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ORNITHOLOGIE
D'ANGOLA
OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE
DE LA MARINE ET DES COLONIES
PAR
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D'ANGOLA
OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE
DE LA MARINE ET DES COLONIES
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AVERTISSEMENT
L'Ornithologie d'Angola doit constituer le premier volume d’un ouvrage
destiné surtout à faire connaître les résultats de l'exploration zoologique que
M. J. d’Anchieta poursuit, depuis 1866, avec un rare bonheur et un dé-
vouement au-dessus de tout éloge, dans cette partie de nos possessions
africaines.
L'idée de cette publication et les encouragements qui nous ont permis
de la réaliser, nous les devons à M. J. d’Andrade Corvo, le savant professeur
de botanique à l'École Polytechnique, qui a pu consacrer, comme ministre
de la marine, ses éminentes facultés à la prospérité de nos colonies, en les
faisant participer sans retard aux avantages de la civilisation et de la li-
berté.
Que sa modestie nous permette de lui exprimer ici notre sincère
reconnaissance.
Dans l'espoir de rendre notre travail plus complet et plus utile, nous
avons ajouté aux découvertes et observations de M. d’Anchieta les faits acquis
à la science par les voyageurs qui l'ont précédé, ou qui se sont occupés, en
même temps que lui, de recherches zoologiques sur le vaste territoire qui
continue à être le théatre des exploits de notre intrépide naturaliste.
Nous avons mis le plus grand soin à profiter des progrès considérables
que la coopération active de plusieurs voyageurs et naturalistes a pu impri-
mer, dans ces derniers temps, à l’ornithologie africaine. Plusieurs ouvrages,
ayant pour objet l'étude de la faune ornithologique de quelques grandes
divisions de la région éthiopienne, et de nombreux écrits, où se trouvent
consignés au jour le jour les résultats partiels d’intéressantes recherches,
nous ont été sans doute de la plus grande utilité; mais, en même temps,
%
cette richesse considérable de documents à consulter et leur dispersion
dans les recueils scientifiques de France, d'Angleterre, d'Italie et d'Allemagne
ont rendu notre tâche plus difficile et plus laborieuse, et apporté d’inévitables
lenteurs dans son accomplissement.
Nous avons éprouvé quelquefois la nécessité de recourir aux lumières et à
l'expérience des naturalistes de notre époque qui s'occupent plus particulière-
ment de l’ornithologie africaine, et nous avons toujours été de leur part l’objet
des plus bienveillantes attentions. Dans l'introduction, qui sera publiée avec la
dernière partie de ce volume, et dans le texte de notre travail, nous nous
sommes fait un devoir de reconnaître avec la plus scrupuleuse fidélité ces
services qui ne pourront jamais s’effacer de notre mémoire.
Désireux de rendre ce modeste travail accessible à un plus grand
nombre de lecteurs, à ceux surtout qu’un pareil sujet pouvait intéresser,
nous avons pris la résolution de l'écrire en français, sans nous dissimuler
les difficultés d’une telle entreprise, mais comptant que notre hardiesse
nous serait pardonnée en égard à nos intentions. Que nos lecteurs n’ou-
blient done pas que nous écrivons dans un idiome étranger.
Lisbonne, le 7 juillet 1877.
L'AUTEUR.
INTRODUCTION
A l’époque de la publication du € System der Ornithologie West-Afri-
kas» par le dr. Hartlaub, on ne possedait que des notions fort incomplètes
sur la faune ornithologique de cette partie de l'Afrique occidentale, située
entre les 5° et 18° parallèles, qu'on désigne généralement sous le nom de
Pays du Congo et d'Angola. Le total des oiseaux observés dans cette ré-
gion ne dépassait guère le chiffre de 90 espèces, et même pour arriver à
ce chiffre il fallait ajouter aux espèces inscrites, sous le titre d'oiseaux du
Congo, dans le tableau qui accompagne l'ouvrage de M. Hartlaub, plusieurs
autres qui étaient alors considérées, à tort ou à raison, comme se trouvant
soit à la côte de Loango soit en Angola.
Aujourd’hui on a pu déjà constater l'existence dans la même aire géo-
graphique de 700 espèces d'oiseaux, à peu-près, chiffre assez voisin de
celui qui représentait en 1857 le total des oiseaux de l'Afrique occidentale
(758 espèces).
Les rapides progrès, que l'ornithologie de cette partie de l'Afrique à
pu réaliser dans ces derniers temps, sont la conséquence naturelle d'explo-
rations zoologiques habilement conduites pendant plusieurs années et ayant
pour théâtre un territoire assez étendu et vierge de toutes recherches scien-
tifiques.
Jusqu'à 1857 un séjour de quelques semaines dans un petit nombre
d'endroits isolés du littoral avait permis à quelques rares voyageurs,
à Perrein, à l'infortuné Cranch, à Hendersson, d'y constater la présence de
quelques oiseaux et d'y recueillir leurs dépouilles; mais les résultats de re-
cherches faites à la hâte dans les localités les plus accessibles de la côte,
précisément les plus pauvres en oiseaux, ne pouvaient être que fort insi-
gnifiants.
Les explorations modernes, au contraire, disposant de beaucoup de
temps et embrassant des espaces beaucoup plus considérables, ont été ex-
trèmement fructueuses. Il faut ajouter, toutefois, que le nombre des hardis
\I INTRODUCTION
pionniers de la science, à qui nous devons ces heureux résultats, est encore
assez restreint.
Le premier nom que nous ayons à citer, par ordre chronologique, est
celui d’un compatriote, Joaquim José Monteiro, l'auteur d'un ouvrage jus-
tement estimé sur les pays où il a passé les meilleures années de sa courte
existence. De 1858 à 1865, partout où il se trouvait, Monteiro a su con-
sacrer les rares loisirs que lui laissaient ses nombreuses occupations in-
dustrielles à l'étude de l'ornithologie locale. Les résultats de ses recherches
examinés par M. Hartlaub ont été successivement publiés en 1860, 1862
et 1865: le nombre des espèces recueillies, d'abord à Ambriz et au Bem-
be, ensuite à Cambambe et Massangano, plus tard à Benguella, s'élève à
129, parmi lesquelles 11 nouvelles pour la science.
En 1863 et 186% M. le capitaine Bayäo, alors chef du district du
Duque de Bragança, s’est occupé de recueillir un nombre assez considéra-
ble de représentants de la faune locale, dont il a généreusement disposé en
faveur da Muséum de Lisbonne. Plus tard cet officier d’un mérite incontes-
table a encore enrichi nos collections avec les produits de ses recherches
dans d'autres localités et notamment au Dondo sur les bords du Quanza.
Dans le cours de cet ouvrage et dans plusieurs de nos publications plus
anciennes, nous avons eu souvent l'occasion de citer le nom de M. Bayüo,
que nous signalons ici de nouveau à la reconnaissance de ceux qui s’inté-
ressent à nos progrès scientifiques.
Vers la même époque, M. José d'Anchieta inaugurait à la côte de Ca-
binda et de Loango, qu'il parcourait jusqu'au Rio Quilo, ses travaux d’ex-
ploration zoologique auxquels il a consacré près de deux ans. Malheureu-
sement la meilleure part du riche butin ramassé par M. d’Anchieta dans ce
premier théâtre de ses brillants exploits n'a pas profité à la science: au
passage d'une rivière subitement grossie par des pluies torrentielles ces
richesses ont disparu avec la barque qui les transportait. C'est au sud du
Zaire, dans l'ancien royaume d'Angola, que M. d'Anchieta s'est montré de-
puis 4866 l'un des plus habiles et des plus zélès naturalistes voyageurs
de notre époque: ses travaux, qu'il poursuit encore avec un inépuisable
dévouement, embrassent déjà une aire considérable et comprennent plu-
sieurs localités extrèmement intéressantes par leur situation et leurs con-
ditions topographiques. Sur le littoral, M. d'Anchieta a déjà visité Barra do
Dande, Loanda, Novo Redondo, Benguella, Catumbella.. Mossamedes, Rio
Coroca et Porto Alexandre : dans l'intérieur, il a parcouru, au nord du
Quanza, les districts de Cazengo, d'Ambaca et de Golungo-Alto jusqu'à une
distance d'environ 125 milles de la eôte : au sud du Quanza, après avoir vi-
sité à plusieurs reprises Capangombe, Huilla et Gambos, il a séjourné pen-
F INTRODUCTION vil
dant plusieurs mois au Humbe, sur le bord droit du Cunene, à Quillengues
et à Caconda, où il se trouve actuellement. Plus de 500 espèces, parmi
lesquelles 50 à peu-près nouvelles, ont été reconnues déjà, d'après les tra-
vaux de M. d’Anchieta, comme appartenant à la faune d'Angola, sans par-
ler des autres branches de la zoologie qu'il a considérablement enrichi par
ses découvertes.
L'ornithologie de la côte de Loango a été dernièrement l'objet des re-
cherches de MM. Lucan et Petit, établis depuis quelques années à Landana,
et du dr. Falkenstein, l’un des membres de l'expédition allemande envoyée
en 1873 à Chinchonxo. Les oiseaux recueillis par ces voyageurs ont été en-
voyés à Paris et à Berlin, et respectivement étudiés par MM. Sharpe et
Bouvier et par M. Reichenow: on a reconnu que ces collections contenaient
344 espèces distinctes, dont 20 nouvelles, et représentaient presque dans
leur ensemble la totalité des espèces observées jusqu'à présent dans la
côte de Loango, qui est de 350 espèces.
Après ces explorateurs, à qui l’on doit presque tout ce que l'on sait
actuellement de l’ornithologie d’Angola et de la côte de Loango, nous avons
à signaler quelques noms qui ont également droit à notre reconnaisance
quoique ayant cooperé d'une manière plus modeste dans l'œuvre commune.
Le voyageur hollandais Sala, le capitaine Sperling, M. O. Schütt et MM.
Capello et Ivens, ont contribué à la plus exacte connaissance de l'habitat
d’un certain nombre d'espèces et ajouté quelques formes nouvelles à la
liste des oiseaux de cette partie de l'Afrique. Un devoir de gratitude, bien
agréable à remplir, nous oblige encore à citer les noms de quelques géné-
reux donateurs, MM. Tôulson, A. da Fonseca, Furtado d'Antas, A. P. de
Carvalho, J. A. de Sousa et A. Bouvier, qui par leurs offrandes nous ont
beaucoup aidé dans l'exécution de notre travail.
Le total de 698 espèces de la côte de Loango et d'Angola peut se dé-
composer de la manière suivante !:
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: Il faut cependant remarquer que ce chiffre de 698 espèces comprend quelques espèces
douteuses ou dont l'habitat n'est pas encore suffisamment authentique.
|
VII INTRODUCTION
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La vaste aire géographique dont nous nous occupons admet naturelle-
ment plusieurs sous-divisions, établies d’après leurs différentes latitudes et al-
titudes. Nous avons d’abord au nord du Zaire le territoire exploré de la
côte de Loango, qui forme une large bande sur le littoral. Le pays qui
s'étend du Zaire au Cunene, auquel on donne généralement le nom d’An-
gola, nous semble pouvoir être reparti en deux grandes portions, l'une au
nord, l’autre au sud du Quanza: mais chacune de ces grandes divisions
présente des différences fort caractéristiques suivant leur altitude, qui varie
avec la distance à la mer, différences déjà signalées par Welwitsch par
rapport à la végétation et non moins remarquables quand on les étudie
sous le point de vue de l'ornithologie.
En eflet, le littoral d'Angola différe considérablement d’aspect quand
on le compare à la côte de Loango. Dans celle-ci, comme en général sur
le littoral de l'Afrique occidentale, règnent des terrains fertiles, couverts
d'une végétation luxuriante, alternant avec des lagunes et des marécages,
tandis que la côte d'Angola, du Zaire au Cunene; se fait remarquer par un
aspect désolant de stérilité, où des plages sablonneuses sans arbres et pres-
que sans végétation se succèdent de l’une à l’autre extrémité. En avançant
de la côte vers l'intérieur, le terrain s'élève graduellement et présente
des conditions de plus en plus favorables au développement de la végéta-
tion et de la vie animale. Après la zone littorale, qui finit à 20 et même
à 40 ou 50 milles de la côte avec une élévation de 300 mêtres au dessus
du niveau de la mer, se trouve la zone moyenne, qui commence à cette
altitude et termine à peu-près à une distance de 150 milles de la mer et
à une altitude d'environ 700 mêtres ; cette zone, denommée par Welwitsch
la région montagneuse, est surtout caractérisée par la beauté de ses forets.
Enfin une troisième zone, la région des hauts-plateaux de Welwitsch, vient
après la précédente et se confond à l'Est avec les hauts-plateaux de l’Afri-
que centrale. Cette zone douée d’un sol moins fertile, beaucoup plus pauvre
en arbres de haute futaie, se distingue par la variété de sa flore et est sur-
tout abondante en arbustes et en plantes d’un petit port.
INTRODUCTION IX
\
La zone littorale caractérisée par l'aridité du sol et la faiblesse de la
végétation est aussi la plus pauvre en oiseaux: on y à à peine reconnu l'exis-
tence de 200 espèces tout au plus.
La zone moyenne ou montagneuse, où régnent de magnifiques forets,
est plus favorisée : 257 espèces y ont été observées.
La zone des hauts-plateaux, distincte par ses prairies d'une verdure
presque inaltérable et par la variété des formes végétales, est aussi la plus
riche des trois en espèces ornithologiques: le nombre de celles-ci s'élève
actuellement à 386.
Nous sommes loin de prétendre que ces chiffres puissent exprimer ri-
goureusement les rapports des trois zones en richesses ornithologiques.
Par rapport à la zone littorale, la plus accessible et la mieux étudiée des
trois, le chiffre 200 peut bien être regardé comme à peu-près exact: mais
la zone moyenne et la zone des hauts-plateaux ne sont encore que bien im-
parfaitement connues, de vastes espaces existant au nord et au sud du Quanza,
dans ces deux zones, absolument vierges de toute exploration zoologique.
D'ultérieures recherches auront certainement beaucoup à ajouter aux 257
espèces de la zone montagneuse et aux 386 espèces des hauts-plateaux
d’Angola.
La côte de Loango est bien plus riche en espèces que le littoral d'An-
gola; 350 espèces ont été recueillies depuis l'embouchure du Zaire jusqu'à
Rio Quilo sans sortir jamais des limites de la zone littorale. Dans ces 350
espèces il y en a à peine 67 communes au littoral d'Angola, tandis que
96 se trouvent aussi dans la zone montagneuse et 10% dans les hauts-
plateaux d’Angola.
De nombreux points de contact existent entre l’ornithologie de notre
aire géographique et celle de l'Afrique occidentale et australe, ces rapports
étant, comme de raison, beaucoup plus intimes entre la côte de Loango et
le Gabon d'un côté, et entre la partie méridionale d’'Angola et la Cimbe-
basie de l'autre côté.
D'après M. Sclater, à qui l'on doit une classification généralement ad-
mise des régions zoologiques du globe, le territoire d'Angola formerait
une sous-région distincte dans la grande région éthiopienne, et la côte de
Loango appartiendrait à une autre sous-région, celle de l'Afrique occiden-
tale, qui s'étend du Sénégal au Zaire !.
Il y a toujours beaucoup d'arbitwaire dans ces divisions, surtout quand
on est obligé de les établir un peu prématurément. Il nous semble in-
M. Sclater divise la région éthiopienne en 7 sous-régions: { Arabia; ? Norlh-easlern
Africa; 3 Soulh-easlern Africa; 4 South-Africa; 5 South-western Africa; 6 Weslern Africa
T Lemurian sub-région.
X INTRODUCTION
contestable que la faune de la côte de Loango a beaucoup de rapports im-
times avec celle du Gabon et que la zone littorale d'Angola a plus de points
de contact avec l'Afrique australe: mais les deux zones intérieures, prin-
cipalement la zone des hauts-plateaux, ne peuvent être confondues avec l'une
ou l'autre des deux sous-régions éthiopiennes. Presque tous, sinon tous, les
oiseaux dont on voudrait actuellement se servir pour caractériser la sous-
région d'Angola, nous viennent précisément de la zone des hauts-plateaux.
Sans vouloir donner ici la liste complète de ces oiseaux, dont le nom-
bre s'éleverait à plus de 50 espèces, nous désirons rappeler les noms de
quelques uns des plus intéressants; Coracias spatulata, Trimen, Halcyon
pallidiventris, Gab., Pogonorhynchus leucogaster, Boc., Pog. frontatus, Cab.
Stactolaema Anchietae, Boc., Buceros subquadratus, Cab., Tockus palli-
dirostris, Boc., Corythaix Schuetti, Cab, Caprimulqus Shelleyi, Boc., Ne-
ctarinia Oustaleti, Boc., N. Bocagei, Shell, Anthreptes Anchetae, Boc..
Hirundo rufigula, Boc., H. nigrorufa, Boc., Fiscus Capelli, Boc., Nilaus
affinis, Boc., Crateropus Hartlaubi, Boc., Neocichla gutturalis, Boc., Cossy-
pha subrufescens, Boc., Cossypha barbata, Finseh & Hartl., Coss. Bocager,
Finsch & Hart, Cisticola grandis, Boc., Sylvietta ruficapilla, Boc., Hy-
lypsornis Salradori, Boc., Lamprotornis purpurea, Boc., Lamprocolius sy-
cobius, Licht., Sharpia angolensis, Boc., Penthetria Hartlaubi, Boc.. etc.
Ces oiseaux ont été recueillis, pour la plupart, à Quillengues et à Ca-
conda par M. d'Anchieta; mais rien ne prouve que leurs habitats soient
restreints à ces localités. Il y a, au contraire, tout lieu de croire qu'ils se
trouvent largement répandus sur les hauts-plateaux du centre de l'Afrique,
car on déjà pu constater la présence de l’un ou de l'autre de ces oiseaux
vers les confins orientaux de cette grande sous-région centrale.
Nos connaissances actuelles sur l’ornithologie d’Angola ne nous semblent
donc favorables à l'établissement de la sous-région du sud-ouest proposée
par l'illustre secrétaire de la Société Zoologique de Londres. La zone littorale
du Zaire au Cunene représenterait, selon nous, un trait d'union entre les
deux sous-régions australe et occidentale admises par le même auteur, ou
plutôt entre la sous-région australe et une autre sous-région établie aux dé-
pens de la sous-région occidentale, laquelle aurait pour centre le Gabon.
La zone montagneuse et celle des hauts-plateaux appartiendraient à une sous-
région distincte, la sous-région du centre de l'Afrique, dont elles constitue-
raient une partie des frontières occidentales.
Ce sujet, que nous ne faisons qu'aborder ici, demande certainement à
être traité avec plus de développement; mais nous n'osons pas aller plus
loin. Aujourd'hui de nombreuses expéditions, plus où moins scientifiques.
cherchent de tous côtés à pénétrer dans le centre de Afrique et nous pro-
INTRODUCTION XI
mettent pour un avenir prochain une ample moisson d'observations et de
faits. Il faut donc savoir attendre dans l'intérêt même de la science.
Avant de conclure, nous désirons exprimer ici nos plus sincères re-
merciments à ceux de nos confrères qui ont bien voulu nous aider dans
l'exécution de notre travail, en nous prêtant l’appui de leur expérience et
en nous confiant d'intéressants matériaux de comparaison et d'étude. Leur
modestie .nous permettra de citer leurs noms glorieusement liés aux pro-
grès importants que l'ornithologie de l'Afrique à pu accomplir dans notre
siècle. Nos lecteurs auront déviné sans doute que nous voulous parler de
MM. Jules Verreaux, Hartlaub, Finsch, Von Heuglin, Shelley, Sharpe, Bou-
vier, Reichenow, Gurney, Salvadori.
D’autres éminents zoologistes, MM. Peters, Sclater, O0. Salvin, Elliot,
von Pelzeln, Oustalet, ont également mis la meilleure grâce à éclaircir nos
doutes toutes les fois que nous nous sommes adressé à eux.
Nous regrettons bien vivement que ces lignes ne puissent tomber sous
les yeux de tous ceux qui nous ont si généreusement aidé de leurs lumiè-
res. Deux des illustres savants que nous avons nommés, dont les voyages,
justement célèbres, ont beaucoup contribué à nous faire mieux connaitre
la faune de l'Afrique, Jules Verreaux et Theodor von Heuglin, sont malheu-
reusement partis déjà pour leur dernier voyage, celui dont on ne revient
jamais. Le souvenir de leur amitié et le regret de les avoir perdus nous
acompagneront toujours.
Notre but en publiant ce livre a été de faire quelque chose d'utile. Puisse
la sincérité de nos intentions désarmer la sévérité de la critique et nous
faire pardonner les fautes que nous n'ayons pas su éviter.
L'AUTEUR.
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Le lableau ci-joint permettra de juger de la distribution géographique des
espèces non seulement dans les pays du Congo et d’Angola, mais aussi dans
les contrées limitrophes, le Gabon et la Cimbebasie.
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1 | Pseudogyps africanus........... | EEE A EE A EE PT
2 | Lophogyps occipitalis. .......... EE NE CE A REA PE EE
3 | Neophron perenopterus......... D | | EN RS NE OR PCR ES
FAM. FALCONIDAE
4 | Gypogeranus serpentarius ...... | ME | A EL IE AT AIRE #
5 | Polyboroïides typicus............ Fe ES EE EN EE AE
6 | Circus aeruginosus ............. = ONE LE æÆ | we) æ | — £
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8 | Melierax polyzonus............. NE EN EN EE En
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11 | Scelospizias tachiro............ EN NE EN ES 'eNENRE
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20 | Aquila Wahlbergi............... EN EE" EN EE EE es
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2? | Lophotriorchis Lucani .......... NN ORALE, Eee
23 | Spizaëtus bellicosus............ ENS NE Al EE x | & | +
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25 | Lophoaëtus occipitalis........... ee TE NERO EE
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21 | Circaëtus cinereus.-............ NO EEE EEE
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31 | Haliaëtus vocifer .....:......... Ne l'ÉNENIERIE EE
32 | Helotarsus ecaudatus ........... = | = EPS IE IE
33 | Milvus aegypiius................ DIS ER EI STE EE ENT ES
34 | Milvus migrans................. El EEE El EN EN
35 | Machacramphus Anderssoni ..... NE EE EE
36 | Elanus caeruleus............... SIN SI EI EAU
37 | Pernis apivorus ................ SAS = = = |
38 | Baza cucyloides ................ [Ne 20) MS PS Ale
39 | Falco communis................ EEE EN PEN EE ENTE
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41 | FE. tanypterus................... EE, US NS | 5 ES
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FAM. CAPRIMULGIDAE
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FAM. MUSCICAPIDAE
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FAM. CRATEROPODIDAE
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352 | Chactops pyenopygius........... RAI :
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354 | Trichastoma fulvescens.......... F2 | SN ESA DEEE EE | T —
FAM. TURDIDAE
355 | Cossypha natalensis............. NS EU SA IEUIE
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FAM. SYLVIIDAE
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CRUNCITER RER RE eee PE EE ES EE ES EE
Sylvietta rufescens ...:.:....... 50) EN RE A EN EN ES SO)
SAITUHCAPDINA. 2-8 NN ES EE PA PET LE
Dryodromas caniceps :.......... 0 EU ES PEN PEN EE EN ES
Eremomella flaviventris......... NON de +
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407 | A. Shoenobacnus............... NS =. || = Ale nnes
408 | Hypolais icterina ............... = | x | —- | - APe ES PE
409 | Philloscopus trochilus........... | —- | - | + Sel Le %
AIDES TIMAMONICDSIS EE PE — | = —|- ME NRMRENIE
FAM. PARIDAE
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415 | Zostcrops senegalensis.......... = == nl alle EI
FAM. CERTHIIDAE
416 | Iylypsornis Salvadori........... EIRE NE RTE
FAN. MOTACILLIDAE
417 | Motacilla capensis .............. = AIN AIRE — | — | + | + _
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FAM. RUPHAGIDAE
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FAN. CORVIDAE
428 | Corvus scapulatus .............. # + | x æ | x | & | + %
RANNABPCANENSISS Eee pere MERE + DISPO %
FAM. STURNIDAE
4307 Dilophus carunculatus........... = (= SUR ETS RENE NE
FAM. LAMPROTORNIDAE
431 | Lamprotornis Mewesi........... | —-|-|- EU UEENIRSE
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434! Lamprocolius splendidus........ ET EE 2 EEE | EP EE ES
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440 | lholidauges Verreauxi. ......... PE NRENREMAENE EEE
AR PAM ARUSICAEL 07 2eme efoisre si SAN EN EE ESA EN ET er
449 | Onychognatus Hartlaubi ........ AR EE RE EN EN ES
443 | Myiopsar cryptopyrrhus ........ AS NE EN IN QE" EL
FAM. PLOCEIDAE
444 | Textor erythrorhynehus ........ UNE EE = El € "
445 | Plocepasser mahali ............. = NN EN Ne EN TELE
L AG) MBlocensieryiNTOps 21 SEE) = EME = =
LAMPE SANCUIDITOSITIS eee RE EE EN ER ECRIRE
448 | Sporopipes squamifrons......... EN EE TAN UNE ee
449 | Nigrita canicapilla.............. Lee PEU EN E ES E
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453 | Hyphantornis cincta ............ EM EE = | SEM
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464 | I. castaneo-fusca .............. FE EU NE IELE
465 | IL. fusco-castanea............... Eee) = | = le LE
466 | Sycobius cristatus .............. EN El EE RENE ELLE
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471 | Sharpia angolensis ............. = | EN EN En LEE SE
472 | Sycobrotus amauroccphalus..... tt LE PUIS
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480 | Symplectes jonquillaceus. .. ..... AE NE AL SURE | = | 20 —
481 | Penthetria macrura ............. + RS I EE
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487 | Vidua principalis men stone Brole lle olee FA x % # — % = % % =
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491 | Hypochaera nitens.............. = En RE EN ON EN EP QE
AD NE ITeTMAP eee = ----ercee A EN EN ET TE
493 | Spermospiza guttata............ EE EN EN EE EE EN ES
494 | Pyrenestes ostrinus ............. Se CN RE EE = | ZT Lot
495) MPACOCCINEUS Eee eee RE RE = | 2 —
496 MP ACAPHAlDES Eee ee rer UE NI RES NZ | |
497 | Spermestes cucullata. ........... a EE A SE CO NU CAE
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499 | Amadina reythrocephala ........ = N'ES EE
500 | Ortygospiza polyzona........... SEA EE ES LR ES SN ES LE
901 | Uraeginthus granatinus ......... == Le Eh AU “an | k
ODAADANNOBMCOUS eee FE e-e EE AE PER PSE
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506 | Estrelda astrild................. A EN NN EU
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512 | Lagonosticta rubricata.......... deals |. M ne
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FAM. FRINGILLIDAE
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517| Xanthodira flavigula............ ES) EE EE EN, | = | Ale
518 | Poliospiza tristriata............. at el = | CAE EEE
519 | Crithagra angolensis............ nee) 2 Me) CURE PEUR
D20) NC MCAPISMALA "CPE EE ere an PUISE AIRE ER NI
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Crithagra chrysopyga...........
CARAVIVENITIS- 0. re esee
Buserinus albigularis ...........
FAM. EMBERIZIDAE
Fringillaria tahapisi.............
HAHANNENTTISE EEE Eee der
F. major (F. Cabanisi, Boc.) .....
FAM. ALAUDIDAE
Pyrrhulauda verticalis..........
Calandritis cinerea .............
CRBRCRIGYIS- 7.60 Mens
Alaudasplebeja:s.." 1...
Mirafra africana................
MÉNADIA TES nie lite
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Certhilauda semitorquata. .......
ORDO V— COLUMBAE
FAM. COLUMBIDAE
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Columba guineensis ............
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Turtur semitorquatus ...........
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Peristera tympanistria ..........
ORDO VI — GALLINAE
* FAM. PTEROCLIDAE
Pterocles'bicinctus. -:.22"""%"1:
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FAM. MELEAGRIDAE
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FAM. TETRAONIDAE
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ORDO VII — GRALLAE
FAM. OTIDAE
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FAM. CHARADRIIDAE
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583 | Hoplopterus speciosus .......... — SN SA CAE SIM AIRES NE
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5S5 | Lobivanellus lateralis........... EEE x | & | & | % #
586 | Squatarola helvetira ... ........ NN EN PE IE
587 | Charadrius asiaticus ............ PSN ES ni AIN —
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589| Ægialitis hiaticula.............. RUE IEEE == æ
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FAM. GRUIDAE
594 | Dalearica regulorum............ | -{-|-|- UE RS %
295 | Laomedontia carunculata........ | -|-|-|- ANNEE %
FAM. ARDEIDAE
JO PATUEA SONALILe 2 --e-re-cce NN ES | EE
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606 | Ardcola comata...... .......... NO NE EN Es I
607 | Butorides atricapillus ........... x | x | æ | — | — NAN ”
608 | Botaurus Sturmi................ IR RNISeOIRE NACRE
609) MB puSUlus 2-0... ee ep | RENE CN D EE #
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611, "Nycticorax griseus .,.:......... 7 EI EN IE APE +
GIAIENNIENCONONS eee ere. MAIN | UN PEN EN EE ET PE
FAM. CICONIIDAE
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615 | Mycteria senegalensis. .......... MEN] =) SU
616 | Leptoptilus crumenifer.......... = | = IN — | | 4 | + | +
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618 | Anastomus lamelligerus ....... SEM En ZUNE #
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FAM. PLATALEIDAE ;
619 | Platalea tenuirostris.... ........ Een) 0 NN ER ES
FAM. SCOPIDAE |
620 | Scopus umbretta............... IE EN SN MEN
FAM. IBIDAE
621 | Falcinellus igneus.............. 0) PA) PE PS EE as
622 | Ibis aethiopica :-............... A EN ES EE
623 | Geronticus hagedash........... EEE) PEN EN EE ES |
FAM. SCOLOPACIDAE
624 | Numenius arquatus.......... A ES EN ER RE ee
625 | N. madagascaricnsis?.......-... 2 ET en ES ET ES RS PEN | D
GABNNANRAEODUS ER R-reeerree ee sol = NME ES IEEE
627 | Terekia cinerea ................ A EURE EN EE ER SE ÈS
628 | Totanus canescens ............. DRE NEA RE EE EEE EE
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GRONMEICANIAIS 6-0 A EE DEEE EN eerRE +
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634 | Actitis hypoleucus .............. UN EN EU NE ER EE
635 | Recurvirostra avocetta ...….. ONE EN EN ER EAN ES %
636 | Himantopus autumnalis. ........ as Det = OEM IEP %
637 | Machetes pugnax............... AU ds |
638 | Tringa subarquata.............. NL IE SNS ATEN _
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640 | Calidris arenaria................ RENE =) USE ENNEMI
6H) MNGaliNaTOmMaOn | ES ES DS RS ES es
GANG ANISEIDENDIS 1) = PNR EE Le | =
643 | Rhynchaea capensis......... ... EN LEE el LE nl ce Ne
FAM. PARRIDAE
|
64£ | Parra africana.. "2... HN AE SERRE gs NIQUE
FAM. RALLIDAE
645 | Rallus coerulescens:............ A |) =, EEE EE EE AIRE
646 | Ortygometra egregia............ - _ | AN OU =NINE QUE
GAP CO BAIN EE RECETTE = | = EMMENRE | = NICE AIT
648
649
650
651
652
653
654
655
656
657
658
659
660
66
673
674
Gabon et Ogôoué
Limnocorax niger .............. #
Corethrura dimidiata............ =
Gallinula chloropus............. =
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Porphyrio smaragnotus ......... =
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ROLCACDIS TEA Eee eee E
FAM. HELIORNITHIDAE
Podica senegalensis............. %
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ORDO VIII — ODONTOGLOSSAE
FAM. PHAENICOPTERIDAE
Phoenicopterus erythraeus....... :
PRAMUNOE scene. el
ORDO IX — ANSERES
FAM. ANATIDAE
Plectropterus gambensis…......| _
Sarcidiornis africana............ 2
Chenalopex aegyptiacus. ........ =
NetTAPUS AUELUS 2.5... %
Dendrocygna viduata........... #
DPEUIVAE 5 ECbreeserhiases =
Anas xanthorhyncha............ =
Poecilonetta erythrorhyncha....…. =
Querquedula capensis........... —
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Spatula Capensis.. 7"... ....... =
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Thalassornis leuconota.......... =
ORDO X — GAVIAE
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675| Ossifraga gigantea.............. 0 En EN EE EE
676| Stercorarius crepidatus...:...... REA EE EME
677 | Larus phacocephalus............ EN AE El = = 24 Le %
678) PL:Avetula 227006 Meet _ _ _ %k = % _ = % =
679| Sterna macroptera.............…. En Eole ANA £
CSD) SE AMAXENA ES | # % 22 | | _ _ _ # =
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682| St. balaenarum................. NE RETIRE RUE
683 | Hydrochelidon nigra............ AREA PR ES EE ARE ES
GRAN NYDEIdT ES ee EN EN EN nr LS
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686 | Rhyncops flavirostris............ te Pl elle
ORDO XI— STEGANOPODES
687NPlotus Levallanti. "1. x | xx | + | % l'a #3 || -
688 |MSula Capensis............" D | EAN RE ee ph EU
689 NS HDÈT ee. -ec-c---rcrercese ASE a NE EN) PER
690 | Graculus lucidus................ AR ER Er
GONING RITICANTS Ce re -ee EEE ER EN En
692 | Pelecanus rufescens............. Ale SL NÉE ex) 0e) PS
CORPS 2e eee == | EME UE IEEE
GTA SANDEL er ecererer ee = A ETES ER EEE UNE
ORDO XII — PYGOPODES
695 | Podiceps nigricollis..... AASSANRE = -|--- gl - | - [| x | -
OOBIAP EIRE EEE EE ee ere * — % = = 3% _— — x #
ORDO XIII — STHRUTIONES
697 | Struthio australis............... = = EE = sol
Planche
»
»
TABLE DES PLANCHES
I Fig. 1 Crateropus Hartlaubi.
I Fig. 2 Neocichla gutturalis.
II Fig. 1 Cossypha Bocagei.
IT Fig. 2 Cossypha barbata.
TITI Platystira minulla é et 9.
IV Telephonus minutus.
V Pholidauges Verreauxi.
VI Lamprocolius acuticaudus.
VII Lamprotornis purpureus.
VIIL Fig. 1 Mirafra nigricans.
VIIT Fig. 2 Anthus pallescens.
IX Pseudogyps africanus.
X Fig. À Parus rufiventris.
X Fig 2 Hylypsornis Salvadori.
0 Een
=: yes
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| + |
LL
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ORDO TL. ACCIPITRES
FAM. VULTURIDAE
1. Pseudogyps africanus
Tab. IX.
Syn. Gyps africanus, Salvad. Not. Stor. Accad. Torino, 7 mai, 1865, p. 133;
Bocage, Av. Afr. occ. Jorn. Se. Lisboa, n.° xvixr, 1874, p. 47.
Gyps leuconotus africanus, Heugl. Orn. N. 0.-Afr. 1. p. 6.
Pseudogyps africanus, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 12.
Diagn. Ad. Supra dilule wmbrino-fulvescens ; subtus pallidior, ful-
vescente-griseus ; jugulo intense rufo-fusco; scapularibus, interscapularibus
et tectricibus alae fulvo marginatis ; tergo, wropygio, supracaudalibus (par-
tim) et subalaribus albis ; supracaudalibus majoribus fuscis; remigibus pri-
mars rectricibusque nigris, secundariis cinerascente-fuscis; pilei plumis
setosis lanugineque colli albis; corona aucheniali decomposita albicante ; ros-
tro el ceromate nigricantibus ; pedibus fusco-plumbeis ; tride fusca.
Long. tot. 880 m.; al. 600 m.; caud. 260 m.; rostr. w fr. 59 m.; tars.
93 m.; dig. med. sine ung. 98 m.
Juv. Supra rufescente-fuscus, plumis striis scapalibus fulvis instructis ;
sublius magis fulvescens, stris plumaruwm lalioribus albicantibus ; subalari-
bus rufescente-fuscis, fulvo striatis; tergo et wropygio dorso concoloribus ; co-
ronae auchenialis plumis lanceolatis rufescentibus, albo-striatis; jugulo pal-
lide fulvescente-fusco.
Caract. Adulte. En dessus d’un gris-brun nuancé d'isabelle ; en des-
sous d’un ton plus pâle se rapprochant davantage du grisâtre. Partie inférieure
du dos, croupion et quelques unes des couvertures supérieures de la queue d’un
blanc pur. Cette couleur règne également sur les flancs, le dessous de l'aile, à
l'exception des plumes les plus extérieures, etles couvertures inférieures de la
1
9 PSEUDOGYPS AFRICANUS
queue. Pennes caudales (au nombre de 12) et rémiges primaires noirâtres;
rémiges secondaires d’une teinte plus foncée que les plumes du dos et lavées
de gris. Le duvet blanc ou blanchâtre qui recouvre la tête et le cou laisse
apercevoir la couleur de la peau, qui est d’une teinte terreuse. À la base du
cou une collerette de plumes décomposées, blanches. Jabot d’un brun-roux
foncé. Cire et bec noir-bleuàtre; pieds couleur de plomb; iris brun-foncé.
Le plumage du jeune se distingue de celui de l'adulte par ses teintes
plus foncées et d’un ton différent, où domine le roux, et par de fortes stries
fauves ou blanchätres, qui occupent partout le centre des plumes. La col-
lerette est composée de plumes plus longues et lancéolées d’un brun-roux
strié d'isabelle. Les plumes du croupion et du dessous de l’aile ressemblent
par leur coloration à celles du dos. Ainsi avec le progrès de l’âge les couleurs
perdent en intensité et changent de nuance: le ton roux est remplacé par le
fauve-isabelle ; les stries s’effacent de manière à rendre plus uniforme la teinte
générale du plumage; dans de certains endroits les changements sont encore
plus accentués, comme au croupion, sur les flancs et sur les couvertures infé-
rieures de l’aile, où le blane pur remplace peu à peu les couleurs primitives.
A juger d’après les exemplaires que nous avons sous les yeux, les varia-
tions de couleur de la tache du jabot sont loin d’avoir la signification qu’on
leur attribue, lorsqu'il s’agit de déterminer l’âge des individus. Chez deux de
nos spécimens, mâle et femelle, à teintes pâles, à collerette de plumes décom-
posées d’un blanc pur, à croupion de cette même couleur, ayant enfin toute
l'apparence d'adultes, le jabot est d'un brun-roux foncé se rapprochant de la
couleur du chocolat. Un individu évidemment jeune, comme le démontre sa
collerette formée de longues plumes lancéolées d’un roux strié d’isabelle, a
le jabot teint de gris-brun clair, dont la nuance pâle contraste vivement avec
le ton foncé, lavé de roux, de son plumage. On serait donc tenté de conclure
que la tache du jabot, d’un gris-brun pâle chez le jeune, devient d’un brun-roux
foncé à l’état adulte; mais deux autres individus de notre collection, de la
même provenance et pris à la même époque de l’année, nous interdisent une
telle conclusion. L'un d’eux est une femelle adulte, semblable par tous les ca-
ractères du plumage au mâle adulte que nous avons décrit, à teintes encore
plus pâles et à stries plus effacées; et cependant son jabot est gris-brun clair,
presque aussi pâle que celui du jeune. L’autre individu, une femelle dont le
plumage et la collerette n'ont pas encore atteint les caractères de l'adulte,
porte sur le jabot une tache d’un ton aussi foncé que les individus parfaite-
ment adultes.
Habit. Nous avons reçu de M. d’Anchieta cinq individus provenant du
Hwmbe, sur les bords du Cunene: un mâle adulte, deux femelles adultes et deux
jeunes femelles. Ils ont été capturés en juillet, septembre et octobre 1874.
L'habitat de cette espèce est assez étendu. On a des preuves authentiques
de son existence en Afrique orientale, au sud de l’Abyssinie et dans la région
LOPHOGYPS OCCIPITALIS 3
du Nil-blanc. M. Sharpe fait mention, dans son premier volume du catalogue
des Oiseaux du Muséum britannique, d’un exemplaire du Sénégal, une jeune fe-
melle, qui appartient aux collections de ce riche Musée. M. d’Anchieta l’a ren-
contré dernièrement dans le Æwmbe, vers les confins les-plus méridionaux de
nos possessions d’Afrique occidentale, non loin du territoire parcouru quelques
années auparavant par le voyageur-naturaliste Andersson.
Selon M. d’Anchieta ce vautour est commun dans le Humbe, où il à éga-
lement rencontré le Gyps occipitalis, mais celui-ci s'y montre moins souvent.
Les indigènes appelent l’un et l’autre Æuwbi.
Andersson ne comprend pas le G. africanus parmi les six espèces de vau-
tours dont il fait mention comme habitant le pays des Grands Namaquas et des
Damaras; mais il y signale pour la première fois l'existence du G. Kolbiü, qu’il
dit avoir principalement remarqué dans le voisinage de la mer sur les rochers
de Oosop, dans le cours inférieur de la rivière Sivakop !. Malheureusement les
collections d’Andersson parvenues en Europe ne contenaient pas un seul indi-
vidu de cette espèce; ce qui est d’autant plus à regretter, qu'on ne connaît pas
un seul spécimen du G. Kolbii rapporté de cette partie de l’Afrique méridio-
nale.
Sans vouloir contester l'autorité d’Andersson, nous nous demandons si
ce vautour, qu'il a peut-être examiné trop superficiellement et dont il n’a pas
conservé des dépouilles, ne serait pas plutôt le G. africanus.
L’extrême ressemblance que présentent, sous le rapport des couleurs,
les individus adultes de ces deux espèces, l'absence de preuves matérielles
en faveur de l'habitat attribué au G. Xolbi, la découverte du G. africanus
dans le Humbe, l’imperfection de nos connaissances relativement à cette der-
nière espèce à l’époque du voyage d’Andersson, ce sont autant d'arguments en
faveur de notre conjecture.
2. Lophogyps occipitalis
Syn. Vultur occipitalis, Burch. Trav. in Afr. 1. p. 329; Boc. Av. Afr. occ.,
Jorn. Sc. Lisb., n.° x11, 1871, p. 267; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 4.
Gyps occipitalis, Heugl. Orn. N. O.—Afr., p. 12.
Lophogyps occipilalis, Sharpe, Cat. Birds B. M. r. p. 15.; Sharpe in Layard's
Birds S.-Afr. p. 5.
Fig.—Temminck, PL. Col. pl. 13.
Rüppell, Atlas, p. 35, tab. 22.
Caract. Ad. Plumage en dessus et sur la poitrine brun-noiratre, plus
pale à la partie inférieure du dos et au croupion; plumes du jabot, du ventre,
* V. Gurney, in Anderss. Birds of Damara, p. 5.
dl NEOPHRON PERCNOPTERUS
du dessous de la queue, des jambes et des tarses blanches; rémiges primaires
et rectrices noires; rémiges secondaires internes blanches, les autres brunes
lavées de gris; couvertures moyennes de l’aile bordées de blanc. Tête recou-
verte en dessus d’un duvet blanc-cendré, fort épais; cou nu en arrière, garni
en avant et sur les côtés de lignes transversales de poils grisàtres. Collerette
brun-foncé. Gire, peau nue de la face et du cou, et pieds jaune-livide ; bec rou-
ge; iris châtain (Anchieta) !.
Dimens. d ad. Long. tot. 770 m.; aile 630 m.; queue 280 m.; bec
64 m.; tars. 101 m.; doigt m.s. l’ong. 85 m.
Dans le jeune âge les couleurs sont moins foncées, le blanc des secondai-
res et des couvertures de l’aile est remplacé par du brun nuancé de gris, le
dessus de la tête est teint de brun et le jabot de noiràtre.
EKabit. Un seul individu envoyé du //umbe par M. d’Anchiela nous
prouve l'existence de cette espèce, en compagnie de la précédente, sur les bords
du Cunene; elle y est cependant moins commune. Nous n'avions pas encore
reçu ce vautour d'aucune autre localité de nos vastes possessions d'Angola,
mais le Muséum de Lisbonne possédait déjà trois individus de Bissdo. An-
dersson le rencontra dans le pays des Grands Namaquas et au sudouest du
Lac-Ngami. On a des preuves nombreuses de son existence dans l'Afrique orien-
tale et méridionale.
Son nom indigène dans le Humbe est Aubi.
8. Neophron percnopterus
Syn. Vultur percnopterus, Lian. Syst. Nat. Ed. 13.° 1. p. 123.
Neophron perenopterus, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.°1r, 1867, p.132;
Heugl. Orn. N. O.-Afr. 1, p. 13; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 33;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 1; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 17;
Sharpe in Layard's B. South-Afr. p. 6.; Schlegel, Mus. Pays-Bas, Revue
des Rapaces, Livr. 10°, p. 159.
Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. 1. p. 62, pl. 14.
Werner, PI. Ois. d'Eur. pl. 6 et 7.
Caract. Ad. Plumage blanc, teint de roussàtre sur le dos et à la poi-
trine ; rémiges primaires noires; secondaires brunes, nuancées de gris sur les
‘ Le marquis Antinori décrit différemment la coloration de ces parties. Voici comment
il s'exprime: «Collo nudo, tinto de rosso violaceo; testa coperta da peluria bianco-nivea, fol-
ta, lanosa, allungata e acuminata sull’occipite. Becco rosso-coralino, scuro all'apice; piedi
rosso-Ccarnicini; iride brunastra».
Vide Antin. & Salvad. Ucc. del Mar rosso e dei Bogos, p. 12.
NEOPHRON PERGNOPTERUS 5
barbes externes ; couvertures de l’aile de la couleur du dos, à l'exception des
srandes couvertures, qui ressemblent aux rémiges secondaires. Peau nue de
la tôte et de la gorge, et cire d’un jaune vif; bec jaune à la base, brun vers
l'extrémité ; iris orange ; pieds blanc-jaunàtre (Andersson).
Le jeune est brun, varié de taches plus claires; il a la face et la gorge
couvertes d’un duvet grisâtre. La cire, le bec et les pieds ont des teintes plus
sombres que chez l'adulte.
Dimens. £ ad. L. t. 705 m.; aile 510 m.; queue 260 m.; bec 71 m.;
tars. 81 m.; doigt méd. s. l’ong. 65 m.
Elabit. Nous n'avons jamais reçu cet oiseau d’Angola, mais le Mu-
séum de Leyde possède un individu de Mossamedes, provenant du voyage de
Sala en 1867!. Quoique très répandu sur le continent africain, on ne l’a pas
encore rencontré sur la côte occidentale au nord de Mossamedes; mais il se
trouve abondamment dans l'archipel de Cap Vert. Un individu de l'ile Saint-Tago,
un male adulte, existe depuis 1860 au Muséum de Lisbonne.
Les observations faites jusqu’à ce jour n’accordent qu'un nombre très
restreint d'espèces de vautours au vaste territoire africain, compris entre le
Rio Congo et le Cap Frio, que nous désignons sous le nom d’Angola.
Le Gyps africanus, le G. occipitalis et le Neophron percnopterus sont
les seules espèces qu'il nous est permis d'inscrire dans notre liste en nous
appuyant sur des preuves authentiques; nous croyons cependant que d’ulté-
rieures recherches permettront d’y ajouter plus tard quelques autres espè-
ces. Dans des localités non trop éloignées des confins méridionaux des posses-
sions portugaises d’Angola, le voyageur Andersson rencontra 6 espèces, G.
Kolbi, G. Rüppelli, G. auricularis, G. occipitalis, Neophron percnopterus et
N. pileatus, parmi lesquelles deux, G. occipitalis et N. pileatus, se trouvent
également sur la côte occidentale au nord d’Angola, et une troisième, N. per-
cnopterus, habite l'archipel de Cap-Vert. D'un autre côté, le Gyps africanus,
que M. d’Anchieta a récemment découvert sur les bords du Cunene, visite le
Sénégal, d’où a été rapporté un individu déposé actuellement au Muséum bri-
tannique. Ces faits établissent de bonnes présomptions en faveur d’une grande
diffusion, plus grande que celle généralement admise, des espèces ornitholo-
giques sur toute l'étendue du continent africain qui demeure au sud de l’Allas.
Pour obtenir les preuves de cette diffusion il faut attendre, surtout pour l'Afri-
que occidentale, que les investigations zoologiques puissent être portées loin
de la côte vers les régions inhospitalières de l’intérieur.
! Schlegel, Mus. des Pays Bas, Livr. 10°. Rev. Rap. p. 139.
6 GYPOGERANUS SERPENTARIUS
FAM. FALCONIDAE
4. Gypogeranus serpentarius
Syn. Falco serpentarius, Nill. Var. subj. N. H. pl. 18 A, B.
Gypogeranus serpentarius, Hartl. Orn. West-Afr. p. 17.; Heugl. Orn. N. 0.-
Afr. 1. p. 78.; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° vn, 1870, p. 338.;
Jbid. n.° x, 1871, p. 269; Ibid. n.° xvir, 1874, p. 50.
Sagittarius serpentarius, Fiosch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 93.
Sagittarius secretarius, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 34.
Serpentarius secretarius, Sbarpe, Cat. Birds B. M. p. 45; Sharpe in Layard'’s
B. S.—Afr. p. 8.; Antin. & Salvad. Ucc. dei Mar Rosso e dei Bogos, p. 35.
Fig. Buffon, PL. ent. vin. pl. 721.
Levaill., Ois. d’'Afr. 1. p. 68, pl. 25.
Caract. Teinte générale d’un cendré-bleuûtre, plus pâle en dessous;
gorge et couvertures supérieures et inférieures de la queue blanches; crou-
pion, ventre et jambes noirs, avec d’étroites raies transversales blanches. Ré-
miges et scapulaires noires, celles-ci terminées de blanc. Les deux pennes
médianes de la queue très longues, gris-cendré, portant à l'extrémité une
large bande noire bordée de blanc; chez un mâle adulte de Bissio, de la col-
lection du Muséum de Lisbonne, ces plumes sont entièrement gris-cendré sans
aucun vestige de la bande noire terminée de blanc. Ees rectrices latérales
cendrées, variées de noir et de blanc, traversées par deux larges bandes noi-
res et terminées de blanc. Huppe occipitale formée de deux séries parallèles
de plumes alongées et spatulées, les supérieures noires, les inférieures cen-
drées. Cire, espace nu autour des yeux et base de la mandibule jaune-orange
vif; bec d’un rougeûtre pale sur la pointe et brun à la base; pieds couleur de
chair-livide, recouverts d’écailles luisantes, irisées de blanc:; iris jaune-rougeà-
tre (é ad. Anchieta).
Chez une jeune femelle (de Zissio) le plumage est partout nuancé de brun
clair; sur la gorge et à la poitrine les plumes d’un brun terreux portent une
strie longitudinale médiane d’un blanc-fauve; les plumes du croupion, du ven-
tre et des jambes sont brunes, rayées de fauve.
‘Un autre individu, une jeune femelle du Æwmbe, diffère seulement du
précédent par ses teintes plus pâles. D’après les indications que nous fournit
M. d'Anchiela, la cire et la peau nue de la face étaient d'un jaune-livide ter-
ne, les pieds jaune-sale, le bec d’un brun de corne foncé à la pointe et d’une
teinte rougeatre à la base de la mandibule, l'iris jaune-verdätre.
Les plumes de la huppe sont chez le jeune moins longues et plus larges.
1
POLYBOROIDES TYPICUS
Chez un mâle de Benguella, qui a vécu près de deux ans dans notre petite
ménagerie, l'iris était d’un blanc légèrement bleuàtre, la cire et la face jaune
vif, le bec brun de corne à la base et noirätre vers la pointe, les tarses cou-
leur de chair.
DDimens. Les exemplaires de notre collection diffèrent beaucoup en-
tre eux sous le rapport de la taille et des proportions. Le plus petit est préci-
sément le mâle de Benguella, que nous avons conservé quelque temps en ca-
ptivité; les plus grands sont un individu de /Æuwilla, qui porte sur l'étiquette la
désignation de mâle adulte, et une femelle du Cap achetée depuis longtemps
à la maison Verreaux de Paris. Nous donnons dans le tableau ci-après leurs
dimensions.
PI. méd.
Long. tot. Aile de la queue Bec Tarse
1022 0",68 0",70 0",061 0n,29 à ad Huilla.
1EL7 — 07,62 0,049 Om,26 & ad. Benguella.
1m 18 0" 61 0",63 0®,055 0,27 Ç jeun. Aumbe.
= 0,65 Ow,66 0,060 0",30 ? ad. Cap.
Efabit. Le premier individu qui nous soit parvenu de nos possessions
d’Angola nous a été apporté vivant par M. Freitas Branco, en 1869, de l’inté-
rieur de Benguella; d’autres individus nous ont été envoyés de Æuilla et plus
récemment du Æumbe par M. d’Anchieta. L'espèce est connue dans cette der-
nière localité sous le nom de Mukende. À propos de ses mœurs, notre infati-
gable voyageur nous dit à peine que le Serpentaire mange des sauterelles et
qu'il établit son nid, dans lequel on trouve généralement deux œufs, sur des
arbres élevés.
5. Polyboroides typicus
Syn. Polyboroides typicus, Smith, S. Afr. Quart. Journ. 1. p. 107; Hartl.
Orn. West-Afr. p. 2.; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 95.; Boc. Av.
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° x1r, 1871, p. 269; ibid. n.° xrv, 1873, p. 196;
Sbarpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 48.; Sharpe in Layard’s B. S. Afr. p. 9.
Polyboroides radiatus, Heugl. Orn. N.-Ost-Afr. p. 76.
Fig. Smith, I. Zoo!. S. Afr. Aves. pl. 81 & 82.
Caract. Ad. Plumage cendré; croupion, ventre, couvertures supé-
rieures et inférieures de la queue, et plumes des jambes rayées de noir et de
blanc. Rémiges primaires noires; secondaires cendrées avec une large bande
8 POLYBOROIDES TYPICUS
terminale noire, bordée de blanc; grandes couvertures de l'aile, tertiaires el
scapulaires de la couleur du dos, marquées à l'extrémité d'un étroit trait noir
liséré de blanc, et portant au-dessus de celui-ci une tache noire arrondie, plus
ou moins développée. Queue noire, variée de blanc à son origine, traversée
vers le milieu d’une large bande blanche marbrée de brun, et terminée de
blanc. Cire et peau nue autour des yeux, ainsi que les pieds, jaunes; bec noi-
ratre avec la moitié basale de la mandibule jaune.
Dimens. Long. tot. 620 m.; aile 443 m.; queue 300 m.; bec 39 m.;
larse 91 m.; doigt m. s. ongl. 45.
Un individu jeune, que M. d’Anchieta nous a envoyé de Gambos, dans
l'intérieur du district de Mossamedes, est partout d’un brun-roux tirant à cou-
leur de chocolat, avec des bordures plus claires sur les plumes du manteau. Les
plumes du vertex et de la gorge sont striées de noir, et les côtés de la tête d’un
noir profond encadrant l’espace nu péri-orbitaire. Rémiges primaires brunes,
secondaires d’un brun plus pâle, les unes et les autres barrées plus ou moins
distinctement de noirâtre. Ventre, croupion, couvertures supérieures et infé-
rieures de la queue, et plumes des jambes d’un brun-roux uniforme. Queue
brune, variée de blanc à la base, traversée de trois bandes brun-noir d’iné-
sale largeur et terminée de noirûtre. Cire, base de la mandibule et espace nu
de la face jaune terne, pieds jaunes. Chez une femelle du Æuwmbe, qui fait
partie des derniers envois de M. d’Anchieta, la teinte du plumage est d’un cen-
dré plus sombre que chez un mâle adulte de Bissdo, et nuancée de brun par
places. La plupart des scapulaires portent une bande sous-terminale noire sui-
vie d’un petit espace cendré, tandis que les autres ont à la même place une
tache ronde. Le ventre, le croupion, les couvertures de la queue et les plumes
des jambes sont rayées de noir et de blanc. La queue noire, terminée de blanc
et traversée d’une large bande blanche marbrée de brun, présente au-dessus
de celle-ci une seconde bande, plus étroile et moins distincte, de la même cou-
leur. Cet individu se trouve évidemment en plumage de transition.
Elabit. Les deux individus dont nous avons fait mention proviennent
de Gambos et du Humbe. Dans cette dernière localité les indigènes l’appelent
Lucoi, nom qu'ils emploient du reste pour désigner bien d’autres oiseaux de
proie. Andersson ne parait pas avoir rencontré cette espèce dans toute l’éten-
due du pays qu'il a parcouru, pas même dans les contrées plus rapprochées
du Cunene. Dans l'Afrique occidentale, on a des preuves de son existence de
la Sénégambie au Gabon; Ussher l’a découverte à la Côte d’or; nous possédons
deux spécimens de Bissdo. Dans l'Afrique méridionale, elle habite la colonie
du Cap et le Natal, et elle remonte par le Zambeze jusqu’à l'Afrique orien-
tale, dans le Sennaar, le Nil-blanc et l’Abyssinie.
L'espèce de Madagascar, Polyboroïides radiatus, est suffisamment distincte
de celle-ci par sa coloration gris-perle et par sa taille plus petite.
L CIRCUS AERUGINOSUS 9
Le Gymnogenys Malzacii, Verr.! ne peut plus être conservé comme dis-
tinct du P. typicus depuis que M. Gurney a constaté que c’est une femelle de
cette espèce, provenant de Nubie et appartenant actuellement au Muséum de
Norwich, qui a été décrite par Ed. et J. Verreaux sous un nom qu'il faut sup-
primer ?.
6. Circus aeruginosus
Syn. Falco æruginosus, Linn. Syst. Nat. Ed. 13.° 1. p. 130.
Circus æruginosus, Heugl. Orn. N. O0.—Afr. p. 103.; Boc. Av. Afr. occ. Jorn.
Se. Lisb. n.° var, 1870, p. 338; Ibid. n.° x, 1872, p. 66; Shelley, Birds
of Egypt, p. 181; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 69; Sharpe in Layard’s
B. S.—Afr. p. 16.
Fig. Buffon, PI. ent. 1. pl. 460 (mâle ad.) et pl. 624 (jeune).
Werner, PI. d'Ois. Eur. pl. 37 (fem.).
Caract. Müle ad. Tête, cou et poitrine roux-fauve, strié de brun-noir;
dos et scapulaires brun-foncé avec du roux sur les bords de quelques plumes;
ventre et cuisses roux-ferrugineux, variés de fauve isabelle et striés de brun;
couvertures supérieures el inférieures de la queue cendrées, nuancées de
blanc et de roux. Aile laissant voir le long de son bord externe une large
bande gris-cendré, formée par les couvertures et les rémiges secondaires plus
rapprochées de ce bord; les petites couvertures près du bord supérieur de
l'aile roux-fauve tacheté de brun, formant une épaulette distincte; le reste du
dessus de l’aile brun-foncé. Rémiges primaires externes noires, internes gris-
cendré, les unes el les autres avec un espace blane, vers la base, sur les barbes
internes. Couvertures inférieures de l’aile d’un blanc-pur. Queue gris-cendré
en dessus, blanc-grisätre en dessous, avec les deux rectrices externes lavées
de roux. Bec noirâtre, iris et pieds jaunes.
HDimens. Aile 380 m.; queue 235 m.; bec 33 m.; tarse 80 m.; doigt
m. s. l’ongl. 39 m.
Le plumage d’un jeune mäle de //willu est d’un brun-chocolat presque
uniforme; les plumes du dessus de l'aile portent à leur extrémité un étroit
liséré roussâtre, celles du ventre et des cuisses et les sous-caudales sont lar-
gement bordées de roux-ferrugineux. Front, gorge, nuque et une bande trans-
versale au milieu de la poitrine fauve-isabelle. Rémiges primaires et secon-
! V. Rév. et Mag. de Zool. 1855, p. 349, pl. 13.
? V. Gurney — Notes on a «Catalogue of Accipitres in the British Museum» by R. B.
Sharpe.— Jbis 1875, p. 221.
10 CIRCUS AERUGINOSUS x
daires brunes; celles-là avec un espace blanc, lavé de roux à la base, sur les
barbes internes. Petites couvertures supérieures de l'aile variées de roux; les
inférieures brunes, tachetées de roux. Queue brun-pâle, terminée de roux et tra-
versée de plusieurs bandes plus foncées, également distinctes à sa face infé-
rieure, qui est d’un gris nuancé de roux. Bec noir, iris couleur de chocolat,
pieds jaune-grisâtre (Anchieta). L. t. 520 m.; ail. 382 m.; queue 240 m.; bec
30 m.; tarse 80 m.; doigt m. s. l’ong. 39 m.
Chez une femelle, envoyée par M. d’Anchieta du Rio Coroca, le plumage
est couleur de chocolat, à l'exception du dessus de la tête jusqu’en bas de
la nuque et de la gorge, qui est d’un fauve-isabelle avec les baguettes des
plumes noires. Les rémiges primaires et secondaires, toutes les couvertures
de l'aile et les rectrices, en dessus, sont entièrement brunes. La face infé-
rieure de la queue est d’un gris-brun sans aucun vestige de bandes. Bec noir,
pieds jaune verdâtre, iris brun (Anchieta). L. t. 550 m.; aile 420 m.; queue
242 m.; bec 34 m.: tarse 90 m.; doigt m. s. l’ongl. 44 m.
M. Shlegel! cite, comme caractères distinctifs du C. ranivorus par rap-
port au C. aeruginosus, — «doigts un peu plus courts, teintes moins foncées,
queue offrant toujours 5 à 7 bandes foncées et ne se présentant jamais, ainsi
que les ailes, teinte de gris»; cependant la queue du jeune mâle de Huilla,
dont nous avons donné ci-dessus la description, porte 5 bandes distinctes et
régulières brunes sur un fond d’une teinte plus pale. Get exemplaire, qui pré-
sente tous les autres caractères de coloration du C. aeruginosus, à été exa-
miné par notre regretté ami Jules Verreaux et rapporté par lui à cette espèce.
Chez une femelle du C. aeruginosus de Portugal, déposée au Muséum de
Lisbonne, la queue présente également quelques vestiges de bandes transver-
sales, plus effacées cependant et moins complètes que chez le spécimen de
Huilla.
Pour nous, la distinction entre ces deux espèces, en vérité très voisines,
doit s’appuyer sur d’autres particularités de coloration et sur la diversité de
la teinte générale de leur plumage.
Efabit. Auilla et Rio Coroca sont, jusqu'à présent, les seules loca-
lités où M. d’Anchieta ait pu rencontrer cette espèce, qui parait manquer ab-
solument dans les régions de l’Afrique occidentale plus rapprochées de l’équa-
teur. M. d’Anchieta ne l’a pas encore rencontrée au Æumbe; elle a également
échappé aux recherches du voyageur Andersson sur tout le vaste territoire
qu'il a parcouru au sud du Rio Cunene. Le €. aeruginosus fait de rares appa-
ritions dans la Colonie du Cap et dans le Transvaal; mais il vit à demeure
dans l’Afrique orientale et septentrionale, habite l'Europe et appartient à une
bonne partie du continent asiatique.
! Shlègel. Mus. des Pays-Bas. Gireï, p. 11.
CIRGUS RANIVORUS il
7. Circus ranivorus
Syn. Falco ranivorus, Daud. Tr. d'Orn. 17. p. 170.
Circus ranivorus, Boc. Av. Àf. occ. Jorn. Sc. Lisb., n.° v. 1868, p. 47; Finsch.
& Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 97; Gurney in Anderss. B. Damara. p. 34;
Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 71; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr. p. 14.
Fig. Levaill. Ois. d’Afr. 1. pl. 23.
Caract. Ad. En dessus brun-terreux varié de blanc à la nuque, à la
gorge et au cou, les plumes de ces régions étant brunes à l'extrémité et blan-
ches sur une partie plus ou moins apparente de leur base, avec les baguettes
brunes; en dessous brun-roux, tirant plus franchement au roux-ferrugineux
sur le ventre, les cuisses ef les sous-caudales. Rémiges brunes, avec les bar-
bes internes blanches lavées de roux et variées de brun sur une grande éten-
due, à compter de la base. Petites couvertures près du bord supérieur de l’aile
tachetées de roux, ainsi que les sus-caudales. Queue traversée de 5 bandes
brunes; les deux rectrices médianes brunes barrées de brun foncé, les autres
d’un roux-ferrugineux dans les intervalles des bandes; la plus extérieure de
chaque côté sans bandes distinctes, à peine marbrée de brun sur les barbes
internes.
Telles sont les caractères que nous rencontrons sur un individu du Cap,
reçu en 1859 de la maison Verreaux et dont l'étiquette porte l'indication de
© adulte.
Deux individus, tous les deux femelles, que M. d’Anchieta nous a envoyés
de Æuilla, se trouvent dans un état de plumage moins avancé, que nous allons
décrire en quelques mots:
Fond du plumage brun fortement strié de fauve et de roux, le brun oc-
cupant le centre des plumes et quelquefois aussi leurs bords; couvertures su-
périeures et inférieures de la queue, plumes du bas-ventre et des cuisses lar-
sement bordées de roux-ferrugineux. Petites couvertures du bord supérieur
de l’aile fauve-isabelle, striées de brun; les autres couvertures brunes, bordées
et terminées de roux. Sous-alaires blanc-fauve, marquées sur les baguettes de
taches accuminées roux-ferrugineux. Rémiges et rectrices semblables à celles
de l'individu du Cap précédemment décrit, mais les deux rectrices médianes
également nuancées de roux dans les intervalles des bandes. Bec noirâtre,
pieds jaunes, iris chätain (Anchieta).
Dimens: L. (. 490 m.; aile 360 m.; queue 228 m.; bec 30 m.;
tarse 76 m.; doigt m. s. l'ong. 39 m.
Habit. Au contraire du précédent, le C. ranivorus est une espèce
12 MELIERAX POLYZONUS
sédentaire et commune dans l'Afrique méridionale. Andersson avoue dans ses
notes qu’il ne se rappele pas de l'avoir rencontré dans ses excursions à tra-
vers le pays des Damaras et des Grands-Namaquas; mais il ajoute, d’après
M. Layard, que des spécimens de ce Busard ont été envoyés par M. Chapman
de la région des Lacs. De ces faits cependant on ne doit pas conclure que cette
espèce ne puisse se montrer, plus ou moins régulièrement, dans des endroits
plus rapprochés de la côte occidentale; sa découverte à Æwilla par M. d’An-
chieta nous amène à supposer le contraire.
8. Melierax polyzonus
Syn. Falco polyzonus, Rüpp. Neue Wirb. p. 36, tab. 15.
Melierax musicus, Hartl. Orn. West-Afr. p. 12; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc.
Lisb. n.° vur, 1870, p. 338.
Astur polyzonus, Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 61.
Melierax polyzonus, Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 90; Gurney in Anderss.
B. Dam. p. 27; Boc. Aves Afr. occ. Jorn. Se. Lisb., n.° xvir, 1874, p.
49; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 88; Sharpe in Layard’s B. S. -Afr.
p. 18.
Fig. Rüppell, Neue Wirb. tab. 15.
Caract. Ad. Tête, cou, poitrine et parties supérieures d’un cendré
de plomb, plus pâle sur la gorge, la poitrine et les grandes couvertures des
ailes. Lores couverts de poils roux-canelle; région périophthalmique et auri-
culaire noiratres. Couvertures supérieures et inférieures de la queue, plumes
de l'abdomen et des cuisses barrées de brun-noirätre et de blanc-gris; cou-
vertures inférieures de l’aile blanches, traversées de bandes brunes plus
étroites. Rémiges primaires brun-noir sur leur portion terminale, qui reste à
découvert, le reste cendré, pointillées de blanc sur les barbes internes ; secon-
daires d’un cendré plus uniforme et sans points blancs. Queue noire terminée
de blanc; les deux rectrices médianes entièrement noires, celles qui les sui-
vent immédiatement de chaque côté noires avec une étroite bordure blanche
à l'extrémité, les autres terminées et tachetées de blanc, cette couleur occu-
pant un espace successivement plus étendu de la 4° à la {° rectrice, tant à
leurs extrémités que sur leurs barbes, et s’arrangeant de manière à constituer
trois ou quatre bandes blanches, plus ou moins complètes, sur les deux rectri-
ces externes de chaque côté. Cire, pieds et iris rouge-vermillon; bec rouge à
la base, le reste noirätre (Anchieta).
Dimens. L. t. 520 m.; aile 312 m.; queüe 220 m.; bec 33 m.;
tarse 86 m.; doigt. med. s. long. 40 m.
MELIERAX POLYZONUS 13
Les caractères ci-dessus ont été pris sur trois individus adultes, deux mà-
les et une femelle, envoyés par M. d’Anchieta de Caconda et du Hwmbe. Com-
parant ces individus à deux mâles adultes d’Abyssinie, l’un provenant du
voyage de M. von Heuglin, l’autre de celui de Schimper, nous leur trouvons
quelques différences qu’il ne sera peut-être pas inutile de signaler. D'abord le
système de coloration n’est pas absolument identique, les individus d’Abyssi-
nie ayant le dessus de la tête et le manteau d’une teinte plus foncée, ardoisée-
noire, le cendré de la gorge et de la poitrine étant au contraire beaucoup plus
pèle que chez nos individus. Les couvertures alaires et les rémiges secondai-
res sont gris-cendré pointillé de blanc, tandis que nos spécimens d’Angola les
ont d’un cendré uniforme, à peine plus pâle que celui du dos. Enfin la queue,
dont les deux rectrices médianes sont entièrement noires chez les uns et les
autres, présente quelques différences quant à la distribution du blanc sur les
rectrices latérales, cette couleur occupant chez les individus d’Abyssinie un
espace plus étendu à l'extrémité de ces rectrices et constituant des bandes plus
larges et plus complètes.
Pour nous, ces différences ne signifient que des changements dans la li-
vrée de l’adulte en rapport avec l’äge. Nos trois individus d'Angola nous sem-
blent d'un âge moins avancé que ceux d’Abyssinie, qui ont toute l'apparence
de vieux mâles. Un autre spécimen du Muséum de Lisbonne, une femelle ori-
ginaire de Nubie, acheté à la maison Verreaux, est identique à ceux d’Angola
à deux exceptions près: {°, les grandes couvertures alaires et les rémiges se-
condaires présentent le pointillé que nous remarquons sur les individus d'Abys-
sinie, mais moins distinct, car il est formé de points gris au lieu de blancs;
2°, les 3 rectrices externes portent des bandes blanches bien marquées et com-
plètes. Nous y voyons un état du plumage intermédiaire aux deux autres.
Il faut ajouter que l’un de nos exemplaires de Caconda porte encore à
l'aile et à la queue quelques plumes appartenant à la livrée du jeune.
La couleur de l'iris serait brune, même chez l'adulte, suivant plusieurs
auteurs qui se sont occupés récemment de l’ornithologie de l'Afrique: pul-
chre brunnea (Finsch & Hartlaub); pallide wmbrina (von Heuglin); pale wm-
ber-brown (Sharpe); schün braun (Brehm)...Rüppell nous l'indique au con-
traire comme rouge-carmin, et Speke la décrit simplement rouge. M. d’An-
chieta confirme les indications de ces derniers voyageurs, car nous lisons sur
les étiquettes qui acompagnent les individus adultes d’Angola — iris vermelho
(iris rouge-vermillon).
La livrée du jeune äge, telle que nous la rencontrons sur un individu de
Caconda, mérite une description sommaire: Dessus et côtés de la tête et du
cou striés de brun foncé et de fauve; le front blanchâtre; la région auriculaire
brun-roux, striée de brun. Manteau brun avec les plumes, les couvertures des
ailes surtout, à baguettes noires et bordées de roussâtre. Couvertures supé-
rieures de la queue blanches, traversées de bandes étroites brun-roux lisé-
rées des deux côtés de brun. Gorge blanche, striée de noirâtre; poitrine brun-
14 MELIERAX POLYZONUS
roux, variée de fauve et de blanc sur les bords des plumes et striée de noir
sur les baguettes; ventre, couvertures inférieures de la queue et cuisses tra-
versées de bandes semblables à celles des sus-caudales. Sous-alaires blanches,
variées de taches anguleuses brun-roussàtre. Rémiges primaires brun-noir,
avec un grand espace blanc sur les barbes internes, traversées régulièrement
de bandes étroites noires; secondaires brun-clair, moins distinctement barrées
de brun-foncé. Queue en dessus barrée de noirâtre sur un fond brun-clair,
avec les deux rectrices externes terminées de blanc-fauve et nuancées de cette
couleur sur les intervalles des bandes noirâtres; en dessous blanc-fauve, bar-
rée de brun. Iris jaune (Anchieta). Aile 322 m.; queue 224 m.; bec 31 m.;
tarse 90 m.; doig. méd. 40 m.
Habit. Le principal habitat de cette espèce est l'Afrique orientale:
elle a été rencontrée dans la Nubie méridionale, le Sennaar, l’Abyssinie, le
Nil-blanc et le Nil-bleu etc. On a acquis souvent des preuves authentiques de
son existence en Sénégambie, mais on ignore quelle est l’exacte distribution
de cette espèce sur l'Afrique occidentale. D’après les résultats obtenus par
M. d’Anchieta, qui confirment les observations d’Andersson, la limite inférieure
de sa dispersion sur cette partie du continent africain parait être la contrée
traversée par le Cunene, car le seul individu de cette espèce rencontré par
Andersson a été pris à £lephant's Vley, qui se trouve presque sur le parallèle
du Æuwmbe, d'où nous avons reçu dernièrement un exemplaire. De Caconda,
plus rapprochée de l'équateur, nous avions reçu précédemment trois indivi-
dus. Xahahula est le nom qu’on lui donne dans le Humbe.
Le M. musicus le remplace dans l'Afrique méridionale; et quoiqu'il soit
signalé par Andersson comme étant l’un des oiseaux de proie les plus com-
muns, pendant toute l’année, dans le pays des Damaras et des Grands Nama-
quas, nous n’en avons pas reçu un seul exemplaire des lieux visités jusqu’à
présent par M. d’Anchieta. Dans notre 4° liste des oiseaux des possessions por-
tugaises !, nous avions fait mention des individus provenant de Caconda sous
le nom de M. musicus, faute de les avoir suflisamment examinés au moment
de cette publication.
Deux autres espèces ont été établies récemment sous les noms de #. po-
liopterus et M. metabates d'après deux individus wniques, l'un rapporté de Rio
Umba par Decken, l’autre rencontré à Bahr-el-Abiad par M. von Heuglin. Ces
deux espèces nous sont inconnues; mais, à juger d’après les descriptions qui
ont été publiées, leurs caractères différentiels, par rapport au #. musicus et
au M. polyzonus, rentrent dans la cathégorie de ceux qu'il est souvent permis
de regarder comme de simples variations individuelles.
V. Jorn. de se. math, phys. e nat, Lisboa — ne VIIT, 1870, pag. 338.
MELIERAX GA\BAR 15
9. Melierax gabar
Syn. Falco gabar, Daud. Tr. d’Orn. 11, p. 87.
Nisus gabar, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 73; Finsch & Hartlaub, Vüg. Ost-Afr.,
p. 86; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° xvr, 1873, p. 283.
Melierax gabar, Gurney in Anders. B. Dam. p. 28; Sharpe, Cat. Birds B. M. r.
p. 90; Sharpe in Layard’s B. S.=Afr., p. 19.
Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. 1. pl. 33.
Caract. Ad. En dessus cendré, légèrement teint de brunàtre, plus
foncé à la partie supérieure et latérale de, la tête, tirant au noirâtre autour
des yeux; gorge et poitrine d'une nuance plus pèle; ventre, cuisses et des-
sous de l’aile blanc rayé transversalement de brun-cendré; sus et sous-caudales
blanc pur; couvertures supérieures de l'aile de la couleur du dos. Rémiges
primaires et secondaires cendrées sur les barbes externes, nuancées de brun
et barrées de noirâtre sur les barbes internes; en dessous blanches, barrées
de noirâtre. Les dernières rémiges primaires et les secondaires terminées de
blanc. Queue terminée de blanc, cendrée en dessus et blanche en dessous, et
traversée sur ies deux faces de bandes noires, en général, au nombre de qua-
tre; la face supérieure des deux rectrices latérales variée de blanc sur les
intervalles des bandes, Cire, région péri-ophthalmique et pieds rouges, nuan-
cés de jaune; bec de cette même couleur à la base, le reste noir; iris rouge!
(Anchieta).
Dimens. à ad. L. t. 330 m.; aile 200 m.; queue 145 m.; bec. 21 m.;
tarse 45 m.; d. m. s. l’ong. 31 m.
? ad. L. t. 365 m.; aile 220 m.; queue 160 m.; bec 22 m.;
tarse 51 m.; d. m.s. l’ong. 37 m.
Le plumage du jeune est strié de brun sur un fond roux-terreux à la par-
tie supérieure et latérale de la tête et du cou, et à la poitrine; le dos brun
écaillé de roux, à l'exception des sus-caudales, qui sont blanches; gorge d’un
blanc-fauve strié de brun-noirâtre ; ventre, cuisses et sous-caudales d’un blanc
lavé de fauve, traversés de bandes brun-roux. Couvertures supérieures de
l'aile blanches, variées de brun et de fauve. Rémiges primaires et secondaires
brunes, terminées de blanc, ceiles-ci sur un espace plus étendu; les unes et
‘Il parait que la couleur de l'iris varie dans cette espèce comme il arrive souvent chez
les oiseaux de proie, car l'étiquette d’un mâle parfaitement adulte, envoyé du Humbe par M.
d'Anchieta, porte — /ris chälain. Chez deux autres individus de la même localité, évidemment
moins adultes, l'iris du mâle était rouge et celui de la femelle rouge-foncé.
16 MELIERAX NIGER
les autres barrées de brun-noirâtre. Queue ressemblant à celle de l'adulte, mais
d’un brun plus foncé en dessus.
Habit. Le. M. gabar se trouve parmi les oiseaux envoyés par M. d’An-
chieta du Æwmbe, où notre infatigable voyageur le dit fort commun. Nous ne
Pavons reçu jusqu’à présent d’aucune autre localité d’Angola ; mais on possède
des preuves de son existence en Afrique occidentale depuis Serra-Leoa jus-
qu'aux confins septentrionaux des possessions portugaises. Il habite l'Afrique
orientale et méridionale, à l’exception des environs du Cap; Andersson l’a
rencontré souvent dans le pays des Damaras et des Grands Namaquas et, vers
l'intérieur, dans la région des Lacs.
Lucoi et Kuatakuti sont les noms indigènes qu'il porte dans le Humbe ;
mais M. d’Anchieta a le soin de nous avertir que ces noms lui sont communs
avec bien d’autres oiseaux de proie.
10. Melierax niger
Syn. Sparvius niger, Bonn. & Vieill. Ene. Méth. mr. p. 1269.
Nisus niger, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 74; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr.,
p. 89; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Se. Lisboa, n.° x1r, 1871, p. 269; Ibid.
n.° x1v, 1873, pag. 196.
Melierax niger, Gurney in Anderss. B. Damara p. 29; Sharpe, Cat. Birds B.
M. 1. p. 91; Sharpe in Layard’'s B. S.—Afr., p. 20.
Fig. Vieill. et Oud. Galerie des Ois. 1. pl. 22.
Caract. Ad. Plumage tout noir, moins brillant et plus nuancé de brun-
fuligineux chez la femelle. Rémiges primaires et secondaires brun-noiràtre sur
les barbes externes et à l'extrémité, blanches et traversées de bandes noirà-
tres sur les barbes internes. Queue barrée de noir et de blane, plus ou moins
lavée de brun-cendré en dessus, et terminée de noir. Couvertures inférieures
de l'aile noiratres.
Relativement aux couleurs de la cire, des pieds et de l'iris, qui s’altèrent
aussitôt après la mort, M. d’Anchieta ne nous fournit pas de renseignements
uniformes. Sur l'étiquette d’une femelle nous lisons: «Cire rouge avec des la-
ches foncées ; tarse et doigts rouges nuancés de châtain». La couleur de l'iris
ne s’y trouve pas indiquée.
Un autre individu, marqué comme femelle, mais que d’après ses dimensions
nous croyons plutôt mâle, avait l'iris rouge-foncé, la cire et les pieds rouge-
corail.
Chez un troisième individu femelle, l'iris élait chàtain, toujours d’après M.
SCELOSPIZIAS TACHIRO 17
d’Anchieta, la cire rouge de cuivre, le tarse et les doigts d’un rouge mélangé
de jaune, avec des taches noires. Celles-ci s’y montrent encore bien distinctes
sur un fond jaune sale.
Dimens. 4 ad. L.t. 320 m.; aile 190 m.; queue 153 m.; bec 20 m.;
tarse 46 m.; doigt m. 32 m.
® ad. L. t. 350 m.; aile 220 m.; queue 170 m.; bec 22 m.;
tarse 49 m.; doigt m. 34 m.
Habit. Juilla, Gambos et Humbe. £
Andersson l’a rencontré à Okavango seulement, où il le dit rare. M. d’An-
chieta l’a tué sur les bords du Rio Cunene, au Ælwmbe, et nous l'avons égale-
ment reçu de ce voyageur des deux autres localités situées plus au nord.
11. Scelospizias tachiro
Syn. Falco tachiro, Daud. Tr. d'Orn. 1. p. 90.
Nisus tachiro, Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 78; Blanf. Geol. & Zool.
Abyss., p. 291.
Nisus unduliventer, Heugl. Orn. N. Ost-Afr., p. 67.
Micronisus zonarius, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40.
Accipiter tachiro, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 29.
Astur tachiro, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 99; Sharpe in Layard's B.
S.—Afr., p. 20.
Scelospizias tachiro, Gurney, Ibis, 1875, p. 361.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 24 (jeune). -
Temvminck, PI. Col. pl. 377 (imparf. ad.) et pl. 420 (jeune).
Des Murs, Icon. orn. pl. 61 (mäle ad.).
Caract. Ad. Plamage en dessus brun foncé, lavé de cendré surtout
à la tête et au cou, varié de blanc à la nuque; en dessous blanc, orné de ban-
des transversales d’un roux-terne, à l’exception des couvertures inférieures
de la queue, qui sont d’un blanc-pur. Les bandes des flancs sont d’un roux
plus vif, celles des cuisses au contraire plus effacées. Gorge d’un blanc unifor-
me; côtés de la tête cendré clair. Rémiges primaires et secondaires brunes en
dessus, d’un blanc grisätre à leur face inférieure, traversées de bandes fon-
cées sur les barbes internes. Rectrices brunes, terminées de blanc, barrées de
trois larges bandes noirûtres; les deux rectrices médianes présentent dans les
intervalles de ces bandes, sur les barbes internes, une tache blanche plus ou
moins développée. Couvertures inférieures de l’aile blanches, barrées de brun
FC]
IS SCELOSPIZIAS TACHIRO
pâle. Cire, rebord des paupières, base des mâchoires et pieds jaune sale ; bec
noirâtre ; iris jaune vif (Anchieta).
Dimens. L. t. 400 m.; aile 225 m.; queue 190 m.; bec 23 m.;
tarse 63 m.; doigt m. 36 m.
Cette description a été prise sur un mâle adulte, provenant de Biballa,
dans l'intérieur de Mossamedes. Un individu 4 du Na ue que nous devons à
l’obligeance de M. Sharpe, présente quelques différences qu'il importe de si-
gnaler : le dessus, y comprenant la tête et le cou, brun foncé; le dessous blanc
lavé de fauve et traversé de bandes un peu plus larges d’un brun foncé par-
tout, même sur les flancs et les cuisses ; les sous-caudales portent encore quel-
ques vestiges de bandes transversales ; la gorge est striée de brun sur un fond
blanc-fauve. Un autre individu de Anysna nous permet de bien saisir la livrée
du jeune, à peu-près comme elle se trouve représentée sur la pl. 24 de Le-
vaillant: plumes du dessus brun-noir lisérées de roux-ardent; celles du des-
sous d’un blanc tirant plus ou moins au roux, fortement striées de noir sur la
gorge et marquées sur les autres parties de grosses taches rondes d’un brun-
noir, plus petites sur les cuisses et plus séparées sur les sous-caudales ; la
queue est en dessus brun-roux, sur les intervalles des bandes, et terminée de
cette même couleur, en dessous grise lavée de roux.
L'âge parait apporter chez cette espèce des changements successifs, mé-
me dans le plumage de l’adulte. À mesure que les individus deviennent plus
vieux, les teintes cendrées s’accentuent davantage sur la tête; le brun des
parties supérieures pàlit un peu; les bandes acquièrent, à commencer par les
flancs, un ton de plus en plus roux; la gorge et les sous-caudales perdent
toute trace de stries et de taches.
EXabit. C'est seulement de Biballa, dans l’intérieur de Mossamedes,
que nous avons reçu cette espèce. Nous devons donc la croire aussi rare
dans les districts méridionaux d’Angola, qu’elle l’est, d’après le témoignage
d’Andersson, dans le pays des Damaras.
Elle afectionne surtout, à ce qu'il paraît, l'Afrique méridionale-orienta-
le; mais il est impossible de bien fixer l'aire de son. habitat tant qu’on n'aura
décidé, en s'appuyant sur un plus grand nombre d'observations, si l'on doit
maintenir au rang d'espèces, regarder comme des races géographiques dis-
tinctes, ou reléguer tout bonnement dans la synonymie du Se. tachiro, le Ni-
sus unduliventer, Rüpp. de lAbyssinie, l’Astur macroscelides, Hartl., de la
Côte d'Or, l'A. tibialis, Verr., du Sénégal,'et l’Accipiter castanilius, Bp., re-
gardé à tort, suivant M. Gurney!, comme de la Nouvelle Grenade, originaire
en réalité du Gabon.
1V. Gurney, Ibis, 1875, p. 362 et 363. D’après M. Gurncy ce sont des races distinctes, à
l'exception de l'A, libialis, établi sur une femelle adulte du NW. unduliventer, de Casamance.
SCELOSPIZIAS POLYZONOIDES 19
12. Scelospizias polyzonoides
Syn. Accipiter polyzonoides, Smith. Ill. Zool. S. Afr. pl. 11; Gurney in An-
derss. B. Damara, p. 38.
Micronisus polyzonoides, Boc. Av. Afr. oce. Jorn. Sc. Lisb., n.° vor, 1870,
p. 338. |
Nisus badius, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 81.
Astur badius, Sub-sp. Astur polyzonoïides, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 113;
Sharpe in Layard’s B. S.—Afr. p. 22.
Scelospizias polyzonoides, Gurney, Ibis, 1875, p. 360.
Fig. Smith, I. Zool. S. Afr. Aves, pl. 11, (adulte).
Caract. Mile ad. En dessus gris-cendré, varié de blanc à la nuque;
front et côtés de la tête gris pâle; gorge blanche. Parties inférieures blanches,
traversées de bandes étroites et rapprochées brun-roussâtre ; celles des cuis-
ses plus étroites et plus effacées. Sous-alaires et sous-caudales blanches; cel-
les-là rayées de brun pâle. Portion non apparente des scapulaires largement
tachetée de blanc. Rémiges primaires brun-noir sur les barbes externes et à
l'extrémité, avec les barbes internes sur une grande étendue blanches, barrées
de brun; secondaires gris-cendré en dehors et à la pointe, barrées de brun,
sur un fond blanc, sur les barbes internes. Les deux pennes médianes de la
queue gris-cendré uniforme ; les autres rectrices terminées de blanc, nuancées
de cendré sur les barbes externes et barrées de brun noir sur les barbes in-
ternes, avec les intervalles blancs plus ou moins lavés de gris. Les bandes sur
les rectrices sont au nombre de cinq, à l'exception de la rectrice externe, où
elles deviennent plus étroites et plus nombreuses. Cire et pieds jaunes; bec -
noirâtre à l'exception de la base, qui est jaune; iris rouge clair (Anchiela).
La femelle, dont la taille est plus forte, a des teintes plus sombres en
dessus et les parties inférieures rayées de brun pâle. Pour tous les autres dé-
tails de coloration elle ressemble au mâle.
La livrée du jeune est caractérisée par la présence de stries d’un brun-
foncé sur les plumes de la gorge, et de taches en forme de larmes ou en cœur
d’un brun-roussâtre sur la poitrine et le ventre; les sous-caudales et les plu-
mes des flancs et des cuisses portent aussi des taches en chevron. L’alonge-
ment des taches en travers, de manière à se juxtaposer formant des bandes
continues, marque la transition du jeune âge à l’âge adulte; ce changement
semble s’opérer de bas en haut, commençant par les cuisses, les flancs et le
bas-ventre, en même temps que les taches des sous-caudales s’effacent gra-
duellement.
20 ACCIPITER MINULLUS
L'iris du jeune est jaune; celui de la femelle adulte rouge, comme chez
le mâle (Anchieta).
Dimens. 4 ad. _L. t. 290 m.; aile 185 m.; queue 144 m.; bec 45 m.;
tarse 40 m.; doigt m. 25 m.
© ad. L. t. 318 m.; aile 192 m.; queue 150 m.; bec 17m.;
tarse 43 m.; doigt m. 28 m. .
jeune. L. t. 310 m.; aile 187 m.; queue 150 m.; bec 17 m.;
tarse 44 m.; doigt m. 28 m.
Elabit. Nous avons reçu plusieurs individus de Æuilla et du Æwmbe ;
ceux de cette dernière localité portent les noms indigènes Auatakuti et Lucoi,
qui lui sont communs avec d’autres oiseaux de proie.
À juger d’après les matériaux dont nous pouvons disposer, nous parta-
seons complètement l’avis de M. Gurney que le Sc. polyzonoïdes et le Sc.
brevipes sont, parmi les races géographiques étroitement alliées au Sc. badius,
celles qui ont des droits moins contestables au rang d'espèces. Le Sc.sphenurus,
de l’Abyssinie, parfaitement identique à l'A. brachydactylus, SWw., de l'Afri-
que occidentale, est bien plus difficile à distinguer de leur congénère de l'Inde ;
cependant nous remarquons sur nos individus de l'Afrique orientale et occi-
dentale que les bandes des régions inférieures, d’un roux-isabelle vif, formant
par leur confluence une large tâche sur la poitrine, sont parfaitement rendues
par la figure de Rüppell, tandis que nos exemplaires de l'Inde, rayés en des-
sous d’un roux plus pale et plus terne, sont mieux représentés par la pl. col.
308, où Temminck a fait figurer son Falco Dusswmieri adulte.
13. Accipiter minullus
Syn. Falco minullus, Daud. Tr. d'Orn. 11. p. 88.
Nisus minullus, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 69; Finsch & Haril. Vüg. Ost-
Afr., p. 85.
Accipiter minullus, Gurney in Anderss. B. Damara p. 31; Boc. Av. Afr. occ.
Jorn. Se. Lisb. n.° xvir, 1874, p. 34; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 140;
Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 23.
Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. 1. pl. 34 (le jeune).
Bianconi, Spec. Zool. Moss. xvur, p. 318, tab. ur (adulte, fig. mauv.).
Caract. Ad. En dessus brun-noirätre, plus foncé sur la tête et varié
de blanc à la nuque ; côtés de la tête et du cou cendrés ; les plus longues des
ACCIPITER MINULLUS 21
sous-caudales blanches ou terminées de, blanc. En dessous blanc, rayé en tra-
vers de brun; gorge, bas-ventre et sous-caudales d’un blanc pur; les flancs
nuancés par places de roux de rouille; les cuisses rayées de brun. La portion
basale des scapulaires, recouverte par leur superposition, porte au centre une
large tache, souvent interrompue, blanche. Rémiges primaires et secondaires
brunes, avec un grand espace blanc barré de brun sur les barbes internes.
Queue en dessus brune, terminée de blanc et ornée de bandes noirälres, avec
les intervalles de ces bandes blancs sur les barbes internes ; en dessous d’un
blanc grisätre. Les bandes apparentes sur les deux faces de la queue sont au
nombre de trois, à l’exception de la penne la plus extérieure, qui en porte 7
ou &. Cire jaune-verdàtre ; pieds jaunes; bec presque noir, à l'exception de la
base de la mandibule, qui est jaune; iris rouge (Anchieta).
Dimens. L. t. 270 m.; aile 167 m.; queue 122 m.; bec 16 m.;
tarse 42 m.; doigt m. 31 m.
Le seul exemplaire adulte que nous ayons reçu de M. Anchieta, celui
qui nous a servi à cette description, porte l'indication de màle, mais d’après
ses dimensions nous le croyons plutôt femelle.
Deux autres individus, originaires du Æwmbhe comme le premier, sont en
livrée de jeunes. Leur plumage, d’un brun fuligineux en dessus, présente
d’étroites bordures d’un roux foncé sur les plumes du manteau et les rémiges
secondaires. Les parties inférieures, d’un blanc lavé de fauve, sont variées de
taches brunes, ovales sur la poitrine et le ventre, en forme de cœur sur les
couvertures inférieures de la queue; sur les flancs et les cuisses ces taches
ont déjà la forme de bandes transversales, et leur couleur varie du brun foncé
au roux ferrugineux. Sur l'extrémité blanche des sôus-caudales une tache noi-
râtre. Rémiges et rectrices à peu-près comme chez l'adulte, mais le blanc pur
remplacé par une teinte roussâtre. Sous-alaires fauves avec des taches angu-
leuses noiratres. Cire, base de la mandibule et pieds jaunes; iris jaune pâle
(Anchieta).
ÆElabit. La seule localité d'où nous ayons reçu l'A. minullus c’est
le Huwmbe, où il ne doit pas être rare; mais M. Sharpe fait mention, dans
son catalogue des oiseaux du Muséum britannique, d’un jeune individu de la
même espèce, rapporté par M. Monteiro du Golungo-Alto, au nord du Quanza.
Andersson l’a observé seulement dans la région des Lacs et dans le voisinage
du fleuve Okavango. Cette espèce vit en l'Afrique méridionale et fait ses ap-
paritions dans le Z«mbeze.
12
+2
BUTEO AUGUÜRALIS
14. Buteo auguralis
Syn. Buteo auguralis, Salvad. Atti Soc. Ital. Se. Nat. var. p. 377; Boc. Av.
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb., n.° vur, 1869, p. 336; Finsch, Tr. Z. S. wir, p.
313; Sharpe, Cat. Birds B. M. r. p. 175 (note); Antin. & Salvad. Ann. Mus.
Civ. di Genova 1v, 1873, p. 387; Sharpe in Layard’s B. S. Afr. p. 29.
Buteo Delalandii, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb., n.° xr, 1867, p. 131.
Buteo anceps, Heugl. Orn. N. Ost-Afr. p. 93.
Fig. Antin. et Salvad., Ann. Mus. Civ. di Genova, 1v, pl. r.
Caxract. Jeune-màle. Plumage en dessus brun, avec les bords des
plumes d’un roux-cannelle; front strié de blanc; une tache blanche, peu appa-
rente, à la nuque. En dessous blanc, lavé de roux-ocracé; le menton et la
gorge sans taches; de chaque côté de la poitrine un large espace recouvert
de taches confluentes roux-brun ; des taches isolées brunes, oblongues ou en
forme de cœur, sur la partie antérieure de l’abdomen et sur les flancs; le
reste des parties inférieures, y compris les plumes des cuisses et les sous-cau-
dales, sans taches. Couvertures supérieures dè la queue brunes, variées et
terminées de roux ardent. Rémiges primaires (incomplètement développées)
et secondaires brunes, barrées de noirâtre, avec les barbes internes blanches
sur un grand espace; les secondaires marquées, en général, de 5 ou 6 ban-
des incomplètes. Queue d’un roux-cannelle en dessus, nuancée de gris-blan-
chàtre en dessous et traversée de 8 bandes étroites brunes. Cire et pieds, à ce
qu'il parait, jaunes; bec noirâtre. L. t. 430 m.; queue 180 m.; tarse 67 m.;
doigt m. s. l’ong. 31 m. f
Tels sont les caractères que nous présente un jeune individu provenant
du Duque de Bragança, dans l’intérieur d’Angola au nord du Quanza, dont nous
avons publié la diagnose dans notre 4° Liste des oiseaux des possessions portu-
gaises d'Afrique occidentale (loc. cit.).
Nous avons donné à la même occasion la description sommaire d’un indi-
vidu adulte, amené vivant de Benguella par M. Freitas Branco, sur lequel
nous suivions avec intérêt les changements de couleurs du plumage ; malheu-
reusement par suite d’un accident cet individu a pu s'échapper de sa cage, de
sorte qu'il ne nous reste qu’à reproduire ici sa première diagnose :
- Adulte. D'un brun noirâtre en dessus, varié de blanc à la nuque, avec
les plumes du manteau bordées de brun pale; côtés de la tête et base du
cou variés de roux; front, menton et lores blancs ; cou et poitrine de la cou-
leur du dos; toute la région abdominale d’un blanc pur, variée de stries et de
BUTEO AUGURALIS 23
taches en cœur noires; couvertures inférieures de l’aile blanches, tachetées
de noir ; rémiges noirâtres avec les barbes internes en partie blanches, les
primaires noires vers l’extrémité, les secondaires barrées de noir ; queue en
dessus roux-cannelle, traversée d’une bande noire près de l'extrémité, en des-
sous nuancée de gris. Gire et pieds jaunes ; iris blanc.
Nous n'avons pu prendre les dimensions de cet individu, mais sa
taille nous a semblé sensiblement inférieure à celle du B. augur, ce qui nous
a confirmé dans la supposition qu'il appartiendrait plutôt au B. auguralis dans
son plumage parfait d’adulte.
Quant à un troisième individu, provenant de #aconjo par M. d’Anchieta,
que nous avions cru devoir également rapporter à cette espèce, sa taille beau-
coup plus forte nous inspire quelques doutes sur l'exactitude de cette deter-
mination, d'autant plus que nous avons reçu plus tard, de cette même localité,
un individu adulte appartenant évidemment au B. œugur. L’individu en ques-
tion est en effet de dimensions tellement supérieures à celles des individus dé-
crits sous le nom de B. auguralis, que, malgré l'extrême ressemblance qu'il
présente sous le rapport des couleurs avec l'individu jeune que nous avons
décrit plus baut, nous ne pouvons affirmer qu'il ne soit plutôt le jeune du
B. œugur dans un état de plumage qui ne se trouve pas indiqué nulle part.
Voici ses principaux caractères:
Plumage en dessus brun avec les plumes de la tête, du cou et du dos
bordées de roux; couvertures des ailes bordées d’un brun pâle ; front strié
de blanc et nuque tachetée de cette couleur. En dessous blanc lavé de fauve ;
la gorge et les côtés de la poitrine largement striées de brun et nuancées de
roux ; des stries noirâtres sur les flancs, couvrant les tiges des plumes. Rémi-
ges brun-foncé, avec un grand espace blanc sur les barbes internes, plus ou
moins distinctement barrées de noir ; les bandes des secondaires, en général,
au nombre de six et incomplètes sur les barbes internes. Sus-caudales brunes,
variées de blanc sur les barbes externes et terminées de roux. Queue en dessus
roux-cannelle, avec un petit espace blanc à la base, marbrée irrégulièrement
de brun près de l'extrémité, mais sans présenter de bandes distinctes, à l’ex-
ception des deux rectrices de chaque côté, où l’on aperçoit les vestiges de
deux ou trois bandes; les bords internes des rectrices en partie blancs. Le
dessous de la queue blanc, barré de gris et de roussâtre. Cire et pieds jaunes ;
bec noirâtre; iris rouge-orange (Anchieta). L. t. 520 m.; aile 395 m.; queue
290 m.; bec 37 m.; tarse 80 m.; doigt m. s. l’ong. 40 m.
EXabit. Le jeune individu, qui appartient depuis 1867 aux collections
du Muséum de Lisbonne, prouve l'existence de cette espèce au Duque de Bra-
gamça, dans l’intérieur d’Angola, au nord du Quanza. Nous n’oserions affirmer
actuellement, avec autant d'assurance, qu'elle se trouve dans les districts
plus méridionaux de Benguella et de Mossamedes ; il faut attendre de nou-
veaux documents pour arriver à une conclusion décisive à cet égard.
+=
ou
BUTEO AUGUR
Les autres exemplaires examinés par les divers auteurs qui se sont oc-
cupés de cette espèce, M.M. Finsch, Heuglin, Antinori et Salvadori, étaient
originaires de l'Afrique orientale.
15. Buteo augur
Syn. Buleo augur, Rüpp. Neue Wirb. Vôg., p. 38, tab. 16; Heugl. Orn. N.
O.-Afr., p. 92; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 57; Boc. Av. Afr.
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x1r, 1871, p. 268; Sharpe, Cat. Birds B. M.
p. 175; Sharpe in Layard’s B. South-Afr., p. 28.
Fig. Rüpp. Neue Wirb. Vüg. tab. 16 et 17.
Caract. Ad. En dessus noir, en dessous blanc. Côtés de la tête,
du cou et de la poitrine de la couleur du dos; gorge blanche, striée de noir;
sus-caudales noires, tachetées de roux et de blanc. Rémiges primaires brunes,
lavées de gris en dehors, noires à l'extrémité, avec un grand espace blanc
sur les barbes internes, traversées de bandes noires plus ou moins distinctes;
secondaires grises avec l'extrémité noire, largement bordées de blanc en de-
dans, et ornées de bandes noiratres, 9 en général, incomplètes sur les barbes
internes. Queue en dessus roux-cannelle uniforme, avec un espace blanc à la
base; en dessous d’une teinte plus pâle, lavée de gris. Cire et pieds jaunes;
bec noirätre ; iris couleur de café (Anchieta).
Dimens: L.t. 510 m.; aile 420 m.; queue 210 m.; bec 36 m.; tarse :
18 m.; doigt m. 42 m.
Nous avons au Muséum de Lisbonne trois individus d’Abyssinie dont le
système de coloration est presque identique à celui qui vient d’être décrit:
chez deux de ces individus, la gorge, toute la poitrine et les côtés du cou sont
blancs ; chez le troisième, la gorge seule est variée de noir, et la queue porte
une bande étroite sous-terminale noire.
Un quatrième individu, également d’Abyssinie, un jeune en mue, a le fond
du plumage en dessus d’un brun terne, nuancé de roux sur les bords des.
plumes, mais commence à prendre par places sur le dos et sur les ailes le ton
noir de l’adulle ; le dessus de la tête est roux, strié de brun. En dessous blanc
lavé de fauve, avec les plumes des cuisses et du ventre et les sous-caudales
teintes de roux-cannelle. La gorge est striée de brun. Les rémiges ressemblent
à celles de l’adulle, mais elles. sont brunes sans mélange de gris. La queue,
incomplètement développée, est en dessus d’un roux-cannelle uniforme; mais
elle garde encore deux rectrices de l'ancien plumage, à bords rongés, rayées
‘
BUTEO DESERTORUM 25
de noir sur un fond roux-pâle. Aile 420 m.; queue 190 m.; bec 35 m.; tarse
80 m.; doigt m. 42 m.
Suivant M. Sharpe, les individus très-vieux, mäles et femelles,‘porteraient
une livrée toute noire; mais d’après ce que l'expérience nous apprend au sujet
de plusieurs autres oiseaux de proie, parmi lesquels il faut compter un certain
nombre d'espèces africaines, nous sommes plus disposé à regarder ces indi-
vidus à plumage d’un noir uniforme comme des cas particuliers de méla-
nisme. :
Etabit. Jusqu'à présent, le Z. augur était à bon droit regardé comme
une espèce péculière à l’Abyssinie et aux contrées voisines de l'Afrique orien-
tale. Les seuls individus qui prouvent l'existence de cette espèce sur les con-
fins méridionaux d’Angola, sont précisément ceux que M. d’Anchieta nous à
envoyés de Capangombe et Huilla, dans l’intérieur de Mossamedes. Andersson
ne l’a pas rencontrée dans le vaste territoire qu'il a parcouru. Elle parait
absente de l'Afrique méridionale et n’a pas été signalée sur aucun autre point
de l'Afrique occidentale.
*
16. Buteo desertorum
Syn. Falco desertorum, Daud. Tr. d'Orn. m1, p. 164.
Buteo desertorum, Meugl. Orn. N. O.-Afr., pag. 90; Boc. Av. Afr. occ.,
on. vur, 1870, p. 337; Shelley, B. of Egypt, p. 201; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 12; Shacpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 179; Sharpe in Layard's B
S.- Afr., p. 30.
Buteo tachardus, Hartl. Orn. W.-Afr., p. 2.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 17.
Levaill. jeune, Expl. sc. de l'Algér. pl. 3.
Jerdon, Il. Ind. Orn. pl. 27.
Caract. Imparf. ad. En dessus brun pâle, les plumes bordées de
roux avec les tiges noirâtres; le front strié de blanc et la nuque tachetée de
cette couleur. En dessous blanc lavé de fauve, fortement strié de brun-roussà-
tre au devant du cou et à la-poitrine ; le ventre couvert de taches en cœur de
la même teinte; une partie des couvertures inférieures de la queue avec une
petite tache sous-terminale brun-roussâtre. Rémiges brunes, tirant au noir vers
le bout, avec un grand espace blanc sur les barbes internes; les dernières
primaires et secondaires plus ou moins distinctement barrées de brun. Couver-
tures inférieures de l'aile blanc-fauve, variées de brun-roux. Plumes des cuisses
brun-roux, rayées en travers de fauve. Queue en dessus brun pâle, lavée de
roussâtre, traversée de plusieurs bandes brunes, avec les intervalles en partie
26 AQUILA RAPAX
blancs sur les barbes internes; en dessous d’un gris-roussâtre, sur lequel se
dessinent par transparence les bandes brunes. Cire et pieds jaune-verdàtre ;
iris jaune pâle (Anchieta).
Dimens. L.t. 500 m.; aile 350 m.; queue 200 m.; bec 34 m.; tarse
73 m.; doigt m. 34. m.
Var. fuliginosa.
9 Ad. Partout d’un noir fuligineux uniforme; nuque variée de blanc. Ré-
miges d’un brun-noirâtre en dehors et à l'extrémité, avec les barbes internes
en partie blanches, barrées de brun. Queue en dessus brun pâle, traversée de
plusieurs bandes noires, dont la dernière est un peu plus large; en dessous
nuancée de grisatre. Cire, pieds et iris jaune-verdâtre (Anchieta).
Dimens. L. t. 510 m.; aile 370 m.; queue 210 m.; bec 33 m,;
tarse 75 m.; doigt m. 34. m.
Efabit. L'individu en plumage imparfait nous vient de Caconda; il
porte sur l'étiquette le signe de mâle. L'autre, en plumage d’un noir fuligineux,
a 6té pris à Æuilla par M. d’Anchieta, qui nous a envoyé à la même occasion
un troisième individu semblable au premier quant aux couleurs, mais dont
les dimensions sont un peu plus fortes, ce qui nous le fait supposer femelle.
Nous n'avons pas encore reçu cette espèce du Æuwmbe, mais nous pensons
qu’elle doit s’y rencontrer, car Andersson la dit «not uncommon» à Ondon-
ga. Le B. desertorum, fort répandu dans l'Afrique méridionale et orientale,
commun dans l'Afrique septentrionale, moins souvent découvert dans l’Afri-
que occidentale, est un des rares oiseaux de proie dont l'habitat comprend
tout le vaste continent africain.
17. Aquila rapax
Syn. Falco rapax, Temm. PI. col. pl. 455.
Aquila naevioides, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 267;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 6.
Aquila rapaæ, Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 45; Finsch & Hart, Vüg. Ost-Afr.,
p. 44; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 242; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr.,
p. 39:
Fig. Temminck, PI. col. pl. 455.
Lord Lilford, Ibis, 1865, pl. 5.
Caract. Mâle adulte. Tête, cou, dos, sus-caudales et cuisses roux-
fauve, plus rembruni sur le dos; petites couvertures de l’aile roux-fauve, ta-
chetées de brun ou de noir sur les bords; moyennes et grandes couvertures
brunes, terminées de roussâtre. Poitrine, ventre et sous-caudales d’un roux
AQUILA RAPAX 21
plus pâle, tirant par places au café au lait; quelques stries noires sur les flancs.
Scapulaires brun-noiràtre avec une strie médiane rousse, presque effacée sur
les plus longues. Rémiges primaires noires, avec un large espace cendré et
varié de brun sur les barbes internes ; secondaires brun-noir en dehors, ter-
minées de roussâtre et barrées dé noir sur le fond cendré des barbes internes.
Rectrices brunes, terminées de roussâtre, lavées de cendré et vermiculées de
noir sur les barbes internes. Narines elliptiques, étroites. Cire et doigts jaune-
verdâtre; bec noir vers la pointe, d’une teinte pâle bleuâtre à la base ; iris
jaune, strié de brun et bordé d’un cercle extérieur brun-roux (Anchieta).
DDimens. L. t. 680 m.; aile 520 m.; queue 270 m.; bec 62 m.; tarse
82 m.; doigt m. 56 m.
Chez un individu femelle de notre collection, d’une taille plus forte, la
teinte générale du plumage est plus rembrunie, la tête est striée de noir, et
les parties supérieures et inférieures, à l’exception du bas-ventre, portent de
nombreuses taches noires; des bandes transversales cendrées, sur un fond
noirâtre, sont bien visibles à la queue. La fig. de la pl. col. 455 nous donne
une idée assez exacte des caractères de cet exemplaire.
L’A. albicans, Rüpp., que M. Schlegel semble regarder comme une variété
propre aux montagnes de l’Abyssinie, représente pour la plupart des ornitholo-
gistes de notre époque le vieux de l’un et de l’autre sexe dans sa livrée définitive.
Quant à la livrée du jeune-àge, il y a encore des divergences d'opinion:
M. Sharpe décrit le jeune comme étant — above light tawvny, rather pale and
more ashy on the lesser wing-coverts and scapulars ; lower back and rump
tawny, the upper tail-coverts paler and more fulvous ; under surface of
body light tawvny, paler on the throat, legs and under tail-cowverts; tandis
que M. von Heuglin, qui a été à même de bien observer cette espèce, s’ex-
prime en ces mots, — Jun. obscure et satwrate fuscus, tergaei plumis purpu-
rascente nitidis ; ex toto rufescente œut fulvescente-striatus ; rectricibus nigri-
cantibus, fasciis numerosis, parum conspicuis, canescentibus !.
En partant donc de la livrée du jeune, telle que la décrit M. von Heuglin,
et suivant les changements du plumage jusqu’à leur terme définitif, on recon-
nait que les couleurs changent successivement de ton, passant du brun-foncé
au brun-roux, de celui-ci au roux-fauve et au fauve-isabelle, les teintes plus
pales remplaçant peu à peu les autres, jusqu’à ce que l’on arrive à la coloration
uniforme d’un blanc sale lavé de roussâtre, qui caractérise l’A. albicans *.
! V. Heuglin loc. cit. p. 45.
M. Blanford écrit à ce sujet: «Le plumage varie du brun-foncé au roux, cette dernière
couleur l'emportant chez les oiseaux adultes, surtout à la tête ct à la partie supérieure du
dos. Les oiseaux vieux sont blanchâtres {4. albicans, Rüpp.)». {Blanford, Geol. and Zool. of
Abyssin. p. 295.)
: Un vieux mâle d’Abyssinie, du voyage.de M. von Heuglin, dans notre collection, est
d'un blanc sale partout, excepté à la tête et au cou, qui sont encore d’un roux-fauve; d'où
nous pouvons conclure que ces parties sont les dernières à changer de couleur.
28 AQUILA WABLBERGIL
C’est dans leurs états intermédiaires de plumage qu'il serait possible de
confondre l’A. rapax avec l’A.-Adalberti, si l'on n’accordait pas assez d’atten-
tion aux différences sensibles de taille et de proportions qu’elles nous présen-
tent. Pour celle-ci, comme pour l’A. rapax, il y a en effet une époque pendant
laquelle dominent dans quelques parties du plumage des teintes claires, fauve-
isabelle ou café au lait; mais chez l'A. Adalberti le noir, propre du plumage défi-
nitif, commence alors à se montrer partout où il doit régner plus tard sans mé-
lange d'autre couleur, et l’on découvre souvent, parmi les petites couvertures
des ailes, quelques plumes d’un blanc pur, qui font complètement défaut chez
les individus de l’autre espèce.
Elabit. L’4. rapaz nous à été envoyée de Auilla et du Æuwmbe. Son
nom indigène, dans cette dernière localité, est Lucoï.
_
18. Aquila Wahlbergii
Syn. Aquila Wahlbergi, Sundev. OEfv. K. Akad. Stockh, 1850, p. 109.
Aquila Desmursi, Verr. in Hartl. Orn. W-—Afr., p. 4; Boc. Av. Afr. occ. Jorn.
Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 47; Ibid. n.° xur, 1871, p. 267.
Aquila Wahlbergü, Finsch & Hartl. Voüg. Ost-Afr., p. 51; Boc. Av. Afr. occ.
Jorn. Sc. Lisboa, n.° xvi, 1873, p. 283; Ibid. n.° xvnr, 1874, p. 32; Sharpe,
Cat. Birds B. M., p. 245; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr., p. 36.
Fig. Gurney, Trans. Zool. Soc. Lond. Vol. 1v, 1862, pl. 77.
Caract. Mâle ad. Coloration générale brune, plus pale et tirant
au cendré sur la tête, d’un ton uniforme, se rapprochant de la couleur choco-
lat, sur les parties inférieures; une raie supraciliaire peu distincte noire ; quel-
ques plumes plus longues, légèrement spatulées et noires, forment une petite
huppe à la nuque; les plumes du dos et les couvertures alaires bordées d’une
teinte plus pâle, avec les tiges noirätres. Rémiges primaires noires, avec un
grand espace brun clair sur les barbes internes; secondaires brun-noiràtre en
dehors, plus pales en dedans. Rectrices noires en dessus, avec quelques reflets
pourpres; en dessous brunes, nuancées de gris et traversées de bandes pres-
que effacées. Narines rondes. Gire et doigts jaune-pâle ; bec noir; iris brun-clair
(Anchieta).
Dimens. L. t. 580 m.; aile 430 m.; queue 240 m.; bec 45 m.; tarse
70 m.; doigt m. 46 m.
Deux femelles adultes, de notre collection, sont partout d'un brun roussà-
tre uniforme, sans en excepter les plumes qui forment leur petite huppe occi-
pitale ; elles sont d’une taille plus forte que le mâle.
NISAËTUS SPILOGASTER 29
Chez les individus jeunes, ou imparfaitement adultes, la huppe occipitale
manque complètement, et la queue montre très-distinctement sur les deux fa-
ces les nombreuses bandes dont elle est traversée.
M. Schlegel! réunit cette espèce à l'A. rapaz et à l'A. clanga, Pall., et
les comprend toutes sous ce dernier nom. Cette confusion provient très-proba-
blement de ce que le savant directeur du Muséum de Leyde n’a pu examiner
des individus parfaitement adultes de A. Wahlbergüi.
Habit. M. d’Anchieta nous écrit que l'A. Wahlbergü est, de tous les
oiseaux de proie, le plus vulgaire au Æumbe, où elle se laisse voir en toute
saison ; pourtant Andersson ne la cite pas parmi les oiseaux rencontrés au pays
des Damaras, ou observés durant ses voyages à Ovampo et Ondonga et aux
bords du Cunene. Elle se trouve aussi abondamment à Auilla, d'où nous avons
reçu plusieurs individus. Son existence en l'Afrique occidentale, au nord de
l'équateur, à été depuis longtemps constatée, notamment à Bissdo.
19. Nisaetus spilogaster
Syn. Spizaelus spilogaster, Dubus ap. Bp., Rev. et Mag. de Zool., 1850,
p. 487; Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 57; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr.,
p. 48; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1871, pag. 196.
Aquila Bonellü, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 39.
Pseudaetus spilogaster, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 7; Boë. Av. Afr. occ.
Jorn. sc. Lisboa, n.° xv1, 1873, p. 283; Ibid., n.° xvir, 1874, p. 33.
Nisaetus spilogaster, Sharpe, Cat. Birds B. M., 1. p. 252; Sharpe in Layard's B.
S.-Afr., p. 38.
Fig. Muller, Nouv. Ois. d’Afr., livr. 1. pl. 1.
Gurney, Ibis, 1862, p. 149. pl. 4 (jeunc).
Caract. Ad. En dessus noir; en dessous blane, strié de noir sur
les côtés du cou, la poitrine et la partie antérieure de l'abdomen; quelques
unes des sous-caudales portent une tache noire près de leur extrémité. Des
taches ou des raies blanches sur la moitié basale des plumes du dos, des cou-
vertures des ailes et des sus-caudales, ce qui donne au plumage un aspect
uniforme, ou le fait paraître tacheté de blanc, suivant le degré d'usure de ces
plumes. Couvertures inférieures de l'aile blanches, variées de noir. Rémiges
primaires nojirâtres, lavées de cendré en déhors, avec un grand espace blanc
! V. Schlegel— Muséum des Pays-Bas, 10° livr. Revue des Rapaces, p. 115.
30 NISAETUS SPILOGASTER
sur les barbes internes; secondaires brunes, bordées de blanc en dedans, bar-
rées et terminées de noir. Queue d’un gris-roussûtre, largement terminée de
noir et traversée de quatre bandes étroites et onduleuses de cette même cou-
leur: en dessous blanche sur les intervalles des bandes. Cire et doigts jaune-
verdâtre : bec jaune livide à la base, brun vers la pointe: iris brun chez un
mâle, jaune chez deux femelles adultes (Anchieta).
Dimens. 4 ad. L. t. 600 m.; aile 420 m. ; queue 260 m. ; bec 40 m.;
tarse 94 m.; doigt m. 53 m.
® ad. L. t. 650 m.; aile 460 m.; queue 290 m.; bec 48
m.; tarse 100 m.; doigt m. 56 m.
_ Jeune. Tête et cou roux de rouille strié de noir: manteau et couvertures
supérieures de la queue brun-foncé, plus pâle sur les bords des plumes. En des-
sous roux de rouille, très-vif sur les côtés du cou, la poitrine et la partie supé-
_rieure des cuisses, d’un ton pâle sur le reste des parties inférieures. De chaque
côté de la poitrine des stries brun-noir, étroites, sur les tiges des plumes. Queue
cendrée en dessus, terminée de blanchätre et traversée de 7 à 8 bandes irré-
gulières noires. Cire et doigts jaune sale : bec brun de corne, plus foncé à la
“pointe: iris jaune (Anchieta). Aile 420 m.; queue 270 m.; bec 43 m.; tarse
78 m.; doigt m. 53 m.
Cette espèce ressemble beaucoup, dans ces deux états de plumage, au W.
fasciatus (A. Bonellii, La Marm.). Nous nous sommes laissé tromper par cette
ressemblance la première fois que nous avons eu à déterminer un individu de
cette espèce provenant de Biballa{. Nous ayant aperçu plus tard de cette mé-
prise, que d’autres ornithologistes, et des plus éminents, ont également à se
reprocher, nous l'avons réparée dans nos publications ultérieures.
La différence de taille, plus forte chez l'espèce d'Europe, peut aider à les
distinguer: mais c’est surtout en les comparant sous le rapport des couleurs,
qu'on parvient à obtenir des caractères différentiels d’une valeur incontesta-
ble. Ainsi le N. spilogaster, en plumage d’adulte, est en dessus d’un brun som-
bre, tirant au noir sur le dos, et plus on moins tacheté de blanc; les flancs sont
à peine striés de noir, les cuisses d’un blanc pur, et la queue porte 4 bandes
ondulées noires, outre sa bande terminale : le N. /asciatus adulte est, au con-
traire, d’un brun plus pâle et terne sans taches blanches; ses flancs sont mar-
qués de larges stries noires; les cuisses brunes tachetées ou barrées de blanc; la
queue est traversée de 5 à 7 bandes irrégulières et peu distinctes, sans com-
pter le bande terminale, de sorte qu'elle est plutôt moirée que barrée de brun.
Les jeunes des deux espèces sont encore plus ressemblants que les adul-
tes ; mais nous remarquons chez ceux du N. spilogaster un brun plus foncé en
dessus et un roux plus vif en dessous, des stries moins nombreuses et plus
!V, Jorn. Sc. de Lisboa, n.° V., 1868., p. 39.
SPIZAETUS CORONATUS 31
étroites sur les côtés de la poitrine et sur les flancs, des sous-alaires d’un roux
uniforme, sans les taches noirâtres qui se montrent toujours chez l'espèce d’Eu-
rope ; enfin la queue, barrée de brun chez l’une et l’autre espèce, a chez le
N. spilogaster des bandes plus distinctes et plus régulières !.
Habit. M. d'Anchieta arencontré le N. spilogaster à Biballa et à Huilla,
dans l’intérieur de Mossamedes, à Gambos et au /wmbe; il le dit commun
dans ces derniers endroits, mais difficile à tuer. Sa nourriture consiste en re-
ptiles, oiseaux et petits mammifères.
Cette espèce est largement répandue sur toute l'Afrique orientale et
méridionale, mais elle est rare à la Colonie du Cap. On n’a pas des preuves au-
thentiques de son existence en Afrique occidentale, au nord du parallèle de
Biballa.
20. Spizaetus coronatus
Syn. Falco coronatus, Linn. Syst. Nat. r. ed. 13°, p. 448.
Spizaetus coronatus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 5; Boc. Av. Afr. oce. Jorn. Sc.
Lisboa, n.° vur, 1870, p. 337; Sharpe, Cat. Birds B. ML. 1. p. 266; Sharpe
in Layard’s B. S.—Afr., p. 39.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 3 (le jeune).
Smith. N1. Zool. S.—Afr. pl. 40 (le jeune), pl. Æl (ladulte).
Caract. Mäle ad. En dessus brun-noir; les plumes du vertex et
de la huppe bordées de brun clair ; bas du cou et côtés de la tête brun-roussà-
tre, ceux-ci striés de brun. Parties inférieures blanches, lavées de roux-cannelle
et couvertes de grandes taches noires, distinctes sur la poitrine, confluentes
et se réunissant de manière à constituer de larges bandes transversales sur
tout l'abdomen et les couvertures inférieures de la queue: la gorge d’une
teinte plus pâle et striée longitudinalement de noir: les cuisses d’un blanc
nuancé de roussätre et tachetées de noir. Couvertures inférieures de l’aile en
partie roux-cannelle striées de noir, en partie blanches barrées de la même
couleur. Sus-caudales noirâtres, barrées et terminées de blanc. Rémiges d’un
brun-roux, plus-pàle sur les barbes internes, traversées et terminées par des
larges bandes noires. Queue noire, terminée de gris-roussàtre et traversée par
trois bandes de la même couleur. Bec noirûtre ; doigts jaunes.
DDimens. L. t. 800 m.; aile 480 m.; queue 330 m.; bec 62 m.; tarse
91 m.; doigt méd. 55 m.
! Les rémiges de ces 2 espèces de Misaelus, examinées en dessous sur des individus
jeunes, sont barrées de brun. Ce caractère ne peut donc servir à les distinguer.
« /
1
LOPHOAETUS OCCIPITALIS
ce
On doit à M. Gurney ! la connaissance exacte de la livrée du jeune et de
l'adulte chez cette espèce : gràce à cet ornithologiste distingué, on sait à pré-
sent que le plumage à teintes blanchâtres et uniformes en dessous, le seul
connu de Levaillant, qui avait donné à cette espèce le nom de Blanchard, ap-
partient au jeune-àge, contrairement à ce que prétendait À. Smith. Récipro-
quement, la livrée décrite et figurée par cet auteur comme celle du jeune
caractérise en réalité l’adulte.
Etabit. Un seul individu de cette espèce, celui décrit ci-dessus, nous
est parvenu d’Angola. Nous le devons à la libéralité de M. Toulson, riche né-
gociant de Loanda, aujourd'hui décédé, qui nous l’a envoyé en 1869 avec un
individu du Lophoaetus occipitalis. I les avait reçus, l’un et l’autre, de Ca-
zengo, dans l’intérieur, au nord du Quanza. Le $. coronatus est nommé /ngo
par les noirs de Cazengo.
21. Lophoaetus occipitalis
Syn. Falco occipitalis, Daud. Traité d'Orn. 11. p. 41.
Spizaetus occipitalis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 5; Hengl. Orn. N. O.—Afr.,
p. 57; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 337; Finsch
& Hartl. Vüg. Ust-Afr., p. 50.
Lophoaetus occipitalis, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 274; Sharpe in Layard’s
B. S.—Afr., p. 41.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 2. \
Caract. Mûle ad. Plumage brun-noir. Une longue huppe occipi-
tale de la même couleur. Plumes des cuisses noires avec de rares vestiges de
raies transversales blanches ; celles des tarses blanchâtres. Rémiges primaires
blanches sur la moitié basale, ensuite brun-roux barré de noir, et tirant au
noir vers l'extrémité ; secondaires brunes, blanches en dedans, terminées et
barrées de noir, à l'exception des deux dernières, qui sont d’un brun unifor-
me. Queue en dessus brun-noir, blanche à la base, coupée transversalement
par trois bandes blanches, lavées de brun; ces bandes sont en dessous d’un
blanc pur. Bec noirätre ; cire et doigts jaunes.
Dimens. L. t. 530 m.; aile 370 m.; queue 200 m.; bec 40 m.; tarse
100 m.; doigt m. 47 m.
Efabit. Cet individu, le seul que nous ayons reçu de nos possessions
V. Ibis, 1861, p. 129.
ASTURINULA MONOGRAMMICA 33
d'Afrique occidentale, a été pris à Cazengo, suivant les indications que M. Toul-
son nous a fournies à l’occasion de son envoi en 1869.
22. Asturinula monogrammica
Syn. Falco monogrammicus, Temm. PI. Col. 1. pl. 314.
Astur monogrammicus, Hartl. Beitr. Oran. W.-Afr., p. 15.
icronisus monogrammicus, var. meridionalis, Hartl. Proc. Z. S. L., 1860,
p- 109; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p.132; ibid., n.°1v,
1867, p. 331; ibid., n.° v, 1868, p. 47.
Asturinula monogrammica, Finsch & Harti. Vôg. Ost.—Afr., p. 60; Sharpe,
Cat. Birds B. M. 1. p. 277; Sharpe in Layard's B. S.—Afr., p. 42.
Kaupifalco monogrammicus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 26.
Fig. Temminck, PI. Col. pl 314.
Swainson, B. West-Afr. 1. pl. 4.
Caract. Ad. En üessus cendré-ardoisé, plus pale sur la tête et les
grandes convertures alaires, tirant au noir sur le croupion; front et lores
blanchâtres ; gorge blanche, portant au centre une large strie longitudinale
noire; poitrine cendrée, plus pale que le dos; abdomen, flancs et cuisses
rayées transversalement de blanc et de noirâtre ; couvertures supérieures et
inférieures de la queue blanches. Rémiges primaires brunes, barrées de noir,
avec le bout et un grand espace sur les barbes internes blancs : secondaires
cendrées, blanches en dedans et à l'extrémité, traversées de bandes brunes.
Queue noiràtre, terminée de blanc, avec une bande transversale blanche sur
l'union de ses deux tiers antérieurs au tiers postérieur, et portant souvent plus
près de la base une deuxième bande blanche, plus ou moins interrompue. Cire
et pieds rouges, variant de nuance depuis le rouge-corail jusqu’au rouge-
safran: bec noirâtre, à l’exception de la base de la mandibule, qui est de la
couleur de la cire : iris variable, brun-chocolat, rouge foncé et rouge-vermillon
(Anchieta).
Dimens. 4. L. t. 350 m.: aile 230 m.; queue 160 m.; bec 29 m.:
tarse 48 m.; doigt méd. 11 m.
M. Hartlaub établit en 1860, d’après l'examen d'un individu d’Angola
rapporté de l’Ambriz par M. Monteiro, une variété meridionalis, dont les ca-
racières différentiels seraient: 1.° des bandes à l’abdomen et aux cuisses plus
larges et d’un brun plus foncé ; 2.° la bande transversale blanche de la queue
plus étroite; 3.° la strie noire gullurale moins distincte. En comparant plu-
sieurs individus que nous avons reçus d'Angola à un mâle adulte d'Afrique
occidentale, acquis de la maison Verreaux de Paris, nous remarquons en effet
3
34 CIRCAËTUS CINÉREUS
que chez celui-ci la bande blanche de la queue est sensiblement plus large
que chez les autres ; mais quant aux deux autres caractères, ils sont loin d’être
constants : parmi nos individus d’Angola il y en a deux, dont les bandes de
l'abdomen et des cuisses sont aussi étroites et d’un ton aussi pàle que chez
l'individu d'Afrique occidentale, et trois avec une strie gulturale très-déve-
loppée et d’un noir assez profond. Ce n’est que chez des individus ayant toute
l'apparence de jeunes, que cette strie se montre plus étroite et moins étendue,
mais {oujours distincte.
La différente largeur de la bande caudale serait donc, d’après nos obser-
vations, le seul caractère différentiel d’une certaine valeur, s’il était reconnu
constant.
Efabit. L'A monogrammica est commune dans l'intérieur du
district de Mossamedes ; M. d’Anchieta nous l’a envoyée à plusieurs reprises
de Capangombe et de Huilla, mais elle ne se trouve pas dans ses derniers
envois de Gambos et du Æumbe, ce qui nous fait croire qu’elle devient plus
rare vers le sud. Les collections d’Andersson ne contenaient qu’un seul exem-
plaire de cette espèce, tué à Zlephant's Vley, au sud du fleuve Okavango !,
et déposé actuellement au Muséum de Norwich; ce qui vient à l'appui de notre
supposition.
À Capangombe les indigènes l’appelent Cacongue.
28. Circaetus cinereus
Syn. Circaelus cinereus, Vieill. N. Dict. H. N. xx, p. 445; Boc. Av. Afr.
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 39; ibid. n.° x1v, 1871, p. 198; ibid.
n° xvn, 1874, p. 33 et p. 49; Heugl. Oru. N. 0.-Afr., p. 85; Finsch &
Hartl. (part) Vôg. Ost-Afr., p. 54; Sharpe (part.), Cat. Birds B. M. r.
p. 282; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 43.
Fig. Vieill. et Oud. Gal. Ois. pl. 12.
Rüppell, Neue Wirb. Vüg. tab. 14.
Caract. Ad. Couleur générale brune, plus pàle et nuancée de
roussâtre sur les parties inférieures; plumes du dos et couvertures alaires
d'un brun plus foncé au centre, à reflets pourpres, avec les tiges noires. Pas
d'espace blanc à la base des plumes du dos et des régions inférieures. Sous:
alaires brunes, à l’exception des plus longues qui sont grises. Rémiges primai-
res brun-noirâtre, largement bordées de blanc et marbrées de brun clair sur
les barbes internes: celles plus rapprochées du corps et les secondaires bru-
V. Gurney loc. cit. p. 26.
0 (
CIRGAETUS CINEREUS 35
nes, plus pàles en dedans sans aucun vestige de bandes transversales, termi-
nées de blanchàtre. Couvertures supérieures et inférieures de la queue ter-
minées de blanc et quelquefois avec des taches ou des bandes de cette cou-
leur. Queue noirätre, traversée de quatre bandes étroites grises bordées de
brun, terminée de blanc. Cire et pieds jaune sale; bec noirûtre ; iris jaune vif,
tirant souvent au jaune-orange (Anchieta).
Ces caractères conviennent parfaitement à deux individus femelles, l'un
envoyé de Maconjo, l'autre du Æwmbe, dont voici les dimensions :
Aile Queue Bec Tarse Doigt m.
Q (Maconjo)........? 990 m. 295 m. 59 m. 96 m. 60 m.
ONAUMRRE) 590 m. 310 m. 62 m. 94 m. 61 m.
Deux autres individus mâles, que nous avons reçus plus récemment du
Humbe, quoique assez ressemblants à ceux qui viennent d’être décrits, pré-
sentent quelques différences qui méritent d'être signalées. Leur teinte géné-
rale est partout d'un brun plus pâle et plus nuancé de roussâtre, les plumes
du dos et des parties inférieures, au lieu de présenter une couleur brune uni-
forme, à peine plus pâle vers leur insertion, sans aucun espace blanc, sont au
contraire blanches sur une grande étendue à compter de la base, et celles du
ventre sont tachetées de blanc au centre et sur les bords de leur portion ter-
minale, de manière que celte région est plus on moins variée de blanc. Les
plumes de ces individus rognées sur leurs bords témoignent d’un long service.
Chez l’un d'eux l'iris était brun, chez l’autre jaune vif. Par leurs dimensions
ils sont inférieurs aux deux femelles, comme on peut juger par les chiffres
suivants :
Aile Queue Bec Tarse Doigt m.
N. 1377 4 (Humbe).…. 340 m. 290 m. 59 m. 93 m. 59 m.
N.° 1669 Ÿ (Humbe).. 530 m. 270 m. 57 m. 96 m. 60 m.
Les ornithologistes qui dans ces derniers temps se sont occupés davantage
de l'étude des oiseaux d'Afrique, ne se trouvent pas encore d'accord sur l’exis-
tence réelle des deux espèces, C. thoracicus el €, cinereus. MM. von Heuglin,
Finsch, Gurney et Schlegel se prononcent en faveur de leur distinction spéci-
fique; mais M. Sharpe, dans son excellent Catalogue des Oiseaux de proie du
Muséum brilannique, les réunit ensemble, à exemple de Jules Verreaux, sous
le nom de Circaetus cinereus. Pour M. Sharpe le type thoracicus serait la
livrée définitive de l'adulte; les individus à plumage d’un brun pâle lavé de
36 CIRCAETUS CINEREUS
roussätre, lachetés de blanc sur les parties inférieures, nous donneraient ure
idée exacte de la livrée du jeune; enfin ceux d’une coloration uniforme brun-
foncé, non variés de blanc en dessous, d’après lesquels on décrit généralement
le C. cinereus, Se trouveraient dans un état intermédiaire de plumage, qu'il
désigne sous le nom de «mature».
Il faut avouer qu'on attend encore des preuves décisives en faveur de
l'une ou de l’autre de ces opinions.
Le type fhoracicus n’est bien connu qu’à l’élat adulte ; la livrée du jeune
n’a jamais été décrite d’une manière satisfaisante et permettant de le bien
distinguer du €. cinereus; on dit à peine que le thoracicus jeune est d’une
teinte moins foncé que le cinereus.
M. Sharpe, de son côté, en admettant une espèce unique avec trois états
de plumage différents — la livrée du jeune, brun-rousstre pâle tacheté et barré
de blanc sur le ventre, la livrée intermédiaire, d’un brun foncé sans taches
blanches en dessous, la livrée de l'adulte, brun-noirâtre avec le ventre blane,
nous met dans l'impossibilité de comprendre les progrès du métachromatisme
chez cette espèce, dont le premier plumage se rapprocherait davantage de la
livrée de l’adulte que le plumage intermédiaire.
La coexistence cle ces deux types dans les mêmes localités, démontrée
par les exemplaires que nous avous reçus d’Angola, serait un argument de
quelque importance en faveur de leur identité spécifique; mais, en même
temps, les caractères différentiels dont on se sert pour séparer les deux espè-
ces {les différentes proportions des tarses et des doigts chez l’un et l’autre type)
se rencontrent d’une manière si constante sur nos exemplaires, qu’on reste, en
présence de ce caractère distinctif, plus enclin à partager l'opinion favorable à la
séparation des deux espèces. En effet, chez tous nos spécimens du type cinereus
les tarses et surtout les doigts sont plus développés que chez ceux du type
thoracicus, et cette différence est tellement prononcée qu'il suffit de les pla-
cer les uns à côté des autres pour s’en apercevoir.
Nous avions pensé d’abord que les deux individus mäles du type cènereus,
à teintes plus pales et achetés dle blanc en dessous, pourraient bien être des
jeunes du C. thoracicus, tandis que ceux à plumage brun foncé uniforme ap-
partiendraient au €. cinereus; mais en examinant les tarses et les doigts des
deux premiers individus, nous les trouvons aussi longs que ceux des derniers
et sensiblement plus alongés que chez tous nos specimens du €. {horacicus.
Sans pouvoir donc rien ajouter de décisif sur cette question, nous avons
pour celà même maintenu la séparation des deux espèces.
Habit. Maconjo et Hwnbe. M. d'Anchieta le dit fort commun au
Humbe et s'y montrant durant toute l’année; notre voyageur a rencontré tou-
jours des reptiles, serpents et batraciens, dans l’estomas des individus qu’il a
tués. Le nom indigène de l’espèce à Maconjo est Kingakiadiulo, au Ælwmbe
on l’appele Ankubi et Lucoi.
CIRCAËTUS THORACICUS sy!
24. Circaetus thoracicus
Syn. Circaetus thoracicus, Guv. ap. Less. Traité d'orn., p. 48; Hartl. Orn.
West-Afr., p. 6 et 269; Heugl. Orn. N. O.-—Afr., p. 84; Boc. Av. Afr.
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 267; ibid., n.° xvr, 1873, p. 283.
Circaetus cinereus, (part.) Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 54; Sharpe, Cat.
Birds B. M. r. p. 282; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 43.
Circaetus pectoralis, Guruey in Anderss. B. Damara, p. 10.
Fig. nulla.
Caract. Ad. Plumage brun-noiràtre en dessus, légèrement nuan-
cée de cendré sur le dos, avec les scapulaires et les couvertures des ailes ter-
minées de blanc; cou et poitrine de la couleur du dos; la gorge striée de blanc ;
le reste des parties inférieures blanches. Toules les plumes brunes sont blan-
ches à la base. Couvertures supérieures de la queue tachetées et terminées de
blanc. Rémiges primaires noirâtres, avec un grand espace blanc sur les barbes
internes: celles plus rapprochées du corps et les secondaires lavées de cen-
dré, terminées de blanc et traversées de bandes noires. Sous-alaires entière-
ment blanches. Queue en dessus brun-cendré pèle, en dessous blanche, tra-
versée de quatre bandes noires régulièrement espacées et avec une étroite
bordure terminale blanche. Cire et base du bec gris-bleuàtre ; pieds livides ou
jaune-verdàtre ; iris jaune vif (Anchieta).
TDimens. :
| Aile Queue Bec Tarse Doigt m.
AURA 520 m. 270 m. 56 m. 90 m. 50 m.
NO sons vent 940 m. 290 m. 60 m. 93 m. o1 m.
La description ci-dessus est donnée d'après deux individus envoyés
par M. d’Anchieta, l’un pris au Huwmbe, l'autre à Æuilla, le premier marqué
comme d, le second comme ©. Celui-ci, tué en octobre ou novembre 1870, a
les plumes du dos et les couvertures alaires usées sur les bords, qui sont à
peine d’une teinte plus pâle; chez le mäle, tué en mars 1873, ces plumes
sont intactes et bordées de blanc.
Efabit. /luilla et Humbe. M. d’Anchiela nous écrit qu'il est rare à
Huilla et se laisse voir plus souvent dans le Zwmbe.
L
38 CIRCAETUS CINERASCENS
25. Circaetus cinerascens
Syn. Circaetus cinerascens, Mull. Nauman. 1v. 1851, p. 27; Id. Nouv. Ois.
d'Afrique, livr. 2°, pl. 6; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 149; id. Cat.
B. Brit. Mus. 1. p. 285.
Circaetus melanotis, Verr. in Hartl. Orn. West-Afr., p. 7.
Circaetus zonurus, Souza, Cat. Accip. Mus. Lisboa, p. 25; Heugl. Orn. N.
O.—Afr., p. 86, t. 3.
Fig. Muller, Nouv. Ois. d'Afrique, livr. n. pl. 6 jeune).
Heuglin, Ibis, 1860, pl. 15 fad.).
Heuglin, Orn. N. 0.-Afr. pl. 3 (ad. et jeun).
Caxract. Ad. Plumage en dessus brun-foncé, nuancé de gris au
centre des plumes et de brun-pâle sur leurs bords; front et joues blanchâtres ;
une raie noirätre au dessus des yeux; plumes du croupion et sus-caudales avec
un étroit liséré blanc à leurs extrémités. En dessous d’un brun plus pale; la
gorge blanchätre; des raies étroites blanches, assez écartées et peu distin-
ctes, sur l'abdomen: les cuisses brunes, barrées de blanc; les sous-caudales
blanches, ornées de quelques bandes brunes, Sous-alaires blanches; les petites
couvertures du bord de l'aile de celte même couleur. Rémiges brunes, avec
une large bordure blanche en dedans, vers la base, et traversées de quelques
bandes étroites noires. Queue blanche, traversée de deux larges bandes noirà-
tres, l’une terminale, l’autre au milieu, et portant à la base une troisième
bande plus étroile de la même couleur, cachée par les couvertures. Bec jaune,
noirätre vers la pointe; cire, tour des yeux et pieds jaune-orange; iris jaune
(Heuglin).
DDimens. L.t. 530 m.; aile 380 m.; queue 220 m.; bec 49 m.; tarse
75 m.; doigt m. 45 m.
Cette courte description est faite d’après un individu du Nil blanc, pro-
venant du voyage de M. von Heuglin; il ne porte pas d'indication de sexe.
On admet généralement que la livrée du jeune est distincte de celle de
l'adulte par ses teintes plus pàles, d’un ton blanchâtre en dessous, et par
l'absence de bandes transversales blanches sur l'abdomen ; ces bandes devien-
draient, au contraire, bien distinctes dans les phases plus avancées du plumage,
et ce serait même l’un des caractères plus marquants de l’état adulte. Les fi-
eures de l'adulte publiées par M. von Heuglin portent très distinctement ce ca-
ractère. ;
Il reste maintenant à décider si les individus à raies abdominales très
étroites et presque effacées, comme celui que nous avons décrit ci-dessus, se
trouvent dans un état de plumage intermédiaire (âge moyen), ou s'ils doivent
être regardés plutôt comme le dernier terme de la livrée définitive.
GYPOHIERAX ANGOLENSIS 39
Efabit. Angola, Rio Dande.
Le C. cinerascens ne se trouve pas dans les nombreux envois de M. d’An-
chieta, mais M. Monteiro a eu la bonne fortune d’apporter du Dande une femelle
adulle, qui appartient actuellement aux collections du Muséum Britannique {.
Probablement cette espèce ne se trouve à Angola que dans le territoire au
nord du Quanza, et là-même son apparition doit être regardée comme acci-
dentelle. Beaudoin l’a rencontrée abondamment à Bisséo, le seul endroit de
Afrique occidentale signalé depuis quelque temps dans l'habitat de cette
espèce ; il faut croire maintenant qu’elle s’y trouve plus largement répandue.
26. Gypohierax angolensis
Syn. Falco angolensis, Gm. Syst. Nat. 1. p. 252.
Gypohierax angolensis, Hartl. Orn.West-Afr., p. 1 et p. 246; Boc. Av. Afr. occ.
Jorn. Sc. Lisboa, n.° vus, 1870, p. 336; Finsch & Hart. Vüg. Ost-Afr.,
p. 37; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 312; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr.,
p. 45.
Fig. Gray, Gen. of Birds, pl. 4.
dard. et Selby, I. Orn. Ser. 2. pl. 13.
Caract. Ad. Plumage blanc, à l'exception des grandes couver-
tures des ailes et des scapulaires, qui sont noires. Une partie des scapulaires
et des grandes couvertures des ailes variées de blanc sur les bords. Couver-
tures inférieures de l’aile blanches. Rémiges primaires blanches, noires au
bout; secondaires noires. Queue noire, avec une large bande terminale blan-
che. Cire livide ; portion nue de la face et pieds couleur de chair; bec bleuâtre
à la base, le reste blanc; iris jaune.
Le jeune est brun partout où l'adulte est blanc.
Dimens. L. t. 550 m.; aile 440 m.; queue 220 m.; bec 60 m.;
tarse 80 m.; doigt méd. 56.
Habit. Nous possédons un individu de cette espèce que M. Toulson
nous envoya en 1869 de Loanda. Jusqu'à présent nous ne l'avons pas reçue
de M. d’Anchieta, qui s’est plus particulièrement appliqué à explorer avec
tant de profit pour la science les districts méridionaux d’Angola ; mais M. Sala,
voyageur hollandais, a pu obtenir en 1868, à Catwmbella, un individu, que M.
Monteiro a offert au Muséum britannique ?. Ce sont les limites les plus méridio-
naux qu’on puisse assigner actuellement à l'habitat du Gypohierax angolensis.
- ! NV. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870 p. 149; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. I. p. 286.
=, Sharpe in Layard’s Birds S.-Afr., p. 45.
40 HALIAETUS VOCIFER
Nous avons reçu cette espèce de Bissäo, mais nous n’avons aucune preuve
de son existence dans l’archipel de Cap-vert, où le Neophron perenopterus est
commun et à pu être confondu avec elle, observé à distance.
27. Haliaetus vocifer
Syn. Falco vocifer, Daud. Tr. d'Orn. 11. p. 65.
Haliaetus vocifer, Hart. Orn. West-Afr., p. 8; Heugl. Orn. N. O.—Afr., p. 53;
Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 38; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lis-
boa, n.° x1v, 1871, p. 198; ibid. n.° xvir, 1874, p. 49; Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 9; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 311; Sharpe in Layard's
B. S.-Afr., p. 46.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 4.
Des Murs, Icon. ornith. pl. 8.
Caract. Mie ad. Tête, cou, poitrine, partie antérieure du dos et
queue d’un blanc pur: croupion, sus-caudales et l’aile toute entière, à l’exce-
plion des petites couvertures voisines du bord supérieur, noir brillant à reflets
verts; le reste des parties inférieures et les petites couvertures du bord de
l'aile roux-cannelle vif. Couvertures inférieures de l’aile de cette couleur. Cire
et pieds jaune de soufre; bec noir-bleuûtre; iris châtain (Anchieta).
T>imens.
Aile Queue Bec Tarse | Doigt m.
| anse ene sPooñ ne 550 m. 230 m. 64 m. 90 m. | 60 m.
dos naodsease 580 m. 240 m. 66 m. 93 m. 62 m.
Jeune. En dessus brun-noirûtre, strié de roux sur la tête et le cou, avec
les plumes de la région interscapulaire, les couvertures alaires etles scapulaires
terminées de cette couleur; plumes de la partie postérieure du dos et du crou-
pion et sus-caudales blanches à la base et brunes vers l'extrémité. En dessous
blanc-fauve, marqué et strié de brun à la gorge, aux joues et sur les côtés du
cou, fortement strié de brun-noir à la poitrine, varié de noirâtre au bas-ven-
tre et aux sous-caudales. Plumes des cuisses brun-roussàtre varié de noir, avec
les bases blanches. Couvertures inférieures de l'aile roux-fauve, variées de brun
et de blane, les plus longues brunes avec un grand espace blanc à la base.
Rémiges primaires et secondaires brunes; en dedans blanches, marbrées de
brun. Queue blanche, lavée de gris et moirée de brun, avec une large bande
HELOTARSUS ECAUDATUS äl
terminale brune. Cire et pieds jaune-terreux ; bec noirâtre ; iris châtain (An-
chieta).
Habit. M. d'Anchieta nous a envoyé quelques individus de cette
espèce tués au Æuwmbe et sur les bords du Cunene. Andersson l’a rencontrée
souvent dans la région des Lacs, au nord du pays des Damaras, le long du
fleuve Okavango. Elle est plus répandue sur la côte orientale; on l’a trouvée
au Natal, au Transvaal, au Zambeze, elc.
À Angola elle parait vivre seulement sur les confins méridionaux de la
Colonie portugaise, mais elle n’est pas étrangère à la côte occidentale, au nord
de l'équateur, car le Musée de Leyde possède un individu rapporté du Sénégal {.
Le ZI. vocifer jouit au Humbe des mêmes privilèges et immunités que le
Gallinazo au Chili, non pas à cause des services qu'il puisse rendre à ses ha-
bitants, mais parce qu'il est considéré comme appartenant à la famille du Chef.
L'indigène qui serait convaincu d’en avoir tué un, aurait à subir la peine
d'homicide volontaire perpétré sur un parent du Chef. D’après ce que nous
écrit M. d’Anchieta, les familles nobles de ce pays portent souvent le nom d’un
mammifère, d’un oiseau, d’un reptile ou d’un insecte, auquel elles prétendent
appartenir, sans toutefois en faire l'objet d’une véritable adoration. Gette
adoption d’un animal vivant pour blason-héraldique, signalée pour la première
fois par M. d’Anchieta chez les habitants de l'Afrique, fait naturellement son-
ger aux fotems des Peaux-rouges de l'Amérique du Nord, et établit un singu-
lier rapprochement entre les mœurs de races si distinctes.
28. Helotarsus ecaudatus
Syn. Falco ecaudatus, Daud. Traité d’orn. 11. p. 24.
Helotarsus ecaudatus, Hartl. Orn. W.-Afr., p. 7; Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 80:
Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 132; ibid., n.° vin,
1870, p. 337; ibid., n.° x1v, 1873, p. 196; ibid., n.° xvr, 1873, p. 283;
ibid., n.° xvn, 1874, p. 49; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 51; Gurney
in Anderss. Birds Damara, p. 10; Sharpe, Ca. Birds B. M. r. p. 300; Sharpe
in Layard's B. S.-Afr., p. 48.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. pls. T & 8.
Heuglin, Orn. N. 0.-Afr. pl. 11. fig. 1 (adulte) et fig. ? (var. fasciata).
Caract. Mäle ad. Tête et cou, couvertures de l'aile, scapulaires
et tout le dessous du corps, à l’exception des sous-caudales, d’un noir brillant
à reflets vert-bronze; dos, sus et sous-caudales et queue d’un beau roux-
! V. Shlegel, Mus. des Pays-Bas, Aquilae, p. 17.
=
«2
HELOTARSUS ECAUDATUS
marron, plus vif sur le dos; petites couvertures des ailes cendré-brunätre.
Rémiges noires, nuancées de gris sur les barbes externes ; secondaires d’un
noir brillant à reflets vert-bronze. Couvertures inférieures de l’aile blanches.
Cire, peau nue autour des yeux et pieds rouge-corail; bec orange, brun à la
pointe; iris couleur de café (Anchieta).
Dimens. 4. L. 1. 560 m.; aile 561 m.; queue 120 m.; bec 62 m.;
tarse 82 m.; doigt m. 67 m..
Le jeune est brun, avec les bordures des plumes roussâtres, plus foncé au
dos et sur la poitrine, varié de taches isabelles sur la gorge, le bas-ventre et
les couvertures inférieures de la queue. Sous-alaires brunes, variées de roux
et d’isabelle. Rémiges primaires noirâtres, nuancées de gris en dehors. Queue
brune. Cire et pieds jaune-verdâtre ; bec couleur de corne, verdàtre à la base;
iris châtain (Anchieta).
Chez quelques individus adultes, le roux est plus pàle et varié au dos de
fauve-isabelle. IL y en a aussi dont les rémiges secondaires sont grises avec
une large bande terminale noire, les couvertures moyennes de laile gris-
cendré et les grandes couvertures plus ou moins nuancées de cette couleur.
Cependant il faut remarquer que ces caractères ne se trouvent pas toujours
ensemble sur le même individu: un de nos individus d’Angola a le dos mar-
ron-vif, les moyennes et grandes couvertures gris-cendré et les secondaires
grises terminées de noir; un autre individu du Humbe a le dos fauve-isabelle,
les grandes couvertures et les secondaires noires ; enfin, chez un individu de
Bissao, le dos est fauve-isabelle, les moyennes couvertures et une partie des
grandes gris-cendré, les secondaires grises terminées de noir.
La variété à dos varié d’isabelle (/Z. leuconotus, Rüppell) a été rencontrée
partout où se trouve le Æ. ecaudatus, et celte circonstance favorise la suppo-
sition qu’elle puisse être une phase régulière du plumage, probablement la
livrée du vieux mâle, comme l'insinue M. Sharpe. Nous croyons, d’après ce
qui nous avons pu observer sur des individus vivants de cette espèce, que les
rémiges secondaires, d’abord toutes noires, deviennent avec le progrès de
l’âge grises, marquées d’une bande terminale noire. La variété /asciata,
Heugl., reunissant l'un et l’autre caractère, représenterait done le dernier
terme des changements du plumage.
Habit. Le Bateleur de Levaillant est très-répandu sur la vaste région
éthiopienne. Nous l'avons reçu de l’intérieur du distriet de Zoanda par MM.
Toulson et Freitas Branco, de Gambos et ÆHumbe par M. d’Anchieta. Les in-
digènes de cette dernière localité l’appelent Aombi et éprouvent toujours en
le voyant une grande crainte supersticieuse; ils sont persuadés qu'il suffit
au Aombi de regarder en passant un jeune enfant dans les bras de sa mère pour
le faire tomber dangereusement malade. M. d’Anchieta a trouvé des petits ron-
soeurs dans l'estomac des individus qu'il a examinés.
MILVUS ALGYPTIUS 43
Chez l'oiseau vivant, la couleur de la cire, de la parlie nue de la face et
des tarses change du jaune abricot au rouge-orangé et au rouge-corail, sui-
vant le degré d’excitalion de l’animal: ces parlies reviennent à la couleur
jaune aussitôt que l'oiseau est mort.
Le Æ. ecaudatus compte parmi les oiseaux de proie qu’on peut attirer
en se servant comme appät de charognes en décomposition. Ce moyen, em-
ployé souvent par M. d’Anchieta pour obtenir le Gyps occipitalis, le Gyps
africanus, V'Aquila rapazx, le Spizaetus spilogaster et le Milvus aegyptius,
lui a également servi pour cette espèce ; mais il lui a moins souvent réussi avec
d’autres oiseaux de proie diurnes, tels que Polyboroides typicus, Circaetus ci-
nereus el les espèces des genres Falco et Accipiter.
29. Milvus aegyptius
Syn. Falco aegyptius, Gm. Syst. Nat. 1. p. 261.
Milvus aegyptius, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 39; Shelley.
B. Egypt., p. 196; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 321 ; Sharpe in Layard's
B. S.-Afr., p. 49.
Milous parasiticus, Hart. Orn. W-Afr., p. 10; Boc. Jorn. Se. Lisboa, n.° vrr,
p. 198.
Milous Forskahli, Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 98; Finsch & Hart]. Vüg. Ost-
Afr., p. 63; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x1v, p. 198.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. x, pl. 22.
Savigny, Ois. d'Egypte, pl. 3, fig. 1.
Lesson, Trailé d'Orn. pl. 14, fig. L.
Caract. Ad. En dessus brun de tan, têle et cou d’une teinte
cendrée nuancée de roux; les plumes avec les tiges noires et des bordures
claires. Joues et gorge blanchâtres, striées de noir. En dessous roux-brunâtre
à la poitrine et roux-ardent au ventre, aux cuisses et aux sous-caudales, avec
des stries noires sur les tiges des plumes. Rémiges primaires noires, tirant
au brun-clair et variées de brun sur les barbes internes; celles plus rappro-
chées du corps et les secondaires brunes, plus ou moins distinctement barrées
de brun-foncé. Queue peu fourchue, brun-cendrée roussâtre en dessus, grise
en dessous, barrée de brun et terminée de roussâtre. Cire, bec et pieds jaune
vif; iris châtain (Anchieta).
Pimens. Long. tot. 520 m.: aile 430 m.; queue 220 m.; bec 37 m.;
tarse 51 m.; doigt m. 38. m.
Le jeune est d’un brun pius foncé, varié de fauve et strié de noir ; tête
et cou striés de noir sur un fond roux-fauve ; les plumes du dos et les couver-
44 : ELANUS CAERULEUS
tures alaires terminées de fauve ; celles de la poitrine et du ventre bordées de
brun avec le centre fauve, sur lequel se détachent fortement les stries noires
qui couvrent les tiges ; cuisses et sous-caudales roux-fauve, striées de noir. Les
dernières rémiges primaires et les secondaires terminées de fauve. Queue
brune, traversée de plusieurs bandes peu distinctes brun-foncé et terminée de
roussàtre.
Habit. Le M. aegyptius est très-répandu sur tout le territoire d’An-
gola. M. d’Anchieta l’a rencontré dans toutes les localités qu'il a visitées non
seulement dans les districts méridionaux (Biballa, Quillengues, Caconda et
Humbe), mais aussi à Ambaca, sous la latitude de Loanda: il est très-abon-
dant au Humbe, où les indigènes l’appelent Aikuwambe.
Nous n'avons pas encore reçu aucun spécimen de son congénère, le #.
ater, rencontré par Andersson dans le pays des Damaras et des Grands Nama-
quas.
80. Elanus caeruleus
Syn. Falco cacruleus, Desf. Mém. Acad. R. des Scienc. de Paris, 1787, p. 503,
plus
Elanus melanopterus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 11; Heugl. Orn. N. O.-Afr.,
p. 100; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 65; Boc. Av. poss. port. Afr.
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, p. 39, et p. 47; ibid. n.° vin, p. 337.
Elanus coeruleus, Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 20; Sharpe, Cat. Birds
B. M. 1. p. 337; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 52.
Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. 1. pls. 36 ct 37.
Werner, Atlas Ois. d'Eur. pl. 37.
Caract. Ad. En dessus gris-cendré, plus clair à la lête; joues,
sous-alaires et parties inférieures d’un blanc pur; petites el moyennes cou-
vertures des ailes d’un noir brillant. Paupières et une tache au-dessus de
l'œil noires. Rémiges primaires gris-cendré, tirant au brun vers l'extrémité ;
secondaires d’un gris plus pale, bordées de blanc en dedans. Rectrices blan-
ches, à l'exception des deux médianes, qui sont ombrées de cendré, avec les
tiges noires. Cire et pieds jaunes; bec noir; iris rouge (Anchieta).
DDimens. 4 Long. t. 320 m.:; aile 270 m.; queue 120 m. ; bec 24 m.;
tarse 31 m.; doigt m. 29 m.
La femelle est d’une taille un peu plus forte que le mâle.
Le jeune est en dessus brun-cendré, avee les plumes bordées (le roux el
terminées de fauve; le front blanc-roussàtre. En dessous blanc, nuancé et strié
FALCO COMMUNIS 45
de roux sur la poitrine et le ventre. Petites et moyennes couvertures des ailes
d'un noir plus terne et terminées d’un étroit liséré blanchâtre, qui se montre
aussi à l'extrémité des rémiges et des grandes couvertures alaires. Queue
nuancée de gris-cendré et terminée de blanc. Cire et doigts jaune pale; bec
nôir ; iris jaune d’or (Anchieta).
Habit. M.d'Anchieta nous a envoyé cette espèce de Maconjo, Huilla
et Ambaca. M. Monteiro a rapporté du Quanza un exemplaire, qui existe au
Muséum britannique. Xahahula est son nom indigène à Maconjo!. D’après M.
d’Anchieta, le Blac est doué d’un grand courage et ne craint pas de se battre
avec d’autres oiseaux de proie d’une taille supérieure à la sienne.
81. Falco communis
Syn. Falco communis, Gm. Syst. Nat. 1, p. 270; Heugl. Orn. N. O.-Afr.,
p. 20; Boc. Av. poss. port. Afr. oce. Jorn. Se. Lisboa, n.° xur, p. 131;
. Sharpe, Cat. Birds B. M. 1. p. 377; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 56.
Fig. Buffon, PL. ent. 1. pl. 421.
Werner, Atläs Ois. d'Eur. pl 21.
Caract. Ad. Plumage en dessus cendré-bleuâtre, barrée de noir,
avec les tiges des plumes noires; têle et nuque tirant au noirtre; joues noi-
res et une large moustache de la même couleur se prolongeant sur les côtés du
cou; gorge, partie antérieure et latérale du cou blanches; le reste des parties
inférieures d’un blanc nuancé de fauve et de rose, faiblement strié de noir à
la poitrine, avec l'abdomen, les sous-caudales et les cuisses marquées de raies
transversales noires, souvent interrompues. Rémiges primaires et secondaires
brun-noiratre, lavées de cendré et barrées de blanc-roussàtre sur les barbes
internes. Queue cendré-bleuàtre, barrée de noir et terminée de blanc. Cire
et pied jaunes; bec noir bleuûtre; iris châtain (Anchieta).
IDimens.
Aile Queue Bec Tarse Doigt m.
D | = = PR
& imparf. adulte... 325 m. 170 m. 30m. |: 55m. 54 m.
DRAC ere 360 m. 200 m. 35 m. 58 m. 55 m.
Suivant M. Monteiro le €. rupicola porte à Cambambe le nom de Æahalhula (NV. Ibis
1862 p. 335).
46 FALCO BIARMICUS
Chez le jeune, le plumage est brun en dessus avec les bords des plumes
roussätres, en dessous blanc-roussätre tachelé de brun; la queue est barrée
de brun sur un fond roussàtre et terminée de cette couleur. Avec le progrès
de l’âge, le cendré-bleuâtre remplace le brun en dessus et sur la queue; les
parties inférieures deviennent4de plus en plus blanches, à peine nuancées de
fauve ; à la poitrine et au ventre les laches se réunissent en bandes transver-
sales; la même chose arrive aux cuisses et aux sous-caudales, tandis que les
taches de la partie antérieure et latérale du cou tendent à s’elfacer ne for-
mant plus que des stries étroites sur les tiges des plumes. La cire du jeune
est livide; l'iris brun, plus foncé que chez l'adulte.
Elabit. Nous avons reçu en 1872 une paire d'individus de cette es-
pèce du Rio Coroca, au sud de Mossamedes. M. d’Anchiela nous informe qu’elle
y est vulgaire.
D’après les dimensions que nous avons données ci-dessus, il ne peut res-
ter aucun doute que nos deux individus appartiennent réellement au X. com-
munis, et non pas au F. minor, rencontré par Andersson à Objinere et à On-
donga.
De cette dernière espèce ou race méridionale, aucun spécimen ne nous
est pas encore parvenu des localités visitées par M. d’Anchieta.
82. Falco biarmicus
Syn. Falco biarmicus, Temm. PI. col. 1. pl. 324; Sharpe, Cat. Birds B. M. 1.
p. 391; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 58.
Falco cervicalis, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1872, p. 268;
ibid. n.° xvur, 1874, p. 49; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 13.
Fig. Temminck, PI. col. pl. 324.
Sharpe in Layard's Birds S.-Afr. pl. 11.
Caract. Ad. En dessus cendré-bleuûtre, tirant au noirätre sur
la région interscapulaire et les petites couvertures des ailes, barré de noir
sur le dos, les sus-caudales, et les moyennes et grandes couvertures alaires ;
dessus de la tête et nuque d’un roux ardent, limité sur le front par un espace
noir liséré de roussätre, en bas de la nuque par une tache de cette couleur,
de chaque côté par une bande noire se prolongeant depuis l’œil sur le cou;
joues d’un roux plus pale, marquées d’une étroite moustache noire ; tour des
yeux également noir. Régions inférieures d’un roux-isabelle uniforme ; à peine
quelques stries noires sur les cuisses. Sous-alaires blanc-isabelle, variées de pe-
tites taches et stries noires; les plus longues barrées de noir. Rémiges primai-
FALCO BIARMICUS
=
+!
res brun-cendré, traversées sur les barbes internes de nombreuses bandes
blanches nuancées de roux; secondaires de la couleur du dos, barrées de
noir. Queue cendré-bleuâtre, terminée de blanc et barrée de noir-cendré. Ci-
re, région péri-ophthalmique et pieds jaunes ; bec noir-bleuûtre avec la base
de la mandibule jaune ; iris châtain (Anchieta).
imens.
Aile Queue Bec Tarse Doiot m.
EE Ledinoentatrtes 310 m. 160 m. 27m. 48 m. Al m.
OPA Sen Ent 370 m. 190 m. 32m: 60 m. 49 m.
Le métachromatisme suit chez cette espèce à peu-près la même marche
que chez le X. communis, avec cette différence importante que les taches bru-
nes, très-développées sur les parties inférieures, chez les jeunes des deux es-
pèces, finissent par disparaitre complètement chez l'adulte du F. biarmicus.
Un jeune male de notre collection d’Angola est en dessus brun-noirâtre avec
des bordures roux pâle sur toutes les plumes; la tête et la nuque sont roux-
isabelle, plus päles que chez l'adulte, striées de noirâtre et nuancées de brun
sur le front. Il est en dessous d'un blanc terne lavé de roussàtre, tacheté de brun
foncé sur la poitrine et l'abdomen, strié de brun sur les cuisses, sans taches
au bas-ventre et sur les couvertures inférieures de la queue. Rémiges primai-
res et secondaires brun-foncé, terminées de roussâtre et marquées de bandes
de cette couleur sur les barbes internes. Queue brune, étroitement barrée de
roux-pale et largement terminée de roussâtre. Couvertures inférieures de l’aile
brunes, tachetées et barrées de roussâtre. Cire, région périophthalmique et
pieds jaune-verdâtre ; bec noirâtre ; iris brun (Anchieta).
Habit. Cette espèce est représentée dans notre collection par deux
exemplaires provenant de /uilla et trois du Æwmbe. Dans cette dernière lo-
calité, où elle paraït abonder, elle est connue sous les noms de Zucoi et de
de Auala-andimba, ce dernier se traduisant, suivant M. d’Anchieta, par attra-
pe-lièvres. Toutefois le lièvre n’est pas son aliment exclusif, car M. d'Anchieta
a trouvé dans l'estomac de quelques uns des individus qu'il a pris des mor-
ceaux de tourterelles et d’autres oiseaux. Andersson fait mention, dans ses no-
tes, du #, biarmicus comme se trouvant depuis la colonie du Cap jusqu'au
fleuve Okavango et au Lac Ngami, et particulièrement commun dans le pays
des Petits Namaquas et dans le voisinage de l'Okavango.
48 FALCO SUBBUTEO
38. Falco subbuteo
Syn. Falco subbuteo, Linn. Syst. Nat. 1. p. 127; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p.
33; Sharpe, Cat. Birds B. M. p. 395; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr. p. 59.
Hypotriorchis subbuteo, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 14; Boc. Av. Afr.
occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, p. 175.
Fig. Werner, Atlas Ois. d'Eur. pl. 14.
Sharpe et Dresser, B. Eur. pt. 11. pl.
Caract. Ad. Cendré de plomb en dessus, tirant au noirâtre sur
la tête; front et nuque variées de blanc; joues et moustaches noires; gorge,
devant et côtés du cou blancs, légèrement teints d’isabelle. En dessous blanc
nuancé de fauve, fortement strié de noirâtre sur la poitrine et l'abdomen ; bas-
ventre, cuisses et sous-caudales fauve-isabelle. Sous-alaires blanches, lavées
de fauve et variées de noiràtre. Rémiges primaires brun-noir, barrées de rous-
satre sur les barbes internes; secondaires brunes, nuancées de cendré. Rectri-
ces brun-cendré; les deux intermédiaires d’une teinte uniforme, les autres tra-
versées de nombreuses bandes roussâtres, plus ou moins distinctes, sur les
barbes internes. Cire, tour des yeux et pieds jaunes; bec bleuûtre, jaune à la
base ; iris châtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 320 m.; aile 265 m.; queue 150 m.; bec 18 m.;
tarse 33 m.; doigt méd. 31 m.
Habit. Gambos.
Cet individu, le seul d’Angola en notre possession, se fait remarquer par
les teintes très-pâles des cuisses et des couvertures inférieures de la queue,
les premières d’un fauve-isabelle, celles-ci blanches, à peine lavées d’isabelle.
Chez tous les individus d'Europe que nous avons pu examiner, ces parties sont
d’un roux-ardent.
Le Hoberewu visite le pays des Damaras pendant la saison des pluies.
D'après les notes laissées par Andersson, il s’y montre en compagnie de mil-
liers d'individus d’Erytlropus vespertinus, Tinnunculus rupicolus, Milvus
migrans, etc., dont l'apparition est presque simultanée. M. Gurney observe
qu'il se répand plus loin sur le territoire d’'Ovampo, car on a trouvé dans les
collections d’Andersson un individu pris à Ondonga. L’individu envoyé par
M. Anchieta prouve qu'il se fait voir accidentellement dans les contrées situées
au nord du Cunene.
! V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 15.
CERCHNEIS RUPICOLA 49
34. Cerchneis rupicola
Syn. Falco rupicolus, Daud. Traité d'Orn. 11, p. 135.
Tinnunculus rupicolus, Montciro, Ibis, 1862, p. 335; Boc. Av. Afr. oce. Jorn.
Sc. Lisboa, n.° 17, 1867, p. 132; ibid., n.° 1v, p. 331; ibid., n.° vin, p.
339 ; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 18. |
Cerchneis rupicola, Sharpe, Cat. Birds B, M., p. 429: Sharpe in Layard's B.
S.-Afr., p. 62.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1. pl. 35.
Sharpe, P. Z. S. 1874, p. 580. pl. LxvIn, fig. À et 2.
Caract. Mile ad. Dessus et côtés de la tête et du cou cendré-
bleuûtre, avec les tiges des plumes noires; front et lores roussätres ; dos et
couvertures alaires roux vif, marquées de taches angulaires noires, plus nom-
breuses et plus développées sur les couvertures alaires et les scapulaires ;
croupion et sus-caudales cendré pale, striés de noir sur les tiges. En dessous
d’un roux moins vif, marqué de stries noires sur la poitrine et de petites ta-
ches ovales sur l'abdomen et les flancs; gorge, bas-ventre et sous-caudales
d’un fauve pale, sans taches. Sous-alaires blanches variées de petites taches
noiratres. Rémiges primaires brunes, lisérées de blanc à l'extrémité, barrées
et bordées de blanc sur les barbes internes ; secondaires de coloration varia-
ble, les plus externes semblables aux primaires, celles qui les suivent brunes
tachetées ou barrées de brun et de blanc, les plus internes de la couleur du
dos avec des bandes brunes, qui disparaissent presque entièrement sur les der-
nières. Queue cendré-bleuàtre pale, portant à l'extrémité une large bande noire
suivie d’un liséré blanc. Cire et tour des yeux jaunes; pieds jaune vif; bec
jaunâtre à la base, bleu-noirâtre vers la pointe ; iris brun-chocolat (Anchieta).
Dimens.
Il
LR Aile Queue Bec Tars. Doig, m.
dadirc. 350 m. 240 m. 160 m. 19 m. 41 m. 30 m.
QE ee 360 m. 250 m. 160 m. 20 m. 43 m. 31 m.
Deux individus mâles envoyés de Loanda diffèrent considérablement de
tous les autres, rapportés des districts méridionaux d’Angola, par leurs teintes
plus foncées (cendré de plomb sur la tête, roux-marron en dessus et en des-
4
50 CERCHNEIS RUPICOLA
sous) et par leur taille plus petite; ils se rapprochent sous ce rapport de €. ne-
glecta, Schleg., de l'archipel du Cap-Vert.
Dimens. L. t. 290 m.; aile 220 m.; queue 150 m.; bec 18 m.; tarse
39 m.; doigt m. 29 m.
Chez deux individus jeunes, l’un mâle, l'autre femelle, le dessus de la
tête et du cou est d’un roux semblable à celui du dos et fortement strié de
noir ; le manteau, le croupion et les sus-caudales sont barrées de noir ; la queue
cendrée, nuancée de roussâtre et traversée de plusieurs bandes complètes
noires, dont la dernière est la plus large, mais sans toutefois atteindre la lar-
geur qu'elle a chez l'adulte.
‘La femelle adulte est généralement décrite comme ressemblant au jeune,
ayant comme celui-ci la tête et le cou d’un roux vif strié de noir, mais avec la
queue cendré, barrée de noir et terminée de blanc. Le fond cendré de la queue
chez la femelle est l’un des caractères cités comme pouvant servir à mieux
séparer celte espèce de celle d'Europe (C. tinnunculus), dont la queue est
barrée de noir sur un fond roux. Il est vrai que la découverte recente faite en
Angleterre d’un individu femelle de cette dernière espèce à queue cendrée ?,
amoindrit la valeur qu’on attribuaïit à un tel moyen de distinction ; cependant
nous pensons qu'on ne doit pas se hâter à tirer des conclusions trop absolues
d’un fait isolé et peut-être exceptionnel. Nous devons ajouter que parmi les
nombreux individus de €. rupicolu envoyés par M. d’Anchieta, il s’en trouve
plusieurs, marqués comme femelles, ayant la tête et le cou d’un cendré bleuà-
tre strié de noir, et la queue de la même couleur avec une large bande sous-
terminale noire, précédée d’autres plus étroites et plus ou moins complètes.
La plupart de ces individus dépassent à peine les dimensions de ceux mar-
qués comme mâles. M. d’Anchieta est d'ordinaire un observateur si exact et
si consciencieux, qu'il nous est difficile d'admettre qu’il se soit mépris sur le
sexe de tous ces individus; et comme nous ne pouvons prendre la respon-
sabilité d’un fait que nous n’avons pas vérifié, nous aimons mieux l’exposer tel
qu'il se nous présente, en attendant le résultat de nouvelles observations.
Les différences les plus remarquables que nous constatons entre les mà-
les adultes de €. rupicola et C. tinnunculus consistent dans la diversité de
leurs teintes, d’un roux plus päle chez la dernière espèce, et dans l’efface-
ment presque complet des moustaches noires chez la première.
Efabit. Loanda, Capangombe et Huilla. On l’appele Banvo à Capan-
1 V. Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Revue Accipil. p. 43.
© V. Sharpe, On the females of (he Comvmon and South-African Kestrels, P. Z $. 1874
p 280.
CERCHNEIS CENCHRIS of
sombe et Katebi à Huilla. Il doit être commun dans cette dernière localité, à
juger d’après le nombre d'individus que nous avons reçus. M. Monteiro ! l’a
rencontré à Cambambe, Sur la rive gauche du Quanza, et aussi près de l’Ambriz.
Le rom qu’il porte à Cambambe suivant M. Monteiro est Cahahula (M. d'An-
chieta écrit Aahahula), usité dans d’autres endroits pour désigner le #. biar-
micus et d’autres oiseaux de proie ?.
35. Cerchneïis cenchris
Syn. Falco cenchris, Guv. Regn. Anim. 1, p. 322; Heugl. Orn. N. O.-Afr.,
p. #3.
Tinnunculus cenchris, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 17. °
Cerchneis Naumanni, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1, p. 435.
Cerchneis angolensis, Boc. Jorn. Se. Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 153.
Fig. Werner, Atlas Ois. d'Eur. pl. 12.
Gould, Birds Eur. v, pl. 27.
Caract. Vieux male. Plumage d’un roux-ardent en dessus, plus pâle
en dessous, sans stries ni taches; tête et cou en dessus et sur les côtés d’un
cendré-bleuàtre uniforme ; croupion, sus-caudales et queue gris-bleuàtre, cel-
le-ci terminée par une large bande noire bordée de blanc; gorge, bas-ventre
et couvertures inférieures de la queue d’un fauve-pàle ; une partie des couver-
tures alaires et des rémiges secondaires d’un gris-bleuàtre, frangées de roux,
formant une large bande transversale sur l'aile. Rémiges primaires brun-noirà-
tres, largement bordées de blanc sur les barbes internes. Cire et tour des yeux
jaunes ; bec jaune à la base, couleur du corne bleuàtre à la pointe ; pieds jau-
ne vif, iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 320 m.; aile 250 m.; queue 155 m.; bec 20 m.;
tarse 34.; doigt m. 22 m.
L'absence complète de taches noirâtres chez l'individu dont on vient de
lire la description sommaire, nous l'avait fait prendre d’abord pour une
espèce inédite, pour laquelle nous avions proposé le nom de €. angolensis ;
mais l’ayant soumis dernièrement à l'examen de deux ornithologistes d’une
autorité incontestable, MM. Gurney et Sharpe, nous avons du changer d'idée
pour nous conformer à leur avis. En effet, sauf l’absence de taches sur les ré-
! V. Monteiro, Ibis, 1862, p. 835.
? M. Anchieta nous dit que ce mot signifie «ravisseur» dans le dialecte bunda du dis-
{rict de Loanda.
02 CERCHNEIS VESPERTINA
gions inférieures, il ressemble tellement au mâle adulte de C. cenchris, qu'il
est plus sage d'attribuer à l'influence de l’âge, combinée peut-être avec celle
du climat, la disparition complète des taches. Sous ce rapport cet individu se
rapproche d'avantage de C. pekinensis, regardé par quelques ornithologistes
comme une race asiatique de €. cenchris ; mais d’après les renseignements
que M. Gurney a eu l'obligeance de nous transmettre, la bande grise-bleuàtre
sur l’aile est chez celui-ci sensiblement plus large.
La femelle adulte de €. cenchris diffère beaucoup du mâle ; elle est barrée
de brun-noiràtre sur un fond roux en dessus, et striée de la même couleur en
dessous sur un fond plus pale; l'aile ne porte pas de bande grise. Le jeune
male ressemble à la femelle.
-Habit. Cel individu, capturé par M. d’Anchieta à Æwilla, est jusqu’à
présent le seul document qu’on puisse produire de l'existence de C. cenchris
sur le terriloire d’Angola. Andersson comprend cette espèce dans sa liste des
oiseaux du pays des Damaras, mais il ajoute qu'elle y est rare et s'y montre
à peine pendant la saison des pluies.
36. Cerchneis vespertina
Syn. Falco vespertinus, Linn. Syst. Nat. 1. p. 129; Heugl. Orn. N. O.-Afr.
1. p. 39; Shelley B. Egypt., p. 193.
Erythropus vespertinus, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p.
47; Gurney in Anderss. Birds Damara, p. 15.
Cerchneis vespertina, Sharpe, Cat. Birds B. M., p. 443; Sharpe in Layard’s B.
S.-Afr. p. 65.
Fig. Buffon, PL. Ent. 1, pl. 431.
Sharpe and Dresser, B. Europe, Part 1, pl.
Caract. Mile ad. En dessus cendré-bleuàtre, plus foncé sur le dos
et les couvertures alaires, tirant au noir sur la têle; en dessous plus pâle,
les tiges des plumes d’une teinte plus sombre; bas-ventre, sous-caudales et
cuisses d’un roux marron vif; couvertures inférieures de l’aile de la couleur
du dos. Rémiges primaires gris-argenté ; secondaires gris-cendré. Queue noire
en dessus, nuancée de brun en dessous. Cire, tour des yeux el pieds rouge
foncé ; bec noir-bleuàtre, jaune à la base ; iris châtain (Anchieta).
Dimens. L.t.290 m.; aile 240 m.; queue 140 m.; bec 17 m.; larse
27 m.; doigt m. 24 m.
La femelle à à peu-près la taille du mâle. Elle est d’un cendré-bleuàtre
CERCHNEIS ARDESIACA 53
barré de noir sur le dos et les couvertures alaires, avec la tête et le cou roux;
les régions inférieures d’un roux-fauve, plus pàle et mélangé de jaunatre sur
la gorge, le devant et les cûlés du cou et les sous-caudales ; lores et tour des
yeux noirs; sous-alaires roux-fauve. Rémiges primaires brun-cendré, marquées
de bandes gris-blanchätre sur les barbes internes ; secondaires cendré-bleu-
âtre, barrées de noir. Queue cendré-bleuâtre, terminée de roussàtre et barrée
de noir; la dernière bande plus large que les autres. Cire et pieds jaunes; bec
noirätre, jaune à la base ; iris chocolat (Anchieta).
Les jeunes ressemblent à la femelle; mais ils ont le dos cendré lavé de
brun sans bandes transversales distinctes, les régions inférieures fortement
striés de brun-roux à la poitrine et au ventre sur un fond isabelle, les couver-
tures inférieures de l’aile de cette couleur variées et barrées de brun-roux,
la queue barrée de brun-noir sur un fond gris nuancé de roux. Cire et.tour
des yeux jaune-pâle ; pieds jaunes nuancés de rouge; iris brun (Anchieta).
Efabit. M. d'Anchieta nous envoya de //uilla, en 1868, une intéres-
sante série d'individus de cette espèce. Elle y est commune, et connue sous le
nom de Xatebi. Une autre espèce, €. amurensis, voisine de celle-ci, mais dis-
tincte par ses couvertures inférieures de l’aile d’un blanc pur, visite fréquem-
ment le Zambeze et le Natal, et étend même ses migrations jusqu’au pays
des Damaras, car les collections d’Andersson contenaient un petit nombre
d'exemplaires sans indication précise de localité ; cependant M. Anchieta ne l’a
pas encore rencontrée dans les districts méridionaux d’Angola {.
37. Cerchneiïis ardesiaca
Syn. Falco ardosiacus, Bon. & Vieill. Enc. Meth. 1, p. , Hartl. Oro.
West.-Afr. p. 9; Heugl. Orn. N. 0.-Afr. p. 34; Boc. rue occ. Jorn.
Sc. Lisb. n.° xvi, 1873, p. 283.
Aesalon ardosiacus, Boc. Jorn. Sc. Lisb., 0.° xvir, 1874, p. 34.
Cerchneis ardesiaca, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1, p. #46; Sharpe in Layard's
B. S.-Afr. p. 67.
Fig. Temminck, PI. Col. pl. 330.
Caract. Adulte. Plumage cendré-bleuàtre avec les tiges des plumes
noires ; gorge tirant au blanchâtre. Rémiges primaires noirâtres, marquées de
bandes étroites blanches sur les barbes internes, remplacées chez les individus
vieux par de petites taches; secondaires brunes nuancées de cendré, celles
! V. Gurney, in Andersson, B. Dam. p. 17; Ibis, 1868 p. 41 pl. 1, Sharpe, in Layard's B. S
Afr. p. 66.
CERCHNEIS DICKERSONI
cn
rs
plus rapprochées du corps d’un cendré-bleuâtre. Couvertures inférieures de
l'aile de la couleur du dos. Rectrices cendré-bleuûtre avec d’étroites bandes
blanches sur les barbes internes, indistinctes sur les deux rectrices intermé-
diaires. Cire, tour des yeux et pieds jaunes ; bec noir-bleuâtre, jaune à la base
de la mandibule ; iris châtain (Anchieta).
ET Aile Queue Bec Tarse Doigt m.
RSS RES 350 m. 230 m. 150 m. 25 m. 40 m. 35 m.
CRC tonarer 380 m. 250 m. 165 m. 25 m. 42 m. 37 m.
Le plumage du jeune est d’un cendré plus foncé, lavé partout de brunà-
tre. Avec l’âge il devient d’abord cendré de plomb et plus tard cendré-bleuà-
tre, plus ou moins pâle. Le jeune a la cire, le tour des yeux et les pieds d’un
jaune verdâtre.
Etabit. C'est seulement dans le Zumbe, près des bords du Cunene
et vers les confins méridionaux d’Angola, que M. d’Anchieta a pu rencontrer
cette espèce; mais on l’a dernièrement découverte sur les bords du Quanza,
d’après les renseignements qui nous sont transmis par notre ami M. Sharpe.
Elle paraît manquer absolument dans l’Afrique méridionale: Andersson, qui
s’est rapproché beaucoup du territoire exploré par M. d’Anchieta, ne l’a jamais
aperçue. Son habitat comprend l’Afrique occidentale et l'Afrique orientale,
ayant pour limites inférieures à l’ouest le Cunene.
88. Cerchneis Dickersoni
Syn. Falco Dichinsonii, Sclat. P. Z. S. 1864, p. 249; id. Ibis, 1864, p. 305,
pl. vn; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 71.
Æsalon Dichkinsonüi, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vu, 1869, p. 337.
Cerchneis Dickersoni, Sharpe, Cat. Birds B. M. 1, p. 447; Sharpe in Layard’s
B. S-Afr., p. 68.
Fig. Sclater, Ibis, 1864, pl. vu.
Caract. Ad. Tête et cou d’un blanc grisätre avec les tiges des
plumes noires ; dos et couvertures alaires brun-noirâtre légèrement nuancée
de cendré, croupion et couvertures supérieures de la queue gris-blanchâtre.
En dessous cendré, nuancé de brun à la poitrine et à l'abdomen, avec les
cuisses et les sous-caudales d’un cendré plus pur. Rémiges primaires et se-
condaires brunes, barrées de blanc sur les barbes internes. Queue longue et ar-
SCOTOPELIA PEL] 25
rondie, terminée de blanc, traversée de bandes blanches ef noires d'égale lar-
geur, à l'exception de la dernière qui est plus large. Cire, tour des yeux et
pieds jaunes d’ocre ; iris brun (Anchieta).
Dimens. 9 ad. L. t. 280 m.; aile 200 m.; queue 130 m.; bec 21 m.;
tarse 35 m.; doigt m. 26 m.
Habit. Le seul individu que M. d'Anchieta nous a envoyé de cette
espèce a été pris à Caconda en janvier 1869. Elle a été découverte au Zam-
beze par le dr. Dickerson et rencontrée plus tard dans cette même partie de
l'Afrique, à laquelle elle semble appartenir plus spécialement, par le dr. Kirk.
FAM. STRIGIDAE
39. Scotopelia Peli
Syn. Kelupa Peli, Kaup, Contr. Orn., 1852, p. 117.
Scotopelia Peli, Hartl. Orn. West-Afr. p. 18; Sharpe in Layards B. S.-Afr.,
p. 69; Sharpe, Cat. Birds B. M. 11. p. 10.
Fig. Gurney, Ibis, 1859, pl. xv.
Caract. Ad. En dessus roux-châtain, marqué de nombreuses
bandes irregulières noires, tirant au fauve sur la tête, où les bandes devien-
nent moins distinctes; couvertures et pennes des ailes châtain, barrées de
noir exactement comme le dos; la face inférieure de l’aile nuancée de roux
et ornée des mêmes bandes noires que la face supérieure ; queue plus pale
que le dos, d’un roux-fauve, traversée de bandes noires; parties inférieures
chätain clair, avec des taches cordiformes, souvent irregulières ; couvertures
inférieures de l’aile roux-châtain, variées de taches et de raies noires, plus dis-
tinctes sur les rangs inférieurs; cire couleur de plomb bleuàtre ; bec de la
mème couleur que la cire, mais d’une nuance plus foncée, excepté à la pointe ;
tarses blanc sale, nuancés de rose-bleuàtre ; iris brun-noirâtre foncé. (Sharpe,
loc. cit.)
Cette espèce, connue d’abord d’après des exemplaires rapportés de di-
vers points de l’Afrique occidentale, de Sénégambie au Gabon, a été rencon-
trée plus tard au Zambeze, mais n’avait jamais été observée dans l'Afrique
méridionale, ni sur la côte occidentale au sud de l’équateur. Quoique nous
ne l’ayons pas reçue de M. Anchieta ni d'aucun de nos correspondants, nous
n'hésitons pas à l’inscrire dans la liste des espèces d’Angola sous la responsa-
56 BUBO LACTEUS
bilité de notre ami M. Sharpe, qui l’a vue parmi d’autres oiseaux rapportés
du Quanze.
La Scotopelia Peli est malheureusement une des espèces africaines qui ne
se trouvent pas encore représentées dans les collections du Muséum de Lis-
bonne.
Les deux autres espèces de ce genre, récemment décrites par M. Sharpe
sous les noms de Scotopelia Ussheri (Ibis, 1871, p. 101, pl. 12) et de Sc. Bou-
vieri (Ibis, 1875, p. 261), l’une de Fanti, l’autre du Gabon, nous sont éga-
lement inconnues.
40. Bubo lacteus
Syn. Strix lactea. Temm. PI. Col. pl. 4.
Bubo lacteus, Hart. Orn. West-Afr. p. 19; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 112;
Finsch & Haru. Vüg. Ost-Afr., p. 101; Sharpe in Layard's B. S.-Afr.,
p. 71; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11. p. 33. fi
Nyctactus Verreauxi, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 338.
Huhua Verreauæi, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 41.
Fig. Temminck, PI. Col. pl. 4.
Caracet. Ad. Plumage en dessus délicatement tacheté et vermi-
culé de brun sur un fond gris-brun pâle; en dessous d’un ton plus blanchâtre,
et marqué de stries ondulées plus distinctes, avec la gorge strié de brun. Dis-
que facial blanchätre largement cerclé de noir. Aigrettes terminées de brun-
foncé. Lores garnis de vibrisses noires. Une bande blanche sur l'aile, formée
par de larges tâches de cette couleur sur les grandes couvertures des ailes ;
d’autres taches de la même couleur sur les barbes externes des scapulaires.
Rémiges barrées de brun, avec les intervalles des bandes gris ou blancs, plus
ou moins pointillés de brun; secondaires les plus rapprochées du corps de la
couleur du dos. Rectrices moyennes brunes, vermiculées de brun-cendré, les
autres distinctement barrées de brun, avec les intervalles des bandes blanchà-
tres sur les barbes internes, et terminées de blanc. Cire livide; bec jaunâtre ;
iris chocolat (Anchieta).
Dimens. 9 adulte. L. t. 630 m.; aile 480 m.; queue 260 m.; bec
65 m.; tarse 80 m.; doigt m. 62 m.
Le plumage du jeune est distinetement marqué, tant en dessus qu’en
dessous, de raies brunes plus larges et plus espacées ; les couvertures alaires
et les scapulaires sont rayées de brun sans aucun indice des taches blanches
si remarquables chez l'adulte; le bec est brun de corne à la base et jaunâtre
vers l'extrémité.
.
BUBO MACGULOSUS 97
Habit. Quillengues et Caconda, dans l’intérieur de Benguella, sont
les seuls endroits d'où M. d’Anchieta nous ait envoyé cette espèce.
41. Bubo maculosus
Syn. Strix maculosa, Vieill. & Oud. Gal. Ois. t. 23.
Bubo fasciolatus, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Lisbon n.° 11, 1867, p. 132.
Bubo maculosus, Hartl. Orn. West-Afr. p. 19; Heugl. Or. N. O. Afr. p. 114:
Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-Afr. p. 103 ; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x,
1871, p. 269; ibid. n.° xvr, 1873, p. 283; ibid. n.° xvnr, 1874, p. 50;
Sharpe in Layard’'s B. S. Afr. p. 73; Sharpe, Cat. Birds B. M. …1, p. 30.
Fig. Vieill. & Oud. Gal. Ois. t. 23.
Levaillant, Ois. d'Afr. r. pl. 39.
Temminck, Pl. col. pl. 50.
Ferret et Gallinier, Voy. Abyss. ur, p. 287, AU. pl. 2.
Lefebvre, Voy. Abyss. Ois. Atlas, pl. 4.
Caract. Ad. En dessus brun, varié et vermiculé de fauve et de
blanc; brun-foncé sur la tête avec de petites taches blanches arrondies ; mar-
qué de taches plus grandes de cette couleur sur le bas du cou, la partie au-
térieure du dos, les scapulaires et les couvertures alaires; èn dessous rayé de
brun sur un fond blanchâtre et tacheté de brun-foncé sur les côtés de la poi-
trine; menton et une grande tache à la face antérieure du cou d’un blanc pur.
Disque facial gris avec des raies concentriques brunes, bordé de brun. Aigret-
tes variées de brun et de gris, et terminées de brun. Rémiges et rectrices
barrées de brun, avec les intervalles des bandes, gris ou blanc-fauve, plus ou
moins tachetés et pointillés de brun. Bec noirâtre ; iris jaune ou chàtain (An-
chieta).
Dimens.
EN Aile Queue Bec | Tarse Doigt m.
d'adultes ee 460 m. 340 m. 195 m. 44 m. | 62 m. 43 m.
480 m. 360 m. 205 m. 47 m. | 65 m. 45 m.
La femelle, dont les Gimensions sont à peine supérieures à celles du
mâle, lui ressemble entièrement quant aux couleurs.
En comparant nos individus adultes d’Angola à un exemplaire que nous
possédons du B. Cinerascens d’Abyssini®, nous arrivons à reconnaitre entre
er
72]
SUOPS LEUCOTIS
eux quelques légères différences: chez celui-ci les raies des régions inférieu-
res sont moins accentuées et plus rapprochées, les taches blanches sur la tête
et le cou moins distinctes, le fond de ces parties moins foncé, le bec moins
fort et plus étroit. Toutefois ces différences s’effacent lorsque nous comparons
cet exemplaire à un individu d'Angola qui a toute l’apparence de jeune.
M. Gurney accorde une grande valeur, pouvant même servir comme
distinction générique, à la différente coloration de l'iris, brun chez les indivi-
dus d’Abyssinie, jaune chez le B. maculosus de l'Afrique australe. Malgré
tout notre respect pour l’incontestable autorité de l’éminent ornithologiste an-
glais, l'expérience acquise au sujet des variations de couleur de l'iris chez
les oiseaux de proie ne nous permet pas de baser sur ce caractère seul la
distinction des deux espèces, et nous hésitons d'autant plus à suivre l'opinion
de M. Gurney, que nous trouvons sur l'étiquette d’un mâle adulte du Z. macu-
losus, reçu dernièrement du Humbe, l'indication «iris brun», écrite de la main
de M. d’Anchieta.
La pl. 50 de Termminck, généralement citée pour cette espèce, laisse
beaucoup à désirer comme couleurs et comme formes. Le Choucouhow de
Levaillant (Ois. d’Afr. r, pl. 39) a été probablement representé d’après un exem-
plaire du B. maculosus très-détérioré par un long séjour dans l'alcool.
Habit. Caconda, Huilla et Humbe. N porte dans cette dernière lo-
calité le nom de Cimbi. M. d'Anchiela nous apprend qu'il construit le nid dans
les trous des grands arbres et qu’il mange des insectes.
42. Scops leucotis
Syn. Striz leucotis, Temm. PI. Col. pl. 16.
Scops leucotis, Hartl. Orn. West-Afr. p. 21; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lis-
boa, n°11, 1867, p. 132; Ib. n.°1v, 1867, p. 331; Ib. n.°vur, 1870,
p. 308; Gurney in Anderss. Birds Damara, p. 40; Sharpe in Layard’s B.
S-Afr., p. 74; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11, p. 97.
Bubo leucotis, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 106; Hengl. Orn. N. O. Afr.,
p. 115.
Fig. Temminck, PL. Col. pl. 16.
Caract. Plumage brun-cendré clair, plus pàle en dessous, forte-
ment strié de noir et finement vermiculé de brun, tirant au noir et pointillé
de blanc à la tête; de petites taches plus distinctes blanches sur les couver-
tures alaires; lores garnis de vibrisses blanches. Disque facial blanc, bordé de
noir; aigrettes longues, de la couleur du dos, terminées de noir. Une tache
blanche, plus ou moins apparente, au devant de la poitrine. Sous-alaires blan-
SCOPS CAPENSIS 59
ches, striées de noir. Rémiges et rectrices brun-cendré, vermiculées de brun
et traversées de bandes étroites brunes. Couvertures inférieures de la queue
blanches; tarses blanchâtres avec de petites taches brunes. Bec jaunâtre pâle ;
iris jaune-orange (Anchieta).
Dimens. Sad. L.t. 270 m.; aile 200 m.; queue 97 m.; bec 29 m.;
tarse 33 m.; doigt m. 24 m.
La femelle ne différe pas du male en dimensions ni en couleurs.
Habit. Duque de Braganca, Ambaca et Rio Chimba (Capangombe).
Un individu de la première localité portait sur l'étiquette le nom indigène Cas-
seia, un autre de Rio Chimba celui de Cacôco. Ces noms sont également don-
nés au Scops capensis.
48. Scops capensis
Syn. Scops capensis, Smith. S.-Afr. Quart. Journ. 1834, p. 314; Boc. Av.
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40; Ib. n.° vmr, 1870, p. 338;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 38; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr.
p. 70.
Scops senegalensis, Strickl. & Sclat. B. Damara, Contr. Orn., 1852, p. 142;
Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 132, n.° xur, 1871,
p- 269 et n.° xvr, 1873, p. 196 ; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 1. p. 52.
Ephialtes senegalensis, Finsch, Trans. Zool. Soc. vu, p. 210.
Fig. Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 1, pl. ur. fig. 1.
Caract- Plumage gris-brunâtre nuancé de roux, strié et vermi-
culé de noir, varié de blanc et de brun; quelques taches plus grandes et
plus distinctes blanches sur les grandes couvertures des ailes et les scapulai-
res; les siries du dessus de la tête et des régions inférieures plus larges et
d’un noir plus profond. Aigrettes à fleur de tête de la couleur du dos. Sous-
alaires blanches, lavées de roux et variées de brun. Rémiges primaires avec
de grandes taches blanches sur les barbes externes et barrées de brun sur
les internes. Sous-caudales blanches rayées de brun. Queue gris-brunâtre,
pointillée de brun et rayée en travers de cette couleur. Tarses blancs tachetés
de brun. Bec et doigts brun-terreux; iris jaune (Anchieta).
La 1° rémige est à peine plus longue que la 8°, la 2° égale à la 5°.
Dimense £ ad. L.t. 180 m.; aile 140 m.; queue 65 m.; bec 17 m.;
larse 22 m.; doigt m. 17 m.
60 GLAUCIDIUM PERLATUM
Les individus plus jeunes ou imparfaitement adultes sont plus nuancés de
roux et ont l'iris jaune-verdàtre.
M. Gurney s’est prononcé récemment en faveur de la distinction du Sc.
capensis par rapport à son congènere de l’Afrique occidentale, le Sc. senega-
lensis, mais sans faire mention de leurs caractères différentiels. Ne possédant
pas d'individus originaires des localités particulièrement citées comme habitat
de cette dernière espèce (Sénégal, Bissäo et Gabon), nous ne pouvons émet-
tre aucun avis à cet égard. Tous nos individus d’Angola, quoique provenant
de points assez éloignés, ne présentent pas des différences apréciables.
Habit. Duque de Braganca et Pungo-Andongo, au nord du Quanza ;
Maconjo, Biballa, Gambos et Huilla, dans l’intérieur de Mossamedes. Les éti-
queltes des exemplaires de Gambos portent, écrit de la main de M. d’Anchie-
ta, le nom indigène Cac6co, ‘remplacé sur l'étiquette d’un individu de Biballa
par celui de Muningo.
44. Glaucidium perlatum
Syn. Stric perlata, Vieill. Enc. Meth. p. 1290.
Athene perlata, Hartl. Orn. West-Afr. p. 17; Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lis-
boa, n.° vus, p. 338; ib. n.° xvir, 1874, p. 50; Gurney in Anderss. B.
Dam. p. 37.
Noctua perlata, Hengl. Orn. N. O.-Afr. p. 120.
Carine perlata, Sbharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 77.
Glaucidium perlatum, Sharpe, Cat. Birds B. M. 11. p. 209.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vr. pl. 284.
Caract. Ad. Plumage en dessus brun-olivàtre ou brun-marron,
nuancé de roux sur la tête et varié de taches arrondies blanches, lisérées de
noirûtre, plus petites et plus rapprochées sur la tête et le cou; au dessous de
la nuque un demi-collier blanc et roux, bordé de noir. Parties inférieures blanc
lavé de roussâtre, tachetées de roux sur la gorge et la poitrine, fortement
striées de bran sur l'abdomen; sous-caudales blanches, sans taches. Joues
blanchâtres. Remiges brun-olivâtre, marquées en dehors et en dedans de
grandes taches blanc-fauve, régulièrement espacées. Queue longue de la cou-
leur du dos, ornée de taches alongées blanches disposées en deux séries ré-
culières sur chaque rectrice. Cire, bec et doigts jaune-verdâtre; iris jaune
chez l'adulte, châtain chez le jeune (Anchieta).
Dimens. £ ad. Lt. 200 m.; aile 120 m.; queue 85 m.; bec 16 m.;
tarse 21 m.; doigt m. 20 m.
OTUS CAPENSIS 6l
Elabit. Le G. perlatum se trouve fort répandu sur tous les districts
d’Angola ; nous l’avons reçu de Loanda, 4’ Ambaca, de Quillenques, dans l’in-
térieur de Benguella, de Æuilla el dernièrement de Xiulo et du Æwimbe sur la
rive droite du Cunene. M. d’Anchieta leur a trouvé souvent l’estomac rempli de
coléoptères. Ce voyageur a également remarqué que cette chouette s'empare
des ruches d’abeilles abandonnées pour y établir son nid. Son nom indigène
à Kiulo est Cahombo.
45. Otus capensis
Syn. Otus capensis, Smith. S.-Afr. Quart. Journ. 2.° ser., p. 306; Boc. Av.
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 47.
Phasmaptinx capensis, Monteiro, bis, 1862, p. 336; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 43.
Asio capensis, Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 78; Sharpe, Cat. Birds B. Mus.
In p. 239.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 67.
Caract. Parties supérieures et poitrine brun-rougeàtre avec de pe-
tites taches et vermiculations jaune-pàle sur le cou, les couvertures des ailes
et les scapulaires. En dessous rayé de brun-roux et varié de blanc sur un fond
jaune d’ocre, plus pale sur le bas-ventre et les sous-caudales ; celles-ci imma-
culées. Gorge rayé de jaune et de brun ; disque facial jaunâtre bordée de brun,
tour des yeux brun. Sous-alaires jaune d’ocre pâle, avec quelques taches bru-
nes; les plus longues largement terminées de brun. Rémiges brunes barrées
de roux-fauve, les sécondaires terminées de blanc. Rectrices barrées de brun
et de jaune d’ocre, les deux ou trois extérieures, de chaque côté, barrées de
brun et de blanc et terminées de blanc. Plumes des tarses et poils des doigts
blanc-jaunâtre. Bec noiràtre ; iris brun foncé (Anchieta).
Dimens.
Lt Aîle Queue Bec Tarse Doigt m.
CHE ER IATe 360 m. 280 m. | 150 m. 34 m. 50 m. 26 m.
Dale irre 380 m. 305 m. 165 m. 36 m. 23 m. 29 m.
Eabit. Nos deux spécimens ont été envoyés par M. Anchieta de
Huilla, où l'espèce est commune et connue des habitants sous le nom de
62 SYRNIUM NUCHALE
Éculo. M. Monteiro l'a rencontrée dans les districts du nord, à Cambambe, et
nous apprend qu’elle n’y est pas rare !.
46. Syrnium nuchale
Syn. Syrnium nuchale, Sharpe, Ibis, 1870, p. 489; Proc. Z. S. L., 1871,
p. 613; Ussher, Ibis, 1874, p. 46; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11. p. 265.
Fig. nulla.
Diagn. S. affine S. Woodfordi, sed imulto saturatius, collo postica
fasciis latis albis notato, pectore saturate brunneo late albo-transfasciato.
Telle est la diagnose donnée par M. Sharpe de cette espèce.
Suivant le même auteur, le S. nuchale remplace le S. Wood/fordi dans
l'Afrique occidentale, et il serait distinct de celui-ci par des teintes plus foncées
et par l'absence presque complète de taches blanches et de vermiculations
brunes sur les couvertures alaires et sur le dos.
En 1871, M. Sharpe publia (loc. cit.) la description d’un individu jeune,
originaire de Camarces, rapporté par lui et par M. Gurney à cette espèce. Les
caractères de cet individu s'accordent en effet assez bien avec ceux d’un exem-
plaire de Fanti, que M. Shelley nous a envoyé en cadeau. Ghez cet individu le
fond du plumage en dessus est d’un brun-noirätre pâle ; des bandes transver-
sales blanches bordées de brun, régulièrement disposées sur la tête et le cou,
et suivies d’autres plus larges sur le manteau, lui donnent un facies tout par-
ticulier ; les parties inférieures, d’un fauve-pâle, sont ornées sur la poitrine et
la partie antérieure du ventre de bandes égales à celles du dos, mais ces ban-
des disparaissent complètement sur le bas-ventre, les couvertures inférieures
de la queue et les plumes des jambes.
Elabit. Le S. nuchale habite Fanti, Cumares et le Gabon. A ces .
localités il faut ajouter encore Gambia et Casamansa, car-très probablement
les individus de ces provenances rapportés par quelques ornithologistes au
S. Woodfordi, appartenaient en realité à l’autre espèce.
Nous n'avons pas reçu ni l’une ni l’autre espèce d’Angola ; mais M. Sharpe
nous écrit qu'il a rencontré dernièrement le S. nuchale dans une collection
d'oiseaux du Quanza, qui venait d’arriver en Angleterre.
1 X. Monteiro, bis, 1862, p. 330.
STRIX FLAMMEA 63
47. Strix flammea
Syn. Striz flammea, Lino. Syst. Nat. 1. p. 133; Hartl. Orn. West-Afr. p.
21 ; Monteiro, Jbis, 1862, p. 336 : Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb., n.°n,
1867, p.132; ib. n° vur, 1870, p. 338 ; ib. n.° xiv, 1873, p. 136;
Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 82; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11. p. 291.
Strix affinis, Layard, B. S.-Afr. p. 43.
Strix poensis, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 306.
Fig. Buffon, PI. Enl. pl. 440.
Caract. Plumage en dessus gris-cendré pointillé de brun et large-
ment varié de fauve-orange vif, orné de petites taches alongées mi-parties
noir et blanc; en dessous blanc, lavé de jaune d’ocre et parsemé de petites ta-
ches brunes. Disque facial blanc avec le tour des yeux roux-cannelle, bordé de
brun-roux. Rémiges traversées de bandes alternes fauve-orange et brun poin-
tillé de gris, bordées de blanc sur les barbes internes. Sous-alaires de la cou-
leur des parties inférieures, les plus longues terminées de brun-cendré pale.
Queue barrée de brun sur un fond roux-fauve, plus où moins ombré et poin-
tillé de gris et de brun. Bec blanchâtre ; iris brun-foncé.
DDimens.
Dot Aile Queue | Bec Tarse Doigt m.
BEL Pre Ë
S nb 310 m. 280 m. 120 m. 33 m. G4 m. 34 m.
OA et onemes 335 m. 300 m. 130 m. 34 m. 68 m. 37 m.
M. Gurney considère spécifiquement distincts de la Si. flamamea d'Europe
les individus de l’Afrique australe, qu’il comprend avec ceux de l'Afrique occi-
dentale sous le nom de St. poensis, Fraser, leur attribuant comme caractères
différentiels, des dimensions un peu plus fortes, la coloration des parties su-
périeures d’une teinte en général plus foncée et des petites taches brunes plus
nombreuses et plus disséminées sur les régions inférieures. Parmi nos indi-
vidus d’Angola il s’en trouve un, originaire du Bengo, dont les teintes sont
réellement plus foncées comparalivement au système de coloration que l’Ef-
fraie d'Europe présente habituellement; mais chez les autres les caractères
différentiels admis par M. Gurney ne se font pas remarquer: ils présentent les
mêmes variations de couleur que nous sommes habitués à rencontrer sur les
individus d'Europe.
À juger d’après un spécimen que nous possédons de l'ile St. Thomé, la
64 STRIX CAPENSIS
St. thomensis, Hartl., nous paraît bien distincte de la St. flumumea par son
disque facial complètement teint de roux-marron et par ses couleurs plus fon-
cées partout, d’un brun-noirâtre pointillé de gris et varié de roux-orange en
dessus, avec les parties inférieures nuancées de cette dernière couleur et
parsemées de taches arrondies brunes.
Habit. L’Efraie, en portugais Coruja, se trouve largement répandue
sur tous les districts d’Angola; nous possédons des exemplaires provénant de
l'intérieur de Loanda, du Bengo (voyage du Dr. Welwitsch), d'Ambaca, de
Huilla et de Gambos. Les indigènes du district de Loanda l’appelent C6co ou
Cacôco. Elle est considérée partout comme un oiseau de mauvais augure.
48. Strix capensis
Syn. Strix capensis, Smith, S.-Afr. Quart. Journ. Nov. ser. 1836 ; Boc. Av.
Afr. occ. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 133 ; Sharpe in Layard's B.
S.-Afr. p. 81; Sharpe, Cat. Birds B. Mus. 11, p. 307.
Striz punctata, Shelley, Ibis, 1875, p. 66.
Fig. Smith, Il. Zool. S.-Afr. Aves pl. 45.
Caract. Mile vieux. En dessus brun-rougeàtre foncé, varié de jaune
au bas du cou et sur le bord de l’aile, avec quelques points blancs disseminés,
plus distincts sur les couvertures de la queue. En dessous jaune-ocracé, varié
de taches brunes, à l'exception des sous-caudales et des tarses. Disque facial
blanc, teint de roux-marron bordé de brun, avec une tache brun-roux au-de-
vant des yeux. Rémiges brun-rougeâtre pâle, gardant encore sur les barbes
internes quelques vestiges de bandes plus foncées. Rectrices médianes de la
couleur des rémiges; les plus externes lavées et pointillées de brun en dehors,
d'un blanc pur sur les barbes internes; les intermédiaires d’un brun très
pâle, avec trois bandes plus foncées incomplètes et peu apparentes. La queue
est blanche en dessous.
Dimens. Aile 320 m.; queue 120 m.; tarse 78 m.; doigt m. 34 m.
Chez un individu de Durban (Afrique australe), que nous devons à l'obli-
geance de M. Shelley, les parties supérieures sont plus nettement marquées
de taches angulaires blanches, les rémiges distinctement barrées de brun et
la queue plus fortement nuancée et barrée de brun sur un fond blanc-sale, à
l'exception des deux rectrices médianes, qui sont d'un brun uniforme et mar-
quées de quelques petiles taches blanches vers le bout.
STRIX CAPENSIS 65
Efabit. Un individu de Golungo-Alto, provenant du voyage du dr.
Welwitsch en 1854, est le seul document que nous puissions produire en fa-
veur de l'existence de cette espèce dans les possessions portugaises d’Angola.
M. d'Anchieta ne l’a pas rencontrée dans les districts méridionaux qu'il a vist
tés, et elle n’est pas comprise dans la liste des espèces observées par Anders-
son sur le vaste territoire qu'il a exploré au sud du Cunene.
ORDO IT. PSITTACI
FAN. PSITTACIDAE
49. Psittacus erythacus
Syn. Psittacus erythacus, Linn. Syst. Nat. 1. p. 144; Hartl. Orn. West-Afr.
p. 166.; Finsch, Papag. 11. p. 309; Heugl. Orn. N. 0.-Afr. r. p. 745; Mon-
teiro, Angola and Congo, 1. p. 54.
Psitiacus pulverulentus, Magyar Läszlô, Délafrik. Utazäsai, 1849-57, r. p. 242.
Fig. Buffon, PI ent. pl. 311.
Levaillant, Perroquets, pls. 99 à 101.
Caract. Ad. Plumage cendré; joues blanches; rémiges noirâtres ;
rectrices et couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un rouge
foncé. Bec noirâtre ; pieds pâles; iris variant du blanc au jaune pâle.
Dimens. Long. tot. 390 m.; aile 222 m.; queue 82 m.; bec 38 m.;
tarse 21 m.
Efabit. Ce perroquet, l’un des plus anciennement apprivoisés, est
bien connu en Portugal sous le nom de «Perroquet d’Angola».
Lopes de Lima dans ces Zssais sur la statistique des possessions portu-
gaises d’outremer, cite ce perroquet comme l’un des oiseaux communs à An-
gola, mais sans donner des indications précises quant aux localités où il se
trouve !.
M. Monteiro est plus explicite; dans son ouvrage récemment publié sur
Angola et le Congo, il nous apprend que cette espèce se laisse voir au
Congo en bandes nombreuses, tandis qu’elle est inconnue au sud de cette ré-
1 V. Lopes de Lima, Ænsaios sobre a eslalislica das possessües porluguezas do ullramar,
1, p. 20.
PIONIAS RUPPELLI 67
gion, si ce n'est à Cassange, où la varieté rouge, appellée «Perroquet du Roi»,
n’est pas rare.
L'absence d'exemplaires de ce perroquet dans les collections d'oiseaux
recueillis à Angola confirme ces renseignements de M. Monteiro: toutefois ce
serait fort prématuré de vouloir fixer les limites méridionaux de son habitat
d’après les résultats d'observations fort incomplètes. Nous avons quelque peine
à croire que cette espèce, en s'éloignant de la côte à partir du Congo, ne dé-
passe pas le parallèle de Cassange, comme M. Monteiro semble l’insinuer, car
Ladislas Magyar affirme l'avoir rencontrée à Bihé, dans l’intérieur de Benguella,
trois degrés au sud de Cassange. Ce voyageur, dont les connaissances en or-
nithologie laissent beaucoup à désirer, emprunte à une espèce américaine le
nom scientifique, P. pulverulentus, dont il se sert pour la désigner; mais
d’après le resumé qu'il donne de ses caractères, il ne peut rester le moindre
doute, comme l’a fort bien remarqué M. 0. Finsch?, que c'est bien du P. ery-
thacus qu'il entend parler.
La variété à plumage rouge, ou tapiré de rouge, est beaucoup plus rare.
Il paraît que tous les individus de cette variété que les noirs de l’intérieur
apportent vivants à Loanda, viennent de localités très éloignées de la côte,
telles que Cassange et Lunda. Nous avons eu l’occasion de voir à Lisbonne
un de ces oiseaux, provenant de la dernière localité, chez un de nos amis qui
a rempli pendant quelques années les fonctions de gouverneur général d’An-
gola.
50. Pionias Ruüppelli
Syn. Psitiacus Rüppellii, G. R. Gray, Proc. Z. S. L. 1848, p. 195, pl. 5:
Hartl. Orn. West-Afr., p. 168; Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 94.
Poeocephalus Rüppelli, Boc. Jorn. Sc. Lisb., n.° 1v. 1867, p. 336: ibid. n.° xvrr,
1874, p. 57.
Pionias Rüppelli, Finsch, Papag. 11. p. 498.
Poicephalus Rüppelli, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 214.
Fig. G.R. Gray, Proc. Z. S. L. 1848, pl. 5. (imparf. ad.)
Caract. Ad. Brun-olivàtre foncé, écaillé de gris sur la tête et nuan-
cé de cette couleur sur les joues et les côtés du cou; croupion, bas-ventre et
couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un beau bleu de cobalt;
petites couvertures de l'aile jaune-citron, formant une large épaulette ; sous-
alaires de cette même couleur; culottes jaune-orange ; rémiges et rectrices
de la couleur du dos. Bec et doigts noirâtres; iris châtain (Anchieta).
Dimens. L. {. 240 m.; aile 160 m.; queue 77 m.; bec 25 m.:
tarse 16 m.
! V. Monteiro, Angola and the River Congo, 1. p. 54.
? V. Finsch, Papag. 1. p. 312.
63 PIONIAS MEYERI
Nous avons reçu des districts méridionaux d’Angola plusieurs individus
de cette espèce, parmi lesquels il y en a, désignés comme mâles et femelles
adultes, dont les couleurs sont parfaitement conformes à la description ci-des-
sus, ce qui nous porte à conclure, d’accord avec les observations d’Andersson,
que la livrée d’adulte est commune aux deux sexes.
Chez d’autres individus, dont le croupion, le bas ventre et les couvertu-
res de la queue sont teints de bleu de cobalt un peu moins vif, les épaulettes
jaunes manquent entièrement, les culottes ne présentent pas aucune trace de
jaune, et les sous-alaires sont à peine variées de cette couleur. Celle-ci est
évidemment la livrée du jeune. |
Enfin deux individus, mâle et femelle, nous présentent une troisième
combinaison de couleurs plus difficile à bien interpréter: ils portent les larges
épaulettes jaunes et les culottes jaune-orange de l'adulte, mais le bleu de co-
balt du croupion et des couvertures de la queue leur fait défaut, les plumes
de ces régions se montrant à peine nuancées de vert-olivâtre. Cet état du plu-
mage, fidèlement représenté dans la figure de Gray, a été pris d’abord pour
la livrée de la femelle adulte; mais cette supposition tombe devant les obser-
vations d’Andersson!, confirmées par M. d’Anchieta, qui a constaté l’uniformité
des couleurs chez les deux sexes. La seule alternative qui nous reste, c’est de
regarder ces individus comme des cas particuliers, ou des variations acciden-
telles, de la livrée de transition.
EKabit. Le P. Rüppelli a été rencontré par M. d’Anchieta à Capan-
gombe et au Æuwmbe ; il porte dans la première de ces localités le nom de Xis-
suanga, dans la seconde celui de Xisswa. M. Monteiro le comprend dans la liste
des espèces qu'il a eu souvent l’occasion d'observer à Novo Redondo et à Mos-
samedes?; Andersson le dit commun dans le pays des Damarasÿ.
61. Pionias Meyeri
Syn. Psillacus Meyeri, Rüpp. Atlas, p. 18, tab. 11.
Phaeocephalus æanthopterus, Heugl. Cab. Journ. 1862, p. 294.
Pionias Meyeri, Finsch, Papag. 11. p. 494; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p.
500; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 743.
Poeocephalus Meyeri, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 45; ibid. n.° vu,
1870, p. 348.
Poicephalus Meyeri, Gurney in Anderss. B. Damara. p. 213.
Fig. Rüppell, Atlas, Aves, tab. 11.
Caract. Mâle ad. Brun-olivâtre; croupion et couvertures supérieu-
! V. Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 215. ,
V. Monteiro, Proc. Z. S., 1865, p. 94.
® Gurney in Anderss. B. Damara, p. 214.
PIONIAS GULIELMI 69
res de la queue d’un beau vert nuancé de bleu de cobalt; abdomen, sous-cau-
dales et cuisses vert tendre, variées de jaune, les sous-caudales surtout tirant
à celte couleur; petites couvertures de l'aile et sous-alaires jaune-jonquille.
Rémiges et rectrices brun-olivätre, avec une étroite bordure plus pàle nuan-
cée de vert. Bec et pieds noirâtres; iris couleur de chocolat, avec un cercle
extérieur d’un rouge de brique (Anchieta).
Dimens. L. t. 230 m.; aile 155 m.; queue 75 m.; bec 23 m.;
tarse. 16 m. |
Chez un autre individu mâle, dont les épaulettes jaunes ne sont pas en-
core complètement développées, les plumes du dos sont bordées de vert, et
les pennes des ailes et de la queue portent un liséré étroit de cette couleur.
Elabit. Nos deux individus, les seuls connus comme originaires d’An-
gola, ont été. pris par M. d’Anchieta, l’un à Biballa, l'autre à Caconda, dans
l'intérieur de Mossamedes. Cette découverte prouve que ce perroquet, com-
mun dans l'Afrique orientale et australe, se répand jusqu'à la partie méridio-
nale d’Angola, sans cependant se rapprocher de la côte; mais ces visites doi-
vent être rares, à juger par ce fait, que depuis 1870 pas un seul individu de
cette espèce ne s’est retrouvé dans les nombreuses collections expédiées par
M. d’Anchieta et recueillies sur une aire assez étendue, de Mossamedes au
Humbe.
Cette espèce n’a jamais élé observée au nord d’Angola; au sud des pos-
sessions portugaises elle habite, d’après Andersson, le pays des Damaras, la
partie nord surtout, et la région des Lacs! plus rapprochée du Cunene.
52. Pionias Gulielmi
Syn. Pionus Gulielmi, Jard. Contr. Orn. p. 64.
Psittacus Guilielmi, Hartl. Orn. West-Afr., p. 164.
Psitt. Lecomtei, Verr. op. Hartl. Orn. West-Afr., p. 167.
Pococephalus Gulielmi, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° 11, 1868, p. 142;
Jbid. n.° vur, 1870, p. 348.
Pionias Gulielmi, Finsch, Papag. 11, p. 480.
Fig. Jardine, Contrib. Ornith. pl. 14.
Caract. Mâle ad. Plumes du dos et couvertures des ailes brun-noi-
râtre, largement bordées de vert; tête et cou nuancés de cette couleur; une
! V. Gurney in Anderss. PB. Damara, p. 214.
|
|
TÙ PIONIAS FUSCICOLLIS
large tache rouge-orangé occupant le sinciput depuis le front jusqu'à derrière
les yeux; lores noirs. En dessous vert, avec les bases des plumes brunes,
nuancé de jaune sur le bas-ventre et les couvertures inférieures de la queue ;
bord de l’aile et partie inférieure des culottes rouge-safran. Rémiges et rectri-
ces brunes, avec un liséré plus päle sur les barbes externes. Bec rougéàtre sur
les côtés de la maächoire supérieure, le reste noiratre.
Dimens. L. t. 280 m.; aile 200 m.; queue 90 m.; bec 40 m.;
tarse 20 m.
Chez un individu marqué comme femelle, le rouge manque entièrement
à la tête, au pli de l'aile et aux cuisses, mais les sous-alaires et quelques plu-
mes des flancs sont variées de cette couleur; le front porte une étroite bande
uoiralre.
Elabit. Angola, au nord du Quanza dans les plateaux de l'intérieur.
Deux individus, mâle et femelle, de Sange, dans le district de Pungo-Andon-
go, du voyage du dr. Welwitsch, et trois individus jeunes, envoyés de Loanda
par M. Toulson, se trouvent dans nos collections. Dans une étiquette attachée
aux deux premiers nous avons trouvé une petite note écrite de la main du
dr. Welwitsch, constatant que ces oiseaux se nourrissaient à Sange des fruits
d’un arbre inédit. Ce sont probablement les fruits du Morus excelsa, espèce
décrite plus tard par Welwitsch, à propos des quels il écrivait: «Syncarpia
numerosos passarum greges tanto pabulo sustentant!». Les trois individus en-
voyés par M. Toulson sont probablement originaires de la même contrée.
Ce perroquet semble appartenir exclusivement à l'Afrique occidentale ;
il a été observé à la côte de Guiné et au Congo.
58. Pionias fuscicollis
Syn. Psittacus fuscicollis, Kubl, Consp. Psitt. p. 93.
Psittacus pachyrrhynheus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 167.
Poeocephalus magnirostris, Souancé, Rev. et Magaz. Zool. 1856, p. 216.
Poeocephalus fuscicollis, Boc. Av. Afr. occ. Jorn. Sc. Lisb. n.° xvr, 1873, p.
285.
Pionias fuscicollis, Finsch, Papag. 11. p. 473; Boc. Av. Afr. oce. Jorn. Sc. Lisb.
n.° xvur, 1874, p. 41.
Fig. Nulla.
Caract. Ad. En dessus zerl-olivètre, avec le centre des plumes
" V. Welwitsch, Serlum angolense. Trans. Linn. Soc. L. Vol xxvn, p. 69.
PIONIAS FUSCICOLLIS 71
brun lavé de jaune; partie inférieure du dos, croupion, couvertures supérieu-
res et inférieures de la queue et ventre vert-pré, variés de jaune, avec la
base des plumes de cette dernière couleur. Tête, cou et poitrine d’un beau
gris-argenté, avec le centre des plumes légèrement teint d’olivatre et les tiges
brunes ; une large tache rouge-pâle, nuancée de gris, sur la tête, depuis le
front jusqu’à derrière les yeux; gorge, joues et côtés du cou légèrement teints
de rouge-sombre. Le bord de l’aile et les plumes inférieures des cuisses
rouge. de minium. Rémiges et rectrices brunes, avec un étroit liséré plus pàle,
qui prend sur la plupart de ces pennes une teinte vert-olivatre. Bec blanchâtre;
pieds couleur de plomb; iris châtain (Anchieta). l
Dimens. L. t. 330 m.; aile 230 m.; queue 10 m.; bec 46 m.;
tarse 23 m.
Cette description sommaire est faite d’après un mâle adulte.
Un autre individu, désigné comme femelle, porte exactement la même
livrée, sans exceptuer le rouge au front, au bord de l’aile et aux cuisses; nous
y remarquons à peine que le gris-argenté de la tête, du cou et de la poitrine
est moins pur, plus mélangé d’olivätre, et que la gorge et les joues sont plus
distinctement nuancées de rouge-sombre.
Chez une femelle plus jeune des teintes plus sombres, où le brun-olivà-
tre domine davantage, remplacent le gris-argenté; le front est, ainsi que les
joues et la gorge, nuancé de rouge-sombre; le pli de l'aile ne présente pas
aucun vestige de rouge, mais il y en a déjà aux dernières plumes des cuisses.
Enfin, un quatrième individu mâle se rapproche du mâle adulte quant à
la coloration gris-argenté de la tête, du cou et de la poitrine, mais le front
commence à peine à se nuancer de rouge, et quelques plumes de cette cou-
leur se font remarquer au pli de l’aile et aux cuisses.
Indépendamment des dimensions du bec, les différences de coloration
nous semblent suflisantes pour bien distinguer le P. fuscicollis Au P. robustus.
Les individus de cette dernière espèce, que nous avons pu examiner, ne pré-
sentent jamais le ton gris-argenté qui domine sur la tête, le cou et la poitrine
du P. fuscicollis; chez les adultes, les plumes de ces parties, largement bor-
dées de jaune verdâtre sur un fond olivâtre, offrent un aspect tout différent.
On peut encore ajouter, comme caractère différentiel d’un facile emploi, le
différent mode de coloration du dos et des parties inférieures chez les deux
espèces: le P. robustus a les plumes du dos brun-noirâtre, bordées de vert,
et celles du ventre et les couvertures caudales vert-malachite, avec les bases
brun-olivätre; tandis que chez le P. fuscicollis les plumes du dos ont le centre
olivätre, et celles du ventre et les sous-caudales sont vert-pré, avec les bases
jaunes.
Eabit. //umbe.
—?
LE
PSITTAGULA PULLARIA
M. d’Anchieta nous écrit que le P. fuscicollis, nommé Kissua par les in-
digènes, se montre souvent au Humbe par bandes peu nombreuses; il se nour-
rit de fruits sylvestres, mais occasionne aussi des dégâts dans les plantalions.
La découverte de cette espèce dans le Humbe est un fait intéressant
pour la géographie zoologique, car cette espèce était regardée comme appar-
tenant exclusivement à l'Afrique occidentale, de Sénégambie au Gabon.
Andersson ne fait pas mention de P. fuscicollis; mais il cite son congé-
nère de l'Afrique méridionale, le P. robustus, comme très-abondant à Ova-
quenyama, au nord du pays des Damaras, dans une contrée voisine du Cunene
et du territoire exploré par M. d’Anchieta!, et cependant cette dernière espèce
ne figure pas dans les collections envoyées par notre intrépide voyageur. Nous
ne serons pas fort surpris si l'on vient à reconnaitre que le naturaliste suédois
a pris l’une espèce pour l’autre.
54. Psittacula pullaria
Syn. Psittacus pullarius, Linn. Syst. Nat. p. 149.
Agapornis pullaria, Hartl. Orn. West-Afr. p. 168; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.°
11, 1867, p. 143; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 748.
Agapornis æanthops, Heugl. Gab. Journ. f. Orn. 1863, p. 271.
Psittacula pullaria, Finsch, Papag. 11, p. 636.
Fig. Bourjot, Perroq. pl. 90.
Caract. Ad. Plumage vert-pré, front, lores et gorge rouge-safran;
croupion bleu de cobalt; couvertures supérieures et inférieures de la queue
vert-jaunâtre. Sous-alaires noires, celles du bord de l'aile variées de bleu et
de jaune. Rémiges brunes, nuancées de vert sur les barbes externes. Rectri-
ces, à l'exception des deux médianes, d'un vert uniforme, rouges à la base,
terminées de vert-jaunàtre, avec une bande noire séparant ces deux couleurs.
Bec rouge-clair; iris brun.
DDimens. L.t. 130 m.; aile 92 m.; queue 4! m.; bec 15 m.
Chez la femelle le rouge de la tête est moins vif, plus orangé et moins
étendu sur la gorge.
Elabit. Nos deux individus, mâle et femelle, les seuls que nous ayons
jamais reçus d’Angola, nous ont été envoyés de Loanda en 1866 par M. Toulson;
nous les croyons originaires de l’intérieur, probablement de Cazengo, car d'au-
tres oiseaux de cette provenance faisaient partie du même envoi.
! V, Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 213.
PSITTACULA ROSEICOLLIS 73
Au nord d’Angola, cette espèce a été observée dans la Côte d'Or et dans
les iles de Fernào do P6 et de Saint Thomé.
55. Psittacula roseicollis
Syn. Psittacus roseicollis, Vieill. N. Dict. H. N., xxv, p. 377.
Agapornis roseicollis, Boc. Jorn. Se. Lisboa n.°11, 1867, p. 336.
Psittacula roseicollis, Layard, B. S. Afr. p. 231: Finsch, Papag. 11 p. 640;
Monteiro, Proc. Z. S. L. 1865, p. 94; Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-Afr.
p. 501; Gurney in Anderss. B. Damnara, p. 216; Boc. Jorn. Sc. Lisboa,
n.xvi, 1873, p. 292.
Psittacula passerina, Magyar Läszl, Délafrik. Utazasai, 1849-57, 1. p. 242.
Fig. Bourjot, Perroquets, pl. 91.
: Caract. Ad. Plumage vert-pré, tirant davantage au jaune en des-
sus; front et sourcils rouges ; lores, joues et gorge d’un rose clair ; croupion et
couvertures supérieures de la queue bleu de cobalt. Couvertures inférieures
de l’aile de la couleur de l'abdomen. Rémiges brunes, bordées de vert en de-
hors. Rectrices médianes vertes, les autres rouges à la base, largement ter-
minées de vert-bleuâtre, avec une bande noire intermédiaire à ces deux
couleurs sur les barbes internes. Bec jaunâtre ; iris châtain.
Dimens. L. t. 178 m.; aile 104 m.; queue 47 m.; bec 21 m.
Habit. Nos spécimens sont originaires de Catwmbellu, de Capan-
gombe ét du Humbe. Suivant M. Monteiro, cette espèce est très commune de
Novo Redondo à Mossamedes, où elle fait de grands dégats dans les champs
de blé. M. Sharpe cite un individu de Catumbella rapporté par Sala en 1868.
Nos individus de Catumbella portent sur l'étiquette le nom indigène
Xiquenque.
Andersson a rencontré cette espèce partout dans le pays des Damaras et
des Grands Namaquas, à Okavango et aux environs du lac Ngami; elle aurait,
d’après ce voyageur, l'habitude de s'approprier les nids d’autres oiseaux,
spécialement ceux du Philetaerus socius et du Plocepasser mahali?.
‘V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 146.
? V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 217.
ORDO IE. PICARTAE
FAM. PICIDAE
56. Dendrobates immaculatus
Syn. Dendrobates immaculatus, Sw. B. West.—Aîfr. 11. p. 152; Sundev.
Consp. Av. Pic. p. 45.
Dendropicus immaculatus, Hartl. Orn. West—Afr. p. 180; Sharpe, Proc. Z.
S. L., 1873, p. 717.
Mesopicus immaculatus, Malh. Monogr. Picid. 11. p. 47.
Scolecotheres immaculatus, Cab. & Hein. Mus. Hein. 1v. 1863, p. 135.
Fig. Nulla.
Caract. Ad. «Plumage olivatre, sans tâches; en dessous gris,
nuancé d’olivètre sur la poitrine; menton, joues et cou cendrés ; dessus de la
tête et croupion rouges; rémiges et rectrices noirâtres, bordées d’olivâtre,
les rémiges tachetées de blanc vers la base des barbes internes ; couvertures
inférieures de l'aile variées de blanc et de noir; bec noirâtre. Long. 7*/,
pouces; bec */10 p.; aile 4 3/10 p.; queue 31/2 p.» (Hartlaub) f.
Cette espèce, dont la description originale est due à Swainson, n’est pas
généralement admise. Les ornithologistes qui se sont plus particulièrement
occupés de ce groupe difficile d'oiseaux, Malherbe, Sundevall, Cabanis et
Heine, ne trouvent pas des motifs suflisants pour séparer le D. immaculatus,
Sw. du P. menstruus, Scop. (P. capensis, Gm.). Sundevall non seulement se
déclare en faveur de leur identité spécifique, mais il ne craint pas même d’af-
firmer que l’espèce établie par Swainson sous un nouveau nom, d’après un
individu du Cap, ne se trouve pas dans l'Afrique occidentale ?.
Nous avons à opposer à cette assertion de Sundevall la récente décou-
verte, dans une collection d'oiseaux que le capitaine Sperling a rapportée du
Congo, d’un individu cité par M. Sharpe sous le nom de D. immnaculatuss.
C’est précisément ce qui nous a déterminé à faire mention de cette espèce,
tout en reconnaissant que la question de son identité avec le P. menstruus a
besoin d’être approfondie.
" V. Hartl. Orn. West-Afr., p. 180.
? V. Sundevall. Consp. Av. Pic. p. 45.
* V. Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717.
DENDROBATES NAMAQUUS 75
57. Dendrobates namaquus
Syn. Picus namaquus, Licht. Sen., Cat. Hamb. p. 17; Sundev. Consp. Pic.
p. 42; Finsch & Hartl. Voüg. Ost-Afr. p. 507.
Dendropicus biarmicus, Malh. Monogr. Picid. 1. p. 193, AU. pl. 42, fig. 4à 7.
Dendrobates namaquus, Layard, B. S—Afr. p. 236; Boc. Jorn. Sc. Lisboa,
n.° 1v, 1867, p. 336; ibid. n.° vx, 1870, p. 348; ibid. n.° xvi, 1873,
p. 286; Sharpé, Proc. Z. S. L., 1871, p. 134.
Dendropicus namaquus, Sharpe Cat. Afr. B. p. 18; Boc. Jorn. Sc. Lisboa,
n.° xvIr, 1874, p. 57.
Thripias namaquus, Gurney in Anderss. B. Damara p. 219.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vi. pls. 251 et 252.
Caract. Mile ad. En dessus olivätre, orné de bandelettes d’un blanc
jaunûtre ; front et vertex noirs pointillés de blanc; occiput rouge ; nuque d’un
noir profond ; un grand espace blanc recouvrant les joues et les côtés du cou,
traversé derrière l'œil par une bande noire ; une large moustache noire des-
cendant de la base de la mandibule sur les côtés du cou ; croupion et couver-
tures supérieures de la queue nuancés de jaune, celles-ci terminées de jaune-
orange. En dessous rayé en travers de brun-olivâtre et de blanc-cendré, à
l'exception de la gorge, qui est d’un blanc pur. Rémiges brun-olivàtre, mar-
quées sur les bords de taches jaunâtres, avec les baguettes jaunes. Rectrices
tirant un peu plus au jaune, ornées sur les bords de bandelettes jaunûtres,
avec les tiges d’un jaune d’or. Sous-alaires rayées de blanc et de brun-olivacé.
Bec et pieds noirs; iris rouge (Anchieta).
Dimens. 4 L. t. 245 m.; aile 136 m.; queue 80 m.; bec 32 m.;
tarse 18 m.
Chez la femelle, le dessus de la tête, du front à la nuque, est varié de
petites taches blanches sur un fond noir. Elle a l'iris rouge comme le mâle.
Habit. Ce Pic est assez répandu sur le territoire d’Angola. Sala l’a
rencontré à Golungo-Allo; M. d'Anchieta en a recueilli de nombreux spéci-
mens à Capangombe (Rio Chimba et Maconjo), Caconda et Hwmbe. Suivant
ce voyageur, les indigènes de Capangombe et du Humbe l’appelent Bangula;
mais ce nom leur sert également à désigner d’autres espèces de Pics.
Andersson l’a observé dans les pays des Grands Namaquas et des Dama-
ras jusqu'à la rivière Okavango et le Lac Ngwmi; il est plus abondant dans
ces dernières localités.
TÔ DENDROBATES CARDINALIS
58. Dendrobates cardinalis
Syn. Picus cardinalis, Gm. Syst. Nat. 1. p. 438; Sundev. Consp. Pic. p. 42.
Dendropicus fulviscapus, Malh. Monogr. Picid. r. p. 196, Atlas, pl. 43, fig.
1-4, pl. 43 bis, fig. 1-4.
Picus flaviscapus, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p: 96.
Dendrobates fulviscapus, Layard, B. S.-Afr. p. 237; Boc. Jorn. Sc. Lisboa,
n.° 1v, 1867, p. 336; ibid. n.° v, 1868, p. 45; ibid. n.° [vur, 1870, p.
348.
Dendrobates cardinalis, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 135; ibid. 1873, p.
716.
Dendropicus cardinalis. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 220; Boc. Jorn.
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 57.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vr. pl. 253.
Caract. Mâle ad. Sinciput brun-terreux pàle; huppe occipitale
rouge, suivie d’un espace noir à la base du cou; dos, croupion et couvertures
supérieures de la queue rayées de jaunâtre sur un fond brun-olivâtre ; crou-
pion et sus-caudales plus fortement nuancés de jaune, celles-ci tirant au rouge
vers l'extrémité; gorge et joues blanches, la région auriculaire ombrée de
gris; une raie brune descendant de la base de la mandibule sur les côtés du
cou; couvertures supérieures de l'aile tachetées et rayées de blanc jaunûtre.
En dessous blanc strié de noirâtre, légèrement teint de jaune sur la poitrine
et le ventre; les stries de la poitrine plus fortes, celles du milieu du ventre
plus étroites et souvent effacées. Rémiges brunes, tachetées de blanc-jaunà-
tre sur les bords ; les dernières secondaires traversées de bandes blanchâtres.
Rectrices barrées de brun et de blanc fauve. Les baguettes des rémiges et des
rectrices jaunes, celies des rémiges d’une teinte plus vive. Bec et pieds noi-
râtres, tirant à couleur de plomb; iris rouge sombre (Anchiela).
Chez la femelle, le rouge sur la tête est remplacé par du noir.
Idimens. L. t. 168 m.; aile 97 m.; queue 53 m.; bec 17 m.; tarse
15 m.
Le dessin des parties inférieures n'est pas identique dans tous nos exem-
plaires: la forme et le nombre des stries varie ; elles sont tantôt plus grosses
et bien distinctes, non seulement à la poitrine, mais sur le ventre et les cou-
vertures inférieures de la queue, tantôt plus étroites partout et presque effa-
DENDROBATES CARDINALIS
En
—)
cées sur le bas-ventre et les sous-caudales. Ces différences se font justement
remarquer sur des individus de la même provenance et faisant partie du
même envoi.
On serait tenté de rapporter quelques uns de nos individus au D. Har-
tlœubi, Malh., espèce tellement voisine du D. cardinalis, qu'il faut, suivant
MM. Finsch et Hartlaub!, un œil exercé pour les bien distinguer, car ses cara-
cières différentiels consisteraient à peine dans la présence de stries moins
larges à la poitrine et de traits longitudinaux à demi éteints sur le bas-ventre
et les sous-caudales. Nous constatons, cependant, que ceux de nos individus
males marqués de stries plus fortes et plus largement disséminées sur les
régions inférieures ont toute l’apparence d’être plus jeunes que les autres, ce
qui est surtout mis en évidence par la coloration de leurs couvertures supé-
rieures de la queue, d’un jaune plus ou moins vif, mais sans aucun vestige
de rouge ; et cette observation nous fait demander s’il ne serait plus rationnel
de réunir les deux espèces sous une dénomination commune, ou plutôt de ré-
leguer le D. Hartlaubi dans la synonymie du D. cardinalis.
M. Sharpe fait mention d'un individu du D. Hartlaubi rapporté de Loanda
par M. Monteiro?, et, suivant le même auteur, une femelle du D. cardinalis
se trouverait parmi les oiseaux recueillis par Sala dans le Golungo-Alto. M. Gur-
ney comprend l'une et l’autre espèce dans son ouvrage sur les oiseaux du
pays des Damaras ?, la première sur l'autorité de MM. Finsch et Hartlaub, la
seconde d’après un individu d’Objimbinque actuellement dans la collection
de M. Sharpe. Il parait donc que les deux formes, si difficiles à bien distinguer,
habitent les mêmes lieux, ce qui établit une forte présomption en faveur de
leur identité spécifique. >
Habit. Congo (Sperling); Golwngo-Alto (Sala) ; Mossamnedes (Montei-
ro); Ambaca, Capangombe, Biballa et Humbe (Anchieta).
Il porte à Capangombe le nom de Bangula, dont les indigènes se servent
en général pour désigner les Pics et qui, suivant M. d’Anchieta, signifie for-
geron. Les étiquettes de quelques individus du Humbe portent aussi le nom
indigène Balambamba.
1 V. Finsch & Hartl. Vog. Ost-Afr. p. 513.
? V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 569.
* V. Gurney in Anderss. DB. Damara, p. 220.
78 CANPETHERA CHRYSURA
59. Campethera chrysura
Syn. Dendromus chrisurus, Swains. B. West.- Afr. 11. p. 158; Hartl. Orn.
West-Afr. p. 181.
Picus chrysurus, Sundev. Consp. Pic. p. 64.
Ipagrus chrysurus, Cab. & Heine, Mus. Hein. 1v. p. 128.
Campethera chrysura, Layard, B. S.-Afr. p. 238; Sharpe, Proc. Z. S. L.
1869, p. 570; ibid. Cat. Afric. B. p. 17.
Fig. Malherbe, Monogr. Picid. Atlas pl. 94, fig. 4 à 6.
Caract. Mile ad. «Parties supérieures d’un brun olivâtre glacé de
gris, avec de nombreuses taches et des bandes transversales d’un blanc oli-
vâtre ; Croupion et sous-caudales rayés de bandelettes vert-foncé et blanc-oli-
vâtre ; front et vertex piquetés de rouge sur un fond cendré ; huppe occipitale
et moustaches rouges; sourcils blancs, piquetés de noir; joues d'un blanc
sale, traversées par une bande noire derrière l’œil. Devant du cou et poitrine
d’un blanc-olivâtre, avec de larges et de nombreuses mèches d’un noir pro-
fond ; sur les cuisses ces mèches affectent une forme lancéolée, tandis que
sur les couvertures inférieures de la queue elles sont allongées et étranglées
au milieu; le milieu du ventre d’un blanc sale olivätre avec de petites taches,
celles des flancs, assez étroites, Rémiges d’un brun-olivatre avec de petites
taches d’un blanc-olivâtre sur les bords externes et de grands taches d’un
blanc-jaunâtre sur les barbes internes. Rectrices d’un brun-olivätre foncé avec
environ six bandes d’un fauve-clair sur les deux bords; les tiges des rectrices
d’un beau jaune safran. Bec et pieds noirs. L. t. 215 m.; aile 115 à 120 m.;
queue 70 m.; bec 30 m.; tarse 20 m.» (Malherbe).
La femelle a le front et le vertex noirs pointillés de blanc, elle ne porte
pas des moustaches rouges.
Hfabit. Cette espèce nous est inconnue. Nous sommes cependant
autorisé à la comprendre dans notre liste d’après un exemplaire capturé en
1868 ou 1869 par M. Monteiro à Rio Loge, près de l’'Ambriz, et déposé actuel-
lement au Muséum britannique !. Elle avait été précédemment observée à
Galan et à Casamansu, sur les côtes de la Sénégambie et de la Guinée por-
tugaise. Son apparition dans la partie septentrionale d'Angola doit être regar-
dée en tout cas comme accidentelle.
! Ÿ. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 570.
CAMPETHERA BRUCEI 79
60. Campethera Brucei
Syn. Chrysopicus Brucei, Malh. Monog. Picid. 1. p. 170, Àtl. pl. 93, fig. 1.
Picus Brucei, Sundev. Consp. Pic. p. 66.
Campethera Abingoni 9, Strickl. & Sclat. Contr. Orn. 1852, p. 156:
Ipagrus Brucei, Gurney in Anderss. B. Damara p. 221.
Dendrobates Abingtoni, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° rv, 1867, p. 336.
Dendrobates Brucei, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v. 1868, p. 45; ibid. n.° xrv.
1873, p. 336; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1871, p. 134.
Fig. Malherbe, Monogr. Picid. Atlas, pl. 93, fig. 1.
Caract. Mâle ad. En dessus varié et rayé de blanc et de jaunàtre
sur un fond brun-olivâtre, tirant au noir sur la base du cou; croupion et sus-
caudales nuancés de jaune ; front et vertex variés de rouge sur un fond cen-.
dré ; occiput, nuque et moustaches rouges; région auriculaire et côtés du cou
blancs. Gorge et poitrine noirâtres, avec les bords des plumes blancs; le reste
des parties inférieures d’un blanc lavé de jaune ou de verdàtre, et varié de
taches noires étroites et alongées. Rémiges et rectrices brun-olivâtre avec les
tiges jaunes, marquées sur les bords de taches jaunâtres; ces taches forment
sur les rectrices des bandes plus ou moins complètes. Bec et pieds noirs ; iris
rouge-sombre (Anchieta).
Dimens. L. t. 245 m.; aile 120 m.; queue 72 m.; bec 25 m.; tarse
16 m.
Chez la femelle, les moustaches rouges manquent; le front et le sinciput
sont noirs, variés de points blancs.
Le mâle vieux a le dessus de la tête d’un roux plus uniforme, moins mé-
langé de cendré.
Trois individus d’Angola, que nous avons devant nous, un mâle et deux
femelles, diffèrent entre eux quant à la forme des taches de la poitrine et de
l'abdomen, et pas un de ces individus ne ressemble exactement à la fig. citée
de Malherbe. Le mâle et l’une des femelles ont les plumes de la gorge et de
la poitrine bordées de blanc, ce qui donne à ces parties un aspect écaillé,
tandis que chez l’autre femelle ces plumes sont noires avec une tache blanche
à l’extrémité; l'abdomen de celle-ci porte de larges taches noires, en forme
de V, comme on voit sur la fig. de Malherbe, mais chez les deux autres indi-
80 CAMPETHERA BENNETTI
vidus ces taches sont étroites et alongées. Nous pensons toutefois que c’est
bien au D. Brucei qu'il fauflés rapporter tous.
HKabié. Golungo-Alto (Sala); Rio Chimbo, Biballa et Gambos (An-
chieta).
Nom indigène Bangula.
D'après les notes laissées par Andersson, cette espèce n’est pas rare
dans le pays des Damaras; M. Gurney ajoute que c’est le Pic qui se trouve
plus largement représenté dans les collections envoyées par le voyageur
suédois !.
61. Campethera Bennetti
Syn. Chrysoptilus Bennetti, Smith, Rep. Exped. expl. Afr., 1836, p. 530.
Picus Bennetti, Sundev. Consp. Pic., p. 63.
Dendrobates nigrogularis, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 336; Ibid.
n.° v, 1868, p. 45.
Ipagrus variolosus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 222.
Fig. Malherbe, Monogr. Picid. Atlas pl. 95 fig. 1 et ? (mâle & femelle).
Caract. Mâle ad. Parties supérieures brun-olivatre, glacées de jau-
ne, avec des bandes et des taches d’un blanc jaunâtre; plumes du croupion et
couvertures supérieures de la queue blanches, lavées de jaune, ornées de
raies transversales brun-olivâtre; ces raies sont interrompues chez quelques
individus, et se présentent alors constituées par des taches distinctes. Dessus
de la tête, du front au bas de la nuque, et moustaches rouges. Joues et par-
ties inférieures blanches, nuancées de jaune d’ocre ; devant et côtés du cou,
poitrine et flancs ornées de taches noires, très petites et linéaires sur la poi-
trine, plus grandes et arrondies sur les côtés du cou et les flancs; menton,
bas-ventre et couvertures inférieures de la queue entièrement sans taches.
Rémiges brun-olivâtre, marquées sur les bords de taches d’un blanc-jaunûtre ;
les dernières rémiges secondaires avec des raies de la même couleur. Rectri-
ces brun-olivâtre nuancé de jaune, avec de nombreuses bandes pâles, en gé-
néral peu distinctes, et le bout noiràtre. Les baguettes des rémiges et des re-
ctrices d’un jaune vif. Bec et‘pieds noirâtres; iris rouge-sombre (Anchieta).
La femelle est parfaitement distincte du mâle, non seulement par l’absence
1 V. Gurney, loc. cit., p. 221.
CAMPETHERA BENNETTI sl
de moustaches rouges et par la différente coloration du dessus de la tête, noir
tacheté de blanc, comme c’est le cas ordinaire chez les autres espèces du
même genre, mais encore parce qu’elle porte une lache caractéristique noirà-
tre, couvrant le menton et s'étendant plus de deux centimètres sur la gorge,
et une bande également noire de la rarine à la région auriculaire, qui n’exis-
tent pas chez le mäle. Tous les autres détails de coloration son identiques chez
les deux sexes; les taches de la poitrine sont toujours petites et linéaires, et
parfois elles disparaissent du centre de la poitrine.
Dimens. L. t. 240 m.; aile 125 m.; queue 72 m.; bec 25 m.;
tarse 23 m.
On admet généralement l'existence d’une espèce voisine de la C. Ben-
netti, mais distincte par les petites dimensions des taches de la poitrine et par
la présence de taches, au lieu de bandes, sur le croupion et les couvertures
supérieures de la queue. Cette espèce nommée par Strickland C. Capricorni,
se trouve figurée sur la pl. 9 de l’Ibis, 1869.
En comparant nos individus d’Angola aux figures citées de C. Benmnetti et
C. Capricorni, figures assez conformes à leurs descriptions respectives, nous
remarquons qu'ils se rapprochent davantage de C. Capricorni par les petites
dimensions des taches qu'ils portent sur la poitrine, tandis que par rapport à
l’autre caractère, celui tiré du dessin du croupion et des sous-caudales, ils res-
semblent mieux à C. Bennelti. Cependant quelques uns de nos individus por-
tent sur le croupion et les couvertures de la queue, comme nous en avons
déjà fait la remarque, des taches brunes distinctes au lieu de raies transver-
sales continues, et nous devons ajouter que ces différences de coloration sem-
blent indépendantes du sexe et se présentent sur des individus provenant de
la même localité et capturés à la même occasion; elles nous font plutôt l'effet
d’être en rapport avec l’âge, car nous remarquons que chez les individus appa-
remment plus vieux, les taches de la poitrine sont plus petites et moins nom-
breuses, et les bandes du croupion plus nettement interrompues.
En présence de ces observations, nous nous avouons incapable de bien
saisir les caractères différentiels de €. Capricorni.
Elabit. Capangombe et Huilla (Anchieta).
M. Gurney fait mention d’un individu de cette espèce rencontré dans les
collections envoyées par Andersson du pays des Damaras. D’après le nombre
des individus que nous avons reçus de M. d’Anchieta, nous devons supposer
qu'elle est commune dans l’intérieur de Mossamedes, surtout à Maconjo et
Rio Chimba, localités que nous comprenons sous la désignation de Capan-
gombe.
8? HAPALODERMA NARIN ET
FAM. TROGONIDAE
-
62. Hapaloderma narina
Syn. Trogon narina, Vieill. N. Dict. H. N. vi, p. 318; Monteiro, Proc. Z.
S. L. 1865, p. 92; Hartl. Orn. West-Afr., p. 263; Finsch & Hartl. Vüg.
Ost-Afr. p. 155; Heugl. Orn. N. 0.-Afr. p. 176; Sharpe, Proc. Z.S. L., =
1871, p. 134.
Hapaloderma narina. Boc. Jorn. Sc. Lisboa, v, 1868, p. 40; Sharpe in Lay-
ard’s B. S.-Afr. p. 106.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, v. pl. 228 el 229.
Levaill. Hist. Nat. Promer. et Guép., nr. pl. 10 et 11.
Caract. Mâle ad. Parties supérieures, gorge et poitrine d’un vert-
doré à reflets rouges de cuivre; abdomen et sous-caudales rouge-cramoisi ;
cuisses noirâtres, variées de rose; petites couvertures de l’aile, en partie, de
la couleur du dos, les autres couvertures finement vermiculées de noir sur un
fond gris-perle. Sous-alaires brun-fuligineux. Rémiges de cette dernière cou-
leur avec un espace blanc à la base, les primaires lisérées de blanc en dehors,
les secondaires avec les barbes internes grises vermiculées de noir. Rectrices
intermédiaires vert-bronze à reflets bleus d’acier, bordées de vert-doré; les
trois rectrices latérales largement terminées de blanc et variées de cette cou-
leur sur une grande étendue de leurs barbes èxternes. Bec jaune-vif; pieds
noirâtres; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 280 m.; aile 130 m.; queue 165 m.; bec 18 m.;
tarse 14 m.
Les caractères ci-dessus sont indiqués d’après un mâle adulte envoyé de
Biballa par M. d’Anchieta. Chez un autre individu du même sexe, mais plus
jeune, de Capangombe, les régions inférieures sont d’un rouge moins vif, ti-
rant davantage au rose, et le bec est jaune verdûtre.
Suivant M. Sharpe il se trouverait à la Côte d'Or un Couroucou d’une es-
pèce différente, que cet auteur a nommée 7. Constantiae !.
Habit. Biballa et Capangombe (Anchieta); Benguella (Monteiro). M.
Sharpe fait mention d’un individu de Cazengo, envoyé par M. Hamilton (V. Ibis,
1872, p. 181).
! V. Sharpe. Ibis, 1872, p. 181. Les caractères differentiels cités à l'appui de cette dis-
tinction spécifique sont peut-être ceux du À. narina, très vieux.
CORACIAS NAËVIA 83
Les individus de Biballa portent sur l'étiquette les noms de Aissai el
Kinzamba-mucrilo.
Cette espèce ne figure pas parmi les oiseaux rencontrés par Andersson
au sud du Cunene.
FAM. CORACHDAE
63. Coracias naevia
Syn. Coracias naevia, Daud. Trait. d'Orn. p. 258; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 54; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 103.
Coracias pilosa, Hartl. Orn. West-Afr. p. 30; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869,
p. 569; Heugl. Orn. N. 0.-Afr. p. 173; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vu,
1870, p. 339; Ibid. n.° xvir, 1874, p. 35 et 50.
Fig. Levaillant, Rolliers, pl. 29.
Reichenbach, Handb. Corac., pl. 433, fig. 3184.
Caract. Ad. Teinie générale en dessus olivätre, nuancée de roux et
de vert; front, raie surciliaire et une tache transversale sur la nuque blanches;
croupion violet; couvertures supérieures de la queue bleues; dessus de l’aile
richement varié de violet, de bleu d'outre-mer et de roux-canelle plus ou
moins nuancé de violet. Régions inférieures roux-vineux, nuancées de violet
et striées de blanc sur la tige des plumes; la teinte violette est plus distincte
sur l'abdomen, et mélangée de bleu sur le bas ventre et les couvertures infé-
rieures de la queue. Rémiges noires en dedans, largement bordées de bleu en
dehors ; les bordures des trois premières rémiges tirant au bleu de cobalt; un
grand espace d’un roux-violet sur les barbes externes des secondaires, près
de leur base. Rectrices bleu d'outre-mer en dessus, à l'exception des deux in-
termédiaires d’un vert-bronze. Bec noir; pieds jaune-olivâtre ; iris châtain
(Anchieta).
Dimens. L. t. 350 m.; aile 197 m.; queue 152 m.; bec 40 m.;
tarse 24 m.; doigt m. s. l’o. 26 m.
Le jeune est en dessus d’un brun-olivätre très légèrement teint de vert
sur le dos, avec le croupion lavé de roux et les sus-caudales nuancées de bleu
et terminées de vert; en dessous d’un ton plus sombre, tirant au roux sur le
ventre et au violet-bleuätre sur les couvertures inférieures de la queue, avec
des stries blanches bien distinctes. Le dessus de l'aile, de la couleur du dos,
présente un commencement d'épaulette d’un beau violet. Queue vert-bronze,
à peine nuancée de bleu d'outre-mer sur la partie centrale des rectrices ex-
{ernes.
84 CORACIAS CAUDATA
Hfabit. Ambriz (Monteiro); Capangombe, Huilla et Hwmbe (An-
chieta).
M. d’Anchieta nous indique plusieurs noms employés par les indigènes
du Humbe pour désigner cette espèce: Ambela, Cicoca et Kahanan«.
64. Coracias caudata
Syn. Coracias Caudata, Linn. Syst. Nat. 1, p. 160 ; Hartl. Orn. West - Afr.
p. 30; Monteiro, Proc. Z. S. L., 1860, p. 109 ; Boc. Jorn. Sc. Lisboa,
u.° 11, 1867, p. 134; Ibid. n.° vu, 1870, p. 103; Ibid. n.° x1v, 1873,
p. 196; Ibid. n.° xvr, 1873, p. 284; Ibid. a.° xvn, 1874, p. 35 et 50;
Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 569; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 154;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 53; Sharpe in Layard’s B. S. -Afr.,
P. 104.
Fig. Buffon, PI. Enl. pl. 88.
Des Murs, Icon. Orn. pl. 28 (adulte).
Caract. Ad. En dessus fauve-olivàtre, tirant au vert-pale sur la tête
et le cou; front et raie surciliaire blanc-fauve; région auriculaire d’un roux-
vineux; croupion et sus-caudales bleu d'outre-mer, celles-ci nuancées de vert;
petites couvertures alaires de la couleur du croupion, moyennes et grandes
couvertures bleu d’aigue-marine, légèremeut lavées de vert, à l'exception de
celles plus rapprochées du corps, d’un fauve-olivätre. En dessous bleu d’aigue-
marine sur le ventre, avec la gorge et la poitrine d’un beau violet strié de
blanc sur les tiges des plumes; le menton blanc. Couvertures inférieures de
l'aile bleu d’aigue-marine. Rémiges de cette dernière couleur depuis leur ori-
gine jusqu’à vers la moitié de leur longueur, le reste, en dessus, d’un bleu
foncé en dehors et d’un noir profond en dedans et à l'extrémité; la bordure
externe de la première rémige tirant au bleu de cobalt. Les deux rectrices
médianes olivatres, les autres bleu d’aigue-marine, bordées de vert en dehors
et terminées de bleu et de noir; la plus extérieure beaucoup plus longue, et
noire sur toute l'étendue de sa portion eflilée, qui dépasse les autres. Bec
noir; tarse et doigts bruns; iris brun avec un anneau externe jaunâtre (An-
chieta).
I)imens. L.t. 380 m.; aile 175 m.; queue, rect. ext. 210 m., rect.
méd. 124 m. ; bec 35 m.; tarse 22 m.: doig. méd. 22 m.
La femelle ressemble au mâle. Le jeune porte des couleurs plus sombres :
chez un individu de notre collection la partie supérieure de la tête et du cou
EURYSTOMUS AFER 85
commencent à se nuancer de vert sur un fond brunâtre; les plumes du crou-
pion et les sus-caudales, d’un vert terne, présentent à peine quelques bordu-
res bleues; une partie seulement des petites couvertures de l’aile sont teintes
de bleu, les autres couvertures sont d’un vert-bleuâtre nuancé de brun; le
plastron qui couvre la poitrine et la face antérieure du cou, est d’un roux som-
bre, tirant à l’olivâtre, strié de blanc et varié de violet sur les bords de quel-
ques plumes; enfin la queue est composée de rectrices de la même forme et
d’égale longueur, les deux rectrices médianes olivâtres, les autres coloriées à
peu-près comme chez l'adulte, mais sans bordures noir-et-bleu à l’extrémité.
Dimens. L. t. 380 m.; aile 175 m.; queue, rect. méd. 120 m.; rect.
ext. 210 m.; bec 35 m.; tarse 22 m.; doigt méd. 22 m.
Habit. Cette espèce est très répandue sur le vaste territoire d’An-
gola: Ambaca, Quillengues, Huilla, Gambos et Hwmbe, tels sont les points
d’où elle nous a été envoyée par M. d’Anchieta. M. Monteiro l’a rencontrée dans
l'Ambriz.
Elle est connue dans le Humbe, suivant M. d’Anchieta, sous les noms de
Kubianganga et Ambeta, tandis que son nom indigène dans l’Ambriz, cité par
M. Monteiro, est Tacamantaca.
Dans le pays des Damaras, où les deux Rolliers d’Angola sont communs, An-
dersson a rencontré une troisième espèce, le €. Garrula d'Europe, que l’on
parviendra peut-être à découvrir plus lard dans la partie méridionale des pos-
sessions portugaises.
65. Eurystomus afer
Syn. Coracias afra, Lath. Ind. Oro. 1, p. 172.
Eurystomus afer, Hartl. Orn. West-Afr. p. 28; Heugl. Orn. N. 0,.-Afr. p.
169; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 569; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, vnr,
; 1870, p. 339; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 106; Sharpe, Proc. Z. S.
L. 1873, p. 716.
Fig. Levaillant, Rolliers, pl. 35.
Caract. Ad. Plumage roux-marron, nuancé de violet sur les côtés
de la tête et les régions inférieures; croupion et couvertures supérieures et
inférieures de la queue bleu d’aigue-marine ; petites couvertures rapprochées
du bord de l’aile et une partie des grandes couvertures bleu d'outre-mer, le
reste de la couleur du dos; couvertures inférieures de l'aile d’un violet varié
de bleu. Rémiges noires en dedans et à l'extrémité, d’un bleu d'outre-mer en
dehors, sur leurs faces supérieures. Rectrices bleu d’aigue-marine, avec une
86 MEROPS APIASTER
large bande terminale noire nuancée de bleu; les deux médianes brunes, tein-
. tes légèrement de bleu. Bec jaune ; pieds jaune-olivâtre; iris brun-olivâtre
{Anchieta).
Himens. L. t. 260 m.; aile 180 m.: queue 110 m.; bec 24 m,;
tarse 16 m.; doigt m. 19 m.
Efabit. Celle espèce doit être rare à Angola, surtout dans les districts
méridionaux, car nous ne l'avons pas encore reçue de M. d’Anchieta. L’exem-
plaire unique de notre collection nous a été envoyé de Zoanda par M. Toulson.
M. Sharpe fait mention d'un individu capturé par M. Monteiro en mer, à pro-
ximité du Mangue-Grande, au sud du Zaire, et d’un autre envoyé de cette
dernière localité par M. Sperling.
FAM. MEROPIDAE
66. Merops apiaster
Syn. Merops apiaster, Länn. Syst. Nat. 1. p. 182; Hartl. Orn. West-Afr. p.
38; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 196; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870,
p. 340; Ibid. n.° xvir, 1874, p. 35; Gurney in Anderss. B. Damara p. 60;
Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 96.
Fig. Levaillant, Guépiers, pl. 1 et 2.
Werner, Atlas, Ois. d'Eur. pl.
Caract. Ad. Parties supérieures roux-marron avec le bas du dos,
le croupion et les sus-caudales variées de jaune, de vert et de bleu; front
nuancé de jaune et de bleu d’aigue-marine; une bande noire en travers de
l'oeil, de la base du bec à la région auriculaire; petites couvertures de l'âile
et une partie des grandes couvertures, celles plus rapprochées du corps, d’un
vert-olivätre, le reste d’un roux-marron. En dessous bleu d’aigue-marine avec
des tons verts plus prononcés sur la poitrine; menton et gorge jaune d'or, sui-
vi d'un demi-collier noir. Rémiges primaires nuancées de vert en dehors,
bordées de roussàätre-pàle en dedans, terminées de noir; secondaires roux-ca-
nelle, avec une large bande terminale noire. Queue vert-olivâtre en dessus;
les deux rectrices médianes beaucoup plus longues et eflilées vers la pointe.
Couvertures inférieures de l’aile fauves. Bec noir; pieds bruns; iris rouge.
Dimens. L. t. (sans compter les filets de Ja queue) 260 m.; aile
MEROPS SUPERCILIOSUS 87
150 m.; queue (de la base à l’extrém. des rectr. lat.) 90 m.; tarse 11 m.;
doigt m. 15 m.
Les couleurs de la femelle sont moins vives. Chez les jeunes la tache
gutturale est blanche, à peine lavée de jaune, le demi-collier noir n’est pas en-
core apparent et les rectrices intermédiaires sont de la même forme et lon-
gueur que les latérales.
Habit. Caconda, Hwmbe (Anchieta). Nom indigène au Humbe Xom-
bua-kombo.
Andersson a observé le Guêpier d'Europe dans les pays des Grands Nama-
quas et des Damaras, et à Ondonga; dans cette dernière localité il l’a trouvé
fort abondant pendant la saison des pluies. M. Sharpe fait mention d’un indi-
vidu de cette espèce provenant du Congo, qui existe au Muséum britannique.
Nous avons reçu plusieurs individus du Æwmbe, ce qui nous fait croire qu'il y
est commun.
67. Merops superciliosus
Syn. Merops superciliosus, Linn. Syst. Nat. 1. p. 183; Finsch & Hartl. Vüg.
Ost-Afr. p. 178; Heugl. Orn. N. 0.-—Afr. p. 197; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 61; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 145 ; Sharpe in Layard’'s
B. S. Afr. p. 97.
Merops aegyptius et M. Savignyi, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 134;
Ibid. n.° vu, 1870, p. 339; ibid. n.° xx, 1872, p. 66.
Merops aegyptius, Hartl. Orn. West-Afr. p. 38; Monteiro, Proc. Z. S. L.,
1865, p. 96; Shelley, B. of. Egypt. p. 170.
Fig. Buffon, PI. Ent., pl. 259.
Reichenbach, Handb. Meropinae, pl. 443 b, fig. 3545-46 et pl. 444 fig.
3225-26.
Shelley, Birds of Egypt, pl. vu. fig. 1.
Caract. Ad. Plumage vert, d’un ton plus tendre sur le ventre et
les sous-caudales; front, sourcils et joues nuancées de bleu d’aigue-marine ;
bande oculaire noire; gorge jaune; devant du cou roux-marron. Sous-alaires
roux fauve. Rémiges vert-olivâtre, bordées en dedans de roux et terminées de
noir. Queue verte en dessus, avec les deux rectrices médianes plus longues et
eflilées. Bec noir; pieds noirâtres; iris rouge.
UV. Sharpe in Layard's B, S.-Afr. p, 97.
———
88 MEROPS ALBICOLLIS
Dimens. L. t. 245 m.; aile 152 m.; queue 100 m.; recir. méd.
159 m.; bec 40 m.; tarse 12 m.; doigt m. 16 m. î
Chez les individus imparfaitement adultes les teintes vertes sont d’un ton
plus sombre, tirant à l’olivätre ou nuancées de brun, surtout à la partie supé-
rieure de la tête et du cou; le bleu d’aigue-marine du front et des joues est
remplacé par du blanc, la gorge est lavée de marron, avec quelques traces
de jaune ou de blanc sur le menton.
Habit. Angola (Toulson, Furtado d’Antas, Monteiro) ; Cabinda (An-
chiela); Catwmbella et Benquella (Sala et Anchieta); Rio Coroca, Mossamedes
(Anchieta). Suivant M. d’Anchieta son nom indigène à Benguella est Lengué.
Cette espèce doit se montrer moins fréquemment dans la partie la plus
méridionale de nos possessions d'Angola, surtout vers l’intérieur, car M. d’An-
chieta ne semble pas l'avoir observée dans toute la vaste étendue qu'il a par-
courue de Capangombe au Cunene. De son côté, Andersson ne l’a rencontrée
qu'une seule fois près du fleuve Okavango. Elle disparait donc, ou devient fort
rare, là où le HMerops apiaster se rencontre abondamment.
68. Merops albicollis
Syn. Merops albicollis, Vieill. N. Dict. H. N. x1v, p. 15 ; Hartl. Orn. West-
Afr. p. 39; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 185; Heugl. Orn. N. 0.-
Afr. p. 201; Sharpe, Cat. Afr. Birds p. 3.
Fig. Levaillant, Guépiers. pl. 9.
Reichenbach, Meropinae tab. 449 fig. 3246-47.
Caract. Ad. En dessus vert-jaunàtre, nuancé de roux sur la nu-
que, de roux et de bleu sur les ailes: croupion et sus-caudales d’un bleu pâle ;
dessus de la tête noir; front et sourcils blancs ; bande oculaire noire. En des-
sous blanc, légèrement nuancé de vert sur la poitrine et de bleu pâle sur les
couvertures inférieures de la queue; un large plastron au devant de la poitrine
noir, frangé-de bleu sur son bord inférieur; la gorge d’un blanc pur. Rémiges
d’un roux pâle, terminées de noir et avec un étroit liséré vert sur leurs bords
externes. Rectrices d’un bleu päle en dessus, avec les tiges rousses, grises en
dessous; les deux médianes beaucoup plus longues, effilées et noires sur toute
leur portion plus étroite. Bec noir; pieds rougeàtres; iris rouge.
MEROPS BICOLOR 89
Dimens. L. t. 205 m.; aile 103 m.; queue 85 m., (rect. méd. 170
m.); bec 33 m.; tarse 11 m.; doigt m. 13 m.{
Efabit. Nous mentionons cette espèce d’après l'indication de M. Hart-
laub, qui s'appuie sur le témoignage de Hendersson?. Les plus récents explo-
rateurs d’Angola, Monteiro, d’Anchieta, Sala, Hamilton, ne l'ont jamais envoyée
en Europe. Elle se montre de la Sénégambie au Gabon.
69. Merops bicolor
Syn. Merops bicolor, Daud. Ann. Mus. 1. p. 140, pl. 62 fig. 1 ; Hartl. Orn.
West-Afr. p. 41.
Merops malimbicus, Shaw, Nat. Misc. pl. 701; Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 3.
Fig. Vieillot, Gal. Ois. pl. 186.
Levaillant, Guépiers. pl. 5.
Reichenbach, Meropinae, tab. 452, fig. 3256-57.
Caract. Mâle ad. Front, tête et tout le dessus du corps gris-foncé,
à l’exception du croupion nuancé de rose; joues blanches; région oculaire
noire. En dessous d’un beau rose, les flancs lavés de brun, les cuisses brunes.
Queue légèrement fourchue; les rectrices en dessus rouge-brun, à tiges noi-
res, échancrées vers leur extrémité, en dessous brun-noirâtre ; les deux mé-
dianes longues et pointues. Ailes longues; petites tectrices gris-brun foncé,
moyennes d’un brun beaucoup plus clair, scapulaires lavées de rouge; rémi-
ges primaires noires en dessus; secondaires gris-foncé, terminées de noir, les
plus rapprochées du corps d’un gris glacé de vert; tarses et doigts brun
clair.
Dimens. Aile 140 m.; queue 50 m.; rectrice médiane 120 m.; bec
43 m.; tarse 13 m.
Habit. Nous admettons cette espèce dans notre liste sur l'autorité
de M. Hartlaub, qui en fait mention comme ayant été rapportée d’Angola par
Perrein 3. Elle manque aux collections du Muséum de Lisbonne. Dans l’indica-
tion sommaire de ses caractères nous avons suivi la description publiée par
Jules Verreaux d’un mäle très-adulte du Gabon “.
‘ Ces dimensions sont celles d’un màle adulte de Sénégambie faisant partie de nos colle-
ctions. :
V. Hartl. Orn. West-Afr. p. 39; Finsch & Hartl. Vog. Ost-Afr. p. 186.
3 V. Hartl. loc. cit. p. 41.
V. Revue et Magazin de Zool. 1851, p. 268.
TONER T
90 MEROPS NUBICUS
70. Merops nubicus
Syn. Merops nubicus, Gm. Syst. Nat. ed. 13° p. 464: Hartl. Orn. West-Afr.
p. 41; Boc. Jorn. Sc. Acad. Lisboa, n, 1867, p. 135 ; Heugl. Orn. N. O.
Afr. p. 199; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 182; Sharpe, Cat. Afr. B.
pe:
Fig. Buffon, PL Ent. pl. 649.
Swainson, B. West-Afr. 11. pl. 9.
Reichenbach, Meropinae, pl. 451, fig. 3254-55.
Caract. Ad. Plumage rouge, d’un ton plus foncé sur le dos et les
ailes, tirant à couleur de rose au bas du cou et sur les régions inférieures ;
tête, joues et gorge d'un vert sombre nuancé de bleu de cobalt; couvertures
supérieures et inférieures de la queue de cette dernière couleur ; une bande
oculaire noire. Rémiges et rectrices rouge foncé, terminées de noir, celles-ci
bordées en dedans de brun, celles-là de roux päle ; les deux rectrices média-
nes beaucoup plus longues et effilées. Bec noir; pieds bruns; iris rouge.
Dimens. L.t.250 m.; aile 147 m.; queue 103 m.; rect. méd. 175
m.; bec 37 m.; tarse 13 m.; doigt m. 16 m.
Efabit. Suivant MM. Finsch & Hartlaub, ce guépier aurait été rappor-
té d’Angola, et des individus de cette provenance, examinés par M. Hartlaub,
se feraient remarquer, comme ceux de Bissao, par leur gorge d'une teinte plus
sombre, presque noire!. Nous ignorons quelle est la localité d’Angola où l’es-
pèce a pu être observée; mais en tout cas nous devons supposer qu'elle doit
y être assez rare, car elle semble avoir échappé aux recherches des voya-
geurs qui dans ces derniers temps ont contribué davantage aux progrès de
l’ornithologie de cette partie de l'Afrique. Les exemplaires que nous possédons
d'Afrique occidentale sont originaires de. Bissao; en les examinant sous une
certaine lumière, leur gorge prend en effet un ton noirätre.
M. Gurney comprend le #. Nubicoides de l'Afrique australe parmi les
oiseaux du pays des Damaras, un individu de cette espèce ayant été observé
par Andersson à une journée de distance du fleuve Okavango. La description
détaillée du plumage de cet individu, laissée par Andersson, ne permet pas,
suivant M. Gurney, le moindre doute à ce sujet?. Nous nous attendons donc à
voir quelque jour signalée sa présence au nord du Cunene.
‘ V. Finsch & Hart]. loc. cit. p.
= V. Gurney in Anderss. PB. Damara, p. 62,
MEROPS VARIEGATUS 91
71. Merops variegatus
Syn. Merops variegatus, Vieill. N. Dict. H. N. x1v. p. 25; Hartl. Orn.
West-Afr. p. 39; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 191.
Merops erythropterus (pt.) Schleg. Mus. Pays-Bas, Merop. p. 11.
Merops Sonnini, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 1. 1867, p. 135.
M. angolensis, Sharpe, Cat. Afr. B. p. 3.
Fig. Levaillant, Guépiers, pl. 7.
Reichenbach, Merop. t. 446 b, fig. 3392-93, tab. 44T, fig. 3237.
Caract. Ad. Plumage vert en dessus; une strie surciliaire, étroite
et peu distincte, bleu de cobalt; bande oculaire noire. En dessous d'un fauve
päle, nuancé de jaune sur le ventre ; gorge jaune, séparée de la poitrine d’un
roux-marron par une large bande bleu-foncé. Couvertures inférieures de l'aile
fauves. Rémiges fauve pâle, bordées de vert en dehors et terminées de noir.
Rectrices de la couleur des rémiges, avec une large bande terminale noire,
bordée de blanchâtre; les deux rectrices médianes entièrement verles en
dessus. Bec noir; pieds noirätres; iris rouge.
Hdimens. L. t. 168 m.; aile 87 m.; queue 62 m.; bec 26 m.; larse
9 m.; doigt m. 12 m.
Le collier bleu manque chez les jeunes.
Elabit. Nous avons reçu un seul individu de cette espèce pris par
M. d’Anchiela à Loango, au nord du Congo. Ce nom a été changé en celui de
Loanda, par suite d’une faute typographique, dans le premier de nos articles
sur les oiseaux d’Angolaf.
Un Guépier 4 de Capangombe, qui se trouve inscript sous le nom de
M. Sonnini dans notre 2° liste?, appartient à une autre espèce, le H. erythro-
pterus.
Le M. variegatus à été rapporté de plusieurs localités de l'Afrique occi-
dentale, parmi lesquelles il faut compter Molembo; mais jusqu’à présent on
n’a pas des preuves authentiques de son existence au sud du Congo.
1 V. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 11, 1867, p. 135.
5 V. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 1v, 1867, p. 332.
9? MEROPS ERYTHROPTERUS
72. Merops erythropterus
Syn. Merops erythroplerus, Gm. Syst. Nat. 1. p. 464; Hartl. Orn. West-
Afr. p. 40; Monteiro, Ibis, 1862, p. 334; id. Proc. Z. S. L., 1865, p. 96;
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, vi. 1870, p.340; ibid. xvir. 1874, p. 50 ; Heugl.
Orn. N. O.-Afr. p. 208.
Merops collaris, Hartl. Orn. West-Afr. p. 40.
M. minutus, Finsch & Hartl. Vüg. West-Afr. p. 188.
Melitophagus pusillus, Gurney in Auderss. B. Damara, p. 62.
M. pusillus, Sharpe Proc. Z. S. L. 1873, p. 716; id. in Layard’s B. S. Afr. p.
100.
Fig. Levaillant, Guépiers pl. 11.
Reichenbach, Merop. tab. 447, fig. 3240-41.
Caract. Ad. Semblable au M. variegatus quant aux couleurs, mais
plus petit et avec une bande pectorale noire, au lieu de bleue, à peine lisérée
en dessus de cette couleur. Le front est nuancé, chez quelques individus, de
bleu de cobalt; l'iris rouge.
Dimens. L. t. 160 m.; aile 79 m.; queue 67 m.; bec 24 m.; tarse
8 m.; doigt m. 11 m.
Elabit. Zaire (Sperling); Angola et Benguella (Monteiro) ; Ainbaca,
Dombe, Capangombe, Huilla et Humbe (Anchieta).
Ce guëépier est connu à Angola sous des noms différents suivant les loca-
lités. D’après M. Monteiro les indigènes de Massangano l’appelent Caguerre-a-
fele!; les exemplaires envoyés par M. d’Anchieta portent d’autres noms, ceux
de Capangombe Swmbo, qui lui est commun avec plusieurs martin-pêcheurs,
ceux du Dombe Aaceiabinongo, enfin ceux du Humbe Lengua et Kalumgumba.
Partout M. d’Anchieta les a rencontrés en abondance; l'estomac des individus
qu'il a examinés contenait toujours des insectes diptères.
Andersson a observé ce petit guépier sur le vaste territoire qui demeure
au nord du pays des Damaras; il l’a rencontré toujours dans le voisinage de
l'eau.
" V. Ibis, 1862, p. 334.
MEROPS BULLOCKOIDES, M. HIRUNDINACEUS 93
78. Merops bullockoïides
SyYn. Merops bullockoides, Smith S.-Afr. Quart. Jour. 1834; Hartl. Orn.
West-Afr. p. 263; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa 11, 1867, p. 135; ibid.
v. 1868, p. 48; ibid. xvir, 1874, p. 35; Sharpe, Cat. Afr. Birds p. 4.
Fig. Smith, Ilustr. S.-Afr. Zool. Ornith. pl. 9.
Sharpe in Layard's B. S.-Afr. pl. 1v. fig. 1.
Caract. Plumage vert de pré en dessus, roux-canelle pale en des-
sous; front, vertex, menton et une bande étroite au dessous de l'œil d'un blanc
légèrement nuancé de roux et de bleu; bande oculaire noire ; nuque, partie
supérieure et côtés du cou roux-cannelle; une large tache à la gorge écarlate ;
couvertures supérieures et inférieures de la queue bleu d'outre-mer. Sous-
alaires roux-canelle. Rémiges vertes; les primaires bordées de brun clair en
dedans et de noir à la pointe; les secondaires largement terminées de noir,
et nuancées de bleu sur les barbes externes. Queue égale, d’un vert plus fon-
cé que le dos; les rectrices latérales avec des bordures noires en dedans. Bec
noir ; pieds noirâtres; iris rouge (Anchieta).
Dimens. L. t. 245 m.; aile 115 m.; queue 96 m.; bec 35 m.; tarse
11 m.; doigt. m. 12 m.
Habit. Angola (Welwitsch) ; Auilla, Humbe (Anchieta).
L’individu de Huilla porte sur l'étiquette, écrit de la main de M. d’An-
chieta, le nom indigène Teanconge ; celui du Humbe porte le même nom que
les individus du Mérops apiaster d'égale provenance, Xombua-kombo.
Cette espèce n’a pas été observée par Andersson au sud du Cunene.
74. Merops hirundinaceus
Syn. Merops hirundinaceus, Vieill. N. Dict. H. N. p. 21; Hartl. Orn. West.
Afr. p. 40; Monteiro, Proc. Z. S. L. 1865, p. 96; Boc. Jorn. Sc. Lisboa,
1, 1867, p. 135; ibid. xvrr, 1874, p. 50; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr.
p. 193 ; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 210; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p.
101. é
Dicrocercus hirundinaceus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 63.
Fig. Levaillant, Guépicrs, pl. 8.
Swainson, B rds West-Afr. 1, pl. 10.
Reichenbach, Merop. tab. 446, fig. 3235-36.
Caract. Ad. Plumage vert-pré; front et lores nuancés de bleu de
94 MEROPISCUS GÜEARIS
cobalt; croupion, bas-ventre, couvertures supérieures et inférieures de la
queue bleu de cobalt; gorge jaune d'or, bordée d’un collier bleu d'oûtre-mer.
Rémiges roux-marron, lisérées de vert sur les barbes externes, et terminées de
noir. Queue fourchue; les deux rectrices médianes d’un bleu pâle en dessus,
les autres noirätres, nuancées en dessus de vert et de bleu, et terminées de
noir-et-blanc sur les barbes internes. Bec et pieds noirs; iris rouge.
Dimens. L. t. 210 m.; aile 93 m.; queue (rectr. ext.) 140 m.; bec
-24 m.; tarse 9 m.; doigt m. {2 m.
La femelle a des teintes plus pâles; elle ne porte pas de bleu au front. Le
jeune est d’un vert presque uniforme, sans tache jaune ni collier bleu à la
corge ; plus tard le jaune commence à se montrer sur la gorge, accompagné
d'un collier bleu incomplet, en même temps que les couvertures de la queue
se nuancent de bleu de cobalt. Cette couleur se montre au front quand l'oiseau
prend sa livrée définitive.
Efabit. Cette espèce a été observée par M. Monteiro à Benguella;
nous l'avons reçue du Æuwmbe par M. d’Anchieta. D'après Andersson ce serait
le plus commun de tous les guépiers du pays des Damaras; il se trouverait
également dans le pays des Grands Namaquas et dans la région des Lacs.
75. Meropiscus gularis
Syn. Merops gularis, Shaw, Nat. Miscell. tab. 337.
Meropiscus gularis, Sundev. Ofv. Vetensk. Acad. Fürkandl. 1849, p. 162;
Hartl. Orn. West-Afr. p. 42; Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 4; Gurney in
Anderss. B. Damara, p.
Fig. Gray, Genera of Birds, pl. 30.
Reichenbach, Merop., tab. 452, fig. 3258-59.
Caract. Ad. Plumage noir, glacé de vert-bronze; front, sourcils,
croupion, couvertures de la queue et bas-ventre bleu d’aigue-marine ; gorge
d’un rouge éclatant ; poitrine variée de taches alongées bleu d’aigue-marine.
Pessus de l'aile de la couleur du dos; les grandes couvertures plus rappro-
éhées du corp lisérées de bleu sur leurs barbes externes. Rémiges roux-mar-
ron, terminées et bordées en dehors de noir, les plus externes tout noires.
Queue d'un noir brillant en dessus; les deux rectrices médianes bordées de
bleu pâle. Bec et pieds noirs: iris rouge.
|
ALCEDO SEMITORQUATA 99
Dimens. L. t. 185 m.; aile 93 m.; queue 71 m.; bec 30 m.; tarse
9 m.; doigt m. 12 m.
La livrée du jeune se fait remarquer par l’absence de bleu au front.et
de rouge à la gorge ; le bas ventre, le croupion et les couvertures de la queue
sont à peine teintes de bleu pâle.
Efabit. Nous devons à l’obligeance de M. A. da Fonseca un individu
jeune de cette espèce rare provenant de Cazengo. C'est le seul que nous ayons
reçu d'Angola, et le seul document authentique qui existe de la présence de
l'espèce en dedans des limites de notre colonie.
Les caractères de l’adulte, résumés dans notre diagnose, nous ont été
fournis par un exemplaire magnifique du Gabon, acquis depuis longtemps de
la maison Verreaux de Paris.
FAM. ALCEDINIDAE
76. Alcedo semitorquata
Syn. Alcedo semilorquata, Swains. Zool. Il. pl. 151; Hartl., Orn. West-
Afr. p. 34; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 1v, 1867, p. 332; Heugl. Orn. N. 0.-
Afr. p. 179; Finsch & Hartl, Vüg. Ost-Afr. p. 859; Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 58; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 107.
Fig. Rüppell, System Uebers, t. 7.
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 7.
Caract. Ad. Dessus de la tête et du cou rayé en travers de bleu de
cobalt sur un fond bleu d'outre-mer; côtés de la tête et du cou de cette der-
nière couleur; dos et sus-caudales bleu de cobalt ; couvertures alaires d’un
bleu à reflets verts, ornés à l'extrémité de taches bleu de cobalt; la gorge,
une petile tache sur les lores, une autre plus grande et alongée de chaque
côté du cou d’un blanc légèrement teint de fauve; le reste des régions infé-
rieures d'un fauve-orangé, plus ou moins vif, avec une grande lache angu-
Jeuse bleue de chaque côté de la poitrine, formant un collier interrompu. Ré-
miges noires, bordées de blanc en dedans et de bleu en dehors. Rectrices
bleues d'outre-mer en dessus, noires en dessous. Bec noir; pieds rouges; iris
châtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 193 m.; aile 90 m.; queue 50 m.; bec 45 m.; tarse
9 m.; doigt méd. {5 m.
Elabit. Maconjo, Capangombe. Nom indig. Swmbo.
96 CORYTHORNIS CYANOSTIGMA
77. Corythornis cyanostigma
Syn. Alcedo cyanostigma, Rüpp. Neue Wirb. pl. 24.
Corythornis cyanostigma, Sharpe. Monogr. Alced. Introd. p. vr; id Proc. Z.S.
L. 1869, p. 568; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 182; Gurney in Anderss. B.
Damara p. 60; Sharpe in Layard's B. S.-Afr. p. 108.
Alcedo cristata, Hartl. Orn. West-Afr. p. 36.
Corythorris cristata, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 332; Sharpe,
Monogr. Alced. p. 35.
Fig. Ruppell, Neue Wirb, pl. 24 (jeune).
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 11 (ad. & jeune).
Caract. Ad. Tête ornée d’une huppe composée de longues plumes
d’un vert malachite rayées de noir; une large raie surciliaire, le dessus du
cou, le dos, les ailes et la queue d’un beau bleu d'outre-mer; lores, joues,
côtés du cou et régions inférieures roux-marron clair, à l'exception de la gor-
ge, du milieu du ventre et d’une tache de chaque côté de la base du cou, qui
sont d’un blanc plus ou moins pur. Rémiges brunes, bordées de fauve en de-
dans ; les barbes externes des rémiges secondaires nuancées de bleu en des-
sus. Bec et pieds rouge-corail; iris chàtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 135 m.; aile 57 m.; queue 27 m.; bec 32 m.; larse
8 m.; doigt m. 12 m.
Les jeunes ont le dos et les ailes d’un brun-noirâtre glacé de bleu et ta-
cheté de bleu de cobalt; le roux des parties inférieures est remplacé, surtout
à la poitrine, par du brun sombre varié de noirûtre; les joues portent ces mé-
mes couleurs ; le bec est noir et les pieds brunûtres.
La couleur de la huppe sert à distinguer C. cyanostigma de C. coeruleo-
cephala; mais indépendamment de ce caractère, d’une application difficile
lorsqu'il s’agit d'individus jeunes, les dimensions relatives du bec chez les
deux espèces fournissent un excellent moyen de distinction. Chez tous les in-
dividus de C. cyanostigma que nous avons pu examiner, le bec est sensible-
ment moins long et plus étroit que chez ceux de C. coeruleocephala.
Elabit. Rio Quanza et Benguella (Monteiro); Capangombe (An-
chiela).
Le Muséum de Leyde possède un individu de Mossamedes provenant du
voyage de Sala.
‘ Y. Schlegel, Mus. des Pays Pas, 11° Livr. p. 6.
CERYLE RUDIS 97
Nom indigène à Capangombe Sumbo.
Andersson a rencontré celle espèce dans les contrées au nord du pays
des Damaras, qu'il a visitées.
78. Ceryle rudis
Syn. Alcedo rudis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 181.
Ceryle rudis, Hartl. Orn. West-Afr. p. 37; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, 1r, 1867, p.
134; ibid. 1v, 1869, p. 332; ibid. xrn1, 1872, p. 66; ibid. xiv, 1873, p.
196; Sharpe, Monogr. Alced. pl. 19; Heugl. Orn. N. O0.-Afr. p. 185;
Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr. p. 175; Guruey in Anderss. B. Damara, p.
59; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr. p. 110.
Fig. Buffon, PL. Ent. pls. 62 & 716.
Sharpe, Monogr. Alced. pl. 19 (mäle & fem...
Caract. Mûle ad. Dessus de la tête et joues noires, striées de blanc:
lores, raie surciliaire, se reunissant sur la nuque à celle de l’autre côté, et
un large collier à la base du cou de cette dernière couleur ; le reste des par-
ties supérieures variées et barrées de noir et de blanc. Parties inférieures
d’un blanc lustré, parfois teint de rose, avec deux colliers noirs sur la poitrine,
dont le supérieur est de beaucoup le plus large. Rémiges blanches à la base et
terminées de blanc, le reste noir. Rectrices blanches avec une bande noire
près de l'extrémité; cette bande, interrompue sur les rectrices latérales, est
entière et de plus en plus large sur les autres. Bec et pieds noirs; iris châtain
(Anchieta).
Dimens. L. t. 290 m.; aile 135 m.; queue 76 m.; bec 63 m.; tarse
10 m.; doigt m. 14 m.
La femelle porte un seul collier noir à la poitrine. Le jeune a un seul
collier, interrompu au milieu.
Elabit. Celte espèce se trouve représentée au Muséum de Lisbonne
par de nombreux exemplaires; deux individus de Loanda, l'un provenant du
voyage de Sa Majesté le Roi D. Louis, l’autre de celui de Welwitsch; un autre
du Duque de Braganca, par M. Bayäo ; enfin une longue suite d'individus en-
voyés de presque toutes les localités visitées par M. d’Anchieta, Barra do Dan-
de, Rio Coroca, Capangombe, Gambos et Æuwmbe.
Nom indigène Sumbo.
MM. Monteiro et Sala ont rapporté également des individus de €. rudis
d’Angola, el particulièrement de £oanda. Andersson comprend cette espèce
dans la liste de celles qu'il a observées dans le pays des Grands-Namaquas.
f
5S CERYLE MAXIMA
79. Ceryle maxima
Sy2. Alcedo maxima, Pall. Spec. zool., fasc. vr, p. 14.
Ceryle maæima, Martl. Orn. West-Afr., p. 34; Monteiro; Ibis, 1862, p. 333,
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vr, 1870, p. 339; ibid. n.° x1v, p. 189;
Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 173; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 186;
Sharpe, Monograph. Alced. pl. 20; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 59;
Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 149; id. in Layard’s B. S.-Afr., p. 111.
Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 679 (4 jeune).
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 20 (4 & ç ad.}.
Caract. Mile ad. Plumage en dessus d’un noir-cendré, tirant au
noir lustré sur la tête, varié de taches blanches, très petites et rares sur le
milieu du dos, plus grandes et nombreuses au croupion, aux couvertures de
la queue et sur les ailes, étroites et alongées sur la huppe; côtés de la tête
noirs, variés et striés de blanc. En dessous barré de noir-cendré et de blanc
sur l'abdomen et les sous-caudales, avec la poitrine et la face antérieure du
cou roux-marron; la gorge blanche, encadrée de taches noires. Couvertures
inférieures de l'aile blanches, variées et barrées de noir. Rémiges et rectrices
d’un noir à reflets verdûtres, ornées de taches sur les barbes externes et in-
ternes. Bec noir; pieds brun-olivâtre; iris châtain (Anchieta).
DDimens. L. t. 420 m.; aile 210 m.; queue 120 m.; bec 75 m.:
tarse 14 m.; doigt m. 25 m.
Par son système de coloration cet individu, originaire de Rio Chimba,
se rapproche de €. Sharpii, Gould; comparé à deux individus mâles de €. ma-
æima, Vun de l'Afrique australe, l’autre d’Abyssinie, il en diffère précisement
par des caractères qui, se trouvant plus accentués sur un mâle vieux du Gabon,
ont servi à établir le C. Sharpü. On serait donc tenté de conclure en faveur
de l'identité des deux espèces.
Une femelle adulte de Zwilla ressemble tout-à-fait aux femelles de C. ma-
zima, provenant de diverses localités, qui existent dans notre collection: elle
est d’un roux-marron en dessous, avec la gorge blanche et un plastron à la
poitrine varié de noir sur un fond blanc.
Deux individus jeunes, mäle et femelle, portent une livrée identique à
celle de la femelle adulte, à une exception près: les taches de la poitrine d’un
noir profond sont bordées de roux. La seule différence que nous remarquons
entre ces deux individus, c’est que le jeune mâle a un espace blanc plus con-
sidérable au dessous du plastron noir et roux de la poitrine.
ISPIDINA PICTA : 99
Les variations du plumage de celte espèce par rapport au sexe el à l'âge
ont été fort exactement appréciées par M. Gurney!.
HHabit. Angola (Toulson); Rio Dande (Sala); R. Quanza (Monteiro);
R, Chimba, Huilla, R. Cunene (Anchieta).
80. Ispidina picta
Syn. Todus pictus, Bodd. Tabl. PI. Enl. p. 49.
Alcedo cyanotis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 35; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11,
1867, p. 134; 3
Ispidina picta, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869. p. 568; id. Monogr. Alcedinidae
pl. 51.
Fig. Gray & Mitch., Genera of Birds, 1, pl. 28.
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 51.
Caract. Ad. Dessus de la tête noir, rayé transversalement de bleu
d'outre-mer; dos, ailes et couvertures supérieures de la queue bleu d’outre-
mer sur un fond noir; lores, raie surciliaire, joues et un collier au-dessous de
la nuque roux-cannelle nuancé de violet. Régions inférieures roux-orange,
plus vif sur les flancs; la gorge d’un blanc pur. Sous-alaires roux-orangé.
Rémiges brun-noir, bordées de roux en dedans; les secondaires avec un
étroit liséré bleu sur les barbes externes. Rectrices brun-noir, nuancées de
bleu en dessus. Bec et pieds rouge-corail; iris brun.
Dimens. L.t. 107 m.; aile 55 m.; queue 24 m.; bec 25 m.; tarse
6 m.; doigt m. 9 m.
Chez des individus jeunes ou imparfaitement adultes, le dos est noir barré
de bleu d'outre-mer, les couvertures supérieures de la queue sont nuancées
de bleu de cobalt et le bec brun-rougeûtre, plus pâle sur les bords des mà-
choires.
Efabit. Molembo (Perrein); Cabinda (Anchieta); R. Quanza (Mon-
teiro) ; Angola (Gujon— fide Sharpei).
Jusqu'à présent on n'a pas de preuves authentiques de l’existence de
cette espèce dans les districts méridionaux d’Angola qui demeurent au sud du
Quanzu.
* Y. lbis, 1859, p. 244.
[OÙ 3 HALCYON CYANOLEUCA >
81. Halcyon cyanoleuca
Syn. Alcedo cyanoleuca, Vieïll., N. Dict. H. N. t. 19. p. 401.
Halcyon cyanoleuca, Hartl Orn. West-Afr., p. 31; Monteiro, Proc. Z. S. L.,
1865, p. 94; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 185. (Note) et p. 859;
Sbarpe, Monogr. Alced. pl. 69; (rurney in Anderss. B. Damara, p. 56;
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° xvrr, 1874, p. 34; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr.,
p. 120.
Fig. Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 69.
Caract.- Mile ad. En dessus d'un beau bleu d’aigue-marine, nuancé
de cendré sur le front: une courte raie surciliaire blanche; une (ache noire
se prolongeant de la base du bec sur l'œil jusqu’à la région temporale, où
elle termine en pointe. Couvertures inférieures de l’aile blanches. Parties in-
férieures blanches, teintes légèrement de bleu sur la poitrine. Rémiges noires,
bordées de bleu d’aigue-marine en dehors, avec un espace blanc à la base sur
les barbes internes. Queue en dessus bleue d’aigue-marine, en dessous noire.
Bec rouge dans sa moitié supérieure, la mandibule noire ; pieds noirs; iris chà-
tain (Anchieta).
Dimens. L.t.240 m.; aile 117 m.; queue 68 m.; bec 44 m.; larse
13 m.; doigt m. 17 m.
Chez une autre femelle plus jeune, la poitrine et le ventre sont délicate-
ment sablés de brun, et le dessus de la tête est d’un brun-cendré plus appa-
rent avec les baguettes des plumes d’une teinte foncée.
Habit. Angola (Temminck) !; Benguella (Monteiro); Æwmbe (An-
chieta).
Non indigène — Swmbo.
Andersson a observé ce Martin-pêcheur à Ondonga, où il serait fort abon-
dant.
! V. Temminck, Calal. system. p. 215.
HALGYON SENEGALENSIS, H. CHELIGUTENSIS 101
82. Halcyon senegalensis
Syn. Alcedo senegalensis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 180.
Halcyon senegalensis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 31; Boc. Jorn. Sc. Lisboa,
on. 11, 18067, p. 134; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 568; Finsch & Hart].
Vôüg. Ost-Afr., p.157; Sharpe, Alcedinidae, pl. 70; id. Proc. Z. S. L. 1873,
p. 716; id. in Layard's B. S.-Afr., p. 121.
Dacelo senegalensis, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 191.
Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 594.
Sharpe, Monograph. Alcedin. pl. 70.
Caract. Cette espèce est presque identique à la précédente quant
aux couleurs. Elle en diffère cependant par la coloration du dessus de la tête,
plus fortement nuancée de brun-cendré, et par la forme de la tache oculaire,
qui ne se prolonge pas en pointe derrière l'œil; sa taille est un peu moindre,
comme on peut en juger par les dimensions suivantes prises sur un individu
adulte:
Dimens. L.t.215 m.; aile 107 m.; queue 62 m.; bec 42? m.; larse
12 m.; doigt m. 16 m.
Habit. Cabinda (Anchieta, Sperling) ; Angola (Furtado d’Antas); Am-
bris et Quanza (Monteiro); Rio Dande, Catumbella (Sala); Catwmbella (An-
chieta).
83. Halcyon chelicutensis
Syn. Alcedo chelicuti, Stanley, Sall's. Trav. in Abyss. App. p. 6.
Halcyon striolata, Hartl. Orn. West-Afr., p. 31; Boc. Joru. Sc. Lisboa, n.° n,
1867, p.134; ibid. n.° 1v, 1867, p. 331; ibid. n.° v, 1868, p. 40; ibid.
n.° var, 1870, p. 339.
Halcyon chelicutensis, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 192; Sharpe, Proc.
Z. S. L. 1869, p. 569; Sharpe, Mon. Alced. pl. 67; Gurney in Anderss.
B. Damara p. 57; id. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, p. 716; in Layard's
B. S.-Afr., p. 117.
Dacelo ischelicutensis, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 192.
Fig. Rüppell, Atlas, t. 28. fig. b.
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 67.
Caxract. Ad. Tête brun-cendré, fortement striée de brun ; une large
bande noiratre traversant l’œil et se réunissant sur la nuque à celle du côté
102 HALCYON SEMICAERULEA
opposé; front, un collier à la base du cou et régions inférieures d’un blanc
lavé de fauve, avec des stries noires sur les flancs. Manteau brun, varié de blanc
sur les couvertures des ailes; dos inférieur, croupion et sus-caudales bleu de
cobalt. Couvertures inférieures de l'aile blanches, à l'exception de celles qui
recouvrent les primaires, d’un brun-noiràtre. Rémiges brun-foncé avec un
espace blanc à la base, nuancées de vert sur les barbes externes. Rectrices
en dessus vert-terne, en dessous brun-cendré. Bec rouge sombre, noirâtre vers
la pointe ; pieds rougeûtres; iris brun (Anchieta).
HDimens. L.t. 180 à 190 m.:;aile 90 m.; queue 50 m.; bec 34 m.;
tarse 12 m.; doigt m. 16 m.
Chez les individus jeunes les parties inférieures sont plus distinctement
lavées de fauve, et les plumes de la poitrine et d’une partie du ventre striées
et bordées de brun; le vert des rémiges est plus effacé.
Les dimensions de nos exemplaires d’Angola sont supérieures à celles de
tous les individus d’Afrique-orientale qui existent au Muséum de Lisbonne; ce
qui confirme l'exactitude de la remarque faite par M. Sharpe que les individus
d’Angola atteignent presque la taille des individus de l'Afrique australe, dont
on a voulu faire une espèce à part, le /. damarensis.
Habit. Angola (Toulson et Furtado d’Antas); Rio Zaire (Sperling) ;
Ambriz et Rio Quanza (Monteiro); Pungo-Andongo, Ambaca, Quillenques,
Capangombe (Anchieta).
Nom indigène, à Capangombe, Swmbo.
Andersson a trouvé cette espèce fort répandue dans le pays des Damaras
et dans le territoire adjacent au nord; mais nous ne l’avons pas reçue des lo-
calités visitées par M. d’Anchieta depuis Capangombe jusqu'aux bords du
Cunene.
84. Halcion semicaerulea
Syn. Alcedo semicoerulea, Forsk. Descr. Anim. p. 2.
Halcyon semvicaerulea, Hartl. Orn. West-Afr., p. 33; Monteiro, Proc. Z. S. L.
1865, p. 94; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 134; ibid. n.° x1v,
1873, p. 196; ibid. n.° xvr, 1873, p. 292; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr.,
p. 160; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 190; Sharpe, Monogr. Alced. p. 171,
pl. 64; Gurney in Anderss. B. Damara p. 57; Sharpe in Layard’s. B.
S.-Afr., p. 114.
Fig. Rüppell, Neue Wirbelth. t. 24. fig. 1.
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. 64 (ad. et jeune).
€C'aract. Ad. Tête, cou et poitrine d’un cendré pale, plus foncé sur
la tête et strié de brun sur les tiges des plumes: lores noirs; gorge blanche:
11
HALGYON SEMICAERULEA 103
manteau d’un noir lustré; partie postérieure du dos, croupion et sus-caudales
bleu de cobalt; ventre et sous-caudales roux-marron, plus ou moins vif. Sous-
alaires de cette même couleur. Rémiges noires avec un grand espace blanc à
la base, nuancées de bleu de cobalt sur les barbes externes. Rectrices en dessus
bleu de cobalt lisérées de noir, en dessous noires. Bec et pieds rouges: iris
brun (Anchieta).
DDimens. L. {. 205 m.;aile 104 m.; queue 60 m.; bec 40 m.; tarse
12 m.; doigt m. s. l’ongl. 15.
La livrée de l'adulte est commune aux deux sexes. Chez les individus
jeunes les teintes sont plus sombres et plus effacées: le dessus de la tête et
du cou est d’un cendré fortement mélangé de brun, le dos et les couvertures
alaires d’un brun-noirâtre, le bleu du dos et des rémiges d’un ton verdûtre.
Nous remarquons chez les individus adultes provenant du Z/umbe que
les régions inférieures sont moins richement coloriées que chez ceux d’autres
localités plus septentrionales.
M. Sharpe regarde l'A. erythrogastra, de l'archipel de Cap-Vert, comme
spécifiquement distincte de l’/Z. semicoerulea par sa taille un peu plus forte
et par ses couleurs en même temps plus pures et plus vives. Nous sommes
arrivé exactement aux mêmes résultats en comparant plusieurs exemplaires
de la première espèce, originaires de l’ile de Saint-lago, avec de nombreux in-
dividus de la seconde, non seulement d’Angola, mais de Gorée et d’autres pro-
venances: chez l’ Æ. erythrogastra adulte la tête, le cou et la poitrine pré-
sentent une coloration d’un blanc pur, à peine légèrement cendré sur la tête,
qu'on ne rencontre jamais chez les adulfes de l’autre espèce; le bec est non
seulement plus long, mais sensiblement plus fort, et les dimensions de toutes
les parties dépassent en général celles de l’/. semicoerulea, à l'exception des
ailes qui sont proportionnellement plus courtes.
Efabit. Angola (Capello et Furtado d’Antas); Benguella (Monteiro) ;
Capangombe, Gambos et Hwmbe (Anchieta).
Nom indigène, Swmbo.
Suivant M. d’Anchieta cette espèce est partout moins commune que la
plupart de ses congénères; elle se nourrit d'insectes, surtout de diptères, et
de petits lézards.
10 HALCYON MALIMBICA
85. Halcyon malimbica
Syn. Alcedo malimbica, Shaw, Gen. Zool. vmr, p. 66.
Halcyon cinereifrons, Hartl. West-Afr., p. 32; Monteiro, Proc. Z. S. L. 1860,
p. 110; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 339.
Halcyon malimbica, Sharpe, Moaogr. Alced. pl. 72; id. in Layard's B. S.-Afr.,
p- 124.
Fig. Vieill. N Oud., Galer. des Ois. pl. 187.
Sharpe, Monogr. Alcedinidae, pl. T2.
Caract: Adulte. Parties supérieures d’un beau bleu de cobalt, à
l'exception des scapulaires et couvertures supérieures de l'aile, qui sont d’un
noir lustré; front nuancé de brun-cendré, le vertex de la couleur du dos; une
bande noire de la base du bec à la région auriculaire, traversant l'œil ; côtés du
cou et poitrine bleu de cobalt; le reste des partiesinférieures blanches. Rémiges
noires avec un espace blanc à la base sur les barbes internes, nuancées de
bleu en dehors. Mächoire supérieure rouge, noire à la pointe et sur les bords,
l’inférieure entièrement noire; pieds rouges.
HDimens. L. t. 260 m.;aile {15 m.; queue 80 m.;bec 50 m.; tarse
14 m.; doigt m. 19.
Ces caractères nous sont donnés par un individu d’Angola, envoyé par
M. Toulson sans aucune indication précise de sexe ni de provenance; il repro-
duit fidèlement les caractères de coloration d’un des individus figurés sur la
planche 72 de M. Sharpe et que cet auteur regarde comme très-vieux.
EKfabit. Angola (Perrein, Toulson); Zembe (Monteiro).
Les indigènes du Bembe, suivant M. Monteiro, l’appelent Telampuica !.
M. Schlegel, dans sa dernière publication sur les collections du Muséum
des Pays-Bas ?, maintient la séparation de 4. cinereifrons et A. malimbica,
s'appuyant sur des différences de taille et de coloration et sur leur différent
habitat, la première étant originaire de Sénégambie, la seconde de la Côte
d'Or, du Congo et d’Angola. Nous n'avons pas à notre disposition des éléments
de comparaison suflisants pour pouvoir nous prononcer sur cette question;
tout ce que nous pouvons affirmer, c’est que l'individu unique que nous pos-
sédons d’Angola présente les caractères de coloration attribués par M. Schlegel
à Dacelo malimbica.
V. Hartlaub & Montciro, Proc. Z. S. L. 1860, p. 110.
Ÿ. Schlegel, Mus, des Pays-Bas, LE Tivrais. Acedinidae, p. 20.
POGONORHYNCHUS BIDENTATUS 105
FAM. CAPITONIDAE
86. Pogonorhynchus bidentatus
Syn. Bucco bidentatus, Shaw, Nat. Misc. pl. 393.
Pogonias bidentatus, Hart]. Orn. West-Afr., p. 170; Boc. Jorn. Aead. Sc. Lis-
boa, n.° 1, 1867, p. 143; ibid., n.° vu, 1870, p. 348.
Pogonorhynchus bidentatus, Heugl. N. 0.-Afr., p. 753; Marsb. Monogr. Capit.
p. 11, pl. 6.
Fig. Levaillant, Barbus, pl. À (b jeune).
Marshall, Monogr. Capit. pl. 6 (l'adulte).
Caract. Ad. Parties supérieures d'un noir lustré à reflets bleus;
front strié de rouge; une bande transversale de cette couleur sur l'aile, formée
par les extrémités des grandes couvertures; une bande longitudinale au mi-
lieu du dos et une large tache sur les flancs d'un blanc pur; menton, cuisses,
côtés du ventre et sous-caudales d'un noir bleuûtre; le reste des parties in-
férieures, ainsi que les joues et les côtés du cou, rouges. Rémiges brunes
glacées de noir-bleu brillant sur les barbes externes; rectrices de la couleur
du dos. Bec jaunätre, muni de deux dents sur les bords de la mâchoire supé-
rieure; tour des yeux jaune orangé; pieds bruntres; iris jaune-verdâtre (An-
chieta).
Dimens. L. t. 230 m.; aile 107 m.; queue 83 m.; bec 34 m.; tarse
25 m.
La femelle ressemble au mäle, mais le jeune porte une livrée tellement
distincte qu’on à pu le prendre pour une espèce à part (2. Levaillantii).
Chez lui le sinciput est d’un rouge vif; le reste de la têté, le dessus et les
côtés du cou d’un brun roussètre, qui prend un ton plus foncé sur le dos elles
convertures alaires; les parties inférieures sont blanches, nuancées de rose
terne sur le milieu du ventre, avec les cuisses et un espace sur les côlés du
bas-ventre noirs; les couvertures supérieures de la queue et les recirices
noires. Pas de vestiges de blanc au milieu du dos.
Habit. Duque de Braganca (Bayäo) ; Pungo-Andongo, Ambaca (An-
chieta).
Le P. bidentatus ne parait pas s’écarter beaucoup dans l’Afrique occiden-
tale des régions équatoriales; on ne l’a pas observé dans les districts méri-
dionaux d’Angola, au sud du Quanza, ni aux pays des Grands-Namaquas et
des Damaras.
106 POGONORHYN\CHUS TORQUATUS
87. Pogonorhynchus torquatus
Syn. Bucco torquatus, Dumont Dict. Se. Nat. 1v, p. 56.
Pogonias personatus, Boc. Jorn. Ac. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 45 et 49.
Laimodon nigrithoraæ, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 348.
Pogonorhynchus torquatus, Finsch & Hartl. Vüg. Ost.—Afr., p. 503; Heugl. Orn.
N. O.-Afr., p. 756. Marsh. Monogr. Capit. p. 19, pl. 10.
Fig. Temminch, PI. Col. pl. 201.
Marshall, Monogr. Capiton. pl. 10.
Caract. Ad. Front, côtés de la tête et gorge rouges, ressortant d'un
fond noir lustré qui couvre le cou et la poitrine; dos et couvertures alaires
d'un cendré pâle, nuancé de jaune-souffre et marqué de points et de petits
traits bruns; croupion tirant davantage au jaune-souffre; ventre et sous-
caudales de cette couleur, plus mélangée de blanc sur les flancs. Rémiges
d’un brun fuligineux, lisérées en dehors de jaune-souffre et en dedans de
blanchâtre. Queue noiràtre. Bec noir; pieds brun-foncé; iris rouge de brique
(Anchieta).
Pdimens. L. t. 180 m.; aile 91 m.; queue 60 m.; bec 22 m.; tarse
20 m.
Efabit. Cette espèce se trouve assez répandue à Angola ; M. d'Anchieta
nous l’a envoyée de plusieurs localités, Pwngo-Andongo, Caconda, Maconjo,
Biballa et Huilla. Presque toujours nous avons reçu deux ou trois individus
à la fois, ce qui nous la fait supposer commune pærtoul.
Nos individus portent sur leurs étiquettes un nom indigène difiérent
suivant les localités: ceux de Pungo-Andongo, Xibandabunzi, ceux de Biballa
et Maconjo, Airibacôle, ceux de Huilla, Tungula.
On doit exclusivement à M. d’Anchieta la découverte de cette espèce à
Angola. Andersson ne l’a pas rencontrée dans le territoire, au sud des pos-
sessions portugaises, qu'il a parcouru.
POGONORHYNCHUS LEUCGOMELAS, P. MELANOCEPHALUS 107
88. Fogonorhynchus leucomelas
Syn. Bucco leucomelas, Bodd. Tabl. PI. Enl.
Laïmodon unidentatus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vor, 1870, p. 348.
Pogonias leucomelas, Mont. Proc. Z. S. L. 1865, p. 95; Boc. Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 151.
Pogonorhynchus leucomelas, Marsh. Monogr. Capit. p. 23, p. 12; Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 217.
Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 688, fig. 1.
Marshall, Monogr. Capiton. pl. 12.
Caract. Ad. Fond du plumage en dessus noir varié de taches jaune-
souffre: le croupion presque entièrement de cette couleur; les scapulaires
bordées de blanc; le sinciput rouge ; une large bande surciliaire, d’abord jaune-
souffre, ensuite blanche, se prolongeant sur les côtés de la nuque ; au dessous
de cette bande, au travers de l'œil, une bande noire. Un large plastron noir
couvrant la gorge et la partie antérieure de la poitrine, et séparé du noir de
la tête par un espace blanc; le reste des parties inférieures blanches, tirant
au jaunâtre sur le ventre. Rémiges et rectrices brunes lisérées de jaune. Bec
noir ; pieds noirâtres; iris chàtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 150 m.; aile 85 m.; queue 51 m.; bec 16 m.; tarse
20 m.
Habit. Angola (Toulson); Benguella (Monteiro); Rio Coroca et Humbe
(Anchieta). Observé par Andersson au nord du pays des Grands Namaquas
jusqu’au fleuve Okavango, et aussi près du Lac Ngami; moins abondant à
Objimbinque.
Suivant M. d’Anchieta, le P. leucomelas se nourrit de fruits sylvestres.
89. Pogonorhynchus melanocephalus
Syn. Pogonias melanocephalus, Rüpp. Atlas, p. 41, tab. 28, fig. a.
Pogonias bifrenatus, Hart]. Orn. West-Afr., p. 171.
Pogonorhynchus melanocephalus, Marsh. Monogr. Capit. p. 31, pl. 15; Heugl.
Orn. N. O.-Afr., p. 758.
Fig. Rüppell, Alas, tab. 28, fig. a.
Marshall, Monogr. Capiton. pl. 15.
Caract. Ad. Tôte, cou et parlie antérieure de la poitrine noires;
une large bande au-dessus de Peœil et une autre s'étendant de la base de la
108 XILOBUCCO SCOLOPACEUS
mandibule vers la base du cou, blanches; dos et dessus de l'aile noiràtres,
variés de jaune-souffre; abdomen et sous-caudales blanches. Rémiges et
rectrices brunes avec des bordures jaunes sur les barbes externes. Bec et pieds
noirs ; iris Châtain.
Dimens. L.t.122 m.; aile 69 m.; queue 59 m.; bec 17 m.; larse
21 m. (Heugl.).
Habit. M. Hartlaub fait mention de cette espèce comme ayant été
observée à Angola par Henderson ! ; mais elle n’y a pas été retrouvée par les
voyageurs qui se sont occupés plus récemment de recherches ornithologiques
dans cette contrée.
90. Xilobucco scolopaceus
Syn. Xylobucco scolopaceus, Bp. Consp. Av. 1, p. 141; Boc. Jorn. Acad. Se.
Lisboa, n.°11, 1867, p. 143; Marsh. Monogr. Gapit. p. 115, pl. 47; Sharpe,
Cat. Afric. Birds, p. 15.
Barbatula scolopacea, Hartl. Orn. West-Afr., p. 174.
Fig. Marshall, Monogr. Capit. pl. 47.
Caxact. Ad. Brun-noiràtre en dessus, varié de jaune; les taches sur
le dos, d’un jaune plus vif, se réunissent en bandes transversales; couvertures
alaires bordées de jaune. En dessous blanc, teint de verdätre à la poitrine et
de jaune sur le ventre et les couvertures inférieures de la queue. Rémiges
d'un brun-noirâtre; les primaires bordées de blanc en dedans; les secondaires
lisérées de jaune sur les barbes externes. Rectrices de la couleur des rémiges
avec un étroit liséré jaune. Bec noir; pieds noirtres; iris jaune.
Ximens. L. t. 109 m.; aile 54 m.; queue 30 m.; bec 15 m.; tarse
14 m.
Efabit. Rio Quilo (Cabinda) ; un seul individu rapporté en 1865 par
M. d’Anchieta de son excursion à Cabinda et Loango. Ge petit barbu a élé
observé à plusieurs reprises en Afrique occidentale, de la Côte d'Or au Gabon;
on doit à M. d’Anchieta d’avoir constaté son existence dans la proximité du
Congo.
V. Hartlaub. Orn. West-Afr., p. 171.
|
BARBATULA CHRYSOCOMA, TRACHYPHONUS CAFER 109
91. Barbatula chrysocoma
Syn. Bucco chrysocomus, Temm. PI. Col. pl. 536, fig. 2.
Barbatula cluysocoma, Hartl. Orn. West-Afr., p. 173: Boc. Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° v, 1868, p. 45; Marsh. Monogr. Capit. p. 119, pl. 49, fig. 2:
Sharpe, Cat. Afric. Birds, p. 16.
Megalaema chrysocoma, Heugl. N. O.-Afr., p. 760.
Fig. Temminck, PL. Col, pl. 536, fig. 2.
Marshall, Monogr. Capit. pl. 49, fig. 2.
Caract. Ad. Plumage noir en dessus, strié de blanc sur le cou, le
dos et les scapulaires, de jaune-souffre sur le croupion et les sus-caudales;
une tache frontale jaune-d'or, bordée de noir en avant et sur les côtés; les
joues marquées de trois raies noires sur un fond blanc, l’une traversant l'œil,
l’autre passant au-dessous de l'œil et se dilatant sur la région auriculaire, la
troisième partant de la base de la mandibule et formant une petite moustache.
Parties inférieures blanches, légèrement teintes de jaune verdàtre sur la gorge
et de jaune d’ocre sur la poitrine et le ventre. Couvertures alaires et rémiges
noiratres, bordées de jaune d’or; rectrices de la même couleur avec un étroit
liséré jaune pale. Bec et pieds noirs; iris châtain (Anchieta).
Dimens. L.t. 110 m.; aile 61 m.; queue 35 m.; bec 12 m.; tarse
14 m.
Etabit- Piballa et Caconda (Anchieta).
92. Trachyphonus cafer
Syn. Picus cafer, Vieill. N. Dict. H. N. xxvr, p. 102.
Trachyphonus cafer, Hartl. Orn. West-Afr., p. 176; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° vir, 1870, p. 348; Sharpe, Cat. Afric. Birds p. 16; Marshall, Monogr.
Capit. p. 139, pl. 56.
Fig. Levaillant, Promerops pl. 32.
Marshall, Monogr. Capit. pl. 56.
Caract. Ad. Sinciput, côtés de la tête et gorge jaune-jonquille
écaillé de rouge; une tache blanche terminée de noir couvrant les tempes;
huppe occipitale, nuque, face supérieure du cou, dos et un large collier au-
TIü STACTOLAEMA ANCHIEFAE
devant de la poitrine d’un noir à reflets bleus; le piastron sur le jabot varié
de quelques taches couleur de lilas et frangé de blanc en arrière; croupion
et régions inférieures jaune-jonquille; la poitrine striée de rouge; flancs noirs;
couvertures supérieures de la queue rouge-écarlate. Les premiers rangs des
petites couvertures alaires d’un blanc pur, les autres de la couleur du dos, en
partie terminées de blanc. Rémiges d’un brun-noirätre, marquées de taches
blanches sur le bord externe et bordées de blanc en dedans; les dernières
secondaires terminées de cette couleur. Queue d’un noir lustré, avec les
rectrices terminées de blanc et marquées sur les bords de taches blanches;
celles des barbes internes plus larges. Bec jaunâtre, noir à la pointe; pieds
noirâtres; peau nue autour des yeux et iris rouge-vineux (Anchieta).
immense L.t.195 m.; aile {10 m.; queue 95 m.; bec 23 m. ; tarse
28 m.
Habit. /luilla.
Un individu mâle, reçu en 1868 de cette localité par M. d’Anchieta,
prouve que cette espèce, propre à l'Afrique orientale-australe (Tete, Transvaal,
Natal, Colonie du Gap), peut se montrer de temps en temps dans des localités
rapprochées de la côte occidentale. Nous ne trouvons nulle part mention de
cette espèce comme ayant été observée à Angola, et les collections de M. d’An-
chieta ne contiennent qu’un seul exemplaire; ce qui nous porte à conclure
que ses apparitions doivent y être fort rares. On ne l’a pas rencontrée au nord
du Congo, ni au sud du Cunene. |
98. Stactolaema Anchietae
Syn. Buccanodon Anchietae, Boc. Proc. Z. S. L. 1869, p. 436, pl. 29; id.
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 348.
Stactolaema Anchietae, Marsb. Proc. Z. S. L. 1870, p. 118 et 119, fig. 1; id.
Monogr. Capit. p. 181, pl. 73.
Fig. Bocage, Proc. Z. S. L. 1869, pl. 29.
Marshall, Monogr. Capit. pl. T3.
Caract. Ad. Plumage d’un brun-roux foncé; tête et gorge jaune-
souffre; nuque, face supérieure et latérales du cou, et poitrine d’un noir
brillant, la poitrine striée de jaune-souffre, les autres parties variées de petites
taches blanches: strie surciliaire et joues blanches; bas-ventre et couvertures
inférieures de la queue d’un blanc légèrement teint de fauve. Aïles tirant au
noir, avec quelques reflets vert-olivätre; les rémiges secondaires lisérées de
ES
BUCORAX CAFER Lt
blane grisàtre sur les barbes externes. Queue en dessus brune, glacée de
cendré, en dessous grise. Bec et pieds noirs; iris brun-rougeûtre (Anchieta).
LDimens. L. t. 166 m.; aile 94 m.; queue 56 m.; bec 18 m.; tarse
20 m.
Habit. Caconda.
Nous avons reçu en 1869 quatre individus de cetle espèce, tous portant
la désignation de mâles, envoyés par M. d’Anchieta de Caconda, dans l’inté-
rieur de Benguella. Nous avons disposé d’un de nos types en faveur de notre
ami M. Sharpe, les autres appartiennent aux collections du Muséum de Lis-
bonne.
FAM, BUCEROTIDAE
94. Bucorax cafer
Syn. Buceros carunculatus cafer, Schleg. Mus. des Pays-Bas, Bucer. p. 20.
Bucorax cafer, Boc. Proc. Z. S. L. 1873, p. 698; id. Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° xvI, 1873, p. 284; ibid. n.° xvir, 1874, p. 57; ibid. n.° x1x, 1876,
p. 149; Sharpe in Layard’s Birds S.-Afr., p. 122.
Bucoraz abyssinicus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 347.
Bucorvus abyssinicus, Gurney in Anders. B. Damara, p. 205.
Bucorvus Leadbeateri, Vig. ap. Gray, Hand-L. 11, p. 131.
Tmetoceros abyssinicus, (part.) Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 731; Finsch & Hart].
Vüg. Ost-Afr., p. 480.
Fig. Bocage, Proc. Z. S. L. 1873, p. 699 à 701, fig. 2, 5 et61.
Caract. Mile ad. Noir à reflets bronzés sur le dos, les ailes et la
queue, avec les rémiges primaires blanches; plumes occipitales alongées,
formant une huppe peu distincte; bec arqué, noir, sans aucun vestige de
plaque rouge à la base de la machoire supérieure; casque de la couleur du
bee, simple, comprimé, tronqué obliquement à son extrémité antérieure,
sans sillons profonds, limité supérieurement par un bord étroit légèrement
bombé; peau nue au'our des yeux et à la gorge, et poche gulturale jaune-
orangé, tirant plus ou moins au rouge, présentant quelquelois des taches
symétriques d'un bleu-noiràtre; pieds noirs; iris d’un jaune-verdätre pâle.
immense L. t. 112 centim.; aile 60 centim. ; queue 36 centim. ; bec
(a rictu) 21 centim.; tarse 12,6 centim.; doigt m. 5,6 centim.
* Ces figures représentent la tête du P. cafer à ‘; de grandeur naturelle et non pas à ‘k.
112 BUCORAX CAFER
Chez les jeunes la teinte générale du plumage est d’un brun-roussûtre
terne; les rémiges primaires présentent quelques taches brunes vers l’extré-
iwité; le bec est plus court et blanchâtre; le casque noir, petit, très comprimé,
se confondant en bas avec le bec, et à bord supérieur tranchant; le tour des
veux et la peau nue de la gorge d’un gris verdätre. La poche gutturale man-
que complètement.
Nous avons sous les yeux une belle suite de neuf individus, différents de
sèxe et d'âge, d’après lesquels nous pensons pouvoir établir avec confiance
les caractères de l'espèce maintenant la séparation proposée par M. Schlegel.
Chez tous ceux de nos individus que nous regardons à bon droit comme
adultes, d'après les dimensions de toutes leurs parties, l’état de leur plumage,
le développement de leur poche gutturale, etc., le casque présente toujours
la même forme et se montre parfaitement distinct de celui du 2. abyssinicus ;
pas un seul de ces individus ne porte à la base de la machoire supérieure la
plaque rouge qui ne fait jamais défaut chez les adultes de cette dernière espèce,
et qu'on observe même chez des individus d’Abyssinie dont le casque garde
encore la forme du premier àge.
En constatant de telles différences, nous devons naturellement conclure
que les individus des districts méridionaux d’Angola appartiennent à une
espèce distincte du B. abyssinicus; et cette conviction restera dans notre esprit
tant que nous n’aurons pas l'occasion de voir un individu de cette même pro-
venance avec tous les caractères propres de l'adulte originaire d’Abyssinie.
Nous nous sommes déjà assez longuement occupé de ce sujet pour n'avoir
pas a y revenir à présent !.
Habit. Nos individus du Z. cafer, envoyés par M. d’Anchieta, sont
originaires de Quillengues et du Humbe.
M. d'Anchiela nous apprend que ce Calao se montre d'ordinaire en bandes
peu nombreuses et qu'il se nourrit de coléoptères et d’autres insectes; il niche
dans des trous d'arbres et pond deux œufs.
Les indigènes du Humbe ont deux noms différents, Mucungungo et Ina-
quendi, pour désigner l'adulte et le jeune ; ils ont remarqué, quand ces oiseaux
sont à terre, que les jeunes marchent derrière les adultes, à une certaine
distance, s’emparant à peine de ce qui échappe à la voracité de leurs ainés,
et, interprétant ces faits à leur manière, ils prétendent que les jeunes sont
les esclaves des adultes et comme tels obligés de les suivre et de se conten-
ter avec les restes de leurs repas.
M. Monteiro fait mention du Z. abyssinicus, dans une de ses premières
publications sur l’ornithologie d’Angola?, comme habilant Pungo-Andongo,
.
! NM. Proc. Z. S. L. 1873, p. 698.
? V. Monteiro, /bis, 1862, p. 338.
BUCEROS ATRATUS 113
où il serait connu des naturels sous le nom de Ængungoashito, et dans son
dernier onvrage, «Angola and River Congo», il consacre encore quelques
pages à ce curieux oiseau!. Nous ignorons cependant si le Calao désigné
par M. Monteiro sous le nom de B. abyssinicus ressemble à l'espèce de la
partie méridionale d’Angola et de l'Afrique australe, ou s’il n’est pas plutôt
identique au Calao de Sénégambie et de la Côte d'Or (B. carunculatus qui-
neensis, Schleg.), qui ne nous semble pas avoir des caractères différentiels
suffisants pour qu’il soit permis de le séparer de l'espèce d’Abyssinie ?.
Le Calao rencontré par Andersson à Ondonga et Okavango, au nord du
pays des Damaras, doit être rapporté sans doute au Z. cafer.
Partout en Afrique les Calaos inspirent aux populations indigènes des
craintes superstitieuses; mais c’est surtout le Bucorax qui parait jouir au plus
haut degré des priviléges attachés à des attributs surnaturels: sa vie y est
mieux respectée que la vie humaine.
95. Buceros atratus
Syn. Buceros atratus, Temm. PI. Col. pl. 558; Hartl. Orn. West-Afr., p. 162;
Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa n.° 11, 1867, p. 142; ibid. n.° vur, 1870, p. 347.
Fig. Temminck, PI. Col., pl. 558 fmäle).
Caract. Mile ad. Plumage tout noir à reflets pourpres et bronzés,
à l'exception seulement des extrémités des quatre rectrices latérales, d’un
blanc pur ; huppe occipitale formée de longues plumes à barbes décomposées ;
bec arqué, noir, muni d'un casque très élevé et renflé ; peau nue autour des
yeux et poche gutturale, à ce qu'il paraît, d’un bleu-noiràtre.
Dimens.e L. t. 920 m.; aile 440 m.; queue 350 m.; bec 200 m.;
tarse 54 m.; doigt m. 61 m.
La femelle différe tellement du mâle qu'on pourrait bien la prendre pour
‘ V. Monteiro, Angola and River Congo, n1, p. 70 et suiv.
: Nous avons la tête avec une partie du cou, en bon état de conservation, d’un Bucorar
jeune de Cacheu (Côte de la Guinée portugaise), qu'il nous est impossible de séparer du
LB. abyssinicus : le casque a la forme qui lui est ordinaire chez les individus jeunes de cette espèce,
il est comprimé et fermé par devant; le bec porte déjà à sa base la plaque rouge, plus petite que
chez les adultes du B. abyssinicus, mais bien distincte; le bec et le casque sont noirs, la peau
nue autour des yeux et à la gorge d’un bleu-noiràtre. L'examen de cet individu nous
raffermit dans notre opinion en faveur de la séparation des deux espèces, l’une se répandant de
l'Afrique orientale à l'Afrique occidentale, l’autre exclusive de l'Afrique australe. Nous voyons
avec plaisir que M. Sharpe partage notre manière de voir à ce sujet. (V. Sharpe in Layard's
B. S.—Afr., p. 122.)
8
114 BUCEROS SHARPII
une espèce à part: son casque est plus petit et d’une forme différente; les
plumes de la tête et du cou d’un roux marron au lieu de noir; la poche
gutturale beaucoup moins étendue. Sa taille est sensiblement inférieure à celle
du mâle, comme on pourra bien juger par les chiffres suivants: L. t. 840 m.;
aile 390 m.; queue 310 m.; bec 170 m.; tarse 49 m.; doigt m. 55 m.
Habit. M. d'Anchieta nous apporta en 1865 de Cabinda la màchoire
supérieure d’un mäle de cette espèce. Deux individus, mâle et femelle aduites,
envoyés par M. Toulson en 1869, appartiennent aux collections du notre
Muséum National; ceux-ci sont originaires de Cazengo!.
96. Buceros Sharpii
Syn. Buceros Sharpii, Elliot, Ibis, 1873, p. 177; Boc. Proc. Z. S. L. 1873,
p. 702.
Buceros fistulator, Cass. Proc. Acad. N. Sc. Philad. 1859, p. 139; Sharpe Proc.
Z. S. L. 1871, p. 134; id. Cat. Afric. Birds, p. 8.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Tête ornée d’une longue huppe pendante, cou,
poitrine, dos, couvertures alaires et rémiges primaires d'un noir lustré à
reflets verts de bronze; abdomen, croupion et couvertures supérieures et infé-
rieures de la queue d’un blanc pur. Rémiges sécondaires blanches, à l'exception
des deux ou trois dernières d’un noir brillant; les autres portent quelquefois
à leur base des taches irrégulières noires. Les deux rectrices intermédiaires
noires à reflets verts; les autres blanches; celles de la 4° paire variées de
noir sur leurs barbes externes, près de la base. Bec légèrement arqué, sur-
monté d'une carène arrondie, distincte et sillonnée en travers à son origine,
comprimée et se confondant antérieurement avec le culmen de la machoire;
la mandibule rugueuse dans sa portion basale avec des traces de sillons
obliques presque effacées; une tache d’un blanc jaunâtre sur la machoire
supérieure au-dessous de la narine, une autre plus petite de la même couleur
à la base de la mandibule; l'extrémité du bec blanchätre, le reste brun-noir.
Peau nue autour des yeux, à ce qu’il paraît, noirâtre; pieds brun-olivâtre.
Tdimens. L. t. 580 m.; aile 280 m.; queue 220 m.; bec 120 m.;
tarse 43 m.; doigt m. 36 m.
* Par suite d'une erreur typographique ces ? exemplaires figurent sur notre 4: liste des
oiseaux d'Afrique occidentale comme originaires de Cassange. \. Jorn. Se. Lisboa, vur, 1870.
p. 347.
BUCEROS SHARPII 115
Habit. M. Sharpe cite sous le nom de Z. fistulator un individu de
celte espèce envoyé de Cazengo par M. Hamilton !; c'est précisement l'individu
d’après lequel M. Elliot a établi le 2. Sharpüi?.
L'individu décrit ci-dessus est un mâle adulte du Gabon, acquis en 1871
de la maison Verreaux de Paris, et portant sur l'étiquette le nom de B. fistu-
lator, Cass., écrit de la main de Jules Verreaux.
Comme nous avons eu déjà l’occasion d’en faire la remarque ?, Cassin
nous semble avoir confondu, sous le nom de 2. fistulator, deux espèces dis-
tinctes par leurs couleurs et par leur taille; celle de plus fortes dimensions a
reçue de M. Elliot le nom que nous adoptons.
Fort heureusement le Muséum de Lisbonne possède des représentants de
ces deux types; ce qui nous a permis de les comparer, et d'arriver par leur
comparaison aux mêmes résultats que M. Elliot. En effet, deux individus
étiquettés como originaires d'Afrique occidentale, mais sans indication de lo-
calité ni de sexe, présentent tous les caractères indiqués dans la première
diagnose du Z. fistulalor publiée par Cassin en 1850 #, de même que les ca-
ractères de l'individu décrit par cet auteur en 1859 ÿŸ comme le 4 adulte de
celte espèce, se retrouvent sur notre exemplaire du Gabon. A l’appui de notre
manière de voir nous allons présenter ici la description sommaire du vrai
B. fistulator, Cass.
Plumage d'un noir lustré à reflets verts de bronze, avec l'abdomen, le
croupion, les couvertures supérieures et inférieures de la queue, les extré-
mités des rémiges secondaires et les quatre rectrices latérales d’un blanc pur.
Bec légèrement arqué sans carène distincte; la mâchoire supérieure marquée
en travers sur sa moitié basale de plusieurs sillons profonds; la base de la
mandibule renflée et portant trois ou quatre plis obliques séparés par de sillons
profonds: la base du bec et le culmen de la mâchoire sont d’un brun-noirâtre,
le reste blanc-jaunâtre. Chez l’un de nos individus les plumes du dessus de la
tête et de la huppe ont le centre gris; tous les deux ont les joues striées de
gris et le menton varié de blanc. L. t. 440 m.; aile 250 m.; queue 190 m.;
bec 85 m.; tarse 37 m.; doigt m. 31 m.
Cassin, en rapportant les deux types à une seule espèce, partait de la
supposition que les individus à petite taille, ayant servi à sa première des-
cription, étaient exclusivement des femelles ou des jeunes. Une telle hypothèse
n’est pas absolument impossible; mais tant qu’on n’aura pas de preuves irré-
cusables en sa faveur, il vaut mieux accorder à des caractères différentiels
importaris toute la valeur qu'ils paraissent en avoir.
‘ V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1871, p. 134.
* V. Elliot, Ibis, 1873, p. 177.
® V. Bocage, Proc. Z. S. L. 1873, p. 702.
+ V. Cassin, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad. 1850, p. G8.
* V. Cassin, Proc. Acad. Nat. Se. Philad. 1859, p. 139.
116 TOCKUS MELANOLEUCUS
97. Tockus melanoleucus
Syn. Buceros melanoleucus, Licht. Cat. Rer. nat. rar. Hamb. p. 8; Hart.
Orn. West.-Afr., p.163; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 485; Heugl.
Orn. N. O.-Afr., p.720.
Toclius melanoleucus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 142, ibid.
n.° v, 1868, p. 45; ibid., n.° vin, 1870, p. 347; ibid., n.° xvn, 1874, p.
40; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 149; id. in Layard’'s B. S.—Afr., p.
127; Guruey in Anderss. B. Damara, p. 208.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, V, pls. 234 et 235.
Caract. Ad. En dessus, ainsi que les ailes et la queue, d’un brun-
noir à reflets verdûtres avec les bords des plumes d’un ton plus pâle; des
stries blanches sur les côtés de la tête formant une bande plus ou moins
distincte ; gorge et poitrine de la couleur du dos; le reste des parties inférieures
blanches. Rémiges secondaires avec un liséré päle sur les barbes externes et
à l'extrémité. Les deux rectrices médianes d’un brun-noir uniforme, les autres
avec une tache blanche à l'extrémité, qui disparait quelquefois sur la rectrice
externe. Bec rouge, orné sur la base d’une bande blanchàtre et surmonté
d’une carène qui finit brusquement à une distance plus ou moins grande de
l'extrémité de la mâchoire; espace nu autour des yeux et à la base de la
mandibule d’une teinte noirâtre; pieds noirâtres; iris jaune.
La femelle est identique au mäle quant aux couleurs, mais d’une taille
beaucoup plus petite.
Dimens. 6 L.t. 540 à 550 m.; aile 270 m.; queue 250 m.; bec
90 m.; tarse 34 m.; doigt m. 30 m:
® L. t. 480 m.; aile 230 m.; queue 200 m.; bec 77 m.;
tarse 29 m.; doigt m. 27 m.
Chez les jeunes les teintes des régions supérieures sont plus pâles, le
blanc de l’abdomen est nuancé de brun et la carène qui surmonte la mächoire
supérieure moins distincte.
Habit. Cette espèce est très répandue à Angola. Sala l'a rencontrée
dans le Rio Dande, Welwitsch dans le Golungo-allo. Nous l'avons reçue par
M. d'Anchieta de Pungo-Andongo, de Biballa et du Æwmbe, et par M: Toulson
de l’intérieur de Loanda.
Un exemplaire de cette espèce pris à Ovampo a été rencontré dans les
collections d'Andersson; dans l’appendice à l'ouvrage de Chapman elle vient
citée comme se trouvant au pays des Damaras.
1!
TOCKUS PALLIDIROSTRIS 117
Les indigènes de Pungo-Andongo et du Humbe l’appelent Sunguiandondo,
nom commun à plusieurs de ses congénères. M. d’Anchieta nous écrit que ce
Calao vit de baies et de fruits, surtout de ceux d’une espèce de Ficus.
98. Tockus pallidirostris
Syn. Buceros pallidirostris, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 871.
Tockus melanoleucus (part.), Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 128.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Plumage d’un brun pàle uniforme sur le dos,
tirant au noirâtre sur les ailes, avec de larges bordures blanches sur les ré-
“miges secondaires et les couvertures alaires, d’un cendré clair sur la tête et
le cou: le vertex strié et varié de noir; sur les côtés de la tête une large bande
blanche commençant au dessus de l’œil et se prolongeant sur la huppe occi-
pitale; la poitrine d’un cendré légèrement nuancé de brun, striée de cette
couleur sur les tiges des plumes; le ventre blanc. Rémiges primaires etrectrices
noirâtres, celles-ci glacées de vert et terminées de blanc; les deux rectrices
intermédiaires portent aussi à l'extrémité une petite tache blanche. Becjaunatre,
surmonté d’une carène comprimée à aréte supérieure tranchante, et présen-
tant sur la mâchoire supérieure un sillon profond parallèle au bord de la mà-
choire; la mandibule marquée à la base de cinq à six sillons courbes, à con-
cavité antérieure; pieds noirâtres ; iris rouge de brique.
Dimens. L. t. 550 m.; aile 262 m.; queue 260 m.; bec 86 m.;
tarse 37 m.; doigt m. 29.
HHabit. L’exemplaire unique décrit par M. M. Finsch et Hartlaub en
1870 dans son remarquable ouvrage sur les oiseaux d'Afrique orientale, est
originaire de Caconda, d’où nous l’avions reçu par M. d’Anchieta.
M. Sharpe le considère comme une simple variété à bec plus pàle du
T. melanoleucus, auquel il ressemble beaucoup. Nous serions disposé à suivre
son avis, si la couleur du bec était le seul caractère différentiel pouvant servir
de base à la distinction spécifique ; mais en comparant cet individu à plusieurs
exemplaires du T. melanoleucus provenant de diverses localités, nous consta-
tons des différences suffisantes pour donner raison à M. M. Finsch et Hartlaub
du moment qu'elles seront reconnues constantes. Ces différences se trouvent
indiquées dans notre courte description; elles consistent dans le ton général
du plumage, dans quelques particularités de coloration et dans la conforma-
tion du bec. Il nous semble donc que ce qu'il y a de mieux à faire, c’est de
L18 TOCKUS NASUTUS
maintenir provisoirement cette espèce en attendant de nouvelles et plus con-
cluantes observations.
99. Tockus nasutus
Syn. Buceros nasutus, Linn. Syst. Nat. 1, p. 154; Hartl. Orn. West-Afr., p.
164; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 486; Heugl. Orn. N. O.-Afr.,
p- 123:
Tochus epirhinus, Sundev. Oefvers. Vetensk. Akad. Forhlandl. 1850, p. 108.
Tochus nasutus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 206 ; Sharpe in Layard's
B. S.-Afr., p. 133.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, V, pl. 236 et 237.
Caract. Tête, cou et partie antérieure de la poitrine d’un cendré
d’ardoise strié de brun-noir; une large raie surciliaire blanche se réunissant
sur la nuque à celle du coté opposé; dos brun pâle marqué d’une bande lon-
gitudinale blanche; couvertures de l'aile brun-noirätre avec de larges bordures
blanches ; ventre et sous-caudales blanches; flancs nuancés de brun. Rémiges
primaires brunes, bordées de blanc en dedans vers la base ; secondaires noirà-
tres lisérées et terminées de blanc. Les deux rectrices médianes noirâtres avec
un étroit liséré blanc; les autres noires, terminées de blanc et bordées de
cette couleur sur les barbes internes près de la base. Bec noir avec une tache
triangulaire blanc-jaunâtre sur la base de la mâchoire et des plis obliques de
la même couleur sur les côtés de la mandibule ; pieds brun-olivâtre; iris brun
(Anchieta).
Timens. L.t. 470 m.;aile 225 m. ; queue 200 m.; bec 85 m..; tarse
39 m.; doigt m. 27 m.
Le bec de la femelle est rouge; la mächoire supérieure porte à la base
un espace blanc-jaunâtre plus étendu; la mandibule est en partie noire vers
la base.
Efabit. M. d’Anchieta nous a envoyé de Æ/willa un seul exemplaire
de celte espèce, dont l’existence à Angola n'avait jamais été signalée. Notre
individu, marqué sur l’étiquette comme 4 adulte, porte sur le bec une carène
distincte, tronquée en avant (B. epirhinus, Sundev.).
Ce Calao est fort répandu dans l'Afrique australe: Andersson l'a observé
au pays des Damaras et dans la région des Lacs, plus rapprochée du Cunene ;
mais il ne figure pas dans les collections envoyées par M. d'Anchieta du Humbe,
près des bords de ce fleuve.
41
TOCKUS FLAVIROSTRIS 119
100. Tockus fiavirostris
Syn. Buceros flavirostris, Rüpp. Neue Wirb. p. 6. tab. 2, Gg. 1; Finsch &
Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 490; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 725.
Tockus elegans, Hartl. Proc. Z. S. L. 1865, p. 86, pl. 4; Mont., ibid. p. 91;
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 335; ibid. n.° vur, 1870, p. 347.
Tockus flavirostis, Boc. Jorn. Sc. Lisboa, x, p. 270; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 210; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 130.
Fig. Rüppell, Neue Wirb. tab. 2, fig. 1.
Hartlaub, Proc. Z. S. L. 1865, pl. 4.
Caract. Ad. Face supérieure du corps noirâtre à l'exception du mi-
lieu du dos d’un blanc pur; dessus de la tête cendré; lores blancs ainsi qu'une
large bande surciliaire s'étendant jusqu’à la nuque ; joues striées de blanc sur
un fond cendré ; plumes du cou et de la partie antérieure de la poitrine blanches,
bordées de noir’; le reste du plumage en dessous blanc. Couvertures supérieures
de l’aile variées de grandes taches blanches près de leurs extrémités. Rémiges
primaires noires marquées, en général, d’une bande blanche incomplète et
irrégulière; secondaires externes blanches avec un grand espace noir vers
la base, celles plus rapprochées du corps brunes bordées de blanc. Les quatre
rectrices intermédiaires noires; les autres largement terminées de blanc et
traversées vers le milieu d’une bande de cette couleur, dont les dimensions
vont toujours en augmentant de la 3° à la {° rectrice. Bec surmonté d’une
carène très comprimée jaune-vif, avec les bords et la pointe d’un rouge-brun ;
la mâchoire supérieure porte souvent une strie de cette couleur, parallèle au
bord de la carène. Pieds noirâtres; peau nue autour des yeux et à la base de
la mandibule rougeätre; iris jaune (Anchieta).
Dimens. 4 L.t. 500 m.; aile 195 m.; queue 215 m.; bec 95 m.;
tarse 44 m.; doigt m. 29 m.
Chez le jeune le bec est plus court, à carène moins distincte; il est brun
de corne à la base et brun-noirâtre sur les bords des mächoires et à la pointe.
Chez d’autres individus plus rapprochés de l’état adulte le bec se présente déjà
colorié en jaune.
Elabit. Cest à Zenguella que ce Calao a été d’abord rencontré par
M. Monteiro; il s’y trouve surlout, d’après ce voyageur, sur la zone littorale.
Il a été observé dans l’intérieur de Mossamedes par M. d’Anchieta, à qui nous
devons plusieurs individus recueillis à Maconjo, à Capangombe et à Huilla.
Son nom indigène à Capangombe est Sunguiandondo.
120 TOCKUS ERYTHRORHYNCHUS
Andersson le comprend parmi les espèces qui se trouvent au pays des
Damaras et le cite comme le plus commun des Calaos qui habitent le centre
et la partie méridionale de cette contrée.
On peut consulter sur les mœurs de cette espèce les notes publiées par
M. Monteiro et Andersson !.
101. Tockus erythrorhynchus
Syn. Buceros erythrorhynchus, Temm. PI. Col. texte livr. 36, esp. 19°; Hart].
Orn. West-Afr., p. 165; Finsch & Hartl. Vôg. Ost-Afr., p. 491; Heugl.
Orn. N. O.-Afr., p. 727.
Buceros rufirostris, Sundev. Oefvers. Veteusk. Akad. Forhandl. 1850, p. 108.
Tockus erythrorhynchus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 142; ibid.
n.° 1v, 1867, p. 385; ibid. n.° vin, 1870, p. 348; ibid. n.° xvrr, 1874,
p. °7, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 211; Sharpe, in Layard's B.
S.-Afr., p. 131.
Fig. Buffon, PL Ent. pl. 260.
Levaillant, Oiseaux d'Afrique, V, pl. 238.
Caract. Ad. En dessus brun-noirâtre, tirant au noir sur le croupion
et les couvertures supérieures de la queue, avec une bande longitudinale
blanche sur le dos; tête et cou cendré-ardoise, le vertex varié de noir, les
joues et les côtés du cou striés de blanc; de larges surcils blancs se réunissant
en arrière sur l’extrémité de la huppe occipitale ; parties inferieures blanches.
Couvertures de l’aile avec une tache terminale blanche; quelques unes des
grandes couvertures entièrement de cette couleur. Rémiges primaires et les
secondaires plus prochaines noires, ornées d’une bande incomplète blanche ;
secondaires intermédiaires blanches, plus on moins nuancées de noir vers la
base; les plus internes brunes. Les quatre rectrices médianes noires; celles
de la 3° paire noires, terminées de blanc; les autres blanches, variées de noir
vers la base. Bec rouge avec un petit espace jaunâtre à la base; la base de
la mandibule noirätre; tour des yeux et peau nue de la gorge couleur de
chair légèrement teint de rose; pieds noirätres; iris châtain (Anchieta).
Chez les individus plus jeunes il y a moins de blanc sur tout le plumage ;
la face antérieure du cou et la poitrine sont variées de brun-cendré; les deux
rectrices externes de chaque côté portent un espace plus étendu noir à la base
ei une bande de cette couleur vers leur tiers terminal; les rémiges secondaires
qui, généralement au nombre de trois, sont blanches chez l'adulte, ont un espace
plus ou moins grand noir vers la base. Le bec du jeune est plus largement
V. Montciro, Proc. Z. S. L. 1865, p. 91; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 210.
TOCKUS MONTEIRE 121
teint de jaunâtre à la base, et la mandibule est nuancée de noir jusqu’à près
de la pointe.
Dimens. { L. t. 470 m.; aile 190 m.; queue 210 m.; bec 78 m.
tarse 40 m.; doigt m. 26 m.
© L. t. 440 m.; aile 175 m.; queue 190 m.; bec 60 m.;
tarse 38 m.; doigt m. 52 m.
On ne possède pas encore une figure suffisamment exacte de cette espè-
ce. Il y a trop de blanc sur celle de Buffon, fort mal dessinée du reste ; celle
de Levaillant, généralement regardée comme devant représenter le jeune,
laisse beaucoup à désirer, le ton bleu de la tête et des régions inférieures est
un pur effet de la phantaisie du peintre.
Habit. Cabinda (Anchieta); Benguella (Mus. de Bremen); Capan-
gombe, Huilla, Kiulo et Hwmbe (Anchieta).
Andersson l’a rencontré abondamment à Ondonga et près du fleuve Oka-
vango ; il en a reçu des exemplaires du Lac Ngami, et l’a observé dans le pays
des Damaras, à Objimbinque et à Schemelens Hope.
Quelques individus de Capangombe et du Humbe, envoyés par M. d’An-
chieta, portent sur l'étiquette le nom indigène Sunguiandondo ; les noirs de
Kiulo l’appelent Aicwmbiandondo.
102. Tockus Monteiri
Syn. Tockus Monteiri, Hartl. Proc. Z. S. L. 1865, p. 87, pl. 5; Sharpe, Proc.
Z. S. L. 1870, p. 144; id. in Layard's, B. S.-Afr., p. 129; Guruey in
Anderss. B. Damara, p. 208.
Fig. Harllaub, Proc. Z. S. L. 1865, pl. 5.
Caract. Ad. En dessus brun-cendré, tirant au noirâtre sur le crou-
pion; tête, cou et partie antérieure de la poitrine d’un cendré d’ardoise; joues
et côtés de la huppe occipitale striés de blanc; vertex varié de noir; abdo-
men et couvertures inférieures de la queue d’un blanc pur; couvertures de
l’aile de la couleur du dos, variées de taches rondes blanches cerclées de noir,
les grandes couvertures terminées de blanc. Rémiges primaires noires mar-
quées de deux taches blanches sur les barbes externes, l’une à l’extrémité,
l’autre à un tiers de la base; secondaires blanches, à l’exception des plus in-
ternes d’un brun-cendré. Les quatre rectrices intermédiaires noires; les autres
blanches avec un espace noir sur les barbes externes, près de la base. Bec
122 TOCKUS MONTEIRE
simple, sans casque, d’un rouge foncé, nuancé de blanchâtre à la base; la mà-
choire supérieure parcourue sur toute sa longueur par quatre sillons profonds.
fris châtain (Andersson).
Dimens. «dt. circa 19/; rostr. a fr. al; alse 7/! 9//; caud. 83";
tarse 121 (Hartl.) »
«l.t..23/!> al. 9//:"caud. 9/15 :-tarse 15 (Sharpe).
Dans l’énumeration des caractères principaux de l’espèce nous nous som-
mes attaché surtout à la description de M. Sharpe. La description originale de
M. Hartlaub différe de celle-ci sous quelques rapports; mais ces divergences,
qui n’ont rien d’essentiel, sont probablement le résultat des changements que
l’âge et le sexe apportent dans le plumage. Ce qui nous confirme davantage
dans cette idée, c’est que les dimensions attribuées à l’espèce par M. Hartlaub
sont sensiblement inférieures à celles indiquées par M. Sharpe; et ce désac-
cord s'explique très bien en admettant que le sexe des individus observés
par chacun de ces auteurs était différent.
Ekabit. C'est M. Monteiro qui a découvert ce Calao à Benguella, où il
est fort commun. La description originale publiée por M. Hartlaub en 1865 a
été faite d’après les individus rapportés por M. Monteiro. Plus tard, en 1870,
M. Sharpe a eu l’occasion de rencontrer cette espèce parmi d’autres oiseaux
collectionnés par M. Sala à Catuwmbella dans les derniers mois de 1868. Notre
intrépide voyageur M. d’Anchieta ne paraît pas l’avoir observée pendant son
court séjour dans le district de Benguella; elle manque également à ses col-
lections recueillies dans l’intérieur de Mossamedes, de /Zuilla au ÆHwmbe,
jusqu'aux bords du Cunene‘. Elle habite cependant le pays des Damaras, ce
qui nous porte à croire qu’elle doit se montrer aussi, plus ou moins fréquem-
ment, dans les localités intermédiaires visitées par M. d’Anchieta.
A propos des mœurs de cette espèce et du 7. elegans (T. flavirostris), M.
Monteiro nous raconte, dans son dernier ouvrage Angola and the Congo, que,
suivant les indigènes de Benguella pour lesquels ces oiseaux sont doués de
pouvoirs surnalurels, c’est le mâle qui a tous les charges de l’incubation et qui
reste enfermé dans le nid par la femelle jusqu’à l’éclosion des œufs. Ce voya-
geur ajoute que l’extrême maigreur du mâle et l’état déplorable de son plumage
‘Andersson dit que ce Calao n'est pas fort abondant dans le pays des Damaras. Il a pu
trouver quatorze mâles et sept femelles; ce qui lui permit d'établir les dimensions suivantes
pour d'un et l’autre sexe:
à L. t. 23/ 3///; aile 8// 10//; queue 9/ 4//!; bec 4// 10//; tarse 24 1/7.
® L. t. 21/; aile 7// 8///: queue 8// 8/!!; boc 3/! 10#/; tarse 2/!.
V. Gurnev in Anderss. B. Damara, p. 209.
TOCKUS FASCIATUS 123
au moment où la femelle le fait sortir du nid ont frappé tellement l'attention des
indigènes, qu'ils font souvent allusion à cet oiseau dans ses proverbes ou lo-
cutions familières; ainsi ils auraient l'habitude de dire, quand ils rencontrent
quelqu'un maigre et déguenillé, «il ressemble au Calao, quand on le fait sor-
tir du nid».
108. Tockus fasciatus
Syn. Buceros fasciatus, Shaw, Gen. Zool. var, p. 34; Hartl., Orn. West-
Afr., p. 163; Schleg. Mus. Pays-Bas, Bucer., p. 12.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, V, pl. 233 (adulte).
Caract- Ad. Noir à reflets verdàtres, avec l’abdomen et les sous-
caudales blanches; les quatre rectrices intermédiaires et la plus extérieure,
de chaque côté, noires, les autres blanches; bec arqué, muni d'une carène,
jaune-blanchàätre à la base et rouge-brun vers la pointe, avec deux raies d’un
rouge-foncée de chaque côté de la màchoire supérieure; le bord inférieur de la
mandibule d’un rouge-brun ; les pieds noiratres.
Idimens. L. {. à peu-près 22/; bec 4 (Hartl.)
Habit. Angola (Mus. de Leyde ; Schlegel).
Cette espèce nous est inconnue. Nous l’ajoutons à notre liste sous la res-
ponsabilité de M. Schlegel, qui fait mention d'un individu d’Angola déposé au
Muséum de Leyde. Si ce Calao se trouve réellement à Angola, il faut croire
qu'il y est fort rare, car pas un seul des modernes explorateurs, auxquels nous
devons la plus exacte connaissance des richesses ornithologiques de cette vas-
te région, ne parait pas l’avoir observé. D’après tout ce que l’on sait de cette
espèce, elle semble originaire de l'Afrique occidentale-équatoriale ; c’est donc
dans les districts d’Angola au nord du Quanza qu'elle doit probablement se
montrer, plus ou moins régulièrement.
IV. Montciro, Angola and River Congo, WU, pag. 202.
124 UPÜPA AFRICANA
FAM. UPUPIDAE
104. Upupa africana
Syn. Upupa africana, Bechst. Uebersetz. 1v. p. 172; Finsch & Hart]. Vog.
Ost-Afr. p. 200; Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 213; Boc. Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° xn, 1871, p. 270; ibid. n.° xvr, 1874, p. 50; Sharpe in
Layard’s B. S.-Afr., p. 134.
Upupa capensis, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40.
Upupa decorata, Hartl. Proc. Z. S. L., 1865, p. 86; Monteiro, Proc. Z. S. L.,
1865, p. 94; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.—Afr. (note) p. 201.
Upupa minor. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 64.
Fig. Vieillot, Ois. dorés, pl. 2.
Reichenbach, Handb. Scansor. tab. 59à, fig. 4035.
Caract. Ad. Plumage d’un beau roux-cannelle vif, à peine plus pâle
sur le ventre, avec les couvertures inférieures de la queue blanches légère-
ment lavées de roux; les plumes de la huppe largement terminées d’un noir
brillant; scapulaires et milieu du dos barrés de noir et de blanc-roussâtre ;
croupion blanc; sous-caudales noires; petites couvertures de l’aile roux-can-
nelle, les autres couvertures noires barrées de blanc-roussàtre. Rémiges en-
tièrement noires, à reflets vert-bronze; secondaires blanches, avec une large
bande terminale noire traversée d’une bandelette blanche, qui sur la première
rémige occupe seulement les barbes internes et sur la deuxième se trouve in-
terrompue au centre; les trois dernières secondaires noires, largement bor-
dées en dehors de roussâtre et marquées au centre d’une large tache de cette
couleur, dont le dessin est variable. Queue traversée près de la base d’une
bande blanche qui se prolonge, de plus en plus étroite, sur le bord extérieur
de chaque rectrice latérale jusqu’à l'extrémité. Bec noirâtre, d'un brun pèle
à la base; pieds brun-roussàâtre ; iris châtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 260 m.; aile 140 m.; queue 100 m.; bec 56 m.; tarse
20 m.; doigt m. 19 m.
Nous rapportons à l’U. africana deux individus adultes, l’un envoyé du
Humbe par M. Anchieta, l’autre reçu d’Angola sans désignation de localité,
mais problablement originaire de Benguella, d’après les quels nous avons pré-
senté la caractéristique de l'espèce; nous pensons que les caractères énumé-
rés ci-dessus justifient l'exactitude de notre détermination. Deux autres indi-
vidus, l’un recueilli à Biballa par M. Anchieta, l’autre reçu en compagnie de
4
UPUPA AFRICANA 125
celui dont la provenance est incertaine, se font remarquer par une taille moins
forte et par quelques particularités de coloration. Chez eux le roux est d’un
ton plus pâle, se rapprochant de la couleur de l’U. epops, et le blanc des bandes
du dessus de l’aile et du dos, du croupions et des sous-caudales est d’une teinte
plus pure, sans mélange de roux; par la coloration des rémiges primaires et
de la queue, et par l’absence de tout vestige de blanc sur les plumes de la
huppe ils ressemblent aux précédents; mais ils s’en distinguent, et en même
temps ils différent entre eux, par le mode de coloration des rémiges secondai-
res: l’un a l’espace blanc de la base des sept premières secondaires traversé de
deux bandes noires; chez l’autre individu, celui de Biballa, ces bandes n’exis-
tent pas sur les cinq premières secondaires, mais sur les sixième et septième
la bande inférieure se trouve remplacée par une tache noire qui occupe les bar-
bes externes dans toute leur largeur. Nous remarquons en outre que l’indivi-
du dont les secondaires sont barrées de noir à la base, porte de larges stries
brunes bien distinctes sur les régions inférieures à compter de la poitrine,
tandis que chez l’autre ces stries sont très-effacées et n'existent que sur les
flancs.
Malgré ces différences de coloration nous pensons que ces individus appar-
tiennent égalemente à l’U. africana, dont ils représenteraient la livrée du pre-
mier àge et la livrée de transition.
Le premier de ces individus rappelle exactement par tous ses caractères
l'U. decorata, Hartl, établie d’après un individu unique rapporté par M. Mon-
teiro de Zenguella, individu en livrée de jeune, comme M. Hartlaub l’a recon-
nu !. Il est le plus jeune de nos quatre spécimens; après lui vient, dans un
état de plumage un peu plus avancé, l'individu de Biballa, chez lequel les ta-
ches brunes des parties inférieures sont presque effacées et les bandes noires.
des rémiges secondaires entièrement disparues de toutes ces rémiges à l’ex-
ception des sixième et septième, qui en portent des vestiges; enfin, les deux
individus adultes, dont les caractères sont parfaitement d'accord avec ceux de
VU. africana, représentent en effet cette espèce dans sa livrée définitive. Chez
l'un d'eux nous découvrons une tache noire sur la portion basale de la septième
secondaire de chaque côté, ce qui vient à l’appui de notre manière de voir.
C'est par suite de cet examen comparatif que nous nous sommes permis
d'inscrire l'U. decorata, Hartl, dans la synonimie de l’U. africana.
Elabit. Suivant M. Monteiro celte espèce se trouve abondamment à
Benguella, d’où nous croyons originaires deux de nos exemplaires; Mr. d’An-
chieta en a recueilli un individu à Biballa, dans d'intérieur de Mossamedes, et
un autre au //umbe. Elle est commune dans le Zac-Ngami et dans le pays des
Damaras, surtout pendant la saison des pluies, et fort répandue dans l'Afrique
australe de la Colonie du Cap au Zambeze.
V. Hartl. Proc. Z. S. L. 1865, pag. 86.
126 IRRISOR ERYTHRORHYNCHUS
105. Irrisor erythrorhynchus
Sy. Upupa erythrorhynchus, Lath. Ind. Orn., p. 280, tab. 34.
lrrisor senegalensis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 43; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° vin, 1870, p. 340.
lrrisor erythrorhynchus, Monteiro, Ibis, 1862, p. 334; Finsch & Hartl. Vog.
Ost-Afr., p. 202; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 214; Boc. Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° x1r, 1871, p. 270; ibid. n.° xvn, 1874, p. 35; Gurney in An-
derss. B. Damara, p. 65; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 137.
Fig. Levaillant, Promer. pls. 1 à 3.
Reichenbach, Handb. Scansor. tab. 597, fig. 4041.
Caract. Plumage brillant, vert-doré sur la tête, le cou, le dos et la
poitrine, avec des reflets bleus d’acier plus prononcés sur la tête et la gorge
petites couvertures des ailes bleues d'acier à reflets rouges de cuivre et vio-
lets; croupion, couvertures de la queue, rémiges et rectrices d’un bleu d’acier
à reflets violets; bas ventre et cuisses d’un noir mat; rémiges primaires mar-
quées d’une bande blanche; rectrices, à l'exception des intermédiaires, ornées
d’une tache irrégulière blanche près de l'extrémité. Bec et pieds rouge-corail ;
iris chàtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 420 m.; aile 152 m.; queue 232 m.; bec 50 m.; tarse
*22 m.; doigt m. 17 m.
Chez la femelle la taille est plus petite et le bec plus court. Le plumage
du jeune est noir, à peine glacé de vert; le bec est noirûtre.
HEfabit. L’/rrisor erythrorhynchus, observé du Sénégal au Gabon, est
aussi fort répandu sur le territoire d’Angola; il dépasse les confins méridio-
naux des possessions portugaises et atteint le pays des Damaras, où il a été
observé par Andersson.
Au nord du Quanza, Sala en a recueilli des spécimens dans le Rio Dande,
et Monteiro à Massangano. M. d’Anchieta nous a envoyé plusieurs individus
pris dans les districts de Benguella et de Mossamedes, à Quillenques, Capan-
gombe, Huilla et Humbe.
Suivant M. Monteiro cette espèce est connue des naturels de Massangano
sous le nom de Quiquengo ; les étiquettes de nos individus du Humbe portent
le nom indigène Æassio.
ann
IRRISOR CYANOMELAS 127
106. Irrisor cyanomelas
Syn. Falcinellus cyanomelas, Vieill. N. D. Hist. Nat. xxvur, p. 165.
Jrrisor cyanomelas, Monteiro, Proc. Z.S. L., 1865, p. 94; Scharpe, Proc. Z.
S. L. 1869, p. 567; Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 270; Ibid,
0. xvu, 1874, p. 35; Ibid. x1x, 1876, p. 151; Finsch & Hartl. Vüg.
Ost.-Afr., p. 209; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 217; Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 67; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 138.
Fig. Levaillant, Promer. pls. 5 et 6.
Reichenbach, Handb. Scansor. tab. 600, fig. 4048 —49.
Caract. Mile ad. Plumage brillant, d’un bleu-violet en dessus, ti-
rant au vert en dessous; une petite tache blanche sur l'aile, peu apparente,
formée par une partie des couvertures des primaires; rémiges primaires ver-
tes à reflets bleus, marquées d’une tache carré blanche sur les barbes inter-
nes; rectrices de la couleur des rémiges, avec des reflets violacés plus pro-
noncés, l’extérieure tachetée de blanc près du bout. Bec très-arqué, noir ; pieds
noirs ; iris chalain (Anchieta).
Dimens. L.t. 270 m.; aile 114 m.; queue 135 m.; bec 50 m.; tarse
19 m.; doigt m. 16 m.
La femelle différe du mâle non seulement par la taille, qui est plus pe-
tite, mais aussi par la forme du bec, qui est moins arqué, et par ses couleurs :
les joues, les côtés du cou et les régions inférieures sont d’un brun de choco-
lat, tirant au noirâtre sur le bas-ventre et les couvertures inférieures de la
queue ; les rémiges primaires d’une teinte moins brillante portent à l'extrémité
un large espace brunàtre, et les quatre ou cinq dernières sont variées de blanc
sur les barbes externes; les trois premières rectrices de chaque côté ont du
blanc près de leur bout.
Le mâle jeune ressemble à la femelle.
ÆELabit. Rio Quanza et Benguella (Monteiro) ; Capangombe et Hwmbe
(Anchieta).
Suivant M. d’Anchieta, cette espèce est moins commune dans le Humbe
que la précédente ; elle recherche le voisinage de l’eau et niche dans les trous
des arbres. Andersson la rencontra partout non seulement dans les pays des
Grands Namaquas et des Damaras, mais encore près du fleuve Okavango et
du lac Ngami.
Dans l’Afrique occidentale au nord d'Angola, le Sénégal est la seule localité
comprise, sur l'autorité de Vieillot, dans l'habitat de l’Z. cyanomelas.
128 COLIUS ERYTHROMELAS
FAM. COLIDAE
107. Colius erythromelas
Syn. Colius erythromelon, Vieill. N. D. Hist. Nat. vu, p. 378; Sharpe, Cat.
Afr. Birds, p. 12; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 203.
Colius indicus, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa n.° 1v, 1867, p. 335.
Colius erythromelas, Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr. p. 469; Boc. Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xn, 1871, p. 270.
Colius capensis, Layard, Birds S.-Afr., p. 222.
Colius quiriwa, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 715.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vi, pl. 258.
Caract. Ad. Huppé. Plumage en dessus gris-verdàtre, nuancé
d’un roux-vineux ; bas du dos et croupion gris päle, nuancé de vert-glauque ;
parties inférieures d’un roux-vineux, plus prononcé sur la poitrine, tirant au
gris sur la gorge et le bas ventre. Rémiges roux-brunâtre, glacées de gris-ver-
dâtre sur barbes externes et largement bordées de roux en dedans. Queue
eris-verdâtre, d’un ton plus foncé vers l'extrémité. Tour des yeux rouge; pieds
cramoisi-rose ; bec rougeâtre à la base, le reste noir; iris châtain avec un
cercle extérieur gris (Anchieta). &
Dimens. L.t. 355 m.; aile 95 m.; queue 220 m.; bec 14 m.; tarse
22 m.; doigt m. 19 m.
Ces dimensions sont prises sur deux individus de Capangombe ; nos in-
dividus de Benguella et du Humbe sont sensiblement plus petits.
Hfabit. Angola (Furtado d’Antas) ; Benguella, Capangombe et Hum-
be (Anchieta).
Les indigènes de Capangombe l’appelent Wokende-kende.
Le C. erythromelas, commun dans l’Afrique méridionale, se répand par
le pays des Damaras jusqu'aux districts méridionaux d’Angola, mais il ne s’est
pas encore laissé voir au nord du Quanza.
COLIUS NIGRICOLLIS, C. CASTANONOTUS 129
108. Colius nigricollis
Syn. Colius nigricollis, Vieill. N. D. Hist. Nat. wir, p. 378; Hart]. Orn. West-
Afr., p. 155; Schlegel, Mus. Pays-Bas, Cuculi, p. 81; Sharpe, Proc. Z.S$.
Pt TS pue
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vi. pl. 259.
Caract. Ad. En dessus d’un brun uniforme, plus foncé sur les ailes;
front, lores et gorge noires; huppe d’un gris-vineux päle; côtés du cou et
parties inférieures d’un brun-vineux clair, rayés de brun; bas ventre et cou-
vertures inférieures de la queue roussätres, sans raies. Rémiges et rectrices
brunes, les premières bordées de roux en dedans. Mâchoire supérieure noire,
mandibule jaunâtre ; pieds rouges.
Le Colius nigricollis ne se trouve pas dans les collections du Muséum de
Lisbonne. Nous ne l’avons jamais reçu de nos correspondants d’Angola, et les
voyageurs étrangers qui dans ces derniers temps ont visité notre colonie sem-
blent confirmer par leur silence qu'il n y existe point. Cependant il a des droits
incontestables à être compris dans notre liste, car M. Sharpe en a rencontré
quelques exemplaires dans une collection d'oiseaux rapportée du Congo par
le Capitaine Sperling!, et l’un des types de l'espèce, qui appartient au Museum
de Leyde, est originaire de Molembo, d’où il a été rapporté par Perrein?. Cet
exemplaire est probablement l’un des deux individus acquis dans le temps
par Levaillant et dont il avait disposé en faveur de son ami Temminck *.
109. Colius castanonotus
Syn. Colius castanotus, Ed. & Jules Verreaux, Rev. et Mag. Zool., 1855, p.
391; Hartl. Orn. West.-Afr., p. 155 ; Monteiro, Ibis, 1862, p. 333; Boc.
Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 141; ibid., n.°1v, 1867, p. 335;
ibid., n.° v, 1868, p. 44; Sharpe, Cat. Birds, p. 11.
Fig. Proc. Z. S. L., 1876, pl. 35.
Caract. Ad. Front, joues et menton noirs, pointillés de gris; parties
supérieures et huppe d’un gris-brun lavé de roux-vineux, plus terne sur les
ailes; bas du dos et croupion roux-marron foncé, bordés de blanc-fauve sur les
‘ V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873 p. 717.
2 V. Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Guculi, p. 81.
“ V. Levaillant, Ois d'Afr. VI, p. 33.
130 COLIUS MAGRURUS
côtés ; en dessous d’un blanc-fauve, tirant à cendré pâle sur la face antérieure
du cou. Rémiges et rectrices d’une nuance plus foncée que le dos, celles-là
largement bordées de roux sur les barbes internes; les deux rectrices exter-
nes bordées de blanc-fauve ; le dessous de la queue roux-vineux. Mächoire
noire, avec une tache jaunâtre sur le culmen ; mandibule jaunâtre, noire à la
base ; pieds rouge-corail ; iris jaune-verdàtre (Anchieta).
Dimens. L. {. 350 m.; aide 108 m.; queue 238 m.; bec 15 m.;
tarse 23 m.; doigt m. 21 m.
Les individus marqués comme femelles ont, en général, la taille plus pe-
tite-et les couleurs plus pàles.
Etabit. Duque de Braganca (Bayào) ; Pungo-Andongo, Benguella et
Capangombe (Anchieta) ; Angola (Furtado d’Antas).
Le nom qu'il reçoit des indigènes varie suivant les localités ; au Duque
de Bragança c’est Mucoricori, à Benguella pipi; quelques exemplaires de
Capangombe portent sur l'étiquette Mukendekende.
L'espèce a été décrite par Verreaux d’après des exemplaires rapportés du
-Gabon. Elle est assez répandue à Angola, au nord et au sud du Quanza, mais M.
d’Anchieta ne paraît pas l’avoir observée dans les plateaux plus élevés de l’in-
térieur, ni au sud du parallèle de Mossamedes. Dans l’état actuel de nos con-
naissances, elle doit être considérée comme étrangère à l'Afrique australe.
110. Colius macrurus
St
Syn. Lanius macrurus, Lion. Syst. Nat. 1, p. 134.
Colius senegalensis, Hartl. Orn. West-Afr., p. 155.
Colius macrourus, Heugl. Orn. N. O.-Afr. p. 712; Sharpe, Cat. Afr. Birds,
pad:
Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 282, fig. 2.
Gray, Genera of Birds, pl. 95 (fig. opt.)
Caract. Ad. En dessus d’un gris-vineux ; le front lavé de roux ; la
nuque d'un beau bleu celeste; le bas du dos et le croupion tirant au gris-
bleuâtre, à peine nuancés de fauve ; en dessous d’une teinte plus pâle, roux-
vineux sur la poitrine et fauve sur les couvertures inférieures de la queue.
Rémiges brun-noirâtre, bordées de gris en dehors et de roux en dedans. Re-
ctrices en dessus d’un gris-bleuàtre dans leur moitié basale, le reste d’un brun
foncé. Tour des yeux et base de la màchoire rouges; partie antérieure de la
CORYTHAIX ERYTHROLOPHA 131
mâchoire noiralre; mandibule noire; pieds couleur de rose ; iris rouge (von
Heuglin).
Dimens. L. t. 340 m.; aile 95 m.
Etabit. Le voyageur Henderson, cité par M. Hartlaub, est la seule
autorité qu’on puisse invoquer en faveur de l’existence de cette espèce à An-
gola; sans vouloir mettre en doute l'exactitude d’une telle assertion, nous
l’acceptons conditionnellement, en attendant qu’elle soit confirmée par de nou-
velles observations.
M. Hartlaub a également compris le pays des Damaras dans l’habitat de
celte espèce, se rapportant à la détermination faite par M. M. Sclater et Strick-
land d'un individu envoyé par Andersson; mais M. Gurney qui a récemment
examiné cet individu au Museum de Zoologie de Cambridge, a reconnu qu’il
appartient au C. erythromelas.
C’est dans l'Afrique occidentale, au nord d’Angola, de la Sénégambie au
Gabon, que le €. macrurus à été souvent rencontré. Dans l'Afrique orientale
il possède, suivant M. von Heuglin, une aire d'habitation assez étendue, qui
comprend la Nubie méridionale, le pays des Bogos, une partie de l’Abyssinie,
le Sennaar et le Kordofan.
FAN. MUSOPHAGIDAE
111. Corythaix erythrolopha
Syn. Upaethus erythrolophus, Viell. Encyclop. Meth. p. 1298.
Corythaix erythrolopha, Hartl. Orn. West-Afr., p. 158; Boc. Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° n, 1867, p. 142; ibid., n.° vur, 1870, p. 347; ibid., n.° xrr,
1871, p. 270; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 705; Sharpe, Proc. Z. S. L.
1871, p. 134; id. in Layard’s B. S.-Afr., p. 144.
Corythaix paulina, Monteiro, Ibis, 1862, p. 338.
Fig. Temminck, PI. Col. pl. 23.
Caract. Ad. Parties supérieures d’un vert métallique à reflets dorés;
croupion, couvertures supérieures et dessus de la queue verts à reflets bleus
d'acier ; dessus de la tête et huppe occipitale rouges, d’une teinte plus pâle sur
celle-ci, dont quelques plumes sont terminées de blanc; côtés de la tête et
menton blancs ; gorge, poitrine et partie antérieure du ventre vert-pré ; bas-
ventre, cuisses et couvertures inférieures de la queue noirâtres. Rémiges pri-
132 CORYTHAIX LIVINSGTONI
maires d'un rouge éclatant, bordées et terminées de noir, avec les tiges
noires ; la première rémige toute noire ; secondaires rouges, lisérées de noir,
avec un espace noir, nuancé de vert-doré, vers la base; celles plus rappro-
chées du corps de la couleur des couvertures alaires. Bec jaune; pieds noirs;
iris rougeûtre.
Dimens. L.t. 380 m.; aile 180 m.; queue 190 m.; bec culm. 21 m.:
tarse 38 m.; doigt m. 33 m.
Habit. Angola (A. P. de Carvalho, Balsemäo, Capello, Toulson) :
Pungo-4ndongo (Anchieta) ; Cazengo (A. da Fonseca).
MM. Monteiro et Hamilton observèrent cette espèce à Pungo-Andongo,
Massangano et Cazengo!. Le premier de ces voyageurs la rencontra assez abon-
damment dans l'intérieur de Novo-Redondo chez les Celis, tribu de nègrés
cannibales ; suivant lui elle vit aussi à Bihé, où elle est plus commune que le
Corythaix Livingstoni?. Elle ne semble pas dépasser beaucoup ces limites
vers le sud.
Le C. erythrolopha et ses congénères son généralement connus à An-
gola sous le nom d’Andua.
112. Corythaix Livinsgtoni
Syn. Turacus Livinsgtonii, Gray, Proc. Z. S. L. 1864, p. 44.
Corythaiz Livinsgtoni, Montciro, Proc. Z.S. L., 1865, p. 92; Boc. Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 142; ibid., n°1v, 1867, p. 335; ibid.,
n.° vi, 1870, p. 347; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 476, pl. 8;
Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 143.
Fig. Finsch Hartlaub, Vüg. Ost.- Afr. pl. 8.
Caract. Ad. Plumage vert-pré; tête garnie d’une huppe à plumes
longues et effilées de la même couleur, terminées de blanc; la nuque variée
de blanc; dos et dessus de l'aile à reflets métalliques vert-doré ; croupion et
queue à reflets bleus d'acier; bas-ventre, cuisses et couvertures inférieures de
la queue noirâtres, légèrement nuancées de vert-pâle. Rémiges rouge-éclatant,
bordées de noir, comme chez le C. erythrolopha ; les secondaires internes vert-
doré. Bec et tour des yeux rouges ; un espace noir au devant et au-dessous de
l'œil, liséré de blanc à son bord inférieur et précédé d’une tache blanche sur
les lores; pieds noirs ; iris brun (Anchieta).
* V. Monteiro, Ibis, 1862, p. 338; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1871, p. 134.
2V, Monteiro. Proc. Z. S. L. 1865, p. 92.
ee.
TURAGUS GIGANTEUS, MUSOPHAGA ROSSAE 133
Dimens. 4 L. t. 390 m.; aile 180 m.; queue 190 m.; bec 16 m.;
tarse 37 m.; doigt m. 33. m.
Habit. L'intérieur de Novo-Redondo, le pays des Celis, Bihé (Mon-
teiro), Capangombe et Huilla (Anchieta).
113. Turacus giganteus
Syn. Musophaga gigantea, Vieill. Enc. Meth., p. 1205.
Turacus giganteus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 159; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° 11, 1867, p. 142; ibid., n.° vur, 1870, p. 347; ibid., n.° xn,
1871, p. 270; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 705.
T. cristatus, Sharpe Proc. Z. S. L. 1871, p. 134.
Fig. Levaillant, Promer. et Guep. 1. pl. 19.
Caract. Ad. Plumage bleu tirant légèrement au vert; tête ornée
d’une huppe droite, noire ; front nuancé de bleu; menton blanchàtre; poitri-
ne vert-pré ; bas-ventre, cuisses et sous-caudales roux-marron vif. Rémiges
bleues, de la couleur du dos. Les quatre rectrices intermédiaires de cette même
couleur, traversées près de l'extrémité d’une large bande noire; cette bande
terminale se trouve également sur les autres rectrices, mais elle y est précé-
dée d’un grand espace jaune-verdàtre sale. Bec jaune, nuancé de rouge à la
pointe et sur les bords; pieds noirâtres.
Dimens. L. t. 720 m.; aile 350 m.; queue 390 m.; bec 44 m.;
tarse 55.; doigt m. 51 m.
Elabit. Angola (Furtado d’Antas, Hamilton) ; Cazengo (Toulson, A.
da Fonseca). Nom indigène : Barococo où Borococo.
114. Musophaga Rossae
Syn. Musophaga Rossae, Gould, Jard. Contr. Orn. 1851, p. 137; pl. 81;
Hartl. Orn. West-Afr., p. 160; Gould, Proc. Z. S. L. 1871, p. 1; Sharpe,
Proc. Z. S. L. 1871, p. 134.
Fig. Jardine, Contrib. Orn. 1851, pl. 81 (tête et rémiges).
Caract. Plumage bleu à reflets pourpres ; tête ornée d’une huppe de
plumes décomposées, rouge ; rémiges primaires et une partie des secondaires
134 SCHIZORHIS CONCOLOR
rouges, bordées et terminées de noir ; queue, en dessus, de la couleur du dos.
Bec et tour des yeux jaune pale; pieds noirâtres ; iris brun.
PDDimens. L. t. 18 pouc.; bec {a rictu) 1 p. 2 L.; aile 8 p.; tarse { p.
6 1. (Hartlaub).
Efabit. Cette espèce, décrite en 1851 d’après un individu unique
d’origine inconnue, a été récemment découverte par M. Hamilton à Angola,
probablement dans le district de Cazengo. Sur la liste publié par M. Sharpe
des oiseaux récollés à Angola par M. Hamilton ! on ne trouve pas l'indication
précise de la localilé où ce voyageur aurait pris le seul spécimen de M. Rossae
faisant partie de sa collection ; mais dans une petite introduction, M. Sharpe a
eu le soin de consigner les renseignements transmis par M. Price au sujet de
l'habitat des oiseaux envoyés por M. Hamilton. Les voici: «M. Hamilton m'’écrit
qu'il à tué un grand nombre de ces oiseaux dans les immédiations du fleuve
Lucala et quelques uns près de Cazengo. Il a également pris des oiseaux et
des papillons dans le voisinage de Golungo-Altot ».
115. Schizorhis concolor
Syn. Corythaix concolor, Smith, S.-Afr. Quart. Journ. 2.° ser. p. 48,
Schizorhis concolor, Hartl. & Mont. Proc. Z. S. L. 1865, p. 88 et 91; Boc.
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 335; ibid., n.° vin, 1870, p.
347; ibid. n.° x1x, 1876, p. 151; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 204;
Sharpe in Layard’'s B. S.-Afr., p. 144.
Fig. Smith. Illustr. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 2.
Caract. Ad. Plumage d’un cendré pale, légèremente nuancé de
brun ; tête surmontée d'une huppe de longues plumes à barbes décomposées
d’un cendré clair sans mélange de brun; gorge et partie antérieure de la poi-
trine lavées de vert; rémiges et rectrices brun-cendré, tirant au brun vers
leurs extrémités. Bec et pieds noirs; iris gris de lin (Anchieta).
DDimens. L. t. 460 m.; aile 230 m.; queue 250 m.; bec 25 m.;
tarse 37 m.; doigt m. 38 m.
Les deux sexes ne différent pas quant aux couleurs, mais la femelle est
plus petite.
!V. Sharpe. Proc. Z. S,. L. 1871, p. 130.
INDICATOR SPARRMANNI 135
Habit. Golungo-Alto (Sala) ; Benguella et Mossamedes (Monteiro) ;
Dombe, Capangombe, Huilla et Huwmbe (Anchieta).
Nom indigène au Dombe — Guere, au Humbe — Xuele.
M. Hartlaub a remarqué quelques différences dans la teinte du plumage
chez les individus de Benguella par rapport à ceux du Natal, la coloration gé-
nérale des premiers étant d’un ton cendré plus pàle, moins mélangé de brun,
la tête d’un gris blanchâtre, la huppe d’un gris-cendré pâle !. Nous sommes
arrivé aux mêmes résultats en comparant nos exemplaires d’Angola à des in-
dividus de l’Afrique australe.
FAM. INDICATORIDAE
116. Indicator Sparrmanni
Syn. Indicator Sparrmanni, Steph. Gen. Zool. 1x. p. 138; Heugl. Orn. N.
O.-Afr., p. 767; Finsch, Coll. Jesse, Trans. Z. $S. vr. 1870, p. 286;
Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 14; id. Rouley’s Ornith. Miscell. 11, 1876,
p. 201.
Indicator albirostris, Hartl. Orn. West-Afr., p. 184; Boc. Jorn. Sc. Lisboa,
nexIV, 19873, p-197-
Fig. Temminck, PI. Col. pl. 367.
Caract. Ad. Brun-cendré en dessus; les plumes du croupion et
les couvertures supérieures de la queue blanches sur les bords et brunes au
centre; une tache d’un jaune vif près du bord cubital de l’aile ; couvertures
alaires brun-foncé avec des bordures blanches; une tache d’un gris-blanchàtre
sur la région temporale ; joues, menton et une partie de la gorge d’un noir
profond ; partie inférieure de la gorge et poitrine grises ; abdomen et sous-
caudales d’un blanc plus ou moins pur; les flancs striés de brun. Rémiges
brunes, lisérées en dehors de gris. Les deux rectrices médianes brunes; les
deux immédiates de chaque côté brunes, largement bordées de blanc sur les
barbes internes; les autres blanches, terminées de brun. Sous-alaires blan-
ches, variées de quelques petites taches brunes. Bec blanc d'ivoire; pieds
noirâtres ; iris jaune-ambre (Anchieta).
Chez un autre individu de la même localité, marqué comme femelle, la
tache cubitale est plus étroite et d’un jaune plus pâle; le dessus de:la tête et
la poitrine sont nuancés de jaune-verdàtre ; le menton et la partie supérieure
IV. Hartl. Proc. Z. S. L., 1865, p. 88.
136 INDICATOR MAJOR
de la gorge variés de blanc et de jaune sur un fond noir; les couvertures
alaires portent, au lieu d’une large bordure blanche, un étroit liséré jaune ;
le bec, à ce qu'il paraît, est d’un brun-noirätre. Par tous les autres détails de
coloration cet individu ressemble au précédent.
Dimens. 4 Ad.L.t. 190 m.; aile 115 m.; queue 88 m.; bec 14m.;
larse 18 m.; doigt m. 17 m.
Etabit. Nos deux individus, les seuls découverts jusqu'à présent à
Angola, ont été pris par M. d’Anchieta aux Gambos, localité située sur le che-
min que mene de Æuilla au Huwmbe. Gette espèce vit en Afrique occidentale, au
nord de l'équateur; elle a été reçue de Gambie et de Casamance. Son appa-
rition dans la partie méridionale d’Angola est un fait isolé et purement acci-
dentel.
117. Indicator major
Syn. {ndicator major, Steph. Gen. Zool. 1x. 1. t. 27, fig. 1; Hartl. Orn.
West-Afr., p.183; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 770; Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 224; Sharpe in Rouley’s Orn. Misc. Part. m1, p. 204; Sharpe
in Layard’s B. S.-Afr., p. 168.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 241, fig. 1.
Caract. Ad. En dessus d’un brun pâle; le sinciput recouvert d’une
teinte jaune-olivätre, qui se laisse voir aussi, mais moins distinctement, sur le
dos et les petites couvertures alaires; croupion blanc; les couvertures mé-
dianes du dessus de la queue de cette même couleur, les latérales brunes, en
partie, avec les barbes internes blanches ; régions inférieures et couvertures
inférieures de l’aile blanches; la gorge et le poitrine teintes de jaune. Rémi-
ges brunes, lisérées de jaune-olivätre en dehors et bordées de blanchâtre en
dedans. Les deux rectrices médiares entièrement brunes, les deux immédia-
tes de chaque côté brunes avec une bordure blanche sur les barbes internes,
les autres blanches terminées de brun et avec un espace brun sur la base, qui
occupe surtout les barbes internes. Bec noirâtre ; pieds bruns ; espace nu au-
tour des yeux d’un rouge livide ; iris olivâtre (Anchieta).
Dimens. L. t. 195 m.: aile 110 m.; queue 70 m.; bec 13 m.;
tarse 16 m.
Elabit. Deux individus, mâle et femelle, envoyés récemment du
INDICATOR MINOR 137
Humbe. par M. d’Anchieta, sont les premiers spécimens de cette espèce re-
cueillis dans les possessions portugaises d’Angola. Leur nom indigène est Se-
qui. Ils se ressemblent complètement.
Cet oiseau vit dans l'Afrique australe, mais il n'avait jamais été observé à
l’ouest de la Colonie du Cap; il ne figure pas dans le liste des espèces rencon-
trées par Andersson.
Nous lisons dans les notes qui acompagnent le dernier envoi de M.
d’Anchieta que l'estomac de ces individus contenait des cellules de gàateaux
d’abeilles.
D’après M. Heuglin l'iris serait chez cette espèce d’un rouge pale (dilute
coccinea); mais M. d’Anchieta a eu le soin de marquer sur les étiquettes la
couleur de l'iris de nos deux individus comme étant d’un olivâtre légèrement
foncé.
118. Indicator minor
Syn. Indicator minor, Steph. Gen. Zool. 1x. 1. p. 140; Hartl. Orn. West
Afr., p.196; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 515; Heugl. Orn. N. 0.-
Afr., p. 771; Gurney in Layard’s B. Damara, p. 223; Sharpe in Rouley's
Orn. Misc. 11., p. 194; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 169.
? Melignotes conirostris, Cass. Proc. Ac. Phil. 1856, p. 156; ibid., 1859, pl. 2.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 242.
Temvminck, Pl. Col. pl. 542, fig. 1.
Caract. Ad. Parties supérieures brunes, tirant au grisàtre sur la
tête et le cou, avec les plumes du dos et du croupion, les couvertures supé-
rieures de la queue et celles de l’aile largement teintes sur les bords de jaune-
olivâtre ; en dessous gris-brunâtre pâle, avec le menton, le milieu du ventre
et les sous-caudales d’un blanc presque pur; des stries brunes sur les baguet-
tes des plumes .de la partie postérieure des flancs. Une petite tache noirâtre
au-dessous de l’œil sur la joue, faisant moustache. Rémiges brunes lisérées
de jaune-olivâtre en dehors et de blanchâtre en dedans. Les quatre rectrices
médianes brun-foncé, bordées en dedans de gris; le reste blanches, terminées
de brun pâle et portant à la base une tache brune dont les dimensions vont en
décroissant de la quatrième à la première rectrice. Bec brun-noir; tarse et doigts
brun-ardoisé; iris châtain (Anchieta).
Dimens. 9 Ad. L. t. 155 m.; aile 83 m.; queue 62 m.; bec 10 m.
tarse 13 m.
138 CUCULUS CANORUS
Efabit. C'est aussi dans le dernier envoi d'oiseaux du //wmbe par M.
d’Anchieta que nous avons eu la bonne chance de rencontrer l’exemplaire,
jusqu'à présent unique, qui peut servir à démontrer l'existence de cette es-
pèce au nord du Cunene. D'après cela même, elle y doit être rare. Au sud du
Cunene Andersson l’avait déjà observée dans les pays des Grands Namaquas
et des Damaras.
Les individus recueillis au nord du Congo (Gabon, Cap de Lopo Gonçalves
et Caama) ont été rapportés par Verreaux et par Cassin à une espèce différente
(I. occidentalis, Verr., Melignotes conirostris, Cass.). Elle nous est inconnue ;
mais d’après la figure publiée par Cassin et les descriptions que nous avons
pu consulter, nous n’arrivons pas à la bien distinguer de l’Z. minor.
FAM. CUCULIDAE
119. Cuculus canorus
Syn. Cuculus canorus, Linn. Syst. Nat. 1. p. 168; Hartl. West-Afr., p. 266;
Boc. Jorn. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 145; Heugl. Orn. N. O.—Afr., p.
779; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 227; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873,
p. 980; id. in Layard’s B. S.-Afr., p. 147.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pls. 202 et 203.
Caract. Ad. Tête, cou, poitrine et régions supérieures d’un cendré-
bleuâtre, plus foncé sur les ailes, d’une teinte plus pàle sur la gorge et la poi-
trine ; ventre et sous-caudales rayés en travers de noirâtre sur un fond blane,
les raies des sous-caudales plus espacées. Rémiges brunes, barrées de blanc
sur les barbes internes. Rectrices d’une noirtre lustré, terminées de blanc et
marquées, le long des baquettes et sur les bords des barbes internes, de plu-
sieurs taches blanches. Bec noirätre avec l'angle des màächoires et un petit
espace à la base de la mandibule d’un jaune-vif; tour des yeux, pieds et iris
jaunes.
Dimens. L. t. 330 m.; aile 230 m.; queue 190 m.; bec 22 m.; tarse
Etabit. Deux individus envoyés de Biballa par M. d’Anchieta prou-
veut que le Coucou d'Europe atteint dans ses migrations régulières les districts
CUCULUS GÜLARIS 139
méridionaux d’Angola. Andersson l’a rencontré plus au sud, dans le pays des
Damaras.
Sur f'étiquette de nos individus de Biballa nous trouvons écrit de la main
de M. d’Anchieta: «nom indigène Xinkanga».
120. Cuculus gularis
Syn. Cuculus gularis, Steph. Gen. Zool. 1x. pt. 1. p. 83, pl. 17; Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 228; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 585; Boc.
Jorn. Sc. Lisboa, n.° xvnr, 1874, p. 41; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr.,
p. 148.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v, pls. 200 et 201 (ad. et jeune).
Caract. Ad. Parties supérieures d’un cendré-bleuàtre, plus foncé
sur les ailes; gorge et poitrine d’une teinte plus pâle, gris-bleuâtre ; le reste
des parties inférieures blanches, rayées de bandelettes noirâtres. Rémiges bru-
nes, barrées de blanc sur les barbes internes. Rectrices noirâtres, nuancées de
cendré vers la base, marquées de taches blanches le long des baguettes; ces
taches deviennent de plus en plus développées sur les rectrices latérales, et
sur les rectrices externes forment des bandes presque complètes. Mâchoire
supérieure noirâtre avec un espace à la base, comprenant les narines, d’un
jaune-verdâtre ; mandibule presque en entier de cette couleur avec l'extré-
mité noire; pieds jaune vif; tour des yeux et iris jaune pâle (Anchieta).
Dimens. L. t. 320 m.; aile 216 m.; queue 170 m.; bec 21 m.;
tarse 22 m.
Comme l’a fort bien remarqué M. Gurney, le caractère le plus constant
et dont on puisse mieux se servir pour distinguer cette espèce de la précé-
dente nous est fourni par la coloration de la moitié supérieure du bec, d’un
noirâtre presque uniforme chez le C. canorus, à l'exception d’une petite ligne
jaune sur les bords, présentant chez le C. gularis un large espace jaune en
dessus où s'ouvrent les narines. Ce caractère est bien apparent chez tous nos
spécimens adultes de cette dernière espèce.
Un autre caractère distinctif, qu'ils présentent également, consiste dans
le développement considérable des taches blanches sur les rectrices externes.
M. Sharpe a donné les figures de ces rectrices chez le C. canorus et le C. qu-
laris de manière à faire bien ressortir ces différences de coloration {.
1 N. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873 p. 587.
140 CUCULUS CAPENSIS
Les difficultés sont plus grandes lorsqu'il s'agit de distinguer les jeunes
de ces deux espèces, car le bec est alors chez les uns et les autres d’un brun-
noirâtre ; nous remarquons à peine que les jeunes C. gularis ont plus de blanc
sur les pennes de la queue.
Habit. Nous avons reçu du /wmbe, par M. d’Anchieta, plusieurs in-
dividus du C. gularis, différents d'âge et de sexe, ce que nous fait supposer
qu'il y doit être commun. Andersson le cite comme observé au pays des Da-
maras et à Ovampo.
M. Sharpe a rapporté dernièrement à une troisième espèce, C.awrantitros-
tris, le Coucou de l'Afrique occidentale (Sénégambie), identique au €. gularis
sous tous les rapports à l’exception de la couleur du bec, qui est d’un jaune-
orangé partout où l’on voit le jaune-verdätre chez le €. gularis !. À juger
d’après la description publiée par M. Heuglin, le Coucou de l'Afrique orientale
appartiendrait au C. aurantirostris?.
121. Cuculus capensis
Syn. Cuculus capensis, Gm. Syst. Nat. 1, p. 410; Boc. Jorn. Se. Lisboa, n.°
x, 1871, p. 271; Heugl. Orn. N. O.—Afr., p. 783.
Cuculus rubiculus, Hartl. Orn. West-Afr. p.190 ; Monteiro. Proc. Z. S. L. 1865,
Ho0e
Cuculus solitarius, Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, p. 582:
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v, pl. 206.
Caract. \d. Plumage en dessus couleur d’ardoise à reflets bronzés,
glacé de gris sur la tête, le croupion et les couvertures supérieures de la queue ;
gorge d’un cendré päle ; partie antérieure du cou et de la poitrine roux-ferru-
gineux rayé de brun; le reste des parties inférieures d’un blanc légèrement
nuancé de roux; le ventre orné de bandelettes transversales noires très-écar-
tées. Rémiges brunes, les primaires barrées de blanc sur les barbes internes,
les secondaires avec un espace blanc à la base. Réctrices d’un noir brillant à
reflets verts, terminées de blanc et marquées le long des baguettes de trois
taches de cette couleur. Bec noirätre avec l’angle des machoires et la base de
la mandibule jaunes ; pieds jaune-orange ; iris roux-chàtain (Anchieta).
! V. Sharpe. Proc. Z. S. T. 1873, p. 285.
® V. Hengl. Orn. N. O. Afr., p. 781.
TE
—
ÿ à
CUCULUS CLAMOSUS 141
Dimens. L. t. 290 m.; aile 176 m.; queue 130 m.; bec 19 m.; tarse
21 m.
Efabit. Ce Coucou, bien distinct par ses teintes foncées sur le dos et
par le roux-ferrugineux de la poitrine de ses deux congenéres, C. canorus et
C. gularis, visite l'intérieur de Mossamedes; l'individu décrit ci-dessus, un mâle
adulie, a été pris par M. d’Anchieta à Maconjo (Capangombe). M. Monteiro l’a
rencontré à Novo Redondo, dans la zone littorale.
Cette espèce ne se trouve pas comprise dans la liste des oiseaux obser-
vés par Andersson au sud du Cunene.
122. Cuculus clamosus
Syn. Cuculus clamosus, Lath. Ind. Orn. Supp., p. xxx; Boc. Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 1, 1867, p. 46; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 784; Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 226; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, p. 587; id.
in Layard’s B. S.—Afr., p. 150.
Coccystes serratus (part.) Sharp. Cat. Afr., p. 13.
Oxylophus serratus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 226.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. pls. 204 et 205 (ad ct jeune).
Caract. Ad. Noir à reflets vert-bronze en dessus, d’une teinte plus
terne, tirant au brun-noirâtre, en dessous; quelques unes des couvertures in-
férieures de la queue terminées de blanchâtre. Rémiges brunes, barrées de
blanc sur la base des barbes internes ; les secondaires les plus rapprochées du
corps, ainsi que la queue, de la couleur du dos, mais les rectrices terminées
de blanc et tirant au brun sur les barbes internes. Bec noir; pieds jaunûtres ;
iris châtain foncé (Anchieta).
Dimens. L. t. 310 m.; aile 175 m.; queue 150 m.; bec 19 m.;
tarse 17 m.
EkKabit. L'unique localité d’Angola que nous pouvons inscrire dans
l'habitat de cette espèce, c’est Biballa, dans l’intérieur de Mossamedes,
d’où nous avons reçu deux exemplaires en mauvais état. Nous pensons, ce-
pendant, que ce Coucou appartient à la zone méridionale d’Angola et doit se
rencontrer de l’intérieur de Mossamedes au Pays des Damaras, car Andersson
l'a observé aux environs du fleuve Okavango, au Lac Nami et à Objembinque.
142 CHRYSOGOCCGYX SMARAGDINEUS
123. Chrysococcyx smaragdineus
Syn. Chalcites smaragdineus, Sw. B. West. -Afr. n, p. 191; Monteiro, Proc.
Z. S. L., 1860, p. 112.
Chrysococcyx smaragdineus, Hartl. Orn. West-Afr. p. 191; Heugl. Orn. N. 0.-
Afr. p. 774.
Chrysococcyx intermedius, Verr. Rev. et Mag. Zool. 1851, p. 259; Hartl. Orn.
West-Afr., p. 191; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 143.
Fig. Vieil. & Oud. Gal. des Ois. pl. 42.
Caract. Mile ad. Plumage d'un vert-doré brillant, paraissant formé
d’écailles métalliques; ventre, cuisses et sous-caudales jaune vif; ailes et queue
de la couleur du dos, les rémiges primaires bordées de blanc en dedans, la
rectrice extérieure terminée de blanc et ornée de bandes, en général incom-
plètes, de cette couleur, les deux immédiates à peine terminées de blane, les
autres sans taches. Bec d’un gris-verdâtre, tirant au noir vers la pointe et sur
les bords; tour de l’œil et pieds d’un cendré olivâtre ; iris brun, quelquefois
gris (Heuglin).
Dimens. L. t. 230 m.; aile 109 m.; queue 120 m.; bec 15 m.;
tarse 18 m.
La femelle différe considérablement du màle : sur un fond d’un vert-mé-
tallique elle est barrée de roux en dessus et de blanc en dessous.
Efabit. Un seul individu de cette espèce nous est parvenu jusqu’à
présent d’Angola. M. Toulson, qui nous l’a envoyé en 1866 conservé en alcool,
nous écrivait à cette époque qu’il l'avait reçu de l’intérieur. Il est fort pro-
bable qu’il soit originaire d’Æncoge ou de ses environs, au nord du Quanza,
car c’est de cette localité que M. Monteiro a reçu un individu vivant dont il a
fait mention dans sa première liste d'oiseaux d’Angola, publiée en 1860 !.
M. d’Anchieta n’a pas observé cette espèce dans les districts méridionaux
d'Angola; Andersson croyait qu’elle dévait visiter le pays des Damaras pen-
dant la saison des pluies, mais il n’en à jamais pu se procurer un spécimen
dans celte contrée ?.
* V. Monteiro, Proc. Z. S. T., 1860, p. 112.
= V. Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 229.
au.
rs >
CHRYSOCOCCYX CUPREUS 143
124. Chrysococcyx cupreus
Syn. Cuculus cupreus, Bodd. Tabl. PI. enl. p. 40.
Chalcites auratus, Monteiro, Ibis, 1862, p. 337.
Chrysococcyx auratus, Hartl. Orn. West-Afr., p. 190; Boc. Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 143; ibid., n.° vin, 1870, p. 349.
Chrysococcyx cupreus, Finsch & Hartl. Voôg. Ost.-Afr., p. 522; Heugl. Orn.
N.-0. Afr., p. 776; Shelley, Birds Egypt, p. 163; Boc. Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° xiv, 1873, p. 197: ibid., n.° xvir, 1874, p. #1; ïbid., n.° xx,
1876, p. 151; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 228; Sharpe, Proc. Z.
S. L., 1873, p. #91; id. in Layard's B. S.-Afr., p. 153.
Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 657.
Levaillant, Ois. d’Afr. x, pls. 210 et 211.
Caract. Màle. ad. Plumage en dessus vert-doré à reflets cuivrés ;
raie surciliaire et une strie longitudinale au milieu de la tête blanches ; cou-
vertures supérieures de l’aile de la couleur du dos, en partie variées de blanc.
Rémiges primaires noirätres, glacées de vert-doré sur les barbes externes,
faiblement lisérées de blanc en dehors, et barrées de blanc sur les barbes in-
ternes ; secondaires de la couleur du dos, marquées de taches blanches sur
les bords, celles plus rapprochées du corps sans taches. Parties inférieures
blanches, ornées sur les flancs, les cuisses et les sous-caudales de bandes trans-
versales vert-doré. Sous-alaires barrées de blanc et de vert-doré. Queue vert-
doré à reflets bleus, terminée de blanc; les rectrices intermédiaires sans ta-
ches ni bordures blanches ; la plus extérieure ornée de taches oblongues blan-
ches, de chaque côté de la tige; les autres, à compter de celle-ci, portant des
taches de plus en plus petites et seulement sur les barbes internes. Bec noirà-
tre, avec la base de la mandibule rougeätre ; pieds noirâtres ; tour des yeux
et iris rouges (Anchieta).
Dimens. L. t. 210 m.; aile {16 m.; queue 87 m.; bec 15 m.; tarse
18 m.
Un de nos individus, en plumage de la première année, est en dessus
d’un roux-cannelle, nuancé de vert-doré sur le dos et le croupion, avec les
sus-caudales plus distinctement ornées de bandes de cette couleur ; les cou-
vertures alaires roux-canelle, barrées de vert-doré et en partie variées de
blanc ; régions inférieures blanches tachetées de noirâtre sur la gorge et au
devant de la poitrine, barrées sur les flancs et les côtés du ventre d’un brun-
noir à reflets verts peu distincts; sous caudales blanches variées au centre
de taches vert-doré. Rémiges primaires et secondaires roux-cannelle, barrées
144 CHRYSOCOCCYX KLAASI
de brun-noir légèrement glacé de vert-doré. Rectrices rousses, barrées et
variées de vert-doré, à l'exception de la plus extérieure, qui est noire, nuan-
cée de vert, avec une bordure terminale blanche et des taches alternes de
cette couleur sur les barbes internes et externes ; les deuxième et troisième
rectrices sont à peine variées de blanc et de noir sur les barbes internes, vers
leurs extrémités. Bec, à ce qu'il paraît, d’un jaune-rougeûtre. L. t. 160 m.;
aile 94 m.; queue (incomplétemente développée) 59 m.
Chez un autre individu d’un àge plus avancé, les dos et les ailes sont
distinctement ornés de bandelettes vert-doré sur un fond roux-cannelle ; les
taches des parties inférieures, aussi bien que celles des rectrices et des rémi-
ges, présentent des reflets d’un vert-métallique plus prononcés. D’après M.
d’Anchieta, le bec de cet individu serait d’un blanc-roussûtre et l'iris rougeàtre.
La livrée des individus marqués comme femelles adultes est identique
à celle des màles adultes.
EHabit. Angola (Toulson et Furtado d’Antas); Bengwella (Monteiro) ;
Catumbella (Sala) ; Maconjo, Gambos et Hwmbe (Anchieta).
Les exemplaires du Humbe portent sur leurs étiquettes deux noms indi-
gènes différents, Xambuaaka et Kachibo.
Au nord d’Angola, le Coucou doré a été observé de la Sénégambie à la Côte
d'Or; à l’extrème opposé, Andersson le cite comme n'étant pas rare dans le
pays des Petits Namaquas, mais plus difficile à rencontrer au nord du fleuve
Orange !. M. d’Anchieta nous informe qu'il est abondant dans le Humbe.
125. Chrysococcyx Klaasi
Syn. Cuculus Klaasi, Steph. Gen. Zool. 1x. P. 1., p. 129.
Chrysococcyx Claasi, Hartl. Orn. West-Afr. p.190; Heuglin, Orn. N. 0.-Afr.,
p. 778.
Chrysococcyx Klaasi, Boc. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.0 v, 1868, p. 46; ibid.,
n.° xvu, 1874, p. 41; Finsch & Hartl. Vüg. Ost-Afr., p. 520; Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 229 ; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, p. 592; id. in
Layard’s B. S-Afr., p. 155.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 212.
Swainson, Birds West-Afr. 11. pl. 21.
Caract. Ad. Parties supérieures et côtés de la tête, du cou et de la
poitrine d’un vert métallique à reflets d’or et de cuivre; raie surciliaire blan-
‘ V. Gurney, in Anderss. B. Damara, p. 238.
=
ot
COCGYSTES GLANDARIUS 14
che; parties inférieures d’un blanc pur; les flancs barrés de noir sur les indi-
vidus imparfaitement adultes; parfois les sous-caudales ornées de bandelettes
d'un vert-doré et les cuisses striées de la même couleur. Rémiges primaires
et secondaires de la couleur du dos en dehors et vers l'extrémité, noires bar-
rées de blanc en dedans; les dernières secondaires d’un vert-métallique uni-
forme. Les quatre rectrices intermédiaires vert-doré; les autres blanches,
avec une tache vert-doré près de l'extrémité sur les barbes externes et deux
ou trois bandes de la même couleur sur les barbes internes. Bec noirâtre avec
la base de la mandibule rougeûtre; pieds olivâtres ; iris brun (Anchieta).
Hdimens. L.t. 180 m.; aile 108 m.; queue 86 m.; bec 13 m.
Habit. Les individus envoyés par M. d’Anchiela ont été pris à Biballa
et dans le ZZwmbe; dans la première localité son nom indigène est Aatenrli.
L'espèce a été observée en Afrique occidentale de la Sénégambie à la Côte
d'Or; au sud d'Angola, Andersson l’a aperçue une seule fois dans le pays des
Damaras !.
126. Coccystes glandarius
Syn. ‘Cuculus glandarius, Linn., Syst. Nat. 1, p. 169.
Oxylophus glandarius, Harti., West-Afr., p. 188; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
o.° xur, 4871, p. 271; ibid., n.° xvr, 1873, p. 286; ibid., 0.° xvur, 1876,
p- 11.
Coccystes glandarius, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 518; Heugl., Orn. N.
O.—Afr., 786; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 225; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 41: Sharpe in Layard’s B. S. Afr., p. 157.
Fig. Temminck, PL. Col. pl. 414.
Dresser, Birds Eur. Part xxvmr, pl.
Caract. Ad. En dessus gris-brun, nuancé d'olivatre ; plumes du des-
sus de la tête et de la huppe grises avec les baguettes noirâtres; couvertures
alaires et rémiges secondaires de la couleur du dos, terminées de blanc; en
dessous blanc, lavé de fauve-jaunàtre sur les côtés du cou, la gorge et le de-
vant de la poitrine. Rémiges primaires gris-brun, lisérées de blanc à l’extré-
mité et nuancées de roux sur les barbes internes. Rectrices noirätres avec une
grande tache terminale blanche, à l'exception des deux médianes, qui sont
de la couleur du dos et portent au bout un étroit liséré blanchàtre. Bec brun
de corne foncé avec la base de la mandibule rougeûtre; pieds olivâtres; iris
brun.
? V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 229.
146 COCCYSTES JACOBINUS
Dimens. L. t. 400 m.; aile 205 m.; queue, 220 m.; bec 27 m.;
tarse 33 m.
Chez le jeune de l’année, d’un brun plus foncé en dessus, la huppe est
plus courte et noire ainsi que le dessus de la tête; les ailes sont tachetées de
roussätre au lieu de blanc; le fauve de la gorge et de la poitrine est d’un ton
roux plus prononcé, et les régions inférieures roussàtres; les rémiges d'un
roux vif, sauf à la pointe.
Habit. Capangombe, Huilla et Hwmbe (Anchieta).
Les indigènes du Humbe l’appelent Xahombe et Talo; ce dernier nom,
d’après M. d'Anchieta, serait formé par onomatopée de son chant. L’estomac
des individus examinés par notre voyageur contenait des insectes coleoptères
et orthoptères, et des araignées.
Le C. glandarius à été observé dans l'Afrique occidentale en plusieurs
endroits de la côte, de la Sénégambie à la Côte d'Or; mais à Angola il ne s’est
montré jusqu'à présent que sur les hauts-plateaux de l’intérieur de Mossamedes
et vers la région du Cunene. C’est à M. d’Anchieta qu’on doit sa découverte
dans ces lieux, qu'il fréquente pendant la saison des pluies. Au sud du Cunene
Andersson l'a rencontré à la même époque de l’année, dans le pays des Da-
maras et dans les environs du fleuve Okavango.
127. Coccystes jacobinus
Syn. Cuculus jacobinus, Bodd. Tabl. PI. Eol., p. 53.
Oxylophus serratus (foem.), Hartl., Orn. West-Afr., p. 267; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 46.
Oxylophus jacobinus, Hcugl., Orn. N. O.—Afr., p. 788; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Tisboa, ax, 1874; p. 274; ibid, n-xrv, 1873; pA9Ebid,, n°xvrr,
1874, p. 41; ibid., n.° xx, 1876, p. 151; Gurney iu Anderss. B. Damara,
p. 225; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 598; id. in Layard’s B. S.-Afr.,
p. 158.
Fig. Buffon, PI. Ent, vi. pl. 872.
Levaillant, Ois. d’Afr. x. pl. 208.
Caract. Ad. Plumage en dessus d’un noir brillant à reflets vert-de-
bronze et bleu-violet; tête ornée d’une longue huppe de la même couleur ;
joues noires; un miroir blanc sur l'aile, formé par la réunion des bandes de
cette couleur qui existent sur la base des rémiges primaires; en dessous blanc,
lavé de jaunätre sur la gorge et la poitrine, et nuancé de gris sur les couver-
ZANCLOSTOMUS AENEUS 147
tures inférieures de la queue. Rémiges primaires brunes, traversées d'une
bande blanche à la base. Rectrices de la couleur du dos, terminées de blanc.
Bec et pieds noirs; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 350 m.; aile 169 m.; queue 200 m.; bec 20 m.;
tarse 29 m.
Le jeune est facile à reconnaitre par ses teintes d’un brun terne et par
sa huppe, beaucoup plus courte et formée de plumes larges et arrondies au
bout.
Habit. Le C. jacobinus, observé pour la première fois à Angola par
M. d’Anchieta, visite les mêmes localités que le précédent et s’y montre à la
même époque de l’année. Notre hardi voyageur nous a envoyé à plusieures
reprises des individus de cette espèce recueillis à Capangombe, Huilla, Gam-
bos et Hwmbe. Sur les étiquettes des exemplaires de Capangombe nous lisons:
«nom indigène Aampurulla»; les spécimens du Humbe portent deux noms
différents, Xanbuhahaka et Kilambelavula.
Cette espèce se répand sur une aire enorme, qui comprend la vaste région
éthiopienne et encore une bonne partie, presque la totalité, de la région indien-
ne. L'uniformité de caractères des individus provenant de l'Afrique et de l’In-
de, ainsi que la distinction spécifique du C. jacobinus par rapport au C. ser-
ratus, dont il était généralement regardé comme la femelle, sont aujourdhui
des faits parfaitement constatés.
128. Zanclostomus aeneus
Syn. Cuculus acreus, Vieill., N. D. Hist. Nat. vur, p. 229.
Zanclostomus aereus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 187; Layard, Birds S.- Afr., p.
247; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 525: Heugl., Orn. N. O.-Afr.,
Do U102:
Zanclostomus aeneus, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1860, p. 112.
Ceuthmochares aeneus, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 611.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 215.
Sharpe in Layard's B. S.-Afr. pl. 5, fig. ?.
Caract. Ad. Parties supérieures, ailes et queue d’un vert-bronzé à
reflets bleus-violacés; tête et cou gris-cendré ; en dessous d’un gris pale sur
la gorge et la poitrine, avec le menton blanc et le ventre d’un cendré noirtre ;
148 ZANCLOSTOMUS AENEUS
sous-caudales de la couleur du dos. Bec jaune; pieds noirs; iris rouge, suivant
Ayres et Fraser, d’un blanc-argenté, suivant M. Hartlaub.
XIDimens. L. t. 310 m.; aile 115 m.; queue 196 m.; bec 27 m.;
tarse 27 m.
M. Schlegel sépare spécifiquement, sous le nom de Phaenicophües flavi-
rostris, les individus de l'Afrique occidentale de ceux de l'Afrique australe,
auxquels il attribue exclusivement le nom de Ph. aereus (Vieill.) !. M. Sharpe
est du même avis quant à la distinction des deux espèces, mais il maintient
avec raison le nom spécifique aereus, de Vieillot, à l’espèce de l'Afrique occi-
dentale ?.
Ces deux formes typiques se trouvent représentées au Muséum de Lis-
bonne, le Z. aereus par un individu adulte du Gabon, d’après lequel nous
avons donné ci-dessus la diagnose de l’espèce, et l'espèce de l'Afrique australe
par deux individus de Durban, que nous devons à la libéralité de M. Shelley.
Ceux-ci ont les parties supérieures, les ailes et la queue d'un vert foncé à re-
flets dorés; la gorge et la poitrine nuancées de fauve sur un fond gris; le des-
sus de la tête d’un gris plus pâle que le Z. aereus; le bec plus long et moins
courbé; la taille et les dimensions de toutes les parties sensiblement supé-
rieures, comme il sera facile de constater d'après les chiffres suivants: L. £.
360 m.; aile 132 m.; queue 220 m.; bec 29 m.; tarse 29 m. Nous rencontrons
donc chez nos individus les différences de coloration et de taille très-exacte-
ment indiquées par MM. Schlegel et Sharpe, et d’après lesquelles ces auteurs
se sont prononcés pour la séparation des deux espèces.
EEabit. Molembo, au nord du Congo (Perrein); Angola, dans l'inté-
rieur (Monteiro).
L'individu primitivement décrit et figuré par Levaillant était originaire
de Molembo;: c'est d’après cet individu que Vieillot a établi l'espèce sous le
nom de Z. aereus.
On doit à M. Monteiro la découverte de cette espèce dans le territoire
d'Angola au sud du Congo; un exemplaire du Z. aeneus faisait partie d’une
collection d'oiseaux dont il a publié la liste dans les Proceedings Z. $. L. 1860,
p. 112. Dans cette publication M. Monteiro n'indique pas la localité précise où il
l'aurait pris, nous y lisons à peine «found only in the interior». Toutefois, comme
tous ces oiseaux ont été recueillis durant le voyage de M. Monteiro de l’Ambriz au
Bembe, on peut conjecturer sans crainte de se tromper que cette intéressante
capture aurait eu lieu dans la dernière localité ou dans sa proximité.
: Y. Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Cuculi, p. 50.
2 Y. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1873, pp. 609 à 611.
dt
&
CENTROPUS SENEGALENSIS 149
Il n'a jamais été observé dans les districts méridionaux d’Angola, au sud
du Quanza, actuellement les mieux explorés.
L'espèce australe, Z. australis, Sharpe, se trouve au Natal, au pays des
Calfres, au Zambeze et à Madagascar; mais elle ne semble pas atteindre le sud-
ouest du continent africain, car les explorateurs des pays des Namaquas et du
pays des Damaras ne l'ont jamais rencontrée.
129. Centropus senegalensis
Syn. Cuculus senegalensis, Linn., Syst. Nat. r., p. 169.
Centropus senegalensis, Hartl , Orn. West—Afr., p.187; Finsch & Hartl., Vog.
Ost-Afr., p. 526; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 796; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 224; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 618.
Centropus monachus (pt.), Schlegel, Mus. Pays-Bas, Cuculi, p. 72.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. v. pl. 219.
Shelley, Birds of Egypt, pl. 6.
Caract. Fem. Ad. Tête et cou, en dessus et sur les côtés, noirätres
à reflets vert-bronze ; dos et couvertures alaires roux-cannelle, plus ou moins
nuancés d’olivatre ; croupion, sus-Caudales et queue d’un noir-olivätre à re-
flets vert-bronze ; couvertures inferieures de laile, en partie, fauves, nuan-
cées de roux ; régions inferieures d’un fauve pale, tirant au blanc sur le milieu
du ventre. Rémiges roux-cannelle, largement terminées de brun-olivâtre. Bec
et pieds noirs ; iris rouge-Cramoisi.
Dimens. L.t. 390 m.; aile 175 m.; queue 205 m.; bec 28 m.; tarse
39 m.
Habit. Nous avons reçu une femelle du C. senegalensis par M. d’An-
chieta, qui l’a tuée à Ambaca. Il n'avait jamais été rencontré sur les posses-
sions portugaises d’Angola, et l’exemplaire envoyé par M. d’Anchieta reste
la seule preuve authentique de cet habitat. Il y doit être rare, et, pour le mo-
ment, il semble ne pas dépasser le Quanza vers le sud. Au nord d’Angola
l'existence de cette espèce avait été déjà constatée de la Sénégambie au Cap
de Lopo Gonçalves (Cap Lopez des cartes françaises et anglaises). Elle ne s’est
jamais montrée sur le vaste territoire compris entre le Quanza et la Colonie
du Cap.
150 CENTROPUS SUPERCILIOSUS
130. Centropus superciliosus
Syn. Centropus superciliosus, Hempr. & Ebr. Symb. Phys. Aves, fol. r; Mon-
teiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 91; Boc., Jorn. Acad. se. Lisboa, n.°1r,
1867, p. 143; ibid., n.° 1v, 1867, p. 337; ibid., n.° vin, 1870, p. 349;
ibid., n.° x, 1871, p. 271.; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 797; Sharpe, Proc.
1. S. L., 1873, p. 620.
Centropus senegalensis, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 526. -
Centropus monachus, (pt.) Schlegel, Mus. des Pays-Bas, Cueuli, p. 72.
Fig. Rüppell, Neue Wirbelth. tab. 21, fig. 1.
Caract. Dessus de la tête et joues noiratres; une large strie supra-
ciliaire d’un blanc-jaunàtre ; nuque et partie supérieure du cou striées de cette
couleur sur un fond noiratre ; dos et scapulaires d’un roux légèrement nuancé
de brun; couvertures supérieures de l'aile roux-cannelle; sur les tiges de tou-
tes ces plumes une strie blanchätre bordée de noir; bas du dos noiràtre et rayé
de fauve; croupion et sous-caudales noires rayés de gris; queue brun-noir
lustré de vert, avec un étroit liséré blanc à l'extrémité de chaque rectrice.
Parties inférieures fauve-blanchàtre ; la gorge blanche; la partie antérieure du
cou variée de stries blanches bordées de noir, comme celles du dos; les flancs
et les couvertures inférieures de la queue rayées de noirâtre. Rémiges roux-
cannelle ; les dernières secondaires ombrées de brun, les autres nuancées de
cette couleur vers l'extrémité. Bec noir; pieds brun-olivàtre ; iris rouge-cra-
moisi (Anchieta).
IdDimens-
& L.t. 400 m.; aile 160 m.; queue 205 m.; bec 31 m.; tarse 38 m.
© L, t. 430 m.: aile 174 m.; queue 215 m.; bec 35 m.; tarse 40 m.
Habit. Le C. superciliosus se trouve assez répandu sur le terriloire
d’Angola, au nord et au sud du Quanza; voici les localités où il a pu être obser-
vé: Duque de Bragançca (Bayäo) ; Ambaca et Capangombe (Anchiela); Rio
Dande et Catwmbella (Sala); Benguella (Monteiro). Les noirs du Duque de Bra-
gança l’appelent Mucuco-a-tumba : ceux d’Ambaca et de Capangombe, Mu-
Cuco.
CENTROPUS MONACIIUS , Ù 151
181. Centropus monachus
Syn. Centropus monachus, Rüpp., Neue Wirbelth., p. 57, tab. 21, fig. 2;
Hartl., Orn. West-Afr., p. 187; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° vu, 1870,
p. 348; ibid., n.° x, 1871, p. 271; Finsch, Trans. Z. S. L. vur, 1870, p.
284; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 793; Sharpe, Proc. Z. $S. L., 1873,
p. 620.
Fig. Rüppell, Neue Wirbelth. tab. 21. fig. 2.
Caract. Ad. Dessus et côtés de la tête et du cou d’un noir à reflets
bleu-violet; dos roux nuancé d’olivâtre ; croupion, sus-caudales et queue d’un
brun-noiratre lustré de vert-bronze ; couvertures alaires et rémiges roux-can-
nelle, celles-ci terminées d'olivatre; les couvertures de l'aile plus rapprochées
du corps, les scapulaires et les dernières rémiges secondaires brun-olivàtre.
Sous-alaires roux-cannelle. Parties inférieures d’un blanc lavé de fauve-isa-
belle très-pale ; les flancs d’une teinte plus vive. Les baguettes des plumes po-
lies et luisantes. Bec et pieds noirs; iris rouge-cramoisi (Anchieta).
Dimens. 4 L. t. 460 m.; aile 220 m.; queue 240 m.; bec 37 m.;
tarse 52 m.
Chez un individu jeune en mue, de Caconda, dont la queue est encore
incomplètement développée, la tête présente déjà les reflets bleu-violets de
l'adulte, mais le dos, les couvertures alaires et une partie des rémiges secon-
daires sont rayés de noirâtre sur un fond roux; le croupion et les couvertures
supérieures de la queue, d’un brun-olivätre, sont traversées d’étroites bande-
lettes fauves; la mandibule est d’un brun de corne pâle.
Une femelle de Huilla porte une livrée identique à celle du mâle adulte,
précédemment décrit, à l'exception du croupion et des couvertures supé-
rieures de la queue, qui sont rayés de fauve au lieu de présenter un brun-oli-
vâtre uniforme; toutefois les raies des suscaudales sont déjà fort effacées.
L’étroit liséré blanc qui termine les rectrices disparait facilement par
suite de l’usure; pas un seul de nos individus ne le présente plus.
Les dimensions de nos spécimens d’Angola dépassent d’une manière sen-
sible celles des individus originaires de l'Afrique orientale qui existent au Mu-
séum de Lisbonne; et ces résultats de notre examen se trouvent d'accord avec
les chiffres publiés par quelques auteurs d’après des individus de cette partie
cle l'Afrique, comme on pourra juger par le tableau ci-après:
152 CAPRIMULGUS FOSSEI
Aile | Queue Bec Tarse
ANOrAduIniIIA eee 220 m. 941 m. 37 m. 52 m.
b. 9 ad. Huilla..…....... 223m. | 26m. 37 m. 53 m.
c. ? ad.' (Bahr-el-abiad).…. 174 m. 200 m. 33 M. 47 m.
d. ad.* (Nil-blanc)........ 173 m. 198 m. 31 m. 43 m.
(D'après Rüppell) *........ 194 m. 199 m. 2m. 47 m.
(D'après Finsch}£ 0 201 m. 220 m. 3200. 45 m.
(D’après Heuglin) °........ 183 à 198 m. | 198 à 221 m. 47? in. 48 à 50 m.
ÉHabit. M. d'Anchieta, à qui l'on doit la découverte de cette espèce à
Angola, ne l’a rencontrée que sur les hauts plateaux de Caconda et Huilla
dans l’intérieur de Mossamedes; tandis que le C. superciliosus a été observé
par différents voyageurs sur une aire beaucoup plus étendue, comprenant la
région littorale et les plateaux de moyenne altitude. Il paraît donc que l’op-
position signalée par M. Blanford entre les mœurs du C. monaclus et du C.
superciliosus $ en Abyssinie, se maintient sur la côte occidentale, au moins
sur le territoire d'Angola.
FAM. CAPRIMULGIDAE
182. Caprimulgus Fossei
Syn. Caprimulqus Fossi, Verr. ap. Hartl., Orn. West-Afr., p. 23; Boc., Av.
Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 150 ; Sharpe, Cat. p. 2.
Caprimulqus Sp.? Monteiro, Ibis, 1862, p. 336.
Caprimulgus Welhwitschii, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisb., n.° 11, 1867, p. 133.
Caprimulqus Fossei, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 123, tab. 1.
Fig. Finsch N Hartl. Vüg. Ost.-Afr. tab. 1.
Caract. Plumage en dessus gris rayé et pointillé de brun, varié de
noir sur la tête, de noirâtre et de fauve sur les couveriures des ailes et les
scapulaires; trois bandes blanches, plus ou moins distinctes, sur l’aile, formées
par les bordures terminales des petites et grandes couvertures et par les ré-
: Cet exémplaire provient du voyage de M. von Heuglin.
* Exemplaire provenant du voyage de Brun-Rollet, offert par le Muséum de Turin.
V. Rüppell, Neue Wirbelth., p. 57.
SV. Finsch, B. from Abyss. & Bogos, Trans. Z. S. L. VII, 1870, p. 285.
s V. Heugl. Oro. N. O. Afr., p. 793.
# SV. Blanford, Geol. & Zool. Abyss., pp. 314 ct 315.
CAPRIMULGUS FOSSET 153
miges secondaires ; à la base du cou un demi-collier roux, varié de brun ; joues
rousses, striées de brun. En dessous fauve, varié et rayé irrégulierement de
brun sur la gorge et la poitrine, orné sur l'abdomen de bandelettes brunes
régulières et écartées; bas-ventre et sous-caudales d’un fauve pâle; une large
tache blanche de chaque côte de la gorge. Rémiges primaires brunes; les cinq
premières traversées d’une bande blanche, qui occupe seulement ïes barbes
internes sur la première rémige. Queue barrée de noirâtre sur un fond brun
pale vermiculé de brun; les deux rectrices médianes d’une teinté grise plus
prononcée, et traversées de bandes moins nombreuses et plus étroites; la der-
nière rectrice de chaque côté blanche sur les barbes externes et terminée de
blanc.
Dimens. L. t. 230 m.; aile {62 m.; queue 114 m.; bec 10 m.;
tarse 17 m.; doigt m. 18 m.
Ces caractères nous sont fournis par un individu de Benguella. Chez un
autre individu des environs de Loanda, les bordures terminales des couver-
tures alaires et des secondaires sont fauves, au lieu d’être blanches, et les
taches des primaires sont rousses sur les barbes externes des deuxième, troi-
sième et quatrième rémiges, et entièrement de cette couleur sur la cinquième ;
enfin les barbes externes et l'extrémité de la vectrice extérieure sont nuancées
de roux.
Deux autres individus, reçus d’Angola par M. Furtado d’Antas, quoique
plus petits, ressemblent aux précédents quant aux couleurs. Chez l’un d'eux
les taches des rémiges sont tout-à-fait blanches, chez l’autre elles sont blan-
ches au centre et entourées de roux sur un espace d'autant plus grand, que
Ja rémige est plus éloignée du bord de l'aile; celle-ci a les couvertures alaires
et les secondaires terminées de fauve.
De l'examen de tous ces individus nous pensons pouvoir conclure que
l’âge fait successivement changer de roux en blanc les taches de certaines
parties du plumage, de sorte que la présence de taches blanches sur l'aile et
sur les rémiges est l’indice certain de l’âge adulte. On prétend que chez la
femelle adulte les taches des rémiges gardent toujours, au moins sur les barbes
externes, leur teinte rousse primitive; mais nous avous à opposer à une telle
assertion que notre exemplaire de Benguella, dont les rémiges sont barrées
de blanc, porte sur l'étiquette la désignation de femelle, écrite de la main de
M. d’Anchieta.
Habit. Environs de Loanda, près de Cacuaco (Welwitsch); Ben-
guella (Anchieta). Les indigènes de cette dernière localité l’appelent Ximbam-
ba. Ce nom ressemble assez à celui de Lumbamba, que les indigènes de Cam-
bambe donnent, suivant M. Monteiro, à une espèce de Caprimulqus, rappor-
A
154 CAPRIMULGUS RUFIGENA
tée par lui avec doute au €. rufigena! ; il nous semble plus probable que ce
soit plutôt le €. Fossei.
138. Caprimulgus rufigena
Sy. Caprimulqus rufigena, Smith IL. Z. S.-Afr. Aves, pl. 100; Hart, Orn.
West.—Afr., p. 22; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 44; Sharpe in
Layard’s B. S.-Afr., p. 85; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717.
Fig. Smith, Il. Zool. S. Afr. Aves, pl. 100.
Caract. Dislinct du C. Fossei par quelques détails dans la coloration
des ailes et de la queue: pas de bandes blanches sur l'aile; les quatre pre-
mieres rémiges, au lieu des cinq premières, traversées d’une bande blanche;
une tache blanche à l'extrémité de la première et de la deuxième rectrice de
chaque côté.
Cette espèce nous est inconnue. C’est seulement sous l'autorité de M.
Hartlaub que nous la comprenons dans l’énumeration des espèces d’Angola.
M. Sharpe rapporte avec hésitation à cette espèce un individu faisant partie
d'une collection d'oiseaux envoyée récemment du Zaire par M. Sperling. Quoi-
que nous ne l’ayons jamais reçue de nos correspondants, son existence au
pays des Damaras et même plus au nord, à Ondonga, constatée par Anders-
son, nous porte à croire qu’elle doit visiter plus ou moins régulièrement les
districts méridionaux d’Angola.
Nous nous trouvons exactement dans la même position à l'égard d’une au-
tre espèce considérée inédite par M. Hartlaub et décrite par lui en 1860, d’après
un individu rapporté du Bembe, au nord du fleuve Ambriz, par M. Monteiro.
Cette espèce, nommée par Hartlaub €. fulviventris, nous est à peine connue
par la diagnose de cet auteur, que nous allons reproduire :
C. fulviventris: Supra in fundo lacte fulvo-rufescente nigricante fasciolatus et
vermiculatus; maculis pilei medii subtriquetris nigerrimis, pulchre conspicuis; alae
parte dorso proxima simili modo notata; remigibus nigris, macula alba ut in conge-
neribus notatis; tertiariis alarumque tectricibus fulvo nigroque variegatis; rectrici-
bus 4 mediis obscurius nigro rufoque variegatis et irregulariter fasciatis, binis ex-
ternis pro maxima parte albis, tertia parte basali unicolore nigra; gutture in fundo
laete fulvo nigro fasciato; macula gulari et vitta brevi triangulari albis; pectore et
abdomine laete fulvis, unicoloribus, subalaribus et subeaudalibus laete fulvis; vi-
brissis rictalibus brevibus, debilibus, rostri apice nigro. Long 81/, /!, alae 5! 7/",
caudae 31/, /!, rostr. a fr. 5 /". (Hartlaub) ?.
! V. Montciro, Ibis, 1862, p. 336.
? V. Proc. Z.S. L. 1860, p. 109.
COSMETORNIS VEXILLARIUS 155
134. Cosmetornis vexillarius
Syn. Semeiophorus vexillarius, Gould., Icon. Av. rar. 1r, tab. 3.; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboæ, n.° v, 1868, p. 40.
Macrodipteryx vexillarius, Hartl. Proc. Z. S. L. 1867, p. 821; Finsch & Hartl.,
Vüg. Ost.-Afr., p. 120 ; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 134.
Cosmetornis Burtoni, Gray, Ann. & Magaz. N. H. 1862, x, p. 445.
Cosmetornis vexillarius, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 45; Sharpe in
Layard's B. S.-Afr., p. 89.
Fig. Gould, Icon. Av. rar. n, tab. 3.
Sclater, Ibis, 1864, p. 114, pl. ?.
Caract. Mâle ad. En dessus brun-roux, ponctué de fauve; le vertex
fortement tacheté de noir; un demi-collier roux à la base du.cou; couvertures
de l’aile et scapulaires tachetées et vermiculées de roux. Gorge d’un blanc pur;
poitrine varié de roux et rayée de brun; abdomen rayé de brun sur un fond
grisâtre ; couvertures inférieures de la queue blanches. Rémiges primaires bru-
nes, traversées d'une bande blanche près de la base et terminées de blanc; la
première rémige blanche sur la partie moyenne de son bord externe et sans
liséré blanc à l’extrémité; les septième et huitième plus longues que les pré-
cédentes; la neuvième extrèmement longue, blanche sur une étendue plus ou
moins considérable, à compter de la base, brune vers l’extrémilé, avec la tige
blanche en dessus. Secondaires brunes, irrégulièrement barrées de roux, ter-
minées de blanc. Rectrices traversées de six bandes brunes sur un fond roux-
fauve irrégulièrement tacheté de brun, Pieds et bec brun pale; iris châtain-
rougeàtre (Anchieta).
Pimens. L. t. 280 m.; aile 230 m.; queue 130 m.; bec 10 m.;
tarse 24 m.; doigt m. 19 m. Chez un mâle adulte de Biballa, la neuvième
rémige mesure cinquante neuf centimètres, la septième est à peine plus lon-
gue que la première, la huitième dépasse la première de sept centimètres.
Elabit. Nous possédons un seul individu, un màle adulte, envoyé de
Biballa, dans l'intérieur de Mossamedes, par M. d’Anchieta. Elle y est connue
sous le nom de ZLumbamba. M. Sclater fait mention d’un individu capturé en
mer, près de la côte d’Angola !, et envoyé en Angleterre par le consul anglais
à Loanda, M. Gabriel.
Si, comme nous le pensons, €. Burtoni, Gray, n’est pas spécifiquement
distinct du €. verillarius, celte espèce possède un habitat très étendu: car
V. Sclater, Ibis, 1864, p. 114.
156 MACRODIPTERYX SPERLINGI, CYPSELUS MELBA
elle à été rencontrée à l’ile Fern@o do P6, à Angola, au pays des Damaras,
au Zambeze, à Quelimane, à Bongo et à Madagascar. Presque partout elle
est rare et ne se fait voir que par petites bandes; mais le dr. Kirk la dit com-
mune dans une partie des possessions portugaises du Zambeze, et très-com-
mune dans le territoire du Lac Nyassa et à Chibisa. I faut donc croire que
cette partie de l’Afrique orientale est sa véritable patrie.
185. Macrodipteryx Sperlingi
Syn. Macrodipteryx Sperlingi, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 626; ibid.
1873, p. 716. °
Fig. nulla.
Caract. Semblable au A. longipennis, mais d’une taille beaucoup
plus forte et différemment colorié sur les ailes el la queue. La première ré-
mige porte seulement trois larges bandes rousses et une tache de cette couleur
près du bout, sur les barbes internes; la réctrice externe n’a, en dehors, que
six larges bandes d’un gris-blanchâtre. L. t. 9.5 pouces, aile 7.9 p., queue
5.4 p., larsus 0,8 p. (Sharpe, loc. cit.).
FKabit. L’exemplaire unique, dont M. Sharpe a publié la description
ci-dessus lranscrite, provient de la baie de Holembof, au nord du Zaire, où il
a été pris par M. Sperling. Cet individu ne portait pas à l’époque de sa captu-
re les longues plumes caractéristiques du genre; mais, malgré cela, M. Sharpe
pense qu'il doit lui êlre rapporté.
FAN. CYPSELIDAE
186. Cypselus melba
Syn. Hirunda melba, Linn., Syst. Nat. 1, p. 345.
Cypselus melba, Sharpe, Cat.-Afr. B., p. 3; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 140;
Boc., Av. Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 270; Sharpein
Layard’s B. S.—Afr., p. 95.
Cypselus gutturalis, Gurney, in Anderss. B. Damara, p. #7.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. pl. 243.
Werner, Atl. Ois. d'Eur. pl.
€aract. D'un brun-gris uniforme, avec la gorge et le milieu du ven-
! Ce nom se trouve remplacé sur les cartes anglaises et allemandes par ceux de Malimba
et Malemba.
CYPSELUS AEQUATORIALIS 157
tre d’un blanc pur; plumes des tarses, rémiges et rectrices de la couleur du
dos. Bec et doigts brun-noiràtres ; iris châtain foncé.
Dimens. L. t. 215 m.; aile 2133 m.; queue 86 m.; bec 9 m.; tarse
13 m.; doigt m. 10 m.
Chez les individus jeunes les plumes sont lisérées de gris.
Habit. /Juillu. Nous possédons un seul exemplaire de cette localité,
envoyé par M. d’Anchieta.
Cetle espèce, étrangère, à ce qu'il parait, à toute la partie de l'Afrique
occidentale située au nord d’Angola, est assez répandue sur l'Afrique méri-
dionale. Andersson l’a rencontrée dans le pays des Damaras; et sa présence à
Huilla, constatée par M. d’Anchieta, prouve qu’elle se rappreche encore davan-
tage des régions équatoriales.
137. Cypselus aequatorialis
Syn. Cypselus aequatorialis, Mull. Nauman., 1851, 1x, p. 27; Sclater, Cypse-
lidae, Proc. Z. S., 1865, p. 598; Boc., Av.-Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° x, 1871, p. 269. 6
Cypselus Rüppellii, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 141.
Fig. Muller, Nouv. Ois. d'Afr., pl. 71.
Caract. Plumage brun, avec des reflets métalliques d’un vert-oli-
vatre sur le dos et les ailes; plus pâle en dessous, avec le menton gris et les
plumes de la gorge et de l'abdomen lisérées de gris. Rémiges primaires brun-
noirâtre ; secondaires et rectrices brun-olivâtre. Sous-caudales brunes, bordées
de gris.
Dimens. L.t. 210 m.; aile 200 m.; queue, rect. ext. 85 m., rect.
méd. 55 m.
EÆXabit. Nous ignorons le sexe de l'individu décrit ci-dessus et la lo-
calité où il a été pris, mais il vient certainement d’Angola, car il faisait partie
d’une intéressante collection d'oiseaux de cette provenance, offerte en 1871
par M. Furtado d’Antas au Muséum de Lisbonne. Par ces dimensions et par les
bordures grises de ses plumes il a toute l'apparence d’un individu imparfaite-
ment adulte.
158 CYPSELUS TOULSONI, G. PALLIDUS
188. Cypselus Toulsoni
Syn. Cypselus. Nov. sp. ? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 339.
C. Toulsoni, Boc. in litt.
Diagn. Minor quam G. apus; capile juguloque pallide brunneis,
fronte pallidiori, gula vix albicante ; interscapulio, tergo, pectore abdomine-
que nigricantibus, nitore nonnullo chalybeo; alis caudaque fuscis viride-ni-
tentibus ; rosto nigro ; pedibus nigricantibus.
Caract. Plus petit que le C. «pus, d'un brun noirâtre à reflets bleus
sur le dos et les parties inférieures; tête et cou d’un brun clair uniforme, plus
päle et tirant au gris-blanchâtre sur la gorge; ailes et queue brunes à reflets
verdâtres; bec noir; pieds noiràtres.
Timens. L. t. 140 m.; aile 154 m.; queue, rect. ext. 55 m., rect.
méd. 43. m.
Habit. Loanda. Un seul individu envoyé en 1870 par M. Toulson.
Par ses caractères cet individu se rapproche de C. apus et C. unicolor,
sans qu'il nous soit possible de l'identifier à l’une ou à l’autre de ces espèces.
On s'expose presque toujours, nous le savons bien, à de cruelles déceptions en
voulant établir de nouvelles espèces sur des individus uniques; mais dans l’in-
têret même de la verité il est quelquefois impossible d’en agir autrement. Ses
teintes d'un brun pâle et mat sur la tête et le cou, et l'infériorité de sa taille
nous semblent de bonnes raisons à invoquer en faveur de sa distinction spé-
cifique.
189. Cypselus pallidus
Syn. Cypselus pallidus, Shelley, Ibis, 1870, p. 445; id., Birds of Egypt.,
p. 172; Sharpe in Layard’s B. S.—Afr., p. 92.
Cypselus sp? Boc., Av.—Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lisb., n.° 1v, 1867, p. 331.
Cupselus opus, Boc., Av. Afr. occ., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40.
Fig.-Dresser, Birds Eur. Parts. XXXY el XXXVI, pl.
Caract. Coloration générale brun-cendré pâle avec les bords des
plumes d’une teinte plus claire; gorge blanchâtre ; une petite tâche au-devant
de l'œil et surcils noirâtres : ailes et queue d’une teinte plus sombre que le dos,
CYPSELUS FINSCHI 159
avec des reflets variant du bleu au vert sous l'incidence de la lumière. Long.
tot. 150 m.; aile 160 m.; queue (incomplet. develop.) 62 m.
Tels sont les caractères que nous présentent deux individus de Cupan-
gombe.
Ces individus ressemblent mieux au €. pallidus, représenté dans nos col-
lections par des exemplaires d'Egypte, qu’au C. apus, dont les couleurs sont
plus foncées, même chez les individus jeunes.
M. Sharpe rapporte également au C. pallidus un individu de Benguella,
que le Muséum britannique a reçu de M. Monteiro, remarquable par ses tein-
tes pales, mais à coloration uniforme, sans bordures claires aux plumes ni ta-
che bien distincte à la gorge.
En attendant que de nouveaux matériaux nous permettent d’arriver à
un resultat décisif, nous inscrivons provisoirement ces individus sons le nom
de C. pallidus.
Habit. Benguella (Monteiro) et Capangombe (Anchiela). Les indigè-
nes de celte dernière localité l’appelent Xapiapia.
140. Cypselus Finschi
Syn. ? Cypselus horus, Finsch & Hart. MSS. ap. Heugl., Orn. N.-0. Afr.,
p. 146.
Cypselus afjinis, Boc. (nec Gray), Jorn. Sc. Acad. Lisboa, n.° x1r, p. 269.
Fig. nulla. =
Caract. Plumage noir-fuligineux, avec des reflets verts et bleus sur
le dos et les couvertures alaires; tête et cou d’un brun pâle; croupion d’un
blanc pur; une large tache blanche sur la gorge depuis le menton jusqu’à la
poitrine; les plumes latérales de la partie inférieure des flancs également
blanches; une raie surciliaire blanchâtre peu distincte; queue médiocrement
fourchue brun-noirâtre avec des reflets verts: rémiges de la même couleur;
la première rémige faiblement lisérée de gris sur le bord externe. Bec et
doigts noirûtres.
Dimens. Lt. (de l'extrémité du bec au bout de la queue) 140 m.;
aile 152 m.; queue, rect. ext. 60 m., rect. méd. 46 m.; bec 7 m.: tarse 9 m.
Habit. Angola.
160 CYPSELUS PARYUS
Nous devons à l’obligeance de M. Furtado d’Antas l'individu unique que
nous -possédons de cette espèce. Il est intermédiaire par sa tailie aux €. caffer
et C. affinis, auxquels il ressemble également par ses couleurs. Par la forme
de la queue il se rapproche davantage du premier; mais il ne l'a pas aussi
longue ni aussi fourchue.
La diagnose publiée par Heuglin du C. horus, convient assez bien à notre
exemplaire, et c'est d’après cet accord présumé dans leurs couleurs et dans
leurs dimensions que nous l’avions d’abord inscrit sous le nom de €. affinis,
auquel Heuglin rapporte comme variété le C. horus. Nous reconnaissons main-
tenant, en le comparant à des individus du €. a/jinis, qu'il en diffère consi-
dérablement par sa taille plus forte et par la disposition fourchue de sa queue ;
et en présence de telles différences nous n’osons plus l’assimiler au C. horus,
qui nous est inconnu, quoique les dimensions attribuées à cette espèce s’accor-
dent bien avec celles de notre individu et tout ce qui nous savons des caractères
de son plumage ne s'oppose pas à notre première idée. En attendant l'oppor-
tunité d’éclaircir nos doutes, nous plaçons cette espèce sous le patronage d’un
nom cher à l’Ornithologie africaine dans l'espoir qu'il puisse Jui être conservé.
141. Cypselus parvus
Syn. Cypselus parvus, Licht. Doubl. Cat. Mus. Bcol., p. 58; Finsch & Hartl.,
Vôg. Ost-Afr., p. 131; Heugl., Orn. N. O.—Afr., p. 144; Boc., Av. -Alr.
occ., Jorn. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 269; Sharpe in Layard's B. S. -
Afr., p. 94.
Cypselus ambrosiacus, Hartl. Orn. West-Afr. p. 24.
Fig. Temminck, PL Col., pl. 460, fig. 2.
Caract. Brun-cendré pâle, plus sombre sur la tête et le dos, tirant
au blanchâtre sur la gorge, avec quelques reflets verts sur les aïles et la queue.
Celle-ci longue et très fourchue.
HDimens. L. t. 160 m.; aile 130 m.; queue, rect. ext. 97 m., rect.
méd. 39 m.
Habit. Angola. Un seul individu, par M. Furtado d’Antas, sans indi-
cation précise de localité.
Cette espèce vit dans l'Afrique occidentale; elle est commune dans la
Côte d'Or. Suivant Andersson elle est abondante à Ondonga, au nord du pays
CYPSELUS PARVUS IG
des Damaras; mais nous la croyons rare à Angola, surtout dans les districts
méridionaux, ne l'ayant jamais rencontrée dans les collections envoyées par
M. d’Anchieta. Ses fréquentes apparitions sur la côte de Loango, au nord du
Laire, nous portent à supposer qu'elle doit se montrer souvent dans le terri-
toire limitrophe, qui est limité au sud par le Quanza. La plupart des espèces
faisant partie de la collection offerte par M. Furtado d’Antas appartiennent en
effet à celte région, quoiqu'il soil à regretter que les exemplaires ne portent
pas aucune indication constatant leur provenance.
ORDO IV. PASSERES
FAN. NECTARIMIDAE
142. Nectarinia angolensis
Syn. Cinnyris angolensis, Less., Tr. d'Orn., p. 298; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. Z. France, r, p. 304.
Nectarinia angolensis, Hartl., Orn. West.-Afr., pp. 45 et 270; Monteiro & Hartl.,
Proc. Z.S. L., 1860, p. 110.
Fig. Jardine, I. Ornith., pl. 48.
Reichenbach, Scansoriae, tab. 568, fig. 3:87.
Caracet. Mile ad. Plumage d’un brun-noirûtre sericieux ; un bandeau
sur le front d’un noir de velours, suivi d’une tache sur le vertex d’un vert mé-
tallique bordé de violet; lores et menton noirs; gorge d’un vert-doré avec
une bordure d’un violet éclatant liséré de rouge. Bec et pieds noirs.
Dimens. Aile 65 m.; queue 44 m.; bec 22 m.
Cette espèce nous est inconnue. La diagnose ci-dessus contient à peine le
résumé de ses caractères d’après la description publiée par Ed. et Jules Ver-
raux dans la Revue et Magasin de Zoologie, 1851, pag. 313.
Efabit. Lesson publia dans son Traité d'Ornithologie la diagnose de
cette espèce d’après un individu rapporté par Perrein de son voyage à la côte
d’Angola ; le type de Lesson doit exister dans le Muséum de Paris, car Puche-
ran le cite dans les études qu’il publia en 1852 sur les types peu connus de
ce riche Musée !.
Depuis le voyage de Perrein la N. angolensis n’a été observée qu’une seule
fois sur le territoire d’Angola; c’est M. Monteiro qui a eu la bonne chance de
la rencontrer dans le Bembe, au nord du Quanza, vers l’intérieur ?.
Elle se trouve à Fernäo do P6, au Niger, au Gabon et au Congo.
! V. Pucheran, Revue et Magasin de Zoologie, 1863, p. 486.
# V. Monteiro & Hartl., Proc. Z. S. L. 1860, p. 110.
NECTARINIA AMETHYSTINA, N. FULIGINOSA 163
148. Nectarinia amethystina
Syn. Certhia amethystina, Shaw, Gen. Zool., var, p. 195.
Nectarinia amethystina, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 44; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° vi, 1870, p. 340.
Cinnyris amethystina, Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1, pl.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vi, pl. 294.
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1, pl.
Caract. Mile ad. Plumage d’un noir-pourpre velouté, tirant au
marron sur les ailes et la queue; dessus de la tête d’un vert-doré métallique ;
dos et croupion d’un violet chatoyant à reflets bleus; une tache vers le pli de
l’aile bleu d’acier. Bec et pieds noirs; iris châtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 142 m.; aile 71 m.; queue 50 m.; bec 25 m.; tarse
16 m.
La femelle est d’un gris-brun olivatre en dessus, avec la gorge noire et les
parties inférieures {achetées de noiràtre sur un fond gris-olivacé.
Habit. Parmi les oiseaux récueillis en 1869 par M. d’Anchieta à Ca-
conda, dans l’intérieur de Benguella, se trouvent deux mâles adultes de cette
espèce.
144. Nectarinia fuliginosa
Syn. Certhia fuliginosa, Shaw, Gen. Zool., vin, p. 195.
Nectarinia fuliginosa, Hartl., Orn. West-Afr., p. 43; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 1, p. 135; Reichenow, Corr. Afrik. Gessellsch., n.° 10.
1874, p. 179.
Cinnyris fuliginosa, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, r, p. 42.
Fig. Vieill. & Oud., Ois. dor., pl. 21.
Reichenbach, Scansoriae, tab. 580, fig. 3:947—8.
Caract. Mile ad. Coloration générale d'un brun-marron velouté,
plus pâle sur la tête, le cou et la partie antérieure du dos, tirant au brun fu-
ligineux sur le ventre; front, gorge, petites couvertures du pli de l'aile et sus-
caudales d’un violef éclatant ; une touffe de plumes jaunes de chaque côté de
la poitrine ; ailes et queue d’un brun-noir. Bec et pieds noirs; iris brun-foncé
(Anchieta).
Dimens. L. t.135 m.; aile 68 m.; queue 48 m.; bec 20 m.; tarse
18 m.
164 : NECTARINIA GUTTURALIS
La femelle différe du màle par des couleurs sombres d’un brun-olivâtre
en dessus ; elle est en dessous striée de cette couleur sur un fond jaunûtre, à
l'exception de la gorge, qui est brune variée de jaune. Les taches violettes qui
rehaussent le plumage du mâle lui manquent entièrement.
Habit. Cette espèce découverte au Congo par Perrein, y a été re-
trouvée en 1864 par M. d’Anchieta, et plus récemment, par MM. Falkenstein et
L. Petit. On ne l’a pas encore rencontrée au sud du Zaire.
145. Nectarinia gutturalis
Syn. Certhia guttwralis, Linn., Syst. Nat. 1, p. 186.
Nectarinia gutturalis, Hartl., Proc. Z. S. L., 1867, p. 824; Finsch & Hartl.,
Vüg. Ost-Afr., p. 216; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 566; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 151; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 73.
Nectarinia natalensis, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 96; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° x, 1867, p. 185; ibid., n.° 1v, 1867, p. 332; ibid.,
n.° v, 1867, p. 41; Sperling, Ibis, 1868, p. 289.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. vr, pl. 295, fig. 2.
Caract. Mile ad. Plumage d’un brun-noiràtre veloulé, avec les ailes
et la queue d’un ton à peine plus pâle tirant au brun marron; sinciput, men-
ton et moustaches d’un vert-doré; une tache d’un beau violet vers le pli de
l'aile ; gorge et poitrine d’un rouge éclatant avec d’étroites raies transversa-
les, plus ou moins distinctes, d’un vert métallique à reflets bleus et violets.
Bec et pieds noirs; iris Chàtain (Anchieta).
PDDimens. L. t. 145 m.; aile 74 m.; queue 49 m.; bec 25 m.; tarse
19m:
La femelle et le jeune sont d’un brun-olivatre en dessus, d’un gris jau-
nâtre varié etnuancé de brun en dessous, avec le menton brun-foncé, la gorge
et la poitrine rayées transversalement de brun et de gris-jaunâtre, les ailes et
la queue brunes.
Deux individus du Quanza nous permettent de bien saisir l’ordre dans
lequel s’opèrent les changements de couleurs jusqu’à la livrée définitive du
-mâle: le plastron guttural rouge rayé de vert s’y montre déjà dans tout l'éclat
de ses couleurs, tandis que la coloration des parties supérieures est à peine
plus rembrunie sans l'aspect velouté de l'adulte, et l'abdomen garde encore
le teinte d’un gris-jaunâtre propre au jeune; on n'y découvre pas le plus lé-
cer indice de vert-doré sur le front, ni de violet au pli de laile.
NECTARINIA SUPERBA 165
EÉtabit. Cette espèce se trouve largement répandue sur tous les dis-
tricts d'Angola. Elle a été observée à Loanda (Welwitsch), dans le voisinage
du Quanza (Monteiro), à Benguella (Monteiro), à Capangombe, dans les Gam-
bos et au Æumbe (Anchieta). Andersson l’a rencontrée dans le pays des Da-
maras.
On connait actuellement trois espèces très-voisines de la N. quiluralis
et souvent confondues avec elle, mais suffisamment distinctes par des caractè-
res constants et par leurs différents habitats: 1.° N. senegalensis, Linn., qui
se trouve sur le côte occidentale, de la Sénégambie à la Côte d'Or, y compris
l’île du Prince, plus petite que la N. qutturalis, avec les ailes et la queue
d’un brun-terreux clair et sans la tache violette sur le pli de l'aile; 2.° N. cruen-
tata, Rüpp., de l'Afrique orientale, qui différe surtout de la N. gutturalis par
la couleur du menton, d’un noir profund au lieu de vert doré; 3.° N. acik, An-
tin., découverte dans le territoire de Djur (Afrique centrale) par le Marquis
Antinori, des dimensions de la N. senegalensis et à peu-prés des mêmes cou-
leurs, sans la tache violette sur le pli de l’aile, mais avec les ailes et la queue
d’un brun plus foncé se rapprochant de la couleur du dos.
La N. guiburalis est connue des indigènes de Capangombe sous le nom
de Mariapindo, et porte au ÆZumbe le nom de Xanzole. M. d’Anchieta, qui a eu
l’occasion de la voir dans cette dernière localité en bandes de plusieurs indi-
vidus, nous écrit qu’il s’est souvent oublié à les contempler attiré en même
temps par l'éclat de leur plumage et par la douceur et la varieté de leur
chant.
146. Nectarinia superba
Syn. Cinnyris superbus, Vieill., Encyclop., p. 597; Verreaux, Rev. et Mag.
Zool. 1851, p. 317; Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part n, pl.; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 41.
Nectarinia superba, Hartl. Orn. West-Afr., p. p. 45 et 270; Sharpe, Ibis,
TOO pese tro SSII INDES 2
Fig. Vieillot et Oudart, Ois. dor., pl. 22.
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part n, pl.
Caract. Mile ad. Plumage en dessus, y compris les petites couver-
tures des ailes, d’un beau vert-doré à reflets bleus sur le vertex; gorge et
partie antérieure de la poitrine d’un violet-pourpre du plus bel effet; l’abdo-
men nuancé de rouge-sanguin sur un fond noir de velours. Ailes et queue d’un
noir lustré. Bec et pieds noirs; iris brun-noir.
Dimens. [. t. 140, m.; aile 70 m.; queue 48 m.: bec 29 m.: tarse
19 m.
166 NECTARINIA JOHANNAE
Habit. La N. superba découverte au Congo par Perrein y a été ré-
cemment retrouvée par M. L. Petit. Dans une petite collection d'oiseaux re-
cueillis par M. Hamilton dans le nord d’Angola (Cazengo et Golungo-Alto), M.
Sharpe a trouvé deux mèles de celte espèce, les seuls connus de cette pro-
venance.
147. Nectarinia Johannae
Syn. Cinnyris Johannae, Verr. Rev. et Mag. Zool., 1851, p. 314; Shelley,
Monogr. Cinnyridae, Part m1, pl; Sharpe-& Bouvier, Bull. S. Z. France 1,
1877, pl. :
Nectarinia Johanne, Hartl., Orn. West-Afr., p. 45.
Nectarinia fasciata, Hartl., Ora. West.-Afr., p. 47.
Fig. Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part n, pl.
Caract. Mile ad. Parties supérieures, avec les petites et moyennes
couvertures des ailes, joues, côtés du cou et gorge d’un vert doré à reflets
métalliques; poitrine et partie antérieure de l'abdomen d’un rouge-sanguin;
un large collier bleu à reflets violets séparant le vert de la gorge du rouge de
la poitrine ; flancs, bas-ventre et sous-caudales noirs; touffes axillaires jaune de
souffre; grandes couvertures alaires et rémiges d’un brun noirâtre; rectrices
noires lisérées de vert métallique. Bec et pieds noirs; iris brun.
Dimens. L.t. 112 m.; aile 63 m.; queue 35 m.; bec 26 m.; tarse
15 m.
La femelle, d’un brun-olivàtre en dessus, a les parties inférieures blanchà-
tres lavées de jaune, avec l'abdomen plus fortement nuancé de cette couleur;
la poitrine, les flancs et les sous-caudales variés de grosses stries d’un brun-
olivâtre ; une strie supraciliaire jaune bien distincte ; rémiges d’un brun-foncé
bordées d’olivâtre; rectrices noires, lisérées d’olivatre, les plus extérieures
terminées de blanc sale.
Efabit. De Serra-Leda au Congo. Dans cette dernière contrée elle vient
d’être decouverte par MM. Petit et Lucan. Les collections de ces deux zélés
naturalistes parvenues récemment en Europe contenaient trois autres espèces
de Nectarinia, dont l'existence au Congo n’avait jamais été signalée: N. obs-
cura, Jard., N. Reichenbachi, Hartl. et N. verticalis, Reich.! Ces espèces
manquent aux collections du Muséum de Lisbonne.
!Y, Sharpe & Bouvier, Études d'ornithologie africaine, Bull. $. Z. France 1, 1877, p. 304.
NECTARINIA SPLENDIDA | 167
148. Nectarinia splendida
Syn. Certhia splendida, Shaw, Gen. Zool., vur, p. 191.
Nectarinia splendida, Hartl. Orn. West- Afr., p. 46.
Nectarinia splendens, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 135.
Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. vx, pl. 295, fig. 1.
Caract. Mile ad. En dessus, avec les petites couvertures des ailes
et les sus-caudales, d’un beau vert métallique à reflets bleus et dorés; la
tête, le cou et la partie antérieure de la poitrine d'un violet éclatant, suivi sur
la poitrine d’une large ceinture rayée de rouge et de vert à reflets violets; le
reste des parties inférieures noires à l’exception des couvertures inférieures
de la queue, qui sont de la couleur du dos; une petite touffe de plumes jaune-
souffre sur la région axillaire. Ailes et queue d’un noir velouté; les rectrices
bordées en dehors de vert-doré. Bec et pieds noirs.
._. Dimens. L.t. 136 m.; aile 70 m.; queue 48 m.; bec 19 m.; tarse
18 m.
M. Hartlaub décrit la femelle, d’après Vieillot, comme étant brune en des-
sus, grisatre en dessous, avec les ailes et la queue d’un brun-olivâtre.
Etabit. Vieillot donne pour patrie à cette espèce le royaume du Congo
et de Cacongo, probablement d’après des individus rapportés par Perrein de
son voyage aux possessions portugaises de la côte occidentale d'Afrique. M.
Hartlaub cite également un individu du Congo déposé au Muséum de Berlin.
-
Dans notre 1° liste des oiseaux d'Afrique occidentale ! nous avions fait
mention d’un individu adulte de N. splendida, de Loanda, comme provenant
du voyage de Sa Majesté le Roi D. Luiz; mais plus tard nous avons reconnu
que cet individu, quoique faisant partie de la collection ornithologique du Roi
D. Pedro V, n'avait pas l’origine que nous lui avions attribuée ; il est au con-
traire de provenance inconnue.
Nous nous attendons cependant à voir annoncer un jour ou l’autre sa dé-
couverte à Angola, surtout dans les districts du nord, car elle se trouve ré-
pandue du Sénégal au Congo.
! Y. Joc. cit, Jorn. Acad. Se. Lishoa, n.° 11, 1867, p. 135.
168 NECTARINIA BIFASCIATA
149. Nectarinia bifasciata
Syn. Certhia bifasciata, Shaw, Gen. Zool., vai, p. 198.
Nectarinia Jardinei, Verr. in Hartl. Orn. West-Afr., pp. 47 et 270; Monteiro,
Proc. Z. S. L., 1865, p. 96; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867,
pp. 135 et 153; ibid., n.° vin, 1870, p. 340; Sharpe, Proc. Z. S. L.
1869, p. 566; ibid., 1873, p. 717; Richenow, Corr. Afrik. Gesellsch.,
n°40 p179/
Cinnyris bifasciata, Shelley, Monogr. Cionyridae, Part r, pl.; Sharpe & Bou-
vier, Bull. S. Z. France 1, p. 41.
Fig. Viell. & Oud., Ois. dorés, pl. 24.
Shelley, Mon. Cinnyridae, Part 1, pl.
Caract. Mâle ad. Parties supérieures, petites et moyennes couver-
tures des ailes, et toute la gorge d’un vert-doré avec quelques reflets cuivrés
sur la têle et le dos; sur la partie antérieure de la poitrine une bande étroite
d’un bleu d’acier, suivie d’une autre plus large rouge, séparant le vert-doré
de la gorge du noir qui couvre les régions inférieures. Rémiges et grandes
couvertures des ailes noirätres; rectrices d’un noir lustré de bleu. Bec et pieds
noirs; iris brun-foncé.
DDimens. L.t. 115 m.; aile 58 m.; queue 40 m.; bec 20 m.; tarse
17 m.
La femelle est d’un brun-olivàtre pale en dessus, et d’un blanc-jaunàtre
en dessous tirant au jaune pur sur le milieu du ventre; les rémiges et les
grandes couvertures alaires d’un brun foncé avec des bordures plus claires ;
les rectrices noires lisérées de vert-olivätre, les deux paires externes terminés
et bordées de brun-ple.
M. Shelley nous semble avoir parfaitement raison lorsqu'il rapporte l’es-
pèce du Gabon décrite par J. Verreaux sous le nom de N. Jardinei à la N. bi-
fasciata, Shaw (= N. nitens, Vieill.), établie originairement d’après des indi-
vidus de l'Afrique occidentale, et réserve en même temps à l'espèce de l'Afrique
australe, N. bifasciata, Auct., le nom spécifique mariquensis qui lui a été
donné par Smith. Le même auteur sépare de la N. bifasciala, sous de nouveaux
noms spécifiques, C. microrhynchus et C. osiris, les individus du Zanzibar et
de l’Abyssinie, qui étaient généralement considérés comme devant appartenir
à la N. Jardincei: la première de ces espèces se ferait remarquer par la pe-
titesse de sa taille et la brièveté relative de son bec, l’autre à peu-près de la
même taille que l’espèce d'Afrique occidentale s’en distinguerait par de légè-
res différences de coloration, telles que des reflets d'un vert d’émeraude sur
la tête et des reflets cuivrés sur la gorge. Les deux nouvelles espèces proposées
par M. Shelley nous sont inconnues.
Le
ps
—
NECTARINIA LUDOVICENSIS 169
Habit. L'aire d'habitation de cette espèce paraît avoir pour limites
le Gabon au nord et Benguella au sud. Au Congo, la N. bifasciata a été décou-
verte par Perrein et trouvée dernièrement par Sperling, le Dr. Falkenstein et
M. L. Petit. M. Monteiro en a recueilli des spécimens à Calwmbo près du
Quanza et à Benguella; nous possédons des individus pris à Loanda par
Welwitsch, au Dombe et à Benguella par M. d’Anchieta. Le nom indigène dans
les deux dernières localités est Aanjonjo.
M. Shelley ! décrit sous le nom de C. Bouvieri une espèce nouvelle, très
voisine de celle-ci, envoyée récemment da Landana (Congo) par M. L. Petit.
Voici la diagnose publiée par M. Shelley:
«4 ad. Similis C. bifasciato, sed magis cuprescens ; fronte et loris viola-
ceis chalybeo lavatis; mento sordide nigro; abdomine fumoso-brunneo; fas-
cüs pectoralibus-flavis scarlatino mixts, fascia peclorali non metallica rubra
angustiori et saturatiore distinquendus.
150. Nectarinia Ludovicensis
Syn. Nectarinia Ludovicensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868,
p. 41.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Parties supérieures avec la gorge et la partie an-
térieure de la poitrine d’un vert métallique à reflets fortement cuivrés, une
bande étroite d’un bleu d’acier poli, sans reflets violets, bordant le vert-cuivré
de la gorge et suivie d’une large ceinture d’un rouge éclatant; le ventre et les
sous-caudales cendrées; des touffes axillaires jaunes ; les couvertures supé-
rieures de la queue d’un bleu d’acier. Rémiges brunes; rectrices d’un brun-
noirätre.
Dimens:. L. t. 116 m.; aile 63 m.; queue 49 m.; bec 20 m.; tarse
17 m.
Tels sont les caractères que nous présente un individu envoyé de Biballa.
dans l’intérieur de Mossamedes, par M. d’Anchieta. Il ressemble beaucoup par
son système de coloration au male adulte de la N. afra, mais il n’y a pas en-
tre eux une parfaite identité de couleurs, car les reflets cuivrés que nous re-
marquons sur la plumage de notre individu, ne se laissent pas voir distincte-
ment sur les individus de cette espèce avec lesquels nous l’avons comparé.
Nous constatons en outre que le bleu d’acier qui borde le vert-cuivré de la
V. Shelley, Monogr. Cinnyridae, Port. nr.
170 NECTARINIA CHLOROPYGIA
gorge et couvre les sus-caudales, ne présente pas sur l'individu d’Angola les
reflets violets qui sont bien prononcés sur les mâles adultes de la N. afra
provenants de l'Afrique australe. Le bec du premier est aussi plus court et la
taille moins forte.
A cause de ces différences, et en attendant leur confirmation, nous pen-
chons à croire que la N. Ludovicensis doit garder vis-à-vis de la N. afra la
même position qu'on veut bien accorder à la N. bifasciala vis-à-vis de la N.
mariquensis, à la N. hypodelos par rapport à la N. collaris, etc.
M. Anchieta nous envoya de Biballa à la même occasion un autre indivi-
du, dont toutes les dimensions s'accordent assez bien avec celles du mâle que
nous avons décrit, mais parfaitement distinct de lui par ses couleurs sans
éclat, d’un gris-brun en dessous, glacé d'olivätre sur le dos et le croupion,
d’un gris pâle en dessous, tirant au blanc sur le menton et les couvertures in-
férieures de la queue, avec des fascicules axillaires jaunes. C’est probablement
la femelle de cette espèce ou le jeune dans sa première livrée.
Habit. Biballa (Anchieta). Le nom indigène du mäle adulte marqué
sur l'étiquette est Aanjoï, celui de l'autre individu Ainbinja.
151. Nectarinia chloropygia
Syn. Nectarinia chloropygia, Jard. Ann. et Mag., N. H. x, 1842, p. 188;
Hartl., Orn. West-Afr., p. 47; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 133;
Richenow, Corr. Afrik. Gesellsch, n.° 10, p. 179. :
Cinnyris chloropygius, Shelley, Mon. Cinnyridae, Part, pl.; Sharpe & Bouvier
S. Z. France 1, p. #1.
Fig. Jard. & Selby, Il. Orn. N. S. pl. 50.
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part x, pl.
Caract. Mile ad. Plumage en dessus d’un vert-doré à reflets légè-
rement cuivrés sur la tête; les couvertures supérieures de la queue de la
couleur du dos; gorge et partie antérieure de la poitrine d’un vert-doré tirant
au bleu d'acier sur les plumes qui se trouvent en contact avec une bande
rcuge disposé au travers de la poitrine; le reste des parties inférieures brun-
cendré nuancé d’olivâtre; grosses touffes axillaires jaune-jonquille. Rémiges
et grandes couvertures alaires d’un brun-noirätre; rectrices noires, bordées
en dehors de vert-métallique. Bec et pieds noirs.
Dimens. L. t. 93 m.; aile 50 m.; queue 38 m.; bec 18 m.; tarse
16 m.
La femelle est olivâtre en dessus, jaune-pàle en dessous avec la gorge
NECTARINIA GYANOCEPHALA 171
blanchâtre, les rémiges brunes lisérées de jaune-olivâtre elles rectrices noirà-
tres bordées de vert-olivàtre.
Habit. Cetle espèce habite la côte occidentale de l'Afrique, du Séné-
gal à Angola. Elle paraît commune au Congo, où le dr. Falkenstein et M. L.
Petit l’ont rencontrée. Au sud du Zaire elle se trouve sur les districts d’Angola
qui demeurent au nord du Qwanza, mais elle y doit être plus rare, car M. Ha-
milton est le seul voyageur qui l'ait signalée dans le territoire traversé par la
rivière Lucala.
152. Nectarinia cyanocephala
Syn. Certhia cyanocephala, Shaw, Gen. Zool., vur, p. 203.
Nectarinia cyanocephala, Hartl., Orn. West-Afr., pp. 49 et 271; Mont. &
Hartl., Proc. Z. S. L., 1860, p. 110; Richenow, Corr. Afrik. Gesellsch.,
0.° 10, 1874, p. 179.
Cinnyris cyanocephalus, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 41.
Fig. Swainson, B. West-Afr. 11, pl. 16.
Reichenbach, Scansoriae, tab. 573, fig. 3:905 —6.
Caract. Mûle ad. En dessus d’un vertolivätre lavé de jaune; la
tête, le cou, la gorge et la partie antérieure de la poitrine d’un vert-métalli-
que à reflets bleus d’acier, plus prononcés sur le plastron guttural; le reste
des parties inférieures d’un cendré brunàtre ; touffes axillaires jaune-paille.
Rémiges et rectrices brunes, lisérées en dehors de jaune-olivätre. Bec et pieds
noirs.
Dimens. L. t. 130 m.; aile 65 m.; queue 48 m.; bec 22 m.; larse
{*m.
La femelle a le dessus de la tête et du cou vert-olivatre comme le dos, et
toutes les parties inférieures d’un gris-pâle nuancé de jaunâtre ; les côtés de
la tête sont pointillés de brun sur un fond gris jaunàtre.
Elabit. La N. cyanocephala, qui est répandue du Sénégal au Congo,
figure dans une liste d'oiseaux recueillis par M. Monteiro dans le Zembe ; elle
n'a jamais été observée au sud du Quansza.
MM. Petit et Falkenstein en ont envoyé des individus du Congo; c’est aussi
au Congo que Perrein doit avoir recueilli les individus décrits par Vieillot, à
juger d’après les indications de cet ornithologiste sur l'habitat de l'espèce !.
Notre description est faite d’après deux individus, mâle et femelle, de la
Côte d'Or.
!V. Vieillot, N. Diet. H. N. 31, art. Soui-manga, p. 513.
172 NECTARINIA TALATALA
158. Nectarinia talatala
Syn. Nectarinia talatala, Smith, App. Rep. Expl. S.-Afr., p. 58; Gurney in
Anderss. B. Damara, p.72; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvrr, 1874,
p. 39; ibid., n.° x1x, 1876, p. 151.
Nectarinia Anderssoni, StikL & Sclat., Cont. Orn., 1852, p. 153.
Nectarinia sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 332.
Cinnyris talatala, Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part n, pl.
Fig. Sharpe in Layard's, B. S.-Afr. Part m, pl. 1.
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1, pl.
Caract. Mûle ad. Plumage vert-doré, tirant au bleu d'acier sur le
front, les pelites couvertures des ailes et les sus-caudales; la gorge d’un vert-
doré, avec des reflets bleus sur le menton et passant au bleu-violet vers la
partie antérieure de la poitrine; une bande transversale noire, plus étroite
au milieu, séparant le violet de la poitrine du blanc:grisâtre des parties infé-
rieures; touffes axillaires jaune-souffre. Rémiges brunes, lisérées en dehors
de gris; rectrices d’un noir-bleu bordées de vert-doré sur les barbes externes.
Bec et pieds noirs : iris Châlain (Anchieta).
imens. L.t. 114 m.; aile 57 m.; queue 47 m.; bec 20 m.; tarse
17 m. .
La fémelle et le jeune mâle sont d’un brun-pàle en dessus, et d’un blanc
lavé de gris en dessous, avec les ailes et la queue brunes, les bords et les ex-
trémités des rectrices d’une teinte plus pale.
Chez le mâle en livrée de transition c’est la gorge qui commence à se
nuancer de vert-métallique.
Elabit. Capangombe et Humbe (Anchieta).
Cette espèce habite l'Afrique australe, à l'exclusion de la colonie du Cap;
elle est répandue sur les pays des Grands Namaquas et des Damaras, où l’a
rencontrée Andersson, et atteint, sans se rapprocher de la côte, les districts
méridionaux d'Angola. M. d'Anchieta en a rencontré au /uwmbe des bandes
nombreuses de cette Nectarinia, mais à Capangombe elle devient beaucoup
plus rare. Les indigènes de cette dernière localité lui donnent le même nom
dont ils se servent en général pour les autres espèces de cette famille, Mari-
apindo.
NECTARINIA VENUSTA, N. CUPREA 173
154. Nectarinia venusta
Syn. Certhia venusta, Shaw, Nat. Mise., pl. 369.
Nectarinia venusta, Hartl., Orn. West-Afr., p. 48; Boc., Jorn. Acad.
Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 41. ;
Fig. Shaw, Nat. Misc. pl. 369.
Vieill. & Oud. Ois. dorés, pl. 79.
Caract. Mile ad. D'un vert-métallique en dessus et sur la gorge,
avec le menton noir, le front et le devant de la poitrine d’un beau bleu à re-
flets-violets; les couvertures supérieures de la queue d’un bleu d'acier; au
dessous du violet de la gorge une bande transversale noire ; l'abdomen et les
sous-caudales d’un:jaune-jonquille ; touffes axillaires orange et jaune. Rémiges
et grandes couvertures des ailes brunes avec un liséré pale sur les bords ex-
ternes; rectrices d'un noir-bleu bordées en dehors de vert-métallique, Bec et
pieds noirs.
Dimens. L. t. 110 m.; aile 54 m.; queue 40 m.; bec 17 m.; tarse
15 m.
Etabit. M. d'Anchieta nous envoya, en 1868, de Biballa un màle
adulte, dont les principaux caraclères sont ceux énumerés dans la diagnose
de l’espèce. Nous avons trouvé dans le même envoi un autre individu à cou-
leurs ternes, brun-cendré en dessus et gris lavé de jaune en dessous, que
nous avons pris pour la femelle de cette espèce; elle est d'une taille un peu
plus forte, mais a le bec plus court et plus faible. Si nous ne nous trompons
pas, ce sont les premiers individus de N. venusta recueillis au sud du Gabon ;
au nord de cette région elle a été observée jusqu’au Sénégal.
155. Nectarinia cuprea
Syn. Certhia cuprea, Shaw, Gen. Zool. Part vrr, p. 201.
Nectarinia cuprea, Harl., Orn. West-Afr., pp. 48 et 270; Heugl., Orn. N. 0.
—Aîr., p. 231; Richenow, Corr. Afrik. Gesellsch., n.° x, 1874, p. 179.
Cinnyris cupreus, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 42.
Fig. Vieillot & Oud., Ois. dorés, pls. 23 et 27.
Reichenbach, Scansoriae, tab. 571, fig. 3894 — 5.
Caract. Mile ad. Plumage d’un rouge de cuivre éclatant à reflets
dorés sur la tête et la gorge, et à reflets d’un beau violet sur le dos, les cou-
vertures alaires et le haut de la poitrine; les couvertures supérieures de la
174 NECTARINIA CHALCEA
queue de la couleur du dos; abdomen et sous-caudales d’un noir velouté. Ré-
miges brunes; les secondaires et les grandes couvertures alaires d’une teinte
plus foncée et légèrement lustrées de vert. Les rectrices en dessus noires,
nuancés de bleu-violacé et lisérées en dehors de vert-métallique. Pieds, bec
et iris noirs.
DDimens. L. t. 109.; aile 60 m.; queue 45 m.;-bec 18 m.; farse
15 m.
Ces dimensions nous sont données par un male adulte du Gabon ; deux
individus de Fanti, du même sexe et en livrée d’adulte, sont sensiblement
plus petits.
Chez un autre individu de cette dernière provenance, en plumage de
transition, les parties supérieures, d’un gris-olivâtre, présentent à peine quel-
ques taches disséminées d’un rouge de cuivre à reflets dorés ou violets, sui-
vant la région où elles se trouvent ; sur le milieu de la gorge brille sur un fond
gris-jaunätre une tache allongée rouge de cuivre à reflets dorés, s'étendant
du menton à la poitrine; l'abdomen est noir varié sur les flancs de grandes
taches d’un gris-jaunàtre. Les ailes et la queue comme chez l’adulte. D’après
cet échantillon on peut se faire une idée exacte de la livrée du jeune.
Habit. L'individu décrit par Vieillot sous le nom de C. tricolor était
originaire de Molembo sur la côte du Congo Î, Le dr. Falkenstein et M. L. Petit
ont aussi rencontré cette espèce sur la côte de Loango. Elle se répand vers
le nord jusqu’au Sénégal. -
156. Nectarinia chalcea
Syn. Nectarinia chalcea, Mar, Ibis, 1862, p. 341; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.°11, 1867, p. 135; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717.
Fig. nullu.
Caract. Très semblable à la N. cuprea, dont elle différe cependant
par l'absence presque complète des reflets d’un rouge-violet, si caractéristiques
du plumage de cette espèce, remplacées en grande partie chez la N. chalcea,
par des reflets d'un ton plus doré et tirant au vert sur la tête et le dos; le bec
de celle-ci est un peu plus long et plus fort.
PDimens. L. t. 122 m.; aile 58 m.; queue 40 m.; bec 19 m.; larse
18 m.
1 V. Vieillot, N. Diet. EL. N., vol. 31, p. 514.
F NECTARINIA FUSCA 175
Habit. Angola: Cambambe (Monteiro) ; Duque de Braganca (Bayäo):
Golungo Alto? (Welwitsch).
Un individu envoyé de Cabinda (Congo) par Sperling a été rapporté par
M. Sharpe à cette espèce.
Les caractères des deux individus d’Angola, de la collection du Muséum
de Lisbonne, l’un envoyé du Duque de Bragança par M. Bayäo, l’autre recueilli
probablement dans le Golungo Alto par Welwitsch, s'accordent assez bien avec
le type de l'espèce pris à Cambambe pour M. Monteiro; mais nous devons
ajouter que l’un et l’autre laissent beaucoup à désirer comme état de conser-
vation et nous inspirent des doutes quant à leur coloration véritable.
Si l’on ajoute à ces deux individus d’Angola celui décrit par M. Hartlaub
et l'individu de Cabinda examiné par M. Sharpe, on arrive au total de quatre
individus de cette espèce parvenus jusqu'à présent en Europe.
157. Nectarinia fusca
Syn. Cinnyris fuseus, Vieill., N. Dict. M. N., vol. 31, p. 506.
Nectarinia fusca, Hartl., Orn. West-Afr. p. 51; Layard, B. S-Afr., p. 79; Gur-
ney in Anderss. B. Damara, p. 71; Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part ur.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, Part vi, pl. 296, fig. 1.
Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part nr, pl.
Caracet. Mile ad. Plumage brun à reflets bronzés et violets peu
éclatans sur la tête, le cou et les couvertures alaires, plus prononcés sur la
gorge et la poitrine; les ailes et la queue d’un brun-noir ; l’abdomen et les
sous-caudales blanches ; des touffes axillaires jaune-orange. Bec, pieds et iris
noirs.
Dimens. L. t. 100 m.; aile 57 m.; queue 39 m.; bec 20 m.; tarse
il Tran
Eabit. M. Harilaub cite un individu d’Angola faisant partie des col-
lections du Muséum de Paris !; mais nous ignorons si l'exactitude de cette pro-
venance a été dument constatée. Cette espèce quoique fort répandue en Afri-
que australe, dans les pays des Grands et Petits Namaquas et des Damaras,
“comme Levaillant, Wahlberg et Andersson l’ontreconnu, n’a été rencontrée par
M. d’Anchieta au Æwmbe ni dans le vaste territoire de l'intérieur de Mossa-
medes, qu'il a parcouru et dans lequel il a séjourné pendant plusieurs mois.
Elle a également échappée aux recherches de tous les autres voyageurs qui se
sont occupés de l’ornithologie d'Angola.
# V. Hartlaub, Orn. West-Afr., p. 51.
176 NECTARINIA CYANOLAEMA, N. HYPODELOS 4
158. Nectarinia cyanolaema
Syn. Nectarinia cyanolaema, Jard. Contr. Orn. 1851, p. 154; Hartl., Orn.
West-Afr., p. 51; Mont. & Hartl., Proc. Z. S. L., 1860, p. 110; Sharpe,
Proc. Z. S. L. 1871, p. 133.
Fig. Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1x, pl.
Caract. Mile ad. En dessus d’un cendré-noiratre, avec le front et
le vertex d’un bleu d’indigo à reflets métalliques ; une tache ovale de cette
même couleur couvrant le menton et la gorge jusqu'à la partie antérieure de
la poitrine; le reste des parties inférieures brun-cendré, plus pâle sur le bas-
ventre et les couvertures inférieures de la queue; ailes et queue brunes;
touffes axillaires jaune-soufre. Bec et pieds noirs.
Dimens. L. t. 136 m.; aile 69 m.; queue 62 m.; bec 19 m.; larse
16 m.
La femelle est en dessus d’un brun-olivâtre, tirant davantage au jaune
sur le croupion; les parties inférieures d'un gris-brunâtre avec les flancs, le
bas-ventre et les sous-caudales d’un jaune-olivâtre; les rémiges et les rectri-
ces brunes, bordées de vert-jaunàtre.
Cette espèce nous est inconnue. Nous donnons les caractères des deux
sexes d’après les figures publiées par M. Shelley.
Elabit. La N. cyanolaema a été trouvée à Angola, dans l'intérieur,
d’abord au Bembe par M. Monteiro, ensuite au Cazengo par M. Hamilton.
Les individus ayant servi à l'établissement de l'espèce avaient été rap-
portés par Fraser de Fernäo do P6. Elle se trouve au Gabon; mais jusqu’à
présent on n’a pu la découvrir au Congo.
159. Nectarinia hypodelos
Syn. Nectarinia hypodilus, Jard. Contr. Orn., 1851, p. 153.
Nectarinia hypodelos, Hartl., Orn. West-Afr., p. 51: Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° 11, 1867, p. 135.
Nectarinia subcollaris, Hartl., Orn. West-Afr., pp. 52 et 271; Sharpe, Proc.
Z. S. L. 1873, p. 717.
Anthodiaeta hypodila, Shelley, Mon. Cinnyridae, Part 1, texte.
Cinnyris hypodilus, Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France r, p. 41.
Fig. Reichenbach, Scansoriae, tab. 590, fig. 4007-8.
Caract. Mie ad. Plumage en dessus d’un vert-doré; les petites el
moyennes couvertures de l'aile de cette même couleur ainsi que la gorge el
4
NECTARINIA TEPHROLAEMA 177
la partie antérieure de Ja poitrine; un étroit collier pecloral bleu d'acier à
reflets violets séparant le vert-métallique de la gorge du jaune-jonquille qui
régne sur l'abdomen; les flancs nuancés d’olivâtre; des touffes axillaires jau-
nes. Rémiges et grandes couvertures des ailes brunes, bordées sur les barbes
externes d’un jaune-verdätre sans aucun éclat métallique; rectrices noires
bordées en dehors de vert-doré. Bec et pieds noirs; iris noirâtre.
DDimens. L. t. 96 m.; aile 54 m.; queue 35 m.; bec 15-m.; tarse
16 m.
La femelle adulte serait, d'après M. Shelley, à peine distincte du mâle
par la coloration de la gorge et de la poitrine, d’un jaune-jonquille comme le
ventre, ct le jeune ressemblerait à la femelle. Nous avons en effet un individu
de Fanti sous cette livrée, mais présentant déjà sur la gorge quelques taches
d’un vert métallique, ce qui nous le fait regarder plutôt comme un mâle en
plumage de transition. Un autre individu de notre collection, également de
Fanti, marqué comme femelle sur l'étiquette, a les parties supérieures d’un
vert-olivâtre et le dessous du corps d’un gris-blanchâtre à peine lavé de jau-
ne; d’où nous pensons pouvoir conclure que la première livrée est chez cette
espèce composée de couleurs sans éclat, comme c’est la règle générale dans
cette famille.
Les dimensions d’un male adulte d’Angola sont supérieures à celles de
nos individus de la Côte d'Or.
Etabit. Le Muséum de Lisbonne possède un seul individu d'Angola
envoyé de Loanda par M. Toulson. Sperling et M. L. Petit ont trouvé cette es-
pèce au Congo. Elle habite une aire assez étendue du Sénégal à Angola.
160. Nectarinia tephrolaema
Syn. Nectarinia tephrolaema, Jard. & Fras., Contr. Orn. 1852, p. 59: Hartl.,
Orn. West-Afr., p. 51; Sharpe, Cat. Afric. Birds, p. 41.
Anthodiaeta tephrolaema, Shelley, Monogr. Cinnyridae, Part 1, texte.
Fig. nulla.
Caract. Parties supérieures, avec les peliles et moyennes couver-
tures des ailes d’un vert-doré; la partie postérieure du dos, les sus-caudales
ét les bordures des rémiges et des rectrices d’un jaune-olivätre; les côtés de
la tête d’un vert-doré avec un pelit espace noir au devant de l'œil; gorge et
côtés du cou également d’un vert-doré; un étroit collier orange au-devant de
la poitrine; la poitrine, au-dessous de ce collier, d’un gris-cendré, le reste des
12
178 NECTARINIA TEPHROLAEMA
parties inférieures d’un jaune-olivàtre; touffes axillaires d’un jaune-vif. Bec
noir; pieds bruns; iris brun-foncé.
Dimens. L. {. 84 m.; aile 55 m.; queue 33 m.; bec 13 m.; tarse
15 m.
La femelle adulte est olivâtre en dessus, tirant légèrement au jaune sur
le croupion, et d’un olivatre lavé de jaune en dessous ; les rémiges et les re-
ctrices sont brunes, les premières bordées d’olivètre, celles-ci bordées et ter-
minées de brun-pâle.
Le jeune mäle ressemble à la femelle.
Cette espèce nous est inconnue ; nous nous sommes servi pour la caracté-
riser des descriptions publiées par M. Shelley.
EHabit. Suivant M. Hartlaub des individus originaires d’'Angola se
trouveraient dans la magnifique collection que notre regretté ami Jules Ver-
reaux avait réussi à former avec tant de persévérance. M. Shelley cite égale-
ment un individu de la même provenance dans la collection de M. Sharpe, re-
cueilli au Bembe par M. Monteiro.
Cette espèce se trouve à FernGo do P6 et au Gabon.
Aux espèces précédentes il faut encore ajouter trois Nectariniae décrites par
Vieillot d'après des individus rapportés par Perrein de son voyage au Congo et à la
côte d’Angola, mais qu'on n'a jamais pu retrouver depuis cette époque ni dans ces
possessions portugaises, ni ailleurs.
Voici les noms de ces espèces et leurs caractères différentiels d’après les des-
criptions publiées par Vieillot :
Nectarinia rubescens, (Vicill.), Encycl., p. 593, id. N. Dict. H. N., vol.
31, p. 506; Hartl., Oro. West-Afr., p. 49.
Fig. nulla.
Caract. Front d'un vert-doré, qui se change en bleu éclatant vers le som-
met de la tête; le capistrum et le lorum noirs. Des reflets mordorés sur les ailes et
la queue; un riche mordoré velouté domine sur toutes les parties supérieures; la
gorge et le devant du cou d'un vert-doré très brillant, bordé de bleu vers le bas de
‘ cette dernière partie; la poitrine, le ventre et les couvertures inférieures de la queue
d'un noir de velours; le bec et les pieds noirs.
Taille de Ja N. fuliginosa.
HIRUNDO RUSTICA 179
N. erythothorax (Vieill.), Eneyel., p. 534; id., N. Dict. H. N., vol. 31,
p. 907; Hartl., Orn. West Afr., p. 46.
Fig. nulla.
Caract. Front et le dessus de la tête d'un riche vert-doré, entouré près de
l'occiput d’une baude qui prend un ton jaunâtre; le dessus du cou, les scapulaires
et les couvertures des ailes d'uo noir de velours à reflets violets; la gorge, le dos
et Je croupion d’un violet éclatant; la poitrine et le ventre d’un rouge rembruni; le
bas-ventre gris; les ailes et la queue d’un brun-noirâtre, bordé de violet sur les re-
ctrices; le bec et les pieds noirs.
N. Perreïni (Vieill.), Encyel., p. 595; id., N. Dict. H. N., vol. 31, p. 508;
Hartl., Orn. West-Afr., p. #7.
Fig. nulla.
Caxzact. Un riche vert-doré à reflets régne sur toutes les parties supérieures,
les ailes et la queue; le reste du plumage est d’un noir de velours; le bec et les
pieds d’un noir mat; la queue est échancrée.
Nous ne comprenous pas parmi les espèces d’Angola la N. Hartlaubii, Verr.
décrite par Hartlaub d’après les specimens types de la collection de Jules Verreaux,
qu'on croyait originaires d'Angola. On ne possède aucune preuve authentique de
l'existence de cette espèce à Angola, et tout ce qui l’on sait au sujet de son habitat
c'est qu’elle vit à l'ile du Prince et qu’elle n’y est pas rare. Le dr. Dobrn à qui l’on
doit cette découverte met avec raison en doute son existence à Angola, attribuant
cette fausse origine à une de ces méprises si fréquentes et si faciles à expliquer lors-
qu'il s’agit de la provenance d'espèces d’Afrique occidentale, car les batiments qui
les apportent en Europe touchent à plusieurs endroits et les collections ramenées de
points différents se trouvent souvent confondues à leur arrivée. (V. Dohrn, Synopsis
of the Birds of ilha do Principe, Proc. Z. S. L. 1866, p. 326).
FAN. HIRUNDINIDAE
161. Hirundo rustica
Syn. 1. rustica, Linn., Syst. Nat., Part 1, p. 343; Hartl., Orn.West-Afr., p. 26;
Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 134; Heugl., Orn. N. O-Afr., p. 151;
Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 306; Gurney in Anderss. B. Damara,
p. 90; Sharpe & Bouvier, Bull. Soc. Zool. de France 1, 1876, p. 37.
Fig. Dresser, Birds of Europe, Part xxxvn, pl.
Caract. Ad. Parties supérieures et un large collier au devant de
la poitrine d’un noir brillant à reflets bleus d’acier et violets ; front et gorge
roux-marron; bas de la poitrine, abdomen et sous-caudales blanc-roussâtre.
160 >» HIRUXDO ANGOLENSIS
Queue très fourchue, noire; les rectrices, à l'exception des deux médianes, avec
une tache blanche sur les barbes internes. Iris et bec noirs; pieds noiràtres.
Dimens. L. it. 180 m.; aile 130 m.; queue, rect. ext. 105 m.;
rect. méd. 46 m.; bec 8 m.; tarse 11 m.
EHabit. Jusqu'à présent les preuves authentiques de l’existence de
notre hirondelle de cheminé sur le territoire d’Angola, compris entre le Zaire
et le Cunene, nous font complétement défaut; mais elle visite le Congo, car
deux individus rapportés dernièrement de Landana et Chinchonzxo par M. L.
Petit ont été reconnus par MM. Sharpe et Bouvier comme appartenant à l'A.
rustica. Nous avons ainsi de bonnes raisons pour supposer que l’espèce citée
par Cranch, dans son Appendice au Voyage de Tuckey!, sous le nom de }.
Savignii, appartient en réalité à l’espèce d'Europe.
Andersson dit dans ses notes que l’/Z. rustica est assez commune dans
les pays des Damaras et des Grands Namaquas pendant la saison des pluies,
et qu'elle visite en bandes nombreuses la baie de Walvisch et quelques autres
localités voisines de la côte ?.
162. Hirundo angolensis
Syn. Hirundo angolensis, Boc., Jorn. Ac. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 47; ibid.,
n. vu, 1870, p. 339; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 567, pl. 43; ibid.,
1869, p. 567; ibid., 1870, p. 307.
Fig. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1867, pl. 43.
Caract. Ad. Parties supérieures d’un noir brillant à reflets bleus et
violets; front, gorge et partie antérieure de la poitrine d’un beau roux-mar-
ron, Suivi immédiatement d’un collier de la couleur du dos, étroit et souvent
interrompu au centre; le reste de la surface inférieure d’un gris-brunûtre,
plus pâle au milieu du ventre; les couvertures inférieures de la queue bor-
dées de blanchâtre et parfois marquées près de l'extrémité d’une petite tache
noire. Rémiges et rectrices de la couleur du dos à reflets verts et pourpres;
les rectrices latérales plus longues et eflilées, les deux médianes unicolores,
les autres marquées sur les barbes internes d’une tache quadrangulaire blan-
che. Couvertures inférieures de l’aile d’un brun fuligineux. Bec et pieds noirs;
iris châtain (Anchiela).
! V. Tuckey, Narrative of an Expedition to explore the River Zaire, App. n.° 1v, p. 407.
© V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 51.
HIRUNDO MONTEIRI IS!
Dimens. L. t. 140 m.; aile 120 m.; queue, rect. ext. 60 m., rect.
méd. 43 m.; bec 7 m.; tarse 9 m.
Cette hirondelle est sans doute très voisine de l'A. lucida, Verr., de Gam-
bie ; mais la couleur de l'abdomen, des sous-alaires et des sous-caudales, d’un
blanc pur chez la dernière espèce, ne permet pas de les confondre.
Habit. Pungo-Andongo, Ambaca et Huilla (Anchieta). M. Monteiro
a pris dans l’'Ambriz, en mars et avril 1869, deux individus de cette espèce !.
Elle n’a pas été observée au sud du Cunene.
Nom indigène Piapia (Angola — Anchieta).
168. Hirundo Monteiri
Syn. Hirundo Monteiri, Hartl., Ibis, 1862, p. 340, pl. 11 ; Boc., Jorn. Acad.
Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 40; ibid., n.° vin, 1870, p. 339; ibid., n.° x,
1871, p. 274; ibid., n.° xwr, 1873, p. 283; ibid., n.° xvur, 1876, p. 151,
Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 139; Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 316;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 49; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France,
1, 1876, p. 38.
Fig. Hartlaub, Ibis, 1862, pl. 11.
Caract. Ad. En dessus d'un noir-bleu lustré de violet; côtés du
cou, croupion et couvertures supérieures de la queue, poitrine et abdomen
d’un roux-cannelle vif; lores, espace au-dessus et derrière l'œil et gorge d’un
blanc légèrement teint de fauve; sous-alaires de cette couleur. Rémiges
noires à reflets vert de bronze. Queue fourchue d’un noir lustré moins brillant
que le dos; les trois rectrices latérales marquées d’une large tache blanche.
Quelques unes des sous-caudales portent vers le bout de grandes taches d’un
noir bleu. Bec et pieds noirs ; iris Châtain foncé (Anchieta).
Dimens. L. t. 230 m.; aile 150 m.; quene, rect. ext. 128 m., rect.
méd. 49 m.; bec 10 m.; tarse 17 m.
L'existence de taches blanches sur les pennes latérales de la queue sert à
bien distinguer celte espèce de l’Æ. senegalensis ; chez celle-ci le roux des cù-
tés du cou s'élargit vers la nuque, de manière à y dessiner un collier presque
complet, mais ce caractère est moins constant et surtout moins facile à con-
stater.
: V, Sharpe, Proc. Z. S. L. 1869, p. 567.
182 HIRUNDO SENEGALENSIS, If. GORDONI
Efabit. L’/. Monteiri est fort répandue en Angola. M. Monteiro l'a
découverte à Massangano et Cambambe ; M. d’Anchieta l’a observée à Am-
baca, au nord du Quanza, à Biballa et Capangombe, dans l’intérieur de Mos-
samedes, et au Æumbe tout près du Cunene ; au sud de ce fleuve, Andersson
en a récueilli des spécimens dans le pays des Damaras. Sur la côte orientale
Kirk l’a trouvée au Zambeze.
Suivant M. d'Anchieta les indigènes de quelques localités d’Angola don-
nent à cette espèce le nom de Piapia, dont ils se servent en général pour
désigner les hirondelles qui se montrent habituellement dans ces parages.
164. Hirundo senegalensis
Syn. Hirundo senegalensis, Linn., Syt. Nat. I, p. 345; Hartl., Orn. West-Afr.,
p. 27; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 316; Reichenow, Corr. Afrik.
Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 178; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France I,
1876, p. 37.
Fig. Swainson, B. West-Afi. LU, pl. 6.
Gould, B. of Europe, pl. 55.
Caract. À peine distincte de l’Æ. Monteiri par la coloration de la
queue d’un noir uniforme, sans aucun vestige de laches sur les rectrices laté-
rales; l’espace noir en bas de la nuque un peu plus étroit.
Dimens. L.t.220 m.; aile 145 m.; queue, rect. ext. 121 m., rect.
méd. 53 m.; bec 11 10. ; tarse 16 m.
Habit. Cette espèce parait remplacer l/. Monteiri dans l'Afrique
occidentale au nord du Zaire; elle est fort répandue du Sénégal au Congo.
Dans cette partie des possessions portugaises elle a été dernièrement rencon-
trée par le dr. Falkenstein sur la côte de Loango et par M. L. Petit à Landana
et Chinchonxo!.
165. Hirundo Gordoni
Syn. Hirundo Gordoni, Jardine, Contr. to Orn., 1851, p. 151; Hartl., Orn.
West-Afr., p. 27; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 317.
Fig. nulla.
Caract. Ad. Parties supérieures noires à reflets bleus d’acier sur
le dos, et verts sur les ailes et la queue; croupion et sus-caudales roux-
! V. Reichenow, Corr. Africk Gesellsch., n.° 10, p. 178; Sharpe et Bouvier, Bull. $. Z.
France I, p. 37.
HIRUNDO CUCULLATA c 183
cannelle ; toutes les parties inférieures de cette couleur, mais d’un ton plus
päle sur la gorge et la poitrine. Queue très-fourchue ; les trois rectrices de
chaque côté marquées d'une tache blanche sur les barbes internes. Bec noir ;
pieds noirâtres.
Dimens. L.t. 190 m.; aile 115 m.; queue, rect. ext. 100 m., rect.
méd. 50 m.; bec 7 m.; tarse 12 m.
Efabit. Nous possédons un seul individu rapporté d’Angola par M.
Welwitsch ; malheureusement l'étiquette ne porte pas aucune indication quant
à la localité où il aurait été pris. C’est le premier et, jusqu’à présent, l'unique
exemplaire recueilli au sud du Zaire. LH. semirufa, Sund., la remplace dans
l'Afrique australe.
L’H. Gordoni ne figure pas encore parmi les oiseaux observés dans le
Congo. D’après les données authentiques dont on pouvait disposer, les limites
extrèmes de son habitat dans l'Afrique occidentale étaient la Gambie et le
Gabon ; mais la découverte de Welwitsch vient changer ces idées.
Comme parmi les oiseaux de la petite collection rapportée par Welwitsch,
ceux dont l'étiquette porte l'indication de l'habitat sont tous originaires de lo-
calités situées au nord du Quanza, nous croyons ne pas nous tromper en attri-
buant la même origine à notre exemplaire de l’A. Gordon.
166. Hirundo cucullata
Syn. Hirundo cucullata, Bodd. Tabl. PI. Enl. p. 45; Sharpe, Proc. Z.S. L.,
1870, p. 318; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 162; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 50.
Hirundo capensis, Gm. Syst. Nat. [., p. 1019; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° v,
1868, p. 47.
Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 723, fig. 2.
Caract. Ad. Dessus de la tête d’un roux-marron, plus pâle vers la
nuque ; croupion et sus-caudales roux-cannelle ; dos noir à reflets bleus d’acier.
Ailes et queue noires lustrées de reflets verdâtres ; les trois rectrices externes
marquées d’une tache quadrangulaire blanche sur les barbes internes. Parties
inférieures blanches lavées de fauve et marquées d’une strie noire sur les tiges
des plumes. Sous-alaires d’un blanc roussàtre. Bec noir; pieds noirâtres ; iris
châtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 200 m.; aile 123 m.; queue, rect. ext. 105 m., rect,
méd. 53 m.; bec 8 m.; tarse 13 m.
184 HIRUNDO PUELLA
Habit. Mossamecdes (Sala) ; Rio Coroca et Huilla (Anchieta).
Ancersson rencontra cette espèce dans le pays des Damaras, mais contre
À notre attente, nous ne l'avons pas trouvée parmi les oiseaux que M. d’Anchiela
- nous a envoyés du //uwmbe. L'individu qui figure sous ce nom dans une de nos
récentes publications au sujet des résultats de l'exploration du Humbe par M.
d'Anchieta!, appartient à une espèce distincte, l'A. puella, qui se montre plus
exclusivement dans les régions équatoriales de l'Afrique occidentale et orien-
, tale, tandis que l'A. cucullata est justement regardée comme propre à l’Afri-
que australe.
167. Hirundo puella
Syn. Hirundo puella, Temm. Faun. Jap. Aves, p. 33; Heugl., Orn. N.-0.
Afr., p. 160; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 140; Sharpe, Proc. Z. S.
L., 1870, p. 319; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xnr, 1871, p. 274; Rei-
cheuow, Corresp. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 178; Sharpe & Bou-
vier., Bull. S. Z. France 1, 1876, p. 38.
Hirundo striolata, Montciro, Proc. Z. S. L. 1865, p. 95.
Fig. Ferret et Gallinier, Voy. en Abyss., pl. 10.
Rüppell, Syst. Uebers., tab. 6.
Caract. Ad. Dessus de la lêle et du cou, croupion et couvertures su-
périeures de la queue d’un roux-cannelle pàle; dos noir-bleu à reflets d’acier
poli ; ailes et queue noires à reflets bleus et verts, les trois ou quatre rectrices
latérales marquées d'une tache blanche sur les barbes internes. Parties infé-
rieures blanches fortement striées de noir; les flancs lavés de roux; les sous- |
caudales et les sous-alaires à peine marquées d’un trait noir sur la tige, celles-
ci nuancées de roux. Bec et pieds noirs; iris chätain.
Dimens. L.t. 175 m.; aile 110 m.; queue, rect. ext. 100 m., rect.
méd. 46 m.; bec 7 m.; tarse 12 m.
Ressemble à l’Æ. cucullata, mais il est facile de la bien distinguer de
celte espèce par sa taille plus petite et par le dessin des parties inférieures
couvertes de stries noires beaucoup plus grosses. Le roux de la tête d’un ton
foncé, tirant au marron, chez l’/. cucullata, est au contraire d’une teinte pâle
chez l'A. puella.
Habit. Celle espèce est assez répandue sur les territoires du Congo et
d'Angola. Dans la première de ces régions elle a été observée par le dr. Fal-
Y, Bocage, Jorn. Sc. Acad. Lisboa, n.° xvu., 1874. p. 35.
[=]
HIRUNDO ALBIGULARIS 185
kenstein et par M. L. Petit; nous possédons des individus recueillis à Angola
depuis le nord du Quanza jusqu'au Auwmbe sur les bords du Cunene. L’indi-
vidu envoyé par M. d’Anchiela de cette dernière localité, que nous avions
cité dans une de nos publications sous le nom de /. cucullata, par suite d’un
examen trop superficiel, appartient en réalité à l'A. puella.
Tous nos individus d'Angola comparés à un individu adulte de Fanti lui
sont sensiblement supérieurs en dimensions? ; chez celui-ci le roux des parties
inférieures et des sous-alaires est plus vif.
Nom indigène au Humbe Piapia.
168. Hirundo albigularis
Syn. Hirundo albigularis, Stickl., Contr. Orn., 1849, p. 17, pl. 15; Layard,
Birds S.-Alr., p. 55; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 308.
Fig. Strickland, Contrib. Ornith., pl. 15.
Caract. D'un noir bleu à refets d'acier poli en dessus; une grande
tache sur le front d'un roux-marron; gorge et partie antérieure de la poitrine
blanches, légèrement lavées de roux; un collier complet de la couleur du dos
séparant le blanc de la gorge du brun-cendré qui couvre les parties inférieu-
res; les sous-caudales d'un cendré pâle, bordées de blanchâtre et marquées
d’un trait brun sur les tiges. Couvertures inférieures de l’aile d’un blanc sale.
Rémiges noires à reflets verts et bleus; les barbes internes des dernières cubi-
tales d'un gris-blanchätre avec les bords noirs. Queue très fourchue de la cou-
leur du dos; les rectrices marquées, à l'exception des deux médianes, d’une
tache quadrangulaire blanche sur les barbes internes près de l'extrémité. Bec
et pieds noirs.
Dimens. L.t.158 m.; aile 126 m.; queue, rect. ext. 68 m., recl.
méd. 42 m.; bec 9 m.; tarse 12 m.
Habit. Angola.
L'individu unique dont nous avons donné ci-dessus les principaux cara-
clères faisait partie d’une collection d'oiseaux recueillis sur divers points
d’Angola, que nous devons à la libéralité de M. Furtado d’Antas; nous igno-
! N. Jorn. Sc. Acad. Lisboa, xvur, 1874, p. 35, n.° 6.
* Voici les dimensions de l'individu de Fanti. L. t. 150 m.; aile 100 m.; queue, rectr.
ext. 69, rect. méd. 40 m.; bec 6 m.; tarse 11 m.
186 HIRUNDO FILIFERA
rons le lieu exact de sa provenance. Il ressemble à l'A. albigularis autant qu'il
nous est permis de juger d’après les descriptions et la figure que nous avons
pu consulter; mais il n’y a pas une parfaite identité quant à la coloration des
parties inférieures, d’un cendré-brunâtre chez l'individu d’Angola, blanches
ou d’un blanc terne chez l’espèce de Strickland, suivant les auteurs. Notre ré-
pugnance à augmenter le nombre des espèces nominales ou mal caractérisées
nous décide à inscrire l'individu d’Angola sous le nom de l'A. albigularis, dans
la supposition que les différences de coloration dont nous venons de parler
soient le résultat de l’influence de la saison ou de l’âge.
L’H. albigularis n'avait été rencontrée que dans la colonie du Cap et le
Natal; une autre espèce, l’/Æ. aethiopica, à peine distincte de celle-ci par sa
taille plus petite et son collier interrompu, appartient à l'Afrique orientale; si
la différence de coloration que nous avons signalée était reconnue constante
chez les individus d'Afrique occidentale, il faudrait alors établir pour eux une
espèce nouvelle, qu'on pourrait nommer 7. ambigua.
169. Hirundo filifera
SyYn. Hirundo filifera, Steph., Gen. Zool., n.° xmr, p. 78; Heugl., Orn. N.-0.
Afr., p. 155; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 141; Sharpe, Proc. Z. S. L.
1870, p. 312; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xiv, 1873, p. 197.
Hirundo Smith, Hartl., Orn. West-Afr., p. 26.
H. Anchietae, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 150; ibid., n.e1v,
1867, p. 331.
Fig. Latham, Gen. Hist. tab. 113.
Caract. Adulte. Dessus de la tête, du front à la nuque, roux-mar-
ron; lores et joues d’un noir profond; parties supérieures, ailes et queue, une
tache de chaque côté de la poitrine et une bande étroite sur la région anale
d’un noir-bleu à reflets d'acier; parties inférieures et sous-alaires blanches, la
gorge et la poitrine teintes légèrement de rose ou de fauve. Queue très four-
chue; la rectrice extérieure beaucoup plus longue et éfilée; les quatre latéra-
les avec une tache blanche sur les barbes internes. Bec et pieds noirs; iris
chocolat (Anchieta).
Dimens. L.{. 185 m.; aile 115 m.; queue, rect. ext. 104 m., rect.
méd. 33 m.; bec 8 m.; tarse 9 m.
Habit. Benguellu, Capangombe et Gambos (Anchieta). Sur les éti-
quettes des individus de Benguella vient indiqué le nom indigène — Aapia-
pia.
———-
COTYLE FULIGULA 187
Elle à été rencontrée au Congo à l’occasion du voyage de Tuckey et se
trouve comprise dans la liste publiée par Cranch sous le nom de /, Smithii,
mais les plus récents explorateurs de cette région, MM. L. Petit et Falkens-
tein, ne semblent pas l'avoir observée.
L’A. filifera est fort répandue sur le continent africain, car des spécimens
recueillis de Casamansa à Mossamedes et de Dongola au Zambeze sont déjà par-
venus en Europe; elle appartient en outre au petit nombre d’espèces africaines
qui sont communes à l'Asie.
170. Cotyle fuligula
Syn. Hirundo fuliqula, Licht. in Forst. Descr. Anim., p. 55.
Cotyle fuligula, Hartl., Orn. West-Afr., p. 28; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° v, 1868, p. 40; ibid., n.° xnr, 1872, p. 67; Heugi., Orn. N.-0. Afr.,
p.164; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 299; Gurney in Auderss. B. Da-
mara, p. 92.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, v, pl. 246.
Caract. Ad. En dessus d’un brun-cendré nuancée d’olivatre, plus pâle
sur le croupion et les sus-caudales, d’un ton plus rembruni sur les ailes; front
et joues brun foncé; en dessous fauve, d'une teinte pure sur la gorge et la poi-
trine, melangé de brun sur l’abdomen; les sous-caudales brunes, bordées de
fauve ; les couvertures inférieures de l'aile de cette dernière couleur. Rémiges
et rectrices brunes; celles-ci, à l'exception des doux médianes et de la plus
extérieure, ! marquées sur les barbes internes d’une tache blanche ronde. Bec
et pied noirs; iris chàtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 145 m.; aile 126 m.; queue 54 m.; bec 9 m.; tarse
11 m.
Etabit. Angola (Henderson); Biballa el Rio Coroca, dans l'intérieur
de Mossamedes (Anchieta).
Non indigène — Aupiapia.
Andersson l’a observée dans le pays des Damaras et des Grands Nama-
quas.
La C. fuligula n’a pas été trouvée en Afrique occidentale au nord du Zaire.
M. L. Petit envoya dernièrement du Congo un individu d’une autre espèce d’une
‘ Chez tous les individus d’Angola Ha rectrice laterale ne porte pas de tache blanche,
d'où nous concluons que l'absence de cette tache est la règle.
188 WALDENIA NIGRITA, PSALIDOPROCNE PETITI
taille plus forte et portant un large collier blanc sur la poitrine, C. cincta, ré-
pandue en Afrique orientale et australe!, et qui avait été déjà rencontrée à l’île
du Prince et sur la rivière Volta.
171. Waldenia nigrita
Syn. Hirundo nigrita, Gray, Gen. of B., pl. 20.
Atticora nigrita, Hartl., Orn. West-Afr., p. 25.
Waldenia nigrita, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 303 ; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. Z. France 1, 1876, p. 38.
Fig. Gray, Genera of Birds, pl. 20.
Caract. Ad. Plumage d’un bleu-noir à reflets pourpres; une tache
blanche sur la gorge; queue en dessus noire lustrée de bleu, les quatre rectri-
ces intermédiaires de cette couleur, les autres avec un espace blanc sur les
barbes internes. Bec noir; pieds noiratres.
Dimens. L.t. 113 m.; aile 108 m.; queue 40 m.; bec 8 m.; tar-
se 9 m.
Habit. Cette espèce, observée en l'Afrique occidentale de la Côte
d'Or au Gabon, vient d'être rencontrée au Congo par M. L. Petit.
172. Psalidoprocne Petiti
Syn. Psalidoprocne Petiti, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, 1,1876, p.38,
pl#2;
Caract. Mile ad. Plumage d'un noir de suie légèrement bronzé;
les couvertures inférieures de l'aile blanches; la queue toute noire et très-
fourchue.
Dimens. L.t. 150 m.; aile 98 m.; queue 75 m.; bec 6,5 m.; tar-
se 8 m.
La femelle est plus petite et à teintes plus pèles; elles a les sous-alaires
grises et ne porte pas de denticulations sur les barbes externes de la première
rémige.
Habit. Le Congo, d'où elle a été envoyée par M. L. Petit. Nous la
connaissons à peine d’après la description et la figure publiées par M. M. Sharpe
et Bouvier (loc. cit.).
* V. Sharpe & Bouvier, Bull. $. Z. France, I, 1876, p. 38.
———
BIAS MUSICUS, CASSINIA RUBICUNDA 189
FAM. MUSCICAPIDAE
178. Bias musicus
Syn. Platyrhynchus musicus, Vicill., N. Dict. H. N., xxvu, p. 15.
Bias musicus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 92; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr.,
p. 313, tab. 1, fig. ? et 3.; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877. p. 22.
Fig. Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., tab. x, fig. ? et 3 (mâle et fem.)
€Caract. Müle ad. La tête ornée d’une huppe de longues plumes
noires ; tout le plumage de cette couleur lustrée de violet, à l'exception de
l'abdomen et des couvertures inférieures de la queue, qui sont blancs; un
petit miroir blanc sur l’aile. Bec noir; pieds jaune-citron ; iris jaune.
Dimens. L.t. 148 m.; aile 88 m.; queue 50 m.; bec. 20 m.; tarse
20 m.
La femelle est en dessus d'un roux-ardent, tirant au brun sur la tête et
la nuque; en dessous d’un blanc-fauve, plus fortement nuancé de roux sur
les flancs et la poitrine. Rémiges et rectrices de la couleur du dos ; les rémiges
primaires largement terminées de noir.
EKabit. La description originale de l'espèce par Vieillot a été faite
d'après un individu rapporté par Perrein de Molembo (Congo). Le Bias musi-
eus a été souvent rencontré au Gabon, mais ne s’est jamais montré au sud
du Zaire. Le dr. Falkenstein l’a recueilli sur le côte de Loango.
174. Cassinia rubicunda
Syn. Cassinia rubicunda, Hartl., Rev. et Magaz. Zool., 1860, p. 82; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France r, 1877, p. 307; Reichenow, Jour. f. Orn.,
1877, p. 22:
Fig. Sharpe, Ibis, 1870, pl. 2, fig. 1.
Caract. Adulte. D'un brun-roussàtre en dessus, tirant au brun-cen-
dré sur la tête et au roux-ardent sur le bas du dos, le croupion et les couver-
tures supérieures de la queue; en dessous plus päle, d’un roux fauve, avec
la gorge variée de blanc et les sous-caudales rousses: les rémiges brunes,
190 - HYLIOTA VIOLACGEA
bordées de roux en dehors, vers la base, et marquées, à l'exception des deux
premières, d'une tache roussàtre sur les barbes internes; les 4 rectrices m6-
dianes brunes, les autres d’un roux pâle avec les tiges rousses ; bec noiratre,
pieds pales.
Dimens. L.t. 186 m.; aile 100 m.; queue 88 m.; bec 11 m. à
12 m.; tarse 18 m.
Nous connaissons à peine celte espèce d’après la diagnose publiée par
Hartlaub, que nous reproduisons ci-dessus.
Habit. La Cassinia rubicunda, découverte d’abord au Gabon par
l'intrépide voyageur Du Chaïllu, vient d’être recueillie au Congo au nord de
l'embouchure du Zaire par MM. L. Petit et Falkenstein. Elle n’a pas encore été
observée sur le territoire d’Angola.
175. Hyliota violacea
Syn. /lyliota violacea, Verr., Rev. et Mag. Zool., 1851, p. 308; Hartl., Orn.
West-Afr., p. 98; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 343.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Toutes les parties supérieures d’un noir-bleu à re-
flets d'acier et violacés ; une large bande blanche sur l’aile formée par les
moyennes et grandes couvertures et par les bordures externes des dernières
rémiges secondaires ; en dessous blanc lavé de fauve, la poitrine plus forte-
ment teinte de cette couleur; sous-caudales d’un blanc pur. Rémiges de la cou-
leur du dos en dehors; noiratres, bordées de blanchâtre sur les barbes inter-
nes. Bec brun foncé dans sa moitié supérieure, la mandibule plus pâle; tarses
et doigts noirâtres ; iris chocolat (Anchieta).
DDimens. L. {. 190 m.; aile 74 m.; queue 52 m.; bec 11 m.; tarse
18 m.
Habit. Caconda. Un seul individu mâle envoyé par M. d’Anchieta.
Les reflets violacés de son plumage et le croupion de la couleur du dos
viennent à l'appui de notre determination spécifique. L’A. flavigastra ne se
trouve pas dans nos collections ; mais Swainson et M. Hartlaub aflirment qu'elle
a le croupion blanc et le plumage d’un noir-bleu, caractères suflisants pour
qu'il ne soit permis de confondre les deux espèces congénères, s’ils n'étaient
pas contestés. Or von Heuglin soutient que le croupion est chez l’/. flavigas-
1!
ELMINIA LONGICAUDA, TERPSIPHONE CRISTATA 191
tra, au lieu de blanc, d’un noir bleu à reflets d'acier «wropygio chalibaeo-ni-
gro, nec albo»; de sorte que c’est surtout d’après la teinte générale du plu-
mage que nous avons eu à nous prononcer.
176. Elminia longicauda
Syn. Myiagra longicauda, Sw., Monogr. Flycatch., p. 210, pl. 25.
Elminia longicauda, Hartl., Orn. West-Afr., p. 93; Sharpe & Bouvier, Bull. $.
Z. France 1, 1876, p. 45.
Fig. Swainson, Monogr. Flycatch. pl. 25.
Caract. Mile ad. Plumage d'un bleu clair, plus pâle et légèrement
nuancé de gris en dessous; queue très longue et étagée; rémiges et rectrices
d’un bleu clair en dehors et noiràtres sur les barbes internes, à l'exception des
deux rectrices médianes d’un bleu clair uniforme. Bec noir, garni sur la base de
longs poils; pieds noirs.
DDimens. L. {. 160 m.; aile 66 m.; queue, rect. méd. 89 m.; bec
10 m.; tarse 15 m.
La femelle est en dessus brunâtre, lavée de gris-clair; en dessous blan-
che, nuancée de cendré.
Habit. Des exemplaires de cette espèce ont été rapportés de la côte
occidentale d'Afrique depuis le Sénégal jusqu’au Zaire. M. L. Petit en a envoyé
un individu du Congo. On le n’a pas observée sur le territoire d’Angola ni dans
l'Afrique australe.
177. Terpsiphone cristata
Syn. Muscicapa cristata, Linn., Syst. Nat. 1, p. 938.
Tchitrea cristata, Hartl., Oran. West-Afr., p. 89; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° v, 1868, p. 42; ibid., n.° vu, 1870, p. 343; ibid., n.° xvir, 1874,
p. 36; ibid., n.° xx, 1876, p. 256.
Terpsiphone cristata, Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 304; Heugl., On.
N.-0. Afr., p. 446.
Tchitrea viridis, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 130.
Terpsiphone viridis, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 133.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique mn, pl. 142.
Caract. Mile ad. Les plumes du dessus de la tête allongées et for-
mant une huppe très-distincte. La tête toute entière, la gorge et la partie an-
192 TERPSIPHONE CRISTATA
térieure du cou jusqu'à la poitrine d’un beau noir-bleu à reflets d'acier poli;
le reste des parties supérieures, avec les couvertures alaires et les rectrices,
dont les deux médianes sont extrèmement allongées, d'un roux-cannelle vif; en
dessous d'un cendré bleuûtre sur l'abdomen; le crissum et les couvertures in-
férieures de la queue blanches. Les couvertures inférieures de l'aile de cette
même couleur. Les rémiges d'un roux-cannelle en dehors et brunes sur les
barbes internes; les primaires bordées en dedans de roux-päle et les secon-
daires de roux-vif; les dernières de celles-ci roux-cannelle, à peine marquées
d’un trait noirâtre sur la tige. Cercle palpebral membraneux très-développé
bleu-violacé; bec et pied bleuâtres; iris châtain (Anchieta).
Dimens. L.t. 190 m.; aile 84 m.; queue, rectr. ext. 81 m., rect.
méd. 270 à 320 m.; bec 13 m.; tarse 16 m.
Chez la femelle la huppe est moins apparente; la queue est élagée, les
rectrices médianes dépassant à peine les autres de quelques millimètres; le
bas de la gorge et la poitrine sont d’un cendré-bleuâtre comme l’abdomen.
Le jeune mäle en première plumage ressemble à la femelle: il a la
tête et la gorge d’un cendré-bleuàtre, l'abdomen de cette même couleur,
le crissum et les sous-caudales d’un blanc lavé de roux, les sous-alaires
blanches, le cercle palpebral et la huppe peu distincts. À mesure qu'il se rap-
proche de l’état adulte les plumes du dessus de la tête se nuancent de bleu
d’acier poli; puis cette couleur envahit le menton et la gorge, et le roux des
sous-caudales devient de plus en plus pâle jusqu’à se changer en blanc. La
queue porte les deux rectrices médianes très allongées bien avant que le bleu
métallique de la huppe et du dessus de la tête se soit étendu à la gorge et à
la poitrine.
Habit. Quanza; Cazengo (Hamilton); Novo Redondo (Henderson) ;
Biballa, Caconda et Humbe (Anchieta).
Le nom que lui donnent les indigènes d'Angola varie suivant les locali-
tés: à Biballa— Catambuixe, au Humbe — Mucombia.
Andersson rencontra celte espèce au nord du pays des Damaras, dans les
environs du fleuve Okavango et du Lac Ngami, et à Elephant's Vley.
On n’a jamais observé cette espèce au nord du Zaire. Elle y est rempla-
cée par une autre espèce, la T. melampyra, Verr., qui nous semble représen-
_Ler à peine une phase du plumage de la Ÿ. melanogastra.
4!
TERPSIPHONE MELANOGASTRA 193
178. Terpsiphone melanogastra
Syn. Muscipeta melanogastra, Sw., B. ok West-Afr., Partir, p. 59.
Tchitrea melanogastra, Hartl., Orn. West-Afr., p. 90.
Tchitrea melampyra, Verr. ap. Hartl., Orn. West-Afr., p. 90; Hartl. & Mont.,
Proc. Z. S. L., 1860, p. 111; Sharpe, Proc. Z.S. L., 1873, p. 717; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, pag. 45.
Muscipeta speciosa et M. Du Chaüllui, Cassin, Journ. Acad. Se. Philad., n.°1v,
1858-60, pp. 323 et 324, pl. 50.
Fig. Ferret el Gallinier, Voy. en Abyssinie, Atlas, pl. 8.
* Cassin, Journ. Acad. Se. Philad., n.° 17, pl. 50.
Caract. Mile ad. en plumage parfait. Tête, distinctement huppée,
gorge, cou et poitrine d’un noir-bleu à reflets d'acier poli; dos, couvertures
alaires et sus-caudales d’un blanc pur; abdomen d’un cendré-ardoisé; crissum
et seus-caudales blancs. Rémiges primaires et couvertures du bord de l'aile
noires; secondaires noires, largement bordées de blanc en dehors et avec un
étroit liséré blanc en dedans; les dernières blanches, marquées d’un trait noir
sur la tige et bordées de noir sur les barbes internes. Rectrices blanches, les
deux médianes très-alongées, avec la tige noire sur une étendue plus ou moins
grande à compter de la base; les autres avec la tige et les bords noirs. Cercle
palpebral membraneux d’un bleu-violacé; bec et pieds bleuàtres.
Dimens. L. t. 190 m.; aile 86 m.; queue, rect. ext. 85 m., rect.
méd. 276 m.; bec 13 m.; tarse 16 m.
Nous avons pu suivre sur une belle suite d'individus de l'Afrique orien-
tale (Abyssinie, Bahr-el-abiad, Nil-blanc) les changements successifs du plu-
mage chez cette intéressante espèce à partir du jeune àge. Le plus jeune de
nos individus est marqué comme femelle; il est d'un roux-pàle en dessus
sans aucun vestige de bande alaire blanche, avec le vertex cendré à peine
nuancé de bleu, le reste de la tête, le cou et les parties inférieures d’un cen-
dré-pâle, et les sous-caudales lavées de roux. La queue est d’un roux identi-
que à celui du dos.
Après celui-ci il faut citer un jeune mâle, d’un roux-cannelle en dessus et
cendré-ardoisé en dessous, avec la tête et la gorge bleu d'acier et les sous-
caudales grises lavées de roux. La queue d’un roux-ardent porte deux plumes
métianes qui dépassent les autres à peine de 10 millimètres. Get état du plu-
mage est identique à celui de deux mâles d'Afrique occidentale (Gabon et Bis-
säo), que nous avions reçu de la maison Verreaux de Paris sous le nom de 7.
melampyra; la seule différence que nous constatons c’est que les deux plumes
médianes sont chez ces individus beaucoup plus longues.
13
Er >
194 TERPSIPHONE MELANOGASTRA
Une phase plus avancée du plumage nous est présentée par un mâle du
Nil-Blanc, très semblable aux précedents, mais portant déjà sur l’aile une bande
blanche longitudinale formée par les bords d’une partie des couvertures alai-
res et des rémiges secondaires.
* Enfin chez un cinquième individu le plumage touche presque à l’état par-
fait ou définitif: le dos est blanc, les rectrices médianes et quelques unes des
latérales sont de cette même couleur avec les tiges noires; mais les parties
inférieures conservent encore leur coloration d’un cendré foncé, et deux re-
ctrices de chaque côté sont marquées, sur un fond roux-cannelle, d’une bande
longitudinale blanche, qui suit le côté externe de la tige.
Habit. La 7. melanogastra, observée par plusieurs voyageurs dans
l'Afrique orientale, appartient aussi à l'Afrique occidentale. Du Chaillu en a re-
cueilli de nombreux spécimens au Gabon; Sperling et L. Petit l'ont envoyée du
Congo. Parmi les oiseaux rapportés du Bembe par M. Monteiro, dont la liste
des espèces determinées par M. Hartlaub a été publiée dans les Proceedings
de la Société Zoologique de Londres, 1860, se trouvait un individu de celte
espèce, qui y a été inscrite sous le nom de 7. melampyra. Cette heureuse ca-
pture est la seule preuve matérielle qu'on possède de l'existence de cette
espèce sur le territoire d’Angola; et cependant M. Monteiro dit qu'elle est
commune dans les ravins boisés des environs du Bembe et connue des indige-
nes sous le nom de Engundobecli anfinda.
Le récent voyage du Dr. Falkenstein à la côte de Loango vient d’ajouter
trois espèces de Terpsiphone, dont une nouvelle, à l’ornithologie du Congo *.
La nouvelle espèce a reçu de M. Cabanis le nom de T. rufocineracea à.
Elle a été établie d’après deux individus dont les caractères, autant qu'il nous
est permis de juger par la courte description du savant ornithologiste de Ber-
lin, s'accordent assez bien avec ceux de nos individus jeunes de T. melano-
gastra.
Les deux autres espèces étaient déjà connues comme appartenant à l’Afri-
‘ L'individu de l'ile S4. Thomé que nous avions désigné sous le nom de 7. melampyra
dans notre première liste des Oiseaux d'Afrique occidentale (Jorn. Sc. Lisboa, n.° II, 1867,
p. 137), appartient à une autre espèce; nous le regardons à présent comme la femelle de la
T. alrochalybea. Noïci sa diagnose:
Supra cimamomeo-rufa, pileo subcrislalo chalybeo-nigro, lorque nuchali el capilis la-
leribus cinerascentibus ; sublus cinerascenle-alba, abdomine rufescente, leclricibus caudae in-
ferioribus rufis; remigibus fuscis, secundariis el lerliariis rufo-marginalis ; reclricibus rufis,
versus apicem fusco adumbralis ; rostro pallido, apice nigro; pedibus nigricantibus. L. t. 159
m.; al. 76 m.; caud. 83 m.; rostr. 12 m.; tars. 18 m.
En comparant le plumage des ? sexes chez T. atrochalybea et T. corvina, Newt., on
remarque qu'il y a un parfait parallélisme entre ces deux espèces.
© V. Reichenow, Journ. f., Orn., 1877, p. 22.
* V. Cabanis, Journ. f. Orn., 1875, p. 236.
fl
TROCHOGERCUS NITENS, PLATYSTIRA MELANOPTERA 195
que occidentale: l’une, 7. tricolor, avait été découverte par Fraser à Fern&o
do P5; l'autre, 7. atrochalybea, se trouve à Fernäo do P6 et à l'ile SF. Thomé.
Nous l’avions reçue depuis longtemps de cette dernière localité.
179. Trochocercus nitens
Syn. Trochocereus nitens, Cassin, Proc. Acad. Se. Philad., 1859, p. 50; id.
Journ. Acad. Sc. Philad., 1860, p. 325, pl. 50, fig. 4; Sharpe & Bouvier,
Bull. S. Z. France, 1, 1876, p. 45.
Fig. Cassin, Journ. Acad. Sc. Philad., 1860, pl. 50, fig. 4.
Caract. Mile ad. Tête, cou, poitrine et toutes les parties supérieu-
res avec les ailes et la queue d’un noir-bleu à reflets d'acier; l'abdomen et les
couvertures inférieures de la queue d’un gris-pâle, tirant au blanc vers la poi-
trine. Bec et pieds bleuatres.
DDimens. L. t. 140 m.; aile 63 m.; queue 75 m.
Chez la femelle toules les parties supérieures sont d’un cendré obscur à
l'exception du dessus de la tête, d’un noir-bleu lustré; les ailes et la queue
d’un cendré noiratre: l'abdomen et les sous-caudales d’un gris-cendré; la
sorge et la poitrine d’un cendré foncé. Ses dimensions sont inférieures à celles
du mâle.
Cette espèce nous est inconnue; nous en donnons les caractères d’après
la description publiée par Cassin.
Efabit. Découvert d'abord au Gabon par Du Chaillu dans le voisinage
de la rivière Camma, le T. nitens vient d’être rencontré au Congo par M. L.
Petit.
180. Platystira melanoptera
Syn. Muscicapa melanoptera, Gen., Syst. Nat., Part r, p. 939.
Platystia melanoptera, Hartl., Orn. West-Afr., pp. 93 ct 272.
Platystira cyanea, Sharpe, Ibis, 1873, p. 157; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z.
France 1, 1876, p. 45; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 22.
Fig. Jardine & Selby, Hustr. Ornith., pl. 1x, fig. À et ? (mâle et fem.).
Caract. Mile ad. Front, dessus de la tête et du cou et manteau d’un
noir lustré de bleu; les plumes du croupion, longues et décomposées, nuan-
196 PLATYSTIRA ALBIFRONS
cées de gris; une bande transversale blanche sur l'aile, suivie d’une autre
longitudinale et plus étroite de la même couleur, la première formée par les
moyennes et grandes couvertures, la seconde par les bordures des dernières
rémiges secondaires. En dessous blanc, à l'exception d’un large collier au de-
vant de la poitrine de la couleur du dos; les cuisses noires, variées de blanc.
Rémiges primaires noires, bordées de blanc en dedans et lisérées de gris en
dehors. Queue d’un noir à reflets bleus ; la première rectrice bordée de blanc.
Caroncule supra-orbitaire rouge; bec et pieds noirs.
Dimens. L. 1. 123 m.; aile 64 m.; queue 52 m.; bec 15 m.; tarse
17 m.
La femelle a les parties supérieures fortement nuancées de cendré et la
gorge roux-marron suivi d’une bande étroite noire ; le menton blanc.
Habit. Cette espèce est répandue de la Sénégambie au Gabon ; der-
nièrement M. L. Petit l’a découverte au Congo.
181. Platystira albifrons
Syn. Platystüa meélanoptera, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 566.
Platystira albifrons, Sharpe, Ibis, 1873, p. 159.
Fig. nulla.
Caract. Nous connaissons à peine cette espèce d’après la courte
diagnose publiée par M. Sharpe, que nous allons transcrire.
«Similar to P. cyanea (P. melanoptera, Gm.), but a lille more glossy
blue-black, and distinguished by its white forehead. Total length 4,8 inches,
culmen 0,6, wing 2,35, tail ?, tarsus 0,75.»
La femelle doit probablement ressembler à celle de la P. melanoptera.
-Habit. Le type de l'espèce a été pris par M. Monteiro à Rio Loge
(Ambriz) sur la région littorale, au nord de Loanda. M. Sharpe fait mention d’un
autre individu rapporté également d’Angola par M. Monteiro, mais sans préci-
ser la localité où ce voyageur l’aurait recueilli.
La P. albifrons, si ses caractères différentiels étaient reconnus constants,
remplacerait donc à Angola la P. melanoptera.
LANIOTURDUS TORQUATUS 197
182. Lanioturdus torquatus
Syn. Lanioturdus torquatus, Waterh. App. Alex. Exp. int. Afr., p. 264; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42; ibid., n.° xvnr, 1874, p. 55;
Sharpe, lbis., 1873, p. 170.
Platystira torquata, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 132.
Fig. Ch. Bonaparte, Rev. et Mag. Zool., 1857, pl, 5.
Caract. Ad. Dessus et côtés de la tête et face supérieure du cou
d’un noir-bleu brillant; le front, une courte raie supraciliaire ne dépassant
pas l’œil, une tache arrondie à la nuque, la gorge, le milieu de l'abdomen et
les sous-caudales d’un blanc pur; dos, poitrine et flancs d’un cendré bleuûtre ;
un collier noir au-devant de la poitrine; croupion de la couleur du dos, marqué
de taches arrondies blanches; couvertures supérieures de la queue noirûtres ;
cuisses blanches variées de noir. Dessus de l’aile d’un noir-bleu avec une large
bande blanche formée par les extrémités des grandes couvertures internes.
Rémiges noires, avec un grand espace blanc à la base et bordées de blanc à
l’extrémité. Rectrices blanches; les deux intermédiaires marquées près du
bout d’une tache alongée irrégulière noire. Sous-alaires noires, les plus lon-
gues terminées de blanc; une touffe de plumes axillaires blanches. Bec noir;
pieds noirâtres; iris variant du jaune-verdàtre au jaune-vif (Anchieta).
Dimens: L.t. 150 m.; aile 86 m.; queue 45 m.; bec 16 m.; tarse
26 mn.
Les individus marqués comme femelles ne différent pas des mâles par
aucune particularité de coloration.
Chez les jeunes le dessus de la tête et les ailes sont d’un noir terne.
Etabit. Capangombe et Hwmbe-(Anchieta). Dans la première localité
le nom indigène est Sequi, dans la seconde Bixacorimbo.
Andersson rencontra cet oiseau dans le pays des Damaras, dans sa partie
méridionale, et près de la rivière Omaruru reunis par paires pendant les mois
d'éctobre et novembre.
198 BATIS MOLITONR
183. Batis molitor
Syn. Balis molitor, Sharpe, Ibis, 1873, p. 167.
Platystira molitor, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvn, 1874, pp. 36 et 55.
Fig. Sharpe in Layard's, B. S.-Afr., pl. x, fig. 1. (femelle).
Caract. Mile ad. Plumage en dessus d’un cendré-bleuàtre, d’un ton
plus pur sur la tête et plus rembruni sur le dos; une large bande noire cou-
vrant les côtés de la tête, de la base du bec à le région auriculaire, et se pro-
longeant plus étroite vers la nuque; au milieu de celle-ci une tache blanche
bien distincte; une raie supraciliaire blanche au-dessus de la bande oculaire
noire, parlant du front et terminant derrière l'œil; le croupion varié de blanc
et de noir; les couvertures supérieures de la queue de cette dernière couleur
ainsi que les scapulaires et les petites couvertures des ailes; les moyennes et
les grandes couvertures en partie blanches formant sur l’aile une bande de
cette couleur. Les parties inférieures blanches; un large collier d’un noir-bril-
lant à la poitrine; les flancs nuancés de noir; les sous-caudales et les cuisses
noires. Rémiges noires; les primaires avec un étroit liséré blane en dehors,
les secondaires largement bordées de blanc. Rectrices d’un noir brillant; les
deux paires externes bordées et terminées de blanc, les aulres à peine lisérées
de blanc à l'extrémité.
Dimens. L.t. 118 m.; aile 57 m.; queue 45 m.; bec 11 m.; tarse
17 m. <
La femelle se distingue du mâle par son collier roux-cannelle, au lieu de
noir, et par une tache de la même couleur à la gorge. Elle a à peu-près la’
même taille.
EKabit. Nous avons reçu du Æumbe par M. d’Anchieta trois individus
de cette espèce, un mâle et deux femelles !; les indigènes de cette localité
l’appelent Catita-angolo.
Cette espèce habite l'Afrique australe et se répand vers les deux côtes.
M. Sharpe a pu examiner des spécimens rapportés du Natal et de Tette, ainsi
que de la partie nord du pays des Damaras; le Æuwmbe sur les bords du Cunene
est jusqu'à présent la limite extrème de son habitat du côté de l'Afrique oc-
cidentale.
‘ Les dimensions de ces individus sont un peu inférieures à celles indiquées par M.
Sharpe (loe. cit. p. 167); mais d’après la couleur roux-cannelle du collier et de la tache gu-
laire chez les femelles c'est à la Z. molilor qu'ils nous semblent devoir appartenir.
BATIS PRIRIT, B. MINULLA 199
184. Batis pririt
Syn. Juscicapa pririt, Vieill., N. Dict. H. N. xxr, p. 486.
Platystira afjinis, Wablb. Ofv. Akad. Fôrhand., Stockolm, 1855, p. 214.
Platysteira senegalensis, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 95.
Batis pririt, Sharpe, Ibis, 1873, p. 168.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 1v, pl. 161 (mâle et fem.)
Sharpe in Layard's, B. S.—Afr., pl. x, fig. ? et 3.
€Caract. Mile ad. Livrée identique à celle de l'espèce précédente;
taille un peu plus petite. s
La femelle adulte serait plus facile à distinguer de celle de B. molitor,
quoique ayant comme celle-ci une tache rousse à la gorge et un collier de cette
couleur à la poitrine, à cause de la teinte particulière de ce roux, qui est plus
pale et tirant à l’ocracé; le blanc de la face antérieure du cou est nuancé de
cette couleur.
Celte espèce nous est inconnue; nous présentons l'indication sommaire
de ses caractères d’après M. Sharpe, qui du reste se trouve parfaitement d’ac-
cord avec Levaillant, Vieillot et Wahlberg.
Habit. L'unique document qui prouve l'existence de cette espèce
dans le territoire d’Angola c’est un individu, sans désignation de sexe, recueilli
par M. Monteiro à Benguella. M. Hartlaub l'avait rapporté à une autre espèce
B. senegalensis ; mais M. Sharpe, qui l’a examiné plus tard, le considère iden-
tique à l'espèce découverte.par Levaillant dans le pays des Damaras et des
Grands Namaquas.
185. Batis minulla
Tab. HI.
Syn. Platystira pririt, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43.
Platystira minulla, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xwir, 1874, p. 37; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France r, 1876, p. 308.
-Diagn. 4 Supra schistaceo-cinereus, verticis plumis nigro-striolatis,
wropygio albo nigroque vario ; fronte, stria supraciliari brevi et maëula nu-
chali valde conspicua albis; fascia per ocula et torque lato pectorale nitide
migris ; [ascia Super alam transversa alba; remigibus nigricantibus, secun-
dariis late albo-marginatis ; subtus albus ; hypocondriis nigro-maculatis, tibia-
libus nigris, Subalaribus migris albo-variüis; supracaudalibus rectricibusque
200 BATIS MINULLA
nilide nigris; rectricibus ?/2 extimis pogonio externo et apice albo-limbatis:;
rostr0 nigro; pedibus nigricantibus; ride flavissima.
? Pileo magis cinerauscente; qula alba, torque pectorali lalo rufo-cinna-
nr01100.
Caract. Mile ad. En dessus d’un cendré-ardoisé, strié de noir sur
la tête et varié de blanc et de noir sur le croupion; front, strie supraciliaire
peu apparente et une tache bien distincte sur la nuque d’un blanc pur; bande
oculaire noire, se prolongeant vers la nuque. Parties inférieures blanches; un
large collier d’un noir lustré de bleu sur la poitrine; les flancs variés de noir,
les cuisses noires. Petites couvertures de l'aile noires; moyennes et grandes
couvertures noires à la base et blanches vers l'extrémité, formant une large
bande blanche. Une partie des sous-alaires noires forment une tache centrale
de cette couleur, le reste blanches. Rémiges noiratres; les primaires avec un
étroit liséré blanc en dehors; les secondaires bordées de blanc. Couvertures
supérieures de la queue et queue d’un noir brillant; les deux rectrices exter-
nes de chaque côté bordées et terminées de blanc. Bec noir; pieds noirûtres ;
iris jaune-vif (Anchieta).
Hdimens. L. t. 96 m.: aile 51 m.; queue 38 m.; bec 10 m.; tarse
15 m.
La femelle est en dessus d'un cendré plus pàle, surtout à la tête; elle n’a
pas de tache gulaire, mais porte à la poitrine un collier roux-cannelle.
Nous ne pensons pas qu’on puisse confondre cette espèce avec la Platys-
tira minima, Verr.: elle en diffère non seulement par sa taille un peu plus
forte, mais aussi par quelques détails de coloration tels que la tache blanche à
la nuque et le collier d’un noir brillant à la poitrine, chez le mâle. L'espèce du
Gabon n'a pas de tache à la nuque, et le collier du mâle est d’un noir-grisà-
tre pâle.
Ekabit. Nous possédons trois individus de cette espèce, un mâle et
deux femelles. Deux de nos individus (male et femelle) ont été recueillis par
M. Anchieta à Biballa; sur leurs étiquetes se trouve indiqué le nom indigène —
Kaloqueio. L'autre femelle, dont nous ignorons la provenance exacte, faisait
partie d’une collection d'oiseaux d’Angola que nous devons à la générosité de
M. Furtado d’Antas.
MM. Sharpe et Bouvier ont rencontré un individu de celte espèce dans
une collection d'oiseaux envoyée du Congo par le dr. Lucan:; il avait été pris
à Chiloango.
Re Re — —
DIAPHORAPHYA LEUCOPYGIALIS 201
186. Diaphorophya leucopygialis
Syn. Plalystira leucopygialis, Fraser, Proc. Z. S. Lond., 1842, p. 142; Hartl.,
Orn. West-Afr., p. 95; Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1871, p. 133.
Diaphorophya castanea, Sharpe, Ibis, 1873, p. 172.
Fig. Fraser, Zool. typica, pl. 34, fig. 1 (mâle) et fig. ? (fem.)
Caract. Mile ad. Dessus de la tête, manteau et un collier sur la poi-
trine d’un noir lustré de bleu; joues, scapulaires, croupion, gorge et abdomen
d’un blanc pur; sus-caudales et queue noires; rémiges noires avec un espace
blanc sur les barbes internes près de la base, les secondaires lisérées en de-
hors de blanc. Caroncule supra-orbitaire rouge ; bec noir; pieds noirûtres; iris
jaune.
Dimens. L.t. 90 m.; aile 56 m.; queue 22 m.: bec 11 m.;
tarse 15 m.
La femelle différe tellement du mâle par ses couleurs qu’on à pu la pren-
dre pour une autre espèce. Elle est d’un roux-marron en dessus, avec la
partie supérieure de la tête d’un cendre-bleuûtre et le croupion cendré varié
de blanc; les joues, la gorge et la poitrine roux-marron; une petite tache
blanche au dessus du l'œil; l'abdomen blanc tirant au gris sur les flancs;
les rémiges brunes bordées en dehors de roux-marron; la queue d’un brun-
noirâtre.
Le jeune ressemble à la femelle, mais chez lui les parties coloriées en
roux-marron sont variées de noir.
Habit. M. Sharpe fait mention (loc. cit.) d'un individu de cette es-
pèce envoyé d’Angola por M. Hamilton, le premier qu'on ait observé au sud
du Gabon. La provenance exacte de cet individu ne s’y trouve pas indiquée ;
mais d’après les renseignements recueillis par M. Sharpe, la plupart des
oiseaux envoyés par M. Hamilton seraient originaires de la contrée traversée
par la rivière Zucallu et quelques uns de Golungo-Alto. Ces localités se trou-
vent au nord du Quanza.
Le dr. Falkenstein l’a trouvée sur la côte de Loango.
202 MUSCICAPA ATRICAPILLA, M. CINEREOLA
187. Muscicapa atricapilla
Syn. Muscicapa atricapilla, Linn., Syst. Nat. 1, p. 226; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. Z. France 1, 1877, p. 308. f
Fig. Werner, All. Ois. d'Europe, pl.
Shelley, Birds of Europe, Parts xxiv, xxY & xxv1, pl.
Caract. Mile ad. en été. En dessus, d’un noir profond, avec une
petite tache au front et les grandes et moyennes couvertures de l’aile blan-
ches; en dessous d’un blane pur; les rémiges et les rectrices latérales d’une
teinte plus päle et bordées de blanc en dehors; iris, bec et pieds noirs.
XdDimens. L. t. 130 m.; aile 76 m.; queue 55 m.; bec 11 m.;
tarse 17 m.
La livrée de la femelle adulte a des teintes plus pâles brunes en dessus,
et le blanc des parties inférieures est lavé de brunûtre.
En hiver le plumage chez les deux sexes est nuancé de gris en dessus et
d’un blanc terne en dessous.
Habit. Un individu de cette espèce, un jeune en plumage d'hiver,
faisait partie, suivant MM. Sharpe et Bouvier, d'un envoi d'oiseaux recueillis à
Landana (Congo) par MM. Petit et Lucan. C’est, si nous ne nous trompons
pas, le premier individu de cette espèce observé dans les régions sous-équa-
toriales de l'Afrique occidentale.
188. Muscicapa cinereola
Syn. Muscicapa cinereola, Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 302; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° vir, 1870, p. 343; ibid., n.° xvn, 1874, p. 55;
__ Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 437.
Muscicapa modesta, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43
Fig. Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr. tab., 1v, fig. 1.
Caract. Ad, Plumage d'un gris-bleuâtre légèrement teint de brun;
plus pâle en dessous, d’un blanchàätre sale, avec le milieu de l'abdomen et
les sous-caudales d’un blanc pur; lores et cercle palpebral blancs; ailes et
queue d’un brun-grisâtre; les rémiges primaires avec un liséré blanchâtre en
dehors et bordées de cette couleur sur les barbes internes, vers la base: les
secondaires bordées et terminées de blanc; les rectrices latérales avec une
MUSCICAPA LUGENS 203
- étroite bordure blanche à l'extrémité. Sous-alaires blanches. Bec brun avec la
base de la mandibule jaunàtre ; pieds couleur d’ardoise; iris brun (Anchieta).
_ L
HdDimens. L. t. 145 m.; aile 75 m.; queue 60 m.; bec 11 m.;
tarse 18 m. k
Efabit. Biballa et Huwmbe (Anchieta). Dans la première localité son
nom indigène est Xatiélé, dans la seconde Xapiapia.
Andersson ne l’a pas envoyée du pays des Damaras. Elle habite l'Afrique
centrale, car d’après MM. Finsch et Hartlaub le capitaine Speke l'aurait ré-
cueillie à Usaramo.
189. Muscicapa lugens
Syn. Muscicapa lugens, Hartl., Proc. Z. S. L., 1860, p. 110.
Muscicapa cinereola (part.), Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 437.
Fig. nulla.
Caract. Ad. «Plumage cendré, plus pâle en dessous, avec le milieu
du ventre, le crissum et les sous-caudales d’un blanc pur; couvertures infé-
rieures de l’aile cendrées; la gorge légèrement striée de brun; les ailes et la
queue d’un brun-noiràtre ; les tiges des plumes du dessus de la tête noires ; les
petites couvertures des ailes et les scapulaires noires, avec des bordures cen-
drées peu distinctes; bec noir; pieds bruns. L. t. 51/2!" : bec 6/'; aile 2/! 8//;
queu 2"! 3/!; tarse 6 1/2// (Hartlaub).»
Heuglin comprend cette espèce dans la synonimie de le précédente; mais
MM. Finsebh et Hartlaub, qui ont pu les comparer, les considérent distinctes
surtout à cause des tiges noires des plumes de vertex et des stries foncées
sur la gorge, qui existent chez le B. lugens et ne se trouvent point chez la B.
cinereolæ.
Habit. Bembe, dans l'intérieur d’Angola an nord du Quanza, où M.
Monteiro a recueilli le type de espèce. On ne l’a pu rencontrer dans aucune
autre localité d’Angola, mais le dr. Falkenstein l’a recueillie sur la côte de
Loango.
M. Hartlaub cite un individu de cette espèce, déposé au muséum de Stut-
gard, originaire de l’intérieur de l’Afrique australe.
Les indigènes du Bembe, suivant M. Monteiro, donnent à cet oiseau un
nom assez long, Engumbeashedioco.
Lib
204 PARISOMA SUBCAERULEUM
190. Parisoma subcaeruleum
Syn. Sylvia subcaerulea, Vieill., N. Diet. H. N. x1, p. 188
Parisoma subcaeruleum, Gurney in Anderss. B. Damara, p.77; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xvrr, 1874, p. 91; ibid., n.° x1x, 1876, p. 151; ibid.,
n2xx, 1870 p.209:
;
d
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 1v, pl. 126, fig. 1.
Caract. En dessus d’un cendré-bleuàtre légèrement nuancé de
brun; plus päle en dessous, tirant au blanchâtre sur le milieu du ventre el
sur la gorge, qui est variée de taches allongées noires; le crissun et les sous-
caudales roux-cannelle; les flancs cendrés. Couvertures inférieures de laile
d’un cendré-ardoisé, variées de blanc. Rémiges brun-pàle, bordées de blanc
en dedans. Queue arrondie avec les rectrices intermédiaires toutes noires; les
rectrices latérales de la même couleur, mais terminées de blane, et cet espa-
ce blanc d'autant plus étendu que la rectrice est plus extérieure. Bec et pieds
noirâtres; iris variable, gris-perle, jaune pâle ou chätain (Anchieta).
Dimens. L. t. 145 m.; aile 63 m.; queue 70 m.; bec { { m.; larse
20 m.
La femelle ressemble au mâle.
Elabit. /uwmbe, où les indigènes l’appellent Wudiankeno et T'ubiké
(Anchieta).
Andersson cite cette espèce comme assez commune sur le territoire des
Damaras et des Grands Namaquas. Elle doit aussi se montrer souvent au Hum-
be, car nous en avons trouvé des spécimens dans tous les envois faits par M.
d’Anchieta de cette localité. On ne l’a pas encore capturée au nord de la ré-
gion du Cunene.
D'après les observations de M. d’Anchieta cet oiseau se nourrit exclusive-
ment d'insectes et d’arachnides.
CEBLEPYRIS PECTORALIS 205
191. Ceblepyris pectoralis
Syn. Graucalus pectoralis, Jard. & Selby, Ilustr. Orn., pl. 57.
Campephaga pectoralis et C. frenata, Hartl., Journ. f. Orn., 1865, p. 158.
Ceblepyris pectoralis, Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 418; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° vur, 1870, p. 343; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 134.
Campephaga Anderssoni, Sharpe, Proc. Z. $. L., 1870, p. 69, pl. 4.
Fig. Jardine & Selby, Hlustr. Orn., pl. 57 (le mâle).
Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, pl. 1v. (la femelle).
Caract. Mäle ad. Parties supérieures d’un cendré-bleuàtre; front
et tour des yeux blancs; lores noirâtres; en dessous blanc, avec la gorge et
les côtés de la poitrine d’un cendré-ardoisé. Rémiges noires, les primaires li-
sérées de cendré en dehors, les sécondaires plus largement bordées de cette
couleur, celles plus rapprochées du corps cendrées sur les barbes externes.
Trois rectrices de chaque côté noires, les intermédiaires noirâtres. Bec et pieds
noirs; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. {. 240 m.; aile 143 m.; queue, 119 m.; bec 23 m.;
tarse 22 m.
La femelle a des teintes plus pales; sa gorge est d'un gris-blanchâtre et
la partie antérieure du cou cendrée.
Chez le jeune le plumage d’un cendré-pàle est varié en dessus de taches
noires, en forme de croissant, bordées de blanc; la gorge et la partie anté-
rieure du cou sont grises et le reste des parties inférieures blanches, mais
chaque plume porte vers l’extrémité une petite tache noirâtre en cœur ou en
fer de lance. Les rémiges sont bordées de blanc et les rectrices terminées de
cette couleur.
Efabit. Un seul individu de cette espèce nous est parvenu d’Angola;
c’est un jeune mâle en livrée de transition, que M. d’Anchieta a pris à Cacon-
da, dans l’intérieur de Benguella.
Le C. pectoralis, quoique assez répandu dans l’Afrique occidentale, ne
fait que de rares apparitions au sud du Zaire. On doit à M. d’Anchieta sa dé-
couverte sur le territoire d’Angola. Dans le pays des Damaras il doit être enco-
re plus rare, car parmi les nombreux oiseaux récueillis par Andersson on n’a
pu trouver qu'un seul individu de cette espèce, une femelle décrite d’abord
par M. Sharpe sons le nom le C. Anderssoni, mais rapportée plus tard par le
même auteur au €. pectoralis.
206 CAMPEPHAGA NIGRA
FAM. CAMPEPHAGIDAE
192. Campephaga nigra
Syn. Campephaga nigra, Vieill., N. Dict. H. N. x, p. 50; Hartl., Orn. West-
Afr., p. 99; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 133; Boc., Jorn. Acad.
Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43; ibid., n.° xvir, 1874, p. 37.
Campephaga œanthornoides, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43.
Campephaga phaenicea, $ Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43;
ibid., n.° vin, 1870, p. 343.
Ceblepyris melanozantha, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berlim, p. 51.
Lanicterus, sp. nova? Salvad. & Antin, Cat. Ucc. del Mar rosso e dei Bogos,
p. 439.
Lanicterus niger, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 254.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 1v, pls. 164 et 165 (jeune et mâle).
Caract. Adulle. D'un noir brillant partout à reflets bleus et verts;
rémiges en dessus d’un brun noirâtre sur les barbes internes, en dessous d’un
brun-srisètre légèrement teint de jaune; queue en dessus de la couleur du
dos, en dessous noire. Un rebord charnu couvrant la commissure du bec, à ce
qu'il parait, d'un jaune rougeàtre. Couvertures inférieures de l'aile de la cou-
leur du dos. Bec et pieds noirs; iris brun-choco]at (Anchieta).
,
TDDimens. L.t.214 m.;aile 107 m.; queue 106 m.; bec 12 m.; tarse
19 m.
Tels sont les caractères d’un individu marqué comme màle adulte, que
M. d’Anchieta nous a envoyé de Piballa, dans l’intérieur de Mossamedes.
Un autre individu du même sexe et faisant partie du même envoi ressem-
ble au précédent par sa coloration noire lustrée de bleu d'acier, mais il porte
sur le pli de l'aile une tache jaune-jonquille formée par quelques-unes des
petites couvertures. Les rémiges primaires sont chez lui bordées de jaune en
dedans et les couvertures’inférieures de l’aile plus rapprochées du bord ter-
minées de cette couleur.
D’autres individus en notre possession envoyés de Biballa et Caconda
rappelent exactement l’£chenilleur jaune de Vieillot, figuré sur la planche 164
de Levaillant et généralement regardé comme le jeune de la C. nigra. Ces in-
dividus différent à peine entre eux d'après la teinte générale de leur plumage,
plus on moins lavé de jaune, et la couleur plus ou moins foncée de leurs raies
transversales. Les individus à teintes grisatres moins mélangées de jaune et
moins distinctement rayés de noir portent le signe de mâles, et sont probable-
CAMPEPHAGA NIGRA 207
ment des males jeunes; ceux à plumage jaunàtre et à raies plus nombreuses et
plus noires se trouvent marqués comme femelles. Voici les caractères princi-
paux d’un de ces derniers individus:
Tête et cou d’un brun-cendré nuancé d’olivätre ; une tache d’un blanc sale
sur les lores, se prolongeant en une raie surciliaire pe apparente; dos, crou-
pion et sus-caudales d’un gris lavé de jaune-vif et rayé de brun-noir; couver-
tures des ailes et scapulaires rayées de noir et bordées de jaune; rémiges d’un
brun-noirätre avec les bords jaunes; les dernières primaires et les secondai-
res terminées de jaune; en dessous d’un blanc nuancé de jaune et rayé de
noir, les raies de l’abdomen plus larges et plus espacés que celles du dos; la
queue brune, avec les trois rectrices externes bordées et terminées de jaune.
Dans cet état du piumage il nous semble impossible de distinguer cette
espèce de la femelle et du jeune de la C. phaenicea.
Tous les individus, dont nous ayons connaissance, à plumage noir, avec
ou sans épaulettes jaunes, recueillis dans diverses localités de l'Afrique et par-
venus en Europe acompagnés de l'indication de leur sexe, se trouvent être des
mâles adultes. Nous pouvons citer: un màle sans épaulettes pris par Anders-
son dans le pays des Damaras!; un mâle à épaulettes envoyé par Ayres du Na-
tal? ; un mâle à épaulettes recueilli a Ansaba par le Marquis Antinori*; enfin
deux màles, l’un à épaulettes et l’autre tout noir, que nous avons reçus de M.
d’Anchiela, tous les deux de Biballa. Ges faits, que nous tenons pour authen-
tiques, nous amenent à conclure que la livrée noire appartient au mâle et que
la femelle porte chez cette espèce, comme chez la C. phaenicea, une livrée
jaune rayée de noir, semblable à celle du jeune, mais plus lavée de jaune.
Pour nous l'épaulette jaune tendrait à disparaitre avec l’âge; les vieux mâles
ne la porteraient plus. Ce qui nous induit à le supposer, c'est que chez notre
individu à épaulettes quelques unes des petites couvertures jaunes commen-
cent à se teindre de noir sur les bords. Nous croyons de même que chez la
€. phaenicea le mâle porte d’abord des épaulettes jaunes, plus étendues et
d’un jaune-orange, qui deviennent plus tard rouges, mais gardent toujours la
couleur primitive sur une étendue plus ou moins grande vers la base des pe-
tites couvertures #.
Nous reconnaissons que l’état actuel de nos connaissances ne nous permet
pas de formuler que de simples conjectures; mas ces conjectures ne se trou-
vent pas en désaccord avec les faits les mieux avérés, et elles nous permettent
d'établir chez deux espèces congénères, C. phaenicea et C. nigra, un par-
: V. Gurney, Ibis, 1864, p. 350.
V. Gurney, Ibis, 1868, pag. 45.
# V. Salvadori & Antinori, Ann. Mus. Civ. Genova, 1873, p. 76.
* M. Ussher regarde les individus à épaulettes jaune-orange /C. æzanthornoïdes, Less.)
comme des vieux mâles de €. phaenicea ; nous sommes d'accord quant a l'identité spécifique,
mais nous croyons plus probable que le changement de jaune en rouge soit le dernier ter-
me du metachromatisme. V. Ibis, 1874, p. 65.
208 MELAEËENORNIS ATER
fait parallélisme dans les phases de leur développement, ce qui nous semble
parfaitement naturel.
Pour M. Hartlaub les individus à plumage tout noir seraient, contre l’asser-
tion positive de Levaillant et de plusieurs autres voyageurs, des femelles adul-
tes, et ceux à épaulettes jaunes (€. melanozantha, Licht.) des mâles !. M. O.
Finsch, que nous avons consulté sur ce difficile sujet, se montre enclin à croire
que l’épaulette jaune est le caractéristique de la femelle adulte. Nous pensons
cependant, sauf le respect du à de telles autorités, que notre hypothèse a en
sa faveur une plus grande somme de probabilités.
Habit. Piballa, Caconda et Huwmbe (Anchieta). De Biballa nous avons
reçu trois individus compris dans le même envoi: un màle à plumage tout noir,
un autre mâle à plumage noir avec épaulettes jaunes et une femelle à plu-
mage rayé de noir et lavé de jaune. Chacun de ces individus vient accompagné
d’un nom indigène différent, WMelombe, Bimbe et Temboandangui.
Les individus que M. d’Anchieta nous a envoyés de Caconda et du Æluwmbe
portent tous la livrée rayée de noir ou de brun sur un fond gris plus ou moins
lavé de jaune, qui appartient au jeune-âge et à la femelle; ceux plus lavés
de jaune sont marqués comme femelles. Ceux de Z/umbe portent le nom in-
digène Mcocole.
La C. nigra appartient à l'Afrique australe ; elle se répand à l’ouest jus-
qu’au parallèle de Benguella; à l'est elle atteint dans sa dispersion le pays des
Bogos, au nord de l’Abyssinie.
193. Melaenornis ater
Syn. Bradyornis ater, Sundev., Oef. Vetensk. Akad. Fôrh., 1850, p. 105;
Boc.. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvur, 1874, p. 55.
Bradyornis pammelaena, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 320.
Melanopepla pammelaena, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 128.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Tout le plumage noir lustré de bleu d’acier, avec
les plumes du dessus de la tête allongées formant une petite huppe; rémiges
primaires moins brillantes et tirant au brun; queue longue, légèrement ar-
rondie, de la couleur du dos en dessus; sous-alaires d’un noir-bleu. Bec et
pieds noirs; iris brun (Anchieta).
V. Hartlaub, Journ. für Ornith., 1864, pag. 173.
+4
LRADYORNIS MARIQUENXSIS 209
Dimens. L. t. 202 m.:; aile {117 m.; queue 94 m.; bec [4 m.; larse
23m. |
La femelle différe du mâle par ses teintes plus Lernes, surtout en dessous
où elle est d’un brun-noirâtre: les rémiges primaires sont d’un brun plus pâle.
Le jeune en premier plumage est brun, varié en dessus de petiles taches
anguleuses fauves sur l'extrémité des plumes, et avec les plumes des parties
inférieures largemente bordées de fauve.
Efabit. Caconda, dans l'intérieur de Benguella, et Aiulo près du
Humbe (Anchieta). Sur l'étiquette d’un individu de cette dernière localité nous
trouvons le nom indigène Mungando.
MM. Finsch et Hartlaub citent deux individus du pays des Damaras en-
voyés par Andersson.
Nous possédons deux individus de l'Afrique australe, l'un de Durban,
l'autre d'£land-Post, en tout semblables à nos individus d'Angola, mais plus
petits; cette même observalion avait déjà été faite par MM. Finsch et Hartlaub
après comparaison des individus de Damara avec ceux d’autres provenances
plus méridionales.
La Sylvia pammelaena, Stanley, de l’Abyssinie, serait identique, suivant
les auteurs que nous venons de citer, à l'espèce qui nous occupe; mais après
avoir consulté la description originale de la première espèce, nous n'y trou-
vons pas des preuves suffisantes en faveur d’une telle opinion, d'autant plus
que l'espèce d'Abyssinie et des contrées du nordest de l'Afrique est déclarée
par Heuglin identique à la #. edolioides, Sw., de l’Afrique occidentale.
194. Bradyornis mariquensis
Syn. Bradyornis mariquensis, Smith, Illustr. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 113:
Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 322; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 431;
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 128; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° xVIT, 1874, p. 04.
Fig. Smith, Ilustr. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 113.
Caract. Mäle ad. D'un gris-brun lavé de roussâtre en dessus, avec
le bas du dos, le croupion et les sous-caudales tirant davantage au roux; en
dessous blanc, nuancé de roussâtre sur les côtés dela poitrine et les flancs:
lores et tour des yeux blanc-roussätre; convertures alaires et rémiges d’un
brun sombre, bordées de roussûtre, les primaires à peine lisérées de cette
couleur ; rectrices de la couleur des rémiges primaires et comme elles lisérées
1%
210 BRADYORNIS MURINUS
du roussàtre; couvertures inférieures des ailes blanches. Bec et pieds noirs;
iris chàtain (Anchieta).
Dimens. L.t.170 m.; aile 86 m.; queue 79 m.; bec 12 m.; tarse 22 m.
Habit. Commun dans le Zuwmbe, où les indigènes l’appelent Xatena.
Andersson le dit aussi fort répandu et commun dans les pays des Grands-
Namaquas et des Damaras. Il vit dans la colonie du Cap, le Natal et le Trans-
vaal. À l'exception du Æumbe, on n’a pu encore rencontrer cette espèce dans
aucune autre localité d’Angola, d’où l’on serait tenté de conclure contre la pro-
babilité de son existence en Afrique occidentale au nord de l'équateur, si MM.
Finsch et Hartlaub n'avaient pas examiné un individu de Casamansa qu'ils
rapportent à cette espèce.
Nos exemplaires du Humbe s’écartent un peu de la fig. de Smith par leur
teinte générale d’un roux plus accentué.
195. Bradyornis murinus
Syn. Bradyornis murinus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 866; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 340.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Plumage en dessus d’un brun-terreux légèrement
nuancée de gris; les couvertures alaires et les rémiges d’un brun-noiratre,
avec des bordures d’un roux-päle, fort étroites sur les primaires ; une raie
étroite de la base du bec à l'œil et le cercle palpebral d'un blanc roussàtre;
parties inférieures d’un gris-terreux pâle, avec la gorge et le milieu de l’ab-
domen blancs; sous-caudales blanches lavées de roussâtre ; sous-alaires variées
de brun et de roussâtre. Rectrices d’un brun plus pàle que les rémiges, lisé-
rées de roussâtre. Bec et pieds noirs; iris chätain (Anchieta).
Dimens. L.t. 180 m.; aile 102 m.; queue 78 m.; bec 13 m.; tarse
23 m.
Elabit. Un seul individu, le type de la description publiée par MM.
Finsch et Hartlaub, nous a été envoyé en 1869 de Caconda par M. Anchieta.
Nous ne l’avons plus ‘retrouvé dans aucun des nombreux envois que notre
hardi voyageur nous a fait de l’intérieur de Benguella et de Mossamedes.
1 V. Finsch & Hartl. Op. cit. p. 322.
DICRURUS DIVARICATUS 201
FAM. DICRURIDAE
196. Dicrurus divaricatus
Syn. Dicrurus divaricatus, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berlin, p. 52; Hartl.,
Orn. West-Afr., p. 100; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p.
333; ibid., n.° vi, 1870, p. 343; ibid., n.° xiv, 1873, p.197; ibid.,
n.° xvr, 1874, p. 54; Fiosch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 323: Heugl.
Orn. N.-0. Afr., p. 622.
Fig. Hemp. & Ehrb., Symb. Phys. Zool., fol, S, tab. vi, fig. 3 (le jeune.
Caracet. Adulte. Plumage d’un noir-bleu à reflets d'acier ; rémiges
primaires en dessus brunes avec un étroit liséré d'un noir-bleu sur les bords
externes, en dessous d'un gris-blanchâtre luisant; queue longue, fourchue, de
la couleur du dos en dessus, brun-noirätre en dessous. Bec et pieds noirs; iris
rouge (Anchieta).
Dimens. L. t. 320 m.: aile 130 m.: queue 120 m.; bec 19 m.:
tarse 20 m.
Chez des individus plus jeunes le plumage est moins lustré de reflets verts
et bleus métalliques, les plumes de l'abdomen et les couvertures du dessous
de la queue sont largement bordées de blanc, et la couleur des rémiges en
dessous est d’un brun pale à peine nuancé de gris. L'iris de ces individus se-
rait, suivant M. d'Anchieta, d’un rouge de brique.
Efabit. Dornbe, Capangombe, Gambos et Humbe.
M. Gurney rapporte au D. musicus l'espèce abondamment rencontrée par
Andersson au sud du Cunene, en ajoutant que les individus du pays des Dama-
ras lui semblent un peu plus petits que ceux de la colonie du Cap. Nos indivi-
dus d’Angola présentent la même différence de taille par rapport à un individu
adulte du Cap faisant partie des collections du muséum de Lisbonne ; mais c’est
précisement par suite de celte infériorité de taille que nous nous permettons
de les inscrire sous le nom de D. divaricatus, sans trop nous préoccuper que
celui-ci soit porté au rang d'espèce ou à peine considéré comme une race géo-
graphique du 2. musicus.
Dans les collections d'oiseaux récemment envoyées du Congo par MM.
Petit et Lucan, MM. Sharpe et Bouvier ont reconnu une autre espèce de Dicru-
212 FRASERIA OCREATA
rus, le D. modestus, Hartl.!; mais M. Reichenow considérant le D. modestus
identique au D. coracinus, Verr., inscrit sous ce dernier nom l'espèce du Con-
go?. Nous avons sous les yeux l’un des individus du Congo envoyé par MM.
Petit et Lucan, qui vient de nous être communiqué par M. Bouvier, et nous
constatons en effet sa parfaite identité avec un individu du D. coracinus, du
Gabon, de notre collection; toutefois la description du D. modestus de l'ile du
Prince, publiée par M. Hartlaub*, lui attribue des dimensions tellement au des-
sus de celles que nous présentent nos individus du D. coracinus, que nous
devons hésiter à nous prononcer en faveur de l'assimilation proposée par M.
Reichenow. Voici du reste les chiffres indiquées par M. Hartlaub et les notres
em millimètres:
FSU Aile Queue Bec Tarse
D. modeslus (Ile du Prince)! 277 m. 155 m. 179 m. 24 m. 32m.
D. coracinus (Gabon).....| 235 m. 130 m. 113 m. 20 m. 19 m.
D. coracinus (Gongo) ....| 240 m. 130 m. 120 m. 20 m. 18 m.
197. Fraseria ocreata
Syn. Tephrodornis ocreatus, Strickl., Proc. Z. S. L., 1844, p. 102; Reiche-
now, Journ. f. Ornith., 1877, p. 23.
Fraseria ocreata, Hartl. Orn. West-Afr., p. 102.
Fig. Fraser, Zool. typica, pl. 36.
Caract. Plumage en dessus brun-cendré, tirant au noirätre sur la
iète, les ailes et la queue; les rémiges et les rectrices lisérées de cendré en
dehors; régions inférieures d’un blanc sale, avec les plumes de la gorge et de
la poitrine bordées de cendré; sous-alaires de cette dernière couleur bordées
de blanc; bec noir: pieds couleur de plomb; iris châtain.
Dimens. (D'après Hartlaub) L. t. 180 m.; aile 92 m.; queue 81 m.;
bec 17 m.; tarse 23 m.
Habit. Cet oiseau a été observé à Fanti, à FernGo do P et au Ga-
bon; dernièrement le Dr. Falkenstein l'a recueilli au Congo.
? V. Pull, Soc. Zool. France 1, 5° et G° partie, 1877, p. 309.
- Reichenow, Jour. f. Orn., 1877 (extr.), p. 24.
+ Hartlaub, Beitr. Orn. West-Afr., 1850, p. 50: id., Orn. West-Afr., p. TOI.
FRASERIA CINERASCENS, ENXEOCTONUS COLLURIO
12
198. Fraseria cinerascens
Syn. Stiplurornis cinerascens, Temm. ap. Hartl., Ora. West.-Afr., p. 102.
Fraseria cinerascens, Hartl., Orn. West-Afr., p. 102.
Tephrodornis cinerascens, Reichenow, Journ. f. Ornith., 1877, p. 23.
Fig. nulla.
Caract. Plus petite que la précédente; cendrée en dessus; la tête,
les ailes et la queue d’une teinte plus rembrunie; une pelite tâche blanche
au-dessus de l'œil; lores noirs; parties inférieures blanches, avec les plumes
de la gorge et de la poitrine bordées de cendré, et les flanes de cette couleur ;
sous-alaires blanches; bec noir; pieds couleur de plomb.
Dimens. (D'après Hartlaub.) L. t. 155 m.; aile 75 m.; queue 54 m.;
bec 14 m.; tarse 17 m.
Habit. Le type de l'espèce, déposé au Muséum de Leyde, avait été
découvert à Achanti par Pel. Un individu mâle figure dans la liste des oiseaux
rapportés de Loango par le Dr. Falkenstein, que M. Reichenow vient de publier
dans le journal de Cabanis.
FAM. LANHDAE
199. Enneoctonus collurio
Syn. Lanius collurio, Linn., Syst. Nat., 1, p. 136; Finsch & Hartl., Voüg.
Ost-Afr., p. 331; Heugl., Orn. N. O.-Afr. p. 474; Boc., Jorn. Acad. Sc.
isboa, n.° xx, 1876,.p° 254:
Enneoctonus Anderssonii, Stick. & Scl., Cont. Orn., 1852, p. 145.
Enneoctonus collurio, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 43; ibid.,
n.° var, 1870, p. 344; ibid., n.° xvn, 1874, p. 37; ibid., n.° x1x, 1876,
p- 1952:
… Fig. Levaill. Ois. d'Afrique, n, pl. 64.
Sharpe & Dress, B. of Europe, Part iv, pl.
Caract. Male ad. Parties supérieures d’un cendré-bleuàtre avec le
dos roux-marron; une bande-frontale étroile, lores et région auriculaire noirs;
en dessous d’un blanc pur à la gorge, sur le milieu du ventre et les sous-cau-
dales, le reste nuancé de rose-vineux:; petites couvertures alaires de la cou-
214 LANIUS WINOR
leur du dos, moyennes et grandes couvertures ef rémiges secondaires noirà-
tres bordées en dehors de roux-marron; rémiges primaires noires avec un
élroit liséré roux; les deux rectrices médianes noires, les autres blanches à
la base et noires vers l’extrémité, l'étendue de cet espace noir devenant suc-
cessivement plus petite sur les rectrices latérales, la plus extérieure bordée
de blanc au bout. Iris châtain; bec noiratre avec la base de la mâchoire cou-
leur de corne; pieds noiratres.
Dimens. L. t. 190 m.; aile 92 m.; queue 80 m.; bec 16 m.; tarse
22e
La femelle diffère beaucoup du màle: elle est en dessus d’un roux-mar-
ron plus où moins nuancé de gris; en dessous d’un blanc lavé de roussâtre,
la poitrine et les flancs marqués de traits bruns en croissant; front et lores
blanchâtres:; région auriculaire roux-marron; rémiges brunes; réctrices brun-
roussâlre, tirant au brun-foncé vers la pointe et avec une bordure terminale
blanchätre.
Le jeune ressemble à la femelle; mais chez lui la tête, le dos, les cou-
verlures alaires, les rémiges secondaires et le queue portent, aussi bien que
les parties inférieures, un dessin compliqué formé de traits et de vermicula-
tions d’un brun foncé.
Habit. Celle espèce parait occuper sur le territoire d'Angola une
aire plus étendue que le L. minor. M. d’Anchieta l’a observée à Biballa, Quil-
lenques et Caconda, vers le 14° degré de latitude méridionale, et au Æuwmbe
sur les bords du Cunene; il est commun partout.
Noms indigènes: à Biballa Aitiapi, au Humbe Xissanda-suala. Ce dernier
nom lui serait donné à cause de l'habitude qu'il a de répandre les feuilles se-
ches accumulées sur le sol pour y chercher des insectes.
2300. Lanius minor
Syn. Lanius minor, Gen., Syst. Nat 1, p. 308; Heugl., Orn N. O.-Afr.,
p. 476; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 134; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 192; ibid., n.° xx, 1876, p. 253.
Fig. Sharpe & Dresser, B. of Europe, Part xu, pl.
Caract. Mile ad. En dessus d’un cendré-bleuàtre ; en dessous blanc,
lavé de rose-vineux sur la poitrine, l'abdomen et les flancs; front, joues et
région auriculaire d'un noir profond; couvertures de l'aile noires; rémiges de
la même couleur, les primaires traversées d’une bande blanche formant un
FISCUS COLLARIS
Æ]
üù
miroir distinct, les secondaires terminées de blanc; rectrices médianes noires;
les deux paires qui les suivent de chaque côté noires, terminées de blanc; la
paire immédiate blanche avec une tache noire vers l'extrémité; les deux pai-
res extérieures entièrement blanches. Sous-alaires d’un blanc-grisâtre, les plus
longues brunàtres. Bec et pieds noirs; iris chätain (Anchieta).
Dimens. L. t. 200 m.; aile 113 m.; queue 87 m.; bec 16 m.;
tarse 25 m.
Chez la femelle les couleurs sont plus ternes, cendré-brunâtre en dessus
et blanc lavé de fauve en dessous; des taches noires sur le front au lieu d’une
bande complète noire; les couvertures alaires et les rémiges brunes.
Le jeune a des teintes encore plus päles; le front est d’un brun-cendré
pale comme le reste de la têle.
Efabit. Tous nos exemplaires d'Angola ont été recueillis au Æwmbe
par M. d’Anchieta pendant les mois de novembre et décembre 1875. Au nord
de cette localité le Z. minor n’a jamais été observé. Andersson le dit très com-
mun dans le pays des Damaras pendant la saison des pluies.
L’estomac des individus tués par M. d'Anchiela contenait toujours des in-
sectes coleoptères et orthoptères.
201. Fiscus collaris
Syn. Lanius collaris, Linn., Syst. Nat, Part 1, p. 135.
Collurio Snvithii, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 343.
Fiscus collaris, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 136.
Fig Levaillant, Ois. d'Afrique n, pis. 61 et 62.
Caract. \d. Plumage d’un brun-noirâtre en dessus, blanc en des-
sous; scapulaires blanches formant une large épaulette; plumes du croupion
et couvertures supérieures de la queue grises (en partie blanches chez les
vieux individus); rémiges noirâtres, les primaires traversées d’une bande
blanche, les secondaires terminées de blanc à l'extrémité; rectrices médianes
noires, les autres blanches à la base et terminées de blanc, la plus extérieure
presque entièrement blanche. Sous-alaires variées de blanc et de noir. Bec et
pieds noirs; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. (. 234 m.; aile 96 m.; queue 120 m.; bec. 17 m.;
larse 23 m.
26 FISCUS SMITH
Getle espèce ressemble beaucoup au #. kuwmeralis de l'Afrique orientale
et au #. Sinithii, qui habite les régions équatoriales de l'Afrique occidentale :
nous n'arrivons à le distinguer du premier que par ses dimensions un peu plus
fortes; elle diffère du #. Smilhii non seulement par sa taille, mais aussi par la
couleur du dos et des ailes, qui est chez celui-ci d’un noir lustré de bleu !.
La femelle, à juger d’après les individus que nous avons reçus avec celle
désignation, serait identique au male. Le jeune porte une livrée rayée de brun
sur un fond brun-roussälre en dessus et blanc lavé de roux en dessous; la gor-
ge et le bas-ventre ne présentent pas des raies; les scapulaires et les couver-
tures alaires ressemblent aux plumes du dos; le$ rémiges secondaires sont
larsement bordées de roux ; une tache auriculaire, d’un brun-roussàtre, {ran-
che sur le reste du plumage.
Nous avons remarqué que la rectrice extérieure devient de plus en plus
blanche avec le progrès de l’âge ; chez des individus ayant toute l’apparence
de parfaitement adultes cette rectrice est toute blanche, à l'exception d’un trait
longitudinal noir qui couvre la tige sur une partie de sa longueur.
ÉAabit. Anbaca el Caconda (Anchieta).
Le F. collaris doit être rare à Angola, car M. d'Anchieta est le seul voya-
geur qui l'y ait recontré.
M. Monteiro comprend parmi les oiseaux qu'il a recueillis dans le voisinage
du Quanza une autre espèce, le Æ#. Smithii, avec lequel nous avions d’abord
confondu les trois spécimens envoyés par M. d'Anchiela. Deux de ces individus
sont originaires d’Ambaca, localité qui ne se trouve pas fort éloignée des lieux
visités par M. Monteiro.
202. Fiscus Smithii
Syn. Collurio Smithi, Fras., Proc. Z. S. L., 1845, p. 16; Hartl., Orn. West-
Afr., p. 103; Monteiro, Ibis, 1862, p. 337.
Lanius Smithii, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 487; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873,
p. 717; Reichenow, Corr. Afrik. Gescllsch, n.° 10, 1874, p. 179; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France r, 1876, p. 308.
Fig. nulla.
€Caract. Ad. Semblable an Æ. collaris, mais plus petit et d’un beau
noir lustré de bleu sur les parties supérieures, les ailes et la queue.
‘ Les dimensions attribuées par Heuglin à chacune de ces espèces nous semblent fort
au-dessus de la réalité. Voici celles que nous présentent les individus qui existent au Muséum
de Lisbonne:
F. lumeralis Abyssinie 4 Aile 90 m.; queue 120 m; bec 15 m.; tarse 23
F, Smilhii Fanti & Aile 83 m.; queue 117 m.; bec 15 m.; tarse 22.
E. Smithii Gabon P Aile 84 m; queue [15 m.; bec 16 m.; tarse 23
ET
Re
+2
ee]
FISGUS SUBCORONATUS
Dimens. L. {. 205 m.; aile 83 m.; queue 117 m.; bec 11 m.; tar-
se 22 m.
Efabit. Le /. Snilhii se trouve répandu en Afrique occidentale de
la Côte d’Or au Congo. M. Monteiro le cite au nombre des espèces qu'il a prises
pendant son séjour à Hassangano et à Cambambe, à la proximité du Quanza.
203. Fiscus subcoronatus
Syn. Lanius subcoronatus, Smith, Il. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 68; Layard,
B. S.-Afr., p. 157; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.e xx, 1872, p. 67;
Chapman, Trav. in S.-Afr. App., p. 393.
Fiscus collaris, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 138.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 68.
Caract. Mile ad. En dessus d’un brun-noirâtre nuancé de cendré,
en dessous blanc légèrement teint de rose; front blanc se prolongeant dans
une bande supraciliaire de la même couleur; scapulaires blanches; croupion
et couvertures supérieures de la queue d’un blanc nuancé de gris; rémiges
primaires noirätres traversées vers la base d’un bande blanche apparente ;
secondaires bordées de blanc à la pointe; rectrices médianes noires, les autres
blanches à la base et terminées de blanc, la plus extérieure presque entière-
ment blanche. Bec et pieds noirs; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 225 m.; aile 92 m.; queue 110 m.; bec 17 m.;
larse 24 m.
Chez la femelle les parties supérieures, avec les ailes et la queue, sont
d’un brun terne sans aucune nuance de gris; les flancs sont variés de roux.
Le jeune est rayé de brun; il ressemble à celui du Æ. collaris, qui se
trouve bien représenté sur la pl. 62 de Levaillant, mais dans un état de plu-
mage déjà un peu avancé. Une raie supraciliaire, peu apparente, d’un blanc
roussâtre sert cependant à le distinguer de celui-ci.
Habit. Le #. subcoronatus a été découvert par Smith à Latakoo, et
plus tard Layard l’a reçu de Kuruman, localilés voisines dans le centre de
l'Afrique méridionale à peu-près sous le 27° degré de latitude. Andersson l’a
rencontré fort répandu dans le nord du pays des Grands Namaquas et dans le
pays des Damaras, ce qui nous faisait supposer qu'il se montrerait également
vers les bords du Cunene; et cependant c’est à peine sur la région littorale, près
de l'embouchure de la rivière Coroca, au sud de Mossamedes, que M. d'Anchieta
a eu la bonne chance de recueillir les trois individus de notre collection, une
218 EUROCEPHALUS ANGUITIMENS
femelle adulte et deux jeunes. Cette espèce n'a jamais été observée sur aucun
autre point du territoire d’Angola.
204. Eurocephalus anguitimens
Syn. Eurocephalus anguitimens, Smith, Cat. S. Afr. Mus. p. 27; Montciro,
Proc. Z. S. L., 1865, p. 93; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° rv, 1867,
p. 333; ibid., n.° xvir, 1874, pp. 38 et 55; ibid., n.° xx, 1876, p. 253:
Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 143; Gurney in Anderss. B. Damara,
p. 140.
Fig. Gray, Genera of Bürds, pl. T1, fig. 4 (la téte) 1.
Caract. Ad. Le dessus de la tête jusqu’au bas de la nuque blanc;
les parties inférieures de cette même couleur, à l'exception du bas-ventre et
des couvertures inférieures de la queue d’un brun pâle ; dos, croupion et sus-
caudales brun pâle ; une bande d’un brun-noiràtre couvre les joues et s’élargit
sur la région auriculaire ; ailes et queue d’un brun plus foncé que le dos; les
rectrices sans aucun espace blanc à la base. Bec et pieds noirs; iris brun.
Dimens. L.t. 245 m.: aile 136 m.; queue 102 m.; bec 17 m.;
tarse 24 m.
Elabit. Les districts méridionaux d’Angola. M. Monteiro l'a trouvé fort
commun à Benguella ; se montre également à Catwmbella (Sala), à Capan-
gombe et au Æumbe (Anchieta).
Nos individus de Capangombe portent le nom indigène — Attecuwria, ceux
du Humbe — Engombe.
Suivant les notes d’Andersson publiées par M. Gurney, cette espèce est
assez commune dans le pays des Damaras et sur le territoire adjacent sans
excepter la région des lacs.
! Bonaparte et Gray citent une planche de Smith (II. S.-Afr. Zool. Aves) qui ne se trouve
point dans cette ouvrage. V. Bp., Conspecl. Av., 1, p. 365 et Gray, Hand-List, 1, p. 395. La fig. de
Ruppell (Syst. ueb. Vog. N. 0.-Afr., pl 27) représente l'espèce d’Abyssinie, que Bonaparte à
été le premier à considérer distincte et qu'il a nommée Æ. Rüppellir, V. Rev. & Mag. Zool., 1853,
p. 440.
UROLESTES MELANOLEUCUS 219
205. Urolestes melanoleucus
Syn. Lanius melanoleucus, Jard. & Selby, IL. Orn. ur, pl. 115.
Urolestes cissoides, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 48; ibid.,
n.° vr, 1868, p. 345.
Urolestes melanoleucus, Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 335; Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 138; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xrv, 1873,
p. 499; ibid., n.° xvr, 1874, p. 55; ibid., n.° xrx, 1876, p. 152; ibid.,
RS MIO TO D 208.
Fig. Jard. & Selby, I. Orn. mr, pl. 115.
Caract. Ad. Plumage d’un noir brillant, tirant au brun sur les joues,
les côtés du cou et la poitrine ; bas du dos et croupion blancs ; une large épau-
lette de cette couleur formée par les scapulaires ; ailes et queue, très élagée,
noires ; les rémiges primaires avec la moilié basale et l'extrémité blanches,
les secondaires et les rectrices terminées de blanc. Sous-alaires de la couleur
du dos. Bec et pieds noirs; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 415 m.: aile 140 m.; queue 280 m.; bec 18 m.; tar-
se 33 M.
Les jeunes ont un plumage terne tirant au brun-chocolat.
EKabit. M. d'Anchieta a pu se procurer un grand nombre d'individus
de l'U. melanoleucus en plusieurs localilés au sud du parallèle de Benguella.
Nous en avons reçu des spécimens de Quillengues, Huilla, Gambos et Humbe.
Au nord de Benguella cette espèce n’a pas été observée par M. Monteiro ni
par aucun autre voyageur. Andersson l’a rencontrée souvent dans le pays des
Damaras dans sa partie centrale et vers le voisinage du Lac Ngami. C’est
aussi dans la région des laes que Chapman l’a trouvée plus répandue.
M. d'Anchieta nous écrit que les nids de l'U. mnelanoleucus ne sont pas
inférieurs à ceux des grands oiseaux de proie et qu'ils se trouvent sur les ar-
bres. Sa nourriture consiste en insectes.
220 NILAUS BRUBRU
206. Nilaus brubru
Syn. Lanius brubru, Lath., lod. Orn. Suppl., 11.
Nilaus brubru, Hartl., Orn. West-Afr., p. 106; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-
Afr., p. 333; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 467; Gurney in Anderss. B. Da-
mara, p. 139; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvrr, 1874, pp. 38 et 55;
ibid., n.° xx, 1876, p. 253.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. n, pl. T1.
Caract. Ad. Parties supérieures d’un noir brillant, le dos varié de
blanc; une large raie supraciliaire blanche de la base du bec à la nuque; une
bande alaire également blanche formée par une partie des moyennes couver-
tures et par les bords externes de trois rémiges secondaires; parties infé-
rieures blanches lavées de roux de rouille sur les côtés de la poitrine et les
flancs; rémiges primaires noires avec un étroit liséré blanc sur les bords ex-
ternes; rectrices noires, les deux médianes entièrement de cette couleur, les
autres terminées de blanc, et les deux ou trois latérales bordées de blanc sur
les barbes externes. Bec et pieds noirs; iris châtain.
Dimens:. L. t. 152 m.; aile 85 m.; queue 60 m.; bec 15 m.; tarse
19 m.
Chez les individus en plumage imparfait les parlies supérieures sont d'un
brun-noirâtre terne et le blanc des taches du dos et de la bande alaire se mon-
tre plus ou moins lavé de roux. Ce qui caractérise surtout la première livrée
c’est la présence de raies transversales brunes, étroites et assez espacées, sur
les parties inférieures; sur les flancs et les côtés de la poitrine domine une
teinte cendrée très peu mélangée de roux; les taches de la tête et du dos sont
d'un blanc-fauve.
Habit. M. d'Anchiela nous à envoyé plusieurs individus du Æwmbe,
el un seul, en premier plumage, de Æuilla. Cet oiseau se trouve largement
répandu au sud du Cunene depuis la rivière Okavango au nord, jusqu’au Lac
Ngami à l’est et la rivière Orange au sud. Il n’a jamais été observé dans les
possessions portugaises d’Angola et du Congo au nord du parallèle de Mossa-
medes, mais MM. Finsch & Hartlaub citent un individu du Sénégal, appartenant
au Muséum de Berlin, etun autre de Casamansa, déposé au Muséum de Bremen.
Les étiquettes de nos individus du Humbe portent les notes suivantes:
nom indigène Aandilanakiuna ; nourrilure insectes coleoptères.
V, Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 33
PRIONOP= TALACGOMA
+2
LE
207. Prionops talacoma
Syn. Prionops talacoma, Smith, Rep. S. Afr. Exp., p. 45; Finsch & Hantl.,
Vüg. Ost-Afr., p. 365; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 148; Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 141; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873,
p. 292; ibid., n.° xwrr, 1874, pp. 38 et 55; ibid., n.° xx, 1876, p. 253.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 5.
Caract. Màle ad. Tête, cou et parties supérieures d’un blanc nuancé
de cendré sur le vertex et de rose sur la poitrine et l'abdomen; dos, ailes et
queue d’un noir lustré de bleu d'acier; une tache cendré-noirâtre couvrant la
région auriculaire; une bande blanche sur l'aile, formée par une partie des
couvertures alaires et par les bords externes de trois rémiges secondaires ;
rémiges primaires, à l'exception de la plus extérieure, marquées sur les bar-
bes internes d’une large bande blanche; les secondaires terminées de blanc;
les rectrices terminées de blanc, la plus extérieure presque-entièrement de
cette couleur, l’immédiate avec les barbes externes blanches. Bec noir; Ca-
roncule palpebrale et iris d’un jaune-jonquille; pieds jaune-safran (Anchieta).
Dimens. Lt. 192 m.; aile 112 m.; queue 93 m.; bec 17 m.; tarse
19 m.
La femelle adulte porte les mêmes couleurs. Les jeunes sont faciles à dis-
tinguer par leur tête fortement nuancée de brun-cendré et par leurs teintes
d’un bruu-noirätre remplaçant partout le noir de l’adulte.
Etabit. Rio Dande (Sala); Capangombe, Huilla et Humbe (Anchieta).
Le P. talacoma n’a jamais été observé au nord du Zaire; vers le sud de
nos possessions africaines il se répand au delà du Cunene; mais, suivant An-
dersson, il ne dépasserait pas le 20° degré de latitude. Smith le découvrit à
Latakoo, dans le centre de l'Afrique méridionale, à peu-près sur le 25° paral-
lèle ; Kirk et Chapman le rencontrèrent sur la côte orientale dans le Zambeze.
Il serait connu au Humbe, d’après M. d'Anchieta, sous le nom de Aam-
bimba.
r2
=
PRIONOPS RETZH
208. Prionops Retzii
Syn. Prionops Relzii, Wahlb., Oefv. K. Vetensk. Akad. Fôrh., 1856, p. 174;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 344; ibid., n.° xvir, 1874,
p. 38 et 55; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr.,
p. 366; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 142.
Prionops tricolor; Gray, An. et Mag. N. H., x1v, 1864, p. 376.
Fig. nulla.
Caracet. Mile ad. Tête et cou jusqu’à la partie supérieure du dos,
gorge, poitrine et abdomen d’un noir à reflets bleus et verts; le reste des
parties supérieures d’un brun-cendré légèrement lustré de vert; crissum et
couvertures inférieures de la queue blanc-pur ; rémiges noirâtres à reflets
verts, marquées de la 2° à la 10° d’une bande blanche sur les barbes inter-
nes ; rectrices noires lustrées de vert avec les extrémités blanches, à l’exce-
ption des deux médianes ; sous-alaires de la couleur de la poitrine. Cercle pal-
pebral caronculeux d’un rouge vif; bec rouge-orangé, tirant au jaune vers la
pointe ; pieds rouge-corail ; iris jaune (Anchieta).
Dimens. L. t. 225 à 230 m.; aile 136 m.; queue 100 m.; bec 20
m.; tarse 21 m.
La femelle ressemble au màle. Un individu jeune de notre collection est
d'un brun-cendré uniforme avec les rémiges et les rectrices noirätres; le blanc
se trouve distribué sur son plumage de la même sorte que chez l'adulte; et,
d’après les notes que nous trouvons sur l'étiquette, l'iris serait jaune, le bec
noirâtre avec la base da la mächoire jaune-pàle et les pieds d’un rouge-orangé.
Habit. M. d'Anchieta rencontra d’abord cette espèce à Caconda,
mais en recueillit plus tard quelques spécimens à Maconjo et au Humbe. Elle
est surtout abondante dans cette dernière localité.
Andersson l’observa seulement à quelques jours de voyage du fleuve
Okavango, au nord du pays des Damaras.
Sur les étiquettes des exemplaires du Humbe nous trouvons deux noms
indigènes différents — Xanjuéle et Banvo.
Les deux espèces de Prionops qui se trouvent à Angola se nourrissent
d'insectes.
ÿ
TELEPHONUS ERYTHROPTERUS 225
209. Telephonus erythropterus
Syn. Lanius erylhropterus, Shaw, Gen. Zool. var, p. 307.
Telephonus erythropterus, Hartl., Orn. West-Afr., p.106; Monteiro, Ibis, 1862,
p. 335; Boc., Joru. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 137; ibid., n.° vu,
1870, p. 343; Heugl., Oro. N. O.—Afr., p. 468; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-
Afr., p. 336; Reichenow, Corr. Afr. Gesellsch. Berlin, n.° 10, p. 178.
Telephonus senegalus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 105.
Pomatorhyneus erythropterus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 149.
Fig. Buffon, PL ent., pl. 297, fig. 1.
Sharpe & Dress, B. of Europe, Part x, pl.
Caract. Ad. D'un brun-roussàtre en dessus, tirant au brun-cendré
sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue; dessus de la tête,
du front à la nuque, d'un noir brillant; un large sourcil blanc lavé de fauve,
séparant le noir du dessus de la tête d’une bande de cette même couleur qui
traverse l'œil; gorge blanche; le reste des parties inférieures blanches, nuan-
cées de gris sur la poitrine et les flancs, lavées de fauve sur le milieu de labdo-
men, les cuisses et les sous-caudales; couvertures de l'aile roux-cannelle ;
scapulaires et rémiges noires bordées de roux-cannelle; rectrices noires ter-
minées de blanc, à l'exception des deux médianes, qui sont cendrées et rayées
en travers de brun; sous-alaires roux-pale, le bord de l’aile blanc. Bec noir;
pieds couleur d’ardoise; iris brun ou brun-roussâtre (Anchieta).
HDimens. L. t. 235 m.; aile 86 m.; queue 100 m.; bec 21 m.; tarse
29 m.
Habit. Congo (Falkenstein) ; Angola, Ambaca et Caconda (Anchieta);
Cambambe (Monteiro). Dans celte dernière localité il serait connu des indigè-
nes, suivant M. Monteiro, sous le nom de Quioco.
Andersson le rencontra seulement dans le nord du pays des Damaras. Sa
distribution géographique dans l'Afrique australe est à étudier de nouveau si,
comme l’affirme M. Layard, il a été souvent confondu avec le T. longirostris,
qui serait le vrai Zschagra de Levaillant.
+2
19
TELEPHONUS TRIVIRGATUS
210. Telephonus trivirgatus
Syn. Telephonus trivirgatus, Smith, HI. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 94; Harll.,
Orn. West-Afr., p. 105; Hartl. & Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, pp. 88
et 93; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 333; ibid., n.° v,
1868, p. 43; ibid., n.° xvir, 1874, p. 56; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152;
ibid., n.° xx1, 1877, p. 67; Reichenow, Journ. f. Orn. (extr.) 1877, p. 23.
Pomatorhynchus trivirgatus, Gurncy in Anderss. B. Damara, p. 151.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 94.
Caract. Ad. Brun-cendré légèrement nuancée de roux en dessus,
avec le croupion d’un cendré plus pur; en dessous fauve, avec la gorge blan-
che et les flancs cendrés; une large bande supraciliaire fauve bordée en des-
sus ct en dessous de noir; couvertures alaires roux-cannelle ; scapulaires et
rémiges noires bordées de roux-cannelle; rectrices noires terminées de blane,
les deux médianes cendrées rayées de brun; sous-alaires fauves, le bord de
l'aile blanchàtre. Bec noir; pieds noiràtres; iris brun-chocolat (Anchiela).
Jdimens. L. t. 210 m.; aile 78 m.; queue 90 m.; bec {8 m.; {arse
21. m.
Parmi nos spécimens d'Angola il en a dont le bec est d’un brun de corne,
plus pâle sur les bords; nous les regardons comme imparfaitement adultes.
ÉXabit. Le 7. (rivirgalus se trouve fort répandu en Angola: nous
avons des individus de Loanda et des bords de la rivière Bengo, du voyage
de Weliwtsch; M. d'Anchieta nous l'a envoyé de Capangombe, Caconda, Quil-
lengues, Huilla, Kiulo et Humbe; M. Monteiro le rencontra abondamment à
Benguella. HN doit être commun partout, car les individus que nous avons reçu
de ces diverses provenances portent presque toujours sur leurs étiquettes
l'indication du nom indigène en usage dans chaque endroit: à Capangombe
Embolio et Kissandassuela, au Humbe et à Quillengues Æimba, à Kiulo Mai-
«mbellæ.
Au sud du Cunene Andersson le rencontra dans le pays des Damaras ; ce
voyageur dit qu'il n’est pas rare dans la partie méridionale de celle région.
TELEPHONUS MINUTUS 229
211. Telephonus minutus
Tab. IV
Syn. Telephonus minutus, Hartl., Proc. Z. S. L., 1858, p. 292; Rcichenow,
Corr. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 179; Sharpe & Bouvier, Bull. S.
Z. France 1, p. 308. -
Telephonus Anchietae, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vnr, 1870, p. 344.
Caract. Mile ad. Dessus de la tête et lorums d’un noir brillant ; dos
et couvertures alaires roux-cannelle; gorge et région auriculaire tirant au
blanchàtré ; côtés du cou et croupion d’une teinte fauve, qui règne également
sur les parties inférieures; sus-caudales noires; rémiges roux-cannelle sur
les barbes externes, noires et bordées de roux pale en dedans; les dernières
secondaires de la couleur du dos; rectrices noires terminées de blanc-fauve, la
plus extérieure avec les barbes externes de cette couleur; sous-alaires et bord
de l'aile d’un fauve pale. Bec noirätre, plus pâle sur les bords et vers la base
de la mandibule ; pieds noirâtres; iris d'un brun-päle (Anchieta).
Dimens. L. t. 190 m.; aile 77 m.; queue 81 m.; bec 19 m.; tarse
16 m.
Un autre individu, capturé à la même occasion, mais marqué comme fe-
melle, présente quelques différences de coloration: le dessus de la tête est ta-
cheté de blanc et de roux sur un fond d’un noir terne; une large bande blan-
chätre au dessus de l’œil s'étendant depuis le front jusqu'aux côtés de la nu-
que; le dos, au lieu d’un roux-cannelle uniforme, est varié de petites taches
allongées noires, qui occupent le centre des plumes; les rémiges secondaires,
même les plus rapprochées du corps, ont toujours du noir au milieu; les re-
ctrices portent au bout un plus grand espace fauve.
Chez un autre individu, eu première livrée, les parties supérieures sont
d’un fauve päle varié de brun sur le dos. Il a le dessus de la tête brun-noirà-
tre avec un grand espace blanc au centre, et porte une bande supraciliaire
blanche assez distincte. Les parties inférieures sont, au lieu de fauves, d’un
blanc sale lavé de celte couleur; la gorge et le cou blancs.
Les caractères de ces deux individus se trouvent mieux d’accord avec
ceux attribués par M. Hartlaub à son T. minutus, dont les étroits rapports
avec l’espèce que nous avions décrite sous le nom de T. Anchietae nous avaient
frappé lors de notre première publication sur ce sujet. A présent que MM.
Sharpe et Bouvier ont pu faire des observations semblables aux nôtres {, l'iden-
‘ V. Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 308.
226 LANJARIUS ATROCOCCINEUS
tité spécifique de Z. minutus et L. Anchietue nous semble suffisamment con-
statée.
Habit. Le 7. minutus se trouve au Congo et à Angola. M. d’Anchieta
en a recueilli l'individu en premier plumage sur la côte de Loango, où le dr. Fal-
kenstein et M. L. Petit ont également rencontré cette espèce. Nos deux indi-
vidus adultes, màle et femelle, nous ont été envoyés par M. d’Anchieta de
Pungo-Andongo. Son nom indigène est Gundo.
Cette espèce ne s’est jamais montrée au sud du Quanza.
212. Laniarius atrococcineus
Syn. Lanius atrococcineus, Burch., Zool. Journ. 1, pl. 28.
Laniarius atrococcineus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 353; Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 144; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871,
p. 273; ibid., n.° x1v, 1873, p. 197; ibid., n.° xvar, 1874, p. 38; ibid.,
n.° xx, 1876, p. 254.
Fig. Swains., Zoo. Hustr. N. S., pl. T6.
Caract. Ad. En dessus noir à reflets bleus d'acier; croupion de la
couleur du dos, varié de taches arrondies blanches peu apparentes; en dessous
d’un rouge éclatant; une bande blanche sur l'aile, formée par une partie des
petites et moyennes couvertures et par les bords externes de trois rémiges
secondaires; rémiges et rectrices noires lustrées de bleu ; sous-caudales noires.
Bec et pieds noirs; iris brun-rougeûtre (Anchieta).
Dimens. L. t. 240 m.; aile 98 m.; queue 110 m.; bec 19 m.; tarse
22 m.
Efabit. //uilla, Gambos, Kiulo et Humbe (Anchieta).
Le L. atrococcineus, découvert par M. d’Anchieta dans l’intérieur de Mos-
samedes, est commun dans le voisinage du Cunene. Au sud de ce fleuve, An-
dersson l’a trouvé fort répandu dans les pays des Damaras et des Grands Na-
maquas et, plus à l’intérieur, dans la contrée des Lacs.
Kisseba-andua est son nom indigène au /umbe ; lesnaturels de Aiulol'ap-
pelent £Etungula.
Le plumage des jeunes est rayé de brun sur un fond cendré, en dessus et
en dessous; deux individus en mue envoyés de Gæmbos, laissent voir au dos,
à la gorge et au milieu de l'abdomen des échantillons de leur première livrée.
DRYOSCOPUS CUBLA 227
218. Dryoscopus cubla
Sy2. Lanius cubla, Shaw, Gen. Zool. vir, p. 328.
Laniarius cubla, Finsch & Hartl., Voüg. Ost-Afr., p. 345; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 56.
Dryoscopus cubla, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 44; ibid.,
n.° xvu, 1874, p. 38; ibid., n.° x1x, 1876, p. 151; ibid., n.° xx, 1876,
p. 253; ibid., n.° xxr, 1877, p. 67; Gurney in Anderss. B. Damara,
p. 146.
Dryoscopus sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xmr, 1872, p. 67; ibid.,
n.° xIv, 1843, p. 197.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique n, pl. 72.
Caract. Mie ad. En dessus d’un noir brillant, avec le bas du dos
et le croupion d’un blanc pur; cercle palpébral noir; parties inférieures blan-
ches nuancées de gris; une bande blanche oblique sur l'aile formée par une
partie des scapulaires; couvertures alaires bordées de blanc; rémiges et re-
ctrices noires, celles-là avec un étroit liséré blanc en dehors, celles-ci termi-
nées de cette couleur; sous-alaires blanches. Bec noir; pieds d’un cendré-oli-
vâtre; iris rouge vif ou rouge-orangé (Anchieta).
Dimens. L. t. 160 à 170 m.; aile 82 m.; queue 68 m.; bec 17 m.;
tärse 22 m.
Chez quelques individus marqués comme femelles, le croupion est nuan-
_cé de gris et l'abdomen lavé légèrement de fauve.
D’autres individus recueillis dans les mêmes localités présentent les ca-
ractères suivants: dessus de la tête noir avec le front varié de gris; dos brun-
cendré; croupion cendré; joues d’un gris-blanchâtre sale; cercle palpébral
blanc; rémiges brunes largement bordées de blanc; rectrices intermédiaires
noires avec une bordure étroite blanche à l'extrémité, les latérales brunes,
bordées et terminées de blanc; bec bleuûtre avec les bords d’une teinte plus
pale et transparents; iris rouge. Nous les regardons comme des jeunes du 2.
cubla. à
Habit. M. d’Anchieta l’a rencontré d'abord à Capangomwbe et ensuite
dans presque tous les endroits de l’intérieur où il a fait un plus long séjour,
Quillengues, Gambos et Hwmbe. À juger d’après le nombre d'individus que
nous avons reçus de ces localités, il y doit être partout assez commun. Les
noms indigènes que notre zélé voyageur a eu le soin de marquer sur les éti-
quettes sont aussi fort nombreux: Aisswala et Aikundi (Capangombe), Kassa-
lacatoto et Nangombeiomapupo (Humbe), Kiriamahuco (Quillengues).
228 DRYOSCOPUS MAJOR
Le D. cubla n'a jamais été observé au nord du parallèle de Benguella.
Andersson l’a rencontré au sud du Cunene dans le pays des Damaras. Il se -
trouve au Natal, à Moçambique et dans le Zambeze; on prétend même qu’il
remonte jusqu’au Zanzibar.
M. Reichenow cite parmi les oiseaux capturés au Congo par le dr. Fal-
kenstein le D. gambensis, distinct de l'espèce d’Angola par une taille plus for-
te, par un bec plus long et par la teinte grise du croupion chez les adultes !.
214. Dryoscopus major
Syn. Telephonus major, Hartl., Rev. Zool., 1848, p. 108.
Dryoscopus major, Hartl., Orn. West-Afr., p. 103; Boc., Jorn. Acad, Se. Lis-
boa, n.° xx, 1875, p. 102; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France r, p. 46.
Laniarius major, Finsch & Hartl., Vôg.Ost-Afr., p. 344 (note), Reichenow,
Corr. Afrik. Gesellsch., n.° x, 1874, p. 178.
Dryoscopus guttatus, Hartl., Proc. Z. S. L., 1868, p. 86; Boc., Jorn. Acad.
Se. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 138; ibid., n.° 1v, 1867, p. 333: ibid., n.° v,
1868, p. 43; Finsch & Hartl., Voôg. Ost-Afr., p. 346 (note).
Dryoscopus sticturus, Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 46.
Fig. Hartlaub, Beitr. Ornith. West- Afr., tab. v.
Caract. Ad. D'un noir brillant à reflets d'acier en dessus; parties
inférieures d’un blanc pur ou lavées légèrement de rose et de fauve; plumes
du croupion décomposées, d’un gris-ardoisé, terminées de noir et ornées près
de l'extrémité d’une tache arrondie blanche; une bande blanche oblique sur
l'aile formée par le dernier rang des moyennes couvertures et par une partie
des grandes couvertures, suivie d’une bande longitudinale de la même cou-
leur constituée par les bords externes de deux rémiges secondaires (sixième
et septième); le reste des couvertures alaires, les rémiges et la queue de la
couleur du dos; les rectrices latérales entièrement noires dans le plumage
définitif; sous-alaires blanches, bord de l’aile noir. Bec et pieds noirs; iris
brun foncé (Anchieta).
«
DDimens. L.t. 230 m.; aile 98 m.; queue 97 m.; bec 23 m.; tarse
35 m.
La femelle ressemble au mâle; la livrée du jeune nous est inconnue.
: V. Reichenow, Die Ornith. Samml. d. deutsch. Exped. nach d. Loango-Küste, Journ. f.
Ornith., 1877, p. 24.
2
2
Le]
DRYOSCOPUS MAJOR
Les caractères ci-dessus conviennent parfaitement à un grand nombre
d'individus de notre collection originaires de localités diverses, mais qui ap-
partiennent à la zone littorale: anti, Loango, Cabinda, Benguella, Capan-
gombe. Comparés aux individus de le Côte d'Or et du Congo, nos individus
d'Angola en diffèrent à peine par les dimensions de leurs becs, un peu plus
courts. La taille varie chez des individus de la même localité. Les taches blan-
ches du croupion se trouvent bien distinctes chez les individus en plumage
parfait d’adulte; elles se font remarquer indifféremment chez des exemplaires
de Fanti, de Cabinda et d’Angola. La coloration des parties inférieures varie
du blanc pur au blanc lavé de rose ou de fauve, et ces variations nous sem-
blent surtout en rapport avec la saison. Il nous semble donc qu'il n’y a pas
des molifs suffisants pour séparer les individus d’Angola, sous un nom spéci-
fique distinct, D. quttatus, Hartl., de ceux d'Afrique occidentale.
Deux individus recueillis par M. d’Anchieta sur les hauts plateaux de
Pungo-Andongo et Ambaca, dans l'intérieur d'Angola, sont identiques sous
tous les rapports au D. major, sauf la présence d'un étroit liséré blanc sur le
tiers terminal des barbes externes de la rectrice latérale. Si ce caractère était
reconnu constant et d'accord avec l'habitat, il faudrait sans doute regarder
ces individus comme appartenant à une espèce distincte. Nous les avons pro-
visoirement inscrits dans les catalogues du Muséum de Lisbonne sous le nom
de D. Finschi.
MM. Sharpe et Bouvier, ayant remarqué dans une collection d'oiseaux
envoyée du Congo par M. L. Petit, parmi des exemplaires du D. major, deux
individus dont les rectrices latérales portaient de petites taches blanches à
l'extrémité, ont cru devoir les rapporter au D. sticturus, Finsch & Hartl. Nous
regrettons beaucoup n'avoir pu les examiner; mais si, comme nous le pensons,
il n’y a chez ces oiseaux que deux rémiges secondaires bordées de blanc, nous
penchons à croire qu’il s’agit tout bonnement d'individus du D. major dont le
plumage n'aurait pas encore atteint son état définitif. Les raisons sur lesquelles
s'appuie notre manière de voir seront mieux comprises après la connaissance
de quelques faits, dont nous aurons à rendre compte à propos d’une autre es-
pèce de Dryoscopus, confondue jusqu'ici avec le D. major, que nous pensons
pouvoir établir à part sous le nom de D. neglectus.
Etabit. Congo (Anchieta, L. Petit, Falkenstein) ; Angola (Furtado d’An-
tas); Benguella (Monteiro, Anchieta) ; Capangombe (Anchieta).
Noms indigènes: Sequi, Gongo (Capangombe); Kikacia (Biballa).
M. d’Anchieta nous dit qu'il a toujours rencontré des débris d'insectes
dans l’estomac des individus de cette espèce et, en général, des Laniidae.
230 DRYOSCOPUS NEGLECTUS
215. Dryoscopus neglectus
Syn. Dryoscopus major (part.), Sharpe, Cat. Afr. B., p. 47; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xiv, 1873, p. 197; ibid., n.° xvn, 1874, p. 38; ibid.,
n.° xx, 1876, p. 204.
Laniarius major, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 145.
Laniarius sticturus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 342, tab. v, fig. 1;
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 146; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° xvin, 1875, p. 104; ibid., n.° xxr, 1877, p. 67.
Dryoscopus sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvim, 1875, p. 104.
Fig. Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., tab. v, fig. 1.
Caract. Ad. Semblable au D. major, mais plus grand, à bec moins
fort et avec trois rémiges secondaires, au lieu de deux, bordées de blanc;
parties inférieures d’un blanc pur ou légèrement teint de rose et de fauve;
queue toute noire dans le plumage parfait; une ou deux rectrices latérales
terminées de blanc chez des individus moins âgés. Bec et tarses noirs; iris
brun (Anchieta).
DDimens. L. {. 245 m.; aile 107 m.; queue 108 m.; bec 22 m.; tarse
34 M.
Nous rapportons à cette espèce une nombreuse suite d'individus recueil-
lis à Quillenques, Gambos et Æumbe dans l’intérieur du district de Mossamedes.
Chez tous ces individus la bande longitudinale sur l'aile est formée par les bor-
dures externes de trois rémiges secondaires (cinquième, sixième et septième) ;
mais nous distingons parmi eux: 1° des individus parfaitement conformes à no-
tre description dont les rectrices latérales sont entièrement noires; 2° des indi-
vidus portant à l'extrémité des couvertures alaires et des plumes du croupion
et du dessus de la queue des bordures roussâtres plus ou moins distinctes, et
laissant voir-à l'extrémité de la rectrice la plus extérieure une petite tache
blanche ; 3° des individus qui ressemblent aux précédents par l'aspect général
de leur plumage, mais ayant deux rectrices latérales, au lieu d’une, terminées
de blanc, cette couleur occupant sur la plus extérieure un espace plus grand
(D: sticturus, F. & H.).
Tous ces individus appartiennent, selon nous, à une seule espèce, les
différences qu'ils nous présentent n'étant que le résultat de l’âge: les indivi-
dus dans tout l’éclat de leur plumage définitif ont toutes les rectrices noires,
tandis que ceux dont le plumage garde encore quelques vestiges de la pre-
mière livrée ont la rectrice externe ou les deux rectrices de chaque côté tachées
de blanc à leurs pointes. Chez d’autres espèces voisines de celle-ci, les mêmes
SC
DRYOSCOPUS NEGLECTUS 231
faits se produisent: nous avons sous les yeux des individus en plumage impar-
fait du ZL. rufiventris et du L. atrococcineus dont les rectrices latérales por-
tent à l'extrémité une petite tache d’un blanc-roussàtre. Il peut arriver sans
donte que ces marques restent plus ou moins distinctes chez des individus
dont le plumage a déjà acquis tous les caractères de l’adulte, et c’est précise-
ment ce que nous remarquons sur un de nos individus du Humbe.
Pour séparer le D. neglectus du D. major, nous accordons une importance
décisive au nombre des rémiges secondaires dont les bords extérieurs blancs
forment la bande longitudinale de l'aile; il y en a trois chez la première es-
pèce, deux chez la seconde !. D’autres espèces de Laniidae nous présentent
les mêmes caractères différentiels: chez tous les individus du L. atrococcineus
de notre collection nous comptons trois rémiges secondaires à bordure exté-
rieure blanche, tandis que ceux du ZL. rufiventris n’en ont que deux.
L'identité du D. neglectus et D. sticturus, Finsch & Hartl, nous semble
au contraire ressortir clairement de la comparaison de ceux de nos individus
dont les rectrices latérales sont terminées de blanc, avec la description et la
figure du D. sticturus. Nous hésitons cependant à maintenir le nom spécifique
proposé par les deux savants ornithologistes allemands, parce qu'il exprime
un caractère qui n'appartient pas, selon nous, à l’adulte en plumage parfait.
M. Gurney, en examinant deux oiseaux recueillis par Andersson au Cu-
nene et près du Lac Ngami, qu'il pensait devoir rapporter au D. major, avait
déjà remarqué que chez l’un d’eux la rectrice latérale portait une petite tache
blanche à la pointe.Ces individus sont sans doute identiques à ceux que M. d’An-
chieta a pris au Æumbe, sur le bord du Cunene opposé à celui visité par An-
dersson, et l'observation de M. Gurney confirme les notres?.
EHfabit. Quillengues, Gambos et Humbe (Anchieta) ; bords du Cune-
ne et Lac Njami (Andersson, Chapman).
Noms indigènes: au Humbe, Ailangalangimba ; à Quillengues, Gorototo.
Aux espèces précédentes il faut encore ajouter Dryoscopus angolensis,
découvert en 1859 par M. Monteiro au Bembe, dans l'intérieur d’Angola au
nord du Quanza. Cette espèce nous est inconnue; tout ce que nous avons de
mieux à faire c’est de transcrire textuellement la diagnose publiée par M.
Hartlaub.
? Dans sa description originale du L. major, publiée dans la Revue Zoologique, 1848,
p. 113, M. Hartlaub attribue à cette espèce deux rémiges secondaires bordées de blanc. Le mé-
me auteur porte, il est vrai, ce nombre à {rois dans son Ornithologie de l'Afrique occiden-
tale, 1857, p. 111; mais dernièrement il a rétabli la première indication. V. Finsch & Hartl.
Vôg. Ost.-Afr. p. 343 (note)
© V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 146.
238 CHLOROPHONEUS BACBAKIRI
«DRYOSCOPUS ANGOLENSIS, Hartlaub: Supra obscure cinereus, wropygio
pallidiore ; remigibus fuscis, cinerascente marginatis ; pileo toto, mucha col-
loque postico nigerrimis, nitore chalybeo, plumulis pilei sericeis, brevissi-
mis ; rectricibus obsolete fuscescentibus, mediis potius cinerascentibus, scapis
supra nigris, Subtus albis ; subtus pallide cinerascens, qutture et subalaribus
albis ; rostro nigro; pedibus fuscis: iride obscure caerulea. Long. circa 7 3/4";
rost. a fr. 81/2/!; alae 3/ 2/!; caud. 3/'; tarsi 9 4/2/!.
Depuis le voyage de M. Monteiro le 2. angolensis n’a plus été retrouvé
à Angola ni ailleurs. Son nom indigène au Bembe serait Entuecula.
M. Reichenow ! cile parmi les espèces envoyés du Congo par le dr. Fal-
kenstein le D. leucorhynchus, Hartl., le D. bicolor, Verr., et nne espèce nou-
velle, 2. tricolor, Cab. & Reichw, dont la diagnose n’a pas encore été publiée.
Le D. bicolor établi par Verreaux d’après des individus rapportés du Ga-
bon, nous semble assez difficile à distinguer du D. aethiopicus. Il ressemble
aussi au D. major, dont il reproduit tous les détails de coloration, à l’exce-
ption de la bande longitudinale blanche formée par les bordures externes de
deux rémiges secondaires.
216. Chlorophoneus bacbakiri
Syn. Laniarius bacbakiri, Vieill., N. Dict. H. N. 13, p. 298: Monteiro, Proc.
Z. S. L., 1865, p. 93; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1873, p.67.
Telophorus gutturalis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 147.
Fig. Levaillant, Ois. d’Afr. n, pl. 67.
Caxact. Ad. Dessus de la tête et du cou cendré, nuancé de vert-
olivtre; dos et ailes de cette dernière couleur; une raie jaune commençant
sur la base du bec et finissant au-dessus de l’œil; parties inférieures jaune-
jonquille, ornées sur la poitrine d’un large plastron noir, dont les branches
latérales étroites se prolongent encadrant la gorge jusqu'aux lores; les flancs
d’une teinte plus pâle et lavés de cendré.Rémiges avec les barbes externes dela
couleur du dos et les internes brunes; rectrices médianes brunes nuancés de
vert olivâtre, les autres noires avec un espace de plus en plus grand à l’ex-
trémité jaune. Sous-alaires cendrées; celles du bord de l’aile jaunes. Bec noir;
pieds couleur d’ardoise ; iris brun-rougeàtre (Anchieta).
Xdimens. L. t. 230 m.; aile 94 m.; queue 93 m.; bec 21 m.; tarse
30 m.
Chez un individu jeune de notre collection la raie surcilliaire ne se mon-
! V. Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 24.
CHLOROPHONEUS GUTTURALIS 233
tre pas ni le hausse-col noir; la gorge et la poitrine sont d’un blanc-grisàtre ;
le reste des parties inférieures est jaune.
EXabit. M. Monteiro comprend le Chl. Bacbakiri dans sa liste d’oi-
seaux de Benguella publiée en 1865. En 1872 M. d'Anchieta nous envoya cinq
individus pris à Rio Coroca, au sud de Mossamedes, sur la région littorale. Ce
sont les seules preuves qu’on puisse produire de l'existence de cette espèce au
nord du Cunene. Andersson en a rencontré quelques individus, disséminés et
en petit nombre, dans le pays des Damaras. C’est dans la Colonie du Cap qu’elle
devient très commune.
217. Chlorophoneus gutturalis
Syn. Lanius gutturalis, Daud., Ann. Mus. mm, p. 144, pl. 15.
Laniarius gutturalis, Hartl., Oru. West-Afr., p. 108; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. Z. France 1, 1876, p. 46.
Fig. Vieill. & Oud., Gal. des Ois., pl. 143.
Levaillant, Ois. d'Afr. vr, pl. 286.
Caract. Mile ad. Plumage vert-olivätre, d'une teinte plus pâle en
dessous; front jaune; gorge d’un beau rouge, entourée d’une bande noire qui
part de l’angle du bec et forme sur la poitrine une espèce de hausse-col; ce-
lui-ci bordé de jaune et de rouge ; milieu du ventre d’un rouge rembruni ti-
rant au marron ; sous-Caudales rouges. Bec noir ; pieds bruns; iris jaune. L. t.
8/; aile 3” 2/!; queue 3/.
La femelle ne porte pas de hausse-col noir.
Cette espèce manque aux collections du Muséum de Lisbonne. La dia-
gnose que nous présentons est à peine le résumé de la description originale
de Daudin.
Etabit. Le Chl. gutturalis habite le Congo: Perrein le découvrit à
Molembo, et tout récemment M. L. Petit le rencontra à Landana.
Les limites de son aire d'habitation sont encore à déterminer ; mais il pa-
rait qu’il ne se répand pas au sud du Zaire, car on ne l’a jamais recueilli sur
le territoire d’Angola.
Une autre espèce, le Chl. quadricolor Cass., distincte par sa taille plus
petite et par quelques légers détails de coloration, vit dans les contrées orien-
tales de l'Afrique australe et notamment au Natal!.
® Gray fait mention dans son Zand-Lisl d’un individu du Telephonus viridis, Nieill. (—
Lanius quiluralis Daud.) du Port-Nalal, faisant partie des collections du British-Muséum ; mais
il doit y avoir sans doute quelque méprise. V. Gray Hand list, 1, p. 398.
+2
cs
NS
CHLOROPHONEUS SULPHUREIPECTUS
218. Chlorophoneus sulphureipectus
Syn. Tchagra sulphureopectus, Less., Tr. d'Orn., p. 373.
Laniarius chrysogaster, Hartl., Orn. West-Afr., p. 107; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 1rv, 1867, p. 333; ibid., n.° v, 1868, p. 43; ibid., n.° vu,
1870, p. 343.
Laniarius sulphureipectus, Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 356; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 46.
Laniarius modestus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1867, p. 151.
Malaconotus similis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 56: ibid.,
no xx 1870, 209: à
Chlorophoneus similis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 148.
Fig. Swainson, B. West-Afr. 1, pl. 25 (adulte).
Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 46 fjeune).
Caract. Mile ad. Dessus de la tête et du cou et partie antérieure
du dos d’un cendré-bleuàtre; le reste des parties supérieures, avec les ailes
et la queue, d’un vert-olivätre nuancé de jaune; front, bande supraciliaire et
régions inférieures d’un beau jaune-jonquille ; la poitrine plus ou moins lavée
d'orange. Les rémiges primaires d’un vert-olivâtre sur les barbes externes,
noirâtres et largement bordées de jaune en dedans; les rectrices, à l’exception
des deux médianes, terminées de jaune. Bec et pieds noirs; iris brun.
Dimens. L. t. 190.; aile 90 m.; queue 90 m.; bec 14 m.; tarse
26 m.
Les couleurs de la femelle sont moins vives; elle est plus faiblement nuan-
cée d'orange à la poitrine. Le jeune a des teintes encore plus ternes. Parmi
nos mâles adultes il y en a dont les couvertures alaires et les rémiges portent
à l’extrémité une bordure jaune, tandis que ce caractère fait complètement
défaut chez d’autres ; nous pensons que ceux-ci sont les plus agés.
Habit. Landana (L. Petit); Benguella (Monteiro) ; Capangombe et
Huwmbe (Anchieta).
Le Chl. sulphureipectus est un des oiseaux les plus largement répandus
en Afrique : il a été observé sur la côte occidentale depuis le Sénégal jusqu’au
-Cunene ; dans l’Afrique australe, dans les contrées voisines du Lac Ngami et au
Natal; en remontant la côte orientale on le trouve au Transvaal, au Zambeze,
dans l’Abyssinie et dans le pays des Bogos.
re
MERISTES OLIVACEUS 235
219. Meristes olivaceus
Syn. Lanius olivaceus, Vieill., N. Dict. H. N: 26, p. 135.
Laniarius icterus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 110; Sharpe, Proc. Z. S. L.,
1870, p. 148.
Meristes olivaceus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 361; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, 1n.° x1x, 1876, p. 253.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique vi, pl. 285.
Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, pl. 13, fig. 2.
Caract. Ad En dessus d’un vert-olivàtre pâle avec la tête et le cou
cendrés ; les sus-caudales bordées de jaune; en dessous jaune-jonquille, nuan-
cé chez quelques individus de roux-orangé sur la poitrine ; une tache blanche
entre la base du bec et l’œil ; les couvertures alaires et les dernières rémiges
de la couleur &u dos, et marquées à l’extrémité d’une tache jaune-blanchtre ;
rémiges primaires avec les barbes externes vert-olivâtre à la base et jaunes
vers l'extrémité, d’un brun-noirâtre en dedans et bordées de jaune pale. Re-
ctrices vert-olivätre en dessus, nuancées de jaune en dessous, terminées de
jaune-pàle. Sous-alaires jaunes. Bec et pieds noirs; iris orange (Anchieta).
Dimens:. L. t. 250 m.; aile 118 m.; queue 112 m.; bec 30 m.; tarse
37 m. *
Efabit. Capangombe et Humbe (Anchieta).
M. Sharpe a établi une deuxième espèce de WMeristes, M. Monteirii, d'après
un individu rapporté du Rio Dande, au nord de Loanda, par Sala !. Cette es-
pèce nouvelle serait distincte du 41. olivaceus par ses dimensions un peu plus
fortes et surtout par ses surcils blancs. Chez six individus d’Angola que nouùs
avons devant nous, tout l’espace compris entre la base du bec et l'œil est blanc
et le tour des yeux est plus ou moins de cette couleur, mais il n’y a pas de
raie surciliaire distincte. Ces exemplaires ressemblent parfaitement à deux
individus du #. olivaceus, l'un d’Abyssinie, l’autre de l'Afrique centrale (pays
des Niam-Niam), qui se trouvent dans nos collections. Du reste les caractères
spécifiques attribués au M. Monteirii demandent confirmation.
‘V. Sharpe, Proc. Z. S. L. 1870, p. 148, pl. 13, fig. 1.
236 NEOLESTES TORQUATUS, ORIOLUS NOTATUS
220. Neolestes torquatus
Syn. Neolestes torquatus, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 237, tab. 1; Sharpe
& Bouv., Bull. S. Z. France 1, 1877, p. 308; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p: 24. d
Fig. Cabanis, Journ. f. Orn., 1875, tab. 1.
Caract. Ad. Dessus de la tête et du cou cendré; le reste des par-
ties supérieures d’un vert-olivâtre, plus rembruni sur le dos, tirant un peu au
jaunâtre sur les couvertures alaires; rémiges et rectrices brunes, lavées de
vert-olivatre et lisérées de jaune; en dessous blanc-cendré, légèrement teint
de fauve, avec un large collier noir sur la poitrine, encadrant l’espace blanc
de la gorge et se prolongeant par une bande étroite au-dessus de la région
auriculaire et de l'œil jusqu'à la base du bec; sous-alaires, bord de l'aile et
cuisses jaune-vif. Bec et pieds noirâtres.
DDimens. L. t. 155 m.; aile 71 m.; queue 64 m.; bec 12 m.; tarse
21 m.
Habit. On doit au dr. Falkensiein la découverte de cette espèce
au Congo, où MM. Petit et Lucan l’ont également rencontrée.
M. Reichenow! cite encore parmi les espèces observées à Chinchonro
(Congo) par le dr. Falkenstein le MNicator chloris (Val.) et le N. vireo, Cab. La
description et la figure de ce dernier viennent d’être publiées dans le Journal
f. Ornithologie, 1876, p. 333, tab. 2.
FAN. ORIOLIDAE
221. Oriolus notatus
Syn. Oriolus notatus, Ptrs., Journ. f. Orn., 1868, p. 132; Finsch & Hartl.,
Vôüg. Ost-Afr., p. 291; Sharpe, Ibis, 1870, p. 218; Gurney in An-
derss., B. Damara, p. 124; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873,
p.199; ibid..n.°xvr, 1873; p.292; ibid. n.%xx, 1876, p.252:
Oriolus auratus (part.) Layards, B. S.-Afr., p. 136.
Oriolus bicolor, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 93.
Fig. Sharpe, Ibis, 1870, pl. T, fig. 2.
Caract. Mile ad. Plumage jaune d'or; une bande oculaire d’un noir
profond; petites et moyennes couvertures de l’aile de la couleur du dos; gran-
! N, Reichenow, Journ. f. Ornith, 1877, p. 24.
ORIOLUS NOTATUS 291
des couvertures et couvertures des primaires noires, largement bordées et ter-
minées de jaune; celles-ci forment sur l’aile un petit miroir jaune. Rémiges
noires, les primaires lisérées en dehors de gris-jauntre, les secondaires avec
de larges bordures jaunes. Les deux rectrices médianes noires, terminées de
jaune ; les quatre extérieures de chaque côté jaunes, avec les tiges noires vers
la base; les autres jaunes, avec un espace plus ou moins étendu noir sur les
barbes internes. Bec d’un rouge-brunâtre ; pieds couleur de plomb; iris rouge-
vif (Anchieta).
Dimens. L. t. 250 m.; aile 142 m.; queue 89 m.; bec 27 m.;
tarse 23 m.
Chez la femelle les couleurs sont moins brillantes. Elle est d’un jaune
lavé d’olivâtre en dessus, avec les sus-caudales et les régions inférieures jaune-
jonquille ; sur la gorge d’étroites stries brunes couvrent les tiges des plumes;
la bande oculaire d’un noirätre terne; les petites couvertures alaires de la cou-
leur du dos, mais le dernier rang des moyennes couvertures et les grandes
couvertures noires, largement bordées de jaune-olivâtre; un petit miroir sur
l'aile d’un jaune päle, formé par les extrémités des couvertures des primaires.
Rémiges d’un noir moins profond que chez le mâle; les primaires terminées et
lisérées de blanchâtre, les secondaires bordées de jaune-olivätre. Les deux
rectrices médianes vert-olivâtre, rembrunies et tirant au noiràtre vers le bout,
qui porte une étroite bordure jaune ; celles qui les suivent de chaque côté d’un
noir profond avec un espace jaune, de plus en plus grand, à l’extrémité et une
bordure interne, de plus en plus large, de la même couleur; chez la rectrice
latérale les barbes externes seules sont noires. Bec, pieds et iris comme chez
ie male adulte.
Le jeune est d’un vert-olivàtre en dessus avec des stries ou des taches
brun-noirâtre au centre des plumes ; le croupion lavé de jaune et les sus-cau-
dales jaune-päle ; strie oculaire noirâtre peu distincte ; en dessous gris sur la
gorge el la poitrine avec de fortes stries noires; l’abdomen et les flancs lavés
de jaune et variés de stries noires plus étroites ; le crissum et les couvertures
inférieures de la queue d’un beau jaune-jonquille, sans taches; petites cou-
vertures de l’aile de la couleur du dos; moyennes et grandes couvertures et
couvertures des primaires noirâtres, bordées de jaune pâle. Rémiges noirà-
tres, les primaires lisérées de gris, les secondaires de jaune. Rectrices d’un
brun-noir, lavées de vert-olivâtre, les quatre médianes avec une petite bor-
dure terminale jaune, les autres portant en dedans une bordure, de plus en
plus large, jaune, et à l'extrémité un etache de cette couleur, qui occupe un
espace successivement plus grand sur les barbes internes. Bec et pieds noirs;
iris brunâtre (Anchieta).
Le jeune ressemble à l'O. galbula dans le même état de plumage, maisil
est toujours facile de le distinguer par ses dimensions plus restreintes, par les
238 ORIOLUS LARVATUS
bordures jaunes des couvertures alaires et par le mode différent de la distri-
bution du jaune sur les rectrices latérales.
Habit. Biballa, Quillengues, Caconda, Gambos et Hwmbe (Anchieta) ;
Benguella (Monteiro).
Noms indigènes: à Biballa, Ximuzæôco; au Humbe, Dicole ; à Quillengues,
Cupio. :
M. d’Anchieta a trouvé dans l'estomac des individus qu'il a pu examiner
des graines et restes de fruits mélangés à des debris d’insectes.
Celte espèce ne parait pas se trouver au nord du parallèle de Benguella ;
mais elle est répandue sur le pays des Damaras, surtout dans la partie septen-
trionale.
222. Oriolus larvatus
Syn. Oriolus larvatus, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berlin, p. 20; Hartil., Oran.
West-Afr., p. 81; Monteiro, Ibis, 1862, pp. 335 et 341; id., Proc. Z.
S. L., 1865, p. 93; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vu, 1870, p.
342; ibid., n.° xx, 1877, p. 67; Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p.
291; Sharpe, Ibis, 1870, p. 223.
Oriolus Rolleti, Salvad. Atti. R. Acad. Torino, vu, p. 151; Heugl., Orn.
N.-0. Afr., p. 404.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique vi, pl. 261.
- Caract. La tête toute entière et un plastron guttural d’un noir bril-
lant ; région cervicale, croupion, sus-caudales et parties inférieures d’un beau
jaune-jonquille; dos, scapulaires et couvertures des ailes d’un jaune teint
d’olivâtre ; un petit miroir blanc sur l’aile formé par les couvertures des pri-
maires ; primaires noires lisérées en dehors de blanc-grisâtre ; des bordures
plus larges de cette couleur sur les barbes externes des secondaires, lavées
de jaunâtre sur les dernières. Les quatre rectrices médianes-de la couleur
du dos, celles de la 2° paire avec une bordure terminale jaune précédée d’un
espace noir plus on moins distinct; chez les autres rectrices, à compter de
celle-ci, le jaune et le noir occupent des espaces de plus en plus grands, de
sorte que la rectrice latérale est mi-partie noir et jaune. Bec rouge-bruntre ;
pieds couleur d’ardoise ; iris rouge. É
Dimens. la taille varie beaucoup chez nos individus d’Angola. Voici
les dimensions extrèmes prises sur deux individus, l’un de Æuilla, l'autre de
Capangombe:
L. t. 240 m.; aile 142 m.; queue 90 m.; bec. 25 m.; tarse 24 m.
L. t. 220 m.: aile 128 m.; queue 83 m.; bec 22 m.; tarse 23 m.
ORIOLUS NIGRIPENNIS 239
Chez le jeune, le dos et les couvertures alaires d’un vert-olivâtre sont
striés de brun; la tête est en dessus variée de noir et de jaune-olivâtre; les
joues et la région auriculaire d’un noir profond ; la gorge tachetée etstriée de
noir sur un fond jaune; le bec noir.
*
Etabit. Rio Dande (Sala); Massangano (Monteiro); Benguella (Mon-
teiro) ; Capangombe, Caconda, Quillengues, Huilla et Humbe (Anchieta).
Par ses dimensions les individus d’Angola nous semblent intermédiaires
à ceux d’Abyssinie (0. Rolleti) et de l'Afrique australe /0. larvatus). Nous re-
marquons sous ce rapport des différences bien sensibles chez les individus
d’Angola, et ces différences se montrent en général d’accord avec la distri-
bution géographique, la taille paraissant augmenter à mesure que l'espèce
s'éloigne de l'équateur et de la côte.
Suivant M. d’Anchieta, |’ O. larvatus construit d'ordinaire son nid sur les
plus hautes branches des arbres. Le même voyageur rencontra souvent dans
l'estomac des individus qu'il a pu examiner des débris d'insectes. Les indigè-
nes du Æwmbe l’appelent Cupio.
228. Oriolus nigripennis
Syn. Oriolus nigripennis, Verr., Journ. f. Orn., 1855, p. 105; Hartl., Orn.
West—Afr., p. 82; Sharpe, Ibis, 1870, p. 228; Sharpe & Bouvier,
Bull. S. Z. France, 1, p. 309; Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 26.
Fig. Sharpe, Ibis, 1870, pl. T, fig. 1.
Caract. Ad. Semblable à l'O. larvatus, mais facile à distinguer de
celui-ci par sa taille plus petite et par l'absence de miroir blanc sur l'aile : les
couvertures des primaires noires, à peine lisérées de jaune-olivâtre ; les rémi-
ges secondaires largement bordées de la même couleur; la teinte du dos ti-
rant davantage au vert et d'un ton plus vif.
Dimens. (D'après deux individus adultes de Fanti) : L. t. 190 m. ;
aile 108 m. ; queue 76 m.; bec. 20 m. ; tarse 21 m.
Ekabit. Cette espèce était connue comme habitant l'Afrique occiden-
tale de la Côte d'Or au Gabon; dans ces derniers temps elle a été rencontrée
au Congo, mais on ne l’a pas encore aperçue au sud du Zaire.
240 PITTA ANGOLENSIS
FAM. PITTIDAE
224. Pitta angolensis
Syn. Pitta angolensis, Vicill., N. D. Hist. Nat., 1v, p. 356; Hartl., Orn. West-
Afr., p. 74; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 136; Sharpe,
Cat. Afr. Birds, p. 20; Ussher, Orn. Gold- Coast, Ibis, 1874, p. 56; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France I, 1876, p. 45.
Pitta Pulih, Fraser, Proc. Z. S. L., 1842, p. 190.
Fig. Desmurs ‘Icon. Orn., pl. 46 (mâle ad.).
Elliot, Monogr. Pittidae, pl. 4 (mâle ad.).
Caract. Ad. Téte noire en dessus et sur les côtés, avec une large
raie supraciliaire fauve; manteau d’un vert-bronze, lustré de quelques reflets
métalliques; les couvertures de l’aile, les dernières rémiges secondaires et
les sus-caudales terminées de bleu de cobalt; les petites couvertures du pli de
l'aile entièrement de cette couleur; gorge blanche lavée de rose; poitrine et
partie antérieure de l'abdomen, ainsi que les cuisses, d’un fauve-ocracé
légèrement glacé de vert; bas-ventre et couvertures inférieures de la queue
d’un rouge pâle. Rémiges noires, tirant au gris-roussàtre vers l’extrémité; les
primaires, de la 3° à la 6°, marquées d’une tache blanche vers le milieu for-
mant sur l'aile un miroir apparent de cette couleur. Queue noire. Bec et
pieds rouges (Fraser).
XDimens. L.t. 170 m.; aile 115 m.; queue 40 m.; bec 18 m.; tarse
35 M.
Cette diagnose contient le résumé des caractères indiqués par Vieillot et
Desmurs d’après un individu rapporté d’Angola par Perrein, et conservé depuis
1804 dans les collections du Muséum de Paris; elle concorde dans les détails
avec les figures publiées par Desmurs et M. Elliot.
Le Muséum de Lisbonne possède à peine un individu de cette espèce,
dont l'état de conservation laisse beaucoup à désirer, également originaire de
l'intérieur d'Angola; il faisait partie du cabinet d'histoire naturelle du Roi
D. Pedro V, dont les riches collections ont été incorporées par généreuse dé-
termination de son auguste frère, le Roi D. Louis, dans notre Muséum national. ,
Les teintes de notre exemplaire sont sensiblement altérées par suite d’un
long séjour dans l'alcool avant d’être monté !. Il a le bec et les pieds jaunes,
‘ce qui nous permet de supposer, avec Fraser, que ces parties étaient rouges
PYCNONOTUS ASHANTEUS 241
en vie. D’après Vieillot le bec de l'adulte serait noir on noirätre: cetle indica-
tion a été reproduite par MM. Hartlaub et Elliot dans ses descriptions, mais, par
une singulière contradiction, la figure publiée par ce dernier auteur représente
le bec d’un rouge-carné, à peine plus sombre que la teinte des pieds.
Habit. C'est d'Angola que Perrein rapporta le type de celle espèce
rare, décrite originairement par Vieillot, mais on ignore le lieu précis où il
aurait été recueilli. Quant à l'individu, également d’Angola, qui appartient au
Muséum de Lisbonne, nous trouvons à peine ces indications sur l'étiquette qui
J’acompagne: «de l’intérieur d’Angola, par M. Gomes Roberto, 1861».
Nous nous rappelons d'avoir entendu à Welwitsch que cet oiseau se
trouvait dans l’intérieur d’Angola vers Pungo-Andongo et Sange, au nord du
Quanza, mais qu'il était assez difficile de le découvrir et surtout de le tuer.
Les districts méridionaux d’Angola, plus minucieusement explorés par M.
d’Anchieta dans ces dernières années, ne semblent pas posséder cette espèce.
M. L. Petit l’a envoyée dernièrement de ZLandana, sur la côte de Loango.
FA. PYCNONOTIDAE
225. Pycnonotus ashanteus
Sy. Jxos ashanteus, Bp., Gonsp. Av., 1, p. 266; Hartl., Orn. West-Afr., p.
88; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 137.
Pycnonotus ashanteus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 299.
Pycnonotus gabonensis, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 132, pl. 7, fig. 1,
Fig. Sharpe, Proc. Z: S. L., 1871, pl. 1, fig. 1.
Caract. Adulte. Plumage brun; la tête d’une teinte plus foncée;
la gorge et la poitrine de la couleur du dos; le ventre blanc, mais les flancs
nuancés de brun; les couvertures inférieures de la queue blanches, lavées de
jaune-soufre; rémiges et rectrices brunes; cercle palpébral noir; bec et
pieds noirs.
Dimens. L. t. 195 m.; aile 96 m.; queue 87 m.; bec 16 m.; tarse
21 m.
Efabit. Un individu rapporté en 1865 de Rio Quilo, sur la côte de
Loango, par M. d’Anchieta appartient évidemment à cette espèce, comme il
sera facile de juger d’après le résumé ci-dessus de ses caractères.
16
242 PYCNONOTUS NIGRICANS
Les voyageurs qui se sont occupés dernièrement de recherches ornitholo-
giques dans cette contrée, MM. Falkenstein et Petit, ne semblent pas y avoir
trouvé le P. ashanteus, dont l'existence en Afrique occidentale avait été
déjà constatée de Casamansa au Gabon. Les collections envoyées par ces na-
turalistes et examinées par MM. Reichenow, Sharpe et Bouvier ne contenaient
que des individus du P. tricolor, espèce qui se trouve fort répandue sur le
territoire d’Angola au sud du Zaire. Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier
deux individus, mâle et femelle, recueillis à Zandana par M. Petit, et nous
trouvons en effet qu'ils s'écartent de notre individu de Rio Quilo par leur
taille plus petite et par la coloration de leurs sous-caudales d'un jaune-soufre
plus uniforme, quoique assez päle.
Dans les collections envoyées d’Angola par M. d’Anchieta nous trouvons
un individu de Caconda, dans l'intérieur de Benguella, dont tous les détails
de coloration s’accordent avec ceux de l’individu de Rio Quilo, sans excepter
les sous-caudalés en partie blanches et lavées de jaune-soufre: toutefois un au-
tre individu de la même localité et faisant partie du même envoi appartient
sans doute au P. tricolor.
226. Pycnonotus nigricans
Syn. Turdus nigricans, Vieill., N. Dict. H. N. 20, p. 253.
Pycnonotus nigricans, Layard, B. S-Afr., p. 138; Heugl., (part.) Orn.
N.-0. Afr., p. 338; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 297; Sharpe, Proc.
2. S. L. 1871, p. 131; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 120.
Pycnonotus tricolor, Sharpe (part.) in Layard’s B. S-Afr. p. 208.
Ixos tricolor, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1r, 1867, p. 153; ibid., n.°1v,
1867, p. 333.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, m, pl. 106, fig. 1.
Caract. Mile adulte. D'un brun pàle, légèrement cendré, en déssus ;
tête et gorge d’une teinte noiràtre, presque noire; la poitrine d’un brun plus
foncé que le dos, avec les plumes bordées de cendré; le reste des parties in-
férieures blanches, lavées de brun sur les flancs; les sous-caudales d’un
jaune-jonquille; ailes et queue brunes, celle-ci d’un brun plus foncé; cercle
palpébral rouge-orangé; bec et pieds noirs; iris rouge foncé (Anchieta).
Himens. L. ti. 190 m.; aile 93 m.; queue 87 m.; bec 15 m.; tarse
21 m.
Parmi les nombreux individus du genre Pycnonotus envoyés d’Angola
par M. d’Anchieta, il n’y a que deux dont les caractères s'accordent avec ceux
de notre diagnose. Chez tous les autres, la tête est d’un brun à peine plus
PYCNONOTUS NIGRICANS
12
foncé que le dos, le cercle palpébral noir et les sous-caudales d’un jaune plus
pâle ou couleur de soufre. Par l’ensemble de ces caractères tous ces individus
doivent être rapportés au P. tricolor, Hart].
En comparant ces individus aux deux premiers, nous partageons natu-
rellement les mêmes doutes qui se sont présentées à l'esprit de mon ami
M. Sharpe et de M. Reichenow. Les caractères différentiels du P. nigricans,
coloration noire de la tête, caroncules palpébrales rouges ou orangées, iris
rouge, sous-caudales d’un jaune plus vif, ne seront-ils plutôt les caractères
distinctifs du mâle en plumage de nôces? Une telle hypothèse a sans doute en
sa faveur uné certaine somme de probabilités; mais avant de nous décider
pour l’affirmative, nous attendons qu’elle se trouve confirmée par des faits
plus nombreux et plus concordanis.
S'il y a en effet une seule espèce, les individus à tête noire /P. nigricans)
doivent se montrer partout où se trouvent les individus à tête brune (P. tri-
color); et c'est précisement ce qui n'arrive pas à Angola et au Congo, si l’on
juge d’après les collections reçues de ces vastes régions. Les individus recueillis
au nord du Zaire par le dr. Falkenstein et par M. Petit, ceux envoyés de
Cambambe et Massangano par M. Monteiro, et une nombreuse suite d'individus
recueillis par M. d’Anchieta sur des points divers et très écartés, depuis les
bords du Cunene jusqu’au Zaire, tous ces individus portent les caractères du
P. tricolor ; il n’y a que ceux pris isolément à Benguella et à Maconjo (CGapan-
gombe), qui ressemblent au P. nigricans. En tout cas, même s'il était
reconnu nécessaire de réunir les deux espèces, il faudrait sans doute con-
server à l'espèce qui en résulterait le nom de P. nigricans, comme le plis
ancien. La description et la figure de Levaillant ne permettent pas aucun doute
quant aux caractères de l'oiseau que le célèbre voyageur découvrit dans le
pays des Namaquas.
Elabit. Benguella et Maconjo sont les seuis endroits où M. d’Anchieta
ait pu rencontrer le P. nigricans. Chez nos deux individus le cercle palpébral
d’un jaune-rougeûtre est encore bien distinct. Nous ignorons la date de la
capture de l'individu de Benguella, mais celui de Maconjo porte sur l'étiquette
«avril 1870», ce qui semble confirmer l'opinion de ceux qui regardent ce
caractère comme variant chez l'adulte avec la saison et, peut-être, avec le
sexe. Nous possédons en effet deux individus de l'Afrique australe /Durban)
avec tous les caractères du P. nigricans, mais dont le cercle palpébral est
distinctement noir, comme chez tous nos individus d’Angola qui portent la
livrée du P. tricolor.
Get oïseau porte à Benguella le nom de Xakanguere, et à Capangombe
celui de Xitecuria.
Suivant M. Gurney c’est à Objimbinque, dans le pays des Damaras, que
le voyageur Andersson recueillit trois individus ayant {ous les caractères du
244 PYCNONOTUS TRICOLOR
Picnonotus nigricans ; deux autres spécimens envoyés par lui en Europe et
pris à Ovaquenyama et à Ondonga, localités plus rapprochées du Cunene,
ressembleraient mieux au P. tricolor. Il faut cependant observer que ceux-là
ont été capturés dans les mois de juin, juillet et septembre, et ceux-ci en
janvier 18671.
227. Pycnonotus tricolor
Syn. vos tricolor, Hartl., Ibis, 1862, p. 341; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° 11, 1867, p. 137; ibid., n.° vu, 1873, p. 343.
Ixos aureiventris, Hartl., Journ. f. Orn., 1861, p. 166.
Pycnonotus tricolor, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 132; Finsch & Hartl.,
Vüg. Ost-Afr., p. 299 ; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 120; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvn, 1874, p. 43; ibid, n.° xxr, 1877, p. 67; Sharpe
& Bouv., Bull. S. Z. France, 1876, p. 44; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, 1p. 25:
Fig. Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, pl. 7, fig. 2.
Caract. Plumage brun-terreux en dessous et sur la poitrine, d’un
brun plus foncé sur Ja tête et la gorge; ventre blanc; flancs brunâtres; couver-
iures inférieures de la queue d’un jaune-soufre plus ou moins vif; ailes de la
couleur du dos, la queue un peu plus rembrunie; cercle palpébral noir, ainsi
que le bec et les pieds; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 195 m.; aile 91 m.; queue 87 m.; bec 15 à 16
m; tarse 21 m.
Les couleurs se maintiennent constantes chez tous nos individus; la taille
au contraire est assez variable. Chez un individu d’Ambaca, marqué comme
mâle, nous trouvons —?00 m. long. tot., 101 m. long. de l'aile et 93 m. long.
de la queue.
Nous nous sommes déjà prononcé quant à l’opinion des ornithologistes
qui regardent le P. tricolor comme le jeune du P. nigricans ; pour la partager
nous attendons seulement des observations plus complètes et plus décisives.
Habit. De nombreux spécimens de cette espèce, que nous acceptons
à litre provisoire, nous ont été envoyés d’un grand nombre de localités d’An-
gola: Pungo-Andongo et Ambaca au nord du Quanza, Caconda et Quillen-
ques, dans l'intérieur de Benguella, et Æwmbe sur les bords du Cunene. Outre
ces individus, provenant des recherches de M. d’Anchieta, nous possédons
! Y. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 120.
CRINIGER FLAVIVENTRIS 245 .
quelques individus d’Angola, sans désignation de localité, envoyés par M.
Toulson. Les spécimens ayant servi à établir l'espèce ont été rapportés de
Massangano et Cambambe par M. Monteiro; M. Sharpe cite des individus ca-
pturés par Hamilton à Cazengo.
Sur la côte de Loango le dr. Falkenstein l’a rencontré à Chinchonro, M.
L. Petit à Chinchonzæo et à Landana.
Nos exemplaires du Humbe portent le nom indigène Aulotete.
Le P. capensis nous semble suffisamment distinct du P. tricolor par la
teinte brune uniforme des parties inférieures, qui s’éclaircit à peine sur le
milieu du ventre sans devenir jamais blanche, et par la coloration de la tête,
qui est identique à celle du dos et ne présente pas un ton aussi rembruni que
chez le P. tricolor.
228. Criniger fiaviventris
Syn. Tricophorus flaviventris, Smith, Ill. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 59; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42.
Criniger flaviventris, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 130; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 53; Gurney in Auderss. B. Damara, p. 121;
Sharpe in Layard's B. S-Afr., p. 203.
Fig. Smith, I. S-Afr. Zool. Aves, pl. 59.
Caract. Adulte. Plumage en dessus brun-olivâtre nuancé de vert-
jaunûtre; le dessus de la tête tirant davantage au brun; parties inférieures
d’un jaune-citron, plus pâle sur la gorge, qui est légèrement ombrée d’olivà-
-tre chez les individus jeunes; rémiges brunes avec les barbes externes lavées
de vert-jaunâtre ; les rectrices glacées en dessus de cette couleur et en des-
sous de jaune. Bec et pieds bruns; iris rouge-brun (Anchieta).
Dimens. L.t. 230 m.; aile {03 m.; queue 100 m.; bec 19 m.;
tarse 23 m.
Habit. Benguella, Capangombe, Quillengues et Iluwmbe (Anchieta).
M. Sharpe cite un individu de celte espèce rapporté d'Angola par M. Monteiro,
mais dont-il ne nous indique pas la provenance exacte {,
Cet oiseau ne parait pas se répandre au nord de Benguella. Smith l’a dé-
! V. Sharpe, Proc. Z. S. L.. 1871, p. 130. L'exemplaire em question aurait été pris très
probab'ement à Benguella.
. 246 CRINIGER LEUCOPLEURUS
couvert dans l'Afrique australe dans le voisinage du Port Natal, et Andersson
s'en est procuré eux spécimens dans le nord Au pays des Damaras, à Ova-
quenyama.
Noms indigènes: à Benguella, Brunjanja; à Capangombe, Dicole; au
Humbe, Çolecole.
Dans une petite collection d'oiseaux d’Angola, que nous avons reçu en
1871 de M. Furtado d’Antas, se trouvait un oiseau qui ressemble sous tous
les rapports à nos individus du €. flaviventris, sauf la taille, qui est beaucoup
plus petite, et la coloration des parties inférieures d'un jaune plus vif, se rap-
prochant de la teinte du jonquille; le haut de la poitrine est chez lui forte-
ment nuancé d’olivatre. Par tous ces caractères il nous a semblé identique au
C. (Trichophorus) æanthogaster, Cass!. Nous hésilons maintenant à l’inscrire
sous ce nom, parce que l'espèce de Cassin et notre oiseau nous semblent re-
présenter à peine une variété locale, plus petite, du €. flaviventris. Nous igno-
rons la provenance exacte de notre individu; celui décrit par Cassin avait été
pris par Du Chaïillu au Gabon.
229. Criniger leucopleurus
Syn. Phyllostrophus leucopleurus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1855, p. 328;
Hartl., Orn. West—Afr., p. 89.
Trichophorus nivosus, Temm. ap. Hartl., Orn. West-Afr., p. 84; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 137.
Criniger nivosus, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 21.
Fig. nulla.
Caract. Adulte. D'un brun-marron légèrement teint d’olivatre en
dessus; le front et les joues ponctués de blanc; une raie supraciliaire peu dis-
tincte de cette couleur; le menton blanc; la gorge et la partie supérieure de
la poitrine d’un cendré-olivätre, marquées de stries blanches sur les tiges des
plumes; le reste des parties inférieures et les couvertures inférieures de l’aile
blanches, nuancées de jaune. Ailes et queue de la couleur du dos; les rémiges
bordées en dedans de blanchâtre, les quatre rectrices latérales largement ter-
minées de blanc pur. Bec brun avec la mandibule plus pàle; pieds couleur
de plomb.
Dimens. L.t{. 230 m,; aile 107 m.; queue 110 m.; bec 21 m.; larse
24 m. ë -
? V. Cassin, Proc.” Acad. Philad., 1855, p. 327. Voici les dimensions de cet individu:
L. t. 200 m.; aile 91 m.; queue 90.; bec 17.; tarse 21 m.
PHYLLASTREPHUS CAPENSIS D.
Habit. Celte espèce, répandue en Afrique occidentale de Casu-
mansa au Gabon, paraît avoir pour limites méridionales le Zaire. M. d’Anchieta
l'a découverte en 1865 à Rio Quilo sur la côte de Loango, le dr. Falkens-
tein vient de la rencontrer à Chinchonæxo.
280. Phyllastrephus capensis
Syn. Phyllastrephus capensis, Swains., Nat. Hist. Birds u, P. 229; Gurney
in Anderss., B. Damara, p. 120; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvrr,
1874, p. 53; ibid, n.° xx, 1876, p. 252.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, m1, pl. 112, fig. 1.
Caract. Adulte. Parties supérieures d’un brun-roux; gorge et mi-
lieu de l'abdomen d’un blanc pur; poitrine, flancs et sous-caudales brun-cen-
dré, les dernières légèrement teintes de roussätre. Rémiges primaires brunes,
avec un étroit liséré pâle en dehors et une large bordure blanchâtre sur les
barbes internes: les secondaires et les couvertures alaires de la couleur du
dos. Couvertures inférieures de l'aile d’un blanc-roussàtre sali de brun. Queue
d’un brun-marron uniforme. Bec couleur de corne, la mandibule d'une teinte
plus claire; tarses foncés, d’une teinte bleuâtre; iris châtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 220 m.; aile 93 m.; queue 101 m.; bec 20 m.; larse
23 m.
La taille varie beaucoup; parmi nos individus d’Angola il y en a qui sont
loin d'atteindre ces dimensions. .
Habit. Le P. capensis est propre de l'Afrique australe. Andersson
et Chapman l'ont rencontré dans la région des Lacs, d’où il se répand jus-
qu'aux confins méridionaux de nos possessions d’Angola. Nous l'avons reçu
seulement du Awmbe, sur les bords du Cunene, par M. d’Anchieta, et nous ne
pensons pas qu'il ait été observé ailleurs. Au Æwmbe il ne doit être rare, car
nous en avous reçu des spécimens à plusieurs reprises. Ces exemplaires por-
tent sur leurs étiquettes deux noms indigènes différents: Utena et Caxexe.
Dans l’intérieur de Mossamedes, à Biballa et Rio Chimba, M. d’Anchieta
recueillit en 1868 deux individus que nous avions d’abord rapportés au P. ca-
pensis, malgré quelques différences de coloration, et que nous nous proposions
de mieux étudier plus tard. Ces individus appartiennent en effet à une espèce
distincte par ses caractères et par son habitat du P. capensis, le P. fulviven-
- tris, décrit récemment par M. Cabanis d'après des individus capturés sur la
côte de Zoango.
12
ea
PHYLLASTREPHUS FULVIVENTRIS
281. Phyllastrephus fulviventris
Syn. Phyllastrephus fulviventris, Cabanis, Journ. f. Orn., 1876, p: 102
Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, 1, p. 44; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 26.
Phyllastrephus capensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42.
Fig. nulle.
Caxact. Adulte. Parties supérieures d’un brun-olivâtre, à l'exception
de la tête, où domine une teinte brun-foncée, et des sus-caudales et de la queue
d'un roux-marron vif; la gorge d’un blanc pur; le reste des parties inférieures
blanches, lavées de jaune et de fauve, avec la partie antérieure et les côtés de
la poitrine et les flancs ombrées de brun; le crissum et les couvertures infé-
rieures de la queue teintes de fauve, au lieu de jaune. Les couvertures infé-
rieures de l'aile blanches, lavées de jaune. Un cercle palpébral complet blanc.
Bec couleur de corne, la-mandibule plus pâle ; pieds pâles, couleur de chair;
iris brun-rouge pâle (Anchieta).
Dimens. L. t. 200 m.; aile 93 m.; queue 97 m.; bec 21 m.; tarse
23 m.
Celle espèce est sans doule voisine du P. capensis, mais en les compa-
rant On arrive facilement à saisir des différences suflisantes pour les séparer;
celles que nous avons surtout à signaler sont: la teinte olivätre du dos, au lieu
de brun-roux; la coloration jaune du ventre et des sous-alaires, dont on n’aper-
çoit aucun vestige chez le P. capensis. La couleur des pieds claire et jaunâtre
chez les individus morts du LP. fulviventris, est au contraire d’une teinte brune
foncée ou couleur de plomb chez les individus de l'espèce du Cap.
Habit. Côle de Loango (Falkenstein et Petit); Biballa et Rio Chimba,
dans l'intérieur de Mossamedes (Anchieta). Tels sont les endroits où cette
espèce a été jusqu'à présent observée; mais elle doit au moins se répandre
dans les localités intermédiaires depuis le Zaire jusqu’au parallèle de Mossa-
medes.
Suivant M. Anchiela cet oiseau aurait deux noms indigènes à Capangombe,
Kutete (rio Chimba) et Aipoto (Biballa).
22
cs
=
ANDROPADUS VIRENS
282. Andropadus virens
Syn. Andropadus virens, Cass., Proc. Acad. Philad., 1857, p. 34; Hartl.,
Orn. West-Afr., p. 264; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, 1, p. 45;
Reichenow, Journ. f. Ornith., 1877, p. 25.
Fig. nulla.
Caract. Adulte. En dessus brun-olivètre, tirant au brun-marron sur
le croupion et les couvertures supérieures de la queue; en dessous cendré,
lavé de vert-jaunâtre, avec le milieu du ventre jaune-soufre. Rémiges et re-
ctrices brun-marron, celles-là liserées de gris-verdàtre en dehors et bordées
de blanc en dedans. Couvertures inférieures de l'aile d’un jaune pâle. Bec d’un
brun-foncé ; pieds brunûtres; iris châtain.
DDimens. L.t. 165 m.; aile 77 m.; queue 72 m.; bec 12 m.; tarse
18 m. ‘
Efabit. Le dr. Falkenstein et M. L. Petit ont trouvé tout récemment
sur la côte de Loango cette espèce, dont la première connaissance date du
voyage de Du Chaillu au Gabon. Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier l'in-
dividu qui nous a fourni les caractères de notre diagnose ; il faisait partie des
collections envoyées de Landana par M. Petit.
Les recherches des deux voyageurs que nous venons de citer confirment
l'importance du rôle que le fleuve Zaire joue dans la distribution des espèces
sur cette partie du continent africain. Sans nous occuper pour le moment que
des espèces de la famille des Pycnonotidae, nous trouvons dans les listes pu-
bliées par M. Reichenow et par MM. Sharpe & Bouvier l'indication de plusieurs
oiseaux à ajouter aux précédents, qu'on n’a jamais pu observer au sud du grand
fleuve africain, dont les affluents sont encore inconnus. Ce sont: Criniger sim-
pleæ (Temm.), €. flavicollis (Sw.), C. notatus (Cass.), Mascrophenus flavicans,
Cass. et Criniger Falkensteini, Reich., cité par MM. Sharpe et Bouvier comme
appartenant au genre Andropadus !.
1 V. Reichenow, Corr. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 179; id. Journ. f. Ornith., 1877, p.
25; Sharpc & Bouv., Pull. S. Z. France I. 1876, p. 44 et 305.
250 CRATEROPUS JARDINEI
FAN. CRATEROPODIDAE
238. Crateropus Jardinei
Syn. Craleropus Jardinei, Smith, Rep. of Exp., 1836, p. 45; id., III. S-Afr.
Zool. Aves, pl. 6; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 289; Heugl., Orn.
N. O-Afr., p. 394; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xn, 1871, p. 272;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 123; Sharpe in Layard’s, B. S-Afr.
p. 212.
Crateropus afjinis, Boc., Proc. Z. S. L., 1869, p. 436; id., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° vur, 1870, p. 342.
Fig. Smith, I. S-Afr. Zool. Aves, pl. 6.
Caract. Adulte. Plumage en dessus brun-cendré nuancé d’olivâtre ;
les plumes du vertex d’un brun-foncé au centre, bordées et terminées de gris ;
celles du cou et de la partie antérieure du dos marquées à l'extrémité d’une
pelite tache grise; les sus-caudales d’un brun plus pale et plus mélangé de
gris; espace entre la base du bec et l'œil noirâtre ; gorge, poitrine et partie
antérieure de l'abdomen variéés, sur un fond brun-cendré pâle, de taches lon-
gitudinales blanches, très distinctes sur la partie terminale de chaque plume ;
bas-ventre et sous-caudales d’une teinte uniforme cendré-roussàtre. Ailes et
queue d’une teinte plus foncé que le dos; les rémiges bordées de fauve sur
les barbes internes; les rectrices plus rembrunies, noirâtres vers le bout, et
laissant apercevoir des raies transversales foncées sous l’incidence de la lu-
mière. Sous-alaires fauves. Bec noir; pieds noirâtres ; iris rouge.
Dimens. L.t. 235 m.; aile 105 m.; queue 110 m.; bec 20 m.: tar-
se 30 m.
Etabit. Quillenques et Huilla (Anchieta). En Angola le €. Jardinein’a
jamais été observé au nord du parallèle de Benguella, ni dans la zone littorale.
Andersson le trouva dans la région du Cunene, et nous possédons un des in-
dividus de cette espèce envoyés en Europe par ce voyageur; il est parfaite-
ment identique à ceux d’Angola. L
Dans le Zambeze le dr. Kirk a découvert un Crateropus très voisin de ce-
lui-ci, mais plus petit, que M. Sharpe vient de décrire sous le nom de C. Xir-
kei!. Dans la côte de Loango le dr. Falkenstein a tout récemment recueilli des
spécimens d’un oiseau que MM. Cabanis et Reichenow regardent comme inter-
médiaire, quant aux couleurs, aux C. Jardinei et C. plebejus, et inférieur à l’un
! N, Sharpe in Layards. B. S-Afr, p. 213.
CRATEROPUS MELANOPS 251
et l’autre en dimensions; ces auteurs l’ont nommé €. hypostictus!. Ces oiseaux
nous sort inconnus; mais en comparant leurs descriptions, nous n’y trouvons
rien qui s'oppose à ce qu'ils appartiennent à une seule espèce.
284. Crateropus melanops
Syn. Crateropus melanops, Hartl., Proc. Z. S. L., 1866, p. 435; Finsch &
Hartl., Voüg. Ost-Afr., p. 290; Heugl., Orn. N. O-Afr., p. 394; Gurney
jun Anderss. B. Damara, p. 123; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvrr,
1874, p. 53; Sharpe in Layard’s, B. S-Afr., p. 214.
Fig. Hartlaub, Proc. Z. S. L., 1866, pl. 37.
Caract. Adulte. En dessus brun-roussâtre, avec les bords des plu-
mes de cette dernière couleur; le croupion d’une teinte plus pâle; les plumes
du vertex et des côtés de la tête d’un gris-bleuûtre, terminées d’une petite
tache blanche; lorums et espace compris entre les branches de la mandibule
d’un noir profond; gorge et poitrine brunes avec les bords des plumes gris ou
roussètres; sur l'abdomen la couleur brune se fond successivement dans une
teinte plus claire d’un fauve sale. Rémiges d’un brun foncé, plus pâles sur les
bords externes: les couvertures de l’aile ebles secondaires d’un brun-roussà-
tre. Rectrices noirâtres. Couvertures inférieures de l'aile brunes. Bec noir;
pieds noirâlres; iris jaune (Anchieta).
Tdimens. L. t. 265 m.; aile 117 m.; queue 122 m.; bec 23 m.; tarse
36 m.
Habit. Le premier exemplaire connu de cette espèce, ayant servi à
la description du dr. Hartlaub, était originaire du pays des Damaras ; il faisait
partie des collections envoyées en Europe par Andersson en 1866. C’est dans
la partie nord de cette région que le voyageur suèdois a trouvé cet oiseau plus
abondant. Ces indications de Andersson se trouvent confirmées par les obser-
vations de M. d’Anchieta, qui l’a rencontré seulement dans les confins méri-
dionaux de nos possessions d’Angola, à Aiulo et au Æwmbe, sur les bords du
Cunene.
L'habilat de cette espèce serait donc fort restreint d’après nos données
actuelles; il comprendrait une aire limitée au nord par le Gunene et au sud
par le 20° parallèle, et s'étendant à l'est jusqu’au Läc Ngami.
Le nom indigène inscrit sur les étiquettes des individus de Kiulo est
Numbela.
! V. Reichenow, Journ. f. Ornith., 1877, p. 2; Gab. & Rcichenow, Journ. f. Ornith.,
1877, p. 103.
+2
=
CRATEROPUS HARTLAUBI
285. Crateropus Hartlaubi
Tab. L Fig. 1
Syn. Crateropus Hartlaubi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 48;
ibid., n.e vu, 1870, p. 342; ibid., n.° x, 1872, p. 272; ibid., n.° xiv,
1873, p. 197; ibid., n.° xxr, 1877, p. 67; Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr.,
p. 865; Gurney in Auderss. B. Damara, p. 124; Sharpe in Layard’s B.
S.—Afr., p. 214.
Crateropus senex, Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 290.
Caract. Adulte. Plumage d’un brun roussàtre, chaque plume large-
ment bordée d’une teinte plus pàle; celles du vertex d’un brun foncé au cen-
tre et bordées de gris; une raie supraciliaire peu distincte grise; espace en-
tre la base du bec et l'œil noirâtre ; croupion blanc; couvertures supérieures
de la queue d’un gris terne; plumes de la gorge et de la poitrine d’un brun
plus pâle que celles du dos, bordées de gris et marquées sur la tige d’un trait
- noirâtre; le reste des parties inférieures d’un blanc plus ou moins lavé de
fauve avec des taches brunes sur l'abdomen; les couvertures inférieures de
la queue sans taches. Ailes et queue plus rembrunies que le dos; les rémièes
liserées en dehors de roux et bordées de fauve sur les barbes internes. Cou-
vertures inférieures de l’aile d’un fauve pâle. Bec noir; pieds brun-foncé; iris
rouge (Anchieta).
Dimens. Lt. 255 m.; aile 115 m.; queue, 115 m.; bec 20 m.;
tarse 36 m.
La femelle ressemble parfaitement au male en dimensions et en couleurs.
Habit. M. d'Anchieta, à qui l’on doit la découverte de cette espèce,
la rencontra d’abord à Æuillu, ensuite à Quillengues, Caconda et Gambos.
D’après MM. Gurney et Sharpe, deux individus parvenus en Europe dans les
collections du voyageur Andersson appartiennent au €. Hartlaubi!; ces deux
specimens auraiert été recueillis sur les bords du Cunene le 25 juin 1867, à
peu près à la même époque où M. d’Anchieta s’emparait dans l’intérieur de
Mossamedes du premier individu que nous avons décrit.
M. d'Anchieta nous indique plusieurs noms indigènes; pour les individus
de Huilla Zoioi, pour ceux de Quillengues Husosa, Gangaire et Quwicenque-
cenque. Ce voyageur nous écrit que cet oiseau mange des insectes et que son
chant consiste dans la répétition du son fe.
© V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 124; Sharpe in Layard’'s, B. S. Afr., p. 214.
CRATEROPUS GYMNOGENYS. NEOCICHLA GUTTURALIS
Te]
x
*
236. Crateropus gymnogenys
Syn. Craleropus gymnogenys, Hartl., Proc. Z. S. L., 1865, p. 86; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 333; ibid., n.° x, 1872, p. 272;
ibid., n.° x1v, 1873, p. 197.
Aethocichla gymnogenys, Sharpe in Layard’s B. S-—Afr., p. 215.
Fig. nulla.
Caract. Mile adulte. Partie supérieure de la tête, croupion et ré-
gions inférieures d’un blanc légèrément teint de jaune; dessus et côtes du cou
d’un roux-fauve; dos et couvertures alaires roux-marron foncé, avec les bords
des plumes roussàtres; couvertures supérieures de la queue grises nuancées
de brun; sous-alaires fauves. Rémiges et rectrices brun-marron foncé ; celles-
là bordées en dedans de fauve. Lores, joues et région auriculaire nues et, à
ce qu'il parait, noires. Bec noir ; pieds noirâtres; iris jaune-päle (Anchieta).
Dimens. L. t. 250 m.; aile 112 m.; queue 105 m.; bec 23 m.;
tarse 32 m.
Les individus imparfaitement adultes ont sur le devant du cou et de la
poitrine des bandes transversales d’un brun-roussâtre pâle, qui disparaissent
plus tard.
EXabit. Ont doit à M. Monteiro la découverte de cette espèce ; il la
rencontra abondamment à Benguella et à Novo Redondo pendant son séjour
dans ces localités en 1862 et 1863. Plus tard M. d’Anchieta en recueillit quel-
ques individus à Capangombe et à Gambos, dans l’intérieur de Mossamedes.
Ce sont les seuls renseignements qu'on possède actuellement sur l'habitat du
C. gymnogenys.
287. Neocichla gutturalis ‘
Tab. L Fig. 1.
Sy. Crateropus gutturalis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1871, p.
PAPA
Neocichla gutturalis, Sharpe in Layard’s, B. S—Afr., p. 215.
Caract. Adulte. Tête et cou d’un gris-cendré pâle ; un trait noir de
la base du bec à l'œil; dos et scapulaires bruns, largement bordés de fauve ;
! Car. GEN. Roslrum grypanium, compressum, a basi deflezum, apice subaculo ulrin-
que vix inciso; nares nudae operculo superiore culaneo semi-clausae; vibrissae parvae, lenues
254 NÉOCICHLA GUTTURALIS
croupion et couvertures supérieures de la queue d'un gris lavé de jaune; gor-
ge de la couleur de la tête, mais plus pâle, marquée d’une tache allongée
noire qui descend vers la poitrine ; le reste des parties inférieures et les sous-
alaires blanches lavées de fauve, tirant au blanc sur le milieu du ventre et
les sous-caudales ; petites couvertures de l’aile d’un noir brillant; moyennes
et grandes couvertures brunes, bordées de roussâtre. Rémiges primaires d’un
noir brillant sur les barbes externes, tirant au brun et bordées de blanc en
* dedans, et d’un brun-pàle bordé de roussàtre à l'extrémité ; secondaires avec
de larges bordures extérieures blanches, qui forment sur l’aile une bande très
distincte de cette couleur, à l'exception de celles plus rapprochées du corps
d’un brun-terreux et bordées de roussàälre. Réctrices, les deux intermédiaires
exceptées, d’un noir à reflets bronzés portant à l'extrémité une tache blanche,
dont les dimensions vont en diminuant de dehors en dedans; les deux média-
nes brunes. Bec noir; pieds d’un brun pâle sur les tarses avec les doigts d’un
brun-olivâtre ; iris jaune d’or (Anchieta).
Pimens. L.t. 210 m.; aile 108 m.; queue 88 m.; bec 18 m.; larse
30 m.
Habit. Le seul individu connu de cette espèce a été capturé à Æuilla
en 1871 par M. d’Anchieta. Nous l’avions d’abord rapporté au genre Cratero-
pus, lout en reconnaissant la nécessité d’en établir pour lui un genre à part,
ce que M. Sharpe vient d'accomplir !.
Quoique voisin des genres Crateropus et Cichladusa cet oiseau s’écarle en
effet de l’un et de l’autre par la conformation de l'aile et la différente propor-
tionalité de ses rémiges ; il a cependant les tarses scutellés comme le Crate-
ropus. La caractéristique que nous présentons du genre Neocichla permettra,
de bien aprécier les différences qui le séparent des deux autres.
Nous pensons que l'apparition de cet oiseau à Huilla doit être plutôt regar-
dée comme accidentelle. L'aire précise d'habitation de cette espèce nous sem-
ble encore à découvrir. Elle appartient peut-être à ces régions inexplorées
de l'Afrique centrale, qui gardent encore cachée dans l'ombre mystérieuse
qui les environne la solution des plus intéressants problèmes de la géogra-
phie moderne.
pedes robusli, larsi sculali; ala brévis, remige prima parva lerliam parlem longiludinis se-
cundae non allingente, secunda quinlam aequante el cubilalibus valde longiore, lerlia cl
quarla majoribus ; cauda rolundata vel polius gradala.
© V. Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 215.
CICHLADUSA RUFIGAUDA 255
288. Cichladusa ruficauda
Syn. Bradyornis ruficauda, Verr. ap. Hartl., Orn. West-Afr., p. 66; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 150. —
Cichladusa ruficauda, Heugl., Orn. N. O-Afr., p. 373; Finsch & Hartl., Vüg.
Ost-Afr., p. 286; Sharpe in Layard’s, B. S-Afr., p. 230; Sharpe & Bouv.,
Bull. S. Z. France 1, p. 45.
Fig. nulla.
Caract. Adulte. En dessus d’un roux qui varie de ton suivant les ré-
gions, rembruni sur le vertex et les ailes, tirant un peu au cendré à la partie
antérieure du dos, très-vif et ardent sur la partie postérieure du dos, le crou-
pion, les sous-caudales et la queue; les joues et les côtés du cou, la poitrine
et l'abdomen d’un cendré sale; la gorge, le milieu du ventre et les sous-cau-
dales d’un blanc lavé de fauve ; les sous-alaires de cette couleur. Rémiges
brunes avec les barbes extérieures d’un roux-brunätre ; les dernières secon-
daires de la couleur du dos. Bec noir ; tarses brun-pâle ; doigts noirâtres ; iris
chätain.
Dimens. L.t. 185 m.; aile 90 m.; queue 87 m.; bec 17 m.; tarse
25 m.
Le mâle et la femelle se ressemblent.
Habit. Angola, sans indication précise de la localité (Furtado d’Antas) ;
Benguella et Quillengues (Anchieta) ; Landana et Chinchonæxo, dans la côte de
Loango (L. Petit). Cette espèce se trouve également au Gabon, où elle fut
d'abord remarquée.
Suivant M: d’Anchieta cet oiseau est abondant à Benguella et à Quillengues ;
les indigènes de la première localité l’appellent Æitoni, ceux de Quillengues
Æitole. I] se nourrit d'insectes.
256 CHAETOPS PYCNOPYGIUS
289. Chaetops pycnopygius
Syn. Sphenæacus pycnopygius, Strickl. & Sclat., Contrib. Orn., 1852; p.
148.
Drymoica Anchietae, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 41.
Chaetops Grayi, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 16%.
Chaetops pycnopygius, Sharpe, Cat. Afr. B., p. 25; Gurney in Anderss. B. Da-
mara, p. 117; Sharpe in Layard's, B. S-Afr., p. 218; Boc.; Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xxr, 1877, p.
Fig. Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, pl. 14.
Caraet. Adulte. Plumage en dessus varié de taches longitudinales
brun-noir sur un fond gris-roussâtre ; le croupion et les couvertures supérieu-
res de la queue d’un roux ardent; une large raie supraciliaire, commençant
à la base de la machoire supérieure, et le cercle palpébral d'un blanc pur ;
en dessous d’un blanc à peine teint de fauve sur la gorge, la poitrine et le
milieu de l'abdomen, le reste d’un roux ardent comme le croupion; de chaque
côté de la gorge une bande longitudinale noire, qui commence à la base de
la mandibule ; le devant de la poitrine tacheté de la même couleur. Rémiges
brunes lisérées de roux; réctrices d’une brun noirätre, laissant apercevoir des
raies plus foncées sous l'incidence de la lumière, et terminées de blanc rous-
sâtre. Bec noirâtre, la mandibule d’une teinte de corne pâle ; pieds bruns-oli-
vâtre ; iris châtain. £
Idimens. L. t. 185 m.; aile 64 m.; queue 75 m.; bec 16 m.; tarse
24 m.
La femelle ne diffère pas en coloration ni en dimensions du mäle.
EXabit. Andersson découvrit cette espèce en {852 dans le pays des
Damaras à l’occasion de son premier voyage : un seul individu envoyé alors en
Europe, et aujourd’hui déposé au Muséum de Cambridge, fut décritpar Strickland
& Sclater sous le nom de Sphenæacus pycnopigius. Le même voyageur la ren-
contra plus tard en 1866, quand il visita une seconde fois les mêmes lieux.
En 1867 M. d’Anchieta s’est procuré cet oiseau à Capangombe, dans l'intérieur
de Mossamedes, et l’année dernière il nous en a envoyé trois individus de Quil-
lengues.
L'individu de Benguella portait sur l'étiquette le nom indigène Aakiria-
kiria ; ceux de Quillengues, £lequete. À propos des mœurs de cet oiseau, M.
d’Anchieta nous dit qu'il fait la guerre aux insectes et construit le nid dans les
fentes des rochers.
-
ee
42
or
COSSYPHA NATALENSIS
FAM. TURDIDAE
240. Cossypha natalensis
Syn. Cossypha natalensis, Smith, II. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 60; Mont.
& Hartl., Proc. Z. S. L., 1860, p. 110; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n° v,
1868, p. 42; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 43; Sharpe in
Layard’s B. S.—Afr., p. 223. Ù
Bessornis natalensis, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 60.
Caract. Adulte. En dessus d’un ardoisé-bleutre, nuancé de roux sur
la partie antérieure du dos; dessus de la tête et nuque d’un roux-ferrugineux
rembruni; croupion et couvertures supérieures de la queue d’un roux-orangé;
joues et toutes les parties inférieures de cette dernière couleur, avec le men-
ton et le milieu du ventre d’une teinte plus pâle. Couvertures alaires et ré-
miges d’un gris-bleu sur les barbes externes et noires en dedans. Queue roux-
orangé, à l'exception des deux rectrices intermédiaires noirâtres; la rectrice
extérieure bordée de noir en dehors. Bec brun; pieds couleur de chair; iris
brun-foncé.
Dimens. L. t. 170 m.; aile 90 m.; queue 78 m.; bec 12 m.; tarse
.26 m.
Suivant M. Gurney l'oiseau représenté sur la pl. 60 de Smith serait à
peine le jeune-àge de C. bicolor ! ; mais il y a entre les deux espèces des dif-
férences de taille et de coloration bien tranchées qui ne permettent pas de les
confondre. Le figure de €. natalensis publiée par Smith laisse beaucoup
à désirer; chez tous les individus que nous avons pu examiner les couleurs
sont plus vives en dessous, et les deux rectrices intermédiaires d’un brun-noi-
râtre, au lieu de gris-bleu.
Habit. Cazengo, au nord du Quanza, et Biballa, dans l’intérieur de
Mossamedes, sont les seuls endroits d’Angola d’où nous ayons reçu des spéci-
mens de cette espèce. M. Monteiro l'avait déjà rencontrée dans le Bembe, où
elle serait connue sous le nom de Taranganga?. L'individu de Biballa porte
sur l'étiquette le nom indigène Ma.roæolo, écrit de la maïn de M. d’Anchieta.
Dans ces derniers temps le dr. Falkenstein et M. L. Petit ont recueilli au
Congo des individus de cette espèce.
: V. Gurney, Ibis, 1862, p. 152 et Ibis, 1868, p. 158.
* V. Monteiro, Proc. Z. $S. L., 1860, p. 110.
258 COSSYPHA HEUGLINT
241. Cossypha Heuglini
Syn. Cossypha Heuglini, artl., Journ. f. Orn., 1866, p. 36; Finsch & Hartl.,
Vüg. Ost.-Afr., p. 283; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lishoa, n.° vu, 1870,
p. 342; ibid., n.° xxx, 1877, p. 68; Sharpe, Proc. Z. S.L., 1873, p. 717;
Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 43 ; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr.,
Lpiar ti.
Cossypha subrufescens, Boc., Proc. Z. S. L., 1869, p. 436.
Bessornis intermedia, Gab., B. von der Decken, Reis. in Ost.-Afr., p. 22, taf. xr.
Bessornis Heuglini, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 374, tab. x.
Fig. Heuglin, Orn., N. O.-Afr., tab. xnr.
Cabanis, Baron v. d. Decken, Reisen in Afr., tab. xn.
Caract. Adulte. En dessus d’un ardoisé-bleuûtre légèrement lavé
de roux-olivâtre sur le manteau; la tête noire en dessus et sur les côtés, avec
une large raie supraciliaire blanche, qui se prolonge depuis la base du bec
jusqu'aux côtés de la nuque; croupion, sus-caudales, côtés du cou, sous-alai-
res et régions inférieures d’un beau roux-orangé, plus pâle sur le milieu du
ventre. Rémiges noiràtres bordées en dehors de gris-bleuâtre; les dernières
secondaires avec les barbes externes lavées de cette couleur. Les deux rectri-
ces intermédiaires noires, les autres d’un roux-orangé vif, la plus extérieure
bordée de noiràtre en dehors. Bec noir; pieds noiràtres; iris brun.
Dimens- L. t. 205 m.; aile 102 m.; queue 97 m.; bec 17 m.; tarse
DTA
Chez un de nos individus, imparfaitement adulte, les couvertures alaires
sont marquées à l'extrémité de petites taches triangulaires d’un roux-orangé,
et la coloration des parties inférieures est d’une teinte plus pâle; deux autres
individus, mâle et femelle, en plumage d'adultes, ont la 5° rectrice de chaque
côté avec les barbes externes et l’extrémité noirûtres.
Habit. Caconda et Quillenques, dans l’intérieur de Benguella (An-
chieta). M. Sharpe cite deux exemplaires également d’Angola, qu'il a pu ob-
server, mais sans indiquer leur provenance exacte !. Le capitaine Sperling a
découvert cette espèce au Congo, où MM. L. Petit et Falkenstein l'ont plus
récemment recueillie: M. d’Anchieta ne l’a jamais remarquée au sud du pa-
rallèle de Benguella, et elle a aussi échappé aux recherches du voyageur An-
‘dersson, ce qui nous permet de croire qu’elle a un habitat assez restreint en
! V. Sharpe in Layard's B. S., Afr. p. 227.
COSSYPHA BOCAGEI 259
Afrique occidentale. Sur la côte opposée, elle a pu être observée dans quel-
ques endroits de l’Afrique tropicale.
Nos individus de Quillengues portent sur leurs étiquettes les noms indigè-
nes Quilone et Quiandamuchito.
242. Cossypha Bocagei
Tab. I
.
Syn. Cossypha Bocagei, Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 284 (note); Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 351; Sharpein Layard's B. S.-Afr.,
PERRET
Cossypha n. sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42.
Diagn. Ad. Supra olivascente-rufa, pileo cinereo-plumbeo, capitis
lateribus, wropygio et tectricibus suwperioribus caudue laele rujis; loris nigris;
stria supraciliari brevi alba; subtus fulvescente-rufa, qula crissoque dilutio-
ribus, abdomine medio albo; tectricibus alae dorso concoloribus; remigibus
primarts fuscis cinerascente extus fimbriatis, secundariis pogonio externo
olivascente-rufo lavatis; rectricibus rufis. Rostro nigro; pedibus et iride
fuscis.
L. t. 162 m.; alae 82 m.; caudae 66 m.; rostri a fr. 14 m.; tarsi 25 m.
Caract. Ad. En dessus d’un roux terne mélangé d'olivatre; le ver
tex, du-front à la nuque, d’un cendré de plomb; une courte strie surciliaire
blanche; lorums noirs; joues, croupion et couvertures supérieures de la queue
d’un roux ardent; parties inférieures d’un roux-fauve, plus pale sur la gorge
et les sous-caudales, avec le milieu du ventre blanc. Couvertures alaires de la
couleur du dos, ainsi que les barbes externes des rémiges secondaires; rémi-
ges primaires noiratres bordées en dehors de cendré. Queue, incomplète, d’un
roux-ardent en dessus, plus päle en dessous, les rectrices latérales sans au-
cune bordure brune. Bec noir; pieds brunûtres; iris brun.
Dimens. L. t. 162 m.; aile 82 m.; queue 66 m.; bec 14 m.; tarse
25 m.
Etabit. Celte espèce a été décrite par MM. Finsch et Hartlaub d’après
un individu, jusqu'à présent unique, rencontré à Biballa, dans l'intérieur de
Mossamedes, par M. d’Anchieta, à qui l’on doit tant de précieuses décou-
vertes.
260 COSSYPHA BARBATA
La coloration de la queue, d’un roux uniforme, permet de bien distin-
guer cette espèce de toutes ses congénères, et surtout de la C. /sabellae, de
CamarGes, qui doit lui ressembler en général par son système de coloration,
à juger d’après la description originale de cette dernière espèce publiée par
Gray !. MM. Finsch et Hartlaub ont été les premiers à signaler la ressemblance
de ces deux espèces.
La C. Bocagei serait connue des indigènes de Biballa sous le même nom
que la C. nalalensis, celui de Maxoæolo. |
2483. Cossypha barbata
Tab. li
Syn. Cossypha barbata, Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 864; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 342; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr.,
p. 226.
Diagn. Ad. Supra cinerescente-brunnea; fronte rufescente; wro-
pygio tectricibusque caudae Superioribus rufis; supercilis brevibus albis
nigro marginalis ; periophthalmis albis; loris nigris ; regione parotica rufo-
fusca; subtus fulvescente-rufa; quitture albo, stria mystacali lata cineras-
cente-fusca utrinque longitudinaliter ornato; abdomine medio albo. Campte-
rio alae albo nigroque vario; remigibus primariis fuscis albo limbatis, & et
sequentibus versus basin albis, speculum alarem parvum formantibus ; suba-
laribus albis nigro maculatis. Rectricibus duabus intermediis cinerascente-
fuscis, sequentibus nigris albo apicatis, reliquis gradatim masgis et magis albo
terminatis, exlernis fere omnino albis. Rostro nigricanlte, basi mandibulae
cornea; pedibus dilute carneis ; iride fusca.
L. t. 175 m.; alae 82 m.; caudae 68 m.; rostri a fr. 16 m.; tarsi 26 m.
Caract. En dessus d’un brun cendré, qui prend un ton bleuàtre plus
prononcé sur les couvertures alaires; croupion et sus-caudales d’un roux-fer-
rugineux ; espace entre le bec et l'œil noir; une courte raie surciliaire blanche
bordée de noir; cercle palpébral blanc; région parotidienne roux-brunâtre.
En dessous d’un roux-fauve, plus pàle sur les couvertures inférieures de la
queue; la gorge et le milieu du ventre d’un blanc pur; de chaque côté de la
3 V. GR, Gray, Descr. of a few West-African Birds, Ann. & Mag. of. N. H. X. 2° sér. 1862
p. 443. D'après M. Gray chez la €. /sabellae les 4 rectrices intermédiaires sont noires, la
première de chaque côté est bordée de noir en dehors et terminée de la même couleur, et
les trois rectrices qui se trouvent après celle-ci ont l'extrémité noire.
COSSYPHA BARBATA 261
gorge une large bande d'un cendré-noiratre descendant de Ja base de la man-
dibule jusqu’à la poitrine. Petites couvertures du pli de l’aile variées de blanc
et de noir; rémiges brun-noirâtre, les primaires lisérées de blanc et, à compter
de la 4°, avec un espace blanc à la base, qui forme un petit miroir distinct sur
l'aile. Les deux rectrices médianes d’un cendré-brunâtre, celles qui les suivent
noires et marquées à l'extrémité d’une petite tache blanche, les autres noires
à la base avec un espace de plus en plus grand vers le bout, les plus extérieu-
res presque entièrement blanches. Bec noirâtre avec la base de la mandibule
couleur de corne ; pieds pâles, tirant à couleur de chair; iris brun.
Dimens. L. t. 175 m.; aile 82 m.; queue 68 m.; bec 16 m.; tarse
26 m.
Habit. Cette curieuse espèce, qui par son système de coloration se
rapproche de l’Aedon poena, nous parait avoir un habitat assez restreint: elle
est connue à peine d’après trois individus recueillis par M. d’Anchieta à Ca-
conda et à Quillenques, dans l’intérieur de Benguella. Le type de l’espèce est
un individu mâle de la première localité que nous avions envoyé en communi-
cation à MM. Finsch et Hartlaub. Notre description a été faite d’après un in-
dividu de Quillengues, en parfait plumage d’adulte, que nous avons rencon-
tré dans le dernier envoi de notre intrépide voyageur.
Suivant M. d’Anchieta les noirs de Quillengues donnent à cet oiseau le
nom de Quiepele.
Aux espèces précédentes nous avons encore à ajouter une cinquième es-
pèce observée au Congo par le dr. Falkenstein. M. Reichenow l'avait d’abord
regardée comme identique à C. albicapilla, SW. (—C. verticalis, Hartl.) ! ;
mais M. Cabanis l’a plus tard décrite comme nouvelle sous le nom de C. mela-
nonota ?. Voici d’après cet auteur le résumé de ses caractères différentiels:
«D'une taille plus forte et à teintes plus foncées en dessus que la €. verticalis ;
les plumes du dos et les couvertures alaires noires à peine bordées de gris-
bleu; une bande blanche plus étroite sur le vertex; le front noir. L. t. 7 ?/; à
8 1/;; bec 16 à 17 m.; aile 95 à 106 m.; qneue 85 à 102 n.; tarse 27 à 30 m.»
Nous retrouvons tous ces caractères chez un individu de notre collection,
reçu en 1855 du Muséum de Paris et provenant de l’Abyssinie. Si ces différen-
ces étaient reconnues constantes chez les individus du Congo et de l'Afrique
orientale, ce qui nous semble probable d’après les observations de Heuglin sur
ce sujet ÿ, il serait peut-être juste de restituer à cette espèce le nom de €. mo-
nacha, qui lui avait été imposé par le regretté ornithologiste de Stuttgart.
! V. Reichenow, corresp. der Afrik. Gesellschaft n.° 10, 1874, p. 177.
? V. Cabanis, Journ. [. Ornith., 1875, p. 235; Reichenow, Journ. f. Ornith., 1877, p. 30.
# V, Heuglin, Orn. N. O-Afr., p. 377.
72
œ
+=
TURDUS STREPITANS
Dans notre première publication sur les oiseaux des possessions portugai-
ses de l’Afrique occidentale nous avons fait mention d’un individu de la C. al-
bicapilla, Vieill., d’Angola !. Cet individu faisait partie des collections ornitho-
logiques du cabinet du Roi D. Pedro V, actuellement déposées au Muséum de
Lisbonne, et porte en effet une étiquette contenant ces mots— «Angola, off.
par M. Ant. J. d’Oliveira» ; toutefois nous ne sommes pas bien sûr de l’exacti-
tude d’une telle provenance, d'autant plus que cette espèce a échappée jusqu'à
présent aux recherches de tous les voyageurs qui se sont occupés récemment
de l’ornithologie d’Angola et du Congo. fi
244. Turdus strepitans
Syn. Turdus strepitans, Smith., Il. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 37; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1869, p. 341; ibid., n.° xn, 1874, p. 271;
bi: NV IS 14, D:108 1 1DI0e, M SX O0 D ere DIT NTI EERT
1877, p. 68; Finsch, Trans. Z. S. L., 1869, p. 241.
T. letsitsirupa, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 114; Sharpe in Layard's B.
S. Afr., p. 198.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool Aves, p. 37.
Caract. Adulte. En dessus d’un gris plus on moins nuancé de brun,
avec les tiges des plumes marquées d’une teinte plus foncée; en dessous d’un
blanc presque pur, à peine lavé par places de fauve, varié sur la poitrine et
l'abdomen, à l'exception du bas-ventre et des couvertures inférieures de la
queue, de grandes taches pyriformes bien distinctes ; espace entre le bec et
l'œil, raie surciliare étroite et cercle palpébral d’un blanc lavé de fauve; une
tache de la même couleur largement encadrée de noir sur la région paroti-
dienne. Sous-alaires d’un fauve ocracé pâle. Rémiges et rectrices brun-foncé;
celles-là avec les barbes internes d’un fauve-ocracé depuis la base jusqu’à plus
de la moitié de la rémige; les dernières secondaires brunes. Bec long et fort,
avec la moitié supérieure brune et la mandibule jaune à pointe brune ; pieds
d’un jaune sale; iris châtain (Anchieta).
La 2° rémige égale à la 4°, la 3° les dépassant à peine en longueur.
Dimens. L. t. 230 m.; aile 132 m.; queue 70 m.; bec 24 m.; tarse
34 M.
Cette espèce a été regardée par quelques auteurs, notamment par Bona-
parte et le dr, Hartlaub, comme identique au 7. semiensis, Rüpp.; mais von
! V. Bocage, Jorn, Acad. Se, Lishon,, n.° 11, 1867, p. 137.
TURDUS VERREAUXI 263
Heuglin et MM. Finsch et Sharpe sont d’un avis contraire que nous n'hésitons
pas à partager après avoir comparé avec beaucoup d'attention un individu
d’Abyssinie avec nos individus d'Angola. Chez le premier (T. semiensis) les
régions inférieures présentent un fond plus uniforme d’une teinte plus vive
fauve-ocracée, tandis que ces régions sont chez le T. strepitans d’un blanc
presque pur à peine nuancé par places, et très légèrement, de fauve pâle ; les
taches sur la poitrine et l'abdomen sont chez celui-ci d’un noir plus profond,
plus distinctes on moins confluentes et d’une forme plus allongée; le fauve des
sous-alaires el des rémiges est d’un ton ocracé plus ardent chezde T. semien-
sis, mais l’espace que cette couleur occupe sur les rémiges primaires du 7.
strepitans est plus étendu.
Elabit. Le 7. strepitans est fort répandu et assez commun dans les
districts méridionaux d’Angola ; M. d’Anchieta en a recueilli des spécimens dans
plusieurs localités, Capangombe, Huilla, Quillengues, Kiulo et Huwmbe. On ne
l’a jamais observé au nord du parallèle de Benguella, mais dans l’Afrique aus-
trale il s’est fait remarquer dans le pays des Damaras et au Natal.
Noms indigènes: Zndarikirape (Quillengues), Aukenekene et Quinanga-
lundo (Humbe).
245. Turdus Verreauxi
Syn. Turdus Verreauxi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 341;
Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 202.
? T. simensis, Sundev., Ofvers. Vet. Akad. Fürhandl. Stock., 1849, p. 157;
Hartl., Oro. West-Afr., p. 74.
Fig. nulla.
Caract. Plus petit que le 7. strepitans. En dessus d’un gris-roussà-
tre avec des taches triangulaires fauves sur l'extrémité des grandes couver-
tures alaires; en dessous d’un blanc lavé de fauve, tirant au blanc pur sur le
milieu du ventre et les couvertures inférieures de la queue, varié sur la gorge
et la poitrine de tâches triangulaires, presque arrondies, d’un brun-noirâtre ;
les plumes des flancs d’un fauve-ocracé bordées de brun; sous-alaires de la
même couleur, mais d’un ton plus vif et sans taches. Rémiges primaires bru-
nes, bordées de fauve pâle sur les barbes internes; queue de la couleur du dos, -
un peu plus rembrunie, laissant apercevoir sous l'incidence de la lumière des
bandes étroites plus foncées. Une petite raie supraciliaire étroite.et peu distin-
cte d’un blanc-fauve; cercle palpébral brunâtre ; tache auriculaire striée de
brun sur un fond gris-fauve. Bec couleur de corne; pieds, à ce qu'il parait,
264 \ TURDUS VERREAUXI
d’un jaune sale ; iris brun-clair (Anchieta). La 2° rémige égale à la 6° et beau-
coup plus courte que la 3°, qui est la plus longue.
DDimens. L. t. 220 m.; aile 115 m.; queue 90 m.; bec 20 m.; tarse
HAN
Par son système de coloration l'individu unique que nous possécons de
cette espèce se rapproche sans doute du T. strepitans, Smith, et surtout du
T. semiensis, Rüpp., tout en se maintenant distinct de l’un et de l’autre par
plusieurs caractères différentiels; tels sont: l’infériorité de sa taille; la diffé-
rente proportionalité des rémiges primaires; la longueur relative beaucoup
plus considérable de sa queue; et de nombreux détails de coloration, parmi
lesquels nous avons à citer comme les plus importants, la distribution du
fauve sur les bords internes des rémiges primaires, au lieu d'occuper les bar-
bes internes dans toute leur largeur, et le dessin des parties inférieures bien
différent de ce que l’on remarque chez les deux autres espèces.
Sundevall a décrit sous la désignation de T. semiensis, Rüpp., mais en la
faisant suivre d’un point d'interrogation, un individu jeune recueilli par Afze-
lius à Serra Leoa, d'après lequel le dr. Hartlaub a cru pouvoir comprendre
l'espèce de Rüppell parmi les oiseaux d'Afrique occidentale; nous pensons
cependant que l'individu de Serra Leoa doit ressembler mieux au 7. Verreau-
æi, et nous serions même fort disposé à les croire identiques, si dans la courte
description de Sundevall ne se rencontrait pas la phrase «gastraeo albo, gultis
thoracis magnis, crebris, subtriangularibus fusco-griseis», qui ne peut pas être
rigoureusement appliquée à notre individu d’Angola. Pour tous les autres dé-
tails de coloration et pour les dimensions ils nous semblent peu d’accord.
D’après Sundevall, les couvertures alaires de l'individu de Serra Leoa seraient
marquées de stries fauves se dilatant vers l'extrémité, ce qui est un signe évi-
dent de ce qu'il se ne se trouvait pas encore en livrée parfaite d’adulte; chez
notre individu il y a aussi des petites taches fauves sur l'extrémité de quel-
ques unes des grandes couvertures, mais des grandes couvertures seulement,
d’où nous concluons qu'il n’est pas tout-à-fait adulte.
Efabit. Le type de l'espèce et son unique représentant nous a été en-
voyé de Caconda en 1869 par M. d’Anchiela, qui l’a marqué sur l'étiquette
comme mäle. D’après l’état de son plumage nous le regardons comme impar-
faitement adulte.
* V. Sundevall, loe. cit, pp. 157 et 159; Hartl., Orn. West Ap., p. 174.
ns.
TURDUS ICTEROREYNCHUS 265
246. Turdus icterorhynchus
Syn. Turdus icterorhynchus, Pr. Wurt., Icon. ined. tab. 34; Heugl.#0rn. N.
O.—Afr., p. 383; Cabanis, Journ. f. Orn., 1870, p. 238; Sharpe & Bouvier,
Bull. S. Z. France 1, p. 43.
Turdus pelios, Haril., Orn. West-Afr., p. 79; E
Sel. 18609, p.242.
? T. libonyanus, Reichenow, Journ. f.. Orn., 1877, p. 30.
insch, Coll. Jesse, Trans. Z.
Fig. Heuglin, Orn. N. O.-Afr., tab. xiv, fig. À.
Caract. Adulte. Plumage d’un gris-brun nuancé d'olivâtre en des-
sus ; devant du cou et poitrine d'une teinte plus pâle; la gorge blanche ou blan-
châtre et marquée de stries brunes; les flancs et les sous-alaires d’un fauve-
ocracé, qui prend sur quelques individus un ton plus ardent; milieu du ventre
et sous-caudales blanches. Rémiges brunes, lavées de gris sur les barbes ex-
ternes et bordées de fauve en dedans; rectrices brun-grisàtre, plus ou moins
distinctement traversées de raies plus foncées. Bec et pieds jaunes; ceux-ci
. d'une teinte verdâtre: iris brun. La 2° rémige est plus courte que là 6°; la 3°
Ja plus longue.
Dimens. L. {i. 215 m.; aile 114 m.; queue 82 m.; bec 21 m,;
tarse 30 m.
Confondue avec le 7. pelios, Bp., de l'Asie centrale, par tous les auteurs
qui se sont occupés de l’ornithologie africaine et par Bonaparte lui-même, cette
espèce vient d'être rétablie par le dr. Cabanis sous le nom qu’elle avait reçu
du Prince de,Wurtemberg. Un individu du véritable T. pelios rapporté de
l'Amur par M. Dybowsky a fourni à M. Cabanis l’occasion de faire cette recti-
fication. D'après le savant ornithologiste de Berlin, le 7. pelios ressemble par
ses couleurs au 7! icterorhynchus, mais il est d’un gris plus prononcé ; le bec
au lieu d'être d'un jaune uniforme, est d’un brun foncé sur la moitié supérieu-
re; la queue est beaucoup plus courte et les proportions des rémiges primai-
res sont tout-à-fait différentes et mieux d'accord avec ce que l’on trouve chez
les Merles asiatiques: la 2° rémige est égale à la 5°, les 3° et 4° étant les plus
longues, tandis que chez le T.icterorhynchus la ?° rémige est égale ou plus
courte que la 7°1. M. Cabanis a cependant le soin d'ajouter que n’ayant exa-
miné qu'un seul individu en plumâge de la première année, il peut toujours
* Chez tous les individus de T. iclerorhynchus de notre collection, au nombre de qua-
tre, la proportionalité des rémiges primaires est un peu différente, la 2° rémige beaucoup
plus courte que la 6° est toujours un peu plus longue que la Te.
266 TURDUS LIBONYANUS
rester des doutes quant à l'authenticité de l'espèce créée par Bonaparte, par-.
cequ'il peut arriver qu'on vienne à découvrir plus tard que cet oiseau est le
jeune d’une autre espèce, peut-être du T. unicolor, Gould.
Habit. Le T. icterorhynchus élait connu comme appartenant en
même temps à l'Afrique occidentale, de la Sénégambie au Gabon, êt à l'Afrique
orientale, Senaar, Kordofan, Nil-Blanc, etc. Dernièrement M. L. Petit l’a re-
cueilli à Chinchonæo sur la côte de Loango.
M. Reichenow rapporte au T. libonyanus, Smith, un individu envoyé
aussi de la côte de Loango par le dr. Falkenstein; en attendant que cette dé-
termination spécifique nous soit confirmée, nous penchons à croire que cet in-
dividu doit plutôt appartenir au T. icterorhynclus !.
247. Turdus libonyanus
Syn. Merula libonyana, Smith, Rep. of Exped. App., 1836, p. 45.
Turdus libonyanus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 280; Heugl., Onn. N.
O.-Afr., p. 384; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 115; Sbarpe im
Layard’s B. S.-Afr., p. 199.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, p. 38.
Caract. Adulte. Gris-olivètre en dessus ; une raie sureiliaire blan-
châtre étroite et peu distincte; gorge blanche, légèrement nuancé de fauve et
bordée de chaque côté d’une série longitudinale de taches noirâtres ; la poitrine
grise lavée de fauve ; les flancs d’un fauve-ocracé, qui envahit plus on moins
les parties inférieures ; le milieu du ventre et les sous-caudales d’un blanc pur;
sous-alaires fauve-ocracé. Rémiges brunes, lisérées de gris en dehors et bor-
dées de fauve-pàle sur les barbes internes. Queue plus rembrunie que le dos,
rayée en travers de brun. Bec jaune ; pieds jaune-sale ; iris chätain (Anchieta).
Le 2° rémige égale à la 6°; les 3° et 4° les plus longues.
Ddimens. L. t. 230 m.; aile 116 m.; queue 88 m.; bec 18 m:; tarse
22 m.
‘ Voici ce que M. Reichenow vient de nous écrire à propos de est individu:
«The specimen collected by dr. Falkenstein, which [ have determinated as T. Zibonyanus,
is a young bird and in a very bad state, so that 1 can not make out surely wat of the very
allied species it may be.»
M. Reicheuow nous informe en outre que les individus du T. iclerorhynchus recueillis
par lui à Camarôes et au Gabon présentent des couleurs plus foncées en dessus que ceux
d'Abyssinie. Nous observons la même différence de coloration chez deux individus du Gabon;
mais un individu de Gambie ne la présente pas aussi distinctement.
MONTICOLA BREVIPES 267
Cette espèce ressemble beaucoup au 7. icterorhynchus, mais d’après
nos observations il nous semble possible de les bien distinguer par quelques
caractères d'une certaine valeur: la coloration du 7. libonyanus est en des-
sus d’un gris plus pur et moins rembruni; il a des sourcils d’une teinte pâle
toujours plus distincts; sa gorge au lieu d’être striée de brun, est blanche et
bordée de chaque côté d’une série assez étendue de taches noirâtres ; la 2°
rémige est chez lui relativement plus longue.
Telles sont les différences dont nous pouvons nous rendre compte en Com-
parant nos individus des deux espèces. |
Habit. M. d'Anchieta vient de capturer pendant sa dernière visite à
Quillenques (mars 1877) deux individus du 7. libonyanus. C'est la première
fois que cet oiseau a été remarqué au nord du Cunene. Dans le pays des Da-
maras Andersson ne l’a rencontré qu'une seule fois, à Ombongo, dans l'inté-
rieur, au nord du Lac Ngami.
Cetie espèce remplace le 7. icterorhynchus dans l'Afrique australe, mais
elle y semble être partout assez rare.
248. Monticola brevipes
Syn. Monticola brevipes, Waterh. in Alex., Exp. int., Afr. 11, p. 263; Stri-
ckl. & Sclat., Contr. orn. 1852, p. 147; Hartl., Orn. West-Afr., p. 271;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 116; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr.,
p.221
Petrocincla brevipes, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 342.
Fig. nulla.
Caract. Ad. Dos, cou et gorge d’un beau cendré-bleuûtre ; dessus
de la tête d’un gris pale, tirant plus ou moins au blanc; lorums et région au-
riculaire noirs ; croupion et sus-caudales, ainsi que le reste des régions infé-
rieures, d’un roux-orangé vif; petites couvertures de l’aile et scapulaires de la
couleur du dos; moyennes et grandes couvertures et rémiges noires, lisérées
en dehors et à l'extrémité de gris-bleuâtre. Les deux rectrices médianes noires,
les autres roux-orangé, les plus latérales portant une étroite bordure noire,
vers le bout, sur une petite étendue des barbes externes. Bec et pieds noirs;
iris châtain (Anchieta).
Dimens. L. t. 165 m.; aile 108 m.; queue 65 m.; bec 21 m.; tarse
25 m.
265 MYRMECOCICHLA NIGRA
Les caractères de notre diagnose nous ont été fournis par un individu :
recueilli dans les pays des Damaras par Andersson, que nous devons à l’obli-
geance de M. Sharpe. Un individu en premier plumage, capluré à Caconda
par M. d’Anchiela, es en dessus rayé de noirâtre sur un fond gris-roussâtre, et
en dessous blanc lavé de fauve, moins distinctement marqué de petites raies
noirâtres, el présentant déjà à la poitrine et sur les flancs quelques plumes
d’un roux-orangé; les couvertures alaires et les rémiges d’un brun pàle sont
bordées de gris; les couvertures supérieures de la queue et les rectrices sont
ornées de lignes irrégulières et de vermiculations noires sur un fonds roux ar-
dent. Le bec est noirâtre et les pieds d’un brun pâle.
Habit. Le seul individu recueilli au nord du Cunene est précisement
celui que nous venons de décrire envoyé par M. d’Anchieta en 1869 de Ca-
conda, dans l'intérieur de Benguella. Au sud du Cunene Andersson, et avant
lui sir J. Alexander, ont observé cette espèce dans le pays des Damaras et par-
ticulièrement à Objimbinque.
‘
249. Myrmecocichla nigra
Syn. Œnanthe nigra, Vieïll., N. Dict. U. N. xx, p. 431.
Myrmecocichla nigra, Martl., Orn. West-Afr., p. 65; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° vi, 1870, p. 340; Reichenow, Joura. f. Orn., 1877, p. 30.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1x pl. 189.
Caract. Mile ad. Plumage noir, tirant un peu au brun sur les ailes
et la queue; petites et moyennes couvertures de l’aile blanches, lavées légè-
rement de rose. Bec et pieds noirs ; iris brun.
Dimens. L.t. 150 m.; aile 98 m.; queue 62 m.; bec 15 m.; tarse
30 m.
Suivant M. Hartlaub l'épaulette blanche serait moins distinete chez la fe-
melle.
Habit. Nous possédons un seul individu de cette espèce provenant
d’Angola; il nous a été envoyé par M. d’Anchieta d'Ambaca, au nord du
Quanza; mais M. Reichenow nous apprend que le dr. Falkenstein l’a recueilli
à Loanda. M. Hartlaub cite un individu du Congo déposé au Muséum de
Leyde. D'après les résullats des plus récentes investigations, le Congo et les
districts du nord d'Angola paraissent être les contrées exclusivement habitées
par la A7. nigra.
SAXICOLA ARNOTTI, S. MONTICOLA 269
250. Saxicola Arnotti
Syn. Saxicola Arnotti, Tristr. Ibis, 1849, p. 206, pl. vi; Boc., Jorn. Acad.
Se. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 340; Blanford & Dresser, Proc. Z. S. L., 1874,
p. 233; Sharpe in Layards B. S.-Afr., p. 245.
Fig. Tristram, Ibis, 1869, pl. vr.
Caract. Mâle ad. Tout le plumage d’un noir brillant, à l'exception
d’une large épaulette blanche formée par les couvertures alaires et d’une raie
supraciliaire de la même couleur, qui s’étend depuis la base du bec jusqu'à
derrière l'œil. Bec et pieds noirs; iris chàtain (Anchieta).
Dimens. L.t. 175 m.; aile 107 m.; queue 76 m.; bec 17 m.; tarse
29 m.
M. Sharpe croit que chez le male en plumage parfait d’adulte le dessus
de la tête doit probablement être d’un blanc pur !; mais l'aspect du plumage
de l'individu que nous avons reçu d’Angola ne confirme en rien une telle sup-
position.
HHabit. M. d’Anchiela nous a envoyé de Caconda, dans l’intérieur
de Benguella, un male adulte de cette espèce. Un autre individu rapporté éga-
lement de Benguella par M. Monteiro existe actuellement au Muséum britan-
nique ?. Ces deux spécimens et celui d'Afrique australe sur lequel a été éta-
blie l'espèce sont les seuls connus jusqu’à présent.
251. Saxicola monticola
Syn. ŒEnanthe monticola, Vieill. N. Dict. H. N. xxr, p. 434.
Dromolaea monticola, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1867, p. 151.
Domolaea aequatorialis, &, Hart. Journ. f. Orn., 1861, p. 112; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1872, p. 66.
Saæicola monticola, Blanf. & Dress., Proc. Z. S. L., 1874, p. 232; Sharpe in
Layard's B. S.-Afr., p. 246.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1v pl. 184 fig. 2.
Caract. Ad. Plumage noir, à l'exception des petites et moyennes
couvertures alaires, du croupion, des sus-caudales et de la partie postérieure
! V. Sharpe in Layard's B. S., Afr, p. 245.
* V. Sharpe, loc. cit., p. 245.
270 SAXICOLA ARNOTTI, S. MONTICOLA
de l'abdomen, d’un blanc pur; une étroite raie supraciliaire de celte couleur
depuis la base du bec jusqu’à derrière l'œil; rémiges et grandes couvertures
des ailes d’un noir plus rembruni; les deux rectrices intermédiaires noires,
les autres avec un espace blanc à la base, plus étendu sur les barbes exter-
nes, dont les dimensions vont successivement en augmentant de la 5° à la 1°
rectrice; celle-ci chez quelques individus blanche, mais en général presque
entièrement blanche, portant à peine une tache triangulaire noire sur les bar-
bes internes et une bordure noire sur les barbes externes vers l'extrémité. Bec
et pieds noirs; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 170 m.; aile 105 m.; queue 70 m.; bec 16 m.; tarse
30 m.
Les variations du plumage chez cette espèce par rapport au sexe et à
l’âge sont encore loin d’être bien connues. Pour MM. Blanford et Dresser la li-
vrée de la femelle adulte serait identique à celle du mâle, sauf la teinte géné-
rale du plumage plus rembrunie. M. Hartlaub décrit la femelle comme identi-
que au mâle, mais d’un noir moins brillant et ayant le dessus de la tête teint
de cendré; dans ce cas, S. griseiceps, Blanf. & Dress., qui est fort probable-
ment à peine un état moins avancé du plumage du S. leucomelaena, serait la
femelle adulte du S. monticola. Enfin M. Sharpe, sans se prononcer d’une ma-
nière décisive et tout en maintenant la séparation de S. monticola et S.
leucomelaena, est cependant d'avis que, s’il s'agissait d’une seule espèce, les
individus à tête blanche seraient plutôt des màles. Nous possédons : 1° un indi-
vidu à tête noire et un autre à tête blanche, tous les deux marqués comme mà-
les et recueillis au Dombe; 2° un individu à tête noire, et deux à tête blanche,
mais d’un blanc lavé de cendré, envoyés tous ensemble de Rio Coroca, au sud
de Mossamedes, le premier donné comme mâle ainsi que l’un de ceux-ci, l’au-
tre portant la marque de femelle. En présence de ces indications contradi-
ctoires nous éprouvons les mêmes embarras que nos devanciers.
La circonstance que des individus à tête noire et à tête blanche ont été
rencontrés ensemble plaide en faveur de leur identité spécifique; et nous n’hé-
siterions pas à nous prononcer dans ce sens si nous pouvions être parfaitement
sûr que les individus à tête noire et à tête blanche appartiennent réellement à
des sexes distincts. En attendant. nous aimons mieux maintenir les deux es-
pèces telles comme elles sont généralement admises.
EFfabit. C'est sur la région littorale de Benguella et de Mossamedes,
au Dombe et à Rio Coroca, que M. d’Anchieta s’est procuré nos deux spécimens
adultes de S. #ronticola, portant tous les deux, comme nous l'avons dit, le si-
gne de mâles. Cette espèce porterait au Dombe, le nom indigène de Aaniama-
lango.
SAXICOLA LEUCOMELAENA, S. GALTONI 271
252. Saxicola leucomelaena
Syn. Saxicola leucomelaena, Burch., Trav. in S-Afr. 1, p. 335 (note); Blanf.
& Dress., Proc. Z. S. L. 1874, p. 233; Gurney in Anderss. B. Damara, p.
109; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 247.
Dromolaea albipileata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 151.
Dromolaea aequatorialis $, Hartl., Journ. f. Orn., 1861, p. 112.
Saxicola griseiceps, Blanf. & Dress., Proc. Z. S. L., 1874, p. 233.
Fig. Blanford Ÿ Dresser, Proc. Z. S. L., 1874, pl. xxxvur, figs. 1 et 2.
Blanf. Dress. ibid. pl. xxxvn fig. 3.
Caract. Ad. Plumage identique à celui de S. monticola, à l'exce-
ptüion du dessus de la tête, qui est d’un blanc pur ou d’un blanc lavé de cen-
dré.
DDimens: Celles de S. monticola.
Elabit. Dombe et Rio Coroca. Nos trois individus, dont un a la têle
cendrée et le plumage d’un brun noirâtre, ont été pris et envoyés ensemble
avec des individus de S. monticola. L'espèce porte au Dombe le même nom
que celle-ci.
258. Saxicola Galtoni
Sya. Erythropygia Galloni, Strickl., Contr. to Ornith., 1852, p. 147.
Saæicola familiaris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 338; Gur-
ney in Anderss. B. Damara, p. 130. ;
Saxicola Galtoni, Blanf & Dress., Proc. Z. S. L., 1874, p. 237.
Saxicola Falkensteini, Cab., Journ. f. Orn, 1875, p. 235; Reichenow, ibid.,
1877, p. 30.
Fig. nulla.
Caract. Ad. En dessus d’un cendré-brun avec le croupion et les
* couvertures supérieures de la queue d’un roux de rouille; parties inférieures
d’une teinte beaucoup plus pâle, tirant au blanchâtre sur la gorge et le milieu
du ventre, avec les couvertures inférieures de la queue lavées de roux; cou-
vertures de l'aile et rémiges brunes, celles-là et les rémiges secondaires bor-
dées de gris-roussâtre, les primaires à peine lisérées de cette couleur; une
large tache brun-roux sur le région auriculaire; couvertures inférieures de
l'aile roussâtres; les deux rémiges intermédiaires noirâtres, lisérées de rous-
2
—t
no]
SAXICOLA PILEATA
sâtre, les autres d’un roux-ferrugineux avec un espace noiràtre à l’extrémilé
portant un étroit liséré roussâtre, la plus extérieure noirâtre sur une partie
plus ou moins étendue des barbes externes. Bec et pieds noirs; iris brun.
IDimens. L.t. 14% m.; aile 82 m.; queue 62 m.; bec 16 m.; tarse
24 m.
Nous avons sous les yeux deux individus d'Angola. L'un, marqué comme
mèle et pris aux environs de Loanda, a des dimensions plus fortes et des tein-
tes beaucoup plus rembrunies; il présente tousles caractères attribués à S. Gal
toni. Chez l’autre dominent, au contraire, les teintes grisàtres, et il est sensi-
blement plus petit, comme on peut juger parles chiffres suivants: L. t. 135
m.; aile 76 m.; queue 57 m.; bec 15 m.; tarse 22 m. Celui-ci, envoyé de
Benguella par M. d’Anchieta, ressemble mieux à S. Fallensteini, espèce que
M. Cabanis vient d'établir d'après un individu recueilli à Loanda par le dr. Fal-
kenstein; nous y remarquons également que l’espace noirâtre à l'extrémité des
rectrices est plus étroit que chez notre individu de Loanda.
Le sexe de notre spécimen de Benguella nous est inconnu, aussi bien
que celui de l'individu décrit par M. Cabanis. Cette circonstance et la coexis-
tence des deux formes dans la même localité, nous portent à croire que la dis-
tinction spécifique admise par cet auteur est au moins prématurée.
Efabit. Loanda et Benguella. Nom indigène à Benguella— Xissan-
dombungi.
S. Galtoni se trouve fort répandue dans l'Afrique australe. Andersson dit
qu'elle est l’espèce la plus commune du genre dans le pays des Damaras et
des Grands Namaquas. Au nord du Cunene c’est seulement sur la région litto-
rale, à Benguella et à Loanda, qu’elle a pu être remarquée.
254. Saxicola pileata
Syan. Motacilla pileata, Gm., Syst. Nat., 1, p. 965.
Campicola pileata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 150.
Sazæicola pileata, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvnr, 1874, p. 51; Gurney
in Anderss. B. Damara, p. 108; Blanf. & Dress., Proc. Z. S. L., 1874, p.
239; Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 238.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1v, pls 181 et 182.
Caracet. Adulte. En dessus d'un brun-roussâtre, tirant au roux-can-
nelle sur le bas du dos et le croupion; bande frontale et raie supraciliaire blan-
sep
+2
1
co
SAXICOLA INFUSCATA
ches; vertex noirätre; lorum, côtés de la tête et du cou et un large plastron
recouvrant la poitrine d’un noir foncé; couvertures supérieures de la queue
blanches; en dessous blanc, teint de roux sur les flancs, le bas ventre et les
sous-caudales. Couvertures alaires et rémiges d’un brun foncé; celles-là lar-
gement bordées de roux; les deux rectrices médianes noires, les autres avec
la moitié basale blanche et le reste noir. Bec noir; pieds noirâtres; iris brun.
Dimens. L. t. 160 m.; aile 97 m.; queue 65 m.; bec 16 m.; larse
29 m. ;
Les dimensions varient beaucoup chez des individus provenant des mêmes
localités. |
Etabit. M. d’Anchieta nous a envoyé plusieurs individus de cette es-
pèce, les uns recueillis au Dombe, dans la région littorale au sud de Benguella,
les autres au /Jumbe, sur les bords du Cunene. Les indigènes de la première
localité l’appelent Aissandombungi, ceux du Humbe imba. Notre voyageur a
toujours rencontré des débris d'insectes dans l'estomac des individus qu'il a
examinés.
255. Saxicola infuscata
Syn. Saxicola infuscata, Smith, IL. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 28; Monteiro,
Proc. Z. S. L., 1865, p. 94; Gurney ir Anderss. B. Damara, p. 107;
Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 233.
Fig. Smith, IN. S.—Afr. Zoo!. Aves, pl. 28.
Caract. «Coloration générale d’un brun-roussàtre ; menton et gorge
blanc-sale ; parties inférieures grises, plus ou moins teintes de brun-jaunàtre;
rémiges et rectrices nuancées de brun foncé; les rectrices et les couvertures
alaires plus ou moins bordées de blanc-sale; queue carrée; iris noir. L. t. 7/
6//; aile 4/! 9/: queue 3° 6//!,»
Cette espèce nous étant inconnue, nous en reproduisons la description
sommaire publiée par M. Sharpe.
Eabit. Un seul individu de cette espèce a été rapporté de Benguella
par M. Monteiro en 1863. Elle se trouve abondamment dans le pays des Grands
Namaquas, suivant Andersson, qui l’a également observée dans quelques lo-
calités méridionales du pays des Damaras; mais elle ne doit pas se répandre
regulièrement au nord du Gunene, car M. d’Anchieta ne l’a jamais recueillie dans
le Æuwmbe ni dans l’intérieur de Mossamedes.
274 PRATINCOLA TORQUATA
256. Pratincola torquata
Syn. Muscicapa torquata, L. Syst. Nat., 1, p. 328.
Pratincola rubicola, Hartl., Orn. West-Afr., p. 66; Boc., Jorn. Acad. Se. Lis-
boa, n.° y, 1870, p. 340; ibid. n.° x, 1871, p. 274.
Pratincola rubricola sybilla, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 340.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1v, pl. 180.
Caract. Mile ad. Tête, dos, gorge et devant du cou noirs; poitrine
et flancs d’un roux-cannelle, plus pâle sur le ventre; couvertures supérieures
et inférieures de la queue blanches; de chaque côté de la base du cou une
large tache d’un blanc pur; les couvertures plus rapprochées du bord de l’aile
noires, les autres blanches formant une bande longitudinale; rémiges d’un
brun-noiràtre ; rectrices noires avec un espace blanc à la base et lisérées de
blanc à l'extrémité, la rectrice externe bordée de blanc en dehors. Sous-alai-
res variées de blanc et de noir; plumes axillaires blanches. Bec et pieds noirs;
iris brun.
Dimens. L.t. 140 m.; aile 70 m.; queue 49 m.; bec 12 m.; tarse
22 m.
Chez deux individus mâles de notre collection les plumes de la tête et du
dos sont frangées de roux, et les rémiges secondaires portent en dehors et à
l'extrémité un étroit liséré blanc. Ces individus ont été pris à Caconda en jan-
vier 1869, tandis que le mâle adulte décrit ci-dessus a été recueilli à ÆZuilla
en août 1870. |
Nos individus d’Angola sont faciles à distinguer du P. rubicola par la
teinte plus foncée et tirant à couleur de cannelle de la poitrine et des flancs,
et surtout à cause d’un espace blanc assez étendu qu'on remarque sur la base
de leurs rectrices. Ce dernier caractère manque chez tous les individus du
P. rubicola que nous avons pu examiner.
EHfabit. Caconda et Huilla (Anchieta).
Andersson fait mention de cette espèce dans le pays des petits Nama-
quas; mais il ne l'a pas rencontrée dans la région qui demeure au sud du
Cunene.
M. Reichenow comprend la Ruticilla phaenicura dans sa liste des oiseaux
ÆDON LEUCOPHRYS 275
recueillis sur la côte de Loango par le dr. Falkenstein !. C’est la première fois,
ce nous semble, que cette espèce a pu être observée en Afrique au sud de
l'équateur.
FAM. SYLVIIDAE
257. Ædon leucophrys
Syn. Sylvia leucophrys, Vieill., N. Dict. H. N. x1, p. 191.
Ædon leucophrys, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 863; Gurney in An-
derss. B. Damara, p. 92; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1870,
p. 36; ibid. n.° xx, 1876, p. 252; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 252;
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 305.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 11, pl. 118.
Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 49.
Caract. Adulte. Dessus de la tête d’un brun-cendré pale; cou et
partie antérieure du dos d’un roux terne, qui prend sur le croupion et les
couvertures supérieures de la queue une teinte ferrugineuse plus accentuée ;
raie sourcilière et rebord palpébral blancs; un trait noir de la base du bec à
l'œil; un autre plus étroit et moins apparent au-dessous de l'œil; tâche auri-
culaire roux-cendré pèle. En dessous blanc à la gorge et sur le milieu du ven-
tre, d’un blanc lavé de roux sur la poitrine et les flancs, les sous-caudales à
peine teintes de cette couleur ; une série de taches brunes bordant le blanc de
la gorge à partir de la base de la mandibule; quelques traits d’un brun plus
pâle, souvent peu distincts, sur le devant de la poitrine. Petites couvertures
des ailes de la couleur du dos; moyennes et grandes couvertures noirâtres ;
celles-là terminées de blane, celles-ci bordées de cette couleur. Rémiges noi-
ratres lisérées de blanc en dehors, les dernières secondaires avec des bords
plus larges d’un blanc teint de roux; rectrices intermédiaires noirâtres avec
l'extrême pointe blanche, les autres noires et portant à l'extrémité une tàche
blanche dont les dimensions vont en augmentant jusqu’à la plus extérieure.
Bec brun-noirätre avec la base de la mandibule jaune; pieds pales; iris chà-
tain.
Dimens. L. t. 155 m.; aile 70 m.; queue 73 m.; bec 13 m.; tarse
25 m.
Les individus marqués comme femelles sont semblables aux mâles.
‘ V. Reichenow, Journ. f. Ornith. 1877, p. 30, n.° 237.
276 DRYMOICA RUFICAPILLA
Nos individus d’Angola comparés à un mâle adulte recueilli par M. Atmore
à Eland's Post (Afrique australe) sont d’un roux plus vif en dessus et d’un
blanc plus lavé de roussätre en dessous.
Habit. M. d'Anchieta a rencontré cette espèce au Æuwmbe et à Ca-
conda. Elle est assez commune dans la première de ces localités et connue
des indigènes sous le nom d’Ælequete. Andersson l'avait précédemment obser-
vée dans le pays des Damaras et dans le vaste territoire au sud du Cunene.
M. L. Petit vient de la découvrir à Molembo, sur la côte de Loango, au nord
du Zaire !.
Nous n'osons pas comprendre l’Ædon poena, parmi les espèces d’Angola.
M. Sharpe fait mention, il est vrai, d’un individu capturé à Catwmbella, qu'il
a Cru pouvoir rapporter à cette espèce malgré quelques différences de colo-
ration qu’il présentait par rapport à d’autres exemplaires du pays des Dama-
ras ?; mais dernièrement le même auteur semble avoir oublié tout-à-fait cet
individu, car il ne le cite plus à propos de l'habitat de l'espèce ?.
298. Drymoica ruficapilla
Syn. Drymoica ruficapilla, Fras. Proc. Z. S. L. 1843, p. 16; Hartl., Oro.
West—Afr.,; p. 57; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. Haies 1, p. 306; Reiche-
nOW, Journ. fe Orn., 1877, p. 30.
Drymoica Strangei, a pe Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 136.
Fig. nulla.
Caract. Mile adulte. En dessus d'un brun-cendré, avec les tiges
des plumes marquées de brun sur le dos; couvertures alaires d’un brun plus
foncé au centre; tête nuancée de roux en dessus et sur les joues; lorum et
tour des yeux d’un blanc-fauve; parties inférieures blanches, lavées de fauve,
tirant au cendré sur les côtés de la poitrine et sur les flancs; les cuisses rous-
ses. Rémiges brunes, bordées en dehors de roussàtre. Rectrices de la couleur
du dos, peu distinctement rayées de brun, et portant à l'extrémité une tache
blanche précédée d’une bande noire. Mächoire brune, mandibule jaunâtre ;
pieds jaunes; iris châtain.
Dimens. L. t. 140 m.; aile 63 m.; queue 54 m. UE 14 m.;
tarse 24 m.
‘ V. Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 305.
? NV. Sharpe, Proc. 7 IL A8r0: p. 142.
V. Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 258.
LE]
a
=1
DRYMOICA CHINIANA
Nous avions d’abord publié sous le nom de D. Strangei les deux indivi-
dus de notre collection que nous faisons maintenant paraître sous celui de
D. ruficapilla. Malheureusement nous ne connaissons ces espèces que par des
descriptions fort incomplètes; mais la teinte rousse de la tête et la coloration
uniforme du dos nous semblent plus favorables à notre determination actuelle,
d’après ce que MM. Sharpe et Bouvier ont écrit dernièrement au sujet des ca-
ractères différentiels de la D. Strangei !.
Hfabit. Nos deux individus, les seuls que nous ayons jamais reçus
d’Angola, ont été pris aux environs de Loanda à l’occasion du voyage de S. M.
le Roi D. Louis. M. J. À. de Sousa, qui les a rapportés de Loanda, nous informe
que l'espèce y semble assez commune.
D. ruficapilla a été envoyée de la côte de Loango par M. L. Petit et par
le Dr. Falkenstein; D. Strangei y a été observée par le premier naturaliste ?.
259. Drymoica chiniana
Syn. Drymoica chiniana, Smith, IL. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 79; Gurneyin
Anderss. B. Damara, p. 87; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvnr, 1874,
p. 51; Sharpe in Layard’'s B. S.-Afr., p. 268.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, p. 79,
Caract. Mile. Dessus de la tête d’un roux terne varié de stries plus
foncées sur le centre des plumes ; manteau brun-cendré, lavé de roux, avec des
taches allongées brunes ; croupion et sus-caudales d’un cendré-roussätre pâle
sans tâches; espace entre le bec et l’œil,.tour des yeux et une courte raie
. Sourcilière d’un blanc-isabelle; régions inférieures blanches légèrement tein-
tes de fauve; la gorge d’un blanc plus pur; les flancs, la poitrine et les cuisses
lavées de fauve-ocracé. Sous-alaires de la couleur des flancs. Rémiges brun-
foncé bordées de roussàtre; rectrices brun-cendré, nuancées de roux et tra-
versées de raies foncées étroites et peu distinctes, avec un espace blanchàtre
à l'extrémité précedé d’une tâche noire. Mächoire d’un brun livide, mandibule
jaunâtre; pieds couleur de chair; iris châtain.
Dimens:. L.t. 145 m.; aile 68 m.; queue 63 m.; bec 15 m.; tarse
23 m. |
1 V. Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 306.
? V. Sharpe & Bouv., loc. cit., p. 306; Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 30.
278 DRYMOICA ANGOLENSIS ?
Notre description est faite d’après un individu mâle envoyé d’Angola par
M. d’Anchieta. Il ressemble beaucoup, sauf les dimensions qui sont plus for-
tes, à une femelle de Objimbinque, provenante du voyage d’Andersson, que
nous avons reçu de M. Sharpe sous le nom de 2. chiniana.
Etabit. wmbe (Anchieta). C’est la seule espèce du genre que nous
ayons reçue de cette localité, tandis que le voyageur Andersson a pu décou-
vrir dans les pays qui demeurent au sud du Cunene une dizaine d'espèces,
parmi lesquelles se trouvent D. subruficapilla et D. rufilata, dont il nous est
impossible de bien saisir, d’après les descriptions qui ont été publiées, les ca-
ractères differentiéls par rapport à D. chiniana.
Le pays du Congo, au nord du Zaire, semble aussi plus riche en espèces
de Drymoica: le Dr. Falkenstein y a rencontré D. ruficapilla et deux autres
réputées nouvelles, que M. Cabanis a décrites sous les noms de D. tenella et
D. leucopogon?; les collections envoyées de Landana par M. L. Petit conte-
naient, d’après M. Sharpe et Bouvier, 5 espèces, D. ruficapilla, D. Strangei,
D. naevia, D. cursitans et D. Landanae, cette dernière nouvelle *.
260. Drymoica angolensis
Syn. Drymoica angolensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxnr, 1877,
p. 160.
Fig. nulla.
Diagn. Supra rufescente-cinerea fortiter fusco maculata; pileo cer-
viceque vivide rufis, plumis medio obscurioribus ; subtus fulvescente albida,
abdomine, cruribus tectricibusque caudae inferioribus magis fulvescentibus;
tectricibus alarum remigibusque fuscis, r'ufescente marginatis ; cauda valde
gradata; rectricibus nigricantibus, marginibus rufescentibus, macula ante-
apicali nigra notatis et rufescente-albo terminatis. Rostro robuslo nigro, man-
dibulae basi flava; pedibus pallidis ; iride fusca.
4 L,t. 150 m.; alae 74 m.; caudae 60 m.; rostri 14 m.; tarsi 27 m.
® L.t. 125 m.; alae 60 m.; caudae 49 m.; rostri 13 m.; tarsi 25 m.
Caract. 4 Adulte. En dessus fortement tacheté de brun sur un fond
roux-cendré ; les plumes du dessus de la tête d’un roux vif avec le centre plus
? \. Gurney in Anderss. B. Damara, pp. 82 à 89.
? V. Reichenow, Journ. f, Ornith. 1877, p. 30.
* V. Sharpe & Bouvier, Bull. $. Z. France 1, pp. 305 et 306.
. MELOCICHLA MENTALIS 279
foncé ; en dessous blanc-fauve, tirant davantage au fauve sur l'abdomen, les
cuisses et les sous-caudales; couvertures des ailes et rémiges brunes avec les
bords roussâtres, marquées d’une tache noire près de l'extrémité, qui est d’un
blanc roussâtre. Bec fort et noir, la mandibule jaunâtre à la base; pieds brun-
clair; iris brun.
La femelle a les mêmes couleurs que le mâle, mais elle est plus petite.
Cette espèce est voisine des D. natalensis et D. curvirostris ; mais son bec
est sensiblement moins fort. La figure publiée par Smith de sa D. Levaillantii
pourrait servir à donner une idée du système de coloration de nos deux indi-
vidus; mais ils dépassent tellement les dimensions attribuées à cette espèce
qu’il est impossible de les lui rapporter {.
Habit. Nos deux individus nous ont été envoyés récemment de Ca-
conda par M. d’Anchieta.
261. Melocichla mentalis
Syn. Drymoica mentalis, Fras., Proc. Z. S. L., 1843, p. 16.
Melocichla mentalis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 58; Boc., Jorn.Acad. Sc. Lis-
boa, n.° vr, 1870, p. 340; Reichenow, Corr. Afrik. Gesellsch. n.° 10,
1874, p. 177; id. Journ. f. Orn., 1877, p. 30; Sharpe & Bouvier Bull.
S. Z. France 1, p. 42.
Melocichla pyrrhops, Gab., Journ. f. Orn., 1875, p. 236; Sharpe in Layard's
B. S.—Afr., p. 282; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30.
Fig. Jardine, Contrib. to Ornithology, 1849, pl. 13.
Caract. Adulte. En dessus d’un brun-roux légèrement nuancé de
gris, le croupion tirant davantage au roux; le front d’un roux-marron vif; lo-
rum, tour des yeux et une courte raie sourcilière d’un blanc-fauve; région
auriculaire striée de fauve sur un fond roux-brun; parties inférieures rousses,
avec le menton blanc, la poitrine et le milieu du ventre d’un blanc lavé de
roux ; un petit trait noir s’étend de la base de la mandibule sur les côtés de la
gorge. Couvertures alaires de la couleur du dos, bordées de gris-roussâtre ;
rémiges brun-foncé, bordées en dehors de roux-marron; rectrices noiratres,
les plus extérieures terminées de gris-roussätre pàle. Mächoire noire avec les
bord jaunàtres, la mandibule jaune; pieds d’un brun-rougeûtre; iris chätain
(Anchieta).
‘ V. Smith. Illustr. S.-Afr. Zool, Aves, pl. 73, fig. 2.
280 : CAMAROPTERA BREVICAUDATA .
DDimens. L. t. 180 m.; aile 74 m.; queue 85 m.; bec 15 m.; tarse
28 m.
L'individu qui vient d'être décrit, une femelle adulte envoyée de Caconda
par M. d’Anchietæ, comparé à un mâle adulte de Ja Côte d'Or (Fanti), en dif-
fère à peine par des couleurs un peu plus ternes. Il doit ressembler sans doute
à l'individu envoyé par le Dr. Falkenstein de la côte de Loango, que M.,Caba-
nis à décrit sous le nom de M. pyrrhops !; mais ces différences de coloration,
qui consistent à peine dans le ton plus ou moins fort d’une même teinte, s’ex-
pliquent d’une manière si naturelle par des variations d'âge, de sexe ou de
saison, qu'il nous semble plus sage d'attendre la confirmation des faits sur les-
quels répose la séparation des deux espèces. Notre hésitation trouve sa meil-
leure justification dans ce fait que M. Reichenow, dans sa dernière publication
sur les oiseaux recueillis au Congo par le Dr. Falkenstein, cite l’une et l’autre
espèce de #elocichla comme faisant partie des collections envoyées par le
voyageur prussien *. Nous pouvons encore ajoutter que l'individu, de la côte
de Loango, d’après lequel M. Sharpe a établi la diagnose de M. pyrrhops, est:
comme le notre une femelle 5. ;
EAabit. La Côte de Loango et Angola. Caconda, dans l’intérieur de
Benguella, est jusqu’à présent la station la plus méridionale de cette espèce.
262. Camaroptera brevicaudata
Syn. Sylvia brevicaudata, Cretzsch. in Rüpp., Allas., tab. 35.
Camaroptera brevicaudata, Hartl., Orn. West-Afr., p. 72; Finsch & Hartl.,
Vüg. Ost.-Afr., p. 241; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 281; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 29; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, p. 307.
Camaroptera olivacea, Sundev. OEfvers. Vet. Akad. Forhandl., 1850, p. 103;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 340; ibid., n.° xvr, 1874,
p. 51; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 94; Sharpe in Layard’s B. S.-
Afr., p. 293.
Fig. Rüppell, Atlas, tab. 35.
Caract. Dessus de la tête et du cou d’un cendré-roussàtre, plus pâle
sur les joues; le reste des parties supérieures d’une teinte olivâtre; lorum, re-
bord des paupières et raie sourcilière, courte et peu distincte, d’un blanc-
roussätre; parties inférieures blanches nuancées de fauve avec les cuisses
1 V. Cabanis, Journ. f. Orn. 1875, p. 236.
© V. Reichenow Journ. f. Orn. 1877, p. 30.
* V. Sharpe in Layard’s D. S.-Afr., p. 282.
. SYLVIETTA RUFESCENS 281
d’un fauve ocracé plus vif. Rémiges brunes, bordées en dehors de jaune-oli-
vâtre; rectrices d’un cendré-brun, légèrement rayées de brun en travers. Cou-
vertures inférieures de l'aile blanches, lavées de jaune; celles du bord de l'aile
d’un jaune plus vif. Bec d’un brun livide avec la base de la mandibule plus
claire; pieds couleur de chair; iris brun-olivâtre. =
Dimens. L. t. 112 m.; aile 53 m.; queue 40 m.; bec 12 m.; tarse
20 m.
Habit. Nos individus d’Angola ont été recueillis par M. d’Anchieta à
Capangombe et au Huwmbe. Les indigènes de la première localité l’appelent
Catete, ceux de la seconde Xaivakmahanga.
Andersson rencontra dans le pays des Damaras une espèce de Camaro-
ptera que MM. Gurney et Sharpe rapportent à la C. olivacea, Sundev.; elle doit
être identique à notre espèce d’Angola.
Les individus envoyés de la côte de Loango par M. L: Petit sont regardés
par MM. Sharpe & Bouvier comme appartenant à la C. brevicaudata, tandis
que M. Reichenow prétend avoir trouvé parmi les oiseaux envoyés de cette
même partie de l'Afrique par le Dr. Falkenstein non seulement la €. brevicau-
data, mais aussi la C. tinctæ, Cass.
Sans nier absolument qu’on puisse arriver à bien caractériser ces espè-
ces, admises par quelques auteurs, nous nous avouons incapable de bien sai-
sir leurs différences: en comparant nos individus d’Angola à un spécimen
d’Abyssinie provenant du voyage de von Heuglin, nous ne découvrons pas
aucun moyen de les distinguer. Quant à la C. tincta, elle nous est inconnue.
268. Sylvietta rufescens
Syn. Dicaeum rufescens, Vieill. N. Dict. H. N. 1x, p. 407.
Sylvielta microura, Hart, Oro. West-Afr., p. 63; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° 1, 1867, p. 136; ibid. n.° v, 1868, pag. 42.
Oligocercus rufescens (part.) Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 227; Heugl.
Orn. N. O.-Afr., p. 236; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876,
pp.. 252 et 262.
Sylvielta rufescens, Gurney in Anderss. B. Damara, p 77.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., 1v, pl. 135.
Caract. Adulte. Plumage en dessus d’un cendré pâle, plus on moins
lavé de roussâtre, en dessous blanc teint de roux-fauve, plus pâle sur la gorge
et le milieu du ventre, et plus vif sur les cuisses et les couvertures inférieu-
LŸ
282 SYLVIETTA RUFICAPILLA
res de la queue; un trait brun entre le bec et l'œil; raie sourcilière et région
auriculaire d’un roussâtre pâle; couvertures alaires de la couleur du dos; ré-
miges brunes lisérées en dehors de gris, les dernières secondaires d’un brun-
cendré pâle; rectrices brun-cendré. Bec brun avec la base de la mandibule
plus pâle; tarse touleur de chair livide; iris d’un brun briqueté (Anchieta).
Dimens. L.t.94 m.; aile 57 m.; queue 22 m.; bec 12 m.; tarse
21 m.
Nous avons pu comparer nos individus d’Angola à un mäle d’Abyssinie
provenant du voyage de von Heuglin: chez les premiers la taille etles dimen-
sions de toutes les parties sont plus fortes, le bec est aussi sensiblement plus
long. Nous croyons qu'il faut maintenir la séparation des deux espèces.
Eabit. Golungo-Alto (Welwitsch) ; Benguella, Biballa et Hwmbe (An-
chieta).
Noms indigènes: Aaningini, à Benguella; Aikuandiata, à Biballa.
Andersson rencontra cette espèce fort répandue au sud du Cunene.
264. Sylvietta ruficapilla
Syn. Sylvietta ruficapilla, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1877,
p. 160.
Fig. nulla.
Diagn. Supra fuscescente-grisea, wropygio vix olivaceo tincto ; su-
btus pallidior, gutture, abdomine medio teclricibusque caudae inferioribus
albidis ; capite, torque jugulari cruribusque rufescentibus, regione parotica
intensius rufa; fronte et spatio ante-oculari albicantibus ; alis caudaque bre-
vissima pallide fuscis ; tectricibus alae, remigibus secundariis rectricibusque
olivaceo marginatis, remigibus primariis margine externo anguste albicante;
subalaribus flavescente-albis. Rostro nigricante, mandibulae basi cornea ; pe-
dibus rubentibus ; iride helvola. ;
L. t. 100 m.; alae 68 m.; caudae 24 m.; rostri 13 m.; tarsi 20 m.
Caract. Mûle ad. Dune taille supérieure à S. rufescens. Plumage
gris-brunâtre clair, plus pàle en dessous; croupion teint iégèrement d’olivâtre;
un capuchon roussâtre couvrant le dessus et les côtés de la tête, mais laissant
PHYLLOSCOPUS TROCHILUS 283
à decouvert le front et les lores, qui sont d’un gris-blanchâtre ; la région auri-
culaire d’un roux plus vif; au-devant de la poitrine un collier roux, dont les
extrémités touchent en haut à la région auriculaire; ailes et queue d’un brun
pâle; les couvertures alaires, les rémiges secondaires et les rectrices bordées
d'olivâtre; les rémiges primaires lisérées en dehors de blanchâtre ; sous-alaires
blanches lavées de jaune. Bec noirâtre avec la base de la mandibule d’un brun
de corne; pieds rougeàtres; iris rouge-brun.
D’après les proportions de la queue et la conformation du bec, de l'aile
et des pieds, nous n’hésitons pas à rapporter cet oiseau au genre Syluietta.
Voici le résumé de ses caractères génériques: Bec long et arqué, un peu dé-
primé à la base; aile obtuse, 3°, 4° e 5° rémiges presque égales et‘les plus
longues, la 1° courte et étroite, mais dépassant le milieu de la 2°, qui est beau-
coup plus courte que la 3°; queue très courte et égale; tarses allongés, doigts
antérieurs courts et grèles, doigt postérieur long, fort et armé d’un ongle
fort et crochu.
Habit. Cette intéressante espèce a été récemment découverte à Ca-
conda par M. d’Anchieta. Il nous a envoyé un seul individu, un mâle adulte, pris
en juillet 1877. Son nom indigène est— Goma-caraca.
265. Phylloscopus trochilus
Syn. Motacilla trochilus, Linn. Syst. Nal. 1, p. 338.
Phyllopneuste trochilus, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 565; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lishoa, n.° xxr1, 1877, p. 68.
Phyllopseuste trochilus, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 298; Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 101.
* Phylloscopus trochilus, Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 296.
Fig. Werner, Atlas des Ois. d'Europe, pl.
Caract. Adulie. En dessus cendré, nuancé de jaune-olivâtre ; raie
sourcilière et tour des paupières d’un blanc jaunàtre ; une petite raie brune
au travers de l'œil; joues et parties inférieures blanches, lavées de jaunûtre,
avec des flammèches jaunes sur la poitrine; gorge et milieu du ventre d’un
blanc plus pur, les flancs teints de brunâtre et les cuisses de jaune-verdûtre.
Rémiges brunes, lisérées en dehors de jaune-olivâtre ; queue brun-cendré. Bec
brun avec la base de la mandibule jaunâtre; pieds d’un brun-terreux; iris
châtain.
Dimens. L. t. 120 m.; aile 63 m.; queue 49 m.; bec 10 m.; tarse
20 m.
284 SYLVIA HORTENSIS
Habit. Cette espèce doit être rare en Angola car elle n’y a été ob-
servée que deux fois; la première à Colwmbo, sur les bords du Quanza, par
M. Monteiro, la seconde à Quillengues, dans l’intérieur de Benguella, par
M. d’Anchieta. C’est au mois de novembre, en 1868 et en 1876, qu’elle s’est
laissé prendre par l’un et l’autre de ces voyageurs.
Elle s’est dérobée jusqu'à présent aux recherches des explorateurs de la
côte de Loango; mais elle visite l'Afrique australe pendant l'hiver, et, versles
limites de nos possessions, Andersson l’a rencontrée à. Okavango et dans ie pays
des Damaras {.
266. Sylvia hortensis
Syn. Motacilla hortensis, Gm. Syst. Nat., 1788, 1, p. 955.
Curruca hortensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 4870, p. 340.
Sylvia hortensis, Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 310; Gurney in Anderss. B. Da-
mara, p. 100.
Sylvia salicaria, Sharpe in Layard’s B.S.-Afr., p. 304.
Fig. Werner, Alas des Ois. d'Europe, pl.
Dresser, Birds of Europe, Part 53, pl.
Caract. Adulte. Parties supérieures d’un brun grisâtre, d’une teinte
plus rembrunie sur les ailes et la queue; rémiges et rectrices brunes lisérées
de gris; parties inférieures blanches, nuancées de brun-pàle et de fauve sur
les côtés du cou, le devant de la poitrine et les flancs; sous alaires d’un fauve
pale. Un trait de la base du bec à l'œil et rebord des paupières blancs; région
auriculaire brune. Bec brun avec la base de la mandibule jaunàtre ; pieds cou-
leur de plomb; iris brun. ;
Dimens. L. t. 140 m.; aile 79 m.; queue 57 m.; bec 11 m.; tarse
2108 vs
Habit. Nous avons reçu de M. d’Anchieta deux individus de cette
espèce, tous les deux marqués comme femelles, l’un pris à Biballa et l’autre
à Huilla, dans l’intérieur de Mossamedes. M. Sharpe cite deux individus de sa
collection envoyés par Andersson du pays des Damaras ?. Il reste donc bien
avéré que notre fauvette des jardins se répand plus ou moins accidentellement
jusqu'à l'Afrique australe.
‘ V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 102, et Sharpe in Layard’s B. S.-Afr., p. 296.
© V. Sharpe, Cat. Afric. B. p. 35 ; id. in Layard’'s B. S.-Afric., p. 304.
PARUS NIGER ) 285
D’après les résultats des plus récentes recherches sur l’ornithologie de la
côte de Loango, nous avons à ajouter à notre liste quelques espèces de Syl- -
vüdae, dont l'existence dans le pays qui demeure au sud du Zaire n’a pu en-
core être constatée :
1. Dryodomas caniceps, Cass. Proc. Acad. Philad., 1859, p. 38; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 306.
Habit. Landana (L. Petit).
2. Hylia prasina, Gass., Proc. Acad. Philad., 1859, p. 40; Sharpe & Bou-
vier, Bull. S. Z. France 1, p. 306.
Habit. Landana (Dr. Lucan).
3. Bacocerca virens, (Gass.) Proc. Acad. Philad., 1859, p. 39; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 306; Reichenow, Journ. f. Or-
nith., 1877, p. 29.
Habit. Landana (L. Petit); Côte de Loango (Dr. Falkenstein).
. Stiphrornis alboterminata, Cab. Journ. f. Ornith., 1874, p. 103; Rei-
chenow, ibid. 1877, p. 30.
Habit. Côte de Loango (Dr. Falkenstein).
. Bradypterus rufescens, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z., France 1,
pa 0
Habit. Landana (L. Petit).
6. Acrocephalus schoenobaenus (L.) Syst. Nat. 1, p. 329; Sharpe & Bou-
vier, Bull. S. Z. France 1, p. 43.
Habit. Chinchonxo (L. Petit).
7. Acrocephalus fulvolateralis, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z , France 1,
PS073
Habit. Massabe (L. Petit).
Ts
[dx
FAN. PARIDAE
267. Parus niger
Syn. Parus niger, Vieill., Enc. méth., p. 508: Gurney in Anderss., B. Da-
mara, p. 81; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 331.
Parus leucopterus, Monteiro, Ibis, 1862, p. 338; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° xx, 1876, p. 253.
Melaniparus leucopterus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° IV, 1867, pra32:
ibid., n.° v, 1868, p. 22; ibid., n.° xvir, 1874, p.o1.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, nr, pl. 137.
Caract. Mâle adulte. Plumage d’un noir lustré de bleu ; une partie
des petites couvertures alaires d’un blanc pur, les autres de la couleur du dos
286 PARUS AFER
avec des bordures blanches; rémiges noires lisérées de blanc, les dernières
secondaires avec des bordures blanches, plus larges. Rectrices d’un noir lus-
tré de bleu, la plus extérieure lisérée en dehors et à l'extrémité de blanc, l’im-
médiate à peine terminée de blanc. Bec et pieds noirs: iris brun.
Dimens. L. t. 150 m.; aile 77 m.; queue 67 m.; bec 11 m.; tarse
19 m.
La femelle a des couleurs plus ternes et la gorge plus rembrunie; chez le
jeune le plumage est d’un noir-cendré sans éclat, plus pàle en dessous.
Habit. M. d'Anchieta nous a envoyé à diverses reprises des individus
de cette espèce de Biballa, de Kiulo, près du Æwmbe, et des bords du Cunene.
M. Monteiro a pu observer une seule fois le P. niger dans le territoire d’An-
gola, à Cambambe sur la rive droite du Quanza. Au nord du Zaire, il se trouve
remplacé par le P. leucopterus, Swaiïns., dont le seul caractère différentiel pa-
rait être l'absence de tout liséré blanc sur les rectrices externes. Chez la plu-
part de nos individus d’Angola la 1° rectrice de chaque côté porte en effet une
étroite bordure blanche en dehors et à l'extrémité ; mais chez un de nos indi-
vidus de Biballa ce caractère n’existe que d’un seul côté, et un autre individu
de la même localité a toutes les rectrices noires, comme le LP. leucopterus.
Au sud du Cunene, c’est dans les pays les plus rapprochés de ce fleuve que
le voyageur Andersson l’a trouvé plus ahondant; il devient plus rare chez les
Grands Namaquas.
268. Parus afer | :
Syn. Parus afer, Gm. Syst. Nat. 1, p. 1:010; Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865,
p. 95; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 81; Sharpe in Layard's B. S.-
Afr., p. 329.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique nr, pls. 138 et 139, fig. 2.
Caract. Adulte. Parties supérieures d’un cendré bleuàtre; un ca-
puchon noir sur la tête, qui couvre aussi les joues; couvertures supérieures
de la queue noires; une large bande d’un blanc pur de la base du bec à la ré-
gion temporale, passant au-dessous de l’œil, et une tache de la même cou-
leur sur la nuque; parties inférieures d’un cendré pale; menton, gorge et
partie antérieure de la poitrine couverts d’un plastron noir bordé de blanc-
grisâtre ; le milieu de l’abdomen et les cuisses de cette couleur; couvertures
de l’aile noirâtres frangées de blanc; rémiges d’un noir rembruni lisérées en
dehors de blanc; rectrices noires, la plus extérieure blanche sur les barbes
PARUS RUFIVENTRIS 287
externes, celles qui la suivent terminées de blanc. Bec noir; pieds couleur de
plomb; iris brun.
Dimens- L.t. 140 m.; aile 77 m.; queue 66 m.; bec 11 m.; tarse
17 m.
Chez la femelle le blanc des côtés de la tête et de la nuque est remplacé
par du gris teint légèrement de roux; les parties inférieures sont partout d’un
ton plus gris.
Elabit. Benguella (Monteiro) ; Caconda (Anchieta). Nous avons reçu
tout récemment un seul individu, une femelle, de cette dernière localité. Cet
oiseau y serait connu sous le nom de Caæiico.
Il doit être rare en Angola. Au sud de nos possessions, il se montre plus
fréquemment sur le vaste territoire compris entre le fleuve Okavango, le lac
Ngami et le fleuve Orange, où le voyageur Andersson a pu l’observer.
269. Parus rufiventris à
Tab. X. Pig. 1
Syn. Parus rufiventris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrr, 1877, p.161.
Diagn. Supra caerulescente-cinereus, capite toto colloque antico
nigris nitore nonmullo caerwlescente; pectore hypochondrisque dorso conco-
loribus ; abdomine et subcaudalibus rufis; tectricibus alae remigibusque ter-
tiariis nigris late albo-marginatis, primariis et secundariis fuscis margine
externo albo-limbatis; cauda nigra, rectricibus externis margine externo et
apice albis, reliquis vix albo-terminatis. Rostro et pedibus nigris: iride fusca.
L. t. 150 m.; alae 86 m.; caudae 68 m.; rostri 12 m.: tarsi 20 m.
Caract. Mile ad. Plumage d'un cendré bleuâtre; la tête toute en-
tière et le devant du cou d’un noir lustré de bleu; poitrine et flancs de la cou-
leur du dos; ventre et sous-caudales d’un roux terne; couvertures des ailes et
rémiges tertiaires noires largement frangées de blanc; un étroit liséré de cette
couleur sur le bord externe des rémiges primaires et secondaires, d’un brun
foncé; queue noire, la rectrice externe bordée en dehors et à l'extrémité de
blanc, les autres blanches à la pointe. Bec et pieds noirs; iris brun.
Il dépasse en dimensions ses deux congénéres d'Afrique, P. niger et P,
288 ZOSTEROPS SENEGALENSIS
afer ; par la coloration spéciale du ventre et des sous-caudales il est bien
facile à reconnaître.
Les teintes de la femelle sont plus ternes; elle a la tête d’un noir fuligi-
neux, le dos et la poitrine d’un cendré légèrement roussûtre, les bordures
des rémiges et des couvertures alaires blanc-sale et le roux du ventre plus
délayé.
EKabit. Caconda. Son nom indigène est Caxito, d’après M. d’An-
chieta, qui nous a envoyé deux individus, mâle et femelle, capturés en juillet
et septembre 1877.
270. Zosterops senegalensis
Syn. Zosterops senegalensis, Bp. Consp. Av. 1, p. 399; Hartl. Orn. West.-
Afr., p. 71; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 42; Gurney in
Anderss., B. Damara, p. 76; Sharpe in Layard's B. S.-Afr., p. 325.
Fig. Swainson, B. West.-Afr. 11, pl. 3.
Caract. Adulte. D'un jaune-verdatre en dessus; croupion tirant
davantage au jaune; front et parties inférieures jaunes; espace entre le bec
et l'œil noirâtre; cercle orbitaire d’un blanc pur; couvertures alaires de la
couleur du dos: rémiges brunes, bordées en dehors de jaune-verdàtre et en
dedans de blanchâtre; rectrices d’un brun-noir, lisérées de verdâtre. Sous-
alaires blanches lavées de jaune. Bec noir; pieds couleur d’ardoise ; iris brun-
clair.
Dimens. L. t 105 m.; aile 62 m.; queue 44 m.; bec 10 m.; tarse
16 m.
EKabit. C'est seulement dans l'intérieur de Benguella et de Mossame-
des, à Caconda et à Biballa, que cette espèce a pu être observée par M. d’An-
chieta. L’exemplaire de Caconda porte le nom indigène —//0i0.
Andersson a rencontré cette espèce au sud du Cunene près d'Okavango;
mais elle à toujours échappée à ses recherches dans les pays des Damaras et
des Grands Namaquas. Elle vit dans l'Afrique occidentale au nord de l'équa-
teur.
Les dimensions de nos individus d’Angola sont plus fortes que celles don-
nées par M. Sbarpe d’après des individus de l'Afrique australe ; mais elles res-
tent au-dessous des chiffres indiqués par M. Hartlaub f.
1 Y. Sharpe in Layard's B. S.—Afr., p. 325, et Hartl. Orn. West.-Afr., p. 71.
HYLYPSORNIS SALVADORI 289
FAM. CERTHIDAE
271. Hylypsornis Salvadori :
e Tab. X. Fig. ?
Diagn. Supra rufescente-albo nigroque varius ; qutture sordède al-
bicante, maculis parvis nigris; peclore abdomineque magis rufescentibus, ni-
gro squamatis ; tectricibus caudae superioribus et inferioribus albis, nigro-
fasciatis; tectricibus alarum remigibusque nigris, maculis rufescente-albis
in ubroque margine notatis; rectricibus nigris, fascis interruptis maculaque
apicali albis ornatis. Rostro pedibusque nigricantibus ; iride fusca.
L. t. 150 a 160 m.; alae 96 m.; caudae 60 m.; rostri a fr. 19 m.; tarsi
15 m.; dig. med. 16 m.; poll. 13 m.
Caract. Plumage varié de blanc-rousstre et de noir; les plumes
du dos et les scapulaires barrées de noir et bordées à l'extrémité de cette cou-
leur; le fond des parties inférieures d’un blanc lavé de roussâtre, marqué de
petites taches noires sur la gorge et écaillé de noir sur la poitrine et l’abdo-
men; couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un blanc plus pur, :
barrées de noir; couvertures alaires et rémiges noires, marquées sur les bords
de taches arrondies d’un blanc roussätre; les trois premières rémiges portant
en dehors un étroit liséré interrompu de cette couleur; rectrices noires, tra-
versées de bandes blanches, souvent incomplètes sur les barbes externes, et
avec une tache terminale blanche. Bec et pieds noiràtres; iris brun.
Notre première diagnose avait été faite d’après un individu jeune et en
mauvais état ?. Plus tard nous avons reçu par M. d’Anchieta d’autres individus
adultes.
Eabit. C'est à Caconda, dans l'intérieur de Benguella, que M. d’An-
chieta a tout récemment découvert cette intéressante espèce appartenant à
une famille qui ne comptait pas encore des représentants dans la région éthio-
pienne ÿ.
! Caract. du genre: Bec long déprimé à la base, légèrement arqué, à pointe obluse ; na-
rines basales, recouvertes en dessus par une membrane; ailes allonaées; la première rémige
très courte, la seconde égale à la seplième, les qualrième el cinquième égales el les plus lon-
ques; queue dépassant l'exlrémilé des ailes, arrondie, composée de pennes larges avec des
baguelles souples ; larses courts, de la longueur à peu-près du doïgl médian; doigt exlerne
plus long que l'inlerne, lous les deux réunis au médian jusqu'à la première articulation ;
pouce long, égalant presque le doigl médian, armé d'un ongle fort et arqué.
? V. Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1878, p.211.
* M. Sharpe place dans la famille Paridae le Hypherpes corallirostris, Newt., de Ma-
dagascar, qu'on avait d’abord rapporté aux Certhiidae. Toutefois cet auteur avoue qu'il est fort
difficile de marquer sa véritable place à ce genre singulier, qui se trouverait peut-être mieux
entre les Paridae et le genre Silla. (Sharpe, Proc. Z. S. L. 1871, p. 318.)
19
290 MOTACILLA CAPENSIS
Les indigènes de Caconda, nous écrit M. d’Anchiela, donnent à cet oiseau
le nom de Aamundeluquira!, par suite de l'habitude qu'il a de grimper en
spirale autour des troncs d'arbres. :
FAM. MOTACILLIDAE
272. Motacilla capensis
Syn. Motacilla capensis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 333; Layard, B. S.-Aîr.,
p. 118; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 266; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 111; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1877, p. 155.
Fig. Buffon, PI. Enl., pl. ?8, fig. ?.
_. Caract. Parties supérieures d’un cendré-brunâtre, avec la tête d'un
cendré plus pur et les sus-caudales brunes; lorum noirâtre; raie sourcilière
étroite et cils blancs; en dessous d’un blanc lavé de jaunâtre sur le ventre et
de gris sur les flancs; un collier noirâtre sur la poitrine; ailes brunes; les cou-
vertures alaires et les rémiges secondaires frangées de gris-roussâtre; les pri-
maires avec un étroit liséré blanc et, à compter de la 3°, avec un espace blanc
sur les barbes internes, vers la base. Les deux rectrices externes blanches,
bordées de noir sur la moitié basale de leurs barbes internes; les autres
noirâtres, lisérées de grisätre en dehors. Bec noir; pieds brun-ardoisé; iris
brun.
DDimens. L. t. 180 m.; aile 83 m.; queue 86 m.; bec 14 m.; tarse
24 m.; doigt méd. s. ongle 15 m.
Notre description a été faite d’après un individu du Cap, qui nous semble
adulte ou bien près de l'être. Elle se trouve d'accord avec la description de
Layard et avec les diagnoses publiées par Ch. Bonaparte et M. Cabanis ?.
Suivant Ch. Bonaparte la véritable M. capensis a dans tous les états l’ap-
parence du jeune âge; mais MM. Finsch et Hartlaub, dans leur ouvrage sur les
oiseaux d'Afrique orientale, prétendent que le mâle de cette espèce en plu-
mage parfait ressemble à celui de la #. vidua. Ces auteurs vont même jus-
qu'à supposer que la pl. 178 de Levaillant pourrait bien représenter cet état
du plumage de la Ïf. capensis.
: Ce mot signifie —{ourner, faire des lours.
= V. Layard, B. S.-Africa, p. 118. Ch. Bonaparte, Notes sur les collections Delattre, p. 47;
Cabanis, Museum Heineanum, 1, p. 13.
MOTACILLA VIDUA 29!
Nous n'avons pas de faits positifs à opposer à une telle manière de voir;
il nous semble cependant fort étrange que M. Layard, pendant son long séjour
au Cap, où cette espèce est fort commune, n’ait jamais rencontré l’adulle de
M. capensis comme il se trouve décrit par MM. Finsch et Hartlaub
Les individus que nous avons reçu d’Angola sont évidemment des jeunes:
ils portent à la poitrine quelques taches brunes à la place du collier, la teinte
des parties supérieures est plus rembrunie, et les parties inférieures d’un blanc
isabelle sale, avec les flancs et les côtés de la poitrine lavés de brun. Ils res-
semblent du reste à notre individu du Cap.
Habit. Caconda: trois individus par M. d’Anchieta, capturés en juillet
1877: ce sont les premiers recueillis au nord du Cunene. Leur nom indigène esl
Oquicecenebanene.
Andersson a observé celte espèce dans le pays des Damaras.
278. Motacilla vidua
Syn. Hotacilla vidua, Sundev. OEfv. Vetensck. Akad. Fürhandi., 1850,
p. 128; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 263; Heugl., Orn. N. O.-Afr.,
p. 317; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 567; ibid., 1870, pp. 143 et 148;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1x, 1876, p. 153; ibid., n.° xx, 1876,
p. 27; Reichenow, Jouru. f. Orn., 1877, p. 30.
Motacilla capensis, Monteiro, Ibis, 1862, p. 334.
Motacilla Vaillantii, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 112.
Motacilla aguimp, Layard, B. of S.-Afr., p. 119; Sharpe, Cat. Afric. Birds,
p. 73.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 11, pl. 178.
Caract. Adulte. En dessus d'un noir brillant, avec le croupion leint
légèrement de cendré; en dessous blanc; au-devant de la poitrine un large
collier d’un noir brillant, dont les deux pointes remontent sur les côtés de la
gorge jusqu'à la région auriculaire; une large raie sourcilière, une tache de
chaque côté du cou et une bande longitudinale sur l'aile d’un blanc pur. Ré-
miges primaires noires, lisérées de blanc à l'extrémité, et portant, à compter
de la 2°, un espace blanc des deux côtés de la base, apparent et formant miroir
sur l’aile; les secondaires blanches à la base et largement bordées de blanc en
dehors. Les deux rectrices extérieures de chaque côté blanches, la 2° bordée
de noir en dedans, les autres noires; un étroit liséré blanc sur le bord externe
des deux médianes. Bec noir; pieds noirätres; iris Chàlain.
V, Finsch & Haril., op. cit., p. 267
292 ANTHUS CAMPESTRIS
Dimens. L.t.190 m.; aile 93 m.; queue 95 m.; bec 15 m.; tarse
24 m.; doigt m sans l’ongle 16 m. ;
Habit. Celte espèce, très répandue sur le continent africain, a été
observée dans plusieurs localités d’Angola, depuis le Gunene jusqu'au Zaire.
Nous possédons des individus recueillis sur les bords du Quanza et au ÆAum-
be; M. Monteiro l’a rencontrée à Cambambe, et Sala à Catumbella et au Dande.
Cette bergeronnette faisait également partie des oiseaux rapportés de la côte
de Loango par le dr. Falkenstein.
Nous avons reçu de Biballa par M. d’Anchieta un exemplaire d’une es-
pèce de Motacilla, dont les caractères s'accordent bien avec ceux de la M.
longicauda, mais dont la taille est plus petite. Voici le résumé de ses princi-
paux caractères:
Parties supérieures d’un gris-cendré, plus foncé sur la têle; raie sourci-
lière étroite et peu distincte, et cercle orbitaire d’un blanc pur; lorum noir;
couvertures alaires et rémiges d’un brun-noirûtre; les grandes couvertures
terminées de blanc, les tertiaires bordées en dehors de cette couleur; sur la
base des primaires, à compter de la 3°, un espace blanc qui occupe les barbes
internes. Les 4 rectrices externes de chaque côté blanches, la 3° teinte de noir
sur une pelite étendue de son bord externe, la 4° noire sur les barbes exter-
nes; les 4 rectrices intermédiaires d’un brun-noir uniforme. Parties inférieu-
res blanches avec un collier pectoral étroit noir et les flancs lavés de cendré.
Bec noir; pieds brun-clair; iris brun. L. t. 165 m.; aile 76 m.; queue 87 m.;
bec 14 m.; tarse 21 m.; doigt méd. s. ongle 13 m !.
-Le plumage de cet individu présente un degré d'usure fort avancé et qui
se fait surtout remarquer sur les couvertures alaires et les pennes des ailes et
de la queue.
274. Anthus campestris
Syn. Anthus campestris, Bechst. Nat. Deuts. m1, p. 722; Hartl., Orn. West.-
Afr., p. 73; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 325; Gurney in Anderss. B. Da-
mara, p. 114; Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 51.
Fig. Werner, Atlas Ois. d'Europe, pl. 85.
Dresser, B. of Europe, Part. xxvI, pl.
Caract. Adulte. Gris-roussâtre en dessus, avec le centre des plu-
mes brun; croüpion et couvertures supérieures de la queue d’un gris-rous-
! D'après von Heuglin les dimensions de la M. longicauda seraient: L. t. 216 m.; aile
84 m., queue 110 m.; bec 15 m.; tarse 19 m.
ANTHUS CAMPESTRIS 293
sûtre sans taches; raie sourcilière blanc-isabelle; en dessous blanc, lavé de
fauve-jaunâtre, avec la gorge, le milieu du ventre et les sous-caudales d’un
blane plus pur; le devant de la poitrine varié de quelques petites taches bru-
nes; un trait brun se prolongeant de la base de la mandibule sur les côtés de
la gorge; tache auriculaire brun-fauve cerclé de brun; pelites couvertures
alaires de la couleur du dos; moyennes et grandes couvertures el rémiges
brunes, bordées de fauve-jaunàtre, les primaires lisérées de blanchâtre en de-
hors; rectrices brunes, bordées de fauve; la plus extérieure blanche sur les
barbes externes et sur une grande partie des internes, l’immédiate blanche
sur les barbes externes et avec une tache triangulaire de cette couleur à l’ex-
trémité. Bec noirûtre en dessus et à la pointe, jaunâtre en dessous; pieds
pèles; iris brun.
Dimens. L. t. 165 m.; aile 87 m.; queue 66 m.; bec 14 m.; tarse
26 m.
“
Par ses dimensions et ses couleurs, l'individu dont nous avons donné ci-
dessus les caractères ressemble parfaitement à plusieurs spécimens de l’A.
campestris, d'Europe, avec lesquels nous l’avons comparé. Cet individu nous
vient du ÆZuwmbe; il porte la marque de femelle.
D’autres individus recueillis à Loanda et à Benguella, qui se trouvent
inscrits dans une de nos publications sur l’ornithologie d’Angola sous le nom
de À. campestris !, nous semblent maintenant, après un examen plus attentif,
d’une espèce différente. Ils sont plus petits, plus lavés de fauve partout et
marqués sur la poitrine de taches plus nombreuses d’un brun plus foncé.
Comparés à un individu de l'Afrique australe, que nous avons reçu de M.
Shelley sous le nom de À. caffer, c'est avec celui-ci qu’ils nous semblent avoir
des rapports plus intimes. Voici la moyenne de leurs dimensions; L. t. 150 m.;
aile 82 m.; queue 60 m.; bec 12 m.; tarse 24 m.
Nous possédons encore un autre individu recueilli au Humbe par M. d’An-
chiela qu’il nous est impossible de rapporter à l'A. campestris ni à l'A. caffer.
Son plumage en dessus est plus fortement tacheté de brun et plus lavé de
roussâtre; en dessous d’un blanc teint de roux, tirant au blanchâtre à la gorge
et sur le milieu du ventre, et avec un grand espace sur la poitrine parsemé de
tâches allongées d’un brun-noirâtre; la rectrice externe ressemble à celle de
l'A. campestris, mais l’immédiate a à peine un étroit liséré blanc à l'extrémité
sur les barbes externes et une tache triangulaire blanche sur les barbes inter-
nes. Sa taille est inférieure à celle de l'A. campestris: L. t: 156 m.; aile 80 m.;
queue 60 m.; bec 14 m.; tarse 25 m.?
© V. Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 136.
? V. Anthus sp., Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 52.
294 ANTHUS PALLESGENS
Hfabit. L'4 campestris se trouve au Humbe, d'où M. d’Anchieta nous
a envoyé un seul individu. M. Sharpe possède un individu de celte espèce re-
cueilli par Andersson dans le pays des Damaras. On ne l’a jamais rencontrée
dans aucun autre endroit d'Angola ni dans nos possessions du Congo, au nord
du Zaire.
275. Anthus pallescens
Tab. ML. Fig. 2
Syn. Anthus pallescens, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 22.
Diagn. Supra fulvescente-griseus, fusco maculatus; subtus albus,
l'ulvescente tinctus; regione parotica fusca; loris, stria superciliari, mento,
gula, abdomine imo et subcaudalibus pure albis; stria mystacali fusca; pe-
clore conspicue, sed sparsim, fusco maculato; alis rufescente-fuscis, lectrici-
bus remigibusque secundarts late albo-limbatis; primariis pallide fuscis, po-
gonio eæterno albo-limbatis, limbo interno albicante; rectricibus 1/1 mediis
nigricantibus albo-marginalis, extlima alba pogonio interno versus basin
fusca, secunda fusca pogonio externo et apice albis, reliquis fuscis; subalari-
bus albis; mazxilla fusca, mandibula flava apice fusco; pedibus flavidis ;
ride fusca.
L. 1. 159 m.; alae 80 m.; caudae 66 m.:; rostri 18 m.; tarsi 26 m.
€Caract. Plus petit que l'A. campestris, auquel il ressemble, mais
avec des teintes plus blanchâtres; la poitrine variée d’un plus grand nombre
de taches brunes; les rémiges secondaires bordées de blanc au lieu de fauve:
les rectrices frangées de blanc au lieu de roussûtre.
Etabit. M. d'Anchieta nous a envoyé du Æwmbe un seul individu de
cette espèce, qui nous semble inédite. Cet individu se trouve maintenant au
pouvoir de M. Sbarpe, qui s'occupe de faire la révision des espèces africaines
du genre Anthus. Nous sommes sur que notre savant ami s’acquitera heureu-
sement, comme c'est son habitude, de cette lâche assez difficile.
ANTHUS ERYTHRONOTUS 295
276. Anthus erythronotus
Syn. Alauda erythronotus, Steph. Gen. Zool., x1v, p. 24.
Alauda pyrrhonota, Vieill. N. Dict. H. N., 1, p. 361.
Anthus leucophrys, Vieiïll. N. Dict. H. N., xxvr, p. 902.
Anthus erythronotus, Sharpe, Cat. -Afr. Birds, p. 72; Boc., Jorn. Acad. Se. Lis-
bo nÆexr, 18770 p4155
Anthus pyrrhonotus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 113.
Anthus caffer? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vut, 1870, p. 340.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr. 1v, pl. 197?
Caract. Ad. En dessus brun-cendré lavé de roussâtre, avec les bords
des plumes d’une teinte plus pàle; croupion et sus-caudales d’une teinte rous-
sâtre plus accentuée; le dessus de la tête plus rembruni; région auriculaire
roussâtre, nuancée de brun; raie sourcilière et tour orbitaire blanc-roussâtre ;
parties inférieures d’un blanc-roussàtre sale, tirant au blane sur la gorge et
nuancées de brun sur les flancs et la poitrine ; celle-ci variée de petites taches,
plus on moins distinctes, d'un brun clair; une raie brune formant moustache sur
les côtés de la gorge. Couvertures alaires el rémiges secondaires brunes, fran-
gées de roussâtre ; priaires d'un brun plus pâle, lisérées de blanchâtre sur les
bords externes. Rectrices d’un brun-noirètre avec les bords d’un brun-terreux;:
la plus extérieure d'un blanc-roussätre sur les barbes externes et à l'extré-
mité. Bec brun avec la base de la mandibule jaunâtre; pieds d’un brun-pèle;
iris brun.
Dimens. L.t. 180 m.; aile 100 m.; queue 77 m.; bec 15 m.; tarse
28 m.
Deux individus, dont les caractères sont conformes à notre diagnose, se
trouvent dans nos collections d’Angola: l'un vient d’Ambaca, au nord du
Quanza, l’autre de Caconda, dans l’intérieur de Benguella. Ils ressemblent à
un individu de Durban, dans le Natal, que nous devons à l’obligeance de
M. Shelley; l'étiquette de cet individu porte le nom de À. pyrrhonotus, sous
lequel M. Gurney inscrit cette espèce dans la liste des oiseaux observés par
Andersson dans le pays des Damaras.
Les avis se partagent parmi les ornithologistes quant à considérer comme
parfaitement distincts l'A. erythonotus, VA. sordidus, Rüpp, et l’A. Gouldi,
Fras., ou à les réunir tous dans une seule espèce. Malheureusement il nous
est défendu d’entrer dans ce débat, car l'A. sordidus nous est mconnu, et de
l'espèce de l’Afrique occidentale nous possédons à peine un individu en très
mauvais état, faisant partie des collections rapportées d'Angola par Welwitsch,
296 ANTHUS LINEIVENTRIS
et dont l'étiquette porte le nom d’A. Gouldi écrit de la main de M. Finsch. Cet
individu diffère des notres par sa taille, qui est sensiblement plus petite, et, à
ce qu'il parait, par ses teintes d’un roux plus ardent, surtout dans les parties
inférieures; il présente quelques taches brunes sur la poitrine et un grand es-
pace d’un blanc-roussàtre sur la rectrice latérale, occupant non seulement les
barbes externes, mais aussi une bonne partie de barbes internes, à l'instar de
ce qui à lieu chez l'A. campestris et plusieurs autres espèces.
L'opinion de Sundevall en faveur de l'identité spécifique de l'A. Zeuco-
phrys, Vieill. et de l’Alauda erythronota, Steph., représentée par la pl. 197
des Ois. d’Afr. de Levaillant, (dont l’AL pyrrhonota, Vieill. serait encore un
synonyme) est aujourd'hui généralement admise. Il faut cependant avouer que
d’après la figure de Levaillant il serait impossible de se faire une idée exacte
de l’A. erythronotus.
Habit. Ambaca et Caconda (Anchieta). Dans la première localité le
nom indigène de l'espèce est Aarapala, dans la seconde Catemdebipanga.
- Andersson à trouvé cet oiseau largement répandu dans les pays des Da-
maras et des Grands Namaquas.
Suivant M. Reichenow l'A. Gouldi existe sur la Cüle de Loango, où il au-
rait élé recueilli par le dr. Falkenstein !. L'individu, dont nous avons parlé,
recueilli par Welwitsch à Loanda, et un autre individü capturé au Bembe par
M. Monteiro et rapporté avec une certaine hésitation par M. Hartlaub à l'A.
Gouldi?, ne peuvent servir, selon nous, de preuves décisives en faveur de
l'existence de cette espèce en Angola. En tout cas il faudrait pouvoir résoudre
auparavant la question de l'identité ou de la non-identité de l'A. Gouldi et de
l'A. erythronotus.
277. Anthus lineiventris
| Syn. Anthus lineiventris, Sundev. OEfv. Vetensk. Akad. Fôrhandl., 1850,
p. 100; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xrr, 1870, p. 275.
Anthus angolensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vr, 1870, p. 341.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Parties supérieures d’un gris-brun, nuancées d’oli-
vatre et lachetées de brun; raie sourcilière d’un blanc-isabelle; tache auricu-
‘ V. Reichenow, Corresp. der Afrik. Gesellschaft, n.° 10, 1874, p. 177; id. Journ. f. Orn.,
1877, p. 30.
? V. Monteiro & Hartl., Proc. Z. $S. L., 1860, p. 110.
MACRONYX CROCEUS 297
laire brune; en dessous d’un blanc lavé de fauve, avec la gorge et la poitrine
variées de taches brunes et l'abdomen strié de brun; gorge, bas ventre et
couvertures inférieures de la queue sans taches; couvertures alaires et ré-
miges d'un brun foncé frangées de jaune-olivâtre; rectrices noirâtres, les deux
intermédiaires bordées d'olivatre, la plus extérieure blanche sur les barbes
externes et marquée sur la pointe d'une tache blanche, qui devient de plus
en plus petite sur les deux rectrices immédiates. Sous-alaires jaunâtres. Bec
brun en dessus et à l'extrémité, d’une teinte plus pale à la base de la mandi-
bule; pieds jaunâtres; iris brun.
Dimens. L.t. 180 m.; ailes 85 m.; queue 70 m.; bec 15 m.; tarse
28 m.
Efabit. Nous possédons un seul individu de celte espèce envoyé par
M. d’Anchiela de Pungo-Andongo, au nord du Quanza.
Cette espèce vit dans l'Afrique australe. Elle fut découverte à Limpopo,
dans la Cafrerie supérieure, par Wahlberg. Elle ne figure pas dans la liste des
oiseaux observés par Andersson dans les pays des Damaras et des Grands Na-
maquas; mais on doit à ce voyageur un individu.recueilli dans la Colonie du
Cap, qui est pour MM. Finsch et Hartlaub le type d’une espèce distincte, quoique
voisine de l'A. lineiventris. À juger d’après la diagnose de ces auteurs, la nou-
velle espèce, À. crenatus, n'aurait pas l'abdomen strié de brun comme l’A.
lineiventris !.
278. Macronyx croceus
Syn. Alauda crocea, Vieill. N. Dict. H. N. 1, p. 365.
Macronyz croceus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 73; Monteiro, Ibis, 1862, p. 334;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° n, 1867, p. 136; Finsch & Hartl., Vog.
Ost.-Afr., p. 276; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 331; Reichenow, Corr. Afrik
Gesellsch., n.° x, 1874, p. 177; id., Journ. f. Orn., 1877, p. 30; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 43.
Macronyx flavigaster, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 48.
Fig. Jardine & Selby, I. Ornith. nov. ser., pl. 22.
Caract. Ad. Plumes des parties supérieures brunes bordées de gris-
roussätre, celles du dos noirâtres avec des bordures plus larges rousses ; tâche
auriculaire brun-pâle strié de blanchâtre; raie sourcilière jaune-jonquille ;
gorge de la même couleur, entourée d’un bausse-col noir, large sur la poi-
trine et dont les pointes remontent, en passant au-dessous des yeux, jusqu'à
! V. Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 275.
298 | MACRONYX CROCEUS
Ja base de la machoire; abdomen d’un jaune plus vif; cotés du cou, flancs el
couvertures inférieures de la queue nuancés d’un fauve terne; couvertures des
ailes brunes bordées de roussàtre, à l’exceplion des petites couvertures du pli
de l’aile dont les bords sont jaunes. Rémiges brunes, les primaires lisérées de
jaune, les secondaires bordées de roussâtre. Rectrices noirâtres, lisérées de
blanc-jaunèlre, les 4 latérales portant au bout une tache blanche dont les di-
mensions vont en diminuant de la 1° à la 4°. Sous-alaires blanches variées de
brun, celles du bord de l'aile jaune-jonquille. Bec couleur de plomb, plus pâle
sur les bords et à la base de la mandibule; pieds d’un jaune-rougeàtre;
iris brun.
.
Dimens. L.t. 218 m.; aile 103 m.; queue 77 m.; bec 19 m.; tarse
38 m.
Ces caractères sont ceux de nos individus adulles originaires des districts
méridionaux d’Angola, au sud du Quanza. Si on les compare à d’autres indi-
vidus, également adultes, d'Afrique occidentale, on s'aperçoit bien vite de
quelques différences qu'il importe sans doute de signaler: ils sont plus grands;
les ailes, la queue et les tarses sont plus développés; le bec aussi est sensi-
blement plus fort; ils ont l'abdomen teint d’un jaune plus vif que la gorge, et
nuancé de fauve sur les côtés de la poitrine, les flancs et les sous-caudales, ce
qui ne s’observe pas chez nos individus d'Afrique occidentale, lesquels pré-
sentent, par contre, sur les côtés de la poitrine et sur les flancs des stries bru-
nes ou noiratres, qui font complétement défaut chez les autres.
Von Heuglin avait déjà fait la remarque que les individus de l’Afrique
centrale ne s’accordaient pas entièrement avec ceux d'Afrique occidentale, sur-
tout quant à la taille. À juger cependant par la diagnose publiée par cet auteur,
le système de coloration des individus de l'Afrique centrale ne serait pas
absolument identique à celui de nos individus de la partie méridionale d’An-
gola.
Nous avons aussi dans nos collections quelques individus recueillis dans
la partie septentrionale d'Angola, au nord du Quanza, et dans la côte de Loan-
go. Tous ces individus ressemblent parfaitement, sous le rapport des dimen-
sions et des couleurs, à ceux d'Afrique occidentale.
On serait donc tenté de croire que deux ou trois races géographiques se
trouvent confondues sous le nom de Macronyæx croceus; mais pour bien cara-
ctériser ces formes supposées distinctes, il faudrait pouvoir comparer des sé-
ries nombreuses d'individus de diverses provenances, et d’âges et de sexes
différents.
Nous ajouterons à titre de renseignemen tqu'un individu jeune de ce que
nous appelerons la variété méridionale, a les plumes des parties supérieures
frangées de blanchätre au lieu de roux, la gorge teinte d’un roux terne, au
lieu de jaune, et de nombreuses taches brunes remplaçant le hausse-col noir;
BUPHAGA AFRICANA . ï 299
les parties inférieures portent déjà la couleur jaune propre à l'adulte, mais
elles sont beaucoup moins nuancées de fauve sur les côtés de la poitrine et
les flancs; pas de stries sur ces régions.
Etabit. Côte de Loango (Anchicta, Petit, Falkenstein); Cambambe
(Morteiro); Ambaca (Anchieta); Caconda et ÆHuillu (Anchieta).
Nom indigène à Camhambe, suivant M. Monteiro, Dibaquela.
M. Gurney ne comprend pas cette espèce dans la liste des oiseaux observés
par Andersson dans les contrées de l'Afrique australe au sud du Cunene; de
même, au nord de ce fleuve, M. d’Anchieta ne semble pas l’avoir trouvée sur le
vaste territoire compris entre le narallèle de Æuilla et celui du Æwmbe. Elle
a été signalée au Natal, à Moçambique et dans le Zambeze, ainsi que dans
l'Afrique centrale et dans la côte occidentale.
FAM. BUPHAGIDAE
279. Buphaäga africana
Syn. Buphaga africana, Linn. Syst. Nat. 1, p. 154; Hartl., Orn. West.-Afr.,
p. 120; Monteiro, Proc. Z.S. L., 1865, p. 94; id. Ang. & Congo, 1, p. 204:
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, pp. 138 et 153; ibid, n.° 1v,
1867, p. 334; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; Finsch & Haril., Vüg. Ost.-Afr.,
p. 385; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 716; Gurney in Anderss. B. Damara,
p. 163.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 1, pl. 97.
Gray & Mitch., Gen. of Birds, pl. 82.
Caract. Ad. Plumage brun-cendré; croupion, bas de la poitrine,
abdomen et couvertures de la queue d’un fauve-ocracé pâle; rémiges d’une
teinte plus rembrunie que le dos; les 4 rectrices intermédiaires d’un brun-
cendré uniforme, les autres d’un roux ardent sur les barbes internes. Bec jau-
ne, rouge de corail à l'extrémité; pieds bruns; iris orange.
Dimens. L.t{. 240 m.; aile 130 m.; queue 108 m.; bec 17 m.; tarse
23 m.
Les femelles et les jeunes ont le croupion et le ventre d'une teinte plus
pale, nuancée de gris. Chez les jeunes la poitrine est d’un brun-cendré, comme
la gorge, l'iris brunâtre et le bec d'un jaune sale.
300 CORVUS SCAPULATUS
Efabit. Angola (Toulson); Benguella (Monteiro); Benguella, Catum-
bella, Capangombe et Hwmbe (Anchieta).
Nos exemplaires de Benguella et Capangombe portent l'indication du nom
indigène, Loando.
Andersson rencontra la B. africana dans la partie centrale du pays des
Damaras.
L'autre espèce, B. erythrorhyncha, Stanl., observée en Afrique occiden-
tale, de la Sénégambie au Gabon, n’a pas encore été recueillie en Angola ni dans
la côte de Loango. indépendamment de la taille, qui est plus petite, cette es-
pèce présente quelques différences de coloration qui la rendent suffisamment
distincte: le croupion et les sus-caudales de la couleur du dos; les rectrices
latérales à peine bordées en dedans et vers l’extrémité d’un roux terne; et le
bec, plus faible, d’une seule couleur, rouge-corail de la base à la pointe. Il
faut cependant observer que chez les exemplaires gardés longtemps dans les
collections et exposés à la lumière, la teinte rouge du bec vient à disparaitre,
de sorte que les individus de l’une et de l’autre espèce se présentent avec des
becs d’une même couleur, jaune-sale, mais de dimensions différentes.
FAN. CORVIDAE
280. Corvus scapulatus
Syn. Corvus scapulatus, Daud. Tr. d'Ornith 1, p. 233; Monteiro, Proc. Z. S.
L., 1865, p. 90; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 325; ibid.,
n.° vi, 1870, p. 315; ibid., n.° xvir, 1874, p. 53; Finsch & Hartl., Voüg.
Ost.-Afr., p. 374; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 500; Gurney in Anderss., B.
Damara, p. 15%; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, 1, p. 46; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 26; Shart pe, Cat. B. Mus., mr, p. 22.
Corvus PRÉRRE Hart. Orn. West.-Afr., p. 114: Boc., Jorn. Acad. Se.
Lisboa, n.° 1, 1867, p. 138.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 11, pl. 53.
Swainson, Birds West.-Afr., 1, pl. 5.
Caract. Ad. Noir à reflets bleus d'acier; nuque, côtés du cou et ré-
gion inter-scapulaire, ainsi qu'une large AE sur la poitrine, d’un blanc pur.
Bec et pieds noirs; iris châtain.
Dimens. L.t. 485 m.; aile 370 m.; queue {80 m.; bec 54 m.; tarse
60 m.
CORVUS CAPENSIS . 301
Habit. Ce corbeau est fort commun en Angola. Nous avons des indi-
vidus de Loanda, provenant du voyage de Sa Majesté le Roi D. Luiz, du Du-
que de Braganca, par M. Bayäo, d'Ambaca, de Benguella, de Rio Coroca et du
Humbe, par M. d’Anchieta.
Ses noms indigènes, signalés par M. d'Anchiela, varient suivant les loca-
lités: à Benguella Æiquela, à Ambaca et à Rio Coroca Ailambalambe, au Humbe
Equala. :
Il est assez répandu au sud et au nord de nos possessions: au nord il se
trouve sur la côte de Loango, d’où il remonte jusqu’à la Sénégambie; il se
laisse voir également au sud du Cunene, dans les pays des Damaras et des
Grands Namaquas et, vers l'intérieur, dans la région des lacs.
281. Corvus capensis
Syn. Corvus capensis, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berl., p. 20; Boc., Jorn.
Acad. Se. Lisboa, n.° var, 1870, p. 345; ibid., n.° xur, 1872, p. 67; ibid.,
n.° xxn, 1877, p. 156; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 155.
Corvus capensis minor, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 409.
Heterocorax capensis, Sharpe, Cat. Birds B. Mus., nr, p. 12.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, n, pl. 52.
Caract. Ad. Plumage tout entier noir à reflets bleus et violets; ré-
miges et rectrices lustrées de vert de bronze. Bec et pieds noirs; iris brun.
Dimens. L.t. 470 m.; aile 340 m.; queue 180 m.; bec 60 m.; larse
68 m.
Chez un individu jeune d’Angola le plumage est d’un brun-fuligincux
terne, à l'exception des ailes et de la queue, qui sont lustrées de vert de bron-
ze, et de quelques plumes du dos et des flancs d'un noir brillant à reflets
violets.
Efabit. Nous avons reçu ce corbeau seulement de deux localités:
Rio Coroca, au sud de Mossamedes, sur le littoral, et Caconda, dans l'inté-
rieur. Il manque, à notre grande surprise, dans tous les envois que M. d’An-
chieta nous a fait du Æumbe, sur la rive droite du Cunene; et cependant An-
dersson l’a trouvé abondant à Ondonga et assez répandu dans les pays des
Damaras et des Grands Namaquas.
C'est sans doute à cette espèce que M. Monteiro a voulu faire allusion
302 + DILOPHUS CARUNCULATUS
lorsqu'il parle d’un corbeau différent du C. scapulatus, tout noir, de la taille
du corbeau d'Europe, ou peut-être plus petit, qu'il avait eu l’occasion de re-
marquer une fois à Benguella et plusieurs fois à Mossamedes f.
Les indigènes de Caconda l'appelent Xiquamanga.
FAM. STURNIDAE
282. Dilophus carunculatus
Syn. Gracula carunculata, Gm. Syst. Nat., 1, p.
Dilophus gallinaceus, Vieïll. N. Dict. H. N., 1x, pag. 442.
Dilophus carunculalus, Layard, B. of S.-Afr., p.177; Monteiro, Proc. Z.S. L.,
1865, p. 93; Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 133; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° xrr, 1872, p. 67; ibid., n.° xvr, 1873, p. 292; ibid., n.° xvur,
1874, p. 56; ibid., n.° xx, 1876, p. 254; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 529;
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 162.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., x, pls. 93 et 94.
Caract. Ad. (plum. imparf.) Plumage gris légèrement teint de bru-
nâtre, plus pàle sur la lête et en dessous; bas ventre et couvertures üu des-
sus et du dessous de la queue blancs; couvertures alaires de la couleur du
dos; une partie des couvertures des primaires blanches; rémiges et rectri-
ces noirâtres à reflets verts métalliques; sous-alaires grises nuancées de brun,
bord de l'aile blanchàtre. Espace nu au-dessous et derrière l'œil et deux lar-
ges raies sans plumes sur le menton et la gorge d’un jaune-verdàtre; bec d’un
rougeàtre livide avec une tache plus foncée couvrant les narines; pieds d’un
brun pàle; iris châtain.
Dimens. L.t.215 m.; aile 120 m.; queue 70 m.; bec 22 m.; tarse
30 m.
Les auteurs qui ont eu l’occasion d'observer cet oiseau en vie ne sont pas
d'accord quant à la couleur des parties nues de la tête et des caroncules chez
l'adulte, en plumage parfait. Levaillant décrit et fait représenter son Porte-
lambeaux comme ayant les caroncules et la face de couleur noire, et le der-
rière de la tête d’une teinte roussätre ?; Layard prétend que la peau nue de la
tête est d’un jaune vif et les caroncules noires ?: von Ileuglin aflirme que tou-
" V. Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 90.
* V. Levaill., Ois. d’Afr., 11, texte des pls. 93 et 94.
* V. Layard, Birds S.-Afr,, p. 177.
LAMPROTORNIS MEWESI s 303
tes ces parties sont d’un jaune vif (caruncula regioneque nuda faciei flavis-
simis)!. Nous n'avons pas d'individus à tête ornée de caroncules; mais chez
ceux dont le plumage se rapproche davantage de l’état définitif, la peau nue
sur les côtés de la tête, au-dessous et derrière l'œil, et la double raie guttu-
rale seraient, d’après M. Anchieta, d’un jaune verdàtre.
Les individus jeunes se font remarquer par leurs teintes plus rembrunies,
par leurs rémiges et rectrices brunes sans reflets métalliques et par l’absence
de tout espace nu sur les côtés de la tête.
Habit. On doit à M. Monteiro la découverte de cette espèce en An-
gola; il l’a rencontrée en 1865 à Æquimina, dans le district de Benguella.
Quelques années plus tard Sala recueillit à Golungo-alto, an nord du Quanza,
quelques spécimens que M. Sharpe a pu examiner. Tous nos exemplaires nous
viennent par M. d’Anchieta des contrées méridionales de nos possessions d’An-
cola, Rio Coroca et surtout Hwmbe, où l’espèce est assez commune. Elle y re-
çoit des indigènes le nom du Virindongo. Andersson rencontra le D. carun-
culatus dans le pays des Damaras, où il fait son apparition vers le commence-
ment de la saison des pluies. C’est également à cette époque de l’année qu'il
se trouve plus abondamment dans le Æwmbe.
Cet oiseau se nourrit habituellement de termites, de sauterelles et d'au-
tres insectes.
FAM. LANPROTORNIDAE
288. Lamprotornis Mewesi
Syn. Juida Mewesi, Wahlb. OEfv. Vetensk. Akad. Forhandl., 1856, p. 174;
id., Journ. f. Orn., 1857, p. 1; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 159.
Lamprotornis Mewesi, Hartl. Glanzst. Afrika’s, p. 49; Boc., Jorn. Acad. Se.,
Lisboa, n.° xx, 1876, p. 254.
Fig. nulla.
Caract. Adulte. D'un vert-métallique, à reflets bleus et violacés sur
la tête, les petites couvertures des ailes, le dos et la gorge; croupion, sus-
caudales et abdomen d’un violet-pourpre à reflets de cuivre-doré; crissum et
sous-caudales noirätres nuancées de violet. Moyennes el grandes couvertures
et rémiges vert de bronze, à peine lustrées de bleu et de violet. Queue longue
et très étagée; les rectrices d’un bleu d’acier à reflets violacés, avec les bords
‘* Heuglin, Orn. N. O.-Afr., p. 259.
304 ù LAMPROTORNIS BURCHELLI
et l'extrémité d’un vert-doré, rayées de noir sous l'incidence de la lumière.
Bec et pieds noirs; iris brun. 1
Dimens. L. t. 370 m.; aile 158 m.; queue 228 m.; bec 18 m.;
tarse 38 m.
Chez un individu jeune le plumage d’un noir-brun commence à se recou-
vrir de la teinte métallique, qui présente des reflets bleus sur la tête et viola-
cés sur le croupion et le ventre; les rémiges ont à peine une légère couche de
vert sur les barbes externes, et les rectrices, noires en dedans, sont d’un bleu-
violacé sur les barbes externes.
Les couleurs de l’adulte en plumage parfait ont plus d'éclat que celles de
l'individu décrit par M. Hartlaub.
EKabit. Æuwmbe (Anchieta).
Nous avons reçu seulement deux exemplaires de cette espèce intéres-
sante découverte par Wahlberg dans le centre de l'Afrique australe vers les
bords du fleuve Teoughe ou Doughe. M. Sharpe possède trois spécimens recueil-
lis par Andersson à Ovaquenyama.
284. Lamprotornis Burchelli
Syn. Lamprotornis Burchelli, Smith, Il. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 47; Cha-
pman, Trav. in. S.-Afr. App., p. 403; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
np. xvu, 1874, p. 56; Hartl. Glanzst. Afrika’s, p. 50.
Juida australis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 158.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 47.
Caract. Mile ad. D'un vert-métallique nuancé de bleu; une large
tache d'un violet-pourpre sur la région auriculaire; face supérieure du cou
lustrée de bleu à reflets violacés; croupion, milieu du ventre et sous-caudales
d’un violet-pourpre; tache cubitale de cette même couleur à reflets de cuivre-
doré, grandes couvertures des ailes d’un noir-pourpre au centre, bordées de
vert-doré; petites et moyennes couvertures de la couleur du dos, celles-ci
marquées d'une tache sous-terminale d’un noir-velouté. Rémiges primaires
d’un noir lustré de vert avec les bords externes vert-doré; les plus internesetles
secondaires plus ou moins distinctement nuancées de violet-pourpre et rayées
de noir. Queue très étagée; les rectrices latérales bleu d’acier avec les bar-
LAMPROTORNIS PURPUREA 305
bes externes violacées et rayées de noir; les rectrices intermédiaires d'un vio-
let-pourpre à reflets de cuivre. Sous-alaires noires bordées de bleu et de vio-
let; celles du bord de l'aile d’un vert-bleu. Bec et pieds noirs; iris brun
(Anchieta).
Dimens. L. t. 330 m.; aile 190 m.; queue 165 m.; bec 19 m.; tarse
47 m.
Habit. Nous avons reçu deux individus adultes du Æwmbe, capturés
en mai 1874. M. d’Anchieta nous écrit que cet oiseau est un des plus communs
dans cette localité et qu'il se nourrit de fruits et de termites. Il n’a jamais été
observé au nord du Cunene. Dans l'Afrique australe Andersson et Chapman l’ont
rencontré aux environs du lac Ngami.
285. Lamprotornis purpurea
Tab. VII
Syn. Lamprotornis purpureus, Bocage, Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1v, 1867,
p. 334; ibid., n.° vu, 1870, p. 345; Fiusch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p.
382; Hartl. Glanzst. Afrika’s, p. 49.
Diagn. Ad. Splendide violaceo-purpureus, fronte et loris nigrican-
tibus ; pileo, nucha, tergo, wropygio tectricibusque alae minoribus caudaeque
superioribus awreo-chalceo resplendentibus ; abdomine olivascente-f'usco ni-
tore awreo-chalceo; sub-caudalibus fuscis purpurascente marginatis; remi-
gibus cubitalibus et tectricibus alaruwm mediis majoribusque chalybeo-viola-
ceis, fasciolatis ; remigibus primarüs caeruleo-nigris, pogonio externo laete
violaceo-purpureis; cauda longa, valde gradata; rectricibus distincte fasci-
olatis, intermediis totis pogoniisque externis reliquarum violaceo-purpureis
splendore chalceo; subalaribus chalybeo-violaceis ; rostro pedibusque nigris;
iride fusca. L. t. 370 m.; alae 163 m.; caudae 230 m.; rostri 18 m.; tarsi
40 m.
Juv. Pallide fuscescente griseus, nitore nonnullo violascente; loris et re-
gione parotica obscurioribus; remigibus cubitalibus rectricibusque sub certa
Luce fasciolatis; remigibus primariis fuliginosis, apice pallidioribus. L. t. 350
m.; alae 150 m. caudae 220 m.; rostri 17 m.; larsi 37 m.
Caract. Ad. Plumage d'un beau violet d’améthyste, à reflets de cui-
vre-doré sur la partie supérieure de la têle et les petiles couvertures des ai-
20
306 LAMPROTORNIS PURPUREA
les; des reflets identiques, mais plus accentués, sur la partie postérieure du
dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue, les plumes de ces
régions marquées de raies transversales sombres; une bande étroite frontale .
et lorum noirätres, moyennes et grandes couvertures des ailes et rémiges cu-
bitales rayées de noir sur un fond bleu d'acier à reflets d’un violet-pourpre ;
rémiges primaires noires lustrées de bleu, avec les barbes externes d’un violet-
pourpre, les trois premières exceptées. Queue longué, très élagée et rayée en
travers; les rectrices intermédiaires et les barbes externes des latérales d’un
violet-pourpre à reflets de cuivre-doré, plus distincts sur les bords; les barbes
internes des rectrices latérales et la queue en dessous d’un brun-noir. Sous-
alaires d'un bleu-violacé. Bec et pieds noirs; iris brun.
Chez un individu jeune le fond du plumage d’un brun-clair légèrement
cendré laisse apercevoir en l’exposant contre la lumière quelques reflets vio-
lacés sur la Lêle, le dos, les ailes, la queue et la poitrine; les rémiges primai-
res d'un brun fuligineux sont bordées en dehors de violacé; les rectrices, de
la couleur du dos, sont rayées de brun sombre, de même que les rémiges cu-
bitales et les grandes couvertures des ailes.
L'âge opère des changements qui suivent une curieuse gradation: le plu-
mage prend d'abord un ton général violacé à reflets bleus d'acier partout, ex-
cepté sur l'abdomen qui reste d’un brun fuligineux à peine nuancé de violel:;
plus tard le bas Gu dos, le croupion et les sus-caudales commencent à présen-
ter des reflets de cuivre-doré, en attendant que cette teinte y devienne uni-
forme; le bleu d’acier à reflets pourpres envahit les rectrices intermédiaires
et couvre les bords externes des rectrices latérales, ainsi que les couvertures
alaires et les rémiges cubilales; les rémiges primaires passent au noir lustré
de bleu sur les barbes internes et au violacé en dehors. Le ton général d’un
beau violet d'améthyste à reflets pourpre et or en dessus et sur la poitrine,
et la teinte uniforme d’un bronze-doré sur l'abdomen marquent le terme
définitif de ces changements.
ÉKEabit. L'habitat de cette espèce paraît être peu étendu; nous l'avons
reçue seulement de Capangombe et de Quillengues. C’est dans la première de
ces localités que M. d’Anchieta l’a découverte en 1867. Suivant notre coura-
geux voyageur elle y abonde dans toutes les saisons, même pendant l’épo-
que des grandes pluies, qui coïncide avec la disparition de la plupart des
oiseaux. à
Quelques exemplaires recueillis à Rio Chimba (Capangombe) portent sur
leurs étiquettes l'indication du nom indigène —Melombe-anganza. Sous ce
nom y est connu également le Zamprocolius bispecularis, Strickl.
LAMPROCOLIUS SPLENDIDUS 301
286. Lamprocolius splendidus
Syn. Turdus splendidus, Vicill., Enc. Méth., p. 653.
Lamprocolius splendidus, Wartl., Orn. West.-Afr., p. 117; Monteiro, Proc. Z.
S. L., 1860, p. 112; Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vx, 1870, p.
345; ibd., n.° xvir, 1874, p. 63; Hartl., Glanzst. Afrika's, 1874, p. 54:
Reichenow, Corresp. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 180: id., Journ.
f. Orn.; 1877, p. 26.
Fig. Buffon, PL Enl., pl. 561.
Caract. Ad. Plumage d’un vert-doré sur les parties supérieures, à
l'exception du milieu du dos d’un bleu d'acier à reflets violets; front et lorum
d’un noir-velouté; faces latérales de la tête bleu d’acier, bordées au-dessous
de la région parotidienne d’une tache allongée violacée à reflets de cuivre-
doré; de grandes taches d'un noir-velouté sur les couvertures alaires, qui sont
vertes; en dessous bleu-violet-pourpre, avec des reflets de cuivre-doré sur le
milieu du ventre; crissum, cuisses et couvertures inférieures de la queue d'un
vert-doré, plus ou moins lustré de bleu. Rémiges secondaires traversées d’une
large bande noir-velouté, noires en dedans et nuancées de bleu-violet sur les
barbes externes et à l’extrémité; primaires d’un vert-bronze en dehors et à
l'extrémité, d’un noir lustré de bleu et de vert sur les barbes internes. Queue
d’un noir-velouté à reflets violets avec une large bande terminale d’un vert
lustré de bleu; la rectrice externe vert-doré sur les barbes externes. Sous alai-
res bleu d’acier, le bord de l’aile vert. Bec et pieds noirs; iris blanc.
Dimens. L. {. 280 m.: aile 150 m.; queue 1 10 m.; bec 22 m.; tarse
30 m.
Telle est la livrée de l’adulte dans tout l'éclat de son plumage.
Nos individus d’Angola ressemblent parfaitement à deux individus de la
même espèce, l’un du Gabon, l’autre de provenance incertaine, qui existent
dans nos collections.
Deux autres espèces très voisines, à ce qu'il paraît du L. splendidus, ont
été admises par M. Hartlaub dans son excellente monographie de cette fa-
mille f.
L'une, L. Lessoni, établie par M. Pucheran en 1858 d’après un exem-
plaire unique de Fernäo do P6, vient d’être rencontrée à Landana (Côte de
Loango) par le dr. Lucan. Suivant MM. Sharpe et Bouvier, la coloration des
parties inférieures, d’un bleu-pourpre sans mélange de violet, et surtout l’ab-
NV. Hartl., Glanzst. Afrika’s, Abhand. Nat. Ver. zu Bremen, 1874, pp. 56 et 57.
308 LAMPROCOLIUS SYCOBIUS
sence de reflets de cuivre-doré sur la tache de la région auriculaire serviraient
à la bien distinguer du Z. splendidus !.
L'autre espèce, L. Defilippii, Salvad., dont il existe au Muséum de Turin
un seul exemplaire recueilli en Angola, à ce que l'on prétend, serait d’une
taille plus petite et de couleurs moins vives et en partie différentes. Il paraît
cependant, d’après ce que dit M. Hartlaub, que l’état de conservation de cet
individu laisse beaucoup à désirer pour qu'on puisse se former une idée exacte
de ses véritables caractères.
Ces deux espèces nous sont inconnues.
Habit. Le L. splendidus se trouve en Angola, mais seulement dans
sa partie septentrionale, au nord du Quanza: M. Monteiro l'a recueilli dans le
Bembe, en 1859, et nous possédons deux individus rapportés de Cazengo par
M. A. da Fonseca et un troisième envoyé de Loanda par M. Toulson, mais éga-
lement originaire de Ca:engo.
Depuis le voyage de Perrein, le Congo se trouvait compris par les auteurs
dans l'habitat de cette espèce, et dernièrement M. Reichenow cite un individu :
de la côte de Loango faisant partie des collections du Dr. Falkenstein.
Cette espèce est fort répandue en Afrique occidentale depuis le Gabon
jusqu'à la Sénégambie.
287. Lamprocolius sycobius
Syn. Lamprotornis sycobius, Licht. Nomencl. av. Mus. Berol., p. 53.
Lamprocolius sycobius, Hartl., Journ. f. Orn., 1859, p. 19; Finsch & Hart,
Vôg. Ost.-Afr., p. 380; Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xiv, 1873,
p. 199; ibid., n.° xvur, 1874, p. 54; Hartl., Glanzst. Afrika’s, p. 71.
Lamprocolius chalybaeus? Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° wir, 1870,
p. 346.
Fig. null.
Caracet. Coloration d'un vert-brillant à reflets dorés; le croupion et
la queue nuancés de bleu d'acier; une tache circonscrite de cette couleur à
reflets violacés sur la région auriculaire ; lorum d’un noir-velouté; tache cu-
bitale violet-pourpre à reflets de cuivre et cerclée de bleu; une petite tache
noir-velouté sur l'extrémité des moyennes et grandes couvertures; flancs, mi-
lieu du ventre et cuisses d’un bleu d'acier à reflets violacés très accentués.
Rémiges d'un vert métallique à reflets dorés, comme le dos; les primaires
!V. Sharpe & Bouv. Bull, S. Z. F., & p.
LAMPROCOLIUS ACUTICAUDUS 309
bordées de noir en dedans. Sous-alaires d’un beau violet-pourpre; celles du
bord de l’aile d’un bleu d’acier. Bec et pieds noirs; iris jaune-orangé.
»
Dimens. L. t. 250 m.; aile 142 m.; queue 103 m.; bec 18 m.; tarse
33 m.
Notre diagnose est faite d’après un magnifique mâle adulte dans tout
l'éclat de son plumage; il se fait remarquer par ses rémiges primaires entiè-
rement recouvertes de la teinte verte métallique, à l’exception de leurs bords
internes, et par de reflets violacés plus prononcés sur quelques endroits où
règne d'ordinaire une teinte bleu d'acier.
Chez d’autres individus dans un état moins parfait du plumage, la colo-
ration générale est d’un vert moins brillant et moins doré, les rémiges primai-
res sont d’un brun-noiratre avec les barbes externes vertes, et les rémiges
cubitales sont noires sur les bords internes et à l’extrémité.
Par ses caractères cette espèce se rapproche du L. acuticaudus ; elle en
diffère cependant par la forme de sa queue régulièrement arrondie et par la
coloration violacée des flancs et du milieu du ventre. Ce dernier caractère lui
est commun avec le L. chalybaeus, de l'Afrique orientale; mais celui-ci porte
sur la région auriculaire une tache moins distincte et diffuse, qui se confond
avec la teinte bleue des côtés de la tête.
Etabit. Le L. sycobius, découvert à Mocambique par le Dr. Peters,
habite la partie la plus méridionale des possessions portugaises d’Angola: M.
d’Anchieta en a recueilli des spécimens à Æuilla, à Gambos et au Humbe; il
est très commun dans la seconde de ces localités, et il porte au Æwmbe le nom
indigène de Quire.
Andersson ne le comprend pas parmi les oiseaux qu'il a pu observer dans
les pays limitrophes au sud du Cunene.
288. Lamprocolius acuticaudus
Tab. NI
Syn. Lamprocolius acuticaudus, Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur,
1870, p. 345; ibid., n.° xx, 1877, p. 156; Hartl., Glanzst. Afrika’s,
p- 66. 5
Diagn. Ad. Splendide aenco-viridis, nitore nonnullo chalceo; cau-
da, hypochondriis tectricibusque remigum primariarum magis caerulescen-
310 LAMPROCOLIUS ACUTICAUDUS
tibus ; macula reyionis paroticae circumscripta caerwlescente-chalybaea ; lo-
ris nigris ; tectricibus alarum macula parva holosericea apice notatis ; remi-
gibus cubitalibus splendide viridibus ; primariis supra pallide fuscis, margine
.… pogonü interni pallidioribus, pogonio externo et apice nitide viridibus, subtus
canescentibus ; macula cubitali violaceo-purpurascente, nilore cupreo; cauda
elongatula, gradata, rectricibus lateralibus margine interno nigricantibus ;
rostro gracili, arcuato, pedibusque nigris; iride aurantiaca. L. t. 250 m.;
alae 130 m.; caudae, rect. interm. 113m.;rect. ext. TG n.; rostri 22 m.; tarsi
29m.
Caract. Ad. Coloration générale d’un vert-doré, légèrement nuancé
de bleu sur la queue, les flancs et les couvertures des primaires; lorum noir;
tache de la région auriculaire circonscrite bleue ; tache cubitale d’un violet-
pourpre à reflets de cuivre-doré et bordée de bleu; des petites taches d’un
noir-velouté sur l'extrémité des couvertures alaires. Rémiges cubitales de la
couleur du dos; rémiges primaires d’un vert-doré sur les barbes externes et à
l'extrémité, brun-päle en dedans et brun-grisàtre en dessous. Queue longue el
étagée ; le bord interne des rectrices latérales noir. Sous-alaires teintes de vio-
lacé, celles du bord de l'aile. vertes. Bec faible, arqué, assez long et noir;
pieds noirs; iris orangée.
Chez deux individus jeunes, en livrée de transition, les plumes des par-
lies supérieures commencent à se nuancer de vert à reflets cuivreux sur un
fond brun-olivätre, mais sur les ailes et la queue ce glacis métallique est ré-
pandu d’une manière plus uniforme; les plumes de la tête et du croupion, une
partie des couvertures alaires et les rémiges portent à l’extrémité un liséré
blanchâtre; sur les parties inférieures les plumes d’un brun-olivätre terne sont
largement bordées de fauve-pàle; à la poitrine et à la gorge on remarque sur
l'extrémité des plumes un pelit trait blanchàtre, qui rappele la coloration de
ces parties chez quelques espèces du genre Crateropus ; sur les côlés de la
poitrine et vers le milieu du ventre il y a déjà quelques plumes d’un vert-mé-
tallique ; les sous-caudales commencent aussi à se teindre de cette couleur tout
en conservant de larges bordures d’un fauve pâle; la tache auriculaire est, de
même que le lorum, d’un brun-noir; celle du fouet de l’aile commence à se
couvrir d’une teinte bleue sans reflets violacés; enfin l'iris est d’un brun-gri-
satre.
Habit. Le L. acuticaudus découvert par M. d’Anchieta sur les hauts
plateaux de Æuilla, dans l’intérieur de Mossamedes, fut ensuite rencontré par
notre intrépide voyageur à Caconda, dont l'altitude est aussi fort remarqua-
ble. On ne l’a jamais observé ailleurs.
Nous ne pensons pas que celle espèce puisse avoir rien de commun avec
süi
LAMPROCOLIUS BISPEGULARIS 311
le Merle vert d’Angola, décrit et figuré par Brisson d’après un individu du ca-
binet de Réaumur rapporté d’Angola par Castellan. Non seulement la descri-
ption et la figure de Brisson ne nous donnent pas aucune idée des principaux
caractères de notre L. acuticaudus, la forme spéciale de sa queue et la tache
circonscrite de la région auriculaire, mais les conditions particulières de son
habitat semblent protester contre une telle assimilation. Il est fort peu proba-
ble qu’à l’époque où Castellan a visité Angola, il ait pu se procurer sur le lit-
{oral un oiseau qui se trouve exclusivement dans deux localités de l’intérieur,
fort éloignées de la côte et d’un accès difficile. Il serait sans doute plus raison-
nable de chercher le Merle vert de Brisson parmi les espèces de Zanvprocolius
qui se trouvent plus répandues sur la côte d’Angola, s’il n'était encore plus
sage d'effacer une bonne fois de nos catalogues le nom du Z. nitens, Linn !
Nous n’ignorons pas que notre ami le Dr. Pucheran découvrit en 1858
dans les galéries du Muséum de Paris un exemplaire, fort ancien et de prove-
nance inconnue, dans lequel il crut reconnaitre les caractères attribués par
Brisson à son Merle vert d’Angola ; mais la description sommaire de cet indi-
vidu ne nous semble pas contenir des preuves suflisantes en faveur de cette
assimilation ?. On ne peut pas attacher une grande importance à de légères
différences de coloration, surtout lorsqu'il s'agit d’un vieux spécimen exposé
depuis de longues années à l’action de la lumière et à plusieurs autres causes
de détérioration.
M. d’Anchieta nous écrit que le L. aculicaudus se nourrit principalement
de fruits et que les indigènes de Caconda l’appelent £iabairo.
289. Lamprocolius bispecularis
Syn. Spreo bispecularis, Suickl. Contr. Ornith., 1852, p. 149.
Lamprocolius nitens, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 138; ibid.,
n.° 1v, 1867, p. 334.
? Lamprocolius phaenicopterus, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 92; Gurney
in Anderss., B. Damara, p. 158; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 26.
Lamprocolius decoratus, Hartl. Ibis, 1862; id. Glanzst. Afrika’s, p. 69; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 255; ibid., n.° xxir, 1877,
p. 148.
Fig. nulla.
Caracet. Ad. D'un vert-brillant; la partie postérieure et latérale de
la tête, les côtés du cou, le croupion, la queue et les couvertures caudales ti-
! M. Monteiro qui a parcouru la zone littorale d’Angola sur une grande étendue, n’y a
jamais remarqué le L. aculicaudus.
© V. Pucheran, Rev. et Magaz. de Zool., 1858, p. 247; Hartl., Glanzst. Afrika’s, p. 65.
312 LAMPROCOLIUS BISPEGULARIS
rant au bleu d'acier; des reflets violacés sur les rectrices intermédiaires, moins
prononcés sur les rectrices latérales et sur les couvertures supérieures de la
queue; lorum noir; des petites taches peu distinctes d’un noir-velouté sur
l'extrémité des couvertures alaires; tache cubitale d’un violel-pourpre à re-
_flets de cuivre-doré; couvertures des primaires bleu d'acier à reflels violets.
Rémiges noires, à peine lustrées de vert sur les barbes internes, d’un vert-
métallique en dehors et à l'extrémité; les barbes externes des 4 dernières
primaires d’une teinte bleue qui tranche sur le vert de l'aile. Sous-alaires vio-
lacées; celles du bord de l'aile d’un vert-bleu. Bec et pieds noirs; iris jaune-
orangé. }
Dimens. L.t. 220 m.; aile 122 m.; queue 84 m.; bec 18 m.; tarse
31 m.
Les caractères indiqués dans notre courte diagnose conviennent parfaite-
ment à une nombreuse suite d'individus qui se trouvent dans le Muséum de
Lisbonne ; ces individus nous ont été envoyés de plusieurs localités d'Angola
fort éloignées entre elles, les unes situées au nord du Quanza, les autres sur
les limites méridionales de notre colonie, et différant aussi quant à leur posi-
tion par rapport à la côte. Parmi eux il y en a dont l’origine exacte nous est
inconnue; mais les ayant reçus de Loanda, nous avons tout lieu de supposer
qu'ils auraient été recueillis non loin de cette ville.
Les particularités de coloration dont l’ensemble donne à cette espèce une
‘physionomie assez distincte, varient d'intensité chez ces individus; la taille
présente aussi des écarts sensibles, les dimensions étant en général plus for-
tes chez les individus pris dans les districts plus méridionaux.
Comme l’a fort bien remarqué M. Hartlaub, le L. phoenicopterus est,
parmi ses congénères, celui dont le L. bispeculaires se rapprocherait davan-
tage, sans qu'il soit cependant permis de les confondre !. La comparaison que
nous avons pu faire de nos spécimens d’Angola avec un individu adulte du
L. phaenicopterus d'Afrique australe, acquis de la maison Verreaux, nous
amène aux mêmes résultats. La taille de ce dernier est plus forte; les ailes, la
queue, le bec et les pieds dépassent sensiblement en dimensions les parties
correspondantes chez nos plus grands individus du Z. bispecularis. Chez ce-
lui-ci, l'intensité des teintes violacés peut varier; mais tous les individus, ceux
même dont les teintes sont moins vives, ont toujours les couvertures des ré-
miges primaires bleues à reflets violacés et les bords de leurs 4 dernières pri-
maires d’un bleu, nuancé parfois de violacé, qui tranche sur le vert du reste
de l’aile. Par ces caractères le L. bispecularis reste suffisamment distinct du
L. phoenicopterus. :
M. Hartlaub rapporte au L. phoenicopterus deux individus recueillis par
‘ V, Hartlaub, Glanzst. Afrika’s, p. 68.
LAMPROCOLIUS BISPECULARIS 313
M. d’Anchieta, l’un à Ambaca et l’autre à Capangombe, el provenant de notre
collection !. Il se peut.que cette détermination soit parfaitement exacte; mais
il est au moins fort singulier que tous nos individus d’Angola, parmi lesquels
il y en a plusieurs envoyés par M. d’Anchieta de ces deux localités, nous pré-
sentent les caractères différentiels du Z. bispecularis.
Nous nous sommes permis de remplacer par ce nom celui de Z. decora-
tus, parce que la diagnose publiée par Strickland d’après un individu du pays
des Damaras contient, selon nous, des indications suffisantes pour qu’on puisse
reconnaître dans le L. bispecularis l'espèce qui a reçu plus tard de M. Har-
tlaub le nom de L. decoratus. Des renseignements que nous devons à l’extré-
me obligeance de M. 0. Salvin, au sujet de l'individu décrit par Strickland et
actuellement déposé au Muséum de Cambridge, confirment cette manière de
voir.
Elabit. Angola, environs de Loanda? (Toulson) ; Ambaca, Capan-
gombe, Rio Coroca, Quillenques, Humbe (Anchieta). Les indigènes de Capan-
gombe l’appelent Melombeonganza, ceux de Quillengues Janja.
M. Monteiro comprend le L. phoenicopterus dans sa liste des oiseaux de
Benguella, en ajoutant que cet oiseau est fort répandu en Angola?; mais nous
pensons, précisement à cause de cette indicalion, que l'espèce de Benguella
serait plutôt le L. bispecularis. ÿ
Il est aussi fort à désirer que l’on put comparer les individus recueillis
sur la côte de Loango et au sud du Cunene, dont quelques publications récen-
tes nous parlent sous le nom de L. phoenicopterus %, à des individus authenti-
ques de celte espèce et du L. bispecularis, de manière à bien constater leurs
véritables affinités.
?
Dans une petite collection d'oiseaux rapportèe d’Angola par le Dr. Wel-
witsch, dont nons avons publié la liste ailleurs #, nous avons rencontré un
Lamprocolius provenant de Loanda et portant sur l'étiquette le nom de Z.
chloropterus écrit de la main de M. Finsch. Les couleurs de cet individu se trou-
vent tellement altérées par suite d’un long séjour dans l'alcool qu'il nous sem-
ble impossible d'arriver par son examen à une détermination exacte. Ses di-
mensions sont en effet d'accord avec celles du Z. chloropterus, mais les détails
de coloration qui caractérisent cette espèce ne s’y laissent pas apercevoir avec
assez de netteté: nous n'y trouvons aucun vestige de tache bleue sur la région
auriculaire, ni de taches d’un noir-velouté sur les couvertures des ailes; à
! V. Hartlaub, Glanzst. Afrika's, p. 68.
? V. Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 62.
® V. Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 26; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 158.
‘ V. Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 262.
314 PHOLIDAUGES VERREAUXII
peine la tache cubitale est encore distincte, mais d’un bleu nuancé de violet
sombre. Le plumage a pris une {einte générale bronzée avec des reflets rou-
géatres. Il a à peu-près les dimensions de deux individus, envoyés de Loanda
par M. Toulson, que nous avons rapportés au L. bispecularis, et ses change-
ments de couleurs ne seraient pas plus dificiles à comprendre s’il s'agissait en
effet d’un individu de cette espèce soumis longtemps à l’action de alcool.
290. Pholidauges Verreauxii
Tab. Y
Syn. Pholidauges Verreauxi, Boc. in Finsch & Hartl., Vüg. Ost.—Afr., p. 867:
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 346: ibid., n.° xxr, 1871,
p. 274; ibid., n.° xvr, 1873, p. 284; ibid., 0.” xvu, 1874, p. 38; ibid.,
n.° x1x, 1876, p. 152; ibid., n.° xx, 1876, p. 254; ibid., n.° xxr, 1877,
p. 68; ibid., n.° xx, 1877, p. 148; Sharpe Cat. Afr. B., p. 54; Reiche-
now, Journ. f. Orn., 1877, p. 26; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1,
p. 47.
Pholidauges leucogaster, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. #4;
Gurney, Proc. Z. S. L., 1864, p. 3.
Lamprotornis leucogaster, Chapm. Trav. in S.-Afr. App., p. 404.
Cinnyricinclus Verreauæi, Guraey in Anderss., B. Damara, p. 156.
Diagn. 4 ad. Splendide violaceo-purpureus, nitore chalybaeo, colli
postici, dorsi et uropygü plumis macula anteapiacali nitide chalybaeo-cya-
nea, marginibus violaceo-purpureis; pectore et abdomine albis; loris holo-
sericeo-nigris; remigibus primarts nigricantibus ; cubitalibus margine ex-
terno et apice violaceo purpureis, ullimis totis splendentibus ; rectricibus in-
termediis violaceo purpureis, sequentibus nigris pogonio erterno tantum vio-
lateo-purpureis, duabus extimis pogonio externo, parte apicali excepta, alhis; -
subalaribus nigricantibus violaceo indutis alboque terminatis. Rostro pedi-
busque nigris, tride dilute flava. L. t. 180 m.; alae 110 m+ caudae 68 m.;
rostri 12 m.; tarsi 20 m.
o ad Supra fusca, plumis pallide ferrugineo marginatis ; capile collo-
que intense ferrugineis nigricante strialis ; sublus rufescente-albida fusco ma-
culata, mento juguloque magis rufescentibus ; remigibus fuscis, pogonio in-
lern2 versus basin rufis: rectricibus fuscis rufescente fimbrialis, externis
margine eæterno albicante. lride pallide fusca.
Caract. Mile ad. Plumage d'un violet-pourpre à reflets bleus
d'acier, les plumes de la base du cou, du dos et du croupion marquées près
de extrémité d'une lache transversale bleue et terminées de violet-pourpre: .
PHOLIDAUGES VBRREAUXIT 315
poitrine et abdomen bianes; lorum d’un noir profond. Rémiges primaires
d’un brun noirätre; secondaires de cette même couleur avec les barbes ex-
_ternes et l'extrémité d’un violet-pourpre, les dernières entièrement de cette
couleur. Rectrices intermédiaires violet-pourpre, celles qui les suivent noirà-
tres sur les barbes internes etd’un violet-pourpre en dehors, les deux paires
latérales avec les barbes externes blanches depuis la base jusqu’à une cer-
taine distance de la pointe. Sous-alaires noiratres nuancées de violet et, en
partie, terminées de blanc. Bec et pieds noirs; iris d’un jaune pâle.
Chez la femelle, les plumes des parties supérieures sont brunes bordées
de roux-päle, à l'exception de la tête et du cou, qui sont fortement striés de noir
sur un fond roux-ferrugineux; en dessous elle est d’un blanc légèrement lavé
de roussâtre et varié de taches triangulaires noirâtres, avec le menton et la
gorge striés de brun sur un fond roussätre; rémiges d’un brun-noiràtre en
dehors et à l’exirémité, avec les barbes internes d’un roux vif; les rectrices
d’un brun foncé lisérées de roussàtre, les plus extérieures bordées de blanc
sur les barbes externes. L'iris d’un brun-pâle.
Le jeune en premier plumage ressemble à la femelle. C’est sur le dos, le
croupion et les ailes que commencent à se montrer les premières plumes d’un
violet-pourpre du plumage parfait.
Elabit. Cette espèce remplace le Ph. leucogaster sur toute l'étendue
des possessions portugaises d’Angola. M. d’Anchieta nous l’a envoyé d'un grand
nombre de localités: Cazengo, Ambaca et Pungo-Andongo, au nord du Quanza,
Biballa, Quillenques, Caconda et Huilla, dans l’intérieur de Benguella, et
Humbe, sur les bords du Gunene. Au sud de ce fleuve, Andersson et Chapman
la rencontrèrent dans le pays des Damaras et dans la région des lacs. Au nord
du Zaire, MM. Falkenstein et Lucan l’ont recueillie à Landana et Chinchonxo,
sur la côte de Loango.
Suivant M. d’Anchieta la nourriture de cet oiseau consisterait surtout en
fruits. Ses noms indigènes varient beaucoup: à Biballa il est connu sous le
nom de Giroë; à Quillengues de Quria-musole, qui signifie — mangeur de fruits
de Musole; au Humbe de Sue-Swe, en imitation de son chant, qui serait mé-
lodieux et agréable; enfin les individus que nous venons de recevoir de Ca-
conda portent le nom de Donga.
316 AMYDRUS CAFFER, ONYCHOGNATHUS HARTLAUBIT
291. Amydrus caffer
Syn. Coracias caffra, Linn. Syst. Nat., 1, p. 159.
Spreo fulvipennis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 116.
Juida fulvipennis, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 96.
Amydrus fulvipennis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 67.
Pyrrhocheira caffra, Hartl., Glanzst. Afrika’s, p. 96.
Amydrus caffer, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 64.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, n, pl. 91.
Caract. Adulte. D'un noir brillant à reflets verts et violets; rémi-
ges primaires d’un blanc-fauve à la base, bordées de roux sur les barbes ex-
ternes et brunes à l'extrémité; secondaires noires nuancées de vert-métalli-
que; queue arrondie, avec les rectrices noires lustrées de vert sur les bords.
Sous-alaires noires teintes de vert et de violet. Bec et pieds noirs; iris couleur
de safran (Anchieta).
Dimens. L.t. 260 m.; aile 136 m.; queue 100 m.; bec 22 m.; tarse
30 m.
Habit. L’A. caffer vit en Angola sur la région littorale au sud du
Quanza. M. Monteiro l’a trouvé fort commun sur la côte de Benguella, de Novo-
Redondo à Mossamedes ; plus au sud, vers l'embouchure de la rivière Coroca,
M. d’Anchieta en a pris deux individus, les seuls de notre collection, en no-
vembre 1871. Andersson le dit assez répandu dans le pays des Damaras, ainsi
que chez les Grands et les Petits Namaquas, où il fut primitivement découvert
par Levaillant. On doit à Henderson la première connaissance de son existence
en Angola.
292. Onychognathus Hartlaubii
Syn. Onychognathus Hartlaubii, Gray, Proc. Z. S. L., 1858, p. 191; Hartl.,
Glansst. Afrika’s, p. 88; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvur, 1874,
p. 64; Reichenow, Corresp. Afrik. Gesellsch., n.° x, 1874, p. 180: id.
Journ. f. Orn., 1877, p. 26.
Lamprotornis morio, Reichenow, Journ. f. Orn., 1873, p. 214.
Amydrus Reichenowïi, Cab. Journ. f. Orn., 1874, p. 232.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Plumage splendide d’un noir-violacé ; tête et gorge
d'un vert-métallique à reflets bleus, les plumes eflilées de la nuque tirant da-
TEXTOR ERYTHRORHYNCHUS 317
vantage au vert; espace entre le bec et l’œil d’un noir de velours; petites et
moyennes couvertures alaires de la couleur du dos; grandes couvertures et
rémiges cubitales noires, lustrées de vert métallique sur les bords; rémiges
primaires d’un roux-ardent sur plus de leur moitié basale, le reste noir, la plus
extérieure noire sur les barbes externes; queue étagée, les rectrices noires
avec les bords teints de vert; sous-alaires noires variées de bleu d'acier etde
violet. Bec brun de corne; pieds noirs; iris rouge.
Dimens. L. t. 295 m.; aile 130 m.; queue 133 m.; bec 30 m.;
tarse 26 m.
Elabit. Cette remarquable espèce n’a jamais été rencontrée en An-
gola; mais le Dr. Falkenstein l'a récemment recueillie pour la première fois sur
les possessions portugaises de la côte de Loango !. Un individu mâle de notre
collection, originaire de: Fernao do P6, nous a fourni les caractères de notre
diagnose.
FAM. PLOCEIDAE
298. Textor erythrorhynchus
Syn. Textor erythrorhynchus, Smith, IL. Zool. S.-Afr., Aves pl. 64; Sharpe,
Cat. Afr. Birds, p. 58; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, p. 199;
ibid., n.° xvr, 1873, p. 292; ibid., n.° xvnr, 1874, pp. 39 et 56; ibid.,
DR 87/0 p.200: 1014 n.xxr, MOT, (p- 108: Abd 0x MST
p. 149.
Textor alecto, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1869, p. 566.
Bubalornis eryihrorhynchus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 165.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 64.
Caract. Mûüle ad. Plumage noir; la base des plumes blanche, se
montrant plus ou moins à découvert sur la base du cou; scapulaires variées
de blanc; rémiges noires, les primaires lisérées de blanc en dehors et avecla
moitié basale des barbes internes blanche; queue noire. Bec rouge; pieds cou-
leur de corail-rose; iris brun (Anchiela).
PDimens. L.t.235 m.; aile 123 m.; queue {00 m.; bec 21 m.; tarse
52m.
La femelle est d’un noir plus rembruni; le jeune d’un cendré-fuligineux,
! V. Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 26.
318 PLOCEPASSER MAHALI
varié de blanchätre sur la gorge et les couvertures alaires, avec les rémiges
secondaires bordées de roussätre. Chez celui-ci le bec a une teinte livide.
Le T. alecto d'Afrique orientale, dont on cite aussi des spécimens recueil-
lis à la Sénégambie et à Bissao, possède un bec plus fort et diversement colo-
rié, blanc-rougeàtre avec les bords el l’extrémité bleus, et n’a pas de blanc
sur les barbes internes des rémiges. Une troisième espèce découverte par l'in-
fortuné van der Decken dans l’Afrique centrale, le T. intermedius, Cab., se
rapproche davantage du 7. erythrorhynchus, dont il diffère à peine par cette
circonstance que les rémiges n’ont pas la moitié basale des barbes internes
blanche, mais d’un brun-pâle.
Habit. Contrée du Quanza et Golungo-Alto (Monteiro); Quillengues,
Caconda, Gambos et Humbe (Anchieta).
M. d’Anchieta nous écrit que le 7. erythrorhyncehus est surtout abondant
au Humbe et à Quillengues. Dans la première de ces localités les indigènes
l’appelent Zembo-Zembo, dans la seconde Quicengue-cenque. Notre voyageur
confirme les observations d’Andersson quant à l'habitude que possède cet oi-
seau de construire un nid commun à plusieurs paires et dont le diamètre dé-
passe 50 centimètres.
Suivant les notes qui se trouvent sur les étiquettes de plusieurs de nos
exemplaires, leur estomac contenait d'ordinaire des larves d'insectes, des in-
sectes divers et des graines.
294. Plocepasser mahali
Syn. Plocepasser mahali, Smitb, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 65; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 335; ibid., n.° v, 1868, p. 44; ibid.,
n.° xvir, 1874, p. 56; ibid., n.° xx, 1877, p. 140; Sharpe, Cat. Afr.
Birds, p. 61; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 166.
Philagrus mahali, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 537.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 65.
Caract. Ad. En dessus d’un brun-roussàtre pale; partie supérieure
de la tête, lorum et bord inférieur des joues noirs; une large raie sourcilière
blanche; croupion, couvertures supérieures de la queue et toutes les parties
inférieures blanches; la poitrine et l'abdomen légèrement teints de fauve;
sous-alaires d’un blanc-sale; ailes brunes, les moyennes et grandes couverlu-
res terminées de blanc, les rémiges avec un étroit liséré blanc sur les barbes
externes, à l’exception des dernières secondaires qui portent de larges bordu-
res de cette couleur; rectrices noirtres, terminées de blanc, les latérales bor-
PLOGEUS ERYTHROPS 319
dées en dehors de cette couleur. Bec et pieds d’un brun rougeätre; iris brun-
Toux.
Dimens. L.t. 185 m.; aile 104 m.; queue 67 m.; bec 17 m.; larse
24 m.
Chez la femelle et le jeune le blanc est moins pur, plus favé de fauve.
Le P. melanorhynchus &’Afrique orientale ressemble beaucoup à celte
espèce, mais il est plus petit et à bec noir; une troisième espèce d’Abyssinie
et des pays voisins, P. superciliosus, en diffère davantage par la coloration
du dessus de la tête, d’un roux-cannelle au lieu de noir. Celle-ci a été obser-
vée aussi en l'Afrique occidentale !. À Znhambane notre ami le Dr. Peters a
découvert une quatrième espèce, P. pectoralis, semblable au P. mahali et au
P. melanorhynchus quant à la couleur du vertex, à bec noir comme celui-ci,
mais distinct de l’un et de l’autre par la présence de taches allongées brunes
sur la région jugulaire ?.
EKabit. Commun sur les plateaux de Capangombe; se montrant éga
lement à Quillengues, à Kiulo et au Æwmbe. Les noms indigènes varient sui
vant les localités: Zmbolio, à Capangambe; Quicocoria à Quillengues; Bala-
malete à Kiulo; Kitungambela au Humbe. Andersson l’a trouvé abondamment
dans le pays des Damaras et assez répandu dans les environs du Lac Neami et
de la rivière Okavango.
Sa nourriture consiste principalement, suivant M. d’Anchieta, en graines
et en termites, et son nid a une forme allongée qui rappele le fruit de certai-
nes cucurbilacées.
295. Ploceus erythrops
Syn. Ploceus erythrops, Hartl., Rev. Zool., 1848, p. 109; Finsch & Hartl.,
Vôüg. Ost.-Afr., p. 407 (note); Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876,
p. 257; Reichenow, Corr. d. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 181; id.
Journ.f- Orn., 1871, p.28.
Hyphantica erythrops, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 546.
Fig. Hartlaub, Beitr. Orn. West-Afr., tab. 8.
Caract. Mle ad. Un capuchon rouge de sang couvrant le tête toute
entière et la gorge; celle-ci variée de noir; dos et ailes brun-fauve avec le
® V. Heuglin, Orn. N. O.-Afr., p. 537.
2 V, Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 387.
320 PLOCEUS SANGUINIROSTRIS
centre des plumes noirâtre; en dessous plus päle, sans taches, le milieu du
ventre et les sous-caudales blanchàtres. Sous-alaires fauves. Rémiges brunes
lisérées en dehors de jaunâtre; queue brune, les bords des rectrices pales.
Bec noiratre; pieds brun-pèle.
Dimens. L. t. 110 m.; aile 62 m.; queue 35 m.; bec 14 m.; tarse
18 m.
Habit. Nous possédons un seul individu du Quanza, acquis en 1876
de M. Whitely. L'espèce n’a jamais été observée au sud de cette rivière; mais
au nord du Zaire le Dr. Falkenstein l’a recueillie à Chinchonæo sur la côte de
Loango.
296. Ploceus sanguinirostris
Syn. Loxia sanguinirostris, Linn. Amoen. Acad. 1v, p. 243.
Ploceus sanguinirostris, Finsch & Hartl., Vüg. Ost. Afr., p. 407; Sharpe, Cat.
Afr. B., p. 61.
Quelea sanguinirostris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 255;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 173.
Quelea occidentalis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 129.
Hyphantica sanguinirostris, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 544.
Fig. Vieillot, Ois. chanteurs, pl. 22, 23 et 24.
Caract. Mile ad. en nôces. Un large bandeau sur le front, joues et
gorge noirs; dessus de la tête et côtés du cou d’un jaune-pâle teint de rose;
dos et ailes brun-grisâtre avec le centre des plumes brun; parties inférieures
gris-fauve clair, la poitrine lavée de roux vif, le milieu du ventre blanchâtre
et les flancs plus rembrunis; rémiges brunes, lisérées de jaune en dehors;
rectrices de la même couleur, bordées de grisàtre. Sous-alaires d’un blanc-
fauve. Bec rouge-corail; pieds couleur de brique; cercle palpébral rouge-oran-
gé; iris brun-clair (Anchieta).
Dimens. L.t. 115 m.; aile 64 m.; queue 37 m.; bec 13 m.; tarse
18 m.
Chez la femelle il n’y a pas de masque noir; sa tête est, comme le dos,
d’un gris-brun clair tacheté de brun au centre des plumes; les parties infé-
ricures gris-fauve avec le milieu du ventre et la gorge blanchâtres; la poi-
trine et les flancs tachetés de brun-pâle; bec blanchâtre teint de rouge avec
l'extrémité brune; au-dessus de l'œil une strie pâle peu distincte.
Le jeune ressemble à la femelle.
SPOROPIPES SQUAMIFRONS 321
Le plumage de nos individus males d’Angola a des couleurs un peu ter-
nes: il y a à peine un peu de rose à la poitrine, la tête et le cou étant d’un
fauve-jaunâtre clair; le front est noir, mais les joues et la gorge sont d’un
brun noirâlre.
Malgré ces légères différences, que nous croyons pouvoir attribuer à l’in-
fluence de la saison, ces individus appartiennent sans doute à l'espèce qui
habite le pays des Damaras et d’autres localités de l'Afrique australe.
Suivant quelques auteurs les individus provenant d'Afrique occidentale
appartiendraient à une espèce ou à une race géographique distincte (£mbe-
riza quelea, Linn.), qui se ferait surtout remarquer par l’infériorité de sa taille,
et les individus d'Afrique orientale constitueraient encore une troisième espèce
mieux caractérisée sans doute par l'absence du bandeau noir. L’insuffisance
de nos moyens de comparaison ne nous permet pas d'émettre aucun avis là-
dessus ; mais il nous semble toutefois que la séparation du P. aethiopicus
s'appuie sur de meilleurs arguments.
Habit. Capangombe et Huwmbe (Anchieta). Cette espèce n’a jamais
été observée en Angola au nord du parallèle de Benguella. Andersson l’a trou-
vée abondamment dans le pays des Damaras et dans la région du Lac Ngami.
297. Sporopipes squamifrons
Syn. Amadina squamifrons, Smith, III. S. Afr. Zool. Aves, pl. 95; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 152.
Estrelda squamifrons, Layard, B. S.-Afr., p. 199.
Sporopipes lepidopterus, Monteiro, Proc. Z. S. L., 1865, p. 95; Heugl., Orn.
N. O.-Afr., p. 540.
Sporopipes squamifrons, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 177.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 95.
Caract. Ad. Cendré-brun pèle en dessus, d’un blanc presque pur en
dessous; vertex noir finement écaillé de blanc; lorum et menton noirs, celui-ci
se prolongeant de chaque côté de la gorge en une strie noire formant mous-
tache; moyennes et grandes couvertures alaires et rémiges secondaires noires
bordées de blanc; rémiges primaires brunes avec un liséré plus étroit et peu -
distinct blanchätre; rectrices noires bordées de blanc, la plus latérale blanche
Sur les barbes externes. Bec jaunâtre ; pieds päles; iris brun.
Dimens. L.t. 102 m.; aile 56 m.; queue 37 m.; bec 10 m.; tarse
15 m.
2
322 NIGRITA GANICAPILLA, NIGRITA FUSCONOTA
Les individus de notre collection marqués comme femelles ne diffèrent
pas en couleurs du mâle.
Efabit. Les exemplaires que nous possédons de celle espèce ont élé
recueillis au Æwmbe par M. d'Anchieta; M. Monteiro l'avait déjà observée à
Benquella.
298. Nigrita canicapilla
Syn. Æthiops canicapillus, Strickl. Proc. Z. S. L., 1841, p. 30.
Nigrita canicapilla, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 130; Sharpe, Proc. Z. S. L.,
1871, p. 133; Sbarpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 48.
Nigrita cinereicapilla, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 28.
Fig. Fraser, Zool. typica, pl. 48.
Caract. \dulte. Un large bandeau frontal, les joues, toutes les par-
ties inférieures, les ailes et la queue d’un noir lustré; parties supérieures gris-
cendré, tirant au blanc sur le vertex et le croupion: couvertures supérieures
de la queue cendré de plomb; couvertures alaires terminées de blanc; sous-
alaires blanches. Bec et pieds noirs; iris jaune (Petit).
Dimens. L. t. 115 m.; aile 64 m.; queue 57 m.; bec 11 m.;tarse
20 m.
Elabit. Cüle de Loango (Falkenstein); Landana (Petit); Golungo-allo
et Cazengo Hamilton). Cet oiseau n’a jamais été observé au sud du Quanza.
Chez un individu de Fanti, que nous devons à l’obligeance de M. Sbarpe,
le croupion est d’un gris plus päle et les couvertures supérieures de la queue
sont en partie noires terminées de cendré; cet individu est l’un des types de
N. Emiliae, Sharpe !.
299. Nigrita fusconota
Syn. Nigrita fusconota, Fraser, Proc. Z. S. L., 1842, p. 145; Hartl., Orn.
West-Afr., p. 130; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 48; Rei-
chenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 28.
Fig. Fraser, Zool. typica, pl. 49.
Caract. Mile ad. Dessus et côtés de la tête jusqu’à la base du cou,
croupion et queue d’un noir luslré de bleu; dos et scapulaires roux-marron ;
? V. Sharpe, Ibis 1869, p. 348, pl. xr.
HYPHANTOURNIS CINCTA 353
ailes noirâtres; le dessous du corps d’un blanc sale, lavé légèrement de cen-
dré et de fauve. Bec et pieds noirs; iris brun (Petit).
Dimens. L.t. 100 m.; aile 56 m.; queue 50 m.; bec 11 m.; tarse
13 m.
Habit. Cette espèce habite avec la précédente la Côte de Loango, où
MM. Falkenstein et Petit l’ont recueillie. Elle doit probablement se répandre
aussi en Angola, au moins sur le territoire compris entre le Zaire et le
Quanza.
Suivant MM. Sharpe et Bouvier, l’exemplaire envoyé par M. Petit de Chin-
chonro représenterait parfaitement le type de N. fusconota, bien différente de -
N. uropygialis, Sharpe. La présence chez cette dernière d’une bande d’un
roux päle sur le croupion, qui n'existe pas chez l’autre, aiderait à les bien
distinguer !.
800. Hyphantornis cincta
Syn. Hyphantornis cinctus, Gass. Proc. Acad. Philad., 1859, p. 133; Mont.,
Proc. Z. S. Lond., 1865, p. 93; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1864,
p. 139; Sharpe & Bouv., BulL S. Z. France 1, p. 47, Reichenow, Jouru. f.
Orn., 1877, p. 26.
Hyph. gambiensis, Reichenow, Corr. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 181.
Fig. Cassin, Journ. Acad. Philad. v, pl. xx, fig. 2.
Caract. Mâle ad. Un capuchon noir couvrant la tête, le cou et la
gorge, et se prolongeant en pointe vers la poitrine ; dos jaune jonquille avec
le centre des plumes noir; croupion et couvertures supérieures de la queue
d’un jaune-verdàtre ; toute la poitrine d’un beau marron, et une étroite bande
de cette couleur, quelquefois absente, séparant le noir du cou du jaune du dos;
l'abdomen jaune; couvertures alaires noires largement bordées de jaune ; ré-
miges brunes avec un liséré jaune en dehors; queue d’un brun-olivàtre, les
bords des rectrices jaune-verdâtre. Bec noir; pieds couleur de chair: iris rouge.
Dimens. L. t. 150 m.; aile 82 m.; queue 51 m.; bec 20 m.; tarse
22 m.
Le jeune est en dessus cendré-olivàtre, varié de brun sur le centre des
plumes; la gorge jaune; les parties inférieures d’un blanc sale, nuancées de
! V. Sharpe, Ihis, 1869, p. 384, pl. xt.
324 HYPHANTORNIS NIGRICEPS
brun-cendré sur les flancs; bec brunâtre avec la base de la mandibule plus
pale.
La femelle ressemble au jeune, mais elle ale ventre plus lavé de jaune.
Habit. Cet oiseau se trouve répandu depuis le Cap de Lopo Gonçal-
ves jusqu’à Benguella. Nous possédons deux spécimens rapportés en 1865 de
Molembo par M. d’Anchieta et un individu recueilli au sud du Zaire, à Cazen-
go, par M. A. da Fonseca. M. Monteiro dit qu'il n’est pas rare à Benguella.
801. Hyphantornis nigriceps
Syn. Hyphantornis nigriceps, Layard's B. S.-Afr., p. 180; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° vrr, 1870, p. 346; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p.
392.
Hyph. cucullatus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 334.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Plumage jaune, varié de noir sur le dos; la tête
toute entière couverte d’un capuchon noir bordé de jaune sur la région cer-
vicale et formant pointe sur la gorge; couvertures alaires et rémiges secon-
daires noires bordées de jaune; primaires d'un noir plus rembruni avec un
étroit liséré jaune; rectrices brun-olivätre avec les bords verdàtres. Bec noir;
pieds rougêéatres; iris rouge.
Dimens. L. t. 180 m.; aile 86 m.; queue 56 m.; bec 19 m.; tarse
23m
Chez une femelle de notre collection toutes les parties supérieures sont
d’un vert-olivätre tacheté de brun; gorge et poitrine d'un jaune-päle, nuancé
d’olivätre, le milieu de l’abdomen blanc; sous-caudales de la même couleur,
à peine teintes de jaune; flancs d’un brun-olivätre; bec brun-pâle; tarses
brun-rougéatre ; iris jaune-pàle (Anchieta). Elle est plus petite que le mäle et
a un bec plus court.
Efabit. Capangombe, où cet oiseau est connu sous le nom de Di-
cole, et Caconda sont les seuls endroits marqués sur les étiquettes des exem-
plaires de cette espèce envoyés par M. d’Anchieta. Elle vit dans l'Afrique aus-
trale et à Moçambique, où le capitaine Sperling l’a observée en 1867 !. Dans
V. Ibis, 1868, p. 290.
HYPHANTORNIS VELATA 329
sa distribution géographique elle se rapproche donc de la côte occidentale à
mesure qu'elle avance vers l'équateur. On ne l’a jamais recueillie dans les
pays des Damaras ni dans les contrées du Cunene.
302. Hyphantornis velata
Syn. Ploceus velatus, Vieill., N. Dict. H. N. xxxiv, p. 132.
Hyphantornis velatus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 169; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 39; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; ibid., n.° xx,
1876, p. 255; ibid., n.° xxr, 1877, p. 69.
Hyphantornis mariquensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p.
3406.
Hyphantornis Cabanisi, Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 58.
Hyph. capitalis et mariquensis, Layard’s B. S.-Afr., pp. 180 et 182.
Fig. ? Gurney, Ibis, 1868, pl. 10.
Caract. Müle ad. Un capuchon noir couvrant le front, les côtés de
la tête jusqu’à derrière l'œil et la gorge, et se prolongeant en pointe sur la
poitrine ; dos jaune verdàtre strié de brun; couvertures alaires et rémiges se-
condaires brunes largement bordées de jaune; rémiges primaires de la même
couleur avec un liséré jaune plus étroit sur les barbes externes; rectrices brun-
olivâtre bordées de jaune-pàle; le reste du plumage jaune, teint de roux-mar-
ron sur le vertex derrière le bandeau frontal, lavé plus légèrement de la même
couleur sur les bords du plastron guttural et sur la poitrine, sans mélange de
roux et d’un ton plus pâle sur le croupion et le milieu du ventre. Bec noir ;
pieds brun-pèle ; iris rouge. °
Dimens. L.t. 130 m.; aile 75 m.; queue 50 m.; bec 15 m.; tarse
20 m.
Nous ne sommes pas à même de décider si, comme le prétend M. Gur-
ney, cette espèce est réellement distincte du /7. mariquensis, Smith; mais en
tout cas nos individus d’Angola sont spécifiquement identiques à ceux recueil-
lis par Andersson dans le pays des Damaras et que M. Gurney rapporte avec
raison au À. velatus, Vieill.
Habit. Benguella, Quillengues et Humbe. Il paraît abonder surtout
dans cette dernière localité, d’où nous sont parvenus la plupart de nos in-
dividus.
Les exemplaires de Benguella se font remarquer par une taille plus petite
326 HYPHANTORNIS INTERMEDIA
et par des couleurs plus vives; chez eux la tête et la poitrine sont plus dis-
linctement teintes de roux-marron.
M. d’Anchiela a souvent rencontré leur estomac rempli d'insectes, mais
leur principale nourriture consiste en graines.
Noms indigènes: Dicole el Janja.
308. Hyphantornis intermedia
Syn. Ploceus intermedius, Mus. Brit.; Rüpp. Syst. ucb. d. Vüg. N. O.-Afr.,
p.14 j
Hyphantornis intermedia, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 450.
Fig. Heugl., Orn. N. O.-Afr., pl. xvun, fig. a (la tête).
Caract. Mile ad. Un capuchon noir couvrant la tête, depuis le front
jusqu’à derrière les yeux, les joues, la région auriculairé et la gorge, où il
termine par un bord arrondi; la partie postérieure de la tête, la poitrine et
les flancs teints de roux-marron; le bas de la nuque, les côtés du cou et les
parties inférieures jaune-jonquille; dos d’un jaune-verdàtre, marqué de stries
brunes peu distinctes sur le centre des plumes; croupion et sous-caudales
plus lavés de jaune; petites couvertures des ailes de la couleur du dos avec
de taches brunes, les autres couvertures et les rémiges d’un brun foncé, bor-
dées de jaune; reclrices brun-olivètre avec les bords plus pâles et tein{s de
jaune. Bec noir; pieds brunätres; iris jaune.
Dimens. L. {. 130 m.; aile 71 m.; queue 50 m.; bec 15 m.; tarse
211hm
Chez un individu marqué comme femelle le plumage est en dessus d’un
jaune verdâtre strié de brun, avec le croupion et les sus-caudales d’une teinte
plus jaune; en dessous blane sur l'abdomen, avec la gorge et la poitrine jau-
nes, nuancées légèrement de roux, et les flancs cendrées; un trait bien dis-
tinct jaune de la base du bec au-dessus de l'œil; moitié supérieure du bee
brun-pâle, l'inférieure blanchâtre.
HKabit. Ce Tisserin est assez répandu sur le territoire d’Angola. Nous
possédons un mâle adulte du Quanza, acquis de M. Whitely, deux individus,
male et femelle, envoyés de Loanda par M. Toulson, deux mâles adultes re-
cueillis à Benguella par M. d’Anchieta, enfin un male adulte que notre infati-
gable voyageur nous a fail récemment parvenir de Quillençques.
HYPHANTORNIS XANTHOPS 327
La leinte roux-marron se fait bien remarquer derrière la tête, sur la gorge
et à la poitrine chez tous nos individus, à l'exception de celui de Quillengues,
qui a à peine un léger glacis de cette couleur derrière la tête et en bas du plas-
tron guttural.
Les individus de Benguella et Quillengues portent sur leurs étiquettes le
même nom indigène Janja.
M. Cabanis vient de créer une espèce nouvelle, Æ. subpersonata, d'après
des individus recueillis à la côte de Loango, et MM. Sharpe et Bouvier ont
aussi rencontré celte espèce parmi les oiseaux envoyées de Chinchonxo par
M. Petit. A juger d’après ce que nous disent de ses caractères les auteurs qui
se sont occupés de cetle espèce, nos individus d’Angola en seraient parfaite-
ment distincts non seulement par la laille, qui est plus petite chez eux, comme
sous le rapport des couleurs, car le capuchon de 77. subpersonata serait plus
étendu sur le vertex, à l'instar de ce qui a lieu chez 7. capitalis. L'espèce de
Loango aurait aussi un bec beaucoup plus long mesurant 19 à 20 millimètres
du front à la pointe !. Du reste les caractères de nos individus s'accordent par-
faitement avec ceux de /Z. intermediu, telle qu'elle se trouve décrite et figu-
rée par Heuglin.
8304. Hyphantornis xanthops
Syn. Hyphantornis æanthops, Hartl. Ibis, 1862, p. 342; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.°1v, 1867, p. 334; ibid., n.° vur, 1870, p. 346; ibid., n.° xx,
1876, p. 257; ibid., n.° xxr, 1877, p. 69; ibid , n.° xxrr, 1877, p. 149;
Sbarpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France
An
1, p. 47.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Parties supérieures d'un jaune-verdûtre, tirant au
jaune sur. le croupion; front, côtés de la tête et parties inférieures d’un beau
jaune-jonquille ; la gorge teinte de roux-orangé; petites couvertures alaires de
la couleur du dos, les autres couvertures et les rémiges brunes, bordées de
jaune; queue vert-olivâtre ; sous-alaires et bord de l'aile jaunes. Bec noir;
pieds couleur de chair; iris jaune.
1 V. Cabanis, Journ. f. Orn. 1876, p. 92; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 47.
Voici la diagnose de /Z. subpersonala publiée par ces derniers auteurs:
«Similis H. lacteolae sed mullo major.»
328 HYPHANTORNIS OCULARIA
Dimens. L. it. 182 m.; aile 90 m.; queue 74 m.; bec 19 m.; tarse
25 m.
Chez la femelle le dessus de la tête est d’un jaune-verdûtre et la gorge
n’est pas teinte de roux-orangé.
Cette espèce ressemble beaucoup, comme l’a fort bien remarqué le Dr.
Hartlaub, à Æ. aurifrons (—H. capensis) ; mais ses dimensions sont plus for-
tes et son bec est plus court et plus gros.
Etabit. Cabinda et Côte de Loango (Sperling et L. Petit); Quanza
(Whitely) ; Cambambe et Massangano (Monteiro); Duque de Bragancça (Bayäo);
Capangombe, Quillengues et Caconda (Anchieta).
Le nom indigène varie suivant les localités: quelques uns de nos indivi-
dus portent le nom Dicole, déjà signalé par M. Monteiro, tandis que sur les
étiquettes de plusieurs autres nous lisons—Janja et Lujanja. Ces mêmes
noms servent à désigner d’autres espèces de Hyphantornis.
Parmi nos individus d’Angola un mäle du Quanza, acheté à M. Whitely,
se fait remarquer par la coloration de sa gorge d’un roux-marron plus vif.
805. Hyphantornis ocularia
Syn. Ploceus ocularius, Smith, Proc. S.-Afr. Inst., 1828, Novemb.
Hyphantornis ocularius, Hartl., Orn. West-Afr., p. 122; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° var, 1870, p. 346; ibid. n.° xvur, 1874, p. 56; Finsch &
Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 397; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 27.
Hyph. brachypterus, Sharpe & Bouv. Bull. S. Z. France 1, p. 309.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 30, fig. 2.
Caract. Mile ad. Parties supérieures d’un vert-jaunàtre à l'exce-
plion du dessus de la tête qui est d’un jaune d’or; croupion et sus-Caudales
plus lavées de jaune; joues, côtés du cou et poitrine de cette dernière couleur;
le reste des parties inférieures jaune-jonquille ; une bande oculaire étroite et
une tâche allongée sur la gorge noires; couvertures alaires et rémiges secon-
daires de la couleur du dos; primaires brunes, bordées en déhors de jaune-
verdâtre; queue vert-olivètre. Bec noir ; pieds bruns; iris jaune.
Dimens. L. {. 155 m.; aile 74 m.; queue 60 m.; bec 17 m.; tarse
22 m.
HYPHANTORNIS GRAYI : 329
La femelle a des couleurs moins vives; le plastron guttural manque et la
bande oculaire est remplacée par une trait brun peu distinct.
Habit. Pungo-Andongo, Capangombe et Humbe (Anchieta). \
Nom indigène —Janja.
Les ornithologistes ne sont pas d'accord quant à l'identité spécifique de
I. ocularia et H. brachyptera. Geux qui les regardent comme distinctes s’ap-
puient sur quelques différences de coloration, que nous avons pu constater sur
deux individus de notre collection provenant de l'Afrique occidentale (Côte d'Or
et Casamance): chez ces individus la bande oculaire et le plastron guttural
nous semblent en effet plus développés que sur nos spécimens d’Angola, et le
jaune de la tête, des joues et de la poitrine est chez les premiers plus distin-
ctement nuancé de roux-marron.
M. Reichenow cite Z. ocularia, qu'il considère identique à 7. brachy-
ptera, comme l’une des espèces rapportées par Falkenstein de la côte de
Loango; tandis que MM. Sharpe et Bouvier, paraissant maintenir la séparation
des deux espèces, inscrivent sous le nom de Æ. brachyptera les exemplaires
envoyés de la même localité par L. Petit. Nous ne savons pas si ces exemplai-
res présentent les différences de coloration dont nous nous sommes occupé ;
mais ce qui est certain c’est que nous trouvons chez un mâle adulte du Gabon
tous les caractères de nos individus d’Angola.
806. Hyphantornis Grayi
Syn. Hyphantornis Grayi, Revue et Mag. de Zool., 1851, p. 514; Hartl., Orn.
West-Afr., p. 122; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 47.
Ploceus flavigula, Hartl., Rev. Zool., 1845, p. 46.
Fig. nulla.
Caract. Mûle ad. Ressemble au mâle adulte de . ocularia sauf la
couleur du dos et des ailes, qui est d’un brun-noir; croupion teint de vert-
olivâtre; bords des rémiges de cette même couleur; gorge et une bande ocu-
laire étroite noires; tête et parties inférieures d’un jaune vif lavé de roux-
orangé sur la tôte et la poitrine ; rectrices brun-foncé, lisérées de vert-olivâtre.
Bec noir; pieds brun; iris noir (Petit).
Dimens. L.t. 150 m.; aile 76 m.; queue 56 m.; bec 16 m.; tarse
2m: :
330 HYPHANTORNIS GRAYI
La femelle est d’un vert-olivätre en dessus, avec la tête d’une teinte jau-
nâtre; gorge et parties inférieures d’un jaune-pâle.
Efabit. Côte de Loungo (L. Petit).
Cette espèce n’a été observée jusqu’à présent au sud du Zaire. Nous pos-
sédons une paire d'individus adultes recueillis à Landana par M. L. Petit.
On cite encore, comme appartenant à la circonscription géographique
dont nous nous occupons, plusieurs espèces de Æyphantornis, que nous n'avons
jamais reçues de nos cerrespondants:
1. Hyphantornis textor, Gm.
M. Hartiaub prétend que cette espèce se trouve en Angola et invoque le
témoignage de Henderson !, mais les recherches des plus récents explorateurs
de notre colonie n’ont pas encore abouti à des preuves décisives en faveur
d’une telle opinion. M. d’Anchieta nous a envoyé, il est vrai, de Capangombe
deux individus en premier plumage que M. Finseh considére comme des jeu-
nes de cette espèce; toutefois nous attendons avant de rien affirmer la capture
authentique &’individus adultes bien caractérisés.
2. Hyphantornis collaris, Vieill.
Décrite par Vieillot, qui la dit originaire du Sénégal et du royaume d’An-
gola, elle n’a plus été retrouvée. Sauf un seul caractère, la couleur noire des
pennes intermédiaires de la queue, elle doit ressembler à 77. cincta ?.
3. Hyphantornis subpersonata, Cab.
Recueillie sur la côte de Loango d’abord par le Dr. Falkenstein, ensuite
par M. L. Petit ?. Elle nous est inconnue.
4. Hyphantornis superciliosa, Shelley.
Le type‘de l'espèce était originaire de la Côte d'Or, mais elle vient d'être
recueillie sur la côte de Loango (Falkenstein et L: Petit). Ce qui rend surtout
cette espèce bien distincte de ses congénères c'est la présence d’une raie sur-
cilière jaune qui tranche sur le noir du capuchon #.
* Hartlaub, Orn: West-Afr., pp. 124 et 125:
* Ÿ. Vieillot, N. Dict. H. N. 34, p. 129.
* V, Cabanis, Journ. f. Ornith., 1876, p. 92: Sharpe & Pouvier, Bull. S. Z. France 1,
p. 47.
“ V. Shelley, Ibis, 1873, p. 140.
SYCOBIUS GRISTATUS 33
5. Hyphantornis aurantia, Vieïll.
L’exemplaire décrit par Vieillot aurait été rapporté du Congo par Perrein.
Parmi les oiseaux recueillis à Chinchonxo par le Dr. Falkenstein se trouvait un
individu que M. Reichenow a cru pouvoir rapporter à celte espèce; mais plus
tard M. Cabanis l’a décrit sous le nom de /Z. aurantiigula ?.
6. Hyphantornis aurantiigula, Cab.
«Parlis supérieures d’un vert jaunàtre; ailes brun-foncé; couvertures
alaires et rémiges bordées de jaune-verdàtre; tête et parties inférieures d’un
jaune vif; une tâche semi-circulaire d’un marron-orangé sur le milieu de la
gorge. Bec noir; pieds couleur de chair. L. t. 189 m.; aile 93 m.; queue 66
m.; bec 17!/2 m.; tarse 24 m.° Voisin par la forme du bec et par son système
de coloration de /. Bojeri, Finsch. & Haril., mais la dépassant beaucoup en
dimensions. Sous le rapport de la taille elle se rapprocherait davantage de
H. œanthops, Hartl.»
3807. Sycobius cristatus
Syn. Malimbus cristatus, Vicill. Ois. Chant., pl. 42; Elliot, Ibis, 1876,
p. 499.
Sycobius cristatus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 132; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° xx, 1876, p. 264.
Fig. Vieillot, Ois., Chant., pl. 42, fig. d.
Caract. Mile ad. Plumage d’un noir lustré; plumes de la tête lon-
gues et soyeuses formant une huppe écarlate; cette même couleur couvre les
joues, la gorge et le haut de la poitrine; bande frontale, lorum, tour de l'œil
et menton noirs; ailes de la couleur du dos, mais les rémiges primaires plus
rembrunies; queue d’un noir brillant. Bec et pieds noirs; iris brun.
Dimens. L. t. 155 m.; aile 90 m.; queue 66 m.; bec 17 m.; larse
2m.
M. Hartlaub décrit la femelle comme semblable au màle, mais plus petite,
d’un noir plus terne, sans huppe et avec le bec couleur de chair; M. Elliot,
dans sa récente monographie du genre Sycobius, n’ajoute rien à cette des-
cription.
1 V. Vicillot, Oiseaux chanteurs, pl. 44.
2 Reichenow, Corresp. d. Afrik. Gesellsch., n.° 10, 1874, p. 181.
* V. Cabanis, Journ. f. Orn., 1875, p. 238; Réichenow, ibid, 1877, p. 27.
332 SYCOBIUS RUBRICOLLIS
D'après les mêmes auteurs, le jeune aurait des teintes d’un noir fuligi-
neux, plus ou moins nuancées de gris, surtout en dessous; il se ferait remar-
quer en outre par l’absence de tout vestige de huppe et par le ton moins vif
du capuchon rouge. Le front serait chez lui noir ou noirâtre suivant l’âge.
En présence de ces indications nous n’osons pas rapporter au S. crista-
tus un jeune individu, qui existe depuis longtemps dans nos collections, rap-
porté par M. d’Anchieta en 1865 de Rio Quilo (côte de Loango). Get individu,
dont nous avons publié une courte description dans une de nos premières pu-
blications sur l’ornithologie d'Angola !, quoique se rapprochant davantage du
S. cristatus que de ses autres congénères par son système de coloration, pré-
sente cependant quelques différences qu’on ne peut accepter comme de sim-
ples variations d’àge sans avoir des faits positifs en faveur d’une telle conje-
cture. Le plumage de cet individu est d’un noir de jais, comme l'adulte du
S. cristatus; mais à l'exception de la région frontale, qui est d’un rouge pâle
et terne, tout le dessus de la tête et les joues sont noirs. Le menton, la gorge
et le haut de la poitrine sont d’un rouge-orangé; la base des plumes de ces
régions et de celles du front est blanche. Dimens: aïle 86 m.; queue 55 m.;
bec 15 m.; tarse 212.
Etabit. On doit à Perrein le premier individu sur lequel a été établie
l’espèce ; il l'avait rapporté de la côte de Molembo. M. Reichenow l’a rencon-
tré récemment parmi les oiseaux envoyés de la côte de Loango par le Dr. Fal- .
kenstein., On ne l’a jamais aperçu au sud du Zaire.
308. Sycobius rubricollis
Syn. Textor rubricollis, Swains. Anim. in Menag., p. 306.
Sycobius malimbus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 132.
Malimbus rufovelatus, Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 60.
Sycobius nuchalis, Elliot, Ibis, 1859, p. 393.
Malimbus rubricollis, Elliot, Ibis, 1876, p. 462.
Fig. Fraser Zool. typica, pl. 46.
Carat. Adulte. Plumage noir de jais; un capuchon écarlate couvrant
le dessus de la tête, la nuque et les côtés du cou. Bec et pieds noirs.
Dimens. ? Lt. 180 m.; aile 105 m.; queue 67 m.; bec 20 m.; tarse
23 m.
‘ V.Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.e 11, 1867, p. 140.
? V. au sujet de cet individu— Boc., Jorn. Acad. Sc. de Lisboa, n.° xx, p. 243.
* Ces dimensions ont été-prises sur un individu de la Côte d'Or provenant de la col-
SYCOBIUS NIGERRIMUS 333
Habit. Le premier individu de cette espèce parvenu en Europe a été
décrit comme originaire de Molembo, d'où il aurait été rapporté par Perrein.
Daudin et Vieillot l'avaient pris pour la femelle du S$. cristatus, dont un indi-
vidu mâle faisait également partie des collections rapportées par Perrein.
Les récents explorateurs de la côte de Loango et Cabinda n’ont pas en-
core reussi à y retrouver celte espèce, qui n’a jamais été observée au sud
du Zaire.
809. Sycobius nigerrimus
Syn. Ploceus nigerrimus, Vicill. Enc. méth. Orn., p. 700.
Sycobius nigerrimus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 133.
Hyphantornis nigerrimus, Reich. Corr. Afr., Gesellsch., n.° x, 1874, p. 181;
id. Journ. f. Orn., 1877, p. 26
Malimbus nigerrimus, Elliot, Ibis, 1876, p. 464.
Fig. nulla.
Caract. Adulte. Tout le plumage d’un noir de jais; bec noir: pieds
bruns. ,
Dimens. L. t. 150 m.; aile 84 m., queue 55 m.; bec 19 m.; tarse
22 m.
Suivant M. Elliot le jeune a les caractères suivants: «Tête et dos d’un
brun olivätre sombre, chaque plume élant marquée au centre d’un trait noir ;
croupion brun-roussâtre ; joues, gorge, haut de la poitrine et flancs d’un jaune-
olivàtre ; le reste des parties inférieures jaunes, à l'exception des sous-cauda-
les d’un brun-roussâtre ; ailes et queue brun-pourpre foncé; les bords des ré-
miges secondaires jaunes».
Elabit. Cabinda et Loango (Perrein, Falkenstein et Petit). On ne l'a
jamais recueilli au sud du Zaire. Nous possédons un des individus envoyés par
M. Petit de Landana; c'est d’après lui que nous avons donné les dimensions
de l'espèce. Il est plus petit que deux autres individus de notre collection ori-
ginaires du Gabon.
lection de M. Ussher; elles sont plus fortes que celles données par M. Elliot et d’autres au-
teurs. Ce sont aussi des individus de la même REoYerene qui nous ont fourni les caractè-
res du S. crislalus: ils sont plus petits.
334 SYCOBIUS RUBRICEPS
810. Sycobius rubriceps
Syn. Hyphantornis rubriceps, Sundev. Oefv. K. Vetensk. Akad. Fôrhandl.,
1850, p. 97. -
Sycobius rubriceps, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1877, p. 275; ibid.
xvu, 1874, p. 39; ibid., n.° x1x, 1876, p. 152; ibid., n.° xxur, 1877,
p. 149.
Malimbus rubriceps, Elliot, Ibis, 1876, p. 466.
Fig. Elliot, Ibis, 1876, pl. 13, fig. 1.
Caract. Adulte. Brun-cendré pale en dessus, tirant davantage au
cendré sur le croupion et nuancé de rouge sur le dos; en dessous blanc grisà-
tre; un capuchon rouge-orangé couvrant toute la tête, le cou, la gorge et le
haut de la poitrine; lorum, un petit espace entre les branches de la mandibule
et la région auriculaire noirätres; ailes brunes, les couvertures alaires et les
rémiges bordées de jaune en dehors; rectrices brun-cendré avec un étroit li-
séré jaune, sur les barbes externes. Bec jaune-orangé; tarse rougeûtre; iris
brun-rouge.
Dimens. L.t. 142 m.; aile 82 m.; queue 53 m.; bec 16 m.; larse
20 m.
Le $S. melanotis de la Sénégambie nous est inconnu; mais les descri-
ptions des auteurs et en particulier celle de Lafresnaye nous le présentent bien
distinct de l’espèce d’Angola par la teinte du capuchon d’un rouge plus vif et
moins orangé, et par la couleur des bordures externes des rémiges, qui est
également rouge au lieu de jaune.
Habit. Nos individus d'Angola ont été recueillis par M. d’Anchieta à
Capangombe, à Quillengues et au Æumbe. Noms indigènes: au Humbe Qui-
cengo, à Quillengues Ulojanja.
Nos individus se trouvent en mue plus ou mois avancée. Nous avons dé-
crit celui qui nous semble plus prés de l’état définitif. La figure de M. Elliot
s'accorde mieux avec ceux de nos individus dont le plumage est plus arriéré;
la teinte trop orangée du capuchon céphalique et l'absence de tache auricu-
laire noirâtre sont des indices certains du plamage imparfait.
EUPLECTES ORYX, EUPLECTES FLAMMICEPS 339
311. Euplectes oryx
Syn. Emberiza oryx, Linn. Syst. Nat. 1, p. 309.
Euplectes oryæ, Hartl., Orn. West-Afr., p.128; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 569:
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lishoa, n.° xvr, 1873, p. 284.
Euplectes Sundevalli, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n°1, 1867, pp. 139 et 153.
Pyromelana oryx, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 410; Gurney in Anderss.
Damara, p. 172.
Fig. Buffon, PL Enl., pis. 6, fig. 2 et 309, fig. 2.
Reichenbach, Singvüg. tab. 23, fig. 200 et 202.
Caract. 4 Adulte. Plumage d'un rouge-orangé, teint de roux-mar-
ron sur le dos; dessus de la tête jusqu'au milieu du vertex, joues, région au-
riculaire, menton et abdomen d’un noir de velours; crissum et sous-caudales
rouge-orangé ; ailes noiratres, avec les bords des couvertures et des rémiges
d'un fauve-pàle; queue de la même couleur, les rectrices également lisérées
de fauve. Bec et pieds noirs; iris brun-foncé.
Dimens. L.t. 130 m.; aile 70 m.; queue 42 m.; bec 14 m.; tarse
20 m:
Etabit. Angola (Toulson); Catumbella, Capangombe et Humbe (An-
chieta).
Nom indigène à Catumbella Quisengo.
Commun dans la région du lac Ngami et à Ondonga, plus rare dans les
pays des Damaras et des Grands Namaquas (Andersson).
312. Euplectes flammiceps
Syn. Euplectes flammiceps, Swains. West. —Afr. 1, p. 186, pl. 13; Hartl., Orn.
West-Afr., p. 127; Monteiro, Proc. Z. S. L., 1860, p. mx; id. Ibis, 1862,
p. 338; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 139; ibid., n.° xx,
1876, pp. 297 ct 263; Heugl. Oro. N. O.-Afr., p. 567; Sharpe et Bouv.,
Bull. S. Z. France 1, p. 47.
Pyromelana flammiceps, Finsch & Martl., Vôg. Ost.-Afr., p. 414; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 98.
Fig. Swainson, WestAfr. 1, pl. 13.
Caract. 4 adulte. Plumage rouge-orangé; dos et scapulaires roux-
marron ; joues, région auriculaire, menton et abdomen noir de velours: cris-
336 EUPLECTES MINOR
sum et sous-caudales fauve-isabelle, plus pâle sur les cuisses; un espace teint
de rouge marquant la région anale; ailes et queue d’un noir terne ; une partie
des couvertures alaires, les rémiges secondaires et les rectrices lisérées de
fauve. Bec et pieds noirs; iris brun.
Dimens. L. t. 140 m.; aile 75 m.; queue 45 m.; bec 15 m.; tarse
210:
Le jeune en première livrée est fortement strié de noirâtre sur un fond
gris-fauve en dessus, et d’un blanc sale, teint de fauve, en dessous avec quel-
ques stries brunes; il porte une raie sourcilière blanchâtre assez distincte; le
bec est également blanchâtre avec les bords et la pointe d’une teinte livide.
La femelle ressemble au jeune, et les mâles portent en hiver une livrée
identique. Les autres espèces du genre Æ£uplectes subissent la même loi.
Habit. Côte de Loango (Petit et Falkenstein); Bembe et Cambambe
(Monteiro); Quanza (Hamilton); Golungo-Alto (Welwitsch); Angola, sans indi-
cation de localité (Toulson et Furtado d’Antas). Cette espèce n’a jamais été
observée au sud du Quanza, ou l’£. oryx paraît la remplacer.
313. Euplectes minor
Syn. Euplectes capensis, var. minor, Sundev. Oefv. Akad. Fürhandl., 1850,
p- 126.
Euplectes capensis, Monteiro, Ibis, 1862, p. 336.
Euplectes xanthomelas, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 346.
Fig. Reichenbach, Singvüg. tab. 24, figs. 210 et 211.
Caract. & adulte. D'un noir de velours; bas du dos et croupion
jaune-jonquille ; une grande tàche sur l'aile, formée par les petites couvertu-
res, et bord de l'aile de cette même couleur; les autres couvertures, les scapu-
laires et les rémiges secondaires noirâtrés, bordées de fauve-isabelle ; rémiges
primaires brun-noir avec un étroit liséré fauve sur les barbes externes; queue
noire; cuisses noires variées de fauve; sous-alaires couleur de nankin. Mà-
choire noire, mandibule blanchàtre, teinte de noir à la base et à l'extrémité ;
pieds brun-rougeûtre; iris brun. ;
Dimens. L. t. 140 m.; aile 74 m.; queué 56 m.; bec 14 m.; tarse
22 m.
EUPLECTES MELANOGASTER 337
Le mâle en plumage d'hiver est fortement strié de noirâtre sur un fond
brun-fauve, plus pale en dessous et avec des stries moins accentuées ; milieu
du ventre blanchàätre sans tâches, de même que les sous-caudales, d’une teinte
isabelle; épaulettes, bas du dos et croupion jaunes; bec blanchàtre.
La femelle adulte et le jeune ressemblent au mâle en plumage d'hiver.
La comparaison de nos spécimens d’Angola à un individu du Cap nous
permet de constater que chez celui-ci la taille et les dimensions de toutes les
parties sont plus fortes, le bec plus long et plus gros !. L’£. æanthomelas, de
l'Afrique orientale, nous semble se rapprocher beaucoup plus de lÆ. minor,
au point peut-être de se confondre avec lui.
EKabit. Cambambe (Monteiro), Caconda (Anchieta). Les indigènes de
la première localité l’appelent Saco, ceux de la seconde Pinine.
314. Euplectes melanogaster
Syn. Loxia melanogastra, Lath. Ind. Orn. r, p. 395.
Euplectes melanogaster, Hartl., Orn. West-Afr., p. 128; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° xx, 1876, p. 257.
Éuplectes habessinica, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 575.
Fig. Brown, I. of Zool., pl. 24, fig. 2.
Caract. Mäle en nôces. Plumage jaune; plastron guttural couvrant
la gorge et les côtés de la tête, et milieu de l'abdomen d’un noir de velours;
dos plus on moins varié de brun entre les épaules; ailes et queue brunes, les
convertures alaires, les rémiges et les rectrices bordées de jaunàtre; le milieu
de la poitrine teint de roux-marron. Bec noir; pieds couleur de chair; iris brun.
Dimens. L. t. 100 m.; aile 57 m.; queue 32 m.; bec 11 m.; tarse
17 m.
‘ Le tableau suivant permettra de bien juger ces différences de proportions:
Aile Queue Bec Tarse
DAT dUNC ape charts ct 89 m. 64 m. 18 m. 24 m
Had de CacOnda. 2.2.0 est 73 m. 56 m. 14 m. 22 m
c. à ad. de Caconda............. RE 74 m. 57 m. 14 m. 22 m
HRÉade dENCACONTA.. ee 75 m. 55 m. 14 m. 22 m
Pad delLATOnTa 56 m. 58 m. 14 m. 22 m
19
19
338 EUPLECTES TAHA
En hiver le plumage du mâle est varié de noirâtre sur un fond brun-fauve
en dessus, plus pàle et plus uniforme en dessous. La femelle et le jeune res-
semblent au male en hiver.
Efabit. Nous avons été le premier à signaler la présence de cette es-
pèce en Angola, d’après un exemplaire recueilli au Quanza et faisant partie
d’une petite collection d'oiseaux acquise de M. Whitely en 1876. |
315. Euplectes taha
Syn. Euplectes taha, Smith, Il. S.-Afr. Zoo!. Aves, pl. 7; Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 171; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 255.
Ploceus taha, Layard, B. S.-Afr., p. 184.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 7.
Caract. Mile en nôces. Jaune en dessus; un collier noir à la base
du cou; le dos varié de noirâtre; côtés de la tête et du cou, gorge, poitrine
et abdomen noirs; une tache sur la région auriculaire, crissum et sous-cauda-
les jaune-pàle; cuisses d’un blanc teint d’isabelle et variées de brun; scapu-
laires et couvertures alaires noirâtres, celles-là variées de jaune, celles-ci de
gris-jaunàtre ; rémiges et rectrices brunes, lisérées de gris. Sous-alaires et
bord de l'aile couleur de nankin pâle. Bec noir; pieds brunàtres; iris brun.
Dimens. L.t.110 m.; aile 60 m.; queue 38 m.; bec 12 m.; tarse
18 m.
Les variations de couleurs de cette espèce suivant l’âge et les saisons
rappelent exactement celles de l’£. melanogaster et, en général, de ses au-
tres congenères. Elle ressemble beaucoup à l’Z. melanogaster, mais le noir de
ses parties inférieures, qui n’est point interrompu sur la poitrine par un es-
pace jaune nuancé de roux, fournit un moyen facile de la distinguer de cette
espèce. Sa taille est aussi un peu plus forte.
EHabit. Æumbe (Anchieta); les indigènes l’appelent Changombi.
Observé par Andersson dans le pays des Grands Namaquas et au sud des
Damaras; il se trouve aussi, d’après ce voyageur, près du Lac Ngami et est
abondant à Ondonga.
EUPLECTES AUREUS, SYMPLECTES JONQUILLACEUS 33)
316. Euplectes aureus
Syn. Loxia aurea, Gm. Syst. Nat. 1, p. 846.
Euplectes aurinotus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 129; Boc., Joru. Acad. Se. Lis-
boa, n.° xn, 1871, p. 275.
Fig. Brown, I. of Zool., pl. 25, fig. 1.
Caract. Mâle en nôces. D'un noir lustré; dos et croupion d’un beau
jaune d'or; couvertures alaires et rémiges noirâtres bordées de fauve; queue
noire; cuisses variées de fauve. Bec noirâtre; pieds couleur de chair.
Dimens. L. {t. 115 m.; aile 67 m.; queue 44 m.; bec 16 m.; tarse
19 m.
Le plumage de notre individu présente des traces évidentes d'usure; les
plumes longues et décomposées du ecroupion portent à l'extrémité un étroit
liséré noirâtre, reste d’une bordure plus large, qui tranche sur le jaune d’or
(le cette partie.
Habit. Cette espèce doit être fort rare en Angola, car nous avons à
peine reçu un individu, celui qui fait le sujet de notre description, dans une
collection d'oiseaux rapportée par M. Furtado d’Antas; nous ignorons le lieu
exact de sa capture. Il parait que l'individu figuré par Brown avait élé recueilli
à Benguella.
817. Symplectes jonquillaceus
Syn. Ploceus jonquillaceus, Vieill., N. Dict. H. N., xxxiv, p. 130.
Symplectes jonquillaceus, Hartl., Orn. West-Afr., 134; Boc., Joru. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 140; Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 26.
Fig. Guerin, Iconogr. Ois. pl. 18, fig. 8.
Caract. Mile ad. Dessus de la tête noir; dos et ailes brun-noirâtre
nuancé d'olivâtre, le croupion et les sous-caudales de cette dernière couleur;
en dessous jaune-jonquille ; les joues tirant à l’orangé; raie sourcilière jaune,
bordée en dessous d’une bande noire, qui traverse l’œil; rémiges et rectrices
310 PENTHETRIA MACRURA
brunes, lisérées d'olivatre ; sous-alaires jaunes. Bec noir; pieds brunàtres ; iris
gris-bleu (Falkenstein).
DDimens. L:t. 142 m.; aile 73 m.; queue 54 m.; bec 15 m.; tarse
20 m.
Chez des individus jeunes la teinte olivâtre est plus prononcée sur les
parties supérieures, même sur Ja têle, et le jaune des parties inférieures est
moins vif, lirant au verdtre; le bec est d’un brun-pàle.
EKabit. Vicillot est le premier ornithologiste qui ait signalé l'existence
de cette espèce sur la côte d’Angola En 1864 M. d'Anchieta nous rapporta de
Cabinda un individu adulte, et quelques années après M. Toulson nous envoya
de Loanda un spécimen jeune. Suivant M. Reichenow une paire d'individus de
cette espèce se trouvait parmi les oiseaux recueillis par le Dr. Falkenstein sur
la côte de Loango. Nous pensons que le S. jonquillaceus ne doit se trouver
que fort exceptionnellement au sud du Zaire.
M. Hartlaub fait mention de deux autres espèces de Symplectes comme
appartenant à la faune d’Angola: l’une, S. princeps, Bp., y aurait été observée
par Henderson; l’autre, $. nigricollis, Vieill., aurait été rapportée par Perrein
de Molembo. Ces deux espèces ont cependant échappé aux recherches des plus
récents explorateurs de la colonie portugaise.
318. Penthetria macrura
Syn. Loxia macrura, Gm. Syst. Nat. 1, p. 845.
Vidua macrura, Martl., Oru. West-Afr., p. 137; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1SHHE pe:
Penthetria macroura, Finsch & Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p. 418; Heugl., Orn. N.
O.-Afr., p. 579; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 141; ibid.
n.° xu, 1871, p. 275; ibid. n.° xx, 1876, p. 263; Sharpe & Bouv., Bull.
Soc. Zool. France, 1, p. 49.
Fig. Reichenbach, Singvëüg., tab. xxvn, fig. 222.
Caract. Mile ad. Noir de velours avec les petites couvertures de
. l’aile, les scapulaires et la région inter-scapulaire d’un jaune-citron; grandes
couvertures el rémiges secondaires bordées de jaune pâle; sous-alaires jaune-
citron. Bec noir avec les bords et l'extrémité de la mandibule d’un blanc-bleu-
àlre; pieds bruns.
PENTHETRIA HARTLAUBI 34l
Dimens. L. t. 200 m.; aile 83 m.; queue 108 m ; bec 15 m.; tarse
22 m.
Habit. Cet oiseau est commun sur la côte de Loango el Cabinda au
nord du Zaire, d’où il si répand jusqu’à la région du Quanza. Sa présence n’a
pas encore élé signalée au sud de cette rivière. M. d’Anchieta et, après lui,
MM. Falkenstein et Petit en ont recueilli des spécimens sur la côte de Loango;
Welwitsch rapporta de son voyage à Angola un individu pris à Golungo-Alto,
qui se trouve actuellement dans les galeries du Muséum de Lisbonne.
819. Penthetria Hartlaubi
Diagn. Major, holosericea-nigra, alae tectricibus minoribus laete
œurantiaco-flavis, medianis pallide cervinis, majoribus nigris fulvescente
marginatis ; subalaribus partim cervino-flavis, partim nigris; remigibus re-
ciricibusque nitide nigris; cauda longa, gradata ; rostro plumbeo, tomiis al-
bicantibus ; pedibus nigris ; tride fusca.
Long. tot. 270 m.; alae 110 m.; caudac 160 m.; rostri 18 m.: tarsi
26 m.
Caract. D'une taille sensiblement plus forte que P.macrura el
portant sur l’aile une grande tache d’un jaune-orangé vif bordée en dessus
de fauve-pàle. Plumage noir de velours, avec des bordures fauves sur le bord
externe des grandes couvertures alaires. Rémiges et rectrices d’un noir bril-
lant; la queue très longue et étagée. Les couvertures inférieures de l'aile plus
rapprochées du bord d’un fauve-jaunàtre, les autres noires. Bec couleur de
plomb avec les bords de la machoire et de la mandibule blanchâtres; pieds
noirs; iris brun.
Habit. L'exemplaire unique, un mâle adulte, nous vient de Caconda
par M. d'Anchieta. Par ses dimensions et par la coloration toute particulière
de sa tache alaire, il est impossible de la confondre avec P. macrocerca, Licht.
(—P. flaviscapulata, Rüpp) figurée pour le première fois par Brown dans ses
News Illustrations of Zoology.
JA? PENTHETRIA ALBONOTATA
320. Penthetria albonotata
Syn. Vidua albonotata, Cassin, Proc. Acad. Philad., 1848, p. 65; Reiche
now, Journ. f. Orn., 1877, p. 28.
Urobrachya albonotata, Monteiro, Ibis, 1862, p. 337.
Penthetria albonotata, Finseh & Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p.420; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 275; ibid., n.° xx, 1877, pp. 149 et 156;
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, 1, p. 48.
Fig. Cassin, Journ. Acad. Philad. 1, pl. 30.
Caract. Mile ad. Noir de velours; des épaulettes jaune-citron, for-
mées par les petiles couvertures; bord de l'aile de la même couleur; un mi-
roir blanc, bien distinct, sur l'aile, formé par les bases des rémiges et les extré-
mités des premières grandes couvertures; celles-ci et les rémiges secondaires
lisérées de fauve. Sous-alaires blanches, lavées en partie de jaune. Bec gris-
bleu avec les bords blanchàätres; pieds noirs; iris brun-foncé.
LDimens. Lt. 210 m.; aile 72 m.; queue 128 m.; bec 14 m.; tarse
22 m.
Un individu en mue laisse apercevoir en dessus par places le premier
plumage d’un roux-fauve strié de brun; la gorge et les sous-caudales sont
déjà noires, mais la poitrine et l'abdomen sont presque entièrement d’un blanc
sale; les ailes et la queue comme chez l'adulte.
Habit. Angola (Furtado d’Antas) ; commun à Cambambe (Monteiro);
Quanza (Whitely); Quillengues et Caconda (Anchieta). Dans cette dernière lo-
calité son nom indigène est Dunguequilele.
MM. Falkenstein et Pelit l'ont aussi rencontrée au nord du Zaire, à Lan-
dana et Chinchonro.
PENTHETRIA CONCOLOR, PENTHETRIA BOCAGET 343
8321. Penthetria concolor
Syn. Vidua concolor, Cassin, Proc. Acad. Phil., 1848, p. 66; Hartl,, Orn.
West.-Afr., p. 138.
Coliustruthus concolor, Sundev. Oefv. Vetensk. Akad. Forh., 1849, p. 158.
Penthetria concolor, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 275.
Fig. Cassin, Journ. Acad. Philad. x, pl. 30, fig. 1.
Caract. Mäle ad. Plumage entièrement noir ; queue très longue; bec
gros, blanchètre, teint de brun sur le culmen et à l'extrémité; pieds pâles.
Dimens. L. t. 260 m.; aile 72 m.; queue 185 m.; bec 13 m.; tarse
22 m.
EXabit. Angola. L’exemplaire unique que nous possédons de cette
espèce nous est parvenu dans une pelite collection d'oiseaux rapportée d'An-
gola par M. Furtado d’Antas. Il ne porte pas d'indication précise de localité ; mais
nous pensons qu'il doit venir de la partie septentrionale d’Angola, car c’est en
Afrique occidentale, à Serra Leoa, que cette espèce a été découverte.
822. Penthetria Bocagei
Syn. Urobrachya Bocagei, Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 63.
Urobrachya axillaris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 140; ibid.,
n.° v, 1868, p. 48; ibid., n.° var, 1870, p. 346; Sharpe, Proc. Z.S. Lon-
don, 1869, p. 566.
Penthetria axillaris (part.), Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 421; Heugl.,
Orn. N. O.-Afr., p. 581.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Plumage d’un noir de velours; une tache jaune-
orangé sur l’aile formée par les petites couvertures; moyennes et grandes
couvertures roux-cannelle pale; les dernières de celles-ci et les rémiges se-
344 PENTHETRIA BOCAGEI
condaires noires avec de larges bordures fauves; rémiges primaires et rectri-
ces d’un noir lustré. Sous-alaires roux-cannelle, le bord de l’aile jaune. Bec
d’un blanc-bleuûtre ; pieds noirs ; iris brun.
Dimens. L. t. 170 m.; aile 92 m.; queue 78 m.; bec 16 m.; tarse
24 m.
Le plumage du jeune est en dessus fortement strié de noirâtre sur un
fond roux-fauve; les petites couvertures alaires brunes bordées de jaune-
orangé; les parties inférieures d'un blanc-fauve, striées de brun sur la poi-
trine et les flancs, la gorge et le milieu du ventre d’un blanc sale; les pennes
des ailes et de la queue brunes, lisérées de fauve; sous-alaires roux-pâle ; bec
et pieds brunàtres.
Nos individus d'Angola en plumage de nôces diffèrent de tous ceux d’Abys-
sinie et d'Afrique australe (P. axillaris), que nous avons pu examiner, par
quelques caractères d’une certaine valeur: indépendamment de la taille, qui
nous semble plus forte chez la P. Bocagei, tous nos spécimens de cette espèce
se font remarquer par la teinte jaune-orangée, au lieu de rouge-orangée, de
leurs épaulettes, par le ton roux-cannelle beaucoup plus pâle de leurs moyen-
nes et grandes couvertures, et par la teinte jaune assez vive du bord de l'aile.
Nos observations confirment pleinement celles qui ont porté M. Sharpe à créer
une espèce nouvelle. Le meilleur argument qu’on puisse invoquer en faveur
de la séparation des deux espèces, c’est que parmi les mäles adultes recueillis
en Angola, et ils sont dèjà assez nombreux, pas un seul ne porte des épaulet-
Les rouges.
Habit. Le premier individu que nous ayons reçu de celte espèce
nous à élé envoyé du Duque de Braganca en 1865 par M. Bayäo; plus tard
M. d’Anchieta en recueillit plusieurs individus à Fuilla et Caconda, et M. Mon-
teiro à Columbo, sur les bords du Quanza. Son nom indigène à Huilla est Lele.
L'espèce à épaulettes rouges semble appartenir spécialement à l'Afrique
australe et orientale (Pays des Cafres, Natal, Moçambique, Abyssinie et Nil-
blanc). Ni l’une ni l’autre ne s’est laissée jamais voir sur la côte occidentale au
nord d’Angola.
VIDUA PRINCIPALIS
co
En
828. Vidua principalis
Syn. Emberiza principalis, Liun., Syst. Nat. 1, p. 313.
Vidua principalis, HarU., Orn. West.-Afr., p. 136; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° 11, 1867, p. 140; ibid., n.° vur, 1870, p. 346: ibid., n.° xx, 1876,
p. 263; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 428; Heugl., Orn. N. O.-Afr.,
p. 585; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 181; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 28; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 48.
Vidua decora, Hartl., Ibis, 1862, p. 340.
Vidua serena, Cabanis, v. d. Decken, Reis. m1, p. 31.
Fig. Buffon, PI. Ent., pl. 8, fig. 1.
Swainson, B. West.-Afr. 1, pl. 12.
Caract. 4 ad. en nôces. D'un noir brillant en dessus, avec le crou-
pion et les sus-caudales d’un gris-blanc varié de noir au centre des plumes;
collier au dessous de la nuque et parties inférieures blanches; une grande là-
che sur l'aile de cette couleur; côtés de la poitrine noirs; rémiges primaires
brun-foncé; queue noire; les quatre rectrices intermédiaires beaucoup plus
alongées, disposées en tuille et terminant en pointe, les latérales bordées de
blanc sur les barbes internes. Une petite tache noire, souvent absente, sur le
menton entre les branches de la mandibule. Bec rouge-carminé; pieds brunà-
tres; iris brun.
Dimens. L. t. 295 m.; aile 72 m.; queue, rect. ext. 50 m.; rect.
interm. 215 m.; bec 10 m.; tarse 16 m.
Dans une nombreuse suite d'individus d’Angola il y a à peine deux sans
lache noire au menton. Leur taille est inférieure à celle des autres spécimens,
comme M. Hartlaub l’a aussi remarqué chez les individus de Cambambe, que
cet auteur avait d’abord considérés comme devant appartenir à une espèce
distincle, V. decora.
Elabit. Côte de Loango et Cabinda (Anchieta, Petit et Falkenstein) ;
Loanda et Rio Bengo (Welwitsch); Benguella, Quillengues et Caconda (An-
chieta). Les individus de Quillengues portent sur les étiquettes le nom indi-
gone — Cahenqua.
346 VIDUA REGIA, VIDUA PARADISEA
324. Vidua regia
Syn. Emberiza regia, Linn. Syst. Nat., 1, p. 313.
Vidua regia, Hartl., Oru. West.-Afr., p. 136.
Fig. Buffon, PL. Ent., pl. 8.
Reichenbach, Singvëg., pl. xxv1, fig. 217.
Caract. 4 ad. en nôces. Parties supérieures, ailes et queue d'un
noir brillant; un collier derrière le cou et parties inférieures d’un beau fauve
isabelle, plus päle sur les couvertures inférieures de la queue; les quatre re-
clrices intermédiaires à tiges très alongées et garnies de barbes très courtes
jusqu'à cinq centimètres de leurs extrémités, qui forment des raquettes. Bec
et pieds rouges; iris brun.
Thimens. L. t. 320 m.; aile 76 m.; queue rect. interméd. 240 à
250 m.; bec 10 m.; tarse 17 m.
Habit. Cetle espèce nous semble peu commune en Angola; le seul
individu que nous avons pu examiner de cette provenance élait originaire
de Benguella.
325. Vidua paradisea
Syn. Emberiza paradisea, Lin., Syst. Nat. 1, p. 312.
Vidua paradisea, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 137; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.°1v, 1867, p. 326; ibid., n.° vur, 1870, p. 346; ibid., n.° xxx, 1877,
p. 149; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 181.
Fig. Buffon, PI. Ent. pl. 194, fig. 1 et 2.
Swainson, B. West.-Afr. 1, pl. 11.
Caract. 4 ad. en nôces. Parties supérieures, gorge, queue et sous-
caudales d’un noir lustré; un demi-collier jaune-doré ou fauve sur le derrière
du cou; poitrine d’un beau-marron ; ventre blanc teint de fauve ; rémiges pri-
maires brunes; les quatre reclrices disposées verticalement, les deux du cen-
tre alongées et terminées par un filet mince, les deux latérales beaucoup
plus longues et de plus en plus étroites vers l’extrémité. Sous-alaires noirà-
tres variées de blanc. Bec noir ; pieds-brunätres ; iris brun.
DDimens. L. t. 425 m.; aile 82 m.; queue, rect. ext. 60 m., rect.
5°, 335 m.: bec 12 m.; tarse 16 m.
CHERA PROGNE 347
Chez cette espèce, comme chez les deux espèces précédentes, la femelle
porte un plumage strié de noir sur un fond roux ou roussâtre. Le mâle en hiver
et le jeune ressemblent à la femelle.
Habit. Loanda (Toulson); Capangombe et Quillengues (Anchieta).
Cette espèce est assez répandue en Angola entre le parallèle de Loanda
et celui de Mossamedes. Nous ne l’avons jamais reçue des confins méridionaux
de nos possessions, mais nous pensons qu'elle doit s’y montrer de temps en
temps, car Andersson nous dit qu'elle visile le pays des Damaras pendant la
saison des pluies.
826. Chera progne
Syn. Emberiza progne, Bodd. Table PI. Enl. Buffon.
Chera progne, Layard, Birds S.-Afr., p. 190.
Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 635.
Reichenbach, Singvüg., tab. xx1x, fig. 230 et 231.
Caract. 4 ad. en nôces. D'un noir de velours avec une grande la-
che sur l'aile, formant épaulette, d’un rouge-orangé, bordée en dessous de
blanc ou d’isabelle; grandes couvertures alaires avec des bordures fauves sur
les barbes externes; rémiges noires, les plus extérieures marquées sur les
barbes externes, vers l'extrémité, d’un liséré blanc-roussâtre; les secondaires
terminées de cetle même couleur; couvertures de la queue et rectrices fort
alongées, celles-ci recourbées dans le sens horisontal. Couvertures exterieu-
res de l’aile noires. Bec blanchâtre teint de bleu, plus rembruni sur le culmen
et à la base de la mandibule; pieds brun-pâle; iris brun.
Dimens. L. t. à 550 à 540 m.; aile 146 m.; queue, les plus longues
rect. 410 à 420 m.; bec 18 m.; tarse 30 m.
Le jeune mäle est en dessus fortemente strié de noir, sur un fonds brun-
rousstre, en dessous d’une teinte plus pàle avec des stries plus étroites bru-
nes sur la gorge, la poitrine et les flancs; le milieu du ventre tirant an blan-
châtre; les rémiges noires bordées de fauve ct les rectrices d’un brun foncé
à bordures plus claires; les épaulettes d’un orangé vif au lieu de rouge.
Elabit. Deux mâles adultes en plumäge de nôces et deux jeunes
males nous ont été envoyés de Cacondu, où celte remarquable espèce vient
\
348 HYPOCHERA NITENS
d’être observée pour la première fois par M. d’Anchieta. Cette découverte est
d'autant plus intéressante qu'on s'était habitué généralement à considérer cet
oiseau comme exclusif des régions orientales de l'Afrique australe. C’est sur-
tout au Transvaal qu'il se montre abondamment.
327. Hypochera nitens
Syn. Fringilla nitens, Gm. Syst. Nat. 1, p. 909.
Hypochera nitens, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 149; Finsch & Hartl., Voüg. Ost.-
Afr., p. 430; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 588.
Hypochera ultramarina, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 149; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 141; Sharpe, Cat. Afr. B., p. 64; Gurney in An-
derss. B. Damara, p. 175.
Fig. Buffon, PI. Ent., pl. 291, fig. 1 et 2.
Caract. Adulte. Noir, lustré de bleu ou de vert; rémiges et rectri-
ces brun-noiratres avec les bords plus pâles ; sous-alaires blanches variées de
noir ; bec et pieds rougeàtres.
Dimens. L. t. 110 m.; aile 68 m.; queue 39 m.; bec 9 m.; tarse
14 m.
Habit. Jusqu'à présent cette espèce ne nous est point parvenue
d'aucune des nombreuses localités visitées par M. d’Anchiela au sud du Quanza;
le seul individu que nous ayons reçu d’Angola est originaire du Duque de Bra-
ganca, d'où nous l'avons reçu par M. Bayäo. Les caractéres de cet individu
nous semblent s’accorder parfaitement avec ceux de l’ZZ nitens.
M. Sharpe a cru devoir rapporter à une espèce inédite un individu re-
cucilli par M. Hamilton à Golungo-Allo, localité assez voisine du Duque de Bra-
ganca. Voici d’après notre savant ami la diagnose de cette espèce nouvelle,
I. nigerrima, Sharpe.
«Similis H. nitenti, sed major ; omnino nigra; alis et cauda brumneïs ;
margine carpali et hypochondriis albidis; rostro albescente-rubido; pedibus
brunneis. L. L. 4,2, alae 2,6, caudae 1,4, tarsi 0,6 poil. angl.»
La coloration générale serait peut-être le plus important des caractères
différentiels signalés par M. Sharpe, si par les mots commino migra» on doit
Ar
SPERMOSPIZA GUTTATA 349
entendre que le plumage est d’un noir mat, non luslré de bleu ni de vert. Les
dimensions de cet individu sont un peu supérieures à celles de la plupart des
individus de l’/Æ. nilens, que nous avons examinés, mais non pas autant que le
suppose M. Sharpe, l'individu de cette espèce qui lui a servi de terme de com-
paraison étant d'une taille exceptionnellement pelite !.
828. Spermospiza guttata
Syn. Loxia quttata, Vieill. Ois. Chant., pl. 68.
Spermospiza guitata, Hartl., Orn. West-Afr., p. 138; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. Z. France, p. 49; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 28.
Fig. Vieillot, Ois. chant., pl. 68.9
€aract. 4 ad. Plumage noir lustré de bleu avec les couvertures
supérieures de la queue terminées de rouge; en dessous d’un rouge éclatant,
à l'exception du bas ventre; cuisses, crissum et sous-caudales de la couleur
du dos ; ailes et queue également noires. Bec bleu avec les bords de la ma-
choire et de la mandibule rouges; pieds noiràtres; iris rouge-brique (Petit).
DDimens.e L.t. 150 m.; aile 70 m.; queue 56 m.; bec 16 m.; tarse
23 m.
Chez la femelle les teintes sont moins brillantes; le noir des parties su-
périeures est mélangé de cendré et de roussatre, et en dessous le rouge est
moins vif et plus orangé. Le front et les côtés de la tête autour de l'œil sont
d’un rouge sombre, au lieu de noir, et des petiles taches blanches arrondies
couvrent le bas-ventre et les sous-caudales.
Une paire d'individus de la côte de Loango, provenant des collections
envoyées en France par M. L. Petit. nous permettent d'établir les caractères des
deux sexes conformément à ce qui est généralement admis par les ornitho-
logistes.
Habit. Zaire (Perrein); Côte de Loango (Falkenstein, Petit). Jamais
observée au sud du Zaire.
LV. Sharpe, Proc. Z. S. L: 1871, p. 133: Cat. Afr. B., p. 64.
350 PYRENESTES OSTRINUS, SPERMESTES CUCULLATA
3829. Pyrenestes ostrinus
Syn. Loxia ostrina, Vicill. Ois. Chant., pl. 48.
Pyrenestes ostrinus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 139; Sharpe, Cat. Afr. B., p.
68; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29.
Fig. Vieillot, Ois. chant., pl. 48.
Swainson, Orn. West-Afr. 1, pl. 9 q.
Caract. 4 ad. Noir; la tête, le cou, la poitrine et les flancs d'un
rouge éclatant; sus-caudales et queue rouges, mais les rectrices latérales noi-
res sur les barbes internes. Bec noir-bleuûtre; pieds brun-pâle.
Dimens. L.t. 145 m.; aile 75 m.; queue 60 m.; bec 15 m.; tarse
PA E
La femelle est d’un brun-terreux partout où le mâle est noir.
Habit. Le P. ostrinus bien connu comme propre à l'Afrique occiden-
tale, de Serra-Leoa au Gabon, a été observé dans ces derniers temps à Chin-
chonæo (côte de Loango) par le Dr. Falkenstein.
Une autre espèce qui lui ressemble beaucoup sous le rapport des cou-
leurs, mais plus petite, le P. coccineus, n’a élé rencontrée jusqu’à present au sud
du Gabon; mais les collections recueillies dans la côte de Loango par MM. Pe-
tit et Falkenstein contenaient des exemplaires d’une troisième espèce, 2. ca-
pitalbus, Temm, dont on n’a jamais constaté l’existence en Angola !. Ce der-
nier manque au Muséum de Lisbonne.
3830. Spermestes cucullata
Syn. Spermestes cucullata, Swains. Orn. West-Afr. 1, p. 201; Hartl., Urn.
West-Afr., pp. 147 et 274; Monteiro, Ibis, 1826, p. 335; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 151; ibid., n.° var, 1870, p. 346; Finsch &
Hartl., Vüg. Ost.—Afr., p. 436; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 592; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 49; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877,
D20:
Fig. Reichenbach, Singvüg. tab. xun, fig. 114 et 115.
Caract. £ ad. Plumage brun-cendré en dessus; têle, cou et poitrine
d’un brun-noirûtre à reflets vert-bronze, plus distinets sur le vertex d’un noir
V. Sharpe & Bouvier, Bull. $. Z. France TI, p. 49; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877,
p.29:
2
.
SPERMESTES POENSIS 301
plus profond; le milieu de l'abdomen blanc; couvertures inférieures de la
queue blanches rayées de noirâlre; une grande tache vert-bronze sur les ai-
les, une autre de la même couleur sur les côtés de la poitrine; croupion, sus-
caudales et flancs rayés de brun sur un fond blanchâtre ; rémiges primaires
brun-pâle, avec un étroit liséré gris en dehors et une large bordure fauve en
dedans; queue noire. Bec bleu-noir, la mandibule plus pàle; pieds noirûtres ;
iris noir.
Dimens- L.t. 88 m.;aile 48 m.; queue 33 m.; bec 10 m.; {arse
12 m.
Un de nos individus marqué comme femelle a des teintes plus pèles, et les
reflets vert-bronze sont à peine distincts sur la tête.
Habit. Cabinda (Sperling); Côte de Loango (Petit et Falkenstein);
Cambambe et Quanza (Monteiro); Dombe et Caconda (Anchieta).
L'espèce serait connue des indigènes de Cambambe, suivant M. Monteiro,
sous le nom de Canguijambala.
331. Spermestes poensis
Syn. Amadina poensis, Fras. Proc. Z. S. L., 1842, p. 145.
Spermestes poensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 148; Hartl. & Montciro, Proc.
LAS M860 pedie
Fig. Fraser, Zool. typ., pl. 50, fig. 1.
Reichenbach, Singvüg., tab. xux, fig. 111.
Caract. { ad. D'un noir lustré de reflets bleus d’acier; milieu de
l'abdomen, crissum, et sous-caudales blancs; croupion, couvertures supérieu-
res de la queue et flancs marqués en travers de stries blanches; ailes noires,
avec les barbes externes des rémiges rayées de blanc jusqu’à une certaine dis-
tance de leurs extrémités; queue de la couleur du dos; sous-alaires d’un blanc
pur. Bec bleuûtre; pieds noirs; iris brun.
Dimens. L. t. 90 m.; aile 49 m.; queue 35 m.; bec 11 m.; tarse
12 m.
Un mâle adulte du Gabon nous a fourni les caractères de la diagnose ci-
dessus. La femelle et le jeune nous sont inconnus.
EXKabit. Bemnbe (Monteiro).
30? AMADINA ERYTHROCEPHALA, ORTYGOSPIZA POLYZONA
332. Amadina erythrocephala
Syn. Loxia erythrocephala, Linn. Syst. Nat., 1, p. 301.
Amadina erythrocephala, Martl., Orn. West-Afr., p. 146; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 141; ibid., n.°xx, 1876, p. 255; Sharpe, Cat.
Afr. B., p. Go.
Sporothlastes erythrocephalus, Heugl., Oru. N. O.-Afr., p. 537.
Fig. Smith, Il. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 69.
Caract. 4 ad. Plumage en dessus d’un brun-cenuré pale, les ailes
el la queue d’un ton plus rembruni; un capuchon rouge couvrant la tête, les
joues et la gorge; croupion et sus-caudales d’un cendré plus pur, celles-ci
rayées de brun et parfois nuancées de rouge; des taches blanches, surmon-
iées d’un trait brun, à l'extrémité des moyennes et grandes couvertures, for-
mant deux bandes étroiles sur l’aile; rémiges secondaires et rectrices latéra-
les terminées de blanc; en dessous varié de taches blanches cerclées de noir
sur un fond roussätre, milieu du ventre et flancs d'un roux-vineux. Bec rou-
gelre; pieds couleur de chair; iris brun-pâle.
DDimens. L.t. 135 m.; aile 74 m.; queue 52 m.; bec 12 m.; tarse
16 m.
La femelle est plus petite que le mâle et ne porte pas de capuchon rouge
sur la tête. Le jeune ressemble à la femelle.
Efabit. Angola (Edwards); Loanda (du voyage de Sa Majesté le Roi
D. Louis); Zcolo et Bengo (Welwitsch): Benguella et Hwmbe (Anchieta). Le nom
indigène à Benguella est Xiquerequere.
888. Ortygospiza polyzona
Syn. Fringilla polyzona, Temm. PI. col. 221, fig. 3.
Ortygospiza polyzona, Sundev. OEfvers. k. Vetensch. Acad. Fürhandl., 1850,
p. 98; Hartl., Orn. West-Afr., p. 148; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n° vur, 1870, p. 346; ibid., n.° x1r, 1871, p. 275; ibid., n.° xx, 1876,
p. 263; Heugl., Orn. N. O.-Afr., App., p. cxxxvr.
Ortygospiza atricollis (part.) Heugl., Orn. N. O.-Afr., p, 598.
Fig. Temminck, PI. Col., pl. 221, fig. 3.
Reichenbäch, Singvüg., tab. vu, fig. 66.
Caract. 4 ad. Brun-cendré en dessus; front, joues et gorge noirs;
menton et anneau périophthalmique blanc pur; en dessous rayé transversale
URAEGINTHUS GRANATINUS 353
ment de blanc et de noirätre, à l'exception du milieu de la poitrine et du ven-
tre, d’une teinte fauve uniforme; ailes et queue brunes; les deux premières
rémiges bordées de blanc sur les barbes externes, les autres rémiges et les
rectrices avec des bordures grises moins distinctes. Bec d’un rouge-foncé ;
pieds jaunâtres.
Dimens. L. t. 95 m.; aile 53 m.; queue 30 m.; bec 9 m.; tarse
15 m.
Habit. Golungo-Alto (Welwitsch). Nous avons reçu aussi de Loanda
par M. Toulson un individu de celte espèce, apporté probablement de lin-
térieur.
Suivant M. Finsch l'O. atricollis, Vieill., confondue par Heuglin avec cette
espèce, en est au contraire suflisamment distincte par l'absence de blanc au
menton et autour de l'œil. C’est donc à l'O. polyzona qu’appartiennent réelle-
ment nos individus d'Angola.
334. Uraeginthus granatinus
Syn. Fringilla granatina, Linn. Syst. Nat. 1, p. 319.
Estrelda granatina, Hartl., Orn. West-Afr., p. 144; Sharpe, Cat. afr. B., p. 65.
Uraeginthus granatinus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 180.
Fig. Vieillot, Oiseaux chant., pls. 17 et 18.
Reichenbach, Singvüg., tab. 1, fig. 4 et 5.
Caract. 4 ad. Plumage d’un roux-cannelle, dos et ailes d’un ton
plus rembruni; front, sourcils, croupion et couvertures de la queue d’un beau
bleu; joues violet-lilas; gorge et bas ventre d’un noir profond; queue noirà-
tre. Bec rouge; pieds pàles.
DDimens. L.t.125 m.; aile 58 m.; queue 66 m.; bec 11 m.; tarse
16 m.
La femelle se fait remarquer par ses teintes plus pâles et par l'absence
de noir à la gorge et au bas ventre; ces parties sont rousstres.
Habit. M. Harillaub prétend que cette espèce se trouve en Angola
d’après le témoignage de Andersson, qui demande confirmation. Elle est com-
mune dans la partie nord du pays des Damaras et près du Lac Ngamif.
: V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 180.
354 URAEGINTHUS PHOENICOTIS
330. Uraeginthus phoenicotis
Syn. Estrelda phoenicotis, Swains. B. West—Afr., 1, p. 192, pl. 14; Hartl.,
Orn. West-Afr., p. 145; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 141;
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29.
Estrelda benghala, Layard, B. S.-Afr., p. 199. à
Estrelda angolensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 44.
Estrelda cyanogastra, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1873, p. 717.
Pitelia phoenicotis, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 447.
Uraeginthus phoenicotis, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 619.
Mariposa cyanogastra, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 79.
Fig. Swainson, B. West—Afr. 1, pl. 14.
Reichenbach, Singvdg., tab. 1, fig. 1, ? et 3.
Caract. 4 ad. D'un gris-brunätre en dessus; joues, croupion, cou-
verlures supérieures de la queue et parties inférieures bleu-celeste; milieu
du ventre, cuisses et sous-caudales, en partie, gris-brun, d'une teinte plus
claire que le dos; une tache d’un rouge vif sur la région auriculaire; ailes de
la couleur du dos; queue bleu-céleste en dessus, brune en dessous. Bec rou-
geätre ; pieds couleur de chair; iris gris-de-lin pale (Anchieta).
Dimens. L.t. 109 m.; aile 52 m.; queue 35 m.; bec 10 m.; tarse
14 m. :
La tache rouge sur la région auriculaire manque chez la femelle et le
jeune ; leurs teintes sont aussi plus pales. Chez tous les individus de notre col-
lection ayant l'apparence de jeunes, la teinte bleu-céleste occupe à peine en
dessous la gorge et la poitrine.
M. Gurney, s'appuyant sur le temoignage de Jules Verreaux, admet deux
races géographiques ou espèces distinctes, d’après la présence ou l'absence de
la tache auriculaire rouge, l’U. phoenicotis de l'Afrique occidentale et PU. cya-
nogaster (—E. angolensis, Bp.) de l'Afrique australe; mais M. Finsch aflirme
positivement que les individus du pays des Damaras, qui existent au Muséum
de Bremen, ont exactement les caractères de l'U. phoenicotis !. Tout ce que
nous pouvons dire à ce sujet c’est que pas un de nos individus d’Angola n’a
la tache auriculaire rouge ; mais ils ressemblent tellement aux individus jeu-
nes et aux femelles de l'U. phoenicotis, que nous possédons d’autres provenan-
ces, qu’il nous est impossible de ne pas les rapporter à cette même espèce.
? V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 180; Finsch., Coll. Jesse, Trans. Z. S. L., 1870,
p. 266.
PYTELIA MELPBA 359
Etabit. Zaire (Sperling); environs de Zoanda (du voyage de Sa Ma-
jesté le Roi D. Luiz); Biballa (Anchieta).
Nom indigène à Biballa— Xaxexe. Les portugais de la Colonie l’appelent
Peito-celeste à cause de sa couleur bleu de ciel.
Andersson le rencontra près de la rivière Okavango et vers le Lac Ngami.
Le nom espécifique bengala donné par Linné à cette espèce, d’après Bris-
son, fut probablement le résultat d’une confusion de mots; on aura pris Ben-
gala pour Benguellu, et de là tout l'équivoque. Les indications que nous donne
Brisson quant à l'habitat se résument en ceci: «On le trouve dans le Royaume
de Bengala. Du cabinet de M. de Réaumur». Rien de plus facile que d’avoir
pris Bengala pour Benguella. Dans notre colonie africaine Benguella est, en
effet, depuis longtemps le centre principal du commerce des petits oiseaux
chanteurs, que les indigènes y apportent régulièrement de plusieurs localités
de la côte et de l’intérieur !.
386. Pytelia melba
Syn. Fringilla melba, Linn. Syst. Nat. 1, p. 319. -
Pytelia citerior, Hartl. Orn. West-Afr., p. 145.
Pytelia elegans, Mont. Ibis, 1865, p. 95; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v,
1868, p. 44; Mont., Angola and Congo 11, 1875, p. 205.
Pytelia melba, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 441; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° xx, 1876, p. 257; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 176;
Sbarpe et Bouvier, Bull. S. Z. France, 1, p. 49; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 29.
Zonogastris melba, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 620.
Fig. Buffon, PI. Enl., pl. 203, fig. 1.
Reichenbach, Singvüg., tab. vn, fig. 61.
Caract. Ad. Dos et ailes d’un jaune-olivâtre; dessus de la tête et
du cou cendré; un masque d’un rouge vif couvrant le front, les joues et la par-
lie supérieure de la gorge; partie inférieure de celle-ci et poitrine jaune-jon-
quille; parties inférieures rayées de blanc sur un fond brun-olivâtre, avec le
milieu du ventre et les sous-caudales blanches; couvertures supérieures de la
queue et les deux rectrices médianes rouge de sang; les autres rectrices de
cette couleur sur les barbes externes et avec les barbes internes noires; ré-
! V. Monteiro, Angola and Congo, vol. n, p. 205.
356 PYTELIA AFRA-
miges brunes, bordées en dehors de jaune-olivätre. Bec rouge, pieds rou-
geàtres.
TdDimens- L.t. 120 m.; aile 60 m.; queue 48 m.; bec 13 m.; tarse
17 m.
EKabit. De cette espèce, largement répandue en Afrique, nous pos-
sédons des individus recueillis sur les bords du Quanza et à Biballa. Monteiro
l’a observée en abondance à Benguella, Catumbella et Dombe, sur le littoral;
M. M. Petit et Lucan, el le Dr. Falkenstein l'ont rencontrée sur la côte de Zoan-
go. Elle ne se trouve pas dans les collections envoyées par M. d’Anchieta des
localités situées sur le haut-plateau de l’intérieur d’Angola, qu'il a pu visiter;
mais il se peut que cette absence soit le résultat de son extrème abondance
partout.
D’après M. d'Anchieta le nom indigène à Biballa serait Aangungo. Les
colons portugais d’Angola, qui la recherchent beaucoup pour son chant, l’appe-
lent Maracachäo.
887. Pytelia afra
Syn. Fringilla afra, Gm., Syst. Nat., 1, p. 905.
Pytelia afra, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 145.
Pytelia elegans, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 335.
Pytelia melba, (part.) Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 442.
Fig. Brown, Il. ornith. tab. xxv, fig. 2.
Caract. Ad. Parties supérieures d’un cendré nuancé d’olivatre, le
dessus de la tête d’un cendré plus pur; un masque rouge-sanguin couvrant le
front, les joues et une partie de la gorge; le bas de celle-ci et la poitrine cen-
drées, sans aucune nuance de jaune; parties inférieures marquées de raies
étroites et incomplètes blanches sur un fond brun-olivätre, le milieu du ventre
blanc-sale, les couvertures inférieures de la queue brun-olivâtre terminées de
blanchâtre ; sous-caudales et queue comme chez P. melba; les rémiges et les
grandes couvertures alaires bordées largement en dehors d’un Dose vif Li-
rant au rougeâtre. Bec et pieds d’un rouge pâle.
Dimens. L.t. 110 m.; aile 58 m.; queue 40 m.; bec 11 m.; tarse
15 m.
Notre description a été faite d’après deux individus, identiques sous le
rapport des couleurs, l’un provenant de Capangombe par M. d’Anchieta, l’au-
tre d’une origine inconnue.
PYTELIA MONTEIRI 357
Les différences de coloration signalées dans notre diagnose et l’infériorité
de la taille nous semblent plaider en faveur de la séparation de cette forme
spécifique.
La figure de Brown, la seule publiée jusqu’à présent, laisse beaucoup à
desirer.
Efabit. Nous devons à M. d'Anchiela l’exemplaire unique déposé au
Muséum de Lisbonne. Il a été pris à Capangombe et porté sur l'étiquette le
nom indigène — Aabalacarungo.
888. Pytelia Monteiri
Syn. Pytelia Monteiri, Martl. & Mont., Proc. Z.S. London, 1860, p. 111, pl.
161; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 309; Reichenow, Journ.
f. Orn., 1877, p- 29.
Fig. Hartl. & Monteiro, Proc. Z. S. London, pl. 161.
Caract. 4 ad. «Têle et parties supérieures d’un cendré de plomb,
le dos nuancé d’olivatre; croupion et sous-caudales d’un rouge sombre, variés
de quelques tàches arrondies blanches; la gorge teinte longitudinalement de
rouge-vif; poitrine et ventre roux-cannélle avec de nombreuses tâches arron-
dies blanches; sous-caudales rayées de brun et de blanc; ailes et queue brun-
cendré; sous-alaires tachetées de roux et de blanc. Bec noirätre; pieds rou-
geâtres.» (Hartlaub).
Dimens. L. t. 115 m.; aile 60 m.; queue 41 m.; bec 12 m.; tarse
15 m.
«La femelle est bien caractérisée par l’absence de täches longitudinales
rouges sur la gorge et par la teinte rouge moins vive du croupion.» (Sharpe
et Bouvier, loc. cit.)
Habit. Cetle espèce a été originairement décrite d’après un individu
male rapporté du Bembe en 1859 par M. Monteiro. Dans ces derniers temps
d’autres individus recueillis à Chinchonxo par le Dr. Falkenstein et à Lan-
dana par M. Petit ont été apportés en Europe. Elle n’a jamais été observée au
sud du Quanza.
358 ESTRELA ASTRILD, ESTRELDA MELPODA
339. Estrelda astrild
Sya. Loxia astrild, Liou., Syst. Nat. 1, p. 303.
Estrelda occidentalis et rubriventris, Hartl., Orn. West.-Afr., pp. 141 et 141.
Estrelda rubriventris, Boc., Jorn. Acad. Sc., Lisboa, n.° 1, 1867, p. 141.
Estrelda astrüld, Mont., Proc. Z. S. London, 1865, p. 95; Gurney in Anderss.,
B. Damara, p. 178.
Habropyga astrild, Finsch & Hartl., Vôüg. Ost.-Afr., p. 439; Heugl., Orn. N.
O.-Afr., p. 603.
Estrelda undulata, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29.
Caract. Ad. Plumage rayé de brun sur un fond plus clair nuancé
de cendré, plus pâle en dessous; la tête d’une teinte cendrée et à raies plus
fines et plus rapprochées; joues et gorge blanches; une large bande oculaire
d’un rouge de laque; poitrine et milieu du ventre plus ou moins lavés de rose;
sous-caudales noires; rémiges et rectrices brunes. Bec rouge de laque; pieds
bruns; iris brun.
PDDimens. L.t. 104 m.; aile 48 m.; queue 40 m.; bec 9 m.; tarse
15 m.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Loanda, Benguella (Monteiro
et Furtado d’Antas); Duque de Braganca (Bayao).
D’après Monteiro cet oiseau serait fort commun en Angola, particulière-
ment dans le sud, se montrant souvent en bandes de plusieurs centaines d’in-
dividus. C’est probablement à cause de cette extrème abondance que nos cor-
respondants ne se donnent plus la peine de le comprendre dans leurs envois.
Au sud des posséssions portugaises, Andersson l’a rencontré dans la par-
tie méridionale du pays des Damaras, dans quelques localités des Grands Na-
maquas et dans les abords du Lac Ngami.
340. Estrelda melpoda,
Syn. Fringilla melpoda, Vicill., Euc. Meth., p. 987.
Estrelda melpoda, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 141; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. Z. France 1x, p. 76.
Fig. Vieillot, Oiseaux Chanteurs, pl. 7.
Reichenbach, Singvüg, tab. van, figs. 62, 63 et 64.
Caracet. £ ad. En dessus brun-roussètre; la tête gris-cendré ; crou-
pion et couvertures supérieures de la queue rouge de sang; parties inférieu-
ESTRELDA PERREINI 359
res d’un blanc-grisàtre avec le milieu du ventre lavé de fauve; région oculaire
et joues rouge-orangé; rémiges brunes, rectrices noiratres. Bec et pieds
rouges.
Dimens. L. {. 105 m.; aile 48 m.; queue 44 m.; bec 8 m.; tarse
14 m.
Elabit. Vieillot prétend que cette espèce se trouve en Angola; mais
elle n’y a jamais été observée au sud du Zaire par les plus récents explorateurs
de notre colonie. À Zandana, sur la côte de Loango, MM. Lucan et Petit en ont
recueilli quelques individus. Un de ces individus, grâce à l'obligeance de M.
Bouvier, se trouve actuellement dans nos collections.
341. Estrelda Perreini
Syn. Fringilla Perreini, Vicill., N. Dict. H. N., xxvr, p. 181.
Estrelda Perreini, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 143; Sharpe & Bouvier, Bull. S.
Z. France 1, p. 309.
Habropyga Perreini, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29.
Pytelia Perreini, Finsck & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 417.
Fig. nulla.
Caract. Ad. Plumage d’un beau cendré-bleuàtre; gorge et joues
gris-pàle ; lorum, crissum et sous-Caudales noirs ; dos, croupion et couvertures
supérieures de la queue d’un rouge de sang; rémiges brunes, lisérées en de-
hors de gris; rectrices noires. Bec blanchàtre sur le culmen et vers la base de
la mandibule, le reste d’un bleu de plomb; pieds noiràtres.
Dimens. L.t. 100 m.; ailes 46 m.; queue 47 m.; bec 10 m.; tarse
15 m.
Elabit. Congo (Perrein); côte de Loango (Falkenstein, Lucan et Pe-
tit). On ne l’a jamais recueillie au sud du Zaire.
360 ESTRELDA SUBFLAVA, ESTRELDA QUARTINIA
342. Estrelda subfilava
Syn. Fringilla subflava, Vieill., N. Dict. H. N. xxx, p. 575.
Estrelda subflava, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 144.
Habropyga subflava, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 609; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° xx, 1876, p. 263.
Fig. Temminck, PL. Col., pl. 221, fig. 2.
Reichenbach, Singvüg, tab. vu, figs. 57, 58, 59.
Caract. 4 ad. En dessus brun-olivâtre ; raie sourcilière et sous-cau-
dales rouges; en dessous jaune, nuancé de rouge-safran sur la poitrine, le
ventre et les sous-caudales; côtés du cou et flancs écaillés de jaune sur un
fond olivätre; rémiges brunes lisérées de cendré; la queue noirâtre, les deux
rectrices latérales bordées de blanc en dehors. Bec rouge avec le culmen et
les bords noirätres; pieds rougeàtres.
HDimens. L.t. 85 m.; aile 46 m.; queue 34 m.; bec 9 m.; tarse
13 m.
Chez la femelle, le jaune des parties inférieures est plus pâle et nuancé de
jaune-ocracé, au lieu de rouge-safran; la gorge tire au blanchàtre.
Le jeune ressemble à la femelle, mais ne porte pas de raie sourcilière
rouge.
Habit. Celte espèce doit être très rare en Angola: elle y a été re-
cueillie seulement par Welwitsch à /colo, au nord du Quansa, entre ce fleuve
et le Bengo.
348. Estrelda Quartinia
Syn. Estrelda Quartinia, Bp., Consp. Av. 1, p. 461; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° v, 1868, pp. 7 et 48; Finscb, Birds N.-E. Abyss., p. 326.
Habropyga Quartinia, Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 608.
Fig. nulla.
Caract. 4 ad. Tête et cou d'un cendré de plomb; dos et ailes vert-
olivâtre rayés de brun; croupion et couvertures supérieures de la queue rou-
ges; joues, menton et haut de la gorge d’un noir profond; bas de la gorge
d’un blanc pur se fondant dans le gris-pàle qui couvre la poitrine et les flancs;
ventre jaune au milieu et d’un ton plus verdätre vers les flancs; sous-caudales
d’un jaune plus pâle ; rémiges brunes, lisérées d'olivätre sur les barbes exter-
ÆESTRELDA DUFRESNEÏ 361
nes; rectrices médianes noires, les latérales brunes distinctement rayées de
noirâtre. Bec à machoire noire et à mandibule-rouge; pieds noirâtres.
Dimens. L.t{. 80 m.; aile 45 m.; queue 33 m; bec 8 m.; tarse
12 m. |
La femelle différe du male par l'absence du plastron guttural noir. La
gorge est chez elle d’un blanc pur et les joues cendrées; le jaune du milieu
du ventre est à peine un peu plus pâle.
N'ayant pu comparer nos deux individus d’Angola à l’exemplaire type du
Muséum de Paris, c'est seulement d’après la coloration du ventre que nous les
avons rapportés à Z. Quartinia. Heuglin a décrit sous le nom de /Z/abro-
pyga Ernesti une espèce très voisine de celle-ci, mais dont le ventre serait
d’un jaune-orangé; par cette différence de coloration et par ses dimensions
sensiblement plus fortes, elle nous semble en effet suffisamment distincte, mal-
gré l’assertion en contraire de MM. Blanford et Finsch.
EXabit. Nos deux individus, mâle et femelle, nous ont été envoyés
par M. d’Anchieta, le premier de //uillu, la femelle de Biballa, dans l'inté-
rieur de Mossamedes. Ils portent sur leurs étiquettes des noms indigènes dif-
férents: Titi et Kaxequenque.
8344. Estrelda Dufresnei
Syn. Fringilla Dufresni, Vieill., N. Dict. H. N. x, p. 181.
Estrelda Dufresnii, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 142; Layard, B. S.-Afr., p. 197;
Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 65.
Habropyga Dufresnei, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 608.
Fig. Temminck, PL. Col., pl. 221, fig. 1.
Reichenbach, Singvüg. tab. vir, fig. 53, 54.
Caract. 9? ad. Dessus de la téle et joues d'un cendré bleuâtre; dos
et ailes vert-olivâtre sans aucune apparence de raies transversales; croupion
et Sous-caudales d’un rouge briqueté ; en dessous d'un gris-cendré pale, tirant
au blanc sur la gorge et lavé de fauve sur le ventre et les couvertures infé-
rieures de la queue; rémiges brunes lisérées d'olivàtre; rectrices noires. Ma-
choire noire, mandibule rouge; pieds d’un noir profond.
Dimens. L. t. 85 m.; aile 47 m.; queue 38 m.; bec 8 m.; tarse
13 m.
362 LAGUNOSTICTA RUBRICATA
Le mèie est facile à distinguer de la femelle par le plastron noir de cou-
vre les joues, le menton et le haut de la gorge.
EKabit. On prétend que la fig. 2 de la PI. 29 des «Nouvelles illustra-
tions de Zoologie» de Brown réprésente cette espèce, et c’est d’après le te-
moignage de cet auteur qu’on la comprend dans la faune de Benguella. Ce-
pendant nous ne l’avons jamais rencontrée dans aucun des nombreux envois
de M. d’Anchieta, et nous ignorons qu'elle ait été observée à Benguella ou dans
une localité quelconque de notre colonie d’Angola par les voyageurs qui ont
dernièrement parcouru son vaste territoire. Ce qui est incontestable, c’est que
cette espèce appartient à l'Afrique australe et qu’elle se trouve surtout dans
les régions plus rapprochées de la côte orientale. La courte description que
nous présentons de cette espèce a été faite d’après une femelle apportée du
Zambeze par l’intrépide voyageur portugais le major Serpa Pinto.
845. Lagonosticta rubricata
Syn. Fringilla rubricata, Licht., Cat. Doubl. Mus. Berlin, p. 27.
Lagonosticta rubricata, Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 615; Sharpe, Cat.
Afr. B., p. 66.
Estrelda rubricata, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29.
Fig. Vicillot, Ois. Chanteurs, pl. 9.
Caract. Ad. En dessus cendré-olivatre, la tête et le cou nuancés de
rouge; une raie sourcilière étroite d’un rouge plus vif; croupion, sus-caudales
et régions inférieures rouges, à l'exception du crissum et des sous-caudales
d’un noir profond; quelques petits points blancs disséminés sur les flancs; ai-
les de la couleur du dos, les rémiges d’un brun-olivâtre pâle; queue noire,
les rectrices médianes rouges sur une partie des barbes externes. Bec rougeà-
tre avec le culmen, les bords et la pointe noirâtres; pieds bruns.
Dimens. L.t. 104 m.; aile 46 m.; queue 39 m.; bec 10 m.; tarse
14 m.
Ekabit. La diagnose ci-dessus contient le résumé des caractères qui
nous présentent deux individus, sans désignation de sexe, qui nous ont été
envoyés par M. Bouvier sous la désignation de Lagonosticta minima. Quant à
leur provenance, ils portent sur leurs étiquettes l'indication de Landana, sur
la côte de Loango, et nous avons tout lieu de croire que ces individus faisaient
partie des envois de MM. Petit et Lucan.
PASSER ARCUATUS 363
M. Reichenow cile également celte espèce parmi celles que le Dr. Falkens-
tein a pu recueillir aux mêmes endroits.
Suivant M. Scharpe ! Lagonosticta minima aurait été recueillie par Sala
à Catumbella en 1868. Le voyageur Andersson rencontra celte espèce dans le
territoire qu'il parcourut au sud du Cunene. La couleur des plumes du bas
ventre et des sous-caudales, noire chez L. rubricata, d’un brun-isabelle chez
L. minima, aide à les bien distinguer.
FAM. FRINGILLIDÆ
346. Passer arcuatus
Sy. Fringila arcuata, Gm., Syst. Nat., 1, p. 912.
Passer arcuatus, Layard, Birds S.-Afr., p. 204; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° 1, 1867, p. 152; Sharpe, Cat. Afr. Birds, p. 69; Gurney in Anderss.,
B. Damara, p. 185.
Fig. Buffon, PI. Enl., pl. 230, fig. 1.
Caract. 4 ad. Dessus de la tête, joues, gorge et poitrine noirs; der-
rière la nuque un espace cendré; une large bande blanche partant de l'œil et
se dilatant sur le côté du cou pour former une grande tâche qui vient entamer
le noir de la gorge; dos, petites couvertures alaires et sus-caudales d’un roux-
cannelle ; au travers de l’aile une étroite bande blanche formée par les petites
couvertures du dernier rang ; grandes couvertures et rémiges brunes, bordées
de grisàtre ; rémiges primaires et rectrices brunes avec un étroit liséré gris.
Bec noir ; pieds brun-clair; iris brun.
IDimens. L. 1. 135 m.; aile 73 m.; queue 55 m.; bec 11 m.; tarse
18 m.
EKabit. Nous possédons un seul individu de cette espèce, que M. d’An-
chiela nous envoya en 1867 de Benguella; il est aussi la seule preuve jusqu’à
présent de l'existence du LP. arcuatus au nord du Cunene. Au sud de ce fleuve,
Andersson l’a trouvé fort répandu dans les pays des Damaras et des Grands
Namaquas.
Les indigènes de Benguella l’appèlent Æimbolio.
! V. Proc. Z. S. Lomdon, 1870, p. 143.
364 PASSER DIFFUSUS
347. Passer diffusus
Syn. Passer diffusus, Smith, Rep. S.—Afr. Esped., 1836, p. 50.
Passer diffusus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 151;Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870,
p. 143; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvn, 1874, p. 57; Sharpe &
Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 49; Gurney in Anderss., B. Damara,
p. 187.
Passer simpleæ, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, 0.° 11, 1867, pp. 141 et 153.
Passer Swainsonii, (part.) Finsch& Hartl., Voôg. Ost.-Afr., p. 450; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 29.
Fig. nulla.
€Caract. 4 ad. D'un cendré plus pur sur la tête, teint de roussàtre
sur le dos, avec le croupion et les sus-Caudales d’un roux-cannelle vif; en des-
sous cendré-pàle, lavé de roussätre chez quelques individus; gorge, milieu de
l’abdomen et sous-caudales d’un blanc pur; petites couvertures alaires roux-
cannelle, celles du dernier rang terminées de blanc; grandes couvertures et
rémiges secondaires frangées de roussàtre ; rémiges et rectrices brunes avec
un étroit liséré plus pâle. Sous-alaires blanches ou grisàtres. Bec noir (brunà-
tre aussi chez des individus marqués comme mâles); pieds brun-terreux ;
iris brun.
HDimens. L. t. 155 m.; aile 86 m.; queue 67 m.; bec 12 m.; tarse
19 m.
EHabit. Cabinda, côte de Loango (Anchieta, Pelit et Falkenstein);
Loanda {individus provenant du voyage de S. M. le Roi D. Luiz); Ambaca et
Humbe (Anchieta); Catwmbella (Anchiela et Sala).
On voit d’après ces citations que ce moineau est fort répandu de l’un à
l’autre extrême de notre colonie d’Angola. Andersson l’observa souvent dans
le pays des Damaras, mais c’est surtout près du fleuve Okavango qu'il le ren-
contra en abondance.
Nos exemplaires du Æuwmbe portent les noms indigènes — Æmbolio et
Ximbolio.
M. Sharpe admet l'existence de trois espèces ou races géographiques dis-
tinctes: — P. Swainsoni, de l'Afrique orientale, Passer simpleæ, de l'Afrique
occidentale, et Passer diffusus, de l'Afrique australe. Pour celà il s'appuie sur
quelques différences de taille et de coloration qu'il a pu constater sur des in-
XANTHODIRA FLAVIGULA 365
dividus de diverses provenances soumis à son examen. { M. Gurney semble
aussi partager cette manière de voir tout en remarquant que les différences
qu'il faut faire valoir en faveur de cette séparation sont assez légères. ? Chez
tous les individus du P. Swainsoni que nous avons examinés, les teintes
sont en effet plus rembrunies que chez nos exemplaires du P. difJusus, et la
taille sensiblement plus petite; mais à l'égard du P. simplex nous ne pouvons
nous prononcer, faute d’élements suffisants de comparaison.
348. Xanthodira flavigula
Syn. Xanthodira flavigula, Sundev., OEfv. Vetensk. Akad. Fürhand]., 1850,
p- 98; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxiv, 1878, p. 277.
Petronia petronella, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 185.
Fig. nulla.
Caract. £ ad. D'un cendré-roussàtre en dessus; la tête d’un brun
foncé; le dos varié de noirâtre; une large bande sourcilière blanc-roussâtre ;
parties inférieures grisàtres, nuancées de brun sur la poitrine; le milieu du
ventre et la gorge d'un blanc plus pur; celle-ci marquée au centre d’une tàche
jaune-soufre; couvertures alaires de la couleur du dos avec les bords plus pà-
les; rémiges et rectrices brunes, lisérées de gris. Bec brun-noir à sa moitié
supérieure, la mandibule d’un gris-rougeatre ; pieds couleur de zinc : iris chà-
fain-clair.
Dimens. L.t. 160 m.; aile 90 m.; queue 58 m.; bec 14 m.; tarse
Arr. |
La femelle différe du male par des teintes plus rembrunies en dessous et
par l'absence de la tâche jaune à la gorge, qui est plus lavée de gris.
Habit. M. d'Anchiela nous a envoyé récemment de Caconda une
paire d'individus de cette intéressante espèce, qui figure pour la première fois
dans l’ornithologie d'Angola. Andersson l'avait rencontrée dans le voisinage
de la rivière Okavango, qui n'est pas fort éloignée des frontières méridiona-
les de nos possessions.
M. d'Anchieta nous écrit qu'il a trouvé dans l'estomac de ces oiseaux des
débris d'insectes mélangés à une grande quantité de graines.
Le nom indigène de l’espèce à Caconda serait Sue-sue.
? V. Sharpe, Proc. Z. S. London, 1870, p. 143.
? V. Gurney in Anderss. PB. Damara, p. 188.
366 POLIOSPIZA TRISTRIATA, CRITHAGRA ANGOLENSIS
349. Poliospiza tristiata
Syn. Serinus tristriatus, Rüpp., Neue Werb., p. 97, tab. 35, fig. 2.
Poliospiza tristriata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, nu.° x, 1871, p. 276;
Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 462.
Fringilla tristriata, Finsch & Hartl., Voôg. Ost.-Afr., p. 449.
Fig. Rüppell, Neue Wirb., tab. 35, fig. 2.
Caract. S ad. Brun-terreux en dessus, beaucoup plus päle en des-
sous; les plumes du vertex marquées au milieu d’une strie noirâtre ; une large
bande sourcilière, le menton et le milieu de la gorge d’un blanc pur; côtés de
la tête brun-noirätre ; couvertures inférieures de la queue blanchätres; rémi-
ges et rectrices brunes, lisérées de grisâtre. Bec brun-rouge, plus foncé à la
pointe; pieds livides; iris brun.
Dimens. L. ti. 128 m.; aile 86 m.; queue 60 m.; bec 12 m.; tarse
17 m.
Efabit. Caconda. Nous pensons que cet oiseau doit y être rare, car
nous avons à peine reçu un exemplaire recueilli par M. d’Anchieta lors de sa
première visite à cette localité, qui nous a fourni un grand nombre d'espèces
intéressantes et inédites. Cette espèce, découverte par Rüppell en Abyssinie,
n'avait jamais été observée en dehors de l’Afrique orientale.
850. Crithagra angolensis
Syn. Fringilla angolensis, Gm., Syst. Nat. 1, p. 918; Layard, B. South.-Afr,
p. 208.
Poliospiza angolensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 150.
Crithagra atrogularis, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 29.
Fig. Edwards, Birds, pl. 129.
Caract. Adulte. Plumage cendré en dessus avec le centre des plu-
mes brun; croupion jaune de souffre; menton et gorge noirs; le reste des par-
ties inférieures fauves; rémiges et rectrices brunes avec un étroit liséré jaune-
verdâtre sur les barbes externes et terminées de blanchâtre. Bec et pieds brun
pale ; iris brun.
CRITHAGRA CAPISTRATA 367
Dimens. L. t. 112 m.; aile 70 m.; queue 50 m.; bec 9 m.; tarse
13 m.
Habit. Celte espèce se trouverait d'après Andersson en Angola. Le
Dr. Falkenstein l'a trouvée récemment à Chinchonæo sur la côte de Loango.
Le Muséum de Lisbonne posséde depuis longtemps un male en plumage
imparfait d'origine inconnue, et dont les caractères sont d'accord avec ceux de
C. angolensis en cet état du plumage.
851. Crithagra capistrata
Syn. Criüthagra capistrata, Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p.458; Sharpe,
Proc. Z. S. L., 1873, p. 717; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx,
1876, p. 262; Sharpe & Bouvier, Bull, S. Z. France 1, p. 49 ; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 29.
Crithagra barbata, Reichenow, Corr. Afr. Gesells., n.° 10, p. 180.
Fig. nulla.
Caracet. { ad. Plumage vert-olivatre en dessus avec des stries bru-
nes au centre des plumes; front, joues et menton noirs; une large bande der-
rière le noir du front, sourcils, croupion et parties inférieures jaune-jonquille ;
couvertures alaires noiratres bordées de jaune-verdàtre; rémiges et rectrices
brun-foncé, lisérées de jaune en dehors. Bec couleur de corne; pieds brun-
clair; iris brun.
Dimens. L. t. 107 m.; aile 62 m.; queue 45 m.; bec 10 m.; tarse
14 m.
Elabit. Golungo-allo (Welwitsch); Cabinda (Sperling); côte de
Loango (Petit et Falkenstein).
L'espèce a été décrite par M. Finsch d’après un exemplaire rapporté par
Welwitsch du Golungo-alto. Cet exemplaire aujourdhui déposé au Muséum de
Lisbonne est parfaitement identique à l’un des individus, envoyés par M. Pelit
de Landana, que nous devons à l’obligeance de M. Bouvier.
368 CRITHAGRA CHRYSOPYGA
852. Crithagra chrysopyga
Syn. Crithagrachrysopyga, Swains., West.-Afr. 1, p. 206, pl. 17; Harül., Orn.
West.-Afr., p. 154; Layard, B. S.-Afr., p. 219; Boc., Joru. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° v, 1868, p. 44; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 182; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 76.
Crithagra butyracea, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.Afr., p. 455; Heugl- Orn. N.
O.-Afr., p. 647.
Crithagra ictera, Mont., Angola and Congo, 11, p. 205.
Fig. Swains., B. West.-Africa 1, pl. 17.
Caract. g ad. Parties supérieures d’un vert-olivâtre avec le centre
des plumes d’un brun plus ou moins foncé; front, joues, raie sourcilière, crou-
pion et parties inférieures jaune-jonquille ; lorum, région auriculaire et un
trait partant de la base de la mandibule et formant moustâche d’un brun-oli-
vâtre ; ailes brun-foncé, les petites couvertures bordées de jaune-verdâtre, les
moyennes et grandes couvertures bordées et terminées de blanc lavé de jau-
ne; rémiges et rectrices brunes lisérées en dehors de jaune-verdàtre, celles-ci
plus ou moins distinctement terminées de blanc. Sous-alaires grisâtres teintes
de jaune. Bec et pieds brun-päle; iris brun.
HdDimens. L. t. 118 m.; aile 71 m.; queue 47 m.; bec 9 m.; larse
14 m.
Chez la femelle, et surtout chez le jeune, les teintes sont plus pales; le
gris domine dans les parties supérieures, et en dessous le jaune est remplacé
par du blanc, plus on moins lavé de jaune.
Habit. Côte de Loango (Petit et Lucan); Biballa et Caconda (An-
chieta).
Commune dans les environs d’'Okavango else montrant aussi dans le pays
des Damaras (Andersson).
Nos exemplaires de Biballa portent le nom indigène Aianja; ceux de
Caconda, Kabilo.
CRITHAGRA FLAVIVENTRIS 369
39583. Crithagra flaviventris
Syn. Loxia flaviventris, Gm., Syst. Nat. 1, p. 856.
Crithagra flaviventris, Layard, B. South.-Afr., p. 220; Boc., Jorn. Acad. Sc.
r Lisboa, n.° xx, 1870, p. 346.
Crithagra butyracea, Bp., Comp. Av. 1, p. 522.
Fig. Edwards, Birds, tab. 84?
Caract. & ad. Parties supérieures d’un jaune-olivâtre, d'une teinte
plus pure sur le croupion, marquées sur la tête et le dos d’une strie brune au
milieu de chaque plume; front, joues, raie sourcilière et parties inférieures
jaune-jonquille, la poitrine nuancée d’olivâtre; lorum, région auriculaire et
une raie formant moustâche olivâtres; couvertures alaires brun-foncé, large-
ment bordées de jaune-verdâtre; rémiges et rectrices noirâtres, lisérées de
jaune en dehors. Bec pâle, la machoire d’un brun-rougeûtre plus foncé; pieds
brun-rougeûtre; iris brun.
Dimens. L.t. 132 m.: aile 78 m.; queue 58 m.; bec 11 m.; farse
19 m.
Elabit. M. d'Anchieta nous envoya em 1868 un individu mâle de
celte espèce, le seul recueilli jusqu’à présent en Angola; il a été pris à
Huilla.
Cet oiseau ne figure pas dans la liste des espèces observées par Anders-
son au sud du Cunene.
Aux espèces précédentes il faut encore ajoutter, d’après Monteiro, Buse-
rinus albigularis (Smith), rencontré par ce voyageur dans la région littorale-
de Benguella pendant l’excursion qu'il a réalisée en 1862 et 1863. !
: V. Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 95.
19
re
370 FRINGILLARIA TAHAPISI, FRINGILLARIA FLAVIVENTRIS
FAM. EMBERIZIDÆ
804. Fringillaria Tahapisi
Syn. Emberiza tahapisi, Smith, App. Rep. Lep. S.-Afr., p. 48; Heugl., Orn.
N. O.-Afr., p. 665.
Fringillaria tahapisi, Layard, B. South.-Afr., p. 207; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. Z. France m1, p. 77.
Fringillaria septemstriata, Harll., Orn. West.-Afr., p. 152; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 44; ibid., n.° xx, 1878, p. 206.
Fig. Rüppell, Neue Wirb., tab. 30, fig. 2.
Caract. £ ad. En dessus brun-roussâtre strié de noir; en dessous
roux-cannelle sans taches; tête noire ornée de sept bandes longitudinales blan-
ches; menton et gorge noirs variés de cendré; rémiges et rectrices noiratres
bordées de roux. Machoire noire, mandibule d’un rouge-pâle; pieds rougeà-
tres; iris châtain.
HDimens. L.t. 146 m.; aile 75 m.; queue 60 m.; bec 10 m.; tarse
16 m.
Habit. Biballa et Caconda (Anchiela); Santo Antonio, sur la rive
gauche du Zaire (Petit et Lucan).
Nous avons reçu à peine de M. d’Anchieta deux individus, un mâle adulte
de Biballa et une femelle de Caconda, celle-ci en mauvais état. Le premier
porte le nom indigène Aangua, le second Gungo.
805. Fringillaria flaviventris
Syn. Passerina flaviventris, Vieill., Enc. Meth., p. 929.
Fringillaria flaviventris, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° v, 1868, p. 44;
ibid., n.° vur, 1870, p. 346; ibid., n.° xiv, 1873, p. 199; ibid., n.° xvxr,
1874, p. b7; ibid., n.° xx, 4876, p. 255: ibid., n.4xxxr, 1877, p.156;
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 186.
Emberiza flaviventris, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 458; Heugl. Orn. N.
O.-Afr., p. 663.
Fig. Swainson, B. West-Afr., 1, pl. 14.
Caract. 4 ad. Plumes du dos et scapulaires roux-marron bordées
de fauve; dessus et côtés de la Lête noirs, ornés de cinq bandes longitudina-
EDP "HR. 2 =
DU XX COUT C-C-CZZ-Z-ZZTZZ>Z>;>>RGXxXppOOOORORN oo oo 0
—
FRINGILLARIA CABANISI 371
les blanches, l’une au milieu du vertex et deux de chaque côté au-dessus et
au-dessous de l’œil; croupion et couvertures supérieures de la queue d’un
cendré bleuàtre; petites couvertures alaires de cette couleur, à l'exception de
celles du dernier rang d’un blanc pur; grandes couvertures noires, largement
bordées de roux-marron ou de roussàtre; en dessous jaune-jonquille, nuancé
de roux marron sur la poitrine et les flancs; menton, bas-ventre et sous-cau-
dales d’un blanc pur; rémiges noirâtres, lisérées en dehors de gris; rectrices
noires marquées, à compter des médianes, d’une lâche terminale blanche de
plus en plus grande sur les barbes internes, la plus extérieure bordée en de-
hors de blanc. Machoire brun-rougéatre, mandibule d’un rouge pale; pieds
rougeàlres.
Dimens. L. t. 160 m.; aile 88 m.; queue 78 m.; bec 13 m.; larse
18 m.
Chez les femelles de notre collection la teinte roux-marron de la poitrine
est presque entièrement effacée. Quelques individus portent desstries brunes
sur les plumes du dos et ont les bandes de la tête d’un blanc lavé de rous-
sàlre.
Habit. Cet oiseau est assez répandu en Angola depuis le parallèle de
Benguella jusqu'au Gunene, mais il ne se montre pas dans la région littorale et
semble habiter exclusivement les hauts plateaux de l’intérieur. Nous possé-
dons des exemplaires nombreux de Biballa, Caconda, Gambos et Humbe, tous
envoyés par M. d’Anchieta.
Au sud du Cunene, Anderson l’a observé souvent au nord du pays des Da-
maras et vers Okavango.
Son nom indigène varie suivant les localités: Aianja à Biballa, Bendaba-
lamba à Gaconda, Sapanzoba au Humbe.
Nous remarquons chez nos individus une certaine supériorité dans la
taille par rapport à des spécimens du Transwaal et du Natal.
866. Fringillaria Cabanisi
Sy. Fringillaria Cabanisi, Reichenow, Jouro. f. Orn., 1875, p. 233; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, p. 206; ibid., n.° xxrv, 1878,
p. 278.
Fig. Reichenow, Journ. f. Orn., tab. n, fig. ? et 3.
Caract. 4 Ad. Tête en dessus noirâtre et variée de gris et de blanc
sur le milieu du vertex, d’un noir profond sur les côtés; une étroite bande
372 PYRRHLAUDA VERTICALIS
sourcilière se prolongeant de chaque côté jusqu’au bas de la nuque ; dos mar-
qué de grosses stries noires sur un fond cendré et brun-marron; croupion et
sous-caudales cendré, avec le centre de quelques plumes rembruni; deux ban-
des transversales blanches sur l’aile, l’une formée par le dernier rang des pe-
tites couvertures, l’autre par les extrémilés des grandes couvertures; en des-
sous d’un jaune moins brillant que #. flaviventris, avec le menton et une bande
de chaque côté de la gorge d’un blanc pur; flancs et crissum cendré-pâle ;
sous-caudales blanches; rémiges brunes, lisérées de gris en dehors; rectri-
ces noirâtres, terminées de blanc à compter des deux médianes, l'extérieure
en dehors de cette même couleur. Machoire noiràtre, mandibule rougeûtre
avec la pointe brune; iris brun.
Dimens. L.t. 170 m.; aile 86 m.; queue 74 m.; bec 13 m.; tarse
18 m.
Habit. Tous les individus de cette espèce que nous possédons ont été
recueillis par M. d'Anchiela à Caconda, le seul endroit où il l’a observée.
Le type de l'espèce serait originaire des monts CamarGes, suivant M. Rei-
chenow, qui l’a décrite.
F. Cabanisi, quoique assez voisine de PF. flaviventris, posséde des cara-
ctères de coloration assez tranchés pour qu'il soit impossible de les confondre.
Sa taille est plus forte.
FAM. ALAUDIDAE
857. Pyrrhulauda verticalis
Syn. Pyrrhulauda verticalis, Smith, II. S-Af. Zool. Aves pl. 25; Layard, B.
of S.—Afr., p. 210; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 347;
Gurney in Anderss, B. Damara, p. 190; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. Fran-
ce 1, p. 309.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool. Aves, pl. 25.
Caract. & ad. Téle et parties inférieures noires; vertex, joues, un
collier au devant de la nuque, côtés de la poitrine et du ventre d'un blanc plus
ou moins pur; dos d’un gris-brunâtre avec le centre des plumes brun; cou-
vertures alaires, rémiges et rectrices brunes bordées de blanc-grisàtre; la
rectrice le plus extérieure blanche en dehors et dans le moitié de son ten-
due, sur les barbes internes. Sous-alaires d’un brun-noirâtre. Bec d’un blanc
sale; pieds couleur de chair; iris brun.
CALANDRITIS CINEREA 373
Dimens. L. t. 118 mm.; aile 75 mm.; queue 45 m.; bec 12 mm.;
tarse 17 mm.
La femelle se fait remarquer par des teintes plus päles et terreuses : tout
le: dessus de la tête et du cou est chez elle tacheté de brun sur un fond bru-
nâtre ; les joues et la gorge blanches lavées de brun et de gris; la poitrine
plus distinctement tachetée de brun, et le milieu du ventre noirâtre. Le jeune
ressemble à la femelle.
Efabit. Nous avons reçu à deux reprises d’Angola des individus de
celte espèce par MM. Toulson et Furtado d’Antas, mais nous ignorons les lieux
exacts de leur provenance. MM. Sharpe & Bouvier citent un individu de cette
espèce envoyé par le dr. Lucan de la côte de Loango.
Le voyageur Andersson l’a rencontrée assez répandue sur le territoire des
Damaras et des Grands Namaquas, au sud de la colonie portugaise.
858. Calandritis cinerea
Syn. Alauda cinerea, Gm. Syst. Nat. 1, p. 798.
Alauda ruficeps, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°1r, 1867, p. 152; ibid., n.° vu,
1870, p. 347.
Megalophonus cinereus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 197.
Megalophonus Anderssoni, Tristr. Ibis 1869, p. 434; Gurney, loc. cit., p. 198.
Tephrocoris cinerea, Sharpe, Proc. Z. S. London, 1874, p. 633.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 1v, pl. 199.
Caract. Adulte. En dessus tacheté de noirâtre sur un fond cendré-
rousstre ; dessus de la tête d’un roux-marron foncé ; couvertures supérieures
de la queue d’un roux plus pâle; couvertures alaires noirâtres au centre et
largement bordées de roux; raie sourcilière et côtés de la tête blancs, avec
une grande tache brun-roux sur la région auriculaire; parties inférieures
blanches ; une grande tache roux-marron de chaque côté de la poitrine, se
prolongeant plus ou moins sur les flancs ; rémiges brunes avec un étroit lisé-
ré roussètre en déhors, la plus extérieure d'un blanc presque pur sur les bar-
bes externes; rectrices noirâtres, à l'exception des deux médianes d’un brun-
cendré ; les ? rectrices de chaque côté avec une bordure blanche, qui occupe
les barbes externes de la plus extérieure. Sous-alaires brun-clair. Bec brun
avec la base de la mandibule jaunatre ; pieds brun-rougeûtre ; iris brun.
374 MIRAFRA AFRIGANA -
HDimens. Lt. à 140 mm.; aile 90 mm.; queue 62 mm.; bec 12 mm.;
tarse 20 mm.
EKabit. Nous possédons deux individus de celte espèce, tous les deux
marqués comme femelles et envoyés par M. d'Anchieta, l’un de Benguella,
l’autre d’Ambaca.
Comparés à d'autres individus du Cap, du Natal et de Damara, ils s’en
distinguent à peine par une taille en peu plus restreinte et par des teintes plus
foncées et plus vives. Nous pensons que cette différence de coloration doit être
le résultat de Ja saison, nos individus se trouvant évidemment en plumage
d'été. Comparant leurs caractères à ceux qui se trouvent indiqués par M. Tris-
tram dans la diagnose de 47. Andersson, il nous semble qu'ils doivent ressem-
bler parfaitement à l'individu recueilli par Andersson et sur lequel a été éta-
blie l'espèce, que M. Sharpe considère identique à C. cinerea. Nous nous ran-
geons complètement à l’avis du savant ornithologiste du Muséum britannique.
Les individus de notre collection sont les seuls jusqu’à présent recueillis
en Angola. L'espèce se trouve fort répandue en Afrique australe.
Nos individus portent sur leurs étiquettes le nom indigène Tioco.
859. Mirafra africana
Syn. Mirafra africana, Smith, Rep. Exp. S.-Afr. App., p. 47; Sharpe, Proc.
Z. S. London, 1874, p. 642, Boc., Jorn: Acad. Sc. Lisboa, n.° xxr, 1877,
p-215:
Megalophonus africanus, Layard, Birds S.-Afr., p. 213.
Megalophonus occidentalis, Hartl., Oru., West.-Afr., p.153; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° 11, 1868, p. 48.
Megalophonus planicola, Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 463.
Megalophonus rostratus, Hartl., Ibis., 1863, p. 327.
Fig. Smith, Il. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 88. Hartl., Ibis., 1863, pl. 9.
Caract. £ ad. Plumage en dessus fortement strié de noiràtre sur un
fond brun-pàle lavé de roux, qui prend un ton roux plus accentué sur la par-
tie antérieure du dos; vertex d’un roux plus vif strié de noiratre ; lorum et
raie sourcilière d’un blanc-fauve; joues et région auriculaire roussâtres, va-
riées de brun; couvertures alaires semblables aux plumes du dos, mais plus
lavées de roux; en dessous d’un fauve pâle, tirant au blanc sur la gorge et
teint de roux sur les côtés de la poitrine et les flancs ; le menton sans taches;
la gorge et le haut de la poitrine marquées de taches allongées brunes régu-
lièrement disposées; rémiges roux-cannelle à la base et en dehors, et brunes
MIRAFRA APIATA 379
sur leur tiers terminal; rectrices brunes lisérées de roussâtre, la plus exté-
rieure d’un blanc fauve sur les barbes externes. Bec couleur de corne avec.la
base de la mandibule plus pâle ; pieds brun-clair ; iris brun-noisette.
Dimens. L. {. 180 mm.; aile 100 mm.; queue 70 mm.; bec 17 mm.;
tarse 27 m.
Le femelle est plus petite que le mâle, mais ne diffère pas de lui quant
aux Couleurs.
Efabit. /uilla et Quillengues (Anchieta). Les indigènes de la première
localité l’appelent Airule, ceux de la seconde Aipembe. Très commun à Quil-
lengues de janvier à mars.
Cette espèce se trouve fort répandue dans l’intérieur de l'Afrique aus-
trale, du Natal au pays des Damaras ; vers l'équateur elle parait se rappro-
cher davantage de la côte, car l'individu décrit par M. Hartlaub sous le nom
de A. occidentalis tait originaire du Gabon. Nos exemplaires d’Angola sont
parfaitement identiques à ceux du Natal.
360. Mirafra apiata
Syn. Alauda apiata, Vieill., N. Dict. H. N., 1, p. 342.
Brachonyx apiata, Smith., HI. S.-Afr., Zool. Aves, pl. 110, fig. 1.
Megalophonus apiatus, Layard, Birds. S.-Afr., p. 215.
Mirafra apiata, Sbarpe, Proc. Z. S. London, 1874, p. 639, Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, p. 148; Sharpe & Bouvier, Bull, $. Z. Fran-
CÉAUE Dente
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique 1v, pl. 194.
Smith, Il. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 110, fig. 1.
Cax'act. Ad. En dessus varié de bandes et de taches noires sur un
fond roux-cendré ; une petite raie sourcilière roussàtre ; tache auriculaire de
cette couleur, marquée de petites taches noires; petites el moyennes couver-
tures alaires semblables aux plumes du dos ; grandes couvertures et rémiges
secondaires brun-roux, ornées de traits irreguliers noirs et d’une large bordure
roussàtre garnie en dedans d’un trait noir; en dessous fauve, la gorge et la
poitrine tachetées de noir et variées de roux ; rémiges primaires brunes, bor-
dées de roux-pâle ; les 2 rectrices médianes de la couleur du dos, marquées
de traits et de points noirs; la plus extérieure noire vers la base sur les bar-
376 MIRAFRA NIGRICANS
bes internes, le reste d’un blanc-roussatre ; l'immédiate de cette couleur sur
les barbes externes. Sous-alaires d’un fauve clair, celles du bord de l'aile ta-
zhetées de brun. Bec brun de corne avec la base de la mandibule jaunâtre ;
pieds brun-clair ; iris roux-cannelle.
Dimens. L. t. 155 mm.; aile 83 mm.; queue 57 mm.; bec 14 mm.;
tarse 23 mm.
Notre description est faite d'après un individu envoyé de Caconda par M.
d’Anchieta, qui l’a tué au mois de novembre 1877. Cet individu porte un plu-
mage usé, qui par sa teinte générale rousse rappele la livrée d'été attribuée
par M. Sharpe à M. apiata!. Une autre individu de notre collection récem-
ieñt rapporté du Zambese par notre célèbre voyageur Serpa Pinto se rappro-
che davantage de M. rufipilea, Vieill., par sa coloralion générale d’un roux
ardent. Chez ce dernier individu les rémiges sont d’un roux-ardent dans plus
de la moilié de leur étendue, à compter de la base, et: tous ses principaux ca-
ractères s'accordent assez bien avec ceux du mâle adulte de M. rufipilea dé-
crit par M. Sharpe ?.
Habit. On doit à M. d'Anchieta la découverte de cette espèce en An-
gola; notre exemplaire a été recueilli à Caconda, où il reçoit des indigènes
le nom de Xitianonhe. Le dr. Lucan l’a rencontrée à Condé, sur la côte de
Loango.
361. Mirafra nigricans
Tab. VI, fig. 4
SyYn. Alauda nigricans, Sundev, OEfv. Vetersk. Ak. Fôrhandl., 1850, p. 99;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvur, 1874, p. 39.
Mirafra nigricans, Sharpe, Proc. Zool. S. London, 1874, p. 651.
Caract. 4 ad. En dessus brun-noirâtre avec les bords des plumes
d'une teinte plus pâle; dessus de la tête noir ; espace ante-orbitaire, cercle
palpebral et raie sourcilière blancs ; une grande tache auriculaire noire avec
le centre blanc; parties inférieures blanches; le menton sans taches, mais li-
mité de chaque côté par une ligne noire; gorge et poitrine ornées de taches
noires, plus confluentes sur la gorge ; couvertures alaires et rémiges secon-
daires brun-noiràtre, bordées de roussàtre ; rémiges primaires noirâtres ainsi
© V. Sharpe, Proc. Z. S. London, 1874, p. 639.
NV. Sharpe, loc. cit., p. G4f,
rt
MIRAFRA NIGRICANS 377
que les rectrices, celles-là terminées de blanchätre et bordées de fauve en de-
dans, celles-ci lisérées de blanchâtre ; la rectrice extérieure de cette couleur
sur les barbes externes. Bec brun de corne avec la base de la mandibule plus
pâle; pieds livides ; iris brun-rougeàtre.
Dimens. Lt. 200 mm.; aile 122 mm.; queue 81 mm.; bec 15 mm.;
tarse 28 mm.
Un autre individu portant la marque de femelle ressemble parfaitement
au mâle.
Habit. Le type de cétté rare espèce décrite par Sundevall en 1850 fut
recueilli à Zimpopo, dans la Cafrérie supérieure, en 1846 par l’infortuné voya-
geur Wahlberg. Nous possédons ? individus d’Angola, l’un tué au Æumbe en
1873 el l’autre à Quillengues, en 1878; l’un et l’autre nous ont été envoyés
par M. d’Anchieta.
Nom indigène à Quillengues — Æenibange.
M. Reichenow cite deux autres alouettes, l’une de la Côte de Loango,
l’autre d’Angola, rapportées par le dr. Falkenstein de son voyage. L'une de
ces espèces est l’Alauda plebeja, que M. Cabanis a décrite dans le Journ. f.
Ornith. 1875, p. 237; l’autre la Calandrella Buckleyi, Shelley, dont la descri-
ption a été publiée dans l’/bis 1873, p. 142. L’une et l’autre nous sont incon-
nues.
M. Monteiro comprend la Certhilauda semitorquata, Smith, dans la lis-
te, publiée par lui en 1865, des oiseaux observés à Benguella!. Un des exem-
plaires recueillis par M. Monteiro appartient actuellement aux collections du
Muséum britannique ?. Nous ne l’avons jamais reçue de Benguella, où elle se-
rait assez commune d’après M. Monteiro, ni d’ailleurs.
! Ÿ. Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 94.
? V. Sharpe, Proc. Z. S. London, 1874, p. 623.
ORDO V COLUMBAE
FAN. COLUMBIDAE
362. Treron calva
Syn. Columba Calva, Temm. H. N. Pigeon et Gallin., 1, pp. 63 et 442;
Mel NADINE xynp 390!
Treron Calva, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1817, p. 144; ibid., n.° v,
1886, p. 46; Sharpe, Proc. Z. S., London, 1869, p. 570; Monteiro, An-
gola & Congo 11, p. 169; Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 538: ? Gurney
in Anderss. B. Damara, p. 230; Sharpe, Z. S. London, 1870, p. 147;
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 14.
Treron nudifrons, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 144.
Treron nudirostris, Monteiro, Proc. Z. S. London, 1860, p. 112; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870, p. 349; ? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
ns MOTO pr 200:
Fig. Temminck et Knip, Pigeons, pl. 7.
Caract. Adulte. Plumage vert-olivâtre, d'un ton plus sombre et me-
langé de cendré sur le dos et les ailes, glacé légèrement de jaune sur la tête,
le cou et les parties inférieures; entre la base du cou et le dos un espace,
souvent indistinct, plus lavé de cendré; les flancs tirant à cette couleur; les
petites couvertures du pli de l’aile d’un violacé-vineux, formant une épaulette
assez élendue ; rémiges et grandes couvertures, en partie, noires, celles-là
avec un étroit liséré jaune-pâle, celles-ci bordées largement de cette couleur;
couvertures inférieures de la queue variées de vert-cendré et de jaunàtre, les
plus longues d’un roux-cannelle uniforme terminées de roux-päle; cuisses
jaune-jouquille ; queue d’un cendré-bleuàtre en dessus, noire en dessous avec
une large bande terminale grisàtre, à l'exception des deux rectrices médianes
d’un cendré-bleuûtre sur les deux faces. Sous-alaires cendré-bleuûtre, lisérées
de vert. Bec faible, étroit; l’espace nu de la base entamant largement les plu-
mes du front et d’une teinte rouge, la partie terminale cornée d’un gris-bleu
argentin ; pieds rouge-orangé ; iris cendré-bleu.
TRERON CALVA 379
IDimens. L.t. 270 à 280 mm.; aile 155 mm.; queue 86 mm.; bec
27 mm.; tarse 22 mm.
Les individus désignés comme femelles sont en général plus petits. Chez
les individus jeunes ou imparfaitement adultes la nudité de la base du bec
est toujours moins étendue.
Habit. Notre description de 7. calva, qui se trouve bien d’accord
avec la description originale de Temminck, s'applique exactement à plusieurs
individus de notre collection dont nous allons indiquer la provenance: 1° deux
individus du Gabon, du voyage de Marche et Compiègne ; 2° quatre individus
da la côte de Loango (dr. Lucan et Petit); 3° un individu de Cabinda (Anchie-
ta); 4° trois individus d’Angola, sans indication précise de localité (Toulson) ;
5° un individu de Golungo-alio (Welwitsch). Ces individus se ressemblent tel-
lement qu'il est impossible de ne pas les rapporter à la même espèce; on re-
marque cependant que chez deux des individus de la côte de Loango et chez
l’un des trois individus envoyés d’Angola par M. Toulson la nudité de la base
du bec est beaucoup moins étendue que chez les autres, dont ils différent aussi
par une taille plus petite. Gette circonstance, l’aspect de leur plumage etsurtont
la couleur de leurs rémiges primaires, d’un brun-noiràtre au lieu de noires,
nous les font regarder comme des individus plus jeunes que les autres. La
nudité de la base du bec occupant largement le front, comme la décrit Tem-
minck, serait pour nous un caractère propre de l'adulte.
D’autres individus originaires d’Angola, mais provenant de localités plus
méridionales, sont bien plus difficiles à determiner. Nous avons à citer en pre-
mier lieu un individu adulte pris par nos intrépides voyageurs Capello et Ivens
pendant leur voyage d'exploration du Quango, ensuite deux individus de Bi-
balla et trois du Æwmbe, tous envoyés par M. d’Anchieta.
Notre exemplaire du Quango est plus grand que les autres, ses dimen-
sions dépassent sensiblement celles que nous avons constatées chez les indi-
vidus de Loango et du nord d’Angola ; son bec est plus fort et plus haut à son
extrémité, dont la coloration est différente, d’une teinte jaunâtre au lieu de
gris-bleuâtre; ses couleurs sont plus gaies, plus mélangées de jaune sur la tête
et les parties inférieures, le milieu du ventre étant d’un jaune presque pur ;
enfin le front est dégarni de plumes, comme chez nos individus adultes de 7,
calva.
Les individus de Biballa et du ÆHuwmbe se ressemblent. Leur taille est infé-
rieure à celle de l'individu du Quango; leurs teintes sont encore plus claires,
‘ Nous avons fout lieu de croire que M. Toulson a dù recevoir ces oiscaux de Cazengo, de
Golungo-Allo où de quelque localité voisine, au nord du Quanza, parceque presque tous les
oiseaux qu’il nous a envoyés ont été recueillis dans cette contrée.
380 TREBON CALVA
tirant davantage au jaune; la forme et les dimensions du bec n’en diffèrent
pas, mais la partie nue de la base, au lieu d'entamer le front, le laisse pres-
que intact. De l’examen de ces individus résulte pour nous l'impression qu’ils
sont jeunes, ou, tout au moins, qu'on ne peut pas juger d’après eux des ca-
ractères définitifs de l’espèce.
Nous pensons former une idée exacte de T. nudirostris d’après des indi-
vidus de Bissao et de Casamance de notre collection, auxquels s’appllique
parfaitement la description originale de Swainson, établie sur un individu du
Sénégal. Or il est hors de doute que nos exemplaires de Biballa et du Hum-
be, sous le rapport des couleurs et des dimensions, et surtout d’après la con-
formation du bec et le peu d’étendue de la nudité rostrale, ressemblent
mieux à ces représentants authentiques de 7. nudirostris qu'à nos indivi-
dus du Congo et d'Angola, dont les caractères sont conformes à ceux de 7.
calva. Cependant nous osons demander si l’on peut tenir pour définitivement
démontré que l'étendue de l’espace nu de la base du bec est, à lui seul, un
caractère d’une application facile et sure pour la séparation de ces deux es-
pèces.
Nous n’ignorons pas que des auteurs très compétents se prononcent pour
l'affirmative, mais l’autorilé des faits nous impose davantage. Chez quelques
uns de nos individus de la côte de Loango et d’Angola, l’espace nu de la base
du bec n’entame nullement les plumes du front, tandis que d’autres indivi-
dus des mêmes provenances, tellement semblables aux premiers que personne
ne s’aviserait de les séparer spécifiquement, portent le front largement nu de
T. calva. L'aspect du plumage des individus à petite nudité rostrale et leur
taille inférieure nous ont laissé l’impréssion qu'ils pourraient bien être des
jeunes on des individus plus jeunes que les autres ; d’où il faudrait conclure
que chez T. calva la nudité rostrale varie avec l’âge ; restreinte à la base du
bec chez les jeunes, elle prend un développement considérable à l’âge adulte
ou chez les vieux.
A-t-on dûment constaté que la même chose n'arrive point chez T. nu-
dirostris ?
On admet d’un commun accord que l’espace nu de la base du bec est
plus petit chez cette espèce ; mais est-ce bien sur que ce caractère reste inva-
riable, en dépit de l’âge et de toutes les circonstances capables de determiner
chez l’autre espèce congénère le changement dont nous avons rendu compte?
En faveur de l’opinion contraire nous avons une simple présomption, il
est vrai, mais une présomption de quelque valeur. L'une et l’autre espèce sont
généralement considérées comme se trouvant ensemble dans plusieurs locali-
tés depuis Le Sénégal jusqu'au Gabon, et ce fait singulier ne peut pas être
toujours le résultat. d’une méprise, car des auteurs, qui se trouvent à l'abri d’un
tel reproche, admettent l'existence simultanée de T. calva et de 7. nudiros-
tris en plusieurs endroits de l'Afrique occidentale et notamment au Sénégal.
Si la confusion des deux espèces existe réellement, la manière la plus natu-
_—— 1 — er" ne =. CE Sr ge
COLUMBA GUINEENSIS 381
relle de l'expliquer, ce serait d'admettre que des individus vieux de T. nudiros-
tris, à front nu, auraient été rapportés à T. calva. On arriverait du même coup
à reconnaitre un habitat distinct pour chacune des deux espèces.
En conclusion, ce qui nous semble incontestable c'est que de nouvelles
observations sont absolument nécessaires pour qu’on puisse formuler les dia-
gnoses exactes de T. calva et T. nudirostris el acquérir des notions précises
sur leur distribution géographique.
368. Columba guineensis
Syn. Columba quinea, Linn., Syst. Nat. r, p. 282; Vieill., Dict. H. N., xxvr,
pl. 353; Hartl., Orn. West-Afr., p. 194.
Columba quineensis, Briss., Orn. 1, p. 132; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur,
1872, p. 67; Heugl., Orn. N.-0, Afr., p. 822; Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-
Afr., p. 539.
Columba trigonigera, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lishoa, n.° v, 1868, p. 49.
Fig. Edwards, Aves, tab. 75.
Caract. Ad. Plumage d’un cendré pâle; dessus de la têle d’un ton
plus foncé; menton blanchàâtre; un large collier, formé de plumes étroites et
lancéolés d’un rouge de cuivre nuancé de gris-lilacin, couvrant la gorge et le
baut de la poitrine; région interscapulaire, scapulaires et couvertures alaires,
en partie, d’un marron pourpre; les couvertures plus rapprochées du bord de
l’aile cendrées; des taches triangulaires blanches nombreuses et assez dével-
lopées occupant l'extrémité des couvertures alaires; rémiges-et rectrices d’un
cendré-ardoisé, celles-là tirant au brun-foncé vers la pointe et lisérées de brun
en dehors, celles-ci ornées de deux bandes noires, l'une large et terminale,
l'autre plus étroite, séparées par un intervalle d'un centimètre à peu-près.
Sous-alaires cendrées. Espace nu autour des yeux et pieds rouges; bec noirätre ;
cire grisàtre ; iris jaune (Anchieta).
Dimens. L.t. 340 mm.; aile 230 mm.; queue 115 m.; bec 23 mm.;
tarse 26 mm.
Etabit. Notre description a été faite d'après deux individus envoyés
par M. d’Anchieta, l'un de Æuilla, Vautre de Capangombe (rio Coroca). Par
ses teintes et par le nombre et les dimensions des taches blanches sur les cou-
vertures des ailes ils ressemblent parfaitement à un individu male d’Abyssinie
-
382 COLUMBA ARQUATRIX
de notre collection, acquis à la maison Verreaux. Un autre mâle, que nous avions
également reçue de la maison Verreaux et dont l'étiquette porte l'indication de
«Cap de Bonne Esperance», est d’une taille plus forte et différe sensiblement
de ces trois individus par ses couleurs plus foncées, cendré-ardoisé et marron-
vineux, et par les taches blanches des couvertures alaires, plus petites et
moins nombreuses. Ces différences, qui ne permettent pas de les confondre,
semblent plaider en faveur de la séparation, admise par plusieurs ornithologis-
tes, de deux races géographiques ou espèces sous les noms de €. guineensis
et C. trigonigera. Quoiqu'il en soit nos individus d’Angola ont bien certaine-
ment tous les caractères de la C. quineensis, qui habite la zone équatoriale.
Cette espèce n’a pas encore été observée dans les pays qui limitent au
nord et au sud les possessions portugaises d’Angola ; dans celles-ci on ne l’a
jamais rencontrée au nord du parallèle de Benguella.
364. Columba arquatrix
Syn. Columba arquatriz, Temm & Kuip, Pigeons 1, tab. 5; Layard, B. S.-
Afr., p. 257; Monteiro, Proc. Z.S. London, 1864, p. 18; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 144; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 825.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 1v, pl. 264.
Caract. Adulte. Front, dos, scapulaires et petites couvertures de
l'aile, bas de la poitrine et abdomen d’un rouge-brun vineux; dessus de la
tête et nuque gris-bleuàtre ; région cervicale, côtés du cou et haut de la poi-
trine d’un gris-vineux à irisations nacrées, les plumes de ces parties d’un
brun-rouge foncé à la base et largement bordées de gris-vineux ; menton et
joues d’une teinte vineuse plus foncée ; couvertures du bord de l’aile, bas du
dos et croupion cendré de plomb; rémiges et grandes couvertures alaires
brun-marron foncé; couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un
brun nuancé de cendré; flancs et sous-alaires cendrés; rectrices d'un noir
violacé; des taches triangulaires blanches sur l'extrémité des petites couver-
tures alaires et des plumes de la poitrine et du ventre. Bec, pieds et espace
nu peri-ophthalmique d’un jaune vif; iris grisàtre.
Dimens. L. t. 370 mm.; aile 234 mm.; queue 150 m.; bec 21
mm.; tarse 26 mm.
Habit. M. Monteiro présenta en 1864 dans une séance de la société
zoologique de Londres un individu vivant reçu de Benguella. Deux individus
TURTUR SEMITORQUATUS | 383
égalemente vivants nous furent envoyés de Loanda en 1867 par M. E. Pinto
de Balsemäo. Enfin deux individus ayant appartenu à une intéressante colle-
clion ornithologique du Roi D. Pedro V, se trouvent actuellement dans les ga-
léries du Muséum de Lisbonne ; d’après une note écrite sur l'étiquette de ces
individus, ils seraient originaires de Golungo-Alto.
En présence de ces preuves materielles il est permis d'affirmer l’exis-
tence de cette espèce en Angola ; mais des données positives sur leur habitat
nous font complètement défaut.
De ce que des individus vivants ont été envoyés de temps en temps de
Loanda ou de Benguella, il n’en résulte pas nécessairement que l'espèce s'y
trouve ou visite régulièrement la région littorale, d'autant plus que les résul-
tats négatifs de l'exploration de M. d’Anchieta rendent peu probable une telle
conjecture. Il suffit qu’elle se rapproche dans ses migrations des confins inté-
rieurs du territoire d’Angola pour que des individus vivants puissent avoir
élé amenés par les caravanes à des localités de la côte. Il n’est pas impossi-
ble que des individus isolés se laissent voir plus on moins accidentellement à
Golungo-Alto ; mais il nous semble qu’il faut chercher plus en avant vers l’in-
térieur les véritables stations de l'espèce. M. Layard ! nous apprend que ce
pigeon vit principalement de fruits et qu'il nidifie sur les arbres; c’est donc
dans des régions boisées qu'il doit se trouver habituellement.
365. Turtur semitorquatus
Syn. Columba semitorquata, Rüpp., N. Wirb., p. 66, tab. 23, fig. 2.
Turtur erythrophrys, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 237;
ibid., n.° vur, 1870, p. 349; Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 94;
Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 150.
Turtur semitorquatus, Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 541; Heugl., Orn.
N.-0.-Afr., p. 450, p. 830; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878,
p. 207; Reichenow, Journ. f. Orn., p. 13.
Streptopelia semitorquata, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 234; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 57; ibid., n.° xx, 1877, p. 156;
DID UIV, De 270:
Turtur capicola, Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, p. 312.
Fig. Rüppell, Neue Wirbelthiere, tab. xx, fig. 2.
Caract. Adulte. En dessus brun-olivätre, glacé de cendré sur le
croupion et les couvertures supérieures de la queue: dessus de la tête cen-
* V. Layard, Birds S.-Afr., p 258.
384 | TURTUR SEMITORQUATUS
dré-bleuûtre ; front et menton d’un blanc roussàtre ; nuque, côtés de la tête
et du cou, gorge, poitrine et abdomen d’une teinte vineuse assez intense ; bas
ventre, crissum et sous-caudales cendrés ; les couvertures voisines du bord de
l’aide plus on moins nuancées de cendré-ardoisé ; au-dessous de la nuque un
large croisant noir, bordé de gris en dessus; rémiges brunes avec un étroit
liséré pale sur les barbes externes, plus distinct sur les trois premières rémi-
ges; les deux rectrices médianes de la couleur du. dos, les autres noires à la
base avec le tiers terminal cendré lavé de brun-terreux. Sous-alaires couleur
d’ardoise. Bec noir; pieds rouge-foncé ; espace nu autour des yeux de cette
même couleur; iris rouge entouré d’un anneau brun (Anchiela) !.
Dimens. L. t. 340 à 360 mm.; aile 190 à 230 mm.; queue 135 à
140 mm.; bec 19 mm.; tarse 22 mm.
La femelle ressemble au mâle,
Habit. Cette espèce est très répandue en Angola, où elle fait de
grands dégats dans les plantations. M. Monteiro l’a observée à Benguella et
au Dande; M. d’Anchieta nous a envoyé des exemplaires recueillis en plu-
sieurs localités, tant du littoral que de l'intérieur, Pungo-Andongo, Caconda,
Novo-Redondo, Capangombe, Benguella et Huwmbe. Suivant notre voyageur
son nom indigène à Caconda serait Ecuti et au Humbe Filafila.
M. Reichenow comprend celte espèce dans la liste des oiseaux de la
côte de Loango envoyés par le Dr. Falkenstein ; MM. Sharpe et Bouvier rappor-
tent à T. capicola des individus recueillis aux mêmes endroits par M. Petit ?.
A juger d’après un individu de Landana, envoyé en 1877 par MM. Lucan et
Petit, que nous avons devant nous, grâce à l’obligence de M. Bouvier, nous
pouvons aflirmer que c’est réellement 7. semitorquatus l'espèce de la côte de
Loango. Cet individu ressemble complètement à nos individus d’Angola, sauf
la taille qui est un peu plus petite. Un individu du Gabon provenant du voyage
de Marche et Compiègne présente encore de plus faibles dimensions, sans qu’il
nous soit possible de le regarder autrement que comme un représentant de
celle même espèce. On a déjà remarqué chez plusieurs espèces communes à
l'Afrique occidentale et à l'Afrique australe que les individus provenant des
contrées méridionales sont en général d’une taille plus forte.
Âu sud d’Angola, Andersson a pu observer cette espèce vers les bords
du Cunene et à Okavango.
‘ Sur l'étiquette de quelques uns des individus envoyés par M. d’Anchieta nous lisons :
ciris rouge entouré d'un'anneau brun»; mais d’autres individus portent d'indications différen-
tes: «iris rouge avec un anneau interne brun», diris brun avec un anneau interne jaune», et
ris rouge». Chez un individu de Laudana les yeux seraient, d’après la note écrite qui l’ac-
compagne par MM. Lucan et Petit, «bruns avec un cercle rouge autour»,
= V, Sharpe & Bouvier, loc. cit., p. 312.
TURTUR DAMARENSIS 385
866. Turtur damarensis
Syn. Turtur damarensis, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 560; Heugl.,
Orn. N.-0.-Afr., p. 838; Finsch, B. from Abyss. and Bogos, Trans. Z.S.
London, 1877, p. 289.
Turtur semitorquatus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 144; ibid.
n.° vi, 1870, p. 349; Schlegel, Mus. Pays-Bas, Columbae, 1873, p. 124.
Turtur erythrophrys, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1877, p. 46.
Streptopelia damarensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874, p. 57;
ibid., n.° xx, 1878, p. 207; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 233.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afrique, 1, pl. 268.
Caract. Adulte. En dessus d’un brun-roussàtre pâle, lavé de gris
sur le bas du dos et le croupion; dessus de la tête et couvertures du pli et du
bord de l’aile d’un gris-bleuûtre ; un trait noir de la base du bec à l'œil ; front
blanchâtre ; nuque, joues, côtés du cou, gorge et poitrine d’un vineux-rose
pale ; abdomen légèrement teint de gris; crissum et sous-caudales d’un blanc
pur; au dessous de la nuque un croissant noir bordé de gris ; flancs et sous-
alaires gris-bleuàtre ; rémiges brunes lisérées de gris; les quatre rectrices in-
termédiaires cendrées, plus on moins lavées de brun, les autres d’un noir
glacé de cendré sur leur moitié basale, d’autre moitié d’un blanc nuancé de
cendré et d’un blanc pur vers l’extrémité, la plus extérieure noire à la base
et blanche sur les barbes externes et dans sa moitié terminale ; la queue re-
gardée en dessous se montre mi-partie noire et blanche. Bec noir ; pieds rou-
ge-foncé ; espace nu autour de l’œil cendré ou gris-verdatre ; iris brun (An-
chieta).
Dimens. L. t. 280 à 285 mm.; aile 155 mm.; queue 112 mm.;
bec 15 mm.; tarse 22 mm.
Les sexes ne présentent aucune différence ni quant aux couleurs, ni
quant aux dimensions.
La description de T. damarensis par MM. Finsch et Hartlaub s'applique
fort bien-à nos exemplaires, et les observations que M. Finsch a publiées plus
tard sur les caractères diflérenliels de cette espèce viennent à l'appui de notre
détermination spécifique . Chez tous nos individus d’Angola, la tête est d’un
gris-bleuàtre, l'abdomen nuancé de cette couleur sur un fond vineux très pà-
! V. Finsch & Hartl., loc. cit., p. 560; Finsch, Birds from Abyss. and Bogos, Trans. Z.S.
London vu, Part. 1v, 1870, p. 289.
25
386 TURTUR AMBIGUUS
le, le crissum et les sous-caudales d’un blanc pur. Ces caractères ne permet-
tent pas de les rapporter à 7. albiventris, Gray, de l'Afrique occidentale. Sous
le rapport de la distribution des couleurs ils ressemblent mieux à 7. capicola,
Sundev. ; mais les teintes ont chez celle-ci beaucoup plus d'intensité.
Nous pensons que la figure de la pl. 268 de Levaillant a dù être faite
d’après un individu de 7. damarensis, dont elle reproduit assez bien les ca-
ractères essentiels. Andersson, qui a pu examiner des individus de cette es-
pèce, a été du même avis!. Nous avouons ne pas comprendre l'hostilité sys-
tématique de quelques auteurs contre le célèbre voyageur français, qui par
ses publications a rendu à la science et spécialement à l’ornithologie d'Afrique
de services nombreux et importants. |
Habit. Penguella, Capangombe, Caconda, Huilla et Huwmbe (An-
chieta).
Noms indigènes : à Benguella Bango, au Humbe Cocolumbua.
Jusqu'à présent on ne l’a jamais observée au nord du Quanza. Au sud du
Cunène, Andersson l’a rencontrée à proximité de ce fleuve et abondamment
répandue dans le pays des Damaras et les territoires adjacents.
867. Turtur ambiguus
Syn. Turtur erythrophrys, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° nr, 1867, p. 152.
Turtur sp.?, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xir 1872, p. 67.
Fig. nulla.
Diagn. Ad. Medius; supra olivascente-fuscus, tergo et wropygio
cinerascentibus ; pileo et capitis lateribus distincte cinereis, fronte pallidiori;
mento albo; nucha, collo laterali, quiture pectoreque pallide vinaceis ; torque
cervicali nigro, supra albicante marginato ; alarwm tectricibus marginem
alae versus cinerascentibus ; abdomine medio albicante; hypochondriis, sub-
alaribus et subcaudalibus cinereis, his apice albis; cauda longiuscula, ve-
ctricibus duabus mediis dorso concoloribus, lateralibus a basi ultra demi-
dium nigricantibus, dein spurce cinereis, apice albidis, rectrice extima pal-
lide limbata. Rostro nigro ; pedibus rubris; iride fusca. Long. tota 295 mm.;
-alae 164 mm.; caudäe 115 mm.; rostri 18 mm.; tarsi 22 mm.
1 V. Gurney in Anderss, B. Damara, p. 233.
TÜRTUR AMBIGUUS 387
Caract. Adulte. D'une taille inférieure à celle de T. semitorquatus
et à couleurs plus pales. Une teinte cendrée couvre non seulement le dessus,
mais aussi les côtés de la tête; les flancs sont d’un cendré pâle qui s'étend
plus on moins sur le ventre; celui-ci au milieu est d’un blanc presque pur;
les couvertures inférieures de la queue d’un cendré clair portent des bordu-
res blanches à l'extrémité.
La coloration cendrée de la tête et des sous-caudales suffit à bien faire
distinguer cette espèce de 7°. albiventris, Gray. Par sa taille plus petite, par .
ses couleurs plus päles et, surtout, par ses joues cendrées, au lieu de couleur
de vin, il est également facile de ne pas la confondre avec 7. semitorquatus.
Ce dernier caractère et la couleur des sous-caudales la séparent également
de T. capicola, Sund, et de T. damarensis, Finsch & Hartl. Chez celle-ci les
teintes du plumage sont aussi sensiblement plus pâles.
T. decipiens, que nous connaissons à peine d’après la description publiée
par MM. Finsch et Hartlaub !, est peut-être l'espèce dont elle se rapproche
davantage; mais outre la differénce de taille, la couleur des joues, très dis-
tinctement cendrées chez notre espèce, s’opposerait à leur assimilation, car
ce caractère, qui n'aurait pas échappé facilement à l'examen des auteurs pré-
cités, ne figure pas dans la diagnose de T. decipiens. +
L’excellent travail de révision accompli par MM. Finsch et Hartlaub sur
les espèces africaines du genre Treron nous à été d’un grand secours dans
l'étude de ces espèces ; c’est grâce à ce travail que nous avons pu determiner
plus surement nos exemplaires d’Angola; c’est aussi grace à lui que nous
nous décidons à ajouter une nouvelle espèce à la liste des Tourterelles afri-
caines.
Ekabit. Le premier exemplaire de celte espèce, que nous avons reçu
d’Angola, nous a été envoyé en 1867 par M. d’Anchieta; c’est un mâle re-
cueilli au Dombe, au sud de Benguella, que nous avons publié sous le nom
de 7. erylhrophrys, Swaïins. (— T. semitorquatus, Rüpp), dont il se rappro-
che en effet par ses teintes. Un autre individu, une femelle, que nous devons
également à M. d’Anchieta, nous est parvenu en 1872; il vient d’un autre
point de la région littorale au sud de Mossamedes, près des hords de la rivière
Coroca (Rio Coroea). Enfin un troisième individu semblable aux précédents
existe depuis longtemps dans les galéries du Muséum de Lisbonne ; il porte
sur l’éliquette— Sénégal, mais nous avons de bonnes raisons pour considé-
rer celte indication comme inéxacle ; son origine nous est donc inconnue.
L’étiquette de l’exemplaire du Dombe contient l'indication du nom indi-
gène ; nous y lisons — Dindié, écrit de la main de M. d’Anchieta.
? V. Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 544.
TURTUR SENEGALENSIS
co
z
2
868. Turtur senegalensis
Syn. Columba senegalensis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 213.
Turtur senegalensis, Hartl., Ort. West-Afr., p. 195; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° 11, 1867, p. 144; ibid, n.o 1v, 1867, p. 337; ibid, n.° xvnr, 1874,
p. 57; ibid, n.° xx1v, 1878, p. 278; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p.551;
Heugl., Ost. N.-0.-Afr, p. 841; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 232.
Fig. Levaillant, Dis. d'Afrique vx, pl. 270.
Temminck N° Knip, Pigeons, pl. 45.
Caract. Adulte. Tète, cou et poitrine d’une teinte vineuse, qui
prend sur celte dernière partie un ton plus päle et roussàtre ; sur la gorge
un large collier d’un roux-ocracé, varié de noir ; plumes du dos, scapulaires
et couvertures des ailes d’un cendré plus ou moins lavé de brun, bordées de
roux-ferrugineux pâle; croupion, sus-caudales, couvertures du pli et du bord
de l’aide, flancs et sous-alaires d’un cendré bleuètre; ventre blanc ou très
légèrement lavé de vineux et de roussàtre; crissum et sous-caudales d’un
blanc pur; rémiges noiràtres lisérées de gris; les 4 rectrices médianes d'un
cendré lavé de brun, les autres cendrées à la base, puis noires jusqu’au mi-
lieu et le reste blanc nuancé de cendré. Bec noirâtre; pieds rouge-foncé ; es-
pace nu autour des yeux rouge-corail ; iris brun (Anchieta).
DDimens. L. t. 265 mm.; aile 144 mm.; queue 120 m.; bec 15;
mm.; tarse 22 mm.
Habit. Nos individus d'Angola sont de diverses provenances au sud
du Quanza: Benguella, Capangombe, Caconda et Humbe. Is nous ont été en-
voyés tous par M. d'Anchieta, et portent sur leurs équiquettes des noms indi-
gènes différents: ceux de Caconda — Cutundrucuto, ceux de Benguella —
Nendi, ceux du Humbe — Aalunguwmbo.
Andersson a trouvé cette tourterelle fort répandue et abondante au sud
du Cunene, aux environs du Lac Ngami et à Okavango, et dans les pays des
Damaras et des Grands et Petits Namaquas.
Re
CHALCOPELIA AFRA 389
869. Chalcopelia afra
Syn. Columba afra, Linn., Syst. Nat. r, p. 284.
Chalcopelia afra, Hartl., Oru. West-Afr., pp. 197 et 275; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° vin, 1870, p. 349; ibid., n.° xx, 1876, p. 263; ibid., n.° xx,
1877, p.156; ibid., n.° xxur, 1878, p. 206; ibid., n.° xxiv, 1878, p. 278;
Finsch & Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p.554; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p, 845;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 236.
Chalcopelia chalcospilos, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 1874, p. 58;
ibid., n.° xx, 1876, p. 27.
Peristera afra, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1870, p. 150; Sharpe & Bouv., Bull.
S. Z. France 1, p. 52; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 13.
Fig. Levaillant Oiseaux d'Afrique, vr, pl. 271.
Caract. Ad. Plumage d’un brun-cendré en dessus et d’un vineux-
lilacin päle en dessous, ou d’un brun-roussàtre en dessus avec la gorge d’un
roux-vineux pâle, qui prend graduellement une nuance isabelle sur la poitri-
ne et le ventre ; dessus de la tête d’un gris-bleu plus ou moins intense; front,
joues et menton d’un blanc pur; croupion traversé d’une bande isabelle bor-
dée de noir en dessous; couvertures supérieures de la queue de la couleur
du dos avec une bordure terminale noire; crissum blanc; sous-caudales noires,
les plus latérales en partie cendrées ou d’un gris-bleuâtre ; ailes de la couleur
du dos; des taches métalliques d’un vert à reflets dorés, ou d’un violacé
d’amethyste, sur quelques unes des grandes couvertures et sur les deux der-
nières rémiges secondaires; les autres rémiges d’un roux-ardent, terminées
de brun, les quatre premières brunes sur les barbes externes; les quatre re-
ctrices intermédiaires de la couleur du dos, les autres d'un cendré plus ou
moins pèle, toutes largement terminées de noir, les plus extérieures avec les
barbes externes blanches et bordées de gris à l'extrémité. Bec tantôt noiratre
à la base et noir à la pointe, tantôt rouge-foncé à la base et orangé à l’extré-
mité; pieds liés de vin ou rouge-corail; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 195 mm.; aile 106 mm.; queue 81 mm.; bec 13 mm.;
tarse 18 mm.
Les teintes du plumâge varient beaucoup de ton et d'intensité. Parmi nos
individus adultes il y en a à teintes foncées, brun-foncé en dessus et vineux
en dessous, et à teintes pâles, roussâtres ; mais nous devons ajouter que tous
nos individus jeunes portent des teintes foncées. Chez tous les individus à
teintes foncées le bec est noirätre à pointe noire, chez ceux à teintes pales il est
rouge à la base et orangé à l'extrémité. Les taches alaires varient du bleu à
390 CHALCOPELIA AFRA
reflets d'amethyste au vert à reflets dorés; et cette différence de coloration
se trouve aussi en rapport avec celle des teintes du plumage, car les taches
bleues se trouvent exclusivement sur des individus à teintes pâles.
Andersson, tout en se rangeant à l'opinion de ceux qui n’admettent pas
de distinction spécifique d’après la couleur des taches alaires, prétendait ce-
pendant que ce caractère pourrait servir à distinguer les séxes, les taches
-vertes appartenant aux mâles et les taches bleues aux femelles. Nos observa-
tions sont loin de confirmer celles du célèbre voyageur suédois: non seule-
ment nous avons reçu de M. d’Anchiela des individus désignées comme femel-
les à taches bleues et à taches vertes, mais, ce qui est plus décisif, nous avons
trouvé l'ovaire plein d'œufs chez un individu en chair, mort en caplivité, dont
les taches alaires étaient d’un beau vert à reflets dorés. Selon nous, ces varia-
tions de couleur, que semblent garder entre elles un rapport constant, se-
raient plutôt des changements déterminées par l’âge et auxquels les saisons
ne seraient peut-être indifférentes.
Nos individus jeunes conservent encore sur la têle, les ailes et la gorge
des vestiges de leur prémier plumage, varié de bandes transversales brunes
et roussätres; chez eux, les taches alaires sont d’un noir sombre ou laissent
apercevoir déjà quelques reflets d’un vert doré sous une certaine incidence de
la lumière.
En confirmation de ce que nous avons dit, nous présentons ci-après la
liste des exemplaires de cette espèce que nous avons pu examiner, en l’accom-
pagnant de l'indication de leurs principaux caractères :
A. Individus à téêintes pales, roussâtres.
a. à Casamance (Verreaux) Taches alaires bleues; bec rouge, orangé à
la pointe, pieds rouges.
b. Sans désignation de sexe, Gabon. (Marche et Compiègne) Taches
bleues ; bec noirâtre ; pieds rouge-foncé.
c. & Landana (Lucan). Taches bleues; bec et pieds rouges.
d. $ Pungo-Andongo (Anchieta) Taches bleues ; bec et pieds rouges.
e. $ Caconda (Anchieta) Taches bleues ; bec et pieds rouges.
f. $ Caconda (Anchieta) Identique au précédent.
B. Individus à teintes foncées d’un brun-cendré.
g. $ Landana (Lucan) Taches vertes; bec et pieds noirûtres.
h. & Landana (Petit) Taches vertes ; bec et pieds noiràtres.
i. $ jeune. Chinchouxo (Petit) Taches noires sans reflets métalliques;
bec et pieds noiràtres.
j. $ jeune. Zandana (Petit) Taches noires avec quelques reflets verts;
bec noirtre, pieds rouge-brun.
k. jeune. Landana (Lucan) Semblable au précédent.
L. adulte. Quanza (Hamilton) Taches vertes ; bec et pieds noiràtres.
CHALCOPELIA BREHMERI. 391
m. Adulte. Loanda (Welwitsch) Taches vertes; bec et pieds noirâtres.
n. Adulte. Loanda (Toulson) Taches vertes; bec et pieds noirûtres.
0. ® Caconda (Anchieta) Taches veries ; bec et pieds noirâtres.
p. 9 jeune. Caconda (Anchieta) Taches noires ; bec et pieds noirs.
q. & Humbe. (Anchieta) Taches vertes; bec et pieds noirûtres.
r. 4 Humbe (Anchieta) Semblable au précédent.
s. Adulte. Anysna. Taches vertes; bec noirâtre ; pieds brun-rougeätre.
t. $ Patrie? Taches vertes; bec rouge-foncé avec la pointe noiratre ;
pieds lie-de-vin. (Reçu en chair; l'ovaire plein d’oeufs. Avril 1879).
?
Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit, Falkenstein); Angola: —
Loanda (Welwitsch, Toulson) ; Pungo-Andongo, Caconda, Hwmbe (Anchieta) ;
Quanza (Hamilton); Dande (Sala).
Noms indigènes: Zbobo et Bobo à Caconda, Autiambobolo au Humbe.
Au sud du Cunene cette espèce ne se répandrail pas, suivant Andersson,
‘au-delà de la partie septentrionale du pays des Damaras; elle se montrerait
principalément sur le territoire compris entre Omanbondé et le fleuve Oka-
vango.
370. Chalcopelia Brehmeri
Syn. Chalcopelia Brehmeri, Hartl., Ibis., 1865, p. 236; Finsch, Ibis., 1875,
p. 407.
Peristera Brehmeri, Sharpe & Bouvier, Buil. S. Z. France 1, p. 52; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1878, p. 13.
Fig. nulla.
Caract. 4 ad. Plumage d’un roux-brun ardent, tirant au roux-fer-
rugineux sur le croupion et la queue, l'abdomen d’une teinte plus pale ; la
gorge et le haut de la poitrine leints légèrement de vineux; tête d’un gris-
bleu, plus pale sur le front et sur le menton; un trait noirâtre de la base du
bec à l'œil; ailes de la couleur du dos; de grandes taches métalliques à re-
flets rouges de cuivre et verts sur quelques unes des grandes couvertures
alaires et sur les dernières rémiges secondaires; rémiges primaires brunes
bordées en dedans de roux-marron ; queue élagée, les trois rectrices latérales
grises ornées d’une large bande noire près de extrémité, qui est rousse. Sous-
alaires roux-marron. Bec noirâtre; pieds rouges; iris brun-foncé (Petil).
PDimens. L. t. 290 mm.; aile 135 mm.; queue 123 mm.; bec 16
mm. ; tarse 25 mm.
392 D OENA CAPENSIS
Habit. Celle espèce, d’abord découverte au Gabon, a élé dernière-
ment rencontrée sur la côte de Loango par le Dr. Falkenstein et par MM. Lu-
can et Petit. Nous avons devant nous deux exemplaires recueillis par ces der-
niers voyageurs, l’un à Condé, l’autre près du Rio Loessima. C’est d’après un
de ces individus, un male adulte en parfait état de conservation, que nous
avons donné la diagnose sommaire de l’espèce.
Chez ces deux individus que nous devons à l’obligeance de M. Bouvier,
les taches métalliques des ailes sont en effet d'un beau rouge de cuivre à pei-
ne nuancé de quelques reflets verts. Ce caractère sur lequel parait reposer
exclusivement la distinction de C. Brehmeri, par rapport à C. puella, dont les
taches alaires seraient d’un vert métallique, confirme la determination spéci-
fique des individus de la côte de Loango par MM. Bouvier, Sharpe et Reiche-
mow !.
C. puella, Schleg., semble avoir une aire d'habitation plus septentrio-
nale. Elle manque aux collections du Muséum de Lisbonne.
371. OEna capensis
Syn. Columba capensis, Linn. Syst. Nat. 1, p. 286.
Oena capensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 198; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n°11, 1867, p. #4; ibid, 1862, n.° var, 1870, p. 349; ibid., n.° xvir, 1874,
p. 8.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., pls. 213, 274 et 275.
Caract. 4 ad. Cendré-brun en dessus, blanc en dessous; la tête et
les ailes d’un cendré-bleu pâle; front, gorge et haut de la poitrine d’un noir
profond; deux bandes noires sur le croupion, séparées par un espace grisâtre;
des taches métalliques à reflets verts, bleus et violacés sur les deux dernières
rémiges secondaires et sur quelques unes des grandes couvertures; rémiges
roux-ardent, bordées et terminées de noirâtre; queue longue et très étagée;
les rectrices intermédiaires brun-cendré, plus rembrunies vers l'extrémité, les
autres noires avec un espace irrégulier cendré à la base, les deux latérales
blanches sur la portion basale des barbes externes. Sous-alaires roux-ardent;
plumes axillaires noires. Bec rouge, teint d’orangé à la pointe; pieds rouge-
pourpre; iris brun (Anchieta).
PDimens. L. t. 240 mm.; aile 106 mm.; queue 144 mm.; bec 13
mm.; {arse 22 mm.
? V. Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France I, p. 52; Reichenow, Journ. f. Orn., 1878, p. 13.
PERISTERA TYMPANISTRIA : 393
Chez la femelle le front, les joues ct la gorge sont de la couleur du dos;
sa faille est plus petite. Quelques individus jeunes ont le dessus de la tête, la
gorge et les ailes ornées de bandes transversales brunes et blanchâtres sur
un fond gris-roussâtre; ils ont le dos plus nuancé de roux et ne portent pas
de taches métalliques sur les ailes. Une femelle recueillie à Zoanda par Wel-
wilsch présente des teintes uniformes d’un roux pale et à la queue en dessus
distinctement barrée de brun sur un fond gris.
Habit. Côle de Loango (Lucan et Petit, Falkenstein) ; Angola (Toul-
son) ; Loanda (Welwitsch); Capangombe, Hwmbe (Anchieta).
Noms indigènes: à Capangombe Xagolulo, au Humbe Tundulo.
Elle se trouve fort répandue sur la vaste contrée parcourue par Anders-
son qu’on commence maintenant à désigner sous le nom de Cimbebasia.
872. Peristera tympanistria
Syn. Columba tympanistria, Temm. & Kuip, H. N. des Pig., pl. 36.
Peristera tympanistria, Hartl., Orn.West.-Afr., pp. 197 et 275; Finsch &Hartl.,
Vüg. Ost.—Afr., p. 558; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 52;
Reichenow, Journ. f. Orn., 1874, p. 13.
Tympañistria bicolor, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1877, p. 349.
Fig. Levaillant, Ois. d'Afr., vr., pl. 272.
Caract. Ad. D'un brun foncé olivàtre en dessus; blanc en dessous,
à l'exception des sous-caudales de la couleur du dos; front et raie sourcilière,
fort étendue, blancs ; le reste du dessus de la tête tirant au noirâtre ; un trait
noir de la base du bec à l'œil; croupion d’une teinte plus grisâtre, traversé
de deux bandes noiratres; côtés de la poitrine et flancs brunûtres; de grandes
taches métalliques à reflets verts et bleus sur quelques unes des grandes cou-
verlures des ailes et sur les deux dernières rémiges secondaires ; rémiges
roux-ardent, bordées en dehors et terminées de brun; les six rectrices inter-
médiaires brun-marron, les lalérales grises à la base, avec un espace noir à
l'extrèmité bordé de gris; le dessous de la queue noir. Sous-alaires roux-ar-
dent. Bec noirätre ; pieds rougeûtres; iris brun-foncé (Petit).
Dimens. L. it. 220 mm.; aile {10 mm.; queue 83 mm.; bec 15 mm.,
larse 22 mm.
394 PERISTERA TYMPANISTRIA
Efabit. Nos exemplaires d’Angola, envoyés par M. d’Anchieta de.
Pungo-Andongo, sont les premiers individus de cette espèce recueillis au sud
de Zaire. Fort répandue en Afrique occidentale, elle a été souvent observée
au Gabon et à la côte de Loango. Deux individus recueillis à Landana par MM.
Lucan et Petit se trouvent actuellement en notre possession.
Sur l'étiquette d’un de nos individus de Pungo-Andongo nous lisons,
écrit de la main de M. d’Anchieta, le nom indigène —Xahuhembe.
ORDO VI GALLINAE
FAN. PTEROCLIDAE
373. Pterocles bicinctus
Syn. Plerocles bicinctus, Temm. Hist. nat. Pig. & Galliu. ur, p. 247; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 46; ibid., n.° xvr, 1873, p. 286;
Layard, B. S.-Afr., p. 278; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 241; El-
liot, Proc. Z. S. London, 1878, DU
Fig. Reichenbach, Hühnervüg., tab. cevin, fig. 1819.
Caract. 4 ad. Partie antérieure du vertex blanche traversée d’une
large bande noire, le reste du dessus de la tête strié de brun et de roux ; un
trait arqué noir au-dessus de l'œil; côtés de la tète-et gorge d’un fauve pàle;
cou et partie supérieure de la poitrine gris jaunâtre, passant au fauve en se
rapprochant d’un double collier blanc et noir qui traverse la poitrine; petites
couvertures alaires gris-jaunâtre; les autres couvertures plus foncées, d’un
cendré-brunètre, et marquées à l'extrémité d’un tache triangulaire blanche ;
plumes du dos et scapulaires variées de bandes brunes et fauves sur un fond
gris-brunâtre, et terminées de blanc; croupion et couvertures supérieures de
la queue brunes barrées de fauve ; abdomen et cuisses d’un fauve-grisâtre avec
des raies transversales brunes; sous-caudales fauves avec des raies brunes
plus espacées; plumes du devant du tarse d’un fauve clair ; rémiges primaires
brunes, lisérées de blanc à l'extrémité; secondaires de la même couleur, cel-
les plus rapprochées du corps variées de blanc et de fauve et terminées de
blanc ; rectrices rayées de brun et de fauve et terminées de cette couleur. Bec
jaune teint de rouge en dessus; partie postérieure du tarse et doigts jaunà-
tres; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 245 m.; aile 165 m.; queue 80 m.; bec 15 m.; tarse
26 m.
396 PTEROCLES NAMAQUA
Le double collier n'existe point chez la femelle. Elle est partout rayée
de brun sur un fond fauve, plus pàle en dessous et tirant au roux sur la poi-
trine ; le dessus de la tête strié de brun; les joues et la gorge d’un fauve pâle
sans taches.
EKabit. Nos exemplaires sont originaires de Biballa, Capangombe et
Humbe. Ceux de la première de ces localités portent sur leurs étiquettes l’in-
dication du nom indigène — Xambanjo.
Andersson cite cette espèce comme très commune dans les pays des Da-
maras et des Grands Namaquas.
On doit à M. d’Anchieta sa découverte dans la colonie d’Angola.
874. Pterocles namaqua
Syn. Tetrao namaqua, Gm. Syst. Nat. 1, p. 754.
Pterocles tachypetes, Layard, B. S.-Afr., p. 277.
Pterocles namaqua, Monteiro & Hartl., Proc. Z.S. London, 1865, p. 90; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xin, 1872, p. 68; Gurney in Anderss. B. Da-
mara, p. 242; Elliot, Proc. Z. S. London, 1878, p. 252.
Fig. Reichenbach, Hühnervüg., tab. carx, fig. 1825-96.
Caract. 4 ad: Tête et cou d’une gris-brun pâle teint de jaune; haut
de la poitrine d’une teinte plus foncée, nuancée légèrement de roux-vineux ;
joues et gorge fauve-ocracé vif; un double collier blanc et roux-marron sur la
poitrine ; derrière le collier, un grand espace cendré plus ou moins melangé de
brun et de roux; bas-ventre, cuisses et sous-caudales fauves, celles-ci d’une
teinte plus pale tirant au blanchàtre; plumes du dos, scapulaires, couvertu-
res de l’aile et rémiges secondaires d’un brun-grisâtre, marquées vers l’extré-
mité d’une grande tache fauve et bordées de brun et de marron ; quelques unes
de ces plumes portent sur les taches fauves et en contact de la bordure termi-
nale une tache plus petite d’un gris argentin; croupion et couvertures supé:
rieures de la queue d’un gris-brun marbré de jaunâtre ; rémiges brunes, les
dernières largement terminées de blanc; les deux rectrices médianes longues
et effilées d’un cendré-jaunâtre à la base, rembrunies vers la pointe, les autres
noires avec un espace blanc lavé de fauve à l'extrémité. Bec brun de corne;
pieds grisätres ; iris brun (Anchieta).
Dimens: L.t. 290 m.; aile 165 m.; queue 117 m.; bec 13 m.; tarse
25 m.
La femelle est rayée tranversalement de brun sur un fond fauve, qui
NEMIDA CORONATA 397
prend en dessus un ton plus pâle; les couvertures inférieures de la queue sans
raies ni taches, comme chez le male.
Efabit. Un seul individu de cette espèce, un mâle imparfaitement
adulte, nous a été envoyé d’Angola par M. d'Anchieta, qui l’a pris en 1871 à
Rio Coroca, au sud de Mossamedes, sur le littoral.
Suivant M. Layard cette espèce se trouverait abondamment dans le pays
des Grands Namaquas. :
Quelques années avant M. d’Anchieta, elle avait été observée à Benguella
par Monteiro.
FAM. MELEAGRIDÆ
8795. Numida coronata
Syn. Numida coronata, Gray, List B. Brit. Mus. 1, pag. 29; Finsch & Hartl.,
Vôg. Ost.-Afr., p. 568; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxr, 1871, p. 276;
ibid., n.° x1v, 1873, p. 199; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 876.
Numida mitrata, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 326; ibid.,
n.° vi, 1870, p. 349; Layard B. S.-Afr., p. 266.
Numida cornuta, Finsch & Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p. 569 (note); Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 238; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvir, 1874,
p. 40; ibid., n.° xxiv, 1878, p. 278.
Fig. Elliot, Monogr. Phasian., Part in, pl.
Caract. Adulte. Plumage varié, sur un fond cendré, de taches or-
biculaires blanches cerclées de noir; les plumes qui recouvrent la partie in-
férieure du cou et le jabot rayées transversalement de noir et de blanc; ré-
miges noiratres tachetées de blanc, des bandes transversales blanches occupant
les barbes externes des primaires et les bords externes des secondaires; re-
ctrices noires variées de taches blanches comme les plumes du dos. Casque
et face supérieure de la tête d’un rouge sombre; faces latérales de la tête et
cou d’un bleu-cendré-violacé ; caroncules infra-oculaires de la même couleur
avec la pointe rouge; bec rougeàtre vers la base, le reste d’un jaune-sale ;
pieds noirâtres; iris brun (Anchieta).
Dimens. L.t. 680 m.; aile 330 m.; queue 190 m.; bec 29 m.; tarse
85 m.
Les individus de notre collection qui portent l'indication de femelles sont
plus petits.
398 NUMIDA CORONATA
Elabit. Le principal caraclère pouvant servir, suivant quelques au-
teurs, à séparer la N. coronata, Gray, de la N. cornuta, Finsch & Hartl., —
la présence de raies transversales blanches sur les plumes du cou et du jabot,
existe réellement chez quelques uns de nos individus d'Angola, ceux originai-
res de Caconda et de Huilla; chez les autres individus, au contraire, les raies
blanches y sont remplacées par des taches de cette couleur semblables à celles
du reste du plumage. Ces derniers individus ont été recueillis au sud de Mossa-
medes sur la région littorale {Rio Coroca) et au Ælwmbe, sur le bord droit du
Cunene; comparés à des individus du Cap, ils leur ressemblent complètement.
Ces résultats de notre observation sont en quelque sorte favorables à
l'opinion de ceux qui admettent l'existence de deux formes spécifiques, ayant
chacune d’elles une aire géographique distincte: N. coronata, habitant l'Afri-
que orientale et se répandant sur le plateau central jusqu'aux points les plus
avancés vers l’Afrique occidentale ; N. cornuta, essentiellement australe, pou-
vant traverser le Cunene vers le nord et se rapprochant dans la région litto-
rale du parallèle de Mossamedes.
Il nous semble cependant que la séparalion de ces deux espèces repose
à peine sur de légères différences de coloration, dont la valeur peut être con-
testée. MM. Finsch et Hartlaub prétendent, il est vrai, que la N. coronata ests
distincte de la N. cornutla, non seulement par l'existence de raies blanches,
au lieu de taches, sur les plumes du cou et du jabot, mais aussi parceque chez
la première le casque serait beaucoup plus élevé et les barbillons plus larges
et plus courts. Malheureusement l’examen de nos exemplaires ne confirme pas
ces assertions ; le casque est plus droit et plus élevé précisément chez plu-
sieurs de nos individus appartenant au type cornuta, plus incliné en arrière
et moins élevé chez nos individus de Caconda et de Huilla, qui par leurs plu-
mes rayées au cou et au jabot appartienment au type coronala; et quant aux
dimensions et à la forme des barbillons, ce caractère, souvent difficile à con-
stater, se montre chez nos individus extrémément variable et indépendant du
dessin des plumes du cou et du jabot!.
Ce qui nous empêche surtout de regarder comme bonne et légitime la
séparation des deux espèces, c’est que nous avons constaté chez quelques uns
de nos individus du Humbe l’existence de raies blanches sur quelques plumes
du cou, ce qui nous porle à conclure que ce caractère pourrait bien être le
résultat d'un de ces changements de coloration dont le plumage des oiseaux
nous donne si souvent l'exemple, la présence de raies au lieu de taches sur une
plus grande étendue du cou denonçant à peine une phase plus avancée et
plus parfaite de la livrée chez la même forme spécifique. L'examen de suites
‘ MM. Finsch et Hartlaub citent dans leur diagnose de N. coronala un 4e caractère dif=
férentiel:—«remigibus secundariis albo-fascialis »; mais nous trouvons que ce caractère con-
vient aussi bien à nos individus du Cap (N. cornula) qu'à ceux de Caconda et de Huiïlla (N. co-
ronala).
NUMIDA CRISTATA 399
plus complètes d'individus de diverses provenances permettra plus tard de
décider si nous avons lort.
D'après M. d’Anchieta, dans la plupart des localités où elle se trouve,
cette espèce est connue des indigènes sous le nom de Hanga.
876. Numida cristata
Syn. Numida cristata, Specil. Zool., p. 15, tab. 2; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° m1, 1867, p. 145; Hartl., Orn. West.-Afr., p. 199; Finsch
& Hartl., Voüg. Ost.-Afr., p. 572.
Numida Edwardii, Verr. Hartl., Journ. f. Orn., 1867, p. 36; Boc., Jorn.
Acad. Sc., Lisboa, n.° x, 1871, p. 279; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr.,
p- 752.
Fig. Elliot, Monogr. Phasian., Part 11, pl.
Caract. Adulte. Plumage d’un noir brillant varié de petites taches
arrondies blanches cerclées de bleu-pàle ; le vertex orné d’une huppe de plu-
mes noires; peau nue de la tête et de la partie supérieure du cou d’un bleu-
violacé; gorge rouge-foncé; plumes de la partie inférieure du cou et du jabot
noires; rémiges primaires brunes avec quelques petites taches blanches peu
distinctes et disposées en séries; les secondaires ornées de plusieurs rangs de
taches semblables à celles du dos, et de bandes transversales blanches sur les
bords externes; les 3 ou 4 plus extérieures largement bordées de blanc ou d’isa-
belle; queue noire avec des laches nombreuses plus petites que celles du
dos, plus effacées ou nulles vers l'extrémité des rectrices et vers les bords
des barbes internes. Bec jaune, noirâtre à la base; pieds noirâtres; iris brun.
Dimens. L.t. 530 m.; aile 300 m.; queue 150 m.; bec. 27 m.; tarse
78 m.
Efabit. Nous devons à MM. Freiias Branco et Viegas do Ô trois in-
dividus de cette espèce apportées vivants de Benguella et qui ont vécu quel-
que temps dans la petite ménagerie du Muséum de Lisbonne. D’après les ren-
seignements que nous avons obtenus, ces individus seraient originaires de
intérieur de Bengnella, mais nous ignorons les localités où la N. cristata a pu
être observée. Cette espèce n’a jamais fait partie des nombreux envois de
M. d’Anchieta.
400 PHASIDUS NIGER, PTERNISTES RUBRICOLLIS
377. Phasidus niger
Syn. Phasidus niger, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 322; Hartl., Orn.
West.-Afr,, p. 268; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 13.
Fig. Elliot, Monogr. Phasian. Part 1, pl.
Caract. Màle. «Tête et gorge nues; sur le vertex une bande étroite
de plumes courtes et noires de la base du bec à l’occiput; partie antérieure
du cou et jabot à peine recouverts de quelques rares plumes noires; tout le
plumage noir, indistinctement marqué de points et de vermiculations:; le milieu
du ventre d’une teinte plus claire. Bec corné avec les bords blanchâtres ; tarses
et doigts d’une teinte de corne foncée. L. t. 17/; aile 8"; queue 6/. (Cassin).»
Habit. Cette espèce, que nous connaissons à peine d'après la des-
cription publiée par Cassin, a été découverte par Du Chaillu au Cap de Lopo
Goncalves, à quelques milles du rivage. M. Reichenow la comprend dans la
liste des oiseaux rapportés de la côte de Loango par le Dr. Falkenstein, sans.
indiquer toutefois la localité précise où cette intéressante capture a pu s’effe-
cluer.
FAM. TETRAONIDAE
378. Pternistes rubricollis
Syn. Tetrao rubricollis, Gm. Syst. Nat. ?, p. 758. |
Pternistes Sclateri, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 327, pl. wr;
ibid., n.° v, 1868, p. 49; ibid., n.° vx, 1870, p. 350.
Plernistes rubricollis, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xr, 1871, p. 177; ibid.,
n.° xIV, 1873, p. 199; ibid., n.° xxr, 1877, p. 69; ibid., n.° xxm, 1878,
p. 149; ibid., n.° xxur, 1878, p. 207.
Francolinus afer, Gray ex Müll., Hand-List 11, p. 264.
Fig. Buffon, PL Enl., pl. 180.
Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, pl. vi.
DDiagm. 4 ad. Supra cum pectore cinerascente-fuseus, maculis sea
palibus fuscis; pileo obscuriore; fronte nigra ; supercilis capitisque lateri
bus albis; regione parotica fuscescente, immaculata; collo nigro alboque
striato; subtus albus, maculis magnis longitudinalibus nigricantibus vel mie
PTERNISTES RUBRICOLLIS 40!
gris; crisso et subcaudalibus spurce albis, maculis rarioribus; remigibus
pallide fuscis, pogonio interno unicolori; cauda pallide fusca, obsolete ver-
miculata, scapis obseurioribus ; periophtalmis quttureque late nudis, rubris;
rostro pedibusque rubris ; iride dilute fusca.
L. t. 360 m.; alcæ 190 m.; caudae 73 m.; rostri 29 m.; tarsi 52 m.
Caract. 4 ad. Brun-cendré en dessus et à la partie supérieure de
la poitrine, avec des stries plus foncées sur la lige des plumes; croupion et
sus-caudales d'un ton plus roussàtre; raie sourcilière el joues blanches; la-
che auriculaire brune; cou strié de noir et de blanc; en dessous blanc varié de
grandes taches longitudinales noires ou noiratres, qui occupent le centre des
plumes; crissum et sous-caudales d'un blanc lavé d'isabelle, avec des taches
plus étroites; rémiges d'un brun-päle uniforme, lisérées de gris en dehors et
avec les tiges brun-marron; queue brun-pàle uniforme chez les vieux, ver-
miculée de brun chez les individus jeunes; les tiges des rectrices d’un brun
plus foncé. Bec, peau nue autour de yeux, gorge et pieds rouges; iris brun.
Deux éperons sur le tarse.
Efabit. Le premier individu que nous avons reçu de celte intéressante
espèce a été recueilli par M. d’Anchieta sur la région littorale au sud de Mos-
samedes {Rio Coroca); ensuite notre infatigable explorateur nous l’a envoyée
de plusieurs localités de l’intérieur, Æuilla, Gambos, Quillenques et Caconda,
el aussi d’un endroit du littoral au nord du Quanza, la Barra do Dande. Nous
ne l’avons jamais rencontrée dans les nombreux envois que M. d'Anchieta
nous à faits du Æumbe, mais dans une de ses lettres écrites de cette localité
notre ami nous disait à propos du #. adspersus, que ce Francolin y elait, quoi-
que assez commun, moins abondant que le Unguari. Or ce nom élant em-
ployé généralement par les indigènes pour désigner la P£. rubricollis, nous
en concluons que ce dernier est l'oiseau désigné par M. d’Anchiela comme se
trouvant abondamment au //umbe. Si notre conjecture est exacte, l'aire d'ha-
bitation de cette espèce en Angola serait assez étendue, les points extrèmes
sur le littoral étant le Zaire au nord et le Cunene au sud. L'absence de toute
indication à propos du PE. rubricollis dans la liste des oiseaux observés par
Andersson dans le pays des Damaras, nous fait supposer qu'il ne se répand
pas au sud du Cunene.
25
102 PTERNISTES LUCANI
379. Pternistes Lucani
Syn. Plernistes Lucani, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxv, 1879, p. 68.
Fig. nulla.
Diagn. 4. PI. Cranchi simillimus, differl: pectore abdomüineque te- :
nuissime nigro fasciolatis et vermiculatis, maculis scapalibus nullis ; fron-
tis lateribus, genis et superciliis nigris : spalio lato periophthalmico qutture-
que nudis rubentibus ; rostro rubro, apice tomiisque pallidioribus ; pedibus
aurantiaco-rubris.
L. t. 300 m.; alae 175 m.; caudae 69 m.; rosthri 29 m.; tarsi 53 m.
Caract. 4. Dessus de la tête jusqu’à la nuque, dos, croupion et ailes
d’un brun-olivàtre avec une strie brune, plus ou moins distincte, sur la tige
des plumes, pointillés et vermiculés de brun; côtés du front, joues et strie
sourcilière noires, finement striés de gris; région auriculaire d’un brun-pale
uniforme; plumes des faces postérieure et latérales du cou striées de brun
sur la tige et ornées de vermiculalions noires sur un fond gris-blanc; parties
inférieures variées de petites bandes alternes, concentriques ou en zigzag,
blanc-crisälres et noires; de larges taches roux-marron sur les bords de quel-
ques plumes de l'abdomen; crissum et sous-caudales lavés de brunâtre et
avec des bandes et vermiculations brunes plus effacées; rémiges brunes avec
des points et des vermiculalions plus pâles sur les barbes externes, lisérées
de gris sur les barbes externes; couvertures supérieures de la queue et re-
clrices de la couleur du dos, pointillées et fasciolées de brun. Espace péri-
ophthalmique nu et gorge conservant encore les vestiges d’une teinte rouge;
bec rouge avec les bords et la pointe d’un ton plus pâle et tirant à l'orangé;
pieds d’un rouge-pàle orangé.
L'individu dont nous nous sommes servi pour notre description est un
mâle en livrée d'adulte, mais encore jeune, comme le prouve le peu de.déve-
loppement de ses éperons. Le P4. Cranchi, auquel il ressemble par ses cou-
leus, nous est à peine connu d’après la description et la figure, publiées par
MM. Finsch et Hartlaub (Vüg. Ost.—Afr., p. 579, tab. 1x.) ; c'est donc en nous
rapportant à cette description et à cette figure que nous nous sommes décidé
. à établir une espèce nouvelle, nous appuyant pour cela dans les différences
signalées dans notre diagnose.
Le type du PI. Cranchi, qui existe au Maséum Britannique, à été recueilli
au Zaire par Cranch, l'infortuné naluraliste de l'expédition du Capitaine Tu-
PTERNISTES LUCANI 403
ckey, et décrit très sommairement par Leach!. Cet individu se trouve repré-
senté sur le pl. 19, fig. 2, des 1. of Inc. Zool. par Gray et Hardwich, ouvrage
qu'il nous a été impossible de consuller ; mais nous connaissons la reprodution
de cetle figure par Reichenbach, que MM. Finsch et Hartlaub déclarent très
mauvaise. Avec les matériaux dont nous pouvons disposer et dans l'ignorance
où nous sommes des véritables caractères de l'individu type, qui se trouve-
rait actuellement selon M. Finsch? dans un assez mauvais élat, ce que nous
avions de mieux à faire c'était d'accepter le P£. Cranchi tel qu'il est décrit et
figuré par MM. Finsch et Hartlaub, de le comparer à nos spécimens et d'en
conclure, par suite des différences notables que ceux-ci nous présentent, la
nécessilé de les décrire sous un nom différent. Cependant si l’on venait à re-
connaître que les différences que nous avons signalées sont propres à tous les
individus du Congo et caractéristiques du véritable PE. Cranchii, Leach, il fau-
drait alors élablir sous un nouveau nom le Pternistes rapporté par le Capi-
taine Speke des environs de Victoria Nyanza, celui que MM. Finsch et Hartlaub
ont décrit et figuré sous le nom de Pt. Cranchi.
Une jeune femelle, qui nous semble appartenir à cette même espèce par-
ceque quelques plumes de la poitrine présentent le dessin si caractéristique
chez l'adulte, est très remarquable par un système de coloration fort différent
de celui que nous avons décrit: —Parties supérieures d’un brun-pâle tirant au
roussâtre, variées de bandes transversales brunes et jaunàtres, avec quelques
grandes taches triangulaires brunes vers l'extrémité des plumes; le dessus et
les côtés de la tête comme chez le male, mais le noir du front et de la raie
sourcilière moins distinct; le cou plus grossièrement tacheté de brun et de
gris sur ses faces postérieure et latérales; sur la poitrine quelques plumes
couvertes de zigzags bruns sur un fond gris, comme chez l'adulte, mais la plu-
part des plumes de celte région, celles de l'abdomen et du crissum brunes,
traversées de bandes blanchàtres et terminées de blanc, avec le centre des es-
paces intermédiaires aux bandes d’un brun plus foncé; crissum légèrement lavé
de brunàtre; couvertures supérieures de la queue brun-pâle, traversées de
bandes très-élroiles brunes bordées de blanchàtre ; sous-caudales barrées de
brun et de blanc säle. Gorge, commençant à se dénuder, et espace nu autour
des yeux d’une teinte terreuse pàle; bec brun avecles bords et la pointe blan-
châlres; pieds jaune-pàle, mais conservant quelques vestiges de rouge sur la
partie supérieure du tarse.
Habit. Nos deux individus, que nous devons à l’obligeance &e M. Bou-
vier, faisaient partie des collections envoyées de la Côte de Loango par MM. Lu-
1 Voici la description de Leach: «Perdir Cranchi (new species). Cinerons-brown, be-
neath whitishs freckled with dark brown; the spots on the belly elongate and inclining to
ferruginous; throat naked.»
® V. Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 580.
404 FRANCOLINUS GARIEPENSIS
=
can et Petit. Le mäle porte sur l'étiquette ces indications: «n.° 1574— Lan-
dana, 5 janvier 1879. Sur l'étiquette de la femelle nous lisons à peine:
«n.° 1268— Zandana.»
380. Francolinus gariepensis
Syn. Francolinus gariepensis, Smith, II. S.-Afr. Zool., Aves, pls. 83 et 84;
Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 91; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° xu, 1871, p. 376; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 582.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool., Aves, pls. 83 et 84.
Caract. 4. En dessus gris-brunàtre, varié de grandes taches mar-
ron ct de bandes transversales brunes et fauves, avec les plumes marquées
sur la tige d’un sirie jaunâtre bordée de noir; dessus de la tête et du cou La-
cheté de brun et de roux; gorge blanche encadrée d'une bande de taches con-
fluentes noires; une autre bande également formée de taches noires commence
derrière l’œil et vient terminer sur la base du cou; entre ces deux bandes, sur
les côtés du cou, un espace blanc varié de pelites taches noires; région auri-
culaire roussâtre; haut de la poitrine hlanc, irrégulièrement teint de fauve
clair, varié et écaillé de noir à sa région moyenne, d'une teinte isabelle sur
les côtés et avec de grandes taches marron; le reste des parties inférieures
fauve-clair avec quelques taches oblongues brunes sur la poitrine et les côtés
de l'abdomen; les plumes des flancs et les couvertures inférieures de la queue
rayées de brun; rémiges primaires brunes, bordées de fauve päle dans la por-
tion basilaire des barbes internes; queue brune rayée de fauve. Bec brunàtre
avec la base de la mandibule plus pâle; pieds brun-jaunàtre; iris brun-rou-
geätre (Anchiela).
Dimens. L.t. 320 m.; aile 160 m.; queue 62 m.; bec 27 m.: tarse
m.
eu
{
9
J
Habit. L'individu décrit ci-dessus nous vient de Capangombe par
M. d’Anchieta; c’est un mâle imparfaitement adulte, dont le tarse est armé de
courts éperons.
Monteiro prétend que ce Francolin est très répandu en Angola, mais nous
avons quelque peine à l’admettre. Andersson ne l'a observé que dans les
plus hauts-plateaux des pays des Damaras et des Grands Namaquas, ce qui
permet de supposer qu'il doit aussi rechercher en Angola les lieux placés à
une certaine altitude.
a
PE
CSC
ee CC RU ne EN = 2
FRANCOLINUS PILEATUS 405
381. Francolinus pileatus
Syn. Francolinus pileatus, Smith, IL. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 14; Layard,
B. S.-Afr., p. 272; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 586; Heugl., Orn.
N. O.-Afr., p. 890; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvn, 1874, p. 59:
Scleroptera pileata, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 247.
Fig. Smith, I. S.-Afr., Zool., Aves, pl. 14.
Caract. 4. Dos et ailes d'un brun-cendré nuancé de roux, avec des
bandes transversales rousses et brunes, et des stries blanches bordées de brun
sur les tiges des plumes; dessus de la tête brun-cendré varié de noir; une
large bande sourcilière blanche, bordée de noir, de la base du bec à la nu-
que; région auriculaire brun-roussätre; gorge blanche; joues et côtés du cou
variés sur un fond blanc de petites taches triangulaires d’un roux pale; à la
base du cou et à la partie supérieure de la poitrine des taches plus grandes et
plus foncées roux-marron, sur un fond fauve-clair; parties inférieures fauve-
clair, sans taches sur le milieu du ventre et les sous-caudales, variées de fines
raies transversales et de vermiculations brunes sur le bas de la poitrine et les
flancs; croupion ct sus-caudales d'une teinte plus päle et plus cendrée que le
dos, avec des raies étroites ct onduleuses, plus on moins apparentes, brunes
et jaunâtres; rémiges primaires brunes, plus pâles et tirant au cendré sur les
barbes externes; les 4 rectrices médianes roux-cendré avec des vermicula-
tions brunes, les latérales noirätres vers l'extrémité, d'un roux marron à la
base sur les barbes externes, où l’on aperçoit quelques bandes transversales
incomplètes noirâtres. Bec brun avec le pointe et la base de la mandibule plus
pâles; pieds jaunes; iris brun.
Dimens. L. t. 290 m.; aile 155 m.; queue 85 m.; bec 22 m.; tarse
40 m.
Habit. Les nombreux envois de M. d’Anchicta ne nous ont fourni
jusqu'à présent qu’un seul individu de cette espèce, pris au nord du Æuwmbe
dans une contrée couverte de broussailles. C’est aussi sur des coteaux pier-
reux et boisés dans le nord du pays des Damaras que ce Francolin a été ren-
coniré par Andersson. 4
Kalangue est le nom que lui donnent les indigènes du Humbe.
406 FRANCOLINUS FINSCHI
8382. Francolinus Finschi
Syn. Francolinus, sp.? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, 1878, p. 278.
Fig. nulla.
Diagn. 4. F. qullurali similis, sed diversus: major, rostro robus-
tiore ; pileo colloque poslico griseo-fuscis, plumis medio obsceurioribus ; frontis
lateribus, swperciliis, loris, genis, collo laterali juguloque laete rufescente-
f'ulvis, immaculalis ; regione parotica fuscescente ; gula pure alba ; abdomine
hypochondriisque aurantiaco-fuluis, maculis magnis ferrugineis, plumarum
marginibus pallidioribus griseis.
L.t. 350 an.; alae 165 m.; caudue 90 an.; rostri 28 m.: tarsi 40 m.
Caract. 4. Le système de coloration du dos et des ailes ressemble
à celui du F. gutturalis, mais les teintes noires y dominent davantage et les
stries transversales fauves sont moins distinctes; le dessus de la tête et du cou
d’un cendré brun avec le centre des plumes plus foncé el sans aucun mélange
de roux; front, raie sourcilière, côtés de la tête, à l'exception de la région au-
riculaire d’un gris-brunätre, côtés et partie inférieure du cou entourant la
gorge, d'un roux-fauve absolument sans taches; la gorge d'un blanc pur; le
haut de la poitrine et les flancs corservent encore les plumes de la première
livrée, d’un gris-brun pâle avec les bords grisätres et des bandes lransversa-
les d’un fauve pàle, mais on y aperçoit déjà quelques plumes entremelées
fauves avec de grandes Laches ferrugineuses; l'abdomen cest revêtu de plu-
mes d’un roux fauve, bordées de grisàtre et avec une grande tache roux-
ferrugineux; les couvertures inférieures de la queue d’un gris-brun sont tra-
versées de raies étroites el sinueuses gris-fauve. Rémiges d’un roux ardent,
pointillées de brun à la base, brunes vers l'extrémité, avec un liséré grisàtre
en dehors; rectrices brunes, marbrées de noirûtre et vermiculées en travers
de gris. Sous-alaires roux-ferrugineux. Bec, assez fort, noirtre, plus pâle sur
les bords et à la base de la mandibule; pieds, armées d’un petit éperon obtus,
brun-jaunètre, à ce qu'il parait.
L'examen d'un individu, comme celui que nous avons sous les yeux, dont
le plumage n’a pas encore atteint son état définitif, laisse beaucoup à désirer
lorsqu'il s’agit d'établir une espèce nouvelle ; il est cependant possible de pré-
voir d’après notre individu la livrée de l'adulte et d'éviter de le confondre
avec les espèces que nous connaissons. Il n’y à qu’une seule espèce, le #. al-
bigularis, Gray, dont il semble se rapprocher par la coloration des parties in-
férieures; mais, si la description publiée par Hartlaub de celte espèce est
FRANCOLINUS SCHLEGELI 407
exacte, la teinte fauve des côtés de la tête et du cou, autour de la gorge blan-
che, chez le F. Finschi, suflirait à éviter toute confusion, indépendamment
d'autres détails de coloration particuliers à chacune de ces espèces !.
Habit. Notre exemplaire nous vient de Cacondæ par M d’Anchiela.
Il faut espérer que notre intrépide explorateur, qui se trouve de nouveau dans
celte intéressante localité, ne tardera pas beaucoup à nous PARUS d’autres
individus en meilleurs conditions.
883. Francolinus Schelgeli
Syn. Francolinus Schlegeli, Heugl., Jouro. f. Orn., 1863, p. 275; ibid., Orn.
N. O.-Afr., p. 898; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvr, 1879, p.94.
Fig. Heuglin, Orn. N. 0.-Afr., tab. xxx.
Caract. 4 ad. Manteau et ailes d’un cendré nuancé de roux par
places, ornés de bandes transversales rousses et noires, ctstriés de fauve sur
la tige des plumes; côtés de la tête et partie supérieure du cou d’un fauve-
ocracé, qui prend sur la gorge une teinte plus pâle tirant au blanchàtre; moi-
lié inférieure du cou, poitrine et abdomen rayées transversalement de noir sur
un fond blanc lavé de gris, la largeur des raies noires inférieure à celle des
intervalles; crissum et sous-caudales rayés en travers de brun sur un fond
fauve ; rectrices barrées de cendré et de fauve-ocracé, les bandes fauves lisé-
rées de noir. Bec jaune avec le culmen et l’extrémité noiràtres; pieds jaunes;
iris brun.
Dimens. L.t. 245 m.; queue 62 m.; bec 18 m.; tarse 32 m.
Notre individu est incomplet, les pennes des ailes lui manquent. En le
comparant aux descriptions et figures, que nous avons pu consulter, du
E. subtorquatus, Sm., et au F. Schlegeli, Heugl., nous inclinons à croire qu'il
se rapproche davantage de celui-ci, comme il sera facile de juger d’après ses
caractères de coloration et ses dimensions. Nous regrettons ne es L com-
parer directement à des individus bien caractérisés de ces deux espè
! Prenant à la lettre les mots dont se sert M. Hartlaub: «nucha, peclore el abdomine
pallide fulvis, Zaleribus ferrugineo variis», non seulement ces couleurs ne se trouveraient
pas distribuées de la même manière chez les deux espèces, mais la nuance du fauve serait
différente, d’un ton pale chez le F. atbigularis et d'un fauve vif tirant au roux-orangé chez
le F. Finschi.
408 FRANCOLINUS HARTLAUBI
Habit. Nous devons à MM. Capello et Ivens l'individu que nous pos-
sédons de celte espèce, un mâle adulte. Il fait partie d’une intéressante colle-
clion de mammifères, oiseaux et repliles, recueillis par ces intrépides voya-
geurs, pendant leur exploration de la région du Quango, sur le territoire
compris entre les 10° et 13° parallèles sud et les 16° et 17° méridiens à l'E.
de Greenwich. Nous lisons sur l'étiquette attachée à notre exemplaire : —Nom
indigène Cambango.
884. Francolinus Hartlaubi
Syn. Francolinus Harllaubi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vi, 1870,
p. 350; Gadow, Journ. f. Orn., 1876, p. 285; Gray, Hand List of Bords, n,
p- 265.
Francolinus, sp.? Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 337.
Fig. nulla.
Caract. 4. Supra cinerascente-fuscus, fulvo nigroque maculatus
el ivroratus, plumaruwimn scapis fulvis; fronte nigra, postice albo-marginata;
pileo nigricante-fusco ; superciliis protractis albis ; macula auriculari rufes-
cente-fusca; capitis lateribus, collo toto, pectore abdomineque albis maculis
longitudinalibus nigricante-fuscis, abdomine üno hypochondriisque fulves-
centibus ; subcaudalibus albidis, fasciis latis transversalibus nigris ; remigibus
f'uscis, pogonio exlerno et murgine interno fulvescente adspersis ; rectricibus
nigricantibus albo-fasciolatis, apice albo. Rostro robustissimo nigricante, apice
tomiisque flavidis; pedibus flavis ; iride helvola.
L. t. 250 m.; alae 135 m.; caudae 70 m.; rostri 24 m.; tarsi 33 m.
9 jun. Pileo colloque grisescente-fuscis, fulvo striolatis; frontis lateribus,
superciliis, loris genisque rufescente-fulvis, qula pallidiort; subtus laete fulva;
jugulo pectoreque cinerascente adumbratis ; subcaudalibus abdoïnine conco-
lbribus; cauda fusca, albo irrequlariter fasciolata et irrorata. Lride fusco.
Caract. d imparf. ad. Dos et ailes d'un gris-brun pâle irrégulière-
ment variés de taches et de points fauves et bruns; ces taches sont moins appa-
rentes sur le croupion; dessus de la tête brun-foncé avec un pelit espace sur
le front noir, derrière lequel il y a une étroite bande blanche, qui se prolonge
de chaque côté du vertex en une raie sourcilière blanche ; région auriculaire
roux-brunätre; côtés de la tête, cou et régions inférieures fortement striées
de brun-noir sur un fond blanc, à peine lavé de fauve à la partie postérieure
de l'abdomen et sur les flancs ; couvertures inférieures de la queue blanches,
traversées de larges bandes noirâtres; rémiges brun pâle, pointillées de fauve
FRANCOLINUS SQUAMATUS 409
sur les barbes externes et vers le bord interne ; rectrices noirätres barrées et
terminées de blanc. Bec extrèmement fort, brun avec les bords et la pointe
jaunûtres; pieds pèles nuancés de jaune; iris rougeätre.
Chez un autre individu marqué comme femelle, les sourcils sont roux, au
lieu de blancs, et les parties inférieures d'un roux-fauve sans taches ; la gorg
d'une teinte, plus pale. Les côtés du cou et le haut de la poitrine sont variés
de fauve sur un fond gris, mais ces vestiges du premier plumage doivent dis-
paraitre plus tard, car la teinte fauve qui occupe le centre des plumes tend
à les envahir entièrement.
Nos deux individus sont à peu-près du même âge. Le mâle porte un tuber-
cule arrondi sur le tarse à la place où doit se développer l’éperon. Malgré ses
différences considérables de coloration, ils appartiennent évidemment à la
même espèce; il suffit de les regarder pour s’en convaincre. Chez eux les
dimensions du bec sont hors de proportion avec leur taille et, quoique ces in-
dividus n'aient pas encore altcint leur développement normal, nous pensons
que ce caractère se fera toujours rémarquer même chez les individus parfai-
tement adulles.
Efabit. M. d'Anchieta nous envoya en 1867 la femelle de Capangombe
(Rio Chimba), où il parait que l'espèce doit être commune, ‘car son étiquette
porte l'indication du nom indigène «Muhele», ce qui n’est jamais le cas pour
les spécimens d'espèces rares ou que se montrent accidentalement dans le
pays. Une année plus tard nous avons rencontré le mâle dans une collection
d'oiseaux recueillis par M. d’Anchieta à Juilla; mais depuis cette époque, quoi-
que nous l’ayons signalée à l'attention de notre zélé naturaliste, elle n’a plus
fait partie des ses nombreux envois.
385. Francolinus squamatus
Syn. Francolinus squamatus, Cassin, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., 1856,
p. 321; Hartl., Orn. West.—Afr., p. 286; Sharpe & Bouv., Bull. Soc.
Lool. France, 1, p. 52.
Francolinus Petiti, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxv, 1879, p. 68.
Fig. nulla.
Caract. 4 ad. En dessus d'on bran-olivàtre rubigineux très finement
vermiculé de brun, avec les tiges des plumes d’une Leinte plus foncée ; plus pâle
en dessous, d'un cendré-brun satiné, glacé légèrement d'isabelle sur la poi-
trine ct le milieu de l'abdomen, avec la Lige des plumes et une étroit liséré
sur leurs bords d’un brun plus foncé; sous-caudales ct plumes des flancs de la
couleur du dos, celles-là bordées de roussätre; dessus de la tête brun-rubigi-
neux uniforme; joues brun-pâle ; espace auriculaire brun-roussàtre ; plumes du
410 FRANCOLINUS ADSPERSUS
cou. largement bordées de gris, avec le centre brun et une tache plus foncée
près de l’extrémilé; gorge en partie dénudée et en partie couverte de plumes
d’un blanc sale; rémiges primaires d’un brun-rubigineux pâle, uniforme ; re-
ctrices d'une teinte plus foncée, pointillées de roux sur les barbes externes;
les rectrices intermédiaires semblables aux sus-caudales. Bec rouge-orangé, |
tirant au violacé vers la base de la machoire autour des narines; pieds rouge-
foncé; iris brun. Deux éperons sur le tarse.
Dimens. L.t. 340 m.; aile 185 m.; queue 98 m.; bec 30 m.; tarse
55 m.
Chez un deuxième individu, plus petit et désigné comme femelle, les par-
ties supérieures sont marquées de grandes taches noires et variées de stries
et de raies fauves; non-seulement les plumes du cou, mais aussi celles de la
partie antérieure du dos sont largement bordées de gris. La coloration des
parties inférieures est identique à celle du mâle. Cet individu a toute l'appa-
rence de jeune. Ses dimensions sont sensiblement inférieures à celles du mâle:
L. t. 310 m.; aile 160 m.; queue 76 m.; bec 25 m.; tarse 50 m.
Il est maiatenant pour nous hors de doute que ces individus appartien-
nent au #. squamatus. Lors de notre première description sous le nom de .
Petiti!, nous avions oublié de les comparer à la description originale de Cassin
du F. squamatus. Gette espèce nous est inconnue, mais ses Caractères sont
tellement accentués que toute méprise nous semble impossible.
Elabit. Le F. squamatus recueilli pour la première fois par Da Chaiïllu
au Cap de Lopo Goncalves (Gap Lopes des auteurs anglais) se trouve répandu
sur la côte de Loango; M. Bouvier en a vu à deux reprises des individus tués
à Landana et à Chinchonæo, et envoyés de ces localités par MM. Lucan et Pe-
tit. Nos deux spécimens faisaient partie d’un de ces-envois.
386. Francolinus adspersus
Sy1. Francolinus adspersus, Waterh. Alex. Exp. Discov. Il, p. 267; Layard,
B. S.-Afr., p. 269; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 18717, p. 226;
ibid., n.° xvu, 1874, pp. 42 et 59.
Scleroptera adspersa, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 247.
Fig. nulla.
Caract. 4 ad. Dessus de la tête, dos, ailes, croupion et couvertu-
res supérieures de la queue d'un gris-brunâtre finement ponctué et linéolé de
«
V. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxv, 1879, p. 68
|
|
FRANCOLINUS LATHANMI #11
a
brun; le reste du plumage rayé transversalement de brun et de blanc sàle,
ces raies beaucoup plus fines et plus irrégulières sur les côlés de la tête, la
gorge et le cou; côtés du front et lorum noirs; rémiges brun-pâle pointillées de
roussätre-clair; rectrices brunes également pointillées de roussàtre. Bec rou-
ge-corail avec la base de la mandibule plus pâle; espace autour des ye eux jau-
ne-päle; pieds d’un rouge e-orangé ; iris brun.
Dimens. L.t.340 mm.; aile 180 mm.; queue 35 mm.; bec 27 mm.;
tarse 50 mm.
La femelle a les mêmes couleurs que le mâle.
Habit. Celle espèce parait se trouver exclusivement vers les con-
fins méridionaux des possessions portugaises d’Angola ; tous nos exemplaires
nous viennent du Zuwmbe. Suivant M. d'Anchieta ce Francolin y serait assez
commun, mais pas autant que le Unguari (PI. rubricollis, Gm.). Au sud du
Cunene, dans le pays des Damaras et des Grands Namarquas il serait, d’après
Andersson, le plus commun et abondant de tous les Francolins indigènes.
M. d’Anchicta nous indique deux noms différents dont les noirs du Huin-
be se serviraicnt pour désigner celle espèce, — Muelle et Angi.
887. Francolinus Lathami
Syn. Francolinus Hartl., Journ. f.Orn. 1854, pag. 210; Sharpe &
Bouvier, Bull. S. Z. Fr ance I, p. 79; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877,
p. 13.
Fig. Temminck, Bydr. tot de Dierk. I, pl. 15.
Caract. £ ad Parties supérieures vermiculées de brun sur un fond
brun-roussâtre, nuancées par plâces de roux-marron, avec une strie médiane
blanche bordée de noir sur les plumes du manteau et les scapulaires ; dessus
de la tête cendré-brun, le front d’un cendré plus pur; une sirie sourcilière
blanche, bordée de noir en dessous, de la base du bec à la nuque ; une gran-
de tache d’un cendré-pâle couvrant les joues, la région auriculaire et une
partie de la face latérale du cou; gorge et côtés du cou d’un noir profond ;
base du cou, poilrine et abdomen variés de taches blanches cordiformes sur
un fond noir; flancs, crissum et sous-caudales brun-noiràlre, variés de stries
blanches bordées de noir et de taches blanches et noires ; rémiges primaires
brunes, les quatre qui suivent la première avec la moitié basilaire des barbes
externes blanche; rectrices brunes vermiculées de roux. Bec noir; pieds jau-
nes; iris brun.
412 COTURNIX DELEGORGUEI
Le
Dimens. L. t. 275 mm.; aile 148 mm.; queue 76 mm.; bec 17 mm.;
larse 43 mm.
Chez la femellè la taille est plus petite et les couleurs moins vives; la
base du cou, la poitrine et l'abdomen sont ornées de taches blanches cerclées
de noir sur un fond brun-roussâtre.
HXabit. Ce Francolin n’a jamais été aperçu sur la partie la mieux ex-
plorée des possessions portugaises au sud du Zaire; mais au nord de ce fleuve
le dr. Falkenstein et MM. Lucan et Petit en ont recueilli des exemplaires sur
plusieurs localités de la Côte de Loango. Notre description a été faite d’après
deux individus, male et femelle, envoyés par les deux derniers voyageurs.
388. Coturnix Delegorguei
Syn. Coturnix Delegorguei, Delegorgue, Vôg. Afr. Austr. If, p. 615; Hartl.,
Vüg. Ost.-Afr., p. 591; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 907, Gurney in An-
derss. B. Damara, p. 249.
Coturnix histrionica, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 204; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 145; ibid., n.° v, 1868, p. 46; ibid, n.° vu,
1870, p. 350; Sharpe, Proc. Z. S., Lond., 1870, p. 147.
Cot. Fornasini, Bianconi, Sp. Zool. Mossamb., p. 399.
Fig. Bianconi, Spec. Zool. Mossamb., pl. 1., fig. 2.
Caract. 4 ad. Brun-cendré en dessus, varié de bandes transversa-
les noirâtres et de raies blanches; plumes du dos et des ailes et sus-caudales
avec une strie médiane jaunâtre bordée de noir; dessus de la tête brun-noi-
râtre; Sourcils et une bande longitudinale au milieu du vertex d'un blanc-
jaunâtre; petite raie blanchâtre bordée de noir couvrant le lorum et se pro-
longeant au dessous de l'œil; derrière l'œil une bande noirâtre acompa-
gne le sourcil jusqu'à derrière la nuque; gorge blanche encadrée de noir et
portant au milieu un dessin noir en forme d’ancre; côtés du cou et parties
inférieures roux-marron; une grande tache noire sur la poitrine et la partie
antérieure de l'abdomen, de grosses stries noires sur les flancs; rémiges brun-
pâle, tirant au blanchâtre sur les bords internes; rectrices finement rayées et
terminées de blanc sur un fond brun-cendré, sous-alaires blanches. Bec noir;
pieds couleur de chair; iris brun-terreux (Anchieta).
Dimens. L. t. 250 m.; aile 142 m.; queue 103 m.; bec 18 m.; tarse
33 M. |
Chez le jeune les teintes des parties inférieures sont plus pâles, d’un fau-
ve nuancé (de gris, avec la poitrine et Pabdomen de cette même couleur, mar-
TURNIX LEPURANA 413
qués à peine d’une petite tache brune en forme de croissant vers l'extrémité
des plumes; la gorge blanche sans la tache en forme d’ancre, les côtés du
cou jaunâtres variés de brun; les parties supérieurs comme chez l'adulte, mais
les couleurs plus ternes.
Le femelle ressemble au jeune.
Efabit. Nous avons reçu cette espèce de deux localités assez distin-
cles: Rio Chimba (Capangombe), dans l'intérieur de Mossamedes, et Ambaca
au nord du Quanza; elle est assez abondante dans ces deux endroits, où elle
est connue sous deux noms différents, Diroxolo à Capangombe et Dinguian-
quia à Ambaca. C'est un des oiseaux plus largement répandus sur la région
éthiopienne.
Le Muséum de Lisbonne possède un individu de la Caille d'Europe, Co-
turnix communis, Bonn., rapporté d’Angola par Welwitsch en 1861. Nous
ignorons la localité où il aurait été pris. Cet individu est jusqu’à présent la
preuve malérielle unique de l'existence de celte espèce dans les possessions
portugaises d’Angola. Les voyageurs qui se sont occupés plus récemment de
l'ornithologie de celte partie du territoire africain et des pays limitrophes ne
semblent pas l'avoir aperçue, à l’excéplion de Andersson, qui l’a trouvée suf-
fisamment répandue dans les parties centrale et méridionale du pays des Da-
maras !.
389. Turnix lepurana
Syn. Ortygis lepurana, Smith, Rep. of Exped. App., p. 55.
Turnix lepurana, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 350; ibid.,
n.° xx, 1878, p. 207; ibid., n.° xxiv, 1878, p. 278. Finsch & Hartl.,
Vôüg. Ost.-Afr., p. 593; Heugl., Orn. N. O.-Af., p. 910; Gurney in An-
derss., B. Damara, p. 249; Sharpe & Bouv. Bull. S. Z. France I, p. 79;
Reichenow, Mittheil. Afrik. Gesellsch. L., 1879, p. 2.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 16.
Caract. j ad. En dessus rayé de noir sur un fond roux-briqueté,
les plumes du manteau avec de larges bordures grises doublées en dedans
d'un trait noir; couvertures alaires largement bordées et terminées d'isabel-
le, marbrées de roux et avec une tache allongée noire sur les barbes exter
nes; dessus de la tête roux tacheté de noir; une bande médiane longitudinale
blanc-isabelle du front à la nuque; sourcils de celte même couleur pointillés
de brun; gorge et abdomen blancs, lavés d'isabelle ; haut de la poitrine fau-
ve-ocracé; des taches noires en croissant ou en chevron sur les côtés de la
* V. Gurney in Anderss., B. Damara, p. 248.
14 à TURNIX LEPURANA
poitrine; les flancs et les couvertures inférieures de la queue plus lavés de
fauve; rémiges primaires brunes, les deux premières distinctement bordées
de blanchâtre; rectrices semblables aux sus-caudales, rousses rayées de noir.
Bec couleur de zinc légèrement teint de rougeàlre; pieds livides; iris jaune-
clair (Anchieta).
Dimens. 2 L. 1.125 mm.; aile 73 mm.; queue 28 mm.; bec 10
mm.; {arse 20 mm.
© L. t. 145 mm.; aile 82 mm.; queue 33 mm.; bec {1
mm.; tarse 22 mm.
Outre la différence de taille, la femelle diffère du mâle par des teintes
plus sombres et surlout par le ton roux-ferrugineux de la poitrine.
Comparés à une serie d'individus des deux sexes de 7. sylvatica de Por-
tugal, nos individus d’Angola leur ressemblent tellement sous le rapport des
couleurs qu'on serait lenter de les rapporter à cette espèce; mais leur laille
sensiblement inférieure permet de les distinguer !. Un individu mäle prove-
nan! d'Acera (Afrique occidentale), que nous devons à l'obligeance de M. Shel-
ley, est parfaitement identique à nos individus du même sexe.
Habit. La Turnix lepurana a lé observée par M. d’Anchieta dans
deux localités assez éloignées entre elles: Ambaca, au nord du Quanza, et
Caconda dans l'intérieur de Benguella.
Le àr. Reichenow rapporte à la 7. lepurana deux individus, male et fe-
melle, recueillis à Halange par M. Schült, et MM. Sharpe et Bouvier citent éga-
lement ceile espèce comme faisant partie des envois de MM. Lucan et Petit de
la côle de Loango. Elle est fort répandue sur toute la-région éthiopienne.
® Voici les dimensions de deux individus, mâle et femelle, de la urnir sylvaliea de
Porlugal :
L. t. 144 mm; aile 8L mm.; queue 38 mm.; bec [1 mm.; tarse 22 mm.
L. &. 153$ mm: aile 88 mm.; queue 42 mm.; bec 12 mm. tarse 24 mm. -
+00
ORDO VIT GRALLAE
FAM. OTIDAE
390. Otis kori
Sya. Otis kori, Burch. Trav. in Afr. II, p. 393; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-
Afr., p. 611; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvn, 1874, p. 42.
Eupodotis cristala, Layard, B. S.-Afr., p. 283.
Eupodotis kori, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 258.
Fig. Rüppell, Monogr. der Gait. Otis, Mus. Senckenberg. 11, tab. x.
Caract. 4 ad. Parties supérieures fauves, rayées et vermiculées
de brun; les couvertures du bord inférieur de l'aile en partie blanches et
marquées de grandes taches noires, front et partie médiane du vertex vermi-
culés de brun sur un fond gris, côtés du vertex et huppe occipitale noirs;
sourcils et joues blanghatres pointillés de brun; gorge blanche ; cou d’un blanc-
grisàtre, rayé en travers de brun; parties inférieures blanches; de chaque côlé
de la poitrine une grande tache nojrûâtre, formant un collier interrompu, qui
sépare la coloration rayée du cou du blanc uniforme des régions inférieures ;
les deux premières rémiges brunes, les autres brunes vers l'extrémité, va-
riées de blanc à la base; rectrices vermiculées de brun sur un fond fauve-pà-
le, les latérales traversées de quelques bandes blanches et noires et bordées
de blanc à l'extrémité.
Dimens. 4 L. t. 1:350 mm.; aile 830 mm.; queue 400 mm.:
bec 103 mm.; tarse 225 mm.
© L.t. 950 mm.; aile 630 mm.; queue 300 mm.; bec 90
mm.; {arse 180 mm.
La femelle ressemble au mâle, mais elle est facile à reconnaitre par sa
taille beaucoup plus petite.
Nos deux individus ne nous semblent pas encore arrivés à la dernière
416 OTIS GAFFRA
phase de leur plumage; l'élal incomplet du collier pectoral et leur aspect gé-
néral nous le prouve suffisamment. Ils ont été tués, l’un en fevrier, l’autre au
commencement de mars 1874.
ÆKabit. C'est seulement au Zumbe que M. d'Anchieta a pu se procu-
rer une paire d'individus de celte espèce. M. d’Anchieta nous écrit que cette
Oufarde se montre généralement isolée par paires, très rarement en bandes,
et qu'elle recherche les lieux découverts, stériles et peu abondants d'eaux.
Ditua est le nom que lui donnent les habitants du Humbe.
891. Otis caffra
Syn. Otis caffra, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berl., p. 69; Layard. B. S.-Afr.,
p.283.
Otis Denhami, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1870, p. 376; ibid.,
0. xv11, 1874, p. 43.
Fig. Reichenbach, Hühnervôg., pl. cezvin, fig. 2182.
Caract. g ad. Dos, scapulaires et premiers rangs des couvertures
alaires ondulés et vermiculés de fauve sur un fond noirâtre; le reste du des-
sus de l'aile noir avec de grandes taches blanches; dessus de la tête noir avec
une raie longitudinale blanche sur le milieu du vertex; sourcils blancs; côtés
de la tête de cette couleur, variés de brun, la région auriculaire brunâtre; un
espace au-dessous de la nuque blane, lavé de cendré ; face postérieure du cou
roux-ferrugineux ; gorge blanche; faces antérieure et latérales du cou et haut
de la poitrine d’un cendré ardoisé, nuancé de noirâtre; parties inférieures
d'un blanc sale; rémiges primaires noires, les quatre premières entièrement
de cette couleur, la 5° variée de grandes taches blanches sur les barbes
internes, les suivantes irrégulièrement barrées de blanc; les secondaires
avec un espace blanc varié et nuancé de brun sur les barbes internes ef
terminées de blanc; rectrices barrées de noir et de blanc, avec l’extrémité
de cette couleur, les intermédiaires sans lache blanche à la pointe, ver-
miculées de brun et de blanc-sale et traversées de bandes irrégulières blan-
ches et noires. Bec brun avec la mandibule jaunàtre; pieds jaune-verdâtre;
iris brun-jaunàtre (Anchieta).
Dimens. L. t. 950 mm.; aile 610 mm.; queue 320 mm.; bec 72
mim.; tarse 170 mm.; espace nu de la jambe 67 mm.
La femelle, beaucoup plus petite, a la partie antérieure du cou et le haut
de la poitrine finement rayés et vermiculés de brun sur un fond gris-blanc.
— él
&
1
OTIS MELANOGASTER
Nous avions d'abord rapporté nos individus d'Angola à l'O. Denhaïmi,
Child. !, et notre regretté ami Verreaux, à qui nous les avions envoyés en
communication, avait partagé notre manière de voir; mais en les examinant
de nouveau, leurs dimensions et leur système de coloration nous semblent
mieux d'accord avec les caractères généralement attribués à l'O. caffra.L'0.
Denhami, suivant Henglin, à qui l’on doit l'indication minutieuse de ses ca-
ractères différentiels?, est d’une taille plus petite que l'O. caffre, et diffère
de cette espèce par ses tarses proportionnellement plus longs et moins forts,
par un espace plus grand nu au bas de la jambe et par quelques particularités
de coloration, dont les plus remarquables sont: toute la face postérieure du
cou, depuis la nuque, d’une teinte plus pâle, couleur de cannelle au lieu de
roux-ferrugineux ; les faces antérieure et latérales du cou et le haut de la poi-
trine d’un cendré-pàle, au lieu de cendré-ardoisé.
En faisant application à nos exemplaires du critérium différentiel établi
par Heuglin, leur assimilation à l'O. caffra nous semble parfaitement justi-
fiée.
Elabit. Les deux premiers individus de l’O. ca/ffra recueillis en An-
gola nous ont été envoyés de Æuilla par M. d’Anchieta; plus tard nous avons
reçu trois autres tués au Æuwmbe par notre zélé correspondant.
Andersson ne comprend pas celte espèce dans la liste des oiseaux aper-
çus par lui au sud du Cunene; mais sa présence sur le bord droit de ce fleuve
nous porte à conclure qu'elle ne doit pas être étrangère aux territcires par-
courus par l'infortuné voyageur suèdois.
392. Otis melanogaster
“
Syn. Otis melanogaster, Rüpp. Neue Wirb., p. 16, tab. 7; Finsch & Hart].
Vüg. Ost.-Afr., p. 614; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 951.
Eupodotis melanogastra, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 207; Layard, B. S.-Afr.,
p. 286; Boc., Jorn. Acad. Se. Lishoa, n.° 11, 1868, p. 145; ibid., n.° vu,
1870, p. 390.
Fig. Rüppell, Neue Wirbelth., tab. T, à.
Rüppell, System Uebers., tab. A, ©.
Caract. 4 ad. Parties supérieures rayées et vermiculées de brun
sur un fond fauve, avec de grandes taches triangulaires noirâtres ; dessus de
la tête plus rembruni et encadré d’une bande noire bordée de blanc, qui com-
! V. Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xtr, 1870, p. 376; ibid., n.° xvir, 1874, p. 43.
>? V. Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 940.
27
4IS OTIS MELANOGASTER
mence derrière l'œil et finit à la nuque; côtés de la tête et sourcils gris va-
riés de brun; région auriculaire blanchâtre; faces postérieure et latérales du
cou d'un fauve pale, pointillées de brun; gorge noirâtre nuancée de gris-ar-
gentin; face antérieure du cou blanche avec une bande étroite longitudinale
noire depuis la gorge jusqu’à la poitrine; parlies inférieures de cette dernière
couleur; dessus de l’aile ressemblant au dos, mais d’un fauve plus clair, en-
cadré d’une large bordure blanche formée par les couvertures des bords su-
périeur et inférieur de l'aile; la plus extérieure des rémiges primaires toute
noire, les 2° et 3° blanches sur les barbes internes avec les barbes externes
et l'extrémité noires, les autres blanches avec l'extrémité noire; couvertures
supérieures de la queue et queue vermiculées de noir sur un fond gris-fauve,
et traversées de bandes étroites noires bordées de fauve; les 2 ou 3 rectrices
de chaque côté à teintes plus foncées et à bandes moins distinctes. Sous-alaires
noires. Bec brun sur le culmen, le reste jaune; pieds jaune-terreux; espace
peri-ophthalmique et iris jaune-paille (Anchieta).
Edimens. L. {. 640 mm.; aile 370 mm.; queue 195 mm.; bec 45
mm.; ftarse 130 mm.
Chez la femelle le noir des parties inférieures est remplacé par une teinte
fauve-pâle, tirant au blanchäire sur le crissum; le cou tout entier est pointillé
de brun; la gorge blanche; les flancs en partie noirs et vermiculés de brun ;
iris brun. Elle est plus petite que le mâle.
HKabit. Angola (Toulson) ; Duque de Braganca (Bayào) ; Huilla et
Caconda (Anchieta).
Tua est le nom dont se servent les habitants du littoral d'Angola pour
désigner non seulement cette espèce, mais en général les Outardes qu'ils con-
naissent; mais les individus envoyés de Caconda par M. d'Anchieta portent
sur leurs étiquettes, au lieu de ce nom, celui de — Quela.
Aux espèces précédentes du genre Ofis il faut encore ajouter deux, qui
manquent à nos collections, quoiqu'elles soient, d’après Monteiro !, assez com-
munes dans toute la région littorale d’Angola:
1. Ouis ruficrista, Smith, IL. S. Afr. Z. Aves, pl. 4.
Caxact. @ Manteau et ailes vermiculés de noir sur un fond fauve et variés
de taches lanctolées noires bordées d’isabelle ; dessus de la téte noir; la nuque pour-
vue d’une huppe de plumes soyeuses d'un roux-marron ; raie sourcilière grise poin-
tillée de noir et bordée en dessous de cette couleur; cou gris-roussâtre, passant vers
® V. Mônteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 90.
CURSORIUS SENEGALENSIS 419
la base au gris-bleuâtre : une raie médiane sur la gorge et parties inférieures noires.
Aile 275 mm.; queue 140 mm.; bec 50 mm.; tarse 96 mm. (Sm.)
2. Otis Rüppellü, Wahlb. Journ. f. Orn. 1857, p. 1.
Otis picturata, Harll. Proc. Z. S. London, 1865, p. 88, pl. vr.
Caract. 4 En dessus d’un fauve clair vermiculé de noirâtre; vertex cen-
dré-bleuâtre rayé de brun; bande sourcilière, une strie sur la région malaire, nu-
que, milieu de la gorge et une bande médiane longitudinale sur la face antérieure
du cou noirs; côtés de la tête blancs; régions inférieures d’un blanc sale; 1° et 2°
rémiges noirâtres, d’un blanc-roussâtre vers la base, les autres d’un blanc-fauve avec
l'extrémité noirâtre. Aile 320 mm.; queue 152 mm.; bec 38 mm.; tarse 80 mm.
(Wahlberg).
FAM. CHARADRIDAE
898. Cursorius senegalensis
Syn. Tachydromus senegalensis, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berl., 72.
Cursorius senegalensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 209; Monteiro, Ibis, 1862.,
p. 335; Hartl. Synops. Gurs. Proc. Z. S. L., 1866, p. 61; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n°11, 1867, p. 146; ibid., n.° xiv, 1873, p. 199; ibid.,
DU AS pro deubide in. Esxr, 1811, pOPAbId, nEsxIr 18707
p. 150; n.° ibid., n.° xx1v, 1878, p. 279; Sharpe, Proc. Z. S. London,
1869, p. 570; Guruey in Anderss., B. Damara, p. 261.
Fig. Swainson, Birds West-Africa, n, pl. 24.
Caract. Ad. Dessus du corps et ailes d’un brun-cendré pàle nuancé
de fauve; dessus de la tête d'un roux vif; deux bandes blanches bordées de
noir derrière la tête se réunissant à la nuque; gorge, ventre el couvertures
de la queue blanches; cou et poitrine cendré-fauve, tirant au roux-ardent vers
le bas de la poitrine; une grande tache allongée noire sur le milieu de l’ab-
domen ; rémiges noires; secondaires brunes, terminées de blane, les dernières
de la couleur du dos; les rectrices, à l'exception des deux intermédiaires, mar-
quées d’une tache sous-apicale noire et terminées de blanc, la plus extérieure
avec les barbes externes blanches. Bec noir avec la base de la mandibule
jaunâtre ; pieds gris-de-lin clair ; iris chàlain (Anchieta).
Hbimens. L.t. 210 mm.; aile 122 mm.; queue 50 mm.; bec 20 mm.;
larse 42 mm.
D
Eabit. Très répandu en Angola. Monteiro t'a observé à Cambambe
et aux environs de Zoandæ, où il le dit abondant; nous avons un individu rap-
porté par Welwitsch du Bengo et plusieuts individus envoyés par d'Anchieta -
420 CURSORIUS CHALCOPTERUS
de Novo Redondo, Quillengues, Caconda, Gambos et Humbe. H est fort sin-
gulier qu'on ne l’aie pas encore rencontré au nord du Zaire sur la côte de Loan-
go. Un exemplaire recueilli par Andersson à Ondonga prouve son existence
au sud de nos possessions !.
Les noms que lui donnent les indigènes d’Angola semblent varier suivant
les localités: les habitants de Cambambe, d’après Monteiro, l'appelcraient Can-
gola ; sur les étiquettes de nos exemplaires de Quillengues M. d’Anchieta a mis
deux noms différents, Chipembe et Angombe, et ceux de Caconda portent encore
un autre nom, Cangombo?. Leur nourriture consisle surtout en termites.
394. Cursorius chalcopterus
Syn. Cursorius chalcopterus, Temm. PI. Col. 298; Hartl., Orn. West-Afr.,
p. 210; Hartl. Synops. Curs. Proc. Z. S. L., 1866, p. 62; Finsch & Hart],
Vôg. Ost.-Afr., p. 629; Heugl., Or. N. 0.-Afr., p.970; Boe., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xu, 1871, p. 277; ibid., n.° xxvir, 1874, p. 43; Gurncy
in Anderss. B. Damara, p. 263; Reichenow, Mittheil. Afrik. Gesellsch. },
peur
Fig. Temuminck, PL. Col. pl. 298.
Caract. Ad. Parties supérieures et cou d’un brun-cendré pàle mé-
langé de roussètre; front et bande sourcilière blanc-fauve ; une autre bande
de la même couleur derrière l’œil, séparée de l’extrémité de la bande sour-
cilière par un trait roux-marron; joues et région auriculaire variées de noir
et de roux; gorge blanche portant de chaque côlé une bande brune écaillée
de fauve; au bas du cou un collier noir surmonté d’une bande fauve; sus-cau-
dales et régions inférieures blanches, celles-ci lavées de fauve; rémiges pri-
maires noires, la première entièrement de cette couleur, les autres blanches
à la base el avec une tache apicale d’un violet d’amethyste, précédée d’un
trait vert et bleu à reflets métalliques; rectrices intermédiaires brun-cendré
avec quelques reflets verts métalliques, les autres tirant au noir vers l’extré-
mité, blanches à la base et terminées de blane, la plus extérieure bordée de
blanc en dehors. Bec noirâtre, d’un rouge foncé à la base; pieds rouges avec
la face antérieure des doigts d’un ton plus sombre; iris brun (Anchieta).
HDimens. L.t.275 mm.; aile 190 mm.; queue 85 mm.; bec 20 mm.;
tarse 73 mm.
: V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 261.
* Ce nom signifie, suivant M. d’Auchieta, pâtre de bœufs, et l'oiseau le merite parce qu'il
accompagne les bœufs dans les prairies marecagcuses.
Æ
12
CURSORIUS CINCTUS
Chez les individus jeunes les taches couleur d’améthyste à l'extrémité
des rémiges manquent entièrement. La femelle ressemble au mâle. La planche
citée de Temminck ne rend pas bien exactement la coloration de cette espèce ;
le ton fauve ocracé de la figure ne répond pas à ce que l’on observe chez
l'oiseau.
Ekabit. Nos individus d'Angola nous viennent de Capangombe el
du Zfwmbe par M. d’Anchieta, qui a toujours rencontré cette espèce tout près
des cours d'eaux et des marais. M. 0. Schütt vient de rapporter un exemplaire
de Malange, au nord du Quanza. Suivant Andersson, elle se montre régulière-
ment dans le pays des Damaras par petites bandes pendant la saison des pluies.
395. Cursorius cinctus
Syn. Hemerodromus cinotus, Heugl. Ibis, 1863, p. 31, pl. LE
Cursorius cinctus, Hartl. Synops. Curs. Proc. Z. S. L., 1866, p. 62; Heugl.,
Orn. N. O.-Afr., p. 972; Boc., Joru. Acad. Se., Lisboa, n.° xvur, 1874,
p.43; ibid., n.° xx, 1866, p. 256; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 262.
Fig. Heuglin, Ibis, 1863, pl. 1.
Caract. Ad. Dessus de la tête brun foncé avec les bords des plu-
mes teints de fauve; front, lorum et tache auriculaire d’un blane lavé de fau-
ve; les plumes du dessus du corps brunes avec de larges bords gris lavés de
roux ou de fauve et tirant au blanc sur les couvertures des ailes; sus-cauda-
les blanches; une bande blanche bordée de noir de chaque côté de la tête,
commençant au-dessus de l'œil et se réunissant en pointe à celle du côté op-
posé; gorge, faces latérales et antérieure du cou et-parlies inférieures blan-
ches; une bande brun-marron, partant derrière l'œil, contourne le tache auri-
culaire et vient former un V avec celle du côté opposé sur la face antérieure du
cou; derrière cette bande, gardant avec elle un certain parallelisme, une bande
noire vient se perdre sur les côtés de la poitrine dans un espace varié de brun et
de fauve ; deux bandes transversales sur la poitrine, l’une noire, l’autre rousse,
séparées par un intervalle blane; rémiges primaires noirâtres ; queue d’un brun-
pale nuancé de roux, marquée vers l'extrémité d'une bande noire peu distincte
et terminée de blanc, la rectrice le plus extérieure blanche, l'immédiate avec
les barbes externes variées de blanc. Bec noirtre, jaune à la base; pieds
grisatres; iris brun.
DDimens. L.t.250 mm.; aile 184 mm.; queue 85 mm.; bec {8 mm.;
larse 66 mm.
422 GLAREOLA CINEREA
Les caractères du plumage de nos individus d’Angola, & et ®, présentent
un certain désaccord avec ceux de l'individu décrit et figuré par Heuglin:
chez nos individus il n’y a pas aucun vestige d’une large bande isabelle qui
d’après cet auteur se trouverait le long du vertex chez l'individu qu’il a exa-
_miné, et il y a aussi des différences quant à la coloration des rectrices. Nous
pensons cependant que ces différences appartiennent au nombre de celles que
la diversité d'âge ou de saison peut facilement expliquer.
Eabit. Le type de l'espèce était originaire de Gondokoro, Nil Blanc.
Nos exemplaires ont été recueillis par M. d’Anchieta au Æwmbe, sur les bords
du Cunene. La dernière collection envoyée par Andersson en Europe contenait
aussi deux individus pris à Ondonga dans le territoire de l'Ovampo ou de
lOvambo, au sud du Cunene.
Une quatrième espèce de Cursorius, €. bisignatus, Hartl., découverte
par Monteiro à Benguella en 1864, ne se trouve pas encore dans nos colle-
ctions africaines, ayant echappée jusqu'ici aux laborieuses et intelligentes re-
cherches de M. d'Anchieta. Elle serait, d’après M. Hartlaub, semblable au C.
bicinctus, Temm., mais parfaitement distincte par plusieurs caractères, que
cet auteur indique dans sa diagnose différentielle.
Voici la diagnose publiée par M. Hartlaub:
C. bisignatus. Affinis C. bicinclo Temm., sed diversus: 1.°, statura
mullo minore; 2.9, torque colli postici nigro vix conspicuo ; 3.°, notaei colo-
ribus multo pallidioribus ; 4.°, remigibus secundariis omnibus primarisque
5°— 107 pro marima parte dilute rufis; 5.9, gastraeo a quiture inde, suba-
laribus et sub-caudalibus pure albis; 6.9, remigum pogoniis internis subtus
rufescenti-albis, axillaribus albis; 7.9, rectrice extima tola alba. L. t. 61/21,
rostri a fr. 5", alae 5, caudae 1!!, 10/!, tarsi 1/, 9", dig. med. c. ung. 8/14,
396. Glareola cinerea
Syn. Glareola cinerea, Fras., Proc. Z. S. L., 1843, p.26; Hartl., Orn. West
Afr., p. 211; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11.
Fig. Gray, Genera of Birds, pl. 144.
Caract. 4 Ad. En dessus d'un gris de perle, le vertex teint légère-
ment de fauve; sourcils, joues, région parotique et parties inférieures blan-
ches; un large collier au-dessous de la nuque d’un roux-pâle; la poitrine la-
:V, Proc. Z. S., London, 1865, p. 87. Le ©. bisignalus n’a pas encore été figuré. Heuglin
se trompe lorsqu'il cite par rapport à cette espèce la pl. vr des Proc. Z. S. L., 1865, laquelle
représente L'Olis piclurata, Hartl. (— 0. Ruppellii, Wahlb.). V. Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 976.
OEDICNEMUS VERMICULATUS 423
vée de celle couleur; lorum noir, bordé en dessus de blanc, et en continuité
avec une ligne noire qui coutourne l'œil en dessous et descend sur la face la-
térale du cou; les plus externes des rémiges primaires avec une large bor-
dure blanche en dedans, les autres noires à la base et à l'extrémité, le reste
blanc; secondaires blanches terminées de noir; queue blanche avec une ban-
de noire à l'extrémité des rectrices, les 4 ou 6 intermédiaires bordées de blanc
à la pointe. Sous-alaires noiratres variées de blanc. Bec jaune à la base, noir
à la pointe; pieds jaunes.
Dimens. L.t.175 mm.; aile 130 mm.; queue 56 mm.; bec 13 min.;
larse 22 mm. : :
Les caractères ci-dessus sont ceux d'un individu adulte faisant partie de
la collection rapportée par Magne et Compiègne de leur voyage au Gabon el
à l'Ogôoué. Il porte l'indication d’avoir été pris sur un confluent de l'Ogôoué.
Sur l'autorité de MM. Sharpe et Reichenow nous avons à ajouter deux
autres espèces de Glareola à la liste des oiséaux qui habitent la circonscription
géographique dout nous nous occupons :
1. Glareola pratincola (Linn.). Un individu jeune que M. Sharpe rap-
porte à cette espèce faisait partie d’une petite collection d'oiseaux recueillis
par M. Monteiro en 1868 dans l'Ambriz, au nord de Loanda, sur la région
littorale. (Sharpe, Proc. Z. S. London, 1869, p. 571).
2. Glareola nuchalis, Gray. Reichenow comprend cette espèce dans sa
liste des oiseaux de la Côte de Loango d’après des individus provenant du
voyage du Dr. Falkenstein. (Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11).
397. Œdicnemus vermiculatus
Syn. OŒdienemus verniculatus, Cabanis, v. d. Decken’s Reis. IF, p. 46, tab.
xvr; Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 622; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, nxir 1871, p.270 ubid., n°xur, 18120. 68; 1bid,n-SxvIr,
1874, p. 59; ibid., n.° xxu, 1877, p. 149; Gurney in Anderss. B. Da-
mara, p. 266; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11.
OŒEdicnemus senegalensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 228;
ibid, n.° vur, 1870, p. 350; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, p. 52.
Fig. Cabanis, v. d. Decken’s Reis., IIT, tab. xvr.
Caract. Ad. Plumage en dessus brun-cendré pâle, strié de noirâtre
et varié de vermiculalions brunes plus distinctes sur les plumes du dos et les
scapulaires; les stries de la partie antérieure du dos plus accentuées et plus
grosses ; gorge et une bande au-dessous de l'œil, de la base du bec à la région
494 OENICDEMUS CAPENSIS
auriculaire, blanches ; parties inférieures d'un blanc sàle, lavé ,de fauve, la
poitrine et les flancs striés de noiràtre; couvertures inférieures dé la queue
roussälres; une bande oblique noire sur les couvertures des ailes, bordée en
dessous de blanchàlre et suivie d’un large espace cendré-clair strié de noir;
rémiges noires, les trois premières traversées d’une bande complète blanche ;
rectrices médianes semblables aux plumes du dos, les latérales rayées de
brun et de blanc avec l'extrémité noirälre. Bec brun-foncé, jaune à la base,
pieds jaune-verdâtre ; iris jaune pointillé de brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 360 mm.; aile 205 mm.; queue 110 mm.; bec 40 mm.;
tarse 75 mm.
‘ La taille et les couleurs de la femelle adulte sont celles du mâle.
Efabit. Celte espèce est très répandue sur la côte occidentale pré-
cisément entre les limites des possessions portugaises d'Angola. Nous avons
pu examiner des individus de Rio Quilo et de Landuna sur la Côte de Loango,
ainsi qu'un grand nombre d'exemplaires provenant de localités comprises en-
tre l'embouchure du Zaire et celle du Cunene, Barra do Dande, Loandu, Rio
Coroca, Quillenques et Humbe ; ces deux dernières localités sont les plus
avancées vers l'intérieur. L’aire d'habitation de cette espèce, qui comprend
les régions au nord et au sud du Zambeze, dans l'Afrique orientale, le Natal,
les pays d'Orange et des Namaquas, est donc énorme.
Dans les localités plus méridionales d’Angola, c’est-à-dire à Quillengues
et au Æumbe, l'O. vermiculatus se montre généralement en compagnie d’une
autre espèce, l'O. capensis. Les indigènes appliquent le même nom à ces
deux espèces; il varie cependant suivant les localités: à Quillengues on les
appele Lungungua, au Humbe Xilubio et Soca-soc«.
398. Œdicnemus capensis
Syn. Œdicnemus capensis, Licht. Vers. Doublet. Mus. Berlin, p. 69; Boc.,
Jorn. Acad, Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 350; ibid., n.° xu, 1871,
p. 266.
Fig. Temwminck, PI. Col. pl. 229 (médiocre).
Caract. Ad. Plumage d’un fauve-roussàtre, varié de stries brunes
- sur la tête, le cou et les parties inférieures, rayé et tacheté de brun en des-
sus; gorge et une bande au-dessous de l’œil d’un blanc pur; le ventre tirant
au blanchàtre, sans taches à la partie moyenne; les couvertures inférieures
de la queue lavées de roux; rémiges noirätres; les trois premières marquées
CHETTUSIA INORNATA 425
d’une bande transversale blanche ; queue rayée et terminée de noir sur un
fond blanc-cendré, les rectrices médianes semblables aux sus-caudales. Bec
noirâtre, d’un jaune verdätre à la base; pieds jaune-verdàtre; iris jaune.
Dimens. L. t. 430 mm.; aile 250 mm.; queue 125 mm.; bec 50
mm.; tarse 98 mm.
ÆElabit. Angola (Toulson); Quillengues, Huilla, Caconda et Hwmbe
(Anchieta). Un individu qui nous a été envoyé dans le temps par Toulson ne
portait pas aucune indication de provenance, mais nous pensons qu'il doit ve-
nir comme les autres de quelque localité au sud du Quanza; au nord de ce
fleuve, il ne s’est montré jusqu'à présent.
MM. Finsch & Hartlaub à propos d'une autre espèce, l'OEd. affinis, citent
notre nom à l'appui de l'existence de cette espèce en Angola‘. Nous pensons
qu'il doit y avoir quelque méprise de la part de ces savants, car nous ne nous
rapplons pas d’avoir jamais rien écrit à ce sujet, les preuves en faveur d’une
telle opinion nous faisant complètement défaut.
Il règne encore, ce nous semble, beaucoup d'incertitude relativement à
une troisième espèce de ce genre, qui habite plus particulièrement l'Afrique
occidentale, de la Sénégambie au Gabon. Gelte espèce lantot régardée comme
distincte, Ed. senegalensis, lantot assimillée a l'OEd. crepilans ou à l'OEu.
affinis, nous est inconnue.
L'OEd. senegalensis dont nous avons fait mention dans nos premières Lis-
tes est l'E. vermiculatus *.
399. Chettusia inornata
Syn. Vanellus inornatus, Swains. B. West-Afr. IT, p. 239; Hartl., Orn. West-
Afr. pl., 212.
Chettusia inornata, Reichenow, Journ. f. Orn. 1887, p. 11; Sharpe & Bouvier,
Bull. S. Z. France I, p. 79.
Fig. nulla.
Caract. Ad. Parties supérieures d’un brun-roux pâle glacé d’olivà-
tre; le dessus de la têle d’une teinte plus foncée, entamée par une tache cir-
conscripte blanche sur le front; couvertures supérieures de la queue blanches ;
un plastron d’un cendré pâle, passant au noir à son bord inférieur, couvrant
les joues, la gorge et la poitrine ; menton blanchâtre; le reste des parties infé-
! Finsch & Hartl, Vog. Ost.-Afr., p. 627.
? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, p. 2?8 et n.° vur, p. 350.
426 CHETTUSIA CORONATA
rieures d’un blanc pur; rémiges primaires noires, celles plus rapprochées du
corps avec une bordure terminale blanche; secondaires noires à la base et
blanches à l'extrémité; rectrices blanches, les 1° et 2° de chaque côté entière-
ment de cette couleur, les autres marquées d’une bande apicale noire dont la
largeur augmente succéssivement vers les plus internes. Bec noir; pieds brun-
rougeatre ; iris brun.
PDimens. L.t.235 mm.; aile 177 m.; queue 70 mm.; bec 22 mm.:
tarse 67 mm.
EXabit. La Cheltusia inornata n'a pu être encore observée au sud du
Zaire, quoiqu’elle ne semble pas rare au nord de ce fleuve sur la côte de Loan-
go, où sa présence a été constatée par MM. Petit et Lucan et par le Dr. Falkens-
tein. Un des exemplaires recueillis à Landana par les deux premiers voyageurs
se trouve actuellement en notre possession et nous a fourni les caractères de
notre diagnose.
400. Chettusia coronata
Syn. Charadrius coronatus, Gm. Syst. Nat. I, p. 691.
Chettusia coronata, Finsch & Hartl., Voüg. Ost-Afr., p. 636; Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 268; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 287
ibid., n.° xvn, 1874, p. 99.
Fg. Buffon, PI. En. pl. 800
.. Caract. Ad. D'un cendré-brun pâle en dessus; un plastron de cette
couleur, bordé de noir à son bord inférieur, couvrant la base du cou et la
poitrine; joues, gorge, sus-caudales et parties inférieures blanches; un trait
noir de chaque côté du menton bordant les branches de la mandibule; front
et une large bande sourcilière, se réunissant sur la nuque à celle du côté op-
posé, d'un noir profond; une grande tache blanche sur le vertex avec le cen-
tre noir; une bande longitudinale blanche sur l'aile, formée par les extrémi-
tés des grandes couvertures; rémiges primaires noires avec un espace blanc
vers la base des barbes internes; secondaires blanches terminées de noir;
queue blanche terminée de noir. Bec rouge à la base, le reste noir ; pieds d’un
rouge-orangé pâle; iris brun cerclé de jaune (Anchieta).
Pimens. L.t. 300 mm.; aile 205 mm.; queue 105 m.; bec 31 mm.;
tarse 73 mm.
Habit. Celte espèce fort répandue et très commune sur tout le terri-
toire au sud du Cunene visité par Andersson, se montre aussi en grandes bandes
An
HOPLOPTERUS SPECIOSUS 427
au /lumbe sur le bord droit du Cunene. M. d’Anchiela nous écrit que la princi-
pale nourriture de cet oiseau consiste en insectes, ce qui confirme les observa-
tions du voyageur suédois que nous venons de nommer. D’après les données
actuelles cette espèce appartiendrait plus particulièrement à l'Afrique australe.
Les indigènes du Humbe l'appelent — Æilokuenke.
401. Hoplopterus speciosus
Syn. Charadrius speciosus, Licht. in Mus. Berol.
Hoplopterus speciosus, Finsch & Hartl., Vôg. Ost-Af., p. 639; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 277; ibid., n.° xvr, 1873, p. 287; ibid.,
n.° xvur, 1874, p. 29; Gurney in Anderss., B. Damara, p. 267.
Hoplopterus armatus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 146; ibid.,
n.°1v, 1867, p. 328; ibid., n.° v, 1868, p. 49.
Fig. Jardine & Selby, I. Orn. IL, pl. 54.
Temvminck, PI. Col. pl. 526.
Caract. ad. Noir avec les ailes d'un cendré pâle; front et vertex,
face posterieure du cou, croupion, abdomen et couvertures supérieures et in-
férieures de la queue d’un blanc pur; une bande longitudinale sur l'aile, plus
on moins distincte, de cette couleur; rémiges noires avec un petit espace
blanc à la base; secondaires blanches terminées de noir; rectrices blanches
avec une bande terminale noire, les latérales lisérées de blanc à la pointe.
Bec et pieds noirs ; iris rouge (Anchieta).
Dimens. L.t. 290 mm.; aile 200 mm.; queue 92 mm.; bec 27 mm.;
tarse 74 mm. !
Etabit. Nous ignorons la provenance d’un individu de notre colle-
clion rapporté d'Angola par Welwitsch; ceux envoyés par M. d’Anchieta ont
été recueillis tant sur la région littorale, Rio Coroca, au sud de Mossamedes,
comme dañs l’intérieur, à Æuilla et au Humbe, mais toujours dans des locali-
tés qui se trouvent au sud du parallèle de Benguella.
Nos exemplaires du Humbe portent l'indication du nom indigène Auko-
lekole.
M. d’Anchieta nous dit qu'il est fort commun dans cette localité, mais
difficile à tuer, car il est très défiant, s’apercevant à de grandes distances de
la présence des chasseurs et des chiens qui les acompagnent, et en donnant avis
par ses cris d'alarme non seulement aux oiseaux de la même espèce mais à
lous les oiseaux aquatiques.
Aucun de nos exemplaires n'alteint pas les dimensions indiquées par MM. Finsch &
Hartlaub (loc. cit.).
428 LOBIVANELLUS LATERALIS
402. Lobivanellus lateralis
Syn. Vanellus lateralis, Smith, Ill. S-Afr., Zool., Aves, pl. 23.
Lobivanellus lateralis, Hartl. & Mont. Proc. Zool. S., London, 1865, p. 90;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vin, 1870, p. 350; ibid., n.° xrv,
1873, p. 287; ibid., n.° xx1v, 1878, p. 279; Gurney in Anderss. B. Da-
mara, p. 267.
Fig. Smith, Il. S.-Afr., Zool. Aves, pl. 23.
Caract. Ad. D'un cendré-brunàtre, plus pâle en dessous et sur les
ailes; bord inférieur de celles-ci et extrémités des grandes couvertures blancs;
front et partie antérieure du vertex d’un blanc pur encadré par du noir; joues,
région auriculaire et faces antérieure et latérales du cou striées de blanc et
de noir; croupion et couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un
blanc pur; bas ventre et flancs teints de noir; rémiges primaires noires avec
un espace blanc à la base ; secondaires blanches largement terminées de noir;
queue blanche à la base et à l'extrémité avec une bande intermédiaire noire.
Bec jaune-verdätre avec la pointe noire; caroncule pré-orbitaire rouge dans
son lobe supérieur, le reste jaune; pieds jaunes nuancés de verdàtre; iris
jaune-pâle (Anchieta).
Dimens. L.t.330 mm.; aile 240 mm.; queue 115 mm.; bec 34 mm.;
tarse 90 mm.
Habit. Le premier exemplaire de cette espèce recueilli en Angola-a
été envoyé en Europe par Monteiro en 1864, il etait originaire de Benguella;
plus tard nous en avons reçu plusieurs individus tués par M. d’Anchieta à Cw-
conda, à Huillu, et au Æwmbe. Dans une petite collection d'oiseaux, qui nous
est parvenue tout récemment, envoyée de la région du Quango par nos intré-
pides compatriotes MM. Capello et [vens, nous avons rencontré un exemplaire
de celte espèce. L'étiquette de cet individu porte, parmi d’autres indicalions,
celle du nom indigène — Moc.
Le Sarciophorus albiceps, Gould, a été rencontré toùt récemment sur la
côle de Loango. Par la conformation de sa caroncule et par ses couleurs il est
bien différent de l’espèce précédente. Ses caractères peuvent se résumer
ainsi: Dos brunètre, lustré de pourpre; le dessus de l'aile noir encadré de blanc;
- faces latérales de la tête et du cou cendrées; le reste du plumage blanc lavé
de cendré sur les flancs; les trois rémiges externes et la moitié terminale de la
queue noires, les autres rémiges et l'extrémité de la queue blanches. Caroncu-
le, sans lobe supérieur libre, jaune-verdûtre, plus foncé vers la pointe; bec
SQUATAROLA HELVETICA 429
jaune de chrome avec le bout noir; paltes vert d'eau clair; yeux vert-päle
(Dr. Lucan).
Cette espèce précédemment observée à Fernäo do P6 et dans d’autres
lieux sur la côte occidentale dépasse vers le sud le 5° parallèle, car M. Lucan
et le Dr. Falkenstein l’ont recueillie, le premier au Rio Quilo, le second à Chin-
chonæo! ; mais elle n’a pas encore été aperçue au sud du Zaire.
408. Squatarola helvetica
Syn. Tringa helvetica, Linn. Syst. Nat. [, p. 250.
Squatarola helvetica, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 212; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° xur, 1872, p. 68.
Charadrius varius, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 644; Heugl., Orn.
N.-0. Afr., p. 1012; Reichenow, Journ. f. Orn., 1867, p. 11.
Squatarola varia, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 270.
? Charadrius megalorhynchus, Reichenow, Journ. f. Orn., p. 11.
Fig. Sharpe Dresser, Birds of Europe, part vr, pl.
Caxracet. Ad. en plumage d'hiver. Parties supérieures brunes tache-
tées de blanc; front, sourcils et côtés de la tête blancs marqués de petits traits
bruns; sous-caudales blanches; en dessous blanc, strié de brun sur le cou et
varié de taches brunes de formes différentes à la poitrine et aux flancs; ré-
miges primaires noiratres, les plus extérieures avec une large bordure blan-
che sur les barbes internes, les autres ornées d’une tache allongée blanche
sur les barbes externes; queue blanche rayée de brun, les rectrices latérales
presque entièrement blanches. Bec et pieds noiràtres; iris brun foncé.
Dimens. L t. 280 mm.; aile 196 mm.; queue 77 mm.; bec 28 mm.;
tarse 56 mm.
Habit. Les nombreux envois de M. d’Anchieta ne nous ont fourni
que deux individus de cette espèce cosmopolite, tous les deux en plumage
d'hiver; ils ont été recueillis sur le littoral, à Rio Coroca, au sud de Mossame-
des. M. Reichenow cite cette espèce et le Ch. megalorhynchus, Brehm, com-
me faisant partie des collections rapportées par le Dr. Falkenstein de la côté
de Loango. An sujet de cette dernière espèce nous avons quelques doutes,
que le fait même de sa découverte sur la côté de Loango en compagnie de la
Squatarola helvetica vient en quelque sorte renforcer.
:V, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France Il, p. 79; Reichenow, Journ. f, Orn. 1877, p. 11.
430 CHARADRIUS ASIATICUS
404. Charadrius asiaticus
Syn. Charadrius asiaticus, Pall. Reise n, p. 715; Finsch & Hartl., Vüg.Ost.-
Afr., p. 649 (note); Finsch, Coll. Jesse, Trans. S. Z. London, 1870,
p. 328.
Charadrius caspius, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°1r, 1867, p. 146; et 153.
Charadrius damarensis, Stick! & Sclat. Con. Orn. 1852, pag. 158; Heuglin,
Orn. N. O.-Afr., p. 1018.
Eudromias asiaticus, Gurney in Anderss, B. Damara, p. 271; Harting, Ibis,
1870, p. 202.
Fig. Harting, Ibis, 1870, pl. 5.
Caract- Ad. en plumage d'été. En dessus brun-cendré mélangé
d’olivâtre ; front, sourcils, joues, gorge, abdomen et couvertures de la queue
blancs; devant du cou et haut de la poitrine d’un roux cannelle separé du
blanc des parties inférieures par une bordure noire; rémiges primaires bru-
nes, noires sur les barbes externes et à l'extrémité; la tige de la première ré-
mige blanche, chez les suivantes blanche avec un espace médian brun; rectri-
ces brun-päle, d’une teinte plus-foncée vers l'extrémité, qui est bordée de
blanchâtre, la plus extérieure avec une bordure de cette couleur sur les bar-
bes externes. Bec noirätre; pieds d'un jaune sale; iris brun.
H)imens. L. {. 200 mm.; aile 142 mm.; queue 50 mm. ; bec 21 mm.;
tarse 39 mm.
Chez un individu jeune le roux de la poitrine est remplacé par du gris-
brunatre et les plumes de cette partie et celles du dos portent des bordures
plus päles, grisâtres ou rousstres.
EHabit. Nous possédons deux individus de cette espèce; un male
adulte des bords du Rio Bengo, où il a été pris par Welwitsch, et un jeune
male qui nous vient de Benguella par M. d’Anchieta.
Monteiro cite le Ch. Geoffroyi parmi les oiseaux observés par lui à Ben-
quella, en ajoutant qu'il s’y trouve sur les plages sablonneuses de la mer:
mais jusqu'à présent nous ne l'avons pas encore reçu de nos correspondants
d’Angola.
ÆGIALITIS HIATICULA 431
405. Ægialitis hiaticula
Syn. Charadrius hiaticula, Linn., Syst. Nat. r, p. 253; Finsch & Hantl.
Vüg. Ost.-Afr., p. 657; Heugl. N. O.-Afr., p. 1025; Reichenow, Journ.
PRO SnT;0p dE ;
Ægialitis hiaticula, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 276; Sharpe & Bouvier,
Bull. S. Z. France 1, p. 52.
Fig. Buffon, PI Enl. pl. 920.
Dresser, Birds of Europe, part xLvu & xLvnr, pl.
Caxract. d Jeune. Parties supérieures et un plastron échancré sur
le haut de la poitrine d’un brun-cendré ; front, sourcils, un collier sur la nuque
et parties inférieures blancs; rémiges primaires brunes avec une portion
médiane de la tige blanche, une tache allongée de cette couleur sur la 5° et
suivantes ; la rectrice la plus extérieure blanche, l’'immédiate de cette couleur
et marquée d'un tache brune sur les barbes internes, les autres brun-cendré,
rembrunies vers l'extrémité et terminées de blane, à l’excéption des deux
intermédiaires qui ne portent pas de bordure apicale blanche. Bec jaune à la
base, le reste noir ; pieds jaune-orangé.
Hdimens. L.t. 180 mm.; aile 126 mm.; queue 59 mm.; bec 16 mm.;
tarse 25 mm.
L'adulte porte sur le vertex une large bande noire qui se réunit de cha-
que côté à une autre bande qui se rend de la base du bec à la nuque, en pas-
sant au dessous des yeux; un large plastron noir couvre presque toute l’éten-
due de la poitrine.
ÆEabit. L'exemplaire dont nous nous sommes servi pour notre des-
cription a été envoyé de.Landana par MM. Lucan et Petit ; Le Dr. Falkenstein l’a
également rencontré sur la côté de Loango. Il n’existe, pas jusqu’à présent,
aucune preuve matérielle de la présence de cette espèce sur tout le vaste ter-
riloire d'Angola depuis le Zaire jusqu’au Cunene. Andersson l’a observée au
sud du Cap Frio, sur la région littorale, à Walhwich Bay".
!V. Gurney in Anderss, B. Damara, p. 276.
432 AGIALITIS PECUARIUS
406. Ægialitis pecuarius
Syn. Charadrius pecuarius, Temm. PI. Col. 183.; Finsch. Coll. Jesse, Trans.
Z. S. London, 1870, p. 297; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 1083; Reïche-
now, Journ. f. Orn. 1877, p. 11.
Ægialites pecuarius, Hartl. Orn. West.-Afr., p. 215; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.°11, 1867, pp. 146 et 153; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 274;
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France I, p. 313.
Fig. Tenvminck, PL. Col., pl. 183.
Heuglin, Orn. N. 0.-Afr. tab. xxxIv, fig. T (la tête).
Caract. Ad. Plumage en dessus brun-cendré avec des bordures
fauves aux plumes; les petites couvertures près du bord supérieur de laile
noirâtres ; front blanc, limité en arrière par une bandelette transversale noire
sur le vertex ; strie sourcilière blanche se confondant sur la nuque avec celle
du côté opposé ; une strie noire couvrant le lorum, contournant derrière l'oeil
le bord inférieur de la strie sourcilière; parties inférieures blanches, lavées
de fauve sur la poitrine; rémiges primaires brunes, tirant an noir sur les bar-
bes externes et à la pointe, la plus extérieure avec la tige blanche dans sa
portion médiane; les quatre rectrices intermédiaries noirtres, les latérales
blanches nuancées de brun, la plus extérieure d’un blanc pur. Bec noir; pieds
bruntres.
HDimens. L. t. 150 mm.; aile 103 mm.; queue 48 mm.; bec 18 mm.;
tarse 30 mm.
Efabit. Côte de Loango (Falkenstein, Lucan et Petit) ; Benguella (An-
chiela).
Nom indigène à Benguella — Xanhiapraï«.
Andersson l’a trouvé assez répandu dans le pays des Damaras.
" ÆGIALITIS MARGINATUS, ÆGIALITIS TRICOLLARIS 133
407. Ægialitis marginatus
Syn. Charadrius marginatus, Vieill. N. Diet. H. N. xxvur, p. 138; Hartl.,
Orn. West-Afr., p. 216; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 654; Heugl.
Orn. N. O.-Afr., p. 1031.
Ægialitis marginatus, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 272; Sharpe & Bou-
vier, Bull. S. Z. France mx, p. 53. <
Charadrius nivifrons, Strickl. & Sclat. Cont. Orn., 1852, p. 158; Cabanis,
v. d. Decken’s Reis..m, p. 46.
Fig. Heuglin, Orn. N. O-Afr. tab. xxxiv, fig. 6 (la téte).
Caract. Ad. en été. En dessus brun-cendré, nuancé et varié de roux
pale sur les bords des plumes; en dessous blanc, légèrement teint de roux
sur les côtés de la poitrine; front d’un blanc pur; lorum et une bandelette
sur le vertex noirs, encadrant le blanc du front ; rémiges brunes, bordées de
blanc en dedans et lisérées de gris à l'extrémité ; les quatre rectrices inter-
médiaires brunes, les deux plus extérieures blanches, les autres blanches avec
une tache brune sur les barbes internes près de la pointe. Bec noirûtre; pieds
pales ; iris noir. ;
HdDimens. L. t.155 mm.; aile 100 mm.; queue 43 mm.; bec 15 mm.;
tarse 24 mm.
ÆEKabit. Côte de Loango (Dr. Lucan). Deux individus envoyés de Lan
dana nous ont permis d'indiquer les principaux caractères de l’espèce. Ce pe-
tit Pluvier n’a jamais été observé en Angola, du Zaire au Cunene ; mais plus
au sud, à Walwich Bay, il serait fort commun suivant Andersson.
408. Ægialitis tricollaris
Syn: Charadrius tricollaris, Vieill. N. Dict. H. N. xxvur, p. 147; Hartl. Orn.
West.-Afr., p. 216; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.—Afr., p. 655; Heugl. Oro.
N. O.—Afr., p. 1027; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11.
Ægialitis tricollaris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° n, 1867, p. 146; ibid.,
n.° xvur, 1874, p. 59; ibid., n.° xx1, 1877, p. 69; Gurney in Anderss. B.,
Damara, p. 274.
Fig. Heugl. Orn. N. O.-Afr. tab. xxxiv, fig. 5 (la téte).
Reichenbach, Grallat. tab. xovur, fig. 124.
Caract. Ad. En dessus cendré-brun lustré d’olivâtre, plus foncé
sur le vertex; front et larges sourcils blancs, ceux-ci se réunissant à la nuque;
28
«
434 STREPSILAS INTERPRES
e
côtés de la tête et du cou d’un brun-cendré; parties inférieures blanches ;
deux colliers noirs, séparés par un intervalle, au travers de la poitrine ; gran-
des couvertures de l'aile et secondaires terminées de blanc; rémiges primai-
res brunes lisérées de blanc à la pointe; les deux rectrices intermédiaires de
la couleur du dos, les trois immédiates de chaque côté d’une teinte plus pâle,
rembrunies vers l’extrémité et terminées de blanc, les latérales blanches avec
une tache noirätre vers la portion terminale des barbes internes. Bec rouge
à la base, avec la pointe noirâtre ; bords des paupières rouges; pieds d’un
* jaune-livide; iris brun (Anchieta).
Dimens. & L. 1. 175 mm.; aile 110 mm.; queue 62 mm ; bec 16
mm.; tarse 25.
Ceux de nos individus qui portent la marque de femelles sont sensible-
ment plus petits.
Habit. Cette espèce vit sur la côte de Loango et en Angola. Au Mu-
séum de Lisbonne se trouvent des individus de Landana, provenant des en-
vois de MM. Lucan et Petit à M. Bouvier, et des individus assez nombreux en-
voyés par M. Anchieta de Benguella, de Quillengues et du Æwmbe. Les noms
indigènes varient suivant les localités. Nos exemplaires de Benguella portent
celui de Kanhiapraia, tandis que sur les étiquettes de ceux de Quillengues
et du Humbe nous lisons: Quicobequelababa. .
Le nourriture principale de cet oiseau consisterait, d’après M. d’Anchie-
ta, en insectes aquatiques.
409. Strepsilas interpres
Syn. Tringa interpres, Linn. Syst. Nat., p. 248.
Strepsilas interpres, Hartl. Orn. West.-Afr., ap. 217; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 146.
Cinclus interpres, Heugl. Orn. N. 0.-Afr., p. 1037; Gurney in Anderss. B. Da-
mara, p. 276.
Fig. Dresser, Birds of Europe, Part xxxv & xxxviI, pl.
Oaract. Ad. en été. Dessus de la tête et du cou blanc strié de noir
au vertex et à l’occiput; partie supérieure du dos, scapulaires et ailes variées
de noir et de roux-ferrugineux ; deux bandes longitudinales blanches sur l'aile;
bas du dos, croupion et sus-caudales (en partie) blancs, les sus-caudales plus
courtes noires; côtés de la tête, gorge, abdomen et sous-caudales blancs; un
large plastron noir recouvrant les faces antérieure et latérales du cou et la
BALEARICA REGULORUM 435
_ poitrine; une tache noire au dessous de l'œil en continuité avec le plastron; un
trait noir du front à l'œil, un autre plus large de la base de la mandibule à
la tache sous-oculaire, les deux encadrant un espace blanc au devant de l'œil;
rémiges primaires noirâtres avec les liges blanches, à l'exception d’un petit
espace brun au bout; rectrices blanches, les médianes terminées de noirâtre,
les autres avec une bande sous-apicale noirâtre, de plus en plus étroite, et ter-
minées de blanc. Bec noir ; pieds jaune-orangé ; iris noirâtre.
Dimens. L.t. 220 mm.; aile 145 mm.; queue 60 mm.; bec 22
mm.; tarse 24 mm.
Habit. Observé depuis longtemps déjà au Gabon, il vient d’être dé-
couvert par M. Lucan à Chiloango (Côte de Loango). Un individu mâle en plu-
ne
mage d'été, rapporté d’Angola par Welwitsch, se trouve il y a plusieurs années:
dans les galéries du Muséum de Lisbonne. Cet exemplaire ne porte aucune
indication précise de localité, mais il vient très probablement de cette partie
du territoire d’Angola au nord du Quanza plus particulièrement explorée par
Welwitsch. Andersson le dit assez commun sur {oule la côte sudouest de l’Afri-
que qu’il a parcourue.
FAM. GRUIDAE
410. Balearica regulorum
Syn. Grus regulorum, Licht. Verz. Vôg. Kafferl., p. 19; Finsch & Haril.
Vüg. Ost.-Afr., p. 669.
. Balearica regulorum, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 279; Boc., Jorn-
Acad. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, p. 198; ibid., n.° xvr, 1873, p. 287.
Fig. Gray, Knowsley Menagerie, pl. 13.
Reichenbach, Grallatores, tab. 216, fig. 2855-56.
Caract. Ad. Plumage noir-ardoisé; front et vertex couverts d’un
duvet noir et velouté; une touffe de longs brins jaune-paille à anneaux bruns
sur l’occiput; peau nue des côtés de la tête d’un rouge vif sur la région tem-
porale et blanche sur les joues; un fanon pendant sous la gorge rouge; plu-
mes du cou, du jabot et du haut de la poitrine d’un cendré-bleuàtre; couver-
tures alaires blanches, celles plus rapprochées du corps à barbes décomposées
dun jaune ocracé; rémiges primaires et rectrices noires, secondaires brun-
marron. Bec et pieds noirs; iris blanc-grisätre (Anchiela).
DDimense L. { 1.000 mm.; aile 570 mm.; queue 270 mm.; bec 72
mm.; arse 200 mm. :
436 : LAOMEDONTIA C ARUNCULATA
Habit., En Angola cette espèce parait habiter exclusivement les con
fins méridionaux de nos possessions: les individus envoyés par M. d’Anchieta
ont élé pris au Æwmbe, sur les bords du Cunene. C’est aussi vers la région
des lacs, sur les bords du lac Ngami et de ses aflluents, que le voyageur An-
dersson à pu l’observer.
L'autre espèce du genre, B. pavonina, se trouve en plusieurs localités de
la côte occidentale au nord de l'équateur, et notamment à Bissau, où elle est
fort connue; mais des documents bien authentiques de son existence au sud
de l'équateur nous manquent entièrement. Dans un de nos précedents écrits
nous avions cité un individu originaire d’Angola, ou du moins envoyé de Loan-
da, comme appartenant à cette espèce !, mais aujourdhui, après un examen
plus attentif, nous sommes d’avis que cet individu, atteint d’albinisme, man-
que pour cela même de plusieurs caractères différentiels indispensables à une
bonne détermination spècifique et qu'il se rapproche davantage par les pro-
portions des diverses parties, et surtout par les dimensions du tarse et des
doigts, de la B. regulorum?.
En l'Afrique orientale les deux espèces semblent se rapprocher davan-
tage, ou peut-être même vivre ensemble: la B. pavonina a été observée à
Moçambique par notre ami le Dr. Peters, tandis que nons avons reçu du Zam-
beze deux individus de là B. regulorum.
rh
411. Laomedontia carunculata
Syn. Grus carunculata, Gm. Syst. Nat. L, p. 643; Finsch & Hartl., Voüg. -
Ost.-Afr., p. 670; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 1253; Monteiro, Angola
& Congo, Il, p. 203.
Laomedontia carunculata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147;
ibid., n.° xvir, 1874, p. 59.
Bugeranus carunculatus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 278.
Fig. Gray K Müch, Genera of Birds Il, pl. 149.
Guerin, Icon. regne animal, Oiseaux, pl. 31.
°
Caract. Ad. Dessus de la tête, haut du dos et ailes d’un cendré-
bleu, plus pâle sur les ailes; bas du dos, croupion, queue et dessous du corps
noirs; cou et haut de la poitrine d’un blanc pur; rémiges noires, les tertiaires
très allongées, terminant en pointe, nuancées de cendré à la base et noires
vers l'extrémité; un grand lobe pendant au bas de la joue, couvert de plumes
! Boc., Journ. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 146.
; »P
* La tarse est rélativement plus long.ct les doigts plus courts chez la B. requlorum.
ARDEA GOLIATH 437
blanches; base du bec et devant des joues revetus d’une peau rouge et cou-
verte de papilles. Pieds noirs; bec roux-brun pâle; iris jaune-orangé.
Dimens. L. {. 1.450 mm.; aile 580 mm.; queue 260 mm.; bec
170 mm.; tarse 280 mm.
ÆKabit. Cetle espèce, bien connue dans notre colonie d’Angola sous
le nom de Panda, est commune dans l’intérieur de Benguella, d’où l'apportent
fréquemment, suivant Monteiro, les caravanes qui viennent commercer au lit-
loral. L'un des individus de notre collection nous a été apporté vivant d’An-
gola par M. Freitas Branco; les autres nous viennent du Æwmbe par M. d'An-
chieta.
Cet oiseau appartient à la faune du sud de l'Afrique : Andersson dit qu'il
se montre partout dans le pays des Damaras pendant la saison des pluies; il
visite également la vaste contrée plus au nord, que ce voyageur désigne sous
le nom de région des lacs, et se répand encore au nord du Cunene dans l’in-
térieur des posséssions portugaises. On ne l’a jamais observé au nord du
Quanza.
FAN. ARDEIDAE
412. Ardea goliath
Syn. Ardea goliath, Rüpp. p. 39, tab. 28; Hartl. Orn. Afr. occ., p. 219;
Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 674; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1048;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1v, 1873, p. 198; ibid., n.° xvr, 1873,
pp. 288 et 294; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 285.
Ardea nobilis, Reichenow, Gressores, Journ, f. Orn., 1877, p. 268; ibid.,
n°19: ,
Fig. Rüppell, Aulas, tab. 26.
Temminck, PI. Col., pl. 474.
Caract. Ad. Parties supérieures d’un cendré-bleuàtre; dessus de
la tête et huppe occipitale, poitrine, abdomen et cuisses roux-marron nuancé
de pourpre; gorge blanche; joues et faces latérales et postérieure du cou
roux-cannelle; face antérieure du cou et haut de la poitrine striés de blanc et
de noir; rémiges primaires et rectrices d’un cendré-ardoisé avec les tiges noi-
rés; sous-alaires roux-marron. Bec noir en dessus et à la pointe, le reste jaune-
verdàtre; pieds noirs; iris jaune-paille (Anchieta).
438 ARDEA PURPUREA
PDDimens. L.1. 1.350 mm.; aile 430 mm.; queue 230 mm.; bec 200
mm.; tarse 240 mm. ;
Le plumage du jeune est d’un cendré plus pâle en dessus avec des bor-
dures fauves sur les couvertures des ailes; le vertex et le cou roux-ple; les
parties inférieures blanches avec de grandes taches noiratres ou brunes dis-
posées régulièrement sur les bords des plumes; les sous-alaires variées de
blanc et de noir; l'iris brun.
Habit. Le [éron-géant n’est pas rare au Æwmbe ; d’où M. d’Anchieta
nous à fait parvenir plusieurs exemplaires. Nous ne croyons pas qu'il visite
régulièrement la zone littorale comprise entre le Cunene et le Zaire, car il ne
paraît pas y avoir élé observé par aucun voyageur; cependant, au nord du
Laire il se rapproche davantage de la côte; M. Reichenow cite l'A. goliath parmi
les espèces faisant partie des coliections rapportées de Chinchonæo par le dr.
. Falkenstein. Plus au nord, le Gabon et le Sénégal sont encore des localités com--
prises dans l'habitat de cet oiseau.
Dans l'Afrique australe, comme en Angola, les stations de cette espèce
se trouvent en général plus ou moins éloignées de la cûte.
413. Ardea purpurea
Syn. Ardea purpurea, Linn. Syst. Nat. I, p. 236; Haril., Orn. West.-Afr.,
p. 220; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 676; Heugl., Orn. N. O.-Afr.,
p. 1051; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, pp. 288 et 294;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 286; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z.
France I p. 313; Reichenow, Jouro. f. Orn., 1877, p. 13; ibid., p. 266.
Fig. Dresser, Birds of Europe, Part. xzur & xLiv, pl.
Caract. Ad. En dessus d'un cendré lavé de roussàlre; des scapu-
laires longues et effilées, en partie, d’un roux-vif; vertex noir; quelques plu-
mes subulées et pointues sur l’occipul; cou roux, marqué à sa face postérieure |
d’une bande médiane noire et d’une autre bande plus étroite et de la même
couleur à ses faces latérales; devant du cou d’un roux plus pâle varié de noir;
joues roux-clair, traversées d’un trait noir de la base du bec à l’occiput; des-
sous du corps roux-marron nuancé de pourpre, le milieu du ventre noir; cuis-
ses roussätres; rémiges brunes nuancées de cendré; queue cendrée. Pieds d’un
brun verdatre; bec jaune, noir sur le culmen; iris jaune-vif.
+
a —
re rs er
ARDEA CINEREA 439
Hdimens. L. {. 850 mm.; aile 350 mm.; queue 135 mm.; bec 130
mm.; tarse 132 mnr.
| Efabit. Comme le précedent, ce Héron, qui est assez répandu en
Afrique et a été récemment observé en plusieurs endroits de la côte de Loan-
| * go, nc s'est fait remarquer jusqu’à présent sur le vaste territoire d’Angola que
dans l’intérieur et vers les confins méridionaux des possessions portugaises;
| les exemplaires de notre collection ont élé recueillis au Æuwmbe par M. d’An-
chiela.
414. Ardea cinerea
Syn. Ardea cinerea, Linn. Syst. Nat. I, p. 143; Hartl., Orn. West-Afr., p.
| 219; Boc., Jorn. Acad. Sc. Hahn n.° ur, 1867, Fe 146 et 153; ibid.,
p.° x, 1872, p. 68; ibid., n.° xvr, 1873, pp. 287 et 294, ibid., n
xx, 1877, p. 149; Finsch & Hart. Vüg. Ost.-Afr., p.678; Heugl. Orn.
N. O.-Afr., p. 1053 ; Gurney in Anderss. -B. Damara, p. 284 ; Reichenow,
Gressores, Journ. f. Orn. 1877, p. 265.
Fig. Dresser, Birds of Europe, Part. x1x & xLu, pl.
Caract. Ad. Plumage cendré en dessus; cou d’un blanc pur légè-
rement nuancé de gris, varié de noir à sa face antérieure; en dessous blanc
avec les flancs cendrés et les côtés de la poitrine et du ventre noirs; rémiges
noires nuancées de cendré; queue cendré-bleuàlre pâle ; sous-alaires cendrées.
Pieds brunâtres lavés de jaune; bec jaune, rembruni sur le culmen ; iris jaune.
DDimens. L.t. 1.100 mm.; aile 480 mm.; queue 180 mm.; bec 130
mm.; tarse {60 mm.
Habit. Cette espèce a été rencontrée partout en Angola, dans la zone
littorale et dans l'intérieur, au nord et au sud du Quanza. Nous pouvons citer
comme ayant fourni à M. d’Anchiela des exemplaires de cet oiseau les locali-
tés suivantes: Bengo, Duque de Bragançca, Benguella, Rio Coroca, Quillengues
et Æuwmbe. Les individus de Quillengues portent sur leurs étiquettes l’indica-
tion du nom indigène, Londera-angundo, composé de deux mots qui signifient
monter et crocodile, et ayant rapport d'après M. d’Anchieta à l’habitude qu'ont
* ces oiseaux de se placer sur le dos des crocodiles qui se trouvent sur les bords
des fleuves.
440 ARDEA MELANOGEPHALA, ARDEA ARDESIACA
415. Ardea melanocephala
Syn. Ardea melanocephala, Vig. & Childr. in Denb. & Clapp., Narr. Afr.
App., p. 201; Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-Afr., p. 680; Heugl., Orn.
N. O.-Afr., p. 1055; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 284: Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288; ibid., n.° xvir, 1874, p. 60;
Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn. 1877, p. 264.
Ardea atricollis, Hartl. Orn. West.—Afr., p. 219; Montciro, Proc. Z. S. Lon-
don, 1865, p. 89; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 351;
ibid., n.° x, 1872, p. 68.
Fig. Smith, I. S.-Afr., Zool. Aves, pl. 86 (ad. & juv.).
Caract. Ad. Cendré en dessus, d’un gris pale en dessous; vertex,
joues, huppe occipitale et cou d’un noir brillant; gorge blanche, devant du
cou tacheté de blanc; haut du dos lavé de noir ; scapulaires longues et effilées
d’un gris-blanchâtre ; rémiges et rectrices noires, nuancées de bleuâtre. Pieds
noirs; bec brun, la mandibule jaune; iris jaune-pàle.
DDimens. L. t. 900 mm.; aile 420 mm.; queue 170 mm.; bec 105
mm.; tarse 145 mm.
Efabit. Ce Héron est assez répandu sur le territoire d’Angola. Mon-
teiro l’a recueilli pour la première fois à Benguella; M. d'Anchieta nous l’a
envoyé de Rio Coroca, Quillengues et Humbe. Il est connu des indigènes du
Humbe sous le nom de Xilubio.
416. Ardea ardesiaca
Syn. Ardea ardesiaca, WNagl. Syst. av. sp. 20; Hartl., Orn. West-Afr., p.
222; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 69; ibid., n.° xvr,
1873, p. 293; ibid., n.° xx, 1876, p. 256; Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-
Afr., p. 682; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1057; Reichenow, Gressores,
Journ. f. Orn., 1877, p. 261.
Ardea calceolata, Dubus, Bull. Acad. Brux., 1v, p. 39; Hartl., Orn. West-Afr.,
p. 222; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 328.
Ardea flavimana, Sundev. Oefv. Akad. Fôrhandl., 1850, p. 111.
Fig. Dubus, Bull. Acad. Bruxelles, IV ipl"3}
Caract. Ad. Plumage d’un noir ardoisé; sur l’occiput une huppe de
plumes longues et effilées; sur le dos et sur la face antérieure du cou des plu-
ARDEA RUFIVENTRIS &a1
mes longues et subulées noires, nuancées de gris; rémiges et rectrices noires.
Bec et tarses noirs; doigts et espace nu pré-oculaire jaunes; iris brun.
IDimens. L. t. 500 mm.; aile 270 mm.; queue 100 mm.; bec 70 mm.;
tarse 80 à 85 mm.
Le plumage du jeune se fait remarquer par ses teintes d’un brun-noirà-
tre, au lieu de noir-ardoisé, et par l’absence de plumes longues et effilées au
dos et au devant du cou.
Habit. Nos individus d'Angola nous viennent de deux localités dif-
férentes: Rio Coroca, au sud de Mossamedes, sur la zone littorale, et Æwmbe,
dans l’intérieur, sur le bord droit du Cunene.
417. Ardea rufiventris
Syn. Ardea rufiventris, Sundev. Oefv. Akad. Fôrh., 1850, p. 110; Gurney
in Anderss. B. Damara, p. 287; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr,
1873, p. 288; ibid., n.° xxvi, 1879, p. 95; Reichenow, Gressores, Journ.
ON AO D 200:
Ardea semirufa, Schleg., Mus. Pays Bas, Ardeae, p. 35.
Fig. Ayres, Ibis, 1871, pl. 9.
Caract. 4 ad. Plumage d'un noir-ardoisé lustré de vert; couvertu-
res des ailes, ventre, cuisses, sous-caudales et queue d’un roux marron pour-
pre. Espace nu périophthalmique et pieds jaunes; bec jaune à la base, d’un
brun-noir à l'extrémité; iris jaune.
Dimens. L. t. 420 mm.; aile 230 mm.; queue 90 mm.; bec 62 mm.;
larse 55 mm.
Chez un individu qui porte la marque de femelle, le noir-ardoisé du plu-
mage est remplacé par du cendré légèrement bleuàtre.
Habit. À juger d'après les résultats de l’intelligente exploration de
M. d’Anchieta, cette espèce ne doit pas visiter la zone lillorale. C’est seule-
ment au /umbe que notre zélé naturaliste a pu se la procurer. Parmi les oi-
Seaux recueillis par MM. Capello et Ivens pendant leur récent voyage dans l’in-
lérieur d’Angola se trouve un individu adulte de l'A. rufiventris pris sur les
bords du Quango. Cet individu porte sur l'étiquette le nom indigène Boudu.
Ce Héron n’a jamais été observé au nord du Quanza. Au sud du Cunene
Andersson parait l'avoir rencontré seulement dans l’intérieur vers le lac Ngami.
HERODIAS ALBA
Æ
124
418. Herodias alba
Syn. Ardea alba, Lino. Syst. Nat. I, p. 239; Finsch & Hartl., Vüg.Ost.-Afr.,
p. 683; Hartl., Orn. N. O.-Afr., p. 1063; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 13; ibid., p. 272.
Herodias flavirostris, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 220.
Herodias melanorhyncha, Hartl. Orn. West.-Afr., p. 221.
Ardea flavirostris, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France rx, p. 80.
Herodias alba, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 289; Boe., Jorn. Acad. Se.
Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288.
Fig. Buffon, PI. Enl., pl. 886.
€Caract. Ad. Plumage blanc; une petite huppe pendante à l'occipul:
des plumes longues, à tige raide et à barbes décomposées, rares ct filiformes
sur le dos. Espace nu autour des yeux d’un jaune-verdàtre ; pieds noirs; bec
jaune ou noiratre; iris jaune-vif.
Dimens. L. t. 940 mm.z aile 410 mm.; queue 170 mm.; bec
110 mm.; tarse 160 mm.
Habit. Cette espèce est assez répandue en Angola lant à l'intérieur
. que sur le littoral. Nous avons des spécimens recueillis à Bapguellu, au Lobito
et au Auwmbe; M. d’Anchieta nous dit qu’elle abonde surtout dans cette dernière
localité, où elle se montre en bandes nombreuses pendant les grandes pluies.
Les indigènes de Benguella l’appelent Nianhé.
Sur la côte de Loango elle est encore plus commune que sur le littoral
d’Angola; elle faisait partie des collections rapportées en Europe par le Dr. Fal-
kenstein et de plusieurs envois de MM. Lucan et Petit.
M. Gurney cite un individu de l’Z. alba trouvé dans la dernière collection
envoyée par Andersson, mais on ignore s’il élait originaire du pays des Dam
ras ou de l'intérieur {.
*V. Gurney in Anderss., B. Damara, p. 289.
Las
HERODIAS INTERMEDIA, HERODIAS GARZETTA 443
419. Herodias intermedia
Syn. Ardea intermedia, Wagl. Isis, 1829, p. 659; Finsch & Hartl., Vog.
Ost-Afr., p. 686; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 1065; Reichenow, Gresso-
res, Journ. f. Orn., 1877, p. 273.
Herodias intermedia, Gurney in Anderss, B. Damara, p. 289; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288. i
Egretta flavirostris, Bp. Consp. Av. Il, p. 116.
Fig. Temminck N Schleg., Fauna jap, pl. 69.
Caract. Ad. Blanc; une petite huppe occipitale constituée par des
plumes longues et effilées; les plumes du bas du cou très longues, décompo-
sées et à tiges faibles. Pieds noirs; bec et iris jaunes.
Hÿimens. L.t.670 mm.;aile 310 mm.; queue 120 mm.; bec 72 mm.;
tarse 110 mm.
Habit. Nos individus de cette espèce nous viennent du /Zumbe. Sui-
vant M. d'Anchieta elle s’y montre abondamment à l'époque des grandes pluies
en compagnie de l’Æ. alba et d’autres Hérons.
Elle ne doit pas être rare sur la côte de Loango, car nous avons trouvé
deux individus dans une collection d'oiseaux de cette provenance qui nous à
été envoyée récemment en communication par M. Bouvier.
Andersson l’a observée à Objimbingue, dans le pays des Damaras et aux
environs du lac Ngami.
"- 420. Herodias garzetta
+ Syn. Ardea garzetta, Lion., Syst. Nat. 1, p. 237; Hartl., Orn. West.-Afr.,
p. 221; Monteiro. Proc. Z. S., Lond., 1865, p. 89; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.°11, 1867, p. 147; ibid., n.° xur, 1872, p. 69; Finsch & Hart},
Vôg. Ost-Afr., p. 687; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1067; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, pp. 43 et 271 ; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France
II, p. 80.
Herodias garzetta, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 290; Boc., Jorn, Acad.
Se. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288.
Fig. Werner, Atlas, Ois. d'Europe, pl.
Reichenb. Grallatores, pl. 16%, figs. 1033-35.
Caracet. Ad. Plumage blanc; une petite hüppe occipitale composée
de quelques plumes longues et subulées; sur le bas du cou, à sa face anté-
444 BUBULCUS IBIS
rieure, d’autres plumes semblables, étroites et lustrées; haut du dos orné de
longues plumes à barbes décomposées, rares et effilées. Espace nu péri-
ophthalmique jaune-verdàtre; bec noir, d’un jaune verdàtre à la base de la
mandibule; pieds noir-olivâtre avec le dessus des doigts jaune; iris jaune vif.
Dimens. L. t. 600 mm.; aile 280 mm.; queue 95 mm.; bec 85 mm.;
tarse 90 mm.
Eabit. Nos individus d'Angola sont assez nombreux; ils nous vien-
nent de Benguellu, où Monteiro avait déjà observé cette espèce en 1864, de
l'ile de Loanda, de Rio Coroca et du Æwmbe. Elle se trouve également à Lan-
dana et Chinchonxo (côte de Loango). Au sud du Cunene elle serait plus com-
mune dans l’intérieur que sur le littoral (Andersson).
Nos spécimens portent de noms différents suivant les localités: ceux du
Humbe Nanhé et ceux de Rio Coroca Dila.
421. Bubulcus ibis
Syn. Tantalus ibis (part.) Linn. Syst. Nat. r, p. 241.
Ardea bubulcus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 222; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-
Afr., p. 694; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France m1, p. 78.
Bubulcus ibis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; ibid., n.°1v,
1867, p. 328; ibid., n.° vmr, 1870, p. 351; ibid., n.° xx1, 1877, p. 69;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 288.
Ardea ibis, Heugl., Orn. N. O.=Afr., p. 1069; Reichenow, Gressores, Journ. f.
Orn., 1877, p. 258.
Fig. Werner, All. d'ois. d'Europe, pl.
Reichenbach, Grallatores, tab. 167, fig. 1073. ‘
Caract. Ad. Blanc; front, vertex et occiput couverts de plumes lon-
gues et décomposées d’un roux-fauve formant une huppe pendante; au bas du
cou des plumes effilées de la même teinte; scapulaires longues, décomposées,
à barbes filamenteuses d’un roux-isabelle. Espace nu périophthalmique, bec
et pieds jaunes; iris jaune-paille.
XDimens. L.t. 480 mm.; aile 250 m.; queue 82 mm.; bec 60 mm.;
tarse 80 mm.
La livrée du jeune est caracterisée par l'absence de plumes décomposées
rousses au dos et au bas du cou.
Ll
ARDEOLA COMATA 445
Efabit. Cest un des Hérons les plus répandus sur le territoire d’An-
gola. Nous l’avons reçu de Benguella, de Rio Coroca, du Duque de Braganca,
de Quillengues et de Caconda; il y vit donc tant sur le littoral qu’à l’intérieur.
MM. Sharpe et Bouvier citent plusieurs individus de cette espèce envoyés
de Boma, Sur le bord droit du Zaire, par MM. Lucan et Petit.
Les indigènes de Rio Coroca l’appelent Cangulæ, ceux de Caconda Nhan-
que (Anchieta).
422. Ardeola comata
Syn. Ardea comata, Pal. Reise IT, p. 715; Hartl., Orn. West.-Afr., p. 223;
Heugl., Orn. N. O.-Afr., p, 1074; Finsch &Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 697.
Ardeola comata, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 288.
Ardea ralloides, Reichenow, Gressores,“Journ. f. Orn., p. 256.
Fig Werner, Atlas Ois. d'Europe, pl.
Reichenbach, Grallatores, tab. 150, fig. 493-4.
Caract. Ad. Blanc; dessus de la tête et du cou jaune d’ocre, les-
plumes du vertex rayées longitudinalement de brun; une huppe occipitale for-
mée de longues plumes blanches bordées de noir; les plumes filamenteuses
du haut du dos et les scapulaires d’un fauve nuancé de rougeûtre, celles des
côtés et du devant du cou d’une teinte plus claire et ocracée; ailes et queue
blanches. Espace péri-ophthalmique jaune-verdàtre; bec bleuûtre, noir vers
la pointe; pieds jaunes; iris jaune vif.
Dimens. L. t. 460 mm.: aile 210 mm.; queue 85 mm.; bec 60 mm.;
tarse 55 mm.
La livrée du jeune est en dessus d’un brun lavé de roux avec de grandes
taches longitudinales d’une teinte plus foncée sur la tête, le cou et les couver-
tures alaires; dos et scapulaires d’un brun nuancé de roux et d’olivätre; ré-
miges blanches terminées de cendré; bec jaunâlre, nuancé de brun sur le çul-
men. Il ne porte point de huppe occipitale, ni de plumes filamenteuses au dos.
Habit. Ce Héron doit être rare en Angola: il ñ’y avait jamais été
observé avant M. d’Anchieta, à qui nous devons un seul individu pris à Mos-
samedes en 1870. Il serait, d'après Andersson, beaucoup plus commun au sud
du Cunene.
0
446 - BUTORIDES ATRIGAPILLUS
428. Butorides atricapillus
Syn. Ardea atricapilla, Afzel, Acta Holm., 1804; Hartl., Orn. West-Afr., p.
223; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 701; Heugl., Orn. N. O.-Afr.,
p. 1080; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, pp. 13 et 254.
Butorides atricapillus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; ibid,
n.° 1V, 1867, p. 328; ibid, n.° x1v, 1873, p. 199; Sharpe, Proc. Z. S,,
Lond., 1869, p. 570; on in Anderss. B. Damara, p. 292; Sharpe &
D Bull. S. Z. he p. 413.
Fig. nulla.
Caract. Ad. Vertex et huppe occipitale d'un noir lustré de vert; cou
cendré en arrière et sur les côtés; gorge et face antérieure du cou blanches,
celle-ci marquée d'une bande longitudinale brun-fauve; dos cendré-ardoisé
nuancé de vert métallique; couvertures alaires à reflets verts plus accentués
et bordées de blanc; parties inférieures cendrées, le milieu du ventre et les
sous-caudales tirant au blanchâtre; rémiges cendré-bleu; queue de la couleur
du dos. Bec en dessus noirâtre, le reste jaune; pieds et iris jaunes.
Dimens. L.t. 400 mm.; aile 175 mm.; queue 65 mm.; bec 62 mm.
tarse 50 mm.
Chez le jeune, les parties inférieures sont fortement striées de brun et
d’isabelle et les couvertures alaires bordées de roux et marquées à l'extrémité
d’une tache triangulaire blanche.
Habit. Assez répandu sur la côte de Loango et en Angola. Ce Hé-
ron faisait partie des collections d’oiseaux récueillies dans ces derniers temps
à Landana, Chiloango et autres endroits de la côte de Loango par MM. Lucan,
Petit et Falkenstein; nous en avons des individus originaires du Rio Bengo
(Welwitsch), du Rio Coroca et de Gambos (Anchieta). Andersson l’a observé
dans la contrée des lacs, au sud et à l’est du Cunene.
BOTAURUS STURMI, BOTAURUS PUSILLUS 447
424, Botaurus Sturmi
Syn. Ardea Sturmi, Wagl. Syst. Avium, 4rdea sp. 37; Hartl., Oru. West-
Afr., p. 1078.
Ardelta Sturmi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 46.
Ardeiralla Sturmi, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 291.
Botaurus Sturmi, Reichenow, Gressores, Jorn. f. Orn., 1877, p. 245.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 91.
Caract. Ad. En dessus d’un noir-ardoisé foncé, lustré de vert sur
le dos et les couvertures des ailes; en dessous et sur la face antérieure du cou
strié de noir sur un fond fauve-ocracé; la gorge blanche, marquée au centre
d'un trait longitudinal noir; rémiges et rectrices noirâtres. Bec noirâtre avec
la base de la mandibule plus pâle; pieds jaune verdâtre; iris orangé.
Dimens. L. 1.330 mm.; aile 170 mm.; queue 55 mm.; bec 48 mm.;
tarse 44 mm.
EKabit. M. d'Anchieta nous a envoyé à peine un individu de cette es-
. pèce, un mâle adulte pris à Biballa; mais M. Sharpe fait mention d’un autre
male récueilli à Rio Dande, par Sala en 1869. Dans une collection d'oiseaux
de la’ côte de Loango, que M. Bouvier nous a envoyée en communication, nous
avons rencontré un individu jeune de cette même espèce provenant de Lan-
dana par MM. Lucan et Petit.
425. Botaurus pusillus
Syn. Ardea pusilla, Vieill., NDict. HN, xiv, p. 432.
Ardea podiceps, Hartl., Orn. West-Afr., p. 224; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-
Afr., p. 708.
Ardetta podiceps, Sharpe, Proc. Z. S. L., 1871, p. 135.
Ardeola podiceps, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France I, p. 313.
Ardetta minuta, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 292.
Ardeola minuta, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 1872, p. 69; ibid., n.
xxVI, 1879, p. 95.
Botaurus minutus, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 13.
Botaurus pusillus, Reichenow, Mittheill. Afrik. Gesellsch. I, pag. 1.
Fig. Reichenbach, Grallatores, tab. 152, figs. 2665-66.
Caract. £ ad. Vertex, occiput, dos et queue d’un noir lustré de
vert; joues et cou d’un roux ardent, tirant à l’ocracé sur la face antérieure du
448 TIGRISOMA LEUCOLOPHU
cou et sur le jabot; couvertures alaires gris de perle, les petites couvertures
lavées de roux; parties inférieures roux-ocracé, le milieu du ventre et les
sous-caudales blancs. Bec jaune rembruni sur le culmen; pieds jaune-verdà-
tre; iris jaune-orangé (Anchieta).
Dimens. L. t. 350 mm.; aile 135 mm.; queue 48 mm.; bec 50 mm.;
tarse 44 mm.
Chez la femelle, le dos est d’un brun-marron foncé, au lieu de noir, avec
d’étroits lisérés jaunes sur les bords des plumes.
Efabit. Nos individus d'Angola nous viennent de Rio Coroca et de
Mossamedes, par M. d'Anchieta, et des bords du Quango, dans l’intérieur, par
MM. Capello et Ivens. Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier deux individus
de cette espèce recueillis sur la côte de Loango, à Zandana et Chiloango, par
le Dr. Lucan et M. Petit. M. Reichenow cite deux individus, 4 et ?, rapportés
par M. O. Schütt de Malange!. Nous pensons que les individus recueillis à
Benguella par M. Monteiro ? et ceux faisant partie des collections envoyées du
Congo par le Dr. Falkenstein * appartiennent également au type africain remar-
quable par ses teintes d’un roux plus intense, généralement regardé comme
devant constituer une espèce ou une variété distincte de notre 2. minutus
d'Europe. ;
426. Tigrisoma leucolophum
Syn. Tigrisoma leucolophum, Jard. Ann. & Mag. Nat. Hist., xvu, 1846, p.
51; Hartl. Orn. West.-Afr., p. 225; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France
1, p. 313.
Botaurus leucolophus, Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn., 1877, p.251; ibid.,
paie
Fig. nulla.
Caract. ? Plumage noiràtre à reflets verts, orné transversalement
de bandes étroites rousses; le ventre d’un blanc-roussàtre, nuancé et tachelé
de brun; sur la tête une huppe de plumes allongées, noires sur le front, en-
suite blanches; rémiges noiràtres, terminées de blanc, avec une ou deux ban-
des étroites blanches sur les barbes internes près de l'extrémité, et quelques
taches rousses sur le bord externe de la plus extérieure; rectrices de la cou»
! V. Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. in Deulsch. I, p. !.
? V. Monteiro, Proc. Z. S. Lond., 1865, p. 90
* V. Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 13; Corr. Afr. Gesellsch, n.° 10, 1874, p. 186.
NYCTICORAX GRISEUS 449
leur du dos, barrées de trois bandes étroites et incomplètes rousses. Bec brun
avec la partie inférieure de la mandibule jaunâtre; pieds brun-clair.
Dimens. L 1. 660 mm.; aile 280 mm.; queue 130 mm.; bec 98 mm.;
tarse 82 mm.
Habit. La courte description ci-dessus a élé faite d’après un indi-
vidu, une femelle imparfaitement adulte, que nous devons à l’obligeance de
M. Bouvier!. Cet individu envoyé de la côte de Loango par M. Petit, et deux
individus faisant partie d’une collection ornithologique rapportée aussi de la
côte de Loango par le Dr. Falkenstein *, sont les seuls documents que nous pou-
vons produire en faveur de l'existence de cette espèce dans les limites géo-
graphiques des possessions portugaises d’Angola.
Cette espèce, qui appartient plus particulièrement à l'Afrique occiden-
tale, n’a jamais élé aperçue au sud du Zaire.
427. Nycticorax griseus
Syn. Ardea grisea, Linn., Syst. Na. I, p. 239.
Nycticorax europaeus, Hartl., Orn. West.—Afr., p. 225; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 328; ibid., n.° xu, 1871, p. 277; Sharpe & Bou-
vier, Bull. S. Z. France, nr, p. 78.
Ardea nycticorax, Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 709; Heugl. Orn. N. O0.
Afr., p. 1086.
Nycticoraz griseus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 288; Rei-
chenow., Journ. f. Orn. 1877, p. 12; ibid., p. 237.
Nycticorax aegyptius, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 293.
Fig. Werner, Atlas Ois. d'Europe, pl.
Reichenbach, Grallatores, tab. 151, fig. 482-3.
Caract. Ad. Vertex, occiput, dos et scapulaires noirs à reflets verts
quelques plumes longues et subulées blanches sur l'occiput; face postérieure
du cou, ailes, croupion et queue gris-perle; rémiges et rectrices d’une teinte
plus foncée, bleuätre. Bec noir; pieds jaunes; iris rouge.
Dimens. L. t. 570 mm.;aile 275 mm.; queue 110 mm.; bec 73 mm.;
tarse 75 mm. 9
: C'est l'individu cité par MM. Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, I, p. 313. Il a été
pris à Rio Louemba. 2
V. Journ. f. Orn. 1877, p. 12.
29
450 NYCTICORAX LEUCONOTUS >
Le jeune est en dessus d’un cendré-brunâtre, plus rembruni sur la tête,
avec des traits longitudinaux blanchâtres au centre des plumes; en dessous
blanc sale, fortement striée de brun clair; sur la tige des couvertures alaires
un trait blanchâtre se dilataut à l'extrémité en une tache oblongue; rémiges
et rectrices brun-cendré pâle, celles-ci terminées de blanc. Bec brun en des-
sus et à l'extrémité, le reste jaune-verdàtre; pieds de cette même couleur;
iris brun-jaunatre.
EKabit. Chinchonxo sur la côte de Loango (Falkenstein) et Boma sur
le bord droit du Zaire (Lucan & Petit). Mossamedes, Rio Coroca et Humbe (An-
chieta). ;
Dans la saison des pluies cette espèce se montre abondamment, suivañt
Andersson, à Ondonga et dans les abords du lac Ngami.
428. Nycticorax leuconotus
Syn. Ardea leuconotus, Wagl. Syst. Av. 4rdea sp. 33; Finsch & Hartl., Vog.
Ost.-Afr., p. 713; Hartl., Orn. N. O.-Afr., p. 1068.
Nycticorax cucullatus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 225.
Nycticorax leuconotus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 289;
ibia., 0.°xvn, 1874, p. 47; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12; ibid.,
p.239:
Fig. Cabunis, von der Decken Reis. Aves, pl. xvur (juv.).
Caract. Ad. Têle et joues noires; une petite tache au-dessous de
l'œil, gorge et sous-caudales blanches; ailes, croupion, sus-caudales et queue
noiratres, plus ou moins lavés de roux; le milieu du dos blanc; cou et parties
iuférieures roux-ardent, le ventre d’une teinte plus päle. Bec noirâtre avec la
base de Ja mandibule jaune; pieds jaunâtres; iris rouge {Anchieta).
Dimens. L.1.550 mm.; aile 260 mm.; queue 100 mm.; bec 65 mm.;
tarse 74 mm.
La figure publié par M. Cabanis dans la partie ornithologique du voyage
de von der Decken réproduit assez bien les caractères d’un de nos individus
d’Angola sauf la conleur du bec, qui est jaune-verdätre à la base de la man-
dibule. Notre individu adulte a aussi la mandibule jaune à la base, mais nous
pensons que chez les individus en plumage parlait le bec doit présenter une
teinte noire plus uniforme. ;
CICONTA ABDIMIT 451
Habit. Nos deux individus ont été pris par M. d’Anchiela au Æwmbe,
la seule localité d’Angola où l'espèce a pu être observée. Elle y est assez com-
mune et connue des indigènes sous le nom de Xicongo.
Les deux espèces de Nycticorax se trouvent sur la côte de Loango.
FAM. CICONIIDÆ
429. Ciconia Abdimii
Due Ciconia Abdimü, Licht. Verz. Doubl. Mus. Berl., p. 76; Hartl. Orn.
West.-Afr., p. 227; Finsch & Hartl., Vüg. Ost. “Ar. , p- 721; Heugl.,
Orn. N. 0.- "af. p. 1105; Boc., Jorn. lcad. SC. re n.° x, 1871, p.
Or bilan EX Vr, 1873, p. ‘287: ibid., n.° xvnr, 1874, p. 45; ibid.,
n.° xix, 1876, p. 153, Reichenow, Journ. f. Orn., Gressores, 1877, p.
169.
Sphenorrhynchus Abdimii, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 280.
Fig. Rüppell, Allas, tab. 9.
Caract. Ad. Noir à reflets métalliques verts, violets et pourpres,
plus accentués sur le cou et les ailes; bas du dos, croupion et dessous du
corps blancs; rémiges et rectrices noires lustrées de vert. Peau nue des joues
bleu-foncé; front, paupières et menton rouge-vif; bec verdätre, nuancé de
rouge vers la pointe; pieds rouge-brun; iris brun-centiré avec un anneau in-
terne brun (Anchieta).
DDimens. L. t. 770 mm.; aile 449 mm.; queue 190 mm.; bec 125
m.; tarse 120 mm.
Habit. Observé par M. d’Anchieta en trois localités différentes de l’in-
térieur au sud du Quanza: Capangombe, Quillenques et Humbe. Les indigènes
de ces deux dernières localités l'appelent Æumbi-humbi. En Angola, comme
l’a remarqué Andersson dans le pays des Damaras, cet oiseau se montre sur-
tout pendant la saison des pluies. Il ne parait pas se répandre dans la région
littorale.
452 CICONIA EPISCOPUS, MYCTERIA SENEGALENSIS
480. Ciconia episcopus
Syn. Ardea episcopus, Büdd. Tabl. PL. enl. d'Aud., n.° 906.
Ciconia leucocephala, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 227.
Ciconia episcopus, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° x, 1871, p. 276: ibid.,
n.° xxI, 1877, p. 69; Finsch & Hartl. Vüg. Ost.-Afr., p. 722; Heugl.
Oro. N. O.-Afr., p. 1108; Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn., 1877,
p. 168; ibid., p. 12; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France II, p. 78.
Fig. Gray K Mitch. Génera of Birds, m, L. T8.
Buffon, PI. ent, pl. 906.
Caract. Ad. Noir à reflets verts et violets; bas-ventre, crissum el
couvertures inférieures de la queue blancs; front, gorge et cou de cette même
couleur; le vertex noir, les joues variées de noirâtre; rémiges noires lustrées
de verl; rectrices blanches, à l'exception des latérales de la couleur des rémi-
ges. Bec brun-rougeàtre; iris rouge.
PDimens. L. t. 800 mm.; aile 480 mm.; queue 190 mm.; bec 130
mm.; tarse 150 mm.
Habit. Au contraire de l'espèce précédente, celle-ci est fort répan-
due dans le nord de notre colonie africaine et se rapproche davantage du lit-
toral. Nous en avons quelques individus capturés par M. d’Anchieta à Quillen-
ques et à uilla, et les plus récents explorateurs de la côte de Loango, ie
Dr. Falkenstein, le Dr. Lucan et M. Petit, ont envoyé en Europe des individus
pris à Chinchonæo, à Chiloango et à Rio Lucula.
Nom indigène à Quillengues — Æombo.
481. Mycteria senegalensis
Syn. ycteria senegalensis, Shaw, Trans. Linn., Soc. V, p. 32; Hartl., Orn.
West.-Afr., p. 228; Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr., p. 723; Heugl., Orn,
N. O.-Afr., p. 110; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxmr, 1878, p.
200; Reichenow:; Gressores, Journ. f. Orn. 1877, p. 167.
Ephippiorhynchus senegalensis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 281; Boc.,
Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 293.
Fig. Rüppell, Allas, tab 3.
Temminck, PI. Col., pl. 6#.
Caract. 3 ad. Blanc; tèle, cou, couvertures alaires, scapulaires et
queue d’un noir à reflets verts mélalliques; les petites couvertures alaires à
LEPTOPTILUS CRUMENIFER 455
reflets violets; rémiges blanches. Espace nu triangulaire couvrant la base du
bec et le front d’un jaune vif, séparé par une ligne de duvet noir de la peau
nue rougetre qui revêt les côtés de la base du bec; une caroncule pendante
de la base de la mandibule et l'intervalle des branches mandibulaires d’un
rouge-vif; bec rouge avec une large bande noire couvrant son tiers basal;
pieds noirûtres, les doigts d’une teinte plus pâle, rougeàtre; iris brun-marron.
Dimens:. L.t. 1.400 mm.; aile 670 mm.; queue 300 mm.; bec 305
mm.; tarse 340 mm.
Ekabit. Deux individus que nous avons reçu de M. d'Anchiela, l’un
nous vient des bords du Cunene, l’autre de Cacondu. Us portent le même nom
indigène que la C. episcopus, —Hombo. On ne l’a jamais observé au nord du
Quanza.
Andersson nous dit à peine, dans ses notes, que la 47. senegalensis visite
accidentellement le pays des Damaras.
482. Leptoptilus crumenifer
Syn. Ciconia crumenifera, Cuv., Mus. de Paris. È
Leptoptilos crumenifer, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 228; Boc,, Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 147; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 725;
Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1114; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 282;
Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn., 1877, p. 164.
Fig. PI. Col., pl. 301.
Reichenbach, Grallatores, tab. 166, fig. 448.
Caract. 4 ad. Plumage en dessus d’un noir-ardoisé lustré de vert;
base du cou et parties inférieures blanches; tête, cou et sac jugulaire nus cou-
leur de chair, tachetés de noir; occiput et dessus du cou revêtus d’un duvet
brun-cendré; grandes couvertures des ailes bordées de blanc; rémiges et re-
ctrices noires à reflets verts. Bec blanchâtre, leint de noir à la base; pieds
noirs; iris brun.
Dimens. L.t. 1.250 mm.; aile 620 mm.; queue 270 mm.; bec 260
mm.; tarse 200 mm.; doigt méd. 110 mm.
Efabit. Un individu mâle envoyé vivant de Loanda, en 1867, par
M. A. P. de Carvalho, secretaire général de notre colonie d’Angola, fait actuel-
lement partie de nos collections. Get individu avait été reçu de l'intérieur,
454 TANTAEUS IBIS
mais on ignore la localité exacte de sa provenance. Les récents explorateurs
d’Angola ne nous ont pas signalé la présence de celte espèce dans la partie
assez étendue du territoire soumis à la dominalion portugaise qu'ils ont par-
courue.
On à voulu ajouter au genre Leptoptilus une deuxième espèce africaine,
L. Burchelli, dont les caractères différentiels par rapport au L. crumenifer se-
raient le plus grand développement du sac jugulaire et la présence de bordu-
res blanches plus larges aux grandes couvertures alaires; ces caractères se
font justement remarquer chez notre individu d’Angola.
488. Tantalus ibis
Syn. Tantalus ibis, Linn., Syst. Nat. I, p. 241; Hartl., Orn. West.-Afr., p.
230; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° rv, 1867, p. 328; ibid., n.° xur,
1872, p. 69; ibid., n.° xvr, 1873, p. 289; ibid., n.° xxn, 1877, p. 150;
Finsch & Hartl., Vog. Ost-Afr., p. 729; Heugl., Orn. N.-0. Afr., p. 1129;
Gurney in Anderss. B. Damara, p. 296; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z.
France, 1, p. 313; Reichenow, Gressores, Jouru. f. Orn., 1877, p. 162.
Fig. Buffon, PL. Ent., pl. 389.
Reichenbach, Grallatores, tab. 446, fig. 516.
Caract. A. Blanc, légèrement teint de rose, les couvertures alai-
res d’un rose-pourpre, bordées de blanc; rémiges et rectrices noires, lustrées
de vert métallique et de vioiet-pourpre. Peau nue de la tête et de la gorge et
pieds rouges; iris brun.
Dimens. L.t. 1000 mm.; aile 490 mm.; queue 160 mm.; bec 210
mm. {
Chez un individu jeune les plumes du cou, du dos et des ailes sont brun-
-cendré bordées de blanchâtre; le croupion et les parties inférieures blanches;
les rémiges et les rectrices noires. L'espace nu de Ja tête et de la gorge au-
gmente avec l’âge.
Elabit. Très répandu sur la côte de Loango et en Angoluw. MM. Sharpe
et Bouvier l’ont rencontré parmi les oiseaux envoyés de Landana par le dr.
‘ Ces dimensions sont prises sur un mâle adulle d'Apgola; mais elles varient considé-
rablement suivant les individus.
ANASTOMUS LAMELLIGERUS 455
Lucan, et nous l'avons reçu de M. d’Anchieta de plusieurs localités d’'Angola :
Rio Coroca, Quillengues et Humbe. À ces localités il faut encore ajouter Du-
que de Braganca, d'où M. Bayäo nous a fait parvenir la tête d’un individu
jeune.
D'après Andersson cette espèce serait difficile à rencontrer dans le pays”
des Damaras, mais elle se montrerait en toutes les saisons dans la région des
lacs, vers l’intérieur. :
Nos exemplaires de Rio Coroca portent le nom indigène Ganqula, ceux
de Quillengues Æuwmbo.
484. Anastomus lamelligerus
Syn. Anastomus lamelligerus, Temminck, PI. Col., pl. 236; Finsch & Hartl.,
Vôg. Ost.-Afr., p. 726; Heugl., Orn, N. O.-Afr., p. 1119; Gurney in
Anderss., B. Damara, p. 283; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xrv, 1873,
p. 198 & 199, ibid., n.° xvr, 1873, p. 287; Reichenow, Gressores, Journ.
f. Orn., 1877, p. 164.
Fig. Temminck, PL. Col. pl. 236.
Caract. Ad. Plumage noir, d’un noir mat au cou et sur les parties
inférieures, le reste plus ou moins nuancé de reflets verts et pourpres; les
tiges des plumes du dos, du jabot et du dessus des ailes aplaties et luisantes,
d’un noir de-jai ou lustrées de reflets verts et cuivreux; à l’abdomen une par-
tie des tiges des plumes s’allongent en une lamelle contournée d’un noir lui-
sant. Espace nu autour des yeux et menton d’un cendré-rougeàtre; bec cou-
leur de corne blanchâtre, plus foncé au milieu; pieds noirs; iris brun.
Dimens. L. t. 800 mm.; aile 410 mm.; queue 190 mm.; bec 180
mm.; Larse 140 mm.
Chez un individu en plumage imparfait les plumes du dos, des ailes et
du jabot sont d’un brun-terreux mat, sans les reflets verts et pourpres, qui
donnent à la livrée de l’adulte tout son éclat. Un autre individu en premier
plumage est d’un brun-terreux, avec les tiges des plumes non aplaties d’un
brun plus clair et sans lamelles contournées aux plumes du thorax et de l’ab-
domen.
Habit. Nous devons à M. d'Anchiela une Pelle suite d'individus de
celle espèce recueillis à Gæmbos et au Æuwmbe. M. Bayäao nous à aussi envoyé
du Duque de Braganca la tête d'un individu en alcool. L'espèce vit donc dans
456 PLATALEA TENUIROSTRIS
l'intérieur d'Angola au nord et au sud du Quanza, mais sa présence n’a pas
encoré été signalée dans les pays limitrophes au nord du Zaire.
M. d’Anchieta nous écrit que l'A. lamelligerus est fort commun au Æuwm-
be. Andersson l’a trouvé aussi abondant au sud du Gunene, à Ondonga et dans
la région des lacs.
FAN. PLATALEIDAE
4835. Platalea tenuirostris
Syn. Platalea tenuirostris,'Temminck, Mao. d'Orn. L., p. enr; Hartl., Orn.
West.-Afr., p. 226; Monteiro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 89; Finsch
& Harl., Vog. Ost.-Afr., p. 718; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 1126; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 277; ibid., n.° xvr, 1873, pp.
289 et 294; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 295.
Platalea cristata, Reichenow, Gressores, Journ. f. Orn., 1877, p. 158.
Fig. Reichenbach, Grallatores, tab, 167, fig. 435 et 436.
Caract. Ad. Blanc; une huppe occipitale formée de plumes longues
à barbes décomposées; peau nue du front, des joues et de la gorge d’une |
teinte rougeûtre ; bec vert-jaunàtre, tirant au rouge sur les bords ; pieds rou-
ges ; iris jaune (Anchieta).
Dimens. L.t. 800 mm.; aile 370 mm. ; queue 120 mm.; bec 215
mm.; tarse 149 mm.
Chez deux mâles en plumage parfait d'adultes les pieds sont dislincte-
ment rouges, et c’est la couleur que nous indique M. d’Anchiela ; mais un au-
tre individu plus jeune, sans huppe à l’occiput,-a les pieds noirûtres.
Habit. Benguella (Monteiro); Mossamedes et Humbe (Anchieta). Pas
encore observée dans la partie septentrionale d’Angola, ni dans la côte de
Loango, quoiqu’elle existe au Gabon.
Visite accidentellement Damara, surlout pendant les pluies; moins fré-
quente chez les Grands Namaquas:; plus abondante vers le lac Ngami (An-
dersson).
SCOPUS UMBRETTA | 457
FAM. SCOPIDÆ
436. Scopus umbretta
Syn. Scopus umbretta, Gm., Syst. Nat. Il, p. 618; Hartl., Orn. West-Afr.,
p. 229; Monteiro, ibis, 1862, p. 333; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°
v, 1868, p. 47; ibid., n.° xvnr, 1874, p. 60; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-
Aff., p. 727; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1091; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 294; Monteiro, Angola & Congo, Il, p. 73; Sharpe & Bouvier,
Bull. S. Z. France, I, p. 53; Acichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12; ibid.,
1871,.p. 231.
Fig. Shaw, Gen. Zool. XI, pl. 50.
Reichenbach, Grallatores, tab. 148, fig. 513.
Caract.- Ad. Plumage brun; joues et gorge d’une nuance plus clai-
re; une huppe occipilale comprimée, formée de plumes larges et obtuses à
la pointe ; rémiges brun-foncé à reflets pourpres ; rectrices marquées de ban-
des étroites anguleuses brun-foncé et largement terminées de cette couleur.
Bec et pieds noirs; iris brun.
Dimens. L.t. 500 mm.; aile 330 mm.; queue 170 mm.; bec 80
mm.; tarse 75 mm.
Elabit. Le Scops umbrelta est très répandu en Angola et à la côte
de Loango. Monteiro l’a recueilli dans ie territoire du Quanza, vers l'intérieur ;
M. d'Anchieta nous a envoyé des individus pris à Mossamedes, sur le littoral,
et à Capangombe, Caconda et Humbe, dans l’intérieur. A la côte de Loango,
où son existence était conue depuis le voyage de Tuckey, il a été récemment
observé à Landana (Luean et Petit) et à Rio Quilo (Falkenstein).
M. d'Anchieta nous signale deux noms indigènes pour cette espèce ; Xa-
hwmba à Capangombe et Nagine-Ankine au Humbe.
Andersson le rencontra partout et en toute saison dans les pays des Da-
maras et des Grands Namaquas.
A propos des mœurs de cet oiseau, Monteiro nous dit, d’après ce que lui
ont raconté les indigènes de Cambambe, qu'il ne construit pas de nid, mais
profite de celui d’autres oiseaux !. Ce renseignement a cépendant besoin de
confirmation.
‘ V. Monteiro, Angola and the river Congo, I, p. 74.
458 FALCINELLUS IGNEUS
FAM. IBIDAE
487. Falcinellus igneus
Syn. Numenius igneus, Gm., Nov. Comm. Petrop. xv, p. 460.
Ibis falcinellus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 230; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-
Afr., p. 730; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1132.
Falcinellus igneus, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xvr, 1873, pp. 289 et
294; Elliot, Jbidinae, Proc. Z. S. London, 1877, p. 503.
Falcinellus rufus, Reichenow, Gressores, Jouru. f. Orn., 1877, p. 146.
Fig. Temminck, PI. Col. pl. 511.
Reichenbach, Grallatores, tab. 139, fig. 521-3 K tab. 143, fig. 1012-14.
Caract. Ad. Verlex, dessus du corps, queue, crissum el sous-cau-
dales vert-bronze à reflets d’un violet-pourpre ; cou, petites couvertures alai-
res el parlies inférieures roux-marron ; rémiges lustrées de vert-doré. Peau
nue des joues d’un noir-violacé avec une étroite bordure bleu-clair ; bec brun-
foncé ; pieds brun olivâtre ; iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 520 mm.; aile 260 mm. ; queue 95 mm.; bec 115
mm. ; tarse 80 mm.
Le jeune est d’un vert-bronze terne, tirant au brun-noirûtre sur les par-
ties inférieures ; le cou et la tête striés de blanc.
EKabit. On doit à M. d'Anchieta la découverte de celte espèce en
. Angola. Les individus que nous devons à ses intelligentes recherches ont été
pris à Æuilla et au Æumbe. Le grand nombre d'individus reçus de cette der-
nière localité nous fait croire que cet oiseau y est fort commun. Andersson ne
le comprend pas dans la liste des espèces observées au sud du Gunene ; il pa-
rait marquer également à la côte de Loango et à la zone littorale d’Angola.
… IBIS AETHIOPICA 459
488. Ibis aethiopica
Syn. Tantalus aethiopicus, Lath., Ind. Orn., 1, p. 706.
Ibis religiosa, Hartl., Orn. West-Afr., p. 231; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa
n.°1v, 1867, p. 329. :
Ibis aethiopica, Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 733; Heugl., Orn. N. 0.-
Afr., p. 1135; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 297; Boc., Jorn. Acad,
Sc. Lisboa, n.° xiv, 1873, p. 198; ibid, n.° xvr, 1873, p. 389; Reichenow,
Gressores, Journ. f. Orn., 1877, p. 151; Elliot, bidinae, Proc. Z.S.
Lond., 1877, p. 485.
Fig. Reichenbach, Grallatores, tab. 141, fig. 539 K° 540.
Caract. Ad. Blanc; têle et cou nus, noirs; rémiges primaires blan-
ches terminées d'une large bande vert-doré; les secondaires et les scapulai-
res allongées, grises vers l'extrémité, à barbes décomposées d’un noir-violet
brillant; queue blanche. Bec et pieds noirs ; iris marron (Anchieta).
Dimens. L. t. 710 mm.; aile 370 mm. ; queue 145 mm.; bec 160
mm. ; tarse 100 mm.
* Dans le jeune âge la tête et le cou, à l’exception à peine des joues et du
menton, sont revelus de plumes, grises dans la première année, blanches et
noires plus tard. C'est à compter de la seconde année que commencent à se
montrer les rémiges secondaires à barbes décomposées.
EHKabit. Rio Coroca et Huwmbe (Anchieta). Pour cette espèce, comme
pour la précedente, on doit à M. d’Anchieta les seules preuves acquises en fa-
veur de son existence en Angola. Deleca serait son nom indigène à Rio Coroca.
Jamais observée sur la région littorale d’Angola au nord de Benguella,
ni dans la côte de Loango. Très commune au sud du Cunene dans la région des
lacs et à Ondonga (Andersson).
460 GERONTICUS HAGEDASII -
489. Geronticus hagedash
Syn. Tantalus hagedash, Lath., Ind. Orn. n, p. 708.
Geronticus hagedash, Hartl., Orn. West-Afr., p. 231; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° 11, 1867, p. 147; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France, rx, p. 79.
Ibis hagedash, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 735; Heugl. Orn. N. O.-
Afr., p. 1141.
Ibis caffrensis, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12; ibid., 1877, p. 155.
Hagedashia caffrensis, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 298.
Hagedashia chalcoptera, Elliot, Proc. Z. S. London, 1877, p. 500.
Fig. Vicillot, Gal. des Ois., pl. 246.
Reichenbach, Grallatores, tab. 140, fig. 539.
Caract. Ad. Plumage brun-cendré, lustré de vert sur le dos, à re-
flets métalliques verts et pourpres sur les ailes; une bande blanche au-dessous
de l'œil et de la région temporale ; rémiges et rectrices noires à reflets bleus
et violacés. Peau nue du lorum et de la base du bec rouge carmin ; bec noir
avec la moitié basale du culmen rouge ; pieds noirs, doigts rouges; iris rou-
ge-foncé (Anchieta).
Dimens. L.t. 680 mm.; aile 370 mm.; queue 170 mm.; bec 125
mm.; tarse 70 mm.
Habit. Le G. hagedash paraît commun dans la zone littorale des
posséssions portugaises au nord du Zaire: M. d’Anchieta nous a apporté un
mâle adulte de Cabinda; Valkenstein, le Dr. Lucan et Petit l’ont observé en
d'autres localités de la côte de Loango, Chinchonxo, Landana et Rio Quilo.
Jamais recueilli en Angola au sud du Zaire. Plus au sud et dans l’intérieur très
abondant, suivant Andersson, dans la région des lacs.
NUMENIUS ARQUATUS 461
FAM. SCOLOPACIDAE
440. Numenius arquatus
Syn. Scolopaz arquata, Linn. Syst. Nat. I, p. 242. :
Numenius arquata, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 232; Heugl., Orn. N. O.-Afr.,
p. 1146; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.—Afr., p. 736; Gurney in Anderss. B. Damara,
p. 299; Boc., Jorn. Acad. Se, Lisboa, n.° x, 1872, p. 69; Reichenow, Journ. f.
Oro”, 1877, p: 12.
? Numenius madagascariensis, Sharpe, Proc. Z. S. London, 1869, pag. 571.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part xvmnr, pl.
Caract. Ad. en hiver. En dessus brun, avec les bords des plumes
d'un gris-noirâtre sur le dos et tirant au blanchâtre sur les ailes; tête, cou
et poitrine striés de brun sur un fond blanc-noirätre, les stries du dessus de
la tête plus foncées et confluentes; bas du dos, croupion et suscaudales blan-
ches, les plus longues de celles-ci marquées d’une strie brune sur les ba-
gueltes; gorge et parties inférieures blanches, les plumes de la partie anté-
rieure du ventre marquées sur les baguettes d'un trait brun plus ou moins
apparent; joues et bande sourcilière blanches, pointillées de brun; rémiges
brunes largement dentelées de blanc; queue blanche lavée de roussätre, avec
des bandes transversales brunes. Iris brun; bec brun avec la base de la man-
dibule plus pale et rougeûtre; pieds couleur de plomb.
Dimens. 4 L. 1. 550 mm.; aile 300 mm.; queue 1 12 mm.; bec 148
mm.; tarse 80 mm.
@ L. t. 580 mm.; aile 310 mm.; queue 120 mm.; bec 161 mm.; tarse 85
mm.
Nos individus d’Angola, un mäle et deux femelles en plumage d'hi-
ver, n’alteignent pas les dimensions des individus adultes du Portugal qui se
trouvent au Muséum de Lisbonne, tandis que leurs becs sont proportionnelle-
ment plus longs. Ils en différent aussi par quelques détails de coloration: les
teintes du plumage sont plus pâles, les slries du cou et de la poitrine sensi-
blement plus étroites, celles de l’abdomen réduites à un simples trait et occu-
pant à peine la partie antérieure de cette région; le croupion, les sus-cauda-
les et le crissum d'un blanc pur sans taches, et les-sous caudales, en partie,
marquées d’une strie brune.
M. Sharpe a rapporté au N. madagascariensis un individu envoyé de
VAmbriz par Monteiro, sans cependant rien ajouter au sujel de ses cara-
462 NUMENIUS PHAEOPUS
ctères!, Si, comme le prétendait Brisson, le principal, sinon l'unique, cara-
cière différentiel du N. madagascariensis consiste dans un certain mode par-
ticulier de coloration des couvertures supérieures de la queue, «les couver-
tures supérieures de la queue sont d'un gris noirdtre marqué de bandes
brunes*», il est évident que l'absence de ce caractère chez nos individus ne
permet pas qu'on accepte pour eux la détermination spécifique que M. Sharpe
admet pour l'exemplaire de l'Ambriz, s'appuyant sans doute sur des délails
de coloration qui manquent aux premiers.
Habit. Nos lrois individus ont élé recueillis par M. d'Anchieta à Rio
Coroca, sur la zone littorale, au sud de Mossamedes. Ces individus et celui
envoyé de l’Ambriz par Monteiro sont les seuls observés jusqu'à présent en
Angola. M. Reichenow comprend le N. arquatus dans la liste des oiseaux rap-
portés de Chinchonæo (côte de Loango) par le Dr. Falkenstein. Andersson dit
qu'il est assez répandu dans les pays des Damaras et des Grands-Namaquas,
mais qu'il est surtout commun sur la côte et dans les iles.
441. Numenius phaeopus
Syn. Scolopax phaeopus, Linn., Syst. Nat., I, p. 243.
Numenius phacopus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 232; Finsch & Hartl., Vog.
Ost.—Afr., p.739; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1150; Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 300; Sharpe & Bouv., Bull. S. Z. France 1, p. 53.
Numenius haesilatus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 233.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part xvn, pl.
Caract. Ad. Plus pelit et à couleurs plus foncées que.le N. arqua-
tus: parties supérieures brunes avec les bords des plumes d’une teinte plus
claire; dessus de la têle brun avec une raie médiane longiludinale noiràlre;
cou et poitrine lachetés de brun; bas du dos et sus-caudales blancs, celles-ci
traversées de bandes brunes; parties inférieures blanches, barrées de brun
sur les flancs et les sous-vaudales; joues et sourcils blancs, poinlillés de bruns
gorge blanche; rémiges noirâtres, barrées de blanc sur les bords internes; re-
clrices d’un brun cendré pâle, traversées de bandes étroites brunes et por-
tant à l'extrémité un étroit liséré blanc Bec noir avec la base de la mandibule:
rougeàtre; pieds couleur de plomb.
DDimens. 4 L. {. 420 mm.; aile 240 mm.; queue 96 mm.; bec 80
mm.; {arse 61 mm.
V. Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1869, p. 571.
° V. Brisson. Ornith., V. p. 321, pl xxvur.
nl
%
TEREKIA CINEREA d 463
Habit. Un seul individu, d’après lequel nous avons établi la diagnose
de l'espèce, un d tué à Chinchonxo ei envoyé par MM. Lucan et Petit, alleste
l'existence de celte espèce dans les limites géographiques de notre ouvrage.
Toutefois la présence bien constatée de ce Gourlis au nord et au sud de nos
possessions d’Afrique occidentale, nous amene à supposer qu’il doil se montrer
aussi sur le vaste territoire compris entre le Zaire et le Cunene, partout où il
pourra trouver des conditions favorables à son existence.
442. Terekia cinerea
Fig. Scolopax cinerea, Guldenst., N. Comm. Acad. Petrop. xix, pag. 473,
tab. xIx.
Limosa cinerea, Layard, B. S.-Afr., pag. 323; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p.
1157.
Terekia cincrea, Gurney, Ibis, 1863, p. 330; Gurney in Anderss. B. Damara,
p. 304.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part 1v, pl.
Caract. Ad. en hiver. Plumage cendré-pàle en dessus, nuancé de
brunâtre sur le dos et les ailes, avec les tiges de plumes d’une teinte plus fon-
cée; front, joues et parlies inférieures d’un blanc pur, les plumes du devant
du cou marquées sur les baguelles de petites stries brunes ; une petite tache
cendrée au-devant de l'œil; rémiges brunes, lisérées de blanc à la pointe à
compter de la 4°; queue d’un cendré pale. lris brun; bec long et retroussé
noir, jaunâtre à la base; pieds jaunes.
Dimens. L.!{.230 mm ; aile 133 mm.; queue 55 mm.; bec 48 mm.;
tarse 26 mm.
Les individus en plumage d'été portent de larges mèches noirâtres au cen-
tre des plumes du dos et des ailes, et des stries plus fortes sur le baut de la
poitrine.
Habit. Landana (côte de Loango): un seul individu en plumage
d'hiver envoyé por MM. Lucan et Petit. Cet individu que nous devons à l'obli-
geance de M. Bouvier vient prouver l'existence de celle espèce dans l'Afrique
lropicale occidentale. Heuglin cite deux individus recueillis dans la côle orien-
tale, l’un dans le golphe d'Adulis, l’autre sur la côte d'Arabie. Le T. cinerea
:se trouve aussi dans l’Afrique australe de l’un et de l’autre côté, au Natal
(Ayres) et au pays des Damaras (Andersson), et elle se répand encore jusqu'à
Madagascar.
AG4 TOTANUS CANESCENS
448. Totanus canescens
Syn. Scolapax canescens, Gm. Syst. Nat. 1, p. 668.
Totanus glottis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 235; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
nor, 186% pp. 14TeM53; bide, ner, 1872,/pA169-Mhide nee
1874, p. 153; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p. 1169; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 301. 4
Totanus canescens, Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 745; Boc., Jorn. Acad.
Se. Lisboa, n.° xx, 1877, p. 150; ibid., n.° xxvr, 1879, p. 102; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 53; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877,
p- 12.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part v, pl.
Caract. Ad. en hiver. Dessus de la tête et du cou strié de blanc et
de brun; haut du dos et ailes brun-cendré pâle, les baguettes des plumes d’un
brun plus foncé et les bords lisérés de blanc et marqués de petites taches
brunes; les petites couvertures alaires d’un brun plus foncé; milieu et bas
du dos blancs; sus-caudales en partie de cette couleur, en partie rayées de
brun; front, joues et parties inférieures blanches; rémiges brunes; rectrices
médianes blanches nuancées de cendré et rayées de brun, les autres blanches,
variées sur les barbes externes de traits et de taches brunes. Bec brun-foncé;
pieds gris-verdàtre; iris brun.
Dimens. L.t.340 mm.; aile 195 mm.; queue 90 mm.; bec 57 mm;
tarse 62 mm.
L'adulte en plumage d'été est plus rembruni sur le manteau, où Îles
plumes sont d’un brun plus foncé au centre; les côlés du cou, le haut de la
poitrine et les flancs sont variés de laches noirâtres.
Efabit. Très répandu et fort commun en hiver sur le littoral de
Loango et d’Angola. Observé d’abord par M. d’Anchiela à Rio Quilo et plus
tard par MM. Lucan, Petit et Falkenslein à Landana et à Chinchonæo. Nos exem:
plaires d'Angola nous viennent de Novo Redondo, Benguella, Rio Coroca,
Humbe et Quillengues.
Kaniapraia est Je nom indigène que nous trouvons plus constamment
écrit sur les étiquettes des individus de cette espèce el de ses congénères
envoyés par M. d’Anchieta.
Au sud du Cunene le 7. canescens est aussi très abundant et, d'après
TOTANUS STAGNALIS 465
Andersson, il se montrerait fréquemment non-seulement sur la zone littorale,
mais aussi dans l’intérieur.
Nos individus d'Angola et du Congo, à une exception près, sont tous en
plumage d'hiver.
444. Totanus stagnalis
Syn. Totanusslagnatilis, Bechst., Oro. Taschenb. 1, 292; Hartl., Orn. West.—
Afr., p. 233; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1159; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° x1x, 1876, p. 153; Gurney in Anderss., B. Damara p. 302;
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 53.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part 1, pl.
Caract. Adulte en été. En dessus cendré, légèrement teint de
rousssâtre, les plumes de la tête et du cou striées de brun, celles du dos mar-
quées au centre de taches angulaires brunes; front, joues et raie sourcilière
blancs, pointillés de brun; croupion et partie inférieures d’un blanc pur, avec
les côtés de la poitrine et les flancs variés de brun; sus-caudales en partie
blanches, en partie rayées de brun; petites et moyennes couvertures alaires
d’un brun-foncé ; rémiges brunes avec les barbes externes et l'extrémité noi-
râtres ; les deux rectrices médianes grisätres rayées de brun, les autres blan-
_ches marquées de traits longitudinaux ou en zig-zag bruns. Bec noir; pieds
dun brun-olivètre ; iris brun.
Dimens. L. t. 230 mm.; aile 136 mm.; queue 56 mm.; bec 50 mm.;
tarse 60 mm.
La livrée d’hiver se fait remarquer par ses teintes cendrées en dessus,
sans taches.
Habit. Celte espèce paraît visiter habituellement la côte de Loango,
car MM. Lucan et Petit en ont envoyée à plusieurs reprises des individus pris
en divers endroits, Landana, Chinchonxo et Massabe: elle serait beaucoup
plus rare au sud du Zaire, où elie a été recueillie sur les bords du Cunene par
M. de Anchieta, à qui nous devons le seul exemplaire d’Angola qui soit par-
venu en Europe. Au sud du Cunene, Andersson la rencontra souvent dans le pays
des Damaras, d'où elle se répand vers l'intérieur.
466 TOTANUS CALIDRIS
445. Totanus calidris
Syn. Scolopax calidris, Linn., Syst. Nat. 1, p. 245.
Totanus calidris, Hart, Orn. West.—Afr., p. 234; Heugl. Orn. N. O.-Afr., p.
1165; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 300.
Fig. Dresser, Birds of Ewrope, part xxxix À xL, pl.
Caract. Ad. en biver. En dessus gris-brunâtre avec les bords des
plumes plus pàles et un trait brun sur les baguettes; milieu du dos d’un blanc
pur, sus-caudales blanches rayées de noir; en dessus blanc; gorge, devant
du cou et poitrine légèrement nuancés de brun et variés de petits traits de
cette couleur; flancs et sous-caudales marqués de quelques stries et zig-zags
noiratres; rémiges primaires brunes, les secondaires blanches sur leur moitié
terminale ; les deux rectrices médianes lavées de brun-grisatre, les autres blan-
ches, toutes ornées de raies étroites noirätres. Bec rougeâtre à la base, brun
vers la pointe; pieds d’un rouge pâle; iris brun.
Dimens. L. t. 290 mm., aile 165 mm.; queue 70 mm.; bec 48 mm.;
tarse 50 mm.
En été le T. calidris porte une livrée à teintes plus vives, variée de brun
sur un fond brun-cendré pâle, lavé de rougeàlre; les taches du cou, de la poi-
trine et des flancs plus développées et plus foncées; les pieds d’un rouge
plus vif.
Habit. On cherche en vain le nom du 7. calidris dans les publica-…
tions parues jusqu’à ce moment sur l’ornithologie des contrées dont nous
nous occupons particulièrement; mais un individu en plumage d'hiver et à
rémiges incomplètement développées, recueilli à Quitta, sur la côte de Loan-
go, par M. Lucan nous met à même de pouvoir remplir cette lacune. Get indi-
vidu, qui nous a été envoyé dernièrement en communication par notre ami
M. Bouvier, porte sur l’étiquette ces notes: «— 10.275, — Totanus fuscus,
Dr. Lucan, Ouilta, 4-76.» Un individu de cette provenance figure sous le nom
de 7. fuscus dans la 2° liste des oiseaux du Congo publiée par MM. Sharpe el
Bouvier; c’est probablement le même individu, dont les teintes un peu foncées
et l'état incomplet des rémiges l’auraient fait accepter au premier abord pour
un individu du 7! fuscus, mais qui appartient en réalité au 7. calidris.
L'existence du 7. fuseus à la côte de Loango et en Angola reste encore
à vérifier.
ak
TOTANUS GLAREOLA 467
446. Totanus glareola
Syn. Tringa glareola, Linn., Faun. Suec., pag. 65.
Totanus glareola, Hart. , Orn. West-Afr., p. 234; Boc., Joru. Acad. Sc. Lisboa,
n.° xu7, 1872, p. 69; ibid., n.° xxur, 1878, p. 200; Finsch & Hartl.,
Vôg. Ost.-Afr., p. 750; Heugl., Orn. N. 0.-Afr., p. 1163; Gurney in An-
derss. B. Damara, p. 302; Reichenow, Jour. f. Orn., 1877, p. 12.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part Lvn Lui, pl.
Caract. Ad. en été. Tête et cou rayés de brun et de blanc-roussà-
tre; gorge blanche; dos et ailes variées de noirâtre et de blanc sur un fond
brun à reflets olivätres; couvertures supérieures de la queue blanches, les
plus longues barrées de brun; haut de la poitrine et flancs tachetés de brun,
le reste des parties inférieures blanches, à l'exception des sous-caudales, qui
sont en partie variées de taches ou de bandes brunes; raie sourcilière et joues
blanches pointillées de brun; petites couvertures alaires d’une teinte brune
foncée presque uniforme. Rémiges brun-noirûtre; rectrices rayées en travers
de brun sur un fond blanc, les deux médiancs lavées de cendré-fauve. [ris brun;
bec brun-verdätre à la base, noir vers la pointe; pieds d’une jaune nuancé :
d’olivatre.
Dimens. L. t. 210 mm.; aile 130 mm.; queue 54 mm.; bec 31 mm.;
tarse 37 mm. ”
Le plumage d’hiver est d’un brun plus pâle et uniforme, varié de taches
roussätres sur le dos et les ailes; les stries de la tête et du cou sont moins
accentuées, et le baut de la poitrine, lavé de brun-cendré pâle, porte aussi
des taches moins apparentes.
Dans certains états du plumage il est possible de confondre cette espèce
avec le T. ochropus; mais en faisant attention aux dimensions inverses du bec
et. des pieds chez l’une et l’autre espèce et au mode différent de coloration de
la queue, entièrement blanche à la base et traversée dans sa moitié apicale
de bandes plus larges et plus foncées chez le T. ochropus, en parviendra tou-
jours à éviter une telle méprise.
Elabit. Cette espèce assez répandue en Angola parait aussi commune
dans la côte de Loango: le Dr. Falkenstein la recueillit à Chinchonæo et nous
avons sous les yeux un individu de cette localité envoyé par MM. Lucan et
Petit. Nos individus d’Angola nous viennent du littoral et de l’intérieur, du
Rio Coroca et de Cacondu.
468 ACTITIS HYPOLEUCUS
Notre courte diagnose ci-dessus a été faite d’après l’individu de Chin-
chonæo. Cet individu, que nous avons reçu de M. Bouvier, porte sur une pe:
tite étiquette ces indications: «— n.° 319, 8 Chinchonxo, 20 avril 1876,
Helodromus ochropus—», indications identiques à celles d’un des individus
que MM. Sharpe et Bouvier rapportent au 7. ochropus dans leur premièr ar-
ticle sur l’ornithologie du Congo (V. Sharpe et Bouvier, Bull. S Z. France 1,
p. 53). D'un autre côté, le T. glareola ne figure pas dans aucune des listes pu-
bliées par ces auteurs. Il nous semble donc fort probable que c'est le T. gla-
reolæ, et non pas le 7. ochropus, qui a été récueilli à Chinchonæo par MM. Lu-
can et Petit, de même que par le Dr. Falkenstein, et qu’il faut encore attendre
de nouveaux faits plus authentiques avant d'admettre l’existence de la dernière
espèce eur la côte de Loango.
Malgré les recherches de M. d’Anchieta, le T. ochropus n’a pu être obser-
vé en Angola, et celte espèce parait également absente des vastes contrées
au sud du Gunene qui ont été visitées par Andersson.
Un individu de notre collection, rapporté de Cabinda par M. d’Anchieta
en 1865, ressemble en général comme coloration, au 7. glareola, mais par
l'ensemble de ses caractères il appartient évidemment à une espèce voisine
du continent américain, le 7. chloropygius, Vieill. Sa taille un peu plus petite,
-ses larses proportionnellement plus courts, la teinte particulière de ses cou-
verlures supérieures de la queue, la couleur du dos, et les bandes brunes
de la queue, plus larges et moins nombreuses, nous fournissent des cara-
clères différentiels sûrs et décisifs. Nous regardons cependant l'apparition du
T. chloropygius sur la côte africaine au nord du Zaire comme un fait pure-
ment accidentel !.
447. Actitis hypoleucus
Syn. Tringa hypoleucos, Linn. Syst. Nat. 1, pag. 250.
Actitis hypoleucus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 235; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.=
Afr., p. 702; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 303; Sharpe & Bouw.,
juil. S. Z. France 1, p. 53; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11;
Boc., Jorn. Acad, Se. Lisboa, n.° xxvr, 1879, p. 102. :
Tringoides hypoleucos, Heugl., Orn., N. O.-Afr., p. 1172.
Fig. Dresser, Birds of Europe, parts zxr & Lxn, pl:
Caract. Ad. en hiver. Parties supérieures brun-cendré pâle lustré
d'olivâtre, variées de fines raies en zig-zag d’un brun plus foncé et slriées de
‘ George Gray publia en 1870 une courte notice sur la capturc-authentique d’un indie
vidu de cette espèce sur les bancs de la Clyde, en Ecosse (Ibis, 1870. p. 2921.
RECURVTROSTRA AVOCETTA j 469
brun sur les tiges des plumes: le dessus de la tête et du cou d'un brun plus
uniforme; sus-caudales de la couleur du dos; raie sourcilière et joues finement -
pointillées et rayées de brun; gorge, abdomen et sous-caudales blancs, faces
antérieure et latérales du cou et haut de la poitrine marqués de stries bru-
nes sur un fond lavé de brunâtre; rémiges brunes portant, à compter de-la
2°, un espace blanc au milieu du bord interne et un liséré blane à l'extrémité ;
rectrices médianes de la couleur du dos avec des raies incomplètes brunes plus
distinctes sur les bords, les latérales blanches barrées dé brun. Bec noirâtre.
plus pâle et d’une teinte rougeàtre à la base; pieds cendré-verdâtre; iris
brun.
Dimens. L. t. 190 à 200 mm.; aile {10 mm.; queue 63 mm.; bec 25
mm.; tarse 24 mm.
En été les stries et les raies du plumage sont plus nettement indiquées
et les reflets olivâtres plus apparents.
Habit. Observé par MM. Lucan et Petit dans plusieurs endroits de la
côle de Loango: Zaudana, Chinchonxo, Rio Loemma, Chiloango. Nos indivi-
dus d’Angola ont été recueillis par M. d’Anchieta à Benguella et à Novo-Re-
dondo, sur le littoral. Tous les individus que nous avons pu examiner de ces
diverses provenances portent la livrée d'hiver.
L’A. hypoleucus est un des oiseaux les plus largement répandus sur le
continent africain.
448. Recurvirostra avocetta
Syn. Recurvirostra avocetta, Linn., Syst. Nat. r, p. 256; Tuckey, Exp. Zaire,
App. p. 407; Haril., Orn. West.-Afr., p. 236; Finsch & Hartl., Voüg. Ost.-
Afr., p. 755; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1175; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 314.
Fig. Dresser, Birds of Ewrope, part. xLv1, pl.
Caract. Ad. D'un blanc pur, avec le dessus de la tête et du cou, les
scapulaires plus rapprochées du corps, une partie des couvertures alaires et
les rémiges d’un noir lustré; queue blanche. Bec noir; pieds couleur de plomb;
iris d’un roux-brun.
Dimens. L. t. 460 mm.; aile 225 mm.; queue 84 mm.; bec 95 mm.;
tarse 88 mm.
Chez la femelle le noir est plus terne et moins profond.
470 | HIMANTOPUS AUTUMNALIS
Habit. Dans un des envois que M. d’Anchieta nous a fait parvenir de
Mossamedes en 1870 se trouvaient deux individus de À. avocelta, lesquels ne
figurent pas dans aucune de nos Listes par suite d’un oubli dont nous ne pou-
vons actuellement nous rendre bien compte. Ces deux individus et un autre
rapporté, il y a bien longtemps, du Congo par les naturalistes du voyage de
Tuckey, sont encore aujourd'hui les seutes preuves authentiques dont on puisse
se servir en faveur de l'existence de cet espèce ou de son apparition, pendant
le saison des pluies, sur les côtes de Loango et d’Angola. Suivant Andersson,
cet oiseau se montrerait occasionnellement dans la côte sudouest de l'Afrique
et encore moins fréquemment dans l’intérieur.
449. Himantopus autumnalis
Syn. Charadrius autumnalis, Hasselq., It. Palaest, p. 253.
Himantopus melanopterus, Hartl., Orn. West-Afr., p. 236; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 329; ibid., n.° x1r, 1872, p. 69; Sharpe,
Proc. Z. S. Lond., 1870, p. 147. .
Himantopus autumnalis, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 758; Heugl., Orn.
N.-0. Afr., p. 1177; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 315; Reiche-
now, Journ. f. Orn., 1877, p. 12.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part. zx À 2xiv, pl.; part. 1v S Li, pl.
Caract. Ad. en élé. Plumage blanc nuancé de rose à la poitrine;
nuque noire variée de blanc; dos et ailes noires à reflets verts; queue blan-
che lavée en dessus de gris ; pieds d’un rouge-vermillon; bec noir ; iris rouge.
Dimens. L. t. 390 mm.; aile 240 mm.; queue 80 mm.; bec 69
mm.; tarse 128 mm. £
Le noir de la nuque et la teinte rose de la poitrine disparaissent en hiver.
Habit. Trois individus de cette espèce, les seuls que nous ayons re-
çus d’Angola, nous viennent de la-région littorale au sud de Mossamedes (Rio
Coroca) par M. d’Anchieta. Il faut ajouter à ces individus un autre recueilli à
Catumbela par Sala et cité par M. Sharpe dans une de ses listes d'oiseaux
d'Angola. Au nord du Zaire, l’ÆZ. autumnalis se montre peut-être plus souvent,
car il a été pris à Landana par MM. Lucan & Petit et à Chinchonæo par le Dr.
Falkenstein. Andersson l’a observé dans le pays des Damaras, mais, d'après
ce voyageur, il est plus abondant dans l’intérieur vers la région des lacs el
le fleuve Okavango.
MR
MACHETES PUGNAX 471
450. Machetes pugnax
Syn. Tringa pugnax, Linn., Syst. Nat. 1, p. 247.
Philomachus pugnax, Hartl., Orn.West.-Afr., p. 236; Heugl., Orn. N.-0. Afr.,
p. 1180; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 304. ,
Machetes pugnaz, Boc., Jorn.-Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1, 1867, p. 69; ibid.,
DeSxIT 1671, pe 100:
Fig. Dresser, Birds of Europe, parts xx À xx pl., et parts LxxHI À LXXIV
pl.
Caract. Ad. en hiver. Brun-cendré en dessus, avec le centre des
plumes plus rembruni et-les bords plus clairs; devant du cou et poitrine d'une
teinte plus päle que le dos, les plumes plus largement bordées de grisätre ;
menton, abdomen et couvertures inférieures de la queue blancs. Bec brun-
foncé ; pieds brun-jaunâtre ; iris brun.
Dimens. L. t. 330 mm.; aile 185 mm.; queue 70 mm.; bec 37
mm.; tarse 51 mm.
Le mâle en été a la face couverte de papilles jaunes ou rougeatres. Sa
livrée de noces est très distincte et fort bien caractérisée par l'allongement et la
coloration variée, à teintes plus ou moins brillantes, des plumes des côtes de
la nuque et du devant du cou et de la poitrine ; ces plumes forment deux sortes
d’oreillons relevés des deux côtés de la tête el une large fraise ou collerette
recouvrant le cou et la poitrine.
La femelle, plus petite que le mâle, ne porte point de collerette ni d’o-
reillons en été.
Efabit. Tous nos individus d’Angola sont en plumage d'hiver. Ils ont
été recuellis par M. d’Anchieta en plusieurs endroits, tant de la côte que de l’in-
térieur: Benguella, Mossamedes, Huilla et Quillengues. Suivant notre hardi
voyageur, le A. pugnax se montrerait habituellement pendant l'hiver dans
cette dernière localité en bandes nombreuses. Chacun de nos deux individus
de Quillengues porte sur l'étiquette un nom indigène différent: Cangombe et
Quicobequelababa. Au nord de Benguella cette espèce n’a encore été observée,
_ni dans la région du Quanza, ni sur la côte de Loango. Pendant la saison des
pluies elle est fort commune dans les pays des Damaras (Anderson).
472 TRINGA SUBARQUATA, TRINGA MINUTA
‘ 451. Tringa subarquata
Syn. Scolopaz subarquata, Güldenst., N. Comm. Petrop., x1x, p. 671, tab. 18
Tringa subarquata, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 237; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 152; Fiasch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 761:
Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1193; Guraey in Anderss, B. Damara, p.
306 ; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, p. 313; Reichenow,. Jours.
f. Orn., 1877, p. 11.
Fig. Dresser, Birds of Europe, parts Lvu À xLvn, pl. -
Caract. Ad. en hiver. En dessus d’un cendré-brunâtre, les plumes
marquées d'un trait brun sur la tige et plus pâles sur-les bords; front, sourcils,
joues et sus-caudales blancs ; en dessous de cette couleur, les côtés du cou et {
de la poitrine lavées de cendré et finement striés de brun; rémiges brunes
d’une teinte plus päle en dedans ; queue cendrée, les bords des rectrices blan-
châtres, les plus externes blanches en dedans. Bec, long et arqué, noirâtre;
pieds brun-olivätre; iris brun.
Dimens. L.t. 180 mm.; aile 123 mm.; queue 50 mm.; bec 40 mm;
tarse 28 mm.
L’adulte en été a un plumage bien différent, roux-marron, varié de noir,
de roux-vif et de gris en dessus, légèrement marqué de petits traits bruns et! |
écaillé de grisätre en dessous ; croupion cendré ; sus-caudales blanches lavées à
de roussâtre avec de zig-zags bruns sur Jes bords ; crissum et sous-caudales
d’un roussätre pâle, tachetéés de brun.
»
|
Ekabit. Dans la côte de Loango cette espèce a été rencontrée à Chin-« È
chonxo (Falkenstein) et à Banana (Lucan et Petit). L’exemplaire unique re-«
cueilli jusqu’à présent en Angola nous a été envoyé par M. d’Anchieta de Ben-"
quella. Andersson l'a trouvée très abondante dans la baie de Walwich.
452. Tringa minuta
Sy2. Tringa minuta, Leisl., Nachtr. Bechst. Nat. Deutsch. 1, p. 74; Haril.,
Orn. West-Afr., p. 238; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° n, 1867, p:
147; Fiosch & Hartl., Vôg. Ost-Afr., p. 764; Heugl., Orn. N. O.-Afr,,
p. 1189; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 310; Sharpe & Bouvier, Bull:
S. Z. France I, p. 53; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 11.
Li
;
(
|
Fig. Dresser, Birds of Europe, part vu. pl.
CALADRIS ARENARIA 473
Caract. Ad. en hiver. Gris-brun en dessus, strié et lacheté de brun ;
sus-caudales latérales blanches; front, sourcils, gorge el parties inférieures
blanes, les côtés de la poitrine nuancés de cendré; rémiges brunes, les ba-
gueltes presque entièrement blanches ; rectrices médianes brunes, les autres
blanches lavées de brun-cendré et liserées de blanc. Bec-et pieds noirâtres ;
iris brun.
Dimens. !. t. 140 mm.; aile 96 mm.; queue 40 mm.; bec 18 mm.;
larse 20 mm.
En été le plumage prend des teintes plus vives: les parties supérieures
sont plus fortement tachetées de noir sur un fond roux ; sourcils, gorge et des-
sous du corps d'un blanc pur; devant et côtés du cou gris-roussâtre, variés
de petites taches brunes ; rectrices médianes noires bordées de roux, les au-
tres cendrées avec un liséré blanc.
Habit. Chinchonxo (Petit et Falkenstein) ; Benguella (Anchieta).
La T. minuta se trouverait, d’après Andersson, assez répandue dans les
pays des Damaras et des Grands Namaquas. Ce voyageur cite une troisiè-
me espèce, T. canutus, dont la présence dans le pays au nord du Cunene n’a
pu encore être constatée.
458. Caladris arenaria
Syn. Tringa arenaria, Linn., Syst. Nat. 1, p. 255.
Calidris arenaria, Martl., Orn.West-Afr., p. 238; Monteiro, Proc. Z.S$., Lond.,
1865, p. 65; Finsch & Hartl., Vog. Ost.-Afr., p. 767; Heugl., Orn. N.-0.
" Afr., p. 1196; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 311; Reichenow, Journ.
f. Orn. 1877, p. 11.
Fig. Dresser, Birds of Europe, parts x & 1x, pls.
Caract. Ad. en hiver. Parties supérieures d'un cendré pâle avec
une strie brune au centre de chaque plume; couvertures alaires brunes, les
grandes couvertures bordées æt terminées de blanc; front, raie sourcilière,
joues, gorge et parties inférieures d’un blanc pur; rémiges brun-foncé sur les
barbes externes et à l'extrémité, les barbes internes d’une teinte plus pale
tirant au grisätre ; les baguettes des primaires blanches; rectrices médianes
brunes bordées de blanc, les autres d’un brun pâle sur les barbes externes
et blanches en-dedans. Bec et pieds noirâtres ; iris brun.
Dimens. L. t. 180 mm.; aile 124 mm.; queue 53 mm.; bec 26 mm.;
tarse 25 mm.
A4 GALLINAGO MAJOR ‘
Chez l'adulte en été, le fond du plumage est d’un roux vif sur la tête, le
cou, la poitrine et le dos, avec le centre des plumes noir et les bords gris;
l’abdomen et les sous-caudales d’un blanc pur.
EHabit. Cett espèce visite, au moins en hiver, la côte de Loango et le
littoral d’Angola, Car le Dr. Falkenstein l’a recueillie à Chinchonæo et Mon-
teiro à Benguella; mais ce sont les seules preuves authentiques qui existent
de sa présence dans cette partie de l’Afrique. Au sud du Cunene, cependant,
Andersson nous dit qu’elle est fort commune sur la côte dans le pays des Da-
maras, tandis que dans l'intérieur elle se montre en petit nombre. Tous les
individus envoyés par Andersson, que M. Gurney a pu examiner, se trouvaient
en plumage d'hiver, à l'exception d’un seul, capturé dans la baie de Walwich,
qui commençait à prendre la livrée de nôces!.
454. Gallinago major
Syn. Scolopax major, Gm., Syst. Nat. 1, p. 661.
Gallinago major, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148; Gur-
ney in Anderss. B. Damara, p. 312; Gurney, Ibis, 1873, p. 283.
Fig. Dresser, Birds of Europe, "parts vi vu, pl.
Caract. Ad. Plumage varié de brun, de noir et de roux-fauve;
deux larges bandes longitudinales noires sur la tête, séparées par un inter-
valle roux; le cou de cette couleur tacheté de brun; les parties inférieures
rayées transversalement de brun sur un fond roux plus pale, le milieu du
ventre blanc sans taches; de chaque côté du dos, une bande longitudinale
roux-fauve, formée par les bords des plumes de cette couleur ; couvertures
alaires brunes ou noirâtres, terminées de gris et de blanc, les grandes cou-
vertures noires, barrées de roux clair et terminées de blanchàtre; les quatre
rectrices médianes noires à la base, rousses rayées de noir à sa moitié termi-
nale, les trois paires externes blanches marquées de quelques petites bandes
noires sur la moitié basale des barbes externes, les autres d’un blanc lavé de
roussâtre irrégulièrement rayées de noir. Sous-alaires et axillaires blanches
rayées de noir. Bec rougeàtre, brun à la pointe; pieds cendré olivâtre.
Dimens. L.t. 250 mm.; aile 137 mm.; queue 62 mm.; bec 65 mm.
tarse 38 mm.; doigt méd. s. l’ongle 36 mm.
La rectrice externe de 8 à 9 mm. de largueur.
Habit. Un seul individu, en mauvais état, envoyé en 1864 du Duque
! V. Gurney in Anderss.. B. Damara, p. 202.
GALLINAGO NIGRIPENNIS 473
de Braganca par M. Bayäo, nous a permis de comprendre cette espèce dans
notre première liste d'oiseaux d'Angola, publiée en 1867. Get individu reste
encore unique par rapport non-seulement à Angola, mais aussi à l'Afrique
tropicale, car la double Becassine n’y a jamais été observée, ce nous semble,
ni avant ni après l’intéressante capture de M. Bayao.
L'exemplaire du Duque de Braganca ressemble parfaitement aux indivi-
dus d'Europe avec lesquels nous l'avons comparé; nous remarquons à peine
que sa taille est peut-être un peu moins forte et ses teintes rousses d’un ton
plus vif, tirant moins à l’ocracé. La coloration de la queue et la forme des re-
etrices latérales la séparent de la G. scolopacina et de la G. nigripennis.
D’après M. Gurney, un individu de cette espèce recueilli par Andersson à
Ondonga faisait partie du dernier envoi de ce voyageur. C’est aussi le seul
document connu de cette provenance authentique. La double Becassine se
montre plus régulièrement an Transvaal et surtout au Natal.
-
455. Gallinago nigripennis
Syn. Gallinago nigripennis, Bp., Icon. Fauna ital.; Finsch & Hart, Vüg.
Ost-Afr., p. 769; Gurney in Anderss. B. Damara, p.
Gallinago angolensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° v, 1868, p. 49.
G. aequatorialis, Rüpp., Syst. Uebers., p. 123; Layard, B. S.-Afr., p. 333;
Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 351; ibid., n.° xiv, 1878,
ONCE :
G. macrodactyla, Heugl., Orn. N.-0-Afr., p. 1205.
G. atripennis, Hartl., Orn. West.-Afr. p. 239.
r
Fig. Reichenbach, Grallatores, pl. aceLv, fig. 2182-35.
Caract. Ad. Semblable à la G. major ; d’une taille moins forte, mais
le bec et les doigts proportionnellement plus longs; les trois paires externes
de rectrices blanches, la plus extérieure sans taches et très étroite, les autres
marquées de petites taches noires sur tout le bord externe ; une bordure blan-
che bien nette sur le bord externe de la première rémige; sous-alaires, en
parlie, ebplumes axillaires blanches sans raies.
Dimens. L. t. 322 mm.; aile 131 mm.; queue 60 mm.; bec 92 mm.;
tarse 37 mm.; doigts méd. sans l’ongle 39 mm.
Habit. Auilla et Caconda (Anchieta).
Le premier individu envoyé d’Angola par M. d’Anchieta nous sembla sulfi-
samment distinct de deux exemplaires de G. nigripennis de notre collection pour
476 RIHYNCHAEA CAPENSIS
qu'il nous füt permis de le décrire sous un nom spécifique différent, G. ango-
lensis!; sa taille un peu plus forte, la longuenr considérable du bec et la co-
loration blanche uniforme des plumes axillaires et d’une partie des sous-alai-
res, tels étaient ses principaux caractères différentiels. Plus tard l'examen de
deux autres individus, l’un provenant de Auilla, comme le premier, l’autre de
Caconda, vint ébranler nos premières convictions. Nous avons pu constater
chez eux que la taille varie et que le bec n’atteint pas toujours la longueur
trouvée chez le premier individu. Il y a cependant un caractère différentiel
qui reste debout, la couleur des sous-alaires (en partie) et des axillaires, ces
plumes étant d’un blanc pur chez tous nos trois individus d’Angola, tandis
qu’elles sont rayées très regulièrement de blane et de noir chez nos deux in-
dividus de G. nigripennis, l'un d’Abyssinie, l’autre du Cap ; mais se seul cara-
ctère nous semble insuffisant pour maintenir la distinction des deux espèces,
parcequ'il est de ceux qui peuvent changer avec l’âge. Nos individus d’An-
gola sont des individus adultes, plutôt même des individus vieux; chez des
individus plus jeunes nous trouverions peut-être les sous-alaires et les axil-
laires rayées de blanc et de noir. Ce raisonnement nous amêne à rapporter
provisoirement la Becassine d’Angola à la G. nigripennis.
456. Rhynchaea capensis
Syn. Scolopaz capensis, Lion., Syst. Nat. 1, p. 246.
Rhynchaea capensis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 239; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, pp. 148 et 153; ibid., n.° v, 1868, pp. 46 et 49;
ibid., n.°xxt, 1877, p. 69; ibid. , n.° xx, 1878, p. 150 ; Finsch & Hartl.,
Vôg. Ost. Afr., p. 774; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1211 ; Gurney in An-
derss. B. Damara, p. 313; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11.
Fig Shelley, Birds of Egypt, pl. xx.
Caract. Mile ad. Tête et cou brun cendré, plus rembruni sur la
tête ; joues et gorge variées de blanc; une bande Jongitudinale au milieu du
vertex el un anneau autour de l’œil, se prolongeant en arrière en une bande
au dessus de la région temporale, d’un fauve-ocracé ; dos cendré-brun, rayé
et vermiculé de noir, marqué de grands taches noires et d’un bande longilu-
dinale fauve-ocracé sur les scapulaires ; ailes ornées de séries regulières de
taches oblongues fauve-ocracé, cerclées de noir; rémiges cendrées, lineolées
de noir et portant de grands taches fauves cerclées de noir sur les barbes ex-
ternes ; parties inférieures blanches légèrement teintes de fauve; sur le haut
de la poitrine un espace noir, plus ou moins distinct, séparant le cendré du
cou du blanc des parties inférieures. Bec rougeûtre plus rembruni sur la
base ; pieds gris-olivatre ; iris brun.
PARRA AFRICANA
=)
=
Æe]
’
Dimens. L. {. 240 mm.; aile 140 mm.; queue 40 mm.; bec 50
mm.: {arse 45 mm.
La femelle adulte est bien distincte du mâle: le cou est chez elle d’un
roux-marron uniforme ; la cercle oculaire et le bande post-oculaire d’un
blanc pur; le haut de la poitrine est marqué d'une bande transversale noire
bien distincte, bordée d’une autre bande blanche qui remonte vers le dos; les
ailes et le dos sont nuancés de vert-bronze et les couvertures alaires mue de
brun sans taches fauves. L
EXabit. La Ah. capensis se trouve assez répandue en Angola, tant
sur le littoral qu'à l'intérieur. Welwitsch à été le premier à constater la pré-
sence de celle espèce sur le territoire traversé par le Quanza, qui a été le
principal théâtre de ses recherches scientifiques ; plus tard M. d’Anchieta nous
a envoyé plusieurs individus recueillis à Benguella, à Capangombe, à Huilla
et à Quillengues. Les exemplaires provenant de Huilla portent le nom indi-
gène Xiahula. :
Cet oiseau serait, d’après Andersson, très commum dans le pays des
Damaras et se montrerait également, mais moins souvent, plus au sud dans le
pays des Grands-Namaquas. K visite aussi la côle de Loango, car Falkenstein
en à rapporté des individus pris à Chinchonxo.
FAM. PARRIDAE
457. Parra africana
Syn. Parra africana. Gm., Syst. Nat. 1, p. 709; Hartl., Orn. West.-Afr., p.
240; Monteiro, Proc. Z. S. London, pri p. 90; Boc., Jorn. Dur Se.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148 ; ibid., n.° xur, 1872, p. 69; ibid.,n.° xx,
1876, p.255; Sharpe, Proc. Z.S. nn 1870, p. 150; Pinsch & Hart.
Vüg. Ost.Afr., p. 781; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1216; Gurney in af
derss. B. Damara, p. 328 ; Reichenow, ere MONDE ATEN, pee.
Fig. Reichenbach, Fulicariae, tab. xcr, fig. 1121.
Caract. Ad. Plumage d’un beau roux-cannelle, d'une teinte plus
vive, rubigineuse, au croupion et sur les parties inférieures ; nuque et dessus
du cou d’un noir à reflets bleus d'acier ; gorge et côtés du cou d’un blanc pur ;
bas du cou jaune d’or, séparé du roux de la poitrine par une ou deux bandes
étroites noires, plus ou moins distinctes, souvent absentes ; rémiges primaires
noires ; rectrices de la couleur du dos, plus rembrunies vers l'extrémité. Plaque
frontale très étendue et bec bleuätres, celui-ci couleur de corne à la pointe;
pieds ardoisés ; iris brun (Anchieta).
pe
ATS RALLUS COERULESCENS
Dimens. 4 Lt. 285 mm.; aile 150 mm.; queue 47 mm.; bec (de
la plaque frontale à la pointe) 54 mm.; larse 57 mm.; doigt méd. sans l'O
gle 61 mm.
La femelle ressemble au mâle, mais elie est plus forte de taille; L. €. 325
mm.; aile 162 mm.; queue 58 mm.; bec 58 mm.; tarse 67 mm.; doigt méd.
sans l’ongle 69 mm.
Chez le jeune les teintes sont plus päles en dessus, brun-roussètre sur la
tête et le cou, roux-olivâtre pàle sur de dos et les ailes; en dessous d’un
blanc sale, avec les flancs plus ou moins lavés de roussâtre et la poitrine nuan-
cée de jaune ; plaque rostrale et bec brunâtre ; pieds brun-olivâtre ; iris brun.
Efabit. Très répandue sur la côte de Loango et le littoral d'Angola. La .
liste des localités où elle a été observée est déjà assez nombreuse: ARio
Quilo (Anchieta) ; Landana et Chinchonxo (Lucan et Petit, Falkenstein) ; Rio
Dande (Sala); Benguella (Monteiro) ; Rio Coroca, Mossamedes et Humbe (An-
chiela). -
Au sud du Cunène celte espèce devient rare sur la zone litlorale, mais
elle est assez abondante sur les régions de l’'Okavango et du Lac Nqamni (An-
dlersson).
FAN. -RALLIDAE
458. Rallus coerulescens
Syn. Rallus coerulescens, Lath., Iod. Orn. n, p.-758; Layard, B. S.-Afr,, p.
331; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148; ibid., n.° xxiv,
1878, p. 279; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 777; Gurney in An-
derss. B. Damara, p. 316; Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. 1, 1880,
PAIE
Fig. Reichenbach, Rallidae, pl. eccvr, fig. 2473-4.
Caract. Adulte. En dessus brun-marron vif: dessus de la têle
ürant au noir; menton blanchâtre; joues, devant et côtés du cou et poitrine
d'un cendré-bleuûtre ; le reste des partes inférieures noires, traversées de raies
étroites blanches, à l'exception des sous-caudales latérales d’un blanc pur; rémi-
ges et rectrices d’un brun-marron plus foncé que le dos. Bec rougeàtre, plus
rembruni sur le culmen et les bords des machoires; pieds d’un brun- lentes
neux ; iris brun-roux.
Dimens. L. t. 260 mm.; aile 120 mm.; queue 40 mm.; bec 47
mm.; larse 43 mm.
ORTYGOMETRA EGREGIA 479
Efabit. Nos individus sont originaires de l'intérieur d'Angola: du
Duque de Braganca, par M. Bayäo, de Caconda, par M. d’Anchieta. M. 0. Schütt
dans son récent voyage au pays du Quango l’a rencontré à Malange. Andersson
le dit fort commun dans les parties centrale et septentrionale du pays des Da-
maras, et surtout à Omanbondé. Pas encore observé au nord du Zaire.
Le nom indigène inscrit sur les étiquettes de nos exemplaires varie sui-
vant leurs provenances: Cambonja (Duque de Bragança) et Xitenguetengue
(Caconda).
459. Ortygometra egregia
Syn. Crex egregia, Peters, Monatsb. Acad. Berlin., 1854, pag. 134.
Ortygometra fasciala, Heugl., Journ. f. Orn., 1863, p. 27.
Ortygometra angolensis, Hartl., Ibis., 1862, pag. 340; Montciro, ibid., p.
335; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148; Sharpe, Proc.
Z. S. London, 1870, p. 147.
Ortygometra egregia, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 778; Heugl., Orn,
N. O.-Afr., pag. 1240; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrr, 1877, p.
150; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 79.
Fig. nulla.
Caract. Tête et cou vert-olivätre strié de noir; plumes du dos, cou-
vertures alaires et sus-caudales noires largement bordées de vert-olivàtre ;
sirie sourcilière et gorge blanches; joues, côlés et devant du cou et poitrine cen-
dré-bleuûtre ; abdomen, crissum et sous-caudales rayés de blanc et de noir; ré-
miges brunes; rectrices noiratres bordées de vert-olivâtre ; sous-alaires brunes
rayées de blanc. Cercle périophthalmique nu rouge-corail; bec bleu-noirâtre
avecle bout de la mandibule d'un brun-rougeûtre; pieds brun-rouge pâle ;
iris rouge de minium.
Dimens. L. t. 224 mm.; aile 126 mm.; queue 53 mm.; bec 22
mm. ; tarse 39 mm.
Habit. Celle espècese montre plus particulièrement au nord du Quan-
za. Un exemplaire recueilli sur les bords de ce fleuve nous à elé envoyé par
nos hardis voyageurs MM. Capello et Ivens pendant leur récent voyage d'ex-
ploration dans l'intérieur d'Angola. Nous l'avons reçue, dans le temps, du Du-
que de Braganca par M. Bayäo. Dans une collection d'oiseaux du Congo, qui
nous à été envoyée en communication par M. Bouvier, nous avons trouvé un
individu de l'O. egregia pris à Boma, sur le bord droit du Zaire, par MM. Lu-
can et Petit.
480 ORTYGOMETRA BAILLONI
Au sud du Quanza, Sala l’a rencontrée à Catwmbella et M. d'Anchieta a
pu se procurer deux individus à Quillenques.
Nos individus de celle dernière localité portent le nom indigène Dom-
buela ; mais celui du Quanza porte un nom tout différent — Humnzoe.
460. Ortygometra Bailloni
Syn. Rallus Bailloni, Vieill., N. Dict. H. N. xxvur, p. 548.
Ortygometra minuta, Layard, B. S.-Afr., p. 338.
Ortygometra pygmaea, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 317; Heugl., Oro. :
N. O.-Afr., p. 1235.
Crexæ Bailloni, Chapm., Trav. in. S:-Afr., App., p. 431.
Fig. Dresser, Birds of Europe, parts Lxv & LxVI, pl.
Caract. Ad. Parties supérieures d'un roux-olivätre, strié de noir sur
la tête et le cou, varié de noir ct de blanc sur le dos et les ailes ; joues, côtés
et devant du cou et abdomen cendré-bleu; crissum et couvertures inférieures
de la queue noirs, rayés de blanc; rémiges brun-roussâtre, la première avec
un liséré blanc bien distinct sur les barbes externes; rectrices noirâtres, bor-
dées de roux-olivètre. Bec noirâtre, nuancé de vert à l'extrémité et à la base;
pieds d’un gris-rougeûtre ; iris rouge de brique.
Dimens. L.t. 170 mm.: aile 84 mm. ; queue 48 mm.; bec 18 mm;
larse 26 mm. 4
Habit. Un seul individu, un mâle adulte, envoyé em 1867 de Rio
Chimba (Capangombe) par M. d’Anchiela nous permet d’ajouler celte espèce
à la liste des oiseaux d’Angola. Elle ne figure pas dans le remarquable ouvrage
de M. Hartlaub sur l’ornithologie de l'Afrique occidentale, ni dans un grand
nombre de publications plus récentes sur la partie du continent africain qui:
nous intéresse plus particulièrement.
Au sud du parallèle du Cunene, Andersson l’a observée dans le pays des
Damaras; mais c’est surtout dans l’intérieur, à proximité de lac Ngami et
dans la vaste contrée arrosée par le Cubango que le voyageur suèdois l’a ren-
contrée plus abondante.
LIMNOCORAX NIGER 481
461. Limnocorax niger
Syn. Rallus niger, Gm. Syst. Nat. 1, p. 717.
Limnocorax flavirostris, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 244; Monteiro, Proc. Z.
S. London, 1865, p. 95; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p.
148; ibid., n.° v. 1868, p. 46.
Limmocoraæ niger, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 70; ibid.,
n.° xx, 1876, p. 256; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 321; Sharpe &
Bouv., Bull. S. Z. France r., pag. 314; Reichenow, Mitth. Afr. Gesellsch.
per
Ortygometra nigra, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 421; Heugl., Orn. N.
O.-Afr., p. 1237; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12.
Fig. Swainson, B. West-Afr. 11, pl. 28.
Caract. Ad. Noir, nuancé de cendré-bleuâtre au cou et à la poitri-
ne, de brun-olivatre au dos et sur les ailes ; rémiges brunes lisérées de gris
en déhors; rectrices noires. Bec jaune-verdâtre; pieds d’un rouge vif; iris
rouge.
HDimens. L. t. 225 mm.; aile 112 mm.; queue 48 mm.; bec 26
mm. ; tarse 43 mm.
Nous possédons une belle suite d'individus de cette espèce, les uns à plu-
mage noir nuancé de cendré-bleuâtre, sans ancun mélange de brun-olivâtre
sur le dos et les ailes (L. senegalensis, Peters), les autres avec le dos et les
ailes lavés de cette couleur (L. capensis, Peters). La teinte brun-olivâtre se
fait surtout remarquer chez ceux de nos individus qui ont été recueillis au
sud du Quanzu.
Elabit. Le L. niger se trouve assez répandu au nord et au sud du
Zaire, tant sur le littoral que dans l'intérieur. Des individus recueillis en plu-
Sieurs endroits de la côte de Loango, Rio Quilo, Landana, Chinchonæo, fai-
saient partie des collections envoyées en Europe par MM. d’Anchieta, Dr. Lucan et
Falkenstein. Welwitsch et Monteiro ont été les premiers à le découvrir en
Anvola, Welwitsch dans le pays intermédiaire au Bengo et au Quanza, Monteiro
à Benguella ; après eux, M. d’Anchieta nous a envoyé à plusieurs reprises des
exemplaires capturés à Rio Coroca, lapangombe, Biballa, Quillengues et
Humbe ; dernièrement M. O. Schütt l’a observé à Malange. |
D’après M. d’Anchiela, les indigènes de Biballa l'appelent Kakuliriri et
ceux du Humbe Aakulicuanri.
31
482 CORETHURA DIMIDIATA, GALLINULA- CHLOROPUS
462. Corethrura dimidiata
Syn. Gallinula dimidiata, Temm, in Smith, HI. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 20:
Crex ruficollis, Gray, Zool. Miscel., pag. 13.
Corethrura dinvidiata, Layard, B. S.-Afr., p. 339; Boc., Jorn. Acad. Se. Lis=
boa, n.° xx1v, 1878, p. 278.
Alecthelia dimidiata, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 320.
Fig. Smith, Ill. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 20.
Caract. Ad. Tête, cou et haut de la poitrine d’un roux-marron vif:
le reste du plumage noir, varié de petits traits blancs; le milieu de l’abdo-
men tirant au blanchâtre ; rémiges noirâtres ; queue noire et marquée comme
le dos de petites taches blanches. Bec brun légèrement rougeûlre ; pieds cou
leur d’ardoise ; iris brun (Anchiela).
Dimens. & L. !. 166 mm.; aile 82 mm.; queue 55 mm.; bec 13
mm.; tarse 25 mm.; doigt méd. sans l’ongle 23 mm.
£ Lt. 155 mm.; aile 75 mm.; queue 48 mm.; bec 12 mimn.; tarse 23
mm.; doigt méd. sans l'ongle 22 mm.
Habit. Cette espèce, regardée jusqu'ici comme exclusive de l'Afrique
australe, a été rencontrée por M. d’Anchieta à Caconda dans l'intérieur d’An-
gola. L'’altitude considérable de cet endroit, 1679 m., lui permet d'y vivre
dans de conditions climatologiques semblables à celles dés localités plus mé:
ridionales où elle se trouve habituellement. Dans le pays des Damaras elle
vit dans l’intérieur ; Andersson l’a observée seulement à Omanbondé.
M. d’Anchicta nous dit qu’elle n’est pas commune à Caconda, et que les
indigènes l’appèlent Xitinque-tingue, en imilation de son chaut.
468, Gallinula chloropus
Sÿn. Fulica chloropus, Linn., Syst. Nat., 1, p. 258.
Gallinula chloropus, Hart, Orn. West.—Afr., p. 244; id. Proc., Z. S. London
1865, p.88; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°1v, 1867, p. 329; ibid., n°2
x, 1872, p. 69: Finsen & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 787; Heugl., Orn:
N.-0.-Afr., p. 1224; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 323.
Fig. Dresser, Birds of Europe, parts zxxv À Lxxvi, pl.
Caract. Ad. Plumage d'un bleu-ardoisé noirâtre avec le dos et les
GALLINULA ANGULATA | 483
ailes d’un brun plus ou moins nuancé d’olivâtre; flancs variés de blanc; une
partie des sous-caudales noires, les autres blanches ; tête et gorge tirant au
noir; rémiges brunes; rectrices noirâtres. Plaque frontale à contour arrondi,
rouge-vif; bec également rouge, mais à pointe jaune-vif; pieds d’un vert-jau-
pâtre ; la portion dénudée de la jambe entourée en dessus d’un cercle rouge ;
iris rouge. :
Dimens. L. !. 330 mm.; aile 160 mm.; queue 70 mm.; bec 45
min.; tarse 49 mm.; doigt méd. 69 mm.
D’après M. Hartlaub la G. chloropus d’Angola se ferait remarquer par
les teintes plus foncées, noirätres, du dos, sans ancun mélange de brun-olivà-
tre!. C'était le cas de l'individu observé par M. Ilartlaub et c’est aussi ce
qu'on observe chez un de nos individus’; mais en général ils ressemblent par-
faitement aux individus d'Europe.
Eabit. La poule d'eau ordinaire n’est pas rare en Angola; elle
abonde surtout dans la région littorale de Benguella jusqu'à l'embouchure du
Cunène, mais elle visite aussi la côte au nord du Quanza et se montre dans
quelques endroits de l’intérieur. Quelques uns de nos exemplaires, envoyés
dans le temps par Toulson ou rapportés par Welwitscb, ne portent pas aucune
indication de leur provenance; mais ceux, en grand nombre, que nous
avons reçus de M. d’Anchieta ont été pris à Rio Corocu, à Mossamedes et à
- Quillenques, dans l’intérieur. Au nord du Zaire, cette espèce n’a pas en-
| core été observée sur la côte de Loango ; il serait cependant fort prématuré
d'en conclure qu'elle n’y existe pas, car elle se trouve à Bisstu, au Sénégal
et dans l'ile de Saint Thomé. Andersson la déclare commune et assez répan-
| due dans le pays des Damaras et dans les contrées voisines.
464. Gallinula angulata
| Sye. Gallinula angulata, Sundev., Oefv. Vetensk. Acad. Fürh., 1850, p.
110; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° vur, 1870, p. 351; ibid., n.° xvr,
' 1873, pp. 289 e 294; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 321; Sharpe
& Bouvier, Bull. Z.S. France 1, p. 79.
Gallinula pumila, Sclater, Ibis, 1859, p. 249.
Fig. Sclater, Ibis, 1859, pl. 7 (le jeune).
Caract. £ Ad. Plumage bleu-ardoisé avec le dos et les ailes d’un
marron-olivâtre ; poitrine et abdomen d'un cendré plus clair ; les flancs variés
! V. Hartlaub, Proc. Z. S. London, 1865, p. 83.
484 | PORPHYRIO SMARAGNOTUS s |
de blanc; dessus de la tête, joues et menton tirant au noir ; les sous-caudales
plus courtes noires, les autres blanches; sus-caudales et rectrices noirâtres;
rémiges brunes, la première bordée en déhors de blanc. Sous-alaires cen- |
drées, le rebord de l'aile blanc. Plaque frontale, formant sur le front un angle |
aigu, d’un rouge vif; bec de celle couleur sur le culmen, le reste jaune;
pieds rouges ; iris brun. |
“
Dimens. L. t. 250 mm.; aile 135 mm.; queue 58 mm; bec (de
l'extrémité de la plaque frontale à la pointe du bec)31 mm.; tarse 39 mm.;
_doigt méd. 60 mm. -|
Chez la femelle adulte les teintes sont plus pàles, gris-clair sur la face
antérieure du cou et sur les parties inférieures, brun-olivâtre sur le dos; les \
couleurs de la plaque frontale et du bec comme chez le mâle adulte. Le jeune
ressemble à la femelle, mais il a la plaque frontale et le bec bruns et les |
pieds brun-olivâtre. Ces caractères d'âge fournis par nos exemplaires sont
d'accord avec les observations d'Andersson {. ;
Habit. La G. angulata à, elé rencontrée sur la côte de Loango par
NM. Lucan et Petit; un individu pris à Landana par ces naturalistes nous a été |
envoyé récemment en communication par M. Bouvier. Nous avons dans notre
collection un individu d’Angola (localité indéterminée) par Toulson, et plusieurs:
du /hwmbe envoyés par M. d’Anchieta. Andersson fait mention de celle es-
pèce comme se trouvant ahondamment à Ondonga, dans le pays d'Ovampo.
465. Porphyrio smaragnotus
Syn. Porphyrio smaragnotus, Temm. Man. d'Orn. 11, p. 700; Finsch &
Hart]. Vüg. Ost-Afr., p. 783; Heugl., Orn. N.-0.—Afr., p. 1230; Gurney.
in Anderss. B. Damara, p. 325.
Porphyrio madagascariensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° rv, 1867, p.
329. 1
Porphyrio erythropus, Layard, B. S.-Afr., p. 341.
Fig. Buffon, PL. Enl., pl. 810.
Caract. Ad. Plumes du dos, scapulaires et rémiges tertiaires d'un
vert-olivätre, plus claires sur les bords; dessus de la tête, faces supérieure et.
latérales du cou, couvertures alaires et abdomen d’un bleu-violet; joues,
face antérieure du cou et haut de la poitrine d'un bleu-clair tirant au verdà
tre; rémiges noires avec les barbes externes lavées de bleu-violet: rectrices
* Gurney in Anderss. B. Damara, p. 322.
PORPHYRIO ALLENI 485
intermédiaires de la couleur du dos, les autres noires. Plaque frontale et bec
rouge-vif; pieds d’un rouge plus pàle; iris rouge (Anchieta).
Dimens. L. t. 450 mm.; aile 250 mm.; queue 90 mm.; bec (de la
plaque frontale à la pointe) 66 mm.; tarse 90 mm. ; doigt méd. sans l’ongle 97
mm.
Efabit. Le P. smaragnotus fréquente régulièrement la côte de Mos-
samedes; nos exemplaires assez nombreux nous viennent par M. d’Anchieta
de Mossamedes et de Rio Coroca.
Nous ne connaisons pas d'observations anthentiques constatant sa pré-
sence au nord du parallèle de Benguella. I se montre dans le pays des Dama-
ras, mais c'est surtout dans la région des Lacs {Lac Nyami et ses affluents)
que le voyageur Andersson le dit fort abondant.
Nos individus de Rio Coroca portent le nom indigène — Aukulæixi, le mê-
me dont les noirs de Biballa se servent pour désigner le Z. niger.
466. Porphyrio Alleni
Syn. Gallinula Alleni, Thomps., Ann. & Mag. N. H. x, 1842, p. 204.
Gallinula mutabilis, Sund., Oefv. Vetensk. Akad. Forh., 1850, p. 132.
Caesarornis Alleni, Boc., Joru. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 148.
Porphyrio Alleni, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 243; Finsch & Hartl., Vôg. a
Afr., p. 785; Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1229; Gurney in Anderss.
Damara, p. 327; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p.
ibid., n.° xvir, 1874, p. 45; Journ. f. Orn., 1877, p. 12.
Fig. Gray & Mitch., Genera of Birds, pl. 162.
Caract. Ad. Parties supérieures d'un brun-olivâtre nuancé de vert;
cou et poitrine bleu-violet; tête, ventre et cuisses d'un noir profond ; sous-cau-
dales blanches, les plus courtes noires; rémiges noirâtres avec les barbes ex-
ternes vert-olivâtre ; rectrices médianes de la couleur du dos, les autres noires
bordées de vert-olivâtre. Bec rouge; plaque frontale noirètre; pieds rouge-
brique; iris rouge-foncé (Dr. Lucan).
Dimens. L. t. 280 mm.; aile {60 mm.; queue 64 mm.; bec (de la
plaque frontale à la pointe) 40 mm. ; larse 55 mm.; doigt méd. sans l’ongle
57 mm.
Le jeune (G. mutabilis, Sundev.) a le dessus de la tête et du cou d’un brun-
486 FULICA CRISTATA
roussâtre ; les plumes des ailes et du dos olivätres, bordées de roux; la face
antérieure du cou et les parties inférieures d’un blanc sale, lavé de roussûtre à .
la gorge et au ventre; le bec et les pieds, à ce qu'il paraît, d’un brun clair.
EKabit. Les individus du P. Alleni de notre collection sont originaires
de la côte de Loango et du Humbe. On doit à M. d’Anchieta la découverte de
cette espèce à Loango; plus tard notre zélé naturaliste l’a trouvée aussi au
Humbe, où elle se trouve assez répandue dans les rivières et les marécages. -
Elle figure aussi parmi les oiseaux rapportés de Chinchonæo par le Dr. Falken-
stein, et nous possédons un individu adulte recueilli à Landana par MM. Lu-
can et Pelit, qui nous a été envoyé en communication par M. Bouvier.
M. d’Anchieta nous parle dans une de ces lettres de la singulière habitude
qu’aurait cet oiseau de chanter pendant qu'il se trouve plongé dans l’eau, ayant
à peine la tête et le cou à découvert. Les habitants du Æwmbe l'appèlent Can-
bonja-anganga.
À juger d’après les notes d’Andersson le P. Alleni doit être rare dans Je
pays des Damaras.
467. Fulica cristata
Syn. Fulica cristata, Gm., Syst. Nat. 1, p. 704; Layard, B. S.-Afr., p. 343;
Chapm. Trav. in. S.-Afr. App., p. 421; Gurney in Anderss. B. Damara,
Poe
Lupha cristata, Boc., Jorn. Acad. $c. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 329.
Fig. Dresser, Birds of Europe, parts zxxir À LXXIV, pl.
Caract. Ad. Plumage d’un noir bleuâtre. Plaque rostrale jaunâtre
surmontée de deux caroncules rouges; bec blanchâtre; pieds noirs; iris
rouge-sombre.
Dimens. L.{.440 mm.; aile 215 mm.; queue 60 mm. ; bec (de la
plaque frontale à la pointe) 55 min. ; tarse 65 mm.; doigt méd. sans l’ongle
85 mm. É }
Etabit. La /. cristata visite le littoral d’Angola ; elle se trouve surtout
au sud de Benguella. Nos individus nous viennent de Mossamedes et de Rio
Coroca par M. d’Anchieta.
Kibudi est son nom indigène à Rio Coroca.
Commune dans les pays des Damaras et des grands Namaquas ; plus abon-
dante dans la région des Lacs (Andersson).
he. :
PODICA SENEGALENSIS 487
FAM. HELIORNITHIDAE
468. Podica senegalensis
Syn. Heliornis senegalensis, Vieill. N. Dict. H. N. xrv, p. 277.
Podica senegalensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 249; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. 2. France 1, p. 314 ; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 12.
Podoa josephina, Bp. Consp. Av. 11, p. 182.
Fig. Gray K Mitch., Genera of Birds, pl. 172 (la femelle).
Caract- Femelle ad. Plumage en dessus roux-marron, nuancé de
vert olivâtre, avec quelques reflets verts sur la tête, la face supérieure du
cou et le haut du dos; de grandes taches blanc-isabelle, bordées de noir, sur
les plumes du manteau ; parties inférieures blanches, nuancées de fauve au bas
du cou et à la poitrine ; côtés de la poitrine, flancs, crissum, sous-caudales et
cuisses barrés de roux-marron et de blanc; une strie sourcilière blanche se
prolongeant sur les côtés du cou, séparée du blanc de celte région par une
bande brunâtre pointillée de brun ; rémiges et rectrices brun-marron, celles-ci
glacées de gris en dessus. Bec rougeûtre, plus rembruni sur l’arête; pied,
rose foncé ; iris marron (Lucan et Petit).
Dimens. L. t. 425 mm.; aile 178 mm.; queue 130 mm.; bec 40
mm. ; tarse 35 mm. ; doigt méd. 51 mm.
Le mâle nous est inconnu, mais d’après M. Hartlaub il serait plus grand
que la femelle et facile à distinguer d'elle par quelques particularités de colo-
ration: ainsi la gorge serait chez lui, au lieu de blanche, d’un bleu d'acier ;
les taches du manteau blanches, irrégulières et plus nombreuses; la partie
inférieure du eou et le haut de la poitrine d’un fauve plus accentué.
Habit. Des individus de cette espèce ont élé recueillis récemment
dans plusieurs endroits de la côte de Loango, Landana, Chinchonæo, rio Loem-
ma, par MM. Lucan, Petit et Falkenstein. Une femelle de Zandana, que nous
devons à l’obligeance de M. Bouvier, nous a fourni les caractères de notre dia-
enose. Cet individu ressemble parfaitement à un autre du Sénégal, de sexe
indéterminé, qui existe depuis long-temps au Muséum de Lisbonne.
488 PODICA PETERSI
469. Podica Petersi
Syn. Podica Petersi, Hartl., Beitr. Orn. West-Afr., pp. 62 et 68; id., Orn.
West-Afr., p. 250 (note); Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr., p. 790 ; Gur-
ney in Anderss. B. Damara, p. 345 (note); Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z.
France 11, p. 80.
Podica mossambicana, Layard, B. S.-Afr., p. 375.
Fig. nulla.
Caract. Mile ad. Parties supérieures brun-marron foncé ; dessus de
la tête et cou noirs à reflets verts de bronze; haut du dos et scapulaires nuan-
cés de cette même couleur et marqués de quelques petites taches linéaires
fauves ; joues, gorge et faces antérieure et latérales du cou d'un cendré-bleuà-
tre ; une raie longitudinale blanche variée de noir, sépare, à partir de l'oeil
et sur toute la longueur du cou, le noir du cendré; poitrine d'un brun-noirà-
tre irrégulièrement barrée et variée de blanc; flancs, crissum et couvertures
inférieures de la queue traversés de bandes blanches sur un fond brun-mar-
ron, plus rembruni sur les flancs; milieu de l'abdomen blanc avec quelques
taches et raies d’un brun pale ; rémiges de la couleur du dos; rectrices tirant
au noirtre avec les baguettes marron et terminées de blanc. Bec rouge, rem-
bruni sur le culmen ; pieds rouge-orangé.
Dimens:. L. t. 500 mm.; aile 220 mm.; queue 170 mm. ; bec 47
mm. ; Larse 44 mm. ; doigt méd. 62 mm. ,
Habit. Un seul individu, un mâle adulte dont nous avons donné ci-
dessus une courte description, a été pris en juillet 1877 à /nsonné (rio Chi-
loango) par MM. Lucan et Pelit. Cet individu fait maintenant partie de nos col-
lections.
Cette espèce n'a jamais été observée en Angola.
M. Gurney cite un individu, un male en plumage de nôces, rencontré dans la
dernière collection d'oiseaux envoyée par Andersson de Damara, mais comme
ce voyageur n'en a fait aucune mention dans ses notes, le savant ornithologiste
anglais hèsite à comprendre la Podica Petersi dans la liste des oiscaux de
cette parlie de l'Afrique. {
! V. Gurney in Anderss. B. Damara, p. 345 (note)
ORDO VIT ODONTOGLOSSAE
FAM. PHOENICOPTERIDAE
470. Phoenicopterus erythraeus
Syn. Phoenicopterus erythraeus, Verr. Rev. et Mag. H. N., 1855, p. 221;
Hartl., Orn. West-Afr., pag. 245; Anderss, Ibis, 1865, p. 64; Gray,
Ibis, 1869, p. 439; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p.
277; Finsch & Hartl., Vog..Ost-Afr., p. 795; Gurney in Auderss. B. Da-
mara, p. 391.
Fig. Gray, Ibis, 1869, pl. xiv, fig. 6 (la tête).
Caract. Ad. en hiver. Blant lavé de rose; ailes et’queue d'une
teinte rose plus vive; rémiges primaires d’un noir profond; sous-alaires de la
couleur du dessus des ailes. Plumes du front avançant en pointe obtuse sur la
base du bec: espace nu au-devant de l'oeil et bec rouge-pàle, l'extrémité de
celui-ci noire ; iris jaune.
HDimens. L. t. 1:000 à 1:100 mm.; aile 380 mm.; queue 130 mm.;
bec 138 mm. ; tarse 265 mm. ; doigt méd. 80 mm.
Habit. M. d'Anchieta nous envoya en 1871 un individu de celte es-
pèce lué à Mossamedes ; un autre individu provenant d’Angola, mais sans au-
cune indication précise de localité, faisait partie d’une collection d'oiseaux que
M. Furtado d’Antas a offert au Muséum de Lisbonne. Le Phoenicoplerus ery-
thraeus se trouve au nord et au sud de nos possessions, au Gabon el au pays
des Damaras. Au sud du Cunène il est très commun en plusieurs endroits de
la côte jusqu à l'embouchure du fleuve Orange, et se trouve encore à l'inté-
rieur dans la région des Lacs (Andersson).
490 | PHOËNICOPTERUS MINOR
471. Phoenicopterus minor
Syn. Phocnicopterus minor, Is. Geoffr. Saint Hilaire, Bull. Soc. Philom., n,
p. 97; Hartl., Orn. West-Afr., p. 246: Anderss., Ibis, 1865, p. 65;
Gray, Ibis, 1869, p. 442, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x1r, 1871,
p. 277; Finsch & Hartl., Vôüg.-Ost-Afr., p. 798; Heugl., Orn. N. O.-Afr.,
p. 1272; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 333.
Fig. Temminck, PI. Col., pl. 419.
Gray, lbis, 4869, pl. xv, fig. 8 (la tête).
Caract. Ad. en hiver. Plus petit et d’une teinte rose plus intense
que le Phoenicopterus erythraeus ; couvertures alaires d’un rose-carminé vif
avec des bordures blanches ; rémiges noires. Espace nu au-devant de l'oeil
brun-rouge pourpre ; le bec de cette même couleur à la base, ensuile rouge,
noir à la pointe ; pieds d’un rose intense ; iris jaune.
Ldimens. L.t. 850 mm.; aile 350 mm. ; queue 110 mm.; bec 128
mm. ; {arse 212 mm.; doigt méd. 75 mm.
Habit. Nos individus de cette espèce sont originaires de HMossame-
des ; M. de Anchieta nous en envoya cinq en 1871. Notre zélé naturaliste a été
le premier à constater l'existence des deux espèces de Phoenicopterus dans la
région littorale d'Angola.
Le Phoenicopterus minor est, comparativement à l’autre espèce, rare
sur la côte du pays des Damaras; il est plus commun dans le voisinage du
lac Nyami (Andersson).
ai
ORDO IX ANSERES
FAM. ANATIDAE
472. Plectropterus gambensis
Syn. Plectropterus gambensis, Layard, B. of S.-Afr., p. 346; Boc., Jorn.
Acad. Se. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 148; ibid., n.° xx, 1871, p. 277; ibid.,
n.° x1v, 1873, p. 198; ibid., 0.° xvr, 1879, p. 289; ibid., n.° xix, 1876,
p. 153 ; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 334.
Anser gambensis, Chapm., Trav. in S.-Afr., App., p. 422.
Plectropterus gambiensis, (part.) Heugl., Orn. N. O.-Afr., p. 1275.
Fig. Sclater, Proc. Z. S. London, 1859, pl. cz, fig. 2.
Caracet. Mâle ad. Parties supérieures noires à reflets métalliques
verts et pourprés; le cou d'une teinte plus rembrunie ; haut et côtés de la
poitrine et flancs noirs ; côtés de la tête, gorge, petiles et moyennes couverlu-
res des ailes, milieu de la poitrine, abdomen, sous-caudales et cuisses d’un
blanc pur; rémiges et rectrices noires lustrées de vert et de pourpre. Front,
espace de la base du bec à l'oeil et joues recouverts d’une peau nue d'un
| rouge-violet ; bec rouge-violet avec l'onglet blanc; pieds jaune-sâle marbrés
de rouge ; iris brun (Anchiela).
| Dimens. L. 1. 1:010 mm.; aile 54 mm.; queue 230 mm.; bec 92
mm ; tarse 115 mm.; doigt méd. 125 mm.
Les caractères de notre diagnose sont ceux que nous présentent plusieurs
males adultes envoyés par M. d’Anchieta de //willa et du Fumbe. Nous con-
slatons à peine entre eux de très légères différences, qui consistent dans la con-
49? PLECTROPTERUS GAMBENSIS ;
vexilé plus ou moins prononcée du front, sans jamais constituer une tubéro-
sité bien distincte, dans l’étendue plus ou moins considérable de l’espace nu
des joues, toujours en rapport avec la forme plus ou moins bombée du front,
dans l’existence chez quelques uns, chez ceux apparemment plus agés, d'un
petit espace nu, de forme irregulière, sur les côtés du cou.
Les femelles reçues des mêmes localités d’Angola sont d’une taille moins
forte que les mâles, mais leurs couleurs sont les mêmes à une exception près:
chez une femelle du /Zwmbe, il n’y a pas l’espace blanc sur les côtés de la
tête et la gorge, formant une espèce de collerette qui termine en pointe, ces
parties sont d'un brun-noir terne, comme le cou, avec quelques mouchetures
blanches. La dénudation des joues est moins complète que chez les mâles. Les
individus jeunes de l’un et de l’autre sexe ont non-seulement les joues, mais
aussi le front, entièrement couverts de plumes. La dénudation de ces parties
s'opére successivement à mesure que l'oiseau avance en âge.
&es caractères dont nous avons donné le résumé rapprochent certainement nos
individus d’Angola du P. gambensis, tel qu'il se trouve représenté par
M. Sclater dans les Proceedings de la Société Zoologique de Londres, 1869, pl.
cz, fig. 2; il y a à peine à signaler comme différence d’une certaine valeur
chez nos individus d’Angola la supériorilé de leur taille, car ils égalent et dé-
passent même en dimensions les individus de l'Afrique orientale /P. Rüppelli),
qui existent dans nos collections.
Les ornithologistes ne se trouvent pas d’accord quant au nombre d'espè-
ces du genre Plectropterus : pour quelques uns, parmi lesquels il faut compter
Heuglin et Schlegel, il n’y a qu’une seule espèce à laquelle appartient par droit
de priorité le nom de P. gambensis ; pour M. Sclater et pour quelques autres
ornithologistes à sa suile, trois espèces distinctes par leurs caractères se font
également remarquer por leurs différents habitats; P. gambensis de l'Afrique
occidentale et australe, P. Rüppelli de l'Afrique orientale et P. niger du Zan-
zibar. ! Sans vouloir nous prononcer sur cette difficile question, nous désirons
à peine soumettre à la considération de ceux qui s'occupent de l'ornithologie
africaine les résultats de nos observations, qui ne nous semblent pas absolu-
ment denués d'intérêt.
La représentation la plus anthentique du P. Rüppelli est sans doute la
figure publiée par Ruppell dans ses Ornithol. Miscellen., Mus. Senkerb, wr,
tab. r. Nous avons au Muséum de Lisbonne un individu, dont nous ignorons la
provenance, qui ressemble exactement au type de Ruppell; tous les détails
de coloration, la nudité très étendue sur le cou, la grande tubérosilé conique
à la base du bec, tout s’y trouve. Un autre individu du Soudan, provenant du
voyage de Heuglin, ressemble assez exactement au premier sous le rapport
! V. Sclater, Proz. Z. S. Loadon, 1559, p. 131, pl. auut, ibid., 1860, p. 88; ibid, 1877,
p. 47, pl. vi.
L'absence d’un tubercule ou protubérance conique au front et l'ensemble
PLECTROPTERUS GAMBENSIS * 493
des couleurs, mais celui-ci n'a pas de protuberance bien marquée au front, et
son cou est revêtu de plumes sauf sur un petit espace irrégulier nu de chaque
côté. Ces individus appartiennent à la même forme typique ; mais l’un est évi-
demment un vieux male, tandis que l’autre doit être une femelle adulle ou
plutôt un mäle moins vieux, car il a les mêmes dimensions.
À côté de ces individus se trouvent dans nos galéries trois autres un peu
plus forts de taille et ayant le dessous du corps noir sur une plus grande
étendue, le haut de la poitrine, les flancs et les cuisses (en partie) étant de
celte couleur. Chez un de ces individus, dont nous ignorons l’origine et le sexe,
le front est nu et convexe, mais sans tubérosilé apparente, et des espaces nus
irreguliers existent sur les côtés du cou; les deux autres, originaires de l’Afri-
que centrale ! et désignés comme mâles, portent une grande tubérosité conique
et papilleuse au front et um espace nu irrégulier d’un seul côté du cou. À ces
trois individus s'applique assez bien la figure du P. niger, publiée par M. Scla-
ter, sauf l'existence de la tubérosité frontale et les espaces nus au cou, que
le savant Secretaire de la société zoologique de Londres n’a pas rencontrés
chez les individus soumis à son examen. L'individu sans tubérosité frontale a
une taille aussi forte, que les autres ; ses dimensions permettent de le consi-
dérer comme mâle et adulte, mais moins àgé que les autres.
Enfin, nous avons encore devant nous deux individus, màle et femelle.
reçus en 1865 de Bissau (Afrique occidentale), et gardés vivants pendant
quelque temps dans notre pelite Ménagerie. Ges individus ont été le sujet
d'une courte notice publiée en 1869 par M. J. A. de Sousa, qui les a considé-
.rês comme devant constiluer une espèce nouvelle {P. Sclateri) ?.
. Ceux-ci sont les plus petits de notre collection. Le mâle ressemble à la
fig. 2 de la pl. ezur des Proc. Z. S. L. 1859, dans laquelle M. Sclater a fait
figurer son P. Rüppelli d'après un individu vivant de l'Afrique orientale; il
porte comme celui-ci une tubérosité au front, quoique moins développée : ses
joues sont également nues et d’une belle teinte bleu-clair ; de chaque côté
du cou il existe une nudité de forme irrégulière, d’un rouge de sang. La fe-
melle, d’une taille encore plus petite que le mäle, en diffère aussi par plu-
sieurs particularités : elle ne porte pas de tuhérosité au front, qui est entière-
ment revêtu de plumes, ni de nudités au cou ; ses joues sont égalemeñt cou-
vertes de plumes; l’espace blanc qui se trouve chez le mâle sur les côtés de
le tête et la gorge n’y existe point, toutes ces parties étant d’un brun-noir avec
quelques mouchetures blanches. Elle ressemble extrèmement, sauf la taille,
à une de nos femelles d’Angola et à l'individu du Soudan.
Le tableau suivant, dans lequel nous avons réuni les dimensions princi-
: Ces individus ont été rapportés par le voyageur italien Piaggia du pays du roi M'Teza,
au nord du /ac Tanganika. Nous devons à la bienveillance de M. Bouvier d'avoir pu les
examiner.
? V. Sousa, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vr, 1869, p. 157.
494 PLECTROPTERUS GAMBENSIS
pales de ceux de nos individus qu'il importait surtout de comparer, rendra
plus racile leur comparaison, sous ce rapport:
Aile Queue Tarse Bec
a. & ad. Humbe (P. gambensis?).......| 540 min. | 230 mm. | 115 mm. 92 mm.
b. $ ad. Humbe (2. gambensis?).......| 480 mm. | 200 mm. | 100, mm. 84 mm.
e. $ jeune, Humbe (P. gambensis?).....| 470 mm. | 190 mm. 90 mm. S0 mm.
d. à vieux, Patrie ? (P. Rüppelli) ....... 500 mm. | 210 mm. 96 mm. 90 mm.
6. ad SOudan (Pl MRUPDCUTIE TEEN EEE ECS 490 mm. | 210 mm. 95 mm. 90 mm.
f..& vieux, Afr. centr. (P. niger?).....| 520 mm. | 220 mm. | 105 mm. 90 mm.
JaadBalte nl D MMITERAlE ER 530 mm. | 220 mm. | 108 mm. 91 mm.
h. à vieux, Bissau (P. Sclaleri)...…..... 470 mm. | 200 mm. 80 mm. 75 mm.
1 Pad (Bissau (IP IS0/GIer D]... 450 mm. | 180 mm. | 73 mm. 70 mm.
Ce tableau montre qu'à l'exception des individus de Bissaw, sensiblement
plus petits, ceux des autres provenances ont à peu près la même taille.
Quant aux autres particularités dont on prétend se servir pour l’élablis-
sement d'espèces distinctes, elles ne nous semblent pas avoir toute la valeur
qu'on a bien voulu leur attribuer.
Les couleurs du plumage varient dans de certaines limites ; mais ces va-
rialions se présentent indifféremment chez des individus qu'on aurait du re-
garder, d’après leur origine, comme appartenant à des espèces différentes;
ainsi nous constatons l'absence de blanc sur les côtés de la tête et à la gorge
chez une femelle de Bissau, chez une autre femelle du Æwmbe, chez l'indi-,
vidu du Soudan, et chez les deux individus de l'Afrique centrale qui ressem-
blent au P. niger, Sclater. Nous remarquons aussi que l'extension plus ou
moins grande de la couleur noire sur la poitrine, les flancs et les cuisses est un
fait purement individuel. Ces différences de coloration, qui ne semblent pas
même soumises à l'influence du sexe ni de l’âge, ne peuvent être employées
comme caractères spécifiques. |
Les joues et le front se présentent tantôt revèêtus de plumes, tantôt nus
dans une étendue plus ou moins grande, mais ces différences gardent un rap-
port constant avec l’âge et semblent aussi dépendre du sexe: les jeunes ont
ces parties entièrement couvertes de plumes; les femelles et màles adultes les
présentent plus ou moins dégarnies ; chez les vieux màles la dénudation atteint
son Maximum.
Des espaces irréguliers nus, d'une étendue variable, se font remarquer
au cou de quelques individus. Chez le mâle adulte de Bissau, il y en a deux,
un de chaque côté, confluents sur la ligne médiane ; un vieux mâle, dont nous
ignorons l’origine, a la gorge et une partie de la face antérieure et des côtés
du cou entièrement dégarnies de plumes; un individu du Soudan présente un
espace nu de chaque côté du cou; chez deux mäles du Humbe, et chez deux
PLECTROPTERUS GAMBENSIS 495
individus, également mâles, de l'Afrique centrale, l’espace nu se montre à
peine sur l'un des côtés du cou. Ce caractère nous semble essentiellement dé-
pendant du séxe et de l’âge des individus, et pour cela même incapable de
servir à leur différentiation spécifique.
Jl nous reste encore à considérer la présence ou l'absence d’une tubéro-
sité sur le front. Ce caractère semble au premier abord d’une plus grande va-
leur, et il le Serait en effet s’il était prouvé qu'il est bien certainement un ca-
ractère spécifique et non pas un caractère, comme ceux dont nous venons de
parler, dépendant du sexe et de l’âge, et se présentant indifféremment chez
les vieux mäles de toute provenance. Ce qu'il reste pour nous bien avéré c’est
que les vieux mèles de l'Afrique orientale (P. Rüppelli), ceux de l'Afrique
centrale (P. niger), ceux enfin de Bissau (P. Sclateri) portent une tubérosité
ou protuberance conique sur le front. Tous nos individus d’Angola en sont
privés, el il-nous est impossible de trouver la moindre allusion a ce caractère
dans les publications que nous avons pu consulter sur l’ornithologie de l’Afri-
que australe, où l'on parle de Plectroplerus qui habite cette région.
Les individus de l'Afrique occidentale, s'ils ressemblent à nos individus
de Bissau, appartiennent certainement à une race géographique ou à une es-
pèce distincte par sa taille plus petite ; mais il faudrait eliminer de la liste de
ses caractères différentiels l'absence de protuberance frontale, car ce caractère
se rencontre chez les vieux mâles de celte espèce. Le nom de P. gambensis
doit leur être conservé.
Le P. niger, Sclater, serait à peine distinct du P. Rüppelli par quelques
détails de coloration. L'infériorité de taille par rapport à celui-ci n'existe pas
chez uos individus de l'Afrique centrale, et l'absence de protuberance fron-
tale est encore un caractère à supprimer, car elle se montre bien developpée
chez ces mêmes individus. Il en reste donc pour tous caractères différentiels
Ja teinte noirätre des côtés de la tête et de la gorge, et l’espace plus grand
occupé par le noir sur la poitrine et les flancs ; mais ces caractères de colora-
tion se trouvent à peu-près au même degré chez un individu du Soudan el
chez un de nos individus d’Angola.
Les individus d’Angola ressemblent tellement au LP. Rüppelli qu'il se-'
rait impossible de les séparer si on ne les comparait à des vieux mäles de
cette dernière espèce. Ceux-ci ont une grosse protubérance au front, qui n'a
jamais été remarquée, à ce qu'il semble, chez les mâles adultes de l’Afrique
méridionale. Ce qu'il y a donc de mieux à faire dans l’état actuel de nos con-
naissances, c'est de maintenir provisoirement nos individus d’Angola el ceux
d'Afrique méridionale séparés de tous les autres sous un nom spécial.
Nous avons conservé à nos individus d’Angola le nom de P. gambensis
- sous lequel ont été généralement désignés les individus observés en diverses
localités de l'Afrique méridionale. Nous avons suivi l'usage, tout en reconnais-
sant que, s'ils étaient considérés distincts du P. Rüppelli, il faudrait les pla-
cer sous un nom nouveau, car celui de gambensis nous semble appartenir ex-
496 SARCIDIORNIS AFRICANA
clusivement à ceux de l'Afrique occidentale, identiques selon toute probabilité
à nos individus de Bissau.
Habit. Tous nos individus d'Angola nous viennent de trois endroits
au sud du Quanza, Benguella, Huilla et Humbe. Le nom indigène Janda se
trouve écrit de la main de M. d’Anchieta sur les étiquettes des exemplaires du
Humbe ; les colons portugais l’appelent Palo-ferr&o à cause de l’éperon qu'il
porte au pli de l'aile.
Andersson cile le P. gambensis comme n'étant pas rare dans l’intérieur
du pays qu'il a parcouru, dans le voisinage du lac Ngami et de la rivière
Okavango. Les dimensions d'un mâle et d’une femelle que nous a laissées dans
ses notes le voyageur suèdois sont parfaitement d'accord avec celles de nos
individus adultes du Æuwmbe.
4783. Sarcidiornis africana
Syn. Sarkidiornis africana, Eyton, Monogr. Anat., p. 103; Hartl., Orn.
West-Afr., p. 246; Layard, B. S.—Afr., p. 347.
Sarcidiornis africana, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° x1r, 1871, pag. 278;
n° xiv, 1873, p. 1995 1bid., n.° xvr, 1873, pp. 289 ct 29%; Sclatcr
Proc. Z. S. Lond., 1876, p. 695; Trimeu, Proc. Z. S. Lond., 1877, p. 683.
Sarcidiornis melanotus, Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 799; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p: 256:
Sarkidiornis melanotus, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 335.
Fig. Mulla.
Caract. Mâle ad. En dessus, d'un noir brillant à reflets métalliques
verts, bleus et violacés; Lête, cou et parties inférieures d'un blane pur, lese
flancs lavés de cendré; dessus de la tête et cou variés de petites taches d'un
noir-violacé ; sur la face dorsale du cou des plumes crépues de cette couleur
formant une bande de la nuque au dos; rémiges et rectrices noirätres. Sous-
alaires noires, en partie bordées de blanc. Bec et pieds noirs ; une caroncule
adipeuse de cette couleur sur le bec; iris brun.
HDimens. L. t. 680 mm.; aile 370 mm.; queue 150 mm.; bec 55
mm.; tarse 60 mm.
La femelle est plus petite que le mâle et ne porte pas de caroncule sur
le bec; ses couleurs sont moins brillantes. L. t. 670 mm.; aile 290 mm;
queue 130 mm.; bec 50 mm.; tarse 49 mm.
Le jeune est d’un brun-noirätre sur le dos sans reflets métalliques; le
CHENALOPEX AEGYPTIAGUS 497
blanc des parties inférieures est nuancé de fauve, les flancs d’un cendré pâle
avec des raies et des marbrures brunes, les sous-alaires brunes:
Habit. Cette espèce se trouve assez répandue dans l’intérieur d’An-
gola au sud du Quanza. M. d’Anchieta l’a observée à Caconda, Huilla, Gam-
bos et Æumbe. Une belle suite de quinze exemplaires pris dans des localités
différentes nous permet de faire une idée exacte des caractères de l'espèce.
Pas un seul de ces individus ne présente pas le plus léger vestige de jaune aux
couvertures inférieures de la queue, et l’absence de ce caractère nous semble
favorable à la séparation de S. africana de l'espèce asiatique avec laquelle elle
est généralement confondue. Nous ne pensons pas que la couleur blanche des
sous-caudales chez tous nos individus puisse être le résultat de la décoloration
de ces parties, car tous ou presque tous ces exemplaires nous sont parvenus à
peine quelques semaines après leur capture ; dans un si court espace de temps
des peaux non exposées à l’action de la lumière n’auraient pu subir aucune
altération sensible dans leurs couleurs.
Dans quelques localités, la S. africana est assez commune pour qu'elle
ait pu recevoir des habitants un nom particulier : ainsi on l’appele Violo à Ca-
conda et Ecubo au Humbe.
Au sud du Cunene, elle est commune dans le pays des Damaras et des
Grands Namaquas pendant la saison des pluies; mais à l’intérieur, vers le lac
Ngami et le fleuve Okavango, on la rencontre en toute saison (Andersson).
474. Chenalopex aegyptiacus
Syn. Anas ægyptiaca, Linn., Syst. Nat. I, p. 197.
Chenalopexz ægyptiacus, Layard, B. S.-Afr., p. 347; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa n.° 1v, 1867, p. 329; ibid., n.° x1v, 1873, p. 198; ibid., n.° xvr, 1873,
pp. 289 et 294; ibid., n.° xvn, 1874, p. 45 ; Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-
Afr., p. 803; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1285 ; Gurney in Anderss. B.
Damara, p. 335.
Fig. Buffon, PI. Ent., pl. 379.
Reichenbach, Lamellirostres, tab. Lrx, fig. 236-7.
Caract. Mäle ad. Parties supérieures rayées en zig-zag de brun sur
un fond roux-cendré clair; les scapulaires roux-cendré avec des raies moins
distinctes, lavées de roux-marron sur les barbes externes ; croupion, sus-cau-
dales et queue d’un noir lustré de vert; couvertures alaires d’un blanc pur,
les grandes couvertures traversées d’une bande étroite noire près de leurs ex-
trémités ; rémiges primaires noires, secondaires d’un vert-doré en déhors,
celles plus rapprochées du corps roux-cendré avec les barbes externes roux-
marron; vertex, joues et gorge blanches; bande frontale, tour des yeux et
une petite bande de la base du bec à l’œil roux-marron ; dessus du cou teint
32
498 NETTAPUS AURITUS
de cette même couleur et un collier également roux-marron à la base du cou ;
parties inférieures d’un blanc-grisàtre finement rayées de brun; milieu de la
poitrine et du ventre d’une teinte blanchâtre; une large tache marron sur
la poitrine ; sous-caudales teintes de roux. Sous alaires brun-noir, axillaires
blanches. Bec rougeûtre, plus rembruni vers la base, sur les bords et sur
l'onglet; pieds couleur de chair avec quelques marbrures livides; iris jaune
(Anchieta).
Hdimens. L. t. 680 mm:; aile 410 mm.; queue 140 mm.; bec 46
- mm.; tarse 80 mm.
La femelle ressemble au mâle, mais elle est plus petite. Chez nos jeunes
individus il n'y a pas de collier roux au cou ni de tache marron à la poitrine.
EKabit. Nos individus d'Angola ont été recueillis par M. d’Anchieta à
Rio Coroca, sur la région littorale au sud de Mossamedes, et au Æuwmbe, sur
* la rive droite du Cunene. D’après Andersson le C. ægyptiacus serait la plus
commune de toutes les espèces d'Oies dans les pays des Damaras et des Grands
Namaquas ; il s'y trouverait pendant toute l’année, soit par couples, soit par
petites bandes.
475. Nettapus auritus
Syn. Anas aurita, Bodd.
Netiapus madagascariensis, Hartl., Orn. West-Afr., p. 247; Layard, B. S.-Afr.,
p. 348.
Nettapus auritus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x, 1871, p. 278; ibid.,
n.° xvir, 1874, p. 45 ; Finsch & Hart]. Vüg. Ost.-Afr., p. 804; Gurney in
Anderss. B. Damara, p. 336.
Fig. Buffon. PI. Ent., pl. 770.
Caract. Mile ad. Front et côté de la tête, devant du cou et une.
bande longitudinale sur l’aile d’un blanc pur ; occiput, ligne médiane du cou,
dos et ailes d’un noir à reflets bleus d’acier et verts; une grande tache vert-
tendre bordée de noir de chaque côté du cou; haut de la poitrine et flancs
roux ; le reste des parties inférieures blanches, à l'exception du crissum et des
sous-caudales d’un brun-noir ; rémiges et rectrices noires ; bec jaune avec
l'onglet brun, d’une teinte livide sur les bords de la machoire; pieds noirs;
iris brun (Anchieta).
Dimens. L. t. 310 mm.; aile {52 mm.; queue 75 mm.; bec 27
mm.; tarse 27 mm.
Les femelles et les jeunes ne portent pas de chaque côté du cou la ta-
che vert-tendre cerclée de noir.
DENDROCYGNA VIDUATA 499
Habit. Celte petite espèce, bien remarquable par ses caractères, se
trouve répandue sur la côte occidentale d'Afrique de la Sénégambie au Ga-
bon; mais elle n’a pas été observée jusqu'à présent sur la côte de Loango,
et nous devons à M. d’Anchieta les seules individus que aient été recueillis en
Angola, un mâle tué à Huilla et une femelle envoyée du Æumbe. Au sud du
Cunene c’est seulement aux abords du Lac Ngami qu'elle a été aperçue par An-
dersson ; là elle ne serail pas rare.
476. Dendrocygna viduata
Syn. Anas viduala, Linn., Syst. Nat. |, p. 205.
Dendrocygna viduata, Hartl., Orn. West-Afr., p. 247; Boc., Jorn. Acad. Se.
Lisboa, n.° xur, 1872, p. 69; ibid., n.° xvr, 1873, pp. 290 et 294; ibid.,
n.° xvir, 1874, p. 46; ibid., n.° xx, 1877, p. 150; Finsch & Haril., Vog.
Ost.-Afr., p. 806 ; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1298 : Gurney in Anderss.
B. Damara, p. 338; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 11.
Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 808.
Caract. Mile ad. Vertex, joues, gorge et une grande tache à la face
inférieure du cou d’un blanc pur; occiput et cou noirs; partie inférieure du
cou, haut du dos et de la poitrine roux-cannelle foncé ; manteau noirâtre avec
les bords des plumes fauves ; croupion et sus-caudales noires; petites couver-
tures de l’aile roux-marron, les autres noires lustrées de vert-bronze; milieu
de l'abdomen, crissum et sous-caudales noires, les flancs rayés de noir et
de blanc-fauve; rémiges, rectrices et sous-alaires noires. Bec noir; pieds
couleur d’ardoise ; iris noirâtre.
Dimens- L. t. 470 mm.; aile 236 mm.; queue 74 mm.; bec 48 mm.;
larse 52 mm. :
La femelle à une taille moins forte. Chez le jeune les couleurs sont plus
ternes ; il n’a pas de noir au cou ni à l'abdomen; le dessus de la tête et du
cou est d’un brun-foncé: la tête et le devant du cou d’un blanc-roussàtre.
Efabit. Celle espèce a été observée par M. d’Anchieta dans un seul
endroit du littoral, Rio Coroca, au sud de Mossamedes, et dans deux localités .
de l’intérieur, Quillengues et Huwmbe. Au nord du Zaire, le Dr. Falkenstein l'a
recueillie à Chinchonæo. Andersson ne l'a jamais vue dans les pays des Dama-
ras et des Grands Namaquas, mais il l’a rencontrée par bandes considérables
dans la région des Lacs.
Les indigènes de Quillengues l’appèlent Anbanteque. M. d’Anchieta nous
écrit que ce canard se nourrit de poissons, d'insectes aquatiques et de végé-
taux.
500 DENDROGYGNA FULVA, ANAS XANTHORHYNCHA
477. Dendrocygna fulva
Syn. Anas fulva, Gm., Syst. Nat. I, p. 530.
Dendrocygno fulva, Finsch & Hartl., Vôg. Ost. Afr., p. 808 (note); Heugl., Orn.
N.-0.-Afr., p. 1301.
Fig. Baird, Birds Amer., pl. 63, fig. 1.
Caract. Adulte. En dessus noirâtre avec les plumes du dos et les
scapulaires largement bordées de roux; les sus-caudales latérales blanches;
petites couvertures alaires terminées de roux-marron, les autres noirâtres;
dessus de la tête roux-brun ; une bande longitudinale noire de la nuque à la
base du cou; côtés de la tête et du cou et parties inférieures fauves, à l’exce-
ption de la gorge, du crissum et des sous-caudales qui sont d’un blanc plus ou
moins pur ; un demi-collier blanc strié de brun sur le cou à sa face inférieure ;
les plumes des flancs marquées au milieu d’une large strie blanchâtre bordée
de brun; rémiges et rectrices brun-noiràtre. Sous-alaires d’un noir fuligineux.
Bec et pieds noirs.
Dimens. L.t. 460 mm.; aile 220 mm.; queue 60 mm.; bec 50 mm.;
tarse 52 mm.
EKabit. Nous devons à l'obligeance de M. Bouvier un individu de
cette espèce, de sexe indéterminé, recueilli à Landana par le Dr. Lucan. C’est,
si nous ne nous trompons pas, le premier échantillon authentique de cette es-
pèce américaine recueilli sur la côte occidentale d'Afrique. Dans la partie orien-
tale du continent africain et à Madagascar on avait déjà signalé à plusieurs re-
prises le présence de la D. major, de l'Inde, assez difficile de séparer par de
caractères suffisamment distincts de la D. fulva. L'individu de la côte de
Loango ressemble parfaitement à ceux de l'Amérique qui existent au Muséum
de Lisbonne.
ÿ 478. Anas xanthorhyncha
Syn. Anas œanthorhyncha, Forst., Descr. Anim., p. 45, n.° 51; Schleg., Mus.
Pays-Bas, Anseres, p. 43; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1316; Gurney in
Anderés. B.,Damara, p. 342.
Anas flavirostris, Layard, B. S.-Afr., p. 352.; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° v, 1868, p. 50; ibid., n.° vi, 1870, p. 351.
Fig. Smith, I. S.-Afr, Zool., Aves pl. 96.
Caract. Mûle ad. Plumage brun; tête et cou finement striés de
blanc; plumes du dos et des ailes bordées de blanc et de gris ; en dessous blanc,
|
POECILONETTA ERYTHRORHYNCHA 501
avec le centre des plumes brun; un grand miroir sur l’aile à reflets vert-doré,
bordé en avant et en arrière par une bande étroite noire suivie d’une autre
bande blanche; rémiges et rectrices brunes, celles-ci lisérées de gris. Bec
jaune-vif avec une grande tache en dessus et l'onglet noirs; iris brun.
Dimens. Lt. 530 mm.; aile 230 mm; queue 105 mm.; bec 53
mm.; tarse 37 mm.
La femelle est plus petite que le mâle.
Habit. Nos exemplaires de cette espèce ont été recueillis à Auwilla
et à Caconda, dans l’intérieur d’Angola, par M. d’Anchieta. Au sud du Cunene
c’est aussi dans l'intérieur, près du Lac Neami, qu’elle a été rencontrée par An-
dersson. Dans la colonie du Cap elle serait, suivant M. Layard, la plus com-
mune de toutes les espèees de canards qui s’y trouvent.
479. Poecilonetta erythrorhyncha
Syn. Anas erythrorhyncha, Gm., Syst. Nat. 1, p. 517; Layard B. S.-Afr., p.
351; Finsch & Hartl., Vüg. Ost-Afr. p. 808.
Poecillonetta erythrorhyncha, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p.
329; ibid., n.° xn, 1871, p. 277; ibid., n.° xmr, 1872, p. 70; Gurneyin
Aûderss. B. Damara, p. 339.
Querquedula erythrorhyncha, Heugl. Orn. N.-0.-Afr., p. 1325.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 104.
Caxract. Mile ad. Dessus de la tête brun-foncé, joues et gorge blan-
châtres; cou brun-clair tacheté de brun; plumes du manteau brunes bordées
d’isabelle ; bas du dos, sus-caudales et ailes brun-foncé avec quelques reflets
vert-bronze; un étroit miroir sur l’aile noir à reflets verts peu sensibles, limité
en avant et en arrière par un espace couleur de saumon : en dessous blanchà-
tre avec le centre des plumes brun clair; rémiges et rectrices brunes. Bec
rouge, noirätre en dessus et sur l'onglet, la mandibule livide; pieds rougeà-
tres; iris brun.
Himens. L. (. 440 mm.; aile 210 mm.; queue 80 mm.; bec 44
mm.; tarse 33 mm.
La femelle ressemble au mâle: elle est à peine un peu plus petite.
Habit. Commune sur le littoral de Mossamedes et à Rio Coroca;
nous en avons reçu plusieurs individus des deux sexes par M. d’Anchiela. Elle
est aussi très abondante au sud du Cunene dans les pays des Damaras et des
202 QUERQUEDULA GAPENSIS
Grands Namaquas (Andersson), mais ne semble pas se répandre au nord du
parallèle du Benguella.
Nos individus de Rio Coroca er sur leurs étiquettes l'indication du
nom indigène Deleca que les naturels emploient indifféremment pour la Spa-
tula capensis et les autres espèces de canards.
480. Querquedula capensis
Syn. Anas capensis, Gn., Syst. Nat. 1, p. 527.
Mareca capensis, Layard, B. S.-Afr., p. 301; Gurney in Anderss. B. Damara,
p- 339.
Anas larvata, Guv., Mus. Par. Lesson, Tr. d'Orn., p. 634;
Anas assimilis, Schleg., Mus. Pays-Bas, Anscres, p. 39.
Querquedula larvata, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° x11, 1871, p. 278; ibid.
D. xur, 1872, p. 70.
Fig. Nulla.
Caract. Mile ad. Tête et cou variés de petites taches brunes sur un
fond gris-blanc nuancé de roussâtre; gorge blanche; manteau brun, avec les
bords des plumes d’un roux-clair ; plumes du croupion et couvertures supérieu-
res de la queue brunes bordés de fauve ; ailes brun-noirâtre à reflets bronzés
avec un large miroir noir lustré de vert-doré à sa partie centrale et bordé de
blanc en avant et en arrière; poitrine et parties inférieures marquées de ban-
des brunes incomplètes et nuancées par places de roux-ocracé ; rémiges et re-
ctrices brunes. Bec rouge avec un espace noir à la base de la machoire recou-
vrant les narines et contournant le front des deux côtés ; pieds rougeûtres, les
palmures d’une teinte plus foncée et les ongles noirs; iris jaune-orangé (An-
chieta).
Dimens. L.t.460 mm.; aile 215 mm.; queue 72 mm.; bec 45 mm;
tarse 40 mm.
La femelle ressemble au mâle.
Habit. Ceite espèce a été observée par M. d’Anchieta aux mêmes
endroits que la précédente, sur la côte de Mossamedes et à Rio Coroca. Au sud
du Cunene elle devient plus rare sur le littoral (Andersson).
QUERQUEDULA HOTTENTOTA, QUERQUEDULA HARTLAUBI 503
481. Querquedula hottentota
Syn. Querquedula hottentota, Smith, HI. S. Afr. Zool. Aves, pl. 105; La-
yard, B. S.-Afr., p. 353; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867,
p. 329; ibid., n.° xur, 1872, p. 70.
Nettion hottentota, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 340.
Fig. Smith, I. S.-Afr. Zool., Aves, pl. 105.
Caract. Mûle ad. Plumage brun-foncé en dessus, les plumes du
manteau bordées de roux pâle; bas du dos, croupion et ailes d’un brun plus
foncé et lustré de vert-sombre; un miroir sur l’ailé vert, limité en arrière
par une bande étroile noire suivie d’une autre blanche; joues et une bande
étroite qui se prolonge en arrière jusqu’à la nuque d’un blanc fauve ; rémiges
et rectrices brunes; parties inférieures fauves, variées de taches brunes sur
le cou et la poitrine, plus distinctement barrées de brun sur l’abdomen. Bec
d'un cendré bleuâtre marbré de noir ; pieds brun-rougeûtre ; iris brun.
Dimens. L.t. 335 mm.; aile 150 mm.; queue 70 mm.; bec 39 mm.
tarse 28 mm.
La femelle ressemble au mâle ; ses couleurs sont plus ternes.
Habit. Mossamedes et Rio Coroca (Anchieta). Abondante dans ces
parages. Rare dans le pays des Damaras etdes Grands Namaquas ; plus répan-
due à l’intérieur, à Omanbondé et dans la région des Lacs (Andersson). On ne
l’a jamais observée au nord du Quanza.
482. Querquedula Hartlaubi
Syn. Querquedula Hartlaubi, Cassin, Proc. Acad. N. Sc. Philadelphia, 1858,
p. 175; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 314; Oustalet, Ois. de
l'Ogôoué, N. Arch. Mus. Paris, 1879, p. 120.
* Anas cuprea, Schleg., Mus. Pays-Bas, Anseres, p. 62.
Querquedulu cyanoptera, Hartl., Orn. West-Afr., p. 248.
Fig. Oustalet, Nouv. Arch. Mus. Paris, 1879, pl. 6.
Caract. Mile ad. Plumage roux-marron, d’une teinte plus foncée
à la tête et au cou: une grande tache gris-bleu aux ailes, pas de miroir dis-
tinct; rémiges noirâtres, queue brune. Bec noir, traversé pres de l’onglet
d’une bande gris-bleu ; pieds noirâtres ; iris jaune-vert (L. Petit).
504 SPATULA CAPENSIS
Dimens. L. t. 450 mm.; aile 250 mm.; queue 70 mm.; bec 50
mm.; {arse 48 mm.
Habit. Deux individus, mâle et femelle, ont été capturés en 1876
à Chissambo (côte de Loango) par M. L. Petit.
Cette espèce est tres commune au Gabon. Elle n’a jamais été observée
au sud du Zaire. ;
488. Spatula capensis
Syn. Rhyncaspis capensis, Smith., III. S.-Afr. Zool, Aves, pl. 98; Layard,
B. S.-Afr., p.354; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°1v, 1867, p. 330; ibid.,
n.° xt, 1872, p. 70.
Spatula capensis, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 341.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool, Aves, pl. 98.
Caxract. Mâle ad. Plumage brun-foncé écaillé de fauve; plumes du
dessus de la tête noirâtres avec les bords fauves: côtés de la tête et cou
fauves finement striés du brun; bas du dos et croupion brun-noir avec quel
ques reflets verts; couvertures des ailes gris-bleu pâle, les grandes couvertu-
res, en partie, terminées de blanc; un grand miroir à reflets vert-doré ; ré- |
miges et rectrices brunes, celles-ci bordées de fauve. Bec noirälre ; pieds jau- |
nes.
Dimens. L: t. 530; aile 250 mm; queue 100 mm.; bec 65 mm.; |
tare 38 mm.
Chez la femelle les couleurs sont moins vives. Le jeune a les couvertures
alaires de la couleur des plumes du dos et manque de miroir aux ailes.
EHlabit. C'est seulement à Rio Coroca que M. d Anchieta a pu
obtenir trois individus de cette espèce, qui se trouvent au Muséum de Lisbon-
ne. La Spatula Capensis et la plupart des Anatidae observées en Angola sont
propres à l'Afrique australe; elles semblent s'arrêter dans leur dispersion à
cette partie du pays située au sud du Quanza.
AYTHIA CAPENSIS, THALASSORNIS LEUCONOTA 505
484. Aythia capensis
Syn. Anas capensis, Cuv.
Nyroca brunnea, Layard, B. S.—Afr., p. 355; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
nur 18/1, p.218; MDId., 1x1, 1872, p.70;
Aythia capensis, Gurney in Anderss., B. Damara, p. 342; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 290.
Fig. Eyton, Mon. Anatidae, pl. p. 61 (mâle et fem.)
Caract. Mäle ad. Plumage brun, tirant au noir sur le vertex, le des-
sus du cou, la face inférieure du cou et la poitrine ; côtés de la tête et du cou
d’un marron-rubigineux ; manteau finement pointillé de roux; ailes noiratres
lustrées de vert, marquées d'une tache bianche ; en dessous d’un brun plus
foncé que le dos avec quelques bandes incomplétes roux-marron sur l’abdo-
men ; les flancs roux-marron ; rémiges et rectrices brunes. Bec et pieds couleur
de plomb ; l'onglet du bec noirâtre ; iris rouge.
TDimens. L. t. 410 mm.; aile 225 mm.; queue 70 mm.; bec 48
mm.; tarse 32 mm.
Les teintes de la femelle sont plus pàles. Elle est plus nuancée de roux
en dessous; les côtés de la tête et du cou présentent sur un fond brun-noiràtre
deux bandes blanches, l’une en forme de croissant adossée à la base du bec;
l'autre commençant derrière l’œil et contournant le clé du cou pour se réunir
sur la gorge à celle du côté opposé ; pas de tache blanche apparente aux ailes.
Le jeune ressemble à la femelle.
Habit. Mossamedes, Rio Coroca et Hwmbe (Anchieta).
Cette espèce visite le pays des Damaras sans y être commune; elle est
abondante à Ondonga, dans l'intérieur, pendant la saison des pluies (Anders-
son).
485. Thalassornis leuconota
Syn. Clangula leuconota, Smith, III. S. Afr. Zool., Aves, pl. 107.
Thalassornis leuconota, Layard, B. S.-Afr., p. 356; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° x, 1872, p. 70; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 810,
Gurney in Anderss., B. Damara, p. 343; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877,
ne lie
Erismatura leuconota, Monteiro, Proc. L. S. London, 1865, p. 89.
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool., Aves, pl. 107.
Caract. Mile ad. Tête et dessus du cou variés de brun et de fau-
ve; une tache oblongue fauve sur les joues près de la base du bec; gorge
506 * THALASSORNIS LEUCONOTA
noire; côtés et devant du cou roux-fauve ; bas du cou, poitrine et manteau
rayés de brun-noir et de fauve ; bas du dos et croupion d’un blanc pur; par-
ties inférieures rousses, d’une teinte uniforme au milieu du ventre, plus ou
moins distinctement barrées de brun sur les flancs et aux sous-caudales ; cou-
vertures alaires brun-foncé bordées de roux; rémiges et rectrices brunes. Bec
brun noirâtre, varié de jaune sur les bords; pieds noirâtres ; iris brun.
Dimens. L.t. 390 mm.; aile 180 mm.; queue 65 mm.; bec 44
mm.; tarse 40 mm.
La femelle est plus petite.
Efabit. Benguella (Monteiro), Rio Coroca (Anchieta). Depuis 1872
nous n'avons pu recontrer cette espèce dans aucun des nombreux envois de
M. d’Anchieta. Le dr. Falkenstein l’a rencontrée à la côte de Loango. Anders-
son dit qu’elle est comparativement rare dans les pays des Damaras et des
Grands Namaquas.
ORDO X GAVIAE
FAN. LARIDAE
486. Larus phaeocephalus
Syn. Larus poiocephalus, Sw., Birds W.-Afr., 11, p. 245, pl. 29; Layard, B.
S.-Afr., p. 368; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1833, p. 293;
ibid., n.° xx, 1876, p. 256.
Larus phacocephalus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 252; Finsch & Hartl., Vüg.
Ost.-Afr., p. 825; Saunders, Proc. Z. S. Lond., 1878, p. 204.
Cirrhocephalus poiocephalus, Gurñey in Anderss, B. Damara, p. 358.
Fig. Swainson, Birds W.-Afr. n, pl. 29.
Reichenbach, Longipennes, pl. xxiv, fig. 838.
Caract. Ad. en été. Blanc; capuchon cephalique et manteau d'un
gris-bleu päle; rémiges noires, la première et la seconde marquées d’une ta-
che blanche près de l'extrémité, les trois suivantes avec un grand espace
blanc, de plus en plus étendu, à la base des barbes internes; bec et pieds
d’un rouge-orangé.
Dimens. L. t. 430 mm.; aile 320 mm.; queue 125 mm.; bec 40
mm.; tarse 49 mm; doigt méd. 43 mm.
Chez deux femelles en plumage de transition, les couvertures alaires
sont en partie d'un brun-pàle et la tête est blanche à peine nuancée de brun-
clair autour des yeux et sur la nuque.
Habit. Nos exemplaires, un mâle adulte en été et deux femelles en
plumage imparfait, nous ont été envoyées du Awmbe par M. d’Anchieta.
Le L. phacocephalus n’a été observé jusqu'à présent dans aucune autre
localité d’Angola. Il se trouve, d’après Andersson, à Walwich Bay, où il serait
cependant rare, et plus abondant aux abords du Lac Ngami.
Trois autres individus du genre Larus recueillis en Angola se trouvent
au Muséum de Lisbonne ; mais malhereusement ils portent la livrée de jeunes,
508 STERCORARIUS CREPIDATUS
ce qui rend leur détermination très difficile. Un de ces individus rapporté par
Welwitsch de son voyage d'exploration botanique, sensiblement plus petit que
les autres, nous semble appartenir au L. fuseus ; ses dimensions, ses couleurs
et, surtout, les dimensions du bec et les proportions des doigts par rapport
au tarse favorisent une telle détermination, que la comparaison directe à des
individus du L. fuscus vient encore confirmer.
Les deux autres individus, l’un tué dans le port de Loanda, l'autre à
Port Alexandre au sud de Mossamedes, ressemblent aux jeunes du L. argen-
tatus et du L. leucophaeus, et ont été d’abord rapportés par nous à la première
de ces espèces; mais la forme et les dimensions du bec, plus fort que chez ces
deux espèces, rendent plus probable leur assimillation au L. vetula, Bruch,
que M. Saunders considère identique au L. dominicanus Licht!. Celui-ci serait,
d’après Andersson, fort commun sur la côte sudouest d’Afrique depuis le Cap
de Bonne Espéränce jusqu’à Walwich Bay, d'où l’on peut conclure qu'il doit
se montrer aussi plus ou moins fréquemment sur Ja côte d’Angola, tandis que
L. argentatus et L. leucophaeus n’ont jamais été observés sur la côte occi-
dentale d'Afrique au sud de l'équateur.
487. Stercorarius crepidatus
Syn. Larus crepidatus, Banks in Hankesw. Voy. 11, p. 15.
Stercorarius parasiticus, Auct. nec Linn.; Gurney in Anderss. B. Damara, p.
357.
Lestris cephus, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 253.
Stercorarius spinicauda, Layard, B. S.-Afr., p. 366.
Fig. Werner, Atlas Orn. d'Europe n, pl.
Dresser, Birds of Europe, parts 1v À Lvi, pl.
Caract. Imparf. ad. Plumage brun; gorge et côtés du cou variés
de blanc-cendré; les plumes du dos, les scapulaires et les couvertures alaires
bordées de roux et de cendré; en dessous d’un brun-fuligineux presque uni-
forme sur la poitrine et la partie antérieure du ventre, plus distinctement
rayé de blanc roussàtre et de brun sur le crissum et les couvertures inférieu-
res de la queue; rémiges et rectrices brunes avec la base et les tiges blan-
ches; les deux rectrices intermédiaires pointues, dépassant les autres de 35 mil-
limètres. Bec couleur de plomb, noir à la pointe; pieds bleu-noirs; iris brun-
noirätre.
Dimens. L.t. 370 mm.; aile 300 mm.; queue 110 mm.; rect. méd.
145 mm.; tarse 35 mm.; doigt méd. s. 0. 35 mm.
? V. Saunders, Proc. Z. S. Lond., 1878, p. 180.
STERNA MAXIMA 909
Notre individu d’Angola ressemble parfaitement à des individus du même
age de notre collection capturés à l’embouchure du Tage et dans la baie de
Cascaes.
Le plumage définitif de l’adulte en diffère beaucoup: la gorge, le devant
du cou et les parties inférieures sont d’un blanc plus ou moins pur, avec les
flancs lavés de brun et les sous-caudales brun-foncé; les côtés du cou teints
de jaune d’ocre; les deux rectrices médianes plus longues et plus pointues.
Habit. Mossamedes. M d'Anchieta y a recueilli en 1867 l'individu
unique de notre collection, un jeune mâle dont nous donnons ci-dessus la
description. | ù
Suivant Andersson, ce Stercoraire ne serait point rare en plusieurs en-
droits de la côte sudouest d'Afrique et particulièrement à Walwich Bay.
488. Sterna maxima
Syn. Sterna maxima, Bodd., Tabl. des PI. Enl., p. 58; Saunders, Proc. Z.S.
London, 1876, p. 655; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11.
Sterna galericulata, Licht., Cat. Doubl. Mus. Berlin, p. 81; Hartl., Orn. West.-
Afr., p. 254; Layard, B. S.-Afr., p. 371; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° 11, 1867, p. 149.
Sterna Bergü, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 254; Irby, Orn. Straits of Gibraltar,
p: 209. J
Fig. Swainson, Birds West.-Afr. 11, pl, 30.
Caract. Ad. en hiver. Front, cou et parties inférieures d’un blanc
pur; manteau gris de perle très pâle; dessus de la tête blanc varié de noir;
nuque, une tache au devant de l’œil et un trait au dessus de l’œil noirs; ré-
miges primaires d’un gris saliné en dehors et à l'extrémité, noires sur les
barbes internes avec une large bordure blanche; sus-caudales et queue blan-
ches, à peine lavées de gris; les rectrices les plus extérieures nuancées de gris
et de brun vers l'extrémité. Bec jaune-vif ou jaune orangé; pieds et membra-
nes interdigitales noirs, variés de jaune; iris brun.
Dimens. L t. 500 mm.; aile 350 mm.; queue 1 70 mm.; bec 64 mm.;
tarse 27 mm.
Tous les individus d'Angola et de la côte de Loango que nous avons pu
examiner se trouvent en plumage d'hiver, ce qui rend leur détermination plus
incertaine, car en cet état la St. naxima est plus difficile à distinguer de la
St. Berg avec laquelle on l’a souvent confondue. Toutefois, après les avoir
comparés avec des individus authentiques de cette dernière espèce également
STERNA MACROPTERA 510 |
en plumage d'hiver, nous sommes arrivés à nous convaincre qu'ils appartien-
nent réellement à la Sé. maxima: la teinte sensiblement plus pâle du man-
teau d’un gris-perle presque blane, la couleur du bec d'un jaune-vif, même
chez des individus conservées depuis longtemps, et les dimensions un peu
supérieures des tarses et des doigts nous semblent des preuves décisives en
faveur de notre détermination.
Après l'excellent travail de révision publié dernièrement par M. Saunders!,
l'identité de St. mazima, Bodd. et St galericulata, Licht. nous semble bien
établie.
Ffabit. La St. marima figure dans la liste publiée par M. Reichenow
des oiseaux recueillis par le Dr. Falkenstein à la côte de Loango. Un individu
de cette provenance, faisant partie des collections envoyées de Landana par
MM. Lucan et Petit, existe actuellement au Muséum de Lisbonne. Nous possé-
dons encore deux autres individus de Loanda, l'un envoyé par M. Toulson,
l’autre provenant du voyage de Sa Majesté le Roi D. Luiz à Angola.
La SF. marima, largement répandue dans les côtes atlantiques de l’Amé-
rique du nord et du Brésil, serait donc la grande hirondelle de mer qu’on a
observé de temps en temps dans l'Afrique occidentale depuis le détroit de Gi-
braltar, où elle se montre très accidentellement ?, jusqu’au parallèle de Loanda;
tandis que la S/. Bergü se répandrait de l'Afrique australe, qu’elle visite ré-
gulièrement, sur la côte sudouest jusqu'à la baie de Walwich et sur la côte
orientale jusqu'à la mer rouge.
489. Sterna macroptera
Syn. Sterna macroptera, Blasius, Journ. f. Orn., 1866, p. 76; Heugl., Orn.
N.-0.-Afr., p. 1423 ; Finsch, B. Abyss. and Bogos, p. 303; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 10. ‘4
Sterna senegalensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° n, 1867, p. 149;
? Schleg., Mus. Pays-Bas, Sternae, p. 16.
? St. Dougalli, Layard, B. S.-Afr., p. 369.
St. fluviatilis (part.) Saunders, Proc. Z. S. London, 1876, p. 649 ; Dresser, B.
of Europe, part. vu.
? St. fluviatilis, Gurney in Anderss, B. Damara, p. 361.
Fig. Nulla:
Caract. Ad. en été. Tout le dessus de la tête d’un noir profond;
manteau cendré-bleuâtre ; croupion et sus-caudales blancs; parties inférieures
blanches, légèrement lavées de gris sur la poitrine et l'abdomen; le blanc des
© V. Saunders, Proc. Z. S, London, 1876, p. 138.
© V. Irby, loc. cit., p. 209. D’après M. Saunders, l'individu cité par M. Irby sous le nom
de S!. Bergii appartient certainement à S/. marima (Saunders. Proc. 4. S. L., 1876, p. 656),
STERNA MACROPEERA 51
joues se prolongeant en une étroite bande blanche sur les côtés du front ; ré-
miges noires, largement bordées de blanc en dédans et glacées de gris sur les
barbes externes, la première rémige exceptée; queue blanche, les rectrices
Jatérales avec les barbes externes cendrées. Bec d’un noir violacée avec la
base de la mandibnie tirant au rouge-brun et la pointe rougeâtre; pieds rou-
ge violacée ; iris brun-noir.
Dimens. L.t.320 mm.;aile 260 mm.; queue 152 mm.; bec 38 mm.:
tarse 19 à 20 mm.; doigt méd. 18 à 19 mm.
Notre diagnose contient l'indication sommaire des caractères que nous
_ présentent deux individus de Benguella envoyés par M. d'Anchieta en 1866.
Chez trois individus de la côte de Loango, en plumage imparfait, il y a
quelques différences à signaler; le front et une partie du vertex sont blancs,
celui-ci varié de noir; le cou et les parties inférieures blanches sans aucun
mélange de gris; les parties supérieures d’une teinte cendré plus sombre que
chez les adultes en été, les petites convertures du bord supérieur de l'aile
brunes et l'extrémité des scapulaires marquée d'un bande brune bordée de
blanchtre ; les barbes externes des rectrices latérales brunes au lieu dé gri-
ses ; le bec est noir, excepté à la base de la mandibule où l’on aperçoit un es-
pace rouge, et l’extremité pâle; les pieds brunätres. Leurs dimensions sont
à peu-près les mêmes; le tarse dépasse à peine le doigt médian (sans l’on-
gle).
Tous nos individus ressemblent sans doute à la St. fuvialilis, Naum.
dans ses étais correspondants de plumage; mais la coloration particulière du
bec chez les individus d'Afrique en plumage d'été ne permet par de confon-
dre les deux espèces.
Nous n'ignorons pas que des ornithologistes d'une incontestable autorité
sont d’un avis contraire. On prétend que la couleur foncé du bec chez les in-
dividus d'origine africaine pourrait bien être le résultat de l'influence de la
saison et des changements qui ont lieu après la mort. À ce raisonnement nous
nous permettons d’opposer une simple question: Si la coloration particulière
du bec chez les individus recueillis en Afrique ne se retrouve pas chez les in-
dividus de St. fluvialilis de provenance non africaine, porquoi les confon-
dre ensemble au lieu d'établir sous un nom différent une forme suffisamment
distincLe ?
En attendant de nouvelles observations c'est, ce nous semble, ce qu'il y à
de mieux à faire.
Efabit. M. d'Anchieta nous envoya en 1866 de Benguella deux indi-
vidus de cette espèce, les seuls que nous ayons reçus d'Angola. D’autres in-
dividus ont été récemment recueillis à Landana et à Chiloango par MM. Lu-
can et Pelit et par le Dr. Falkenstein.
512 STERNA CANTIACA, STERNA BALAENARAM
490. Sterna cantiaca
Syn. Sterna cantiaca, Gm., Syst. Nat. 1, p. 606; Hartl., Orn. West.-Afr.,
p. 259, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 152; Heugl.,
Orn. N-0.-Afr., p. 1429; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France r, p.314;
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 10; Gurney in Anderss. B. Damara,
p. 361; Saunders, Proc. Z. S. London, 1876, p. 653.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part. zix & 2x, pl.
Caract. Ad. en hiver. Front blanc; vertex et nuque noirs variés de
blanc; un croissant noir au-devant de l’œil; dos et ailes d’un gris-bleuûtre
pâle; croupion, couvertures supérieures de la queue et parties inférieures
d’un blanc pur; rémiges noires, glacées de cendré et bordées de blanc en
dedans; queue blanche. Bec noir avec la pointe jaune; pieds noirs; iris
brun.
Dimens. L. t. 380 mm.; aile 340 mm.; queue 125 mm.; bec 50
mm.; tarse 25 mm.
Le plumage d'été en diffère par la présence d'un capuchon noir com-
plet, du front à la nuque, et descendant de chaque côté de la tête jusqu'aux
yeux inclusivement.
EFfabit. Benguella (Anchieta) ; côte de Loango (Lucan et Petit, Fal-
kenstein). :
Non indigène à Benguella — Xumakundi. Ce nom est commun à d’autres
oiseaux de mer.
Cette hirondelle de mer se trouve, suivant Andersson, sur loute la côte
sudouest de l'Afrique de Walwich Bay au Cup de Bonne Espérance.
491. Sterna balaenaram
Syn. Sternula balaenarum, Strickl., Cont. Orn. 1852, p. 160 ; Gurney in
Anderss, B. Damara, p. 363.
Starna balaerarum, Saunders, Proc. Z.S. London, 1876, p. 664; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 11; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France, 1,
p. 314. ;
Fig. Nulla.
Caract. Ad. en été. Dessus de la tête, du front à la nuque, noir;
lorum et joues de la même coleur; une tache. blanche sur la paupière infé-
HYDROCHELIDON NIGRA 913
rieure ; manteau d'un beau gris de perle; parties inférieures et bord supé
rieur de l’aile d’un blanc pur; rémiges primaires gris de perle sur les barbes
externes et à l'extrémité, d’un cendré-noiratre sur les barbes internes avec
une large bordure blanche; la 1° rémige noire en dehors; les tiges de toutes
les rémiges blanches; queue blanche légèrement lavée de gris. Bec noir:
pieds brun rougeûtre; iris brun.
Dimens. L. t. 210 à 220 mm.; aile 170 mm.; queue 75 mm.; bec
28 mm. ; doigt méd. 14 mm.
La livrée d’hiver diffère à peine en ce que le front, le vertex et le lorum
sont blancs, et le vertex est varié de quelques taches noires; il y aussi du noir
autour de l'oeil.
Habit. Plusieurs individus de cette espèce ont été recuellis par MM.
Lucan et Petit et par le dr. Falkenstein sur la côte de Loango. On n’a jamais si-
gnalé sa présence sur le littoral d’Angola, au sud du Zaire; mais il est fort
probable qu'elle s’y trouve aussi, car Andersson l'a rencontrée fort abondante
à la baie de Walwich.
Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier d’avoir pu examiner quelques
uns des exemplaires envoyés de Landana et de Massabe par MM. Lucan et Petit.
C'est d’après ces exemplaires que nous avons décrit l'espèce.
492. Hydrochelidon nigra
Syn. Sterna nigra, Linn., Syst. Nat. 1, p. 227.
Sterna fissipes, Linn., Syst. Nat. t. p. 228.
Hydrochelidon fissipes, Degl. & Gerbe, Orn. europ. 1, p. 465; Heuglin., Orn.
N.-0.-Afr., p. 1445.
Hydrochelidon nigra, Saunders, Proc. Z. S. London, 1876, p. 642; Sharpe &
Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 314.
Fig. Dresser, Birds of Europe, part 1, pl.
Caract. Ad. en hiver. Front, espace entre le bec et l'œil, base du
cou et parties inférieures d’un blanc pur; vertex, nuque et région temporale
noirs; manteau et ailes d’un cendré de plomb, croupion et sus-caudales d’une
teinte plus pâle; une tache cendrée de chaque côté de la poitrine; rémiges
brunes largement bordées de blanc en dedans; queue cendrée; sous-alaires
blanches légèrement lavées de gris. Bec noir; pieds brun-rouge; iris noirätre.
Dimens. L. t. 250 mm.; aile 210 mm.; queue 81 mm.; bec 27
mm.; larse 16 mm.
33
514 HYDROCHELIDON HYBRIDA
Chez l'adulte en livrée de nôces la tête, le cou, la poitrine et le ventre
sont noirälres, le manteau est d'ur cendré de plomb plus accentué et les
sous-caudales d’un blanc pur.
En plumage d'hiver celte espèce ressemble à la Æ. leucoptera, Meisn.
& Schinz., (—/1. nigra, auct. nec Linn.); mais on arrive toujours à bien dis-
tinguer celle-ci d’après la couleur de son croupion, d’un blanc presque pur, et
surtout à cause de son bec plus fort, de ses tarses et de ses doigts sensi-
blement plus longs.
Elabit. La 1. nigra a été observée à la côte de Loango par MM. Lucan
et Petit. Plusieurs des individus recueillis par eux à Landana et Chiloango
nous ont été envoyés en communication par M. Bouvier. Tous ces individus se
trouvent en plumage d'hiver.
498. Hydrochelidon hybrida
Syn. Sterna hybrida, Pall., Zoogr. Rosso-As. 11, p. 338.
Pelodes hybrida, Gurney in Anderss. B. Damara, p. 362.
Hydrochelidon hybrida, Saunders, Proc. Z. S. London, 1876, p. 640.
Fig. Dresser, Birds of Europe, parts 1x K Lx, pis.
Caract. Ad. en hiver. Tête; cou et parties inférieures blanches :
une tache noire sur la région auriculaire; dos, ailes, couvertures supérieures
de la queue et queue d’un gris-cendré; sous-alaires blanches. Bec et pieds
rouges; iris noirâtre.
Dimens. L.1.285 mm : aile 223 mm.; queue 82 mm.; bec 27 mm.;
tarse 23 mm.
L’adulte en été porte un capuchon noir couvrant le dessus de la tête et
la nuque, mais laissant sur les côtés, entre la base du bec et le front, une
bande étroite blanche. Le cendré des parties supérieures est d’une teinte plus
foncée, la poitrine et le ventre sont nuancés de cendré.
Chez le jeurre de l’année le dessus de la tête est d’un roussâtre varié de
brun, l’occiput tirant au noirâtre ainsi que la région temporale: les parties
supérieures brunes avec de larges bordures roux-jaunâtre à l'extrémité des
plumes; couvertures alaires et rémiges secondaires semblables aux plumes
du dos; rémiges et rectrices d’un cendré-foncé, terminées de noirâtre, cel-
les-ci avec une bordure blanche à l'extrémité.
Habit. Nous avons reçu du Æumbe par M. d’Anchieta deux jeunes
+
-
RHYNCOPS FLAVIROSTRIS 515
individus en mue. Cette espèce n’a jamais été observée sur le lilloral d'An-
gola. Dans le pays des Damaras c'est aussi dans l'intérieur, à Ondonga, qu'An-
dersson a pu se procurer des individus de cette espèce {Gurney, loc. cit...
La liste publiée par Leach des oiseaux recueillis au Zaire par Cranch pen-
dant le voyage de Tuckey comprend une hirondelle de mer insufisamment dé-
crile sons le nom de 4. senex, qui appartient sans doute un genre Anows.
M. Hartlaub, dans son Ornithologie de l'Afrique occidentale rapporte cet indivi-
du à l'A. tenwirostris, Temm., tandis que M. Saunders le considère identique à
PA. stolidus, Linn. Malheureusement depuis le voyage de Tuckey ni l'une ni
autre de ces espèces n’a été retrouvée dans celte partie de l'Afrique !.
494. Rhyncops flavirostris
Syn. Rhyncops flavirostris,Vicill., N. Dict. H. N. nr, p. 358; Finsch & Hartl.,
Vüg. Ost.-Afr., p. 837; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1464; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 290; ibid, n.° xvur; 1874, p. 60:
ibid., n.° xix, 1876, p. 153; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 365;
Reichenow, Journ. f. Orn. 1878, p. 11. ; |
Rhyncops orientalis, Hartl., Orn. West.-Afr. p., 257.
Fig. Rüppell, Allas. tab. 24.
Shelley, Birds of Egypt, pl. xiv. :
Caract. Ad. Brun-noir en dessus; front et parties inférieures blan-
ches; rémiges secondaires terminées de blanc; queue fourchue, rectrices bru-
nes largement bordées de blanc; bec rouge, transparent et tirant au jaune .
vers la pointe ; pieds rouges: iris brun.
Dimens. L.t. 430 mm.; aile 350 mm.; queue (rect. ext.) 130 mm.;
bec (mandib.) 75 mm.; tarse 25 mm.; doigt méd. s. 0. 20 mm.
Chez le jeune les plumes du dos sont d’un brun terne avec les bords
roussâtres, et le bec jaunätre nuancé de brun à l'extrémité.
HKabit. /lumbe et Rio Cunene (Anchieta): les indigènes l’appelent
Bamba. Au nord du Zaire il été rencontré à la côte de Loango par le dr. Fal-
kenstein et par MM. Lucan et Petit. Andersson fait mention de cet oiseau pour
l'avoir observé à Ondonga et au Lac Ngami, les plus méridionales de ses sta-
tions à ce qu'il paraît.
? V. Tuckey, Voy. Expl. River Congo, App. 1v, p. 408; fartl, Orn. West-Afr., p. 256; Saun-
ders, Proc. Z.S. London, 1876, p. 660.
ORDO XI
FAN. PROCELLARIDAE
495. Puffinus griseus
Syn. Procellaria grisea, Gm., Syst. Nat. 1, p. 564.
Puffinus griseus, 0. Salvin in Rowley’s Orn. Misc. 1v, p. 236; Dresser, B. of
Europe, parts Lxr & LxII.
Puffinus cinereus, Smith, Il. S.-Afr. Zool., pl. 56; Layard, B. S.-Afr., p. 358
Puffinus major, Gurney in Anderss. B. Damara., p. 350. 1
Fig. Smith, I. S.—Afr. Zool., Aves pl. 56.
Dresser, B. of Europe, parts vxr exn, pl.
Caract. Ad. Brun-noirûtre en dessus; plus pâle et lavé de cendré
en dessous; ailes et queue noiratres; sous-alaires blanches, nuancées de cen-
dré, marbrées et rayées de brun, avec les baguettes brunes; bec noir avec la
base de la mandibule brune; face extérieure du tarse et doigt externe noirà-
tres, le reste du tarse, les autres doigts et les. palmures brun-clair; iris noir.
Dimens. L.t. 420 mm.; aile 290 mm.; queue 95 mm.; bec 45 mm.;
tarse 52 mm.; doigt méd. s. 0. 60 mm.
EKabit. Côte de Loango. Nous devons à l’obligeance de M. Bouvier
d’avoir pu examiner un individu de cette espèce, une femelle adulte, envoyée
de Landana en 1867 par MM. Lucan et Petit. Get examen nous a permis
d'ajouter à notre liste cette espèce souvent confondue avec les P. major et P.
fuliginosus, et rencontrée pour la première fois dans ces parages.
M. Reichenow rapporte au P. chlororhynchus, Less., un individu, dont il
donne les dimensions, recueilli sur la côte de Loango par le dr. Falkenstein !.
‘ Y. Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 11. Un individu de cetté espèce du Cap de
Bonné Espérance existe au Muséum de Leyde (Schleg. Mus. des Pays Bas, Procell., p. 35).
DAPTION CAPENSIS, OSSIERAGA GIGANTEA 917
496. Daption capensis
Syn. Procellaria capensis, Linn., Syst. Nat. 1, p. 213; Layard, B. S.-Afr.,
p. 361.
Daption capensis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.°11, 1867, p. 149; Finsch
& Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 816; Gurney in Anderss. B. Damara, p. 353.
Fig. Buffon, PL. Ent. pl. 964.
Reichenbach, Novit. tab. ccexxvin, fig. 2300-1.
Caract. Ad. Tête et dessus de cou d’un noir ardoisé; le reste du
plumage blanc varié sur le dos, les couvertures alaires et les sus-caudales de
grandes taches triangulaires noirälres; la gorge tachetée de noir; rémiges pri-
maires noires avec les barbes internes blanches jusqu’à près de l’extrémité ;
rectrices blanches avec une large bordure terminale noire. Bec noir; pieds
brun-foncé : iris brun.
DDimens. L. t. 380 mm.; aile 280 mm.; queue 98 mm.; bec 32
mm; tarse 44 mm.; doigt med. 55 mm.
Habit. Le Damier du Cap a été observé deux fois en Angola sur la
région littorale ; Weiwitsch en a rapporté de son voyage un individu tué à l’em-
bouchure du Bengo; plus tard, M. d’Anchieta nous envoya un autre individu
de Hossamedes. L'un et l’autre sont adultes. C’est une espèce australe, fort ré-
pandue, suivant Andersson, sur la côte sudouest de l'Afrique.
497. Ossifraga gigantea
Syn. Procellaria gigantea, Gm., Sys,. Nat. 1, p. 562; Layard, B. S.-Afr.,
p. 300.
Ossifraga gigantea, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p. 149; Gur-
ney in Anderss. B. Damara, p. 354.
Fig. Gould, B. of Australia, vi, pl. 45.
Reichenbach, Novit. tab. acexxvur, fig. 2612.
Caract. Ad. Plumage brun-fuligineux; rémiges et rectrices brunes;
bec d’un jaunûtre-livide; pieds brunâtres; iris brun.
DDimens. L. t. 830 mm.; aile 420 mm.; queue 200 mm.; bec 100
mm.; (arse 90 mm. ; doigt méd. 130 mm.
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COSSIFRAGA GIGANTEA
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Habit. Tous nos individus d'Angola ont été pris dans la baie de
samedes ; nous les devons à MM. Welwitsch et Anchieta.
Andersson a observé cette espèce entre les 26° et 35° paralléles:;
elle se répand bien plus au nord, comme le prouvent nos exemplaires. $
L'O. gigantea est bien connue des marins portugais sous le nom de
de velludo. l d
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ORDO XIT STEGANOPODES
FAM. PELECANIDAE
498. Plotus Levaillanti
Syn. Plolus Levaillanti, Licht., Cat. doubl. Mus. Berlin, p. 87; Hartl., Orn.
West.-Afr., p. 258; Montciro, Proc. Z. S. London, 1865, p. 89; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 70; ibid., n.° x1v, 1873, p. 198;
ibid. n.° xvr, 1873, p. 294; ibid., n.° xwrr, 1874, p. 46; ibid., n.e xix,
1876, p. 153; ibid., n.° xxiv, 1878, p. 777; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p.
1473; Finsch & Hartl., Voôg. Ost.-Afr., p. 841; Guraey in Anderss, B:
Damara, p. 367; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z, France 111, p. 80; Reiche-
now, Journ. f. Orn, 1877, p. 10.
Plotus congensis, Leach in Tuckey Voy. Expl. Zaire, App. 1v, p. 407.
Fig. Buffon, PL Ent. pl. 107.
Temminck, PL. Col. pl. 380.
Caract. Ad. Plumage d’un noir brillant avec les: scapulaires, les
couvertures des ailes et les rémiges tertiaires marquées d’une strie blanche
sur les baguettes ; dessus de la tête roux-brun varié de noir ; gorge d’un roux-
pâle, faces antérieure et latérales du cou d’un roux plus intense; derrière l'œil
une large slrie blanche se prolongeant sur les côtés du cou; rémiges et rectri-
ces d’un noir brillant, celles-ci et les tertiaires marquées en travers de sillons
ondulés; grandes couvertures des ailes nuancées de roux-marron et de brun.
Bec brun-verdtre pâle, rougeûtre à la base ; iris brun-roux.
Dimens. L.t.940 mm.; aile 350 mm.; queue 260 mm.; bec 77 mm.;
tarse 40 mm.
Les individus jeunes de notre collection sont d’un roux-pale sur la tête,
le cou et les parties inférieures, d’un brun-foncé varié de roux sur le dos,
d’un roux-vif sur la poitrine. Chez quelques uns on remarque déjà des stries
d’un blanc-grisätre sur les scapulaires et les couvertures des ailes et une
strie blanche, plus on moin distincte, sur les côtés du cou à partir de l'œil.
220 SULA CAPENSIS
Efabit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Boma ou MBoma, dans le
Zuire (Lucan et Petit) ; Benguella (Monteiro) ; Rio Coroca, Mossamedes, Humbe
et Cunene (Anehiela) ; Cazengo (Alberto da Fonseca).
Le P. Lovaillanti se trouve donc au nord et au sud du Zaire, tant sur le
liltoral qu'à l'intérieur. Dans les pays limitrophes au sud du Cunene, Ander-
sson ne l’a observé qu’à l’occasion de son voyage au Lac Nqami.
499. Sula capensis
Syn. Dysporus capensis, Licht. Cat. doubl. Mus. Berlin, p. 86; Finsch &
Hartl. Vüg. Ost.-Afr., p. 842: Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872,
p. 70.
Sula capensis, Monteiro, Proc. Z.S. Lond., 1860, p. 112; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° 11, 1867, p. 149; Layard, B. S.-Afr., p. 379; Gurney in An-
derss, B. Damara, p. 365. ; Sharpe& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 314;
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 10.
Fig. Reichenbach, Novit. tab. ecexxvr, fig. 2292-38.
Caract. Ad. Blanc; la tête et le dessus du cou d’une fauve-ocracé
pâle; grandes couvertures des ailes, rémiges et rectrices noiralres ; espace nu
de la face. et membrane gutturale, qui se prolonge jusqu’an milieu du cou,
d’un noir-bleuâtre ; bec d’un bleuûtre livide ; iris gris-de-lin.
5
HDimens. L. t. 850 mm.; aile #70 mm.; queue 220 mm. ; bec 90
mm.; tarse 52 mm.
Les individus en premier plumage ressemblent aux jeunes de notre S.
bassana d'Europe ; mais on peut toujours éviter de les confondre en faisant at-
tention à la différente étendue de leurs membranes gutturales.
Elabit. Très répandue sur la côte de Loango et sur littoral des pos-
sessions portugaises d’Angola; elle a été observée à Chinchonzxo et Landana
(Falkenstein, Lucan et Petit), à Ambriz (Monteiro), à Loanda (Toulson) et à Rio
Coroca (Anchieta). Andersson la declare fort commune sur toute la côte sud-
ouest de l'Afrique (Gurney. loc. cit.)
‘SULA FIBER, GRACULUS LUCIDUS 921
50C. Sula fiber
Syn. Pelecanus fiber, Linn, Syst. Nat. 1, p. 218.
Sula fiber, Heugl., Orn. N-0.-Afr., p. 1483; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z.
France 11, p. 80.
Fig. Buffon, PI. Enl. pl. 974.
Reichenbach, Novit. tab. x1v, fig. 2296-7.
Caract. Ad. Plumage brun légèrement nuancé de rougeàtre avec la
poitrine, le ventré, les cuisses et les sus-caudales d’un blanc pur ; sous-alaires
en partie blanches; rémiges et rectrices d’un teinte plus foncé que le dos;
peau nue de la tête et bec jaunàtres; pieds d’un jaune-verdàtre pâle.
Dimens. L.t.640 mm.; aile 410 mm.; queue 200 mm.; bec 95 mm.;
tarse 42 mm.
Dans la livrée imparfaite les parties inférieures sont plus pâles que le
reste du plumage d’un brun terne.
EHfabit. Une jeune femelle de cette espèce, envoyée de Landana par
MM. Lucan et Petit, se trouve actuellement au Muséum de Lisbonne. C’est la
première fois, ce nous semble, que celte espèce a été observée dans la côte
occidentale de l’Afrique.
501. Graculus lucidus
Syn. Haliaeus lucidus, Licht., Cat. doubl. Mus. Berlin, p. 86; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 10. 3:
Graculus lucidus, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx, 1872, p. 70; Heugl.,
Orn. N-0.-Afr., p. 1490; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 846; Gur-
ney in Anderss, B. Damara, p. 308 (note).
Phalacrocoraz melanogaster, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 260; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° 11, 1867, p. 150.
Phalacrocoraz lugubris, Rüpp., Syst. Uebers, p. 134.
Graculus carbo, Layard, B. S.-Afr., p. 380.
Fig. Rüppell, Syst. Uebers, pl. 50.
Reichenbach, Novit. tab. cecxxx, fig. 2313-5.
‘Caract. Ad. en eté. Noir à reflets verts, les plumes du manteau
d’un cendré-brun, bordées de noir; parties latérales et inférieures de la tête et
du cou d’un blanc pur; une buppe de plumes étroites et allongées sur la nu-
que. Bec noiràtre; pieds noir ; iris vert.
522 GRAGULUS AFRICANUS
DDimens. L.t.830 mm.; aile 340 mm.; queue 170 mm.; bec 72 mm.;
tarse 57 mm.
L'adulte en hiver a toutes les parties inférieures blanches à l'exception des
flancs.
Habit. Ce Cormoran se trouve représenté au Muséum de Lisbonne
par plusieurs exemplaires d'Angola. Un de nos individus, faisant partie d'une
petite collection d'oiseaux que nous devons à la libéralité de M. Furtado d’An-
tas, ne porte pas aucune indication précise de localité ; mais les autres nous ont
été envoyés par M. d'Anchiela de Loanda et de Rio Coroca. Le Dr. Falkenstein
a également rapporté de son voyage un individu de cette espèce pris à
Loanda. :
602. Graculus africanus
Syn. Pelecanus africanus, Gm., Syst. Nat. 7, p. 577.
Graculus africanus, Heugl., Orn. N-0.-Afr., p. 1495; Finsch & Hartl., Vog.
Ost.-Afr., p. 847; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xur, 1872, p. 70;
ibid., n.° xvinr, 1873, pp. 290 & 294; Gurney in Andersss. B. Damara,
p.370.
Phalacrocoraz africanus, Hal, Orn. West.-Afr., p. 260; Montciro, Proc. Z.
S. Lond., 1865, p. 89; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1, 1867, p..
150; ibid., n.° vur, 1870, p. 351.
Graculus coronatus, Wahlberg, Journ. f. Orn., 1857, p. 4.
Fig. Swainson, Birds West.-Afr. n, pl. 31.
Reichenbach, Steganopodes, tab. xxxiv, fig. 867.
Caract. Ad. en été. Noir à reflets verts; scapulaires et couvertu-
res des ailes gris-brunâtre, terminées par une grande tache noire : espace nu
de la face et de la gorge jaune ; bec de cette même couleur, mais plus rem-
bruni sur le culmen; pieds noirâtres ; iris rouge foncé.
IDimens. L. t. 550 mm.; aile 220 mm.; queue 180 mm.; bec 36
mm.; tarse 30 mm.
En hiver le plumage a des teintes plus ternes d’un brun-foncé en dessus
et d’un brun-pàle en dessous avec la gorge blanche et l'abdomen blanchâtre.
EKabit. Trés répandu surtout dans la partie méridionale d’Angola;
observé à Benguella par Monteiro et d’Anchieta, à Rio Coroca, Huilla, Quil-
lengues et Æwmbe par ce dernier voyageur. Nos individus de Benguella portent
dans leurs étiquettes l'indication du nom indigène Aamahkundi.
»
PELECANUS RÜFESCENS 523
Au sud du Cunene, observé por Wahlberg dans le littoral du pays des
Grands Namaquas et par Andersson dans le lac Ngami et ses affluents.
508. Pelecanus rufescens
Syn. Pelecanus rufescens, Gm., Syst. Nat. 1, p. 571; Hartl., Orn. West.-Afr.,
p. 259; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° 1v, 1867, p. 330: ibid., n.° x,
1870, p. 172; Layard, B. S.-Afr., p. 382; Elliot, Proc. Z. S. Lond.,
1871, p. 633; Finsch & Hartl., Vog. Ost.—Afr., p. 849; Heugl., Orn. N.-
O.-Afr., p. 1503.
Fig. Rüppell, Atlas, tab. 21.
Caract. Ad. en nôces. Plumage blanc lavé de gris en dessus, d’un
blanc pur en dessous, le milieu du dos et le croupion teints de rose-lilacin
vif; une huppe occipitale formée de plumes longues et étroites blanches et
cendrées ; le jabot recouvert de plumes effilées nuancés de jaune-paille ; cou-
vertures alaires striées de noir sur les baguettes; rémiges primaires noirâtres;
rectrices blanc-grisätre avec les baguettes noires. Plumes du front formant
une ligne légèrement concave. Bec blanc-jaunàtre, la base de la mandibule
d'une rose vif et l'onglet blanc; poche gutturale jaune-vif rayée en travers de
rouge ; pieds couleur de chair; iris jaune-verdätre pale (Anchieta).
LDimens. L. t. 1.370 mm.; aile 560 mm.; queue 190 mm.; bec 315
mm.; tarse 90 mm.; doigt méd. s. l’ongle 110 mm.
En hiver les teintes roses du bec et du dos disparaissent ; la poche gut-
turale prend une leinte jaunàtre sàle. Le jeune en premier plumage est d’un
cendré-brunàtre plus pale en dessous. Chez les individus en plumage de tran-
sition la tête et le cou sont d'un blanc-grisätre, le milieu du dos et lcs par-
lies inférieures blanches, le reste du plumage et la queue d'un cendré-brunà-
tre; en cet élat, les plumes du jabot se présentent tantôt effilées, tantôt de
forme ordinaire et nuancés on non de jaunälre.
Nous persistons à considérer cette espèce absolument distinete du P. phi-
lippensis malgré l'avis contraire de quelques ornithologistes; l'existence de La-
ches brunes régulièrement imprimées sur le bec du P. philippensis et dont on
ne trouve aucun trace chez le P. rufescens nous semble plaider en faveur de
leur séparation.
Habit. Nos individus d'Angola ont élé pris à Mossamedes et à Rio
Coroca par M. d’Anchieta. Ce Pelican se trouve assez répandu sur la côte oc-
cidentole, du Sénégal au Cunene, mais il ne figure pas dans la liste des oiseaux
observés par Andersson dans les pays des Damaras et des Grands Namaquas.
924 PELECANUS MITRATUS
Layard prétend qu'il à été tué à plusieurs reprises près de la ville du Gap en
compagnie du P. onocrotalus on plutôt du ?. mitratus.
A Rio Coroca ce Pelican est connu des indigènes sous le nom de Xicwa.
504. Pelecanus mitratus
Syn. Pelecanus mitratus, Lich., Abh. Akad. Wissensch. Berlin, 1838, tab.
3, fig. 2; Sclater (part.), Proc. Z. Soc. Lond., 1871, p. 420; Heug]., Orn.
N.-0.-Afr., p. 1500.
Pelecanus minor, (part.) Elliot, Proc. Z. S. Lond., 1869, p. 580; Boc., Jorn.
Acad. Sc. Lisboa, n.° xvr, 1873, p. 293; Gurney in Anderss, B. Damara,
p- 371.
Pelecanus megalolophus, Heugl., Syst. Uebers, n.° 750.
Pelecanus onocratalus, Layard, B. S. Afr., p. 381. t ,
Fig. Reichenbach, Steganopodes, tab. xxxvum, fig. 879--880 ?
Caract. Ad. Plumage blanc; front légèrement renflé; une huppe occi-
pitale formée de plumes longues et effilées ; plumes du jabot grises avec une
légère teinte jaune-pâle ; rémiges primaires noirâtres ; rectrices blanches. Plu-
mes du front formant un angle aigu. Bec jaune avec les bords et l'onglet teints
de rouge, marbré de brun sur le culmen et sur les côtés de la mandibule;
peau nue de la tête et poche gutturale jaunûtres ; pieds jaune-clair ; iris rose-
pâle (Anchieta).
Dimens.e L. t. 1.400 mm.; aile 650 mm.; queue 180 mm.; bec
310 mm.; bec 310 mm. ; tarse 110 mm.; doigt méd. s. 0. 120 mm.
Les caractères ci-dessus sont ceux d’un individu mâle recueilli au /Æ/wm-
be, sur les bords du Gunene, par M. d’Anchieta, en 1873.
Cet individu ressemble beaucoup à un Pelican de notre collection pro-
venant de voyage de von Heuglin, qui l’a recueilli à Bahr-el-Abiad (Nil blanc), -
et portant sur l'étiquette le nom de P. megalolophus écrit de la main du sa-
vant naturaliste de Stuttgard.
Chez celui-ci, le plumage est d’un blanc pur sans aucun mélange de rose
et la huppe occipitale de plumes eflilées manque entiérement; mais ces diffé-
rences sont évidemment le résultat de la saison : l'individu du Humbe a été
tué en été, celui du Nil blanc en hiver.
Le P. mitratus n’est pas généralement admis comme une bonne espèce.
Quelques ornithologistes le considérent identique au 2. minor, Rüpp., lequel
à son tour est porté par les uns au rang d'espèce distincte, tandis que d’autres
le rélèguent dans la synonimie du 2. onocrotalus. Parmi les ornithologistes fa-
De
A EE 2 7 > ——"
PELECANUS SHARPEI 525
vorables à la séparation du P. mitratus nous devons citer von Heuglin, qui
le déclare sufisamn ent distinct du P. onocrotalus et du P. minor, regardés
par lui comme une seule espèce.
Cet auteur prétend que le P. mitratus possède un bec comparativement
plus large, plus aplati sur la base de la machoire et avec le culmen plus
distinct, séparé de la machoire par un sillon plus profond. Nous ne sommes
pas à même de pouvoir vérifier les observations de von Heuglin parceque
nous n'avons pas à notre disposition’des individus authentiques du P. onocro-
talus et du P. minor, cependant il nous est impossible d’attacher une grande
importance à ces différences ayant constaté chez des individus d’une même
espèce de Pelican des changements considérables dans la forme et les propor-
tions du bec en rapport avec l’âge.
Notre intention en inscrivant sous le titre de P. mitratus le Pelican re-
eueilli sur les confins méridionaux d’Angola, se réduit à établir le parfait ac-
cord des caractères de cet individu avec ceux des spécimens d’Afrique orien-
tale et australe, examinés et décrits par les auteurs sous le même nom.
Efabit. Notre individu est le premier et, jusqu'à présent, le seul in-
dividu de cette espèce recueilli en Angola. M. d’Anchieta l’a tué sur les bords
du Cunene. Plus au sud, à Walwich Bay, Anderson l’a trouvé en abondance ;
il a pu également l’observer dans l’intérieur du pays, vers la région des
Lacs.
505. Pelecanus Sharpei
Syn. Pelecanus Sharpei, Boc., Proc. Z. S. Lond., 1870, pp. 173 et 409;
ibid., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xr, 1871, p. 166; Sclater, Proc. Z.S.
London, 1871, p. 663, pl. 51; Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 1502.
Fig. Sclater, Proc. Zoo!. Soc. London, 1871, pl. 51.
Caract. Mûle ad. en nôces. Blanc nuancé de rose; front renflé;
pas de huppe occipitale pendante, à peine les plumes cervicales forment, à
compter de la nuque, une petite crête relevée ; couvertures de l’aile lanceo-
lées et uniformement blanches; plumes du jabot d’un brun-ferrugineux vif;
une legère couche de cette couleur très délayée couvrant tout l'abdomen et
les couvertures inférieures de la queue; rémiges primaires noires, secondaires
noirâtres bordées de blanc-grisâtre ; queue blanche légèrement teinte en des-
sus et en dessous de jaune-ferrugineux pâle. Plumes du front formant un an-
gle très aigu. Bec noirâtre sur le culmen et sur les côtés de sa moitié basale,
le reste d’un jaune-vif avec les bords de la machoire et l’onglet rouges;
partie nue de la face couleur de chair; poche gutturale jaunàtre, lavée
de rouge à proximité du bec et du cou; tarse et doigts d’un jaune-rou-
geätre.
226 PELECANUS SHARPEI
Dimens. 4 L. t. 1.680 mm.; aile 710 mm.; queue 190 mm. : bec
410 mm. ; tarse 130 mm.; doigt méd. s. 0. 130 mm.
La femelle adulte ressemble au mâle quant aux eouleurs, mais elle est
plus petite: L. t. 1.400 mm.; aile 640 mm. ; queue 180 mm. ; bec 310 mm.;
tarse 115 mm.; doigt méd. s. 0. 120 mm.
Le jeune en premier plumage est d’un brun-foncé, noirâtre sur la tête,
tirant à couleur de chocolat sur le cou et le jabot, d’un ton plus clair sur le
dos, le croupion, l’abdomen et les couvertures inférieures de la queue; peti-
tes et moyennes couvertures des ailes d’un brun-marron sur les bords; rémi-
ges primaires noires, secondaires noiràtres glacées en dessus de gris-argenté ;
couvertures inférieures de l’aile d’un brun-cendré ; queue lavé en dessus de
gris. Bec brun-pale sur le culmen, le reste d’un brun plus foncé, l'onglet noi-
râtre ; poche gutturale et partie nue de Ja face d’une teinte brunâtre ; tarses
et doigts d’un brun pâle. L. t. 1.420 mm.; aile 670 mm.; queue 180 mm.;
bec 320 mm. ; tarse 120 mm.; doigt méd. s. 0. 125 mm.
Par l’ensemble de ses caractères, et surtout par ses particularités de colo-
ration, le P. Sharpei nous semble une espèce suffisamment distincte, ou, ce
qui pour nous revient au même, une race géographique bien caractérisée.
M. Sclater après avoir examiné la femelle adulte du notre collection a par-
tagé notre manière de voir, et M. Heuglin quoique moins explicite, considère
ce Pelican comme une forme à part et lui attribue pour habitat non-seulement
l'Afrique, mais aussi l'Inde et la Chine, ce qui à notre avis demande confr-
mation. Selon nous, le Pelecanus Sharpei habite les grands lacs du centre,
d'Afrique, d'où il se répand dans’ses migrations vers les côtes, pouvant
même se rapprocher plus ou moins du littoral.
Outre nos trois individus d’Angola, tués à Casengo au nord du Quanza,
d’autres individus semblables aux notres se trouveraient dans quelques mu-
sées d'Europe. Nous pouvons citer d’après M. Sclater un individu que ce sa-
vant a examiné au Muséum de Strasbourg et qu'il déclare identique au P.
Sharpei; malheureusement l’origine de cet exemplaire était inconnue. ? Un
autre individu, celui-ci de l'Afrique australe, examiné par M. Heuglin au Mu-
séum deMunich se rapprocherait aussi de l'espèce d’Angola, sauf une légère
différence dans la couleur de la partie inférieure du ventre, d’un jaune d’ar-
gile. Le même auteur prétend que le Pelican décrit par Brehm sous le nom
de P. giganteus, d'après un individu tué dans le voisinage du Nil Bleu supé-
rieur, ressemble encore mieux que le specimen de Munich au P. Sharpei ?.
Dans l’état actuel de nos connaissances relativement aux espèces du genre
Pelecanus, nos individus d'Angola nous semblent avoir droit à un nom spéci-
fique distinct. Si l’on venait à reconnaëtre plus lard que les particularités dont
‘ V. Sclater, Proc. zoo]. soc. London, 1871, p. 632.
* V. Heugl., Orn. N. O -Afr., p. 1503.
|
cr
12°]
1
PELECANUS SHAREI
nous nous sommes servi pour établir la diagnose différentielle de l'espèce ren-
trent dans le série naturelle des changements que l’âge et les saisons appor-
tent au plumage d’une autre espèce, le P. onocrotalus ou le P. mitratus, on
n'aurait alors qu'à supprimer le nom que nous lui avons imposé.
EHabit. Cazengo, au nord du Quanza. Les deux individus adultes
nous ont été envoyés de Loanda par M. Toulson, qui les avait reçus de Ca-
sengo. Cette circonstance nous était inconnue lors de la publication de notre
premier artiele sur le P. Sharpei, dans le n.° xr du Journal de l’Académie des
sciencies de Lisbonne, 1871; c’est pourquoi nous avons déclaréalors que nous
ignorions la provenance exacte de ces individus !. L’individu jeune a été rap-
porté de Cazengo par M. Alberto da Fonseca, à qui le Muséum de Lisbonne
est redevable de plusieurs autres spécimens intéressants de la faune d’An-
gola.
VP#BoC., loc, cit..p' 167.
ORDO XII PYGOPODES
FAM. COLYMBIDAE
006. Podiceps nigricollis
Syn. Podiceps nigricollis, Brehm, Vüg. Deutschl., p. 963; Heugl., Orn. N.-
O.-Afr., p. 1361; Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1870., p. 147; Gurney in
Anderss, B. Damara, p. 346.
Fig. Werner, Atlas Ois. d'Eur. 1, pl.
Dresser, Birds of Europe, part Lxxv W LxxvI, pl.
Caract. Ad. en élé. Tête, cou et dos d’un noir brillant à reflets
verdàtres; parties inférieures blanches, à l'exception des flancs d’un roux-
marron; une toufle de plumes effilées jaune-clair s’épanouissant derriére
l'oeil sur la région auriculaire; rémiges primaires noires, secondaires blan-
ches nuancées de brun en dehors. Bec noir ; tour des yeux rouge-vermillon;
pieds brun-verdàtre foncé.
Dimens. L. t. 320 mm.; aile 130 mm.; bec 25 mm.: tarse
40 mm.
En hiver les teintes sont plus ternes; le cou est d'un brun-cendré
clair, la région auriculaire cendrée, la gorge blanche et les flancs nuan-
cés de brun cendré.
Efabit. Un individu de cette espèce en plumage d'hiver recueilli à
Cabumbella en 1869 par le voyageur naturaliste Sala a été examiné par
M. Sharpe, qui en fait mention dans son ?° article sur l'ornithologie d'Angola
(Proc. Z. S. Lond. 1870, p. 147). Cet oiseau se trouve à Wahwich Bay, où il
est cependant rare (Andersson).
_ {
PODICEPS MINOR 329
507. Podiceps minor
Syn. Podiceps minor, Lath., land. Orn. n, p. 784; Hartl., Orn. West.-Afr.,
p. 249; Monteiro, Proc. Zool. S. Lond., 1865, p. 90; Layard, B. S.-Afr.,
p. 374; Boe., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° vu, 1870, p. 351; Finsch
& Hartl., Voüg. Ost.—Afr., p. 811; Heugl., Orn. F.-0.-Afr., p. 1363; Gur-
ney in Anderss, B. Damara, p. 347.
Fig. Werner, Atlas Ois. d'Eur. u, pl.
Dresser, Birds of Europe, Parts LXXVI— LxxIX.
Caracet. Ad. en été. Brun-noir lustré d'olivàätre; dessus de la tête
et gorge noirs; région auriculaire, devant et cotés du cou d’un roux-marron;
haut de la poitrine et flancs brun foncé; le reste des parties inférieures blan-
ches ; rémiges primaires noires, les secondaires blanches à la base et sur les
barbes externes. Bec noir, blanchâtre à la base et à la pointe; pieds brun-
cuivré ; iris châtain.
Dimens. L. t. 260 mm.:; aile 95 mm.; bec 21 mm.; tarse
31 mm.
Elabit. Le P. minor vit sur le littoral d’Angola au sud du Quanza;
Monteiro et M. d'Anchieta l'ont rencontré à Benguella et à Mossamedes. Au
sud du Cunene il est assez répandu et très commun dans l’intérieur, dans
le pays d'Ondonga (Andersson .
cs
APPENDICE
Pendant l'impression de cet ouvrage, l’ornithologie de la côte de Loango et
d'Angola s’est enrichie d’un grand nombre d'espèces, grâce aux fructueuses recher-
ches de MM. Lucan, Petit et Falkenstein, pour la première de ces régions, ct de M.
d'Anchieta, pour la seconde.
Dans l'espoir de rendre notre travail plus utile à ceux qui s'occupent de l’or-
nithologie africaine, nous nous sommes décidé à publier dans un appeñdice la liste
des espèces qui n'ont pu étre mises à leurs places dans le corps de l'ouvrage.
Les noms des espèces nouvelles sont précédés d’un astérisque.
ORDO F ACCIPITRES
FAM. FALCONIDAE
508. Scelospizias Toussenelli.
Nisus Toussenellii, Verr., Rev. et Mag. Zool., 1854, p. 538; Hartl., Orn. West-
Afr., p. 538; Sbarpe, Cat. B. Brit Mus. 1, p. 101, pl. vr, fig. 1.; Sharpe et Bouvier,
Bull. S. Z. France 11, p. 470.
Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit.)
509. Scelospizias zonarius.
Astur zonarius, Temm., Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 14.
Il nous est impossible de faire une idée bien nette de l'espèce que M. Reichenow
prétend désigner sous ce nom. Est-ce qu'il s’agit de l'A. macroscelides, qui d'après
M. Gurney ne se trouve qu'à la côte d'Or, ou plutôt de l'A. castanilius, propre au
Gabon, ou encore de l’A. tachiro, le plus méridionale des trois ?
Habit. Chinchonxo, côte de Loango (Falkenstein).
+ 10. Lophotriorchis Lucani.
L. Lucani, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 471.
Habit. Landana (Lucan et Petit). MM. Sharpe et Bouvier publiérent la diagno-
se de cette espèce d'après une femelle en plumäge imparfait. C’est le seul individu
rapporté en Europe.
511. Spizaetus bellicosus. <
Falco bellicosus, Daud., Tr., d'Orn. 1, p. 1, pl. 1; Spizaetus bellicosus, Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxiv, 1878, p. 262; ibid., n.° xxvur, 1880, p. 230.
Levaillant, Ois. d’Afr. 1, pl. 1.
Habit. Caconda. Nom indigène Gonga (Anchieta).
512. Milvus migrans.
Falco migrans, Bodd., Tabl. PI. Enl., p. 28; Finsch & Hartl., Vôg. Ost.-Afr.,
p. 61; M. korschum, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 472.
| Buffon, PI. Enl., pl. 472.
Habit. Banana (Lucan et Petit.)
534 FAM. STRIGIDAE
513. Machaeramphus Anderssoni.
Stringonyx Anderssoni, Gurney, Proc. Zool. Soc. Lond., 1865, p. 618; ibid.,
Trans. Z. S. Lond. vi, pl. 29; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 14.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
514. Pernis apivorus.
Falco apivorus, Linn., Syst. Nat. 1, p. 130; Sharpe, Cat. Brit. Mus. 1, p. 344;
Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 472; Levaiil., Ois. d’Afr. 1, pl. 19.
Habit. Chiloango (Lucan et Petit).
515. Baza cuculoides.
Avicida cuculoides, Sw., B. West.-Afr. 1, p. 104, pl. 1; Sharpe, Cat. B. Brit.
Mus. 1, p. 354, pl. xi, fig. 2; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z.. France 1, p. 301;
Reichenow, Mitth. Afr. Gesellsch. Deutsch. 1, 1880, p. 2.
Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit); Malange (Schüut).
516. Falco tanypterus.
F. tanypterus, Licht., (Mus. Berol.); Sharpe, Cat. B. Brit. Mus..1, p. 391;
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 14.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
517. Falco Cuvieri. :
F. Cuvieri, Smith, S.-Afr. Quart. Jorn. 1, 1830, p. 392; Sharpe, Cat. B. Brit.
Mus. 1, p. 400; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 14.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
FAM. STRIGIDAE
518. Scotopelia Bouvieri.
S. Bouvieri, Sharpe, Ibis, 1875, p. 261; id., Cat. B. Brit. Mus. 1, pl. 1;
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 473.
Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit). Un mâle adulte de la côte de Loan-
go est le second exemplaire connu de cette espèce, rencontrée d'abord à Lopé
(haut Ogôoué) par Marche et Compiègne.
ORDO IT. PICARIAE
FAM. PICIDAE
519. Yunx pectoralis.
Funx pectoralis, Vig., Proc. Z. S. Lond., 1831, p. 93; Gray, Gen. Birds, pl. 112;
Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France m1, p. 73.
Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit).
520. Dendrobates Hartlaubi.
Dendropicus Hartlaubi, Malh., Monogr. Pic. 1, pl. 44; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° xx, 1876, pp. 256 et 261 ; ibid., n.° xxvin, 1880, p. 228.
Espèce, selon nous, assez douteuse. é
Habit. Quanza; Caconda (Anchieta); Golungo-alto (Welwitsch).
521. Dendrobates Lafresnayei.
Dendropicus Lafresnayei, Malh., Rev. et Mag. Zool., 1849, p. 532; Hartl.,
Orn. West.—Afr., p.177; Sbarpe et Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 50; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 18; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 49; :
Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. 1, p. 3. :
Habit. Landana (Lucan et Petit) ; Côte de Loango (Falkenstein) ; Angola (Mus.
de Lisbonne); Malange (Schütt).
+x 522. Dendrobates congicus.
D. congicus, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxx, p. 50.
Très voisin du P. pardinus, Temm., mais plus petit; d’une teinte vert-jaune
plus vive sur le dos et les ailes; des bandellettes bien distinctes blanc-roussâtre,
au lieu de taches rondes, sur le ventre, les sous-caudales et les flancs; de grandes
taches blanc-roussâtre sur le bord interne des primaires. L. &. 137, aile 80, queue 40,
hec 17, tarse 16 mm.
Habit. Rio Loemma, côte de Loango (Lucan et Petit).
528. Dendrobates Goertan.
P. Goertan, Syst. Nat. 1, p. 434; Hartl., Orn. West. Afr., p. 179; Dendrocopus
= poliocephalus, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 18.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
236
FAM. CORACIIDAE
524. Dendrobates africanus.
1863, p. 322:
LA
Picus africanus, J. E. Gray, Zool. Misc., p. 18; Cass., Proc. Acad, Philad.,
ns MOTO D 250}
Sundev., Consp. Av. Pic., p. 42; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
Habit. Angola; Golungo-alto? (Welwitsch); Rio Loemma, côte de Loango,
(Lucan et Petit). Une femelle de cette dernière localité se trouve au Muséum de Lis-
benne; nous l'avons reçue de M. Bouvier.
4x 525. Campethera permista.
C. permista, Reichenow, Journ. f. Orn., 1876, p. 98; Sharpe ct Bouvier, Bull.
S. Z. France 1, p. 312; C. maculosa, Sharpe et Bouvier, loc. cit., p. 51; Dendromus
brachyrhynchus, Malh. (nec Swains.) Mon. Pie., p. 152.
Habit. Zandana (Petit
,
Ponta-negra (Lucan et Petit). L'individu cité par
MM. Sharpe et Bouvicr, Bull. S. Z. France 1, p. 51, une femelle adulte, fait mainte-
nant partie de nos collections.
526. Campethera Caroli.
Chloropicus Caroli, Malh., Rev. et Mag. Zool., 1852, p. 550; Hartl., Orn. West.-
\fr., p. 183; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1876, p. 256
Habit. Quanza (Mus. de Lisbonne). Un individu acquis à M. Whitely.
FAM. CORACIIDAE
527. Coracias garrula.
C. garrula, Lion., Syst. Nat. 1, p. 159; Hartl., Orn. West.-Afr., p.29; Dress.
B. Europe Part 1, pl.
Habit. Landana (Lucan et Petit).
Un individu, le premier recueilli sur les possessions portugaises d'Angola, en
plumage imparfait, remarquable par ses teintes fort pàles. Nous l'avons reçu récem-
ment en commuuication de M. Bouvier. L’étiquette porte ces indications :
can et Petit.»
«N.° 1760, pattes jaune-foncé, yeux bruns. Landana, Octobre 1877, dr. Lu-
x D28. Coracias spatulata.
C. spatulata, Trimen, Proc. Z. S. Lond., 1880, p. 31; Boc., Jorn. Acad. Se.
Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 52; C. dispar, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvImr,
1880, p. 227.
Voisine de C. garrula, mais distincte de toutes ses congénères par Ja forme de
ses rectrices latérales, qui terminent en spatule.
Habit, Caconda (Anchicta. Découverte par Bradshaw dans le haut Zambeze.
FAM. MEROPIDAE, FAM. ALCEDINIDAE 937
FAM. MEROPIDAE
4 529. Merops cyanostictus.
M. cyanostictus, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 340; Reichenow, ibid., 1877,
p. 21; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvir, 1880, p. 187; ibid., n.° xxvinr,
1880, p. 233. Merops pusillus, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 40; W.
eryhropterus, Boc., Orn. d’Angola, p. 92.
Habit. Très répandu sur la côte de Loango et en Angola. Tous les individus
de ces deux provenances portent en effet à l'extrémité des remiges secondaires et des
rectrices une bande terminale noire plus large que chez le véritable M. erythropte-
rus. Il faut remplacer ce nom par celui de M. cyanostictus, p. 92.
530. Merops nubicoides.
M. nubicoides, O. des Murs, Icon. ornith., pl. 35; Boc., Jorn. Acad. Sc.
Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 63.
Habit. Caconda {Anchieta). C’est le premier individu de cette espèce obser-
vé en Angola. =
531. Merops Breweri.
Meropogon Breweri, Cass., Journ. Acad. Nat. Sc. Philad. 1v, pl. 49.
Merops Breweri, Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 40; Bombilonax
Breweri, Reichenow, J. f. O., 1877, p. 21.
Habit. Côte de Loango, Chinchonxo (Dr. Falkenstein, Petit;.
FAM. ALCEDINIDAE
582. Alcedo quadribrachys.
A. quadribrachys, Bp., Consp. Av., p. 158; Sharpe, Mon. Alced., pl 6;
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 39.
Habit. Landana (Petit).
5838. Ceryle Sharpei.
C. Sharpii, Gould., Ann. Nat. Hist., 1869, p. 269 ; Sharpe, Mon. Alced., p. T1,
pl. 21; Boc., Orn. d'Angola, p. 98; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 20;
Sbarpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 474.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana (Lucan et Petit).
* 534. Halcyon cyanescens.
H. cyanescens, Cab. & Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 103; Reichenow,
ibid., p. 20; ? A. malimbica, Boc., Orn. d'Angola, p. 104.
538 FAM. CAPITONIDAE
Cette espèce a été établie d'après un individu à tête bleue et à plumage d’un bleu
vif, très ressemblant ou identique à l’exemplaire figuré par Sharpe dans sa Monogr.
des Alcedinidae, pl. 72, comme l'adulte en plumage parfait de l'A. malimbica. Un
individu unique d’Angola dans notre collection lui ressemble également.
Habit. Côté de Loango (Falkenstein).
* 085. Halcyon pallidiventris.
I. pallidiventris, Cab. Journ. f. Orn., 1880, p. 349.
D'après M. Cabanis, variété ou race géographique de la Æ. semicaerulea, dis-
tincte de celle-ci par son bec plus faible, par la teinte lilas tirant au bleu outremer,
au lieu de bleu de cobalt, du dos, des ailes et de la queue, et par la coloration
roux-pâle du ventre. Nos individus d’Angola appartiennent à cette variété.
Habit. Pays de Talla Mogongo, intérieur d'Angola (Schütt) ; Angola.
536. Halcyon orientalis.
H. orientalis, Peters, Journ. f. Orn., 1868, p. 134; Sharpe, Mon. Alced.,
pl. 66; Reichenow, Corr. Afrik. Gesellsch, n.° 10, 1874, p. 183; ibid., Journ. f. Orn.,
1877, p. 20; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 39; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xxx, 1880, p. 64.
Habit. Chinchonxo et Landana (Falkenstein, Petit); Caconda (Anchieta).
537. Halcyon badia.
H. badia, Verr., Rev. Mag. Zool., 1851, p. 25
pl. 58; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 47
; Sharpe, Monogr., Alced.,
4:
î
Habit. Chissambo, côte de Loango (Lucan et Petit).
FAM. CAPITONIDAE
538. Pogonorhynchus dubius.
Bucco dubius, Gm., Syst. Nat. I, p. 109; Marshall, Bucconidae, pl. 4; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 311.
Habit. Landana (Lacan).
539. Pogonorhynchus Levaillanti.
Pogonius Levaillantii, Leach, Zool. Mise. pl. 117 ; Levaill., Barbus, pl. A. ; Po-
gonorh. bidentatus, juv.; Boc., Orn. d'Angola, p. 105; P. cogaster, Cab., Journ.
f. Orn., 1876, p: 92, tab. 2; Bouvier, Bull. S. Z. Francer, p. 229, pl. vr; fig. 2; ibid.,
nu, p. 311; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 18. ;
Habit. Landana, Chinchonæo (Lucan, Falkenstein).
FAM. CAPITONIDAE 539
x 540. Pogonorhynchus leucogaster.
P. leucogaster, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxr, 1877, p. 63.
«P. leucocephalo similis, sed diversus : abdomine et subalaribus albis, dorso et
tectricibus alarum mediis majoribusque fuscis, immaculatis. »
Habit. Quillengues (Anchieta).
Une troisième espèce à tête blanche, P. albicauda, Shelley, récemment décou-
verte à Ugogo (Afrique orientale), est facile à distinguer par sa queue toute blanche.
* 541. Pogonorhynchus frontatus.
P. frontatus, Cab., Journ. f. Orn., 1880, p. 351, pl. nn, fig. 1.
Cette espèce nous est à peine connue d’après la diagnose et la figure que M.
Cabanis vient de publier dans la ?‘ livraison (avril, 1880) du Journ. fur Ornith., elle
se rapprocherait surtout du Pog. diadematus, de l'Afrique orientale.
Habit. Angola, pays du Talla Mogongo (Schütt).
542. Trachyphonus purpuratus.
T. purpuratus, Verr., Rev. et Mag. Zool., 1851, p. 260; Marshall, Bucconidae,
pl. 60; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 18.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana (Lucan).
548. Barbatula leucolaema.
B. leucolaema, Verr., Rev. & Mag. Zool., 1851, p. 262; Marshall, Bucconidae,
pl. 51, f. 2; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 50; Megalaema bilineata,
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17.
Habit. Landana, Chinchonæo (Lucan & Petit, Falkenstein).
544. Barbatula atroflava.
Bucco atroflavus, Blum., Abb. nat. Geg., tab. 65; Marshall, Bucconidae,
pl. 50; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z.
France r, p. 311.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Molembo (Petit).
545. Tricholaema hirsuta.
Pogonias hirsutus, Sw.; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France nr, p. 78;
Trich. flavipunctata, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17.
Habit. Landana, Chinchonxo, R. Lucula (Falkenstein, Lucan & Petit).
546. Barbatula subsulphurea.
B. subsulphureus, Fras., Proc. Z. S. London, 1843, p. 3; Marshall, Bucconi-
dae, pl. 51, fig. 1 ; Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France ur, p. 78.
Habit. Landana, Conde (Lucan & Petit).
540 FAM. BUCEROTIDAE
547. Xylobucco Duchaillui.
Barbatula Duchaillui, Cass. Proc. Acad. Philad., 1855, p. 324; Marshall,
Bucconidae, pl. 46; Cladiuwrus Duchaillui, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
548. Gymnobucco calvus.
Bucco calvus, Lafresn., Rev. Zool., 1841, p. 241 ; Marshall, Bucconidae, pl. 54;
Gymnocranus calvus, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 17.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
FAM. BUCEROTIDAE
549. Buceros buccinator.
B. buccinator, Temumn., PI. Col., pl. 284; Elliot, Bucerotidae, vu, pl. ; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvrr, 1880, p. 188.
Un individu mäle du voyage de M. Schütt, que nous devons à la libéralité de
ce voyageur, ressemble bien à un individu du même sexe, de l'Afrique australe,
acquis à la maison Verreaux de Paris ; ils différent à peine en ce que chez le pre-
mier la couleur du bec est plus foncée et l’espace blanc à l'extrémité des rectrices
latérales plus étendu.
Habit. Augola, pays de Talla Mogongo (Schütt).
* 550. Buceros subquadratus.
B. subquadratus, Cab. Journ. f. Orn., 1880, p. 350, tab. 1, fig. 1 et 2 (pas de
description).
Cette espèce nouvelle rappele par ses couleurs le B. buccinator, mais la forme
et les dimensions de son casque ne permettent point de la confondre avec aucune
autre espèce du genre.
Habit. Angola, pays de Talla Mogongo (Schüit).
* 551. Buceros albotibialis.
B. albotibialis, Cab. & Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 103 ; ibid., 1878,
tab. 1; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 19.
Distinct par la forme du casque des B. buccinator et B. subquadratus, desquels
cependant il se rapproche sous le rapport des couleurs.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
552. Buceros albocristatus.
B. albocristatus, Cass., Journ. Acad. Philad. 1, p. 135, pl 15; Sharpe & Bou-
vicr, Bull. S. Z. France 1, p. 310.
Habit. Louemba, Chissambo (Lucan & Petit).
FAM. UPUPIDAE, FAM. MUSOPHAGIDAE 541
558. Tockus Nagtglasii.
T. Nagtglasü, Schleg., Nederl. Tydsch. v. de Dierk. 1, pag. 56, tab. 2; Buceros
Hartlaubi, Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 18.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
554. Tockus camurus.
T. camurus, Cass. Proc., Acad. Philad., 1856, p. 319; B. camurus, Reichenow,
Journ. f. Orn, 1877, p. 18.
Habit. Côte de Loango (Falkeustein).
FAM. UPUPIDAE
* 555. Upupa africana major.
U. africana major, Reichenow, Orn. Centralblat, n.°9,1879: id., Mitth. Afrik.
Geselsch. Deutsl. 1, p. 3.
«Caract: U. africanae quoad colores simillima, sed intensius tincta et alis lon-
gioribus. L. t. 270,.ala 153, cauda 105, rost. à fr. 25, rictus 60, tarsus 20 mm.»
Habit. Walange (Schütt).
FAM. MUSOPHAGIDAE
556. Corythaix Buffoni.
Opaethus Buffoni, Vieill., Enc. meth., p. 1297; Jard., I. Orn., pl. 122; Sharpe
& Bouvier, Bull: S. Z. France 1, p. 50.
Habit. Landana et Chinchonæo (Petit).
557. Corythaix persa.
Cuculus persa, Linn., Syst. Nat., p. 171; Edwards, Birds, pl. vrr; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 1%.
Habit. Cüte de Loango (Falkenstein).
558. Corythaix Meriani.
C. Meriani, Rüpp., Wiegm. Arch. xvrr, p. 319; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877,
p. 14.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
* 559. Corythaix Schuetti.
C. Schuetti, Cab., Orn. Centralb]. n.° 23, dec. 1879, p. 180; id., Journ. f.
Orn. 1879, p. 445.
542 FAM. INDICATORIDAE, FAM. CUCULIDAE
D'après M. Cabanis elle serait la plus petite espèce du genre, bien caractérisée |
par la teinte bleu-violet des ailes ct de la queue.
Habit. Angola, pays de Talla Mogongo (Schütt.
FAM. INDICATORIDAE
560. Indicator exilis.
TI. exilis, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 157; ibid., 1859, p. 142, pl. #, |
fig. 1; Sharpe in Rowley’s Orn. Misc. r, p. 198; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. Fran-
ce 1, p. 51.
Habit. Landana et Chinchonxo (Petit).
561. Indicator maculatus.
I. maculatus, Gray, Gen. Birds, pl. exit; Sharpe in Rowley's Mise. r, p. 200;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 54.
Habit. Rio Loemma (Lucan et Petit. |
562. Prodotiscus regulus.
P, regulus, Sundev., Vet. Akad. Forhandl. Stock., 1850, p. 109; Sharpe in
Rowley’s Orn. Misc. 1, p. 208, pl. 26, fig. 2; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.°
xxvI1, 1880, p. 235.
Habit. Caconda (Anchieta).
FAM. CUCULIDAE
563. Coccystes afer.
C. afer, Leach., Zool. Mise., pl. 31; Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. Deuts.
1, p. 2; C. cafer, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1878, p. 195.
Habit. Caconda (Anchieta); Malange (Shütt).
564. Cuculus gabonensis.
C. gabonensis, Lafresn., Rev. et Mag. Zool., 1853, p. 60; Hartl., Orn. West-
Afr., p. 189; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France, nr, p. 73.
Habit. Landana (Lucan & Petit); Chinchon:ro (Falkenstein).
565. Centropus Anselli.
C. Anselli, Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1834, p. 204, pl. xxx, fig. 1 ; Sharpe
& Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 312; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 15.
FAM. CAPRIMULGIDAE 543
De la taille du C. Francisci, auquel il ressemble aussi par les couleurs, mais
à gorge d'un roux-fauve, au lieu de noire.
Habit. Louemba-Chissambo (Lucan et Petit); Chinchonxo (Falkenstein).
566. Centropus nigrorufus.
Cuculus nigrorufus, Guv., Regne anim. 1, p.426; Levaill., Ois. d’Afr. v, pl. 220;
Sharpe, Proc. Z. S. Lond., 1873, p. 623; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxx,
1877, p. 146.
? C. Grülli, Hartl. Journ. f. Orn., 1861, p. 13.
Habit. Quillengues (Anchieta).
FAM. CAPRIMULGIDAE
* 567. Caprimulgus Shelleyi.
C. Shelleyi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, p. 266, ibid, n.° xxvr,
1879, p .93; C. pectoralis, Boc., nec Vieill., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1r, 1877,
p'152;
Voisin du C. pectoralis, mais à teintes plus vives; la poitrine rayée de noir sur
un fond roux.
Habit. Caconda, N. indig. Quimbamba (Auchieta). Pays de Talla Mogongo;
N. indig. Æuicumbamba (Capello et Ivens).
568. Caprimulgus rufigena.
C.'rufigena, Smith. HI. S.-Afr. Zool., Aves pl. 100; Boc., Orn. d’Angola, p.
| 154; ibid., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, 1878, p. 266; ibid., n.° xxvnr, 1880,
p. 235.
Habit. Caconda (Anchieta).
* 569. Cypselus Sharpei.
C. Sharpei, Bouvier, Bull. S. Z. France r, p. 228, pl. vi, fig. 1; Sharpe &
Bouvier, ibid., p. 303.
«CG. cafro similis, cauda minus furcata, facie laterali qulaque tota albidis, et
hypochondriis tmis albis. L. t. 140, rost. 17, alae 138, caudac 55, tarse 8 mm.»
Habit. Banana (Dr. Lucan).
570. Chaetura Sabinei.
Acanthylis Sabinei, Gray in Griff. An., Kingd., Birds ur, p. 70; Chaetuwra Sabi-
nei, Hartl., Orn. West-Afr., p. 25; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 21.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
URDO PASSERES
FAM. NECTARINIDAE
571. Nectarinia obscura.
C. obscura, Jardine, Mon. Cinnyr., p. 253; Shelley, Mon. Cinnyr, p. 291,
pl. 92; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 304.
Habit. Landana (Lucan et Petit).
* 572. Nectarinia intermedia.
N. intermedia, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvir, 1880, p. 236; ibid.,
n.° xxix, p. 65; N. chalybea? ibid., n.° xx, 1878, p. 196.
Nos individus ressemblent à N. chalibea, mais les couvertures supérieures de
la queue sont chez eux d’un vert doré au lieu de bleu d'acier; l'abdomen est d'un
brun plus pâle et plus cendré, tirant au blanc-jaunâtre sur le crissum et les sous-
caudales.
Habit Caconda (Anchieta).
573. Nectarinia Reichenbachi.
N. Reichenbachi, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 50; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z.
France 1, p. 304; Shelley, Cinnyr., p. 299, pl. 96.
Habit. Landana (Lucan).
* 574. Nectarinia Bouvieri.
Cinn. Bouvieri, Shelley, Cinnyr., p. 227, pl. 70; Sharpe et Bouvier Bull.
S. Z. France 11, p. 475.
«Distincte de N. bifasciata par ses reflets de cuivre plus marqués, par ses joues
et front nuancés de reflets bleus-violacés et par ses touffes axillaires jaune et rouge.
Habit. Landana (Lucan et Petit).
575. Nectarinia affinis.
N. affinis, Rüppell, Neue Wirb. Vüg., p. 87, tab. 31, fig. 1; Shelley, Cin-
nyr., p. 239, pl. 74, f. 2; Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. Deutsch, 1, p. 4.
Habit. Malange (Schütt.
FAM. HIRUNDINIDAE 545
+ 576. Nectarinia Oustaleti.
N. Oustaleli, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, pp. 254 et 268: ibid.,
u.® xxvIn, p. 236; Shelley, Mon. Cinnyr, p. 231, pl. 72, fig. 1.
Voisine de N. talatala et N. albiventris, mais avec une bordure rouge sur les
plumes bleu-violet du haut de la poitrine; les touffes axillaires jaune et rouge.
Habit. Caconda, où elle est fort commune (Anchieta).
* 577. Nectarinia Bocagei.
N. Bocagei, Shelley, Mon. Cinnyr, p 21, pl. 6, fig. 2; N. tacazze, Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, p. 196; ibid., n.° xxrv, 1878, p. 269.
De la taille de la N. tacase, mais distincte par sa coloration d'un bleu-vert au
dos, aux sus-caudales et à la gorge.
Habit. Caconda; rare (Anchieta).
578. Anthreptes Longmari.
Cinnyris Longmarit, Less., Bull. S. Nat. xxv, p. 242; Anthreples Longmarri,
Shelley, Mon. Cinnyr, p. 335, pl. 108; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx,
1878, p. 196; ibid., n.° xxrv, 1878, p. 268; ibid., n.° xxvnr, 1880, p. 235.
Habit. Caconda (Anchieta).
* 579. Anthreptes Anchietae.
Nect. Anchietae, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxm1, p. 208; ibid., n.°xx1v,
p. 268: ibid., n.° xxvur, p. 236: Shelley, Mon. Cinnyr, p. 329, pl. 106.
Remarquable par la couleur rouge de sa poitrine et de ses couvertures infé-
rieures de la queue.
Habit. Caconda; commune (Anchieta).
FAM. HIRUNDINIDAE
+ 580. Hirundo rufigula.
H. rufigula, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx1v, 1878, p. 256 et 269.
Par son système de coloration rappele AT. semirufa, Sundev., mais à taille
sensiblement plus petite.
Habit. Caconda, Miapia N. indig. (Anchieta).
581. Hirundo semirufa.
H. semirufa, Sundev., Oefv. Vetensk. Akad. Fôrhandl., 1850, p. 107; Sharpe
et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 474.
Habit. Santo Antonio et Boma, Zaire (Lucan et Petit).
546 FAM. MUSCIGAPIDAE
* 582. Hirundo nigrorufa.
H. nigrorufa, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrr, 1877, p. 158; ibid.,
n.° xxIV, 1878, p. 269, ibid. , D.° xxvIT, 1880, p. 236.
D'un noir à reflets bous d'acier en roux-cannelle en Fr avec le
croupion de la couleur du dos. L. t. 135, aile 104, rect. lat. 54, rect. méd. 40, culm.
6, tarse 9 mm.
Habit. Caconda (Anchieta).
583. Hirundo dimidiata.
H. dimidiata, Sundev., Oefv. K. Vekensch. Akad. Fôrh., 1850, p.107; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxx, 1877, p. 153; ibid., n.° xxmr, 1878, p. 203.
Habit. Caconda, N. indig. Miapia (Anchieta).
584. Hirundo griseopyga.
IT. griseopyga, Sundev., Oefv. Vetensk. Akad. Fürhandl., 1850, p. 107; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, p. 269.
Habit. Caconda (Anchieta).
FAM. MUSCICAPIDAE
585. Artomyias fuliginosa.
À. fuliginosa, Verr., f. Orn., 1855, p. 104; Hartl., Orn. West.-Afr.,
p. 93: Sharpe et Bouvier, ‘Bull. . Z. France un, p. 479.
Habit. Rio Quilo, Rio Chiloango (Lucan et Petit).
* 586. Elminia albicauda.
E. albicauda, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1878, p. 159; ibid.,
n.° xxIV, 1878, p. 269.
Similis £. minori, ex Afr. orientali, sed diversa: capite cristato; abdomine
albo roseo induto, rectricibus extimis albis, tribus sequentibus late et gradatim ces
terminalis. L. t. 150, alae 63, caudae 84, rostri 9, tarse 15 mm.
Habit. Caconda, N.-indig. Okicecene (Anchieta).
587. Terpsiphone atrochalybea.
Muscipeta atrochalybea, Thoms., Aun. & Mag. N. H. x, p. 104; Hartl., Orn.
West-Afr., p. 92; Boc., Orn. d'Angola, p. 194 (note); Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 22
Cette espèce avait été observée à Fernäo do P6 et à l'ile Saint Thomc.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
FAM. MUSCICAPIDAE ‘ 547
588. Terpsiphone tricolor.
Muscipeta tricolor, Fras., Ann & Mag. Nat. H. xr, p. 441 ; Hartl., Orn. West-
Afr., p. 90; Sharpe, Cat. Birds Brit. Mus. 1v, p. 399; Reichenow, Journ. f. Orn.,
TN
Habit. Côte de Loango (Falkeustein).
* 589. Terpsiphone rufo-cineracea.
T. rufo-cineracea, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 326; Reichenow, Journ. f.
Orn., 1877, p. 22; T. sp. ? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvr, 1880, p. 190.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Landana (Lucan et Petit) ; Cazengo
(A. da Fonseca) ; Nôvo Redondo (Anchieta).
* 590. Platystira mentalis.
P. mentalis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxiv, 1878, pp. 256 et 270;
Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 472.
Cette espèce nous est à peine connue d’après une femelle, qui ressemble à la
femelle de P. peltata, mais à taille sensiblement plus forte.
Habit. Caconda (Anchicta).
591. Batis senegalensis.
Muscicapa senegalensis, Linn., Syst. Nat. 1, p. 327; Buffon, PI. Eul. pl. 567,
fig. 1 et 2; Platystira senegalensis, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 93; P. senegalensis,
Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France, p. 479; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 134.
Habit. Landana (Lucan & Petit). Une femelle que M. Sharpe rapporte à cette
espèce.
592. Erythrocercus maccalli.
Pycnosphrys maccallii, Cassin, Proc. Acad. Phil., 1855, p. 326; Sharpe et
Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 479; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 298, pl. 1x,
fig. 1.
Habit. Jvindo, côte de Loango (Lucan et Petit).
598.-Butalis grisola.
Muscicapa grisola, Linn., Syst. Nat. 1, p. 328; Buffon, PI. Enl., pl. 565, fig. 1;
Sharpe & Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 479; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
no xxvur, 1880, p. 238; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 151.
Habit. Boma, Rio Zaire (Lucan et Petit); Caconda (Anchieta).
594. Butalis Finscbi.
Muscicapa Finschi, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxtv, 1878, pp. 257 et
270; ibid., n.° xxvnr, p. 236; ibid., n.° xxIX, P. 65.
548 FAM. LANIIDAE
De la taille de B. grisola, la gorge et la poitrine marquées de tâches brunes
en chévron.
Habit. Cacondu (Anchieta).
595. Alseonax minima.
Muscicapa minima, Heugl., Orn. N.-0.-Afr., p. 435, tab. xvrn, Gg. 1 ; Finsch
& Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 303; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 129; Boc.,
Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxv, 1880, p. 238. .
Habit. Caconda (Anchieta).
596. Campephaga azurea.
Graucalus azureus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1851, p. 348 ; Sharpe, Cat. B.
Brit. Mus. 1v, p. 27; Campephaga azurea, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France n,
p. 479.
Habit. Ungomango, Haut-Chissambo (Lucan et Petit).
597. Chloropeta natalensis.
Chloropeta natalensis, Smith., II. S.-Afr. Zool. Aves, pl. 112, f. 2; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 30; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 272.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
598. Chloropeta icterina.
C. icterina, Sundev., Oefv. K. Vekensch. Akad. Fôrhanld., 1850, p. 105; Boc.,
Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, 1878, p. 203; Sharpe, Cat. B. Brit. Mus. 1v, p. 273.
Habit. Caconda (Anchieta).
b99. Dicrurus coracinus.
D. coracinus, Verr., Rev. et Mag. Zool., 1849, p. 495; Reichenow, Journ. f.
Orn., 1877, p. 22; Boc., Orn. d'Angola, p. 212; D. modestus (part.), Sharpe,
Cat. B. Brit. Mus. nr, p. 232.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
FAM. LANIIDAE
600. Chaunonotus Sabinei.
Thamnophilus Sabinei, Gray, Zool. Mus. 1, p. 6; Ch. sabinei, Hartl., Orn.
West.-Afr., p. 113; Jard., I. Oro. 11, ser. pl. 27 : Sbarpe et Bouvier, Bull. S, Z.
France 11, p. 480.
Habit. Condé (Lucan et Petit).
FAM. LANIDAE 549
* 601. Fiscus Capelli.
F. Capelli, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvr, 1879, p. 93.
«Æ. collari simillimus, vix minor, spatio ante-oculari albo. L. t. 220 mm.;
alae 92 mm. ; caudae 112 mm.; rostri 16 mm.; tarsi 25 mm.»
Habit. Cassange; N. indig. Quiquecuria et Quimbimbe (Capello et Ivens).
*x 602. Fiscus Souzae. :
Lanius Souzae, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxur, 1878, p. 213; ibid.,
n.%xxv, p. 270; ibid., n.° xxvur, p. 239; Cab., Journ. f. Orn., 1880, p. 220:
Espèce appartenant réellement au genre, Fiscus, très remarquable par ses tein-
tes cendrées et rousses, qui rappelent en quelque façon l’Enneoctonus collurio.
Habit. Caconda (Anchieta); N. indig. Numbotue.
* 603. Nilaus affinis.
N. brubru? Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxn, p. 154; ibid., n.° xxunr,
1878, p. 196; N. affinis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx, pp. 204 et 213;
ibid., n.° xx1v, 1878, p. 271; ibid., n.° xxvur, 1880, p. 239.
En dessous d’un blanc pur, sans les taches roux-marron que le N. brubru porte
à la poitrine.
Habit. Caconda; N. indig. Caxingo-anguluvi et Kitikenene (Auchieta).
604. Dryoscopus gambensis.
Lanius gambensis, Licht., Cat. Doubl. Mus. Berl., p. 48; Hartl., Orn. West.
Afr., p. 110; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France nr, p. 481; Laniarius gambensis,
reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 24.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana, Condé (Lucan et Petit).
605. Dryoscopus affinis.
Dryoscopus affinis, Gray, Ann. & Mag. N. H., 1837, p. 449; Hartl., Orn. West.=
Afr., p. 111; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11., p. 481.
Habit. Chissambo, Rio Massabé (Lucan et Petit).
606 Dryoscopus bicolor.
D. bicolor, Hartl., Orn. West-Afr., p. 112; Reichenow, Journ. F. Orn., 1877,
p. 24.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
* 607. Dryoscopus tricolor.
D. tricolor, Cab. & Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 103; Reichenow,
ibid., p. 24.
Le D, tricolor nous est inconnu. D'après MM. Cabanis et Reichenow, il serait
de Ja taille du D. cubla, mais avec moins de blanc aux ailes; vertex et nuque d'un
550 FAM. PYCNONOTIDAE
noir brillant; rémiges et rectrices noirâtres; parties supérieures du dos et couvertu-
res alaires cendré-foncé, bas du dos et croupion blancs; lorum noirätre, bordé en
dessous d’une large strie blanche ; parties inférieures blanches.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
608. Nicator chloris. j
Lanius chloris, Valenc., Dict. Se. N. xz, p. 226; Reïchenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 24; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 480; Nicator Peli, Hartl.,
Orn. West.-Afr., p. 109.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Rio Quilo, Condé (Lucan et Petit).
609. Nicator vireo. :
N. vireo, Cab., Journ. f. Orn., 1876, p. 333, tab. 1, Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 24; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 480.
Distinct du N. chloris par ses joues etson menton gris, par sa raie sourcillière
jaune et par une tache de cette couleur à la gorge. L. t. 200, aile 71, queue 72, bec
21, tarse 23 mm.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Chissambo, Rio Massombé (Lucan et
Petit).
FAM. PYCNONOTIDAE
610. Criniger simplex.
C. simplex, Temm., Hartl., Orn. West.-Afr., p. 83; Sharpe et Bouvier, Bull.
S. Z. France 1, p. 44; Reichenow, Jouro. f. Orn., 1877, p. 25.
Habit. Landana et Chinchonæo (Petit); Côte de Loango (Falkenstein).
. 61i. Criniger calurus.
Trichophorus calurus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 158; Hartl., Orn.,
. West.-Afr., p. 86.
Habit. Une femelle de cette espèce, reçue de M. Bouvier, porte sur l'étiquette
ces indications: Rio Loemma, mars 1878, par MM. Lucan et Petit.
612. Criniger notatus.
C. notatus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 159; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 25; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 44.
Habit. Landana (Petit); Côte de Loango (Falkenstein).
613. Criniger serinus.
C. serinus, Verr., Journ. f. Orn., 1855, p. 105; Sharpe ct Bouvier, Bull. S. Z.
France 11, p. 478; Trichophorus xanthogaster, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 83.
Habit. Condé, Côte de Loungo (Lucan et Petit).
FAM. CRATEROPODIDAE HI
* 614. Criniger Falkensteini.
C. Falkensteini, Reichenow, Journ. f. Orn., 1874, p. 458; Reichenow, ibid.,
1877, p. 25; Andropadus Falkensteini, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1,
p. 305 (descr.)
«Voisin de C. olivaceus, Sw., à gorge d’un jaune vif, poitrine et flancs cen-
drés.»
Habit. Chinchonæo (Falkenstein) ; Landana (Lucan et Petit).
Un des individus décrits par MM. Sharpe et Bouvier se trouve maintenant dans
uos collections.
* 615. Criniger (Xenocichla) multicolor.
C. multicolor, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 55.
Habit. Côte de Loango (Lucan et Petit).
616. Andropadus gracilirostris.
A. gracilirostris, Stickl., Proc. Z. S. Lond., 1844, p. 100.
Habit. Condé (Lucan et Petit).
Un individu de cette espèce nous a été envoyé récemment en communication
par M. Bouvier ; il faisait partie des derniers envois de MM. Lucan et Petit de la côte
de Loango.
* 617. Andropadus minor.
A. minor, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 56.
Brun-olivâtre, lavé de marron sur la queue, les baguettes des rectrices de
cette couleur; plus pâle en dessous, la gorge tirant au cendré, l'abdomen teint de
jaunâtre. Inférieur en dimensions aux autres espèces. L. t. 135, aile 68, queue-60,
bec (culm.) 13, tarse 17 mm.
Habit. Massabe (Lucan et Petit).
FAM. CRATEROPODIDAE
x 618. Crateropus hypostictus.
C. hypostictus, Gab. & Reichenow, Jouro. f. Orn., 1877, p. 103; ibid., p. 25;
Reichenow, Mittl. Afrik. Geseilsch. Deutsch., 1, p. 4.
«Intermédiaire comme coloration et comme dessin aux C. Jardinei et C. ple-
bejus, mais plus petit que les deux; la queue d'une teinte plus pâle; les parties in-
férieures d’un brun-olivätre mélangé de rougeûtre».
Habit. Côte de Loango (Falkenstein) ; Malange (Schütt).
592 FAM. TURDIDAE, FAM. SYLVIIDAE
619. Trichastoma fulvescens.
Turdirostris fulvescens, Cass. Proc. Acad. Philad., 1859, p. 54; Reichenow,
Journ. f. Orn., 1877, p. 25; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 478.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Chissambo, Condé (Lucan & Petit).
620. Alethe castanea.
Napothera castanea, Cass., Proc. Acad. Philad., 1856, p. 158; Hartl., Orn. West. -
Afr., p. 73; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 24.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
FAM. TURDIDAE
+ 621. Cossypha melanonota.
Bessornis melanonota, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 235; Reichenow, Journ.
f. Orn. 1877, p. 30; C. melanonota, Sharpe et Bouvicr., Bull. S. Z. France n, p. 477.
«Semblable à C. verticalis, mais d’une taille plus forte et avec le dos et les
petites couvertures alaires noires.»
Habit. Loango (Falkenstein); Rio Chiloango et Condé [Lucan & Petit.)
622. Cossypha subrufescens.
C. subrufescens, Boc., Proc. Z. S. Lond., 1869, p. 436; Boc., Jorn. Acad.
Sc. Lisboa, n.° xxiv, 1878, p. 273; Reichenow, Mitth. Afrik. Gesellsch. Deutsch.,
1, p. 6; C. Heuglini (part.) Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr., p. 283; Boc., Orn. d’An-
gola, p. 258; Sharpe et Bouvier, Bull. &. Z. France r, p. 342; Bessornis intermedia,
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30; Bessornis intercedens, Cab., Journ. f. Orn.
1878, p. 219.
Habit. Landana (Peut); Côte de Loango (Falkenstein); Quillengues, Caconda
(Anchieta); Malange (Schütt.
623. Ruticilla phoenicura.
Motacilla phœnicura, Linn., Syst. Nat. 1, p. 335; Hartl., West.-Afr., p. 68;
Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
FAM. SYLVIIDAE
624. Drymoica affinis.
D. afjinis, Smith, IL. S.-Afr. Aves, pl. 77 fig; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z.
France 11, p. 475.
Habit. Condé, côte de Loango (Lucan et Petit).
FAM. SYLVIIDAE 553
625. Drymoica melanorhyncha.
D. melanorhyncha, Jard., Cont. Orn., 1852, p. 60; Sharpe & Bouvier, Bull. S.
Z. France, 1, p. 42.
Habit. Landana (Petit).
626. Drymoica superciliosa.
D. superciliosa, Sw., Birds West-Afr., 11, p. 40, pl. 2; Hartl., Orn. West-Afr.,
p. 955; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvr, 1880, p. 241.
Habit. Caconda (Anchieta).
627. Drymoica leucopogon.
D. leucopogon, Cab., Journ. f. Orn., 1875, p. 235; Sharpe & Bouvier, Bull.
S. Z. France 1, p. 42; Reichenow, Journ. f. Orn., 1877, p. 30.
Suivant MM. Sharpe et Bouvier cette espèce se distingue de toutes les fauvet-
tes de l'Afrique par sa couleur grise presque uniforme avec le menton et les joues
antérieures fauve-blanchâtre.
Habit. Landana (Petit); Chinchonxo (Falkenstein).
628. Cisticola grandis.
C. grandis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1x, 1880, p. 56.
Distincte de ses congénères par sa grande taille et par quelques particularités
de coloration: dos d'un brun terreux pâle uniforme; un trait noir formant moustà-
che sur les côtés du menton; parties inférieures blanches lavées de roux terne;
pieds d’un brun-ardoisé.
Habit. Caconda (Anchieta).
629. Cisticola modesta.
C. modesta, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 57.
Se rapprochant par ses couleurs de C. pachyrhyncha, Heugl., mais à bec
moins fort: en dessus brun-roussâtre uniforme, plus foncé sur la tête; tache auri-
culaire brune, striée de gris; pas de bordures grisätres aux couvertures alaires et
aux rémiges secondaires. L. t. 135, aile 63, queue 55, bec 14, tarse 25 mm.
Habit. Rio Loemma (Lucan et Petit).
630. Cisticola erythrops.
C. erythrops, Hartl., Orn. West.-Afr., p. 58; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z.
France 1, p. 476; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 57.
Habit. Landana (Lucan et Petit).
631. Cisticola ferruginea.
C. ferruginea, Heugl., Orn. N:-0.-Afr., p. 266; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z
France 11, p. 476.
Habit. Landana (Lucan et Petit).
554 FAM. SYLVIIDAE
632. Cisticola Landanae.
C. Landanae, Bouvier, Bull. S. Z. France 1, pp. 228 et 305.
«Voisine de C. cherina, mais différant d’elle par ses flancs entièrement fau-
ves, les bordures rousses de l’aile et les couvertures supérieures de la queue éga-
lement rousses. L. t. 108, aile 49, queue 40, bec 13, tarse 19 mm.»
Habit. Landana (Lucan et Petit).
633. Cisticola cursitans.
Prinia cursitans, Frankl., Proc. Z. S. Sund., 1831, p. 118; Temm., PI. Col.
pl. 6 f. 3; Sharpe et Bouvier., Bull. S. Z. France, 1, p. 305.
Habit. Cüte de Loango (Lucan).
634. Cisticola brachyptera.
Drymoica brachyptera, Sharpe, Ibis, 1870, p. 476, pl. xiv, fig. 1; Sharpe
et Bouvier, Bull. S. Z. France 11, p. 476.
Habit. Rio Lucula, côte de Loango (Lucan et Petit).
635. Cisticola naevia.
Drymoica naevia, Hartl., Orn. West.—Afr., p. 56; Sharpe et Bouvier, Bull. S.
Z. France 1, p. 305.
Habit. Landana (Petit).
636. Bradypterus sylvaticus.
B. sylvaticus, Sundev. in Grill. Vict. Zool. Anteko., p. 30; Hartl., Ibis. 1862,
p. 144; Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xxiv, 1878, p. 275.
Habit. Caconda (Anchieta).
+ 637. Bradypterus rufescens.
B. rufescens, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 307.
«Remarquable par ses couleurs rousses: en dessus brun-roux, plus foncé sur
le vertex; les ailes brunes bordées de roux; en dessous d’un roux-fauve, avec la
poitrine et le milieu du ventre blancs; sous-alaires brunes; bec brun de corne, la
mandibule plus pâle; pieds forts, couleur de plomb; iris grise. L. t. 162, aile 73,
queue 70, bec 24, tarse 29 mm. ,
Habit. Landana (Lucan et Petit).
638. Baeocerca virens.
Sylvietta virens, Cass., Proc. Acad. Philad., 1859, p. 39; Reichenow, Journ.
f. Orn., 1877, p. 29; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France 1, p. 306.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana (Petit).
FAM. SYLVIIDAE 955
639. Stiphrornis alboterminata.
St. alboterminata, Reichenow, Journ. f. Orn., 1874, p. 103; ibid., 1877, p. 30;
Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxx, 1880, p. 55.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein); Landana (Lucan et Petit). Le type de
l'espèce était originaire de Camarôes (Afrique occidentale).
640. Hylia prasina.
H. prasina, Cass., Proc. Acad. Philad., 1855, p. 325; Sharpe et Bouvier, Bull.
S. Z. France 1, p. 306.
Habit. Landana (Dr. Lucan).
641. Camaroptera tincta.
C. tincta, Cass., Proc. Acad. Philad., 1855, p. 325; Reichenow, Journ. f. Orn.,
1877, p. 29; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxix, 1880, p. 55.
Habit. Landana (Lucan et Petit); Chinchonæo (Falkenstein).
642. Dryodromas caniceps.
D. caniceps, Cass., Proc. Acad. Philad., 1859, p. 38; Sharpe et Bouvier, Bull.
S. Z. France 1, p. 306.
Habit. Landana (Petit).
643. Eremomela fiaviventris.
Eremomela flaviventris, Sundev., Oefv. k. Vatensk.-Akad. Fôrh., 1880, p. 241.
Habit. Caconda, N. indig. Luçando-anjobo (Anchieta).
644. Ægithalus flavifrons.
Ægithalus flavifrons, Cass., Proc. Acad. Philad., 1855, p. 324; ibid., 1858,
pl. 1, fig. 2; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvur, 1880, p. 242.
Habit. Caconda, N. indig. Canopo (Anchieta).
645. Tricholais pulchra.
T. pulchra, Boc., Jorn, Acad. Sc. Lisboa, n.° xxiv, pp. 257 et 275; ibid.,
n.° xxvin, 1880, p. 241.
Grise en dessus, nuancée de jaune sur la tête; Jorum noir; sourcils, gorge
et poitrine jaune-citron; menton et ventre blancs; rémiges et rectrices brunes lisé-
rées de jaune-verdâtre; bec noir; tarses brun-foncé, les doigts plus pâles ; iris brun.
L. t. 120, aile 64, queue 51, bec 11, tarse 20 mm. D'une taille plus forte que la
T. elegans, Heugl., et portant les mêmes couleurs, mais distribuées différemment.
Habit. Caconda (Anchieta).
556 FAM. MOTACILLIDAE, FAM. PLOCEIDAE
646. Acrocephalus fulvolateralis.
À. fulvolateralis, Sharpe in Layard B. S.-Afr., p. 289; Sharpe et Bouvier, Bull,
S. Z. France, 1, p. 307.
Habit. Landana (Lucan et Petit,
647. Hypolais icterina.
Sylvia icterina, Vieill.; Dresser, Birds of Europe, Part. xxvur, pl.; Sharpe et
Bouvier, Bull. S. Z. France, 1, p. 476.
Habit. Condé (Lucan et Petit).
FAM. MOTACILLIDAE
648. Budytes flava.
M. flava, Lino., Syst. Nat. 1, p. 331; Dresser, B. Eur. Part. x, pl.; Reiche-
now, Journ. f. Orn. 1877, p. 30.
Habit. Loanda (Falkenstein).
649 Anthus Raalteni.
À. Raalteni, Temm., Bp. Consp. 1, p. 248; Finsch & Hartl., Vüg. Ost.-Afr.,
p. 274; Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvnr, 1880, p. 243.
Habit. Caconda (Anchieta).
650. Anthus Gouldi?
À. Gouldi, Reichenow, Journ. f. Orn. 1877, p. 30; À. pyrrhonotus, Sharpe et
Dis
Bouvier, Bull. S. Z. Fr ance, m1, p. 477; Anthus ps.? Bocage, Jorn. Acad. Sc. Lis-
boa, n.° xxvu1, 1880, p. 243.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein, Lucan et Petit); Caconda (Anchieta).
FAM. PLOCEIDAE
x 651. Myiopsar cryptopyrrhus.
M. cryptopyrrhus, Gab., Jorn. f. Orn., 1876, pag. 93; Reichenow, Jorn. f.
Orn., 1877, p. 26. ‘
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
652. Nigrita bicolor.
N. bicolor, Hartl., Orn. West-Afr., p.130; Sharpe et Bouvier, Bull. S.Z. Fran-
ce, II, p. 75.
Habit. Landana et Condé (Lucan et Petit).
FAM. PLOCEIDAE 557
* 653. Nigrita Lucieni.
N. Lucieni, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France, IT, p. 75.
«N. lutcifronti similis, sed subtus cinereus nec niger, et plumis oculorum cir-
cumeuntibus tantum nigris. L. t. 115,/culm. 7, 5, alae 59, caudae 49, tarsi 15 m.
Im.» ‘
Habit. Ungomoyo, Haut-Chissambo (Lucan et Petit).
* 654. Hyphantornis aurantiigula.
H. aurantigula, Cab., Jorn. f. Orn., 1875, p. 238; Reichenow, Jorn. f. Orn.,
1877, p. 27; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France Ill, p. 74; Boc., Orn. d’Angola,
pag. 331.
Nous avons comparé deux individus de Chinchonxo à nos individus d’Angola
du À. æanthops, Hartl. Le Æ. aurantüqgula nous semble distinct par son bec plus
fort, par la teinte d’un roux plus vif à la gorge et au front, et par la présence d’une
raie oculaire foncée, qui manque à l’autre espèce.
Habit. Landana (Lucan et Petit): Chinchonæo (Falkenst.).
655. Hyphantornis superciliosa.
H. superciliosus, Shelley, Ibis, 1878, p. 141; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa,
n.° xx, 1878, p. 205; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 27; Boc., Orn. d’An-
gola, p. 330; Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrx, 1880, p. 59.
Habit. Caconda (Anchieta); Côte de Loango (Falkenst., Petit).
+ 656. Hyphantornis temporalis.
H. temporalis, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxvur, 1880, p. 244; Reiï-
chenow & Schalow, Comp. in Jorn. f. Orn., 1880, p. 323.
«H. Guerini similis, sed capite et abdomine flavidioribus. L. t. 155, alae 87,
caudae 53, rostri 17, tarsi 24 mm.»
Habit. Caconda (Anchicta).
x 657. Hyphantornis subpersonata.
H. subpersonata, Cab. Jorn. f. Orn., 1876, p. 92; Sharpe et Bouvier, Bull. S.
L. France I, p. 47; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 27; Boc., Orn. d’Angola,
p. 330.
«H. personatae similis, sed mullo major, nigredine capitis usque ad verticem
producta, nucha colloque postico aurantiacis nec flavis, corpore subtus awrantiaco.
L. t. 154, rostri 22, alae 72, caudae 72, tarsi 23 mm.»
Habit. Landana (Lucan et Petit); Côte de Loango (Falkenst.).
658. Hyphantornis castaneo-fusca.
Ploceus castaneo-fuscus, Less., Rev. Zool., 1840, p. 99; Hartl., Orn. West-Afr.
p. 126; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France Il, p. 74.
Habit. Congo (Mus. Britan., Hartl.); Landana (Lucan et Petit).
LA
|
|
558 FAM. PLOCEIDAE
+ 659. Hyphantornis fusco-castanea. |
H. fusco-castanea, Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xxrx, 1880, p. 58.
«& Dorso, alis caudaque nitide nigris; subtus cum capite collaque rufo-casta-
neis. L. t. 152, rostri 18, alae 84, caudae 54, Larsi 19 mm.»
Habit. Rio Loema (Lucan et Petit).
660. Sycobius rubricollis.
Texior rubricollis, Swains., Anim. in Menag., p. 306; £uplectes rufovelatus,
Fraser, Zool. typ. pl. 46; S. rufovelatus, Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z. France Il,
p. 79; S. rubricollis, Boc. Orn. de Angola, p. 332.
Habit. Molembo (Perrein); Condé (Lucan et Petit). Jamais observé au sud du
Laire.
661. Sycobius nitens.
Ploceus nitens, Gray, Zool. Mise. I, p. 6; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877,
p. 26.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
x 662. Sharpia angolensis.
Sharpia angolensis, Boc., Jorn. Acad. Se. Lisboa, n.° xx1v, 1878, pp. 258 et
275; id., n.° xxvur, 1880, p. 245; id., n.° xxix, 1880, p. 67.
Intermédiaire par ses caractères génériques aux g. Æyphantornis et Sycobius.
En dessus brun-foncé, varié de blanc entre les épaules, avec le croupion ct les sus-
caudales jaune-citrin; moyennes et grandes couvertures alaires terminées de blanc;
rémiges bordées de gris et de blanc; queue brune; en dessous blanc, lavé de jaune
sur la poitrine et l’abdomen; bec noirâtre; pieds bruns; iris rouge de brique. L, t.
138, aile 85, queue 48, bec 17, tarse 19 mm.
Habit. Trois individus, deux femelles imparfaitement adultes et un jeune
sans indication de sexe, nous ont été envoyés de Caconda par M. d’Anchieta,
x 663. Symplectes amaurocephalus.
Sycobrotus amaurocephalus, Cab., Jorn. f. Orn. If, 1880, p. 349, pl. IT, fig. 1.
Plus petit que le S. bicolor, Vieill., avec Le dessus de la tête d’une teinte plus
foncée.
Habit. Angola, pays de Talla Mogongo. (Schütt).
* 664. Euplectes Gierowi.
E. Gierowii, Cab., Jorn. f. Orn. 1880, p. 106, tab. I, fig. 2. |
Voici d’après la Gg. publiée par M. Cabanis le résumé de ses principaux cara-
ctères: front, joues, menton, ailes, poitrine et abdomen noirs; reste de la tête, côtés
et devant du cou jaune-orangé nuancé de rouge; dos jaune d'or; bec d'un noir pro-
fond; pieds noirâtres. Les couvertures supérieures de la queue sont noires hordées de
brun clair.
Habit. Intérieur d'Angola, pays du Quango (Schütt).
FAM. FRINGILLIDAE, FAM. EMBERIZIDAE LR 999
665. Penthetria ardens.
Emberiza ardens, Bodd., Tabl. pl. enl.; Buffon, pl. Enl. pl. 647; Penthe-
tria ardens, Reichenow, Mittl. Afrik. Gesellsch. Deutschl. I, p. 6, n.° 47.
C'est la première fois que cette espèce a été observée dans cette partie de
l'Afrique.
Habit. Malange {Schütt).
666. Pyrenestes coccineus.
P. coccineus, Cass., Proc. Acad. Philad., 1848, p. 67; id., Jorn. Acad. Philad.
1849, I, pl. 31, fig. 2; Boc., Orn. d’Angola, p. 350; Sharpe et Bouvier Bull. S. Z.
France, Il, p. 76.
Habit. Condé (Lucan et Petit).
667. Pyrenestes capitalbus.
P. capitalbus, Temm., Bp., Consp. Av., p. 451; Sharpe et Bouvier, Bull. S. Z.
France I, p. 49; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 29; Boc., Orn. d'Angola,
p. 390.
Habit. Chinchonæo (Petit, Falkenstein).
FAM. FRINGILLIDAE
668. Passer Swainsoni.
P. Swainsoni, Rüpp., Wirberth., Vôg. tab. 33, fig. 2; Reichenow, Jorn. f.
Orn., 1877, p. 29.
Suivant MM. Sbarpe et Bouvier, ce n’est pas le P. Swainsoni, mais le P. dif-
fusus, Smith, l'espèce recucillie à Landana et Chinchongo. (V. Bull. S. Z, France
I, p. 49.)
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
FAM. EMBERIZIDAE
x 669. Fringillaria major.
F. major, Cab., Jorn. f. Orn. 1880, p. 349, pl. I, fig. 2.
En comparant nos individus de Caconda, que nous avions rapportés à F. Ca-
banisi, Reichenow, (Orn. d'Angola, p. 372), à la figure que M. Cabanis vient de pu-
blier de F. major, il nous semble que c’est à celle-ci qu'ils appartiennent en rea-
lité. Il faudrait cependant pouvoir les comparer à des individus de l’une et de l’autre
espèce pour en étre bien sûr.
Habit. Angola, pays de Talla Mogongo (Schütt).
360 FAM. ALAUDIDAE, FAM. TETRAONIDAE
FAM. ALAUDIDAE
670. Alauda plebeja.
A. plebeja, Cab., Jorn. f. Orn., 1875, p. 237; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877,
p. 29. d
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
+ 671. Mirafra angolensis.
M. angolensis, nov. sp.? Boc., Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1x, 1880, pp. 9
et 67.
Habit. Caconda (Anchieta).
672. Calandrella Buckleyi.
C. Buckleyi, Shelley, Ibis., 1873, p. 142; Reichenow, Jorn. f. Orn., 1877, p. 29.
Habit. Côte de Loango (Falkenstein).
ORDO GALLINAE
FAM. TETRAONIDAE
x 673. Francolinus Schuetti.
F. Schuetti, Cab., Jorn. f. Orn. 1880, p. 351.
Brun; dessus de la tête, bas du dos, ailes et queue d’une teinte uniforme;
le reste des plumes avec de larges bordures d’un cendré-olivâtre; ces bordures sont
d’un ton plus clair sur les côtés de la tête et les parties inférieures, passant au blanc
sur le milieu de l'abdomen; bec rouge-corail; iris brun (Cabanis).
Habit. Lunda, dans l'intérieur d'Angola (Schütt).
Page 76,n° 58.
» 402, n°. 84:
» 131,ligne 21.
» 163, ligne 11.
» 191,n% 177.
» 193, n° 178.
» 208,n° 103.
» 327, ligne 34.
DONS, D 300.
» 407, ligne 8.
» 473, ligne 19.
» 501, ligne 16.
211, ligne 14.
» | 258, n° 245.
ERRATA ET ADDENDA
Dendrobales cardinalis. — 11 serait plus juste de l'appeler 2. fulviscapus.
Halcyon semicaerulea. — Remplacez ce nom par celui de /. pallidiventris.
(V. Appendice, p. 538.)
Au lieu de Upaelhus, lisez Opaelhus.
Au lieu de — dos et croupion, lisez — gorge et croupion.
Terpsiphone crislalà.— Gest à tort qu'on a désigné sous ce nom l'espèce
d'Afrique australe figurée par Levaillant; elle doit porter le nom de
T. perspicillala, Swains. (V. Sharpe, Cal. Birds B. Mus., 1v, p. 357.)
Terpsiphone melanogastra.— Ce nom doit être remplacé par celui de 7.
crislala, Gm.
Melaenornis aler.— (Gest plutôt l'espèce décrite par M. Sharpe sous le
nom de Bradyornis diabolicus. (\. Sharpe, Cal. Birds B. Mus., 11, p. 314.)
Au lieu de —L. t. 320 mm., lisez — L. t. 250 mm.
Cossypha Heuglini.— L'espèce d'Angola est distincte de celle-ci, comme
l'a fort bien remarqué M. Cabanis, qui l'a nommée Bessornis intercedens.
Le nom que nous lui avions donné de €. subrufescens a cependant la
priorité. (V. Jorn. Acad. Sc. Lisboa, n.° xx1v, 1878, p. 273.)
Au lieu de —lacteolae, lisez —luteolae.
Fringillaria Cabanisi. — Par leurs dimensions et leurs couleurs nos in-
dividus d’Angola nous semblent appartenir plutôt à Æ. major, espèce
récemment établie par M. Cabanis d’après des individus rapportés par
Schütt de l'intérieur d'Angola. (V. Appendice, p. 559.)
Au lieu de — Schelgeli, lisez — Schlegeli.
Au lieu de — Caladris arenaria, lisez — Calidris arenaria.
Au lieu de — Poecillonella, lisez — Poccilonella.
ERRATA DES PLANCHES
Planche—T ‘Au lieu de — Craleropus gulturalis, lisez Neocichla qulturalis.
» -IV Au lieu de — Telephonus Anchielae, lisez — Telephonus minulus.
» IX Au lieu de — Gyps africanus, lisez — Pseudogyps africanus.
TABLE ALPHABÉTIQUE
2 africanus, (PSeUAOSYPS. eee 1
AID HELDA AS. cree 142
ALU CICONAS rene 481 ubDicauda, EN 516
Accipiter minullus............... 20MIMaIbIcols, Metops "2°." ere 88
Acrocephaius fulvolateralis....... 555 albifrons, (PIatyS{ira". Oee 196
—— schaenchaenus ............. 285 albieulanis HITUndO 2 185
Actitis hypoleucus .............. 468 albirostris, IndicatOre 7... 135
* aculicaudus, Lamprocolius. ......... 304 alhocris(atus, Buceros ere. 510
adspersus, Frañcolinus............. L10 albonotal# Penthetrid 0646240 342
Aegialitis hiaticula............... 431 alboterminata, Stiphrornis.......... DD
= marginafus . "Mere ccee 433 alboGBralNs, BOGRTOS.- 2 Fee D40
— ANGGUATINS.. +: eee ea cie 432 Alcedo quadribrachys............ 537
or CRIGOIIATIS Mere 433 ——— semitorquata............... 99
Aegithalus flavifrons ............ OnO MUC LEXION- ere 317
aegyptiacus, Chenalopex ..:........ 497 AE PDU eee ere 485
APOYRHNS METOPS- serrer 86 | Alethe castanea.........:.:..... Do?
—— MUIB es ess sc te 43 Alseonax minima 2... -.:.,% 548
aeneus, Zanclostomus ............. 147 amaurocephalus, Symplectes ........ 558
aequalorialis, Cypselus............. 157 AMDIEUUS ÉHEUR. cer. 385
——, DIOMOIAEA eee. 269 ambrosiacus, Cypselus . ...... 4... 160
APLUGINOSUS, .CLTCUS, re . 9 | amethystina, Nectarinia...... 163
trier dl) PERS one do nue 459 Anas erythrorhyncha ............ 500
AMEL DDCONSIES. een: + een - OU Anastomus lamelligerus.......... 455
——, Eurystomus............... 85 Anchietae, Anthreptes ............. 545
-, ÉTANCONNUS. - -- se secs de 400 OÉACLO|1EMA = es. FO OE 110
el RE on AOC 286 Anderssoni, Machaeramphus ........ 534
SON DYPSCINS. eree-sene-en eee 159 | Andropadus gracilirostris......... 5o1
——; DryMOICA 1... meet. DD MINON meer re Do
= DA NRENE on Ocobebracc ao 949 ADIEPbnoeac bac ou dta0c 249
——, Nectarinia .........0.4. 54% | angolensis, Crithagra .............. 366
a NAS ee se sn line 549 MDPVOIC A enasene some lente 278
—_—, Platystira 2.20 then 109 Estreldars.-CRmeLeUt 304
afra, Chalcopelia....... “cc n-poo 389 : | ——, Gypohierax. "en 39
IT ACIAS ass smcroeseete este ete 85 —— inutile o ce orocoores cos 180
—_—_ P\Iblid rec 396 ——; Mirafra 3200 ee 560
africana, Buphaga..........:...... 299 = /Nectarinia..:2:..MP armee 162
—— … PAU eess dasdltioen d 477 en, PILA ocnes de: Me 240
PATCINONDISe. eme 496 MSIE UEboucocnoc odchocuoc D08
AIMANT croco ocuc 12% anguitimens, Eurocephalus ....,.... 218
africanus, Dendrobates............. 534 angulala, GAalinuId. 42H Aer 485
D ÉTAEUIUB ren sent 02e Anselli CEntTOpus...-- rec 542
Anthreptes Anchietae............ D49
——_ LOnGMaATi er. --ree- D45
Anthus campestris ..... nee 292
—— erythronotus....... ÉSocoouo Lib)
—— GOUIdI EE... = 1000
— lineiventris ......-....,..., 296
nn PANOSCENS EE Er rer . 292
——Raalteni... 0... D90
apiaster, Merops ....... Jusvourodos 86
ana MAT eee. --e.---recee 379
apivorus, Pernis . ..... etude 534
AQUIIATAPAX ce -ctperre 26
——. WANIDErGe. ee... 28
OTCUALS MP ASE eee Deere ne DJ0D
Artearardesia ca: .--Ferceerescei 440
= ICINET EAN etaient Snoolo VAE
—— goliath ........ eine tte 437
——: melanocephalas..."."""... L10
—— PUTPUTEA, 2. Re meleliele seit 438
nn. TURVENETIS lee ie» eee lei ar
Andeola(COoMAtA ec --rre [vE)
anlens/(Penthelrine”-#"+..--1rce D99)
annesiACa AU eN ee Rene 440
atenarias (CAlIANISe-e ee. -epears.e «73
Amno{l SAXICOIA er -erere 200
arquatus, Numenius............... AG
Artomyias fuliginosa ............ 546
ashantheus, Pyenonotus ............ 241
ASANICUS PDA eee 430
aStnId, 1EStrel a MERE ARE «38
Asturinula monogrammica ....... 33
ater, Melaenornis.. .. ne 208
AITALUS IBUCCrOS eee ee 113
ditirapilla IMUSCICApA CR ete CRE 202
atricapillus, Butorides .. "1.0 000. 446
atricollis, Ortygospiza 2 .""20" 392
atrochalybea, Terpsiphone.......... D46
atro-coccineus, Laniarius........... 296
ANONAVA DALHATUIAEE= ere e 539
atrogularis, Crithagra......... ..... 3066
AUQUR, (BUIEO = ---rPe---er Lecce 2%
auguralis, Buteo.......... Deere 22
aurantia, Hyphantornis ............ 331
aurantiigula, Hyphantornis ......... d07
auratus, Chrysococcyx ---. "0". 143
AUTEUS EIUDIECIES eee eee 399
aurtUS ANELADUSE Recent 498
autumnalis, Himantopus........... 470
avocelta, Recurvirostra ......:..... 469
axillaris Penthetrit.- ere --- 343
Avthia capensis Fe O0
564 TABLE ALPHABÉTIQUE
AZUrCA, CAMPEPNA GA... nr 54S
B
bacbakiri, Chlorophoneus ......... . 232
bat Halcyonr- 7... use PHONE)
Baeocerca virens ........ TBE a Do4
Bailloni, Ortygometra........ "280
balaenarumSIETNA me 912
Balearica regulorum......... 109
banbata, Cossypha. "0e 200
> (CNEDAgTA ee ---chee-.rtee O0
Barbatula atroflava.......... 0080
—— chrysocoma...-..... SIDE 109
— subsulphurea... "4.0" 71090
Batis minulla ..... loncadodouc Son Êl,
—- molitor ...-....- Do ou L)7
—pririt Eee Hat 199
senegalensis............. ... BEL
Baza cuculoldes 2er vPR ec rrt . D34
Bennetti, Campethera........... co cetell)
branmicus Falco -2-.22.0er Bo eo Li)
Bias/MUSICUS: Le --crr-eceeer 189
bicinctus (Plerocles ere ce 395
Bicolor, DryosCopus- Fer -r-+-t-erre 546
MOTOS: -cr-secce Docu te
HINENÉSooounen eo cooguopau . 090
—, Tympanistria ........... Jon a aee
bidentatus, Pogonorhynchus ........ 105
bispecularis, Lamprocolius ......... 311
Bocagei, Cossypha....... HAdodnc 259
=; Penthelnidie tuent mie PTE 343
M INECIATINIR Se ee see 549
Bouvieri, Scotopella : 00.0 DO
—_—, Nectarinia ss 44
brachyptera, Cisticola..... Pdeoacoretb
Bradyornis mariquensis.......... 209
—— murinus ...... PA A oo . 210
Bradypterus sylvaticus .......... D04
rufescens --...- said eee DO
Brehmeri, Chalcopelia ....,........ 391
brevicaudata, Camaroptera. .......,. 280
brevipes, Monticola ..... DÜbo ao ou 267
Brewels MerOps---r-c-rrreter-rte 537
Hrubr INTAUS Eee ceci se à 220
Brucei, Campethera ...... dates sie ED)
Bubolacteus cree sat 56
— maculosus ................. 56
BnbuiCus DIS ee EC CCE Lan
Buceros albocristatus............ 540
= Aalbotibalis cree 510
TABLE ALPHABÉTIQUE
BHGCeLOS ATLAENS et cR sels
— buccinator.:.....1:....1..: 510
D HAT El. -e-s--esecse Fogce vf
——— subquadratus............... 540
DHECNAlOR IBULELOS -...25..- 1-0 540
Buckleyi, Calandrella. ...:........ 260
BUCOLAXIGAÉER: + eeepc 111
Budytes flava......... Tanaee die de 596
bullockoïides, Merops ............ ce. Ch
Buphaga africana”.------"-.e. 299
Burchelli, Lamprotornis............ 30%
Burtoni, Cosmetornis ........... 409
Butalis FIUSCRIe . -e-usue'ascsnttee DE7
—— grisola. ..... HA D DE il ee 947
BofauTus puslns 2.7... 447
—— Sturmi ...... arret ac. LR
BUPEQAUQUIS + rares. 24
EN UNIT ododescucuedpnecce 22
ns JESELTONOMEe ee 00000 25
Butorides atricapilus ............ 446
C
Cabanisi, Fringillaria 04". 371
HyYphantonnis es... 329
TABTUIEUS PB lAQUS 2 ---e- .. 4
caerulescens, Rallus ............. .. 478
CAE AYAENS- eee Root 316
ANDUSS remit een 205
—) DUCONAL see see rte es a it
—, Trachyphonus. .............. 109
Card CONRACIAS ste soc -cmesae 316
—, Otis......... s'eletee ee 416
Calandrella Buckleyi............ . 60
Calandritis cinerea .............. 373
Calidrisarenaria : 2"... 473
calidris, Totanus..... tata cie 466
calurus, Criniger......... errrhe 590
CAIVA AT ER ON. ere. Lars 379
calvus, Gymnobucco .............. 540
Camaroptera brevicaudata ....... 280
en LINGEAN. = cernes DD
Campephaga nigra............... 206
-—— phoenicea.................. 207
GAUIPESINS, ANDUS,- eee 292
Campethera Bennetti ............ 80
—— Brucei........ TO DO OT COUT 79
— Caroli ............ Ce 930
= CHLYSUTA.. en re rer 79
— permista......... Peecee .. (O90
camurus, Tockus.......... resucRs 541
CATIPSCONS TO ANUS- eme er re en
canicapilla, Nigritla ............:..
canicapillus, Æthiops............. -
Canorus (CUCUIUS ---- ere CE
cantiaca, Sterna
CAponsis, AYUTIA- eee Cere ere
NCOTVUSS = sc es e TCOe de
——, Cuculus..... seras RE
—_DAPiOU -- --rerpeeche-te
=; Motacillas. ss 9er ee .
——, OEdienemus ........... coco
—_—, OBNA 2. sde
—, Otus
—, Phyllastrephus ....:.........
—_ Querquedula. =...
——, Rhynchaea
—, SC0PS 2 ce BRaoo or ne :
———, Spatula
en (UPUPA..-- tresse dre
CADICOMEDHIUNR Reese eee -iie
capistra(a, Crithagra
capitalbus, Pyrenestes ........ Der
capitalis, Hyphantornis . ..........
Caprimulgus Fossei..............
——— rufigena
—— Shelleyi
cardinalis, Dendrobates .,.,...... Es
Garoli,\Gampetherd = ""FE00 2 0Cr
carunculata, Diaphorophya .........
——, laomelontid..--..-.---..t :
carunculatus, Dilophus.............
Cassinia rubicunda. .....-.......
casfanen AIPLNES RATE ce crrerree
castanco-fusca, Hyÿphanternis
castanonotus, Colius: 2-7... 5
caudata OAI -mccrmheceee
Ceblepyris pectoralis
cenchris, Cerchneis...... haboes
Centropus Anselli
—— monachus. .................
—— nigrorufus .................
-_— senegalensis
——- superciliosus ....... bee CE
Cerchneis ardesiaca
CENCHIIS EE -e Dénecee ce
—— Dickersoni ......:.. NE
— rupicola ....... ass
vespertina
Ceryleimaxsima he.
263
46%
322
322
138
512
509
301
140
o17
290
424
392
61
247
502
476
95
20%
6%
920
124
383
307
999
329
152
D43
D43
76
230
201
436
302
189
552
Do7
129
84
205
ü1
D42
151
543
149
150
ÿ3
51
by
49
52
98
566 TABLE ALPHABÉTIQUE
Beryierudis--"-:--2-err eee 97 Cisticola naevia.......... 253836 6 EN
= tSharpei. DÉLAI 937 clamosus 1Cuculus 79-000 Au
Chaetops pycopygius............. 256 | -coccineus, Pyrenesies....... "7". 599
Chaetura Sabinei......... AO D43 Coccystes afen =. ere rer. 242
chalces, Nectaninia -. ». 7.00. MID —— glandarius ................. 15
Chalcopelia afra. etre 389 ———jacobinus .- 2270 te eh 156
BreRMEN 42... 07- eee 391 Golius castanonotus .......... Daet)
chalcopterus, Cursorius ............ 420 —— erythronotus....:.......... 128
Charadrius asiaticus............. 130 —_—— maCTUNNS -.- "sr erebee 30
Chaunonotus Sabinei ............ D18 —— nigricollis...... Rice en)
chelicutensis, Halcyon ............. 101 CONArIS HISCUS EC RCE TE ne 215
Chenalopex aegyptiacus ......... 197 —, Hyphantornis .....:......... 330
Chéra progne. .5.::0::-4:.2 000 347 =, MerGpsiecce- tarte en ee 92
Chettusia coronata .............. 426 collurio, Enneoelonus ......,...... 219
INOPnATA 2-2. UMR REL à LAD Columba arquatrix .......... FANOBZ
chiniana, Drymoica ......:........ 214 —— guineensis ............... .. 981
Chloris ANiICALOr =... 590 CoMmmMunIS FAlÎCO =. -ser-e net 45
Chloropeta icterina.............. 518 coucolor, Penthelria..-=c#tr. re. 343
———-natalensis :.::::.::: 000 D48 > SCDIZOLHIE 10e ere < 134
chloropus, Gallinula............... 482 congieus, Dendrobales ........... .. 03)
chloropygia, Nectarinia ............ 170 Coracias @audata®.:-..-----... 8
Chrysococcyx cupreus........... 143 ———= garTula M. ..<--- 0400
RASE... rer ... 144 =—Nnae Via, ER... eperrese 83
—— smaragdineus .............. 142 —— spatulata .............. 20886
Cichladusa ruficauda ............ 255 COrACIDUS; DICTUNUS « - 2 metre eee 48
Ciconia Abäimi. eme rer 41 Corethrura dimidiata .......... .. 482
= 'BpPISCOPUS : 2. serres. 454 Corvus capensis."1:t"222. meet 301
cincta, Hyphantornis ...... 22... 323 —— scapulatus .............. ... 300
Cinc lus tGursonius: MARNE EE ; 491 Corythaïx Buffoni------"-c".1"6ce 541
cinerascens, (Circaëlus. ........2.... 38 ——— erythrolopha............. .. 194
= Prasentar ME Rene 213 —— Livinsgtoni........... Parce 132
CinereasArden 6420 0 AMAR: k39 = Meriant.. =... tire 541
—— , Calandritis . 2... 000 313 pers resserre eeeee o41
= —\iGlareolaues-:e. RARRREENN 422 =—_—1Schuetti:::-FOUNRERR MERE . OM
En NETERIAS = --e--.--cre eee 163 Corythornis cyanostigma......... 96
CinereicapiHa Nibritas 2... 322 Cosmetornis vexillarius.......... 155
cinereifrons, Halcyon .............. 104 Cossypha barbata ......... ne m0 0
cinereola, Muscicapa............ 202 =) Bocagei- "2-6. -Pererert 259
cinereus, CirCaëtuS er... OL Heuglini:::.:::. 1:00 .. 258
Circaëtus cinerascens............ 38 —— melanoncta -..... RER C7 292
= CINCTEUS 1225 M NE R 34 -—— natalensis. ....... TS Die CT
= HhROrACIQUS eee 37 —— subrufescens ........ ..258 et 522
Circus aeruginosus .............. 9 Crateropus gymnogenys.......... 293
=——— TanivVOTUS ........e..s...... 11 = Hartlaubi::2.: rent. 252
cisSoidEs MNolesieS 22e ee 219 —— hypostictus ................ o61
Cisticola brachyptera............ 554 ——— rJardinei:. -: ere 250
——— çursitans ............ Fe. 94 = melanops -:......-.-...e . 251
= )erpÉATOpSé rene 553 | crepidatus, Stercorarius........,... 508
nn ERNEQURPAN EC eee ne 993 Criniger calurus....:.....4%.200. 550
———Landanae :..::... 000 do3 —— Falkensheni.........:...... do1
——— NOdesta. le PNR PT 0) —— Haviventris 1. res 249
}
dr
TABLE ALPHABÉTIQUE 967
Criniger leucopleurus ............ 246 | Daption capensis ................ d17
multi Ole... . eee es do1 decorala, Upupa....:............ 124
RD ADUS 0 Sn he e cc 990 decoratus, Lamprocolius ........... 311
ES CAES D ee 550 DelalandiisButene ee." -rrtce 22
——— SIMPIOXR eee d90 | Delegorguei, Coturnix ............. 412
OST ARUCAAe nree 486 Dendrobates africanus ........... 236
SINUNITIEe etre 399 car dinas- Pc: ere 76
—, Terpsiphone ................ 191 —— goertan.......-............ D3Ù
GISTALUS, SYCODIUS- ee nee. 331 —— GONGICÜS. 2e. ee se see me ee 535
HUACUS sean ocean 333 —— immaculatus ............... 74
Crithagra angolensis. ............ 366 -— Lafresnayei ..............1 53
M capistratan.h..:-- ere. SO namaquus ec ere 75
—— ChEYSOpIFA. -.....- 0... 368 Dendrocygna fulva .............. 500
HAVIVENETIS = recense. ce 3069 viduatars"# "Mint 499
CTOCEUS; MACTONYX 4e seed res se 297 DenhaMmriONs- 2-2. --e-rrpe 416
crumenifer, Leptoptilus ............ 453 desertorum, Buleo ........-....... 25
cryptorhynchus, Myiopsar.......... d96 Desmurs Aqua et :"##ecentee 28
GHBIA DIVOSCOPUS Mere euecee 227 Dickersoni, Cerchneis. ............. 5%
cueulla(as HEundo) 2... 1e 183 Dicrurus coracinus .-............ 548
no permestes ess... 350 ee HiVARICALUS = "ere 211.
GUBUIONES 1BAZd rs er nue er: Pete 534 BIUSUS PASSE 2 ec Cceere ce 36%
CHCHIUSIGANOQUS 0.60. 138 Dilophus carunculatus ........... 302
D GAPENSIS res se ee le meetiets 110 dimidiata, Corethrura............ 483
——- ClAMOSUS ee cle cie mc eemiaie Ant —— ali co eoccoroovouos 546
—— jahonensisi een 942 divaricatus, Dicrurus .............. 211
QUIATiS eee ELEC ee 139 Drymoica affinis ................ DD2
enprediNectatinia.e"..- "#20 173 —— angolensis ................. 278
cupreus, Chrysococcyx. ............ 143 ——— chiniana ........s...oeoo.sse 276
cursitans,, Cislicola ................ 594 —— leucopogon....... osent D92
Gursorius chalcopterus........... 420 —— melanorhyncha. ........... D02
En CINCÉUS enr ee ete eee 421 ——ruficapilla----..- roses. 211
—— senegalensis. ............... L19 —— guperciliosa ................ DD2
CUVIELDINBAICO See ee ass teman ete 534 Dryodromas caniceps ....... 285 et 559
cyanescens, Halcyon............... 537 Dryoscopus affinis............... »49
eyanocephala, Nectarinia........... 171 En HhicolON ------.--rtrar-pes 549
cyanolaema, Nectarinia ............ 176 = MAÏOD tee 228
cyanoleuca, Haleyon. .............. 100 | ——- neglectus ............=..... 230
Gyanomelas IECISON ER... 127 —_ HICOÏGN. -=-.-c--..-n-ne. 549
eyanosticlus, Merops .............. 937 dubius, Pogonorhynchus ........... D38
eyanosligma, Corythornis. . ......... 96 Duchaillui, Xylobueco ............. 540
Cypselus aequatorialis........... 197 Dufresnei, Estrelda................ 361
1 Finschi..... ME er 159
—melhats rames eee 156 E
—— pallidus......,......4.:.... 158
ES an RO TE D I OOOE D PCOE 160 ecaudatus, Helotarsus, ......,....,, 41
= AHATPEI. Lee ee cer et 43 egregia, Ortygometra .............. 479
—— Toulsoni................1... 158 Elanus caeruleus ........... DS arr 4
Elminia albicauda ..........000% 546
D = Jongicauda "rer 191
Enneoctonus collurio............. 213
damarensis, ÆUELU... Re... 309 Eremomela flaviventris .......... 599
268 TABLE ALPHABÉTIQUE
Enytbacus, Psittacus .. #02" 00t 66
erythraeus, Phoenicoptcrus.......... 489
erythrocephala, Amadina........... 302
Erythrocercus Maccali..... ..,... D47
crylhrolopha, Corythaix............ 131
ervihromelas, Colis =." 128
cerythronolus, Anthus.............. 295
erythrops, Cislicola ....... SHTSAETe 553
5 PIOCOUS ses seems 319
erythropterus, Merops ............. 92
mr: LElCDRONUSE.-.-e-perCe.e 222
erythrorhyncha, Poecilloneta........ 501
erythrorhynehus, Irrisor ........... 126
a HEÉXTOP ee ace cond: 317
—, Tockus ..... PORT ne 120
Euplectes aureus. --@ ect 339
a. HAMIMICEPS. cr ce 339
—— Gierowi....,........:..... dB
—— melanogaster .............. 337
—— MINOR. - ce: 330
En ODYX- sec ec Ce 330
= taha eee detre 338
Eurocephalus anguitimens ....... 219
Ennystomus aie ee --CEC-eee 85
GXUIIS, ANUICAIDI == cree 542
E
Falcinellusigneus........ "0 458
Falkensteini, Uriniger.=........... bol
Falco /biarmiCus eee. 46
= (COMMUNIS. ....-s--meos-se 4D
——CUVIErI. bnp cepeert d34
de SUDDUÉPO.--- ++ 48
——— tanypterus................ DJ4
RASCIAIUS M TOCKUS- 2e eee... tee. 123
ferruginea, Cislicola ..........,.. .. 003
NET, SUD sec er mere ss ses -UbeeLier 521
filer EUTMAO EEE -e-- re cres 186
HIMSCHEMBUtADS 22e ----------cee D47
= ONE TARBES Der 159
—, Francolinus................. 106
EISCUSICANElHPE PEER SR ErE ee 549
— LCONATIS Se EL. r 215
—_— Nip ebolos 10 Jencee 216
—— SOUZAE- ee Ce-eterrec D49
—— subcoronatus......... CET 217
MAMMER DIN eee. 63
flammiceps, Euplectes.............. 399
dava Budyies:.">#eeneteree.--et 556
flavifrons, Aigithalus.......,....... 500
flavigula, Xanthodira....,......... 365
HavirosiriS ToCkKUS.--e--eerrrcpces 119
a HUYNCOPS ee. ----heerer 515
flaviventris, Criniger ........ d 002 oc 245
—, Crithagra......,.... BALE 369
——, Eremomela.............,... bb]
A PE EMEA SE ESS 00 0 oocc 170
Fossei, Caprimulgus ............... 152
Francolinus adspersus........... 410
—— Finschi......... Bono . 406
——- gariepensis. ............... 40%
—— Hartlaubi .................. 408
——- Lathami.................... WI
= \pileatus. + cer 405
=— Schlegeli....... seCrebiente 107
—— Schuetti..... den o0ve 560
-— squamatus................. 409
Fraseria cinerascens............. 213
=, OCLEAtA....-.-. --Cerdee 212
Fringillaria Cabanisi. ........ . . OA
= Haviventris .----- re 370
EE MalOr he -----F-re tee 299
—— LCANAPISL ..-.-. Here 370
frontatus, Pogonorhynchus ...,..... D39
EubCca Cristatda creer 487
fuliginosa, Artomyias.............. 546
INECIATINIA 6: eee tree 163
fuieul2 Cotyle. "EEE 187
fulva, Dendrocygna ........ Dodobon
fulvescens, Trichastoma ....,....... 552
fulviventris, Phyllastrephus ........ 248
fulvolateralis, Acrocephalus......... 296
ÉHSCA NEC IATNDId CCE Eee 175
fUSCICOUIS PIONIAS creer 70
fusco-castanea, Hyphantornis ..... © Bpyl
fusconata, Nierita eee REC 322
Œ
gabar, Melierax.......... ROCCO Le
gabonensis, Cuculus ............... 542
Gallinula angulata............. .. 483
—— Ghloropus...............,.. 482
Gallonr Saxico. ere AT
gambensis, Dryoscopus. .......,.... . 249
> Pleciropienus 22.2 ... 483
garipensis, Francolinus ............ 40%
cannla COraCIAR EEE eee ect 536
panzetla Hetodias-cEre- cr -ee-crt 413
Geronticus hagesdash............ 460
Gierowi, Eupleeles. "m0". 598
LA
TABLE ALPHABÉTIQUE 569
gianled Ossifraga eee cser 517 Hartlaubi, Penthelria... ........... 341
MIPaNnleUS ABTATUSE RE ce -merenre-ee 133 —., Querquedula................ 503
glandarius, Coccystes.............. 145 Helotarsus ecaudatus ........... 41
Glareola cinerean "MER ee 422 | helvetica, Squatarola.............. 429
Hareola M TOLANNS-e ere rcrrececte 467 HETOUAS Alba ET Eee 443
Glaucidium perlatum............. 60 qATZEtA eee re-eeeere-pee 443
goertan, Dendrobates .............. D35 Heuglini, Cossypha................ 258
TON PAPA. eee 437 hiaticula; Ægialiliss........,.... 431
GUTdon HUndos Eee 182 hirsutasErieHoliemartere tee 539
BODIOLPANIDUSS Prec: 000 Hirundo albigularis.............. 185
gracilirostris, Andropadus .......... 591 —— angolensis ................. 178
Graculus africanus "2"... 522 — cücullata :................. 183
LU CLASS» species ile a eme 521 —— dimidiata.............,... 546
granalinus, Uraeginthus............ 393 2" HliÉET AM SR ee ere set esecee 186
SrANdIS SLCDIA ER ete eee 293 ——fuliquia.---------"-"" eee 187
Grayi, Hyphantornis .............. 329 — griSEOPYYA-............ 946
griseopiga, Hirundo ............... 246 GOOM ere. 182
GIUSEUSINICEICOTAXe 2e ee em steiste ne aie 449 —"MONTEITNS -- 5.2 cercles 181
RUÉANUS ERP eue 516 = NIGNONUTA =. eee 546
HOMME Economic d47 DUO A ee Reco 18%
guineensis, Columba.. 1... 381 —— TUMquIA eee -eee 545
gularis, Meropiscus He nenene 9% ——_— TUSHICA se. PTE STE 179
— DUCUIUSE eee cette 139 = SEMIQUIA rs d49
Gülielmi Pionias en eee. 69 —— senegalensis ............... D4D
gutfata, Spermospiza .:.0.:........ 349 Hoplopterus speciosus ........... 497
gutturalis, Nectarinia.. ............. 164 ROrtEnSIS SYINIA Eee eee 284
—, Neocichla..... ss ae 253 hottentota, Querquedula............ 903
Gymnobucco calvus.............. 540 Hydrochelidon hybrida........... D14
gymnogenys, Crateropus .........,. 253 Dinar ce echec 513
HYRAIPEASMAN EE Ce ee-erer D90
Hyliota violacea ..:..:.......... 190
EX Hylypsornis Salvadori ........... 289
Hyphantornis aurantia........... 331
—— aurantiquia .:--....-.4.-%°0 557
hagedash, Geronticus............ .. 460 —— castaneofusca .............. 997
Haleyonthadia:--."60:......e 238 = iEodoboe on ne core 323
—— chelicutensisés. 4... 101 a COHATIS EE et cree 330
—— Cyanescens.. serres 237 —— fuscocastanea. ........ .... 330
——— cyanoleuca................. 100 GAY ee elec eee mece 329
—MaliMhIiCA. essor. 10% —— intermedia................. 326
7 “orientalis. 2... ste D38 =— NIQTICEDS Cheers 324
—— pallidiventris............... 538 ——— ocularia ...... donc once 328
—— semicærulea........,...... 102 —— subpersonata.............., 330
—— senegalensis...... 2. ...,... 101 —— superciliosa....... DE nonae Ci
Haliaëtus vocifer ........,....,.. 40 —— temporalis................. d97
Hapaloderma narina............. 82 —— EXO re eeecereee 330
Hartlaubi, Crateropus.............. 292 = Vela ta scale eee 329
—, Dendrobates ................ 23) — xANHOPS ee. ne 327
—, Francolinus................. 408 -| Hypochæra nitens............... 348
——, Neclarinias.." "ne... 179 hypodelos, Nectarinia. ..,.......... 176
—, Onychognathus..........,... 316 Hypolaisicterinan "Chr. D90
570 TABLE ALPHABÉTIQUE
hypoleucus, Aclilis .... ....... ... 469
hypostictus, Crateropus ......,..... Do
TI
Ibis æthyopica:...-...,... dise 100
DIS NBUDAlEUS ere ee eh hha
sr TaNnllUS 2e... st se Morvec 454
icterina, Ghloropela .-...."....:..- 618
er HNDOldIS 2er re terre 556
ielerorbynchus, Turdus ............ 265 |
ianeus, Falcinellus 26.1"... :.. 458
immaculatus, Dendrobates_......... 74
Indicatontexilis.:-........1600cr 012
= MACUIATUS Lee dose che D42°
—— major ..... ser ON CE US 136
a UOTE eee 0 eee eee 137
DDATTINANI CI: - EEE 135
AANSCATA RS ARICO MERS ea 213
Wmornata Nes eee cer ee. 495
intermedia, Nectarinia...........,.. . 44
interpres, Strepsilas .......... .... 43
Irrisor cyanomelas. -............. 127
—— erythTrOrhynchus ........... 126
LS pin A PIC La 99
J
Jacobinus, Cocystes .........,,..... 146
Johannae, Nectarinia . ............. 166
jonquillaccus, Euplectes............ 339
1=<
IMAISMODNYSOLOCC HR ere ere ee (Ur
RorLiOtiss sieste MARCUS 415
18
LIBIEUS ABUDO Eee --ecrer Fete 10
Lafresnayei, Dendrobales .......... 930
Lagenosticta rubricata........... 362
Lamprocolius acuticaudus........ 309
——.— Dispecularis...22eceesterre. 311
En - SPIendiAus 4-2 Es 307
—— SYCODIUS......--cbrRh eee 308
Lamprotornis Burchelli.......... 30%
nr MOEWESLE eoacreeses se MOrEl 303
—— - PUTPUTEA -e-r-e-rrre tee: 305
lamelligerus, Anastomus ......... .. 499
Handane (CISticnla serre re Do4
Laniarius atrococcineus ......... 226
Lanioturdus torquatus........... 197
Laomedontia carunculata ........ 4136
Larus fuscus ..... DOC ADD A0 A0 0 508
phæocephalus :......::%.....507
Lathami, Francolinus.............. AA
Leptoptilus crumenifer........... 453
leparana UTILE = Peer .. AU
leucolæma, Barbalula: 100 D39
leucolophum, Tigrisoma.......... .. 448
leucomelæna, Saxicola............. 274
leucomelas, Pogonorhynchus. ....... 107
leuconota, Thalassornis .......... 100)
leuconotus, Nycthicorax ....... .... 450
leucophrys, Aedon "#26 00 . 275
leucopleurus, Criniger ............, 216
leucopygialis, Diaphorophya ....... . 201
leucopogon, Drymoica ............. d93
IBUCOLIS, SCODSR- re -e-e rer RO
Levaillantii, Pogonorhynchus ....... D38
2 —" Plotus .2 25.20 e:L.r -ebeseece 519
libonyanus, Turdus ............. .. 266
Limnocorax niger ............... 481
lineiventris, Anthbus "eee 296
Livingstonii, Corythaix ....... ee Ma
Lobivanellus lateralis........... . 1928
longicauda, Elminia............... 191
Lophoaëtus occipitalis........... 92
Lophogyps occipitalis............ 3
Lucani, Pternistes ,.............., 102
lucidus, Graculus ............ sec. DA
Hucient INichilae----t-------rre D97
Judovicensis, Nectarinia . .......... . 1h)
INT
Maccali, Erythrocercus ...... ..... D47
Machæramphus Anderssoni ...... 34
Machetes pugnax................ K71
Macrodipteryx Sperlingi ......... 156
Macronyx Crocceus.........:... . 295
macroptera, Sterna....... ER MO UE)
macrura, Penthetria ............. .. 340
macrurus, Colius ......... aa 0c 130
maculatus Indicalon.-ree-crrerre 542
MACUIOSUS BUOD --rrebee cree 57
mabali, Plocepassern 244.40. 318
major, Dryoscopus.............. .. 228
= 1Rringillarnia.. cet ee ee 299
—, Gallinago ........ De CO |
marginalus, Ægjialitis..........,... . 433
mariquensis, Bradyornis ..........,. 209
MIND MEDINERR ER EP RESE EURE
TABLE ALPHABÉTIQUE
MANN BENNIR Aer RE IN 98
TOO PAROLES IAE 509
METACnGTNISNALOE. -...--.»--0 208
melanocephala, Ardea..:........... 440
melanocepbalus, Pogonorhynehus.... 107
melanogaster, Euplectes............ 337
ROIS ce eme et ele 417
—, Torpsiphone ................ 193
melanoleucus, Tockus .........:... 116
nn EE ES one. 062 10 219
melanonota, Cossypha ............. D92
melanops, Crateropus.............. -201
melanoptera, Plalyslira ............ 195
melanorhyncha, Drymoica .......... DD3
Melba, CYDSElUS AE ME EME .. 156
eZ IBNIENA 6e 2 MT R AUTOS
Melierax iqADare er see eee ee es 15
STOMIES 16
——/polyzonus. "ere 12
Melocichla mentalis ............. 279
MeNtUIS IMElUCIChA- 2-0. 279
—, Platystira ......,.4.4. FAC RCUULS
Meriani 1Gorylhaix....". "tt -n9%1
Meristes olivaceus,.............. 239
Meropiscus gularis......... ..... C4
Mérops albicoliS +... crue 88
Et ADIASTOT: » se vue demeure ele 87
NO EE OT 89
A BTEMETL + see see ete re solo
--— bullockoides ............ Le
—_ CYANOSTICEUS,.....----e e DD
— erythropterus :............. 2
QUIATIS ee eee ere es JA
—— hirundinaceus .............. 93
—— NUbICUS, .. .. een shoes 90
—— nubicoides .....:........... 097
—— gsuperciliosus............... 87
—— variegatus................., 9}
Mewesi, Lamprolornis ............. 303
MÉVENPBIONIAS =... ce. toere 68
Milvus ægyptius......:..:.....2. 43
MILAN... eee. de erlele 233
TMININAL AISEONAX. -- ere teretee 548
ininor, Andropadus ............... do
——, Euplectes .................. 230
—— JNAICAIDN. -.- eme ere msent 137
=, AIUS en -.-ececrerrees 21%
—, Phænicoplerus .............. 490
MIDULAMBANS A Se c--<----e there 199
minullus, Accipifer......:.4#.%0%.. 20
571
minulus, Telephonus............... 220
Mirafra africana ................ 374
—— angolensis ....:............ 560
——— apiata ..........0000. 0er 379
—— nigriCans ss... 376
milratus, Pelecanust--..---"-e-ter 52%
MOUES TA IBISTICOIA es. -rerAertE 553
Molilor, Balise cree 199
monogrammica, Asturinula ......... 33
. Monteiri, Hirundo ................ 181
———, Pitelit. serrer ne 307
— TOCRUS es: r-rchRe EIRE 121
Monticola brevipes .............. 266
MONLICOIW SARICOlAN Fr 269
Motacilla capensis. .............. 290
——_— VIA... een 291
mullicolor, Criniger ............... do1
murinus, Bradyornis ..... Peer 210
Muscicapa atricapilla .......... . 202
omercolAteee rte 202
EE TFINSCHT =. hoeecnerece D47
— Iles... -Ler-hecte 203
MUSIEUS BAS ere -ecC ce -eECETe 189
Musophaga Rossae .............. 133
Myiopsar cryptopyrrhus ......... 556
Myrmecocichla nigra ............ 268
IN
nabvia, (GISHICOIa. Fee eee. eh 04
= Coratas ere 83
Nastylasi, Tockus ................. dE
namaqua, Pterocles................ 396
namaquus, Dendrobates............ 75
narina, Hapaloderma............... 82
nasutus, Tockus................... 118
natalensis, Chloropela.............. D48
— , Cossypha............... ee N201
Nectarinia affinis................ D44
—— amethystina..-........ tie 163
= angolensis...."...."1#"t00r 162
——— hbifasciata................... 168
= Bocagel.--.- reel 945
= BOUVIELI. --- esse D44
—— chalcea.--.-c- era tee 174
—— chloropygia................. 170
= CUPLEA SF -TreE 173
—— cyanocephala............... 171
——— cyanolaema................. 176
—— erythrothorax............... 179
— fuliginosa .................. 163
572
Nectarinia fusca........ Plone 175
— gutturalis.................. 16%
—— intermedia.................. 4
— ludovicensis "ete 169
= DhsSCUrAN.- ce -rescrenr 44
=— Oustaleti..ce en 70 545
= Perrelnl-. eee 179
—— Reïichenbachi..... DR OC DEA
= Tubestensi nr ee 178
= splendida... 26e 167
= SRPEr DA ee cat esee Th 16à
—— Lalatala,...-see. en e. 172
—— tephrolaema...:............ 177
VENUSTA secret tee 173
neglectus, Dryoscopus....,... 230
Neocichla gutturalis...... es 253
Neolestes torquatus... 2306
Neophron percnopterus........... L
Neffaplis aunitus 2-0 ne 498
NiPatOrAChIOTIS er 550
Em VITEO rer eee: 550
IMSER ALIMINOCDTAXe en 481
ep ANUS; See ete o ee Ne 285
SN EN NES A 400
MHETA, (CAMPEDRATANS = -see Le 206
mipricans, Mirafra. ete. 370
nigriceps, Hyphantornis............ 324
MENCOIIS AUONUS er ee 129
POUICEDS EE eee ee ERA 528
nigripennis, Gallinago.............. 475
Nigrita bicolOr. 0. 322
nm CAUIGADIIA eee ee A2
Em USCOND TA... ET ee 150
BuCIont:.. RAR EMNAMRTENRE 557
mettas Wallen. ect 188
nigro-rufus, Centropus. ........... D43
NHAUS AfANIS ur ee d19
— Drubru eee MERE 220
Nisaëtus spilogaster. ............ 29
miens AHYPOCRAETT Pere 318
5 OYCODIUS RME 558
— , Trochocereus................ 195
NOAINS CTIDIE BR ere 290
= Onolnseer sr Rae 236
nubicoides, Merops.....-.""... 537
MUDICUS IMErAPS cr e-C ec Le 90
nuchale, Syrnium.......... Éirha 62
Numenius arquatus.............. 461
= PROCOPUS PC eee ere 162
Numidaïcristatat nereeter-PÉReee 399
—— coronata.......... 307
TABLE ALPHABÉTIQUE
Nycticorax griseus......,........ 449
——— JEUCONOÏNS eee 450
O
obscur INC ANMIA ee. eee 54%
occipitalis, Lophoaetus.......... er 00
; L'OPHOSYDS- ee re-ccrer 3
Ocrbatd ace rer e. -mee 212
ocularia, Hyphantornis.....,,...... + 9328
Œdicnemus capensis ............. 4924
== ;‘vermiculatus.-..--...... 493
Œna capensis.- Free se 392
olivaceus, Meristes...... .,,.2...% 239
Onychognathus Hartlaubi. ........ 316
orientalis, HalCyon.........."""10"0 538
Oriolus larvatus "-.".-"--re--0 238
——migripennis.,.--------- 0 239
——notatus..-:"--..--e.c0r er 290
Ortygometra Baïilloni............. 480
——égredia-. ::..-erecr-reree 479
Ortygospiza polyzona............. 302
onyx, Euplectes. "0 339
Ossifraga gigantea............... 917
ostrinus, Pyrenestes ............... 390
Otis catra +." crererer 416
—— melanogaster ............... 417
Otus capensis......:...., 00 61
Oustaleti, Nectarinia....... ..... do
1
pallescens, Anthus................. 295
pallidirostris, Tockus.............. 117
pallidiventris, Haleyon............. 538
paradisea, Vidua................ .. 346
Parra africana. .----------cc---vue 477
Parus afer Cerse-cc--pre-eeper 286
—— Mie reed TE re 285
2 ruiventnis = -----PrerEe 287
Passer ATCUALUS ere . 363
= ifusSuS cr CCeE 36%
Swap. ----- Here 999
pectoralis, Ceblepyris............... 205
7 bide one icooocasos tac 539
pecuarius, Ægialitis.............. 432
Pelecanus mitratus............... D24
—— rufescens............ Done D23
—— À sibo OO rcoto rod 929
PelScotopelia.-----.---"2"-#10 BE)
Penthetria albonotata............ 342
l'ABLE ALPHABÉTIQUE 973
POnTREEMA ATEN. 0e 559 Pogonorhynchus Levaillanti...... d38
—— Bocagei.................... 343 —— melanocephalus... ......... 107
COUEDIOP ee se sise see eiate 343 —m—— (OTQUALUS, ce sesieremesee 106
a HA LIAUD ee =. eee OL Polospiza fristriatas.-1-- #10 366
ACL eee. 340 | polyzona, Ortygospiza..........,... 392
perenopterus, Neophron............ Le polyzonoides, Sclospizias ........... 19
Peristera tympanistria............ 393 | polyzonus, Melierax............... 12
perlatum, Glaucidium.............. 60 prastnds MIA Se CPR e Le 599
permista, Campethera.............. 290 | NPorpiiyrio AlenT.. ce 485
PERTINÉADIVONUS Re se. D34 ——— smaragnotus................ A8
PHÉNTEMPARSITEIAE eee eee... 359 Pratincola torquata.............. 27%
—— ;INECTANINIA ee se oicis os seiseie se ee 179 phincipalisNidute eee --rrcrere 9345
DELSA BONYINAIR Re ----- ce 541 Brionops Refzii-"2.-.- Ce 292
PÉFETS IP OAIC A nes cause see rese 188 ———tala00mMan. ee er eee 221
Hetiti PSAloprocne....--..--...0 RES MINE EE Enocvuecce condaccadeo ce 190
PHASIHUSENTTEMEe eee races 400 Prodotiscus regulus.............. 542
Phœnicopterus erythraeus........ 489 RIOSNE CHERE rr erree 347
I OT seiir ie = sosie ol: © 190 Psakdoprocne Petitie 5." "0 188
phoenicotis, Uraeginthus ........... J04 Pseudogyps africanus............ 1
phoenieura, Ruticilla .............. D02 Psittacus erythacus.............. 66
phoeocephalus, Larus .......,...... 507 PSIÉCAQUIAIDUATIA ee Lee 72
Pholidauges Verreauxi............ 314 ——— TOSEICOÏIS 4... 73
Phyllastrephus capensis.......... 247 PEETHISTESOTANCRI. 402
-— fulviventris................. 248 ——— EUCANIE EE re -cesees--e ce 402
Philloscopus trochilus............ 283 —— rubricollis .................. 400
DICAISPIQIAE EE e--ee---cte 99 M Pterocles bicinctus..- 395
pileatus, Francolinus............... 405 Namaqua....-....-..-. Le -c otl
Pionias fuscicollis................ 70 RUES ETUNAO eee creer 184
——— (ri COORDONNE 69 PutAnUSIQTISUS 6: --------e-ee 516
— Meyeri..................... 68 nee LEO 006 00602088 ob 471
RUBPEl ee eee essences e 67 DUIIATIA PSC EEE AE PEER EE 72
iCÉAIAnUOIENSIS eee 210 RUERTA REIN AIS RCE re- Crete bb]
Platalea tenuirostris............. 256 IN purpurea, Arded. "tee. 435
Platystira albifrons. ............. 196 ; Lamprotornis ....... oocete + 305
——-- melanoptera................ 195 purpuratus, Trachyphonus.......... 539
—= HONTE COMeE son Sur EnRE D47 pusillus, -Bofaurns-=. 0.1... 447
Plectropterus gambensis ......... 491 Pycnonotus ashantheus .......... 241
IS GATE TT en e melse mener sise: de 493 — NIULICANS ee. 0 242
Ploceus sanguinirostris........... 320 ——ÉHICOÏOR PE 244
BIOS DEVAHAREE Ce... 219 pycnopygius, Chaetops........... 256
Podica senegalensis.............. 487 Pyrenestes capitalbus.........,.. 259
ms HÉCETS IE eee reel 488 ——COCCINEUS .....- cms 999
POHICENSEMITO DES = eue se ae see 529 — 0SITINUS. ......... TO à 390
—— nigricollis.................. 228 Pyrrhulla verticalis.............. 372
Poecilonetta erythrohyncha...... 501 PyÉella afnant c---e0- peer 390
pOEnsis, Spermestes.............0.. 351 = melbae ee CL ce 395
Pogonorhynchus bidentatus....... 105 —Monteiri..............:.... 397
ts scec ere oo ent D38
= HOEUTR 000 como MOTO EE)
———leucogaster......... Da eee - J00 @
2 TEUCOMELAS A 2 ee 107 Quadribrachys, Alcedo.......... 034
:
574 TABLE ALPHABÉTIQUE
Querquedula capensis....... one ilre
EE HAT ÉTUDE 503
=—hottentoba 2... Le. 503
ER
Raal(ens ATDÉNUS- eee Le -c re 556
Rallus cœrulescens............... 478
PADIVONUS: ITINENS ec se CL 11
TARA ATH EEE Eee CE CC 26
Recurvirostra avocetta.......°... 469
MÉTIERS ES et SE 346
regulorum, Balearica............... 435
regulus, Prodotiscus.--...-..4# 0. D42
Reichenbachii, Nectarinia.......,... 54
Rhynchaea capensis ......... a CEID
Rhyncops flavirostris............. 515
rOSeIEOlIIS PSACRIT 2-7 73
Rossac, AMusophaga "©"... 133
rubricollis, Lagonosliela. ........... 303
A OT CNE 400
OYCNDIIS eee ren dre 558
TUDICUROA, (CASSIN IA: - - ee 189
rufescens, Bradypterus.............. DD
— , Pelecanus ............... .D2
BSNAMEA RASE RTE PAROLE 366
LUS ADN ETS ECC ECRcEc 97
HEAR MDDVINOICLE Re rer 276
HONNEUR certe meer 282
RHACAUTA, (CICHIAAUSRE- 2e. 255
rufigena, Caprimulgus......... 15% el 43
RUHEUIA, ÆLITURAO 2... D4D
LUHYENENIS, ATH 2er se ses encere Lu
rUpICOla, (CEFCNEIS-..-.-.-.--.... 49
Ruppellii, Pionias .......... Foro 67
RUSLICA HITUNUO EE eee ec -cce 179
Ruticilla phœnicura.............. 552
S
Sabinei, Chaunonotus........... ... 948
,\Ghæfura.:... te AREA 513
Salvadori, Hylypsornis ............. 289
sanguinirostris, Ploceus ............ 320
Sarcidiornis africana............. 496
SAXICOIA ATROLE eee 269
me AICONI EE cse 274
ec CT HSCARAE Er re 7)
— CHCOMEIIERA- eee El
E MONHICOIAE Er - CE CEE--E 269
— PHOATA secret e rs 272
SPAPOIAIUS CORVASEe- J00
Scelospizias polyzonoides ........ 19
—— TACHITO =... eee 17
—— Toussenelli...-. ARTE TSE0S 533
—— ZONATIUS 2 2e... see 533
Schlegeli, Francolinus.............. 407
SCRUELL, COLNIDAIX EEE. EE 541
> ETANCOLIQUS EE En 560
Sclateri, Plectropterus... :.......,... 493
scolopaceus, Xylobucco ......... - 108
SCOPS CADEDSIS 2. 59
—— lENGUIS----- 2e Le Den Le
SCOPUS UMDTEEA ---- 1e 437
Scotopelia Bouvieri.............. 3
PEU: sherned RER 10 55
somicaerulea, Haleyon .............. 102
SRMIRUA TA TUNTO. PEER EEE BYE)
semitorquala, Alcedo ............., 95
—, CENDIAUUA ee 377
—— LUTEUD =: ec Le = DR
senegalensis, Batis..-....4..... D47
s 'CENÉTODUS- ee 119
SON SE 419
—. (HITUNUD.-:5 ee S 182
—, Micteria......... MODE AE 452
+ PofliCt ee en re RSR L87
=: DUTEUN= secs eee 388
* ZOSIETODS:- =: eee des 288
SETINUS DNANIPEL----ce e D90
serpentarius, Gypogeranus.......... 6
Sharpel, Buceros :...-". ose UE
———, Cervle se REP 2EE 937
—, Cypseluss tr EPP TPE TLC D43
en PElECANUS CR EEE Lac)
Sharpia angolensis .............. 95
Shelleyi, Caprimulgus......,....,. . 043
SUOPIES TUNER CE NF a Te DoÛ
smaragdineus, Chrysococeyx........ 142
smaragnotus, Porphyrio............ 48%
SDNLDIL EISCUS- eee . 216
SOuZae MHISCUS 2-2 LEE .. 549
Sparrmani, Indicafor.--.--..,.2. 135
SATA CAPENSIS ee 50%
spatulata, Coracias................ 230
speciosus, Hoplopterus............. 427
Spermestes cuculata............. 350
—— poensis ....... nee OR ECRE 391
Spermospiza guttata............. 349
spilogaster, Nisaetus............... 29
Spizaëtus bellicosus ..... Fée D33
—— COTONALUS.- .-.- eee 31
TABLE ALPHABÉTIQUE
splendidus, Lamprocolius........... 307
Sporopipes squamifrons ......... 324
squamatus, Francolinus............. 109
Squatarola helvetica ............ 429
Stactolaema Anchietae........... 110
SÉTATS, PROMIS ee eee eee 465
Stercorarius crepidatus .......... 508
Sterna balaenarum.............. 512
——"CANtIAG D... soso se- - » 0 512
——anacroptera ................ 510
D MARINA se eee sers eee 509
SILEDHANS ADUEAUS.- 363
Strepsilas interpres.............. 23
Strix capensis......... Hs sdéé ae 64
mn HAMMETL Ee e-la ce: cemee 63
SION MBUIOLITBS ere est h47
SUHATQUA LAS DTA - ae ce R72
SUDDU POP AICO Reese eces 48
subeaeruleum, Parisoma. ........... 20%
subcoronatus, Fiscus............... 217
SHDHAVAMIBS fred ee. ee unes 360
subpersonata, Hyphantornis......... 327
subquadratus, Buceros . . ....... =. ce (OLD
subrufeseens, Cossypha ............ 522
subsulphurea, Barbatula............ BE]
SHIAS CADENSISS Eee eee 520
mm BEM nero mood ar.-c 521
sulphureipectus, Chlorophoneus . 234
superciliosa, Drymoica, ............ D93
—, Hyphanlornis ............... 330
superciliosus, Centropus........ do
A IMETORS een eee e 87
SVAUUSOI PASSE Re ee eee ue 00)
sycobius, Lamprocolius.. ........ +: 08
DYCODTUS CDISLAEDS..-.-.-- 0
nn DÉTENU re ces eee S 558
— IMIJELTIMUS.........- 0... DO
—RUDFICEPSS + +. JUL
LHbCOIIS.---....-J32 60000
sylvaticus, Bradypterus............ D9%
DYIVId HOT TENNIS: 222. cree 284
Sylvietta rufescens - "1... 281
TU CAPI AN: : 2e nee 282
Symplectes amaurocephalus...... D98
= jonquillaceus. .:.-.......... 339
ar
{achiro, Scelospizias. .. ... dosonrenc 17
PDA PAPIEC IEEE eee 338
tahapisi, Eringillaria.............. 370
)1
{alacoma, Prionops. 2220000 221
Tanfalusi1bis:.... eee 454
Telephonus erythropterus........ 223
= MINUEUS. ces eee 225
ÉEIVIC GAS -- HE 22%
temporalis, Hyphantornis......... D97
{enuirostris, Plafaleas "21200007 456
tephrolaema, Nectarinia.......4, Se AUTE
‘HorekKia\ CINGTEA. rer 463
Terpsiphone atrochalybea........ 194
——Cristata..-....-. AU
—— melanogastra............... 193
—— rufocineracea ......... 19% ot 547
—— HriCDlOT Lee eee 947
Textor erythrorhynchus.......... 317
textor, Hyphantornis ..-.:......... 330
Thalassiornis leuconota ......... D05
Tigrisoma leucolophum.......... 418
tincta, Gamaropteral.. 2. "6007. 999
Lockus camurus- "7-7. cree o41
—- erythrorhynchus ........... 120
——" HASCIATUS. .. 20.0. see e one 123
—— flavirostris.-............... 119
—— melanoleucus............... 116
—— Monteiri................... 121
—Nagigiasi. eee o41
= nasatus eme 18
—— pallidirostris............... 117
torqual Prato la EE EP ECC 27%
torquatus, Lanioturdus............. 197
SNPOIES (OS mire cc meer 236
Tofanus calins ere Ce e-e 466
—— canescens..........-....... 46%
—— glareola........ FAST Une 667
—— SÉAQNANS A e--------e.-e 465
Toulsont (Gypselnse- "0..." 158
Trachyphonus cafer.............. 109
= PATDUTAUUS E -- - ---C 239
FCeTONIGALVAREe r- e--cce 379
Trichastoma fulvescens ......... 552
Tricholaema hirsuta............. 539
Tricholais pulchra .............. BE)
fricolaris -Ægialttis 5... L33
tricolor, Dryoscopus............... 049
PYCHONOIUS er --ererre 244
—, Terpsiphone........:....... . 947
Tringa minuta......... RAS DE 472
“suDarquata. Pere 472
tristriata, Poliospiza....... Ésscoce 366
trivirgatus, Telephonus............ . 224
trochilus, Phylloscopus.. ...... ee 200
576 TABLE ALPHABÉTIQUE
Trochocercus nitens........,..... 195
Turacus giganteus............... 133
Turdusicterorhynchus......... . 265
— libonyanus................. 266
—— strepitans.................. 262
= Verreanxi eee ee 263
Turnix lepurana... tee. ere 413
Taurtur ambiquus 2.2... 4. 386
—— damarensis....,.....,....... 389
——— semitorquatus.............. 383
—— senegalensis..............., 388
tympanistria, Peristera. ............ 393
typicus, Polyboroides............., 7
18
umbretta,SCOpUS er ren. eee 457
Upuparafricana "ter. .. 124
——MMAÏOT.-- serres 541
Uraeginthus granatinus.......... 393
—— phoenicotis................. 39%
V
variegatus, Merops ................ 91
venusta, Nectarinia......... Ho a 173
vermiculatus, OEdicnemus. ......... 493
Verreauxi, Pholidauges”..#. 4" 31%
vespertina, Cerchneis. =", 0 D2
vexillarius, Cosmetornis............ 155
vidua, Motacilla..... MEME tee 291
viduata, Dendrocygna.............. 499
Virens ANATOpAUUS 6 -- esse 219
——, BARDCEICA..-- ces eRossree 594
Vire, INICALOL +. 0eme ne ee cn)
VOCIfEr. AHANARLUS ee PE RENE 7 40
WablbereiAquia<e""" #00 28
Waldenia nigrita. 2-22. c2e 188
DE
Xanthodiraflavigula:............ 365
xanthops, Hyphantornis ........... 327
xanthorhyncha, Anas.............. 200
Xylobucco Duchaïllui ............ 540
—— scolopaceus................. 108
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Yunx pectoralis 2..." 000
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Zanclostomus aeneus,..... ..... 147
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