectrices médianes de la couleur du dos, marquées 
de traits et de points noirs; la plus extérieure noire vers la base sur les bar- 


376 MIRAFRA NIGRICANS 


bes internes, le reste d’un blanc-roussatre ; l'immédiate de cette couleur sur 
les barbes externes. Sous-alaires d’un fauve clair, celles du bord de l'aile ta- 
zhetées de brun. Bec brun de corne avec la base de la mandibule jaunâtre ; 
pieds brun-clair ; iris roux-cannelle. 


Dimens. L. t. 155 mm.; aile 83 mm.; queue 57 mm.; bec 14 mm.; 
tarse 23 mm. 


Notre description est faite d'après un individu envoyé de Caconda par M. 
d’Anchieta, qui l’a tué au mois de novembre 1877. Cet individu porte un plu- 
mage usé, qui par sa teinte générale rousse rappele la livrée d'été attribuée 
par M. Sharpe à M. apiata!. Une autre individu de notre collection récem- 
ieñt rapporté du Zambese par notre célèbre voyageur Serpa Pinto se rappro- 
che davantage de M. rufipilea, Vieill., par sa coloralion générale d’un roux 
ardent. Chez ce dernier individu les rémiges sont d’un roux-ardent dans plus 
de la moilié de leur étendue, à compter de la base, et: tous ses principaux ca- 
ractères s'accordent assez bien avec ceux du mâle adulte de M. rufipilea dé- 
crit par M. Sharpe ?. 


Habit. On doit à M. d'Anchieta la découverte de cette espèce en An- 
gola; notre exemplaire a été recueilli à Caconda, où il reçoit des indigènes 
le nom de Xitianonhe. Le dr. Lucan l’a rencontrée à Condé, sur la côte de 
Loango. 


361. Mirafra nigricans 
Tab. VI, fig. 4 


SyYn. Alauda nigricans, Sundev, OEfv. Vetersk. Ak. Fôrhandl., 1850, p. 99; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvur, 1874, p. 39. 
Mirafra nigricans, Sharpe, Proc. Zool. S. London, 1874, p. 651. 


Caract. 4 ad. En dessus brun-noirâtre avec les bords des plumes 
d'une teinte plus pâle; dessus de la tête noir ; espace ante-orbitaire, cercle 
palpebral et raie sourcilière blancs ; une grande tache auriculaire noire avec 
le centre blanc; parties inférieures blanches; le menton sans taches, mais li- 
mité de chaque côté par une ligne noire; gorge et poitrine ornées de taches 
noires, plus confluentes sur la gorge ; couvertures alaires et rémiges secon- 
daires brun-noiràtre, bordées de roussàtre ; rémiges primaires noirâtres ainsi 


© V. Sharpe, Proc. Z. S. London, 1874, p. 639. 
NV. Sharpe, loc. cit., p. G4f, 











rt 


MIRAFRA NIGRICANS 377 


que les rectrices, celles-là terminées de blanchätre et bordées de fauve en de- 
dans, celles-ci lisérées de blanchâtre ; la rectrice extérieure de cette couleur 
sur les barbes externes. Bec brun de corne avec la base de la mandibule plus 
pâle; pieds livides ; iris brun-rougeàtre. 


Dimens. Lt. 200 mm.; aile 122 mm.; queue 81 mm.; bec 15 mm.; 
tarse 28 mm. 


Un autre individu portant la marque de femelle ressemble parfaitement 
au mâle. 


Habit. Le type de cétté rare espèce décrite par Sundevall en 1850 fut 
recueilli à Zimpopo, dans la Cafrérie supérieure, en 1846 par l’infortuné voya- 
geur Wahlberg. Nous possédons ? individus d’Angola, l’un tué au Æumbe en 
1873 el l’autre à Quillengues, en 1878; l’un et l’autre nous ont été envoyés 
par M. d’Anchieta. 


Nom indigène à Quillengues — Æenibange. 


M. Reichenow cite deux autres alouettes, l’une de la Côte de Loango, 
l’autre d’Angola, rapportées par le dr. Falkenstein de son voyage. L'une de 
ces espèces est l’Alauda plebeja, que M. Cabanis a décrite dans le Journ. f. 
Ornith. 1875, p. 237; l’autre la Calandrella Buckleyi, Shelley, dont la descri- 
ption a été publiée dans l’/bis 1873, p. 142. L’une et l’autre nous sont incon- 
nues. 


M. Monteiro comprend la Certhilauda semitorquata, Smith, dans la lis- 
te, publiée par lui en 1865, des oiseaux observés à Benguella!. Un des exem- 
plaires recueillis par M. Monteiro appartient actuellement aux collections du 
Muséum britannique ?. Nous ne l’avons jamais reçue de Benguella, où elle se- 
rait assez commune d’après M. Monteiro, ni d’ailleurs. 


! Ÿ. Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 94. 
? V. Sharpe, Proc. Z. S. London, 1874, p. 623. 


ORDO V COLUMBAE 
FAN. COLUMBIDAE 


362. Treron calva 


Syn. Columba Calva, Temm. H. N. Pigeon et Gallin., 1, pp. 63 et 442; 
Mel NADINE xynp 390! 

Treron Calva, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1817, p. 144; ibid., n.° v, 
1886, p. 46; Sharpe, Proc. Z. S., London, 1869, p. 570; Monteiro, An- 
gola & Congo 11, p. 169; Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 538: ? Gurney 
in Anderss. B. Damara, p. 230; Sharpe, Z. S. London, 1870, p. 147; 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 14. 

Treron nudifrons, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 144. 

Treron nudirostris, Monteiro, Proc. Z. S. London, 1860, p. 112; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 349; ? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
ns MOTO pr 200: 


Fig. Temminck et Knip, Pigeons, pl. 7. 


Caract. Adulte. Plumage vert-olivâtre, d'un ton plus sombre et me- 
langé de cendré sur le dos et les ailes, glacé légèrement de jaune sur la tête, 
le cou et les parties inférieures; entre la base du cou et le dos un espace, 
souvent indistinct, plus lavé de cendré; les flancs tirant à cette couleur; les 
petites couvertures du pli de l’aile d’un violacé-vineux, formant une épaulette 
assez élendue ; rémiges et grandes couvertures, en partie, noires, celles-là 
avec un étroit liséré jaune-pâle, celles-ci bordées largement de cette couleur; 
couvertures inférieures de la queue variées de vert-cendré et de jaunàtre, les 
plus longues d’un roux-cannelle uniforme terminées de roux-päle; cuisses 
jaune-jouquille ; queue d’un cendré-bleuàtre en dessus, noire en dessous avec 
une large bande terminale grisàtre, à l'exception des deux rectrices médianes 
d’un cendré-bleuûtre sur les deux faces. Sous-alaires cendré-bleuûtre, lisérées 
de vert. Bec faible, étroit; l’espace nu de la base entamant largement les plu- 
mes du front et d’une teinte rouge, la partie terminale cornée d’un gris-bleu 
argentin ; pieds rouge-orangé ; iris cendré-bleu. 











TRERON CALVA 379 


IDimens. L.t. 270 à 280 mm.; aile 155 mm.; queue 86 mm.; bec 
27 mm.; tarse 22 mm. 


Les individus désignés comme femelles sont en général plus petits. Chez 
les individus jeunes ou imparfaitement adultes la nudité de la base du bec 
est toujours moins étendue. 


Habit. Notre description de 7. calva, qui se trouve bien d’accord 
avec la description originale de Temminck, s'applique exactement à plusieurs 
individus de notre collection dont nous allons indiquer la provenance: 1° deux 
individus du Gabon, du voyage de Marche et Compiègne ; 2° quatre individus 
da la côte de Loango (dr. Lucan et Petit); 3° un individu de Cabinda (Anchie- 
ta); 4° trois individus d’Angola, sans indication précise de localité (Toulson) ; 
5° un individu de Golungo-alio (Welwitsch). Ces individus se ressemblent tel- 
lement qu'il est impossible de ne pas les rapporter à la même espèce; on re- 
marque cependant que chez deux des individus de la côte de Loango et chez 
l’un des trois individus envoyés d’Angola par M. Toulson la nudité de la base 
du bec est beaucoup moins étendue que chez les autres, dont ils différent aussi 
par une taille plus petite. Gette circonstance, l’aspect de leur plumage etsurtont 
la couleur de leurs rémiges primaires, d’un brun-noiràtre au lieu de noires, 
nous les font regarder comme des individus plus jeunes que les autres. La 
nudité de la base du bec occupant largement le front, comme la décrit Tem- 
minck, serait pour nous un caractère propre de l'adulte. 


D’autres individus originaires d’Angola, mais provenant de localités plus 
méridionales, sont bien plus difficiles à determiner. Nous avons à citer en pre- 
mier lieu un individu adulte pris par nos intrépides voyageurs Capello et Ivens 
pendant leur voyage d'exploration du Quango, ensuite deux individus de Bi- 
balla et trois du Æwmbe, tous envoyés par M. d’Anchieta. 

Notre exemplaire du Quango est plus grand que les autres, ses dimen- 
sions dépassent sensiblement celles que nous avons constatées chez les indi- 
vidus de Loango et du nord d’Angola ; son bec est plus fort et plus haut à son 
extrémité, dont la coloration est différente, d’une teinte jaunâtre au lieu de 
gris-bleuâtre; ses couleurs sont plus gaies, plus mélangées de jaune sur la tête 
et les parties inférieures, le milieu du ventre étant d’un jaune presque pur ; 
enfin le front est dégarni de plumes, comme chez nos individus adultes de 7, 
calva. 

Les individus de Biballa et du ÆHuwmbe se ressemblent. Leur taille est infé- 
rieure à celle de l'individu du Quango; leurs teintes sont encore plus claires, 


‘ Nous avons fout lieu de croire que M. Toulson a dù recevoir ces oiscaux de Cazengo, de 
Golungo-Allo où de quelque localité voisine, au nord du Quanza, parceque presque tous les 
oiseaux qu’il nous a envoyés ont été recueillis dans cette contrée. 


380 TREBON CALVA 


tirant davantage au jaune; la forme et les dimensions du bec n’en diffèrent 
pas, mais la partie nue de la base, au lieu d'entamer le front, le laisse pres- 
que intact. De l’examen de ces individus résulte pour nous l'impression qu’ils 
sont jeunes, ou, tout au moins, qu'on ne peut pas juger d’après eux des ca- 
ractères définitifs de l’espèce. 

Nous pensons former une idée exacte de T. nudirostris d’après des indi- 
vidus de Bissao et de Casamance de notre collection, auxquels s’appllique 
parfaitement la description originale de Swainson, établie sur un individu du 
Sénégal. Or il est hors de doute que nos exemplaires de Biballa et du Hum- 
be, sous le rapport des couleurs et des dimensions, et surtout d’après la con- 
formation du bec et le peu d’étendue de la nudité rostrale, ressemblent 
mieux à ces représentants authentiques de 7. nudirostris qu'à nos indivi- 
dus du Congo et d'Angola, dont les caractères sont conformes à ceux de 7. 
calva. Cependant nous osons demander si l’on peut tenir pour définitivement 
démontré que l'étendue de l’espace nu de la base du bec est, à lui seul, un 
caractère d’une application facile et sure pour la séparation de ces deux es- 
pèces. 

Nous n’ignorons pas que des auteurs très compétents se prononcent pour 
l'affirmative, mais l’autorilé des faits nous impose davantage. Chez quelques 
uns de nos individus de la côte de Loango et d’Angola, l’espace nu de la base 
du bec n’entame nullement les plumes du front, tandis que d’autres indivi- 
dus des mêmes provenances, tellement semblables aux premiers que personne 
ne s’aviserait de les séparer spécifiquement, portent le front largement nu de 
T. calva. L'aspect du plumage des individus à petite nudité rostrale et leur 
taille inférieure nous ont laissé l’impréssion qu'ils pourraient bien être des 
jeunes on des individus plus jeunes que les autres ; d’où il faudrait conclure 
que chez T. calva la nudité rostrale varie avec l’âge ; restreinte à la base du 


bec chez les jeunes, elle prend un développement considérable à l’âge adulte 


ou chez les vieux. 

A-t-on dûment constaté que la même chose n'arrive point chez T. nu- 
dirostris ? 

On admet d’un commun accord que l’espace nu de la base du bec est 
plus petit chez cette espèce ; mais est-ce bien sur que ce caractère reste inva- 
riable, en dépit de l’âge et de toutes les circonstances capables de determiner 
chez l’autre espèce congénère le changement dont nous avons rendu compte? 

En faveur de l’opinion contraire nous avons une simple présomption, il 
est vrai, mais une présomption de quelque valeur. L'une et l’autre espèce sont 
généralement considérées comme se trouvant ensemble dans plusieurs locali- 
tés depuis Le Sénégal jusqu'au Gabon, et ce fait singulier ne peut pas être 
toujours le résultat. d’une méprise, car des auteurs, qui se trouvent à l'abri d’un 
tel reproche, admettent l'existence simultanée de T. calva et de 7. nudiros- 
tris en plusieurs endroits de l'Afrique occidentale et notamment au Sénégal. 
Si la confusion des deux espèces existe réellement, la manière la plus natu- 





_—— 1 — er" ne =. CE Sr ge 


COLUMBA GUINEENSIS 381 


relle de l'expliquer, ce serait d'admettre que des individus vieux de T. nudiros- 
tris, à front nu, auraient été rapportés à T. calva. On arriverait du même coup 
à reconnaitre un habitat distinct pour chacune des deux espèces. 

En conclusion, ce qui nous semble incontestable c'est que de nouvelles 
observations sont absolument nécessaires pour qu’on puisse formuler les dia- 
gnoses exactes de T. calva et T. nudirostris el acquérir des notions précises 
sur leur distribution géographique. 


368. Columba guineensis 


Syn. Columba quinea, Linn., Syst. Nat. r, p. 282; Vieill., Dict. H. N., xxvr, 
pl. 353; Hartl., Orn. West-Afr., p. 194. 

Columba quineensis, Briss., Orn. 1, p. 132; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 
1872, p. 67; Heugl., Orn. N.-0, Afr., p. 822; Finsch & Hartl., Vôg. Ost.- 
Afr., p. 539. 

Columba trigonigera, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lishoa, n.° v, 1868, p. 49. 


Fig. Edwards, Aves, tab. 75. 


Caract. Ad. Plumage d’un cendré pâle; dessus de la têle d’un ton 
plus foncé; menton blanchàâtre; un large collier, formé de plumes étroites et 
lancéolés d’un rouge de cuivre nuancé de gris-lilacin, couvrant la gorge et le 
baut de la poitrine; région interscapulaire, scapulaires et couvertures alaires, 
en partie, d’un marron pourpre; les couvertures plus rapprochées du bord de 
l’aile cendrées; des taches triangulaires blanches nombreuses et assez dével- 
lopées occupant l'extrémité des couvertures alaires; rémiges-et rectrices d’un 
cendré-ardoisé, celles-là tirant au brun-foncé vers la pointe et lisérées de brun 
en dehors, celles-ci ornées de deux bandes noires, l'une large et terminale, 
l'autre plus étroite, séparées par un intervalle d'un centimètre à peu-près. 
Sous-alaires cendrées. Espace nu autour des yeux et pieds rouges; bec noirätre ; 
cire grisàtre ; iris jaune (Anchieta). 


Dimens. L.t. 340 mm.; aile 230 mm.; queue 115 m.; bec 23 mm.; 
tarse 26 mm. 


Etabit. Notre description a été faite d'après deux individus envoyés 
par M. d’Anchieta, l'un de Æuilla, Vautre de Capangombe (rio Coroca). Par 
ses teintes et par le nombre et les dimensions des taches blanches sur les cou- 
vertures des ailes ils ressemblent parfaitement à un individu male d’Abyssinie 


- 


382 COLUMBA ARQUATRIX 


de notre collection, acquis à la maison Verreaux. Un autre mâle, que nous avions 
également reçue de la maison Verreaux et dont l'étiquette porte l'indication de 
«Cap de Bonne Esperance», est d’une taille plus forte et différe sensiblement 
de ces trois individus par ses couleurs plus foncées, cendré-ardoisé et marron- 
vineux, et par les taches blanches des couvertures alaires, plus petites et 
moins nombreuses. Ces différences, qui ne permettent pas de les confondre, 
semblent plaider en faveur de la séparation, admise par plusieurs ornithologis- 
tes, de deux races géographiques ou espèces sous les noms de €. guineensis 
et C. trigonigera. Quoiqu'il en soit nos individus d’Angola ont bien certaine- 
ment tous les caractères de la C. quineensis, qui habite la zone équatoriale. 


Cette espèce n’a pas encore été observée dans les pays qui limitent au 
nord et au sud les possessions portugaises d’Angola ; dans celles-ci on ne l’a 
jamais rencontrée au nord du parallèle de Benguella. 


364. Columba arquatrix 


Syn. Columba arquatriz, Temm & Kuip, Pigeons 1, tab. 5; Layard, B. S.- 
Afr., p. 257; Monteiro, Proc. Z.S. London, 1864, p. 18; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 144; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 825. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 1v, pl. 264. 


Caract. Adulte. Front, dos, scapulaires et petites couvertures de 
l'aile, bas de la poitrine et abdomen d’un rouge-brun vineux; dessus de la 
tête et nuque gris-bleuàtre ; région cervicale, côtés du cou et haut de la poi- 
trine d’un gris-vineux à irisations nacrées, les plumes de ces parties d’un 
brun-rouge foncé à la base et largement bordées de gris-vineux ; menton et 
joues d’une teinte vineuse plus foncée ; couvertures du bord de l’aile, bas du 
dos et croupion cendré de plomb; rémiges et grandes couvertures alaires 
brun-marron foncé; couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un 
brun nuancé de cendré; flancs et sous-alaires cendrés; rectrices d'un noir 
violacé; des taches triangulaires blanches sur l'extrémité des petites couver- 
tures alaires et des plumes de la poitrine et du ventre. Bec, pieds et espace 
nu peri-ophthalmique d’un jaune vif; iris grisàtre. 


Dimens. L. t. 370 mm.; aile 234 mm.; queue 150 m.; bec 21 
mm.; tarse 26 mm. 


Habit. M. Monteiro présenta en 1864 dans une séance de la société 
zoologique de Londres un individu vivant reçu de Benguella. Deux individus 








TURTUR SEMITORQUATUS | 383 


égalemente vivants nous furent envoyés de Loanda en 1867 par M. E. Pinto 
de Balsemäo. Enfin deux individus ayant appartenu à une intéressante colle- 
clion ornithologique du Roi D. Pedro V, se trouvent actuellement dans les ga- 
léries du Muséum de Lisbonne ; d’après une note écrite sur l'étiquette de ces 
individus, ils seraient originaires de Golungo-Alto. 


En présence de ces preuves materielles il est permis d'affirmer l’exis- 
tence de cette espèce en Angola ; mais des données positives sur leur habitat 
nous font complètement défaut. 

De ce que des individus vivants ont été envoyés de temps en temps de 
Loanda ou de Benguella, il n’en résulte pas nécessairement que l'espèce s'y 
trouve ou visite régulièrement la région littorale, d'autant plus que les résul- 
tats négatifs de l'exploration de M. d’Anchieta rendent peu probable une telle 
conjecture. Il suffit qu’elle se rapproche dans ses migrations des confins inté- 
rieurs du territoire d’Angola pour que des individus vivants puissent avoir 
élé amenés par les caravanes à des localités de la côte. Il n’est pas impossi- 
ble que des individus isolés se laissent voir plus on moins accidentellement à 
Golungo-Alto ; mais il nous semble qu’il faut chercher plus en avant vers l’in- 
térieur les véritables stations de l'espèce. M. Layard ! nous apprend que ce 
pigeon vit principalement de fruits et qu'il nidifie sur les arbres; c’est donc 
dans des régions boisées qu'il doit se trouver habituellement. 


365. Turtur semitorquatus 


Syn. Columba semitorquata, Rüpp., N. Wirb., p. 66, tab. 23, fig. 2. 

Turtur erythrophrys, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 237; 
ibid., n.° vur, 1870, p. 349; Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 94; 
Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 150. 

Turtur semitorquatus, Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 541; Heugl., Orn. 
N.-0.-Afr., p. 450, p. 830; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, 
p. 207; Reichenow, Journ. f. Orn., p. 13. 

Streptopelia semitorquata, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 234; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 57; ibid., n.° xx, 1877, p. 156; 
DID UIV, De 270: 

Turtur capicola, Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, p. 312. 


Fig. Rüppell, Neue Wirbelthiere, tab. xx, fig. 2. 


Caract. Adulte. En dessus brun-olivätre, glacé de cendré sur le 
croupion et les couvertures supérieures de la queue: dessus de la tête cen- 


* V. Layard, Birds S.-Afr., p 258. 


384 | TURTUR SEMITORQUATUS 


dré-bleuûtre ; front et menton d’un blanc roussàtre ; nuque, côtés de la tête 
et du cou, gorge, poitrine et abdomen d’une teinte vineuse assez intense ; bas 
ventre, crissum et sous-caudales cendrés ; les couvertures voisines du bord de 
l’aide plus on moins nuancées de cendré-ardoisé ; au-dessous de la nuque un 
large croisant noir, bordé de gris en dessus; rémiges brunes avec un étroit 
liséré pale sur les barbes externes, plus distinct sur les trois premières rémi- 
ges; les deux rectrices médianes de la couleur du. dos, les autres noires à la 
base avec le tiers terminal cendré lavé de brun-terreux. Sous-alaires couleur 
d’ardoise. Bec noir; pieds rouge-foncé ; espace nu autour des yeux de cette 
même couleur; iris rouge entouré d’un anneau brun (Anchiela) !. 


Dimens. L. t. 340 à 360 mm.; aile 190 à 230 mm.; queue 135 à 
140 mm.; bec 19 mm.; tarse 22 mm. 


La femelle ressemble au mâle, 


Habit. Cette espèce est très répandue en Angola, où elle fait de 
grands dégats dans les plantations. M. Monteiro l’a observée à Benguella et 
au Dande; M. d’Anchieta nous a envoyé des exemplaires recueillis en plu- 
sieurs localités, tant du littoral que de l'intérieur, Pungo-Andongo, Caconda, 
Novo-Redondo, Capangombe, Benguella et Huwmbe. Suivant notre voyageur 
son nom indigène à Caconda serait Ecuti et au Humbe Filafila. 


M. Reichenow comprend celte espèce dans la liste des oiseaux de la 
côte de Loango envoyés par le Dr. Falkenstein ; MM. Sharpe et Bouvier rappor- 
tent à T. capicola des individus recueillis aux mêmes endroits par M. Petit ?. 
A juger d’après un individu de Landana, envoyé en 1877 par MM. Lucan et 
Petit, que nous avons devant nous, grâce à l’obligence de M. Bouvier, nous 
pouvons aflirmer que c’est réellement 7. semitorquatus l'espèce de la côte de 
Loango. Cet individu ressemble complètement à nos individus d’Angola, sauf 
la taille qui est un peu plus petite. Un individu du Gabon provenant du voyage 
de Marche et Compiègne présente encore de plus faibles dimensions, sans qu’il 
nous soit possible de le regarder autrement que comme un représentant de 
celle même espèce. On a déjà remarqué chez plusieurs espèces communes à 
l'Afrique occidentale et à l'Afrique australe que les individus provenant des 
contrées méridionales sont en général d’une taille plus forte. 

Âu sud d’Angola, Andersson a pu observer cette espèce vers les bords 
du Cunene et à Okavango. 


‘ Sur l'étiquette de quelques uns des individus envoyés par M. d’Anchieta nous lisons : 
ciris rouge entouré d'un'anneau brun»; mais d’autres individus portent d'indications différen- 
tes: «iris rouge avec un anneau interne brun», diris brun avec un anneau interne jaune», et 
ris rouge». Chez un individu de Laudana les yeux seraient, d’après la note écrite qui l’ac- 
compagne par MM. Lucan et Petit, «bruns avec un cercle rouge autour», 

= V, Sharpe & Bouvier, loc. cit., p. 312. 

















TURTUR DAMARENSIS 385 


866. Turtur damarensis 


Syn. Turtur damarensis, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 560; Heugl., 
Orn. N.-0.-Afr., p. 838; Finsch, B. from Abyss. and Bogos, Trans. Z.S. 
London, 1877, p. 289. 

Turtur semitorquatus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 144; ibid. 
n.° vi, 1870, p. 349; Schlegel, Mus. Pays-Bas, Columbae, 1873, p. 124. 

Turtur erythrophrys, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1877, p. 46. 

Streptopelia damarensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 57; 
ibid., n.° xx, 1878, p. 207; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 233. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 1, pl. 268. 


Caract. Adulte. En dessus d’un brun-roussàtre pâle, lavé de gris 
sur le bas du dos et le croupion; dessus de la tête et couvertures du pli et du 
bord de l’aile d’un gris-bleuûtre ; un trait noir de la base du bec à l'œil ; front 
blanchâtre ; nuque, joues, côtés du cou, gorge et poitrine d’un vineux-rose 
pale ; abdomen légèrement teint de gris; crissum et sous-caudales d’un blanc 
pur; au dessous de la nuque un croissant noir bordé de gris ; flancs et sous- 
alaires gris-bleuàtre ; rémiges brunes lisérées de gris; les quatre rectrices in- 
termédiaires cendrées, plus on moins lavées de brun, les autres d’un noir 
glacé de cendré sur leur moitié basale, d’autre moitié d’un blanc nuancé de 
cendré et d’un blanc pur vers l’extrémité, la plus extérieure noire à la base 
et blanche sur les barbes externes et dans sa moitié terminale ; la queue re- 
gardée en dessous se montre mi-partie noire et blanche. Bec noir ; pieds rou- 
ge-foncé ; espace nu autour de l’œil cendré ou gris-verdatre ; iris brun (An- 
chieta). 


Dimens. L. t. 280 à 285 mm.; aile 155 mm.; queue 112 mm.; 
bec 15 mm.; tarse 22 mm. 

Les sexes ne présentent aucune différence ni quant aux couleurs, ni 
quant aux dimensions. 

La description de T. damarensis par MM. Finsch et Hartlaub s'applique 
fort bien-à nos exemplaires, et les observations que M. Finsch a publiées plus 
tard sur les caractères diflérenliels de cette espèce viennent à l'appui de notre 
détermination spécifique . Chez tous nos individus d’Angola, la tête est d’un 
gris-bleuàtre, l'abdomen nuancé de cette couleur sur un fond vineux très pà- 


! V. Finsch & Hartl., loc. cit., p. 560; Finsch, Birds from Abyss. and Bogos, Trans. Z.S. 
London vu, Part. 1v, 1870, p. 289. 


25 


386 TURTUR AMBIGUUS 


le, le crissum et les sous-caudales d’un blanc pur. Ces caractères ne permet- 
tent pas de les rapporter à 7. albiventris, Gray, de l'Afrique occidentale. Sous 
le rapport de la distribution des couleurs ils ressemblent mieux à 7. capicola, 
Sundev. ; mais les teintes ont chez celle-ci beaucoup plus d'intensité. 

Nous pensons que la figure de la pl. 268 de Levaillant a dù être faite 
d’après un individu de 7. damarensis, dont elle reproduit assez bien les ca- 
ractères essentiels. Andersson, qui a pu examiner des individus de cette es- 
pèce, a été du même avis!. Nous avouons ne pas comprendre l'hostilité sys- 
tématique de quelques auteurs contre le célèbre voyageur français, qui par 
ses publications a rendu à la science et spécialement à l’ornithologie d'Afrique 
de services nombreux et importants. | 


Habit. Penguella, Capangombe, Caconda, Huilla et Huwmbe (An- 
chieta). 


Noms indigènes : à Benguella Bango, au Humbe Cocolumbua. 

Jusqu'à présent on ne l’a jamais observée au nord du Quanza. Au sud du 
Cunène, Andersson l’a rencontrée à proximité de ce fleuve et abondamment 
répandue dans le pays des Damaras et les territoires adjacents. 


867. Turtur ambiguus 


Syn. Turtur erythrophrys, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° nr, 1867, p. 152. 
Turtur sp.?, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xir 1872, p. 67. 


Fig. nulla. 


Diagn. Ad. Medius; supra olivascente-fuscus, tergo et wropygio 
cinerascentibus ; pileo et capitis lateribus distincte cinereis, fronte pallidiori; 
mento albo; nucha, collo laterali, quiture pectoreque pallide vinaceis ; torque 
cervicali nigro, supra albicante marginato ; alarwm tectricibus marginem 
alae versus cinerascentibus ; abdomine medio albicante; hypochondriis, sub- 
alaribus et subcaudalibus cinereis, his apice albis; cauda longiuscula, ve- 
ctricibus duabus mediis dorso concoloribus, lateralibus a basi ultra demi- 
dium nigricantibus, dein spurce cinereis, apice albidis, rectrice extima pal- 
lide limbata. Rostro nigro ; pedibus rubris; iride fusca. Long. tota 295 mm.; 

-alae 164 mm.; caudäe 115 mm.; rostri 18 mm.; tarsi 22 mm. 


1 V. Gurney in Anderss, B. Damara, p. 233. 





TÜRTUR AMBIGUUS 387 


Caract. Adulte. D'une taille inférieure à celle de T. semitorquatus 
et à couleurs plus pales. Une teinte cendrée couvre non seulement le dessus, 
mais aussi les côtés de la tête; les flancs sont d’un cendré pâle qui s'étend 
plus on moins sur le ventre; celui-ci au milieu est d’un blanc presque pur; 
les couvertures inférieures de la queue d’un cendré clair portent des bordu- 
res blanches à l'extrémité. 


La coloration cendrée de la tête et des sous-caudales suffit à bien faire 
distinguer cette espèce de 7°. albiventris, Gray. Par sa taille plus petite, par . 
ses couleurs plus päles et, surtout, par ses joues cendrées, au lieu de couleur 
de vin, il est également facile de ne pas la confondre avec 7. semitorquatus. 
Ce dernier caractère et la couleur des sous-caudales la séparent également 
de T. capicola, Sund, et de T. damarensis, Finsch & Hartl. Chez celle-ci les 
teintes du plumage sont aussi sensiblement plus pâles. 

T. decipiens, que nous connaissons à peine d’après la description publiée 
par MM. Finsch et Hartlaub !, est peut-être l'espèce dont elle se rapproche 
davantage; mais outre la differénce de taille, la couleur des joues, très dis- 
tinctement cendrées chez notre espèce, s’opposerait à leur assimilation, car 
ce caractère, qui n'aurait pas échappé facilement à l'examen des auteurs pré- 
cités, ne figure pas dans la diagnose de T. decipiens. + 

L’excellent travail de révision accompli par MM. Finsch et Hartlaub sur 
les espèces africaines du genre Treron nous à été d’un grand secours dans 
l'étude de ces espèces ; c’est grâce à ce travail que nous avons pu determiner 
plus surement nos exemplaires d’Angola; c’est aussi grace à lui que nous 
nous décidons à ajouter une nouvelle espèce à la liste des Tourterelles afri- 
caines. 


Ekabit. Le premier exemplaire de celte espèce, que nous avons reçu 
d’Angola, nous a été envoyé en 1867 par M. d’Anchieta; c’est un mâle re- 
cueilli au Dombe, au sud de Benguella, que nous avons publié sous le nom 
de 7. erylhrophrys, Swaïins. (— T. semitorquatus, Rüpp), dont il se rappro- 
che en effet par ses teintes. Un autre individu, une femelle, que nous devons 
également à M. d’Anchieta, nous est parvenu en 1872; il vient d’un autre 
point de la région littorale au sud de Mossamedes, près des hords de la rivière 
Coroca (Rio Coroea). Enfin un troisième individu semblable aux précédents 
existe depuis longtemps dans les galéries du Muséum de Lisbonne ; il porte 
sur l’éliquette— Sénégal, mais nous avons de bonnes raisons pour considé- 
rer celte indication comme inéxacle ; son origine nous est donc inconnue. 


L’étiquette de l’exemplaire du Dombe contient l'indication du nom indi- 
gène ; nous y lisons — Dindié, écrit de la main de M. d’Anchieta. 


? V. Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 544. 


TURTUR SENEGALENSIS 


co 
z 
2 


868. Turtur senegalensis 


Syn. Columba senegalensis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 213. 

Turtur senegalensis, Hartl., Ort. West-Afr., p. 195; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° 11, 1867, p. 144; ibid, n.o 1v, 1867, p. 337; ibid, n.° xvnr, 1874, 
p. 57; ibid, n.° xx1v, 1878, p. 278; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p.551; 
Heugl., Ost. N.-0.-Afr, p. 841; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 232. 


Fig. Levaillant, Dis. d'Afrique vx, pl. 270. 
Temminck N° Knip, Pigeons, pl. 45. 


Caract. Adulte. Tète, cou et poitrine d’une teinte vineuse, qui 
prend sur celte dernière partie un ton plus päle et roussàtre ; sur la gorge 
un large collier d’un roux-ocracé, varié de noir ; plumes du dos, scapulaires 
et couvertures des ailes d’un cendré plus ou moins lavé de brun, bordées de 
roux-ferrugineux pâle; croupion, sus-caudales, couvertures du pli et du bord 

de l’aide, flancs et sous-alaires d’un cendré bleuètre; ventre blanc ou très 
légèrement lavé de vineux et de roussàtre; crissum et sous-caudales d’un 
blanc pur; rémiges noiràtres lisérées de gris; les 4 rectrices médianes d'un 
cendré lavé de brun, les autres cendrées à la base, puis noires jusqu’au mi- 
lieu et le reste blanc nuancé de cendré. Bec noirâtre; pieds rouge-foncé ; es- 
pace nu autour des yeux rouge-corail ; iris brun (Anchieta). 


DDimens. L. t. 265 mm.; aile 144 mm.; queue 120 m.; bec 15; 
mm.; tarse 22 mm. 


Habit. Nos individus d'Angola sont de diverses provenances au sud 
du Quanza: Benguella, Capangombe, Caconda et Humbe. Is nous ont été en- 
voyés tous par M. d'Anchieta, et portent sur leurs équiquettes des noms indi- 
gènes différents: ceux de Caconda — Cutundrucuto, ceux de Benguella — 
Nendi, ceux du Humbe — Aalunguwmbo. 


Andersson a trouvé cette tourterelle fort répandue et abondante au sud 
du Cunene, aux environs du Lac Ngami et à Okavango, et dans les pays des 
Damaras et des Grands et Petits Namaquas. 





Re 


CHALCOPELIA AFRA 389 


869. Chalcopelia afra 


Syn. Columba afra, Linn., Syst. Nat. r, p. 284. 

Chalcopelia afra, Hartl., Oru. West-Afr., pp. 197 et 275; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° vin, 1870, p. 349; ibid., n.° xx, 1876, p. 263; ibid., n.° xx, 
1877, p.156; ibid., n.° xxur, 1878, p. 206; ibid., n.° xxiv, 1878, p. 278; 
Finsch & Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p.554; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p, 845; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 236. 

Chalcopelia chalcospilos, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 1874, p. 58; 
ibid., n.° xx, 1876, p. 27. 

Peristera afra, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 150; Sharpe & Bouv., Bull. 
S. Z. France 1, p. 52; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 13. 


Fig. Levaillant Oiseaux d'Afrique, vr, pl. 271. 


Caract. Ad. Plumage d’un brun-cendré en dessus et d’un vineux- 
lilacin päle en dessous, ou d’un brun-roussàtre en dessus avec la gorge d’un 
roux-vineux pâle, qui prend graduellement une nuance isabelle sur la poitri- 
ne et le ventre ; dessus de la tête d’un gris-bleu plus ou moins intense; front, 
joues et menton d’un blanc pur; croupion traversé d’une bande isabelle bor- 
dée de noir en dessous; couvertures supérieures de la queue de la couleur 
du dos avec une bordure terminale noire; crissum blanc; sous-caudales noires, 
les plus latérales en partie cendrées ou d’un gris-bleuâtre ; ailes de la couleur 
du dos; des taches métalliques d’un vert à reflets dorés, ou d’un violacé 
d’amethyste, sur quelques unes des grandes couvertures et sur les deux der- 
nières rémiges secondaires; les autres rémiges d’un roux-ardent, terminées 
de brun, les quatre premières brunes sur les barbes externes; les quatre re- 
ctrices intermédiaires de la couleur du dos, les autres d'un cendré plus ou 
moins pèle, toutes largement terminées de noir, les plus extérieures avec les 
barbes externes blanches et bordées de gris à l'extrémité. Bec tantôt noiratre 
à la base et noir à la pointe, tantôt rouge-foncé à la base et orangé à l’extré- 
mité; pieds liés de vin ou rouge-corail; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 195 mm.; aile 106 mm.; queue 81 mm.; bec 13 mm.; 
tarse 18 mm. 


Les teintes du plumâge varient beaucoup de ton et d'intensité. Parmi nos 
individus adultes il y en a à teintes foncées, brun-foncé en dessus et vineux 
en dessous, et à teintes pâles, roussâtres ; mais nous devons ajouter que tous 
nos individus jeunes portent des teintes foncées. Chez tous les individus à 
teintes foncées le bec est noirätre à pointe noire, chez ceux à teintes pales il est 
rouge à la base et orangé à l'extrémité. Les taches alaires varient du bleu à 


390 CHALCOPELIA AFRA 


reflets d'amethyste au vert à reflets dorés; et cette différence de coloration 
se trouve aussi en rapport avec celle des teintes du plumage, car les taches 
bleues se trouvent exclusivement sur des individus à teintes pâles. 

Andersson, tout en se rangeant à l'opinion de ceux qui n’admettent pas 
de distinction spécifique d’après la couleur des taches alaires, prétendait ce- 
pendant que ce caractère pourrait servir à distinguer les séxes, les taches 
-vertes appartenant aux mâles et les taches bleues aux femelles. Nos observa- 
tions sont loin de confirmer celles du célèbre voyageur suédois: non seule- 
ment nous avons reçu de M. d’Anchiela des individus désignées comme femel- 
les à taches bleues et à taches vertes, mais, ce qui est plus décisif, nous avons 
trouvé l'ovaire plein d'œufs chez un individu en chair, mort en caplivité, dont 
les taches alaires étaient d’un beau vert à reflets dorés. Selon nous, ces varia- 
tions de couleur, que semblent garder entre elles un rapport constant, se- 
raient plutôt des changements déterminées par l’âge et auxquels les saisons 
ne seraient peut-être indifférentes. 

Nos individus jeunes conservent encore sur la têle, les ailes et la gorge 
des vestiges de leur prémier plumage, varié de bandes transversales brunes 
et roussätres; chez eux, les taches alaires sont d’un noir sombre ou laissent 
apercevoir déjà quelques reflets d’un vert doré sous une certaine incidence de 
la lumière. 

En confirmation de ce que nous avons dit, nous présentons ci-après la 
liste des exemplaires de cette espèce que nous avons pu examiner, en l’accom- 
pagnant de l'indication de leurs principaux caractères : 


A. Individus à téêintes pales, roussâtres. 

a. à Casamance (Verreaux) Taches alaires bleues; bec rouge, orangé à 
la pointe, pieds rouges. 

b. Sans désignation de sexe, Gabon. (Marche et Compiègne) Taches 
bleues ; bec noirâtre ; pieds rouge-foncé. 

c. & Landana (Lucan). Taches bleues; bec et pieds rouges. 

d. $ Pungo-Andongo (Anchieta) Taches bleues ; bec et pieds rouges. 

e. $ Caconda (Anchieta) Taches bleues ; bec et pieds rouges. 

f. $ Caconda (Anchieta) Identique au précédent. 


B. Individus à teintes foncées d’un brun-cendré. 

g. $ Landana (Lucan) Taches vertes; bec et pieds noirûtres. 

h. & Landana (Petit) Taches vertes ; bec et pieds noiràtres. 

i. $ jeune. Chinchouxo (Petit) Taches noires sans reflets métalliques; 
bec et pieds noiràtres. 

j. $ jeune. Zandana (Petit) Taches noires avec quelques reflets verts; 
bec noirtre, pieds rouge-brun. 

k. jeune. Landana (Lucan) Semblable au précédent. 

L. adulte. Quanza (Hamilton) Taches vertes ; bec et pieds noiràtres. 











CHALCOPELIA BREHMERI. 391 


m. Adulte. Loanda (Welwitsch) Taches vertes; bec et pieds noirâtres. 
n. Adulte. Loanda (Toulson) Taches vertes; bec et pieds noirûtres. 
0. ® Caconda (Anchieta) Taches veries ; bec et pieds noirâtres. 
p. 9 jeune. Caconda (Anchieta) Taches noires ; bec et pieds noirs. 
q. & Humbe. (Anchieta) Taches vertes; bec et pieds noirûtres. 
r. 4 Humbe (Anchieta) Semblable au précédent. 
s. Adulte. Anysna. Taches vertes; bec noirâtre ; pieds brun-rougeätre. 
t. $ Patrie? Taches vertes; bec rouge-foncé avec la pointe noiratre ; 
pieds lie-de-vin. (Reçu en chair; l'ovaire plein d’oeufs. Avril 1879). 


? 


Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit, Falkenstein); Angola: — 
Loanda (Welwitsch, Toulson) ; Pungo-Andongo, Caconda, Hwmbe (Anchieta) ; 
Quanza (Hamilton); Dande (Sala). 


Noms indigènes: Zbobo et Bobo à Caconda, Autiambobolo au Humbe. 

Au sud du Cunene cette espèce ne se répandrail pas, suivant Andersson, 
‘au-delà de la partie septentrionale du pays des Damaras; elle se montrerait 
principalément sur le territoire compris entre Omanbondé et le fleuve Oka- 
vango. 


370. Chalcopelia Brehmeri 


Syn. Chalcopelia Brehmeri, Hartl., Ibis., 1865, p. 236; Finsch, Ibis., 1875, 
p. 407. 

Peristera Brehmeri, Sharpe & Bouvier, Buil. S. Z. France 1, p. 52; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1878, p. 13. 


Fig. nulla. 


Caract. 4 ad. Plumage d’un roux-brun ardent, tirant au roux-fer- 
rugineux sur le croupion et la queue, l'abdomen d’une teinte plus pale ; la 
gorge et le haut de la poitrine leints légèrement de vineux; tête d’un gris- 
bleu, plus pale sur le front et sur le menton; un trait noirâtre de la base du 
bec à l'œil; ailes de la couleur du dos; de grandes taches métalliques à re- 
flets rouges de cuivre et verts sur quelques unes des grandes couvertures 
alaires et sur les dernières rémiges secondaires; rémiges primaires brunes 
bordées en dedans de roux-marron ; queue élagée, les trois rectrices latérales 
grises ornées d’une large bande noire près de extrémité, qui est rousse. Sous- 
alaires roux-marron. Bec noirâtre; pieds rouges; iris brun-foncé (Petil). 


PDimens. L. t. 290 mm.; aile 135 mm.; queue 123 mm.; bec 16 
mm. ; tarse 25 mm. 


392 D OENA CAPENSIS 


Habit. Celle espèce, d’abord découverte au Gabon, a élé dernière- 
ment rencontrée sur la côte de Loango par le Dr. Falkenstein et par MM. Lu- 
can et Petit. Nous avons devant nous deux exemplaires recueillis par ces der- 
niers voyageurs, l’un à Condé, l’autre près du Rio Loessima. C’est d’après un 
de ces individus, un male adulte en parfait état de conservation, que nous 
avons donné la diagnose sommaire de l’espèce. 


Chez ces deux individus que nous devons à l’obligeance de M. Bouvier, 
les taches métalliques des ailes sont en effet d'un beau rouge de cuivre à pei- 
ne nuancé de quelques reflets verts. Ce caractère sur lequel parait reposer 
exclusivement la distinction de C. Brehmeri, par rapport à C. puella, dont les 
taches alaires seraient d’un vert métallique, confirme la determination spéci- 
fique des individus de la côte de Loango par MM. Bouvier, Sharpe et Reiche- 
mow !. 

C. puella, Schleg., semble avoir une aire d'habitation plus septentrio- 
nale. Elle manque aux collections du Muséum de Lisbonne. 


371. OEna capensis 


Syn. Columba capensis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 286. 

Oena capensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 198; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n°11, 1867, p. #4; ibid, 1862, n.° var, 1870, p. 349; ibid., n.° xvir, 1874, 
p. 8. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., pls. 213, 274 et 275. 


Caract. 4 ad. Cendré-brun en dessus, blanc en dessous; la tête et 
les ailes d’un cendré-bleu pâle; front, gorge et haut de la poitrine d’un noir 
profond; deux bandes noires sur le croupion, séparées par un espace grisâtre; 
des taches métalliques à reflets verts, bleus et violacés sur les deux dernières 
rémiges secondaires et sur quelques unes des grandes couvertures; rémiges 
roux-ardent, bordées et terminées de noirâtre; queue longue et très étagée; 
les rectrices intermédiaires brun-cendré, plus rembrunies vers l'extrémité, les 
autres noires avec un espace irrégulier cendré à la base, les deux latérales 
blanches sur la portion basale des barbes externes. Sous-alaires roux-ardent; 
plumes axillaires noires. Bec rouge, teint d’orangé à la pointe; pieds rouge- 
pourpre; iris brun (Anchieta). 


PDimens. L. t. 240 mm.; aile 106 mm.; queue 144 mm.; bec 13 
mm.; {arse 22 mm. 


? V. Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France I, p. 52; Reichenow, Journ. f. Orn., 1878, p. 13. 





PERISTERA TYMPANISTRIA : 393 


Chez la femelle le front, les joues ct la gorge sont de la couleur du dos; 
sa faille est plus petite. Quelques individus jeunes ont le dessus de la tête, la 
gorge et les ailes ornées de bandes transversales brunes et blanchâtres sur 
un fond gris-roussâtre; ils ont le dos plus nuancé de roux et ne portent pas 
de taches métalliques sur les ailes. Une femelle recueillie à Zoanda par Wel- 
wilsch présente des teintes uniformes d’un roux pale et à la queue en dessus 
distinctement barrée de brun sur un fond gris. 


Habit. Côle de Loango (Lucan et Petit, Falkenstein) ; Angola (Toul- 
son) ; Loanda (Welwitsch); Capangombe, Hwmbe (Anchieta). 


Noms indigènes: à Capangombe Xagolulo, au Humbe Tundulo. 
Elle se trouve fort répandue sur la vaste contrée parcourue par Anders- 
son qu’on commence maintenant à désigner sous le nom de Cimbebasia. 


872. Peristera tympanistria 


Syn. Columba tympanistria, Temm. & Kuip, H. N. des Pig., pl. 36. 

Peristera tympanistria, Hartl., Orn.West.-Afr., pp. 197 et 275; Finsch &Hartl., 
Vüg. Ost.—Afr., p. 558; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 52; 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1874, p. 13. 

Tympañistria bicolor, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1877, p. 349. 


Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., vr., pl. 272. 


Caract. Ad. D'un brun foncé olivàtre en dessus; blanc en dessous, 
à l'exception des sous-caudales de la couleur du dos; front et raie sourcilière, 
fort étendue, blancs ; le reste du dessus de la tête tirant au noirâtre ; un trait 
noir de la base du bec à l'œil; croupion d’une teinte plus grisâtre, traversé 
de deux bandes noiratres; côtés de la poitrine et flancs brunûtres; de grandes 
taches métalliques à reflets verts et bleus sur quelques unes des grandes cou- 
verlures des ailes et sur les deux dernières rémiges secondaires ; rémiges 
roux-ardent, bordées en dehors et terminées de brun; les six rectrices inter- 
médiaires brun-marron, les lalérales grises à la base, avec un espace noir à 
l'extrèmité bordé de gris; le dessous de la queue noir. Sous-alaires roux-ar- 
dent. Bec noirätre ; pieds rougeûtres; iris brun-foncé (Petit). 


Dimens. L. it. 220 mm.; aile {10 mm.; queue 83 mm.; bec 15 mm., 
larse 22 mm. 


394 PERISTERA TYMPANISTRIA 


Efabit. Nos exemplaires d’Angola, envoyés par M. d’Anchieta de. 
Pungo-Andongo, sont les premiers individus de cette espèce recueillis au sud 
de Zaire. Fort répandue en Afrique occidentale, elle a été souvent observée 
au Gabon et à la côte de Loango. Deux individus recueillis à Landana par MM. 
Lucan et Petit se trouvent actuellement en notre possession. 

Sur l'étiquette d’un de nos individus de Pungo-Andongo nous lisons, 
écrit de la main de M. d’Anchieta, le nom indigène —Xahuhembe. 





ORDO VI GALLINAE 
FAN. PTEROCLIDAE 


373. Pterocles bicinctus 


Syn. Plerocles bicinctus, Temm. Hist. nat. Pig. & Galliu. ur, p. 247; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 46; ibid., n.° xvr, 1873, p. 286; 
Layard, B. S.-Afr., p. 278; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 241; El- 
liot, Proc. Z. S. London, 1878, DU 


Fig. Reichenbach, Hühnervüg., tab. cevin, fig. 1819. 


Caract. 4 ad. Partie antérieure du vertex blanche traversée d’une 
large bande noire, le reste du dessus de la tête strié de brun et de roux ; un 
trait arqué noir au-dessus de l'œil; côtés de la tète-et gorge d’un fauve pàle; 
cou et partie supérieure de la poitrine gris jaunâtre, passant au fauve en se 
rapprochant d’un double collier blanc et noir qui traverse la poitrine; petites 
couvertures alaires gris-jaunâtre; les autres couvertures plus foncées, d’un 
cendré-brunètre, et marquées à l'extrémité d’un tache triangulaire blanche ; 
plumes du dos et scapulaires variées de bandes brunes et fauves sur un fond 
gris-brunâtre, et terminées de blanc; croupion et couvertures supérieures de 
la queue brunes barrées de fauve ; abdomen et cuisses d’un fauve-grisâtre avec 
des raies transversales brunes; sous-caudales fauves avec des raies brunes 
plus espacées; plumes du devant du tarse d’un fauve clair ; rémiges primaires 
brunes, lisérées de blanc à l'extrémité; secondaires de la même couleur, cel- 
les plus rapprochées du corps variées de blanc et de fauve et terminées de 
blanc ; rectrices rayées de brun et de fauve et terminées de cette couleur. Bec 
jaune teint de rouge en dessus; partie postérieure du tarse et doigts jaunà- 
tres; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 245 m.; aile 165 m.; queue 80 m.; bec 15 m.; tarse 
26 m. 


396 PTEROCLES NAMAQUA 


Le double collier n'existe point chez la femelle. Elle est partout rayée 
de brun sur un fond fauve, plus pàle en dessous et tirant au roux sur la poi- 
trine ; le dessus de la tête strié de brun; les joues et la gorge d’un fauve pâle 
sans taches. 


EKabit. Nos exemplaires sont originaires de Biballa, Capangombe et 
Humbe. Ceux de la première de ces localités portent sur leurs étiquettes l’in- 
dication du nom indigène — Xambanjo. 

Andersson cite cette espèce comme très commune dans les pays des Da- 
maras et des Grands Namaquas. 

On doit à M. d’Anchieta sa découverte dans la colonie d’Angola. 


874. Pterocles namaqua 


Syn. Tetrao namaqua, Gm. Syst. Nat. 1, p. 754. 

Pterocles tachypetes, Layard, B. S.-Afr., p. 277. 

Pterocles namaqua, Monteiro & Hartl., Proc. Z.S. London, 1865, p. 90; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xin, 1872, p. 68; Gurney in Anderss. B. Da- 
mara, p. 242; Elliot, Proc. Z. S. London, 1878, p. 252. 


Fig. Reichenbach, Hühnervüg., tab. carx, fig. 1825-96. 


Caract. 4 ad: Tête et cou d’une gris-brun pâle teint de jaune; haut 
de la poitrine d’une teinte plus foncée, nuancée légèrement de roux-vineux ; 
joues et gorge fauve-ocracé vif; un double collier blanc et roux-marron sur la 
poitrine ; derrière le collier, un grand espace cendré plus ou moins melangé de 
brun et de roux; bas-ventre, cuisses et sous-caudales fauves, celles-ci d’une 
teinte plus pale tirant au blanchàtre; plumes du dos, scapulaires, couvertu- 
res de l’aile et rémiges secondaires d’un brun-grisâtre, marquées vers l’extré- 
mité d’une grande tache fauve et bordées de brun et de marron ; quelques unes 
de ces plumes portent sur les taches fauves et en contact de la bordure termi- 
nale une tache plus petite d’un gris argentin; croupion et couvertures supé: 
rieures de la queue d’un gris-brun marbré de jaunâtre ; rémiges brunes, les 
dernières largement terminées de blanc; les deux rectrices médianes longues 
et effilées d’un cendré-jaunâtre à la base, rembrunies vers la pointe, les autres 
noires avec un espace blanc lavé de fauve à l'extrémité. Bec brun de corne; 
pieds grisätres ; iris brun (Anchieta). 


Dimens: L.t. 290 m.; aile 165 m.; queue 117 m.; bec 13 m.; tarse 
25 m. 


La femelle est rayée tranversalement de brun sur un fond fauve, qui 





NEMIDA CORONATA 397 


prend en dessus un ton plus pâle; les couvertures inférieures de la queue sans 
raies ni taches, comme chez le male. 


Efabit. Un seul individu de cette espèce, un mâle imparfaitement 
adulte, nous a été envoyé d’Angola par M. d'Anchieta, qui l’a pris en 1871 à 
Rio Coroca, au sud de Mossamedes, sur le littoral. 

Suivant M. Layard cette espèce se trouverait abondamment dans le pays 
des Grands Namaquas. : 

Quelques années avant M. d’Anchieta, elle avait été observée à Benguella 
par Monteiro. 


FAM. MELEAGRIDÆ 


8795. Numida coronata 


Syn. Numida coronata, Gray, List B. Brit. Mus. 1, pag. 29; Finsch & Hartl., 
Vôg. Ost.-Afr., p. 568; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxr, 1871, p. 276; 
ibid., n.° x1v, 1873, p. 199; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 876. 

Numida mitrata, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 326; ibid., 
n.° vi, 1870, p. 349; Layard B. S.-Afr., p. 266. 

Numida cornuta, Finsch & Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p. 569 (note); Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 238; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, 
p. 40; ibid., n.° xxiv, 1878, p. 278. 


Fig. Elliot, Monogr. Phasian., Part in, pl. 


Caract. Adulte. Plumage varié, sur un fond cendré, de taches or- 
biculaires blanches cerclées de noir; les plumes qui recouvrent la partie in- 
férieure du cou et le jabot rayées transversalement de noir et de blanc; ré- 
miges noiratres tachetées de blanc, des bandes transversales blanches occupant 
les barbes externes des primaires et les bords externes des secondaires; re- 
ctrices noires variées de taches blanches comme les plumes du dos. Casque 
et face supérieure de la tête d’un rouge sombre; faces latérales de la tête et 
cou d’un bleu-cendré-violacé ; caroncules infra-oculaires de la même couleur 
avec la pointe rouge; bec rougeàtre vers la base, le reste d’un jaune-sale ; 
pieds noirâtres; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L.t. 680 m.; aile 330 m.; queue 190 m.; bec 29 m.; tarse 
85 m. 


Les individus de notre collection qui portent l'indication de femelles sont 
plus petits. 


398 NUMIDA CORONATA 


Elabit. Le principal caraclère pouvant servir, suivant quelques au- 
teurs, à séparer la N. coronata, Gray, de la N. cornuta, Finsch & Hartl., — 
la présence de raies transversales blanches sur les plumes du cou et du jabot, 
existe réellement chez quelques uns de nos individus d'Angola, ceux originai- 
res de Caconda et de Huilla; chez les autres individus, au contraire, les raies 
blanches y sont remplacées par des taches de cette couleur semblables à celles 
du reste du plumage. Ces derniers individus ont été recueillis au sud de Mossa- 
medes sur la région littorale {Rio Coroca) et au Ælwmbe, sur le bord droit du 
Cunene; comparés à des individus du Cap, ils leur ressemblent complètement. 

Ces résultats de notre observation sont en quelque sorte favorables à 
l'opinion de ceux qui admettent l'existence de deux formes spécifiques, ayant 
chacune d’elles une aire géographique distincte: N. coronata, habitant l'Afri- 
que orientale et se répandant sur le plateau central jusqu'aux points les plus 
avancés vers l’Afrique occidentale ; N. cornuta, essentiellement australe, pou- 
vant traverser le Cunene vers le nord et se rapprochant dans la région litto- 
rale du parallèle de Mossamedes. 

Il nous semble cependant que la séparalion de ces deux espèces repose 
à peine sur de légères différences de coloration, dont la valeur peut être con- 
testée. MM. Finsch et Hartlaub prétendent, il est vrai, que la N. coronata ests 
distincte de la N. cornutla, non seulement par l'existence de raies blanches, 
au lieu de taches, sur les plumes du cou et du jabot, mais aussi parceque chez 
la première le casque serait beaucoup plus élevé et les barbillons plus larges 
et plus courts. Malheureusement l’examen de nos exemplaires ne confirme pas 
ces assertions ; le casque est plus droit et plus élevé précisément chez plu- 
sieurs de nos individus appartenant au type cornuta, plus incliné en arrière 
et moins élevé chez nos individus de Caconda et de Huilla, qui par leurs plu- 
mes rayées au cou et au jabot appartienment au type coronala; et quant aux 
dimensions et à la forme des barbillons, ce caractère, souvent difficile à con- 
stater, se montre chez nos individus extrémément variable et indépendant du 
dessin des plumes du cou et du jabot!. 

Ce qui nous empêche surtout de regarder comme bonne et légitime la 
séparation des deux espèces, c’est que nous avons constaté chez quelques uns 
de nos individus du Humbe l’existence de raies blanches sur quelques plumes 
du cou, ce qui nous porle à conclure que ce caractère pourrait bien être le 
résultat d'un de ces changements de coloration dont le plumage des oiseaux 
nous donne si souvent l'exemple, la présence de raies au lieu de taches sur une 
plus grande étendue du cou denonçant à peine une phase plus avancée et 
plus parfaite de la livrée chez la même forme spécifique. L'examen de suites 


‘ MM. Finsch et Hartlaub citent dans leur diagnose de N. coronala un 4e caractère dif= 
férentiel:—«remigibus secundariis albo-fascialis »; mais nous trouvons que ce caractère con- 
vient aussi bien à nos individus du Cap (N. cornula) qu'à ceux de Caconda et de Huiïlla (N. co- 
ronala). 





NUMIDA CRISTATA 399 


plus complètes d'individus de diverses provenances permettra plus tard de 
décider si nous avons lort. 

D'après M. d’Anchieta, dans la plupart des localités où elle se trouve, 
cette espèce est connue des indigènes sous le nom de Hanga. 


876. Numida cristata 


Syn. Numida cristata, Specil. Zool., p. 15, tab. 2; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° m1, 1867, p. 145; Hartl., Orn. West.-Afr., p. 199; Finsch 
& Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p. 572. 

Numida Edwardii, Verr. Hartl., Journ. f. Orn., 1867, p. 36; Boc., Jorn. 
Acad. Sc., Lisboa, n.° x, 1871, p. 279; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., 
p- 752. 


Fig. Elliot, Monogr. Phasian., Part 11, pl. 


Caract. Adulte. Plumage d’un noir brillant varié de petites taches 
arrondies blanches cerclées de bleu-pàle ; le vertex orné d’une huppe de plu- 
mes noires; peau nue de la tête et de la partie supérieure du cou d’un bleu- 
violacé; gorge rouge-foncé; plumes de la partie inférieure du cou et du jabot 
noires; rémiges primaires brunes avec quelques petites taches blanches peu 
distinctes et disposées en séries; les secondaires ornées de plusieurs rangs de 
taches semblables à celles du dos, et de bandes transversales blanches sur les 
bords externes; les 3 ou 4 plus extérieures largement bordées de blanc ou d’isa- 
belle; queue noire avec des laches nombreuses plus petites que celles du 
dos, plus effacées ou nulles vers l'extrémité des rectrices et vers les bords 
des barbes internes. Bec jaune, noirâtre à la base; pieds noirâtres; iris brun. 


Dimens. L.t. 530 m.; aile 300 m.; queue 150 m.; bec. 27 m.; tarse 
78 m. 


Efabit. Nous devons à MM. Freiias Branco et Viegas do Ô trois in- 
dividus de cette espèce apportées vivants de Benguella et qui ont vécu quel- 
que temps dans la petite ménagerie du Muséum de Lisbonne. D’après les ren- 
seignements que nous avons obtenus, ces individus seraient originaires de 
intérieur de Bengnella, mais nous ignorons les localités où la N. cristata a pu 
être observée. Cette espèce n’a jamais fait partie des nombreux envois de 
M. d’Anchieta. 


400 PHASIDUS NIGER, PTERNISTES RUBRICOLLIS 


377. Phasidus niger 


Syn. Phasidus niger, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 322; Hartl., Orn. 
West.-Afr,, p. 268; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 13. 


Fig. Elliot, Monogr. Phasian. Part 1, pl. 


Caract. Màle. «Tête et gorge nues; sur le vertex une bande étroite 
de plumes courtes et noires de la base du bec à l’occiput; partie antérieure 
du cou et jabot à peine recouverts de quelques rares plumes noires; tout le 
plumage noir, indistinctement marqué de points et de vermiculations:; le milieu 
du ventre d’une teinte plus claire. Bec corné avec les bords blanchâtres ; tarses 
et doigts d’une teinte de corne foncée. L. t. 17/; aile 8"; queue 6/. (Cassin).» 


Habit. Cette espèce, que nous connaissons à peine d'après la des- 
cription publiée par Cassin, a été découverte par Du Chaillu au Cap de Lopo 
Goncalves, à quelques milles du rivage. M. Reichenow la comprend dans la 
liste des oiseaux rapportés de la côte de Loango par le Dr. Falkenstein, sans. 
indiquer toutefois la localité précise où cette intéressante capture a pu s’effe- 
cluer. 


FAM. TETRAONIDAE 


378. Pternistes rubricollis 


Syn. Tetrao rubricollis, Gm. Syst. Nat. ?, p. 758. | 

Pternistes Sclateri, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 327, pl. wr; 
ibid., n.° v, 1868, p. 49; ibid., n.° vx, 1870, p. 350. 

Plernistes rubricollis, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xr, 1871, p. 177; ibid., 
n.° xIV, 1873, p. 199; ibid., n.° xxr, 1877, p. 69; ibid., n.° xxm, 1878, 
p. 149; ibid., n.° xxur, 1878, p. 207. 

Francolinus afer, Gray ex Müll., Hand-List 11, p. 264. 


Fig. Buffon, PL Enl., pl. 180. 
Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, pl. vi. 


DDiagm. 4 ad. Supra cum pectore cinerascente-fuseus, maculis sea 
palibus fuscis; pileo obscuriore; fronte nigra ; supercilis capitisque lateri 
bus albis; regione parotica fuscescente, immaculata; collo nigro alboque 
striato; subtus albus, maculis magnis longitudinalibus nigricantibus vel mie 








PTERNISTES RUBRICOLLIS 40! 


gris; crisso et subcaudalibus spurce albis, maculis rarioribus; remigibus 
pallide fuscis, pogonio interno unicolori; cauda pallide fusca, obsolete ver- 
miculata, scapis obseurioribus ; periophtalmis quttureque late nudis, rubris; 
rostro pedibusque rubris ; iride dilute fusca. 

L. t. 360 m.; alcæ 190 m.; caudae 73 m.; rostri 29 m.; tarsi 52 m. 


Caract. 4 ad. Brun-cendré en dessus et à la partie supérieure de 
la poitrine, avec des stries plus foncées sur la lige des plumes; croupion et 
sus-caudales d'un ton plus roussàtre; raie sourcilière el joues blanches; la- 
che auriculaire brune; cou strié de noir et de blanc; en dessous blanc varié de 
grandes taches longitudinales noires ou noiratres, qui occupent le centre des 
plumes; crissum et sous-caudales d'un blanc lavé d'isabelle, avec des taches 
plus étroites; rémiges d'un brun-päle uniforme, lisérées de gris en dehors et 
avec les tiges brun-marron; queue brun-pàle uniforme chez les vieux, ver- 
miculée de brun chez les individus jeunes; les tiges des rectrices d’un brun 
plus foncé. Bec, peau nue autour de yeux, gorge et pieds rouges; iris brun. 
Deux éperons sur le tarse. 


Efabit. Le premier individu que nous avons reçu de celte intéressante 
espèce a été recueilli par M. d’Anchieta sur la région littorale au sud de Mos- 
samedes {Rio Coroca); ensuite notre infatigable explorateur nous l’a envoyée 
de plusieurs localités de l’intérieur, Æuilla, Gambos, Quillenques et Caconda, 
el aussi d’un endroit du littoral au nord du Quanza, la Barra do Dande. Nous 
ne l’avons jamais rencontrée dans les nombreux envois que M. d'Anchieta 
nous à faits du Æumbe, mais dans une de ses lettres écrites de cette localité 
notre ami nous disait à propos du #. adspersus, que ce Francolin y elait, quoi- 
que assez commun, moins abondant que le Unguari. Or ce nom élant em- 
ployé généralement par les indigènes pour désigner la P£. rubricollis, nous 
en concluons que ce dernier est l'oiseau désigné par M. d’Anchiela comme se 
trouvant abondamment au //umbe. Si notre conjecture est exacte, l'aire d'ha- 
bitation de cette espèce en Angola serait assez étendue, les points extrèmes 
sur le littoral étant le Zaire au nord et le Cunene au sud. L'absence de toute 
indication à propos du PE. rubricollis dans la liste des oiseaux observés par 
Andersson dans le pays des Damaras, nous fait supposer qu'il ne se répand 
pas au sud du Cunene. 


25 


102 PTERNISTES LUCANI 


379. Pternistes Lucani 


Syn. Plernistes Lucani, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxv, 1879, p. 68. 
Fig. nulla. 


Diagn. 4. PI. Cranchi simillimus, differl: pectore abdomüineque te- : 
nuissime nigro fasciolatis et vermiculatis, maculis scapalibus nullis ; fron- 
tis lateribus, genis et superciliis nigris : spalio lato periophthalmico qutture- 
que nudis rubentibus ; rostro rubro, apice tomiisque pallidioribus ; pedibus 
aurantiaco-rubris. 

L. t. 300 m.; alae 175 m.; caudae 69 m.; rosthri 29 m.; tarsi 53 m. 


Caract. 4. Dessus de la tête jusqu’à la nuque, dos, croupion et ailes 
d’un brun-olivàtre avec une strie brune, plus ou moins distincte, sur la tige 
des plumes, pointillés et vermiculés de brun; côtés du front, joues et strie 
sourcilière noires, finement striés de gris; région auriculaire d’un brun-pale 
uniforme; plumes des faces postérieure et latérales du cou striées de brun 
sur la tige et ornées de vermiculalions noires sur un fond gris-blanc; parties 
inférieures variées de petites bandes alternes, concentriques ou en zigzag, 
blanc-crisälres et noires; de larges taches roux-marron sur les bords de quel- 
ques plumes de l'abdomen; crissum et sous-caudales lavés de brunâtre et 
avec des bandes et vermiculations brunes plus effacées; rémiges brunes avec 
des points et des vermiculalions plus pâles sur les barbes externes, lisérées 
de gris sur les barbes externes; couvertures supérieures de la queue et re- 
clrices de la couleur du dos, pointillées et fasciolées de brun. Espace péri- 
ophthalmique nu et gorge conservant encore les vestiges d’une teinte rouge; 
bec rouge avec les bords et la pointe d’un ton plus pâle et tirant à l'orangé; 
pieds d’un rouge-pàle orangé. 


L'individu dont nous nous sommes servi pour notre description est un 
mâle en livrée d'adulte, mais encore jeune, comme le prouve le peu de.déve- 
loppement de ses éperons. Le P4. Cranchi, auquel il ressemble par ses cou- 
leus, nous est à peine connu d’après la description et la figure, publiées par 
MM. Finsch et Hartlaub (Vüg. Ost.—Afr., p. 579, tab. 1x.) ; c'est donc en nous 
rapportant à cette description et à cette figure que nous nous sommes décidé 
. à établir une espèce nouvelle, nous appuyant pour cela dans les différences 
signalées dans notre diagnose. 

Le type du PI. Cranchi, qui existe au Maséum Britannique, à été recueilli 
au Zaire par Cranch, l'infortuné naluraliste de l'expédition du Capitaine Tu- 








PTERNISTES LUCANI 403 


ckey, et décrit très sommairement par Leach!. Cet individu se trouve repré- 
senté sur le pl. 19, fig. 2, des 1. of Inc. Zool. par Gray et Hardwich, ouvrage 
qu'il nous a été impossible de consuller ; mais nous connaissons la reprodution 
de cetle figure par Reichenbach, que MM. Finsch et Hartlaub déclarent très 
mauvaise. Avec les matériaux dont nous pouvons disposer et dans l'ignorance 
où nous sommes des véritables caractères de l'individu type, qui se trouve- 
rait actuellement selon M. Finsch? dans un assez mauvais élat, ce que nous 
avions de mieux à faire c'était d'accepter le P£. Cranchi tel qu'il est décrit et 
figuré par MM. Finsch et Hartlaub, de le comparer à nos spécimens et d'en 
conclure, par suite des différences notables que ceux-ci nous présentent, la 
nécessilé de les décrire sous un nom différent. Cependant si l’on venait à re- 
connaître que les différences que nous avons signalées sont propres à tous les 
individus du Congo et caractéristiques du véritable PE. Cranchii, Leach, il fau- 
drait alors élablir sous un nouveau nom le Pternistes rapporté par le Capi- 
taine Speke des environs de Victoria Nyanza, celui que MM. Finsch et Hartlaub 
ont décrit et figuré sous le nom de Pt. Cranchi. 


Une jeune femelle, qui nous semble appartenir à cette même espèce par- 
ceque quelques plumes de la poitrine présentent le dessin si caractéristique 
chez l'adulte, est très remarquable par un système de coloration fort différent 
de celui que nous avons décrit: —Parties supérieures d’un brun-pâle tirant au 
roussâtre, variées de bandes transversales brunes et jaunàtres, avec quelques 
grandes taches triangulaires brunes vers l'extrémité des plumes; le dessus et 
les côtés de la tête comme chez le male, mais le noir du front et de la raie 
sourcilière moins distinct; le cou plus grossièrement tacheté de brun et de 
gris sur ses faces postérieure et latérales; sur la poitrine quelques plumes 
couvertes de zigzags bruns sur un fond gris, comme chez l'adulte, mais la plu- 
part des plumes de celte région, celles de l'abdomen et du crissum brunes, 
traversées de bandes blanchàtres et terminées de blanc, avec le centre des es- 
paces intermédiaires aux bandes d’un brun plus foncé; crissum légèrement lavé 
de brunàtre; couvertures supérieures de la queue brun-pâle, traversées de 
bandes très-élroiles brunes bordées de blanchàtre ; sous-caudales barrées de 
brun et de blanc säle. Gorge, commençant à se dénuder, et espace nu autour 
des yeux d’une teinte terreuse pàle; bec brun avecles bords et la pointe blan- 
châlres; pieds jaune-pàle, mais conservant quelques vestiges de rouge sur la 
partie supérieure du tarse. 


Habit. Nos deux individus, que nous devons à l’obligeance &e M. Bou- 
vier, faisaient partie des collections envoyées de la Côte de Loango par MM. Lu- 

1 Voici la description de Leach: «Perdir Cranchi (new species). Cinerons-brown, be- 
neath whitishs freckled with dark brown; the spots on the belly elongate and inclining to 
ferruginous; throat naked.» 

® V. Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 580. 


404 FRANCOLINUS GARIEPENSIS 


= 


can et Petit. Le mäle porte sur l'étiquette ces indications: «n.° 1574— Lan- 
dana, 5 janvier 1879. Sur l'étiquette de la femelle nous lisons à peine: 
«n.° 1268— Zandana.» 


380. Francolinus gariepensis 


Syn. Francolinus gariepensis, Smith, II. S.-Afr. Zool., Aves, pls. 83 et 84; 
Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 91; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° xu, 1871, p. 376; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 582. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool., Aves, pls. 83 et 84. 


Caract. 4. En dessus gris-brunàtre, varié de grandes taches mar- 
ron ct de bandes transversales brunes et fauves, avec les plumes marquées 
sur la tige d’un sirie jaunâtre bordée de noir; dessus de la tête et du cou La- 
cheté de brun et de roux; gorge blanche encadrée d'une bande de taches con- 
fluentes noires; une autre bande également formée de taches noires commence 


derrière l’œil et vient terminer sur la base du cou; entre ces deux bandes, sur 


les côtés du cou, un espace blanc varié de pelites taches noires; région auri- 
culaire roussâtre; haut de la poitrine hlanc, irrégulièrement teint de fauve 
clair, varié et écaillé de noir à sa région moyenne, d'une teinte isabelle sur 
les côtés et avec de grandes taches marron; le reste des parties inférieures 
fauve-clair avec quelques taches oblongues brunes sur la poitrine et les côtés 
de l'abdomen; les plumes des flancs et les couvertures inférieures de la queue 
rayées de brun; rémiges primaires brunes, bordées de fauve päle dans la por- 
tion basilaire des barbes internes; queue brune rayée de fauve. Bec brunàtre 
avec la base de la mandibule plus pâle; pieds brun-jaunàtre; iris brun-rou- 
geätre (Anchiela). 


Dimens. L.t. 320 m.; aile 160 m.; queue 62 m.; bec 27 m.: tarse 
m. 


eu 
{ 


9 
J 


Habit. L'individu décrit ci-dessus nous vient de Capangombe par 
M. d’Anchieta; c’est un mâle imparfaitement adulte, dont le tarse est armé de 
courts éperons. 

Monteiro prétend que ce Francolin est très répandu en Angola, mais nous 
avons quelque peine à l’admettre. Andersson ne l'a observé que dans les 
plus hauts-plateaux des pays des Damaras et des Grands Namaquas, ce qui 
permet de supposer qu'il doit aussi rechercher en Angola les lieux placés à 
une certaine altitude. 





a 


PE 





CSC 


ee CC RU ne EN = 2 





FRANCOLINUS PILEATUS 405 


381. Francolinus pileatus 


Syn. Francolinus pileatus, Smith, IL. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 14; Layard, 
B. S.-Afr., p. 272; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 586; Heugl., Orn. 
N. O.-Afr., p. 890; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvn, 1874, p. 59: 
Scleroptera pileata, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 247. 


Fig. Smith, I. S.-Afr., Zool., Aves, pl. 14. 


Caract. 4. Dos et ailes d'un brun-cendré nuancé de roux, avec des 
bandes transversales rousses et brunes, et des stries blanches bordées de brun 
sur les tiges des plumes; dessus de la tête brun-cendré varié de noir; une 
large bande sourcilière blanche, bordée de noir, de la base du bec à la nu- 
que; région auriculaire brun-roussätre; gorge blanche; joues et côtés du cou 
variés sur un fond blanc de petites taches triangulaires d’un roux pale; à la 
base du cou et à la partie supérieure de la poitrine des taches plus grandes et 
plus foncées roux-marron, sur un fond fauve-clair; parties inférieures fauve- 
clair, sans taches sur le milieu du ventre et les sous-caudales, variées de fines 
raies transversales et de vermiculations brunes sur le bas de la poitrine et les 
flancs; croupion ct sus-caudales d'une teinte plus päle et plus cendrée que le 
dos, avec des raies étroites ct onduleuses, plus on moins apparentes, brunes 
et jaunâtres; rémiges primaires brunes, plus pâles et tirant au cendré sur les 
barbes externes; les 4 rectrices médianes roux-cendré avec des vermicula- 
tions brunes, les latérales noirätres vers l'extrémité, d'un roux marron à la 
base sur les barbes externes, où l’on aperçoit quelques bandes transversales 
incomplètes noirâtres. Bec brun avec le pointe et la base de la mandibule plus 
pâles; pieds jaunes; iris brun. 


Dimens. L. t. 290 m.; aile 155 m.; queue 85 m.; bec 22 m.; tarse 
40 m. 


Habit. Les nombreux envois de M. d’Anchicta ne nous ont fourni 
jusqu'à présent qu’un seul individu de cette espèce, pris au nord du Æuwmbe 
dans une contrée couverte de broussailles. C’est aussi sur des coteaux pier- 
reux et boisés dans le nord du pays des Damaras que ce Francolin a été ren- 
coniré par Andersson. 4 

Kalangue est le nom que lui donnent les indigènes du Humbe. 


406 FRANCOLINUS FINSCHI 


8382. Francolinus Finschi 


Syn. Francolinus, sp.? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, 1878, p. 278. 
Fig. nulla. 


Diagn. 4. F. qullurali similis, sed diversus: major, rostro robus- 
tiore ; pileo colloque poslico griseo-fuscis, plumis medio obsceurioribus ; frontis 
lateribus, swperciliis, loris, genis, collo laterali juguloque laete rufescente- 
f'ulvis, immaculalis ; regione parotica fuscescente ; gula pure alba ; abdomine 
hypochondriisque aurantiaco-fuluis, maculis magnis ferrugineis, plumarum 
marginibus pallidioribus griseis. 

L.t. 350 an.; alae 165 m.; caudue 90 an.; rostri 28 m.: tarsi 40 m. 

Caract. 4. Le système de coloration du dos et des ailes ressemble 
à celui du F. gutturalis, mais les teintes noires y dominent davantage et les 
stries transversales fauves sont moins distinctes; le dessus de la tête et du cou 
d’un cendré brun avec le centre des plumes plus foncé el sans aucun mélange 
de roux; front, raie sourcilière, côtés de la tête, à l'exception de la région au- 
riculaire d’un gris-brunätre, côtés et partie inférieure du cou entourant la 
gorge, d'un roux-fauve absolument sans taches; la gorge d'un blanc pur; le 
haut de la poitrine et les flancs corservent encore les plumes de la première 
livrée, d’un gris-brun pâle avec les bords grisätres et des bandes lransversa- 
les d’un fauve pàle, mais on y aperçoit déjà quelques plumes entremelées 
fauves avec de grandes Laches ferrugineuses; l'abdomen cest revêtu de plu- 
mes d’un roux fauve, bordées de grisàtre et avec une grande tache roux- 
ferrugineux; les couvertures inférieures de la queue d’un gris-brun sont tra- 
versées de raies étroites el sinueuses gris-fauve. Rémiges d’un roux ardent, 
pointillées de brun à la base, brunes vers l'extrémité, avec un liséré grisàtre 
en dehors; rectrices brunes, marbrées de noirûtre et vermiculées en travers 
de gris. Sous-alaires roux-ferrugineux. Bec, assez fort, noirtre, plus pâle sur 
les bords et à la base de la mandibule; pieds, armées d’un petit éperon obtus, 
brun-jaunètre, à ce qu'il parait. 


L'examen d'un individu, comme celui que nous avons sous les yeux, dont 
le plumage n’a pas encore atteint son état définitif, laisse beaucoup à désirer 
lorsqu'il s’agit d'établir une espèce nouvelle ; il est cependant possible de pré- 
voir d’après notre individu la livrée de l'adulte et d'éviter de le confondre 
avec les espèces que nous connaissons. Il n’y à qu’une seule espèce, le #. al- 
bigularis, Gray, dont il semble se rapprocher par la coloration des parties in- 
férieures; mais, si la description publiée par Hartlaub de celte espèce est 








FRANCOLINUS SCHLEGELI 407 
exacte, la teinte fauve des côtés de la tête et du cou, autour de la gorge blan- 
che, chez le F. Finschi, suflirait à éviter toute confusion, indépendamment 
d'autres détails de coloration particuliers à chacune de ces espèces !. 


Habit. Notre exemplaire nous vient de Cacondæ par M d’Anchiela. 
Il faut espérer que notre intrépide explorateur, qui se trouve de nouveau dans 
celte intéressante localité, ne tardera pas beaucoup à nous PARUS d’autres 
individus en meilleurs conditions. 


883. Francolinus Schelgeli 


Syn. Francolinus Schlegeli, Heugl., Jouro. f. Orn., 1863, p. 275; ibid., Orn. 
N. O.-Afr., p. 898; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvr, 1879, p.94. 


Fig. Heuglin, Orn. N. 0.-Afr., tab. xxx. 


Caract. 4 ad. Manteau et ailes d’un cendré nuancé de roux par 
places, ornés de bandes transversales rousses et noires, ctstriés de fauve sur 
la tige des plumes; côtés de la tête et partie supérieure du cou d’un fauve- 
ocracé, qui prend sur la gorge une teinte plus pâle tirant au blanchàtre; moi- 
lié inférieure du cou, poitrine et abdomen rayées transversalement de noir sur 
un fond blanc lavé de gris, la largeur des raies noires inférieure à celle des 
intervalles; crissum et sous-caudales rayés en travers de brun sur un fond 
fauve ; rectrices barrées de cendré et de fauve-ocracé, les bandes fauves lisé- 
rées de noir. Bec jaune avec le culmen et l’extrémité noiràtres; pieds jaunes; 
iris brun. 


Dimens. L.t. 245 m.; queue 62 m.; bec 18 m.; tarse 32 m. 


Notre individu est incomplet, les pennes des ailes lui manquent. En le 
comparant aux descriptions et figures, que nous avons pu consulter, du 
E. subtorquatus, Sm., et au F. Schlegeli, Heugl., nous inclinons à croire qu'il 
se rapproche davantage de celui-ci, comme il sera facile de juger d’après ses 
caractères de coloration et ses dimensions. Nous regrettons ne es L com- 
parer directement à des individus bien caractérisés de ces deux espè 


! Prenant à la lettre les mots dont se sert M. Hartlaub: «nucha, peclore el abdomine 
pallide fulvis, Zaleribus ferrugineo variis», non seulement ces couleurs ne se trouveraient 
pas distribuées de la même manière chez les deux espèces, mais la nuance du fauve serait 
différente, d’un ton pale chez le F. atbigularis et d'un fauve vif tirant au roux-orangé chez 
le F. Finschi. 


408 FRANCOLINUS HARTLAUBI 


Habit. Nous devons à MM. Capello et Ivens l'individu que nous pos- 
sédons de celte espèce, un mâle adulte. Il fait partie d’une intéressante colle- 
clion de mammifères, oiseaux et repliles, recueillis par ces intrépides voya- 
geurs, pendant leur exploration de la région du Quango, sur le territoire 
compris entre les 10° et 13° parallèles sud et les 16° et 17° méridiens à l'E. 
de Greenwich. Nous lisons sur l'étiquette attachée à notre exemplaire : —Nom 
indigène Cambango. 


884. Francolinus Hartlaubi 


Syn. Francolinus Harllaubi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, 
p. 350; Gadow, Journ. f. Orn., 1876, p. 285; Gray, Hand List of Bords, n, 
p- 265. 

Francolinus, sp.? Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 337. 


Fig. nulla. 


Caract. 4. Supra cinerascente-fuscus, fulvo nigroque maculatus 
el ivroratus, plumaruwimn scapis fulvis; fronte nigra, postice albo-marginata; 
pileo nigricante-fusco ; superciliis protractis albis ; macula auriculari rufes- 
cente-fusca; capitis lateribus, collo toto, pectore abdomineque albis maculis 
longitudinalibus nigricante-fuscis, abdomine üno hypochondriisque fulves- 
centibus ; subcaudalibus albidis, fasciis latis transversalibus nigris ; remigibus 
f'uscis, pogonio exlerno et murgine interno fulvescente adspersis ; rectricibus 
nigricantibus albo-fasciolatis, apice albo. Rostro robustissimo nigricante, apice 
tomiisque flavidis; pedibus flavis ; iride helvola. 

L. t. 250 m.; alae 135 m.; caudae 70 m.; rostri 24 m.; tarsi 33 m. 

9 jun. Pileo colloque grisescente-fuscis, fulvo striolatis; frontis lateribus, 
superciliis, loris genisque rufescente-fulvis, qula pallidiort; subtus laete fulva; 
jugulo pectoreque cinerascente adumbratis ; subcaudalibus abdoïnine conco- 
lbribus; cauda fusca, albo irrequlariter fasciolata et irrorata. Lride fusco. 


Caract. d imparf. ad. Dos et ailes d'un gris-brun pâle irrégulière- 
ment variés de taches et de points fauves et bruns; ces taches sont moins appa- 
rentes sur le croupion; dessus de la tête brun-foncé avec un pelit espace sur 
le front noir, derrière lequel il y a une étroite bande blanche, qui se prolonge 
de chaque côté du vertex en une raie sourcilière blanche ; région auriculaire 
roux-brunätre; côtés de la tête, cou et régions inférieures fortement striées 
de brun-noir sur un fond blanc, à peine lavé de fauve à la partie postérieure 
de l'abdomen et sur les flancs ; couvertures inférieures de la queue blanches, 
traversées de larges bandes noirâtres; rémiges brun pâle, pointillées de fauve 








FRANCOLINUS SQUAMATUS 409 


sur les barbes externes et vers le bord interne ; rectrices noirätres barrées et 
terminées de blanc. Bec extrèmement fort, brun avec les bords et la pointe 
jaunûtres; pieds pèles nuancés de jaune; iris rougeätre. 

Chez un autre individu marqué comme femelle, les sourcils sont roux, au 
lieu de blancs, et les parties inférieures d'un roux-fauve sans taches ; la gorg 
d'une teinte, plus pale. Les côtés du cou et le haut de la poitrine sont variés 
de fauve sur un fond gris, mais ces vestiges du premier plumage doivent dis- 
paraitre plus tard, car la teinte fauve qui occupe le centre des plumes tend 
à les envahir entièrement. 

Nos deux individus sont à peu-près du même âge. Le mâle porte un tuber- 
cule arrondi sur le tarse à la place où doit se développer l’éperon. Malgré ses 
différences considérables de coloration, ils appartiennent évidemment à la 
même espèce; il suffit de les regarder pour s’en convaincre. Chez eux les 
dimensions du bec sont hors de proportion avec leur taille et, quoique ces in- 
dividus n'aient pas encore altcint leur développement normal, nous pensons 
que ce caractère se fera toujours rémarquer même chez les individus parfai- 
tement adulles. 


Efabit. M. d'Anchieta nous envoya en 1867 la femelle de Capangombe 
(Rio Chimba), où il parait que l'espèce doit être commune, ‘car son étiquette 
porte l'indication du nom indigène «Muhele», ce qui n’est jamais le cas pour 
les spécimens d'espèces rares ou que se montrent accidentalement dans le 
pays. Une année plus tard nous avons rencontré le mâle dans une collection 
d'oiseaux recueillis par M. d’Anchieta à Juilla; mais depuis cette époque, quoi- 
que nous l’ayons signalée à l'attention de notre zélé naturaliste, elle n’a plus 
fait partie des ses nombreux envois. 


385. Francolinus squamatus 


Syn. Francolinus squamatus, Cassin, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., 1856, 
p. 321; Hartl., Orn. West.—Afr., p. 286; Sharpe & Bouv., Bull. Soc. 
Lool. France, 1, p. 52. 

Francolinus Petiti, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxv, 1879, p. 68. 


Fig. nulla. 


Caract. 4 ad. En dessus d'on bran-olivàtre rubigineux très finement 
vermiculé de brun, avec les tiges des plumes d’une Leinte plus foncée ; plus pâle 
en dessous, d'un cendré-brun satiné, glacé légèrement d'isabelle sur la poi- 
trine ct le milieu de l'abdomen, avec la Lige des plumes et une étroit liséré 
sur leurs bords d’un brun plus foncé; sous-caudales ct plumes des flancs de la 
couleur du dos, celles-là bordées de roussätre; dessus de la tête brun-rubigi- 
neux uniforme; joues brun-pâle ; espace auriculaire brun-roussàtre ; plumes du 


410 FRANCOLINUS ADSPERSUS 


cou. largement bordées de gris, avec le centre brun et une tache plus foncée 
près de l’extrémilé; gorge en partie dénudée et en partie couverte de plumes 
d’un blanc sale; rémiges primaires d’un brun-rubigineux pâle, uniforme ; re- 
ctrices d'une teinte plus foncée, pointillées de roux sur les barbes externes; 
les rectrices intermédiaires semblables aux sus-caudales. Bec rouge-orangé, | 
tirant au violacé vers la base de la machoire autour des narines; pieds rouge- 
foncé; iris brun. Deux éperons sur le tarse. 


Dimens. L.t. 340 m.; aile 185 m.; queue 98 m.; bec 30 m.; tarse 
55 m. 


Chez un deuxième individu, plus petit et désigné comme femelle, les par- 
ties supérieures sont marquées de grandes taches noires et variées de stries 
et de raies fauves; non-seulement les plumes du cou, mais aussi celles de la 
partie antérieure du dos sont largement bordées de gris. La coloration des 
parties inférieures est identique à celle du mâle. Cet individu a toute l'appa- 
rence de jeune. Ses dimensions sont sensiblement inférieures à celles du mâle: 
L. t. 310 m.; aile 160 m.; queue 76 m.; bec 25 m.; tarse 50 m. 


Il est maiatenant pour nous hors de doute que ces individus appartien- 
nent au #. squamatus. Lors de notre première description sous le nom de . 
Petiti!, nous avions oublié de les comparer à la description originale de Cassin 
du F. squamatus. Gette espèce nous est inconnue, mais ses Caractères sont 
tellement accentués que toute méprise nous semble impossible. 


Elabit. Le F. squamatus recueilli pour la première fois par Da Chaiïllu 
au Cap de Lopo Goncalves (Gap Lopes des auteurs anglais) se trouve répandu 
sur la côte de Loango; M. Bouvier en a vu à deux reprises des individus tués 
à Landana et à Chinchonæo, et envoyés de ces localités par MM. Lucan et Pe- 
tit. Nos deux spécimens faisaient partie d’un de ces-envois. 


386. Francolinus adspersus 


Sy1. Francolinus adspersus, Waterh. Alex. Exp. Discov. Il, p. 267; Layard, 
B. S.-Afr., p. 269; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 18717, p. 226; 
ibid., n.° xvu, 1874, pp. 42 et 59. 

Scleroptera adspersa, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 247. 


Fig. nulla. 


Caract. 4 ad. Dessus de la tête, dos, ailes, croupion et couvertu- 
res supérieures de la queue d'un gris-brunâtre finement ponctué et linéolé de 


« 





V. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxv, 1879, p. 68 





| 


| 





FRANCOLINUS LATHANMI #11 


a 
brun; le reste du plumage rayé transversalement de brun et de blanc sàle, 


ces raies beaucoup plus fines et plus irrégulières sur les côlés de la tête, la 
gorge et le cou; côtés du front et lorum noirs; rémiges brun-pâle pointillées de 
roussätre-clair; rectrices brunes également pointillées de roussàtre. Bec rou- 
ge-corail avec la base de la mandibule plus pâle; espace autour des ye eux jau- 
ne-päle; pieds d’un rouge e-orangé ; iris brun. 


Dimens. L.t.340 mm.; aile 180 mm.; queue 35 mm.; bec 27 mm.; 
tarse 50 mm. 


La femelle a les mêmes couleurs que le mâle. 


Habit. Celle espèce parait se trouver exclusivement vers les con- 
fins méridionaux des possessions portugaises d’Angola ; tous nos exemplaires 
nous viennent du Zuwmbe. Suivant M. d'Anchieta ce Francolin y serait assez 
commun, mais pas autant que le Unguari (PI. rubricollis, Gm.). Au sud du 
Cunene, dans le pays des Damaras et des Grands Namarquas il serait, d’après 
Andersson, le plus commun et abondant de tous les Francolins indigènes. 

M. d’Anchicta nous indique deux noms différents dont les noirs du Huin- 
be se serviraicnt pour désigner celle espèce, — Muelle et Angi. 


887. Francolinus Lathami 


Syn. Francolinus Hartl., Journ. f.Orn. 1854, pag. 210; Sharpe & 
Bouvier, Bull. S. Z. Fr ance I, p. 79; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, 
p. 13. 


Fig. Temminck, Bydr. tot de Dierk. I, pl. 15. 


Caract. £ ad Parties supérieures vermiculées de brun sur un fond 
brun-roussâtre, nuancées par plâces de roux-marron, avec une strie médiane 
blanche bordée de noir sur les plumes du manteau et les scapulaires ; dessus 
de la tête cendré-brun, le front d’un cendré plus pur; une sirie sourcilière 
blanche, bordée de noir en dessous, de la base du bec à la nuque ; une gran- 
de tache d’un cendré-pâle couvrant les joues, la région auriculaire et une 
partie de la face latérale du cou; gorge et côtés du cou d’un noir profond ; 
base du cou, poilrine et abdomen variés de taches blanches cordiformes sur 
un fond noir; flancs, crissum et sous-caudales brun-noiràlre, variés de stries 
blanches bordées de noir et de taches blanches et noires ; rémiges primaires 
brunes, les quatre qui suivent la première avec la moitié basilaire des barbes 
externes blanche; rectrices brunes vermiculées de roux. Bec noir; pieds jau- 
nes; iris brun. 


412 COTURNIX DELEGORGUEI 
Le 
Dimens. L. t. 275 mm.; aile 148 mm.; queue 76 mm.; bec 17 mm.; 


larse 43 mm. 

Chez la femellè la taille est plus petite et les couleurs moins vives; la 
base du cou, la poitrine et l'abdomen sont ornées de taches blanches cerclées 
de noir sur un fond brun-roussâtre. 


HXabit. Ce Francolin n’a jamais été aperçu sur la partie la mieux ex- 
plorée des possessions portugaises au sud du Zaire; mais au nord de ce fleuve 
le dr. Falkenstein et MM. Lucan et Petit en ont recueilli des exemplaires sur 
plusieurs localités de la Côte de Loango. Notre description a été faite d’après 
deux individus, male et femelle, envoyés par les deux derniers voyageurs. 


388. Coturnix Delegorguei 


Syn. Coturnix Delegorguei, Delegorgue, Vôg. Afr. Austr. If, p. 615; Hartl., 
Vüg. Ost.-Afr., p. 591; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 907, Gurney in An- 
derss. B. Damara, p. 249. 

Coturnix histrionica, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 204; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 145; ibid., n.° v, 1868, p. 46; ibid, n.° vu, 
1870, p. 350; Sharpe, Proc. Z. S., Lond., 1870, p. 147. 

Cot. Fornasini, Bianconi, Sp. Zool. Mossamb., p. 399. 


Fig. Bianconi, Spec. Zool. Mossamb., pl. 1., fig. 2. 


Caract. 4 ad. Brun-cendré en dessus, varié de bandes transversa- 
les noirâtres et de raies blanches; plumes du dos et des ailes et sus-caudales 
avec une strie médiane jaunâtre bordée de noir; dessus de la tête brun-noi- 
râtre; Sourcils et une bande longitudinale au milieu du vertex d'un blanc- 
jaunâtre; petite raie blanchâtre bordée de noir couvrant le lorum et se pro- 
longeant au dessous de l'œil; derrière l'œil une bande noirâtre acompa- 
gne le sourcil jusqu'à derrière la nuque; gorge blanche encadrée de noir et 
portant au milieu un dessin noir en forme d’ancre; côtés du cou et parties 
inférieures roux-marron; une grande tache noire sur la poitrine et la partie 
antérieure de l'abdomen, de grosses stries noires sur les flancs; rémiges brun- 
pâle, tirant au blanchâtre sur les bords internes; rectrices finement rayées et 
terminées de blanc sur un fond brun-cendré, sous-alaires blanches. Bec noir; 
pieds couleur de chair; iris brun-terreux (Anchieta). 


Dimens. L. t. 250 m.; aile 142 m.; queue 103 m.; bec 18 m.; tarse 
33 M. | 


Chez le jeune les teintes des parties inférieures sont plus pâles, d’un fau- 
ve nuancé (de gris, avec la poitrine et Pabdomen de cette même couleur, mar- 














TURNIX LEPURANA 413 


qués à peine d’une petite tache brune en forme de croissant vers l'extrémité 
des plumes; la gorge blanche sans la tache en forme d’ancre, les côtés du 
cou jaunâtres variés de brun; les parties supérieurs comme chez l'adulte, mais 
les couleurs plus ternes. 

Le femelle ressemble au jeune. 


Efabit. Nous avons reçu cette espèce de deux localités assez distin- 
cles: Rio Chimba (Capangombe), dans l'intérieur de Mossamedes, et Ambaca 
au nord du Quanza; elle est assez abondante dans ces deux endroits, où elle 
est connue sous deux noms différents, Diroxolo à Capangombe et Dinguian- 
quia à Ambaca. C'est un des oiseaux plus largement répandus sur la région 
éthiopienne. 

Le Muséum de Lisbonne possède un individu de la Caille d'Europe, Co- 
turnix communis, Bonn., rapporté d’Angola par Welwitsch en 1861. Nous 
ignorons la localité où il aurait été pris. Cet individu est jusqu’à présent la 
preuve malérielle unique de l'existence de celte espèce dans les possessions 
portugaises d’Angola. Les voyageurs qui se sont occupés plus récemment de 
l'ornithologie de celte partie du territoire africain et des pays limitrophes ne 
semblent pas l'avoir aperçue, à l’excéplion de Andersson, qui l’a trouvée suf- 
fisamment répandue dans les parties centrale et méridionale du pays des Da- 
maras !. 


389. Turnix lepurana 


Syn. Ortygis lepurana, Smith, Rep. of Exped. App., p. 55. 

Turnix lepurana, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 350; ibid., 
n.° xx, 1878, p. 207; ibid., n.° xxiv, 1878, p. 278. Finsch & Hartl., 
Vôüg. Ost.-Afr., p. 593; Heugl., Orn. N. O.-Af., p. 910; Gurney in An- 
derss., B. Damara, p. 249; Sharpe & Bouv. Bull. S. Z. France I, p. 79; 
Reichenow, Mittheil. Afrik. Gesellsch. L., 1879, p. 2. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 16. 


Caract. j ad. En dessus rayé de noir sur un fond roux-briqueté, 
les plumes du manteau avec de larges bordures grises doublées en dedans 
d'un trait noir; couvertures alaires largement bordées et terminées d'isabel- 
le, marbrées de roux et avec une tache allongée noire sur les barbes exter 
nes; dessus de la tête roux tacheté de noir; une bande médiane longitudinale 
blanc-isabelle du front à la nuque; sourcils de celte même couleur pointillés 
de brun; gorge et abdomen blancs, lavés d'isabelle ; haut de la poitrine fau- 
ve-ocracé; des taches noires en croissant ou en chevron sur les côtés de la 


* V. Gurney in Anderss., B. Damara, p. 248. 


14 à TURNIX LEPURANA 


poitrine; les flancs et les couvertures inférieures de la queue plus lavés de 
fauve; rémiges primaires brunes, les deux premières distinctement bordées 
de blanchâtre; rectrices semblables aux sus-caudales, rousses rayées de noir. 
Bec couleur de zinc légèrement teint de rougeàlre; pieds livides; iris jaune- 
clair (Anchieta). 


Dimens. 2 L. 1.125 mm.; aile 73 mm.; queue 28 mm.; bec 10 
mm.; {arse 20 mm. 
© L. t. 145 mm.; aile 82 mm.; queue 33 mm.; bec {1 
mm.; tarse 22 mm. 


Outre la différence de taille, la femelle diffère du mâle par des teintes 
plus sombres et surlout par le ton roux-ferrugineux de la poitrine. 


Comparés à une serie d'individus des deux sexes de 7. sylvatica de Por- 
tugal, nos individus d’Angola leur ressemblent tellement sous le rapport des 
couleurs qu'on serait lenter de les rapporter à cette espèce; mais leur laille 
sensiblement inférieure permet de les distinguer !. Un individu mäle prove- 
nan! d'Acera (Afrique occidentale), que nous devons à l'obligeance de M. Shel- 
ley, est parfaitement identique à nos individus du même sexe. 


Habit. La Turnix lepurana a lé observée par M. d’Anchieta dans 
deux localités assez éloignées entre elles: Ambaca, au nord du Quanza, et 
Caconda dans l'intérieur de Benguella. 

Le àr. Reichenow rapporte à la 7. lepurana deux individus, male et fe- 
melle, recueillis à Halange par M. Schült, et MM. Sharpe et Bouvier citent éga- 
lement ceile espèce comme faisant partie des envois de MM. Lucan et Petit de 
la côle de Loango. Elle est fort répandue sur toute la-région éthiopienne. 


® Voici les dimensions de deux individus, mâle et femelle, de la urnir sylvaliea de 
Porlugal : 
L. t. 144 mm; aile 8L mm.; queue 38 mm.; bec [1 mm.; tarse 22 mm. 
L. &. 153$ mm: aile 88 mm.; queue 42 mm.; bec 12 mm. tarse 24 mm. - 


+00 








ORDO VIT GRALLAE 


FAM. OTIDAE 
390. Otis kori 


Sya. Otis kori, Burch. Trav. in Afr. II, p. 393; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.- 
Afr., p. 611; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvn, 1874, p. 42. 

Eupodotis cristala, Layard, B. S.-Afr., p. 283. 

Eupodotis kori, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 258. 


Fig. Rüppell, Monogr. der Gait. Otis, Mus. Senckenberg. 11, tab. x. 


Caract. 4 ad. Parties supérieures fauves, rayées et vermiculées 
de brun; les couvertures du bord inférieur de l'aile en partie blanches et 
marquées de grandes taches noires, front et partie médiane du vertex vermi- 
culés de brun sur un fond gris, côtés du vertex et huppe occipitale noirs; 
sourcils et joues blanghatres pointillés de brun; gorge blanche ; cou d’un blanc- 
grisàtre, rayé en travers de brun; parties inférieures blanches; de chaque côlé 
de la poitrine une grande tache nojrûâtre, formant un collier interrompu, qui 
sépare la coloration rayée du cou du blanc uniforme des régions inférieures ; 
les deux premières rémiges brunes, les autres brunes vers l'extrémité, va- 
riées de blanc à la base; rectrices vermiculées de brun sur un fond fauve-pà- 
le, les latérales traversées de quelques bandes blanches et noires et bordées 
de blanc à l'extrémité. 


Dimens. 4 L. t. 1:350 mm.; aile 830 mm.; queue 400 mm.: 
bec 103 mm.; tarse 225 mm. 
© L.t. 950 mm.; aile 630 mm.; queue 300 mm.; bec 90 
mm.; {arse 180 mm. 


La femelle ressemble au mâle, mais elle est facile à reconnaitre par sa 
taille beaucoup plus petite. 
Nos deux individus ne nous semblent pas encore arrivés à la dernière 


416 OTIS GAFFRA 


phase de leur plumage; l'élal incomplet du collier pectoral et leur aspect gé- 
néral nous le prouve suffisamment. Ils ont été tués, l’un en fevrier, l’autre au 
commencement de mars 1874. 


ÆKabit. C'est seulement au Zumbe que M. d'Anchieta a pu se procu- 
rer une paire d'individus de celte espèce. M. d’Anchieta nous écrit que cette 
Oufarde se montre généralement isolée par paires, très rarement en bandes, 
et qu'elle recherche les lieux découverts, stériles et peu abondants d'eaux. 

Ditua est le nom que lui donnent les habitants du Humbe. 


891. Otis caffra 


Syn. Otis caffra, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berl., p. 69; Layard. B. S.-Afr., 
p.283. 

Otis Denhami, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1870, p. 376; ibid., 
0. xv11, 1874, p. 43. 


Fig. Reichenbach, Hühnervôg., pl. cezvin, fig. 2182. 


Caract. g ad. Dos, scapulaires et premiers rangs des couvertures 
alaires ondulés et vermiculés de fauve sur un fond noirâtre; le reste du des- 
sus de l'aile noir avec de grandes taches blanches; dessus de la tête noir avec 
une raie longitudinale blanche sur le milieu du vertex; sourcils blancs; côtés 
de la tête de cette couleur, variés de brun, la région auriculaire brunâtre; un 
espace au-dessous de la nuque blane, lavé de cendré ; face postérieure du cou 
roux-ferrugineux ; gorge blanche; faces antérieure et latérales du cou et haut 
de la poitrine d’un cendré ardoisé, nuancé de noirâtre; parties inférieures 
d'un blanc sale; rémiges primaires noires, les quatre premières entièrement 
de cette couleur, la 5° variée de grandes taches blanches sur les barbes 
internes, les suivantes irrégulièrement barrées de blanc; les secondaires 
avec un espace blanc varié et nuancé de brun sur les barbes internes ef 
terminées de blanc; rectrices barrées de noir et de blanc, avec l’extrémité 
de cette couleur, les intermédiaires sans lache blanche à la pointe, ver- 
miculées de brun et de blanc-sale et traversées de bandes irrégulières blan- 
ches et noires. Bec brun avec la mandibule jaunàtre; pieds jaune-verdâtre; 
iris brun-jaunàtre (Anchieta). 


Dimens. L. t. 950 mm.; aile 610 mm.; queue 320 mm.; bec 72 
mim.; tarse 170 mm.; espace nu de la jambe 67 mm. 


La femelle, beaucoup plus petite, a la partie antérieure du cou et le haut 
de la poitrine finement rayés et vermiculés de brun sur un fond gris-blanc. 








— él 








& 
1 


OTIS MELANOGASTER 


Nous avions d'abord rapporté nos individus d'Angola à l'O. Denhaïmi, 
Child. !, et notre regretté ami Verreaux, à qui nous les avions envoyés en 
communication, avait partagé notre manière de voir; mais en les examinant 
de nouveau, leurs dimensions et leur système de coloration nous semblent 
mieux d'accord avec les caractères généralement attribués à l'O. caffra.L'0. 
Denhami, suivant Henglin, à qui l’on doit l'indication minutieuse de ses ca- 
ractères différentiels?, est d’une taille plus petite que l'O. caffre, et diffère 
de cette espèce par ses tarses proportionnellement plus longs et moins forts, 
par un espace plus grand nu au bas de la jambe et par quelques particularités 
de coloration, dont les plus remarquables sont: toute la face postérieure du 
cou, depuis la nuque, d’une teinte plus pâle, couleur de cannelle au lieu de 
roux-ferrugineux ; les faces antérieure et latérales du cou et le haut de la poi- 
trine d’un cendré-pàle, au lieu de cendré-ardoisé. 

En faisant application à nos exemplaires du critérium différentiel établi 
par Heuglin, leur assimilation à l'O. caffra nous semble parfaitement justi- 


fiée. 


Elabit. Les deux premiers individus de l’O. ca/ffra recueillis en An- 
gola nous ont été envoyés de Æuilla par M. d’Anchieta; plus tard nous avons 
reçu trois autres tués au Æuwmbe par notre zélé correspondant. 

Andersson ne comprend pas celte espèce dans la liste des oiseaux aper- 
çus par lui au sud du Cunene; mais sa présence sur le bord droit de ce fleuve 
nous porte à conclure qu'elle ne doit pas être étrangère aux territcires par- 
courus par l'infortuné voyageur suèdois. 


392. Otis melanogaster 


“ 

Syn. Otis melanogaster, Rüpp. Neue Wirb., p. 16, tab. 7; Finsch & Hart]. 
Vüg. Ost.-Afr., p. 614; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 951. 

Eupodotis melanogastra, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 207; Layard, B. S.-Afr., 
p. 286; Boc., Jorn. Acad. Se. Lishoa, n.° 11, 1868, p. 145; ibid., n.° vu, 
1870, p. 390. 


Fig. Rüppell, Neue Wirbelth., tab. T, à. 
Rüppell, System Uebers., tab. A, ©. 


Caract. 4 ad. Parties supérieures rayées et vermiculées de brun 
sur un fond fauve, avec de grandes taches triangulaires noirâtres ; dessus de 
la tête plus rembruni et encadré d’une bande noire bordée de blanc, qui com- 


! V. Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xtr, 1870, p. 376; ibid., n.° xvir, 1874, p. 43. 
>? V. Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 940. 


27 


4IS OTIS MELANOGASTER 


mence derrière l'œil et finit à la nuque; côtés de la tête et sourcils gris va- 
riés de brun; région auriculaire blanchâtre; faces postérieure et latérales du 
cou d'un fauve pale, pointillées de brun; gorge noirâtre nuancée de gris-ar- 
gentin; face antérieure du cou blanche avec une bande étroite longitudinale 
noire depuis la gorge jusqu’à la poitrine; parlies inférieures de cette dernière 
couleur; dessus de l’aile ressemblant au dos, mais d’un fauve plus clair, en- 
cadré d’une large bordure blanche formée par les couvertures des bords su- 
périeur et inférieur de l'aile; la plus extérieure des rémiges primaires toute 
noire, les 2° et 3° blanches sur les barbes internes avec les barbes externes 
et l'extrémité noires, les autres blanches avec l'extrémité noire; couvertures 
supérieures de la queue et queue vermiculées de noir sur un fond gris-fauve, 
et traversées de bandes étroites noires bordées de fauve; les 2 ou 3 rectrices 
de chaque côté à teintes plus foncées et à bandes moins distinctes. Sous-alaires 
noires. Bec brun sur le culmen, le reste jaune; pieds jaune-terreux; espace 
peri-ophthalmique et iris jaune-paille (Anchieta). 


Edimens. L. {. 640 mm.; aile 370 mm.; queue 195 mm.; bec 45 
mm.; ftarse 130 mm. 


Chez la femelle le noir des parties inférieures est remplacé par une teinte 
fauve-pâle, tirant au blanchäire sur le crissum; le cou tout entier est pointillé 
de brun; la gorge blanche; les flancs en partie noirs et vermiculés de brun ; 
iris brun. Elle est plus petite que le mâle. 


HKabit. Angola (Toulson) ; Duque de Braganca (Bayào) ; Huilla et 
Caconda (Anchieta). 

Tua est le nom dont se servent les habitants du littoral d'Angola pour 
désigner non seulement cette espèce, mais en général les Outardes qu'ils con- 
naissent; mais les individus envoyés de Caconda par M. d'Anchieta portent 
sur leurs étiquettes, au lieu de ce nom, celui de — Quela. 

Aux espèces précédentes du genre Ofis il faut encore ajouter deux, qui 
manquent à nos collections, quoiqu'elles soient, d’après Monteiro !, assez com- 
munes dans toute la région littorale d’Angola: 


1. Ouis ruficrista, Smith, IL. S. Afr. Z. Aves, pl. 4. 


Caxact. @ Manteau et ailes vermiculés de noir sur un fond fauve et variés 
de taches lanctolées noires bordées d’isabelle ; dessus de la téte noir; la nuque pour- 
vue d’une huppe de plumes soyeuses d'un roux-marron ; raie sourcilière grise poin- 
tillée de noir et bordée en dessous de cette couleur; cou gris-roussâtre, passant vers 


® V. Mônteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 90. 











CURSORIUS SENEGALENSIS 419 


la base au gris-bleuâtre : une raie médiane sur la gorge et parties inférieures noires. 
Aile 275 mm.; queue 140 mm.; bec 50 mm.; tarse 96 mm. (Sm.) 


2. Otis Rüppellü, Wahlb. Journ. f. Orn. 1857, p. 1. 
Otis picturata, Harll. Proc. Z. S. London, 1865, p. 88, pl. vr. 


Caract. 4 En dessus d’un fauve clair vermiculé de noirâtre; vertex cen- 
dré-bleuâtre rayé de brun; bande sourcilière, une strie sur la région malaire, nu- 
que, milieu de la gorge et une bande médiane longitudinale sur la face antérieure 
du cou noirs; côtés de la tête blancs; régions inférieures d’un blanc sale; 1° et 2° 
rémiges noirâtres, d’un blanc-roussâtre vers la base, les autres d’un blanc-fauve avec 
l'extrémité noirâtre. Aile 320 mm.; queue 152 mm.; bec 38 mm.; tarse 80 mm. 
(Wahlberg). 


FAM. CHARADRIDAE 


898. Cursorius senegalensis 


Syn. Tachydromus senegalensis, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berl., 72. 

Cursorius senegalensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 209; Monteiro, Ibis, 1862., 
p. 335; Hartl. Synops. Gurs. Proc. Z. S. L., 1866, p. 61; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n°11, 1867, p. 146; ibid., n.° xiv, 1873, p. 199; ibid., 
DU AS pro deubide in. Esxr, 1811, pOPAbId, nEsxIr 18707 
p. 150; n.° ibid., n.° xx1v, 1878, p. 279; Sharpe, Proc. Z. S. London, 
1869, p. 570; Guruey in Anderss., B. Damara, p. 261. 

Fig. Swainson, Birds West-Africa, n, pl. 24. 


Caract. Ad. Dessus du corps et ailes d’un brun-cendré pàle nuancé 
de fauve; dessus de la tête d'un roux vif; deux bandes blanches bordées de 
noir derrière la tête se réunissant à la nuque; gorge, ventre el couvertures 
de la queue blanches; cou et poitrine cendré-fauve, tirant au roux-ardent vers 
le bas de la poitrine; une grande tache allongée noire sur le milieu de l’ab- 
domen ; rémiges noires; secondaires brunes, terminées de blane, les dernières 
de la couleur du dos; les rectrices, à l'exception des deux intermédiaires, mar- 
quées d’une tache sous-apicale noire et terminées de blanc, la plus extérieure 
avec les barbes externes blanches. Bec noir avec la base de la mandibule 
jaunâtre ; pieds gris-de-lin clair ; iris chàlain (Anchieta). 


Hbimens. L.t. 210 mm.; aile 122 mm.; queue 50 mm.; bec 20 mm.; 
larse 42 mm. 


D 


Eabit. Très répandu en Angola. Monteiro t'a observé à Cambambe 
et aux environs de Zoandæ, où il le dit abondant; nous avons un individu rap- 
porté par Welwitsch du Bengo et plusieuts individus envoyés par d'Anchieta - 


420 CURSORIUS CHALCOPTERUS 


de Novo Redondo, Quillengues, Caconda, Gambos et Humbe. H est fort sin- 
gulier qu'on ne l’aie pas encore rencontré au nord du Zaire sur la côte de Loan- 
go. Un exemplaire recueilli par Andersson à Ondonga prouve son existence 
au sud de nos possessions !. 

Les noms que lui donnent les indigènes d’Angola semblent varier suivant 
les localités: les habitants de Cambambe, d’après Monteiro, l'appelcraient Can- 
gola ; sur les étiquettes de nos exemplaires de Quillengues M. d’Anchieta a mis 
deux noms différents, Chipembe et Angombe, et ceux de Caconda portent encore 
un autre nom, Cangombo?. Leur nourriture consisle surtout en termites. 


394. Cursorius chalcopterus 


Syn. Cursorius chalcopterus, Temm. PI. Col. 298; Hartl., Orn. West-Afr., 
p. 210; Hartl. Synops. Curs. Proc. Z. S. L., 1866, p. 62; Finsch & Hart], 
Vôg. Ost.-Afr., p. 629; Heugl., Or. N. 0.-Afr., p.970; Boe., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xu, 1871, p. 277; ibid., n.° xxvir, 1874, p. 43; Gurncy 
in Anderss. B. Damara, p. 263; Reichenow, Mittheil. Afrik. Gesellsch. }, 


peur 
Fig. Temuminck, PL. Col. pl. 298. 


Caract. Ad. Parties supérieures et cou d’un brun-cendré pàle mé- 
langé de roussètre; front et bande sourcilière blanc-fauve ; une autre bande 
de la même couleur derrière l’œil, séparée de l’extrémité de la bande sour- 
cilière par un trait roux-marron; joues et région auriculaire variées de noir 
et de roux; gorge blanche portant de chaque côlé une bande brune écaillée 
de fauve; au bas du cou un collier noir surmonté d’une bande fauve; sus-cau- 
dales et régions inférieures blanches, celles-ci lavées de fauve; rémiges pri- 
maires noires, la première entièrement de cette couleur, les autres blanches 
à la base el avec une tache apicale d’un violet d’amethyste, précédée d’un 
trait vert et bleu à reflets métalliques; rectrices intermédiaires brun-cendré 
avec quelques reflets verts métalliques, les autres tirant au noir vers l’extré- 
mité, blanches à la base et terminées de blane, la plus extérieure bordée de 
blanc en dehors. Bec noirâtre, d’un rouge foncé à la base; pieds rouges avec 
la face antérieure des doigts d’un ton plus sombre; iris brun (Anchieta). 

HDimens. L.t.275 mm.; aile 190 mm.; queue 85 mm.; bec 20 mm.; 
tarse 73 mm. 


: V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 261. 
* Ce nom signifie, suivant M. d’Auchieta, pâtre de bœufs, et l'oiseau le merite parce qu'il 
accompagne les bœufs dans les prairies marecagcuses. 








Æ 
12 


CURSORIUS CINCTUS 


Chez les individus jeunes les taches couleur d’améthyste à l'extrémité 
des rémiges manquent entièrement. La femelle ressemble au mâle. La planche 
citée de Temminck ne rend pas bien exactement la coloration de cette espèce ; 
le ton fauve ocracé de la figure ne répond pas à ce que l’on observe chez 
l'oiseau. 


Ekabit. Nos individus d'Angola nous viennent de Capangombe el 
du Zfwmbe par M. d’Anchieta, qui a toujours rencontré cette espèce tout près 
des cours d'eaux et des marais. M. 0. Schütt vient de rapporter un exemplaire 
de Malange, au nord du Quanza. Suivant Andersson, elle se montre régulière- 
ment dans le pays des Damaras par petites bandes pendant la saison des pluies. 


395. Cursorius cinctus 


Syn. Hemerodromus cinotus, Heugl. Ibis, 1863, p. 31, pl. LE 

Cursorius cinctus, Hartl. Synops. Curs. Proc. Z. S. L., 1866, p. 62; Heugl., 
Orn. N. O.-Afr., p. 972; Boc., Joru. Acad. Se., Lisboa, n.° xvur, 1874, 
p.43; ibid., n.° xx, 1866, p. 256; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 262. 


Fig. Heuglin, Ibis, 1863, pl. 1. 


Caract. Ad. Dessus de la tête brun foncé avec les bords des plu- 
mes teints de fauve; front, lorum et tache auriculaire d’un blane lavé de fau- 
ve; les plumes du dessus du corps brunes avec de larges bords gris lavés de 
roux ou de fauve et tirant au blanc sur les couvertures des ailes; sus-cauda- 
les blanches; une bande blanche bordée de noir de chaque côté de la tête, 
commençant au-dessus de l'œil et se réunissant en pointe à celle du côté op- 
posé; gorge, faces latérales et antérieure du cou et-parlies inférieures blan- 
ches; une bande brun-marron, partant derrière l'œil, contourne le tache auri- 
culaire et vient former un V avec celle du côté opposé sur la face antérieure du 
cou; derrière cette bande, gardant avec elle un certain parallelisme, une bande 
noire vient se perdre sur les côtés de la poitrine dans un espace varié de brun et 
de fauve ; deux bandes transversales sur la poitrine, l’une noire, l’autre rousse, 
séparées par un intervalle blane; rémiges primaires noirâtres ; queue d’un brun- 
pale nuancé de roux, marquée vers l'extrémité d'une bande noire peu distincte 
et terminée de blanc, la rectrice le plus extérieure blanche, l'immédiate avec 
les barbes externes variées de blanc. Bec noirtre, jaune à la base; pieds 
grisatres; iris brun. 


DDimens. L.t.250 mm.; aile 184 mm.; queue 85 mm.; bec {8 mm.; 
larse 66 mm. 


422 GLAREOLA CINEREA 


Les caractères du plumage de nos individus d’Angola, & et ®, présentent 
un certain désaccord avec ceux de l'individu décrit et figuré par Heuglin: 
chez nos individus il n’y a pas aucun vestige d’une large bande isabelle qui 
d’après cet auteur se trouverait le long du vertex chez l'individu qu’il a exa- 

_miné, et il y a aussi des différences quant à la coloration des rectrices. Nous 
pensons cependant que ces différences appartiennent au nombre de celles que 
la diversité d'âge ou de saison peut facilement expliquer. 


Eabit. Le type de l'espèce était originaire de Gondokoro, Nil Blanc. 
Nos exemplaires ont été recueillis par M. d’Anchieta au Æwmbe, sur les bords 
du Cunene. La dernière collection envoyée par Andersson en Europe contenait 
aussi deux individus pris à Ondonga dans le territoire de l'Ovampo ou de 
lOvambo, au sud du Cunene. 

Une quatrième espèce de Cursorius, €. bisignatus, Hartl., découverte 
par Monteiro à Benguella en 1864, ne se trouve pas encore dans nos colle- 
ctions africaines, ayant echappée jusqu'ici aux laborieuses et intelligentes re- 
cherches de M. d'Anchieta. Elle serait, d’après M. Hartlaub, semblable au C. 
bicinctus, Temm., mais parfaitement distincte par plusieurs caractères, que 
cet auteur indique dans sa diagnose différentielle. 

Voici la diagnose publiée par M. Hartlaub: 

C. bisignatus. Affinis C. bicinclo Temm., sed diversus: 1.°, statura 
mullo minore; 2.9, torque colli postici nigro vix conspicuo ; 3.°, notaei colo- 
ribus multo pallidioribus ; 4.°, remigibus secundariis omnibus primarisque 
5°— 107 pro marima parte dilute rufis; 5.9, gastraeo a quiture inde, suba- 
laribus et sub-caudalibus pure albis; 6.9, remigum pogoniis internis subtus 
rufescenti-albis, axillaribus albis; 7.9, rectrice extima tola alba. L. t. 61/21, 
rostri a fr. 5", alae 5, caudae 1!!, 10/!, tarsi 1/, 9", dig. med. c. ung. 8/14, 


396. Glareola cinerea 


Syn. Glareola cinerea, Fras., Proc. Z. S. L., 1843, p.26; Hartl., Orn. West 
Afr., p. 211; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11. 


Fig. Gray, Genera of Birds, pl. 144. 


Caract. 4 Ad. En dessus d'un gris de perle, le vertex teint légère- 
ment de fauve; sourcils, joues, région parotique et parties inférieures blan- 
ches; un large collier au-dessous de la nuque d’un roux-pâle; la poitrine la- 


:V, Proc. Z. S., London, 1865, p. 87. Le ©. bisignalus n’a pas encore été figuré. Heuglin 
se trompe lorsqu'il cite par rapport à cette espèce la pl. vr des Proc. Z. S. L., 1865, laquelle 
représente L'Olis piclurata, Hartl. (— 0. Ruppellii, Wahlb.). V. Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 976. 








OEDICNEMUS VERMICULATUS 423 


vée de celle couleur; lorum noir, bordé en dessus de blanc, et en continuité 
avec une ligne noire qui coutourne l'œil en dessous et descend sur la face la- 
térale du cou; les plus externes des rémiges primaires avec une large bor- 
dure blanche en dedans, les autres noires à la base et à l'extrémité, le reste 
blanc; secondaires blanches terminées de noir; queue blanche avec une ban- 
de noire à l'extrémité des rectrices, les 4 ou 6 intermédiaires bordées de blanc 
à la pointe. Sous-alaires noiratres variées de blanc. Bec jaune à la base, noir 
à la pointe; pieds jaunes. 


Dimens. L.t.175 mm.; aile 130 mm.; queue 56 mm.; bec 13 min.; 
larse 22 mm. : : 


Les caractères ci-dessus sont ceux d'un individu adulte faisant partie de 
la collection rapportée par Magne et Compiègne de leur voyage au Gabon el 
à l'Ogôoué. Il porte l'indication d’avoir été pris sur un confluent de l'Ogôoué. 

Sur l'autorité de MM. Sharpe et Reichenow nous avons à ajouter deux 
autres espèces de Glareola à la liste des oiséaux qui habitent la circonscription 
géographique dout nous nous occupons : 

1. Glareola pratincola (Linn.). Un individu jeune que M. Sharpe rap- 
porte à cette espèce faisait partie d’une petite collection d'oiseaux recueillis 
par M. Monteiro en 1868 dans l'Ambriz, au nord de Loanda, sur la région 
littorale. (Sharpe, Proc. Z. S. London, 1869, p. 571). 

2. Glareola nuchalis, Gray. Reichenow comprend cette espèce dans sa 
liste des oiseaux de la Côte de Loango d’après des individus provenant du 
voyage du Dr. Falkenstein. (Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11). 


397. Œdicnemus vermiculatus 


Syn. OŒdienemus verniculatus, Cabanis, v. d. Decken’s Reis. IF, p. 46, tab. 
xvr; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 622; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, nxir 1871, p.270 ubid., n°xur, 18120. 68; 1bid,n-SxvIr, 
1874, p. 59; ibid., n.° xxu, 1877, p. 149; Gurney in Anderss. B. Da- 
mara, p. 266; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11. 

OŒEdicnemus senegalensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 228; 
ibid, n.° vur, 1870, p. 350; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, p. 52. 


Fig. Cabanis, v. d. Decken’s Reis., IIT, tab. xvr. 


Caract. Ad. Plumage en dessus brun-cendré pâle, strié de noirâtre 
et varié de vermiculalions brunes plus distinctes sur les plumes du dos et les 
scapulaires; les stries de la partie antérieure du dos plus accentuées et plus 
grosses ; gorge et une bande au-dessous de l'œil, de la base du bec à la région 


494 OENICDEMUS CAPENSIS 

auriculaire, blanches ; parties inférieures d'un blanc sàle, lavé ,de fauve, la 
poitrine et les flancs striés de noiràtre; couvertures inférieures dé la queue 
roussälres; une bande oblique noire sur les couvertures des ailes, bordée en 
dessous de blanchàlre et suivie d’un large espace cendré-clair strié de noir; 
rémiges noires, les trois premières traversées d’une bande complète blanche ; 
rectrices médianes semblables aux plumes du dos, les latérales rayées de 
brun et de blanc avec l'extrémité noirälre. Bec brun-foncé, jaune à la base, 
pieds jaune-verdâtre ; iris jaune pointillé de brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 360 mm.; aile 205 mm.; queue 110 mm.; bec 40 mm.; 
tarse 75 mm. 


‘ La taille et les couleurs de la femelle adulte sont celles du mâle. 


Efabit. Celte espèce est très répandue sur la côte occidentale pré- 
cisément entre les limites des possessions portugaises d'Angola. Nous avons 
pu examiner des individus de Rio Quilo et de Landuna sur la Côte de Loango, 
ainsi qu'un grand nombre d'exemplaires provenant de localités comprises en- 
tre l'embouchure du Zaire et celle du Cunene, Barra do Dande, Loandu, Rio 
Coroca, Quillenques et Humbe ; ces deux dernières localités sont les plus 
avancées vers l'intérieur. L’aire d'habitation de cette espèce, qui comprend 
les régions au nord et au sud du Zambeze, dans l'Afrique orientale, le Natal, 
les pays d'Orange et des Namaquas, est donc énorme. 

Dans les localités plus méridionales d’Angola, c’est-à-dire à Quillengues 
et au Æumbe, l'O. vermiculatus se montre généralement en compagnie d’une 
autre espèce, l'O. capensis. Les indigènes appliquent le même nom à ces 
deux espèces; il varie cependant suivant les localités: à Quillengues on les 
appele Lungungua, au Humbe Xilubio et Soca-soc«. 


398. Œdicnemus capensis 


Syn. Œdicnemus capensis, Licht. Vers. Doublet. Mus. Berlin, p. 69; Boc., 
Jorn. Acad, Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 350; ibid., n.° xu, 1871, 
p. 266. 


Fig. Temwminck, PI. Col. pl. 229 (médiocre). 


Caract. Ad. Plumage d’un fauve-roussàtre, varié de stries brunes 

- sur la tête, le cou et les parties inférieures, rayé et tacheté de brun en des- 
sus; gorge et une bande au-dessous de l’œil d’un blanc pur; le ventre tirant 
au blanchàtre, sans taches à la partie moyenne; les couvertures inférieures 
de la queue lavées de roux; rémiges noirätres; les trois premières marquées 











CHETTUSIA INORNATA 425 


d’une bande transversale blanche ; queue rayée et terminée de noir sur un 
fond blanc-cendré, les rectrices médianes semblables aux sus-caudales. Bec 
noirâtre, d’un jaune verdätre à la base; pieds jaune-verdàtre; iris jaune. 


Dimens. L. t. 430 mm.; aile 250 mm.; queue 125 mm.; bec 50 
mm.; tarse 98 mm. 


ÆElabit. Angola (Toulson); Quillengues, Huilla, Caconda et Hwmbe 
(Anchieta). Un individu qui nous a été envoyé dans le temps par Toulson ne 
portait pas aucune indication de provenance, mais nous pensons qu'il doit ve- 
nir comme les autres de quelque localité au sud du Quanza; au nord de ce 
fleuve, il ne s’est montré jusqu'à présent. 

MM. Finsch & Hartlaub à propos d'une autre espèce, l'OEd. affinis, citent 
notre nom à l'appui de l'existence de cette espèce en Angola‘. Nous pensons 
qu'il doit y avoir quelque méprise de la part de ces savants, car nous ne nous 
rapplons pas d’avoir jamais rien écrit à ce sujet, les preuves en faveur d’une 
telle opinion nous faisant complètement défaut. 

Il règne encore, ce nous semble, beaucoup d'incertitude relativement à 
une troisième espèce de ce genre, qui habite plus particulièrement l'Afrique 
occidentale, de la Sénégambie au Gabon. Gelte espèce lantot régardée comme 
distincte, Ed. senegalensis, lantot assimillée a l'OEd. crepilans ou à l'OEu. 
affinis, nous est inconnue. 

L'OEd. senegalensis dont nous avons fait mention dans nos premières Lis- 

tes est l'E. vermiculatus *. 


399. Chettusia inornata 


Syn. Vanellus inornatus, Swains. B. West-Afr. IT, p. 239; Hartl., Orn. West- 
Afr. pl., 212. 

Chettusia inornata, Reichenow, Journ. f. Orn. 1887, p. 11; Sharpe & Bouvier, 
Bull. S. Z. France I, p. 79. 


Fig. nulla. 


Caract. Ad. Parties supérieures d’un brun-roux pâle glacé d’olivà- 
tre; le dessus de la têle d’une teinte plus foncée, entamée par une tache cir- 
conscripte blanche sur le front; couvertures supérieures de la queue blanches ; 
un plastron d’un cendré pâle, passant au noir à son bord inférieur, couvrant 
les joues, la gorge et la poitrine ; menton blanchâtre; le reste des parties infé- 


! Finsch & Hartl, Vog. Ost.-Afr., p. 627. 
? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, p. 2?8 et n.° vur, p. 350. 


426 CHETTUSIA CORONATA 


rieures d’un blanc pur; rémiges primaires noires, celles plus rapprochées du 
corps avec une bordure terminale blanche; secondaires noires à la base et 
blanches à l'extrémité; rectrices blanches, les 1° et 2° de chaque côté entière- 
ment de cette couleur, les autres marquées d’une bande apicale noire dont la 
largeur augmente succéssivement vers les plus internes. Bec noir; pieds brun- 
rougeatre ; iris brun. 


PDimens. L.t.235 mm.; aile 177 m.; queue 70 mm.; bec 22 mm.: 
tarse 67 mm. 


EXabit. La Cheltusia inornata n'a pu être encore observée au sud du 
Zaire, quoiqu’elle ne semble pas rare au nord de ce fleuve sur la côte de Loan- 
go, où sa présence a été constatée par MM. Petit et Lucan et par le Dr. Falkens- 
tein. Un des exemplaires recueillis à Landana par les deux premiers voyageurs 
se trouve actuellement en notre possession et nous a fourni les caractères de 
notre diagnose. 


400. Chettusia coronata 


Syn. Charadrius coronatus, Gm. Syst. Nat. I, p. 691. 

Chettusia coronata, Finsch & Hartl., Voüg. Ost-Afr., p. 636; Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 268; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 287 
ibid., n.° xvn, 1874, p. 99. 


Fg. Buffon, PI. En. pl. 800 


.. Caract. Ad. D'un cendré-brun pâle en dessus; un plastron de cette 
couleur, bordé de noir à son bord inférieur, couvrant la base du cou et la 
poitrine; joues, gorge, sus-caudales et parties inférieures blanches; un trait 
noir de chaque côté du menton bordant les branches de la mandibule; front 
et une large bande sourcilière, se réunissant sur la nuque à celle du côté op- 
posé, d'un noir profond; une grande tache blanche sur le vertex avec le cen- 
tre noir; une bande longitudinale blanche sur l'aile, formée par les extrémi- 
tés des grandes couvertures; rémiges primaires noires avec un espace blanc 
vers la base des barbes internes; secondaires blanches terminées de noir; 
queue blanche terminée de noir. Bec rouge à la base, le reste noir ; pieds d’un 
rouge-orangé pâle; iris brun cerclé de jaune (Anchieta). 


Pimens. L.t. 300 mm.; aile 205 mm.; queue 105 m.; bec 31 mm.; 
tarse 73 mm. 


Habit. Celte espèce fort répandue et très commune sur tout le terri- 
toire au sud du Cunene visité par Andersson, se montre aussi en grandes bandes 








An 





HOPLOPTERUS SPECIOSUS 427 


au /lumbe sur le bord droit du Cunene. M. d’Anchiela nous écrit que la princi- 

pale nourriture de cet oiseau consiste en insectes, ce qui confirme les observa- 

tions du voyageur suédois que nous venons de nommer. D’après les données 

actuelles cette espèce appartiendrait plus particulièrement à l'Afrique australe. 
Les indigènes du Humbe l'appelent — Æilokuenke. 


401. Hoplopterus speciosus 


Syn. Charadrius speciosus, Licht. in Mus. Berol. 

Hoplopterus speciosus, Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Af., p. 639; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 277; ibid., n.° xvr, 1873, p. 287; ibid., 
n.° xvur, 1874, p. 29; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 267. 

Hoplopterus armatus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 146; ibid., 
n.°1v, 1867, p. 328; ibid., n.° v, 1868, p. 49. 


Fig. Jardine & Selby, I. Orn. IL, pl. 54. 
Temvminck, PI. Col. pl. 526. 


Caract. ad. Noir avec les ailes d'un cendré pâle; front et vertex, 
face posterieure du cou, croupion, abdomen et couvertures supérieures et in- 
férieures de la queue d’un blanc pur; une bande longitudinale sur l'aile, plus 
on moins distincte, de cette couleur; rémiges noires avec un petit espace 
blanc à la base; secondaires blanches terminées de noir; rectrices blanches 
avec une bande terminale noire, les latérales lisérées de blanc à la pointe. 
Bec et pieds noirs ; iris rouge (Anchieta). 


Dimens. L.t. 290 mm.; aile 200 mm.; queue 92 mm.; bec 27 mm.; 
tarse 74 mm. ! 


Etabit. Nous ignorons la provenance d’un individu de notre colle- 
clion rapporté d'Angola par Welwitsch; ceux envoyés par M. d’Anchieta ont 
été recueillis tant sur la région littorale, Rio Coroca, au sud de Mossamedes, 
comme dañs l’intérieur, à Æuilla et au Humbe, mais toujours dans des locali- 
tés qui se trouvent au sud du parallèle de Benguella. 

Nos exemplaires du Humbe portent l'indication du nom indigène Auko- 


lekole. 


M. d’Anchieta nous dit qu'il est fort commun dans cette localité, mais 
difficile à tuer, car il est très défiant, s’apercevant à de grandes distances de 
la présence des chasseurs et des chiens qui les acompagnent, et en donnant avis 
par ses cris d'alarme non seulement aux oiseaux de la même espèce mais à 
lous les oiseaux aquatiques. 


Aucun de nos exemplaires n'alteint pas les dimensions indiquées par MM. Finsch & 
Hartlaub (loc. cit.). 


428 LOBIVANELLUS LATERALIS 


402. Lobivanellus lateralis 


Syn. Vanellus lateralis, Smith, Ill. S-Afr., Zool., Aves, pl. 23. 

Lobivanellus lateralis, Hartl. & Mont. Proc. Zool. S., London, 1865, p. 90; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 350; ibid., n.° xrv, 
1873, p. 287; ibid., n.° xx1v, 1878, p. 279; Gurney in Anderss. B. Da- 
mara, p. 267. 


Fig. Smith, Il. S.-Afr., Zool. Aves, pl. 23. 


Caract. Ad. D'un cendré-brunàtre, plus pâle en dessous et sur les 
ailes; bord inférieur de celles-ci et extrémités des grandes couvertures blancs; 
front et partie antérieure du vertex d’un blanc pur encadré par du noir; joues, 
région auriculaire et faces antérieure et latérales du cou striées de blanc et 
de noir; croupion et couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un 
blanc pur; bas ventre et flancs teints de noir; rémiges primaires noires avec 
un espace blanc à la base ; secondaires blanches largement terminées de noir; 
queue blanche à la base et à l'extrémité avec une bande intermédiaire noire. 
Bec jaune-verdätre avec la pointe noire; caroncule pré-orbitaire rouge dans 
son lobe supérieur, le reste jaune; pieds jaunes nuancés de verdàtre; iris 
jaune-pâle (Anchieta). 


Dimens. L.t.330 mm.; aile 240 mm.; queue 115 mm.; bec 34 mm.; 
tarse 90 mm. 


Habit. Le premier exemplaire de cette espèce recueilli en Angola-a 
été envoyé en Europe par Monteiro en 1864, il etait originaire de Benguella; 
plus tard nous en avons reçu plusieurs individus tués par M. d’Anchieta à Cw- 
conda, à Huillu, et au Æwmbe. Dans une petite collection d'oiseaux, qui nous 
est parvenue tout récemment, envoyée de la région du Quango par nos intré- 
pides compatriotes MM. Capello et [vens, nous avons rencontré un exemplaire 
de celte espèce. L'étiquette de cet individu porte, parmi d’autres indicalions, 
celle du nom indigène — Moc. 

Le Sarciophorus albiceps, Gould, a été rencontré toùt récemment sur la 
côle de Loango. Par la conformation de sa caroncule et par ses couleurs il est 
bien différent de l’espèce précédente. Ses caractères peuvent se résumer 
ainsi: Dos brunètre, lustré de pourpre; le dessus de l'aile noir encadré de blanc; 

- faces latérales de la tête et du cou cendrées; le reste du plumage blanc lavé 
de cendré sur les flancs; les trois rémiges externes et la moitié terminale de la 
queue noires, les autres rémiges et l'extrémité de la queue blanches. Caroncu- 
le, sans lobe supérieur libre, jaune-verdûtre, plus foncé vers la pointe; bec 














SQUATAROLA HELVETICA 429 


jaune de chrome avec le bout noir; paltes vert d'eau clair; yeux vert-päle 
(Dr. Lucan). 

Cette espèce précédemment observée à Fernäo do P6 et dans d’autres 
lieux sur la côte occidentale dépasse vers le sud le 5° parallèle, car M. Lucan 
et le Dr. Falkenstein l’ont recueillie, le premier au Rio Quilo, le second à Chin- 
chonæo! ; mais elle n’a pas encore été aperçue au sud du Zaire. 


408. Squatarola helvetica 


Syn. Tringa helvetica, Linn. Syst. Nat. [, p. 250. 

Squatarola helvetica, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 212; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° xur, 1872, p. 68. 

Charadrius varius, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 644; Heugl., Orn. 
N.-0. Afr., p. 1012; Reichenow, Journ. f. Orn., 1867, p. 11. 

Squatarola varia, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 270. 

? Charadrius megalorhynchus, Reichenow, Journ. f. Orn., p. 11. 


Fig. Sharpe Dresser, Birds of Europe, part vr, pl. 


Caxracet. Ad. en plumage d'hiver. Parties supérieures brunes tache- 
tées de blanc; front, sourcils et côtés de la tête blancs marqués de petits traits 
bruns; sous-caudales blanches; en dessous blanc, strié de brun sur le cou et 
varié de taches brunes de formes différentes à la poitrine et aux flancs; ré- 
miges primaires noiratres, les plus extérieures avec une large bordure blan- 
che sur les barbes internes, les autres ornées d’une tache allongée blanche 
sur les barbes externes; queue blanche rayée de brun, les rectrices latérales 
presque entièrement blanches. Bec et pieds noiràtres; iris brun foncé. 


Dimens. L t. 280 mm.; aile 196 mm.; queue 77 mm.; bec 28 mm.; 
tarse 56 mm. 


Habit. Les nombreux envois de M. d’Anchieta ne nous ont fourni 
que deux individus de cette espèce cosmopolite, tous les deux en plumage 
d'hiver; ils ont été recueillis sur le littoral, à Rio Coroca, au sud de Mossame- 
des. M. Reichenow cite cette espèce et le Ch. megalorhynchus, Brehm, com- 
me faisant partie des collections rapportées par le Dr. Falkenstein de la côté 
de Loango. An sujet de cette dernière espèce nous avons quelques doutes, 
que le fait même de sa découverte sur la côté de Loango en compagnie de la 
Squatarola helvetica vient en quelque sorte renforcer. 


:V, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France Il, p. 79; Reichenow, Journ. f, Orn. 1877, p. 11. 


430 CHARADRIUS ASIATICUS 


404. Charadrius asiaticus 


Syn. Charadrius asiaticus, Pall. Reise n, p. 715; Finsch & Hartl., Vüg.Ost.- 
Afr., p. 649 (note); Finsch, Coll. Jesse, Trans. S. Z. London, 1870, 
p. 328. 

Charadrius caspius, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°1r, 1867, p. 146; et 153. 

Charadrius damarensis, Stick! & Sclat. Con. Orn. 1852, pag. 158; Heuglin, 
Orn. N. O.-Afr., p. 1018. 

Eudromias asiaticus, Gurney in Anderss, B. Damara, p. 271; Harting, Ibis, 
1870, p. 202. 


Fig. Harting, Ibis, 1870, pl. 5. 


Caract- Ad. en plumage d'été. En dessus brun-cendré mélangé 
d’olivâtre ; front, sourcils, joues, gorge, abdomen et couvertures de la queue 
blancs; devant du cou et haut de la poitrine d’un roux cannelle separé du 
blanc des parties inférieures par une bordure noire; rémiges primaires bru- 
nes, noires sur les barbes externes et à l'extrémité; la tige de la première ré- 
mige blanche, chez les suivantes blanche avec un espace médian brun; rectri- 
ces brun-päle, d’une teinte plus-foncée vers l'extrémité, qui est bordée de 
blanchâtre, la plus extérieure avec une bordure de cette couleur sur les bar- 
bes externes. Bec noirätre; pieds d'un jaune sale; iris brun. 


H)imens. L. {. 200 mm.; aile 142 mm.; queue 50 mm. ; bec 21 mm.; 
tarse 39 mm. 


Chez un individu jeune le roux de la poitrine est remplacé par du gris- 
brunatre et les plumes de cette partie et celles du dos portent des bordures 
plus päles, grisâtres ou rousstres. 


EHabit. Nous possédons deux individus de cette espèce; un male 
adulte des bords du Rio Bengo, où il a été pris par Welwitsch, et un jeune 
male qui nous vient de Benguella par M. d’Anchieta. 

Monteiro cite le Ch. Geoffroyi parmi les oiseaux observés par lui à Ben- 
quella, en ajoutant qu'il s’y trouve sur les plages sablonneuses de la mer: 
mais jusqu'à présent nous ne l'avons pas encore reçu de nos correspondants 
d’Angola. 

















ÆGIALITIS HIATICULA 431 


405. Ægialitis hiaticula 


Syn. Charadrius hiaticula, Linn., Syst. Nat. r, p. 253; Finsch & Hantl. 
Vüg. Ost.-Afr., p. 657; Heugl. N. O.-Afr., p. 1025; Reichenow, Journ. 
PRO SnT;0p dE ; 

Ægialitis hiaticula, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 276; Sharpe & Bouvier, 
Bull. S. Z. France 1, p. 52. 


Fig. Buffon, PI Enl. pl. 920. 
Dresser, Birds of Europe, part xLvu & xLvnr, pl. 


Caxract. d Jeune. Parties supérieures et un plastron échancré sur 
le haut de la poitrine d’un brun-cendré ; front, sourcils, un collier sur la nuque 
et parties inférieures blancs; rémiges primaires brunes avec une portion 
médiane de la tige blanche, une tache allongée de cette couleur sur la 5° et 
suivantes ; la rectrice la plus extérieure blanche, l’'immédiate de cette couleur 
et marquée d'un tache brune sur les barbes internes, les autres brun-cendré, 
rembrunies vers l'extrémité et terminées de blane, à l’excéption des deux 
intermédiaires qui ne portent pas de bordure apicale blanche. Bec jaune à la 
base, le reste noir ; pieds jaune-orangé. 


Hdimens. L.t. 180 mm.; aile 126 mm.; queue 59 mm.; bec 16 mm.; 
tarse 25 mm. 


L'adulte porte sur le vertex une large bande noire qui se réunit de cha- 
que côté à une autre bande qui se rend de la base du bec à la nuque, en pas- 
sant au dessous des yeux; un large plastron noir couvre presque toute l’éten- 
due de la poitrine. 


ÆEabit. L'exemplaire dont nous nous sommes servi pour notre des- 
cription a été envoyé de.Landana par MM. Lucan et Petit ; Le Dr. Falkenstein l’a 
également rencontré sur la côté de Loango. Il n’existe, pas jusqu’à présent, 
aucune preuve matérielle de la présence de cette espèce sur tout le vaste ter- 
riloire d'Angola depuis le Zaire jusqu’au Cunene. Andersson l’a observée au 
sud du Cap Frio, sur la région littorale, à Walhwich Bay". 


!V. Gurney in Anderss, B. Damara, p. 276. 


432 AGIALITIS PECUARIUS 


406. Ægialitis pecuarius 


Syn. Charadrius pecuarius, Temm. PI. Col. 183.; Finsch. Coll. Jesse, Trans. 
Z. S. London, 1870, p. 297; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 1083; Reïche- 
now, Journ. f. Orn. 1877, p. 11. 

Ægialites pecuarius, Hartl. Orn. West.-Afr., p. 215; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.°11, 1867, pp. 146 et 153; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 274; 
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France I, p. 313. 


Fig. Tenvminck, PL. Col., pl. 183. 
Heuglin, Orn. N. 0.-Afr. tab. xxxIv, fig. T (la tête). 


Caract. Ad. Plumage en dessus brun-cendré avec des bordures 
fauves aux plumes; les petites couvertures près du bord supérieur de laile 
noirâtres ; front blanc, limité en arrière par une bandelette transversale noire 
sur le vertex ; strie sourcilière blanche se confondant sur la nuque avec celle 
du côté opposé ; une strie noire couvrant le lorum, contournant derrière l'oeil 
le bord inférieur de la strie sourcilière; parties inférieures blanches, lavées 
de fauve sur la poitrine; rémiges primaires brunes, tirant an noir sur les bar- 
bes externes et à la pointe, la plus extérieure avec la tige blanche dans sa 
portion médiane; les quatre rectrices intermédiaries noirtres, les latérales 
blanches nuancées de brun, la plus extérieure d’un blanc pur. Bec noir; pieds 
bruntres. 


HDimens. L. t. 150 mm.; aile 103 mm.; queue 48 mm.; bec 18 mm.; 
tarse 30 mm. 


Efabit. Côte de Loango (Falkenstein, Lucan et Petit) ; Benguella (An- 
chiela). 


Nom indigène à Benguella — Xanhiapraï«. 
Andersson l’a trouvé assez répandu dans le pays des Damaras. 














" ÆGIALITIS MARGINATUS, ÆGIALITIS TRICOLLARIS 133 


407. Ægialitis marginatus 


Syn. Charadrius marginatus, Vieill. N. Diet. H. N. xxvur, p. 138; Hartl., 
Orn. West-Afr., p. 216; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 654; Heugl. 
Orn. N. O.-Afr., p. 1031. 

Ægialitis marginatus, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 272; Sharpe & Bou- 
vier, Bull. S. Z. France mx, p. 53. < 

Charadrius nivifrons, Strickl. & Sclat. Cont. Orn., 1852, p. 158; Cabanis, 
v. d. Decken’s Reis..m, p. 46. 


Fig. Heuglin, Orn. N. O-Afr. tab. xxxiv, fig. 6 (la téte). 


Caract. Ad. en été. En dessus brun-cendré, nuancé et varié de roux 
pale sur les bords des plumes; en dessous blanc, légèrement teint de roux 
sur les côtés de la poitrine; front d’un blanc pur; lorum et une bandelette 
sur le vertex noirs, encadrant le blanc du front ; rémiges brunes, bordées de 
blanc en dedans et lisérées de gris à l'extrémité ; les quatre rectrices inter- 
médiaires brunes, les deux plus extérieures blanches, les autres blanches avec 
une tache brune sur les barbes internes près de la pointe. Bec noirûtre; pieds 
pales ; iris noir. ; 


HdDimens. L. t.155 mm.; aile 100 mm.; queue 43 mm.; bec 15 mm.; 
tarse 24 mm. 


ÆEKabit. Côte de Loango (Dr. Lucan). Deux individus envoyés de Lan 
dana nous ont permis d'indiquer les principaux caractères de l’espèce. Ce pe- 
tit Pluvier n’a jamais été observé en Angola, du Zaire au Cunene ; mais plus 
au sud, à Walwich Bay, il serait fort commun suivant Andersson. 


408. Ægialitis tricollaris 


Syn: Charadrius tricollaris, Vieill. N. Dict. H. N. xxvur, p. 147; Hartl. Orn. 
West.-Afr., p. 216; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.—Afr., p. 655; Heugl. Oro. 
N. O.—Afr., p. 1027; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11. 

Ægialitis tricollaris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° n, 1867, p. 146; ibid., 
n.° xvur, 1874, p. 59; ibid., n.° xx1, 1877, p. 69; Gurney in Anderss. B., 
Damara, p. 274. 


Fig. Heugl. Orn. N. O.-Afr. tab. xxxiv, fig. 5 (la téte). 
Reichenbach, Grallat. tab. xovur, fig. 124. 


Caract. Ad. En dessus cendré-brun lustré d’olivâtre, plus foncé 
sur le vertex; front et larges sourcils blancs, ceux-ci se réunissant à la nuque; 
28 


« 


434 STREPSILAS INTERPRES 


e 


côtés de la tête et du cou d’un brun-cendré; parties inférieures blanches ; 
deux colliers noirs, séparés par un intervalle, au travers de la poitrine ; gran- 
des couvertures de l'aile et secondaires terminées de blanc; rémiges primai- 
res brunes lisérées de blanc à la pointe; les deux rectrices intermédiaires de 
la couleur du dos, les trois immédiates de chaque côté d’une teinte plus pâle, 
rembrunies vers l’extrémité et terminées de blanc, les latérales blanches avec 
une tache noirätre vers la portion terminale des barbes internes. Bec rouge 
à la base, avec la pointe noirâtre ; bords des paupières rouges; pieds d’un 
* jaune-livide; iris brun (Anchieta). 


Dimens. & L. 1. 175 mm.; aile 110 mm.; queue 62 mm ; bec 16 
mm.; tarse 25. 


Ceux de nos individus qui portent la marque de femelles sont sensible- 
ment plus petits. 


Habit. Cette espèce vit sur la côte de Loango et en Angola. Au Mu- 
séum de Lisbonne se trouvent des individus de Landana, provenant des en- 
vois de MM. Lucan et Petit à M. Bouvier, et des individus assez nombreux en- 
voyés par M. Anchieta de Benguella, de Quillengues et du Æwmbe. Les noms 
indigènes varient suivant les localités. Nos exemplaires de Benguella portent 
celui de Kanhiapraia, tandis que sur les étiquettes de ceux de Quillengues 
et du Humbe nous lisons: Quicobequelababa. . 

Le nourriture principale de cet oiseau consisterait, d’après M. d’Anchie- 
ta, en insectes aquatiques. 


409. Strepsilas interpres 


Syn. Tringa interpres, Linn. Syst. Nat., p. 248. 
Strepsilas interpres, Hartl. Orn. West.-Afr., ap. 217; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 146. 
Cinclus interpres, Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 1037; Gurney in Anderss. B. Da- 
mara, p. 276. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, Part xxxv & xxxviI, pl. 


Oaract. Ad. en été. Dessus de la tête et du cou blanc strié de noir 
au vertex et à l’occiput; partie supérieure du dos, scapulaires et ailes variées 
de noir et de roux-ferrugineux ; deux bandes longitudinales blanches sur l'aile; 
bas du dos, croupion et sus-caudales (en partie) blancs, les sus-caudales plus 
courtes noires; côtés de la tête, gorge, abdomen et sous-caudales blancs; un 
large plastron noir recouvrant les faces antérieure et latérales du cou et la 














BALEARICA REGULORUM 435 


_ poitrine; une tache noire au dessous de l'œil en continuité avec le plastron; un 


trait noir du front à l'œil, un autre plus large de la base de la mandibule à 
la tache sous-oculaire, les deux encadrant un espace blanc au devant de l'œil; 
rémiges primaires noirâtres avec les liges blanches, à l'exception d’un petit 
espace brun au bout; rectrices blanches, les médianes terminées de noirâtre, 
les autres avec une bande sous-apicale noirâtre, de plus en plus étroite, et ter- 
minées de blanc. Bec noir ; pieds jaune-orangé ; iris noirâtre. 


Dimens. L.t. 220 mm.; aile 145 mm.; queue 60 mm.; bec 22 
mm.; tarse 24 mm. 


Habit. Observé depuis longtemps déjà au Gabon, il vient d’être dé- 


couvert par M. Lucan à Chiloango (Côte de Loango). Un individu mâle en plu- 


ne 


mage d'été, rapporté d’Angola par Welwitsch, se trouve il y a plusieurs années: 
dans les galéries du Muséum de Lisbonne. Cet exemplaire ne porte aucune 
indication précise de localité, mais il vient très probablement de cette partie 
du territoire d’Angola au nord du Quanza plus particulièrement explorée par 
Welwitsch. Andersson le dit assez commun sur {oule la côte sudouest de l’Afri- 
que qu’il a parcourue. 


FAM. GRUIDAE 


410. Balearica regulorum 


Syn. Grus regulorum, Licht. Verz. Vôg. Kafferl., p. 19; Finsch & Haril. 
Vüg. Ost.-Afr., p. 669. 

. Balearica regulorum, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 279; Boc., Jorn- 
Acad. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, p. 198; ibid., n.° xvr, 1873, p. 287. 


Fig. Gray, Knowsley Menagerie, pl. 13. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 216, fig. 2855-56. 


Caract. Ad. Plumage noir-ardoisé; front et vertex couverts d’un 
duvet noir et velouté; une touffe de longs brins jaune-paille à anneaux bruns 
sur l’occiput; peau nue des côtés de la tête d’un rouge vif sur la région tem- 
porale et blanche sur les joues; un fanon pendant sous la gorge rouge; plu- 
mes du cou, du jabot et du haut de la poitrine d’un cendré-bleuàtre; couver- 
tures alaires blanches, celles plus rapprochées du corps à barbes décomposées 
dun jaune ocracé; rémiges primaires et rectrices noires, secondaires brun- 
marron. Bec et pieds noirs; iris blanc-grisätre (Anchiela). 


DDimense L. { 1.000 mm.; aile 570 mm.; queue 270 mm.; bec 72 
mm.; arse 200 mm. : 


436 : LAOMEDONTIA C ARUNCULATA 


Habit., En Angola cette espèce parait habiter exclusivement les con 
fins méridionaux de nos possessions: les individus envoyés par M. d’Anchieta 
ont élé pris au Æwmbe, sur les bords du Cunene. C’est aussi vers la région 
des lacs, sur les bords du lac Ngami et de ses aflluents, que le voyageur An- 
dersson à pu l’observer. 


L'autre espèce du genre, B. pavonina, se trouve en plusieurs localités de 
la côte occidentale au nord de l'équateur, et notamment à Bissau, où elle est 
fort connue; mais des documents bien authentiques de son existence au sud 
de l'équateur nous manquent entièrement. Dans un de nos précedents écrits 
nous avions cité un individu originaire d’Angola, ou du moins envoyé de Loan- 
da, comme appartenant à cette espèce !, mais aujourdhui, après un examen 
plus attentif, nous sommes d’avis que cet individu, atteint d’albinisme, man- 
que pour cela même de plusieurs caractères différentiels indispensables à une 
bonne détermination spècifique et qu'il se rapproche davantage par les pro- 
portions des diverses parties, et surtout par les dimensions du tarse et des 
doigts, de la B. regulorum?. 

En l'Afrique orientale les deux espèces semblent se rapprocher davan- 
tage, ou peut-être même vivre ensemble: la B. pavonina a été observée à 
Moçambique par notre ami le Dr. Peters, tandis que nons avons reçu du Zam- 
beze deux individus de là B. regulorum. 


rh 


411. Laomedontia carunculata 


Syn. Grus carunculata, Gm. Syst. Nat. L, p. 643; Finsch & Hartl., Voüg. - 
Ost.-Afr., p. 670; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 1253; Monteiro, Angola 
& Congo, Il, p. 203. 

Laomedontia carunculata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; 
ibid., n.° xvir, 1874, p. 59. 

Bugeranus carunculatus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 278. 


Fig. Gray K Müch, Genera of Birds Il, pl. 149. 
Guerin, Icon. regne animal, Oiseaux, pl. 31. 
° 

Caract. Ad. Dessus de la tête, haut du dos et ailes d’un cendré- 
bleu, plus pâle sur les ailes; bas du dos, croupion, queue et dessous du corps 
noirs; cou et haut de la poitrine d’un blanc pur; rémiges noires, les tertiaires 
très allongées, terminant en pointe, nuancées de cendré à la base et noires 
vers l'extrémité; un grand lobe pendant au bas de la joue, couvert de plumes 


! Boc., Journ. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 146. 
; »P 
* La tarse est rélativement plus long.ct les doigts plus courts chez la B. requlorum. 














ARDEA GOLIATH 437 


blanches; base du bec et devant des joues revetus d’une peau rouge et cou- 
verte de papilles. Pieds noirs; bec roux-brun pâle; iris jaune-orangé. 


Dimens. L. {. 1.450 mm.; aile 580 mm.; queue 260 mm.; bec 
170 mm.; tarse 280 mm. 


ÆKabit. Cetle espèce, bien connue dans notre colonie d’Angola sous 
le nom de Panda, est commune dans l’intérieur de Benguella, d’où l'apportent 
fréquemment, suivant Monteiro, les caravanes qui viennent commercer au lit- 
loral. L'un des individus de notre collection nous a été apporté vivant d’An- 
gola par M. Freitas Branco; les autres nous viennent du Æwmbe par M. d'An- 
chieta. 


Cet oiseau appartient à la faune du sud de l'Afrique : Andersson dit qu'il 
se montre partout dans le pays des Damaras pendant la saison des pluies; il 
visite également la vaste contrée plus au nord, que ce voyageur désigne sous 
le nom de région des lacs, et se répand encore au nord du Cunene dans l’in- 
térieur des posséssions portugaises. On ne l’a jamais observé au nord du 
Quanza. 


FAN. ARDEIDAE 


412. Ardea goliath 


Syn. Ardea goliath, Rüpp. p. 39, tab. 28; Hartl. Orn. Afr. occ., p. 219; 
Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 674; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1048; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, p. 198; ibid., n.° xvr, 1873, 
pp. 288 et 294; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 285. 

Ardea nobilis, Reichenow, Gressores, Journ, f. Orn., 1877, p. 268; ibid., 
n°19: , 


Fig. Rüppell, Aulas, tab. 26. 
Temminck, PI. Col., pl. 474. 


Caract. Ad. Parties supérieures d’un cendré-bleuàtre; dessus de 
la tête et huppe occipitale, poitrine, abdomen et cuisses roux-marron nuancé 
de pourpre; gorge blanche; joues et faces latérales et postérieure du cou 
roux-cannelle; face antérieure du cou et haut de la poitrine striés de blanc et 
de noir; rémiges primaires et rectrices d’un cendré-ardoisé avec les tiges noi- 
rés; sous-alaires roux-marron. Bec noir en dessus et à la pointe, le reste jaune- 
verdàtre; pieds noirs; iris jaune-paille (Anchieta). 


438 ARDEA PURPUREA 


PDDimens. L.1. 1.350 mm.; aile 430 mm.; queue 230 mm.; bec 200 
mm.; tarse 240 mm. ; 

Le plumage du jeune est d’un cendré plus pâle en dessus avec des bor- 
dures fauves sur les couvertures des ailes; le vertex et le cou roux-ple; les 
parties inférieures blanches avec de grandes taches noiratres ou brunes dis- 
posées régulièrement sur les bords des plumes; les sous-alaires variées de 
blanc et de noir; l'iris brun. 


Habit. Le [éron-géant n’est pas rare au Æwmbe ; d’où M. d’Anchieta 
nous à fait parvenir plusieurs exemplaires. Nous ne croyons pas qu'il visite 
régulièrement la zone littorale comprise entre le Cunene et le Zaire, car il ne 
paraît pas y avoir élé observé par aucun voyageur; cependant, au nord du 
Laire il se rapproche davantage de la côte; M. Reichenow cite l'A. goliath parmi 
les espèces faisant partie des coliections rapportées de Chinchonæo par le dr. 


. Falkenstein. Plus au nord, le Gabon et le Sénégal sont encore des localités com-- 


prises dans l'habitat de cet oiseau. 


Dans l'Afrique australe, comme en Angola, les stations de cette espèce 
se trouvent en général plus ou moins éloignées de la cûte. 


413. Ardea purpurea 


Syn. Ardea purpurea, Linn. Syst. Nat. I, p. 236; Haril., Orn. West.-Afr., 
p. 220; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 676; Heugl., Orn. N. O.-Afr., 
p. 1051; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, pp. 288 et 294; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 286; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. 
France I p. 313; Reichenow, Jouro. f. Orn., 1877, p. 13; ibid., p. 266. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, Part. xzur & xLiv, pl. 
Caract. Ad. En dessus d'un cendré lavé de roussàlre; des scapu- 
laires longues et effilées, en partie, d’un roux-vif; vertex noir; quelques plu- 


mes subulées et pointues sur l’occipul; cou roux, marqué à sa face postérieure | 


d’une bande médiane noire et d’une autre bande plus étroite et de la même 
couleur à ses faces latérales; devant du cou d’un roux plus pâle varié de noir; 
joues roux-clair, traversées d’un trait noir de la base du bec à l’occiput; des- 
sous du corps roux-marron nuancé de pourpre, le milieu du ventre noir; cuis- 
ses roussätres; rémiges brunes nuancées de cendré; queue cendrée. Pieds d’un 
brun verdatre; bec jaune, noir sur le culmen; iris jaune-vif. 


+ 


a  — 


re rs er 





ARDEA CINEREA 439 


Hdimens. L. {. 850 mm.; aile 350 mm.; queue 135 mm.; bec 130 
mm.; tarse 132 mnr. 





| Efabit. Comme le précedent, ce Héron, qui est assez répandu en 
Afrique et a été récemment observé en plusieurs endroits de la côte de Loan- 
| * go, nc s'est fait remarquer jusqu’à présent sur le vaste territoire d’Angola que 
dans l’intérieur et vers les confins méridionaux des possessions portugaises; 
| les exemplaires de notre collection ont élé recueillis au Æuwmbe par M. d’An- 
chiela. 


414. Ardea cinerea 


Syn. Ardea cinerea, Linn. Syst. Nat. I, p. 143; Hartl., Orn. West-Afr., p. 
| 219; Boc., Jorn. Acad. Sc. Hahn n.° ur, 1867, Fe 146 et 153; ibid., 
p.° x, 1872, p. 68; ibid., n.° xvr, 1873, pp. 287 et 294, ibid., n 
xx, 1877, p. 149; Finsch & Hart. Vüg. Ost.-Afr., p.678; Heugl. Orn. 
N. O.-Afr., p. 1053 ; Gurney in Anderss. -B. Damara, p. 284 ; Reichenow, 
Gressores, Journ. f. Orn. 1877, p. 265. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, Part. x1x & xLu, pl. 


Caract. Ad. Plumage cendré en dessus; cou d’un blanc pur légè- 
rement nuancé de gris, varié de noir à sa face antérieure; en dessous blanc 
avec les flancs cendrés et les côtés de la poitrine et du ventre noirs; rémiges 
noires nuancées de cendré; queue cendré-bleuàlre pâle ; sous-alaires cendrées. 
Pieds brunâtres lavés de jaune; bec jaune, rembruni sur le culmen ; iris jaune. 


DDimens. L.t. 1.100 mm.; aile 480 mm.; queue 180 mm.; bec 130 
mm.; tarse {60 mm. 


Habit. Cette espèce a été rencontrée partout en Angola, dans la zone 
littorale et dans l'intérieur, au nord et au sud du Quanza. Nous pouvons citer 
comme ayant fourni à M. d’Anchiela des exemplaires de cet oiseau les locali- 
tés suivantes: Bengo, Duque de Bragançca, Benguella, Rio Coroca, Quillengues 
et Æuwmbe. Les individus de Quillengues portent sur leurs étiquettes l’indica- 
tion du nom indigène, Londera-angundo, composé de deux mots qui signifient 
monter et crocodile, et ayant rapport d'après M. d’Anchieta à l’habitude qu'ont 

* ces oiseaux de se placer sur le dos des crocodiles qui se trouvent sur les bords 
des fleuves. 


440 ARDEA MELANOGEPHALA, ARDEA ARDESIACA 


415. Ardea melanocephala 


Syn. Ardea melanocephala, Vig. & Childr. in Denb. & Clapp., Narr. Afr. 
App., p. 201; Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-Afr., p. 680; Heugl., Orn. 
N. O.-Afr., p. 1055; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 284: Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288; ibid., n.° xvir, 1874, p. 60; 
Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn. 1877, p. 264. 
Ardea atricollis, Hartl. Orn. West.—Afr., p. 219; Montciro, Proc. Z. S. Lon- 
don, 1865, p. 89; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 351; 
ibid., n.° x, 1872, p. 68. 


Fig. Smith, I. S.-Afr., Zool. Aves, pl. 86 (ad. & juv.). 


Caract. Ad. Cendré en dessus, d’un gris pale en dessous; vertex, 
joues, huppe occipitale et cou d’un noir brillant; gorge blanche, devant du 
cou tacheté de blanc; haut du dos lavé de noir ; scapulaires longues et effilées 
d’un gris-blanchâtre ; rémiges et rectrices noires, nuancées de bleuâtre. Pieds 
noirs; bec brun, la mandibule jaune; iris jaune-pàle. 

DDimens. L. t. 900 mm.; aile 420 mm.; queue 170 mm.; bec 105 
mm.; tarse 145 mm. 


Efabit. Ce Héron est assez répandu sur le territoire d’Angola. Mon- 
teiro l’a recueilli pour la première fois à Benguella; M. d'Anchieta nous l’a 
envoyé de Rio Coroca, Quillengues et Humbe. Il est connu des indigènes du 
Humbe sous le nom de Xilubio. 


416. Ardea ardesiaca 


Syn. Ardea ardesiaca, WNagl. Syst. av. sp. 20; Hartl., Orn. West-Afr., p. 
222; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 69; ibid., n.° xvr, 
1873, p. 293; ibid., n.° xx, 1876, p. 256; Finsch & Hartl. Vüg. Ost.- 
Afr., p. 682; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1057; Reichenow, Gressores, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 261. 

Ardea calceolata, Dubus, Bull. Acad. Brux., 1v, p. 39; Hartl., Orn. West-Afr., 
p. 222; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 328. 

Ardea flavimana, Sundev. Oefv. Akad. Fôrhandl., 1850, p. 111. 


Fig. Dubus, Bull. Acad. Bruxelles, IV ipl"3} 


Caract. Ad. Plumage d’un noir ardoisé; sur l’occiput une huppe de 
plumes longues et effilées; sur le dos et sur la face antérieure du cou des plu- 








ARDEA RUFIVENTRIS &a1 


mes longues et subulées noires, nuancées de gris; rémiges et rectrices noires. 
Bec et tarses noirs; doigts et espace nu pré-oculaire jaunes; iris brun. 


IDimens. L. t. 500 mm.; aile 270 mm.; queue 100 mm.; bec 70 mm.; 
tarse 80 à 85 mm. 


Le plumage du jeune se fait remarquer par ses teintes d’un brun-noirà- 
tre, au lieu de noir-ardoisé, et par l’absence de plumes longues et effilées au 
dos et au devant du cou. 


Habit. Nos individus d'Angola nous viennent de deux localités dif- 
férentes: Rio Coroca, au sud de Mossamedes, sur la zone littorale, et Æwmbe, 
dans l’intérieur, sur le bord droit du Cunene. 


417. Ardea rufiventris 


Syn. Ardea rufiventris, Sundev. Oefv. Akad. Fôrh., 1850, p. 110; Gurney 
in Anderss. B. Damara, p. 287; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 
1873, p. 288; ibid., n.° xxvi, 1879, p. 95; Reichenow, Gressores, Journ. 
ON AO D 200: 

Ardea semirufa, Schleg., Mus. Pays Bas, Ardeae, p. 35. 


Fig. Ayres, Ibis, 1871, pl. 9. 


Caract. 4 ad. Plumage d'un noir-ardoisé lustré de vert; couvertu- 
res des ailes, ventre, cuisses, sous-caudales et queue d’un roux marron pour- 
pre. Espace nu périophthalmique et pieds jaunes; bec jaune à la base, d’un 
brun-noir à l'extrémité; iris jaune. 


Dimens. L. t. 420 mm.; aile 230 mm.; queue 90 mm.; bec 62 mm.; 
larse 55 mm. 

Chez un individu qui porte la marque de femelle, le noir-ardoisé du plu- 
mage est remplacé par du cendré légèrement bleuàtre. 


Habit. À juger d'après les résultats de l’intelligente exploration de 
M. d’Anchieta, cette espèce ne doit pas visiter la zone lillorale. C’est seule- 
ment au /umbe que notre zélé naturaliste a pu se la procurer. Parmi les oi- 
Seaux recueillis par MM. Capello et Ivens pendant leur récent voyage dans l’in- 
lérieur d’Angola se trouve un individu adulte de l'A. rufiventris pris sur les 
bords du Quango. Cet individu porte sur l'étiquette le nom indigène Boudu. 


Ce Héron n’a jamais été observé au nord du Quanza. Au sud du Cunene 
Andersson parait l'avoir rencontré seulement dans l’intérieur vers le lac Ngami. 


HERODIAS ALBA 


Æ 
124 


418. Herodias alba 


Syn. Ardea alba, Lino. Syst. Nat. I, p. 239; Finsch & Hartl., Vüg.Ost.-Afr., 
p. 683; Hartl., Orn. N. O.-Afr., p. 1063; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 13; ibid., p. 272. 

Herodias flavirostris, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 220. 

Herodias melanorhyncha, Hartl. Orn. West.-Afr., p. 221. 

Ardea flavirostris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France rx, p. 80. 

Herodias alba, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 289; Boe., Jorn. Acad. Se. 
Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288. 


Fig. Buffon, PI. Enl., pl. 886. 


€Caract. Ad. Plumage blanc; une petite huppe pendante à l'occipul: 
des plumes longues, à tige raide et à barbes décomposées, rares ct filiformes 
sur le dos. Espace nu autour des yeux d’un jaune-verdàtre ; pieds noirs; bec 
jaune ou noiratre; iris jaune-vif. 


Dimens. L. t. 940 mm.z aile 410 mm.; queue 170 mm.; bec 
110 mm.; tarse 160 mm. 


Habit. Cette espèce est assez répandue en Angola lant à l'intérieur 
. que sur le littoral. Nous avons des spécimens recueillis à Bapguellu, au Lobito 
et au Auwmbe; M. d’Anchieta nous dit qu’elle abonde surtout dans cette dernière 
localité, où elle se montre en bandes nombreuses pendant les grandes pluies. 
Les indigènes de Benguella l’appelent Nianhé. 


Sur la côte de Loango elle est encore plus commune que sur le littoral 
d’Angola; elle faisait partie des collections rapportées en Europe par le Dr. Fal- 
kenstein et de plusieurs envois de MM. Lucan et Petit. 

M. Gurney cite un individu de l’Z. alba trouvé dans la dernière collection 

envoyée par Andersson, mais on ignore s’il élait originaire du pays des Dam 
ras ou de l'intérieur {. 


*V. Gurney in Anderss., B. Damara, p. 289. 





Las 








HERODIAS INTERMEDIA, HERODIAS GARZETTA 443 


419. Herodias intermedia 


Syn. Ardea intermedia, Wagl. Isis, 1829, p. 659; Finsch & Hartl., Vog. 
Ost-Afr., p. 686; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 1065; Reichenow, Gresso- 
res, Journ. f. Orn., 1877, p. 273. 

Herodias intermedia, Gurney in Anderss, B. Damara, p. 289; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288. i 

Egretta flavirostris, Bp. Consp. Av. Il, p. 116. 


Fig. Temminck N Schleg., Fauna jap, pl. 69. 


Caract. Ad. Blanc; une petite huppe occipitale constituée par des 
plumes longues et effilées; les plumes du bas du cou très longues, décompo- 
sées et à tiges faibles. Pieds noirs; bec et iris jaunes. 


Hÿimens. L.t.670 mm.;aile 310 mm.; queue 120 mm.; bec 72 mm.; 
tarse 110 mm. 


Habit. Nos individus de cette espèce nous viennent du /Zumbe. Sui- 
vant M. d'Anchieta elle s’y montre abondamment à l'époque des grandes pluies 
en compagnie de l’Æ. alba et d’autres Hérons. 

Elle ne doit pas être rare sur la côte de Loango, car nous avons trouvé 
deux individus dans une collection d'oiseaux de cette provenance qui nous à 
été envoyée récemment en communication par M. Bouvier. 

Andersson l’a observée à Objimbingue, dans le pays des Damaras et aux 
environs du lac Ngami. 


"- 420. Herodias garzetta 


+ Syn. Ardea garzetta, Lion., Syst. Nat. 1, p. 237; Hartl., Orn. West.-Afr., 


p. 221; Monteiro. Proc. Z. S., Lond., 1865, p. 89; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.°11, 1867, p. 147; ibid., n.° xur, 1872, p. 69; Finsch & Hart}, 
Vôg. Ost-Afr., p. 687; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1067; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, pp. 43 et 271 ; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 
II, p. 80. 

Herodias garzetta, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 290; Boc., Jorn, Acad. 
Se. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288. 


Fig. Werner, Atlas, Ois. d'Europe, pl. 
Reichenb. Grallatores, pl. 16%, figs. 1033-35. 


Caracet. Ad. Plumage blanc; une petite hüppe occipitale composée 
de quelques plumes longues et subulées; sur le bas du cou, à sa face anté- 


444 BUBULCUS IBIS 


rieure, d’autres plumes semblables, étroites et lustrées; haut du dos orné de 
longues plumes à barbes décomposées, rares et effilées. Espace nu péri- 
ophthalmique jaune-verdàtre; bec noir, d’un jaune verdàtre à la base de la 
mandibule; pieds noir-olivâtre avec le dessus des doigts jaune; iris jaune vif. 


Dimens. L. t. 600 mm.; aile 280 mm.; queue 95 mm.; bec 85 mm.; 
tarse 90 mm. 


Eabit. Nos individus d'Angola sont assez nombreux; ils nous vien- 
nent de Benguellu, où Monteiro avait déjà observé cette espèce en 1864, de 
l'ile de Loanda, de Rio Coroca et du Æwmbe. Elle se trouve également à Lan- 
dana et Chinchonxo (côte de Loango). Au sud du Cunene elle serait plus com- 
mune dans l’intérieur que sur le littoral (Andersson). 

Nos spécimens portent de noms différents suivant les localités: ceux du 
Humbe Nanhé et ceux de Rio Coroca Dila. 


421. Bubulcus ibis 


Syn. Tantalus ibis (part.) Linn. Syst. Nat. r, p. 241. 

Ardea bubulcus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 222; Finsch & Hartl., Vog. Ost.- 
Afr., p. 694; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France m1, p. 78. 

Bubulcus ibis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; ibid., n.°1v, 
1867, p. 328; ibid., n.° vmr, 1870, p. 351; ibid., n.° xx1, 1877, p. 69; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 288. 

Ardea ibis, Heugl., Orn. N. O.=Afr., p. 1069; Reichenow, Gressores, Journ. f. 
Orn., 1877, p. 258. 


Fig. Werner, All. d'ois. d'Europe, pl. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 167, fig. 1073. ‘ 

Caract. Ad. Blanc; front, vertex et occiput couverts de plumes lon- 
gues et décomposées d’un roux-fauve formant une huppe pendante; au bas du 
cou des plumes effilées de la même teinte; scapulaires longues, décomposées, 
à barbes filamenteuses d’un roux-isabelle. Espace nu périophthalmique, bec 
et pieds jaunes; iris jaune-paille. 


XDimens. L.t. 480 mm.; aile 250 m.; queue 82 mm.; bec 60 mm.; 
tarse 80 mm. 


La livrée du jeune est caracterisée par l'absence de plumes décomposées 
rousses au dos et au bas du cou. 

















Ll 


ARDEOLA COMATA 445 


Efabit. Cest un des Hérons les plus répandus sur le territoire d’An- 
gola. Nous l’avons reçu de Benguella, de Rio Coroca, du Duque de Braganca, 
de Quillengues et de Caconda; il y vit donc tant sur le littoral qu’à l’intérieur. 


MM. Sharpe et Bouvier citent plusieurs individus de cette espèce envoyés 
de Boma, Sur le bord droit du Zaire, par MM. Lucan et Petit. 

Les indigènes de Rio Coroca l’appelent Cangulæ, ceux de Caconda Nhan- 
que (Anchieta). 


422. Ardeola comata 


Syn. Ardea comata, Pal. Reise IT, p. 715; Hartl., Orn. West.-Afr., p. 223; 
Heugl., Orn. N. O.-Afr., p, 1074; Finsch &Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 697. 

Ardeola comata, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 288. 

Ardea ralloides, Reichenow, Gressores,“Journ. f. Orn., p. 256. 


Fig Werner, Atlas Ois. d'Europe, pl. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 150, fig. 493-4. 


Caract. Ad. Blanc; dessus de la tête et du cou jaune d’ocre, les- 
plumes du vertex rayées longitudinalement de brun; une huppe occipitale for- 
mée de longues plumes blanches bordées de noir; les plumes filamenteuses 
du haut du dos et les scapulaires d’un fauve nuancé de rougeûtre, celles des 
côtés et du devant du cou d’une teinte plus claire et ocracée; ailes et queue 
blanches. Espace péri-ophthalmique jaune-verdàtre; bec bleuûtre, noir vers 
la pointe; pieds jaunes; iris jaune vif. 


Dimens. L. t. 460 mm.: aile 210 mm.; queue 85 mm.; bec 60 mm.; 
tarse 55 mm. 


La livrée du jeune est en dessus d’un brun lavé de roux avec de grandes 
taches longitudinales d’une teinte plus foncée sur la tête, le cou et les couver- 
tures alaires; dos et scapulaires d’un brun nuancé de roux et d’olivätre; ré- 
miges blanches terminées de cendré; bec jaunâlre, nuancé de brun sur le çul- 
men. Il ne porte point de huppe occipitale, ni de plumes filamenteuses au dos. 


Habit. Ce Héron doit être rare en Angola: il ñ’y avait jamais été 
observé avant M. d’Anchieta, à qui nous devons un seul individu pris à Mos- 
samedes en 1870. Il serait, d'après Andersson, beaucoup plus commun au sud 
du Cunene. 


0 
446 - BUTORIDES ATRIGAPILLUS 


428. Butorides atricapillus 


Syn. Ardea atricapilla, Afzel, Acta Holm., 1804; Hartl., Orn. West-Afr., p. 
223; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 701; Heugl., Orn. N. O.-Afr., 
p. 1080; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, pp. 13 et 254. 
Butorides atricapillus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; ibid, 
n.° 1V, 1867, p. 328; ibid, n.° x1v, 1873, p. 199; Sharpe, Proc. Z. S,, 
Lond., 1869, p. 570; on in Anderss. B. Damara, p. 292; Sharpe & 
D Bull. S. Z. he p. 413. 


Fig. nulla. 


Caract. Ad. Vertex et huppe occipitale d'un noir lustré de vert; cou 
cendré en arrière et sur les côtés; gorge et face antérieure du cou blanches, 
celle-ci marquée d'une bande longitudinale brun-fauve; dos cendré-ardoisé 
 nuancé de vert métallique; couvertures alaires à reflets verts plus accentués 
et bordées de blanc; parties inférieures cendrées, le milieu du ventre et les 
sous-caudales tirant au blanchâtre; rémiges cendré-bleu; queue de la couleur 
du dos. Bec en dessus noirâtre, le reste jaune; pieds et iris jaunes. 


Dimens. L.t. 400 mm.; aile 175 mm.; queue 65 mm.; bec 62 mm. 
tarse 50 mm. 


Chez le jeune, les parties inférieures sont fortement striées de brun et 
d’isabelle et les couvertures alaires bordées de roux et marquées à l'extrémité 
d’une tache triangulaire blanche. 


Habit. Assez répandu sur la côte de Loango et en Angola. Ce Hé- 
ron faisait partie des collections d’oiseaux récueillies dans ces derniers temps 
à Landana, Chiloango et autres endroits de la côte de Loango par MM. Lucan, 
Petit et Falkenstein; nous en avons des individus originaires du Rio Bengo 
(Welwitsch), du Rio Coroca et de Gambos (Anchieta). Andersson l’a observé 
dans la contrée des lacs, au sud et à l’est du Cunene. 























BOTAURUS STURMI, BOTAURUS PUSILLUS 447 


424, Botaurus Sturmi 


Syn. Ardea Sturmi, Wagl. Syst. Avium, 4rdea sp. 37; Hartl., Oru. West- 
Afr., p. 1078. 

Ardelta Sturmi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 46. 

Ardeiralla Sturmi, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 291. 

Botaurus Sturmi, Reichenow, Gressores, Jorn. f. Orn., 1877, p. 245. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 91. 


Caract. Ad. En dessus d’un noir-ardoisé foncé, lustré de vert sur 
le dos et les couvertures des ailes; en dessous et sur la face antérieure du cou 
strié de noir sur un fond fauve-ocracé; la gorge blanche, marquée au centre 
d'un trait longitudinal noir; rémiges et rectrices noirâtres. Bec noirâtre avec 
la base de la mandibule plus pâle; pieds jaune verdâtre; iris orangé. 


Dimens. L. 1.330 mm.; aile 170 mm.; queue 55 mm.; bec 48 mm.; 
tarse 44 mm. 


EKabit. M. d'Anchieta nous a envoyé à peine un individu de cette es- 


. pèce, un mâle adulte pris à Biballa; mais M. Sharpe fait mention d’un autre 


male récueilli à Rio Dande, par Sala en 1869. Dans une collection d'oiseaux 
de la’ côte de Loango, que M. Bouvier nous a envoyée en communication, nous 
avons rencontré un individu jeune de cette même espèce provenant de Lan- 
dana par MM. Lucan et Petit. 


425. Botaurus pusillus 


Syn. Ardea pusilla, Vieill., NDict. HN, xiv, p. 432. 

Ardea podiceps, Hartl., Orn. West-Afr., p. 224; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.- 
Afr., p. 708. 

Ardetta podiceps, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 135. 

Ardeola podiceps, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France I, p. 313. 

Ardetta minuta, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 292. 

Ardeola minuta, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 1872, p. 69; ibid., n. 
xxVI, 1879, p. 95. 

Botaurus minutus, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 13. 

Botaurus pusillus, Reichenow, Mittheill. Afrik. Gesellsch. I, pag. 1. 


Fig. Reichenbach, Grallatores, tab. 152, figs. 2665-66. 


Caract. £ ad. Vertex, occiput, dos et queue d’un noir lustré de 
vert; joues et cou d’un roux ardent, tirant à l’ocracé sur la face antérieure du 


448 TIGRISOMA LEUCOLOPHU 


cou et sur le jabot; couvertures alaires gris de perle, les petites couvertures 
lavées de roux; parties inférieures roux-ocracé, le milieu du ventre et les 
sous-caudales blancs. Bec jaune rembruni sur le culmen; pieds jaune-verdà- 
tre; iris jaune-orangé (Anchieta). 


Dimens. L. t. 350 mm.; aile 135 mm.; queue 48 mm.; bec 50 mm.; 
tarse 44 mm. 


Chez la femelle, le dos est d’un brun-marron foncé, au lieu de noir, avec 
d’étroits lisérés jaunes sur les bords des plumes. 


Efabit. Nos individus d'Angola nous viennent de Rio Coroca et de 
Mossamedes, par M. d'Anchieta, et des bords du Quango, dans l’intérieur, par 
MM. Capello et Ivens. Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier deux individus 
de cette espèce recueillis sur la côte de Loango, à Zandana et Chiloango, par 
le Dr. Lucan et M. Petit. M. Reichenow cite deux individus, 4 et ?, rapportés 
par M. O. Schütt de Malange!. Nous pensons que les individus recueillis à 
Benguella par M. Monteiro ? et ceux faisant partie des collections envoyées du 
Congo par le Dr. Falkenstein * appartiennent également au type africain remar- 
quable par ses teintes d’un roux plus intense, généralement regardé comme 
devant constituer une espèce ou une variété distincte de notre 2. minutus 
d'Europe. ; 


426. Tigrisoma leucolophum 


Syn. Tigrisoma leucolophum, Jard. Ann. & Mag. Nat. Hist., xvu, 1846, p. 
51; Hartl. Orn. West.-Afr., p. 225; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 
1, p. 313. 

Botaurus leucolophus, Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn., 1877, p.251; ibid., 
paie 


Fig. nulla. 


Caract. ? Plumage noiràtre à reflets verts, orné transversalement 
de bandes étroites rousses; le ventre d’un blanc-roussàtre, nuancé et tachelé 
de brun; sur la tête une huppe de plumes allongées, noires sur le front, en- 
suite blanches; rémiges noiràtres, terminées de blanc, avec une ou deux ban- 
des étroites blanches sur les barbes internes près de l'extrémité, et quelques 


taches rousses sur le bord externe de la plus extérieure; rectrices de la cou» 


! V. Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. in Deulsch. I, p. !. 
? V. Monteiro, Proc. Z. S. Lond., 1865, p. 90 
* V. Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 13; Corr. Afr. Gesellsch, n.° 10, 1874, p. 186. 











NYCTICORAX GRISEUS 449 


leur du dos, barrées de trois bandes étroites et incomplètes rousses. Bec brun 
avec la partie inférieure de la mandibule jaunâtre; pieds brun-clair. 


Dimens. L 1. 660 mm.; aile 280 mm.; queue 130 mm.; bec 98 mm.; 
tarse 82 mm. 


Habit. La courte description ci-dessus a élé faite d’après un indi- 
vidu, une femelle imparfaitement adulte, que nous devons à l’obligeance de 
M. Bouvier!. Cet individu envoyé de la côte de Loango par M. Petit, et deux 
individus faisant partie d’une collection ornithologique rapportée aussi de la 
côte de Loango par le Dr. Falkenstein *, sont les seuls documents que nous pou- 
vons produire en faveur de l'existence de cette espèce dans les limites géo- 
graphiques des possessions portugaises d’Angola. 

Cette espèce, qui appartient plus particulièrement à l'Afrique occiden- 
tale, n’a jamais élé aperçue au sud du Zaire. 


427. Nycticorax griseus 


Syn. Ardea grisea, Linn., Syst. Na. I, p. 239. 

Nycticorax europaeus, Hartl., Orn. West.—Afr., p. 225; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 328; ibid., n.° xu, 1871, p. 277; Sharpe & Bou- 
vier, Bull. S. Z. France, nr, p. 78. 

Ardea nycticorax, Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 709; Heugl. Orn. N. O0. 
Afr., p. 1086. 

Nycticoraz griseus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288; Rei- 
chenow., Journ. f. Orn. 1877, p. 12; ibid., p. 237. 

Nycticorax aegyptius, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 293. 


Fig. Werner, Atlas Ois. d'Europe, pl. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 151, fig. 482-3. 


Caract. Ad. Vertex, occiput, dos et scapulaires noirs à reflets verts 
quelques plumes longues et subulées blanches sur l'occiput; face postérieure 
du cou, ailes, croupion et queue gris-perle; rémiges et rectrices d’une teinte 
plus foncée, bleuätre. Bec noir; pieds jaunes; iris rouge. 


Dimens. L. t. 570 mm.;aile 275 mm.; queue 110 mm.; bec 73 mm.; 
tarse 75 mm. 9 


: C'est l'individu cité par MM. Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, I, p. 313. Il a été 
pris à Rio Louemba. 2 
 V. Journ. f. Orn. 1877, p. 12. 


29 


450 NYCTICORAX LEUCONOTUS > 


Le jeune est en dessus d’un cendré-brunâtre, plus rembruni sur la tête, 
avec des traits longitudinaux blanchâtres au centre des plumes; en dessous 
blanc sale, fortement striée de brun clair; sur la tige des couvertures alaires 
un trait blanchâtre se dilataut à l'extrémité en une tache oblongue; rémiges 
et rectrices brun-cendré pâle, celles-ci terminées de blanc. Bec brun en des- 
sus et à l'extrémité, le reste jaune-verdàtre; pieds de cette même couleur; 
iris brun-jaunatre. 


EKabit. Chinchonxo sur la côte de Loango (Falkenstein) et Boma sur 
le bord droit du Zaire (Lucan & Petit). Mossamedes, Rio Coroca et Humbe (An- 
chieta). ; 


Dans la saison des pluies cette espèce se montre abondamment, suivañt 
Andersson, à Ondonga et dans les abords du lac Ngami. 


428. Nycticorax leuconotus 


Syn. Ardea leuconotus, Wagl. Syst. Av. 4rdea sp. 33; Finsch & Hartl., Vog. 
Ost.-Afr., p. 713; Hartl., Orn. N. O.-Afr., p. 1068. 

Nycticorax cucullatus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 225. 

Nycticorax leuconotus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 289; 
ibia., 0.°xvn, 1874, p. 47; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12; ibid., 
p.239: 


Fig. Cabunis, von der Decken Reis. Aves, pl. xvur (juv.). 


Caract. Ad. Têle et joues noires; une petite tache au-dessous de 
l'œil, gorge et sous-caudales blanches; ailes, croupion, sus-caudales et queue 
noiratres, plus ou moins lavés de roux; le milieu du dos blanc; cou et parties 
iuférieures roux-ardent, le ventre d’une teinte plus päle. Bec noirâtre avec la 
base de Ja mandibule jaune; pieds jaunâtres; iris rouge {Anchieta). 


Dimens. L.1.550 mm.; aile 260 mm.; queue 100 mm.; bec 65 mm.; 
tarse 74 mm. 


La figure publié par M. Cabanis dans la partie ornithologique du voyage 
de von der Decken réproduit assez bien les caractères d’un de nos individus 
d’Angola sauf la conleur du bec, qui est jaune-verdätre à la base de la man- 
dibule. Notre individu adulte a aussi la mandibule jaune à la base, mais nous 
pensons que chez les individus en plumage parlait le bec doit présenter une 
teinte noire plus uniforme. ; 








CICONTA ABDIMIT 451 


Habit. Nos deux individus ont été pris par M. d’Anchiela au Æwmbe, 
la seule localité d’Angola où l'espèce a pu être observée. Elle y est assez com- 
mune et connue des indigènes sous le nom de Xicongo. 

Les deux espèces de Nycticorax se trouvent sur la côte de Loango. 


FAM. CICONIIDÆ 


429. Ciconia Abdimii 


Due Ciconia Abdimü, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berl., p. 76; Hartl. Orn. 
West.-Afr., p. 227; Finsch & Hartl., Vüg. Ost. “Ar. , p- 721; Heugl., 
Orn. N. 0.- "af. p. 1105; Boc., Jorn. lcad. SC. re n.° x, 1871, p. 
Or bilan EX Vr, 1873, p. ‘287: ibid., n.° xvnr, 1874, p. 45; ibid., 
n.° xix, 1876, p. 153, Reichenow, Journ. f. Orn., Gressores, 1877, p. 
169. 

Sphenorrhynchus Abdimii, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 280. 


Fig. Rüppell, Allas, tab. 9. 


Caract. Ad. Noir à reflets métalliques verts, violets et pourpres, 
plus accentués sur le cou et les ailes; bas du dos, croupion et dessous du 
corps blancs; rémiges et rectrices noires lustrées de vert. Peau nue des joues 
bleu-foncé; front, paupières et menton rouge-vif; bec verdätre, nuancé de 
rouge vers la pointe; pieds rouge-brun; iris brun-centiré avec un anneau in- 
terne brun (Anchieta). 


DDimens. L. t. 770 mm.; aile 449 mm.; queue 190 mm.; bec 125 
m.; tarse 120 mm. 


Habit. Observé par M. d’Anchieta en trois localités différentes de l’in- 
térieur au sud du Quanza: Capangombe, Quillenques et Humbe. Les indigènes 
de ces deux dernières localités l'appelent Æumbi-humbi. En Angola, comme 
l’a remarqué Andersson dans le pays des Damaras, cet oiseau se montre sur- 
tout pendant la saison des pluies. Il ne parait pas se répandre dans la région 
littorale. 


452 CICONIA EPISCOPUS, MYCTERIA SENEGALENSIS 


480. Ciconia episcopus 


Syn. Ardea episcopus, Büdd. Tabl. PL. enl. d'Aud., n.° 906. 

Ciconia leucocephala, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 227. 

Ciconia episcopus, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° x, 1871, p. 276: ibid., 
n.° xxI, 1877, p. 69; Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-Afr., p. 722; Heugl. 
Oro. N. O.-Afr., p. 1108; Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn., 1877, 
p. 168; ibid., p. 12; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France II, p. 78. 


Fig. Gray K Mitch. Génera of Birds, m, L. T8. 
Buffon, PI. ent, pl. 906. 


Caract. Ad. Noir à reflets verts et violets; bas-ventre, crissum el 
couvertures inférieures de la queue blancs; front, gorge et cou de cette même 
couleur; le vertex noir, les joues variées de noirâtre; rémiges noires lustrées 
de verl; rectrices blanches, à l'exception des latérales de la couleur des rémi- 
ges. Bec brun-rougeàtre; iris rouge. 


PDimens. L. t. 800 mm.; aile 480 mm.; queue 190 mm.; bec 130 
mm.; tarse 150 mm. 


Habit. Au contraire de l'espèce précédente, celle-ci est fort répan- 
due dans le nord de notre colonie africaine et se rapproche davantage du lit- 
toral. Nous en avons quelques individus capturés par M. d’Anchieta à Quillen- 
ques et à uilla, et les plus récents explorateurs de la côte de Loango, ie 
Dr. Falkenstein, le Dr. Lucan et M. Petit, ont envoyé en Europe des individus 
pris à Chinchonæo, à Chiloango et à Rio Lucula. 

Nom indigène à Quillengues — Æombo. 


481. Mycteria senegalensis 


Syn. ycteria senegalensis, Shaw, Trans. Linn., Soc. V, p. 32; Hartl., Orn. 
West.-Afr., p. 228; Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 723; Heugl., Orn, 
N. O.-Afr., p. 110; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxmr, 1878, p. 
200; Reichenow:; Gressores, Journ. f. Orn. 1877, p. 167. 

Ephippiorhynchus senegalensis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 281; Boc., 
Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 293. 


Fig. Rüppell, Allas, tab 3. 
Temminck, PI. Col., pl. 6#. 


Caract. 3 ad. Blanc; tèle, cou, couvertures alaires, scapulaires et 
queue d’un noir à reflets verts mélalliques; les petites couvertures alaires à 

















LEPTOPTILUS CRUMENIFER 455 


reflets violets; rémiges blanches. Espace nu triangulaire couvrant la base du 
bec et le front d’un jaune vif, séparé par une ligne de duvet noir de la peau 
nue rougetre qui revêt les côtés de la base du bec; une caroncule pendante 
de la base de la mandibule et l'intervalle des branches mandibulaires d’un 
rouge-vif; bec rouge avec une large bande noire couvrant son tiers basal; 
pieds noirûtres, les doigts d’une teinte plus pâle, rougeàtre; iris brun-marron. 


Dimens:. L.t. 1.400 mm.; aile 670 mm.; queue 300 mm.; bec 305 
mm.; tarse 340 mm. 


Ekabit. Deux individus que nous avons reçu de M. d'Anchiela, l’un 
nous vient des bords du Cunene, l’autre de Cacondu. Us portent le même nom 
indigène que la C. episcopus, —Hombo. On ne l’a jamais observé au nord du 
Quanza. 


Andersson nous dit à peine, dans ses notes, que la 47. senegalensis visite 
accidentellement le pays des Damaras. 


482. Leptoptilus crumenifer 


Syn. Ciconia crumenifera, Cuv., Mus. de Paris. È 

Leptoptilos crumenifer, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 228; Boc,, Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 725; 
Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1114; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 282; 
Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn., 1877, p. 164. 


Fig. PI. Col., pl. 301. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 166, fig. 448. 


Caract. 4 ad. Plumage en dessus d’un noir-ardoisé lustré de vert; 
base du cou et parties inférieures blanches; tête, cou et sac jugulaire nus cou- 
leur de chair, tachetés de noir; occiput et dessus du cou revêtus d’un duvet 
brun-cendré; grandes couvertures des ailes bordées de blanc; rémiges et re- 
ctrices noires à reflets verts. Bec blanchâtre, leint de noir à la base; pieds 
noirs; iris brun. 


Dimens. L.t. 1.250 mm.; aile 620 mm.; queue 270 mm.; bec 260 
mm.; tarse 200 mm.; doigt méd. 110 mm. 


Efabit. Un individu mâle envoyé vivant de Loanda, en 1867, par 
M. A. P. de Carvalho, secretaire général de notre colonie d’Angola, fait actuel- 
lement partie de nos collections. Get individu avait été reçu de l'intérieur, 


454 TANTAEUS IBIS 


mais on ignore la localité exacte de sa provenance. Les récents explorateurs 
d’Angola ne nous ont pas signalé la présence de celte espèce dans la partie 
assez étendue du territoire soumis à la dominalion portugaise qu'ils ont par- 
courue. 


On à voulu ajouter au genre Leptoptilus une deuxième espèce africaine, 
L. Burchelli, dont les caractères différentiels par rapport au L. crumenifer se- 
raient le plus grand développement du sac jugulaire et la présence de bordu- 
res blanches plus larges aux grandes couvertures alaires; ces caractères se 
font justement remarquer chez notre individu d’Angola. 


488. Tantalus ibis 


Syn. Tantalus ibis, Linn., Syst. Nat. I, p. 241; Hartl., Orn. West.-Afr., p. 
230; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° rv, 1867, p. 328; ibid., n.° xur, 
1872, p. 69; ibid., n.° xvr, 1873, p. 289; ibid., n.° xxn, 1877, p. 150; 
Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 729; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 1129; 
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 296; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. 
France, 1, p. 313; Reichenow, Gressores, Jouru. f. Orn., 1877, p. 162. 


Fig. Buffon, PL. Ent., pl. 389. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 446, fig. 516. 


Caract. A. Blanc, légèrement teint de rose, les couvertures alai- 
res d’un rose-pourpre, bordées de blanc; rémiges et rectrices noires, lustrées 
de vert métallique et de vioiet-pourpre. Peau nue de la tête et de la gorge et 
pieds rouges; iris brun. 


Dimens. L.t. 1000 mm.; aile 490 mm.; queue 160 mm.; bec 210 
mm. { 


Chez un individu jeune les plumes du cou, du dos et des ailes sont brun- 

-cendré bordées de blanchâtre; le croupion et les parties inférieures blanches; 

les rémiges et les rectrices noires. L'espace nu de Ja tête et de la gorge au- 
gmente avec l’âge. 


Elabit. Très répandu sur la côte de Loango et en Angoluw. MM. Sharpe 
et Bouvier l’ont rencontré parmi les oiseaux envoyés de Landana par le dr. 


‘ Ces dimensions sont prises sur un mâle adulle d'Apgola; mais elles varient considé- 
rablement suivant les individus. 




















ANASTOMUS LAMELLIGERUS 455 


Lucan, et nous l'avons reçu de M. d’Anchieta de plusieurs localités d’'Angola : 
Rio Coroca, Quillengues et Humbe. À ces localités il faut encore ajouter Du- 
que de Braganca, d'où M. Bayäo nous a fait parvenir la tête d’un individu 
jeune. 


D'après Andersson cette espèce serait difficile à rencontrer dans le pays” 
des Damaras, mais elle se montrerait en toutes les saisons dans la région des 
lacs, vers l’intérieur. : 

Nos exemplaires de Rio Coroca portent le nom indigène Ganqula, ceux 
de Quillengues Æuwmbo. 


484. Anastomus lamelligerus 


Syn. Anastomus lamelligerus, Temminck, PI. Col., pl. 236; Finsch & Hartl., 
Vôg. Ost.-Afr., p. 726; Heugl., Orn, N. O.-Afr., p. 1119; Gurney in 
Anderss., B. Damara, p. 283; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xrv, 1873, 
p. 198 & 199, ibid., n.° xvr, 1873, p. 287; Reichenow, Gressores, Journ. 
f. Orn., 1877, p. 164. 


Fig. Temminck, PL. Col. pl. 236. 


Caract. Ad. Plumage noir, d’un noir mat au cou et sur les parties 
inférieures, le reste plus ou moins nuancé de reflets verts et pourpres; les 
tiges des plumes du dos, du jabot et du dessus des ailes aplaties et luisantes, 
d’un noir de-jai ou lustrées de reflets verts et cuivreux; à l’abdomen une par- 
tie des tiges des plumes s’allongent en une lamelle contournée d’un noir lui- 
sant. Espace nu autour des yeux et menton d’un cendré-rougeàtre; bec cou- 
leur de corne blanchâtre, plus foncé au milieu; pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L. t. 800 mm.; aile 410 mm.; queue 190 mm.; bec 180 
mm.; Larse 140 mm. 


Chez un individu en plumage imparfait les plumes du dos, des ailes et 
du jabot sont d’un brun-terreux mat, sans les reflets verts et pourpres, qui 
donnent à la livrée de l’adulte tout son éclat. Un autre individu en premier 
plumage est d’un brun-terreux, avec les tiges des plumes non aplaties d’un 
brun plus clair et sans lamelles contournées aux plumes du thorax et de l’ab- 
domen. 


Habit. Nous devons à M. d'Anchiela une Pelle suite d'individus de 
celle espèce recueillis à Gæmbos et au Æuwmbe. M. Bayäao nous à aussi envoyé 
du Duque de Braganca la tête d'un individu en alcool. L'espèce vit donc dans 


456 PLATALEA TENUIROSTRIS 


l'intérieur d'Angola au nord et au sud du Quanza, mais sa présence n’a pas 
encoré été signalée dans les pays limitrophes au nord du Zaire. 


M. d’Anchieta nous écrit que l'A. lamelligerus est fort commun au Æuwm- 
be. Andersson l’a trouvé aussi abondant au sud du Gunene, à Ondonga et dans 
la région des lacs. 


FAN. PLATALEIDAE 


4835. Platalea tenuirostris 


Syn. Platalea tenuirostris,'Temminck, Mao. d'Orn. L., p. enr; Hartl., Orn. 
West.-Afr., p. 226; Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 89; Finsch 
& Harl., Vog. Ost.-Afr., p. 718; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 1126; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 277; ibid., n.° xvr, 1873, pp. 
289 et 294; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 295. 

Platalea cristata, Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn., 1877, p. 158. 


Fig. Reichenbach, Grallatores, tab, 167, fig. 435 et 436. 


Caract. Ad. Blanc; une huppe occipitale formée de plumes longues 
à barbes décomposées; peau nue du front, des joues et de la gorge d’une | 
teinte rougeûtre ; bec vert-jaunàtre, tirant au rouge sur les bords ; pieds rou- 
ges ; iris jaune (Anchieta). 


Dimens. L.t. 800 mm.; aile 370 mm. ; queue 120 mm.; bec 215 
mm.; tarse 149 mm. 


Chez deux mâles en plumage parfait d'adultes les pieds sont dislincte- 
ment rouges, et c’est la couleur que nous indique M. d’Anchiela ; mais un au- 
tre individu plus jeune, sans huppe à l’occiput,-a les pieds noirûtres. 


Habit. Benguella (Monteiro); Mossamedes et Humbe (Anchieta). Pas 
encore observée dans la partie septentrionale d’Angola, ni dans la côte de 
Loango, quoiqu’elle existe au Gabon. 


Visite accidentellement Damara, surlout pendant les pluies; moins fré- 
quente chez les Grands Namaquas:; plus abondante vers le lac Ngami (An- 
dersson). 





SCOPUS UMBRETTA | 457 


FAM. SCOPIDÆ 


436. Scopus umbretta 


Syn. Scopus umbretta, Gm., Syst. Nat. Il, p. 618; Hartl., Orn. West-Afr., 
p. 229; Monteiro, ibis, 1862, p. 333; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 
v, 1868, p. 47; ibid., n.° xvnr, 1874, p. 60; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.- 
Aff., p. 727; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1091; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 294; Monteiro, Angola & Congo, Il, p. 73; Sharpe & Bouvier, 
Bull. S. Z. France, I, p. 53; Acichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12; ibid., 
1871,.p. 231. 


Fig. Shaw, Gen. Zool. XI, pl. 50. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 148, fig. 513. 


Caract.- Ad. Plumage brun; joues et gorge d’une nuance plus clai- 
re; une huppe occipilale comprimée, formée de plumes larges et obtuses à 
la pointe ; rémiges brun-foncé à reflets pourpres ; rectrices marquées de ban- 
des étroites anguleuses brun-foncé et largement terminées de cette couleur. 
Bec et pieds noirs; iris brun. 


Dimens. L.t. 500 mm.; aile 330 mm.; queue 170 mm.; bec 80 
mm.; tarse 75 mm. 


Elabit. Le Scops umbrelta est très répandu en Angola et à la côte 
de Loango. Monteiro l’a recueilli dans ie territoire du Quanza, vers l'intérieur ; 
M. d'Anchieta nous a envoyé des individus pris à Mossamedes, sur le littoral, 
et à Capangombe, Caconda et Humbe, dans l’intérieur. A la côte de Loango, 
où son existence était conue depuis le voyage de Tuckey, il a été récemment 
observé à Landana (Luean et Petit) et à Rio Quilo (Falkenstein). 


M. d'Anchieta nous signale deux noms indigènes pour cette espèce ; Xa- 
hwmba à Capangombe et Nagine-Ankine au Humbe. 

Andersson le rencontra partout et en toute saison dans les pays des Da- 
maras et des Grands Namaquas. 

A propos des mœurs de cet oiseau, Monteiro nous dit, d’après ce que lui 
ont raconté les indigènes de Cambambe, qu'il ne construit pas de nid, mais 
profite de celui d’autres oiseaux !. Ce renseignement a cépendant besoin de 
confirmation. 


‘ V. Monteiro, Angola and the river Congo, I, p. 74. 


458 FALCINELLUS IGNEUS 


FAM. IBIDAE 


487. Falcinellus igneus 


Syn. Numenius igneus, Gm., Nov. Comm. Petrop. xv, p. 460. 

Ibis falcinellus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 230; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.- 
Afr., p. 730; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1132. 

Falcinellus igneus, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 1873, pp. 289 et 
294; Elliot, Jbidinae, Proc. Z. S. London, 1877, p. 503. 

Falcinellus rufus, Reichenow, Gressores, Jouru. f. Orn., 1877, p. 146. 


Fig. Temminck, PI. Col. pl. 511. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 139, fig. 521-3 K tab. 143, fig. 1012-14. 


Caract. Ad. Verlex, dessus du corps, queue, crissum el sous-cau- 
dales vert-bronze à reflets d’un violet-pourpre ; cou, petites couvertures alai- 
res el parlies inférieures roux-marron ; rémiges lustrées de vert-doré. Peau 
nue des joues d’un noir-violacé avec une étroite bordure bleu-clair ; bec brun- 
foncé ; pieds brun olivâtre ; iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 520 mm.; aile 260 mm. ; queue 95 mm.; bec 115 
mm. ; tarse 80 mm. 


Le jeune est d’un vert-bronze terne, tirant au brun-noirûtre sur les par- 


ties inférieures ; le cou et la tête striés de blanc. 


EKabit. On doit à M. d'Anchieta la découverte de celte espèce en 
. Angola. Les individus que nous devons à ses intelligentes recherches ont été 
pris à Æuilla et au Æumbe. Le grand nombre d'individus reçus de cette der- 
nière localité nous fait croire que cet oiseau y est fort commun. Andersson ne 
le comprend pas dans la liste des espèces observées au sud du Gunene ; il pa- 
rait marquer également à la côte de Loango et à la zone littorale d’Angola. 











… IBIS AETHIOPICA 459 


488. Ibis aethiopica 


Syn. Tantalus aethiopicus, Lath., Ind. Orn., 1, p. 706. 

Ibis religiosa, Hartl., Orn. West-Afr., p. 231; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa 
n.°1v, 1867, p. 329. : 

Ibis aethiopica, Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 733; Heugl., Orn. N. 0.- 
Afr., p. 1135; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 297; Boc., Jorn. Acad, 
Sc. Lisboa, n.° xiv, 1873, p. 198; ibid, n.° xvr, 1873, p. 389; Reichenow, 
Gressores, Journ. f. Orn., 1877, p. 151; Elliot, bidinae, Proc. Z.S. 
Lond., 1877, p. 485. 


Fig. Reichenbach, Grallatores, tab. 141, fig. 539 K° 540. 


Caract. Ad. Blanc; têle et cou nus, noirs; rémiges primaires blan- 
ches terminées d'une large bande vert-doré; les secondaires et les scapulai- 
res allongées, grises vers l'extrémité, à barbes décomposées d’un noir-violet 
brillant; queue blanche. Bec et pieds noirs ; iris marron (Anchieta). 


Dimens. L. t. 710 mm.; aile 370 mm. ; queue 145 mm.; bec 160 
mm. ; tarse 100 mm. 


* Dans le jeune âge la tête et le cou, à l’exception à peine des joues et du 
menton, sont revelus de plumes, grises dans la première année, blanches et 
noires plus tard. C'est à compter de la seconde année que commencent à se 
montrer les rémiges secondaires à barbes décomposées. 


EHKabit. Rio Coroca et Huwmbe (Anchieta). Pour cette espèce, comme 
pour la précedente, on doit à M. d’Anchieta les seules preuves acquises en fa- 
veur de son existence en Angola. Deleca serait son nom indigène à Rio Coroca. 


Jamais observée sur la région littorale d’Angola au nord de Benguella, 
ni dans la côte de Loango. Très commune au sud du Cunene dans la région des 
lacs et à Ondonga (Andersson). 


460 GERONTICUS HAGEDASII - 


489. Geronticus hagedash 


Syn. Tantalus hagedash, Lath., Ind. Orn. n, p. 708. 

Geronticus hagedash, Hartl., Orn. West-Afr., p. 231; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° 11, 1867, p. 147; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, rx, p. 79. 

Ibis hagedash, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 735; Heugl. Orn. N. O.- 
Afr., p. 1141. 

Ibis caffrensis, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12; ibid., 1877, p. 155. 

Hagedashia caffrensis, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 298. 

Hagedashia chalcoptera, Elliot, Proc. Z. S. London, 1877, p. 500. 


Fig. Vicillot, Gal. des Ois., pl. 246. 
Reichenbach, Grallatores, tab. 140, fig. 539. 


Caract. Ad. Plumage brun-cendré, lustré de vert sur le dos, à re- 
flets métalliques verts et pourpres sur les ailes; une bande blanche au-dessous 
de l'œil et de la région temporale ; rémiges et rectrices noires à reflets bleus 
et violacés. Peau nue du lorum et de la base du bec rouge carmin ; bec noir 
avec la moitié basale du culmen rouge ; pieds noirs, doigts rouges; iris rou- 
ge-foncé (Anchieta). 


Dimens. L.t. 680 mm.; aile 370 mm.; queue 170 mm.; bec 125 
mm.; tarse 70 mm. 


Habit. Le G. hagedash paraît commun dans la zone littorale des 
posséssions portugaises au nord du Zaire: M. d’Anchieta nous a apporté un 
mâle adulte de Cabinda; Valkenstein, le Dr. Lucan et Petit l’ont observé en 


d'autres localités de la côte de Loango, Chinchonxo, Landana et Rio Quilo. 


Jamais recueilli en Angola au sud du Zaire. Plus au sud et dans l’intérieur très 
abondant, suivant Andersson, dans la région des lacs. 














NUMENIUS ARQUATUS 461 


FAM. SCOLOPACIDAE 
440. Numenius arquatus 


Syn. Scolopaz arquata, Linn. Syst. Nat. I, p. 242. : 

Numenius arquata, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 232; Heugl., Orn. N. O.-Afr., 
p. 1146; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.—Afr., p. 736; Gurney in Anderss. B. Damara, 
p. 299; Boc., Jorn. Acad. Se, Lisboa, n.° x, 1872, p. 69; Reichenow, Journ. f. 
Oro”, 1877, p: 12. 

? Numenius madagascariensis, Sharpe, Proc. Z. S. London, 1869, pag. 571. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part xvmnr, pl. 


Caract. Ad. en hiver. En dessus brun, avec les bords des plumes 
d'un gris-noirâtre sur le dos et tirant au blanchâtre sur les ailes; tête, cou 
et poitrine striés de brun sur un fond blanc-noirätre, les stries du dessus de 
la tête plus foncées et confluentes; bas du dos, croupion et suscaudales blan- 
ches, les plus longues de celles-ci marquées d’une strie brune sur les ba- 
gueltes; gorge et parties inférieures blanches, les plumes de la partie anté- 
rieure du ventre marquées sur les baguettes d'un trait brun plus ou moins 
apparent; joues et bande sourcilière blanches, pointillées de brun; rémiges 
brunes largement dentelées de blanc; queue blanche lavée de roussätre, avec 
des bandes transversales brunes. Iris brun; bec brun avec la base de la man- 
dibule plus pale et rougeûtre; pieds couleur de plomb. 


Dimens. 4 L. 1. 550 mm.; aile 300 mm.; queue 1 12 mm.; bec 148 
mm.; tarse 80 mm. 

@ L. t. 580 mm.; aile 310 mm.; queue 120 mm.; bec 161 mm.; tarse 85 
mm. 


Nos individus d’Angola, un mäle et deux femelles en plumage d'hi- 
ver, n’alteignent pas les dimensions des individus adultes du Portugal qui se 
trouvent au Muséum de Lisbonne, tandis que leurs becs sont proportionnelle- 
ment plus longs. Ils en différent aussi par quelques détails de coloration: les 
teintes du plumage sont plus pâles, les slries du cou et de la poitrine sensi- 
blement plus étroites, celles de l’abdomen réduites à un simples trait et occu- 
pant à peine la partie antérieure de cette région; le croupion, les sus-cauda- 
les et le crissum d'un blanc pur sans taches, et les-sous caudales, en partie, 
marquées d’une strie brune. 

M. Sharpe a rapporté au N. madagascariensis un individu envoyé de 
VAmbriz par Monteiro, sans cependant rien ajouter au sujel de ses cara- 


462 NUMENIUS PHAEOPUS 


ctères!, Si, comme le prétendait Brisson, le principal, sinon l'unique, cara- 
cière différentiel du N. madagascariensis consiste dans un certain mode par- 
ticulier de coloration des couvertures supérieures de la queue, «les couver- 
tures supérieures de la queue sont d'un gris noirdtre marqué de bandes 
brunes*», il est évident que l'absence de ce caractère chez nos individus ne 
permet pas qu'on accepte pour eux la détermination spécifique que M. Sharpe 
admet pour l'exemplaire de l'Ambriz, s'appuyant sans doute sur des délails 
de coloration qui manquent aux premiers. 


Habit. Nos lrois individus ont élé recueillis par M. d'Anchieta à Rio 
Coroca, sur la zone littorale, au sud de Mossamedes. Ces individus et celui 
envoyé de l’Ambriz par Monteiro sont les seuls observés jusqu'à présent en 
Angola. M. Reichenow comprend le N. arquatus dans la liste des oiseaux rap- 
portés de Chinchonæo (côte de Loango) par le Dr. Falkenstein. Andersson dit 
qu'il est assez répandu dans les pays des Damaras et des Grands-Namaquas, 
mais qu'il est surtout commun sur la côte et dans les iles. 


441. Numenius phaeopus 


Syn. Scolopax phaeopus, Linn., Syst. Nat., I, p. 243. 
Numenius phacopus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 232; Finsch & Hartl., Vog. 
Ost.—Afr., p.739; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1150; Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 300; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 53. 
Numenius haesilatus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 233. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part xvn, pl. 


Caract. Ad. Plus pelit et à couleurs plus foncées que.le N. arqua- 


tus: parties supérieures brunes avec les bords des plumes d’une teinte plus 


claire; dessus de la têle brun avec une raie médiane longiludinale noiràlre; 
cou et poitrine lachetés de brun; bas du dos et sus-caudales blancs, celles-ci 
traversées de bandes brunes; parties inférieures blanches, barrées de brun 
sur les flancs et les sous-vaudales; joues et sourcils blancs, poinlillés de bruns 
gorge blanche; rémiges noirâtres, barrées de blanc sur les bords internes; re- 
clrices d’un brun cendré pâle, traversées de bandes étroites brunes et por- 
tant à l'extrémité un étroit liséré blanc Bec noir avec la base de la mandibule: 
rougeàtre; pieds couleur de plomb. 


DDimens. 4 L. {. 420 mm.; aile 240 mm.; queue 96 mm.; bec 80 
mm.; {arse 61 mm. 


 V. Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1869, p. 571. 
° V. Brisson. Ornith., V. p. 321, pl xxvur. 





nl 
% 








TEREKIA CINEREA d 463 


Habit. Un seul individu, d’après lequel nous avons établi la diagnose 
de l'espèce, un d tué à Chinchonxo ei envoyé par MM. Lucan et Petit, alleste 
l'existence de celte espèce dans les limites géographiques de notre ouvrage. 
Toutefois la présence bien constatée de ce Gourlis au nord et au sud de nos 
possessions d’Afrique occidentale, nous amene à supposer qu’il doil se montrer 
aussi sur le vaste territoire compris entre le Zaire et le Cunene, partout où il 
pourra trouver des conditions favorables à son existence. 


442. Terekia cinerea 


Fig. Scolopax cinerea, Guldenst., N. Comm. Acad. Petrop. xix, pag. 473, 
tab. xIx. 

Limosa cinerea, Layard, B. S.-Afr., pag. 323; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 
1157. 

Terekia cincrea, Gurney, Ibis, 1863, p. 330; Gurney in Anderss. B. Damara, 
p. 304. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part 1v, pl. 

Caract. Ad. en hiver. Plumage cendré-pàle en dessus, nuancé de 
brunâtre sur le dos et les ailes, avec les tiges de plumes d’une teinte plus fon- 
cée; front, joues et parlies inférieures d’un blanc pur, les plumes du devant 
du cou marquées sur les baguelles de petites stries brunes ; une petite tache 
cendrée au-devant de l'œil; rémiges brunes, lisérées de blanc à la pointe à 
compter de la 4°; queue d’un cendré pale. lris brun; bec long et retroussé 
noir, jaunâtre à la base; pieds jaunes. 


Dimens. L.!{.230 mm ; aile 133 mm.; queue 55 mm.; bec 48 mm.; 
tarse 26 mm. 


Les individus en plumage d'été portent de larges mèches noirâtres au cen- 
tre des plumes du dos et des ailes, et des stries plus fortes sur le baut de la 
poitrine. 


Habit. Landana (côte de Loango): un seul individu en plumage 
d'hiver envoyé por MM. Lucan et Petit. Cet individu que nous devons à l'obli- 
geance de M. Bouvier vient prouver l'existence de celle espèce dans l'Afrique 
lropicale occidentale. Heuglin cite deux individus recueillis dans la côle orien- 
tale, l’un dans le golphe d'Adulis, l’autre sur la côte d'Arabie. Le T. cinerea 


:se trouve aussi dans l’Afrique australe de l’un et de l’autre côté, au Natal 


(Ayres) et au pays des Damaras (Andersson), et elle se répand encore jusqu'à 
Madagascar. 


AG4 TOTANUS CANESCENS 


448. Totanus canescens 


Syn. Scolapax canescens, Gm. Syst. Nat. 1, p. 668. 

Totanus glottis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 235; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
nor, 186% pp. 14TeM53; bide, ner, 1872,/pA169-Mhide nee 
1874, p. 153; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 1169; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 301. 4 

Totanus canescens, Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 745; Boc., Jorn. Acad. 
Se. Lisboa, n.° xx, 1877, p. 150; ibid., n.° xxvr, 1879, p. 102; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 53; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, 
p- 12. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part v, pl. 


Caract. Ad. en hiver. Dessus de la tête et du cou strié de blanc et 
de brun; haut du dos et ailes brun-cendré pâle, les baguettes des plumes d’un 
brun plus foncé et les bords lisérés de blanc et marqués de petites taches 
brunes; les petites couvertures alaires d’un brun plus foncé; milieu et bas 
du dos blancs; sus-caudales en partie de cette couleur, en partie rayées de 
brun; front, joues et parties inférieures blanches; rémiges brunes; rectrices 
médianes blanches nuancées de cendré et rayées de brun, les autres blanches, 
variées sur les barbes externes de traits et de taches brunes. Bec brun-foncé; 
pieds gris-verdàtre; iris brun. 

Dimens. L.t.340 mm.; aile 195 mm.; queue 90 mm.; bec 57 mm; 
tarse 62 mm. 


L'adulte en plumage d'été est plus rembruni sur le manteau, où Îles 


plumes sont d’un brun plus foncé au centre; les côlés du cou, le haut de la 
poitrine et les flancs sont variés de laches noirâtres. 


Efabit. Très répandu et fort commun en hiver sur le littoral de 
Loango et d’Angola. Observé d’abord par M. d’Anchiela à Rio Quilo et plus 
tard par MM. Lucan, Petit et Falkenslein à Landana et à Chinchonæo. Nos exem: 
plaires d'Angola nous viennent de Novo Redondo, Benguella, Rio Coroca, 
Humbe et Quillengues. 

Kaniapraia est Je nom indigène que nous trouvons plus constamment 
écrit sur les étiquettes des individus de cette espèce el de ses congénères 
envoyés par M. d’Anchieta. 

Au sud du Cunene le 7. canescens est aussi très abundant et, d'après 











TOTANUS STAGNALIS 465 


Andersson, il se montrerait fréquemment non-seulement sur la zone littorale, 
mais aussi dans l’intérieur. 

Nos individus d'Angola et du Congo, à une exception près, sont tous en 
plumage d'hiver. 


444. Totanus stagnalis 


Syn. Totanusslagnatilis, Bechst., Oro. Taschenb. 1, 292; Hartl., Orn. West.— 
Afr., p. 233; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1159; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 153; Gurney in Anderss., B. Damara p. 302; 
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 53. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part 1, pl. 


Caract. Adulte en été. En dessus cendré, légèrement teint de 
rousssâtre, les plumes de la tête et du cou striées de brun, celles du dos mar- 
quées au centre de taches angulaires brunes; front, joues et raie sourcilière 
blancs, pointillés de brun; croupion et partie inférieures d’un blanc pur, avec 
les côtés de la poitrine et les flancs variés de brun; sus-caudales en partie 
blanches, en partie rayées de brun; petites et moyennes couvertures alaires 
d’un brun-foncé ; rémiges brunes avec les barbes externes et l'extrémité noi- 
râtres ; les deux rectrices médianes grisätres rayées de brun, les autres blan- 


_ches marquées de traits longitudinaux ou en zig-zag bruns. Bec noir; pieds 


dun brun-olivètre ; iris brun. 


Dimens. L. t. 230 mm.; aile 136 mm.; queue 56 mm.; bec 50 mm.; 
tarse 60 mm. 


La livrée d’hiver se fait remarquer par ses teintes cendrées en dessus, 
sans taches. 


Habit. Celte espèce paraît visiter habituellement la côte de Loango, 
car MM. Lucan et Petit en ont envoyée à plusieurs reprises des individus pris 
en divers endroits, Landana, Chinchonxo et Massabe: elle serait beaucoup 
plus rare au sud du Zaire, où elie a été recueillie sur les bords du Cunene par 
M. de Anchieta, à qui nous devons le seul exemplaire d’Angola qui soit par- 
venu en Europe. Au sud du Cunene, Andersson la rencontra souvent dans le pays 
des Damaras, d'où elle se répand vers l'intérieur. 


466 TOTANUS CALIDRIS 


445. Totanus calidris 


Syn. Scolopax calidris, Linn., Syst. Nat. 1, p. 245. 


Totanus calidris, Hart, Orn. West.—Afr., p. 234; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 


1165; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 300. 
Fig. Dresser, Birds of Ewrope, part xxxix À xL, pl. 


Caract. Ad. en biver. En dessus gris-brunâtre avec les bords des 
plumes plus pàles et un trait brun sur les baguettes; milieu du dos d’un blanc 
pur, sus-caudales blanches rayées de noir; en dessus blanc; gorge, devant 
du cou et poitrine légèrement nuancés de brun et variés de petits traits de 
cette couleur; flancs et sous-caudales marqués de quelques stries et zig-zags 
noiratres; rémiges primaires brunes, les secondaires blanches sur leur moitié 
terminale ; les deux rectrices médianes lavées de brun-grisatre, les autres blan- 
ches, toutes ornées de raies étroites noirätres. Bec rougeâtre à la base, brun 
vers la pointe; pieds d’un rouge pâle; iris brun. 


Dimens. L. t. 290 mm., aile 165 mm.; queue 70 mm.; bec 48 mm.; 
tarse 50 mm. 


En été le T. calidris porte une livrée à teintes plus vives, variée de brun 
sur un fond brun-cendré pâle, lavé de rougeàlre; les taches du cou, de la poi- 
trine et des flancs plus développées et plus foncées; les pieds d’un rouge 
plus vif. 


Habit. On cherche en vain le nom du 7. calidris dans les publica-… 


tions parues jusqu’à ce moment sur l’ornithologie des contrées dont nous 
nous occupons particulièrement; mais un individu en plumage d'hiver et à 
rémiges incomplètement développées, recueilli à Quitta, sur la côte de Loan- 
go, par M. Lucan nous met à même de pouvoir remplir cette lacune. Get indi- 
vidu, qui nous a été envoyé dernièrement en communication par notre ami 
M. Bouvier, porte sur l’étiquette ces notes: «— 10.275, — Totanus fuscus, 
Dr. Lucan, Ouilta, 4-76.» Un individu de cette provenance figure sous le nom 
de 7. fuscus dans la 2° liste des oiseaux du Congo publiée par MM. Sharpe el 
Bouvier; c’est probablement le même individu, dont les teintes un peu foncées 
et l'état incomplet des rémiges l’auraient fait accepter au premier abord pour 
un individu du 7! fuscus, mais qui appartient en réalité au 7. calidris. 

L'existence du 7. fuseus à la côte de Loango et en Angola reste encore 
à vérifier. 


ak 














TOTANUS GLAREOLA 467 


446. Totanus glareola 


Syn. Tringa glareola, Linn., Faun. Suec., pag. 65. 

Totanus glareola, Hart. , Orn. West-Afr., p. 234; Boc., Joru. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° xu7, 1872, p. 69; ibid., n.° xxur, 1878, p. 200; Finsch & Hartl., 
Vôg. Ost.-Afr., p. 750; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 1163; Gurney in An- 
derss. B. Damara, p. 302; Reichenow, Jour. f. Orn., 1877, p. 12. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part Lvn Lui, pl. 


Caract. Ad. en été. Tête et cou rayés de brun et de blanc-roussà- 
tre; gorge blanche; dos et ailes variées de noirâtre et de blanc sur un fond 
brun à reflets olivätres; couvertures supérieures de la queue blanches, les 
plus longues barrées de brun; haut de la poitrine et flancs tachetés de brun, 
le reste des parties inférieures blanches, à l'exception des sous-caudales, qui 
sont en partie variées de taches ou de bandes brunes; raie sourcilière et joues 
blanches pointillées de brun; petites couvertures alaires d’une teinte brune 
foncée presque uniforme. Rémiges brun-noirûtre; rectrices rayées en travers 
de brun sur un fond blanc, les deux médiancs lavées de cendré-fauve. [ris brun; 
bec brun-verdätre à la base, noir vers la pointe; pieds d’une jaune nuancé : 
d’olivatre. 


Dimens. L. t. 210 mm.; aile 130 mm.; queue 54 mm.; bec 31 mm.; 
tarse 37 mm. ” 


Le plumage d’hiver est d’un brun plus pâle et uniforme, varié de taches 
roussätres sur le dos et les ailes; les stries de la tête et du cou sont moins 
accentuées, et le baut de la poitrine, lavé de brun-cendré pâle, porte aussi 
des taches moins apparentes. 

Dans certains états du plumage il est possible de confondre cette espèce 
avec le T. ochropus; mais en faisant attention aux dimensions inverses du bec 
et. des pieds chez l’une et l’autre espèce et au mode différent de coloration de 
la queue, entièrement blanche à la base et traversée dans sa moitié apicale 
de bandes plus larges et plus foncées chez le T. ochropus, en parviendra tou- 
jours à éviter une telle méprise. 


Elabit. Cette espèce assez répandue en Angola parait aussi commune 
dans la côte de Loango: le Dr. Falkenstein la recueillit à Chinchonæo et nous 
avons sous les yeux un individu de cette localité envoyé par MM. Lucan et 
Petit. Nos individus d’Angola nous viennent du littoral et de l’intérieur, du 
Rio Coroca et de Cacondu. 


468 ACTITIS HYPOLEUCUS 


Notre courte diagnose ci-dessus a été faite d’après l’individu de Chin- 
chonæo. Cet individu, que nous avons reçu de M. Bouvier, porte sur une pe: 
tite étiquette ces indications: «— n.° 319, 8 Chinchonxo, 20 avril 1876, 
Helodromus ochropus—», indications identiques à celles d’un des individus 
que MM. Sharpe et Bouvier rapportent au 7. ochropus dans leur premièr ar- 
ticle sur l’ornithologie du Congo (V. Sharpe et Bouvier, Bull. S Z. France 1, 
p. 53). D'un autre côté, le T. glareola ne figure pas dans aucune des listes pu- 
bliées par ces auteurs. Il nous semble donc fort probable que c'est le T. gla- 
reolæ, et non pas le 7. ochropus, qui a été récueilli à Chinchonæo par MM. Lu- 
can et Petit, de même que par le Dr. Falkenstein, et qu’il faut encore attendre 
de nouveaux faits plus authentiques avant d'admettre l’existence de la dernière 
espèce eur la côte de Loango. 


Malgré les recherches de M. d’Anchieta, le T. ochropus n’a pu être obser- 


vé en Angola, et celte espèce parait également absente des vastes contrées 


au sud du Gunene qui ont été visitées par Andersson. 


Un individu de notre collection, rapporté de Cabinda par M. d’Anchieta 
en 1865, ressemble en général comme coloration, au 7. glareola, mais par 
l'ensemble de ses caractères il appartient évidemment à une espèce voisine 
du continent américain, le 7. chloropygius, Vieill. Sa taille un peu plus petite, 

-ses larses proportionnellement plus courts, la teinte particulière de ses cou- 
verlures supérieures de la queue, la couleur du dos, et les bandes brunes 
de la queue, plus larges et moins nombreuses, nous fournissent des cara- 
clères différentiels sûrs et décisifs. Nous regardons cependant l'apparition du 
T. chloropygius sur la côte africaine au nord du Zaire comme un fait pure- 
ment accidentel !. 


447. Actitis hypoleucus 


Syn. Tringa hypoleucos, Linn. Syst. Nat. 1, pag. 250. 

Actitis hypoleucus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 235; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.= 
Afr., p. 702; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 303; Sharpe & Bouw., 
juil. S. Z. France 1, p. 53; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11; 
Boc., Jorn. Acad, Se. Lisboa, n.° xxvr, 1879, p. 102. : 
Tringoides hypoleucos, Heugl., Orn., N. O.-Afr., p. 1172. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, parts zxr & Lxn, pl: 


Caract. Ad. en hiver. Parties supérieures brun-cendré pâle lustré 
d'olivâtre, variées de fines raies en zig-zag d’un brun plus foncé et slriées de 


‘ George Gray publia en 1870 une courte notice sur la capturc-authentique d’un indie 
vidu de cette espèce sur les bancs de la Clyde, en Ecosse (Ibis, 1870. p. 2921. 














RECURVTROSTRA AVOCETTA j 469 


brun sur les tiges des plumes: le dessus de la tête et du cou d'un brun plus 
uniforme; sus-caudales de la couleur du dos; raie sourcilière et joues finement - 
pointillées et rayées de brun; gorge, abdomen et sous-caudales blancs, faces 
antérieure et latérales du cou et haut de la poitrine marqués de stries bru- 
nes sur un fond lavé de brunâtre; rémiges brunes portant, à compter de-la 
2°, un espace blanc au milieu du bord interne et un liséré blane à l'extrémité ; 
rectrices médianes de la couleur du dos avec des raies incomplètes brunes plus 
distinctes sur les bords, les latérales blanches barrées dé brun. Bec noirâtre. 


plus pâle et d’une teinte rougeàtre à la base; pieds cendré-verdâtre; iris 


brun. 


Dimens. L. t. 190 à 200 mm.; aile {10 mm.; queue 63 mm.; bec 25 
mm.; tarse 24 mm. 


En été les stries et les raies du plumage sont plus nettement indiquées 
et les reflets olivâtres plus apparents. 


Habit. Observé par MM. Lucan et Petit dans plusieurs endroits de la 
côle de Loango: Zaudana, Chinchonxo, Rio Loemma, Chiloango. Nos indivi- 
dus d’Angola ont été recueillis par M. d’Anchieta à Benguella et à Novo-Re- 
dondo, sur le littoral. Tous les individus que nous avons pu examiner de ces 
diverses provenances portent la livrée d'hiver. 

L’A. hypoleucus est un des oiseaux les plus largement répandus sur le 
continent africain. 


448. Recurvirostra avocetta 


Syn. Recurvirostra avocetta, Linn., Syst. Nat. r, p. 256; Tuckey, Exp. Zaire, 
App. p. 407; Haril., Orn. West.-Afr., p. 236; Finsch & Hartl., Voüg. Ost.- 
Afr., p. 755; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1175; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 314. 


Fig. Dresser, Birds of Ewrope, part. xLv1, pl. 
Caract. Ad. D'un blanc pur, avec le dessus de la tête et du cou, les 
scapulaires plus rapprochées du corps, une partie des couvertures alaires et 


les rémiges d’un noir lustré; queue blanche. Bec noir; pieds couleur de plomb; 
iris d’un roux-brun. 


Dimens. L. t. 460 mm.; aile 225 mm.; queue 84 mm.; bec 95 mm.; 
tarse 88 mm. 


Chez la femelle le noir est plus terne et moins profond. 


470 | HIMANTOPUS AUTUMNALIS 


Habit. Dans un des envois que M. d’Anchieta nous a fait parvenir de 
Mossamedes en 1870 se trouvaient deux individus de À. avocelta, lesquels ne 
figurent pas dans aucune de nos Listes par suite d’un oubli dont nous ne pou- 
vons actuellement nous rendre bien compte. Ces deux individus et un autre 
rapporté, il y a bien longtemps, du Congo par les naturalistes du voyage de 
Tuckey, sont encore aujourd'hui les seutes preuves authentiques dont on puisse 
se servir en faveur de l'existence de cet espèce ou de son apparition, pendant 
le saison des pluies, sur les côtes de Loango et d’Angola. Suivant Andersson, 
cet oiseau se montrerait occasionnellement dans la côte sudouest de l'Afrique 
et encore moins fréquemment dans l’intérieur. 


449. Himantopus autumnalis 


Syn. Charadrius autumnalis, Hasselq., It. Palaest, p. 253. 

Himantopus melanopterus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 236; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 329; ibid., n.° x1r, 1872, p. 69; Sharpe, 
Proc. Z. S. Lond., 1870, p. 147. . 

Himantopus autumnalis, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 758; Heugl., Orn. 
N.-0. Afr., p. 1177; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 315; Reiche- 
now, Journ. f. Orn., 1877, p. 12. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part. zx À 2xiv, pl.; part. 1v S Li, pl. 


Caract. Ad. en élé. Plumage blanc nuancé de rose à la poitrine; 
nuque noire variée de blanc; dos et ailes noires à reflets verts; queue blan- 
che lavée en dessus de gris ; pieds d’un rouge-vermillon; bec noir ; iris rouge. 


Dimens. L. t. 390 mm.; aile 240 mm.; queue 80 mm.; bec 69 
mm.; tarse 128 mm. £ 


Le noir de la nuque et la teinte rose de la poitrine disparaissent en hiver. 


Habit. Trois individus de cette espèce, les seuls que nous ayons re- 
çus d’Angola, nous viennent de la-région littorale au sud de Mossamedes (Rio 
Coroca) par M. d’Anchieta. Il faut ajouter à ces individus un autre recueilli à 
Catumbela par Sala et cité par M. Sharpe dans une de ses listes d'oiseaux 
d'Angola. Au nord du Zaire, l’ÆZ. autumnalis se montre peut-être plus souvent, 
car il a été pris à Landana par MM. Lucan & Petit et à Chinchonæo par le Dr. 
Falkenstein. Andersson l’a observé dans le pays des Damaras, mais, d'après 
ce voyageur, il est plus abondant dans l’intérieur vers la région des lacs el 
le fleuve Okavango. 


MR 














MACHETES PUGNAX 471 


450. Machetes pugnax 


Syn. Tringa pugnax, Linn., Syst. Nat. 1, p. 247. 

Philomachus pugnax, Hartl., Orn.West.-Afr., p. 236; Heugl., Orn. N.-0. Afr., 
p. 1180; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 304. , 

Machetes pugnaz, Boc., Jorn.-Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1, 1867, p. 69; ibid., 
DeSxIT 1671, pe 100: 


Fig. Dresser, Birds of Europe, parts xx À xx pl., et parts LxxHI À LXXIV 
pl. 


Caract. Ad. en hiver. Brun-cendré en dessus, avec le centre des 
plumes plus rembruni et-les bords plus clairs; devant du cou et poitrine d'une 
teinte plus päle que le dos, les plumes plus largement bordées de grisätre ; 
menton, abdomen et couvertures inférieures de la queue blancs. Bec brun- 
foncé ; pieds brun-jaunâtre ; iris brun. 


Dimens. L. t. 330 mm.; aile 185 mm.; queue 70 mm.; bec 37 
mm.; tarse 51 mm. 


Le mâle en été a la face couverte de papilles jaunes ou rougeatres. Sa 
livrée de noces est très distincte et fort bien caractérisée par l'allongement et la 
coloration variée, à teintes plus ou moins brillantes, des plumes des côtes de 
la nuque et du devant du cou et de la poitrine ; ces plumes forment deux sortes 
d’oreillons relevés des deux côtés de la tête el une large fraise ou collerette 
recouvrant le cou et la poitrine. 

La femelle, plus petite que le mâle, ne porte point de collerette ni d’o- 
reillons en été. 


Efabit. Tous nos individus d’Angola sont en plumage d'hiver. Ils ont 
été recuellis par M. d’Anchieta en plusieurs endroits, tant de la côte que de l’in- 
térieur: Benguella, Mossamedes, Huilla et Quillengues. Suivant notre hardi 
voyageur, le A. pugnax se montrerait habituellement pendant l'hiver dans 
cette dernière localité en bandes nombreuses. Chacun de nos deux individus 
de Quillengues porte sur l'étiquette un nom indigène différent: Cangombe et 
Quicobequelababa. Au nord de Benguella cette espèce n’a encore été observée, 

_ni dans la région du Quanza, ni sur la côte de Loango. Pendant la saison des 
pluies elle est fort commune dans les pays des Damaras (Anderson). 


472 TRINGA SUBARQUATA, TRINGA MINUTA 


‘ 451. Tringa subarquata 





Syn. Scolopaz subarquata, Güldenst., N. Comm. Petrop., x1x, p. 671, tab. 18 

Tringa subarquata, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 237; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 152; Fiasch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 761: 
Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1193; Guraey in Anderss, B. Damara, p. 
306 ; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, p. 313; Reichenow,. Jours. 
f. Orn., 1877, p. 11. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, parts Lvu À xLvn, pl. - 


Caract. Ad. en hiver. En dessus d’un cendré-brunâtre, les plumes 
marquées d'un trait brun sur la tige et plus pâles sur-les bords; front, sourcils, 
joues et sus-caudales blancs ; en dessous de cette couleur, les côtés du cou et { 
de la poitrine lavées de cendré et finement striés de brun; rémiges brunes 
d’une teinte plus päle en dedans ; queue cendrée, les bords des rectrices blan- 
châtres, les plus externes blanches en dedans. Bec, long et arqué, noirâtre; 
pieds brun-olivätre; iris brun. 


Dimens. L.t. 180 mm.; aile 123 mm.; queue 50 mm.; bec 40 mm; 
tarse 28 mm. 


L’adulte en été a un plumage bien différent, roux-marron, varié de noir, 
de roux-vif et de gris en dessus, légèrement marqué de petits traits bruns et! | 
écaillé de grisätre en dessous ; croupion cendré ; sus-caudales blanches lavées à 
de roussâtre avec de zig-zags bruns sur Jes bords ; crissum et sous-caudales 
d’un roussätre pâle, tachetéés de brun. 


» 
| 


Ekabit. Dans la côte de Loango cette espèce a été rencontrée à Chin-« È 
chonxo (Falkenstein) et à Banana (Lucan et Petit). L’exemplaire unique re-« 
cueilli jusqu’à présent en Angola nous a été envoyé par M. d’Anchieta de Ben-" 
quella. Andersson l'a trouvée très abondante dans la baie de Walwich. 





452. Tringa minuta 


Sy2. Tringa minuta, Leisl., Nachtr. Bechst. Nat. Deutsch. 1, p. 74; Haril., 
Orn. West-Afr., p. 238; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° n, 1867, p: 
147; Fiosch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 764; Heugl., Orn. N. O.-Afr,, 
p. 1189; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 310; Sharpe & Bouvier, Bull: 
S. Z. France I, p. 53; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 11. 


Li 
; 
( 
| 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part vu. pl. 











CALADRIS ARENARIA 473 


Caract. Ad. en hiver. Gris-brun en dessus, strié et lacheté de brun ; 
sus-caudales latérales blanches; front, sourcils, gorge el parties inférieures 
blanes, les côtés de la poitrine nuancés de cendré; rémiges brunes, les ba- 
gueltes presque entièrement blanches ; rectrices médianes brunes, les autres 
blanches lavées de brun-cendré et liserées de blanc. Bec-et pieds noirâtres ; 
iris brun. 


Dimens. !. t. 140 mm.; aile 96 mm.; queue 40 mm.; bec 18 mm.; 
larse 20 mm. 


En été le plumage prend des teintes plus vives: les parties supérieures 
sont plus fortement tachetées de noir sur un fond roux ; sourcils, gorge et des- 
sous du corps d'un blanc pur; devant et côtés du cou gris-roussâtre, variés 
de petites taches brunes ; rectrices médianes noires bordées de roux, les au- 
tres cendrées avec un liséré blanc. 


Habit. Chinchonxo (Petit et Falkenstein) ; Benguella (Anchieta). 

La T. minuta se trouverait, d’après Andersson, assez répandue dans les 
pays des Damaras et des Grands Namaquas. Ce voyageur cite une troisiè- 
me espèce, T. canutus, dont la présence dans le pays au nord du Cunene n’a 
pu encore être constatée. 


458. Caladris arenaria 


Syn. Tringa arenaria, Linn., Syst. Nat. 1, p. 255. 
Calidris arenaria, Martl., Orn.West-Afr., p. 238; Monteiro, Proc. Z.S$., Lond., 
1865, p. 65; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 767; Heugl., Orn. N.-0. 
" Afr., p. 1196; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 311; Reichenow, Journ. 
f. Orn. 1877, p. 11. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, parts x & 1x, pls. 


Caract. Ad. en hiver. Parties supérieures d'un cendré pâle avec 
une strie brune au centre de chaque plume; couvertures alaires brunes, les 
grandes couvertures bordées æt terminées de blanc; front, raie sourcilière, 
joues, gorge et parties inférieures d’un blanc pur; rémiges brun-foncé sur les 
barbes externes et à l'extrémité, les barbes internes d’une teinte plus pale 
tirant au grisätre ; les baguettes des primaires blanches; rectrices médianes 
brunes bordées de blanc, les autres d’un brun pâle sur les barbes externes 
et blanches en-dedans. Bec et pieds noirâtres ; iris brun. 


Dimens. L. t. 180 mm.; aile 124 mm.; queue 53 mm.; bec 26 mm.; 
tarse 25 mm. 


A4 GALLINAGO MAJOR ‘ 


Chez l'adulte en été, le fond du plumage est d’un roux vif sur la tête, le 
cou, la poitrine et le dos, avec le centre des plumes noir et les bords gris; 
l’abdomen et les sous-caudales d’un blanc pur. 


EHabit. Cett espèce visite, au moins en hiver, la côte de Loango et le 
littoral d’Angola, Car le Dr. Falkenstein l’a recueillie à Chinchonæo et Mon- 
teiro à Benguella; mais ce sont les seules preuves authentiques qui existent 
de sa présence dans cette partie de l’Afrique. Au sud du Cunene, cependant, 
Andersson nous dit qu’elle est fort commune sur la côte dans le pays des Da- 
maras, tandis que dans l'intérieur elle se montre en petit nombre. Tous les 
individus envoyés par Andersson, que M. Gurney a pu examiner, se trouvaient 
en plumage d'hiver, à l'exception d’un seul, capturé dans la baie de Walwich, 
qui commençait à prendre la livrée de nôces!. 


454. Gallinago major 


Syn. Scolopax major, Gm., Syst. Nat. 1, p. 661. 
Gallinago major, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148; Gur- 
ney in Anderss. B. Damara, p. 312; Gurney, Ibis, 1873, p. 283. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, "parts vi vu, pl. 


Caract. Ad. Plumage varié de brun, de noir et de roux-fauve; 
deux larges bandes longitudinales noires sur la tête, séparées par un inter- 
valle roux; le cou de cette couleur tacheté de brun; les parties inférieures 
rayées transversalement de brun sur un fond roux plus pale, le milieu du 
ventre blanc sans taches; de chaque côté du dos, une bande longitudinale 
roux-fauve, formée par les bords des plumes de cette couleur ; couvertures 
alaires brunes ou noirâtres, terminées de gris et de blanc, les grandes cou- 
vertures noires, barrées de roux clair et terminées de blanchàtre; les quatre 
rectrices médianes noires à la base, rousses rayées de noir à sa moitié termi- 
nale, les trois paires externes blanches marquées de quelques petites bandes 
noires sur la moitié basale des barbes externes, les autres d’un blanc lavé de 
roussâtre irrégulièrement rayées de noir. Sous-alaires et axillaires blanches 
rayées de noir. Bec rougeàtre, brun à la pointe; pieds cendré olivâtre. 


Dimens. L.t. 250 mm.; aile 137 mm.; queue 62 mm.; bec 65 mm. 
tarse 38 mm.; doigt méd. s. l’ongle 36 mm. 
La rectrice externe de 8 à 9 mm. de largueur. 


Habit. Un seul individu, en mauvais état, envoyé en 1864 du Duque 


! V. Gurney in Anderss.. B. Damara, p. 202. 

















GALLINAGO NIGRIPENNIS 473 


de Braganca par M. Bayäo, nous a permis de comprendre cette espèce dans 
notre première liste d'oiseaux d'Angola, publiée en 1867. Get individu reste 
encore unique par rapport non-seulement à Angola, mais aussi à l'Afrique 
tropicale, car la double Becassine n’y a jamais été observée, ce nous semble, 
ni avant ni après l’intéressante capture de M. Bayao. 

L'exemplaire du Duque de Braganca ressemble parfaitement aux indivi- 
dus d'Europe avec lesquels nous l'avons comparé; nous remarquons à peine 
que sa taille est peut-être un peu moins forte et ses teintes rousses d’un ton 
plus vif, tirant moins à l’ocracé. La coloration de la queue et la forme des re- 
etrices latérales la séparent de la G. scolopacina et de la G. nigripennis. 

D’après M. Gurney, un individu de cette espèce recueilli par Andersson à 
Ondonga faisait partie du dernier envoi de ce voyageur. C’est aussi le seul 
document connu de cette provenance authentique. La double Becassine se 
montre plus régulièrement an Transvaal et surtout au Natal. 


- 


455. Gallinago nigripennis 


Syn. Gallinago nigripennis, Bp., Icon. Fauna ital.; Finsch & Hart, Vüg. 
Ost-Afr., p. 769; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 

Gallinago angolensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 49. 

G. aequatorialis, Rüpp., Syst. Uebers., p. 123; Layard, B. S.-Afr., p. 333; 
Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 351; ibid., n.° xiv, 1878, 
ONCE : 

G. macrodactyla, Heugl., Orn. N.-0-Afr., p. 1205. 

G. atripennis, Hartl., Orn. West.-Afr. p. 239. 


r 


Fig. Reichenbach, Grallatores, pl. aceLv, fig. 2182-35. 


Caract. Ad. Semblable à la G. major ; d’une taille moins forte, mais 
le bec et les doigts proportionnellement plus longs; les trois paires externes 
de rectrices blanches, la plus extérieure sans taches et très étroite, les autres 
marquées de petites taches noires sur tout le bord externe ; une bordure blan- 
che bien nette sur le bord externe de la première rémige; sous-alaires, en 
parlie, ebplumes axillaires blanches sans raies. 


Dimens. L. t. 322 mm.; aile 131 mm.; queue 60 mm.; bec 92 mm.; 
tarse 37 mm.; doigts méd. sans l’ongle 39 mm. 


Habit. Auilla et Caconda (Anchieta). 


Le premier individu envoyé d’Angola par M. d’Anchieta nous sembla sulfi- 
samment distinct de deux exemplaires de G. nigripennis de notre collection pour 


476 RIHYNCHAEA CAPENSIS 


qu'il nous füt permis de le décrire sous un nom spécifique différent, G. ango- 
lensis!; sa taille un peu plus forte, la longuenr considérable du bec et la co- 
loration blanche uniforme des plumes axillaires et d’une partie des sous-alai- 
res, tels étaient ses principaux caractères différentiels. Plus tard l'examen de 
deux autres individus, l’un provenant de Auilla, comme le premier, l’autre de 
Caconda, vint ébranler nos premières convictions. Nous avons pu constater 
chez eux que la taille varie et que le bec n’atteint pas toujours la longueur 
trouvée chez le premier individu. Il y a cependant un caractère différentiel 
qui reste debout, la couleur des sous-alaires (en partie) et des axillaires, ces 
plumes étant d’un blanc pur chez tous nos trois individus d’Angola, tandis 
qu’elles sont rayées très regulièrement de blane et de noir chez nos deux in- 
dividus de G. nigripennis, l'un d’Abyssinie, l’autre du Cap ; mais se seul cara- 
ctère nous semble insuffisant pour maintenir la distinction des deux espèces, 
parcequ'il est de ceux qui peuvent changer avec l’âge. Nos individus d’An- 
gola sont des individus adultes, plutôt même des individus vieux; chez des 
individus plus jeunes nous trouverions peut-être les sous-alaires et les axil- 
laires rayées de blanc et de noir. Ce raisonnement nous amêne à rapporter 
provisoirement la Becassine d’Angola à la G. nigripennis. 


456. Rhynchaea capensis 


Syn. Scolopaz capensis, Lion., Syst. Nat. 1, p. 246. 

Rhynchaea capensis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 239; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, pp. 148 et 153; ibid., n.° v, 1868, pp. 46 et 49; 
ibid., n.°xxt, 1877, p. 69; ibid. , n.° xx, 1878, p. 150 ; Finsch & Hartl., 
Vôg. Ost. Afr., p. 774; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1211 ; Gurney in An- 
derss. B. Damara, p. 313; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11. 


Fig Shelley, Birds of Egypt, pl. xx. 


Caract. Mile ad. Tête et cou brun cendré, plus rembruni sur la 
tête ; joues et gorge variées de blanc; une bande Jongitudinale au milieu du 
vertex el un anneau autour de l’œil, se prolongeant en arrière en une bande 
au dessus de la région temporale, d’un fauve-ocracé ; dos cendré-brun, rayé 
et vermiculé de noir, marqué de grands taches noires et d’un bande longilu- 
dinale fauve-ocracé sur les scapulaires ; ailes ornées de séries regulières de 
taches oblongues fauve-ocracé, cerclées de noir; rémiges cendrées, lineolées 
de noir et portant de grands taches fauves cerclées de noir sur les barbes ex- 
ternes ; parties inférieures blanches légèrement teintes de fauve; sur le haut 
de la poitrine un espace noir, plus ou moins distinct, séparant le cendré du 
cou du blanc des parties inférieures. Bec rougeûtre plus rembruni sur la 
base ; pieds gris-olivatre ; iris brun. 














PARRA AFRICANA 


=) 


= 
Æe] 


’ 


Dimens. L. {. 240 mm.; aile 140 mm.; queue 40 mm.; bec 50 
mm.: {arse 45 mm. 

La femelle adulte est bien distincte du mâle: le cou est chez elle d’un 
roux-marron uniforme ; la cercle oculaire et le bande post-oculaire d’un 
blanc pur; le haut de la poitrine est marqué d'une bande transversale noire 
bien distincte, bordée d’une autre bande blanche qui remonte vers le dos; les 
ailes et le dos sont nuancés de vert-bronze et les couvertures alaires mue de 
brun sans taches fauves. L 


EXabit. La Ah. capensis se trouve assez répandue en Angola, tant 


sur le littoral qu'à l'intérieur. Welwitsch à été le premier à constater la pré- 


sence de celle espèce sur le territoire traversé par le Quanza, qui a été le 
principal théâtre de ses recherches scientifiques ; plus tard M. d’Anchieta nous 
a envoyé plusieurs individus recueillis à Benguella, à Capangombe, à Huilla 
et à Quillengues. Les exemplaires provenant de Huilla portent le nom indi- 
gène Xiahula. : 

Cet oiseau serait, d’après Andersson, très commum dans le pays des 
Damaras et se montrerait également, mais moins souvent, plus au sud dans le 
pays des Grands-Namaquas. K visite aussi la côle de Loango, car Falkenstein 
en à rapporté des individus pris à Chinchonxo. 


FAM. PARRIDAE 


457. Parra africana 


Syn. Parra africana. Gm., Syst. Nat. 1, p. 709; Hartl., Orn. West.-Afr., p. 
240; Monteiro, Proc. Z. S. London, pri p. 90; Boc., Jorn. Dur Se. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148 ; ibid., n.° xur, 1872, p. 69; ibid.,n.° xx, 
1876, p.255; Sharpe, Proc. Z.S. nn 1870, p. 150; Pinsch & Hart. 
Vüg. Ost.Afr., p. 781; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1216; Gurney in af 
derss. B. Damara, p. 328 ; Reichenow, ere MONDE ATEN, pee. 


Fig. Reichenbach, Fulicariae, tab. xcr, fig. 1121. 


Caract. Ad. Plumage d’un beau roux-cannelle, d'une teinte plus 
vive, rubigineuse, au croupion et sur les parties inférieures ; nuque et dessus 
du cou d’un noir à reflets bleus d'acier ; gorge et côtés du cou d’un blanc pur ; 
bas du cou jaune d’or, séparé du roux de la poitrine par une ou deux bandes 
étroites noires, plus ou moins distinctes, souvent absentes ; rémiges primaires 
noires ; rectrices de la couleur du dos, plus rembrunies vers l'extrémité. Plaque 
frontale très étendue et bec bleuätres, celui-ci couleur de corne à la pointe; 
pieds ardoisés ; iris brun (Anchieta). 


pe 


ATS RALLUS COERULESCENS 


Dimens. 4 Lt. 285 mm.; aile 150 mm.; queue 47 mm.; bec (de 
la plaque frontale à la pointe) 54 mm.; larse 57 mm.; doigt méd. sans l'O 
gle 61 mm. 


La femelle ressemble au mâle, mais elie est plus forte de taille; L. €. 325 

mm.; aile 162 mm.; queue 58 mm.; bec 58 mm.; tarse 67 mm.; doigt méd. 
sans l’ongle 69 mm. 

Chez le jeune les teintes sont plus päles en dessus, brun-roussètre sur la 
tête et le cou, roux-olivâtre pàle sur de dos et les ailes; en dessous d’un 
blanc sale, avec les flancs plus ou moins lavés de roussâtre et la poitrine nuan- 
cée de jaune ; plaque rostrale et bec brunâtre ; pieds brun-olivâtre ; iris brun. 


Efabit. Très répandue sur la côte de Loango et le littoral d'Angola. La . 


liste des localités où elle a été observée est déjà assez nombreuse: ARio 
Quilo (Anchieta) ; Landana et Chinchonxo (Lucan et Petit, Falkenstein) ; Rio 
Dande (Sala); Benguella (Monteiro) ; Rio Coroca, Mossamedes et Humbe (An- 
chiela). - 

Au sud du Cunène celte espèce devient rare sur la zone litlorale, mais 
elle est assez abondante sur les régions de l’'Okavango et du Lac Nqamni (An- 
dlersson). 


FAN. -RALLIDAE 


458. Rallus coerulescens 


Syn. Rallus coerulescens, Lath., Iod. Orn. n, p.-758; Layard, B. S.-Afr,, p. 
331; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148; ibid., n.° xxiv, 
1878, p. 279; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 777; Gurney in An- 
derss. B. Damara, p. 316; Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. 1, 1880, 
PAIE 


Fig. Reichenbach, Rallidae, pl. eccvr, fig. 2473-4. 


Caract. Adulte. En dessus brun-marron vif: dessus de la têle 
ürant au noir; menton blanchâtre; joues, devant et côtés du cou et poitrine 
d'un cendré-bleuûtre ; le reste des partes inférieures noires, traversées de raies 
étroites blanches, à l'exception des sous-caudales latérales d’un blanc pur; rémi- 
ges et rectrices d’un brun-marron plus foncé que le dos. Bec rougeàtre, plus 
rembruni sur le culmen et les bords des machoires; pieds d’un brun- lentes 
neux ; iris brun-roux. 


Dimens. L. t. 260 mm.; aile 120 mm.; queue 40 mm.; bec 47 
mm.; larse 43 mm. 























ORTYGOMETRA EGREGIA 479 


Efabit. Nos individus sont originaires de l'intérieur d'Angola: du 
Duque de Braganca, par M. Bayäo, de Caconda, par M. d’Anchieta. M. 0. Schütt 
dans son récent voyage au pays du Quango l’a rencontré à Malange. Andersson 
le dit fort commun dans les parties centrale et septentrionale du pays des Da- 
maras, et surtout à Omanbondé. Pas encore observé au nord du Zaire. 

Le nom indigène inscrit sur les étiquettes de nos exemplaires varie sui- 
vant leurs provenances: Cambonja (Duque de Bragança) et Xitenguetengue 
(Caconda). 


459. Ortygometra egregia 


Syn. Crex egregia, Peters, Monatsb. Acad. Berlin., 1854, pag. 134. 

Ortygometra fasciala, Heugl., Journ. f. Orn., 1863, p. 27. 

Ortygometra angolensis, Hartl., Ibis., 1862, pag. 340; Montciro, ibid., p. 
335; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148; Sharpe, Proc. 
Z. S. London, 1870, p. 147. 

Ortygometra egregia, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 778; Heugl., Orn, 
N. O.-Afr., pag. 1240; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrr, 1877, p. 
150; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 79. 


Fig. nulla. 


Caract. Tête et cou vert-olivätre strié de noir; plumes du dos, cou- 
vertures alaires et sus-caudales noires largement bordées de vert-olivàtre ; 
sirie sourcilière et gorge blanches; joues, côlés et devant du cou et poitrine cen- 
dré-bleuûtre ; abdomen, crissum et sous-caudales rayés de blanc et de noir; ré- 
miges brunes; rectrices noiratres bordées de vert-olivâtre ; sous-alaires brunes 
rayées de blanc. Cercle périophthalmique nu rouge-corail; bec bleu-noirâtre 
avecle bout de la mandibule d'un brun-rougeûtre; pieds brun-rouge pâle ; 
iris rouge de minium. 


Dimens. L. t. 224 mm.; aile 126 mm.; queue 53 mm.; bec 22 
mm. ; tarse 39 mm. 


Habit. Celle espècese montre plus particulièrement au nord du Quan- 
za. Un exemplaire recueilli sur les bords de ce fleuve nous à elé envoyé par 
nos hardis voyageurs MM. Capello et Ivens pendant leur récent voyage d'ex- 
ploration dans l'intérieur d'Angola. Nous l'avons reçue, dans le temps, du Du- 
que de Braganca par M. Bayäo. Dans une collection d'oiseaux du Congo, qui 
nous à été envoyée en communication par M. Bouvier, nous avons trouvé un 
individu de l'O. egregia pris à Boma, sur le bord droit du Zaire, par MM. Lu- 
can et Petit. 


480 ORTYGOMETRA BAILLONI 


Au sud du Quanza, Sala l’a rencontrée à Catwmbella et M. d'Anchieta a 
pu se procurer deux individus à Quillenques. 

Nos individus de celle dernière localité portent le nom indigène Dom- 
buela ; mais celui du Quanza porte un nom tout différent — Humnzoe. 


460. Ortygometra Bailloni 


Syn. Rallus Bailloni, Vieill., N. Dict. H. N. xxvur, p. 548. 
Ortygometra minuta, Layard, B. S.-Afr., p. 338. 


Ortygometra pygmaea, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 317; Heugl., Oro. : 


N. O.-Afr., p. 1235. 
Crexæ Bailloni, Chapm., Trav. in. S:-Afr., App., p. 431. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, parts Lxv & LxVI, pl. 


Caract. Ad. Parties supérieures d'un roux-olivätre, strié de noir sur 
la tête et le cou, varié de noir ct de blanc sur le dos et les ailes ; joues, côtés 
et devant du cou et abdomen cendré-bleu; crissum et couvertures inférieures 
de la queue noirs, rayés de blanc; rémiges brun-roussâtre, la première avec 
un liséré blanc bien distinct sur les barbes externes; rectrices noirâtres, bor- 
dées de roux-olivètre. Bec noirâtre, nuancé de vert à l'extrémité et à la base; 
pieds d’un gris-rougeûtre ; iris rouge de brique. 


Dimens. L.t. 170 mm.: aile 84 mm. ; queue 48 mm.; bec 18 mm; 
larse 26 mm. 4 


Habit. Un seul individu, un mâle adulte, envoyé em 1867 de Rio 
Chimba (Capangombe) par M. d’Anchiela nous permet d’ajouler celte espèce 
à la liste des oiseaux d’Angola. Elle ne figure pas dans le remarquable ouvrage 
de M. Hartlaub sur l’ornithologie de l'Afrique occidentale, ni dans un grand 


nombre de publications plus récentes sur la partie du continent africain qui: 


nous intéresse plus particulièrement. 

Au sud du parallèle du Cunene, Andersson l’a observée dans le pays des 
Damaras; mais c’est surtout dans l’intérieur, à proximité de lac Ngami et 
dans la vaste contrée arrosée par le Cubango que le voyageur suèdois l’a ren- 
contrée plus abondante. 





LIMNOCORAX NIGER 481 


461. Limnocorax niger 


Syn. Rallus niger, Gm. Syst. Nat. 1, p. 717. 

Limnocorax flavirostris, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 244; Monteiro, Proc. Z. 
S. London, 1865, p. 95; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 
148; ibid., n.° v. 1868, p. 46. 

Limmocoraæ niger, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 70; ibid., 
n.° xx, 1876, p. 256; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 321; Sharpe & 
Bouv., Bull. S. Z. France r., pag. 314; Reichenow, Mitth. Afr. Gesellsch. 


per 
Ortygometra nigra, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 421; Heugl., Orn. N. 
O.-Afr., p. 1237; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12. 


Fig. Swainson, B. West-Afr. 11, pl. 28. 


Caract. Ad. Noir, nuancé de cendré-bleuâtre au cou et à la poitri- 
ne, de brun-olivatre au dos et sur les ailes ; rémiges brunes lisérées de gris 
en déhors; rectrices noires. Bec jaune-verdâtre; pieds d’un rouge vif; iris 
rouge. 


HDimens. L. t. 225 mm.; aile 112 mm.; queue 48 mm.; bec 26 
mm. ; tarse 43 mm. 


Nous possédons une belle suite d'individus de cette espèce, les uns à plu- 
mage noir nuancé de cendré-bleuâtre, sans ancun mélange de brun-olivâtre 
sur le dos et les ailes (L. senegalensis, Peters), les autres avec le dos et les 
ailes lavés de cette couleur (L. capensis, Peters). La teinte brun-olivâtre se 
fait surtout remarquer chez ceux de nos individus qui ont été recueillis au 
sud du Quanzu. 


Elabit. Le L. niger se trouve assez répandu au nord et au sud du 
Zaire, tant sur le littoral que dans l'intérieur. Des individus recueillis en plu- 
Sieurs endroits de la côte de Loango, Rio Quilo, Landana, Chinchonæo, fai- 
saient partie des collections envoyées en Europe par MM. d’Anchieta, Dr. Lucan et 
Falkenstein. Welwitsch et Monteiro ont été les premiers à le découvrir en 
Anvola, Welwitsch dans le pays intermédiaire au Bengo et au Quanza, Monteiro 
à Benguella ; après eux, M. d’Anchieta nous a envoyé à plusieurs reprises des 
exemplaires capturés à Rio Coroca, lapangombe, Biballa, Quillengues et 
Humbe ; dernièrement M. O. Schütt l’a observé à Malange. | 

D’après M. d’Anchiela, les indigènes de Biballa l'appelent Kakuliriri et 
ceux du Humbe Aakulicuanri. 


31 


482 CORETHURA DIMIDIATA, GALLINULA- CHLOROPUS 


462. Corethrura dimidiata 


Syn. Gallinula dimidiata, Temm, in Smith, HI. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 20: 

Crex ruficollis, Gray, Zool. Miscel., pag. 13. 

Corethrura dinvidiata, Layard, B. S.-Afr., p. 339; Boc., Jorn. Acad. Se. Lis= 
boa, n.° xx1v, 1878, p. 278. 

Alecthelia dimidiata, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 320. 


Fig. Smith, Ill. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 20. 


Caract. Ad. Tête, cou et haut de la poitrine d’un roux-marron vif: 


le reste du plumage noir, varié de petits traits blancs; le milieu de l’abdo- 
men tirant au blanchâtre ; rémiges noirâtres ; queue noire et marquée comme 
le dos de petites taches blanches. Bec brun légèrement rougeûlre ; pieds cou 
leur d’ardoise ; iris brun (Anchiela). 


Dimens. & L. !. 166 mm.; aile 82 mm.; queue 55 mm.; bec 13 
mm.; tarse 25 mm.; doigt méd. sans l’ongle 23 mm. 

£ Lt. 155 mm.; aile 75 mm.; queue 48 mm.; bec 12 mimn.; tarse 23 
mm.; doigt méd. sans l'ongle 22 mm. 


Habit. Cette espèce, regardée jusqu'ici comme exclusive de l'Afrique 
australe, a été rencontrée por M. d’Anchieta à Caconda dans l'intérieur d’An- 
gola. L'’altitude considérable de cet endroit, 1679 m., lui permet d'y vivre 
dans de conditions climatologiques semblables à celles dés localités plus mé: 
ridionales où elle se trouve habituellement. Dans le pays des Damaras elle 
vit dans l’intérieur ; Andersson l’a observée seulement à Omanbondé. 

M. d’Anchicta nous dit qu’elle n’est pas commune à Caconda, et que les 
indigènes l’appèlent Xitinque-tingue, en imilation de son chaut. 


468, Gallinula chloropus 


Sÿn. Fulica chloropus, Linn., Syst. Nat., 1, p. 258. 

Gallinula chloropus, Hart, Orn. West.—Afr., p. 244; id. Proc., Z. S. London 
1865, p.88; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°1v, 1867, p. 329; ibid., n°2 
x, 1872, p. 69: Finsen & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 787; Heugl., Orn: 
N.-0.-Afr., p. 1224; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 323. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, parts zxxv À Lxxvi, pl. 


Caract. Ad. Plumage d'un bleu-ardoisé noirâtre avec le dos et les 





GALLINULA ANGULATA | 483 


ailes d’un brun plus ou moins nuancé d’olivâtre; flancs variés de blanc; une 
partie des sous-caudales noires, les autres blanches ; tête et gorge tirant au 
noir; rémiges brunes; rectrices noirâtres. Plaque frontale à contour arrondi, 
rouge-vif; bec également rouge, mais à pointe jaune-vif; pieds d’un vert-jau- 
pâtre ; la portion dénudée de la jambe entourée en dessus d’un cercle rouge ; 
iris rouge. : 

Dimens. L. !. 330 mm.; aile 160 mm.; queue 70 mm.; bec 45 
min.; tarse 49 mm.; doigt méd. 69 mm. 


D’après M. Hartlaub la G. chloropus d’Angola se ferait remarquer par 
les teintes plus foncées, noirätres, du dos, sans ancun mélange de brun-olivà- 
tre!. C'était le cas de l'individu observé par M. Ilartlaub et c’est aussi ce 
qu'on observe chez un de nos individus’; mais en général ils ressemblent par- 
faitement aux individus d'Europe. 





Eabit. La poule d'eau ordinaire n’est pas rare en Angola; elle 
abonde surtout dans la région littorale de Benguella jusqu'à l'embouchure du 
Cunène, mais elle visite aussi la côte au nord du Quanza et se montre dans 
quelques endroits de l’intérieur. Quelques uns de nos exemplaires, envoyés 
dans le temps par Toulson ou rapportés par Welwitscb, ne portent pas aucune 
indication de leur provenance; mais ceux, en grand nombre, que nous 
avons reçus de M. d’Anchieta ont été pris à Rio Corocu, à Mossamedes et à 

- Quillenques, dans l’intérieur. Au nord du Zaire, cette espèce n’a pas en- 
| core été observée sur la côte de Loango ; il serait cependant fort prématuré 
d'en conclure qu'elle n’y existe pas, car elle se trouve à Bisstu, au Sénégal 
et dans l'ile de Saint Thomé. Andersson la déclare commune et assez répan- 
| due dans le pays des Damaras et dans les contrées voisines. 


464. Gallinula angulata 


| Sye. Gallinula angulata, Sundev., Oefv. Vetensk. Acad. Fürh., 1850, p. 
110; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 351; ibid., n.° xvr, 
' 1873, pp. 289 e 294; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 321; Sharpe 
& Bouvier, Bull. Z.S. France 1, p. 79. 
Gallinula pumila, Sclater, Ibis, 1859, p. 249. 





Fig. Sclater, Ibis, 1859, pl. 7 (le jeune). 


Caract. £ Ad. Plumage bleu-ardoisé avec le dos et les ailes d’un 
marron-olivâtre ; poitrine et abdomen d'un cendré plus clair ; les flancs variés 


! V. Hartlaub, Proc. Z. S. London, 1865, p. 83. 


484 | PORPHYRIO SMARAGNOTUS s | 


de blanc; dessus de la tête, joues et menton tirant au noir ; les sous-caudales 


plus courtes noires, les autres blanches; sus-caudales et rectrices noirâtres; 
rémiges brunes, la première bordée en déhors de blanc. Sous-alaires cen- | 
drées, le rebord de l'aile blanc. Plaque frontale, formant sur le front un angle | 
aigu, d’un rouge vif; bec de celle couleur sur le culmen, le reste jaune; 
pieds rouges ; iris brun. | 


“ 


Dimens. L. t. 250 mm.; aile 135 mm.; queue 58 mm; bec (de 
l'extrémité de la plaque frontale à la pointe du bec)31 mm.; tarse 39 mm.; 
_doigt méd. 60 mm. -| 


Chez la femelle adulte les teintes sont plus pàles, gris-clair sur la face 


antérieure du cou et sur les parties inférieures, brun-olivâtre sur le dos; les \ 
couleurs de la plaque frontale et du bec comme chez le mâle adulte. Le jeune 
ressemble à la femelle, mais il a la plaque frontale et le bec bruns et les | 


pieds brun-olivâtre. Ces caractères d'âge fournis par nos exemplaires sont 
d'accord avec les observations d'Andersson {. ; 


Habit. La G. angulata à, elé rencontrée sur la côte de Loango par 
NM. Lucan et Petit; un individu pris à Landana par ces naturalistes nous a été | 
envoyé récemment en communication par M. Bouvier. Nous avons dans notre 
collection un individu d’Angola (localité indéterminée) par Toulson, et plusieurs: 
du /hwmbe envoyés par M. d’Anchieta. Andersson fait mention de celle es- 
pèce comme se trouvant ahondamment à Ondonga, dans le pays d'Ovampo. 


465. Porphyrio smaragnotus 


Syn. Porphyrio smaragnotus, Temm. Man. d'Orn. 11, p. 700; Finsch & 
Hart]. Vüg. Ost-Afr., p. 783; Heugl., Orn. N.-0.—Afr., p. 1230; Gurney. 
in Anderss. B. Damara, p. 325. 

Porphyrio madagascariensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° rv, 1867, p. 
329. 1 

Porphyrio erythropus, Layard, B. S.-Afr., p. 341. 





Fig. Buffon, PL. Enl., pl. 810. 


Caract. Ad. Plumes du dos, scapulaires et rémiges tertiaires d'un 
vert-olivätre, plus claires sur les bords; dessus de la tête, faces supérieure et. 
latérales du cou, couvertures alaires et abdomen d’un bleu-violet; joues, 
face antérieure du cou et haut de la poitrine d'un bleu-clair tirant au verdà 
tre; rémiges noires avec les barbes externes lavées de bleu-violet: rectrices 


* Gurney in Anderss. B. Damara, p. 322. 














PORPHYRIO ALLENI 485 


intermédiaires de la couleur du dos, les autres noires. Plaque frontale et bec 
rouge-vif; pieds d’un rouge plus pàle; iris rouge (Anchieta). 


Dimens. L. t. 450 mm.; aile 250 mm.; queue 90 mm.; bec (de la 
plaque frontale à la pointe) 66 mm.; tarse 90 mm. ; doigt méd. sans l’ongle 97 
mm. 


Efabit. Le P. smaragnotus fréquente régulièrement la côte de Mos- 
samedes; nos exemplaires assez nombreux nous viennent par M. d’Anchieta 
de Mossamedes et de Rio Coroca. 


Nous ne connaisons pas d'observations anthentiques constatant sa pré- 
sence au nord du parallèle de Benguella. I se montre dans le pays des Dama- 
ras, mais c'est surtout dans la région des Lacs {Lac Nyami et ses affluents) 
que le voyageur Andersson le dit fort abondant. 

Nos individus de Rio Coroca portent le nom indigène — Aukulæixi, le mê- 
me dont les noirs de Biballa se servent pour désigner le Z. niger. 


466. Porphyrio Alleni 


Syn. Gallinula Alleni, Thomps., Ann. & Mag. N. H. x, 1842, p. 204. 

Gallinula mutabilis, Sund., Oefv. Vetensk. Akad. Forh., 1850, p. 132. 

Caesarornis Alleni, Boc., Joru. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148. 

Porphyrio Alleni, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 243; Finsch & Hartl., Vôg. a 
Afr., p. 785; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1229; Gurney in Anderss. 
Damara, p. 327; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 
ibid., n.° xvir, 1874, p. 45; Journ. f. Orn., 1877, p. 12. 


Fig. Gray & Mitch., Genera of Birds, pl. 162. 


Caract. Ad. Parties supérieures d'un brun-olivâtre nuancé de vert; 
cou et poitrine bleu-violet; tête, ventre et cuisses d'un noir profond ; sous-cau- 
dales blanches, les plus courtes noires; rémiges noirâtres avec les barbes ex- 
ternes vert-olivâtre ; rectrices médianes de la couleur du dos, les autres noires 
bordées de vert-olivâtre. Bec rouge; plaque frontale noirètre; pieds rouge- 
brique; iris rouge-foncé (Dr. Lucan). 


Dimens. L. t. 280 mm.; aile {60 mm.; queue 64 mm.; bec (de la 
plaque frontale à la pointe) 40 mm. ; larse 55 mm.; doigt méd. sans l’ongle 


57 mm. 


Le jeune (G. mutabilis, Sundev.) a le dessus de la tête et du cou d’un brun- 


486 FULICA CRISTATA 


roussâtre ; les plumes des ailes et du dos olivätres, bordées de roux; la face 


antérieure du cou et les parties inférieures d’un blanc sale, lavé de roussûtre à . 


la gorge et au ventre; le bec et les pieds, à ce qu'il paraît, d’un brun clair. 


EKabit. Les individus du P. Alleni de notre collection sont originaires 
de la côte de Loango et du Humbe. On doit à M. d’Anchieta la découverte de 
cette espèce à Loango; plus tard notre zélé naturaliste l’a trouvée aussi au 


Humbe, où elle se trouve assez répandue dans les rivières et les marécages. - 


Elle figure aussi parmi les oiseaux rapportés de Chinchonæo par le Dr. Falken- 
stein, et nous possédons un individu adulte recueilli à Landana par MM. Lu- 
can et Pelit, qui nous a été envoyé en communication par M. Bouvier. 


M. d’Anchieta nous parle dans une de ces lettres de la singulière habitude 
qu’aurait cet oiseau de chanter pendant qu'il se trouve plongé dans l’eau, ayant 
à peine la tête et le cou à découvert. Les habitants du Æwmbe l'appèlent Can- 
bonja-anganga. 

À juger d’après les notes d’Andersson le P. Alleni doit être rare dans Je 
pays des Damaras. 


467. Fulica cristata 


Syn. Fulica cristata, Gm., Syst. Nat. 1, p. 704; Layard, B. S.-Afr., p. 343; 
Chapm. Trav. in. S.-Afr. App., p. 421; Gurney in Anderss. B. Damara, 
Poe 

Lupha cristata, Boc., Jorn. Acad. $c. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 329. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, parts zxxir À LXXIV, pl. 


Caract. Ad. Plumage d’un noir bleuâtre. Plaque rostrale jaunâtre 


surmontée de deux caroncules rouges; bec blanchâtre; pieds noirs; iris 


rouge-sombre. 

Dimens. L.{.440 mm.; aile 215 mm.; queue 60 mm. ; bec (de la 
plaque frontale à la pointe) 55 min. ; tarse 65 mm.; doigt méd. sans l’ongle 
85 mm. É } 


Etabit. La /. cristata visite le littoral d’Angola ; elle se trouve surtout 
au sud de Benguella. Nos individus nous viennent de Mossamedes et de Rio 
Coroca par M. d’Anchieta. 

Kibudi est son nom indigène à Rio Coroca. 


Commune dans les pays des Damaras et des grands Namaquas ; plus abon- 
dante dans la région des Lacs (Andersson). 


he. : 











PODICA SENEGALENSIS 487 


FAM. HELIORNITHIDAE 


468. Podica senegalensis 


Syn. Heliornis senegalensis, Vieill. N. Dict. H. N. xrv, p. 277. 

Podica senegalensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 249; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. 2. France 1, p. 314 ; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12. 

Podoa josephina, Bp. Consp. Av. 11, p. 182. 


Fig. Gray K Mitch., Genera of Birds, pl. 172 (la femelle). 


Caract- Femelle ad. Plumage en dessus roux-marron, nuancé de 
vert olivâtre, avec quelques reflets verts sur la tête, la face supérieure du 
cou et le haut du dos; de grandes taches blanc-isabelle, bordées de noir, sur 
les plumes du manteau ; parties inférieures blanches, nuancées de fauve au bas 
du cou et à la poitrine ; côtés de la poitrine, flancs, crissum, sous-caudales et 
cuisses barrés de roux-marron et de blanc; une strie sourcilière blanche se 
prolongeant sur les côtés du cou, séparée du blanc de celte région par une 
bande brunâtre pointillée de brun ; rémiges et rectrices brun-marron, celles-ci 
glacées de gris en dessus. Bec rougeûtre, plus rembruni sur l’arête; pied, 
rose foncé ; iris marron (Lucan et Petit). 


Dimens. L. t. 425 mm.; aile 178 mm.; queue 130 mm.; bec 40 
mm. ; tarse 35 mm. ; doigt méd. 51 mm. 


Le mâle nous est inconnu, mais d’après M. Hartlaub il serait plus grand 
que la femelle et facile à distinguer d'elle par quelques particularités de colo- 
ration: ainsi la gorge serait chez lui, au lieu de blanche, d’un bleu d'acier ; 
les taches du manteau blanches, irrégulières et plus nombreuses; la partie 
inférieure du eou et le haut de la poitrine d’un fauve plus accentué. 


Habit. Des individus de cette espèce ont élé recueillis récemment 
dans plusieurs endroits de la côte de Loango, Landana, Chinchonæo, rio Loem- 
ma, par MM. Lucan, Petit et Falkenstein. Une femelle de Zandana, que nous 
devons à l’obligeance de M. Bouvier, nous a fourni les caractères de notre dia- 
enose. Cet individu ressemble parfaitement à un autre du Sénégal, de sexe 

indéterminé, qui existe depuis long-temps au Muséum de Lisbonne. 


488 PODICA PETERSI 


469. Podica Petersi 


Syn. Podica Petersi, Hartl., Beitr. Orn. West-Afr., pp. 62 et 68; id., Orn. 


West-Afr., p. 250 (note); Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 790 ; Gur- 


ney in Anderss. B. Damara, p. 345 (note); Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. 
France 11, p. 80. 
Podica mossambicana, Layard, B. S.-Afr., p. 375. 


Fig. nulla. 


Caract. Mile ad. Parties supérieures brun-marron foncé ; dessus de 
la tête et cou noirs à reflets verts de bronze; haut du dos et scapulaires nuan- 
cés de cette même couleur et marqués de quelques petites taches linéaires 
fauves ; joues, gorge et faces antérieure et latérales du cou d'un cendré-bleuà- 
tre ; une raie longitudinale blanche variée de noir, sépare, à partir de l'oeil 
et sur toute la longueur du cou, le noir du cendré; poitrine d'un brun-noirà- 
tre irrégulièrement barrée et variée de blanc; flancs, crissum et couvertures 
inférieures de la queue traversés de bandes blanches sur un fond brun-mar- 
ron, plus rembruni sur les flancs; milieu de l'abdomen blanc avec quelques 
taches et raies d’un brun pale ; rémiges de la couleur du dos; rectrices tirant 
au noirtre avec les baguettes marron et terminées de blanc. Bec rouge, rem- 
bruni sur le culmen ; pieds rouge-orangé. 


Dimens:. L. t. 500 mm.; aile 220 mm.; queue 170 mm. ; bec 47 
mm. ; Larse 44 mm. ; doigt méd. 62 mm. , 


Habit. Un seul individu, un mâle adulte dont nous avons donné ci- 
dessus une courte description, a été pris en juillet 1877 à /nsonné (rio Chi- 


loango) par MM. Lucan et Pelit. Cet individu fait maintenant partie de nos col- 


lections. 

Cette espèce n'a jamais été observée en Angola. 

M. Gurney cite un individu, un male en plumage de nôces, rencontré dans la 
dernière collection d'oiseaux envoyée par Andersson de Damara, mais comme 
ce voyageur n'en a fait aucune mention dans ses notes, le savant ornithologiste 
anglais hèsite à comprendre la Podica Petersi dans la liste des oiscaux de 
cette parlie de l'Afrique. { 


! V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 345 (note) 











ORDO VIT ODONTOGLOSSAE 
FAM. PHOENICOPTERIDAE 


470. Phoenicopterus erythraeus 


Syn. Phoenicopterus erythraeus, Verr. Rev. et Mag. H. N., 1855, p. 221; 
Hartl., Orn. West-Afr., pag. 245; Anderss, Ibis, 1865, p. 64; Gray, 
Ibis, 1869, p. 439; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 
277; Finsch & Hartl., Vog..Ost-Afr., p. 795; Gurney in Auderss. B. Da- 
mara, p. 391. 


Fig. Gray, Ibis, 1869, pl. xiv, fig. 6 (la tête). 


Caract. Ad. en hiver. Blant lavé de rose; ailes et’queue d'une 
teinte rose plus vive; rémiges primaires d’un noir profond; sous-alaires de la 
couleur du dessus des ailes. Plumes du front avançant en pointe obtuse sur la 
base du bec: espace nu au-devant de l'oeil et bec rouge-pàle, l'extrémité de 
celui-ci noire ; iris jaune. 


HDimens. L. t. 1:000 à 1:100 mm.; aile 380 mm.; queue 130 mm.; 
bec 138 mm. ; tarse 265 mm. ; doigt méd. 80 mm. 


Habit. M. d'Anchieta nous envoya en 1871 un individu de celte es- 
pèce lué à Mossamedes ; un autre individu provenant d’Angola, mais sans au- 
cune indication précise de localité, faisait partie d’une collection d'oiseaux que 
M. Furtado d’Antas a offert au Muséum de Lisbonne. Le Phoenicoplerus ery- 
thraeus se trouve au nord et au sud de nos possessions, au Gabon el au pays 
des Damaras. Au sud du Cunène il est très commun en plusieurs endroits de 
la côte jusqu à l'embouchure du fleuve Orange, et se trouve encore à l'inté- 
rieur dans la région des Lacs (Andersson). 


490 | PHOËNICOPTERUS MINOR 


471. Phoenicopterus minor 


Syn. Phocnicopterus minor, Is. Geoffr. Saint Hilaire, Bull. Soc. Philom., n, 
p. 97; Hartl., Orn. West-Afr., p. 246: Anderss., Ibis, 1865, p. 65; 
Gray, Ibis, 1869, p. 442, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1r, 1871, 
p. 277; Finsch & Hartl., Vôüg.-Ost-Afr., p. 798; Heugl., Orn. N. O.-Afr., 
p. 1272; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 333. 


Fig. Temminck, PI. Col., pl. 419. 
Gray, lbis, 4869, pl. xv, fig. 8 (la tête). 


Caract. Ad. en hiver. Plus petit et d’une teinte rose plus intense 
que le Phoenicopterus erythraeus ; couvertures alaires d’un rose-carminé vif 
avec des bordures blanches ; rémiges noires. Espace nu au-devant de l'oeil 
brun-rouge pourpre ; le bec de cette même couleur à la base, ensuile rouge, 
noir à la pointe ; pieds d’un rose intense ; iris jaune. 


Ldimens. L.t. 850 mm.; aile 350 mm. ; queue 110 mm.; bec 128 
mm. ; {arse 212 mm.; doigt méd. 75 mm. 


Habit. Nos individus de cette espèce sont originaires de HMossame- 
des ; M. de Anchieta nous en envoya cinq en 1871. Notre zélé naturaliste a été 


le premier à constater l'existence des deux espèces de Phoenicopterus dans la 


région littorale d'Angola. 


Le Phoenicopterus minor est, comparativement à l’autre espèce, rare 
sur la côte du pays des Damaras; il est plus commun dans le voisinage du 
lac Nyami (Andersson). 





ai 


ORDO IX ANSERES 
FAM. ANATIDAE 


472. Plectropterus gambensis 


Syn. Plectropterus gambensis, Layard, B. of S.-Afr., p. 346; Boc., Jorn. 
Acad. Se. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 148; ibid., n.° xx, 1871, p. 277; ibid., 
n.° x1v, 1873, p. 198; ibid., 0.° xvr, 1879, p. 289; ibid., n.° xix, 1876, 
p. 153 ; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 334. 

Anser gambensis, Chapm., Trav. in S.-Afr., App., p. 422. 

Plectropterus gambiensis, (part.) Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1275. 


Fig. Sclater, Proc. Z. S. London, 1859, pl. cz, fig. 2. 


Caracet. Mâle ad. Parties supérieures noires à reflets métalliques 
verts et pourprés; le cou d'une teinte plus rembrunie ; haut et côtés de la 
poitrine et flancs noirs ; côtés de la tête, gorge, petiles et moyennes couverlu- 
res des ailes, milieu de la poitrine, abdomen, sous-caudales et cuisses d’un 
blanc pur; rémiges et rectrices noires lustrées de vert et de pourpre. Front, 
espace de la base du bec à l'oeil et joues recouverts d’une peau nue d'un 
| rouge-violet ; bec rouge-violet avec l'onglet blanc; pieds jaune-sâle marbrés 
de rouge ; iris brun (Anchiela). 





| Dimens. L. 1. 1:010 mm.; aile 54 mm.; queue 230 mm.; bec 92 
mm ; tarse 115 mm.; doigt méd. 125 mm. 


Les caractères de notre diagnose sont ceux que nous présentent plusieurs 
males adultes envoyés par M. d’Anchieta de //willa et du Fumbe. Nous con- 
slatons à peine entre eux de très légères différences, qui consistent dans la con- 





49? PLECTROPTERUS GAMBENSIS ; 


vexilé plus ou moins prononcée du front, sans jamais constituer une tubéro- 
sité bien distincte, dans l’étendue plus ou moins considérable de l’espace nu 
des joues, toujours en rapport avec la forme plus ou moins bombée du front, 
dans l’existence chez quelques uns, chez ceux apparemment plus agés, d'un 
petit espace nu, de forme irregulière, sur les côtés du cou. 

Les femelles reçues des mêmes localités d’Angola sont d’une taille moins 

forte que les mâles, mais leurs couleurs sont les mêmes à une exception près: 
chez une femelle du /Zwmbe, il n’y a pas l’espace blanc sur les côtés de la 
tête et la gorge, formant une espèce de collerette qui termine en pointe, ces 
parties sont d'un brun-noir terne, comme le cou, avec quelques mouchetures 
blanches. La dénudation des joues est moins complète que chez les mâles. Les 
individus jeunes de l’un et de l’autre sexe ont non-seulement les joues, mais 
aussi le front, entièrement couverts de plumes. La dénudation de ces parties 
s'opére successivement à mesure que l'oiseau avance en âge. 
&es caractères dont nous avons donné le résumé rapprochent certainement nos 
individus d’Angola du P. gambensis, tel qu'il se trouve représenté par 
M. Sclater dans les Proceedings de la Société Zoologique de Londres, 1869, pl. 
cz, fig. 2; il y a à peine à signaler comme différence d’une certaine valeur 
chez nos individus d’Angola la supériorilé de leur taille, car ils égalent et dé- 
passent même en dimensions les individus de l'Afrique orientale /P. Rüppelli), 
qui existent dans nos collections. 

Les ornithologistes ne se trouvent pas d’accord quant au nombre d'espè- 
ces du genre Plectropterus : pour quelques uns, parmi lesquels il faut compter 
Heuglin et Schlegel, il n’y a qu’une seule espèce à laquelle appartient par droit 
de priorité le nom de P. gambensis ; pour M. Sclater et pour quelques autres 
ornithologistes à sa suile, trois espèces distinctes par leurs caractères se font 
également remarquer por leurs différents habitats; P. gambensis de l'Afrique 
occidentale et australe, P. Rüppelli de l'Afrique orientale et P. niger du Zan- 
zibar. ! Sans vouloir nous prononcer sur cette difficile question, nous désirons 
à peine soumettre à la considération de ceux qui s'occupent de l'ornithologie 
africaine les résultats de nos observations, qui ne nous semblent pas absolu- 
ment denués d'intérêt. 

La représentation la plus anthentique du P. Rüppelli est sans doute la 
figure publiée par Ruppell dans ses Ornithol. Miscellen., Mus. Senkerb, wr, 
tab. r. Nous avons au Muséum de Lisbonne un individu, dont nous ignorons la 
provenance, qui ressemble exactement au type de Ruppell; tous les détails 
de coloration, la nudité très étendue sur le cou, la grande tubérosilé conique 
à la base du bec, tout s’y trouve. Un autre individu du Soudan, provenant du 
voyage de Heuglin, ressemble assez exactement au premier sous le rapport 


! V. Sclater, Proz. Z. S. Loadon, 1559, p. 131, pl. auut, ibid., 1860, p. 88; ibid, 1877, 
p. 47, pl. vi. 


L'absence d’un tubercule ou protubérance conique au front et l'ensemble 








PLECTROPTERUS GAMBENSIS * 493 
des couleurs, mais celui-ci n'a pas de protuberance bien marquée au front, et 
son cou est revêtu de plumes sauf sur un petit espace irrégulier nu de chaque 
côté. Ces individus appartiennent à la même forme typique ; mais l’un est évi- 
demment un vieux male, tandis que l’autre doit être une femelle adulle ou 
plutôt un mäle moins vieux, car il a les mêmes dimensions. 

À côté de ces individus se trouvent dans nos galéries trois autres un peu 
plus forts de taille et ayant le dessous du corps noir sur une plus grande 
étendue, le haut de la poitrine, les flancs et les cuisses (en partie) étant de 
celte couleur. Chez un de ces individus, dont nous ignorons l’origine et le sexe, 
le front est nu et convexe, mais sans tubérosilé apparente, et des espaces nus 
irreguliers existent sur les côtés du cou; les deux autres, originaires de l’Afri- 
que centrale ! et désignés comme mâles, portent une grande tubérosité conique 
et papilleuse au front et um espace nu irrégulier d’un seul côté du cou. À ces 
trois individus s'applique assez bien la figure du P. niger, publiée par M. Scla- 
ter, sauf l'existence de la tubérosité frontale et les espaces nus au cou, que 
le savant Secretaire de la société zoologique de Londres n’a pas rencontrés 


chez les individus soumis à son examen. L'individu sans tubérosité frontale a 


une taille aussi forte, que les autres ; ses dimensions permettent de le consi- 
dérer comme mâle et adulte, mais moins àgé que les autres. 

Enfin, nous avons encore devant nous deux individus, màle et femelle. 
reçus en 1865 de Bissau (Afrique occidentale), et gardés vivants pendant 
quelque temps dans notre pelite Ménagerie. Ges individus ont été le sujet 
d'une courte notice publiée en 1869 par M. J. A. de Sousa, qui les a considé- 


.rês comme devant constiluer une espèce nouvelle {P. Sclateri) ?. 


. Ceux-ci sont les plus petits de notre collection. Le mâle ressemble à la 
fig. 2 de la pl. ezur des Proc. Z. S. L. 1859, dans laquelle M. Sclater a fait 
figurer son P. Rüppelli d'après un individu vivant de l'Afrique orientale; il 
porte comme celui-ci une tubérosité au front, quoique moins développée : ses 
joues sont également nues et d’une belle teinte bleu-clair ; de chaque côté 
du cou il existe une nudité de forme irrégulière, d’un rouge de sang. La fe- 
melle, d’une taille encore plus petite que le mäle, en diffère aussi par plu- 
sieurs particularités : elle ne porte pas de tuhérosité au front, qui est entière- 
ment revêtu de plumes, ni de nudités au cou ; ses joues sont égalemeñt cou- 
vertes de plumes; l’espace blanc qui se trouve chez le mâle sur les côtés de 
le tête et la gorge n’y existe point, toutes ces parties étant d’un brun-noir avec 
quelques mouchetures blanches. Elle ressemble extrèmement, sauf la taille, 
à une de nos femelles d’Angola et à l'individu du Soudan. 

Le tableau suivant, dans lequel nous avons réuni les dimensions princi- 


: Ces individus ont été rapportés par le voyageur italien Piaggia du pays du roi M'Teza, 
au nord du /ac Tanganika. Nous devons à la bienveillance de M. Bouvier d'avoir pu les 
examiner. 

? V. Sousa, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vr, 1869, p. 157. 


494 PLECTROPTERUS GAMBENSIS 


pales de ceux de nos individus qu'il importait surtout de comparer, rendra 
plus racile leur comparaison, sous ce rapport: 











Aile Queue Tarse Bec 
a. & ad. Humbe (P. gambensis?).......| 540 min. | 230 mm. | 115 mm. 92 mm. 
b. $ ad. Humbe (2. gambensis?).......| 480 mm. | 200 mm. | 100, mm. 84 mm. 
e. $ jeune, Humbe (P. gambensis?).....| 470 mm. | 190 mm. 90 mm. S0 mm. 
d. à vieux, Patrie ? (P. Rüppelli) ....... 500 mm. | 210 mm. 96 mm. 90 mm. 
6. ad SOudan (Pl MRUPDCUTIE TEEN EEE ECS 490 mm. | 210 mm. 95 mm. 90 mm. 
f..& vieux, Afr. centr. (P. niger?).....| 520 mm. | 220 mm. | 105 mm. 90 mm. 
JaadBalte nl D MMITERAlE ER 530 mm. | 220 mm. | 108 mm. 91 mm. 
h. à vieux, Bissau (P. Sclaleri)...…..... 470 mm. | 200 mm. 80 mm. 75 mm. 
1 Pad (Bissau (IP IS0/GIer D]... 450 mm. | 180 mm. | 73 mm. 70 mm. 




















Ce tableau montre qu'à l'exception des individus de Bissaw, sensiblement 
plus petits, ceux des autres provenances ont à peu près la même taille. 

Quant aux autres particularités dont on prétend se servir pour l’élablis- 
sement d'espèces distinctes, elles ne nous semblent pas avoir toute la valeur 
qu'on a bien voulu leur attribuer. 

Les couleurs du plumage varient dans de certaines limites ; mais ces va- 
rialions se présentent indifféremment chez des individus qu'on aurait du re- 
garder, d’après leur origine, comme appartenant à des espèces différentes; 
ainsi nous constatons l'absence de blanc sur les côtés de la tête et à la gorge 


chez une femelle de Bissau, chez une autre femelle du Æwmbe, chez l'indi-, 


vidu du Soudan, et chez les deux individus de l'Afrique centrale qui ressem- 
blent au P. niger, Sclater. Nous remarquons aussi que l'extension plus ou 
moins grande de la couleur noire sur la poitrine, les flancs et les cuisses est un 
fait purement individuel. Ces différences de coloration, qui ne semblent pas 
même soumises à l'influence du sexe ni de l’âge, ne peuvent être employées 
comme caractères spécifiques. | 

Les joues et le front se présentent tantôt revèêtus de plumes, tantôt nus 
dans une étendue plus ou moins grande, mais ces différences gardent un rap- 
port constant avec l’âge et semblent aussi dépendre du sexe: les jeunes ont 
ces parties entièrement couvertes de plumes; les femelles et màles adultes les 
présentent plus ou moins dégarnies ; chez les vieux màles la dénudation atteint 
son Maximum. 

Des espaces irréguliers nus, d'une étendue variable, se font remarquer 
au cou de quelques individus. Chez le mâle adulte de Bissau, il y en a deux, 
un de chaque côté, confluents sur la ligne médiane ; un vieux mâle, dont nous 
ignorons l’origine, a la gorge et une partie de la face antérieure et des côtés 
du cou entièrement dégarnies de plumes; un individu du Soudan présente un 
espace nu de chaque côté du cou; chez deux mäles du Humbe, et chez deux 



































PLECTROPTERUS GAMBENSIS 495 


individus, également mâles, de l'Afrique centrale, l’espace nu se montre à 
peine sur l'un des côtés du cou. Ce caractère nous semble essentiellement dé- 
pendant du séxe et de l’âge des individus, et pour cela même incapable de 
servir à leur différentiation spécifique. 

Jl nous reste encore à considérer la présence ou l'absence d’une tubéro- 
sité sur le front. Ce caractère semble au premier abord d’une plus grande va- 
leur, et il le Serait en effet s’il était prouvé qu'il est bien certainement un ca- 
ractère spécifique et non pas un caractère, comme ceux dont nous venons de 
parler, dépendant du sexe et de l’âge, et se présentant indifféremment chez 
les vieux mäles de toute provenance. Ce qu'il reste pour nous bien avéré c’est 
que les vieux mèles de l'Afrique orientale (P. Rüppelli), ceux de l'Afrique 
centrale (P. niger), ceux enfin de Bissau (P. Sclateri) portent une tubérosité 
ou protuberance conique sur le front. Tous nos individus d’Angola en sont 
privés, el il-nous est impossible de trouver la moindre allusion a ce caractère 
dans les publications que nous avons pu consulter sur l’ornithologie de l’Afri- 
que australe, où l'on parle de Plectroplerus qui habite cette région. 

Les individus de l'Afrique occidentale, s'ils ressemblent à nos individus 
de Bissau, appartiennent certainement à une race géographique ou à une es- 
pèce distincte par sa taille plus petite ; mais il faudrait eliminer de la liste de 
ses caractères différentiels l'absence de protuberance frontale, car ce caractère 
se rencontre chez les vieux mâles de celte espèce. Le nom de P. gambensis 
doit leur être conservé. 

Le P. niger, Sclater, serait à peine distinct du P. Rüppelli par quelques 
détails de coloration. L'infériorité de taille par rapport à celui-ci n'existe pas 
chez uos individus de l'Afrique centrale, et l'absence de protuberance fron- 
tale est encore un caractère à supprimer, car elle se montre bien developpée 
chez ces mêmes individus. Il en reste donc pour tous caractères différentiels 
Ja teinte noirätre des côtés de la tête et de la gorge, et l’espace plus grand 
occupé par le noir sur la poitrine et les flancs ; mais ces caractères de colora- 
tion se trouvent à peu-près au même degré chez un individu du Soudan el 
chez un de nos individus d’Angola. 

Les individus d’Angola ressemblent tellement au LP. Rüppelli qu'il se-' 
rait impossible de les séparer si on ne les comparait à des vieux mäles de 
cette dernière espèce. Ceux-ci ont une grosse protubérance au front, qui n'a 
jamais été remarquée, à ce qu'il semble, chez les mâles adultes de l’Afrique 
méridionale. Ce qu'il y a donc de mieux à faire dans l’état actuel de nos con- 
naissances, c'est de maintenir provisoirement nos individus d’Angola el ceux 
d'Afrique méridionale séparés de tous les autres sous un nom spécial. 

Nous avons conservé à nos individus d’Angola le nom de P. gambensis 


- sous lequel ont été généralement désignés les individus observés en diverses 


localités de l'Afrique méridionale. Nous avons suivi l'usage, tout en reconnais- 
sant que, s'ils étaient considérés distincts du P. Rüppelli, il faudrait les pla- 
cer sous un nom nouveau, car celui de gambensis nous semble appartenir ex- 


496 SARCIDIORNIS AFRICANA 


clusivement à ceux de l'Afrique occidentale, identiques selon toute probabilité 
à nos individus de Bissau. 


Habit. Tous nos individus d'Angola nous viennent de trois endroits 
au sud du Quanza, Benguella, Huilla et Humbe. Le nom indigène Janda se 
trouve écrit de la main de M. d’Anchieta sur les étiquettes des exemplaires du 
Humbe ; les colons portugais l’appelent Palo-ferr&o à cause de l’éperon qu'il 
porte au pli de l'aile. 


Andersson cile le P. gambensis comme n'étant pas rare dans l’intérieur 
du pays qu'il a parcouru, dans le voisinage du lac Ngami et de la rivière 
Okavango. Les dimensions d'un mâle et d’une femelle que nous a laissées dans 
ses notes le voyageur suèdois sont parfaitement d'accord avec celles de nos 
individus adultes du Æuwmbe. 


4783. Sarcidiornis africana 


Syn. Sarkidiornis africana, Eyton, Monogr. Anat., p. 103; Hartl., Orn. 
West-Afr., p. 246; Layard, B. S.—Afr., p. 347. 

Sarcidiornis africana, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° x1r, 1871, pag. 278; 
n° xiv, 1873, p. 1995 1bid., n.° xvr, 1873, pp. 289 ct 29%; Sclatcr 
Proc. Z. S. Lond., 1876, p. 695; Trimeu, Proc. Z. S. Lond., 1877, p. 683. 

Sarcidiornis melanotus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 799; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p: 256: 

Sarkidiornis melanotus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 335. 


Fig. Mulla. 


Caract. Mâle ad. En dessus, d'un noir brillant à reflets métalliques 


verts, bleus et violacés; Lête, cou et parties inférieures d'un blane pur, lese 


flancs lavés de cendré; dessus de la tête et cou variés de petites taches d'un 
noir-violacé ; sur la face dorsale du cou des plumes crépues de cette couleur 
formant une bande de la nuque au dos; rémiges et rectrices noirätres. Sous- 
alaires noires, en partie bordées de blanc. Bec et pieds noirs ; une caroncule 
adipeuse de cette couleur sur le bec; iris brun. 


HDimens. L. t. 680 mm.; aile 370 mm.; queue 150 mm.; bec 55 
mm.; tarse 60 mm. 

La femelle est plus petite que le mâle et ne porte pas de caroncule sur 
le bec; ses couleurs sont moins brillantes. L. t. 670 mm.; aile 290 mm; 
queue 130 mm.; bec 50 mm.; tarse 49 mm. 

Le jeune est d’un brun-noirätre sur le dos sans reflets métalliques; le 











CHENALOPEX AEGYPTIAGUS 497 


blanc des parties inférieures est nuancé de fauve, les flancs d’un cendré pâle 
avec des raies et des marbrures brunes, les sous-alaires brunes: 


Habit. Cette espèce se trouve assez répandue dans l’intérieur d’An- 
gola au sud du Quanza. M. d’Anchieta l’a observée à Caconda, Huilla, Gam- 
bos et Æumbe. Une belle suite de quinze exemplaires pris dans des localités 
différentes nous permet de faire une idée exacte des caractères de l'espèce. 
Pas un seul de ces individus ne présente pas le plus léger vestige de jaune aux 
couvertures inférieures de la queue, et l’absence de ce caractère nous semble 
favorable à la séparation de S. africana de l'espèce asiatique avec laquelle elle 
est généralement confondue. Nous ne pensons pas que la couleur blanche des 
sous-caudales chez tous nos individus puisse être le résultat de la décoloration 
de ces parties, car tous ou presque tous ces exemplaires nous sont parvenus à 
peine quelques semaines après leur capture ; dans un si court espace de temps 
des peaux non exposées à l’action de la lumière n’auraient pu subir aucune 
altération sensible dans leurs couleurs. 

Dans quelques localités, la S. africana est assez commune pour qu'elle 
ait pu recevoir des habitants un nom particulier : ainsi on l’appele Violo à Ca- 
conda et Ecubo au Humbe. 

Au sud du Cunene, elle est commune dans le pays des Damaras et des 
Grands Namaquas pendant la saison des pluies; mais à l’intérieur, vers le lac 
Ngami et le fleuve Okavango, on la rencontre en toute saison (Andersson). 


474. Chenalopex aegyptiacus 


Syn. Anas ægyptiaca, Linn., Syst. Nat. I, p. 197. 

Chenalopexz ægyptiacus, Layard, B. S.-Afr., p. 347; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa n.° 1v, 1867, p. 329; ibid., n.° x1v, 1873, p. 198; ibid., n.° xvr, 1873, 
pp. 289 et 294; ibid., n.° xvn, 1874, p. 45 ; Finsch & Hartl., Vôg. Ost.- 
Afr., p. 803; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1285 ; Gurney in Anderss. B. 
Damara, p. 335. 


Fig. Buffon, PI. Ent., pl. 379. 
Reichenbach, Lamellirostres, tab. Lrx, fig. 236-7. 


Caract. Mäle ad. Parties supérieures rayées en zig-zag de brun sur 
un fond roux-cendré clair; les scapulaires roux-cendré avec des raies moins 
distinctes, lavées de roux-marron sur les barbes externes ; croupion, sus-cau- 
dales et queue d’un noir lustré de vert; couvertures alaires d’un blanc pur, 
les grandes couvertures traversées d’une bande étroite noire près de leurs ex- 
trémités ; rémiges primaires noires, secondaires d’un vert-doré en déhors, 
celles plus rapprochées du corps roux-cendré avec les barbes externes roux- 
marron; vertex, joues et gorge blanches; bande frontale, tour des yeux et 
une petite bande de la base du bec à l’œil roux-marron ; dessus du cou teint 

32 


498 NETTAPUS AURITUS 


de cette même couleur et un collier également roux-marron à la base du cou ; 
parties inférieures d’un blanc-grisàtre finement rayées de brun; milieu de la 
poitrine et du ventre d’une teinte blanchâtre; une large tache marron sur 


la poitrine ; sous-caudales teintes de roux. Sous alaires brun-noir, axillaires 


blanches. Bec rougeûtre, plus rembruni vers la base, sur les bords et sur 
l'onglet; pieds couleur de chair avec quelques marbrures livides; iris jaune 
(Anchieta). 


Hdimens. L. t. 680 mm:; aile 410 mm.; queue 140 mm.; bec 46 
- mm.; tarse 80 mm. 


La femelle ressemble au mâle, mais elle est plus petite. Chez nos jeunes 
individus il n'y a pas de collier roux au cou ni de tache marron à la poitrine. 


EKabit. Nos individus d'Angola ont été recueillis par M. d’Anchieta à 
Rio Coroca, sur la région littorale au sud de Mossamedes, et au Æuwmbe, sur 
* la rive droite du Cunene. D’après Andersson le C. ægyptiacus serait la plus 
commune de toutes les espèces d'Oies dans les pays des Damaras et des Grands 
Namaquas ; il s'y trouverait pendant toute l’année, soit par couples, soit par 
petites bandes. 


475. Nettapus auritus 


Syn. Anas aurita, Bodd. 

Netiapus madagascariensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 247; Layard, B. S.-Afr., 
p. 348. 

Nettapus auritus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 278; ibid., 
n.° xvir, 1874, p. 45 ; Finsch & Hart]. Vüg. Ost.-Afr., p. 804; Gurney in 
Anderss. B. Damara, p. 336. 


Fig. Buffon. PI. Ent., pl. 770. 


Caract. Mile ad. Front et côté de la tête, devant du cou et une. 


bande longitudinale sur l’aile d’un blanc pur ; occiput, ligne médiane du cou, 
dos et ailes d’un noir à reflets bleus d’acier et verts; une grande tache vert- 
tendre bordée de noir de chaque côté du cou; haut de la poitrine et flancs 
roux ; le reste des parties inférieures blanches, à l'exception du crissum et des 
sous-caudales d’un brun-noir ; rémiges et rectrices noires ; bec jaune avec 
l'onglet brun, d’une teinte livide sur les bords de la machoire; pieds noirs; 
iris brun (Anchieta). 


Dimens. L. t. 310 mm.; aile {52 mm.; queue 75 mm.; bec 27 
mm.; tarse 27 mm. 

Les femelles et les jeunes ne portent pas de chaque côté du cou la ta- 
che vert-tendre cerclée de noir. 











DENDROCYGNA VIDUATA 499 


Habit. Celte petite espèce, bien remarquable par ses caractères, se 
trouve répandue sur la côte occidentale d'Afrique de la Sénégambie au Ga- 
bon; mais elle n’a pas été observée jusqu'à présent sur la côte de Loango, 
et nous devons à M. d’Anchieta les seules individus que aient été recueillis en 
Angola, un mâle tué à Huilla et une femelle envoyée du Æumbe. Au sud du 
Cunene c’est seulement aux abords du Lac Ngami qu'elle a été aperçue par An- 
dersson ; là elle ne serail pas rare. 


476. Dendrocygna viduata 


Syn. Anas viduala, Linn., Syst. Nat. |, p. 205. 

Dendrocygna viduata, Hartl., Orn. West-Afr., p. 247; Boc., Jorn. Acad. Se. 
Lisboa, n.° xur, 1872, p. 69; ibid., n.° xvr, 1873, pp. 290 et 294; ibid., 
n.° xvir, 1874, p. 46; ibid., n.° xx, 1877, p. 150; Finsch & Haril., Vog. 
Ost.-Afr., p. 806 ; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1298 : Gurney in Anderss. 
B. Damara, p. 338; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 11. 


Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 808. 


Caract. Mile ad. Vertex, joues, gorge et une grande tache à la face 
inférieure du cou d’un blanc pur; occiput et cou noirs; partie inférieure du 
cou, haut du dos et de la poitrine roux-cannelle foncé ; manteau noirâtre avec 
les bords des plumes fauves ; croupion et sus-caudales noires; petites couver- 
tures de l’aile roux-marron, les autres noires lustrées de vert-bronze; milieu 
de l'abdomen, crissum et sous-caudales noires, les flancs rayés de noir et 
de blanc-fauve; rémiges, rectrices et sous-alaires noires. Bec noir; pieds 
couleur d’ardoise ; iris noirâtre. 


Dimens- L. t. 470 mm.; aile 236 mm.; queue 74 mm.; bec 48 mm.; 
larse 52 mm. : 

La femelle à une taille moins forte. Chez le jeune les couleurs sont plus 
ternes ; il n’a pas de noir au cou ni à l'abdomen; le dessus de la tête et du 
cou est d’un brun-foncé: la tête et le devant du cou d’un blanc-roussàtre. 


Efabit. Celle espèce a été observée par M. d’Anchieta dans un seul 
endroit du littoral, Rio Coroca, au sud de Mossamedes, et dans deux localités . 
de l’intérieur, Quillengues et Huwmbe. Au nord du Zaire, le Dr. Falkenstein l'a 
recueillie à Chinchonæo. Andersson ne l'a jamais vue dans les pays des Dama- 
ras et des Grands Namaquas, mais il l’a rencontrée par bandes considérables 
dans la région des Lacs. 

Les indigènes de Quillengues l’appèlent Anbanteque. M. d’Anchieta nous 
écrit que ce canard se nourrit de poissons, d'insectes aquatiques et de végé- 
taux. 


500 DENDROGYGNA FULVA, ANAS XANTHORHYNCHA 


477. Dendrocygna fulva 


Syn. Anas fulva, Gm., Syst. Nat. I, p. 530. 
Dendrocygno fulva, Finsch & Hartl., Vôg. Ost. Afr., p. 808 (note); Heugl., Orn. 
N.-0.-Afr., p. 1301. 


Fig. Baird, Birds Amer., pl. 63, fig. 1. 


Caract. Adulte. En dessus noirâtre avec les plumes du dos et les 
scapulaires largement bordées de roux; les sus-caudales latérales blanches; 
petites couvertures alaires terminées de roux-marron, les autres noirâtres; 
dessus de la tête roux-brun ; une bande longitudinale noire de la nuque à la 
base du cou; côtés de la tête et du cou et parties inférieures fauves, à l’exce- 
ption de la gorge, du crissum et des sous-caudales qui sont d’un blanc plus ou 
moins pur ; un demi-collier blanc strié de brun sur le cou à sa face inférieure ; 
les plumes des flancs marquées au milieu d’une large strie blanchâtre bordée 
de brun; rémiges et rectrices brun-noiràtre. Sous-alaires d’un noir fuligineux. 
Bec et pieds noirs. 


Dimens. L.t. 460 mm.; aile 220 mm.; queue 60 mm.; bec 50 mm.; 
tarse 52 mm. 


EKabit. Nous devons à l'obligeance de M. Bouvier un individu de 
cette espèce, de sexe indéterminé, recueilli à Landana par le Dr. Lucan. C’est, 
si nous ne nous trompons pas, le premier échantillon authentique de cette es- 
pèce américaine recueilli sur la côte occidentale d'Afrique. Dans la partie orien- 
tale du continent africain et à Madagascar on avait déjà signalé à plusieurs re- 
prises le présence de la D. major, de l'Inde, assez difficile de séparer par de 
caractères suffisamment distincts de la D. fulva. L'individu de la côte de 
Loango ressemble parfaitement à ceux de l'Amérique qui existent au Muséum 
de Lisbonne. 


ÿ 478. Anas xanthorhyncha 


Syn. Anas œanthorhyncha, Forst., Descr. Anim., p. 45, n.° 51; Schleg., Mus. 
Pays-Bas, Anseres, p. 43; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1316; Gurney in 
Anderés. B.,Damara, p. 342. 

Anas flavirostris, Layard, B. S.-Afr., p. 352.; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° v, 1868, p. 50; ibid., n.° vi, 1870, p. 351. 


Fig. Smith, I. S.-Afr, Zool., Aves pl. 96. 


Caract. Mûle ad. Plumage brun; tête et cou finement striés de 
blanc; plumes du dos et des ailes bordées de blanc et de gris ; en dessous blanc, 


| 














POECILONETTA ERYTHRORHYNCHA 501 


avec le centre des plumes brun; un grand miroir sur l’aile à reflets vert-doré, 
bordé en avant et en arrière par une bande étroite noire suivie d’une autre 
bande blanche; rémiges et rectrices brunes, celles-ci lisérées de gris. Bec 
jaune-vif avec une grande tache en dessus et l'onglet noirs; iris brun. 


Dimens. Lt. 530 mm.; aile 230 mm; queue 105 mm.; bec 53 
mm.; tarse 37 mm. 
La femelle est plus petite que le mâle. 


Habit. Nos exemplaires de cette espèce ont été recueillis à Auwilla 
et à Caconda, dans l’intérieur d’Angola, par M. d’Anchieta. Au sud du Cunene 
c’est aussi dans l'intérieur, près du Lac Neami, qu’elle a été rencontrée par An- 
dersson. Dans la colonie du Cap elle serait, suivant M. Layard, la plus com- 
mune de toutes les espèees de canards qui s’y trouvent. 


479. Poecilonetta erythrorhyncha 


Syn. Anas erythrorhyncha, Gm., Syst. Nat. 1, p. 517; Layard B. S.-Afr., p. 
351; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr. p. 808. 

Poecillonetta erythrorhyncha, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 
329; ibid., n.° xn, 1871, p. 277; ibid., n.° xmr, 1872, p. 70; Gurneyin 
Aûderss. B. Damara, p. 339. 

Querquedula erythrorhyncha, Heugl. Orn. N.-0.-Afr., p. 1325. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 104. 


Caxract. Mile ad. Dessus de la tête brun-foncé, joues et gorge blan- 
châtres; cou brun-clair tacheté de brun; plumes du manteau brunes bordées 
d’isabelle ; bas du dos, sus-caudales et ailes brun-foncé avec quelques reflets 
vert-bronze; un étroit miroir sur l’aile noir à reflets verts peu sensibles, limité 
en avant et en arrière par un espace couleur de saumon : en dessous blanchà- 
tre avec le centre des plumes brun clair; rémiges et rectrices brunes. Bec 
rouge, noirätre en dessus et sur l'onglet, la mandibule livide; pieds rougeà- 
tres; iris brun. 


Himens. L. (. 440 mm.; aile 210 mm.; queue 80 mm.; bec 44 
mm.; tarse 33 mm. 
La femelle ressemble au mâle: elle est à peine un peu plus petite. 


Habit. Commune sur le littoral de Mossamedes et à Rio Coroca; 
nous en avons reçu plusieurs individus des deux sexes par M. d’Anchiela. Elle 
est aussi très abondante au sud du Cunene dans les pays des Damaras et des 


202 QUERQUEDULA GAPENSIS 


Grands Namaquas (Andersson), mais ne semble pas se répandre au nord du 
parallèle du Benguella. 

Nos individus de Rio Coroca er sur leurs étiquettes l'indication du 
nom indigène Deleca que les naturels emploient indifféremment pour la Spa- 
tula capensis et les autres espèces de canards. 


480. Querquedula capensis 


Syn. Anas capensis, Gn., Syst. Nat. 1, p. 527. 

Mareca capensis, Layard, B. S.-Afr., p. 301; Gurney in Anderss. B. Damara, 
p- 339. 

Anas larvata, Guv., Mus. Par. Lesson, Tr. d'Orn., p. 634; 

Anas assimilis, Schleg., Mus. Pays-Bas, Anscres, p. 39. 

Querquedula larvata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x11, 1871, p. 278; ibid. 
D. xur, 1872, p. 70. 


Fig. Nulla. 


Caract. Mile ad. Tête et cou variés de petites taches brunes sur un 
fond gris-blanc nuancé de roussâtre; gorge blanche; manteau brun, avec les 
bords des plumes d’un roux-clair ; plumes du croupion et couvertures supérieu- 
res de la queue brunes bordés de fauve ; ailes brun-noirâtre à reflets bronzés 
avec un large miroir noir lustré de vert-doré à sa partie centrale et bordé de 
blanc en avant et en arrière; poitrine et parties inférieures marquées de ban- 
des brunes incomplètes et nuancées par places de roux-ocracé ; rémiges et re- 
ctrices brunes. Bec rouge avec un espace noir à la base de la machoire recou- 
vrant les narines et contournant le front des deux côtés ; pieds rougeûtres, les 
palmures d’une teinte plus foncée et les ongles noirs; iris jaune-orangé (An- 
chieta). 


Dimens. L.t.460 mm.; aile 215 mm.; queue 72 mm.; bec 45 mm; 
tarse 40 mm. 


La femelle ressemble au mâle. 
Habit. Ceite espèce a été observée par M. d’Anchieta aux mêmes 


endroits que la précédente, sur la côte de Mossamedes et à Rio Coroca. Au sud 
du Cunene elle devient plus rare sur le littoral (Andersson). 




















QUERQUEDULA HOTTENTOTA, QUERQUEDULA HARTLAUBI 503 


481. Querquedula hottentota 


Syn. Querquedula hottentota, Smith, HI. S. Afr. Zool. Aves, pl. 105; La- 
yard, B. S.-Afr., p. 353; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, 
p. 329; ibid., n.° xur, 1872, p. 70. 

Nettion hottentota, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 340. 


Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 105. 


Caract. Mûle ad. Plumage brun-foncé en dessus, les plumes du 
manteau bordées de roux pâle; bas du dos, croupion et ailes d’un brun plus 
foncé et lustré de vert-sombre; un miroir sur l’ailé vert, limité en arrière 
par une bande étroile noire suivie d’une autre blanche; joues et une bande 
étroite qui se prolonge en arrière jusqu’à la nuque d’un blanc fauve ; rémiges 
et rectrices brunes; parties inférieures fauves, variées de taches brunes sur 
le cou et la poitrine, plus distinctement barrées de brun sur l’abdomen. Bec 
d'un cendré bleuâtre marbré de noir ; pieds brun-rougeûtre ; iris brun. 


Dimens. L.t. 335 mm.; aile 150 mm.; queue 70 mm.; bec 39 mm. 
tarse 28 mm. 


La femelle ressemble au mâle ; ses couleurs sont plus ternes. 


Habit. Mossamedes et Rio Coroca (Anchieta). Abondante dans ces 
parages. Rare dans le pays des Damaras etdes Grands Namaquas ; plus répan- 
due à l’intérieur, à Omanbondé et dans la région des Lacs (Andersson). On ne 
l’a jamais observée au nord du Quanza. 


482. Querquedula Hartlaubi 


Syn. Querquedula Hartlaubi, Cassin, Proc. Acad. N. Sc. Philadelphia, 1858, 
p. 175; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 314; Oustalet, Ois. de 
l'Ogôoué, N. Arch. Mus. Paris, 1879, p. 120. 

* Anas cuprea, Schleg., Mus. Pays-Bas, Anseres, p. 62. 

Querquedulu cyanoptera, Hartl., Orn. West-Afr., p. 248. 


Fig. Oustalet, Nouv. Arch. Mus. Paris, 1879, pl. 6. 


Caract. Mile ad. Plumage roux-marron, d’une teinte plus foncée 
à la tête et au cou: une grande tache gris-bleu aux ailes, pas de miroir dis- 
tinct; rémiges noirâtres, queue brune. Bec noir, traversé pres de l’onglet 
d’une bande gris-bleu ; pieds noirâtres ; iris jaune-vert (L. Petit). 


504 SPATULA CAPENSIS 


Dimens. L. t. 450 mm.; aile 250 mm.; queue 70 mm.; bec 50 
mm.; {arse 48 mm. 


Habit. Deux individus, mâle et femelle, ont été capturés en 1876 
à Chissambo (côte de Loango) par M. L. Petit. 

Cette espèce est tres commune au Gabon. Elle n’a jamais été observée 
au sud du Zaire. ; 


488. Spatula capensis 


Syn. Rhyncaspis capensis, Smith., III. S.-Afr. Zool, Aves, pl. 98; Layard, 
B. S.-Afr., p.354; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°1v, 1867, p. 330; ibid., 
n.° xt, 1872, p. 70. 

Spatula capensis, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 341. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool, Aves, pl. 98. 





Caxract. Mâle ad. Plumage brun-foncé écaillé de fauve; plumes du 
dessus de la tête noirâtres avec les bords fauves: côtés de la tête et cou 
fauves finement striés du brun; bas du dos et croupion brun-noir avec quel 
ques reflets verts; couvertures des ailes gris-bleu pâle, les grandes couvertu- 
res, en partie, terminées de blanc; un grand miroir à reflets vert-doré ; ré- | 
miges et rectrices brunes, celles-ci bordées de fauve. Bec noirälre ; pieds jau- | 
nes. 


Dimens. L: t. 530; aile 250 mm; queue 100 mm.; bec 65 mm.; | 
tare 38 mm. 


Chez la femelle les couleurs sont moins vives. Le jeune a les couvertures 
alaires de la couleur des plumes du dos et manque de miroir aux ailes. 


EHlabit. C'est seulement à Rio Coroca que M. d Anchieta a pu 
obtenir trois individus de cette espèce, qui se trouvent au Muséum de Lisbon- 
ne. La Spatula Capensis et la plupart des Anatidae observées en Angola sont 
propres à l'Afrique australe; elles semblent s'arrêter dans leur dispersion à 
cette partie du pays située au sud du Quanza. 








AYTHIA CAPENSIS, THALASSORNIS LEUCONOTA 505 


484. Aythia capensis 


Syn. Anas capensis, Cuv. 

Nyroca brunnea, Layard, B. S.—Afr., p. 355; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
nur 18/1, p.218; MDId., 1x1, 1872, p.70; 

Aythia capensis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 342; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 290. 


Fig. Eyton, Mon. Anatidae, pl. p. 61 (mâle et fem.) 


Caract. Mäle ad. Plumage brun, tirant au noir sur le vertex, le des- 
sus du cou, la face inférieure du cou et la poitrine ; côtés de la tête et du cou 
d’un marron-rubigineux ; manteau finement pointillé de roux; ailes noiratres 
lustrées de vert, marquées d'une tache bianche ; en dessous d’un brun plus 
foncé que le dos avec quelques bandes incomplétes roux-marron sur l’abdo- 
men ; les flancs roux-marron ; rémiges et rectrices brunes. Bec et pieds couleur 
de plomb ; l'onglet du bec noirâtre ; iris rouge. 


TDimens. L. t. 410 mm.; aile 225 mm.; queue 70 mm.; bec 48 
mm.; tarse 32 mm. 


Les teintes de la femelle sont plus pàles. Elle est plus nuancée de roux 
en dessous; les côtés de la tête et du cou présentent sur un fond brun-noiràtre 
deux bandes blanches, l’une en forme de croissant adossée à la base du bec; 
l'autre commençant derrière l’œil et contournant le clé du cou pour se réunir 
sur la gorge à celle du côté opposé ; pas de tache blanche apparente aux ailes. 
Le jeune ressemble à la femelle. 


Habit. Mossamedes, Rio Coroca et Hwmbe (Anchieta). 

Cette espèce visite le pays des Damaras sans y être commune; elle est 
abondante à Ondonga, dans l'intérieur, pendant la saison des pluies (Anders- 
son). 

485. Thalassornis leuconota 


Syn. Clangula leuconota, Smith, III. S. Afr. Zool., Aves, pl. 107. 

Thalassornis leuconota, Layard, B. S.-Afr., p. 356; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° x, 1872, p. 70; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 810, 
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 343; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, 
ne lie 

Erismatura leuconota, Monteiro, Proc. L. S. London, 1865, p. 89. 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool., Aves, pl. 107. 


Caract. Mile ad. Tête et dessus du cou variés de brun et de fau- 
ve; une tache oblongue fauve sur les joues près de la base du bec; gorge 


506 * THALASSORNIS LEUCONOTA 


noire; côtés et devant du cou roux-fauve ; bas du cou, poitrine et manteau 
rayés de brun-noir et de fauve ; bas du dos et croupion d’un blanc pur; par- 
ties inférieures rousses, d’une teinte uniforme au milieu du ventre, plus ou 
moins distinctement barrées de brun sur les flancs et aux sous-caudales ; cou- 
vertures alaires brun-foncé bordées de roux; rémiges et rectrices brunes. Bec 
brun noirâtre, varié de jaune sur les bords; pieds noirâtres ; iris brun. 


Dimens. L.t. 390 mm.; aile 180 mm.; queue 65 mm.; bec 44 
mm.; tarse 40 mm. 


La femelle est plus petite. 


Efabit. Benguella (Monteiro), Rio Coroca (Anchieta). Depuis 1872 
nous n'avons pu recontrer cette espèce dans aucun des nombreux envois de 
M. d’Anchieta. Le dr. Falkenstein l’a rencontrée à la côte de Loango. Anders- 
son dit qu’elle est comparativement rare dans les pays des Damaras et des 
Grands Namaquas. 








ORDO X GAVIAE 
FAN. LARIDAE 


486. Larus phaeocephalus 


Syn. Larus poiocephalus, Sw., Birds W.-Afr., 11, p. 245, pl. 29; Layard, B. 
S.-Afr., p. 368; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1833, p. 293; 
ibid., n.° xx, 1876, p. 256. 

Larus phacocephalus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 252; Finsch & Hartl., Vüg. 
Ost.-Afr., p. 825; Saunders, Proc. Z. S. Lond., 1878, p. 204. 

Cirrhocephalus poiocephalus, Gurñey in Anderss, B. Damara, p. 358. 


Fig. Swainson, Birds W.-Afr. n, pl. 29. 
Reichenbach, Longipennes, pl. xxiv, fig. 838. 


Caract. Ad. en été. Blanc; capuchon cephalique et manteau d'un 
gris-bleu päle; rémiges noires, la première et la seconde marquées d’une ta- 
che blanche près de l'extrémité, les trois suivantes avec un grand espace 
blanc, de plus en plus étendu, à la base des barbes internes; bec et pieds 
d’un rouge-orangé. 


Dimens. L. t. 430 mm.; aile 320 mm.; queue 125 mm.; bec 40 
mm.; tarse 49 mm; doigt méd. 43 mm. 


Chez deux femelles en plumage de transition, les couvertures alaires 
sont en partie d'un brun-pàle et la tête est blanche à peine nuancée de brun- 
clair autour des yeux et sur la nuque. 


Habit. Nos exemplaires, un mâle adulte en été et deux femelles en 
plumage imparfait, nous ont été envoyées du Awmbe par M. d’Anchieta. 

Le L. phacocephalus n’a été observé jusqu'à présent dans aucune autre 
localité d’Angola. Il se trouve, d’après Andersson, à Walwich Bay, où il serait 
cependant rare, et plus abondant aux abords du Lac Ngami. 

Trois autres individus du genre Larus recueillis en Angola se trouvent 
au Muséum de Lisbonne ; mais malhereusement ils portent la livrée de jeunes, 


508 STERCORARIUS CREPIDATUS 


ce qui rend leur détermination très difficile. Un de ces individus rapporté par 
Welwitsch de son voyage d'exploration botanique, sensiblement plus petit que 
les autres, nous semble appartenir au L. fuseus ; ses dimensions, ses couleurs 
et, surtout, les dimensions du bec et les proportions des doigts par rapport 
au tarse favorisent une telle détermination, que la comparaison directe à des 
individus du L. fuscus vient encore confirmer. 

Les deux autres individus, l’un tué dans le port de Loanda, l'autre à 
Port Alexandre au sud de Mossamedes, ressemblent aux jeunes du L. argen- 
tatus et du L. leucophaeus, et ont été d’abord rapportés par nous à la première 
de ces espèces; mais la forme et les dimensions du bec, plus fort que chez ces 
deux espèces, rendent plus probable leur assimillation au L. vetula, Bruch, 
que M. Saunders considère identique au L. dominicanus Licht!. Celui-ci serait, 
d’après Andersson, fort commun sur la côte sudouest d’Afrique depuis le Cap 
de Bonne Espéränce jusqu’à Walwich Bay, d'où l’on peut conclure qu'il doit 
se montrer aussi plus ou moins fréquemment sur Ja côte d’Angola, tandis que 
L. argentatus et L. leucophaeus n’ont jamais été observés sur la côte occi- 
dentale d'Afrique au sud de l'équateur. 


487. Stercorarius crepidatus 


Syn. Larus crepidatus, Banks in Hankesw. Voy. 11, p. 15. 

Stercorarius parasiticus, Auct. nec Linn.; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 
357. 

Lestris cephus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 253. 

Stercorarius spinicauda, Layard, B. S.-Afr., p. 366. 


Fig. Werner, Atlas Orn. d'Europe n, pl. 
Dresser, Birds of Europe, parts 1v À Lvi, pl. 


Caract. Imparf. ad. Plumage brun; gorge et côtés du cou variés 
de blanc-cendré; les plumes du dos, les scapulaires et les couvertures alaires 
bordées de roux et de cendré; en dessous d’un brun-fuligineux presque uni- 
forme sur la poitrine et la partie antérieure du ventre, plus distinctement 
rayé de blanc roussàtre et de brun sur le crissum et les couvertures inférieu- 
res de la queue; rémiges et rectrices brunes avec la base et les tiges blan- 
ches; les deux rectrices intermédiaires pointues, dépassant les autres de 35 mil- 
limètres. Bec couleur de plomb, noir à la pointe; pieds bleu-noirs; iris brun- 
noirätre. 


Dimens. L.t. 370 mm.; aile 300 mm.; queue 110 mm.; rect. méd. 
145 mm.; tarse 35 mm.; doigt méd. s. 0. 35 mm. 


? V. Saunders, Proc. Z. S. Lond., 1878, p. 180. 











STERNA MAXIMA 909 


Notre individu d’Angola ressemble parfaitement à des individus du même 
age de notre collection capturés à l’embouchure du Tage et dans la baie de 
Cascaes. 

Le plumage définitif de l’adulte en diffère beaucoup: la gorge, le devant 
du cou et les parties inférieures sont d’un blanc plus ou moins pur, avec les 
flancs lavés de brun et les sous-caudales brun-foncé; les côtés du cou teints 
de jaune d’ocre; les deux rectrices médianes plus longues et plus pointues. 


Habit. Mossamedes. M d'Anchieta y a recueilli en 1867 l'individu 
unique de notre collection, un jeune mâle dont nous donnons ci-dessus la 
description. | ù 

Suivant Andersson, ce Stercoraire ne serait point rare en plusieurs en- 
droits de la côte sudouest d'Afrique et particulièrement à Walwich Bay. 


488. Sterna maxima 


Syn. Sterna maxima, Bodd., Tabl. des PI. Enl., p. 58; Saunders, Proc. Z.S. 
London, 1876, p. 655; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11. 

Sterna galericulata, Licht., Cat. Doubl. Mus. Berlin, p. 81; Hartl., Orn. West.- 
Afr., p. 254; Layard, B. S.-Afr., p. 371; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° 11, 1867, p. 149. 

Sterna Bergü, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 254; Irby, Orn. Straits of Gibraltar, 
p: 209. J 


Fig. Swainson, Birds West.-Afr. 11, pl, 30. 


Caract. Ad. en hiver. Front, cou et parties inférieures d’un blanc 
pur; manteau gris de perle très pâle; dessus de la tête blanc varié de noir; 
nuque, une tache au devant de l’œil et un trait au dessus de l’œil noirs; ré- 
miges primaires d’un gris saliné en dehors et à l'extrémité, noires sur les 
barbes internes avec une large bordure blanche; sus-caudales et queue blan- 
ches, à peine lavées de gris; les rectrices les plus extérieures nuancées de gris 
et de brun vers l'extrémité. Bec jaune-vif ou jaune orangé; pieds et membra- 
nes interdigitales noirs, variés de jaune; iris brun. 


Dimens. L t. 500 mm.; aile 350 mm.; queue 1 70 mm.; bec 64 mm.; 
tarse 27 mm. 


Tous les individus d'Angola et de la côte de Loango que nous avons pu 
examiner se trouvent en plumage d'hiver, ce qui rend leur détermination plus 
incertaine, car en cet état la St. naxima est plus difficile à distinguer de la 
St. Berg avec laquelle on l’a souvent confondue. Toutefois, après les avoir 
comparés avec des individus authentiques de cette dernière espèce également 


STERNA MACROPTERA 510 | 


en plumage d'hiver, nous sommes arrivés à nous convaincre qu'ils appartien- 
nent réellement à la Sé. maxima: la teinte sensiblement plus pâle du man- 
teau d’un gris-perle presque blane, la couleur du bec d'un jaune-vif, même 
chez des individus conservées depuis longtemps, et les dimensions un peu 
supérieures des tarses et des doigts nous semblent des preuves décisives en 
faveur de notre détermination. 

Après l'excellent travail de révision publié dernièrement par M. Saunders!, 
l'identité de St. mazima, Bodd. et St galericulata, Licht. nous semble bien 
établie. 


Ffabit. La St. marima figure dans la liste publiée par M. Reichenow 
des oiseaux recueillis par le Dr. Falkenstein à la côte de Loango. Un individu 
de cette provenance, faisant partie des collections envoyées de Landana par 
MM. Lucan et Petit, existe actuellement au Muséum de Lisbonne. Nous possé- 
dons encore deux autres individus de Loanda, l'un envoyé par M. Toulson, 
l’autre provenant du voyage de Sa Majesté le Roi D. Luiz à Angola. 

La SF. marima, largement répandue dans les côtes atlantiques de l’Amé- 
rique du nord et du Brésil, serait donc la grande hirondelle de mer qu’on a 
observé de temps en temps dans l'Afrique occidentale depuis le détroit de Gi- 
braltar, où elle se montre très accidentellement ?, jusqu’au parallèle de Loanda; 
tandis que la S/. Bergü se répandrait de l'Afrique australe, qu’elle visite ré- 
gulièrement, sur la côte sudouest jusqu'à la baie de Walwich et sur la côte 
orientale jusqu'à la mer rouge. 


489. Sterna macroptera 


Syn. Sterna macroptera, Blasius, Journ. f. Orn., 1866, p. 76; Heugl., Orn. 
N.-0.-Afr., p. 1423 ; Finsch, B. Abyss. and Bogos, p. 303; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 10. ‘4 

Sterna senegalensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° n, 1867, p. 149; 
? Schleg., Mus. Pays-Bas, Sternae, p. 16. 

? St. Dougalli, Layard, B. S.-Afr., p. 369. 

St. fluviatilis (part.) Saunders, Proc. Z. S. London, 1876, p. 649 ; Dresser, B. 

of Europe, part. vu. 

? St. fluviatilis, Gurney in Anderss, B. Damara, p. 361. 


Fig. Nulla: 


Caract. Ad. en été. Tout le dessus de la tête d’un noir profond; 
manteau cendré-bleuâtre ; croupion et sus-caudales blancs; parties inférieures 
blanches, légèrement lavées de gris sur la poitrine et l'abdomen; le blanc des 

© V. Saunders, Proc. Z. S, London, 1876, p. 138. 


© V. Irby, loc. cit., p. 209. D’après M. Saunders, l'individu cité par M. Irby sous le nom 
de S!. Bergii appartient certainement à S/. marima (Saunders. Proc. 4. S. L., 1876, p. 656), 














STERNA MACROPEERA 51 


joues se prolongeant en une étroite bande blanche sur les côtés du front ; ré- 
miges noires, largement bordées de blanc en dédans et glacées de gris sur les 
barbes externes, la première rémige exceptée; queue blanche, les rectrices 
Jatérales avec les barbes externes cendrées. Bec d’un noir violacée avec la 
base de la mandibnie tirant au rouge-brun et la pointe rougeâtre; pieds rou- 
ge violacée ; iris brun-noir. 


Dimens. L.t.320 mm.;aile 260 mm.; queue 152 mm.; bec 38 mm.: 
tarse 19 à 20 mm.; doigt méd. 18 à 19 mm. 


Notre diagnose contient l'indication sommaire des caractères que nous 


_ présentent deux individus de Benguella envoyés par M. d'Anchieta en 1866. 


Chez trois individus de la côte de Loango, en plumage imparfait, il y a 
quelques différences à signaler; le front et une partie du vertex sont blancs, 
celui-ci varié de noir; le cou et les parties inférieures blanches sans aucun 
mélange de gris; les parties supérieures d’une teinte cendré plus sombre que 
chez les adultes en été, les petites convertures du bord supérieur de l'aile 
brunes et l'extrémité des scapulaires marquée d'un bande brune bordée de 
blanchtre ; les barbes externes des rectrices latérales brunes au lieu dé gri- 
ses ; le bec est noir, excepté à la base de la mandibule où l’on aperçoit un es- 
pace rouge, et l’extremité pâle; les pieds brunätres. Leurs dimensions sont 
à peu-près les mêmes; le tarse dépasse à peine le doigt médian (sans l’on- 
gle). 

Tous nos individus ressemblent sans doute à la St. fuvialilis, Naum. 
dans ses étais correspondants de plumage; mais la coloration particulière du 
bec chez les individus d'Afrique en plumage d'été ne permet par de confon- 
dre les deux espèces. 

Nous n'ignorons pas que des ornithologistes d'une incontestable autorité 
sont d’un avis contraire. On prétend que la couleur foncé du bec chez les in- 
dividus d'origine africaine pourrait bien être le résultat de l'influence de la 
saison et des changements qui ont lieu après la mort. À ce raisonnement nous 
nous permettons d’opposer une simple question: Si la coloration particulière 
du bec chez les individus recueillis en Afrique ne se retrouve pas chez les in- 
dividus de St. fluvialilis de provenance non africaine, porquoi les confon- 
dre ensemble au lieu d'établir sous un nom différent une forme suffisamment 
distincLe ? 

En attendant de nouvelles observations c'est, ce nous semble, ce qu'il y à 
de mieux à faire. 


Efabit. M. d'Anchieta nous envoya en 1866 de Benguella deux indi- 
vidus de cette espèce, les seuls que nous ayons reçus d'Angola. D’autres in- 
dividus ont été récemment recueillis à Landana et à Chiloango par MM. Lu- 
can et Pelit et par le Dr. Falkenstein. 


512 STERNA CANTIACA, STERNA BALAENARAM 


490. Sterna cantiaca 


Syn. Sterna cantiaca, Gm., Syst. Nat. 1, p. 606; Hartl., Orn. West.-Afr., 
p. 259, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 152; Heugl., 
Orn. N-0.-Afr., p. 1429; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France r, p.314; 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 10; Gurney in Anderss. B. Damara, 
p. 361; Saunders, Proc. Z. S. London, 1876, p. 653. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part. zix & 2x, pl. 


Caract. Ad. en hiver. Front blanc; vertex et nuque noirs variés de 
blanc; un croissant noir au-devant de l’œil; dos et ailes d’un gris-bleuûtre 
pâle; croupion, couvertures supérieures de la queue et parties inférieures 
d’un blanc pur; rémiges noires, glacées de cendré et bordées de blanc en 
dedans; queue blanche. Bec noir avec la pointe jaune; pieds noirs; iris 
brun. 


Dimens. L. t. 380 mm.; aile 340 mm.; queue 125 mm.; bec 50 
mm.; tarse 25 mm. 


Le plumage d'été en diffère par la présence d'un capuchon noir com- 
plet, du front à la nuque, et descendant de chaque côté de la tête jusqu'aux 
yeux inclusivement. 


EFfabit. Benguella (Anchieta) ; côte de Loango (Lucan et Petit, Fal- 
kenstein). : 

Non indigène à Benguella — Xumakundi. Ce nom est commun à d’autres 
oiseaux de mer. 

Cette hirondelle de mer se trouve, suivant Andersson, sur loute la côte 
sudouest de l'Afrique de Walwich Bay au Cup de Bonne Espérance. 


491. Sterna balaenaram 


Syn. Sternula balaenarum, Strickl., Cont. Orn. 1852, p. 160 ; Gurney in 
Anderss, B. Damara, p. 363. 

Starna balaerarum, Saunders, Proc. Z.S. London, 1876, p. 664; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 11; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, 1, 
p. 314. ; 


Fig. Nulla. 


Caract. Ad. en été. Dessus de la tête, du front à la nuque, noir; 
lorum et joues de la même coleur; une tache. blanche sur la paupière infé- 








HYDROCHELIDON NIGRA 913 


rieure ; manteau d'un beau gris de perle; parties inférieures et bord supé 
rieur de l’aile d’un blanc pur; rémiges primaires gris de perle sur les barbes 
externes et à l'extrémité, d’un cendré-noiratre sur les barbes internes avec 
une large bordure blanche; la 1° rémige noire en dehors; les tiges de toutes 
les rémiges blanches; queue blanche légèrement lavée de gris. Bec noir: 
pieds brun rougeûtre; iris brun. 


Dimens. L. t. 210 à 220 mm.; aile 170 mm.; queue 75 mm.; bec 
28 mm. ; doigt méd. 14 mm. 


La livrée d’hiver diffère à peine en ce que le front, le vertex et le lorum 
sont blancs, et le vertex est varié de quelques taches noires; il y aussi du noir 
autour de l'oeil. 


Habit. Plusieurs individus de cette espèce ont été recuellis par MM. 
Lucan et Petit et par le dr. Falkenstein sur la côte de Loango. On n’a jamais si- 
gnalé sa présence sur le littoral d’Angola, au sud du Zaire; mais il est fort 
probable qu'elle s’y trouve aussi, car Andersson l'a rencontrée fort abondante 
à la baie de Walwich. 

Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier d’avoir pu examiner quelques 
uns des exemplaires envoyés de Landana et de Massabe par MM. Lucan et Petit. 
C'est d’après ces exemplaires que nous avons décrit l'espèce. 


492. Hydrochelidon nigra 


Syn. Sterna nigra, Linn., Syst. Nat. 1, p. 227. 

Sterna fissipes, Linn., Syst. Nat. t. p. 228. 

Hydrochelidon fissipes, Degl. & Gerbe, Orn. europ. 1, p. 465; Heuglin., Orn. 
N.-0.-Afr., p. 1445. 

Hydrochelidon nigra, Saunders, Proc. Z. S. London, 1876, p. 642; Sharpe & 
Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 314. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, part 1, pl. 


Caract. Ad. en hiver. Front, espace entre le bec et l'œil, base du 
cou et parties inférieures d’un blanc pur; vertex, nuque et région temporale 
noirs; manteau et ailes d’un cendré de plomb, croupion et sus-caudales d’une 
teinte plus pâle; une tache cendrée de chaque côté de la poitrine; rémiges 
brunes largement bordées de blanc en dedans; queue cendrée; sous-alaires 
blanches légèrement lavées de gris. Bec noir; pieds brun-rouge; iris noirätre. 


Dimens. L. t. 250 mm.; aile 210 mm.; queue 81 mm.; bec 27 


mm.; larse 16 mm. 
33 


514 HYDROCHELIDON HYBRIDA 


Chez l'adulte en livrée de nôces la tête, le cou, la poitrine et le ventre 
sont noirälres, le manteau est d'ur cendré de plomb plus accentué et les 
sous-caudales d’un blanc pur. 

En plumage d'hiver celte espèce ressemble à la Æ. leucoptera, Meisn. 
& Schinz., (—/1. nigra, auct. nec Linn.); mais on arrive toujours à bien dis- 
tinguer celle-ci d’après la couleur de son croupion, d’un blanc presque pur, et 
surtout à cause de son bec plus fort, de ses tarses et de ses doigts sensi- 
blement plus longs. 


Elabit. La 1. nigra a été observée à la côte de Loango par MM. Lucan 
et Petit. Plusieurs des individus recueillis par eux à Landana et Chiloango 
nous ont été envoyés en communication par M. Bouvier. Tous ces individus se 
trouvent en plumage d'hiver. 


498. Hydrochelidon hybrida 


Syn. Sterna hybrida, Pall., Zoogr. Rosso-As. 11, p. 338. 
Pelodes hybrida, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 362. 
Hydrochelidon hybrida, Saunders, Proc. Z. S. London, 1876, p. 640. 


Fig. Dresser, Birds of Europe, parts 1x K Lx, pis. 


Caract. Ad. en hiver. Tête; cou et parties inférieures blanches : 
une tache noire sur la région auriculaire; dos, ailes, couvertures supérieures 
de la queue et queue d’un gris-cendré; sous-alaires blanches. Bec et pieds 
rouges; iris noirâtre. 


Dimens. L.1.285 mm : aile 223 mm.; queue 82 mm.; bec 27 mm.; 
tarse 23 mm. 


L’adulte en été porte un capuchon noir couvrant le dessus de la tête et 
la nuque, mais laissant sur les côtés, entre la base du bec et le front, une 
bande étroite blanche. Le cendré des parties supérieures est d’une teinte plus 
foncée, la poitrine et le ventre sont nuancés de cendré. 

Chez le jeurre de l’année le dessus de la tête est d’un roussâtre varié de 
brun, l’occiput tirant au noirâtre ainsi que la région temporale: les parties 
supérieures brunes avec de larges bordures roux-jaunâtre à l'extrémité des 
plumes; couvertures alaires et rémiges secondaires semblables aux plumes 
du dos; rémiges et rectrices d’un cendré-foncé, terminées de noirâtre, cel- 
les-ci avec une bordure blanche à l'extrémité. 


Habit. Nous avons reçu du Æumbe par M. d’Anchieta deux jeunes 











+ 


- 


RHYNCOPS FLAVIROSTRIS 515 


individus en mue. Cette espèce n’a jamais été observée sur le lilloral d'An- 
gola. Dans le pays des Damaras c'est aussi dans l'intérieur, à Ondonga, qu'An- 
dersson a pu se procurer des individus de cette espèce {Gurney, loc. cit... 


La liste publiée par Leach des oiseaux recueillis au Zaire par Cranch pen- 
dant le voyage de Tuckey comprend une hirondelle de mer insufisamment dé- 
crile sons le nom de 4. senex, qui appartient sans doute un genre Anows. 
M. Hartlaub, dans son Ornithologie de l'Afrique occidentale rapporte cet indivi- 
du à l'A. tenwirostris, Temm., tandis que M. Saunders le considère identique à 
PA. stolidus, Linn. Malheureusement depuis le voyage de Tuckey ni l'une ni 
autre de ces espèces n’a été retrouvée dans celte partie de l'Afrique !. 


494. Rhyncops flavirostris 


Syn. Rhyncops flavirostris,Vicill., N. Dict. H. N. nr, p. 358; Finsch & Hartl., 
Vüg. Ost.-Afr., p. 837; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1464; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 290; ibid, n.° xvur; 1874, p. 60: 
ibid., n.° xix, 1876, p. 153; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 365; 
Reichenow, Journ. f. Orn. 1878, p. 11. ; | 

Rhyncops orientalis, Hartl., Orn. West.-Afr. p., 257. 


Fig. Rüppell, Allas. tab. 24. 
Shelley, Birds of Egypt, pl. xiv. : 


Caract. Ad. Brun-noir en dessus; front et parties inférieures blan- 
ches; rémiges secondaires terminées de blanc; queue fourchue, rectrices bru- 
nes largement bordées de blanc; bec rouge, transparent et tirant au jaune . 
vers la pointe ; pieds rouges: iris brun. 


Dimens. L.t. 430 mm.; aile 350 mm.; queue (rect. ext.) 130 mm.; 
bec (mandib.) 75 mm.; tarse 25 mm.; doigt méd. s. 0. 20 mm. 


Chez le jeune les plumes du dos sont d’un brun terne avec les bords 
roussâtres, et le bec jaunätre nuancé de brun à l'extrémité. 


HKabit. /lumbe et Rio Cunene (Anchieta): les indigènes l’appelent 
Bamba. Au nord du Zaire il été rencontré à la côte de Loango par le dr. Fal- 
kenstein et par MM. Lucan et Petit. Andersson fait mention de cet oiseau pour 
l'avoir observé à Ondonga et au Lac Ngami, les plus méridionales de ses sta- 
tions à ce qu'il paraît. 


? V. Tuckey, Voy. Expl. River Congo, App. 1v, p. 408; fartl, Orn. West-Afr., p. 256; Saun- 
ders, Proc. Z.S. London, 1876, p. 660. 


ORDO XI 
FAN. PROCELLARIDAE 


495. Puffinus griseus 


Syn. Procellaria grisea, Gm., Syst. Nat. 1, p. 564. 

Puffinus griseus, 0. Salvin in Rowley’s Orn. Misc. 1v, p. 236; Dresser, B. of 
Europe, parts Lxr & LxII. 

Puffinus cinereus, Smith, Il. S.-Afr. Zool., pl. 56; Layard, B. S.-Afr., p. 358 

Puffinus major, Gurney in Anderss. B. Damara., p. 350. 1 


Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool., Aves pl. 56. 
Dresser, B. of Europe, parts vxr  exn, pl. 


Caract. Ad. Brun-noirûtre en dessus; plus pâle et lavé de cendré 
en dessous; ailes et queue noiratres; sous-alaires blanches, nuancées de cen- 
dré, marbrées et rayées de brun, avec les baguettes brunes; bec noir avec la 
base de la mandibule brune; face extérieure du tarse et doigt externe noirà- 
tres, le reste du tarse, les autres doigts et les. palmures brun-clair; iris noir. 


Dimens. L.t. 420 mm.; aile 290 mm.; queue 95 mm.; bec 45 mm.; 
tarse 52 mm.; doigt méd. s. 0. 60 mm. 


EKabit. Côte de Loango. Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier 
d’avoir pu examiner un individu de cette espèce, une femelle adulte, envoyée 
de Landana en 1867 par MM. Lucan et Petit. Get examen nous a permis 
d'ajouter à notre liste cette espèce souvent confondue avec les P. major et P. 
fuliginosus, et rencontrée pour la première fois dans ces parages. 

M. Reichenow rapporte au P. chlororhynchus, Less., un individu, dont il 
donne les dimensions, recueilli sur la côte de Loango par le dr. Falkenstein !. 


‘ Y. Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11. Un individu de cetté espèce du Cap de 
Bonné Espérance existe au Muséum de Leyde (Schleg. Mus. des Pays Bas, Procell., p. 35). 











DAPTION CAPENSIS, OSSIERAGA GIGANTEA 917 


496. Daption capensis 


Syn. Procellaria capensis, Linn., Syst. Nat. 1, p. 213; Layard, B. S.-Afr., 
p. 361. 

Daption capensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 149; Finsch 
& Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 816; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 353. 


Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 964. 
Reichenbach, Novit. tab. ccexxvin, fig. 2300-1. 


Caract. Ad. Tête et dessus de cou d’un noir ardoisé; le reste du 
plumage blanc varié sur le dos, les couvertures alaires et les sus-caudales de 
grandes taches triangulaires noirälres; la gorge tachetée de noir; rémiges pri- 
maires noires avec les barbes internes blanches jusqu’à près de l’extrémité ; 
rectrices blanches avec une large bordure terminale noire. Bec noir; pieds 
brun-foncé : iris brun. 


DDimens. L. t. 380 mm.; aile 280 mm.; queue 98 mm.; bec 32 
mm; tarse 44 mm.; doigt med. 55 mm. 


Habit. Le Damier du Cap a été observé deux fois en Angola sur la 
région littorale ; Weiwitsch en a rapporté de son voyage un individu tué à l’em- 
bouchure du Bengo; plus tard, M. d’Anchieta nous envoya un autre individu 
de Hossamedes. L'un et l’autre sont adultes. C’est une espèce australe, fort ré- 
pandue, suivant Andersson, sur la côte sudouest de l'Afrique. 


497. Ossifraga gigantea 


Syn. Procellaria gigantea, Gm., Sys,. Nat. 1, p. 562; Layard, B. S.-Afr., 
p. 300. 

Ossifraga gigantea, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 149; Gur- 
ney in Anderss. B. Damara, p. 354. 


Fig. Gould, B. of Australia, vi, pl. 45. 
Reichenbach, Novit. tab. acexxvur, fig. 2612. 


Caract. Ad. Plumage brun-fuligineux; rémiges et rectrices brunes; 
bec d’un jaunûtre-livide; pieds brunâtres; iris brun. 


DDimens. L. t. 830 mm.; aile 420 mm.; queue 200 mm.; bec 100 
mm.; (arse 90 mm. ; doigt méd. 130 mm. 


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d M ë DR ho h: 
: | RÉ Re 


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COSSIFRAGA GIGANTEA 


PS 
EL 


Habit. Tous nos individus d'Angola ont été pris dans la baie de 
samedes ; nous les devons à MM. Welwitsch et Anchieta. 

Andersson a observé cette espèce entre les 26° et 35° paralléles:; 
elle se répand bien plus au nord, comme le prouvent nos exemplaires. $ 


L'O. gigantea est bien connue des marins portugais sous le nom de 


de velludo. l d 


2 RÉ RUE oi uen 


mt mn 


- ee ne 
































ORDO XIT STEGANOPODES 
FAM. PELECANIDAE 


498. Plotus Levaillanti 


Syn. Plolus Levaillanti, Licht., Cat. doubl. Mus. Berlin, p. 87; Hartl., Orn. 
West.-Afr., p. 258; Montciro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 89; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 70; ibid., n.° x1v, 1873, p. 198; 
ibid. n.° xvr, 1873, p. 294; ibid., n.° xwrr, 1874, p. 46; ibid., n.e xix, 
1876, p. 153; ibid., n.° xxiv, 1878, p. 777; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 
1473; Finsch & Hartl., Voôg. Ost.-Afr., p. 841; Guraey in Anderss, B: 
Damara, p. 367; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z, France 111, p. 80; Reiche- 
now, Journ. f. Orn, 1877, p. 10. 

Plotus congensis, Leach in Tuckey Voy. Expl. Zaire, App. 1v, p. 407. 


Fig. Buffon, PL Ent. pl. 107. 
Temminck, PL. Col. pl. 380. 


Caract. Ad. Plumage d’un noir brillant avec les: scapulaires, les 
couvertures des ailes et les rémiges tertiaires marquées d’une strie blanche 
sur les baguettes ; dessus de la tête roux-brun varié de noir ; gorge d’un roux- 
pâle, faces antérieure et latérales du cou d’un roux plus intense; derrière l'œil 
une large slrie blanche se prolongeant sur les côtés du cou; rémiges et rectri- 
ces d’un noir brillant, celles-ci et les tertiaires marquées en travers de sillons 
ondulés; grandes couvertures des ailes nuancées de roux-marron et de brun. 
Bec brun-verdtre pâle, rougeûtre à la base ; iris brun-roux. 


Dimens. L.t.940 mm.; aile 350 mm.; queue 260 mm.; bec 77 mm.; 
tarse 40 mm. 


Les individus jeunes de notre collection sont d’un roux-pale sur la tête, 
le cou et les parties inférieures, d’un brun-foncé varié de roux sur le dos, 
d’un roux-vif sur la poitrine. Chez quelques uns on remarque déjà des stries 
d’un blanc-grisätre sur les scapulaires et les couvertures des ailes et une 
strie blanche, plus on moin distincte, sur les côtés du cou à partir de l'œil. 


220 SULA CAPENSIS 


Efabit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Boma ou MBoma, dans le 
Zuire (Lucan et Petit) ; Benguella (Monteiro) ; Rio Coroca, Mossamedes, Humbe 
et Cunene (Anehiela) ; Cazengo (Alberto da Fonseca). 

Le P. Lovaillanti se trouve donc au nord et au sud du Zaire, tant sur le 
liltoral qu'à l'intérieur. Dans les pays limitrophes au sud du Cunene, Ander- 
sson ne l’a observé qu’à l’occasion de son voyage au Lac Nqami. 


499. Sula capensis 


Syn. Dysporus capensis, Licht. Cat. doubl. Mus. Berlin, p. 86; Finsch & 
Hartl. Vüg. Ost.-Afr., p. 842: Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, 
p. 70. 

Sula capensis, Monteiro, Proc. Z.S. Lond., 1860, p. 112; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 149; Layard, B. S.-Afr., p. 379; Gurney in An- 
derss, B. Damara, p. 365. ; Sharpe& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 314; 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 10. 


Fig. Reichenbach, Novit. tab. ecexxvr, fig. 2292-38. 


Caract. Ad. Blanc; la tête et le dessus du cou d’une fauve-ocracé 
pâle; grandes couvertures des ailes, rémiges et rectrices noiralres ; espace nu 
de la face. et membrane gutturale, qui se prolonge jusqu’an milieu du cou, 
d’un noir-bleuâtre ; bec d’un bleuûtre livide ; iris gris-de-lin. 

5 

HDimens. L. t. 850 mm.; aile #70 mm.; queue 220 mm. ; bec 90 
mm.; tarse 52 mm. 


Les individus en premier plumage ressemblent aux jeunes de notre S. 
bassana d'Europe ; mais on peut toujours éviter de les confondre en faisant at- 
tention à la différente étendue de leurs membranes gutturales. 


Elabit. Très répandue sur la côte de Loango et sur littoral des pos- 
sessions portugaises d’Angola; elle a été observée à Chinchonzxo et Landana 
(Falkenstein, Lucan et Petit), à Ambriz (Monteiro), à Loanda (Toulson) et à Rio 
Coroca (Anchieta). Andersson la declare fort commune sur toute la côte sud- 


ouest de l'Afrique (Gurney. loc. cit.) 











‘SULA FIBER, GRACULUS LUCIDUS 921 


50C. Sula fiber 


Syn. Pelecanus fiber, Linn, Syst. Nat. 1, p. 218. 
Sula fiber, Heugl., Orn. N-0.-Afr., p. 1483; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. 
France 11, p. 80. 


Fig. Buffon, PI. Enl. pl. 974. 
Reichenbach, Novit. tab. x1v, fig. 2296-7. 


Caract. Ad. Plumage brun légèrement nuancé de rougeàtre avec la 
poitrine, le ventré, les cuisses et les sus-caudales d’un blanc pur ; sous-alaires 
en partie blanches; rémiges et rectrices d’un teinte plus foncé que le dos; 
peau nue de la tête et bec jaunàtres; pieds d’un jaune-verdàtre pâle. 


Dimens. L.t.640 mm.; aile 410 mm.; queue 200 mm.; bec 95 mm.; 
tarse 42 mm. 


Dans la livrée imparfaite les parties inférieures sont plus pâles que le 
reste du plumage d’un brun terne. 


EHfabit. Une jeune femelle de cette espèce, envoyée de Landana par 
MM. Lucan et Petit, se trouve actuellement au Muséum de Lisbonne. C’est la 
première fois, ce nous semble, que celte espèce a été observée dans la côte 
occidentale de l’Afrique. 


501. Graculus lucidus 


Syn. Haliaeus lucidus, Licht., Cat. doubl. Mus. Berlin, p. 86; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 10. 3: 
Graculus lucidus, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 1872, p. 70; Heugl., 
Orn. N-0.-Afr., p. 1490; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 846; Gur- 
ney in Anderss, B. Damara, p. 308 (note). 

Phalacrocoraz melanogaster, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 260; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 150. 

Phalacrocoraz lugubris, Rüpp., Syst. Uebers, p. 134. 

Graculus carbo, Layard, B. S.-Afr., p. 380. 


Fig. Rüppell, Syst. Uebers, pl. 50. 
Reichenbach, Novit. tab. cecxxx, fig. 2313-5. 


‘Caract. Ad. en eté. Noir à reflets verts, les plumes du manteau 
d’un cendré-brun, bordées de noir; parties latérales et inférieures de la tête et 
du cou d’un blanc pur; une buppe de plumes étroites et allongées sur la nu- 
que. Bec noiràtre; pieds noir ; iris vert. 


522 GRAGULUS AFRICANUS 


DDimens. L.t.830 mm.; aile 340 mm.; queue 170 mm.; bec 72 mm.; 
tarse 57 mm. 


L'adulte en hiver a toutes les parties inférieures blanches à l'exception des 
flancs. 


Habit. Ce Cormoran se trouve représenté au Muséum de Lisbonne 
par plusieurs exemplaires d'Angola. Un de nos individus, faisant partie d'une 
petite collection d'oiseaux que nous devons à la libéralité de M. Furtado d’An- 
tas, ne porte pas aucune indication précise de localité ; mais les autres nous ont 
été envoyés par M. d'Anchiela de Loanda et de Rio Coroca. Le Dr. Falkenstein 
a également rapporté de son voyage un individu de cette espèce pris à 
Loanda. : 


602. Graculus africanus 


Syn. Pelecanus africanus, Gm., Syst. Nat. 7, p. 577. 

Graculus africanus, Heugl., Orn. N-0.-Afr., p. 1495; Finsch & Hartl., Vog. 
Ost.-Afr., p. 847; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 70; 
ibid., n.° xvinr, 1873, pp. 290 & 294; Gurney in Andersss. B. Damara, 
p.370. 

Phalacrocoraz africanus, Hal, Orn. West.-Afr., p. 260; Montciro, Proc. Z. 


S. Lond., 1865, p. 89; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p.. 


150; ibid., n.° vur, 1870, p. 351. 
Graculus coronatus, Wahlberg, Journ. f. Orn., 1857, p. 4. 


Fig. Swainson, Birds West.-Afr. n, pl. 31. 
Reichenbach, Steganopodes, tab. xxxiv, fig. 867. 


Caract. Ad. en été. Noir à reflets verts; scapulaires et couvertu- 
res des ailes gris-brunâtre, terminées par une grande tache noire : espace nu 


de la face et de la gorge jaune ; bec de cette même couleur, mais plus rem- 


bruni sur le culmen; pieds noirâtres ; iris rouge foncé. 


IDimens. L. t. 550 mm.; aile 220 mm.; queue 180 mm.; bec 36 
mm.; tarse 30 mm. 


En hiver le plumage a des teintes plus ternes d’un brun-foncé en dessus 
et d’un brun-pàle en dessous avec la gorge blanche et l'abdomen blanchâtre. 


EKabit. Trés répandu surtout dans la partie méridionale d’Angola; 
observé à Benguella par Monteiro et d’Anchieta, à Rio Coroca, Huilla, Quil- 
lengues et Æwmbe par ce dernier voyageur. Nos individus de Benguella portent 
dans leurs étiquettes l'indication du nom indigène Aamahkundi. 


» 








PELECANUS RÜFESCENS 523 


Au sud du Cunene, observé por Wahlberg dans le littoral du pays des 
Grands Namaquas et par Andersson dans le lac Ngami et ses affluents. 


508. Pelecanus rufescens 


Syn. Pelecanus rufescens, Gm., Syst. Nat. 1, p. 571; Hartl., Orn. West.-Afr., 
p. 259; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 330: ibid., n.° x, 
1870, p. 172; Layard, B. S.-Afr., p. 382; Elliot, Proc. Z. S. Lond., 
1871, p. 633; Finsch & Hartl., Vog. Ost.—Afr., p. 849; Heugl., Orn. N.- 
O.-Afr., p. 1503. 


Fig. Rüppell, Atlas, tab. 21. 


Caract. Ad. en nôces. Plumage blanc lavé de gris en dessus, d’un 
blanc pur en dessous, le milieu du dos et le croupion teints de rose-lilacin 
vif; une huppe occipitale formée de plumes longues et étroites blanches et 
cendrées ; le jabot recouvert de plumes effilées nuancés de jaune-paille ; cou- 
vertures alaires striées de noir sur les baguettes; rémiges primaires noirâtres; 
rectrices blanc-grisätre avec les baguettes noires. Plumes du front formant 
une ligne légèrement concave. Bec blanc-jaunàtre, la base de la mandibule 
d'une rose vif et l'onglet blanc; poche gutturale jaune-vif rayée en travers de 
rouge ; pieds couleur de chair; iris jaune-verdätre pale (Anchieta). 


LDimens. L. t. 1.370 mm.; aile 560 mm.; queue 190 mm.; bec 315 
mm.; tarse 90 mm.; doigt méd. s. l’ongle 110 mm. 

En hiver les teintes roses du bec et du dos disparaissent ; la poche gut- 
turale prend une leinte jaunàtre sàle. Le jeune en premier plumage est d’un 
cendré-brunàtre plus pale en dessous. Chez les individus en plumage de tran- 
sition la tête et le cou sont d'un blanc-grisätre, le milieu du dos et lcs par- 
lies inférieures blanches, le reste du plumage et la queue d'un cendré-brunà- 
tre; en cet élat, les plumes du jabot se présentent tantôt effilées, tantôt de 
forme ordinaire et nuancés on non de jaunälre. 

Nous persistons à considérer cette espèce absolument distinete du P. phi- 
lippensis malgré l'avis contraire de quelques ornithologistes; l'existence de La- 
ches brunes régulièrement imprimées sur le bec du P. philippensis et dont on 
ne trouve aucun trace chez le P. rufescens nous semble plaider en faveur de 
leur séparation. 


Habit. Nos individus d'Angola ont élé pris à Mossamedes et à Rio 
Coroca par M. d’Anchieta. Ce Pelican se trouve assez répandu sur la côte oc- 
cidentole, du Sénégal au Cunene, mais il ne figure pas dans la liste des oiseaux 
observés par Andersson dans les pays des Damaras et des Grands Namaquas. 


924 PELECANUS MITRATUS 


Layard prétend qu'il à été tué à plusieurs reprises près de la ville du Gap en 
compagnie du P. onocrotalus on plutôt du ?. mitratus. 
A Rio Coroca ce Pelican est connu des indigènes sous le nom de Xicwa. 


504. Pelecanus mitratus 


Syn. Pelecanus mitratus, Lich., Abh. Akad. Wissensch. Berlin, 1838, tab. 
3, fig. 2; Sclater (part.), Proc. Z. Soc. Lond., 1871, p. 420; Heug]., Orn. 
N.-0.-Afr., p. 1500. 

Pelecanus minor, (part.) Elliot, Proc. Z. S. Lond., 1869, p. 580; Boc., Jorn. 
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 293; Gurney in Anderss, B. Damara, 


p- 371. 
Pelecanus megalolophus, Heugl., Syst. Uebers, n.° 750. 
Pelecanus onocratalus, Layard, B. S. Afr., p. 381. t , 


Fig. Reichenbach, Steganopodes, tab. xxxvum, fig. 879--880 ? 


Caract. Ad. Plumage blanc; front légèrement renflé; une huppe occi- 
pitale formée de plumes longues et effilées ; plumes du jabot grises avec une 
légère teinte jaune-pâle ; rémiges primaires noirâtres ; rectrices blanches. Plu- 
mes du front formant un angle aigu. Bec jaune avec les bords et l'onglet teints 
de rouge, marbré de brun sur le culmen et sur les côtés de la mandibule; 
peau nue de la tête et poche gutturale jaunûtres ; pieds jaune-clair ; iris rose- 
pâle (Anchieta). 


Dimens.e L. t. 1.400 mm.; aile 650 mm.; queue 180 mm.; bec 
310 mm.; bec 310 mm. ; tarse 110 mm.; doigt méd. s. 0. 120 mm. 


Les caractères ci-dessus sont ceux d’un individu mâle recueilli au /Æ/wm- 
be, sur les bords du Gunene, par M. d’Anchieta, en 1873. 

Cet individu ressemble beaucoup à un Pelican de notre collection pro- 
venant de voyage de von Heuglin, qui l’a recueilli à Bahr-el-Abiad (Nil blanc), - 
et portant sur l'étiquette le nom de P. megalolophus écrit de la main du sa- 
vant naturaliste de Stuttgard. 

Chez celui-ci, le plumage est d’un blanc pur sans aucun mélange de rose 
et la huppe occipitale de plumes eflilées manque entiérement; mais ces diffé- 
rences sont évidemment le résultat de la saison : l'individu du Humbe a été 
tué en été, celui du Nil blanc en hiver. 

Le P. mitratus n’est pas généralement admis comme une bonne espèce. 
Quelques ornithologistes le considérent identique au 2. minor, Rüpp., lequel 
à son tour est porté par les uns au rang d'espèce distincte, tandis que d’autres 
le rélèguent dans la synonimie du 2. onocrotalus. Parmi les ornithologistes fa- 


De 


A EE 2 7 > ——" 














PELECANUS SHARPEI 525 


vorables à la séparation du P. mitratus nous devons citer von Heuglin, qui 
le déclare sufisamn ent distinct du P. onocrotalus et du P. minor, regardés 
par lui comme une seule espèce. 

Cet auteur prétend que le P. mitratus possède un bec comparativement 
plus large, plus aplati sur la base de la machoire et avec le culmen plus 
distinct, séparé de la machoire par un sillon plus profond. Nous ne sommes 
pas à même de pouvoir vérifier les observations de von Heuglin parceque 
nous n'avons pas à notre disposition’des individus authentiques du P. onocro- 
talus et du P. minor, cependant il nous est impossible d’attacher une grande 
importance à ces différences ayant constaté chez des individus d’une même 
espèce de Pelican des changements considérables dans la forme et les propor- 
tions du bec en rapport avec l’âge. 

Notre intention en inscrivant sous le titre de P. mitratus le Pelican re- 
eueilli sur les confins méridionaux d’Angola, se réduit à établir le parfait ac- 
cord des caractères de cet individu avec ceux des spécimens d’Afrique orien- 
tale et australe, examinés et décrits par les auteurs sous le même nom. 


Efabit. Notre individu est le premier et, jusqu'à présent, le seul in- 
dividu de cette espèce recueilli en Angola. M. d’Anchieta l’a tué sur les bords 
du Cunene. Plus au sud, à Walwich Bay, Anderson l’a trouvé en abondance ; 
il a pu également l’observer dans l’intérieur du pays, vers la région des 
Lacs. 


505. Pelecanus Sharpei 


Syn. Pelecanus Sharpei, Boc., Proc. Z. S. Lond., 1870, pp. 173 et 409; 
ibid., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xr, 1871, p. 166; Sclater, Proc. Z.S. 
London, 1871, p. 663, pl. 51; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1502. 


Fig. Sclater, Proc. Zoo!. Soc. London, 1871, pl. 51. 


Caract. Mûle ad. en nôces. Blanc nuancé de rose; front renflé; 
pas de huppe occipitale pendante, à peine les plumes cervicales forment, à 
compter de la nuque, une petite crête relevée ; couvertures de l’aile lanceo- 
lées et uniformement blanches; plumes du jabot d’un brun-ferrugineux vif; 
une legère couche de cette couleur très délayée couvrant tout l'abdomen et 
les couvertures inférieures de la queue; rémiges primaires noires, secondaires 
noirâtres bordées de blanc-grisâtre ; queue blanche légèrement teinte en des- 
sus et en dessous de jaune-ferrugineux pâle. Plumes du front formant un an- 
gle très aigu. Bec noirâtre sur le culmen et sur les côtés de sa moitié basale, 
le reste d’un jaune-vif avec les bords de la machoire et l’onglet rouges; 
partie nue de la face couleur de chair; poche gutturale jaunàtre, lavée 
de rouge à proximité du bec et du cou; tarse et doigts d’un jaune-rou- 
geätre. 


226 PELECANUS SHARPEI 


Dimens. 4 L. t. 1.680 mm.; aile 710 mm.; queue 190 mm. : bec 
410 mm. ; tarse 130 mm.; doigt méd. s. 0. 130 mm. 


La femelle adulte ressemble au mâle quant aux eouleurs, mais elle est 
plus petite: L. t. 1.400 mm.; aile 640 mm. ; queue 180 mm. ; bec 310 mm.; 
tarse 115 mm.; doigt méd. s. 0. 120 mm. 

Le jeune en premier plumage est d’un brun-foncé, noirâtre sur la tête, 
tirant à couleur de chocolat sur le cou et le jabot, d’un ton plus clair sur le 
dos, le croupion, l’abdomen et les couvertures inférieures de la queue; peti- 
tes et moyennes couvertures des ailes d’un brun-marron sur les bords; rémi- 
ges primaires noires, secondaires noiràtres glacées en dessus de gris-argenté ; 
couvertures inférieures de l’aile d’un brun-cendré ; queue lavé en dessus de 
gris. Bec brun-pale sur le culmen, le reste d’un brun plus foncé, l'onglet noi- 
râtre ; poche gutturale et partie nue de Ja face d’une teinte brunâtre ; tarses 
et doigts d’un brun pâle. L. t. 1.420 mm.; aile 670 mm.; queue 180 mm.; 
bec 320 mm. ; tarse 120 mm.; doigt méd. s. 0. 125 mm. 

Par l’ensemble de ses caractères, et surtout par ses particularités de colo- 
ration, le P. Sharpei nous semble une espèce suffisamment distincte, ou, ce 
qui pour nous revient au même, une race géographique bien caractérisée. 
M. Sclater après avoir examiné la femelle adulte du notre collection a par- 
tagé notre manière de voir, et M. Heuglin quoique moins explicite, considère 
ce Pelican comme une forme à part et lui attribue pour habitat non-seulement 
l'Afrique, mais aussi l'Inde et la Chine, ce qui à notre avis demande confr- 
mation. Selon nous, le Pelecanus Sharpei habite les grands lacs du centre, 
d'Afrique, d'où il se répand dans’ses migrations vers les côtes, pouvant 
même se rapprocher plus ou moins du littoral. 

Outre nos trois individus d’Angola, tués à Casengo au nord du Quanza, 
d’autres individus semblables aux notres se trouveraient dans quelques mu- 
sées d'Europe. Nous pouvons citer d’après M. Sclater un individu que ce sa- 
vant a examiné au Muséum de Strasbourg et qu'il déclare identique au P. 
Sharpei; malheureusement l’origine de cet exemplaire était inconnue. ? Un 
autre individu, celui-ci de l'Afrique australe, examiné par M. Heuglin au Mu- 
séum deMunich se rapprocherait aussi de l'espèce d’Angola, sauf une légère 
différence dans la couleur de la partie inférieure du ventre, d’un jaune d’ar- 
gile. Le même auteur prétend que le Pelican décrit par Brehm sous le nom 
de P. giganteus, d'après un individu tué dans le voisinage du Nil Bleu supé- 
rieur, ressemble encore mieux que le specimen de Munich au P. Sharpei ?. 

Dans l’état actuel de nos connaissances relativement aux espèces du genre 
Pelecanus, nos individus d'Angola nous semblent avoir droit à un nom spéci- 
fique distinct. Si l’on venait à reconnaëtre plus lard que les particularités dont 


‘ V. Sclater, Proc. zoo]. soc. London, 1871, p. 632. 
* V. Heugl., Orn. N. O -Afr., p. 1503. 











| 


cr 
12°] 
1 


PELECANUS SHAREI 


nous nous sommes servi pour établir la diagnose différentielle de l'espèce ren- 
trent dans le série naturelle des changements que l’âge et les saisons appor- 
tent au plumage d’une autre espèce, le P. onocrotalus ou le P. mitratus, on 
n'aurait alors qu'à supprimer le nom que nous lui avons imposé. 


EHabit. Cazengo, au nord du Quanza. Les deux individus adultes 
nous ont été envoyés de Loanda par M. Toulson, qui les avait reçus de Ca- 
sengo. Cette circonstance nous était inconnue lors de la publication de notre 
premier artiele sur le P. Sharpei, dans le n.° xr du Journal de l’Académie des 
sciencies de Lisbonne, 1871; c’est pourquoi nous avons déclaréalors que nous 
ignorions la provenance exacte de ces individus !. L’individu jeune a été rap- 
porté de Cazengo par M. Alberto da Fonseca, à qui le Muséum de Lisbonne 
est redevable de plusieurs autres spécimens intéressants de la faune d’An- 
gola. 


VP#BoC., loc, cit..p' 167. 


ORDO XII PYGOPODES 
FAM. COLYMBIDAE 


006. Podiceps nigricollis 


Syn. Podiceps nigricollis, Brehm, Vüg. Deutschl., p. 963; Heugl., Orn. N.- 
O.-Afr., p. 1361; Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1870., p. 147; Gurney in 
Anderss, B. Damara, p. 346. 


Fig. Werner, Atlas Ois. d'Eur. 1, pl. 
Dresser, Birds of Europe, part Lxxv W LxxvI, pl. 


Caract. Ad. en élé. Tête, cou et dos d’un noir brillant à reflets 


verdàtres; parties inférieures blanches, à l'exception des flancs d’un roux- 
marron; une toufle de plumes effilées jaune-clair s’épanouissant derriére 
l'oeil sur la région auriculaire; rémiges primaires noires, secondaires blan- 
ches nuancées de brun en dehors. Bec noir ; tour des yeux rouge-vermillon; 
pieds brun-verdàtre foncé. 


Dimens. L. t. 320 mm.; aile 130 mm.; bec 25 mm.: tarse 
40 mm. 


En hiver les teintes sont plus ternes; le cou est d'un brun-cendré 
clair, la région auriculaire cendrée, la gorge blanche et les flancs nuan- 
cés de brun cendré. 


Efabit. Un individu de cette espèce en plumage d'hiver recueilli à 
Cabumbella en 1869 par le voyageur naturaliste Sala a été examiné par 
M. Sharpe, qui en fait mention dans son ?° article sur l'ornithologie d'Angola 
(Proc. Z. S. Lond. 1870, p. 147). Cet oiseau se trouve à Wahwich Bay, où il 
est cependant rare (Andersson). 


_ { 








PODICEPS MINOR 329 


507. Podiceps minor 


Syn. Podiceps minor, Lath., land. Orn. n, p. 784; Hartl., Orn. West.-Afr., 
p. 249; Monteiro, Proc. Zool. S. Lond., 1865, p. 90; Layard, B. S.-Afr., 
p. 374; Boe., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 351; Finsch 
& Hartl., Voüg. Ost.—Afr., p. 811; Heugl., Orn. F.-0.-Afr., p. 1363; Gur- 
ney in Anderss, B. Damara, p. 347. 


Fig. Werner, Atlas Ois. d'Eur. u, pl. 
Dresser, Birds of Europe, Parts LXXVI— LxxIX. 


Caracet. Ad. en été. Brun-noir lustré d'olivàätre; dessus de la tête 
et gorge noirs; région auriculaire, devant et cotés du cou d’un roux-marron; 
haut de la poitrine et flancs brun foncé; le reste des parties inférieures blan- 
ches ; rémiges primaires noires, les secondaires blanches à la base et sur les 
barbes externes. Bec noir, blanchâtre à la base et à la pointe; pieds brun- 
cuivré ; iris châtain. 


Dimens. L. t. 260 mm.:; aile 95 mm.; bec 21 mm.; tarse 
31 mm. 


Elabit. Le P. minor vit sur le littoral d’Angola au sud du Quanza; 
Monteiro et M. d'Anchieta l'ont rencontré à Benguella et à Mossamedes. Au 
sud du Cunene il est assez répandu et très commun dans l’intérieur, dans 
le pays d'Ondonga (Andersson . 


cs 














APPENDICE 


Pendant l'impression de cet ouvrage, l’ornithologie de la côte de Loango et 
d'Angola s’est enrichie d’un grand nombre d'espèces, grâce aux fructueuses recher- 
ches de MM. Lucan, Petit et Falkenstein, pour la première de ces régions, ct de M. 
d'Anchieta, pour la seconde. 

Dans l'espoir de rendre notre travail plus utile à ceux qui s'occupent de l’or- 
nithologie africaine, nous nous sommes décidé à publier dans un appeñdice la liste 
des espèces qui n'ont pu étre mises à leurs places dans le corps de l'ouvrage. 

Les noms des espèces nouvelles sont précédés d’un astérisque. 








ORDO F ACCIPITRES 


FAM. FALCONIDAE 


508. Scelospizias Toussenelli. 

Nisus Toussenellii, Verr., Rev. et Mag. Zool., 1854, p. 538; Hartl., Orn. West- 
Afr., p. 538; Sbarpe, Cat. B. Brit Mus. 1, p. 101, pl. vr, fig. 1.; Sharpe et Bouvier, 
Bull. S. Z. France 11, p. 470. 


Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit.) 


509. Scelospizias zonarius. 

Astur zonarius, Temm., Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 14. 

Il nous est impossible de faire une idée bien nette de l'espèce que M. Reichenow 
prétend désigner sous ce nom. Est-ce qu'il s’agit de l'A. macroscelides, qui d'après 
M. Gurney ne se trouve qu'à la côte d'Or, ou plutôt de l'A. castanilius, propre au 
Gabon, ou encore de l’A. tachiro, le plus méridionale des trois ? 


Habit. Chinchonxo, côte de Loango (Falkenstein). 


+ 10. Lophotriorchis Lucani. 
L. Lucani, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 471. 


Habit. Landana (Lucan et Petit). MM. Sharpe et Bouvier publiérent la diagno- 
se de cette espèce d'après une femelle en plumäge imparfait. C’est le seul individu 
rapporté en Europe. 


511. Spizaetus bellicosus. < 

Falco bellicosus, Daud., Tr., d'Orn. 1, p. 1, pl. 1; Spizaetus bellicosus, Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxiv, 1878, p. 262; ibid., n.° xxvur, 1880, p. 230. 

Levaillant, Ois. d’Afr. 1, pl. 1. 


Habit. Caconda. Nom indigène Gonga (Anchieta). 
512. Milvus migrans. 
Falco migrans, Bodd., Tabl. PI. Enl., p. 28; Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., 
p. 61; M. korschum, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 472. 
| Buffon, PI. Enl., pl. 472. 


Habit. Banana (Lucan et Petit.) 


534 FAM. STRIGIDAE 


513. Machaeramphus Anderssoni. 
Stringonyx Anderssoni, Gurney, Proc. Zool. Soc. Lond., 1865, p. 618; ibid., 
Trans. Z. S. Lond. vi, pl. 29; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 14. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


514. Pernis apivorus. 
Falco apivorus, Linn., Syst. Nat. 1, p. 130; Sharpe, Cat. Brit. Mus. 1, p. 344; 
Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 472; Levaiil., Ois. d’Afr. 1, pl. 19. 


Habit. Chiloango (Lucan et Petit). 


515. Baza cuculoides. 

Avicida cuculoides, Sw., B. West.-Afr. 1, p. 104, pl. 1; Sharpe, Cat. B. Brit. 
Mus. 1, p. 354, pl. xi, fig. 2; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z.. France 1, p. 301; 
Reichenow, Mitth. Afr. Gesellsch. Deutsch. 1, 1880, p. 2. 


Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit); Malange (Schüut). 

516. Falco tanypterus. 

F. tanypterus, Licht., (Mus. Berol.); Sharpe, Cat. B. Brit. Mus..1, p. 391; 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 14. 

Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 

517. Falco Cuvieri. : 

F. Cuvieri, Smith, S.-Afr. Quart. Jorn. 1, 1830, p. 392; Sharpe, Cat. B. Brit. 


Mus. 1, p. 400; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 14. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


FAM. STRIGIDAE 


518. Scotopelia Bouvieri. 
S. Bouvieri, Sharpe, Ibis, 1875, p. 261; id., Cat. B. Brit. Mus. 1, pl. 1; 
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 473. 


Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit). Un mâle adulte de la côte de Loan- 
go est le second exemplaire connu de cette espèce, rencontrée d'abord à Lopé 
(haut Ogôoué) par Marche et Compiègne. 














ORDO IT. PICARIAE 


FAM. PICIDAE 


519. Yunx pectoralis. 
Funx pectoralis, Vig., Proc. Z. S. Lond., 1831, p. 93; Gray, Gen. Birds, pl. 112; 
Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France m1, p. 73. 


Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit). 


520. Dendrobates Hartlaubi. 

Dendropicus Hartlaubi, Malh., Monogr. Pic. 1, pl. 44; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° xx, 1876, pp. 256 et 261 ; ibid., n.° xxvin, 1880, p. 228. 

Espèce, selon nous, assez douteuse. é 


Habit. Quanza; Caconda (Anchieta); Golungo-alto (Welwitsch). 


521. Dendrobates Lafresnayei. 

Dendropicus Lafresnayei, Malh., Rev. et Mag. Zool., 1849, p. 532; Hartl., 
Orn. West.—Afr., p.177; Sbarpe et Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 50; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 18; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 49; : 
Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. 1, p. 3. : 


Habit. Landana (Lucan et Petit) ; Côte de Loango (Falkenstein) ; Angola (Mus. 
de Lisbonne); Malange (Schütt). 


+x 522. Dendrobates congicus. 

D. congicus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxx, p. 50. 

Très voisin du P. pardinus, Temm., mais plus petit; d’une teinte vert-jaune 
plus vive sur le dos et les ailes; des bandellettes bien distinctes blanc-roussâtre, 
au lieu de taches rondes, sur le ventre, les sous-caudales et les flancs; de grandes 
taches blanc-roussâtre sur le bord interne des primaires. L. &. 137, aile 80, queue 40, 
hec 17, tarse 16 mm. 


Habit. Rio Loemma, côte de Loango (Lucan et Petit). 


528. Dendrobates Goertan. 
P. Goertan, Syst. Nat. 1, p. 434; Hartl., Orn. West. Afr., p. 179; Dendrocopus 


= poliocephalus, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 18. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


236 


FAM. CORACIIDAE 
524. Dendrobates africanus. 


1863, p. 322: 


LA 


Picus africanus, J. E. Gray, Zool. Misc., p. 18; Cass., Proc. Acad, Philad., 
ns MOTO D 250} 


Sundev., Consp. Av. Pic., p. 42; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 


Habit. Angola; Golungo-alto? (Welwitsch); Rio Loemma, côte de Loango, 
(Lucan et Petit). Une femelle de cette dernière localité se trouve au Muséum de Lis- 
benne; nous l'avons reçue de M. Bouvier. 


4x 525. Campethera permista. 


C. permista, Reichenow, Journ. f. Orn., 1876, p. 98; Sharpe ct Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1, p. 312; C. maculosa, Sharpe et Bouvier, loc. cit., p. 51; Dendromus 
brachyrhynchus, Malh. (nec Swains.) Mon. Pie., p. 152. 


Habit. Zandana (Petit 


, 


Ponta-negra (Lucan et Petit). L'individu cité par 
MM. Sharpe et Bouvicr, Bull. S. Z. France 1, p. 51, une femelle adulte, fait mainte- 
nant partie de nos collections. 

526. Campethera Caroli. 


Chloropicus Caroli, Malh., Rev. et Mag. Zool., 1852, p. 550; Hartl., Orn. West.- 
\fr., p. 183; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 256 


Habit. Quanza (Mus. de Lisbonne). Un individu acquis à M. Whitely. 


FAM. CORACIIDAE 
527. Coracias garrula. 


C. garrula, Lion., Syst. Nat. 1, p. 159; Hartl., Orn. West.-Afr., p.29; Dress. 
B. Europe Part 1, pl. 


Habit. Landana (Lucan et Petit). 


Un individu, le premier recueilli sur les possessions portugaises d'Angola, en 
plumage imparfait, remarquable par ses teintes fort pàles. Nous l'avons reçu récem- 


ment en commuuication de M. Bouvier. L’étiquette porte ces indications : 
can et Petit.» 


«N.° 1760, pattes jaune-foncé, yeux bruns. Landana, Octobre 1877, dr. Lu- 
x D28. Coracias spatulata. 


C. spatulata, Trimen, Proc. Z. S. Lond., 1880, p. 31; Boc., Jorn. Acad. Se. 
Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 52; C. dispar, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvImr, 
1880, p. 227. 


Voisine de C. garrula, mais distincte de toutes ses congénères par Ja forme de 
ses rectrices latérales, qui terminent en spatule. 


Habit, Caconda (Anchicta. Découverte par Bradshaw dans le haut Zambeze. 





FAM. MEROPIDAE, FAM. ALCEDINIDAE 937 


FAM. MEROPIDAE 


4 529. Merops cyanostictus. 

M. cyanostictus, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 340; Reichenow, ibid., 1877, 
p. 21; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvir, 1880, p. 187; ibid., n.° xxvinr, 
1880, p. 233. Merops pusillus, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 40; W. 
eryhropterus, Boc., Orn. d’Angola, p. 92. 


Habit. Très répandu sur la côte de Loango et en Angola. Tous les individus 
de ces deux provenances portent en effet à l'extrémité des remiges secondaires et des 
rectrices une bande terminale noire plus large que chez le véritable M. erythropte- 
rus. Il faut remplacer ce nom par celui de M. cyanostictus, p. 92. 


530. Merops nubicoides. 
M. nubicoides, O. des Murs, Icon. ornith., pl. 35; Boc., Jorn. Acad. Sc. 
Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 63. 


Habit. Caconda {Anchieta). C’est le premier individu de cette espèce obser- 
vé en Angola. = 


531. Merops Breweri. 

Meropogon Breweri, Cass., Journ. Acad. Nat. Sc. Philad. 1v, pl. 49. 

Merops Breweri, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 40; Bombilonax 
Breweri, Reichenow, J. f. O., 1877, p. 21. 


Habit. Côte de Loango, Chinchonxo (Dr. Falkenstein, Petit;. 


FAM. ALCEDINIDAE 


582. Alcedo quadribrachys. 
A. quadribrachys, Bp., Consp. Av., p. 158; Sharpe, Mon. Alced., pl 6; 
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 39. 


Habit. Landana (Petit). 


5838. Ceryle Sharpei. 

C. Sharpii, Gould., Ann. Nat. Hist., 1869, p. 269 ; Sharpe, Mon. Alced., p. T1, 
pl. 21; Boc., Orn. d'Angola, p. 98; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 20; 
Sbarpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 474. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana (Lucan et Petit). 
* 534. Halcyon cyanescens. 


H. cyanescens, Cab. & Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 103; Reichenow, 
ibid., p. 20; ? A. malimbica, Boc., Orn. d'Angola, p. 104. 


538 FAM. CAPITONIDAE 


Cette espèce a été établie d'après un individu à tête bleue et à plumage d’un bleu 
vif, très ressemblant ou identique à l’exemplaire figuré par Sharpe dans sa Monogr. 
des Alcedinidae, pl. 72, comme l'adulte en plumage parfait de l'A. malimbica. Un 
individu unique d’Angola dans notre collection lui ressemble également. 


Habit. Côté de Loango (Falkenstein). 


* 085. Halcyon pallidiventris. 

I. pallidiventris, Cab. Journ. f. Orn., 1880, p. 349. 

D'après M. Cabanis, variété ou race géographique de la Æ. semicaerulea, dis- 
tincte de celle-ci par son bec plus faible, par la teinte lilas tirant au bleu outremer, 
au lieu de bleu de cobalt, du dos, des ailes et de la queue, et par la coloration 
roux-pâle du ventre. Nos individus d’Angola appartiennent à cette variété. 


Habit. Pays de Talla Mogongo, intérieur d'Angola (Schütt) ; Angola. 


536. Halcyon orientalis. 

H. orientalis, Peters, Journ. f. Orn., 1868, p. 134; Sharpe, Mon. Alced., 
pl. 66; Reichenow, Corr. Afrik. Gesellsch, n.° 10, 1874, p. 183; ibid., Journ. f. Orn., 
1877, p. 20; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 39; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xxx, 1880, p. 64. 


Habit. Chinchonxo et Landana (Falkenstein, Petit); Caconda (Anchieta). 
537. Halcyon badia. 


H. badia, Verr., Rev. Mag. Zool., 1851, p. 25 
pl. 58; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 47 


; Sharpe, Monogr., Alced., 


4: 
î 


Habit. Chissambo, côte de Loango (Lucan et Petit). 


FAM. CAPITONIDAE 


538. Pogonorhynchus dubius. 
Bucco dubius, Gm., Syst. Nat. I, p. 109; Marshall, Bucconidae, pl. 4; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 311. 


Habit. Landana (Lacan). 


539. Pogonorhynchus Levaillanti. 

Pogonius Levaillantii, Leach, Zool. Mise. pl. 117 ; Levaill., Barbus, pl. A. ; Po- 
gonorh. bidentatus, juv.; Boc., Orn. d'Angola, p. 105; P. cogaster, Cab., Journ. 
f. Orn., 1876, p: 92, tab. 2; Bouvier, Bull. S. Z. Francer, p. 229, pl. vr; fig. 2; ibid., 
nu, p. 311; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 18. ; 


Habit. Landana, Chinchonæo (Lucan, Falkenstein). 








FAM. CAPITONIDAE 539 


x 540. Pogonorhynchus leucogaster. 

P. leucogaster, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxr, 1877, p. 63. 

«P. leucocephalo similis, sed diversus : abdomine et subalaribus albis, dorso et 
tectricibus alarum mediis majoribusque fuscis, immaculatis. » 


Habit. Quillengues (Anchieta). 


Une troisième espèce à tête blanche, P. albicauda, Shelley, récemment décou- 
verte à Ugogo (Afrique orientale), est facile à distinguer par sa queue toute blanche. 


* 541. Pogonorhynchus frontatus. 

P. frontatus, Cab., Journ. f. Orn., 1880, p. 351, pl. nn, fig. 1. 

Cette espèce nous est à peine connue d’après la diagnose et la figure que M. 
Cabanis vient de publier dans la ?‘ livraison (avril, 1880) du Journ. fur Ornith., elle 
se rapprocherait surtout du Pog. diadematus, de l'Afrique orientale. 


Habit. Angola, pays du Talla Mogongo (Schütt). 


542. Trachyphonus purpuratus. 
T. purpuratus, Verr., Rev. et Mag. Zool., 1851, p. 260; Marshall, Bucconidae, 
pl. 60; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 18. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana (Lucan). 


548. Barbatula leucolaema. 

B. leucolaema, Verr., Rev. & Mag. Zool., 1851, p. 262; Marshall, Bucconidae, 
pl. 51, f. 2; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 50; Megalaema bilineata, 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17. 


Habit. Landana, Chinchonæo (Lucan & Petit, Falkenstein). 


544. Barbatula atroflava. 

Bucco atroflavus, Blum., Abb. nat. Geg., tab. 65; Marshall, Bucconidae, 
pl. 50; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. 
France r, p. 311. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Molembo (Petit). 


545. Tricholaema hirsuta. 
Pogonias hirsutus, Sw.; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France nr, p. 78; 
Trich. flavipunctata, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17. 


Habit. Landana, Chinchonxo, R. Lucula (Falkenstein, Lucan & Petit). 


546. Barbatula subsulphurea. 
B. subsulphureus, Fras., Proc. Z. S. London, 1843, p. 3; Marshall, Bucconi- 
dae, pl. 51, fig. 1 ; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France ur, p. 78. 


Habit. Landana, Conde (Lucan & Petit). 


540 FAM. BUCEROTIDAE 


547. Xylobucco Duchaillui. 
Barbatula Duchaillui, Cass. Proc. Acad. Philad., 1855, p. 324; Marshall, 
Bucconidae, pl. 46; Cladiuwrus Duchaillui, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


548. Gymnobucco calvus. 
Bucco calvus, Lafresn., Rev. Zool., 1841, p. 241 ; Marshall, Bucconidae, pl. 54; 
Gymnocranus calvus, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


FAM. BUCEROTIDAE 


549. Buceros buccinator. 

B. buccinator, Temumn., PI. Col., pl. 284; Elliot, Bucerotidae, vu, pl. ; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvrr, 1880, p. 188. 

Un individu mäle du voyage de M. Schütt, que nous devons à la libéralité de 
ce voyageur, ressemble bien à un individu du même sexe, de l'Afrique australe, 
acquis à la maison Verreaux de Paris ; ils différent à peine en ce que chez le pre- 
mier la couleur du bec est plus foncée et l’espace blanc à l'extrémité des rectrices 
latérales plus étendu. 


Habit. Augola, pays de Talla Mogongo (Schütt). 


* 550. Buceros subquadratus. 

B. subquadratus, Cab. Journ. f. Orn., 1880, p. 350, tab. 1, fig. 1 et 2 (pas de 
description). 

Cette espèce nouvelle rappele par ses couleurs le B. buccinator, mais la forme 
et les dimensions de son casque ne permettent point de la confondre avec aucune 
autre espèce du genre. 


Habit. Angola, pays de Talla Mogongo (Schüit). 


* 551. Buceros albotibialis. 

B. albotibialis, Cab. & Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 103 ; ibid., 1878, 
tab. 1; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 19. 

Distinct par la forme du casque des B. buccinator et B. subquadratus, desquels 
cependant il se rapproche sous le rapport des couleurs. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 
552. Buceros albocristatus. 
B. albocristatus, Cass., Journ. Acad. Philad. 1, p. 135, pl 15; Sharpe & Bou- 


vicr, Bull. S. Z. France 1, p. 310. 


Habit. Louemba, Chissambo (Lucan & Petit). 








FAM. UPUPIDAE, FAM. MUSOPHAGIDAE 541 


558. Tockus Nagtglasii. 
T. Nagtglasü, Schleg., Nederl. Tydsch. v. de Dierk. 1, pag. 56, tab. 2; Buceros 
Hartlaubi, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 18. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 
554. Tockus camurus. 


T. camurus, Cass. Proc., Acad. Philad., 1856, p. 319; B. camurus, Reichenow, 
Journ. f. Orn, 1877, p. 18. 





Habit. Côte de Loango (Falkeustein). 


FAM. UPUPIDAE 


* 555. Upupa africana major. 
U. africana major, Reichenow, Orn. Centralblat, n.°9,1879: id., Mitth. Afrik. 
Geselsch. Deutsl. 1, p. 3. 
«Caract: U. africanae quoad colores simillima, sed intensius tincta et alis lon- 
gioribus. L. t. 270,.ala 153, cauda 105, rost. à fr. 25, rictus 60, tarsus 20 mm.» 


Habit. Walange (Schütt). 


FAM. MUSOPHAGIDAE 


556. Corythaix Buffoni. 
Opaethus Buffoni, Vieill., Enc. meth., p. 1297; Jard., I. Orn., pl. 122; Sharpe 
& Bouvier, Bull: S. Z. France 1, p. 50. 


Habit. Landana et Chinchonæo (Petit). 

557. Corythaix persa. 

Cuculus persa, Linn., Syst. Nat., p. 171; Edwards, Birds, pl. vrr; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 1%. 

Habit. Cüte de Loango (Falkenstein). 

558. Corythaix Meriani. 

C. Meriani, Rüpp., Wiegm. Arch. xvrr, p. 319; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, 
p. 14. 

Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 

* 559. Corythaix Schuetti. 


C. Schuetti, Cab., Orn. Centralb]. n.° 23, dec. 1879, p. 180; id., Journ. f. 
Orn. 1879, p. 445. 


542 FAM. INDICATORIDAE, FAM. CUCULIDAE 


D'après M. Cabanis elle serait la plus petite espèce du genre, bien caractérisée | 
par la teinte bleu-violet des ailes ct de la queue. 


Habit. Angola, pays de Talla Mogongo (Schütt. 


FAM. INDICATORIDAE 


560. Indicator exilis. 

TI. exilis, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 157; ibid., 1859, p. 142, pl. #, | 
fig. 1; Sharpe in Rowley’s Orn. Misc. r, p. 198; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. Fran- 
ce 1, p. 51. 





Habit. Landana et Chinchonxo (Petit). 


561. Indicator maculatus. 
I. maculatus, Gray, Gen. Birds, pl. exit; Sharpe in Rowley's Mise. r, p. 200; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 54. 





Habit. Rio Loemma (Lucan et Petit. | 


562. Prodotiscus regulus. 

P, regulus, Sundev., Vet. Akad. Forhandl. Stock., 1850, p. 109; Sharpe in 
Rowley’s Orn. Misc. 1, p. 208, pl. 26, fig. 2; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 
xxvI1, 1880, p. 235. 


Habit. Caconda (Anchieta). 





FAM. CUCULIDAE 


563. Coccystes afer. 
C. afer, Leach., Zool. Mise., pl. 31; Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. Deuts. 
1, p. 2; C. cafer, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1878, p. 195. 








Habit. Caconda (Anchieta); Malange (Shütt). 


564. Cuculus gabonensis. 
C. gabonensis, Lafresn., Rev. et Mag. Zool., 1853, p. 60; Hartl., Orn. West- 
Afr., p. 189; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France, nr, p. 73. 


Habit. Landana (Lucan & Petit); Chinchon:ro (Falkenstein). 
565. Centropus Anselli. 


C. Anselli, Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1834, p. 204, pl. xxx, fig. 1 ; Sharpe 
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 312; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 15. 








FAM. CAPRIMULGIDAE 543 


De la taille du C. Francisci, auquel il ressemble aussi par les couleurs, mais 
à gorge d'un roux-fauve, au lieu de noire. 


Habit. Louemba-Chissambo (Lucan et Petit); Chinchonxo (Falkenstein). 


566. Centropus nigrorufus. 

Cuculus nigrorufus, Guv., Regne anim. 1, p.426; Levaill., Ois. d’Afr. v, pl. 220; 
Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1873, p. 623; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxx, 
1877, p. 146. 

? C. Grülli, Hartl. Journ. f. Orn., 1861, p. 13. 


Habit. Quillengues (Anchieta). 
FAM. CAPRIMULGIDAE 


* 567. Caprimulgus Shelleyi. 

C. Shelleyi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, p. 266, ibid, n.° xxvr, 
1879, p .93; C. pectoralis, Boc., nec Vieill., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1r, 1877, 
p'152; 

Voisin du C. pectoralis, mais à teintes plus vives; la poitrine rayée de noir sur 
un fond roux. 


Habit. Caconda, N. indig. Quimbamba (Auchieta). Pays de Talla Mogongo; 
N. indig. Æuicumbamba (Capello et Ivens). 


568. Caprimulgus rufigena. 

C.'rufigena, Smith. HI. S.-Afr. Zool., Aves pl. 100; Boc., Orn. d’Angola, p. 

| 154; ibid., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, 1878, p. 266; ibid., n.° xxvnr, 1880, 
p. 235. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


* 569. Cypselus Sharpei. 

C. Sharpei, Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 228, pl. vi, fig. 1; Sharpe & 
Bouvier, ibid., p. 303. 

«CG. cafro similis, cauda minus furcata, facie laterali qulaque tota albidis, et 
hypochondriis tmis albis. L. t. 140, rost. 17, alae 138, caudac 55, tarse 8 mm.» 


Habit. Banana (Dr. Lucan). 


570. Chaetura Sabinei. 
Acanthylis Sabinei, Gray in Griff. An., Kingd., Birds ur, p. 70; Chaetuwra Sabi- 
nei, Hartl., Orn. West-Afr., p. 25; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 21. 





Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


URDO PASSERES 


FAM. NECTARINIDAE 


571. Nectarinia obscura. 
C. obscura, Jardine, Mon. Cinnyr., p. 253; Shelley, Mon. Cinnyr, p. 291, 
pl. 92; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 304. 


Habit. Landana (Lucan et Petit). 


* 572. Nectarinia intermedia. 

N. intermedia, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvir, 1880, p. 236; ibid., 
n.° xxix, p. 65; N. chalybea? ibid., n.° xx, 1878, p. 196. 

Nos individus ressemblent à N. chalibea, mais les couvertures supérieures de 
la queue sont chez eux d’un vert doré au lieu de bleu d'acier; l'abdomen est d'un 
brun plus pâle et plus cendré, tirant au blanc-jaunâtre sur le crissum et les sous- 
caudales. 


Habit Caconda (Anchieta). 


573. Nectarinia Reichenbachi. 
N. Reichenbachi, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 50; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. 
France 1, p. 304; Shelley, Cinnyr., p. 299, pl. 96. 


Habit. Landana (Lucan). 


* 574. Nectarinia Bouvieri. 

Cinn. Bouvieri, Shelley, Cinnyr., p. 227, pl. 70; Sharpe et Bouvier Bull. 
S. Z. France 11, p. 475. 

«Distincte de N. bifasciata par ses reflets de cuivre plus marqués, par ses joues 
et front nuancés de reflets bleus-violacés et par ses touffes axillaires jaune et rouge. 


Habit. Landana (Lucan et Petit). 
575. Nectarinia affinis. 
N. affinis, Rüppell, Neue Wirb. Vüg., p. 87, tab. 31, fig. 1; Shelley, Cin- 


nyr., p. 239, pl. 74, f. 2; Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. Deutsch, 1, p. 4. 


Habit. Malange (Schütt. 














FAM. HIRUNDINIDAE 545 


+ 576. Nectarinia Oustaleti. 

N. Oustaleli, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, pp. 254 et 268: ibid., 
u.® xxvIn, p. 236; Shelley, Mon. Cinnyr, p. 231, pl. 72, fig. 1. 

Voisine de N. talatala et N. albiventris, mais avec une bordure rouge sur les 
plumes bleu-violet du haut de la poitrine; les touffes axillaires jaune et rouge. 


Habit. Caconda, où elle est fort commune (Anchieta). 


* 577. Nectarinia Bocagei. 

N. Bocagei, Shelley, Mon. Cinnyr, p 21, pl. 6, fig. 2; N. tacazze, Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, p. 196; ibid., n.° xxrv, 1878, p. 269. 

De la taille de la N. tacase, mais distincte par sa coloration d'un bleu-vert au 
dos, aux sus-caudales et à la gorge. 


Habit. Caconda; rare (Anchieta). 


578. Anthreptes Longmari. 

Cinnyris Longmarit, Less., Bull. S. Nat. xxv, p. 242; Anthreples Longmarri, 
Shelley, Mon. Cinnyr, p. 335, pl. 108; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 
1878, p. 196; ibid., n.° xxrv, 1878, p. 268; ibid., n.° xxvnr, 1880, p. 235. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


* 579. Anthreptes Anchietae. 

Nect. Anchietae, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxm1, p. 208; ibid., n.°xx1v, 
p. 268: ibid., n.° xxvur, p. 236: Shelley, Mon. Cinnyr, p. 329, pl. 106. 

Remarquable par la couleur rouge de sa poitrine et de ses couvertures infé- 
rieures de la queue. 


Habit. Caconda; commune (Anchieta). 


FAM. HIRUNDINIDAE 


+ 580. Hirundo rufigula. 

H. rufigula, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx1v, 1878, p. 256 et 269. 

Par son système de coloration rappele AT. semirufa, Sundev., mais à taille 
sensiblement plus petite. 


Habit. Caconda, Miapia N. indig. (Anchieta). 
581. Hirundo semirufa. 
H. semirufa, Sundev., Oefv. Vetensk. Akad. Fôrhandl., 1850, p. 107; Sharpe 


et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 474. 


Habit. Santo Antonio et Boma, Zaire (Lucan et Petit). 


546 FAM. MUSCIGAPIDAE 


* 582. Hirundo nigrorufa. 

H. nigrorufa, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrr, 1877, p. 158; ibid., 
n.° xxIV, 1878, p. 269, ibid. , D.° xxvIT, 1880, p. 236. 

D'un noir à reflets bous d'acier en roux-cannelle en Fr avec le 
croupion de la couleur du dos. L. t. 135, aile 104, rect. lat. 54, rect. méd. 40, culm. 
6, tarse 9 mm. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


583. Hirundo dimidiata. 
H. dimidiata, Sundev., Oefv. K. Vekensch. Akad. Fôrh., 1850, p.107; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxx, 1877, p. 153; ibid., n.° xxmr, 1878, p. 203. 


Habit. Caconda, N. indig. Miapia (Anchieta). 


584. Hirundo griseopyga. 
IT. griseopyga, Sundev., Oefv. Vetensk. Akad. Fürhandl., 1850, p. 107; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, p. 269. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


FAM. MUSCICAPIDAE 


585. Artomyias fuliginosa. 
À. fuliginosa, Verr., f. Orn., 1855, p. 104; Hartl., Orn. West.-Afr., 
p. 93: Sharpe et Bouvier, ‘Bull. . Z. France un, p. 479. 


Habit. Rio Quilo, Rio Chiloango (Lucan et Petit). 


* 586. Elminia albicauda. 

E. albicauda, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1878, p. 159; ibid., 
n.° xxIV, 1878, p. 269. 

Similis £. minori, ex Afr. orientali, sed diversa: capite cristato; abdomine 
albo roseo induto, rectricibus extimis albis, tribus sequentibus late et gradatim ces 
terminalis. L. t. 150, alae 63, caudae 84, rostri 9, tarse 15 mm. 


Habit. Caconda, N.-indig. Okicecene (Anchieta). 


587. Terpsiphone atrochalybea. 

Muscipeta atrochalybea, Thoms., Aun. & Mag. N. H. x, p. 104; Hartl., Orn. 
West-Afr., p. 92; Boc., Orn. d'Angola, p. 194 (note); Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 22 

Cette espèce avait été observée à Fernäo do P6 et à l'ile Saint Thomc. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 








FAM. MUSCICAPIDAE ‘ 547 


588. Terpsiphone tricolor. 

Muscipeta tricolor, Fras., Ann & Mag. Nat. H. xr, p. 441 ; Hartl., Orn. West- 
Afr., p. 90; Sharpe, Cat. Birds Brit. Mus. 1v, p. 399; Reichenow, Journ. f. Orn., 
TN 


Habit. Côte de Loango (Falkeustein). 


* 589. Terpsiphone rufo-cineracea. 
T. rufo-cineracea, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 326; Reichenow, Journ. f. 
Orn., 1877, p. 22; T. sp. ? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvr, 1880, p. 190. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Landana (Lucan et Petit) ; Cazengo 
(A. da Fonseca) ; Nôvo Redondo (Anchieta). 


* 590. Platystira mentalis. 

P. mentalis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxiv, 1878, pp. 256 et 270; 
Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 472. 

Cette espèce nous est à peine connue d’après une femelle, qui ressemble à la 
femelle de P. peltata, mais à taille sensiblement plus forte. 


Habit. Caconda (Anchicta). 


591. Batis senegalensis. 

Muscicapa senegalensis, Linn., Syst. Nat. 1, p. 327; Buffon, PI. Eul. pl. 567, 
fig. 1 et 2; Platystira senegalensis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 93; P. senegalensis, 
Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France, p. 479; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 134. 


Habit. Landana (Lucan & Petit). Une femelle que M. Sharpe rapporte à cette 
espèce. 


592. Erythrocercus maccalli. 
Pycnosphrys maccallii, Cassin, Proc. Acad. Phil., 1855, p. 326; Sharpe et 
Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 479; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 298, pl. 1x, 


fig. 1. 
Habit. Jvindo, côte de Loango (Lucan et Petit). 


598.-Butalis grisola. 

Muscicapa grisola, Linn., Syst. Nat. 1, p. 328; Buffon, PI. Enl., pl. 565, fig. 1; 
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 479; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
no xxvur, 1880, p. 238; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 151. 


Habit. Boma, Rio Zaire (Lucan et Petit); Caconda (Anchieta). 
594. Butalis Finscbi. 


Muscicapa Finschi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxtv, 1878, pp. 257 et 
270; ibid., n.° xxvnr, p. 236; ibid., n.° xxIX, P. 65. 


548 FAM. LANIIDAE 


De la taille de B. grisola, la gorge et la poitrine marquées de tâches brunes 
en chévron. 


Habit. Cacondu (Anchieta). 


595. Alseonax minima. 

Muscicapa minima, Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 435, tab. xvrn, Gg. 1 ; Finsch 
& Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 303; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 129; Boc., 
Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxv, 1880, p. 238. . 


Habit. Caconda (Anchieta). 


596. Campephaga azurea. 

Graucalus azureus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1851, p. 348 ; Sharpe, Cat. B. 
Brit. Mus. 1v, p. 27; Campephaga azurea, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France n, 
p. 479. 


Habit. Ungomango, Haut-Chissambo (Lucan et Petit). 

597. Chloropeta natalensis. 

Chloropeta natalensis, Smith., II. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 112, f. 2; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 30; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 272. 

Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 

598. Chloropeta icterina. 

C. icterina, Sundev., Oefv. K. Vekensch. Akad. Fôrhanld., 1850, p. 105; Boc., 
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1878, p. 203; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 273. 

Habit. Caconda (Anchieta). 

b99. Dicrurus coracinus. 

D. coracinus, Verr., Rev. et Mag. Zool., 1849, p. 495; Reichenow, Journ. f. 
Orn., 1877, p. 22; Boc., Orn. d'Angola, p. 212; D. modestus (part.), Sharpe, 


Cat. B. Brit. Mus. nr, p. 232. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


FAM. LANIIDAE 


600. Chaunonotus Sabinei. 

Thamnophilus Sabinei, Gray, Zool. Mus. 1, p. 6; Ch. sabinei, Hartl., Orn. 
West.-Afr., p. 113; Jard., I. Oro. 11, ser. pl. 27 : Sbarpe et Bouvier, Bull. S, Z. 
France 11, p. 480. 


Habit. Condé (Lucan et Petit). 








FAM. LANIDAE 549 


* 601. Fiscus Capelli. 

F. Capelli, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvr, 1879, p. 93. 

«Æ. collari simillimus, vix minor, spatio ante-oculari albo. L. t. 220 mm.; 
alae 92 mm. ; caudae 112 mm.; rostri 16 mm.; tarsi 25 mm.» 


Habit. Cassange; N. indig. Quiquecuria et Quimbimbe (Capello et Ivens). 


*x 602. Fiscus Souzae. : 

Lanius Souzae, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, p. 213; ibid., 
n.%xxv, p. 270; ibid., n.° xxvur, p. 239; Cab., Journ. f. Orn., 1880, p. 220: 

Espèce appartenant réellement au genre, Fiscus, très remarquable par ses tein- 
tes cendrées et rousses, qui rappelent en quelque façon l’Enneoctonus collurio. 


Habit. Caconda (Anchieta); N. indig. Numbotue. 


* 603. Nilaus affinis. 

N. brubru? Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxn, p. 154; ibid., n.° xxunr, 
1878, p. 196; N. affinis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, pp. 204 et 213; 
ibid., n.° xx1v, 1878, p. 271; ibid., n.° xxvur, 1880, p. 239. 

En dessous d’un blanc pur, sans les taches roux-marron que le N. brubru porte 
à la poitrine. 


Habit. Caconda; N. indig. Caxingo-anguluvi et Kitikenene (Auchieta). 


604. Dryoscopus gambensis. 

Lanius gambensis, Licht., Cat. Doubl. Mus. Berl., p. 48; Hartl., Orn. West. 
Afr., p. 110; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France nr, p. 481; Laniarius gambensis, 
reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 24. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana, Condé (Lucan et Petit). 


605. Dryoscopus affinis. 
Dryoscopus affinis, Gray, Ann. & Mag. N. H., 1837, p. 449; Hartl., Orn. West.= 
Afr., p. 111; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11., p. 481. 


Habit. Chissambo, Rio Massabé (Lucan et Petit). 


606 Dryoscopus bicolor. 
D. bicolor, Hartl., Orn. West-Afr., p. 112; Reichenow, Journ. F. Orn., 1877, 
p. 24. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


* 607. Dryoscopus tricolor. 

D. tricolor, Cab. & Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 103; Reichenow, 
ibid., p. 24. 

Le D, tricolor nous est inconnu. D'après MM. Cabanis et Reichenow, il serait 
de Ja taille du D. cubla, mais avec moins de blanc aux ailes; vertex et nuque d'un 


550 FAM. PYCNONOTIDAE 


noir brillant; rémiges et rectrices noirâtres; parties supérieures du dos et couvertu- 
res alaires cendré-foncé, bas du dos et croupion blancs; lorum noirätre, bordé en 
dessous d’une large strie blanche ; parties inférieures blanches. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


608. Nicator chloris. j 

Lanius chloris, Valenc., Dict. Se. N. xz, p. 226; Reïchenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 24; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 480; Nicator Peli, Hartl., 
Orn. West.-Afr., p. 109. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Rio Quilo, Condé (Lucan et Petit). 


609. Nicator vireo. : 

N. vireo, Cab., Journ. f. Orn., 1876, p. 333, tab. 1, Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 24; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 480. 

Distinct du N. chloris par ses joues etson menton gris, par sa raie sourcillière 
jaune et par une tache de cette couleur à la gorge. L. t. 200, aile 71, queue 72, bec 
21, tarse 23 mm. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Chissambo, Rio Massombé (Lucan et 
Petit). 
FAM. PYCNONOTIDAE 
610. Criniger simplex. 


C. simplex, Temm., Hartl., Orn. West.-Afr., p. 83; Sharpe et Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1, p. 44; Reichenow, Jouro. f. Orn., 1877, p. 25. 


Habit. Landana et Chinchonæo (Petit); Côte de Loango (Falkenstein). 


. 61i. Criniger calurus. 
Trichophorus calurus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 158; Hartl., Orn., 
. West.-Afr., p. 86. 


Habit. Une femelle de cette espèce, reçue de M. Bouvier, porte sur l'étiquette 
ces indications: Rio Loemma, mars 1878, par MM. Lucan et Petit. 


612. Criniger notatus. 

C. notatus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 159; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 25; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 44. 

Habit. Landana (Petit); Côte de Loango (Falkenstein). 

613. Criniger serinus. 

C. serinus, Verr., Journ. f. Orn., 1855, p. 105; Sharpe ct Bouvier, Bull. S. Z. 


France 11, p. 478; Trichophorus xanthogaster, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 83. 


Habit. Condé, Côte de Loungo (Lucan et Petit). 

















FAM. CRATEROPODIDAE HI 


* 614. Criniger Falkensteini. 

C. Falkensteini, Reichenow, Journ. f. Orn., 1874, p. 458; Reichenow, ibid., 
1877, p. 25; Andropadus Falkensteini, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, 
p. 305 (descr.) 

«Voisin de C. olivaceus, Sw., à gorge d’un jaune vif, poitrine et flancs cen- 
drés.» 


Habit. Chinchonæo (Falkenstein) ; Landana (Lucan et Petit). 
Un des individus décrits par MM. Sharpe et Bouvier se trouve maintenant dans 
uos collections. 








* 615. Criniger (Xenocichla) multicolor. 
C. multicolor, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 55. 


Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit). 


616. Andropadus gracilirostris. 
A. gracilirostris, Stickl., Proc. Z. S. Lond., 1844, p. 100. 


Habit. Condé (Lucan et Petit). 

Un individu de cette espèce nous a été envoyé récemment en communication 
par M. Bouvier ; il faisait partie des derniers envois de MM. Lucan et Petit de la côte 
de Loango. 


* 617. Andropadus minor. 

A. minor, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 56. 

Brun-olivâtre, lavé de marron sur la queue, les baguettes des rectrices de 
cette couleur; plus pâle en dessous, la gorge tirant au cendré, l'abdomen teint de 
jaunâtre. Inférieur en dimensions aux autres espèces. L. t. 135, aile 68, queue-60, 
bec (culm.) 13, tarse 17 mm. 


Habit. Massabe (Lucan et Petit). 


FAM. CRATEROPODIDAE 


x 618. Crateropus hypostictus. 

C. hypostictus, Gab. & Reichenow, Jouro. f. Orn., 1877, p. 103; ibid., p. 25; 
Reichenow, Mittl. Afrik. Geseilsch. Deutsch., 1, p. 4. 

«Intermédiaire comme coloration et comme dessin aux C. Jardinei et C. ple- 
bejus, mais plus petit que les deux; la queue d'une teinte plus pâle; les parties in- 
férieures d’un brun-olivätre mélangé de rougeûtre». 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Malange (Schütt). 


592 FAM. TURDIDAE, FAM. SYLVIIDAE 


619. Trichastoma fulvescens. 
Turdirostris fulvescens, Cass. Proc. Acad. Philad., 1859, p. 54; Reichenow, 
Journ. f. Orn., 1877, p. 25; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 478. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Chissambo, Condé (Lucan & Petit). 


620. Alethe castanea. 
Napothera castanea, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 158; Hartl., Orn. West. - 
Afr., p. 73; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 24. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


FAM. TURDIDAE 


+ 621. Cossypha melanonota. 

Bessornis melanonota, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 235; Reichenow, Journ. 
f. Orn. 1877, p. 30; C. melanonota, Sharpe et Bouvicr., Bull. S. Z. France n, p. 477. 

«Semblable à C. verticalis, mais d’une taille plus forte et avec le dos et les 
petites couvertures alaires noires.» 


Habit. Loango (Falkenstein); Rio Chiloango et Condé [Lucan & Petit.) 


622. Cossypha subrufescens. 

C. subrufescens, Boc., Proc. Z. S. Lond., 1869, p. 436; Boc., Jorn. Acad. 
Sc. Lisboa, n.° xxiv, 1878, p. 273; Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. Deutsch., 
1, p. 6; C. Heuglini (part.) Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 283; Boc., Orn. d’An- 
gola, p. 258; Sharpe et Bouvier, Bull. &. Z. France r, p. 342; Bessornis intermedia, 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30; Bessornis intercedens, Cab., Journ. f. Orn. 
1878, p. 219. 


Habit. Landana (Peut); Côte de Loango (Falkenstein); Quillengues, Caconda 
(Anchieta); Malange (Schütt. 


623. Ruticilla phoenicura. 
Motacilla phœnicura, Linn., Syst. Nat. 1, p. 335; Hartl., West.-Afr., p. 68; 
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


FAM. SYLVIIDAE 
624. Drymoica affinis. 
D. afjinis, Smith, IL. S.-Afr. Aves, pl. 77 fig; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. 


France 11, p. 475. 


Habit. Condé, côte de Loango (Lucan et Petit). 








FAM. SYLVIIDAE 553 


625. Drymoica melanorhyncha. 
D. melanorhyncha, Jard., Cont. Orn., 1852, p. 60; Sharpe & Bouvier, Bull. S. 
Z. France, 1, p. 42. 


Habit. Landana (Petit). 


626. Drymoica superciliosa. 
D. superciliosa, Sw., Birds West-Afr., 11, p. 40, pl. 2; Hartl., Orn. West-Afr., 
p. 955; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvr, 1880, p. 241. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


627. Drymoica leucopogon. 

D. leucopogon, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 235; Sharpe & Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1, p. 42; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30. 

Suivant MM. Sharpe et Bouvier cette espèce se distingue de toutes les fauvet- 
tes de l'Afrique par sa couleur grise presque uniforme avec le menton et les joues 
antérieures fauve-blanchâtre. 


Habit. Landana (Petit); Chinchonxo (Falkenstein). 


628. Cisticola grandis. 

C. grandis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 56. 

Distincte de ses congénères par sa grande taille et par quelques particularités 
de coloration: dos d'un brun terreux pâle uniforme; un trait noir formant moustà- 
che sur les côtés du menton; parties inférieures blanches lavées de roux terne; 
pieds d’un brun-ardoisé. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


629. Cisticola modesta. 

C. modesta, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 57. 

Se rapprochant par ses couleurs de C. pachyrhyncha, Heugl., mais à bec 
moins fort: en dessus brun-roussâtre uniforme, plus foncé sur la tête; tache auri- 
culaire brune, striée de gris; pas de bordures grisätres aux couvertures alaires et 
aux rémiges secondaires. L. t. 135, aile 63, queue 55, bec 14, tarse 25 mm. 


Habit. Rio Loemma (Lucan et Petit). 


630. Cisticola erythrops. 
C. erythrops, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 58; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. 
France 1, p. 476; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 57. 


Habit. Landana (Lucan et Petit). 
631. Cisticola ferruginea. 
C. ferruginea, Heugl., Orn. N:-0.-Afr., p. 266; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z 


France 11, p. 476. 


Habit. Landana (Lucan et Petit). 


554 FAM. SYLVIIDAE 


632. Cisticola Landanae. 

C. Landanae, Bouvier, Bull. S. Z. France 1, pp. 228 et 305. 

«Voisine de C. cherina, mais différant d’elle par ses flancs entièrement fau- 
ves, les bordures rousses de l’aile et les couvertures supérieures de la queue éga- 
lement rousses. L. t. 108, aile 49, queue 40, bec 13, tarse 19 mm.» 


Habit. Landana (Lucan et Petit). 


633. Cisticola cursitans. 
Prinia cursitans, Frankl., Proc. Z. S. Sund., 1831, p. 118; Temm., PI. Col. 
pl. 6 f. 3; Sharpe et Bouvier., Bull. S. Z. France, 1, p. 305. 


Habit. Cüte de Loango (Lucan). 


634. Cisticola brachyptera. 
Drymoica brachyptera, Sharpe, Ibis, 1870, p. 476, pl. xiv, fig. 1; Sharpe 
et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 476. 


Habit. Rio Lucula, côte de Loango (Lucan et Petit). 


635. Cisticola naevia. 
Drymoica naevia, Hartl., Orn. West.—Afr., p. 56; Sharpe et Bouvier, Bull. S. 
Z. France 1, p. 305. 


Habit. Landana (Petit). 


636. Bradypterus sylvaticus. 
B. sylvaticus, Sundev. in Grill. Vict. Zool. Anteko., p. 30; Hartl., Ibis. 1862, 
p. 144; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxiv, 1878, p. 275. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


+ 637. Bradypterus rufescens. 

B. rufescens, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 307. 

«Remarquable par ses couleurs rousses: en dessus brun-roux, plus foncé sur 
le vertex; les ailes brunes bordées de roux; en dessous d’un roux-fauve, avec la 
poitrine et le milieu du ventre blancs; sous-alaires brunes; bec brun de corne, la 
mandibule plus pâle; pieds forts, couleur de plomb; iris grise. L. t. 162, aile 73, 
queue 70, bec 24, tarse 29 mm. , 


Habit. Landana (Lucan et Petit). 
638. Baeocerca virens. 
Sylvietta virens, Cass., Proc. Acad. Philad., 1859, p. 39; Reichenow, Journ. 


f. Orn., 1877, p. 29; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 306. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana (Petit). 





FAM. SYLVIIDAE 955 


639. Stiphrornis alboterminata. 
St. alboterminata, Reichenow, Journ. f. Orn., 1874, p. 103; ibid., 1877, p. 30; 
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxx, 1880, p. 55. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana (Lucan et Petit). Le type de 
l'espèce était originaire de Camarôes (Afrique occidentale). 


640. Hylia prasina. 
H. prasina, Cass., Proc. Acad. Philad., 1855, p. 325; Sharpe et Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1, p. 306. 


Habit. Landana (Dr. Lucan). 


641. Camaroptera tincta. 
C. tincta, Cass., Proc. Acad. Philad., 1855, p. 325; Reichenow, Journ. f. Orn., 
1877, p. 29; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 55. 


Habit. Landana (Lucan et Petit); Chinchonæo (Falkenstein). 


642. Dryodromas caniceps. 
D. caniceps, Cass., Proc. Acad. Philad., 1859, p. 38; Sharpe et Bouvier, Bull. 
S. Z. France 1, p. 306. 


Habit. Landana (Petit). 


643. Eremomela fiaviventris. 
Eremomela flaviventris, Sundev., Oefv. k. Vatensk.-Akad. Fôrh., 1880, p. 241. 


Habit. Caconda, N. indig. Luçando-anjobo (Anchieta). 


644. Ægithalus flavifrons. 
Ægithalus flavifrons, Cass., Proc. Acad. Philad., 1855, p. 324; ibid., 1858, 
pl. 1, fig. 2; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvur, 1880, p. 242. 


Habit. Caconda, N. indig. Canopo (Anchieta). 


645. Tricholais pulchra. 

T. pulchra, Boc., Jorn, Acad. Sc. Lisboa, n.° xxiv, pp. 257 et 275; ibid., 
n.° xxvin, 1880, p. 241. 

Grise en dessus, nuancée de jaune sur la tête; Jorum noir; sourcils, gorge 
et poitrine jaune-citron; menton et ventre blancs; rémiges et rectrices brunes lisé- 
rées de jaune-verdâtre; bec noir; tarses brun-foncé, les doigts plus pâles ; iris brun. 
L. t. 120, aile 64, queue 51, bec 11, tarse 20 mm. D'une taille plus forte que la 
T. elegans, Heugl., et portant les mêmes couleurs, mais distribuées différemment. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


556 FAM. MOTACILLIDAE, FAM. PLOCEIDAE 
646. Acrocephalus fulvolateralis. 
À. fulvolateralis, Sharpe in Layard B. S.-Afr., p. 289; Sharpe et Bouvier, Bull, 
S. Z. France, 1, p. 307. 
Habit. Landana (Lucan et Petit, 
647. Hypolais icterina. 


Sylvia icterina, Vieill.; Dresser, Birds of Europe, Part. xxvur, pl.; Sharpe et 
Bouvier, Bull. S. Z. France, 1, p. 476. 


Habit. Condé (Lucan et Petit). 


FAM. MOTACILLIDAE 


648. Budytes flava. 
M. flava, Lino., Syst. Nat. 1, p. 331; Dresser, B. Eur. Part. x, pl.; Reiche- 
now, Journ. f. Orn. 1877, p. 30. 


Habit. Loanda (Falkenstein). 

649 Anthus Raalteni. 

À. Raalteni, Temm., Bp. Consp. 1, p. 248; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., 
p. 274; Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvnr, 1880, p. 243. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


650. Anthus Gouldi? 
À. Gouldi, Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 30; À. pyrrhonotus, Sharpe et 
Dis 


Bouvier, Bull. S. Z. Fr ance, m1, p. 477; Anthus ps.? Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lis- 
boa, n.° xxvu1, 1880, p. 243. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein, Lucan et Petit); Caconda (Anchieta). 


FAM. PLOCEIDAE 
x 651. Myiopsar cryptopyrrhus. 
M. cryptopyrrhus, Gab., Jorn. f. Orn., 1876, pag. 93; Reichenow, Jorn. f. 
Orn., 1877, p. 26. ‘ 
Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 
652. Nigrita bicolor. 
N. bicolor, Hartl., Orn. West-Afr., p.130; Sharpe et Bouvier, Bull. S.Z. Fran- 


ce, II, p. 75. 


Habit. Landana et Condé (Lucan et Petit). 





FAM. PLOCEIDAE 557 


* 653. Nigrita Lucieni. 

N. Lucieni, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France, IT, p. 75. 

«N. lutcifronti similis, sed subtus cinereus nec niger, et plumis oculorum cir- 
cumeuntibus tantum nigris. L. t. 115,/culm. 7, 5, alae 59, caudae 49, tarsi 15 m. 
Im.» ‘ 


Habit. Ungomoyo, Haut-Chissambo (Lucan et Petit). 


* 654. Hyphantornis aurantiigula. 

H. aurantigula, Cab., Jorn. f. Orn., 1875, p. 238; Reichenow, Jorn. f. Orn., 
1877, p. 27; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France Ill, p. 74; Boc., Orn. d’Angola, 
pag. 331. 

Nous avons comparé deux individus de Chinchonxo à nos individus d’Angola 
du À. æanthops, Hartl. Le Æ. aurantüqgula nous semble distinct par son bec plus 
fort, par la teinte d’un roux plus vif à la gorge et au front, et par la présence d’une 
raie oculaire foncée, qui manque à l’autre espèce. 


Habit. Landana (Lucan et Petit): Chinchonæo (Falkenst.). 


655. Hyphantornis superciliosa. 

H. superciliosus, Shelley, Ibis, 1878, p. 141; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 
n.° xx, 1878, p. 205; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 27; Boc., Orn. d’An- 
gola, p. 330; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrx, 1880, p. 59. 


Habit. Caconda (Anchieta); Côte de Loango (Falkenst., Petit). 


+ 656. Hyphantornis temporalis. 

H. temporalis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvur, 1880, p. 244; Reiï- 
chenow & Schalow, Comp. in Jorn. f. Orn., 1880, p. 323. 

«H. Guerini similis, sed capite et abdomine flavidioribus. L. t. 155, alae 87, 
caudae 53, rostri 17, tarsi 24 mm.» 


Habit. Caconda (Anchicta). 


x 657. Hyphantornis subpersonata. 

H. subpersonata, Cab. Jorn. f. Orn., 1876, p. 92; Sharpe et Bouvier, Bull. S. 
L. France I, p. 47; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 27; Boc., Orn. d’Angola, 
p. 330. 

«H. personatae similis, sed mullo major, nigredine capitis usque ad verticem 
producta, nucha colloque postico aurantiacis nec flavis, corpore subtus awrantiaco. 
L. t. 154, rostri 22, alae 72, caudae 72, tarsi 23 mm.» 


Habit. Landana (Lucan et Petit); Côte de Loango (Falkenst.). 


658. Hyphantornis castaneo-fusca. 
Ploceus castaneo-fuscus, Less., Rev. Zool., 1840, p. 99; Hartl., Orn. West-Afr. 
p. 126; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France Il, p. 74. 


Habit. Congo (Mus. Britan., Hartl.); Landana (Lucan et Petit). 





LA 
| 
| 

558 FAM. PLOCEIDAE 
+ 659. Hyphantornis fusco-castanea. | 


H. fusco-castanea, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrx, 1880, p. 58. 
«& Dorso, alis caudaque nitide nigris; subtus cum capite collaque rufo-casta- 
neis. L. t. 152, rostri 18, alae 84, caudae 54, Larsi 19 mm.» 


Habit. Rio Loema (Lucan et Petit). 


660. Sycobius rubricollis. 

Texior rubricollis, Swains., Anim. in Menag., p. 306; £uplectes rufovelatus, 
Fraser, Zool. typ. pl. 46; S. rufovelatus, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France Il, 
p. 79; S. rubricollis, Boc. Orn. de Angola, p. 332. 


Habit. Molembo (Perrein); Condé (Lucan et Petit). Jamais observé au sud du 
Laire. 


661. Sycobius nitens. 
Ploceus nitens, Gray, Zool. Mise. I, p. 6; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, 
p. 26. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


x 662. Sharpia angolensis. 

Sharpia angolensis, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx1v, 1878, pp. 258 et 
275; id., n.° xxvur, 1880, p. 245; id., n.° xxix, 1880, p. 67. 

Intermédiaire par ses caractères génériques aux g. Æyphantornis et Sycobius. 
En dessus brun-foncé, varié de blanc entre les épaules, avec le croupion ct les sus- 
caudales jaune-citrin; moyennes et grandes couvertures alaires terminées de blanc; 
rémiges bordées de gris et de blanc; queue brune; en dessous blanc, lavé de jaune 
sur la poitrine et l’abdomen; bec noirâtre; pieds bruns; iris rouge de brique. L, t. 
138, aile 85, queue 48, bec 17, tarse 19 mm. 





Habit. Trois individus, deux femelles imparfaitement adultes et un jeune 
sans indication de sexe, nous ont été envoyés de Caconda par M. d’Anchieta, 


x 663. Symplectes amaurocephalus. 

Sycobrotus amaurocephalus, Cab., Jorn. f. Orn. If, 1880, p. 349, pl. IT, fig. 1. 

Plus petit que le S. bicolor, Vieill., avec Le dessus de la tête d’une teinte plus 
foncée. 


Habit. Angola, pays de Talla Mogongo. (Schütt). 


* 664. Euplectes Gierowi. 

E. Gierowii, Cab., Jorn. f. Orn. 1880, p. 106, tab. I, fig. 2. | 

Voici d’après la Gg. publiée par M. Cabanis le résumé de ses principaux cara- 
ctères: front, joues, menton, ailes, poitrine et abdomen noirs; reste de la tête, côtés 
et devant du cou jaune-orangé nuancé de rouge; dos jaune d'or; bec d'un noir pro- 
fond; pieds noirâtres. Les couvertures supérieures de la queue sont noires hordées de 
brun clair. 


Habit. Intérieur d'Angola, pays du Quango (Schütt). 





FAM. FRINGILLIDAE, FAM. EMBERIZIDAE LR 999 


665. Penthetria ardens. 

Emberiza ardens, Bodd., Tabl. pl. enl.; Buffon, pl. Enl. pl. 647; Penthe- 
tria ardens, Reichenow, Mittl. Afrik. Gesellsch. Deutschl. I, p. 6, n.° 47. 

C'est la première fois que cette espèce a été observée dans cette partie de 
l'Afrique. 


Habit. Malange {Schütt). 


666. Pyrenestes coccineus. 

P. coccineus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1848, p. 67; id., Jorn. Acad. Philad. 
1849, I, pl. 31, fig. 2; Boc., Orn. d’Angola, p. 350; Sharpe et Bouvier Bull. S. Z. 
France, Il, p. 76. 


Habit. Condé (Lucan et Petit). 


667. Pyrenestes capitalbus. 

P. capitalbus, Temm., Bp., Consp. Av., p. 451; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. 
France I, p. 49; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 29; Boc., Orn. d'Angola, 
p. 390. 


Habit. Chinchonæo (Petit, Falkenstein). 


FAM. FRINGILLIDAE 


668. Passer Swainsoni. 

P. Swainsoni, Rüpp., Wirberth., Vôg. tab. 33, fig. 2; Reichenow, Jorn. f. 
Orn., 1877, p. 29. 

Suivant MM. Sbarpe et Bouvier, ce n’est pas le P. Swainsoni, mais le P. dif- 
fusus, Smith, l'espèce recucillie à Landana et Chinchongo. (V. Bull. S. Z, France 
I, p. 49.) 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


FAM. EMBERIZIDAE 


x 669. Fringillaria major. 

F. major, Cab., Jorn. f. Orn. 1880, p. 349, pl. I, fig. 2. 

En comparant nos individus de Caconda, que nous avions rapportés à F. Ca- 
banisi, Reichenow, (Orn. d'Angola, p. 372), à la figure que M. Cabanis vient de pu- 
blier de F. major, il nous semble que c’est à celle-ci qu'ils appartiennent en rea- 
lité. Il faudrait cependant pouvoir les comparer à des individus de l’une et de l’autre 
espèce pour en étre bien sûr. 


Habit. Angola, pays de Talla Mogongo (Schütt). 


360 FAM. ALAUDIDAE, FAM. TETRAONIDAE 


FAM. ALAUDIDAE 
670. Alauda plebeja. 


A. plebeja, Cab., Jorn. f. Orn., 1875, p. 237; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, 
p. 29. d 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 
+ 671. Mirafra angolensis. 


M. angolensis, nov. sp.? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1x, 1880, pp. 9 
et 67. 


Habit. Caconda (Anchieta). 


672. Calandrella Buckleyi. 
C. Buckleyi, Shelley, Ibis., 1873, p. 142; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 29. 


Habit. Côte de Loango (Falkenstein). 


ORDO GALLINAE 


FAM. TETRAONIDAE 


x 673. Francolinus Schuetti. 

F. Schuetti, Cab., Jorn. f. Orn. 1880, p. 351. 

Brun; dessus de la tête, bas du dos, ailes et queue d’une teinte uniforme; 
le reste des plumes avec de larges bordures d’un cendré-olivâtre; ces bordures sont 
d’un ton plus clair sur les côtés de la tête et les parties inférieures, passant au blanc 
sur le milieu de l'abdomen; bec rouge-corail; iris brun (Cabanis). 


Habit. Lunda, dans l'intérieur d'Angola (Schütt). 


Page 76,n° 58. 


» 402, n°. 84: 
» 131,ligne 21. 
» 163, ligne 11. 
» 191,n% 177. 


» 193, n° 178. 


» 208,n° 103. 


» 327, ligne 34. 
DONS, D 300. 


» 407, ligne 8. 
» 473, ligne 19. 
» 501, ligne 16. 


211, ligne 14. 
» | 258, n° 245. 


ERRATA ET ADDENDA 


Dendrobales cardinalis. — 11 serait plus juste de l'appeler 2. fulviscapus. 

Halcyon semicaerulea. — Remplacez ce nom par celui de /. pallidiventris. 
(V. Appendice, p. 538.) 

Au lieu de Upaelhus, lisez Opaelhus. 

Au lieu de — dos et croupion, lisez — gorge et croupion. 

Terpsiphone crislalà.— Gest à tort qu'on a désigné sous ce nom l'espèce 
d'Afrique australe figurée par Levaillant; elle doit porter le nom de 
T. perspicillala, Swains. (V. Sharpe, Cal. Birds B. Mus., 1v, p. 357.) 

Terpsiphone melanogastra.— Ce nom doit être remplacé par celui de 7. 
crislala, Gm. 

Melaenornis aler.— (Gest plutôt l'espèce décrite par M. Sharpe sous le 
nom de Bradyornis diabolicus. (\. Sharpe, Cal. Birds B. Mus., 11, p. 314.) 

Au lieu de —L. t. 320 mm., lisez — L. t. 250 mm. 

Cossypha Heuglini.— L'espèce d'Angola est distincte de celle-ci, comme 
l'a fort bien remarqué M. Cabanis, qui l'a nommée Bessornis intercedens. 
Le nom que nous lui avions donné de €. subrufescens a cependant la 
priorité. (V. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, 1878, p. 273.) 

Au lieu de —lacteolae, lisez —luteolae. 

Fringillaria Cabanisi. — Par leurs dimensions et leurs couleurs nos in- 
dividus d’Angola nous semblent appartenir plutôt à Æ. major, espèce 
récemment établie par M. Cabanis d’après des individus rapportés par 
Schütt de l'intérieur d'Angola. (V. Appendice, p. 559.) 

Au lieu de — Schelgeli, lisez — Schlegeli. 

Au lieu de — Caladris arenaria, lisez — Calidris arenaria. 

Au lieu de — Poecillonella, lisez — Poccilonella. 


ERRATA DES PLANCHES 


Planche—T ‘Au lieu de — Craleropus gulturalis, lisez Neocichla qulturalis. 
»  -IV Au lieu de — Telephonus Anchielae, lisez — Telephonus minulus. 
» IX Au lieu de — Gyps africanus, lisez — Pseudogyps africanus. 








TABLE ALPHABÉTIQUE 


























2 africanus, (PSeUAOSYPS. eee 1 

AID HELDA AS. cree 142 

ALU CICONAS rene 481 ubDicauda, EN 516 
Accipiter minullus............... 20MIMaIbIcols, Metops "2°." ere 88 
Acrocephaius fulvolateralis....... 555 albifrons, (PIatyS{ira". Oee 196 
—— schaenchaenus ............. 285 albieulanis HITUndO 2 185 
Actitis hypoleucus .............. 468 albirostris, IndicatOre 7... 135 
* aculicaudus, Lamprocolius. ......... 304 alhocris(atus, Buceros ere. 510 
adspersus, Frañcolinus............. L10 albonotal# Penthetrid 0646240 342 
Aegialitis hiaticula............... 431 alboterminata, Stiphrornis.......... DD 
= marginafus . "Mere ccee 433 alboGBralNs, BOGRTOS.- 2 Fee D40 
— ANGGUATINS.. +: eee ea cie 432 Alcedo quadribrachys............ 537 
or CRIGOIIATIS Mere 433 ——— semitorquata............... 99 
Aegithalus flavifrons ............ OnO MUC LEXION- ere 317 
aegyptiacus, Chenalopex ..:........ 497 AE PDU eee ere 485 
APOYRHNS METOPS- serrer 86 | Alethe castanea.........:.:..... Do? 
—— MUIB es ess sc te 43 Alseonax minima 2... -.:.,% 548 
aeneus, Zanclostomus ............. 147 amaurocephalus, Symplectes ........ 558 
aequalorialis, Cypselus............. 157 AMDIEUUS  ÉHEUR. cer. 385 
——, DIOMOIAEA eee. 269 ambrosiacus, Cypselus . ...... 4... 160 
APLUGINOSUS, .CLTCUS, re . 9 | amethystina, Nectarinia...... 163 
trier dl) PERS one do nue 459 Anas erythrorhyncha ............ 500 
AMEL DDCONSIES. een: + een - OU Anastomus lamelligerus.......... 455 
——, Eurystomus............... 85 Anchietae, Anthreptes ............. 545 
-, ÉTANCONNUS. - -- se secs de 400  OÉACLO|1EMA = es. FO OE 110 
el RE on AOC 286 Anderssoni, Machaeramphus ........ 534 
SON DYPSCINS. eree-sene-en eee 159 | Andropadus gracilirostris......... 5o1 
——; DryMOICA 1... meet. DD MINON meer re Do 
= DA NRENE on Ocobebracc ao 949 ADIEPbnoeac bac ou dta0c 249 
——, Nectarinia .........0.4. 54% | angolensis, Crithagra .............. 366 
a NAS ee se sn line 549 MDPVOIC A enasene some lente 278 
—_—, Platystira 2.20 then 109  Estreldars.-CRmeLeUt 304 
afra, Chalcopelia....... “cc n-poo 389 : | ——, Gypohierax. "en 39 
IT ACIAS ass smcroeseete este ete 85 —— inutile o ce orocoores cos 180 
—_—_ P\Iblid rec 396 ——; Mirafra 3200 ee 560 
africana, Buphaga..........:...... 299 = /Nectarinia..:2:..MP armee 162 
—— … PAU eess dasdltioen d 477 en, PILA ocnes de: Me 240 
 PATCINONDISe. eme 496 MSIE UEboucocnoc odchocuoc D08 
AIMANT croco ocuc 12% anguitimens, Eurocephalus ....,.... 218 
africanus, Dendrobates............. 534 angulala, GAalinuId. 42H Aer 485 





D ÉTAEUIUB ren sent 02e Anselli CEntTOpus...-- rec 542 


Anthreptes Anchietae............ D49 
——_ LOnGMaATi er. --ree- D45 
Anthus campestris ..... nee 292 
—— erythronotus....... ÉSocoouo Lib) 
—— GOUIdI EE... = 1000 
— lineiventris ......-....,..., 296 
nn PANOSCENS EE Er rer . 292 
——Raalteni... 0... D90 
apiaster, Merops ....... Jusvourodos 86 
ana MAT eee. --e.---recee 379 
apivorus, Pernis . ..... etude 534 
AQUIIATAPAX ce -ctperre 26 
——. WANIDErGe. ee... 28 
OTCUALS MP ASE eee Deere ne DJ0D 
Artearardesia ca: .--Ferceerescei 440 
= ICINET EAN etaient Snoolo VAE 
—— goliath ........ eine tte 437 
——: melanocephalas..."."""... L10 
—— PUTPUTEA, 2. Re meleliele seit 438 
nn. TURVENETIS lee ie» eee lei ar 
Andeola(COoMAtA ec --rre [vE) 
anlens/(Penthelrine”-#"+..--1rce D99) 
annesiACa AU eN ee Rene 440 
atenarias (CAlIANISe-e ee. -epears.e «73 
Amno{l SAXICOIA er -erere 200 
arquatus, Numenius............... AG 
Artomyias fuliginosa ............ 546 
ashantheus, Pyenonotus ............ 241 
ASANICUS PDA eee 430 
aStnId, 1EStrel a MERE ARE «38 
Asturinula monogrammica ....... 33 
ater, Melaenornis.. .. ne 208 
AITALUS IBUCCrOS eee ee 113 
ditirapilla IMUSCICApA CR ete CRE 202 
atricapillus, Butorides .. "1.0 000. 446 
atricollis, Ortygospiza 2 .""20" 392 
atrochalybea, Terpsiphone.......... D46 
atro-coccineus, Laniarius........... 296 
ANONAVA DALHATUIAEE= ere e 539 
atrogularis, Crithagra......... ..... 3066 
AUQUR, (BUIEO = ---rPe---er Lecce 2% 
auguralis, Buteo.......... Deere 22 
aurantia, Hyphantornis ............ 331 
aurantiigula, Hyphantornis ......... d07 
auratus, Chrysococcyx ---. "0". 143 
AUTEUS EIUDIECIES eee eee 399 
aurtUS ANELADUSE Recent 498 
autumnalis, Himantopus........... 470 
avocelta, Recurvirostra ......:..... 469 
axillaris Penthetrit.- ere --- 343 


Avthia capensis Fe O0 





564 TABLE ALPHABÉTIQUE 




















AZUrCA, CAMPEPNA GA... nr 54S 
B 

bacbakiri, Chlorophoneus ......... . 232 
bat Halcyonr- 7... use PHONE) 
Baeocerca virens ........ TBE a Do4 
Bailloni, Ortygometra........ "280 
balaenarumSIETNA me 912 
Balearica regulorum......... 109 
banbata, Cossypha. "0e 200 
> (CNEDAgTA ee ---chee-.rtee O0 
Barbatula atroflava.......... 0080 
—— chrysocoma...-..... SIDE 109 
— subsulphurea... "4.0" 71090 
Batis minulla ..... loncadodouc Son Êl, 
—- molitor ...-....- Do ou L)7 
—pririt Eee Hat 199 

senegalensis............. ... BEL 
Baza cuculoldes 2er vPR ec rrt . D34 
Bennetti, Campethera........... co cetell) 
branmicus Falco -2-.22.0er Bo eo Li) 
Bias/MUSICUS: Le --crr-eceeer 189 
bicinctus (Plerocles ere ce 395 
Bicolor, DryosCopus- Fer -r-+-t-erre 546 

MOTOS: -cr-secce Docu te 

HINENÉSooounen eo cooguopau . 090 
—, Tympanistria ........... Jon a aee 
bidentatus, Pogonorhynchus ........ 105 
bispecularis, Lamprocolius ......... 311 
Bocagei, Cossypha....... HAdodnc 259 
=; Penthelnidie tuent mie PTE 343 

M INECIATINIR Se ee see 549 
Bouvieri, Scotopella : 00.0 DO 
—_—, Nectarinia ss 44 
brachyptera, Cisticola..... Pdeoacoretb 
Bradyornis mariquensis.......... 209 
—— murinus ...... PA A oo . 210 
Bradypterus sylvaticus .......... D04 

rufescens --...- said eee DO 
Brehmeri, Chalcopelia ....,........ 391 
brevicaudata, Camaroptera. .......,. 280 
brevipes, Monticola ..... DÜbo ao ou 267 
Brewels MerOps---r-c-rrreter-rte 537 
Hrubr INTAUS Eee ceci se à 220 
Brucei, Campethera ...... dates sie ED) 
Bubolacteus cree sat 56 
— maculosus ................. 56 
BnbuiCus DIS ee EC CCE Lan 
Buceros albocristatus............ 540 
= Aalbotibalis cree 510 





TABLE ALPHABÉTIQUE 








BHGCeLOS ATLAENS et cR sels 
—  buccinator.:.....1:....1..: 510 
D HAT El. -e-s--esecse Fogce vf 
——— subquadratus............... 540 
DHECNAlOR IBULELOS -...25..- 1-0 540 
Buckleyi, Calandrella. ...:........ 260 
BUCOLAXIGAÉER: + eeepc 111 
Budytes flava......... Tanaee die de 596 
bullockoïides, Merops ............ ce. Ch 
Buphaga africana”.------"-.e. 299 
Burchelli, Lamprotornis............ 30% 
Burtoni, Cosmetornis ........... 409 
Butalis FIUSCRIe . -e-usue'ascsnttee DE7 
—— grisola. ..... HA D DE il ee 947 
BofauTus puslns 2.7... 447 
—— Sturmi ...... arret ac. LR 
BUPEQAUQUIS + rares. 24 
EN UNIT ododescucuedpnecce 22 
ns JESELTONOMEe ee 00000 25 
Butorides atricapilus ............ 446 
C 

Cabanisi, Fringillaria 04". 371 

 HyYphantonnis es... 329 
TABTUIEUS PB lAQUS 2 ---e- .. 4 
caerulescens, Rallus ............. .. 478 
CAE AYAENS- eee Root 316 

 ANDUSS remit een 205 
—) DUCONAL see see rte es a it 
—, Trachyphonus. .............. 109 
Card CONRACIAS ste soc -cmesae 316 
—, Otis......... s'eletee ee 416 
Calandrella Buckleyi............ . 60 
Calandritis cinerea .............. 373 
Calidrisarenaria : 2"... 473 
calidris, Totanus..... tata cie 466 
calurus, Criniger......... errrhe 590 
CAIVA AT ER ON. ere. Lars 379 
calvus, Gymnobucco .............. 540 
Camaroptera brevicaudata ....... 280 
en LINGEAN. = cernes DD 
Campephaga nigra............... 206 
-—— phoenicea.................. 207 
GAUIPESINS, ANDUS,- eee 292 
Campethera Bennetti ............ 80 
—— Brucei........ TO DO OT COUT 79 
— Caroli ............ Ce 930 
= CHLYSUTA.. en re rer 79 
— permista......... Peecee .. (O90 
camurus, Tockus.......... resucRs 541 





CATIPSCONS TO ANUS- eme er re en 
canicapilla, Nigritla ............:.. 
canicapillus, Æthiops............. - 
Canorus (CUCUIUS ---- ere CE 
cantiaca, Sterna 
CAponsis, AYUTIA- eee Cere ere 
NCOTVUSS = sc es e TCOe de 





——, Cuculus..... seras RE 
—_DAPiOU -- --rerpeeche-te 
=; Motacillas. ss 9er ee . 
——, OEdienemus ........... coco 
—_—, OBNA 2. sde 
—, Otus 
—, Phyllastrephus ....:......... 
—_ Querquedula. =... 
——, Rhynchaea 
—, SC0PS 2 ce BRaoo or ne : 
———, Spatula 


en (UPUPA..-- tresse dre 
CADICOMEDHIUNR Reese eee -iie 
capistra(a, Crithagra 
capitalbus, Pyrenestes ........ Der 
capitalis, Hyphantornis . .......... 
Caprimulgus Fossei.............. 
——— rufigena 
—— Shelleyi 
cardinalis, Dendrobates .,.,...... Es 
Garoli,\Gampetherd = ""FE00 2 0Cr 
carunculata, Diaphorophya ......... 
——, laomelontid..--..-.---..t : 
carunculatus, Dilophus............. 
Cassinia rubicunda. .....-....... 
casfanen AIPLNES RATE ce crrerree 
castanco-fusca, Hyÿphanternis 
castanonotus, Colius: 2-7... 5 
caudata OAI -mccrmheceee 
Ceblepyris pectoralis 
cenchris, Cerchneis...... haboes 
Centropus Anselli 
—— monachus. ................. 
—— nigrorufus ................. 
-_— senegalensis 
——- superciliosus ....... bee CE 
Cerchneis ardesiaca 
CENCHIIS EE -e Dénecee ce 
—— Dickersoni ......:.. NE 
— rupicola ....... ass 
vespertina 
Ceryleimaxsima he. 


263 


46% 
322 
322 
138 
512 
509 
301 
140 
o17 
290 
424 
392 

61 
247 
502 
476 

95 
20% 

6% 
920 
124 
383 
307 
999 
329 
152 
D43 
D43 

76 
230 
201 
436 
302 
189 
552 
Do7 
129 

84 
205 

ü1 
D42 
151 
543 
149 
150 

ÿ3 

51 

by 

49 

52 

98 











566 TABLE ALPHABÉTIQUE 
Beryierudis--"-:--2-err eee 97 Cisticola naevia.......... 253836 6 EN 
= tSharpei. DÉLAI 937 clamosus 1Cuculus 79-000 Au 
Chaetops pycopygius............. 256 | -coccineus, Pyrenesies....... "7". 599 
Chaetura Sabinei......... AO D43 Coccystes afen =. ere rer. 242 
chalces, Nectaninia -. ». 7.00. MID —— glandarius ................. 15 
Chalcopelia afra. etre 389 ———jacobinus .- 2270 te eh 156 
BreRMEN 42... 07- eee 391 Golius castanonotus .......... Daet) 
chalcopterus, Cursorius ............ 420 —— erythronotus....:.......... 128 
Charadrius asiaticus............. 130 —_—— maCTUNNS -.- "sr erebee 30 
Chaunonotus Sabinei ............ D18 —— nigricollis...... Rice en) 
chelicutensis, Halcyon ............. 101 CONArIS HISCUS EC RCE TE ne 215 
Chenalopex aegyptiacus ......... 197 —, Hyphantornis .....:......... 330 
Chéra progne. .5.::0::-4:.2 000 347 =, MerGpsiecce- tarte en ee 92 
Chettusia coronata .............. 426 collurio, Enneoelonus ......,...... 219 
INOPnATA 2-2. UMR REL à LAD Columba arquatrix .......... FANOBZ 
chiniana, Drymoica ......:........ 214 —— guineensis ............... .. 981 
Chloris ANiICALOr =... 590 CoMmmMunIS FAlÎCO =. -ser-e net 45 
Chloropeta icterina.............. 518 coucolor, Penthelria..-=c#tr. re. 343 
———-natalensis :.::::.::: 000 D48 > SCDIZOLHIE 10e ere < 134 
chloropus, Gallinula............... 482 congieus, Dendrobales ........... .. 03) 
chloropygia, Nectarinia ............ 170 Coracias @audata®.:-..-----... 8 
Chrysococcyx cupreus........... 143 ———= garTula M. ..<--- 0400 
RASE... rer ... 144 =—Nnae Via, ER... eperrese 83 
—— smaragdineus .............. 142 —— spatulata .............. 20886 
Cichladusa ruficauda ............ 255 COrACIDUS; DICTUNUS « - 2 metre eee 48 
Ciconia Abäimi. eme rer 41 Corethrura dimidiata .......... .. 482 
= 'BpPISCOPUS : 2. serres. 454 Corvus capensis."1:t"222. meet 301 
cincta, Hyphantornis ...... 22... 323 —— scapulatus .............. ... 300 
Cinc lus tGursonius: MARNE EE ; 491 Corythaïx Buffoni------"-c".1"6ce 541 
cinerascens, (Circaëlus. ........2.... 38 ——— erythrolopha............. .. 194 
= Prasentar ME Rene 213 —— Livinsgtoni........... Parce 132 
CinereasArden 6420 0 AMAR: k39 = Meriant.. =... tire 541 
—— , Calandritis . 2... 000 313 pers resserre eeeee o41 
= —\iGlareolaues-:e. RARRREENN 422 =—_—1Schuetti:::-FOUNRERR MERE . OM 
En  NETERIAS = --e--.--cre eee 163 Corythornis cyanostigma......... 96 
CinereicapiHa Nibritas 2... 322 Cosmetornis vexillarius.......... 155 
cinereifrons, Halcyon .............. 104 Cossypha barbata ......... ne m0 0 
cinereola, Muscicapa............ 202 =) Bocagei- "2-6. -Pererert 259 
cinereus, CirCaëtuS er... OL Heuglini:::.:::. 1:00 .. 258 
Circaëtus cinerascens............ 38 —— melanoncta -..... RER C7 292 
= CINCTEUS 1225 M NE R 34 -—— natalensis. ....... TS Die CT 
= HhROrACIQUS eee 37 —— subrufescens ........ ..258 et 522 
Circus aeruginosus .............. 9 Crateropus gymnogenys.......... 293 
=——— TanivVOTUS ........e..s...... 11 = Hartlaubi::2.: rent. 252 
cisSoidEs MNolesieS 22e ee 219 —— hypostictus ................ o61 
Cisticola brachyptera............ 554 ——— rJardinei:. -: ere 250 
——— çursitans ............ Fe. 94 = melanops -:......-.-...e . 251 
= )erpÉATOpSé rene 553 | crepidatus, Stercorarius........,... 508 
nn ERNEQURPAN EC eee ne 993 Criniger calurus....:.....4%.200. 550 
———Landanae :..::... 000 do3 —— Falkensheni.........:...... do1 
——— NOdesta. le PNR PT 0) —— Haviventris 1. res 249 


} 


dr 

















TABLE ALPHABÉTIQUE 967 
Criniger leucopleurus ............ 246 | Daption capensis ................ d17 
multi Ole... . eee es do1 decorala, Upupa....:............ 124 
RD ADUS 0 Sn he e cc 990 decoratus, Lamprocolius ........... 311 
ES CAES D ee 550 DelalandiisButene ee." -rrtce 22 
——— SIMPIOXR eee d90 | Delegorguei, Coturnix ............. 412 
OST ARUCAAe nree 486 Dendrobates africanus ........... 236 
SINUNITIEe etre 399 car dinas- Pc: ere 76 
—, Terpsiphone ................ 191 —— goertan.......-............ D3Ù 
GISTALUS, SYCODIUS- ee nee. 331 —— GONGICÜS. 2e. ee se see me ee 535 
HUACUS sean ocean 333 —— immaculatus ............... 74 
Crithagra angolensis. ............ 366 -— Lafresnayei ..............1 53 
M capistratan.h..:-- ere. SO namaquus ec ere 75 
—— ChEYSOpIFA. -.....- 0... 368 Dendrocygna fulva .............. 500 
HAVIVENETIS = recense. ce 3069 viduatars"# "Mint 499 
CTOCEUS; MACTONYX 4e seed res se 297 DenhaMmriONs- 2-2. --e-rrpe 416 
crumenifer, Leptoptilus ............ 453 desertorum, Buleo ........-....... 25 
cryptorhynchus, Myiopsar.......... d96 Desmurs Aqua et :"##ecentee 28 
GHBIA  DIVOSCOPUS Mere  euecee 227 Dickersoni, Cerchneis. ............. 5% 
cueulla(as HEundo) 2... 1e 183 Dicrurus coracinus .-............ 548 
no permestes ess... 350 ee HiVARICALUS = "ere 211. 
GUBUIONES 1BAZd rs er nue er: Pete 534 BIUSUS PASSE 2 ec Cceere ce 36% 
CHCHIUSIGANOQUS 0.60. 138 Dilophus carunculatus ........... 302 
D GAPENSIS res se ee le meetiets 110 dimidiata, Corethrura............ 483 
——- ClAMOSUS ee cle cie mc eemiaie Ant —— ali co eoccoroovouos 546 
—— jahonensisi een 942 divaricatus, Dicrurus .............. 211 
 QUIATiS eee ELEC ee 139 Drymoica affinis ................ DD2 
enprediNectatinia.e"..- "#20 173 —— angolensis ................. 278 
cupreus, Chrysococcyx. ............ 143 ——— chiniana ........s...oeoo.sse 276 
cursitans,, Cislicola ................ 594 —— leucopogon....... osent D92 
Gursorius chalcopterus........... 420 —— melanorhyncha. ........... D02 
En CINCÉUS enr ee ete eee 421 ——ruficapilla----..- roses. 211 
—— senegalensis. ............... L19 —— guperciliosa ................ DD2 
CUVIELDINBAICO See ee ass teman ete 534 Dryodromas caniceps ....... 285 et 559 
cyanescens, Halcyon............... 537 Dryoscopus affinis............... »49 
eyanocephala, Nectarinia........... 171 En HhicolON ------.--rtrar-pes 549 
cyanolaema, Nectarinia ............ 176 = MAÏOD tee 228 
cyanoleuca, Haleyon. .............. 100 | ——- neglectus ............=..... 230 
Gyanomelas IECISON ER... 127 —_  HICOÏGN. -=-.-c--..-n-ne. 549 
eyanosticlus, Merops .............. 937 dubius, Pogonorhynchus ........... D38 
eyanosligma, Corythornis. . ......... 96 Duchaillui, Xylobueco ............. 540 
Cypselus aequatorialis........... 197 Dufresnei, Estrelda................ 361 
1 Finschi..... ME er 159 
—melhats rames eee 156 E 
—— pallidus......,......4.:.... 158 
ES an RO TE D I OOOE D PCOE 160 ecaudatus, Helotarsus, ......,....,, 41 
= AHATPEI. Lee ee cer et 43 egregia, Ortygometra .............. 479 
—— Toulsoni................1... 158 Elanus caeruleus ........... DS arr 4 
Elminia albicauda ..........000% 546 
D = Jongicauda "rer 191 
Enneoctonus collurio............. 213 
damarensis, ÆUELU... Re... 309 Eremomela flaviventris .......... 599 


268 TABLE ALPHABÉTIQUE 





Enytbacus, Psittacus .. #02" 00t 66 
erythraeus, Phoenicoptcrus.......... 489 
erythrocephala, Amadina........... 302 
Erythrocercus Maccali..... ..,... D47 
crylhrolopha, Corythaix............ 131 
ervihromelas, Colis =." 128 
cerythronolus, Anthus.............. 295 
erythrops, Cislicola ....... SHTSAETe 553 

5 PIOCOUS ses seems 319 
erythropterus, Merops ............. 92 
mr: LElCDRONUSE.-.-e-perCe.e 222 
erythrorhyncha, Poecilloneta........ 501 
erythrorhynehus, Irrisor ........... 126 
a HEÉXTOP ee ace cond: 317 
—, Tockus ..... PORT ne 120 
Euplectes aureus. --@ ect 339 
a. HAMIMICEPS. cr ce 339 
—— Gierowi....,........:..... dB 
—— melanogaster .............. 337 
—— MINOR. - ce: 330 
En ODYX- sec ec Ce 330 
= taha eee detre 338 
Eurocephalus anguitimens ....... 219 
Ennystomus aie ee --CEC-eee 85 
GXUIIS, ANUICAIDI == cree 542 

E 

Falcinellusigneus........ "0 458 
Falkensteini, Uriniger.=........... bol 
Falco /biarmiCus eee. 46 
= (COMMUNIS. ....-s--meos-se 4D 
——CUVIErI. bnp cepeert d34 
de SUDDUÉPO.--- ++ 48 
——— tanypterus................ DJ4 
RASCIAIUS M TOCKUS- 2e eee... tee. 123 
ferruginea, Cislicola ..........,.. .. 003 
NET, SUD sec er mere ss ses -UbeeLier 521 
filer EUTMAO EEE -e-- re cres 186 
HIMSCHEMBUtADS 22e ----------cee D47 
= ONE TARBES Der 159 
—, Francolinus................. 106 
EISCUSICANElHPE PEER SR ErE ee 549 
— LCONATIS Se EL. r 215 
—_— Nip ebolos 10 Jencee 216 
—— SOUZAE- ee Ce-eterrec D49 
—— subcoronatus......... CET 217 
MAMMER DIN eee. 63 
flammiceps, Euplectes.............. 399 
dava Budyies:.">#eeneteree.--et 556 
flavifrons, Aigithalus.......,....... 500 











flavigula, Xanthodira....,......... 365 
HavirosiriS ToCkKUS.--e--eerrrcpces 119 
a HUYNCOPS ee. ----heerer 515 
flaviventris, Criniger ........ d 002 oc 245 
—, Crithagra......,.... BALE 369 
——, Eremomela.............,... bb] 
A PE EMEA SE ESS 00 0 oocc 170 
Fossei, Caprimulgus ............... 152 
Francolinus adspersus........... 410 
—— Finschi......... Bono . 406 
——- gariepensis. ............... 40% 
—— Hartlaubi .................. 408 
——- Lathami.................... WI 
= \pileatus. + cer 405 
=— Schlegeli....... seCrebiente 107 
—— Schuetti..... den o0ve 560 
-— squamatus................. 409 
Fraseria cinerascens............. 213 
=, OCLEAtA....-.-. --Cerdee 212 
Fringillaria Cabanisi. ........ . . OA 
= Haviventris .----- re 370 
EE MalOr he -----F-re tee 299 
—— LCANAPISL ..-.-. Here 370 
frontatus, Pogonorhynchus ...,..... D39 
EubCca Cristatda creer 487 
fuliginosa, Artomyias.............. 546 

 INECIATINIA 6: eee tree 163 
fuieul2 Cotyle. "EEE 187 
fulva, Dendrocygna ........ Dodobon 
fulvescens, Trichastoma ....,....... 552 
fulviventris, Phyllastrephus ........ 248 
fulvolateralis, Acrocephalus......... 296 
ÉHSCA NEC IATNDId CCE Eee 175 
fUSCICOUIS  PIONIAS creer 70 
fusco-castanea, Hyphantornis ..... © Bpyl 
fusconata, Nierita eee REC 322 

Π

gabar, Melierax.......... ROCCO Le 
gabonensis, Cuculus ............... 542 
Gallinula angulata............. .. 483 
—— Ghloropus...............,.. 482 
Gallonr Saxico. ere AT 
gambensis, Dryoscopus. .......,.... . 249 

> Pleciropienus 22.2 ... 483 
garipensis, Francolinus ............ 40% 
cannla COraCIAR EEE eee ect 536 
panzetla Hetodias-cEre- cr -ee-crt 413 
Geronticus hagesdash............ 460 


Gierowi, Eupleeles. "m0". 598 











LA 
TABLE ALPHABÉTIQUE 569 
gianled Ossifraga eee cser 517 Hartlaubi, Penthelria... ........... 341 
MIPaNnleUS ABTATUSE RE ce -merenre-ee 133 —., Querquedula................ 503 
glandarius, Coccystes.............. 145 Helotarsus ecaudatus ........... 41 
Glareola cinerean "MER ee 422 | helvetica, Squatarola.............. 429 
Hareola M TOLANNS-e ere rcrrececte 467 HETOUAS Alba ET Eee 443 
Glaucidium perlatum............. 60 qATZEtA eee re-eeeere-pee 443 
goertan, Dendrobates .............. D35 Heuglini, Cossypha................ 258 
TON PAPA. eee 437 hiaticula; Ægialiliss........,.... 431 
GUTdon HUndos Eee 182 hirsutasErieHoliemartere tee 539 
BODIOLPANIDUSS Prec: 000 Hirundo albigularis.............. 185 
gracilirostris, Andropadus .......... 591 —— angolensis ................. 178 
Graculus africanus "2"... 522 — cücullata :................. 183 
LU CLASS» species ile a eme 521 —— dimidiata.............,... 546 
granalinus, Uraeginthus............ 393 2" HliÉET AM SR ee ere set esecee 186 
SrANdIS SLCDIA ER ete eee 293 ——fuliquia.---------"-"" eee 187 
Grayi, Hyphantornis .............. 329 — griSEOPYYA-............ 946 
griseopiga, Hirundo ............... 246 GOOM ere. 182 
GIUSEUSINICEICOTAXe 2e ee em steiste ne aie 449 —"MONTEITNS -- 5.2 cercles 181 
RUÉANUS ERP eue 516 = NIGNONUTA =. eee 546 
HOMME Economic d47 DUO A ee Reco 18% 
guineensis, Columba.. 1... 381 —— TUMquIA eee -eee 545 
gularis, Meropiscus He nenene 9% ——_— TUSHICA se. PTE STE 179 
— DUCUIUSE eee cette 139 = SEMIQUIA rs d49 
Gülielmi Pionias en eee. 69 —— senegalensis ............... D4D 
gutfata, Spermospiza .:.0.:........ 349 Hoplopterus speciosus ........... 497 
gutturalis, Nectarinia.. ............. 164 ROrtEnSIS SYINIA Eee eee 284 
—, Neocichla..... ss ae 253 hottentota, Querquedula............ 903 
Gymnobucco calvus.............. 540 Hydrochelidon hybrida........... D14 
gymnogenys, Crateropus .........,. 253 Dinar ce echec 513 
HYRAIPEASMAN EE Ce ee-erer D90 
Hyliota violacea ..:..:.......... 190 
EX Hylypsornis Salvadori ........... 289 
Hyphantornis aurantia........... 331 
—— aurantiquia .:--....-.4.-%°0 557 
hagedash, Geronticus............ .. 460 —— castaneofusca .............. 997 
Haleyonthadia:--."60:......e 238 = iEodoboe on ne core 323 
—— chelicutensisés. 4... 101 a COHATIS EE et cree 330 
—— Cyanescens.. serres 237 —— fuscocastanea. ........ .... 330 
——— cyanoleuca................. 100 GAY ee elec eee mece 329 
—MaliMhIiCA. essor. 10% —— intermedia................. 326 
7 “orientalis. 2... ste D38 =— NIQTICEDS Cheers 324 
—— pallidiventris............... 538 ——— ocularia ...... donc once 328 
—— semicærulea........,...... 102 —— subpersonata.............., 330 
—— senegalensis...... 2. ...,... 101 —— superciliosa....... DE nonae Ci 
Haliaëtus vocifer ........,....,.. 40 —— temporalis................. d97 
Hapaloderma narina............. 82 —— EXO re eeecereee 330 
Hartlaubi, Crateropus.............. 292 = Vela ta scale eee 329 
—, Dendrobates ................ 23) — xANHOPS ee. ne 327 
—, Francolinus................. 408 -| Hypochæra nitens............... 348 
——, Neclarinias.." "ne... 179 hypodelos, Nectarinia. ..,.......... 176 
—, Onychognathus..........,... 316 Hypolaisicterinan "Chr. D90 


570 TABLE ALPHABÉTIQUE 





hypoleucus, Aclilis .... ....... ... 469 
hypostictus, Crateropus ......,..... Do 
TI 
Ibis æthyopica:...-...,... dise 100 
DIS NBUDAlEUS ere ee eh hha 
sr TaNnllUS 2e... st se Morvec 454 
icterina, Ghloropela .-...."....:..- 618 
er HNDOldIS 2er re terre 556 

ielerorbynchus, Turdus ............ 265 | 
ianeus, Falcinellus 26.1"... :.. 458 
immaculatus, Dendrobates_......... 74 
Indicatontexilis.:-........1600cr 012 
= MACUIATUS Lee dose che D42° 
—— major ..... ser ON CE US 136 
a UOTE eee 0 eee eee 137 
DDATTINANI CI: - EEE 135 
AANSCATA RS ARICO MERS ea 213 
Wmornata Nes eee cer ee. 495 
intermedia, Nectarinia...........,.. . 44 
interpres, Strepsilas .......... .... 43 
Irrisor cyanomelas. -............. 127 
—— erythTrOrhynchus ........... 126 
LS pin A PIC La 99 
J 
Jacobinus, Cocystes .........,,..... 146 
Johannae, Nectarinia . ............. 166 
jonquillaccus, Euplectes............ 339 
1=< 
IMAISMODNYSOLOCC HR ere ere ee (Ur 
RorLiOtiss sieste MARCUS 415 
18 
LIBIEUS ABUDO Eee --ecrer Fete 10 
Lafresnayei, Dendrobales .......... 930 
Lagenosticta rubricata........... 362 
Lamprocolius acuticaudus........ 309 
——.— Dispecularis...22eceesterre. 311 
En - SPIendiAus 4-2 Es 307 
—— SYCODIUS......--cbrRh eee 308 
Lamprotornis Burchelli.......... 30% 
nr MOEWESLE eoacreeses se MOrEl 303 
—— - PUTPUTEA -e-r-e-rrre tee: 305 
lamelligerus, Anastomus ......... .. 499 
Handane (CISticnla serre re Do4 
Laniarius atrococcineus ......... 226 











Lanioturdus torquatus........... 197 
Laomedontia carunculata ........ 4136 
Larus fuscus ..... DOC ADD A0 A0 0 508 
phæocephalus :......::%.....507 
Lathami, Francolinus.............. AA 
Leptoptilus crumenifer........... 453 
leparana UTILE = Peer .. AU 
leucolæma, Barbalula: 100 D39 
leucolophum, Tigrisoma.......... .. 448 
leucomelæna, Saxicola............. 274 
leucomelas, Pogonorhynchus. ....... 107 
leuconota, Thalassornis .......... 100) 
leuconotus, Nycthicorax ....... .... 450 
leucophrys, Aedon "#26 00 . 275 
leucopleurus, Criniger ............, 216 
leucopygialis, Diaphorophya ....... . 201 
leucopogon, Drymoica ............. d93 
IBUCOLIS, SCODSR- re -e-e rer RO 
Levaillantii, Pogonorhynchus ....... D38 
2 —" Plotus .2 25.20 e:L.r -ebeseece 519 
libonyanus, Turdus ............. .. 266 
Limnocorax niger ............... 481 
lineiventris, Anthbus "eee 296 
Livingstonii, Corythaix ....... ee Ma 
Lobivanellus lateralis........... . 1928 
longicauda, Elminia............... 191 
Lophoaëtus occipitalis........... 92 
Lophogyps occipitalis............ 3 
Lucani, Pternistes ,.............., 102 
lucidus, Graculus ............ sec. DA 
Hucient INichilae----t-------rre D97 
Judovicensis, Nectarinia . .......... . 1h) 
INT 

Maccali, Erythrocercus ...... ..... D47 
Machæramphus Anderssoni ...... 34 
Machetes pugnax................ K71 
Macrodipteryx Sperlingi ......... 156 
Macronyx Crocceus.........:... . 295 
macroptera, Sterna....... ER MO UE) 
macrura, Penthetria ............. .. 340 
macrurus, Colius ......... aa 0c 130 
maculatus Indicalon.-ree-crrerre 542 
MACUIOSUS BUOD --rrebee cree 57 
mabali, Plocepassern 244.40. 318 
major, Dryoscopus.............. .. 228 
= 1Rringillarnia.. cet ee ee 299 
—, Gallinago ........ De CO | 
marginalus, Ægjialitis..........,... . 433 
mariquensis, Bradyornis ..........,. 209 








MIND MEDINERR ER EP RESE EURE 


TABLE ALPHABÉTIQUE 








MANN BENNIR Aer RE IN 98 

TOO PAROLES IAE 509 
METACnGTNISNALOE. -...--.»--0 208 
melanocephala, Ardea..:........... 440 
melanocepbalus, Pogonorhynehus.... 107 
melanogaster, Euplectes............ 337 

ROIS ce eme et ele 417 
—, Torpsiphone ................ 193 
melanoleucus, Tockus .........:... 116 
nn EE ES one. 062 10 219 
melanonota, Cossypha ............. D92 
melanops, Crateropus.............. -201 
melanoptera, Plalyslira ............ 195 
melanorhyncha, Drymoica .......... DD3 
Melba, CYDSElUS AE ME EME .. 156 
eZ IBNIENA 6e 2 MT R AUTOS 
Melierax iqADare er see eee ee es 15 
STOMIES 16 
——/polyzonus. "ere 12 
Melocichla mentalis ............. 279 
MeNtUIS IMElUCIChA- 2-0. 279 
—, Platystira ......,.4.4. FAC RCUULS 
Meriani 1Gorylhaix....". "tt -n9%1 
Meristes olivaceus,.............. 239 
Meropiscus gularis......... ..... C4 
Mérops albicoliS +... crue 88 
Et ADIASTOT: » se vue demeure ele 87 
NO EE OT 89 
A BTEMETL + see see ete re solo 
--— bullockoides ............ Le 
—_ CYANOSTICEUS,.....----e  e DD 
— erythropterus :............. 2 
 QUIATIS ee eee ere es JA 
—— hirundinaceus .............. 93 
—— NUbICUS, .. .. een shoes 90 
—— nubicoides .....:........... 097 
—— gsuperciliosus............... 87 
—— variegatus................., 9} 
Mewesi, Lamprolornis ............. 303 
MÉVENPBIONIAS =... ce. toere 68 
Milvus ægyptius......:..:.....2. 43 
MILAN... eee. de erlele 233 
TMININAL AISEONAX. -- ere teretee 548 
ininor, Andropadus ............... do 
——, Euplectes .................. 230 
—— JNAICAIDN. -.- eme ere msent 137 
=, AIUS en -.-ececrerrees 21% 
—, Phænicoplerus .............. 490 
MIDULAMBANS A Se c--<----e there 199 
minullus, Accipifer......:.4#.%0%.. 20 





571 

minulus, Telephonus............... 220 
Mirafra africana ................ 374 
—— angolensis ....:............ 560 
——— apiata ..........0000. 0er 379 
—— nigriCans ss... 376 
milratus, Pelecanust--..---"-e-ter 52% 
MOUES TA IBISTICOIA es. -rerAertE 553 
Molilor, Balise cree 199 
monogrammica, Asturinula ......... 33 
. Monteiri, Hirundo ................ 181 
———, Pitelit. serrer ne 307 
— TOCRUS es: r-rchRe EIRE 121 
Monticola brevipes .............. 266 
MONLICOIW SARICOlAN Fr 269 
Motacilla capensis. .............. 290 
——_— VIA... een 291 
mullicolor, Criniger ............... do1 
murinus, Bradyornis ..... Peer 210 
Muscicapa atricapilla .......... . 202 
omercolAteee rte 202 
EE TFINSCHT =. hoeecnerece D47 
— Iles... -Ler-hecte 203 
MUSIEUS BAS ere -ecC ce -eECETe 189 
Musophaga Rossae .............. 133 
Myiopsar cryptopyrrhus ......... 556 
Myrmecocichla nigra ............ 268 

IN 

nabvia, (GISHICOIa. Fee eee. eh 04 
= Coratas ere 83 
Nastylasi, Tockus ................. dE 
namaqua, Pterocles................ 396 
namaquus, Dendrobates............ 75 
narina, Hapaloderma............... 82 
nasutus, Tockus................... 118 
natalensis, Chloropela.............. D48 
— , Cossypha............... ee N201 
Nectarinia affinis................ D44 
—— amethystina..-........ tie 163 
= angolensis...."...."1#"t00r 162 
——— hbifasciata................... 168 
= Bocagel.--.- reel 945 
= BOUVIELI. --- esse D44 
—— chalcea.--.-c- era tee 174 
—— chloropygia................. 170 
= CUPLEA SF -TreE 173 
—— cyanocephala............... 171 
——— cyanolaema................. 176 
—— erythrothorax............... 179 
— fuliginosa .................. 163 











572 
Nectarinia fusca........ Plone 175 
— gutturalis.................. 16% 
—— intermedia.................. 4 
— ludovicensis "ete 169 
= DhsSCUrAN.- ce -rescrenr 44 
=— Oustaleti..ce en 70 545 
= Perrelnl-. eee 179 
—— Reïichenbachi..... DR OC DEA 
= Tubestensi nr ee 178 
= splendida... 26e 167 
= SRPEr DA ee cat esee Th 16à 
—— Lalatala,...-see. en e. 172 
—— tephrolaema...:............ 177 
VENUSTA secret tee 173 
neglectus, Dryoscopus....,... 230 
Neocichla gutturalis...... es 253 
Neolestes torquatus... 2306 
Neophron percnopterus........... L 
Neffaplis aunitus 2-0 ne 498 
NiPatOrAChIOTIS er 550 
Em VITEO rer eee: 550 
IMSER ALIMINOCDTAXe en 481 
ep ANUS; See ete o ee Ne 285 
SN EN NES A 400 
MHETA, (CAMPEDRATANS = -see Le 206 
mipricans, Mirafra. ete. 370 
nigriceps, Hyphantornis............ 324 
MENCOIIS AUONUS er ee 129 
 POUICEDS EE eee ee ERA 528 
nigripennis, Gallinago.............. 475 
Nigrita bicolOr. 0. 322 
nm CAUIGADIIA eee ee A2 
Em USCOND TA... ET ee 150 
BuCIont:.. RAR EMNAMRTENRE 557 
mettas Wallen. ect 188 
nigro-rufus, Centropus. ........... D43 
NHAUS AfANIS ur ee d19 
— Drubru eee MERE 220 
Nisaëtus spilogaster. ............ 29 
miens AHYPOCRAETT Pere 318 
5 OYCODIUS RME 558 
— , Trochocereus................ 195 
NOAINS CTIDIE BR ere 290 
= Onolnseer sr Rae 236 
nubicoides, Merops.....-.""... 537 
MUDICUS IMErAPS cr e-C ec Le 90 
nuchale, Syrnium.......... Éirha 62 
Numenius arquatus.............. 461 
= PROCOPUS PC eee ere 162 
Numidaïcristatat nereeter-PÉReee 399 
—— coronata.......... 307 


TABLE ALPHABÉTIQUE 








Nycticorax griseus......,........ 449 
——— JEUCONOÏNS eee 450 
O 
obscur INC ANMIA ee. eee 54% 
occipitalis, Lophoaetus.......... er 00 

; L'OPHOSYDS- ee re-ccrer 3 
Ocrbatd ace rer e. -mee 212 
ocularia, Hyphantornis.....,,...... + 9328 
Œdicnemus capensis ............. 4924 
== ;‘vermiculatus.-..--...... 493 
Œna capensis.- Free se 392 
olivaceus, Meristes...... .,,.2...% 239 
Onychognathus Hartlaubi. ........ 316 
orientalis, HalCyon.........."""10"0 538 
Oriolus larvatus "-.".-"--re--0 238 
——migripennis.,.--------- 0 239 
——notatus..-:"--..--e.c0r er 290 
Ortygometra Baïilloni............. 480 
——égredia-. ::..-erecr-reree 479 
Ortygospiza polyzona............. 302 
onyx, Euplectes. "0 339 
Ossifraga gigantea............... 917 
ostrinus, Pyrenestes ............... 390 
Otis catra +." crererer 416 
—— melanogaster ............... 417 
Otus capensis......:...., 00 61 
Oustaleti, Nectarinia....... ..... do 

1 
pallescens, Anthus................. 295 
pallidirostris, Tockus.............. 117 
pallidiventris, Haleyon............. 538 
paradisea, Vidua................ .. 346 
Parra africana. .----------cc---vue 477 
Parus afer Cerse-cc--pre-eeper 286 
—— Mie reed TE re 285 
2 ruiventnis = -----PrerEe 287 
Passer ATCUALUS ere . 363 
= ifusSuS cr CCeE 36% 
Swap. ----- Here 999 
pectoralis, Ceblepyris............... 205 
7 bide one icooocasos tac 539 
pecuarius, Ægialitis.............. 432 
Pelecanus mitratus............... D24 
—— rufescens............ Done D23 
—— À sibo OO rcoto rod 929 
PelScotopelia.-----.---"2"-#10 BE) 
Penthetria albonotata............ 342 








l'ABLE ALPHABÉTIQUE 973 
POnTREEMA ATEN. 0e 559 Pogonorhynchus Levaillanti...... d38 
—— Bocagei.................... 343 —— melanocephalus... ......... 107 
 COUEDIOP ee se sise see eiate 343 —m—— (OTQUALUS, ce sesieremesee 106 
a HA LIAUD ee =. eee OL Polospiza fristriatas.-1-- #10 366 
ACL eee. 340 | polyzona, Ortygospiza..........,... 392 
perenopterus, Neophron............ Le polyzonoides, Sclospizias ........... 19 
Peristera tympanistria............ 393 | polyzonus, Melierax............... 12 
perlatum, Glaucidium.............. 60 prastnds MIA Se CPR e Le 599 
permista, Campethera.............. 290 | NPorpiiyrio AlenT.. ce 485 
PERTINÉADIVONUS Re se. D34 ——— smaragnotus................ A8 
PHÉNTEMPARSITEIAE eee eee... 359 Pratincola torquata.............. 27% 
—— ;INECTANINIA ee se oicis os seiseie se ee 179 phincipalisNidute eee --rrcrere 9345 
DELSA BONYINAIR Re ----- ce 541 Brionops Refzii-"2.-.- Ce 292 
PÉFETS IP OAIC A nes cause see rese 188 ———tala00mMan. ee er eee 221 
Hetiti  PSAloprocne....--..--...0 RES MINE EE Enocvuecce condaccadeo ce 190 
PHASIHUSENTTEMEe eee races 400 Prodotiscus regulus.............. 542 
Phœnicopterus erythraeus........ 489 RIOSNE CHERE rr erree 347 
I OT  seiir ie = sosie ol: © 190 Psakdoprocne Petitie 5." "0 188 
phoenicotis, Uraeginthus ........... J04 Pseudogyps africanus............ 1 
phoenieura, Ruticilla .............. D02 Psittacus erythacus.............. 66 
phoeocephalus, Larus .......,...... 507 PSIÉCAQUIAIDUATIA ee Lee 72 
Pholidauges Verreauxi............ 314 ——— TOSEICOÏIS 4... 73 
Phyllastrephus capensis.......... 247 PEETHISTESOTANCRI. 402 
-— fulviventris................. 248 ——— EUCANIE EE re -cesees--e ce 402 
Philloscopus trochilus............ 283 —— rubricollis .................. 400 
DICAISPIQIAE EE e--ee---cte 99 M Pterocles bicinctus..- 395 
pileatus, Francolinus............... 405 Namaqua....-....-..-. Le -c otl 
Pionias fuscicollis................ 70 RUES ETUNAO eee creer 184 
——— (ri COORDONNE 69 PutAnUSIQTISUS 6: --------e-ee 516 
— Meyeri..................... 68 nee LEO 006 00602088 ob 471 
 RUBPEl ee eee essences e 67 DUIIATIA PSC EEE AE PEER EE 72 
iCÉAIAnUOIENSIS eee 210 RUERTA REIN AIS RCE re- Crete bb] 
Platalea tenuirostris............. 256 IN purpurea, Arded. "tee. 435 
Platystira albifrons. ............. 196 ; Lamprotornis ....... oocete + 305 
——-- melanoptera................ 195 purpuratus, Trachyphonus.......... 539 
—= HONTE COMeE son Sur EnRE D47 pusillus, -Bofaurns-=. 0.1... 447 
Plectropterus gambensis ......... 491 Pycnonotus ashantheus .......... 241 
IS GATE TT en e melse mener sise: de 493 — NIULICANS ee. 0 242 
Ploceus sanguinirostris........... 320 ——ÉHICOÏOR PE 244 
BIOS DEVAHAREE Ce... 219 pycnopygius, Chaetops........... 256 
Podica senegalensis.............. 487 Pyrenestes capitalbus.........,.. 259 
ms HÉCETS IE eee reel 488 ——COCCINEUS .....- cms 999 
POHICENSEMITO DES = eue se ae see 529 — 0SITINUS. ......... TO à 390 
—— nigricollis.................. 228 Pyrrhulla verticalis.............. 372 
Poecilonetta erythrohyncha...... 501 PyÉella afnant c---e0- peer 390 
pOEnsis, Spermestes.............0.. 351 = melbae ee CL ce 395 
Pogonorhynchus bidentatus....... 105 —Monteiri..............:.... 397 
ts scec ere oo ent D38 
= HOEUTR 000 como MOTO EE) 
———leucogaster......... Da eee - J00 @ 
2 TEUCOMELAS A 2 ee 107 Quadribrachys, Alcedo.......... 034 





: 


574 TABLE ALPHABÉTIQUE 














Querquedula capensis....... one ilre 
EE HAT ÉTUDE 503 
=—hottentoba 2... Le. 503 
ER 

Raal(ens ATDÉNUS- eee Le -c re 556 
Rallus cœrulescens............... 478 
PADIVONUS: ITINENS ec se CL 11 
TARA ATH EEE Eee CE CC 26 
Recurvirostra avocetta.......°... 469 
MÉTIERS ES et SE 346 
regulorum, Balearica............... 435 
regulus, Prodotiscus.--...-..4# 0. D42 
Reichenbachii, Nectarinia.......,... 54 
Rhynchaea capensis ......... a CEID 
Rhyncops flavirostris............. 515 
rOSeIEOlIIS PSACRIT 2-7 73 
Rossac, AMusophaga "©"... 133 
rubricollis, Lagonosliela. ........... 303 
A OT CNE 400 

OYCNDIIS eee ren dre 558 
TUDICUROA, (CASSIN IA: - - ee 189 
rufescens, Bradypterus.............. DD 
— , Pelecanus ...............  .D2 

BSNAMEA RASE RTE PAROLE 366 
LUS ADN ETS ECC ECRcEc 97 
HEAR MDDVINOICLE Re rer 276 

HONNEUR certe meer 282 
RHACAUTA, (CICHIAAUSRE- 2e. 255 
rufigena, Caprimulgus......... 15% el 43 
RUHEUIA, ÆLITURAO 2... D4D 
LUHYENENIS, ATH 2er se ses encere Lu 
rUpICOla, (CEFCNEIS-..-.-.-.--.... 49 
Ruppellii, Pionias .......... Foro 67 
RUSLICA HITUNUO EE eee ec -cce 179 
Ruticilla phœnicura.............. 552 

S 

Sabinei, Chaunonotus........... ... 948 

,\Ghæfura.:... te AREA 513 
Salvadori, Hylypsornis ............. 289 
sanguinirostris, Ploceus ............ 320 
Sarcidiornis africana............. 496 
SAXICOIA ATROLE eee 269 
me AICONI EE cse 274 
ec CT HSCARAE Er re 7) 
— CHCOMEIIERA- eee El 
E MONHICOIAE Er - CE CEE--E 269 
— PHOATA secret e rs 272 




















SPAPOIAIUS CORVASEe- J00 
Scelospizias polyzonoides ........ 19 
—— TACHITO =... eee 17 
——  Toussenelli...-. ARTE TSE0S 533 
—— ZONATIUS 2 2e... see 533 
Schlegeli, Francolinus.............. 407 
SCRUELL, COLNIDAIX EEE. EE 541 

> ETANCOLIQUS EE En 560 
Sclateri, Plectropterus... :.......,... 493 
scolopaceus, Xylobucco ......... - 108 
SCOPS CADEDSIS 2. 59 
—— lENGUIS----- 2e Le Den Le 
SCOPUS UMDTEEA ---- 1e 437 
Scotopelia Bouvieri.............. 3 

PEU: sherned RER 10 55 
somicaerulea, Haleyon .............. 102 
SRMIRUA TA TUNTO. PEER EEE BYE) 
semitorquala, Alcedo ............., 95 
—, CENDIAUUA ee 377 
—— LUTEUD =: ec Le = DR 
senegalensis, Batis..-....4..... D47 

s 'CENÉTODUS- ee 119 
SON SE 419 
—. (HITUNUD.-:5 ee S 182 
—, Micteria......... MODE AE 452 
+ PofliCt ee en re RSR L87 
=: DUTEUN= secs eee 388 

* ZOSIETODS:- =: eee des 288 
SETINUS DNANIPEL----ce e D90 
serpentarius, Gypogeranus.......... 6 
Sharpel, Buceros :...-". ose UE 
———, Cervle se REP 2EE 937 
—, Cypseluss tr EPP TPE TLC D43 
en PElECANUS CR EEE Lac) 
Sharpia angolensis .............. 95 
Shelleyi, Caprimulgus......,....,. . 043 
SUOPIES TUNER CE NF a Te DoÛ 
smaragdineus, Chrysococeyx........ 142 
smaragnotus, Porphyrio............ 48% 
SDNLDIL EISCUS- eee . 216 
SOuZae MHISCUS 2-2 LEE .. 549 
Sparrmani, Indicafor.--.--..,.2. 135 
SATA CAPENSIS ee 50% 
spatulata, Coracias................ 230 
speciosus, Hoplopterus............. 427 
Spermestes cuculata............. 350 
—— poensis ....... nee OR ECRE 391 
Spermospiza guttata............. 349 
spilogaster, Nisaetus............... 29 
Spizaëtus bellicosus ..... Fée D33 
——  COTONALUS.- .-.- eee 31 


TABLE ALPHABÉTIQUE 








splendidus, Lamprocolius........... 307 
Sporopipes squamifrons ......... 324 
squamatus, Francolinus............. 109 
Squatarola helvetica ............ 429 
Stactolaema Anchietae........... 110 
SÉTATS, PROMIS ee eee eee 465 
Stercorarius crepidatus .......... 508 
Sterna balaenarum.............. 512 
——"CANtIAG D... soso se- - » 0 512 
——anacroptera ................ 510 
D MARINA se eee sers eee 509 
SILEDHANS ADUEAUS.- 363 
Strepsilas interpres.............. 23 
Strix capensis......... Hs sdéé ae 64 
mn HAMMETL Ee e-la ce: cemee 63 
SION MBUIOLITBS ere est h47 
SUHATQUA LAS DTA - ae ce R72 
SUDDU POP AICO Reese eces 48 
subeaeruleum, Parisoma. ........... 20% 
subcoronatus, Fiscus............... 217 
SHDHAVAMIBS fred ee. ee unes 360 
subpersonata, Hyphantornis......... 327 
subquadratus, Buceros . . ....... =. ce (OLD 
subrufeseens, Cossypha ............ 522 
subsulphurea, Barbatula............ BE] 
SHIAS CADENSISS Eee eee 520 
mm BEM nero mood ar.-c 521 
sulphureipectus, Chlorophoneus . 234 
superciliosa, Drymoica, ............ D93 
—, Hyphanlornis ............... 330 
superciliosus, Centropus........ do 
A IMETORS een eee e 87 
SVAUUSOI PASSE Re ee eee ue 00) 
sycobius, Lamprocolius.. ........ +: 08 
DYCODTUS CDISLAEDS..-.-.-- 0 
nn DÉTENU re ces eee S 558 
— IMIJELTIMUS.........- 0... DO 
—RUDFICEPSS + +. JUL 
LHbCOIIS.---....-J32 60000 
sylvaticus, Bradypterus............ D9% 
DYIVId HOT TENNIS: 222. cree 284 
Sylvietta rufescens - "1... 281 
TU CAPI AN: : 2e nee 282 
Symplectes amaurocephalus...... D98 
= jonquillaceus. .:.-.......... 339 
ar 
{achiro, Scelospizias. .. ... dosonrenc 17 
PDA PAPIEC IEEE eee 338 


tahapisi, Eringillaria.............. 370 

















)1 

{alacoma, Prionops. 2220000 221 
Tanfalusi1bis:.... eee 454 
Telephonus erythropterus........ 223 
= MINUEUS. ces eee 225 
ÉEIVIC GAS -- HE 22% 
temporalis, Hyphantornis......... D97 
{enuirostris, Plafaleas "21200007 456 
tephrolaema, Nectarinia.......4, Se AUTE 
‘HorekKia\ CINGTEA. rer 463 
Terpsiphone atrochalybea........ 194 
——Cristata..-....-. AU 
—— melanogastra............... 193 
—— rufocineracea ......... 19% ot 547 
—— HriCDlOT Lee eee 947 
Textor erythrorhynchus.......... 317 
textor, Hyphantornis ..-.:......... 330 
Thalassiornis leuconota ......... D05 
Tigrisoma leucolophum.......... 418 
tincta, Gamaropteral.. 2. "6007. 999 
Lockus camurus- "7-7. cree o41 
—- erythrorhynchus ........... 120 
——" HASCIATUS. .. 20.0. see e one 123 
—— flavirostris.-............... 119 
—— melanoleucus............... 116 
—— Monteiri................... 121 
—Nagigiasi. eee o41 
= nasatus eme 18 
—— pallidirostris............... 117 
torqual Prato la EE EP ECC 27% 
torquatus, Lanioturdus............. 197 
SNPOIES (OS mire cc meer 236 
Tofanus calins ere Ce e-e 466 
—— canescens..........-....... 46% 
—— glareola........ FAST Une 667 
—— SÉAQNANS A e--------e.-e 465 
Toulsont (Gypselnse- "0..." 158 
Trachyphonus cafer.............. 109 
= PATDUTAUUS E -- - ---C 239 
FCeTONIGALVAREe r- e--cce 379 
Trichastoma fulvescens ......... 552 
Tricholaema hirsuta............. 539 
Tricholais pulchra .............. BE) 
fricolaris -Ægialttis 5... L33 
tricolor, Dryoscopus............... 049 
 PYCHONOIUS er --ererre 244 
—, Terpsiphone........:....... . 947 
Tringa minuta......... RAS DE 472 
“suDarquata. Pere 472 
tristriata, Poliospiza....... Ésscoce 366 
trivirgatus, Telephonus............ . 224 
trochilus, Phylloscopus.. ...... ee 200 


576 TABLE ALPHABÉTIQUE 


Trochocercus nitens........,..... 195 
Turacus giganteus............... 133 
Turdusicterorhynchus......... . 265 
— libonyanus................. 266 
—— strepitans.................. 262 
= Verreanxi eee ee 263 
Turnix lepurana... tee. ere 413 
Taurtur ambiquus 2.2... 4. 386 
—— damarensis....,.....,....... 389 
——— semitorquatus.............. 383 
—— senegalensis..............., 388 
tympanistria, Peristera. ............ 393 
typicus, Polyboroides............., 7 
18 
umbretta,SCOpUS er ren. eee 457 
Upuparafricana "ter. .. 124 
——MMAÏOT.-- serres 541 
Uraeginthus granatinus.......... 393 
—— phoenicotis................. 39% 
V 
variegatus, Merops ................ 91 
venusta, Nectarinia......... Ho a 173 
vermiculatus, OEdicnemus. ......... 493 


Verreauxi, Pholidauges”..#. 4" 31% 


vespertina, Cerchneis. =", 0 D2 
vexillarius, Cosmetornis............ 155 
vidua, Motacilla..... MEME tee 291 
viduata, Dendrocygna.............. 499 
Virens  ANATOpAUUS 6 -- esse 219 
——, BARDCEICA..-- ces eRossree 594 
Vire, INICALOL +. 0eme ne ee cn) 
VOCIfEr. AHANARLUS ee PE RENE 7 40 
WablbereiAquia<e""" #00 28 
Waldenia nigrita. 2-22. c2e 188 
DE 
Xanthodiraflavigula:............ 365 
xanthops, Hyphantornis ........... 327 
xanthorhyncha, Anas.............. 200 
Xylobucco Duchaïllui ............ 540 
—— scolopaceus................. 108 
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Yunx pectoralis 2..." 000 
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Zanclostomus aeneus,..... ..... 147 


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